1 Digitized by the Internet Archive in 2017 with funding from BHL-SIL-FEDLINK https://archive.org/details/journaldagricult10unsç 10“ Année 1910 X" i03 a M4 JOURNAL D'AGRIGDLTDRB TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH P»i*ais«ant à la lin de elia, P. DESLOY (Mayotte), M. DUBARK (Paris), ERNST (Le Havre), L. ESTEVE (H'-Sénégal Niger;. F.VSIO (Alger), L. FARRENC C. (Côte dTvoire). FAUCHERE .Madagascar), FLETCHER (Bombay), A. et E. FOSSAT (Lo Havre), FROMENT-GUIEYSSE (Tahiti), GATIN (Paris), GEROME (Paris). GIOVETTI (Angola), GOBBETTI (Pavie), GREIN (Paris), P. des GROTTES (Inde), R. GUERIN (Guatemala), J. -H. HART (Trinidad), F.-H. D'HERELLE (Yucatan), HECHT Frères et Ci' (Pariss HILGARI) (Californie), H. JAUMON (Paris). IvARPELES (Calcutta), R. KINDT (Laeken), do KRUYFF (Java), G. LAMY-TORRILHON (Paris), IP DAN de LANGE (.Salatiga), H. LECOMTE (Paris), LE TESTU (Congo), B. LUIS (Cordoba), MAINE (Sénégal), P. MARCHAL (Paris), de MENDONÇA (Ile de San Thomé), MIRANHA (Para). MOLLISON (Nagpur), MONTET (Tunisie), MOSSERI ILo Caire), NEGREIRO.S (Paris), D' NICHOLLS (Ile Dominique), d'OLIVEIR.Y FR.A.GATEIRO (Cabinda), PAIVA d'.ANDRAD.V (Paris), PARIS (Paris), P.VRKIN (Cambridge), PATOUILLARD (Neuilly), PEDROSO (Cuba), PEHR OLSSON SEFFER (Mexique), PERROT (Paris), T. PETCH (Geylan) PITTIER (Wasliington),R. POGNON (Nouméa), J. POISSON (Paris), POULAIN (Pondichéry), G. do PREAUDET (Nantes), PRINSEN GEERLIGS (Java), R. PROSCHOWSKY (Nice), II. PUTTEMANS (Sao Paulo), A. de QUEVEDO (Mexique), Ch. RIVIERE (Alger), ROCCA, TASSY' et de ROUX (Marseille), RU.SSELL HASTINGS MILLYV.VRD (Tampico), SALDANHO O CASTRO (Mozambique), SMERLING (Le Havre), SUTER (Bombay), TABEL (Sumatra), T.VYLOR et G» (Liverpool), THEYE(Cuba) THIERRY' (Martinique), THOMATIS (Queensland), TOLEDO (Vénézuéla), L. TOUCHAIS (Mayotte), C. TOUCHAIS (Tonkin), TOUTON, GROUS et C^' (Bordeaux), TROMP de HA.YS(Java), VAN DER LAAT (Costa Rica). VAQUIN et SCIIYVEITZER (Le Havre), G. VERNET (Annam), WARBURG (Berlin), de YVILDEMAN (Bruxelles;, ZIMMERMANN (Amani), etc. Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne d’Arc prolongée, Paris (XIII®). ABONNEMENTS : Un an, 20 fr.vncs. — Recommandé, 2îî francs. — Prix du N°, 2 francs. Les abonnements sont reçus ; A Paris, à l’Administration du Journal (164, ruo Jcanne-d’Arc prolongée), et à l'Otlice Colonial (20. Galerie d'Orléans, Palais-Ro3 al). — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 00). — « Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratcnel. — d Berti», chez R. Friedlænder und Sohn (N. YV. — Karlstrasse, 11). — à Bordeaux, chez Feret et fils. — « Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Puttorie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa YVashington (Y'anes y Castillo M.). — « Guatemala, chez Goubeau et C''. — à Hamhourrj, chez C. Boyzen (Heuberg, 9). — à Hanoi ei Haiphonij, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (56, Calle Aguacato). — à Lisbonne, chez Ferin (70. ma Nova do Almada). — d Londres, chez YVm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream's Buildings, E C.), et à TImperial Institute. — d Manaqua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (^Cassius-Frézot), 5, jilace de la Bourse. — à Mexico, chez Aime veuve Bouret (li, Cinco de Mayo). — d New-York, chez G -E. Stechert (129-133, YV-20-th Street). — à Pernamhuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Rio-de- Janeiro et Bello-Horizonte, chez Alves et G'. — d San José de Costa-Rica, chez Antonio Lehmann. — d .San Salvador, chez Italo Durante et C". — à Sao-Paulo, chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-.V. Majani, planteur (Porl-of-Spain). — d Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et etrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. Vsnte au Numéro \ ^ l’Administration du « J. d’A. T. ». lüi, rue Jeanne d’Arc-prolongée. \ A. l’Office Colonial, 20, Galerie d'Orléans. Prix : 2 francs / ^ Londres : Impérial Institute, Exhibition Galleries. TABLES Los chiffres en caractères gras renvoient au Bulletin bibliographique. Sous les initiales suivantes, lire : O. L. et L. Br. = O. Labroy ; F. M. = F. Main; F. B. = E. Baii.laud; V. C. = V. Cayla; P. M. = D' P. Marchal; N. P. = N. Patouil- L»BD; m. C. = M. l.OLI ETAS. Voici la correspondance des numéros des cahiers et de la pagination : PAGES N® MOIS PAGES N® MOIS PAGES N® MOIS 1-16 1-3-2 . . . . 103. Janvier. 65-80 1-29- ICO . . 107. Mai. 129-144 257-288 . 111. Septembre. 17-32 33-64. . . , 104. Février. 81-96 161-19-2 . . 108. Juin. 145-160 289-320 . 112. Ociohre. 33-48 05 96 . . . . 105. Mars. 97-112 193-224 . . 109. Juillet. 161-176 321-35-2 . 113. Novembre . 49-64 97-1-28 . . . lüO. Avril. 113-128 225-256 . . 110. Août. 177-192 353-384 . 114. Décembre Ada.m (J. j : Le palmier à huile . 77 Agiiü.n (C.) : Vanille et Vanil- line 19 Alleau.me (Anlhime) : Le mar- ché du Café. Chronique men- sue le — Le niari'hé du Cacao. Chro- n’que mensuelle. Alll'acd (D'après) ; Le Lemon- grass dans l’Ouganda. ... 63 A.ndrew (S. A. J : The Origin and Domesiicatioii of the Peauiit in the United States of America 93 Arechav.aleta (J.) : Annales du Musée national de Monte- video 131 Bai.l (C. R.) : Three much-mis- represented Sorghums . . 99 ■ Baillaud E.) : Observations sur l’emploi du Cactus dans l’alimentation du bélad. . . 237 ■ — L’exploitation du Palmier à huile 1 333 Beaitie (W. R.) ; The Repair of Frtrm Ecjuipiiient .... 159 — La cultine de l’Arachide aux États-Unis 47 Beauverie (J.): Les bois indus- triels 61 Berkhoüt (D’’ A. IL) ; La cul- ture ilu caoutchouc à Java . 97 — et Prixse.n Geerligs : In- dische Cultuur- Almanach voor 1911 191 Bernarp (D’’ Ch.) : Sur quel- ques algues unicellulaires d'eau douce 35 — Observations sur le thé . . 145 Buis ;D.) : l.e Dr Treub. . . . 336 — L'Ansérine amaru! te . . . 189 Boldingh (1.) : The Flora of the dutch west Indiun Is- lands 3 Boltex (J.) : Bispchen als mus- kietenverdelgers 125 Bo.xame (P.) ; Culture et com- position de la pistache ordi- naire et de la pistache mal- gache 49 Bosc (J. E. Q.) et \ ax Itersüs (F. K.) : Dr M. GreshofT. . . 99 TABLE DES AUTEURS L Br. : Compte rendu du Con- grès de Manaos 136 — Un nouvel outil pour la saignée du Castidoa et du Funtu ' ia. Le « Securiias ». 154 — A propos de l’emploi des engrais dans la culture de I Hrvéa 187 — L'Industrie du Tabac aux Philippines 287 — Transport des fruits frais d’ananas dans la tourbe et la balle de ma'is 317 — L'exposition internationale du caoutchouc en 1911. . . 318 — La plantation de l'Hévéa en Co- hinchine 332 Braun (K.): SlatistischeZusam- lupii'te long über die Ein- un I Ausb ihr derwichtigsten landwirtschafktlichen Pro- dukte Deutsch-Ostafrikas. . 93 Brenier (H.) : Le caoutcliouc de plantation en 1909 . . . 161 Broggi (César) et Miranda (J.) ; Libreia de Anotaciones para los Harendados de cana de azu- ar 49 — L’industriesucrière au Pérou. 133 Brown (Ch. F.) ; Drainage of Irriga'e-I Lands 127 Brunel (Ch ) : Le coton en Al- gérie 33 Burkill (I.H. ) et Perkin (A. G.) : Dyes from Flower 95 Butler (E. J.) ; The Mulberry disea^e caused hy Coryneuin Mori Nom. in Kashmir . . . 111 CvcciA (A. M. F.): Tables sho- wing the progress in wor- king plans 65 Cayla (V.) : Camphre de syn- thèse et camphre naturel. . 8 — Le procédé ■> Purub » pour la préparation du caoutchouc d Hévéa 61 — Les taches de caoutchouc de plantation. Comment s’en préserver 139 — Le Cannelier en Indo-Chine d’après Em. Perrot et Ph. Eberiiardt 139 Cayla (V.) : Nouvelles recher- ches sur la coagulation de divers latex à caoutchouc. . 228 — A propos des Camphriers d’indo-tihine 252 — Le Caoutchouc et la Gutta dans les Colonies alleman- des en 1907-1908 293 — E'at des cultures d’indigo. 1. 325 — Ibid. H 366 — Le commercé des colonies allemandes en 1909 .... 366 Chahaud (D.) : Les jardins de la Côte d Azur 189’ Ciivr.E (E. M.) : The occurrence of pinene in lemon oil. . . 111 Ghalot ; Le riz vivace du Sé- négal 283 Chermont DE Miranda (A.) : Le cheval dams l’ile de Marajo (Etat de Para) ....... 207 Chevalier (Aug.) : Le Funtu- mia à la Côte d'ivoire ... 44 — Palmiers à huile à troncs ramifiés 127 — et le Colonsl Prain : Note sur les Hévéas cultivés en Afrique Occidentale .... 129 — Le Manihot Glaziowi, plante melbf.re 221 — La culture du Ma'is en .-tfri- que Occidentale 226 — Ibid. II 269 — Sur les Ignames cultivés en Afrique O cidentale. . . 189 Chittenden (F. H.) ; Some in- sects injurious to Truch crops. The Hop Flea-Beetle. 47 — and Russel (H. M.) : The semilropical army worm . . 127 — Cootrol of the mediterra- nean flour moth by Hydro- cyanic-aeid gaz fumigation. 175 Colletas (M.) : La Cire de canne 93 — La fermentation spumeuse des mélasses 109 Collin (Peul) : Céréales et ma- niocs des Colonies fran- çaises. Chronique mensuelle. Collins (G. N.) : The impor- tance of breeding in Corn. . 17 IV TABLK DES ACTEURS CoNNBL : Cotton Gins, How to erect and ■work them ... 47 Cook (O. F.) : Methods and causes of évolution .... 31 — Mutative reversions in cot- ton 99 — The superiority of live hree- ding over narrow breeding. 127 — Local adjiistment of cotton varieties 131 — Reappearance of a primi- tive character in cotton hy- brids 63 — Suppressed and intensified cbaracters in cotton hybrids. 175 Cook (.M. T. H.) etHoBXE(P. H.) : Insectos y enferinedades de las llortilizas 131 CoucH.M»N : Report of the De- partment of Agriculture, Ma- dras, for 1908-09 49 Cr.vmeu (D'- P. J. S.l : De Cu'- tuur van Hév^a 157 Chawley U. T.) : Irrigacion. . 95 Chété (L.' : Le Ncté et quel- ques antres Parkia de l’Afri- üccidentale 147 Dalton an I Youxo : Chronique mensuelle de la Vanille. Mii'cbé de Londres. Dangoise (.V.) et Potteueau (L.) : Notes, essais et études sur la Guyane Française. . 45 — La Guyane Française. Nou- velles notes et études . . . 131 Davmix : La canne à sucre en Espagne 383 Dekkeu (Dr J.) : ^■oederstoü■en. 99 Desloy (P.) : Au sujet des Pal- miers ramiûés 303 Donsox (VV. R.) : 22 tli. anuual R- p. of the Agr. E.vp. Stat. of the Louisiane for 1909. . 189 Dott (Dr) et Novell! : Studi in- terno all'acidita del terreno , in risaia 79 dVdüie (D.) : Pasteurisai ion of skim milk and whey. . . . 191 Durand (Th. et Hélène) : Syl- loge tloræ congolanæ. ... 3 Ebehiiardt (Ph. et Dübard (N.) : L'arbre à caoutchouc du Ton- kin et du Nord-Annam . . . 113 Eliot Coit (J.) ; Olive culture and Olive manufacture in the arid Southwest 145 Endltcm (Dr RuuL Der Ixtle und seine Stammpflanzen .... 175 Ernst (Geo.) : Produits de Dro- guerie et articles divers. Chronique mensuelle. Estève (L.) ; Note sur l'origine des Hévéas cultivés au Daho- mey 349 Ewart (.\ J.) etTowEY (J. -R.) : The weeds, poison plants and naturalised aliens of Victoria. 115 F. A. ; La Défibreuse à reprise de M. Luis Conore 156 Faber(F.-C. von) : Die Krank- heiten und Parasiten des Kakaobaumes, « Arheiten der kaiserlichen biologischen Ans tait. » 51 — (d'après le Dr) ; La destruc- tion des punaises du Cacao par les fourmis 60 F. M. : Margarine de banane . 16 — Un outil pour déterminer l'épaiss ur de l’écorce dans les Hév'eas 32 — Le ihé mariné 59 — L'Irrigation en InJo-Chine. Une initiative intéressante. 62 F. M. : Résislance des fibres d’.Abaca obtenues à la main et à la tnachine 90 — Polissage mécanique des fèves de Cacao 93 — Le O Malascuit » en Guyane anglaise 90 — Le travail mécanique îles cabosses du cacao 126 — Séchage de la Rigasse em- ployée comme c imbu-tible. 138 — Congrès pour le perfectiou- nement du matériel colonial. 100 — Le Cactus et la destruction des moustiques 188 — Concours de séchoirs de riz. 189 — Les importations de l'Amé- l'ique latine au.\ Etats-Unis. 190 — Traitement du paddy par la vapeur avant la décortication. 19J — Cordes en bambou .... 249 — L’emploi du riz comme four- rage 251 — A propos de l'huile d'Abra- sin 254 — L’abatnge des arbres par l'électricité aq } — Les moteurs solaires. . . . 2'S — Huilerie d ■ Soja 352 Farrenc (C.) : Note sur un nou- veau régime d'E.xploilation du Funtumia. 1 204 — II 262 — III 356 P'auciière (A.) : " Le Co/fea con- fjensis var. CItalolii » à Ma- dagascar 1 — Sur l'avortement des Ueurs du caféier d’Arabie. La ques- tion de l’ombrage 99 Foaden(G. P.)el Fletcher (P.) : Textbook of Egyptien agri- culture 65 Forster and Jones ; Obser- vation on the le.-ser apple Worm. 127 l'ossAï (C. et J.) ; Le marché du Coton. Chronique men- suelle. Francisco Mantero : La main- d'œuvre à San-Thomé ... 81 Frear (W.) : Shelter tent expe- rim^nt with Sumatra-type Tobacco 49 Fritsch (J.) : Fabrication du Chocolat 35 Froment-Guieysse (Georges) : Les ressources agricoles des établissements français de l'Océanie 105 Fullaavay (D.) : Insects of Cot- ton in Hawaii 125 G. G. ; L’humidité et les ren- dements 69 Garner (W. A\'.). The relation of nicotine to the quality of tobacco 99 — Principles and Practical Me- thods of Curing Tobacco . . 51 Gatin : A propos des Palmiers à troncs ramifiés 253 Gaürixo (D'' Eduardo) : Cartilla del Quesero 159 Gildemeister (E.) et Hoff.mann (Fr.) : Die ætherischeu (>el . 161 Goodrich (C. L.) : A profitable Cotton Farm 159 Gorter (K.) : Beitrage zur Ken- ntnis des Kaffees 147 Grein (J. IL); Produits d’Extrê • me Orient. Mercuriale men- suelle. Grottes (Paul des) ; Repiquage du riz 192 Guénaux (G.) : Entomologie et parasitologie agricoles . . . Guillaü.uin (A.) : Les produits utiles des Burséracées . . . Gi YOT D'' G.) ; Le problème de la main-d'œuvre sur la Côte Est de Sumatra — Projet de plantation combi- née de caoutchouc et de tabac à la Cote Est de Suma- tra Il.uuusoN (J. B.) et Stockdai.e (F. A.) ; Report of the De- partment of Science and Agriculture, Demerara, juil- let 1910 Hart (J. H.) : La plantation du Caslilloa à la 'l'rinidad . . . Heciit Frères et C't ; Le Mar- ché du caoutchouc. Chro- nique mensuelle. Heckel (Prof. Ed.) et Ju.mei.i.e (H.) : Les Plante.’ utiles et Fragment de la flore de Ma- dagascar Heft : Dietrich Reimer's .Mit- teilungen IIeize (Ed.) ; Der Matte oder Paraiia-tee Henry (Y.) ; A propos des Hévéas cultivés en Afrique Occidentale Herelle (F. H. d’) : Utilisation des résidus de la défibration des Agaves pour la produc- tion de l’alcool — et Künckel d'Herculais : Note sur une maladie des sauterelles au Y’ucatan . . . IliTi (F.) : Analisis mecanico y lisico-quimico de las tirrras. Holland (J. H.) : The useful plants of Nigerta llottXE (W. T.): Insectos y en- l’ermedades del Naranjo. . . Howard f.Ylb. et G.) ; Stiidies in indian tobaccus, ni 2. . . Hubert (P.) : Plantes à par- fum lluBKR (Dr J.) : Mattas e ma- deiras amazoniens lluNTER (W. D.) : What can bc donc in destroying the Cotton Boll Weevil during the win- ler loRNS (M. J.) : Picking and packing Cilrus fruits. . . . Jau.mon (H.) : Chronique finan- cière mensuelle. Jones (J.) : The grafling of ca- cao Jones (P. R.) : The Grape-leaf Skelftonizer Jones (Welln) et Scard (F. L.) : The manufacture of Cane Sugar Jumelle (H.) : et Perrier de la Batiiie (H.) : Les baobabs de Madagascar — Les plantes à tubercules alimentaires des climats tem- pérés et des pays chauds. . — et Perrier de la Bathie (H.) : Les Landolphia et les Mas- carenhasiu à caoutchouc du nord de l’Analava . . Kayser (E.) : m icrobiologie agri- cole Kellogg (R. S.) : The Timber Suppiy of the United States. Kirk (T. W.) et Cokayne : Eel- worms — Bacterial diseases of Plants. Kobus (J. D.) : La production 33 19 65 95 161 168 179 15 83 363 162 237 47 65 179 129 113 173 79 J 191 ' 13 ■ 95 1 31 35 83 143 61 143 iî -i -1 -e k lî TABLE DES AUTEURS V des cannes de semis à la Sta- tion de l’Est-Java 14 Khuijff (T. De) : L’Industrie de l’Ylang-Ylang aux Philip- pines 186 — Les bactéries thermophiles dans les tropiques 95 — De Arakfabncatie te Ba- tavia 127 Labroy (O.) : Aspect des plan- tations de Castilloa 4 — La Culture du Colon aux Antilles Britanniques. ... 40 — Remarqufs sur la sélec- tion et la saignée du « Manihot Glaziowi. »... 65 — La saignée rationnelle de l'Ilévéa 100 — A propos de l'application du gretl'age à la culture ra- tionnelle du .Manguier . . . 134 — Le Carnauba ( Copernicia cerifera Mari.) 173 — La Culture commerciale du Bananier à la Jamaïque . . . 196 — Le traitement rationnel des plus graves maladies du Ca- caoyer 231 — Production et culture du Maté dans l'Amérique du Sud. 291 — Les Nouveaux Caoutchoucs et leur valeur économique . 51 — Les Maladies du Bananier à Surinam et dans le Centre- Amérique 328 Lamy-Torrilhox : Le caout- chouc et l'avenir du Brésil . 233 Lange Jr (Dr Dan. de) ; Le rôle des fourmis dans la lutte contre la punaise du Cacaoyer à Java 284 Lewis (John H. ; Irrigation in Oregon 143 Lewis Ware : Etude sur la Section coloniale de l’Expo- sition franco-britannique de Lon tres en 1908 111 Loeber Jr (J. A.) : Bamboe in Nederlandsch Indie 129 Loew (Oscar) : Some principles in manufacturing with lime and magnesia 141 Longhridge (R. H.) : Distri- bution of water in the soil in furrow irrigation .... 63 Luis (B.) : Notes sur les prin- pales cultures de l’Isthme de Tehuantepec 301 — L’Elevage dans les pays tropicaux dn .Mexique . . . 363 Maclaren and Sons : The quarter Century Number of ttie « India Rubber Journal » . 13 . — India Rubber, Gutta Per- cha Diary and Y'earbook for 1910 17 Mac.millan (H. F.) ; Acclima- tization of plants 51 — An Handbook of tropical Gardeningand Planting. . . 145 Maidex (J. H.) : The Fore.^t llora of New South Wales (Vol. III) 19 — Ibid. (Vol. IV; 175 Main ( F. ) ; La campagne « esclavagiste » du Cacao . 11 — La culture mécanique du Riz • • • . 76 — L’ExpoîTalion des Bananes des Antilles Françaises. . . 103 — Le Sticklaque. ." 131 — et Faure : La Question des Engrais dans la culture de la Ramie 201 Mai.v (F.) ; L’Agriculture tro- picale à l’Exposition de Bruxelles 266 Les Produits du Soja 297 — Transport des Bananes . . 314 Maxgano (DrGuii o) : ün viaggio di studi nell’ Africa Orien- tale, India, Ceylan, etc. . . 173 Marchai. (Dr C.) : Conseils pratiques pour la destruc- tion de TAnthonome du Cotonnier 94 — La sériciculture, l'apicul- ture, les insectes utiles ou nuisibles aux colonies ... 97 — L’utilisation des parasites dans la destruction des in- sectes nuisibles à la culture. 108 — La Publication de la Divi- sion de Biologie du Dépar- tement de l’.Ygriculture de la Nouvelle-Zélande 139 — Indications résultant des conditions de l'hivernage dans la lutte contre TAn- thonome du Cotonnier aux Etats-Unis 230 Marchi (Ezio) : iitudi sulla Pastorizia délia colonia Eri- thfea 45 Marlatt (C. L.) : The white ant (Termes flavipes Koll.) . 45 Mathieu (E.). ; Les fourmis blanches dans les planta- tion^ d'Hévéas 34 Maxweli.-Lefroy : The Cot- ton leaf-roller 61 May (D. W.) ; Annual Report of the Porto-Rico agricul- tural Experiment Station for. 1909 165 Mello Geraldes (G. E. de) et Oliveiha Fragateiro (B. d ) : Le caoutchouc dans les co- lonies portugaises 163 Milks (H. J.) : A Prelimi- nary Report on the cérébro- spinal iiieningitis of Morses. 19 Moi.lisso.n (J.). : Report on the profiress of agrii’ulture, in India, for 1907-1909 93 MontetiM.) : L’acide chromique contre la Fièvre ^hteu^e. . 71 Moulton ; Dudley) : 'The orange Thrips 95 — The Pear-Thrips 109 Na.xot (J.) : Almanach des Jar- diniers au XX® siècle, 1911 . 179 Negreiros (A. L. de Almada) : L’instruction dans les co- lonies portugaises 141 — L’Agriculture dans les co- lonies portugaises 191 Nicholls (Alf.) etPiiiiER (II.) : Manual de agricultura tro- pical, 2‘ éd. ■ 65 Noel-Patox (d’après F.) ; La production du thé dans l'Inde 30 Norman D. Ingham : La culture des Eucalyptus en Californie. 91 O. L. : La culture du Tabac au Paraguay 29 — Le caoutchouc de TEcanda i Raphionacme utHis) dans la région de Benguella ... 63 — Un exemple de culture com- merciale du fraisier à Cuba. 59 — Le Cotonnier de « Mauiara». 92 — La Culture des Champi- gnons en Extrême-Orient. . 122 — La production du caout- chouc en 1909 126 — A propos du Zapupe du Mexique 1,77 — Observations du professeur Fittino sur la saignén de l'Hévéa 222 — Le Champaca (J/ïcèefïa lon- pifolia et .1/. Champaca) . . 239 — Note sur le greffage du Ca- féier à Bangelan (Java) . . . 249 — La production du Café au Liberia 234 — Traitement du Champignon des racines de l’Ilévéa par le Carbolineum 236 — Les Abris dans les Planta- tions fruitières 286 — Le Caoutchouc de Jeliitong. 316 — La Culture des Cotonniers vivaces aux lies Hawaï. . . 319 — L’.Ylgaroba (Prosopis .Juli- flora) aux lies Hawaï. . . . 331 Oliver (G. W.; : New .Vlethods of plant breeding 97 Pacottet (P.) et Dairat (J.) ; Cultures de serres 115 Païva Couceiro (II. de) : An- gola 113 Patouili.ard (N.) : Le « pour- ridié des racines du Caféier » à la Guadeloupe 38 — Observations sur les mala- dies du Théier 73 — Les maladies de \ llevea brasiliensis 170 Pecher, de Braekeleer et C“ : Malaisie, Caoutchouc, Plan- tations, Sociétés financières. 97 Peoroso (A.) : Note sur le « Ji- cama » du Mexique 89 — Une Exploitation agricole à Cuba . . . . • 223 — Un essai industriel de transport de Cannes à sucre de Cuba aux Etats-Unis. . . 318 Peur Olsson Seffer (D®) : Nou- vel es plantes à caoutchouc du Mexique 27 Petch (T.) : La saignée de I Hévéa d'apres le système Noithway 193 — Inexploiiabilite ues graines d'Hévéa pour l'extraciion de l'huile 284 Philipps iPh. U.) : The status of Apiculture in the United Siales 109 Philipps (J.) ; The SIender seed corn grouiidbertle 127 Pierre (M.) ; Notice sur les maladies épizootiques en Afrique occidentale fran- çaise 29 — (d'apVés M.) ; Noie sur Tele- vage en Afrique française. . 140 PiTTiER (H.) : Un nouveau type de maïs de la Chine .... 124 — New or noteworihy plaiils from Colombia and Central America 173 PoRQUiER (G.) : Le Canal de Panama en 1910 147 Poulain (A.) : La situation de l’Arachide de Tlnde .... 191 PowEi.L (G. H.) : The decay of oranges while in transit irom California 3 Pbéaudet (George de) : biicre d' canne et sous-produits. Chronique mensuelle. Proschowsky Robertson (D®) : Note sur quelques fruits tropicaux mûrissant dans la région de Nice 38 Prudhojime (Em.) : Re-iources agricoles de Madagascar . . 113 VI TABLE DES MATIÈRES Quayle {H. J.) : The California Grape Root Worm 125 Ramon Garcia Osés : Cultivo del Mani 79 Rédactiun : La Production du Sucre aux Hawdï EHVts de l’irrigation 28 — Fabrication de la gelée de Goyave 30 — Mission de M. G. \'erxet en Malaisie 32 — Le papier comme succédané du raoutchouc 48 — La Conservation du Coprah. 62 — Le Congrès de l'Afrique orientale 64 — Analyses du Coffen ccmgen- sis var. Chalolii 90 — Lt* Tabac du Brésil .... 92 — A propos de la nature du sol pi'ur lahultiirede l’Hévéa. 94 — Lin insecte de l’Agave. . . 9o — L’.4ction du manganèse sur la vi getdtion 93 — L’Apiculture aux îles Hawaï, lit — L’Agriculture au Nyasaland. 123 — Nécrologie Décès de M. Eu- gène Poisson 148 — La force motrice aux colo- nies et le gaz pauvre .... 171 — Val' ur commerciale du café de Quillou, de !’« Excelsa » et du « Roinista » 186 — Exposition coloniale à la Réunion 186 — La production et la consom- matiiin du Cacao en 19ii9. . 220 — L’Alcool de pulpe de café. 222 — Usages médicinaux de l’A- nanas 223 — Coagulation du latex de Cas- tilloapar le latex de Man i/ioi Glaziowi 240 — Congres et Exposition de textiles deSou abaya . . . 231 — L’Alcool de Nipa 2.33 — La Defibreuse Faure n® 5. . 315 — Note sur la culture et la production du colon Ma- mara . 350 — A propos du Gaz Riché . . 332 — La Defense des intérêts fra çais en Indo-Chine. . . 380 — A propos de l’om rage du Coff'ea Co' gens’s 381 — A propos lu rendement et d ‘ 1 1 qualité du c 'ton Mamum. 384 R GixAi.D \bbey-Y.vtes : Urena- lo'^nta 95 Risler (E.) et Vert ,G.) : Irri- gition et drainage 15 Rivière (Ch.) : Observations Abaca : .Merc. mens, de MM. Ya- QUIX et SCHWEITZER. Résistance des fibres d’ — obtenues à la main et à la machine, F. M 90 Abr sin: A propos de l’huile d’— . FM 234 Afrique: Me c. mens, des Prod. afric. sur le marché de Liver- pool. par MM. Tayeor ANoC®. pratiques sur la culture de la Ramie, 1 289 — Ibid., II 360 Robert (Henri) : Annuaire agri- cole de l’ile Maurice pour 191 U 67 — Nos Epizooties 175 Rocca, Tassy et De Roux : Ma- tières grasses coloniales. Chronique mensuelle. Roman Ramirez : Gorgojos y Palomidas de los Graneros y de las hariiias 109 Roure-Bertrand Fils : Bulletin scientifique et industriel . . 83 — 76 rf., U® 2, 1910 177 Sack (D'' J.) : Plantaardije Voortbrengselen van Suii- name 65 SAND.MANN (d’après R.) : Précau- tions à observer dans la ré- colte du latex 96 ScHiMMEL AND C” ’. Bulletin se- mestriel 179 Schrenk (Hermann von) et Pf.r- LET SPAULDiN'i : D seases of deciduous Forest Trees. . . 143 Scott et Rorer : Apple Blotch a serions disease of Southern orchards 31 SEHRWALn (Dr Konrad) : Das Obst der Tropen 163 Spence (Dr '1’.) : Lectures on India Rubber. 1 Spii.lman (\V. J.) : .A Successful Poultry and Dairy-Farm . . 29 — Application of some of the principles of heredity to plant bre ling 157 SosKiN (Dr S.) : Die Oelpalme. 83 Stebbing'(E. P.) : On Some in- spct Pests of the Himalayan Oaks 99 — Scolitidæ of économie im- port-ince from the indian ré- gion 31 Steinkopff ui'd Springer : Bel- ilerausden Kautschuklande. 51 Stephens Bort (K.) : The Flo- rida Velvet beau and its his- tory. 93 Stockberger (W. \V.) : The ne- cessiiy for m-w stan lards of hop valuation 159 Stockdale (F. A ). : Report of Ih Rotanic Gardens for 1908 09. Biit sh Guiana. . . 13 Swezey B. O.) : Les ennemis des bourgeons de la canne à sucre aux iles Hawaï. . . . 224 Tayi.or and c® : Produits agri- coles africains sur le marché TABLE DES IVIATIÈRES Agave : Un insecte de 1’ — . . . 93 Utilisation des résidus de la défibr. des — pour la prod. de l’alcool, M.F.H d’IlERELi.E. 162 A propos du Zapupe du Mexiqm , O. L 137 Der Ixtle und seine Stamm- pflanzen, Dr Rud. Endlich. . 175 Agenda agricole et viticole pour 1909, par V, Vebmorel.. . . 13 de Liverpool. Chronique men- suelle. Tillier (L-) : Le Caoutchouc . 67 Tilmant (J.) : Les intérêts belges dans les Sociétés de plantations de caoutchouc . 61 Touton et Crous : Chronique mensuelle de la Vanille. Mar- ché de Londres . Troup (R. S.) : Burmese leza wood ILagerstrcfinia lomen- losa Presl) 143 — Indian woods and their uses. 109 Tyler |T. .1.) : Varietiesof Ame- rican üpland Cotton .... 157 Vageler (Dr P.) : Die Mkattae- bene 177 Van der Berger (L.-G.) : Bij- drage tôt de kénnis van den invloed van bevloeüng op den bodem 127 Van der Laat (J. E.) : El cul- tivo ri mimera lor 67 Vaquin et Schweitzer ; Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique mensuelle. Vebmorel (V.) : Agenda agri- cole pour 1910 13 — et Dantony ; L'Arséniate fer- reux et les sels arsenicaux. 173 Vernet (G ):Note'i d’expérien- ces et de voyage sur la sai- gnée de l'Hévea, 1 321 ViEiRA SouTO (Dr) : Le Brésil, ses richesses naturelles, ses industries 67 Vii.mobin-Andrieux et C'® : Ca- talogue pour les pays chauds. 191 Warren (J. A.) ; Notes on légu- mes in Nebraska and Kansas. 109 Webb (J. L.) : The Southern Pi ne Sawyer 175 Webster (F. M. : The spring grain-aphis Toxopteva qra- minxun Rond) . 141 — The lesscrclaverleafweevil. 125 Welter (H. L.) : Influence du mode de séchage sur la qua- lité du thé 79 — Observations sur le thé . . 141 Wéry (G.) : Ag' nda aide-mé- moire agricoe pour 1911. . 163 WiLCox (E. Mead ) et Stevenson (Miss N.) : Report of the Nebraska Seed laboratory . 51 WiLDFMAN (E. de) : Compagnie du Kaiaï 147 Wilson (H. F.) : The Peach- Tree Bark beetl - 95 ZoRN AND Leioii Hunt : A Ma- nuel of Rubber Plantmg Companies '/ In lia-Rubber, Gutta-Per- cha Diary and Yearbook for 1910, MM. .Maclaren and sons. 17 — Aide-mém. agricole pour 1911, par G. Werry 163 Bu letin van liet Kolonial Muséum te Haarlem, n° 41. 19 Algaroba : L’ — (Pi'osopis Ju- /iflora) aux lies Hawaï, O. L. 331 Voir Apiculture. TABLK DES MATIÈRES VII Algarobilla ; Chron. mens.de M. G. Ebn'st. Algues: Sur quelques — unicel- iulaires d'eau douce, D'' Cii. Bern.\hd 35 Almanach : des jardiniers au xxn siècle, 1911, par AI. J. N.v- NOT 179 liidische Gultuur-Almanach voor 1911, MM. A. 11. Berk- HOüT et Prixsex Geerligs . . 191 AIoés : Merc. mens, de MM. Va- QUIX et SCHWEITZER. Ambrette: Meicur. mens, de M. Ernst. Ananas ; Usages inédic. de r — . 223 Transport des fruits frais d’ — dans la tourbe et la balle de mais, L. Br. ..... . 317 Emploi de 1’ — comme cul- ture d’attinte. O. L 3s2 El ' ultiva de la pinâ en las Antillas, L. Br 35 Andropogon: Le Lemon-grass dans l'Ouganda, d'après M. Ai.- LUAUD 63 Annuaires : du Commerce exté- rieur français 15 Yearboôk of the U. S. De- partment of, .Agriculture , Washington (1908) 104 — .\griciile de l'ile .Vlaurice, pour 1910, M. Robert Henri. 67 Yearbook of the U. S. De- partm. of Agricult., AVas- hington (1909) 111 Ansérine: Voir /’o/o^ères. Apiculture : L’— aux îles Hawaï, La Red Ml The Status of — in the United States, M. Pit. D. Ptti- Lipps 109 La Sériciculture, P—, les insectes utiles ou nuisibles aux colonies. D*’ P. Marc.hal. 97 Arabique (gomme): Merc. mens. de M. G. Ernst. Arachides ; Merc. mens, de M\l. Taylor and C", G, Ernst, et Rocca, Tassy et De Roux. La situation de T— dans l'Inde, M. Poulain ... 191 La cuit, de i' — aux Etats- Unis, .M. W. R. Beattie. . . 47 Cuit, etcoiiiposit. de la pis- tache ordiii. et de.la pistache malgache, .M. B. Boxa me . . 49 Cultiva ilel .Main., M. Ra- MON Garcia (Ises 79 The Origin of the Pennut in the U. S. of Am., M. S.- -A. Andrew 93 Arak: De Arakfabricalie te Ba- tavia M E. De Krumff. . . 127 Arec (Noix d' — ). Merc. mens, de M. G. Ernst. Aviculture: A Successful Poul- tryand Dairy Farm, M. W. J . Spilman 29 Badiane Essence et semen- ces): Merc. mens de M. G. Ernst et de M. J. H. Grein. Bambou : Cordes en —, F. M. 219 Baniboe in Nederlantlsch Indie, .M. J. A. Loeber Jr. 129 Bananes : Margarine de —, F. M . . , 16 L’Exportation des — des ■Antilles françaises, M. F. Main .....' 103 La culture commerciale du bananier à la Jamaïque, O. Labroy 190 Transport des —, .M.F. Main 314 Les maladies du bananier à Surinam et dans le Centre- Amérique, .AL O. Labroy. . 32S Baobab : Nouvelles observa- tions sur les — de Madagas- car, .MM. H. JuMEi.i.E et H. Perrier de la b athie .... 13 Baumes ; Voir Copahu, Toht, S yrax, etc. Bauine du Pérou: Merc. mens. de .\1. G. Ernst. Bois: Les importations de l'A- merique latine aux Etats- Unis, F. .Al 190 Les — industriels, .M. .). Beauverie 61 Iiidian Woods and their uses, M. K. S. Trqlp. . . . 109 Burmese leza woodtLajers- Irœmin loinenlosa) . Caroilia wood {CarolU((, intef/ei fima), M. R. Troup 143 V. a. Qtifissia, Snnlal, Eii- calyplui. Brésil : Le caoutchouc et l'ave- nirdu — M. Lamy Torrilhon. 23.7 Le — , ses richesses natu- rell'es, ses industries, par le De ViEiRA SouTo. ..... 67 Les progrès du — , F. M. 79 Cacao : Chronique mens, par iM. A. AcLEAUMEei merc. mens, de MM. Taylor and C". La campagne « esclava- giste » du — , M. F. Main. . 11 L,a destruct i on des punaises du — , d'après le De Faber . . 60 Polissage mécanique des fèves de — , F. M 93 Le travail mécanique des cabosses de —, F. M. . . . 126 La production et la con- sommation du — en 1909. La Réd 220 Fabrication du chocolat, M. J. Fritscii 35 Cacaoyer : Le traitement ra - tionnel des pins graves mala- dies du — , .M. O. Labroy. . 231 Le rôle des fourmis dans la lutte contre la punaise du — à Java, M. le Dr Dan. de Lange Jr 284 Thegrafting oTcacao, M.J. Jones 13 Die Ivrankheiten und Para- siten des Kakaobaumes, M. T. C. VON Faber . 51 Cachou: Merc. mens, de M. G. Ernst. Cactus: Le — et la destruction des moustiques, AL F. . . 188 Observations sur l'emploi du — dans l'alimentation du bétail, .M. E. Baillaud . . . 257 Café : Chronique mensuelle par M. A. Alle.aume, et merc. mens, de MM. Taylor and C». Le « Coffea congensh var. ChaloHi » à Madagascar, M. .\ . Fauchére 1 Analyses du Coffea coii- f/ensis var. Clialolii, La Rén. 90 Valeur commerciale du — de Quillou, de 1’ « Exceha et du Robusta », La Réd. . . 180 L'alcool de pulpe de — , La Réd 222 La production du — au Li- béria, O. L 254 Beitriige zur Kenntnis des Katl'ees, AI. R. Gurter. ... 147 Caféier: Le « pourndié des ra- cines du — » à la Guadeloupe, AL N. Patouili.^rd. . . .'. 58 Sur l'avortement des fleurs du — d'Arabie. La question de l'ombrage, M. A Fauchére. 99 Note sur le greffage du — à Bangelan i.lava), O. L. , . 249 A propos de l'ombrage du Coffea conf/piisis, Réd. Camphre : Alercur. mens, de M. G. Ernst. — de synthèse et — natu- rel, AI. V. Cayla 8 Camphriers : A propos des — d'Indo-Chine. M. V. Cayla. 2.72 Canne à sucre : La product. des — de semis à la Station expérim. de l'Est-Java, AL J. D. Kobus 14 La cire de — , AI. Colletas. 93 Un essai industr. de transp. de — de Cuba aux Etats- Unis, Al. A. Pedroso. . . . 318 Les ennemis des bourgeons de la — aux Iles Hawaï, Al. B. f). SwEZEv 224 Seedlings canes and ma- nurial Experiments at Bar- bados, 1906-1908 1 La — en Espagne, AL A. Dau- .MiN 383 Alanurial Experiments with Siigar Cane in the Lewards Islands in 1906-07, 1907-08. . 31 Libreta de Anotaciones para los Hacondados de cana, MAI. C. Bboggi et J. AIiranda. 49 Revista Azuearera 67 22th anniial Rep. of the Agr. Exp Stat. of the Louisiana, for 1909, M. W. R. Dodson . . 189 Cannelle: Alerc. mens, de Al. J. H. Grein. Cannelier: Le — enIndo-Chine, M V. Cayla 159 Caoutchouc: Chronique mens, par AlAI. Ilecht frères et C*'', merc. mens, de AIAI. Taylor and c» ; Chronif(ue financière de AI. H. Jaumon. Généralités : Précautions à. observer dans la récolte du latex sur — , d'après AI. D. Sandmann. . 96 La culture du — à Java, M. i.E D'' A. H. Rerckiiout . 97 La production du — en 1909, U. L 126 Les taches du — déplantât. 15(î Nouvelles recherches sur la coagnl. de div. latex à — , Le — et la Gutta dans les colon, allemandes, AI. A'. Cayla 295 L'Exposition intern. du — en 1911, L. Br 318 Lectures on India Rubber, D*' D. Spence 1 Belder ans den Kautschuk- lande, MM. Steinkopff und Springer 51 Les intérêts belges dans les Soc. de plantât, de — , AI.J. Tilmant 61 Le caoutchouc — Al. L. Tili.ier 67 A Manual of Rubber Plan- ting Companies, AIM. Zorn AND Leioh Hunt 77 Projetde plantât, combinée de — et de tabac à la Côte Est de Sumatra, ALG. Guy'ot. 95 Alalaisie ; Plantât., Soc. financière, AIAI. Pecher, De vin TABI.E DES MATIËIIES Braekei-eeii et 0“ 97 | I.e — de plantât, en 1909. I AI. H. BliENIKH 161 , Le — dans les colon, por- 1 tugaises, .MM. C. R. deMello. Ger.aldes et B. Frag.\teiro . 163 Bubbershareboük, du « Fi- sanxier axd Büluoxist ». 165 Hévéa, : Un outil pour déterm. l’é- paisseur de l'écorce dans les — , F. M 32 Les fourmis blanches dans les plantât, d’— , M. E. M.v- THIEL' 34 Le Procédé « Purub » pour la prépar. du caoutch. d’ — , M. V. Cayla 61 A propos de la nat. du sol pour la cuit, de F — , La Réd. 34 La saignée rationnelle de F — , M. 0. Labrov 100 Note sur les — cuit, en Afri- que Occidentale, M.M. Auo. Chevalier et Prain. . . 129 Les maladies de F — hrasi- liensis, M. X. Patocillard. 140 A propos de l’empl. des en- gr. dans la cuit, de F — , L. Br. 187 La Saignée de F — d'après le système Northway, M. T. Petch 193 Observ. du Prof. Fitting sur la saignée de F — , O. L. 222 Traitement du champignon des rac. de F — parle carbo- lineum, O. L 236 Inexploitabil. des graines d' — pour l’extract, de Fhuile, M. T. Petcii 284 Notes d'expér et de voyage sur la saignée de F— 1, M. G. Verxet. . , 323 La plantât, de F— en Co- chincnine,L. Bu 332 Note sur l'origine des — cuit, au Dahomey. M. L. Es- TÈVE 349 De cultuur van llevea, 1)'' P. J. S. Cramer 157 A propos des — cultiv. en Afrique Occid. M. Y. Henry. 363 Castilloa : Aspect des plantât, de — , M. O. Labroy 4 Un nouvel outil pour la saignée du — ■ et du Funtu- mia; le « Securitas ». L. Br. 134 Les plantât, du — à la Tri- nidad.M. J. H. Hart. . . ., 168 Coagulât, du latex de — par le latex de Manihot Gla- ziowi, La Red 240 Funtumia : Le — à la Côte d’ivoire, M. Auo. Chevalier 44 Note sur un nouveau ré- gime d'exploitation du — , 1, M. C. Farrexc 204 Ibid II 262 Ibid III 336 Manihot : Remarques sur la sélec- tion et la saignée du « — Glaziowi », M. O. Labroy. . 63 Le — Glaziowi, plante mel- lifère. d’après M. Auo. Chevalier 221 Coagulai, du lat. de Cas- tilloa par le lat. de — Gla- ziowi, La Réd 240 Espèces diverses : Nouvelles plantes à caout- chouc du Mexique, Dv Peur Olssox Seei'er 27 Le caoutchouc d Ecanda ■■ Raphionacme ulilis » dans larégion du Benguella, O. L. 63 Le caoutchouc de Jelu- tong, O. L 316 Les Landolpliiaet les Mas- caren/tasiaà caoutch. du nord de FAnalava, MM. H. Ju- melle et H. Perrier de La Bathie 35 Les nouveaux caoutch. et leur val. économ., M. O. L.v- BROY 51 L'arbre à caoutch. du Ton- kin, M.M. Pu. Eberhardt et M. Dlbard 113 "Viaggio di studi nella Af- rica orientale. India, Ceylon, etc., !)'■ G. Mangano 173 Carnauba : Merc. mens, de .M. G. Ernst. Le — {Copernicia ceri- ferd Mart 173 Castilloa ; Voir Caoutchouc. Catalogue ; — Des plantes et arbres fruitiers du jardin d'Essais de Tunis 97 — Des graines de plantes des pays chauds, 1910-1911. MM. Vilmorin-Andiueux et C" . . 191 Champaca ; Le — » Michelia longifolia et M. — », O. L. 239 Champignons : La culture des — en Extrême-Orient, O. L. 122 Chanvre : Chron. mens, de MM. Vaquin et Schweitzf.r. Chênes ; Ilimalayan Oaks, M. E. P. Stebdino 99 Chiendent : Chron. mens, de M.M. Vaquin et Schweitzer. Cbillies ; Mercur. mens, de MM. Taylor and C» Cire d’abeilles: Mercur. mens, de MM. ’Faylor and C® et G. Ernst. Cire du Japon ; Merc. mens, de MM. J. H. Grein et G. Ernst. Cire végétale : La — de Canne, M. Colletas 93 Voir a. Carnauba, Cire du Japon. * Citronnelle (Ceylan etTonkin): Mercur. mens, de M. G. Ernst. Citrus : The decay of oranges xvhile in transit from California. . 3 Les abris dans les planta- tions fruitières, O. L 286 Insectos y Énfermedades del Naranja, M.VV.T. Horne. 179 Picking and Packing — fruits, M. J. Iorns 191 Voir a. Oranger. Cochenilles : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Colles depoisson : Merc. mens. de M. G. Ernst . Colonies allemandes : Le.com- merce des — en 1909, ÎM. V. Cayla 380 Die Mkaltaebene. D'' P. \ a- GELER 177 Colonies belges : Le régime foncier du Congo belge. . . 79 De la formation des fonc- tionnaires coloniaux. ... 93 Compagnie du Rasai, M. E. De \Vildeman 147 Colonies françaises : Les res- sources agricoles des Etablis- sements français de l’Océa- nie, M. Georges Froment- Glieysse 103 Notes, essais et études sur la Guyane française, MM. A. Dangoise et L. Pottebeau. .• 45 Ibid. Il 131 Répertoire des entreprises coloniales 81 Ressources agricoles de Madagascar, M. Em. Pru- DIIOMME 113 Exposition coloniale à la Réunion, La Réo 186 Etude sur la section colo- niale de FExpos. franco-bri- tannique de Londres, en 1908, M. Lewis Ware 111 La défense des intérêts français en Indo- Chine, Réd 380 Colonies italiennes : Le colo- nie p1 Parlemente Nazionale. 35 Colonies portugaises: Angola, M. A. DE Paiva Couceiro. . 113 L’Instruction dans les co- lonies portugaises, M. A. L. de Ai.mada Negreiros. . . . 141 Le Portugal et le régime du travail indigène dans ses colonies 157 L'agriculture dans les —, M. A. DE Almada Negreiros. 191 Gondurango (Ecorces de) : Mer- cur. mens, de M. G. Erkst. Congrès : Le — de l'Afrique Orientale, La Réo 62 Compte rendu du Congrès de Manaos, L. Br 136 — pour le perfectionnement du matériel colonial, F. M. 160 — et exposition des textiles à Sourabaya. La Réd. ... 231 Program. du 1" — français du Froid 99 Premier — internat, du Froid 115 Copahu : Mercur. mens, de .M. G. Ernst. Copal : Merc. mens, de M. G. Ernst. Coprah : Mercur. niens.de MM. Taylor and C® et Rocca, Tassy et De Roux. La conservation du — , La Réd 62 Cornes : Merc. mens, de M. G. Ernst. Corozos (Noix de) : Merc. mens, de M. G. Ernst. Coton : Chronique mensuelle par MM. E. et J. Fossat. La culture du — aux An- tilles britanniques, M. O. La- broy 40 Le cotonnier de » Ma- mara», O. L 92 Conseils pratiques pour la destruct. de Fanthonome du cotonnier, M. P. Marchal. . 94 Indicat. résuit, des condit. dei.Fhivernage dans la lutte contre Fanthonome du coton aux Etats-Unis, M. P. Mar- CHAL 230 La culture des cotonn. vi- vaces aux îles Hawai, O. L. 319 Note sur la cuit, et la prod. du— Mamara, LaRéd. 3.30 A propos du rendement et de la ciualité du — Mamara. 384 Le — en Algérie, M. Cii. Brunel 33 Cotton Gins, How to erect and Work them, M. Connel. 47 Tlie cotlon leaf-roller, M. Maxwell-Lefroy 61 Reapparence of a primitive character in cotton hybrids, M. T. Cook 63 Destroying the cotlon Boll Weevil dunng the winler, M.\V. D. Hunter 79 Mulative reversions in cot- ton, M. O. R. Cook. .... 99 lii'^ects of cotton in Hawaï, M. D. 1‘’uli.a\vay 125 Local iidjustment of cot- lon varieties, .M. O. F. Cook. 131 Varieties of american Uplan'l cotlon, M.F. J. Tyler. 157 A profitable cotlon Farm, M. C. L. Goodrich 159 Suppressed and intensi- fied characters in cotton hy- briils, M. 0. F. Cook. . . . 175 Crotalaria yM/icca 157 Cuba : Une exploitât, agric. à — , M. A. Peduoso 223 Cuirs : .Vlerc. mens, de M. G. Ernst. Cultures tropicales : L’Agri- ture tropicale à 1 Exposition de Bruxelles, M. F. Mmn. . 266 Dammar ; Mercur. mens, de M. G. Ernst. Défibreuses : La — à reprise deM. Luis Conore, A. F. . . lo6 La — Faure n® 3, La Réd. 31.3 Distillerie ; L'alcool de Nipa, La Réd 233 Droguerie ; Le marché des pro- duits de — par M.Geo Ernst. Chroidque mensuelle. Economie rurale : La main- d'œuvr»* à San-Thomé, M. Francisco Mantero 81 Le problème de la main- d’œuvre sur la Côte Est de Sumatra, D® G. Güyot. . . 45 Ecorces dérangés : Mercur. mens, de M G. Ernst. Ecorces de Palétuviers : Mer- cnr. mens, de .M. G. Ernst. Ecorces de Quillay : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Elevage : L'acide chromiqne contre la fièvre aphteuse, M. JIaurice Montet "1 Note sur F — en .Vfriqiie française, d'après M. Pierre. 140 Le cheval dans file de Ma- rajo, M. A. Cii. de Miranda . 207 Observât, sur l’empl. du cactus dans l'aliment du bé- tail, M. E. Baillaud 237 L’ — dans les pays tropi- caux du Mexique, M. B. Luiz. 363 A Preliminary Report on the cérébro-spinal meuingi- tis of Horses, M. IL Mildks. 19 Notice sur les maladies épizootiques en Afr. Occid. française, M. M. Pierre. . . 29 Stûdi sulla Paslorizia délia colonia Erithrea, M. Ezio Marchi 45 The weeds, poison plants and naturalized aliens of 'Victoria, M. M. A. J. Ewart, et J. R. Towey 145 Nos épizootie.-!, M. H. Ro- bert 175 Pasteurisation of skim- milk and whey, M. D. Düd- DIE 191 Voir aussi : Apiculture, Aviculture. Engrais : A propos de l’emploi TABLE DES MATIÈRES des — dans la cuit, de filé- véii, par L. Br 187 La question des — dans la culture de la Ramie, MM. F. Main et Faure 201 Les — chimiques en Algé- rie et en Tunisie 49 El cultivo icmuneradur, M. J. E.Vander Laat. ... 67 Entomologie ; La destruction des punaises du cacao par les fourmis, d’après le D® Fa- ber 60 Con-^eils pratiques pour la desti uct. de l’anihonume du cotonn.. M. P. Marcmal. . . 94 Les pub icat. de la Divis. de Biologie du Départ, de l’Agric. delà Nouvelle-Zélan- de. Destruction de la coche- nille de l’Eucalyptus par un parasite naturel, M. P. Mar- CIIAL 139 Le cactus et la destruct. des moustiques, F. M. . . . 188 Les ennemis des bourg, de la canne à sucre aux îles Hawaï, M. B. O. Swezey. . 224 Indicat. résult. des condit. de fhi vern. dans la lutte con- tre fanthon. du cotonn, aux Etats-Unis, M. P. Marchal. 230 Note sur une maladie des sauterelles auYucatan, MM. F. d'Herelle et Künckel d’Herculais 237 Le rôle des fourmis dans la lutte contre la punaise du cacao, à Java, M. le D’’ Dan de La.nge Jr 284 Listof publicat. of -he Bu- reau of — 15 Scolili'ife of econum. im- porh from ihe indian région, .M. E. Stebbing 31 — et parasitologie agricoles, .M. E. Guénaux 33 The whde ant ('/’ccDie.v fla- ripes KolL), M. C. L. .Mar- I.ATT 45 Some insects injurions to Truck crops, M. T. H. Ciiir- TENDEN 47 Eelvorms, MM. Kirk T. \V. et CoKAYNE , . 61 The Cotlon leaf-roller, M. Maxwell-Leeroy 61 Destroying the Cotton Bcdl Weevil dunng the winter, M. W. D. Hunder 79 The orange Thrips, M. Moulton Dudley 95 The Peach-Tree Bark be- etle, M. H. F. Wilson ... 95 Les bactéries thermophilcs sous les I repiques, M. E. De Kruijfe 95 The grape-leaf Skeletoni- zer, M. P. R. Jones 95 On some Insect Pests of the Himalayan Oaks. M. E. P. Stebbing 99 The Pe.ir-Thrips,M. Moul- 10N Dudley 109 Gorgojos y Palomillas de los graneros y de las hari- nas, M, Roman Ramibez. . . 109 The .Mulberry disease'cau- sed by Corijneiun Mori in Kashmir, M. E. J. Butler. . 111 Insects of Cotton in Haw'aï, M. D. FullawÀy 125 The California grape Root, M. H. J. Qu.ayle 125 Bisschen als muskietenver- delgers, M. J. Boi.ten. . . 125 Tlielesser claver leaf wee- vil, M. Webster 125 The semitropical Army- Worm, M.M. F. H. Chitten- DEN AND H. M. Russel. . . . 127 The lesser apple Worm, .\1M. Forster and Jones. . . 127 The Slender secd-corn ground beellc, .M. J. Phillips. 127 Inseetos y enferu.edades de las llortdizas, MM. .M. Th. Cook et Pu. Horne 131 The spring grain-aphis or Greenbug » [Toxopteru ura- miiiuin Rond.), .M. F.M. Web- ster 141 Bactei ial diseasesof Plants, MM. Kirk etCokAYNE. . . 143 The Southern Pine Sawyer, M. J. L. Webb 175 C'mtnd of the mediterra- nean tlow motti by Hyilro- cyanic a^id gaz fumigation, M. F. H. ClIITTENDEN 175 Insectos y enfermedades del Naranjo, M. W. T. Horne. 179 Essences et Parfums : Le Le- mon-Grass dans l’Ouganda, d’après M. .Illuaüd 63 Le Champaca « Mickelia lonr/ifolia et M. Champaca », O. L 239 Bulletin scientifique et in- dustriel, M. Roure-Bertrand, fils 83 The occurrence of pinene in lemonod, .M. E. M. Chace. . 111 Plantes à parfums, M. P. Hubert 113 Die ætherischen Oel, MM. GiLDEMEISTERe Fr. IJoFFMANN. 161 Bulletin scitnti'. et indus- triel II® 2, 1910, M. Roure- Bertrand. fils 177 Bulletin semestriel, Miltiz, ■MM. SCHIMMEL AND C® . . . 179 N oir Citronnelle, Badiane, Girofle, Géraniwn. Linaloë. Balchuuli, l’elil-Grain, S'ia- ouH, Verveine, Ylang-Ylung, etc. Eucalyptus : La culture des — en t.alifornie M. Norman D. Ingham 91 Destruct. de la cochen. de f — par un parasite naturel, M. P. Marchal 139 Les abris dans les plantât. fruit., O. L 286 Fécondation : The importance of broad breeding in Corn, M. G, N. Collins 17 New methods of plant breeding, M. G. W. Oliver. 97 The superiority of lime breeding over narrow bree- ding, M. 0. F. Cook. . . . 127 Applicat. of some of the princ. ofhered.to plant bree- ding, M. W. J. Spillman . . 157 Fermentations : La— spumeuse des mélasses, M. Colletas. . 109 Microbiologie agricole, M. R. Kayser 83 Fèves de Calabar : Mercur. mens, de MM. Taylor and Co, et G. Ernst. Fibres : Marché des — de Bros- serie et de Corderie, par MM. Vaquin et Schweiizer. Chronique mensuelle. — Selected reports from X TABLE DES MATIÈRES scientific and techn. Départ. Impérial Ins'itute 47 Ureno lobala, M. Regiual Abbey Y.vtes 95 Voir aus.‘' pour la sucrerie. - à briques. ’ à vapeur. » à travailler le bois. " pour le traitement des noix de cocos, fibres et coprahs. Matériel pour l’exploilalion des mines ! Matériel pour la construction des j chemins de fer. Matériel électrique. Moteurs à vent, à alcool, à pétrole, \ électriques, j Moulins et presses à huile. » et machines à riz. I Objets en fer et en acier. '• Outils et machines-outils. 1 Pelles. I Pièges. Presses à balles. Pompes de tous systèmes. Pots à fleurs. Rouleaux compresseurs. J Sacs de jute et toiles d’ombaltages. I Séchoirs. i Selles et harnais pour chevaux , j bœufs et ânes. ' Scies el barres do scie. I Tontes. ; Tissus de chanvre et de lin. A’^oitures et charrettes pour tous usages. CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL INDUSTRIEL Fourniture d'instruments. Outils, Machines pour exploitations d’Agaves, Coton, Café, Cacao, Caoutchouc, •Cocotiers. — Installations de Moulins pour blé, ma'is ou riz, â bras, à manège ou au moteur, fplau. vent ou vapeur)# — Moulins et presses à huile pour Coton. Arachide, Coprah, Amandes de Palme, Ricin, Sésame. — Fourniture el constructions de chemins de fer, automobiles, camions à vapeur, voitures, charrettes, bateaux à vapeur et à moteur, locomobiles, moteurs, manèges, roues hydrauliques. Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement c:A.’ri%i.,OGUE:s spéciaux ea x<»uxes uamgues Dixième Année .V 103 31 Janvier 1910 Journal d’Agriculture Tropicale Le “ Coffea congensis var. Chalotii ” à Madagascar Ses avantages sur le Libéria Résistance indiscutable à VHemileia. — Enquête commerciale. Par .M. A. Fauciière. Notre précieux collaborateur M. A. Fauchère a bien voulu réserver, pour les lecteurs du « J. d'A. T. », le résultat de ses intéressantes obser- vations, soutenues pendant plus de six années, sur le C. conyensis v. Chalotii cultivé à Madagascar. Grâce au libéralisme bien connu de M. le Gouver- neur général- Aegag-neur et à la complaisance de M. Carle, le distingué chef de la Colonisation de Madagascar, — que nous sommes heureux de pou- voir remercier ici, — M. Fauchère nous édifie d’une façon complète sur la valeur commerciale de ce nouveau café en reproduisant les appréciations des experts consultés officiellement. C’est avec plaisir que nous constatons la concordance à peu près absolue entre l'opinion de ces experts et celle émise trois ans plus tôt par M. Ver.mond dans le « J. d A. T. » (n® CO). Les avantages du C. congensis v. Chalotii, com- [)arés à ceux du C. liberica et même du C. robusta (voir le dernier numéro du « J. d'A. T. »), appa- raissent nettement en faveur du premier. Nous apprenons, d’ailleurs, par une note du D'' Cramer (Teysmannia, 1909, n® 2), que le caféier du Congo, après plusieurs tentatives infructueuses, a été définitivement introduit, en lin de 1908, dans les champs d’expériences de Tjikeumeuh et de Ban- jilan, à Java, au moyen de graines provenant de .Madagascar. (N. d. l. R.) Le Coffea congensis var. Chalotii occupe actuellement de nombreuses personnes qui, à un litre quelconque, s’intéressent à la culture du caféier dans les pays à Heniileia. Depuis l’apparition du redoutable cham- pignon dans les caféières de l’Océan Indien, les savants et les agriculteurs coloniaux n’ont cessé de chercher le moyen d’échap- per à ses dégâts. Trente années de recher- ches n’ont guère avancé la question, et le Coffea arabica continue, comme au début, à être détruit par le parasite, sans qu’il soit possible de le protéger bien efficace- ment. On a cherché un remède à cet état de choses en substituant à Xarabica d’autres espèces plus robustes. C’est ainsi qu'à Java, Ceylan, Madagascar, etc., on s’est mis à planter du caféier de Libéria (1). Cette espèce à grand développement n'est [las indemne de V Hemileiu vastatrix, mais sa vigueur est telle que, dans des conditions normales, elle lui résiste victorieusement. Malheureusement, son grain est loin de constiluer une sorte commerciale de café de bonne qualité et le placement en est toujours aléatoire. 11 résulte nettement d’une enquête com- merciale à laquelle j’ai procédé dernière- ment que l’avenir du café de Libéria est fort limité et que son emploi cesserait très vite si les pays qui le produisent pouvaient le remplacer par une espèce réfractaire à V Hemileia et donnant un café plus conforme au goût des consommateurs. Au point de vue agricole, le L/4c/'/a n’est pas sans présenter certains défauts, parmi lesquels je ne citerai que la difficulté de préparer son grain. Ses grosses haies sont d’un séchage pres'que impossible et leur dépulpage n’est pas aisé. En un mot, il y (1) Nous avons vu, dans le n® 102 du « J. d’A. T. », que le Liberia est, à son tour, en partie supplanté par le C. robusta dans les Indes néerlandaises. (N. d. l. R.) 2' JOL'RNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 103 — Jan'v. 1910 aurait grand intérêt, pour le producteur et le cous 'Uiniateur, à substilufr au C. libe- rica des espèces plus parfaites. Il me S(‘ml)le possible d'indiquer délini- tiveai'-ut aux planteurs un caféier offrant une ré'i-tance absolue à V lientileia el pro- diii'^ant un grain beaucoup plus commer- cial que celui du Libéria. 11 s'agit du Coffra contjensis var. Chalniii, sur lequel ralteuiion a été maintes fois atlirée par dos communications au Journal d’Agri- C'illure tropicale » in"® 00, 03, Oo, 08, 86, 93 et 100). En 1903, lorsque je pris la direction de la Station d'Essais de Tainatave, le caféier du Congo a tira d’autant plus mon atlen- tion que je venais préciséimnit d’accomplir une mission officielle dans 1 Eiat de Saint- Paul, au Bi é-^il. A cette époque, lesarbusles, âgés seulement d’une anm'e , montraient déjà une résistance marquée à \ Hemileia. 11 eût été prématuré de conclure à leur immunité; n('•anmoins, ces premières ob- servations furent signalées dans un compte rendu de la visite que M. le général Gal- LiÉiM fil à la Station le 8 septembre 1903. J’attirai de nouveau l'attention sur le C. congensis Q\x 1903, dans mou r apport i( Cul- ture pratiipie du caféier » (1) et, en 1904, un écbautillon du produit fut adressé pour la première fois en France, en vue d’une ex per ise. Cet envoi étant demeuré sans réponse, l’adressai au début de 1906 une certaine quantité de grains au regretté YiLBOL’cui;vrTi:u, en le priant de les sou- mettre à l’appréciation d’un expert. Ce fut M. 11. Yr RMO^D qui fornriila son opinion sur- ce café, dans une note publiée dans le numéro 60 du « J. d'A. T. » et où il était dit, en substance, que l’échantillon, bien prépar é, l égulier el de bonne couleur, du type commercial Cazengo ou Enconge, avait un goût particulier, nullement désa- gréable. A la suite de cette note, des doutes furent énris par MM. Alg. Chevalier et E. De ;i) Ce rappi-rt a été édité en 1908 par la .Maison Ch.vll.^.mel {V.'V. l'analyse dans le « J. d’.A. T. », pages Lieues, g 1541.) M' JLDE.MA.NX quant à l’identité de l’ospèce qiri avait produit le café soumis à l'examen de M. Yfrmond, Chevaiaer (« J. d’A. T. », n“ 68) s'étoirne que le C. congemis, étant donné ses affinités avec V arabica, ait pu résister à la maladie des feuilles; il indique que le café de Cazengo est certainement produit par Varabica et se demande si l’es- pèce cultivée à Tamatave n’est pas plutôt le C. cancphora Toute inceriilude à ce sujet doit dispa- raître à la suite de l’article publié par M. M. Dubard, le distingué el dévoué bota- niste du Muséum et de la Sorbonne, dans le numéro 90 du « J. d’.\. T. ». Il ressort, de tout ce qui a été publié sur le C. congemis \9.v. Chalolii, que cette forme est bien voisine du C. d’Arabie, et il existe de fortes chances pour qu elle cons- titue la source du café de Cazeugo. Elle présente, eu tout cas, une immunité com- plète à V Hernileia. .Mes observations sur ce point sont probantes, ayant été hiites à Tamatave, dans une région très chaude et très humide où V Hemileia détruit rapide- ment les C. d’.Vrabie et cause de sérieux dommages à ceux de Libéria. De plus, les exemplaires observés à Tamatave pendant sept années, sont plantés dans le vorsinage immédiat de diverses espèces de Coffea, soutfi’ant presque torrtes de la maladie. Ainsi que je l'ai écrit dans le n“ 86 du « J.d’.A.T. »de 1908, j’ai constaté queb|ues ladres très nettes A' Hemileia sur derrx des C. congensis var. Chalotii à la Station de Tamatave; mais le champignon n'a sans doute pas trouvé sur ces arbustes un milieu pr'opre à son évolution, puisqu’il ne s'y est pas pi’opagé, malgré l’absence de tout trai- tement anticr yptogamique. Au contraire, les plants atteints ne portent plus aucune trace du pai’asite et les caféiers voisins ne furent jamais malades. Il paraît donc bien avéré que cette va- riété du C. congensis résiste absolument à V Hemileia. C’est là une constatation d'une importance considéi’able, étant donné que ce caféier produit un café commercial et déjà coté. Sa valeur n’est pas, comme on N“ 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3 l’a écrit beaucoup trop vite, égale à celle des bonnes sortes à'arabica, mais el e est actuellement suffi-^anle pour <]iie ce nou- veau café puisse être considéré comme su- périeur au Libéria. Cliargé i)ar le Gouvernement général de Madagascar d’une mission séricicole et commerciale, j’ai pu, au cours de cette année, pouisuivre en Fi’ance une euquôle dont b-s résultats permetieni de renseigner très exactement les planteurs sur la va- leur du prodiiil du C. congensis v. Ckalotii. Des échantillons ont été soumis à divers experts, spécialistes du commerce des ca- fés, qui ont émis les appréciations remar- quablement concordantes, résumées ci- dessous : « Ce calé est connu dans le commerce sous les noms de « Cazengo » et « Enconge ». Il est partaitemeut marchand, tout en étant léger. Actuellement, il vaudrait au- tant que du « Sautos legular », c'esl-à-dire environ (SO IT. les 100 kg., ou, avi'c la dé- taxe cidoniale de 78 lr.,158 fr. les 100 kg. en enirepôt. Ce café est évidemment le produit de l’e-pèce C. congensis décrite dans votre très intéressant ouvrage sur la culture du caféier, et nous ne [loiivons qu’en encourager la culture. » — (Le Pké- SIDENT DU Sy.NDICAT DES CAFÉS AU IIaVRE.) « Qualité cone-pondaiitàcelle du Santos. avec une majorai ion de 4 à 5 fr. par 30 kg., demi détaxe coloniale. » (Félix Potin ) « Nous pourrions coter le café 80 à 83 fr. par 30 kg. en entrepôt. » (Eo. Valette et FILS, à l\Iarseilte.) « Qmlité marchande. Le prix obte'nable serait de 80 à 8-3 fr. les 30 kg., poids re- connu, tare nette, escompte 2 Quai Maiseille. Droits ; privilège colonial. » (F. Charert, à Marseille.) « .Après dégustation, j’estime que ce calé peut èlre vendu à parité avec les « S.mtos » ou « Rio » de bonne qualité courante, c’est-è-dire avec une prime de 4 à 6 fr. au-dessus de la cote du « good ave- rage » ; toutelois, vu son goût assez pro- noncé de marais, j’estime qu’il ne peut entrer que dans la composition de mélanges ordinaires. Celte sorte trouverait à mon avis un débouché dans le nord de la France, dans l’est et en Suisse, où ce goût spécial de Rio est plutôt recherché. .Je la cote 80 à 83 Ir. les 30 kg., franco wagon Marseille. » (Ij. Piollet, à Greiioble.) « Echantillon de qualité supérieure au Cazengo, Enconge ou Aloka d’.Afriqne. iNous l’évaluons à 82/84 fr. les 30 kg. en entrepôt, privilège colonial. » (A. Claire- fond, à Marseille.) Cette enquête établit indiscutablement que le produit du C. congensis v. Chaloni est une sorte très ordinaire dont la valeur est légèrem ml supérieure à celle du « San- tos good average », et qui trouverait un placement beaucoup plus facile que le café de Libéria. D est d’ailleurs permis d’espérer que la culture continuera à l’amé- liorer et à accroîire sa valeur. Les échantillons soumis aux ex|)erts, de même que celui examiné par M. Vermond, ont été préparés d’une façon très simple. Les baies cueillies à matumé ont été sé- chées au soleil, puis le café en coques fut pilonné dans un mortier à décortiquer le riz. Ou peut supposer qu’une pré[)aia'ion plus soignée, exécutée avec des michines appi opriées, permettrait d’obtenir des pi ix seiisililemenl plus élevés. I^n plus de sa qualité pro[)re et des faci- lités de l’écouler, le café du Congo possède sur le Libéria l’énorme avantage d’une préparation très facile. 11 faut 9 à Ht kg. de baies de Libéria pour fournir l kg. de café marchand, taudis qu’il suflit de 3 kg. de baies du congen- sujel mon article dans D. a“ 3 du « Bulietiu économique de Madagascar », année 1908. 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 103 — Janv. 1910 ses baies de forme et de grosseur très irré- gulières possèdent une chair abondante et très dure, rendant le dépulpage diflicile et le séchage en coques presque impossible. Il convient également de noter que le Libéria mûrit très irrégulièrement et occa- sionrn» des travaux de cueilleito à peu près constants, tandis que le congensis, mûris- sant en deux mois, se récolte en une seule fois. A la suite de ces remarques, il n’est pas inutile de rappeler ici l’excellent article de M. Veumond ilont il a été parlé plus haut ( I ) ; cet auteur a mis la question sur son véri- table terrain en préconisant la production d’une grande quantité de café de même sorte, fût-elle médiocre. Je répète que cette nouvelle espèce pro- duit un cale très ordinaire, sûrement sus- ceptible d’amélioration par la culture, mais intéressant seulement pour b's pays oû sévit V Hemileia. Nos colonies des Antilles, de Guyane et d’Afrique occidentale ont tout avantage à s’en tenir au Coffea ara- bica. A. Faucuère, Inspecteur il’AgricuUurc coloniale. Correspondant du Muséum d'Histoire naturelle do Paris. Aspect des Plantations de Castilloa Améliorations nécessaires dans les plantations du Cen(ie-A mériqne. Traitement mécanique du latex. — Divergences d'opinions sur le rendement. M. H. Cousins hostile au caoutchouc à la Jamaïque. Par M. O. Labroy. L’intéressante statistique de MM. Fer- GUSON, reproduite dans le n“ 101 du « J. d’A. T. », fait ressorlir l’écart consi- dérable existant actuellement enlrc Faire culturale de VHevea en Indo-Malaisie et celle du Castilloa dans l'Amérique Cen- trale. Cette avance de 400.000 aci’es pi ise par l'hévéa sur une espèce en grande faveur quelques années auparavant est de nature à inspirer un peu d’appréhension aux planteurs de caslilloa et à ceux qui se sont intéressés à certaini's entreprises américaines donnant lieu arrjourd'liui à des conslalations plutôt décevantes. N’est- ce pas, en effet, l’un des promoteurs de l’induslrie du castilloa au Mexique , M. Foster. (|ui, dans une récente commu- nication (2), affirmait que les plus pros- pères des plantations de l’islbme de Te- huantepec laissaient à peine S à 10 “/o de profita leurs exploitants? Ce témoin n'hé- sitait pas, en [irésence d’un tel résultat, à condamner la culture du castiFoa pour accorder sa préférence à l'hévéa. Nous (1) Voir « J. d’A. T. », n° 00. (2) i( India Rubber Journal », 14 juin 1909. nous demandons toutefois si cette dernièi’e essence adonné des preuves indiscutables de sa supéi'iorilé au Mexique, et s’il ne conviendrait pas, avant de l’adopter, de tenter l’amélioration du castilloa par une culture et une exploitation plus ration- nelles. 11 faut bien reconnaître que, dans beau- coup de cas, on ne s’est pas assez préoccupé des facteurs essentiels à la réussite du cas- tilloa dans sa zone naturelle : le choix du site et du terrain a été maintes fois reconnu défavorable; un défrichement sommaire :i pu déterminei’ l’apparition d’insectes tarau- deurs ou rongeurs, de cochenilles ou de maladies très préjudiciables à l’entreprise; la question de l’ombragi' du tronc, celle de l’entretien du sol, de la saignée '.es arbres etdu traitement du lati'x, enfin le mauvais choix parmi les espèces d’un genre encore insuffisamment étudié ont pu, d’autre part, être causes de certains éctiecs. Il nous est impossible, dans le cadre d'un article, d’examiner par le détail chacun de ces differents points d’ordre cultural. Rappelons toutefois que le cas- N» 103 — .Ianv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TRÔPICALE O lilloa se complaît surtout dans les silua- tions découvei'tes, saines, peu élevées, c’est- à-dire n’excédant pas oOü à 600 mètres dans le Centre- Amérique, qn'il exige un sol l’ertile, meuble, perméable et conser- vant néanmoins une bonne fraîcheur. Les jeunes plantes profitent d’un léger ombrage ; mais celui-ci semble sui tout nécessaire aux écorces (jui, soumises à une insolation trop forte, seraient dilticilement exploitables. Au lieu de recourir à des Légumineuses ou autres essences spécialement adaptées à ce rôle de porte-ombre, les Preuss et Peur Olsson Seffer, dont nous nous plaisons à invoquer l’autorité en pareille question, préconisent, tant en Nouvelle- Guinée qu’au Mexique, la plantation rapprochée à 12 X ~ pieds ou à 11 1/2 X8 pieds, avec éclaircissage d’un arbre sur deux par la saignée à blanc et l’arrachage, vers la fin de la sixième année. Si elle assure au tronc un ombrage convenable, cette mé- thode ne saurait être à l'abri des critiques qui ont été formulées ici môme à propos de rhévéa(l) et dont la plus sérieuse (con- tamination des arbres sains par certains mycélium vivant sur les souches des arbres abattus et passant de l’état saprophyte à l'état parasite) a été confirmée par les ré- cents travaux de MM. Gallacher, Pratt, etc. Dans une remarquable monographie du castilloa, que le D'' Ulssox Seffer a eu l'amabilité de nous adresser au début de l’année dernière, et que nous nous excu- sons de n’avoir pas utilisée plus tôt, le pro- cessus cultural se trouve ainsi décrit ; « De récentes expériences nous ont montré que la méthode la plus sûre et la plus économique consistait à semer direc- tement en place. On gagnait ainsi près d'une année en s’évitant les frais d’une transplantation toujours plus ou moins aléatoire. Il convient donc de semer 7 ou 8 graines par poquets, surélevés et distants de 7 pieds sur des rangs éloignés eux- mêmes de 12 pieds, dans le sens parrallèle. « De cette manière, nous faisons la part de la non-germination de certaines graines, des fourmis, lézards et rats de champs, et sommes assuré de conserver au moins une plante à chaque emplace- ment, à moins que le sol ne soit d’une nature trop acide. L’éclaircissage porte d’abord sur les poquets, où il ne doit sub- sister qu’une seule plante. On compte ainsi près de 800 arbres par acre à la fin de la cinquième année, chiffre qui doit être ré- duit de moitié l’année suivante par l’ex- ploitation à mort d’un arhre sur deux, en opérant une certaine sélection. » L’entretien du sol, pendant les pre- mières années qui suivent la plantation du castilloa, ne paraît en aucune façon avoir fait l’objet de recherches compa- rables à celles dont nous avons rendu compte (1) pour les plantations d’hévéa à Ceylan et en Malaisie ; la pratique des en- grais verts mériterait certainement d’être essayée systématiquement. La saignée du castilloa ayant donne lieu à un article spécial dans le n“ 83 du « J. d’A. T. », nous prions le lecteur de s'y l'eporter. Ajoutons toutefois, d’après le D'’ Preess (2), que les Sociétés de planta- tions de Nouvelle-Guinée onfadopté la sai- gnée en arête unilatérale de 5 branches, pratiquée au moyen d’une simple gouge demi-circulaire. Le D'' Olsson Seffer accorde la préférence à un instrument d’égale simplicité avec lequel un ouvrier arriverait à exploiter 2o0 arbres par jour, à raison de quatre incisions par arbre. Ce dernier résultat n’a cependant pu être obtenu par M. O. IL IIarrisox, direcleur de la « Zacualpa Rubber C“ », qui compte seulement SO à 80 arbres exploités jour- nellement par un ouvrier et un boy. Les blessures atteignant le cambium et le bois doivent êti’e préservées des agents extérieurs à l’aide d’un désinfectant pré- paré, suivant Olsson Seffer, avec de l'eau-mère dé caoutchouc, additionnée de (1) « J. d'A. T. », n® 93. (2) » Quarter Onturj" Xumber of tlie Ind. Rubb. Jour- nal », p. 79. (1) Voyez « J. d’A. T. », n» 78. i) JOURNAL D'AGRICULTURE TliOPlCÂLK N» 103 — Janv. 1910 résine, d’huile et de sulfate de cuivre. Cet ex()ert préconise éjialeiuont la 1/2 ai'ête, en ayant soin de pratiquer 1 incision in- férieure au«si bas que possible sur le tronc et la suivante h 45 centimètres plus liant, sans intéresser plus de la moitié de la circonférence; l’incision verticale desti- née à canaliser le latex et à l’amener dans le récipient dispo'-é à la base, doit être très superlicielle. L’arête peut être complé- tée par une seconde saignée à trois ou quatre mois d'intervalle ; mais il convient d’attendre la cicatrisation parfaite des tissus et le rétablissement noimal des fonctions de l’écorce avant de répéter l’opé- ration. C’est dire — et il y a peu de diver- gences de vues sur ce point — que le cas- tilloa est incapable de supporter, sans qu’il en résulte de graves conséquences, plus d’une saignée complète ou deux demi-sai- gnées dans la môme année. Le traitement du latex, décrit par le D'' Olssox Seffer à la suite de ses impor- tants travaux au laboratoire de Zacualpa, exclut l'emploi de tout coagulant tel que le jus de bejuco [Ipomæa hona-nox) ou l’alun dont se servent les « buleros ». On opère par des moyens purement méca- niques qui conservent au caoutchouc toutes ses qualités. Le latex, additionné de son volume d’eau, est versé dans un récipient où le mélange des deux liquides est entre- tenu par le mouvement lent d'une vis sans fin. Si, pour une cause quelconque, le tra- vail devait être intenompu, il serait né- cessaire d'ajouter, par automatiquement, une petite quantité de formol dilué. De ce pi’emier réseivoir, le latex passe à travers un filtre pour se rendre dans une autre cuve où il reçoit une nouvelle quan- tité d'eau et se trouve lentement agité sous une température légèrement élevée par un tuyau de vapeur. A ce moment, si on veut adopter le procédé par enfumage, le latex circule à travers une série de filtres entre lesquels se trouvent emmagasinées les fumées agissantes ; il est ensuite évacué dans des bassins de dépôt où s’opère l’écré- mage. De temps à autre, l’cau-mère est soutirée par une bonde d’évacuation et remplacée par de l'eau claire, ajoutée très doucement. Après deux écrémages, le con- tenu du bassin de dépôt i st traiié par un séparateur centrifuge, pour extraiie les dernières traces de caoutchouc. Un autre procédé, permettant de se passer plus sûrement encore de coagulant, consiste à diluer le latex, préalablement filtré, de 6 fois son volume d’eau et à l’abandonner au repos après mélang» in- time; lorsque le coagulum apparait à la surface, on évacue le liquide poui‘ le rem- placer, vingt heures plus lard, par de l’eau pure. On répète une troisième fois cette opération avant de déposer la masse spon- gieuse coagulée à la surface dans un éva- poraleur Passbl’rg ou Scott poui‘ l’amener à 6 "/o d’humidité. Ce caoutchouc est ensuite pres'é en blocs de bO X 30 cm., épais de 0,5 cm. que .M. Olsson Sefffu déclare com- parables au meilleur « Para Lard cure ». En Nouvelle-Guinée, où cette dernière méthode a été généralisée, le D’’ Preuss ( 1) indique que le coagulum obtenu par le pro- cédé Olsson Seffer est découpé en mor- ceaux passés aussitôt entre deux rouleaux ; les « feuilles » ainsi préparées sont séchées artificiellement et agglomérées en blocs cubiques de 25 kil. environ par un pres- sage hydraulique très rapide. Notre contrère américain, « The India RubberWorld», annonçait dernièrement (2) que des biscuits de castilloa, préparés au moyeu d'une machine centiâfuge marque « Lesber », sur laquelle il ne donne aucun détail, avaient été assimilés aux biscuits « para fin de plantation », tant par leurs qualités que par leur nuance acajou clair. En ce qui concerne le rendement du castilloa, nous avons donné (J. d’A. T. n° 93) des cbitfres qui sont susceptibles de bien peu de modilications aujourd’hui. D’autre part, notre ejccellent collaborateur et ami, M. H. Pittier, a indiqué une- production moyenne de 100 à toO gr. de caoutchouc par arbre, dont l’exactitude a (J) Loc. cit. (2) N» du l'f oct. 1909. N» 103 — Janv. 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE été confirmée «lepnis de différents côtés. Le D'' Pkecss table sui‘ 180 livres par acre en ÎNonvelle-Uuiiiée et à Samoa ; le consul des Etats-Unis à A"era-Cruz, M. \V. Canada, rapporte (1) que des castilloas de 10 ans n’onl fourni que oO.gr. de caoutchouc, ce qui est réellement peu encourageant ; M. Foster croit pouvoir compter sur 30 à 60 gr. de six à dix ans et de 60 à 180 gr. àpaitir de la 10' année; M. A. Hussan, dirrcteur de l’une des plantations de Za- cualpa, n’attend pas moins d’une livre à six ans et de 2 livres à 12 ans, ce qui semble bien optimiste (2) ; le Consul f..ES- PINASSE ne l’est pourtant pas moins loi s<|u’il évalue à une livre 1/2 le rendement dhin castilloa adulte. Un rend ment de 230 gr. par arbre de 8 ans, moyenne prise sur li.lo.'i pieds, a été signalé eu Colombie (3); à la Jama'ique, Ckadwich et Yates (4) au- raient récolté plus d’une livre sur un seul exemplaire; enfin, le capitaine Short, depuis longtemps occupé de plantation de castilloa à Tobago, établit ses prévisions sur le taux de 100 à 120 gr. par arbre de 7 à 9 ans. La distinction et le choix à établir entre les diverses espères ou variétés de Castilloa centre-américains est rendue très difficile par l’absence d’une sérieuse enquête scien- tifico-économiiiue sur la question. Nous espérons cependant pouvoir y revenir pro- chainement avec les nouveaux détails que ne manquera d apporter l’étude systéma- tique que termine M. IL Pittier. Un com- prend tout l’intérêt oui s’attacbe à ce sujet si, comme raflirme M. Olssox Seffer, il est exact que la culture du castilloa ait échoué dans l’ile de G ylan [lar suite de la plan- tation d’un type mauvais producteur. Nous pensions trouver qui hiues renseignements sur la valeur comparative du C. eiastica^ qui couvre 1.300 acres en Nouvelle-Guinée, (1) O Mantbly Cnnsular and Trade Reports », juin 19119. (2) « I. R. J. QuHrt»r Centnry Number. » (o) Hiilletin du Bureau des Rép. Américaines, jan- vier 19i'8. (4) « J'iurnal of the Jamaïca Agricultural Society », oct. 1909. et du C. alha planté sur une petite étendue à Samoa ; mais les arbres de la dernière espèce sont sans doute encore tio[) jeunes pour avoir fourni des indications utiles au'' Ü' PkEE'S (l). Ce ra[)ide aperçu suffit, croyons-nous, à mettre en évidcnc* les lacunes qui subsis- tent dans ce problème du castilloa, beau- coup plus complexe que celui de l’hévéa; après dix années d’expérience, on est à peine sorti du stade expérimenial. C’est l’inifiression traduite par M. Lesimnasse à la fin d’un rapport adressé à AVashington, où il constate l'impossibilité de déduire, des prévi'^i -ns actuelles, que le ca'^tilloa deviendra un éh'ment de pro'spôrité poui* le Mexique. De son côté, un planteur de Vcra- Cruz, interviewé par le Con-ul Canada, répond qu’il faut attendre des rendements plus élevés avant de s’engager dans de nouvelles plantations de ca«lilloas. Enfin, de l’avis d’autres personnesdignes de foi, ce n’est guère avant deux ans qu’il sera pemiis d’émettre une appréciation nette sui l'avenir des huit million< d'arbres plantés dans les Etats de < hiapas et de Tabasco. Il en est vraisemblablement de même pour les plantations de Colombie, Vénézuéla, Gualémala et autres rép obliques centre-a mér irai nés. Aux Antilles, le castilloa ne paraît pas offrir di‘ sérieuses perspectives en dehors de Trinidad et Tobago, où Ton <,‘ompte quelques plantations d’un assez bon rap- port. Pour Tobago, le revenu net d’un acre s’établirait à £ 10 environ tant que les cours du produit resteront au-dessus de 3/6. Le caju taille Short, à (|uinousemprun- tons cette estimation, considère que l’asso- ciation du castilloa et du cacaoyer alfaiblit de plus d un tiers les récoltes de cette dernière culture. Nous trouAons d’autre part, dans le der- nier rapport do M. U. Cousins, diiecteur de rAgriculluie de la .Iama'i>|ue, un avis franchement défavorable aux entre|irises culluiales d’essences caoutchoutiferes dans (1) Loc. cit. 8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Janv. 1910 rile; cct avis est motive par ce fait que le castilloa, ulilisé comme porle-ombrage pour le cacaoyer, épuise celui-ci et l’accable de toutes sortes de pestes, taudis que l’hévéa ne rencontre pas les condilions climatériques propi’es à assurer sa l éussite. A ce propos, M. Colsins cile l’exemple d’une entreprise d’bévéa qui a tolalcment échoué à Haiti et objecte la lenteur de croissance de l’arbre, cüm|)arée à sa rapide végélation dans les cultures malaises. De tels arguments méritent tonte la considé- ration des colons de nos Antilles et de Cuba qui nous ont exprimé l’intention d’entre- prendre l’exploitation des plantes à caout- chouc. C'est peut-être en Nouvelle-Guinée que le castilloa occupe actuellement la meil- leure position; cependant, ici encore, le succès n’est pas définitif, car, malgré le souci de méthode apporté dans l’exploita- tion des arbres et les deux ou trois tonnes de caoutchouc l'écoltées sur les plantations, il n’a pas été possible de déclarer celte espèce mieux adaptée que l'hévéa ou le Ficus aux conditions de l’.Archipel, et le cor- respondant de la « Frankfurter Zeitung » se demandait récemment si les millions de marks engagés dans ces enireprisesseraient jamais récupéiés. A la suite de ces considérations, il ne semble guère possible de conclure en faveur de l’extension des cultures de castilloa, tant que cette essence n’aura pas atlirmé plus catégoriquement sa valeur pour l’ex- ploitation; par contre, les plantations actuelles établies avec un type bon pro- ducteur arriveraient sans doute à amé- liorer leurs résultats si elles étaient con- duites dans un sens plus rationnel. O. La B ROY. Camphre de synthèse et Camphre naturel Essais de culture dans les Etats fédérés Malais l.a tin du Camphre synl hélique ; causes qui l’ont amf'née. — Le monopole japonais. Développement des plantations. ■ ■ 1 “ O de camphre de feuilles Par M. Un des derniers rapports de Scuimmko et C‘“(l), la grande maison allemande qui Iraile des essences, écarte complètement la concurrence du camphre synthétique. Une corres[)ondance de Kohé (2) enregistre aussi la disparition du marché du produit indus- triel. D’ailleurs, les lecteurs du «J. d’A. T. » ^ont pu suivre dans la mercuriale de AI. Ernst le déclin de ce produit depuis le mois d’octobre 1908. Nos conclusions lors- que nous avons ici mémo étudié la ques- tion on 1907 (3) se trouvent donc conlir- mées : par suite de son prix de revient, le (n B Ihtin de Schimmel et C'“, avril 1909. (2) ■■ Mütiitenr officiel duGomaifrce », 9 septembre 1909. (3) .. J. d'A. T. », no li, 31 août 1907. — Essais de disidlalion en Malaisie : fraîches après 5 ans de culture. V. Cayia. camphre synthétique n’a pu concurrencer le camphre naturel. Une des raisons que nous invoquions était le prix de la matière première, l’essence de térébenthine, prix qui, avec la producliiin prévue de camphre synthétique, ne pouvait manquer de s’élever considé- rahlement. Or, il s’est trouvé que, cuinme suite de la crise américaine, l’essence de téréhenihine a depuis un an baissé de plus de 60 °/o sur les prix de 1907; c’est-à- dire que les conditions, extrêmement favo- rables de ce côté, n’ont pas suffi au produit artificiel pour vivre. Un autre facteur était intervenu ; la baisse de valeur du produit naturel. Il était cependant certain que les N« 103 — Ja.w. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9 prix excessifs alleints par le camphre na- turel (13 fr. oO le kg. en mars 1907) ne pouvaient se maintenir longtemps. Ils ctaieni, pour une large part, le résultat d’un essai d’accaparement et de la majo- ration que leur faisaient subir les maisons d’importation et les raftineurs améri- cains (1), en sorte que la hausse, funeste aux fabricants de celluloïd, n'a guère pro- filé au monopole japonais représenté par la maison Samuel, Samuel et C‘° (2). Cette spéculation n’en a pas moins contribué le pins grandement à l’éclosion de l’in- dustrie du produit synthétique et a donné une nouvelle activité aux recherches pour trouver des corps capables de remplacer le camphre dans ses applications. C’est alors que le monopole japonais a baissé ses prix de vente. Puis pour em- pêcher le retour de faits qui pouvaient lui être préjudiciable®, il fut décidé, à l’expi- ration de la concession de MM. Samuel, Samuel et C‘° (mars 1908), qu'on ne la renouvellerait pas, sans que cela implique le moindre blâme vis-à-vis de celte maison qui a vendu aux prix à elle fixés. Le mo- nopole a donc établi à New-York, pour l’Amérique, et à Londres, pour l’Europe, deux agents qui vendent directement aux fabricants de celluloïd (3), qui, par des tournées annuelles, restent en contact avec les consommateurs, se rendent compte de leurs desiderata autant que des possibilités du marché. Le monopole, en supprimant les intermédiaires pour la vente, a voulu régulariser les cours et mettre l’article à l’abri de la spéculation. D’autres causes ont sans doute nui au camphre de synthèse. C’est d’abord sa qua- lité, qui n’était pas identique, comme on l’avait dit, à celle du camphre natuiel. Il était coté 0 fr. 30 à 0 fr. oO de moins par kilogramme en raison de son usage limité (1) Rapport de M. Iwai, directeur du bureau du camphre de Forraose. « Tropical Agriculturist », dé- cembre 1907. (2) Le prix limite de cette maison était moitié des plus hauts prix du marché américain. (3) « The Chemist and Druggist », avril 1908. « Tro- pical Agriculturist », juin 1908. aux articles de qualité inférieure (1). D’autre part, diverses publications (2) nous ont appris qu’on était arrivé à débarrasser le camphre synthétique du chlore libre qu’il contenait. C’ébit donc une impureté provenant de la fabrication et dont l’éli- mination devait amener une augmentation du prix de revient. Les adversaires de la culture du cam- phrier disaient que d’un jour à l’autre, par suite d’une amélioration de fabrication, le prix de revient du camphre de synthèse pouvait s'abaisser; le fait n’est certes pas rare dans l industrie; mais |)eut-on, dans une entreprise industrielle, tabler — non pas sur des probabilités — sur des possi- bilités? L’etfondrement du produit synthé- tique nous montre aussi le danger du rai- sonnement par analogie en matière de chimie industrielle. De ce que l'indigo synthétique a rendu impossible la culture de l’indigotier, ce qui, du reste, a de- mandé 23 ans, on ne pouvait rien déduire pour l’avenir du camphre naturel, car les conditions de production, aussi bien du camphre et de l’indigo de synthèse que des produits naturels correspondants, n’ont rien de comparable. Pour établir une com- paraison, il faudrait être mieux renseigné que nous ne le sommes sur le prix de re- vient du camphre naturel à Formose. Les Japonais gardent pour eux le bénéfice de leur expérience, la plus ancienne en la ma- tière, et les quelques renseignements cer- tains que nous possédons ne touchent ni aux détails de la culture, ni à ceux de l’exploitation, ni à ceux de la distillation et du raffinage. Les seuls faits nouveaux certains sont que les plantations se développent réguliè- rement chaque année à Formose (1 million de pieds plantés en 1907), au Japon et dams l'île de Quelpart, au sud de la Corée, où l’on songe à introduire également le cam- phrier de Bornéo et le Blumea\ que l’on a (1) Rapport semestriel de Schimmel et C''^, avril 1908. « Tropical Agriculturist », août 1908. (2) « Indian Trade Journal », 28 septembre 1907. » lii- dische Mercuur », 7 janvier 1908. « Tropical Agricul- turist », janvier 1908, etc. 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 103 — Janv. 1910 découvert dans l’archipel de nouvelles forêts à camphriers inexploitées (1) ; que le Japon est resté complètement victorieux dans sa lutte contre le camphre chinois; qu’en 1909, d’après les prévisions, le monopole fournira 7.000.000 de Ivins (4.200.000 ke.) sur les 8.000.000 de Ivins (4.800.000 kg.) que consomme lemonde(2); enfin que, désireux de conserver le marehé de crtte denrée, le gouvernement se dis- pose à interdire la vente et l’exportation des semences de camphriers (3). Maintenant que nous nous trouvons en présence du seul produit naturel, toute la question est de savoir combien dureront les forêts actuellement exploitées dans l’Em- pire japonais et quand les jeunes planta- tions seront exploitables. Si l’on s’en tient au procédé classique d’abatage, les jeunes cultures ne pourront commencer à être exploitées que dans une trentaine d’an- nées. Les forêts pourront-elles produire aussi longtemps? Ou bien les Japonais pourront-ils recourir plus tôt à la distilla- tion des feuilles? Questions dont on n'au- rait jamais la solution si les agronomes anglais ne se livraient à des essais. Les circonstances que nous venons de dire rendent particulièrement précieux les résul- tats qu’ils ont obtenus. (i’est dans les diverses régions de leur Empire asiatique, et même en 1908 aux An- tilles, que les Anglais ont fait leurs tentati- ves ; celles-ci ont été couronnées de succès dans le Ilaut-Burma, au voisinage de la frontière dn A' unnan (province dans laquelle — rappelons-le — on trouve le camphrier spontanéj et dans l'Assam, à la plantation de Watijain. A Ceylan, quoique la baisse des prix du camphnî ail diminué l’enthou- siasme pour cette culture (4), la surface (1) Rapport de Schimmel, novembre 1908. « Tropical Apriculturist », avril 1909. (2) « Moniteur officiel du Commerce », 9 septem- bre 1909. Dans le Bulletin de Schimmel (octobre 1909), le correspondant de cette maison au Japon évalue (sans indiquer l’année) cette production à un chiffre notable- ment moins élevé, 3.600.000 kg., dont 3.000.000 de kg. pour Formose seulement. (3) Rapport semestriel de Schimmel et C'", nov. 1908. « Tropical Agricuturist », avril *1909. (4) D’après un Rapport du Consul d'.Vlleniagne à plantée en camphriers s’ost accrue de 80 hec- tares en 1907 et 1908 et les essais tentés en- couragent à l’exploitation des jeunes arbres. Tout récemment MM. J. NV. Campbell et IL J. Eaton, à l’occasion de l’exposition de Pénang, ont publié (1) le résultat de leurs essais au Jardin de Hatu-Tiga, on Selan- gor. En mai 1904, M. Stanley Arden avait semé des graines provenant du Japon. Les jeunes planis furent transplantés en place en décembre de la même année. Au bout de la cinquième année la végétation est excellente, la plupart des arbres ont o'",50 de haut, certains atteignent 8 mètres. Une première série d’expériences a porté sur les élagages des arbres de cinq ans de cette plantation. On a distillé séparément : les feuilles entières, les feuilles coupées en morceaux, les feuilles séchées à l'air, les feuilles moisies, les rameaux coupés en fragments longs de 0“,025. Les auteurs ont résumé ainsi leurs résultats : le pour- centage du camphre et de l'huile de cam- phre extraits des feuilles est beaucoup supérieur à celui que l’on obtient des ra- meaux et du jeune bois (arbre de cinq ans); le séchage à l’air, à moins qu’il ne soit fait directement au soleil, ne diminue pas le rendement en camphre ; le produit princi- pal obtenu est du camphre avec une faible quantité d’huile ; on peut attendre avec cer- titude d'arbres de cinq ans, et probable- ment d’arbres plus jeunes, au moins 1 “/o de la matière fraîche en camphre, et en outre une faible quantité cV huile de camphre. Ces essais préliminaires ayant été encou- rageants, on a étudié un arbre entier de cinq ans, en distillant séparément les feuilles, les rameaux de moins de 1/2 pouce de diamètre, les rameaux plus gros et le bois, les racines. En ramenant à la même unité (100 livres anglaises) le poids de la matière première employée, on trouve le Colombo, l’exportation du camphre de Ceylan a atteint 452 kg. en 190* et 758 kg. en •1908’. (1) « Agricultural Bulletin of the Straits », 8 août 1909. N“ 1Ü3 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 11 rendement suivant, d’après les chilTres que donnent les auteurs : CAMPHRE Pour 100 livres Pour 100 kg. Feuilles 16 onces. lOO'i gr. Petits rameaux .... 31/2 — 2i6 — Gros rameaux et bois. 10 1/2 — 602 — Racines 19 — 1200 — Ces résultat* prouvent bien qu’en dehors des racines, qu’on ne peut songer à exploi- ter, ce sont les feuilles qui ont le plus d'in- térêt. ün a alors voulu déterminer pendant combien de temps il était nécessaire de poursuivre la distillation. Pour les feuilles et les pelits rameaux, après trois heures, il ne passe plus que des traces de camphre. 11 n’eu est pas tout à fait de même pour le bois et les racines. Pratiquement donc, il suffit de distiller tes tailles pendant trois heures. A Formose, d’après M. R. Kahn, on distille les copeaux de bois pendant vingt-quatre Inmres. Pour accélérer la dis- tillai ion, M, K. Rambeu conseille de faire passer les feuilles et les rameaux dans une forle broyeuse (1). Des graines et jeunes plants, reçus du Japon à Kuala-Lumpur et plantés en sep- tembre 19ü7, ont bien réussi, puisque dix- huit mois après ils atteignaient 1“,60 de haut, ün les a rognés pour les ramoner à cinq pieds. La partie élaguée représentait 1 22() Ibs par acre (environ 1.3oü kg. par hectare). Elle a fourni 0,6 % de camphre. A la même stalion, on fait des essais avec le camphrier de Bornéo dont il existe plu- sieurs exemplaires de neuf ans. Des camphriers plantés à la Jamaïque ont donné le plus fort rendement en camphre avec les feuilles et les extrémités des rameaux, la tige entière accusant 0,23 Vo de camphre et 0,28 7o d’huile (I). A Antigua (2) on n’obtint que de l’huile de camphre ; 0,4 % dans le bois et 1,2 °/o dans les parties herbacées. Les résultats de ces essais préliminaires, concordant avec ceux oblenus par Willis et K. Bamber (3) à Ceylan, monirent que, le cas échéant, il sera possible d'extraire du camphre des feuilles. l*eut-êlre un jour, en raison du temps très long qui doit s’écouler entre la plantation et l’ahalage du camphrier, abandonnera-t-on la mé- thode actuelle pour extraire le camphre des feuilles. y. Cayla, Ingénieur agronome. 20 novembre 1909. La Campagne “ esclavagiste ” du Cacao Par M. F. Main. Il y a bientôt deux ans qu’a été entre- prise en Angleterre une campagne contre le cacao d’origine portugaise, campagne qui a entretenu, non seulement dans la presse spéciale, mais aussi dans les grands quotidiens, une agitation que jamais n’ont pu soulever jusqu’ici des questions analo- gues. La plupart des organes spéciaux s’en sont mêlés, et, nous devons le dire avec regret, avec une âpreté à laquelle nous étions loin de nous attendre à notie épo- que. Toute cette affaire aurait pu être con- sidérée comme terminée dès les premiers mois de 1908, l’enquêle et les travaux demandés par les deux parties intéressées semblant avoir amené de la part des Anglais une reconnaissance des efforts des Portu- gais. Mais il n’en est rien : chaque jour, de nouveaux périodiques reprennent cette question. De quoi s’agit-il donc? Voici, enquelques mots, les grandes lignes de l’alfaire. Disons tout de suite que nous n’avons pas l’inten- (1) Rapport pour 1908 du département d’.Ygriculture de la Jainaï..|ue. i( Agricullural News », 16 oi lobre 1909. (2) « West Indian Bulletin » vol. IX, pp. 27S-2'71> Il Agricultural News », 16 octobre 1909. (3) Circulai’, séries 1, R- Bot. Gardens-Ceylon, 1901. (1) « Bulletin semestriel deSchimmel », octobre 1909. 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Janv. 1910 lion d’en relater tous les détails, pas plus que de prendre parti pour l’un ou pour l’autre, mais que, comptant des amis dans les deux camps, nous regrettons de voir qu’une question, qui n’est plus de mise aujourd’hui, a pu déchaîner des négociants anglais fort honorables contre des planteurs portugais de non moins grande valeur, et cela très probahlement sous l’influence de quelque puissance occulte qui, pour un motif d’ordre pécuniaire, aura trouvé ce moyen de favoriser une spéculation dou- teuse. Nous ne voulons pas croire, en effet, que M. Cadblry, en accusant les planteurs de San Thomé d’employer la main-d’œuvre esclave dans leurs plantations, ait eu en vue l'exercice d’un contrôle humanitaire qui n’était pas dans son rôle, et nous som- mes certains que, comme publicité, la maison Cadburv a mieux. Nous espérons qu’après la reconnaissance loyale qu’a faite celle-ci en janvier de l’extrôme bonne volonté des Portugais pour donner aux indigènes tout le bien-être et tout le confort compatibles avec la nécessité de leur tra- vail, la question sera remise sur son véri- table terrain et nous apportera les vraies raisons qui ont poussé, nous ne savons qui, à mener cette nouvelle campagne anti- esclavagiste, à une époque où il est permis à l’Europe de dire que [)artout où elle a pu étendre son contrôle, l’esclavage n’existe plus. Les insinuations anglaises contre le ré- gime des indigènes de San ïhoiné datent de la fin 1907, époque à laquelle auraient été reprises certaines plaintes formulées en 1903 contre les planteurs portugais. Un envoyé de la Maison Cadbury, M. Joseph Pl'rtt, se rendit sur les lieux, et ouvrit, avec l’aide la plus loyale des planteurs portugais, une enquête très serrée sur les conditions de l’engagement, de l’importa- tion et de la vie des noirs africains dans les plantations de San Thomé, ainsi que sur les conditions de leur retour dans leur pays d’origine. Son rapport fut, on peut le dire, le début de la partie active de la campagne. Nous avons eu sous les yeux la cor- respondance échangée entre M. Cadbury et un Comité de planteurs des îles de San Thomé et du Prince ; il semble en ressortir que personnellement M. Cadbury, qui compte parmi les gros importateurs de cacao, portugais, n’a pas eu le moins du monde l’intention de causer un dommage à ces planteurs. Malbeurcusement, le rap- port de M. PuRTT, au lieu de rester sur un terrain purement privé, a été communiqué au Gouvernement anglais, dont l’appui aurait été sollicité. C’était la guerre, et elle se poursuivit sans trêve des deux côtés, jusqu’au moment où les deux parties se réunirent à Lisbonne pour y examiner la question sous toutes les faces. Le Comité portugais conclut que le rapport de M. Bürtt contenait un certain nombre d’er- reurs de fait et de jugement, que l’impor- tation des noirs était régie par des lois tou- jours respectées et que les attaques de M. Burït sur le recrutement dans l’Angola portent sur des régions où aucun contrôle et aucune police ne sont possibles; néan- moins, dans le courant de 1907, le Gouver- nement portugais y dirigea quatre expédi- tions militaires fjui aboutirent à la soumis- sion d’un certain nombre de peuplades sauvages. En ce qui concerne le Mozambi- que, M. Burtt était d’ailleurs fort enthou- siaste, et déclarait que les indigènes im- portés de cette région ne demandaient qu’à rester sur les plantations et à s'y fixer, ce qui suffirait, semble-t-il, à prouver qu’ils y sont bien traités. Dans ses con- clusions, M. Cadbury, sincèrement persuadé des sentiments d’humanité dos Portugais, reconnaissait volontiers que même pour l’Angola, les travailleurs noirs ne deman- daient qu’à rester à San Thomé et à y jouir des avantages d’un travail et d’un salaire réguliers et rémunérateurs, plutôt que de retourner à leur existence précaire dans l’Angola. Le retour leur est pourtant largement assuré par un fonds de réserve de 2.300. 000 francs qui permet d’allouer à chaque travailleur une somme de 300 francs, lors de son débarquement sur la côte d’A- NO 103 — Jaxv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13 frique. I^nfin, M. Cadbury avoua que les" renseignements donnés de très bonne foi par M. Blrtt n’étaient probablement pas l’expression exacte de la vérité. Il faut croii e que cette correspondance, bien que publiée in extenso et assez répandue, n’a pas satisfait les polémistes ou les promo- teurs de cetle campagne, car, depuis le commi'ncement de l’année, plusieurs jour- naux des deux pays continuent à nous en entreleniret apportent dans leur dis- cussion la même acrimonie du début. Que devons nous penser de tout cela? ISous sommes heureux de pouvoir rester sur cette impression personnelle que, si les Porlugais se sont détendus, les .Anglais n’ont pas attaqué, ou plutôt n’ont pas voulu l'attaque à laquelle ils se sont laissé entraîner. Pour quelque humanitaire que soit l’étiquette dont ils se sont couverts, il est certain que la campagne cache un plan commercial ou spéculateur dont nous igno- rons encore et les auteurs el le but. Il nous serait facile de trouver dans les nombreux articles publiés, d'une part des réfutations indiscutables aux allégations anglaises contre les planteurs portugais, — d’autre part, des preuves d’uue certaine mollesse dont semble s'être ressentie la campagne anglciise à diverses périodes, et qui nous conliruient dans notre hypothèse première. Mais tout ceci serait bien long et sortirait du cadre de ce journal. Nous préférons, dans ce court exposé, que nous voudrions savoir rétrospectif, nous en tenir à des extraits des dmix lettres écrites, l’une par notre ami, M. de .Alm.ada Negreiros, au « Times », — et l’autre par le L‘-U'' J. M’ vLi.iE au même Journal. La lettre de M. Negreiros a été reproduite dans la « Dé- pêche Coloniale » du 7 juillet 1909, qui en rendait admirablement l’esprit et la logique. Nous aimons à croire que cetle lettre aura dû quelque peu décourager M. Swax, le nouvel agent exécutoire du Comité secret. M. Negreiros commence [)ar constahu’ la contradiction étrange qui existe entre cette campagne menée par des fabricants anglais contre le cacao portugais, dont ils sont les plus forts importateurs, et dont les néces- sités de leur fabrication ne leur permettent pas de se passer. Prohiber l’importation en .Angleterre du cacao portugais, c’est donc encourager la fraude, et rendre inévitable l’importation de ce cacao sous un autre nom ou sous une autre étiquette. Quant à la Société antiosclavagiste dont se réclame M. SwAN, ancien missionnaire en .Angola, M. Negreiros accumule contre elle des témoignages qui doivent avoir quehjue valeur, car nous y relevons b's noms de Stanley, de A"asconcellos, du D'" Chevalier, du D’’ Schulte im IIofe, du D'' Siruxck. de M. Griffiths, de M. Holland, pour ne citer que les principaux. M. Negreiros a eu soin de relever une affirmation de IM. Cadbury qui, interrogé par les planteurs de S. Ttiomé sur l’opportun ité qu’il y aurait à renvoyer les noirs dans leur pays d’origine une fois leur contrat terminé, a répondu que ce serait simplement absurde. Nous regret- tons de ne pouv. ir reproduire dans son entier la lettre de M. Negreiros, qui à elle seule constitue une des plus habiles défenses qui ait été déployée contre les accusations anglaises. La lettre du C'^' Wyllie a peut-être plus de poids en ce sens qu’elle émane d’un compat riote des accusateurs. Celui-ci, après une mission assez longue dans l’Ouest .Afi i- cain portugais, rend hommage à l’organi- sation parfaite de l’existence sur les plan- tations. Reçu à S. Thomé avec l’a Habilité (jue connaissent tous ceux qui ont visité cette île, il a pu suivre pas à pas les tra- vailleurs dans leur existence, et il a dis- tingué la vie el le caractère des indi- gènes des diverses provenances envoyés à S. Thomé. Pour aucun, il n’a pu relever même des traces de l’état d’esclavage tant reproché pai- .M. 8\van, et s'il accefite jusqu’à un certain point d’admettre que les indi- gènes n’ont plus leur liberté, il refuse éner- giquement de dire (jue ce mot doit s’en- tendre comme synonyme de mauvais traitements ou de soulfrances: s’élevant contre le <• Modem Slavery » do M. Nevin- soN, il lui reproche d’avoir porté un grave 14 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Janv. 1910 préjudice aux planteurs portugais, lesfails qu’il leur repioclic n’ayant pu être vérifiés dans l’île. Quant à l’Angola, il signalejudi- cieusemenl que l’Angolan’esI pas S. T home, et que les platiteurs de celte île ne peuvent vraiment pas aller vérifier ce qui s’y passe. 11 dit enfin textuellement : « L'en- « semble des planteurs de S. 'I homé mérite « 1 éellement les hommages du monde civi- « Usé pour les efforts qu’ils ont faits pour « l'éparer les souffrances que les noirs de « l'Angola ont pu endurer aux mains de « leurs chefs indigènes. » Il nous semble que cela devrait suffire à un peuple qui a toujours eu le bon goùl de respecter les afiirmations et la parole de ses compa- triotes. Nous souhaitons que celte campagne. disons déplacée, prenne rapidement fin, et que ses auteurs méditent la phrase de M. Cadbury aftirmant n’avoir eu aucune- ment l’inlention de s’immiscer dans les alfaii es pr ivées de la nation [)orlugaise. Ce respect de la liberté d’autrui, qui est le premier- souci du citoyen anglais, guidera maintenant, nous l’espérons, les importa- teurs anglais de cacao qiri poirrrrmt, en l’occurrence, se souvenir que c’esi la Fr ance qui, sous l'impulsion de V. Schœlcher, a aboli l’esclavage, et qu’elle n'aurait par suite pas manqué de s’associer à une œuvi’e humanitaire si elle avait pu (renser que réellement quelque faute put être relevée à la charge des planteur s portugais. F. Main. La production des Cannes de semis à la Station expérimentale de rEst=Java L’tiistorique des semis à Java. — 90 ”/o de cannes dn semis dans les cltamps de l’île! Description de la méthode suivie à la station it’essais de Pasoeroean. D’après M. J. D. Kobus. Dans un mémoire présenié au Congrès Inter- natioi.al de Chimie appliquée tenu à Londres en mai-juin dertiier, M. J. D, Kobus, l’hahi e directeur de la SI at ion expé imenlalo de Pasoeroean. a i et racé en termes jirécis l’évolution suivie par la canne de Java depuis l’application du semis à la sélection sexuelle et au croisement des vaiiétés. Les mer veilleux lésu'tats nbtenus avec les cannes de semis dans les champs de Java élant suscepiibles d’intéresser les lecteurs du « J. d’.A. T. » opérant dans d’antres centres de production sucrière, nous résumons ici le processus adopté par M. Kobi s, après plus de vingt années de travail continu. Nos abonnés se rappelleront les noies antéiieuremeiil pâmes sur sujet de passion- name actualiié dans les n®» 23, 2R et 27 du «J. d’A. T »; ils reliront aV' c profit l’arlicle de M. Koitus (n® 31), celui de M. Prinsen Geerlics (n® 98) el, par comparaison, l’exposé de la question en ce qui concerne les Antilles anglaises, dans le n® 87 (N. d. l. R.). Le semis a commencé à jouer un rôle économique dans Finduslrie sucrière de Java lorsque, à la suite des premières recherches du Soltwedel à Java, de MM. Harrison et IIowell aux .Antilles, M. Kobus entreprit le travail syslémaiique qui aboulil l’apidemenl à des résultats ptaliriues, grâce à l'aide précieuse qu'il renconlra parmi les planteurs de l’îlo. A ce propos, il n’est pas inutile de rapjieler que lun de ces modernes praliciens, M. Moquetie, contribua puissaiumenl à hâter les résullats en précisant, dès l’année 1891 les conditions dans lesquelles devait s’effectuer le smnis. l'in 1894, Bouricius réussit le premier croisement entre la Cheribon el la Morte de Fiji, qui, sous le u° 247, constitue aci uel- lemenl 3 • % des plantations de Java. L’est dans le courant de la même année que le D'' W’akker, après de patientes recherches, expliqua comment la [dupart des cannes N» 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 15 se trouvaient dans l’impossibilité de s’auto- féconder, en raison de défauts constitu- tionnels de la fleur : un croisement de la canne Violette de Bornéo par un pollen inconnu fournit à ce chercheur un produit, représenté é,^alement dans !a proportion de 33 “/o sur les plantations actuelles de l’île. D’autre part, si on ajoute 20 de diverses cannes résultant des semis de Kobcs, il restera à peine 10 occupés par l’ancienne variété Cheribon. Les deux cannes de semis qui dominent en ce moment dans les cultures, tout en réalisant un certain nombre d’avantages, ne sont cependant pas des types absolu- ment parfaits : l’une, le n® 247, soutfre encore du « sereh » ; l’autre, le n" 100, ne s’accommode pas indilféremment de tous les terrains. M. Kobus ne désespère nullement d’arri- ver à des résultats entièrement satisfaisants et poursuit activement ses lecherches d’après un plan méthodiquement établi. Il s’attai-he à distinguer les caractères des ascendants aux points de vue particuliers de leur résistance aux maladies et de leur richesse en sucre, en môme temps qu’il procédé à un examen microscopl(iue des fleurs pour sassurer de la structuie nor- male des organes essentiels. La fertilité du pollen est mi-e en évidence par un traite- ment à l'aide d’une solution iodique. Pour prévenir l’intervention de tout pollen étran- ger, les flèches à interl'éconder sont isolées sous une cloche en gazi>. line. Une seule flèche surfît lorsque l’on opèi e par autofé- condation; mais il faut nécessairement réunir deux llèches sous la même cloche pour elfectuer un croisement raisonné. Dans ce dernier cas, le pied femelle est f.iurni de préfé-rence par une variété à pollen norma- lement stérile, |)hénomène qui est généra- lement propre aux cannes à grande richesse saccharine. Ou a constaté uis le 1" tuillel . ; 16040 1580- E.vpédil. du Para en Europe . . . 1350 740 — à New-York. 2J40 2285 Sortes d'Alrique. Slocksà I.iverpool. 484 523 — à I..ondres . . 004 377 — à .New-Yoï'k. 241 44 i 1329 1344 Arrivases à Liver- pool — à Londres. . 646 370 501 249 — à New- York. S20 2050 Livraisons à Liver- pool 724 467 — à Londres. . 5.) 7 97-2 — à New-York. 793 2044 Stocks do t. sortes. 4525 44Ü7 Sortes dWfriyue et d'Asie. — Ces provenances restées longtemps beaucoup meilleur marché que le Para Fin et même que les Sernambys, ont fini par attirer l’attention des labrivants, spéciaUmen de ceux des Etats-Unis, et une hausse impoi tante n’a pas tardé à se produire à partir du milieu 18 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Janv. 1910 de ce mois. Les Massai rouges sotit montés jusqu’à 13 fr. 33 le kilo, le Soudan jusqu’à 11 fr. 80 le kilo pour rouge. Le Gambie Prima se paie entre 9 fr. 30 et 9fr. 30 le kg., la qualité moy nue de 8 fr. 30 à 8 fr 30.' Le Madagascar rosé est monté à 11 fr. 23 le kg. et la qualité bonne moyenne à 8 fr. 30. Anvers. — Le 20 janvier a eu lieu une vente d’environ -'9a tonnes, qui se sont traitées avec une hau'se moyenne de 0 fr. 90. Plantation. — Ces sortes ont eu un marché très irréjiulier variant, d’une quinzaine à une autre, jusqu’à 3 ou 4 fr. par kg. 11 y a cependant une certaine tendance à ce que les plus belles qualités se vendent meilleur marché que le Pai a b’in. Hecht frères et C'®. Ta, rue Saint-Lazare. Paris, le 25 janvier 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. Jusqu’ici le pri.x maximum coté au Havre pour les positions d’été de la saison cotonnièr. 1909-1910 a été celui de 99 fr. 50 olfici llement enregistré le 31 lié einbre dernier. Il nous apparaît que ce cours élevé n’a été atteint, à une époque aussi précoce dans la sai-on, que pir suite de l’appui piété à noire article par un pnissiiit consortium hans'ier rénni'sur le ma'ché de .New-Ynrk et qui durant de longues sema ne< a fait pour ainsi dire la pluie et le beau temps, puisque par suite de ses puissantes ramifi- cations cet ensemble d’opéialeurs possédait pour ainsi diie le contrôle de l’arli le. Ayant entravé la marche normale de l’industrie par de brusques monvemenis de hausse vers la fin de I9n9, le paai haus-i^r améri' am a outrepassé les dr. ils <]uc pouvait lui con érer la perspective d'une maigre production en ref'ard d’une consom- m ition en augmenlation, et nous venons d’assister à une série de séances qui témoignent de l’alTol - ment du paili hausder aux Étals fni-, puisque, par ses !• urdes liquidations,’ ledit pard nou' a tait revoir le prix de 89 fr. pour les positions à terme rap|irochées. Ce dernier cours est encore fort présentable et noua sommes convaincus que, si ce niveau de prix relatvemeni élevé se maintient durant la période d' s eii'enieiicements aux États-Unis, il incitera les pl inteurs à ensemencer une éten.iue de terrain aussi inipo-anle que possible. L)éj , pour ce qui a Irait aux travaux prépara- toire» de.» cliamps aux Étals-Ums, les récentes correspondances lais>ent mtrevoir que la tempé- rature plutôt humide qui a régné dans beaucoup de districts a permis de préparer la terre mieux que l’an dernier. Donc, d'un côté, de hauts prix incitant à ense- mencer le maximum de territoire susceptible de produire un bon rendement en cotonni>rs et, se- condement, un terrain plutôt agréable à travailler. Il reste la question de la graine qui sera utilisée pour produire la future récolte américaine et cette question, à notre avis, est fort inifortante. Personne n’ignore que si un planteur désire obiecir un maximum de rendement il doit, en premier lieu, conserver les plus belles graines de la dernière récolte et sélectionner les meilleures de ces graines avant de faire ses semis. Or, cette année, mm seulement le coton s'est vendu aux États-Unis à des prix fort rémunéra- teurs pour celui qui s’est ad uiné à sa culture, mais les sons-produits du cotonnier (tels la graine servant à faire de l’huile et des tourteaux) ont trouvé des acquéreurs multiples et à de très beaux prix ; Hus>i le fermier s’est-il empressé de vendre ses graines pour faire rentrer le plus de numé- raire possible. Il est advenu de cet état de choses que si quelques fermiers améiicains prévoyanis ont agi sag'-ment en se réservant une belle semence, la m q ure paitie des prmlucteurs n’a pas opéré dans ce sens et que, malgré toutes les bonnes volontés, il se pourra t parlaitement que la future saison coton- nière ne satisfît pas, comme quantités produites, les désiis de la consommation mondiale par suite des faits exposés précédemm' nt. En ce cas il ne nous reste plus qu’à répéter ce que nous avons déjà conseillé ici aux lecteu'S du « J.d’A.T. » ; c’est de persévérer dans le dévelop- pement des cultures coionnière.s sous toutes les latitudes où cet intéressant lexiile est susceptible de cioiti’e dans les conditions requise» pour en faire un pi oduit apprécié ei. recherché par le con- sommateur. En résumé, nous pensons que les cours de l’arti de conliiiuero' t à »e lenir à un niveau relati- vement élevé, attendu que les besoins du monde restent plus impéiieux que jamais. Ci-ap'è- quelques chiffres indiquant « l’en vue» de la récolte américaine au 13 lanvier, depuis le 1®’’ septembre en halles de 220 kg., en moyenne; en ivgard, les statistiques des années precéd' ntes, à la mèine date ; 1909/1910 1908/1909 1907/1908 1900/190* 7. 586.000 9.368.000 7.396.000 8 942.000 L’approvi»ionnement visible du monde entier ét lit au 1 3 janvier, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance ; 1910 1909 1908 1907 5.034.000 4.330.000 4.310.000 4.921.000 N® 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 Cours du coton disponible par sortes en francs, au 15 janvier, les 50 kg.. entrepôt : Upland ^Middling). . . 91 » Broach (Fine) 85 O Sea Islaiid (.Fine). . . 214 » Bengale (Fine) .... 62 » Sea Island (E.xlra Fine) 245 » Chine (Good) N.M. Haïii (Fair) 91 » Egyp. brun (Good Fair). 152 » Savanilla (Pair). . . . 79 » Egvp. blanc'Good Fair). 185 » Ccara (Fair) 118 » Afrique Occid. (Pair). 93 » Pérou dur (Good Fair). 117 » Saigon (Fgrené) . . . N.M. Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 15 janvier 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. George de Préaudet. Généralités. — Une spéculation déréglée, une hausse excessive, deux déconfitures, et un suicide, voilà le'bilan du mois de janvier. Lhs maisons de spéculation de Paris n’en meu- rent pas tontes, mais presque touies sont plus ou moins atteintes. La marchandise, tenue par un groupe habituellement désigné par une personna- lité éirangère se raréfie devant les raffineurs qui doivent paver, ne pouvant arrêter leurs fontes. Ils ont songé un moment à introduire des sucres de Cuba qui seraient revenus à Paris à la parité du sucie français, mais ils ont perdu leur lemps en hésitations et la hausse en Amérique, correspon- dant avec un llérhi'sement du m ddié de Paris, a rendu impo-sib e des impor ations qui auraient pourtant donné une leçon salutaire aux faiseurs de iiausse. Depuis le commencement de décembre nous avons monté de ti-ois francs brusquement et sommes redescendus de deux francs. Antilles françaises. — La récolle, retardée par les pluies, ne commencera (|ue dans la d^-uxième quinzaine de janvier sur bien des points. Les premiers sucres quitlant la Gua leloupe seront embarqués à laPoinie-à Pitre sur le voilier«Tbyra» en fret de retour ; il sera devancé en cours de route, bi n entendu, par le vapeur elTecluant le dépar t de lin janvier. lié-niion. — La colle est terminée et les plan- leurs sont satisfaits, tant des hauts prix obtenus que de la quantité de la récolté. Los Indes ont acheté largement et les derniers sucre- das planteurs ont obtenu le prix très fort de 30 fr. sur place. La '< llavraise » eu cours île route et 1’ « Eugène Grosus » porteront vraisemblablement les derniers sucres pour la France. Cuba. — l.a Ch inbre de commerce française de la Havane publie un rapport montrant par l’aug- mentation de la consommation américaine ce que peut devenir la puissance producliice de Cuba. La consommation des Etats-Unis a dépassé, en 1908, 3 millions de tonnes et on a vu par l’expé- rience d’un siècle que raugmenlation annuelle est de 200.000 tonnes. La pro ludion d* s Etats- Unis, y compris ses dépendances (Porto Hico, Hawaï, etc.) est de 1 450.000 t. dont 450 000 t. de sucre de betterave. L’ex'è.s de la cnnsom i.ation américaine sur laproduclion estfourui en majeure partie par Cuba jusqu’aux limites de sa récolte ; la différence est comblée par les sucies de Java et en dernier ressort par les sucres de betterave d’Europe. Il faudrait donc, pour faire face a ces besoins, et en tenant compte de l’augmentation croissante de la consommaiiun américaine, que Cuba puisse doubler sa production en sept a< s. Cuba aurait donc besoin, chaque année, de sept nouvelles sucreries immenses comme Chappara, Prest'in, Boston, etc. L’augmentation ne" prix montre que Cuba ne peut pas sulfire aux besoins et que pendant longtemps son industrie a des bénélices assurés. Guatemala. — Depuis 1907 la production a con- tinuellement augmenté, mais est limitée par la diffi- culté d- trouver de la main- prix l’a, comme toujours, emporté sur la Coalition Sucrière. Les prix du sucre an Hrésil sont trop élevés pour lacon-oniinaiion qui parce fait ne peut augmenter. En juilUt dernier, le sucre français n“3, correspon- da"t au crisiallisé blanc du Brésil, -e cotait sur le marché de Londres un prix correspondant à 200 reis le kg. tandis que la Coalition Sucriere fixait le pri.x minimum sur le niaiché de Bio à 540 reis, soit deux foiseldemie le prix de Lomiivs, qui cotait a la même époque : à Lon ne-, 179 reis environ le kg. et a Rio2i5 reis, soit 20 ®/o de plus. 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 103 — Janv. 1010 Depuis l’échec de la Coalition Sucrière, la dis- proportion entre le prix au Brésil et les prix à l’étranger a diminué, mais elle n’en subsiste pas moins au détriment de la consommation locale. La production de sucre de canne a presque doublé dans le monde; celle des Antilles, de la Louisiane et d’Hawaï a augmenté de 150 ®/o. Pendant ce temps, la production du Brésil est restée à peu près stationnaire. Elle était, il y a quatoize ans, de 230.000 t. ; cette année, elle est estimée à 240.000 t. La crise de l'industrie s’explique au Brésil d’abord par l’extrême décentralisation de l’exploi- tation et par ses méthodes de culture et d’extraction rudimentaires et surannées. La canne a dégénéré et le rendement saccharin est devenu de plus en plus faible Le Brésil a tout ce qu’il faut pour posséder une industrie sucrière florissante. Le climat et le sol sont favorables, et la main-d’œuvre, suitoul dans le Nord, est à bon marché. Ce qui manque donc, c’est une énergique trans- formation du système de production, évolution que le gouvernement devrait encourager et stimuler. Toutes les combinaisons artiticielles tendant à imposer des prix au marché intérieur sont vouées à l'impuissance. Avec des méthodes perfectionnées, avec l’abais.se- ment des frets et tarifs, la réduction des impôts et la concentration de la production dans de grandes usines, l’avenir de cette industrie sem- blerait immense au Brésil. .Ue.ti (/!<>'. — D'après les derniers avis, la roulaison a débuté au commencement de décembre dans quelques usines centrales, mais elle ne battra son plein dans les grandes fabriques que courant janvier. Les perspectives de la récolte sont favo- rables, elle est estimée à 130 000 t. contr-e 123.000 t. en 1909 et 12.1.000 t. en 1908. Java. — Les exportations de novembre se détaillent ainsi : par steamers pour l’Amérique et 1 Kurope, 1.000 t. contre 207 et 4.974 looiies en 1908 et 1907 ; par steamers et voiliers pour d'antres destinations, 104.000 t. contre 54,428 et 84.162 t. en 1908 et 1907 ; total, 103.000 contre 34.633 I. et 88.136 t. en 1908 et 1907. Exportations du 1®'' mai 1909au 30 novembre 1909, 833.0001. contre 900. 477 t. et 829.033 t. les deux années précédentes. P/iili, fines. — Expéditions de sui-re du Janvier au 30 octobre 1909 : pour les Etats-Unis, 46.125 t. ; •pour la Chine, etc., 75.042 t.; total, 121.167 t. En 1908, il avait été expédié, p- ridant la même période : pour les Etats-Unis, 45.500 t. ; pour la Grande- Bretigne, 10.730 t. ; pour Calcutta, 250 t. ; pour la Chine, etc., 73.967 t. ; total, 130.447 t. Hnwai. — La production pour l'année finissant en septembre 1909 à été de 333.156 t. dont 172. 34t t. produite - à Hawaï, sans autre irrigation que celle de la pluie, et le reste produit à Ohan, Mani Kauai par l’irrigation artificielle. Quarante-sept usines concourent au travail dont trois peuvent fournir plus de 30.000 t., trois plus de 20.000, quatre plus de 15.000, sept plus de 10.000; les autres sont de minime importance. Chine. — On lit dans le rapport du Consul des Etats-Unis à Swatow : La fabrication du sucre a été, pendant de longues années, la principale industrie de Swatow. Autrefois, de grandes quantités de sucre étaient exportées en Angleterre, par une véritable flotte de voiliers ; mais, actuelle- ment, il n’est plus guère demandé que par les habitants des ports du Yangtze. En 1899, 1 s exportations du sucre de Swatow s’élevaient à plus de 111.000 t., tandis qu’en 1908, elles dépassaient à peine 48.000 t. Depuis six ans, le sucre de Hong-Kong lui a fait une grande concurrence, provoquant la diminution du produit indigène. Il n’existe pas de grandes plantations dans le district de Swatow. Chaque fermier a son champ de cannes, qu’il cultive à l’ancienne mode ; c’est ce qui explique pourquoi, malgié la fertilité naturelle du sol et le bon marché de la main- d’œuvre, 1h produit indigène a cédé devant celui que les raffineries de Hong-Kong font venir des plantations, si bien organisées au point de vue économique, des colonies hollandaises. G. DE Préauüiît. Nantes, 19 janvier 1910. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.V. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Depuis un mois et même maintenant les élé- ments de hausse font défaut. Tout a été escompté jusqu’ici pour amener les cours au point où ils en sont et cependant la consommation s’en est peu inquiétée, n’a pas augmenté sa demande, se voyant ceilaine av< c les fortes quantités en mer de trouver toujours à s’ajiprovisionner aux environs des prix actuels, sinon au-dessous. Ceux-ci étant à peu près arrivés à la limite fixée par la valorisation, reste en outre pour nos détenteurs actuels, déjà suffi- samment chargés, à trouver dès les mois prochains la place de ce nouvel appoint de 300.000 sacs. Conséquemment, ce qui ferait défaut d’un côté de l’Atlantique se retrouverait toujours de l’autre le cas échéant, ce qui explique le peu d’entrain actuel aussi bien à New-York que sur nos marchés européens. Il n’y a donc autre chose à faire actuellement que de suivre les progrès de la future récolte encore éloignée, alors que la dernière est à [leine finie et se prolonge même un peu à Rio. iN“ 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 Le déficit de la prochaine récolte pour probable qu'il paraisse n’est pas encore bien fixé dans son étendue, ce qui explique la réserve du moment. Quoi qu’il en soit, sur la base des dernières estima- tions (au moins 2.500.000 sacs à Rio et 8.000.000 à 8.500.000 sacs à Santos), l’appoint de Hahia-Victoria, 2.000.000 de stock à Santos et 700.000 sacs de la valo- risation, la con«ommation mondiale se trouve assurée pour de longs mois. Le plus pressé dès maintenant est de trouver la place des quantités encore importantes en cours de route et pour les- quelles les acheteurs se montrent peu empressés. Cela joint au calme habituel à l'époque du chan- gement d'année, explique que, depuis un mois, les transactions ont été beaucoup moins imporlanies, ne dépassant guère la moitié du mois précédent. Ce fait est du leste plus sensible sur le terme que sur le disponible. Les ventes de cette nature ont enrore été satisfaisantes, notamment pour les Haiti, Maracaïbo et Centre-Amérique; en outre, à noter, quelques ventes de Malabar à livrer. Pour le terme les cours s’établissent ce soir : Le .Janvier courant Février et mars .Avril et mai . Juin cl juillet • .Vont et sept . Fin d'année. . ■16 "5 au lieu do iO 7ô — ■16 50 — 40 25 — 45 ■75 — 45 50 — 48 50 au 18 déc. 18 50 à 48 75 — 48 25 à 48 50 — 47 “5 à 48 11 — 47 50 — 47 50 — En baisse donc de 1 fr. 75 par 50 kg. Entrées. 1910 1909 19C8 Du 1" aii 31 dcc. 1909 . . . 222.371 144. 144 114.292 Du 1" au 6 janvier 1910. . 40.422 18.895 43.343 Du 7 au 13 — .... 83.488 50.674 54.260 Sorties. 1910 1909 1908 Du !"■ au 31 déc. 1909 . . . 154.454 1 45. 605 148.53 4 Du 1" au 6 janvier 1910. , 21.408 29.580 27.881 Du 7 au 13 — .... 27. 178 34. 313 33.134 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 24 déc. 1909 14 janv. 1910 Santos lavés 61 II à 73 J> 61 lia 73 II — supérieurs et e.\ira, . . 51 >1 à 59 » 53 Il à 59 11 — good 49 II à o1 » 50 Il à 5-2 II — ordinaires et triages . . 38 » à 40 » 38 Il à 48 II Rio lavés 62 » à 72 » 62 Il à 72 .1 — supérieurs et extra . . . . 50 « à 56 » 51 » à 57 » — good •47 » à 49 » 18 Il à 50 II — ordinaires et triages . . . 36 II à 44 » 36 » à 45 » Rallia 40 » à 55 » 41 » à 56 » Ha'iti gragés et triés 62 » à 76 » 62 n à 76 « — Saint-Marc et Gona'ivcs. 58 » à 65 » 58 » à 65 >1 — Port-au-Prince cl autres. 55 » à 62 » 55 Il à 61 II Jama'ique gragés 07 » à 77 » 07 » à 77 » — non gragés 53 II il 01 » 53 Il à 04 II Mexique et Centre -Amer, gragés 63 II à 90 » 63 lia 90 II — — non gragés. 57 II à 67 )> 59 » à 65 » P. Cabello et La Giiayra gragés. 60 II à 75 >1 00 H à 75 » — — non gragés. 56 » à 58 » 56 Il à 60 » Maracaïbo, Guayaquil 55 » à 08 » 55 Il à 08 II Porto-Rico, choix 88 II à 90 » 88 Il à 90 II — courant 80 II à 85 l> 82 » à 86 » -Mok-a 80 II à 110 » 80 Il a 1 10 II Malabar, Mysore, Salem .... 75 » à 85 » 70 Iià 90 II Java 90 II à 110 ,> 00 Il à 125 II Bali, Singapore 75 » à S5 )• 75 Il à 85 II Guadeloupe habitant 12 4 II à 130 » 120 Il à 125 II — bonifieur 134 II à 136 » 130 » à 135 » Réunion 120 >. à 130 » 120 Il à ISO II Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (3'.t fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 13 courant, se répartit comme suit : 1910 1009 1908 Brésil sacs. 2.121.142 2.706.519 3.007.829 Ha'ili 62.062 114.571 122.319 Antilles et Cenlre -■Vniér. 170.819 95.7.76 106.501 12.266 12.014 13 044 ^talabar ■.36.761 ',0.227 23.249 Divers 23.036 18 489 14.420 Toiau-v 2 729.689 3.017.576 ~3. 347. 362 En débarquement .... 307.300 12.200 i os. 200 Alleaumë. Le Havre; le 20 janvier 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthime Alleau.me. De l’examen de nos statistiques annuelles, il résulte que l'importance du port et du marché du Havre s’accuse d’année en année et il est agréable de voir que sur une production mondiale devenue actuellement de 200 millions de kg. par an, plus du 14 (aC millions 250.000 kg. ou 750.000 sacs) prend la direction de notre port. Il est vrai que la moitié seulement de ces arrivages (ou 378.031 sacs) y séjourne plus ou moins longtemps aux Docks- Entrepôts et y donne lieu à des transactions plus ou moins importantes, alors que l’autre moitié ne fait que rechercher dans les délais de débarque- ment, les meilleurs acquéreurs avant d’atteindre sa dernière destination. En ce qui concerne le marché français, la répartition de nos sorties entre la consommation et l’exportation nous faisant défaut, il nous est seulement possible de constater que sur un chiffre d’entrées aux Docks-Entrepôts de 378.031 sacs = 28.352.000 kg., 23.663.000 kg. sont ressortis, en plus grande partie pour la con- sommation française intérieure dont le montant général atteintpius de 30millions, et qu’ils ont ainsi alimenté pour les 3,4 au moins. Les plus forts arrivages ont eu lieu en juin avec 114.077 sacs et les plus forts débouchés, en mars (49.189 sacs) et en août (42.333 sacs), sortis d’entrepôt seulement. Du reste, il y a lieu de constater que les sorties annuelles d’Entrepôt (313.543 sacs) ont été supé- rieures de 46.5 14 sacs à ceux de l’année précédente et de 50.195 sacs sur ceux de 1907. Gela ne parait pas cependant avoir été au profit de la consomma- tion française, les statistiques douanières consta- tant seulement le statu quo. De ce qui précède, il résulte donc que le chiffre annuel des transactions est resté sensiblement le même que celui des années précédentes, mais il 22 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 10:J — Jaxv. 1910 eût pu être notablement supérieur si les prix rela- tivement élevés des sucras n’étaient pas venus entraver l’essor de l’industiie. La période du mois sous revue a été comme < haque année rac- courcie par les tètes de iNoel et du P'' de l’an; les raisons d abstention pour les acbeteurs ne fai- saient dune pis défaut. Les transactions n’ont cependant p. à 60 » — 500 — Grenade et Sainte- Lucie. . 62 » à 65 » — 1.500 — Guadi-loupe. Martinique . . 87 » à 90 » Congo, Bahia Campano . . au cours. Pour la premièi e quinzaine de janvier les mou- vements de l’Entre^'ôt du Havre ont été : ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maracnan .... sacs 125 100 Trinidad 2.a33 899 1.154 Côte-Ferme, Venezuela. . 4.859 3.914 1.531 Bahia 2.350 1.581 3.009 Haïti et Dominicaine . . . 526 2,187 1.885 Martinique et Guadeloupe *» 790 1.099 Guayaquu et divers . . . 6.090 4.414 795 Totaux. . . 10. 16i 13.910 9.573 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 2.613 245 481 Trinidad 1 809 557 608 Gôle-Ferine, Venezuela. . 3.309 1.908 2.847 Bahia 2.701 885.' 1.373 Haïti et Dominioaine . . . 987 1.582 . 870 Martinique et Guadeloupe 65 95 215 Guayaquil et divers . . . 4.961 787 563 Totaux . . . I6.4i5 6.119 6.957 STOCK EN ENTREPOT AU 15 JANVIER 1910 1909 1908 Para, Maragnan 20.946 6.602 3.811 Trinidad 29.244 17.359 13.151 Côte-Ferme, Veiiezucla, . 42.613 25.095 8.941 Bahia 20.549 13.827 10 547 Haïti et Dominicaine . . . 20.994 37.653 10.899 Martioiquo et Guadeloupe 764 2.230 2.708 Guayaouil el divers . . . 57.554 41.278 23.995 Totaux. . . 198.664 144.044 74.052 Mouvement des Cacaos pendant les années suivantes. en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 1908 1907 1909 1908 1907 78.031 337.503 269.609 315.543 269.029 265.348 Cours des diverses sortes au 15 janvier. ■ 1910 1909 1908 Para, Maragnan . 66 » à 70 » 73 » à 76 » 120 » à 130 » Trinidad 68 » à Côte- Ferme, Vene- 71 » 70 » à 75 » 107 50 à 112 50 zuela 66 >. à 140 » 70 »àl 40 » 110 .à 160 » Bahia 63 » à 68 » 63 » à 69 » 100 .l à 115 » Haïti 53 » à Martinique et Gua- 63 » 53 » à 63 » 90 » à 110 . delonpo .... 86 » à 90 » 85 » à 88 » 124 ..à 128 » Guayaquil .... 72 » à P. Plata, Sanchez, 83 » 72 >1 à 82 » 120 A à 130 » Samana .... 58 » à 02 » 58 » à 62 1. 100 » à 105 » Mouvement des Cacaos en France d'ap’^ès la Statistique des Douanes, du janvier au 31 décembre 1909. SORTIES STOCK ENTRÉES Consommatioii et eiportation ao 31 décemtire 1909. ... kir 1998 54.528.800 47.702.200 15.349.200 1907 44.122.900 43 639 100 8 785.700 1906 42.194 100 48.746.100 9 150.600 1905 46.594.100 48.147.600 17.399.200 Mouvement parliculier de l'entrepôt du Havre. 1909. ... kg. 28.352.325 23.665.725 1908 25. 312.725 20.177.175 11.230.400 1907 20.220.675 19.901 100 5.821 200 1906 15.704.175 20.709.525 5.421 OOO 1905 18.676.575 19.140.375 10.229.000 A. Alleau.me. Le HaiTe, 20 janvier 1910. Le Marché de la Vanille. Situation du Marché de Paris. Pen lant ces quatre dernières semaines le mar- cbé est resté à peu près inactif. A Paris, on ne peut mentionner qu’une vente d’environ 700 kg. de vanille Anjouan aux environs de 33 fr. 30 le kg. acquitté, tête el queue. De Marseille, on nous signale la réalisation de quelques lots de moyenne imporiance à des prix variant de 29 à 34 fr. le kg. acquitté, qualités assorties. Ces réalisations à des prix qui marquent un recul appréciable sur les prétentions qu’on émet- tait le mois dernier témoignent d’une cer- taine lassitude de la part des consignataires qui craignent, à juste raison, qu’à trop attendre ils pourraient compromettre les intérêts de leurs expéditeurs. Jusqu’ici le parti à la hausse avait soutenu les cours en pratiquant de temps à autre quelques achats, mais il se contente maintenant de prêcher la résistance, La saison s'avance, les stocks grossissent, et la consommation se restreint; un jour ou l’autre il va bien falloir que la raison reprenne ses droits et qu’on en finisse avec toutes ces manœuvres spécu- latives qui nuisent si fortement à la bonne tenue de l’article. 11 est arrivé de la Réunion, de Madagascar et des Comores, 9t caisses le 23 décembre et 210 caisses le 15 courant. On cote en gros : Bourbon, B' qualiltf, moyenne 18 centimètres Comores, Mayptte. tête et queue, AO”/» de 1" qual.,moy. 16 cent. .SeyoheUes.l" quai., moy. 16 cent. Mexique, extra, 16 à 21 cent. moy. 18 à 19 cent Tahiti, qualité courante, moy. 15 à 15 cent. 1/2 41 ..à 42 1. le kg. acquitté. 33 » à 35 „ 32 » à 33 1. le kg. entrepôt. 60 » à 05 » le kg, acquitté. 1 1 50 à 11 75 — Paris, le 2ü janvier 1910. N» 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23 Situation du Man-hc de Londres. La première vente de 1910 a eu lieu le 19 jan- vier. Elle portait SI r un petit lot de 27 7 caisses. qui se sontpresque toutes ven lues aux pl eins prix. avec une hausse de I/- pour es bonnes qualités. Seychelles. — 2 26 caisses offertes, 201 vendues. Bonne qualité . . . 8à 8 1/2 pouces 15/6 la liv. aDgl, Belle — ... 8à S 1/2 — 14/- à 14,6 — Bonne — ... G à 7 — 12/6 à 14/6 — Quai, plutôt humide. 7 à 8 — 11 ;'6à 13,- — Bonne qualilé . . . 6 à 7 — 11/6 à 14/- — Quai, plutôt humide. 6 à 7 — 11/- à 12/6 — Bonne qualité . . . 5 à 6 — 11/6 à 13/- — Quai, plutôt humide. 5 à G — 1 1 — Bonne qualité . . . 4 à 5 — 11/- à 12/- — Rouges et fendues . variés 9/6 à 11,6 — Ceytan. — 1 seule caisse vendue sur 6 offertes ; 10/- la Ib. Java. — 26 caisses vendues sur 36 offertes : Rouges et fendues, 3 '/- ^ ^ pouces. 11/6 la Ib. Maurice. — 7 caisses offertes et vendues, de 10 6 à 12/- la Ib, pour longueur de 4 à 7 ‘/j pouces. La prochaine vente aura lieu le 16 février pro- chain. Dalïon and Young. 38, Fenchurch Street. Londres, le 20 janvier 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. « Par MM. Vaquin et Scuweitzeu Chanvres. — La tendance pour tous les textiles à corderie reste très ferme et la demande payant facilement les prix exigés par les producteurs il y a lieu de conclure à une suite de cours avanta- geux pour les vendeurs. Sisal. — Le Sisal du Mexique resle inchangé par suite de la convention avec les grandes corderies américaines. D’ailleurs, la demande européenne largement approvisionnée par les autres prove- nances se désintéresse de plus en plus de la situa- tion de celte sorte. De petits lots des îles Bahamas, mais de qualité médiocre, ont cependant été réalisés vers 60 fr. à 62 fr. 50. Le Sisal des Indes reste très demandé de 65 à 66 fr. pour la belle qualilé supérieure, 62 fr. 50 pour la belle sorte et de 40 à 53 fr. pour l’ordi- naire à bon ordinaire. 11 y a acheteurs sur expédition jusques avril, mais à 1 fr. 50 les 100 kg. au-dessus des prix ci- dessus pour chaque grade correspondant. L’Afrique se tient ferme de 72 fr. 30 à 80 fr. aux 100 kg. -Manille (Abaca). — Les marchés européens sont très actifs ; les besoins de la consommation paraissent de plus en plus importants et des ventes de grandes quantités se traitent régulièrement aux prix suivants : 88 .. à 110 » 80 » à 82 50 67 50 à 68 » 65 ■> à 65 50 63 .. à 63 50 62 50 à 62 75 60 50 à 61 .. le tout aux 100 kg., marchandise disponible. Les mêmf*s positions sur embarquement éloi- gné seraient un peu plus faiblrs. Les recettes sont moins fortes que l’an passé, puisque, du l®'’ janvier courant à ce jour, elles n'atieignent que le chilTre de 47.000 balles contre 59.000 pendant la période correspondante en i909. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Le marrhé reste assez anormal par ce fait que les pfoducleuis demandent des prix trop élevés com- parés à ceux du Manille. Ainsi on a pu traiter pour marchandise dispo- nible du Good fair Wellinglon 67 Fair — ' . 64 50 alors que pour embarquement au pays d'origine il faut voir des limiies de 2 fr. 30 aux 100 kg. plus élevées. 11 y a très peu d’empressement de la part des acheteurs. L’étoupe vaut de 27 fr. 30 à 31 fr, aux 100 kg.„ suivant qualité. Aloës Manille (.Maguey). — Pas d’affaires. Prix sans changement sur les précédentes cotations. Aloës Maurice. — Très recherché et pour ainsi dire inobtenable; les quelques lots offerts ont été vendus sur les bases de : Qualité supérieure 72 50 — Iiello courante 70 » — ordinaire courante 63 >• On reste très acheteurs à ces limites. Jute Ca cutta. — Forte demande; prix ferme et légèrement en hausse sur nos cotations précé- dentes. Jute de Chine. — U y a très peu d’offres. Pour embarquement la marchandise reste rare. Les prix slétablissent à : Tien ts in iO ■> Hankow. . 35 ' les 100 kg. Marché ferme. Itzle (Tampico). — Les offres des producteurs sont plus rares et il paraît que les cours sont for- tement en hausse aux fermes. Cependant cette situation n'a pas encore eu d’effet sur les prix en Europe, mais si la pénurie d’offres se perpétue moindrement, évidemment les prix monteront aussi sur les marchés consom- mateurs. Nominalement les prix restentincbangés. Ramie. — Il n’y a plus d’offres de Chine. La Belles marques . Good current . . Fair current. . . Superior seconds Good seconds . . Fair — . . Good brown. . . 24 JOURNAL U’AGRICÜLTURE TROPICALE N” 103 — Janv. 1910 l’écolle est, donc tei'minée et les livraisons se font en marchandises absolument défectueuses. Il est pour le moment impossible de préciser un prix, mais il faudrait certainement payer très cher pour avoir de la marcliandise. Ilapitia. — Pas d’alTaires à noter. Les prix se maintiennent péniblement aux cours précédents, quoique ce soit le moment de la vente. Piassava. — Les arrivages se font normalement et les stocks sont assez facilement entretenus pour les sortes du Brésil et de 1 Afrique, et les prix restent sans variations. Le Palmira, très demandé, a cependant monté de quelques francs et la qualité courante ordinaire vaut 63 fr. à 65 fr. aux 100 kg. pour aller jusqu’à 73/80 fr. et au-dessus suivant classement et qualité. Fibres de coco. — Le marché reste ferme avec une légère avance pour les prix de la fibre travaillée pour la brosserie. On cote : Ordinaire courant ,30 » à 37 >’ Bon ordinaire 39 » à 41 d Bonne sorte 49 » à 45 » Sortes do choix 40 » à 50 aux 100 kg. c.i.f. Havre. La préparation anglaise, très délaissée, se vend difficilement 44 à 46 aux 100 kg. Havre. Le coco filé pour corderie et sparterie reste sans variations notables. Chiendent. — Les arrivages en Mexique perdent en intensité et eu importance, les stocks ne sont plus aussi importants; il en résulte que le marché est de nouveau plus ferme aux dernières cotations. On serait ainsi plutôt acheteur que vendeur. Le chiendent de l’.Vnnam rentre de plus en plus dans la consommation; tout ce que nous recevons se trouve facilement réalisé à prix très avantageux pour l’importateur. Kapok. — Les prix restent sans changement, quoique les producteurs de Java montrent une certaine résistance à vendre aux prix précédents qui restent inchangés. Feuilles, pailles, plantes siches, mousses, etc. — Toujours recherchées. On a acheté d’énormes quantités de rabannes, sorte de tissu fait avec du raphia. Tous articles similaires nattes, objets de fantaisie en fibres, fruits séchés, peaux, etc., pouvant s ; prêter à une expor- tation un tant soit peu importante, doivent nous être soumis : il y a des acheteurs. Dépouilles d'animaux. — Très forte demande pour tous les genres de pelleterie, mégisserie et annerie. VaQUIX et SCHWEITZEli. Le Havre, 20 janvier 1910. Matières grasses coloniales. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ■>. Par M.M. Bocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance plus calme. Nous colons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f., p.oids net délivré, conditions de la place de Mar- seille. Ceylon Sundried. . . 05 » Mozambique 60 .. Singaporo . 59 » Saigon 56 50 Macassar . 58 J) Cotonou 57 » Manille . 57 » Pacifique (Samoa) . . . 58 » Zanzibar . 59 » Océanie française . . . 58 .. Java Sundried. . . . . 02 » Huile de palme. — Lag o«, 72 fr. ; Bonny, Bénin, 71 fr. ; qualités secondaires, 68 fr. les 100 kg- ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr., les 100 kg. Moicra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 35 50 — — petite graine 35 » — Jaffa (à livrer) 50 » — bigarré, Kurrachee 35 >• . é Lins Bombay bnms, grosse graine . . . 40 » xper 'sesV Cawnpore Manque. Marseille ) Bombay 38 .. ® V Ricin Coromandel, nouvelle récolte ... 28 » Arachides décortiquées Mozambique 37 » — Coromandel 31 >> Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande, Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 15 janvier 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du n J. d’A T. » • Par M. Geo Ernst, Encore peu d’affaires ce mois pour les divers sur notre marché. La plupart des arrivages étant en exécution des marchés antérieurs, la demande est plus active et nous avons peu d’offres. Les prix sont tous fermes tant pour le rare disponible que pour le livrable. .imbrelte. — Rien à signaler, pas de stock. 1 fr. 23 le kg. nominal. Algarobilla. — Sans variation ni affaires. 33 à 40 fr. les 100 kg. .\rachides. — Nous verrions avec plaisir quelques lots sur place. Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — llécortiquées .37 50 à 40 » — Indes. — 33 « à 35 » — Badiane. — Semences : Nous recevrions volon- tiers un lot de semences du Tonkin : qualité pou- N» 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23 vant se placer comme les graines de Chine, toujours fermes et tenues, au prix fort de 18t à 190 l'r. les 100 kg. Baumes. — Pas de changement, mais toujours très fermes. CoPAiiu : Rien à offrir ; Para clair 5 fr. ; Cartha- gène, 4 fr. 50 le kg. entrepôt. PÉROU : Der nière vente à 17 fr. 50 le kg., c.a.f. ; pas de disponible. On tient maintenant 18 fr. 50 pour lot flottant, qualité pure M. S. Tolu : Encore négligé et offert de 230 à 240 fr. les 100 kg. acq. Styrax : Inchangé, pas de ventes: lia à 120 fr. les 100 kg. Bois. — En bonne demande pour la trituration. Quassia amara : Manque en bonne qualilé ; est demandé : Surinam de 40 à 4a fr. et Antilles de 20 à 25 fr. Sa.ntal : Rien en provenance des Indes. Les bois de Madagascar sont peu vendables parce que’ pauvres eu essence. Les bois Nouméa sont sans offres et un peu demandés. Cachous. — En hausse continue malgré le peu de demandes. Rangoon : marques, 8a à 90 fr. ; les autres 63 à 70 fr. les 100 kg., entrepôt. Cam^ihre. — .Maridié calme : sans écarts de pri.x sur dernière coie. Le cru de Chine est coté nomi- nalement de 350 à 375 fr. les 100 kg. c.a.f. Le Raffiné Japon disponible se traite de 4 Ir. 25 à 4 fr. 50, en tablettes ou plaques. Cires d'abnUfs. — Marché toujours ferme et peu de marchandise offerte. Afrique (manque) . . . . . .. le 1/2 kg. Chili . . I 75 — Madagascar . . . . i . . . I 00 — llaïli . . I 09 — Cuba . . I 70 — Saint-Domingue .... . . 1 68 — Cires végétales. — Garxauba : Pas de demande, prix sans chan^'ernents : 225 à 275 fr. les 100 kg. Blanche japon : Petites affaires en disponible de 118 à 120 fr. les 100 kg. acquittés ; la demande pour livrable est plus faible de 99 à 100 fr. c.a.f. CochnvUes. — Rien à signaler. Nous colons : Ténériffe argentée 3 50 le kg. — grise i 75 — — noire 2 » à 2 25 — Mexique (manque) » . Colles de Poissons. — Peu de chose à offrir, et en bonne demande, surtout pour les Saigon, langues et pochettes; nous cotons ; 2 fr. 50 à 4 fr. le kg. suivant classement. Galettes de Chine pile 1 et 2 à 4 fr. 90 le kg. Cornes. — Toujours de bonne vente et bien cotées suivant qualité, 33 à 90 fr. les 100 pièces. Les Buffles, aux 100 kg., 65 à 93 fr. Cuirs. — Transactions plus actives, et acheteurs toujours bien disposés. Les prix sont bien tenus pour toutes origines. Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 95 » à 127 50 — — salés,, secs . 75 » à 85 « Marlinique, Ste-Lucie, Dcmerara, sal. 58 » à 82 » les 50 kg. acquittés. Clous de girofles. — Rien à offrir sur place, en bonne demande. Zanzibar 120 » à 125 » les 100 kg. Sle-Mario (1/2 droit). 1S(5 » à 185 » — Dividiri. — Inchangé, sans affaires. 13 à 16 fr. les 50 kg. suivant origine. Écadles de tortue. — Antilles, 20 à 32 fr. ; Mada- gascar, 18 à 25 fr. le 1/2 kg. Pas d’offres actuelles. Écorces d’oranges. — Quarts Haïti : Rien en pre- mières mains; est coté 28 à 32 fr. les 100 kg., acquittés. Écorces de Palétuviers', Arrivages suivis pour livraisons sur place. On cote 12 à 13 fr. les 100 kg. acquittés. Écorces de Quillay (Panama). — Toujours très ferme et en bonne demande : 74 à 73 fr. pour Val- paraiso; 72 à 73 fr. pour Coqujmbo,aux lOO kg. Essences. — Man hé calme,- mais toujours ferme. Citronnelle Ceylan : 290 à 300 fr. c.a.f. pour disponible. Citronnelle Tonkin (vraie) :. Manque; est cotée 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. acquitté. Badiane : Chine : Sans variations à 12 fr. 75 et 13 fr. le kg. c.a.f. L’essence du Tonkin est plus ferme à 12 fr. 25 et 12 fr. 30 le kg. acquitté. Géranium Bourbon : Affaires calmes et réd ites aux besoins immédiats à cause des hauts prix tenus de 27 à 28 fr. le kg., les acheteurs comptant sur un tassemeni prochain. Linaloe Mexique : Petits arrivages, tenus à 26 fr. 50 et 27 fr. le kti. Patchouli : Nominal, de 33 ù 40 fr. le kg., suivant marques. Petit-grain du Paraguay : Pas d’affaires et pas d’offres ; le prix se_ maintient ferme dé 24 à 23 fr. le kg. acquitté. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Toujours négi gée ei sans changements à 9 fr.' le kg. Verveine du Tonkin (dijq citronnelle) : Sans chan- gement. Vétiver : Petit arrivage de Bourbon. Nous cotons 27 L . 50 le kg. Ylang-Vlang : Calme, restant offert,. sans grandes concessions des vendeurs : Qualité surfine, Réunion ou Manille. . 150 » à 500 >> le kg. Ordinaire — ' — . . 3-25 » à 375 U — Fèves de Calahar. — Pas d’arrivages. Nous cotons sans changement 130 fc. les 100 kg. Noix d'Arec. — Rien à signaler. Noix de Kolas. — 1/2 saines Antilles, cotées 75 fr. les 100 kg.; 1/4 .\frique, 90 fr. les 100 kg. Gornm s. — arabiques : Toujoms calme mais ferme jiour le disponible. Les Kordofan, premières sortes, sont tenues de 78 à 80 fr. les 100 kg. Les Sénégal 74 à 76 fr. bien tenues. 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Janv. 1910 Gommes des InOes et arabiques insolubles : Hien au marché. Les Ghalli, de 70 à 73 fr., sont toujours fermes, quoique sans demande; les Bushires sont peu > flVrtes, de 33 à 40 fr. les 100 k;.'. CoBAL : Madagascar : Rares en lielle marchan- dise, Inée claire. Les qualités moyenne à fine sont tenues à 2 fr. 50 le kg. Les autres origines sont négligées. Sticklac : Pas ou peu de transactions, la de- mande resiant nulle. Nous cotons en disponible 120 fr. et en livrable 110 fr. pour bonnes sortes déboisées, Saigon et Tonkin. Uacines. — Pas d’intérêt. Ipéca : Pas de marchandise offerte : Rio, Minas 16 » à 17 » le kg. Cartliagène. 12 » à 13 » — Jalap : Petit arrivage; bonne sorte lourde coté 4 fr. le k. ; tendance plus faible. Rata.nhia : Pas d’arrivage, mais pas de demande : Tout venant 60 » à 70 » les 100 kg. Filets 100 » à 120 » — Salsepareille : Mexique ; Petites ventes à 100 fr. les 100 kg. c.a.f. Les autres sortes font défaut. Vétiver : Java : Sans intérêt ; cote nominale, 125 fr. les 100 kg. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Taylor and Co. Huile de Pnhne. — Dans la dernière semaine de décembre, nous avons eu un marché ferme et actif; demande excellente, prix en hausse de 17/6 à 20/-. Le mois de janvier commence en même tendance; cependant vers le 10 les demandes deviennent moins actives et quelques sortes sont même difliciles à vendre. Celte dernière semaine, le marché est plus calme, et les prix sont en baisse de 2 6 ii 3/- ; on ne peut f lire d’affaires à de plus bas prix. On cote, comme suit : 1910 1909 Lagos Ç 31. 0.0 à 31 2.6 26 5.0 Bonnv, Old Calabar 30 12.6 à 30 15 0 25 15.0 Cameroun à 30 10.0 25. 10.0 Bénin 29. 12.6 à 29 17.6 25 2.6 Accra 28. 15 0 à 29 0.0 24 10.0 Bassam, Half-Jack •28 10 0 à 28 15.0 24 7.6 Brass Niger. New Calabar. . . 28 7.6 à 28 12.6 24 0.0 Congo • à 27 5.0 23 10.0 Sait Pond Kinds 26 5.0 à 26 10.0 22 15.0 Sherbro ordinaire et moyenne. . 27 10.0 à 30 10.0 23.10 à 25 hiz. — Saigon, n® 2, 18 à 22 fr. ; Biisures, 12 ù 13 fr. les 100 kg. Roei'U. — Sans affaires : un petit stock, marque Cabre, tenu 65 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Sans changement, affaires cou- rantes : Bahia. Marag-nan ... 40 » à 60 » les ISO kg. acq. Kio-Janeiro 80 » à 90 » — Sinsrapore. 42 » à 45 » — Réunion 42 » à 47 » — Manioc. — Pas de ventes; inchangé : Racines 13 » à 14 » Fécules 23 » à 26 » Palmiste^. — Le marché es' en très bonne demande, etles prix sont en hausse, fin décembre. Depuis lors, le marché est plus calme et on constate une bai>se de 5/-. Cette dernièie semaine le marché continue en baisse et est irrégulier; les grands acheteurs se réservent. On cote comme suit; 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine River Kinds Q 17. .17.6 à 18. 0.0 14.12.6 Bénin, Congo 17. .15 0 à 17. 17.6 14.10.0 Libéria 17. 10.0 à 17. 12.6 14. 5.0 Gold Coast Kinds 17. . 7.6 à 17. 10.0 14. 2.6 Miels. — Pas de stocks en première main ; prix tenus fermes : Chili acquitté » à 80 Haïti, entrepôt » à CO Cuba — » à 54 Mexique — » ^ 55 Saint-Domingue, entrepôt . . . 50 » à 55 Vanilles. — Nous n’avons rien à signaler. Pas d’offres directes en cette saison; la demande reste calme et la tendance ferme. VaiiHlon. — Pas de lots au marché; nous colons 15 fr. le kg. Il y a acheteurs pour bonne qualité tortillée, demi-sèche. Autvi's produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 20 janvier 1910. Caou'chouc. — Après notre dernier rapport, le marché est il’abord calme ; puis une bonne quan- tité de Sierra-Léone et Niger est vendue 4/7 ‘ à 4 9. La concurrence e>t gramte pour toutes les sortes et les caoutchoucs rouge- Sierra Leone et Niger se vendent bien à prix inchangés. Ce mois-ci le marché e^t en hausse et ferme ; il y a de bonnes demandes. La baisse a été recou- verte. Le Para fin a remonté de 4 */j d. et vaut, en dernière heure, 7/1 1 sur p ace. Café. — Calme, peu de ventes; quelques sacs Eléphant Berry à 44/0. Cacao. — Ferme, le mois dernier ; on a fait des affaires de 46/- à 46/3. Ce mois, le marché est plus calme, "mais toujouis ferme ; on cote 46/- pour janvier-février, l.es affaires deviennent plus ac- tives; il y a vendeurs à 47/-, mais pas d’acheteur à ce prix. Chi lies. — Valeur, 37/6 par cwt. Poivre de Guinée. — Pas de ventes ce mois-ci. N»103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 27 Noix de Kola. — Pas d’affaire, pas de ventes. Fè' CS de Calabdr. — Petites ventes à 3 d. la Ib. Piassava. — l'ne vente de 3.000 balles, a eu lieu de £i9.1d/- à £ 21.10/-. Co rah. — Pas d’affaires traitées. Gniyembre. — Ferme, on a fait de bonnes affaires en Sierra Leone à 3»/-. Cire d'.ibcilks. — Marché calme ; vente Gambiai ࣠0.15 -. Peaux. — Le marché africain pour Ihs peaux est bon, et les ventes se monientà enviion 1.300 pièces à 8 */, <1. pour Batliuf't, 8 ’/s d. pour Rufisque et 8 d. pour Gasamance sec. Il y a une hausse de '/\ àv,d. Autres produits. — Cotation sur demande. Taylor and Co. 7, Tilliebarn Street. Liverpool, le 26 janvier 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grei.n. G'onme-Laque. — J'avais bien raison le mois dernier d'être sceptique au sujet de la hausse de cet article. A peine avait-on dépassé le prix de 180 fr. pour la TN que déjà le marché commen- çait à baisser et nous touchons aujourd’hui 169 fr. avec de grandes expéditions pour la première quinzaine de janvier et le calme le plus complet au marché. Poivre. — Toujours très ferme de 68 à 69 fr. les 50 kg. c. a. f. Tapioca. — Marché calme et peu d’affaires; du reste, en France, on s’occupe peu en ce moment de cette piovenance par suite des achats importants que l’on a faits en Réunion. Hacinrs le manioc. 0— Toujours sans affaires. Cire végétale du Japon. — Marché languissant. On cote IDO à 101 fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — Sans changement à 107 fr. les 100 kg. Graine de badiane. — 185 fr. les 100 kg. Les prix élevés empêchent les affaires. Galles de Chine. • — Le prix se tasse légèrement et il par lit que l’on a fait des affaires à 103 tr. les 100 kg. Cependant le cours paraît être de 104 à 105 fr. selon l’époque d’embarquem>-nt. Ramie, — Toujours ferme et les offres sont loin d’être abondantes et, chose curieuse, celles que ’on reçoit portent plutôt sur les qualités lout à fait supérieures comme le Kiukiaug, — coté 90 fr. les 100 kg. — que sur les qualités usuelles dénommées Wuchang et Sinsang. Du reste, nous savons que la récolte de Sinsang a été inférieure autant comme qualité que comme quantité. Quant au VVu. hang, la Iroi'ième coupe est de bonne qualité, mais la fibre est, comme toujours, plus courte que celle des précédentes récoltes. J. H. Grein, 16, rue Saiule-Croix-de-la-Brelonnerie. Paris, 20 janvier 1910. ACTUALITÉS Nouvelles plantes à caoutchouc du Mexique. Plumeria ; Euphorbia calyculata; Jatropha sp. Caoutclmuc de Cordoban; Balata (Jatropha urens]. par M. le D'^ Peur Olsson Seffer. Le D'' Peur Ols.son Seffer, ancien professeur de Botanique à l’Université de Californie, dont le nom fait depuis longtemps autorité en matière de Castilloa de plantation, nous communique le résumé de ses observations sur quelques nou- velles plantes caoutchoutifères rencontrées dans le centre et le sud du Mexique, au cours des ré- centes missions qu’il a effectuées pour le compte du gouvernement mexicain. Il s’agit d’espèces secondaires qui, au dire de Fauteur, pourraient cependant donner lieu à une exploitation rému- nératrice et constituer une source appréciable de caoutchouc (N. d. l. R.)’. Les statistiques oflicielles accusent, pour l’année échue au 30 juin 1909, un total de 9.699.257 livres de caoutchouc de casiilloa et de 9.082.142 livres de caoutchouc de Guayule exportées du Mexique sur le mar- ché de New- York et, pour une part très minime, sur ceux du Havre, d’Anvers et de Hambourg'. 28 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Jakv. 1910 On peut évaluer à 1.200.000 livres le produit des plantations dtî Castilloa qui s’étendent maintenant sur 126. 437 acres( 1 ). A côté du Guayule (2), dont l'industrie s'est largement développée puisqu’on an- nonce 4.000 t. de ce caoutchouc expor- tées l'année dernière, et du Palo Amarillo [Eiiphoi'bia fiilva) (3) cpii va être mis eu exploitation par une société récemment fondée au capital de 100 millions et arri- vera probablement à fournir oOO.OOO livres de caoutchouc par an, il est permis de compter sur un millier de tonnes des sour- ces suivantes ; Plumeria. — Trois espèces au moins, les P. rubra, P. mexicana et P. acidifolia (4), spontanées dans les Elats de Chiapas, Ja- lisco, Michoacan, Morelos, Guerrero et Oaxaca, sont caoutchoutifères. Elles ont le port (le petits arbres de 4 m., mesurant jusqu'à 45 cm. de circonférence, et se ren- contrent dans les peuplements, à raison de 20 à 173 pieds à l’acre. Le latex, renfermant de 14 à 16 °/o de caoutchouc, est récolté par saignée du tronc ; mais la meilleure méthode d’exploitation consiste dans la taille intermittente des jeunes branches et leur traitenrent par broyage et macération. .l’ai obtenu jusqu’à 1 livre 3 onces de caoutchouc d’un arbre, mais ce rendement peut être considéré comme exceptionnellement élevé. El'phorbia. — Il s’agit d'une espèce dis- tincte de VE. fidva, connue sous le nom de « Chupire » et constituant VE. cahjculata 11. P. Iv. .Assez commun dans les Etats de MicUoacan, de Jalisco et de Guerrero, cet arbuste de grande taille fournit une ex- cellente qualité de caoutchouc. Son latex, très blanc, s'exploite par la coupe annuelle (1) On remarquera combien ce chiffre diffère de celui de 25.000 acreg donné par MM. Ferguson. « J. d’.\. T. «, n» 101, p. 349. (2) Cfr. « J. d'A. T, », n"* 54, Vi et 80. (3i Otr. « J. d’A, T. », n»® ■/', et "iO. (4. Ce frangipanier, qui existe également aux An- tilles. porte, à l'égal de ses congénères, des fleurs très ornementales et parfumées qui ont été étudiées spé- cialement par M. le professeur PerIïot dans le dernier lii lletin de la maison Roube-Bertrand (Voy. ■< J. d'A. T. » n" 97, p. bleues). des jeunes branches ; il accuse une teneur de 21 en caoutchouc. .Jatropiia. — Ce Jatropha du groupe Curcas, que j’ai trouvé dans le Sud, paraît être une espèce nouvelle à laquelle aucun nom n’a été donné. L’arbre est très ré- pandu et fournirait un bon caoutchouc commercial par saignée ou macération. Caoutcholc de Cordobax. — Ce produit, dont la qualité est assimilable au guayule, peut être extrait par traitement chimique du Pedilantims tornentellus, arbuste localisé sur la cote ouest du Mexique. Un autre arbuste à caoutchouc,' sur le- quel je possède encore peu de renseigne- ments, a été signalé sur le littoral du golfe par le professeur Ch, Doeley. Bai.ata du AIexique. — Le latex du Ja- tropha urens produit une sorte de balata qu’il serait très facile d'exploiter. La plante abonde dans toutes les parties chaudes du Mexique et se propage aisément de bou- tures et de semis. 11 est intéressant d'ajouter que ces di- vers végétaux croissent en général dans des terrains peu appropriés à l'agriculture, ofi ils parviendraient à fournir 75 livres de caoutchouc à l’acre. Les Plumeria attei- gnent une grosseur exploitable après trois années de plantation et leur caoutchouc, comme celui des autres sources indiquées ici, pourrait être placé sur le marché à 2 fr. 50 le kilo au maximum. Un syndicat anglais, ([ui vient d’être constitué avec un capital initial de 7.500.000 fr., se propose d’exploiter ces nouvelles espèces dont on peut attendre im excellent rapport. D'' 1*EHR Olsson Seffer. Cliargé d'Enquèles économiques du Gouvernemenl mexicain. La production du sucre aux Hawaï. Effets de l’irrigation. Le dernier rapport publié par la puis- sante « HaAvaiian Sugar Planters Associa- tion » contient d’intéressantes ^statistiques N» 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 29 sur ia production sucrière des dill'érentes îles pendant les dernières années. Voici quelques cIiilTres de nature à renseigner nos lecteurs sur la marche de celt'^ impor- tante industrie, durant la péi iode 1899 à 1908, la produclion étant indiquéi* en tonnes de sucre de 2.000 livres ; 1902 1!06 1907 1908 H awaï . . . ) 17.239 121 295 137.750 153.891 180.159 Maiii ... . .51.3S9 56.720 102.'900 105.772 122 029 Oahii . . . i5.s20 107.870 113.750 119.273 137.013 Kauai. . . 05 l>5D 09.720 1 i . “53 72 OSl 81.322 Total . . 282.807 355.611 529 213 •550.017 521.123 A plusieurs reprises, nous avons fait res- sortir les rendements incomparables obte- nus aux llawaï, dans les terrains ayant profité des vastes travaux d’irrigation; mais il ne nous avait pas enroreéié donné de fournir sur ce point un exemple aussi édiliant que celui ayant trait à la récolte de 1906. Dans cette année sucrière, arrêtée au 30 septembie, la moyenne de sucre obte- nue sur l’ensemble des plantations a élé de 8.94o livres par acre, soit 4 t. ’/a^ri cbilfres ronds; sur les champs irrigués, cette moyenne atteignait 5 t. tandis qu’idie s’abaissait à 3 t. par acre sur les terres non irriguées. La sOperficie plantée en cannes est de 200.000 acres, sur les îles de l'arcbipel, dont 103 000 acres irrigués à raison de 1 million de gallons (Il d'eau par vingt- quatre beui es et pour 100 acres de terrain. Lia d'-pense alfecti'>e chaque année aux achats d’engrais est légèrement supérieure à 2 millions de dollars; elle correspond ainsi à une moyenne de $ 4.63 par tonne de sucre lahriqué et de $ 22,50 par acre de canne. Malgré leur concision, ces quelqiu?s ren- seignements donnent déjà une idée de la façon exirôniement intensive dont la canne est traitée aux Hawaï ; on Irouvei a, dans le n" 93 du « J.d'A.Ï. », des détails com- plémentaii es sur le système cultural adopté par les planteurs de ces îles. La culture du tabac au Paraguay Situation précaire des planteurs. Améliorations nécessaires. Dans une communication de M. E.-J. Norton, Consul d(‘S Etats-Unis à Assomp- tion, nous relevons quelques indications intéressantes sur la production du tabac au Paraguay. Après les fruits et leurs dérivés, le tabac constitue le plus important article d’expor- tation parmi les produits agricoles de la petite républiriue sud-américaine. Sur une production annuelle de 3.000 tonnes de tabac, — cbilfre approximatif, — il est exporté environ la moitié, le reste étant consommé sur place. L’Europe importe surtout le tabac doux ou « pilo » ; les qua- lités plus riches en nicotine sont deman- dées par l’Argentine et l’Uruguay, tandis que les sortes moyennes restent dans le pays. 11 n’existe aucune exploitation métho- dique de tabac au J’araguay, la produclion étant tout entière entre tes mains de petits cultivateurs s’occupant peu de la qualité qui reste toujours fort médiocre. Si queUpies marchés recherchent cette origine, la cau'^e en est uni(|uement due aii bas prix auvTr.ci ils peuvent 1 obtenir. Les manufactures de Brême ont employé 727 t. de tabac paraguayen dans les trois années 1903, 1906 et 1907; elles ont payé la feuille de 0 fr. 80 à 0 fr. 90 le kilo- gramme en 1907. Une bonne partie de ce tabac ('st réexportée en Argentine, sous forme de cigare-^ et cigarettes. La régie fiaii çaise a fait une tentative d'impori 1 o oui n’a pas eu grand succès auprès .. s umcms, dernièrement ritalieaacbelé 130 t. de tabac du Paraguay au taux de 70 francs les 100 Ugr. Le Gouvernement du Paraguay semble s’être renducompte de lanécessilé d'unndio- rerles métbodesdecullure etde préparation suivies jusqu'ici par les planteurs alin de relever les prix du tabac réco té sur son territoire. Une institution ollicielle, la Bunqvie Agricole, a tenté de porter remède (1) 1 g.allon = 4 1. .51. 30 journal D'AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Janv. 1910 à ceito imlustrie en distribuant des gi aines séb'ctionnées et en installant (|uelqiies séclioir'! dans les centri'S culturaux. Ces mesures paraîtront encorebi .chouc de synthèse n’était pas encore à craindre. ‘ Sir D. .Morris (pp. 104-113) a mis au point la ques- - tion de la culture du caoutchouc dans les Indes 7 Occidentales dont la Guyane anglaise parait, à ce point de vue, la plus intéressante. .M. le Professeur ■ Jumelle a traité (pp. 114-124) du caoutchouc de f Madagascar avec la compétence que lui confèrent F. ses longues études de la tlore malgache : l’intérêt i>. pris par les auditeurs, certains manifestement .. peu au courant des ressources de notre grande île, ^ s’est traduit par des questions qui, à l’époque, nous avaient frappé. Sous le tifre ; ■ Le Guayule et son produit », .M. Lloyd a fait (pp. une vraie monographie du Purlheniunt aïgeat.'nn. M. Freeman a soulevé (pp. 147-152. une question de haut intérêt, celle des conditions d’adaptation de rilévéa. La discussion, à laquelle prirent pnrt M.M. le prof. Warburg, K. Bamber, etc., a prouvé que l’atmosphère constamment humide ou bien rallernance marquée de saisons sèches et plu- vieuses n’a guère d’action sur la végétation de l’arbre qui semble surtout sensible à la nal un- physique du sol; elle a laissé complètement dans l’ombre l'inlluence de ces variations sur la quan- tité et la qualité du latex. .M. Tromp de Haas (pp. 173-177) a obtenu des résultats encoura- geants, mais encore insuffisants, en cherchant à déterminer la valeur caoutclionlifère individuelle des Hevea et Ficus dastica sans procéder ci la saignée, par analyse chimique d'un morceau d’écorce, méthode si fruciueuse pour les quin- quinas. M.M. Frank et Markwald pp. 178-183 - ont décit le procédé Purub pour la coagulation; nous aurons l’occasion de revenir sur les résultats de ce procédé. M. van den Kerckhove (pp. 184- 185) con- seille d’envoyer en Europe le caoutchouc brut aus- sitôt que possible, en tout cas de le conserver en local aussi frais qu’on le peut, de l’embalier en petites caisses et de sépai er les blocs et hi-cuils non avec du p.ipier, mais avec de la poudre de talc: on évitera ainsi bien des détériorations. Le IJ^ Spence a e.xcellemment résumé (pp. 193-190) les travaux récents, dont les siens .«ont des plus im[)ortanls,sur le rôle des résines, de la protéine, des oxydases dans les propriétés du caoutchouc brut. Le professeur G. Bertrand a dit (pp. 200-202) le résultat de ses l’echerches sur le poissage du caoutchouc comme cause duquel il repousse l’action microbienne ; la discussion qui a suivi a montré que la question était encore très controversée et les arguments donnés par chacun permettent de se demander s un même résultat ne pourrait pas avoir des causes diverses. .M. Frank a deruièremeut apporté un nouvel appui à la thèse de M. Bertrand. M. Victor Henri a montré (pp. 203-206' dans une conférence pleine de clarté, accompagnée d’expériences, quelle importance avait pour un même latex le choix du procédé de coagulation et ce fut la démonstiation du grand intérêt pratique des beaux travaux, pu- rement scientifiques semblait-il, qu’il poursuit depuis quatre ans. M.M. Clayton Beadle et H. P. Stevens ont indiqué le protit qu’on pouvait tirer du Lalang grass {Imperata arundinaeea) pp. 166- 172) en l’utilisant comme pâte à papier et réuni 2 JUÜMNAL D’AGUICÜLTUUE TKUPICALE ,V 103 — .Ia.nv. 191ü Tropical Life | A monlhly Journal devoted to the inleresls oj those living, trading, holding propertg or othcvivise inicrested iii Tropical and Sub-Tro- pical coimlries. Edited by HARCiiD HAMEL SMITH Editorial and Publishinff Department : "OXFORD HOUSE”. 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W. Subscription, 10/- per annum, postfree. "Wff strofiolf/ r6C0nifH6/iU the Journal to the attention ùfall t/iosc ablc to rend Enrjàsh. It contains utrictl;/ | vet-iable rnatter dealing u>ith me oarious intarests Ironi ail points ot L'iew eiCner as regards sales in Lontjon, Kinehi/lerif, or planting neics. SBKSJMJEN COP' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. , L8 caoutchouc et la GUTTA PERCHA ORG.iNE ?CIE.NTIFIOL‘E ET I.N’DI SIUIEL Om AKE OFFICIEL DE l'iNDUSTIUE DU CAOUTCHOUC E.N FRANCE 49, rue Ues Vinaigriers, PARIS (9«) Adresse têlégr. : DRALLlC-l'AlilS Codes : Français A-Z. 2« édition — Western Union. ABC, 5tü Edition. S U COURS A U ES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London E. C.. G, Holboru Viaduct. Hambourg 21, 4J Oster- beckslrasse. New-York. Tlin Moiiolilb. Johannesburg, Palace Buil- ding’. Obidos iBrésil'. Majunga (Madagascar}. MÉDAILLES Bronze : Pt-!,ouis 1904; Liéue 1905: Bruxelles 1906. Argent : Liage 19»'5; Nogcul H 05 Or ; Bordeaux 1907 ; Megent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnbmem : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour lesColuniesetl'Etrangcr. KoloDial-WirtseliaItliclies Komilee Berlin i\.W., Lnler tien Liiitlcii, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer” Revue uiensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monograpliitiues (» Beiliolle »). Un au, 12 marks en Alle nagne, 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter : "West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du raout.diouc eu Afrique Occidentale, l'rix. relié ; 12 m. — H. Baum : Kunene-Sani- besi-Expedition. 1903 : Flore. Faune, Kcssourcos écono- miques, 2ü pl. : 100 fîg. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kulonial-Handels- Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume ; 2 m. 50. Port ; 0 ni. 90. — Karl supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié : 4 m. — Paul Fuchs : ’Wirtschaftliche E sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostatrika. Illustré. Prix : 5 m, — Paul Fuchs : Die ’Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : I m. Tlie TROPICAL AGRICHLTÜRIST publié sous la diredicn do M. le 0'' J.-C. WILLIS Directeur dos Royal Botauic Gardeiis, Pcradcniyo, CevUn Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Dociimeutaiiou complète sur toutes les ques- tions d'.Agricullure tropicale. Tons les mois, articles parles agents scientiCqucs du gouvernemen. et par des Planteurs veuoimnés. Conununicatiocs de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM . A. M.&J.FERrjUSON‘''æ^ Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER", par Mr. Herbeut WntcH i, rouvrago moderne le plus important sur la culture du caoiitcbouc : ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. 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Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORÏtANE du ministère des colonies Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Co.MPiiEN.yxT : l,ea Actes adminislratifs (arrêt s, décrets cto.), le- Rapports des .lardir.s et Stations ; des .Mono g-aphift' de '’iiUiircs (ropi 'aies; des Rapports de Mis- ^ sions scientifiques, etc., avec fleures et (ihofographies. Abonnement annuel iSO te. {Franee et Etranger). â. CHALLAMFL, Éditeur. 17. rue Jacob. — Paris * * * * iCéttïquiS’MéfeSSéBtàCuk * * “ THE CUBA REVIE'W ’’ est le 4* A T 4» compt’- ren u mensuel des affaires |ioli- 1 tiques. gouvernemen taies, commerciales, 1 V agricoh s et générales de l'ile de Cuba. 4* 1 * C'estun |•l•^upil 'le Iniil fe.qiiis’écrii etscditsurCiiba. •î» “THE CUBA REVIEW ' contient chaque ♦ * mois un résumé des articles sur Cuba publiés ♦ ♦ dans les iournaux des Elat>-L'nis, ainsi que des ♦ conlribuiio'is originales écrihs spéciaieirent * P ’ur cette Revue, des caries géograntiiques * * précie ises et des gravures mitres-antes. * 4* Abonnements ; Va AD. HO XM-iits, (ranco déport. * Adresse ; *' The Cuba Review and Bulletin ” 4* 82-92, Beaver Street, NEW YORK « •i* JOURNAL D’AGRICULTÜRË TROPICALE 3 Suite de la page i N® 103 — Janv. 1910 (pp. 231-2)6) d’intéressantes observations sur les latex de raslilloa et de Ficus elastica, ainsi que sur leur aptitude à coaguler. Telles sont, dans leurs grandes lignes, les matières contenues dans ce livre dont une introduction et de nombreuses notes, dues à la compétence de M. Spence, aug- mentent encore la valeur. — V. C.] 1879. Sc' dling Canes and manitrial Experimenls al Barbados, 1906-1908. — Publié comme paniph'et n“ 59 du Département de IWgricuUnre de West Indies, 1909. Prix: 6 d. [La première partie de cette brochure pr<^parée par l’état-major scienti- fique de service d’Agriculture des Darbades, lequel compte des agronomes réputés comme MM. d’AL buquerque et Hovell, expose, en des tableaux de rendements où la « Transparente blanche » est prise cotnme point de comparaison, les résultats fournis par les cannes de semis pendant la saison 1906-1908. La seconde partie est consacrée aux expériences de fumures entreprises depuis treize ans à Dodds et depuis sept et huit ans à Sommer- valu et Lower Bay Tree. Conduites sur une ligne absolument uniforme et avec les meilleures garan- ties de sincérité, ces rech r lies laissent se déga- ger des conclusions à peu près identiques : l’effi- cacité et le profit qu’assurent d’une part les engrais minéraux azotés, en particulier le sulfate d’ammoniaque à la dose de 200 à 300 livres à l'acre, et d’autre part les sels de potasse {suP'ate dépotasse à raison de 120 livres); le phosphate de chaux influe ég.ilement, dans un sens favorable, sur la production, tandis que le superphosphate affaiblit visiblement le rendement en sucre.] 1880. fioldiiigh (/. ; The Flora of the dutch West Indian islands. Saint-Eustatius, Saba and Saint-Martin. — 1 vol. 17 X 25 de 321 pp.,3 cartes- croquis. E.-J. Brill, éd. Leyden, 1909, 13 francs. Ce volume, le premier d une flore complété des Antilles hollandaises, traite des plantes des trois petites Antilles : Saint Eustache, Saba et Saint- Martin (la région nord de cette dernière est fran- çaise). Une première partie de sj'stématiuue pure (1-209 pp.) est suivie d’une partie historique '209-233 pp.) et d’une autre partie de géographie botanique (233-291 pp. conçue dans le même es- prit que les dernières flores tropicales allemandes dont il a été parlé ici-même. L'intérêt de ce travail qui synthétise toutes les connaissances antérieures sur la flore de cette région et qui y ajoute nombre d'éléments nouveaux, prend encore plus d'impor- tance par la situation des lies étudiées qui servent de trait d’union entre les petites .\ntilles (la Gua- deloupe est à environ 200 kilomètres au Sud-Est) et les grandes Antilles par les îles Vierges (Sainte- Croix est à environ 20J kilomètres à l’ouest de Saba). — V. G.] 1881. Durand ■ Th. et Hélène) : Sylloge floræ Con- golanæ. — Gr. in-8®, 713 pp. Impr. A. De Boek, rue üoyale, 265, Bruxelles, 1909. [Nous n’en sommes plus à compter les remarquables publications des savants botanistes belges qui se sont attachés avec ardeur à l’étude de la flore du Congo. Il est juste cependant de reconnaître que, de son cèté, le Gou- vernement de la Colonie n'a reculé devant aucun sacrifice pour faciliter l’œuvre considérable accomplie par de courageux explorateurs et d'' réputés naturalistes. M. Th. Durand, le directeur du Jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles, vieil i d’enrichir la série d'un travail d'ensemble, réca- pitulant les vastes connaissances acquises sur la flore congolaise, en fin de 1908. Plus de 3.346 espèces sont aujourd hui connues dans l’empire colonial belge et le nombre des espèces nouvel es découvertes de 1883 à 1908 n'est pas inférieur à 2.380. Ces deux chiffres sont assez .éloquents pour montrer combien a été féconde pour la science et la colonisation agricole l’œuvre colossale qui a eu pour principaux artisans les Laurent, les Durand, les De Wildeman, Genlil, Dewèvre, Gillet, Pynaerl, Seret et tant d’autres dont les noms ne peuvent être oubliés ! — 0. L.] 1882. Verslag over hel jaar 1908. Departement van den laudbouw. .Suriname. — In-8® de 70 pages et 3 pi. hors texte. [Bapports du Directeur de l’Agriculture et des dilVérenis experts'du Départe- ment de l’Agriculture du Surinam. Ce sont autant de documenis de grand intérêt, où nous poui rions puiser de nombreux renseignements. Notons, en passant, que VHevea brasüiensis semble trouver an Surinam des condilions favorables à s» culture; 10 aibres plantés en 1897 à Walerland ont donné, l’an dernier, une moyenne de plus d^un kilo de caoutchouc. Moins sati-faisants son! les résul- tats avec le Casbing- ton, 1908. [Nous avons rendu compte dernièrement (J. d’A. T., n® 100, p. bleues, § 1827) d'un rapport succinct sur la pourriture des oranges exportées de Floride ; c'est un travail analogue que M. Powell, aillé de plusieurs pomologistes du Département d’.Agriculture, a accompli en Californie. Le présent bulletin fait un exposé documenté des inté- ressants résultats obtenus après quatre années de recherches méthodiques établies sur des bases commerciales. Dans une première partie faisant un tableau très suggestif de l'industrie agrumaire dans le vaste centre de production mondial et des méthodes intensives qu’elle a adoptées tant pour la culture proprement dite que pour i'emballage, le transport et la vente, les auteurs donnent quelques chiffres récents : les Citrus occupmt de 60 à 70.000 acres en Californie et donnent lien à une exportation annuelle de 30.000 wagons de fruits, représentant une valeur de 25 à 30 millions de dollars; les oranges entrent dans ce chiffre pour Voir la ôuite n la prage 13 JOURNAL D'AGKIC.ULTURE TROPICALE N“ 103 — Janv. 1910 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice Machines pour abattre et scier les arbres et i)oui'en exlrairj les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Egreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques "à vapeur et à main. 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De minutieuses enquêtes ont montré que la date primitivement fixée ne pouvait convenir à certaines branches de l’industrie du caoutchouc qui désiraient vivement être représentées, et qui jugeaient que les mois de mai ou juin de l’année suivante étaient prélérables. En conséquence, le Comité a accepté de reculer la date et a fixé la prochaine Exposition Interna- tionale du Caoutchouc et des produits qui en déri- vent aux mois de mai ou juin 1911. Elle aura lieu à Londres, à l'Olympia. Pour tous renseignements complémentaires, s’adresser à l’organisateur, M. Stai.nf.s Manders, 75, Chancery Lane, Londres, W. C. A VENDRE : Collection du Journal d' Agriculture Pratique, de 1901 à 1908 inclus, non reliée, parfait état. Bonne occasion. — S’adresser au Bureau du Journal. A VENDRE ; Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant 55 échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire offres au Bureau du Journal. LES CHARRUES A DISQUES DE RANSOMES = SURPASSENT TOUTES LES AUTRES = Ces Charrues ont le tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées dans le sens de la largeur sans déplacer aucun boulon. RANSOMES. SIMS & JEFFERIES, IPSWICH - ANGLETERRE JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 13 Suite de la page 3 N“ 103 — Janv. 1910 85 à 90»/<, et la fameuse orange « Washington Navel », à elle seule, figure pour 20 millions de dollars dans la totalité des envois de 1907. — Les pertes résultant de la pourriture durant le transport sont évaluées de 750.000 à 1.500.000 $. A la suite de chocs, de blessures ou de simples froissements de l’épiderme des fruits, un champi- gnon du genre Pénicillium, le P. i/faitcwm généra- lement, produit les taches bleues ou vert olive qui s’observent à la surface des oranges dont elles amènent la décomposition. On atténuera fortement ces pertes, en apportant plus de ménagement à la récolte et plus de soin aux manipulations qui seront réduites au minimum nécessaire. Le bros- sage, le lavage et certains autres traitements ten- dant à « parer » les oranges favorisent ta pourri- ture; de même une atmosphère humide et chaude. On se servira pour cueillir les fruits, de sortes de tondeuses à lames cintrées et obtuses pour éviter les piqûres; les pédoncules conservés seront courts et l’expédition aura lieu le plus rapidement pos- sible après la récolte. Tous les cultivateurs de Citrus devront faire leur prolit de ces conseils, dictés par les observations précises, indiscutables, des distingués pomologistes américains. Nous devons mentionner égaleim'nt les nombreuses figures qui ajoutent encore à la valeur de cette belle étude. — O. L.] 1884. Jumelle (H.) et Perrier de la Bathie {H.) : Nouvelles observations sur les baobabs de Mada- gascar. Tirage à part des « Matières Grasses ». Paris 1909. [Les baobabs, représentés à Madagascar par un certain nombre d'espèces, au nombre desquelles des auteurs inclinent fortement à admettre V Adansonia digitata et signalent deux autres espèces probablement nouvelles pour la science, sont examinés ici au point de vue de l’utilisation éventuelle de leurs graines dans la stéarinerie. Une seule espèce, TA. Grandidieri ou « Reniala » serait susceptible d’offrir quelque intérêt à ce point de vue, d'après tes analyses faites par M. Balland. Les autres baobabs mal- gaches fournissent, non plus un beurre comme le Reniala, mais une huile que l’industrie exploitera sans doute difficilement dans des conditions rému- nératrices.] 1885. Report of the Botanic Gardons for 1908- 1909. liritish Guiana. [Ce rapport, dû à M. F. A.. Stock- date, le savant botaniste placé à la tête des Jar- dins botaniques de üemerara, fourmille de rensei- gnements intéressants sur les introductions de végétaux économiques et la façon dont ils se sont comportés sous le climat de la Guyane anglaise. Notons en passant qu’un lot de 50 000 graines d’hévéa, reçu de Singapour a fourni un pourcen- tage de 86,3 à la germination.] 1886. Annual Report of the Hawaii Agricultural Experiment Station for 1908. — 84 pp. et 7 pl. Honolulu. 1909. [Ce Rapport de grand intérêt débute par un résumé (10 pages) des recherches poursuivies à la station durant l’année 1908 ; nous y trouvons, au paragraphe caoutchouc, que les graines d’hévéa, semées en sable peu après décorti- quage, ont fourni les meilleurs résultats. Ce fait, qui n’avait pas encore frappé notre attention, doit compliquer singulièrement la prépara'ion de.s graines et leur traitement pour éviter la pourri- ture, les rongeurs de toutes sortes et les pertes è la transplantation; nous craignons que ce surcroît de besogne ne soit pas compensé par des avan- tages suffisants pour la gr.inde pratique. Le rap- port de fentomobigiste fait une part importante aux mouches qui s’attaquent au bétail hawaien, aux abeilles, exploitées sur uae échelle commer- ciale dans plusieurs îles de l’archipel et aux insectes de l’ananas. L’horticulteu» consacre quelques pages intéressantes aux questions frui- tières qui occupent les planteurs et examine p'ns spécialement le greffage du manguier, décrit dans l’un des derniers numéros du ■< J. d’A. T. ». Enfin le chimiste et l’agronome rendent compte des résultats auxquels ils sont arrivés dans leurs étu- des, menées parallèlement dans le champ d’expé- rience et le laboratoire, sur la culture et la valeur alimentaire de différentes variétés de riz. — O. L. 1887. The Quarter Centiiry spécial Nimber of the « India Rubber Journal ■>. — Gr. format, lOü p. de texte, avec de nombreuses planches et fig. Maclaren and Sons, à Londres. Prix, relié : 2 sh. 6 d., port en sus. [Numéro commémoratif publié par notre eslimé confrère, à l’occasion de son 25' anniversaire. Il contient, en dehors de })lusieurs notes d’intérêt rétrospectif, diverses contributions de spécialistes connus sur les questions se rappor- tant à la chimie, à l’industrie, au commerce et à la production du caoutchouc. Les plantations d'hévéa fout l’objet de chapitres particulièrement intéressants en raison de la notoriété de leurs auteurs; nous n’y notons cependant aucun fait essentiellement nouveau pour nos lecteurs. Ce numéro « quart de siècle » d'une revue technique dont nous avons souvent apprécié la valeur, marque en quelque sorte le début d’une ère nouvelle, celle du caoutchouc de plantation. — O. L.] 1888. Vermorel ( V.) : Agenda agricole pour 1910. Form. poche, 200 p. texte. Prix : 1 fr. 25; éd. de luxe, 2 fr. 50. Chez l’auteur à Villefranche (Rhône). [Tous les agriculteurs et viticulteurs connaissent et apprécient cette élégante publication, bourrée de renseignements, de chiffres, qui pare immédia- tement aux défaillances de la mémoire, ou four- nit un renseignement urgent. L’Agenda Vermorel en est à sa 25® année. Il e?t superflu de faire son éloge : ceux qui le possèdent et le consultent sont ses plus ardents propagateurs, car il évite souvent des recherches longues et difficiles.] 1889. Jones (J.) : The grafting of cacao. — Pamphlet n® 61. Impérial Department of Agricul- ture,West Indies, 1909. Prix ; 5 d. L’actif curateur de la Station botanique de la Dominique résume, dans cette petite brochure, les imporiants travaux qu’il poursuit depuis plusieurs années sur le gref- fage du cacaoyer. Nous avons exposé la question dans le n® 100 du «J. d’A. T. » et conclu à la diffi-, culté de vulgariser dans la pratique courante, ce procédé de multiplication asexuée, en raison sui- Voir la suite page 15 14 JOL'HNAL D'ÂGKICULTUUK TkOPICALE N" 1U8 — .Ian\ . 1910 PUBLICATIONS DU DÉP' D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricntturut Xetcit », revue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. Prix de l’abonnement : Un an, 5 francs. « JVest imtia Itiilletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel ; L’année 3 fr . 5o. 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Nou'^ avions accordé une sérieuse atten- tion au greffage en écusson, d’après les rétullats signalés par Harris et Cradwick à la Jama'ique; malheureusement, M. Jones ne peut confirmer ces résultats. Scs expériences avec ce mode de propagation ont invariablement échoué, et c’est exclusivement au greffage par approche qu'il ac- corde des chances d’avenir. Ce dernier procédé est décrit avec tous les détails utiles pour son application. Plusieurs figures montrent les prin- cipales phases de l’opération et ses premiers ré- sultats. L’auteur évalue à quinze mois le temps nécessaire à l’élevage de jeunes cacaoyers mar- chands, à compter du jour du semis des sujets. Il estime que les plantes, vendues à 0 fr. 45, lais- seraient un bénéfice raisonnable au pépiniériste; nous jugeons toutefois ce chifire un peu faible, comparé à celui de 1 sli. atteint par les orangers grefiés. Les conclusions de M. .Jones tious semblent un peu optimistes; toutefois, le problème est inté- ressant à suivre et nous ue manquerons pas de tenir les lecteurs du «J. d’A. T. » au courant des progrès qui pourraient être réalisés dans cette nouvelle voie. — O. L.] 1890. List of fiublicadons of the Bureau of Ento~ moloyy : In-8®, 29 pages. — Publié comme Circulai’ n® 76, arrêtée au mai 1909. U. S. Uep. of Agr. [Les publications diverses du Bureau d'Entomo- logie du Département de l’Agriculture des États- Unis conslituent une véritable bibliothèque roii- tenant une quantité inépuisable de documents précieux pour tous ceux qui s'intéressent aux questions d’Entomolojîie économique. La liste de ces publications qui vient d’être publiée est appe- lée à rendre les plus grands services pour les ineitro en valeur; elle permettra aussi à tous ceux qui en prendront connaissance de se procurer aisément celles qui pourraient avoir pour eux le plus grand intérêt. , 1891. Annuaire du commerce extérieur français, 1909. 1.927 pp., 21, rue Gaiineron, Paris. Prix : 12 francs. [Cet annuaire, dont nous avons sous les yeux la 2® édition, répond à un besoin réel qui le fera accueillir avec la plus grande faveur dans les milieux commerçants. On y trouve ; la nomencla- ture des maisons françaises faisant du commerce d’exportation ou susceptibles d'en faire; une liste des commissionnaires-exportateurs avec les pro- duits qu’ils expor'ent et les pays d’échange. Des notices économiques sur les nations étrangères, sur leur comnir-rce avec laFrance, ainsi qu’une liste des représentants, commissionnaires et im- portat^-urs étrangers. Les tarifs des douanes fran- çaises, des extraits importants des tarifs étrangers, avec un gui'le pratique des opérations en douanes. La seule critique que nous ayons à formuler est 13 le manque de clarté des listes d’adresses; les sépa- rations de corps de métiers et de pays sont trop semblables dans une même page et les rechercln s en sont rendues un peu fatigantes. Nous pensons que ce petit reproche est facilement évitable par une meilleure disposition des têtes de rubriques et nous sommes sûrs que la 3® édition, à paraître en mars 1910, sera parfaite à tous points de vue. -P. G.] 1892 Risler ,L.) et R éci, G'.) : Irrigation et drainage. —In-8'’, 332, pp., 181 lig. « Encyclopédie agricole », Paris, J. -B. Baillière et fils. [Cet ou- vrage comprend deux grandes divisions, l’irriga- tion et le, drainage. H débute par un aperrn des relations entre les eaux, la terre, l’almosphcir et la plante. Ecrit spécialement pour 1rs régions tempérées, et surtout pour la France, il contient néanmoins dans le chapitre : Les eaux dans les formations gé-doyii/ues, une étude très bien faite qui pourra servir à tous les colons, depuis que les études sur là géologie de nos colonies ont été étendues. Un peu plus loin, le chapitre ; Les moyens rte se procurer de l'eau semble écrit poul- ies agriculteurs des régions chaudes, car il cons- titue un véritable cours de construction des ou- vrages nécessaires à l'édification du canal d'ame- née. La technique de l'irrigation expose les divers procédés employés pour réaliser l’irrigation dans les dilTérents cas qui peuvent se présenter; puis les auteurs passent en revue la quantité d’eau à envoyer sur le terrain, son prix, les inconvénients d’un excès d’eau, ce qui les amène tout naturel- lement à passer au drainage. Cette deuxième partie n’est pas la moins intéressante pour nous, et la lecture en est à iccommander à tous, aussi bien pour le texte que. pour les figures; la partie exécution est suffi.'*amment détaillée. Nous ne croyons pas que, depuis les ouvrages d'Ilervé- .Mangon, il ait rien été publié du même genre en France, sauf des articles épars dans divers jour- naux agricoles, et, en particulier, ceux de notre savant collaborateur M. Max. Ringelmann dans le « Journal d’agriculture pratique ». Aussi ce livre sera-t-il accueilli avec empressement par tous ceux qui ont à exécuter des opérations du même genre. Nous ne croyons pas devoir insister sur la valeur que donne au livre la réputation de ses au- teurs, qui seule suffirait à en conseiller la lec- ture. — F. M.] 1893. Dietrich Reimer’s Mitteilungen. — ln-8®. 86 pages, Heft 2, juillet 1909, Berlin, div. 48. Wilhelmstrasse, 29. [Ce fascicule de.s .Mitteilungen du grand éditeur berlinois, contient une énuméra- tion des aliments que l’on peut donner à des malades en pays tropical ; le moyen le plus.simple pour un voyageur de déterminer les coordonnées géographiques du lieu où il se trouve ; enfin un article de K. Supf sur le rôle de l’industrie alle- mande dans la construction des machines pour préparer la récdle du coton. Les lecteuis du «J. d’A. T. » sont au courant de cette dernière question. — V. C.l 46 KO 103 — Janv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE MOULINS CANNE  SUCRE cl MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises NEU=CORONA — DEFIBRF.USE PERFECTIONNEE, Brevet Bœken, pour plantes textiles. FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = Il Atà DEBURGr-BUCK AU (Allemagne) ^ „ i. à PARIS : M. Arlhnr BONEHILL, 117. Boulevanl Magenta. nLrnL&twiAlNlb ^ ^ MARSEILLE : M. B. 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En outr.e, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. SRAINES AEBICOLES ET IND0STRIELLE8 Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEORS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISI’ÜMBLES AU KUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave -Sisalana du Yucatan (vrai), Colons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, eic. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. 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VILBOUCHEVITCH Papalssant la fin de cliaque mois S’occupant plus spécialemênt de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Tbé,VaniUe, etc. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. IiABROy, Rédacteur j)rincipal ; — F. MALN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISAB.D; — E. BAILIiAUD Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 franc». Sommame ETUDES ET DOSSIERS. — A nos Lecteurs, par le Cohué df. Ri dacto'N, 33. — Les Fourmis blanches dans les plantations d'Ilevea : Moyens pratiques de destruction, avec figures, par M E. MATiiiKr, 34. — Note sur quelques Fruits tropicaux mûrissant dans la région de Nice, par M. le D'’ RoBEnTsoN-Pno»cnow>KA', 38. — La culture du Coton au.x Antilles Rritanniques, par M. O. Labroy, 40. — Le Funtumia à la Côte d'ivoire : nouvelles observa- tions de M. Aüo. CiicvALiEB, 44. — La culture de l'Arachide aux Etats’-Unis, 47. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C‘« (Caoutchouc), 49. — E. et J. Fossat (Coton), aU. — A. Ai.leacme (Café), 51 ; (Cacao), 51. — Dalton and Yolng (Vanille), 52. — VaqÙin et SciiwEiTZER (Fibres de corderie et de brosserie), 53. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et graines grasses), 54. — Paul Collin (Céréales et Maniocs des Colonies françaises), 54. — Geo Ernst Produits de Droguerie et Divers), 55. — Taylor and du 104 Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 57. — J.-H. Grein (Articles d'Extrème-Orient), 58. ACTUALITÉS. — Le Papier comme succédané du Caoutchouc. 48. — Le Pourridié des racines du Caféier à la Guadeloupe : Piécautions et remèdes, parM. N. Patouillard, 58. — ün exemple de Culture commerciale du Fraisier à Cuba (O. L.), 59. — Le Thé mariné, (F. M.), 59. — La destruction des Punaises du Cacao par les Fourmis, 60. — Le procédé « Piirub-» pour la jiréparation du Caoutchouc d'Ilrven, (larM. 'V. Cayla, 61. — L’Irrigation en Indo- Chiné : Une initiative intéressante (F. M.), 62. — La Conservation du Coprah, 62. — Le Lemon-grass dans l'Ouganda, d'après M. Allüaud, 63. — Le Caoutchouc d’Ecanda {Raphionacme ulilis) dans la région de Benguella (O. L.), 63. — Le Congrès de l'Afrique orientale, 64. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). - 17, 19, 29,31. CHRONIQUE FINANCIÈRE, par M. H. Jauuon (p. bleues), 25. Les abonnements sont reçus ; A Paris, à l'Adminislration du Journal (164, rue Jeaune-d'Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d’Orléans Palais-Royal). ■ - d Amsterd’im, chez De Bussy (Rokin 60). — à /las.ïe-ï’erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Kriedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Kerel et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la PiiUerie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empres.a Washington (Yanes y Castillo M.). — d Gualêmala , chez Goubeau et G’'. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heubenr, 9). — d Hanoi et Halphong, chez Schneider aîné. — d ta Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — d Lisbonne, chez Kerin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Gannon House, Bream’s Buildings, E. G.), et a l'Imperial Institute. — d Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (li, Clnco de Mayo). — d New York, chez G.-E Slechert (199-133, \V-20-lh Street). — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Rio-de- Janeiro et Bello- Horisonte, chez Alves et G». — d San José de Costa- Rica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez’ Italo Dur.-inte et < «. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-ol’-Spain. — d Porl-au Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Amsi qu'en gênerai chez tous tes Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. CAMPEIVIENTS C O IVI P L E T S - IVI E U B L E S COLONIAUX Tentes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc.. Lits genre anglais. Sièges et Tables pliants jyjons pLEM et PICOT réunies ( Miison principale : 40, me Louis-Blanc, Paris. /Cata!ogues'\ R. HENRY, ing. 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L’essor pris depuis deux ou trois ans par les Sociétés de plantations de caoutchouc en est une preuve éclatante. Aussi avons-nous jugé qu’il serait intéressant pour nos lecteurs d’être tenus au courant des fluctuations que subissent les valeurs de plantations, fluctuations géné- ralement étroitement liées au cours du produit, aux progrès de la culture et à l’état du marché, toutes choses sur lesquelles notre Journal a toujours parfaitement renseigné ses lecteurs. Nous ne nous dissimulons pas ce que ce travail d’information a de délicat pour rester dans les limites d’une critique impartiale et d’un jugement sûr, tout en donnant, lorsque faire se pourra, une appréciation judicieuse de l’avenir d’une affaire ou de l’influence qu’aura sur elle telle ou telle circonstance scientifique ou économique. Aussi avons-nous accepté avec empressement et reconnaissance l’offre que nous a faite M. Henri Jaumon d’assumer cette tâche difficile. Attaché à une importante Société d’études, depuis longtemps spécialisé dans les questions agricoles et minières, M. Henri Jaumon a principalement étudié la question du caoutchouc en Extrême-Orient, circons- tance dont nous ne pouvons que nous féliciter, étant donnée la place prise aujourd’hui sur le marché mondial par les plantations de cette région. Nos lecteurs retireront certainement le plus grand profit de son expérience, et nous sommes heureux de lui adresser ici tous nos remerciements. La « Chronique financière » de M. H. Jaümox paraîtra régulièrement sur nos pages bleues. ★ ^ * Dans notre Partie commerciale, dont la valeur est aujourd’hui reconnue par les planteurs de tous les pays, et qui réunit les noms des personnes les plus compétentes dans les diverses branches dont elle traite, une nouvelle amélioration va encore être apportée. Nous sommes heureux d’annoncer à nos lecteurs que la collaboration de M. Paul Collin, le courtier bien connu de Lille, comblera désormais la lacune que 3i [JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE K» 10 i — FÉv. 1910 présentaient nos chroniques pour les ^céréales. Le grand marché du Nord traite une telle quantité des principales céréales de nos colonies que nous ne pouvions mieux faire que de confier à une personne vivant au milieu des transactions de cette place la rédaction d’une rubrique appelée à prendre une grande extension du fait de l’importance des chargements, sans cesse plus nombreux, expédiés de nos ports d’Extrême-Orient et de notre colonie de Madagascar. Nos lecteurs auront de plus un grand intérêt à connaître, dans un but de comparaison, les cours des céréales étrangères qui arrivant sur Dunkerque, viennent concurrencer les nôtres sur le marché français. Outre les riz, maïs, maniocs, etc., M. Paul Collin donnera, dans sa chronique, un aperçu deê cours les autres céréales produites par nos colonies, aussi exactement que le lui permettra je peu d'importance qu’elles possèdent actuellement dans les transactions françaises. 11 se tiendra en outre à la disposition de nos abonnés et lecteurs pour les renseigner sur l’état du marché des céréales ou dérivés des céréales que sa mercuriale ne mentionnera pas régulièrement, et recevra volontiers les offres qui lui seront soumises par des plan- teurs en quête de débouchés pour leurs produits. Nous adressons ici à M. Paul Collin l’expression de notre reconnaissance pour le concours dévoué qu’il a offert de nous apporter en collaborant à l’œuvre commune. Le Co.AiiTÉ DE Rédaction. 10 février 1910. Les Fourmis blanches dans les Plantations d’Hévéas Moyens pratiques de Destruction Recherches de .MM. Pratt et Towgood. — Quelques particularités sur les mœurs des termites dans les plantations malaises. — Caractéristiques du Termes Geslroi. Description et emploi Par M. E Les fourmis blanches, qui ont déjà causé de sé- rieux ennuis aux planteurs de théier, de cacaoyer et de cocotier, se sont attaquées, dans ces derniers temps, avec une violence particulière aux planta- tions d’hévéas et de Ficus de la région malaise. A la suite des inquiétants dégâts produits dans les estâtes à caoutchouc par ce dangereux ennemi, un prix de 25.000 francs fut créé par les gouver- nements des Strails et des Etats Malais, aidé? par lAssociation des Planteurs de la Colonie, en vue de récompenser l’auteur d’un procédé de destruction à la fois simple, efficace et peu coiitenx (1). De son côté, le Département de l'Agriculture s’est atta- ché spécialement à celte question et son distin- gué entomologiste, .M. H.-C. Pratt, s’est livré à de patientes recherches qui ont abouti à des résultats (1) Nous apprenons que la Commission, récemment réunie à Singapour, a décidé de surseoir à l’attribu- tion de ce prix, aucune méthode préconisée n’ayant paru donner satisfaction. (N. d. l. R de P « Ant destroyer ». . Mathieu. très pratiques, que nous trouvons consignés dans les Bulletins 11“® 1 et 3 du Département. Grâce à ce jeune savant, les planteurs peuvent actuelle- ment se défendre contre les attaques du Termes Gestroi et réduire considérablement ses ravages. Un autre observateur, M. Towgood, de Kuala Selangor, a. fourni également de précieuses don- nées sur ce même sujet, dans le n® 3 de l’« Agri- cultural Bulletin » des Straits. Nous n’insisterons pas autrement sur ces remar- quables travaux que notre collaborateur .M. E. Ma- thieu a fort bien utilisés dans la note reproduite plus loin. Observons cependant, d'après M. Pratt, que les hévéas peuvent être attaqués à tout âge ; l’envahissement se poursuit le plus souvent à l’in- térieur des racines principales et du tronc sans qu’aucun signe extérieur laisse soupçonner la gravité du mal, en dehors de quelques gouttelettes de latex ou de fragments de « scrap », perceptibles en certains endroits de la tige, parfois entourée d’un amas de terre à la base. Par temps sec, les N» 104 — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 35 termites restent ordinairement confinés dans les parties souterraines pour s’élever, au contraire, dans le tronc en périodes humides. M. Pratt s’at- tache à détruire l’idée, admise par quelques au- teurs, de l’absorption du latex par les fourmis blanches; l’exsudation d’un liquide laiteux parles insectes est un phénomène purement physiolo- gique. Le nid des termites est en général localisé près d’un fossé de drainage et dans un tronc ou une souche de bois mort; de là, la colonie rayonne sur une étendue considérable, parfois supérieure à 20 hectares. Ce seul fait indique que les bois morts devraient être détruits avec le plus grand soin, les souches brûlées sur place et le trou désinfecté à la chaux. L’attention se portera également sur les tuteurs, les piquets de clôture, les ponts et passages en bois, qui, dans une certaine mesure, favorisent l’infection d’une propriété par les fourmis blanches. Notons encore que les insectes se mettent assez facilement à l’abri des feux de brousse et des immersions du terrain en s’élevant dans le creux des troncs. Leur extermination est particulièrement difficile dans les sols poreux, en raison de la diffusion plus rapide des vapeurs toxiques; il faut souvent répéter le traitement un grand nombre de fois pour obtenir des résultats satisfaisants. Le ramassage des reines, que M. K. Reiss a vu pratiquer à Java (1). ne constitue pas une mesure suffisante, beaucoup de fourmilières étant souvent dépourvues de reine et n’en continuant pas moins à causer des dégâts. En adoptant, d’une façon générale, les mesures préconisées par MM. Pratt et Towgood, décrites ici par M. Mathieu, il est permis d’escompter la disparition des termites enl’espace de trois ans. Cette aTirmatioii est rassurante pour les planteurs qui, dans certains cas, avaient eu à déplorer la mort de 15 hévéas de forte taille dans le rayon d’une seule fourmilière et se voyaient menacés d’une perte de 20 p. 100 d'ici six ou sept ans si un moyen d'action énergique n’était mis à leur disposition. (N. d. l. R.) Voici la réponse faite par .M. E. Mathieu à cette question d’un correspondant de Gochinchine ; « Est-il vrai que les plantations de caoutchouc de la Péninsule Malaise sont perdues par suite des ravages des fourmis blanches? » La fourrai blanche constitue réellement un danger pour les plantations d’hévéas en Malaisie, danger qui pourrait tourner au désastre si les planteurs n’y prenaient garde. Sa prompte et facile propagation, ses mœurs souterraines, sa persistance dans l’attaque en ont fait, à un certain moment, le cauchemar des planteurs; mais aujour- d’hui que nous connaissons le Termes Ges- troi, il nous est possible et relativement facile de nous en défendre. Certes, il a fallu du temps et des recherches pour péné- trer le secret de la fourmilière, et nous devons féliciter plus particulièrement MM. Gallacher et Pratt d’avoir su accom- plir ce travail avec tant d’habileté. Si les entomologistes ont pu distinguer environ loO espèces de termites, une seule d’entre elles, le T. Gestroi, est réellement dangereuse pour les plantations ; les aulrcs sont de nature plutôt saprophyte et s’atta- quent rarement aux tissus vivants de l’hévéa. Le Termes Gestroi s’attaque indifférem- ment aux arbres vivants et aux troncs morts qui lui servent de repaire après Pahalage de la forêt. Une fois dans la place, on ne constate souvent sa présence qu’à la chute de l’arbre, sous l’effet d’un coup de vent ; l’intérieur du tronc apparaît alors entièrement rongé et rempli d une matière lerreuse et cassante, formée des débris de bois agglutinés, après leur pas- sage dans le tube digestif des fourmis. On comprend maintenant que si le plan- teur parvient à distinguer nellement le T. Gestroi de ses congénères, il gagnera déjà le temps et l’argent qu’il eût dépensés à combattre des espèces inolfensives. Cette distinction lui est fournie par les carac- tères suivants, essentiellement pratiques : tète de couleur rouge brun ; exsudation, à la partie supérieure de la tête, d’une gout- telette de liquide blanc laiteux sous une excitation de l’insecte, qui cherche en même temps à attaquer avec ses mandibules ; lobes du thorax légèrement saillants ; abdomen blanc, quelquefois gris par le contenu des intestins. Lorsque la présence du T. Gestroi a été • constatée on un point de la plantation, soit par la chute de quelques arbres révé- lateurs, soit parla formation d’un bourrelet de terre au pied de l’iiévéa, pendant les grandes pluies, il faut immédiatement (1) « Tropenpflanzer >>, n<'7, 1909. 30 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» lOt — FÉv, 1910 intervenir pour limiter les dégâts par un moyen efficace et économique. Si on se borne à chasser les fourmis d’un arbre au moyen de vapeurs de sulfure de carbone par exemple, les galeries d’approche se reforment et, au bout de quelque temps, une nouvelle colonie remplace la précé- dente. Il importe, en conséquence, de trouver et de détruire le nid principal, le termitarium, fréquemment situé dans un vieux tronc mort, à une grande distance Figure 2. du point d’attaque. M. Towgood cite l’exemple d’un nid situé ainsi cà plus de 60 m. des arbres attaqués. Le croquis re- produit dans notre figure 2 a été relevé par cet observateur le 8 avril 1909 et adressé à M. Pratt ; il représente une fourmilière avec ses nombreuses galeries rayonnant sur 20 hectares de plantation. Le nid prin- cipal était logé dans deux troncs de Meranti iShorca sp.)^ tandis que les nids secon- daires, contenant de nombreux individus ailés, siégeaient en dehors de tout bois mort. La figure 3 montre le mode d’envahisse- ment des fourmis blanches. Un tronc AB, provenant du défrichement de la forêt, abrite un nid principal G d’où s’échappent des galeries représentées en pointillé; les hévéas marqués d’une croix (X) ont été attaqués par les insectes. Après avoir épuisé le tronc AB, la colonie se porte sur X- • /'xX X Figure 3., d'autres troncs d’essences préférées telles que celles de Meranti, de Kumpassi, de Ivapok, de manguier ou, à défaut, sur des pieds d’hévéas (1). Mais les nouveaux essaims qu’accroissent les besoins de la colonie s’acheminent fatalement le long des racines latérales de l’hévéa et parvien- nent à se frayer une galerie jusqu’au pivot de l’arbre par où elles ont accès dans le cœur du tronc. Ainsi s’étendent rapide- ment Faire de dispersion des termites et l’importance de leurs dégâts, si aucune mesure n’est prise en temps opportun. Pour reconnaître l’endroit exact du ter- mitarium, on a d’abord procédé par tâton- nement, en s’aidant de baguettes flexibles enfoncées horizontalement dans les gale- ries ; mais la profondeur de celles-ci (60 cm. Figure 4. environ) et les sinuosités qu’elles décri- vent rendent ce travail très fastidieux (2). (1) Ce fait semblerait indiquer que le Termes Geslroi ne devient parasite qu’après avoir manqué de bois mort, lui permettant de satisfaire à sa nature sapro- phyte. (N. D. L. R.) (2) M. M.\in a signalé dans le n® 101 du « J. d’A. T. » un appareil perfectionné, muni d’un microphone, qui faciliterait ces investigations. (N. d. l. R.) N“ 104 — Fév. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37 On a ensuite recours à l’incinérai ion de tous les bois morts laissés sur la plantation, mais cette autre opération a été trouvée également très longue et coûteuse sur de grandes superficies nouvellement dé- frichées. C'est alors que l’on a songé à utiliser les gaz toxiques, de la façon suivante : Un hévéa U (fig. 4) est attaqué par les termites installés dans le tronc AB. On ouvre à la houe une tranchée de 0“,60 de profondeur autour de l’arhre, interceptant la communication de II à D en un point C qu’il sera facile de distinguer le lendemain, lorsque les fourmis auront réta- bli le circuit DH sous un chemin couvert. Il suffit à ce moment d’injecter des vapeurs sulfu- reuses ou arsénieuses à l’aide d'une pompe ou d’un ventilateur dans les galeries des fourmis. L’injecteur Friedrich Suck (fig. 5), appelé ici « Ant des- troyer », consiste en un foyer formé d’un simple cylindre en fer de 0"',25 de long sur 0“,07 de diamèire, terminé à sa partie inférieure — devant être enfon- cée dans le sol — par deux ban- des de fer entrecroisées de façon à retenir les produits soufrés pendant leur combustion ; quant à l’ouverture supérieure, émergeant au- dessus du sol, elle est fermée, après intro- duction de la matière toxique, au moyen d’un couvercle en fer muni d’une embou- chure à pas de vis se raccordant par un tube en caoutchouc sur une pompe à étrier (1). Le gaz nocif est dégagé par un serpent de soufre que l’on place dans le fourneau; la durée de l’injection excède à peine cinq minutes. L’attaque doit porter directement sur le nid lorsque son emplacement est connu ; il suffit alors de fermer toutes tes issues avec (1) Cet injecteur nous paraît offrir beaucoup d’ana- logie avec le « Universal Ant Exterminator » figuré dans le n° 89 du « J. d’A. T. ». M. Pu.\tt remarque que chaque propriété devrait posséder au moins deu.x de ces appareils. (N. d. l. R.i une couche de glaise, de pratiquer un trou dans l’épaisseur du bois où est logée la colonie pour y introduire l’extrémité de l’injecteur prêt à fonctionner. Si on ignore la situation exacte du nid, on opère à l’ori- fice de la galerie mise en évidence par la tranchée ouverte au pied d’un arbre atta- qué; les gaz sulfureux émergent en un point quelconque situé sur le parcours de la galerie et dans la direction du nid. Il suffit de répéter l’injection à cet endroit et en un ou plusieurs autres pour découvrir le termitarium. Pour atteindre les termites installés dans l’hévéa préalablement cerné, on applique le fourneau à l’ouverture de la galerie donnant sur la paroi intérieure de la tranchée (coté de l’arbre) et on met l’ap- pareil en action; une opération est parfois nécessaire dans l’intérieur même de l’arbre, suivant le processus indiqué pour le nid principal. Ce procédé de destruction, fort simple en lui-même, n’a pu être mis au point qu’à la suite d’une élude complète des mœurs et habitudes du Termes Gestroi\ mais il assure maintenant les plantations d’une immunité quasi certaine contre cette fourmi, s’il est appliqué avec méthode et persévérance. Pendant que les retardataires et les 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 10 î — Fkv. 1910 alarmistes se croisent les bras dans l’at- tente de la ruine prochaine des plantations d’hévéas de la Péninsule malaise, les planteurs d’ici continuent à vendre leur caoutchouc au taux de 22 fr. le kg. et, coniiants dans l’avenir, refusent de traiter 'pour la récolte de 1911 h. des prix de 19 fr. le kg. ! E. Mathieu. Singapour, dO novembre 1909. Note sur quelques Fruits tropicaux mûrissant dans la région de Nice Passiflora eduUs, Psidium Cattleyanum (Goyave fraise) et Opuntia gymnocarpa. Conseils culturaux relativement à chacune de ces espèces. Par M. le D'" Robertson Proschoaysky. Nous ne pensons pas sortir du domaine colo- ’nial, qui est le nôtre, en insérant les intéressantes observations faites par M. R. Proschowsky, dans sa propriété de Nice, sur la fructification à l’air libre de trois espèces considérées généralement comme de nature tropicale ou subtropicale. En rendant compte de ses résultats personnels, notre excellent collaborateur a voulu montrer comment il serait possible de produire, sur la Côte d’Azur, quelques-uns de ces fruits coloniaux de trans- port assez délicat qui, de temps à autre, appa- raissent en petite quantité sur les marchés de Londres ou de Paris. (N. d. l. R.) Dans un article du « Gardeners’ Chroni- cle », résumé par M. O. Labrov (« J. d’A. T. », n“ 94 »), ^l. II. Macmiu.an passait en revue les dilférents fruits tropicaux mis en vente à Covent Garden. Cet auteur, particuliè- rement autorisé, mentionnait un certain nombre d'autres fruits, encore inconnus sur le grand marché métropolitain, mais susceptibles d'y rencontrer un excellent accueil en raison de leurs qualités indis- cutables, que la culture raisonnée pourrait encore accroître. Il convient d’observer, en elfet, qu’un gi and nombre de ces fruits des régions cliaudes ne sont connus qu’à l’état de types sauvages, susceptibles d’améliora- tion. De ce nombre fait partie le « Mamey » {Lucuma 7nammosa Gaertner), de l’Améri- que centrale, dont le fruit nous paraît offrir toutes les garanties désirables pour être introduit sur les marchés européens. A pi’opos du fruit de Passiflora edulis SiMS, indiqué comme arrivant assez diffi- cilement en bon état sur le marché de Londres (1), il me paraît intéressant de signaler que cet excellent fruit est parfai- tement rustique dans mon jardin de Nice, situé dans des conditions inférieures aux moyennes de la région. Depuis des années, je possède quelques pieds de celte espèce réussissant sans aucun soin et croissant librement parmi d’autres plantes grim- pantes, à l’assaut des arbres. Ces passi- flores, n’ayant jamais souffert d’abaisse- ments à quelques degrés en dessous de zéro, produisent chaque année plusieurs douzaines de beaux et bons fruits. Il est certain que si l’espèce était cultivée avec plus de soin et d’espace, dans un but commercial, elle fournirait un rendement beaucoup plus élevé. Les fruits ont une écorce assez résistante, ne se ridant que deux ou trois semaines après la récolte faite à complète maturité, et je suis per- suadé qu'ils supporteraient parfaitement le voyage à Londres ou à Paris. Uii autre fruit, également rustique et productif ici, est la goyave-fraise [Psidium Cattleijaniün Sabine), qui se consomme à l’état frais ou se convertit en confitures de” première valeur. Les gelées de goyave sont, avec raison, considérées comme les meil- leures de toutes (2j. La plante est des plus (1) « J. d’A. T. », n» 94. (2) Nous avons précisément, fait paraître dans le dernier numéro, une note sur la méthode de préparer ces gelées. (N. o. l. 11.) N® 104 — Fév, 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 39 résistantes et réussit dans tons les terrains; avec des arrosages, ses fruits atteignent la grosseur d’une belle prune Reine-Claude. Ces fruits sont rouge foncé dans le type; mais je cultive également un Psidium à fruits jaunes, qui pourrait bien n’être qu’une variété de l'espèce précédente, dis- tincte seulement par sa couleur jaune (1). Ces deux goyaviers pourraient être cul- tivés partout sur la Côte d’Azur, en plein champ, sans aucune sorte d'abris. Je citerai encore un fruit dont le goût surpasse celui des précédents.; il s’agit de V Opuntia gymnocarpa Weber, figuier d’Inde très supérieur aux formes nom- breuses répandues un peu partout dans les pays chauds. Ce « Cactus », qui serait ori- ginaire de la République Argentine, ne me paraît pas se distinguer nettement de rO. Ficus indica Miller par ses caractères botaniques. Comme son nom l’indique, le fruit est inerme et la plante ne présente que rarement de petites épines, d’ailleurs caduques. Ce sont là déjà des avantages appréciables sur les variétés communes de rO. Ficus indica\ mais quand j’aurai ajouté que les fruits, souvent de la gros- seur d’un œuf d’oie, jaune verdâtre à la maturité, teintés de rouge orangé, sont d’un goût délicieux et pourvus d’un petit nombre de graines presque imperceptibles, on comprendra tout l’intérêt cultural de rO. gymnocarpa . Plusieurs personnes ayant goûté ces fruits, les ont déclarés supérieurs à beaucoup de nos fruits euro- péens. C’est beaucoup dire, mais mon avis est que ces fruits, consommés après un séjour de quelques heures dans un endroit frais, possèdent de remarquables qualités et sont, par-dessus tout, rafraîchissants. Il est facile de les maintenir en bon état pendant plusieurs semaines. \j' Opuntia gymnocarpa est de croissance rapide et constitue en peu d’années une forte plante, très pittoresque, dont les (1) Peut-être la variété lucidum, très appréciée en Floride. raquettes ont de plus grandes dimensions que celles des autres espèces. Les trois plantes fruitières dont il vient d’être question n’étant représentées ici que par quelques spécimens d’amateur, je com- pléterai cette note par quelques remarques sur le traitement cultural à leur appliquer. Mes plantes de Passiflora eduiis et de goyaviers, ayant été élevées de graines, présentent des variations individuelles assez marquées, notamment dans la gros- seur des fruits. Nous pensons qu’une sélec- tion judicieuse aboutirait rapidement à l’obtention de quelques bonnes variétés qu’il serait facile de fixer et de propager par bouturage ou greffage. Le Passiflora cœrulea, espèce envahissante par ses stolons et d’une vigueur exubérante, nous semble tout indiqué comme porte-greffe éventuel pour le P. eduiis ; il oifre en outre l’avantage de résister remarquablement à la sécheresse. Les bonnes variétés de la goyave-fraise seraient à greffer sur sujets de semis, à moins que l'opération réussisse sur le Myrtus commuais (1). Il est à noter que le Psidium Cattleyanum commence à produire après deux ou trois années de semis et qu'il s’adapterait à la culture en pots. Ce fait ne pourrait-il tenter certains amateurs? \d Opuntia gymnocarpa se propage faci- lement par boutures de raquettes : après avoir laissé la bouture au soleil pendant deux ou trois jours pour sécher la plaie, on la piquera* légèrement en terre peu hu- mide; on réussit également bien en cou- chant les boutures à la surface d’un sol frais tlans le but de provoquer l’émission des racines. En raison de la valeur de ses fruits, rO. gymnocarpa semble tout indi- qué pour l’utilisation des terres médiocres et sèches où d’autres cultures auraient peu de chances de prospérer. D ■■ RobERSTOX - PrOSCHO WSKY . (1) C’est peu probable; encore conviendrait-il de s'en assurer. (N. d. l. R.) 40 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 104 — FÉv. 1910 La Culture du Coton aux Antilles britanniques Examen de l’industrie cotonnière à Barbados, Saint-Vincent, Antigua, Saint-Kitts, Nevis, aux îles Vierges, à la Jamaïque, etc. Observations sur le climat, les insectes et maladies, la valeur du « sea island » des Antilles. Améliorations d’ordre cultural. — Sélection nécessaire. Par M. O. L.\broy. Le département de rAgriculture des « West Indies », énergiquement soutenu par la Britis/i Cotton Growing Association^ a fait dans ces dernières années les plus louables efforts pour implanter solidement la culture du coton aux Antilles anglaises. On ne saurait encore affirmer que le but reposé a été positivement atteint ; toute- fois, le travail méthodiquement poursuivi de part et d’autre n’est pas demeuré stérile et a fourni en différentes localités des résultats très appréciables, dont nous pouvons maintenant donner un aperçu. En 1903, la culture du coton occupait 4.000 acres dans les « West Indies » et sa production en libre ressortait à 397.341 li- vres, d’après les statistiques officielles (1). A partir de cette époque, l’industrie du « sea island » progresse rapidement et s'étend, en 1906-07, sur 20.482 acres, pour lesquels on enregistre une production de 2.304.442 livres de coton. C’est d’ailleurs la plus forte campagne cotonnière des Antilles, car, ses résultats n’ayant pas été heureux pour les planteurs, l’acréage de 1908-09 se trouve l’amené à 13.713 acres et’la récolte à 1.834.100 livres. Ajoutons qu’une nouvelle et importante réduction est à prévoir pour la saison en cours. D’autre part, la moyenne du rendement en fibre, qui était de 124 livres par acre en 1907, s’est abaissée à 122 livres en 1908 et à 116 livres en 1909, laissant ainsi un écart assez considérable avec le rendement dans les « Sea Islands » et la Caroline du Sud. A la Barbade, signale un récent rapport de M. Bovell, l’exploitation du cotonnier a été gravement entravée par divers para- (1) « The West Indian Bulletin, » n® 2, 1909, p. 153. sites animaux et végétaux; de 7.194 acres qu’elle englobait en 1907-08, cette culture a rétrogradé à 3.768 acres dans la dernière saison et il est certain que le recul s’est encore accentué en 1909-10. C’est dans le but d’enrayer ce mouvement et de stabiliser l’industrie cotonnière que le service d’Agri- culture a entrepris l’étude expérimentale de types résistants et bons producteurs de fibre qu’il a bon espoir d’obtenir par sélec- tion et surtout par croisement entre la variété locale appeléeSy/Ae/ et les meilleurs (( sea island ». Les résultats ont été plus satisfaisants à Saint-Vincent, où le cotonnier semble trouver des conditions plus favorables à sa culture ; sur le marché, le produit de cette provenance bénéficie d’une légère plus- value comparativement à celui des îles voisines. Malgré ces avantages, il est douteux que le coton y agrandisse notable- ment son aire de culture, qui était de 3.000 acres environ dans les deux dernières années. M. Sands, à qui nous empruntons cette opinion, constate que le sea island supplantera bientôt le Marie Galante^ encore cultivé par un petit nombre de planteurs. Il préconise l’emploi d’engrais appropriés aux besoins du sol et aux exigences de la plante, ainsique l’améliora- tion des méthodes culturales; la sélection lui semble également nécessaire ainsi que toutes mesures propres à atténuer les dégâts des maladies cryptogamiques, plus inquiétants dans l’île que ceux occasionnés par les insectes. A ce point de vue, les sels de potasse sont des fongicides qui méritent d’être essayés méthodiquement. Le même auteur ajoute que la « Central Cotton Ginnery », travaillant sous le contrôle du N“ lOi — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Al Département de l’Agriculture, a pu traiter 17.431 livres de coton en 1908. L'arrêt a été particulièrement marqué à Antigua, où Faire affectée à la culture du colon s’est abaissée, de 2.658 acres en 1907-08, à 800 acres en 1908-09, par suite de mauvaises saisons, de bas prix et de ravages causés notamment par la larve d’une mouche bien connue des planteurs sous le nom de « flower bud Maggot ». Le rendement à l’acre est des plus médiocres ; de 73 livres, la moyenne est tombée à 56 livres. Dans ces conditions, on s’attend à un maximum de 300 acres pour la saison actuelle et les perspectives restent des plus vagues pour les années futures. Les îles de Saint-Kitts, Aevis et Anguilla avaient 5.000 acres sous coton en 1908 et 4.000 acres en 1909. De l’avis de M. Shepherd, cette position sera facilement maintenue à Saint-Kitts et Anguilla, mais déclinera vraisemblablement à Nevis, où les mauvaises récoltes des deux dernières années ont fait reprendre la canne à sucre. A Montserrat, le coton occupait en 1909 une aire de 2.250 acres qu’il élargira difficilement. C’est l'avis de M. Robson, curateur de la station botanique, qui conseille de planter de bonne heure, en mai-juin, afin de mettre la récolte à l’abri des parasites. Ces différentes îles, auxquelles on peut adjoindre les 1. Vierges, dont la production s’est élevée progressivement à 52.528 livres de fibre en 1908-09, et la Grenade, en bonne voie d’exportation, constituent les prin- cipaux centres ayant pris une part active au mouvement cotonnier dans les West Indies ; les autres localités sont restées sur une prudente expectative ou n’ont fait que de timides essais, d’ailleurs peu concluants. La Société d’Agriculturc de la Jamaïque, notamment, s’est montrée peu enlhousiasle de cette culture que la sécheresse et les parasites rendent fort aléatoire dans la colonie. Si nous examinons les causes du déclin qui s’observe, d’une façon générale, dans la culture du coton aux Antilles anglaises, à la suite des résultats déplorables de la saison 1907-08, il faut bien constater que le climat n’a pas offert partout les garanties nécessaires pour assurer aux entreprises un rendement rémunérateur. Le régime pluviométrique a laissé fortement à désirer en certains points, comme Antigua par exemple, où des pluies malencontreuse- ment survenues en décembre ont causé un énorme préjudice à la récolte. D’autre part, la sécheresse prolongée a eu, en maintes localités, les plus fâcheux effets sur la végétation de la plante. C’est souvent à la suite de ces condi- tions météorologiques défavorables que les champs de coton ont été envahis par de redoutables parasites dont nous devons dire quelques mots. Le « flower bud maggot », qui a ruiné les cultures d’ Antigua en 1907, est la larve d’une mouche récemment décrite par M. F ELTSousle nom de Conlarinia gossypii. Ce ver éclôt à l’intérieur des boutons floraux dont il provoque la chute ou celle des jeunes capsules. M. Ballou, le distingué entomologiste du Gouvernement, lui a trouvé plusieurs ennemis naturels dans le groupe des hyménoptères, mais n’a pu encore indiquer un traitement efficace pour sa destruction (1). Il pense cependant que ses ravages s’atténueraient par un meilleur ameublissement du terrain, une plantation plus hâtive, et la destruction du Clero- dendron aculeatum et des cotonniers sau- vages qui donnent également asile à ce diptère. Un autre ver, le « cotton red maggot » (Po/7'c/ù'), attaque les tiges du cotonnier sous l’écorce et a causé de sérieux dommages aux plantations de Barbades en 1907. Pour prévenir son envahissement, notre confrère « Agricultural Aews » (n^du 4 septembre 1909j recommande de détruire tous les vieux pieds de coton et de traiter les jeunes à la bouillie soufrée. Le « cotton worm » [^Alelia argillacea) et le « leaf blaster mite » ( Eriophyes gossypii ' M) Voir l'étude très complète que cet autour a ubJ. i dans le « W. 1. Bulletin », vol. X, 1909. 42 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 104— FÉv. 191D se sont révélés de dangereux parasites du coton à Saint-Vincent et en plusieurs autres îles; les sels d’arsenic appliqués à l’état pulvérulent (une partie de vert de Paris pour six parties de chaux) ont fourni de bons résultats contre le premier, tandis que la bouillie soufrée a été trouvée préférable contre le second. Un récent rapport ento- mologique constate que les dégâts de ces deux ennemis se sont grandement atténués durant la dernière saison. Plusieurs punaises du genre Dijsdercus, communes dans toutes les Antilles, occa- sionnent des pertes sensibles aux cultiva- teurs de coton en piquant les jeunes capsules. Pour les éviter, on conseille de semer tôt et de supprimer les pieds attaqués après la première récolte. On peut égale- ment capturer les insectes parfaits dans des vases remplis d’eau et de pétrole ou dans des débris de coton laissés en guise de piège et brûlés ensuite. A ces ennemisdu coton auxAN estindies, il convient d’ajouter les sauterelles et certaines cochenilles dont tes planteurs ont eu à souffrir plus ou moins sensiblement. Mentionnons d’autre part diverses maladies de nature bactérienne ou ci-yptogamique, s'attaquant les unes aux feuilles, les autres aux capsules du cotonnier; ce sont en particulier la rouille, le mildiou, le « round spot », l’anthracnose, le « black boll >> et le « boll rot », contre lesquels on essaie de lutter par la sélection des graines, leur désinfection par le sublimé à 1 ”/ 00 .. .1. d’A.T. », n° 100), l’arrachage et l’inci- nération des vieilles souches et les traite- ments cupriques. On attache, avec juste raison, une grande importance â la destruc- tion des vieux pieds de coton avant le nouvel ensemencement. Cette mesure, très efficace contre la transmission de certains parasites d’une saison à l’autre, est con- trôlée à Sainte-Croix par des règlements qu’il est question d’appliquer aux îles Ueeward et à Saint-Vincent. Nous trouvons, tlans ce seul fait, un argument suttîsant pour condamner sans appel le système de culture vivace, encore suivi en plusieurs endroits, notamment à Saint-Vincent avec le coton de Marie-Galante. Le climat et les parasites ne sont pas seuls responsables de l’arrêt du coton aux \V. I.; il semble également permis de faire intervenir la baisse des cours du « sea island », l’imperfection des méthodes cul- turales et le peu de soin apporté dans la sélection des types producteurs pour la région. Dans les derniers mois de 1909,MM. AVol- STENHOLME et IIoLLAND, les courtiei’s bien connus de Liverpool, cotaient les « sea island » des Antilles de 12 à 16 pence la livre et, au 20 décembre, on a payé jusqu’à 19 d. un lot venant des Barbades. A ce sujet, il peut être intéressant de noter qu’un petit envoi en sea island de la Gua- deloupe a réalisé 13 d. 1/2 au moment où le produit similaire des îles voisines valait de 12 1/2 à 14 d. Si ces prix sont sincères et n’ont pas été payés par les filateurs du Lancashire en vue de pousser inconsidéré- ment à la culture du coton, ils font ressortir le sea island des Antilles à parité avec le « fine » Caroline auquel il serait facilement assimilable. Du côté purement agricole, les cultiva- teurs arriveraient sans aucun doute à ré- duire les frais généraux et à élever le ren- dement, resté trop bas jusqu’ici pour laisser un sérieux profit, en appliquant plus à la lettre les judicieux conseils que leur a fournis leur Département d’ Agriculture, soit dans des notes éparses, soit en de petits manuels remarquablement conçus. Us de- vraient en particulier porter leur attention sur l’emploi d’un outillage mécanique plus perfectionné, leur permettant d’obtenir économi(juement une meilleure préparation du sol ; l’application rationnelle des engrais serait également susceptible d’améliorer les résultats ; enfin, le manque d’unifor- mité, qui a été maintes fois reproché au sea island des AVest Indies, serait aisément corrigé par quelques soins pris à la cueil- lette et un meilleur classement (1). 1^1) Voir à ce sujet la note parue dans le n® 91 du « J. d’A. T. ». N» 104 — Fév. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 43 La sélection du sea island a été systéma- tiquement étudiée à Antigua par M. F. Watts, l’éminent commissaire de l’Agri- culture des W. I., et M. Tempany, chef de l’Agriculture des Leeward Islands (1). Ces deux agronomes sont arrivés à cette con- clusion que le sol, et plus spécialement le climat, exercent sur les qualités de la soie une action prépondérante qui n’exclut ce- pendant pas la sélection méthodique des graines. Cette sélection doit porter de pré- férence sur des cotons déjà acclimatés dans le pays, car le fait qu’une variété fournit d'excellents résultats dans une localité ne constitue, en aucune façon, une garantie de sa réussite dans un milieu différent. Il a été remarqué, d’autre part, que la lon- gueur des fihres ne peut être indéfiniment augmentée sans altérer la résistance et l’imiformité de la soie, ce qui amène les auteurs à éliminer, pour le semis, les graines entourées de fibres excédant 40 à 42 millim. de long. Ils ajoutent que la résistance est un caractère soumis aux conditions extérieures, nullement trans- missible par la graine; et voient dans ce fait l’explication vraisemblable de la ten- dance que semble avoir la fibre à perdre de sa force dans les terres humides et compactes, à la suite d’une saison plu- vieuse. Quoi qu’il en soit, le coton sea island, tel qu'il est produit dans les îles James et Edisto (Caroline du Sud), étant généra- lement considéré comme le résultat d’une sélection rigoureüse, soutenue dans un milieu éminemment propre à sa culture, ne saurait être exploité avec profit dans une autre région si le climat et le sol ne présentent un minimum de garanties et si, d'autre part, il n’est l’objet d’une sélection rationnelle devant porter essentiellement sur l’adaptation à la localité, le rendement en fibre, la résistance de la soie, son uni- formité, sa longueur et sa finesse, l’époque de maturité, la résistance aux parasites et aux ouragans. (1) « West Indian Bulletin », vol. X, 1909. L’introduction de nouveaux types de cotons, contre laquelle s’élève M. Watts, a été également critiquée dans d’aulres pays cotonniers. M. Gammie a démontré péremptoirement (t) que les essais pour- suivis durant quatre-vingts ans aux Indes anglaises avec les cotons américains, égyp- tiens et bourbonais avaient échoué pour la plupart des variétés. Des exemples aussi édifiants seraient faciles à trouver en Afrique tropicale et en d’autres régions; on sait, d’ailleurs, que les tentatives faites avec les cotons égyptiens en Arizona sont encore loin du plein succès. Sera-t-on plus heureux avec ces mêmes cotons à la Ja- maïque où il vient d’être question de les im[)lanter (2)? Si l’on se décide néanmoins pour l’intro- duction d’une variété de grand mérite, il importe de la suivre et de la sélectionner judicieusement pendant trois ou quatre années avant d’être fixé approximative- ment sur sa valeur locale. Le croisement, qui peut intervenir avantageusement dans l’obtention de nouveaux types, n’a encore donné lieu à aucune observation précise aux xAntillles, où des expériences ont ce- pendant été amorcées avec le sea island et certains cotons de pays. Des réserves en- core plus grandes s’imposent relativement à l’hybridation entre cotons d’espèces diffé- rentes; d’après les travaux de O. Cook (3), l’intérêt de ces hybrides resterait surtout limité à la première génération. Avec une grande justesse de vue. Sir D. Morris affirmait en 1908, devant la B.C. G.A., que l’avenir de l’industrie cotonnière aux Antilles lui semblait subor- donné à l’obtention de types rustiques et productifs dont on pourrait attendre un rendement de 200 à 2o0 livres. Un an plus tard (4), son digne successeur, M. F. M'atts, considérait la culture du sea island comme définitivement acquise aux îles Vierges, Saint-Kitts, Saint-Vincent, Montserrat et, (1) « Agricultural Journal of India », avril 1908. (2) « West Indian Committee Circular », 11 mai 1909. (3) O Suppressed and intensified characters in cotton hybrids », Washington, 1909. (4) Séance du 14 septembre 1909 de la B.C. G. A. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 104 — FÉv. 1910 44 avec quelques réserves, à Antigua et Bar- bades. Mais c’est surtout comme culture secondaire, à faire succédera la canne dans les endroits où celle-ci est affaiblie par les maladies cryptogamiques, que le coton nous paraît appelé à un certain avenir aux West- Indies. O. Labroy. Le Funtumia à la Côte d’ivoire Nouvelles observations de M. Aug. Chevalier. Remarques sur la saignée. — Coagulation du latex par ébullition et préparation du caoutchouc en plaques. — Exclusion des agents chimiques. — Mélange de latex étrangers. Les Mesures préconisées par ,\l. Chevalier à la Côte d’ivoire. Cette nouvelle et importante contribution à l’étude du Funtumia elastica a été préparée par le savant agronome africain à la veille de son départ de la Côte d’ivoire pour le Dahomey, le Soudan et le Sénégal où, pendant une année encore, il compte poursuivre avec son admirable énergie les belles recherches qu'ila entreprises surles ressour- ces agricoles et forestières de nos possessions d'Afrique Occidentale. Pendant les huit mois qu’il vient de passer dans la région forestière de la Côte d'ivoire, M. A. Che- valier s’est spécialement occupé du Funtumia; ce sont les observations qu’il a pu faire, au cours de cette traversée, sur la coagulation du latex et la préparation du caoutchouc delà précieuse essence indigène qui font la base du présent travail. L’au- teur se réserve de revenir prochainement, avec des données précises, sur la saignée du Funtumia, autre point des plus controversé, puisque nous en sommes encore à nous demander si la méthode rationnelle applicable à cette espèce doit procéder parincisions obliques, verticales ou horizontales. Nous sommes certains d’être agréables à un bon nombre de lecteurs du «J. d’.\. T. » en résumant sans retard le substantiel rapport qui nous a été fort obligeamment communiqué; nous exprimons à son auteur nos sincères remerciements ainsi que nos excuses pour les mutilations faites à son texte. N. D. L. R. L’auteur hésite encore à se prononcer d'une façon catégorique entre l’Ilévéa et le Funtumia, en tant qu’essences caoutchou- lifères à adopter pour les plantations afri- caines; toutefois, il estime dès à présent qu’il est permis de fonder de très sérieuses e-pérances sur l’arbre du pays(l). Il mon- tre ensuite avec quelle facilité le Funtumia (!) Voir, pour 1 Hévéa à la Côte d Ivoire, la note oarae dans le numéro 101 du « J. d’A. T. ». arrive à constituer, sur les espaces défri- chés, des peuplements naturels que le Gouvernement s’efforce de protéger contre l’exploitation prématurée et destructive des indigènes. A son point de vue, ce con- trôle serait beaucoup plus facile et plus efficace s’il était exercé sur des plantations méthodiques établies aux abords des villa- ges, non seulement dans la région fores- tière, mais aussi dans les savanesdu Baoulé, où les pluies atteignent annuellement 1”,25 à 1“,50 et où la culture de l’arbre serait encore préférable à celle des lianes. L’hypolhèse d’une hybridation naturelle entre le Funtumia elastica et le F. af ricana^ ce dernier sans aucune valeur caoutchou - tifère, ne paraît pas fondée à M. Chevalier, qui recommande néanmoins de veiller soi- gneusement à ne planter que la bonne espèce. S'il est vrai que les souches des arbres épuisés par une saignée mal comprise repoussent assez volontiers dans les endroits mi-défrichés, M. Chevalier a pu se convaincre qu’il n’en était pas ainsi dans la pleine forêt où les sujets disparais- saient en général d’une manière définitive. Les incisions se cicafrisent avec d’autant plus de difficulté qu’elles sont situées à une plus grande hauteur sur le tronc et les grosses branches. Ce fait n’ exclut’ cependant pas la possi- bilité de maintenir durant de nombreuses années le Funtumia en état d’exploitation, si on le saigne rationnellement et à des in tervalles assez éloignés. Un des plus distin- iV 104 _ FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 4:3 gués agronomes de la colonie, M. Farrenc, étudie depuis plusieurs années le moyen d’exploiter économiquement le Funtumia par l’abatage à un certain âge et le traite- ment de son écorce par les procédés méca- niques appliqués aux rhizomes du Landol- phia Tholloni. Les arbres abattus seraient facilement reconstitués par cépée et soumis par la suite à une nouvelle exploitation. Ces expériences méritent d’être suivies avec intérêt', car il est possible que le trai- tement des écorces sur place donne des résultats supérieurs à ceux qu'ont obtenus MM. Alexander et Bing en opérant sur des matériaux secs( I). Aux critiques formulées par MM. Christy et Fickendey contre le procédé de coagu- lation par ébullition (2), M. Chevalier oppose le résultat de ses expériences per- sonnelles, qui ne lui ont laissé aucune perte en caoutchouc. La méthode excessi- vement simple qu’il préconise et que l’Administration s’efforce de faire adopter, permet aux indigènes de préparer un caoutchouc régulier, dont la cote voisine de celle du « Para », au dire d’experts auxquels il a été soumis. En voici la des- cription, empruntée au manuscrit de l'au- teur : « Verser jusqu'aux 2/3, dans une mar- mite aussi grande que possible et à bords évasés, de l’eau bien propre. Poiter à l’ébullition et, lorsque les grosses bulles commencent à monter, verser doucement. au centre de la marmite, une petite quan- tité de late:^ passé à travers un linge. Remuer le liquide avec une ou deux pa- lettes en bois sur lesquelles le caoutchouc s’agglomérera peu à peu et qui serviront ensuite à retirer le caillot. Si l’ébullition devient trop active, ajouter un peu d’eau froide ou de latex. La même marmite d’eau peut servir à coaguler une très grande quan- tité de caouchouc si on ne verse le latex qu’au fur et à mesure de l’enlèvement du coagulum. La coagulation de tOO cm’ de (1) Gummi Zeitung, vol. XXII, p. 605. (2) Voir l’article de .M. V. G.wla dans le numéro du « J. d’A. T. » d’ailleurs cité parM. Chev.vlier. latex versés dans l’eau bouillante s’opère en trois ou quatre minutes. A ce moment, le liquide est complète- ment décoloré et il ne reste plus de caout- chouc dans la marmite. Le caillot formé est remplacé par une nouvelle quantité de latex et l’opération se continue assez lente- ment, puisque deux manœuvres mettent une heure environ pour coaguler deux litres de latex. Si la marmite contient une quinzaine de litres d’eau, on peut aller plus vite et verser jusqu’à un demi-litre de late.x à la fois, mais il est prétérable de verser de petites quantités, car on évite ainsi les adhérences du coagulum contre les parois du récipient. Nous avons supprimé l’adjonction de pousses et feuilles de certaines plantes [Bauldnia, Costus), après avoir reconnu qu’elle était tout à fait inutile et qu’elle donnait au caoutchouc une coloration noire qui le déprécie un peu commercialement. Un litre de latex donne qnviron 300 gram- mes de caoutchouc bien sec. Il peut arriver qu’une partie du latex versé dans l’eau bouillante donne un caillot dans les délais réguliers et laisse le liquide encore coloré en blanc; cette cons- tatation prouve que le latex de F. elastica était mélangé à d’autres latex non caout- choutifères qui sont restés en dilution dans l’eau et ne se coaguleront que si l’on éva- pore une grande partie de celle-ci. Notre méthode a donc le précieux avantage de déceler la Iraude du latex et d’éliminer les mauvais lalex. » Le coagulum encore très chaud est laminé en crêpes ou en plaques au moyen d’une bouteille cylindrique agissant en guise de rouleau sur une surface unie. On obtient ainsi des galettes de quelques milli- mètres d’épaisseur qui sont jetées dans un récipient et lavées à grande eau. Après plusieurs heures de macération pour per- mettre au sérum de s’éliminer complète- ment, on suspend ces galettes dans une chambre obscure pour les faire sécher. M. Chevalier, qui se place exclusivement au point de vue de l’exploitation par les 46 JOUKNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE A» 104 — FÉv. 1910 indigènes, n’envisage pas l’utilisation des compresseurs-laveurs et des séchoirs qui, pourle traitement du coagulât et le séchage du caoutchouc, donneraient certainement des résultats plus parfaits sur une planta- tion méthodique, ainsi qu'il est facile de s'en rendre compte par l'exemple des plan- tations malaises d'hévéas. Malgré ses avantages, le procédé de l’é- bullilion tend à être abandonne par les indigènes, qui lui substiluent de plus en plus la coagulation par les latex de cer- taines lianes telles que le Strophanthus harteri Franch. qui a fait l’objet d'une note spéciale dans le « ,1. d’A. T. » (n“ d’août 1909), le Stroph. sai'tnentosiis q\. deux espèces A'Alafia. Ces coagularjls, auxquels M. Chevalier ajoute l'eau de savon, employée à raison de 1/2 barre de savon de Marseille pour 45 litres de latex qu’elle coagule en quatre heures, agissent avec une très grande rapidité sur tous les latex que les indigènes mélangent ordi- nairement à celui de Funtumia. L’auteur condamne l'emploi des agents chimiques conseillés par le D" Fickendey et donne comme principale raison l’impossi- bilité d'initier les indigènes à la manipula- tion de ces produits. 11 ne peut conlirmer les résultats que !\I. Christy déclare avoir obtenus avec le formol; ses expériences lui ont invariablement donné un produit cassant et friable, de valeur très intérieure. Par contre, revenant sur une précédente affirmation en ce qui concerne l’action de l’alcool (1), M. Chevalier indique, d’accord avec M. F ARRExc, que l'alcool à 90°, versé sur une égale quantité de latex frais, coa- gule instantanément et donne un très beau caoutchouc. On conçoit qu’à cette dose élevée, l'alcool ne puisse être économique- ment utilisé dans la pratique. Le barattage a été également essayé par M. F ARREXC, qui a pu coaguler par ce moyen le latex frais de Funtumia ; les observa- tions qu'il se propose de faire connaître prochainement ne concordent pas avec celles de M. Christy sur cette méthode de traitement mécanique. L’adjonction de divers latex étrangers à celui de Funtumia ou des bonnes essences à caoutchouc de l’Afrique Occidentale constitue certainement, d’après M. Cheva- lier, la principale cause de dépréciation des « lumps », lesquels sont souvent pré- parés avec plus de moitié de mauvais latex. Il faut voir dans ce fait la conséquence de l’appauvrissement progressif des peuple- ments naturels des bonnes espèces et, d’au- tre part, celle de l’absence de distinction de la part de l’acheteur entre les caout- choucs de bonnes et de médiocres qualités. L'indigène, recevant un prix invariable pour le « lump », a plus d’intérêt à adul- térer le latex de Funtumia avec celui d’es- pèces répandues et faciles à exploiter. Parmi ces essences productrices de mau- vais latex, M. Chevalier a reconnu dans la seule partie orientale de la Côte d'ivoire : 4 Ficus arborescents au nombre desquels le F. Vogeli ; le Carpodinus hirsutus, liane appelée « Diama » parles Achantis, dont le latex se coagule en une pâte molle, exportée sous le nom à'accra past sur le marché de Liverpool, où elle vaut rarement plus de 1 sh. la livre; V Alstonia congensis qui fournit une sorte de gutta que l’auteur a décrite en 1900 dans la Revue des Cultures coloniales', le Funtumia africana, surtout abondant dans la /one littorale; Y Elœophor- bia drupacea', le Teck d’Afrique {Chloro- pliora exeelsa) \ un mûrier indigène, etc. Le mélange ce ces différents latex est fait dans des proportions bien déterminées qu’il suffirait de modifier, au dire des indigènes, pour enlever au produit toute valeur marchande. De cette belle étude, M. Chevalier dégage les conclusions suivantes, dont l'impor- tance pratique ne saurait échapper à au- cune des colonies intéressées dans l’exploi- tation du Funtumia : 1® Réagir contre l’épuisement des réser- ves naturelles par l’établissement de plan- lations de Funtumia, faites par des indi- (1) « J. d’A. T- no 98, 31 août 1909. N“ 104 — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE il gènes aux alentours des villages de la forêt et des cercles limitrophes, en terrains ap- propriés, entièrement défrichés et clôturés. Distribuer également des graines d’hévéa aux indigènes des localités pouvant se prêter à la culture de cet arbre ; 2° Organiser, près de chaque poste, des champs de démonstration qui permettront d’initier les indigènes à l’exploitation ré- gulière des caoutchoucs; 3° Etablir, en un point central de la colonie, une grande plantation modèle, qui serait en même temps une station expérimentale destinée à préciser les con- ditions dans lesquelles devraient se poursui- vre la culture et l’exploitation raisonnée des essences à caoutchouc. Cette station, comparable à celle que les Anglais ont créée à Tarkwa (Gold Coast), aurait encore' dans ses attributions la fourniture de graines de choix aux administrateurs et chefs de poste ainsi que les recherches à entreprendre sur la culture du cacaoyer; 4“ Sans interdire complètement la fabri- cation des lumps qui permet aux indigènes de tirer profit de latex inutilisables d’une autre façon, encourager la préparation du caoutchouc en plaques avec le latex pur de F. elastica en payant cette qualité au prorata de sa valeur réelle ; 3° Entretenir et étendre progressivement les plantations de Funtumia établies par les villages ; combler les vides qui peu- vent survenir ; 6° Le recépage, qui pourra être vrai- semblablement appliqué aux plantations épuisées, est à prescrire en forêts; 7' Interdire l’exploitation par abatage dans les endroits où elle se pratique en- core. F La Culture de l’Arachide aux Etats=Unis Semis des graines décortiquées. Arrachage mécanique. — Mise en meules précédant le battage. Le décorticage à la main et à la machine. — L’arachide comme aliment pour le bétail. ANALYSK BIBLIOGRAPHIQUE, Beattie (IF. R) : Peanuts. ln-8'’, 40 pp. 20 fig. Publié comme Farmer’s Bulletin n" 336, U. S. Department of Agriculture. Washington, 1909. Cette brochure est destinée à compléter et à mettre à jour celle qui a été publiée sur le même sujet il y a quelques années (n° 23). Nous trouvons en effet, dans le nouvel ouvrage de M. Beattie, des obser- vations intéressantes dont nous résumons ci-après les plus importantes. Tout d’abord une planche suggestive nous montre la valeur de l’araciiide comme fixateur de l’azote du sol; la quantité de nodosités qui ont envahi les racines de la plante considérée est tout à fait remar- quable. Pour le semis, il est recommandé de semer de préférence des graines décor- tiquées, surtout pour les grosses variétés, à la fois pour éviter de semer des fruits vides et dans le but de procéder à une pre- mière sélection en semant autant que pos- sible des graines provenant de fruits poly- spermes. Le semis proprement dit se fait de plus en plus avec des semoirs méca- niques, fort simples et dérivés des semoirs à coton; leur prix moyen est de $ 13, soit de 73 à 80 francs. Contrairement à une croyance répandue, il a été reconnu que l’usage du buttage au moment où les gousses commencent à apparaître était peu avantageux, et qu’il était préférable de s’en abstenir. L’arrachage continue à se faire au moyen de charrues sans versoir ou tout au moins à versoir très réduit et d’un profil spécial. Les arracheurs de pommes de terre peu- vent être à peu près tous employés, sauf dans les cas où les fanes sont trop abon- dantes et ne se dégagent pas assez vite de JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 104 — FÉv. 1910 48 l’avant de la machine; dans les cas ordi- naires, aucune modificalion à l’appareil n’est nécessaire. 11 n’est pas recommandé de nettoyer ou battre les plantes aussitôt après la récolte; il est au contraire profitable de les laisser quelque temps dans les gousses, sous peine de les voir prendre une mauvaise couleur; le mieux est de les mettre en meules comme nous l’avons déjà vu con- seiller; les meules sont établies contre des pieux fichés en terre, hauts de 2 mètres environ, et consolidés par des croisillons de bois à la base. On place les plantes, les gousses en dedans et la feuille en dehors, avec une pente suffisante pour favoriser l’écoulement des eaux de pluie. Le décorticage à la main est le plus répandu, et d’ailleurs il est réputé comme donnant des produits de meilleure qualité que les arachides décortiquées à la machine ; il est juste de dire que cela tient probable- ment à ce que les machines à décortiquer ne sont pas parfaites, tant s’en faut; celles dont il est question ici sont de deux sortes : dans les premières, l’opération se fait à l’aide de deux cylindres; dans les autres, les plantes passent sur une toile sans, lin, à larges mailles, et une brosse rotative, tra- vaillant en dessous de cette toile, enlève les fruits qui passent au travers, tandis que les fanes restent sur la toile. Les machines à cylindres brisent plus. L’auteur a consacré plusieurs pages aux variétés, et une planche intéressante repro- duit les principales : le « Tennessee Red » contient jusqu’à 4 amandes par fruit. L’arachide a pris beaucoup d’extension dans l’alimentation du bétail; les porcs en reçoivent de grandes quantités, qu’il est d’usage de leur abandonner en les laissant circuler sur le champ après la récolte. Tou- tefois, il ne faut pas en abuser, et ne les leur donner qu’en mélange avec d’autres graines car cet aliment fournit une cbair de qua- lité inférieure et une graisse molle. Comme fourrage, l’arachide se substitue facilement au « Cowpea », dans les terrains où celui-ci vient mal. Pour cette utilisation, il faut prendre garde à l’effeuillage, qui diminue la valeur nutritive du fourrage; ce point est commun à toutes les légumineuses fourragères. En résumé, cette brochure fait une excellente mise au point de la culture de l’arachide aux Etats-Unis, et peut être con- sultée avec fruit dans tous les pays produc- teurs; elle contient, en effet, des indications d’expérience et constitue un bon manuel des procédés culturaux modernes à conseil- ler pour une plante qui, jusqu’ici, a été très laissée entre les mains des indigènes et pour laquelle, par suite, toutes les méthodes proposées ne sont guère que l’exposé de ce qu’ils font, avec l’indication des améliora- tions qui pourraient être apportées à leurs procédés. Le papier comme succédané du caoutchouc. Notre confrère 1’ « India Rubber Jour- nal » du 18 octobre, mentionne un brevet français relatif à la fabrication d’un papier léger, imperméable, lavable, et possédant toutes les qualités du caoutchouc, qu’il serait appelé à remplacer. Sa fabrication utilise l’écorce d’un Broussonetia paprjri- fera et du Gampi ( WickstræDiia). La pâte est composée de couches succes- sives, et ce sont seulement les deux sur- faces qui sont imperméabilisées au moyen d’une solulion où entrent de la glycérine et de rimile de camphre. 11 est possible qu’un pareil produit ait des applications nombreuses dans l'indus- trie, mais y a-t-il actuellement un intéi'êt quelcon([ue à rechercher un succédané au caoutchouc? Si nos lecleur.s se reportent au travail de M. Carrüthers (Y. «J.d’A. T. », n® lül), ils y verront que celui-ci estime que le prix du caoutchouc peut tomber à 3/- la livre. A ce prix, et quels que soient les débouchés futurs du caout- chouc, nous ne croyons pas qu’il y ait intérêt à lui substituer un autre produit. N» 104 — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 49 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C''=. Le marché du caoutchouc vient encore de don- ner lieu à un de ces mouvements de violente hausse, comme il en a subi pas mal depuis un an. Ce mouvement peut s’expliquer tant par des rachats de découvert, que par des besoins de la consommation, spécialement des Etats-Unis. Il faut y ajouter également un retard possible dans la récolte. Le Para fin du Haut-Amazone vient d’atteindre le cours de 24 fr. 25. Le caoutchouc disponible avait un moment, à la lin de l’année dernière, touché un cours plus élevé, c’est-à-dire de 25 fr. 25 ; mais ce qu’il y a de remarquable en ce moment- ci, c’est que les caoutchoucs livrables sur les dif- férents mois, se vendent à peu près au même prix, et qu’il y a plutôt une tendance à tenir plus cher pour les mois éloignés, tels que mai et juin. .\u contraire, aux mois de novembre et octobre 1909, c’était le manque disponible qui faisait payer 25 fr. • 25 pour la marchandise livrable .mmédiatement, et l’éloigné valait plutôt moins que l’on ne paie aujourd'hui. Le Bas-Amazone se vend, naturellement, meil- leur marché que l’autre provenance, à un prix en rapport avec la différence de perte au poids. Le prix le plus élevé pour cette sorte a été de 23 fr. 30. Les Sernamby ont naturellement beaucoup monté, surtout le Sernamby Pérou sur lequel devait exister un découvert important. Les rachats des négociants bien plus que les demandes de la consommation, l’ont fait monter jusqu’à 15 fr. le kg. Le Sernamby Manaos est relativement moins cher et la qualité régulière n’a pas dépassé 15 fr. 25. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de janvier se sont élevées à 5.495 tonnes (dont 1.020 de Pérou), contre 3.430 en décembre 1909 et 5.370 en janvier 1909, ce qui porte le total de la récolte^ à tin janvier, c’est-à-dire pour les 7 pre- miers mois de l’exercice brésilien, à 22.120 tonnes, contre 21. 120 tonties l'année précédente. Nous avons donc une augméntation de 1.000 tonnes que la consommation a paru prendre très facilement jusqu’à ce jour. Les navires quittant le Brésil pour New-York ont porté des chargements importants, qui se sont élevés jusqu’à 1.500 tonnes par vapeur ce qui n’empêche pas les maisons américaines établies en Angleterre de faire des expéditions de 100 tonnes de Para fin, pour N'ew-Yotk. Il est certain que les fabricants de pneumatiques des Etats-Unis travail- lent sur une très grande échelle pour la prochaine saison d’été; reste à savoir si, comme cela s’est déjà passé, ils ne s’arrêteront pas brusquement vers le printemps. Les recettes au Para étaient le 25 février de 4.500 tonnes; le mois de février 1909 avait donné 5.100 tonnes. Les statistiques générales au 31 janvier 1910, comparées à l'année précédente, donnaient les chiffres suivants : 1910 1909 1910 1909 Sortes du Para. Arrivages depuis le 1'' juillet . . -2-2-215 21-250 Stocksà Liverpool. 5'79 698 Expédit. du Para — à New-York. 154 160 en Europe . . . •20S5 -28-20 — au Para . . . En route pour l'Eu- 1350 1-230 — à New-York. •2630 2200 rope 16-20 1580 Sortes d'Afrique. — New-York. . En route d'Europe 1450 1050 Stocksà Liverpool. — à Londres . . 44-2 500 64-2 423 à New-York . . Stocks sur le Con- 40 ” — à New-York. •277 457 tinent *25 80 1219 15-22 . - Arrivages à Liver- 5-2 IS 4798 pool 745 5^7 Arrivages à I.iver- — à Londres . . 535 337 pool 930 1108 — à New- York. •2000 840 — à New-York. •2235 1850 Livraisons à Liver- Livraisons à Li ver- pool 787 468 pool — à New-York. 1129 2-214 1033 1900 — à Londres. . — à New-York. 639 1964 C88 8-27 Arrivages au Para. 5575 5450 Stocks de t. sortes. 6437 6320 Sortes d’A frique et d'Asie. — Ces caoutchoucs restés si longtemps bon marché et bien au-dessous de leur valeur, ont fini par subir l’influence de la forte hausse du Para et par monter d’une façon extrêmement rapide. Le Massai rouge est tenu actuellement 15 fr. 65 le kg. Le Gambie Prima est monté jusqu’à 11 fr. mais la qualité moyenne vaut nominalement 10 fr. 15. Le Madagascar rosé est très demandé de 13 fr. à 13 fr. 25. Anvers. — Le 17 février a eu lieu une vente d’environ 474 tonnes, qui se sont traitées avec une hausse moyenne de 1 fr. 80 le kg. Havre. — Le 24 février, 93 tonnes se sont traitées avec une hausse moyenne de de 1 fr. 90 le kg. Plantation. — Les caoutchoucs d’Extrême-Orient ont monté beaucoup plus encore que le Para et les bonnes qualités se sont venduis jusqu’à 26 et 27 fr. le kg. Hecht frères et C'*. 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 24 février 1910, oÜ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 104 — FÉv. 1910 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM, E. et J. Foss.4.t. Le peu d’importance de la récolte américaine en 1909/ 1910 se fait actuellement sentir. Malgré tous les efforts faits par l’industrie cotonnière dans le but de restreindre la consommation du coton, les quantités prélevées journellement sur les stocks mondiaux sont très imposantes ; de ce fait, les cours du coton se tiennent à un niveau élevé et nous cotons les positions de l’été prochain à terme 93 fr. Nos correspondants du Mississipi, de la Géorgie, de l’Alabama et du Texas nous apprennent que les achats de mules destinées au labourage, de même que les acquisitions de fertilisants, se font sur une vaste échelle, en vue de préparer l’ense- mencement delà future récolte 1910-11. De l’Okla- homa, on nous écrit que de nouveaux terrains vont être affectés à la culture du coton. Nous pouvons donc, dès à présent, entrevoir un acréage aussi étendu que possible aux Etats- Unis, et il semblerait étrange qu’il en fût autre- ment si l’on considère le parti que pourra tirer le pi'oducteur de cultures bien conduites, surtout si les cours se maintiennent. Pourtant, au point de vue de l’importance probable de l’acréage en cotonniers en Amérique durant la prochaine saison , M. J. A. Taylor « président de l’Association Natio- nal Ginners », mène actuellement une campagne pour que les ensemencements ne dépassent pas ceux de la saison dernière. Cette personnalité dit que si les fermiers sont d’accord pour ne pas ensemencerplusdeterritoiresqu’en 1909, ils auront gain de cause et vendront leur produit dans de meilleures conditions. Elle assure d’autre part que, lorsque le fermier ensemence trop libéralement, il est obligé d’em- ployer beaucoup de personnel pour ses cultures ainsi qu’une forte quantité de fertilisants pour produire une plus grande quantité de matière utilisable par l’industrie et, par conséquent, l’abais- sement des prix. Par contre, si le fermier n’agrau- dit pas ses plantations, il restreintles frais de main- d’œuvre, utilisemoins d’engrais et vendsarécolteà meilleurs prix, ce qui, d’après M. T.aylor, permet d'obtenir un maximum de rendement pour un minimum d'efforts. A notre avis, il est logique d’entrevoir un ense- mencement imposant pour la prochaine saison cotonnière américaine et cela, uniquement parce qu’il est humain de produire les plus importantes quantités possibles d’un textile qui, par suite des besoins de l'industrie, est assuré d’un débouché aussi constant que rémunérateur. Relativement aux sortes autres que l’américain, nous devons citer les hauts prix payés cette année pour les cotons égyptiens et genres asssimilables. Nous avons relaté dans de précédents articles le mauvais rendement de la récolte égyptienne l’an passé, et chaque jour nous apprend qu’une nou- velle hausse s’est produite sur les cotons de cette provenance. La forte hausse des cotons égyptiens a eu pour conséquence l’élévation des cours des genres pou- vant remplacer les cotons de cette provenance et, de ce fait, les prix payés pour les cotons du Pérou, du Brésil et de Ha'iti, qui peuvent par suite de la longueur de leur fibre être mélangés avec les cotons d’Egypte, se ressentent assez sensiblement de cet état de choses. L’avenir reste donc en faveur des producteurs de colons de longueur de fibre au-dessus de la moyenne, et nous sommes heureux de constater que nos pronostics concernant le développement de ce genre de culture se réalisent présentement. Seule l’exagération des prix pourrait occasionner une forte contraction de la part de la consomma- tion et ramener les cours de l’article à un niveau plus bas; l’élément spéculatif étant précisément en dehors du marché, il est impossible que, du simple fait de l’offre et de la demande, nous assistions à une série de marchés où la bonne tenue des prix sera la note dominante. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 12 février, depuis le septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1909/1910 1908/1909 1901/1908 1906/1901 8.253.000 10.834.000 8.619.000 10.389.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 12 février en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1910 1909 1908 1901 4.032.000 5.094.000 4.284.000 4.936.000 Cours du coton disponible par sortes en France au 12 février les 30 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 94 50 Sea Island (Fine). . . 195 » Sea Island (Extra Fine) 235 » Haïti (Fair) 95 » Savanilla (Fair). ... 81 » Géara (Fair) 123 » Pérou dur (Good Fair). 118 » Broach (Fine) 86 » Bengale(Fine) .... 70 » Chine (Good) N.M. Egyp. brun (Good Fair). 170 » Egyp. blanc(Good Fair). 200 » Afrique Occid. (Fair). 96 » Saigon (Fgrené). ... 80 » Autres sortes cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 18 février 1910. N» lOi — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 51 Sucre de Canne et sous-produits. Notre excellent collaborateur, M. Georse de Préaudet, étant souffrant ces temps-ci, nous prie de vouloir bien l’excuser auprès de nos lecteurs de ne pouvoir nous faire parvenir pour ce numéro sa chronique mensuelle. Nous espérons que son indisposition sera de courte durée et qu’il pourra reprendi'e pour le mois prochain la série de ses si intéressantes mercuriales sucrières. La Rédaction. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthbie Alleaume. Il ne s’est pas produit une modification appré- ciable du marché depuis mes précédents avis. D’abord la vente annoncée du 5 février, de 50.000 sacs, pour compte du gouvernement de Sao-Paulo et de la Valorisation, a pu jeter quelque froid et appeler la circonspection. Mais celle-ci s’est faite le plus aisément du monde, dépassant à la fois les prévisions du commerce local et en même temps les taux pratiqués en semblables circonstances à Hamburg et à Anvers. Comme la promesse a été faite de n’en pas offrir d’autres avant le mois de juillet et que la récolte se terminant permet d’en fixer le montant, les éléments sérieux de baisse paraissent faire actuellement à peu près défaut, tandis qu’au contraire une recrudescence de la demande de la consommation paraît prochaine, après une période exceptionnellement défavorable pour les relations avec l'intérieur. Depuis un mois l’intérêt s’est plus particulière- ment porté sur les Haiti en débarquement; par suite d’arrivages plus copieux, près de 20.000 sacs ont été traités à prix légèrement plus faciles. Les ventes ont été en outre assez suivies en Mexique, Maracaïbo et Centre-Amérique divers. En Brésil, en dehors des 50.000 sacs de la Valori- sation Santos, près de 25.000 sacs ont en outre été traités de gré à gré, à primes toujours relativement élevées. Quant au terme, il a été relativement plus réservé; ventes évaluées à 350.000 sacs environ. Les prix clôturant aujourd’hui, cours du soir : 47 75 février et mars, contre 46 75 le mois dernier. 47 50 avril et mai . . — 46 50 — 47 25 juin et juillet . — 46 25 — 47 » aoiU et sept. . . — 45 75 — 46 75 fin de l'année . — 45 50 — Entrées. 1910 1909 1908 Du 14 janv. au 20 janv. . . 109.935 26.008 28.707 Du 21 — au 27 — . . 71.112 19.311 18.742 Du 28 — au 4 fév. . . 82.927 26.9.39 59.296 Du 4 fév. au 10 — . . . 98.565 50.492 39.229 Du 11 — au 17 — . . . 81.652 46.715 48.087 Sorties. Du 14 janv. au 20 janv. . . Du 21 — au 27 — Du 27 — au 3 fév. . . . Du 4 fév. au 10 — ... Du 11 — au 17 — ... Prix courant légal des 1910 1909 1908 26.178 37.923 .32.410 32.364 42.188-. 38.487 29.910 39.246 33.902 25.540 48.322 37.329 24.837 38.417 31 0-25 courtiers assermentés. Sortes 21 janv .1910 18 fév. 1910 Santos lavés 61 »à 73 » 61 » à “3 » — supérieurs et e.Ytra . . . 52 » à 58 » 5-2 » à 58 '» — good 50 » à 52 .. 50 ..à .52 » — ordinaires et triages . . 41 »à 49 » 41 » à 49 >. Rio lavés 62 » à 72 » 62 »à 72 » — supérieurs et extra .... 51 » à 56 » 51 M à 56 » — good AS « à 50 )» 48 w à 50 » — ordinaires et triages . . . 39 »à 47 » 39 »à 47 » Bahia 44 »à 07 » 44 »à 57 » Haiti gragés et triés 62 »à 'lO » 50 » à 76 » — Saint-Marc et Gonaïves. ST » à 64 » 55 »à 62 » — Port-au-Prince et autres. 54 » à 60 .. 52 .. à CO » Jamaïque gragés 65 » à '<5 » 65 » à 75 » — non gragés 53 »à 6i » 55 »à 6i » Mexique et Centre Amér. gragés 6.3 ..à 90 » 63 .. à 90 » — — non gragés. 59 »à 67 » 58 »à 65 . P. Cabello et La Guavra gragés. 60 » à 75 « 60 " à 75 >> — — non gragés. 56 » à 60 » 50 » à 60 » Maracaïbo, Guayaquil 55 » A 68 >» 55 » à 68 » Porto-Rico, choi.x 88 ..à 90 » 88 »à 90 » — courant 82 »à 86 » 80 » à 86 » Moka 80 »àll0 » 80 » à 110 » Malabar, Mysore, Salem . , . . 70 " à 90 » 70 ..à 90 » Java 90 » à 125 - 90 » à 125 » Bali, Singaporo 75 » à 85 » 75 » à 85 » Guadeloupe habitant 120 » à 125 » 120 » à 125 » — bonificur 130 »à 135 » 13U » à 135 » Réunion 120 »àl30 » 120 »àl30 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 17 courant, se répartit comme suit : 1910 1909 1908 Brésil sacs. 2.701.244 2.764.731 3.192.994 Haïti 85.043 114.179 138.610 Antilles et Centre Amér. 176.824 85.086 82.816 Java 12.974 11.047 12.172 Malabar 34.763 36.969 18.207 Divers 24.194 18.933 13.300 Totaux 3.035.042 3.010.945 3.458.099 En débarquement .... 81 .800 81 .800 86 . 900 A. Alleaume. Le Havre, le 21 février 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. De l’examen des statistiques fournies àla clôture de l’année passée, il résulte que la consommation est arrivée à suivre pas à pas la production géné- rale du cacao. Celle-ci, après avoir légèrement fléchi pendant les années 1906 et 1907, a repris sa marche ascendante et par suite Ja baisse sensible du prix de la matière première a permis à la fabri- que et à la consommation d’absorber à peu près la totalité de l’excédent. Il paraît en devoir être ainsi pour les récoltes à venir, dussent-elles même encore augmenter comme il y en a toute appa- rence par suite de l’extension naturelle des plan- tations, à la condition qu’il ne se produise pas un renchérissement trop considérable, c'est-à-dire 52 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NMO't — FÉv. 1910 qui dépasse 10 fr. au-dessus des cours actuels. Dans les conditions que je viens d’exposer, il est évident que la consommation française se trouve en état d’infériorité vis-à-vis des pays qui ont peu ou point de droits de douane, et c’est pourquoi la constitution de fortes réserves s’impose de plus en plus, hors de comparaison avec ce qui existait jadis. Du reste, c’est bien ce qui a été compris, et depuis un mois la demande est restée soutenue, mais les provenances recherchées ont peu fourni à la vente et seuls les Haïti ont provoqué des ventes suivies, celles-ci évaluées à près de 4.000 sacs tant en qualités supérieures qu’en ordinaires. Les autres provenances ont donné lieu en outre à des ventes plus ou moins importantes, évaluées à 6.000 sacs an moins, comportant des Para, San Thomé, Bahia, principalement et en quantités moindres des Vénézuéla, Sainte-Lucie, Guade- loupe. Les cacaos de la République Dominicaine commencent seulement à arriver et paraissent devoir fournir de leur côté des ventes régulières pour les semaines à venir. Pour la première quinzaine de février les mou- vements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Marasnan .... sacs. 1.023 134 Trinidad 3. 134 1.910 1.386 Côte-Ferme, Veneziiel.a. . . . 2.966 2.658 1.777 Bahia 3.686 2.215 621 Haïti et Dominicaine 2.070 oos 3.255 Martinique et Guadeloupe . . 1.124 808 914 Guayaquil et divers 8.113 12.595 7.603 Totau.\ 21.093 21.907 15.690 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 1 . 479 787 1.154 Trinidad 526 2.817 1.776 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.545 2.944 971 Bahia 1 .065 450 1.263 Haïti et Dominicaine 3 028 2.498 923 Martinique et Guadeloupe . . 217 328 896 Gua3'aquil et divers 7.752 •3.271 692 Tolau.x 18.212 13.101 7.075 STOCK EN ENTREPOT AU 15 FÉVRIER 1910 1909 1908 Para, Maragnan 19.120 6.751 5.149 Trinidad 17.303 14.514 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 41.736 21.887 16.771 Bahia 22.720 14.397 14.804 Haïti et Dominicaine 26 828 33.880 10.223 Martinique et Guadeloupe . . 2.724 3.118 2.875 Guayaquil et divers 51.958 24.835 Totaux 204.017 149.294 89.171 Mouvement des Cacaos pendant tes années suivantes, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1910 '~909 ’ 1908 1910 1909 1908 54.509 46.139 47.726 49.437 33.098 27.334 Cours des diverses sortes au i5 février. Para, Maragnan . 07 1910 B à 7-2 72 1909 » à 76 » 19C8 95 » à 1 10 » Trinidad 70 » à 73 » 72 » à 75 » 92 50 à 97 50 Côte- Ferme, Vene- zuela 67 ..à 140 69 ..à 150 » 97 50 à 150 » Bahia 65 »à 69 » 08 » à 75 » 89 ..à 95 .. Haïti 52 «à 64 » 54 » à 65 » 75 J> à 90 » Martinique et Gua- deloupe .... 86 »à 90 B 86 »à 90 .. 110 » à 11750 Guayaquil .... 77 50 à 85 >. 75 » à 85 » 110 » à 122 50 P. Plata, Sanchez, Samana .... 59 » à 63 » 61 » à 65 » 79 » à 85 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 3i Janvier 1910. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsomniatioD el exportation an 31 janvier 1910. . 1909. . 1908. . 1907. . 1906. . 1.062.100 5.051.700 3.108.600 3.022.700 2.551.300 2.762.000 2.675.700 2.550.100 14.918.800' 11.515.400 9.242.600 18. 161.000 Statistiques de Vannée 1909, du l^'' janv. au SI déc. 1909. ... kg. 53.030.200 52.656.400 20.071.500 Mouvement particulier 1910. ... kg. 2.506.200 1909 1.817.400 1908 2.402.700 1907 1.760.775 1906 2.368.750 Le Havre, 22 février de l'entrepôt du Havre. 2.311.875 1.499.775 10.751.500 1.474.425 8.320.200 1.752.525 5.311.800 1.459.725 11.426.100 A. Alleaume. Le Marché de la Vanille. Situation du Marché de Paris. I.es informations reçues ces temps-ci de la Réunion et de Madagascar confirment que la pro- duction de ces îles est réellement en déficit assez sérieux sur la précédente. 11 est heureux vraiment qu’il en soit ainsi, car nous aurions bien sujet de nous alarmer en pré- sence de la situation des plus anormales où se maintient l’article. Habituellement, à cette époque, nous avons une bonne demande et l’activité est générale ; ’cette année, après un hiver particulièrement pauvre en transactions, nous voyons se prolonger un calme qui, en toute autre circonstance, aurait déjà pro- voqué une débâcle. Nous aimons à espérer qu’il s’agit là d’un simple temps d’arrêt, dû en partie à la hausse trop précipitée des cours, et peut-être un peu aussi à des causes d'ordre général, et nous souhaitons voir sous peu la consommation se départir de sa réserve. Du côté américain, on ne tarderait pas, suivant certains avis, à se porter acheteur; bornons-nous à enregistrer ce bruit qui circule depuis plusieurs mois et qui finira, il faut le croire, par devenir une réalité. Les détenteurs restent très fermes dans leurs prétentions; on dit que certains négociants de l’intérieur, qui étaient restés jusqu’ici sur la réserve, auraient fait ces jours-ci quelques achats à d’assez gros prix ; mais comme il nous a été impossible de contrôler ces prix, et que depuis un certain temps les fausses nouvelles sont à l’ordre du jour, nous nous abstiendrons de les citer. On cote nominalement ; Bourbon, l*"® qualiti', moyenne 18 centimètres 4*2 >> à 43 » le kg. acquitté NMOi — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 53 Comores, Madagascar, têle et queue 33 » à 38 » le kg. acquitté. Seychelles, 1” quai., moy. 16 cent. 33 » à 34 O le kg. entrepôt. Mexique, extra, 16 à 21 cent, moy. 19 cent 62 » à 67 » le kg. acquitté. Tahiti, petits droits, moy. 15 à 15 cent. 1/2 11 _ Tahiti, gros droits, moy. 15 à 15 cent. 1/2 6 75 à 7 » le kg. entrepôt. Paris, le 20 février 1910. peser sur les cours et ils ont réussi dans une cer- taine mesure, malgré que les recettes soient plus faibles. Le total du 1" janvier au 14 courant étant de 139.000 balles contre 149.000 balles pen- dant la période correspondante de 1909. Les pri.v en fin de compte ont été légèrement réduits. Des affaires peu importantes ont été traitées aux conditions suivantes : Situation du Marché de Londres. La dernière vente, à Londres, a eu lieu le 16 février. Le lot présenté, rarement aussi faible, ne comportait que 79 caisses. La demande a été bonne et les prix en hausse de 6 d. Seychelles. — 24 caisses vendues sur bl offertes. Quai. mo)'. à bonne. , 7 à 8 pouces. 13/- à 14/6 la liv. augl. — . . 7 — 12/- à l i/- — — . , 5 à 6 — 12/- à 13/6 — Rouges et fendues . . variés 10/- à 11 '6 — Ceylan. — 18 boites offertes et vendues. Bonne qualité . . . 8à 8 1,2 pouces. 15/- la liv. angl. — ... 7 à 8 — 14/- à 14, 6 — — ... 6 1/2 à 7 — 13/6 — — ... 5 à 6 — 12/6 à 13/- — Qua'ité seconde . . 5à61/2 — 12/- — Rouges et fendues . variés ll/6àl2/- — Bourbon. — 4 caisses ont été offertes et vendues. Tahiti. — On a vendu les 6 caisses qui étaient offertes. La prochaine vente auralieule P*' avril prochain. Dalïo.n and A’oung, 38, Fenchurcli Street. Londres, le 17 février 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. » Par MM. Vaquin et Schweitzek Chanvres. — Sous l’influence de la situation très indécise du manille qui a subi des fluctuations aussi nombreuses que diverses au cours du mois sous revue, le marché textile à corderie a été assez irrégulier pendant la période qui vient de s’écouler ; pour certaines sortes ce serait plutôt une légère baisse qui devrait être enregistrée. La demande pour la consommation reste cependant normale. Sisal. — Peu de changement dans les prix de la provenance Mexique, d’ailleurs garantis par la convention avec les filateurs des Etats Unis. Des affaires ont été traitées vers 70 à 71 fr. aux 100 kg., disponible et en prompt embarquement. Le Sisal d’Afrique extra vaut 72 fr. 50 à 77 fr. Le Sisal des Indes très rare, lots peu importants, sont sans variations de prix. Manille (Abaca). — Le marché a été assez mou- vementé. Les acheteurs ont fait de gros efforts pour Marques supérieures . . . Belles marques Good current Pair current Superior seconds Good seconds Pair — Good brown 100 » à 90 » 86 » à 82 » 78 » à 76 » 66 » à 63 » 63 50 à 60 2.5 62 75 à 60 « 62 25 à 59 » 62 » à 58 75 aux 100 kg. c. i. f. Havre, disponible ou prompt embarquement. Pour chargements un peu éloignés, il serait pos- sible d’obtenir encore une légère concession de 1 à 2 fr. aux fOO kg., suivant position. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — S’est trouvé aussi influencé par la mauvaise tenue du manille ; il n’a été traité que de très petites affaires répondant à des besoins immédiats et absolus de la consommation. Les dernières ventes ont été faites sur les bases de : Good fair Wellinglon 66 >» Fair — 03 50 Peu ou pas d’acheteurs. Aloès Manille (Maguey). — Très peu offert par le pays producteur ; d’ailleurs la consommation se désintéresse un peu de cette fibre et les prix sont nominaux. N« 1, 48 50 N» 2 46 » N» 3. . 43 50 aux 100 kg., embarquement janvier-mars. Un peu meilleur marché pour mars à mai. .1/oès Maurice. — Toujours fort rare et par con- tinuation en très bonne demande ; quelques affaires ont été traitées. Très belle qualité "T » Belle sorte blanche 73 :^5 Sorte courante 71 » en disponible ou prompt embarquement. A ces limites l’article est tout à fait intéressant pour les producteurs. Jute Calcutta. — La demande reste fort active : de 30 à 37 fr. 50 pour ordinaire cà bonne moyenne qualité: de 38 à 42 fr. pour belle sorte à supé- rieure; marché bien soutenu. Jute de Chine. — Toujours fort rare avec prix de demande des Chinois presque inaccessibles. De rares affaires ont été traitées de 40 à 40 fr. 50 pour Tientsin disponible et livrable. 11 n est plus ques- tion pour le moment de la provenance de Han- kow. 54 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ lOi — FÉv. 1910 Itzle (Tampico). — Peu de propositions de vente du Mexique ; la demande en matières fabriquées est toujours fort active et très vraisemblablement il faut voir de la hausse procliaine si les produc- teurs restent toujours sur la même réserve. On cote : Jaumave supérieur . . . 58 » à 60 » — BZ. belle sorte. . . . . . 54 » Tula, good average . . . 48 » — fair — . . . 45 » à 46 50 — tel quel , . . 42 » à 43 75 Palm.". » à 48 .. le tout aux 100 kg. c. i. f. Havre. Ramie. — Quelques rares lots viennent de temps à autre au marché ; qualité courante ordinaire 82 à 86 fr. aux 100 kg. Havre. Les acheteurs hésitent fortement devant les prix hors de proportion avec la qualité, souvent défectueuse. Raphia. — Trop de marchandises sont offertes aux acheteurs et malgré que la demande soit toujours importante les cours 'restent plutôt faibles : Qualité courante 52 50 à 57 50 Sortes fines à supérfeures 00 » à 80 » Piassava. — Pas de changement. Bon courant d’affaires, traitées en dernier lieu sur les bases suivantes ; Brésil. . Para ICO » à 120 » — Bahia 1" 115 » à 130 » — — 2' 90 » à 110 » Afrique. Monrovia 50 «à 57 50 — Calabar 51 » à 56 » — Cap Palmas 49 » à 55 » — Grand Bassam 50 » à 56 .■>> — Congo 30 » à 40 » Madagascar P» 98 » à 120 » — cour, et ordiu. ... 65 >> à 90 >■ Palmira, extra forte 75 » a 90 » — belle sorte 60 » à 70 . » — molle 45 » à 58 » le tout aux 100 kg. c. i. f. Havre. Fibres de coco. — Affaires très calmes sur toutes sortes ; les prix restent sans changement. Chiendent. — Prix plus fermes, les arrivages Mexique restant très réduits. Le chiendent Annam est très demandé, de 110 fr. pour déchets à 200 fr. et plus pour belle qualité claire longue et propre. Ces prix aux 100 kg. Havre ; il y a toujours arheteurs pour toutes quantités. Kapok. — Demande très active, stocks très réduits, prix en hausse : ■ Calcutta 115 » à i'20 Java, extra 145 » à 148 — belle sorte 140 » à 144 — supérieur, longue soie, extra blanc ns » aux 100 kg. c. i. f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Très bonne demande. Nous avons reçu 10.000 kg. Dara de Madagascar à .34 fr. aux 100 kg. Toutes offres en sortes nouvelles sont minu- tieusement étudiées. Dépouilles animaux. — Très recherchées. Des offres avec description sont sollicitées ainsi que pour plumes et dépouilles d’oiseaux. Vaquin et Schweitzer. Le Havre, 18 février 1910. Matières grasses coloniales. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.VI. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille. Ceylon Sundried. . . 64 » Mozambique . 60 >: Singapore Saigon Macassar Cotonou . 57 » Manille . 55 50 Pacifique (Samoa) . . . 59 » Zanzibar Java Sundried. . . . 57 » . 61 50 Océanie française . . . 59 .. Huile de palme. — Lagos, 71 à 72 fr. ; Bonny, Bénin, 69 fr. ; qualités secondaires, 68 à 69 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr. .oO, les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 34 50 — — petite graine 33 50 — Jafia (à livrer) 50 » — bigarré, Kurrachee Manque. „ . l Lins Bombay bruns, grosse graine ... 39 50 E.xpert.sesV Colza Cawnpore 29 » Il / P^vot Bombay Manque. arseï e ( njoin Coromandel, nouvelle récolte ... 27 » Arachides décortiquées Mozambique 37 » — Coromandel 31 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 16 février 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin-Indo-Chine. — La situation continue ferme depuis quelque temps déjà et les prix sont en augmentation sensible, la première main se mettant difficilement au marché. La dernière ré- colte, comme on le sait, se trouve réduite par suite de circonstances climatériques défavorables,. N® 104 — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE et les stocks en France ont diminué considérable- ment. Nos acheteurs sollicitent surtout des offres sur l’éloi^gné et on a traité ces derniers jours quelques lots assez ronds. Suivant embarquement Riz blanc trié, n» 1, Tonkin 20 u à 21 50 — n“ 2, Saigon 17 75 à 18 25 Riz nx 3, Tonkin 15 75 à IG 50 Riz Cargo, Tonkin /Saigon, 1 paddy. 16 25 à 17 50 _ _ 5 _ 16 50 à 17 25 Brisures blanches, n° 2, Saigon .... 17 » à 17 75 — n" 3, — .... 16 75 à 17 25 c. i. f. ports France. Maïs Tonhin-lndo-Chine. — Par suite de mau- vaises nouvelles sur la qualité de la dernière ré- colte, cependant sauf en ce qui concerne l’Annam, nos acheteurs sont assez réservés. Néanmoins, la tendance est plutôt soutenue en sympathie avec les marchés haussants de l’étranger : Maïs roux, Tonkin, flottant 17 75 — — janvier/mars- mars/mai . . 17 5/8 — — juin/août 16 50 — Annam. janvier/mars 17 75 c. i. f. ports France. Racines de maniocs Tonhin-Indo-Cfnne. — L’ar- ticle est ferme et les offres sont loin de satisfaire à la demande de nos industriels qui ordonnent, mais vainement. Les qualités cotées s’entendent toujours : racines décortiquées, séchées, coupées en lamelles ou rondelles. Flottant 17 75 à 18 » Février avril 17 50 à 17 75 Mars/mai 17 25 à 17 50 .Juillet/décembre 16 25 à 16 50 Fécule de manioc 31 50 à 32 25 Racines de maniocs Réunion -Madagascar. — Cette provenance décortiquée et séchée est à présent aussi appréciée que les Tonkin. On a traité ces jours-ci quelques petits lots flottant à 18 fr. et pour les aulres époques on paierait les mêmes prix que pour les Tonkin. On estime que les pro- chaines récoltes seront plus importantes comme superficie en perspective de l’exportation. Fécule de Manioc 31 à 32 fr. c. i.f, ports France. Paul Collin. Lille, le 20 février 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A T. ». Par M. Geo Ernst. Continuation du calme, peu d’arrivages et tran- sactions à peu près nulles sur notre place, ce mois. Cours sans changements, mais fermes tou- jours.- Ambrette. — Ni demandes, ni offres; nominal, 1 fr. 23 le kg. Algarohilla. — Petites ventes à prix plus tenus, 40 à 43 fr. les fOO kg. Arachides. — Rien à signaler : Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane. — Semences : toujours fermes et cotées de 185 à 190 fr. les 100 kg.; pas d’offres sur place actuellement. Baumes. — Se maintiennent très fermes. CoPAHu : Para, 4 fr. 80 à 3 fr. ; Carthagène, 4 fr. 30 le kg. entrepôt. Pérou • On tient en c. a. f. 18 fr. 30 le kg. pour qualité ,MS, importation directe. Tolu : Pas d’affaires. Stock tenu à 2 fr. 23 le kg. Havre. Styrax : Négligé et faible de 110 à 115 fr. les 100 kg. Bois. — En bonne demande; mais pas d’offres directes. Ou.ïssiA AMARA : Bon bois toujours recherché; de 20 à 40 fr. les 100 kg. suivant titre et prove- nance. Santal : Inde : Rien à signaler. Nouméa : De- mandés pour la trituration et de bonne vente au premier arrivage. Cachous. — Toujours en hausse et chers. Rangoon, marques 85 >. à 90 » Autres sortes 65 » à 70 » les 100 kg. entrepôt. Camphre. — Situation calme, mais ferme par- tout. Les prix variant d’une fraction suivant les besoins immédiats. Cru de Chine ; 350 à 373 fr. les 100 kg. c. i. f. ; raffiné Japon disponible, 4 fr. 15 à 4 fr. 30 le kg. c. a. f., suivant tablettes ou plaques. Cires d'abeilles. — Quelques arrivages, mais peu de transactions immédiates. Les prix sont à peu près inchangés. Afrique (manque) » le 1/2 kg. acq. Chili 1 725 à 1 75 — Madagascar 1 625 — Haïti I 70 — Cuba 1 10 — Saint-Domingue 1 68 — Cires végétales. — Carnauba ; Bonne seconde, disponible, offerte à 2 fr. 60 le kg., sans acheteurs. Blanche Japon : Plus faible par suite d’augmen- tation du stock disponible; offert de 112 a 113 fr. les 100 kg. acquittés. Le livrable vaut 99 à lÜO fr. les 100 kg. e. i. f. Cochenilles. — Rien à signaler, nous cotons no- minal : Ténériffe argentée 3 50 le kg. c. a. f. — grise. 2 75 — — noire 2 » à 2 25 — Colles de poissons. — H y a peu d’olfres sur notre place; les exportateurs auraient avantage à nous envoyer divers lots, les acheteurs s’adressant trop souvent à l’étranger pour cet article. Nous colons : Pochettes Saigon 2 fr. à 2 fr. 50 le kg.; petites et JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” lOi — FÉv. 1910 .')6 «rosses langues 2 fr. 75 à 3 fr. 23. Lyres Cayenne Antilles 3 à 5 fr., suivant classement. Galettes de Chine 4 fr. 23 à 4 fr. 50 le kg., demandé. Cornes. — Toujours en bonne situation, malgré les stocks offerts. Nous cotons 33 à 85 fr. les 100 pièces. Les cornes de buffle se traitent aux 100 kg. Cuirs et peaux. — Le marché devient plus calme. Les cours plus irréguliers, surtout pour les sortes ordinaires. Dans l’ensemble peu de variations immédiates, mais tendance indécise. Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 85 » à 122 50 — — salés, secs . 52 » à 80 » Martinique. Ste-Lucie, Demerara, sal. 58 » à 82 » Haïti et Porto-Rico Ol 50 à 110 » les 50 kg. acquittés. Clous de girofles. — Pas d’offres, cotes nominales. Prix toujours fermes; demandés. Zanzibar 120 » à 125 » les 100 kg. Ste-Marie (12 droit). 180 « à 185 » — Dividivi. — Inchangé. Petites ventes à 13 fr. 50 les 50 kg. pour Curaçao moyen. Les autres valent de 12 â 15 fr. 30, suivant qualité. Écailles de tortue. — Pas de transactions inté- ressantes ce mois. Antilles. Havane 20 » à 32 » Madagascar 18 » à 25 » Kcorces d'Oranges. — Quarts Haïti : négligé et sans demande hors de saison. Nous cotons 28 à 32 fr. les 100 kg. acquittés. Écorces de Palétuviers. — Madagascar et Antilles : pas de vente sur place : 12 à 12 fr. 50 les 100 kg. acquittés. Écorces .de Quillay (bois de Panama). — Les stocks sont réduits pour belle qualité à prix tou- jours fermes. Les arrivages invendus devant être rares jusqu’à la prochaine récolte. Nous cotons : 70 à 72 fr. pour Valparaiso et 08 à 70 fr. pour Co- quimbo, les 100 kg. acquittés. Essences. — Notre marché reste très limité, et nous n’avons pas d’offres en ce moment. Les prix se maintiennent élevés pour la plupart des essences et les plus négligées reprennent de la fermeté La tendance reste donc à la hausse par continuation. Citronnelle Cevl.\n : Sans changement, de 280 à 300 fr. les 100 kg. c. a. f., suivant logement. Citronnelle Tonkin (vraie) : Manque et trouverait bons preneurs. Badi.\ne : Chine : Les marques cotées restent inchangées à 12 fr. 30 et 13 fr. le kg. c. i. f. Tonkin ; un peu plus faible et offerte de 11 fr. 73 à 12 fr. le kg. Gér.anium Bourbon : Transactions toujours limi- tées. Acheteurs et vendeurs se réservent, en escomptant la baisse ou le maintient des prix actuels, qui sont toujours de 26 à 27 fr. 50 le kg. pour les produits de marque. Les détenteurs sont à la merci de la prochaine récolte, car la demande peut se restreindre jusque-là. Linaloe Mexique : Rare en belle qualité et toujours ferme : le peu de disponible est tenu de 27 à 28 fr. le kg. Patchouli : Nominal, de 33 à 40 fr. le kg. Petit-Grain du Paraguay ; Rien à signaler. Le prix reste élevé malgré le peu de demandes. Nous cotons toujours 23 à 24 fr. le kg. acquitté. Verveine des Indes (Lemongrass oil) ; Encore faibles mais en meilleure tendance, les dernières offres dénotant plus de fermeté. On cote encore 9 fr. le kg. Verveine du Tonkin : Manque et serait intéres- sante à reprendre, sans exagération, pour la reprise des cours. On tiendrait 9 à 9 fr. 50 le kg. suivant titre en citral. Vétiver ; Sans offres et négligées. Dernière petite vente à 27 fr. 50 le kg. Ylang-Ylang : Toujours calme, les stocks sont assez lourds pour les détenteurs et la demande peu active. Cette essence de choix a forcément un marché étroit, et restera longtemps en fâcheuse situation ; la production exagérée limitera foute reprise intéressante des cours. Malgré cela les vendeurs tiennent bon et la qualité surfine est cotée toujours de 425 à 450 fr. le kg. ; l’essence ordinaire varie de 300 à 330 fr. Fèves de Calabar. — Petits arrivages, pas de demandes. 123 à 130 fr. les 100 kg. I^oix d' Arec. — Rien à signaler. Noix de Kola. — Rien au marché. Article négligé. 1/2 Antilles ou Afrique . 75 » à 85 » les 100 kg. 1/4 Afrique (plus ferme). 85 » à 95 » — Gommes. — Arabiques : Les transactions sont calmes et les prix inchangés, les marchés de première main étant réalisés pour la campagne en cours : Kordofan. belles sortes . 76 » à 78 >■ les 100 kg. Sénégal, belles sortes. . 72 » à 75 » — Go.mmes des Indes et arabiques insolubles : Sont fermes et moins offertes, en belles qualités surtout : Ghatti 70 » à 75 » les 100 kg. Bushire 35 » à 40 u — CoPAL : Pas d’arrivages en vente. Les Madagascar restent rares et demandés; les triées, claires, obtiendraient 3 à 3 fr. 50 le kg. et les moyennes à fines 1 fr. 50 à 2 fr. 30. Le.s Afrique sont négligées. Sticrlac ; Nouveaux arrivages de l’année, mais sans affaires ; la demande reste très calme. On cote toujours de 120 à 125 fr. les 100 kg. pour les Saigon et Tonkin. Les gommes-laques restant faibles, ne favorisent pas la reprise. Racines. — Ipéca : En meilleure demande et pas d’arrivage à signaler. Rio, Minas 16 50 à 18 « le kg. Cartliagène 12 )> à 13 » — I\o 104 — FÉV. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Jalap : Petit stock plus offert : réaction en baisse. On tient encore actuellement 3 fr. le kg. pour bonne sorte 1/2 lourde. R.atanhia : Rien d’ofTert. Les acheteurs paient 125 à 150 kg. les 100 kg. pour filets et 75 à 90 fr. pour tout-venant. Salsepareille : Mexique : Calme, sans change- ment de prix, à 100 fr. les 100 kg., qualité courante. Les autres origine? manquent. Vétiver : .Négligées, petit stock Java 125 fr. les 100 kg. Réunion ou Antilles : peu intéressantes de 80 à 90 fr. les 100 kg. parce que le rendement en essence est inférieur, comme qualité. Riz. — Saigon n® 2 : 18 à 22 fr. les 100 kg. Brisures ; plus chères, de 15 à 17 fr. les 100 kg. Rocou. — Dernière vente à 65 fr. les 100 kg. Pas de stock. Tapiocas. — Peu de transactions ; sans variations de prix à noter. Bahia. Maragnan ... 40 » à 60 » les 100 kg. acq. Rio-Janeiro 80 » à 90 » — Singapore 44 » à 45 » — Réunion 42 » à 47 » — Manioc. — Arrivages ; sans changements de prix cotés. Racines 13 » à 14 « Fécules 26 » à 27 » Miels. — Pas de changements, très petites tran- sactions. Chili acquitté 70 » à 80 » les 100 kg. Haïti, entrepôt 55 » à 60 » — Cuba — ... manque. 52 » à 54 » — Mexique — 45 » à 55 » — Saint-Domingue, entrepôt ... 50 » à 55 >> — Nacres et Coquillages : Panama 35 » à 65 « les 100 kg. Trocas 30 » à 65 » — Burgos 30 » à 50 » — Divers 25 » à 50 » — suivant classement et grosseur. Vanilles. — Toujours rien à signaler sur place. .Marché à tendance calme mais toujours ferme. Un lot bon Madagascar tenu à 38 fr. le kg. acquitté. Vanillon. — Rien à offrir et peu de demande. Nous cotons Lï fr. le kg. nominal. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 19 février 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'.A,. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Après baisse de 10 -, excepté pour Accra qui était en demande pour les rap- prochés, le commencement de ce mois niarque un bon courant d’affairçs avec tendance nouvelle à la baisse. Durant le courant de la dernière se- maine, il y a eu une baisse de 5 - à 7 6. La demande est attirée par les bas prix. Le marché, maintenant, redevient plus actif, avec tendance ferme. On cote comme suit : 1910 1909 Lagos 29. 5.0 à 29. 10.0 26. 0.0 Bonny, Old Calabar 29. 2.6 à ■29. 7.0 •25. 10.0 Cameroun 29. 0.0 à 29. 2.6 •25. 5,0 Bénin 28. 12.6 à 28. 15.0 •25. 0.0 Accra *27. 15.0 à 28. 0.0 •24. 15 0 Bassani, llalf-Jack 27 10.0 à 27 15.0 •24. 10.0 Brass Niger, New Calabar . . . 28. 0.0 à 28 2.6 2.6 Congo ■ 25 15.0 à 26 0.0 ■23 5.0 Sait Pond Kinds 25 15.0 à 26 0.0 23 0.0 Sherbro ordinaire et mo3 enne. . 26 10.0 à 29 10. 0 23 5.0 Palmistes. — .Lprès avoir été irrégulier, le ton du marché paraît devenir ferme ; puis à la fin du mois dernier les prix baissent, et les cotations sont ré- duites de 5 '- à 6/3. Le marché cette semaine se régularise, et l’on ouvre ferme. ' 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine River Kinds Q 17. 5.0 à 17. 7.6 14.12.0 Bénin, Congo 17. 2.6 à 17. 5.0 14. 10.0 Libéria 16.17.6 à 17. 0.0 14. 5.0 Gold Coast Kinds 16.15.0 à 16.17.0 15. 2.6 Caoutchouc. — A la fin du mois dernier le mar- ché est régulier; il y a un bon courant d’affaires. I,es caoutchoucs africains sont en excellente de- mande, les Nigers rouges et les Loangos, sont en hausse ; toutes les sortes restent très fermes, mais les prix sont à peu près inchangés. De bonnes affaires sont faites en Niger rouge. Ce mois-ci l’Africain demeure toujours demandé, et de bonnes affaires sont traitées. Cette dernière semaine, le marché continue ferme et en bonne demande. Le Para, qui, après notre dernier rapport, avait monté de 4 * d. est retombé de 3 d. à la fin du mois ; puis il se ressaisit, et ce mois le marché est ferme de 7, 10 */, à 7/11 ; cette dernière semaine, il est encore en hausse et vaut 8 8, avec acheteurs. Café. — Après notre dernier rapport, le marché est inchangé ; il est inactif, pas de vente. Cette der- nière semaine, il y a une vente de 70 sacs Elé- phant berry, de 48 - à 50/9. Cacao. — Le marché est calme; des affaires sont faites aux prix de 46/6 à il/- pour décembre, jan- vier et février. Puis on fait des affaires aux cotations de 47/6 à 48/6. Cette dernière semaine, le calme continue ; des affaires se traitent de 47/- à 47/3 pour janvier-février. Chillies. — On a vendu 20 sacs Sierra Leone à 37,6- Poivre de Guinée. — Pas d’affaires. Noix de Kola. — Rien à signaler. Fèves de Calabar. — 23 sacs à 3 ’/« d. par Ib. 58 OURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 104 — Fév. 1910 Piassava. — On a vendu : Bassa, de £ 18 à fî 23 ; Monrovia, de £ 19 à £ 20.10/- ; Gabon, £ 12.5/- ; Sherbro, de £ 17 à £ 25.10/-. Coprah. — Pas de ventes. Gingembre. — On a fait des affaires en nouvelle récolte. Sierra Leone à 39/6. Cire d' Abeilles. — Le Gambia vaut £ 6.16/3. Peaux. — Le marché des peaux a été inactif, et en petite demande ; les peaux américaines attirent cependant une bonne concurrence, et on a vendu à des prix en hausse de ‘ t d. Cette semaine on a vendu 2.200 peaux. Bathurst 8 ^ 8 '■l- Casamance . . . 8 ’/, d. Est Africain 8 d. Tliirds 5 d. Autres produits. — Cotation sur demande. Taylor and Co, 1, Tithebarn Street. Liverpool, le 17 février 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-Laque. — Ce marché reste faible; i) ne s’y passe rien d’intéressant et les cours ont cédé encore un peu depuis le mois dernier. Ou cote maintenant pour la T. N. 162 fr. les 100 kg. c. a. f. Puiore. — L’article a fléchi un peu, mais le marché re te soutenu et il se fait peu d’affaires. Je cote 67 à 68 fr. les 50 kg. c. a. f. lapioca. — Marché très calme, également, sans I hangement appréciable dans les cours, qui parais- sent être établis aux alentours de 32 fr. 25. Racines de Manioc. — Sont également caracté- risées par un manque complet d’affaires. Cire végétale du Japon. — Après avoir baissé à 96 fr. les 100 kg., est remontée à 98 fr., sans acheteurs. Cannelle de Chine. — Egalement plus faible et sans entrain à 102 fr. les 100 kg. pour la Selected. Graine de Badiane. — Par contre, la graine de badiane est très ferme aux environs de 90 fr., sans offres. Galles de Chine. — Ont baissé, à l’approche du nouvel an chinois, à 102 fr. 50, mais cet article s’est ressaisi et on parle de nouveau de 104 fr, les 100 kg. Ramie. — Elle continue très ferme et l’on offre toujours de préférence, mais en petites quantités, les belles sortes. Cependant, on a parlé de 78 fr. pour Sinshang et on a offert un lot flottant de la même provenance à 82 fr. Nous sommes d’ailleurs entre deux saisons et il se fait par conséquent peu d’affaires. J. H. Grein, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerio. Paris, 17 février 1910. ACTUALITÉS Le « pourridié des racines du Caféier » à ia Guadeloupe. Précautions et remèdes contre celte maladie. Note de M. N. Patouillard. Un abonné de la Guadeloupe nous apportait dernièrement des échantillons de caféiers atteints d’une maladie des racines ayant causé d'impor- tants dégâts sur sa plantation. Nous soumîmes ces échantillons à l’examen de notre collaborateur, M. N. Patouillard, qui reconnût le « pourridié des racines » et nous adressa, à ce sujet, une lettre dont nous reproduisons les passages suscep- tibles d’intéresser d’autres lecteurs du « J. d’A. T.». (N. DE LA R.) Ces racines sont attaquées par la mala- die que Delacroix a désignée sous le nom de « pourridié des racines du caféier » (i). On distingue très nettement les traînées brunes et les petites lames d’un mrjcelium qui rampe à la surface et pénètre dans l’intérieur de l’écorce. Les racines forte- ment atteintes ne présentent plus que le pivot à peu près dépourvu de radicelles; dans celles en meilleur état, ces radicelles sont décortiquées surtout vers leur extrémité. L’absence totale de fructification rend impossible la détermination exacte du parasite; toutefois, l’aspect général de ce mycélium permet de supposer qu’il s’agit (1) Cfr. Bulletin du Jardin Colonial n° 56. N» lOi — FÉv. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 59 servi de contrepoids bienfaisant à cette dernière. que la plupart ont poussée beaucoup trop loin et appliquée sans discernement. .\1. Collins voit en effet, dans le.s méthodes de fécondation employées aux Etats-Unis pour le mais depuis dix ans, la caiise des mauvais résultats qui commencent à apparaître. On a recherché, pour le maïs, l'uni- formité, et on a voulu l’obtenir par la fécondation directe. Or, dit l’auteur, si l’on excepte les va- riétés sucrées, tant que le maïs n'enirera pas pour une plus large part dans l’alimentation humaine, runiformité (caractéristiijues végétatives ou saveur, forme, aspect) n’aura pas d’intérêt pour l’agriculteur. L’intérêt, au contraire, c’est le rendement en graines, rendement qui dépend de la vigueur et de la fertilité de la plante. Or, la vigueur et la fertilité ne se conservent et ne s’ac- croissent chez le maïs que par la fécondation croisée qui est le mode naturel de fécondation de l’espèce. Les croisements de variétés distinctes donnent des rendements supérieui’s comme le prouve une ancienne pratique culturale des pre- mières peuplades américaines. L’usage de la fé- condation directe amène la suppression des plants protandres; elle amène aussi au bout de peu de générations la production de plants stériles (barren stalks), L’auteur considère ce dernier phénomène comme une défense de l’espèce contre la pollinisation directe. La conclusion est que s* la fécondation directe peut être excellente pour certaines cultures (blé), si elle est indispensable lors^ue le produit doit être très uniforme (tabac, betterave), elle est déplorable pour des plantes à fécondation croisée dont on recherche le rende- ment en graines. Avec le maïs, elle a en outre pour résultat de limiter le nombre des individus, souches de races améliorées, et c’est encore une raison pour que dans cette culture on tende vers le maximum de fécondation croisée. — V. G. 1896. Maclaren and Sons : India-Rubber, Gutta- Percha Diary and Yearbook for 1910. [Nous rece- vons de notre excellent confrère anglais « The India-Rubber Journal», l’agenda spécial qu’il publie chaque année par les soins de l’éditeur londonien bien connu. 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It con tains strict lu Jeliable rnatter dealing wilh the oarious interests Irom ail points of view eitlier as regards sales in London, Kinchinertf^ or plcinting neu:s. iPKejJJtN COF ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. Is CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIOUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE LINDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49. rue Ues Vinaigriers, PARIS 9“) Adresse lélégr. : DRAlAJC-PAlilS Codes ; Frauçais A-Z 2® édition — Western Union. A B C, 5tb Edition. SUCCURSALES Paris iX*), lO. nie itps Vinai- griers. London E. C., 6. Ilolboru Viailuct. Hambourg 21, 13 Oster- beckstrassp. New-York, The Monolilli. Johannesburg. Palace Buil- dinp. Obidos Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : S|. Louis IdOl: l.iége 1005; Bruxelles 1906. Argent : l,ii-ge 1905; Nogent 1905 Or : Borilcaiix 1907 ; Npgent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnkment : 20 francs par an pour la Krance. — 26 — — pour les Colonies et l'Etrangor. 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La liquidation des engagements spécu- latifs détenus par des mains trop faibles s’est faite sans diftîculté, à la liquidation de mi-février à Londres. Au moindre recul, les offres sont absor- bées rapidement par le placement. Cette fermeté remarquable du marché des va- leurs de plantations est due à la position de ce marché, qui est saine; les achats spéculatifs sont peu nombreux, la presque totalité des titres achetés sont levés. Mais le facteur principal de la hausse des valeurs est la hausse du caoutchouc lui -même (Voir dans ce numéro la mercuriale de .MM. IIecht frèhes). Certaines sortes de caoutchouc des Plantations, par exemple la sorte Kuala Lumpur ont atteint jusqu’à 9/9 la livre angl iise. Le placement a particulièrement recherché : r.Anglo-.Malay à 23/-, la Kuala Lumpur à 7 '/^, parmi les valeurs à gros rendements et la Kepiti- galla à 28/6 et la London Asiatic à £ 15 parmi celles qui présentent des chances sérieuses de plus-value dans un avenir prochain. Les valeurs de Trust ont été aussi robjet de nombreux achats. Les actions du « Rubber Trust « ont monté à 48/- de prime, sur la nouveile que cette Compagnie allait procéder à l’augmentation de- son capital et offrir à ses actionnair<"S deux actions nouvelles à 20/- de prime pour trois actions anciennes. L’ « Easiern Trust » est également en hausse, les actions, libi-rées de 10/-, à 17/6 de prime et les options à 17/6. La situation de cette affaire est, d’ailleurs, des plus satisfaisantes. Le marché de Paris, moins fourni que celui dë Londres, suit les indications de ce dernier. 11 y a d’adleurs de nombreux achats pour compte pari- sien sur le marché de Londres. La Société Finan- cière des' Caoutchoucs, trust allié à l’Eastern Inter- national Trust, a vivement progressé, de 141 francs le 15 janvier, à 186 fr. 50 le 15 février, sur les résullats favorables de l’exercice en cours. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Anglo-Malay Bandar Sumatra . . ' Batu Tiga Beaufjit Bornéo Biikit Hajang Chersonese — Opiions Cicely Ord — Pref Consolidated Malay Daiiiansara Eastern International Shares .' . — — Options. . Golden Hope Highiands and Low Inch Kenneth Kamuning (Peralc) Képitigalla Kuala Lumpur Cours du Cours du 15 janvier 15 février 16/6 23/0 8/0 15/0 3/0 3 17/6 23/9 1 'U 1 % 7/18 5/0 30/6 37/6 31/6 39/0 7 */* 9 ■ 5 ‘/* 5 ÿ; 10/0 24/0 » 13/9 4 V, 4 3 Va 5 */s ^ V. 10 ‘/* 3/9 7/3 23/6 28/6 6 •/. - Lanadron Cours du 15 janvier 3 Cours du 15 février 3 . fully paid 4 V- 5 •;* Laugkat Sumatra 1 “/s 2 ’.s Linggi Plant. Ord . . 28/6 39/3 Liiudon Asiatic ■ • 4 •/„ 5/0 Mabira Foresl . . 33/6 41/6 Patiling . . 31/9 39/6 Rubber P. Inv. Trust . . 15/9 38/6 Option Certs . . . . . 13/6 31/6 8 ‘/j Sagga Seldugor . . .38/6 46/6 Shelford 1 ”/.« 2 V. Siraits (Bertrain) . . 48/6 69/6 Sumatra Consolidated . . . . . . 7/8 1 V. Suinaira Para 7/9 10 /9 United Serdang 3 ’/s 4 ‘A United Sumatra . . 8/6 10/3 Vallauibrosa . . 27/3 35/0 2® Bourse de Paris. Cours du Cours du 15 janvier t5 février Société financière des Caoutchoucs. 14t » 186 50 Sumatra 287 50 .316 50 Tapanoëlie Cours du Cours du 15 janvier 15 février 308 50 309 .. Paris, le 20 février 1910 IL J.\niox. 26 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE zNM04 — Févr. 1910 \ • Appareils Photographiques pour les Colonies • e A. SCHMAND 100, rue Amelot, PARIS (XU) La Maison se recommande pour la fourniture de tous appa- reils, accessoires, produits spéciaux de toutes marques, pour les voyages et les pays tropicaux. // est répondu à toutes les demandes de renseignements Envoi du Catalo^e n» 50 franco sur demande. • OBJECTIFS “ LINÉAR” et APPABEILS “CLACK” de “ RIETZSCHEL” • Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. IIAIIBIJRO a Elbe (Alle41AG\f,) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Rlé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon inslruclions des Planteurs. 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BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exfosition L'niversille Paris :çoo et Exposition d'Hanoï 1903 Déparchemineur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, i manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEÜRS DÉPARCHEMINEÜRS CRIBLES-DIVISEURS TARARES -1- ÉPIERREURb Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARAlBICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ Jsinonlaliles , A BIIAS, i inolfor, A MAA'ÈCE NETTOYEURS DÉCORTI(,)UEURS SÉPARATEURS DE BALLES EATKACTEinS llE PADUÏ TRIEURS poursfparer lu BRISURES L'Oriental Itlachincs à blanchir, à polir, i glacer drr(irU(pinir i bras, peraettaiit eo Installaiions complètes de RIZERIES Cribie-JDiviseur PERNOLLET spécial pour ‘.ne senle oprratioa, île séparer lee biAlas, le paddy et le rit déoe'ti^ié. CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Saiiscvîères. TARIFS SUR DEMANDE MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNL'jrVTS CONCASSEUR ' SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple ei robuste. 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Exp“" Univ"*, Liège 1905 EITC3-IS (Belgique) DIPLOMES D’HONNEUR PRODUITS : Soperplospliate coDceDlré ou Poolile : (43/50 ®/o d'Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). FbospPats le Fotasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7® de Potasse). FPospliata P'Amoulapua ■■ (43 °/o d’Acide phosphorique, 6 °/o d’Azote). Hitrate île Fotasse : (44 ®/o de Potasse, 1 3 ®/o d’Azote). Expo" Univ'b, Anvers 1891 2 MÉDAILLES D’OR I MËD. D’ARGENT CANNE A SUCRE i I II i rf II ] S î i i II ( ■i i; II MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Maïs, ■Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la vente, s'adresser ans “ CHEMICH WORKS” laie H. et E. ALBERT, 15. Pbilpot Line, 15, LONDRES. E.C. 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 104 — Févr. 1910 Les Collections complètes du Jouriml d’ Agriculture Tropicule DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. îNous vendons 225 francs les 72 premiers N”" (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre: nous les vendons 3 francs. Les N“® 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. SB El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Viihlicalions respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une lois par an les noms de tous les fabricanls de Sucre de Canne du Me.xique ei des llép bliques île r.\inéri(|ue Cenirale, avec leurs (ulresse.s, la quantité de sucre faite pendant la dernière ronlaison. etc. soasc/trf''J la.x À.\Jv-{/i:LUi 20 ii-ancs. Directeor ; D. BMIKHARDT, Avecila 5 de Meyo 3, MEXICO D.F. LE JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE est en lecture sur les paquebots des Royal Mail Steam Racket Co. - Chargeurs Réunis C‘® Générale Transatlantique - Austro-Americana (Trieste' C'® Maritime Belge du Congo - Rotterdamsche Lloyd Lloyd Autrichien (Trieste). Pacific Steam Navigation C° - Munson Steamship Line Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza Booth S. S. Co. - Booth Iquitos S. S. Co. THE AGRIGDLTÜRAL BULLETIN of tUe Straits Settlemeots and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agricullure tropicale sf>écialeinent de Malaisie, et sur l’induslrie du caoutchouc. Un an : îStraits ScUb-ments et Foiicrated Malay >iales S •■’ OO — .4uti es pays «le la Péninsule malaise Siî.oO — Inile el Ccylaii I tV. J.) : A Successful Poultry and dairy Farm. In-8", 40 p. 7 fig. Farmer's Bulle- tin N“ 355. F. S. Department of Agriculture. Washington, 1009. [On sait que les Etats-Unis seuls surpas.sent la France dans la production et la con- sommation des œufs, et que c’est chez eux qu’ont pris naissance ces énormes exploitations unique- ment occupées de la production des œufs et des poulets ; c’est également en Améri([ue que le pro- blème des couveuses artificielles, né en France, a été mis au point d'une façon industrielle, et nous est ensuite revenu assez perfectionné pour permettre de faire de celte branche une exploita- tion pratique et lucrative. C’est àcetélevage qu’est consacrée la deuxième partie de la brochure (la première n’a trait qu’à la laiterie et comme telle sort du cadre de notre Journal) ; elle comprend 20 pages, dans lesquelles sont exposés les princi- pes ralionnels de Félevage des poulets en vue de la consommation et de la production des œufs. Bien qu'il ne s’agisse pas absolument d'une entre- prise tropicale, nous sommes en présence d'un aliment assez précieux et assez apprécié pour devoir recommander à nos lecteurs la lecture de ces pages, surtout étant donné le notnbre restreint d’ouvrages français bien au point qui existent sur ce sujet. Nous nous souvenons avoir visité, il y a quelques années, en Normandie, une ferme mon- tée dans ce but, par un Américain, et nous avions été frappé de l’énormité des installations compa- rées à celles que nous avions pu voir ailleurs montées dans le même but par des Français. Tou- tefois, l'ouvrage de M. Spillman concerne plulôt des installations restreintes, dont les prim ipHS, ins- pirés des fermes modèles américainrs, donneront d'utiles indications aux planteurs qui voudraient retirer de celte exploitation accessoire un profit supplémentaire et enrichir en même temps leur alimentation. — F. M.j 1904. Paddy, Us cultivation, and Manurmg in Ceylon. — ln-8®, 44 pp., 6 photos, 3 pl. Colombô 1908. Freudenberg et G®. [Ce petit ouvrage, limité à Ceylan, contient dans sa première partie un exposé général de la culture du riz dans cette île. Nous n’y insisterons pas autrement, car il ne rap- porte aucun fait nouveau, mais expose tout ce qui a trait à la culture générale de cette céréale. Notons simplement que le riz, à Ceylan, s'élève en pépinière et se transplante. La deuxième ’ partie a trait aux engrais; et c’est en effet la raison d être de cet op’is'ule publié par une des principales fabriques d'engrais de Colombo. Il est juste de dire qu’il ne s’agit pas d’une réclame pour tel ou tel mélange, et que les analyses citées s’appuient sur des sources très sàres, telles que le Bureau d’Agriculture des Philippines, '('Université de Tokio, la Société (l’Agriculture de Geyisn, etc. Le riz ne présente pa«, comme certaines plantes, d'exigences marquées pour tel ou tel élément fer- tilisant. il est soumis, comme toutes les céréales, aux effets normaux d’un engrais plus ou moins complet, quoicju’il semble souffrir plus particuliè- rement du manque de phosphate. Un certain nombre de formules, dans lesquelles entrent à la fois des engrais minéraux et des engiais organi- ques, sont indiquées pour le riz irrigué, pour le riz de montagnes et pour les pépinières. Un chapitre particulier traite du fumier et des engrais verts.] 1905. Annual Report of the Queensland Dejiartment of Agriculture and Stock, for 1908-09. Brisbane : 1909. [Dans ce substantiel rapport, arrêté au 30 juin 1909, nous notons que la culture de la banane est en décroissance de 252 acres (au total 3.229 acres plantés), par suite de la concurence de Fidji où les conditions semblent décidément plus l favorables à cette exploitation. On escompte le développement de la culture de l’ananas, qui couvre actuellement 136 acres; l’expert en fruits, j M. Benson, formule des conclusions très positives ‘ en faveurde l'industrie de l'ananas au (jueensland. D’après lui, il serait possible de concurnmcer les planteurs des Straits sur le marché anglais. Le coton est en progression avec 183 acres, ce qui est { encore bien faible; notons en passant les éloges décernés aux variétés du « Caravonica », dont le produit a été fort lemarqué à la Fianco-British ExhHiilion en 1908. Le caféier occupe 2o9 acres dans la colonie et la patate 380; la seule culture véritablement étendue dans la zone tropicale delà colonie est le mais (11.207 acres). Les tentatives de plantations de caoutchouiiers, faites sur des lots d'ailleurs peu importants, demeui'ent encore incer- ^ taines; les cours élevés du caoutchouc ont pro- voqué de nombreuses demandes de graines au début de l’année. — O. L.] 1906. Pierre (.IL) : Notice sur les maladies épi- zootiques en Afrique Occidentale française. — 52 pages in-8". Publié par le Gouvernement géné- ral de r.\. O. F., Corée, 1909. [L’auteur de celle brochure qui, comme on sait, est le distingué chef des services zootechniques de l’A. O. F., passe successivement en revue les principales maladies contagieuses s’attaquant au bétail ouest- africain et préconise, avec la haute autorité que lui concèdent une expérience locale déjà longue et des travaux très remarquables sur les divers Voir la suite page 31 30 JOURNAL ü’AGRiCULTURE TROPICALE N» 104 — Févr. 1910 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial ; « AgrieuItufnJ XetvH », reirue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West India Riilletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel ; L’année 3 fr. 5o. Bvoctiiires, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques. l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture ior the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Mm. Daivson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Cannon ’^ouse, Bream's Buildings, London, E. C. THE Ilia lÉW & Gia Farda .tND * « Eleclrical Traflas Jomal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gutta-Porcha, de l'Abest et des industries qui .s'y rattachent. BI-MENStJELLK Organe de XTuternational Hubher Ptanters Association Constituée à l'effet de recueillir et répandre toutes informations snr la culture et la préparation du Caoutchouc. .\lioiiu('uioiil t ItQtrancs coniurenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire 1*1 iii.iriTK ))Our les maisons désirant introduire leurs produits en .Angleterre et dans les Colonies anglaises. N mmpos- Spécimens et Tarif d'annonces enooyés franco sur demande PHOTO-SPORT APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES PERFECTIONNÉS MODÈLES SPÉCIAUX pour les COLONIES et PAYS TROPICAUX FOURNITURES GÉNÉRALES PARIS — 56, Rue Gaumartin, 56 — PARIS (ix*) Catalogue illustré, franco, aux Lecteurs de ce Journal. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES ÊGODOipes et iDdustrieyee DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par JUüES GRlSAf^D ANCttiN SECBÉTAIHE DE LA SOCIÉTÉ «ATIO.NALE D'ACCLIMATATIÜÎi CONSERVAÏEL’H du .misée COMMERaAL DE l’office colomal (ministère des colonies) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU .'UÉKITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 «’olumes ^rand iu-8° d’euvirou 1000 ai 1200 pages ehaicati. Suite de la page 39 ^'0 — Fiîvr. 1910 JOUKNAL D’AGRICULTLRF TROPICALE problèmes zootechniques et vétérinaires intéres- sant la colonie, un ensemble de mesures de police sanitaire dont l’application , malheureusement peu aisée dans un pays où, suivant l’expression de M. Pierre, rèjL’nent encore l’apathie et l'indo- lence, aurait cependant pour résultat de protéger fort efficacement le bcHail de maladies désastreu- ses. Dans un style très clair, exempt de toute lecherche scientifique, M. Pierre esquisse ces maladies avec quelques lignes d'historique, une description succincte des symptômes qui permet- tent le diagnostic et des détails suffisants sur les modes de contagion du mal et les mesures propres à le prévenir. Il reproduit ensuite le texte de l’arrêté de 1905 concernant la police sanitaire en A. O. F. lequel est, en quelque sorte, le corol- laire de cet intéressant travail.' 1907. Scott et Rorer : Apple Blotch a serious disease of Southern orchards. ( Brochure de 28 pages et 6 planches, Washington 1909.) [Sous le nom d'Apple tloteh, les auteurs décrivent une maladi(' du pommier qui a causé de sérieux dom- mages dans diverses l'^gions des États-Unis. Elle occasionne sur les fruits des taches brunes, bien- tôt crevassées dans plusieurs directions; sur les feuilles elle se montre sous l’aspect de macules jaunâtres et sur les jeunes rameaux elle provoque des chancres rougeâtres qui ne tardent pas à se couvrir des pjcnides du Pliyllosliela soliPnid. (ionune mesures préventives, on conseille quatre applications de bouillie bordelaise, espacées de (juatre en quatre semaines, la première étant pra- tiquée environ une vingtaine de jours après la défloraison. — .N. P.j 1903. Cook (O. F.) : Methods and causes of évolu- tion. — Br. de 31 p. Bureau of plant industry. Bull, n® 136. U. S. Départ, of Agriculture. Wa- shington, 1908. [Nous ne pouvons ici suivre dans sa discussion de l’évolution le bionomiste en charge, chef de section au Bureau of Plant Indus- try. Qu'il nous suffise de signaler l’imporlance du sujet traité au point de vue de li sélection des plantes et de tout ce qui s’y rattache : acclimata- tion, culture, régression, variation, etc. — V. G.-] 1909. Pel Quarto Anno di Vita : Relazione e Pro- grammo di Lavoro. Rapport des travaux de l ln- stitut colonial italien. — In-6, 62 pp. Rome, 1909. [Ce rapport contient peu de points intéressant la colonisation italienne proprement dite ; les vœux émis par le P’’ Congrès de l'Italie à l’extérieur concernent plutôt les lois relatives à l’émigration que celles touchant la colonisation. La brochure contient un exposé de l’expansion économique de l’Italie et des organes qui lui sont indispensables. Les deux .Amériques sont plus particulièrement envisagées, ainsi que le bassin de la .Méditerranée, où l’on sait que les travailleursTtaliens sont très appréciés pour leur endurajace et leurs qualités de travail. Nous regrettons de voir que la Colonie Erythrée soit presque complètement oubliée dans cet exposé, ce à quoi il y a d’ailleurs peut-être des raisons que nous ignorons.] 3i 1910. Manurial Experiments with Sugar Cane in the Leeward Islands in 1906-1907, 1907-1'.)0S. — Publié comme Pamphlets n®* 51 et 57 du Départ ; ment de l'Agriculture des West InJies. Prix : 4 d. chaque. [Compte rendu des résultats obtenus dai s la fumure de la canne, à la suite d’une série d’expériences méthodiquement poursuivies à Saint Kitts et à Antigua sous l’habile direction de M. Francis Watt, le digne successeur de M. D. .Mor- ris, à la tête du Département de l’Agriculture des .Antilles anglaises. En ce qui concerne les cannes « de plant », il a été démontré que, dans les terrains des îles envisagées, l'einploi des engrais chimiques demeurait inutile et sans profit lors- qu’une fumure convenable au fumier de fer.me était appliquée avant la plantation. Par contre. Faction des engrais minéraux, et plus spéciale- ment des sels azotés (nitrate de soude et sulfate d’ammoniaque) a été trouvée elficace et souvent avantageuse sur les cannes de repousse. Ces résultats sont des plus utiles à connaître pour les planteurs des îles Sous-le-Vent, qui peuvent en tirer des indications très pratiques pour la fumure de leurs champs de canne ; mais il serait évidem- ment utopique de prétendre les appliquer en d’autres régions, sans expériences préalables.] 1911. Stebhinij (E.) : On some indescribed Sco- litida; of économie importance from the indian région. — In-4", 12 pp., Forest Zool. Sériés, 1, part 1, Calcutta, 1908. .Avec sa compétence habi- tuelle, l’auteur fait connaîtie une série de Scoly- tides dont il donne une description détaillée. Ils vivent dans les forêts de l’Himalaya ou autres régions de l'Inde, sur les Conifères, les Chênes et le Sàl [Shorea robusta). — P. M. , 1912. Joues (Wellii) ei Scard {F.-L.) : The manu- facture of Cane Sugar. — 1 fort volume, 244 gra- vures et diagrammes. Prix net : 12/6, chez E. Stanford, 12, Long Acre, W. C., Londres, 190tl. [Ce travail n’est point un exposé scientifique de la fabrication du sucre, mais plutôt un guide à l'usage de ceux qui sont attachés directement ou indirec- tement à cette industrie. Les auteurs ont passé plusieurs années de leur vie sous les tropiques. Ils ont une connaissance intime de la fabrication du sucre sous tous ses aspects, aux champs comme à l'usine. Ce livre commence par l’étude de la canne au point de vue botanique. Les auteurs passent en.suite à l’étude de l'extraction du jus; ils eu étudient les accessoires et leurs foncliojxs. Ils con- sacrent le chapitre IV aux moulins multiples. Ensuite viennent les chapitres de la clariticaiion, de la filtration et de la concentration du jus. Lu cristallisation et la purificaiio i dts rristaux ob- tenus occupent respectivement les chapitres VIII et IX. Ce que disent les auteurs du contrôle scien- tifique de l’usine serait à citer en entier. Nous ne sommes plus en un temps on il faille s’en rapporter au coup d’œil pea-çanl d . praticien. Avant de ter- miner par l’étude des sous-produits du sucre, les auteurs consacrent le chapitre XI aux générateurs à vapeur. Somme toute, c’est un livre de chevet, indispensable à tout fabricant de sucre. — .M. C 32 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 104 — FÉVR. 1910 DEFIBREUSES STstèiiie Pour obtenir les fibres des Agaves (aloès), des Fourcroies, des Ananas, des Sansévières, des Bananiers et des plantes dbi'euses analogues. 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Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait U7i devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de 7-e7iseig7iements qui lui sont adressées. AU FUR ET A MESURE DE LA RECOLTE Plantes ' textiles | Plantes économiques Plantes à caoutchouc Plantes à épices Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. 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T. mmi AimicoLES et iedestriellee Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLKORS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES I II ,, ||X'WMUWIP«<|.,I..1'I JA I I, iiliPUk y. <(t® Annie N» 105 Maus l'.no JOURNAL D'AGRIGÜLTÜRE TROPICALE (AGRICOLE, sCIE.yriFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J VILBOUCHEVITCH i * St 1* i« i M M » Il I SI Isa fin cio «‘IlStCIIlO 111 OÎM S'O' i ui'a't h i:s 'PRCiale.me.nt i>k : Ar-^-'hiâe. Banane, Caca-, Café. Canne à sucre Caoutchouc. Cocotier. Coton. Ess-nces et Pa fums. Fruits tropicaux, inlig >. Manioc, ‘-t miie Riz, Sisa', Tabac The. Vanille, etc., ~ Liguines et Cuit.ires vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et M., ladies etc. COiviITE: de REDACTION : O. LiABROY, Rédaclour jtriiicipnl ; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaclioii J. GRI ARD: — E BAILLAUD rédaction et Administration ; 164, rue Jcaime-d’Arc prolongée, Paris (XIII®). A nu.N.NK rs ; Un an, *tatisti |ues, débouchés;, par MM. IIki'.iit kiièkis kt ly"" (Caoutc onr.). xii. — E. et ' .1. Kossat (Colon), SI — GeoRGr iik. Préai lkt (Sucre de canne et sous-produits , 82. — A. Ai.i.kaumr (('.al'éi, 82; (l'.iicaoi, h3 — Vaoüin et Scn\\RiT/En (Fibres de coi'tleri et de brosserie). 84. — Rocca, Ta.ssy et hk Roux i Huiles el graines grasses), «3. — P >i l Collin Maniocs et Céréales dès Colonies françaises), 83. — Gro Ernst (Produits i.e Droguerie el Divers;, 86. | — Taylo and (Mercuriale africaine de Liverpool), ' 88. — .1.-11. Gri-i\ Articles d'Exlrèine-Orienl), 88. I ACTUALITÉS. — Note sur le « Jicama >• du Mexique (Puctujrhizus angulatus Ricii.), par M A. Pe"iioso, 89. — Résistance des Fibres d’Abaca, obtenues à la main el à la marliine. F. M , 9n. — Analyse du ' o/fru co.if/en.si'-, var. l'hiloiii, ". — La ruilui'e des Eucalyptus en Californie, anal, hibl., par M. V'. Cayi.a, 91. — Le Cotonnier de ■■ am.ii-a •>. Un rival du Caravonica ■(). L.i, 9 ’.— Le Tabac, du Rr -sil : Slalisti(|ues, débouchés; état actuel des cultures, 92. — La Cire de Canne pur M. M. Coi.i. txs 9i. — Po- lissage rnéeaniqne des Fèves de Cacao (F. M.), 93. — A projios de la nature du sol pour la Lullure de Vllrrea. Inexploilabililé des sols loiirheux. 94. — Conseils pi-atiques pour la destruction de l'Antho- nome du (Cotonnier, anal. bihi.. (lar M. h; Di" P. Mahciial. 9 . — Un insecte de l'.-Vgave (F. M.), 9”. — L'action du Manganèse sur la Végétation. 94. — Précautions à observer dans la récolte du Latex sur les Planlalion.s ; la question du matériel d'après M. D. S NDiiA'x, 96 - Le «Molascuil» en Guyanne anglaise (F. M.), 96. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — lii analyses, 8 l. 35. 45 et 47. CHRONIQUE FINANCIÈRE, par M. 11. Jauhon (p. bleues), 41. Les abonnements sont reçus : A Paris, » l' AdmiDisiratioD du Jou'ual itô4. rue Jeauue d'Arc prolongée), et à l'Oitice Onloaial (20. Galerie d'Orléana Palais- Koyal(. d A 'i>-ile-.laaeirn ei lielto- Hnrizoate, chez .Vives et ' — d .San José de Costa- ‘-'ica chez Aiilenic l.ehiiiann. — d San .S’nlBador, chez Ilaio Durante et *. — d .Sno-Paul-i chez Mello Barjona — d In Trinidad, chez D. A. Majani planteur (Porl-of-Spain. — a Port au Pnn e (H-tili), Bihii >théi|ne Arnica (l/ouia Goicou). . a -«.vi iju'ro oro-rat --hez tous tes t.itirnives fraorais et étranoers et dans tous te* Harenu.r de Poste FLEM CAKIPEIWENTS COIVIPLETS - MEUBl ES COLONIAUX Tentes, Popotes. Halles Pkarm-teie. etc.. Lits genre anglais. Sièges et Tables pliants M“"® FLEM et PICOT réunies i M' son R. HENRY, Ing E G P et F. POISSON, Siici-rs pale 40. rue Louit-Blauc. Pans I principal Sucfursale 5. rue Mchelieu. Pars — Tèlépho- es : 42?-t7 et 314- 'Ca.a oguesN , franco / V. MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX •ALIMENTAIRES Amandes, F. 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Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement EIV TOEXES EARfGEES OixiÈ.Miî Année N- 105 31 Mars 1010 Journal d’Agriculture Tropicale Remarques sur la sélection et la saignée du « Manihot Glaziowi » La question des types bons et mauvais producteurs. — Aie pas limiter la sélection à la pépinière. Bouturage. — Semis en place et en pépinière. — Doit-on écimer les plantes? Age et heures de saignée. — Le problème de la saignée rationnelle. Emploi des « Drip-tins ». — La méthode Lewa. Par M. 0. Labroy. Depuis la note très autorisée que M. Aug. Cardozo a consacrée (« J, d’A. T. », n” 84) à l’exploilation rationnelle du Manihot Gla- zio^vi, nous n’avons publié que fort peu de chose sur celle espèce, qui continue pourtant à occuper bon nombre de plan- teurs. Cette apparente négligence est due beaucoup moins à l'importance prise dans ces derniers lemps par l’Hévéa et lesMani- çobas de Bahia et Piauliy qn’à l’absence presque complète de nouvelles observa- tions sur la culture du caoutchoutier de Céara. L’intérêt qui s’attache à cette der- nière essence n’a pu s’atténuer considéra- blement du fait de l’extension donnée à l’Hévéa en Indo-Malaisie, les deux arbres ayant des exigences assez bien délinies au point de vue du climat et du terrain pour ne pas s’entre-nuire; d’aulre part, nous ne pensons pas que les Maniçobas de Jéquié et de Piauby aient fourni des preuves suffi- santes de leur supériorité pour, à l’heure actuelle, entamer sérieusement l’avenir du Céara, tel qu’il apparaissait deux ans plus tôt. Le dépouillement d’un assez volumi- neux dossier nous amène à cette conclu- sion que l’article de notre distingué colla- borateur d’inhambane a bien peu perdu de son actualité. M. Cardozo attribuait avec raison l'in- succès de la plupart des entreprises cultu- rales de Maniçoba à l'énorme proportion de sujets mauvais producteurs dans l'en- semble d’une plantation et à l’ignorance d’une méthode rationnelle pour l'extraction du latex. Ce sont ces deux points que nous voudrions reprendre aujou*rd'hui avec quelques nouveaux éléments d’apprécia- tion. Sélection. — D’après M. Cardozo, le pourcentage des arbres bons producteurs n’excéderait pas 20 '’/o dans une planta- tion établie par semis. En admettant en- core, avec certains auteurs, que cette pro- portion soit généralement plus élevée, il n’en reste pas moins démontré qu’un très grand nombre d'arbres sont élevés en pure perle jusqu’à l’àge de production et qu’il y a là un gros écueil au développement cul- tural du Maniçoba de Céara. Quels sont les moyens pratiques à mettre en œuvre pour limiter cette extrême varia- bilité des individuset régulariser, en l’aug- mentant autant que possible, la valeur caoulchoutifère des arbres d’une planta- tion? Nous savons, grâce à remiuéte du « J. d’A. T. » (n‘’''41,49 et 50), qu’il n’existe aucun type défini de Céara bon producteur et que les /acfc-y pleureur et candélabre ne fournissent aucune indication d’ordre éco- nomique. Tout en confirmant ce fait à la suite d’observations personnelles, faites à Cuara-Guara, M. Johnso.x, l’habile agro- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 105 — Mars 1910 06 nome (le la Compagnie du Mozambic{ue, admet que certains caractères tirés de l’écorce du tronc constituent des indices plus sûrs que ceux foui-nis par le polymor- phisme du port et du feuillage. Il a noté, en effet, que, d’une façon à peu près constante, les Céaras à latex non caoulchoutifères possédaient une écorce relativement épaisse, avec de nombreuses fissures apparentes. C'est là un fait, encore peu mentionné, qu’il conviendrait de véri- lier sur d'autres propi iétés, avant d en tirer des conséquences pratiques. Quoi qu'il en soit, on ne saurait résoudre utilement le problème actuel sans recourir à l'application rigoureuse et soutenue d'une sélection raisonnée, portant à la fois sur les arbres et sur les graines du Céara. M. Cardozo limite cette séleclion à la pépinière. 11 préconise de n'utiliser pour la mise en place ([ue les arbres ayant atteint une liauteur'de l‘",80 sous branches à la lin de la première année; ces plants doi- vent. on outre, présenter un tronc bien droit, trapu, et donner à la piqûre un latex épais, opaque et non visqueux. Cette mé- thode, (jue ratifient la plupart des auteurs, sauf de légères modilica lions, se l’appor- tant notamment à la hauteur du tronc, que certains veulent seulement de l'",50, est certes de bonne efficacité; nous persistons cependant à croire qu'elle serait insuffi- sante pour l’obtention d’un type amélioré, à rendement uniforme. Pour atteindre cet autre résultat, il faut étendre la sélection aux porte-graines et aux semences elles- mêmes. en se conformant aux règles ordi- naires de cette sélection. La technique do la sélection des graines, telle que M. G. Yerxet l’a minutieusement expo-iée pour l'IJévéa dans le n" 84 du « J. d’A. T. », s appliquerait assez e.xacte- inent au Céara. Les graines lourdes, de grosseur moyenne, de conformation nor- male, récoltées à bonne maturité sur des arbres adultes, bien constitués et de valeur caoutchoutifère nettement établie, seront (‘xclusivement retenues pour le semis. On a souvent le tort, dans un but d’économie mal comprise, de semer indistinctement toutes les graines produites par les arbres jeunes ou vieux, bons on mauvais; cette faute initiale a certainement causé de nombreux échecs mis sur le compte de l'espèce botanique, du sol, et même du climat. L’exemple du M. Glazioivi, celui plus récent du M. dichotoma[\), de l’ Hévéa et de tant d’autres espèces sont assez édi- fiants pour éclairer les agriculteurs colo- niaux sur l’importance primordiale de la séleclion. Le bouturage des branches a été indiqué comme un moyen propre à diminuer l’aléa du semis et à hâter la mise en exploi- tation des arbres. Ce procédé de multipli- cation asexuée affaiblit malheureusement la vigueur du Maniçoba, et des autres essences caoulchoutifères en général, à un point qui rend son emploi assez peu recom- mandable i2). Il a cependant été préconisé aux îles Hawaï (3) et aux Philippines (4) pour combler rapidement les vides d'une plantation et remplacer les arbres sans va- leur. Dans ce cas, il convient, pour obtenir une certaine hauteur de tronc, de n’utiliser que les jeunes pousses bien droites, déta- chées avec un talon de vieux bois, dont on a provoqué le développement par la taille de quelques branches principales, apparte- nant à des arbres sélectionnés. Nous incli- nons à croire que la replantation de bons sujets de semis serait encore préférable à cette pratiq ue. Néanmoins, M. .Iasri affirme avoir obtenu d’un Céara de quatre ans, élevé de bouture, 1G3 gr. de caoutchouc en deux mois d'exploitation par piqûres de l’écorce (o). Au semis eu pépinière, permettant le travail dejséleciion indiqué plus haut, le {Ij Note de M. Lock, in « Trop. .\gi iculturist », V) novembre 1909. ■2 11 coovieut pourtant d'observer que le bouturage a permis de propager avec succès les premiers Hévéas iutioduils[;i Ceylan et que le marcottage semble préfé- rable au semis dans la culture rationuelle du Ficus (O. L.l '3 Jabed S.mith et BiiAoroRD : Bulletin n“ 16 de la Sta- tion Expérimentale d'Honolulu. (4) C.\iu. Miller: « Philippine Agricultural Review », jui let'1909. (3' «jTeysmannia », septembre 1909. N» 105 — Maks 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE G7 D‘‘ ZIMMERMA^’N (1), M. J. SjIlTII, DuCllÈNE et Perrier de la Iîatiue (2), préfèrent le semis en place qui a l’avantage d’assurer aux arbres un enracinement plus solide et, par suile, une plus grande résistance aux vents. Les arguments apportés de part et d’autre sont assez sérieux pour retenir l’attention des praticiens. Le déracinement des Céaras, assez souvent occasionné par le vent et l’érosion du sol, pourrait être pré- venu dans une certaine mesure par une meilleure disposition des racines dans les tious de plantation. 11 faut veiller à tenir le pivot vertical et les racines latérales bien étalées et convenablement réparties autour de l’axe. Pour lutter efficacement contre le vent, les rideaux abiâs, formés d’essences rustiques, rendront certainement les plus grands services. Est-il possible de reconstituer avanta- geusement un jManiçoba brisé par le vent ? Il est douleux que cette question puisse être tranchée par oui ou par non ; toutefois, nous la soumettons à ceux de nos lecteurs en mesure d’y répondre. Il est évident que, en pareil cas, l’cigc des arbres et leur va- leur individuelle doivent surtout guider le planteur. Faut-il faire intervenir la taille dans l’éducation des arbres? La plupart des hommes d’expérience s’accordent pour n’attacher à ce point qu'une très faible importance. Toutefois, J. Smith conseille d’écimer la tige pour provoquer sa ramifi- cation à une hauteur fixée entre l“‘,o0 et 2 m., et de lecourir à l’ébourgeonnement lorsque la ramification se produit à une hauteur trop faible. Dans ce cas, on conti- nue la tige avec un bourgeon bien placé. 11 [laraîlrait également (3) que quelques planteurs est-africains ont essayé de pincer la jeune tige à 60 cm. de haut et de la continuer avec un bourgeon anticipé, dans le but de fortifier la partie inférieure (I) « Der Pflanzer», septembre 1908. (■2) Rapport sur la plantation Sluzanski. Côte ouest de Madagascar, 1909. (3) H. PowKLL : in « Agricullural .lournal of Britisb East Africa », avril 1908. du tronc, plus riche on caoutchouc ; mais nous n’avons pu trouver de renseigne- ments sur les résultats de cette opération. Le sol des plantations ne doit pas être simplement nettoyé, mais ameubli à- une certaine profondeur par des façons cultu- rales. Le ü'’ WiLCox a constaté (ju’aux îles Hawaï, il était facile d’avancer d’une année l’époque de la première saignée en ameu- blissant le terrain. Peu d’expériences ont été faites avec la couverture du sol et les cultures de Légumineuses à enfouir ; par contre, ou sait que le Céara tolère, pen- dant les premières années de sa crois- sance, la culture intercalaire de certaines espèces, telles que : soja, Légumineuses diverses, ricin, Cucurbitacées, l iz-fourrage, colon, etc. Remarques sur la saignée. — On admet en principe que l'exploitation du Céara est permise dès que le tronc mesure 0"',60 de circonférence à 1 m. de bauleur. Cette dimension, qui est assignée à la plupart des autres essences à caoutchouc, se trouve atteinte à des âges dilférents selon le ter- rain et le climat: 8 ans à Inhambane, 7 à ü ans en Manicaet Sofala, ') à 6 ans dans certaines plantations de l’Est africain alle- mand, du 1). E. A., de Java et des îles Hawaï. 11 importe toutefois de rappeler que, d’après M. Cardozo, les arbres déve- loppés rapidement en sols humides dépé- rissent au bout de quelques années. Un a beaucoup discuté sur les heures les plus favorables à la saignée. J. Smith veut opérer de nuit, à la lueur d’une lanterne, ce qui semble peu pratique ; Zimmerma.\>! accorde de 3 h. du soir à 10 h. du matin; Johnson, Wilcox et C. Miller, d’accord avec M. Cardozo, estiment qu’il est pos- sible de saigner dans de bonnes conditions de 4 h. à 10 h. du matin, plus tard même par temps couvert. Les divergences de vues se font beaucou[) plus apparentes au sujet des diltérenles méthodes de saignées qui ont été proposées pour l’exploitation rationnelle du Manihot Glaziou'i. Parmi ces méthodes, aucune ne semble encore répondre à tous les deside- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° lOo — Mars 1910 OS rata des planteurs; mais il en est cepen- dant qui donnent des résultats assez satis- faisants pour rendre la culture de l’espèce rémunératrice dans un milieu favorable. Rappelons que les principaux obstacles à surmonter sont : la mince épaisseur de l’écorce, la faible pression hydrostatique agissant sur les laticiteres et rendant le flux du latex en général peu abondant, enfin la prompte coagulation du latex à l’air libre et la difficulté de le traiter par les moyens rationnels employés avec r Hévéa.' Dans les différents systèmes appliqués au Céara, la coagulation s’effectue, soit directement sur le tronc, soit dans un local approprié, auquel cas le caoutchouc ob- tenu atteint une plus grande valeur, peu éloignée de celle du Para de plantation et parfois même supérieure. C’est à l’une de ces méthodes, décrite avec beaucoup de précision dans le n® 84 du « J. d’A. T. » et adoptée depuis par M. Jaski (1) et quel- ques autres experts, que s’est arrêté M. Caiî- Dozo. Elle consiste à pratiquer sur le tronc, jusqu’à hauteur accessible, des séries ver- ticales de piqûres (l cm. de longueur dans le sens horizontal) distantes de o à 7 cm., dont le produit est recueilli, à l’état liquide, dans des récipients en porcelaine munis d’un opercule. Le latex est ensuite coagulé, à l’état de pureté, parles procédés habituels. Johnston, dans un rapport très substan- tiel snr ses expériences à Guara-Guara, déclare avoir obtenu les meilleurs résultats de la saignée en arête, avec avivages répé- tés à des intervalles de 2 à b jours ; tou- tefois, il ne se prononce pas définitivement en faveur de ce système qui lui a donné, après dix opérations, une moy'enne de 174 gr. de caoutchouc par arbre. Il s’est servi avec le plus de succès du couteau Christophe, débarrassé de son guide, pour les premières incisions et de l'outil Mi- CHiE Golledge pour les avivages. L’auteur de ces essais nous apprend encore que le « pricking » des incisions est à rejeter et qu’une solution de formol, préparée à la dose de 1 à 5 “/oi retarde pas sensiblement la coagulation dans les godets. 11 en serait à peu près de même d’une solution d’ammoniaque assez con- centi’ée, tandis qu’une solution créosotée à 1 “/o coagule instantanément. Pour réduire la proportion de scrap formé sur les blessures, l’usage des « drip-tins » paraît tout indiqué. Ces appareils, destinés à augmenter la fluidité des latex, sont fixés sur le tronc de façon à laisser écouler sur les incisions une solution d'am- moniaque ou de formol. Celui que M. IL Wright décrit et figure dans son ouvrage (1) est formé d’un réceptacle en fer-blanc de forme curviligne permettant d’épouser le contour du tronc, terminé en une pointe par laquelle s’écoule le liquide dont la quantité est facile à régler par une vis ingénieusement ajustée (fig. 6). Les « drip-tins » que M. J. Smith a employés aux îles Hawaï sont beaucoup moins per- fectionnés ; ce sont simplement des colliers formés d’une série de pochettes en toile imperméable, laissant filtrer par le fond la solution ammoniacale (15 grammes d’ammoniaque pour 4 lit. 50 d’eau). Il y aurait lieu de rechercher s’il est exact, ainsi que l’affirme M. J. Smith, que cette addition d’eau ammoniacale ait pour effet de prolonger la durée d’exsudation du latex etde supprimer la formation du scrap, avantages que le D’' Wilcox n’a pu con- (1) « Teysmannia », septembre 1909. (1) « Para Rubber », 3th. édition, p. 96. .\’o 40o — Maks 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lirmer dans un travail plus récent sur la saignée du Céara dans l’Archipel (1). D’autre part, l’emploi des « drip-tins » n’est pas sans inlluer sur le prix de revient du caonlchouc dans nn sens que nous aimerions connaître. A la suite de ces expériences, W'mcox a pu établir que la main-d’œuvre japonaise élait parl’aile- ment utilisable pour l'exploitation du Céara. Deux ouvrieis japonais pouvaient aisément saigner 100 arbres par heure (!) pendant qu’un aide subvenait à la récolte du latex. Le 'même auteur a constaté ([ue les incisions verticales donnaient un ren- dement supérieur aux incisions obliques et que le nitrate de soude appliqué à la dose de 1/2 livre par arbre, pouvait doubler la production. Cet engrais mani- festerait son action sur les résultats de la saignée en l’espace dequaranle-buil heures. Au Ayassaland (2), « l’A l'rican Lakes Corpo- ration Limited » a ailopté l’arête sur sa plantation de Chitakali. Elle s’est servie des « drip-tins » et de l’outil Bowman-Aobtii- WAY n*^ 2, lequel a paru mal ada[)ié à cette essence. En ouvi'ier et un aide sont cepenilant arrivés à exploiter oO arbres par jour, ce qui porte de 1 sb. à 1 sh. 2 d. ’/j le prix de récolte d’une livre de caoutchouc. Dans l’Est- Africain allemand, leD‘‘ Zi.m- MERMANN, saiis contestor les avantages qui résultent, a priai'), de la métboile Cahdozo et de celles expérimentées par Johnson, demeure partisan de la saignée par piqûres avec coagulation sur le tronc, plus connue sous le nom de méthode Lewa. Après avoir 09 imbibé la portion d’écorce (jui sera on contact avec le latex exsudé, soit au moyen du jus de citron ou d’oranges amères (30 oranges coagulent I 1. de latex), des Iruitsdu baobab, do la sève du sisal addi- tionnée de O.l “/„ d’acide pbénicjue, ou encore d’une solution d’acide pbéniqiu' (0,i et d’acide acétique à 2 "/o? on pratique sur l’écorce, à .3 cm. do distance, des [)iqùres verticales dont la longueur excède à peine '// cm. Lne lieuro environ après cette opération, on recueille un scrap de très bonne qualité qui', roulé (ui i)oulos, est ensuite séché à l’ombre, ('.elle saigm'o peut être renouvelée 2 à 4 fois pai' mois sur des arbres d’un certain âge. Les documents d’Amani ne fournissent aucun détail précis par les n'sultats de ce mode d’exploitation, comparé à celui de Cardozo, qui possède l’incontestable supé- rioi ilé lie fournir un caoutchouc parfait. La différence, au point de vue technique, n’ap- paraît pas tellement considérable entre les deux procédés pour être considérée comme irréductible. Il n’est pas non plus impos- sible que l’idée des drip-tins, judicieuse- ment appliquée, ne fasse avancer d’un pas cette question passablement complexe. (Juoi qu’il en soit, nous estimons que la coagula- tion sur le tronc est perfectible et que les essais doivent se poursuivre systématique- ment sur la saignée du Céara, avec l’espoir d’aboutir à la proiluclion d’un caoutchouc iiréprocbable, à un prix de l'evient encore très profitable. O. Lahkov. L’humidité et les rendements Par M. Si nous recherchons les causes princi- pales qui amenèrent la prospérité agricole du nord de la France, nous trouvons, qu’entre toutes, c’est l’ameublissement (1) Bulletia n“ 19 de la Station Exp. des iles Hawaï. (2) llaiidbook of N3 assaland 1909. G. G. profond de la terre qui fut à la tète d-i ses méthodes culturales. (üet ameublissement, en elfet, tout en disloquant les particules du sol, permet aux racines de s’enfoncer plus profondé- ment ; de cotte façon, l’eau emmagasinée est utilisée par les plantes selon leurs 7Ü JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 105 — Mars 1910 besoins. De plus, la profondeur à laquelle rlles sont obligées d’aller la chercher est un obstacle à l’évaporation si active en pays tropical, et à laquelle il faut toujours chercher à remédier par tous les moyens possibles. Notre collaborateur M. Couturier a autrefois rappelé, dans un article très documiuité, l’intensité des réactions en sol Tous ces moyens mécaniques ne peuvent cependant prétendre à être indistinctement appliqués en climat chaud. La culture à vapeur étant rendue difficile par le trans- port d’un combustible volumineux, les moteurs à carburants riches restent donc seuls en ligne. Les essais qui eurent lieu au récent l•'igul■e 7. — Treuil à pélrulc, i)üiir labourage. tropical ; l'impoitance de riiumidilé y est considérable, et plus grande sera la tranche verticale dans laquelle l'eau sera accessible aux plantes, plus elles éviteront les al teintes (b‘ la sécheresse en même temps que nous pourrons laisser les racines pénétrer dans une couche végétale où elles échapperont à la rapidité des réactions chimiques en raison de la transmission plus lente de la chaleur. Mais si la région du Nord avait de puis- >ants attelages, les contrées tropicales ne possèdent pas de bêtes assez résistantes, et la moto-culture seule pourra résoudre la (|uestion de manière convenable. concours de moto-culture, organisé à Amiens par rAutomohile-Club de Picar- die. nous ont un peu renseignés sur ce point. Les divers modes de labourage mécani- que' par moteurs à explosions y étaient exposés: lahoureuse cà outils commandés, tracleur, treuil. De tous ces instruments, un seul, cependant, marchait au pétrole lamjiant ; les autres employaient des essences plus ou moins volatiles, presque inutilisables sous les climats chauds. La description de ce treuil présente d’autant plus d’intérêt qu’il obtint le grand prix, pour la perfection de son travail. 11 N“ 105 — Mars 1910 JOUK.NAL Ü’AGKICÜLTUKE TROPICALE 71 est à double eiïef, actionné par moteur u naît, traçait trois sillons sur une largtnir pétrole lampant de 23 HP effectifs, soupapes de 1“,03 et une profondeur de 0'”,23, lu d’admission etd’échappementcommandées, vitesse moyenne du câble était de O'*’, 75 graissage automatique, alimentation à près- à la seconde. Après dix heures de travail sion constante, allumage par magnéto et on arriverait à une surface labourée de : rupteurs, graissage central scais pression aux tambours porte-câbles; ses câbles lui permettant de travailler des sillons de 300 mètres de longueur. Sa consommation n’était que de 385 gr. par HP-beure, ce qui nous donne pour une journée de dix heures une dépense de : 385 X 23 X 10 = 88 kg. de pétrole. La charrue-bascule polysoc qu’il action- I“',05X0“,75X 3.000 X 10 = 2 hect.85. Ce rendement nous montre que doréna- vant, les moteurs à explosions sont entrés dans le domaine pratique de la culture, et que leur emploi ayant contribué à retenir l'humidité du sol, les plantes profiteront d’autant mieux de la chaleur solaire, et le produit ne pourra qu’en être augmenté. G. G. L’Acide chromique contre la Fièvre aphteuse Son efficacité. — Méthode d’application du traitement. Par M. Maurick Moxtet. Je voudrais que cet article fût à la fois un hommage et un enseignement : Un hommage envers celui qui signala il y a quelques années dans le « Temps », le remède contre la terrible épizootie, envers M. E.mile Rouget, propriétaire du domaine de Sidi Bou Hadid, qui en fut le propagateur en Tunisie. Un enseignement, car il ne s’agit point là d’expériences de laboratoire, mais d’une application multiple sur de nombreux troupeaux. J’eus l’occasion de vérifier sur plus de 300 bovins l’action heureuse, radi- cale et rapide de l’acide chromique. Est-il besoin d’insister sur les préjudices causés par l’épidémie foudroyante qui, en JOURNAL D’AGRICULTURU TROPICALE N» 105 — Maks 1910 (jiielqiies jours, dépeuple d(‘s régions entières? Faut-il évoquer l’aspect misérable des animaux atteints et leurs souffrances atroces ? A ce mal terrible, il est un remède vrai, d’une efficacité prouvée, d’une application n’ofï'rant aiicun danger, les précautions élémentaires de prudence étant prises pour la mise à terre et le maintien des animaux à traiter. A’oici d’ailleurs ce dont je fus témoin au domaine de Sidi Bon Hadid dont j’étais alors directeur. En 1907., sévit en Tunisie, et parliculiè- remcnl dans la région Nord, une violente épidémie de fièvre aphteuse. Le domaine ne fut pas épargné; ses écuries comptaient alors près de 300 tètes de gros bétail. Dès les premières attaques, la réserve d’acide chromique chimiquement pur, cristallisé, contenu dans des petits tubes de verre fermés à la lampe, rendu ainsi inaltérable, fut employée. En quelques jours, les bêtes avaient maigri, marchant péniblement, ne pouvant manger. Au traitement, nous pûmes constater que le mal, avec une rapidité cl une violence navrantes;, avait rongé les muqueuses. Chez certains indi- vidus, la peau de la langue venait à la main, alors que le palais et le inuftle n’of- fraient plus qu’une large plaie à vif. Les animaux furent pris un à un, ligo- tés, jetés à bas et maintenus par 6, 8, 10 Arabes ou négros, tandis que, munis d’un petit tampon d’ouate fixé à une mince et courte baguette, nous appliquions sur toutes les parties atteintes une solution d’acide chromique à 33 “/o. On conçoit aisément la brutalité de l’action, à un semblable taux, sur des plaies vives, et j’ai vu les malheureuses bêtes mugir, se débattre désespérément et pleurer réellement d’é- normes larmes sous l’empire de la dou- leur. Mais ceux-là mêmes qui ne pouvaient avant le traitement, non seulement piàturer, mais remuer simplement la langue, je les ai vus aussitôt libres des hommes et des entraves se lécher le muftle comme pour atténuer la brûlure et... vingt minutes après, montre en main, brouter l’herbe rare de la cour et fourrager à une vieille meule. A 33 °/o, l’efficacité est foudroyante comme on le voit. Des colons amis nous imitèrent, obtinrent les mêmes résultats, d’autres tentèrent l’expérience en abais- sant le taux à lÜ °/o. Ils durent répéter le traitementplusieurs fois. A Sidi Bou Iladid, nous n’avons perdu aucune tête de bétail du fait de la fièvre aphteuse; je dois ajouter qu’il est humain, pour atténuer après coup la sontfrance, de projeter avec une petite seringue de l’eau froide sur les plaies traitées avant de relâcher l’animal. 11 est prudent de se hâter à délivrer le patient. L’application de l’acide chromique ne doit pas faire abandonner le traitement des onglons au sulfate de cuivre et chaux. La meilleure façon est, me paraît-il, de creuser devant les portes des parcs et écuries des fosses que l’on remplit d’une solution de sulfate à haute teneur, dans laquelle on éteint de la chaux vive. Ces fosses doivent être assez larges pour ne pouvoir être franchies d’un bond, et de peu de profon- deur afin que les animaux ne puissent sè blesser en y descendant. Les premières fois, ils se refuseront au passage, mais en deux jours l’habitude sera prise. Au nombre des médicaments de pre- mière nécessité que tout agriculteur ou colon doit avoir sous la main, je me permets de conseiller avec toute l’énergie d'une expérience faite, l’acide chromique chinii- q'uement pur en petits tubes de 5 gram- mes. Les maisons sérieuses de Paris en fournissent d’irréprochable à un prix très abordable. Dans certains pays, interdire au bétail de circuler en temps d’épidémie de village à marché, de franchir des frontières sou- vent théoriques ou impossibles à surveiller est une mesure platonique, disons même naïve; j’estime qu’alors les services agri- coles devraient, par les- vétérinaires de N“ 105 — Mars 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 chaque région, faire traiter de gré ou de force tout le bétail atteint, chez le riche Européen comme chez le dernier des indi- gènes, et ce en rendant ces vétérinaires responsables, dans une large mesure, des progrès que pourrait accomplir le mal. L’aphteuse est un fléau contre lequel les particuliers et l’administration doivent unir leurs énergies, leurs initiatives, en un mot toutes leurs ressources intellec- tuelles et financières. C’est un exemple de solidarité et une preuve profitable à tous des progrès de la science sur le mal. Maurice Moxtet. Observations sur les maladies du Théier Parasites animaux ; lielopeltis ou Mosquito blight ; Acariens, Hed Spider; Pucerons verts; Xyleborus fornicatus ] Anguillules, etc. — Parasites végétaux : maladie des racines; Djamœr CEpas, etc. — Traitements appropriés à ces ennemis et maladies. D’après M. le D"" Cu. Bernard. — Par M. N. Patouillard. Pernard (D"' Gu.) ; Observations sur le thé. Bulle- tin 11“ XXIII du Département de l’Agriculture des Indes Néerlandaises, 164 pages et 4 planches. Buitenzorg, 190P. Le récent travail du D” Cn. Iîernard constitue une véritable monographie des maladies javanaises du théier; c’est une réédition française de deux précédents mé- moires publiés en hollandais, dans les « Mededeelingen van het Proefstation voor thee II et III ». Il est divisé en deux par- ties : la première traite des maladies du thé en général, la seconde de celles cau- sées jilus spécialement par les Acariens. On sait combien est considérable le nombre des parasiles qui vivent aux dépens du théier ; il en a été donné ici même une longue liste, mais en même temps, le re- gretté D” Delacroix prévenait que les plan- teurs peu habitués aux lectures scientifi- ques ne doivent pas en être intimidés plus que de raison : « A l’heure actuelle, parmi les innombrables ennemis du théier, quel- ques-uns seulement constituent un réel danger et nécessitent une surveillance régulière et des moyens de lutte dispen- dieux. » Néanmoins, il est nécessaire d’étudier, chacune pour son compte, les ditférentes plaies, partout où elles se présentent. Telle maladie se développe à Ceylan , sous l’influence de certaines circonstances toutes ditférentes de celles où elle apparaît à Java. Telle autre, très innocente aux Indes anglaises, pourra, à Java, présenter un caractère fort inquiétant. « Au point de vue du traitement à appli- quer aux diverses maladies, nous devons avouer que nous sommes encore à la pé- riode des essais, et que bien peu de mala- dies peuvent être combattues par des remèdes efficaces... Quelques-uns d’entre eux semblent avoir donné certains résul- tats satisfaisants, mais dans la plupart des cas, les observations ne sont pas convain- cantes. » La question des remèdes est, du reste, particulièrement délicate en ce qui con- cerne le théier; puisque les feuilles four- nissent un article d’alimentation, l’emploi de substances qui viendraient en altérer la qualité, devra être repoussé à tout prix : car parfois, le moindre changement de fabrication, le traitement des lèuilles en apparence le plus inoffensif, pourront influer beaucoup sur sa valeur. Parasites animaux. — Les parasites ani- maux sont nombreux, mais il n’en est qu’un petit nombre qui causent partout des dommages appréciables; deux d’entre eux sont surtout à signaler : VHelopeltis et un acarien [Tetrani/c/uis). ho. n Green fly » [Chlorita ffaveseem), qui est considérée en Assam comme le plus dangereux ennemi du thé, après les deux précédents, n’a pas encore été aperçue à Java. 7't JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 105 — Mars 1910 Uelopeltis,u Roest » des Javanais, « Mos- quito Rliglît » des planteurs anglais, est une punaise très abondante dans les plan- tations basses, elle n’existe qu’exception- nellement,à une hauteur de 4 à 5.000 pieds. Ce parasite s’attaque presque exclusive- ment à de mauvais types de plantes, ou à des types purs, mais qui se trouvent dans des conditions défavorables; en sorte que, si dans une plantation donnée, tel type croit vigoureusement, il faudra s’en tenir à la culture de ce type. L’insecte craignant le soleil, se dissimule à l’ombre des feuilles, aussi, les plantes ombragées sont-elles les plus fortement attaquées. Les insecticides ne paraissent pas donner de bien brillants résultats, et jusqu’à pré- sent les mesures les plus efficaces ont été la recherche des parasites et leur des- truction. 11 existe des insectes qui sont les ennemis naturels d' He/opeltis, tel le « Reduviid », mais celui-ci semble extrêmement rare; il serait utile de le multiplier pour le répaudie ensuite dans les plantations. A propos de la deuxième partie du tra- vail de M. Bernard, nous reviendrons sur les Acariens. Les Pucerons verts ou noirs, qui appa- raissent sur les jeunes pousses après la taille, disparaissent d’eux-mômes, quand la plante a repris sa vigueur. Ils semblent peu dangereux, et s’ils devenaient inquié- tants, il est bien probable que des émul- sions de savon et pétrole en auraient raison. Ajoutons que les pucerons ont pour ennemis naturels les Coccinelles, et qu’il importe de protéger ces dernières. On a décrit comme s’attaquant au thé, le Tylenchus acutocaudatus et V Ileterodera radicicola, deux anguillules, qui provo- quent la formation de nodosités sur tes racines de jeunes plants, lesquels dépé- rissent et finissent par en mourir. Comme remède, on a indiqué le sulfure de carbone, mai< il importe avant tout de rendre les plantulcs plus vigouieuses et capables de résister au parasite. Les larves perforantes, surtout celles de Xyleborus fornicatus, dont les mandibules percent le bois de part en part et entraî- nent la mort des branches, et même des plantes, peuvent être des ennemis assez sérieux. Il n’est pas encore possible de tirer des indications précises des nombreux remèdes essayés; néanmoins, la taille des branches au-dessous des parties malades pourra amener la guérison de la plante. Ce procédé est inapplicable dans les plan- tations fortement atteintes, où il faudrait raser de nombreux pieds, au collet même. Parasites végétaux. — Jusqu’ici la seule maladie vraiment grave, causée par les parasites végétaux, est la 7naladie des ra- cines : elle est due à des mycéliums divers, qui pénètrent dans les tissus des racines. Ces mycéliums dérivent certainement de plusieurs champignons, d’espèces encore indéterminées. Les plantes malades com- mencent à faner leurs feuilles, et en peu de jours celles-ci tombent et le végétal meurt. Quand on s’apei'çoit aux organes extérieurs que la plante est malade, il est trop tard pour prendre une mesure quel- conque. Les vieux troncs au voisinage des cul- tures, certains arbres, les débris des organes souterrains de l’Alang-alang [Imperala arundinacea)^ etc., peuvent être encore l’origine de la maladie des racines. Peu de remèdes ont été expérimentés; il est nécessaire d’arracher et brûler les plantes malades, et aussi, de laisser la par- celle contaminée, non plantée de Ihé, jus- qu’à complète désinfection. Les chancres des branches ne se sont pas manisfestés jusqu’ici à Java dans des proportions inquiétantes. Le « Djamoer œpas », Corticium javani- cinn, qui est assez dangereux pour les plan- tations de café et de quinquina, montre sou- vent ses plaques roses sur l’écorce du théier. Le moyen le plus sûr pour s’en débarrasser, sera toujours la taille au-dessous des par- ties atteintes, et l’incinération immédiate et sur place des branches malades. Les mêmes précautions devront être N“10o — Mars 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 7.^ prises contre un champignon congénère, le Corticiiim theæ, qui jusqu’ici n’a pas causé de graves dégâts. Signalons pour mémoire plusieurs Stil- bum, un He/minl/iosporium, le « Champi- gnon gris dn dadap », une algue, le Cepha- leiiros virescens (« Red Rust »), dangereux quand il s’attaque aux branches et pour lequel les remèdes n’ont donné que des résultats négatifs. Passons également sur la maladie des feuilles, causée par un Pcs- talozzia^ rattaché à P. palmarum, qui n’a fait de dégâts que dans des circonstances- toutes spéciales. Indiquons simplement la Fumagine, qui vit dans les excrétions sucrées des puce- rons, et qui disparaîtra par des lavages, ou sous l’action des fortes pluies entraînant la miellée. ^Maladies causées par des Acariens. — Après Helopellis^ un petit acarien connu sous le nom assez ambigu de « Red spider », est le parasite le plus dangereux dont les plantes de thé aient à souffrir à Java. Plusieurs espèces sont confondues sous cette dénomination, et il est de toute première importance de savoir à quel parasite on a atfaire, car il semble que les divers remèdes n’agissent pas avec la même efficacité, selon qu’il s’agit de l’un ou de l’autre de ces acariens. Cinq espèces ont paru plus particulière- ment fréquentes ou dangereuses; ce sont, par ordre de gravité des dommages causés à Java : Brevipalpus obovatm (« Uacarien oran- gé »), Phg lopins carinalus (« l’acarien pourpre et blanc »), Telrangchus bioculalus (« l’acarien rouge »), P kg lopins lheæ{>.i l’aca- rien couleur chair »), Tarsongnnis Iranslu- cens (« l’acarien jaune »). Chacune de ces espèces est minutieusement étudiée sous tous ses états et figurée avec une grande précision. L’« acarien rouge » etr« acarien orangé » ont été importés à.Javaavec les graines des différents types d’Assam, provenant des dis- tricts contaminés des Indes anglaises. Il sera donc nécessaire de stériliser les graines de provenance douteuse, soit avec de la chaux, à 1 instar de la méthode employée en Europe pour la destruction des champignons para- sitaires du blé, soit en les immergeant dans des solutions désinfectantes, la boui- lle bordelaise par exemple, ou dans un mélange d’une partie de l’émulsion savon et pétrole et de 8 parties d’eau. Les mesures curatives préconisées con- sistent : 1” en une méthode judicieuse de taille et le choix du moment le plus favo- rable pour l’exécuter, et : 2*^ dans l’applica- tion des insecticides. Cette application ne semble pas avoir toujours été bien fructueuse; les parasites sont bien protégés, leurs ceufs sont orga- nisés pour résister à leur action. Néan- moins, il ne faut pas répudier a priori cette méthode; les applications de soufre, les pulvérisations de bouillie bordelaise, d’un mélange d’eau de savon et d’eau de tabac, paraissent avoir donné de bons résultats. L’acide cyanhydrique, produit par la réac- tion de l'acide sulfurique dilué sur le cya- nure de potassium, a donné des résultats positifs. Pour terminer, l'auteur déplore de n'avoir pu recommander aucun remède certainement efficace à appliquer contre ces parasites, mais il a bon espoir que les essais d’applications d’insecticides combi- nés avec une méthode de taille rationnelle, donneront dans la suite des indications pratiques satisfaisantes. 76 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N» 105 — Mars 1910 La Culture mécanique du Riz Amélioration de la riziculture en liidocliine. — L’association Rizicole Indochinoise et son programme. Par M. F. Main. Nous avons eu fréquemment l’occasion (le parler dans ce Journal des méthodes employées pour la culture du riz aux Etats- L’nis, et nous aAons toujours manifesté le regret que nos grandes colonies d'Extrême- Orient, et en particulier la Cochinchine, ne puissent se résoudre à adopter les mé- thodes qui ont amené en peu d’années la prospérité du « Rice-Belt». Il semble qu’un courant se soit pourtant dessiné dans ce sens, et dans notre dernier numéro nous avons signalé la constitution d’un groupe- ment qui s’est donné pour but de recher- cher les travaux d’iirigation à exécuter dans chaque région, de les centraliser pour pouvoir présenter au Gouvernement un projet d’ensemble bien étudié et un devis des frais, obligeant ainsi celui-ci à passer à l’exécution, faute de prétexte suffisant pour éluder ces travaux. Le mouvement s’est accentué |)lus vile que nous ne le pensions, car cette note était déjà sous presse lorsque nous apprenions la constitution, sous le nom d’« Associa- tion Rizicole Indochinoise », d’un groupe- ment beaucoup plus important qui s’est assigné pour mission l’exécution de tra- vaux de culture mécanique, avec des capi- taux suffisants pour assurer aux essais des résultats véritablement probants. Cette ex- (uession de culture mèxanujue peut peut- être ne pas évoquer à première vue dans l’esprit du lecteur les conséquences formi- dables qu’elle entraîne. Pour bien se la représenter, il n'est pas inutile de lire l’ex- posé financier — si ce mot peut être em- ployé pour une «Société qui n’a pas pour principal objet de recueillir des bénéfices — répandu parmi le public, et principa- lement parmi ceux dont l’Association désire s’assurer le concours moral et pécuniaire. et, disons-le tout de suite, moral autant que pécuniaire. La Cochinchine possède environ 1 mil- lion 200.000 hectares de rizières, et plus * de 2 millions d'hectares de terres suscep- tibles de devenir des rizières sont actuelle- ment incultes, sans que personne puisse dire le délai qui sera nécessaire, avec les habitudes actuelles, pour les transformer en terres cultivées. Si l’on ne tient comple que de l’augmentation normale de la popu- lation indigène, et en n’envisageant que les méthodes de culture actuellement em- ployées par elle, le délai prévu n’est guère inférieur à un siècle; admettons même qu’il se produise un de ces bouleversements que l’on ne peut prévoir, mais que la lapi- dité de la vie actuelle doit toujours faire envisager comme possible, et réduisons ce délai de moitié, . c’est encore cinquante années qu’il faudra pour réaliser cette cul- ture. S’agit il donc seulement de gagner du temps? Quand cela serait, nous pou- vons dire que le résultat en vaudrait la peine, mais, à notre avis tout au moins, le problème n’est pas seulement là. La trans- formation de la cidture du riz en Indo- chine peut non seulement avancer la date de mise en culture d’une quantité consi- dérable de terrains, mais elle doit avoir comme conséquence, sinon comme préli- minaire, l'amélioration des qualités de riz par l’amélioration des méthodes de cul- ture. Aujourd’hui, en effet, où des quan- tités considérables de riz sont exportées d’Indochine sur l’Extrême-Orient et sur l’Europe, l’exportateur est le plus souvent un Européen qui joue simplement le rôle de commissionnaire vis-à-vis d’un Chinois, gros acheteur et exportateur réel, inter- médiaire entre l'Européen et l’Annamite; N» 105 — Maks 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE celui-ci vit sur des terres de faible étendue et se soucie fort peu non seulement de sélectionner son riz, mais même de cul- tiver la même variété que celle de ses voi- sins; les questions de sol et de climat décideront seules de la variété cultivée. Le Chinois passera, ramassera à droite et à gauche une quantité de riz correspondant à celle qu’il aura vendue ou qu’il désire emmagasiner, et livrera aux rizeries un mélange hétéroclite, diflicile à travailler, et qui ne permettra pas d’obtenir de bons prix sur les marchés européens par exemple, qui attachent une importance à la présen- tation. Il est vrai que le marché d’Extrême- Orient est beaucoup plus important pour la Cochinchine, mais si peu que nous ayons pratiqué ce commerce, nous sommes cependant en mesure d’affirmer que si les Européens paient les riz du Tonkin et de Cochinchine 14 à IS fr. les 100 kg., c’est uniquement parce qu'ils sont très infé- rieurs comme présentation aux riz de Java qu’ils paient beaucoup plus cher. 11 est hors de doute pour nous qu’un courant beaucoup plus important serait déterminé, entre la Cochinchine et l’Europe, par une amélioration de la qualité. * * * Nous venons de dire plus haut, et nous semblons avoir pris comme point de départ, que cette amélioration pourrait être amenée par la culture mécanique. Ici, il devient nécessaire de donner de plus amples expli- cations; nous espérions, il y a quelques années, pouvoir les donner un jour à cette place avec des résultats derrière nous. Sollicité, en effet, par un gros planteur de Cochinchine, nous avions étudié, de con- cert avec le directeur des plantations, tout un programme qui, exécuté sur une petite échelle, devait nous permettre de travailler rapidement sur de grandes surfaces avec le minimum de main-d’œuvre. Des événe- ments indépendants de notre volonté, des retards de livraisons, et diverses circons- tances inhérentes à la lenteur des commu- nications entre la France et notre colonie. / / ne nous permettent pas encore de pouvoir dire que nous avons un résultat acquis; mais les études auxquelles nous nous sommes livré à ce moment, études appuyées siir des documents précis, des échanges de vues entre un colon possé- dant plusieurs années de pratique et des maisons de construction animées du plus vif désir d’obtenir un résultat, nous mettent à même d’affirmer que le succès non seu- lement est possible, mais qu’il pourra être rapidement atteint avec les moyens dont on dispose aujourd’hui. Comme premier point, la culture méca- nique se présente avec l’avantage de sa rapidité ; — en peu de temps, de grandes étendues peuvent être labourées, semées, sarclées, moissonnées, rendant ainsi possi- ble le système du « faire-valoir » direct, et supprimant le métayage qui échappe à toute surveillance. Elle supprime égale- ment la difficulté qu’on a à se procurer et à conserver des animaux de trait, qui, même dans les conditions les meilleures, sont toujours trop faibles pourl’effort qu’on doit leur demander. Enfin, et ce n'est pas là le moindre avantage de la culture méca- nique, elle permet d’achever les opérations dans un temps suffisamment court pour pratiquer un assolement, ou plus exacte- ment pour occuper par une culture secon- daire les mois qui s’écoulent depuis la récolte jusqu’aux semailles. Au point de vue agricole proprement dit, la culture mécanique du riz comprend deux obligations : la première est de posséder des machines susceptibles de circuler même sur un sol détrempé, de ne pas se laisser arrêter par les herbes ou les roseaux qui peuvent avoir envahi les rizières, tan- dis que la seconde est de posséder dans les machines motrices la puissance néces- saire à la traction sur un sol enherbé, ou bourbeux, ou même submergé. Le premier point doit être considéré comme résolu. Déjà, vers 1904, nous avions envoyé en Cochinchine une faucheuse munie de tam- bours étanches, remplaçant les roues et destinées à fonctionner dans des rizières 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ lOo — Mars lUlD submergées; nous n’avions pas osé à ce moment faire supporter à cette terre molle le poids d’une moissonneuse. Les tam- bours avaient été établis en reprenant d'anciens essais de laboratoire faits en 1901, sur l’enfoncement dans des sols mous. Les chiffres que nous avions obte- nus à cette époque ne pouvaient nécessai- rement être que très approximatifs; aussi, ?n vertu de ce i)rincipe « qui peut le plus peut le moins », avions-nous donné des dimensions respectables aux tambours en question ; ils atteignaient, si nos souvenirs sont exacts, oO cm. de largeur sur 70 cm. de diamètre; ils étaient entièrement gal- vanisés après fabrication, étanches, et devaient supporter la faucheuse, tant par leur surface que par leur flottabilité assez importante; quelques essais montrèrent qu’une réduction considérable des surfaces portantes devait être envisagée, aussi lors- que, deux ans plus tard, nous envoyions en Cochinchiue une moissonneuse-lieuse pesant près de 800 kg., c'est à peine si nous faisions élargir la roue porteuse et les galets de roulement du tablier. Nous estimons que dans ce sens il y a peu à faire, et que toutes les machines en usage dans nos régions peuvent être employées en Cocliinchine sans modification sérieuse si elles conviennent aux autres points de vue. Passons à la traction. Il y a moins de dix ans, il était impossible d’envisager la traction mécanique autrement qu’avec deux locomotives-treuils, pesant chacune de 15 à 18 tonnes et supportant au maxi- mum 300 mètres d'écartement entre elles deux; c’était la division des champs en un grand nombre de petites parcelles séparées par des digues formidables, capables de supporter un poids de 18 tonnes, et la constitution de chantiers non moins oné- reux que difficiles à déplacer. Nous ne par- lons pas des systèmes de labourage à une seule machine qui n’entraînent pas une réduction de poids sensible pour la loco- motive, mais qui réduisent notablement la longueur des trains. Depuis dix ans, une transformation radicale s’est produite dans notre outillage : l’apparition du moteur à explosion, et l’emploi de l’électricité; on trouve sur le marché des treuils d’un poids beaucoup plus faible (le tiers ou le quart du poids ci-dessus), l’éalisant sous un faible volume une très grande puissance; le pétrole — nous ne discuterons pas ici ses avantages et ses inconvénients, il y a des deux — présente au moins pour la circula- tion sur les digues, l’avantage de réduire l’importance des approvisionnements de combustibles. De plus, la possibilité des réservoirs cadenassés supprime les risques de vol. Si on emploie l’électricité, le trans- port d’un courant à haute tension exigeant des lignes d’un faible poids et faciles à déplacer nous donne une autre solution à la question, non moins avantageuse que la première au point de vue du résultat obtenu, lorsque l’usine génératrice peut être établie à bon compte (installation hydro-électrique). Nous nous trouvons donc en présence d’un outillage robuste et léger et qui nous permet d’allonger de 100 mètres environ, quelquefois plus, l’écartement entre les machines. En accep- tant le principe du retour à vide, c’est 8 à 900 mètres que nous pouvons adoptei’ comme distance entre les digues, avec une petite digue secondaire entre les deux pre- mières pour l’accrochage des poulies de renvoi. Voilà donc la traction de nos machines assurée; le labourage, le hersage et le rou- lage s’etfectuent rapidement, de puissants cultivateurs peuvent nous débarrasser des herbes et des roseaux pendant que des semoirs de 3 ou 4 mètres de largeur répan- dent rapidement la graine dans un terrain bien préparé; les sarclages se font de même, et les mêmes moteurs servent ensuite à actionner les pompes centrifuges qui assureront ou éviteront, suivant les cas, les variations du niveau de l’eau sur la rizière. On va nous objecter que nous suppri- mons ici une des plus importantes opéra- tions de la riziculture indocliinoise, le repiquage, mais cela ne pourra que nous IV iOd — Mahs inio JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 donner une occasion de nous élever une fois de plus contre cette pratique, qui à notre avis est tout à fait inutile, et nous n’en voulons d’autre preuve que la culture pratiquée en Louisiane et au Texas; jamais il n’est venu à l'idée des Américains, gens pressés, de consacrer un temps énorme au semis en pépinière élan repiquage, et nous ne croyons pas que leur riz s'en trouve plusmal. La moisson se fera dans les mêmes conditions ; les pompes qui ont servi à la submersion serviront à l'épuisement, aidées par un puissant réseau de drainage: elles livreront, une quinzaine de jours avant la maturité, un champ dépourvu d'eau et qui s’égouttera lentement, favori- sant la maturation du riz, et permettant la pénétration sur la rizière des moissonneuses lieuses qui, en quelques jours, auront raison d’immenses domaines. Est-il besoin d’ajouter que le riz produit dans ces condi- tions aura une homogénéité et se prêtera àunesélection quenous ne pouvons espérer avec les méthodes actuelles? Le travail des rizeries se fera plus économiquement parce que le triage sera plus rapide ; les divcrsesqualités se présenteront enquantité suflisante pour permettre la création de marques ou de catégories qui faciliteront la lâche des importateurs européens en constituant des types connus. Les prix de vente monteront parce que les qualités seront améliorées, pendant que les prix de revient s’abaisseront, incitant les proprié- taires fonciers à se livrer de plus en plus à une culture rémunératrice. ♦ *■ Nous pouvons dire qu’aucune considéra- tion théorique ne s'oppose à la culture mécanique. Nous pouvons également dire • Sea Island (Extra Fine) 275 » Haïti (Pair) 102 » Savanilla (Fair). ... 84 a Ccara (Fair) 127 » Pérou dur (Good Fair). 118 » Bioach (Fine) 86 >• Bengale (Fine) .... 64 » Chine (Good) N.M. Egyp. brun (Good Fair). 170 » Egyp.blanc(GoodFair). 190 a Afrique Occid. (Fair). 97 » Saigon (Egrené). ... 82 >■ Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 19 mars 19)0. 8-2 .lOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 105 — Mars 1910 Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Les cours n’ont cessé d'êire tenus en hausse, passant de 36 fr. 75 à 41 fr. pour le n“ 3 de fin janvier à aujourd’hui. Certes la situation statistique est bonne, mais pas au point de néces- siter des prix aussi élevés. La spéculation à la hausse est en de puissantes mains et le marché est à sa merci. C’est, depuis le début, la caractéristique de cette campagne. 11 ne faut pas oublier que six mois nous séparent de la prochaine campagne, que celle-ci est en déport de fr. 7.00 et qu’aux prix actuels la culture est encouragée à semer abondamment la betterave. Dans ces conditions, le nivellement des deux campagnes ne peut se faire que par la baisse de la campagne actuelle. Ce nivellement s(? fera-t-il pro- gressivement dès maintenant, ou brusquement à la suite d'un étranglement du marché? Là est la question. Il n’est pas difficile de pronostiquer le mouvement général tl’un marclié, ce qui est impos- sible, c’est de prévoir le moment précis où se feront les changements. Antilles françaises. — Les gouvernements succes- sifs de nos colonies ayant semé les passions poli- tiques ont récolté l’émeute. Champs de cannes incendiés, usiniers pourchassés et menacés de moi t, usines sabotées, telle est la physionomie de la Gua- deloupe au commencement de la récolte. Les nouvelles manquent encore de précision sur l’importance des dégâts, des découragements, et de leur influence sur la campagne qui ouvre. Les premiers sucres, ceux fabriqués avant les émeutes, sont arrivés dans les difféients porls et on ne saurait rien pronostiquer encore sur la valeur de la fabricalion. Les rhums trouvent preneurs, pour les lots an i- vant invendus, à ië fr, [)rix moyen, pour Martini([ue courant. Iléunion. — l,e steamer « Ile de la Réunion » qui devait faire suite à 1’ » Eugène Grosos », a du relâcher pour avarie à la coque, dans un port de .Madagascar. Cela provoquera une cerlaine pénurie de sucre de cette qualité pendant un certain temps. Les cristallisés de cette provenance se vendent sur place aux environs de 3tl fr. 50 ou à l’exporta- tion à cette parité. Les deuxièmes jets courant trouvent acheteurs de 35 à 38 fr. suivant qualité. Les rhums sont en grande partie vendus à l’avance. Les lots arrivant invendus trouvent pre- neur vers 40 à 43 fr. l’hectolitre base 54®. Les prévisions de la nouvelle récolte sont tou- jours très bonnes. Cuba. — Les recettes sont irrégulières, on s’at- tendait à une moyenne au-dessus de 62.000 t. par huitaine et les chiffres publiés, de 61 à 58.000 t., causent des déceptions et de la fermeté. Cepen- dant les estimations de la récolte restent aux en- virons de 1.700.000 t. I.a sécheresse du mois écoulé a favorisé la rou- laison de la récolte actuelle mais a nui à la jeune canne. Ile Maurice. — Les plantations en général étaient, d’après les nouvelles reçues au commence- ment du mois, dans le meilleur étal, grâce aux pluies bienfaisantes amenées par deux cyclones passés au large. On escompte une très belle récolte. Les exportations se comparent ainsi pour les deux dernières campagnes : 1909,1910 1908/ 1909 Anglelerrp 6.707.077 kg. D. 635. 194 kg Europe 374 6.525 Amérique 15.523.744 9.364.870' Inde 66.453.4.33 82.464.435 ■Auslralio 2.740.559 1.785.174 Hong-Kong 3.001.830 » Afrique 7.10h551 12.019.919 Divers 039.967 541.026 rotaux 102.178.585 111.817.143 Philippines. — Les exporlations se composent ainsi pendant les cinq dernières années : 1905 4S.0ii8 tonnes. I9u6 55.975 — 1907 49.084 — 1908 63.233 — 1909 70.598 — D’après le bureau des affaires insulaires de Was- hington, la récolte de sucre des Philippines en l’année fiscale 1910 se montera probablement à environ loO.OOO I. ün écrit des Philippines le 6 jan- vier que, depuis le typhon de novembre, le temps a été propice à la croissance de la canne, encore > 61 « à 73 » — supérieurs et extra. . . 51 »à 57 » 52 » à 58 „ — good 49 »à 51 n 50 » à 52 ,, — ordinaires et triages . . 40 »à 48 » 41 » à 49 » Rio lavés Cl »à 71 O 62 >* à 72 — supérieurs et extra .... 50 M à 55 )> 51 » à 56 — good 't7 » à 49 » 48 » à 50 » — ordinaires et triages . . . 38 » à 46 >, .39 » à 47 „ Bahia 43 »à 56 » 43 » à 56 „ Haïti gragés et triés 58 » à 75 )i 58 » à 75 » — Saint-Marc et Gonaïves. 54 » à 61 » 54 » à 61 » — Port-au-Prince et autres. 51 ..à 59 » 51 » à 59 Jamaïque cragés 05 » à 75 » 65 » à 75 » — non gragés 55 » à 04 1) 55 » à 64 » Mexique et Centre .Amér. gragés 65 « à 90 » 63 » à 90 » — — non gragés. 58 »à 67 » 59 » à 67 » P. Cabello et La Guayra gragés. 60 ). à 75 60 » à 75 „ — — non gragés. 56 » à 60 » 50 » à 60 » Maracaïbo, Guayaquil 55 » à 68 » 55 » à 68 U Porlo-Rico, choix 88 »à 90 » 88 » à 90 ,, — courant 82 »à 86 » 82 » à 86 „ Moka 77 »àll0 » 77 »àll0 », Malabar, Mysore, Salem .... 70 » à 90 » 70 ..à 90 Java 90 » à 125 » 90 » à 125 Bali, Singapore 75 M à 85 » 75 M à 80 », Guadeloupe habitant 120 .. à 125 » 120 » à 125 „ — bonifieur 130 ..à 135 ■» 130 » à 135 » Réunion 120 .. à 130 )> 120 » à 130 » Le stock en entrepôt le 17 courant se répartit comme suit : 1910 1909 1908 Brésil S.1CS. Q.6S5.478 2.720.9*9 3.162.220 HaïU 111.163 123.453 150.699 Antilles et Centre Amér. 178,775 88.749 80,020 Java 13.301 10.687 11.301 ^lalabar 31.958 34.312 18.595 Divers 25,069 20.163 13.840 Totaux 3.015.747 2.998.313 3.436.675 En débarquement . . . . 81.000 118.000 110.700 A. Alleau.me. Le Havre, le 21 mars 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Antiume Alleaume. Depuis nos derniers avis, la fermeté a continué de prévaloir et il en est résulté des transactions très suivies pouvant être eslimeés à 15.000 sacs minimum, chiffre rarement atteint. Cependant en général les avis des récoltes ne sont pas défavora- bles, les rendements en restant importants, comme c’est le cas pour San-Thomé, Accra et Trinidad. L’Equateur fait jusqu’à présent exception et a sen- siblement relevé ses prix mais le retard actuel peut rapidement se ratiraper; pour les Vene- zuela, Bahia, etc., les rendements sont normaux. Cependant sur ces différentes places une impor- tante demande se fait sentir de la part de l'Amé- rique et force l’Europe à s’assurer les quantités auxquelles elle estime ses besoins futurs par suite d’une consommation et de débouchés plus impor- tants. Les sortes le plus traitées depuis un mois ont été d’abord les sortes de la Rép. Dominicaine par suite de quelques arrivages, ventes évaluées à 2.500 sacs; San-Thomé (flottant) type supérieur, environ 3.500 sacs; Para, magasin, environ 1 .500 sacs ; Bahia, environ 1 .000 sacs ; Haïti moyens et supérieurs, environ 2.500 sacs; Accra, de gré à gré et en vente publique, 2.000 sacs; le complé- ment en Venezuela, Sainte-Lucie, Cuadeloupe et divers. Pour la première quinzaine de mars les mouve- ments de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 98 1.850 » Trinidad . . 2.183 6.887 6.958 Côte-Ferme, Venezuela. . 7.595 6.933 Bahia . . 2.910 3 . 755 764 Haïti et Dominicaine . . . . . 0.650 1.733 1.432 Martinique et Guadeloupe . . 796 98 607 Guayaquil et divers . . . . . 5.862 4 . 682 6.073 Totaux. . . . . 26.116 26.606 22 . 767 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan . . 083 1.325 82 Trinidad . . 1.745 1.918 1.551 84 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 105 — Mars 19IU 1910 1909 1908 Côte-Perme, Venezuela. . . . 5.4'i4 2.499 1.928 Bahia 930 1.879 1.927 Haïti et Dominicaine 3.018 1..374 1.354 Martinique et Guadeloupe . . 155 250 311 Guayaquil et divers . 6.635 4.276 2.029 Totau.v 17.670 13.521 9.182 STOCK EN ENTREPOT .VU 15 MARS 1910 1909 1908 Para, Maragnan 17.726 8.261 4.440 Trinidad 35.247 25.061 25.268 Côte-Perme, Venezuela. . . . , 44.018 23.926 21.670 Bahia 24.074 18.859 12.700 Haïti et Dominicaine 31.. 591 32.205 13.473 Martinique et Guadeloupe . . 4.151 2.281 3.041 Guajaouil et divers 63.921 54.226 30.765 Totau.x 220.728 164.820 111.357 Mouvement des Cacaos depuis le janvier, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1910 *^909 " 1908 1910 1909 1908 101.821 89.402 90.492 80.028 60.825 47.914 Cours des diverses sortes au 15 mars. 1910 1909 19C8 Para, Maragnan . 07 »à 72 » 70 » à 74 » 100 » à 107 50 Trinidad Côte-Perme, Vene- 71 »à 73 » 72 50 à 75 » 104 »àl08 » zuela 69 »:i 150 » 69 à 160 » 100 » à 150 » Bahia 67 »à 70 » 68 » à 75 » 102 50 à 107 50 Haïti Martinique et Gua- 51 » à 65 52 » à 65 » 82 » à 97 50 deloupe .... 87 »à 90 » 87 » à 90 » 121 » àl 27 » Guayaquil .... P. Plata, Sanchez, 80 "à 87 75 »à 85 w 114 » à 124 » Samana .... 59 ..à 63 N 60 » à 64 n 92 » à 96 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, pour les 2 derniers mois. SORTIES STOCK ENTRÉES CoDsommatioo et eiportation an 28 ferrier 1910. ... kg. 8.027.100 6.735.400 20.b45.600 1909 5.479.000 7.255.600 15.804.000 1908 8.830.700 5.764.300 11.233.500 1907 7.046.900 6.727.300 10.049.900 1906 6.905.900 6.159 601 17.631.500 Mouvement particuUet de l'entrepôt du Havre . 1910. . . . kg. 5.677.875 4.676.850 15.718.200 1909 4.709.700 3.547.800 11.477.200 1908 5 .079.475 2.904.900 7.647.100 1907 3.672.075 3.335.850 5.406.100 1906 4.198.425 3.207.975 11.426.100 A. Alleaume. Le Ha\Te, 21 mars 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. Vaqui.n et Schiveitzeu Chanvres. — Comme nous le laissions prévoir dans notre dernier communiqué, une légère baisse s’est produite sur certaines sortes; le marché est en général faible de toutes parts, quoique la demande pour la consommation reste toujours normale. Sisal. — Nous n’avons à enregistrer que peu de changement dans les prix de la provenance -Mexique. Marché faible avec tendance cependant à la hausse; on cote pour cette sorte, 71 fr. à 71 fr. 50 aux 100 kg. disponible ou prompt embar- quement. Sisal Afrique : 73 fr. à 77 fr. Sisal des Indes : marché faible, peu de deman- des; la belle qualité supérieure est cotée 58 fr. à 63 fr., belle sorte moyenne 48 fr. à 55 fr. et 38 fr. à 45 fr. pour l’ordinaire. Manille (Abaca). — L’avenir du marché dépen- dra de l’Amérique, car c’est elle qui en ce moment a la clef de la situation, le marché est eu ce moment très calme, les recettes sont toujours plus faibles que l’année dernière et atteignent, depuis le l"' janvier, 236.000 balles contre 257.000 balles pendant la période correspondante en 1909. Des affaires ont été traitées sur la base de ; Marques supérieures 90 » à lOA » Belles marques 89 » à 92 « Good current TT » à 79 » Pair curreut 38 » à 60 » Superior seconds 37 » à 59 » Good seconds 56 50 à 57 » P'air — 55 50 à 56 » Good brown 54 50 à 53 » aux 100 kg., c.i.f. Havre, disponible ou prompt embarquement. Pour certaines sortes il sérail pos- sible d’obtenir une légère réduction variant de 1 fr. à 1 fr. 50 pour embarquement d’avrd à juin. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Peu d’acheteurs qui, du reste, se montrent très indiffé- rents pour cet article. Quelques petites affaires ont été traitées sur la base de Good fair Wellington 62 » Pair — 59 J) Aloës Manille (Maguey). — Marché très calme; on signale quelques ventes aux prix suivants ; NM 48 50 N» 2 47 25 N» 3. . ■ 4 i ” aux 100 kg.; pour embarquement mars à mai, prix légèrement plus bas. Aloës Maurice. — Bonne demande pour qualités fines, marché soutenu, quelques affaires ont été traitées Belle qualité 75 » Belle sorte blanche 70 " Sorte courante 07 » en disponible ou prompt embarquement. Jute Calcutta. — Marché calme; peu d’affaires ont été traitées pendant le mois écoulé, et l’on cote 30 fr. à 37 fr. 50 pour ordinaire à bonne moyenne qualité, 38 fr. à 42 fr. pour belle sorte à supérieure. Jute de Chine. — Marché également calme. On demande 38 fr. 50 à 39 fr. 50 pour Tientsin dispo- nible et livrable. Pas encore d’offres pour le Hankow. Itzle (Tampico). — Toujours en très forte i\° 103 — Mars 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE demande, et la hausse que nous avons signalée dans notre dernier communiqué commence à se faire sentir. On cote : Jaumave supérieur 60 » à 0-2 » — BZ, belle sorte 56 » Tula, good average 50 » — fair — 47 » à 49 50 — tel quel 44 » à 45 75 Palmr 46 » à 50 « le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Itamie. — Sans grand changement. Arrivages nuis; on cote pour qualité courante ordinaire 82 fr. à 86 fr. aux 100 kg., Havre. Raphia. — Toujours même situation sans chan- gement aux derniers prix cotés, soit : Qualité courante 5*2 50 à 57 50 Sortes fines à supérieures » à W » Piassava. — Pas de changement, on a traité quelques affaires sur les bases suivantes : Brésil. . Para ICO » à 120 — Babia 1" 1 15 o à 130 ■■ — — 2' 90 » à 110 •• .Vfrique. Monrovia 55 e à 58 — Calabar 51 » à 56 — Cap Palmas 51 » à 55 • — Grand Bassam 50 » A 53 ■ — Congo 30 » à 40 ■ .Madagascar P» 98 d à 120 » — courante ordinaire 65 » à 90 •. Palinyra, extra forte 75 » a 90 « — belle sorte 60 » à 70 » — molle 45 » à 58 ' le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Fibres de coco. — Marché très ferme ; prix légè- rement en hausse. ('hiendent. — Sans changement. Arrivages tou- jours très réduits. Chiendent Annam toujours très demandé. Kapok. — La demande continue toujours <\ être très active. On cote -. Calcutta 115 » à 120 » .lava, extra 145 » à 148 — belle sorte 140 » à 144 — supérieur, longue soie.exira blanc 175 .> ilux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — En très bonne demande. Dépouilles d'animau.v. — Très recherchées. Des offres avec description sont toujours sollicitées ainsi que pour plumes et dépouilles d’oiseaux. VaQUIN et SCHWEIIZER. Le Havre, 2t mars 1910. Matières grasses coloniales. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hocca, T.issy et de Roux. Coprah. — Marciié en hausse. — Nous cotons nominalement, eu disponible, les 100 kg. c.a.f., 8.3 poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylon Suudried .... 68 » Singapore 64 » Macassar 61 50 Manille 59 ,, Zanzibar 60 » Java Sundried 65 50 Mozambique 65 Saigon 60 Cotonou 61 Pacifique (Samoa) ... 62 Océanie française ... 62 Huile de palme. — Lago.s, 73 fr. ; Bonny, Bénin, 70 fr. ; qualités secondaires, 69 fr. les 100 kg. ; con- ditions de .Marseille, fûts perdus, prix pour char- gements entiers. Palmistes. — Guinée, 42 fr., les 100 kg. Moivra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 36 .. — — petite gr.iine 35 » — Jaffa (à livrer) 49 » — bigarré, Kurrachee Manque. é Lins Bombay bruns, grosse graine . . . 39 » xper isesV Cawnpore 29 » . ®. j Pavot Bombay Manque. arseï e ^ Coromandel, nouvelle récolte . . . 28' » Arachides décortiquées Mozambique 37 » — Coromandel 34 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. ItoccA, Tassy et DE Houx. Marseille, 23 mars 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin Indo-Chine. — Les offres de la première main sont encore irrégulières. H s’est produit il y a quinze jours une baisse sensible par suite de reventes, mais une reprise progressive ne tarda point. La tendance est à présent de nou- veau soutenue. Un lot important d’affaires s’est traité au début du mois, notamment en riz pour l'industrie. Il reste des acheteurs relativement nombreux sur l’éloigné : SniTant embarquement Riz blanc, n» 1 20 » à 21 75 — Il» 2, imporlalion .... 17 75 à 19 •> — n» 3 16 » à 16 50 Riz Cargo, 1 “ paddj" 16 75 à 17 25 — 5 « — 16 50 à 17 » Brisures blanches, n” 2 17 » à 17 50 — n“ 3 16 75 à 17 25 c. i. f. ports France. Mais Tonkin Indo-Chine. — En légère baisse avec offres plus suivies. Les acheteurs se montrent réservés devant la tendance calme pour les autres provenances. Maïs rou.x. Huilant 17 50 — avril/juin 17 25 — juin/août 16 25 Maïs blanc, avril, juin 16 25 C. i. f. ports France. 86 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE KO 105 _ Mars 191Ü Maïs, diverbes provenances : Plata jaune 14 50 à 15 » Amérique 14 75 à 15 25 Danube 15 25 à 15 50 c.i.f. ports France, non acquitté. Racines de Manioc décortiquées. — Tonkin/lndo- Cliine : L’article suit légèrement le mouvement des maïs, lesquels s’emploientdans la même indus- Irie que le manioc. Affaires peu importantes eu raison des offres limitées. Même situation pour la provenance Réunion- Madagascar et mêmes prix. Flottant 17 50 à 17 75 Avril/juin 17 50 Juillet décembre 16 50 C.i.f. ports France. Fécules (le manioc. — Vaut 31 fr. oO à 32 fr. oO, c.i.f. ports France. Orges Algérie Tunisie. — Tendance calme. Les acheteurs visent de plus bas prix. Ancienne récolte Il 25 à 1 1 50 Octobre, déectnbre 1 i 75 à 15 » c. i. f. ports France. Lille, le 19 mars 1910. Pall Collin. Styr.ax : Négligé de 110 à Hb fr. les 100 kg. Bois. — Demandés pour trituration et sans offres actuelles. Quassia amara : Bon bois toujours recherché de 20 à 40 fr. les 100 kg., suivant provenance. Santal : Indes : Rien sur place. Nouméa : Der- nière vente à 85 fr. les 100 kg., bon bois billes et souches. Reste demandé. .Madagascar : offert et de vente plus difficile parce que peu odorant et pauvre en essence. Cachou. — Toujours ferme, marché calme. Rangoon : marques diverses, 85 à 95 fr. Autres origines, 65 à 70 fr. les 100 kg., entrepôt. Camphre. — Marché sans changement et calme. Un peu plus ferme pour le cru de Chine, de 350 à 375 fr. les 100 kg. c.i.f. Le raffiné Japon, un peu plus faible, vaut de 4 fr. 10 à 4 fr. 25 le kg. suivant dimensions. Cire d' Abeilles. — .\ffaires calmes. Ouelques colis Madagascar arrivés, sans transactions immédiates. -Afrique (manqiiei « le 1/2 kg. acq. Chili 1 725 à 1 75 — Madagascar 1 05 — Haïti 1 70 — Cuba 1 70 — Saint-Domingue 1 70 — Produits de Droguerie. — Articles divers .Mercuriale spéciale du « J. d’A T. ». Par M. Geo Ernst. Les affaires en drogues et produits divers sont encore faibles ce mois sur notre place, les ache- teurs, à moins de besoins immédiats, ne voulant pas payer les prix en hausse demandés; mais le marché reste ferme pour l’ensemble. Ambrette. — Rien à signaler. Toujours coté nominal à 125 fr. les 100 kg. Algarobilla. — Sans affaires, ni changement de cote, 40 à 42 fr. les 100 kg. Arachides : Afrique. En coques '25 » à '21 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 57 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane. — Semences : manquent à peu près complètement en première main ; cotées 195 à 200 fr. les 100 kg.; elles monteront sans doute encore. Baumes. — Restent fermes. Sans affaires. CoPAHU : Para 4 80 à 5 » le kg. enlrepôl. Carthagèue 4 50 — PÉROU : Sans changements, pas de demande; mais tendance ferme à 18 fr. 50 le kg. c.a.f., marques d’importation. Tolu : Pas de demande. Stock offert à 225 fr. les 100 kg. Cires végétales. — Carnauda : Sans affaires. Petit lot bonne seconde tenu à 2 fr. 00 le kg. Blanche Japon : Disponible, 112 à 115 fr. les 100 kg. acquittés. En livrable on tient 90 à 98 les 100 kg. c. i. f. Cochenilles. — Rien à signaler. Cotes nominales ; Ténénffc argentée 3 50 le kg. c. a. f. — grise 2 75 — — noire 2 » à 2 25 — Colles de poissons. — Pas d’arrivages sur place. Dernière vente de langues Saigon à 3 fr. 20 le kg. Nous cotons : Pochettes 2 25 à 2 50 le kg. Petit, et grosses langues ... 2 75 à 3 25 — Lyres Cayenne et Antilles. . . 3 50 à 5 » — Galettes de Chine, pile 1 et 2 . 4 50 — Cornes. — Sans changement et toujours ferme pour les belles qualités. Cotes très variables de 35 à 90 fr. les 100 pièces. Les cornes de buffles de 60 à 90 fr. les 100 kg. Cuirs et Peaux. — Marché plus indécis, tendance faible. Ventes plus difficiles pour la consommation qui est chargée. Madagascar ; boeufs, vaches, secs. . 85 » à 125 •> — — salés, secs . 72 » à 80 » Martinique. .Ste-Lucie, Dcmerara, sal. 58 » à 80 » Haïti et Porto-Rico 07 » à 100 » les 50 kg. acquittés. Clous de Girofles. — Rien au marché; cotes nominales. Restent demandés : Zanzibar 120 » a 125 » les 100 kg. Madagascar (1 2 droit). 180 » à 185 » — Dividïvi. — Petits arrivages, (jualité ordinaire : N» 105 — Mars 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICAIÆ 87 cotée plus faible à 12 fr. les 100 kg., sans ache- teurs. Ecailles de Tortue. — Petit lot Antilles au marché. Sans affaires ni variations. Antilles. Havane 20 » à 32 » Madagascar 18 » à 25 » Ecorces d'Oranges. — Quarts Haïti ; Rien à signaler en arrivages, nuis jusqu’à la campagne de juitleT. On a coté la dernière vente à 29 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorces Palétuviers. — Pas d’annvages ; 11 fr. 'iO à 12 fr. les 100 kg. Ecorces de Quillay (Bois de Panama;. — Ventes nulles. Le disponible est plus oITert et la tendance devient moins ferme. Nous colons : Valparaiso 08 » à 70 >» Coquimbo 05 »> à 08 » les 100 kg. acq. Essences. — Peu de chose à signaler. Les cotes sont stationnaires mais fermes. Pas d’offres ac- tuelles. CiTRON.NELLE Ceylan : Iiichaugé de 280 à 300 fr. les 100 kg. c. a. f. suivant logement. CiTRO.NNELLE To.NKLN : Manque et demandée. Badiane : Chine : Invariable à 12 fr. 50 le kg. c.i.f. Tonkin : Sans offres immédiates; arrivages de 200 caisses en livraison de marché. Nous cotons 11 fr. "5 à 12 fr. le kg. c.a.f. GÉRA.NIU.M Bourbo-x : Toujours ferme, malgié le peu de transactions. Les avis de la Réunion sont pessimistes au sujet de la future récolte et les offres limitées et à prix très tenus de 25 à 26 fr. 50 suivant marques. Les acheteurs boudent devant la demande et ne prennent que le nécessaire immé- diat, escomptant toujours la baisse. Li.valoë : Mexique Pas d’offres sur place, le peu de disponible en seconde main est fermement tenu de 26 à 27 fr. le kg. Patchouli ; 35 à 40 fr. le kg., nominal. Petit-grain du Paraguay ; Pas d'arrivages sur place ; les cotes étrangères sont moins fermes par suite de mévente. On cote 20 à 21 fr. le kg. acquitté. Vervei.xe des Indes (Lemongmss oil) : En meil- leure tendance, malgré le peu de demandes; les cotes sont plus fermes pour le livrable : belle qualité en caisses à 10 fr. le kg. c.a.f. Verveine du I'onkin ; Pas d’offres encore : serait demandée. Nous cotons présentement 0 fr. 50 le kg. pour essence titrant 75 à 76 ®/o de citral. Vétiver ; Rien à signaler. Négligé à 27 fr. le kg. Ylang-Yla.ng : Continuation du calme. Les acheteurs habituels ont tous du stock, et les offres sont plus faciles. Nous ne connaissons pas de vente sur ce mois. On cote qualité surfine toujours 400 à 423 fr. le kg.; les sortes ^ordinaires, sans prix, de 200 à 300 fr. le kg. Fèves de Calabar. — Petit stock; sans demande : 1 fr. 23 le kg. dernière vente. Xoix de Kola. — Sans affaires. Pas de disponi- bles. Négligé. I 2 Antilles ou .Afrique . 70 » à 75 » les 100 kg. 1/4 Afrique 80 » à 85 ■> — Gommes. — .Vrabiques : Les diverses sortes sont sans changements. Peu d’affaires encore pour livraisons d’importation directe. Les cours se disent, sans variations pour le courant : Kordofan, belles sortes . 75 » à 78 >> les 100 kg. Sénégal, belles sortes. . 72 » à 75 « — (io.MME DES Indes et arabiques insolubles ; Rien en vente, et rien en vue. CoPAi, : Toujours pas d'arrivages en gomme Madagascar; restent bien demandées. Petit lot .Vfrique, sans intérêt à 75 fr. les 100 kg. Sticrlac : Toujours négligés et sans demande; les arrivages se rangent en attendant des jours meilleurs; cotes sans changement de 110 à 120 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Rares et en forte hausse pour toutes provenances. Kio, Minas 24 » à 25 » le kg. Carlbagène 10 » à 18 » — •Ialap : En baisse et sans intérêt. On tient encore 2 fr. le kg. pour qualité Tampico demi-lourde. Ratanhia ; Bien à offrir. On paierait' 150 fr. les 100 kg. pour qualité bonne moyenne filets et souches. Salsepareille : Calme; on cote pour Mexique dis- ponible 100 fr. les 100 kg. c.a.f. Les autres sortes manquent. Vétiver ; Sans affaire; petits lots au marché, en qualité .lava, à 123 fr. sans acheteur. Rien d’autre. Rocou. — Pas d’offres, ni de demande. .Nous cotons 60 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Sans changements de prix pour petites ventes courantes. Bahia, Maragnan ... 40 » à 60 » les 100 kg. acq. Kio 80 » à 90 .. — Singapore U » à 45 » Réunion 42 » à 47 » Maniocs. — Nous cotons : Racines 16 » à 17 » les 100 Kg. Fécules 30 »» à 33 » jjiels. — Toujours fermes jusqu’à fin mars. Le nouveau droit à partir d'avril rendra l’importation bien difficile pour toutes provenances. Chili, acquitté '<0 » à 80 » les 100 kg. Ila'iti, entrepôt 55 » à 60 '• Cuba — ... manque. 52 » à 54 Mexique — 4j >• a 55 .• Saint-Domingue, entrepôt ... 50 » à 55 « yacres et coguillages. — Marché terme. Suivant classement et grosseur : Panama 55 " 5 IK> » les 100 Kg. Trocas 30 » à 65 « Burgos 30 “ .4 .jO » Divers 25 .. à 50 >• 88 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 10:3 — Mars 1910 Vanilles. — Pas de stocks; dernière vente à 36 fr. 50 pour lot Madagascar, bonne moyenne. Avis très ferme pour la prochaine campagne. Vanillon. — Rien à signaler. Reste demandé. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 mars 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernier rapport, le marché est meilleur, en bonne demande. De bonnes affaires sont traitées avec une hausse de 7 6 à 15/-. La première semaine de mars voit encore une hausse de 10/- à 15/- environ, avec marché ferme; puis les acheteurs délaissent un peu l’article; les |)rix cependant restant inchangés. Cette dernière semaine les demandes sont bonnes, et les prix montrent. une avance de 5/- à 10/-. Une vente de 2.0OO t. a été faite. On ouvre ferme : 1910 1909 Lagos C 31 5.0 à 31 10.0 25 17.0 iionny, Old Calabar 30 15.0 à 31 2.6 25. 5.0 Cameroun à 30 15.0. 2i. 15 0 Hénin 30. 5.0 à 30 7.6 O/j 10.0 Accra 29 15.0 à 30 0.0 24 5 0 üassam, Half-Jack 29 10.0 à 29 15.0 24 0.0 Brass Niger, New Calabar . . . 99 12.6 à 29 15.0 23 10.0 Congo • . . . . 27 15.0 à 28 0.0 23. 0.0 Sait Pond Kinds 27 10.0 à 27 15.0 22 10.0 .Sherbro ordinaire et moyenne. . 27 13.0 à 30 15.0 23 à 24 .15.0 Palmistes. — A la tin du mois dernier, le marché semble vouloir venir en hausse; les prix montent d’environ 15/-. Au début du mois courant, une nouvelle hausse de 15 - se produit, cependant le marché ouvre avec une apparence très calme. Cette dernière semaine, le marché est plutôt lent; les acheteurs ne font pas d’offres; et l’article a un peu baissé. On ouvre ferme, aux cotes suivantes ; 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine Hiver Kinds f* 18 5.0 à 18. 7.6 14.10.0 Bénin, Congo 18 2.6 à 18. 5.0 14. 7.6 Libéria 17 17.6 à 18. 0.0 14. 2.6 (iold Coast Kinds 17 15.0 à 17. 17.6 14. 0.0 Caoutchouc. — Dernière semaine de février : fortes demandes, et grandes affaires traitées pour toutes les sortes, principalement en Niger. Les prix sont très fermes, et en hausse de 1 d. à 2 d. Le Para vaut S'il, ferme. Ce mois-ci, les demandes continuent à être très bonnes, et de bonnes affaires sont traitées, à de plus hauts prix. Le marché est très actif, et en hausse. Les prix ont monté de 3 d. à 6 d. Cette dernièi'e semaine, une autre forte avance de 6 d. à 1/- est à signaler. Presque tous les lots sont vendus à de hauts prix. Le Para fin est monté à 10/5 '/a- Maintenant, il est plus calme à 10, 5, prix des vendeurs. • Café. — Depuis notre dernier rapport, pas de ventes. Calme. Cacao. — Depuis notre dernier rapport, le marché a été en meilleure demande; cette dernière semaine, le marché est ferme. En vente : 2.000 sacs, de 44/- à 48/6. Pas d’affaires à rapporter. Chillies. — Pas d’affaires, pas de ventes, vu l’ab- sence d’arrivage. Poivre de Guinée. — Pas d’arrivage, pas de ventes. îioix de Kola. — 38 sacs à 2 ’/j d. par livre. Fèves de Calabar. — 50 sacs à 3 ‘/^ d. par livre. Piassava. — Arrivage attendu par SS. « Zaria ». Coprah. — Pas de vente. Gingembre. — Calme et en baisse; affaires en Sierra-Leone à 38/-. Cire d'abeilles. — Vente : 6 caisses Gambia à £ 6 17 6. Peaux. — Petits arrivages; bonne demande. Les prix sont inchangés. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, 1, Tithebarn Street. Liverpool, le 19 mars 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-Laque. — L’article n’a subi que de légères fluctuations et nous avons enregistré un peu de hausse, la T. N. valant 169 fr., les 100 kg. c. a. f. ; mais les affaires sont très calmes et nous sommes encore loin du mouvement de hausse que prédisent depuis si longtemps les optimistes. Gambier. — Ce produit est ferme et demandé à 66 fr. Poivre. — Il se fait peu d’affaires en cette denrée et les fluctuations sont nulles. Je cote toujours 67 à 68 fr., les 100 kg. c. a. f. Tapioca. — Il s’est produit une hausse subite qui semble due surtout à la spéculation (on parle bien entendu d’un syndicat) et il n’y a pas de vendeurs aujourd’hui au-dessous de 38 fr. rapproché, et 39 fr. 25 éloigné. Racines de Manioc. — Ferme et sans offres. Je cote nominalement les Java 13 fr. 25. ;\o 105 — Mars 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPIGAIÆ 89 Cire végétale du Japon. — On ne fait pas d’affaires et la cotation nominale est toujours 98 à 100 fr., les 100 kg. Cannelle de CInne. — Il en est de même pour cet article qui vaut de 102 à 104 fc., les 100 kg. pour la .SelecteJ. Graine de Badiane. — Absolument sans offre, les stocks étant, parait-il, enlièrementépuisésetje n’ai pu me procurer des renseignements dignes de foi sur la valeur actuelle. Galle de Chine. — Les cours restent à 104 fr., sans affaires. Ramie. — Les stocks des Sinsluing et NVuehang sont complètemeut épuisés et les rares offres qui se produisent ne portent que sur des sortes supé- rieures telles que le Kiukiang qu’on tient à 92 fr., les 100 kg., c. a. f. J. H. G REIN, 10, rue Sainte-Croix-de-la-Iîretorinerie. Paris, 19 mars 1910. ACTUALITÉS " Note sur le « Jicama » du Mexique [Pachyrhizits angiilalvs Rich.) Par M. A. Pedrosü. Le Bulletin 142 du BureauofPlantlndus- try, qui contient un inventaire détaille' des récentes introductions du département (l'Agriculture des Etats-Unis, nous fournit ([uelques indications sur une espèccalimen- laire importée du Mexique sous le nom de <■ Jicama ». La racine jeune de cette plante, qui serait le Cacara et'osa Tvtze. , rappelle assez celle d’un navet ou d’un chou-navet et se consomne, une fois pelée, le plus souvent à l’état cru, assaisonnée en salade. D'après le D'' Ed. Palmer, le Jicama est très cultivé au Mexique, où l’on a soin d'enlever les fleurs afin de conserver aux racines toute leur valeur alimentaire. A l'arrachage, les racines ont la chair cro- quante, juteuse, à saveur douce rappelant celle de la noix. Les voyageurs prisent beaucoup ce légume à la fois nutritif et rafraîchissant, pouvant se manger cru, conservé dans le vinaigre, bouilli ou frit. Très souvent, les Mexicains en confection- nent des puddings après l’avoir découpé en tranches minces et additionné de sucre, de lait et de quelques feuilles de figuier; ils en font aussi, avec des tranches d’orange, un excellent dessert appelé « pico de gallo ». Ces renseignements, que je serais fort heureux de voir compléter, me laissent supposer qu’il s’agit d'un légume suscep- tible d’intéresser les cultivateurs des tropiques. A. Pedroso. iNous présumons, d’après ces indications un peu vagues, que le <( Jicama » est tout simplement le dolique tubéreux [Dolichos tuberosiis Lix. ou Pachyrhiziis angulatvs Rich.), répandu dans toute la zone intertro- picale et dont la culture serait possible dans le sud de la France (i). Le remarquable ouvrage de M. Safford (2) laisse peu de doute sur ce rapprochement; d’après cet auteur, il y aurait identité entre le Jicama du Mexique, celui des Philippines et celu' de Guam. C'est le Yam beau ou Turtiip beau des colons anglais, la patate cochon de nos planteurs martiniquais. La culture de cette légumineuse est des plus simples. On sème en bon sol frais et perméable, par poquels distants de 40 cm.; quelques rames disposées le long de ces poquets permettent aux tiges de satisfaire leur nature volubile. On peut commencer la récolte des petits tubercules au bout de trois mois el la poursuivre ensuite plusieurs autres mois. Toutefois, il importe de ne pas laisser les plantes fleurir et fiuctifier, à moins qu’il ne s’agisse de porte-graines, car les racines deviennent alors tilan- dreuses et inutilisables pour la consomma- (1) Pailleux et Bois : « Le potager d'un curieux ». (2) üseful Plants of Guani. 9U JOUR^A'L D’AGRICULTURE TROPICALE >i“ 10:') — Mars 1910 lion. On assnie que les graines du dolique sont d’une dangereuse toxicité. Quelques essais d’extraction de fécule entrepris aux Antilles ne semblent pas avoir donné de résultats très encourageants pour faire du Yam beau l’objet d’une cul- ture industrielle. iN. d. l. R.) Résistance des fibres d’Abaca obtenues à la main et à la machine. Il est courant depuis longtemps sur les marchés de libres de considérer que celles qui ont été obtenues à la machine sont plus fortes et plus uniformes que celles obtenues par rouissage ou par décortication à la main. Il est clair que le rouissage ne peut qu'en- lever de leur résistance aux libres, mais cela est moins net pour les libres obtenues mécaniquement. Le bureau d’Agricullure des Philippines a entrepris dernièrement une série d’essais tendant à vérilier le fait ou à l’intirmer. Ces essais ont été conduits avec le plus grand soin, et la décortication mécanique fuite à l’aide d’une macbinc nouvelle sur laquelle nous attendons des renseignements, et dont nous en'lretien- drons [)rocbainemen t nos lecteurs. Les essais ont porté sur oU cordelettes faites de 10 brins tordus ensemble, et le nombre de kilogrammes nécessaires |)Our les rompre a été en moyenne de 30 pour les libres obtenues mécaniquement contre 15 pour les fibres obtenues à la main. LInedenxième série d’essais a été entreprise et les maté- riaux utilisés provenaient de hampes cou- pées en deux suivant la longueur, et dont une moitié a été décortiquée à la main, et l’autre à la machine. L’homogénéité des libres comparé'-s était aussi parfaite que possible ; les résultats ont confirmé les précédents, donnant 21 kg. pour les libres obtenues mécaniquement contre 12 kg. pour les fibres décoi tiquées à la main. Un examen microscopique n’a révélé aucune différence entre les deux catégories de fibres, mais il est permis de penser que la traction continue et régulière produite par la machine est moins préjudiciable à la fibre que la série des chocs réguliers qu’oc- casionne l’outil du travailleur. De plus les libres sont sensiblement toutes de la même longueur lorsqu’elles sortent de la ma- chine, et ne contiennent guère de fibres courtes; c’est le contraire lorsque le tra- vail est fait à la main et les fibres courtes abondent. V. M. Analyses du Coffea congensis var. Chalotii. Cette note, qui nous a été obligeaniinent com- muniquée par le Laboratoire Colonial du Muséum, complète utilement les données récemment parues dans le « .1. d'.\. T. » (n“ 103) sur le caféier du Congo. (N. I). L. 11.) L’analyse chimique du Coffea congensis avait été faite dès 191)2 par M. Garriel Rertrand, chef de service à l'Institut Pas- teur ; il publia à celte époque dans le <( Rulletin des Sciences pharmacologiques » (t. Y) les chilTres suivants, relatifs à un échantillon provenant du Congo français; Eau à 40» 10,80 Cendres 4,0ü .Azote total ‘2 Calcine t,l'> N’étant pas certain que cette première analyse eût porté sur la var. Chalotii, particulièrement intéressanje puisqu’elle résiste aux attaques de l'ilemileia, nous avons prié M. C. B ERTRAND de faire une nouvelle analyse sur des graines bien authentiques de cette variété, provenant des cultures d’essai elfectuéesà Madagascar et transmises par M. Falchère. Voici les chilfres obtenus à l’Institut Pasteur par M. Devcyst, collaborateur de M. Bertrand : Eau à 110» H,9 »/o. Cendres 3,3 Azote total 1,9 Caféine 1,38 Ces chilTres concordent assez avec les précédents; ils ont, il est vrai, été obtenus par la même méthode, mais par une per- sonne différente. N» 105 — Mars 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 91 Us montrent que la teneur en caféine du C. congensis var. C/ialolii est supérieure à la teneur moyenne du C. arabica. Celle- ci est en effet de 1,08 et peut varier dans de larges limites, de 0,8G à 1 ,00, suivant les conditions de sol et de climat. Si l'on suppose que la première analyse a porté sur la même variété que la seconde il semblerait que l’effet de la culture à Madagascar ait été d'accroîtie d’une ma- nière assez sensible la proportion de la caféine. La culture des Eucalyptus en Californie Noiiman D. Ingram : Eucalyptus iii California. — Oull. n° 190 (le la Station agricoh* de Berkeley (Cal.), 112 p. et 69 liii. .Analyse bibliographique. Dans ce bulletin, rinspecteur de la Sla- tion forestière de Santa-Monica (Cal.) a pnidié une véritable monographie des Eucalyplus en Californie. Voilà i)lusieurs années ((ue la Slalion plante et distri- bue dos graines d’Eucalyptus d’espèces diverses : ce sont les données les plus intéressantes fournies par ces essais que nous voud lions résumer ici. Des 66 espèces ou variétés botaniques (|ui sont à l’essai à Santa-Monica, 18 ont un vériiable intérêt en Californie, et actuel- lement 4 présentent des ilébouchés com- merciaux de premier ordre. Ce sont : E. (jlohuhis (Dtue Ctim), E. corynocalijx (Sngar Cum), E. roslrala (Red Cum) et E. tereticornis (Forest Cray Cum). Ce bois de ces arbres fournit nu excel- leiil combustible el, en raison du prix du bois d(' chauffage aux bilats Unis, ce débou- ché serait très alléchant. En acre d'E. giobuliis de dix ans donne, suivant le ter- rain, de 80 à 150 cordes de bois valant de ig3,25 à $3,50 la corde. Mais, comme le fait remarquer rauteur, le bois de chauf- fage devient de plus en plus un objet de luxe que remplacent le charbon, le pétrole el le gaz. Los autres utilisations du bois oui aucontraire un grand avenir. On Irouve, suivant les espèces, un bois assez mou ou un bois dur, dense, à texl,ure très serrée. Ce dernier est aussi apprécié que le chêne pour la charpente. Il est très approprié à 1 ébénisterie, la menuiserie (snrtoul E. globiilus et E. roslrata), s’emploie en carrosserie, donne d’excellents pilotis, des pieux, poteaux télégraphiques, traverses de chemins de fer, elc. Nous avons signalé ici même que M. K. Dintek ( I) conseille l’Eucalyptus pour ces derniers usages dans le Sud-Ouest africain allemand. Le grain lin de quelques espèces permet d’en tourner le bois. L Eucalyptus donne encore par distilla- tion de ses feuilleset rameaux une essence tort ulilis(*e en pharmacie comme anlisep- tique des voies respiraloires ; VE. (jlobaiiis est surtout utili-^é dans ce but. Deux lonnes (le fouilles produisent de 3 à 4 gallons (2) (1 essence. Celle-ci se vend en gros $3,7') à $4.;)() le galloîi. La distillation coûte environ $3 le gallon. Four donner une idée du bénélice supplémentaire que peut loiirnir celle dislillalion lorsqu’on exploite ri'incal y[)lus comme combustible, l’autour indique (jue les feuilles correspondant à la frondaison de dix cordes ilc bois (arbres de cin(| ans) donnent à la dislillalion 1 gal- lon 12 à 2 gallons 1/2. Nous ne pouvons suivre )M. Ingham dans les nombreux détaiisculturauxqu'il donne ; nous nous contenterons de faire ressortir la croissance lapide rie celle essence qui la désigne (surtout E. ?'ostrala et radis) pour la plantation en avenues. Nous insislerons aussi sur cette conclusion de l’auteur que si les Eucalyptus s’accommodent de tous les sols, môme les plus mauvais, et si, par conséquent, on peut eu établir des planta- tions là où aucune autre culture n’est possible, ils ne sont pas insensibles à la qualité du sol ; leur croissance est siu tout rafiide et leur végétation luxurianle en sol riche et bien arrosé. 11 ne faut donc [»as chercher de parti pris les tcrrain<^ pauvres pour piauler h's Eucalyplus. h'E. coryno- (1) n J. (l'A. T. », n“ 99, p. bleue», no 1813. ('2; Gallon=4 litres 313. 92 JOIHINAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 105 — Mars 1910 ca/ya esl celle, des quatre espèces ci-dessus indiquées, qui résiste le mieux à la séche- resse ; les trois autres résistent bien aux gelées. Enlin l’auieur s'est préoccupé du rôle de ces plantes dans Ealimcntation des abeilles. Une étude de deux ans lui a montré l'excel- lence de la plupart des espèces. Les insectes préfèrent les Heurs blanches ou blanc verdâtre el l’on arrive, en choisissant quelques espèces dilTérenles, à avoir des fleurs loule l’année. Mais on peut se deman- der si, sous le climat californien, et contrai- rement à ce qui se passe dans nos pays, les abeilles butinent toute l'année. V. Cayla, Ingénieur agronome. Le cotonnier de « Mamara ». Un rival du Caravonica. Une maison de Hrisbane annonce que deux planteurs des îles Salomon, MM. Svex- SEN et d’OtiVEYRA, auraient obtenu un nouvel hybride de cotonnier supérieur au Caravonica. Si nous nous en l apportons à une notice des obtenteurs, le « âlamara » fournirait, en effet, un coton qui s'assimile au Garavo- nica 11° 2, coté 2 fr. le kilo en Europe. La plante atteindrait tout au plus l m. 80 de hauteur, alors que le Caravonica s’élève à 5 et 0 m. En culture intercalaire sous cocotiers et sans autres soins d’entretien que quelques sarclages, elle adonné 350 kg. de fibre à l’hectare, rendement constam- ment supéiieur à celui du Caravonica planté dans les mêmes conditions. La hauteur annuelle des pluies de la localité s’élève à 2 m., dont moitié environ est enregistrée durant le premier trimestre de l’année. Après fi mois de culture une petite récolte serait déjà possible sous les jeunes arbustes. Notre confrère de Ceylan, le « Tropical Agriculturisl », ayant eu l'occasion d’exa- miner un petit échantillon du coton de ■« Mamara », déclare la fibre longue de 25 mm., d'un beau blanc, soyeux et devant réaliser un bon prix sur le marché. Dès que nous serons en possession île renseignements plus précis sur ce coton- nier, nous ne manquerons pas d’en faire part à nos lecteurs. U. L. Le tabac du Brésil. Statistiiiués d'exiiorlation. — Débouchés. .Situation dans les Etats de Daliia et de l*aia. Le lahacoccnpc encore lecinquièmerang dans les productions agricoles du Brésil et donne lieu à un commerce d’exporla- tion dont l’importance est soulignée par les chitTres suivants, empruntés à notre excellent confrère « Le Brésil » : Exportations de tabac du Brésil en 190fi : 23.629 t. d’une valeur de 931.853 £ ; ExportaTions en 1907 : 29.692 t. évaluées 1.284.036 £ ; Exportations en 1908 : 1 4.866 t. évaluées 841.290 £. Si la récolte de 1908 a été plutôt relati- vement faible, celle de 1909 s’annonçait dans des conditions beaucoup plus favora- bles. L’Etat Brésilien grand producteur de tabac est celui de Bahia, qui figure pour 25.091 t. dans les exportations do 1907 ; on trouve les principaux centres de culture dans les municipes de Nazareth, Sao Félix, Feira de Santa .Vnna el Alagoinhas. C’est rAllemae;’ne qui, depuis longtemps, a accaparé la production du Brésil : en 1907, les marchés de Hambourg et de Brème ont reçu 27.983 t. Quelques cen- taines de tonnes tout au plus pénètrent en Argentine et en Uruguay. Les planteurs de Bahia devraient cher- cher à s’affranchir du contrôle allemand, s’occuper de perfectionner leurs méthodes culturales, restées fort empiriques, d’amé- lioier et de réduire la main-d’œuvre qui grève considérablement le prix de revient. En effet, si le tabac bi'ésilien obtient des cours un peu supérieurs à ceux du l’ara- i\“ 105 — Mars 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 guay, dont nous nous sommes occupés dernièrement (n“ 98 du « J. d’A. T. »), il reste encore de sérieux progrès à accomplir pour l’amener à des cours plus avantageux (jue celui de 668 reis au kg. enregistré pour la récolte 1907. Un mouvement en faveur de la culture du tabac se dessine actuellement dans l’Etat de l'ara, où certaines localités se prêteraient avantageusement au développement de cette industrie. Le gouvernement paraense s'est attaché récemment M. Iîakeb, l’ex- pert cubain dont le « J. d’A. T. » a relaté maints travaux importants; celui-ci a entre- pris une enquête qui promet d'aboutir à des résultats pratiques. 11 a déjà reconnu les excellentes conditions du sol et du cli- mat de la région d’irituia et tracé un pro- gramme à suivre pour amener les petits planteurs de tabac à abandonner leur sys- tème primilifen faveur des procédés moder- nes adoptés dans les bonnes exploitations de Cuba (1 y. La cire de canne. Moyen de récupérer industrieRement ce sous-produit, par M. .M. Colletas. Nous notons dans un récent numéro de notre confrère la « Deutsche Zucker indus- trie», le compte rendu d’une très intéres- rante dissertation du D'‘ Wijnberg sur la cire de canne et ses applications indus- trielles. La masse boueuse, obtenue comme ré- sidu du procédé de défécation à la chaux employé dans toutes les usines de sucre de canne, contient une proportion relati- vement élevée de cire (10 à 12 “/o de la matière à l’état sec); l'utilisation de cette cire a fait de temps à autre l'objet d’expé- riences nombreuses. L’auteur a extrait récemment au moyen de la benzine, quelque peu de cire des ré- sidus perdus des usines de Java. 11 a trouvé que la cire de canne est un mélange de plu- sieurs substances : 70 de graisses, d’acides oxygénés, de résines acides, etc. ; le reste, de nature complexe, est constitué par une cire analogue à celle existant sur l’écorce de la canne. L’obtention de cette cire sur une grande échelle pourrait se faire de la manière sui- vante. Le résidu boueux est mis en tas pour subir une sorte de fermentation qui détruit les matières grasses sans attaquer la cire. Après cette fermentation, la cire est séchée au soleil, puis dans un courant d'air chaud ou dans un four Hlill.vrd. On dissout ensuite la matière concassée au moyen de la benzine, du sulfure de car- bone, etc. La cire obtenue peut être raf- finée par une nouvelle extraction à l'es- sence de pétrole, puis par une filtration sur de l'argile ou autre matière décolo- rante. Le résidu île cette extraction peut être utilisé comme engrais ou traité de nouveau pour en extraire le sucre qu’il contient. La cire de canne dont il s’agit est blanche ou jaune pâle, ressemblant très étroite- ment à la cire de carnauba dans son appa- rence, sa dureté et son haut degré de fu- sion (82"-88“). ^ M. G. 'Wj Polissage mécanique des fèves de Cacao. Sous le nom de « Barnard’s Patent Cacao l'olisher », un planteur de Sainte-Lucie vient d’établir une machine qui permet de procéder au polissage des fèves de cacao mécaniquement, et, par conséquent, beau- coup plus vite qu’on ne pouvait le faire à l'aide des anciens procédés. L’appareil se compose d’un tambour horizontal que tra- verse un arbre tournant en sens contraire à celui du tambour. Sur cet arbre sont fixés un certain nombre d’excentriques qui, par leur mouvement, provoquent la levée, puis la chute de bras articulés et garnis de plaques de caoutchouc, dont le choc léger produit un polissage rapide des fèves. (1} A Lavoura Paraense, octobre 1908. 94 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 103 — Mars 1910 Celles-ci sont protégées contre toute chance de bris par la distance de 3 cm. qui reste dans tous les cas entre les bras et le fond du tambour; de plus, les excentriques sont assez écartés les uns des autres pour qu’ils permettent aux fèves de se glisser entre eux pendant les mouvements alternatifs des bras qu’ils commandent. Aux premiers essais, la machine munie de quatre excen- triques, a travaillé en dix à douze minutes un sac de cacao de 90 kg., le tambour tournant à 10 tours par minute et l’arbre ii 60 ou 80. Les fèves sont placées un peu humides dans l’appareil, et, lorsqu’on les retire, on les envoie de suite au séchoir. Il existe actuellement plusieurs modèles, depuis de pelites machines pouvant être conduites à la main jusqu’aux grands appareils destinés à être mus au moteur. Si ces résultats se confirment, la machine ne peut manquer d’être bien accueillie par les planteurs de cacao, toujours à l’alTùt de ce qui les met à l’abri des risques de la main-d’œuvre et de la température. F. Al. A propos de la nature du sol pour la culture de l’Hévéa. Inexploitabilité des sols tourbeux. L’expérience et l’observation do l’bévéa, tant dans son milieu naturel que dans les plantations de l’Est, nous ont à peu près éclairé sur ses exigences au point de vue du climat et du sol. En ce qui concerne ce dernier facteur, il est acquis que les terres profondes, fraîches et consistantes, où domine l’élément argileux, sont essentielle- ment favorables à l’établissement des plan- tations de rapport. Ces sortes de terrains se rencontrent principalement sur certains points de la Péninsule malaise et de Suma- tra, où les arbres prospèrent remarquable- ment. Si l’bévéa, que l’on a qualifié de plante bydropbyte, recherche les sols pourvus d’une bonne humidité renouvelée, il s’accommode mal, surtout dans son jeune âge, d’un terrain constamment saturé d’eau. Pour être utilisé avantageusement, celui-ci réclame un drainage préalable. D’autre part, certains sols d’apparence très humide sont à ce point défectueux , qu’ils ne pourraient être corrigés que par l’apport d’amendements appropriés, ce qui équivaut à dire qu’ils sont pratiquement inutilisables pour les entreprises de caout- chouc. C’est le cas des terres humifères- tourbeuses que Al. II. Ridlev a étudiées récemment à Singapour. Un arbre, le Cuni- passia malaccensis, un palmier {Cyrtosta- chys lacca), ditférents Gingembi es et Orchi- dées caraclérisenL ces sols de formation moderne, véritables masses de végétaux el de feuilles décomposés dont l’épaisseur peut atteindre jusqu’à pieds. L’auteur y a observé des plantations de sisal, d’aloès et de sansévières en excellentes conditions, tandis quel hévéa disparaissait infaillible- ment en un temps d’autant plus court que l'épaisseur de ce subsiralum tourbeux el gorgé d’eau était plus grande. Ce fait, qui peut sembler paradoxal, trouve cependant une facile explication dans la présence des acides hunieux qui, comme l’a prouvé Waumixg, déterminentun étatde sécheresse physiologique convenable aux espèces de nature xérophyte telles que les agaves el Fourcroya, mais néfaste à l’hévéa. En fait, écrit AL Hidley, l’eau de ces terrains tour- beux agit beaucoup à la façon de l’eau de mer. ' ^ Conseils pratiques pour la destruction de l’Anthonome du Cotonnier, par M. le D" P. AtARCiiAL. IIUNTER [W . D.) : The Holl Weevil problem. — In-8“, 46 pages, 9 fig. (P. S. Dep. of Agr., Far- mers’ lîutl. n“ 344, janvier 1009.) La lutte contre l’Anthonome du Coton- nier ou Boll AVeevil peut être résumée de la façon suivante : 1® Détruire la grande majorité des Cha- rançons à la lin de la saison, en déracinant et brûlant les plantes d'une façon aussi précoce que possible. C’est la mesure la N» 105 — Mahs 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 95 plus importanle de toutes ; rigoureusement suivie, elle entraîne la destruction d'une immense quantité de Charançons et assure une récolte pour l'année suivante; 2“ Détruire le plus grand nombre possible des Charançons qui ont survécu à l’opéra- tion précédente dans les retraites où ils vont habituellement hiverner; 3° Préparer la terre de bonne heure et d’une façon complète, de façon à obtenir une récolte précoce; par conséquent, exé- cuter les labours et les travaux prépara- toires en automne et pendant l’hiver; 4° Espacer les rangs el les plantes de façon à bien assurer la circulation de l'air el de la lumière. La disposition en quinconce, partout où elle est praticable, est excellente ; o" Faire des semis précoces, emplover des variétés hâtives, et, au besoin, activer la végétation par des engrais, pour avan- cer la récolte ; 6“ Récoltei' les Charançons dès leur appa- rition ainsi que les premiers boutons tlo- raux iniestés. Ne pas détruire ces boutons; mais les placer dans des cages de toile métallique, qui retiendront les Charan- çons, mais permettront la sortie des para- sites, dont le rôle utile est d’une impor- tance capitale ; 7“ Faire tomber hâtivement les boutons attaqués au moyen d'un appareil de se- couagc (traverse de bois ou de fer ajustée sur un cultivateur); on pourra se servir aussi avec profit d un cultivateur à chaîne, qui permettra d éloigner tous les boutons atta- ([ués tombés à terre de la partie ombragée par la plante et de les rassembler au milieu de l’interligne, où ils ne larderont pas alors a se dessécher au soleil. Les insectes conte- nus dans leur intérieur se trouveront en môme temps détruits (Une ligure et une ilescription de cet appareil sont données par l’auteur ) ; 8'’ lous les insecticides spéciaux qui ont été proposés contre le Doll Weevil sont inef- ficaces. On doit renoncer de même à d’autres méthodes qui avaient été proposées, telles que celles des semis tardifs, des plantes- pièges, de l’attraction des insectes par la lumière, des traitements chimiques de la graine, etc. P. -AlAnCIlAL. Un insecte de l’agave. Un sait que l’agave possédait jusqu’ici ce privilège d’ètre exempt d'insectes onde maladies réellement constatés. Il semble qu’un ennemi vient de se révéler sous forme d’un coléoptère qui a fait son appa- rition dans des plantations américaines. L’insecte parlait n'a guère plus de 12 mm. de longueur et appartient à la famille des curculionides. 11 dépose ses œufs sur les feuilles, et les larves qui en sortent se nourrissent du tissu de celles-ci. Elles font ensuite un nid assez régulier, cylindrique, ayant de 3 à 3 cm. de lon- gueur el composé de libres extraites des feuilles; on comprend le préjudice que causent à la plante, d'abord le sectionne- ment des libres, ensuite la vie des larA'es qui se nourrissent du parenebyme de la feuille et l'affaiblissent considérablement. On ne peut donner sur le traitement que des indications encore incertaines, et des essais ont été faits avec de l’arséniate de cuivre en poudre ou en solution, du pétrole et un mélange d’acide arsénieux, de carbo- nate de soude et de sulfate de cuivre. Le sulfure de carbone et le sulfo-carbonale de potasse ne sont pas employés, comme sus- ceptibles de nuire à la plantation. Enfin, la récolte des insectes parfaits pourrait être recommandée. t L’action du manganèse sur la végétation. De divers côtés, on se préoccupe actuel- lement de l'action des sels de manganèse sur la végétation. Le « Dulletin Econo- mique de l'Indo-Chine » relate dans son numéro de juillet quelques ti avaux effec- tués à rUniversité de Tokio et dont il or. JOURNAL D'AGRlCUr.TÜRE TROPICALE N» ÎOj — Mars 1910 résulte quo les sels de manganèse se font sentir à faible dose et deviennent rapide- ment nuisiblc's; de plus, tontes les plantes no sont pas également influencées par eux; les graminées sont parmi les moins sen- sibles. D'un autre côté, les analyses faites par^I. W. 1*. IvECLEv sur les terres d’IIawaï (Voir la notice bibliographique dans le « J. d’A. T. », p. bleues, 5; 1816) montrent que les terres les plus favorables à la cul- ture de l’ananas contiennent environ 0,61 % de sesquioxyde de manganèse, pendant que les moins favorables n’en contiennent que 0.87 "/„. Dieu que ces essais n'aient pas quitté le domaine du laboratoire, on peut cependant prévoir le moment où ces sels seront employés, à faible dose peut-être, concurremment avec les autres engrais. Nous nous félicitons que ces études aient pris naissance dans les régions chaudes où l’action sur la végé- tation sera certainement plus active que sous des climats tempérés. Précautions à observer dans !a récolte du latex sur les plantations. La question du matériel. D’après M. D. Saxdaiann. Nous avons insisté, dans le n" 102 du «J. d’A. T. » (p. 881), surles inconvénients résultant de l’emploi des i'éci[)ients en fer- blanc et en étain pour la coagulation des latex à caoutchouc ; une prétérence très marquée se manifestait aloi’sen faveur des godets et vases en fer émaillé, en porce- laine ou en verre. Ces derniers notammeut, à part leur fragilité, étaient déclarés snpé- ’rieurs à tous les autres pour la préparation d’un produit absolument irréprochable. M. Sandmanx, chargé actuellement d’une mission oflicielb; dans les centres de plan- tation indo-malais, autour d’une méthode de coagulation dont M. Cavla a entretenu nos lecteurs (n” 104, p. 61), est revenu der- nièrement sur l’importance d’une question en apparence secondaire. Après avoir fait le procès des ustensiles en fer, zinc, étain ou cuivre qui allèrent la valeur du caout- chouc, il se déclare partisan des godets en porcelaine, on verre ou en émail, pour la récolte du latex, tandis que les récipients en bois lui semblent préférables pour la préparation du caoutchouc. L’auteur en- tend naturellement un matériel en bois poli et facile à entretenir en parfait état de propreté. L’usage d'une gouttière en métal pour l’adduction du latex des incisions dans les godets est également condamné au profit d’un fragment de bambou onde bois qni remplira le même oflice. l'n autre point à considérer concerne le transport du latex au magasin ; pendant ce trajet, il importe de couvrir le récipient d'un linge mouillé afin de préserver le latex d’un écbauffement (jui provoquerait certaine- ment des modifications moléculaires nui- sibles a la qualité du j.roduit. Enlin, M. Saxdmax.n conseille de s’en tenir aux tamis en crin de cheval pour le tiltrage du latex et d’évitei’ tout contact immédiat du latex avec les mains. O. L. Le « Molascuit » en Guyane anglaise. IjU Guyane anglaise, d'après les rap- ports consulaires mensuels du mois d’août, exporterait une certaine quantité de <■ mo- lascuit ». Le prix de revient s’élèverait à S 4,o0, et le prix de vente, rendu à George- toAvn, serait de $ 10.80. L’exportation a atteint, en 1907/1908, 9.376 tonnes, toutes à destination de l'Angleterre. Ge chilfre était en baisse de 3.400 tonnes sur l’année pré- cédente. En général, les exportations sont dirigées sur l’Angleterre, la Hollande et les colonies porlugaises. F. M. Paris. — L. Marethecx, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant F. MAIN. N“ 105 — Mars 1910 JOURNAL D’AGHlGüLTüRE TROPICALE as BUüLiETirl BlBIilOGÎ^RPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1913. Brunet (Çh.) : Le coton en Algérie, ln-8®, 262 pp., b fig., 2 di igr. Alger 1910. Impr merie Agri- cole. [Ce n’esl pas de nos jours seulemei.t qu’on a voulu rénover la culture du co onnier en Algérie. Dans le t®*" chapiire de sou ouvrage, M. Ili un»-! cite utie série de tentatives qui vont de 1830 à nos jou'S. Il en résulle que le Gouvernement s’est in- téressé à ce te cullure à div-rses reprises, et üu décret de 1853 allouait une somme de 100 000 fr. pour l’encourager. Les é' liées subis furt-nl lous d’ordre économi.iue, re qui l'ait dire à l’auteur que, ces conditions ayant disparue ■ s’étaut modifiées, il ne reste plus à considérer que les conditions pliysi (lies. Cel es ci ti'éia t pas défavorables, il conclut tout iialurelb nient à la possibilité d obtenir des résultats satisfaisants. Le 2* chapitre examine les condilions matérielle' de l'existence et de la réussite du cotonnier en Algérie. Celte partie est des I lus important s, car on sait à quelles contro- vers s ont donné lieu les tenlatives de ces der- nièies années. Le sol n'app.irait nul ement dé a- vorab e, et il existe ceiiainement en Algérie des teirains susceptibles d'êtie occupés par celle plante. Quant a i rlimat, c'est le grand argument qui a loiijouis été opposé par les dé raceurs du colon en Algérie. Bien que, tliéoriqui ment, la zône favorable soit p“u étendue en Algérie, M. Bmuel estime qu'en pniiqiie, la question se trouve légèrement modifiée, et il uonne à ce propo- Un C'rt iin nombre il’exemples ou d excep- tions de climatologie agri -oie. U dit l’aüleurs que ce n’es' pas dans un pays ay m' foui ni en un an 7b0 t. de coton éjiiéné que l’on peut nier d’une façon absolue la p >ssilulilé de la culture. Au point de vue des rendements, un cerlam nombre de ta- bleaux moiit'eiit que la moyenne a l’iieci.ire en coton non égrené est supérieme à la moyenne améi icaine et divers < ssa s déiaillés conlinueut les affirmations de ces tableaux. Les coudiiions éco- nomiques (main-d’œuvre) ne sont pas rnoms favo- rables, et nous croyons sans p' ine que les E ats- Uni' doivent payer leur main-d’œuvre plus citer. La question du prix de revient n’esl que le résumé chiffîé des chapilr s ci-d- ssus. De nombreux devis de cul ure ii liguée et non irriguée qui semblent soigneusement étudiés, font rr ssorlir un réel bé- néfice. En ré'umé, il considère les conditions phy- siques comme éminemment piopices,ei les rende- ments égaux et inême supérieurs à ceux des pays d’origine. Le dernier chaptie, qui traite des dé- bouchés et de l'oi gaiiisalion de la vente, ne lait que préci-er ce que savent lous ceux qui poursuivent actuellement l’extension de celle culture pour parer aux aléas de la production américaine. — F. M.J 1914 Guéri'iut (G.) : Eutomoloeie et parasitologie agricoles, 2* édit., vol. in-16 de 3i0 pages, 400 fig. I^aillière et fils, éditeurs. Prix, broché : 3 b an- s. [Le distingué répétiteur de l'In-liiut agronomique débute par l’élude d^s êties les plus inférieurs; puis viennent les Vers qui renferrn- nt la majeure partie des parasites internes dont les animaux domesiiques ont si fréquemment à .eouffrir : leur étude est assez ardue et l’auteur a e-sayé de la simplifier en ne signalant que re qui est réelle- ment intére-sant à C'innaîiie pour l’agi irullenr. M. Giiénaux éludie ensuite !• s Insectes, Myiia- P"des, Arachnides el Crustacés. Le- Insectes sont de beaucoup les plus importanis et comp rient : Insectes nnisib esà inules les cuU'nes.aux céréales, aux plantes founagères, aux planies pmagères, aux arbres fruiiieis, à la vigne, aux aibies foies- ti' rs, aux plantes h rtlcoles el d'oru’ ment, aux animaux dûmes iques et à I homme, ainsi i|u'aux habilat'ons, aux boisenes, aux vêi< ments et aux malières aliment lires. Dans un clnpitre sfiécial, l’auteur a pris soin de résumer les priniipaux procédés de destruction en usage contre les Insectes; le lecteur y trouvera bs formules les p'us usitées dans les trailemenis inseclicides. Pour lenniiier, il traite des iMyri podes ou .Mille- pal les; puis des Aracimi les qui lenfei meut un grand ir inbre d'anun.iux nii 'ildeg, enire autres, b s Acariens, paiasiies des animaux domesiiiju* s. Ce vulume qui l'ail partie de 1'® Kucyclopedie agiv cide » publié sous l.i d.rei liiin de M. Wéi y rendia les I lus iilil-s services au cubivaieur des |' lOS — Mars 1910 JOURNAL D AGRICULTURE FROPICALE 37 APPAREILS de I^IZERIE ><» Machines combinées pour décortiquer, blanchir et brosser le Riz Décortiqueurs à bras et au moteur, — Décortiqueur polisseur. TARARES Machines a vapeur et Locomoblies MACHINES de Meunerie. BROYEURS Puivérisateurs pour toutes matières APPAREILS de Blutage. Machine combinée. 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B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. 40 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 105 — Mars 1910 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIQUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le mixinaum de rendement des cepitanx et travaux engaE TONNES LES ENliKIi» POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS } Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS ; Chlorure de Potassium (80, 85, 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnile-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KMIITB paaaiile I la Ma flea proprMéa Itrliliaailea, inaacWea ai aMerjfplogaipea Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs pcur^tous reiiseianemenls et conseils. j Brochures et Manuels gratuitement en toutes langu<*s, «ur la cd nre et fumn e d un grand nombre I de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. j S’adresser au Kalisyndikat, G. m. b. (I.. Ag iciiUnrahleilung. Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. ^ Kalisyndikat. G. tn. b. H, Filiale W, Hamburg, Kaiirm-'iinshaus. j Crerman Waliworka, West Indian Office, P. O. Box 1001, Havana, Cuba. | et à PARIS, 15, rue des Petils-ilôlels ; BUREAU D’ÉTIIDKS SUU LES EAU-MAÏS Locomobile Britannia. Batteuse>Broyeuse . Marshall Sons St, CONSTRUCTEURS de .'\IacliiiieN à vjipeui*, A^li:iiidici*c$«, ?LIacliiiiC!< poiii* liiitti’c le I5lé, le Itiz etc., Macliincüt pour rouler et sceller le Tlie, Ulouliiis à Farine, etc. NOMB'i’USES fté''0¥PENSE^. 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Il est compréhensible en effet que les achats se portent principalement sur celles des valeur' qui profitent des hauts cours du caoutchouc par leur grosse production at tuelle. üins cette ca'égnrie de valeurs, il conv ent de citer la hausse de 9/6 sur l’Anglo-M.ilay à ;t2/6,. de lO/- sur la Cicely à 48/-, de £ 4 sur la Con 3® Valeurs Banque de l'Af iqu>‘ Ocri lenlale. . 48.5 » 479 » — de la Gnadeli'Ui e 4?0 » 4 0 » — de 1 ludü-Chiue 441 50 4Jj » Cours du Cours du 15 février 15 mars Tapanoëlie 309 » 313 50 diverses. Comp n ia da Zimbezia 123 » 125 » de Mussniieiès 23 23 23 » Kbt Asidiic ÜaiiOiS 92t> » 940 » Paris, le 20 mars 1910. 11. Jaoio.v. 42 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» lOo — Mars 1910 lÉroiM RÉbiir i Allieil Mes EÉlioe, LonilOD Du 12 au 28 Juin 1911 (15 jours) Avec Tappui de tous les lYlanufacturiers du Monde Tous les pays producteurs de CAOUTCHOUC; tous les Constructeurs de jnachines et toutes les personnes intéressées dans la question du CAOUTCHOUC ont promis leur concours. === DEMANDER LES TARIFS D'EMPLACEMENT & TOUS RENSEIGNEMENTS à A. STAINES MANDERS, Organising Manager, 75, Chancery Lane, LONDON, W.C. et à D. FULTON, Secretary Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. HARBURO a/Elbe (Alle^iagive) Superphosphates Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Rlé, etc., selon leurs for- mule.s éprouvées ou selon instructions des Planteurs. QUALITÉ SUPÉRIEURE DES^S ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. 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Nous sommes également obligésltlé majorer (es prix desN”“ 77, 78, 84, 87 ( novembiè et d-'-cembre 1907, juin et septembre t908), dont il ne iiüüs fesie qü’un Irès pelit nombre: nous les vendons 3 francs. Leà N“® 81, 85 et 9l (mars 1908; juiliét 1908 et janvier 1909) sont lotit lemeut épuisés. Nous les rachetons, eh boit étal; titi prix de 2 francs. LE JOURNAL DVGRICULTURE TROPICALE est en lecture sur les paquebots des Royal Mail Steam Racket Co. - Chargeurs Réunis C‘® Générale Transatlantique - Austro-Americana (Trieste) C'® Maritime Belge du Congo - Rotterdamsche Lloyd Lloyd Autrichien (Trieste). Pacific Steam Navigation C° - Munson Steamship Line Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza Booth SîS{ Co« - BOoth Iquitos S. S. CO: THE AGaiGULTDRAL BOLLETIN ot the Stmts Settlemeits and Federateil Halay States publié cliiique mois, contient des arlicbs .-111 l'agncu Mire iiopi' a e si'érialeuieut de Malai'ie, et sur l’mdnslrie du caoulcliouc. Un an : Slr-iiU Seul' nienls et Federated Malay -laies $5.00 — Aiil es l aj'S de la Péninsule malaise $ — Inde et Ccyia I Rs. 9-8-0 — Kur pe . . ’ £ n-ia-O Le numéro, seul .-Ocis. or I s. 2 d, L’annee complète $ .I.OÔ Editeur ; Henry N. RIDLEY Dlreotor of Botanle Gardens. — S1NGaP0R,E El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revisla Azucarera La Revue Sucrière Publications respectivement mensuelle et an- nuelle cons crées à l'Indusirie sucrière du Mexi- que, et publlHUt une luis |ia> r'> e^ flariprs Koil.). — 8 p. l'ublié CO. lime circulaire n“ 50, 2 séries, Ikireau pf Entomology, U. S. Uep. of Agric Washington, 27 Janvier 1908. [Le Termes flavipes eèce de terinile très répandue aux Él<^t^-Uni8 du ( anada, au Mexique et de l’Ailanlique au Pac ifique; » lie exerce ses plus grands ravages dans les régions voisines des tropiques. S >n m -de d'exisi--nce est très analogue à celui de notre espèce eurojiéenne le Termes tiici- fugiis et il occasionne aussi des degàls très ana- logues, détruisant les charpentes des construc- tions, évidant les meuhles, n ngeant les papiers et les livres dans les bii liotlièque>. Au point de vue bioingique, il faut mentionner ce fait intéres- sant que les nombreux individus sexués, mâles et femelles qui naissent au printemps, au monieiil des essaimages, semblent tous mourir; on n’a jamais I encomré dans les mds de véi iiables reines ou de véi italdes rois, mais seulement des reines suppiêmeniaires' r>‘S^'dT\t toujours aptèrrs, ne quit- tant ïamais la colonie et repr oduisant par parihe- nog- nése. Les vols des sexués paraissent ainsi de enus inutile' et semblent consiituer un vestige rajipelant un état piiinitif antérieur. 11 se peut anss que dans certaines circon'tanc.es très rares les sexués arment à fou ler de nouvel!' s colonie', mais le tait n'a jamais été observé. Le Tcrines flavipes U été importé en Europe et a fait des degàls considérables da is les serres cliaU'les impé- riale' ‘le Vienne. Le Termes lucilui/us du snd-oii,"St de l’Enrnpe, qui a causé -le célébrés dépré laiinns dans les aiclnves de La Hocliehe, est au contraire une espèce indigène; elle a été importée aux Etals-Unis, mais y p irait nmins nuisible que le T’-rmes flavifies. Les moyens de prév. nli"n contre les termites sont CQiinU'. (Julie l’cinp oi du fer dans les conslruclions ou îles caisses de fer blanc pour la pioteclion des papiers, l’auteur mentionne le b'-nefice que l’on peut letirer de l’iiiili-'ati m du bois muge (redwool) deCililornie qui présente une immunité remai qnable contre l’atta-pie des fourmi' blanches. L’a- ide cyanhy- driq le est conseillé po u' la de-truction des nids. — l’. M ] 1923. M'trchi (Eiio) : Stu
  • .vi(.\ 111,1-: pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Kiiméros-Spécimeus et Tarif d'annonces enooyés franco sur demande PHOTO-SPORT APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES PERFECTIONNÉS MODÈLES SPÉCIAUX pour les COLONIES et PAYS TROPICAUX FOURNITURES GÉNÉRALES PARIS — 56, Rue Gauuiartin, 56 — PARIS (ix‘) Catalogue illustré, franco, aux Lecteurs de ce Journal. MACHINES A BATTRE AVEC APPAREIL POUR HACHER ET BROYER LA PAILLE POUR LES PAYS CHAUDS ^ - -= Machines à Battre pour tous genres de Blé, le Riz, etc. Locomobiles pour brûler le Charbon et la Paille. Locomotives routières, .Moulins à Farine, etc. Suite de la page 45 N» lOo — Mars 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE cordes (probablement le Musa textilis), de la ramie considérée comme une plante de grand avenir pour le pays, pendant que le caoutchouc ne semble pas présenter pour les auteurs l'importance con- sidérable qu’il possède en réalité pour tout pays susceptible d'en planter. Nous nous demandons si les auteurs ont été bien préparés à la publica- tion d’un semblable ouvrage qui, s’il ne nécessite pas une parfaite connaissance du pays (ce qui est au moins discutable , exige des études préala- bles sérieuses de botanique, de technologie et de sciences naturelles. En tous cas, une mise à jour s'imposerait. — F. .M.]. 1925 Connet : Gotton Gins, How to erect and vvork them. — In-iO", 23 pp., 17 fig. Publié par l’Impe- rial Department of .Agi iculture for the West Indies. Barbados, 190'.i. [Petit travail destiné à être répan- du parmi les planteurs utilisant des égreneuses. On sait que l’action de l’Association Cotonnière Anglaise s’est récemment étendue aux Antilles avec un plein succès. Les notions techniques con- tenues dans cette brochure sont destinées à per- mettre aux planteurs de monter et de régler eux- mêmes leurs machines; des conseils sont donnés sur le montage proprement dit, puis, sur le réglage de la machine, et, enfin, sur l’ajustage des cour- roies. Tous ces conseils sont clairement exposés avec des ligures qui, pour êti'e un peu grossières, n’en sont pas moins utiles, et nous souhaitons que l'Association Cotonnière Coloniale suive l’exemple qui lui est donné et distribue des brochures ana- logues qui ne feront nullement double emploi avec les instructions, souvent incomplètes malheureu- sement, qui accompagnent les expéditions de ma- chines. — F. M.j 1926. Fibres. Selected reports from ’thescientific an l lechnical Department. Impérial Institute. Rapport N“ 58. ln-8®, 143 pp. Londres, 1909. [Résumé des travaux chimiquesexécutés en 1903-1907 parles la- boratoires de ri mperial Institute. Ce rapport est di- visé en trois parts : Fibres textiles proprement dites d’origines animales et végétales; fibres spéciales à la fabrication des cordages ; fibres diverses, pour différents usages. Dans les analyses, il est tenu compte de l'humidité, de la quantité de cendres, de l’action rapide et prolongée des alcalis et de la proportion de cellulose. — Dans le !''• groupe, l’examen est fait par pays et porte sur des fibres d'espèces connues et identifiées, et celles qui, ré- pandues dans la région, sont assimilées à des espèces connues ou susceptibles de les remplacer. Plusieurs Jlibiseus et Conhorus soni répandus au Sierra-Leone et de nombreux succédanés* du jute se présentent un peu partout, d’une valeur géné- ralement faible, £ 12 à £ 17 par tonne, rarement £ 20. L'Urena lobata, fréquent dans l’Inde, est évalué à £ 13 par tonne, et recommandé pour le mélange avec le jute. L’anana.s' est considéré comme trop peu cultivé pour pouvoir donner lieu à des transactions commerciales; pourtant, en Rhodésie, il est évalué assez haut, et s’il était plus long, pourrait atteindre £ 30 à 40 par tonne. Dans l’Inde, de nombreux échantillons de Marsdenia et de Cryptosteoia ont retenu l’attention des chi- mistes; les deux espèces sont très comparables, et pourraient être appréciées si elles avaient plus de longueur; des essais industriels doivent être ten- tés. — Dans le second groupe, fibres à cordages, il est longuement question de la Sansevière. Avec du soin dans la préparation, on estime que celle de Sierra-Leone pourrait atteindre une valeur de £ 30 la tonne. De nombreux échantillons de fibres du genre Musa ont été envoyés à l’Institut, en vue d’un examen comparatif, avec le Musa textilis ;mais aucun n’en approche, bien que certains lots aient été trouvés valoir £ 40 et 42 la tonne. Le poinf de' comparaison est dans ce cas estimé jusqu’à £ 57 la tonne, ce qui nous paraît manifesleinetit exagéré. De plus, bien que l’opinion des experts assimile ces échantillons à ceux du M. textilis, nous ne pen- sons pas que les industriels la ratifient par leurs achats. La valeur moyenne des Sansévières de l’Est Africain est de £ 23 la tonne, encourageante, mais probablement difficile à obtenir sur le marché. Dans l’Ouest Africain et en Nigérie, le Dracæna, assez rarement coté, est estimé £ 12 à lo la tonne — et, s’il pouvait être livré plus long, jusqu’à £ 20. Pour toutes les fibres indiennes, l’ai tention des plan- teurs devra se porter surtout .sur la préparation, qui reste très défectueuse, A la Jamaïque, le Yucca est très cassant et peu résistant ; il ne peut trouver plus de £ 7 à 8 la tonne. — La troisième catégorie parle d’abord des BomôrtÆ et autres producteurs de libres assimilables au kapok. Le kapok du Lagos, plus foncé que celui de Java, lui est inférieur comme qualité. De son côté, le Funtumia fournit un duvet de faible valeur, ne justifiant pas la ré- colte.— Une rubrique spéciale traite des matières propres à la fabrication de la pâte à papier. Les Baobabs, dont la fibre se vendait autrefois de £ 5 à £ 6 la tonne, sont tombés à £ 3 avec la concur- rence de la fibre de bois. — Nous n’avons bien en- tendu pas passé en revu les très nombreuses es- pèces analysées dans cet ouvrage, mais tenu à signaler l’importance d’un travail de recherches auquel, si nous pouvons nous permettre d’adresser une critique, nous dirons qu’il tient en général compte de prix de base trop élevés, difficilement réalisables en pratique. — F. .M.] 1927. Chittenden (F. H.) : Some insects injurious to Truck crops. The Hop Flea-Beetle. — In-8® de 92 pp. Bulletin n® 66, part VI, Bureau of Entomo- logy, U. S. Dep. of Agric. Washington, 8 mai 1909. [Etude sur la biologie de Psylliodes punetulala Melsh., espèce d’.Vltise fort nuisible depuis quelque temps au houblon dans la Colombie britannique et dans certaines régions des Etats-Unis ; elle vil aussi sur la betterave et la rhubarbe. Moyens employés pour la combattre. — P. M.] 1928 Hiti (F.) ; -Analisis mecanico y fisico-qui- mico de las tierras. — 10 pp. Bulletin, n® 4, août 1908, de la Station centrale agricole. lmp. de la secretaria de fomento. .Mexico, 1908. [Le chef de la Station centrale me-dcaine, dans un but quoi n’indique pas, mais que l’on conçoit aisémenl, indique comment on doit procéder à l'analyse des. terres. La méthode décrite est la méthode Gran- deau. — V. Ç.( 43 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 105 — Mars 1910 MOULINS CANNE  SUCRE Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises “NEU-CORONA” = DÉFIBREUSE PERFECTIONNÉE, Brevet Bœken, pojf plantes textiles. FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = II AU (Illemairne) ^ à PAKIS : M. 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Georges Fro.ment-Gi iyesse, 103. — L’utilisation 1 des parasites dans la destruction des insectes nui- : sibles à la culture, [lar M. le D"' Marchai., 108. — La fermentation spumeuse des mélasses, par M. M. Colletas. 109. — L'Apiculture aux Iles HaAvai. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés , par | MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 113. — E. et ;J. Foss.at (Coton', 114. — G. de Préaudet (Sucre de I canne et sous-produits), 114. — A. Alleacme (Café), j 115; (Cacao), 116. — Dalton and Young (Vanille', 117. j — Vaquin et ScHWEiTÎER (Fibres de corderie et ; da 106 brosserie), 117. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales), 118. -, Paul Collin (Maniocs et Céréales de.s Colonies françaises;, 119. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 119. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool). 121. — J. -II. Grein (Articles d'Extréme-Oi'ient), 122. ACTUALITÉS. — La culture des champignons en Extrême-Orient, pai’ O. L.. 122. — L'agricullure au Nyasaland, 123. — Un nouveau type de ma'j's de Chine, par M. IL Pittier. 124. La production du caoutchouc en 1909, par O. L., 126; Palmiers à huile à troncs rarniliés, par M. Aco. Chevalier, 127. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 1") analvses bibliographiques. 49, 51, 61 et 63. ' CHRONIQUE FINANCIÈRE, par M. H. Jal'mon (p. bleues), 57. Les abonnements sont reçus : A Paris, à f Administration du Journal (loi, rue Jeanne d’.Arc prolongée), et a l'OiIice Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). - d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à fiasse-T’erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — à Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et dis. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — a Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — à Gttatémala, chez Goubeau et C'. — à Hambourg, chez G. 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Cette note résume les impressions fraîchement recueillies par M. le D'' Berkhout au cours de la visite détaillée qu’il vient de faire aux principaux centres de plantation de caoutchouc de la région indo-malaise. L’opinion d’un témoin aussi autorisé ne peut manquer d’intéresser les nombreux lec- teurs du « J. d’A. T. )) qui suivent les rapides progrès du caoutchouc de plantation, non plus seulement à Ceylan et dans la Péninsule malaise, mais également à Java et sur la Côte Est de Sumatra. Il nous suffit de rappeler que le O'’ Berk- HOUT, ancien Conservateur des forêts à Java, Pré- sident et Secrétaire général de 1’ « International Rubber Testing Committee », est l’auteur de travaux appréciés sur les questions forestières et agricoles dans l’ile de Java où, Puti des premiers, il a étudié le problème cultural du Ficus. Son nom a été étroitement associé dans ces dernières années à ceux d’autres experts connus, tels que M. Tromp de H.v.rs et le D'' von Roubcrgh, qui se sont activement occupés de la culture rationnelle de l’Hévéa aux Indes néerlandaises. Nous sommes heureux d’exprimer nos remer- ciements au !)■■ Berkhout qui, au milieu de ses nombreuses occupations, a trouvé le temps de ■rédiger cet article pour le « J. d’A. ï. ». — N. d. L. R. Lor.s de mon dernier séjour à Java, j’ai visité un certain nombre de plantations de caoutchouc. Toutoe qu’il m’a été donné de voir n’a pu que me fortifier dans cette opinion que plusieurs de ces entreprises avaient devant elles un bel avenir. Les lecteurs du « J. d’A. T. » savent que l'on a débuté à Java avec le Ihcks plasticcr, peu après, les planteurs se sont intéressés au Caslilloa elastica pour, ces dernières années, accorder leur préférence à Xllecea. Il convient cependant de noter une c.;rtaine reprise du Manihot GlazioaCi et quelques récentes tentatives avec le Manihol dicho- toma sur lesquelles on a fondé de sérieuses espérances. Les peuplements naturels de Ficus ont été rapidement détruits par les indigènes qui saignaient les arbres à mort. A ce moment, le caoutchouc était acheté par des Chinois qui l’exportaient sur le marché de Singapour. Il fallut songer à la replanta- tion pour reconstituer ces réserves et ce fut, pendant plusieurs années, l'œuvre qu’accomplit méthodiquement le Gouver- nement de la colonie. Le Ficus se propage facilement par mar- cottage; le prix de revient d’une plante de de hauteur, obtenue parce procédé, n’excède généralement pas l centime (1). Il faut environ cinquante jours aux mar- cottes pour émettre des racines de üO cm. de longueur; on peut alors les sevrer et les planter en pépinière bien ombragée où elles séjournent encore près de deux mois avant d'ètre mises en place. Peu d’ennemis affectent sérieusement les plantations de Ficus. Dans certains endroits, cependant, les jeunes arbres luttent difficilement contre l’Alang-alang. Cette mauvaise herbe se trouve néanmoins assez vite étouffée dans les plantations un peu serrées; malheureusement, il y a lieu de redouter, dans ces conditions, qiic le Ficus n’ait lui-même à soulfrir de ce rap- (1) Dans le n® 92 du « J. d'A. T. », la préférence a éf-é également donnée au marcottage sur le semis. 08 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" lOG — Avril 191 0> prochement. A un autre point de vue, la culture de cette essence exige relativement peu de frais d'entretien. 11 m’est arrivé, vingt-cinq ans plus tôt, lorsque j’étais jeune conservateur des forêts à Java, de planter le Ficus à un prix de revient ne dépassant pas 120 francs par hectare. Il va sans dire que les planteurs exploitant le Rambong pour leur compte personnel adoptent une méthode plus intensive, qui leur assure un rapport plus prompt et plus élevé. Je n'ai rencontré que peu de Ficus à Ceylan et à Malacca. Dans cette dernière colonie, on est allé jusqu’à sacrifier un grand nombre de ces caoutchoutiers à l'espèce du Para; mais j’ai la ferme opinion qu’on ne tardera pas à regretter cette mesure. 11 est de fait que la saignée du Ficiis est d'une pratique un peu plus compliquée que celle de l’hévéa et que la coagulation de son latex s’opère avec moins de facilité ; mais, en revanche, notre expérience permet d'affirmer qu’il est possible d’exploiter les arbres pendant de nombreuses années sans compromettre leur existence. D’autre part, le service forestier et les planteurs de Java ont porté leur choix sur le caoutcboutier d’Assam on raison surtout de sa nature vigoureuse et de son adaptation au climat et au tei raiu. Le CastUloa est localisé principalement dans la partie occidentale de Java, où j’ai pu en observer des plantations magnifiques. 11 nous semble néanmoins fâcheux que les planteurs n’aient pas donné la préférence à l’hévéa, dont le produit est de qualité net- tement supérieure. L’hévéa, qui agrandit chaque jour son aire culturale à Java, y l’éussit générale- ment bien; nous avons parcouru des plan- tations qui peuvent soutenir avantageuse- ment le parallèle avec les bonnes estâtes de Malacca. Malgré la densité de la population javanaice, il n’est pas toujours facile de recruier sur place la main-d’œuvre néces- saire au travail de ces plantations d’hévéa, qui se sont multipliées avec une étonnante rapidité. Cette situation lient parfois au manque d’égards dont les indigènes ont souffert sur certaines plantations. Il n’est pas absolument rare, en effet, de voir de jeunes directeurs user de violence vis-à-vis de leur personnel, plutôt que de chercher à se mettre au courant de leur langue et de leurs mœurs, tout en les traitant avec plus d’humanité. C’est ainsi que dans une de mes tournées dans l’intérieur de l’ile, je visitai une plantation très mal entre- tenue, par suite de l’impossibilité où se trouvait le directeur d'engager un per- sonnel suffisant. Celui-ci ayant été amené à donner sa démission, son successeur, plus expérimenté, ne larda pas à disposer de plusieurs centaines d’ouvriers. Deux maladies, heureusement moins re- doutables à l’hévéa que YHemileia aux cul- tures de caféier d’Arabie, ont cependant occasionné quelques vides dans les planta- tions : elles sont dues au Corticiinn java- nicum et au Fomes semitosius, champignons dont le <( J. d’A. T. » a entretenu ses lecteurs. Les planteurs de Java ont déjà éprouvé de graves déceptions avec le Manihot Gla- ziowi\ ils semblent cependant témoigner une meilleure confiance à cette essence (1), Je souhaite que leurs nouvelles prévisions se réalisent, sans pouvoir me défendre d’un certain pessimisme à cet égard. Le Manihot dichotoma est-il appelé à un meilleur avenir? Il est impossible de fournir encore la moindre indication précise à ce sujet, en l’absence de résultats sur sa cul- ture, son exploitation et son rendement à Java. A la lin de 1909, les capitaux engagés dans les entreprises de caoutchouc à Java, Sumatra et Bornéo étaient évalués à 135 millions de francs, dont 37 millions seulemi'iit de capitaux hollandais. Les Anglais achètent actuellement beaucoup de plantations aux Indes néerlandaises. D' A. -II. Berkhoüt. Wagpningen, 9 mars 1910. (l) Une note de M. J.vski, parue dans le n» 9 (1909) de la revue « Teysmannia »,tend à réhabiliter le céara dans les plantations de Java. — N. o. l. K. N" 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 Sur l’avortement des fleurs du Caféier d’Arabie La question de l’ombrage Par M. A. Fauchère. L’idée que M. Fauchère soumet aux planteurs du Toiikin a été défendue dans le « J. d’A. T. » 62 et 71) parle regrettée. Vert, qui s’appuyait alors sur ses observations personnelles dans l’Etat de Saint-Paul. Plus récemment, l’un des meilleurs agronomes de Costa Rica,M. Wercklé (« J. d’.\. T. » 11“ 97), soutenait une thèse également favorable à la suppression des arbres d’ombrage dans les cafée- ries, leur rôle pouvant être plus avantageusement rempli par la couverture du sol ou son ameu- blissement superficiel. Il est évident qu’un pro- blème de cette importance ne peut être résolu sans avoir fait l'objet d’expériences absolument concluantes dans chaque localité et qu’il serait dangereux de supprimer radicalement les porte- ombre sur une propriété en rapport. Les indica- tions recueillies de divers côtés sur l’action de l’ombrage de tête dans la culture du caféier et du cacaoyer tendent cependant à démontrer que ■cette action nuit à la fertilité et à l’état sanitaire des arbres lorsque l’ombrage devient trop compact. C’est également l’avis que M. Fauchèhe formule, aujourd’hui, en s’appuyant sur les nombreuses observations qu’il lui a été permis de faire à ce sujet dans les grands centres caféiers du Brésil et ■des Antilles, ainsi que sur les plantations expéri- mentales et autres de Madagascar. (N. ü. L. R.) Dans son numéro 101, le « J. d’A. T. » publie une note sur l’avortement des Heurs du caféier au Tonkin; je n’ai pas la pré- tention d’indiquer un remède à cet état de choses, mais il me paraît important de signaler à l’attention des planteurs de notre colonie indo-chinoise les observa- tions faites dans divers pays grands pro- ducteurs de café relativement à la fécon- dité des caféiers. 11 serait sans aucun doute possible de tirer de ces observations des ■déductions de nature à aider à la décou- verte d’un mode de culture permettant d’éviter la coulure des fleurs. Au Brésil et dans certaines parties de la Jamaïque, l’ombrage s’est montré nette- ment défavorable à la fructification des caféiers. C’est ainsi que dans l’Etat de Saint- Paul, au Brésil, et dans le massif de « Blue Mountain », à la Jamaïque, on a dù adopter un système de culture supprimant com- plètement l'ombrage, les caféiers cultivés à l’ombre ayant refusé de donner des fruits. Dans la note du « J. d’A. T. » je relève une indication, qui tend à me faire sup- poser que l’avortement des fleurs de caféier, au Tonkin, pourrait être imputé à l’action défavorable de l’ombre. Il est dit dans cette note « que les caféiers sous bois noir [Alhizz-ia Lebbeck) semblent fructifier plus aisément que ceux sous Abrasin [Aleui'ites cordata) ». Or, il est évident que la dernière espèce produit une ombre beau- coup plus compacte que la première qui, d'ailleurs, perd ses feuilles chaque année. J’ai remarqué souvent, et signalé à plu- sieurs reprises, que l’ombre diminue d’une manière très sensible la fécondité des caféiers de Libéria, qui arrivent à ne plus produire du tout si on les ombrage trop Par contre, plantés en plein soleil, les Liberia fructifient d’une façon exagérée, et dans ces conditions on ne les maintient en état de vigueur que grâce à des fumures souvent répétées. En résumé, je suis porté à croire qu’au Tonkin on devrait essayer de planter les caféiers d’Ai’abie en plein soleil, pour com- battre la coulure des fleurs. Je suis égale- ment persuadé que l’enrichissement du sol, par des cultures d’engrais verts et des apports d’engrais chimiques, ne peut qu’aggraver le mal, si les plantations sont ombragées d’une façon un peu trop in- tense. Enfin, la taille appliquée dans la plantation de A'en-Lay doit également avoir une influence mauvaise; elle con- viendrait surtout à la culture en plein soleil. Cette méthode de taille est prati- 100 JOÜllNAI. D’AGniCULÏUKE TROPICALE A® lOG — Avril 1910 quée à la Guadeloupe, mais dans celte colonie les plantations de caféiers sont à peine ombragées, souvent même elles ne le sont pas dn tout. La taille des planteurs de la Jamaïque, tendant à dégager l’inté- rieur des arbustes et à faciliter l’action de la lumière, conviendrait sans doute mieux aux conditionsjactuelles des plantations du Tonkin. Si j’en juge par ce que je lis dans la note du (I J. d’A. T. », je suis tenté de pen- ser que l’excès de vigueur des caféiers, provoqué par un ombrage trop intense et l'emploi peut-être inconsidéré des en- grais, doit être la cause déterminante de ravorlement des tlcurs. L’influence néfaste de l’ombrage ne se fait pas seulement sentir sur le caféier; et les cacaoyers trop ombragés ne produisent guère non plus, leurs fleurs coulent en majeure partie. Il convient d’ailleurs de remarquer que l’intensité exacte de l’ombrage à donner aux plantations ne peut être déterminée que par l’expérimentation directe ; telle dose d’ombre suffisante dans un pays peut être exagérée ou insuffisante dans un autre, même très rapproché. A. Fauchère, Inspecteur d’agriculture coloniale. Correspondant du Muséum d'Hisloire naturelle- de Paris. La Saignée rationnelle de I névéa Considérations physiologiques E.xamen comparatif de l'tlévéa et du Castilloa an point de vue des saignées. Lu réaction aux blessures chez l'Ilévéa. Rôle du latex : les différentes llièses. — Déductions pratiques. D’après M. Jonx Parki.v. . Par M. O. L’excellente revue « Science Progress », publiée sous les auspices du Laboratoire de physiologie de l’Université de Lon- dres (1), contient, dans son numéro to de janvier 1910, un mémoire de M. John Parkin qui constitue, à notre point de vue, une solide étude (l’actualité de la culture de l’Ilévéa on iNIalaisie. Cette nouvelle con- tribution du savant physiologiste que le « J. d'A. T. » s'honore de compter parmi ses actifs collaborateurs comporte notam- ment, sur la théorie de la saignée et le curieux phénomène de la « réaction » aux blessures [ivoiind-respoiise) mis en évi- dence parles remarquables expériences du D’’ AN'illis et de Fauteur sur les arbres de Ceylan, des vues personnelles que les plan- (1) Publication scientifique trimestrielle, en vente chez John Murray, Albemale St. Londres. Prix du nu- méro : 5 sh. LtBROY. leurs de caoutchouc ont intérêt ,à coni- naitre. Dans la première partie de son travail, M. Parkin examine les ditférentes sources du caoutchouc; il souligne le déclin signi- ficatif des sortes africaines, la situation à peu près stationnaire ou légèrement en progrès de la production brésilienne pour conclure très catégoriquement en faveur du caoutchouc cultivé. Ce sont, bien en^- tendu, les immenses plantations d'hévéa de la région indo-malaise qui [lui semblent offrir les meilleures perspectives d’avenir, tant en raison de l’avance considérable qu’elles ont prise sur les autres contrées que des résultats positifs déjà obtenus. « En admeltani, dit-il, que le cours du caout- chouc tombe à 3 sh. la livre, ce qui pour- rait arriver dans une dizaine d’années,, lorsque le produit global des plantations N» 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 101 atteindra près de 100.000 tonnes, on peut affirmer sans crainte que l’exploitation de riîévéa asiatique n'aura pas cessé d’être rémunératrice. » Si les méthodes d’extraction du latex et de préparation du caoutchouc en usage sur les plantations sont considérées comme assez satisfaisantes, il ne s'ensuit aucune- ment qu’elles aient atteint toute la perfec- tion désirable. En réalité, écrit >1. Parkin, la nouvelle industrie est à peine sortie du stade expérimental ; elle n’exige pas seule- ment les connaissances pratiques de l’agri- culteur, mais également les services du botaniste, du chimiste et surtout du bio- chimiste. L’auteur regrette que la sélection des graines n’ait pas été mieux observée dans la création des cultures d’hévéa et met les planteurs en garde contre le danger que présente actuellement la dissémination d’un type inférieur déjà signalé sur de nombreuses propriétés. Un sérienx fléchis- sement des coins du caoutchouc, pouvant coïncider avec un renchérissement de la main-d’œuvre, ferait ressortir toute l’im- portance économique d'une sélection judi- cieusement appliquée à l’exploitation de l’hévéa. Pour la technique à suivre dans cette opération, nous renvoyons à l’étude de j\I. G. Yeknet, dans le numéro 73 du « J. d’A. T. ». Les expériences conduites dès 1898-1899 à Peradeniya et à Henaratgoda, par Wil- Lis et Parkin, ont démontré que V Hevea. soumis à des saignées répétées, se compor- tait très différemment du Caslilloa traité d’une manière identique; tandis que chez ï Hevea, le flux du latex se trouvait jusqu’à un certain point stimulé par la répétition des saignées, on constatait qu’il s’afTaiblis- sait ou même qu'il s’arrêtait complète- ment à la suite d’une ou deux saignées consecutives sur le Caslilloa. Après nous avoir révélé ce phénomène particulier à l’/Zccca, les expérimentateurs établirent non moins péremptoirement que les incisions très rapprochées, ou mieux encore ravivées, fournissaient un rendement en latex au moins une fois supérieur à celui des bles- sures pratiquées en des points distants du tronc d’un même sujet. La réaction n’a pas été trouvée appréciable après un inter- • valle de douze heures, mais elle se fit net- tement sentir au bout de vingt-quatre heures et parut avoir atteint son maxi- mum quarante huit heures plus tard. Ce délai n’a d’ailleurs rien d’absolu et reste soumis aux , influences climatologiques; un milieu sec, par exemple, retarde le phénomène. En l’ègle générale, les sai- gnées sont répétées à deux jours d’inter- valle; quelques propriétés se montrent cependant satisfaites des résultats de la saignée journalière. Une autre série d’ex- périences dues à M. Parkin et à M. Stan- ley Arden indiquèrent qu’à un flux très abondant correspondait un latex fluide, d’une faible teneur en caoutchouc. Par suite de l’absence de toute réaction dans la saignée du Caslilloa, P.yrkin est amené à donner, sur l’avenir cultural de celte essence, une opinion peu encoura- geante que nos lecteurs pourront compa- rer à celle qui terminait notre article du numéro 103 (p. 8). Le Caslilloa, dit-il en substance, donnera des onces de subs- tance par an, tandis que V Hevea en pro- duira des livres; à dix ans, le rendement sera de 4 à 5 onces pour le Caslilloa et de 3 à 4 livres pour VHevea. D’ailleurs, ne semble-t-il pas que l’arbre du Centre- Amériijue cède peu à peu devant celui du Para depuis tjue se précisent les conditions économiques relatives à l’exploitation de ces deux essences ? On peut expliquer la cause de ce phéno- mène de réaction propre à l’hévéa par la structure particulière de ses laticifères et par ce l'ait qu’une blessure semble provo- quer un appel de latex et d’eau vers le point intéressé, dans le but présumé de hâter la réparation des tissus. Si nous acceptons cette thèse fort vraisemblable, on comprend aisément pourquoi le latex exsudé des premières incisions apparaît toujours moins fluide, plus riche en caout- chouc et d’une récolte plus difficile que 102 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 100 — Avril 19 1(1 celui provenant des saignées ultéiieures. C’est ici que les drip-tins décrûs et figurés dans le dernier numéro du « J. d’A. T. » ont leur emploi tout indiqué. A la seconde saignée, le latex apparaît déjà en plus grande abondance et moins épais, modifi- cation qui s’accentue à chaque opération suivante. Le pourcentage en caoutchouc, qu'il importe de ne pas perdre de vue, con- serverait une assez grande uniformité pen- dant une période de trois à quatre mois pour s’atfaiblir ensuite, et marquer la né- cessité d’un repos plus ou moins pro- longé. Au système des laticifères continus qui s’observe chez le Castilloa et quelques autres essences, M. Parki.n compare le système articulé de l’hévéa, où la conti- nuité des vaisseaux n’est qu’iraparfaite- ment obtenue par la rupture plus ou moins complète des cloisons horizontales inté- rieures. 11 résulte de cette différence anatomique qu’une incision initiale pratiquée sur un tronc de Castilloa laissera théoriquement écouler la totalité du latex contenu dans les tubes intéressés, tandis qu’une blessure correspondante sur un hévéa donnera un flux beaucoup moindre. C’est ainsi qu’un simple essai a pu faire considérer le Cas- tilloa comme meilleur producteur que l’hévéa; mais on sait aujourd’hui que la saignée répétée à peu de jours d’intervalle sur la première espèce demeure sans ré- sultat pratique. La façon toute différente dont se comporte l'hévéa paraît être due au système moins communicatif de ses lati- cifères, lesquels constituent un réseau plus serré et doué d’une plus grande activité. Ce ne sont là, d’ailleurs, que des hypo- thèses dont la valeur mérite d’être con- trôlée par une étude au microscope des différents systèmes laticifères. 11 convient, en effet, de remarquer que le Manihot Glazioivi ne présente aucune réaction ma- nifeste à la saignée, quoique son système laticifère ne diffère pas essentiellement de celui de l’hévéa. Un autre problème qui passionne les physiologistes depuis nombre d’années, sans parvenir à les mettre d’accord, est celui qui concerne la fonction du latex. Les uns, parmi lesquels Bâillon, Schul- LERUS, et, jusqu’à un certain point, le D" Treub, tendent à considérer le latex comme un aliment de réserve et les lati- cirères comme des substituts des tubes criblés. Le D’’ Spence s’est rangé dernière- ment à cette manière de voir en faisant intervenir l’action oxydante des enzymes pour mettre à la portée de la plante les globules de caoutchouc, prises comme ali- ment de réserve. Dans une étude en cours de publication, sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir (1), M. G. A'ernet est allé plus loin et a posé en principe que le caoutchouc ou les substances qui con- courent à sa formation jouent un rôle ali- mentaire immédiat. On a représenté également le latex comme chargé d’un rôle protecteur contre les insectes xylophages et les champignons pathogènes. Mais la thèse que M. Parkin soutient depuis plusieurs années, d’accord avec le D'’ Warning, nous montre les lati- cifères comme servant surtout à emmaga- siner et à véhiculer des réserves d’eau destinées à parer aux effets d’une grande sécheresse. 11 s’appuie sur ce que l’abon- dance du latex et sa fluidité augmentent avec l’humidité du sol en même temps que sur cette hypothèse, à vérifier, que l’ex- traction du latex n’affecterait pas sérieuse- ment les conditions végétatives des arbres; le préjudice observé à la suite des saignées serait avant tout la conséquence des bles- sures libériennes. Au point de vue pratique, M. Parkin n’exprime pas d’opinion personnelle bien arrêtée sur le système de saignée le mieux adapté à l’exploitation rationnelle de l’hé- véa. Parmi les méthodes procédant par incisions obliques et ravivages des écorces, sa préférence nous semble, cependant, acquise à la demi-arête, employée main- tenant sur beaucoup de plantations. Ce (1) Le Caoutchouc et la Gutta-Percha, p. 3Sn. N» 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 système a l’avantage de n’exciser dans le -cours d’une année qu’une bande d’écorce correspondant au quart de la circonférence du tronc sur une hauteur de 1“,80 au- dessus du sol; il satisfait ainsi au desi- deratum de ménager un espace de quatre ans entre l’exploitation de deux écorces successives. Les outils perfectionnés que le planteur possède aujourd’hui permettent de limiter chaque ravivage à l’enlèvement d’une lamelle d’écorce n’excédant pas 1 mm. d’épaisseur et d’éviter toute blessure du cambium en pénétrant néanmoins dans son voisinage ; c’est là un progrès évident sur les méthodes du début. De l’avis exprimé par l’auteur, il résulterait que l’écorce reconstituée sur les portions exci- sées possède une valeur égale et même supérieure à l’écorce primitive pour l’ex- ploitation. Il y aurait donc, sous ce rap- port, une certaine analogie entre l'hévéa et le quinquina, dont la seconde écorce fournit souvent un rendement en quinine plus élevé que ta première. bit maintenant, que conclure du remar- ({uable travail de Al. Paukin, sinon que nos connaissances de la j)hysiologie appliquée à l’exploitation rationnelle des essences à caoutchouc s’élargissent considérahlement et se précisent peu à peu pour permettre hientol au planteur d’opérer méthodique- ment, en se conformant à des règles et à des principes nettement délinis qui de- vront lui assurer le maximum de profit, tout en laissant les arhres dans les meil- leures conditions. O. Labrov. L’Exportation des Bananes des Antilles Françaises La question du transport Par M. F. Main. iNotre confrère « l’Avenir », de la Guade- loupe, a, dans ses numéros de septembre dernier, attiré l’attention sur les difficultés qu’éprouvent les planteurs de bananes à faire leurs expéditions par mer. Comme toutes nos colonies, les Antilles ne disposent que des Compagnies Françaises pour leur trafic sur la France ; en l’espèce, il s’agit de la C'*^ Transatlantique, c’est- à-dire qu’il y a des colonies plus mal partagées. Pourtant ils ont sujet de se plaindre, comme le monti’e l’exposé des exigences de la Compagnie fait par M. U. Descamps dans le journal précité. Résu- mons-les ; Nécessité pour le planteur de prévenir la C'*' à /’a/Zcr des quantités qu’il chargera ai/ retour^ — non-obligation pour la C‘‘' de traiter pour cette expédition ; — fret payable d’avance, acquis à toute éven- tualité, et sans garantie de détérioration en cours de route ; — fret payable pour le volume retenu, occupé ou non; — aucun engagement de la part de la C‘‘‘ de pré- venir les planteurs de la date d’arrivée des bateaux; — obligation pour ceux-ci de chargerdès l’avis donné par la C‘'‘; — enfin, remise rapide des déclarations en douane. Notre confrère proteste énergiquement contre ces mesures, et demande que la C'*" se montre plus concitiante et favo- rise ainsi les plantations qui ont été entreprises, paraît-il, sur les promesses que la G'* aurait faites pour encourager celte culture ; de ce chef, nous nous as- socions pleinement aux réclamations des planteurs, mais, pour qu’ils puissent obtenir gain de cause, il nous semble qu’il y aurait lieu de leur indiquer tout d’abord à quoi ils devraient restreindre leurs réclama- tions. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que la G% si elle impose d’une part des conditions particulièrement dures aux expéditeurs, est elle-même tenue d’autre part à certaines nécessités provenant à la fois des exigences du service et de la législation sous laquelle elle vit. Une JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 106 — Avril 1910 101 certaine expérience des conditions géné- rales du commerce maritime nous met à même de faire la part de ce que la Com- pagnie doit exiger des planteurs, et de ce qu’une compréhension intelligente d'une opération commerciale lui permettrait d’accorder ît ses clients. Commercialement parlant, la mise en route d’un bâtiment de fort tonnage est une opération extrêmement complexe, qui présente des aléas nombreux et exige une très grande prudence. Les aléas de la navigation s’y ajoutent et font à la Com- pagnie un devoir de sauvegarder sa respon- sabilité contre des réclamations judiciaires au cas où ses prévisions de mouvement ne se réaliseraient pas exactement. La Com- pagnie, responsable de sa gestion vis-à-vis de ses actionnaires, a donc le devoir de ne pas aflirmer une date de passage exacte pour un bateau, de même qu’^/Ze ne peut pas garantir l’arrivée en bon état d’une denrée périssable, dont la perte totale peut être entraînée par un retard dû par exemple à une avarie de machine; mais il ne faut pas oublier que les assurances sont là pour parer à ces éventualités, et que par con- séquent les planteurs peuvent se prémunir contre elles. Sans aller jusqu’à dire que c’est une assurance facile ou bon marché, nous estimons pourtant que les planteurs auraient souvent inlén^^thy recourir. Diverses clauses sont de droit commun ou d’ordre général : le fret payable d’avance, le fret dû, que l'espace retenu soit occupé ou non ; cela est commun à toutes les marchandises, à toutes les Compagnies, et il en est de cela comme de la grande question du connaissement, dont tous les armateurs s’occupent depuis longtemps, et qui n'est pas près d'être résolue. Signalons en passant que, dans des conditions parti- culières, les Compagnies acceptent le paiement du fret à l'arrivée, par exemple pour les chargeurs ayant des contrats de fret, ce qui pourrait être le fait d’un syndicat de planteurs. Quant à la remise rapide des déclarations en douane, c’est l’intérêt même des planteurs, qui, si leur marchandise arrivait sans ses papiers bien en règle, pourraient se Irouver aux prises avec la plus tracassière et la plus anti- commerciale des Administrations, celle de la Douane, auprès de laquelle les exigences de la Transatlantique leur paraîtraient une évocation de l’âge d’or. Ceci dit pour remettre les choses au point, la Compagnie n’est pas exempte de tout reproche. Sans engager sa responsabi- lité, elle peut sans aucun doute indiquer aux planteurs la date probable du passage du bateau ; c’est une question de formule à trouver et ce sei ait une indication pré- cieuse, car la régularité des services est en général suffisante pour que les planteurs puissent tabler sur cette indication, sans autre risque que celui d’un accident ou d’un cas de force majeure, et de cela personne n’est à l’abri. D’autre part, le délai de préavis à donner par les planteurs pour le chargement à donner à la Com- pagnie comme le délai de mise sur gabarres, et de séjour sur gabarres, peuvent sans inconvénient sérieux être réduits ; la même chose s’est produite pour le transport du poisson de mer par les Compagnies de chemins de fer, qui invoquaient tout d’abord des impossibilités, et sont néanmoins parvenues à réduire ce délai à un minimum acceptable, bien qu’on fasse encore mieux à l’étranger (1). Eiilin nous avons peine à croire »]ue le fret, depuis la tête de ligne de retour jusiiu’aux Antilles, soit tellement abondant que la Compagnie ne puisse s’engager d’une façon ferme à prendre ce qui lui est amené ; sur ce point, nous croyons que la C‘® ne peut se refu- ser à faire un pas en avant, d’autant plus que le tonnage des cargos mis par elle en service a beaucoup augmenlé depuis quelques années, et qu’il doit lui être possible de faire droit à cette juste demande. Si d’autre part il est exact — et nous avons (1) Il s'agit pour les Compagnies de chemios de fer d'un délai de remise avant expédition, et pour les Compagnies de navigation d'un délai de retenue de fret, mais pratiquement les deux choses sont compara- bles. lOG — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 105 tout Jieii de le croire — qu’elle ait encou- ragé la culture de la banane, elle n’a plus le droit de se dérober au liioment aii ses encouragements commencent à porter leurs fruits ; la récente mise en service de deux unilés munies de chambres froides laisse- l’ait à penser aux moins avertis que la Compagnie entrait dans la voie des expédi- tions de fruits tropicaux, et cela seul pouvait engager les planteurs à en produire. Reste un élément important, le taux du fret. Il est indubitable que le prix de 28 francs est notablement trop élevé. Si la Comjiagnie Elder Dempster avait maintenu un tarif de ce genre, elle n’aurait pas besoin d’entretenir sur la ligne des Antilles une flotte de cargos dont le principal fret est constitué par les bananes Nous savons que, comme Compagnie française, la Transatlantique a de plus gros frais, et qu’elle est obligée de pratiquer des frets plus élevés, mais nous voulons pour le moment ne nous souvenir que de ceci : Lorsque l’Assemblée générale de la C‘° a eu mis à la tête du Conseil M. J. Charles-Roux, celui-ci a rompu avec des habitudes trop ancrées, et trop nui- sibles pour que la C‘® puisse y résister longtemps ; cessant de voir dans sa flotte l’instrument d’un service d'Etat, ne vivant que sous l’empire d’un monopole et avec les fonds d’une subvention postale, il a estimé qu’on pouvait faire en France ce qui se fait à l’étranger ; — que malgré une infériorité due à la législation en vigueur, une exploitation libre, basée sur des raison- nements commerciaux et sur des opérations commerciales, pouvait et devait donner des bénéfices, on dehors de toute subvention ; — et qu’un relèvement à la fois moral et financiei’ était à ce prix. Les événements ont démontré la justesse de ce raisonne- ment, et aujourd’hui la flotte commerciale de la Compagnie ne doit pas être loin d égaler la flotte postale. Nous serions bien surpris si l’homme qui a réalisé cette conception, diamétralement opposée à celle qui présida longtemps aux destinées de la Compagnie, n’était pas prêt à continuer son œuvre dans le même sens, et à faire droit aux justes réclamations d’un groupement important et intéressant pour l’avenir d’un pays entièrement sous la dépendance de la Compagnie pour les transports. Mais il est absolument nécessaire que ces môme.s planteurs, lorsqu’ils voudront voir leur demande prise en considération, la dégagent de qiiLdques points que, pour diverses raisons, la Compagnie ne peut leur accorder et dont le maintien risquerait de faire rejeter en bloc de justes revendications.. Qu'ils se renseignent sur les clauses du cahier des charges ou de la législation maritime qui tient les hrasdela Compagnie, et ne lui demandent que ce qu’ils peuvent attendre de la largeur de son esprit com- mercial. Le terrain d’entente sera vite trouvé, peut-être par la Compagnie elle- même, au bénéfice réciproque des deux parties. F. Maix, Ingénieur agronome. Les ressources agricoles des Etablissements français de l’Océanie Cocotier. — Vanillier : causes de dépréciation de la vanille de Tahiti; remèdes à y apporter. Le coton : une entreprise intéressante. — Cultures secondaires et vivrières. Par M. Georges Frojiexï-Glieysse. Dans cette note intéressante, M. G. Frome-nt- semenls d'Océanie dont il a fait sur place une Gl'ieysse, le distingué directeur de F « Action étude très documentée. Ses observations tendent maritime et coloniale », a bien voulu nous donner à montrer que l’exploitation bien comprise du un aperçu des principales cultures de nos établis- cocotier, du vanillier, du cotonnier et de quelques lOG JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° lOG — Avril 1910 autres espèces offre les meilleures chances de réussite dans nos archipels. Si, comme nous l’espérons, les louables efforts de M. Froment- Guieysse aboutissent à certaines améliorations nécessaires d^u côté de la main-d’œuvre, des moyens de communication et de transport, nul doute que ces possessions, trop longtemps négli- gées de la métropole, ne connaissent des jours plus prospères, par le développement de l’agri- culture (N. D. L. H.). Cocotier. — Le coco lier représente la principale culture de nos établissements océaniens : c’est elle qui offre actuellement la source de revenus la plus stable et la plus importante. Le cocotier pousse sur les sables corralligènes des Tuamotou comme sur les terres riches d’alluvions de Tahiti. C’est une culture de plus en plus rémunératrice. L’emploi toujours impor- tant de l'huile de coprah dans l’industrie et dans l’alimentation assure aux planteurs des débouchés faciles et rémunéraleui’s. Aussi les principaux domaines de la colonie en sont-ils presque entièrement couverts. Le cocotier commence à donner dès la sixième année; à dix ans, l’arbre entre en plein rapport; son bénéfice net est alors de 3 fr. Comme on plante 100 à 120 arbres à l’hectare, on voit que le bénéfice net n’est jamais inférieur à 300 fr. Peu de cultures parviennent à donner en Océanie d’aussi beaux résultats et autant d’avan- tages de toutes sortes. Le cocotier permet 'Certaines cultures intercalaires pendant les premières années, telles q ue celles du coton , du mais, des cultures vivrières; en pleine maturité, les troupeaux peuvent paître sans dommage à son ombre; à partir de la cin- quième année, il n’exige plus aucun soin. Il a, de plus, en ces îles où la main- d’œuvre est si rare, l’avantage de n’exiger qu’un minimum de bras nécessaire pour la cueillette, la préparation et le séchage. Le coprah séché est acheté par les négo- ciants de la place et vendu à San Fran- cisco. 11 serait heureux de pouvoir le diriger sur nos marchés français où la différence des cours paierait amplement la différence du fret. La question est d’ailleurs à l’étude. Elle ne pourra toutefois entrer dans le domaine pratique que le jour où sera créé un service de voiliers entre la France et Tahili. Ces voiliers seraient assurés d’un chargement complet pour le retour et trouveraient certainement à l’aller un fret suffisant en raison du récent déve- loppement industriel de la colonie. Là encore la question est à l’étude et nous souhaitons, quant à nous, qu’elle soit solu- tionnée le plus rapidement possible : métro- pole et colonie y trouveront leur compte. Vanille. — A côté de la culture du coco- tier, il faut citer, à Tahiti, la culture de la vanille; la première est la culture de l’Européen, celle-ci est plus particulière- ment celle de l’indigène. On sait que Tahili produit annuellement une importante quantité de vanille. Alors que la production mondiale approche de 600.000 kg., dont 100.000 environ pour le Mexique, Tahiti en produit près de 200 000 à elle seule. Malheureusement la vanille de Tahiti est à fheure actuelle très dépréciée sur les marchés d’Europe. On n’est pas tout à fait d’accord sur les causes de cette déprécia- tion ; elles tiennent, selon moi, aussi bien aux mauvais procédés de culture qu’à la mauvaise préparation du produit (1). On sait combien la culture de la vanille est délicate; il ne lui faut ni trop d’humidité ni trop de soleil : en ce sens, on peut dire que celle-ci est à Tahiti cultivée trop à l’ombre, et cela lient à une regrettable croyance trop répandue chez les indigènes et qu’il faudrait détruire, à savoir que la vanille a besoin, pour tuteurs, d’arbres vivants (2) où ses vrilles trouveront le suc nourricier ; il faudrait l’écimer davantage pour revivifier la plante; elle est cueillie avant maturité : il faudrait ne faire la cueillette que lorque les gousses com- mencent à jaunir. Enfin, il est vrai que sa (1) Voir à ce sujet la note de M. Hamel-Smith, dans le n® 57 du « J. d’A. T. » (N. d. l. R.). (2; Question encore très controversée (« J. d’A. T. », n°s 34 et 48); beaucoup d'auteurs donnent aujourd'hui la préférence aux tuteurs vivants qui exerceraient sur les lianes une action symbiotique favorable à leur culture rationnelle (N. d. l. R.). i 107 N» 100 — Avril 1910 ■ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE préparation est défectueuse : ici, ni séchage sous couverture, ni séchage au four, ni séchage à l'eau chaude, mais le simple séchage au soleil, il faudrait inculquer à lous les intéressés, et principalement aux Chinois, grands préparateurs de vanille, des procédés plus scientifiques et plus rationnels. Au point de vue administratif, on pourrait décider de frapper la vanille de bonne qualité d’une estampille officielle ; •cette mesure, qui ne léserait aucun intérêt puisqu’elle serait facultative, aurait l’avan- tage de rehausser sa marque sur les mar- chés européens. Coton. — La culture de la vanille est donc à Tahiti la culture familiale de l’indi- gène; aux lles-sous-le-Vent, cette culture familiale est celle du coton. Si ce dernier est, en effet, presque complètement délaissé à Tahiti, il est resté ici très en honneur et donne heu à une production soutenue. L’espèce de coton que cultive l’indigène est le Sea Island qu’il appelle Géorgie ; c’est un coton malheureusement dégénéré et qu’il maintient en place pendant quatre et cinq ans sans lui donner le moindre soin. Quoi qu’il en soit, les appréciations des experts du Uavre ont été des plus favorables et ce coton a été expertisé, en période nor- male, 2 fr. 30 à 2 fr. 40 le kg. Mieux cultivé, avec des espèces sérieusement sélectionnées, il augmenterait considéra- blement sa valeur marchande. Malheureusement, toute cette produc- tion est dirigée sur Ilambourg par les soins -d’une Compagnie allemande établie à Tahiti et qui possède une succursale aux Iles-sous-le-A"ent; celle-ci ne s'est jamais préoccupée de l’amélioration de l’espèce ; son rùle est resté purement mercantile : des voiliers de Hambourg, apportant des marchandises, viennent simplement, au retour, prendre tout le coton des îles. Ce coton est, en général, payé 0 fr. 20 et 0 fr. 25 aux indigènes; une petite usine d’égrenage, installée près d’Uturoa, l’égrène au prix de 0 fr. 17 le kg. Cette situation anormale et préjudi- ciable aux intérêts français est heureuse- ment à la veille de prendre fin. Une Société cotonnière française, « la Société cotonnière des Etablissements français de 1 Océanie », s’est installée aux lles-sous-le- Vent où elle défriche, à l’heure actuelle, un vaste domaine. Les indigènes se sont mis à déhrousser de leur côté et la Société, en s’assurant de leurs récoltes, leur a fait distribuer des graines sélectionnées. Enfin, la Société fait construire une goélette pour aller, à jours fixes, chercher le colon des îles. Nul doute que, grâce à tant d’etforts, lorsque le coton sortira, méthodiquement égrené, de l’usine d’égrenage que la Société fait construire il ne soit digne, par sa qualité, de la belle filature française. L’épreuve de reprise cotonnière est donc en bonne voie aux lles-sous-le-Vent. Autres cultures. — A côté de ces prin- cipales cultures, il faut citer, comme cul- tures secondaires locales ; le café, la canne à sucre, le tabac et nn certain nombre de cultures vivrières, telles que le taro, l’igname, la patate. Un gros effort est donc nécessaire si l’on veut tirer de nos établissements tout ce que ceux-ci sont susceptibles de donner : c’est ainsi que le maïs n’est presque pas cultivé; on est forcé de l'importer tout entier de l’extérieur; or, le maïs offre ici cette particularité de pouvoir être semé toute l'année; ce serait une excellente cul- ture à faire alterner avec celle du coton. On pourrait encore préconiser la culture du théosinle (/?can<2/wj:in7a?î.s), plante four- ragère qui peut fournir deux ou trois coupes par année, le soja et le riz de montagne. Mes essais ont porté sur le caoutchouc, mais ils sont encore trop récents pour qu’il soit possible d’en dégager, dès aujourd’hui, une conclusion précise. Quant au cacao, quelques graines ont été distribuées par les soins de la Caisse agricole. Là encore il nous est impossible de nous prononcer, mais nous pouvons espérer que la fertilité du sol de certaines vallées humides et chaudes permettra à cet arbuste de se développer aisément. Georges Froment-Guieysse, 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 106 — Avril 1010 L’utilisation des Parasites dans la destruction des Insectes nuisibles à la Culture Par M. le D’’ P. Marciial. Ainsi que le fait judicieusement observer notre savant collaborateur, des expériences dans le genre de celles que poursuit métbodiquement le Bureau d’Entomologie de Washinglon avec les insectes entomophages ne sont pas seulement intéressantes pour la science ; elles ont une portée véritablement pratique qui ne saurait échapper à un agronome moderne et clairvoyant. Nous sommes reconnaissants à M. le D'" P. M.vrchal de la peine qu’il a prise pour exposer aux lecteursdu» J. d’A. T. » les premiers résultats très encourageants obtenus par M. Townsend avec diffé- rentes mouches vivant à l’état larvaire dans le corps des chenilles de plusieurs papillons, notamment du « Gipsy-Moth » spécialement visé dans cette expérience. (N. D. L. R.) Tou'nsend {Ch. H. T.). — A record of results from rearing and dissections of Tachinidœ. — Technical sériés, n“ 15, part VI, Bureau of Entomology of the U. S. Dep. oPAgric.; in-8®, p. 95-118, 6 fig. 1908. Ce mémoire constitue au point de vue biologique l’une des œuvres les plus inté- ressantes de cette phalange d’entomolo- gistes américains qui, sous la savante direction de M. Howard, chef du Bureau d’Entomologie du département de l’Agri- culture des Etats-Unis, se sont consacrés à l’organisation d’une lutte à outrance contre deuxiléaux d’origine européenne, le Liparu dispar (Gypsy-Moth) et le Liparis chry- xorrhœa (Brown-Tail Mothj. On sait avec quelle, activité les Américains ont combattu ces deux Bombyx dévastateurs et comment, à partir de 190o, ils donnèrent une nouvelle orientation à leurs efforts en consacrant la plus grande partie des crédits spéciaux A'otés par le Congrès fédéral et par l’état de Massachussetts à une gigantesque entre- prise visant l’importation et la naturalisa- tion des parasites de ces deux Lépidoptères aux Etats-Unis (1). Ces parasites bienfai- sants sont fort nombreux et appartiennent pour la plupart aux deux ordres des Hymé- noptères et des Diptères. Leur biologie est actuellement l’objet d’études minutieuses- et approfondies, qui se poursuivent dans un laboratoire spécialement fondé à cet effet aux environs de Boston. La multipli- cation de ces auxiliaires éminemment utiles et seuls capables de réprimer le tléau y est poursuivie d’une façon méthodique et intensive, au moyen de tout un système de^ cages d’élevage, dont les plus petites peu- vent être rangées eu séries sur des tables- de laboratoire, et dont les plus grandes,, construites en plein air, peuvent empri- sonner des arbres entiers. Les recherches sont poursuivies parun nombreux personnel d’entomologistes, d’assistants, d’agents,, spécialisés dans l’étude de tel ou tel groupe,, ou dans des directions techniques diffé- rentes. Grâce à la division du travail, à l’abondance incomparable des matériaux et aux ressources de toute nature qui man- quent trop souvent aux chercheurs isolés, de très importants résultats ayant une haute portée tant au point de vue de la biologie qu’à celui de l’agriculture peuvent être ainsi définitivement acquis à la science. M. Townsend, aidé de plusieurs collabo- rateurs, s’est spécialementchai'géde l’étude des Tachinaires. Ce sont des mouches dont l’aspect général rappelle souvent beaucoup celui de la mouche domestique commune^ mais qui, à l'encontre de cette dernière, se montrent extrêmement utiles. Leurs espèces (1) Voir pour l'historique de celte campagne : P. Maiscii.kl; UtiiisaÜon des insectes auxiliaires eiitomo- phages dans la lutte, contre les insectes nuisibles à l’Agriculture, 14 pages, 26 figures. Paris, J. -B. Bail- lière, 1907.) N“ 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 sont nombreuses et vivent toutes à l’état larvaire, en parasites, dans le corps des antres insectes dont elles empêchent la métamorphose et qu’elles font périr. Pour le Liparis dispur seul, nous ne trouvons pas moins de vingt-cinq espèces de Tachinaircs, qui pendant leur phase larvaire sont hébergées, comme parasites, dans le corps des chenilles de ce papillon. Al. T OAV.NSEND a étudié avec le plus grand soin toutes les phases de l’évolution de ces mouches parasites et les modes très variés de leur reproduction : la plupart d’entres elles sont ovipares et alors, suivant les espèces, l’œuf est pondu directement sur la chenille, ou bien encore il est déposé sur les feuilles {Blepharipa scutellala) \ dans ce dernier cas, l’œuf du parasite se trouve ingéré par la chenille en meme temps que les tissus foliaires ; puis il éclôt à l’intérieur du tube digestif de l’insecte dévastateur, pour donner naissance à une jeune larve parasite qui, traversant la paroi intestinale, se loge dans la cavité du corps, où elle se nourrit et s’accroît aux dépens de son hôte (1). Lorsque la Tachinaire est une espèce vivipare, tantôt la larve est déposée dii’ectement par la mère sur le corps de la chenille, tantôt elle est introduite sous la peau de cette dernière au moyen d’une tarière, tantôt enfin elle est déposée s\ir les tiges ou les nervures des feuilles, en un point où la chenille, en suivant les fils soyeux qui lui servent de guides, devra passer pour regagner son nid. Dèsque cette chenille retournant vers le bercail est parvenue à sa jiortée, la jeune larve para- site se fixe à elle par son extrémité anté- rieure et, se laissant dès lors entraîner par l’animal qui lui sert de véhicule, elle reste solidement fixée sur ses téguments, puis pénètre dans le corps de Uètre auquel elle doit filialement se substituer. Eiipeleteria magnicornis T\o\i% fournit un exemple de ce curieux mode de reproduction, qui a été découvert et étudié en détails par l’auteur et par AI. D. IL Clemons, son collaborateur. De telles éludes ont à la fois une portée tbéorique et une destination pratique. Après avoir étudié à fond l'histoire de ces auxi- liaires, les savants américains pourront suivre, avec toute la rigueur indispensable aux expériences scientifiques, les progrès de l'évolution et de l’extension des parasites nouvellement importés ainsi que la part prise par chacun d’eux à la rétrocession des Bombyx dévastateurs, et ils se trou veront en mesure de déduire, avec la sûreté que confère l’applicalion des méthodes biologi- ques, les conclusions et les enseignements jiratiques que ne pourra manquer d’en- traîner à sa suite la grande expérience d’acclimatation tentée par le Gouvernement des Etats-Unis. D*" P. AIarchal, Directeur de la Station Entomologique de Paris. La fermentation spumeuse des mélasses •Explication du phénomène par MM. Prixsen Geerligs, Pek et Tempa.w. — Recherches à Antiyua. Influence des matières gommeuses. — I.a Par M. M. iSous tirons d’un travail (2) de AL Tem- PAXV, superintendant de l’Agricullure des îles Leeward et cbimiste du Gouvernement, des notions nouvelles sur les altérations des mélasses de canne. (1) Le mode d'évolution avait déjà élé observé par Sasaki chez une Tachinaire parasite du ver à soie au Japon, Vl'gimyia sericariæ. (2) n West indian Bulletin », 1909. nature du sol. — Conclusions pratiques. Colletas. Les mélasses subissent deux sortes de changements : elles deviennent écumeuses et s'acidifient. On attribue ordinairement ces deux phénomènes à l’action de microor- ganismes. Dans les mélasses muscovados, le déga- gement de gaz commence brus([uement et toute la masse est remplie de fines bulles (lui, s’élevant à la surface, peuvent produire 110 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 106 — Avril 1910 le débordement de la matière. La durée de celle évolution de gaz est variable, quel- ques heures, souvent, 2 à 3 jours. L’acidi- fication peut survenir à la suite de ce pre- mier phénomène ou manquer complète- ment. Dans les mélasses d’usines, le dégagement est tout différent ; il continue pendant longtemps, souventpendant plusieurs mois. La surface de la mélasse se recouvre d’une écume noire, épaisse, qui augmente avec le temps. Le phénomène est toujours suivi d’une véritable fermentation avec perte de sucre, apparition du goût et de l’odeur des éthers du vin. On pense ordinairement que ces deux phénomènes sont dus à de vraies fermen- tations. L’expérience montre cependant que le ilégagemenl de gaz prend naissance sou- vent dans des conditions qui n’admettent pas la vie d’organismes. On attribue ordi- nairement des phénomènes semblables à la brusque décomposition de matières ins- tables, de glucinates, provenant de l’action de la chaux sur le glucose. Ce sont des sels d’un acide hypothétique, l’acide glucinique, dérivé du glucose. En 1894, Prixsen Geerligs a expliqué la fermentation spumeuse des masses-cuites d’après celte vue et il a supposé que cette même théorie pouvait également rendre compte de la fermentation spumeuse des mélasses. Néanmoins, le sujet restait encore obscur, spécialement en ce qui louche les mélasses muscovados relativement riches en sucres. M.ï EMPAXY a entrepris des expé- riences pour trancher celte question. 11 est arrivé à conclure que les conditions qui donnent lieu à la fermentation spumeuse des mélasses ne se transmettent pas par inoculation et ne dépendent pas des effets de l’activité de ferments organisés. La chaleur précipite le dégagement des gaz, puis le phénomène s’arrête. L’écume noire des mélasses d’usines est le siège de l’évolution gazeuse qui s’accen- tue à la température de 100 degrés ainsi que dans le vide à la température ordinaire. Celte écume est très liche en cendres (12, 1 °/(,, contre 7 “/o dans les mélasses),, ce qui s’accorde avec la théorie de Geeri.igs. La présence ou l’absence d’air n’intlue en rien sur le phénomène. Celte écume gom- meuse est insoluble dans les mélasses; elle existe en suspension dans les mélasses fraî- ches. Les bulles de gaz la font surnager; à la longue, lorsque les gaz se sont dissipés, l’écume tombe au fond du vase sous forme de masse limoneuse. Le rôle joué par les gommes non sucrées dans la fermentation des mélasses n’est pas bien compris. La théorie la plus largement répandue est celle de Prinse.n Geerligs que nos lecteurs connaissent. D’un autre côté, Pek, de la station d’es- sai des planteurs d’Hawaï, a montré que,, en précipitant par l’alcool les matières gom- meuses, il est possible d’obtenir une nou- velle cristallisation de sucre. Cela viendrait à l’appui de la théorie mécanique de la formation des mélasses. L’expérience à Antigua tend à attribuer une intluence aux gommes sur la forma- tion du sucre en deuxième masse-cuite; lorsque celle-ci est abandonnée au repos, après un malaxage préliminaire pour laisser surnager la matière gommeuse, on obtient plus de sucre. D’après la théorie de Prinsen Geerligs, les glucinates de chaux solubles, en se décomposant, donneraient des apogluci- nates insolubles, de nature gommeuse; demeurant dans la masse, ils recouvriraient les cristaux qui tendent à se former. Il est bien connu que les cannes qui pro- viennent de certains districts à sols cal- caires de la partie occidentale d’Antigua donnent des masses-cuites et des mélasses qui subissent facilement la décomposition spumeuse. En résumé, la fermentation spumeuse est due, non pas à l’action de microorga- nismes, mais à la décomposition de ma- tières gommeuses, en un mot de gluci- nates formés par l’action de la chaux sur le glucose. Celte gomme est i)lus riche en cendres N" 100 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE in quela mélasse, notamment celle des usines. L’insolubilité de cette gomme empêche la cristallisation du sucre, tes sols calcaires donnent lieu à une formation abondante de glucinates lorsqu’on travaille les can- nes qui en proviennent. Le moyen de combattre les fâcheux elTets de la gomme est de remuer, d’abord, la masse-cuite, puis, de la laisser au repos, pour que cette gomme surnage et n’entrave pas la formation des cristaux de sucre. . M. Colletas. L’Apiculture aux Iles Hawaï Quantité de miel exportée. — Miel de Heur et miel extra-lloral. Plantes mellifères. — Quelques problèmes à l’étude. L’élevage des abeilles pourrait, en bien des pays tropicaux, assurer au planteur des bénéfices raisonnables moyennant quelques soins et fort peu de dépenses. Cette petite industrie, trop souvent négli- gée, s’exerce sur une échelle assez impor- tante aux îles Hawaï où l’on compte plus de 20.000 colonies d’abeilles produisant annuellement 1.000 tonnes de miel expor- tées aux Etats-Unis et en Europe, aux- quelles il conviendrait d’ajouter le chiffre de la consommation locale. Dans le but d’étudier certains problèmes relatifs à l’api- culture en climat tropical, l’expert du dé- partement de l’Agriculture des Etats-Unis, M. E. Philipps, a passé un mois sur l’Archi- pel des Hawaï et rédigé, à son retour, une petite brochure (1), dont nous pouvons extraire quelques utiles indications. Les apiculteurs des Hawaï ont formé, depuis deux ans, une Association qui a déjà donné des résultats appréciables. Près des quatre cinquièmes des ruches sont la propriété de quatre compagnies améri- caines; le reste appartient à de petits colons, parmi lesquels un certain nombre ,de Japonais. Ce sont d’ailleurs les Japo- nais qui fournissent la plus grande partie de la main-d’œuvre nécessaire à l’entretien et à l’exploitation des ruchers. Ceux-ci sont le plus généralement installés sur une plantation de cannes, moyennant une rede- vance calculée par tonne de miel exportée de la propriété. (1) E. F. Philipps : A brief Surveij of Hawaiian bee keeping. Bulletin n»7D du Bureau d’entomologie. Was- hington, 1909. Les statistiques monlrent que, sur la tota- lité du miel produit dans l’Archipel, 200 t. seulement proviennent du nectar des fleurs, en particulier des fleurs d’Algarroba [Pro- sopis jiiliflora). Ce miel d’Algarroba est blanc et offre cette particularité de se gra- nuler très peu de temps après sa produc- tion, ce qui oblige à de fréquentes récoltes pour prévenir l’agglutination des rayons. On sépare le miel au moyen d’extracteurs solaires d’énormes dimensions; où se trai- tent à la fois plusieurs centaines de rayons. Parmi les fleurs visitées par les abeilles, l’auteur cite, en dehors de l’xVlgarroba, le Metrosideros polijmorpha, plusieurs Acacia et Eucalyptus^ le wiliwili [Erythrina mo- nosperma), la pomme-rose, le campêche, le palétuvier noir, plusieurs Citrus, l’avoca- tier, le goyavier, le tamarinier, le Medi- cago denticulata, le trèfle rampant, les lupins, les Lantana^ etc. Une autre source de miel autrement plus importante, puisqu’elle alimente les deux tiers de l’exportation, dérive des exsudations dues au « leafliopper » {Per- kinsiella saccharicidia), au puceron de la canne et à d’autres insectes. Cette qualité de miel, de nature nettement distincte et inférieure à la précédente, est d’une teinte ambrée-noirâtre; sa saveur rappelle celle des mélasses de cannes. Si nous ajoutons qu’il ne granule pas, on comprendra qu il puisse entrer dans des mélanges de miel de fleur, et se vendre comme tel. Le « leaf- hopper », qui fournit une bonne partie du miel des Hawaï, est un ennemi qui a causé pendant plusieurs années des pertes énor- 112 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N“ 106 — Avril 1910 me?, évaluées à 75 millions de francs en 1905, sur les planlalions de cannes. Ses dégâts ont été beaucoup circonscrits à riieure acluelle, sans toutefois que sa dis- parition soit complète des cultures. Le miellat ou sorte . Saïgon (Egrené). . . . 80 .. Autres sortes; cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 25 avril 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Le vent est à la hausse. Le gros spéculateur international qui manœuvre sur tous les marchés entretient les cours à un niveau élevé N» 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE et on dit à la Bourse de Paris que 35 pour le courant sera presque certainement atteint. Les plus éprouvés sont les raffineurs parisiens qui viennent d’acheter une certaine quantité de sucre Réunion. C’est la première fois depuis bien des années que le fait se produit, mais c’est une situation anormale à la répétition de laquelle il ne faut pas compter pour l’avenir. Antilles. — Les arrivages se font sans beaucoup de régularité à cause des troubles de la Guade- loupe. L’agitation ne serait pas finie dans Pile et les propriétaires restent inquiets. Le mauvais temps empêche les usines du nord de la Martinique de chai'ger comme elles voudraient. Heureusement pour les planteurs que les cours soient si élevés, mais les acheteurs redoutent un effondrement en fin de campagne, ce qui leur laisserait sur les bras beaucoup de sucre ayant coûté très cher. Les rhums se vendent très bien. Les Guadeloupe trouvent facilement preneur vers i4 fr. quai ; les Martinique se placent avec leur plus-value ordinaire. Natal. — Il y a cinq ans, la récolte du Natal était évaluée à 30.000 tonnes, elle est actuellement de 70.000 tonnes et on espère qu’elle sera de 100.000 tonnes dans un nouvel espace de cinq ans, quantité qui couvre la consommation du Sud africain. Cette grande augmentation provient de la reconstitution des anciennes usines et de l’érec- tion de nouvelles « Centrales ». Cuba. — Mouvement des six ports principaux. janvier au 13 avril. , tonnes : 1910 1909 stock au 1" janvier . . . .Arrivages . . 8.000 . . 840. COO 10.000 933.000 Ressources Stock au 13 avril . . . . . . 848.000 . . 362.000 743.000 337.000 Livraisons . . 486.000 406.000 Sucreries en activité, 158 contre 157 et 74 les deux années précédentes. Arrivages dans les six ports principaux de l’ile du 6 au 13 avril : 50.000 tonnes contre 44.000 et 27.000 tonnes les deux années antérieures. Les arrivages dans les ports secondaires sont évalués à 15.000 tonnes, contre 15.500 tonnes la semaine précédente. Le temps reste sec, en général; les pluies qui sont tombées par endroits ont favorisé le développe- ment des jeunes plants et permis de recommencer de nouvelles plantations. Au sujet de la récolte 1910, la « Cuba Review » donne les renseignements suivants : sucreries en activité, 18G contre 184 en 1909, dont ; à des pro- priétaires anglais, français, espagnols, etc., 76 contre 70 en 1909; à des propriétaires cubains, 72 contre 72 en 1909; à des propriétaires américains, 38 contre 36 en 1909. La récolte de sucre 1909-10 est estimée par le même organe à 12.062.000 sacs, soit t. 723. 143 tonnes. iir Philippines. — D’après un avis de Manille, 10 février, la récolte de cette année a souffert des fortes pluies tardives, ayant retardé la roulaison en maint endroit, de telle sorte 'que la canne n’a pu être coupée au moment de sa parfaite matu- rité. MM. Willett et Gray l’estiment comme suit : Hoilo, 96.654 tonnes; Cébu, 3.000 tonnes; Manille, 21.000 tonnes. Avec la consommation locale de 6.000 tonnes, cela fait un total de 127.000 tonnes de sucre contre 129.015 tonnes en 1908-09. G. DE Pré.\udet. Nantes, le 2o avril 1910. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'.V. T. ■>. Par M. Anthime Alleau.me. Les acheteurs ont continué de ne prendre qu’au Jour le jour, et le chiffre des affaires s’est trouvé encore plus restreint pendant la période des fêtes de Pâques. Le principal fait saillant sur- venu depuis un mois a été la vente, à la date du 12 avril, de 40.000 sacs Santos pour compte de la valorisation ; celle-ci, faite à une prime moyenne de 5 fr. 62, paraît devoir aller prochainement à la brûlerie, dont les provisions sont près d’être épuisées. Du reste, on paraît généralement surpris que les besoins soient si lents à se manifester, la disette n’est évidemment pas près de se produire, mais les avis de la future récolte ne font entre- voir que des exportations suffisantes, et par suite rien ne laisse espérer un moment plus favorable pour se pourvoir jusqu’à l'automne, fin effet, les transactions à terme sont vraiment restreintes, vu l’abstention de la part des vendeurs, en oppo- sition avec ce qui se faisait les années précédentes à cette époque et pourtant l'année dernière à des prix sensiblement plus bas. Par suite, les prix du terme tendent à se niveler sur presque l’année entière. Suivant décision prise par le Syndicat du café, dans sa réunion du 5 courant, le nouveau droit de douane sur les emballages évalués de 0 fr. 10 à 0 fr. 25 par sac, sera facturé aux acheteurs. Cours du terme au Havre, ce jour (10 heures matin' : Avril et mai •Juin Juillet AoiU à mars , . . . 45 75 Entrées. 1910 1909/10 1908 9 Du Du !"■ mars au .31 mars. . 107.679 1‘^ juillet au 31 — . . — 1.493.970 1, .007.214 Sorties. 1910 1909, 10 1908, 9 Du Du l'f mars au 31 mars . 135.474 1" juillet au 31 — . . — 1.326.443 1 .407.635 116 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 106 — Avril 1910 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 18 mars 1910 15 avril 1910 Santos lavés G1 ..à 73 59 « à 71 » — supérieurs et e.vtra. . . 5-2 » à 58 » 50 » à 56 » — good » à 52 » 48 » à 50 » — ordinaires et triages . . 41 » à 40 » 40 » à 47 » Rio lavés 62 » à 72 » 60 » à 70 » — supérieurs et extra .... 51 » à 56 » 49 >» à 54 » — erood 48 » à 50 » 46 » à 48 » — ordinaires et triages . . . 30 ..à 47 » Manquent Rallia 43 » à 56 » 42 U à 55 » Haïti sragés et triés 58 » à 75 » 58 » à 75 » — Saint-Marc et Gonaïves. 54 » à 61 » 54 » à 61 » — Port-au-Priiice et autres. 51 » à 59 » 51 » à 59 » Jamaïque eragés 65 » ft 75 » 65 )> à 75 » — non gragés 55 »» à 64 » 55 » à 64 » Mexique et Centre .\inér. gragés 63 .. à 00 » 63 » à 90 » — — non gragés. 58 » à 67 » 59 w à 67 M P. Cabello et La Guayra gragés. 60 » à 75 » 60 )» à 75 » — — DOQgraiïës. 56 » à 60 >. 56 » à 60 » Maracaïho, Guayaquil 55 » à 68 *> 55 » à 68 )l Porlo-Kico, choix 88 » à 90 » 80 » à 86 » — courant 82 » à 86 » 74 » à 80 » Moka 77 .. à 110 » 77 )» à 110 » Malabar, Mvsore, Salem .... 50 » à 00 » 70 » à 90 » a va 00 » à 125 » 00 » à 125 Bali, Singapore 75 » à 85 » 75 »à 80 » Guadeloupe habitant 120 » à 125 » 120 » à 125 — bonifieur 130 » à 135 » 130 » à 135 » Réunion 120 » à 130 » 120 3» à 130 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). I.e stock en entrepôt le 14 courant se répartit comme suit : 1910 1009 1908 Brésil sacs. 2.609.472 2.721.529 3.180.939 Haïti 142.978 133.423 161.674 Antilles et Centre .Vmér. 205 . 679 123.007 85.128 Java 13.606 11.0.38 10.453 Malabar 32.574 36.502 . 20.727 Divers 26.144 20.581 * 14.428 Totaux 3.050.453 3.045.080 3.473.349 En débarquement . . . . 75.000 58.800 116.100 A. .\lle.\u.\ie. Le Havre, le 23 avril 1910. Le Marché du Cacao. Clironique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. A.nthime Alle.vume. Les statistiques que nous communiquons ci- dessous font valoir pour notre place une réelle augmentation de trafic, quoique les arrivages et les entrées ne dépassent que de peu ceux des deux précédentes années dans le même laps de temps. Le montant du stock : 231.918 sacs, est le plus élevé que nous ayons eu au Havre et n’a d’ailleurs été à beaucoup près atteint nulle part; nous avions eu précédemment le 13 septembre dernier 227. 873 sacs, mais au 13 décembre, trois mois plus tard, 193.403. Actuellement les débouchés ne sont pas absolument ce qu’ils devraient être pour la consommation tant que persisteront les prix élevés pour le sucre, mais il n’y a pas lieu de considérer que le chilîre du stock puisse influer beaucoup sur la tenue des prix actuels. En regardant ce qui se passe au dehors, nous constatons généralement semblable augmen- tation mais plus particulièrement aux États-Unis d’Amérique, où c’est le plus sensible, les importa- tions ayant été l’année dernière de Ibs 121.369.332, contre Ibs 97.419.300 en 1908, et80.307.557 en 1907 ; et probablement ces chiffres seront encore dépassés cette année, puisque New-York pendant les tiois premiers mois a déjà reçu cette année 130.899 sacs contre 142.459 sacs en 1909 et 114.823 sacs en 1908. Cependant l’activité du mois dernier a fait place à partir de Pâques au calme le plus plat, soit que les acheteurs aient été impressionnés par le chiffre du stock, soit que les recettes de Cuayaquil de 19.300 quintaux pour la deuxième quinzaine de mars et 37.300 quintaux pour la première quinzaine d’avril puissent laisser entrevoir un sérieux ac- croissement de production, malgré le retard im- portant sur les deux dernières années. Rien de semblable ne paraît véritablement exister de la plupart des autres provenances. 11 est donc à pré- sumer que la consommation n’attend que l’arrivée de nouveaux renforts pour faire ses réassortiments. Pour la l'"' quinzaine d’avril, les mouvements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRKHS 1910 1909 1008 Para, Maragnan .... sacs. 580 434 310 Trinidad 1.864 4.106 6.537 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 12.403 3.026 8.718 Bahia 555 4.100 1.930 Haïti et Dominicaine 2.805 602 2.600 Martinique et Guadeloupe . . 1.137 310 537 Gnavaquil et divers 4 654 1.225 7.227 Totaux 24.088 13.803 27.859 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 1.552 1.354 1.015 Trinidad 2.264 2.593 Côte-Forme, Venezuela. . . . 6.354 1 .560 3.062 Bahia 2.714 693 1.080 Haïti et Dominicaine 2.477 1.868 1.615 Martinique et Guadeloupe . . 349 704 152 Guayaquil et divers 4.488 1.712 2.137 Totaux 19.624 10.155 11.654 STOCK EN ENTREPOT AU 15 VVRTL 1910 1909 1908 Para, Maragnan 14.894 7.172 3.698 Trinidad • 28.075 3-2. 8*31) Côte-Ferme, Venezuela. . . . 47.166 27.472 36 . 650 Bahia 22.428 21.254 15.972 Haïti et Dominicaine 32.863 30.849 15.593 Martinique et Guadeloupe . . 5.338 1.342 4 . 95 1 Guayaquil et divers 72.182 54.931 39.486 Totaux 231.918 171.995 139.170 Mouvement des Cacaos depuis le t'f janvier^ en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTAI.KS 1910 1909 1908 1910 1909 1908 148.103 125.788 140.558 115.120 90.046 70.1.58 N® 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 Cours des diverses sortes au 15 avril. 1910 1909 1908 Para, Maragnan . 66 ,">0 à 72 » 71 « à 75 » 97 50 à 105 » Trinidad 70 50 à 72 » 73 50 à 76 » 92 » à 95 » Côte-Ferme, Vene- zuela 68 » à 150 » 70 «à 150 » 95 n^lSO » Bahia 64 » à 69 50 72 50 à 77 50 92 »à 97 50 Haïti 50 »à 63 .. 53 » à 67 50 76 » à 87 50 Martinique et Gua- deloupe .... 86 » à 90 » 88 » à 92 » 112 «à 118 » Guayaquil .... 78 » à 88 » 78 » à 88 » 110 » à 117 50 P. Plata, Sanchez, Samana .... 58 » à 62 » 64 » à 67 50 83 » à 87 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, depuis le 1’^'^ janvier. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsommatioD et eiportation an 31 mars 1910. . . . kg. 13.497.700 11.148,900 22.225.700 1909 10.788.300 11.147.600 17.851.000 1908 14.296.600 9.033.700 12.681.300 1907 10.957.400 10.033.500 9.512.800 1906 10.905.100 10.235.400 17.275.600 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1910. . . . kg. 11.107.700 8.634.000 16.601.700 1909 8.399.000 5.982.000 12.%6.800 1908 8.452.400 4.387.800 8.833.640 1907 5.418.150 5.163.575 5.747.052 1906 7.137.830 5.983.276 1.381.151 A. AlLE.4UME. Le Havre, 25 avril 1910. Le Marché de la Vanille. Situation du Marché de Londres, Un petit lot de 152 boîtes a été présenté à l’en- chère du 1®"^ avril dernier, et a été l’objet d’une vive demande. 122 boites ont été vendues avec une hausse de 1 sur les taxes. Maurice. — 69 boîtes»offertes et vendues. Bonne qualité . . . 8 à 8 1/2 pouces. 16/- — ... 7à7t/2 — 15/- — ... 6 — 13/6 à 14/6 — ... 5 à 6 — 13/6 Qualité rougeâtre . 7 à 8 — 11,6 _ 6 à 7 — 11/6 — 4 à 6 — 11/- à 11/6 Rouges et fendues . variés 11,- à 12/- Tahiti, O boîtes d'Australie et 6 boîtes venant d^ Ceylan. La prochaine vente aura lieu le 1 1 mai. ÜALTON A.ND YOUNG, 38, Fencliurcli Street. Londres, le !"■ avril 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzek Chanvre. — Le marché est en général calme pour toutes les sortes, et nous n’avons que peu de changement à signaler dans les cours depuis notre dernier communiqué. Sisal. — Une légère tendance à la baisse s’est manifestée pour la provenance Mexique, contraire- ment à ce que l’on pouvait prévoir le mois dernier ; marché très calme l’on cote pour cette sorte 69 fr. 50 à 70 fr. les 100 kg. pour disponible ou prompt embarquement. Sisal Afrique. — Sans changement, les prix de demandes varient entre,73 et 77 fr. suivant qualités. Sisal des Indes. — En bonne demande, mais les stocks sont relativement faibles ; les prix ont sensiblement monté pour les belles qualités et l’on cote ; belle qualité supérieure, 62 fr. à 66 fr. ; belle sorte moyenne, 55 fr. à 59 fr. et 38 fr. à 45 fr. pour l’ordinaire. Manille (Aliaca). — Marché ferme, prix légère- ment en hausse : il est difficile de s’expliquer la raiso-n de cette hausse; on peut aussi bien l’attri- buer soit aux réceptions moins fortes actuellement, soit au manque d’embarquement, ou peut-être à la demande plus élevée de la consommation. Les recettes pendant la dernière semaine sont de 24.000 balles et atteignent depuis le U'' janvier 374.000 balles, contre 361.000 balles pendant la même période correspondante en 1909. Des affaires ont été traitées sur la base de ; Réunion. — 15 boîtes offertes et vendues. Belle quai., un peu humide. 5 1/2 à 7 pouces. 14/- la liv. angl. — — 4à51'2 — II/-àir6 — Rouges et fendues variées 10/-àll/6 — Seychelles. — 11 boîtes olfertes et vendues. Rouges et fendues, variées, 10/- ci 11,'- la livre anglaise. Madagascar. — 23 boîtes offertes et vendues. Bonne qualité. . 7 à 7 1/2 pouces. 15/- — . . 6 à 7 — 14, '6 Rougeâtre . . . 5 1/2 à 6 1/2 — 12/6 Bonne qualité. . 5 à 6 — . 13/- à 14/ Belle qualité . . 4 — 12/6 Java. — On a vendu 10 boites qualité rougeâtre et sèche, de 4 à 7 */„ pouces, au prix de 10/- à 11/- la livre anglaise. , On a vendu également 11 boîtes provenance Maniues supérieures 99 » à 104 » Belles marques 92 « à 95 >• Good current 83 50 à 86 » Fair current 60 >> à 61 » Superior seconds 58 50 à 60 « Good seconds 57 50 à 58 50 Fair — 56 50 à 57 >. Good brown 56 » à 56 50 aux 100 kg. c. i. f. Havre pour disponible. Pour embarquement avril juin il serait possible d’ob- tenir une réduction variant pour certaines sortes de 1 fr. à 2 fr. 50. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché reste toujours calme; la meilleure tendance du marché de Manille n’a affecté cet article d’aucune façon, vu l’indifférence montrée par les filateurs, et l’on cote : Good fair Wellington 60 » à 61 » ITair — 58 » à 59 » 118 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° lOC) — Avril 1910 Aloës Manille (Maguey). — Sans grand change- ment; on signale quelques ventes aux prix suivants : NM 49 » à 49 75 N» 2 46 » à 47 25 N° 3. . ■ 43 ). à 44 » aux 100 kg. pour prompt embarquement; pour éloigné, une légère réduction serait accordée sur ces prix, variant de 1 fr. à 1 fr. 50 par tOO kg. Aloës Maurice. — Demande modérée, les arri- vages se font très lentement, quelques affaires ont été traitées sur la base de : Fibres de coco. ■ — Marché toujours très ferme, prix soutenus. Chiendent. — Marché ferme, sans grand change- ment; les arrivages sont toujours réduits. Kapok. — La demande est toujours très active et le marché très ferme; nous avons à enregistrer une hausse assez sensible et [l’on cote : CalcuUa 120 » à 125 » •Java, e.vlra 155 » à 158 » — belle sorle 150 » à 153 » — supdrieui', longue soie.e.Klra blanc 182 » Belle qualité 72 Belle sorle blanche 08 » Sorte courante 60 >> les 100 kg. en disponitde ou prompt embarque- ment. Jute Calcutta. — .Marché calme. Quelques affaires ont été conclues aux prix de 30 à 37 fr. pour ordi- naire à bonne moyenne qualité, 38 à 41 fr. pour belle sorte supérieure. Jute Chine. — Pas de stock en ce moment pour Tientsin; quelques parties de Hankow ont été vendues sur la base de 39 à 40 fr. Itzie (Tampico). — La demande reste toujours très forte ; les arrivages sont très rares et il s’en est suivi une hausse formidable principalement sur la sorte Tula; on cote : Jaumave supérieur 02 » à 64 » — BZ. belle sorte 58 » à 60 » Tula. good average 53 « à 55 » — fair — 51 - » à 52 50 — tel quel 48 » à 49 » Paliua 47 50 à .50 » le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Ramie. — Les dernières cotes de Chine sont relativement plus élevées, rendant les affaires plus difficiles. L’on demande aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Tou- jours en bonne demande. Dépouilles d'animaux. — De plus en plus recher- chées, des offres avec description sont toujours sollicitées ainsi que pour plumes et dépouilles d’oiseaux. V.\QLTN et ScHWEITZER. Le Havre, 20 avril 1910. Matières grasses coloniales. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Geylon Sundried. . . 70 » Mozambique Singapore . 65 » Saigon . 63 » Macassar . 64 50 Gotonou . 66 » Manille . . 63 50 Pacifique (Samoa) . . , 66 » Zanzibar . 64 50 Océanie française . . . 06 » Java Sundried. . . . 69 50 (Jualité courante 77 » à 79 50 — spéciale 85 » à 90 » aux 100 kg. Havre. En raison de la prochaine récolte une baisse sensible est à prévoir. Raphia. — l’as de changement aux derniers prix cotés, soit ; Qualité courante 52 50 à 57 50 Sortes fines à supérieures 60 » à 80 » Piassava. — Pas de changement ; quelques affaires ont été relevées aux cours suivants : Brésil. . Para 100 » à 120 » — Bahia 1" 115 » à 130 » — — 2' 90 » fi 110 .. Afrique. Monrovia 55 t fi 58 » — Galabar 51 » fi 56 » — Gap Palmas ...... 51 » à 55 » — Grand Bassam 50 » à 53 » — Gongo 30 » à 40 » Madagascar l'e 98 » à 120 » — courante ordinaire . 65 » à 90 » Palinyra, extra forte 75 » a 90 » — belle sorte 60 » à 70 » — molle 45 » à 58 » Huile de palme. — Lagos, 79 à 80 fr. ; Bonny, Bénin, 78 fr. ; qualités secondaires, 73 à 77 fr. tes 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 44 fr., les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 38 » — — petite graine 37 » — Jaffa (à livrer) 48 50 — bigarré, Kurrachee Manque. ÎLins Bombay bruns, grosse graine . . . 42 » Golza Gawnpore 29 » Pavot Bombay Manque. Ricin Goromandel, nouvelle récolte . . . 31 » Arachides décortiquées Mozambique 34 50 — Goromandel ■ • • 37 » Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. liocct, Tassy et de Roux. ■Marseille, 25 avril 1910. le tout aux 100 kg. Havre. N» lOG — Avkil 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin, Indo-Chine. — Les offres de la pre- mière main sont rares; cependant, il s’est traité quelques lots en reventes. On présume que l’industrie, à présent, s’est couverte en grande partie de ses besoins pour la prochaine campagne, notamment en distillerie. Voici les cotations : ünivant embarqoment Riz blanc, trié, n» 1 — n» -2, importation . — n» 3 19 75 à 21 50 17 75 à 18 75 16 .. à 16 50 Riz Cargo, 1 "/o paddy 16 75 à *17 25 5 Vo - Brisures blanches, n* 2 16 50 à 17 17 75 à 17 25 n" 3 16 50 à 17 » c.a.f ports de France. Mais Tonkin, ports de Chine. — Tendance calme. Peu d’affaires en cette provenance actuellement. Provenances étrangères en baisse. Maïs roux, flottant 16 75 — mai /juillet 16 50 à 16 — juin/août 16 » Maïs blanc, mai /juillet 15 50 5 16 25 C.a.f. ports de France. Jlaïs provenances diverses Plata jaune, embarquement avril/mai. — — — mai/juin. — Danube — juin/juillet. — — — juillet/août. — Amérique — avril/mai. 15 » c.a.f. Dunkerque 14 50 — 14 5/8 - 14 5/8 — 15 » envir. c.a.f. Havre Racines maniocs Tonkin, Indo-Chine décortiquées. — Les offres sont nulles, de même pour la prove- nance Madagascar. Réunion. — On estime les prix les plus récents comme suit : Flottant 17 75 à 18 » Mai/juillet 17 50 à 17 75 Juillet/décembre 16 50 à 16 75 Fécule de manioc 31 50 à 32 50 C.a.f. ports de France. Orges d'Algérie, Tunisie. — Tendance calme en rapproché, plutôt ferme en livrable. Ancienne récolte Quatre derniers . 14 40 c.a.f. ports France. 15 » — Lille, le 19 avril 1910. P.tuL Collin. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A T. ». Par M. Geo Ernst. Nous avons peu de changements à signaler sur place, en divers, ce mois; les arrivages directs sont encore rares, et il est regrettable de ne pas avoir d’offres, au moment où le marché est dis- posé à la hausse et une série d’articles en bonne demande ; les marchés étrangers en profitent une fois de plus. Ambreltes. — Pas de disponible et demandé, mais en belles graines Antilles seulement, les semences des Indes et autres de qualité médiocre doivent être abandonnées. Nous cotons nominal 125 fr. les 100 kg. Algarobilla. 100 kg. Arachides : Sans changements .38 à 40 fr. les Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq — Décortiquées .37 50 à 40 • — Indes. — 33 » à 35 .. — prix nominaux. Badiane. — Semences, toujours rares et deman- dées, on recevrait avec plaisir des lots de Tonkin. Nous cotons, sans disponible, 220 fr. les 100 kg. Baumes. — Sont tous fermes et de bonne vente actuelle. CoPAHü : Hien en vente ; Para 4 50 à 5 Carthagcne 4 50 » le kg. entrepôt. PÉROU : Un lot de cinq caisses vendues à 19 fr. 50 le kg., c. a. f. qualité garantie pure d’importation. Tolu : Le disponible s’écoule à 2 fr. 25 le kg., en meilleure tendance. SiYR.tx ; Rien à signaler, négligé 115 à 125 fr. Bois. — Pas d’arrivages et demandés. Qüassia : Coté sans offres à 18 fr. les 100 kg., pour origines .Antilles. S.ANTALs : On serait acheteur de bon lot bois Nouvelle-Calédonie. Cote sans variation 80 à 85 fr. les 100 kg. Indes : Rien ici, Madagascar, disponible négligé malgré le bas prix demandé. Cachous. — Toutes origines très fermes et peu offertes, on paie des prix inconnus depuis long- temps, les avis de production sont tous à la hausse. Rangoon 110 à 120 fr. suivant marque, .\utres 75 à 85 aux 100 kg. acquittés. Camphre. — Situation calme mais toujours ferme, avec changements de cours insignifiants. Nous cotons le cru de Chine, 365 les 100 kg., c. i. f., le raffiné .lapon restant de 4 fr. 15 à 4 fr. 25 le kg. suivant divisions. Cires d'abeilles. — Très fermes et en bonne demande pour toutes provenances. •Afrique (manque) » Chili . 1 775 .Madagascar 1 725 Haïti 1 70 Culsa 1 70 Saint-Domingue 1 70 le 1 2 kg. acq. Cires végétales. — Cabnauba : Petit stock en qua- lité seconde disponible tenu à 2 fr. 80 le kg. É 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 106 — AvniL 1910 Bonnes sortes en hausse : de 10 à 15 fr. les 100 kg. Blanche Japon : Calme et sans affaires, 110 à 115 fr. les 100 kg. acquittés, et 90 à 98 les 100 kg. c. i. f. Cochenilles. — Rien à signaler. Ténénffe argentée 3 50 le kg. c.a.f. — grise 2 75 — — noire 2 » à 2 25 — Mexique (manque) » — Colles de Poissons. — On serait acheteur de pochettes et langues Saigon. Pochettes 3 50 le kg. Petit, et grosses langues ... 2 50 à 3 25 — Lyres Cayenne et Antilles. . . 3 50 à 7 » — Galettes de Chine 4 25 à 4 50 — Cornes. — Arrivages suivis, tendance restant bonne pour les belles qualités. 40 à 90 fr. les 100 pièces, les buflles aux 100 kg. Cuirs et Peaux. — Marché en bonne reprise et en hausse de 1 à 3 fr. selon les sortes, les affaires étant actives sur toutes les séries. Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 87 50 à 130 » — — salés, secs . 73 » à 82 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 58 »à 80 » Haïti et Porto-Rico, secs et salés. . 95 » à 105 » les 50 kg. acquittés. Clous de Girofles. — Petits lotins Madagascar vendus à 190 les 100 kg. en bonne demande. Zanzibar 130 » à 140 » les 100 kg. Madagascar (1/2 droit). 190 » à 195 » — entrepôt. Dividivi. — Peu de marchandise offerte, pas de belles sortes. Nous cotons 12 à 15 fr. les 50 kg., acquittés. Écaille de Tortues : Antilles. Havane .... 20 » à 32 » lo 1/2 kg. Madagascar 18 » à 25 » — Écorces d'Oranges. — Quarts Haïti, les avis de la future récolte sont pessimistes [et on paiera des prix élevés, sans offres en livrables au-dessous de 34 à 35 les 100 kg., acquittés. Palétuviers. — Arrivages pour compte et rien au marché, coté 11 fr. 75 à 12 fr. 25 les 100 kg. Quillay (bois de Panama) : Arrivages suivis et stock offert en baisse : Valparaiso GO » à 02 » les 100 kg. acq. Coquimbo 5S » à 00 » — sans acheteurs. Essences. — Marché stationnaire, sans variations sensibles, mais toujours ferme. Citronnelle Ceylan : Reste à 280 à 300 fr. les 100 kg. c. i. f. C. Tonkin : Manque et attendue. Badiane ; Chine inchangée del2 fr. 25 à 12 fr. 50 le kg. c. i. f. B. Tonkin : Plus rare et demandée, 11 fr. 75 à 12 fr. 25 le kg. ; demandé, on serait acheteur dans Jes 12 fr. Géranium Bourbon : Calme, sans affaires, se maintient à 25 fr. le kg. demandé pour marques pures; pour essence ordinaire on demande 23 fr. environ; en somme, situation indécise, les déten- teurs restant sur leurs positions. Linaloe ; Mexique : Très ferme et tenue par les exportateurs à des prix élevés de 28 à 29 fr. le kg., pour livrable prochain. Patchouli : Rien à signaler, reste nominale 38 à 40 fr. le kg. Petit-gr.ain duParagu.ay : Pas d’arrivages en vue, pas de demandes, petites ventes à 21 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass Oil) : Situation stationnaire, on dit que les futures seront chères, par suite de réduction dans la production; en attendant les offres sont assez faciles entre 9 et 10 fr. le kg. c. a. f. pour livrable août-septembre. Verveine du Tonkin; Reste demandée. Nous rece- vrions volontiers offres et lots de bon titre en ci- tral;ces essences profitent de l'écart de droit (1 fr. le kg.). Pour bonne qualité d’essence il faudrait noter moyenne de 75/78 “/o de citral. Vétiver Bourbon : Pas d’offres, mais peu de- mandée au-dessus de 27 à 28 fr le kg. Ylang-Ylang : Réunion ou Manille, calme et tou- jours plus offerte que demandée. Qualité surfine 400 à 425 fr. le kg.; ordinaire 200 à 250 fr. le kg. Fèves de Calabar. — Pas d’arrivages, sans de- mande, 125 fr. les fOO kg. nominal. Aoix de Kola. — Rien à offrir, demande plus active pour les 1/4 Afrique : 1/2 Antilles ou Afrique. 75 » à 80 » les 100 kg. 1/4 Afrique 80 « à 85 » — Gommes. — Arabiques, sans changements en fin de saison. Kordofan, belles sortes . 76 » à 80 » les 100 kg. Sénégal, belles sortes. . 74 » à 76 » — Gomme des Indes et. arabiques insolubles : Pas d’arrivages à signaler, pas de ventes sur mois; Bushire 32 à 35 fr. les 100 kg. sortes tout venant ; Ghatti, toujours chères en belle qualité, 75 à 90 fr. les 100 kg. CoPAi.s : Arrivages en Madagascar, bonne mar- chandise courante, tenue ferme à 300 fr. les 100 kg. tout venant offert à 1 fr. 50 le kg. et au-dessous. Gommes Congo demandées. Sticklac ; Rien d’intéressant pour l’article, et marché inerte, on demande 105 àltOfr. les 100 kg. sans contre-partie. La gomme laque est de nou- veau faible et sans prévision de meilleure tenue, les stocks sont chargés partout. Racines. — Ipéca : Article plus ferme par suite de manque d’arrivage du Brésil. Nous n’avons rien à offrir. On cote : Rio, Minas 23 » à 24 » le kg. Carlhagène. . (plus offert). 14 « à 15 » — 100 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1-21 Jalap ; Sans intérêt et faible ù 2 fr. le kg. pour qualité 1/2 lourde. Tampico. Ratanhia : Pas de stock, rien en vue, petite demande en filels à 150 fr. les 100 kg. Salsepareille : Me.xique sans changement à 100 fr. les 100 kg. peu de disponible. Vétiver : Rien à signaler, demande calme, les seules origines des Indes et Java sont intéressantes; les autres provenances Martinique, Madaeascar sont peu aromatiques et inemployables pour la distillation. Kocou. — Rien nu marché, coté 60 là 70 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Ventes courantes abonne tendance. Bahia, Maragnan ... AO » à 60 » les 100 kg. acq. Rio 00 » à 100 » — Singapore. 50 » à 51 » — Réunion 43 » à 45 » — ilaniocs. — Nous cotons : Racines 17 » à 18 >■ les 100 kg. Fécules 30 » à 35 » — Miels. — En situation très incertaine à cause des nouveaux droits qui sont presque prohibitifs pour les Chili, nous cotons sans changements jusqu’à nouvel avis ; Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 75 » à 85 » les 100 kg. Haïti, entrepôt ( — i20 fr.l. 55 » à CO » — Me.\ique — — — 45 >■ à 55 » — Cuba — — — 5’2 » à 54 » — St-Domingue, entrepôt — 50 » à 55 » — Nacres et coquillages. — Fermes, toujours de vente facile. Panama. ... . . . . 35 » à C5 Trocas .... . . . . 28 » à 67 Burgos .... . . . . 30 » à 50 Divers .... . . . . 15 » à 25 Vanilles. — Arrivage de six caisses Mexique en transit. Rien au marché. Situation stationnaire, dernière vente en bonne qualité Madagascar, 36 fr. 50 le kg. acquitté. Vanilllon. — Pas d’offres, ni de demandes. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 23 avril 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par M.M. Taylor a.nd Co. Huile de Palme. — L’huile tle palme continue à être ferme, et en excellente demande, excepté pour la basse qualité, qui est irrégulière. Les prix sont environ de 5 - plus élevés. De grandes affaires sont traitées de .5'- à 15 - de hausse. On ouvre ferme, de bonnes demandes continuent à être faites, et les prix se trouvent de nouveau de 5 à 7/6 plus élevés. Cette dernière semaine, le produit est en excellente tlemande, et l’on constate uiie nouvelle hausse de 10/-. On ouvre ferme. 1910 1909 Lagos r* 33.12.6 à 33.15.0 25. 5.0 Bonny, Old Calabar 33. 0.0 à 33. 7.6 25. 0.0 Cameroun 21.12.6 Bénin 32.10.0 à 32.15.0 24. 7.6 Accra 32. 0.0 à ,32. 5.0 24. 2.6 Bassani, llalf-.Jack 31.15.0 à 32. 0.0 24. 0.0 Brass Niger, New Calahar . 32. 0.0 à 32. 5.0 23.12.6 Congo * . . . 30. 0.0 à ,30. 5.0 23.10.0 Sait Pond Kinds 29.15.0 à 30. 0.0 22.10.0 Sherhro ordinaire et moy. . 30 10.0 à 33. 0.0 22.10 0 24. 5.0 Palmistes. — En grande demande, et les prix sont en hausse de 6/3. Une nouvelle hausse de 10, - s’est produite à nouveau ; ou ouvre très ferme ; le marché se soutient, mais calme. Cette dernière semaine, le marché ouvre calme; les prix sont de 3 9 à 5 - au-dessus de ceux de la semaine der- nière. On cote comme suit : 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine River Kincis £ 20.12.6 à 20.13.9 14.11.3 Bénin, Congo 20.10.0 à 20.11.3 14. 8.9 Libéria 20. 5.0 à 20. 6.3 14. 3.9 Gold Coast Kinds 20. 2.6 à 20. 3.9 li. 1.3 Caoutchouc. — Le marché est tiès fort, et les prix sont de 2 d. à 3 d. en hausse ; il y a de grandes demandes . Dô grandes affaires sont traitées, il y a bonnes demandes pour toutes les sortes, mais les acheteurs sont rares. La hausse continue, le Lump est à 4/3. Cette dernière semaine, le marché est très fort, et les demandes continuent à être plus uombreuses* on constate une hausse de 2 d. à 7 d. Les offres sont maintenant peu importantes. Para, de 12/3 à 12/6, ferme mais calme. Café. — Depuis notre dernier rapport, il y a eu seulement de petites ventes ; cette dernière semaine, vente, 16 sacs éléphant Berry de 49/- à oO -. Cacao. — Pas d’affaire à rapporter. ChiUies. — Pas d’affaires. Poivre de Guinée. — Pas d’affaires, pas de vente Noix de Kola. — Pas d'affaires. Fèves de Calahar. — Pas d'affaires. Piassava. — 800 bottes Grand-Rassam de £ 19 â £ 21/13. Coprah. — Onatlend des arrivages, pas de vente. Gingembre. — Le gingembre est cher, sur le mar- ché ; de bonnes affaires sont traitées ; on fait des affaires en Sierra-Leone à 41/6. Cette dernière semaine, on a traité des affaires en Sierra-Leone 4 40/-. Cires d'abeilles. — Les cires d'abeilles sont en demande. 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 10») — Avril 191Ü Peaux. — Les peaux sont en grande demande, ])rix inchangés. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 20 avril 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — La légère hausse qui s’était manifestée le mois dernier ne s’est pas maintenue nt les prix ont fléchi peu à peu jusqu’à 162 fr. 75. Les affaires sont naturellement très re.streintes et la spéculation se tient éloignée de cet article qui, décidément, manque de ressort. Gambier. — Plus ferme sur demande américaine. On cote 72 fr. les 100 kg. Poivre. — Toujours languissant avec prix en baisse de 65 à 66 fr. les 50 kg. c. a. f. Tapioca. — Les cours de ma dernière mercuriale ont été bien dépassés, et à un moment on ne pouvait pas avoir de livrable au-dessous de 45 fr. les 100 kg. c.i.f. ; mais depuis, le marché s’est calmé et on offre du rapproché jusqu'à 38 fr. les 100 kg. Du reste les affaires de lléunion semblent rendre celles de Singapour de plus en plus diffi- ciles, sinon impossibles. Racines de Manioc. — Toujours ferme et toujours sans offres. Il est certain aujourd’hui que les pluies de l’année dernière ont nui à ce produit et, d’après les nouvelles que j’ai reçues, il paraîtrait que le rendement est de beaucoup inférieur à la moyenne, ce qui tient surtout à la grandeur de la racine. La demande est du reste des plus restreintes, et il semble que lorsque celle-ci se produira, nous verrons des prix beaucoup plus élevés que ceux auxquels nous avons été habitués. Cire végétale du .lapon. — Le manque d’affaires continue et on cote nominalement 97 fr. 50 les 100 kg. pour le livrable. La Cannelle de Chine a baissé également et la Selected vaut actuellement 99 fr. les 100 kg. Galle de Chine. — Calme à 105 fr., les 100 kg. Ramie. — Il y a quelques offres sur la saison prochaine, mais que les acheteurs ne s’empressent pas d’accepter. Pour prompte expédition, on ne trouve toujours que de petits lots de sortes supé- rieures. Les prix ne présentent guère de change- ment. Racines de Vétiver. — Il se produit une certaine demande pour les Java et je cote 180 fr. pour la blonde et 140 fr. les 100 kg. c. a. f. pour la rouge. J. H. Grein, 16, rue Sainle-Croix-de-la-Bretonnerie. Paris, 19 avril 1910. ACTUALITÉS La culture des champignons en Extrême-Orient. Nous relevons, dans une savante étude de }I. J. CosTANTiN, professeur de Culture au Muséum de Paris (I), des indications précises sur la culture des champignons lignicoles en Chine et au .lapon. Il s’agit là d’une industrie dont beaucoup de nos lec- teurs ne soupçonnent pas l’importance et qui peul, dans une certaine mesure, inté- resser nos lecteurs d’Indo-Chine. Sur les régions montagneuses et boisées du Yunnan, la tribu des Miao tsen s’adonne (1) <1 Bulletin du Muséum », n» 7, 1909. depuis longtemps à la production commer- ciale d’un champignon indéterminé, répon- dant au nom de « cœur parfumé ». L’arbre qui fournirait le milieu propre à cetle cul- ture serait un frêne dont les troncs, abat- tus et émondés, s’ensemencent dans des condilions encore mal définies et produisent de la troisième année à la sixième année. Les champignons récoltés sont séchés au soleil, emballés et expédiés dans la plu- part des provinces de la Chine et jusqu’au Tonkin. On exploite de la môme façon, sous le nom de « Ko-ko », un champignon qui pourrait bien être le précédent, dans plu- N“ 106 — ÂVKIL 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE sieurs localités de la province de Canton. 11 est fort possible que le « cœur par- fumé » et le « Ko-ko « soient identiques au (( Shiitaké » des Japonais [Cortinellus Shiitake). C’est un champignon charnu, à pied épais, dont le chapeau, de couleur vio- lacée au-dessus, peut atteindre 10 centi- mètres de diamètre. D’après M. Tanaka, il aurait donné lieu à un commerce de 45o.617 fr. en 1891, chiffre qui doit être beaucoup plus élevé aujourd'hui. Sa culture, que l’on fait remon- ter au début du xvnU siècle, a lien sur certains des cbônes du pays, en particulier sur le IXara {Quercus glaadiilifera) et le Kounougi (Q. serrata), le Shirai {Q. ciispidata), ainsi que sur différentes espèces de charme, de châtaignier, de magnolia et même de hêtre. Le « iXara » et le « Kounougi », plantés spécialement en vue de la culture du cham- pignon, sont abattus entre quinze et trente ans, à des époques déterminées, puis aban- donnés au soleil pendant trente à qua- rante jours. On débite ensuite les troncs par longueurs de 1 mètre à 1“,50 et, à l’aide d’une hachette, on entaille l’écorce perpendiculairement à l’axe, à des inter- valles de 18 centimètres. Il faut ensuite coucher ces troncs sur une pente 40 à o0“, regardant au sud-est et recevant plus ou moins de soleil selon la force de celui-ci. L’ensemencement semble s’effectuer spon- tanément; toutefois M. CosTANTiN est d’avis qu’il y aurait avantage à inoculer dans les entailles des arbres, du mycélium cultivé en milieu stérilisé. La pratique actuelle laisse, en effet, un insuccès de 20 à 30 °l „ et ne permet guère de récolter avant deux ans et demi à quatre ans. Avant la récolte, les troncs sont immergés dans un réservoir à eau de pluie pendant une durée de douze à vingt-quatre heures. Nous pouvons ajouter qu’une Société agricole de Formose a entrepris également la culture du Shiitaké sur les montagnes de Byoritsu, à 2.000 mètres environ d’alti- tude. Les premiers résultats étaient des plus encourageants et laissaient entrevoir une production de 10.000 livres pour ce 12.T printemps. 11 est à noter que les essais de Formose, portant sur Quercus cuspida/a, ont établi la possibilité d’obtenir une récolte a[)préciable après une année de cul- ture alors (ju’il faut environ trois ans au Japon. Cette précocité tient-elle au traite- ment des arbres, lesquels sont arrosés plu- sieurs fois, à intervalles réguliers, avant d’être ensemencés ? Le fait mériterait d’être expliqué, car son importance pratique nous semble évidente. Quoi qu’il en soit, les champignons obtenus en petite quantité à la fin de la première année étaient d’ex- cellente qualité et s’écoulaient aisément Sur place à l fr. .30 la livre. O. L. L’agriculture au Nyasaland. Caféier. — Colon. — Tabac. — Caoutctioiic, etc. Au cours d'une récente conférence faite devant la section coloniale de la « Royal Society of Arts », M. Simpson, agronome de grande valeur, ayant longuement séjourné en Egypte et au Nyasaland, a fourni d’ex- cellents renseignements sur la situation agricole de cette dernière colonie. Quelques- uns d’entre eux, relatifs au café, au coton, au tabac et au caoutchouc, sont susceptibles- d’intéresser nos lecteurs. Le caféier d’Arabie, qui a été de tout temps la principale* production du Nyasa- land, conserve encore aujourd’hui le pre- mier rang dans les statistiques d'exporta- tion. En 1901, les caféeries occupaient 16.917 acres ; leur décroissement fut ensu ite continu jusqu’en 1903, où il n’existait plus que 4. .380 acres. Depuis, la reprise a été assez marquée pour accuser plus de <>.000 acres en 1909, avec une exportation de 417 t. 1/2 de café. Il y a une tendance marquée à cultiver le caféier à découvert,, sans le secours d’aucun porte-ombre. Si la culture du caféier peut encore rétribuer le planteur opérant avec méthode, il semble que celle du coton jouit mainte- nant d’une [)lus grande faveur dans les exploitations des Européens. Elle débutait JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 106 — Avril 1910 Pi4 avec 60 acres en 1902, pour englober 21 .900 acres en 1903, décroîire jusqu'à 7.017 acres en 1907 et reprendre ensuite une marche ascendante. En 1909, elle occupait 8.975 acres. L’examen des récoltes successives montre les remarcjuables progrès accom- plis depuis 1905, grâce à l’action de la IL G. Gr. A. et aux sages conseils de M. Simpson, qui a su inculquer aux plan- teurs les principes de la culture rationnelle. Aux statistiques d’exportation, nous rele- vons en elTet 285.185 balles de coton esti- mées £ 5.814 pour l’année 1903, tandis que les chiffres de 1909 accusent 753.120 balles de fibie évaluée £ 28.353 1 2 et 20 tonnes de graines de coton pour une aire moins étendue. Ge sont les Uplamls américains qui ont été adoptés pour la culture dans les terres élevées, les cotons égyptiens ayant invariablement échoué. L’auteur cite une propriété ayant à elle seule exporté plus de 60 tonnes de coton de 939 acres sans cidture en 1909, ce qui fait ressortir la moyenne du rendement à 140 livres par acre. (Juant à la qualité du produit, elle serait supérieure à celle de l’Upland des Etats-Unis ; à Liverpool, le coton du Nyasa- land réalisait, en effet, cette saison, une prime de 0_fr. 20 à 0 fr. 23 sur le « Alid- dling ». Le prix du transport de Ghiromo à Liverpool se trouve fixé ici à £ 3 5/8 la tonne de fibre. Dans les parties basses, on a reconnu les cotons égyptiens préférables aux amé- ricains, le résultat demeurant toutefois inférieur à celui obtenu en terres hautes. 11 est rare, toutefois, que le rendement y excède 100 livres à l’acre; le coton dégé- nère rapidement et ne donne plus qu’une fibre grossière. En outre, certaines mala- dies bactériennes ont réale donnait un plus fort pourcen- tage en amande et un meilleur rendement en huile. — L’ne grande attention est accordée à l’amélioration des cotons du pays par une sélec- tion rigoureuse et méthodique. — Avec le riz, on est toujours à la recherche d’une bonne espèce à cultiver comme engrais vert, toutes cr-lles es- sayées Jusqu’ici n’ayant pas donné satisfaction. — L’échec a été à peu près général dans le Goilavari, le lanjore et le Malabar avec le jute du Bengale; par contre, on fonde quelques espérances sur l'avenir ilu sisal, la plantarion d’Hindupur ayant laissé 430 livres de libre sèche par acre dans la ■ dernière année. 1930. Conseils pour l'emploi rationnel de^ engrais chimigues en Algérie et Tunisie. [Tableau dressé avec beaucoup de soin par le Bureau d’études sur les enjjrais, à Phiuppevrlle, pour les d ises types d’en:;rais à appliquer dans les terres de moyenne composition. Les auteurs passent successivement en revue les principales cultures propres à l’A- frique du .Xord ; céréales, légumineuses fo rra- gères et plantes de prairies, tabac, olivier, auran- tiacées, vigne, pommes de terre, coton, géranium, cultures potagères et arbres fruitiers, etc. C’e>t un travail bien conçu, que les agriculleurs nord-afri- cains consulteront certainement avec intérêt.. — L. Br.] 1931. Frear (M .) ; Shelter tent experiment wilh Sumalra-iype Tobacco. — Bulletin n“ 89 de la Sta- tion expéi imenlale de Pensylvanie. 1909. [A’ous avons s 'rupuleusement tenu nos lecteurs au cou- rant de la méthode de cullure du tabac sous tente, qui paraît en progrès sur diver» points des Et.its- l’iiis, de Cuba et Porto-Rico. Le présent mémoire du sous directeur de la Station de Pensylvanie analyse les résultats des essais poursuivis en 1904 et 190o sur les champs de Millon Grove et Coca- lico. On peut en dégager les conclusions suivantes ; J" Une uniformité bien marqitée dans le produit issu de graines sélectionnées, ohlenues par auLo- fécondiiiiin sur le lieu de culture; 2'^ un n iide- ment de 1.200 à 1.700 livres de feuilles préparé; s. p.'ir acre couvrit; 3® une perte Oe 21,7 ®/„ au das- .‘•ement, ce qui laisse 7a de feuilles d’enrobag; de belle nuance et de bonnes dimensions, pour la plupart cotées en manufacture à un taux viipé- rieiir aux type- ordinaires de .Sumatra, sauf les i< G orme » et « l-'h>iide » de P" qpialité; 4® le [irix de revient de la feuille classée n’excède pas 60 à 70 reiils la livie. Dans ces tondilions, le système de culuire sans abri paraît rémnnéra eiir pour des entreprises bien dirigées et |ioiirvues d’un capital suffisant pour produire un type marchand, appré- cié sur te mar. bé.] 1932. Broggi [César) et .Miranda (J.) : Libreta de Anolaciones para los Hacenda los de caûa de azuear. — In-16 carré, 200 pp. Publié par la Est icion Expe- rimental para caûa de azuear, Lima, 1906. [Ce petit agenda n’a pas d’autre prétention que de permettre aux cultivateurs de noter au fur et à mesure des opérations, les divers points inté- ressants à conserver pour se lendre compte, en lin de saison, des champs qui ont donné les meil- leurs ré'ullats, de constater les quantités d’en- grais qu’ils ont reçues, le nombçe d opérations d’entretien qui y ont été elTecluées, les époques des semis, binages, llorajson, coupe, etc. Il con- lient 18 Jeux de 12 pages, tous semblables, sur lesquels peuvent être portées toutes les indications utiles. L’idée est bonne et ce petit amenda ne manquera pas de rencontrer aupiès des agrioul- teuis l’accueil qu'il rnéiite. J 1933. lionanie (P.) : Cullme et composition de la pistache or dnaire et de la pistache malgache. — ln-8®, 33 pp., publié comme Bullelin n® 21 de la Station du Réduit. Maurice, 1909. [Ceci n'>st pas, à proprement parler, une monographie de l’arachide à Maurice; M. Bonaine y envisage la cullure de cette légumiueuse à la fois comme culture princi- pale et comme cullure accessoire ; dans le premiei cas, il n’hésite pas à en décons^-iller la culture aux grandes exploitations, estimant que c’est l’apa- nage des petits agriculteurs qui peuvent assurer en famille les opérations d’arrachage et les ditfé- rentes cultures d’entretien qui absorberaient une trop grande part de l’activité du personnel dan." les grandes fermes, comparativement au bénélice qu’il serait possible d’en retirer. Il envi-age l’utili- sation de l’arachide l omme engrais veil, et, dans ce cas, il considère qu’il est préfér.ible de prati- quer Tenfouiss&ment avant la fructilicaliou, la proportion de matière verté étant bien plus iin- Vojr la suite page 51 30 JOURNAL D’AGKICÜLTUREJ TROPICALE V lOG — Avhm, 1910 Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Kdilorial aod Publisliing Department : Ixlonl Hottse", 83-91. Gréai Titchlield Street, Oxlord Street. londoD.W. Sultscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON HECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTASE THF, nflia MW k (Ma Percla ^ ail Eiecirical Trafles Joarial I I I Kolonial-Wirtaelialiliclies Koitee i Berlin Unier den Linden, 43 I PU BUCHIONS DU COMITÉ, en allemand : I “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et I de science, avec suppléments monographiques (« BeiliePo »). Un an, 12 marks en Allemagne. 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter : 'West-Afrikanische Kautschuk-Expe- ! dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc eu Afrique ' Occidentale. Prix, relie : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 ; Klore. Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. : ICO fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. -* Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1900. Prix du volume ; 2 in. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié: 4 m. — Paul Fuchs : 'WirtschaftUche E’sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordüchen Deutsch-Ostafrika. Illustre. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : i m. ( 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. 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JOURNAL D’agriculture tropicale 51 Suite de la page 49 N® 106 — Avril 1910 portante à moment que lorsque les fruits sont formés et mûris, car alors la plupart des feuilles sont tombées, diminuant ainsi la valeur de la plante en tant qu’apporleur d’azote. L’auteur se félicite de la création d'huilerit'S dans le pays, la qualité des huiles livrées à la consommation ne pouvant que se ressentir du traitement inimédia* temenl consécutif à la récolte. Il propose l’em- ploi des coques broyées pour la fabrication d'un Molascuit de bonne qualité, ces coques ayant déjà par elles-mêmes une certaine valeur alimentaire. Dans la deuxième partie de sa brochure, M. Bo- name examine la pistache ma'gaclie ( Voandzeia suàterranaiia), qui a beaucoup d’«nalogie avec l’ara- chide, mais est plus employée pour la cuit ire intercalaire et est beaucoup plus facile à récoller, n’ayant pas de liges traçantes. La culture en est moins coûteuse; les tiges et les feuilles plus abon- dantes. — F. M.] 1934. Wilcox (E. Mead) et Sleveneon{Mis‘i N.) : Re- port of the Nebraska Seed laboralory. — Bull. n° 1 10 de l’L’niversité de N braska, i incoln. U. S. A ., 1909. Le laboratoire de Nebraska se met à la disposi- tion des cultivât' urs ei grainetiers pour l’éiude gratuite des graines au triple point de vue des fraudes dont elles peuvent être l’objrt, de leur pureté mécanique et de leur germination. Le pré- sent bulletin rend compte des travaux accomplis au 1*' juillet dernier; le nombre d'échantillons 'y examinés et les résultats obtenus montrent le par- fait fonctionnement du laboratoire et les précieux i services qu’il est en mesure de rendre à tous ceux I qui s’y adresseront.] i 1935. Labroy (O.) : Les nouveaux caoutchoucs I et leur valeur économique, 12 pp. Extrait du Bul- letin de la Société nationale d’Acclimalation de j Fi’ance, avril 1910. Paris. [.M. Labroy, avec l’e'^prit I critique et précis dont il est superflu de faire ‘ l’éloge aux lecteurs du « J. d’A. T. », avec ses con- naissances pratiques des conditions d’existence et d’exploitation des essences caoutchoutifères qu’il a acqui-es pendant son séjour au Brésil, a excel- lemment mis au point les connaissances actuelles sur un certain nombre d’essences caoutchoutifères secondaires qu’on croit, ou qu’on a cru, suscep- tibles d’être exploitées ou cultivées avec profit. Il insiste particulièrement sur les nouveaux Ma- niçoba, ceux de Jéquié et de Pianhy, indique leurs conditions de culture, les avantages ou inconvé- nients qu’ils présentent ivlativement au Maniçoba I type. Les planteurs de Munihot y trouveront le j plus grand intérêt. L’auteur nous montre encore la carrière du « Guayule » mexicain qui sera sans doute surtout remarquable par sa brièveté; les réserves qu’on doit faire sur l’avenir du « Palo , ^ amariilo » du Mexique; les données pratiques i ' encore incomplètes sur la production du caout- chouc de « Bleekrodea » du Tonkin dont la valeur est incontestable ; enfin les divers essais tentés avec le caoutchouc d’a Ecanda ». Cette étude, se termine par des données sommaires sur les autres végétaux fournissant du caoutchouc, mais dont il ne peut venir à l’idée d’envisager l’utilisation comme caoutchoutifères. — V. Cavl.v.] — On peut se procurer cette brochure aux bureaux du ’agit de Ruille destinée au remplissage ou à l’enrobage des ci- gares. La di-ssiccation natun lie et la dessiccation artificielle par la chaleur sont aussi l’objet d’études comparatives, et de nombreuses pliotographies représentant les divers typts de granges usitées aux États Unis accompagnent heureusement le texte en le complétant, l e traitement des tabacs jaunes est également étudié, et celui des tabacs destinés à l’exporlaiion fait l’objet d’un chapitre spécial. Nous ne suivrons pas l’auteur dans le dé- tail da scs appréciations, toutes d’une portée trop spéciale pour pouvoir êti'e analysées en quelques lignes, mais nous nous bornerons à faire remar- quer l’intérêt que présente celte étude au moment où de nouveaux droits de douane américains ont attiré l’attention sur la nouvelle .Mtuation faite aux tabacs des l’hilippines sur le marché des États- Unis. — F. M.] 1938. B Idn' alla den Kauf^chuklande. 24 planches. Steinkoplî uni Springer, édit, à Dresde, 1909. i Album illustiant l’exploitation et la production commerciale du caoutchouc dans la vallée de l’Amazone ;13 pl.), la culture et la saignée du Manihot Glaziowi dans l’Est Africain (4 pLU Quelques autres vues se rapportent au Casiilloa, au Ficus, au Funtumia et au Mascannfutsi'i. Aucun texte n’ac- compagne ces gravures très fidèles, que nou.s aurions seulement voulu mi'UX ordonnées et plus explicatives. C’est la première fois que nous avons l’occasion de voir de bonnes reproductions de Maniçobas exploités d’après la méthode par piqûres adoptée dans la plantation Lewa, et qui ten 1 à se généraliser sur les autres propriétés de l’Afrique orientale allemande. — O. L.j 1939. Fabbh (F. C. von! ; Die Krankheiten und Voir la suite à la page 6i 52 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 106 — Avwl 1910 m=a3BSBSsa MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . Maïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . 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Elle est très robuste. Elle est facile à démonter, à remonter et à régler. Elle se démonte en deux parties et peut aisé- ment être transportée à proximité des plantes à défibrer. Il est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n’a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Héglage facile. Puissance nécessaire : 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca il faut un, broyeur. Prix de la machine, prise en visine. 1.800 ïraiics Eiiiballa£;:e niaritiine 200 — POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S'adresser à M. CONORE, 4, rue de Vienne, PARIS N. B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. JOUKNM. D'AGKICULTUHE TROPICALE N* 106 — AvRii. 1910 5î SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIOLES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés I.a consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908, ede a été de 3 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 8."), 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KilTE possède à la lois des propriéiés lerilisaales, inseclicides ei aniltrjfplopoioiiiDOs Agents dans tous les Pays Tropieaux Les représentants du Sj’ndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langups, «ur la cl lire et fiimii e d un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. H., Ag'iculturahteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale "W, Hamburg, Kaiirmanushaus. German Waliworks, West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana. Cuba. el à PARIS, 15, rue des Pelils-Ilolels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS EN PREPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et 1 Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pat. JÜIiES Gf^ISAt^D .\XCIKN SECRÉTAIRE DE I.A SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIMAT.VTION CONSERYATECR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’oFFICE COLONIAL (.MIM.'TÈRE DES COLONIES) OFFICIER DF, L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 %'oluiiies grand in-S” d’environ 1000 à ISOO pages chacun. N”* lOü — Avkil 1910 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 57 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Hesri Javmon. La hausse des actions de plantations de caout- chouc s’est poursuivie ce mois-ci, et les cours du 15 avril accusent une nouvelle et sensible plus value sur ceux du 15 mars. Les achats se sont basés principalement sur la nouvelle hausse de la matière première, qui, le 10 avril, a atteint le cours rond de 1.0 shillings la livre anglaise, ce qui est un record. En outre, des ventes relativement importantes pour livraisons échelonnées sur toute l’année lOll ont été faites au prix de 11 shillings contre 8 et 0 shillings pré- cédemment. ■Malgré la nouvelle étape que vient d’accomplir le maiché, la situation de place, tant à Londres qu’à Paris, ne paraît pas surchargée. Les posi- tions spéculatives détenues par les mains trop faibles ont été liquidées de gré ou de force et d’importantes quantités de titres sont levées à chaque liquidation. .V la bourse de Paris, le fait saillant a été l’in- troduction, sous les auspices de la Banque de l’Union parisienne, des actions de l'Eastern ïru t, le trust anglais associé à la Société financière des caoutchoucs. Celle introduction a eu un brillant ruccès, les actions disponibles pour notre place ayant été souscrites plusieurs fois. Cependant, aux cotirs actuels, les actions cotées à Londres, surtout les certificats d’option à fî 2, sont meilleur marché que les actions cotées à Paris 95 francs. E.es valeurs de caoutchouc sur notre marché ont également enregistré une avance importante ; èlles ont été stimulées par l’avance du cours de la matière première et par les bons rendements mensuel' des sociétés productrices. Parmi les valeurs coloniales, autres que les valeurs de plantations de caoutchouc, auxquelles notre marché s’intéresse, il convient de signaler la Compaiinie générrile de l’Amérique centrale qui s’occupe principalement de la culture de la banane dans l’Amérique centrale. Plusieurs exemples, entre autres les résultats obtenus par la United Eruit G®, montrent que cette branche de l'indus- trie agricole est largement rémunératrice, si elle est bien conduite. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 mars 1.5 avril 15 mar.s 15 avril Anglo-Malav 34/3 36/6 Lanadron 6^4 priliii* Bandar Sumatra 1.5/ 1(1 1 — fully paid 7 S Batu Tiga "i 6 ® . Laiigkat Sumatra ■ • 3 i Beaufoit Bornéo 1/2 3/4 Linggi Plant. Ord . . 53 '6 3 B 'kit Bajang :î ’ . London Asi.fic . . .S 9 Ctiersonese Ü/O 7/6 Mabira Foresl . . 3 2 “y . — Opiions » » Patiliiig ; 3 y. Cicely Ord 51/0 3 V.r. Hubber P. Inv. Trust ■ • 2 q, 3 ‘Vo-. Consolidât' d Malay H *;* 16 — Option Gerts . . . . . 3;i/6 2 »/. Damans .ra 8 10 Sagga 13 »/. 17 Easterii liiternational Sbares . . . 1 V» 2 V. Selaugor 4 V. — — Options. . 1 •/, 2 SheKord • • 3 “/, 5 Golden Hope 7 8 S' rails (Bertram) . . 9/6 11/6 llighlands and Low 7 9 ’/, Sumatra Consolidated . . . . ■ ■ 2 ’/, 3 Inch Kenneth lo 19 Sumaira Para . . 13/6 18/0 Kainuniiig (Perak 7/3 14/0 United Serdang 8 K.''piligalla 24/6 1 United Sumatra . . 14/0 17/6 Kuala Lumpur O 7 1» 13 •/, Vallambrosa . . 46/0 3 ' 4 •)0 Bourse de Paris. • Cours du Cours du Cours du Cours du 15 mars 15 avril l.> mars; 15 avril Société financière des Caoutchoucs. 271 oO 432 50 Tapanoifiie . . :!12 » 311 » Sumatra 395 » 337» Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 690 » 732 » de Mossamédès . . 25 25 26 .. — de la Guadeloupe 430 n 430 » Kst Asiaiic Danois . . . . . . 940 » 1085 .. — de rindo-Chine 149.) .. 1529 .. Mozambique . . 3b 50 36 » Compaiihia da Zanibe2ia 23 U 27 » Paris, le 20 avril 1910. H. Jal’mon. 58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 106 — Avril 1910 iDlnlional RiMer & Allieil Mes EÉMioe, Mod Du 1^ ail ^8 Juin 1911 (15 jours) Avec l’appui de tous les lYlanufacturiers du lYlonde Tous les pays producteurs de CAOUTCHOUC; tous les Constructeurs de 77iachines et toutes les pers07i7ips mié7'essées dans la (juestum du CAOUTCHOUC 07it pro/)iis le7ir co7icours. . = DEMANDER LES TARIFS D’EMPLACEMENT & TOUS RENSEIGNEMENTS à A. STAINES MANDEES, Organising Manager, 75, Chancery Lane, LONDON, W.C. et à D. FULTON, Secretary Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. 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BILLIOUD Idgéniem-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition Cnivcrscllc Paris igoo et Exposition d’Hanoi 1903 Déparchemineur à ventilateur MACHINES A CAFE démontables, à bras, à moteur, i manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEE RS CRIBLES-DIVISEURS TARARES -P ÉPIERREUR;- Installations complètes de caféerios pour CAFÉ ABABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ lilionlablrs . A BR\$, à moteur, A UAXÈGE NETTOYEURS DKCCRTIQUEURS SÉPAR,\TEURS DE BALLES EMRACTKüS M PAÜDY TRIEURS pont séparer les BRISURES Machines à blanchir, A polir, i glacer Installations complètes de RIZERIES Cribie-Diviseur PERNOLLET éspècial pour L'Oriental détorliqueor à bras, permettast es nue seule opération, de séparer les balles, le paddy et le rit décortiqué- CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevîères. TARIFS SUR DEMANDE <=?» MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS <=f=» DEVIS ET RENSEIGNEMENTS 15 Médailles el Uiplônies — 15 années «le Succès. BOUILLIE INSTANTANÉE SUPÉRIEURE Produit anticryplogamitiue et in.secticide. Indispensable aux Planteurs tropicaux Convient pour Caféiers. C.acaoyers. Caoutchoutiers, ^’igne3, Oranger.s, etc. C. LEFORT, Fabricant, à La Roch©!!© (France) SOCIÉTÉ DES EKGRAIS CONCENTRÉS Exp»» Univ"', Anvers 1894 2 MÉDAILLES O'OR I MÈD.I D’ARGENT CANNE A SUCRE E3Sn3-IS (Belgique) PRODUITS ; Soperpiiospliate eoratré od PoiiIiIb : (43/50 «’/od'Acide phosphorique soiubic, dont 9/10 soluble dans l’eau). FPosplate le Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 "‘jo de Potasse). Fbospliate l’Aimooiap : (43 °/o d’Acide phosphorique , . 6 d’Azote). Nitrate le Potasse : {44 ®/o de Potasse, i 3 “/o d’Azote). Exp»» Univ"*, Liège 190S DIPLOMES D’HONNEUR u'OTONNÎER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, qtc. Poar la tente, s'adresser anx “ CHBÏICtI. WQHKS" laie B, el E. ALBERT. 15. Pliiliiot Lane, 15, LOPRES. E.C. 60 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 100 — Avrii. IPIO Les Collections complètes du Jouriul d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Trop’cale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N"* (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N“" 77, 78, 84. 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre ; nous les vendons 3 francs. Les N“’ 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. 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RIDLEY Dlreotor of Botanlo Gardons. — SINGAPORE Suite de la page 51 N» iOfi — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 61 Parasiter! des Kakaobaumes, « Arbeiten der kaiser- lichen biologischeii Anstalt », VII, fasc. 2, pp. Ifl3- 351, PI. II-III, Berlin 1909. [Monographie des maladies du cacaoyer et description des parasites qui ont été observés jusqu’à ce jour, plus particu- lièrr*ment dans les colonies allemandes. Les matières sont distribuées en quatre chapitres : 1® Parasites végétaux : champignons, lichens et phanérogames ; 2“ P an tsites animaux : vers, arthro- podes et vertébrés ; 3® dommages occasionnés par les agents de nature inorganique : brûlures du soleil, dessiccation des e.xtrémités; 4® maladies dont la cause est encore inconnue : la « Manche », la galle des fruits. 51 figures noires dans le texte, sont consacrées aux parasites, tant végétaux, qu'animaux, et une double planche en couleur représente les différents états d’un certain nombre d’insectes. .\. P. 1940. Kirk {T. W.) et Cockayne ; Eelworms. -New Zealand Department of Agriculture, Bulletin n® 20, Wellington, 1909. ,Ou connaît environ une centaine d’espèces d’ai guillules, dont la majorité vit dans l'humus et les matières pourrissantes et ne concerne pas les agriculteurs. Un certain nombre sont parasites des plantes vivantes, auxquelles elles causent des dommages plus ou moins importants. En Nouvelle-Zélande les espèces nocives sont : le <> stem eelworm ( Tylenchus devnstatrix)', le cucumber or tomato eelworm » (Helerodera riidicicola),le « beet eelworm » [Heterodera schactii) et le car-cokle [Ty- lenchu'^ tritici). — Le Tyl-nchus devastatrix a par- fois causé des pertes notables dans les cultures de pommes de terre très fortement fumées. L’in- fection des céréales est plus rare; elle a été cons- tatée à la ba'e des tiges de l’avoine, où le parasite détermine la production de renflements bulbi- formes. L’oi^inon peut également être la proie du même parasite. — L’Heterodera radicicola est fréquent sur les racines des tomates et des con- combres cultivés sous châssis. — L'IIelerodera schactii de la betterave est beaucoup plus rare. Le Tylenchus tritici a été observé çà et là, mais toujours en petite quantité. Signalons ici trois notes des mêmes auteurs : une, sur la brûlure des fèuilles de cerisiers, causée par Gnomonia erythros- toma, fréquent à la Nouvelle-Zélande comme en Europe (Leaflets for gardners and fruitgrowers, n® 51); une seconde sur des macules foliaires dans le Pélargonium, macules dont l’origine fon- gique est vraisemblable, mais n’a pas été identifiée (tèid., n® 52) ; une troisième note enfin, sur les mala- dies des céréales et plantes de grande culture : charbons de l’avoine, du bl*, de 1 orge, du mais; les rouilles; les taches des feuilles du trèfle (Pseu- doixziga trifolii et PhyUachora trifolii), l’ergot des graminées et \'Ery'pela grammis (Leaflels for Far- mers, n® 78). — N. P.] 1941. Maewell-Lefroij : The Cotton leaf-roller (Memoirs of the D-p. of Agricult. in India, H, n® 6, August 1908.) — ln-8", 10 pages, 1 planche en couleurs. [La tordeuse des feuilles du co on- nier (Sylepta derogata Fabr.) est un papillon de la famille des Pyralides qui ne se rencontre pas seu- lement aux Indes, mais dans l’archipel Malais, en Australie, en Chine, au Japon et en .Lfiique. Sa chenille s’attaque au cotonnier et à diverses plantes de la famille des Malvacées et, bien qu'elle soit commune, ce n’est que de temps à autre qu’elle se signale par de sérieuses invasions. Aux Indes, ce sont presque uniquement les cotonniers d origine étrangère et notamment ceux d’tmé- rique et d’Egypte qui ont à souffrir des attaques de cet insecte. Les pulvéïisations à l’arséniate de plomb ont donné de bons résultats. — P. M 1 1942. Bcaucerie (J.) : Les bois industriels. — IS-jésu-i, 420 p., 53 fig. Paris, 1910, O. Doi.v, é lit. ; Excellent petit livre qui constitue un résumé des coniiaissance.s utiles à tous ceux qui s’occupent des bois. Il fait d’ailh urs partie de l’Encyclopédie scientifique qui nous a déjà donné plusieurs bons ouvrages. Traitant à la fois des bois indigènes et des bois exotiques, il a sa place marquée dans les bibliothèques de nos lecteurs qui y trouveront souvent des indications précieuses. La 1''® partie traite de la constitution des bois et de leur.' pro- priétés; elle est surtout anatomique et physiolo- gique. Elle est ratioiinelleinent divisée en 3 chapi- tres : structure, propriétés physiques, propri>-lés chimiques; les figures y sont très claires et très utiles. Dans la 2® partie, l’auteur passe en revue les diverses espèces de bois, ainsi divisées: l®Pour les bois indigènes : bois durs, bois blancs, bois fins, bois résineux; 2® pour les bois exotiques : bois d’ébénisterie, bois de service ou de construc- tion, bois de teinture. Pour toutes les espèces importantes, la description comprend : nom bota- nique, synonymes, provenances, description du bois (caractères anatomiques, caractères physi- ques, grain, couleur), usages et qualités. Dans la seconde partie, qui nous intéresse particulière • ment, notons ce qui a trait à l’acajou, à l’ébène, au teck et à divers bois de teinture. Nous regret- tons que les espèces à écorce tannante n’aient pas fait l’objet d'un chapitre spécial ; il est seulement fait mention des propriétés de l’écorce à la fin de la description de chaque espèce. Un index bi- bliographique et une table alphabétique terminent avantageusement ce manuel. Notons, d’ailleurs, que les travaux antérieurs de M. Beauverie l’avaient particulièrement préparé pour écrire ce livre. — F. M.] 1943. Tilmanl (/.) : Les intérêts belges dans les Sociétés de plantations de caoutchouc. Brochure de 175 pages, vendue chez l’auteur, à Anvers. Prix ; 2 fr. 20, 1910. [Ce petit livre, écrit dans le but non équivoque d'intéresser davantage les capi- taux belges aux entreprises d’hévéa qui pullulent en Malaisie, n’est que la coordination d’une sérié d’articles publiés par l’auteur dans le journal « Anvers Bourse ». .4pi ès une exécution un peu trop sommaire du caoutchouc brésilien, l’auteur aborde, sans aucune prétention d’ailleurs, la tech- nique de la production- du « Para asiatique ». Cette partie, la plus intéressante pour nous, comporte des données assez justes sur l’exploitation ration- nelle des essences à caoutchouc ; nous y relevons Voir la suite page 63 62 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 106 — Avril 1910 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris. Commissaire Impérial : « Agricultnral Xewit », rerue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. Prix de l’abonnement : Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel ; L’année 3 fr. So. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix; 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Brldgetown, Barbados, B. ’W. I. ou à MM, \Vm. Dan’son & Sons, libraires, agents du » Journal d' Agriculture Tropicale », Cannon '^ouse, Bream's Buildings, London, E. C. A EVOLUÇÂO AGRICOL Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un .Vu) Union postale : 20 francs Notes éconoraiqups sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Stalis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. 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Tes planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient tinKçr» : fi'TS fx'âxxcs (emballage compris) S'adresser à M. Eugène POISSON^ à COTONOU, Dahomey çsut avoir des renseignements au “ JotxrintaJ. «5 ’’ Aux Planteurs de Caoutchouc “PURUB” Coagulant breveté pour la coagu- la lation des latex à caoutchouc J Nous livrons maintenant le “Purub” à l’élal de concen- tration double. 1 gramme suffit pour coaguler 1 litre de lalex. ce qui établit son prix de revient à 30 0/0 en des- sous du procédé par l’acide acétique (09 — 100 0/0;. ^ Les autres avantages acquis au procédé “Purub" sont : 1“ Stérilisation absolue du caoutchouc, évitant ainsi la moisissure, la décom- position et le poissage. 2" Rendement plus élevé. 3» Qualité supérieure du produit rendu plus nerveux et plus élastique J.es Experts ont évulué le caoutchouc “Purub " aux plus hauts jtcix. 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T ♦ C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et se dit «or Cuba. 4f 4» “THE CUBA REVIEW ’’ contient chaque ♦ * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * I * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement * * P 'ur cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * ■ji Abonnements ; Un an, iîO cents, franco déport. * Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin " A •P 82-92, Beaver Street, NEW TORE T * OFFICEdes INDUSTRIES AGRICOLES =TROPICALES ET COLONIALES — Éludes et créalion d’industries. — Achat d’industries, plantations, forêts, mines. — Matériel pour usines et cultures diverses. — Laboratoire d’analyses. — Création de Sociétés. — Brevets, — Moteurs et machines. A. AURIOL, Ingénieur I. N. A. 5, vue Traversiére. PARIS XIPj Suite de la page 61 NO 106 — Avril 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 63 toutefois quelques affirmations très discutables ou même erronées qui nuisent à l’ensemble du tra- vail. Le Fi' us elaslica y est représenté (p. ib) comme exploité en .\frique et en Amérique et comme possédant des points communs, au point de vue cultural, avec le Manihot (p. 116 . Ce dernier se trouve traité en deux endroits (p. toi et p. 106) et sous un jour différent, l’auteur paraissant ignorer qu'il est aussi connu sous le nom de Maniçoba. Il y est question du Céara comme isolant et protecteur des jeunes hévéas (? . Nous ne nous expliquons pas non plus comment le latex des hévéas plantés sur la Lanadron serait de qualité supérieure à celui des meil- leurs arbres de l’Amazonie (p. 28); n’y aurait-il pas confusion avec la préparation spéciale du caoutchouc en bloc que cette estate produit depuis deux ou trois ans avec une maîtrise incon- testable et qui lui vaut une prime importante sur le marché? Le chapitre des engrais verts présente de nombreuses hérésies scientifiques; celui qui concerne les ennemis et les maladies nous a paru bien optimiste pour l’hévéa et d’un pessimisme exagéré pour le Ficus. Une partie importante a été consacrée à la question du caoutchouc du Congo ainsi qu’aux nouvelles réformes gouverne- mentales décidées pour l'exploitation des essences indigènes (arhres, lianes ou rhizomes) et l’organi- sation de plantations méthodiques. Enfin une étude du marché à caoutchouc d'Anvers et des valeurs cotées à la Bourse de ceite ville, ainsi qu’un répertoire détaillé des Sociétés de Malaisie où se trouvent engagés des capitaux belges, com- plètent cette brochure de vive actualité. — 0. L.] 1944. Loughridge (fi. H.) : Distribution of water in lhe soil in furrow irrigation. — ln-8®, 63 pp. 19 pl. Publié comme Bulletin n® 203, O.fice of Experi- ment Station. Washington, 1908. [Résumé d’une longue série d’essais entrepris dans les vergers du sud de la Californie, pour déterminer la progres- sion dans le sol de l’eau d’irrigation. Les essais ont porté sur une profondeur allant jusqu’à 8 ou 9 m. et une série de planches soigneusement (Rablies constituent autant de diagrammes des observations recueillies. .\u premier coup d’œil, il en ressort très nettement que la propagation de l’eau, d’abord très irrégulière et voisine seule- ment de la rigole d’irrigation dans les couches superficielles, devient de plus en plus régulière au fur et à mesure qu’on pénètre dans le sol pour constituer, à une certaine profondeur, une ligne à peu piès horizontale. Des observations intéres- santes ont été faites sur l’effet de l’eau d’irrigalion sur les racines suivant leur profondeur et le plus ou moins d’éloignement des rigoles, la forme ds celles-ci et la vitesse de l’eau. A 0“,60 de profon- deur, la terre ne relient guère que 3, b ®/o de l’eau à l’état libre, tandis que cette proportion s’élève à 6,16 “/o à 3®', 80 de profondeur. Dans un sol très perméable, l'eau descend assez rapidement jus- qu’à 8‘“,f)0 de profondeur, à l'endroit où l’eau d’in igal ion entre dans la rigole; sous l’effet de cetle perméabilité, l’eau ne pénètre plus qu’à 1“',20, à 10 m. de la tète de la rigole. Les rigoles d’in iyation peu profondes donnent de moins bons résultats que les rigoles profondes, car elles per mettent la remontée par capillarité d’une grande partie de l’eau, qui ensuite s’évapore. Il est très douteux que l’eau qui reste à une profondeur de plus de l“,bO au-dessous des racines ait quelque influence sur ces racines, car l'action capillaire est extrêmement lente, surtout si la température du sol est basse. En résumé, la pénétration de l’eau dans le sol est influencée par la quantité d'air contenue dans le sol, par la contexture de celui-ci, par les sy>tèmes radicaux qui retardent ou faci- litent cette pénétration, par la forme des rigoles, et enfin par les crevasses et les poches de sable qui peuvent modifier, sans qu’on s’en doute, la composition générale d’un sol. — F. M. ] 1945. Cook (O. F.) : Reappearance of a primitive character in Cotton hybrids. tl p. Circulai' n® 18 du Bureau of Plant Industry. U. S. Départ, of Agri- culture Washington, nov, 1908. [.Au cours d’essais d’hybridation de cotons du Guatemala (coton Kikchi) avec des cotons américains (Sea Island), l’auteur de ce travail a été incidemment amené à faire des remarques qui, outre leur importance scientifique, ne sont pas dénuées d’intérêt pratique. D’une façon fréquente, les graines de cotonniers hybrides de la 1'® génération présentent sous leurs soies un duvet de coloration verte, absente chez les deux variétés qui ont servi à l’hybridation. C’est un caractère ancestral réapparaissant seule- ment chez quelques types sauvages. Transmis de façon latente, il s’est à nouveau manifesté. Il semble que l’hybridation ait apporté une certaine perturbation dans la transmission normale des caractères, car on retrouve un rudiment de colo- ration analogue dans les variétés « Upland » que l’on cherche à mettre en culture hors de leur région d’origine. Mais cette réapparition n’est que temporaire et dès la .seconde génération d’hybrides elle' a disparu. Conclusion pratique : il faut, après hybridation, laisser passer plusieurs générations avant de commencer la sélection. Ainsi en hybri- dant Upland X Centre-Amérique, les hybrides de la 1'® génération ont des soies plus courtes que celles des parents. Mais dans les générations sui- vantes, les soies s’allongent et redeviennent nor- males. L’auteur estime qu’on ne doit commencer à sélectionner qu’à la 3® génération d’hybrides. La génération à laquelle doit commencer la sélection varie du reste avec le caractère que l’on veut sélectionner, lequel peut être plus ou moins long à reprendre le dessus, et avec les variétés-parents. — V.C.l 64 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 106 — Avril 1910 REPRÉSENTANTS PARIS : M. Arlhur BONRHILL, H7, Boulevard Magenla. MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 2, Cours du Ctiapitre. Défibreuse NEU-CORONA” MACHINES A CAFÉ Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemmeurs, Polisseurs, Trieurs IXSTULATIOXS COMPIÈTES POIB LE TRAITEMEXT DU CAKE SECHE EX CEBISES MOULINS A CANNE A SUCRE Coucasseurs, Sloulins à cjUndi’es, Broyeurs à boulets. Moulins Excelsior MACHINES POUR L’EXTRACTICN DE L’HUILE Grues et installations de transbordement FRIED. KRUPP A.-G. 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BAILLAUD Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 20 francs. — Prlx du N®, 2 francs. Sommaire ETUDES ET DOSSIERS. — Notes sur les j Hévéas cultivés en Afrique Occidentale, par M. Aie. I O.HEVALiEu et M. le G'* Prain, 129. — Le sticklaque, I par M. F. Main, 131. — A propos de l’application du preffage à la culture rationnelle du manguier, i d’après M. J. E. Higgi^ts, par M. O. Labrov, avec [ ligures, 13*. — Compte pendu du Congrès de Ma- ! naos, par .M. L. Br., 136. — Les pulîlic'ations de la i Division de biologie du département de l’Agricul- ; ture de la Nouvelle-Zélande, par M. le Df P. Mar- ; ciiAL, 139. — Note sur l'élevage en Afrique Occiden- i taie française, d'après M. Pierre, 140. i PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques j mensuelles (cours, statistiques, débouchés', par i MM. Hecht frères et C'« (Caoutchouc!, 144. — E. et ! J. Fossat (Coton , 143. — G. de PréaÙdet (Sucre de canne et sous-produitsl, 146. — A. .Xlleac.me (Café;, ' 147; (Cacao), 148. — Daltox and Youxg ('V'anille', 149. — N'aqltn et ScHWEiTZER (Fibres de corderie et de , brosserie), 149. — Rocca, Tassy et de Roux (.Matières 1 grasses coloniales;, 130. — Paul Collin (Maniocs ' du H' 107 et Céréales des Colonies françaises, 151. — Geo Ernst Produits de Droguerie et Divers', 131. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 153. — J. -H- Grein ;.\rticles d'E.xtrème-Orient,, 134. ACTUALITES. — Nécrologie : M. Eugène Pois- son, 113. — Un nouvel outil pour la saignée du Castilloa, 134. — L'industrie sucrière au Pérou, par M. C. Brocgi, 133. — La détîbreuse à reprise de .M. Lits Conore, par F.. 156. — propos du Zapupe du Mexi(|ue. d'après M. J. -B. de Saxtisteban, par O. L., 137. — Séchage fie la bagassc emnloyée comme combustible, jiar F. M., 138. — Les taclies du caoutchouc fie plantation, comment s'en préserver, jiar M. \'. Cayl.a, 159. — Le canuellier en Intlo- Cliine, par M. V. Cayla. 159. — Congrès pour le [lerfectionnement du matériel colonial. parF. .M., t60. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues!. — 21 analyses bibliographiques, 65, 67, 77 et 79. CHRONIQUE FINANCIÈRE, par M. H. .I.vu- qoN liages bleues), 73. Les abonnements sont reçus : .4 Paris, k l'Administration du Journal (161, rue .Ifianne d'Arc prolongée), et à l'Office Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais- Royal). ■ - « Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Soa.te-Ï’ccre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — à Berlin, chez R. Kriedlænder und Sohn (N.W. — Ivarlsirasse-,!!!. — d Bordeaux, chez Keret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Puttorie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Emprosa Washington (Yanes y Castille M.V — d Guatemala, chez Goubeau et O'. — d Hambourg, chez G. 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Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement c: ATAÏ»0 aUES SPÉCIAUX BC.’V TOITXES Dixième Année NO 107 31 Mai 1910 Journal d’Agriculture Tropicale Note sur les Hévéas cultivés en Afrique Occidentale Enquête sur la question des espèces. Opinion de M. Aug. Chevalier après étude sur place. Une maladie de VHevea brasiliensis à Porto-Novo. — Communications des Jardins de Keiv. Note de M. 0. Uabroy. Par M. Aug. Cuevalier et M. le C^'- Prain. Dans le numéro du 2o janvier 1910 de la « Quinzaine coloniale », M. Regelsperger signale, d’après M. Yves Henry, l'existence à Porto-Novo (Dahomey) d'Uevea plantés, produisant annuellement de 325 à 1.400 grammes de caoutchouc « de valeur com- parable aux plaquettes de Ceylan». Ce renseignement nous a été confirmé sur place par M. Noury, inspecteur de l’agriculture au Dahomey. Nous avons vu, au moment de la floraison, les Hevea en question, au nombre de six exemplaires seulement. Ils se trouvent dans une pro- priété privée appartenant à un indigène du nom de Medeiros. Contrairement aux as- sertions de la noie mentionnée ci-dessus, ces arbres n’appartiennent pas à l’espèce llepea üpruceana^ mais nous avons pu constater , sur le vif qu’ils ne se distin- guaient pas spécifiquement de Y Hevea hra- siliemis. Les feuilles et les fleurs sont lé- gèrement plus petites, mais la variation est si faible qu’on ne saurait même y voir une variété différente des Hévéas culti- vés dans le jardin d’essai de Porto-Novo, issus des Hévéas de Camayenne (Guinée française), qui n’ont donné jusqu’à pré- sent qu’un faible rendement en caout- chouc. Cette conslalation n’a rien qui doive surprendre. Dans une note publiée aux Comptes rendus de V Académie des Sciences en 1903 et reproduite dans le « J. d’A. T. », nous avons montré, en nous appuyant sur des constatations faites sur les Landolphia et les Manihot Glaziowii, que la propriété de produire peu ou beaucoup de caoutchouc était une fonction individuelle et non une fonction de l’espèce. Tous les planteurs d’Ilévéas savent aujourd’hui que les ren- dements varient considérablement d’un arbre à l’autre. C’est à Savaiuau — dont l’œuvre a été malheureusement trop courte — que re- vient, croyons-nous, le mérite d’avoir dé- couvert les Hévéas à grand rendement de la plantation Medeiros. Peu de temps avant sa mort, il en avait fait planter, dans les en- virons de Sokété, plusieurs centaines de pieds aujourd’hui en bonne voie de crois- sance. Dans quelques années, nous sau- rons si la propriété de produire beaucoup de caoutchouc est complètement hérédi- taire ou l’est seulement partiellement. Sur deux des Hévéas de la plantation Medeiros, nous avons conslaté l’existence, au collet du tronc, de néci’oses profondes. L’écorce s’enlève en plaques noires et paraît atteinte par un mycélium; au-des- sous, le bois complètement mort s’effrite en poussière, de sorte que le tronc sera bientôt creux. L’arbre est plein de vigueur et nous ignorons s’il résistera à ce mal. Ajoutons qu’autour de la partie morle, il s'est produit à l’extérieur une abondante exsudation de caoutchouc comme si la plante cherchait à isoler la partie ma- lade. 130 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A'o 107 — Mai 1910 Des lecteurs du « J. d’A. T. » ont-ils déjà constaté celte maladie en quelque coin du globe? Aug. Chevalier. Cotonou (Dahomey), le 20 mars 1910. Cette intéressante communication d’un botaniste autorisé, ayant observé de près les arbres de Porlo-Novo, va sans doute dissiper l’équivoque qui subsistait sur l’identité botanique d’Iïévéas de prove- nance et de valeur économique diiïérentes. Il est généralement admis que les arbres médiocres producteurs de caoutchouc exis- tant au jardin botanique de Porto-A^ovo, sont issus de graines récoltées à Ca- mayenne, tandis que les quelques sujets à grand rendement de la plantation Medeiros proviennent du jardin botanique de Lagos, où ils auraient été introduits sous le nom d'Hevea Spruceana par les jardins royaux de Ivew(l). Nous avons essayé d’obtenir quelques éclaircissements sur ce dernier point auprès de la direction de Kew, laquelle ne- pouvait avoir manqué de garder trace de cet envoi au Lagos. Dans une longue lettre, datée du 28 mars, le colonel Prain nous communiquait fort aimablement les résultats de l’enquête rétrospective à la- quelle il avait bien voulu procéder, sur notre demande. A titre documentaire, nous reproduisons ici les principaux passages de cette lettre. « Le 21 juillet 1908, M. Waudon écri- vait de Porto-Novo à Sir W. Egerto.n, gou verneur de la Southern Nigeria, que des Hevea brasiliensis , reçus douze ans plus tôt du Lagos par un M. Medeiros, avaient fourni de très beaux rendements à la saignée. L’auteur de cette lettre signalait en outre que ces arbres présentaient cer- taines différences ynorphologiqiies diVec ceux du Jardin botanique de Porto-Novo. Il ne faisait aucune allusion au type botanique (1) Cfr. Il La Dépêche coloniale B.n® du 2 mars 1910. des Hévéas de la propriété Medeiros et se gardait prudemment d’établir un rappro chement quelconque avec VHevea Sprn- ceana. Le 12 septembre 1908, Sir Egertox me demandait des renseignements sur un envoi à'H. Spruceana ou d'H. brasiliensis qui avait été fait de Kew au Lagos vers 1892, ou même avant. Il me laissait entendre que les plantes de cet envoi, actuellement dans le Jardin d’Ebute Metta, pouvaient fort bien appartenir à VH. Spruceana. Le 6 octobre suivant, j'informais Sir Egertox qu’une serre-ward avait été effec- tivement expédiée au Lagos le 26 juil- let 1892 avec 12 plantes étiquetées H. Spruceana et qu'elles avaient été reçues en bon état. Il n’est, toutefois, nullement prouvé que les arbres de IS à 20 ans crois- sant aujourd’hui à Ebute Metta se rappor- tent bien à l’envoi de 1892. D’autre part, les jeunes plantes considérées comme H. Spruceana provenaient de graines ré- coltées par Jexjiax au Demerara; or, on sait aujourd’hui que l’aire géographique de cette espèce ne parait pas s’étendre aussi au nord. Il est donc fort douteux que les graines reçues de Demerara et Iransmises au Lagos puissent appartenir à 17/. Spru- ceana. Les échantillons botaniques que nous espérons recevoir prochainement du Lagos nous permettront en tout cas de trancher la question. D. Prain, Directeur îles Jardins Royaux de Kew. L’histoire de VHevea Spruceana en Afrique Occidentale ainsi reconstituée par ce document officiel d’une rare précision tend à démontrer : 1° que les 12 jeunes plantes envoyées de Kew au Lagos comme H. Spruceana appartenaient vraisembla- blement à une espèce plus septentrionale; 2° que rien ne permet d’affirmer que les Hévéas reconnus bons producteurs de caoutchouc à Ebute Metta et à Porto-Novo se rapportent précisément à cette douzaine de plantes d’importation. D’autre part, tous les récents auteurs NO 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE qui se sont occupés de l'élude botanico- économique du genre Hevea, parmi les- quels nous devons citer les D” Hcber, Ule, JcMELLE, admettent que Y Hevea Spruceana de la région de Santarem et d’Obidos, ne possède aucune valeur caoulcboutifère; c’est à peine si on le trouve utilisé sur quelques points du Jurua pour falsifier le latex de 1'//. brasiliensis. 131 Si nous ajoutons que VH. brasiliensis, considéré à juste titre comme la meilleure espèce à caoutchouc, est doué de fortes tendances à la variation individuelle, l’opi- nion de M. Aug. Chevalier, rattachant au type brasiliensis les arbres de la plantation Medeiros, apparaîtra à nos lecteurs comme des plus sérieusement fondées. O. L. Le Sticklaque Production, Cueillette, Préparation du Shellac. Précautions à prendre pour la propagation de l’insecte, la récolte et le développement de cette industrie. Par M. F. Mal\. Bien que ce produit ait fait depuis une vingtaine d’années l’objet de transactions importantes, nous n’avons guère eu l'oc- casion d’en parler, car il se trouve très localisé, et de plus il ne s’agit pas d’une culture à proprement parler, mais d'un produit de cueillette. Toutefois, l'extension prise depuis quelques années par la ré- colte du sticklaque au Laos et les fluctua- tions considérables des cours de cet article sui* les marchés européens, fluctuations qui viennent de se terminer par une baisse formidable en dépit de l’usage chaque jour plus grand qu’en fait l’industrie des pho- nographes et des câbles électriques, ra- mènent un peu l’attention sur lui, et nous croyons intéressant d’exposer dans leurs grandes lignes la recherche, la récolte et la préparation du sticklaque, qui est cer- tainement appelé à se relever, et qui peut être un produit fort important dans l’ave- nir pour tout le bassin du haut Mékong. Aous avons trouvé pour la rédaction de cet article d’utiles indications dans l’ou- vrage récemment publié par M. Steb- binCt (T) sous les auspices du gouvernement de rinde, les affaires que nous avons eu l’occasion de traiter nous -même en ce (1) E. P. Stebbisg : « A Note on the Lac Insect, ils Life, Hislory. Propagation and Collection », ln-8® de 85 p. et 12 pl. Calcutta, 1908. produit nous ayant d’autre part renseigné sur son marché. Le sticklaque est un produit résineux sécrété par un hémiptère qui vit sur une assez grande quantité d’arbi’es tropicaux. Ce produit est surtout récolté dans l’Inde, où il fait l’objet depuis longtemps d’un commerce important et qui était au- trefois sa seule patrie. Le Laos en produit également, et il s’en exporte actuellement par la Cochinchine un nombre de tonnes presque suffisant pour la consommation française, et certaines années même, un excédent qui se vend à l’étranger. Il est juste de dire que le sticklaque est forte- ment concurrencé par la gomme laque, qui règle ses prix, et qu’il ne peut malheureu- sement pas être considéré comme un pro- duit indispensable pour notre industrie. L’insecte qui le pro luit est, comme nous l’avons dit, un hémiptère : le Tacchardia lacca. Nous ne nous attarderons pas à sa description, ce qui rentrerait dans le do- maine de l’entomologie pure, et signalerons simplement que ses organes buccaux com- portent une lancette très pointue, combinée avec un appareil suceur; avec la lancette, l’insecte perce l’écorce d’un rameau jeune ety introduitcet appareil suceur ; il se nour- rit seulement de la sève de l’arbre qui, après assimilation, donne lieu peu à peu à une 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 107 — Mai 1910 excrétion qui se solidifite au contact de l’air et forme la laque. Les insectes vivent en fortes colonies arrivant à entourer com- plètement] les rameaux qu’ils recouvrent d’une épaisseur de laque pouvant atteindre près de 2 cm. C’est à l’état de larve que les insectes se répandent sur les rameaux voi- sins et se lixent sur l’écorce. Leur corps, comme celui de tous les hémiptères, est très mou, et il est probable que la sécrétion en question a pour principal but de les protéger contre les attaques de leurs enne- mis; les larves se transforment pendant cette période en insectes parfaits, et au bout de deux mois et demi environ, les mâles s’échappent par un conduit réservé dans l’épaisseur de la sécrétion laquée; la fécondation se fait alors, les insectes fe- melles étant restés à leur place et ayant achevé leur transformation sans bouger. Les mâles sont ailés; quant aux larves qui sortent des œufs, elles sont tellement légères que leur dissémination par le vent est facilement assurée. Toutefois, nous verrons que, pour la culture de la laque, on a soin de faciliter leur passage, depuis les branches où elles sont écloses jusqu’aux jeunes rameaux tendres sur lesquels elles pourront SC fixer. Il y a, suivant les régions, deux ou trois générations qui varient un peu comme époque suivant les pays que l’on considère. La première correspond à Léclosion des larves au début de juillet ; pour la seconde, l’éclosion a lieu au com- mencement de janvier. Les arbres sur lesquels vit le Tacchardia lacca sont très nombreux; leur liste com- plète comprend environ quatre-vingt-dix espèces, parmi lesquelles nous relèverons comme plus spécialement importants : des Acacia^ des Albizzia^ un Aleurites, un .-Ir- locarpus^ trois Butea, le Cajaniis indiens, un Cassia, plusieurs Dalbergia, un Dipte- rocarpus, un Erythrina, de nombreux hi- ciis, trois Pilbecolobium, un Schleichera, un T'amarinelus et deux Zizyphns. Les plus importants de beaucoup sont le Cajamis indiens, le Fiens bengalensis, le Fiens reli- giosa, le Seheichera trijuga, et surtout le Butea frondosa. 11 est à remarquer que l’insecte ne cause pas à l’arbre sur lequel il vit de dommages appréciables ; il est cer- tain que l’insecte ne vivant que de la sève affaiblit l’arbre qui leporte,mais il est pres- que certain aussi que sa présence ne peut jamais entraîner la mort de l’arbre attaqué. Ce point est intéressant à considérer pour la propagation raisonnée de l’insecte et la culture de ses supports. De son côté, le Taechardia n’a pas d’ennemis très sérieux, et sa fragilité est la principale cause de sa destruction. Quelques insectes s’attaquent directement à lui et les oiseaux se nour- rissent de ses larves, mais les influences atmosphériques, les incendies de forêts et les méthodes défectueuses de récolte sont certainement ses ennemis les plus grands. Le Taeehardia est répandu sur tout le continent indien, et l’industrie de la laque est florissante dans toutes ses provinces; elle s’étend jusqu’au haut Burma et dans les Etats Shans. 11 n’y a donc rien d’éton- uant à ce que l’insecte se rencontre au Laos et dans tout le bassin supérieur du Mékong. La méthode la plus générale de récolte consiste à briser les rameaux entourés d’une certaine épaisseur de laque environ quinze jours avant que les larves ne sortent. Un certain nombre de ces branches sont cependant réservées pour permettre la progagation future de l’insecte, soit qu’on brise ces branches et qu’on les transporte auprès d’arbres plus jeunes, dont les ra- meaux plus tendres seront facilement per- forés par les organes buccaux des larves, soit qu’on les laisse en place, ou qu’on les attache avec des liens en paille de riz, à la partie supérieure des jeunes branches. Comme la larve ne se nourrit pas pendant tout le tempsqu’elleémigrevers sonhabitat définitif, il importe que le trajet soit aussi court que possible pour sauvegarder son existence. Une question c[ui se pose est celle de l’époque de la récolte : doit-on récolter avant ou après que les larves se sont échappées? Ce problème avait autrefois une N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 grande importance étant donnée la valeur d’une teinture rouge contenue dans le. corps de la femelle au moment de la for- mation des œufs, produit qui aujourd’hui n’a pour ainsi dire plus de valeur depuis l’emploi de l’aniline; nous verrons plus loin qu’on a au contraire intérêtà attendre la résorption do cette teinture, car il faut ensuite s’en débarrasser pour obtenir le shellac. La récolte se fait, tantôt par des indigènes qui vendent le sticklaque, tantôt par des entrepreneurs qui se font concéder une certaine portion de la forêt et font tra- vailler les indigènes à la tâche. Lorsque des concessions forestières sont données, les mesures de conservation consistent généralement à exiger que les deux tiers du slicklaque produit restent sur les arbres; dans certaines régions, faute d’avoir ob- servé ces principes, ou tout au moins des mesures analogues, la production s’est trouvée considérablement réduite en peu de temps. Le sticklaque, pour être expédié, est en général séparé des rameaux qu’il entoure; il est rare qu’il soit expédié avec des por- tions de rameaux, auquel cas il est dit « sticklaque boisé ». Le déboisage — natu- rellement préféré puisqu’il évite à l’ache- teiir de payer du fret sur du bois — en- traîne une perte assez sensible du produit, car en détachant le sticklaque du rameau, une partie se trouve pulvérisée et à peu près perdue. Les contrats de vente spéci- fient toujours « ... exempt de bois et de poussière ». La poussière, pendant le transport, se masse et forme un bloc beau- coup plus difficile à utiliser par l’industrie des vernis. Certains marchés reçoivent principalement le produit sous forme de seed-lac; c’est simplement du sticklaque broyé à la meule et séparé en poussière et en produit granulé qui constitue le seed- lac, mais c’est surtout sous forme de shellac ({lie le produit est utilisé. Le sticklaque broyé dans un moulin quelconque est soi- gneusement lavé, puis mélangé avec de la résine ou de l’orpiment, et quelquefois avec un mélange des deux. L’arsenic a pour but de donner au shellac une belle couleur blond pâle, particulièrement ap- préciée. La résine sert à abaisser le point de fusion dans le travail dont nous allons parler : le mélange est introduit dans des grands sacs de toile ayant jusqu’à 3™, 50 de longueur et 5 cm. de diamètre seulement. Ces sacs sont placés au-dessus d’un four- neau à coke ou à charbon de bois, et lorsque le mélange commence à fondre légèrement, le sac est tordu. 11 en résulte un suintement du produit au travers du sac, et le shellac ainsi obtenu est étalé en feuilles minces, forme sous laquelle il est expédié en Europe. 11 se présente sous l’as- pect de petites lamelles irrégulières, trans- parentes, d’un blond plus ou moins foncé, ne dépassant guère la dimension d’une pièce de 5 fr. Bien entendu, les meilleures qualités sont les plus pâles. 11 arrive fré- quemment que, soit sous l’action de la chaleur, soit pour toute autre cause, les feuillets s’agglomèrent entre eux et consti- tuent le « shellac massé » qui, comme le sticklaque massé, diminue beaucoup de valeur, au point de n’êlre quelquefois plus vendable. Les particules perdues dans la fabri- cation du shellac sont à nouveau fondues ; les parties les moins bonnes sont coulées sous forme de grosses lentilles connues sous le nom de « button-lac »; quant aux qualités inférieures de seed-lac, elles ne sont pas employées pour faire du shellac, mais transformées en « garnel-lac », qui se présente sous forme de lamelles épaisses, d'un rouge foncé et dont la valeur est beau- coup moindre. Malgré tous les etforts tentés pour introduire au Laos la fabrication du shellac, on peut dire que le produit actuel- lement obtenu en Indo-Chine est inférieur au produit indien. Notre collaborateur et ami, M. Hautefelille, installé depuis quel- (jue temps déjà sur les bords du fleuve Rouge, où il travaille avec le concours d’une famille d’indiens, n’a pu encore ob- tenir le véritable shellac indien, bien que ses derniers essais s’en rapprochent déjà notablement. Cela tient à ce que la fabri- 134 JOÜKNA[. D’AGRICULTURE TROPICALE iN® 107 — Mai 1910 cation du shellac comporte un certain nombre de tours de main très délicats et qu’il n’est pas toujours facile de réaliser exactement. ÎNous avons dit tout à l'heure que l’époque de la récolte était à considérer en raison de la présence à un certain moment d’une teinture rouge dans le corps des insectes femelles. Le sticklaque, en effet, pour pou- voir produire du shellac de la teinte voulue, doit être lavé pour éliminer cette teinture, et le lavage est une opération très longue et très fastidieuse. Il semble doncqu’actuelle- ment, où cette teinture n'a plus de valeur commerciale, on ait intérêt à attendre la sortie des larves, époque à laquelle le pourcentage de matières colorantes est beaucoup plus faible qu'avant leur sortie. Les expériences du D'' IIoopersui' ce sujet, montrent que la proportion de matière colorante dans l’insecte sec passe de 3,5 % à 1,4 °/o d’une époque à l'autre, ce der- nier cliiffre montrant d'ailleurs que la matière colorante ne disparaît pas complè- tement et que le lavage ne peut jamais être totalement évité. Parmi les précautions à prendre pour développer la culture ou augmenter la pro- duction du sticklaque, se place d’abord l’acclimatation de l’insecte sur des arbres semblables à ceux qui le nourrissaient dans son pays d'origine, et, au cas où ces arbres ne se trouveraient pas dans les lieux de l’acclimatement, il faut avoir soin de transplanter l’insecte sur des arbres d’un bois plus tendre que ceux dont il vient. Les précautions à prendre pour la récolte sont surtout des précautions de conservation, qui peuvent être régies par un règlement sévère ou par des concessions judicieuse- ment données. Malheureusement, il est à craindre que le sticklaque ne retrouve jamais les cours élevés dont il jouissait il y a quelques années. Comme nous l’avons dit, les prix en sont intluencés par ceux de la gomme laque, qui elle-même a beaucoup baissé; le sticklaque, qui était il y a quel- ques années à près de 200 francs et qui n’était presque jamais tombé au-dessous de 160, se vendait péniblement 120 francs au début de l'année, et actuellement ne trouve plus preneur à 110. De leur côté, les producteurs ne sont pas tentés de vendre au-dessous de 100 francs, prix qui leur laisse peu de marge et qui correspond à peine au prix de 110 francs rendu en Europe. Ce n'est que par une véritable culture, à la fois del’insccteetdes arbres qui le suppor- tent, que l’on pourrait arriver à abaisser le prix de revient du produit récolté et à redonner à celte industrie un regain d'acti- vité. Les procédés de ti’ansformation en shellac devront être également étudiés soi- gneusement dans l’Inde pour qu’on puisse obtenir en Indo-Chine des produits suscep- tibles de concurrencer ceux qui arrivent de la péninsule indienne. F. Maux, Ingénieur agronome. A propos de l’Application du Greffage à la Culture rationnelle du Manguier L'écussonnage en T renversé. D’après M. J. E. Riggins. Par iM. O. Labroy. Nous croyons avoir suffisamment insisté ici (« J. d’A. T. », n®® 53, 59, 89 et 96) sur la nécessité de recourir au greffage pour la propagation des bonnes variétés frui- tières de climat tropical, telles que man- guier, avocatier, etc., dès que l’on avait en vue la production commerciale. Au gref- fage par approche, depuis longtemps ap- N“ 1Ü7 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 135 pliqué au manguier dans l’Inde (fig. 9), on s’est elTorcé de substituer l’écussonnage ou greffage par œil, sous écorce, beaucoup plus pratique et mieux approprié à la par approche. droit ; 6, écusson. création de cultures de rapport. Malheu- reusement, l’écussonnage ordinaire, tel que nos pépiniéristes de climat tempéré l’appliquent industriellement à beaucoup d’espèces (fig. 10), ne semble pas convenir au manguier. De meilleurs résultats ont été obtenus par l’écussonnage en placage, décrit dans le n® S9 du « J. d’A. T. « et figuré ci-contre (fig. 13), par comparaison avec les autres procédés. Cette modifica- tion de l’écussonnage ordinaire, adoptée pour la multiplication de quelques essences à écorce épaisse (mûrier, figuier, etc.), a été conseillée à peu près simultanément par M. Oliver, du département d’ Agricul- ture des Etats-Unis, et par M. Kxight, du Queensland, pour la propagation asexuée du manguier. Nous supposons qu’elle a été pratiquée avec un certain succès à la Jamaïque, où M. Cousins l’admet pour l’établissement de plantations commer- ciales avec la mangue de Peter ou mangue de Bombay. Il paraît cependant que l’écussonnage en placage ne donne pas encore toute satis- faction; d’une pratique assez délicate et lente, ce procédé n’assure de bons résul- tats que si le sujet et le greffon sont bien en sève, condition assez rarement réalisée. C’est du moins ce qu’affirme M. Uiggins, dans le Bulletin n'’ 20 de la Station expé- rimentale des îles Hawaï, en même temps qu'il préconise une autre modification de la greffe en écusson. Celle-ci n’est autre que l’écussonnage en J renversé, assez souvent employé avec l’oranger, lorsqu’un trop grand afflux de sève risque de « noyer » l’écusson. En dehors de la forme renversée de l'incision, ce mode de gref- fage présente, sur la méthode ordinaire, la particularité de porter sur du bois bien mûr, âgé de deux à cinq ans, et de ménager à l’écusson une longueur de 7. à 8 cm., au lieu de 3 cm. en moyenne, avec une incision longitudinale proportionnelle (12 à 15 cm.) sur le sujet (lig. 11). Voici, d’ailleurs, quelques recomman- dations formulées à propos de cette greffe parM. IIiGGiNs. Les sujets, issus de semis, auront une tige de 1 à 3 pouces de diamètre et seront suffisamment en sève pour permettre à Fig. 13. Fig. 11. — Grefl'e en écusson renversé, d’après M. J.-E. Higgins. — a, incision en T renversé ; b, face anté- rieure de l’écusson ; c, face postérieure de l'écusson. Fig. 12 — Gretle en écusson renversé terminée, l’œil est protégé par la bande d. Fio. 13. — Greffe en écusson par placage. — a\ écusson préparé ; 6’, incision du sujet. l’écorce de se soulever sans difficulté. On pourra se baser, pour apprécier le moment 136 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 107 — Mai 1910 propice, sur l’état du bourgeon lerminal qui devra alors commencer à développer une nouvelle couronne de feuilles. L’écus- son devra être choisi sur du bois d’un pouce de diamètre, en grande partie dégarni de feuilles, celles qui persistent tournant à la teinte brune. Après avoir tracé sur le sujet la double incision for- mant le T renversé, on soulève l’écorce avec la spatule du greffoir, pour y intro- duire l’écusson levé avec les pi’écautions d’usage. La greffe est ensuite ligaturée au raphia et enveloppée d’une bandelette de coton paraffiné, dont une extrémité libre garantira l’œil de l’insolation {d, fig. 12). Un mois plus tard, les jeunes arbres dont les écussons paraissent en bonne voie sont rabattus à 15 cm. au-dessus de la greffe. Sur la portion de tige ou onglet ainsi conservée au-dessus de l’écusson, on ménage une jeune pousse pour assurer, par des pincements sévères, l’alimentation de la greffe : le désongletage a lieu quelques semaines plus tard, lorsque l'écusson a pris un certain développement. Le principal avantage que M. IIiggins accorde à ce procédé de greffage est de rendre sa réussite possible lorsque le rameau écusson n’est encore que peu en sève. Nous serions heureux d’avoir sur ce point l'avis de quelques bons praticiens qui auraient expérimenté comparative- ment, dans des conditions analogues, les trois méthodes d’écussonnage successive- ment mises en avant par des arboricul- teurs officiels. O. Labroy. Compte rendu du Congrès de Manaos Le Congrès commercial, industriel et agricole, qui s’est réuni au théâtre do Ma- naos, du 22 au 27 février 1910, a su s’ins- pirer des nécessités de l’heure présente pour élaborer un programme de réFormès dont la judicieuse application permettrait sans doute aux Étals amazoniens, inquiets ajuste titre du prodigieux développement des plantations d'Hevea en liido-Malaisie, d’envisager avec plus de confiance l’avenir de leur grande industrie extractive. Déjà un premier congrès du caoutchouc s’était tenu en août dernier à Sanna Madureira, sur le territoire de l’Acre; mais l'éloigne- ment de cette localité, située pourtant dans une zone de riche production, n’avait pu permettre à certains éléments intéressés dans ce grave problème d'y prendre une part active. Les conditions étaient toutes différentes à Manaos, ville moderne, de séjour sain et confortable, desservie par de nombreux services fluviaux et maritimes, et, de plus, grand marché mondial du caoutchouc. Un congrès organisé dans un tel centre commercial, par la puissante « Associaçao Commercial do Amazonas », dont on se rappelle la splendide exposition à l’Olympia de Londres, en 1908, devait recueillir de nombreuses adhésions et offrir un réel intérêt pour tous ceux qui s’occupent de la production du caoutchouc. De fait, les États d’Amazone, de Para, de Matto-Grosso, le territoire fédéral de l’Acre, ile Pérou, de nombreuses muni- cipalités, les principales maisons d’expor- tation, les Compagnies de navigation desservant le bassin amazonien étaient représentés à cet important congrès. La presse comprenait tous les journaux locaux ainsi que quelques publications techniques, au nombre desquelles le « Journal d’Agri- culture Tropicale », dignement représenté parM. G. Sanders(I). Une exposition de caoutchoucs bruts, que les organisateurs avaient eu l’excel- lente idée d’adjoindre au Congrès, compor- tait les nombreuses sortes commerciales de l’Amazone ainsi que la plupart des types africains et asiatiques rencontrés sur les (1) Nous exprimons ici nos sincères remerciements à cet ami du J. d’A. T. ». — (N. d. l. R.) N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 137 marchés, y compris naturellement ceux des plantations. On a beaucoup remarqué un nouvel outil à saigner VHevea, dont l’inventeur ne serait autre que le savant directeur du Musée Goeldi, M. le D‘‘Huber; nous attendons de plus amples renseigne- ments sur cet instrument, qui paraît dif- férer des modèles employés dans l’Est. Mentionnons également le fumero Cou- tinho-Danin, décrit dans le « J. d’A. T. » de 1905 (p. 382); pas plus que les diffé- rentes machines de ce genre annoncées depuis celte époque, celle-ci ne semble ré- pondre entièrement aux exigences de la pratique. Le Congrès proprement dit comportait la lecture et l’examen des mémoires origi- naux présentés sur l’une ou l’autre des questions inscrites au programme : déve- loppement de la navigation, mise en valeur du sol, organisation et développement de l’agriculture, plantations de caoutchoutiers, méthodes rationnelles d’exploitation des arbres et de préparation du caoutchouc. Ces mémoires devant être réunis en une publication spéciale qui reproduira égale- ment le texte des conférences faites par plusieurs congressistes notoires, tels que le D’’ lIuBER et M. II. C. Pearson, le sympa- thique éditeur de « India Rubber World », M. Passos Miranda, etc., nous les néglige- rons aujourd’hui pour nous en tenir aux conclusions adoptées par les différentes sections du Congrès. Celles-ci, au nombre de trois, s’étaient ainsi partagé la be- sogne ; 1° Section commerciale, présidée par M. Ce. Mesqüita ; 2“ Section de l’indus- trie extractive, avec le D'' J. IIüber comme président, le I)'‘ Weaver, Lyonel Garnier, H. C. Pearson, etc., membres du Comité; 3“ Section agricole, présidée par le baron DE SoLiMOES, assisté de MM. J. Sanders, L. Tiiury, etc. Les vœu.x de la section commerciale ont porté sur la réduction du transport et du fret des articles d’alimentation destinés aux seringuciros, sur l’amélioration du sort de ces travailleurs, les encourage- ments à accorder à la navigation et à la production des zones encore peu exploitées, la désobslruction des rivières, la construc- tion de voies ferrées, de routes et de lignes télégraphiques. Il est évident que ces mesures ten- dant à abaisser le prix de revient du caout- chouc par la réduction des frais de produc- tion et de transport, ne peuvent être réalisées que par une action collatérale des gouvernements locaux et du gouverne- ment fédéral. Pour se procurer les res- sources nécessaires, M. Passos Miranda, s’inspirant de l’exemple de Sao Paulo, lorsqu’il a valorisé son café, n’a pas hésité à proposer la négociation d’un emprunt garanti par l’État fédéral, ce qui, étant donné la situation financière des Etats amazoniens, paraît difficilement réalisable. La question est plus complexe qu’elle n’apparaît a priori et il est à craindre que les améliorations réclamées par cette pre- mière section du Congrès ne puissent être obtenues avant quelques années. Passons aux conclusions adoptées par la seconde section, laquelle offrait un intérêt particulier à notre point de vue, qu’avivait encore la personnalité de quelques-uns de ses membres. En premier lieu, elle a déclaré urgent et nécessaire l’établissement de plantations A'Hevea brasiliensis dans la vallée de l’Amazone. Les États, municipa- lités et organisations agricoles ou commer- ciales s’efforceraient de pousser à cette culture en créant des plantations modèles, en accordant des concessions gratuites de terrains et de sérieuses réductions de droit de sortie sur le caoutchouc cultivé, en fai- sant enfin une active propagande par circulaires, brochures explicatives et dé- monstrations pratiques. Il y aurait lieu également d’inciter les concessionnaires de « seringaes » à repeupler leurs « estradas » suivant un plan tracé par le D” IIuber dans un travail que le « J. d’A. T. » a signalé en son temps (1). Malgré les conditions particulièrement (1) Df J. HüBER : a Seringueira ; Conselhos praticos para a sua cullura racional. Para, 1907. 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 107 — Mai 1910 favorables que ce système de repeuplement, s’inspirant beaucoup de celui adopté pour le Ficus elastica et les Palaquium à gutta dans nie de Java, peut rencontrer dans la zone naturelle de VHevea, il n'est pas cer- tain qu'il y obtienne le môme succès. Pour mener à bien une telle entreprise, il faut en effet que les gouvernements locaux fas- sent preuve de plus de clairvoyance et d’esprit de suite ; d’autre part, il n’est pas certain que l’Amazonien consentira facile- ment à planter des arbres dont il devra attendre le rapport pendant une dizaine d’années. En admettant même que ces objections ne soient pas fondées, il convient de se demander si ces petites plantations en forêts arriveront à lutter sur le terrain économique avec les grandes exploitations de l’Est, appliquant rationnellement des méthodes beaucoup plus intensives et dis- posant de forts capitaux. Dans un ordre d’idées' différent, la deuxième section s’est prononcée sur les progrès à réaliser dans les gomales. Ceux- ci visent particulièrement les mesures législatives à prendre en vue d’uniformiser et d’abaisser le prix actuel des terres, de conserver les peuplements à' Hevea et de Caslilloa, d’aménager des réserves fores- tières dont l’exploitation serait facilement réglementée et d’améliorer les méthodes, encore empiriques , des seringueiros en s’inspirant de celles en usage dans les plantations de Ceylan et des Etats malais. Des stations spéciales seraient créées dans les principaux centres de l’Amazone pour renseigner et éduquer les chefs d’exploita- tion. Le procédé de coagulation })ar enfu- mage est maintenu avec raison, sauf à le perfectionner et à le rendre plus écono- mique par l’introduction de machines aptes à remplacer le « défumador » du se- ringueiro. Plusieurs prix sont demandés pour encourager les recherches dans cette voie. Les membres se mettent également d’accord sur la nécessité d’exonérer de tous droits d’entrée les machines modernes destinées à l’extraction et au traitement du atex, de réprimer sévèrement la fraude de la gomme par les mélanges de latex ou autres subterfuges et de créer des types bien définis des sortes de caoutchouc pro- duites dans l’Amazone. Ces différentes propositions, formulées avec une indiscutable justesse de vues, se trouvent complétées par celles que la sec- tion agricole a adoptées de son côté : déve- loppement de cultures industrielles, telles que cacaoyer, tabac, manioc, coton, etc., et de cultures vivrières ; garantie de 6 pendant dix ans du capital des sociétés agricoles adoptant VHevea comme culture fondamentale; primes à l'élevage ; création de services agricoles et zootechniques, etc. On a envisagé également la question des syndicats agi’icoles et celle de l’assistance médicale au personnel des seringaes, ce qui mettrait lin à de nombreux abus et di- minuerait certainement la mortalité sou- vent considérable dans un pays où la main-d’œuvre devient introuvable. Il nous est agréable de constater que, d’ores et déjà, ces vo'ux ont reçu un com- mencement de réalisation. Les Gouverne- ments de Para et de l’Acre ont, en effet, décidé d’interdire rigoureusement l’exploi- tation des arbres trop jeunes, de réglemen- ter les périodes de saignée et d’encourager la plantation de V Ilevea par des privilèges particuliers accordés aux planteurs et aux Sociétés qui peuvent obtenir, dans des con- ditions déterminées, une garantie annuelle de 5 ‘’/oS.ur la moitié de leur capital versé. S’il est encore impossible de se pronon- cer avec quelque certitude sur reflicacité de ces mesures dont un gouvernement avisé doit tenir compte, nous pouvons du moins affirmer que les travaux du Congrès de Manaos témoignent d’un ferme désir de conserver au caoutchouc du Brésil la place que le produit des plantations s’efforce de lui disputer sur les marchés. Nous enre- gistrons également avec intérêt le mouve- ment qui, pour la première fois, paraît se dessiner sérieusement en faveur de l’agri- culture raisonnée, dont on s’est bien peu occupé jusqu’ici dans cette riche vallée de l’Amazone. L. Br. N“ 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 139 Les Publications de la Division de Biologie du Département de l’Agriculture de la Nouvelle-Zélande Destruction de la Cochenille de l’Eucalyptus {Erioeoccus coriacem) par un parasite naturel. Les mouches des fruits. Par M. le D’’ P. Marciial. La diusion de biologie du département de l’Agriculture de la Nouvelle-Zélande, dont l’organisation ne remonte qu’à quel- ques années, a déjà accompli sous la direc- tion de M. Kirk, comme « Government biologist », un travail fort important dans le domaine des sciences biologiques appli- quées à l’agriculture; si nous en jugeons par les publications déjà parues et par les matériaux d’études si nombreux que cette contrée offre à l’activité des agronomes et des naturalistes, nous pouvons en outre bien augurer de son avenir et avoir la cer- titude qu’elle nous réserve une inépui- sable moisson de documents. L’étude des ennemis des cultures tient une grande place dans les travaux de la division de biologie. Dans le « Dulletin » n® 13 (The Gum- Tree scale, in-8°, 8 p., 7 pl., 2 fig., 1909), M. Kirk nous donne un nouveau et remar- quable exemple des résultats surprenants qui peuvent être obtenus pour combattre les insectes nuisibles d’importation étran- gèi'e au moyen de leurs ennemis naturels. Il s’agit d’une Cochenille fort répandue en Australie sur les Eucalyptus, VErio- coccuÿ coriacem^ mais qui s’y trouve main- tenue en échec par divers prédateurs ou parasites et surtout par deux Coccinelles, le Rhizobius veiilralia et le Cryptolœmus Montrouzipri, de sorte que jamais les plan- tations d’Eucalyptus n’ont à souff’rir d’une façon grave de l’envahissement de la Co- chenille. Vers l’année 1900, Y Erioeoccus fut acci- dentellement introduit à la Nouvelle-Zé- lande, probablement avec des bois d’Eu- calyplus destinés à la charpente et sur lesquels se trouvaient encore des écorces portant des coques ovigères à' Erioeoccus. Dans le voisinage du foyer de dispersion originel, près de la ville de Tiniarus, la Cochenille se multiplia alors sur les plan- tations d’Eucalyptus avec une intensité qu’on était loin de lui connaître en Aus- tralie, sa patrie primitive. Les prédateurs et les parasites qui vivent à ses dépens sur le continent australien n’ayant pas été introduits en même temps qu’elle, rien ne pouvait arrêter son essor; les arbres, dont les branches étaient recouvertes d'un revêtement continu de Cochenilles, ne pou- vaient résister à la déperdition de sève résultant de leur attaque; beaucoup d’entre eux s’étaient complètement desséchés et des plantations très étendues pouvaient déjà être considérées comme perdues. En 1905 et 1906, M. Kirk prit alors le parti d’introduire d’Australie le.s ennemis naturels de Y Eriococetts. Une seule espèce, le Rhizobius ventralis., résista aux froids de l’hiver relativement rigoureux dans cette partie de la Nouvelle-Zélande ; mais la rapidité de son évolution succédant à un élevage et à une dispersion artificielle méthodique de l’espèce fut prodigieuse. Tous les Eucalyptus envahis par Y Et'io- coccus furent bientôt visités par des légions de ces bienfaisantes Coccinelles qui en débarrassèrent les arbres d’une façon presque absolue. Le travail utile effectué par cet insecte en iNouvelle-Zélande se révéla encore plus grand que dans son pays d’origine; car en l’introduisant on avait eu grand soin d’éliminer les parasites se- condaires qui pouvaient vivre à ses propres dépens. Il en résulte maintenant que le 140 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 107 — Mai 1910 fléau qui menaçait toutes les plantations d’Eucalyptus de la Nouvelle-Zélande est pratiquement disparu, et que les termiers qui renonçaient depuis quelques années à faire de nouvelles plantations d’Eucalyptus ont repris confiance et recommencent à demander le plant et la graine de cette essence en quantité aussi grande qu’au- trefois. Le « Bulletin » n" 22 (in-8°, 18 p., 2 üg.) est consacré aux mouches des fruits qui font de si grands ravages en Australie [Tephriles Tryoni et Ceratitis capitata) et dont on redoute l'introduction en Nouvelle- Zélande. L’auteur considère le Ceratitis. capitata comme d’origine européenne, bien que cq fait ne soit pas universellement admis; on sait que cette même mouche se montre particulièrement nuisible aux oranges dans tout le bassin méditerranéen, et que depuis quelques années elle a même révélé sa présence aux environs de Paris, où elle s’attaque aux pêches et aux abricots. En 1897, un arrêté du Gouvernement de la Nouvelle-Zélande proclama que tous les fruits importés dans ce pays seraient sou- mis à un examen et que toutes les car- gaisons de fruits reconnues contaminées seraient refusées ou détruites. Mentionnons aussi en terminant les opuscules à l’usage des jardiniers et arbo- riculteurs qui sont publiés par le Départe- ment de l’Agriculture de la Nouvelle- Zélande. M. Kikk a déjà publié une série de ces utiles et succincts résumés qui ne comportent chacun qu’une ou deux pages et qui sont consacrés chacun à l’un des ennemis des cultures qui, en raison de leur nocivité et de leur fréquence, doivent être plus particulièrement désignés à l’at- tention des praticiens. Chacune de ces feuilles est accompagnée d'une figure re- présentant l'insecte ou le cryptogame dont il est question, ainsi que les altérations qu'il détermine. P. Marchal, Directeur de la Station Entomologique de Paris. W Note sur l’Elevage en Afrique Occidentale française # Importance du cheptel bovin de l’A.O.F. Mesures prophylactiques contre la mouche tsé-tsé. Organisation d’un commerce d’exportation vers la France. D’après M. Pierre. Cette note, empruntée au substantiel rapport de M. Pierre, inséré au supplé- ment du «Journal officiel » de l’A.O.F. (n° 11, 1909), édifiera nos lecteurs sur les récents progrès de l’élevage en Afrique Occidentale française; grâce à des condi- tions favorables et à l’activité d’un service zootechnique remarquablement organisé, cette branche déjà importante de l’agri- culture ouest-africaine paraît appelée à prendre une véritable extension. D’après le dernier recensement, le chep- tel bovin comprendrait un nombre de têtes à peu près double de* celui révélé par la statistique de 1905. Voici, en elTet, les chiffres officiels se rapportant à chaque colonie ; par suite des déclarations généra- lement inexactes des propriétaires, peu soucieux de subir une augmentation d’im- pôts, on peut considérer ces chiffres comme inférieurs de 20 °/o à la réalité. Ilaut-Sénégal-Niger. . . . 1.474.Q46 Sénégal 512.372 Guinée 297.983 Dahomey 152.632 Côte d'ivoire 41.941 Mauritanie 62.587 Soit au total : 2.511.261 têtes de bovins, dont 2.000.000 environ relèvent du Haut- Sénégal-Niger et du Sénégal. Cet accroissement s’explique d’abord par N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 141 ce fait qu’aucune maladie à forme épizoo- tique, telle que la tuberculose, la fièvre aphteuse, etc., n’a été signalée sur le ter- ritoire de l’A. O. F. depuis 1892. Seuls, les animaux exposés aux piqûres de la tsé-tsé ont payé un large tribut à la mortalité ; aujourd’hui, l’administration a pu prendre des mesures prophylactiques efficaces dans les zones dangereuses , reconnues par MM. Gazalbou, Pécaud et Teppaz, attachés au service zootechnique de la colonie. Ces mesures consistent à éloigner les animaux des endroits fréquentés par la tsé-lsé ou, en cas d’impossibilité, à enduire leur corps d’un mélange de terre, de bouse de vache et de karité ])our écarter les insectes et atténuer les funestes effets de leurs piqûres. D’après M. Choteau, l’achèvement du chemin de fer du Soudan, la réduction des troupes, la suppression de la ration et l’abolition de l’impôt en nature auraient également favorisé le développement dos troupeaux. L’indigène, qui ne pouvait autrefois se procurer l'argent nécessaire au paiement de l’impôt que par la vente de son bétail, a trouvé maintenant d’autres ressources qui lui ont permis de conserver ses bœufs. En Guinée, c’est surtout dans le nord, de Toumanea à Siguiri et Kouroussa, que l’élevage a progressé, davantage par suite de l’achat, par les Malinkés, d’une partie des troupeaux Foulahs, que par production sur place. Il existe donc une dispersion plus grande du bétail en Guinée, qui ne peut que contribuer au développement de l’industrie pastorale. Le mouvement d’exportation s’accentue rapidement vers les colonies de la Côte Sud et les îles voisines. En 1901, il n’était sorti que 36 bœufs du port de Dakar; en 1907, il en a été exporté 2.364. Dakar, Conakry et Cotonou exportent à Ténériffe, Las Palmas, Saint-Vincent, Free Town, Grand-Bassam et Libreville. Le Dahomey envoie quelques animaux au Congo, mais, malgré l’augmentation du fret, les bou- chers de celte dernière colonie préfèrent recevoir leurs bœufs de Dakar. De petite taille , fournissant une viande souvent coriace, les bœufs du Bas-Dahomey sont absolument impropres à l’importation en France. Par contre, une exportation d’une certaine importance s’effectue du Ilaut- Dahomey vers la Nigéria et le Togo. Les bœufs de Guinée sont difficilement exportables autrement que sous forme de viande frigorifiée. A l’intérieur, ils don- nent lieu à un trafic portant sur 15 à 20.000 têtes. Le Sénégal a augmenté con- sidérablement le chiffre de ses envois à Sierra Leone ; nous notons : En 1902 235 bœufs. Eq 1905 932 — En 1906 1.055 — En 1907 1.185 — Des achats assez importants ont lieu également à Dakar pour l’approvisionne- ment des Canaries et de Saint-Vincent. Dans le Haut-Sénégal et Niger, l’expor- tation se fait activement vers la Côte d’ivoire, oû le bétail vit mal, les cercles de Bobo, Sikasso et Bougourni et la Gold Coast, qui a son grand marché à Catogo. Les statistiques enregistrent 25.557 bœufs aux exportations de tous les cercles du Haut-Sénégal, non compris le territoire militaire, mais M. Pierre estime que ce chiffre, déjà très imposant, doit être doublé pour répondre à la réalité. Une intéressante expérience d’importa- tion en France fut tentée par quelques commissionnaires de la place de Paris, bien impressionnés par les produits de l’élevage africain exposés à Marseille. Les bœufs embarqués à Dakar arrivèrent en excellent état, et leur chair fut déclarée parfaite par les vétérinaires et les consom- mateurs; malheureusement, ce trafic, qui promettait de devenir prospère, fut brus- quement arrêté par la perception d’un droit d’entrée de 20 francs par 100 kg. vif. Le troupeau ouest-africain comprend des bovidés zébus, des bovidés taurins et des métis. Les premiers, qui ne s’avancent pas au delà du 14® degré, en raison des dégâts résultant de la piroplasmose et des trypanosomiases, présentent trois varié- 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 tés: 1® la peuhle ou gobra, rustique, peu laitière, mais apte à l’engraissemenl, d’un poids variable entre 300 et 500 kg., se vendant de 60 à 100 francs sur place; 2® la maure, habitant le Sahel et la Mauritanie, inférieure à la précédente, dont elle paraît être une simple dégénérescence; 3“ la nigérienne, occupant le Macina, apte au transport et à l’engraissement. Les taurins sont représentés par la race yi'dâma, originaire du Fouta, mais très répandue au Sénégal et au Soudan, où elle fait preuve d’une sobriété et d’une rusticité exceptionnelles. Par suite de son faible rendement en viande, — les animaux ne pesant que 150 kg. en moyenne, — cette race ne peut intervenir dans l’exportation que sous forme de viande frigorifiée. Mais le métissage du zèbre et de la vache n'ddma a donné naissance aux deux belles races Djakoré au Sénégal et Mandée au Soudan, rustiques, souffrant peu de la chaleur et de la pauvreté des pâturages, bonnes travailleuses et fournissant une viande excellente. Les vaches sont assez bonnes laitières et les taureaux pèsent couramment 400 à 500 kg. D’après Pierre, c’est à ce type qu’il faudra s'arrêter pour concurrencer les bœuïs argentins sur le marché de la métropole. Le bétail sénégalais et soudanais trou- verait vraisemblablement des débouchés avantageux dans le sud-est de la France, qui s'approvisionne de plus en plus diffici- lement de bœufs algériens et tunisiens. Passant à l'examen pratique de ce pro- blème intéressant, l’auteur accorde la pré- férence à l'importation en Europe sous forme de viande frigorifiée, le transport sur pied lui apparaissant comme trop aléatoire par suite des risques de morta- lité en cours de route, des prix du fret, de la difficulté de nourriture, etc. L’installa- tion d'un abattoir frigorifique dans un centre d’élevage ou dans un port d’em- barquement, serait dans ce cas le com- plément indispensable de la partie agri- cole et pourrait comporter une fabrique de glace et un outillage pour le traitement des graisses, des peaux, des cornes, etc. Avec une grande logique, M. Pierre met en garde les éjeveurs contre un optimisme exagéré. Pour l’exportation du bétail vers la Côte et vers la France, ils devront se limiter aux animaux assez robustes pour supporter les fatigues du voyage et pour arriver en excellent état à destination. « Le marché, ajoute-t-il, appartiendra in- contestablement à celui qui saura le mieux répondre à l’attente du consommateur, comme prix et comme qualité. » Le séjour des bœufs dans les maigres pâturages des environs de Dakar devra être abrégé autant que possible avant rembarquement. A bord, on leur assurera un emplacement suffisant, une nourriture saine et abondante et de l’eau à discrétion. Noter enfin que des contrats fermes de- vront être conclus au préalable avec les acheteurs métropolitains, afin d'éviter que les animaux ne se déprécient en attendant un écoulement mal assuré. Les règlements de police sanitaire ne s’appliquent pas au bétail exporté par voie maritime; on comprend cependant la né- cessité absolue de soumettre les animaux à une minutieuse visite sur le quai d’em- barquement. Le vétérinaire chargé de cette inspection s’assurerait également de l'état de salubrité du local destiné à recevoir les bœufs à bord du navire et ne délivrerait de certificat de santé que pour les animaux reconnus absolument sains, non suspects et en mesure de supporter le voyage dans de bonnes conditions. M. Pierre, s’en tenant à l’exportation des viandes frigorifiées, propose de com- pléter le chargement des bateaux aménagés .en vue de ce transport, avec le poisson de la baie du Lévrier et les primeurs que le Sénégal serait en mesure de produire avec un mois d’avance sur les Canaries. L’idée mérite d'être prise en considération, en même temps que celle envisageant l’éta- blissement-, sur place, d’une usine de conserves de viandes, laquelle pourrait s’adjoindre la fabrication de conserves de poisson, de la margarine, etc. N» 107 — Mai 1910 JOURNÆL D’AGRICULTURE TROPICALE 143 Avant tout, il faut se préoccuper active- ment de l’amélioration du bétail peuhle, foulbé et serrère par la sélection des repro- ducteurs amenés dans les centres d’éle- vage, par la castration obligatoire des sujets inaptes à la perpétuation de la race et par la création de fermes-écoles où les jeunes noirs seraient initiés aux méthodes rationnelles. Nous pensons également que l’étude des plantes fourragères, des soins à leur donner et du parti le plus avantageux à en tirer mérite d’être poursuivie conjoin- tement avec celle des mesures visant direc- tement les animaux. Un dernier point sur lequel M. Pierre ne manque pas d’attirer l’attention est relatif au transport dans l’intérieur; le distingué vétérinaire préconise le tracé de routes caravanières d’après l’itinéraire le plus réduit et le plus sain, le long des- quelles seraient échelonnés des gîtes d’étape, pourvus d’un puits, de parcs clô- turés et de quelques cases. Il s’agit, on le voit, d’un programme soigneusement établi, dont la réalisation méthodique et progressive augmenterait considérablement la mise en valeur de notre empire ouest-africain. NÉCROLOGIE Décès de M. Eugène Poisson. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons avec une vive émotion la mort de notre collaborateur et ami, M. Eugène Poisson, rentré depuis quelques mois à peine au Dahomey. C’est au cours d’une mission qu’il accom- plit en 1898-99 dans le Bas-Amazone, le Céara, le Centre-Amérique el les Antilles, que M. Eugène Poisson se révéla un obser- vateur sagace el un voyageur intrépide ; le rapport qu’il publia au retour de cet inté- ressant voyage et les notes qu’il adressa au « J. d’A. T. » sur l’étude des essences caoutchoutifères propres à ces régions constituent encore aujourd’hui des docu- ments utiles à consulter. A peine rentré en France, notre regretté ami s’acquittait avec une grande habileté d’autres missions et enquêtes agricoles aux Canaries, en Guinée et au Sénégal pour se fixer définitivement au Dahomey. Depuis 1900, son séjour dans cette dernière colonie n’a été interrompu que par quelques courtes absences qui le ramenaient en France ou le conduisaient dans les colonies voisines du Togo et du Lagos. Dans ces dernières années, la puis- sante activité de cet agronome de grande expérience, de ce travailleur infatigable et modeste s’était spécialement exercée sur l’industrie cotonnière etl’exploitation méca- nique de VE/æis. L’Association Cotonnière Coloniale avait en lui un agent zélé et com- pétent,, qui avait su mettre sur son véri- table terrain la question cotonnière au Dahomey. D'autre part, le traitement méca- nique des noix de palme avait fait un sérieux progrès depuis l’invention du concasseur « simplex « et l'installation de l’outillage spécial construit sur place, d’après les données de M. Eugène Poisson. C’est au moment précis où ses persévé- rants efforts allaient être récompensés que notre malheureux ami tombe sous le coup d’une implacable destinée. Celte mort imprévue laisse d’unanimes et sincères regrets au « Journal d’Agriculture Tropicale » où Eugène Poisson comptait de solides amitiés et nous sommes persuadés que les nombreux lecteurs du « J. d’A. T. » sont de cœur avec nous pour transmettre à son père, M. Jules Poisson, le sympathique savant du Muséum, ainsi qu’à la famille éplorée, nos respectueuses condoléances. La Rédaction. 144 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 107 — Mai 1910 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'‘=. Depuis un mois, le marché du caoutchouc a été excessivement irrégulier et a subi des soubresauts violents dans tous les sens. Les prophètes auxquels nous faisons allusion dans notre dernier article et qui prédisaient le cours de 40 francs, n’ont pas eu raison cette fois. Du cours maximum de 34 fr. 50, le Para du Haut- Amazone est retombé un moment à 27 fr. 45 et au moment où nous écrivons ces lignes, on pourrait vendre à 28 francs pour disponible en juin, taudis que pour les mois à venir, il y a une augmentation de 23 centimes pour chaque mois, jusqu’en août. Pour le moment, le marché du caoutchouc est nul, il y a aussi peu d’acheteurs que de vendeurs. Personne ne veut se mettre à découvert sur les mois d’été où les arrivages sont si faibles, et il y a encore moins d'acheteurs disposés à garder de la marchandise au cours actuel et sur ces mêmes mois d’été, si mauvais pour les détenteurs qui gar- deront de la marchandise en magasin. Le Sernamby Pérou a également subi une baisse analogue et il y a actuellement vendeurs à 18 francs, sans acheteurs, tandis que le Sernamby* Manaos vaut à peu près le même prix. Il est très difficile d’avoir la moindre opinion au sujet de l’avenir prochain de l’article. Les négociants qui ont acheté avec une faible différence sur les cours actuels et tiennent à avoir des caoutchoucs de plantation pour 1911, 1912 et même 1913, ont certainement une confiance iné- branlable dans le maintien de très hauts cours. D’un autre côté, les fabricants espèrent avec non moins de raison, semble-t-il, que les cours actuels qu’ils trouvent exagérés feront place à un niveau plus raisonnable et plus favorable à l’industrie. Mais à côté de ces éléments divers, il en est un autre, celui de l’intérêt des producteurs de caout- chouc de plantation, pour lesquels, comme nous le disions récemment, il est tout différent d’avoir le caoutchouc à 30 francs ou à 15 francs le kilo. Ce que l’industrie désirerait surtout, c’est une grande stabilité dans les prix, même si ceux-ci doivent rester élevés, et c’est surtout ce qu’elle demande au commerce. L’avenir nous dira si le cours du caoutchouc, qui est rarement resté à un même niveau, répondra maintenant à ce désir. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’avril se sont élevées à 3.600 t. (dont 1.300 t. de Pérou) contre 5.200 t. en mars 1910 et 3.760 t. en avril 1909, ce qui porte le total de la récolte à fin avril à 33.000 t. contre 34.180 la saison dernière. Les recettes au 26 mai étaient de 1 .325 t. alors que le même mois de 1910 avait donné 2.350 t. Il ne reste plus aujourd’hui qu’un seul mois pour finir l’année de la récolte brésilienne. Le mois de juin avait donné ilyaunan 1.350t.; il est donc possible que l’augmentation de 1.500 t. constatée depuis quelques mois se maintienne. Cette augmentation d’environ 4 ®/o sur le total est normale et a été facilement absorbée par la con- sommation. Les statistiques générales au 3t) avril 1910 com- parées à l’année précédente donnent les chiffres suivants : 1910 1909 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.570 I.-210 — à New- York. 81 455 — au Para . . . 510 940 En route pour l'Eu- rope 2. 180 1.920 — New-York. . 140 580 En route d’Europe à New-York . . 60 20 Stocks sur le Con- tinenl 40 100 4.581 5.225 Arrivages à Liver- pool 3.818 1.621 — à New-York. 681 1.490 Livraisons à Liver- pool ...... 2.997 1.449 — à New-York. 840 1.453 Arrivages au Para. 3.600 3.725 1910 1909 Arrivages depuis le 1'' juillet. . 35 .790 34 .175 Expédit. du Para en Europe . . . 3.545 2.430 — à New-York. 470 1 .980 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 309 554 — à Londres . . 946 513 — à New-York. 324 505 1.579 1.572 Arrivages à Liver- pool 692 488 à Londres . . 864 364 — à New- York. 350 1 .090 Livraisons à Liver- pool 674 468 — à Londres. . 708 » — à New-York. 1.350 1.060 Stocks de t. sortes. 6.160 6.797 Sortes d’Afrique et d'xisie. — Ces caoutchoucs ont donné lieu à très peu d’affaires. Le Massai rouge est descendu à 20 fr. 50 et est offert maintenant à 19 fr. 50. Le Gambie prima s’est payé 15 fr. 75; la qualité moyenne, 14 fr. 50. Le Madagascar rosé vaut environ 17 fraucs. Havre. — Le 19 mai a eu lieu une vente d’envi- ron 79 t. dont 60 t. se sont vendues avec une baisse moyenne de 2 fr. 60 sur les évaluations. Anvers. — Le 26 avril a eu lieu à An /ers une vente de 497 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne d’environ 3 francs. Le 26 mai a eu lieu une vente qui comprenait environ 330 t. d’un certain nombre de caoutchoucs de plantation provenant en partie des États malais, en partie de Java. On n’a vendu que 80 tonnes à 3 francs au-dessous des évaluations. Plantations. — Le mardi 3 mai devait avoir lieu à Londres une vente importante de caoutchoucs de N“ 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 145 planlation comprenant environ 200 t. Le Para fin était l'edescendu du cours maximum de 12/6 pour être nominalement d’environ 11/2. Les premiers lots de la vente furent traités entre 10/11 et 11/- pour quelques tonnes seulement. Ce que voyant, les vendeurs importants, qui ne voulaient pas accepter de baisse et prétendaient que celle-ci était l’œuvre d’une manœuvre des acheteurs, décidèrent de retirer leurs lots et de remettre la vente à la semaine suivante. Il en résulta une véritable panique tant dans le marclié du caoutchouc que dans celui des valeurs de plantation. Le Para descendit un moment à 10/4 et même 10 '3 pour disponible, la vente remise eut lieu le 10 mai, et sur 168 t. des États malais et 23 t. de Ceylan qui y furent offertes, les deux tiers furent vendus à des prix en baisse de 1/6 à 2/6 par Ib. sur les prix pratiqués à la dernière vente du 19 avril. Le prix le plus élevé fut de 11/3 payé pour des feuilles fumées ; la même qualité fut payée quelques moments plus lard 10/8. Le prix le plus bas fut de 6/6 pour crêpes noires et poisseuses. Les autres qualités se sont vendues comme suit : Feuilles 9/0 à 9 11 Biscuits clairs 10/- à 10/10 Crêpes claires prima 10/10 à 11/3 — secondaires 9/5 à 10/9 — inférieures 6/- à 9/4 La dernière vente a eu lieu le mardi 24 mai. Hecht frères et C'°, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 26 mai 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. L’alimentation de la filature en cotons utilisables pour la saison cotonnière qui prendra fin en sep- tembre prochain reste fort problématique, aussi bien en Amérique, cependant pays de vaste pro- duction, que sur le Continent, où, sauf pour la Russie et quelques centres asiatiques, le coton- nier a pu s’acclimater et venir alimenter dans une faible proportion la consommation. Les plus grands efforts ont été tentés par les industriels dans le but de ne pas contribuer au renchérissement des cours, déjà fort élevés si nous les comparons avec ceux pratiqués durant ces der- nières années. C’est ainsi que le « short time » ou travail à temps réduit a été mis en vigueur aussi bien aux Etats-Unis que sur le Continent. Le Par- lement américain a déclaré la guerre à la spécu- lation : il s’efforce d’entraver les manœuvres d’opé- rateurs hardis qui, s’appuyant sur les besoins croissants de la filature de coton, s’étaient emparés d’importantes quantités disponibles de matière brute et pouvaient être taxés d’accaparement. Malgré toutes ces mesures tendant uniquement à protéger les cours du coton et à éviter une effer- vescence toujours préjudiciable aux intérêls qui l’égissent les rapports entre producteurs et con- sommateurs, la force de la statistique cotonnière paraît devoir l’emporter. Les plus récentes statistiques indiquent, en effet, que la filature continentale peut être considérée comme étant approvisionnée pour huit à neuf semaines en coton brut. Dans ce calcul, il est tenu compte de l’importance actuelle des stocks euro- péens comparativement aux expéditions faites hebdomadairement en filature et en se basant sur une demande même réduite de la part de l’in- dustrie pour les quelques semaines qui restent à courir de l’époque actuelle jusqu’en fin de saison, autrement dit jusqu’au 31 août prochain. En admettant que la demande présente, déjà fort réduite, se contracte, il est peu probable que les stocks mondiaux soient suffisamment impor- tants en fin de saison pour permettre d’éviter les exagérations des prix occasionnées par les cou- vertures multiples du découvert mondial. Le seul argument qui pourrait être invoqué pour un abaissement des cours actuels, cependant déjà très élevés, puisque les positions d’été de notre article se cotent au Havre 93 fr., serait la perspec- tive d’une récolte abondante en .1910-1911. Au sujet de la future campagne cotonnière amé- ricaine, les plus récents avis nous apprennent que de nombreux réensemencements ont été opérés dans un grand nombre de districts producteurs aux Etats-Unis. Ces réensemencements ont dû être pratiqués sur certains territoires ayant récemment souffert d’une température froide, inférieure à la normale. Afin de se rendre un compte exact des dom- mages occasionnés à la récolte future, notre sieur J. Foss.at est actuellement en route pour les Etats- Unis, où il se propose comme chaque année à pareille époque de visiter le Texas, le Mississipi, la Louisiane et la Géorgie; nous nous ferons un réel plaisir d’entretenir les lecteurs du « J. d’A. T. » des avis qui nous parviendront par cette voie au sujet du développement de la récolte 1910-1911, dès que nous aurons reçu les indications désinté- ressées de notre sieur. Le temps froid qui sévit depuis plusieurs jours dans la Haute et Basse-Egypte donne de l’inquié- tude au sujet de la future récolte. Certains télé- grammes qui peuvent être considérés comme de source impartiale nous apprennent qu’un temps anormal, persistant depuis quelques jours dans toute l’étendue du district producteur, occasionne des dégâts importants. 146 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 De tous les avis relatés ci-dessus, il ressort que l'industrie cotonnière du monde a besoin pour travailler normalement que les récoltes de cette année soient importantes; il est encore prématuré d’émettre des pronostics à ce sujet. Par la suite, nous relaterons les avis qui nous parviendront de tous les pays producteurs et éga- lement les rapports relatifs à l’industrie cotonnière. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue» de la récolte américaine au 13 mai depuis le 1®"' septembre en balles de 220 kg. en moyenne ; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1909/1910 1908/1909 1907/1908 1906/1907 9.723.000 12.778.000 10.361.000 12.792.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 13 mai, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance ; 1910 1909 1908 1907 2.551.000 3.713.000 2.864.000 3.577.000 Cours du coton disponible par sortes en francs au 13 mai les 50 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 96 » Sea Island (Fine). . . Si.) » Sea Island (E.\tra Fine) 260 » Haïti (Fair) 98 » Savanilla (Fair). ... 81 » Céara (Fair) 125 » Pérou dur (Good Fair). 115 » Broacli (Fine) . . N.M. 86 » Bengale (Fine) . . N. 68 » Chine (Good) N.M. Egyp. brun (Good Fair). 162 » Egyp. blanc (Good Fair). 178 » Afrique Occid. (Fair). 97 » Saïgon (Egrené). ... 82 » Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fo.ssat. Le Havre, le 18 mai 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Les cours, sur tous les marchés, sauf celui de New-York, se maintiennent à un taux élevé. La situation européenne reste la même que les mois précédents ; à une statistique auto- risant des prix fermes s’ajoute un mouvement spéculatif nettement indiqué qui fausse la réalité. Certains esprits mal renseignés ont crié h l’acca- parement; ce n’est pas le cas, et les plaintes dépo- sées à ce sujet n’ont pu être prises en considé- ration. La hausse n’est pas, en effet, particulière à la France, mais généralisée, et la plus-value de nos produits, par rapport aux sucres allemands, autrichiens, etc., n’est pas sensiblement plus grande que ce qu’elle est d’ordinaire. Ce que l’on doit envisager maintenant, c’est le nivellement des deux campagnes en septembre. Comment se fera-t-il? par la hausse "de laTam- pagne 19H, ou par la baisse de la campagne 1910, et dans ce dernier cas le nivellement sera-t-il graduel ou brusque? Ces différents cas peuvent se présenter, et le plus critique serait bien le dernier. On sait déjà que les surfaces ensemencées en betteraves à sucre sont plus étendues que l’année dernière, on sait aussi que les estimations à cette époque de l’année sont toujours inférieures à la réalité. Les produc- tions coloniales se présentent toutes sous les meil- leurs auspices, ce qui maintient le déport de 10 francs qui sépare les deux campagnes. Si les intempéries ne viennent pas modifier les prévisions, les cours actuels devraient baisser de 10 francs pendant les quatre mois qui nous séparent de la prochaine campagne. Si la spéculation tient les prix jusqu’au dernier moment, la consommation vivra au jour le jour et dans un état de malaise facile à com- prendre. Comme il est dit plus haut, le marché américain est le plus bas, aussi lesraffineurs de New-York ont pu exporter 4.000 1. de sucre raffiné en Angleterre. .Nous avons déjà signalé dans cette revue le danger de ces exportations de raffinés provenant de pays non adhérents à la Convention de Bruxelles et fabriqués avec des sucres primés. Il se passe pour l’.Ymérique ce que nous avons reproché à l’Egypte. La Convention de Bruxelles, faussée par les An- glais, contrefaçonnée par l’admission de la Russie, dénaturée par tous les contractants pour faire plaisir à l’Angleterre aurait dû frapper d’un droit compensateur les granulés américains faits avec le sucre primé de Cuba, qui sont vendus sans bénéfice par le raffineur de New-Y’ork pour raré- fier son stock et qui prennent sur le marché du Royaume-Uni la place de nos raffinés non primés. Au reste, qui en France connaît bien la Conven- tion de Bruxelles depuis ses remaniements? Voyez plutôt comment débute le dernier article du « Journal des Fabricants de sucre » sur cette question : « C’est toujours aux documents officiels anglais « que le public français est obligé de s’adresser « pour apprendre avec quelque détail ce qui se <• dit et ce qui se fait au sein de la Commission « permanente. Le Gouvernement de la République « ne daigne pas, quant à lui, renseigner sur cet « important sujet les intéressés; c’est sa façon à « lui de comprendre le libéralisme. » Réunion. — Le vapeur « Ville de Tamatave » vient d’arriver à Marseille avec 16.468 balles seule- ment. C’est presque le solde de la récolte 1909-1910. Sans le débouché occasionnel que les réception- naires ont trouvé dans la raffinerie de Paris cette année, les sucres Réunion auraient pesé sur le marché des coloniaux français. La colonie, qui ne reçoit par câble que la cote du disponible, tient la campagne prochaine à un prix très élevé sans tenir compte du déport de N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 147 10 francs. Elle sera oblif^ée de baisser ses préten- tions. Plusieurs usines ont déjà renouvelé leurs marchés à livrer à écart sur la cote et à des condi- tions un peu inférieures à celles pratiquées l’an passé. Les rhums sont bien tenus à 43-44 francs c.i.f. conditions usuelles des ports d’arrivée. Les perspectives de la récolte à venir sont excellentes, mais au dernier courrier on relatait une sécheresse excessive. Antilles. — Les arrivages se succèdent réguliè- rement, mais par petites portions; on ne chiffre pas encore de déficit, provenant des grèves et des incendies criminels du mois dernier, mais on se plaint du peu de progrès du rendement malgré le beau temps. Les expéditions du nord de la Martinique sont particulièrement lentes. Les rhums Guadeloupe sont tenus à 42 fr. 30 et 44 fr. 30 suivant qualité et emballage; les Mar- tinique jouissent de la plus-value ordinaire. Les contrats sucre se renouvellent dans les diffé- rents ports à toutes les conditions de l’année dernière, sauf pour les 2“®® jets. Brésil. — La récolte du sucre à Pernambouc est supérieure à la précédente tant en qualité qu’en quantité. Les entrées à Pernambouc depuis le commencement de la saison se sont élevées jusqu’au 15 mars à 1.450.000 t. et les stocks atteignent, au 5 avril, le chiffre énorme de 372.000 sacs. Le syndicat dont nous avons déjà parlé ici a échoué dans sa combinaison qui avait pour but de primer l’exportation en relevant les prix à l’inté- rieur. Les opérations d’exportation sont assez actives. Les « demerara » se vendent pour le Rio de la Plata de 2.600 à 1.700 reis l’arroba, et les sucres bruts de toutes catégories se placent facilement en Angleterre et en Belgique. Venezuela. — Par décret du 9 mars, le gouver- nement du Venezuela a fixé une prime d’exporta- tion sur les sucres se montant à 50 bolivars par quintal pour expédition au-dessus de 100 quintaux. Cuba. — A mi-mai les recettes aux six ports statistiqués ont été de 40.000 t. contre 15.000 t. l’an dernier et 11.000 t. en 1908. Le 10, le nombre des usines en marche était de 07 contre 75, et les recettes totales depuis le commencement de la campagne supérieures de 164.000 t. à celles de l’année dernière pendant la période correspon- dante. La saison des pluies a commencé. L’estimation de Gumaàfin avril donne 1.41 2. 000 t.; il faudrait donc que les recettes tombent plus rapidement qu’elles ne font pour donner raison à l’estimation de 1.650.000 t. 11 est probable que la récolte dépassera ce dernier chiffre. Java. — L’énorme production de cette île qui peut rendre 40 t. de canne à 10 “/o par acre pro- vient, d’après M. George Martineau, conseiller de la délégation britannique aux conférences inter- nationales, de ce que les plantations proviennent toujours de boutures et non de rejetons à raison de l’alternance avec le riz et d’autres récoltes. De plus, la terre est irriguée abondamment avec de l’eau de rivière qui laisse un limon bienfaisant pour la canne. La main-d’œuvre à bon marché et le limon de rivière sont donc des primes naturelles de ce pays qui font de Java une extraordinaire produc- trice de sucre à bon marché. Maurice. — Les expéditions se chiffrent ainsi à la dernière date : 1910 1909 Europe . . 28 080 16.461 Indes . . 116.229 92.367 Australie . . 2.698 2.162 Afrique du Sud . . . . . 12.961 15.100 Amérique . . 9.526 15.208 Hong-Kong: . . 6.201 )) Divers . . 949 2.368 Totaux . . 176.617 1 i 4 . 260 La température à mi-avril était toujours pro- pice, mais commençait à être sèche. On désire des pluies pour la croissance de la canne. Cette abon- dante récolte 1909-1910 coïncidant avec les hauts prix des marchés européens a dû faire la fortune de l’île. G. DE Pbéaudet. Nantes, le 26 mai 1910. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Les cours du terme, le 25 avril, s’établissaient comme suit : Avril et mai 17 75 .Juin 15 50 Juillet 45 75 .4oiU à mars 45 50 Le chiffre d’affaires, d’abord assez soutenu pen- dant les premières semaines, tendait en dernier lieu à se restreindre à nouveau, de sorte que la base des prix s’est encoi’e abaissée. Nous v oyons ceux-ci aujourd’hui ainsi : Mai jusqu'à septembre, indistinctement . . 45 » Octobre jusqu'à mars — • . 44 75 Cette baisse suivie paraît avoir ramené un peu d’intérêt pour le disponible dont les affaires ont été plus suivies ces dernières semaines, en grande partie pour la consommation immédiate. En effet, pour l’avenir plus ou moins éloigné, la statistique laisse entrevoir une campagne ou des ■ campagnes lourdement chargées avec un approvi- sionnement visible considérable, nullement en 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 rapport avec le niveau actuel des cours. Si les données et les perspectives actuelles se réalisent à la lettre, c’est dès les mois de juillet et d’août que les effets commenceront à se faire sentir. Il est cependant à peu près certain que la baisse des prix rétablira un meilleur courant d’affa/res, les besoins de l’intérieur, tenus en échec ces der- niers temps, ne devant pas tarder à se faire sentir vers la même époque. Du 1" avril au 30 avril Du 28 avril au 19 mai . Du l'' avril au 30 avril Du 28 avril au 19 mai . Entrées. 1910 . 122.912 74.274 Sorties. 1910 . 141.003 28.263 1909 1909 1908 1.616.882 1,186.452 58.094 97.239 1908 1 . 467 .446 1 . 569 . 955 39.826 28.670 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 22 avril 1910 13 mai 1910 Santos lavés — supérieurs et extra. . . — good — ordinaires et triages . . Rio lavés — supérieurs et extra .... — good — ordinaires et triages . . . Bahia Haïti gragés et triés — Saint-Marc et Gonaïves. — Port-au-Prince et autres. Jamaïque gragés — non gragés Mexique et Centre Amer, gragés — — non gragés. P. Cabello et La Guaj ra gragés. — — non gragés. Maracaïbo, Guayaquil Porto-Rico, choix — courant Moka Malabar, Mysore, Salem . . . . Java Bail, Singapore Guadeloupe bonifieur — habitant Réunion.' 59 «à 71 >> 59 .. à 71 » 50 »à 56 » 50 » à 56 )> 48 » à 50 » 48 «à 49 » 40 »à 47 » 45 » à 47 » 00 » à 70 » 60 » à 70 49 » à 54 » 49 »à’54 » 44 » à 48 » 46 » à 48 » Manquent Manquent i2 ..à 55 )l 49 » à 54 » 58 »à 75 » . .58 >. à 75 » 54 » à 61 » 54 » à 01 51 »à 59 » 51 »à 59 » 65 » à 75 » 65 .. à 75 U 55 » à 64 » 55 » à » 63 » à 90 » 63 «à 90 » 57 »à 67 » 56 .» à 67 )■ 60 »à 75 » C(î.» à 75 » 56 » à 60 » 55 » à 59 » 55 >1 à 68 » 55 » à 68 » 80 »à 86 » 80 »à 86 » 74 »à 80 » 74 » à 80 » 77 »àll0 » 77 » àllO » 70 » à 90 » 70 .. à 90 » 90 »àl25 » 90 » à 125 » 75 » à 85 » 75 » à 85 » 130 » à 135 » 129 »àl33 » 120 » à 125 » 124 » à 125 » 120 » à 130 » 118 >. à 127 1) Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (.34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt e 12 courant se répartit comme suit : 1910 1909 1908 Brésil sacs. 2,525.985 2.638.796 3.194.307 Haïti 168.153 137.818 173.524 Antilles et Centre Amér. 243.675 147.645 96.482 Java 13.450 11.133 10.169 Malabar 33.197 43.290 30.400 Divers 26.685 22.259 17.168 Totaux . 3.011.141 3.000.941 3.522.050 En débarquement 86.900 40.400 36.800 A. Alleau.me. Le Havre, le 21 mai 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthime Alle.aume. Depuis un mois, la faiblesse des prix s’est géné- ralisée à presque toutes les provenances et s’est encore accentuée; le livrable reste offert pour embarquements et livraisons même assez éloignés sans qu’il en résulte un courant d’affaires en rap- port avec ces nouvelles bases. Cependant les rai- sons de celte situation n’apparaissent pas à pre- mière vue et ne peuvent s’expliquer que par des déductions plus ou moins directes. D'une part, l’Amérique depuis plusieurs mois a restreint ses achats aux pays de production, et malgré cela, à la suite de la révision, l’année der- nière, de son tarif douanier, reste à la tête d’un stock garantissant et au delà ses besoins immédiats. En France, d’autre part, et également plus ou moins au dehors, les stocks sont actuellement, à la veille de la saison d’été, suffisamment importants pour permettre à la consommation d’attendre les nouvelles récoltes qui s’annoncent en général assez satisfaisantes. Comme, à un autre point de vue, les prix du sucre restent fermes et tendus, les besoins d’une compensation du côté de la fève s’imposent tout naturellement. Le fait contraire tendrait à apporter des restrictions à la consommation, en forçant les fabricants à élever leurs prix. Les transactions du mois en marchandise dispo- nible ne dépassent guère 2.000 à 2.500 sacs consis- tant en grande partie en cacaos de la République dominicaine et de Haïti, les uns et les autres en baisse de 2 à 3 francs sur le mois précédent; les autres provenances n’ont donné lieu qu’à quelques affaires isolées à titre de réassortiments. Par contre, le livrable paraît avoir rencontré plus d’intérêt et le chiffre d’affaires est notablement plus élevé, grâce à une très grande facilité de prix comme cela a été le cas pour Trinidad, Bahia, Venezuela, San-Thomé, etc. Pour la première quinzaine de mai, les mouve- ments de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 272 1.149 840 Trinidad 1.198 1.403 853 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 7.481 5.619 1.216 Bahia 2.455 4 204 Haïti et Dominicaine 1.229 478 1.486 Martinique et Guadeloupe . . 197 137 149 Guayaquil et divers 1.347 . 1.598 388 Totaux 14.179 10.388 5.136 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 494 1.013 378 Trinidad 531 2.537 2.331 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.174 2.269 2.412 Bahia . 1.831 1.631 2.266 Haïti et Dominicaine .... . 3.572 1.376 1.322 Martinique et Guadeloupe . 92 257 477 Gua3'aquil et divers .... . 6.947 1.562 1.252 Totaux .... . 15.641 10.645 10.438 NO 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 STOCK EN ENTREPOT AU 15 MAI 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 15.632 8.222 3.828 Trinidad 41.137 29.334 32.253 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 49.756 32.062 29.399 Bahia 22.824 18.320 16.061 Haïti et Dominicaine 30.006 28.455 16.265 Martinique et Guadeloupe . . 6.007 1.755 4.620 Guayaauil et divers 67.005 57.325 36.978 Totaux 232.366 175.463 140.404 Mouvement des Cacaos depuis le janvie)\ en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1910 1909 1908 1910 1909 1908 173.898 152.531 101.621 112.467 113.351 89.996 Cours des diverses sortes au 15 mai. Seychelles. — 34 boîtes offertes et vendues. Bonne qualité . . 7 1/2 pouces. 13/6 la liv. — . . 61/2à7 — 12/6 — . . 5 1/2 à 6 — 12/6 — Plutôt faible. . . 6à61/2 — 11/6 Rouges et fendues variables 10/- à 11, 6 — Détachées .... 9/6 - Madagascar. — 71 boites offertes et vendues. Bonne qualité . . 8 pouces. 15/- la livre Assez bonne. . . 7 .4 7 1 /2 — 13/- à 14/6 — — ... 6 à 7 — 12/- à 14/- — ... 4 à 6 — 11/- à 13/- — Brunâtres. . . . 3 1/2à4 — - ■ 10/6 Rouges et fendues variables 10/-à 11/ — Ceylan. — 26 boîtes offertes et vendues. Plutôt rouges . . . 4 à 8 pouces. 10, 6 à 11, - la liv. Détachées 7/G à 9/6 — 1910 1909 19C8 Para, Maragnan . 65 » à 70 » 68 » à 70 » 90 » à 97 50 Trinidad 67 » à 70 » 69 » à 73 » 86 » à 9-3 Côle-Fermo, Vene- zuela 65 » à 150 » 70 "à 150 » 85 » à 150 » Bahia 61 » à 67 » 66 » à 75 » 77 » à 87 50 Haïti -59 » à 60 » 52 » à 65 » 63 » à 82 » Martinique et Gua- deloupe .... 85 » à 88 » 88 » à 90 » 107 50 à 11250 Guayaquil .... 75 » à 82 » 75 »à 8250 85 » à 105 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 56 » à 60 » 60 » à 65 » 73 » à 77 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, depuis le janvier. SORTIES STOCK ENTRÉES CoBsomniatioii et exportation au30avril 1910 1910. ... kg. [Chiffres non encore parus] 1909 16.693.000 16.121.300 18.621.300 1908 21.046.900 13.362.400 15.910.700 1907 14.383.700 14.000.100 8. 807. -200 1906 14.239.500 14.029.700 16.746.400 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1910. ... kg. 12.129.000 9.512.000 17.442.300 1909 10.802.868 7.805.656 13.308.200 1908 12.283.196 6.839.696 11.363.000 1907 7.553.516 7.900.960 4.999.700 1906 7.402.100 7.542.772 9.998.000 A. Alleaujie. Le Havre, 21 mai 1910 Le Marché de la Vanille. Situation du Marché de Londres. Par M.Vl. Dalto.n and Young’s. La vente périodique du 12 mai a porté sur un petit lot de 173 boîtes; l’article étant en bonne demande, presque tout a été vendu à des prix cependant inférieurs de 6 d. environ à ceux de la vente précédente. Bourbon. — 24 boîtes offertes et vendues. Bonne qualité ... 7 à 8 pouces. 14/6 la liv. angl. — ... 6 à 7 — 13/- à 13/6 — — ... 5 à 6 — 12/- à 13/- — — ... 4 à 4 1/2 — 11/6 — 2' qualité: 4à6 — 10/65 11/6 — Rouges et fendues . variables 10/- à 10/6 — Maurice. — 6 boites offertes et vendues. De 11/- à 13/6 la livre anglaise. f.es offres complémentaires, provenant de Tahiti, Fiji, etc., ont été retirées. La prochaine vente est fixée au 22 Juin prochain. Dalton and Young’s, 28, Fencliurch Street. Londres, le 12 mai 1910 ■ Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzek. Chanvres. — Depuis notre dernier communiqué, nous avons peu de changement à signaler dans le marché, qui reste généralement calme pour toutes les sortes. Sisal. — La tendance à la baisse que nous avions signalée le mois dernier s’est accentuée mais très ^légèrement; le marché reste calme, et l’on cote pour provenante Mexique 67 à 69 fr. les 100 kg. pour disponible ou prompt embarquement. Sisal Afrique. — Toujours sans changement, les prix de demande variant entre 73 et 77 fr. les 100 kg. suivant qualités. Sisal des Indes. — Les récents petits arrivages ont été suffisants pour la demande des consom- mateurs, les prix restent inchangés, et Ton cote, pour belle qualité supérieure, 62 à 66 fr. ; belle sorte moyenne, 57 fr. 23 à 39 fr. 23, et 39 à 4i fr. 73 aux 100 kg. pour l’ordinaire. Manille (Abaca). — .Marché calme à cause des grands arrivages, mais la demande en Amérique et Europe reste bonne. 11 est extrêmement difficile de juger la situation future du marché, cela dépendra entièrement des opérations des Améiicains. Les recettes pendant la dernière semaine sont de 41.000 balles, formant un total depuis le D'^jan- 130 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 vier 1910 de 300.000 balles contre 442.000 balles pendant la même période correspondante en 1909 : des affaires ont été traitées sur la base de : Marques supérieures ' . . 98 » à 102 » Belles marques 91 » à 93 » Good curreut 82 a à 8-4 a Pair curreut. ... ; 58 50 à 59 50 Superior socouds 56 » à 51 » Good seconds 55 50 à 57 50 Pair — 53 50 à 54 50 Good brown 52 50 à 53 » aux 100 kg. c.i.f. Havre pour disponible et embar- quement mai-juin. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché calme; les détenteurs n’offrent que des quantités peu impor- tantes et à des prix exagérés et l’on cote : 61 à 63 fr. pour Good fair Wellington, 59 à 60 fr. pour Pair Wellington aux 100 kg. Aloès Manille (.Maguey). — Cet article est en ce moment négligé, les stocks sont très faibles, on signale quelques ventes aux prix suivants : N» 1 48 50 5 49 a' N® 2 46 » à 47 » N'* 3. . ■ 43 » à 44 » aux 100 kg. pour embarquement mai-juin. Aloès Maurice. — Le marché est un peu plus ferme pour cette sorte, la production va diminuant et les derniers prix cotés sont : Belle qualité 74 50 Belle sorlo hlauclie Ti » Sorte courante 69 » aux 100 kg. en disponible ou prompt embarque- ment. Jute Calcuta. — Marché calme, quelque's affaires ont été traitées aux prix de 30 à 37 fr. pour ordi- naire à bonne moyenne qualité; 38 à 41 fr. pour belle sorte supérieure. Jîite Chine. — Arrivages nuis; cependant ou offre une partie de Hankow supérieur au prix de 41 fr. 30; pour embarquement provenance Tientsin, l’on demande 41 fr. 45 et 38 fr. 30 pour éloigné. Itzle (Tampico). — Mai'ché très ferme, la de- mande reste toujours très forte, les arrivages se font de plus en plus rares, les prix se maintiennent fortement, les offres demandées pour expédition du pays producteur restent sans réponse. Ramie. — L’on obtient en ce moment des offres plus facilement cependant que les cours restent inchangés; Ton demande pour : Qualité courante 77 » ,4 79 50 — spéciale 85 » à 90 » aux 100 kg. Havre. Raphia. — Sans changement aux derniers prix cotés soit : Qualité courante 52 50 à 57 50 Sortes fines à supérieures 60 » à 80 » aux 100 kg. Havre. Piassava. — Marché calme, quelques affaires ont été traitées aux cours suivants : Brésil. . Para 100 » à 120 » — Baliia l'' 115 o à 130 » — — 2' 90 » à 110 » Afrique. Monrovia 55 . à 58 » — Calabar 51 » à 56 » — Cap Palmas 51 » à 55 » — Grand Bassam 50 » à 53 » — Congo 30 » à 40 >• Madagascar U® 98 » à 120 » — courante ordinaire . 65 » à 90 >> Palmyra, e.xlra forte 75 » a 90 » — belle sorte 60 » à 70 » — molle 45 » à 58 » le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — Marché ferme, les derniers prix payés accusent une légère hausse. Chiendent. — Marché calme sans changement. Kapok. ■ — Marché très ferme, prix fortement eu hausse pour les sortes Java et l’on cote : Calcutta 120 » à 125 » Java, extra 165 » à 170 » — belle sorte 160 » à 105 » — supérieur, longue soie, extra blanc 182 » aux 100 kg, c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Tou- jours en bonne demande. Dépouilles d'animaux. — De plus en plus recher- chées, et des offres avec description sont toujours sollicitées ainsi que pour plumes et dépouilles d’oiseaux, VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 20 mai 1910. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance: Plus calme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylon Sundried. . . . 67 » Mozambique Singapore . 61 50 Saigon . 59 » Macassar . 60 50 Cotonou . 62 » Manille . . 58 50 Pacifique (Samoa) . . . 63 50 Zanzibar Java Sundried. . . . 60 .. . 64 50 Océanie française . . . 63 » Huile 'de palme. — Lagos, 78 à 77 fr. ; Bonny, Bénin, 73 fr. ; qualités secondaires, » à » fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 42 fr., les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement’: Sésame Bombay blanc, grosse graine 39 » — — petite graine 38 » — Jafla (à livrer) 48- » — bigaiTé, Kurracliee 38 » N® 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 151 ÎLins Bombay bruns, grosse graine . . . Manque. Colza Cawnpore 26 50 Pavot Bombay 38 » Uicin Coromandel, nouvelle récolte . . . 31 » Arachides décortiquées Mozambique 41 » — Coromandel 37 » Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 20 mai 1910. Réunion. — Mêmes prix que précités pour belles qualités, le tout c.a. f. ports de France. Orges d’Algérie-Tunisie. — Tendance faible. Acheteurs réservés : rapproché, 13 fr. 7b ; août septembre, 14 fr. 3'8, c. a. f. ports France. Provenances étrangères : calmes. Moldavie, 14 à 16 fr. bü. Danube, 14 fr. 2b à 13 fr. bO, c.a.f. ports France non acquittés. Paul Collin. Lille, le 19 mai 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Collin. Produits de Droguerie. — Articles divers .Mercuriale spéciale du « J. d’A T. ». Par M. Geo Ernst. Riz Tonkin-Indo-Chine . — La situation actuelle confirme bien les prévisions précédentes ; par répercussion de la mauvaise récolte les arrivages sont loin de répondre aux besoins. D’autre part, on a signalé que la Chine et le Japon ont augmenté leur importation de riz de 100.000 tonnes sur l’année dernière. Les prix déjà très élevés se maintiennent plutôt en hausse.* Voici les cotations : Sairatt embarqoegient Riz blanc, trié, n» 1 20 » à 21 50 — Il” 2, importation .... 18 » à 19 50 — n» 3 16 » à n » Riz Cargo, 1 “/« paddy 17 » à 17 75 — 5 “/o — 16 50 à 17 50 Brisures blanches, n° 2 17 » à 17 75 — n” 3 16 50 à 17 » C. a. f. ports de France. Mais Tonkin-lndo-Cliine. — Tendance calme en sympathie avec les marchés étrangers. On espère une meilleure demande de la part de l'industrie si les prix du riz eu livrable devenaient imprati- cables. Maïs roux, flottant 16 50 — mai/ juillet 16 25 à 16 50 — juin /août 16 » à 16 25 Maïs blanc, mai/juillet 15 25 à 15 50 * C.a.f. ports de France. I Provenances étrangères : calmes. 4 Mais. Plata jaune, mai, juin 15 » i — — sopterabre/octobre . . . 14 .50 T — Danube juin/juillet ^ . 14 50 ^ — — juillet/aoùt 14 3/8 7 — Amérique mai/jnin 15 >■ C.a.f. ports de France, non acquittés. Racines de Maniocs Tonkin-Indo-Chine décortiqués. — Cet article est toujours ferme, influencé par la f hausse du riz. Ç Flottant 18 75 à 19 » ■ .Juillet septembre 17 75 à 18 •J Septembre, décembre 16 75 à 17 Peu d’affaires sur présent mois, mais toutes en bonne tendance, la demande est meilleure et les offres sont encore limitées pour le disponible; les stocks en divers sont insignifiants. Ambrettes. — Pas de disponible, petits lots bonne graine noire .Martinique-Sainte-Lucie seraient bien accueillis. Algarobilla. — Sans vaiiation à 38 fr. les 100 kg. Arachides. — Cotes nominales. Afrique. Eu coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq — Décortiquées 37 50 à 40 • — Indes. — 33»à35» — Badiane. — Semences. Toujours très fermes, peu d’offres pour livrable rapproché. Nous cotons 2ib fr. les 100 kg., sans disponible. Baumes. — Sans affaires, mais fermes. CopAHU : Inchangé. Para 4 50 à 5 » le kg. entrepôt. Carthagèno 4 50 — PÉROU : Toujours bien tenu en qualité pure d'importation; les détenteurs demandent 19 fr. c.a.f., sans concessions pour les bonnes marques. Toi.u : Peu de disponible, coté 2 fr. 25 le kg., dernière vente. Styrax : Calme, pas d’offres, 130 fr. pour qualité prima, c.a.f. Havre. Rois. — Pas de transactions. Sans stock, un bon lot Santal Nouméa ou déchets Indes aurait preneurs. OüAssiA : Ron bois rare, on demande des billes Antilles bien sèches pour trituration. Nous cotons 20 à 40 fr. suivant provenance. Quinquinas ; Arrivages réduits, un lot Porto- Cabello tenu 12b fr. les 100 kg. sans acheteurs, autres origines manquent. Santals : Rois des Indes, sans existence sur notre place. Bois de la Nouvelle-Calédonie serait intéressant à recevoir, en billes ou branches et souches saines de 73 à 100 fr. suivant qualité. Cachous. — Toujours fermes pour toutes prove- nances. Rangoon, suivant marques, 100 à 110 fr. les 100 kg. Bornéo, 70 à 75 fr. Fécules de Maniocs. — 31.30 à 34. Racines de Maniocs décortiquées Madagascar- 152 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 Camphre. — Stationnaire et ferme fjar continua- tion. On cote le cru de Chine à 368 les 100 kg. c.i.f., le raffiné Japon 425 à 440 fr. les 100 kg. sui- vant divisions. Cires d'abeilles. — Toujours fermes et en bonne demande. Afrique (manque) » le 1 '2 kg. acq. Chili 1 725 — Madagascar 1 70 — Haïti 1 75 — Cuba 1 70 — Saint-Domingue 1 70 — Cires végétales. — Carnauba ; Peu de stock dispo- nible en bonne demande et prix en hausse de 10 à lo “/o, bonne seconde à 280 fr. les 100 kg. Blanche Japon : Calme et sans changement, le disponible est coté 112 fr. les 100 kg. et pour livrable juillet-août, on cote 100 fr. c. a.f. Cochenilles. — Rien à signaler, cotes sans chan- gements. Ténériffe argentée 3 50 le kg. c.a.f. — grise 2 75 — — noire 2 » à 2 25 — Mexique (manque) « — Colles de poissons. — Divers arrivages en types Cayenne et colles Saigon, prix bien tenus. Pochettes 2 » à 2 25 le kg. Petit, et grosses langues ... 2 50 à 3 25 — l.yres Cayenne et Antilles. .. 3 75 à S » — Galettes de Chine 4 50 — Cornes. — Sans changements sur dernière mer- curiale. Cuirs et veaux. — Les affaires sont plus limitées ce mois, et les prix restent bien fermes pour toutes origines. Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 90 » à 132 » — — salés, secs . 73 » à 83 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 57 » à 78 » Haïti et Porto-Rico, secs et salés. . 100 » à 110 » les 50 kg. acquittés. Clous de girofles. — Petite vente à 195 fr. les 100 kg. entrepôt pour bons clous Madagascar. Autres origines manquent. Dividivi. — Quelques arrivages Antilles. Bonne marchandise vendue 13 fr. 50 les 50 kg. acquittés. Ecailles de tortue. — Cotes nominales. Antilles. Havane .... 20 » à 32 » le 1,'2 kg. Madagascar 18 » à 25 » — Écorces d'oranges. — Quarls Haïti. Plus rien au marché, la campagne prochaine s’annonce courte et les prix seront fermes. On parle de 35 fr. les 100 kg. moyens. Palétuviers. — Coté 11 fr. 50 à 12 fr. les 100 kg. Quillay. — (Bois de Panama.) Marché faible, peu de demandes. Nous cotons disponible : Valparaiso CO » les 100 kg. acq. Talcahuano 58 » — Coquimbo 55 » — Essences. — Marché bien tenu sur toute la ligne. Citronnelle Ceylan : 290 à 300 fr. les 100 kg. suivant logement en fûts ou caisses. Citronnelle Tonkin ; Manque et attendue. Badiane : En hausse et offres en livrables très fermes : Chine, bonnes marques . . 12 50 le kg. entrepôt. Tonkin — . . 12 » — On reste acheteur. Géranium Bourbon ; Se maintient en faveur des producteurs. En «Syndicat» il reste peu de mar- chandise en premières mains et les prix se tiennent dans les 26 fr. le kg. Les autres marques sont obte- nables suivant qualilé de 23 à 26 fr. Nous croyons à la fermeté continue. Linaloé (Me.xique) : Très ferme et tenue toujours dans les hauts prix de 28 à 29 fr. le kg. pour essence pure de bois. Les essences dites bonne qua- lité ordinaires sont distillées de graines ou mé- langées et titrent peu en linaloé. Patchouli ; Rien à signaler. Petit grain du Par.vguay : 18 caisses arrivées ce mois en transit. Pas de ventes sur place. Nous cotons toujours 20 à 21 fr. le kg. c.a.f. Verveine des Indes : Lemongrass oil. Après un mouvement de reprise nous restons au calme et les offres en livrable deviennent plus larges. On parle de 9 fr. le kg. c.i.f. Verveine Tonkin ; Serait attendu et de bonne vente si elle titre 75 à 80 °/o en ci Irai. Vétiver Bourbon : Rien à signaler. Ylang-Ylang ; En meilleure tendance et bonne reprise pour les qualités fines Bourbon, les nou- veaux droits prévus pour les autres origines étant presque prohibitifs. Nous cotons qualité bonne ordi- naire 250 fr. le kg. Qualités surfines 450 à 475 fr. Fèves de Calabar. — Petits arrivages Nyanga. Sans affaires. Nous cotons 125 fr. les 100 kg. Noix de hola. — Nous recevons bon lot 1 '4.Yfrique. Nous cotons : 1/2 noix, Antilles ou Afrique. 85 » à 90 » les 100 kg. 1 l-'i — Afrique, rouge ... 80 » à 85 > — Gommes. — Arabiques. Marché calme, sans chan- gement. Ventes faites à 76 fr. pour belles sortes Kordofan. Gommes Sénégal, sans offres .sur place. Gommes des Indes : Insolubles; Pas de marché sur ce mois. Nous cotons : Bushire, n" 1 45 » à 50 » les lûû kg. — n» 2 30 » à 35 » — Ghatti, belles blanches . 75 » à 90 » — Autres sortes manquent. Copals : Bons arrivages en gomme Madagascar, tenue ferme à 300 fr. les 100 kg., vente entre temps à 290 fr. les 100 kg. pour bon lot : ,30 0/0 grosse gomme claire dure, 30 0/0 gros grabeanv 40 0/0 loiit vrna.'ll. N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 153 Sticklag : Toujours au calme plat. On a vendu un lot qualité bonne moyenne à 100 fr. les 100 kg. Les vendeurs réservés à ce pri.x n’offrent que peu de marchandise, espérant reprise un jour ou l’autre. Les laques restent faibles. Racines. — Ipéca : Pas d’arrivages, article man- quant sur place depuis longtemps. Nous cotons dernière vente : Rio, Minas 24 » à 25 » le kg. Cartliagène 16 50 — Jalap : Manque et toujours ferme à 3 fr. le kg. après 2 fr. 50 coté en avril. Ratanhia : Pas d’offre, ni disponible. Nous cotons 130 fr. les 100 kg. bons filets. Salsépareille : Mexique, bons arrivages. Nous traitons à 100 fr. les 100 kg. pour qualité cou- rante grise, et 110 fr. pour qualité dite rouge. Vétiver : Sans arrivages, et coté 120 fr. les 100 kg. pour origine des Indes. Rocou : Pas de stock. On est acheteur de 60 à 70 fr. suivant marques. Tapiocas. — Bon courant d’affaires sur un marché ferme. Bahia, Maragnan ... 40 » à 60 » les 100 kg. acq. Rio 100 « — Singapore 50 » à 52 » — Réunion 45 » à 48 » — Maniocs. — Divers arrivages. Nous cotons encore ; racines, 17 à 18 fr. les 100 kg.; fécules, 30 à 3o fr. les 100 kg. Miels. — Nous n’avons que peu d’arrivages à signaler en miels Antilles. Pas de Chili jusqu’à nouvel ordre. Nous cotons : Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 75 » à 85 » les 100 kg. Haïti, entrepôt ( — 20 fr^. 50 » à 62 » — Mexique — — — 50 >• à 58 » X. — Cuba — — — 52 » à 54 » — St-Domingue, entrepôt — 50 » à 55 » — Nacres et coquillages. — Toutours en bonne tenue, sans grandes affaires ; Panama Trocas Burgos Divers Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — L’huile de palme est en bonne demande et les prix sont de nouveau en hausse d’environ 10/-. On ouvre ferme. Les demandes sont calmes, et les acheteurs paraissent satisfaits; les prix sont d’environ 5/- plus bas. Le marché est très calme, de bonnes quantités sont offertes ; mais les acheteurs ne se présentent pas; les prix sont d’environ 5/- à 10 - plus bas, excepté pour les qualités irrégulières qui restent inchangées. On ouvre calme. Celle dernière semaine, le marché est eu très pauvre demande; les prix sont descendus d’une manière irrégulière, d’environ 5,'- à 23/-. A l’ou- verture, les acheteurs n’étaient pas fermes. On cote comme suit : 1910 1909 Lagos . . .£ 31 12.0 à 32 0.0 24.15.0 Bonny, Old Calabar. 31 10.0 à 31 15.0 24. 5.0 Cameroun 31 5.0 à 31 10.0 23.15.0 Bénin 31. 5.0 à 31 10.0 23.15.6 Accra 3t. 1.0 à 31 5.0 23. 5.0 Bassani, Half-Jack . 30 15.0 à 31 0.0 23. 2.6 Brass Niger, New Calabar . 31 0.0 à 31 5.0 23. 5.0 Congo 29 15.0 à 30 0.0 23.10.0 Sait Pond Kinds . . 29 5.0 à 29 10.0 22. 0.0 Sherbro ordinaire et moy. . 29 15.0 à 31 15.0 22. 5 à 24. 0.0 Palmistes. — Après notre dernier rapport, le marché ouvre calme, avec des prix en hausse de 3/9 à b/-. Les prix sont montés à £ 20 pour la qualité fine; car durant deux jours, il y a eu de bonnes demandes; ce qui a permis de regagner 5/- sur la grande baisse. Très pauvre demande, libre ofl're, ce qui cause une grande baisse ce mois. Cette dernière semaine, le marché reste indécis; les prix restent plutôt en hausse de 12/6, puis ils redescendent de 8/9. On ouvre ferme. On cote comme suit : 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine River Kinds £ 19. 5.0 à 19. 7.6 14.10.0 Bénin, Congo . 19. 2.6 à 19. 5.0 14. 7.6 Libéria 18.17.6 à 19. 0.0 14. 2.9 Gold Coast Kinds IS.15.0 à 18.17.6 14. 0.0 35 » à 65 » les 100 kg. 28 » à 67 » — 40 » à 60 » — 15 » à 25 » — Vanilles. — Marché calme. Un lot de 14 caisses Madagascar, en transit, pas de ventes sur place. 2 caisses Guadeloupe dito. Vanillon. — Pas d’offres, on demande pour bonne marchandise aromatique, 16 fr. sans ache- teurs. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 23 mai 1910. Caoutchouc. — Après notre dernier rapport le marché est très fort. Les demandes continuent à être bonnes, et les prix montrent une hausse d’environ 2 d. à 7 d. ; il y a maintenant de petites offres. Le marché est indécis et il n’y a rien à reporter; les valeurs sont cotées au prix nominal. Para. — 12/5 à 12/6 ferme, mais calme ; à la fin du mois le marché est plutôt calme pour l’africain en général. D’un autre côté, l’africain est en demande spéciale, ce qui produit, non pas une hausse, mais un prix normal. L’Ivory Coast a eu de la concurrence ; il y a peu 154 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE de demandes pour le Conakry Nigger. Le Lump est rare, excepté pour les rejets qui se payent à 4/5 Para. — Calme. Aucune affaire n’a été faite en raison de la fai- blesse du marché africain. Les prix sont inchangés; les acheteurs et les vendeurs sont indifférents. Cette dernière semaine, le marché est de nou- veau calme, de petites ventes ont été faites en Reds et en Lumps, à de bas pris. Toutes les autres sortes restent inchangées, sans demandes. La tendance du marché est pour les bas prix. Para. — Calme 10/11 à 11/2. Marché très indécis et forte tendance vers la baisse. Cacao. — Pas d’affaires à reporter. 280 sacs, de 45/- à 46 /6. Chilies. — Rien. Poitre de Guinée. — Eu demande. Noix de Kola. — 5 sacs secs à 2 d. par livre. Fèves de Calabar. — Pas d’affaires. Piassava. — Pas d’affaire par suite de l’absence d’arrivages. Ventes, 1.920 bottes; Grand-Bassam, de £ 19, 10/- à 22,5/-; Monrovia, £ 21 à £ 21,5 -. Coprah. — Pas de vente. Gingembre. — Facile, quelques affaires, faites en Sierra-Léone, à 40/-. Affaires en Sierra-Léone à 38-6, 150 sacs Sierra-Léone à 39/6. Cire d’abeilles. — Petites ventes en gambia à £ 7,5 /-; 20 pactages gambia à £ 7,5/-. Peaux. — Le marché continue à être en bonne activité; les demandes sont calmes, la vente en africain est de 3.000 tonnes. Sec Lagos £ 7. ''1.4 ^ Bslhurste 8. 3.0 à 8. 3.4 — Casanunce 8. 0.0 Autres produits. — Cotation sur demande. Taylor and Co, 7, Titliebarn Street. Liverpool, le 20 mai 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. '' Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». i, Par M. J. -H. Grein. Gomme-laque. — Cet article semble s’orienter ^ vers la hausse. Il paraît certain que les récoltes des .j Indes sont fort inférieures à l’année dernière, et ^ d’après les dernières nouvelles, même la seconde /' grande récolte serait déficitaire. D’autre part, on ^ , dit que la spéculation se remet sur l’article et il est donc possible que la hausse continue pendant quelque temps. On cote au jourd’hui la T. N. 182fr.50 ? rapproché et jusqu’à 193 fr., pour le très éloigné. Le Gambiera. légèrement baissé, mais reste sou- tenu à 70 fr. les tOO kg. c.a.f. Les affaires en Poivre restent très calmes sans changement no- * j table sur les cours. j Tapioca. — Marché soutenu à des prix légère- -, ; ment inférieurs au mois dernier. Du reste, les ; i affaires avec la France demeurent insignifiantes ■ / et je cote nominalement 42 fr. les 100 kg. c.a.f. ; ; Racines de Manioc. — Sans offres et sans ^ ; demandes. ‘ Cire végétale du Japon. — Offerte et peu deman- \ . dée à 94 fr. 50 les 100 kg. i' Cannelle de Chine. — Languissante à 90 fr. les i 100 kg. pour la selected. j Galles de Chine. — Plus ferme à 106 fr. les 100 kg. ,* Ramie. — Il se présente quelques offres de pre- | mière coupe, surtout pour les qualités supérieures, f Néanmoins les acheteurs ne se pressent pas de se J couvrir, car on parle de bonnes récoltes et on ^ s’attend assez généralement à des prix plus doux. S Il est naturellement très difficile à cette époque j de l’année de savoir si ces nouvelles sont exactes. 3 Racines de Vétiver.^ — Sans changement à J 180 fr. pour la Java blonde et 140 fr. pour la ? rouge. J. H. Grein, 3 16, rue Sainle-Croi.x-de-la-Bretonnerie. .d Paris, 24 mai 1910. i; ACTUALITÉS 1 î i Un nouvel outil pour la saignée du Castilloa et du Funtumia. * Le « Securitas ». Les planteurs de Castilloa et de Fimtu- mia se sont heurtés jusqu’ici à de grandes difficultés dans l’exploitation rationnelle de ces deux essences, à la fois peu résistantes aux blessures, surtoutlorsqu’elles attaquent le cambium, et dépourvues de toute réac- ^ tion à la saignée (Voy. « J. d’A. T. », n°106, p. 4). Si l’on tient compte, en outre, | de la texture fibreuse de l’écorce, laquelle manque en général d’uniformité d’épais- / seur, de l’abondance du flux de latex à certaines époques et du danger que les KO 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 155 insectes et cryptogames, pénétrant par les plaies non cicatrisées, fontcourir aux arbres, il faut convenir que le problème posé depuis des années ' n’est pas facile à résoudre. Les principes fondamentaux de la saignée du Castilloa différant essentiellement de ceux de l'IIévéa, on conçoit que les nom- breux outils plus ou moins bien adaptés à l’exploitation de l’arbre du Para n’aient rendu aucun service aux planteurs de Castilloa. Quelques instruments spéciaux, tels que le « rayador » du Guatemala (« J.d’A. T. » n° 31), les gouges de Weber et de Precss, figurées dans le n° 83 du « J. d’A. T. ^), celles plus récentes de C. Christv, de Forster et de S.MiTH. ont cependant été recommandés pour le Castilloa en Nouvelle-Guinée et au Mexique ou pour le Funtumia en Afrique Occidentale ; nous ne saurions dire s’ils ont donné satisfaction, aucun résultat bien précis n’ayant été publié à leur sujet. Au Panama, à la ïrinidad et à Tobago, les planteurs sont toujours à la recherche d’un outil adapté à la saignée de leurs Gas- tilloas, et nous pourrions citer tel proprié- taire de 30.000 arbres en âge de production qui est allé dernièrement jusqu’à envisager l’abatage pur et simple des sujets de sa plantation. Le nouvel instrument « Securitas », que son inventeur, M. Rouyer, vient de nous communiquer, arrive donc à son heure s’il répond aux conditions requises pour per- mettre une exploitation plus méthodique du Castilloa et du Funtumia. C’est une sorte de gouge, d'un type particulier, à la fois simple, solide et légère, facile à manier dans toutes les directions et pouvant être confiée à un ouvrier peu expérimenté. Un ingénieux système de réglage dont aucun instrument de ce genre n’est encore muni, permet, en agissant sur une simple vis à oreilles, d’ohtenir instantanément et sans déranger l’outil en travail la profondeur d’incisio'n la plus favorable pour extraire le maximum de latex des arbres sans entamer la couche génératrice. L’incision pratiquée dans les tissus corticaux présente une sec- tion rectangulaire absolument nette, pré- disposée à une prompte cicatrisation, d’une largeur suffisante pour éviter l’obstruction des canaux et la formation d’un scrap abon- dant. Ajoutons que les pièces travaillantes (lame et système de réglage) sont facile- ment démontables et interchangeables, ce qui permet de les nettoyer, de les remplacer au besoin et d’affûter sans aucune perte de temps. Enfin, M. Rouyer a pu s’assurer qu’un bon ouvrier avec un auxiliaire pour la pose des récipients et la récolte du latex arrivera facilement à saigner 120 arbres dans une matinée avec son instrument. Sans prétendre que la gouge « Securitas » constitue un outil parfait pour le Castilloa, nous croyons pouvoir dire qu’elle réalise un réel progrès sur les autres. Son auteur a su observer les données théoriques et les exigences de la pratique pour produire un instrument inédit que les planteurs pour- ront trouver avantageux d’adopter. Dans ce cas, nous enregistrerons bien volontiers leurs appréciations. L. Rr. L’industrie sucrière au Pérou. Quelques statistiques officielles. Communication de M. César Broggi. Notre nouveau correspondant de Lima,M.CKSAR Broggi, nous adresse, par lettre du 20 janvier 1910, les intéressantes statistiques qui suivent, concer- nant la production, la consommation et l’expor- tation des sucres et alcools du Pérou dans ces dernières aimées. Cette note complète l’article publié par cet excellent collaborateur dans le n® 102 du « J. d’A. T. » et précise la marche de l’industrie sucrière du Pérou. Voici la traduction de celte lettre, aimablement faite par M. A. Pe- DROSO. — N. U. L. R. « Je me permets de vous adresser quel- ques tableaux statistiques officiels que mon Gouvernement vient de me communiquer. Vous y trouverez des chiffres exacts, suf- fisanlê pour vous donner une idée de l’im- portance de notre industrie sucrière et de son évolution dans la dernière décade 1 898- 1908. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 107 — Mai 1910 Consominalion des alcools (100“ C.) au Pérou (d’après les feuilles de douane) : Alcool absolu. Alcool absolu. Année 1904 . 4.101.485 litres. Année 1907 7.999.613 litres. — 1905 . 7.814.677 — — 1908 7.806.309 — — 1906 . 8.479.314 — Consommation du sucre au Pérou ; Années. Sucre blanc. Moscovade. Cassonade. Total. kg. kg. kg. kg. Avril-décembre 1904. 7.948.810 967.202 4.332.248 13.248.260 — 1903. 15.627.606 2.911.939 8.967.188 27.506.733 — 1906. 19.679.456 3.424.622 • 9.385.095 32.689.173 — 1907. 17.679.546 3.819.071 9.079.605 30.578.222 — 1908. 18,729.391 5.201.397 8.471.438 32.402.426 Exportation de sucre (en kgr.) : Années. Blanc. Centrifuge granulé. Moscovade. Non classé. Cassonade. Concrète. Total. 1898. » 103. 718, ,421 » 1900. » 110. ,695. .372 » 1902. 1. 521. ,431 4. .216, ,818 609, ,897 1904. 1. 293 .381 105, ,146, .623 23, .853 ,267 1906. 8. 214 .434 104 ,154 .833 22, ,608 .604 1907. 4 . 720. .830 86. 780, ,989 17. ,645. ,884 1908. 3. 886, .473 99, .096 ,730 20 .863 .001 » » 109.508.208 140 » » » » » 1.419. on 1.691.116 1.467.381 1.045.779 1.994.906 1.527.526 1.503-619 243.274 105.713.327 103.706.936 117.361.973 131.957.702 136.729.007 110.613.304 124.891.983 Importalion et exportation d'alcool (en litres) : Importations. Exportations. Importations. E.xportations. 1898. . . . ... » 389.874 1906. . . . ... 906 1.326.010 1900. . . . ... 39 1.278.1-42 1907. . . . ... 610 1.084.141 1902. . . . . . . 105 1.333.586 1908. . . . ... 787 1.706.440 1904. . . . ... 366 1.548.615 Le tableau de la consommation ne com- porte que le sucre consommé dans le pays et non celui importé, lequel est soumis à un droit d’entrée et, par suite, -facile à retrancher. Il suflit de réunir le chiffre de la consommation à celui de l’exportation pour obtenir la production globale. Une notable augmentation apparaît aux exportations de 1908, comparativement à celles de 1907; il est facile d’en trouver l’explication dans les conditions satisfai- santes du marché mondial qui n’ont lait que s’accentuer depuis. Je n'ai pas encore les chiffres de 1909, mais je ne suis pas éloigné de croire à une production de 160 à 165.000 tonnes. Les deux dernières années ont été très favorables à l’industrie sucrière du Pérou quia réalisé de grandes améliorations dans ses usines et dans ses champs de cannes; ces progrès résultent en partie du bon fonctionnement de la nouvelle Ecole natio- nale d’Agriculture, qui a déjà fourni aux exploitations d’excellents ingénieurs agro- nomes. On a installé de nouveaux quadru- ples effets, des « vacuum », des chaudières Babcok et WiLcox, des filtres-presses, etc. ; partout s’observe le désir d’augmenter le rendement en réduisant les frais de pro- duction. Mêmes constatations dans les champs; les méthodes culturales deviennent plus intensives et plus rationnelles. L’emploi des engrais se généralise et a déjà donné des résultats très encourageants aux plan- teurs d’initiative. En un mot, c'est le début d’une évolution méthodique dont on peut augurer d'heureuses conséquences pour l'avenir de l’industrie péruvienne. » César Broggi, Directeur Ue la Station expérimentale sucrière de Lima. La défibreuse à reprise de M. Luis Conore. Nous avons souvent dit ici même ce que nous pensions des machines à défibrer à reprise ou tout au moins à petit débit, par rapport au machines à grand travail dites aussi automatiques. Nous restons per- N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lo7 suadés que ces deux types ne sont pas com- parables et répondent chacun à des besoins très difTérents. Nous sommes confirmés dans cette idée par l’apparition fréquente de modèles nou- veaux de petites machines, dont on apprend en même temps que bon nombre d’exem- plaires ont déjà été vendus dans leurs pays d’origine. La dernière en date que nous connaissions est celle de M. Luis Coxore, construite eu France par la Société Alsa- cienne de constructions mécaniques, et dont nous donnons une reproduction dans nos pages bleues. Celte machine présente les mêmes or- ganes que les modèles déjà existants, tambour batteur, contre-batteur, table d’ali- mentation, etc. Mais sa particularité con- siste dans la présence, au-dessous et un peu en avant du tambour, d'un jeu de trois cylindres, qui forment l’oigane d'alimen- tation, en même temps qu’un d’eux sert de contre-batteur. On voit tout de suite qu’il s’agit d’un contre-batteur dont l’ef- fet est surtout d’atténuer la violence des chocs des lames du batteur. La portion sur laquelle ces battes agissent n’est en effet pas rigide, immobile, mais animée d’un léger mouvement dans le sens du tambour; si imperceptible que soit ce mou- vement, il n’en existe pas moins et il donne à la défibration une douceur impos- sible à obtenir avec les autres systèmes à contre-batteur rigide. La défibration peut être poussée beaucoup plus loin que dans tous les autres procédés, et permet par suite de défibrer les feuilles piales, d’un travail toujours si difficile. C’est d’ailleurs en vue de ces feuilles, très abondantes dans l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale, qu’elle a été construite. Etant donné la finesse des fibres produites par les diverses espèces de Broméliacées, en même temps que la difficulté de les extraire dans de bonnes conditions économiques, nous croyons qu’une machine répondant à ce besoin sera bien accueillie par le planteur. Il est juste d’ajouter d’ailleurs qu’on peut, avec elle, traiter également les autres textiles, agaves, bananiers, ramie, etc., mais l’emploi d’un broyeur ou aplatisseur est alors nécessaire pour avoir raison du talon très épais de ces plantes. Les divers échantillons de fibres que M. CoNORE nous a montrés sont compa- rables aux plus beaux que nous ayons vus, en ce qui concerne la défibration. Quant à la construction, le nom seul de l’usine qui en a été chargée suffit à garantir qu’elle ne laisse rien à désirer. Üe plus, la présence des trois rouleaux jouant le rôle d’alimen- tateurs supprime l’alimentation à la main, qui. à tort ou à raison, a souvent été con- sidérée comme un obstacle à la diffusion des machines à faible capacité et non au- tomatiques. A. F. s/ A propos du Zapupe du Mexique^. Comparaison avec le Henequen. Extension des cultures. Nécessité d’une défibreuse spéciale. D’après M. J. -B. de Santisteban. Noustrouvons, dans un récent travail (1) de M. J. -B. de Santisteban, que M. le profes- seur A.-L. IIerrera a eu l’amabilité de nous procurer, certains renseignements complémentaires sur l’industrie du Za- pupe, remarquablement exposée dans notre n° 99 par M, le consul R. -H. Millward. C’est une monographie très complète, sérieusement documentée, dans laquelle l’auteur conclut nettement à la supériorité du Zapupe sur le Henequen, en s’appuyant sur des données qui semblent malheureu- sement encore trop fragiles pour nous faire accepter de piano sa manière de voir. Les avantages du Zapupe, vis-à-vis du Henequen, sont ainsi présentés ; 1” Le prix des plants de Zapupe âgés de sept à huit mois est inférieur à celui des jeunes Agave rigula de deux à trois mois; 2“ L’exploita- tion du Zapupe peut commencer deux ans et demi après la mise en place, alors qu’il (1) « Zapupe », Brochure de 56 pages et plusieurs figures. Mexico, octobre 1909. ‘158 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 faut attendre jusqu’à dix ans et plus pour le llenequen ; 3" 11 est permis d’escompter une récolte de 60 feuilles par pied de Zapupe, correspondant à 2 livres de fibre, ce qui est supérieur de 2 o environ au rendement moyen du sisal; 4” La durée d’une plantation de Zapupe paraît excéder de quatre à cinq ans celle du Henequen. Ce rendement de 2 livres ‘/^ par plant qui peut déjà paraître élevé, se trouve porté à 4 et 6 livres (sic) dans une note de M. G. Gomez, agent consulaire au Mexique (1). M. Santisteban ratifie l'étude botanique du D’' Trelease et admet, avec lui, l’exis- tence des O espèces d’agaves, dont les noms ont été rapportés dans le n® 99 du «-J. d’A. T. », comme source de la libre de Zapupe. Pour la culture, il convient sur- tout de s’attacher à l’A. Lespinassei, nommé sur place « Tepezintla » « Vicent » ou « Yerde » et à l’A. Zapupe, plus connu sous les noms vernaculaires de « Azul » ou « Estopier ». Ces agaves, pas plus que le sisal, ne sont insensibles à l’influence du terrain; ils ne prospèrent que dans un sol ayant oO à 60 cm. de terre végétale, reposant elle-même sur un sous-sol pernîéable. La question du drainage est de première importance et doit être prise en sérieuse considération. Il existe déjà, dans les régions de Tuxpam(Yera Cruz) et de Tam- pico, 13 plantations de Zapupe compre- nant un total de plus de 2 millions de plantes. Toutefois, il convient d'observer que ces cultures n’ont pas encore atteint, sauf peut-être de petites parcelles, l’âge d’exploitation. D’autre part, un obstacle à l’extension des entreprises de Zapupe est signalé avec insistance par M. Santisteban; c’est l’absence d’une machine convenablement adaptée au travail de délibration. Tous les efforts des intéressés portent maintenant sur ce point dont il est superflu de souligner ici l’importance pour l’avenir du Zapupe. O. LftJr\ (1) « L’Agriculture pratique des pays chauds »,n<> 12 de 1909. Séchage de la bagasse employée comme combustible. Nous avons eu fréquemment l’occasion de parler de l’emploi de la bagasse dans les sucreries de canne. On sait que le gros obstacle à l’emploi de cette bagasse réside dans l’humidité considérable qui diminue son pouvoir calorifique, et, jusqu’ici, tous les procédés de perfectionnement à cette méthode ont consisté dans la disposition de. foyers spéciaux permettant une évapo- ration préalable de la plus grande partie de l’eau avant l’envoi du combustible sur les grilles proprement dites. Notre confrère « La Sucrerie Indigène et Coloniale » a donné récemment le rapport d’une sucre- rie de la Réunion sur l’emploi d’un appareil permettant le séchage de la bagasse avant son envoi aux chaudières. Il s’agit de l’adaptation d’un appareil construit pour sécher les cossettes de betteraves, et con- sistant principalement en un tambour ho- rizontal en communication avec un venti- lateur qui aspire les gaz chauds dans les carneaux de la cheminée et les refoule sur les. matières en mouvement dans le tam- bour; celui-ci tourne à 14 tours, le ven- tilateur à 430 tours, et la production de bagasse sèche est d’environ 123 tonnes par vingt-quatre heures. La réduction d’hu- midité est d’environ 13 "/o? ce qui tient sur- tout au degré de perfection qu’atteint la division de la bagasse dans le tambour; des palettes fixées à la paroi font remonter les produits et les déversent sur une grille fixe courant dans toute la longueur du tambour et rejetant la bagasse sur d’autres palettes extérieures à un tambour coheen- trique situé au milieu du premier et tour- nant avec lui. Les dimensions du tambour et sa vitesse de rotation peuvent varier de façon à permettre, soit un débit plus rapide avec un moindre degré de dessiccation, — soit au contraire une dessiccation plus parfaite correspondant à un plus faible débit. F. M. N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 139 Les taches du caoutchouc de plantation. Comment s’en préserver. Par M. V. Cayla. Nous avons déjà eu l’occasion d’indi- quer, à propos des oxydases, quel intérêt il y a pour les planteurs de caoutchouc, s’ils veillent atteindre les plus hauts prix, à obtenir un produit qui ait toujours la même couleur, de jiréférence claire. M. T. Petch a récemment appelé i’attention dans « The Tropical Agriculturist » sur une autre modification colorée du caout- chouc de plantation. Les hiscuits pré- sentent assez souvent des taches rou- geâtres, brunes ou noires. L’auteur a reconnu qu’elles sont dues à la présence, les unes de champignons, les antres de bactéries. L’étude scientifique de celte tlore spéciale, de ses conditions d’existence, de son action sur le caoutchouc, étude longue et délicate, reste à faire. Mais, dès mainte- nant, les praticiens peuvent se préserver de ces altérations en suivant les indications de M. Petch. Champignons et bactéries ne préexistent pas dans le latex, mais y ont été fortuitement introduits pendant les manipulations. Il faudra donc, dès qu’on verra de ces taches, ébouillanter tout le matériel : il serait même d’une bonne pra- tique de l’ébouillanter périodiquement. L’infection peut être aussi apportée par l’eau employée au cours des manipula- tions. Il serait alors plus difficile de s’en préserver et le moyen à employer, si l’on n’a pas à sa disposition d’eau non polluée d'une autre provenance, devrait être déter- miné parties essais plus délicats. Y. Cayla. \/ Le Cannellier en Indo-Chine. Valeur de la cannelle royale de Thanh-Hoa. Etn. Perrot et Ph. Eberhardt : Les cannelliers d'Indo-Chine. — Etude botanique et économique. — Tirage à part du Bulletin des « Sciences phar- macologiques», 13p., 16 fig., 11“® 10-1 1 , 1909, Paris. Analyse bibliographique. Nous avons eu l’occasion (« J. d’A. T. », n° 96) de signaler, d’après des documents datant de plusieurs années, l’intérêt du cannellier en Indo-Chine. Au cours de son long séjour dans notre colonie, M. Eber- hardt a pu recueillir de nombreux docu- ments, qu’avec i\L le professeur Perrot il a étudiés et mis en valeur lors de son récent séjour en France. Au point de vue botanique, les auteurs concluent qu’il n’y a, en Chine et en Indo- Chine, qu’nne espèce type de cannellier, c’est celui qui fournit la cannelle d’Annam [Citmamomum oblmifolium Nees.) Le can- nellier de Cochinchine (C. Loareiri Nees.) et le cannellier de Chine (C. Cassia Bl.) — le type sauvage de celte dernière espèce- est d’ailleurs inconnu — ne sont sans doute que des variétés du C. obtuxifo/ium. En tout cas, cette dernière espèce seule fournit la cannelle d’Annam et du Tonkin, la- quelle, contrairement à ce que disait M. Brièke, provient presque uniquement de l’écorçage d’arbres existant assez abon- damment en forêt et non de cultures qui se réduisent à « 5 ou 6 plantations d’une vingtaine de pieds près de villages Mois ». Il n’y a actuellement comme autre planta- tion que celle du P. 'Lissier dans la pro- vince de Quang-xN’Gai, comprenant 1.000 cannelliers, quelques pieds dans la théerie de -M. Lombard, près de 'Lourane, et quel- ques essais indigènes dans des cantons de Binh-lla. Des diverses sortes de cannelle d’Annam que distinguent les commerçants chinois d’après leur aspect extérieur et leur pro- venance, la plus estimée est la Cannelle royale du Thanh Iloa qui atteint des prix fabuleux : « sa valeur dépasse son poids d’or ». Elle provient uniquement d’arbres sauvages : sa récolte exige de nombreuses formalités administratives. Les auteurs estiment que l’exploitation d’un cannellier haut de 13 à 16 mètres fournissant cette sorte de cannelle, rapporte couramment après abatage 3 à 6.000 piastres soit 12 à 13.000 fr. (1) au Quan chau (fonctionnaire ;i) M. Crevost a signalé (« Bull. Econ. Indo-Chine », n“ l'i, 1909) que le prix moyen de Técorce du Thanh- Hoa, varie de 202 à 337 fr. le kg., suivant qualité. Le prix moyen des cannelles d’Annam cultivées ne serait que de 80 fr. le kg. IGO JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 107 — Mai 1910 annamite, proriétaire de tous les cannel- liers découverts dans sa circonscrip- tion). AI. Eberhardt ayant rencontré le cannel- lier à peu près dans toute l’Indo-Ghine et l’accord existant sur la supériorité de la saveur de la cannelle d’Annam, il est lo- gique de se demander, avec les auteurs, si une culture rémunératrice en est possible. AIM. Perrot et Eberhardt écartent, comme nous l’avions prévu ici l’an dernier, la cul- ture par les Européens qui se heurteraient à trop de difficultés, parmi lesquelles l’àge d’exploitabilité ne serait pas la moindi’e : il ne faudrait l’entreprendre que comme culture accessoire autour des propriétés. Ils estiment qu’on pourrait alors en établir un marché assez important, deux condi- tions essentielles étant remplies : produc- tion en quantité suffisante et prix avanta- geux. D’après cette élude documentée, on voit de quel intérêt peut èti’e l’exploitation de la cannelle en Indo-Chine et si quelques éléments manquent encore pour apprécier sûrement la valeur d’une telle culture, on peut espérer ([ue AI. Eberhardt les déter- minera, pendant son nouveau séjour en A nnam . V . C ay la , IngréDieur agronome. Congrès pour le perfectionnement du matériel colonial. Sous la direction d'un comité d’organi- sation, présidé par AI. Ch. Liebrechts, se prépare en ce moment à Bruxelles un Congrès qui se tiendra du 14 au 18 août prochain, et qui s’occupera spécialement du matériel agricole destiné aux colonies et pays chauds. Ce Congrès , qui compte AI. Rexkin parmi ses présidents d’honneur, a pris pour prétexte de sa réunion la création d’une classe ; « Alatériel colonial » à l’Ex- position de Bruxelles. Il nous semble que celle classe est fort justifiée, et le Congrès qui l’accompagnera aura à discuter des questions d’une haute importance pour la mise en valeur du domaine colonial de tous les pays d’Europe. Nous avons eu sou- vent l’occasion de déplorer, pour notre part, rindifférence dans laquelle les cons- tructeurs métropolitains de matériel agri- cole tenaient ce nouveau débouché, dont ils semblent à peine aujourd’hui soupçon- ner l’importance économique, pour ne pas souhaiter au nouveau Congrès tout le suc- cès auquel il a droit. 11 comprendra 6 sec- tions : Moyens de transport intérieur ; constructions, mobilier, matériel de chasse et de pêche ; matériel des exploitations agricoles, horticoles et forestières ; maté- riel de recherches et exploitations mi- nières ; matériel médical, vêtements; marchandises d’exportation, emballage et expédition. Nous attirons spécialement l’attention sur cette dernière Section, qui est certai- nement la premièie manifestation d’une préoccupation conslante des expéditeurs aux colonies. Il y a là matière à des échanges de vues particulièrement fruc- tueux, et le nombre des commerçants qui y prendront part ne sera jamais trop grand pour cette étude d’un problème trop négligé vu son importance et d’un intérêt assez général pour retenir l’attention de tous. F. M. AVIS IMPORTANT Nous prions instamment les abonnés (]ui nous couvrent de leur souscription par mandat-carte international, de vouloir bien écrire irèo lisiblement leur nom et leur adresse, sur le coupon du mandat- carte réservé à. la correspondance ^ les indi- cations portées par le Service îles Postes étant généralement insuffisantes ou com- [)lètement illisibles. La Direction. Paris. — L. Makf.tueux, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. N» 1Ü7 — Mai 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 65 BUüüETlH BlBIilOGHflPHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque sei’ont repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1946. Guyol ID'' G.) : Le problème de la main- d'œuvre sur la Côte Est de Sumatra. — In-8“ de 2Ü0 p. Editeurs ; De Bussy, à Amsterdam, Cballa- inel et Pedone, à Paris, 1910. [Au moment précis où les entreprises d’Hévéa se multiplient dans ta région malaise et soulèvent à nouveau l'impor- lanle question de la main-d’œuvre, il nous est agréable de signaler l’ouvrage sérieux, bien docu- menté, que M. Guyol, docteur en droit, chargé de mission aux Indes néerlandaises, vient de publier sur la main-d’œuvre dans l'est de Sumatra. Cet in- téressant travail a été divisé en deux parties ; la première consacrée à un aperçu général de Sumatra et de la Cùte Est au double point de vue géogra- phique et économique ; la seconde s’occupant spé- cialement de la législation de la main-d’œuvre dans cetle même région. L’auteur est amené à donner quelques indications sur la culture du tabac à Déli; il expose ensuite avec beaucoup de clarté les conditions du recrulement de la main- d’œuvre utilisée sur ces plantations, la législation en vigueur, comparée à celle de nos colonies, le lonctionnement de l’ordonnance de coolies du 13 juillet 1889, etc. Un appendice d’une trentaine de pages reproduit le texte des décrets et ordon- nances concernant le recrutement et l’emploi de la main-d’œuvre à Sumatra, ainsi que diverses formules de contrats, de permis de séjour et de cartes d’identité. Le livre de M. Guyot constitue, à notre point de vue, une remarquable mono- graphie de la main-d’œuvre dans les colonies d’exploitation; il mérite d’être pris en sérieuse -considération partout où ce passionnant problème n'a pu être résolu d’une manière satisfaisante.] 1947. Foaden (G. P.) et Fletcher (F.) : Textbook of Egyptian agriculture. Vol. I. In-8® de 320 p. et 63 fig. Le Caire, 1908. [L’ouvrage comporte deux volumes, publiés par les soins du Ministère de l’Instruction publique d’Egypte, à l’usage des élèves agricoles et des petits cultivateurs. Le volume que nous avons en mains traite de l’agro- logie et contient 8 chapitres soigneusement rédigés par les spécialistes appartenant à la Société Khé- diviale d’agriculture du Caire, dont M. Foaden est le secrétaire général, ou à l’école de Ghiseh, dirigée par M. Fletcher. Les chapitres les plus intéressants pour nous sont ceux de l’outillage et des machines agricoles, lesquels contiennent la description et les reproductions de la plupart des instruments assez primitifs employés par les fellahs pour le travail du sol et l’irrigation. A la fin du livre, nous trouvons un glossaire des termes arabes et un index alphabétique très complet, ne faisant pas double emploi avec la table des matières placée en tête du volume.] 1948. Revista forestal mexicana. — Cette nou- velle revue, consacrée à l’étude des questions fo- restières au Mexique, est l’organe mensuel de la « Junta Central de bosques », qui fonctionne depuis 1904 sous les auspices du Fomento. Les premiers numéros de celle publication contien- nent, en plus de diverses notes spéciales, une étude de M. de Quevedo, président de la « Junta», qui nous parait constituer un remarquable pro- gramme d’organisation et de réformes dont la réalisation est très désirable pour le .Mexique. — O. L.] 1949. Holland {J. H.) : The useful plants of Nigeria. — 1 br. 15 X 1*6 P-, 1 carte, 2 plans. Kew Bulletin, addilional sériés JX. — Darling and son, 34, BaconSireet, Londres, 1908. Pr. 2 sh. [Cette brochure, très soigneusement composée, passe en revue, groupées par familles, les plantes utiles de la Nigérie, en donnant pour chacune une syno- nymie très complète (noms scientifiques et verna- culaires) et une abondante bibliographie. Cet exposé est précédé d’une importante introduction (pp. 1-46) dans laquelle l’ancien curateur du Jardin botanique d’Old Calabar fait un historique succinct de la colonie, après avoir décrit les con- ditions physiques, donne un aperçu sur les jardins botaniques de Lagos et d’Old Calabar et sur l’agri- culture et les forêts des deux Nigéries. — V. C.] 1950. Caccia (A. M. F.) : Tables showing lhe progress in working plans. — 50 p. Foresl Pamphlet n® 9. W'orking plan sériés u® 3. Superiul. Govern. Prinling. Calcutta, 1910. [Tableaux très complels montrant l'aménagement suivant les diverses mé- thodes et l’exploitation des forêts de l'Inde qui sont sous le contrôle du département forestier, exception faite pour celles des présidences de .Madras et de Bombay. — V. C.] 1951. Sack (D® J.) : Plantaardige Voortbreng- sclen van Suriname, 62 p.. Bull, n® 23 (1910) du département d’agriculture du Surinam. J. H. Oli- viera, éd., Paramaribo. [Inventaire succinct des plantes utiles, cultivables en Surinam. Ces végé- taux, classés suivant l’ordre naturel adopté par Engler, sont accompagnés chacun de quelques explications complétées par de nombreuses ana- lyses de graines, de fruits, de fourrages. A peu près toutes les espèces tropicales cultivées s’y trouvent représentées; signalons en particulier une comparaison entre les caféiers Surinam et Libéria dans les colonies. — V. C.] 1952. ISicholls {Alf.) et Pittier {H.) : Manual de 66 JOURNiVL D’AGRICULTURE TROPICALE N<- 107 — Mai 1910 Tropical Life Edited hy HAROLD HAMEL SMITH Edilorial and Pul)lisliiag Doparlment ; •■Oxlord Hoflse". B3-ei, Great Tilchlield Street, Oxlord Street. LoDdee.W. Subscription, 40/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT DP TWO PENCE FOR POSTAGE THE Bi-Men- nnil suelleoo ORO 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement ; 20 fr. comprenant 26 nnmèros de la Rcvne et nn Snpcrbe tiiiic..ii'e Le CAOÜTCHOGC et la GÜTTA PERCHA organe scientifique et industriel ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49 rue des Vinaigriers, PARIS (9«) Adresse téléfjv. : DRALLIC-PARIi> Codes . Français A-Z, 2' édition - Western Union. A B C, 5 th Edition. SUCCURSALES Jo^nnesK!Se‘Bu.l- ‘■SS , HaSbours îl, M Osler- Majung» iTi |0 tae. “ f“,','j.S„""e.«U Elr.»ge,. Kolonial-Wirtschalelies Komitee ItcHia IV.W., L’njlcr den Lindcu, 43 PUBLICATIONS OU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec su])pl6mcnts monographiques (« Beihefto «). Un an, 19 marks en Allemagne, Là marks à l'étranger. — R. Schlechter : 'West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié ; 19 ni. — B, Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition, 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 90 pl. ; ICO fig. d. le texte. Prix actuel, relié ; 7 ni. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition ltK)9. Prix du volume : 9 in. 50. Port ; 0 m.90. Karl Supf ; Deutsebe Kolonial-Baumwolle. Illustre. Prix relié ; 4 m. — Paul Fuchs : 'Wirtscbaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordUenen Deutseb-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs ; Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- cben Südbabn. llluslré. Prix : 4 m. The TROPICAL AORICDLTDRIST publié sous la direction de M. le D‘ J.-C. WILLIS Directeur des Roval Botauic Gardciis, Peradéniva, Cejlan Publication ofliciclle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complété sur toutes les ques- tions d'.Agricullure tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouverneiiicn. et par des Planteurs Tcuommés. Communications de spécialistes sur le Laout- Jiouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, 1 Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES 1. k J.FER6US0N * ëS""” auresser imj.. — — - Ccj'lan Derarn^eTr-HEVEA Br'asÎlIENSIS OR PARA RUBBER ". par Mr, HERBEnr Wiiionr, l’ouvrage iiioil^crne le plus important sur la culture du caoutchouc ; ill. de 5o photos. ?m . 9 (r. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoiilcliouc, du Ihc, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DK KAOUTCIIOKC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d’union et d'information pour toits ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc, lîenseignements techniques et financiers, foui ms . gratuitement aux membres de l'Association Bulletin mensuel renfermant des articles d actua- lité et de technique, des informations diverses con- cernant Id culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutcliouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. L ’AGRICOLTDRE PRATIIIOE DES FONDb EN S90é “5“ ms cuoDs Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant: Les Actes administratifs (arrêtés, déciets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuet ; 20 fr. {France et Etranger). A. CHALLAMïL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris INDIA ROBBER WDRLD N" 395, Broadway, NEW-YORK Un an ; 3,5 dollars (18 ir.) - Le Numéro : 35 cenis (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs ; La Direction du India Rubber il ordd désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gulta, en quelque langue que ce soit. En écrivaiit, mentionnez le Journal d Agrtcidiure Ti'opicale. JOURNAL D’AGRICüLTÜRE TROPICALE 67 Suite de la page 66 107 — Mai 1910 agricuUura tropical, 2“ édit. — In-8“ de 814 p. et 43 fig. de texte. Chez Ilerder, à Fribourg, 1910. Prix, entoilé : 6 fr. .lO. [Les bons traités généraux d’agriculture tropicale rédigés en espagnol sont trop rares pour que nous omettions de signaler à nos lecteurs cette nouvelle édition du classique ouvrage du D'’ Nicholls, dont il existe également une excellente traduction en français, par Raoul, celle-ci, malheureusement, fort en retard sur l’actualité. Avec son indiscutable talent et sa longue expérience des choses de l’Amérique cen- trale, M. H. Pittier a su modifier certains cha=- pitres en tenant compte des méthodes agricoles du continent américain, parfois différentes de celles des Antilles. D’autre part, les progrès réa- lisés dans quelques cultures, l’intérêt suscité par les plantations de caoutchoucs et d’agaves textiles ont été pris en sérieuse considération par le tra- ducteur qui en a fait l'objet de plusieurs chapitres spéciaux. Ces importantes améliorations assurent à ce livre un succès au moins égal à celui obtenu par la première édition, complètement épuisée aujourd’hui. — O. L.] 1953. Le Brésil, ses richesses naturelles, ses indus- tries, 3 vol. 38 X 19) de 1250 pages, avec de nom- breuses illustrations. Aillaud et C'", éditeurs, Paris, 1909. [Cet important travail ne représente que la condensation en français d’une véritable encyclopédie agricole et industrielle publiée en portugais par le « Centro Industrial » du Brésil, sous l’habile direction du D'’ Vieira Souto, alors professeur à l’Ecole Polytechnique de Saint-Paul, aujourd'hui à la tète de la Mission brésilienne d’expansion économique qui a son siège à Paris. Il s’agit d’un gros travail de documentation et de vulgarisation, destiné à faire connaître davantage les ressources considérables d’un pays remarqua- blement doté par la nature. — Seuls les tomes I et II présentent un intérêt spécial pour nous, le tome*llI étant réservé à l’industrie manufacturière et échappant, de ce fait, à notre domaine. — Le tome I (404 pages) débute par un aperçu histo- rique et géographique du Brésil, pour. examiner ensuite les industries extractives, parmi lesquelles nous retiendrons spécialement le caoutchouc dont il est fait un bon exposé. 11 y aurait sans doute quelques légères critiques à faire sur le côté bota- nique de la question, lequel eôt gagné à être revu par un connaisseur, et sur un petit nombre de points techniques. C’est ainsi que l’exploitation d’un Hevea spontané à l’àge de six ans nous semble de nature à compromettre sérieusement l’exis- tence de l’arbre pour un bien faible rendement; nous trouvons également très exagérée une pro- duction de 30 kg. de caoutchouc par jour pour un ouvrier. Mais ces petites erreurs n’enlèvent rien à l’intérêt de ce chapitre, dont l’ensemble a été consciencieusement rédigé. Les plantes à tan, les textiles, le maté, les végétaux à huile et à cire, les bois, les espèces médicinales, etc., sont suc- cessivement examinées dans des chapitres spé- ciaux laissant voir les lacunes qui subsistent dans l’étude économique de c.ette richissime tlore fores- tière. — Le tome II étudié, dans une partie ti’ès documentée, les principales espèces agricoles du Brésil. Après le caféier, dont nous n’avons plus à souligner la place prépondérante, figurent la canne à sucre, largement exploitée dans l’Etat de Pernambouc, le coton, ayant son centre principal à Maranhâo, le cacaoyer qui fait la fortune de Bahia et pourrait s’étendre plus au nord, le tabac, le riz, le manioc, le mais, les fruits, la séricicul- ture et l’élevage. Ce rapide exposé suffit à mon- trer que les auteurs de ce travail ont parfaitement réalisé leur programme et atteint le but qui leur était assigné : appeler l’attention sur les immenses ressources du Brésil où, faute de bras, de capi- taux et de connaissances techniques, l’agriculture est encore loin d'avoir pris tout son développe- ment. — D. L.] 1954. lievista Azuearera, 1909-1910. — In-8® de 75 pages, illustré. [Cette intéressante publication, éditée par notre estimé confrère mexicain « El llacendado Mexicano », contient une liste com- plète et à jour des planteurs de cannes et fabri- cants de sucre du Mexique, du centre Amérique, de Cuba et de Porto-Rico, de la République Argen- tine, du Pérou, des îles Hawaï et de Java. En regard de chaque propriété figure le nom de la localité, le bureau de poste, la machinerie em- ployée dans l’usine, la quantité de mélasse et de sucre produite durant la saison 1908-1909. La partie annonces ajoute encore de l'intérêt à ce travail de compilation, utile à de nombreux plan- teurs et négociants.] 1955. Tillier (L.i : Le Caoutchouc. — Rroch. 24X16, 3* pages, avec fig. Edit, par I,. Anfry, 164, rue de la Convention Paris, 1909. Prix ; 1 fr. [Publié sous le patronage des Automobiles’ Clubs régionaux et préfacé par le prince d’Aremberg, ce petit travail de vulgarisation fournit un bon aperçu de la production, du commerce et de l’industrie du caoutchouc. L'auteur a mis largement à con- tribution l’excellent traité de M. Jumelle relatif aux espèces a caoutchouc et à leur exploitation ; son travail eût été mis à jour d’une façon plus parfaite s’il avait suivi la récente bibliographie des plantations dans le « J. d’A. T. ». Tel (ju’il est, ce mémoire, bien écrit et présenté avec goût, inté- ressera les automobilistes et la plupart de ceux qui emploient la précieuse matière; il leur tiendra lieu, en bien des cas, de certains ouvrages beau- coup plus volumineux. — O. L.] 1956. Robert {Henri) : Annuaire agricole de i’île Maurice, pour 1910. — In-16 de 92 pages. [Cet annuaire, conçu dans un esprit essentiellement agricole, contient de nombreux renseignements utiles, notes originales de l’auteur de .M.M. Bo- name, Giraud et autres agronomes de la station. Il sera consulté avec profit par tous les i)lanteurs de la colonie.] 1957. Van der Laai (J. E.) : El cultivo remuné- rador. — Broch. de 15 p. San José de Costa Rica 1909. [Dans ce travail, notre distingué collabora- teur de Costa Rica examine méthodiquement les éléments chimiques du sol qu'il est le plus souvent Voir la suite à la page 77 68 JOURNAL D’AGKU’.ULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . Maïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Egreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques a vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défibreuses, hrosseuscs, presses d’emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Henequen, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à lendre les noix. Séchoirs'à Coprah. Couteaux, dé[)ulpeurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décortiqueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité. Décortiqueurs pour semences de Coton, Ricin, Arachides. Concasseurs jjour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Déllhreurs. concasseurs, moulins à cylindres. Installations conqilètes de sucreries. De dilïcrents systèmes ; à vacuum, à ventilateurs et à chaufiage simple, |)our co|)i'ah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Constructions et maisons coloniales. Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs. Bateaux à vapeur et à moteur, Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. TREUIL ^ PÉTROLE LABOURAGE Demander le Catalogue général MÆmaw&T (Oise) N» 107 — Mai 1910 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 69 APPAREILS de I^IZERIE Machines combinées pour décortiquer, blanchir et brosser le Riz Décortiqueurs à bras et au moteur. — Décortiqueur polisseur. oooooooooooooooooooooorooooooc TARARES Machines a oapeur et Loco mob lies MACHINES de Meunerie. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOt 1 OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOÛOOOCCCS BROYEURS Puiüérisateurs pour toutes matières APPAREILS de Blutage. Machine combinée. Décortiqueur à bras. TURBINES HYDRAULIQUES POUR HAUTES ET BASSES CHUTES SLoIFeTc 'le Ingénieurs- 17, rue du Louvre, 17 ) Constructeurs ■- : PARIS Adrc^^se télégrnphi<|ne ; CYI.IXDRES P.VKIS ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPECIAL riiilrodiiction des Plantes exotiques, Peonoinîques et d'Orneinent 4, Impasse Girardon, PARIS DT ATWTTPC! 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Nous engageons vivement nos clients à nous transmettre leurs ordres à l'avance de façon à nous permettre de faire les livraisons dés l'arrivée dos graines CA-TALOGUE lULUSTRÉ, FRANCO SUR DEMANDE 1 I I % : 70 JOURNAL D’AGRICULTURE THOPICALE N» 107 — Mai 1910 ASA LEES & C° L SQHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons mumn a um pcrfcclloiinccs ! 16, 20, 30. 40, 50, 60 OQ 70 scies, an cboii fioller Giïs île MacertliF à rouleaux, à bras ou à moteur LiNTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Macliines pour prëparer, peigner filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. TD PH. MAYFARTH & IVos Séchoirs à Oieao dontinent au Cameroun. 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France et Etranger Caraguata, Ramie, Bananier ^ ^ ® Yucca, Sisal m m m Wi gi Sansevières et similaires ü et dCeortiper Les plantes textiles Elle mesure 2“’500 surl“l")0; hauteur, l^aOO Elle pèse environ 700 kilos. Elle est très robuste. Elle est facile à démonter, à remonler et à régler. Elle se démonte en deux parties et peut aisé- ment être transportée à proximité des plantes à défibrer. H est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n’a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Réglage facile. Puissance nécessaire : 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca il faut un broyeur. Prix de la machine, prise en usine. 1.800 francs Emballaife maritime 200 POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S'adresser à M. CONORE, 4, rue de Vienne, PARIS N. B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. Construite par la Société Alsacienne de Constructions mécaniques Cette DiaeliiDe. en noe eorat dans Éerses réglis le l’Ânieripe lu Sul ■ est relativement petite et maniable .■ 72 JOÜIINAL D'AGUICULTUHE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIOUES DE STASSFÜRT ENGRAIS POTASSIQUES Necessaires a tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engaj^és La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908, elle a été de » MILLIOINS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté ; 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 85, 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KMIIITB poasèae à la lois des propriélés lerlllisaales, Insecildts el aolicryplogaipes Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous reuseignemenls et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la cnllure et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales ; Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL. Agiiculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. in. b. II, Filiale "W, Hamhurg, Kaufmannshaus. German Waliworks, "West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana, Cuba. el à PARIS, 15, rue des Pelils-Hôlels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS Machinps à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. Locomobiles, Demi-Locomobiies, Machines fixes, etc. i I I l r N'> 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri Jaumo.v. A la hausse ininterrompue des valeurs de plan- tations que nous avons enregistrée depuis le commencement de l’année a succédé le mois dernier une réaction assez vive, qui a atteint surtout les affaires nouvelles mais qui, fatalement, a entraîné également les compagnies productrices et tiien assises. On ne peut dire que cette réaction ait été la conséquence des engagements spéculatifs qui avaient été pris dans ce compartiment. Nous avons remarqué que les achats étaient pour la plupart levés. La véritable cause de la baisse enregistrée ce mois-ci réside dans l’arrivée de la date de la liquidation spéciale des nouvelles entreprises, l’n grand nombre de nouvelles entreprises de planta- tions de caoutchouc avaient été créées durant ces derniers six mois, à la faveur de l’engouement général et, trop souvent, sans reposer sur des bases sérieuses. Pour une grande partie de cés Compagnies la liquidation spéciale a eu lieu dans le courant du mois de mai, provoquant un flot de ventes qui a entraîné toute la cote. Cette réaction a été salutaire, car elle aura montré au public que vouloir s’intéresser à un compartiment de valeurs, uniquement parce que ces valeurs sont en hausse et sans chercher à discerner leur valeur intrinsèque, est un jeu des plus dangereux et qu'il est absolument nécessaire d’acheter avec clairvoyance et en connaissance de cause. Espérons, sans trop y compter toutefois, que les achats se porteront maintenant exclusive- ment sur les bonnes valeurs de la cote. Quant à nous, nous ne doutons pas que ces dernières voient leurs cours actuels s’améliorer en raison de la confiance — justifiée d’ailleurs par les événements — que nous avons dans l’avenir du caoutchouc de plantation. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUtCHOUCS 1“ Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 avril 15 tuai 15 avril 15 mai Anglo-Malay ' 36/G 32/6 Lanadron 6 Bandar Sumatra 1 ’/4 1 — fully paid S */î Balu Tiga 6 »/. ■3 Langkat Sumatra 4 4 Ve lleaufort Bornéo . . 3 '4 3/4 Linggi Pliint. Ord . 3 '1, • 3»/.. Biikit Bajang •’î '/» Li'ndon Asialir 9 8 “ * Cliersonese 7 '6 6/0 Mabira Fores 2 ’//, 2 '/4 — Options >1 Patiliiig 3 ’ , 3 7. Cicely Ord 2 Ilubber P. Inv. Trust 3 'V.n 3 Consolidated Malay, titres divisfs en dijirm r. 16 yy 1 1 1 , — Oplinn f>rls . . . 2 ’U 2 »/« Damansara 10 9 'L Sagga n 'U 16 V. Eastern International Sliares . . . 2 Vs Selangor 4 — — iiption-. . . 2 1 ‘/s Shelford 4 '/. Golden Hope « 8 Si rails (Bertram) 1 1 ;6 10/0 Highiands and Low Vb Sumatra Cijiisolidat'-d .... 3 2 Ve Inch Kenneth 19 16 •/. Sumalra Para 18/0 13/6 Kamuning (Peralc) 14/Û 11/Ü United Serdang 8 7 Képitigalla 1 *5; 1 a 1 United Sumalra 17/6 13/0 Kuala Lumpur 13 11 A'allaïubrosa - 3 2 »/. 2'> Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 avril 15 mai 15 avril 15 mai Société financière des Caoutchoucs. 432 30 422 30 Tapanoëlie 311 .) 306 25 Sumatra 337 *> 314 .. 3» Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 732 .. 790 .. C** de Mossamédès 26 .. 24 .. — de la Guadeloupe 430 « 430 » Est Asiatic üano's . . . . 1085 .■ » a — de l’Indo-Chine 1529 .. 1515 » Mozambique 36 .. 34 23 Companhia da Zambezia 27 » 29 » Paris, le 20 mai 1910. 11. Jalmo.n. 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 107 — Mai 1910 iDtemainal Ruier & AlUed Mes EshiQon, Won Du 12 au 28 Juin 1011 ^15 jours) Avec Tappui de tous les lYlanufacturiers du iVlonde Tous les pa//s prodncleurs de CAOUTCHOUC; tous les Constructeurs de machines et toutes les personnes intéressées dons la r/uestion.du CAOUTCHOUC ont promis leur concours. ==z=z==. DEMANDER LES TARIFS D’EMPLACEMENT & TOUS RENSEIGNEMENTS à A. STAINES MANDERS, Organising Manager, 75, Chancery Lane, LONDON, W.C. et à D. 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Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Ponr la yenle, s'adresser m “ CHEMICil WORKS" laie H. et E. ALBERT, 15. Pbilpot Lane, 15, LONDRES. E.C. 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 Les Collections complètes du Jouriml d’ Agriculture Tropmle DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d'Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N®’ (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N“* 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre : nous les vendons 3 francs. Les N®’ 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publications respeclivemenl mensuelle et an- nuelle consacrées à l’Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique ei des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOOSCJtlPHOX ANNUELLE : 20 francs. Directenp : D. BAHKHARDT, Araida 5 de Mayo 3. MEXICO D.F. LE JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE est en lecture sur les paquebots des Royal Mail Steam Racket Co. - Chargeurs Réunis C‘® Générale Transatlantique - Austro-Americana (Trieste) C*® Maritime Belge du Congo - Rotterdamsche Lloyd Lloyd Autrichien (Trieste). Pacific Steam Navigation C° - Munson Steamship Line Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza Booth S. S. Co. - Booth Iquitos S. S. Co. THE AGRICULTURAL RULLGTIN of the Straits SettleniBiits anâ Federatei! Nalay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l'induslrie du caoutchouc. Un an ; Straits Settlements et Federated Malay States S S. 00 — Autres pays de la Péninsule malaise S 3.50 — . Inde et Ceylan Rs. 0-8-0 — Europe. 4^0- 18-0 Le numéro, seul &Oc(s. or 1 s. 2d. L'année complète $ S. 00 Editeur ; Henry N. RIDLEY Dlrector of Botanio Gardens. — SINGAPORE Suite de la page 67 ^o i07 — Mai 1910 JOURNAL D’ AGRICULTURE TROPICALE indispensable de rapporter. En tête de ces élé- ments, figure la potasse, qui sera fournie sous la forme particulièrement favorable de sulfate de potasse ou de chlorure de potassium. Quelques photographies fort bien venues montrent les résultats obtenus par l’application rationnelle des engrais chimiques sur le bananier, le caféier et le maïs. Suivent les doses approximatives de super- phosphate, sulfate de potasse et nitrate de soude qui conviennent aux principales cultures tropi- cales. — L. Br.] 1958. Animal Report of the Department of A(jri- cuUure, Nouvelle-Zélande, 1909. — Vol. de 510 pp., avec fig. et planch'es noires et en couleur. [Ce travail, remarquablement documenté, contient une série de rapports spéciaux, de statistiques, de notes originales, rédigés avec le plus grand soin. S’il s’adresse plus directement à l’agriculteur des pays tempérés, celui des régions tropicales y trouve également son compte. Le phormium, l’é- levage, les cultures de Gitrus intéressent en elTet, à des degrés différents, bon nombre de lecteurs du « J. d’A. T.». — Eu ce qui concerne te Phormium,. notons que la production néo-zélandaise continue à décliner considérablement à la suite de la baisse des prix de ce textile, auquel le chanvre île Ma- nille fait une concurrence désastreuse. De 132.5.35 balles, la production est tombée l’an dernier à 76.027. Le moyen que préconi^ent les experts, pour sauver cette industrie autrefois prospère, est de s’adonner à la plantation de variétés à grand rendement, sous forme d'abris pour les autres cultures. — 0. L.] 1959. Zorn et Leigh-Ilunt : A Manual of Rubber Planting Companies. — 4' édition. Janvier, 1910. [.Nous avons rendu compte de la 3® édition de cet excellent recueil des Compagnies de plantation de caoutchouc qui opèrent dans la région malaise (voy. « J. d’A. T. », p. bleues, n® 96j. La prétente nomenclature comprend des renseignements sur 260 sociétés ainsi que deux listes supplémentaires mentionnant 137 Compagnies ne figurant pas dans le corps lin livre. Les auteurs ont eu l'heureuse idée d’y adjoindre une table montrant les fluctua- tions des prix du caoutchouc et celle des sociétés de plantation.] 1960. Adam (J.) : Le palmier à huile. — 1 vol. in-8®, 274 pp., 39 fig., 3 cartes. Paris, 1910, Chal- lamel, édit. [Cet ouvrage est le 2® de la série : Les plantes oléifères de l’Afrique Occ'® Fr*®, dont le premier volume, l’Arachide, a été analysé dans notre n® 81 (p.33, bleue). L’auteur a continué par l’arbre qui donne une très grande partie de l’ex- portation des régions avoisinant le golfe de Guinée, et dont l’habitat, les conditions de végétation, la zone de culture, etc., sont autant de sujets de controverse. Nous trouvons dans le présent volume de précieuses indications sur ces questions que l’auteur a étudiées sur place, et sur lesquelles il a recueilli de très nombreux documents d’obser- vation. Le 1*® chapitre traite de l’habitat, et est complété par une carte générale et 2 cartes de détail. Puis 77 M. Adam passe à l’étude des variétés, très contro- versée, le plus souvent faute de documents, et dont il a été fréquemment question dans les co- lonnes du « J. d’.\. T. ». Les observations sont accompagnées de plusieurs photographies et sur- tout de trois planches reproduisant les fruits des variétés les plus répandues. Tout ce qui a trait à la végétation est accompagné de tableaux clima- tologiques et géologiques permettant des déduc- tions rigoureuses. Nous ne nous étonnons pas de voir une partie de ce volume consacrée à la culture, et applaudissons au contraire à l'idée de voir con- sidérer le palmier non pas seulement comme une plante de cueillette, mais comme une plante sus- ceptible de donner des bénéfices à ceux qui en entreprendront la culture sur une grande échelle, au même titre que le cocotier ou le café. Les indi- cations que nous trouvons dans cette partie du livre sur la germination, l’établissement des plan- tations et des pépinières, les soins d’entretien seront utiles à tous ceux qui entreront dans cette voie. A ce point de vue, le paragraphe : cultures dans les palmiers, qui examine les cultures vi- vrières et de légumineuses faites sous Fabri des Elxis, indique aux planteurs les possibilités qu’il y a de payer une partie des dépenses des pre- mières années avec les revenus de cultures secon- daires; les légumineuses ont l’avantage de ne pas appauvrir le sol comme le fait par exemple le mais. Dans le chapitre rendements, signalons ce qui se rapporte à la proportion respective des fruits et de la rafle, question peu envisagée jus- qu’ici, mais qui a son importance, tout comme celle de la coque à l’amande. En moyenne, et malgré des différences considérables, la nàtle entre pour 30 à 35 ®/o dans le poids du régime. Dans le poids du fruit, le péricarpe entre pour 35 à 79 ® o, la coque pour 8 à 45, l’amande pour 12 à 19 ®/o. On voit de suite le rôle important que joue la variété, et le soin qu’il faudra apporter à la sélection lors- qu’on voudra créer des plantations. — Comme dans le volume l' Arachide, la partie exploitation commerciale du palmier à huile est très développée, et contient des statistiques nombreuses et des particularités sur le commerce des amandes, de l’huile et des fruits, tant sur place qu'en Europe. N’oublions pas que M. Adam est fonctionnaire du service de l'agriculture, et que comme tel il se préoccupe de la protection officielle des palme- raies existantes, et de la réglementation de l'ex- ploitation. Nous avouons avoir moins de confiance lorsqu’il fait entrer en ligne de compte les insti- tutions de crédit et de prêt mutuel chez les indi- gènes. — L’extraction mécanique par les Euro- péens commence à être sérieusement envisagée comme le réel avenir de celte industrie, et nous trouvons dans un chapitre spécial l’exposé des ten- tatives faites depuis quelques années dans ce but. 11 s’agit plus particulièrement des travaux de notre ami et correspondant E. Poisson, dont nous sui- vons les efforts depuis trois ou quatre ans, et qui nous donnera quelque jour uu aperçu des résul- tats qu’il obtient. En attendant, M. Adam nous Voir la suite page 79 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 107 — Mai 1910 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la •iirection générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricultnrnl Netvit », reime bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West iHftia Rulletitl », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel; L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix:a5 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. \Vm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », CannoQ 'Jouse, Bream's Buildings, London, E. C. A SVOIDÇÀO AQKICOU llecuc mensuelle d'AtjricuHure Abonnements (Un Au) Union postale ; 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Inl'ormations commerciales et industrielles. 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Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW TORE LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOMADAIRE (le Tecliiiolooie, (îoiiiiiioi'ee et Éeoiioiiiic politiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — I'’r,mce, Colonies frmiç.. Relgique. 25 fri Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOÜS tB ESVOIS D'ARGENT DOIVENT ÊTRE FAITS A l’ORDRE DE M. EM. lÉGIBR Suite de la page 77 N« 107 — Mai 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE initie au principe du fonctionnement le son ins- tallation, qui est des plus intéressantes. — En résumé, cet ouvrage présente un exposé très complet de la question du palmier à huile en A. O. F. et continue fort bien la série commencée. — F. M.] 1961. llunder (VV. D.) : Wbat can be done in destroying the Cotton Boll Weevil during tbe winter. — Circular u® 107, ü. S. Dep. of Agr. Bureau of Entomology, Janvier 1909. Dans cette circulaire se trouvent brièvement résumées les mesures préventives qui doivent être prises contre l’Anlbonome on Charançon du Cotonnier en hiver et qui ont été déjà le sujet de mémoires importants publiés antérieurement par l’auteur ou par d’autres entomologistes du bureau de Washing- ton. — P. M.] 1962. Le régime foncier du Congo belge. — In-8®, 41 pp. Extrait du Bulletin de la Société belge d’Etudes coloniales. [Résumé des conclusions du groupe colonial de l'Institut de Sociologie-au sujet de la répartition et du régime des terres vacantes au Congo belge. 11 y est fait une large part aux conditions d’occupation antérieure par les indi- gènes, et la sauvegarde de leurs droits semble très étudiée. La question de l’impôt, soit en argent, soit en nature, n’est pas oubliée, et l’établisse- ment d’un bureau de travail où les indigènes trou- veraient un emploi, qui se déplacerait suivant les besoins de main d’œuvre, est sérieusement envi- sagée comme un moyen d’amener les indigènes vers les besoins des Européens. Un des membres du groupe s’inspire à ce sujet d’opinions anglaises sur le travail des indigènes, et mérite une men- tion.] 1963. Ramon Garcia Osés : Cultivo del Mani. In-6®, 19 pp. Publié comme Bulletin n® 19, Esla- cion Central Agronomica de Cuba, Santiago, 1909. [Courte notice consacrée tà la culture de l'arachide, principalement envisagée comme devant se déve- lopper à Cuba. Nous ne saurions nous en étonner en songeant que dans les districts sud des Etats- Unis cette culture a atteint un haut degré de per- fection. Les exemples et les chiffres mentionnés sont naturellement empruntés aux cultures de la Géorgie, de la Louisiane et de la Caroline. Les indications sont données sous une forme claire, mais n’ajoutent rien à ce que nous savons, l’ou- vrage n’étant d’ailleurs nullement écrit dansce but. Il est destiné non aux recherches, mais aux agri- culteurs de Cuba, qui ne sauraient lui demander une meilleure forme. — F. M.] 1964. Welter (U.-L.) : Influence du mode de séchage sur la qualité du thé. Communication de la station d’essais du thé de Buitenzorg 1909 (eu hollandais). [L’auteur a fait une étude compara- tive des procédés de dessiccation du thé : séchage 79 en un temps et séchage en deux temps. Les prin- cipaux points étudiés sont : Uiulluence de l’eau sur la marche de la fermentation du thé ; le déga- gement de gaz carbonique sous l’influence des micro-organismes, à diverses températures; l’in- fluence de l’eau sur la qualité du thé (maximum 8 ®/o, minimum 3 ®,„ d’eau. En dehors de ces limites de teneur en eau, le thé est de mauvaise qualité); les moisissures du thé; l’influence des températures élevées sur la dessiccation ; l’influence du séchage lent sur les parties constitutives du thé ; l’extrait aqueux diminue; le séchage au soleil (à noter qu’un séchage insuffisant est meil- leur qu’une dessiccation poussée trop loin); enfin, le séchage en deux temps. En somme, travail consciencieux et utile. — M. G. J 1965. Les Progrès du Brésil. In-6 carré, 16 pp. Publié par la SocieJade Brasileira para animaçao da .Ugricultura. Paris, 1909. Celte brochure, fort bien faite, ne comporte presque pas de texte, mais une série de tableaux indiquant sous forme d'ima- ges, la progression du commerce du Brésil, tant pour l’imporlation que pour l’exportation. Après une carie du Brésil, dans laquelle l’Europe moins la Russie danse à son aise, nous trouvons des dia- grammes de population, d’immigration etde budget puis, sous forme de piles de ballots, de barils, de caisses, de sacs, les variations de la production du café, de l’exportation du caoutchoucet du maté ainsique le mouvement des principaux produits. Un de ces tableaux est suggestif, c’est celui qui a trait à l’importation du riz; de 100.000 tonnes en 1902, elle est tombée à rien en 1908, par suite de l’augmentation incessaute de la production locale. Cette diminution obtenue en six ans, est particu- lièrement éloquente. L’ensemble de cette brochure originale est (rès attrayant, et elle obtiendra sans doute le but dans lequel elle a été conçue par ses auteurs. — F. M.j 1966. Doit. N. {docteur) Xovclli: Studi intorno all’acidila del terreno in risaia. — In-6,9 pp. Publié par la Cattedra ambulante d'agricollura par la Lo- mellina. Mortara, 1910. [Le titre de cet opuscule in- dique suffisamment de quoi il s'agit. L’acidité dans les rizières est plus fiéquente en Italie que dans beaucoup de pays tropicaux, en raison surtout de la façon dont est pratiquée la culture et de la nature des terrains; nos lecteurs ont connaissance des problèmes que soulève la riziculture dans cette région, où elle a fait déjà l’objet de nombreuses publications de notre correspondant M. Novelli. Il examine aujourd’hui les principales cau.ses de l’acidité dans les rizières, son importance et les moyens d’y remédier; l’alternance des cultures est souvent ù recommander dans les contrées où la permanence des rizières tend à augmenter l’acidité du sol. — F. M.] 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 107 — Mai 1910 MOULINS CANNE  SUCRE CoïKasprii (O'iialinrs), iMaiioilaiira imiii' miii et iiiiiiisae REPRÉSENTANTS MACHINES POUR LE TRAITEMENT DUGAFE Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises NEU=CORONA” = DEFIBREUSE PERFECTIONNEE, Brevet Bœken, pour plantes textiles. FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = IIAODEBURO-BUCKAU (Allemag^ne) MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL ; Clerm on t-Ferran d Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adressa télégraphiq ■ Pneumiclin-Paris. MICHELIN k C aesT-Fi PNEUMATIQUES pour Voilures, Voilorelles, Molocyoles, Gjoles PNEUS MICHELIN JUMELÉS pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^ohn Qordon Qo. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de iiOO, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix, pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. 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M.. 188. — Concours de séchoirs de riz, 189. — i Trailernent du Paddy par la vapeur avant décoiTi- c.ation, 190. — Les inïportalions de l'Américpie latine aux Etats-Unis, 199. — La silualion de l'Arachide dans l’Inde, par M. A. Poulain. 191. — Opinion d’un lilaïUe.ur de Ceylan sur la question du repiquage du riz, par .M. P. des Gro'tes. 192. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 2U analyses bibliographiques, 81, 83. 93 et 95. CHRONIQUE FINANCIÈRE, par M. H. .Iau- MON (pages bleues;. 89. Les abonnements sont reçus : A Parii, h l’Admioislralion du Journ.iI (^tô’i, rue Jo.anue d'Arc prolongée), et à l’CW'tice Colonial (20, (ialorie d'Orléans Palais- Hoyal). - d A'nite d»Mi, chez De Bussy (Rukin 60). — a Bassi? T'erra ((iuadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Brrlin, chez R. Krio.llaïnder und Sohn (N.W. — IvarlS’Vasse.lI). — à Bordeaux, chez foret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (Xi, rue do la Pultorie). — ait^Caire, chez, -Mme J. 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Locomolivcis routières, Moulins à Farine, etc. Dixième Année A® 108 30 JriN 1910 Journal d’Agriculture Tropicale Utilisation des résidus de la défibration des Agaves pour !a production de l’alcool Composition des déchets de Heneqnen. — Choix des levures. Extraction du jus; préférence donnée au moiilm. — Traitement industriel du jus. Installalion d’une distillerie pour l’alcool de Sisal. — 13 à 16 litres d’alcool par 1.000 feuilles! Extraction de l’alcool des troncs de Sisal. — Inexploitabilité des résidus cellutosi D’AGKICÜLTUME TROPICALE >0 108 _ Juin 1910 jusqu'au « chaïupde bagasse » situé à quel- ques centaines de mètres de l’usine, et jetés. Le bétail de la plantation en consom- mait une petite partie, le reste pourrissait sur place. S’ils ne constituent pas un aliment de premier oidre, des milliers de bêtes à cornes au Yucatan n’ont cependant pas d’autre nourriture et, s’il est vi’ai qu’elles n’engraissent guère, du moins elles vivent. Comme on le verra par les analyses ci-après, les résidus contiennent des sucres et d'autres hydrates do carbone solubles qui expliquent leur pouvoir nutritif, faible, il est vrai. Depuis longtemps quelques chimistes avaient noté la présence de sucres dans les feuilles d’agave, ce qui, joint au fait que d’autres plantes de la même espèce sont employées au Mexique pour la production de boissons fermentées i^pulquejou d’eaux- de-vie (téquila), avait fait supposer que l’on pourrait obtenir de l’alcool par un traite- ment approprié des résidus. La question en était là, quand le Gouvernement du Mexique me chargea, en 1908, d'une mission au Yucatan pour rechercher si l’extraction de l’alcool de ces résidus était pratiquement réalisable, et, dans ce cas, de trouver le traitement approprié. Je n’eus aucune peine d’établir que la quantité de sucres contenue dans les résidus justifiait une exploitation industrielle. Voici quelques analyses de résidus à différents moment de l'année; d’abord le 5 mai (après six mois de sécheresse), ensuite le 21 juillet {20 jours après le commencement des pluies), enfin le 28 août (en pleine saison des pluies) ; 5 mai 21 juillet 28 août Eau e1 matières volatiles . 79.1 85.1 86.1 Résidu sec . 20.9 U. 9 13.9 100.0 100.0 100.0 Composition du résidu sec : 5 mai 21 juillet 28 août — — Matières minérales . . . 6.5 7.18 7.0.5 Matières azotées .... 3.3 2.00 2.49 Sucres réducteurs. . . . 3.8 3.63 14.40 Sucres non réducteurs . 22.8 1 3 . 43 28.72 Autres hydrates de car- bone solubles 2.5.9 28.77 20.77 Cellulose, vasculoses, li- gnose, etc., par diff. . 3"ï . 1 42.37 26.37 100.0 100.00 100.00 Les résultats de ces analyses sont assez différents de ceux publiés jusqu’à ce jour : ces différences sont explicables si l’on tient compte du fait que toutes les analyses avaient été faites en Europe sur des feuilles coupées depuis longtemps ; j’ai d’ailleurs vérifié à plusieurs reprises que de profonds changements s’opèrent dans les feuilles, et ce, en peu de jours. La quantité de sucres réducteurs augmente peu à peu : elle atteint son maximum au sixièmejour ; il se produit ensuite une décomposition des sucres pré- cédemment formés. Pendant toutes ces transformations chimiques intérieures, l’as- pect extérieur des feuilles ne change guère, si on a soin de les maintenir à l’ombre. Le jus, extrait des résidus par pression, a naturellement une composition variable suivant les saisons. La densité maximum observée (20 mai) a été 1,104, avec 14,6 ®/o de réducteurs totaux après hydrolyse; la densité minimum, 1,031 avec 5,4”/ „ à la fin de la saison des pluies. Ces chiffres corres- pondent, pour 1.000 feuilles moyennes, à 36 kg. 1/2 de sucres (soit 22 litres d'alcool absolu) dans le premier cas, et à 21 kg. 6 (13 lit. d’alcool) dans le second. Après avoir déterminé la quantité de sucres, il ne restait plus qu’à les faire fermenter. Une difficulté se présenta alors : j’essayai sans aucun résultat de provoquer cette fermentation avec une levure de canne sélectionnée. Lors d’un séjour à Paris, j’ai d'ailleurs essayé sans plus de succès de nombreuses espèces de levures provenant des collections de l'Institut Pasteur : aucune n’a pu produire la fermentation du jus de henequen. Deux causes interviennent : d’abord, une forte acidité organique due en partie à de l’acide oxalique; ensuite et surtout, la présence de substances douées de propriétés antiseptiques pour les levures. ■Après quelques essais, j’ai réussi à sélec- tionner une levure indigène qui m’a donné entière satisfaction. I*ar suite d’une accou- tumance naturelle séculaire, elle provoque facilement la fermentation, là oii les levures non acclimatées restent impuissantes. La quantité d’alcool formé l eprésente 96 % de N® 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 163 la quantité lliéorique. Prenons an hasard dans mon cahier de laboratoire divers essais de fermentation : 19 mai : Jus à 12,7 de réducteurs totaux. Moût fermenté : 7,8 alcool. 21 mai : Jus à 14,1 de réducteurs totaux. Moût fermenté : 8,4 ®/„ alcool. 6 aoi7t : Jus à 6,4 de réducteurs totaux. Moût fermenté : 3,9 alcool. A la suite de ces résultats obtenus en laboratoire, le Gouvernement mexicain fit acheter une presse, et con'^truire sur mes plans quelques appareils permeltant d’effec- tuer des essais sur des quantités de jus se rapprochant de la pratique industrielle. Seul l’alambic laissait beaucoup à désirer : c’était un vieil appareil continu, datant de plus de vingt ans et ayant été réparé à plusieurs reprises par des ferblantiers du pays. Trois essais furent faits avec des résultats peu dilférents. J'en citerai un. H décembre (un mois et demi après la fin des pluies)'; Essai sur 1.000 feuilles, dont 300 pro- venant d’un vieux plantde plus de vingt ans, et 300 d’uM jeune plant de huit ans : Poids des feuilles 611 kg. Fibi es extraites par la défîbreuse. 32 kg. Fibres restant dans les résidus . 3 kg. 5 Résidus 5 16 kg. Les résidus furent pressés au moyen d’une presse à bras, et donnèrent 432 litres de jus à 1,040 de densité. Les tourteaux pesaient 96 kg. etconlenaient 32® d’humi- dité, d’où une perte de 30 1. de jus. Le jus, additionné de 1 pour t.OOO en poids d’acide sulfurique, fut stérilisé pen- dant 20 minutes à 120° (1., puis mis en fermentation avec une culture pure de levure de henequen. La fermentation dura quarante-huit heures. Alcool obtenu ; 17 lit. M. Molina, ministre de l’Agriculture du Mexique, et propriétaire des plus impor- tantes plantations d’agaves du Yucatan, me chargea alors de faire construire et de mettre en route une xlistillerie devant traiter les résidus d’une usine de défibrage d’une production journalière de 175.000 feuilles. Le premier problème qui se posait était l’extraction du jus. Pour cela deux méthodes se présentent : 1° La macération, ou la diffusion; 2° La pression, par presse ou par moulins. A première vue, le procédé de choix paraît être la diffusion, ou la macération, qui n’est qu’une diffusion simplifiée. L'aspect physique du résidu m’avait fait penser que ce procédé ne donnerait pas de bons résultats, à cause de la non-homo- généité de la matière. Malgré cela, vu le prix élevé des appareils de pression, je résolus de faire une expérience avec une batterie de macération de huit récipients de 300 l. de capacité chacun. Le résultat fut déplorable, et ce pour deux raisons différentes ; 1° Les résidus, par suite de leur non- homogénéité, ne s’épuisent pas ; il se forme dans la masse des passages d’eau. J’ai fait plusieurs essais, toujours avec des résultats presque semblables. Si on passe h la presse les résidus qui sortent des cuves de macé- ration, ou obtient un liquide d’une densité de 1,014 à 1,020, contenant de 3 à 3 “/„ de sucres ; 2° A chaque essai il est arrivé, soit à une cuve, soit à une autre, que le liquide ne passe pas; l’opération s’arrête. Ceci lient au fait ([ue les particules linos, privées de fibres, provenant de la roue qui râpe la pointe des feuilles, soûl absolument imper- méables et ce, sous une épai-^seur très faible : deux centimètres suffisent. Il arrive donc que si, dans une cuve, il se forme pur hasard une petite couche de ces résidus, le liquide ne peut plus passer. Le cas se présente, en moyenne une fois sur cinq cuves ; 3® La circulation est extrêmement lente. J’ai fait dix essais; je commençais à couler de l'eau sur la premièie cuve à 6 h. du matin ; une seule fois le liquide a coulé à la sixième cuve à 6 h. du soir ; j’ai dû inter- rompre tous les autres essais sans pouvoir arriver à soutirer de jus à la 6' cuve. On peut donc compterqu’il faut, au minimum, 2 heures pour que le liquide traverse une 1G4 JOUR>ÂL D’AGRICULTURE TROPICALE iN“ 108 — Juin 1910 seule cuve. Comme le jus de henequen est extrêmement altérable, il se fait une perte de sucre considérable. J’insiste avec intention sur l’impossibilité de la macération, car je suis certain que ceux qui voudront entreprendre la fabri- cation de l’alcool de henequen penseront de suite à cette opération; je désire leur éviter des frais inutiles et un échec certain. Je dois ajouter que j’ai essayé la macé- ration de toutes les manières possibles : par courant ascendant et descendant, avec de l’eau froide ou bouillante, avec ou sans léchauffeur de vapeur dans le fond de chaque cuve. La diffusion ne marcherait naturellement pas mieux. Reste la pression. Les presses ne seraient pas pratiques, vu la grande quantité de résidus; il faudrait plusieurs presses, ce qui occasionnerait une forte dépense, et une main d'œuvre élevée. Il ne nous reste iinalement que le moulin. Je me sers d’un moulin analogue aux moulins à canne. Comme dimensions, il faut compter qu’une largeur de masse de 1 mètre est nécessaire pour extraire If» jus des résidus de 100.000 feuilles. D’afirès cela, on calculera facilement les dimen- sions pour le travail d’un nombre de feuilles donné. J’avais fait construire un moulin avec des masses en bronze : j’ai reconnu par la suite que l’on pouvait employer des masses en fer, à la condition de nettoyer le moulin avec soin chaque jour après le travail. Le jus de henequen corrode rapidement le fer quand il s’acidifie à l’air. Il faut employer un moulin double, et mouiller la bagasse entre les deux mou- lins. L’eau d’imbibition doit représenter 10 à 20 °/o du jus total, suivant les saisons. L’expérience indiquera d’ailleurs dans chaque cas particulier la quantité d’eau convenable pour un bon travail. La filtration du jus m’a donné beau- coup de trouble dans les commencemenis. Les particules les plus fines des résidus passent avec le jus : comme je l’ai dit à propos de la macération, ces paiticules constituent une masse imperméable, même sous une épaisseur minime; il s’ensuit que les filtres à toile métallique fixe ne peu- vent pas servir, car ils se bouchent de suite. Voici la combinaison que j’ai adoptée : au sortir du second moulin, le jus coule sur une toile métallique sans fin, de 60 cm. de large, formant conducteur; le jus s’é- coule à travers la toile, et les matières solides sont rejetées sur le conducteur qui amène la bagasse du premier au second moulin. La toile métallique sans fin reçoit son mouvement au moyen d’une roue dentée placée sur le bout de l’axe d’une des masses, et d’une chaîne de Gall s’en- grainant sur cette roue. Malheureusement, cette première filtra- tion n’est pas suffisante, il passe des pulpes qui vont obstruer les tuyaux de la distil- lerie. Après la première filtration, je fais passer le jus dans une turbine. Pour cet usage, une petite turbine, de 6.^ à 7S cm. de diamètre, tournant à 600 tours, suffit amplement, même pour un travail de 130.000 feuilles par jour, turbine du môme type que celles employées en sucrerie. Les résidus sortant du moulin ont une humidité de 40 “/o, et peuvent servir de combustible, soit dans les chaudières ordi- naires après séchage, soit tel quel dans des chaudières semblables à celles em- ployées pour briller la bagasse verte de canne à SAicre. La quantité de combustible est de 5.000 kil. (calculé sec) pour 100.000 feuilles, ce qui, avec des machines à va- peur modernes, suffirait pour assurer la force motrice nécessaire tant pour la défi- breuse que pour la distillerie. La bagasse de henequen est beaucoup plus facile à presser que celle de la canne à sucre; pour mouvoir les deux moulins (pression et repression) un moteur de 30 che- vaux suffit. Le jus propre, sortant de la tui'bine, est refoulé dans un bac en ciment paraffiné (I ) (1) Il suffit de faire une •citerne en ciment, de la manière ordinaire: quant le ciment a fait prise, appliquer sur la surface bien sèche, au mo>en d’un fer à repasser très chaud, une fine couche de paraf- fine, qui pénètre dans les poies de la couche de ciment, et empêche l’atta 4ue par les acides. V 108— Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE de I mètre cube de capacité. Il faut élablir deux bacs semblables : l’un se remplit, pendant que l’autre est en vidange. Quand un bac est plein, on ajoute la dose d’acide sulfurique nécessaire : environ un pour mille en poid^î. Le jus passe ensuite à la stérilisation. 11 est inutile d’essayer de faire fermenter le jus de lienequen sans opérer la stérilisation totale. Par suite de la grande quantité de matières albumi- noïdes, de giimmes, d’acides organiques et de divers hydrates de carbone solubles contenus dans le jus, les ferments lactique, butyrique et mannitique envahissent le moût et étouffent la fermentation alcoo- lique, à tel point que la production d’al- cool est nulle. Il existe plusieurs appareils pour effec- tuer la stérilisation; avant de faire son choix, il faudra se rappeler que le jus de henequen chauffé à plus de tOO” laisse déposer des matières albuminoïdes qui forment un précipilé volumineux; il ne faut donc pas prendre des appareils à tubes capillaires (|ui se boucheraient très vite, ni en général des appareils dont le net- toyage soit difficile. Le stérilisateur que je considère comme le meilleur pour ce genre de travail se compose d’un récipient ana- logue aux cuiseurs employés pour cuire les grains en distillerie; le jus entre par un orifice situé à environ oO cm. de la partie supérieure et sort par le fond. En sortant du cuiseur, le jus passe dans un récupérateur, qui n’est autre (lu’un cylindre en cuivre muni d’un serpentin intérieur : le liquide bouillant circule dans le réci- pient, le liquide fioid refoulé dans le cui- seur, dans le seipenlin. Pour un travail de lOO.üOU feuilles, le cuiseur doit avoir une capacité de 3.000 1.; le récupérateur mesurera 1“50 de haut sur 63 cm. de dia- mètre. Les tuyaux d’entrée et de sortie du jus dans le cuiseur doivent être munis de robinets à cadran pour régler le débit. Ce dispositif simfde est préférable aux sys- tèmes dits automatiques. Au sortir du récupérateur, je fais passer le liquide dans un vase cylindrique, de 10-3 600 1. de capacité, muni k la partie infé- rieure d’uft serpentin où circule de l’eau froide, faisant office de détendeur; le jus s’y refroidit suffisamment pour ne pas pro- voquer de claquements dans le réfrigérant. Ce dispositif diffère des stérilisateurs de ce genre, où le moût, au sortir du récupéra- teur, passe dans un récipient ouvert situé à un niveau plus ou moins élevé suivant la température de stérilisation désirée, d’où il s’écoule dans le réfrigérant. Ce vase ouvert est une cause continuelle d’in- fections, je m’en suis rendu com[de. On pourrait remplacer le récupérateur et le détendeur oar un seul appareil, ana- logue aux réfrigérants Ku.l. Le réfrigérant que j’emploie est du tvpe Lawhence. Un réfrigérant de 30 tubes de 2'“H0 est suffisant pour un travail de 100.000 feuilles même avec 24° C. Si l’eau a 18°, un tel réfrigérant suffit pour 130.000 feuilles. Le jus refroidi est mis en fermentation. Là est le point difficile, car, il faut le dire, la fermentation du moût de henequen est une opération extrêmement délicate, et seul un chimiste très au courant des fer- mentations peut arriver à la mener conve- nablement. Le chimiste doit de plus savoir sélectionner les levures, car, comme je l’ai déjà dit, seule la levure de henequen peut provoquer la fermentation du jus. Pour ce motif, il est inutile d’entrer dans de lon- gues explications à ce sujet; car, aussi détaillées soient-elles, elles ne permet- traient pas de faire fermenter convenable- ment le jus de henequen à un homme qui ne serait pas du métier. Dans l’installation que j’ai montée, la cuverie se compose : 1° D’un appareil pour la culture des le- vures, d’une capacité utile de 830 litres. 2° Deux cuves intermédiaii’es en cuivre étamé de 6.000 litres de capacité chacune. 3° Douze cuves de fermentation en bois de 18.000 litres de capacité chacune. Avec des appareils de cette grandeur, on peut traiter facilement le jus de 130.000 feuilles en 10 heures. En mar- 16G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 108— Juin 19iü chant 14 hcui’cs, on peut travailler 200. ÜOO feuilles. L’appareil à distiller est un appareil à rectilicalion continue Uarbet, pouvant pro- duire 2.800 litres d'alcool à 06° par 12 heures. L’alcool de henequen ainsi ob- tenu est de toute première qualité, et peut servir à la consommation. La distillerie n’est en marche que depuis quelques jours, le rendement est de 13 lit. 3 par 1 .000 feuilles ; grâce à certains perfectionnements dans la fermentaliot!, j’espère arriver prochainement à 16 litres. Je ferai observer que les essais dont j’ai parlé, et dans lesquels le rendement a été de 17 litres, avaient été faits dans un ap- pareil fermé, c’est-à-dire aseptiquement ; tandis que j’opère la fermentation en cuve ouverte, ce qui, pour le jus de heiiequen, plus que pour tout autre moût, amène un changement considérable, grâce à sa o-rande altérabilité. Je considère t6 litres O comme le rendement industriel maximum. Somme toute, môme en tablant sur Il litres, l’extraction de l’alcool de hene- quen est une industrie très rémunératrice, car la matière première ne coûté rien. Une installation toute montée pour traiter le jus de 130.000 feuilles, revient à 300.000 fr. avec tous ces appareils de pre- mière marque. Comme personnel : un chimiste-micro- biologue, directeur, un contremaîtie dis- tillateur européen et huit hommes. Les résidus de défibrage ne constituent d’ailleurs pas la seule matière première pour la distillerie. Les troncs qui vont émellie la hampe avant de disparaître, renferment des substances de réserve, constituées par des hydrates de carbone très facilement sacchariliables. Le traite- ment est simple : il faut ajouter à l’instal- lation un cuiseur, semblable aux ciiiseurs des distilleries de grains avec un tuyau de décharge de fort diamètre (10 cm.). Les troncs sont coupés en morceaux, ou déchi- quetés au moyen d’une machine mise dans le cuiseur avec deux fois leur poids d’eau à 1 °/o, d’acide sulfurique, et cuits à 1 kg. (le pression pendant une heure et demie. La matière est ensuite passée à la turbine pour extraire le jus, qui est mélangé avec celui des résidus, et subit les mêmes trai- tements. Si l’on profite d’un moment où l’on ne râpe pas les feuilles pour traiter les troncs, on pourra évidemment travailler seul le moût de tronc, mais, dans ce cas, il faudra le diluer avec de l’eau, avant stéri- lisation, pour ramener la densité à 1.060. Le reste du traitement sera le môme que pour le moût de résidus. Un tronc moyen donnera environ 1 litre 1 /4 d’alcool. Au Yucatan, une plantation pouvant travailler 130.000 feuilles par jour, a, chaque année, 173.000 troncs à traiter. La proportion serait beaucoup plus forte en Afrique, où les plantes dui ent moins. Somme toute, une plantation travaillant 150.000 feuilles durant 250 jours par an, aura une production de 7.400 hectolitres d'alcool. On a parlé de l’extraction de la cellulose des résidus de défibrage, moi-même je m’en suis occupé; j’ai fait (juelques essais à l’Institut Pasteur en collaboration avec deux de mes collègues, MM. Alilaire et Vl’lquiîs, plus au courant que moi de cette question, et nous avons obtenu une cellu- lose très blanche et de qualité absolument supérieure. Je doute pourtant qu’il y ait quelque chose à faire de ce côté. Vu la la quantité relativement faible de cellulose (30 °/o) et par conséquent la forte propor- tion de non cellulose, il faut employer de grandes quantités de soude pour hydrolyser CPS matières étrangères; de plus, le blan- chiment nécessite des quantités également fortes de chlorure de chaux. Tous ces réactifs doivent s’importer; de plus, tou- jours à cause de la faible teneur en cellu- lose, les appareils devraient être de grande capacité, coûteux par conséipient. En ré- sumé, après un examen délailléde la ques- tion, j’en suis arrivé à la conclusion que la fabrication de la pâte à papier des résidus ne serait pas une alfairc rémunératrice. D’ailleurs, on peut en donner une preuve absolument convaincante. 11 existe en Eu- N» 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 167 ropo beaucoup de résidus qui contiennent 30 °/o de cellulose (les tiges de topinam- bour entre autres) et qui ne peuvent pas être traités économiquement. Ce qu’on ne peut pas faire en Europe, il est bien certain qu’on ne le fera pas dans des pays à moitié civilisés, ou môme pas civilisés du tout, où les frais d’importation des réactifs doublent leur coût. Pour ceux qui ne sont pas au courant de la fabrication de la pâle à papier, je crôis qu’ils seront de suite convaincus, quand ils sauront que, pour traiter les résidus de 100.000 feuilles, il faut compter sur une dépense de près d’une tonne de soude et de 2o0 kg. de chlorure de chaux! El cela, pour obtenir 1.220 kg. de cellulose valant 2o fr. les 100 kg. en France. Au sujet de la pâte à papier, il y aurait peut-être quelque chose à tenter avec cer- taines espèces d’agaves fournissant des fibres de peu de valeur, et qui ne sont même pas exploitées actuellement. Dans ce cas, il serait peut-être avantageux de pro- duire de l’alcool avec les pulpes, et de transformer toute la cellulose en pâte à papier. Comme les fibres ne seraient pas extraites, le résidu serait sans doute assez riche en cellulose pour permettre une extraction économicjue. On aurait là deux produits : alcool et cellulose qui permet- traient une exploitation rémunératrice de plantes actuellemeni sans valeur. Il ne nous reste plus à considérer que l’emploi des vinasses sortant de la colonne à distiller. Si les irrigations sont possibles, grâce à la configuration du terrain, on pourra les utiliser comme engrais, après avoir eu soin de les neutraliser à la chaux. Elles seront diluées avec toutes les eaux de réfrigération et de lavage provenant de la distillerie (excepté, naturellement, l’eau des condenseurs qui vont à la chaudière). La vinasse de henequen contient en moyenne par litre 2 gr. 3 de matières azotées et 6 gr. 7 de sels minéraux, dont : Ctianx 2,74 Acide phosphorique 0,41 Potasse 0.53 Hivers fpar diîf.) 3,04 Défibrant 100.000 feuilles par jour, on obtient par année : Matières azotées .... 22.800 kg. Chaux 27.400 kg. Potasse 3.300 kg. Acide phosphorique . . . 4.100 kg. Pour terminer, je crois devoir mettre les planteurs en garde contre remballeinent qui s’observe trop souvent en pareil cas. Ils ne devront pas perdre de vue, notam- ment, que la fermentation du jus de hene- quen est extrêmement délicate, certaine- ment la plus délicate qui existe à notre connaissance, et que seul un chimiste rompu à la pratique des fermentations pourra en sortir. Somme toute, il n’y a pas là une impossibilité. Eu résumé, la culture de V Agave rigida, constituait déjà une exploitation très ré- munératrice pour la libre, et les Allemands l’ont si bien constaté ({ue, chaque année, il se forme à Berlin de nouvelles sociétés ayant pour but l’établissement de planta- tions de sisal dans l’Afrique orientale; en y ajoutant l’extraction de l’alcool des ré- sidus, je crois bien qu’actuellement il n’y a pas de culture qui puisse assurer autant de bénéfices. Comme je le faisais re- marquer au cours d’une allocution pror noncée en juillet dernier lors d’une réunion de la Société de Géographie Commerciale, il y a peu de plantes, pour ne pas dire au- cune, dont la culture présente moins d’aléa, et qui s’accommode aussi bien de n’importe quel climat et de n’importe ([uel terrain : au A’ucatan, on le cultive sur des roches calcaires, avec le minimum de terre végétale compatible avec la vie d’une plante; à Campêche, il pousse dans des ter- rains riches; en Egypte, dans des terres sablonneuses. Devant tous ces faits, il est vraiment regrettable que les colonies fran- çaises semblent se désintéresser de la cul- ture du henequen, qui fait la richesse de plusieurs pays tropicaux. F. -H. n’IlÉRKLt.t;. 168 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 108 — J LIN 1910 La plantation du Castilloa à la Trinidad Nouvelle critique du Castilloa comme arbre d’ombrage. Le prix de revient du caoutchouc; divergences de vues avec M. Cousins. Remarques sur la saignée. — Une machine centrifuge pour la coagulation du latex. Par M. J. -H. Hart. En présence des informations contradictoires qui ont été publiées au sujet des plantations de Castilloa à la Trinidad et à Tobago, nous avions prié notre fidèle collaborateur et ami M. J. -H. Hart de nous fournir quelques précisions et de nous faire connaître son opinion personnelle sur cette essence, dont il a suivi de près l’évolution. Sa réponse, que nous sommes heureux de repro- duire, ne peut manquer d'intéresser de nombreux abonnés du « J. d’A. T. » connaissant de lon«ue date l'autorité et le talent de M. Hart, aujourd’hui retiré à Port-of-Spain, après une carrière officiellè des mieux remplies. D'ailleurs, cet agronome émé- rite est loin cle rester inactif dans sa retraite; il poursuit la mise à jour des notes d’expériences qu’il a accumulées depuis des années et dont les planteurs pourront tirer profit. Nous aurons d'ail- leurs l'occasion de revenir sur son nouveau traité du cacaoyer, qui paraît en articles dans les co- lonnes de notre confrère « The West India Com- mittee Circular ». Tout en se déclarant partisan de la culture du Castilloa à la Tiinidad, M. Hart avoue cependant que le rendement moyen d'un arbre n’a pu être déterminé et que le caoutchouc exporté n'est peut-être pas en rapport avec la superficie des plantations en âge d'être exploitées. Il y a là une petite restriction que nous voudrions voir tirer au clair. L utilisation du Castilloa comme arbre d’om- brage pour le cacaoyer — que nous combattons depuis plus d’un an — est nettement critiquée par M. Hart. Nous pouvons dès lors considérer la question comme épuisée et admettre que les planteurs seraient mal inspirés s’ils persistaient à vouloir couvrir le cacaoyer par le Castilloa. Quant au désaccord existant entre M. Cousins, le savant directeur de l’Agriculture de la Ja- maïque, et .M. Hart, au sujet de la valeur du Cas- tilloa pour les Antilles, il souligne uno fois de plus la nécessité d’entreprendre des expériences con- cluantes sur les nombreux points qui restent encore douteux dans ce problème, notamment ; la méthode de saignée la plus rationnelle et le nombre de saignées annuelles et leur influence sur la vie des arbres, le meilleur mode de prépa- ration du caoutchouc, le prix de revient de l’u- nité, etc. Au couteau ordinaire, qui ne donne pas satisfaction aux planteurs, il faut substituer un outil plus perfectionné et assurant de meilleurs résultats sur les jeunes arbres. Il est à souhaiter que la gouge « Securitas » signalée dans le n« 107 du « J. d’A. T. » tienne les promesses faites par son inventeur (voir aux annonces, page 9-2). l a nouvelle machine centrifuge qui vient d’être essayée à la Trinidad se trouve mentionnée dans noire article du n" 103; nous serions heureux d’obtenir de plus amples détails sur son méca- nisme et son fonctionnement, ainsi qu’une bonne ligure. Tout ce que nous pouvons dire, après examen de l’échantillon aimablement commu- niqué par M. Hart, c’est qu’elle fournit un caout- chouc totalement différent du proiluit noir et poisseux qui nous avait été montré jusque-là comme provenant du Castilloa. 11 s’agit cette fois d’une gomme nerveuse, résistante, dune grande pureté et d’une belle nuance claire, qui pourrait être facilement confondue avec les belles feuilles de « Para cultivé ». (N. d. l. R.) Depuis quelques années, le Castilloa elastica a été planté sur une échelle assez importante en Trinidad, où l’on compte actuellement plusieurs propriétés en état d’exploitation. La production du caout- chouc n’a pas encore atteint un chiiïre cor- respondant à l’étendue des cultures, ce qui peut tenir au peu de progrès réalisés dans les méthodes de saigner les arbres, chaque pratique nouvelle semblant copier l’an- cienne. On a réussi à obtenir d’assez beaux rendements, mais les statistiques n’ont pu jusqu’à ce jour nous fixer sur le rende- ment par arbre. Il a été éci it à ce propos que les planteurs avaient échoué pour la plupart dans cette culture, aucun d’eux n ayant réussi à obtenir les séduisants ré- sultats annoncés par les promoleurs. Nos observations personnelles nous permettent cependant d’affirmer que les arbres pro- duisent aussi bien ici que dans l’Amérique Centrale et peuvent fournir, pur une ex- N» 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 ploitation régulière, un rendement très rémunérateur. J’ai toujours été hostile à l’idée d’utiliser le Castilloa comme arbre d’ombrage pour le cacaoyer. Les exemples de cette culture com- binée qu’il m’a été donné d’observer en Colombie et dans plusieurs Etats du Centre- Amérique, m’ont convaincu depuis long- temps que les deux essences étaient incom- patibles. Sir Daniel Morris a préconisé le Castilloa comme porte-ombre du cacaoyer. Sur l’île de Tobago — rattachée maintenant au gouvernementdeTrinidad — les résultats enregistrés après 10 ou 12 ans d’expéi ience vont à peu près invariablement à l’encontre de cette opinion. Il est possible que l’on soit favorablement impressionné au début, mais comme le dit avec raison notre vieil adage « Time will prove », c’est le facteur temps qui peut seul décider de cette ques- tion d’ombrage. Dans cet ordre d’idées, il est permis d’affirmer que les essais d’om- brage du cacaoyer avec le Castilloa ont tourné au désavantage de ce dernier qui affecte en môme temps la croissance et la vigueur de l’espèce qu’il doit protéger. Je ne suis pas d’accord avec M Cousins lorsqu’il se prononce contre la culture du Castilloa à la Jamaïque ; dans ce débat, on ne peut me dénier toute autorité puisque j’ai séjourné à la Jamaïque de 1875 à 1887et que j’ai eu pendant 6 mois la charge du service botanique de cette île. M. Cousins, dont les avis ont une portée considérable, estime que la culture du bananier assurera aux plan- teurs de l’île un rendement beaucoup plus précoce et des avantages plus certains que celle du Castilloa. A mon point de vue, il est fort regrettable que cet officier, placé à la tète du service d’Agriculture de la Ja- maïque, ait ainsi condamné le Castilloa et les autres arbies à caoutchouc, sans argu- ments nettement signilicatifs. Mais où je considère (|ue M. Cousins s’avance à la lé- gère, c’est lorsqu'il répudie également le Castilloa des plantations de Trinidad. 11 évalue à 2 shillings 9 pence les frais de ré- colte d’une livre de caoutchouc pour les « West Indies » ; je ne puis admettre que ce chiffre s’applique indistinctement à Trini- dad. C’est un fait maintenant établi que le caoutchouc de Castilloa peut être récolté ici à un prix n’excédant pas 6 pence (0 fr. 60) la livre. Même à la Jamaïque, il est évident que les vues de M. Cousins ne .concordent pas avec celles de plusieurs planteurs et de la Société d’A^riculture de la colonie. En ce qui concerne Trinidad, nous pou- vons affirmer que le Castilloa., planté dans un sol favorable et riche, fournit un bon rendement vers l’àge de 7 on 8 ans. Les sensationnels résultats que nous trouvons rapportés dans les feuilles delan- Fig. 14. — Saignée du Castilloa à Trinidad, à l’aide du couteau du pays. cernent de la « Californian C*’ » ne corres- pondent pas du tout avec ceux obtenus ici. J’ai, d’ailleurs, l’intentioii de retourner prochainement au Panama, afin de me rendre compte de visu de l’aspect d’une plantation de Castilloa dans son pays d’ori- gine; au cours de mes deux précédents voyages dans cet Etat, il n’existait encore aucune plantation digne de ce nom et je n’ai pu observer que des arbres en forets. Aujourd'hui, je suis en mesure d’affirmer que le Castilloa planté à Trinidad possoile une très grande vitalité et jieut résister à (le nombreuses saignées si une atlcnlion sufli«ante est prise pour ne jias entamer le cambium. On pratiquera toutefois les inci- sions de haut en bas, aTm que l’écorce se referme d’elle-môme sur la blessure dont elle favorisera la cicalri'ation. Beaucoup de nos planteurs préfèrent saigner avec le couteau ordinaire (fig. U), pour récolter le 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 108 — Juin 1910 premier ilux de latex et laisser le reste se coaguler spontanément sur les blessures où on J’enlève à. l’état de scrap. Le latex recueüji à l'état liquide . est coagulé ralion- uellement ’ et converti en feuilles, de formes Variables. Nous possédons depuis peu une nouvelle machine centrifuge qui peripel dé préparer, après filtration du latex, des feuilles de caoutchouc à peu près sec en l’espace de 10 à 12 minules. Je vous envoie un petit échantillon de caout- chouc obtenu avec cette machine voilà déjà plus de trois mois; il n’a subi d'autre traitement qu’un séchage de quelques jours, tout agent chimiiiue ayant été tenu à l’écart de sa préparation. Cet échantillon provient d’arbres de 8 ans. J. -H. 1I..\RT. Pot t-of-Si>ain, 24 mars 1910. Les Maladies de l’Hevea brasiliensis Par .M. N. Patolili..\rd. baOs foiitcs les régions où la ([ualilé de ses pro iiits a. fa|l substituer ï llevea brasi- liensis lUx /autPes plantes à caoutchouc, dans la Malàisieîùy Java, à Ceyhm, comme aussi SI i' la ’cùté^- occidentale de l’Afrique tropicale, à la C'ôtc d'Or, au Dahomey, le dépéris>sement ou la mort d’un assez grand nombre id’arbres a inspiré aux planteurs des craiâtes pour l’avenir de leurs cultures. Les maladies et leurs causes ont été un peu partout l’objet de travaux intéressants, entre lesquels il convient de citer ceux de M.M. IIrun.vuo, à Java; Petch, à Ceylan, et Gai.lachkr, dans la péninsule malaise. La liste d(^iS champignons, tant para- sites que, sa|)ropb vies, qui ont été signalés commo vivant àux; dépens de Ytlevea, est relativement longue. Mais il s’en faut que tous soient également dangereux : un petit nombre seulement occasionnent de sérieux dommages. t' - ' Laissant tle côté' les causes d’all’aiblisse- ment imputables à de mauvaises conditions cultural.es. négligeant aussi les ravages des animaux (tels, |»ar: exemple, les fourmis blanches,- dont les pi(|ùres amènent un suintement du caoutchouc), nous nous bor- nerons à indiijuer ici la liste des principaux champignons,- en' insislant plus sp(>cia!e- menl sur ceux (|ui s’.itlaquent aux racines de la plante. Parasites ues r.xcines. — De beaucouj) la plus grave, la nialadie des racines est caractérisée, par la présence sur le pivot et sur les radicelles de son voisinage, d’un mycélium blanchâtre, qui l’entoure plus ou moins complètement et provoque la désorganisation des tissus. Elle a été observée dans presque toutes les cultures d’Extrême Orient. Des fragments d’écorce, recueillies au Dahomey par M. Aug. Chevalier (1) à la base des arbres malades, nous ont montré des traces d’un mycélium aranéeux, blan- châtre, fortement appliqué sur le support, paraissant amener une destruction, de la partie corticale, comme celui d’origine asia- tique. La maladie attaque surtout les pieds encore jeunes; elle tue généralement de 2 à 3 7o des arbres ayant moins de trois ans. Passé cetiâge, les sujets semblent lui résister. Le parasite existe normalement dans les débris de bois et dans les vieilles souches, restés enfouis dans le sol. Ces déchets végé- taux, chargés de mycéliums divers, conta- minent par contact les radicelles, puis le pivot lui-même; bientôt celui-ci, entouré par le feulrage mycélien, commence à pourrir ; l’arbre dépérit et meurt. La détermination du parasite est encore incertaine; en l’absence de fi’uclilications, (l) Il s’agit de la malaiie des Heve.\ à grand rende- ment de la plantation Medeiuos à Porto-Novo, dont il a été question dans le h“ 17 du « J. d’A. T. » {\. l. d. r.) NO 108 — Jli.n 1910 JOUK^AL D’ÂGIUCULTURE TRÜl’lCALE 171 il est presque impossible de fixer sa nature avec (|uelque certilude. Bien peu de cham- pignons ont un mycélium suKisammenl carartérisé pour êti’e identifié directement. Il est vraisemblable que, selon les loca- lités, des es(ièces dilVérentos produisent sur les racines des lésions analogues. Plusieurs espèces ont été incriminées : ce sont des champignons supérieurs, des basi- dioinycèles ligneux : un « Fomes « {Ungu- lina semiloslo), un Poriu [Poria vi/icla), un Hijmenockæte très douteux; toutes plantes sapiophytes sur les vieux bois, croissant aussi sur les arbres vivants, mais toujours sur des parties qu'elles ont morli- tiées au préalable. Un sol argileux et compact, une bumi- dité souterraine exagérée favorisent le développi*ment de la maladie. Comme moyens préventifs, on devra débarrasser soigneusement le ü'rrain de culture de tous les débris de bois, extirper les vieilles souclies cl éviter les plantations trop près des autres arbres. Un bon drai- nage a aussi sou importance. Un a vu des sujets gravement atieinls redevenii- vigoureux après un grattage du pivot et des badigeonnages avec de l’eau goudronneuse. Parasites des parties aériennes'. — Ces parasites sont légion. Voici les plus remar- quables : Sur les feuilles : Pestallozia palmarum (ou P. Guepitii), Helminthosporiiim hevra;, Glœosponum /ininnei/m, Colletotrichum lieveæ, Phijllosticla heveæ , Glœosponum elasiicæ. Sur les liges et les rameaux : Ungulina semitostu, Corlicium javanicum [Djamoer a;pasY N^ctria diversisjiora , Megalouec- tfia pseudotrirkia, Piolnjodiplodia elasticæ (forme do Vllevea), d'un champignon ré- pandu sur les parties dures d’un grand nombre de végétaux cultivés, Diplodia rapux de Pérak, Singapour et retrouvé en Afrique dans la colonie anglaise de la Côte d'Or, Slilbum heveæ, un Cucui bilariu, etc. Sur les fruits : un Pkglophlora, Sphoe- ronema album, Neclrin dieersispora. Diplo- dia zebt'ina, etc. A. Patoltllard. fîniLiOGRAPHiE. — T. Pisri:H : lûe Back of llerea hiusUiensis .circular u“ 2.3 des Jardins bolaiiiques de Ccylaii). Ihul. : .\ baikdisoase of Hevea, tea. et'., circul. Il® 21. Ibid. : lu « Tropical agricuUurist », sept. 1909. \V. Rallaciier : Root diseases of Hevea, l’ull., n® 2. du département U’aiiricutture. F. M. S. fbid. : A preliminary note ou a hianch and stem disea^e of lleve.i, Ruil. n“ 6. Rern.vhd r Sur quelques maladies des plantes à caoutchouc (Bull. aar. des Indes .Néerbindaises, n« .\ll. 1907.) La force motrice aux Colonies et le gaz pauvre .Vvec la diffusion de plus en plus grande du machinisme aux colonies, la question commence à se poser du moteur le plus avantageux et le plus pratique. Bien en- tendu le ga/ pauvre, qui prend tous les jours une place plus grande dans l’iu- dustrie européenne, a été également envi- sagé pour les colonies et dernièrement l’Ins- pection des 'l'ravaux publics de l’Afrique Occidentale Fl angaise publiait comme sup- plément au (< .lournal officiel » une pelite notice sur l’utilisation des moteurs à gaz pauvre dans la, colonie. En réalité, cette notice était surtout inspiiée par l'inslalla- tion (|ui fonctionne avec un plein succès à Kayes depuis ipielques années, (lette notice prèle jiar suite à une confusion contre la([uelle nous no saurions trop mettre on garde les colons. Elle parle, en elfet, de moteur à gaz pauvre, et il s’agit, en réalité, de moteur aciionné par un gaz un jieu dill’éreni, le gaz Biche. Disons tout de suite que le moteur est le même dans les deux cas; mais le gazogène et surtout le combustible ditTèrent notablement. Ee gaz dit « gaz pauvre » est pioduit par la combustion eu présence de l’eau, de charbon maigre anllu aci teux, qui donne un 17-2 JOUKNAL D'AGlllCL'LTUHE TIlOPlCALE i\> 108 — JiLv 1910 mélange riche en carbures et en oxyde de carbone qui, mélangé à l'air dans des pro- portions délerminées, constitue un mélange détonant utilisé dans les moteurs à com- bustion interne. On voit immédiatement la dilliculté qui peut se présenter pour les colonies ; c'est celle d’obtenir des char- bons maigres. Jusqu'en ces dernières années, on avait considéré que seuls les anthracites anglais ou belges pouvaient donner de bons résultats dans les gazo- gènes à gaz pauvre. Récemment, il a été reconnu que certains charbons maigres donnaient les mêmes résultats, comme œux produits dans le bassin d'Alais et de la Grand'Combe, et ceux, fait beaucoup plus intéressant, [troduils pai- un certain nombre de charbonnages du Tonkin, les charbonnages d’Ilongay en particulier. Il se peut que l'avenir nous amène à décou- vrir dans d’auli es de nos colonies des char- bons maigres utilisables pour la production du gaz pauvre. A côté de ces gazogènes, il en existe qui utilisent du charbon de bois. Le problème s’élargit déjà beaucoup puisqu'il est pos- sible, dans tous les pays où la forêt tro- picale a une végétation luxuriante, de fabriquer sur place le charbon de bois qui servira ensuite à alimenter le gazogène. Le gazogène à charbon de bois olfre de plus un grand avantage : c’est celui de donner’ un gaz suffisamment pur poirr qite le lavage puisse être supprimé, ou tout au moins réduit dans de notables proportions. Or, l’eau de lavage représente une quan- tité assez considérable de liquide qu’il faut élever jusqu'à la jrartie supérieure de la colonne de lavage et évacuer ensuite. Mais les gazogènes à charbon de bois sont ré- cents, et il convient peut-être, avant de les expérimenter aux colonies, de les avoir- vus faire leurs preuves en Europe. Le gaz Riché présente, au contrair’e, l’immense avantage de ])Ouvoir utiliser une grande quanté de déchets végétaux : des pulpes d’agaves, des graines de coton, tous les résidus de brousse dont on ne peut tirer un meilleur parti peuvent êtr’e uti- lisés dans le gazogène Riche. 11 en sort un gaz d’une composition très dilférente, assez riche en oxygène, et qui doit, [)our être utilisable dans un moteur, être réduit par le passage dans une colonne remplie de charbon de bois chauffé au rouge. Ce char- bon de bois peut être obtenu assez faci- lement sur place et brûlé ensuite à son tour lorsqu’il a perdu ses propriétés réduc- trices. La station de Kayes est alimentée parun gazogène de cegenre, et elle a utilisé jusqu’ici trois catégories de combustibles : des graines de coton, du bois de toutes sortes et des tiges de mil. Ce dernier com- bustible a donné des résultats parliculiè- rement satisfaisants; quant aux graines de coton, elles n'ont pas été employées en quantité sufiisante pour qu’on puisse se prononcer dès maintenant. Il est il'ailleurs probable que dans bien des cas il sera plus avantageux d’en extraire de l'buile, mais les industries agricoles ne manquent pas de déchets végétaux qui pourrainnt être avantageusement envoyés au gazogène pour la production de la force motrice. Rappelons enfin que la question du gaz pauvre a été très sérieusement étudiée en France,’ où de nombreux consiructeurs peuvent actuellement livrer à l'industrie et à l’agriculture des installations d'un fonctionnement parfait. A ce litre, la note publiée par les Travaux publics de 1 Afrique Occidentale française est intéressante, car elle attire l’attention sur une force motrice dont trop peu soupçonnent la réelle valeur, mais il nous a paru intéressant de la com- pléter en arrêtant une confusion qui peut se produire et pourrait amener des colons à renoncer à l’emploi du gaz pauvre parce qu'ils n’ont pas de charbons maigres à leur disposilion. Le gaz Riché peut utiliser les mêmes moteurs avec un prix de revient aussi faible, et leur procurera même pour leurs déchets végétaux une utilisation rémunératrice. N“ 108 — JüiN 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 173 Le Çarnauba (Copernicia cerifera Mart.J iHéthode d’exploitation au Brésil A propos de la cire de Raphia et de quelques autres végétaux. Production et exportation de la cire de Çarnauba. — Récolte et préparation. Rendement approximatif des arbres. — Usages de la cire. — Le côté cultural. Par M. 0. Labroy. Les cires végétales sont produites par un certain nombre d’espèces tropicales on subtropicales dont les plus inléressantes se trouvent signalées dans une note docu- menlée de M. Jllks Poisson (« J. d’A. T. «, n" 3a). On a songé depuis à l’e.xploitation de quelques cires nouvelles ou peu con- nues, sans réussir à les implanter délini- tivemenl sur le marché. La cire de rapbia, pour laquelle on entre- voyait à un moment donné un certain avenir, paraît très délaissée à l’heure actuelle. Rappelons qu'il s'agissait de la cérosie existant à la face inférieure des jeunes feuilles du Raphia raffia Mart., palmier de Madagascar très précieux fiour l’exploitation de la fihre. Les résidus de l’extraction de cette fihre, traités de la façon simple indiquée par M. J. Ôrisard dans le n“ 75 du « J. d’A. T. », pouvaient abandonner 0,10 “/o (1) d'une cire colée malbeureuseiiK'nt fort en dessous de celle de Çarnauba. Un de nos correspondants qui disposait en 1906 d’un lot de quelques centaines de kg. de cire de raphia, ne put l’écouler sur le marché anglais qu’au prix bien peu rémunérateur de 150 fr. les 100 kg. (2), lequel tombait à 100 fr. en 1908, au moment où le Çarnauba de qualité cou- rante cotait environ 300 fr. L’idée, déjà ancienne, de tirer parti de la mince couche cireuse qui existe sur la tige de canne à sucie, a été reprise der- nièrement par le D'' Wunberg, avec un pro- cédé d’extraction dont le « J. d’A. T. » a (1) ChilTre fourni par l’n Impérial Institute » de Londres (Bulletin n® 4). (2) A iVpoque, le cours de la cire de Çarnauba était voisin de t.'iO fr. entretenu ses lecteurs 'n® 105, p. 93). Au Mexique, il a été question d'exploiter dilTérents « Candelillo » du genre Pedilan~ thiis (3) ou Euphorbia, en môme temps qu'un Myrica jafapensis dont les fruits fournissaient, à en croire le D'' P. Olsson Sefi'er, une quantité de cire égalant 10 à II °/o de leurs poids sec (4). Rappelons enfin que les déchets de sisal ont été étu- diés sans résultats pratiques par M. de Kruuff, qui espérait pouvoir en extraire la cire dans des conditions avantageuses (5). La plupart de ces nouvelles sources de cire végétale ne paraissent avoir, jusqu’à présent, qu'un intérêt de curiosité; il est peu probable qu’elles parviennent jamais à dis- puter sérieusement le marché à la cire de Çarnauba, qui fait l’obji't de cette note. 11 est à peine besoin de rappeler ici que la cire de Çarnauba est obtenue du Coper- nicia cerifera^ palmier croissant en peu- plements fort étendus et assez denses dans toute la région à climat sec du nord du Brésil. Tandis que chez son congénère des Aude.s péruviennes, le Ceroxylon andicola^ on récolte la cire (utilisée dans le pays) sur le tronc des arbres, c’est exclusivement à la face inférieure de ses grandes feuilles en éventail que le Copernicia présente une coufhe cireuse exploitable. L’Etat de Céara est généralement indiqué comme le gi-and centre producteur de la cire de Çarnauba ; mais en réalité les Etats voisins de Parahyba, Rio Grande do Norte, Matto-Grosso, Piauhy, Bahia, Pernambuco ajoutent aujourd’hui un appoint considé- (3) Il .1. d A. T. », n<> 91, p. 4. (4) Il Tropical Life », 1910. (5) K J. dA. T. », no 91, p. 4. 174 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 108 — Juin 1910 râble aux exporlations. Celles-ci, qui n’étaient que de 997.190 kg. en 1901, se sont élevées à 2.778.796 kg. en 1907 et à 2.591.027 kg. en 1908 (Ik La production de l'Etal de Céara s’écoule par les ports d’Aracaty et de Céara, tandis que celle de Rio Grande do Norte, de Piauhy et Para- liyba est expédiée en transit par le port de Pejnambonc, lequel exporte maintenant la plus grande partie du Carnauba. L’Alle- magne reçoit h Hambourg près de la moitié {49 7o en 1908) de la cire de Carnauba, soit 1.805.363 kg. en 1907 et 1.280.127 kg. en 1908; les autres pays d’importation sont, dans leur ordre d’importance : les Etats-Unis avec 754.543 kg. en 1908, l’Angleterre avec 529.415 kg., la France avec 25.872 kg., l’Argentine avec 1 .086 kg. et le Portugal (984 kg.). Les cours de cette cire se sont considérablement altaiblis de- puis 1906; de 450 fr. les 100 kg. que cotait alors la bonne qualité courante, on est retombé dans le voisinage de 280 fr., ce qui n’est certainement pas pour favoriser les autres cires végétales, envisagées pour servir de succédané à celle de (iariiauba. On sait que le Copernicia cerifera est essentiellement une plante de climat sec; dans toute sa zone naturelle, des pluies intermittentes s’ob^civent pendant six mois de l'année, tandis que la saison sèche persiste durant l’autre semestre et parfois même au delà. 11 est à remarquer qu’à la suite d’une sécheresse anormale le rende- ment est considérablement amoindri. Peu de palmiers, semblent doués d’une plus grande vitalité que le Carnauba; les sécheresses prolongées n’ont qu’une faible prise sur sa robuste nature et les incen- dies ne lui occasionnent aucun préjudice appréciable. Par contre, les inondations lui sont défavorables, ainsi que les pluies persistantes dans un sol imperméable, où il se complaît d’ailleurs très mal. Dans les milieux appropriés à la végétation de ce palmier, il est permis de supprimer en saison sèche la totalité des feuilles déve- (l i Chilfres empruntés aux dernières statistiques offi- cielles des États-Unis du Brésil. loppées — le cœur étant naturellement respecté — sans que l’arbre paraisse se ressentir sérieusement de cette opération qui pourrait être funeste à beaucoup d’au- tres végétau.\ de la même famille. Ce sont les jeunes palmes, non épanouies, qui four- nissent la meilleure cire; le produit des feuilles plus âgées, de nuance moins claire et de structure moins uniforme, n’offre plus les mômes qualités. Exploitation. — Elle est exclusivement limitée à la saison sèche. Les feuilles sont abattues au moyen d'une serpette en forme de croissant, solidement fixée à l’extrémité d’un manche de longueur suffisante. Un ouvrier muni de cet instrument plutôt gros- sier arrive à couper 1 .000 feuilles par jour. Dans son «Tropische Agrikultur », Semlek indique que les mêmes arbres sont exploités deux fois par mois pendant les six mois de saison sèche et qu'ils fournissent en moyenne 6 à 8 feuilles à chaque fois. C’est donc environ une centaine de feuilles obtenues par arbre et par an. Aussitôt abattues, ces feuilles sont mises à sécher sur le sol, en prenant soin de fournei- vers le haut la face inférieure. Ce sévhage au soleil exige quatre ou cinq jours au bout desquels on réunit les feuilles entas pour le battage. Sur une bâche étalée par terre, les feuilles sont battues succes- sivement avec un bâton pour détacher de leur épiderme inférieur la cire en partie desséchée, et très peu adhérente. Ce tra- vail, généralement réservé aux femmes, demande à être exécuté par un temps très calme afin que les lamelles de cire, dont la légèreté est extrême, ne soient entraî- nées par le vent. Dans beaucoup de cas, les palmes sont fendues longitudinalement pour rendre le battage plus facile. La cire ainsi l ecueillie est fondue dans une chaudière remplie aux deux tiers d’eau portée à l’ébullition, puis versée dans des moules pouvant contenir environ 2 kg. Pour l’exportation, ces blocs de 2 kg. sont emballés séparément en caisses de90kg. (2). (2) <1 Revue des Cultures coloniales », 20 mai 1904. N“ 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 173 On distingue ordinairement Irois qualités commerciales de Carnauba, d'api'ès leur état de pureté, leur couleur el leur richesse en matière grasse. Rendement. — On donne sur ce point des chiiïies tout à fait discoidants, qu’il . est facile de s’expliquer par les différences existant nécessairement entie des arbres d’âges variables, croissant dans des terrains plus ou moins fertiles. D’autre part, nous avons vu que le rendement en cire était fortement influencé par les conditions mé- téorologiques. Skjiler estime qu'il faut de 300 à 1.200 feuilles (830 en moyenne) pour obtenir 16 kg. de cire; mais d’autres auteurs (1) considèrent ce rapport comme excessif et portent à 2.000 au minimum le nombre de feuilles nécessaires à la pro- duction de 13 kg. de cire. D’après le « Tro- penpflanzer » une moyenne de 3.000 feuilles pour IG kg. de_cire serait davantage con- forme à la réalité. Ce chilTre, qui corres- pond à un rendement de 320 gr. par arbre et par an, s’écarte considérablement des moyennes de 1.800 et 1.807 gr. indiquées dans un rapport consulaire allemand de 1907 et dans notre confrère « Le Brésil » (20 décembre 1908). Il est donc diflicile de baser une opinion sérieuse sur des calculs de rendement présentant de tels écarts et ne tenant aucun compte de l'âge des arbres, facteur pourtant bien digne de considé- ration. Emplois de la cire. — La cire de Car- nauba trouve ses principaux débouchés dans la labrication des bougies et des cierges où elle est associée à la cire d’abeilles, dans celle des pâtes à cirer les chaussures, de la cii'e à cacheter, dos rou- leaux pour phonographes, des. papiers et tissus cirés, des allumettes suédoises, des vernis à la cire, etc. C’est une cire dure. dégageant, à l’état frais, une odeur de coumarine disparaissant ultérieurement, de nuance jaune verdâtre, plus foncée lorsqu’elle provient de feuilles adultes. Sa densité est de 0,999 et son point de fusion voisin de 83°3 C. Le point de vue cultural. — .lusqti’à pré- sent, la cire de Carnauba îne constitue pra- tiquement qu’un produit de cueillcllc dont la source ne paraît pas en voie d’épuise- ment, si on s’en rapporte aux statistiques de production publiées dé[uiis une dizaine d’années. On conçoit néanmoins (|ue cer- taines colonies se soient préoccupées d’im- planter ce précieux palmier .sur les parties de leur territoire ofl’rant une cerRiine ana- logie de climat et de sol avec le Céara et se prêtant mal à l’exploitation d’une cul- ture de rapport. Ilâtons-nous de dire qu’il n’existe encore, à notre connaissance, au- cune plantation méthodique (\q Copermeia cerifera\ ([uelques timides tentatives au raient été faites au Céara, dans le voisi- nage de llio-de-Janciro et à Ceylan, sans avoir donné lieu à la publication d’un ren- seignement utile. Le Département de l’agri- culture des Antilles anglaises à distribué des graines à ses principales stations; souhaitons que la lumière i^ous vienne de ce côté. Plusieurs données manquent en- core pour aborder avec certitude la plan- tation de cet arbre; la plus importante à notre point de vue est- celle de l’âge et de la durée de production. .On affirme que les arbres, amputés de toutes leurs feuilles pendant la saison sèche, reconstituent une couronne normale dans le cours de la sai- son pluvieuse; mais nous ne pourrions affirmer que ce traitement est sans influence sur la vilalilé des palmiers et n’nbrège pas leur existence. Ce sont là des points qu’il serait sage d’éclaircir avant d’entreprendre de petites plantations. O. Lahpov. (1) « Revue des Cultures coloniales », 20 mai 1904. 1 176 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 108 — Juin 1910 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et G‘®. Le marché du caoutchouc a subi pendant le mois de juin le contre-coup de l’abstention des acheteurs américains d’une part, et, d’autre part, de la décision qu’ont pri^e les producteurs dans diffé- rents pays de ne pas vendre aux cours actuels. Dans la première partie du mois, sous l’influ- ence de l’abstention complète des fabriques amé- ricaines, qui, grandement pourvues de marchan- dises, se sont retirées du marché depuis le 15 avril dernier, les cours du Para du Haut Ama- zone sont tombés à environ 24,50, puisbrusquement quelques négociants s’ét^int remis aux achats pour se couvrir de ventes effectuées à des cours plus hauts, les vendeurs ont soudain disparu, et en deux jours les cours ont monté de 24,50 à 28,50 pour disponible, et de 25 fr. à plus de 29 fr. pour marchandise livrable sur juillet, août, septembre. Enfin après celte poussée en avant qui a naturel- lement déterminé des réalisations de bénéfices, les cours sont revenus au niveau actuel qui est d’en- viron 27 fr. 50 pour marchandise disponible. Il est à noter que l’on a fait de grande.s affaires pour les trois derniers mois de l’année en Para fin du Haut- Fleuve, avec un déport d’environ 3 d., c’est-à-dire 70 centimes sur le prix du disponible. De plus, la demande n’a pas cessé de se montrer très active pour les caoutchoucs de plantations à livrer sur la fin de l’année 1910 et sur toute l’année 1911. Ce courant d’affaires montre bien que chez, les fabri- cants qui font de pareils contrats on ne croit nulle- ment à l’effondrement des cours dans un avenir rapproché, voire même en 1911. Comme on le voit, nous sommes encore loin de la stabilité rêvée pour les fabricants dont nous parlions dans notre dernière chronique, et nous pensons que le marché du caoutchouc subira encore, dans le courant de l’année, de brusques et bien dangereuses variations. Le Sernamby Pérou a naturellement subi les mêmes différences de cours que le Para. 11 est tombé un moment à 18 fr. le kg. pour se relever à 19 et est retombé de nouveau dans les environs de 18 francs. Le Sernamby Manaos a subi exactement les mêmes fluctuations. On a traité en dernier lieu quelques tonnes de Camela dans les environs de 14 fr. 50. Arrivages : Les l'ecettes au Para pour le mois de mai se sont élevées à 2.150 t. contre 2.350 au mois de mai 1909, ce qui porte le total de la récolte à fin mai à 37.940 t. contre 36.525 pour la période correspondante de 1909. Les recettes au 25 juin étaient de 900 t. alors que le mois de juin 1909 avait donné en tout 1.530 t. Les statistiques générales au 31 mai 1910 com- parées à l’année précédenle donnent les chiffres suivants : 1910 1909 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 2.149 1.199 — à New-York. 68 76 — au Para . . . 1 . 020 590 En route pour l’Eu- rope 920 1.090 — New-Y^ork. . 110 520 En route d’Europe à New-York . . » 175 Stocks sur le Con- tinent 90 200 4.357 3.850 Arrivages à Liver- pool 2.263 1.697 — à New-York. 351 1.185 Livraisons à Liver- pool 1.684 1.708 — à New-York. 364 1.564 Arrivages au Para. 2.150 2.350 1910 1909 Arrivages depuis le P' iuillet. . 37.940 36.525 Expédit. du Para en Europe . . . 1.370 1.540 — à New-York. 270 1.160 Sortes d'Afrique. Stooksà Liverpool. 420 524 — à Londres. . 1.236 496 * — à New-York. 357 555 2.013 1.575 Arrivages à Liver- pool 509 410 — à Londres . . 641 467 — à New- York. 890 850 Livraisons à Liver- pool 398 440 — à Londres. . 351 484 — à Ngw-York. 857 800 Stocks de t. sortes. 6.370 5.425 Le mois prochain, nous pourrons donner le résultat officiel et total de la récolte brésilienne (jui montrera certainement un excédent de 1.000 à 1.500 t. sur l’année précédente. Sortes d'Afrique et d'Asie ; Après des fluctua- tions diverses, nous laissons en dernier lieu les différentes sortes aux prix suivanis ; Massai rouge de 18 à 18 fr. 50 suivant la qualité. Le Lahou Niggers à environ 16 fr. Le Gambie Prima à 13 fr. et la qualité mo- yenne à 12 fr. Le Madagascar rosé à 13 fr. le kg. Havre : Le 21 juin a eu lieu une vente de 64 t. qui se sont vendues avec une baisse moyenne de 1 fr. 50 sur les taxes. Anvers : Le 23 juin a eu lieu une vente de 280 t. qui se sont’ vendues avec une hausse d’environ 1 fr. sur les taxes, sauf pour les plantations qui ont subi une baisse d’environ deux francs sur les cours de la dernière vente. Plantations : Les plantations pendant le mois de juin ont souvent influencé le marché du Para de telle sorte que la spéculation était plutôt attentive à leurs prix qu’à ceux du Para. La dernière vente de Londres a eu lieu les 13 et 14 juin et après avoir commencé à des cours relativement bas s’est terminée le lendemain en hausse sensible d’en- N» 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 viron 30 à 40 centimes avec une bonne demande régulière qui a enlevé l’ensemble des envois, 200 t. présentées aux acheteurs. Voici les prix payés en dernier lieu pour les différentes qualilés : Feuilles claires fumées 25 » à 28 50 — ordinaires 24 » à 25 » Biscuits clairs 24.50 à 25 50 Crêpes cia res prima 25 » à 26 u — brunes claires 23 50 à 34 50 — noires et brunes foncées . . 10 » à 22 50 Hkght frères et C’', 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 27 juin 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. E. et J. Foss.vt. Comme nous le laissions entrevoir par noire dernière mercuriale, les cours de notre article se maintiennent à un niveau élevé. Nous cotons ce Jour les positions d’été 9 1 fr. 5/8, à terme au Havre. La poursuite des expéditions des entrepôts du continent vers la filature con- tribue au maintien des grands prix et le parti haussier américain semble avoir gain de cause pour toute cette saison cotonnière. L’industrie co- tonnière, sans avoir réalisé de profits cette der- nière campagne, ne paraît pas en aussi mauvaise posture qu’il a été dii, dans le but d’impressionner les cours, mais il serait désirable pour tous que la récolte 1910-1911 soit imposante sous le rapport de la quantité et de la qualité. Le premier rapport de la saison 1910-1911 publié par le Bureau d’agri- culture de Washington, le 2 Juin, indique comme condition de la plante, arrêtée au 25 mai derni- r (le maximum devant être représenté par 100) le chifTre de 82,0 contre 81,1, en 1909-1910, à part i le date, 79,7 en 1908-09; 70,5, en 1907-1908; 84,6 en 1906-1907. L’acréage planté cette année atteindrait le chiffre de 33.196.000 acres contre 32.292.000 en 19n9- 1910; 33.370.(100 en 1908-19r9; 32 060.000 en 1907- 1908, et 32.049 000 en 1906-1907, toujours d’après les chiffres officiels du Bureau d’agriculture de Washington. S’il était permis de tabler uniquement sur des statisti<]ues pour déduire l’importance probable d’une récolte, il serait aisé d’entrevoir un rende- ment pour la récolte _ actuellement en tene. Fâcheusement, la température influe considérabU- ment sur une production aussi étendue que celb- qui nous iutéres^e et Jusqu’ici il ne nous est encore pas permis de nous prononcer affirmativement sur ce que sera en milliers de balles la récolte coton- nière américaine 1910-1911. Notre .>iieur J. Fossat, qui circule depuis plu- sieurs semaines dans les districts producteurs aux Élats-L’nis, nous a câblé qu’en Louisisne, aussi bien qu’au Texas, et dans la vallée du Mi-sissipi, la température était très favorable au développe- ment de la plante parvenue à ces différents états. Récemment, il nous apprenait qu’en Géorgie et en Caroline du .Nord, la pluie tombant par trop abon- damment, causait de l'anxiété dans ces régions, au sujet de la plante qui était parfois envahie par les herbes. 11 est certain que le retard indiqué dans le déve- loppement de la future récolte américaine en avril d>-rnier, se trouve présentement presque rat- trapé; cepeiidant, nous suivrons de très près la températuie en Juillet et août prochains, puisque C‘'tte période est fréquemment critique par suite du temps trop sec et que le Bureau d’Agriculture de Washington enregistre fréquemment une dimi- nution dans la condition de la plante durant les mois d’été. Les avis qui nous parviennent d’Alexandrie nous apprennent que la future récolte progresse normalement. On écrit du Brésil que la température est très favorable à la future récolte, et que si le beau temps se maintient durant le mois de Juin, la ré- colte sera assurée, et ne subira plus de dommages sérieux. .\u Mexique, l’acréage ensemencé en cotonniers est plus important que celui de l’an passé, et la futuie récolte paraît devoir être plus abondante que la précédente. En résumé, pour l’immédiat, les récoltes coton- nières en 1910/1911 semblent devoir être plus sus- ceptibles d’un bon rendement que durant la saison (909/1910 qui se termine prochainement, mais les multiples besoins de Tindu'trie du coton, qui ont été forcément réduits depuis de longs mois, laissent entrevoir des cours plutôt bien tenus du- rant plusieurs mois encore. Ci-après quelques chiffres indiquant «l’en vue » de la récolte américaine au 17 Juin depuis le D'' septembre en halles de 220 kg. en moyenne, en regard des statistiques des années précédentes à la même date : 1909/1910 1908/1909 1907/1908 1906/1907 10.043.000 13.232.000 10.990.000 13.130.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 17 Juin, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1910 1909 1908 1907 1.941.000 2.958.000 2.243,000 2.893.000 178 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 108 — Juin 1910 Cours du coton disponible par sortes en France au 18 juin les 50 kg. e Upland ^Middling''. . . 9i Sea Island (Fine). . . 232 Sea Island (E.xtra Fine) 262 Haïti (Fair) 95 Savanilla (Pair). ... 78 Géara (Fair) 120 Pérou dur (Good Fair). 115 trepôt : » Broacli (Fine) ... N. 83 » » Bengale (Fine) . . N. 68 » Chine (Good) N.M. Egyp. brun (Good Fair). 152 » Egyp. blanc(Good Fair). 168 « Afrique Occid. (Fair). 95 » Saigon (Egrené). ... 80 » Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Hivre, le 25 juin 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaldet. Généralités. — Les cours du sucre sont toujours à un taux élevé; nous dépassons 47 francs les 100 kilos. La France accuse toujours une ditfé- rence en plus de 4 fr. 50 environ avec les marchés étrangers. Aussi la raffinerie de Paris a introduit des sucres de Cuba dont il est attendu 9.000 t. jusqu’à présent. Antilles françaises. — En mai dernier, la Guade- loupe a été éprouvée au delà de ce que l’on peut croire par l’insurrection des hommes de couleur. -Non content d’avoir favorisé ceux-ci en les dis- pensant du service militaire, le gouvernement local ne semtde tenter aucun elîort pour apaiser la haine obscure qui existe entre blancs et gens de couleur, au grand préjudice de cette colonie, qui, avec la Martinique, devrait être la plus riche des Antdles. Sous la conduite humanitaire des blancs qui y représentent l'intelligence, le capital et la responsabilité, l’homme de couleur qui ne peut prétendre à être autre chose qu’un ouvrier, vivrait largement et ferait prospérer nos colonies, si les questions politiques étaient laissées de côté. Les arrivages de la campagne en cours se succè- dent normalement, sauf pour les usines du nord de la Martinique qui ont beaucoup de difficultés à em- barquer à cause de l’état de la mer. Réunion. — La campagne est terminée, il n’y a plus depuis un mois de sucre disponible à la colo- nie. La production de l’année s’élève à 42.000 t. L’exportation des rhums était au 30 avril de 15.380 hectos contre 13.059 hectos l’année der- nière. Maurice. — D’après le « Bulletin agricole », tout permet d’espérer que la coupe sera celle que l’on aurait réalisée en 1908-1909 sans le cyclone de mars 1908. Elle fut de 196.000 t. et comme la ré- duction due au cyclone fut de 17 “. o, il faut comp- ter sur 225.000 t. auxquelles il faut ajouter 5.000 t. pour l’augmentation des superficies emblavées, ce qui donnerait 230.000 t. Ce serailla seconde coupe « record ». Cela est dû aux perfectionnements apportés par les usiniers, perfectionnements qu’ils ont pu faire grâce aux bénéfices réalisés la cam- pagne dernière. Formose. — Les indigènes produisent avec leurs anciens procédés 50 à 60.000 t. Les Japonais ont introduit les procédés perfectionnés de la culture et ont élevé jusqu’à maintenant onze usim-s cen- trales qui produiront, estime-l-on, 186.000 t. en 1910-1911. Les usines japonaises produisaient 9.000 t. en 1906-1907. Brésih — La température est à ce point favo- rable que dans certains endroits les plantations ont été augmentées du double par rapport à l’an dernier. La difficulté sera de trouver de la main- d’œuvre suffisante. Cuba. — Au 17 juin, il y avait encore 9 centrales en marche contre 8 en 1909, 6 en 1908 et 4 en 1907. Pendant la semaine précédant cette date, les arrivages dans tous les ports se montèrent à 15.000 t. contre 16.000 t.., 3.000 t. et 3. 000 t. les années précédentes. D’après les estimations de Guma à la fin de mai, la production était visible- ment de 1.613.000 t. contre 1.332.0(0 t., 900.000 t. et 1.364.000 t. les années précédentes. Ce statisti cien estime à 1.750.500 t. le maximum de la cam- pagne actuelle. Plusieurs centrales ont assez de cannes pour travailler pendant un mois encore. Les nouvelles plantations sont commencées dans plusieurs districts, mais interrompues par la sécheresse. Quoique ce soit bien tôt pour estimer la prochaine récolte, on rencontre cependant l’opinion qu’elle sera supérieui’e à Factuelle. G. DK Phéaudet. Nantes, le 24 juin 1910. Le Marché du Café. Chronique spéciale du <■ J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Le terme Santos se retrouve aujourd’hui à peu de chose près au cours du 23 mai : Juin A septembre 45 50 Octobre, novembre et décembre .... 45 25 Janvier jusqu'à mai 45 » soit une légère plus-value de 0 fr. 25 à 0 fr. 50. L’approche des prochains arrivages des cafés Brésil rend les acheteurs très circonspects tant en disponible qu’en livrable; cependant, il ne paraît pas qu’il y ait lieu de tant s’en effrayer, les conditions de la récolte actuelle (1910-1911) laissant supposer à la fin de la campagne un excé- dent de seulement 3.400.000 sacs au lieu de iV 108 - Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 5.500.000 pour la récolte 1909 1910 et de 4 mil- lions 493.000 sacs pour la récolte 1908-1909. Eu ce qui concerne la situation de notre place, cette situation se trouve en quelque mesure com- pensée par les provenances diverses. Le stock aux Docks entrepôts au 16 juin était : 1910 1900 1908 Santos sacs. -2.004.606 2.071.898 1 3.111.091 Autres Brésil . . . . . . 414 682 4-20.6-28 Haïti . . . 194.432 1.39.5-27 178.796 Centre Amérique . . . -274.177 199.780 105.814 Java . . . 13.0.50 10.657 9.445 Côte Malabar . . . 43.884 41.5-28 Divers . . . 26.440 22 755 17.096 Totau.v . . . . . 2.979.802 2.909.129 3.464.970 En débarquement . . . 45 . 700 24.500 25.000 Par suite, les récents arrivages en cafés divers avaient donné lieu ces dernières semaines à des affaires assez suivies produisant un léger raffer- missement de certaines provenances. Comme cependant la saison n’était pas favorable à un mouvement plus étendu, celui-ci s’est éteint pré- maturément sauf à reprendre et môme s’accen- tuer au moindre avis quelque peu en faveur de l’article. 11 paraît évident que les besoins ne feront pas défaut, mais que les intéressés évitent de les laisser se manifester trop brusquement. Il est donc douteux que le léger recul actuel soit susceptible d’avoir quelque importance. Enlrées. ANXKE ENTIÈRE 1910 1909/10 1908/09 Mois de mai sacs. 116.790 1.733.672 1. -273. 167 Du 3 au 9 juin -25.899 19.016 •26.933 Du 10 au 16 juin ! •24.95-2 14. 195 17.295 Sorties. ANNÉE ENTIÈRE 1910 1909 10 1908/09 Mois de mai 1.34.7.35 1.602.181 1.737.206 Du 3 au 10 juin •28.808 35.924 27.759 Du 11 au 18 juin 31.079 38.908 35.418 Prix courant léçfal des courtiers assermentés. Sortes •26 mai 1910 17 juin 1910 Santos lavés 58 70 » 58 Il à 70 » — supérieurs et extra. . -. 49 »à 55 » 50 » à 56 » — good 47 «à 48 » 48 »à 49 II — ordinaires. (Triages M.) 44 » à 45 » 45 »à 46 » Rio lavés 59 » à 69 O 59 »à 69 » — supérieurs et extra .... 48 »à 53 . 49 »à 54 » — good » à 47 » 46 » à 48 » — ordinaires et triages . . . Manquent Manquent Bahia 41 >à 53 . 42 » à 54 II Haïti gragés et triés 58 ..à 75 » 58 » à 75 11 — Saint-Marc et Gonaïves. 54 »à 61 » 54 » à 61 » — Port-au-Prince et autres. 49 »à 59 . 49 »à 59 » Jamaïque gragés 05 » à 75 » 65 » à 75 » — non gragés 54 «a 63 » 5'i ..à 63 » P. Gabelle et La Guavra gragés. 60 »à 75 » 58 «à 72 » — — non gragés. 54 » à 59 » 54 » à 59 » Maracaïbo, Guaj-aquil 55 » à 68 » 57 » à 65 » Porto-Rico, choix .80 »à 86 .. 80 » à 86 » — courant 74 »à 80 . 74 » à 80 » Moka 77 »àll0 a 77 .là 110 .1 Malabar, Mysore, Salem .... 70 » à 90 » 69 »à 90 1. Java 90 » à 1-25 Balii Singapore 75 » à 85 » 80 Il à 85 Guadeloupe bonilieiir . . . . . 1-24 » à 1-25 1. 121 1. à 125 — habitant . . . . . 129 ,1 à 133 1. 1-29 »à 133 Réunion . . 118 1. à 1-27 . 118 .1 à 127 A. Alle.vumk. Le Havre, le 25 juin 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d'A. T. «. Par M. Anthume Alle.^ume. Depuis un mois, la situation ne pai'aît guère s’être modifiée dans son ensemble; les besoins en marchandise disponible sont demeurés restreints, les arrivages d’ailleurs n’ayant pas été assez impor- tants pour provoquer une plus grande baisse. Cependant, il est incontestable que les récoltes se sont montrées suflisamment abondantes et cer- taines en plus-value sur leurs rendements anté- rieurs et que la consommation, malgré ses prélè- vements réguliers, n’a pu absorber ces excédents; par suite, notre stock passe de 232.366 au 15 mai, à 244.327 sacs au 15 Juin, comme d'ailleurs le stock des Entrepôts français était passé de 20.071.500 kg. au 31 décembre, à 23.553.900 kg., comme de même l’année dernière il avait été au 31 décembre 1908 de 15.349.200 kg. et au 30 avril de 18.621.300 kg. Le bas prix actuel de la marchandise trouve donc son explication toute naturelle, et au lieu d’en négliger la préparation, le producteur devra donc à l’avenir .s’attacher à l’améliorer de façon à ce que rien n’entrave une réalisation immédiate, de façon à avoir le pas sur la marchandise défec- tueuse. Cette remarque est vraiment d’actualité ainsi qu’il apparaît des échantillons prélevés au débar- quement du vapeur Caledonia; la quantité d’en- viron 12.000 sacs ne pouvant aucunement rem- placer la qualité, la situation étant actuellement tout autre qu’en 1906 et 1907. Dans ces conditions, les ventes n’atteignent pas l’importance qu’elles pourraient avoir, et n'étaient les conditions avantageuses faites pour le livrable, le chiffre du mois serait anormalement faible ; les ventes en livrable sont venues compenser la différence en moins sur le disponible. Pour la D' quinzaine de juin, les mouvements de l’entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 2.811 5.032 1 . 155 Trinidad 6.167 2.647 •2.010 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 6.238 5.010 •2.683 Bahia 491 „ 1.955 Haïti et Dominicaine 1 .212 2.578 Marlinique et Guadeloupe . . -219 389 62 Guayaquil et divers .906 664 Totaux. .... -22.757 15.193 11.107 •J80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 108 — Juin 1910 1910 1909 1908 Para, Maragnan 1.154 1.067 752 Trinidad 2.904 1.933 1.823 Gôle-Ferme, Venezuela. . . . 6.367 4.286 2.004 Bahia 1.446 1.581 1.501 Haïti et Dominicaine 2.093 1.202 1.433 Martinique et Guadeloupe . . 363 53 76 Gua^aqnil et divers 4.777 1.733 1.431 Totaux 19.104 11.855 9.020 STOCK EX ENTREPOT AU 15 JUIN 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 19.506 12.444 4.196 Trinidad . , 31.357 33.421 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 51.972 35.281 31.751 Bahia 21.209 14.986 15.584 Haïti et Dominicaine 31.695 26.566 19.242 Martinique et Guadeloupe . . 5.804 2.411 4.581 Guayaouil et divers 68.628 54 . 806 36.662 Totaux 244.327 177.851 145.437 Mouvement des Cacaos depuis le /er Janvier, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1910 1909 1908 1910 1909 1908 220.775 17G.740 182.893 175.383 135.172 106.235 Cow's des diverses sortes axi 15 juin. 1910 1909 1908 Para, Maragnan . 65 » à 70 » 06 » à 71 » 80 »à 85 » Trinidad 60 » à 69 Côte- Ferme, Vene- » 67 . à 70 » 80 » à 85 » zuela 65 » à 140 » 65 . à 1 40 » 77 50 à 150 » Bahia 61 » à 60 » 65 » à 70 » 70 » à 77 50 Haïti 49 » à 02 » 51 » à 6'2 50 57 50 à 75 » Martinique et Gua- deloiipe .... 85 » à 89 » 85 » à 90 .. 99 - à 102 >. Gua vaquil .... 73 « à 80 P. Plata, Sanchez, .. 72 » à 80 » 90 » à 100 » •Samana .... 55 50 à 02 » 58 » à 62 » 67 50 à 72 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, depuis le janvier. 1910. 1909. 1908. 1907. 1906. ENTREES 18.173.400 16.693 600 21.046 900 14.383.700 14.239.500 SORTIES Consommation et exportation 14.907.000 16.121.300 13.362.400 14.000.100 14.029.700 STOCK an30axril 1910 23.553 900 18.621.300 15.910.700 8 807.200 16.746.400 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1910. ... kg. 12.129.000 9.512.000 18.173 400 10.660.000 7.050.000 13.308.200 •906 9.277.190 6.256.940 11.363 000 1907 7.755.650 6.930.825 4.999 700 1906 6.389.275 6.358.125 9. 998.000 A. Alleaume. Le Havre, 22 juin 1910. Le Marché de la Vanille. Situation, du Marché de Londres. Par MM. Dalto.n and Young’s. La vente du ü juin n’a porté que sur 105 boîtes : la demande a été bonne et les prix sont restés fermes. Seychelles. — 25 boîtes offertes, 21 vendues : Bonne qualité ... 6 à 7 pouces. 13/6 à 14/- la liv. angl. — ... 5 à 51/2 — 12/- — — ... 4 à 4 1/2 — 11/- à 11/6 — Rouges et fendues . variables * 10/- à 10/6 — Bourbon. — 38 boîtes offertes et vendues : Bonnes 7 à 8 ponces. 13/6 à 14/- la liv. angl. — 6 à 6 1/2 — 12/6 à 13 - — — 5 à 6 — 12/6 — Ordinaires 5 à 7 1/2 — 11/- à 11/6 — Rouges et fendues . variables 10/- à 10 '6 — Maurice. — 42 boîtes offertes, 35 vendues • Belles 7 à 7 1/2 pouces. — 6 à 7 — Moj'ennes ... 5 à 6 1 /2 — — ^ ... 4 l/2à5 1/2 — Bonnes 5 à 6 — Rouges et fendues. variables 12/- à 13/- la livre angl. 12/6 à 14/6 — 11/- à 12/- — 10/6 à 11/- — 13/6 à 14/6 — 10 - à 10/6 — La prochaine vente aura lieu le 20 juillet. Daltox and Youxg’s, 28, Fenchurcb Street. Londres, le 22 juin 1910. Production de vanille aux Comores et à Madagascar en 1909. Une communication officielle faite au o Bulletin Economique de Madajiascar « (n® 2-1909), indique lesquaniités suivantes de vanille sèche, exportées de l’Archipel des Comores en 1909. Mayotte 13.710 kg. Anjouan ’. 15.505 Grande Comore 2.950 Mohéli 9.350 Total 41.515 kg. Cette production est inférieure à la moyenne des dernières années; par contre, la vanille obtenue était de très bonne qualité. La même revue fournit pour les exportations de Madagascar 43.268 kg. contre 44.737 kg. en 1909, avec une plus-value de 147.267 fr. due à la hausse des cours enregistrés dans nos mercuriales men- suelles. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM.. Vaquin et Schweitzek. Chanvres. — Les affaires en textiles ont été peu actives pendant ce dernier mois. La situation du Manille inquiète quelque peu la consommation en raison de la progression un peu trop rapide de la production et, malgré que les autres fibres soient à peine suffisantes pour répondre à leurs besoins respectifs, le marché reste lourd et à prix baissant. Sisal. — Influencé par le Manille, les prix ont encore un peu faibli, et on tiaite bonne qualité Mexique à 67 fr. 50 aux 100 kg., disponible, l’em- barquement sur les mois rapprochés est offert avec une baisse nouvelle. Peu d’acheteurs. N» 108 — Jlin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 181 Sisal Afrique. — Les quantités exportées des pays producteurs progressent normalemenl. La belle première qualité se tient bien vers tes 70 fr., mais les sortes basses sont peu recherchées et tes prix peuvent, pour certains lots très ordinaires, baisser jusqu’à 27 fr. 50 aux 100 kg. Sisal des hides. — De petits lots seulement ont été présentés sur les divers marchés importateurs; ils ont été assez facilement réalisés aux prix pré- cédents. Manille (Abaca). — Los recettes aux ports d’em- barquement atteignaient le 15 courant et depuis le 1®'' janvier 1910 le chilTie de 612.000 balles de 127 kg. contre 572.000 b. pendant la période cor- respondante en 1909 et 438.000 en 1910. Cette abondance de production est habilement exploitée par les acheieurs, et, quoiqu’il ne paraisse pas que les stocks prennent une importance plus grande que précédemment. Les prix ont fléchi assez lapidement. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 104 » à 110 » Belles marques 94 » à 100 « Good current 82 » à 86 » Pair current 57 25 à 58 » Superior seconds 54 75 à 55 50 Good seconds 53 ■> à 53 50 Pair — 52 25 à 52 75 Good brown 50 25 à 51 » aux 100 kg. c.i.f. Havre. Disponible ou prompt em- baïquement. Pour embarquement août à octobre il y a un déport de 1 fr. 25 à 2 fr. 25 aux 100 kg. suivant classement. Les sortes supérieures sont par contre assez rares et bien demandées, et en fin de revue nous appre- nons que les prétentions des vendeurs pour celte classe marquent une hausse sensible que les ache- teurs qui ont des besoins urgents à remplir devront forcément accepter. Lin de la Nouvelle-Zdlande. — Forcément un peu délaissé par suite des prétentions exagérées des vendeurs d’origine dont les cotations sont absolu- ment incomptables comparées aux cours des autres fibres. Quelques petites affaires ont été traitées en seconde main aux limites suivantes ; Good fair Wellinglon 60 w à 60 50 Pair — 57 *25 à » Etoupe 25 M à 21 50 aux 100 kg. c.i.f. Havre ou grands ports européen-:. Aloés Manille (Maguey). — Quelques affaires ont été traitées à 46 fr. aux 100 kg. pour le n» 1, 42 fr. pour le n° 2 aux 100 kg., marchandise disponible. Aloès Maurice. — La demande reste assez, ferme et les prix se mainiiennent normalement. Pour livraison sur mois, il y a acheteurs pour : Supérieur 67 50 Bonne qualité 62 50 à 05 « Qualité courante 60 » à 61 » aux lOO kg. c.i.f. Havre. Jute Calcutta. — Sans modificafions dans les prix donnés précédemment. Jute Chine. — Les acheieurs se montrent peu décidés de traiter et ne paraissent pas vouloir quant à présent dépasser le prix de 37 fr. 50 aux 100 kg. c.i.f. Europe pour provenance Tientsin. Il n’y a pas d’offres pour Hankow. Itzle (Tampico). — La situation beaucoup plus ferme encore, quelques rares offres se sont pro- duites. mais à des prix qui, pour le moment, font reculer les acheteurs. Voici les cours nominaux : Jaumave BZ ou égal 65 » Tula, good averago 61 u — fair — 60 » Palma bonne sorte 53 .. aux 100 kg. C.i.f. Europe reste sans demande. liaphia : Belle sorle supérieure 70 » à 8S « Courant, choi.v . 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 50 à 59 » au 100 kg. en magasin. Ramie. — Pas de modifications, peu d’offres encore. 80 à 82 fr. 50 belle qualité blanche longue. 75 à 78 fr. sortes courantes. P/avsava. — Petites affaires courantes sans chan- gement sur les prix indiqués précédemment. Fibre de coco. — La demande déjà excessive va angmenler encore en rais m des prix élevés de rizile. Il y a déjà fort peu de vendeurs à livrer et les quelques ventes de disponibles signalées mar- quent les cours suivants. Bon courant 39 50 à 41 » Bonne sorte 43 • à 40 » Belle qualité 47 » à 51 » Supérieure 52 » à 54 » aux 100 kg. c.i.f. Chiendent. — Marché lourd, les vendeurs résis- tant aux tentatives de baisse des acheteurs. Peu d’affaires sont signalées. La qualité tout à fait ordinaire manque ainsi que les sortes supérieures réellement fines, pour lesquelles il y a acheteurs pour de bonnes quan- tités. Les prix s’établissent comme suit : Mexique, lin à beau lin 195 » à 220 » — demi-fin supérieur. . . 175 » à 190 • — belle sorte courante . . 150 » à 165 » — bon ordinaire 130 >• à 145 aux 100 kg. quai Havre. L“ chiendent de l’Annam manque totalement; il re-te très recherché. Kapok. — Sans changement appréciable dans les prix de demande des pays producteurs. Ces prix ne sont pas acceipés, quant à présent du moins, par les acheieurs, qui paraissent vouloir épui=er fout leur stock avant de faire de nouveaux approvisionnements. 182 JOURNAL L’AGRICULTURE TROPICALE N “108 — Juin 1910 Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Pro- positions d’affaires sont sollicitées; il y a toujours acheteurs pour ces articles. Dépouilles d'animaux. — Toujours très re- cherchées. VaqCLN et SCHWEITZF.R. Le Havre, 20 juin 1910. Maïs TonliinUndo-Chine. — Influencé par la brusque et forte baisse des Plata, cet article est faible, quelques affaires se traitent néanmoins aux prix ci-dessous assez avantageux pour la nour- riture : Maïs roux, juillet à octobre ... 15 • à 15 ïS — blanc — ... 14 50 à 14 75 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocc.4, T.ïssy et de Roux. Coprah. — Tendance : Faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylon Suudried. . . . 63 » Mozambique . 57 » Singaporo .... . 55 » Saigon Macassar Cotonou . 55 » Manille . . 53 .. Pacifique (Samoa) . . . 55 » Zanzibar Java Sundried. . . . . 54 50 . ,58 50 Océanie française . . . 55 » Huile de palme. — Lagos, »■■ à 72 fr. ; iîonny. Bénin, 71 fr. ; qualités secondaires, »» à 70 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour cliargemenis entiers. Palmistes. — Guinée, 40 fr., les 100 kg. .Moicra (Bassia). — Manque. Graines oléafjihcuses. — Situation ‘caline. Nous cotons nominalement : Sésame Boniliay blanc, grosse graine 38 » — — petite graine ,37 » — Jaffa (A livrer) '.47 » — bigarré, Kurracliee 37 » „ . ( l.ins Bombay bruns, grosse graine ... 37 » Expertises t 24 » ■MarseiUe ) “ \ Ricin Coromandel, nouvelle récolte ... 29 » Arachides décorliquécs Mozambiipie 39 » — Coromandel 35 50 .[utres produits. — Cotes et renseignements sur demamle. IÎOCC.4, TaSSY et DE ttoux. ■Marseille, 23 juin 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par .M. P. CoLLi.x. Riz Tonliin Indo-Cliine. — Le marché est tou- jours ferme et quelques affaires se sont traitées sur olîies aux prix actuels. Soirjnt oml)ar(|jfnieiit Riz blanc, trié, n» t 20 » à 21 50 — n“ 2. importation ... 18 50 à 19 50 — n» 3 . . IG r)ü à 17 50 Riz Cargo. 1 • , paddy. 17 .50 à 17 75 — r. «,0 — ' 17 25 à 17 50 Brisures blanches, n" 2 17 '50 à 17 75 — 11“ 3 17 25 à 17 50 c. a. f. ports de Franc". c. a. f. ports de France. Maïs, provenances diverses, en baisse. l’iata jaune, juillet à septembre . . 1 1 75 à 12 » Danube — . . 12 25 à 12 50 C. a. f. ports.F'rance non acquitté. Racines Mayiioc Tonkin/lndo-Chine (décoi tiquées). — La marchandise est rare et se place à des prix élevés au fur et à mesure des offres. Floitaot à décembre 17 50 à 19 50 Fécule de manioc 31 » à 3'i >> c. a. f. ports de France. Sans offre, pour même qualité provenance Réunion Madagascar pour laquelle nominalemei.t on peut considérer les prix ci-dessus. Céréales AlçiériejTunisie. — Le temps continue à être favorable à la récolte, mais il n’y aura proba- blement pas le rendement de l'année dernière. Les blés disponibles sont recherchés. Quelques affaires en blés se sont traitées dans les prix de 22 .fr. à 23 fr. 25 et en orges de 12 fr. 50 à 13 fr. 25 poil Pbilippeville. Paul Collin. Lille, le 23 juin 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers .Mercuriale spéciale du « J. d’.\ T. ». Par M. Geo Ernst. t.es affaires en drogues ont été très calmes ce mois; peu de demandes, mais aussi peu de mar- chandises offertes. Les piix restent bien tenus pour la plupai t des matières, les producteurs, découragés, se désinté- ressant de beaucoup d'articles à marché limité et attendant des cotes plus rémunératrices pour s’en occuper. La consoinmalion est, d’ailleurs, très ré- duite et la saison d’été s'aniioiice tempérée pour les affaires en général. Ambrelles- — Sans arrivages depuis longtemps, ce petit article était tombé à un piix trop bas pour les lécoUants et le stock eu belles graines est insi- snifiant, les délenteurs domandent aujourd’hui 150 fr. les 100 kg. Algarobilla . — Sans alfaires, bieu tenu à 4ü fr. les lüO kg. Arachides. — Toujours nominal : Afrique. Eu coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. DécortiquGes 37 50 à 40 » — — 3;î » à 35 » — Indes. I\o i08 — JtiN 191Ü JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE badiane. — Semences : rien à offrir sur place, cotées toujours très ferme de 210 à 215 fr. les 100 kg. baumes. — Pas de ventes, toujours fermes. CoPAHu : Mélangé, pas de ventes : Para 4 50 à 5 » le kg. entrepôt. Carlhagène 4 50 — PÉROU : Se maintient en bonne tendance et pour- rait encore hausser. Nous cotons pour qualité pure d'importation 10 fr. 50 les 100 kg. c.a.f. Tolu ; Sans changement, négligé à 2 fr. 25 le kg. Styb.ax : Pas de marché, le disponible est tenu 160 fr. pour bonne qualité moyenne. bois. — Pas d’affaires, arrivages nuis en bois convenables pour trituration. Qüassi.4 : On reste acheteur de bon bois des Antilles. Nous cotons 20 fr. les 100 kg. Surinam à 40 fr. Uüinouina : Manque et sans intérêt pour les qua- lités ordinaires. Porto Cabello coté 110 fr. les 100 kg. Santals ; Pas de bonne marchandise en bois de Nouvelle-Calédonie. On serait acheteur. Nous co- tons 75 à 100 fr. suivant qualité. Bois des Indes : Sans offres sur place. Cachous. — Toujours très fermes pour toutes origines. Rangoon suivant marques 95 à 105 fr. ; Bornéo, 63 à 70 fr. les 100 kg. acquittés. Camphre. — Sans variations notables sur tler- nière cote, marché calme. Le cru de Chine se cote 365 à 366 fr. les 100 kg. c. i. f. Le rafliné Japon 425 à 430 les 100 kg. suivant divisions. Cires d’abeilles. — Un peu plus offertes, mais restent bien tenues. ■Afrique (manque' .. le l/e kg. acq. Chili 1 nh — Madagascar 1 TO — Haïti 1 75 — Cuba 1 725 — Saint-Domingue 1 7.5 — Cires vAuctales. — Carnacba : De forts arrivages ont fait lléchir un peu les cours, mais les déten- teurs sont réservés et nous cotons toujours de 280 à 350 fr. les 100 kg. Blanche Japon ; Stationnaire, à 110/112 fr. les 100 kg. di.sponibles et 96 à 98 fr. les 100 kg. c.i.f. Cochenilles. — Environ 50 sacs reçus en transi- tion, pas d’offres sur place, cotes sans change- m< nis : Ténériffe argentée 3,50 le kg. c.a.f. — grise 3» — — noire 2 50 — Mexique (manque • — Codes de poissmis. — Pas Saigon, marché ferme : Pochettes Petites et grosses langues . . Lyres Cayenne et Antilles. . . (ialettes de Chine d’otf es eu colles 2 » à 2 25 le ke. 3 » à 3 25 3 75 à s » — 4 50 — 18.T Cornes. — Marché calme, ventes bien tenues sur- tout pour belle marchandise. Cuirs et peaux. — Transactions tiès limitées, prix stationnaires : Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 90 » à 132 >• — — salés, secs . 73 » à 83 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 57 à 78 >. Haïti et Porlo-Rico, secs et salés. . 100 » à 110 » Clous de girofle. — Toujours ferme sans offres, dernière vente 195 fr. les 100 kg., entrepôt pour clous Madagascar. Autres origines manquent. Dividivi. — Les derniers lots arrivés ont été . vendus 13 fr. les 50 kg., pour marchandise bonne courante. Eeailles de tortue. — 5 caisses arrivées, centre Amérique. Nous cotons sans changement : Antilles. Havane .... 25 » à 35 » le 1 '2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — ■ Eeorces d’oranges. — Quarts Haïti. Rien à signaler, marché nul, jusque juillet-août. Palétuviers. — Coté 11 à 12 fr. les 100 kg. De forts arrivages Madagascar vont sans doute peser sur le cours de cet article. Qiiillay. — (Rois de Panama). Valparaiso 60 » les 100 kg. acq. Talcahuano 58 » — Coquimbo 52 » à 55 o — Essences. — Toujours fermes pour toutes les ori- gines. CiTuoNNELLE (Ceylan : Inchangée cà 290/300 fr. les 100 kg., suivant logement. Citronnelle Tonkin, rien à offrir. Badiane. — Ferme par continuation, pas d’ofl’res en disponible. Chine, bonnes marques. 13 50 le kg. entrepôt. Tonkin — 12 50 à 13 « — Cébaniüms Bourbon : Sans grandes affaires, mais reste très ferme pour toutes bonnes marques pures d’origine, de 26 à 27 fr. le kg. Ou offre des marques à 23/24 fr., mais de qua- jité inferieure comme rendement. Linaloe (Mexique) ; 40 caissi s arrivées pour livraisons dues. Quelques caisses au marché. On tient ferme pour qualité pure de bois. 27.50 à 28 fr. le kg. c.a.f. Patchouli : Rien à signaler. Petit grain du P.araguaa' : Quelques caisses attendus. .Nous cotons 22 à 23 fr. le kilo, suivant qualité. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Sans va- riations et offerte de 9 à 10 fr. le kg., c. a. f. Verveine Tonkin : Rien à offrir au-dessous de 12 fr. le kg. pour livrable Juillet-août. VÉiivER Bourbon : Rien à signaler. Yla.xg-Ylang : Ventes nulles, mais situation tou- jours ferme, les qualités fines restent tenues de 450 à 500 fr. le kg., l’ordinaire à moitié prix. Fèves de Calabar. — Sans affaires, ni offres, le pelit stock est tenu 125 fr. les 100 kg. 184 JOUKNAL D’AfiRirXLTURE TROPICALE NO 108^ Juin 1910 AoiÆ de Kola. — Rien à ofîrir en 1/2 noix sur- tout demandées. 1/-2 noix, Antilles ou Afrique. 85 » à 90 » les 100 kg. 1/4 — Afrique, rouge ... 80 » à 85 » — Gommes. — Arabiques très fermes et en hausse par suite des avis pessimistes de la prochaine ré- colte On lient 88/90 fr. pour belles sortes Kordo- fan, et 84/86 fr. pour Sénégal. Gomme des Indes : Insolubles, rien fi signaler, nous cotons ; ■ Bushire, n" 1 55 » à 65 « les 100 kg. — ■ n" 2 30 » à 40 » — Ghatli, belles biaoclies . 75 » à 80 » — Copals ; Arrivage de 2o caisses en Madagascar et marché bien tenu. Dernière vente à 250 fr. les 100 kg. pour boulot trié. 30 0/0 grosse gomme claire dure. 30 0/0 gros grabeaux. 40 0/0 tout venant. Sticklaes : Tendance plus ferme par suite de la reprise de la gomme laque, on offie peu de mar- chandise et on tient de 1 10 à 120 fr. le- 100 kg. Racines. — Ipéca : Pas de marchandise sur place, un peu plus offerte ailleurs. On cote en réaction de 2 à 3 fr. pour disponible. Kio, Minas 22 » à 23 » le kg. Cartbagène. ..... .. 15 » à 16 » — Jalap : Rien au marché, plus ferme. Vaut. 350 à 400 fr. les 100 kg., pour sortes 1/2 lourdes, bon litre en résine. Ratanhia : Peu de disponible en premières mains à 150 fr. les 100 kg. pouf filets. Salsepareille (Mexique) ; On traite pour livrai- sons iuillet-aoùt 95 à 100 fr. les 100 kg. c a.f. pour grise, et 105 à 110 fr. pour rouge. Vétiver : Pas de changements, le petit disponible en racines Java est tenu 160 fr. les 100 kg. Rocou. — Rien eu disponible, coté 60 à 70 fr. les 1 00 kg. Tapiocas. — Marché toujours bien tenu. Bahia, Maragnan ... 40 » A 60 » les 100 kg. acq. Rio 100 ■. — Siugapore 51 » à 53 50 — Réunion 45 » à 49 » — Maniocs. — Sacs reçus sur mois. Nous cotons sans changement. Racines 17 à 18 fr. les 100 kg., fécule 30 à 35 fr. Miels. — Pas d'arrivages sur miels Chili; quel- ques fuis. Antilles reçus. Marché calme et sans variations. Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 15 » à 85 Haïti, entrepôt ( — 20 fr.). 50 » à 62 Mexique — • — — 50 >» à 55 Cuba — — — 52 n à 54 St-Domingue, entrepôt — 50 » à 55 Nacres, Coquillages. — Peu de transactions, malgré le bons stock offert. Bonne tenue des prix. Panama. ... . . . . 35 » à 65 Trocas .... . . . . 28 » à 67 Burgos .... . . . . 30 » à 50 Divers ... 16 » à 24 Vanille. — Marché plat. Rien à signaler sur notre place, la tendance reste ferme malgré l’ab- sence de demandes. VanUlon. — Bon lot Guadeloupe attendu. On cote 16/17 fr. le kg. Autres produits. Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 juin 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Depuis notre d-^ruier rapport, de récentes améliorations se sont produites. Le besoin d’affaires et le manque d’acheteurs bais- sèrent les prix. Durant la semaine d-rnière, de petites affaires ont été traitées, et une meilleure demande s’est produite. Les piix baissèrent de 20/ , mais par suite d’une meilleure demande, les prix remontèrentd’environ 10/ sur la baisse. On ouvre ferme. Les demandes sont très calmes et les piix descendent d’environ 5 à 10/. On ouvre inchangé. Cette dernière semaine, les demandes restent peu satisfaisantes, et les affaires sont très difficiles, et la baisse d’environ 10 fr. Ou ouvre lourd, avec aucun signe de hausse. On cote comme suit ; 1910 1909 •>agos £ 28. 15.0 à 29, , 0.0 25, . 0.0 Bonnv, Old Calabar 28. 10.0 à 28. 15.0 24. ,12.6 Cameroun . 28. 5 0 à 28. 10.0 24, . 5.0 B(^nin 28. 0.0 à 28 5.0 23. 15.0 Accra 27. 15 0 à 28. 0.0 23. 5.0 . Bassani, Half-.Jack 27. .10.0 à 27 15.0 23, , 0.0 Brass Niger. New Calabar . 2’. 2.6 à 27 5.0 23, 5.0 Congo * . . . 27. 5.0 à 27 10.0 23. 2.6 Sait Pond Kinds 26. 15.0 à 27. 0.0 22. 10.0 Sherbro ordinaire et mpy. . 26 15.0 â 28. 0.0 22.10 i i 24. 0.0 Pilmistcs. — Depuis notre dernier rapport, aprèi une prompte baisse, ou ouvre ferme, avec une hausse de 2/6. .Marché irrégnli*-!’ ; après une prompte baisse, le marché remonte, et l’on ouvre ferme. Le marché devient meilleur, et les prix sont fermes et en hausse. Cette df-rnière semaine, de bonnes affaires sont traitées àd^ bons prix. Durant ces derniers jours, le marché a été calme, et les prix un peu plus bas. 108 — Jli.n 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 185 On cote comme suit : 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine River Kintls £ n. 10.0 à n. 19.0 15.0.0 Bénin, Congo H. I.O à 17.10.0 14.17.6 Libéria 17. 2.6 à 17. 5.0 14.12.6 Gold Coasl Kinds 17. 0.0 à 17. 2.6 14.10.0 Caoutchouc. — Depuis notre dernier rapport, le marché est lourd, avec des prix en général bas. Pratiquement, il n'y a pas d’affaires, vu la sérieuse baisse en Para gorade. Toutes nos estimationssont incertaines, en raison de l'absence de transactions pour tenir le marché. 11 n’y a qu’une exception en Lump, qui a été vendue en baisse à 4/5 ; l’on ouvre aujourd'hui 4/4 vendeurs. Les acheteurs sont indifférents, et les vendeurs attendent un meilleur marché. Para ferme de 9/4 à 9/6. La hausse du Para stimule les demandes pour l’Africain, et de bonnes affaires pourraient être traitées à de meilleurs prix. Les importateurs préfèrent attendre. Cette dernière semaine, tes africains ont" une active demande. Les caoutchoucs bas et moyens sont négligés, mais les bons lots sont demandés. La vente a été d’environ 50 tonnes, lied Niger et Lumps. Para. — Calme, la valeur est de 9/8 à 9/10 ‘/j. Cacao. — Lourd, pas d’affaires à reporter. Chilies. — Rien. Graines de Guinée. — Rien. Noia: de Kola. — Rien. Fèves de Calabar. — Rien. Piassava. — 190 Bundles Sherbro, de £ 25 à. £25 o/-, arrivage pars/s Fulani. Coprah. — Pas de vente. Gingembre. — Le gingembre est en bonne demande. Vente: 40 tonnes Sierra Leone, de 42 fr. à 44 fr. pour transit. Cire d’abeilles. — 8 paquetages Cambia à of-. Peaux. — Depuis notre dernier rapport, les demandes sont calmes. Les valeurs sont de 7 ‘ , pour Sierra Leone, de G */. 8 */j pour Bathurst sec et mêmes sortes, o */« pour Dakar, de 6.7, à 7 */, pour C makry, de 4 ‘/j à 4 ^4 pour Sénégal, de 4 “/, à 5 W pour Accra. Autres produits. — Cotation sur demande. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street, Liverpool, le 21 juin 1910, Mercuriale de quelques produits d’Extrênie Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. j.-ll. Grein. Gomme laque. — La hausse à laquelle on s’at- tendait ne s’est pas réalisée, mais l’article est resté ferme, sauf quelques jours de faiblesse et le rap- proché continue à valoir 182 fr. 50 pour le TN juin-juillet et environ 197 fr. les 100 kg. pour le grand éloigné. Le Gambier est plus facile et je cote : « block » 69 fr. et cubique 86 fr. les 100 kg. c. a. f. Tapioca. — Le marché ne change guère et les affaires avec la France sont toujours aussi limitées. Le cours est d’environ 39 fr. 75 les 100 kg. c. af. ; mais il est probable qu’avec des propositions fermes, on pourrait acheter au-dessous de ces cours. Racines de Manioc Java. — Acheteurs et ven- deurs paraissent avoir bien de la difficulté à tomber d’accord : il y a peu de demandes, mais celles qui se produisent ne dépassent pas les prix de 12 fr. les 100 kg. c.af., alors que Java parle de 13 fr. Il est peu probable que les prix baissent pour les raisons que j’ai expliquées dans une pré- cédente mercuriale. Ch'e végétale du Japon. — Continue à être com- plètement dénuée d’intérêt. Nominalement, les prix sont d’environ 95 à 96 fr. Ls 100 kg. Caiinelle de Chine. — Sans changement. Galles de Chine. — Plus ferme à 107 fr. 50 sans demande à ce prix. Ramie. — Les premières offres sur la nouvelle récolte commencent à apparaître. On a fait des Wuchang à environ 80 fr. les 100 kg., première coupe, embarquement juillet-aoûl ; on ne parle pas encore des Sinshang. Les prix pour les sortes supérieures sont inchangés. Racines de Vétiver . — Sans changement à 180 fr. 140 fr. pour la Java blanche et 180 pour la Java rouge. J. -H. Grein, 16, rue Sainle-Croix-de-Ia-Bretonnerie. Paris, 24 juin 1910. IMDnDTATCrilD CDAhIPAlC Romande à entrer en relalions pour représentation avec llfirUn I I LUn inHIiyHlu des producteurs de céréales, maniocs, etc., de préfé- rence des Colonies fiançaises. Ancienne mai-on, garanties sérieuses, chilfre d’affaires important réalisé chaque année. — S’adresser au Bureau du Journal. 180 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE ACTUALITÉS Exposition Coloniale à la Réunion. Nous apprenons qu’une importante expo- sition coloniale se tiendra du 15 au 25 août prochain û Saint-Denis de la Réunion. Parmi les sections intéressant l’agricul- ture tropicale, nous devons citer celles d élevage, d’agriculture proprement dite et plus spécialement celle des industries agri- coles qui tiennent une si large place dans l’île. Los demandes d'admission doivent être adressées sans retard à noire sympa- Ihique collaborateur, M. Liiox Ozoux, com- missaire général de l’Exposition, 78, rue du Conseil, à Saint-Denis. De telles initialives ne peuvent que contribuer au progrès de l'agriculture lo- cale et méritent d'être encouragées; nous nous faisons un plaisir de signaler celle-ci en lui souhaitant un vif succès. L’mdustrie de l’Ylang-Ylang aux Philippines. Situation peu prospère. Concurrence de la Réunion et de l’essence artificielle. D'après E. de Kkuiji'f. Nous empruntons ces lignes, concernant l’Ylang- l'Ylai'g au.x Pliilippines, à une communication faite à notie confrère « Teysinannia » (mars 1910) par il. E. DE Kruijff, qui vient d’accomplir une fructueuse mission dans cet arcliipel. Les lecteurs du « J. d’.\. T. », que la production de cette essence peut intéresser, voudront bien rattacher cette note à celles déjà parues dans le « J. d’A. T. », notamment dans les n°* 84 et 9.ï, où il est question de la culture du Cananga odorata à la Réunion. D’autre part, rappelons que l’essence d’Ylang est régulièrement cotée dans la chronique commer- ciale de M. Ernst. — N. d. l. R. Aux Philippines, le Cananga odorata ne fleurit utilement que la cinquième année; il produit environ 60 kg. de fleurs par an (1) que l’on payait 10 à 12 centimes par (n S’agit-il d'une moyenne ou d’un maximum ? Rap- pelons que si certains arbres atteignent ce rendement à la Réunion, la moyenne n’y excède cependant pas 10 kg. — N. D. !.. R. kg. à la lin de 1909, contre 24 à 25 an début de 1908. Aucune plantalion n’exislant dans l’archipel, les distillateurs achètent les fleurs à des intermédiaires qui leur livrent la récolte brute des indigènes. Un triage de ^ : fleurs s’impose, celles récoltées en plein • épanouissement et de couleur jaune foncé -a étant seules utilisables pour la distillalion 1' de l'huile fine. Il faut 350 kg. de ces fleurs g triées pour recueillir 1 kg. d'huile de pre- g; mière qualité et 750 grammes d’huile de | seconde qualité. . o L’essence des plantations de la Réunion S dont l'exportation se chilTre à environ Ij 2.000 kg. pour 1909, concurrence sérieuse- ment la première qualité des Philippines. Quant à l’essence de deuxième qualité, a ayant à lutter contre le produit de synthèse, 1 elle ne trouve écoulement à aucun prix à | l’heure actuelle. Seules, les distilleries de y- Manille sont pourvues d’appareils conve- nables pour produire l’huile line. La conservation de l’essence se fait en flacons de verre coloré, bien remplis et hermétiquemenl bouchés et paraffinés. O. L.()^iit^\ Valeur commerciale du café de Quillou, de I’ « Excelsa et du « Robusta ». Au nombre des espèces d’introduction relativement récente qui ont élé prises en considération par le Département d’xAgri- culture des Indes néerlandaises, comme susceptibles de contribuer au relèvement de la culture du caféier à Java, il convient de citer en bonne place le caféier de Quillou [Coff ea cancphorawüw Kouilonensis Pierre) et le C. exceha Aug. Ciiev. Les renseigne- ments concei'uant la valeur commerciale du produit de ces caféiers ouest-africains fe étant encore peu précis, nous croyons « intéressant de rendre compte, d’après la revue « Teysmannia » de mars 1910, des l , B N» 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROUiCALE 187 appréciations recueillies auprès des experts qui ont élé consultés sur ce point. Les échantillons examinés étaient peu importants et avaient été préparés selon la méthode des W.I.IL, c’est-à-dire par voie humide; ils n’avaient pu être dé- p irchés, faute de machine appropriée à ce travail. Une première expertise, faite à la fin de novembre 1909, par les soins de la Banque coloniale, de Sourabaya, sur échantillons de Quillou, excelsa et robusta vendus sur place à des négociants chinois, fournit les cotations suivantes : Quillou 34 à 35 florins le picul. Excelsa 37 — — Robusta 3o,50 — — Ces prix font ressortir une faible dif- férence entre le Quillou et le Robusta; la prime assez sensible dont bénéficie l’Excelsa paraît due surtout à la forme du grain, se rapprochant de celle du Liberia. De son côté, M. J. Patoir, courtier d'Amsterdam, a apprécié un peu différem- ment ces trois sortes de café : 1" Quillou ; Belle cerise, imparfaitement lavée, qui eût gagné à être déparchée. Goût un peu vert, manquant de finesse. Vaudrait 26 ‘/j à 27 cents; 2° Excelsa : Ressemble fort à la petite variété du Libéria. Teinte jaune; pellicule brune. Goût laissant à désirer. A'aleur ; 26 à 26 ‘/j cents; 3° Robusta : Cerise petite. Couleur uni- forme. Goût satisfaisant. Valeur : 27 à 27 Yj cents. A propos de l’emploi des engrais dans la culture de l’Hévéa. Si la culture de l’IIévéa est moins épui- sante que beaucoup d’autres, qui enlèvent au sol un montant assez considérable d’élé- ments chimiques dont la restitution s’impose pour entretenir le terrain dans un bon état de fertilité, il n’en est pas moins vrai qu’une fumure judicieusement appli- quée peut, dans bien des cas, agir très favorablement sur la croissance et le ren- dement de cet arbre à caoutchouc. La petite brochure que iM. A. Stephen vient de publier (en anglais) sur celte importante (juestion (1) attribue à, la pau- vreté du sol et à l’absence de toute fumure rationnelle les médiocres résultats obtenus sur un certain nombre de plantations d’Hévéa. S’appuyant sur des résultats d’expériences, cet auteur émet l’avis, d'ail- leurs partagé par plusieurs praticiens au nombre desquels notre collaborateur M. .Ma ïHiEU, que l’emploi d’engrais appro- priés favorise l’épaississement du tronc et avance, de ce fait, la mise en exploitation des arbres, qu’il assure une plus grande résistance à la charpente de l’ Hévéa, tout en activant la cicatrisation des blessures et la reconstitution des écorces. Les Hévéas présenteraient en définitive un aspect sain et vigoureux, offriraient moins de prise aux vents et aux maladies et accuseraient un rendement supérieur à celui des arbres non fumés. Ces avantages, ajoute M. Stephen, deviennent encore plus évidents sur les propriétés où l’ilévéa est cultivé concurremment avec le théier. L’action de l’azote, employé seul à dose un peu élevée, se traduit par une végéta- tion foliacée exubérante et une maturité insuffisante des tissus; la charpente des' arbres manque alors de solidité et l’ésisle mal aux vents. Ce sont les résultats cons- tatés par un planteur de Ceybin, M. Eckert, à la suite d'une fumure avec un engrais dosant 6 “/o d’azote et .3 "/o de potasse. L’élément azoté do'it donc être apporté avec ménagement et complété pai‘ un apport de [)otasse et d’acide pbosphorique; dans les sols vierges et profonds, riches en humus, son emploi devient môme tions d’ordre biologique, pathologique ou agricole. On devine à la lecture de ces documents une organisation sérieuse, une activité incessante et un désir ardent d’aboutir à des résultats pratiques qui contribueront encore à accroître la prospériié de Cuba.] O. L. 1970. Roure-lierlrand fils : Bulletin scientifique et indu^t^iel. — 1. Grasse, avril 1910. Ce nou- veau fascicule débute par un intéres-ant article de M. Louyriac, sur la parfumerie et les tarifs de douane en France et à l’étranger. Parmi les autres notes, relevons celle de la page 54, où des résultats comparatifs d’analyse établissent que l’essence de Patchouli de Java a un pouvoir l’otatoire beaucoup plus faible que le produit couramment exporté de Penang et Singapour. — La Béuuiou accroît rapi- dement sa production d’es.sence d’Ylang-Ylang; l’exportation de 1909 s’y est élevée à 2.000 kg. Le Santal de Calédonie arrive maintenant à Mar- seille en assez lorte quantité et concurrence sérieusement celui des Indes; un millier de tonnes auraient été exportées de Nouméa l’année der- nière. Il se confirme à nouveau que le vétiver a perdu presque tout intérêt à la Réunion, où f essence ne se cote plus qu’au nominal; par contre, les racines de .lava arrivent avec beaucoup de régula- rité et fournissent à la distillation une essence de premier choix, estimée 200 fr. le kilogramme. 1971. Snshin (D‘’ S.) : Die Olpalme, Ein Beitrag zii llirer Kultur. — 8®, 31 pp., 9 pl. Publié comme .sup- plément au « Tropentlanzer, octobre 1909. Cette courte étude ne peut naturellement se comparer au volume qu’a dernièrement consacré au même sujet notre ami M. J. Adam; mais il n’en présente pas moins un grand intérêt, que le nom de l’auteur ne peut qu’accroître. Cette monographie sera lue avec plaisir par tous ceux qui, de près ou de loin, touchent à cette culture. Nous disons culture, car c’est bien en vue de la culture rationnelle que nous voyons se multiplier aujourd’hui les livres sur le palmier à huile. L’étude du D'' Soskin porte sur- tout sur les peuplements de l’Afrique occidentale, et en particulier de 1.4. 0. F., comme en témoignent les photographies prises au Dahomey, qui sont de beaucoup les plus intéressantes. Une planche de dessins de graines et de fruits appartenant aux di- verses variétés montre combien on attache d’impor- tance aujourd’hui à cette question. L’extraction fait l’objet d’un des plus longs chapitres de l’ouvrage, ce qui ne saurait nous surprendre, puisqu’on a encore présent à la mémoire le concours ouvert il y a quelques années par le « Kolonial Wirthschaft- liches Komitee » pour l’extraction mécanique ou chimique de l’huile de palme. Les appareils et procédés de Haake y sont longuement décrits, ainsi que ceux, nettement différents, nés de la collabo- ration de la maison F. Fournier avec notre regretté ami et correspondant Eugène Poisson, dont la fin prématurée, qui nous a si profondément touchés 11 y a quelques jours seulement, jette le trouble sur une industrie en plein essor, qu’il avait presque créée, et dont il ne verra pas le complet dévelop- pement. Ces procédés, d’après le D' Soskin, don- naient 16,0 à 18,0 ® O d'huile contre 10 à 11 par les procédés indigènes. — F. M.] 1972. Kayser (F.) : Microbiologie agricole, 1 vol. 12 X 19 de 475 p.,19o lig. 2® éd. Encyclopédie agri- cole. J. -B. Baillière et lils, éd., Paris, 1910. [Il est inutile de faire ressortir auprès des agronomes métropolitains l’intérêt et la valeur du traité qu'a écrit le professeur de l’Inslitut agronomique de Paris. Le tirage, si proche de la première appari- tion de l’ouvrage, de cette seconde édition très augmentée, montre assez de quelle faveur il jouit auprès d’eux. Mais il s’adresse aussi aux agricul- teurs Iropiraux, qui, peut-être, ne connaissent pas assez quelle ressource ce peut être pour eux en lout ce qui concerne les industries agricoles de fermen- tation. Us n’y trouveront pas seulement traitées des questions qui ont des applications partout, comme la question des diastases, celle des micro- bes du sol, du fumier, celle de la nitrification, celle des moisissures, des diveises fermentations au point de vue général. L’auteur traite aussi spé- cialement des fermentations industrielles : celles des jus sucrés qui jouent en sucrerie un rôle pri- mordial; celle du tabac; enfin celles de la laiterie et si celte branche de l’agriculture ne s’applique pas spécialement aux régions tropicales, elle a pour beaucoup de lecteurs du J. d’.\. T., ceux qui habi- tent le sud du Brésil, par exemple, un intérêt de premier ordre. Une excellente bibliographie, très complète et très claire, rend encore plus précieux cet ouvrage, qui devrait figurer dans la bibliothè- que de tout agriculteur averti. — V. C.] 1973. Heize {Ed.): Der Matte oder Paranâ-tee. — Publié comme supplément au « Tropenpflanzer » de janvier 1910. [.Monographie d’un caractère plu- tôt commercial que véritablement technique et agricole sur le maté {Ile.T paragifiyensis) dans l’État de Parana. Après une revue assez complète de la littérature du maté. Fauteur de ce travail — qui n’est autre que le Consul allemand au Parana — définit les sortes commerciales de maté et indique ses différentes zones de production dans les Étals .sud-brésiliens. La meilleure qualité serait obtenue dans le district de Palmas, tandis que la 3® qua- lité, fournie par les moulins de Guryliba, ferait souvent l’objet de falsifications avec les feuilles de l'ile t ckamnpdrifolia. Nous trouvonsun aperçu assez exact des hervaes (forêts d'Ilex). Il est regrettable que M. Heize ne se soit pas davantage étendu sur les plantations échelonnées le long du chemin de fer de Saint-Paul à Rio-Grande-du-Sud. A son av'is, le meilleur procédé de germination (capable d’assurer un pourcentage de 80 ®/,.) consisterait Voir la suite à la page 93 84 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» iOS — .Ilj.n lülU MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . 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I N» 108 — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Cette maeliine, en esage courant te liferses régions le rAmlrigne lu Sul est relalîvemeiit petite et maniable Elle mesure 2™r>00 sur hauteur, 1“”)00 Elle pèse environ 700 kilos. Elle est très robuste. Elle est facile à démonter, à remonter et à régler. Elle se démpnte en deu.x parties et peut aisé- ment être transportée à proximité des plantes à défibrer. Il est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n’a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Réglage facile. Puissance nécessaire ; 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca il faut un broyeur. Prix de la machine, prise en usine. 1.800 francs Emballage maritime 200 — POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S’adresser à M. CONORE, 4, rue de Vienne, PARIS N. B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. Machine à déirer Système CONORE Brevetée S. G- D. G. France et Etranger Caraguata, Ramie, Bananier m ü ® il Yucca, Sisal m m m m ü Sanseviéres et similaires m et décortiquer Les plantes textiles Construite par la Société Alsacienne de Constructions mécaniques 88 JOÜKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 108 — Juin 1910 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIOUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout plaoteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908, elle a été de 3 NIIIJJONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT ; Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 85, 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-llartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KAIHITE possède à la lois des propriétés terilsaotes, insecticides ei anlicrMaoiiqnes Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Kalisyndikat, G.m. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale 'W, Hamburg, Kaufmannshaus. German Waliworks, West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana, Cuba, et à PARIS, 15, rue des Petits-Hôtels ; BUREAU D’ÉTUDES SUR UES ENGRAIS EN PREPARATION DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pat. JÜÜES GpISRpD AX'CIEN SECBÉTAIBE DE LA SOCIÉTÉ NATIO.V.ALE d'aCCLIMATATIUN CONSERVATEUB DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFPICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU .MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grand in-8* d’environ 1000 à 1200 pages chacun. .V lOS — Juin 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri Jaumon. Le mois a débuté par l’accentuation de la baisse que nous avons signalée dans notre précédente chronique. .Nombre de nouvelles émissions encore ont eu à subir l’épreuve de la liquidation spéciale d’où elles ne sont sorties qu’avec des cours en recul. L’ensemble du marché y a été d’autant plus sensible que les transactions ont diminué consi- dérablement d’ampleur et que, par suite, les ven- deurs ont, à certains moments, trouvé difficilement une contre-partie. Revenues à un certain niveau, les bonnes va- leurs productrices ont trouvé toutefois facilement preneurs, en raison des nombreux ordres d’achat limités en baisse. Il n’en a pas fallu davantage pour aider à la reprise des cours, facilitée d’ail- leurs, la semaine dernière, par la plus-value du cours de la matière première à 10/3. Le discours de M. Lampard, président du Rubber International Investment Trust, à la récente assemblée géné- rale de ce Trust, optimiste quant à l’avenir des entreprises de plantations établies sur des bases solides, et l’effet favorable qui a suivi ces déclara- tions ont contribué également à raffermir le marché. Par suite et en présence de la fermeté de la m.atière première, les vendeurs à découvert, qui, ces derniers temps, sont devenus plus nombreux, ont passé des ordres de rachats. Toutefois, en l’absence de transactions importantes, le mar- ché clôture irrégulier. Pai mi les trop nombreuses émissions qui sont ofl'ertes sans discoutinuer au public, nous sommes heureux de pouvoir signaler une bonne valeur, la Tanjong Malim. L’occasion est trop rare pour que nous ne nous empressions pas de la signaler. Cette affaire est constituée au capital de £ 500.000 dont 48 p. 100 working capital. La superficie de la propriété n’est pas moins de 20.000 acres situés à une faible distance de la Kuala Lumpur, 2.500 acres sont plantés et 5.500 acres vont être mis progressivement en exploitation. Le Conseil d’administration est .des meilleurs et composé presque entièrement d’administrateurs de la So- ciété financière des caoutchoucs. Les actions de £ 1, libérées de 12 6, cotent 7 8 de prime, pour liquidation spéciale. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Anglo-Malay Bandar Sumatra Batu Tiga lieaufort Bornéo Biikit Rajah Chersonese Consolidated Malay Ciccly Ord Damansara Eastern International Shares . . — — Options. . . Golden Hope Highiands and Low Inch Kenneth Kamuning (Perak) Képitigalla Kuala Lumpur Société financière des Caoutchoucs. Sumatra Banque de l’Afrique Occidentale. . — de la Guadeloupe — de rindo-Chine Companhia da Zambezia Cours du ('.ours du 15 mai 15 juin 32/0 29/- 1 1 5 5 ‘,'î 3/4 1/2 19 Vs 19 6/- 5/3 1*7.6 1 'L 2 77 '2 7s 3 ‘U 8 7, 2 7. 1 ‘U 7s 7 'U « */. 7 7's Ifi 'm 10 '!, 11/- 8/0 1 ’/s 1 '/s 11 9 7« 1 ‘U 1 */. Oo Bourse Cours du Cours du 15 mai 15 juin 420 » 401 » 200 .. 3® Valeurs 790 .. 845 .. 430 .. 420 » 1315 .. 1515 .. 29 .. 2 V » Lanadron — l'ully paid . . LaugkaI, Sumatra . . . Linggi Plant. Ord.. . . London Asiatic .... Mabira Forest Pataliug Rubber P. Inv. Trust. . — Option Certs Sagga Selangor .- Shelford Slraits (Bertrain). . . . Sumatra Consolidated . Sumatra Para United Serdang .... United Sumatra .... Vallambro.sa Tapanoclie C'® de Mossamédès Est Asiatic Danois . Mozambique .... Paris, le 0 juin 1910. Cours du ir> mai 3 17/3 2' V* 3 3 V. 2 V. 10 ■/, 4 ’/m 4 '/« 10/- 2 •/.. 15/0 7 l.'i/- 2 ® Cours du ir> mai .305 .. 21 1085 » 34,25 Cours du l.'i juin 3 15/0 o' 3 ' . 2 * ” ï 7s 15 3 3 ^5 8/9 2 13/3 6 11/0 .1 1 1 ' Cou rs du 15 juin 233 .. 20.50 1080' .. 29 .. H. .Iaimon. 90 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 108 — Juin 1910 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIÈGE SOCIAL: ü JP ■ M V V MiE Clermont-Ferrand ” " T » ^ T T ■ "■ ■ T T» T _ ■ v Ad. I('l. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire ^ ^ Adresse lélégraphiq. : Pneumiclin-Paris. 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BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Aibouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition Cniverselle Paris :çoo et Exposition d'Hanoï 1903 Déparchemlneur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à brasj à moteur, A manège DÉPVLPEÜHS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES -P ÉPIERREURS Installations complètes de caféerles pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ ItDonSblcs , A BRAS, à mofear, A MAAtCE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES ÏXTRACTECRS DE P.ADDY TRIEURS pour séparer les BRISURES L'Oriental Machines à bisnchir, à polir, à glacer décortigneor à bras, pennettaot '611 inslallatioas complètes de RIZERIES nne sente opération, de séparer les balles, le paddj et le rit décorHipâ. Crible-X>iviseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourçroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS 15 IWédaüles et Diplômes — 15 années ele Sneeés. 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Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Poor la Tente, s’adresser ani " GHENIC&L WOHKr’ laie H et E. ALBERT. 15. PMlpot Lane, 15. LOHIIRES. E. 92 ■lOüRNAL D’AGMICULTUUE TROPICALE .N» los — Juin lîMO Les Collections complètes du Jouriml d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N”* (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N®* 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et sepiembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre: nous les vendons 3 francs. Les N®* 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. THE AERICULTDRAL BULLETIN of the Straits Settlements anil Federated Halay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Straits Selllements et Federated Malay States S S. 00 — Autres pays de la Péninsule malaise $ S. 50 — Inde et Ceylan Us. 9-5-0 — Europe <‘0-15-0 Le numéro, seul 50 cts. or 1 s. 2 d. I/année complète $5 00 Editeur ; Henry N. RIDLEY Director of Botanic Gardens. — SINGAPORE El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière l‘ublicalion.’i respect ivemenl mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOUSCRIPTION ANNUELLE : 20 francs. Directeor : 0. 6ANKHABRT, kimii 5 de Mayo 3, MEXICO O.F. M^ROUYEK 1 9 Av I des Gobefi nj, PAl^ . 93 Suite de la page 83 N» lüS — Jui.v 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE simplement à mettre les noyaux fen stratification par couches alternatives avec du sable dans un pot enterré à 10 cm. en un endroit frais. Notons encore qu’un arbre de trois ans serait déjà en mesure de fournir 1 kg. de maté. Les arbres en forêt sont généralement exploités avec le machele ; l’auteur estime qu’il y aurait avantage à se servir du sécateur pour avoir des coupes plus nettes. La récolte et la préparation (flambage et séchage) ne doivent pas excéder une durée de vingt-quatre heures. On évalue à loO kg. la quantité de maté qu'un ouvrier, payé à raison de 2.o00 reis, peut préparer dans sa journée. Le transport du lieu de production à Curytiba se fait par voitures ou par chemin de fer; les prix, dans l’un et l’autre cas, restent sensiblement les mêmes et relativement élevés (7d0 reis par arroba de 15 kg. de Ponta- Grossa à Curytiba et 500 à 545 reis de Palmeiraj. On compte 30 usines à Parana et 15 à Curytiba pouvant traiter chacune 150.000 arrobas par an. La partie commerciale particulièrement déve- loppée contient de nombreuses statistiques de pro- duction et d’exploitation du maté, faisant ressortir l’importance de ce produit dont la valeur est esti- mée entre 12 et 15 millions de marks pour le Parana. Des photographies fort bien venues, qui suffiraient à montrer quels progrès restent à réa- liser dans l’industrie du maté au Parana, agré- mentent le texte de cette intéressante brochure. - O. L.j 1974. Report on the progress of Agriculture in India, for l!)07~l!)09. Broch. de 80 pages. Impri- merie du Gouvernement, Calcutta 1909. Prix : 7 d. Dans un substantiel rapport (52 p.), M. J. Mol- lison, le distingué inspecteur général de l’Agricul- ture aux Indes, nous renseigne sur les progrès r considérables accomplis durant ces deux der- i nières années par les dilîérents services agricoles de l’Empire. L'effort semble avoir porté plus par- ticulièrement sur le coton, l'arachide, l’indigo que la station de Sirsiah étudie activement, le jute, le r. sunn-hemp, le chanvre, le thé et le manioc. Il R n’est pas question de l'hévéa, ni d’aucune autre Ë essence caoutchoutifère, bien que la première ■ espèce ait pris un grand développement dans le K .Sud de l’Inde et le Burma pendant ces dernières n années. — O. L. r 1975. De la formation des fonctionnaires culo- fc niaux. — ln-8“, 48 pp. Extrait du Bulletin de la K Société belge d'Etudes coloniale's. Bruxelles, 1909. Etude documentée de la façon dont on devrait » recruter les fonctionnaires coloniaux. Les idées V émises sont du plus haut intérêt par leur éléva- R lion et leur sens pratique. Il est curieux de con- y- stater que le système préconisé consisterait à sou- mettre à des éludes spéciales des hommes ayant ^ déjà passé par les grades universitaires supérieurs et ayant occupé des situations importantes; ce j , principe, bien nouveau, est précisément celui au- j •' quel des personnalités éminentes se rattachent en j France à l’heure actuelle pour le recrutement des fonctionnaires de l’Administration de la Marine, qu'on voudrait voir prendre parmi les officiers k ayant navigué pendant plusieurs années. Limitée au Congo belge, cette étude ne nous intéresse que par les idées générales émises, et non par les points de détail. — F. M.] » 1976. Braun (K.) ; .Statistische Zusammenstel- lung über die Ein- und Ausfuhr der wichtigsten landwirtschaftlichen Produkte Deutsch-Ostafrikas. — In-8», 18 pp. Tirage à part du « Pflanzer », n®^ G et 7, Tanga, 1909. [Série de tableaux donnant par années et par provenances les chifl'res d’exploita- tion et d'importation des principaux produits fai- sant l’objet de transactions en Afrique Orientale allemande. 11 s’agit surtout de céréales, de tuber- cules, de fruits et de légumes. Les statistiques partent de 1890 en général et vont jusqu’en 1907 ou 1908. Les poids et les valeurs sont indiquées.] 1977. Andrew (S.-A.) : The firigin and Domesti- cation of the Peanut in the United States of Ame- rica. (Tirage à part d’un article publié par le « Tro- pical Life», février etmars 1909. ' Petit in-6®, 16 pp., 6 ligures. Berlin, 1910. Jus((u’à la guerre de Séces- sion, l’arachide ne fut guère cultivée aux États- Unis, mais depuis elle y a pris une importance considérable. Elle y occupe, du New-Jersey à la Floride, une étendue qui produit pour 15 millions de dollars de fruits par an, sans compter ce qui se consomme sur place, et qui augmenterait proba- blement ce chiffre d’un cinquième. La petite étude dont nous parlons aujourd’hui s’occupe surtout des exigences en engrais que l’acclimatation de l’arachide a amenées. L’arachide étant une Légu- mineuse, il est clair qu’elle ne souffrira pas beau- coup du manque d’engrais azotés, car elle y sup- pléera par elle-même; il n’en est pas de même des deux autres éléments fertilisants, la potasse et l’acide phosphorique, au manque desquels elle se monti’e très sensible. Les tableaux suivants sont très caractéristiques à cet égard : Récolte en boisseaux par acre. A B Sans engrais. . ' 12 9o Acide phosphorique, azote . 90 95 Acide phosphorique, azote, potasse 48 103 Nous ne pouvons dans une aussi courte analyse donner les chiffres complets d’engrais apportés dans chaque cas, mais les résultats ci-dcssus, même résumés, sont assez éloquents pour que la nécessité des engrais complets, et en particulier des engrais potassiques, puisse être mise en doute un instant. ! 1978. Stephens Dort K.) : The Florida Velvet bean and its history. — Bulletin n® 141 du Bureau of Plant Industry. U. S. Dep. Agr. Washington 1909. [Le « Velvet bean », qui constitue la plus importante Légumineuse fourragère de Floride, après avoir été considéré comme le Mucuna pruriens Lin., était devenu pour la plupart des auteurs américains le M. utüis. Il parait que cette identifi- cation n’est pas encore la bonne, puisque l’auteur de cette brochure établit, avec des documents indiscutables, que le 1/. utilis est absolument dis- tinct du K Velvet bean » de Floride. Ce dernier Voir la suite page 95 94 N“ lOS — .1 1 iN 1910 JOUUNAL Ü’AüRlCülTURfc: TROPICALE PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricultnral \etvit », rerue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. 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[Il s'agit d’une nouvelle espèce de Thrips, VEuthrlps cüri, qui est décrite dans ce travail et qui est devenue dans ces dernières années un ennemi extrêmement sérieux poui- les orangers dans la partie sud de San Joaquim Valley en Californie. P. M. 1980. Wilson U. F. : The Peach-Tree Barkbeetle. — In-fi®, 18 pages, 2 pl., 3 fig. T. S. Dep. of Agr., Bureau of Entomol., Bull. n° fi8, part IX. L’au- teur désigne ainsi un scolytide, le Phlœotribus limi- aaris, qui a fait de grands ravages sur les pêchers dans l’Ohio. C’est une espèce indigène ; elle exerce des dégâts tout à fait comparables à ceux du Sco- hjtHs rugulosas, qui est au contraire une espèce d’origine européenne. — P. M. 1981. De Kruijff {E.) : 1. Les bactéries tliermo- philes dans les tropiques. Bull, du Départ, de r.Agric.aux Indes néerlandaises, N“ 31), Buiten/.org, l‘.H)!). [Ce travail montre que les bactéries dont la température oiitima est élevée (50" à 7t)"C) se trou- vent partout dans le-i régions tropicales et se rat- tachent à des espèces très nombreuses. Il y a tout un jeu d’espèces très bactériennes agissant à des températures plus ou moins élevées et qui, dans le sol, par exemple, entrent en action séparément suivant la température. Ce travail, qui n’avait ja- mais été fait sous les tropiques, confirme ce que certains prévoyaient, que les microbes de ces ré- gions ont un rôle très actif, et qu’il y a tout à faire dans leur étude. L’agronomie tropicale ne peut qu’en retirer des bénéfices, comme de l’étude des bactéries fixant directement dans le sol l’azote de l’air, étude que l’auteur poursuit également. — V. C. 1982. Craniey (J. T.) : Irrigacion. — In-6", 48 p., 0 fig., 4 pl. Publié comme Bulletin N" 17, Estacion Central Agronomica de Cuba. Santiago, février 1909. [Ce petit opuscule traite des conditions dans lesquelles il serait avantageux pour Cuba de re- courir à l’irrigation pour certaines cultures. Après un aperçu de ce ({ui se fait à Hawaï pour la canne, fauteur examine la quantité d’eau qui tombe en divers points de Cuba, ainsi que les eaux d’irriga- tion auxquelles il serait possible de recourir. Puis il traite des méthodes d’application de cette eau, en envisageant principalement la culture de la canne et celle du tabac. Deux exemples sont don- nés d’installations faites, au point de vue ilu prix de revient; mais nous regrettons que les résultats de l’irrigation ne soient pas plus développés. Nous aurions aimé trouver à cette place une compa- raison des résultats de cultures irriguées et non irriguées. — F. M. ' 1983. Reginald Abbey-Yates : Vrenalobiita. 12 pp. Publié comme n® 4, Agricultural Ledger, 1908-1909. •’.alcutta. [Résumé des opinions et recherches sur cette fibre. Comme nous l’avons déjà dit à plu- 95 sieurs reprises, elle ne semble pas devoir jamais être un succédané bien avantageux du jute, dont elle ne possède ni les qualités de résistance, pour- tant très modérées, ni la régularité. Répandue surtout au Brésil et dans l’Inde, elle n’a guère fait l’objet d’essais sérieux qu’au Brésil. Aux Indes, les indigènes en font des cordes et des filets de pêche. Le rouissage en est plus facile que celui du jute, et la fibre obtenue est assez soyeuse, quoiqu’un peu verte. On s’accorde généralement à reconnaître qu’une opinion exacte ne peut être fondée sur la résistance et l’utilisation des échaniillons trop peu importants dont on a toujours disposé jusqu’ici. Le prix est considéré comme devant rester de •C 3 à 4 inférieur à celui du jute de qualité moyenne. — F. M.j 1984. Guyot (G.) : Projet de plantation combinée de caoutchouc et de tabac à la Côte Est de Sumatra. in-8® de 25 pages, 1909. L’auteur de cette notice étudie, avec des données et des chiffres qu’il a rassemblés sur place, les grandes lignes d’une entreprise de tabac et d’hévéa sur la Côte Est de Sumatra. Ce projet concerne spécialement la con- cession de Kampong-Radja, localité située sur la rive gauche du Baru'inœn, dont les terrains vierges et entièrement boisés semblent offrir des condi- tions de cultures supérieures à ceux de Déli. La brochure fait un clair exposé des marchés du tabac de Déli et du caoutchouc; elle se termine par un compte de culture détaillé pour la mise eu exploi- tation de 300 champs de tabac et de 200.000 pieds d’hévéa.] 1985. Burkill (/. IL' et Ferkin (A. G.) : Dyes from Ilowers. The Agricultural Ledger, 1908, n® 2, Wege- tableproduct sériés, n® 107. Calcutta, 1009. [En règle générale, les fleurs, même les plus colorées, sont industriellement inutilisables par la teinturerie. 11 est cependant quelques plantes, une quinzaine, dont les fleurs sont utilisées dans l’Inde pour teindre les tissus. M. Burkill en publie une mono- graphie fort intéressante. De la compilation très complète qu'il nous présente, nous retiendrons que ces couleurs ne donnent pas de bons résultats pour la teinture du coton, des résultats un peu meilleurs pour la soie, et qu'elles sont concurren- cées jusque dans leur pays d’origine par les cou- leurs d’aniline. Deux rapports de M. Perkin sur deux autres plantes de l’Inde, dont les fleurs peuvent aussi fournir une teinture, complètent cette étude. — V. C.] 1986. Jones [P.li.) : The Grape-leaf Skeletonizer, — In-8®, 13 pp., O fig. Publié comme Bull.,n® 68, part VllI, du Bureau of Entomology. U. S. Dep. of Agr., 1909. [11 s’agit d’un papillon, le Harrisana amei icana, dont les chenilles vivent aux Etats-L’nis sur la vigne et présentent cette particularité de ronger le parenchyme et l’épiderme des feuilles d’un seul côté, en se réunissant côte à côte au nombre d une trentaine sur un seul rang. Les arse- nicaux sont indiqués comme formant la base des traitements. — P. M. 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NMüS — Juin 1910 '<■ REPRÉSENTANTS PARIS MARSEILLE M. Arthur RONEHILL, 117, Boulevard Magenla. M. B. DÊGREMONT, % Cours du Chapitre. Système BOEKËIV 1 FRIEO. KRUPPA.-G. GRUSONWERK M ABOEBOURB-BUeiÇAtJ Pour obtenir les fibres des Agaves (aloès), des Fourcroies, des Ananas, des Sansévières, des Bananiers et des plantes fibreuses analogues. 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Sommaire da 109 ETUDES ET DOSSIERS. — La saiiinée de l’Hévéa d’après le système Northway. par M T Petcii avec figures), 193. — La culture commerciale du Bananier à la Jamaïque, par M. O. Labkoy, 196. — La question des engrais dans la culture de la. Igamie, par MM. P. Main et Facke, 201 . — Note sur un nou- veau régime d'e.xploitalion du Funtumia, par M. G. j Farrenc (avec gravures), 20i. — Le cheval «lans l’ilc de Marajo, par M. A. Cuermont de Miranda, 2Q7. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 209. — E. et .1. Fossat (Coton), 210. — G. de Phéaudet (Sucre de canne et sous-produits', 211. — A; Ai.levüme (Café), 212; (Cacao), 213. — Toüton, Croüs et C'», Dalto.n and | ^'ocNo’s (Vanille), 21 1. — Vaquin et Schwbitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 21.6. — Rocca, Tassy et I [ DF. Roi X (Matières grasses coloniales), 216. — Paul Collin (Maniocs et Céréales des Colonies françai- ses). 216. — Gf.o Ernst .Produits de Droguerie et Divers), 216. — Taylor and Co '.Mercuriale africaine de Liverpool.i, 218. — .I.-H. Grein .Articles d’Extrême Orient). 219. actualités. — La production et la consom- mation du Cacao en 1909,220. — Le Alanihot, Glaziowi, lanle mellifère, 221. — Observations du professeur illiiig sur la saignée de ITlévéa, 222. — L'alcool de pulpe de café, 222. — Usages médicinaux de l’.Ana- nas, 223. — Une exploitation agricole à Cuba, par M. A. Pedroso. 233. — Les ennemis des bourgeons de la Canne à sucre aux Iles Hawaï. 224. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 20 analvses bibliographiques, 97, 99, 109 et 111. ' ► Le Journal o’ Agriculture Tropicale u’autorise la reproduction de ses articles qu’à la condition expresse d’en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (loi, rue Jnanued'Arc prolongée), et à l’Oftico Colonial (‘20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). - à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Rasse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karls'rasse.ll). — à Bordeaux, chez foret et dis. à Bruxelles, à la Librairie Sacré (o3, rue de la Pntterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caiacus, Emprese Washington (Yanes y Castillo M.). — d fruat^mala, chez Goubeau et C'. — d Hambourg, chez C. Bo}'«en (Heuberg, 9'. — d Hanoi et Hatphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dopasse (56, Galle Aguacato.) — «• Lisbonne, chez Ferin '70. rua Nova do Almadâ). — d Londres, chez Wm. Dawson and -Sons (Gannon House,' Bream's Buildings, E. G.), et a ITmperial Institute. — d Vanno^ia, chez Garlos Heuberger. — (i Marseille, I.ibrairie do la Bourse (Gassius-Frozet), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (l i. 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Les défauts du «pricker». — Objections d’ordre physiologique et pratique. Echec définitif du système. Par M. T. Petch. Désireux d’obtenir un peu plus de précision sur ce nouveau système de saignée, autour duquel on a fait grand bruit dans les centres de planta- tion de l’Est, nous nous sommes adressés à M. T. Petch, le distingué mycologiste de Peradeniya, que ses importants travaux concernant ta bio- logie et la pathologie de YHevea brasiliensis dési- gnaient tout naturellement à notre attention. La réponse que ce savant autorisé a eu l’amabilité de nous faire parvenir ne prête à aucune équi- voque et montre que nos réserves, accompagnant la note parue dans le n° 98 du « J. d’A. T. », n’é- taient rien moins que fondées. Aucun des multi- ples avantages annoncés par les promoteurs ne s’est nettement affirmé dans la pratique. En fai- sant le procès de ce système, .M. Petch est amené à critiquer le pricker, dont l’usage, toujours répandu sur les plantations, compte encore des partisans résolus tels que M. C.vrruthers, qui s’ef- force maintenant d’adapter cet instrument à la saignée du Castilloa en Trinidad. Si les solides arguments invoqués ici par M. Petch à l’appui de sa thèse suggéraient à nos lecteurs quelques remarques pour ou contre l’emploi du pricker, il est inutile d’ajouter qu’elles sont assurées de notre meilleur accueil. — (A', o. l. R.) Dans son n" 98, de 1909, le « .1. d'A. T. » s’est occupé du nouveau système de saignée préconisé par M. Aorthway. Cette méthode n’étant pas tombée dans le domaine public, il était impossible à ce moment d’en divulguer les détails sans porter préjudice à son promoteur ; aujourd’hui qu’elle a été délaissée, nous n’avons plus les mêmes raisons de nous abstenir. On sait que la particularité du système Northway résidait dans l’emploi exclusif du pricker et dans la façon de recueillir le latex. Entre autres avantages, ce système devait bâter la mise en rapport des hévéas, réduire la dépense de main-d’œuvre et causer aux arbres beaucoup moins de pré- judice que tout autre mode de saignée; de plus, il allait rendre rémunératrice l’ex- ploilation des sujets encore jeunes ou de faible grosseur de tronc. Les dents du pricker présentaient une forme trapézoïdale et ne coupaient que sur les bords, ce qui nécessitait un elfort assez grand pour obtenir la pénétration dans l’écorce. Très souvent les dents se trou- vaient en partie brisées par cet effort, ainsi qu’en témoigne notre figure 16, représen- tant une roulette de pricker ayant servi à expérimenter la méthode en question. On ne laissait aux dents qu’une faible lon- gueur pour éviter les blessures du cam- bium; mais, dans la pratique, ce résultat n’était pas atteint en raison de la pression trop considérable qu'il fallait exercer sur la roulette qui pénétrait brusquement à une profondeur excédant souvent la lon- gueur des lames. La saignée ne portait que sur la base du tronc, où elle atteignait 20 à 45 cm. de hauteur. Au préalable, cette portion de la tige était légèrement grattée* pour enlever les vieilles écorces et préparer une surface lisse. On installait ensuite une petite goût- JOURNAL R'AGRIGULTÜRK TROPICALK N® 109 — Juillet 1910 194 tière permanente autour de l'arbre et tout à fait à la base, en enfonçant dans l’écorce de petites bandes de tôle mesurant 1 pouce 1/2 de long et 3/4 de pouce de large. Ces bandes se recouvraient par leurs extré- mités et présentaient un léger relèvement du bord extérieur formant gouttière. Le pricker traçait ensuite, à 18 pouces au- dessus de ce canal, une ligne horizontale de piqûres, distantes de 6 millim. environ; puis une seconde série à 9 pouces seule- ment de la gouttière. Afin de faciliter l'écoulement du latex dans le canal, la base du tronc était aspergée d’eau au moyeu d'une seringue munie d'un brise-jet. Le lendemain, on Fig. 1.^. '• Pricker" système cVOKTHWAY. Fig. 16. — Roulette de “ Pricker " (grandeur naturelle), détériorée par une trop forte pression?; pratiquait de nouvelles ponc- tions circulaires à 1/4 de pouce environ en dessous de celles de la veille. Au début, on prétendait obtenir à la suite de 36 opérations semblables 1 livre de caoutchouc par arbre; un peu plus tard, le nombre de saignées était porté à 60 pour ce même rendement. On conçoit l’enthousiasme que souleva une méthode dotée de tels avantages; malheureusement, de sérieuses objections furent bientôt formulées, tant au point de vue scientifique que du côté pratique. Les objections d’ordre scientifique se ré- sument ainsi : 1® Le système Northway était mauvais parce qu’il entamait en même temps l’écorce de toute la périphérie du tronc et, de ce fait, causait un certain trouble dans le circuit de la sève vers les racines; 2° l’usage du pricker favorisait la production de nodosités ligneuses dans le liber de l’écorce ; 3" les (issus corticaux reconstitués à la suite des ponctions étaient, au moins dans les premiers temps, dé- pourvus de laticifères (1). La formation de nodosités dans les cou- ches profondes de l’écorce constitue un phénomène assez normal chez V Hevea' bra- siliensis, mais qui est certainement activé par l'emploi du pricker. Ces nodosités ont vraisemblablement pour origine un groupe de cellules scléreuses, déplacées à la suite des piqûres attaquant le cambium. 11 s’en- suit que les vaisseaux laticifères du liber normalement reconstitué ont leur conti- nuité interrompue par un amas de cellules pierreuses; dans ces conditions, le latex n'est pas seulement moins abondant, mais s’écoule aussi plus difficilement. Toute- fois, cette dernière objection perd de son importance si on considère que les nodo- sités ne persistent pas au delà d’une année après la saignée. Si la même écorce n’est pas exploitée avant un intervalle de quatre ans comme il est admis dans beaucoup de plantations, les cellules pierreuses ne gêne- ront plus l’écoulement du latex. On ne saurait maintenant prétendre que le pricker cause moins de préjudice aux arbres que le couteau ; le dommage est moins apparent aussitôt après la saignée au pricker, voilà tout. L’affirmation que la saignée par « incision » était préférable à celle qui procède par « excision » de l’é- corce est également contraire aux meil- leures théories. En admettant que le liber compris entre les piqûres ne se détruise pas, il n’en est pas moins vrai que la formation de nou- veaux tissus est plus active à la suite de l’excision que de l’incision, de sorte que la quantité de latex récupéré par ces tissus cor- ticaux doit être plus considérable après une excision, étant donné qu’elle est propoi’- tionnelle à la croissance totale de l’écorce. (1) Ceci résulte des observations faites par le Prof. Fitting, à Java. N“ 109 — .luiLLEi 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 195 D’autre part, voici les objections faites par les planteurs : 1° Le pricker atta(ine le bois; 2" il détermine une sorte de décom- position locale des tissus, correspondant à des plaques de couleur noirâtre; 3° le latex se coagule parfois entre le bois et l’écorce ; 4" dans certains cas, les arbres ont été tués par l’insertion de la gouttière circulaire dans l’écorce; 5" les ponctions trop rapprochées entraînaient la mortifi- cation de larges portions d’écorce. Le coo- lie appuyant avec un peu d’excès sur le pricker engageait les dents de la roulette dans le bois et déterminait des blessures qui, une fois cicatrisées, laissaient une série de loupes sur le bois. Les plaques noires observées par les planteurs résul- tent en grande paitie de la décomposition de fragments d’écorces enfoncés jusqu’aux couches ligneuses par les dents du pricker; leur coalescence entraîne le dessèchement partiel de l’écorce dans cet endroit. L’é- corce se trouve quelquefois découpée en véritables tranches par le disque du pricker; on constate alors des surfaces sèches beaucoup plus étendues, ainsi que Sandmann a pu le noter sur les arbres d’He- neratgoda (1). Le même résultat s’observe lorsque le pricker est dirigé obliquement et que les cercles de piqûres s’entre-croisent sur le tronc, comme il arrive souvent dans la pratique. Par suite du soin apporté à l’exécution de cette méthode, fort peu d’arbres ont été détruits par le ruban de tôle formant canal; les accidents étaient dus à une pénétration trop profonde du métal dans l’écorce. Quant au dépôt de scrap remarqué entre le bois et l’écorce, il était dû au grattage préparatoire du tronc plutôt qu’à l’emploi direct du pricker. C’est en effet cette opé- ration qui, rendant l’écorce plus sensible aux influences extérieures, déterminait l’apparition de chancres superficiels, peu étendus, caractérisés par le dessèchement de portions d’écorces de 3 à 4 cm. de dia- mètre. En se soulevant, ces plaques entraî- (1) n Tropenpflanzer », mars 1910, p. 137. naient souvent la rupture d’un peu de tissu vivant dans le voisinage du cambium, d’où un écoulement de latex de ces parties saines et une certaine infiltration entre l’écorce desséchée et le bois. Pour écarter quelques-unes de ces objec- tions, l’inventeur abandonna son nouveau pricker pour reprendre l’ancien modèle à dents pointues et coupantes de toutes parts, auquel il ajouta un guide de réglage en profondeur. Ce guide, devant être mis au point par les coolies, ne présentait qu’une médiocre utilité. En dépit de ces critiques, le système Northway fit l’objet d’expériences sérieuses sur beaucoup de plantations; partout il a échoué. Le rendement est inférieur à celui obtenu sur des arbres de force égale, sai- gnés au couteau pendant un même laps de temps, et son prix de revient reste plus élevé. D’autre part, la production des jeunes arbres est trop minime pour justifier leur saignée. xAprès de successives modifications ap- portées par son promoteur, ce système se retrouve à peine différent de ce qu’il était au début. La dépense occasionnée par le transport de l’eau sur la plantation ayant été trouvée insupportable, on a supprimé le mouillage du tronc et récolté le caout- chouc sous forme de scrap, ce qui amenait du même coup la suppression de la gout- tière. Plus récemment, on a tenté de recueillir le latex en le canalisant au moyen de brins d’herbe ou de bois dans la direction du récipient disposé à la base de l’arbre ( fig. 18) . Ce procédé, un peu primitif, sur la valeur duquel on ne peut encore se prononcer, a été pratiquement abandonné partout, après avoir été essayé sous toutes les formes. Au cours de ces expériences, M. North- way a imaginé deux nouveaux instruments en vue de remédier aux inconvénients de son système : le premier sert à enfoncer la gouttière métallique à bonne profondeur; le second est destiné à tracer sur l’écorce six raies superficielles et parallèles qui aideront le coolie dans l’emploi du pricker. 196 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 109 — Juillet 1910 Voici, d’ailleurs, l’opinion émise par le président de la dernière Assemblée an- nuelle de la « Rubber Plantations Ltd » au sujet de ce mode de saignée : « Les plan- teurs, qui attendaient beaucoup du nou- veau système de saignée, sont actuellement Fig. 17. — Application du système Northw.w sur un jeune hévéa. fixés. Ils ont perdu tout espoir d'en tirer avantageusement parti et il est probable que, mieux avertis, ils n’y auraient attaché aucun intérêt. » Espérons que l’on agira à l’avenir avec plus de prudence et d’expé- rience ; mais, à l’heure actuelle, les prin- cipes de la physiologie et de l’hygiène des plantes sont encore totalement ignoi’és, même des experts en caoutchouc . On a proposé d’essayer le système North- wAY sur les vieux hévéas de Pei adeniya; l’auteur de cette proposition paraît, en tout cas, ignorer que cette mé- thode est inapplicable à des arbres aussi âgés. Remar- quons d’ailleurs qu’il s’agis- sait en l’occurrence d’une entreprise particulière; les détails rapportés ici ne nous sont parvenus que lorsque des expériences avaient déjà eu lieu de tous côtés. On peut regretter que la saignée Aorthway ait échoué; mais les groupes d’hévéas traités parallèlement sur de nom- breuses propriétés par l’ancienne et la nouvelle méthode ne laissent subsister aucun doute à ce sujet. T. Peïch. Fig. 18. — Appli- cation de brins d’herbe sur le tronc de l'hévéa pour la con- duite du latex dans un godet. Peradeniia (Ceylanj, le 8 avril 1910. La Culture commerciale du Bananier à la Jamaïque Un projet de transport en fruits dépattés. Importance du commerce des bananes en 1908-1909. — Bananier nain et «Gros-Michel». Traitement cultural du « Gros-Michel » à la Jamaïque et à Surinam. Récolte, rendement, replantation, prix de vente, etc. Par M. O. Au moment où se pose à nouveau le dif- ficile problème de l’importation en France des bananes de la Guadeloupe et de la Marti- nique, nos lecteurs des Antilles et du Centre- Amérique trouveront peut-être intéressante une rapide description de la méthode cul- turale suivie à la Jamaïque et adoptée aujourd’hui, avec quelques modifications inhérentes au climat, dans la plupart des autres centres de production. Tout en écar- tant de cette note la question du transport, judicieusement traitée par M. Main dans le numéro 106 du « J. d’A. T. », nous Labroy. tenons à rapporter le bruit d’après lequel on songerait sérieusement à exporter les bananes de la Martinique en fruits dépattés, emballés dans des caissettes à claire-voie. Il résulterait de ce mode d’emballage une réduction de fret suffisante pour permettre l’écoulement des bananes de cacaoyères, inexportables dans les conditions écono- miques actuelles. On peut se demander, toutefois, si les fruits voyageant sans rafle parviendront en bon état sur les marchés de la Métropole et s’ils trouveront, auprès des acheteurs, le même accueil que les N» 109 — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 197 bananes en régimes auxquelles ils sont accoutumés. « Dans le cas où cette idée serait reconnue irréalisable, nous écrit un correspondant qui vient d’enquêter sur place, l’affaire est à abandonner, car elle nécessiterait au bas mot 3 millions pour être mise sur pied. » A cette conclusion, ne pourrait-on oppo- ser que si la culture du bananier constitue actuellement l’un des principaux éléments de prospérité de nombreux pays centro- américains, la cause en est précisément aux énormes capitaux qui ont été mis en œuvre soit par des sociétés habilement organisées et sagement administrées, soit par des Gouvernements coloniaux soucieux avant tout de la mise en valeur de leur territoire? Les exemples sont nombreux : A la Jamaïque, nous trouvons une Compagnie de navigation largement sub- ventionnée et de fortes exploitations s’in- téressant de plus en plus au bananier; à Costa-Rica, la puissante « United Fruit Cy » produit directement 40 “/o dos bananes qu’elle exporte et encourage les petits planteurs à s’adonner à cette culture; au Nicaragua, au Honduras, en Colombie, au Guatémala et à Cuba, les conditions sont également favorables à cette industrie ; au Surinam, le Gousœrnement a prêté aux cultivateurs une aide des plus efficaces et décidé, par des sacrifices qu’il importe de reconnaître, la « United Fruit Cy », à signer un contrat dont M. Baillaud a résumé ici (« J. d’A. T. », n” 80) les prin- cipales clauses. Les fadeurs économiques ne sont d’ailleurs pas seuls en jen dans une entre- prise de ce genre; il faut également tenir rigoureusement compte des conditions culturales qui décident du succès final. Nous nous sommes laissé dire que la « Uni- ted Fruit Cy » avait étéamenée à substituer la canne au bananier dans sa magnifique exploitation de Banes (1) pour des raisons d’ordre purement cultural ; l’exemple serait des plus suggestifs ! (l) Voir dans ce même numéro, la note de M. A. Pe- { DROSO. La Jamaïque, qui a su donner un mer- veilleux essor aux cultures fruitières com- merciales, se classe en tête des pays expor- tateurs de bananes. Voici, d’après un récent rapport du consul allemand à Kingston, le nombre et la valeur des régimes expédiés de cette île dans les sept dernières années année arrêtée au 31 mars) NOMBRE V.VLEl R de régimes en livres slerlin 1903 . . . . . 14.134.37:; 1. 134.7.i0 1904 . . . . . 7.803.243 .383.243 1903 . . . . . 8.903.739 314.191 1906 . . . . . 14.981.143 842.689 1907 . . . . . 16.009. 662 880.331 1908 . . . . . 13.942.567 1.038.721 1909 . . . . . .14.612.881 1 .044.820 La répartition entre les pays d’importa- tion s’établit comme suit pour 1909 : Angleterre, 954.196 régimes; Etats-Unis, 13.637.044; Canada, 23.641. Parmi les autres pays faisant le commerce des bananes, relevons encore : 10 millions de régimes exportés de Costa-Rica en 1908 (1), dont 7 millions sur les Etats-Unis et 3 millions en Europe, principalement en Angleterre; 4.300.000 régimes du Hon- duras en 1908; 2.230.000 de Colombie, pays qui sera probablement en mesure de doubler sa production dans quelques années; 1.263.466 de Cuba, pour l’année 1909; 959.328 régimes du Brésil, dirigés sur l’Uruguay et l’Argentine; 688.246 du Guatémala (année 1908); 430.000 du Bri- tish Honduras. Le Mexique exporte égale- ment une certaine quantité de bananes, ainsi que Surinam qui a pu expédier une moyenne de 11.273 régimes par semaine durant la période de janvier à septembre 1909 (2). A titre de comparaison, ajoutons que les Canaries ont exporté environ 4 millions de régimes en 1909. M. Stockdale évalue le commerce global (1) D'après M. Stockdale. dans le « Journal of the Board of -Ag’’' ». British Guiana, oct. 1909, — .\ noter que 2 millions de régimes ont été perdus par les tornades. (2) Il ne s'ensuit pas cependant que les résultats de cette industrie au Surinam soient pleinement satis- faisants à l'heure actuelle, ainsi que nous l'établirons dans une prochaine note. 198 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 109 — JüILLET 1910 des bananes dans le courant de 1908 à 32.250.000 régimes pour l’Amérique et à 7 millions pour l’Angleterre et l’Earope continentale, chiffres qui ont dû être dépassés l’année dernière. L.V QUESTION DES VARIÉTÉS. DeUX variétés, appartenant à des types distincts, ont un écoulement assuré sur le marché ; ce sont : la banane Gros-Michel, appelée parfois Martinique, Pomjat ou Dominique, dérivée du Musa sapientum et la banane de Chine qui se rapporte au Musa Caven- disliii ou bananier nain. Deux autres variétés du M. sapientum, la figue et la banane rouge ou claret, d’un transport plus délicat, atteignent des prix élevés lors- qu’elles arrivent en bon état, mais ne cons- tituent pas des sortes véritablement com- merciales. (Juant aux plantains ou bananes à cuire \M. sapie)itinn var. paradisiaca), il n’en est importé aux Etats-Unis qu’une très petite quantité provenant du Hon- duras. C’est donc entre le bananier Gros-Michel et le bananier nain que s’établit le choix du planteur. Or, la banane de Chine qui est, comme on sait, l’espèce cuMivée aux Canaries et celle dont les fruits jouissent de la plus grande faveur en Europe, ne peut supporter la traversée des Antilles en Angleterre que si la durée n’excède pas 10 à 12 jours; elle réclame un emballage en caisse à claire-voie avec enveloppe de coton et chambre froide. Le prix du fret se trouve fortement accru du fait de ces exigences, et il y a peu de chances qu’un commerce lucratif s’établisse de sitôt avec cette sorte de banane entre les Antilles el l’Europe. Des expériences répétées, faites avec des bananes de Chine cultivées à Bar- bades, paraissent avoir démontré que, dans les meilleures coiiditions, le régime vendu en Europe ne pouvait laisser au delà de 1 fr. 25 à 1 fr. 55 de profit. La lianane Gros Michel demeure actuel- lement l’unique variété d’exportation à cultiver aux Antilles et en Amérique centrale. Par suite de la disposition des fruits, de leur maturité plus régulière et de l’épais- seur de leur écorce, les régimes peuvent être expédiés en vrac et voyager à meil- leur compte que ceux du bananier nain. Malheureusement, les fruits du Gros Michel, en vogue aux Etats-Unis, ne sont pas appré- ciés à l’égal de ceux des Canaries sur les marchés européens, qui en importent cependant 4.000.000 de régimes. Dans une petite notice qu’ils ont eu l’amabilité de nous adresser, MM. Elders and Fyffes Limited, gros importateurs de Londres, expliquent celte déconsidération, injustifiée à leur point de vue, de la banane de la Jamaïque {G?'os-Michel) par l’erreur des commerçants qui ont pour habitude de traiter ses régimes à la façon de ceux des Canaries. 11 convient, selon eux, de ne pas livrer le fruit au consommateur tant qu’il n’a pas pris entièrement une coloration jaune et qu’il conserve toute sa résistance sous la pression du doigt. Un régime de Gros-Michel se conservera plus longtemps qu’un régime des Canaries, mais il est nécessaire que chaque vendeur dispose d’une chambre où les bananes seront sus- pendues pour achever leur maturité; la température de ce local sera de 44“ C. pen- dant les 12 heures qui suivront l’entrée des régimes, et de 35“ environ par la suite. Le commerce de la Gros-Michel est pra- tiquement monopolisé par la « United Fruit Cy », qui n’accepte pour ainsi dire que celte seule variété sur ses navires; son contrat avec le Gouvernement de Surinam ! spécifie nettement (§ 16) que la Compa- ' gnie ne s’engage à acheter aucune autre variété oii espèce que la banane de la Jamaïque. Préparation du terrain et plantation des REJETS. — Le contrat de Surinam nous ’ apprend encore qu’il faut un minimum de 5.000 acres pour assurer une exportation , régulière de 20.000 régimes par semaine ; le personnel nécessaire à l’entretien et à la récolte de cette superficie n’est pas infé- rieur à 3.000 ouvriers. Dans le choix du f site, il y a lieu de tenir compte de la durée j du transport sur place et de son prix de 1 IS» 109 — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 199 revient, question qui a soulevé des diffi- cultés à Surinam ; la « United Fruit Cy » n’accorde qu’un délai de 36 heures entre le moment de la cueillette et celui de la réception au quai d’embarquement. Après s’èlre inspiré de ces données, qui peuvent servir de base pour une entreprise à créer, il faut se préoccuper de la nature et de la fertilité du sol. Le Département d’Agri- culture de Surinam recommande de s’en tenir aux terrains profonds, bien drainés, riches en humus. Un sol vierge ou fraîche- ment défriché est de beaucoup préférable à une terre épuisée en partie par d'autres cultures,demêmeuu terrainargilo-siliceux, plutôt consistant que léger, sera très supé- rieur à un sol sableux. Ap rès avoir ameubli le sol à bonne pro- fondeur, travail qui se fait généralement à la fourche, dans le courant de janvier, on dresse le terrain en planches de largeur variable, séparées chacune par une tran- chée de drainage. La plantation a lieu au commencement des pluies, soit de janvier à mars à la Jamaïque, en tenant compte des époques les plus favorables à la vente. On ouvre quelque temps à l’avance des trous de plantation de 4o cm. environ de côté et de profondeur, à une distance de 12 à 15 pieds en tous sens. Les rejets destinés à la mise en place seront l’objet d’une sélection rigoureuse. A la Jamaïque on recherche ceux qui n’ont subi aucun recépage, mesurant au moins 5 pouces de diamètre et 8 à tO pieds de haut, pourvus d’une forte souche. Ces rejets subissent un habillage qui consiste à supprimer les vieilles racines et à rabattre la tige à 60 cm. de hauteur; ils sont fré- quemment laissés quelques jours à l’ombre, puis plantés dans un milieu riche, à 15 cm. de profondeur. Pour combler entièrement les trous, on attend souvent que la reprise soit assurée. Soins d’entretien. — Chaque rejet mis en place émet ordinairement 3 ou 4 pousses dont on ne conserve que la plus belle jusqu’en juin ; à ce moment, il est permis d’en ménager une ou deux autres bien choi- sies, puis une 3' ou 4' en octobre et une autre encore vers le mois d’avril suivant. Cette pratique suivie à la Jamaïque, mais susceptible d’être modifiée ailleurs, éche- lonne convenablement les récoltes. L’irrigation profite considérablement à la j)roduction du bananier; lorsqu’elle est possible, on amène l'eau, peu après la plantation, dans le voisinage immédiat des plantes au moyen d’une rigole que l’on éloigne progressivement vers le milieu des interlignes. Les autres soins d’entretien consistenten désherbages du terrain et en labours super- ficiels répétés à 10 semaines d’intervalle jusqu’au moment île la récolte. En dehors de ces façons culturales, l’application ration- nelle des engrais (1) contribuera dans une bonne mesure à améliorerles rendements. Il importe enfin d’enlever toutes les feuilles sèches à l’exception de deux ou trois que l’on réserve pour la protection de la tige; de même, les rejets non destinés à la fruc- tification doivent être supprimés à l’état tout à fait juvénil. Trois tiges fertiles paraissent suffisantes pour un pied. Récolte. — A la Jamaïque (2), les pre- mières tiges conservées fructifient en mars de l’année suivante, le rejet de juin en mai; à Surinam (3), les premiers régimes ne mûrissent que treize à seize mois après la plantation, ceux des rejets trois à cinq mois plus tard. Dans les exploitations bien tenues, les récolteurs travaillent par deux : l’un coupe la lige à 5 ou 6 pieds du sol pour que le régime s’infléchisse lentement et puisse être reçu sans heurt par son compagnon. Celui-ci détache le régime à sa base et le remet, en évitant toute meurtrissure, à des femmes chargées de le transporter en un endroit convenu où un contrôleur en fait le classement. La rafle étant souvent dégar- nie de fruits dans sa partie terminale, il (1) Relire à ce sujet les articles de MM. Couturier et’ P.\szKiE\vicz publiés dans les n‘’®13et21 du«J.d'A.T. >>. (2) Stockdale, loc. cil. (3) Notice distribuée aux planteurs de la colonie par le Département d'Agriculture. '200 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 109 — Juillet 1910 est permis de supprimer celle-ci à 10 cm. au delà de la dernière main. On enveloppe ensuite les régimes séparément dans des feuilles de bananier pour les diriger en voi- ture vers le point d'embarquement ou la station de chemin de fer la plus proche où ils sont promptement enlevés. Toutes ces manipulations nécessitent de grandes pré- cautions et on ne doit jamais laisser les bananes exposées à la pluie ni au soleil. Les sommités de tiges demeurées sur le champ, constituent un excellent engrais organique que l’on enterre par un labour après épandage ; par contre, les portions restées sur pied ne sont pas rabattues au- dessus de la souche, les planteurs estimant qu’il s’opère une certaine résorption de matières nutritives au profit de la partie souterraine. Rendement. — La moyenne à la Jamaïque est de 280 régimes marchands par acre et par an; on arrive pourtant assez facilement à 325 et 330 régimes dans les bonnes plan- tations (1). Les tiges de plantation fruc- tifient dans la proportion de 63°/o, tandis que les rejets des années suivantes accusent une fertilité de 85 °/o. Replantation. — La tendance qui domine actuellement dans les bananeraies de la Jamaïque est de réduire la durée de pro- duction des rejetons en replantant tous les deux ou trois ans. Cette pratique, qui ne semble pas suivie à Costa-Rica où le ren- dement maximum s’observe vers la qua- trième année, aurait l’avantage de régula- riser la fructification, considération qui a son importance puisque les prix payés de mars en août sont souvent doubles de ceux accordés à certaines autres époques. Pour renouveler une plantation, on étouffe d’abord tous les pieds existant sous la végé- tation grimpante et très active du « Velvet- bean » [Mucxma iitilis), ou de toute autre Légumineuse à grand développement. On enfouit le tout par un labour pour replanter j)eu après, en ayant soin de faire alterner les rangs avec ceux de la précédente plan- tation. Plusieurs maladies, encore imparfaite- ment étudiées, ont causé quelques dégâts dans les bananeraies du Centre-Amérique. On pense généralement qu’elles ne pré- sentent pas un caractère inquiétant pour les plantations établies dans de bonnes condi- tions, c’est-à-dire en sol riche et bien drainé ; néanmoins, le Département d’ Agriculture de Surinam se préoccupe vivement de remédier à l’une d’elles connue sous le nom de « maladie du Panama ». Les prix fixés par la « United Fruit C" » pour 1910 varient de 35 cents de dollar or, en mars, avril, mai et juin, à 30 cents en juillet, et 20 cents en septembre, octobre, janvieret février, pour les beaux régimes de neuf mains rendusàquai ;cesprixsontdimi- nués de deux tiers pour les régimes de huit mains et de moitié pour ceux de sept mains. En 1908, les planteurs de la Jamaïque ont reçu de 25 à 60 cents par régime de neuf mains, suivant époque de maturité. Quant au prix de revient, comprenant la préparation du terrain, son entretien, l’in- térêt et l’amortissement du capital, les dé- penses de constructions, de routes, etc., il peut être calculé sur la base de £ 12 à 15 par acre la première année et £ 10 à 12 les années suivantes, dans les terres irrigables. En Guyane anglaise, où le succès relatif obtenu à Surinam suscite un nouveau mou- vement en faveur de l’industrie des bana- nes, M. Stockdale est d’avis que cette cul- ture n’a de chances de réussite que si elle est entreprise sur des bases solides par une société organisée de façon à éviter toutes pertes de temps et de fruits et à réduire le prix de revient à un strict minimum. Le petit cultivateur abandonné à lui-même ne saurait raisonnablement tirer profit d’une plantation de quelques acres, ainsi que le démontre l’exemple de Costa-Rica et de la Jamaïque, dont devra s’inspirer toute nou- velle entreprise dans les Guyanes ou les Antilles. (1) Comparez avec le rendement à Costa-Rica, article de M. Van oer Laat (n® 85 du «J. d’A. T. »). O. Labroy. aNMOO — Juillet 191Ü JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 201 La question des Engrais dans la culture de la Ramie Exigences modére'es de la « Ramie ». G.’exemple de la plantation de San Diego (Mexique) : 50.000 kg. de tiges effeuillées à l’hectare. Résultats obtenus par M. F.\ure, à Limoges. Par MM. F. Main et A. Faire. Nous avons publié dans le n“ 94 du « J. d’A. T. » (avril 1909) le résumé d’un dossier important que nous possédions sur la ramie, et dans lequel se trouvaient les chiffres les plus récents sur l’exploitation et la production de cette plante. En fait, ces renseignements ne modifiaient pas sen- siblement ce que nous savions déjà sur les nombreuses difficultés que comporte le pro- blème, et ne faisaient que nous confirmer dans cette opinion que, si la défibration n’est pas facile, elle est tout au moins pos- sible, tandis que la culture et les débou- chés — en temps que marché établi — présentent tant de points incompatibles que faute de les concilier, la ramie risque de conserver auprès des planteurs, des capi- talistes et des industriels la réputation plutôt médiocre qu’elle apossédée jusqu’ici. Entre la défibration, le dégommage et la culture, qui semblent s’être coalisés pour décourager le planteur, nous sommes per- suadés que c’est la culture qui reste le plus gros obstacle : en effet, la défibration peut se faire avec des machines appropriées (il en existe) ; le dégommage, pour n’être pas facile, n’en est pas moins couramment pra- tiqué par les industriels qui travaillent ce textile, tandis que la culture nous a toujours paru devoir être, pour ceux qui l’entrepren- draient, une preuve manifeste de l’infério- rité des entreprises européennes, lors- qu’elles se placent en concurrence avec le travail chinois. Cette plante exubérante, donnant trois et quatre coupes par an, pou- vant atteindre en quelques semaines 2 à 3 mètres de hauteur, est, en revanche, d’une exigence très grande en éléments fer- tilisants. Et, des essais entrepris un peu partout, il résultait que le Chinois, soignant suivant sa coutume chaque pied comme une fleur rare, lui apportant l’énorme quantité d’engrais que le peu d’étendue de son jardin lui permet de consacrer à une petite surface, devait seul pouvoir s’adonner à cette cul- ture sans avoir à redouter l’épuisement ra- pide du sol qui portail la ramie. Or, voici que nous venons de prendre connaissance de deux faits qui infirment nettement cette croyance, et tendraient à démontrer que la ramie ne dépasse pas sensiblement les exigences de la plupart des plantes de régions tempérées ou tropi- cales : un des exemples vient en effet du Mexique, l’autre tout simplement de... France. Le « Bulletin de la Société Agricole Mexi- caine » des mois d’août et septembre der- niers, a publié une série d’études sur la culture de la ramie dans la plantai ion de San Diego (district de Zacàpoaxtla, Elat de Puebla). L’étude est faite surtout au poii^t de vue de la défibration qui, suivant les propriétaires, se ferait plus économique- ment à la main qu’à la machine, d’après les données mêmes des constructeurs. Nous n’insisterons pas aujourd’hui sur cette opi- nion, qui peut être soutenue, car elle dé- pend essentiellement de la qualité de la main d’œuvre d’une paît, du prix de la force motiice et des transports de l’autre, et passerons seulement en revue ce qui a trait à la culture et à la récolte proprement dites. La plantation de San Diego est à 1.000 mètres au-dessus du niveau de la mer, sous un climat caractérisé par une précipi- tation abondante, atteignant de 2“, 50 à 5 mètres par an. La température moyenne est de 23 à 25®, les oscillations diurnes ne dépassant pas une amplitude de 4 à 5°. Le sol est particulièrement fertile, de nature “202 JOÜRAAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 109 — Juillet 1910 argilo-siliceuse, avec une couche de terre végétale qui peut atleindre de l“,aO à 3 mètres ; le sous-sol rocheux est nettement calcaire. Les plantes sont au nombre de 40.000 à l'hectare, ce qui représente une assez forte densité pourdes plantes atteignant un grand développement foliacé, même pour un sol très fertile. Elles ont une hauteur moyenne de 2“,45,au moins pour celles qui ont été plantées en septembre ou octobre ; la hau- teur des liges plantées à la fin de mars ne dépasse généralement pas 1“',75. On fait deux récoltes par an, ce (jui, soit dit en passant, est peu pour une région chaude ; ces deux coupes donnentchacune 23.000kg. de tiges vertes, effeuillées, soit par hectare et par an oO.OUO kg. de tiges vertes effeuil- lées. Or, les opérations culturales qui per- mettent d'obtenir ce résultat sont simple- ment et dans l’ordre : un sarclage du sol pour opérer un premier nettoyage som- maire ; — un labour profond ; — la planta- tion, et enfin un sarclage pendant la pre. mière [lérioJe du développement des plantes. 11 n’y a aucune application d’engrais ; il y a bien irrigation, mais nous ne savons <à quelle dose, et dans tous les cas ce n’est pasune irrigation, si copieuse soit-elle, qui pourrait suppléer aux quanti tés formidables d’engrais que la ramie a toujours été censée exiger jusqu’ici. Voilà donc un fait nouveau, ou tout au moins que nous nous croyons autorisés à considérer comme tel. 11 y a bien, soyons juste, une ombre au tableau : les auteurs ne nous disent pas depuis combien de temps la j)lantalion San Diegn produit de laramie sur ces bases, et si un épuisement quel- conque du sol a été constaté ou a pu être escompté ; l’étude ou question étant faite à un autre point de vue (le prix de revient d’un nouveau procédé chimi(|ue de traite- ment de la fibre pour la transformation en Ghina-grass), la partie culturale n’est indi- quée qu’accessoireiuent ; elle est pourtant complète en ce qui concerne le-' dépenses, car il est fait en même lemj)S un déeomptf' du prix de revient. Cette situatiun durora- t-elle ? Nous l’ignorons, mais nous espérons que ces lignes tomberont sous les yeux de MM. Orteg.\, les propriétaires de la plan- tation, et qu’ils voudront bien lever nos doutes sur ce point. L’autre exemple que nous avons à sou- mettre à nos lecteurs vient de moins loin; il émane de notre correspondant et ami M. Faure, de Limoges, que nos lecteurs connaissent bien pour la compétence avec laquelle il a repris les anciennes études de •M. Faure père sur la décortication de la ramie. Etant récemment de passage à Pa- ris, M. Faure a bien voulu nous entretenir de ses travaux et de ses expériences, et au cours de la conversation ([ue nous avons eue avec lui, il nous a parlé de son champ de ramie, qui existe aux environs de Li- moges, et qu’il cultive depuis plus de viufjt ans^ sans alternance de cultures, pour obtenir les liges nécessaires à ses travaux. C’est dire que la question du rendement et du prix de revient importe peu, et qu’on n’a jamais reculé devant aucun sacrifice, lors- qu'ilaélé reconnu utile. Or ce champ reçoit fort peu d’engrais : on y répand uniipie- ment tous les trois ans du fumier de cheval, en doses très moy'ennes ^ue M. Faure n’a pu nous préciser faute de documents exacts, maisqui n’ont jamais dû dépasser 13.000 kg. à r hectare, si même cette quantité a jamais été atteinte. (Jr, quels sont les résultats (|u'on peut obtenir dans ces conditions? Laissons ici la parole à M. Faure, qui a bien voulu résumer pour nos lecteurs les données relatives à cette culture : « Notre champ est situé aux environs de Limoges à une altitude de 440 mètres. Le leriain eu est granitique, c'est-à-dire siliceux. 11 est abrité des vents froids et des vents dominants. Le climat est le climat auvergnat, sensiblement plus rigoureux que le sé({uanien. C’est ainsi que pendant les mois rigoureux d'hiver, la température est inférieure de 2 à 3 degrés à celle de l’aris, tandis que pendant les mois chauds d’été, elle lui est supérieure avec le même écart. Four (luarante jours de gelée sous N» 109 — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 203 l’abri à Paris, on en compte environ soixante à Limoges. La moyenne des hau- teurs d’eau de pluie est d’environ 88 cm. (75 en France). « Chaque hiver, nous devons couvrir les plants d’une couche de feuilles de 6 cm. alin de les préserver des gelées. Dès que celles-ci ne sont plus à craindre, les feuilles sont enlevées. Tous les trois ans est ré- pandu sur le champ du fumier de cheval. A chaque printemps, te champ est débar- rassé des mauvaises herbes. Fnlin, en cas de sécheresse exce[)tionnelle (ce qui n’est arrivé (]ue rarement) nous irriguons. Ce sont là les seuls soins donnés à la plan- tation. « L’élendue du champ e«t d’environ 1.500 mq. Il est planté en Bæluneri/i nivca et en B. lenacissima (feuilles argentées et feuilles vertes) avec des plants de prove- nances diverses (Algérie, Sumatra, entre autres). Aucune différence ([uant à la réussffe ne peut être faite entre ces divers plants. « La partie la plus ancienne date de 1890. Chaque année, c’est d'elle que nous proviennent les plus belles tiges. Et les tiges y deviennent plus hautes d’année en année. C’est ainsi ([u’en août 1909, elles mesuraient couramment entre 2“,50 et 3 mètres. Partout les radicelles plongent jusqu'au plus profond de la terre végétale, au-dessous de laquelle se trouve la roche compacte. Dans cette partie, la profondeur n'est que de 0"’,45, tandis que par endroits elle atteint 1”,10. « Les rhizomes avaient été plantés en quinconces de 3 files au mètre, soit à raison de 90.000 à l'hectare. Deaucoup ont au- jourd’hui disparu sous la poussée de leurs voisins envaliissanls, et on ne reconnaît plus qu’à peine les quinconces primitifs. « Neuf mètres carrés de surface portent de 1.000 à 1.600 tiges. (iNous avons compté sur un seul pied jusqu'à 150 tiges). Cela correspondrait pour un champ de valeur uniforme à 1.000.000 de tiges pour 1 hec- tare. En négligeant toute la partie de notre champ où la ramie atteint une hauteur énorme (ou plutôt en supposant qu’elle compense les parties moins bien favorisées et en se basant sur un poids de tiges de 100 grammes, à 3 “/o de fibre marchande valant 0 fr. 50 le kg., on peut dire qu’un champ semblable au nôtre, mais d’une étendue de 1 hectare, fournirait environ 1.500 francs de fibre marchande par coupe. « Nous obtenons régulièrement, chaque année, deux coupes : une à fin juillet, l’autre courant octobre. » Nous voilà bien loin des doses massives d’engrais humain en usage chez les plan- teurs chinois, et même, de celles qui ont été considérées comme nécessaires dans les diverses plantations d’Extrême Orient, au point de faire regarder la culture de la ramie coinme une coùleuse fantaisie. Où se trouve la vérité? Si nous n'avions que le compte rendu de notre confrère le « Dul- letin de la Société Agricole Mexicaine »., nous serions tentés de croire que nous sommes en présence d’un début, et que lorsque l'épaisseur importante de terre végétale sera épuisée par des l écoltes abon- daiiles, nous verrons paraître les difficultés pour ne s’aplanir qu’avec des apports con- sidérables d’engrais; mais voilà qu’à ces dires viennent se joindre ceux d’une per- sonne dont la plantation e-st ancienne, classique môme, et située dans un pays dont le climat n’est rien moins que favo- rable à la culture de la ramie. Sans être extraordinaires, les rendements des deux cas ci-dessus sont parfaitement accepta- bles, puisqu’ils correspondent l'un à 50.000 kg. de tiges e/feui/lre.s par hectare et par au, alors (]ue nous avons cité dans notre étude précitée des rendements de 81 et 90 tonnes de liges non effeuillées, — l’autre à 10.000 kg de tiges par coupe, chiffre qui correspond également à un de ceux (pie nous avons relevés autrefois; ce dernier est évidemment un peu faible, mais n’oublions pas que nous sommes en France, dans un climat tempéré et même rieoureux. ® , f Et d’ailleurs, nous avons lenu, fidèle en 20i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 101) — Juillet 1910 cela à la ligne de conduite depuis long- tenaps suivie par le « J. d’A. T. », à rap- porter impartialement les données que nous recueillons, heureux si elles peuvent attirer de nos correspondants des remar ques nouvelles ou des indications relevant de leur propre expérience. Le fait de la culture avec peu d’engrais valait la peine d’être consigné : nous attendons mainte- nant les réponses des planteurs intéressés dans la question. F. Main, Ingénieur-agronome. Note sur un nouveau régime d’Exploitation du Funtumia Considérations générales sur l’exploitation du « Funtumia ». Les données intéressant la culture et l'exploitation de cette essence. Par M. C. Farrenc. Cette nouvelle contribution à l’étude écono- mique d’une essence à caoutchouc qui intéresse au plus haut degré les colonies tropicales de l’Afrique Occidentale nous a été remise par un agronome remarquablement qualifié pour traiter la question. M. Farrenc, que notre collaborateur et ami M. A. Chevalier a vu à l’œuvre lors de son pas- sage à Assikasso (« J. d’A. T. », n® 104, p. 46), vient en effet de poursuivre pendant deux années consécutives un travail systématique d’observation et d’expérimentation sur le Funtumia elastica en plein centre naturel de l’espèce, dans la grande forêt de la Côte d’ivoire. A la suite de cette documentation sur place, il a été amené à com- biner un système de culture en forêt et d’exploi- tation décennale qu’il a bien voulu exposer dans ses grandes lignes aux lecteurs du « J. d’A. T. ». Sans préjuger en rien des résultats que pourra fournir cette méthode, assez comparable à celle que le service forestier de Java a appliquée au Ficus elastica, quoique nettement différente par le mode d’exploitation et de reconstitution des peuplements, il est intéressant de constater que son auteur s’est uniquement inspiré des aptitudes naturelles de l'espèce et des considérations d’ordre pratique. Ce sont là des éléments dont il est difficile de ne pas tenir compte. Le mémoire de M. Farrenc dépassant le cadre habituel de nos articles, a dû être scindé pour paraître en plusieurs numéros. Dans cette première partie, l’auteur indique le plan suivant lequel ont été conduites ses recherches et caractérise certaines particularités du Funtumia qui n’avaient jamais été aussi nettement précisées. (N. n. l. R.) A une époque où l’attenlion du monde financier colonial est puissamment attirée vers l’entreprise des cultures méthodiques de certaines essences à caoutchouc, il est regrettable de constater que la question paraissant avoir le moins préoccupé jusqu’ici la plupart des protagonistes de ces systèmes d’exploitation, est justement celle dont ils auraient dû particulièrement s'inquiéter afin de pouvoir accorder leurs téméraires procédés de traitement avec les aptitudes naturelles des plantes à propager. Les plantes tropicales, à l’égal de celles de nos pays tempérés, ont des exigences spéciales qu'il imporle de ne pas mécon- naître, et encore moins de contrarier par l’application inopportune de procédés cul- turaux incompatibles avec leur nature et leurs aptitudes. Dans nos pays de vieille agriculture, l’empirisme traditionnel peut en général nous renseigner suffisamment et faciliter notre choix, quand il s’agit des méthodes à appliquer à telle ou telle plante habituel- lement cultivée ; c’est là une précieuse ressource, qui n’est pas souvent à la dispo- sition de l'agriculteur colonial, surtout quand il s’agit pour lui d'entreprendre la culture méthodique d’une plante nouvelle, presque sauvage. Le seul moyen qui puisse alors lui permettre de déterminer les bases ration- nelles du système cultural à préconiser, consiste à étudier attentivement les apti- tudes de l'espèce, en l’observant dans son milieu d'habitat préféré; il pourra acquérir ainsi l’exacte notion de ses besoins primordiaux et des procédés que la nature met en œuvre pour les satisfaire et assu- NMOy — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 205 rer la prospérité de son développement. C’est seulement en procédant suivant ces principes et avec cette prudence, que l’on arrivera à déterminer les procédés cultu- raux les plus aptes à mettre en valeur, dans la contrée qui lui convient, une plante possédant des propriétés économiques définies, qui ne peuvent être modifiées qu’en vue d’un accroissement de produc- tion. Aussi n'est-il pas douteux que la plupart observations faites sur des sujets examinés en dehors de leur zone naturelle. Les études préliminaires en milieu naturel sont évidemment plus difficiles à réaliser, plus longues et plus laborieuses que celles poursuivies dans un jardin botanique. En forêt, les observations ne portent en général que sur des individus disséminés ; elles nécessitent de nombreux et longs déplacements, mais il est bien certain qu’elles seront toujours préfé- (Cl. Farrenc.) (Cl Farren''.) Fig. 19. — Jeune peuplement en voie de formation par rensemencenient naturel. Fig. 20. — Funtumia (15 ans) en voie-de dépérisse- ment à la suite d'une seule saignée et aussitôt at- taqué par les termites. des insuccès enregistrés dans ces sortes d’entreprises sont imputables à l’ignorance dans laquelle se trouvaient invariablement leurs trop zélés initiateurs, relativement aux aptitudes et aux exigences des plantes qu’ils avaient la prétention de cultiver avec fruit. Une autre source d’erreurs pouvant entraîner de nouveaux mécomptes, lient à la tendance qu’ont certains observateurs d’accorder une trop grande imporlance aux râbles, leur valeur étant indiscutable. Toutes les personnes au courant des questions de culture des caoutchoutiers savent combien nos connaissances sont encore vagues sur un très grand nombre de points fondamentaux, concernant la biologie de ces plantes. Je ne m’attarderai donc pas à relater les exemples qui con- firment mes appréciations, afin d’insister utilement sur celui qui m'est particulière 206 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 100 — Juillet 1010 ment bien connu. J’ai eu, en efl'et, l’occasion d’étiidier cette espèce dans des conditions aussi favorables que possible, et con- formément aux indications données ci- dessus. Grâce à ces facililés, je suis arrivé à pré- ciser les caractéristiques dominantes du Funtumia et à dresser, sur ces bases certaines, le programme complet d'un système cultural, dont les méthodes ration- nelles sont strictement adaptées aux apti- tudes et aux exigences de cet arbre certaine- ment appelé à un très grand avenir. Le problème que j’avais à résoudre au début de mes recberches était le suivant : le Funtumia, qui est sans conteste l’essence caoutchoutifère par excellence des forêts de la Côte d’ivoire et qui, dans les régions pénétrées de ce domaine, est en voie de disparition, par suite de l’exploitation abusive et irrationnelle des indigènes, est- il oui ou non un caoutchoutier véritable- ment susceptible d’ètre recommandé, tant pour la reconstitution des anciens peuple- ments que pour la création de plantations méthodiques, destinées à accroître la puissance de production des régions privi- légiées où il vit, et où toutes les circons- tances semblent devoir concourir à son extension ? Il était donc important de déterminer les caractéristiques de la plante et d’en fixer la valeur économique. Cette valeur résulte toujours, pour chaque essence à caoutchouc, de la juxtaposition d’un certain nombre de facteurs, parmi lesquels sont : la qualité et la quantité du produit que l’exploitation peut fournir, les aptitudes plus ou moins avantageusement utilisables de la plante. Après m’être assuré de l’excellente qualité de la gomme que pouvait donner le latex du Funtumia, convenablement traité, j’entrepris l’étude du végétal lui- même, en vue de déterminer ses facultés propres. Mes recherches se sont assidûment pour- suivies pendant près de deux années consé- cutives au milieu des forêts h Funtumia. F observé dans leurs peuplements naturels, ainsi que dans les conditions variées que peut offrir le milieu sylvestre, des centaines d’individus, convenablement choisis et sériés. Dans le vaste champ d’expériences ainsi offert à mes investigations, mes observations portèrent comparativement sur des peuplements ailuUes en pleine exploitation, et sur des groupements d’âges divers, usés déjà par des saignées répétées et entrés dans la période de dépérissement après laquelle ils succombent ; j'ai pu encore étudier les procédés simples et variés que la nature met en œuvre pour constituer de nouvelles générations de Funtumia et, dans certaines circonstances, pour régénérer d’anciennes plan tâtions naturelles, détruites par le défrichement ou par le régime in- tensif d’exploitation dont les nègres font usage. N’étant pas arrêté, comme il arrive si souvent en pareille occurrence, par le constant souci de m.énager les arbres expérimentés, il me fut aisé d’étudier à fond les divers régimes ou procédés de saignée et leurs conséquences pratiques, au double point de vue du maintien de la vitalité des arbres et des conditions de leur exploi- tation. Enfin, je réussis à établir expérimentale- ment, à l’aide de nombreuses constatations directes ou indirectes, toutes conduites et contrôlées avec méthode, les rendements moyens du Funtumia, venu normalement en forêt et soumis à diflerents modes d’eSploitation à des âges variés. Dans l’impossibilité de m’étendre davantage, dans le cadre de cette note, sur la direction éminemment pratique donnée à ces recher- ches, et sur le soin minutieux avec lequel j’ai exécuté, puis contrôlé mes observa- tions ainsi que leurs résultats, je m’en tiendrai, pour le moment, au résumé de mes conclusions. Malgré leur concision, elles sont assez précises pourmonti er sous leur aspect véritable les facultés d’un arbre à caoutchouc, dont la valeur économique a été jusqu’ici controversée. IN’o 100 — Jl-iuet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TIlOIMCALE 2Ü7 Caractéristiques et aptitedes biologiques DU « Funtumia ». 1“ Le Funlumia est essentiellement sylvicole ; 2" Son rendement moyen en caoutchouc est toujours relativement faible ; 3° La qualité exceptionnelle de sa gomme lui confère une valeur considérable; 4“ Son exploitation en milieu forestier commence à être praliquement avantageuse à l'àge de dix ans ; o° Le Funlumia supporte toujours mal le régime des saignées répétées; h" Les saignées modérées sont fort peu profitables à l’exploitant et ne favorisent pas aussi utilement qu’on pourrait le croire le maintien de l'arbre en état de pros- périté ; 7® Quand, parvenu à l'âge de dix ou douze ans, le Funtumia a' supporté deux ou trois saignées consécutives et éner- giques, il dépérit et meurt; 8° S'il est abattu aussitôt après avoir été intensivement exploité, et avant l’àge de quinze ans environ, le Funtumia est sus- ceptible de se régénérer très activement par recépage; 1)*’ La saignée dite en arête est, de tous les procédés préconisés, celui qui convient le mieux pour l’exploitation du Funtumia ; 10“ La multiplication de ce caoutcbou- tier peut se faire en forêt, aussi bien par le semis direct que par l’emploi de plants lacinés obtenus par recépage de souches; 1 1“ L’espèce est douée d’une très grande rusticité : 12“ Elle ne soutfre pas visiblement de maladies parasitaires. Quand, à la suite de cet énoncé, j’aurai ajouté que les indigènes de la Côte d’ivoire, n’ayant exploité à l’origine que les arbres les plus âgés des peuplements, en sont insensiblement arrivés, poussés par la né- cessité, à saigner des arbres de plus en plus jeunes, pour en être enfin réduits à l’heure actuelle à ne plus pouvoir faire de choix, et qu’ils exploitent aussi radica- lement qu’ils le peuvent tout Funtumia dont ils espèrent tirer quelque minime quantité de latex, on conviendra des graves inconvénients de ce système rui- neux d’exploitation, dont nous sommes dans l’impossibilité matérielle de refréner les abus. On comprendra également l’in- térêt que présente le nouveau régime rationnel d’exploitation que j’ai été con- duit à adopter et que j’aurai bientôt l’avan- tage d’exposer aux lecteurs du « J. d’A. T. ». C. FaRREjNC, Ingénieur-.Agroncmie. Le Cheval dans Tîle de Marajo (État de Para) Le danger des serpents et de fonça. — Clievaux d’importation. Remarques sur la setle du pays. Par M. A. Cbermont de Miranda. Dans le n® 79 du « J. d’A. T. », M. A. Chermoxt DE Miranda a publié une note des mieux docu- mentées sur l’élevage dans l’île de Marajo, en accordant une attention spéciale aux plantes fourragères et au bétail bovin. Les renseignements qui suivent, concernant l’utilisation du cheval dans ce centre d’élevage, complètent cette pre- mière étude de notre estimé collaborateur et mon- trent que la « plus noble conquête de l’homme » se comporte passablement à l’embouchure de l’Amazone et rend encore de précieux services aux éleveurs de cette île, en apparence peu favo- rable à son entretien. — (N. d. l. R.) Les chevaux employés sur l’île de Marajo sont robustes et très résistants à la fatigue, travaillant durant huit mois, pour ainsi dire sans interruption. Chaque homme dispose en moyenne de quatre à cinq che- vaux, ne mangeant que du vert. A Marajo, on fait très peu l’élevage des 208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 109 — Juillet 1910 > chevaux : sur certaines propriétés, ceux-ci sont décimés par les serpents, tandis que sur d’autres, les jeunes poulains sont dé- vorés par l’onça [Félix onça). Dans ces con- ditions, l’élevage exige beaucoup plus de soins. C’est pour cette raison que tous les ans on doit acheter des chevaux. Ceux-ci viennent du Bas-Amazone, mais surtout de l’État de Parahyba et de Céara; ils sont, comme ceux de Marajo et de l’Amazone, de taille plutôt petite. La couleur de leur robe n’otTre aucune particularité digne de remarque. Ils ont généralement le poitrail large et l’encolure épaisse et font plusieurs années de service; j’en ai eu qui avaient fourni plus de huit années. Pour le travail, on les prend chaque matin vers 5 heures; s’ils doivent partir de bonne heure, ils sont capturés la veille et passent la nuit, soit dans un enclos d’un demi-hectare, muni d’une défense en fil de fer, soit au piquet retenus par une longe de 10 mètres de longueur. Le travail du- rant en général toute la journée, c’est seu- lement à la nuit tombante que les animaux sont remis en liberté, à l’exception cepen- dant d’un ou deux destinés le lendemain matin à en capturer d’autres. Chaque cheval aura ainsi trois à quatre jours de repos. Son alimentation ne se compose généralement que de vert mangé sur pied; il est bien rare qu'il consente à manger du maïs, du riz non décortiqué ou de l’herbe coupée. En réalité, c’est seulement pendant les mois d’avril, mai et juin que les chevaux prennent vraiment du repos, les prairies étant alors trop inondées pour permettre de les utiliser à un travail quelconque. La selle employée est un peu celle des Arabes, mais avec la partie arrière complè- tement dégagée; l’arçon est en bois, formé par deux fourches maintenues au moyen de deux traverses également en bois, le tout cousu très fortement dans du cuir demi-tanné, recouvert de deux feuilles de cuir bien tanné de forme particulière. Une troisième feuille de cuir, recouvrant en partie la croupe, servira à protéger l’animal des brusques refroidissements occasionnés par la sueur. Enfin le lasso ou paquet est attaché sur la selle. Lorsqu’elle est mouillée, cette selle est lourde et pèse bien 1.5 kg. Je crois cependant que sa forme est irréprochable pour le travail; mais il faudrait réduire son poids en em- ployant à sa fabrication du bois plus léger et du cuir plus imperméable. Le mors ressemble à celui en usage chez les Arabes, mais il est plus lourd. Au lieu du feutre employé en Europe, nous nous servons d’un paillasson, fait' de deux espèces de Cypéracées (Voir « J. d’A. T. », n° 7) d’une épaisseur de 2 centimètres au centre et aux extrémités ; ailleurs elle est de 4 à 5 centimètres. Ce paillasson dure facilement deux à trois semaines, si on prend soin de le nettoyer fréquemment. A. Chermont de Miranda. N» 109— Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 209 PARTIE COMMERCIALE Avis aux Lecteurs du (( J. d’A. T. ». Désirant toujours augmenter l’intérêt de notre partie commerciale, nous sommes heureux d’an- noncer à nos lecteurs la collaboration régulière, à partir de ce jour, de MM. Touton, Crous et C‘«, pour ce qui concerne le marché de la Vanille en France. Émanant d’une maison des plus importantes, cette nouvelle chronique contiendra de nombreux renseignements sur le marché français de la Vanilje, stocks, situation du marché, tendances, et complétera fort heureusement la chronique de MM. Dalton etA'ouNo’s. Nous adressons ici tous nos remerciements à MM. Touton, Crous et C‘° pour le précieux concours qu’ils veulent bien nous apporter. Le Comité de Rédaction. Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C‘®. Le mois qui vient de s’écouler a été un des plus calmes que nous ayons vus depuis le commence- ment de l’année. Nous avions laissé le Para du Haut-Amazone à 27 fr. 50 pour marchandise disponible et 26 fr. 80 pour livrable sur les trois derniers mois de l’année. Les fluctuations ne se sont pas écartées sensible- ment de ce cours. Au plus haut, on a pratiqué le prix de 28 fr. et dans les derniers jours du mois, sous l’influence de quelques réalisations, les cours ont baissé à environ 26 fr. pour marchandise dis- ponible et livrable sur août-septembre-octobre, le même écart de 70 centimes se retrouvant pour livraison sur novembre-décembre. Les acheteurs américains ne se sont pourtant pas montrés abso- lument désintéressés pendant cette période, ils ont acheté par petites quantités, il est vrai, mais toutes les sortes pouvant les intéresser, avec une tendance marquée à faire des contrats à longue échéance, soit sur la fin de l’année, soit même sur tout le courant de 1911 particulièrement, en sortes de Plantation. C’est encore bien plus la situation des États- Unis, tant au point de vue financier qu’à celui des récoltes, partout défavorables, qui semble cette an- née se présenter plus mauvaise qu’en Europe. Comme nous sommes dans une période de l’année où la saison d’été est terminée et où la saison d’hiver n’est pas encore commencée, il est naturel que néjiocianls et manufacturiers se tiennent sur l’expectative. La Fine du Bas-Amazone, le Sernamby Pérou et le Sernamby Manaos ont subi la même tendance que le Para du Haut-Amazone et nous les retrou- vons à la fin du mois aux cours respectifs d’envi- ron 24 fr. 35, 17 fr. 75 et 17 fr. 25. Le Sernamby Cameta vaut environ 14 fr. et le Sernamby des Iles ou Para Negrobeads environ 12 fr. 75. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de juin ont été de 1.200 t. contre f.570 en 1909, ce qui a porté le total de la récolte 1909 1910 à 39.130 t. contre 38.090 pour la récolte précé- dente. Ainsi que nous l’avons fait prévoir dans nos chroniques précédentes, l’augmentation sur 1908- 1909 est d’environ 1.000 1. Dans le chiffre de 39.130 1. la récolte du Para s’élève à 31.390 t. contre 30.010 t. l’année précédente et les Sernamby Pérou à 7.740 t. au lieu de 8.080. Il faut remarquer dans ces chiffres que contrai- rement aux années précédentes, c’est le Para qui a augmenté de t.400 t. alors que les Sernamby Pérou diminuaient de 340 t. En 1908-1909 l’aug- mentation était particulièrement due aux Ser- namby Pérou alors que le Para était en diminu- tion. Les hauts prix pratiqués depuis un an sont la cause de ce revirement. Il est évident que les aviadores ont donné des instructions à leurs hommes pour qu’ils récoltent le plus possible de Para, étant donnée la hausse qui n’a pas cessé de se manifester. Les recettes, au 25 juillet, étaient de 1.850 t. alors que le mois de juillet de l’année dernière a donné en tout 1.400 t. Les statistiques générales au 30 juin 1910 com- parées à l’année précédente donnent les chiffres suivants ; 1910 1909 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 2.450 1.112 — à New-York. 107 250 — au Para . . . 500 300 En route pour l'Eu- rope 780 770 — New-York. . 250 200 En route d'Europe à New-York . . » » Stocks sur le Con- tinent 40 50 4.217 2.682 Arrivages à Liver- pool 1.088 1.102 — à New-York. 415 1.785 Livraisons à Liver- pool 1.051 11.89 — à New-York. 376 1.611 Arrivages au Para. 1.250 1.550 1910 1909 Arrivages depuis lel*' juillet. . 39.190 38.075 Expédit. du Para en Europe . . . 1.260 940 — à New-York. 510 900 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 372 440 — à Londres . . 1 , 459 491 — à New- York. 254 560 2.085 1.491 Arrivages à Liver- pool 400 410 — à Londres . . 737 416 — à New- York. 897 920 Livraisons à Liver- pool 448 494 — à Londres. . 514 421 — à New-York. 1.000 915 Stocks de t. sortes. 6.302 4.173 Sortes d’Afrique et dAsie. — Peu de fluctua- 210 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 109 — Juillet 1910 lions comme pour le Para; on cote en dernier lieu : l.e Massai rouge de 18 à 19fr., suivant la qualité; Les Lahou Niggers de 15 fr. 50 à 16 fr. 50. Le Gambie Prima a montré une boone fermeté et on a traité plusieurs affaires de 14 fr. 50 à 15 fr., la qualité moyenne se paye de 12 fr. 50 à 13 fr. 50 et la troisième de 10 à 11 fr. Les dilTérentes sortes de Madagascar se sont payées environ 15 fr. 50 pour le Tamatave, 12 fr. pour le Majunga gris et 9 fr. 50 à 10 fr. pour le Rooty. Havre. — Le 20 juillet a eu lieu une vente d’en- viron 40 t. qui se sont vendues avec environ 16 cen- times de hausse sur le prix des taxes. Les prix les plus intéressants ort été réalises par les sortes du Haut-Congo roses, qui se sont vendues aux environs de 19 fr. Anvers. — Le même jour, 20 juillet, a eu lieu une vente d’environ 203 t., sur lesquelles 165 t. se sont vendues avec une moyenne de 45 à 50 cen- times de hausse sur les taxes, sauf les plantations qui ont subi une moins-value de 60 centimes. La prochaine vente aura lieu le jeudi 25 août et comprendra environ 400 t. dont 40 t , de Planta- tions. Le stock invendu à Anvers, fin juillet, s'élève à 443 t. Plantations. — Pendant le mois de juillet, les Plantations ont subi des variations de cours assez importantes. La dernière vente de Londres qui comprenait environ 200 t. a eu lieu les 12 et 13 juillet et fut faite à des prix très fermement tenus. On a payé pour : Feuilles claires fumées 27 » à 28 « — ordinaires 25 » à 26 » Biscuits clairs 25 50 à 20 50 Crêpes cia res prima 25 50 à 2l » — brunes claires 21 75 à 25 50 — noires et brunes loncées . . 18 25 à 23 50 Tous ces prix montrent une plus-value sur les prix pratiqués le mois dernier. Hkcht frères et C’°, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 26 juillet 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Foss.xt. Nous retrouvons les positions rapprochées de noire cote cotonnière pratiquée au haut prix de 95 fr. 3/4. ' Cette belle tenue des cours de l’article est la conséquence de la crainte qui règne parmi les spéculateurs à la baisse de voir les mois de l’été se liquider à un niveau encore plus accentué par suite de la raréfaction de la matière brute utili- sable et qui sert également à livrer les contrats pratiqués à termes, tant sur les marchés continen- taux que sur les marchés américains. Donc, pour ces raisons, le découvert se rachète et provoque la hausse des prix. A part la finance qui, aux États-Unis, est loin d’être brillante, les seuls arguments en faveur d’une baisse des cours seraient de belles perspec- tives au sujet de la récolte 1910-191 1 eu Amérique. A ce sujet, il n'est pas encore permis de se pro- noncer de manière affirmative sur la future récolte et, à part les données officielles que nous jugeons correctes, nous n’attachons qu’une impor- tance très relative aux avis privés qui journelle- ment abondent sur les marchés s’occupant du terme. Depuis le retour de notre sieur J. Foss.xt, nos différents correspondants des Etats cotonniers nord-américains nous ont câblé que la pluie avait été par trop abondante aussi bien dans le Mississipi que dans le Tennessee, la Géorgie et l’Alabama, mais, d'après notre expérience, la pluie de fin juin, commencement de juillet, ne peut que contribuer au bon développement de la plante qui, plus vi- goureuse, résiste plus aisément aux chaleurs de l’été. Le monde cotonnier n’ignore pas que les besoins de la consommation seront vastes durant la cam- pagne cotonnière qui débutera en septembre pro- chain ; mais tout dépendra des prix de l’article lorsque le planteur sera à même de vendre une partie de sa production. Si les cours montaient alors par trop rapidement, étant donné que les prix des filés sont assez lents à subir les fluctua- tions du coton brut, nous pourrions assister à une série de marchés calmes et sans intérêt qui, cer- tainement, inciteraient les cours à rétrograder, la demande faisant défaut en présence du désir de vendre du producteur. Le Bureau d’Agriculture de Washington nous donnait comme condition de la plante au 25 juin dernier, le chiffre de 80,7 qui se compare avec 82,0 le mois dernier, et 74,6 l’an passé à pareille date. Pour les sortes autres que l’américain, les avis qui nous parviennent d’Alexandrie laissent entre- voir un meilleur rendement que celui de l’an passé. Ces renseignements se basent sur les efforts exécutés par les représentants du Gouvernement anglais en Egypte en vue de combattre, par des méthodes appropriées, l’envahissement des champs de coton par les vers. On atiribue le très mauvais rendement de la récolte égyptienne l’an passé à ces parasites en même temps qu’au manque de soins apporté par l’indigène dans l’irrigation de ses teri'ains de culture. Sur notre marché les sortes provenant de Ha'iti, du Pérou, etc., continuent à provoquer un bon 109 —Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 courant moyen de transactions journalières et les prix de ces sortes n’ont pas tout à fait suivi les coui’s du colon américain ce qui les rend présen- tement plus avantageuses pour le consommateur. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au lo juillet 1910 depuis le 1®’’ septembre en balles de 229 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1909/1910 1908/1909 1901/1908 1906/190' 10.181.000 13.432.000 11.262.000 13.289.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au lo juillet, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance : 1910 1909 1908 1901 1.444.000 2.316.000 1.113.000 2.306.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs au 18 juillei, les 50 kg. entrepôt : Upland ^MiddUng). . . 97 Sea Island (Fine). N. 240 Sea Island(È.\tra Fine)N.263 Haïli (Fair) 90 Savanilla (Fair). . N. 76 Céara (Fair) 111 Pérou dur(Good Fair). 115 .\ulres sortes cotations demande. Rroacli (Fine) ... N. 82 » Bengale (Fine) . . N. 68 » Chine (Good) N.M. Kgyp. brun (Good Fair). 147 » Egyp. bIanc(Good Fair). 164 » Afrique Occid. (Fair). 98 » Saigon (Fgrené). ... 80 » et renseignements sur E. et J. Fossat. Le Havre, le 18 juillet 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Le marché est mélangé. Très ferme et à prix élevé sur le courant et la fin de campagne ; soutenu sur la campagne prochaine avec toujoui’s un déport de 10 francs. La rareté et le prix des sucres de betterave ont provoqué des achats de sucre de canne en Europe, notamment en France, fait anormal. Les sucres de Cuba 9.009 t. ont été achetés pour la raffinerie de Paris à un pii.v faisant un peu moins que la parité du sucre n° 3 pour le numéro 3 rendu Paris. De même elle a acheté des sucres de Maurice à la parité du sucre n® 3 pour cristallisé blanc rendu Paris y compris la surtaxe de 6fr. mais les sucres ayant été trans- bordés à Londres ils doivent être frappés d’une surtaxe d’entrepôt de 3 fr. 60 par 100 kilos qui ne paraît pas avoir été prévue. Antilles Françaises. — Le vapeur « Maroni » ac- tuellement en charge apportera le solde de la campagne vraisemblablement. Par suite des troubles, les travaux des champs ont été imparfaits dans plusieurs districts et on doit compter sur un déficit pour certaines usines de la Guadeloupe. Les rhums invendus se placent vers 42 fr. 50 l’hecto 54° pour Guadeloupe et vers 45 fr. pour Martinique courants. Réunion. — ün a commencé à traiter sur cam- pagne prochaine îles cristallisés base 98“ à 0 fr. 50 de déprime sur la cote au n° 3. Les rhums se placent à 42 fr. quai port français conditions habituelles. Ile Maurice. — En fin mai on se plaignait de la sécheresse. Voici comment se comparent en tonnes les expé- ditions des trois dernières campagnes : 1909/10 1908,09 1907/08 Europe. . . . tonnes. 30.786 21.728 20.907 Bombay 93.974 83.589 81.718 Calcutta. ...... 19.573 7.102 8.031 Kurrachee 26.234 17.972 12.703 .Australie 2.6'.i8 2.462 3.334 .Afrique du Sud . . . 13.714 16.892 22.569 Amérique 9.326 15.208 7.959 Hong-Kong 6.220 8 315 .Autres pays 1.326 2.628 788 Totau.v . . tonnes. 204.051 167.880 138.357 Cette coupe 1910 a excité la culture qui défriche des terres abandonnées. Les Indiens aussi étendent leurs plantations. Australie. — Les perspectives sont en faveur d'une belle récolte. Plusieurs usines sont en pleine fabrication depuis un mois. 11 est question d'installer une raffinerie de sucre d'Etat. Ce serait la fin du monopole de la Com- pagnie existante. Philippines. — Les perspectives pour 1910 sont de 1.549.660 piculs de 61 kg. 600. Argentine. — Nous relevons dans le « Bulletin des Halles » l’intéressant article suivant ; L’industrie sucrière. — La situation sucrière pré- sente de mauvais symptômes, précurseurs d’un avenir peu sûr pour cette branche importante de la production nationale. Les récoltes de la canne à sucre, commencées dans la province de Tucuman, ont des apparences peu brillantes, puisque les pluies de fin avril et les gelées de fin mai ont réduit considérablement la production. L'a autre danger fondamental menace l'industrie sucrière, c’est que la production n’arrive pas à couvrir les nécessités de la consommation. La production annuelle se monte à 100.000 t. et la consommation nécessite 180.000 t. D’où il suit que la nécessité d’ouvrir les portes aux sucres étrangers devient chaque jour plus impérieuse, puisqu’elle se présente avec des caractères chro- niques. Les franchises à l’importation seraient avaniageuses pour les consommateurs, qui obtien- draient une réduction appréciable dans le prix de cet article, mais elles compromettraient la stabilité d’une des industri,es concourant le plus à aug- menter la vitalité économique du pays. 212 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 109 — Juillet 1910 Le Gouvernement argentin ne peut pas pro- voquer la ruine de l’industrie sucrière, sous peine de commettre un véritable crime. 11 doit étudier le problème et le solutionner d’une manière con- forme aux intérêts du pays. Une solution consis- terait dans le simple procédé d’augmenter la pro- duction en concédant les primes à ceux qui établissent des sucreries dans toutes les zones de plantation favorables à la culture de la betterave et de la canne à sucre. Voici quelques détails qui vous permettront de vous rendre compte de l’importance de l’industrie sucrière dans la province de Tucuman, dont la production constitue l’immense majorité de la production totale du pays. Ses produits (sucre et alcool) représentent une valeur annuelle de 55.000.000 de pesos, somme qu’on pourrait facilement doubler si les planteurs de canne à sucre perfectionnaient les méthodes de culture en usage jusqu’à ce jour, de sorte que la canne donnerait comme minimum 10 ®/« de sucre, au lieu de 6 à 7 «/o, comme cela arrive actuellement. Alors le prix courant du sucre bais- serait naturellement et l’industrie vivrait de sa propre vie pléthorique sans avoir besoin de pro- tection, qui, si elle la tonifie d’un côté, le déprécie de l’autre. La production du sucre en 1909, à Tucuman, s’élevait à 122.000 t., mais comme la demande nationale se montait à 165.000 t., nécessairement on dut importer 45.000 t. pour couvrir le déficit signalé. Actuellement, il existe 64.893 hectares plantés de cannes à sucre à Tucuman; mais comme les plantations sont vieilles pour la plupart et qu’on n’a pas recouru au système de la sélection et du croisement des plantes, les rendements deviennent de plus en plus faibles et, par conséquent, les ré- coltes sont pauvres, d’autant plus que, dans la province de Tucuman, les variations atmosphé- riques sont souvent capricieuses et violentes. Le nombre de bras occupés dans cette industrie s’élève à 60.000, le nombre d’ouvriers employés dans chaque sucrerie, pendant toute l’année, oscil- lant entre 350 et 360. Cuba. — Les perspectives pour la prochaine récolte 1911 sont moins bonnes que l’on pensait, mais il est trop tôt pour formuler des appré- ciations. G. DE Préaudet. Nantes, le 23 juillet 1910. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaüme. La fermeté s’est encore accentuée depuis un mois et nous revenons pour le courant Santos au prix d’il y a deux mois avec cette différence qu’il n’y a plus aucuu déport pour les mois futurs, tous les mois étant cotés uniformément 47 fr. 75; cet état de chose est donc plutôt anormal à la veille des arrivages plus ou moins importants de la nou- velle récolte et bien que ceux-ci ne soient pas encore annoncés comme imminents. Nous commençons à voir cette semaine les re- cettes à Santos dépasser journellement 40.000 sacs, elles augmentent également d’importance à Rio, mais à côté de cela les débouchés, notamment sur notre place, restent sati^faisants, sensiblement su- périeurs aux arrivages, ce qui dénote des besoins suivis de la part de l’intérieur et de la consom- mation. Si donc jusqu’à présent le mouvement actuel n’a pas encore eu plus d’importance, c’est que les renseignements sur la récolte suivante n’ont pas encore été acceptés d’une façon indis- cutable et que quelques semaines sont encore né- cessaires pour asseoir les opinions et contrôler sur les recettes les données fournies sur la récolte actuelle (1910/1911). En attendant, depuis un mois il s’est manifesté une demande assez suivie, quoique seulement mo- dérée, mais à la suite de laquelle les prix se sont généralement raffermis, principalement les Santos good qui ne sont plus obtenables à moins d’une prime de 4 fr. sur le courant. Il a été en outre traité des affaires que l’on peut dire importantes des divers pays du Centre-Amérique. Stock des Cafés en Entrepôt au Havre au 21 juWet. 1910 1909 1908 Santos Autres Brésil . . . Haïti Centre Amérique . Java Côte Malabar . . . Divers sacs. 1.911.017 . . . 408 032 . . . 200.265 . . . 285.635 . . . 12.300 . . . 59.916 . . . 24.625 1.921.411 406.211 130.231 240.551 10.522 43.958 22 450 1 2.993.104 179.186 126.620 8.229 47.259 18.831 Totaux . . . . . 2.902.890 2.725.834 3.323.229 En débarquement . . . . 14.800 2.300 26.300 Entrées. ANNÉE ENTIÈRE 1910 1908/0^ 1907/08 Mois de juin . . . . Du l" au 13 juillet . Du 14 au 21 juillet. .... 26.7r0 .... 10.898 1.828.032 26.949 20.078 1.360.633 32.904 18.451 Sorties. ANNÉE ENTIÈRE 1910 1908/Ô9~ '^2/M Mois de juin . . . . Du 1" au 13 juillet. Du 14 au 21 juillet. .... 140 058 .... 50.424 .... 31.963 1.742.239 81.448 44.808 1.909.662 54.138 34.320 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 2'! juin 1910 22 juillet 1910 Santos lavés 58 » à 20 — supérieurs et extra. . . 49 » à 55 — good 42 » à 48 — ordinaires. {Triages M.) 44 ».à 45 58 ..à 20 » 52 » à 56 » 50 » à 51 » 46 » à 49 » JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 213 N“ 109 — Juillet 1910 Rio lavés 59 » à 69 » 59 » à 69 )> — supérieurs et extra .... 49 » à 54 » 51 » à 56 » — good 4o » à 48 » 47 »à 49 » — ordinaires et triages . . . Manquent Manquent Bahia 4-2 »à 54 « 42 » à 54 » Haïti gragés et triés 58 » à 75 « 59 »à 75 » — Saint-Marc et Gonaïves. 54 » à 61 » 55 ..à 61 » — Port-au-Prince et autres. 49 »à 59 » 51 »à 60 Jamaïque gragés 65 »à 75 » 65 »à 75 » — non gragés 54 » à 63 « 54 » à 63 » P. Cabello et La Guavra gragés. 58 » à 72 >» 58 »à 72 » — — non gragés. 54 »à 59 » 54 » à 59 M Maracaïbo, Guayaquil 55 » à 65 » 55 » à 66 » Porto-Rico, choix 80 » à 86 U 80 »à 86 )» courant 74 » à 80 » 74 »à 80 « Moka 77 ..à 110 )1 77 »à 110 » Malabar, M3’sore, Salem .... 69 M à 90 » 69 »à 90 » Java 90 » à 125 » 90 » à 125 » Bail, Singaporo 80 » à 85 » 80 »à 85 « Guadeloupe bonifieur 126 .. à 127 »» 129 » à 133 « — habitant 129 » à 133 » 126 » à 127 » Réunion 118 » à 127 » 118 »àl27 • A . Alleau.me. Le Havre, le 25 juillet 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alle.xume. Les transa''tio)is en disponible n’ont encore eu ce mois-ci qu’une importance restct-iiite, mais malgré cela encore assez satisfaisante en tenant compte d’un stock qui augmente de jour en jour, etatteint auiourd’hui 258.937 sacs, ainsi qu’il en est donné détail ci-dessous. Les arrivages ont en outre atteint un chiffre plus élevé que les mois précédents, mais il y a lieu de remarquer que beaucoup de ces cacaos venaient alimenter dt-s contrats déjà plus ou moins anciens, ce qui explique en grande partie l’augmentation rs qu’une autre portion s’expédiait au dehors à peu pr ès pour 1 s mêmes motifs. Des statistiques généiales de la Douane, il y a lieu de considérer qu’il est entré en France pen- dant les cinq premiers mois assez de cacaos pour alimenter la consommation annuelle; comme cependant une partie en a été réexportée et que le stock était estimé au 31 mai à 18.382.000 kg.; estimant l’exportation au 1/3 de ce chiffre, la con- sommation paraît à peu près pourvue pour six mois, ce qui pourrait éventuellement lui per- mettre de s’abstenir d’acheter pendant trois grands mois. En ce cas, l'état des récolles encore éloi- gnées pourrait actuel lemmit plus l’intéresser que celui des récoltes en cours. Celles-ci, pour les quatre à six premiers mois de l’année en ce qui concerne l’Équateur Para, Venezuela et trois autres provenances secon- daires, sont, il est vrai, en moins-value sur 1909. Mais la différence est plus que compensée par plusieurs autres provenances importantes telles que celles de Sin-Tuorné, Trinidad, R. Domini- caine, Accra, Bahia et Ceylan. De sorte que sur l’ensemble de ces provenances, l’augmentation de production cette année (4-6 premiers mois) est de 2 o/o environ ou 4 millions de kilos. Ce chiffre n’est pas encore énorme, mais par là, il est permis de présumer que par la suite, il peut se trouver porté à près du double. Comme conclusion, la situation actuelle comme production et comme prix des cacaos est favorable à l’extension de la consommation et l’état nulle- ment satisfaisant des récoltes fruitières ne peut qu’y aider considérablement dans tout le cours de cette année. Pendant le mois écoulé, un certain nombre de lots Sanchez et P. Plata ont encore trouvé preneurs de 56 à 57. Les Para de leur côté ont eu quelques affaires de 66 à 67. Dans les autres provenances, notamment Haïti, Trinidad, quelques ventes seule- ment sans importance réelle. ffs quinzaine de juillet. ENTRÉBS 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 1 . 128 5.606 2.226 Trinidad 4.101 4.311 375 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 5.200 5.084 2.773 Bahia 4 . 050 1 377 Haïti et Dominicaine 2.870 4.650 5.622 Martinique et Guadeloupe . . 244 189 365 Guayaquil et divers 2.494 444 2.549 Totaux 20.087 20.285 14.287 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 740 1.092 334 Trinidad 1.169 2.156 2.215 Côle-Ferme, Venezuela. . . . 4.444 3.573 2.101 Bahia 990 1.024 928 Haïti et Dominicaine 1.370 2.334 2.174 Martinique et Guadeloupe . . 171 290 1.019 Guayaquil et divers 4.803 1.305 985 Totaux 13.687 11.774 9.756 STOCK EN ENTREPOT AU 15 JUILLET 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 21.484 18.422 5.890 Trinidad 52.861 37.577 32.241 Côle-Ferme, Venezuela, . . . 53.484 40.236 38.205 Bahia 23.953 12.746 14.887 Haïti et Dominicaine 32.243 31 .783 25.152 Martinique et Guadeloupe . . 5 . 552 2.152 4.345 Guayaquil et divers 69.390 54.220 36.315 Totaux 258.937 197.136 152.035 Mouvement des Cacaos depuis le /'r janvier. en sacs. K^’TRÉES TOTzLLES SORTIRS TOTALES 1910 1909 1908 1910 1909 1908 265.180 217.575 211.689 205.178 156.695 128.433 Cours des diverses sortes au 7.5 juillet. Para, Maragnan . 65 1910 » à 70 66 1909 »à 69 1908 77 50 à 82 50 Trinidad 67 »à 69 » 67 » à 70 » 77 50 à 82 50 Côte- Ferme, Vene- zuela 64 » à 1 40 68 M à 140 >72 50 à 150 » Bahia 60 » à 65 M 65 » à 70 » 70 »à 7750 Haïti 49 » à 60 » 51 « à 62 » 51 à 59 » Martinique et Gua- deloupe . . . . 85 » à 88 85 »à 89 90 . à 100 » Guayaquil . . . . 73 » à 83 >. 70 «à 80 » 85 »à 97 50 P. Plata, Sanchez, Samana .... 56 » à 60 y 58 » à 62 62 50 à 67 50 214 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 109 — Juillet 1910 Mouvement des Cacaos en l'rance d'après la Statistique des Douanes, depuis te janvier au 30 juin. SORTIES STOCK ENTRÉES (oiisoniDiation et exportation au30juinl910 1910. ... kg. 96.554.100 24. 399. 800 29.067.900 1909 94.329.800 23 686.700 19.287.100 1908 29.067 900 91.074.900 16.170.700 1907 19.911 300 19.121 500 8.094.000 1906 21.157.900 91.562.400 14.358.100 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1910. . . . kg. 18.389.000 14.362.000 18.885.300 1909 14.992.000 11.014.000 14.145.300 1908 15.002.500 9.019.500 11.629.400 1907 9.623.000 9.857.000 4.363.400 1906 ' 9.746.350 9.606.800 8.587.200 A. .\lle.4L’.me. Le Havre, 22 juillet 1910. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du n J. d’.\. T. » Par MM. Tolton, Crois et C'*'. Résumé du P'' semestre 1910. Après avoir commencé l’année 1910 avec de solides espérances, il nous a été encore une fois prouvé que de la coupe au.x lèvres ... .Nous avons débuté sur la base de Jo fr. pour des lots tête et queue, 63, 70 p. 100 de premières, l'^’’ coût à Bourbon, et 40 fr. pour la même com- posilion en disponible en France; mais, on a vile constaté que ce niveau était Irop élevé pour pro- voquer un courant d'affaires série. ut auprès de la consommation. De plus, l’Amérique s'est presque complètement abstenue, pendant les premiers mois de l’année, et ne s'est montrée un peu sérieusement que quand les prix ont baissé de 3 à 4 fr., tout der- nièrement. Bref, avec une situation .'-lalistique parfaite, les cours ont peu à peu reculé de 40 à 33 36 fr. pour les bons ensembles contenant 2 3 de première qualité. Ce recul est-il motivé 'I Xon, en théorie, car les stocks sont insignifiants et la récolte mondiale des bonnes sortes a été de 100 à 110 T. au-dessous de la moyenne des cinq dernières années, 200.000 Uil. en cliilfre rond contre 303.000 kil. en moyenne (par bonnes sortes, nous entendons, les Bourbon et similaires et les Mexique, bref toutes les provenances, sauf les . Tahiti). Oui, en pratique, puisqu'il n’y a pas d'affaires, que les chaleurs sont là, nullement favorables aux gros .stocks, et que nous ajiprochons peu à peu de la nouvelle*récolte. Mais, qu’à partir de l'automne, les affaires re- prennent, et elles reprendront, nous pourrions très bien regagner quelques francs, car il ne faut pas compter sur des renforts de la nouvelle récolte avant novembre. Que sera cette nouvelle réctotel Actuellement, if est trop tôt pour risquer une estimation sérieuse, mais autant que nos correspondances particulières nous permettent d’en Juger, le rendement total pourrait dépasser la récolte 1909-1910 de 20 p. 100. Xous ne semblons donc pas devoir marcher vers une hausse, et il est d’ailleurs bon d’ajouter que dans la situation actuelle de la vanille, chaque fois que les cours dépassent 35 fr., le commerce ne se sent plus sur un terrain solide, et bien des fabricants abandonnent le produit naturel pour la vanilline. Conclusion : Nous avons baissé depuis janvier de 10 p. 100 sous l’influence d’un arrêt presque com- plet dans les affaires, et malgré une situation sta- tistique très saine; nous verrons d’ici novembre une reprise sérieuse d’affaires qui pourrait très bien provoquer un mieux passager, puis quand la nouvelle récolte arrivera, un léger recul semble inévitable, à moins que la spéculation n’en décide autrement, ce qui ne serait pas à désirer. Les prix actuels doivent donner pleine satisfaction aux producteurs et représentent un maximum de ce que le commerce peut payer sans succomber dau.s sa lutte contre la vanilline. Récoltes mondiales [en tonnes) depuis 1901. 1901-02 1902-03 1903-04 1904-05 1905-16 I90'-03 1909-1 Hourbon et si- milaires!. . 233 240 223 230 257 264 135 .Mexi({ue . . 30 38 35 130 75 100 70 Totaux. . 278 258 360 332 364 205 Toi TO.N, Cuous et G'"'. Bordeaux, le 18 juillet 1910. Situation du Marché de Londres. Par .M.M. D.xlto'n .\nd Young’s. Les ventes de cejour ont été exceptionnellement faibles : 30 boîtes offertes ; 44 vendues à bas pi ix. Ceijlan. — 9 boites offertes et vendues : Bonnes 7 à 8 pouces. 14/6 la liv. angl. — 6à7 — 12/6 à 13 6 — Fendues variables 10/6 à 11- — Seychelles. — 12 boîtes offertes, 6 vendues. Bonnes, mais humides. 6 l,2à 7 1/2 pouces. 14 la livre angl. Rouges et fendues . . varial)les. 9;9à 10 - — Indes Orientales. — 27 boîtes offertes et vendues. Rouges et fendues . . 3 à 7 pouces. 8/9 à 10/- la liv. angl. Java. — 2 boîtes rouges et sèches vendues 8 6 à 9/9. La prochaine vente aura lieu le 17 août 1910. D.xlton and Young’s, 28, Fenchurch slrcet. Londres, le 20 juillet 1910. N® lOi) — Juillet 1910 JOURNAL D'AGHICULTURE TROPICALE 215 Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaqcin et Scuweitzeb. Chanvres. — Depuis notre dernier communiqué, la situation des textiles n’a guère varié, le marché reste calme en général pour toutes les soi t* s. Sisal. — l.es expéditions du pays producteur deviennent plus fréquentes, les piix continuent à faiblir et l'on cote en ce moment pour bonne qua- lité du Mexique entre 58 fr. 50 et 59 fr. 50 aux 100 kg. pour disponible et embarquement. Sisal Afrique. — l.es quantités exportées pour belle qualité se font plus rares, les prix sont fermes et se maintiennent vers 70 fr., alors que por r (jua- lité très ordinaire on cote entre 28 et 29 fr. aux 100 kg. Sisal (les Indes. — • l.es arrivages sont peu impor- tanls ; l’on cote pour qualité première 55 à 57 fr. 50, qualité moyenne 44 fr. 75 à 53 fr. 25 et sorte ordi- naire 35 à 42 fr. 25 aux iOO kg., marché calme. Manille. — I.e marché est inactif, les vendeurs se montrent réservés alors que les acheteurs restent indifTérents, cependant pour les qualités supérieures une légère hausse s’est produite, les recettes pour la dernière semaine ont été de 21.000 balles coptre 28.000 balles pendant la semaine correspondante l’année dernière, for- mant un total depuis le l^*' janvier de 740.000 balles contre 695.000 balles pour la même période de l’an passé. Les dernières ventes s’établissent comme suit ; Marquès supérieure.^ lO'i » à 11'3 » Belles marques 09 ">0 à IIV2 » Good curreiit Si 50 à S7 » Pair curreul 55 50 à 54 50 Superior seconds Di 25 à 53 50 Pair second- 49 75 à 50 25 Good brown 50 à 49 75 aux 100 kg. cif Havre disponible, pour embarque- ment juillet-août, il ferait possible d’obtenir une réduction variant suivant qualités de 1 à 2 fr. ,50 aux 100 kg. Lin (le la Nouvelle-Zélande. — Cet article est entièrement négligé et les producteurs afin d'atti- rer les acheteurs oITrent à livrer le Good fair Wellington à 01 fr. pour embarquement, en dis- ponible; on ne cote que le Fair Wellington à 53 fr. 45 aux 100 kg. cif Havre ou grands ports de l’Europe. Aloès Maurice et Réunion. — Une bonne demande continue surtout pour les belles qualités, dispo- nible et embarquement, la moyenne des cotations ressort à ; Qualité supérieure longruc l)lanc!ic et fine. 70 » à 73 » — belle moyenne 62 » à 65 » — courante normale 58 50 à 59 50 — ordinaire 52 25 à 52 50 .\loés Manille {ilaguey). — La deinai de pour le disponible est faible à prix soutenus, aucune affaire n'a. été traitée pour embarquement: on signale quelques ventes aux prix suivants en ma- ga.sin : aux 100 kg. Jute [Chine). — Marché calme, pas de demandes, l’on cote pour Tientsin di.sponible 41 à 42 fr., on n’offre rien pour qualité Hankotv. Jute [Calcutta). — Marché faible, sans change- ment aux prix derniers. Itzle (Tampico). — La situation reste toujours très ferme, les offres se font moins rares et le.s prix se maintiennent comme suit : Jaumave BZ ou ég-d 65 » Tula. good averapo 61 » — fair — 60 » l’almn bonne sorte (en baisse) 46 » à 48 aux 100 kg., cif Europe. Ramie. — Les acheteurs paraissent monis anxieux pour les affaires alors que les produc- teurs continuent à offrir à des prix très élevés; l’on cote pour belle sorte blanche, longue, 82 à 87 fr. aux 100 kg., et bonne sorte moyenne 72 à 77 fr. aux 100 kg. Raphia. — Sans varialion aux derniers piix cotés, soit : Belle sorte supérieure 70 » à 8(J » Gourant, ctioi.v 60 » à 67 .‘.u Bonne qualité 52 50 à 59 " aux 100 kg., en magasin. Chiendent. — Marché calme, sans changi inenl : la demande est pour ainsi dire nulle, sauf pour les qualités supérieures réellement fines qui sont sollicitées des acheteurs, et les prix nominaux s’établissent comme suit : Mexique, lin à beau fin ... . . 195 ') à 220 .. — demi-fin supérieur. . . 175 » à 190 - — belle sorte couraiile . 150 » à 165 *> — bon ordinaire .... . I,i0 .. à 145 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent [Annam). — Cet arlicle est toujouis très demandé, mais les arrivages se font rares. Piassava. — Situation normale, quelques affaire-; ont été traitées aux cours suivants : Brésil. . Para ICO » à 126 — Bahia I " 1 15 » à 130 — — 2' 90 » .à 116 Afrique. Monrovia 49 75 à .52 — Calabar 51 » à 50 — Cap Palmas 51 » à 55 — Grand Bassam 50 » à 5 4 — Congo 30 » à 46 Madagascar 65 » à P.'u Palmyra. extra forte 75 » à SS — belle sono 60 » à 76 — molle 45 » à 58 le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Toujours très ferme, pii.x ;ou- 216 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 109 — Juillet 1910 tenus et les dernières ventes signalées marquent les prix suivants : Bon courant 37 » à 41 Bonne sorte 43 » à 46 Belle qualité » à 50 Supérieure 52 » à 54 aux 100 kg., cif. Kapok. — Sans changement notable, l’on cote : Calcutta 120 » à 125 » Java, extra 165 « à 170 » — belle sorte . 159 » à 164 » — supérieur, longue soie, extra blanc 182 » aux 100 kg. cif, Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Tou- jours en bonne demande. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc., etc. VaOUI.V et SCHWEITZER. Le Havre, 22 juillet 1910. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylon Sundried. . . . 65 » Mozambique . 59 .. Singapore ...... .58 » Saigon Macassar 56 50 Cotonou . 56 » Manille 55 » Pacifique (Samoa) . . . 56 » Zanzibar Java Sundried 56 50 60 ■* Océanie française . . . 57 » Huile de palme. — Lagos, 72 fr. ; Ronny, Bénin, 71 fr. ; qualités secondaires, 69 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr., les 100 kg. Mowra (Bassia). — 26 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 36 » — — petite graine 35 » — Jaffa {à livrer) 46 » — bigarré, Kurrachee » » „ . / Lins Bombay bruns, grosse graine . . . 41 » Expertises! (.«Iza Cawnpore 25 50 j Pavot Bombay » " Marseille ^ Coromandel, nouvelle récolte ... 37 » Arachides décortiquées Mozambique 38 » — Coromandel 35 » .\utres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 juillet 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz To7ikin/lndo-Chine. — Les prix sont à peu près inchangés. On a offert ces derniers temps d’une façon plus libérale, néanmoins les prix restent soutenus. Suivant embarquement Riz blanc, trié, n» 1 20 » à 21 50 — n“ 2, importation .... 18 25 à 19 50 — n» 3 16 50 à 17 50 Riz Cargo, 1 ”/„ paddy 17 50 à 17 75 — 5 »/• — 16 50 à 17 50 Brisures blanches, n” 2 17 25 à 17 75 — n» 3 17 » à 17 50 c.a.f. ports de France. Maïs Tonkinjlndo-Chine. — En sympathie avec les marchés étrangers l’article est plus ferme. Maïs roux, juillet à octobre .... 14 75 à 15 25 — blanc — .... 14 25 à 15 » C.a.f. ports de France. Maïs provenance diverses, soutenu. Plata jaune, juillet à septembre . . 13 » à 13 50 Danube — .. 13 50 à 14 » C.a.f. ports France non acquittés. Racines de Maniocs Tonkin /Indo-Ghine décorti- quées. La situation ne change pas, peu d’offres à des prix qui restent élevés : Flottant à décembre 17 50 à 19 50 Fécule de manioc 31 » à 34 » c. a. f. ports de France. Même qualité, provenance Réunion/Madagascar, non décortiquées, embarquement juillet/septembre, 17 fr. 75 à 18 fr. conditions ci-dessus, Paul Collin. Lille, le 21 juillet 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Pas de changemenl à noter depuis un mois. Affaires très calmes, peu d’arrivages, tendance ferme, pour tous les articles. Ambrettes. — Pas de stok et demandes nulles, dernière vente, semences, Martinique à 1 fr. 25 le Algarobilla. — Pas d’affaires récentes. Nous cotons 34 à 36 fr. les 100 kg. acquittés. Arachides. — Inchangé nnminal. Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane (semences). — Offres réduites toujours. N® 109 — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 217 prix très fermes pour disponible, 215 à 220 fr. les 100 kg. Baumes. — Sans variations, toujours fermes. CoPAHU : Para 4 fr. 50 à o fr. 50 le kg., entrepôt, Carthagène 5 fr. le kg., dernière vente. PÉROU : Plus offert, les arrivages en cours ont fait fléchir le prix de demande. Nous cotons encore 19 fr. le kg., c.a.f. pour qualité pure d'im- portation. Tolu : Pas de vente, cote sans changement à -2 fr. 25/2 fr. 15 le kg. Styrax : Pas de prix avant nouvelle récolte dis- ponible sept octobre. Ventes de 120 à 160 fr. les 100 kg., suivant origine et pureté. Bois. — Les bons bois pour trituration restent rares et sont demandés. Quassia : On est acheteur de bois sain, Antilles et Surinam, 20 à 40 fr. les 100 kg., suivant titre. Quinquina : Rien à signaler; la seule origine de Alaracaibo nous parvient par le Havre, et les arri- vages sont insignifiants, dernière vente à 115 fr. les 100 kg. Santal : On reste demandeur de bois de Nou- velle-Calédonie ou d’Australie. Les bois des Indes manquent actuellement sur place. Nous cotons Nouvelle-Calédonie 90 à 110 fr., pour bon bois sain, billes et souches, et 75 à 90 fr., pour Australie tout venant. Cachous. — En hausse continue et introuvables •en attendant la prochaine récolte. On cote 120 à 130 fr. les 100 kg. pour les bonnes marques Rangoon, 75 à 85 fr. pour les sortes or- dinaires. Bornéo. Camphre. — Marché stationnaire et ferme. Le cru de Chine se cote 360 à 365 fr. Le raffiné Japon 4fr. 30 à 4 fr. 50 le kg., suivant divisions. Cire d’abeilles. — Marché calme, quelques arri- vages en cire, Antille et Mexique. Afrique (manque) . . . . . » Chili . 1 775 Madagascar . 1 675 Haïti . . . 1 725 Cuba . 1 70 Saint-Domingue . 1 7-25 Cires végétales. — Carnauba : Peu d’affaires, les détenteurs maintenant leurs prix forts, malgré des offres en dessous de seconde main. Marque choix 4 75 à 5 «le kg. — première jaune ... 4 50 — — moyenne jaune ... 4 25 — La grise vaut de 250 à 325 fr. les 100 kg. C. Blanche : .lapon, plus ferme. On tient pour disponible Juillet/août, 115 à 118 fr. acquitté, et pour livrable 102 à 105 fr. les 100 kg. c.i.f. Cochenilles. — 25 sacs arrivés de Ténériffe, ■qualité grise courante. Sans ventes sur place, ten- lendance plus ferme, vaut aujourd’hui : Ténériffe argentée 4 25 le kg. c.a.f. — grise 3 50 à 3 75 — — noire 2 75 à 3 25 — Mexique (manque) » — Coll-sde poissons. — Arrivages en colles de Chine (galettes) et colles Saigon, pochettes. Ventes à ten- dance inchangée, peu de demandes. Pochettes 2 » à 2 25 le kg. Petites et grosses langues .. 3 » à 3 25 — Lyres Cayenne et Antilles. . . 3 50 à 7 50 — Galettes de Chine 4 50 — Cornes. — Sans changements, ferme par conti- nuation. Cuirs el peaux. — Courant d’affaires régulier à prix sans variations notables. Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 90 « à 196 « — — salés, secs . » à 82 » Martinique, Ste-Lucie, Denaerara, sal. 5T » à 75 « Haïti et Porto-Rico, secs et salés. . 96 » à 107 » le tout aux 50 kg. acquittés. Clous de girofle. — Plus fermes et peu offertes en bonne demande. Nous cotons : Madagascar, Sainte-Marie .... 190 » Zanzibar 125 » à 130 » les 100 kg., entrepôt. Dividivi. — Pas d’arrivages, petite vente à 12 fr. 50 les 50 kg. pour lot moyen Curaçao. Ecailles de tortue. — Trois caisses, Antilles arrivées. Antilles, Havane .... 25 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Ecorces d'oranges. — Quarts Haïti. Sans change- ment sur dernière cote. Ecorce de Palétuviers. — Reste nominal de 11 fr. 50 à 12 fr. les 100 kg., entrepôt. Pas d’offres actuelles. Quillay (Bois de Panama). — En baisse, sans affaire Valparaiso 58 » à 60 » les 100 kg. acq. Talcabuano 56 « à 58 » — Coquimbo 50 » à 52 » — Essences. — Marché ferme pour toutes sortes. Malgré le peu d’affaires traitées. Citronnelle (Ceylan) : Reste à 280/300 fr. les 100 kg., suivant logement. Badi.ane : De Chine reste à 13 fr. 50 le kg. Tonkin, sans offres à 12 fr. 50. Géranium Bourbon ; Très ferme et orientée vers la hausse, les offres restant nulles et les avis, pes- simistes, pour la prochaine récolte. On tient 28 fr. 50 à 29 fr. le kg. pour qualité pure, impor- tation directe. Essences. — Linaloe (Mexique) : Plusieurs arri- vages et des offres suivies pour livrable prochain ont fait baisser les hauts prix des mois précédents. On tient encore pour qualité pwre de bois, 26 fr. 50 à 27.50 le kg. Des essences ordinaires sans garantie sont offertes à 23 à 24 fr. le kg. P.ATCHOüLi : Rien à signaler. ' Petit grain du Paraguay : 15 caisses diverses ont été reçues. On serait plus vendeur et les acheteurs 218 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 109 — Juillet 1910 refusent de payer plus de 20 à 21 fr. le kg.; on tient encore 22 à 23 fr., suivant qualité. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Toujours faible et sans intérêt entre la demande de 9 et l’offre de 8 fr. c. a. f. pour origine des Indes. L’es.xence du Tonkin est peu offerte, les produc- teurs se désintére.ssant de l’article aux bas cours actuel et demandant 1 1 à 12 fr. le kg. Vétiver (Bourbon) ; Rien à signaler. On cote nominal 27 fr. bO à 28 fr. le kg. Vl.vkg-Vlang : Situation calme, sans changement, les essences fines tiennent leur prix de 430 à 300 fr. les ordinaires se traitant entre 200 et 300 fr. le kg. suivant qualité. Fèves Tonka. — Très rares et recherchées de toutes provenances; les Auguslura sont à 30 fr. le kg.; les Para 15 fr. le kg. Fèves de Calabar. — Pas d’arrivages. 20 sacs dernière vente à 125 fr. les 100 kg. Demande nulle. Noix de Kola. — Plus ferme et demandées sans affaires immédiates. Les 1/4 Afrique valent 85 à 95 fr. les 100 kg. sui- vant rendement. Les 1/2 Afrique ou Antilles, même parité. Gommes. — Arabiques en hausse, vu la faiblesse des stocks et le peu d’offre pour livrable belles sortes, les Kordofan se cotent aujourd’hui 90 à 95' fr. les 100 kg. et 86 à 90 fr. pour les Sénégal. Gomme des I.ndes : Insolubles, pas d’offres sur notre place. Ou cote sans changement. Busliire, n“ 1 50 « à 60 » les 100 kg. — n» 2 30 » à 35 » — Ghatti, belles blanches . 80 » à 85 »j- CoPALs : Arrivages suivis en gomme Madagascar, bons lots tenus à 250 fr. les 100 kg. dans l’ensemble. Belle gomme claire, grosse 3 50 le kg. — moyenne .... 2 85 — Gros grabeaux 2 » — Tout venant. 1 » à 1 25 — Sticklacs : sans affaire et réservé dans l’attente Ale meilleurs cours; la gomme laque paraissant vouloir reprendre ferme. Nous cotons 100 fr. les 100 kg., prix moyen. Racines. — Ipéca : sans affaires sur place, ten- dance moins ferme ailleurs. On offre : Rio, Minas 22 «à 23 » le kg. Garthagène l't » à 15 « — Jalap : De nouveau rare et cher. Ou demande de 4 à 4 fr. 50 le kg. suivant titre en résine. Ratanhia : Pas de ventes à signaler; les filets sont tenus à 150 fr. les 100 kg. Salsepareille (Mexique) ; 50 balles arrivées de Vera-Cruz. Nous cotons 100 fr. les 100 kg. pour qualité grise propre. Sans trop de souches et 115 à 120 fr. pour qualité rouge lavée. Vétiver : Sans intérêt actuel plus ferme malgré le peu de demandes nous cotons : 160 fr. les 100 kg. pour .Java dernière vente. Rocou ; En pâte sur feuilles, pas de disponible. Nous cotons 67 fr. 50 à 72 fr. 50 les 100 kg. suivant marques. Tapiocas. — Marché calme et toujours bien tenu, prix à peu près inchangés. Bahia, Maragnan ... 40 » à 60 a les 100 kg. acq. Rio de Janeiro .... 100 a — Singapore 51 » à 53 50 — Réunion 45 » à 49 » — Maniocs. — Pas de changement à signaler, racines 17 à 18 fr., fécules 30 à 35 fr. les 100 kg. Miels. — Arrivages quelques fûts Antilles et Mexique, pas de Chili au marché. Prix inchangés. Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 15 » à 85 » les 100 kg. Haïti, entrepôt ( — 20 fr.). 50 >■ à 62 » — Mexique — — — 50 » à 55 » N. — Cuba — — — 52 » à 54 » — St-Domingue, entrepôt — 50 » à 55 » — Nacres et coquillages. — Marché plus ferme, et prix tenus par les détenteurs surtout pour lots de choix. Panama 35 » à 65 » les 100 kg. acq. Trocas "75 » à 100 .. — Burgos 35 » à 60 » — Singahe . 20 » à 28 » — Noix de Corozos. — Marché très ferme et prix inconnus depuis longtemps; la demande reste active. Guayaquil, décortiquées 99 >• à 101 50 — en coques 75 » à 80 >■ Garthagène et Savanille, décortiquées . 76 »à 80 » — — en coques . . 60 » à 70 >i les 100 kg., acquittés. Vanille. — Marché stationnaire et toujours bien tenu, nous n’avons rien à signaler, sauf 5 caisses Mexique en transit. Vanillon. — Sans offre et demandé; nous cotons 16 à 18 fr. le kg. Autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 juillet 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par .M.M. Taylor and Go. Huile de palme. — Depuis notre dernier rapport, les demandes restèrent très faibles, difficiles à traiter, vu la baisse des prix, d’une moyenne de 10/- on ouvrit lourd, avec aucun signe d’améliora- tion. Les demandes ont été meilleures, durant les derniers jours de la semaine, beaucoup d’affaires ont été traitées à de hauts prix. Il y eut une hausse de 5 - à 10 -. On ouvrit ferme. NM09 — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 219 Le marché est calme, après les nombreuses affaires traitées durant la semaine précédeute. Cette dernière semaine, le marché est en meil- leure demande, et de bonnes affaires sont traitées. Les prix montrent une hausse de - à 10, Le marché ouvre ferme. On cote comme suit : 1910 1909 Lagos £ ■29. 15.0 à 30. 0.0 ■25. 12.6 Bonny, Old Calabar 29. 10.0 à 29, ,15.0 25. . 0.0 Cameroun 29. 5.0 à ■29, ,10.0 ■24. 12.6 Bénin 28. 15.0 à ■29. 0.0 24 . 10.0 Accra 28. 0.0 à 28. 5.0 23. 15.0 Bassam, Half-Jack 27. 15.0 à 2S. . 0.0 23. 12.0 Brass Niger, New Calabar . 28. 0.0 à ■28, . 5.0 24. . 0.0 Congo • . . . 27. 12.6 à ■27, .15.0 23. ,15.0 Sait Pond Kinds 27. 0.0 à ■27 . 5.0 23. , 0.0 Sherbro ordinaire et mo}-. . 27. 5.0 à •28. 10.0 ■: >3.0 i ( -24.10.0 Palmistes. — Depuis notre dernier rapport, de bonnes affaires ont été traitées à de hauts prix; durant les derniers jours, le marché est devenu calme, et les prix vinrent en baisse. Le marché devient très ferme et remonte d’en- viron 11 3. Cette semaine, le marché est chan- geant, il baisse jusqu’à £ 17 13/- et ensuite il re- monte à £ 18 ; on ouvre facile. Cette dernière semaine le marché est en bonne demande durant toute la semaine, les prix furent en hausse; ils atteignirent £ 18 5 -. Mais samedi, il y a eu une baisse d’environ 2/6, on ouvre ferme. On cote comme il suit ; 1910 1909 Lagos, Cameroun cl fine River Kinils C 18. 0.0 à 18. '2.6 15. H. 0 Bénin, Congo 17.17.6 à 18. 0.0 15.15.0 Libéria 17.1-2.6à 17.15.0 15.10.0 Gold Coast Kinds 17.10.0 à 17.1-2.0 15. 7.6 Caoutchouc. — Depuis notre dernier rapport, les caoutchoucs africains ont été en actives demandes, et de bonnes affaires ont été traitées à des prix très fermes. Les moyennes et basses sortes sont négligées, mais les bonnes qualités trouvent de bonnes demandes. Vente environ 50 t. Principalement, Red-Niggers et Lumps. Para. — Calme, mais ferme; valeur de 9/8 à 9 lOV.. Le marché devient plutôt lourd, et l’on ne traite que de petites affaires. Para. — Lourd, de 9 11 à 10/- après avoir atteint le prix de 10 3. De bonnes affaires sont traitées, les valeurs restent inchangées. Cette dernière semaine, le marché est ferme, mais inactif. Para. — Ferme de 10/1 ‘/j à 10 2 ‘ j. Cacao. — Le cacao est ferme, le stock est de 300 sacs, aux pi’ix de 40/- à 43, -. Chilies et graines de Guinée : en demande. Noix de kola et fève de Calabar : pas de vente. Piassava. — 300 paquets, arrivage par sacs « Agberi » pour vente, Coprah. — Pas de vente. Gingembre. — Ferme, pas de vente. Cire d'abeilles. — 88 paquets, Sierra-Leone, au prix de £ 6 15 - à £ 6 17 6 et Gambia à £ 7 5/-. Peaux. — Le marché est ferme, les peaux afri- caines sont aux anciens prix; la vente est de 4.000 peaux, y compris : Bathurst £ 8 1, 4 à 8 Casamance 7 5/8 Rufisqiie 8 18 Bamako 8 1/8 Dakar 7 3. 4 Bissoa 7 1/2 Lagos 7 Pour autres produits, cotation sur demande. Taylor and Co, 7, Tilbebarn Street. Liverpool, le 20 juillet 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « .1. d’A. T. •>. Par M. J. -H. Grein Gomme lague. — Cet article est resté très ferme avec marché augmentant presque constamment. Les expéditions se sont_ enfin ralenties et des bruits de mauvaise récolte continuent à courir. Il est vrai qu’il n’est guère facile de contrôler ces derniers, et on a vu plus d’une fois que des récoltes réputées mauvaises en juillet se sont muées en récoltes superbes en septembre ou octobre. Quoi qu’il en soit, le mâché fait preuve d’excel- lentes dispositions et la TN juillet-aofit vaut de 218 à 219 fr., alors que pour l’éloigné on en est dans les environs de 225 fr. Gambier. — Plus ferme, affaires peu importantes à 68 fr. 50. Tapioca. — Marché toujours nul et sans chan- gement dans le prix ; le cours reste d’environ 39 à 40 fr. les 100 kg. c. a. f. Racines de Manioc Java. — Toujours dans les mêmes dispositions : ]ias d'offre, pas de demande’. Les prix sont sans changement. Cire végétale du Japon. — Marché soutenu sans affaires et au même prix. Cannelle de Chine. _ — Sans changement. Galles de Chine. — Les prix se soutiennent ; i y a peu d’entrain : les vendeurs demandent 105 fr., et les acheteurs paieraient 103 fr. Ramie. — Les affaires sur la première coupe sont à peu près terminées et ont pu être conclues à des prix sans cesse plus favorables aux ache- teurs. Il est vrai que les différences ne sont pas bien considérables; néanmoins, on a pu traiter des Wuchang à 76 fr. et des Sinshang à 67 fr. les 100 kg. Il faudra attendre maintenant comment se régleront les prix pour la deuxième coupe. J. -H. Grei.x, 16, rue Sainte-Croi.x-de-Ia-Bretounerie Paris, 24 juillet 1910. 220 JOÜKNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE NM09 — Juillet 1910« ACTUALITÉS La production et la consommation du Cacao en 1909. Notre confrère spécial, le « Gordian », vient de publier dans son numéro du 22 juin, ses statistiques provisoires de pro- duclion et de consommation du cacao pen- dant la dernière année. Conformément à l’habitude prise ici depuis 1905, nous re- produisons ces chiffres rassemblés avec le plus grand souci de sincérité, persuadés qu’ils intéresseront un bon nombre de nos abonnés. A titre de comparaison, nous donnons, dans chacun des tableaux sui- vants, les chiffres définitifs se rapportant aux années 1907 et 1908 : Pro'hiction mondiale du Cacao {en tonnes de iOOObj.). 1907 1908 1909 Brésil 24.530 32.960 33.730 Eqinteur 19.670 32.120 30.650 San Thomé 24.200 28.560 29.620 TriniHad 18.610 21.740 23.260 Afriqu-- orcid. anglaise . 10 450 14.260 •' 22.470 Venezuela 13 470 16.300 16.89(1 Saint-Domingue . . . . 10 150 19.010 14.820 Gr'-na-le 4.610 5.110 6.360 Ceylan 4.700 2.840 3.590 Colonies allemandes . . 1.970 2 740 3.400 Jamaïque 2.220 2.690 3.210 H ïti 2.350 3 150 2 800 Fernando l‘o 2 440 2.270 2.670 Indes néerlanilaisHS. . . 1.840 2.340 2.450 Cuba 1.710 860 1.940 Surinam 1.630 1.700 1.900 Colonies françaises . . . 1.390 1.420 1.500 Samt— Lucie 770 610 700 Congo belge 550 610 700 Dominique 590 480 500 Costa Ri'-a '. . 280 340 5uu Autres pays •. 1.000 1.000 1.000 Totaux 148.130 193.110 204.660 Consommation mondude du Cacao {en tonnçs de 1000 kg.]. 1907 1908 1909 Eta' s Unis .... ... 37 530 42.620 53.380 Allemagne .... . . . 34.520 34.350 40.720 Angleterre .... . . . 20.160 21.050 24.260 France . . . 23.180 20 . 440 23.2.30 Hollande . . . 12.220 15.820 19.390 Suisse . . . 7.120 5.820 5.680 E'p gne . . . 5.630 6.580 5.980 Belgique . . . 3.250 4.550 5 010 1907 1908 1909 Autriche-Hongrie . . . . 3.470 3.710 4.250' Russie . . 2.470 2.590 2.930 Italie . . 1.460 1.430 1.650 Danemark , . 1.230 1 200 1.3.30 Canada , . 1.120 1.080 1.170 Suède . . 700 970 1.000 Norv'ège ...... . . 320 470 740 Australie . . 400 500 550 Portugal . . 150 170 200 Finlande . . 100 90 100 Autres pays 1.000 1.200 1.200 Totaux . 1.36.230 164.640 193.810 Quelques constatations intéressantes se dégagent des tableaux du « Gordian ». C’est d’abord un accroissement mondial de la production, plus exactement, de l’expor- tation, s’élevant à 10 millions de kg. en 1909. Dans la dernière décade 1899-1909. la production est passée de 99.886.649 kg. à 204.660.000 kg., c’est-à-dire qu’elle a plus que doublé, accusant ainsi une pro- gression moyenne de 10 millions de kg. par an. Le Brésil consolide sa position en tête des différents pays dé production avec un excédent de 800 t. environ sur 1908, qui n’est malheureusement pas suivi d’une plus-value correspondante dans la valeur du produit : le prix moyen du kilogramme est tombé de 959 reis en 1908 à 754 reis ea 1909, entraînant au total une diminution de 9.500.000 fr. L’exportation du Brésil est en grande partie alimentée par l’Etat de Bahia qui a fourni 28.783.000 kg. en 1909; le Para vient ensuite avec 3.783.000 kg. environ, puis l’Amazona, le Pernambuco, etc., avec de moindres- quantités. San Thomé augmente encore sa récolte de plus d'un millier de tonnes et continue à faire apprécier les qualités de son cacao,, préparé avec beaucoup plus de soin que celui du Brésil et de Guayaquil. Le prodigieux élan donné à la culture du cacaoyer dans l’Afrique Occidentale N» 109 — JuiLLKT 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE -221 r anglaise, se traduit par un nouvel accrois- sement de deux tiers à la récolte de la der- nière année ! Cette extension considérable et le peu de méthode apporté par les indi- gènes dans l’établissement et l’entretien des arbres n’est cependant pas sans préoc- cuper M. Thompson, le Conservateur des Forêts de la iXorthern Nigeria. Dans un rapport adressé récemment au Colonial Office, ce fonctionnaire écrivait en effet : « Il est fort à craindre que les plantations de cacao, établies sur les coteaux émergeant de la plaine ne soient vouées à une prompte destruction La végétation du cacaoyer perd déjà, en certains points, son caractère persistant pour devenir périodique et ca- duque; ce changement est si prononcé que le Directeur de l’Agriculture estime, qu’en ces endroits, la vie des arbres n’excédera pas 6 ou 7 ans. C’est là une des consé- quences de la déforestation à outrance qui compromet également l’industrie du pal- mier à huile. » Notons, d’autre part, l'augmentation très sensible de la production allemande, pas- sée de 2.840 t. à 3.400 t. sur lesquelles 2.800 reviennent au Cameroun (1), et la légère amélioration du Surinam, où le cacaoyer est cependant encore loin d’avoir reconquis la place qu’il y occupait en 1895, avant les dégâts des «.balais de sorcière », La production de nos colonies paraît de- meurer à peu près stationnaire ou en légère progression. La consommation mondiale, détaillée dans le second tableau du « Gordian », s’est accrue dans une proportion sensible- ment égale à la production, et les stocks visibles à la fin de 1909 étaient approxima- tivement les suivants : France, 20.070 t.; Angleterre, 9.150 t. ; Lisbonne, 6.430 t. ; autres pays, 34.340 t. Enfin, les charge- ments flottants figurent aux statistiques pour 20.740 t. (1) D’après la « Deutsche Kolonial Zeitung », 1910, p. 379. Le Manihot Glaziowi, plante mellifère. Hommage rendu à Eugè.xe Poisson. D'après une lettre de M. Aug. Chevalier. M. Aug. Chevalier nous écrit, à la date du 27 mai, de Cabobé (Dahomey), qu’il vient d’apprendre la mort de notre regretté ami Eugène Poisson. C’est en termes émus qu’il rend hommage à l’œuvre de cet habile et courageux agronome. « Un câble, écrit il, a sans doule appris en France le malheur immense, irréparable, absurde qui atteint le Dahomey. Eugène Poisson a été emporté il y a cinq jours par une bilieuse hématurique. Il a lutié jusqu’au bout et est tombé sur la brèche. L’œuvre qu’il à accomplie au Dahomey pour développer, la culture du coton, pour exploiter mécanique- ment les fruits de V Elæis et aussi poura mé- nager ses plantations de sisal, de cocotier, de kolatier, etc. , est immense. Tout récemment il venait d’amorcer lecommerce designames et, en cinq mois, il avait acheté environ trois cents tonnes de ces tubercules aux indigènes. » Cette lettre contient d’autre part une observation que nous publions en raison dt l’intérêt qu’elle peut offrir pour certain de nos lecteurs. 11 s’agit de la valeur du Manihot Glaziowi comme plante mellifère. « Au Dahomey, le caoutchoutier de Céara, dont il a été fait d’assez nombreuses petites plantations que personne, d’ailleurs, ne songe à .exploiter, fournit, depuis son introduction, une nouvelle source de miel pour les abeilles du pays. En ce moment où il est en pleines fleurs, aucune plante indi- gène n’est davantage visitée par les abeilles sauvages, lesquelles appartiennent à des types voisins de notre abeille domestique. Reste à savoir si le nectar de Manihot ne donne pas de goût désagréable au miel, chose que je n’ai pu encore vérifier. En raison de l’abondance et de la longue durée de la floraison de cet arbre, peut-être serait-il possible,’ en certains pays, de com- biner l’exploitation du caoutchouc avec l’apiculture. » & JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 109 — Juillet 1910 Nous soumettons l'idée de M. Chevalier à ceux de nos amis de FEst-A-fricain, bien placés pour en faire leur profit ; mais avant tout, il importe à noire avis, de se renseigner sur les qualités de ce miel d’Euptiorbiacée. Observations du Professeur Fitting sur la saignée de l’Hévéa. Préférence accordée à l’arête double en quatre périodes. Pendant un fructueux séjour qu’il a effectué à Buitenzorg, le professeur Fitting, de l’Universilé de Strasbourg, s’est livré, sur la saignée de F Hévéa, à une série d’expériences dont les intéressants résul- tats ont été habilement exposés par le LRTH devant les planteurs de Malang. Un com])te rendu de cette conférence, publié par le « Cultuurgids « (lo octobre 1909), nous permet de donner aux lecteurs du « J. d’A. T. » un aperçu des conclu- sions pratiques auxquelles est arrivé le professeur Fitting; certaines d'entre elles, pouvant être rapprochées des données de M. J. I’arkin (n° 106 du « J. d’A, T. ») et de M. T. Petcu (1) qu’elles corroborent sur beaucoup de points, présentent un réel intérêt pratique pour le planteur en même temps qu’elles ajoutent à nos connais- sances sur la théorie de la saignée. M. Fitting érige d'abord en principe absolu ce fait que tout système de saignée est plus ou moins nuisible aux arbres, pour l’excellente raison que les incisions pratiquées dans l’écorce provoquent iné- vitablement un certain trouble physio- logique. Ce trouble se traduit d’abord par une interruption partielle du circuit de la sève, puis, pac un épuisement plus rapide des matériaux de réserves accu- mulés dans le bois et dans l’écorce et uti- lisés ici cà réparer les tissus endommagés par la saignée. L’auteur déduit de cette constatation qu’une écorce exploitée pen- dant une période de saignée ne sera à (1) Voir dans ce même numéro l’article sur la méthode « Northway ». nouveau exploitable que lorsque les cel- lules de l’écorce et du bois auront recons- titué leurs aliments de réserves, phéno- mène qui peut exiger de un à deux ans. Il en résulte que certains systèmes de saignée, tel que celui en spirale, attaquant en une même opération une zone trop con- sidérable d’écorce, ne sont recomman- dables que pour saigner à blanc les arbres à éliminer d’une plantation. La méthode adoptée par l’expérimentateur est celle en double arête avec avivages, limitée pour chaque période de saignée à une bande d’écorce correspondant au çuart de la cir- conférence du tronc. L’excision d'une sec- tion longitudinale d’écorce se poursuit pen- dant cinq à six mois, après quoi on observe une période de repos équivalente, pour reprendre alors la saignée de la bande opposée, ce qui porte à quatre ans le cycle d’exploitation de la totalité de l’écorce primitive, à la base du tronc. Cette durée a suffi pour permettre la reconstitution de l’écorce sur la section exploitée en premier lieu, de sorte que l’exploitation peut se continuer dans le même ordre alternatif, sans autre interruption que la période de repos, dont il est d’ailleurs possible de réduire la durée sur les arbres plus forts. Le professeur Fitting formule les mêmes objections que M. Petch contre l’emploi du pricker ; sans le condamner absolument, il conseille de n’en user qu’avec précau- tion. U. L. L'alcool de pulpe de café. Nous signalons simplement pour mémoire cette nouvelle source d’alcool, d’après le « Bulletin du Bureau des Républiques Américaines ». Une courte note de ce Bulletin ne donne pas de détails, sinon que la pulpe fraîche des baies de café contient de grandes quantités d’alcool d'excellente qualité. En principe, il n’y a rien de surprenant à ce que cette pulpe contienne des matières fermentescibles, capables de donner de l’alcool; mais nous avons vu mentionner, dans ces derniers N“ 109 — Juillet1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2-23 temps, tant de produits capablesde donner de l’alcool, et ces découvertes tant de fois présentées par leurs auteurs comme devant révolutionner l’agriculture tropicale, que nous préférons attendre cette fois que le fait soit étayé sur des résultats et des chiffres précis, pour le considérer comme ayant une importance économique. Cela ne peut tarder d’ailleurs, car il existe assez d’ana- lyses de la pulpe et de tous les déchets- du traitement du café pour que nous soyons bientôt fixés. Alentionuons donc simple- ment la note de notre confrère pour prendre date. Usages médicinaux de l’Anana^ « V. Makcaxo, une autorité médicale de Cuba, a découvert que le jus de l’ananas favorise effectivement la digestion des pro- téines tant animales que végétales; de son côté, R. II. Chittexdex, de l’Acailémie des Sciences du Connecticut, certifie que le jus frais de l'ananas est un puissant digestif pour les matières albuminacées, agissant avec le plus d’énergie en milieu neutre mais, cependant, efficace aussi en milieu alcalin et en milieu acide. Le principe contenu dans le jus de l’ananas et qui lui confère cette propriété de digérer les albu- mines, a pu être isolé par les chimistes; ce corps, très semblable à la pepsine, a été appelé broméline. « Le jus d’ananas a été reconnu très efficace dans le traitement de la diphtérie et d’autres maladies de la gox’ge, en tant qu’il dissout les membranes morbides qui obstruent le larynx ». Lne série de cas de guérison de la diphtérie par du jus d’ananas a été rapportée, parait-il, dans le « D’rug- gist’ Circular ». 11 s’agit du jus exprimé d’un ananas arrivé à complète maturité et donné à l’enfant malade comme médica- tion interne, à petites doses répétées, d’une cuillerée à café chaque. « Le D'' Flascher préconise le jus d’ana- nas dans les bronchites. Voici sa formule : Découper l’ananas en lamelles, saupoudrer de sucre, chauffer jusqu’à ébullition, on obtient ainsi un sirop d’ananas ; la dose sera de deux cuillerées à soupe. « A Cuba l'ananas est d’un usage géné- ral en tant que laxatif faible. « Un corps cristallin tiré de l’ananas et appelé mannitol est employé en pharmacie et entre dans la composition de divers remèdes contre les maladies de la gorge et des poumons. » Cette notice est extraite delarevue « The Vegetarian ». Nous tenons à spécifier que nous en laissons l’entière responsabilité à la rédaction de celte Revue. Fn [)articulier, il semble plus rationnel de traiter la diphté- rie [)ar le merveilleux sérum Behring-Roux de l’Institut l’asteur que par du jus d’ana- nas. Quoi qu’il en soit, l’ananas est une culture si commune et si générale des pays chauds que rien de ce qui a trait à ce fruit ne saurait nous laisser indifférents. Une exploitation agricole à Cuba. Communication de .M. A. Pedroso. Notre dévoué collaborateur M. A. Pedroso nous adresse cette traduction d’un confrère cubain, suffisante pour donner une idée de l’organisation des puissantes Compagnies américaines qui pros- pèrent à Cuba et Porto Rico. Il s’agit ici d’une exploitation sucrière appartenant à la « United Fruit C“ », la colossale entreprise qui après avoir pratiquement monopolisé le commerce des ba- nanes du Centre-Amérique, semble vouloir éten- dre .son activité à d’autres pajs tropicaux et à d’autres produits agricoles. — (N. d. l. R.) C’est à M. F. DE Paula Jaen, superinten- dant de la « United Fruit C® », que sont dus les renseignements suivants, sur la Central Boston que possède cette Compa- gnie dans la division de Banes, province de Santiago de Cuba. La Central Boston cultive 10.050 hectares de cannes; de plus, elle dispose de 6.700 hectares de terres propres à l’élevage et de 26.800 hectares de forêts. Son troupeau comprend 45.000 têtes. Un matériel de transport composé de 15 locomotives, 640 wagons d’acier pour le transport des cannes, 30 wagons-cages 2-24 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 10!) — Juillet 1910 affectés aux bananes, 3 wagons ateliers, 660 chariots et 2 autos d’inspection permet un trafic journalier de 1 .300 wagons sur les lignes de la Compagnie. Ce matériel rou- lant se trouve complété par deux ateliers aménagés pour la réparation des locomo- tives, des wagons et des voitures, d’une scierie mécanique outillée pour le travail des bois du pays, de 53 appareils de pesage, d’une installation électrique assurant l’é- clairage de l’exploitation. Le chiffre de vente des marchandises en magasin n’est pas inférieur à 3.300.000 fr. (par an?). On peut affirmer que la sucrerie de la Central Boston fabriquera 430.000 sacs cette année; ses magasins contiennent faci- lement 80.000 sacs La production de mé- lasse s’élève à 3 millions de gallons que des fortes pompes chargent directement dans les navires. A noter encore le dock d’une longueur de 60 mètres et d’une lar- geur de 30 mètres. l’n personnel de 110 entrepreneurs, 2.500 coupeurs de cannes et 300 employés divers, non compris le personnel de l’usine, est attaché à celte gigantesque entreprise qui paie chaque mois 4.500.000'’ fr. de salaires. Les grandes sucreries, agencées sur le type de la Central Boston, profitent actuel- lement de la hausse des sucres et construi- sent de nouvelles fabriques munies des derniers perfectionnements. Il faut donc s’attendre à ce que la production sucrière de Cuba soit supérieure à 2 millions de tonnes en 1911 et à 3 millions dans trois ans. Seul le manque de bras pourrait s'opposer au développement de cette indus- trie, mais il est permis de croire que l’aftluence des capitaux résoudra facile- ment cet obstacle éventuel par l’immigra- tion. Dans ces conditions, on comprend mal les raisons qui ont empêché jusqu’ici les Sociétés européennes de concurrencer sérieusement les Compagnies américaines sur le territoire de Cuba. A. Pedroso. Les ennemis des bourgeons de la Canne à sucre aux îles Hawa'f. Le bud-molh {Ereunelis flavistriata). Le Bulletin n® 6 de la division d’Enlo- mologie de la « Ilawaiian Sugar Planters’ Association » est entièrement consacré à une étude de M. B. O. Swezev, assis- tant-entomologiste, sur un groupe de pa- pillons dont les larves attaquent la face inférieure, la gaine des feuilles et les yeux de la canne. De ces ennemis, le plus sérieux serait le « bud-moth n[Ereunetis flavistriata), petit papillon blanc grisâtre de 12 mm. de long, donnant naissance à des larves de cou- leur blanc sale, atteignant jusqu’à 15 mm. Normalement, ces larves se contentent de manger les gaines plus ou moins dessé- chées de la base des vieilles feuilles; mais, assez fréquemment, elles attaquent l'épi- derme de la tige dans le voisinage des nœuds et dévorent parfois les yeux ou bourgeons sur une hauteur de 30 à 90 cm. au-dessus du sol. Dans ce dernier cas, leurs dégâts sont sensibles, en ce sens sur- tout qu’ils enlèvent toute valeur aux por- tions de tiges pour la préparation des boutures. La présence de ces larves est fa- cilement révélée par la présence d’une pe- tite masse soyeuse qui leur sert de protec- tion, ainsi que par les excréments concrétés dans leur voisinage. L’auteur décrit plusieurs autres espèces du même genre et de genres voisins {Opo- fjonia, etc.), dont les mœurs sont à peu près identiques à celles du bud-molb. Il signale quelques ennemis naturels qui sem- blent s’opposer à une trop grande diffusion de ces papillons dans les cultures. Aucun remède efficace n’est indiqué contre le bud-moth; l’enlèvement des feuilles sèches qui s’accumulent souvent à la base des cannes aurait sans doute pour etfet de res- treindre leurs dégâts, qui ne sont jamais énormes. Dans la prise des boutures, on évitera de propager les portions de tiges attaquées par ces papillons. Paris. — L. Maretheux, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. NO 100 — Juillet 1910 JOÜRNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 97 F BULiIiETlH BlBmOGÎ^flPHlQOE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1987. Marchai (D'' P.): La sériciculture, l’apicul- ture, les insectes utiles ou nuisibles aux colonies. — Broch. in-8» de .19 p. et 9 fig. Challamel, édit. Paris, 1910. [Dans ce travail, extrait du Rapport J de l’Exposition d’Agriculture coloniale de Nogent, t en 1907, le distingué professeur de l’Institut Agro- f nomique, dont nos lecteurs connaissent l’autorité en matière d’entomologie tropicale, fait un exposé méthodique et remarquablem.ent précis de la séri- ciculture et de l’apiculture dans nos colonies, à la fin de 1907. Malgré un retard de deux années apporté dans la publication de ce rapport, déposé dès 1908, la plupart d^^onnées qu’il contient ont conservé tout leuriolérêt; le « J. d’A. T. )),cité en première page, a été particulièrement heureux de mettre ses dossiers, toujours très complets et à jour, à la disposition de l’un de ses plus estimés collaborateurs. La sériciculture, qui occupe 25 p. de la brochure, est examinée minutieusement en Indo-Chiiie et à Madagascar, qui sont nos colonies offrant l“s meilleures perspectives d’avenir pour le développement de cette industrie. L’auteur men- tionne awec intérêt les travaux de MM. Emery et Vieil, l’initiative intelligente de M. Delignon à Phu- phong (Annam), où a été installée une usine avec filature, moulinage et tissage de 25 métiers. Un chapitre également important est consacré à Ma- dagascar, où le relèvement de la sériciculture se poursuit activement, suivant le programme éla- boré par .M. A. Fauchère et exposé dans les n®’ 89, 90 et 91 du « J. d’A. T. ». De précieux renseigne- »ments sont fournis sur l’apiculture en Afrique occidentale, à Madagascar, en Indo-Chine, à Ta- hiti et en Nouvelle-Calédonie; les différentes es- pèces d’abeilles sauvages sont mentionnées avec leur mode d’exploitation. Enfin, un dernier cha- pitre se rapporte à la culture de la cochenille à gomme-laque sur l'Ambrevade en certains points de l’Annam et du Haut-Laos; nous y retrouvons avec plaisir le nom de M. L. Ilautefeuille qui s’est spécialement occupé du raffinage du stick-lac et de sa transformation en shell-lack.{Voy. à ce sujet le n» 107 du « J. d’A. T. ») Ce simple aperçu donne à peine une idée de la valeur du substantiel rap- port de M. Marchai, qu’agrémentent encore de jolies photogravures.] 1988. Pecher, De Braekeleer et C“: Malaisie; Caout- chouc, Plantations, Sociétés financières. — In-8® de 195 p. Anvers, 1910, 2' édit. j^Nomenclature des Sociétés de plantations de caoutchouc opérant dans les Etats Malais, à Sumatra, Java, Bornéo et Ceylan. Les auteurs se sont limités aux Sociétés dans lesquelle;» sont intéressés les capitaux belges. en donnant sur chacune d’elles les renseigne- ments les plus utiles aux capitalistes. Cette partie, de beaucoup la plus importante du livre, est pré- cédée de quelques notes et statistiques (25 p.) sur la production et la consommation du caoutchouc, avec référence spéciale au produit des plantations asiatiques.] 1989. Catalofjue des plantes et arbres fruitiers du Jardin d'Essais de Tunis. — 68 p. Direction de l’Agriculture. Tunis, 1910. [Liste systématique, dresséesuivani l’ordre naturel adopté par Bentham et Hooker, des végétaux de toutes sortes qui figurent dans les collections du Jardin d’Essais de Tunis. Le nombre des espèces, parmi lesquelles nous relevons de nombreuses essences utiles de la zone tropicale, témoigne de l’importance de ces collections et de leur intérêt au double point de vue scientifique et économique. Le Jardin d’Essais de Tunis, qui a pris une nouvelle impulsion sous l’habile direction de M. Guillochon, s’occupe d’ail- leurs activement de l’étude des espèces tropicales ou subtropicales susceptibles d’intéresser le colon tunisien. Dans ce rôle éminemment utile, il s’est acquis une enviable réputation.] 1990. The Indian Forests Records. — Vol. I, Part IV, 130 p., 2 pl. Br. 18 X 27. Calcutta, juin 1909. Prix: 1 roupie, 4 annas ou 2 sh. [Contient deux mé- moires, l’un de M. E. C.vccia sur l’emploi du sys- tème de sélection en sylviculture, l’autre de M.Puran Sing, qui est une monographie complète de l’arbre à laque du Burma (Melanorrhæa usitata Sap.). L'étude chimique du latex et de ses pro- priétés a montré à l’auteur la presque identité de la laque du Burma avec celle du Japon. L’étude technologique lui fournit l’occasion de donner d’excellents conseils aux indigènes pour améliorer leur industrie. — V. C.] 1991. Oliver (G. W.) : New methods of plant bree- ding. — Br. de 39 p., 2 fig. et 15 pl. Bulletin n® 167 du Bureau of plant industry. Départ, of Agricul- ture, ^^ashington, 1910. [Certaines plantes cul- tivées présentent des difficultés insurmontables pour la fécondation croisée. De ce nombre sont, par exemple, beaucoup de composées à fleurs très petites qu’il est impossible d’émasculer par les moyens ordinaires. M. Oliver, ayant essayé des procédés normaux, a réussi particulièrement pour les fleurs de laitues et d'Ileracium très délicates en raison de leur petitesse. Il les débarrasse de leur pollen par un jet d’eau très mince dirigé sur le stigmate ou par un jet d’air comprimé. On emploie pour cela un tuyau ou une poire en caoutchouc. De très bonnes planches montrent la manière de Voir la suite page 99 98 .lOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 1Ü9 — Juillet 1910 Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : "Oiiord floDse", 83-91, Great Titchiield Street, Oiloril Street, London, W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE ni RiliBr & (Ma Farda ^MaElBcMcalWesJoiiril 37 & 38 Shoe Lsne Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. comprenant 26 numéros de la Revue et nu Superbe |touoaire. le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC Kolonial-WirtscMItliches Utee Berlin IV.W., L’nter den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Uevue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monograpluques (« Beiliefte »). Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter : West-Afrikanische Kautscliuk-£xpe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : R.unene-Sam- besi-Expedition, 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 raibO. — Kolonial-Handels-Adressbucb : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1009. Prix du volume : 2 m. 50. Port ; 0 m. 90. — Karl Supf ; Deutsche Kolonial-Baumwolle. illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : 'Wlrtschaftliche Etsen- bahn-Erkuudungen in mittleren und nordlichen Deutscb-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. T1i8 tropical agricultïïeist publié sous la direction de M. le D'^ J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardcus, Peradeniya, Ceylan EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (9*) Adresse télégr. : DRALLIC-PARIS Codes : Français A-Z, 2' édition — Western Union. A B C, 5tli Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Holborn Viaduct. Hambourg 21, 43 Oster- beckstrasse. New-York, The Monolitli. Johannesburg, Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MEDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906 Argent : Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l'Elranger. Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à Mil . A, M.&J.FERGUSON^&‘’^ Demander : “EEVRA BRASILIENSIS OR PARA ROBBER", par Mr, Herbert Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix; 9 Ir. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café^ du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) 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Compben.4Nt: Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales; des Rapports de Mis- | sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. ■ Abonnement annuel : 20 fr. {France et Etranger). A. CHALLAKFL, Éditeur, 17, me Jacob. — Paris ( INDIA RDBBER WDRLD N® 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 îr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d’ Agriculture ^ Tropicale. J Suite de la page 97 NO 109 — Juillet 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 P ' procéder ainsi que les instruments indispensables. [ - V. C,] ^ 1992. liosc {J. E. Q.) et Van Iterson (F. K.) : D'’ M. Greshoff. — in-8“, 19 p. Tirage à part d’une ■ notice biographique consacrée par la « Ghemisch Weekblad » au D*' Greshoff. Haarlem, 1910. [Nous devons savoir gré à la « Ghemisch Weekblad » d’avoir publié en tirage à part la notice nécrolo- gique du D’’ Greshoff. La biographie du regretté savant est en effet complète, et rend un juste hommage aux qualités du naturaliste et de l’admi- nistrateur. Né à La Haye en 1862, il disparaît trop tôt, laissant un ensemble considérable de travaux qu’il avait accomplis tant aux Indes Néerlandaises qu’en Hollande comme attaché, puis Directeur du ï Musée Golonial de Haarlem. Ses travaux ont trait |f à la chimie, dont il avait poussé l’étude fort loin, 1 à la botanique et surtout à la technologie appli- quée aux colonies : le « J. d’A. T. » a souvent eu, l'honneur de recevoir de lui des notes d’une compétence indiscutable sur les sujets les plus variés, où sa sagacité et sa finesse d’observation lui permettaient toujours de formuler une appré- ciation juste, marquée au coin de l’originalité dont sont empreintes toutes ses œuvres. Indépen- damment de ses séjours prolongés aux Indes Néer- landaises, il avait fait un voyage à Madère et un ^ autre au Spitzberg, tous deux fructueux en obser- vations. Il fréquentait assidûment le jardin de Kew, où il était considéré comme presque delà maison, accueil qui lui était particulièrement cher. La notice donne une liste des ouvrages laissés par le D’’ Greshoff, liste dont la longueur permet d’appré- cier de quel travailleur infatigable nous avons eu à déplorer la perte il y a quelques mois.] 1993. Garner W.W. : The relation of nicotine to 1 the quality of tobacco. — 16 p. Bull, n® 141. Part. I. i Bureau of Plant industry. ü. S. Départ, of Agri- ■. culture. Washington, 1908. [Etude du spécialiste ' américain sur la relation entre la nicotine et la qualité du tabac. Il distingue deux nicotines iné- i gaiement volatiles. La nicotine la plus volatile peut l’être rendue beaucoup moins par addition d’acides ^ (citrique, malique, tartrique) avec lesquels elle forme des sels. On supprime ainsi beaucoup de l’Acreté de la fumée de tabacs américains. L’auteur propose, quand on retourne le tabac en fermenta- tion, son aspersion par des solutions d’acide ij citrique en fines gouttelettes. — V. G.] Dekker (D' J.) ; Voederstoffen. — 8",I0opp., U) tableaux. Publié par le Departement van Land- bouw, Mededeelingen n® 8. Batavia, 1909. [Exposé très complet des fourrages existant aux Indes Néerlandaises, ainsi que des matières pouvant être employées à la nourriture du bétail. Les plantes examinées sont très nombreuses et classées Suivant leur qualité. Des analyses sommaires sont données d’abord des plantes dont les feuilles et les tiges sont nutritives, puis de celles qui sont employées pour leurs fruits ou leurs graines, et pour leurs racines. La deuxième partie reml compte des expériences de nutrition faites sur le bétail, l’n chapitre spécial est consacré à l'influence de la chaux sur le squelette des animaux et à l’os- téomalacie. Ouvrage consciencieux et très à jour.] 1995. Programme du J®'" Congrès français du Froid. — 8®, 40 pp. Lyon, octobre 1909. Au secrétariat général de l’Association française du Froid, 10, rue Denis-Poisson, Paris. [Ge programme contient en même temps que le programme proprement dit du Gongrès, un résumé des questions qui devaient y être traitées, et, comme tel, présente un certain intérêt. Il est certain que ce Gongrès, venant après le Congrès international, dont nous avons rendu compte ici même, ne pouvait avoir la même enver- gure, mais il n’a pas moins démontré que la ques- tion du froid prend de jour en jour une impor- tance plus grande, ce dont les coloniaux ne peuvent que se réjouir. Le Congrès a traité large- ment la question des transports, tant terrestre» que maritimes, et une description détaillée et illustrée des nouveaux abattoirs de Soissons, encartée dans le programme, montre sous un jour spécial la question des entrepôts frigorifiques, qui sont le complément indispensable des navires frigorifiques. Les appareils de manutention décrits recevront aussi bien leur application pour les fruits des régions chaudes, les régimes de bananes par exemple, que pour les viandes en vue des- quelles ils ont été établis. — F. M.] 1996. Bail (C. R.) : Three much-misrepresented Sorghums, 14 p., 2 fig. — Circular n® 50 duBur. of Plant industry. U. S. Départ, of Agriculture. Washington, 1910. [Il s’agit de trois variétés de Sorgho : « Shallu », « Chocolaté Corn » et « Goo- senek Sorgo » qui ont joui d’une grande vogue aux Etats-Unis ces dernières années. L’auteur montre que cette vogue est injustifiée ; pour le Shallu notamment les qualités attribuées sont excessives et les rendements indiqués « absurdes ». 11 faut bien se garder d’abandonner les bonnes variétés cul- tivées aux Etats-Unis pour ces variétés nouvelles et mal connues. — V. G.] 1997. Cook((). F.): Mutative reversions in cotton. Br. de 18 p. pub. comme Circular n® 53. Bur. of plant industry. U. S. Départ, of Agriculture. Washington, mars 1910. [Où l’auteur fait ressortir l’importance pratique qu'il y a à savoir distinguer les variations spontanées, dues à des réversions, du coton égyptien d’avec les variations dues à l’hybridation accidentelle entre Egyptien et U pland . — V. C.J 1998. Stebbing (E. P.) : On some Insect Pests of the Himalayan Oaks. (The Indian Forest Records, H, partie 1, 1909.) — 28 p., 8 pl. [M. Stebbing, dont le nom fait autorité pour toutes les questions d’en- tomologie forestière des Indes-Britanniques, a déjà publié toute une série de mémoires sur les insectes nuisibles aux forêts indiennes et il a en outre mis cette étude à la portée du public dans deux manuels d’Entomologie et de Zoologie fores- tière. Une nouvelle monographie de cet auteur portant spécialement sur les insectes des Chênes de l’Hiraalayaest parue en 1909 dans « The Indian Forest Records ». Elle présente la richesse et la précision dans la documentation, habituelles à ce Voir la suite à la page 109 H i' ) jÔURNÀL D’AGRlCULtURË TRüPICALE N« iüî) — Juillet 19lÜ 4oo MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . Maïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. 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Adresse : ‘‘ The Cuba Review and Bulletin ” 82-91, Beaver Street, NEW YORK La LIGUE IWARITipE française Société reconnue tV Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice franco sur demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- « Suite de la page 109 N» 10î> — Juillet 1940 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE IH et toujours pourvues en abondance de nodules]. 2004. Chace (£. M.) : The occurence of pinene in lemon oii. — 24 p., 2 lig. Circular n“ 40 du Bureau of Chemistry. U. S. Department of Agricul- ture. Washington, octobre 1909. 'Les essences de citron et d’orange de Sicile sont en majeure partie absorbées par les Etats-Unis. On comprend l’émoi en Sicile lorsqu’on s’est plaint en Amérique que celles-ci étaient fraudées. Tandis qu’un chimiste italien était envoyé à New-York, M. Chace allait faire une enquête en Sicile. Alors que les échan- tillons fabriqués sous sa surveillance et qu’il rap- porta, ne présentaient pas trace de pinène, ceux prélevés par la douane à New-York à la même époque en contenaient tous, certains mêmes con- tenaient de la térébenthine. Pour l’auteur, la fraude par les négociants est certaine. — V. C.j 2005. Lewis Ware : Etude sur la Section colo- niale de l’Exposition franco-britannique de Lon- dres, en 1908. In-8®, 430 p. Paris 1909. [M. Lewis Ware, qui a parcouru une grande partie de notre empire colonial, était mieux placé que n’importe qui pour rendre compte de l’effort fait par nos colonies pour donner une idée de leur importance à l’Exposition franco-britannique. 11 l’a fait ma- gistralement, dans un volume qui ne constitue pas seulement le catalogue des produits exposés, mais aussi et surtout une étude parfois compara- tive, des productions, du régime et de la prospé- rité de nos colonies. Disons de suite que nous y trouvons un éclatant hommage à nos qualités de colonisateurs, trop souvent méconnues, et cette constatation a d’autant plus de prix qu’elle est faite par un homme qui, s’il est Français de cœur, ne devait pas moins, par son origine, être porté à, rechercher les preuves de la suprématie coloniale de nos voisins. — L’étude est faite par colonies ou par groupes de colonies, et débute par l’Al- gérie. L’étude de l’.Yfrique occidentale n’est pas la moins intéressante, en ce sens qu’elle a trait à des régions à côté desquelles sont installées les autres puis.sances européennes, ce qui amène fatalement à des comparaisons, dont, hàtons-nous de le dire, la France sort à sa satisfaction. Le pro- gramme général des chemins de fer, si souvent décrié chez nous, y est estimé parfaitement nor- mal et répondant aux nécessités du pays; nous ne partageons pas entièrement l’avis de M. Ware au sujet des ventes faites à l’étranger par suite du manque de lignes de navigation françaises des- servant la côte d’Afrique : à notre avis, ce résultat vient plutôt d’une erreur commerciale de certains acheteurs français que de la pénurie de moyens de transport maritime ; le fait est particulièrement vrai pour les achats de caoutchouc. Les chapitres concernant l’A.O. F. constituent une monographie complète de l’état du commerce et de l’industrie r et des efforts des colonsfrançais dans ces colonies. Ils sont suivis de notes sur 3 colonies anglaises ' de la même région : la Gambie, la Côte-d’Or et la Nigérie. A noter l’aperçu sur un échange possible entre l’.^ngleterre et la France de la Gambie * contre un autre territoire français. — Il est^ curieux de constater que Madagascar attire encore une fois les critiques, par son aspect peu attrayant et la pauvreté de ses collections. Ce que M. Ware dit des productions du pays, et qui est l’expression de la vérité, mériterait pourtant mieux que cela. L’Indo-Chine vient en dernier, sans êire négligée pour cela. D'une note sur le Pavillon du Ministère des Colonies, qui termine l’ouvrage, nous retiendrons ceci : d’une manière générale, celte Exposition a un caractère indis- cutable de haute valeur scientifique, par les docu- ments exposés et par l’organisation des services qui y ont collaboré. L’Office colonial a particu- lièrement retenu son attention, par l’exposition documentaire de la plus haute valeur qu’il avait réunie à Londres. M. Ware dit de l’Exposition de l’Office colonial qu’elle était » la plus com- plète et la mieux comprise de toute l'Exposition Franco-Britannique». Nous n’en dirons pas davan- tage et renvoyons nos détracteurs systématiques à la lecture de l’ouvrage tout entier. — F. M.] '2006. Butler {E.-J) : The .Mulberry disease caused by Coryneum Mori Nom. inKashmir, with nDE:BURO-BU€1aAMJ (Allemagne) I i j i ! i j i" i r t . CONCASSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple eL robuste. Foncüonnant ù bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Paime par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 2Ü0 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté sn 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLGPATION DU PALlWIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitée.s faute d’un procédé économique pour en extraire sur place l'amande sans la briser: BANCOUL, ABRASDÎ, COQÏÏITO DE AGEITE, GOROZO, MACOYA, ete, KM. ies planteurs et exportateurs sont invités à envoyer i;i hnntillons des noix qu’ils désireraient traîier» I*irL3*:: ; fî-TS fremofes (emballage compris) S'âdresser âll “ •lonrnal d’Aft'rîeiiKure Tropicale’*. 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Ses rel'itions commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recomman/iables pour résoudre celle intéressante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu'elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de iêO», dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière E.-eporilion colonie le de Marseille en i906 vient à'mouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour'- sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l exporlalion dans les p"ys chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre, de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. GRAINES AGRICOLES ET INDOSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, ELEORS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES - AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Agave Sisalana du Yucatac (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espères diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Caslilloa elastica, Crÿptostegias et Ficus diveis, Hevea brasi- liensis, Landolpliia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Cannellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures' etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de ié(\ü\é{Manihoi cHchotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — SanFrancisco( — heptaphyllà) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 8i du i. d’A. T. Plantes textiles Plantes économiques Plantes à caoutchouc Plantes à épices CAOÜTCHOÜQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) I.ES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES nVÆeiîstoxs. xt’a, de SSuccxxrsa.le rxi de II>éi>ot En écrivant, menlionvez le ajournai d' Agriculture Tropicale* Haris. — E, Markthecx, imprimeur. 1. rue .Cassette. 110 31 Août 1910 10 A.NNÉjb; JOÜRNAL D’AGRIGULTDIIE TRGPICALË {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et . COMMERCIAL) * FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH n t à la fin kle diaciue mois I S’occupant plus spgciiLEUENT de : I Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums. Fruits tropicaux, Indigo. Manioc, R tmie. Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, ^Insectes et Maladies, etc. COMITÉ oe RÉFACTION : O. LABROY, Hédacleur principal; — F. WAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. ,BAII.IiAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jôanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONMEMENTS : Un an, 20 francs. — Recomkandé, 2;i francs. — Prix ou N”, 2 francs. r. ie JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lie publie que des articles OKIGIIVAUV V. I Sommaire * ETUDES ET DOSSIERS. — La culture du j : maïs en Arriijuc occidentale et plus spécialement 1 f au Dalmmey, par M. Aon. Chevalier. 22i. — Nou- | veKes recherches sur la coagulation de divers latex 1 à, caoutchouc, par M. V. Catla, 228. — Le traitement j I rationnel dés plus graves maladies du cacaoyer, ! par M. O. Labkoy. 231. — Le caoutchouc et l'avenir i ' du Brésil, par M. G. [.ary-Ti>krilhon, 237. — Note sur : une maladie des sauterelles du Yucatan. par M. F. - U. d'Hékelle ;■ Observations de M. Künckel d’Her- , - cuLAis, 237. — Le Champaca « Michelii/ longifolia et , S.. M. Champaca », 239. P PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques ; ? mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par . I MM. Hecht frères et C*' (Caoutchouc), 241. — E. et • K J. Foss.at (Coton), 2U. — A. Alleaümb (Café), 242; j K (Cacao), 243. — Tooton, Crous et C'*, Dalton and : V Youno's (Vanille), 244. — V.iQuiNet Schweitzbr (Fibres de corderie et de brosserie), 244. — Rocca, Tassy el DE Roux (Matières grasses coloniales). 243. — Paul . Collin Maniocs et Céréales des Colonies françai- du 11“ 110 •seg. , 24(). — Geo EIrnst (Produits de Droguerie et Divers), 246. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 248. ACTUALITÉS. — Coagulation du latex de Ca.— tilloa par le latex de Manihot Glaziowii, 249. — Note • sur le greffage du caféier à Bangelan, 249. — Indi- cations résultant des conditions cle l'hivernage dan-, la ]ihll<'* racines de l'Hevea par le Carbonileum, 2.36) - BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 17 amllyses^bibliographiques, 113, 115. 125 et 127. — Chronique financière, par M. H. .Kc- -’sox (pages bleues), 121. Le .Journal d’Agriculture Tropicale Q'autorise la leprodaiaioü de ses articles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : * , A Pai’is, à t‘ Administration du Journat (164, rue Jeanne d’Arc prolongée), et à l Oftico Colonial (20. Galerie d’Orléans Palais-Royal).- - à Aniite'-d'im, chez Be Bussy (Kokin 60). — à fl LATISSEUK pour Feuilles” pouvant alimenter plusieurs défibreuscs. Nécessaire si uloment pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. Ces deux Machines peuvent indifTéremnient être actionnées à bras ou au moteur. MBOUE OB UBBiaOB STOCK DE FEUILLES FRAICHES D’ACAVES DIVERS FOUR EXPERIENCES Za Manufacture de Tapie et Tiesus végétauc F. CHAÜMERON achète an comptant lee fibree de Sisal, Heneguen, Sanseoiére, Fourcroya, etc, ' — FAIRE OFFRES. JiSsJEFFERIEU'.raiCEAflJletl Machines à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. Locomobiles, Demi-Locomobiles, Machines fixes, etc. rvL/- TRAVAIL SIMPLE ! APPAREILS PEU COUTEUX ! - CATALOGUE, PROSPECTUS & PRIX, SUR DEMANDE De fréquente» expériences de déribralion le teuilles et do plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. chez M. Cbaumeron, 41. rue do Trévise. Paris ■ Dixième Année A- 110. 31 Août 1910 Journal d’AgricuIture Tropicale La Culture du Maïs en Afrique occidentale et spécialement au Dahomej^ Variétés cultivées Origine et .extension culturale du maïs en Afrique occidentale. — Cenires de production. Description des principales variétés africaines. Par .M. .VuG. Avant de quitter le Dahomey, où il s’est attaché principalement à l’élude des cotonniers, du pal- mier à huile et du maïs, .M. Auguste Chevalier a bien voulu nous transmettre un travail prélimi- naire sur la culture de cetle céréale qui figure déjà pour un chiffre important aux statistiques d'exportation du Togo, du Lagos et du Dahomey. Ce travail, dont nous donnons aujourd’hui la première partie, ne peut manquer d’attirer l’atten- tion sur le mais africain, appelé à prendre un essor considérable le jour où la qualité du produit sera devenue plus uniforme par l’élimination des variétés inférieures et la sélection de celles recon- nues actuellement les plus avantageuses et où les charançons ne viendront plus déprécier les car- gaisons rendues dans les ports européens. On ne devra pas seulement s’attacher à améliorer le rendement et la qualité du graiu des bonnes variétés locales, mais s’efforcer également d’ac- croître leur rusticité et de déterminer, pour chacune d'elles et pour une localité donnée, l’époque la plus favorable au semis, afin d’amener la récolte à maturité avant les fortes pluies qui rendent le séchage difficile. Sur le terrain écono- mique, il est regrettable que le maïs de nos colo- nies, frapfié à son entrée en France d’un droit de 3 fr. par 100 kg., ne puisse trouver auprès de notre industrie l’écoulement auquel il pourrait pré- tendre. — Dans un prochain article, notre estimé collaborateur passera en revue les méthodes cul- turales, le rendement, les ennemis et les maladies du maïs en Afrique Occidentale. (N. d. l. R.) Inconnu en Europe jusqu’en 1903, le maïs de l’Afrique Occidenlale a pris depuis quelques années sur les marchés de CllEA AI.IER. Liverpool et de Hambourg une place très honorable. Ce commerce fut amorcé il y a huit ans à peine par une maison alle- mande installée au Togo, qui embarqua à litre d'essai quelques tonnes de celle céréale; le maïs africain fut reconnu ana- logue aux sortes de la Plata et des achats importants commencèrent dès 1904. Du Togo, le commerce se répandit au Daho- mey et au Lagos, et ces trois pays sont encore les seules colonies du golfe de Gui- née à exporter cette denrée. En 1908, les quiintités embarquées- à destination de l’Europe étaient les sui- vantes: Togo 30.000 t., Dahomey 20.000 t., Lagos lo.OOO t., soit un total de Oo.OOO t. Malgré une grande diminution dans la production en 1909 occasionnée par dos conditions météorologiques défavorables, la culture a continué à s’étendre et il est permis d’escompter pour 1910 une expor- tation totale de 100.000 t. pour les trois Colonies réunies. Nous sommes encore Irès éloignés de la production des Etats- Unis qui a atteint en 1909, d’après les statistiques officielles, 961 millions d’hec- tolitres (1), mais si l’on réfléchit que ce (1) Le '< Yearbook » du Département d’ .Agriculture des Etats-Unis donne, pour 1909, le chiOfe de 2.167.000.000 de boisseaux, représentant la valeur colos- sale de 1.720. COO. 000 de dollars. (N. n. l. R.) 226 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 110 — Août 1910 commerce est tout nouveau en Afrique Occidentale, que les terres vierges pou- vant convenir au maïs sont très étendues et qu’enlin les indigènes de toutes les peu- plades de l'intérieur ont déjà acquis une grande expérience dans la culture de cette céréale qu’ils ne développent pas parce qu’elle ne joue qu’un rôle secondaire dans leur alimentation, on peut prédire au maïs africain un avenir immense lorsque des railways nombreux permettront de trans- porter à la côte la production de l’inté- rieur. Origine et répartition en Afrique Occi- dentale. — Le maïs a certainement été importé d’Amérique peu de temps après la découverte de ce continent (1492), soit par les Espagnols, soit par les l'ortugais. Ces deux peuples avaient commencé dès le xvU siècle à transporter des esclaves d’Afrique sur le Nouveau-Continent et il n’est pas douteux que le maïs dut s’im- planter rapidement dans les Colonies por- tugaises africaines en plein développe- ment. Le maïs se répandit rapidement dans les régions de l’intérieur du continent noir au retour des caravaniers amenant des escla- ves à la côte. Presque toutes les relations des voyageurs du xviii® siècle en font men- tion. 11 a été observé jusque dans les vil- lages anthropophages enfouis au milieu de la forêt vierge. Nous-mème l'avons ren- contré chez les peuplades les plus primi- tives du centre africain, et nous avons constaté qu’il portait un nom différent en chaque dialecte. Cependant, presque partout en Afrique, il ne joue qu’un rôle secondaire dans l’alimentation. Au Congo, il est loin d’avoir l’importance du manioc, pourtant d’origine américaine comme lui. Dans les régions soudanaises, on le considère cornnie une ressource vivrière d’attente. Ensemencé de bonne heure et récolté bien avant que les sorghos, les pénicillaires et les riz soient mûrs, il prévient la disette chez le noir imprévoyant. En trois régions seulement, à notre connaissance, le maïs forme le fond de l’alimentation indigène : chez les A'orubas de la Nigéria du Sud, chez les Dahoméens et les Nagos du bas et du moyen Dahomey, chez les Sénoufos et les Mandés-Dioulas de certaines parties du Soudan et de la Haute Côte d’ivoire. Partout ailleurs il existe à l’état de culture secondaire. Variétés africaines. — Le maïs, comme toutes les céréales, présente un très grand nombre de variétés dans tous les pays où il est cultivé. « Son histoire, selon Hugo DE A’iues (traduction Blarixgiiem), est inconnue et il est impossible de dire si les formes géantes ou naines, les variétés à grains amylacés ou sucrés, pointus ou arrondis, et les centaines d’autres, sont plus anciennes que la culture et sont nées pen- dant les temps préhistoriques ou, comme quelques-uns l’affirment, sous l’action de l’homme. » Au cours de nos voyages, nous avons constaté en Afrique tropicale l’existence de 12 ou lo variétés bien caractérisées, presque toutes reliées par des formes intermédiaires provenant sans aucun doute d’bybridations. Dans le maïs, la féconda- tion est croisée; plusieurs formes végètent souvent dans les mêmes champs, en mé- lange, de sorte que les hybiddations se produisent toujours avec une extrême faci- lité. Hugo de Vries a démontré que les descendants d’hybrides de maïs suivent la loi de Mexdel, c’est-à-dire qu’à la deuxième génération 7o des descendants retour- nent à l’un des parents et 25 “/o à l’autre. Nous décrirons en détail, dans un travail ultérieur, les diverses races de maïs afri- cains observées par nous et nous nous con- tenterons de mentionner ici les plus impor- tantes. Toutes appartiennent au groupe des maïs amylacés. 1® Le Sésé Bocjo des Mandés-Dioulas, V Abéré ijasoiia des Haoulés, un des Nion- ba du Soudan. C’est le plus grand de tous les maïs. Sa tige atteint de 2“,o0 à 3 m. de haut. 11 porte généralement 2 ou 3 épis femelles et certains plants jusqu’à 5 épis. N» 110 — Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 227 Les plus beaux épis mûrs pèsent avec les bractées jusqu’à 600 gr. à l’état frais (soit environ 200 gr. de grains secs) et renfer- ment 500 à 600 grains de moyenne taille, presque toujours blanc-nacré et tous sub- spbériques, convexes au sommet, même à l’état sec, disposés sur 12, If ou 16 rangs (les rangées de graines du maïs sont tou- jours en nombre pair). Certains épis femelles recouverts de leurs bractées mesu- rent jusqu’à 35 ou 40 cm. de long, mais ce qui distingue surtout cette variété inté- ressante de toutes les autres, c’est la forme des bractées extérieures recouvrant l’épi femelle. Ces bractées se teiminent par un petit appendice foliacé étalé, de sorte que chaque bractée apparaît comme une feuille transformée dans laquelle la partie basale constitue la gaine et l’appendice le limbe réduit. Cette variété à grand rendement met quatre mois à se développer. Au Baoulé on récolte les épis en juillet. 2“ h' A so-sonkoxié ou Agnuagain des Dahoméens, le Kété-kétè des Nagos, le Nion-koroai du Haut Niger, le Korlo du Haut Sénégal. Ces divers noms sont attri- bués à un maïs nain et hâtif dont la taille varie de 0“,80 à 1“,50. Il ne porte qu’un épi femelle de 8 à 10 cm. de long avec des grains jaunes, convexes, disposés ordinaire- ment sur 8, 10 ou 12 rangs. Il met soixante à quatre-vingts jours à se développer, sui- vant les régions. Il appartient sûrement au groupe dénommé en Europe « maïs quarantaine ». Les indigènes l’apprécient à cause de sa précocité, mais il donne des rendements faibles. 3“ Le Kinto des Dahoméens. Voisin du précédent, mais de taille plus élevée et mettant de 3 mois 1/2 à 4 mois à se dé- velopper. Produit ordinairement un seul épi femelle dont la partie fertile a seule- ment 7 à 8 cm. de long. Les grains sont d’nn jaune vif et nacrés, toujours convexes en dessus, sans stries au sommet ou à stries à peine marquées; elles sont ordinairement sur 12 ou 14 rangs. Une tonne de cette va- riété représente 14 hectol. 74. Peu cul- tivé. 4° Le Khever des Dahoméens ou Aouri- vékoii de Zagnanado. Atteint de 1 m. 50 à 2 m. de hauteur et produit une ou deux inflorescences femelles. Epis mûrs avec la partie fertile de 10 à 12 cm. de long, à grains d’un blanc jaunâtre mat, ou jaune- paille, à sommet convexe ou parfois dé primé. Les grains de la partie inférieure de l’épi présentent 3 ou 4 sillons verticaux sur la face extérieure du grain. Une tonne représente 13 hectol. 12. Les grains sont durs et peu attaqués par les charançons. Certains commerçants seraient disposés à le payer 10 fr. par tonne plus cher que les autres variétés, cette sorte ayant un écou- lement spécial en France pour l’alimenta- tion du bétail. 5“ Le Gogolokomé d’Allada. Atteint de 1 m. 50 à 2 m. de hauteur et produit 1 ou 2 épis assez longs, à grains gros, peu ser- rés, assez durs, blancs, ordinairement na- crés et convexes, ceux du sommet étant toujours arrondis et très nacrés. Ils sont disposés habituellement sur 16 ou 18 rangs. C’est probablement à cette race qu’il faut rattacher VEkprvé du Lagos signalé par le vicomte Molntmorrcs : « Sa valeur, dit-il, dépassa à Liverpool celle du maïs hlanc de la Plata. Les grains étaient pres- que sphériques, très légèrement aplatis, tout à fait opaques et d’une couleur blanc de craie sans la moindre trace de couleur jaune ou crème. La chambre de commerce de Liverpool le trouva si parfait qu’elle refusa d’envoyer à Lagos des échantillons de maïs d’autres parties du monde qui lui avaient été demandés afin qu’aucun mélange ou croisement ne fit disparaître VEkpiaé. » Le Gogolokomé met 3 mois ou 3 mois 1/2 à se développer. Une tonne représente 15 hect. 91. 6® Le yioli des Dahoméens. Appartient au groupe des « maïs dent-de-cheval » et rappelle beaucoup les maïs blancs de la Plata. Produit de 1 à 3 épis assez gros et longs avec grains disposés fréquemment sur 16, 18 ou 20 rangs, très serrés. Nous avons même trouvé des épis de 24 rangs. Ces grains sont assez tendres, toujours 228 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 110 — Août 1910 } 59 ..à 69 » — supérieurs et extra .... 51 '» à 55 » 55 .. à 59 — good 47 » à 49 » 51 »à 53 — ordinaires et inférieurs . . Manquent Manquent Bahia 41 »à 56 » 48 » à 60 Haïti gragés et triés 59 » à 75 62 » à 76 » — Saint-Marc et Gonaïves. 55 »à 61 » 57 »à 62 — Port-au-Prince et autres. 51 »à 60 54 »à 61 Jamaïque gragés 65 » à 75 65 » à 75 » — non gragés 54 «à 03 59 » à 65 » P. Cabello et La Guajra gragés. 58 »à 72 64 » à 75 » — — non gragés. 54 >* à 59 » 59 » à 61 » Maracaïbo, Gua3'aquil 55 N . à 66 60 » à 60 >» Porto-Rico, choix 80 »à 86 80 » à 86 » — courant "4 »à 80 » 76 » à 80 » Moka 77 .. à 110 » 77 » à 110 Malabar, M3'sore, Salem .... 70 ..à 90 » 70 1) à 90 Java 90 » à 125 » 90 » à 125 » Bali, Singapore 80 » à 85 80 ..à 85 « Réunion. . (privilège colonial) . 115 » à 127 115 » à 127 » Guadeloupe bonifieur — 129 » à 133 » 129 » à 155 » — habitant — 127 » à 128 127 » à 128 » N>''-Calédonie et autres — 76 » à 110 » 76 »à 110 » A. Alle.vume. Le Havre, le 20 août 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alle.vume. Les arrivages commencent à être un peu moins élevés et d’ailleurs les sorties pour la consomma- tion ont été ces deux derniers mois plus réduites, ce qui n’a pu empêcher notre stock d’atteindre au 15 août 275.093 sacs. Cependant les prix sem- blent moins tendre à nouvelle baisse et l'on parait compter pour au moins le maintien des prix sur la recrudescence de besoins à partir dn mois prochain. Les bas prix des cacaos actuelle- ment ne peuvent qu’être favorables à un accrois- sement de la consommation du chocolat et du cacao en poudre et avec un chiffre de production mondiale tel qu’il a été présenté dans le n® 109 du « J. d’A. T. » à la page 220 et qui ne sera probable- ment dépassé que de peu, la consommation peut compter sur un approvisionnement régulier. Ce qu’il importe avant tout pour le fabricant, dans les conditions actuelles du commerce, c’est rie faire un meilleur choix des qualités vraiment avantageuses et présentant en outre les meilleures garanties de préparation. C’est un peu pour cela que la demande n’a pas fait réellement défaut sur notre place ces derniers mois, malgré l'importance du stock et, que les débarquements ont toujours attiré l’attention des acheteurs. Le chiffre total des transactions est resté seulement modéré, il est vrai, mais il a permis de conserver à l’article une utile vitalité. quinzaine d'août. ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 6.428 8.213 1 . 7(>6 Trinidad 4.133 2.688 6S0 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 7.043 5.273 4.019 Bahia 1.645 679 5.432 Haïti et Dominicaine 2.732 4.751 4.957 Martinique et Guadeloupe . . 119 261 156 Guayaquil et divers 619 5.759 1.402 Totaux 22.719 27.624 18.412 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 1.390 1.607 835 Trinidad 1.270 2 . 455 1.043 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.199 3.791 3.899 Bahia 1.626 749 1.355 Haïti et Dominicaine 1.031 2.447 2.662 Martinique et Guadeloupe . . 48 190 181 Gua3aquil et divers 5.256 1.749 1.586 Totaux 13.820 12.988 11.564 STOCK EX ENTREPOT AU 15 AOUT 1910 1900 1908 Para, Maraenan .... sacs. 31.217 28.969 6.902 Trinidad 59.058 40.426 32.761 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 58.002 43.391 34.269 Bahia 24.172 11.167 18.355 Haïti et Dominicaine 33.712 35.214 31.324 Martinique et Guadeloupe . . 5.494 1.998 4.522 Gua3'aquil et divers 63.438 50.564 36.192 Totaux 275.093 217.529 164.325 M ouvement général des Cacaos du J®® janvier au 15 août. en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1910 1909 1908 1910 1909 1908 307.087 263.751 247.620 230.929 182.505 150.074 244 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 110 — Août 1910 Coia's des diverses soldes au 15 août. 1910 1909 1908 Para, Maragnan 65 .. à 70 » 65 » à 70 » 74 »à 80 » Trinidad .... 66 » à 69 » 67 » à 70 » 77 50 à 85 » Côte-Ferme, Vene zuela 63 » à 145 » 66 » à 1 40 » 72 50 5160 » Bahia bO >' à 65 » 64 » à 68 » 70 »à 75 » Haïti 49 ..à 62 » 52 » à 64 » 55 » à 71 » Martinique et Gua deloupe . . . 85 » à 87 50 85 » à 88 » 92 50 5100 » Gua3’aquil . . . 70 » à 82 » 68 » à 78 ” 82505 95 » P. Plata, Sanchez Samana . . . 55 50 à 59 » 58 ..à 63 » 63 1.5 70 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 31 ju illet. SORTIES STOCK KNTRÉES Consoimuatioa et exportation an 31 jnil. 1910 1910. . . . kg. ,36.730.900 28.586. tOO 33.862.200 1909 29.244.900 28.487,700 20,439.000 1908 33.802.200 21.904.000 17.347.400 1907 25.186.000 23.134.100 9.791.400 1906 23.514.300 24.399.500 14.391.100 Mouvement particulie • de l'entrepôt du Havre . 1910. ... kg. 21.327.600 10.283.200 20.063.100 1909 17.945.650 12.883.300 15.420.000 1908 17.419.800 10.678.750 ■ 12.811.500 1907 12.242.850 11,388.800 5.591.300 1906 13.153.354 13.640.830 8.739.100 A. Alleausie. Le Ha\Te, 20 août 1910. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d'.\. T. » Par MM. Tolto.v, Grols et C'^j- Notre marché est resté absolument calme depuis un mois; on dirait que depuis quelques jours les expéditions pour la consommation reprennent, mais ce n’est pas encore ^rand’chose. Les premiers produits de la nouvelle récolte des Seychelles ont paru à Londres et ne paraissent pas être mauvais; ils passeront en vente publique ces jours-ci. De Bourbon et des Comores nos correspondants confirment les précédentes évaluations de ré- coltes avec cependant une légère note pessimiste du côté de Bourbon ; aussi ne pensons-nous pas que le marché déclinera davantage et nous pour- rions même assister à un léger revirement, le mois de septembre amenant toujours un petit courant d’affaires. Les premiers arrivages des Comores et de Mayotte sont attendus vers le milieu de septembre ; de Bourbon rien n’arrivera avant novembre-dé- cembre. Les .Mexique sont bien tenues sans changement. Les Tahiti sont très fermes avec tendance à la hausse et on paie ces jours-ci 2 fr. le kg. acquitté en premières mains. Tocton, Croüs et C'C Bordeaux, le 20 août 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Vaquin et Schweitzeh. Chanvres. — Depuis le mois dernier, la situation des textiles a faibli pour toutes les sortes en général et le marché reste très calme. Sisal. — Inchangé, on cote en ce moment, pour qualité du Mexique, entre 5b et 62 fr. les 100 kg. suivant qualité, il n’y a aucun doute que si une baisse se produisait dans cet article, cela attirerait les acheteurs européens. Sisal Afrique . — Toujours rare, les prix conti- nuent à être très fermes et se maintiennent dans la limite de 70 fr. les 100 kg. Sisal des Indes. — Une baisse assez sensible s’est produite ces temps derniers pour cette sorte, on cote pour qualité première 52 fr. 25 à 54 fr.; qualité moyenne 42 fr. 25 à 47 fr. 23 et pour sorte ordinaire 35 à 40 fr. les 100 kg., marché calme. Manille. — Le marché demeure très calme avec presque pas d’affaires, les cours sont inchangés pour les sortes supérieures alors que pour les sortes moyennes et ordinaires on enregistre une légère baisse, les recettes à Manille pour la der- nière semaine ont été de 26.000 balles contre 29.000 balles pendant la semaine correspondante l’année dernière, formant un total depuis le 1®“' janvier de 866.000 balles contre 786.000 balles pour la même période de l’an passé. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures . . . . ... 101 » à 1 109 50 Belles marques ... 99 » à 102 .. Good current . . . . 84 50 5 87 » Fair current . . . . 51 » 5 52 25 Superior seconds . . . . 49 75 5 50 50 Fair seconds , . . . 48 » à 48 50 Good browu . . . . 47 25 5 48 » les 100 kg., c. i.f. Havre pour disponible; pour embarquement août-septembre-octobre, il serait possible d’obtenir une réduction variant de 1 fr. 50 à 3 francs les 100 kg. suivant qualité. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Les prix demandés par les détenteurs sont trouvés trop élevés compa- rativement aux cours du Manille, aussi la demande est-elle très faible; quoique cela, quelques affaires ont été traitées sur la base de 52 fr. 25 pour fair 'W ellington et 60 fr. pour good fair Wellington aux 100 kg. c.i.f. Havre ou grands ports de l’Europe. Aloés Maurice et Réunion. — Peu d’affaires à signaler en disponible et pas du tout pour embar- quement, les détenteurs seraient disposés à faire des concessions, mais les acheteurs se montrent complètement indifférents, la moyenne des cota- tions ressort à : Qualité supérieure longue blanche et fine. 65 75 à 66 25 — belle moyenne 61 » à 63 50 — courante normale 57 25 à 58 25 — ordinaire 49 75 à 52 25 aux 100 kg. N® 110 — Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 24o Aloès Manille. Maguey. — La demande pour le disponible est toujours très faible, mais à prix soutenus, l’on signale quelques ventes aux prix suivants ex-magasin : N" 1 4i 75 N« 2 40 50 et pour embarquement l’on demande : No 1 42 50 N" 2 38 50 aux tOO kg. Jute Chine. — Marché baissant, on cote pour Tientsin disponible 39 fr. 50 et pour embarquement septembre-novembre 37 fr. 50 les 100 kg., pas du tout d’offre pour qualité Hankow. Jute Calcutta. — Marché toujours très faible sans grande fluctuation. Itzle {Tampico). — Les offres se font plus abon- dantes, mais, quoique cela, le marché continue à être très ferme et les prix se maintiennent comme suit : Jaumave BZ ou égal 65 » Tula, good average 61 ■> — fair — 60 » Palma bonne sorte (en baisse) 46 » à 48 » aux 100 kg., c.i.f. Europe. Ramie. — Les acheteurs sont en ce moment pourvus largement, d’où il en résulte que les cours sont excessivement calmes avec tendance accen- tuée à la baiS’se. On cote pour belle sorte longue blanche 77 fr. 50 à 82 fr., et pour bonne sorte moyenne 71 fr. à 72 fr. 25 les 100 kg. Raphia. — Sans changement aux dernières cota- tions, soit : Belle sorte supérieure 70 u à 80 » Courant, choix 60 » à 67 50 Bonne qualité. 52 50 à 59 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Marché faible en ce moment en raison du ralentissement de la consommation en cette saison, mais on compte qu’éventuellement les cours seront plus élevés en septembre lors de la reprise des affaires : les prix actuels s’établissent comme suit : Mexique, tin à beau fin 190 » à 215 » — demi-fin supérieur. . . 170 » à 190 » — belle sorte courante . . 145 » à 160 » — bon ordinaire 120 » à 140 « aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — De plus en plus demandé. quelques arrivages ont eu lieu qui ont été vendus à des prix assez élevés. Piassava. — Sans changement, l’on a enregistré quelques affaires qui ont été traitées aux prix suivants : Brésil. .Para 100 » à 120 — Bahia 1" 115 » à 130 — — 2' 90 » à 110 Afrique. Monrovia 49 50 à 51 — Calabar 50 » à 55 — Cap Palmas 50 » à 55 Afrique. Grand Bassam 50 » à 53 » — Congo 30 » à 40 i> Madagascar 65 » à 120 » Palmyra, extra forte 75 » à 90 n — belle sorte 00 » à 70 » — molle 45 » à 58 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Marché ferme, prix soutenus et les dernières ventes signalées marquent les prix suivants ; Bon courant U à 41 Bonne sorte 44 » à 47 Belle qualité 47 » à 51 Supérieure 53 » à 55 aux 100 kg., c.i.f. Kapok. — Marché très calme, prix sensiblement en baisse, on cote : Calcutta 115 » à 120 ■> Java, extra 155 » à 160 « — belle sorte 148 » à 153 » — supérieur, longue soie, blanc. 175 » aux 100 kg., C.i.f. Havre. Feuilles, paiVes, plantes sèches, mousse. — Tou- jours en bonne demande. Dépouilles d'animaux. — Très recherchées, sur- tout pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, etc. Vaquin et Schweitzer. Le Havre, 19 août 1910. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylan Sundried. ... 68 » Singapore 60 » Macassar 59 50 Manille 58 » Zanzibar 59 » Java Sundried 60 » Huile de palme. — Lago.s, 78 fr. ; Bonny, Bénin, 76 fr. ; qualités secondaires, 74 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 42 fr., les 100 kg. Mowra (Bassia). — 26 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine — — petite graine — Jaffa (à livrer) — bigarré, Kurrachee „ ( Lins Bombay bruns, grosse graine . . . Expertises^ Cawnpore y Pavot Bombay Marseille ^ Coromandel, nouvelle récolte . . . Arachides décortiquées Mozambique — Coromandel Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 18 août 1910. 36 >. 35 » 45 .. 45 » 26 » 40 » 31 » 41 » 36 » Mozambique 61 Saigon 59 Cotonou 59 Pacifique (Samoa). . . 61 Océanie française ... 60 2i0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 110 — Août 1910 Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. “Collin. Riz Tonkin Indo-Chine. — Marché ferme, en général, mais par suite de la période actuelle des vacances, les affaires sont relativement calmes : Suivant embarqueineiit Riz blanc, trié, n» 1 20 50 à 22 » — n» 2, importation .... 18 75 à 20 25 n» 3 16 75 à 17 75 Riz Cargo, 1 "/» paddy 17 75 à 18 » _ 5 »/» — 16 75 à 17 75 Brisures blanches, n' 2 17 75 à 18 50 — n“ 3 17 25 à 17 75 c.a.f. ports de France. Mais Tonkin-Indo-Chine. — Soutenu aujourd’hui. Après divers mouvements du marché des temps derniers, les pri.v du mois passé restent à peu près inchangés, cependant légèrement plus chers sur le livrable. Maïs roux, août à décembre .... 14 75 à 15 25 — blanc — .... 14 25 à 15 O c.a.f. ports de France. Mais provenances diverses. — Soutenu : Plata jaune 13 25 à 13 50 Danube 13 50 à 13 75 Bessarabie 14 » à 14 25 Cinquantino 16 » à 17 50 C.a.f. ports de France, non acquittés. Racines de Maniocs Tonkin Indo-Chine séchées décortiquées. — Très ferme. '• Flottant à décembre 18 » à 19 50 Fécule de manioc 32 » à 34 » Pour provenance Réunion-Madagascar, août- octobre, 18 à 19 août-septembre suivant qualité. Le tout c. a. f. ports de France. Racines de maniocs Java séchées décortiquées. — Embarquement septembre-octobre 13 fr. bO c.a.f. ports de France non acquittées. Paul Collin. Lille, le 21 août 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.‘ Geo Ernst. Continuation du calme. Affaires très réduites, comme le plus souvent au mois d’août. Cours sans changements et en général bien tenus. Ambretles. — Sans stock, négligé, coté 1 fr. 25 le kg., dernière vente. Algarobilla. — Rien à signaler, 34 à 35 fr. les 100 kg. Arachides. — Cotes nominales, prix sans chan- gements. Badiane (semences). — Rien au marché, on tient toujours les hauts prix de 210/215 les 100 kg. Baumes. — Marché calme, sans variations, arri- vages nuis ce mois. CoPAHU : Tenu ferme. Para 4 fr. oO à 5 fr. le kg., entrepôt. Carthagène 5 fr. le kg., dernière vente. PÉROU : Demande nulle, stock tenu en qualité pure d'importation à 19 fr. le kg., on traite par ailleurs des baumes à 16/17 fr.,mais sans garantie d’origine véritable. Tolu : Pas de ventes. Nous tenons 215 fr. les 100 kg., dernière vente. Styrax : Sans intérêt actuel, les offres devront se faire pour nouvelle récolte septembre/octobre. Bois. — Nous n’avons rien à signaler pour les divers bois de trituration ce mois. Quassia : On reste acheteur, sans stock en bon bois. Quinquina : Maracaïbo ; quelques balles offertes à 115 fr. les 100 kg. Santals : Sans arrivages et en bonne demande pour les bois de Nouvelle-Calédonie ou d’Australie. Pas d’offre actuelle, de même pour bois des Indes, racines et souches. Cachous. — Toujours fermes et à prix élevés pour les marques Rangoon, la tendance restera à la hausse pour la prochaine campagne. Rangoon 120 » à 130 » Bornéo 75 .» à 85 » Camphre. — Marché calme et toujours ferme, surtout pour le cru de Chine, qui est coté 375 à .380 fr. les 100 kg. Le raffiné Japon se traite 4 fr. 40 à 4 fr. 60 le kg.,, suivant divisions. Cire d’abeilles. — Ventes suivies, à prix fermes. Afrique (manque) » le 1/2 kg. acq. Chili 1 775 — Madagascar 1 65 — Haïti 1 75 — Cuba 1 725 — Saint-Domingue 1 75 — Cires végétales. — C.arn.auba ; Quelques offres en disponibles à prix ferme 350 fr. pour bonne grise. Tendance bien tenue pour toutes qualités. Marque choix 4 50 à 4 75 le kg. — première jaune ... 4 25 à 4 50 — — moyenne jaune ... 4 » — La grise cotée de 280 à 350 fr. les 100 kg. Cire blanche Japon ; 200 caisses arrivées en tran- sit. Cote sans changement à 115/118 fr. les 100 kg. acquitté, et pour livrable 100 à 105 fr. les 100 kg. c. i. f. Cochenilles. — Divers ari’ivages. Ténériffe et Chili. Marché bien tenu. Nous cotons : Ténériffe argentée 4 50 le kg. c.a.f. — grise 3 75 à 4 » — — noire 3 25 à 3 50 — Mexique (manque) » — Coll :s de poissons. — Marché calme, pas d’offres en colles de Saigon. Demande un peu meilleure. N° 110 — Août 1010 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 247 Nous cotons : Pochettes 2 •• à 2 25 le kg. Petites et grosses largues . . 3 » à 3 23 — Lyres Cayenne et Antilles. . . 3 50 à 7 50 — Galettes de Chine 4 « à 4 50 — Cornes. — Affaires réduites, prix sans change- ments, de 40 à tlb fr. les 100 pièces, pour bœufs, vaches, et 60 à 120 fr. les 100 kg. pour buffles. Cuirs et peaux. — Affaires plus calmes, mais prix toujours fermes. Madagascar : boeufs, vaches, secs. . 90 » à 126 » — — salés, secs . 72 » à 82 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 57 » à 75 » Haïti et Porto-Rico, secs et salés. . 96 » à 108 » le tout aux 50 kg., entrepôt. Clous de girofle. — Rien à signaler sur place. Nous cotons, dernières ventes : Madagascar, Sainte-Marie .... 190 » Zanzibar 125 » à 130 » les 100 kg., entrepôt. Dividivi. — 60 sacs Curaçao arrivés. .Nous tenons 13 fr. 50 à 13 fr. les 50 kg. Ecailles de tortue. — 2 caisses Havane. Nous cotons : Antilles, Havane .... 25 » à 35 » le 1, 2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Ecorces d'oranges. — 100 sacs Jaunel quarts Haïti, à signaler sur nouvelle récolte attendue. Moyenne cote 30 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorce de Palétuviers. — Sans changement, sur dernière mercuriale. Ecorce Quillay (Bois de Panama). — Marché faible. Sans affaires on cote 50 à 55 fr. les 100 kg., suivant classement. Essences. — Marché toujours ferme pour toutes sortes. Malgré le peu d’affaires traitées, les offres en livrables sont très tenues. Citronnelle Ceylan : Sans affaires. On cote sans changement 280 à 300 fr. les 100 kg., c. a. f. Badiane de Chine : Marque Bateau, tenu ferme à 13 fr. 501e kg., entrepôt. Badiane du Tonkin ; 39 caisses arrivées. Nous cotons 12 fr. 50. le kg. Géranium Bourbon : En confirmation de nos der- niers avis, l’article est en hausse. On cote aujourd'hui 30 à 31 fr. le kg., pour qua- lité pure d’importation et marque, et on voit plus cher, sans offres en livrable prochain. Environ 80 caisses arrivées en transit. Linaloè Mexique : Malgré les stocks assez forts et offres pour livrables, on tient encore le prix de 25 fr. le kg., c.a. f. pour qualité pure de bois, demande calme, les détenteurs devront baisser un peu leurs prix. Patchouli ; Rien à signaler, on cote 40 à 42 fr. le kg., pour bonne qualité pure. Petit grain du Paraguay ; Un peu moins ferme. Nous cotons 18 à 20 fr. le kg., suivant qualité. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Marché calme. On tient le cours moyen de 9 fr. 50 à 10 fr. le kg. c. a. f. : sans demande active. Verveine Tonkin ; Serait bien accueillie, si bon titre de 75 °/o au moins. Obtiendrait les prix limités de 12 fr. environ, suivant rendement. Vétiver (Bourbon) ; Petits arrivages. On cote 30 fr. le kg., entrepôt Ylang-Ylang : Marché toujours faible. Les es- sences fines se tiennent entre 380 et 400 fr. le kg., les ordinaires de 250 à 300 fr. Fèves Tonka. — Toujours rares et demandées; les Para introuvables; les Augustura se traitent par petites fractions dans les 40 fr. le kg. entrepôt. Fèves de Calabar. — Sans affaires, petit stock tenu à 125 fr. les 100 kg. Noix de Kola. — Rien à signaler. On tient 85/90 fr. 100 kg. pour 1/4 Afrique. Gommes. — Situation toujours ferme malgré le peu de transactions. Arabiques : Kordofan belles sortes 90 à 95 fr. les 100 kg. , Sénégal 85 à 90. Indes insolubles. Rien à signaler. Sans changement. Busliiro, n» 1 50 » à 60 « les 100 kg. — n» 2 30 » à 32 » — Ghatti, belles blanches . 80 » à 85 » — CoPALs : Sans changement, pas de vente ce mois. Belle gomme claire, grosse 3 75 le kg. — moyenne .... 2 90 — Gros grabeaux 2 » — Tout venant I » <à 1 25 — Sticklacs : Divers arrivages, Saigon et Tonkin. Situation toujours indécise dans l'attente des cours de la gomme laque. En attendant, nous cotons 100 à 110 fr. cours moyen. Dernière vente en lot Saigon. Racines. — Ipéca : sans changement. Petit lot Carthagène offert. Rios-Minas manquent. Rios-Minas. . . (nominal). 18 » à 22 » le kg. Carthagène ' 15 >■ — Jal.ap : Rien au marché. De nouveau cher et coté de 4 à 4 f. 50 le kg., suivant titre en résine. R. vtanhia : Sans affaires, stock bons filets, offert à 150 fr. les 100 kg. S. ALSEPAREiLLE (Tampico) : 50 balles au marché à 100 fr. les 100 kg., dernière vente. Autres sortes manquent. VÉTIVER : Sans existence sur place. On cote 150 à 160 fr. les 100 kg. pour livrables belles sortes Java. Rocou : Disponible Antilles coté en pâte 65 à 70 fr. les 100 kg. Rocou-Cayenne et Para manquent. Tapiocas. — Affaires suivies à prix fermes. Nous cotons : Bahia. Maragnan ... 40 » à 60 » les 100 kg. acq. Rio de Janeiro .... 100 « — Singapore. ..... 53 » à 55 )• — Réunion 48 » à 49 » — Le tout aux 100 kg. acquittés. Maniocs. — Sans changement. Fécules 30 « à 32 » les 100 kg. Racines 17 » à 18 » — 248 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 110 — Août 1910 Miels. — Divers arrivages. Antilles et Mexique, pas de Chili. Cotes inchangées. Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 75 » à 85 » les 100 kg. Haïti, entrepôt ( Mexique — — 20 fr.) 50 à 60 — — 50 •. à 55 N. Cuba St-Domingue, entrepôt 52 45 à 54 à 50 Nacres et coquillages. — Marchés toujours fermes, ventes actives. Panama. . ... , , . 35 » à 65 Trocas . . 75 » à 100 Burgos . . 35 .. à 65 Lingah . . 20 .. à 26 Noix de Corozos. — Toujours bien tenues et demandées. Guavaquil, décortiquées 90 » à 101 50 — en coques 75 » à 80 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 76 n à 80 » — — en cociues .. 60 » à 70 « Les 100 kg. acquittés. Vanille. — Situation indécise. Uien sur notre marché. 72 caisses vanille Mexique et 3 caisses Afrique arrivées en transit. Les pronostics pour la future campagne sont contradictoires et tendraient à une bonne récolte moyenne partout. Vanillon. — Rien au marché. On cote nominal 15 à 16 fr. le kg. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, T ,j ar. -i inin 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 août 1910. ^ Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du ■< J. d'.\. T. ». Par M.M. T.vylor .ynd Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernier rapport, le marché est ferme, mais peu actif. Il devient en bonne demande, spécialement pour septembre et octobre, de bonnes affaires sont traitées à des prix fermes. Les prix sont remontés très irrégulièrement de 5/- à 35/-. Les Lagos sont plutôt en bonne de- mande ; les autres sortes sont calmes. Cette dernière semaine, le marché est ferme, avec aucun changement dans les valeurs, excepté pour les Lagos, qui sont en bonne demande. Il y a peu de demandes, pour les qualités irré- Palmistes. — Depuis notre dernier rapport^ le marché est calme, avec des prix faciles. Le mar- ché est très ferme, les demandes continuent à être en bonne voie. Le marché est facile, et les prix remontent à £ 19 7/6; puis ils redescendent à £ 19, on ouvre calme. Celte dernière semaine, le marché est ferme, avec de petites offres. On cote comme suit: Lagos, Cameroun el fine Ri\ Kinds Bénin, Congo Libéria Gold Coast Kinds 1910 19. 3.9 à 19. 5.0 19. 1.3 à 19. 2.6 18.16.3 à 18.17.6 18.13.9 à 18.15.0 1909 15.15.0 15.12.6 15. 7.6 15. 5.0 Caoutchouc. — Depuis notre dernier rapport, de bonnes affaires ont été traitées en Lump, à de bas prix ; peu d’affaires ont été traitées pour les autres sortes; les demandes continuent à être lentes. Para. — Peu de demandes. Les caoutchoucs africains, sont affectés par la faiblesse du Para; les demandes sont en baisse; de petiles affaires ont été seulement traitées cette semaine, en Lump, à de bas prix. Les autres sortes sont inchangées, et il n’y a pas d’affaires. Les co- tations sont nominales. Para. — Ferme à 9/-. La faiblesse du Para rend les affaires très diffi- ciles ; il est pour ainsi dire presque impossible de vendre quelque chose. Para. — Les affaires deviendront de plus en plus difficiles, jusqu’à ce que le marché remonte sur une base un peu plus ferme. Para. — Très faible, de 7/10 à7 8 ; un peu meil- leur cependant. Cette dernière semaine, le marché africain est en meilleure demande ; les demandes se portent plutôt sur le Sierra Leone et Niger, Rouge, Côte-d’Or. Para 9/8 fort. Cucao. — Quelques demandes, I.OOO sacs de 40/- à 46, -. Acheteurs 45 6, vendeurs 46/- : Chilies. — En demande. Graines de Guinée, Noix de Kola et Graines de Ca- labar. Pas de ventes. Piassava. — 2.200 paquets Bassa de £ 18 à £ 22. Coprah. — Pas de vente. Gingembre. — 100 sacs Sierra Leone à 4 t /6. Transit. Cire d'abeilles. — 88 paquets gambiaà £ 7 5/- et Sierra Léone de £ 6 t2 '6 à £ 6 15/-. Peaux. — Le marché a été en général ferme ; les peaux africaines ont été vendues de 1/4 d à 3/8 Lagos Cameroun Bénin Accra Bassam, Half-Jack . . . . Brass Niger, New Calaba Congo • . . Sali Pond Kinds Sherbro ordinaire et moy. 1910 1909 d. Baisse. i 5 à 6 1/2 Lagos 33.17.6 à 34. 0.0 26. 7.6 Bathurst 7 3 8 à 7 1/2 31.17.6 à 32. 0.0 25.10.0 Casamance 7 1/4 31.10.0 à 31.12.6 25. 2.6 Rufisque 7 1/4 30.15.0 à 30.17.6 24. 7.6 Sekondi 7 1/8 à 7 1/4 29.17.6 à 30. 0.0 23.15.0 Dakar 7 1 2 à 8 29.17.6 à 30. 0.0 23.10.0 Burutu 5 3/4 29.12.6 à 29.15.0 28. 5.0 à 28. 7.6 28. 5,0 à 28. 7.6 23.10.0 23.12.6 22.10.0 Pour autres produits, cotations sur demande Taylor and Co, 29. 7.6 à 30.12.6 22.15.0à 24.5.0 Liverpool, le 20 août 1910. T, Tithebarn Slrcet. N“ 110 — Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 249 ACTUALITÉS V Jîordes en bambou. Un Bulletin de Kew (n° 7, 1909) nous apporte quelques détails sur une curieuse utilisation du bambou , déjà si employé dans tout l’Extrême Orient. Il s’agit de cordes faites en bambou refendu, tordues ou tressées. Cette industrie est surtout lo- calisée sur la rivière Yuen-Fu ; les bords de cette rivière sont littéralement couverts de bambous qui sont activement exploités et transportés par eau jusqu’au lieu d’utili- .sation. Les bateaux sont tous halés à la corde, et on se sert de cordes de bambou, les cordes de chanvre s’usant trop rapide- ment sur les rochers nombreux qui encom- brent le lit de la rivière. La corde dont on se sert généralement est faite de minces filaments de bambou tordus ensemble, le côté dur et poli à l’extérieur. La corde ob- tenue a à peu près 18 mm. de diamètre ; si elle vient à se rompre, on remplace les filaments brisés par de nouveaux filaments et la réparation se fait très rapidement. Les cordes sont d’une solidité très suffi- sante, puisque trente hommes tirant sur une des extrémités ne suffisent pas pour la rompre. L’espèce de bambou employée pour les cordes n’a pu êlre identifiée, elle porte le nom indigène de Mieng-Deuk. La confection des cordages se fait d’une façon assez bizarre : au lieu d’être confectionnées horizontalement, les cordes le sont verti- calement ; à cet effet, on dresse un écha- faudage de bambou d’une quinzaine de mètres de hauteur, muni d’une plate-forme à sa partie supérieure, c’est là que se tiennent lescordiers, en général au nombre de deux ; les filaments sont préparés et leur sont envoyés au fur et à mesure de leurs besoins et lorsque la corde commence à se faire, ils la laissent descendre par un Irou pratiqué au milieu de la plate-forme. Les cordes sont quelquefois munies d’une âme, également en bambou et qui est, soit tordue comme la corde elle même, soit tressée. Lorsque les cordes sont usées, on les coupe en fragments de 1 m. de longueur environ, on les fait sécher et elles servent comme torches. Cette industrie pourrait peut-être être avantageusement répandue dans plusieurs de nos colonies , non que les matériaux pouvant servir à la confection des cordes soient rares, mais parce que les cordes de bambou présenteraient peut-être une ri*sis- tance plus grande dans bien des cas. Il serait intéressant d’examiner si l’on n a pas avantage à modifier les procédés île tissage ou de tordage, pour arriver, soit à une flexibilité plus grande, soit a une résistance meilleure. Les essais pourraient d’ailleurs être facilement entrepris dans des corderies métropolitaines, le bambou poussant bien dans le midi de TLurope, où on en trouve d’assez beaux exemplaires. Dans le n° 14 du Bulletin de la Société Dendrologique de France se trouvait une étude remarquable sur la culture du bam- bou dans le sud-ouest de la France, et l’au- teur de cette étude, M. IIouzeau de Leu.aie, mentionne un certain nombre d amateurs possédant des touffes remarquables de bambou. Il est certain que cette utilisation de leur arbre de prédilection les intéresse- rait grandement, et nous serions heureux que l'idée leur vînt de se procurer des échantillons de cordes de bambou pour essayer d'en faire exécuter en France. F. M(wv-. Note sur le greffage du Caféier à Bangelan (Java). Si la pratique du greffage est encore loin d’être généralisée dans les caféeries de Java, on peut dire néanmoins qu elle a 2o0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 110 — Août 1910 notablement progressé depuis 1897, époque où la maladie vermiculaire a dévasté le plant de l'île. Le D'’ K. Gorter, dont l’opi- nion doit faire autorité en pareille matière, déclare (« Teysmannia », n° 1 de 1910] les résultats de l’année 1909 particulièrement satisfaisants; de nombreux planteurs n’hé- sitent plus à adopter la greffe pour la mul- tiplication des hybrides intéressants. De son côté, le Département d’Agriculture en- courage ce mouvement en faveur du gref- fage par l'établissement de champs d’expé- riences à la station de Bangelan, affectée spécialement aux recherches sur les caféiers, en même temps que parla création et l’étude de divers hybrides, parmi lesquels il y a lieu de signaler toute une série d'hybrides de Java par Liberia^ un Java X Robiista. un Maragogipe X Liberia, enfin un remar- quable produit de Stenophglla X Liberia. Plusieurs de ces hybrides se montrent déjà beaucoup moins sensibles aux maladies, conservent une bonne vigueur et donnent un café très convenable; leur rendement reste pourtant un peu plus faible que celui du Robiista, du QuiUou ou de {'Ouganda. Les recherches se poursuivent actuelle- ment en vue d'obtenir un hybride idéal, suffisamment stable, pour se reproduire fidèlement par semis; le résultat demeure incertain, mais les spécialistes ont bon espoir de réussir. De pressants appels sont adressés aux planteurs pour les inviter à signaler les hybrides paraissant offrir un certain intérêt; ils devraient, en même temp's, faire parvenir à la station des gref- fons et des graines de ces plantes. Les praticiens de Bangelan opèrent en bâche à multiplication. Ils préparent les jeunes sujets de Liberia en petits pots dépourvus de fond et facilement démon- tables en deux moitiés, dans le sens de la hauteur; ces particularités ont pour avan- tages de n'entraver en rien l’allongement du pivot des caféiers et de permettre la mise en place avec des mottes absolument intactes. On a choisi de préférence à tout autre le greffage en fente sur plant d’un an. rabattu pour l’opération à la limite de la partie herbacée de la tige. Le greffon que reçoit immédiatement le caféier ainsi pré- paré est fourni par les extrémités ou les portions médianes des prolongements ; les rejets donnent facilement 3 à 4 greffons chacun, à l’exclusion de la partie terminale, insuffisamment mûre. M. S. Boom, chef de la station, ayant constaté que les ligatures en coton étranglaient fréquemment les greffes et compromettaient leur réussite, a eu l’excellente idée d'interposer de chaque côté de la tige, entre l’écorce et le fil, un petit éclat de bambou qui remédie à cet inconvénient. Du fait de cette simple pré- caution, le pourcentage des greffes reprises a été considérablement accru et, si quelques échecs s’observent encore, ils résultent lo plus souvent de l’emploi de rameaux-gref- fons trop herbacés. O. L. indications résultant des conditions de Thivernage dans la lutte contre l’Anthonome du Cotonnier aux États-Unis. Par M. le D"' P. Marcral. Analyse biblographique. Hinds and Yothers, Hibernation of the Mexican Colton Boll Weevil (U. .S. Dep.of Agr., Bureau of Entom., Bull. n°77, 1909). In-8“, 106 p. 10 plan- ches, 9 fig. dans le texte. Ce travail, dirigé par M. Ucxter, com- porte une étude expérimentale très appro- fondie et très détaillée des conditions de riiivernation chez l’Anthonome du Coton- nier. L’examen des planches donne une idée très précise du matériel employé pour ces expériences et notamment des grandes cages à compartiments adoptées par les auteurs pour faire hiverner les Anthonomes dans des conditions différentes. Parmi les résultats les plus intéressants obtenus, il faut mentionner ce fait que les Anthonomes se disposant à hiverner, privés de nourriture, plus de trois semaines avant le temps habituel des premières gelées et meurent en très grande majorité pendant l’hivernage : il importe donc, non seulement de détruire et de brûler tous les N“ 110 — Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE '251 plantsde Cotonnier de la récolte précédente, mais encore de s’y prendre d’une façon assez précoce pour que cette opération soit terminée Irois semaines au moins avant l'époque des premiers froids. Au moment où les Anthonomes sortent de leur engourdissement hivernal, la ma- jorité peut, d’autre part, rester une longue période (jusqu’à trois mois) sans prendre de nourriture; il n’y a donc guère d'intérêt, à ce point de vue, à chercher à affamer les charançons en retardant l’époque des semis, comme on l’a quelquefois conseillé. Un sérieux avantage peut être au contraire retiré de semis précoces et d’une accélé- ration de la végétation, de façon à prendre autant qu'on le pourra les devants sur la période de grande multiplication des An- thonomes. Les circonstances climatériques ont une grande influence sur le pourcentage des Anthonomes qui subsistent après l’hiver; les hivers humides et froids leur sont par- ticulièrement défavorables. ^ Les vieilles capsules qui restent sur les pieds de Cotonniers constituent d’excel- lents abris pour l’hivernage de l’Antho- nome; il en est de même de tous les débris de la plante tombés sur le sol, des herbes ou broussailles de toute nature, d’où la nécessité de leur destruction en temps opportun, du nettoyage complet du sol et des labours profonds. Les bordures d’ar- bres ou les haies qui peuvent entourer les cultures de Coton doivent être aussi sur- veillées et spécialement les lits épais de feuilles mortes qui s’entassent en ces en- droits sur le sol. Il en est de même des petites constructions qui peuvent se trouver dans le voisinage, des baraquements où l’on conserve les capsules et les graines, des moulins à huile, etc. P. Marchal. L’emploi du riz comme fourrage^ Nous trouvons une indication intéres- sante à ce point de vue dans le Rapport Annuel de la Station Expérimentale d’Ha- waii pour 1908. Dans la région, le fourrage est rare et doit être importé pour une somme importante, plus d'un million de dollars par an. Aussi a-t-on songé à utili- ser des récoltes indigènes, entre autres le riz. La récolte a porté sur du riz dont le grain était encore à l’état laiteux, sur du riz dont le grain commençait à durcir, et enfin sur du grain tout à fait dur. Les résultats afférents à chaque catégorie ne sont pas indiqués, et il est dit seulement que certains animaux l’acceptent immédia- tement, tandis que d’autres ne mangent que le grain; nous nous demandons si ces différences ne sont pas dues à ce que la proportion de silice contenue dans l’enve- loppe du grain mùr ne rebute pas les ani- maux, tandis que tous l’acceptent volontiers lorsque le grain est encore laiteux, c’est-à- dire dans l'étal où se trouve le grain de seigle lorsqu’on donne, dans les régions tempérées, le seigle en vert. Il est dit qu'en Chine, les paysans nourrissent leurs ani- maux exclusivement avec la paille du riz, mais nous ne croyons pas qu’il faille prendre exemple sur une région où le four- rage fait souvent défaut, et où par consé- quent on doi\ne aux animaux ce qu’on a sous la main, à défaut d’autre chose. Le point intéressant que nous retiendrons en attendant des résultats d’alimentation plus probants, c’est que la récolte et la conser- vationdii riz comme fourrage ne reviennent pas plus cher, au moins aux Hawaii, que la moisson, le battage et la mise en sacs du grain. Le séchage et la conservation ne présentent pas de difficultés spéciales. Reste à savoir si beaucoup de pays auront intérêt à cette pratique, auquel cas des expériences prolongées d’alimentation seraient du plus grand intérêt. — F. M. Congrès et Exposition des textiles à Sourabaya. La date du Congrès et de l’Exposition des fibres, dont nous avons précédemment annoncé l’organisation à Sourabaya (Java) 252 journal D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 110 — Aour 1910 par la Société indo-néerlandaise d’Agri- culture, est définitivement fixée du 3 au 9juillet lOll.D’aprèsle programme détaillé qui vient d’être publié, le Congrès portera essentiellement sur les Agaves, l’Abaca et le Kapok, dont la production soulève un grand intérêt parmi les planteurs de Java. Ce n'est que d’une façon un peu accessoire qu’il pourraêtrequeslion destexiilesd’ordre secondaire, n’ayant pas encore franchi le domaine expérimental; d’autre part, le coton et la ramie, considérés comme peu intéressants pour les Indes Néerlandaises, seront à peine effleurés dans les discussions du Congrès. Par contre, toutes les questions relatives à la production de la libre des agaves, du Mum ifxtiliü, du kapok et même de l’ananas seront ''objet de la plus grande attention. Des expériences de délibration d’agave et d’a- baca, d’égrenage de kapok, de préparation mécanique des libres, d’emballage, etc , accompagneront et compléteront les dis- cussions du Congrès, (jui sera certainement suivi par un grand nombre de planteurs, de constructeurs et de négociants. Nous ne maiKjuerons pas de rendre conypte, en temps opportun, des résultats de cette importante exposition qui, organisée dans un centre aussi approprié et par un Comité à la tête duquel nous relevons les noms de personnalités connues du monde agricole colonial, ne peut manquer de remporter un énorme succès. A propos des Camphriers d’Indo-Chine. l.a qacstioii îles espèces. — Controverse au sujet de l’existence du Cannelier de Gejiati en Indo-Chine. Par M. Y. Cayla. En résumant dans le « Bulletin Econo- mique de rindo-Chine » (janv.-févr. 1910 , les résultats des essais de culture du Cam- phrier aux Etats Malais, résultats que nos lecteurs connaissent (1), M. J. Lan, sous- inspecteur d’agriculture en Indo-Chine, (1) Voir <1 J. d’A. T. », n° 103, janv. 1910. émet à nouveau une opinion sur laquelle nous voudrions attirer l’attention, car elle- est pour le moins très discutable et tend à compliquer une question déjà bien délicate. Les lecteurs du « J. d’.V. T. » savent (1) que les indigènes du Tonkin et de l’Annam connaissent deux camphriers appelés par eux, l’iin camphrier vrai, l’autre faux cam- phrier. M. M. DuBARnarendu compte d’une façon détaillée des caractères botaniques- de ces deux espèces d’après des éclian- tillons envoyés par le service d’agriculture de l’Indo-Chine (2) ; l’échantillon arrivé avec l’étiquette « camphrier vrai » était du Cinnamomian cecidodaphnewài'. caniflora\ l’autre, étiquete « faux camphrier », le C. Camphora ou vrai camphrier du Japon. En ce qui concerne la détermination aucune contestation n’a été faite, car elle est indis- cutablement établie avec toute la rigueur possible ; mais M. Lemarié a simplement fait remarquer que le qualificatif de vrai ou faux camphrier était une appréciation personnelle à M. Crevost, qui avait fait l’envoi. Ces faits restent donc ; en Indo- Chine, on trouve spontanés les deux Cinna- momum déterminés par M. Dubard ; loca- lement, tous deux sont ajipelés camphriers et tous deux sont signalés par Meissner dans le Prodrome comme étant campbo- rifères. M. Lan passe sous silence le C. cecido- daphne et attribue au faux camphrier l’identité C. zetjlaniciim, le cannellier de Ceylan. Le seul argument sur lequel il insiste est que, d’après MM. K. Ba.mber et J. C. WiLLis, les Cinghalais extraient un peu de camphre des racines de leur cannel- lier. Toutes les personnes, tant soit peu au courant des déterminations botaniques, trouveront la rigueur de celle-ci un peu insuflisante et la conclusion tout au moins hasardée. D’ailleurs nous ne connaissons pas de flore qui signale le C. zeylanicmn spontané en Indo-Chine ou en Chine. L’habitat le plus voisin de notre colonie est encore sensi- (1) Voir >1 J. d'A. T. », n" 77, nov. 1907. (2) « Huit. Econ. liido-Chine, 1909, p. 144. N“ 110 — Aout 1910 JOURNAL U AGRICULTÜRE TROPICALE 253 blenient au sud-ouest ; c'est le ïenasserim signalé par Kurz. Mcissner, dans le Pro- drome, indique que, de Ceylan, il a été répandu dans toutes les régions tropicales, ce qui sous entend qu'il ne s’y trouvait pas spontané. Comme habitai, VIndex Je Kew n’indique que les Indes Orientales et la Ma- laisie. D’autre part dans leur récent travail sur le cannellier d’Indo-Cliine, MM. Perrot et Ererhardt ne le signalent pas. Ils affir- ment môme, après soigneuse enquête sur place, que tous les cannelliers des forêts de l’Annam et du Tonkin sont des C. obtiisi- folùim ou sa variété Louveiri on Cochin- chinc. Il semble impossible qu’un bota- niste aussi averti que M. Euerhardt, ayant son attention spécialement attirée sur les cannelliers, n’ait jamais trouvé le cannel- lier de Ceylan si celui-ci existe au Tonkin. Enfin, un argument qui, nous le recon- naissons, n'a qu’une valeur relative, nous fait paraître invraisemblable que les Anna- mites, qui recherchent tant la cannelle à cxploitei', non seulement n’aient jamais écoi'cé les C. zeylaniciim de leurs forêts, mais aient désigné cet arbre sous un nom qui rappelle ses qualités négatives, et non ses qualités réelles. Si, contre toute vrai- semblance, pareil fait s’était produit, il faudrait se louer qu’il y ait au monde peu de peuples aussi illogiques que les Anna- mites, car alors les Japonais, par exemple, auraient pu désigner le camphrier de leur pays sous le nom de « faux cannellier du Japon ». En tout cas la présence du C. zeijlani- cum en Indo-Chine serait un fait assez neuf et assez intéressant pour justifier sa confirmation par un établissement scien- tifique outillé spécialement pour ces recherches. V. Cayla. Juin 1910. Ingénieur-agroDoiua A propos de palmiers à troncs ramifiés. Note de M. Gatin. M. G.vtin, préparateur de botanique à la Sorbonne •et auteur d’études spéciales sur les palmiers, nous Adresse cette petite note se rapportant à celle parue dans le 11“ 106 du « J. d’A. T. » (p. 127) au sujet des palmiers à huile à tronc ramifié. Elle ne fait d’ailleurs aucune allusion aux conséquences pratiques qui pourraient résulter d’une anomalie sans doute intéressante au point de vue botanique mais de bien peu de valeur pour la culture (N. D. L. R.). Le tronc des palmiers ne se ramifie généralement jias. Cependant, chez quel- ques especes, il est normalement divisé en plusieurs branches, par exemple chez V H jjphæne tJiebaica ou palmier doum (1) des Egyptiens. D’autres palmiers tels que le datlieront la faculté d’émettre des dra- geons à la base de leur ti-onc. Enfin il arrive que certaines espèces de palmiers à troncnormalement simple présentent excep- tionnellement des individus à tronc ramifié. Des exemples de cette anomalie ont été décrit par Martius et nombre d’autres observateurs. Récemment Damer Morris et II. N. Ridley ont relaté et cherché à ex- pliquer des cas plus ou moins curieux de bifurcation chez les palmiers. Ils ont cité comme exemples, notamment, l’Aréquier, VOreodoxaregia^ la [ilupart des Phœnix,\Q. Cocotier, etc. Ces auteurs concluent ainsi ; 1" La ramification est hahituelle chez cer- taines espèces du môme genre, et chez un certain nombre d’autres palmiers; 2° Dans beaucoup de cas, la ramification est le résultat d’une destruction totale ou partielle du bourgeon terminal, causant le développement de bourgeons axillaires au- dessous de la pointe ; 3“ Dans quelques cas la ramification est causée par le remplacement de bourgeons à Heurs par des bourgeons à bois ; 4" Les palmiers drageonnant sont rare- ment divisés, au voisinage de leur sommet ; S” 11 n’y a pas d’exemple qu’un palmier « monocarpique », c’est-^-dire ne pouvant donner qu’une seule fois des fruits, présente un tronc divisé. Ridley, à la suite des études qu’il a faites sur le même objet est d’un avis quelque (1) Qu’il ne faut pas confondre avec le Chamærofs humilis, que les Arabes d’Alger nomment doum. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICLXLE N» 110 — AOUT 1910 254 peu différent, ou tout au moins, moins absolu. ScHALTE avait déjà remarqué que les bourgeons dormants qui se forment dans le sommet végétatif des palmiers ne peuvent se développer qu’à l’état très jeune par suite de la destruction du sommet végétatif, due, soit à la floraison de la plante, soit à l'attaque d’un insecte. Dans certaines cir- constances mal déterminées, un bourgeon adventif ou axillaire pourra se développer sans que le sommet végétatif soit détruit. C’est ainsi que chez le dattier dont le bourgeon latéral avait été simplement incisé en vue de la production du lagmi, on a pu observer le développement de bourgeons latéraux et la production d’ar- bres à deux ou trois branches. ( I ATIN . La production du Café au Libéria. Le caféier de Libéria [Coffea liherica) ne se rencontrant pas à l’état sauvage sur le territoire de la petite République nègre qui lui a cependant donné son nom (voyez l’article de M. A. Chevalier, du « J. d'A. T. »), on peut considérer que la totalité du café exporté du Libéria provient des plantationè indigènes. D’après M. W. Lllis, chargé d’atTaires des Etats-Unis à Monrovia, ces plantations se trouvent prin- cipalement localisées dans les districts de Cap Mount et de Montserrat, et ont encore donné lieu à un mouvement d’exportation de 1.895.082 livres de café, représentant une valeur de plus de 800.000 fr. pendant l’année 1908. Jusqu'en 1905 le café constituait le prin- cipal produit du Libéria, mais à la suite des cours très bas pratiqués dans ces der- nières années, il n’occupe plus que le qua- trième rang sur les statistiques d’expor- tation, venant après l’huile de palme, le piassava et les amandes de palme. L’avilissement des prix du café de Li- béria serait dû surtout aux procédés pri- mitifs de culture et de prépai’ation employés par les indigènes, et à la surproduction mondiale du café, situation qu’est encore venue aggraver une crise de main-d’œuvre, provoquée par l’émigration des travailleurs vers les colonies voisines. Les ouvriers employés sur les caféeries sont payés aujourd’hui de 1 fr. 20 à t fr. 30 par jour, nourriture en sus. En dépit de ces condi- tions très’ défavorables qui avaient fait tomber les cours à 0 fr. 25 et 0 fr. 20 la livre, beaucoup de plantations ont été entre- tenues par leurs propriétaires et on signale même une certaine reprise dans le Cap Mount, depuis la visite d’une Commission américaine, chargée d’enquêter sur les ressources du Libéria. Les prix sont d’ail- leurs en légère hausse et l’on a vendu l’an dernier à 0 fr. 40 et 0 fr. 45 la livre. La méthode culturale est des plus simples. On sème en pépinière pour plan- ter ensuite à 5 ou 6 mètres d’intervalle. La principale récolte a lieu en saison sèche, de décembre à février; mais on cueille également en saison des pluies, c’est- à-dire de mai à octobre. Les cerises sont dépulpées sommaire- ment dans un mortier, séchées sur le sol, en plein soleil; seuls quelques planteurs avisés opèrent avec un peu plus de soin et produisent un grain plus propre et de qua- lité supérieure, en lui faisant subir une certaine fermentation. Actuellement, il est question de rétabhr avec les Etats-Unis des relations commerciales directes qui profite- raient aux planteurs de Libéria, les consom- mateurs américains accordant une préfé- rence marquée au café de cette provenance. O. L.' A A propos de l’huile d’Abrasin. Nous avons déjà parlé de la Wood OU of China, ou huile de Timg, tirée de l’A/c»- rites cordata, et employée comme huile siccative. Cette huile, dont le principal marché est à Hankéou, semble assez recher- chée, et nous avons reçu fréquemment des demandes à son sujet. 11 en est question dans V Inventaire des graines et plantes importées aux Etats-Unis iN» 110 — Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 253 du l" janvier au 31 mars 1909, inventaire édité par les soins du Bureau d'Agricul- lure de Washington. Mais il est à remar- quer que cette huile de bois de Chine est donnée comme corrrespondant à V Aleurites Fordii, celle tirée de Y Aleiintes cordata étant désignée sous le nom d’huile de bois du Japon. Il est vrai que les graines de la première espèce ont été expédiées de Nan- kéou, celles de la seconde de Tokio; c’est peut-être là qu’il faut rechercher les diffé- rences que nous trouvons dans cet inven- taire. La description ne donne du reste pas de différences appréciables, pas plus que les usages, qui sont les mêmes dans les deux cas; ajoutons seulement à ce que nous avons déjà dit, que i'A. Fordii est, outre sa qualité de producteur de graines, employé comme arbre d’ornement, pouvant atteindre 12 m. de hauteur, avec des feuilles cordiformes de grandes dimensions, et des panicules de fleurs blanches tache- tées de rouge. La graine constitue plus de la moitié du poids du fruit desséché et contient 48 “/o d’enveloppe et 52 °/o d’amande, ou 21 “/o tourteau et 28 “/o d’huile. En 1908, aux Etats-Unis, le prix moyen de vente de cette huile a atteint 63 cents le gallon (de 8 litres), contre 42 cents que valait le gallon d'huile de lin. L’importation américaine a atteint 2. 000. 000 de gallons en 1907. F. M. L’alcool de Nipa Notre confrère la « Philippine Agricul- tural Review » a attiré à diverses reprises l’attention sur l’emploi de l’alcool comme force motrice, et à ce propos, il a examiné les divers végétaux susceptibles de produire de l’alcool. Ce qu’il dit, lorsqu’il compare l’alcool à l’essence et au pétrole, qui ont des pouvoirs calorifiques comparables, est peut- être vrai, mais il y a lieu de tenir compte de ce que l'alcool ne peut être employé dans les moteurs comme l’essence ou le pétrole. C’est en France que cette question a été le mieux étudiée, et il y a quelques années, M. Bixgeu.m.unn, l'éminent direc- teur de la Station d’Essais de Machines, a fait, à la demande du Ministère de l'.Vgri- culture, toute une série d’essais et de tra- vaux dont il ressort que les moteurs à essence et à pétrole doivent être modiliés pour utiliser de l’alcool. La compression doit être augmentée, et par conséquent, l'étanchéité de tous les organes de distri- bution. Quoi qu’il en soit, le but de cette note n'est pas d'examiner la question de l’alcool comme source de force .motrice, mais plutôt de dire quelques mots de la source spécialement envisagée par notre confrère : un palmier du genre Nipa. Le Nipa fruticans pousse dans les terrains bas, imprégnés d’eaux salées et stagnantes et atteint son complot développement à l’àge de quatre ans. 11 fleurit à peu près tous les deux ans; quelque temps avant la floraison, on coupe la tige qui fruclilie aussi près que possible du jeune fruit, et on recueille la sève qui s’échappe de la blessure dans un tube de bambou. Chaque jour on enlève une tranche mince au-des- sus de la blessure pour empêcher les pores de se fermer. La production de sève croît pendant les 50 ou 60 premiers jours, puis va en décroissant pendant encore 23 jours. La récolte totale peut atteindre 40 litres par arbre et varie de 1/2 à 3 litres par jour. La sève obtenue contient environ 12 "/o de matières fermentescibles, princi- palement composées de saccharose. Il faut de 32 à 34 litres de sève pour produire 1 litre d’alcool pur. Les distilleries locales donnent un produit qui contient générale- ment 30 7o d'alcool pur, lequel arrive à donner un produit à 9.3”, mais le procédé est coûteux. En général on envoie le produit à 30”/„dansdesdistilleriescentralesàManille. Actuellement, l’alcool de Nipa revient un peu plus cher que l’alcool tiré du mais, mais il est hors de doute que si cet alcool ti'ouvait un débouché pourla force motrice, le prix pourrait être sensiblement abaissé. Des essais faits avec une machine de 23 che- vaux n’ont pas donné de résultats très satisfaisants. Avec un alcool à 90 ou 94“ la 256 JOURNAL D’AGRICLUTURE TROPICALE 110 — Août 1910 consommation s’est élevée à 1,6 fois la quantité d’essence, mais il y a lieu de tenir compte de ce que le moteur employé était simplement un moteur à essence et qu’il n’avait reçu aucune des modifications per- mettant son emploi rationnel pour l’alcool. On sait de plus que l’alcool peut être avan- tageusement employé lorsqu’il est, sous le nom d'alcool carburé, mélangé à oO °/o d’un hydro-carbure minéral. 11 est possible que l’alcool de Xipa, s'il peut s’obtenir avec la purelé qu’on nous indique, arrive à conslituer un produit important dans les régions où ce palmier croît à l’élat sauvage. Traitement du Champignon des racines de l’Hévéa par le Carboiineum. La note que M. N. Patouill.\rd a consacrée aux différenles maladies de l’ilévéa, « .1. d'A. T. », mentionne, parmi les traitements à essayer contre le champignon des racines, le grattage du pivot et le badigeonnage au goudron. Nous relevons précisément dans le n® 9 (1909) de « Teysmannia », la descrip- tion d’un traitement au Carbolinéum que le D'' Cramer a vu employer avec un cer- tain succès par M. llis, administrateur de la propriété de lîegerpang, dans le Serdang (Cote-Est de Sumatra). Voici, d’après ce praticien, la façon d’appliquer ce produit avec efficacité. Le crevassement du sol au collet des arbres et la chute prématurée des feuilles avec noircissement simultané du limbe et du pétiole constituant les seuls symptômes de la maladie et ne devenant apparents que lorsque celle-ci est sur le point d’abattre les Hévéas, il convient en premier lieu d'examiner tous les sujets d’une plantation contaminée alin de distinguer ceux dont les racines pré>entent des traces de ma- ladie. Cette inspection oblige à déchausser les racines principales en ouvraut, à la base des arbres, un trou de 20 à 25 cm. de profondeur et de 30-40 cm. de diamètre. On opère un grattage superficiel en quel- ques points de ces racines et, le lendemain, après vérification, tous les trous des arbres reconnus sains sont remblayés. Par contre, les pieds malades sont consolidés à l’aide de trois écbalas, et leurs racines grattées jusque sur la partie saine. On extirpe avec soin les racines entièrement envahies par le mycélium pour les brûler aussitôt, tandis q\ie les portions conservées sont badigeonnées au Carbolinéum à 50 °/o. Cette opération est répétée 3 fois succes- sivement à une journée d’intervalle, et le trou aspei’gé uniformément avec la môme solution, avant d'ètre rempli de terre neuve. A la suite de ce traitement énergique, M. Ris affirme que les tissus corticaux se reconstituent rapidement et que des arbres fortement atteints reprennent leur vigueur en quelques mois. Pours’assurerde l’étatdes racines, il convient de les e.xaminer à nou- veau deux à quatre mois après le traitement. Une expérience de ce genre, ayant porté sur 1.000 arbres, aurait donné d'excellents résultats ; à un intervalle de huit mois, très peu de pieds avaient péri ou mon- traient encore des signes de maladie. L’auteur insiste sur ce point que le « Carbolinéum plantarum » seul doit être utilisé; le « Carbolinéum avenarius » ris- querait de tuer les Hévéas. On paie le pro- duit en question de 25 à 30 marks les 100 kg. à Hambourg. 11 suffit d'un litre, additionné d’une égale quantité d’eau, pour traiter 25 arbres, ce qui met le prix de re- vient à 3 fr. 35 par 100 arbres, malades ou non, d'une plantation reconnue conta- minée. Cette dépense n'a rien d'excessif si elle suffit à conserver des sujets de deux à trois ans ; toutefois, nous ne sommes pas absolument convaincus que le Iraite- ment préconisé par M. Ris, à la suite d’un essai sur un millier d’Uévéas, trouve une facile application et assure les mêmes ré- sultats sur une étendue plus considérable. O. L. Paris. ^ L. Marrtheux, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. JOURNAL D’AGRICULTURE TRORICALE 113 BUüliETiri BlBmOGf^flPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à celte place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2007. Pi'uditomme (Em.). — Ressources agricoles de Madagascar. In-S® de 68 p, avec (ig. Challamel, éditeur. Paris, 1909. — [Brochure consacrée à l’examen des conditions et des possibilités agri- coles de Madagascar. Dans un style concis et clair le distingué directeur du Jardin colonial, qui était précédemment à la tête du service de l’Agriculture à Madagascar, esquisse l'apidement l’histoire de la colonisation agricole de la grande île, consacre un intéressant chapitre (12 p.) à ses terrains, en s’ai- dant des travaux de Müntz et Rousseaux sur la question, et esquisse sommairement les diffé- rentes cultures susceptibles d’être étendues ou simplement tentées avec chances de succès; la sériciculture, la ri/.erie, la culture du caféier, avec allusion encourageante au Coffea congensis, celle des Agaves, textiles du cotonnier, du cacaoyer, de la vanille, de quelques plantes à essences, du coco- tier, etc., retiennent particulièrement l’attention de l’auteur, qui les caractérise successivement en indiquant dans quel sens elles pourraient être améliorées. Le texte, très soigné, est parsemé de superbes photos prises par M. Prudhomme pen- dant son séjour à Madagascar.] 2008. Hubert (P.) : Plantes à parfums. — 'Vol. in-8“ de 610 pages et 172 fig. Dunod et Pinat, édi- teurs. Paris, 1909. Prix, entoilé : 10 frs. [Ce nouvel ouvrage de M. P. Hubert fait partie de la Biblio- thèque du colon, laquelle comprend déjà plusieurs traités connus sur le Cocotier, le Bananier, l’Ana- nas, dont nous avons rendu compte en temps utile. Il comprend deux parties consacrées : la première, à la chimie, à l’industrie et à la vente des parfums; la seconde, à l’étude des principales espèces à parfums groupées par catégories d’après les organes faisant l’objet de leur exploitation (ra- cines, écorces, bois, feuilles, boutons et fleurs, fruits et grains, gommes et résines). A la fin du livre, l’auteur a eu l’excellente idée de rassembler en un « Mémento du Colon», quanlités de rensei- gnements et d’adresses de producteurs, négo- ciaufs, commissionnaires, etc., dont les coloniaux pourront tirer parti. Les différents chapitres de l’ouvrage sont rédigés avec soin, généralement bien documentés et copieusement illustrés. Si l’auteur a parfois négligé d’indiquer les sources auxquelles il a pui.sé et s’est ainsi exposé aux re- proches justifiés des éditeurs de l’ouvrage de M.M. Gildemeister et Hoffmann ; s’il a, d’autre part, commis de petites erreurs, telles que celle relevée à la p. .377, où il est dit que l’essence d’Ylang serait falsifiée avec l’essence de Champaca, dont ta va- leur est infiniment plus grande, nous n’hésitons pas cependant à considérer ce traité comme très inté- ressant et à la portée de tous ceux qui s’occupent des parfums. Sa place est également indiquée dans toute bibliothèque coloniale un peu complète. — O. L.. 2009. Eh'rhardt [Ph.) et Duhard (M.) : L’arbre à caoutchouc du Tonkin et du Nord-Annam. Broch. de 50 p. et 17 fig. Challamel, édit. Paris, 19i0. U s’agit du Teo-nong (B/ee/rrodca tonkinciisin), dont il a été plusieurs fois question dans le « J. d’A. T. » (Voy. n"* 79, 8i et IÜ6). M.M. Eberhardt et Duhard, à qui revient la paternité de cette espèce, sur laquelle ils ont déjà publié des notes impor- tantes, consacrent cette fois une monographie très complète à son étude botanique et écono- mique. Après un historique intéressant, ils exami- nent successivement la distribution géographique de l’arbre, son habitat, sa biologie très particu- lière, sa morphologie et son anatomie. Une autre partie de ce travail décrit les procédés d’exploita- tion employés par les indigènes (saignée irration- nelle, écorçage ou abatage des arbres; et précise la teneur du latex (42 p. tOO de caoutchouc) et la composition du caoutchouc. Enfin, les auteurs in- diquent, dans uu dernier chapitre, les procédés qu’il conviendrait d’adopter pour mettre systéma- tiquement en valeur les peuplements de Bleekrodea. Leur opinion, que M. Roullet, inspecteur des Eaux et Forêts du Tonkin, ne semble pas partager (Bull. Ec. Ind. Chine, n" 82 de 1910), est entièrement favorable à l’avenir de cette essence « appelée à devenir l’un des gros producteurs économiques de la colonie ». A notre point de vue, la question qui se pose actuellement est celle du prix de revient du kilo de caoutchouc; à cette question se rattachent naturellement celles du rendement individuel des arbres et de leur résistance à la saignée. Souhai- tons que des expériences méthodiques nous ren- seignent bientôt sur ces points qui décideront dé- finitivement de la valeur du « Teo-nong », celle de son produit ne pouvant être contestée. Quoi qu’il en soit, l’ouvrage de MM. Eberhardt et Dubard présente un grand intérêt scientifique et écono- mique; il convient de louer sans réserves ces bo- tanistes qui, en l’espace de deux années, sont parvenus à réunir une documentation aussi étendue sur une espèce à caoutchouc difficile à étudier sur place et qui pourrait fort bien ne pas avoir dit son dernier mot. — O. L.] 2010. Pdiva Couceiro (H. de) : Angola. — In-8® de 424 pages. Lisbonne, 1910. [L’auteurde cet ouvrage, que nous avons l’honneur de compter parmi nos fidèles abonnés, est certainement l’un des gouver- Voir la suite page 115 114 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE ,.) ■ ,1 _ I ^ N" HO — Août 1910 Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publisliing Department : “Oxloril Hoüse", 83-91, Great Titclilield Street, Oxlord Street, London, W. Subscription, lO/- per annum. post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE Kolonial-Wirtschaltlielies Komitee . Berlin A’.VV., Unier den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monogra))hiques (« Beihefle »). Un an, 12 marks en Âllemagne, 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter : 'West-Afrikaiiische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié ; 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 2ü pl. ; 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m.90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : "Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Jllustrë. Prix : 5 m. — Paul Fuchs : Die "Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- Chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Abonnement : 20 fr. comprmnt 26 mméros de la Revae et un Superbe.Anuuuirf. Ls CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORG.4NE SCIE.'^TIFIQUE ET INDUSTRIEL ORG.4NE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU C.lOüfCHOUC EN FRANCE 49. rue des Vinaigriers, PARIS (9'=) Adresse télégr. : DRALLIC-l’AHIS Codes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Paris (X*), 49, rue des Vinai- griers. London E. G., 6, Ilolborn Viaduct. Hambourg 21, 43 Osler- beckstrasse. New-York, The Monolitb. Johannesburg, Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1903; Bruxelles 1906 Argent : Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour lesColonieseU’Etranger. Tlie TROPICAL AGRICÜLTURIST publié sous la direction de M. le 0*^ J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botauic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.lgriculture Iropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres jiroduits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. 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Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des informatious diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés j de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de planlatiou. la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. I L’ISBICOLTiniE PUTIQIIE DES roaoÉ^a .oo. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et dos Jardins d’essais des Colonies ORRANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. CoMPBEN.xNT : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.', les Rapports des Jardins et Stations ; des .Mono graphie.? de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnemeni annuel : 20 fr. {France et Etranger). A. CHALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris INDIA RUBBER WDRLD N® 395, Broadway, NE'W-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux .\uteurs et Editeurs ; La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agricidlure Tropicale. N® 110 — Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 115 neurs qui ont le plus contribué à l’essor écono- mique et à la mise en valeur de l’Angola. Pendant les deux années qu’il a passées à la tête du Gou- vernement de cette colonie, il a organisé, sur des bases stables et fort judicieuses, un service d’agriculture ayant déjà rendu d'utiles services aux colons et ouvert de nouveaux horizons aux planteurs et négociants portugais. L’activité de M. Paiva Couceiro a porté également sur l’amélio- ration des transports par terre et par eau, sur la pacification du pays, la civilisation et la protection des noirs, enfin sur les réformes administratives et financières qui ont déterminé un mouvement évolutionniste des plus favorables à l’Angola. L’œuvre accomplie par cet administrateur d’élite, doublé d’un agronome de valeur, se trouve exposée dans ce livre des plus intéressants pour tous ceux qui suivent les progrès de la colonisa- tion ouest-africaine.] 2011. Pacotlet (P.) et Dairul (J.) ; Cultures de serres. — 1 vol. in-18 de 450 p., 100 tîg. Haillièreet fils, édit. Prix, broché ; 5 fr. Paris, 1910. [Dans cet ouvrage, faisant partie de !’« Encyclopédie Agricole », qui compte déjà de nombreux volumes intéressants, les auteurs décrivent de façon détaillée le forçage des arbres fruitiers et plus spécialement de la vigne, en serres. Nous n’insis- terons pas autrement sur la valeur de ce manuel de culture sous verre, qui intéresse surtout les primeuristes et les forceurs des régions tem- pérées.] 2012. Ewart {A. J.) et Toicey {J. R.) : The weeds, poison plants and naturalized aliens of Victoria. 1 vol. de HO p., 41 pl. coloriées. Imprimerie du Gouvernement, Melbourne, 1909. [Cet ouvrage remarquable, sur lequel nous aurons à revenir prochainement dans une note de texte, présente le plus grand intérêt pour les éleveurs du conti- nent australien et des autres pays à climat tempéré ou subtropical. La première partie comporte l’énumération détaillée des herbes les plus communes de l'Etat de Victoria, reconnues dangereuses pour le bétail ou nuisibles pour les bonnes espèces de prairies. Chaque espèce figure à sou rang naturel avec une mention concise indi- quant son ou ses noms vernaculaires, son lieu d’origine, ses stations préférées, sa nature, son rôle dans les pâturages, son mode de des- truction s’il y a lieu et tous renseignements susceptibles d’intéresser l’éleveur. Les plus inquiétantes et les plus communes de ces mau- vaises herbes sont figurées en couleur, dans des planches d’une grande fidélité. — La seconde partie contient, sous forme de tableaux dressés avec un soin minutieux, dans l’ordre alphabé- tique, la nomenclature de 364 plantes introduites dans les cultures de Victoria où elles sont deve- nues spontanées; pour chacune d’elles, les au- teurs indiquent les noms, la famille, la bibliogra- phie, l’origine et les caractères végétatifs. A la fin du volume, nous notons encore divers tableaux récapitulatifs, un glossaire et un index général. 11 s’agit en un mot d’un travail de grande valeur scientifique et agricole, à la portée des praticiens qu’il renseigne utilement sur les végétaux à éli- miner des pâturages. — O. L. 2013. Premier Congrès International du Froid. — 3 gr. vol. in-4®, de 692, H02 et 965 pp. .N’ombr. fig. dans le texte et hors texte. Paris 1909, au Secrétariat général de l’Association Internationale du Froid, 10, rue Denis Poisson. [Ce Congrès, tenu à Paris du 5 au 12 octobre 1908, emprunta une importance particulière au nombre et à la qualité des délégués des diverses nations, et à la diversité des sujets qui y furent discutés. Il fut complété par une série de visites et excursions dont quelques-unes affectèrent l'allure de véritables voyages. Si même nous pouvons faire un reproche quelconque à l’étendue du premier volume, c’est qu’il donne sur certaines de ces excursions des détails un peu trop nombreux pour ceux qui, n’ayant pas assisté au Congrès, cherchent dans le compte-rendu uniquement des renseignements sur l’état d’une question. Mais peu importe, les deux autres volumes dédommagent amplement le lecteur par leur contenu. Nous ne pouvons même pas entreprendre d’en donner ici un aperçu ; rien que dans le domaine colonial, trop de rapports vaudraient la peine d’être signalés pour que nous consentions, en en analysant quelques-uns, à passer les autres sous silence. Nous préférons indiquer .sommairement les titres des sujets traités dans les principaux, laissant aux intéressés le soin de recourir à l’ouvrage lui-même pour les travaux de nature à leur fournir les informations dont ils ont besoin. — Cair.vs ; Bien que spécial aux fruits des régions tempérées, ce rapport contient des données applicables aux fruits tropicaux. — Brocard : Rapport sur l’importation des fruits et primeurs au Tonkin (transport par mer). — Gruvel. : L’Industrie frigorifique comme moyen de développement économique de quelques colonies françaises. — Em. Perrot : Enquête aux colonies sur les échanges commerciauxsusceptibles de bénéficier de l’industrie du froid. (Ce rapport contient un aperçu intéressant et nouveau sur la conservation des latex de caoutchoucs pour leur traitement en Europe.) — J. T. Critchell : Imports of refrigerated food products in the United King- dom, 1880-1907 (bananes et ananas des Antilles). — Van den Vaart : Growth and présent status of the refrigerating Industry in the United States. — E. Bonnechaux : L’industrie du froid en Asie, Afrique, Australie et aux Etats-Unis. — J. S. Leeds : Réfrigération of citrus fruits in transit from Cali- fornia. — Danis : Installations isothermiques pour le transport des fruits. (Ce rapport emprunte une importance singulière à ce fait qu’il a pour auteur l’ingénieur de la Compagnie Transatlantique.) — Henret ; Transports par voies maritimes. — W. Lund ; Risks involved in thecarriage of refrige- rated cargoes. Ce rapport met en jeu les questions de droit commercial et de règlements que ne manquera pas de soulever la diffusion des trans- ports par bateaux frigorifiques). — J. T. Milton : The Sea transport of refrigerated produce. — Voir la suite à la page 135 di6 JOURNAL D'AGRICULTURL TROPICALE N» liO — Août 1010 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier , Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice Machines i)Our abattre el scier les arbrés et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Eçreneuses à rouleaux el à scies. Presses hj’clrauliques a vapeur el à main. Couteaux et godets à lalex, laminoirs, |)resses, séchoirs. Défibreuses, brosseuses, presses d'emballage j)our Agaves, Aloès, Sisal, llenequen, Manille, Sansevieres el autres I)lanles textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, Hier, doubler la fibre, à faire des cordages et des nalles. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décorliour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimi(pies. Installations de savonneries. 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Elle se démonte en deux parties et peut aisé- ment être transportée à proximité des plantes à défibrer. Il est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n'a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Réglage facile. Puissance nécessaire : 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca il faut un broyeur. Prix de la machine, prise en visine. 1.800 francs Emballage maritime 200 — POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S* adresser à M. CONORE, 4, rue de Vienne, PARIS N. B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 110 — Août 1910 SYNKICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIÛUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908, elle a été de 3 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT ; Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 85, 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). la KtlHITE possMe à la loia lea propriélfe MUea, InsecUciilea al aaiicriptogamiipies Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la ciillure et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales ; Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale 'W, Hamburg, Kaufmannshaus. Cerman "WalAworks, "West Indian Office, P. Ü. Box 1007, Havana, Cuba. et à PARIS, 15, rue des Petits-Hôtels : BLREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS SEMENCE DE COTON = “ CARAVONICA Véritable Thomatis originale australienne par la Baumwolle Aktieji-Gesellschnft Berlin W io et pour la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides ; A. HUËT, Successeur, NOUMÉA. FR. HAAKE, Berlin, n.w., 2i J DE MACHINES '^COLONIALES Maison fondée en 1886 Machine à décortiquer les fruits du Palmier à huile. LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES Machinerie et Installations coni- Ictes pour la production de l'huile e palme et de palmiste, ayant obtenu ! i)rix du Comité colonial de Berlin, irevolécs.— Rendement de 00 à !):> % n huile et amande. Travail à la main J au moteur. — Trieurs et Moulins our grain et mais. Machines à dé- ortiquer le riz. l'arachide, pour l'ex- •action de l'huile des difïérents fruits Presse hydraulique avec tamis tournants. Concasseuret Séparateur p' amandes. cliôn de l'huile des diflërênts fruits , . , , , amandes oléagineux, le cassage des noix de coco, la defibr..‘'on des textiles, etc. Egrcneuses à coton kapok. Péfibreuses de al, _ Presses hydrauliques pour coton, kapok, libres diverses. I f H S N" 110 — Août 1910 JOURNAL IVAGRICULTUnE TROPICALE 121 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri Jaumon. Les cours ont continué à s’effriter ce mois-ci et en clôture nous enregistrons des pertes assez sen- sibles sur l’ensemble des valeurs de la cote. 11 y a plusieurs raisons qui expliquent ce recul des cours. En premier lieu, il y a la baisse de la matière première, le Hard Para fine a, un certain moment, touché 7/10 la Ib., baisse qui a eu une répercus- sion immédiate sur la tenue du marché des va- leurs. Un certain nombre d’acheteurs qui s’étaient en- gagés en prévision d’une reprise immédiate ont dû se liquider de gré ou de force, non avec béné- fice, mais avec perte. Le marché a été d'autant plus sensible à ces ventes qu’elles ont été accom- pagnées de ventes à découvert dans un marché excessivement étroit, où les acheteurs se mon- traient peu empressés en raison de la baisse du caoutchouc matière. Un autre fait est venu surprendre désagréable- ment le marché; c’est la publication du rapport de la Malacca, dont le dividende antérieur de 10 O O a tout juste été maintenu et dont l’état des plantations est loin de répondre aux évaluations optimistes du manager. La situation peu favorable de cette Compagnie n’est pas une surprise pour nos lecteurs, car, au moment de son introduction, nous avions dit ce que nous pensions de la valeur de cette propriété. En tout cas ce fait est isolé, car jusqu’à présent toutes les compagnies sérieuses ont établi des prévisions qui ont toujours été dépassées par les récoltes obtenues. Quant au cours de la matière première, il s’est relevé depuis à 9/3 la Ib. D’ailleurs, à cette époque-ci de l’année, il y a toujours un arrêt tem- poraire dans les achats, et, malgré cela, les livrai- sons à Londres et à Liverpool excèdent de beau- coup les importations. 11 faut s’attendre très vrai- semblablement, pour cet hiver, à une reprise de la consommation. Aussi croyons-nous qu’il ne serait pas inopportun de mettre à profit les cours actuels pour commencer à mettre en portefeuille les bonnes affaires qui se capitalisent actuelle- ment aux environs de 10 “/o. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Anglo-Malay Bandar Sumatra Bukit Rajah Cicely Ord Consolidated Malay Damansara Eastern International Shares . . . — — Options. . . Golden Hope Highiands and Low ....... Inch Kenneth Kamuning (l’erak) Képitigalla Kepong Kuala Lumpur Lanadron Cours du Cours U 8/6 n 15 ■’/. Sumatra Consolidated . . . . . . 2 2 8/3 7/- Sumatra Para . . 14/6 12/3 1 ■/« 1 Tanjong Malim . . 1 1 6 6 •/. United Serdang 6 ’/. 6 ‘A 10 •/. 9 ‘A United Sumatra . . 13/6 11/6 6 '/* 'U Vallambrosa . . 55/- 48/- 2® Bourse de Paris. Cours dû 15 juillet Cours du 15 août Cours du 15 juillet Cours du 15 août Société financière des Caoutchoucs. Sumatra 405 »» 246 *> 370 » 240 » Tapanoëlie Eastern Trust 222 50 80 50 213 .. 68 50 3® Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . — de la Guadeloupe — de ITndo-Chine Companhia da Zambezia S 45 -> 420 •> 1470 n 23 75 860 » 400 » 1 480 - 24 .. C‘« de Mossamédès . . Est Asiatic Danois . . . Mozambique 19 50 1060 .. 18 » 1060 .. 33 .. Paris, le 20 août 1910. H. Jaumon. 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 110 — Août 1910 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1H32 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on t-Ferran d Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire A'dresse télégrapliiq : Pneumiclin-Paris. MICHELIN i C lE PNEUMATIQUES pour Voiln, VoiHes, Molocpcles, Cpcles PNEUS MICHELIN JUMELES )) pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. HAliBURGr a/Elbe (Allemag\e) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. 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BILLIOUD Ingénieui-Construr.teur, 46, Rue Atbouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition Cniverselle Paris jçoo et Exposition d'Hanoï IÇ03 MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEJXINEURS CRIBLES-DIVISEURS Déparchemineur TARARES "P ÉPIERREURS TRIEURS pont séparer les BRISURES Installations complètes de caféeries MACHINES A RIZ démontables , A BRAS , à motenr , A MAA'ÈGE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTECBS UE PADDY L'Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer décortignenr à bras, permettant en * pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA Installaiions complètes de RIZERIES ™ opéralion, de séparer les ventilateur a- 5 baltes, le paddj et le rit déco-tiqné. Crible-Diviseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. 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Chlorure de potasse : (95 V»)- E-xp”" Univ"', Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Ponr la leote, s’adresser ans “ CHBM1C4L WORKS" late H. et E. ALBERT, 15. Pbilpot Laae, 15, LONDRES. B.O. I i I » ■':Ay U I 124 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 1 10 — Août I9J0 Tf Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N"* (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N°’‘ 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre : nous les vendons 3 francs. Les N"® 81, 85 et 91 (mai’s 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. THE AGRICDLTDRAL BULLETIN of the Straits Settlemeots aoil Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Straits Settlements et Federated Malay States S S. 00 — Autres pays de la Péninsule malaise S S. 30 — Inde et Ceylan Rs. 0-8-0 — Europe £0-13-0 Le numéro, seul SO cis. or 1 s. 2 d. L'anuée complète $ 3.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanlc Gardens. — SINGAPORE El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publicalions respeclivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l’Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Me.xique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCIUP2ION ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BANKHABllT, AveDida 5 de Haye 3, MEXICO D.F. [INCI/EU^ jïcuRn^ 1^ Avi ses GdBèlîhj, PAF^ le plus rationnel pour : CasHlloa. runtumia. Profondeur d incision réglable à volonté 125 Suite de la page llB NMiO — Août 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE F. \V. J. Moore : Sea transport of fruit in col slorage. — N. Steenberg, R. etE. ScnouetJ. Voift ; Installations frigorifiques de la Société anonyme « Det Forenede Dampskibsselskab «. — H. .1. Ward : Sea transport ofbananasby réfrigération. — Celte seule énumération suffit à montrer la valeur d’un tel document pour ceux qu'intéresse de près ou de loin la question des transports frigorifiques, si importante pour les fruits et denrées des colonies. Nous avons passé sous silence tout ce qui a trait à l’aménagement des wagons réfrigérants, des entrepôts et à la construction des machines à glace, trop spécial pour nous. Les nombreuses sections qui ont tenu leurs assises pendant la durée du Congrès ont certainement touché tous les points de celte industrie qui méritaient une discussion, et de cet échange de vues est née l’Association Internationale du Froid, dont l’in- fluence ne peut manquer de se faire sentir ulile- ment, sui tout si l’on considère que beaucoup de points de détail devront faire l’objet de règlements internationaux, tels que la réglementation des transports entre les divers pays, qui devront se faire sans rompre charge, et comme tels soulèvent des questions douanières et de droit international. L’œuvre accomplie est considérable, elle est de celles qui démontrent la nécessité des Congrès à notre époque. — F. .M. ; 2014. Fnllaway (D.) : Insects of Cotton in Hawaii. — In 8®, 27 p., 18 fig. Hawaii Agricullural Station, Bull, n® 18, 1909. [Dans ce travail, l’auteur traite de tous les Insectes actuellement connus comme attaquant le cotonnier aux îles Hawaii. Nous relevons les suivants ; Des larves d’Elaté- rides attaquent les'plantalions au moment où elles commencent à sortir de terre ; et des chenilles de noctuelles {Agrolis ypsilon, .1. Sancia, etc.) qui coupent les jeunes plantes la nuit au-dessus du niveau du sol et peuvent faire d’énormes dégâts. On les combat à l’aide d’appâts empoisonnés, par exemple avec du son .additionné de mélasse et d’arsenic; la dose adoptée est en moyenne d’une livre d'arsenic pour 10 livres de son : oO à 60 livres sont suffisantes pour un acre. Parmi les pucerons, l’Aji/us Gossypii Glover, commun aux Etats-Unis sur le cotonnier, se trouve aussi aux Hawaii ; le tabac en poudre et les pulvérisations de pétrole sont indiqués contre ces Insectes. Les Cochenilles comptent deux ennemis ducotonnier; le Pseudococcus virgatus Ckll. et le Pscudococcus filaiiientosus CIdl., Mais c’est la chenille appelée vulgairement le Bollworm aux îles Hawaii qui doit être regardée comme l’ennemi le plus dange- reux du cotonnier. Cette chenille, qui est celle d’une Tinéide, la Gelechia gossypielUt, n’est pas d’ailleurs spéciale à ces îles; mais elle est connue comme nuisible au coton aux Indes, à Ceylan et dans les colonies allemandes de l’est de l’Afrique. La chenille de la Gelechia gossypiella vitaux dépens des capsules du cotonnier, et se chrysalide à leur intérieur après avoir détruit ou profondément altéré le contenu et rendu la matière textile inu- tilisable; les graines sont en même temps partiel- lement détruites. Les méthodes culturales semblent mieux appropriées à la lutte contre cet Insecte que les applications de substances insecticides. Le Bollworm des Etats-Unis du Sud, VHeliothis obsolela, n’a pas encore été rencontré aux Hawaii. Le rapport de M. Fullaway doit être considéré comme une simple étude préliminaire, mais qui devait être signalée, en raison de l’importance que l’on se propose de donner actuellement à là culture du coton dans les plus grandes îles de cet archipel. — P. M.] 2015. Quayle iH. J.) ; The California Grape Root. VVorm. — ln-8®, 28 p. 18 fig. College of Agricul- ture, Agricult. exp. Station Berkeley, California, 1909. Tl s’agit du Gribouri ou Ecrivain de la vigne (Adoxus obscurus) bien connu par les ravages qu'il exerce en Europe sur la vigne et qui a été importé en Californie où, depuis quelques années, il cause un préjudice considérable à divers vignobles. En dehors des moyens habituellement employés con- tre cet Insecte, l’auteur décrit divers appareils de récolte et recommande quelques pratiques cultu- rales dirigées contre la larve souterraine. — P. -M. 2016. Bolten (J.) : Bisschen aïs muskietenver- delgers. — In 8®, 7 pL, 1 planche. — Department van Landbouw, Suriname ; Bull., N® 19, Juli 1909. Dans la lutte contre les Moustiques, certains Poissons peuvent rendre de très grands services en détruisant les Moustiques. C’est ainsi qu’en Europe le vulgaire Poisson rouge est souvent uti- lisé à cet effet. Au Surinam, il existe divers Pois- sons indigènes dont on peut tirer un profit analo- gue et qui vivent très bien dans les eaux où se multiplient les Anopheles, les Culex et les Ste- gomyia, c'est-à-dire les .Moustiques qui véhiculent les plus graves maladies. Parmi ces Poissons, il convient surtout de signaler le Girardinus Guppii. — P. M. 2017. Eenige Mededeelingen omirent de Agelzak- ken-lndustrie in Nederlandsch Indie. — In-8®, lOOpp. Batavia, 1908. [Celte étude forme la plus grande partie du n® 76 (mars 1908) du « Tijdschrift voor N'ijverheid en Landbouw in N-I. ». Elle traite d'une façon très complète de l’industrie du Talipot [Corypha umbraculifera), dont les nervures servent de matière première à un grand nombre d’ou- vrages de vannerie et de nattes. La préparation des filaments, le lissage, la teinture sont décrits avec un soin et un détail qui montrent que l’au- teur a étudié longuement ce travail sur place. Il s’agit d’ailleurs plutôt d’une enquête que de l’ou- vrage d’une seule personne, mais la réunion des documents est faite avec méthode, et fort bien présentée. Nous ne pouvons nous arrêter longue- ment sur cette industrie, toute locale, la descrip- tion étant faite en termes techniques qui nous ont trop souvent échappé, la brochure étant malheu- reusement rédigée en hollandais, langue peu familière à beaucoup de gens. Mais nous tenons quand même à mentionner ce travail intéressant et remarquable.] 2018. Webster : The lesser claver-leaf weevil. — In-8®, 12 pp., U. S. Dep. of .Agric., Bureau of Ento- Voir la suite page 127 126 JOURNAL D'AGRICULTUHL TROPICALE N» 110 — Aoct 1910 A Interoational RUBBER et Ailieil Trades EXHIBITION î (^1 ‘1 i^l ‘I I w 24 Juin au 1 1 Juillet 1911 IQIiîlQII Présklcnt d'honneur : HM.G.M. le Roi George V. ' Président: Sir Henry A. BLAKE, G. C. M. G. 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C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et se diljur Cuba. 4< ♦ ♦ ♦ ♦ «ï* ♦ ♦ 4- 4* * 4* 4* 4< ❖ * * * ♦ * ■î- •i* “THE CUBA REVIEW contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, S t, franco de port. Adresse : *' The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK 4* 4* 4' ♦ 4* 4- 4* 4* 4* ♦ ♦ ♦ «F ♦ ♦ * * ♦ * ♦ 4^ ♦ ♦ ♦ ♦ * 4» ♦ * * * üa ÜIGÜE IWRRITHWE FRflflÇfllSE Société reconnue d' Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise j au moyen de sa Revue Illustrée envoyée i Gratuitement à tous ses membres. 1 Si-KCiMEN ET Notice FH.t.vco sur df.m.\nue j 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- % Suite de la page 135 i NM 10— Août 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE mology. Bull. n“ 85, part I. 1909. [Ce travail est une monographie du Phytonomus nigrirostris, Charançon nuisible au Trèlle, qui a été importé d’Europe en Amérique comme son congénère le Phytonomus puncfatus. — P. M. 2019. De Kruyff{E.) : De Arakfabricatie te Bata- via. — Gr. in-8®, 10 pp. Publié comme extrait des « Archives de Javazuikerindustrie », Afl. 3. Bata- via, 1909. [Ce travail fait suite aux publications de MM. Vordermann, Eykman, Went et Prinsen Geerligs sur les différences qui existent entre l’arak produit dans les distilleries de la côte et celles de Batavia. Une étude approfondie de la fabrication de l’arak de Batavia a amené l’auteur à conclure que cette différence tient plutôt à la présence de micro-organismes différents dans les deux produits qu’à des méthodes différentes de fabrication. Dans l’arak de Batavia se rencontrent presque exclusivement le Dematium arakii et le Tonda indicum, tandis que le Monilia Javanica et le Saccharomyccs Vordermannii président à la fer- mentation de l’arak produit dans les distilleries de la côte. Une étude analytique des deux pre- miers et de leurs propriétés complète cette bro- chure. — F. M.] 2020. ^ro«7i(Ch. F.) : Drainage of Irrigated Lands. — ln-8“, 32 pp., 19 fig., publié comme Farmers’ Bulletin 371. U. S. DepartmeiD of Agriculture. Washington, 1909. [Ce travail ne présente pour nous qu’un intérêt secondaire, car il a trait au drainage des régions nord des Etats-Unis. Nous ne le retien- drons qu’en raison de l’importance qu’offre le drainage comme complément de tout travail d’ir- rigation. I.ps divers relevés faits accusent partout un prix de revient variant entre 13 et 10 £, par acre, quelles que soient les conditions générales du sol et de main-d’œuvre rencontrées. 11 est à noter que là où le transport des drains en poterie n’a pas été possible et où on a eu recours à des drains en bois, le prix de revient a été plus élevé qu’avec l’emploi des drains en terre. — F. M.] 2021. Chittenden [F. H.) and Russell {H. M.) : The semitropical army-worm. — In-S®, 17 pages, 4 fig. U. S. Dep. of -Vgr., Bureau of Enlomology, Bull. n“ 66, part V, 1909. [Il s’agit de Prodenia cridania Cram. La chenille de ce papillon s’est montrée très nuisible en Floride dans des cultures fort diverses; elle a ravagé notamment les pommes de terre, les patates, les tomates, les aubergines, les piments, les pois chiches, etc. Par l’étendue et la nature des dégâts, cette chenille rappelle sa congénère de l’Afrique du Nord, celle de Prodenia littoralis, qui se montre souvent si nuisible en Algérie, en Tunisie et en Egypte et qui s’attaque au cotonnier, au tabac et à un certain nombre de cultures fourragères ou potagères. — P. M.] 2022. Forster and Jones : Additional observation on the lesser apple Worm. — In-8“, 6 pp., 1 pl. Publié comme Bull, n® 80, part III, du Bureau of Entornology of the U. S. Dep. of .Ugr., 1909. [Tra- vail contenant des données complémentaires sui- 127 ce papillon dont la chenille s’est révélée depuis quelques années aux Etats-Unis comme un redou- table ennemi des pommes ; ses dégâts s’exercent dune façon parallèle au Codling Moth [Carpoeapsa pomonoma. — P. M.J 2023. Phillips (J.) : The Slender seed-corn ground- beetle. — In-8», 14 pp., 5 fig. U. S. Dep. of Agr., Bureau of Entornology. Bull, n® 85, part. II, 1909. (Il s agit d observations faites dans l’Ohio sur un petit Coléoptère de la famille des Carabes, le Clietna impressifrons, qui, au lieu d’être prédateur et utile comme presque tous ses congénères, s attaque aux semis de ma'is et dévore les grains et la jeune plante au moment de la germination. Des essais de protection ont été faits en immer- geant les graines dans -diverses substances : l’huile de cajepute parait donner les meilleurs résultats. — P. M.] 2024. Van der Berger (L.-G.) : Bijdrage tôt de kennis van den invloed van bevloeiing op den bodem. — In-8® 19 pp., tirage à part du Teys- mannia. Batavia, 1909. [Étude très poussée des eaux d irrigation au point de vue de leur teneur en éléments fertilisants, de la quantité qu’ils en apportent au sol et de la forme sous laquelle ces éléments se présentent dans les eaux de drainage, ainsi que de leur assimilation par la plante lorsque celle-ci les tire directement des eaux d’irrigation. Cet opuscule est le résumé d’un long et patient travail d analyses dont une grande partie est exposée dans des tableaux interprétés et déve- loppés ensuite dans le texte. | 2025. Cook (O. F.) : The superiority of line breeding over narrow breeding, 45 pp. Bull, n® 146 du Bureau of Plant Industry. U. S. Depart- ment of Agriculture. Washington, avril 1909. [C’est un des nombreux mémoires, tous fort inté- ressants, que le bionomiste américain a consacrés en 1908 et 1909 aux questions de fécondation chez les végétaux, questions dans lesquelles il s’est spé- cialisé. Ce mémoire, au contraire d’autres dont le «J. d T. » a parlé, ne contient pas d'expériences nouvelles ; c’est l’opinion raisonnée de l’auteur sur la valeur pratique des divers modes de fécon- dation. Il rejette le Varrow breeding, qu’il définit fécondation entre individus appartenant à un nombre très limité de races d’une même espèce et qui, ayant pour l’espèce les défauts d’affaiblisse- ment de la fécondation entre individus de même race {line breeding), n’a pas ses qualités de con- servation. Entre les diverses formes de line breeding et le broad breeding, mode naturel d’évo- lution de l’espèce où les croisements sont con- tinuels entre toutes les races, on ne peut choisir a priori. L’expérience seule montre pour chaque espèce végétale les défauts et les qualités de la méthode et permet de choisir celle qui protège le plus longtemps possible l’espèce contre les dété- riorations tout en lui fournissant des variétés nou- velles susceptibles de remplacer les anciennes. — V. G.] I I i 128 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ loi — Aolt 1910 DEFIBREUSES Système BOEKErV Pour obtenir les libres des Agaves aloès), des Fourcroies, des Ananas, des Sansèvières et des plantes fibreuses analogues. APLATISSEURS, BROSSEUSES, BATTEURS DE FIBRES, PRESSES HYDRAULIQUES : pour la mise en balles du coton, du chanvre, de la laine, etc. Défibreuse « Neu-Corona », côté d’alimentatiou. MACHINES A CAFÉ Dépulpeurs, Ûécortiqueurs, Déparchemmeurs, Polisseurs, Trieurs IX.STAMATIONS COMPIETES POUR lÆ TRAITEMEST DE CAFE SECHE EN CERISES MOULINS A CANNE A SUCRE Concassoin's, l^Ioulins à cylindres. Broyeurs îi boulets, HJoulins Excelsior MACHINES POCR LE TRAITEMENT DU CAOUTCHOUC RRUT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour le Caoutchouc brut. Presses pour Blocs de Caoutchouc. MACHINES POUR L’EXTRACTION DE L’HUILE G eues et installations de transliordement FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK AlAGrUEBOL IRO-BUCKAIJ { à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 1J7, Boulevard Magenta. 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VILBOUCHEVITCH Paraissant la fin de cbatiue mois S’occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladeis, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Rédacteur principal ; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD •1 t I «i , k Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — RECOMMANDj, 23 francs. — Pri.x du N», 2 franc». Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORlGliVAUX. Sommaire du 111 ÉTUDES ET DOSSIERS. — Observations sur l’emploi des cactus dans l’alimentation du bétail, par M. E. Ballaud, 2o7. — Note sur un nouveau régime de replantation du Funtumia dans sa zone naturelle, II. j)ar M. C. Farrenc, 262. — L’Agriculture Tropicale à l^Exposilion de Bruxelles, par M. F. Main. 266. — La culture du mais en .Afrique occidentale et spécialement au Dahomey, par M. Auo. Che- valier, 269. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C‘« (Caoutchouc), 274. — E. et J. Fossat (Coton), 274. — G. de Préaddet (Sucre de Canne et sous-produits), 275. — A. Alleaume (Café), 277 ; (Cacao), 277. — Toüton, Croüs et C'“, Dauton AND Yoüng’s (’Vanille), 278. — Vaquin et Schweitzer (F’ibres de corderie et de brosserie), 279. — Rocca, Tassy et DE Roux (Matières grasses coUnialesi, 280. | — Paul Collin (Céréales et Maniocs des Colonies françaises), 280. — Geo Ernst (Produits de Drogue- rie et Divers), 281. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 282. — J. -H. Grein (Produits d’Extrême-Orient), 283. ACTUALITÉS. — Le rôle des fourmis dans la lutte contre la punaise du cacaoyer à Java, par le D'' Dan. de Lange J^ 284. — Inexploitabilité des graines d’ilévéa pour l’extraction de l’huile, par M. T. Petch, 284. — Le riz vivace du Sénégal, par M. C, Chalot, 285, — Les arbres-abri dans les Plan- tatioqs fruitières, 286. — L’Industrie du tabac aux Philippines, 287, — Les moteurs solaires, 288, BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleunp), — 16 analyses bibliographiques, 129, 131, 141 et 143. — Chronique financière, par M. H. Jau- MON (pages bleues). 137. Le Journal d’Agriculture Tropicale n’autorise la reproduction de «s articles qu’à la condition expresse d’en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, èt l'Administration du Journal (164, rue Jeanne d’Arc prolongée), et à l’Oftice Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à 5a»îe-z«rre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse,!!). — d Bordeaux, chez Feret- et flls. d Bruxelles, à la Ijihrairio Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castitlo M.). — à Guatémala, chez Goubeau et C‘S — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Haïphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — d Lisbonne, chez Feriu (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Daxrson and Sons (Gannon House, Bream's Buildings, E. 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BAiduAUD a bien voulu reprendre pour les lecteurs du « J. d’.\ T. », est encore loin d’ètre épuisée. On semble pourtant s’attacher sérieusement à la résoudre aux Etals- Unis et en Australie, et il est impossible que les agronomes des pays intéressés ne finissent par se mettre d’accord, au moins sur les causes ayant pu motiver les divergences de vues qui subsistent encore parmi eux. L’étude botanico-économique des espèces et variétés d'Opuntia existant dans les régions considérées pourrait bien jeter un peu de lumière dans ce débat; c’est, d’ailleurs, un des points sur lesquels insiste particulièrement notre estimé collaborateur et ami. Nous sommes heureux de trouver ici l’opportu- nité d’annoncer que M. E. Baillaud, dont les lecteurs ont appris depuis longtemps à apprécier la compétence et la sûreté de vues en matière d’économie et d’agronomie tropicales, a été récem- ment nommé secrétaire de l’Institut colonial de .Marseille. Dans cette nouvelle et importante situa- tion où il pourra utiliser ses remarquables facultés de travail, ce précieux collaborateur du « J. d’.\. T. » continuera à s’occuper activement de notre rédaction, à laquelle il reste fidèlement attaché (N. D. L. R.) Peu de plantes ont donné lieu à des opi- nions aussi conlradicloires que les cactus. D’une part, on poursuit des expériences en vue de rechercher la manière de les cultiver et de les utiliser rationnellement, tandis que par ailleurs l’on s'ingénie à trouver un moyen pratique de destruction. Baillaud. Le a .lournal d’AgricuIture Tropicale » est revenu bien souvent sur cette question et sa collection a reproduit tout ce qui a été dit d’essentiel. Au cours de l’enquête pour- suivie à ce sujet, nous avons cependant réuni un nouveau dossier qui nous a permis d’acquérir une opinion sur l’un des points essentiels du débat, celui qui concerne la valeur économique des cactus. ♦ ♦ C’est M. David Griffiths, agronome du service des « Farm Management Investi- gations » des Etats-Unis, qui a le plus étudié les différentes questions se rattachant à l’utilisation des cactus (1); mais, dès 1904, M. Jeiianne donnait, dans ce journal (n®” 33 et 57), deux études qui se rapportent plus spécialement au bassin méditerranéen et dans lesquelles on trouve la plupart des conclusions auxquelles devait arriver M. Griffiths. Il est à noter, tout d’abord, dans ce travail de M. .Ieiianne, que l’emploi des cactus dans l’alimentation du bétail n’est considéré qu’en combinaison avec d’autres matières nutritives. L’auteur rappelle (2) (1) « The Prickly Pear and other cacti as food for stock » (190S); « The Prickly Pear as farm crop ■> (1908); « The Spineless Prickly Pears » (1909). (2) Il J. d’A. T. », n° 33, mars 1904. '258 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 111 — Sept. 1910 que M. Ch. RmÈBE a indiqué un mélange de 70 kg. de raquettes, 20 kg. de caroubes broyées, en légère fermentation, et 10 kg. de ffraines ou tourteaux comme constituant O une nourriture engraissante et appétissante pour le gros bétail et en particulier pour les vaches laitières. 11 ajoute que, d’après M. Grandeau, les raquettes mélangées è poids égal avec les feuilles d’arbousiers, les brindilles de lentisques et les touffes de cystes fournissent un aliment supérieur à l’herbe de prairie. Il cite enfin l’exemple des laitiers des environs de Tunis qui, durant l’été, utilisent couramment la ra- quette de cactus pour la nourriture de leurs vaches. M. D. Griffiths, de son côté, conseille l’emploi des cactus surtout à l’état de mé- lange. Il cite (1) l'exemple de MM. Gogley, de Laredo (Texas) qui ont alimenté 40 bo- vins pendant 40 jours avec une ration de 200 livres (00 kg.) de cactus haché addi- tionné de 600 gr. de graines de coton. Les animaux se sont bien engraissés dans les débuts, mais vers la fin ils perdaient 22 kg. ; ce résultat a été attribué à un trop long usage des graines de coton. M. T. A. Coleman, d'Encinal (Texas), est arrivé à de meilleurs résultatsendonnant à des bouvil- lons un mélange de 3 livres (1.4o0 gr.) au début et de 6 livres à la lin de graines de colon et de 160 livres (72 kg.) de cactus haché, en deux rations. L’expérience a duré 70 jours; dans les 10 derniers jours les animaux reçurent 8 livres (3 kg. 650) de fourrage de sorgho par jour. M. J. F. Branham, de San Antonio (Texas), a nourri 230 porcs avec du blé, du pain, et 3.000 livres de cactus par jour, soit environ 60 kg. par tête, et le fait de u’avoir pas enlevé avec soin les éjiines ne lui a fait perdre que 3 animaux. Le Gouvernement indien s’est préoccupé, à diverses reprises, de l’utilisation des cactus : mais les résultats obtenus parais- sent avoir été indécis Pendant la famine de 1877, la consom- (I) <> The Prtckly Pear and other cacti as food for stock ». mation de cette plante fut importante ; des dépôts furent établis où l’on distribuait aux animaux des cactus hachés. Dans de nom- breux cas les résultats furent très satis- faisants. Le « Bombay agricultural Department » poursuivit, parla suite, deux séries d’expé- riences qui ne donnèrent pas les mêmes résultats. En 1892, M. Mollison nourrit pendant un mois trois troupeaux de jeunes bovidés avec 15 livres de cactus et 4 livres de foin par jour. Au 32® jour, les animaux étaient en parfait état et avaient augmenté de poids. Peu de temps après un nouvel essai, portant sur des vaches laitières, aboutit à un échec complet, les hêtes se refusant à manger les cactus. M. Metha, de son côté, pensant que M. Mollison n’avait pas poussé l’expérience assez long- temps, donna des cactus à trois petits troupeaux pendant cinq mois; malgré l’adjonction de 5 livres de foin et d’une livre de tourteau aux 25 livres de raquettes constituant la ration journalière, l’expé- rience dut être arrêtée au bout d’un mois pour ne pas compromettre l’existence des animaux, alors en fort mauvais état, ün peut se demander si, dans cet essai, la quantité de cactus avait été suffisante; elle apparaît en effet très inférieure à celle mentionnée précédemment. Le « Bulletin Agricole de Costa-Rica » (déc. 1907) nous donne, d'autre part, le détail d’une expérience particulièrement précise poursuivie à la station agricole de Ciudad- Juarez par M. Rafael Ramirez, professeur à l’Ecole d’Agriculture de la Mesilla, au Nouveau-Mexique. L’auteur voulait déterminer l’influence des cactus et du « sotol » [Dasylirion Wheelari). qui couvrent une partie du pays, sur la production du lait. En dé- cembre, un troupeau de 15 vaches du pays, croisées Durham et Hollandaise, fut divisé en trois groupes. Pendant les dix premiers jours on les alimenta toutes de la manière ordinaire avec le fourrage sec de la pro- priété. La température fut exceptionnelle- ment douce pour le climat. Durant les N» 111 — Sept. 1910 JOÜRNA.L D’AGRICULTURE TROPICALE 259 dix jours suivants, le groupe 1 conlinua l’alimentation ordinaire, le groupe 2 fut nourri avec des cactus et le groupe 3 avec du « sotol » ; la température s’abaissa sen- siblement, jusqu’à — 6® à 7 b. du matin pour — 13° à midi. Pendant la troisième période de dix jours le groupe 2 fut mis au « sotol » et le groupe 3 aux cactus. La température resta plus élevée. lies quantités de lait obtenues se répar- tirent ainsi : GROUPE 1 GROUPE 2 GROUPE 3 litres litres litres Première période . . . 101 150 169 Deuxième période. . . 165 155 173 Troisième période . . 149 162 1/3 Totaux. . . 505 467 515 11 est à noter que, pendant la période où toutes les vaches furent soumises au même régime, celles du groupe 1 donnèrent plus de lait. Ce résultat fait ressortir l’ac- croissement de lait qui est l’ésulté de la consommation du cactus et du « sotol » par les autres groupes. M. Ramirez tire de cet essai les conclusions suivantes : 1° Il semble que chaque abaissement de température suffisamment marqué diminue la lactation des vaches qui vivent au pâtu- rage, sans alimentation supplémentaire; 2° Les cactus et les « sotol », ainsi que les divers magueys (espèces d’agaves), absorbés en quantité snl'lisante, peuvent maintenir la production du lait malgré l’abaissement de la température ; 3° Le « sotol » produit une plus grande augmentation de lait que les cactus; 4° Ces fourrages peuvent corriger les effets de la sécheresse auxquels sont sou- mis les animaux pendant une grande partie de l’année. A noter que ces conclusions offrent cette particularité intéressante de s’appliquer à un régime exclusif de cactus pendant un temps donné; mais on peut se demander si cette période de dix jours n’est pas trop courte pour permettre des conclusions dé- finitives. ^ Dans tous les cas qui sont cités, il semble bien en effet que les cactus ne sont employés seuls que d’une manière excep- tionnelle en temps de sécheresse ou vien- nent simplement ajouter un appoint aux ressources ordinaires, devenues insuffi- santes. Les chimistes du Gouvernement des Etats-Unis sont très catégoriques sur ce point (1). Ils ont constaté que dans l’O. Lindheimeri (espèce qu’ils préconisent), les éléments nutritifs se réduisaient à ; matières azotées, 0,47 “/o", matières grasses, 0,20 °/o; matières amylacées 7.8o “/o; ce qui donnerait une valeur alimentaire de 1.18. Pour alimenter convenablement une vache avec des raquettes de cactus, il serait donc nécessaire de lui constituer une ra- tion de 173 kg., quantité qu’elle ne pour- rait jamais absorber. I). Griffiths cite encore le cas de M. E. M. Rages, de Trinidad (Colorado), qui a nourri 40 tètes de bétail avec 1.000 livres par jour de cactus flambés sur un feu de bois; les résultats auraient été médiocres. L’expérience mexicaine corrobore en tous cas cette observation générale que le cactus a une bonne action sur les bestiaux nourris de fourrages secs pendant plusieurs mois. Un autre exemple à signaler est celui de M. J. G. Glass, d’Eagle Pass (Texas), qui, pendant l’hiver exceptionnellement sec de 1902, conserva un troupeau de 800 bœufs en leur donnant pendant six mois le cactus recueilli sur une étendue de 32 hectares. On leur répartit également 1 livre à 1 livre 1 2 de graines de coton en sus de tout le cactus qu’ils voulaient ab- sorber, ce qui paraît bien être la bonne formule. Glass avait déjà pu apprécier les bons effets de l’emploi des cactus en 1897; il avait alors alimenté par ce moyen 33 va- ches pleines qu’il n’avait pu envoyer dans d’autres pâturages; deux mois après avoir supporté ce régime, les animaux étaient en meilleur état que les autres au bout de six mois. M. Griffiths a obtenu, dans des cultures (1) Bulletin 102, Bureau of Plant Industry. 2G0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO 111 — Sept. 1910 de cactus, une moyenne de 22 t. par acre, soit environ 50 t. par hectare et par an; à raison de 100 livres en moyenne par jour pour une vache, il conclut qu’un acre de cactus suffisait à l’entretien d’une tète de bétail. Il estime également (1 ) que 6 li- vres de cactus ont une valeur alimentaire égale à celle d’une livre de sorgho sec, ou 3 livres de ce fourrage ensilé. Pendant les années 1905 et 1906, la production du sorgho n’ayant été que de 7/12 de tonne par acre, il s’ensuit que ce rendement équivaut seulement à 3 t. 1/2 de cactus, celui-ci accusant ainsi une production six fois supérieure. 11 est vrai que ces années ont été très sèches, mais en outre que le fait est assez fréquent, c’est à ce point de vue (ju’il convient d’envisager les cactus. On sait comment en Australie l’on s’est toujours refusé à considérer les cactus autrement que comme des végétaux enva- hissants, dangereux pour les cultures, et à leur dénier tout intérêt au point de vue ali- mentaire. Ils sont plantes « proclamed » et la culture en est interdite comme nuisible. M. Maiden, le distingué directeur du Jardin Botanique de Sydney, exprima ainsi cette opinion (2) : Il n’y a pas au monde de plante qui ait une plus faible valeur ali- mentaire, et c’est agir en bon fils de cet Etat que de ne jamais perdre une opportunité de contribuer à sa destruction. Si vous mettez une poignée de son dans une cuve de 1.800 litres remplie de cactus, cette poignée de son aura plus de valeur que tout le reste. » M. A. Ewart, de l’Université de Mel- bourne, professe la même opinion (3) : « Les cactus sont excessivement aqueux, très pauvres en éléments azotés; seuls, ils devraient être absorbés en quantités presque illimitées pour maintenir les troupeaux en bon état. Il semble bien qu’indépendamment de (1) « Bureau of animal Industry », 1906, n» 91. (2) « Queensland Agricultural Journal », août 1908. (3) (I Journal of .Agriculture of Victoria », 10 sep- tembre 1909. la question de la valeur des diverses va- riétés on se soit trop attaché, en Australie, à vouloir employer les cactus comme ali- ment exclusif. C’est ainsi que l’on a fait grand état (1) de l’échec éprouvé par un éleveur, M. F. S. Bell, de Bickering, qui, pendant une grande sécheresse, essaya de tirer parti d’un terrain envahi par les cactus. Il installa des chaudières pour ébouillanter les raquettes et nourrit de la sorte 400 bœufs pendant près de trois mois; mais ceux-ci dépérirent de plus en plus et durent être dirigés sur la côte. Dans ces derniers temps, le cactus a pourtant trouvé en Australie des défenseurs qui préconisent leur judicieuse utilisation. M. Harris, du département de l’xVgricul- ture de la Nouvelle-Galles du Sud, cite, dans une étude qui fait un bon résumé de la question, un certain nombre d’exemples où les cactus ont été employés avec succès (2). M. J. F. G ORUs, de Esclîol Park (Minto), en utilisa une grande quantité. Après ébouil- lantage des raquettes dans l’eau des chau- dières ayant servi à la préparation du suif de mouton, il distribua sans aucun incon- vénient cette nourriture à un lot de 200 porcs, qui s’en trouvèrent fort bien pendant plus de sept mois. 11 leur donna également les cactus bouillis dans une eau additionnée d’une certaine quantité de mélasse. M. Gohus estime que les cactus ont une valeur supérieure à celle des melons ou des courges et préconise leur emploi, en ajou- tant toutefois que c’est là une excellente manière de se débarrasser de « cette peste si désagréable ». M. W. L. Bovce, de Lochinvar (3), fut également amené à essayer les cactus bouillis en substitution aux fourrages secs. Au début il ajouta un peu de son et de sel, mais reconnut ensuite cette précaution inutile. Les vaches se montrèrent très friandes des cactus et mangèrent les ra- (1) s Queensland Agricultural Journal », août 1908. (2) « Agricultural Gazette of New South Wales », 2 mars 1909. (3) Loc. cil. N® 111 — Sept. 191Ü jeURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2G1 quelles encore chaudes. Elles reprirent belle apparence et augmentèrent la qualité de leur lait. M. OoYCE essaya également d’ensiler les cactus en les slratifiant par tiers avec du maïs et du sorgho! La chaleur du silo ramollit les épines et les rendit iaolfensives. Cet aliment, donné aux vaches en mélange avec des cactus bouillis, du fourrage vert et du sel, a élé trouvé très satisfaisant. En somme, ces résultats s’accordent avec ceux obtenus dans les autres pays. M. J. -11. Mc Coll, à son tour, prit la défense des cactus (1), à la suite d’une en- quête qu’il fit en se rendant au congrès du « Dry Farming » de Cheyenne, aux Etats-Unis. Il visita la Californie, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Texas et lit au Gouvernement de Victoria un rapport (1) entièrement favorable aux cactus. Il repré- sente ceux-ci comme ne fournissant pas simplement unenourriturede secours, mais comme constituant une excellente nourri- ture en combinaison avec des aliments plus suhstanliels. On peut se demander si la diversité des opinions sur la valeur nutritive des cactus ne proviendrait pas de la diversité même des espèces employées (voir « J. d’A. T. », II®* 12, 13, 17, 43,*' 46, 49, 52. 53, 58, 78, 96). Les chiffres indiqués par le service de l’Agriculture des Etats-Unis, pour les quatre espèces suivantes, sont, à cet égard, très significatifs. Il est bien probable qu'il y a des diffé- rences encore plus marquées entre les di- verses espèces connues, et il est vraisem- blable qu’en Australie , certaines ont une valeur alimentaire à peu près nulle. C’est surtout au point de vue de l’iitili- salion des fruits pour la consommation humaine que l’on s’est préoccupé jusqu'ici de la détermination et de la sélection des espèces et variétés à'Ojjiintia. M. Sprenger, de Naples, a publié en 1901 , dans le « Tropenpflanzer », un long article sur les diverses variétés cultivées en Italie. Le regretté D'' M’aérer trouvait absurde que, dans la région méditerranéenne et aux colonies, on se soit toujours contenté de la seule espèce O. Ficus Indica (« J. d’A. T. », n® 12). M. IIoland-Gosseli.n, qui a été pendant de longues années le collabora- teur du AVerer, préconise dans le n“ 45 du « .1. d’A. T. » une série fort intéressante d’espèces et de variétés qu’il a multipliées dans son jardin de la Côte d’Azur. Enfin, le D'' R. Proschowsky appelait ré- cemment (« J. d’A. T. », n® 91i l’attention sur ro. gymnocarpa Werer, espèce à fruits inermes, de saveur remarquable. M. D. G RiFFiTHS insiste avec beaucoup de raison sur l'intérêt que la question d’es- pèces peut offrir au point de vue de l’utili- sation des raquettes pour l’alimentation du bétail. Après avoir étudié plus de 200 Opuntia divers, il est arrivé à cette conclusion (1) que, pour la région de San Antonio (Texas), où il a poursuivi ses essais, les meilleurs résultats sont obtenus avec l’O. Lindhei- Englm. qui est laforme commune dans la région. H conseille, en principe, de choi- sir les espèces à rapide croissance, à port compact rendant le flambage plus facile et de ne multiplier, eu aucun cas, les formes basses, à végétation lente. ESPÈCES SUBSTAN'CES MATIERES MATIÊIRES valeur PROPORTION fibreuses grasses albuminoïdes amylacées nutritive d’albuminoïdes 0. Ficus indica. . . 93,16 1,22 0,31 0,33 O.'oO */o 3.62 5 1 à 9 O. elulior 1,92 1,39 0,33 0 . 63 5.93 1 1/2 1 à 9 O. hrasiliensis. . . . 86,19 2,43 1,31 0,46 0.90 8.51 10 1/2 1 .à 10 O. coccinellifera . . 81,89 1,13 0.96 ü,34 0.18 8.30 10 1 à 12 (1) « Journal of .\griciilture of Victoria », déc. 1909. (1) N® 121, « Bureau of plant Induslry ». 2G2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE. N“ 111 — Sept. 1910 D’après le bulletin 102 du « Bureau of Plant Induslry », la forme la plus employée au Mexique est l’O. imbricata, espèce à tiges cylindriques. De bons résultats au- raient été obtenus également avec le Cereus giganteiis baclié, tandis que V Echinocactus Orcutti et ses nombreuses variétés se trou- vent parfois consommés dans la basse Ca- lifornie. Ce sont là deux rares exemples d'emploi de cactus en dehors du genre Opuntia dont les formes à tiges aplaties (raquettes) sont surtout utilisées. 11 est remarquable de voir que les va- riétés inermes n’ont point, 'jusqu'ici, malgré l'avantage qu’elles peuvent présenter, retenu particulièrement l'attention des éleveurs. D. G KiFFiTHs, auquel nous devons sans cesse nous référer, déclare ces formes iner- mes inférieures aux types épineux, surtout en raison de leur moindre rusticité au froid. Il n'est cependant pas impossible de les améliorer par la culture, et M. Grif- fiths pense que les Opuntia sans épines supplanteront peut-être un jour les espèces primitives, mais ce sera long, car les varié- tés actuelles tournent très rapidement au type épineux. L’exploitation des formes inerm'es est évidemment liée à la pratique culturale, et il faut constater que les efforts qui ont été faits pour propager ces variétés, notamment par Luther Blrrank, ne paraissent pas en- core avoir abouti. Nos lecteurs se rappellent tout le bruit qui a été fait autour de la prétendue dé- couverte de la forme inerme par le grand horticulteur californien et les protestations qui l’ont accueillie (i). Le Mexique » du 20 avril 1908 annon- çait qu’un Américain, M. 11. Probasco, de Los Angeles, qui fut le promoteur, puis le directeurdela Compagnie « SinaolaLands», avait l’intention de proposer au Gouverne- ment mexicain de consacrer un ou deux millions d'hectares de terres stériles à la culture du cactus sans épines de M. Lether Bürbank. \ a-t-il là une de ces assertions contre lesquelles a protesté M. Burbaxk lui-même ou quelque chose de sérieux? C’est ce qu’il serait intéressant de savoir, car nousn’avons pas connaissance qu’aucun des projets qui ont été faits surla culture du cactus inerme ait abouti. Tel qu’on les connaît actuellement, les cactus n’en restent pas moins, malgré les inconvénients qu’ils peuvent présenter par leur caractère envahissant, des plantes par- fois très précieuses, et il semble bien que la seule conclusion à tirer de la mauvaise presse qu'ils ont en Australie, c'est qu’il faut étudier avec soin quelles sont les va- riétés à propager ainsi que la meilleure manière de les utiliser. Emile Baillaud. Marseille, 28 juin 1910. Note sur un nouveau régime d’Exploitation du Funtumia dans sa zone naturelle. H. Indications itrati(iues fournies par 1 examen des a])titudes parliculières de l’espèce. La question du rendement. — Ilésistance des arbres à la saignée. — Emission de rejets sur les souches des sujets abattus ou épuisés. Heconslitution des peujilemcnts par recépagc. Par M. G. Dans ce second article, faisant suite à celui de notre n“ 109 du mois de juillet dernier, M. C. F.\RaENc poursuit son argumentation en faveur du système cultural, dont la description fera l’objet d’une dernière note dans le prochain numéro du A J. d’A. T. ». Farre.xc. Caractéristiques et aptitudes biologiques DU Funtu.mia. — Voyons maintenant com- raenl les éléments fondamentaux énumérés (1) Voy. « J. d’A. T. », n®s 82 et 56 de 1905. N® 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 263 précédemment et qui tous sont le résultat de l'observation et de l’expérimentation di- rectes, ont pu me conduire à la conception d’un système cultural didactique et ra- tionnel, autant que pratiquement avanta- geux. Dans ce système, l’enchaînement des procédés de traitement strictement adaptés aux facultés spéciales du Fiinttimia elastica, constitue un des plus intéressants exemples du genre d’applications que l’on peut tirer des indications fournies par la méthode expérimentale. Au nombre des facultés ou aptitudes du Funtumia, il en est quatre à distinguer comme représentant les caractéristiques essentielles de cet arbre. C’est d’après elles que j’ai établi les règles qui particularisent le nouveau régime d’exploitation que je vais décrire. Ces facultés majeures sont ; l'extrême adaptation de l'espèce aux conditions de l' habitai forestier, son faible rendement relatif en caoutchouc , son inaptitude à résister au système des saignées répétées, et enfin la facilité avec laquelle les jeunes arbres recépés émettent des rejets excessive- ment vigoureux. 1“ Affinités forestières. — Si la néces- sité absolue de maintenir le Funtumia méthodiquement cultivé dans les régions forestières a l’inconvénient de limiter dans une certaine mesure son aire d’extension, elle présente par contre le très réel avan- tage de permettre la culture de cette essence aussi économiquement que pos- sible. Ce genre de plantation n’exigera en effet ni d’onéreux défrichements, ni de dispendieux et constants travaux d’entre- tien, opérations qui constituent les plus sérieux obstacles au développement des entreprises coloniales et de mise en valeur du sol. De plus, cette nécessité de main- tenir le Funtumia dans les régions de forêts oblige fort heureusement à conserver ces dernières, et supprime tout prétexte de les détruire en vue d’en utiliser l’emplace- ment. Le Funtumia, supportant et exigeant même, pour se développer normalement, le couvert des grands arbres, a encore l’avan- tage de ne rien redouter du voisinage immédiat de la végétation la plus intense. Il importe toutefois, qu’après les premiers mois de son existence, sa tige soit asse/^ élevée pour dominer cette brousse et s’en accomifioder désormais par suite d’une accoutumance atavique. Nous voyons là une nouvelle preuve de l’adaptation si spéciale de cette espèce à une sorte de vie symbiotique, lui permettant de compenser les inconvénients résultant pour elle des effets de la concurrence vitale qu’elle subit, par les avantages qu’elle trouve dans une protection indispensable à son évolution. La culture méthodique en forêt pourra donc être entreprise très siuiplement, en s’inspirant de toutes ces données qui per- mettent de réduire à un minimum excep- tionnel les dépenses d’aménagement et d’entretien du sol et font ainsi classer le Funtumia, malgré certaines aptitudes en apparence fâcheuses, au nombre des caoutchoutiers dont la culture apparaît la plus rémunératrice. 2'’ La QfESTioN Dü RENDE.MENT. — Lc ren- dement du Funtumia est faible, comparé à celui des essences caoutchoutifères les mieux appréciées, et particulièrement de rilévéa, qui possède aujourd’hui la plus grande faveur au point de vue .cultural. S’il est vrai que le rendement moyen est sensiblement proportionnel à l’âge des sujets exploités, au moins pendant leur période adulte, il ne s’ensuit pas cependant qu'à partir de la dixième année on ait pratiquement intérêt à attendre, pour la mise en exploitation, un âge plus avancé. Le Funtumia est donc pratiquement exploitable à dix ans. Son exploitation reste rémunératrice dans les mêmes conditions, jusque vers la vingtième année, poui’ deve- nir ensuite moins lucrative. La proportion- nalité entre l âge et le rendement va alors en s’atténuant et les difficultés d’exploita- tion augmentent, rendant ce travail plus onéreux. -264 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 111 — Sept. 1910 Signalons, d’autre pari, les différences souvent très considérables qui s’observent dans la production en latex d’arbres de même âge et Irailés identiquement, ce qui dénote une aptitude caoutchoutifère indi- viduelle, fort variable chez le Funtumia. 11 y aura lieu de tenir compte de ce fait, lors de la constitution des plantations, en opérant une sélection judicieuse des pieds- mères pour la semence, ou mieux, quand la chose est possible, des marcottes issues des cépées de vieilles souches. La modicité du rendement obtenu d’une surface d'écorce relativement considérable, drainée par la saignée, explique logique- ment la tenace habitude qu'ont pidse les noirs d’exploiter le Funtumia, non par un sj'stème de piqûres ou d'incisions légères, périodiquement renouvelées ou rafraîchies, dont la production serait insigniliante et écoriomi(juement impraticable, mais au contraire par une saignée énergique. Celle-ci comprend un réseau d'incisions capables de drainer rapidement les réserves de latex que les zones d'écorce exploitées sont susceptibles d'abandonner. Certes, je ne prétends pas insinuer qu’un traitement aussi radical soit favorable aux arbres; pour l'instant, je me borne à constater, d’après l'empirisme et ma propre expé- rience, que l'on n’est pas libre de choisir une solution différente de celle que les circonstances nous imposent. De deux choses l'une : ou l’on exploitera lucrative- ment le Funtumia, sui-vant des procédés adéquats à ses aptitudes, ou bien on l'aban- donnera. Aussi, me conformant aux nécessités bio- logiques et économiques qui, dans ce cas, régissent les possibilités d'exploitation de cette essence, je conclus en adoptant le régime des saignées énergiques, comme étant le plus satisfaisant. 3“ De la résistance aux saignées. — Le Funtumia résiste toujours mal au régime des saignées répétées quand elles sont pratiquées assez sévèrement pour proliter à l'exploitant. Cette autre propriété dûment établie, venant s’ajouter à la précédente, pourrait, a jyriori, faire naître quelques doutes en ce qui concerne l’éventualité de l’utilisation du Funtumia en vue de l’établissement de cultures systématiques. Par suite d’une assimilation erronée, on est en effet porté à admettre comme seulement possible et rémunératrice, l’exploitation des caout- clioutiers capables de fournir régulière- ment et à des intervalles assez courts, une succession ininterrompue de récoltes! Il serait évidemment désirable que le Funtumia fût un caoutchoutier à très gros rendement, doué d'une absolue résistance • à l’effet préjudiciable des saignées; il con- stituerait alors la plante caoutchoutifère idéale. Mais il est probable que dans ce cas, nous n’aurions pas eu à rechercher, pour l’utiliser méthodiquement, un sys- tème d’exploitation approprié aux facultés spéciales qui le caractérisent et l’ont fait jusqu'ici méconnaître, plus qu'apprécier. Nous poursuivrons donc l’examen des faits que nous a révélés l’observation, pour en enregistrer les effets, sans préjuger encore des conséquences économiques qui en pourront résulter. La faible résistance du Funtumia aux saignées répétées corrobore notre opinion concernant l’inulilité des efforts à tenter, en vue de trouver un mode de traitement adapté à l’exploitation profitable et à la conservation des arbres. Elle confirme en outre notre appréciation au sujet de la légitimité des motifs qu’ont les nègres d’user d’une méthode d’exploitation, en apparence barbare et irréfléchie, mais en réalité fort judicieuse. L’unique reproche à lui adresser est d'être incomplète; elle ne prévoit pas le moyen d’assurer le rem- placement des arbres qu’elle détruit, afin de rendre possible la continuité de la pro- duction. En somme, la sensibilité du Funtumia à la saignée répétée ne constitue pas un obstacle à la mise en application de ma méthode d’exploitation; j’en suis arrivé presque à l'utiliser, en ce sens qu’elle m’a N» 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 205 déterminé, dès que j'ai été fixé sur les rendements du Fimtiimia, à adopter comme seul normal un régime rigoureux de sai- gnées. Je cherche à extraire des arbres par- venus à l’àge d'exploitabilité le plus avan- tageux le maximum de caoutchouc, pour les abattre aussitôt et les soustraire ainsi au mortel dépérissement auquel ils sont actuellement condamnés par l’exploitation indigène, qui les fait prématurément dis- paraître en même temps que la richesse des contrées privilégiées où la nature les avait répandus à profusion. 4“ Émission des rejets. — Le Funtumia possède la précieuse faculté d’émettre des rejets vigoureux de ses jeunes souches. Le régime d’exfiloitation radicale auquel nous proposons de soumettre les arbres aurait forcément pour effet d’abréger l’existence des plantations et de détruire à bref délai les peuplements, si nous ne dis- posions fort heureusement du moyen de régénérer les arbres avec une extrême fa- cilité : ce moyen, T[ui assure la continuité de notre exploitation et la sécurité de nos entreprises, est fourni par le recépage. L’émission spontanée de rejets ne se pro- duit toutefois dans la nature que d’une façon tout à fait accidentelle pour la simple raison que cette précieuse faculté n’a que très rarement l’occasion de se révéler sur les arbres de la forêt. Ce phénomène ne peut s’observer que dans le cas, par exemple, où la tige d’un Funtumia ayant été brisée par la chute d’un tronc voisin, la souche se trouve fortuitement placée dans les conditions requises pour produire des rejets. En un mot, il s’agitd’une faculté latente, ne se manifestant avec certitude que lorsqu’elle est provoquée sur des sujets sains et vigoureux. Dans les peuplements actuels, les Funtumia ne succombant et ne disparaissant qu’après une période de dégénérescence physiologique causée par la vétusté ou l’exploitation, on comprend facilement pourquoi ce procédé de régéné- ration n’intervient pas habituellement dans le repeuplement naturel. Mais, par contre, il est facile d’étudier ce mode de reconstitution et de se faire une opinion absolue sur son efficacité, en l’ob- servant dans les anciens terrains de peu- plements caoutchoutiers , partiellement défrichés par les indigènes, quand, après les avoir ruinés, ils les transforment en champs de cultures vivrières. Le Funtumia possédant une racine très pivotante et dif- ficile à extraire, les noirs la laissent en terre et se contentent de couper ou de briller les tiges au ras du sol. Or, tandis que les plus âgées de ces souches et celles déjà gagnées par le dépérissement dispa- raissent vile sous l’action souvent simul- tanée de la pourriture ou des termites, les plus jeunes, ayant conservé leur vitalité au moment de l’abatage, émettent aus- sitôt de nouvelles tiges, <[ui se renouvellent chaque année à la suite des feux de brousse. Les sujets se maintiendront ainsi en état de végétation permanente, jusqu’au jour où l’indigène abandonnera ce terrain, le considérant comme épuisé et impropre à ses cultures. On peut alors suivre le pro- cessus définitif de la reconstitution natu- relle par recépage, et le mécanisme des procédés qui permettent au rustique Fun- tumia de reconquérir sa place au sein de la nouvelle futaie. Celle-ci prédominera bientôt, après les luttes intenses que s’y livreront tour à tour les différentes généra- tions de végétaux, constituant la tlore envahissante des terres dénudées dans ces contrées forestières. C. Farrenc, Ingénieur-agronome. 26G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 111 — Sept. 1910 L’Agriculture -tropicale à Par M. iXous devions nous altendre à ce que le pays qui possède l’immense empire colo- nial représenté par le Congo ait, dans la grande manifestation qu’il a organisée cette année, fait une large part aux cultures des pays tropicaux. Aussi avons-nous pu voir rassemblés dans divers pavillons les pro- duits des colonies européennes et ceux des pays des basses latitudes, tous présentés avec un art et une méthode parfaits. Seules, la Belgique et la France ont édifié des pa- villons spéciaux pour leurs colonies; les autres pays européens n'ont pas donné à ces expositions une importance de nature à justifier l’installation de constructions spéciales, et la Hollande, l’Angleterre et quelques autres nations soumettent à la curiosité d’un public nombreux leurs pro- ductions coloniales dans les palais qui abri- tent les objets provenant de leur industrie ou de leur agriculture métropolitaine. Comme dans toute Exposition générale, les produits coloniaux ne tiennent pas une place prépondérante, et l’industrie, le commerce et l’agriculture constituent, avec les beaux-arts, la partie de beaucoup la plus importante de l’Exposition. Disons tout de suite ([ue, en partie pour cette rai- son, et surtout à cause de la dissémination des pavillons dans les jardins, les collec- tions coloniales n’ont pas eu à souffrir du désastre qui a malheureusement frappé l’Exposition il y a peu de jours. Mais revenons à l’Exposition, et — à tout seigneur tout honneur — commen- çons par la Belgique. Celle-ci a cantonné son exposition à Tervueren, à côté du Musée Colonial construit par S. M. Léopold II, au bout d’une promenade splendide qui fait oublier l’éloignement de la ville. Aucun visiteur n’a certainement manqué de jeter un coup d’œil sur le Musée permanent, somptueusement organisé, et sur les col- lections, d’une colonisation très moderne, qu’il renferme. Bien qu’il ne constitue pas l’Exposition de Bruxelles F. Main. une partie de l’Exposition proprement dite, nous ne pouvons nous dispenser de citer les troncs d'Hevea, de Fiintumia et de Cas- tilloa, de 7 et 8 ans, montrant à la fois leurs cicatrices de saignée, les godets et les couteaux employés; une collection de 18 de ces derniers est particulièrement intéres- sante. Une belle collection de fruits, des textiles, des riz de diverses provenances, en gerbes immenses, ne constituent qu’une faible partie des richesses que renferme ce Musée, à la fois ethnographique, agricole et industriel. Revenant aux pavillons qui renferment les produits exposés, nous citerons le pa- villon du matériel colonial, qui nous montre les articles d’exportation tels que matériel de campement, de chemin de fer, de navi- gation, armes, outils, etc. Plusieurs mai- sons démontables entourent cet emplace- ment, et deux ou trois d’entre elles nous ont paru réaliser les perfectionnements réclamés par les colons et trop souvent ignorés des constructeurs ; sui'élévation notable au-dessus du sol, grande largeur de la véranda entourant la maison, dispo- sition des fenêtres et ouvertures. Les autres articles d’exportation occu- pent la moitié de l’un des deux grands pa- villons consacrés au Congo belge ; nous n’y retiendrons rien de bien spécial, car les articles qui y figurent n’ont en général pas de spécialisation marquée. Mais si nous envisageons le transport de ces mômes objets, nous devons citer la remarquable exposition de la maison Mols et C'% qui s’est fait une spécialité des emballages pour l’exportation, et dont le catalogue instruc- tif montre qu’il s’agit bien d’une science spéciale : depuis la confection des ballots à la presse hydraulique jusqu’à la mise en place des crampons de sûreté des caisses, en passant par l’emballage spécial des objets d’échange et des liquides, tout a fait l’objet d’une étude spéciale, occupant ses N® lll — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 267 équipes^ affectées chacune à un travail par- ticulier, prévu d’avance, permettant un contrôle aussi rapide qu’efficace, et faisant la part de tout l’aléa que comporte une expédition aux colonies. Nous regrettons qu’en France, où les expéditions outre-mer sont nombreuses et fréquentes, il n’y ait pas de maison d’emballage qui ait poussé aussi loin la spécialisation ; ajoutons que sur les quais d’Anvers, nombreux sont les colis qui sortent, facilement reconnaissables, des ateliers de cetle importante maison. L’autre moitié du pavillon est occupée entièrement par la puissante Compagnie du Rasai, qui, à l’occasion de l'Exposition, a publié deux brochures fort intéressantes et bien illustrées. L’une a traita l’histoire de la Compagnie et à ses travaux actuels, ainsi qu’aux richesses de la région qu’elle exploite ; l’autre est un catalogue, égale- ment illustré, des produits exposés; nous ne décrirons pas ces produits, et nous nous bornerons à signaler les photographies re- marquables concernant la récolte et le tra- vail du caoutchouc. L’ensemble donne une haute idée de l’œuvre accomplie dans le Centre Africain par cette puissante Com- pagnie. Le deuxième pavillon est consacré au caoutchouc ; nous laissons à M. G. Lamy- Torrilhox, avec lequel nous avons visité cette Exposition, le soin de renseigner nos lecteurs sur cette partie, qu’il a examinée et qu’il nous décrira avec la compétence qu’on lui connaît. Nous n’avons pas ren- contré dans l’Exposition les machines à caoutchouc que nous nous attendions à voir un peu partout; seule, la maison David Bridge présente à Tervueren un ensemble très complet des outils et machines servant au traitement du caoutchouc et du latex. Machines à coaguler, à évaporer, à broyer et à presser le caoutchouc ou le latex figu- raient à côté des couteaux à saigner, des godets, tamis et cuvettes de récolte. Cette maison paraît vraiment être aujourd'hui à la tête du mouvement pour tout ce qui a rapport au traitement mécanique et phy- sique du caoutchouc. Citons aussi quelques couteaux présentés par la maison Waeker, et des panneaux de caisses en bois contreplaqué de la marque Venesta. Nous avons retrouvé ces caisses dans les entrepôts de MM. Bunge, à Anvers, où elles servent à l’emballage de la majeure partie des envois d’Extrême-Orient. Après la Belgique, c’est la France qui a l’exposition coloniale la plus importante; nos produits figurent dans des pavillons séparés, renfermant les produits d’indo- Chine, de Madagascar, de l’Afrique Occi- dentale, d’Algérie et de Tunisie. Nous y avons retrouvé les riches collections du Jardin Colonial, qui permettent aujourd'hui de présenter une sélection des plus beaux échantillons de nos meilleurs produits. Si pour des personnes au courant de ces ques- tions et ayant suivi les manifestations de ces dernières années, rien de saillant ne s’en dégage, il faut reconnaître que pour une Exposition Universelle, le choix est des plus heureux et donnera aux visiteurs de tous les pays une idée éminemment favorable de notre empire colonial. Men- tionnons toutefois les cinq vitrines de rindo-Chine, groupées dans le centre du pavillon, et consacrées au riz, aux féculents, aux fruits, au maïs et au thé. Leur arran- gement séduisant et artistique retient le visiteur devant ces vitrines et l’initie agréablement à l’histoire de ces produits. A citer aussi la collection de bois provenant de la Mission Chevalier, exposée sous la véranda du pavillon de l’Afrique Occi- dentale ; dans l’intérieur, des meubles très artistiques fabriqués par une importante maison d’ébénisterie de Paris montrent tout le parti que peut tirer de ces bois notre industrie de l’ameublement. Dans le pavillon de l’Agriculture l’atten- tion est attirée par une vitrine isolée qui, à notre avis, eût été mieux placée dans les pavillons coloniaux ou dans la classe 54, avec les produits de cueillette : c’est celle de la maison Flach, contenant du maté, de la kola, du benjoin, et surtout un bel ensemble d’écorces de quinquinas. Dans cette même classe 54, est installée '208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 111 — Sept. 1910 la collection, peut-être unique, [des caout- choucs aux formes bizarres, datant des premiers temps de l'importation, de M. G. Lamy-Torriliiox, dont nos lecteurs ont pu à diverses reprises apprécier les articles. Signalons dans cette galerie les blocs énormes de caoutchouc de MM. Maries et Lévy, les nacres et résines de M. Porral, et surtout les vitrines de baleines en corne de buffle, débouché assez inattendu, bien qu’assez important à l’heure actuelle, pour les pays producteurs de cornes. La Hollande, dans son pavillon d’une architecture curieuse, a fait une large part aux Indes néerlandaises : les travaux de l'Institut de Buitenzorg, les productions de Java et Sumatra, les produits des pêche- ries, le quinquina et le riz, les épices, les fibres, les pailles, les gommes, les bois, etc., forment autant de sections attrayantes par leur disposition et intéressantes par leur contenu. Nous devons une mention spéciale au Musée colonial de llaarlem, qui exposait directement une série de produits em- pruntés à ses riches collections, et donnait au visiteur l’impression d’une organisation métropolitaine admirablement organisée pour servir les intérêts des colonies hol- landaises. La Section anglaise, malheureusement presque entièrement détruite par le feu, n’avait envoyé que peu de produits colo- niaux ; des thés de Ceylan, dont une dégustation gratuite était installée à litre de propagande, et une série de vitrines de MM. Vavasseur et G" constituaient la majeure partie de ce que les colonies anglaises soumettaient au public; disons du moins que la maison A^avasseur avait une exposition remarquable : nous y avons admiré des échantillons de desiccated co- conut, en strips et en chips, des écorces de cannelle, et toute une série de fibres de coir, brutes, teintes ou préparées, comme il nous a été rarement donné d’en voir. L’Allemagne n’avait pas cru devoir con- sacrer d’exposition spéciale à ses colonies; toutefois, il nous est impossible de passer sous silence l'immense hall affecté à ses machines. Parmi les nombreux construc- teurs, plusieurs d’entre eux, dont nos lec- teurs sont habitués à trouver les noms dans les pages bleues du « J. d’A. T. », attiraient l’attention des exploitants colo- niaux. C’était le cas notamment de la mai- son Mayfarth, dont les séchoirs et le ma- tériel agricole très perfectionnés ont obtenu un prix d’honneur. Nous avons encore à mentionner le Brésil, qui sans être à comparer aux colo- nies, à la fois par son autonomie d’Etat puissant, son développement considérable depuis quelques années et le caractère bien moderne de sa propagande et de ses publications, nous intéresse néanmoins au même titre par son climat et ses pro- ductions. Une grande partie du pavillon magnifique qu’il a aménagé à prix d’or est consacrée à ses industries, et les produits du sol sont un peu disséminés dans ses galeries; nous avons pu pourtant y admirer ses bois, ses tabacs, ses cafés, et, bien que cela ne soit pas de notre ressort, des aga- thes, pierres précieuses et minerais de toute beauté. Ce trop rapide coup d’œil jeté sur un ensemble d’objets et de produits dont l’examen attentif aurait demandé de lon- gues semaines ne peut certes donner une idée de l’effort fait par la Belgique et les nations exposanles; il laisse certainement dans l’ombre bien des exposants dignes d’être mentionnés : le peu de temps dont nous disposions et le trop grand nombre de choses à voir sont la seule excuse que nous invoquons auprès des oubliés. Enfin, si nous avons pu paraître glisser sur un certain nombre de pavillons, ce n’est pas qu’ils ne réunissent toutes les conditions voulues pour assurer leur succès, mais c’est que nous nous plaçons forcément, dans ce court aperçu, au point de vue spé- cial de nos lecteurs, qui est naturellement différent de celui des exposants et des organisateurs. F. Main, Ingénieur-agronome. N'* 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 209 La Culture du Maïs en Afrique occidentale et spécialement au Dahomey Méthodes culturales. — Culture associée du maïs avec le riz ou le cotonnier. Les rendements. — Ennemis du mais : charançons, rats, etc. Prix de revient de la tonne en port d’Europe. Améliorations à réaliser. Par M. Aug. Cuevalier. Dans ce second article, faisant suite à celui de notre précédent numéro, où il était surtout ques- tion des variétés de maïs, M. Aug. Chevalier expose, avec une remarquable précision, les méthodes cul- turales actuellement suivies en Afrique Occiden- tale; il donne une idée aussi exacte que possible du rendement et du prix de revient de ce produit, insiste sur le danger des charançons et des intem- péries qui peuvent contrarier la maturation et le séchage du grain, et indique les améliorations qu’il conviendrait d’introduire dans cette culture. Contre les charançons,^’ « Impérial Institute » et, plus récemment, notre confrère « The African Mail )) ont déjà préconisé un ensemble de mesures dont l’application stricte et générale serait sans doute des plus efficaces. Ces mesures consistent à récolter le maïs aussitôt mûr, à détruire immé- diatement les chaumes, à traiter le grain par les vapeurs de sulfure de carbone ou par un courant d’air chaufi'é à 65® pendant une heure environ, à désinfecter enfin tous les locaux, les sacs, les wa- gons et les bateaux ayant contenu des maïs conta- minés. Notre ami, M. E. Baillaud, qui a reproduit ces renseignements dans un substantiel article {Expansion coloniale, 1" février 1910), ajoute que des appareils spéciaux, construits d’après ces don- nées, n’ont pas fourni toute satisfaction, le maïs traité par Pair chaud prenant un aspect ridé qui nuit à sa valeur marchande. Des résultats encou- rageants ont cependant été obtenus à Abeokula par les vapeurs de sulfure de carbone dégagées dans un endioit clos pendant un ou deux jours. Le récipient contenant le liquide insecticide à la dose approximative d’une livre pour 1 .000 boisseaux de grains, est simplement abandonné à la partie supérieure de la masse qu’il s’agit de traiter. (N. b. L. R.) Procédés de culture. — Le maïs s’en- semence dès l’arrivée des premières pluies. Dans la région montagneuse de la liante Cote d’ivoire où l’hivernage est précoce, on fait un premier ensemencement en février pour récolter en mai. Dans cer- taines régions africaines, par exemple sur les Lords du Sénégal, sur les bords du Niger ou sur les bords de l’Ouémé, lleuves qui inondent à la saison des pluies, on ense- mence aussitôt après le reirait des eaux, en novembre. L’bumidité restée dans le sol suffit pour amener les céréales à com- plet développement malgré la sécheresse de l’atmosphère en cette saison. On obtient ainsi une première récolte très précoce en février ou mars. Mais dans toutes les contrées de l’Afrique Occidentale à double hivernage, et spécia- lement dans les pays qui en font l'expor- tation, c’est généralement au début d’avril que se fait l’ensemencement du maïs. Le terrain à ensemencer est défriché, comme toujours en Afrique tropicale, par l’incen- die; s’il s’agit d’une terre boisée, les débris végétaux arrachés et séchés sont aussitôt incinérés sur place. On choisit de préférence pour ensemencer le maïs les terres restées en jachères depuis six à douze ans au moins ou même les forêts encore vierges. Dans le bas Dahomey, depuis quelques années, de nombreux îlots de forêts ont été ainsi malheureuse- ment dévastés pour donner de l’extension aux cultures de maïs, et il nous paraît grand temps de mettre un frein à cette déforesta- tion très préjudiciable à l’avenir du Daho- mey. Dans cette même colonie, on cultive aussi le maïs à travers les palmeraies. L’ombrage qu’elles donnent est sûrement défavorable à la croissance de la céréale, et la récolte est moindre, mais par contre le palmier profite des façons données à la terre, de sorte que cette culture dérobée doit être encouragée. Au Soudan, on ensemence exclusivement 270 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM II — Sept. 1910 sur les terres riches en humus entourant les villages. Dans les autres pays, après le défrichement, les indigènes elTectuent des labours avec leur houe primitive et façonnent ie sol en planches, plus souvent en hi lions et fréquemment aussi en huttes notamment dans le Baoulé et dans le moyen Dahomey. Sur les sommets de ces buttes, sommets espacés de 1“,50 environ, on plante des ignames et sur les flancs du maïs. Lorsque le maïs est en culture unique, on l’ensemence par poquets, avec un écart de 0“,70 environ entre chaque trou qui reçoit de deux ou trois grains qu’on re- couvre d’un peu de terre. Tous les plants sortis de terre au bout de cinq ou six jours sont laissés en place. On opère un ou deux sarclages pendant la jeunesse du maïs et parfois on effectue un binage. Les pre- mières fleurs s’épanouissent un mois et demi après l’ensemencement; les indi- gènes n’éciment jamais la panicule mâle. La maluralion s'effectue du troisième au qualrième mois, c’est-à-dire du commen- cement à la fin de juillet, suivant les variétés et les conditions météorologiques. On laisse 01 (linairement les pieds se dessé- cher sur place. Dans la Haute Côte d’ivoire et au llaoulé, dès le mois de juin ou le commencement de juillet, c’est-à-dire avant que le maïs soit arrivé à complète maturité, on ense- mence entre les toufl’es de cette céréale du riz de montagne et parfois des coton- niers ; lorsque ces plantes commencent à s'élever, le maïs est déjà mûr; on enlève les plants; le riz et les cotonniers prennent leur place et, à la faveur d’un deuxième petit hivernage, qui commence ordinaire- ment vers le milieu d’août, ces plantes fourniront à leur tour une nouvelle récolte. Après la première récolte de maïs en juillet, le cultivateur du bas Dahomey prépare aussitôt le sol pour faire sur la môme terre un second ensemencement en août ou septembre, c’est-à-dire quand sur- viennent les pluies du petit hivernage. Celte deuxième récolte arrive à maturité de novembre à janvier; elle est moins abondante que la première, mais les épis sèchent beaucoup mieux, de sorte que la \ qualité compense la quantité. Le Daho- i méen fait donc deux récoltes de maïs par an sur la même terre et sans aucune fumure. Aussi, au bout de trois ou quatre ans de récoltes exclusives de maïs, le sol est complètement épuisé. L’indigène l’aban- donne en jachères pendant une longue période, à moins qu’il ne l’utilise encore deux ou trois ans pour y cultiver d’abord du manioc ou des ignames, et ensuite des arachides, des doliques ou des ambrevades. , En plusieurs points du Dahomey les indigènes font aujourd’hui, en culture dérobée, des cotonniers à travers les plan- tations de maïs. On ensemence le coton en juin ou juillet, alors que le maïs de la première récolte n’est pas encore enlevé et les cotonniers ont déjà pris un certain développement quand est ensemencée à i son tour la céréale destinée à la deuxième | récolte. j Rendements. — Les rendements sont !ï * ''i très variables et dépendent de la valeur des i tei’res, de la quantité de pluies se répar- * tissant très irrégulièrement d’une année à l’autre, enfin, dans une certaine mesure, \ des variétés cultivées. M. Roestan a fait, à ' ce sujet, en 1909, quelques essais intéres- ; sauts à la station agricole de Niaouli, près Allada (Dahomey). 11 a obtenu sans fumure les rendements suivants à l’hectare : Gogolokomé. 1“ .Semé en lignes sur un bon labour. . . 3.728 kg. 2“ Semis asymétrique sur un bon labour . 3.03fi kg. ; Kliéver. > 1® Semé en lignes sur un bon labour. . . 3.424 kg. 2“ Semis asymétrique sans labour profond ’ (méthode indigène) 1.600 kg. ; Nioli. j t® Semé en lignes sur un bon labour . . . 3.408 kg. . 2® Semis asymétrique sur un bon labour . 3.064 kg. ; Kindo. i 1® Semis asymétrique sur un bon labour . 2.908 kg. .' 2® Semis asymétrique sans labour profond i méthode indigène) 2.284 kg. On peut évaluer les rendements obtenus par les indigènes, d’une manière générale. N» m — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 271 à 2.000 ou 3.000 kg. pour la première ré- colte et à 1.000 à 2.000 kg. pour la deuxième récolte. Dans les bonnes terres, l’indigène retire donc annuellement en- viron 4 t. de maïs à l’hectare. Dans les régions situées à proximité du chemin de fer, à environ 100 km. delà côte (Allada, Ahogon, Bohicon), le maïs est encore payé à l’indigène environ 60 fr. la tonne. Le cultivateur retire donc un re- venu de 240 fr. par hectare. De la même surface cultivée en coton, dans les mêmes régions, il retire à peine .”0 à 60 fr. En outre, la récolte du coton demande beau- coup plus de temps que celle du maïs et elle est fréquemment compromise par les insectes et les maladies. C’est évidemment la raison pour laquelle les indigènes aux- quels nous demandions de produire du coton se sont mis à produire du maïs. Le regretté délégué de l’Association cotonnière coloniale, M. Eugène Poisson, avec son ad- mirable sens pratique, avait très bien com- pris les difficultés de la situation. Dans ces derniers temps, il encourageait les in- digènes à semer seulement le coton à tra- vers les plantations de maïs et d’ignames, et il lui était alors aisé de convaincre les cultivateurs de l’intérêt qu’ils avaient de faire du coton en culture dérobée, puisque son rendement venait s’ajouter à celui des plantes vivrières. C’était aussi pour cette raison qu’il avait cherché et trouvé des débouchés aux ignames de la région de Savé, Agouagon, Savalou, et il était per- suadé que l’extension de la culture du maïs et des ignames aurait pour réper- cussion fatale l’extension de la production cotonnière. ^Maladies et ennemis. — On ne connaît pas encore de maladies cryptogamiques sévissant sur le maïs en Afrique Occiden- tale. Il a, par contre, beaucoup à souffrir des intempéries climatériques. Une longue période de sécheresse survenant après l’en- semencement tue les jeunes plants, et le cultivateur doit parfois faire plusieurs en- semencements successifs. Si la sécheresse survient plus tard, la plante demeure ra- chitique et les épis sont en partie avortés. Les pluies trop copieuses survenant au moment de la floraison empêchent la fé- condation, « font couler » les fleurs. Si ces pluies arrivent au moment de la matu- ration des épis, les grains peuvent subir un commencement de germination. Mais les pluies abondantes ont surtout pour conséquence d’empêcher le séchage du maïs, l’indigène faisant ordinairement cette opération en plein air en suspendant les épis à des claies dressées au milieu des champs. Les grains mal sécliés sont envahis par les moisissures et très vite ava- riés. Ils sont aussi beaucoup plus facile- ment attaqués par les charançons. Le cha- rançonnage est la principale cause de dépréciation de certains maïs africains, surtout des variétés à grain tendre. L’in- digène l’évite en partie en conservant les épis séchés enveloppés dans leurs bractées, mais dès que le maïs est égrené et demeure longtemps en las, il est facilement atta- qué, et si Fou ne prend certaines précau- tions, les insectes ne tardent pas à pul- luler. Les rats font aussi parfois des ravages dans les greniers indigènes et dans les magasins où on conserve le maïs avant de l’exporter. Pour éviter leurs dépréda- tions, les Dahoméens conservent les épis de maïs suspendus dans les cases d’habi- tation constamment enfumées. Ailleurs, chez les Dassas, par exemple, on enferme le maïs bien sec dans des greniers en terre battue hermétiquement clos. Au Lagos, le vicomte Mountmorres a si- gnalé la larve d’un lépidoptère indéter- miné attaquant le germe des grains de maïs. Nous avons constaté aussi sa prf sence au Dahomey et à la Côte d'ivoire. Elle attaque les maïs mal séchés et souvent les épis encore sur pied. Prix de revient du maïs d’Afrique rendu EN Europe. — La concurrence n'a pas lardé à faire monter les prix d’achat du maïs, et aujourd’hui cette denrée laisse un très minime bénéfice au commerçant africain. Nous avons indiqué plus haut le prix 272 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 111 — Sept. 1910 d’achat sur le chemin de fer du Dahomey. Le tarif de transport est actuellement de 0 fr. 10 la tonne kilométrique pour les 100 premiers kilomètres, 0 fr. 09 pour les 100 km. suivants et 0 fr. 08 au delà. Le prix d’achat au bout du tramway de Sakété varie de SS à 63 fr. A Cotonou et à Porto-Novo il oscille autour de 80 fr. la tonne. M. Le Cozannet, agent de culture au Dahomey, a fait une enquête auprès des principales maisons de commerce pour dé- terminer le prix de revient du mais du Dahomey rendu sur les divers marchés d’Europe. Nous reproduisons les résultats de cette enquête d’après son intéressant rapport. Pour une maison faisant l’exportation par Cotonou, les frais sont les suivants ; Prix d'achat à Porto-Novo 80 fr. >> Frais de wharf pour le mais pris à Porto-N'ovo, rendu le long du bord, en rade de Cotonou 9 fr. » Fret de Cotonou aux ports d’Eu- rope 27 fr. SO Emballage 9 fr. 7o Manutention, débarquement, assu- rance et divers 4 fr. » Total 130 fr. 2.5 Les cours moyens à Hambourg .étant de 110 marks, soit 137 fr. 30, il resterait donc une marge de 7 fr. 25 pour le béné- fice par tonne. Pour le maïs venu par le chemin de fer à Cotonou, le prix d’embar- quement n’étant que de 6 fr., il restera 3 fr. de plus pour le bénéfice. Le cours moyen à Marseille étant de 140 fr. la tonne, la marge pour les bénéfices serait de 9 fr. 75. Pour une maison employant la voie de Lagos, les frais sont les suivants : Prix d’achat à Porto-Novo. . 80 fr. „ Fret par tonne de Porto- Novo en rade de Lagos. . 6 fr. 25 Manutention, assurance et frais divers ts fr. » à 20 fr. 70 Fret de Lagos à Liverpool. 27 fr. oO Totaux. . . . 128 fr. 50 à 134 fr. 45 Le prix moyen sur le marché de Liver- pool étant pour les deux dernières années le 5 sh. les 100 livres anglaises corres- pondant à 43 kg. 400, le prix de la tonne revient à 137 fr. 65. Dans le premier cas. il restera pour les bénéfices une marge de 8 fr. 90, et dans le second 3 fr. 20. Ces chiffres correspondent à novembre 1909. Depuis celte époque, le cours du maïs en Eurojie s’est sensiblement élevé, mais en Afrique Occidentale, le prix d’achat a subi un mouvement ascensionnel analogue, de sorte que la marge pour les bénéfices reste sensiblement la même. Améliorations a apporter a la culture ET A LA CONSERVATION DU MAÏS. — Les l'é- coltes successives du maïs sur les mêmes terrains pendant plusieurs années de suite, amèneront très rapidement l’épuisement des sols cultivés, si la fumure n’intervient pas pour restituer à la terre les éléments enlevés. Malheureusement, les trypano- somiases animales empêchent félevage du bétail dans une grande partie des régions africaines productrices de maïs; on ne peut donc compter pour le moment sur le fumier de ferme. Par contre, certains indi- gènes du Bas-Dahomey sont suffisamment avancés en civilisation pour utiliser les engrais chimiques lorsque nous serons en mesure de leur fournir des indications pré- cises. Il serait très désirable que les sta- tions agricoles organisent des expériences dans ce sens. La fumure en vert par en- fouissement des légumineuses serait aussi à essayer. Enfin, les indigènes pourraient déjà transporter sur leurs champs les im- mondices de toutes sortes accumulées en gros tas autour des villages. Nous pensons aussi que l’ensemence- ment du coton en culture dérobée, à tra- vers les champs de maïs, en juin et juillet, donnerait au cultivateur dahoméen un sup- plément de revenu très appréciable et doit être encouragé. Les femmes consacrent un temps très long à l’égrenage du maïs à la main. Des égreneuses à bras, simples, solides et peu coûteuses, comme il en existe de divers modèles, procureraient une grande éco- nomie de temps. Enfin, on doit développer la culture des variétés les plus appréciées dans le commerce, notamment le Khéver et le Gogolokomé. N» 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 273 Les essais irintroduction de variétés étrangères doivent être faits avec la plus grande circonspection et il faudrait éviter que l’initiative privée distribue bénévole- ment des semences exotiques aux indi- gènes, ces introductions faites au hasard risquant de faire dégénérer les races du pays, douées de réelles qualités et certai- nement améliorables. Il serait désirable, d’amener l'indigène à cultiver et à vendre séparément chaque variété de manière à avoir des lots bien uniformes. Enfin, le commerce devrait apporter la plus grande circonspection dans ses achats en veillant à ce que tous les sacs embar- qués soient bien secs et ne renferment pas de charançons. Il suffit de quelques bois- seaux de maïs avarié pour contaminer en moisissures et en charançons une impor- tante cargaison de céréales. Le jour où les commerçants refuseront systématiquement l’achat des maïs avariés, l’indigène appor- tera plus de soin à la préparation et à la conservation de sa récolte. En magasin, avant l’embarquement, les maïs doivent recevoir des soins spéciaux. Ceux achetés avant complète dessiccation devront être séchés au soleil en les étendant sur des nattes. Mountmorres recommande de les aérer en les étalant sur des toiles métal- liques, dans un magasin bien éclairé, sou- vent blanchi et soumis à des fumigations. Nous ajouterons qu’il serait aussi très utile de le pelleter fréquemment pour trou- bler les charançons dans leurs pontes et empêcher leur propagation. En Amérique, on utilise pour cela des machines éléva- toires qui tiennent constamment le grain en mouvement. On a recommandé aussi la stérilisation par les machines à gaz sulfu- reux, mais l’installation de chambres étanches serait onéreuse et on ne connaît pas encore les résultats qu'on en pourrait attendre. 11 faut bien se persuader que le maïs d’Afrique tropicale aura des débouchés illimités en Europe s’il est exporté dans un état d’homogénéité telle que l’acheteur puisse connaître toujours à l’avance le rendement exact en amidon et, par suite en alcool, et qu’il soit certain de la qualité uniforme des lots qu’on lui livrera. Aug. Chevalier. Djougou i Dahomey), le b juin 1910. L’abatage des arbres par l’électricité. Nous avions déjà entendu parler de l’abatage des arbres au moyen d’un thermo-cautère, mais nous n’avions pas pu nous procurer de détails sur cette opéra- tion. Voici que le « Journal of Society of Arts » du 12 août 1910 nous donne à ce sujet une note précise. Le thermo-cautère consisterait en un fil métallique d’un mil- limèlre de diamètre, animé d’un mouve- ment alternatif par un moteur et un excen- trique. C’est le frottement seul du fil contre l’arbre qui suffit à provoquer son échauffe- ment, à tel point que le bois ne tarde pas à entrer en combustion. Le temps employé à l’abatage est très court et ne dépasserait pas six minutes pour un arbre de 0 m. 50 de diamètre. L’appareil est peu encombrant et peut être disposé de façon à couper l’arbre au-dessus ou au-dessous du sol. Lorsqu’on ne dispose pas de l’électi icité sur le chan- tier, on pourra, et ce sera le cas général, installera proximité un groupe électrogène au pétrole ou à l’essence, qui fournira au moteur l’énergie nécessaire. L’invention est allemande et permet de couper des arbres ayant jusqu’à 3 m. de dia- mètre, mais la note ne dit pas si des essais nombreux ou prolongés ont été faits, qui permettent de se rendre compte de la force dépensée, de l’usure ou de la rupture du fil, en un mot, de l’économie du système. 11 est certain que, si les résultats sont bons, il y a un gain de temps considérable et l’arbre est abattu sans déchets, contraire- ment à ce qui se passe avec la scie. F. M. 274 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 111 — Sept. 1910 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hf.cht frères et G’*. Les mouvements irréguliers de hausse et de baisse que nous vous avions signalés dans notre dernière Revue se sont encore reproduits pendant le mois de septembre, mais c’est, en fin de compte, la baisse qui a fini par l’emporter. Au moment où nous écrivons, nous cotons le cours de 20 fr. 30 pour disponible, et environ 20 fr. pour livraison décembre ou janvier; il s’est même traité, paraît-il, des affaires pour livraison avril à 19 fr. 75. Contrairement à ce qui se passe généralement à cette époque de l’année, les besoins pour dispo- nible semblent être presque nuis, et il n’y a d’autres demandes pour les mois d'octobre et de novembre, que celles des vendeurs à l’affût, qui n’éprouvent aucune peine à couvrir avec bénéfice les opérations qu’ils ont conclues précédemment. La seule demande qui vienne de la fabrique est relative à des ordres pour décembre-janvier, et même en Amérique pour des époques beaucoup plus éloignées; il se traite, en elTet, des affaires de plantation pour le premier semestre de 1911 ou même pour l’année tout entière. La Fine du Bas-Amazone est très négligée et vaut nominalement 18 fr. 75 le kg. pour livraison rapprochée et 18 fr. 50 pour novembre. Scrnamby. — Ces sortes ont baissé dans la même proportion que le Para et valent 14 fr. 70 pour Sernamby-Pérou et 15 fr. pour Sernamby-Manaos. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’août ont été de 1.870 t. (dont 350 du Pérou) contre 2.330 t. en juillet dernier et 1.870 t. — exactement le même chiffre — pour août 1909, ce qui porte le total des arrivages pour les mois de juillet et d’août réunis à 4.200 t., contre 3.270 l'année dernière. Les recettes au 20 septembre étaient de 1.200 t., le mois de septembre 1906 avait donné 2.050 t. On voit donc que les prévisions que nous fai- sions, il y a un moi.s, sur la précocité de la récolte, n’ont pas tardé à se réaliser. Les statistiques générales au 31 août 1910, com- parées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants ; 1910 1909 Sortes du Para. Slocksà I.iverpool. 1.942 1.233 — à ISew-York. 197 188 — au P.ira ... 715 780 En route pour l’Eu- rope C50 C50 A reporter. . 3.494 2.851 1910 1909 lie port. . 3.494 Pour New-York . 320 En route d'Europe à New-York . . •40 Stocks sur le Con- tinent 40 .4 fin juillet . . . 3.904 Arrivages à Li ver- pool 719 896 — à New-York. 882 608 Livraisons à Li ver- pool 499 843 — à New-Y'ork. 903 862 Arrivages au Para. 1.775 1.850 Arrivages depuis le P' juillet. . . 4.125 3.250 Expédit. du Para en Europe . . . 980 1.100 — à New-York. 830 220 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 039 400 — à Londres . . 1.032 575 — à New-York. 313 143 A fin juillet . . . 2.584 1.118 Arrivages à Liver- pool 567 247 — à Londres . . 937 445 — à New- York. 1.290 710 Livraisons à Liver- pool 366 •2*2'2 — à Londres. . 704 .382 — à New-York. 1 2*2'2 710 Stocks de t. sortes. 0.488 4.089 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Les affaires ont continué à être très restreintes, les détenteurs restant fermes, les acheteurs réservés, et les arri- vages étant très faibles. Le Massai s’est traité entre 16 fr. 25 et 16 fr. 50; Les Lahou-Niggers, de 13 fr. 50 à 13 fr. 75; Le Gainbie-Prima s’est vendu 11 fr. 25, le secon- daire 8 fr. 25. Anvers. — Le mercredi 21 septembre a eu lieu une vente d’environ 307 t. qui se sont vendues à 1 fr. 50 au-dessous des taxes. Havre. — Le 21 septembre, a également eu lieu une vente d’environ 134 t. qui se sont vendues à 2 fr. 50. Plantations. — Le marché a continué à être très irrégulier avec tendance très faible. Les caout- choucs de plantation continuent à se vendre bien meilleur marché que les sortes du Brésil. Les cotes pour les sortes principales sont actuel- lement ; Crêpes pâles 17 50 » colorées 16 50 » brunes 10 » » noires 15 25 Hecht frères et C'“, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 20 septembre 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Foss.at. L’été qui se termine aura été propice au déve- loppement du coton à peu près sur toute l’étendue du district producteur aux Etats-Unis ; si l’arrière- saison est aussi favorable et les premières gelées assez tardives pour ne pas contrarier la cueillette, les pronostiqueurs nous font entrevoir que 1 im- portance probable de la récolte 1910-1911 pourrait atteindre 12.500.000 à 13.000.000 de balles. Ces avis fort pessimistes ont incité récemment le parti baissier américain et continental à vendre N® 111 — Sept. 1910 JOÜRN.AL D’AGRICULTURE TROPICALE 27o à la faveur des pri.v qui paraissaient trop élevés pour inciter la consommation à venir libéralement aux achats ; nous avons par suite de la pression exercée sur le marché par les vendeurs à décou- vert assisté au recul assez sensible des cours. Présentement, un sentiment meilleur se pro- page. Cette amélioration est uniquement due au fait que les baissiers, en provoquant un recul des cours, ont servi les intérêts de la consommation qui, profitant aussitôt de prix plus modérés après la longue période d'abstinence forcée de l’an passé, s’est mise à acheter parfois de manière abondante et a contribué au relèvement des cours. Les producteurs américains n’ignorent pas les vastes besoins du monde consommateur de coton brut et ils paraissent désirenx d’adopter la tac- tique qui leur a si bien réussi durant la dernière saison. Ils ne mettraient au marché que lorsque les prix sont en hausse et encore assez parcimo- nieusement ce qui empêche de faire pression sur les cours et permet de monnayer l’entière pro- duction cotonnière américaine à un prix moyen fort rémunérateur. Nous ne désirons pas dire que présentement le niveau déjà élevé de notre article sera très sensi- blement dépassé, mais notre opinion est que, sur la base présente des cours des positions de l’hiver prochain, nous n’envisageons aucune baisse très appréciable. Les avis relatifs à la récolte égyptienne et indienne sont unanimes à reconnaître que la production devra dépasser assez sensiblement celle de l’an dernier dans ces deux pays. Nous avons reçu tout l’écemmenl les premiers cotons exportés de Raiatea (lies Sous-le-Vent) par la Société cotonnière des Établissements français de l’Océanie et sommes heureux de constater que, dans cette région comme à Tahiti même, le cotonnier, qui cependant n’a reçu aucuns soins spéciaux, continue à produire une merveilleuse fibre aussi intéressante en consommation pour sa finesse, sa longueur et sa nervosité que par sa coloration régulièrement beurrée et son éclat fort brillant. Nous souhaitons de voir la culture du cotonnier prendre le plus d’extension possible dans cette région qui est le pays d’élection de ce textile. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolle américaine au 16 septembre 1910 depuis le l®'' septembre en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1910/1911 1909/1910 1908/1909 1907/1908 381.000 621.000 433.000 362.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 16 Septembre en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1910 1909 1908 1907 1.083.000 1.813.000 1.411.000 1.731.000 Cours du coton disponibles par sortes en France au 17 septembre, les oO kg. entrepôt : Upland i^Middling). . . 9i » Sea Island (Fine). . Nominal Sea Island (Extra-Fine) Nom. Haïti (Fair) 90 » Savanilla (Fair). . N. 84 » Céara (Fair) 105 » Pérou dur (Good Fair). 116 » Broacli (Fine) ..... 81 » Bengale (Fine) . . Nominal Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Goôd Fair). 135 » Egyp.blanClGoodFair). 170 » Afrique Occid. (Fair). 95X0. Saigon (Egrené). . . . 78 Xœ. Autres sortes cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 17 septembre 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Statistiques et généralités. — Ci-dessous, d’après Otto Licht, les estimations de récolte pour 1910- 1911. Le chiffre de la Martinique nous paraît un peu faible. 1910/11 Louisiane .300.000 tonnes l’orto-Rico 325.000 — Hawaï 475 000 — Cuba 1.750.000 — Trinidad -45.000 — Barbades 35.000 — Jamaïque 12 000 — Antigua, Saint-Kitts 22.000 — Martinique .35.000 — Guadeloupe 30.000 — Sainte-Croix 12.000 — Haïti. Saint-Domingue 90.000 — Petites Antilles 45.000 — Mexique 135.000 — Amérique Centrale 50.000 — Demerara 100.000 Surinam 11.000 — Venezuela 3.000 — Pérou 140.000 — Argentine 130.000 — Brésil , . . 300.000 — Indes orientales 2.150.000 — Java 1.200.000 — Philipi>incs 120.000 — Formoso 160 000 — Queensland 145.000 — Nouvelle-Galles du Sud 15.000 — Fidji. . .' 70.000 — Egypte t 45.000 — Na'tal 80.000 — Maurice 200.000 — Réunion 45.000 — Amérique du Nord (Better). . . 425.000 — Total 8.700.000 tonnes. Sans les Indes Orientales. . . . 6.550.000 tonnes. 27G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 111 — Sept. 1910 Le même compare ainsi les exportations des principales colonies pendant les onze mois de septembre à juillet des quatre dernières années : 1909, 10 190S;09 1907/08 1906/07 tonnes tonnes tonnes tonnes Cuba et Malanzas . 1.579.188 1.309.645 894.483 1.293.321 Porlo-Rico .... 248 147 219.082 192.697 165.002 Trioidad 34.8-24 40.637 39.111 39.682 Barbade 32.103 9.950 32.297 35.032 Marlinique 38.918 36.580 37.735 37.696 Guadeloupe 25.812 24.992 36.312 36.455 Demerara 96.009 109.601 95.110 11-2.-281 Pernambuco . . . . 138.571 159.021 90.494 103 803 Java . . • 1 .095.837 976.834 1.086.592 906.599 Philippines 1 15.754 101.303 1-28.978 96.515 Maurice 218.232 183.474 160.218 204.880 Réunion 38.568 39.020 38.868 37.296 E.vportalion 11 mois. 3.652.021 3.210.109 2.832.895 3.868.342 E.vport. 1 mois pré- cèdent 379.550 •252 110 337.069 411.103 Exportation 12 mois. 4.041.571 3.462.219 3.169.964 3.479.447 — juillet . 420.177 372.845 343.755 330.053 Le chiffre de la Guadeloupe est erroné, c’est au moins 35.000 tonnes qu'il faut lire. Les cours en France sont purement fictifs; la marchandise vaut 2 francs de plus que le courant du mois qui vaut lui-même 10 francs de plus que l’octobre. C’est un effet de la spéculation trop habi- lement organisée pour que l’on puisse se défendre contre elle en invoquant l’accaparemeiu. Martinique. — Les usines à sucre continuent à améliorer leur matériel suivant leurs ressources. Des efforts sérieux sont faits chaque fois qu’il est possible. Plusieurs distilleries se sont ouvertes pour con- vertir la canne en tafia. La production de ce der- nier produit est en augmentation. Guadeloupe. — D’après le rapport de la Banque de la Guadeloupe, la prochaine récolte s’annonce mal faute de main-d’œuvre pour entretenir les cultures. Pour la même raison, la récolte 1912 se trouve compromise. Les journaux de la colonie démentent le fait, mais il est réel que l’abstention des ouvriers est générale, résultat des luttes poli- tiques, des grèves, etc. Réunion. — La coupe est commencée et les pre- miers sucres sont arrivés par le vapeur Melbourne des Messageries. Les achats à la colonie sont arrêtés parce que le colon ne voit que le prix du disponible, 46 fr. 75, sans vouloir se rendre compte que la campagne à partir d’octobre vaut 10 francs de moins. On s’attend à une bonne récolte. Maurice. — On écrit fin juillet que de bonnes pluies ont fait grand bien à la nouvelle canne, sans influencer la récolte actuelle trop avancée. Quelques usines dans le Nord commençaient la roulaison, qui ne sera générale que fin août. On estime la récolte actuelle à 200.000 tonnes. Voici les expéditions comparées des trois années précédentes à la dernière date : 1909/10 1908/09 1907/08 Europe. . . tonnes. 46.598 22.791 21.188 Bombav 97,488 96.230 86.162 Calcutta 21.427 8.215 8.905 Kurrachee 28.743 22.071 14.271 -Vustralie 3.108 2.462 3.334 Afritjue du ^ ud . . . 15.184 18.088 23.486 Amérique 9.5-26 15.208 7.959 Hong-Kong 6.517 8 345 Autres pavs 1.502 3.586 846 Totaux . . tonnes. 230.093 188.659 166.496 Java. — D’après le rapport de notre consul, la dernière campagne a occupé 182 fabriques répar- ties ainsi : 103 à l’Est, 51 au Centre, 28 à l’Ouest. La récolte de la prochaine campagne sera infé- rieure à la précédente, mais d’un rendement meilleur heureusement. Furmose. — MM. Willet et Gr.vy publient un rapport daté du 2 juin où nous puisons ce qui suit. Le début de la récolte est en décembre et la fin en mai de l’année suivante. Le travail se poursuit pendant cent vingt jours. Il y a eu en 1910 huit fabriques en activité; il y en aura treize en 1911 et seize en 1912. On compte pour 1911 sur une production de 180.000 tonnes et sur 50 % en plus en 1912. Comme la surface plantée ne représente qu’un cinquième des terres arables, on doit compter sur une progression constante. Cuba. — Le mouvement des six ports principaux du l'r janvier au 31 août a été le suivant : 1910 1909 Stock ail l'' janvier Arrivages Ressources Livraisons Stock au 31 août . . 8.000 T. 10.000 T. 1.147.000 954.000 1.155.000 T. 964.000 T. 1.060.000 906.000 95.000 T. 58.000 T. Une sucrerie est en activité au 31 août contre trois et une les deux années précédentes. Le temps est propice à la croissance de la canne. 11 est question de monter sur des terrains appar- tenant au gouvernement dans le district de Man- zanilla, une usine centrale pouvant produire 600 à 650.000 sacs de sucre. Le projet est fort avancé. La nouvelle entreprise est organisée par des capi- talistes américains, cubains et espagnols. Demerara. — On disait fin juillet que la canne est très en retard et l’on compte sur un rendement au-dessous de la moyenne. Les champs sont infestés par le borer. G. DE PflÉAUDET. Nantes, le 20 septembre 1910. 11 1 — Sept. 1910 JOURNAL D’.\GRICULTURE TROPICALE Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime .\lleaume. Les derniers avis du Brésil sont venus confirmer que la récolte en cours n'a pas été surestimée d'autant plus que les conditions actuelles sont nettement défavorables et quant à la récolte qui lui succédera, rien encore ne peut garantir qu’elle devra avoir une importance exceptionnelle. D’autre part, s’il est évident, ainsi qu'il ressort des statis- tiques depuis plusieurs mois, que l’intérieur et la consommation ont reculé de jour en jour à s’appro- visionner dans la mesure de leurs besoins, qui doivent être pressants, et qu’il faudra forcément importer des quantités considérables, le commerce se trouve détourné de le faire dès maintenant par suite des brusques et fortes vai iations du change. Cependant c’est là que paraît être le danger qui a pour résultat d’empêcher des achats à un taux encore modéré, alors qu’il faudra probablement le faire à n’importe quel prix dans un délai plus ou moins rapproché. Pour le moment, le commerce sérieux se porte en masse sur les provenances de Haiti, Centre Amérique et surtout celles de l'Inde, dont les prix sont plus avantageux; ces derniers ont donné lieu à des affaires très importantes et principalement en affaires à livrer (sauf les Haïti) pour des embar- quements jusqu’au milieu de l’année prochaine. La comparaison des cotes, d’autre part, don- nera une juste idée des fluctuations depuis le mois dernier en ce qui concerne la marchandise effec- tive. Quant au terme que nous avons laissé le mois dernier : L’août et le septembre à lîl fr. 25; il cote à 3 heures 59 fr. 73 jusqu’à novembre, 60 fr. 23 sur décembre, 39 fr. 75 sur janvier, 59 fr. 30 sur février, 59 fr. 23 sur mars-avril, 39 francs sur maj à juillet, en hausse de 8 fr. 30 à 8 fr. 73. Tendance ferme. Stock des Cafés en Entrepôt au Havre au f®’’ septembre _ 1910 1909 1908 Santos Autres Brésil . . . sacs. 1.784.171 1 . . . . 400.798 700.836 ) 398.391 S 2.844.599 Haïti . . . . 191.176 104.279 158. 14 i Centre Amérique . . . . *251.404 245.564 138.280 Java . . . . 12.694 10.327 10.667 Côte Malabar . . . . . . .53.300 40.727 41.915 Divers . . . . 25.021 24.370 19.073 Totaux . . . . . 2.718.564 2 584.694 3.212.975 En débarquement . . . . 50.000 72.800 30.600 Mois d'août . . . Entrées. 102.148 112.950 Du 19 au 25 août. 10.318 5.880 Du 20 août au 1" septembre. . 15.144 9.711 6.188 Du 2 au 8 septembre. . . . 13,169 7.088 5.536 Du 9 au 15 — 6.520 23.670 35.179 277 Sorties. 1910 1909 1908 Mois d'août sacs 149.068 278.022 347.872 Du 19 au 25 août 31.883 37.858 43.062 Du 26 août au 1''' septembre. . .39.708 30.208 33.707 Du 2 au 8 septembre 34.213 31 679 ,30.877 Du 9 au 15 — 40.901 34 372 32.379 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 26 août 1910 16 sept. 1910 Santos lavés 58 »à 70 67 n à 74 » — supérieurs et extra. . . 56 » à 60 M 64 » à 67 » — good 55 M à 56 » 63 » à 64 » — ordinaires (manquent). 51 » à 54 » 59 »à 62 » Rio lavés 59 » à 69 » 67 >1 à 75 i) — supérieurs et extra .... 55 »à 59 » 62 »à 67 » — good ol a o3 » 61 »à 62 » — ordinaires et inférieurs . . Manquent Manquent Baliia . . 48 »à 60 >, 59 )* à 68 » Haïti gragés et triés 63 .. à 76 >1 68 » à 80 II — Saint-Marc et Gonaïves. 55 » à 62 U 03 «à 67 » — Port-au-Prince et autres. 54 « à 61 „ 60 »à 67 » Jama'ique gragés 65 » à 55 » 71 » à 79 » — non gragés 59 » à 65 » 64 » à 70 » P. Cabello et La Guayra gragés. 64 » à 75 >1 68 » à 75 » — — non gragés. 59 » à 61 » 64 » à 68 » Maracaïbo^ Guayaquil 60 » à 66 U 66 » à 70 » Porto-Rico, choi.x 80 » à 86 » 82 » à 86 M — courant 76 »à 80 » 78 » à 80 » Moka 77 «à 110 » 80 »à 110 » Malabar, Mysore, Salem .... 70 » à 90 » 75 » à 90 » Java 90 » à 1-25 ). 90 »àl25 » Bali, Sine’apore 80 »à 85 » 8*3 H à 85 » Réunion. . (privilège colonial). 115 »àl27 » 115 »àl27 » Guadeloupe bonifieur — 129 » à 133 U 130 » à 134 » — habitant — 127 » à 128 128 »à » » N^'-Calédonie 90 » à 110 » 100 »àll0 » Autres colonies 76 »àll0 » 96 »àll0 » A. Alleau.me. Le Havre, le 21 septembre 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. .Anthime Alle.vume. Malgré que la période d’été soit généralement peu favorable, les débouchés de ces derniers trois mois ont été plus élevés de 12.938 sacs que ceux de l’année dernière et de 13.943 sacs que ceux de 1908 ; cependant ils n’ont pu absorber la plus-value des entrées pendant la même période qui les dépasse de 36.663 sacs représentant l’augmentation du stock ces derniers trois mois, du 13 juin an 13 septembre, de 244.337 sacs à 280.990 sacs. Quoi qu'il en soit, la majeure partie de cette marchandise a son application en fabrique et les quantités à disposer sont relativement restreintes irrégulièrement réparties ; et il en l’ésulte des prix plutôt soutenus, et même en amélioration de quelques francs pou'' plusieurs sortes dont la récolte se termine (Santo-Domingo, Trinidad, Venezuela) pour ne reprendre que dans environ quatre mois. A partir de maintenant, les débouchés paraissent devoir chaque quinzaine dépasser les entrées et par suite les acheteurs qui auront encore à se pourvoir ne devront pas hésiter à payer une certaine augmentation pour leurs besoins rap- 278 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE prochés. En outre, comme la position des places de Londres, Hambourg et New-York est différente de la nôtre, il y a lieu de surveiller ce qui se fera au dehors et de ne pas attendre que les prix se trouvent poussés beaucoup plus haut si certaines provenances importantes voyaient leurs récoltes en mauvaise posture (par exemple, Bahia, San- Thomé, Trinidad, Venezuela.) Par suite de cette situation, les affaires ont été depuis un mois forcément peu actives et en dehors des divers types de la R. Dominicaine, très espacées. Cette dernière provenance ayant fourni quelques arrivages en P. Plata, Sanchez, Samana, S. Pedro de Macoris, a eu la vente d’en- viron 5.000 sacs en hausse progressive depuis 56, pour arriver à 60.50, en tendance soutenue. Le livrable est resté généralement peu offert, les prix actuels ne paraissant nullement attrayants pour les producteurs. Mouvements des Docks-Entrepôts du Havre, quinzaine de septembre. ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 953 5.037 1.619 Trinidad 3.290 633 322 Côle-Fenne, Venezuela. . . . 6.443 4.583 4.579 Bahia 853 1.400 2.601 Haïti et Dominicaine 486 8.664 7.270 Martinique et Guadeloupe . . 34 82 12 Guayaquil et divers 4.626 2.162 1.328 Totaux 16.685 22.561 17.740 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 907 1.128 1.191 Trinidad 2.702 756' 883 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.108 2.709 4.508 Bahia 1.844 1.509 1.177 Haïti et Dominicaine 4.026 3.299 4.319 Martinique et Guadeloupe . . 289 303 1-27 Guavaquil et divers 2.420 3.934 1.299 Totaux 15.386 13.638 13.501 STOCK EN ENTREPOT AU 13 SEPTEMBRE 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 34.261 32.449 7.709 Trinidad 59.631 .38.807 30.498 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 63.287 46.794 35.055 Bahia 25.801 12.2-29 17.056 Haïti et Dominicaine 28.573 42.088 37.912 Martinique et Guadeloupe . . 4.797 1.548 3.859 Guayaauil et divers 62.620 53.958 36.053 Totau.x 280.990 227.873 163.202 Mouvement général des Cacaos du 1^'’ janvier au 15 septembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1910 1909 1908 . 1910 1909 1908 341.655 301.021 217.932 202.600 209.431 177.509 Cours des diverses sortes au 15 septembre. 1910 1909 1908 Para, Maragnan . 05 » à 69 » 66 » à 70 » 75 » à 80 » Trinidad 66 » à 69 » 67 >. à 69 » 77 50 à 82 50 Côte- Ferme, Vene- zuela 64 »àl50 .. 66 »àl40 » 72 50 5 140 » Bahia 61 » à 69 » 02 » à 67 » 05 » à 70 » N“ 111 — Sept. 1910 Haïti Martinique et Gua- 50 » à 63 » 52 » à 62 .. 54 » à 08 .. deloupe .... 85 » à 00 » 84 » à 88 » 92 » à 97 5t> Guayaquil .... P. Plata, Sanchez, 67 » à 82 .. 67 50 à 77 50 75 » à 90 » Samana .... 59 » à 63 » 58 M à 63 » 60 .-à 65 . Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du 1^^ janvier au 31 août. ENTRÉES SORTIES ConsommatioQ et exportation STOCK an 3iaoùtl91(y 1910. ... kg. 42.987.100 33.881.600 29.392.500 1909. 39.231.700 36,079.500 21.742.100 1908. 39.807.300 30.285.100 18.368.200 1907. 31.513.200 ■27.694.700 11.047.700 1900. 29.402.000 30.535.900 14.128.500 Mouvement parliculiei de l'entrepôt du Havre. 1910. ... kg. -24.598.000 18.541.000 20.689.000 1909. 21.163.000 14.830.000 16.433.900 1908. 19.774.500 12.541.000 13.919.300 1907. 14.957.000 13.723.000 6.782.500 1906. 14.761.000 13.542.000 8.731.100 A. Alleaume. Le Havre, 20 septembre 1910. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Touton, Crous et C*^. Les affaires ont sensiblement repris durant ce mois, et, le disponible étant rare, les prix sont bien tenus. La vente de Londres du 24 août a été très animée et tout ce qui était offert a trouvé preneur aux pleins prix. Les premiers arrivages de Mayotte viennent d’avoir lieu; le vapeur du 15 courant a porté en eflet 3.000 kg. Les stocks étant très réduits, nous estimons que les prix devront se maintenir autour des cours actuels. Certains faiseurs toutefois, espérant la baisse, offrent sur 19 tl à prix très bas; pour le moment, à noti’e avis, une opinion raisonnée en faveur d'une baisse prochaine nous semble pré- maturée. La récolte au Mexique qui vient d’être mise sur le marché, soit la dernière récolte, a été manquée au point de vue de la qualité; certains lots même sont de conservation douteuse et, de ce fait, les vanilles de l’ancienne récolte sont très demandées, mais les stocks s’en vont relativement vite. Tahiti, toujours en hausse; la consommation de cette sorte augmente en effet chaque année, et la production reste sensiblement la même. Toüton, Crous et C“®. Bordeaux, le 19 septembre 1910. N® 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 279 Situation du Marché de Londres. Par MM. Da.lto.n and Young’s. Un petit approvisionnement de 78 boites s’était catalogué à la vente du 24 août; la demande a été active et les prix bien tenus. Seychelles. — 80 boîtes offertes et vendues : Belles, mais humides. 6 1/2 à 7 pouces. 13/- à 14 - la liv. angl. — 4l/2à6 — 11/r à 12 6 — Rouges et fendues . . variables 9 -àl0;6 — Bourbon. — 10 boites offertes et vendues : Bonnes, mais humides. 51/2à71/2p. 12 - à 12/Ç la livre angl. Rouges et fendues . » variables. 10 6 — Madagascar. — 93 boîtes offertes et vendues : Belles, mais humides. 7 à7 1/2 pouces. 13/- à 14/6 la liv. angl. — 5 1/2à61/2 — ll/6àl3/- — — 3 1/2 à 5 — 10/6 4 11,'- — Maurice. — 3 boîtes, brunâtres, fendues, vendues à II à 11/6. La prochaine vente est fixée au 28 septembre. Dalton and Young’s, 28, Fenchurcli Street. Londres, le 24 août 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Vaquin et ScHWEirzEH. Chanvres. — La situation des textiles n'a guère varié depuis notre dernier communiqué et le marché est en général calme pour toutes les sortes. Sisal. — Marché un peu plus ferme; on cote en ce moment pour qualité du Mexique entre ob et 63 fr. aux 100 kg. suivant qualités. Sisal Afrique. — La bonne qualité est toujours très rare et se maintient dans les prix d’environ 65 fr. ; quelques lots de qualité très ordinaire sont cotés entre 20 et 40 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Cette sorte est en très faible demande, quoique cela les prix se maintiennent et l’on cole pour qualité première 52 fr. 25 à 53 fr. ; qualité moyenne, 42 fr. 25 à 47 fr. 25, et pour sorte ordinaire, entre 37 fr. 25 et et 39 fr. 50 aux lüO kg. Manille. — Le marché est un peu plus ferme, quoique cependant les demandes des Européens et même des Américains soient très modérées; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 18.000 halles marquant un total depuis le 1" janvier 1910 de 985.000 halles contre 913.000 pendant la période correspondante de l'année dernière. Les dernières ventes s'établissent comme suit : Marques supérieures 104 » à 109 » Belles marques 99 » à 101 » Good curreut 82 » à 84 50 Pair curreut 51 50 à 52 25 Superior seconds 49 75 à 51 25 Fair seconds 48 » à 48 50 Good hrowü 47 .50 à 48 » aux 100 kg. c. i. f. Havre en disponible, pour embar quement septembre à novembre, il serait possible d’obtenir une réduction variant de 1 fr. 50 à 3 fr. aux 100 kg. suivant qualités et position. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché est ferme, on a vendu une assez bonne quantité de cette qualité sur les bases de 51 à 54 fr. pour fair Wellington et 59 fr. 50 à 60 pour good fair Wellington aux 100 kg., c.i.f. Havre ou grands ports de l’Europe; il est difficile d’obtenir des offres pour embarquement. Aloès Maurice-Réunion. — Les détenteurs de- mandent des prix plus élevés, le disponible est l’objet d’une meilleure demande, mais les stocks sont minimes et pour embarquement l’on de- mande : Qualité supérieure longue blanche cl fine. 66 » à 67 » — belle moyenne 01 » à 64 >. — courante normale 59 » à 59 50 — ordinaire 49 75 à 54 50 aux 100 kg. Aloès Manille (Mayuey). — Les quelques affaires qui ont été traitées ont obtenu les prix suivants en magasin ; 43 75 à 44 73 les 100 kg., marché ferme. 39 50 à 37 50 — — Jute Chine. — Le marché est ferme pour la qua- lité Tien-tsin et l’on cole pour embarquement 38 fr. 50 à 39 fr. aux 100 kg. ; la hausse sérieuse sur le jute CalcuUa a produit son effet sur cet article. Jute Calcutta. — Marché très ferme* les prix deviennent de plus en plus élevés. Itzle {Tampico). — Marché un peu plus facile, les prix se maintiennent comme suit ; Jaumave BZ ou égal 63 » à 65 » Tula, good average 60 » — fair — 57 50 à 58 75 Palnia bonne sorte 45 ■ à 46 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — Les cours sont redevenus meilleurs et l’on cole pour sorte ordinaire 68 fr. 50 à 69 fr. 50; pour bonne sorte moyenne 72 fr. 25 à 74 fr. 50; et belle sorte longue blanche entre 82 à 87 fr. aux 100 kg. Raphia. — .Marché calme aux dernières cotations soit : Courant, choix 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 50 à 59 » aux 100 kg. en magasin. Chiendent. — Le marché depuis notre dernier communiqué est resté toujours sans changement et les prix actuels s’établissent comme suit : Mexique, tin à beau fin ... . . 190 » à 215 — demi-fin supérieur. . . 170 J) à 190 — belle sorte courante . . 145 .. à 160 — bon ordinaire .... . 120 .. à 140 aux 100 kg. quai Havre. 280 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 111 — Sept. 1910 Chiendent Annam. — Toujours très demandé, quelques affaires ont été traitées à de bons prix. Piassava. — Sans variation, quelques affaires se sont faites aux prix suivants : Brésil. . Para ICO » à 120 » — Bahia 1" 115 » à 130 » — — 2' 90 » à 110 >. Afrique. Monrovia 49 50 à 51 » — Calabar 50 » à 55 » — Cap Palmas 50 » à 55 » — Grand Bassam 50 » à 53 » — Congo 30 « à 40 »> Madagascar 65 » à 120 » Palm3’ra, extra forte 75 » à 90 » — belle sorte CO » à 70 » — molle 15 » à 58 )> Graines oléagineuses. ■ — Situation ferme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombaj' blanc, grosse graine — — petite graine — Jafla (à livrer) — bigarré, Kurracbee Expertises ( ' V ) Colza Gawnpore M ^ n Bombay arseï e ç Rigjn Coromandel, nouvelle récolte . Arachides décortiquées Mozambique — Coromandel 41 50 à 42 » 41 » à il 50 49 ..à I) » » » à » » 50 » à 51 ’) 28 >• à 28 25 40 >1 à 40 50 » » à » » 43 » à 43 50 37 » à 37 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. -Marseille, 19 septembre 1910. le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — Marché toujours ferme à prix soutenus; les dernières ventes signalées donnent les prix suivants ; Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Bon courant 38 » à 41 » Bonne sorte 4i » à 47 » Belle qualité 47 « à 51 » Supérieure 53 » à 55 » aux 100 kg. c. i. f. Kapok. — Marché sans changement, quoique très ferme. L’on cote : Calcutta 115 » à 120 » Java, extra 155 » à 160 » — belle sorte 148 » à 153 » — supérieur, longue soie, blanc. 175 » aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousse. — Tou- jours en bonne demande. Dépouilfes d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convehiir à ta tannerie, mégisserie, parure, ""pelleterie, etc. VaQUI.N et SCHWEITZER. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. CoLLix. Riz, Tonkinj Indo-Chine. — Marché toujours ferme sans affaires importantes. Aux prix actuellement trop élevés l’industrie se décide pour d’autres pro- duits, les mais surtout : Suivant embarquement Riz blanc, trié, n» 1 20 50 à 22 » — n» 2, importation .... 18 75 à 20 » — n» 3 16 75 à 17 75 Riz Cargo, 1 “/, paddy 17 75 à 18 » — 5 »/o — 17 » à 17 75 Brisures blanches, n' 2 17 75 à 18 25 — n» 3 17 » à 17 50 c. a.f. porls de France. Mais, Tonkin Indo-Chine. — Tendance calme depuis quelque temps par suite de reventes en délivré et assez nombreuses ce mois-ci : Le Havre, 22 septembre 1910. Maïs roux, septembre à décembre . 14 50 à 15 >■ — blanc — — . 14 25 à 14 75 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; Hausse. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a.f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylan Sundried. ... 71 » Singapore 61 50 Macassar 62 25 Manille 60 25 Zanzibar 61 75 Java Sundried 64 25 Mozambique 63 50 Saigon 60 50 Cotonou 63 » Pacifique (Samoa) ... 62 50 Océanie française ... 62 50 Huile de palme. — Lagos, 82 fr. ; Ronny, Bénin, 81 fr. ; qualités secondaires, 77 à 79 fr. tes 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr. 30, les 100 kg. Mowra (Bassia). — -Manque. c.a.f. porls de France. .Mais, provenances diverses. — Tendance lourde : Plata jaune 13 » à 13 25 Danube 13 25 à *13 50 Bessarabie 14 » à 14 25 Cinquantino 16 » à 17 50 c.a.f. ports de France non acquittés. Uacines de. maniocs, Tonkin Indo-Chine, séchées, décortiquées. — Très ferme par suite notamment de la nouvelle hausse en fécule de pomme de terre dont la récolte cette année sera très restreinte. Les lots sont absorbés au fur et à mesure de leur arrivée : Flottant à décembre 19 50 à 20 25 Fécule de manioc 33 » à 35 » Même situation pour la provenance Réunion- .Madagascar. Le tout c.a.f. port France acquitté. Racines de maniocs de Java. — Pour les raisons précitées, cette provenance a été traitée ces jours-ci sur notre marché malgré les droits par iV 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 281 lots très importants embarquement septembre à février vers 12 1 /4, acheteurs encore à 12 1/8 c. a. f. le Havre ou Dunkerque, non acquitté. Paul Collin. Lille, le 19 septembre 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Peu d’affaires encore ce mois. Bonne tendance et fermeté dans la plupart des offres pour dispo- nible et livrable. Ambrettes. — Pas de marchandise, demande nulle, cote nominale 115 fr. les 100 kg. AlgarobUla. — Un petit lot de 50 sacs arrivés cotés sans changement, 35 à 30 fr. le kg. Arachides. — Pas d’arrivages, sans changements. Voir dernière cote. Badiane (semences). — Environ 150 caisses arrivées en transit. Toujours très fermes. Restent à 200 210 fr. les 100 kg. Baumes. — Marché calme, mais ferme. CoPAHU : Pas de ventes. Para 4 fr. 50 le kg. entrepôt, Carthagène 5 fr. PÉROU : Pas d’arrivage. Stock toujours tenu à 19 fr. le kg., pour qualité pure véritable. Tolu : Bien à signaler, on cote 210 à 215 fr. les 100 kg. acquittés. Stvrax : Sans intérêt encore. .Nous attendons les offres nouvelle campagne. Bois. — Affaires nulles. Qüassia : Manque, serait intéressant à envoyer en bon bois sec. Quinquina : Plus ferme pour origines centre Amérique, 140 à 150 fr. les 100 kg. Santals ; Sans arrivages et toujours demandés en bois Nouméa sain. Pas d’offres des Indes avant nouvelle campagne. Cachous. — Restent bien tenus. Les stocks sont réduits et la consommation est inactive, mais paiera longtemps des prix élevés : Rangoon 100 » à 10.5 » Bornéo 75 » à SO » les 100 kg. acquittés. Camphre. — Marché sans change inerRs. Cru de Cliine , . . . 365 a à 375 » les 100 kg. Raffiné Japon .... 6 75 à 7 » le kg. Cires d’abeilles. — Inchangées. Tendance plus facile par suite de divers arrivages. .Afrique (manque) » le 1,0 kg. acq. Chili 1 775 — Madagascar 1 60 à 1 605 — Haïti 1 705 — Cuba 1 705 — Saint-Domingue 1 705 — Cires végelales. — Carnauba : Pas de ventes sur place. Une partie bonne qualité grise tenue 290 fr. les 100 kg. Nous cotons. Marque choix 4 50 à 5 » le kg. — première jaune ... 4 50 — — moyenne jaune ... 4 »* — La grise ordinaire varie de 280 à 350 fr. suivant qualité. Cire blanche Japon : Invariable, de 113 à 118fr. les 100 kg. acquittés, et 103 à 103 fr. les 100 kg. c.i.f. Cochenilles. — Nous avons reçu divers lots de saccatille, belle qualité. Nous cotons sans chan- gements sur dernière mercuriale. Colles de poissons. — ^"10 balles reçues en pochettes Saigon belle qualité. Les offres restent limitées. Demande calme. Nous cotons ; Pochettes 2 » Je kg. Petites et grosses langues .. 3 » à 3 50 — Lyres Cayenne et Antilles. . . 3 50 à 7 » — Galettes de Chine 4 25 — Cornes. — Marché inactif. Pas de variations. Cuirs et peaux. — Affaires languissantes. Ache- teurs très réservés, vendeurs de même. Mada- gascar, etc. (voir dernière mercuriale, sans chan- gements de prix). Clous de girofle. — Pas de ventes ; Madagascar, .Sainte-Marie .... 190 » Zanzibar 125 » h 130 » les 100 kg. entrepôt. Dividivi. — 130 sacs Curaçao arrivés. Nous cotons 12 fr. 30 à 13 fr. suivant qualité. Ecailles de tortue. — 4 caisses Antilles-Mexique. Antilles *25 » à 35 » lo 12 kg. Madagascar (nominal) . 20 » à 23 » — Ecorces d’oranges. — Quarts Haïti. Les premiers arrivages de la saison sont au marché, qualité bonne moyenne, nous cotons 30 fr. les 100 kg acquittés. Palétuviers. — Pas de ventes sur place. Tous arrivages en transit. QuiUaij (Bois de Panama). — Sans affaires et calme, 32 à 35 fr. les 100 kg. Essences. — Toujours ferme dans l’ensemble, mais peu d’affaires traitées, la consommation étant peu avancée. Citronnelle Ceylan : Pas d’affaires ici. Nous co- tons toujours 280 à 300 fr. les 100 kg., entrepôt. Badiane de Chine ; Bateau rouge, toujours à 13 fr. le kg., entrepôt. Badiane du Tonkin ; 30 caisses arrivées, coté de 12 à 12 fr. 50. le kg. Gér.anium Bourbon : Reste très ferme sans offres, mais sans grandes demandes, on voit toujours la hausse actuellement entre 30 et 31 fr. le kg. Linaloë Mexique : Pas de vente. Stock tenu à 26/27 fr. 30 le kg. pour qualité pure, demande nulle. 282 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 111 — Sept. 1910 Patchouli ; Rien à signaler, bonnes marques cotées 40 à 42 fr. le kg. Petit grain du Paraguay ; Moins ferme de 16 à 18 fr. le kg. Verveine des Indes (Leniongrass oil) : Sans chan- gement, mais meilleure tendance 10 fr. bO à 1 1 fr., sont demandés pour livrable prochain. Verveine du Tonki.n : Toujours arrivage de bonne essence riche en litral 80 à 82 "/o, on parle de 12 fr. 50 à 13 fr. le kg. Vétiver Bourbon : Pas de vente 3b fr. le kg. Ylang-Vlang ; Pas de changements. Fèves Touka. — Toujours introuvables et d’un prix exagéré pour les besoins de la consommation restreinte de cet article. On pai’le toujours de 40 à 4b fr. pour les Au- gustura et 22/24 pour les Para. Fèves Calabar. — Article négligé, demande nulle, nous cotons 125 fr. pour les 100 kg. nominal. JSoix de Kola. — Rien à signaler. Gommes. — Arabiques : Marché calme. Les affaires devront reprendre pour octobre, prix très tenus, toujours sur les avis de pessimistes de la prochaine récolte, nous cotons : Kordofan, sortes .... 90 » à 92 » les 100 kg. Sénégal — .... 80 » à 88 » — Gommes des Indes : Insolubles, sont négligées. Les Bushire, Ghatti restent sans variations. Les Ghatti, belles sortes seules, sont intéressantes. Copals : Divers arrivages sur notre place en g. Madagascar. Les autres origines passent le plus souvent en transit. Prix bien tenus pour les beaux lots d’ensemble, nous cotons; dernière vente : 230 fr. les 100 kg. Sticklacs : Toujours plus offert que demandé. La gomme laque, aux cours actuels, empêche toute reprise un peu sérieuse. Nous restons entre 110 T20 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca ; Pas d’affaires sur place ; calme partout. On cote : 18 à 20 pour le Brésil et 13 à 15 pour les Carthagène. Jalap : Rien au marché.' Toujours chère, reste à 4 fr. 50 et 5 fr. le kg. R. atanhia ; 125 à 150 fr. suivant qualité de ra- cines, ventes milles. S. vlsepareille (Mexique) ; Nous cotons 47 fr. 50 à 50 fr. les 50 kg., dernière^-ente à 95 fr. les 100 kg. Vétiver : Autres provenances manquent, à si- gnaler seulement quelques balles Java vendues à 150 fr. les 100 kg. Rocou. — Négligé. Sans arrivages hors de saison, c.i.f. 63 à 75 fr. les 100 kg. suivant marques. Tapiocas. — Sans changements : Bahia, Maragnan » A 60 » Rio de Janeiro 100 .. Singapore » à 55 » Réunion » à 50 » les 100 kg. acquittés. Havre. Maniocs. — Arrivage d'un millier de sacs, Mada- gascar à livrer, pas d’affaires nouvelles, sans changement ici : Fécules 28 » à 30 » les 100 kg. Racines 16 » à 17 « — Miels. — Environ 100 fûts Chili et divers lots Haiti arrivés, cotes très fermes, Mexique, Cuba, Saint-Dominique, sans changements ni transac- tions. Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 75 » à 85 » les 100 kg. Haïti, entrepôt ( — 20 fr.). 60 » à 67 50 — Nacres et coquillages. — Restent fermes et de bonne vente : Panama. 35 » à 65 >> les 100 kg. acq. Troeas 60 » à 102 50 — Burgos 35 » à 65 » — Lingah 20 à 26 » — Noix de Corozos. — Toujours bien tenues, arri- vages de quelques mille sacs du centre Amérique. Ce mois, cotes sans changements sur dernière mercuriale. Vanille. — Pas de vente sur place, 5 caisses vanille Mexique au marché en transit, nous avons reçu 6 caisses Mexique et 5 caisses de Libreville. On volt ferme pour la Réunion et Madagascar, et faible pour le Mexique. Vanillon. — Manque, rien à indiquer, coté 13 à 16 fr. le kg. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 22 septembre 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernier rapport, les demandes n’ont pas été actives, et le marché est encore ferme. Les prix ont monté régulière- ment. Les demandes ont été meilleures durant les derniers jours de la semaine, et beaucoup d’affaires ont été traitées. Le marché est très actif et les prix montent régulièrement. Cette dernière semaine, le marché est calme, , mais ferme. On cote comme suit : 1910 1909 Lagos . .£ 35.10.0 à 35.15.0 26. 7.6 Bonny, Old Calabar. . . . .■ 34.17.0 à 35. 2.0 25.12.6 Cameroun . . . 34.12.6 à 34.17.6 25. 7.6 Bénin ... 33. 5.0 à 33.10.0 24.15.0 Accra ... 32. 7.6 à 32.10.0 23.15.0 N» 111 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 283 1910 1909 Bassani, Ilalf-Jack 32. 7.6 à 32. 10.0 23.10.0 Brass Niger, New Calabar . 32. 0.0 à 32. 5.0 23.10.0 Congo 29. 15.0 à .30. 0.0 23.10.0 Sali Pond Kinds 30. 7.6 à 30. 12.6 22. 0.0 Dixeove cl Bassa 30. 0.0 à 30. 5.0 21.15.0 Sherbro ordinaire et moy. . 32. 0.0 à 33. 7.6 23.10.0 Amandes de Palmier (Palm Kernels). — Depuis notre dernier rapport le marché est changeant et la baisse a été jusqu’à £ 18. La semaine suivante le marché devient très ferme. Cette dernière semaine, la demande est bonne, les pri-t ont toutefois été irréguliers. On cote comme suit : ■ 1910 1909 Lagos, Cameroun el fine River — — Kinds Q 20. 3.9 à 20. 5.0 15. 8.9 Bénin, Congo. 20. 1.3 à 20. 2.6 15. C.3 Libéria 19.16.3 à 19.17.6 15. 1.3 Côte d'ür 19.13.9 5 19.15.0 14.18.9 Caoutchouc. — Depuis notre dernier rapport, les pri.K ont été calmes, en conséquence des demandes de r.Afrique. Para. — Le marché est très calme à 8/8. Para. — Les prix sont plus fermes à 7/11. Para. — l.a dernière semaine, le marché est calme et peu actif a 8/1. Para. — 7 ii de 7/5. Cacao. — Les prix sont fermes, la vente est de 700 sacs aux prix 3ô/- à 46/- la dernière sefnaine. Piassava. — 700 paquets arrivés la dernière semaine. Les prix ont haussé : Passa .£ 20.5/- à £ 23.15/- et Sherbro et Sierra Leone £27. .5/-. Gingembre. — Ferme, pas de vente. On cote Sierra I.eone 45 '-. Cive d'abeilles. — Sierra Leone £ 6.15/-; Cambia £ 7.-/-. Peaux. — Le marché est calme et ferme. Les peaux de l’Afrique n’ont pas été vendues. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 20 septembre 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. .I.-II. Grei.n. Gomme laque. — Depuis ma dernière mercuriale, cet article avait haussé d’une manière assez con- sidérable, comme je le faisais prévoir, d’ailleurs. Néanmoins, ce mouvement ne s’est pas maintenu et nous sommes revenus assez rapidement à des cours plus modestes : la tenue est bonne et, sans qu’il y ait beaucoup d’affaires, les cours sont cependant soutenus. La T. N., embarquement septembre-octobre, vaut 201 fr. et l’éloigné, nominalement 215 à 21G fr. ; il est vrai que l’on ne trouve, pour ainsi dire, pas de vendeurs d’embarquement éloigné, même lorsqu’il s'agit de positions relativement rapprochées comme novembre-décembre. Il est diftjcile de dire ce qu’il sortira de cette situation, mais la réserve de Calcutta fait supposer qu’on y croit à une récolte déficitaire. Gamhier. — L’article a baissé un peu depuis un mois et les affaires sont calmes. Je cote 64 fr. 50. Tapioca. — Singapour est ferme et on est monté à 42 fr. 75. Racines de manioc .Java. — Il se produit de temps- en temps des demandes que les prix élevés de Java ne permettent pas de remplir. Les acheteurs voudraient payer 11 fr. 50 à 12 fr. alors que Java se maintient à 75 centimes environ au-dessus de ces prix. La récolte désastreuse des pommes de terre, particulièrement en France, a fait naître par contre une demande très vive pour la Fécule de Java et en proportion moindre pour la fécule de . Sagou Sarawak. Cette demande se produisant également dans les autres pays, il en résulte «ne hausse dépassant 10 ®'o pour certaines qualités. C’est ainsi que les sorles inférieures de Java, qui valaient il y a quelques mois seulement 16 fr. 50, en valent 18 fr. 50 aujourd’hui, tandis que les sortes moyennes de 24 à 24 fr. 50 valent aujour- d’hui 26 fr. 50 à 27 fr. les 100 kg. Enfin, les qua- lités supérieures ont bénéficié du même mouve- ment et sont montées de 28 à 30 fr. environ. Quant à la fécule de Sagou, le prix en est de 24 fr. 75 pour fair Sarawak. La cire végétale du Japon continue à se traiter à des prix plutôt plus bas. La valeur est d’environ 09 à 100 !r. les 100 kg. Galles de Chine. — On commence à parler de la nouvelle récolte avec des offres en hausse qui, toutefois, ne trouvent pas preneur. Les vendeurs demandent 110 fr. et on trouverait difficilement acheteur à 105 fr. Ramie. — Des affaires assez rondes ont été faites à des prix légèrement en baisse : 68 fr. pour les Sinshang, 75 fr. pour les Wucliang et 86 pour les Kiukiang deuxième coupe. .Malheureusement, ce . courant d’affaires a été arrêté net par l’excitation qui s’est produite en Chine à la suite de la nou- velle que la troisième récolte serait entièrement perdue. Il est vrai que ces nouvelles qui se répandent de temps en temps sont souvent dé- menties par les faits, mais il n’en est pas moins certain que depuis dix jours les offres manquent absolument, et que des ordres aux derniers prix n’ont obtenu aucune réponse. J. -H. Grein. 16, me Sainte-Croix-de-la-Breloniierie. Paris, le 20 septembre 1910. JOURNAL D’AGRICLUTURE TROPICALE NMll — Sept. 1910 28 i ACTUALITÉS Le rôle des fourmis dans la lutte contre la punaise du cacaoyer à Java. Par M. le D" Dan. de Lange J''. Nous recevons de M. le I)'' Dan. de Lange 1% l’expert bien connu par ses remarquables recher- ches sur le cacaoyer à la station de Salatiga (.Java), la communication suivante qui précise, complète et rectifie, dans une certaine mesure, la note parue dans notre numéro de février 1910 d’après M. von Faber, sur l’utilisation des fourmis noires dans la destruction des punaises du cacaoyer. La question intéresse les planteurs de tous pays et mérite d’être suivie avec attention; nous sommes particulièrement reconnaissants à M. le D'' de Lange d’avoir bien voulu nous faire part de ses minutieuses observations à ce sujet. (N. d. l. R.) Dans le n® 104 de voire estimé « J. d’A. T. », je trouve une note sur la deslruc- tion des punaises du cacao par les fourmis, dans laquelle l’interprétation de ce moyen de combattre V Helopeltü n’est pas absolu- ment correcte. Dans sa communication au « Tropenptlan^er » 1909, p. 41, M. vun Faber, qui a d’ailleurs changé partielle- ment d’opinion à ce sujet depuis son arrivée à Java, écrivait ceci : « Des essais nous ont appris que l’on arrive à de meilleurs résultats en fixant les nids de fourmis dans la cime des cacaoyers. Les fourmis se trouvent alors pour ainsi dire assiégées par leurs ennemis et mises dans l’obligation de défendre leurs nids. » Or, les ennemis en question ne sont nullement les punaises du cacaoyer, mais bien des fourmis d’une autre espèce; à Java, les pires ennemis des fourmis noires sont des fourmis rouges ou « gramang » [Plagiolepis Jerdon), abondantes surtout dans les plantations de caféier de Libéria. Depuis deux ans que je suis attaché à la station agronomique de Salatiga, j'ai visité maintes cacaoyères où l’on combattait V Helope/tis par la fourmi noire [Dolicho- dei'us bitubercidatus Mayr.) ; jamais je n’ai pu constater que les fourmis s’attaquassent directement aux punaises. Le pliTs souvent, on voit ces deux insectes voisiner sur une même branche et s’entre-croiser sans se nuire visiblement. Les dégâts que la fourmi occasionne à la punaise, laquelle peut d’ailleurs se sous- traire aisément à la poursuite au moyen de ses ailes, sont d’une tout autre nature. Dn sait que les fourmis noires vivent principalement sur les cabosses du cacaoyer, où elles sont attirées par les sécrétions de la cochenille blanche {Dacti/lopius crotonis Green). De son côté, la punaise du cacao s’efforce toujours de déposer ses œufs de préférence sur les cabosses. On comprend dès lors que la pré- sence des fourmis contrarie la ponte des punaises sur les fruits du cacaoyer et gêne considérablement les jeunes larves dans leurs attaques de l'épiderme. En résumé, les fourmis ne combattent pas directement les punaises à l’état adulte; mais, ce qui est mieux à notre point de vue, elles déciment les nouvelles générations A'Helopellis et rendent, de cette manière, de précieux services aux planteurs de cacaoyer dans l’île de Java. D® Dan. de Lange J'', Botaniste pour la culture du cacaoyer à la station de Salatiga. I.e 25 juin 1910. jnexploitabilité des graines d’Hévéa pour l’extraction de l’huile. La question du prix de revient. Par M. T. Petcu. L’utilisation industrielle des graines d’IIévéa, qui a déjà fait l’objet de deux petites notes dans les n®® 39 et 83 du « J. d’A. T. ». ne semble pas avoir ouvert aux planteurs de l’Indo-Malaisie le débouché avantageux que laissaient entrevoir les calculs optimistes des premiers chercheurs. C’est, du moins l’impression que M.T.Petch nous com- N® 1 11 — Sept. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 28.3 munique dans cette nouvelle note, appuyée de chiffres irréfutables et de résultats pratiques tout à fait concordants. (N. d. l. R.) Plusieurs articles ont été publiés, qui tendaient à démontrer aux planteurs la possibilité d’écouler à des prix rémunéra- teurs l’excédent de leurs graines d’ilévéa, non utilisé pour la semence, en vue de la fabrication de l’huile. Carruthers (1), ayant pesé des graines d’Hévéa à Ceylan, arrivait à cette conclu- sion que 414.000 de ces graines pouvaient fournir 1 tonne d’amandes, et que chaque arbre produisait environ 400 graines. 11 calculait, d’après ces chiffres, que o acres 1 / 2 (un peu plus de 2 hect.) donneraient 1 tonne d’amandes, laissant un profit de 7 dollars par acre. Mais il est évident que les graines, pesées à l’état frais, subis- saient une perte de 30 °/o au séchage, dont il eût convenu de tenir compte. M'ray (<( .1. d’A. T. », 11” 83) considérait que, dans les Etats Malais, .300.000 graines devaient fournirai tonne d’amandes séchées à l’air. Il évaluait à 1.000 graines la pro- duction d’un arbre et à 40 la teneur en huile de ces graines. Une expérience, plus récente, faite à Ceylan par M. Mac.millan et nous-même, démontrait que 700.000 graines, prises sur des arbres saignés, étaient nécessaires pour donner une tonne d’amandes sèches. Celles- ci étant estimées £ 10 par tonne, il restait à peine 3 1/2 pence pour couvrir les frais de récolte, décortication et fret, alors qu’il est d’usage de payer 4 pence pour la seule récolte d’un millier de graines. Une autre expérience, sur plus grande échelle, a été faite dans une estate de Ceylan. Elle a prouvé qu’il fallait 1 million (1) Nous ne pouvons laisser passer le nom, devenu fanoilier à nos lecteurs, de ce remarquable agronome, doublé d’un savant renommé, sans annoncer avec un sincère regret sa mort récente et prématurée à la Tri- nidad, où il occupait depuis peu de temps les fonctions d’assistant-directeur de l’Agriculture, après avoir dirigé avec un merveilleux talent et une puissante activité le service de l’Agriculture des Etats Malais. M. Cabru- THERS a été l’un des principaux artisans de l’industrie du « Para cultivé », et ses nombreux travaux lui assu- rent la reconnaissance du monde colonial. (N. d. l. R.) de graines pour obtenir 1 tonne d’amandes sèches et que le rendement en huile fourni par les moulins indigènes ne dépassait pas 30 "/o. Dans ces conditions, l’extraction de l’huile ne pouvait être d’aucun [jrofit. Le superintendant d’une autre planta tion bien connue de Ceylan, ayant expédié des semences d’Hévéa à toutes les parties de la zone tropicale, affirme qu’il ne peut guère espérer plus de 100 graines par arbre de 12 ans, en exploitation. La meil- leure production des vieux arbres d’IIe- naratgoda a été de 430 graines par pied; nous devons remarquer que ces arbres sont trop rapprochés et qu’un rendement plus élevé serait sans doute obtenu d’ar- bres de même âge (20-30 ans) plus espacés. Le problème actuel doit porter sur la ré- colte des graines, par un moyen plus éco- nomique. On sait que les capsules se rom- pent brusquement en projetant les graines dans toutes les directions et qu’elles mû- rissent successivement pendant une pé- riode de 2 mois. D’autre part, ces graines, abandonnées sur le sol, germent en très peu de temps. A moins qu’xine méthode économique de cueillette puisse être adoptée, il n’existe aucun espoir de tirer un parti rémunérateur des graines d’Hévéa pour rinAI\TES A CAOUTCHOUC ; Hevea brasiliensis, Castilloa elaslica, Maniliot Claziovii, Funtumia (Kickxia elastica), Ficus elastica, Landolphîa Klainei et Heudelotii. IVOUVE.VUTÉS : Maniçoba de Jéquié (.M. D.) ; Maniçoba de Piauhy (M. P.) ; Maniçoba de San- Francisco (M. II). PLAXTES TEXTILES :Fourcroya gigantea, Agave Sisalana, Ramie, Musa lextilis (Abaca), Cotons divers, etc. / Cacaoyers, Caféiers, Thés, Muscadiers, Cannes à Sucre PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sons la ilirecliun généraln du 1)' Francis AVatts, Gonimissaire Iinpénal : « .\;;rk'iiltui'al )\<“\vs », revue bi mnnsuclle, consacrée aux (|iu‘sti()ns d'aclnalilé, s'adresse au grand public. Prix de rahunneincnl : Un an, 5 francs. « West India lUillelin », r eucil d'agronomie scien- litique, Irinieslriol : L'année, S fr. iO. (Smeiiiires, sur les Insectes nuisibles, les Maladies orvp- loganiiques, l’Aphulturo. la lîasse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 à 50 centimes la lirochurc. .Vdresscr les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the 'West Indies, BridgetO'wn, Barbados, B. W. I. ou à MM. Oau'son and .Sons, libraires, agents du « Journal d'Aijricullnn: Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. Organe du Syndicat marilime de France. — Abonnement : France, 5 l'r. ; Etranger, 6 fr. — llirecleiir : Henry CHARVET, Château du Donjon, l.e Pectj (S.-t t-0.). Le Moniteur Maritime accepte l’échange avec Publications, Journanx, Revues fran- çais et étrangers. Il rend compte de Ioun les ouvrages qui lui sont envoyés — Impor- tante bibliothèque. Ri itK.vux à P.viiis, 5, rue tien Hlatlturius (0'’). Envoi de numéros spécimens gratis sur demande. 134 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N® 111 — Septembre 1910 ASA LEES & G° L SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons muum A seiES pcrlectionnées i 16, 20, 30, 40, 50, 60 OD 70 scies, an clioii iDi à rouleaux, à bras ou à moteur LiNTERS POUR HUILERIES dépouillent In j^raine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour ni*jparer, peigner filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. TD PH. MAYFARTH & C'^ IVos Séchoirs à Cacao dominent au Cameroun, il y en a à la G*® des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation Holîmann-Bang (Saint-Thomas, Antilles danoises : spcliorie bananes^ etc., etc. Constructeurs 48, rue d’Allemagne, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A. COPRAH ModIîds agrieoies joiif Céféalts el Hais,a*i!C Mc pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. 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B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. 136 JUUKNAL D AÜKICÜLIUHK TKÜPICAIÆ N» 111 — SEPTEMBRE 1910 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIQUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité ; En 1908, elle a été de 3 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 8S, 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KAMTE possède a la lois des propriéiès ItrlUisaotes, iasecllcides ei illcrypleyaipes Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la cullure et fuimue d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S’adresser au Kalisyndikat, G. m. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale "W, Hamburg, Kaufmannshaus. German "Wali-works, West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana, Cuba. et à PARIS, 15, rue des Petîts-Holels ; BUREAU D’ÉTUDES SUR LES EPtGRAIS SEMENCE DE COTON = === “ CARAVONICA Véritable Thomatis d’origine australienne par la “ Baumwolle Aktien-Geselischaft ”, Berlin W 15 el pour la Nouvelle-Calédonie cl les Nouvelles-Hébrides : A. HUËX, Successeur, NOUMÉA. FR. HAAKE, Berlin, n.w.,2i, LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES Machine à décortiq^uer les fruits du Palmier a bulle. Machinerie et Installations com- plètes pour la production de l'huile We palme et de palmiste, ayant obtenu le prix du Comité colonial de Berlin. 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La continuation' de la baisse du Hard Para qui a reculé jusqu’à 7/- la Ib., et du caoutchouc des Plantations, qui a enregistré le cours de 6/6 la Ib., a produit une impression défavorable sur le marché, que n’ont pu contrebalancer les déclara- tions de dividendes enregistrées ce mois-ci et qui ont été nombreuses et substantielles. Les acheteurs ont été plus rares, et l’étroitesse du marché a été telle qu’il a suffi chaque jour d’affaires peu importantes pour faire rétrograder les cours. Quand on envisage la situation des entreprises de plantations, on ne peut être que surpris de voir le prix du caoutchouc avoir une influence exclu- sive sur la tenue des valeurs. Le prix de 7 shil- lings la livre est un prix très satisfaisant et qui laisse aux Compagnies productrices des bénéfices largement rémunérateurs. Ceux qui ont tablé sur le prix de 9/- à 13- que la matière a coté pen- dant quelque temps, ont commis une faute lourde, et nous ajouterons même que, suivant nous, l’er- reur serait la même si l’on escomptait pour l’an prochain ou l’année suivante, le maintien même des prix actuels. Les cours actuels des valeurs tiennent compte du recul du prix du caoutchouc matière, puisqu’ils ont subi une dépréciation parallèle, variant de 25 à 40 p. 100. Or, dans la majeure partie des cas, la diminu- tion du prix de vente a été compensée ou le sera par l’augmentation de la production , et nous croyons qu’il en sera encore de même pour les années prochaines. On peut donc envisager le maintien des distri- butions actuelles tout en prévoyant même le recul progressif du prix de la matière première, et cette constatation, si elle est insuffisante à déterminer la spéculation à prendre des engagements à la hausse, est une base qui doit guider les achats du portefeuille. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 soûl 15 sept. 15 août 15 sept. Anglo-Malay 26/6 2L'6 Lanadron fiilly paiii .... 6 b. S '1, llandar Sumatra 1 'U l>i iuie Linggi Plant. Ord . . . 57/- 53/- liiikit Rajah 18 •/, 16 Vo London Asiatic . . . 13/6 12/- Cicely Ord 2 'U 2 'U Pataliug 3 Consolidated Malay l’/.6 2:1/6 lîubber P. Inv. 7'rust. . . . 1 ®/. prime Damansara 8 V» 7 bb — üplion C rt . . . 1 ’/b Easterii liilernational Shares . . . 1 'U ^/j prime Sagga 13 — — OpliüUS. . . t b 8 prime Selaiigor 3 b, 3 ’/. Golden Ilope 6 bî .5 b. Shelford ... 3 bb 3 bi llighlands and Low 6 b.c 5 bb Strails (lierii am) . . . 8/6 4/9 Inch Kenneth 15 14 Sumatra Cuns ili.Jal>’d . . . ... 2 prime 2 prime 11/3 Kamuning (Perak) T/- 6/. Sumatra Para . . . l‘2/3 Képitigalla 1 ‘V.» Tanjong Malim ... 1 3/4 Kepoi'g 6 bC 6 United Serdang 6 bi 5 bb Kuala Lumpur 9 8 'U United Sumatra . . . 11/6 10/- l.anadron t: i i ^ 1* 4 juitiie Y.illambrosa . . . 48/- 43/- 2'^ Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 août 15 sept. 15 août 15 sept. Société financière des Caoulchoucs. 870 .. 352 50 Tapanoëlie . . . 215 .. 21S .. Sumatra . . • 240 » 240 » Eastern 'trust ... 68 50 65 50 3® Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 860 .. 855 » G‘® de Mossamédès .... ... 18 » 23 50 — de la Guadeloupe 400 .. 410 .. Kst Asiatic Danois 1019 .. — de rindo-Chine 1480 .. 1480 .. Mozambique 33 .. Companhia da Zambezia 24 .. 24 75 Paris, le 20 septembre 1910. H. Jaumo.n. 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 111 — Septembre 1910 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clermont-Ferran d Ad. lél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. 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Les N" 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. THE AGRIGOLTORAL BULLETIN of the Straits SettleineDts and Feilerateil Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Strails Seltlements et Federated Malay States $S.OO — Autres pays de la Péninsule malaise $ S.50 — Inde et Ceylan Rs. 0-8-0 — Europe ^0-13-0 Le numéro, seul SOcts. or 1 s. 2d. L'année complète $ S. 00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanio Gardons. — SINGAPORE I El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publications vespeclivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les nom.s etc tous les rabi'icanls de Sucre de Canne du Me.xique et des Républiques de l’.Atuérique Cenirale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCniPlION ANNUELLE : 20 francs. DirecteDF : D. BANEflARllT, ÀTenida 5 de Mayo 3, MEXICO D.F. INCt/EURÎ rî’^URJTAA ^ J le plus rationnel pour CasHîloa. 'Funtumia. Profondeur d’incision réglable à volonté. 141 Suite de la page 131 N» 111 - Septembre 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 2033. W elle)' [II. L.) : Observations sur le llié. — In-8® de 24 p. Bulletin n“ 37 du département de l’Agriculture des Indes Néerlandaises. Buitenzorg, 1010. [Étude raisonnée et expérimentale des mo- dilications qui peuvent se produire dans le thé après son emballage, c’est-à-dire une fois toutes les fermentations terminées, sous l’influence de l’humidité restante. Les essais ont porté sur un grand nombre d’échantillons et ont amené des conclusions intéressantes. Nous ne pouvons songer à les énumérer dans celte courte note, mais st u- lement à résumer les principales : il reste dans le thé, après sa dessiccation, une proportion d’humi- dité comprise entre 3 et 12 ®/o. Si une trop forte proportion entraîne un abaissement de qualité, en revanche, il ne faut pas tomber dans l’excès con- traire qui diminue également la qualité. Il est im- portant que le thé, après la sortie des étuves, puisse se refroidir aussi rapidement que possible ; aussi l’auteur conseille-t-il le passage du thé sur des toiles sans fin, ou dans des trieurs analogues aux « ball-breakers » qui aèrent la masse en môme temps qu’ils opèrent un premier triage. Pour les mêmes raisons, le « final firing », qui élève le thé à une haute températu'^e dont il ne se débar- rasse que lentement, n’est pas à recommander, et on sait pourtant que c'est une pratique cou- rante. Enfin, les séchoirs généralement employés ne sont pas rationnels, en ce sens que la mass», froide et tiès humide à son entrée dans l'appareil, rencontre à ce moment un cornant d’air déjà re- froidi et très humide, alors que c'est l’inverse qui devrait se produire (ce fait n'est, d'ailleurs, pas particulier aux séchoirs à thé, et malheureusement le même principe préside à beaucoup de séchoiis ; nous avons eu fréquemment l’occasion de le si- gnaler ici même). Les dernières pages de cette brochure, consacrées à la conduite des séchoirs au point de vue des meilleurs résultats à en obtenir, peu vent être considérées comme un véritable manuel de séchage du thé, car elles contiennent en peu de lignes l’exposé des principes qui doivent pré- sider à un séchage rationnel du thé. — I'. M.’ 2034. Loexv (Oscar) ; Sonie principles in manu- ring wilh lime and magiiesia. — 13 p. Circulai- 11“ 10 de la Porto-Rico Agricultural Experimeiit station, 1900. [Résultats des dernières expériences que l’auteur poursuit depuis vingt ans sur le rôle de la magnésie et la chaux dans la culture. La magnésie assimilable contenue à haute dose dans le sol est toxique pour les végétaux : elle ne l’est plus si on y trouve aussi de la chaux assimilable. Les proportions opiima pour la croissance sont, d'après l'auteur, pour 1 partie de magnésie, 1 partie de chaux s’il s’agit du blé, 2 parties pour le chou, 3 parties pour le-sarrasin. Les sols tropicaux étant en majorité riches en magnésie, on voit quel profit peut retirer l’agronomie tropicale des re- cherches du genre de celles-ci qui se poursuivent dans de nombreuses stations d’essais. — V. C. } 2035. Webster (F. M.) : The spring grain-aphis or so called « Creenbug » (Toxoplera graxniiiuin Rond). — In-S®, 22 pages. Publié comme Circular n" 93, revised; U. S. Dep. of. Agr., Bureau of entom., juin 1909. [Le puceron vert du Blé est répandu dans la plus grande partie des États-Unis au sud du 41® latitude. L’invasion de 1907 a été particulièrement désastreuse ; dans le Texas la récolte a été à peu près anéantie en divers endroits. Parmi les divers parasites vivant aux dépens de ce puceron, un surtout est extrêmement efficace, c’est un petit Hyménoptère Braconide, le Lysi- phlebus Tritici dont .M. Webster a fait une élude complète fort intéressanle. C’est lui qui maintient le Puceron vert dans ses limites de multiplication moyenne; mais si, comme cela se présente assez souvent dans le sud, les hivers sont suffisamment doux pour permetlie aux générations parthénogé- iiéliques du puceron de se succéder sans inter- ruption, la température n’étant pas assez forte par contre pour permettre à l’Hyménoplère parasite d'éclore et d’intervenir, on voit alors le puceron vert pulluler sans être arrêté dans son évolution par son principal ennemi et c’est alors un désastre qui se prépare, surtout si le printemps suivant est froid. Le Lysiphlebus semble apparaîire natu- rellement en quantité suffisante, partout où se déclarent des invasions de Pucerons verts des cé- réales et il semble inutile de chercher à le dissé- miner artificiellement. On peut intervenir utile- ment lorsque l’attaque du Tuxoptera se localise par taches et on les détruit par une pulvérisation de pélrole à 10 ®/o, ou en retournant le sol. La ferlili.«alion de la terre par des engrais appropriés et les irrigations jouent aussi un rôle important et peuvent assurer la résistance des plantes à l’attaque de l’insecte. — P. M.] 2036. ISrgreiros (A. L. de Atmadn) : L’instruction dans b s Colonies Portugaises. — In-8® de 60 p. Publié par l’Institut Colonial luternational, Bruxelles, 1909. [Nos lecteurs savent que M. Nc- greiros s’est déjà beaucoup occupé de contribuer à la justification de son pays en défendant par des articles aussi spirituels que documentés les accu- sations dont il a été l’objet au point de vue de l'esclavage. Il lui rend aujourd’hui un autre ser- vice en résumant les conditions dans lesquelles l'instruction est donnée aux noirs dans l’empire colonial portugais. Nous n’entrerons pas dans le détail de l'ouvrage, qui est plutôt du ressort de l’Administration que de celui de l’agriculture; nous le signalons simplement en notant en pas- sant que l’enseignement primaire semble particu- lièrement bien compris. La brochure comprend une première partie historique, et un exposé de la situation actuelle.] 2037. lurk et Cockayne : Bacterial diseuses of Plants. Nevv-Zealand Department of Agriculture, Bulletin n® 23, \\ ellinglon, 1909. [Petit mémoire destiné à montrer aux cultivateurs l’importance des bactéries dans la production des maladies chez les plantes agricoles. En Nouvelle-Zélande, les suivant s sont les plus connues : « Pear-blight » occasionné par BaciUus ainylovoras; « ^^'alnnt- bliglil » dû à Pseudomonas juglandis, et « Cucumber- Wilt » cau-.é par Bacillus traclteiphiliis. — N. P.] Voir la suite page 143 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 111 — Septembre 1910 i lilemUoial RDBBBR il illiiil Mis EIHIBITIOR S4 Juin au 11 Juillet 1911 Président d'honneur : HM.G. M. le Roi George V. Président: Sir Henry A. BLAEE, G. G. M. G. Pour tarif des emplacements et autres renseignements particuliers, s’adresser ^ au Secrétaire du Comité dé l’Exposition Internationale de Caoutchouc, 49, rue des ^ Vinaigriers, PARIS (X®). ^ Pour annonces dans le Guide Officiel et le Catalof/ue de V Exposition (quelques ^ {Æa pages spéciales à £8,8), s’adresser à M. A. STAINES MANDERS, Manager, ^ 75, Ghancery Lane, LONDON, W.G. ^ ^ ^ ^ •Appareils Plioto^rapliiques pour les Colonies» A. SCHMAND = 100, rue Amelot, PARIS (XP) = La Maison se recoininainle pour la fourniture de tous appa- reils, accessoires, produits spéciaux de toutes marques, pour les voyages et les pays tropicaux. 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C'est un recueil de tout ce qui s’écrit et se ditiurCuba. “THE CUBA REVIEW ” contient chaque mois un résumé des articles suf Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Balletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK üa liIGÜE IVIAÏ^ITUVIE française Société reconnue d' Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice franco sur demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- 143 / page N® 111 — Septembre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2038. Kellogrj (R. S.) : The Timber Supply of lhe L'niled Slates. — In-8", 24 pages, publié comme Cire. 11“ 16C du Forest Service. U. S. Department of Agriculture. Washington 1909. [Cette courte étude des forêts américaines commence par dis- tinguer cinq groupes : Nord, Sud, Centre, Mon- lagnes-Rocheuses et Côtes du Pacifique. L’auteur indique combien il est difficile de procéder à une évaluation, même approximative, de l’étendue des forêts américaines, et surtout de l’importance de leur contenu; mais, ce qui est intéressant à rete- nir, c’est que le déboisement sévit en Amérique comme sur l’ancien continent, et que la réduction actuelle de leur étendue primitive est de plus d’un tiers. La plupart des forêts américaines sont pro- priétés privées; seulement 20 “/o de l'étendue totale sont la propriété du Gouvernement, et l’exploitation rationnelle a été très peu poussée. Il n’y a guère que pour les bois à pulpe que les Etats-Unis aient recours à l'in)portation. En 1907, elle a atteint 923.000 cordes venant du Canada. Il y a également imjiortation d’écorces tannantes, [irincipalement de Quehracho, venant de l’Amé- rique du Sud. Envisageant l’avenir, l’auteur demande qu’il soit procédé à une révision des lois forestières i)Our éviter la continuation des procédés actuels qui détruisent chaque année trois fois plus de bois qu'il n’en pousse. — F. M.J 2039. IJermann von ScItrettI; et Perleg Spaulding : Diseases of deciduous Forest Trees. U. S. Depart- ment of Agriculture, Hullelin n“ 149. Washington, 1909. [A la suite d’un aperçu sur l’etTet pernicieux des fumées et gaz sulfureux dégagés des mines, sur les arbres voisins, des conditions défavorables du sol, de l’action du froid, etc., les auteurs passent en revue les maladies causées par les divers orga- nismes parasites ou saprophytes, plus spéciale- .inent par ceux d’origine végétale. Le Phoradendron flavescens est très commun dans l’Ohio, l’Indiana, l’Illinois et le Missouri sur un grand nombre d’ar- bres divers; les conifères desMontagnes-Rocheuses ont les Arcenthobium cryptopoda et pncillum; plu- sieurs épiphytes. Mousses et Lichens [TiPandsia, L'snea, Hamalina) forment parfois des masses con- sidérables qui amènent un dépérissement sensible de l’hôte. Ce sont surtout les champignons qui sont les véritables dévastateurs des forêts. Les feuilles sont attaquées par les Erysiphe, les Rhyti- 7iua, les rouilles diverses; le platane a le Glœospo- l'iuin nervi'eei>ot En écrivant, nxhitionnez le ajournai d’ Agriculture Tropicale* Paris. L. Mxretheux, iioprinieur, 1 ruo Cassette. 10' Année NO 112 30 OcTOliRE 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TRÜPIGALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pairalssnnt la fin de> chaque nioi»« S’occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladeis, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. B AILE AUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII®). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OftliOUXAUX. Sommait^e ÉTUDES ET DOSSIERS. - Observations pra- tiques sur la culture de la Ramie, par Ch. Rivière, 289. — Production et culture du Maté dans l'Amé- rique du Sud, par M. O. Lauroy, 291. — Le Caout- cliouc et la Gutta dans les colonies allemandes en 1901-1908, iiar M. V. Cayi.a, 295. — Les produits du Soja, par M. F. Main, 291. — Note sur les y>rincipales cultures de ITsthme de Tehuantepec, par M. R. Lris, 301. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C‘® (Caoutcliouc), 304. — E. et J. Fossat (Coton), 304. — G. de Phéaddet (Sucre de Canne et sous-produits), 305. — A. Alle.au.me (Café), 301 ; (Cacao), 308. — Vaquin et Sciiweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 309. — Touton, Croüs et C‘«, Dalton and Yoong’s (Vanille), 308. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales), 310. — Paul Collin (Céréales et Maniocs des colonies du 1^° 112 franijaises), 310. — Geo Erxst iProfluits dc'Drogue- rie et Divers), 311. — Taylor and Co ^Mercuriale africaine de Liverpool;, 313. — J.-II. Grein (Produits d lCxtréme-Orienl , 313. ACTUALITES. — Transport des Bananes, par M. F. Mai.n, 314. — I.a Délibreuse Faure n® 5, 31.’).— Le Caoutchouc de .lelutong, par O. L., 316. — Trans- port des fruits frais d'ananas dans la tourbe et la balle de maïs, par L. Rk., 317. — Un essai indus- triel de transport de cannes à sucre de Cuba aux Etats-Unis, par M. A, Pedroso, 318. — L'exposition internationale de caoutchouc à Londres, en 1911. par L. Br., 318. — La culture des Cotonniers vi- vaces aux îles Hawaï (avec ligures), par O. L., 31'). BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 16 analyses bibliograpbiipies, 145, 147, 157 et 159. — Chronique (Inancière, par M. H. .I vr- MON (pages bleues'. 153. Le Journal ü’Agriculture Tropicale n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (lô4, rue Jeanne d’Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à 5(Uje-7'erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratonel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et fils. à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatemala, chez Goubeau et C>’. — d Hambourg, chez G. Boysen (Heunerg, 9). — d Hanoi et Halphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dopasse (56, Galle Aguacato.) — d Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Gannou Houso, Bream’s Buildings, E. G.), et A l’Imperial Institute. — à Vanaqua, chez Garlos Heuberger. — à Marseille, r,ibrairie de la Bourse (Gassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — à Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Ginco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (129-133, \V-20-th Street). — à Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — à Rio-de-Ja. eir<^ot Bello- Horiconte, chez Alves et G*. — d San José de Costa- Rica chez Antonio LeUmann. — d San Salvador, chez Itaio Durante et C*. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain. — à Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Goicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bireaux de Poste. La rédaction du Journal d’ Agriculture Tropicale inl'orme scs lecteurs, qu’elle racliète, en bon élal, au prix de ÿ francs, les numéros 2, 3, t. 9, 19, 31, ()1 cl, au prix de S francs, les numéros 81, 83. 91. MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Liégumes secs et vèits CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. Machinerie complète penr FÉCÜLERES de MANIOC et Indnstries similaiMS Çonstructeur-Mécanicien, Breveté, 197, Boul. Voltaire, Paris XP Ameiiiints H&isons EADIDIER, SIHOHII., OHAFtnS, MOTS! «t LHDLLUB riolM Renseignements gratuitement» Devis ■ Installations générales Machines à Défibrer et à Décortiqner les Plantes Textiles Système F. FASIO, Alger Dépôt chez H. CHAUMERON, 41, rne de Trévise, Paris MONO-DÉFIBREÜSE dite “La Portative”, pour toutes variétés d' Agaves : Aloès, Sisal, Nenequen, Jb'cmrcrotja, Jxlle ou Tampico, etc., pour les divers Sanseviêi'es, le Bananier, la Bamie. 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La ramie, malgré ses insuccès écono- / iniques depuis un demi-siècle, continuei ait à préoccuper certains planteurs et indus- i triels, si j’en juge d’après les envois assez I considérables de plants qui ont été faits . cette année par le Jardin d’Essai d’Alger, à % destination du Portugal, à la Société d’Agri- ' culture de Rio-de-Janeiro, et en France £ pour être réexpédiées sur divers autres ; points (lu globe. • D’autre part, les demandes de tiges vertes ou sèches sont devenues nombriuises pour servir à expérimenter des systèmes de traitement, mécaniques ou chimiques : l’attention est donc de nouveau attirée sur cette belle fibre, ce qui d’ailleurs se re- marque par périodes depuis bien longtemps sans pourtant provoquer encore une heu- , reuse solution. 1" La ramie oiïre-t-elle des difficultés de culture et l’épuisement du sol qui la porte en est-il une cause ? La réussite est certaine quand la planta- tion est faite dans un sol convenable, c’est- à-diie de bonne qualité, profond, riche en humus, argilo-calcaire ou argilo-silico-cal- caire, mais où l’argile ne domine pas trop ; quand les eaux hivernales sont bien drai- nées en pays tempérés et que la nappe aquifère n’est pas salée et ne remonte pas jusqu’aux racines, car ces dernières des- cendent assez profondément vers le sous- sol. Dans les plantations faites il y a trois ans dans les plaines de l’Habra (province d’Oran) par AL Oser, agent industriel expé- rimenté, la salure du sous-sol a bientôt nui à la ramie, en ce sens que les façons don- nées au sol ont provoqué par capillarité des effervescences salines assez préjudi- ciables à la végétation pour la réduire ou la détruire par places. Mais, quelle que soit l’excellente nature du sol, l’arrosage est absolument néces- saire pour obtenir plusieurs coupes dans les climats à longues périodes de sécheresse, et, dans ceux-ci, il faut compter au moins 500 ou 000 mètres cubes d’eau à fhectare, surtout dans les plantations déjà âgées, où l’eau circule difficilement. De la culture proprement dite, je ne par- lerai pas. A mon sens, elle n'existe pas quand une plantation a été bien exécutée, c’est-à-dire quand de bons rhizomes ont. au bout de quelques mois, envahi complè- tement le sol : jusqu’à ce moment de simples binages, puis des désherbages sui- vis d’arrosages sont seuls à pratiquer. '500 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 11-2 — OcT. 1910 Après, et j’insiste sur ce point, on ne voit pas les façons à pouvoir applicjuer sur une surface qui doit être bientôt recouverte d'une végétation très homogène et qui doit repousser rapidement, instantanément pour ainsi dire, après la coupe ; un simple binage serait à ce moment une cause de destruc- tion des rhizomes en évolution. Mais un point sur lequel on n’a pas assez attiré l’attention du planteur, c’est la nature du plant lui-même qui a pu, dans beau- coup de cas, contribuer aux insuccès de la jilantation et faire conclure que la culture de la ramie présentait des difficultés. En effet, outre ta qualité du sol et la convenance du mili<'n il y a lieu de consi- dérer la nature du plant et ne pas confondre rhizome avec racine, organes souterrains faciles à confondre entre eux et que, dans certains cas, quelques vendeurs n’ont pas intérêt à différencier. Or, le rhizome ou tige souterraine seul s’enracine et donne bientôt naissance à une végétation aérienne, tandis que le tronçon de racine reste inerte et pourrit. Ordinairement, le rhizome s’étend horizontalement près de la surface du sol, tandis que la racine s’y enfonce perpemliculairement ou obliquement. Mais ([uand il s’agit d’arracher des milliers de plants et que la pioche éventre un terrain où le système souterrain de la ramie n'oifre plus qu'un réseau, qu’un feutrage serré de rhizomes et de racines, il est difficile de distinguer les uns des autres, à moins d’avoir affaire à une main-d’œuvre expéri- mentée. D’autre part, les sections de rhizome n'ont ordinairement qu’une quinzaine de centimètres de longueur; parfois moins. Or, quand les tronçons sont trop jeunes, tendres et rosés comme une asperge, pas assez bien constitués, ils s’échauffent en emballage et manquent bientôt de vitalité. Donc, ne pas confondre tronçons de rhizome avec tronçons de racine. Combien de temps une plantation peut- elle durer sur le môme terrain? Il y a suf- fisamment d’expériences et de faits à citer pour préciser cette question. M. Faure, de Limoges, dont l’excellente machine est bien connue, déclare que sa plantation a une vingtaine d’années et qu’elle continue à se montrer vigoureuse, quoique recevant peu d’engrais. Dans mes publications successives sur la ramie, j’ai signalé des surfaces assez grandes de celte plante, vigoureuse et pros- père à la même place depuis fort longtemps, mais aujourd'hui, je peux préciser sa lon- gue durée par des exemples pris sur deux carrés affectés à cette culture au Jardin d’Essai d’Alger. Au carré n“ 1, existe une plantation âgée de 20 ans, n’ayant reçu que deux fumures ordinaires en couverture : elle est encore en excellent état quoique n’étant pas arrosée tous les ans. Au carré dit des « goyaviers la plan- tation est encore pleine de vigueur et homo- gène ; je fai faite au printemps 1868, c’est dire qu’elle a bientôt 43 ans, n'ayant bénéficié que bien rarement d’engrais et d’arrosages suffisants. C’est bien là la véri- table plantation classique, car c’est d’elle que sont sorties les nombreuses livraisons de plants, par centaines de milliers, qui ont été expédiés dans le monde entier, dans rinde anglaise et même à Java. C’est cette même plantation qui a fourni tous les éléments d’expérimentation du plus grand nombre de procédés, tant en France qu’en Europe. Mais il faut ajouter que celte plantation, sous l’effet môme de ces arra- chages périodiques, par bandes parallèles, s’est trouvée rajeunie : je reviendrai sur cette pratique de rajeunissement dans une note complémentaire. Mais si ces exemples démontrent que les fumures massives et renouvelées ne parais- sent pas absolument utiles, que même la plantation faite en bonne terre bien pré- parée peut s’en passer pendant les quatre ou cinq premières années, on ne saurait nier que, tout en constatant que l’eau est N“ U2 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 291 un élément primordial de végétation, le principe de la reslitution au sol de matières fertilisantes doit être absolument praticfué périodiquement et rationnellement : par son effet, la végétation est activée, les liges allongées, la dernière coupe plus abon- dante et, en général, les tiges mieux cons- tituées perdent moins au dégommage. Evidemment, dans les milieux et les climats à la convenance de la ramie cul- tivée sur de grandes étendues, la fumure organique par excellence, le fumier de ferme, serait cher et souvent même impos- sible à se procurer, mais les engrais chi- miques, azotés et potassiques, d'épandage si facile et suivis d’un arrosage, doivent faire partie d’une culture rationnelle. Ni la théorie, ni la pratique, ni l’économie ne permettent de mettre en doute le principe de la reslitution au sol dans cette culture intensive comme dans toutes les autres. Ch. Rivière, Oirecteur Uu .Jsrdin d'Essai d’Alg«r. Production et Culture du Maté- dans TAmérique du Sud Développement cultural du Maté. — Statistiques commerciales de 1908 et 1909. Choix du terrain et des sujets à planter. — Propagation par semis et par voie asexuée. Mise en place des arbres, entretien de la plantation, taille et cueillette. Préparation du Maté sur place et dans les usines. Manière de préparer l'infusion. Par M. O. L.\broy. Les notes précises et détaillées que MM. Ch. DD Val, E. Daireadx et Paszkié- wicz ont consacré ici, à l’exploitation et à l’industrie du maté au Paraguay, au Pa- rana et en Argentine (Voy. « J. d’A. T. », n®" 22, 24 et 2G), nous dispenseraient assu- rément de revenir aujourd’hui sur ce sujet, s’il n’avait pris, récemment, une véritable importance au point de vue cultural. Ce ne sont plus seulement des réserves natu- relles méthodiquement exploitées, mais des plantations systématiques, dont cer- taines comptent plusieurs centaines de milliers A' llcx paragiiayensis, que l’on peut maintenant observer en quelques localités du nord de l’Argentine, aux Misiones, au Paraguay et, plus particulièrement, dans le sud du Brésil, le long du chemin de fer Sao Paulo à Rio Grande du Sud. Il ne s’agit, bien entendu, que de plantations encore jeunes, dont la plupart n’entreront pas en rapport avant quelques années, mais leur développement n’en constitue pas moins un fait intéressant, digne d’êlre signalé à nos lecteurs. Cette transformation progressive d’une industrie extractive en industrie agricole a été commandée surtout par l’appauvris- sement rapide des peuplements naturels, exploités par les méthodes empiriques et défectueuses suivies parles « yerbateiros », peu soucieux de la conservation des arbres. Il n’est plus contestable que les riches « ÿerbalcs » du Paraguay ont été épuisées par ce traitement abusif et que plusieurs d’entre elles menacent de disparaître com- plètement. Les statistiques communiquées par le consul allemand à Assomption nous semblent tout à fait édiliantes : après avoir atteint 12.035.000 kg. en 1898, les expor- tations de maté du Paraguay sont tombées graduellement à 3.312.000 kg. en 1900. La République Argentine, qui consomme environ 40 millions de kg. de maté par an, ne tirerait guère, d’après M. Ludwig Frede- Rici, de Coi’dola (1), plus de 3.500.000 kg. de ses hervaes; il est à prévoir, cependant, que ce chiffre est aujourd'hui plus impor- (1) « Tropenpflanzer », novembre 1907. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 112— OcT. 1910 292 tant et qu’il s’accroîtra régulièrement du produit des plantations entreprises depuis quelques années. Le Brésil, qui est le plus sjrand pourvoyeur du marché argentin, ne voit pas sans inquiétude l’impulsion don- née à cette culture et fait des efforts très louables pour résister et étendre les débou- chés du maté en Europe. Des résultats très appréciables, dus en grande partie à l’active propagande de la Mission brésilienne d’Ex- pansion Economique, habilement dirigée par le D'' Vieira Souto, ont déjà été obtenus dans les importations européennes. L’Alle- magne a écoulé 10.931 kg. de maté en 1908, l’Italie 8.574 et la France 6.i50 kg. au lieu de 1.659 en 1907. Au total, le Bré- sil a exporté 55.314.965 kg. de maté en 1908, pour une valeur en douane de 26.377.965 milreis (1). L’Etat de Parana, qui est le principal producteur de cet ar- ticle, figure aux statistiques de 1909 pour 37.996.562 kg. Ceux de Rio Grande du Sud , de Sonia Catbarina et de Matto Grosso viennent ensuite avec des quantités moindres, allant de 11 à 4 millions de kg. En abordant la culture du maté, les planteurs sud-américains se sont peu pré- occupés do la queslion des espèces ou va- riétés ; ils ont judicieusement admis qu’en l'absence de données plus précises, le plus simple était d’utiliser pour la propagation les graines et les jeunes plants recueillis parmi les peuplements naturels reconnus bons producteurs. Cette méthode procède d'un excellent principe et doit assurer des résultats satisfaisants si une sélection ri- rigoureuse est observée dans le choix des porte -graines. Un ne récoltera que les fruits des arbres d'un type parfait, absolu- ment sains, vigoureux, trapus, fournissant un produit de meilleure qualité. 11 est cer- tain, toutefois, qu’une sérieuse étude scien- tifique et agricole des llex à maté, eiïec- tuée sur plaue par un homme compétent, renseignerait utilement les planteurs sur les meilleurs types à propager. L’ llex para- guayemis, considéré comme le véritable houx à maté, n’est pas l’unique espèce exploitée dans les centres de production et comporte, en tous cas, des variétés de valeur fort inégale qu’il conviendrait de savoir distinguer. Lne enquête approfon- die nous paraît s’imposer pour la détermi- nation exacte des mérites respectifs de ces différents arbres à maté, connus locale- ment sous les noms de Yerbas à longues feuilles, à feuilles obtuses, de Congonhinba Mansa, Congonha des ÙMisiones, Yerba morada, Y. branca et AL amarella, Co- gonha dos Campos, Caüna, etc. Dans ses stations naturelles, le maté croît de préférence entre 500 et 1.000 mè- tres d’altitude, à fabri des vents violents ; il ne paraît pas souffrir considérablement des pluies torrentielles, assez fréquentes dans ces régions, non plus que des séche- resses prolongées. Les terrains argilo-sili- ceux ou même silico- argileux, pourvus d'une bonne fraîcheur, sont ceux où il pros- père le mieux. On devra donc s'inspirer de ces tendances naturelles du maté pour l’établissement d’une plantation métho- dique, sans négliger la fertilité du sol et la restitution des éléments fertilisants dont on s’est peu inquiété jusqu'ici. 11 est évident que le maté doit avoir, au point de vue alimentaire, des exigences assez comparables à celles du théier («J. d A. T. », n® 94); dans beaucoup de cas, le planteur aura donc avantage à appliquer les principes de la fumure rationnelle, qui assureront aux arbres une végétation luxu- riante et un rendement soutenu. La difficulté d’obtenir une prompte et régulière germination des graines, ou plu- tôt des durs noyaux du maté, a été pendant longtemps, un sérieux obstacle à l’exten- sion de sa culture. Certains procédés, dont l’un des plus efficaces, consistant à trem- per les graines dans l’eau à 80“ G. pen- dant 4 jours, a été décrit par M. Thays fn“ 61 du c( J. d’A. T. »), permettent heu- reusement de faire germer rapidement les noyaux dans une proportion de 60 à 80 "/o- Dans un travail que nous avons ana- ^1) Milreis compté à 1 fr. 65. iN“ 112 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lysé tout dernièrement (n° 108, § 1973, p. bleues), M. Heinze, consul allemand à Parana, préconise la stratification des semences, après la récolte, dans des pots où un lit de graine alterne avec une couche de 5 cm. de terre sableuse. Les pots ainsi préparés sont mis en terre à 10-4o cm. de profondeur pendant 9 mois imviron, après quoi la germination s’ob- serve généralement dans une proportion élevée, surtout si l’on a fait subir aux noyaux le traitement indiqué par M. Thaïs. Cette pratique, bien connue de nos pépi- niéristes, qui l’appliquent avec succès à la plupart des noyaux et graines dures, per- dant rapidement leur faculté germinative, nous semble préférable à l’immersion dans une solution acide ou au semis dans la bouse de vache fraîche (I). Le bouturage a été donné comme ap- plicable à VUex paraguayensis, et il est de fait qu’il nous a parfaitement réussi sous verre. ISi ce mode de multiplication était reconnu pratique en grande culture, il permettrait sans doute de gagner du temps sur le semis et de pousser plus avant la sélection individuelle; mais nous crai- gnons qu’il donne naissance à des arbres de moindre vigueur. Dans tous les cas, les boutures seront prélevées sur du bois mûr, en septembre, et mesureront 30 cm. envi- ron; leur reprise s’effectue assez facile- ment en plein air, dans un sol meuble, frais et protégé des vents et du grand soleil. Le marcottage et le greffage du maté, ■ labié. 11 importe seulement, en raison de l’épaisse cuticule des feuilles, de prolonger l’action de l’eau sur le maté. On y arrive en versant d’abord un peu d’eau bouillante . sur le maté, pour imbiber les feuilles, en ajoutant, à quelques minutes de là, le complément d’eau et en laissant infuser y pendant un quart d’heure environ. La dose . de maté à employer est de 10 gr. (une cuillerée) par lasse. (1) « Bulletin de la Société de Géographie commer- ciale », décembre 1909. (2) « Bulletin des Sciences Pharmacologiques », mai 1910. N» 112 — OcT. lÜlO JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2!)o ' En résumé, l'exploitation du maté a réa- ■ Usé de sérieux progrès dans le Sud-Amé- rique; des plantations s’organisent dans la zone naturelle de la plante, et des usines i parfaitement outillées transforment le maté brut en un article d’exportation qui commence à intéresser les marchés d’Eu- rope. Les entreprises culturales de iNueva , Germania et A^illa Rica, au Paraguay, celles de Rosario et de Santa Ignacio en Argen- tine, enfin celles du Sud-brésilien sem- blent avoir fourni des résultats encoura- geants; toutefois, ces résultats demandent à être suivis pour nous renseigner avec plus de précision sur le rendement des arbres, leur durée de production et le pi ix de revient du kilo de maté, comparé à celui du produit de cueillette. Eu ce cas, comme en beaucoup d’autres faciles à invoquer, il est néanmoins permis d’entrevoir le triomphe final de la culture raisonnée sur l’empirisme. O. Labroy. ) Le Caoutchouc et la Qutta dans les colonies allemandes > . en 1907=1908 Montant des exportations. — Etendue des plantations dans les diverses colonies. 1 I Remarques concernant les nombreuses essences cultivées ou expérimentées. ; Par M. V. C.wj.a. H Nous trouvons- dans « Gummi Zei- 9.400.000 marks, contre 1.900.000 kg., j tung » ( I ) un rapport très documenté sur la valant 10.800.000 marks, en 1907. Cette j|j : production et l’exportation du caoutcliouc exportation comprend, en chiffres ronds, J. des colonies allemandes en 1907-1908. 1.214.30(1 kg. pour le Cameroun (en * I n fait domine : l’énorme activité déve- baisse de 280.000 kg. sur 1907), 210.000 kg. loppée par les Allemands pour donner de pour l’Est-Africain allemand, 147.000 kg. il l’extension à cette production, aussi bien pour le Togo et 0.000 kg. pour la Nouvelle- t, dans leurs colonies d’Afrique que dans Guinée allemande. celles du Pacifique. Si, en 1908, les chiffres • Le caoutchouc de cueillette est fourni à -d’exportation ont fléchi dans toutes les l’exportation surtout par le Cameroun. (' colonies africaines, cela est dû à la crise L’otfre en caoutchouc a diminué dans cer- que subissait alors le caoutchouc, et le laines factoreries et cela fait supposer que I déficit, sauf pour le Togo, porte uniquement les effectifs en sauvages s’épui- I sur le caoutchouc de cueillette. En raison sent. ' de la baisse des prix de la gomme sur les Pour ce qui est de la culture, l’effort ; marchés mondiaux, les indigènes qui ne fourni par les nombreuses stations d’essais i se trouvaient pas dans des conditions assez et par les sociétés de plantation est consi- : ! favorables ont abandonné la récolte, ne dérable. En 1909, étaient cultivés en arbres j trouvant plus suffisante leur rémunération, à caoutchouc : dans l’Est-africain envi- j et d’autre part une période d’excessive ron 11.9.70 hect. (dont 2. 418 en rapport), j sécheresse a réduit l’exsudation du latex, avec 12.119.260 arbres .dont 1.924.400 en i- 1 L’exportation totale, en 1908, fut, en rapport); au Cameroun, 2.723 hect. (dont chiffres ronds, de 1.377.700 kg. valant 44 en rapport, sur lesquels 20 de Ficus : e/a.y/fcn) avec 1 1.850 en rapport; r au Togo, 100 hect. (dont 42 en rapport). (1) Nos 24, 2ü et 26 — 11, 16 et 25 mirs 1910, 296 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 112— OcT. 1910 avec II9.O0O arbres (17.900 en rapport, tous Manihot Glaziowi)', en Nouvelle- Guinée, l'accroissement de la culture est inférieur aux prévisions ; la surface en Ficus elastica s’est accrue dans l’année de 3i0 hect., celle en Hévéa de 34 hect., tan- dis que, par suite de saignées mortelles, celle du Castilloa rétrogradait de 240 hect. ; enfin à Samoa aussi, extension des cultures: une seule Société de plantation devait avoir, en 1910, 200.000 Hévéas d'un à cinq ans et 3.300 trois autres sociétés avaient ensemble environ 200.000 pieds d’Hévéas d’un à quatre ans. 11 nous reste, pour donner un aperçu complet du rapport, à signaler diverses particularités. L’Hévéa est essayé partout : il y a trop peu d’individus en âge d’être saignés pour que nous soyons fixés sur la valeur de l'arbre dans les diverses régions. La plus grande extension qu’il ait prise est à Samoa, où se généralise la culture en association avec le cacaoyer, soit qu’on plante de jeunes cacaoyers entre des Hévéas de deux et trois ans, soit qu’au contraire on intercale les Hévéas dans des cacaoyères anciennes. On plante à Thectare autant de cacaoyers que d’Hévéas. L'n fait à noter est la préférence donnée en Nouvelle- Guinée au Ficus sur l'ilévéa. Le Castilloa ne s’est pas étendu en Nou- velle-Guinée. En Afrique, on en continue les essais. On paraît maintenant certain que les Castilloa d’Amani appartiennent à de mauvaises espèces. Le Funtumia, essayé partout, a sa cul- ture surtout développée au Cameroun avec des succès variables suivant des condi- tions locales encore assez difficiles à dé- mêler, les essais ayant été très multipliés. A signaler une initiative intéressante : la station d’Akoatim a, en 1908, distribué 73.000 Funtumia d’un an aux indigènes pour qu'ils les plantent dans leurs cultures. Cet arbre a été très en faveur au Came- roun en 1908. Le P'icus elastica se développe bien, mais lentement, à Amani; le F. Schlechteri y pousse mieux, mais il végète mal au Came- roun, Des essais de F. Vogelii au Togo ont confirmé ce que l’on sait sur la mé- diocre qualité du latex. Le F. Rigo, de Nouvelle-Guinée, donne de sérieuses espé- rances à Samoa. Enfin Schlecuter a trouvé en Nouvelle-Guinée un nouveau Ficus, abondant et vigoureux, sur la valeur caoutchoutifère duquel nous ne trouvons aucun renseignement. Le Manihot Glaziowi est la seule essence cultivée dans l’Est-Africaiu ; on a essayé avec lui une nouvelle méthode dé saignée sur des plants de deux ans et l'on n’a obtenu, ce qui ne nous étonne guère, que du caoutchouc très médiocre. Au Togo, il est en production, mais il semble avoir provoqué des déceptions. H est franche- ment déconseillé au Cameroun comme y étant sans avenir. Lesnou veaux Manihot de Bahia et Piauhg introduits partout à l’essai, en Afrique, n’ont pas encore montré d’avantages sur le M. Glaziowi', seul le Jéquié(A/. Dichotoma), au Togo, présenterait l’intérêt d’être moins cassant que le maniçoba type. Dans l’Est-Africain, on trouve encore quelques cultures de Landolphia (73 hect), dont le développement est normal. Des essais à Amani avec Fuphorbia fulca ( l’alo amarillo) ont mis en évidence son déve- loppement très lent. On a introduit au Togo le Bleekrodea tonkinensis. On peut se demander si l’ori- gine des graines en est certaine. On sait que MM. Dubard et Eberhardt ont attiré l’attention sur la confusion, facile à faire, de cet arbre avec des espèces très ressem- blantes du genre Strehlus qui n’ont aucune valeur caoutchoutifère. Espérons que la réputation du B l eeki'odeaw' d^nvA pas à souf- frir par la suite d’une confusion de ce genre. Un autre exemple montrera l’empresse- ment des agronomes allemands à essayer tout ce qu’ils croient susceptible d intérêt : c’est l’introduction dans le Sud-Ouest afri- cain du Parthenium argentatum, 1 espèce productrice du Guayule. Les plantes ont un an et se comportent bien. N“ 112 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 297 On a essayé partout le Palaquium oblon- gifolium, sur lequel on n’a généralement pas encore d’opinion ferme; le Payena Leerii n’a pas réussi au Cameroun. Enfin, le D"' ScHLECHTER a trouvé en abondance un arbre bon producteur de gutta dans les montagnes de Nouvelle-Guinée : il s’agit sans doute du Palaquium supfianum. V. Cayla, Ingénieur agronome. Les Produits du Soja Fourrage, engrais, huile, tourteau alimentaire, usages médicinaux. Etat actuel de la production et de la consommation. Avenir. Le Soja, bien que fort connu, avait peu attiré l’attention avant ces derniers mois; ses nombreux usages, devenus rapidement très courants, ont fait se multiplier les ar- ticles et études, et nous avons pu en peu de temps recueillir un important dossier, dont nous extrayons aujourd’hui la partie la plus intéressante, celle qui a trait aux produits du Soja et à leurs usages. Le Soja {Glycine Soja Sieb. et Zucc. ou Glycine hispida Maxim.) croît dans beau- coup de régions, en Europe, aux Etats- Unis, dans l’Afrique du Nord, en Extrême- Orient, aux Hawaï et en Australie. Très résistant à la sécheresse, il ne craint pas beaucoup l’humidité, supporte la chaleur et ne redoute guère que la gelée; il s’ac- commode de tous les sols, et c’est la variété à planter qui devra être envisagée selon que l’un ou l’autre de ces éléments clima- tériques sera à redouter. Comme il s’agit d'une Légumineuse, la plante a la propriété de fixer l’azote atmosphérique, ce qui la fait utiliser comme engrais vert. On l'em- ploie aussi comme fourrage; sa graine donne une huile assez abondante, et par suite un tourteau. Enfin, certaines particu- larités de son albumen ont permis d’en tirer des produits susceptibles d’un usage thérapeutique. Le point de départ de la vogue dont jouit actuellement le Soja est l’arrivée à llull d’un chargement désormais classique de 5200 t. de graines de Soja, le 2 mars 1909. On prétend que ce chargement arriva à point pour compléter l’alimentation des moulins à huile de cette ville, à court de matière première à ce moment-là. Quoi qu’il en soit, les produits obtenus durent bien se vendre, car le même port accueillit fort bien les autres chargements qui lui arrivèrent par la suite (153.000 t. en 1909), et qui pour la plupart venaient de Mandchourie. M. L. Nettement, consul de France à Vla- divostok, écrivait le 13 juillet 1909 que les chargements de la saison étaient estimés pour ce seul port à 200.000 t., et que 500.000 autres t. avaient pris le chemin de Dalny. La récolte de Mandchourie devant commencer en décembre 1909 pour finir en juillet 1910 était évaluée alors à l.OOO.OOOde ton nés. A la mêm e époque le consul des Etats- Unis à Newchwang donnait le chiffre de 248.000 t. exportées de ce dernier port en 1908 sur un total de 330.000 t. à destina- tion de divers pays. Les principaux impor- tateurs étaient en première ligne le .Japon et l'Angleterre, puis les Etats-Unis, la France, et en dernier lieu l’Allemagne, le Danemark et les pays du lïord de l’Europe. 11 s’agit donc bien d’une exportation considérable, qui a eu un écho dans toutes les régions du globe. Dr, quelle est l’im- pression des importateurs? L’Angleterre, qui voit dans ce produit un élément de travail pour ses huileries et de fret pour ses navires, accueille favorablement le nouveau courant. Les Etats-Unis publient sans cesse des rapports de leurs consuls, mais ceux-ci semblent surtout envisager le côté commercial, le Soja donnant lieu à d’importantes transactions. Du .Japon, il ne nous est rien venu jusqu’ici que nous puissions faire entrer en ligne de compte, 7 298 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 112 — Ocr. 1910 bien que les poils mandchouriens soient intéressés. En France, il semble que l’atten- tion du monde savant se soit surtout portée vers les usages thérapeutiques du Soja, tandis que les opinions des agriculteurs sur la valeur de son tourteau dans l’alimenta- tion du bétail sont partagées. Sans vouloir prendre parti pour les uns ou pour les autres dans le débat, car nous estimons que les arguments des deux parties ne sont pas encore suffisamment appuyés, nous essaierons de résumer ci-dessous les indi- cations que nous possédons sur la valeur réelle des produits, pour permettre à ceux de nos lecteurs que cette culture tenterait de se faire une opinion sur les chances plus ou moins grandes de l'éussite commerciale de l’entreprise. 11lu.e. — La jiroportion d’huile contenue dans la graine n’est pas très élevée, lo à 18 “/o, avec 3o à 40 ®/o de matières albumi- noïdes. Motre correspondant M. A. Poulain, de Pondichéry, nous communique les chilTres suivants : Huile . 1* '■ ÉCHANTILLON 15,55 o/o 2" HCHANTIf.LON 17.68 o/o Matières albumiaoïdes . 30,12 30,31 — livdrocai’b. . . 34,87 33,91 — minérales. . . 6,48 5,96 Eau . . 7.. 37 8,35 Cette huile peut être employée comme succédané de l’huile de coton, du moins pour les basses qualités. Elle trouve son emploi en savonnerie et comme huile d’éclai- rage; employée aussi pour la fabrication des couleurs elle ne peut pourtant pas remplacer l’huile de lin, car elle n’est pas à propi’ement parler siccative : ses propriétés sont inter- médiaires entre celles de l’huile de lin et les huiles non siccatives; exposée à l’air, elle se recouvre d’une mince pellicule qui épaissit peu. Son indice d’iode est compris entre 121 et 124 (celui de l’huile de coton est de 101, celui de l’huile de lin de 189). On peut toutefois mélanger l’huile de lin et l’huile de Soja, dans la proportion de 2o ®/o de Soja et 7o °/o de lin sans diminuer les propriétés siccatives de la première. Si on dépasse cette proportion, le séchage est beaucoup plus lent. Le prix moyen de l’huile de Soja varie entre 20 et 33 francs les oO kg., soit légè- rement moins que l’huile de coton. Tourteau. — Le résidu laissé par l’extrac- tion de cette huile est un tourteau qui contient encore ü “/o d’huile, et a été ré- pandu dans l’agriculture pour l’alimenta- tion du bétail. Ici, les opinions sont tellement partagées qu’il serait téméraire d’en adopter une avant que des essais ultérieurs aient permis de savoir plus exactement quia tort ou raison. Les expériences d’alimentation ont été faites concurremment en France, en -Angleterre et aux Etats-Unis. Les résultats s’accordent à peu près pour affirmer que le beurre fourni par les vaches alimentées au tourteau de Soja est plus mou, plus pâle, et a moins de saveur que celui provenant d’animaux nourris avec des tourteaux de lin ou de coton. Pourtant, il y a désaccord entre les e-xpériences de Berthonval (Pas- de-Calais) et celles de l’Agricultural College de Cirencester i Angleterre). Les premières, rapportées par le « Progrès Agricole », donnent une teneur du lait en matières grasses de 41 “/opour le coton, contre 39°/ o pour le Soja (obtenus au Gerber). Au con- traire, le « Bulletin de l’Imperial Inslitute », rendant compte de celles de Cirencester, si- gnale que la teneur en matières grasses était légèrement plus élevée dans le second cas que dans le premier. De plus, à Cirencester, on a reconnu au Soja un elTet laxatif très net, alors que les agriculteurs du nord de la France qui en ont fait usage avec méthode, l’accusent nettement d’être très échaulfant lorsqu’il est employé seul. Au milieu de tout cela, il est possible de démêler que le tourteau de Soja peut être employé, mais que les rations et la proportion à donner aux bêtes ne sont pas encore bien déterminées. A Berthonval, on n’a pas trouvé de différence dans la lactation des animaux passantde l’alimentation au coton à l’alimentation au Soja, alors que le passage contraire a amené une diminution iN° 112 — OcT. 1910 sensible. Le beurre obtenu rancit plus vite, j et la conclusion de ces essais est que le i tourteau de Soja doit rester inférieur de ! 2 francs environ au tourteau de coton ou I de lin, ce qui n'est pas un obstacle absolu ! à son emploi et à sa vente, mais admet pour > le nouveau produit une valeur réelle. Aux Etats-Unis, on a fait des expériences : spéciales à l'alimentation des porcs; on a ; reconnu que le Soja donnait, à la même i dose, environ 10 % de plus de poids vif que les autres tourteaux. En Chine, on parviendrait à obtenir des variations dans l'épaisseur de la peau sui- vant la proportion de tourteau de Soja I donné aux porcs. ! En résumé, les animaux sont friands de } ce produit qu'ils acceptent quelquefois plus I facilement que d’autres tourteaux; sa i teneur élevée en matières albuminoïdes j fait qu’il est prudent de l’employer en mé- lange et non pur; enfin, il est probable que selon les variétés dont il provient, il produit sur les animaux des effets ditférents, qui seront mieux précisés lorsque des expé- riences plus prolongées auront permis de faire la part des divers facteurs. Fourrage. — Pour la consommation en vert, il est recommandé de récolter un peu avant la maturité, sous peine de voir tomber une partie des feuilles, qui consti- tuent la partie la plus nutritive. Une matu- rité trop avancée a également l’inconvénient de donner un fourrage contenant une forte proportion de tiges eu partie lignifiées, et comme telles moins nutritives. On conseille généralement de récolter au moment où la majeure partie des gousses est formée, .mais avant le changement de couleur de celles-ci. Le Soja coupé en vert peut être ensilé, et il est possible pour cet usage de couper la récolte à n’importe quel moment, depuis le début de la floraison jusqu’au début de la maturité. En Angleterre, on recommande un mélange de Soja et de maïs ensilé, qui donnerait de très bons résultats. Le Soja demande quelques précautions 299 pour la récolte : il devient rapidement cas- sant, et exige par conséquent d'être ra- massé à l’état un peu humide ; pour la mise en meules, il faut aussi prendre des précautions afin que l’aération se fasse à fond, soit en laissant des vides au centre de la meule, soit en établissant celle-ci sur une légère charpente en bois. De plus, le Soja ne se garantit pas de la pluie par la disposition de ses tiges et feuilles, et il faut le protéger par une bâche ou une couverture en paille. Le séchage se fait, en meules, en cinq à six jours; on peut compter sur une récolte allant de 3 à 10 t. de foin par hectare. M. ScHRiBAux, dans une communication faite à la Société nationale d’Agriculture, reproche au Soja d’être moins bien accepté par les animaux que les autres fourrages en raison de la nature pubescente de ses tiges et de ses feuilles. A son avis, l’avenir du Soja au point de vue fourrage, est lié à l’étude préalable des nombreuses va- riétés, qui toutes ne présentent pas la même sensibilité aux conditions climatériques, ni les mêmes propriétés. Le Soja peut aussi être pâturé sur pied; en Amérique, cet emploi n’est envisagé que pour les porcs, surtout en mélange avec le maïs. Ce ne serait qu’un pis-aller, à conseiller seulement lorsque pour une raison ou pour une autre on doit inter- rompre la récolte; c’est au moment où les gousses sont à peu près remplies par les graines, mais bien avant la maturité de celles-ci, qu’on a obtenu les meilleurs ré- sultats pour l’engraissement. Les Américains ont fait une série d’es- sais pour la culture du Soja en mélange avec d’autres plantes. Légumineuses ou Graminées. Avecles« cowpeas», on obtient un fourrage excellent, mais il est assez difficile de semer les deux aux profondeurs qui leur conviennent respectivement, le Soja étant très délicat à ce point de vue. Le sorgho et le millet ne sont pas aussi re- commandables, ces Graminées nuisant toutes deux au Soja. Enfin, le mélange le . plus répandu est celui du maïs avec Soja, JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 112 — OoT. 1910 900 dont nous avons déjà parlé pour les porcs, et qui est depuis longtemps connu aux Etats-Unis. Engrais vert. — Comme toutes les Lé- gumineuses, le Soja présente, au moins dans les terrains inoculés, des nodosités qui lui permettent de fixer l’azote de l’air, üe ce chef, il est parfois employé comme engrais vert, mais il ne présente à ce point de vue aucune particularité. Usages médicinaux et divers. — L’atten- tion a été surtout attirée sur les usages médicinaux du Soja par les travaux des Chinois, et récemment par l’installation aux environs deParis d’une petite usine destinée à préparer du pain de Soja, du lait de Soja et des farines, fromages, tourteaux, etc. Une étude complète de cette production a paru, sous la signature deM. SAGNTER,dans notre confrère le « Journal d’Agriculture Pratique » (n° 10, mars 1910, p. 307), auquel nous empruntons la plupart des détails suivants : A 1 analyse, la graine de Soja ne donne pas la réaction de l’amidon; les 45 '’/o de matières azotées que l’analyse y révèle appartiennent à la catégorie des caséines végétales. Un traitement approprié par mouture et filtration donne avec ces ma- tières une émulsion hlanche dont l’aspect rappelle le lait, et qui possède des pro- priétés nutritives importantes, tant en raison de la quantité d’azote contenue que de la teneur en graisse. Une reproduction de préparations microscopiques montrant l'une le lait en question, l’autre de la fa- rine de Soja délayée dans l’eau, montre bien qu'il ne s’agit pas de produits amy- lacés en suspension, mais d’un produit net- tement (Jitférent. L’absence presque totale d’amidon et de sucre, jointe aux produits nutritifs qui les remplacent, font de celte émulsion un aliment tout désigné pour les diabétiques, et l’usine de la Société flio- logique d'Extrême-Orient, récemment ins- tallée en France dans le but de répandre parmi fes malades européens le lait, le pain et le fromage de Soja, s’appuie sur des faits scientifiquement exacts. Il ne s’agit du reste pas d’une chose absolument nouvelle; en 1890, le D‘' Mé.nudier préco- nisait pour le traitement du diabète une farine de Soja qui, à l’analyse, donnait 5,30 de matières sucrées, 18,14 de matières amylacées, 29,35 de matières azotées ali- mentaires et 18,80 de matières grasses. La farine qu’il conseillait était composée de 380 gr. de cette farine, 3 œufs et 150 gr. de beurre; on obtenait ainsi une pâte appétis- sante, levant et cuisant bien, de bonne conservation, et parfaitement adaptée au traitement des diabétiques. 11 ne faut toutefois pas supposer que le lait de Soja doive en rien concurrencer le lait de vache, car la caséine végétale est moins facilement assimilable que les albu- mines d’origine animale. Le rôle du Soja sera donc, en ce qui concerne l’homme, thérapeutique et non alimentaire. I Quel sera l’avenir du Soja? S’agit-il d'un engouement passager ou d’une richesse nouvelle pour les pays qui se presseront d’en commencer la culture et prendront , ainsi sur les marchés une place qu’on pourra ensuite difficilement leur enlever? Sans vouloir augurer de l’avenir d'une i production qui dépend d’une foule de cir- J constances économiques, nous pensons que p le Soja, tout en étant appelé à prendre une « place respectable dans les produits cul- p tivés, ne sera jamais d’un rendement éco- j j nomique suffisant pour justifier l’abandon |4 d’autres cultures en sa faveur, sauf peut- !-i être dans les régions qui fournissent déjà ji une part notable de la quantité consommée, j ‘ Le Soja possède une aire de culture beau- j i coup trop étendue pour que les distances et les taux de fret ne soient pas appelés à j jouer sur son marché un rôle considérable, j peut-être prépondérant. Au point de vue oléagineux, il n’a pas sur le coton une su- périorité suffisante pour soutenir une con- currence avec chance de succès : tout au N» 112 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE plus pourrait-il servir d’adultérant à l’huile de lin, à laquelle nous avons vu qu’il était possible de le mélanger jusqu’à une cer- taine limite. Comme tourteau Glont l’exis- tence est liée à celle de l’huilerie de Soja), il est discuté, et souvent trouvé trop coû- teux eu égard aux résultats. Reste sa con- sommation comme fourrage : il est pos- sible qu’on apprécie sa résistance à la sécheresse, et les qualités réelles qu’il possède à ce point de vue peuvent en faire une précieuse ressource pour certaines de nos colonies, où la disette de fourrage est le premier obstacle à l’élevage. Enfin et sur- tout, tant comme fourrage que comme oléagineux, nous nous rallierons à l’opi- 30 i nion de M. Schribaux, qui est aussi celle de M. Rremer, qu’il faut commencer par l’étude des variétés, sans laquelle on ne saurait rien conseiller, ni rien avancer (1). L’étude des débouchés locaux devra immé- diatement suivre celle des variétés, ce ([ue nous avons dit au sujet des distances et des frets restant entier, et, au siècle où nous sommes, capable de bouleverser les projets les mieux étudiés, mais qui auront négligé ce seul élément indépendant île la culture, du climat, des débouchés, étranger à toutes les circonstances techniques, et qui les domine toutes. F. :\1ain. Ingénieur agronome, Note sur les principales cultures de l’Isthme de Tehuantepec Gaslilloa. — Cacaoyer. — Canne à sucre. — Elevage. Par M. B. Luis. Un de nos nouveaux coi’respondants du Mexique, M. B. Luis, directeur d’une importante « finca»de la région de Cordoba, a eu l’amabilité de nous adresser la note que nous reproduisons ici, sur les cultures de l’isthme de Tehuantepec. Elle dépeint très nettement la situation peu brillante des Sociétés à capitaux surtout améri- cains qui s’étaient installées dans celte partie du Mexique, en vue d’y développer sur. une vaste échelle la culture du Castilloa. La plupart de ces entreprises ont déjà, succombé pour les raisons exposées plus loin par notre correspondant; les autres se maintiennent péniblement et ne sont encore nullement assurées du succès définitif. Un article des plus suggestifs, destiné à avoir un certain retentissement en raison de la person- nalité de son auteur, vient d’ailleurs de confirmer en tous points les vues de notre collaborateur. Cet article, qui émane de Mi W. C.anad.v, consul des Etats-Unis à Vera-Cruz, a paru dans le « Mexican Herald » du 24 juillet dernier. Il y est dit notam- ment que, sur 50.000 acres plantés en Castilloa dans l’Etat de Vera Cruz, depuis 1897, une bonne moitié a été totalement abandonnée et le reste fournit à peine de quoi couvrir les dépenses d’en- tretien. Dans un total de 387.417 livres de caout- chouc, reportées aux statistiques d’exportation de ce même Etat, pour l’année 1908, les plantations ne sont pas intervenues pour 20 °/o; c’est donc moins de 35 t. de caoutchouc récoltées sur une superficie initiale de 20.000 hectares environ, plantée depuis treize ans! Le rendement des ar- bres, qui a pu s’élever jusqu’à une demi-livre de caoutchouc par saignée, sur quelques individus exceptionnellement bons producteurs, n’a guère excédé 2 onces par arbre et par an sur la plupart des plantations qui continuent à être exploitées. (N. D. L. 11.) Un des principaux obstacles au dévelop- pement de l’agriculture de la région tient au manque absolu de voies de communi- cation. Sur une aussi vaste étendue de terres éminemment fertiles, l’absence de moyens de transport se fait surtout sentir dès qu’il s’agit de mettre en valeur ccs terrains encore vierges. Le Mexique est loin de produire la tota- lité du maïs qui constitue la nourriture principale de ses « peones ». (1) Il f'.xiste déjà uoe intéressante monographie de M. C. sur les variétés de Soja. (Voir l’analyse bibliographique dans le « .1. d’A. T. », n“ 7i, p. blriies (X. d. 1. II ). 3ü2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 11-2 — OcT. 1910 Les terres encore incultes de l’isthme suffiraient aisément à combler le déficit et même à alimenter la consommation totale du pays si des voies suffisantes rendaient possible le transport de la récolte; dans les conditions actuelles, il faut renoncer à faire de celte céréale l’objet d’une culture lucrative. 11 n’existe, en effet, que la voie ferrée de Yera Cruz à Salina Cruz et Coat- zocoalces, tout à fait insuffisante pour le transport économique des produits et fex- tension des entreprises agricoles. La plupart des colons, qui sont des Américains des Etats-Unis, ont commencé, après quelques tâtonnements, la culture du caoutchouc, du cacaoyer ou de la canne. De grandes Compagnies, créées avec des capitaux de 2 millions et demi à 6 mil- lions de francs chacune, ont pris le Cas- tilloa et la canne comme bases de leur exploitation, mais peu d’entre elles ont pu se maintenir et des sommes considérables ont été englouties sans grand résultat. On peut compter par centaines de mille les caslilloas âgés maintenant de six à douze ans. Sans préjuger des résultats définitifs» j’incline à croire que l’isthme ne possède pas le véritable climat qui assure la pros- périté du caslilloa. Plus au sud, dans la province de Chiapas, où la saison sèche n’a pas une durée de cinq mois comme sur l’isthme, le castilloa végète de meilleure façon et fournit des rendements plus élevés. Par suite de cette croissance peu rapide de l’arbre, les Com- pagnies américaines qui avaient promis à leurs actionnaires des dividendes fabuleux au bout de cinq ans, n’ont pu tenir leurs engagements et se sont vues, dans beau- coup de cas, acculées à la faillite irrémé- diable. D’autre part, les gérants choisis pour la direction technique de ces planta- tions ignoraient souvent tout de la langue, mœurs et procédés culturaux du pays. Us ont voulu pousser trop loin le nettoyage du sol entre les castilloas de deux ans, en s’inspirant de ce qu'ils avaient vu ou pra- tiqué pour des cultures de tout autre nature. Ces sarclages répétés dans un milieu tropical où la végétation est des plus exubérantes et la main-d’œuvre peu abon- dante, entraînèrent d’énormes dépenses. Lorsque la plantation entra dans sa cin- quième année, les gérants tentèrent de saigner tous les pieds un peu forts, mais ce travail, abandonné aux indigènes, fut effectué d’une façon irrationnelle et beau- coup trop intense pour conserver les arbres, dont le plus grand nombre fut ainsi sa- crifié. Une bonne moitié des plantations dé- vastées par cette exploitation précoce et excessive sont aujourd’hui abandonnées. Les gérants des propriétés encore exis- tantes et convenablement entretenues s’ac- cordent maintenant pour reconnaître que le castilloa assure les meilleurs résultats lorsque la végétation spontanée ombrage un peu la base de sa tige et conserve une certaine fraîcheur aux racines. Une ou deux fois par an, on nettoie par- tiellement le sol de la plantation et l’arbre semble s’accommoder parfaitement de ce traitement qui réduit beaucoup les fiais d’entretien. Toutefois, ce n’est guère avant cinq à six ans qu’il sera possible de se prononcer sur les résultats de la culture du caslilloa dans l’isthme. Le cacaoyer ne donne pas encore lieu, à ma connaissance, à aucune grande exploi- tation sur l’isthme de Tehuantepec; par- tout où il a été essayé, les résultats sont encourageants. Quant à la canne à sucre, elle prospère remarquablement; si les Compagnies amé- ricaines qui ont entrepris cette culture n’ont pu la mener à bien, cela tient essen- tiellement au défaut de moyens de trans- port économiques et surtout à une direc- tion technique qui était loin d’être à la hauteur de sa tâche. Tant que les moyens de communication ne seront pas améliorés et que la main- d’œuvre restera d’un recrutement aussi pénible, les terrains vierges de celte ré- gion ne pourront être utilement mis en valeur. A l’heure actuelle, l’élevage du bétail est N» 112 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE :io:{ la seule entreprise agricole qui soit réelle- ment d’un bon rapport. La vache du pays qui vaut environ 75 fr., croisée avec un taureau étranger, convient parfaitement et peut fournir d’excellents produits. Cer- tains connaisseurs affirment que la plus grande partie de l’isthme se transformera progressivement en un vaste pâturage. Avec des terres relativement bon marché et la position exceptionnelle de l’isthme qui, par ses ports, est à proximité des grands marchés du monde, en particulier de ceux des Etats-Unis, l’élevage des bo- vidés et celui du porc constitueront sans doute bientôt une industrie importante et rémunératrice. Tout dernièrement, il s’est créé le long de la voie ferrée, du côté de Santa-Lucrecia, quelques plantations de bananiers qui, bien administrées, doivent laisser de bons bénéfices en raison du rendement élevé des plantes. B. Luis. Uordoba, 4 juillet 1910. Au sujet des palmiers ramifiés. Les exemples chez le cocotier, par M. P. DiiSLOY. Un de nos lidèles abonnés, possédant une jjrande expérience dans la culture du cocotier, qu'il pratique à Nossi-Ré, a eu la complaisance de nous adresser ses remarques, sur la question des palmiers ramifiés, traitée dans les numéros 102 et 106du« J.d’.4.T.».Nous nous faisons un sensible plaisir de les publier comme suite à notre en- quête. Dans sa note sur les palmiers à troncs ramifiés, M. Chevalier émet l’avis qu’il serait possible d’amener certains palmiers à se ramifier en produisant des lésions arti- ficielles dans leur point végétatif. ..Ce fait se produit d’une façon naturelle, encore que fort rare sur le cocotier. C’est sans doute une observation de ce genre qui aura fait naître cette idée d’une cul- ture de palmiers polycépbales dont il est question au début de ladite note. L’idée est originale, mais peu pratique, sans compter que selon Prldhomme, le cocotier à plusieurs troncs n’en offrirait jamais qu’un seul qui soit fécond. Il est en tous cas indubitable qu’un leune cocotier (1 à 2 ans), attaqué dans son bourgeon terminal ou ayant subi un trau- matisme profond, peut émettre un stipe secondaire qui subsiste alors même que le premier survit à la lésion; dans le cas le plus général, il ne constitue qu’un stipe de remplacement et son prédécesseur meurt; est-il alors stérile, comme certains l'affirment? plusieurs sujets observés m’en donneront la réponse avant longtemps. Seulement, il ne s’agit jamais là, en somme, de palmiers à troncs ramifiés, mais de cocotiers à plusieurs stipes, issus directement de la noix. Cette polycéphalie du cocotier se pro- duit d’ailleurs naturellement par germina- tion double ou triple d’une seule noix; le cas de la germination quadruple observé par Pruduo.mme est sans doute moins rare qu’on pourrait croire, puisque j’en possède un exemplaire surines plantations. Quoi qu’il en soit, ces anomalies sont intéressantes, et l’explication donnée par M. Chev.\lier à la ramification des palmiers se renforce encore des observations du meme genre que l’on peut faire sur de nombreux Lataniers bifurqués. Paul Desloy, Ingénieur agronome. Mahebo, 19 juin 1910. 3ü4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 112— OcT. 191Ü PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C‘®. Depuis notre dernier article, le mouvement de baisse s’est continué régulièrement et a fini par entraîner le Para Fin du Haut-Amazone jusqu’au cours d’environ 16 francs, tandis que le Sernamby Pérou tombait un moment autour de 10 fr. 50. Des achats effectués à grand fracas, surtout pour le compte de spéculateurs, ont fait à diverses reprises monter l’article un moment jusqu’à plus de 19 fr. 50 le kg. Cette hausse, comme plusieurs autres qui l’ont suivie, a eu lieu en quelques jours, mais les prix ne se sont pas maintenus et à plusieurs reprises l’ar- ticle est retombé au-dessous de 17 fr. le kg. et finit «n ce moment de nouveau aux environs de 16 fr. Ces mouvements désordonnés gênent beaucoup l’industrie qui a besoin pour établir ses prix de revient d’une base stable. Il lui serait en somme indifférent de payer le Para 15 ou 20 fr. pourvu que les mouvements ne s'éloignent pas beaucoup d’un prix moyen sur lequel on puisse compter. Sernamby. — Celui du Pérou, après le bas prix de 10 fr. 50, est remonté un moment à 12 fr. 40 sur des rachats de découvert, mais il y a excessi- vement peu d’affaires et il redescendra à 11 fr. 75, de même que sur le Manaos,qui en cette saison vaut de 50 à 75 centimes de plus que fautre provenance. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de septembre ont été de 1.980 t. (dont 210 du Pérou) contre 1.870 t. en août dernier et 2.020 t. pour septembre 1909, ce qui porte le total pour les trois premiers de la récolte à 6.180 t. contre 5.290 t. l'année dernière. Les arrivages au 20 octobre étaient de 2.000 t. Le mois d’octobre 1909 avait donné 3.250 t. Les stalistiques générales au 30 septembre 1910 comparées à l’année précédente donnent les chif- fres suivants ; 1910 1909 1910 1909 Sortes du Para. Stocksà Liverpool. ! 2.010 1 .026 — à New-York. 185 176 — au Para . . . 850 550 En roule pour l'Eu- rope 450 5i0 — New-York. . 360 » Kn route d'Europe à New-York . . 20 95 Stocks sur le Cou- tinent 90 25 4.005 2 .412 Arrivages à Liver- pool 579 1 .011 — à New-York. 1.150 1 .491 Livraisons à Liver- pool 711 1 .218 — à New-York. 1.162 1 .503 Arrivages au Para. 1.980 O .050 Arrivages depuis le 1" juillet. . . 6. 106 5. 300 Expédit. du Para en Europe . . . SâO 1.C80 — à New-York. O'/S 1.900 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 058 558 — à Londres. . 1.4.59 534 — à New-York. 369 121 2.486 1.213 Arrivages à Liver- pool 622 905 — à Londres. . 518 451 — à New-York. 1.256 1.112 Livraisons à Liver- pool 603 607 — à Londres. . 891 512 — à New-York. 1.200 1.134 Stocks de t. sortes. 6.491 3.625 Sortes d'Africfue et d'Asie. — Les affaires ont tou- jours été très restreintes : les vendeurs attendant continuellement une hausse avant de céder, les acheteurs, très rares, et ne cherchant qu’à obtenir de petites quantités disponibles pour les besoins courants. Le Massai s’est traité entre 13 fr. et 13 fr. 35; les Lahou Nigers de 12 fr. au commencement du mois à 1 1 fr. 75 à la fin. Le Gambie prima vaut nomi- nalement 10 fr., le secondaire 7 fr. 75. Anvers. — Le mercredi 19 octobre a eu lieu une vente d’environ 339 t. sur lesquelles on a traité 164 t. avec une baisse moyenne de 1 fr. 40 sur les sortes du Congo et 1 fr. 15 sur les caoutchoucs de plantation. Havre. — Le 26 octobre a eu lieu une vente comprenant environ 125 I. du Congo français dont 75 se sont vendues avec une baisse de 2 francs. Plantations. — Le marché a continué à être irrégulier. Aux ventes des 18 et 19 octobre on a constaté une hausse de 1 à 1 fr. 50 sur les prix les plus bas. Les prix ont tellement varié d’un mo- ment à l’autre qu’il est presque impossible de donner un prix moyen. Il suffira de dire que les prix ont varié de 12 fr. pour les feuilles inférieures, foncées à 17 fr. 50 pour les feuilles fumées. Hecht frères et C'% 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 26 octobre 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. E. et J. Foss.vt. Le mouvement de reprise enregistré par nous le mois dernier s’est sensiblement accentué durant ces quelques dernières semaines, et nous colons présentement les positions rapprochées à terme 98 fr. 25. Cette accentuation de la hausse est la conséquence de la faiblesse des stocks mondiaux en coton filable, en face des besoins de l’industrie cotonnière. Durant toute la saison Cotonnière, ayant pris fin le 30 septembre dernier, la consommation, pour ne pas influencer dans une très forte mesure les prix de l’article, a dû vivre sur ses réserves tant en coton brut qu’en produits manufacturés. A présent, et malgré le grand désir de voir les cours rétrograder et laisser ainsi une marge avan- tageuse entre le coût de l’achat de la matière brute et le prix de vente des manufacturés, il est impossible de différer plus longtemps les achats, et ceux-ci contribuent au maintien et à la hausse des prix. N» 112 — ÜCT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Récemment encore, un lock-out qui menaçait d’être grave, arrêtait durant quelque temps l’in- dustrie anglaise; mais cet arrêt a duré à peine quelques heures. La reprise de l’activité a été saluée par de grandes journées d’affaires, durant lesquelles Liverpoola enregistré comme chiffre de ventes effectives journalières jusqu’à 20.000 balles de coton États-Unis. Eu présence de ces faits, favorables à l’élément spéculatif américain, très porté à se mettre du côté du producteur (et cela avec raison), les leaders du parti haussier de New-York sont à nouveau entrés en scène et nous avons assisté à des séances très mouvementées et où, naturellement, les prix suivaient une marche ascendante et presque ininterrompue. Un argument de tout premier ordre et dont se servent présentement les partisans de plus hauts cours pour notre article, c’est la venue des gelées. En effet, si par malheur le froid venait ceite année à sévir de bonne heure dans toute l’étendue du district producteur américain, la récolte encore en terre étant en retard de quinze jours à trois semaines sur la normale pourrait avoir à redouter l’inclémence de la température et la seconde pousse ou « top crop » pourrait s’en trouver anéantie. En ce qui a trait à la récolte égyptienne, nos amis d’Alexandrie nous disaient récemment que le brouillard et les charançons avaient occasionné quelques plaintes dans passablement de districts. On télégraphie à nos amis, M,VI. Weld and G®, de Liverpool, que quelques jours encore de beau temps équivaudraient, pour la récolte russe, à un million de balles de coton États-Unis. Le Brésil paraît devoir produire une belle réco’te cette saison sous le rapport de la quan- tité, mais sensiblement inférieure à celle de ces dernières années sous le rapport de la nervosité et de la netteté de la fibre. 11 se traite toujours au Havre de larges affaires en sortes péruviennes et on a récemment vendu un lot de cotons de la Colombie de qualité sensi- blement supérieure à celle de la précédente sai- son, les soins culturaux et l’égrenage du coton ayant été améliorés dans ce pays. Nouméa nous promet un envoi de son coton, et nous aurons le plaisir, dans une prochaine mer- curiale, d’entretenir les lecteurs du « J. d’A. ï. » des qualités de cette variété. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 14 octobre 1910 depuis le l-® septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la môme date : 1910/1911 1909/1910 1908/1909 1901/1908 2.210.000 l.GOo.OÛO ;«)5 L’approvisionnement visible du monde entier était, au 14 octobre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1910 1909 1908 1901 2.138.000 2.988.000 2.450.000 2.391.000 Cours du coton disponible par sortes, en francs, au 15 octobre, les 30 kg. entrepôt : Upland (^Middling). . . 99 > Sea Island (Fine). . . 225 Sea Island (Extra-Fine) 256 > Haïti (Fair) 91 - Savanilla (Fair). . N. 87 ) Céara (Fair) 107 > Pérou dur (Good Fair). 123 > Broach (Fine) 93 >• Bengale (Fine) . . Nominal Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 128 » Egyp. blanc (Good Fair). 172 >• Afrique Ocoid. (Fair). 100 Xm. Saigon (Egrené). ... 83 Nni. Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Eoss.tT. Le Havre, le 15 octobre 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Statistiques et généralité. — Sous la date du 22 septembre, MM. Willett et Gray maintiennent à 14.961.747 tonnes le montant de la récolte mon- diale campagne 1909/1910. On peut se rendre compte par lesstatistiques publiées précédemment que la canne à sucre gagne du terrain sur la bette- rave, ce qui tend à confirmer notre opinion déjà émise à cette place que dans un avenir plus ou moins éloigné la canne redeviendra la seule vraie plante à sucre. Il faut nécessairement que les pro- cédés d’extraction du jus se perfectionnent encore. Les cours en France ont subi une baisse consi- dérable dans l’espace d’un mois, baisse due au ni- vellement des cours entre les deux campagnes dernières. Pour le sucre blanc n“ 3, entrepôt, la cote officielle a été en francs et 100 kg. en compa- rant les deux dernières campagnes : Campagne Maximum Minimum Clôture Moyenne 1909-1910 46 87 31 » 46 62 39 53 1908-1009 33 .. 21 62 .32 25 30 45 Actuellement le n“ 3 vaut 31 fr. Cette cote a été pendant quelques jours quasi nominale, le sucre se vendant et s’achetant à 35 fr. et même 40 fr. Les raflineiirs des ports complètement démunis de sucre brut attendent impatiemment les sucres Réunion et s’intéressent aux sucres de .Maurice et de Java, pour lesquels ils ont la faculté de l’admis- sion temporaire, comme on sait. Les raffineiirs du Nord et de Paris ont de leur côté acheté quelques sucres belges et allemands. Cependant, il ne faut pas croire que la consom- mation demande beaucoup. A l’étonnement géné- ral elle ne se relève pas malgré la bais e des prix. 2.148.000 2.496.000 JOÜKNAI- D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 112 — OcT. 1910 OOO Elle escompte sans doute des prix plus’ bas encore. Réunion. — La récolte se continue dans des con- ditions normales. Plusieurs vapeurs sont déjà arrivés à Marseille portant les nouveaux sucres. Mais les expéditeurs sont surtout les usiniers ayant vendu leur production à livrer. Les maisons de commission françaises sont au contraire peu alimentées, car les producteurs tiennent des prix rendant impossibles les affaires. Cerlains acheteurs peuvent être obligés de passer par ces exigences s'ils ont vendu à découvert, mais d’une façon générale les achats à la colonie sont plutôt arrêtés. Martinique. — On n’attend plus qu’un seul vapeur, « le Basse-Terre », qui doit apporter le solde de deux usines. Basse Pointe et Sainte-.Marie. Mais la campagne est virtuellement terminée depuis deux mois. Les perspectives pour la nou- velle récolte sont bonnes. Cuba. — La roulaison dans cette île est terminée depuis le commencement du mois ; la coupe parait avoir produit environ 1.800.000 tonnes de sucre; des pluies tombées en grande abondance ont favo- risé la croissance de la canne. Tout dernièrement deux cyclones ont dévasté une partie de File, notamment les provinces de Pinar del Rio et .Matanzas et détruit plusieurs villes, faisant de graves dégâts. La canne à sucre n’a, paraît-il, pas trop souffert en général. Le mouvement des ports principaux du 1®’’ jan- vier au 5 octobre a donné en tonnes : 1910 1909 Stock au 1" janvier . . 8.000 T. 10.000 T. Arrivag-es 1 . lô'i.OOO 957 . 000 Ressources 1 .IÜ2.0O0 T. 967.000 T. .Stock au 25 octobre . . 26.000 17.000 Livraisons 1.130.000 T. 950.000 T. .\u 5 octobre il n’y avait plus aucune fabrique en activité tandis que les deux années précédentes 11 y en avait une. Saint-Dominrjue. - D’après un renseignement émanant du consul anglais de Saint-Domingue, la production du sucre est e.stimée à 500.000 sacs de 3'20 Ibs, ce qui fait un excédent de 120.000 sacs sur la muyenne des cinq dernières années. Le climat, la pluie et le S(d font du sud-est de la République Dominicaine une des meilleures con- trées du monde pour la culture et la production du sucre de canne. Maurice. — Le Journal de .Maurice dit que les usiniers ont augmenté dernièrement le prix de la canne, dès qu'ils ont élé assurés de réaliser leur sucre à un prix rémunérateur. Ou a d'abord payé 10 et 11 roupies, et actuellement plusieurs pro- priétés achètent la tonne de canne à raison de 12 roupies. Les petits planteurs de Maurice ont vendu Fan dernier leurs cannes beaucoup plus cher que ceux des Antilles anglaises et de Porto- Rico. Il en sera de même cette année. La production de Maurice en 1909/1910 s’est élevée à 220.000 tonnes. D’après les résultats de la dernière coupe, on compte : 7 usines produisant au-dessous de 2.000 tonnes. 20 — — . . . 2.000 à 3.000 14 — — . . . 3.001 à 4.000 10 — — ■ . . 4.001 à 5.000 6 — — . . . 5.001 à 6.000 2 — — . . . 6.001 à 7.000 :î — — . . . 7.001 à 8.000 2 — . . . 8.001 à 10.000 1 — — . . . plus de 10.000 La dernière coupe a élé de 29 14 o/o pi US forte <{ue la précédente. Java. — Voici le tableau des expéditions du 1®’’ avril 1910 à lin juillet 1910, en tonnes 1910-1911 1909-1910 1908-1909 Royaume-Uni et Continent. 57.392 15.806 1.698 Port-Saïd et Delawar. Hresk- water . 81.500 91 933 224.031 San Francisco 6.600 » » Vancouver . 12.600 5.997 11.558 Hons’-Kons’ 16.620 29.479 Chine 4.210 .537 1.100 .Japon . 36.792 24.168 22.782 Inde anglaise . 56.529 61 . 792 50.207 .Vustralio 1.345 10.172 265 Egvpte . . )> » » Singapour 14.105 1.000 1 716 Totau.v . . . 303.721 228.025 312.836 Le temps a été pluvieux à Java pendant le mois dernier, mais il n’a pas nui à la récolle. Le nombre des sucreries javanaises produisant du sucre de qualité supérieure moyenne 17 va en augmentant. Dix sucreries au moins sur 180 seront en mesure, en 1911, de livrer du sucre de cette qualité. Java, en d’autres termes, va s’adonner de plus en plus à la production du sucre blanc. Australie. — Voici, d’après un rapport consu- laire, des chiffres montrant la production du sucre de ce pays durant les dix dernièi’es années : 1901-1002 1.367.802 tonnes. 1002-1903 825.032 1903-1904 1.051.386 — 1904-1905 1.526.386 — 1905-1903 1.617.743 — 1906-1007 1.950 310 . — 1907-1908 1.942.418 — 1908-1909 1.578.075 — 1909-1910 1.294.575 — Cependant, malgré cette forle proportion, la consommation est supérieure de près d’un quart à la production et on doit importer du sucre étranger. Voici le total de ces importations durant les huit dernières années : Sucre importé australien Total 1902-1903. . . . . 83.822 92.606 176.328 1903-1904. . . . . 80.586 102.039 182.625 1904-1905. . . . . 29.147 151.200 180.356 1905-1906. . . . . 18.221 168.130 186.350 1900 1907. . . . . 20.383 182.040 202.423 1907-1908. . . . . 4.781 192.123 196.904 190.8-1909 . . . . . 18.836 187.695 206.531 1909-1910. . . . . 78.957 137.231 216.188 iV 112 — OCT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .‘lOT Formose. — A la fin de 1911, lorsque toutes les sucreries en constmction actuellement seront ter- minées, Formose pourra produire environ 280.000 t. de sucre et suffire ainsi presque entièrement à elle seule et à la consommation du Japon qui pourra se passer de sucres étrangers. Philippines. — Depuis le 1®"' janvier au 31 Juillet 1910 les Philippines ont expédié pour les Etats- Unis 68.422 t., pour la Chine, 13.998, pour d’autres pays. 6 t., soit 82.426 contre en 1909 pendant la même période 76.410. Hawaï. — Parmi les pays producteurs de sucre de canne où la culture de la plante saccharifère tropicale a pris le plus d’extension au cours de la dernière décade on peut citer les lies Hawaï. En 1900-1901, ces lies, d’après Willet et Gray, avaient produit 321.462 t. ; en 1909-1910, la production s’est élevée à 473,000 t., présentant une augmen- tation de 133.000 t., soit environ 48 ®/o. Ces sucres sont admis en franchise aux Etats-Unis depuis 1873 et c’est là le facteur principal de cet accrois- sement considérable. G. DE Pbéaudet. Naotes, le 20 octobre 1910. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. .\nthime Alleaume. Cafés. — Depuis un mois les cours ont été très instables, les spécialistes n’ayant pu se faire une conviction à un progrès plus accentué de la hausse qu’ils considèrent comme suffisamment impor- tante quant à présent et comme ayant déjà escompté la situation de la récolte actuelle du Brésil. Par suite, la consommation ne marche et n’avance que timidement et pour des quantités plutôt restreintes ; du reste, les transactions avaient déjà été actives les deux mois précédents et ce n’est que quand tout aura été écoulé et consommé qu’il faudra revenir aux achats. On regrettera peut- être alors de n’avoir pas acheté plus largement, car la hau-se pourrait être alors d'autant plus importante qu’on se sera laissé acculer. Il paraît résulter de la situation actuelle des cours que la valorisation n’aura pas à réaliser cette récolte aucune portion de son stock, d’où il suit que les quantités disponibles sur les différents mar- chés sont tout autres que ce qu’elles apparaissent. Cependant si les cours depuis un mois ont peu changé pour le Brésil, ils se sont raffermis sérieu- sement pour la plupart des autres provenances, disons 3 à 4 fr. de plus pour les Haïti, 1 à 3 fr. pour les Jamaïque et Centre Amérique non gragés, certaines autres provenances de beaucoup plus. Les transactions Santos f. a. à terme ont été vraiment considérables, rappelant les brillantes journées d’antan et dépassent de loin le million de sacs. Le courant que nous avons laissé le mois der- nier à 39 fr. 73 cote à 3 heures 39 fr. 23, le pro- chain 59 fr. 23 au lieu de 59 fr. 73, le décembre 59 fr. 25 au lieu de 60 fr. 25, le janvier 58 fr. 73 au lieu de 59 fr. 73, le février 58 fr. et le mars de même au lieu de 39 fr. 50 et 59 fr. 23, les autres mois varient entre 57 fr. 30 et 57 fr. au lieu de 59 fr. Cependant la tendance est ce soir plus sou- tenue et il est possible que demain les cours se trouvent balancés avec ceux du mois dernier. Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 94 sept :. 1910 21oct. 1910 Santos lavés 69 )>à 76 )) 70 n à 77 „ — supérieurs et extra . . . 66 » à 59 » 67 N à 70 « — good — ordinaires (triages man- 05 » à 66 60 ..à 07 quent) 61 »à 04 n 62 » à 65 » Rio lavés 69 » à 77 » 70 » à 78 » — supérieurs et triés 64 .. à 69 » 65 .. à 70 « — good 03 » à 64 » 64 » à 65 >1 — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Baliia 61 .. à 70 » 62 » à 71 » Haïti gragés et triés 69 » à 82 » 72 »> à 83 » — Saint-Marc et Gonaïves. 65 .. à 69 » 68 >1 à 72 n — Port-au-Prince et autres. 63 » à 09 » 07 «à 72 » Jamaïque gragés 73 » à 81 ** 70 » à 84 » — non gragés 66 » à 72. » 69 >» à 75 » Mexique ot Centre Amér. gragés 70 » à 90 » 72 >. à 90 » — — non gragés 66 » à 72 » 69 » à 73 » P. Cabello et La Guajra gragés. 70 » à 77 » 73 >» à 80 » — — non gragés. 67 > à 71 » 68 » à 72 *» Maracaïbo, Guayaquil 68 » à 72 >1 68 » à 70 « Porto-Rico, choix 82 » à 87 » 87 » à 92 » — courant 78 » à 82 » 83 » à 87 >» Moka 82 » à 112 » 83 ..à 113 » Malabar, Mysore, Salera .... 78 » à 92 » 78 »à 92 » Java 90 » à 1-25 U 90 » à 125 it Bali, Singapore 82 » à 85 « 82 » à 85 « Guadeloupe habitant 128 >. à » « 130 » à »* — bonifieur » à 134 1) 130 »à 136 » Réunion 115 » à 127 U 115 » à 127 .* N "‘■-Calédonie et autres colonies 96 »à 110 » 100 «à 115 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 francs à déduire sur les droits de douane). I.e stock en entrepôt, le 20 courant, se répartit comme suit : 1910 1909 ' 1908 Brésil sacs. 2.113.480 2.209.711 2.811.903 Haïti 170.689 81.739 142.350 AnlillesetCcnlrcAmériq. 236.884 229.500 126.027 Java 12.320 11.418 11.170 Malabar 48.480 36.790 .35.573 Divers 22.950 23.3.30 19.091 Tolau.x 2.604.803 2. .592. 488 3.148.719 Kii débarquement . . . . 60.100 103.000 61.300 A. Alleaume. Le Havre, le 21 octobre 1910. JOURNAL D’ÂGRICLUTURE TROPICALE N’ 112 — OCT. 1910 .‘{08 Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthime Alleaüme. Cacaos. — La tin des récoltes principales et par suite la diminution très sensible des arrivages chez nous, commencent à se faire sentir tant dans la négociation des affaires, qui n’ont eu qu’une importance très modeste, que dans la situation du stock, qui au 15 courant se trouve en diminution de 20.029 sacs sur celti du 15 septembi'e, contre seulement 10.296 sacs pour la même période de l’année dernière; 1908 avait été au contraire en augmentation de 2.053 sacs. Il paraît en devoir êti'e à peu près ainsi jusqu’à la fin de l’année, d’autres récoltes ne devant com- mencer à apparaître qu’à ce moment, comme c’est le cas pour San Thomé, côte d’Afrique et Antilles en général, en tant que celles-ci se présentent normalement et sans contre-temps. 11 est encore trop tôt pour rien présumer de sérieux quant à présent. Cependant pour le moment les offres en livrable sont plutôt réservées et les acheteurs ne voient aucun motif de se presser avec le stock encore imposant qui reste. ENTRÉRS 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 148 » 2.034 Trinidad ' 1.475 1.442 488 Côte-Ferme, Veuezuel.i. . . . 3.948 4.399 278 Bahia 1.827 1.706 3. 020 Haïti et Dominicaine 314 691 4.023 Martinique et Guadeloupe . . >» » 10 Guayaquil et divers 3 005 1.763 5.153 Totau.x 10.017 9.931 13.006 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 3.359 1.431 384 Trinidad 3.247 777 1.506 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4.658 4.730 3.840 Bahia 2.793 917 1.711 Haïti et Dominicaine 1.385 3.175 3.654 Martinique et Guadeloupe . . 912 176 918 Guayaquil et divers 6.601 2.349 1.791 Totaux 29.255 13.555 13.104 STOCK EN ENTREPOT AU 15 OCTOBRE 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 34.218 29.847 9.264 Trinidad 55.401 37.089 28.256 Côte-Ferme, Venezuela . . . 59.931 48.453 33.666 Bahia 24.913 12.919 15.715 Haïti et Dominicaine 25.125 37.563 42 . 537 -Martinique et Guadeloupe . . 3.564 1.360 3.490 Guavaauil et divers 57.809 50.360 37.397 Totaux 960.961 217.577 170.255 Mouvement des années antérieures depuis le l^r janvier jusqu'au 13 oclobre, en ^acs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES . 1910 1909 1908 1910 1909 1908 367.985 390.063 305.287 305 , 959 2,18.743 202.814 Cours des diverses sortes au 15 octobre. 1910 1909 1908 Para, Maragnan . 66 » à 69 » 60 » à 79 » 75 » à 80 .. Trinidad 67 » à 69 .. 69 « à 79 » 75 >. à 80 .. Côte- Ferme, Vene- zuela 65 » à 160 » 67 »àl40 .. 79 .. à 150 » Bahia 61 » à 68 50 61 » à 66 » 60 » à 6i » Haïti 51 » à 64 » 51 » à 61 » 59 » à 69 .. Martinique et Gua- deloupe .... 86 » à 89 » 85 .. à 89 » 90 » à 95 « Guajaquil .... 68 » à 89 » 67 50 à 80 a 74 » à 85 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 59 » à 63 » 58 >> à 6 9 » 58 ..461» Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du 1^^ janvier au 30 septembre. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsomniatioD et exportation anSOsept. 191(1 1910. ... kg. 51.992.000 39.300.500 28.463.800 1909. 44.005.100 41.033.100 22.047.500 1908. 45.966.900 35.935.600 19.261.000 1907. 35. 233'. 300 32.444.500 10.554.000 1906. 33.458.000 36.467.400 12.081.500 Mouvement parlicuUei de l'entrepôt du Havre. 1910. ... kg. 26.846.600 21.277.800 20.160.700 1909. 23.259.900 16.889.000 16.590.000 1908. 21.920.900 14.232.000 12.772.500 1907. 16.592.000 15.322.500 6.307.500 1906. 13.713.500 15.392.000 8.365.000 A. Alle.vu.me. Le Havre, 21 octobre 1910. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’.\. T. » Par MM. ïouton, Crous et 0'=. Les affaires deviennent de plus en plus actives, comme d’ailleurs c’est l’habitude à ce moment-ci de l’année. Les lots qui sont déjà arrivés et qui ont été mis en vente ont été achetés à prix relativement fermes. De Bourbon, nous recevons des avis disant que la campagne va commencer et que les premières affaires ne se traiteront que vers fin octobre com- mencement novembre. Toutefois, il n’a pas été fait jusqu’àprésent d’affaires àlivrer, les acheteurs n’étant pas disposés à payer les gros prix que les préparateurs demandent. Quelques importations importantes arrivées en France ont été achetées ces temps-ci, mais les premiers gros arrivages ne se feront que durant le mois de novembre. Les Mexique et Tahiti toujours très fermem.'nt tenus, mais ie marché est plus calme. Toltox, Crous et C'“. Bordeaux, le 20 octobre 1910. Situation du Marché de Londres. Par MM. D.4.ltox .\nd Young’s. La vente de ce jour, par suite des petites quan- tités offertes, a amené une demande soutenue. N» 1 12 — Ocï. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE :I09 149 boites ont été offertes, 136 vendues aux pleins prix, 6 d. à 1 s. pour qualités ordinaires. Seychelles. — 145 boîtes offertes, 136 vendues : lionnes, mais humides. 7 pouces. 17/6 la liv. angl. Belles et bonnes, mais liumides 6 à 6 1/2 — 12/G à 17/- — — 5 à 6 — 11/ à 16/- — — 4 à 5 — 11 à 14/ = Moyennes, mais hu- mides 8 à 8 1 '2 — 11/6 — — 7 à 7 1/2 — 11 — Belles, mais légère- ment lnûnâlres. . . 3 à 4 — 10/ à 11 — Uouges et fendues . . variables 9, à 10 6 — .Maurice. — 4 boîtes offertes et vendues. Bonnes, mais humides. 8 à8 l,2pouces. 11/6 laliv. angl- — 7à71/2 — 11 — — 5 1/2 à 6 1/2 — 10 l.a prochaine vente aura lieu le 26 octobre 1910. ÜALÏON AXD YoUNG’s, 28, Fenchurch Street. Londres, le 28 septembre 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzek. Chanvres. — En général, la situation des textiles reste toujours sans changement appréciable, le marché est calme pour toutes les sortes. Sisal. — Les cours pour cet article sont en ce moment très calmes, quelques affaires ont été traitées ces temps derniers pour qualité du Mexique entre 53 fr. 50 et 56 fr. aux 100 kg. pour sortes courantes, un petit lot de qualité supérieure et bien blanche a été conclu sur la base de 64 fr. aux 100 kg. . Sisal Afrique. — La bonne (lualité fait en ce momeut défaut, seules quelques affaires en sorte très ordinaire ont été réalisées aux prix de 20 à 40 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Toujours en faible demande, les arrivages sont nuis et les prix sans change- ment notable; l’on cote pour qualité première 51 fr. 50 à 52 fr. 25; qualité moyenne, 43 fr. 50 à 44 fr. 50, et pour sorte ordinaire, entre 35 fr. 25 et 39 fr. 50 aux 100 kg. Manille. — Le marché pour cet article est très calme, cependant les cours se maintiennent nor- malement; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 28.000 balles, marquant un total depuis le 1®'' janvier 1910 de 1.094.000 balles contre 1.023.000 balles pendant la période corres- pondante de l'année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit ; Mai'ipies supérieures lOi » à 109 » Belles marques 99 50 à 102 » Oood curreut 87 » à 89 50 Pair current 49 75 à 52 2.5 Superior seconds 49 50 à 50 25 P'air seconds 47 50 à 49 » Good brown 47 25 à 47 50 aux 100 kg. c. i.f. Havre pour disponible; pour embarquement octobre-décembre, il serait pos- sible d’obtenir une réduction variant de 1 fr. 50 à 3 fr. aux 100 kg., suivant qualités. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché calme, quelques affaires ont été notées sur la base de 54 fr. à 54 fr. 25 pour fair Wellington et 61 fr. pour good fair Wellington aux lüü kg., c.i.f. Havre ou grands ports de l’Europe, on n’offre rien pour embarquement. .l/oés Maurice-Réunion. — Les arrivages sont nuis, les stocks étant insignifiants, il s’ensuit que la situation est très ferme et les prix se main- tiennent; on cote pour : Qualité supérieure longue blanche et fine. 66 » à 67 » — belle moyenne 61 » à 64 » — courante normale 59 » à 59 50 — ordinaire 49 50 à 54 50 aux 100 kg. Alors Manille. — La demande est très faible, mais les prix sont soutenus et s’établissent à : N» 1 43 50 N» 2 39 50 N» 3 37 50 aux 100 kg. Jute Chine. — Le marché très ferme pour le jute Calcutta a influencé cet article. L’on cote pour qualité Tientsin 42 fr. 50; pour Hankow sur embarquement on pourrait traiter au prix de 36 fr. aux 100 kg. Jute Calcutta. — .Marché très ferme, les expor- tateurs demandent toujours des prix très élevés. Itzie {Tampico). — Sans changement appré- ciable, les arrivages se font moins rares et les cours se maintiennent comme suit : •Jaumave BZ ou égal 65 » Tula, good average 61 » — fair — 58 » à 60 » l’aima bonne sorte 46 » à 48 » aux 100 kg. C.i.f. Europe. Ramie. — Marché excessivement calme, peu d’affaires ont été conclues sur les bases suivantes : belle sorte blanche longue 82 fr. à 89 fr. 50, 77 fr. à 79 fr. 50 pour bonne qualité et 71 à 72 fr. pour bonne sorte moyenne, le tout aux 100 kgv Raphia. — Sans variation, marché calme. Belle sorte supérieure 70 » à 80 » Courant, choi.v 60 » à 67 ,50 Bonne qualité 52 50 à 59 » au.\ 100 kg. en magasin. Chiendent. — Marché calme, sans changemenl. Les prix s'établissent comme suit : Mexique, fin à beau fin 195 » à 220 » — demi-fin supérieur. . . 175 » à 190 » — belle sorte courante . . 150 » à 165 o — bon ordinaire 130 » à 1 » — ordinaire 110 » aux 100 kg. (] lai Havre. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 112 — OcT. 1910 :}J0 Chiendent Annam. — Cet article est toujours très recherché, les arrivages se fout très rares. Piassava. — La situation n'a guère varié depuis notre dernier communiqué, et les dernières affaires traitées ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para — Bahia P' . . _ — 2'. . . Afrique. Monrovia . — Calabar . . . — Gap Palnias . — Grand Bassam — Congo .... Madagascar Palmvra. extra forte. . — belle sorte . . — molle 100 » à 120 115 O à 1.10 90 » à 110 49 75 à 52 51 » à 50 51 » à 55 50 U à 54 30 » à 40 65 » à 120 75 » à 88 60 » à 70 45 » à 58 le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — Les prix sont toujours très soutenus, et les dernières ventes signalées mar- quent les prix suivants : Bon courant 31 » à 41 » Boune sorte 43 » à 40 » Belle qualité 40 >■ à 50 » Supérieure 52 » à 54 « aux 100 kg. c. i. f. Kapok. — Les offres sont plus abondantes, il s’ensuit que le marché est un peu plus faible et l’on cote : Calcutta 115 » à 120 » Java, extra 100 » à 110 » — belle sorte 155 » à 100 » — supérieur, longue soie, blanc . 112 » aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour différentes qualités pouvant con- venir à la tannerie, mégisserie, parure, pelle- terie, etc., etc. VaQUI.X et SCHWEITZER. Le Havre, 21 octobre 1910. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du n J. d’.\. T. ». Par .MM. Hocc.t, T.tssv et de Roux. Coprah.' — Nous cotons nominalement, en dis- ponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, con- ditions de la place de Marseille : Coylan .Sundried. . . 68 » Mozambique .Singapore . 61 50 Saigon . 00 50 Macassar . 61 » Cotonou . 61 ■■ Manille . 60 >» Pacifique (Samoa) . . . 63 » Zanzibar . 01 « Océanie française . . . 63 » Java Sundried. . . . 64 » Huile de palme. — Lagos, 83 fr.; Bonny, Bénin, 81 fr. ; qualités secondaires, 78 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 46 fr., les 100 kg. Moivra (Bassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 43 » — — petite graine 42 » — Jaffa (à livrer) 53 » — bigarré, Kurracliee » » ,, .. f Lins Bombay bruns, grosse graiue 50 » Expertises! Colza Cawnpore. 27 50 1 Pavot Bombay 41 » arseï e ^ fijoio Coromandel, nouvelle récolte 32 » Arachides décortiquées Mozambique '43 » — Coromandel 37 >. Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 17 octobre 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Piz Tonkin-Indo-Chine. — Tendance calme. Les offres sont rares et à des prix impraticables; dans ces conditions les industriels, notamment les dis- tillateurs, se désintéressent de l’article. Suivant cmbarquoDient Riz blanc, trié, n» 1 20 50 à 22 » — n“ 2, importation .... 19 » à 20 » — n» 3 . 17 B à 17 75 Riz Cargo, 1 °/o paddy 17 75 à 18 » — 5 »/o — 17 25 à 17 75 Brisures blanches, n” 2 18 75 à 10 25 — n» 3 17 » à 18 » c.a.f. ports de France. Mais Tonkin-Indo Chine. — On en Iraite peu actuellement par suite des nombreuses offres en autres provenances. Tendance faible hier, un peu meilleure aujourd’hui. Maïs roux, flottant à janvier. ... 14 50 à 15 25 — blanc — — ... 14 25 à 15 » c.a.f. porls de France. .Maïs provenances diverses : Plata jaune Danube Bessarabie Cinquantino 13 » à 13 25 13 25 à 13 50 » I. à » ” 16 » à 17 50 C.a.f. ports de France non acquittés. Racines de maniocs Tonjiin-Indo-Chinc séchées, décortiquées. — Il est arrivé quelques lots de cette provenance ainsi que de la Réunion-Madagascar, qui ont été rapidement enlevés aux prix ci-dessous : Flottant à décembre 19 50 à 20 » Fécule de manioc 34 » à 36 » Racines de maniocs de Java f.a.q. — Il n’est venu iN» 11-2 - OcT. l'JlÜ JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 311 aucune offre ces temps derniers. On cote nomina- lement : Septembre à février l'2 25 à 1-2 50 Fécule de macioc 29 » à 30 » c.a.f. ports de France non acquittées. P.tuL Collin. Lille, le 20 octobre 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers .Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. >>. Par M. Geo Er.nst. Encore peu d’arrivages en divers, ce mois, mais les lots vendus ont obteuu de bons prix dans l’ensemble et la tendance reste bonne. Ambretlcs. — Pas de stock, quelque demande, on recevrait petits lots belle graine Antilles, à 130 150 fr. les 100 kg. cotes actuelles. Algarobilla. — Sans changements à 35/36 fr. les 100 kg. dernière vente. Arachides. — Cotes nominales : Afrique. En coques 25 » à 21 50 les 100 kg. acq — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 >• — Badiane. — Semences, rien à signaler sur place, on serait acheteur et recevrait volontiers envois Chine ou Tonkin. Nous cotons encore 210 215 fr. les 100 kg. Baumes. — De bonne vente, à prix tenus. CoiMMU ; Pas d’offres actuelles, nous cotons der- nière vente : Para clair, 4 fr., Maracaibo, 4 fr. 50 le kg. entrepôt. PÉROU : Lots disponibles bien vendus à 19 fr. 50 le kg. pour M S, qualité véritable d’importation, reste ferme. Tolu; Sans changement, vente à 225 fr. les 100 kg., quelques caisses au marché, on serait preneur à meilleur prix de Baume naturel propre, les lots en cours laissant à désirer par suite de préparation non soignée. Styrax : Nous attendons des offres nouvelle récolte. Bois. — Pour trituration ; pas d’olTres, affaires milles. Quassia AiMARA : Bonne demande, sans offres, on serait acheteur bois des.\ntilles et Surinam. Quinquina. — Pas d'arrivages ; les quelques Bolivie demandés. Porto-Cabello rare et acheteurs àl50'lG2 fr. les 100 kg. Santals : Rien à signaler en bois Nouméa pour distillation, est demandé ; bon bois sain obtiendrait 80 à 100 fr. suivant rendement. Cachous. — Affaires calmes, mais prix très élevés par suite de manque total de disponible ; le livrable reste ferme de 100 à 105 fr. pour marques Rangoon et 60/75 fr. pour origines Bornéo. Camphre. — Marché calme mais toujours ferme ; pour le Raffiné Japon, la concurrence européenne a fait baisser le prix de 25 à 40 c. au kg. le cru de Chine inchangé. Cires d'abeilles. — Changements de cotes insigni- fiantes, marché calme : .Afrique (manque) » le 1/2 kg. acq. Gliili 1 775 — Madagascar 1 015 — Haïti 1 70 _ Cuba 1 70 — Saint-Domingue 1 725 — Cires végétales. Cavnauba. — Rare en belle qualité jaune, la grise moyenne se traite de 250 à 300 fr. les 100 kg. .Marque choix 4 fr. 50 a 5 fr., jaune prima 4 fr. 50, medium 4 fr. BLANcifF. Japon : Inchangée et sans écart notable pour la disponible ou livralde, à 100/103 fr. les 100 kg. c. i. f. Cochenille. — Nous recevons divers lois belle Zaccatille ; marché ferme sans grosses affaires, nous cotons disponible : Ténérife argentée 4 « à 4 25 le kg. c. i.f. — Zacatille 3 60 A 3 85 — Autres sortes manquent. Colles de poissons. — Nous restons acheteurs de belles colles Saigon dernièi’e vente en : Pochettes rondes 2 >> le kg. Petites langues 3 » à 3 25 — (trosscs langues 3 50 à 4 )> — Lyres Cayenne (manquent). . 3 50 à 7 » N. — Galettes de Chine 4 50 — Cornes. — Marché toujours inactif, prix très va- riables suivant classement de 20 à 80 fr. les 100 piè- ces, les cornes de Buflle se traitent aux 100 kg. Cuirs et peaux. — Affaires très modérées, prix en réaction pour la plupart des origines : Martinique, Ste- Lucie, Demerara, sal. 53 » à 72 Haïti et Porto-Rico, secs et salds. . 95 » à 103 Madagascar, salés secs 65 » à 76 — secs 81 » à 125 Chine secs 130 .. à 145 Japon salés 75 .. A 80 le tout aux 50 kg. acquittés. Clous de girofles. — Rares et plus chers. .Madagascar manquent ici seraient bien accueillis à 190 200 fr. les 100 kg. entrepôt ; Zanzibar, coté nominal 140 à 150 fr. les 100 kg. c. i. f. Dividivi. — Arrivage en gousses Curaçao bonne qualité, coté 14 fr., autres valent de 11 à 13 fr. Ecailles de tortue. — Pas d’arrivage sur mois, cotes sans changements ; Anlilles 25 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Ecorces d'oranges. — Quarts Haiti, stock réduit, JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 112 — OcT. 1910 ;n2 pe 1 d’offres, nous cotons dernière vente à -33 fr. 50 les 100 kg. acquitté. Palétuviers. — Rien au marché, se cote de 11 à 13 fr. suivant origine. Quillay (Bois de Panama). — Stock moyen, peu d’affaires, inchangé de 52 à 56 fr. suivant prove- nance. Essences. — Continuation de la fermeté pour toutes ces huiles en bonne demande. CrTRONELLE Ceyl.^n : Petit stock tenu à 3 fr. le kg. entrepôt, soit environ 4 fr. 25 acquitté. B.\ DIANE : Devient rare, et malgré quelques caisses au marché, paraît devoir hausser, au moins pour les qualités pures d’origines. Nous cotons actuellement ; Chine, marque Bateau rouge ... 13 50 le kg. entrepôt' Tonkin, divers 13 » à 13 25 — CÉRANiLMi Bourbon : 30 colis en transit, rien d'offert, marché toujours ferme, les déten'eurs se tiennent entre 32 et 33 fr. le kg. On voit toujours plus haut. Lt.naloe Mexique : Peu d’offres en belle qualité, divers lots en qualité ordinaire sans garantie pure de bois se vendent bien à 23-24 fr., mais l’essence fine vaut toujours 26 fr. 50 à 27 fr. 50 le kg, droits en plus, 50 fr. les 100 kg. Patchouli. — Rien à signaler. Petit grain Paraguay: Quelques caisses ^11 et 5c) en transit, dernière vente en qualité moyenne 19 l'r. 50 le kg., entrepôt essence pure blanche cotée de 20 à 22 fr. Verveine des Indes (l.emongrass Oil) paraît vou- loir reprendre un peu de fermeté, les offres sont léduites et la consommation montre quelque be- soin; le disponible est limité à quelques lots en seconde main; pour le livrable, on demande 13 fr. le kg. c.i.f. et nous croyons à la hausse de 3 à 4 fr. avant peu. V’erveine Tonkin : Manque, pourrait se placer mieux aux prochains envois. Verveine Co.mores : Très riche en Citral (85/98 °/o de citral vrai), se tient de 14 à 14 fr. 50 le kg. sans droits. Veîtiver Bourbon : Plus ferme dit-on, rien à signa- ler ici, nous cotons 37-38 fr. le kg. n. Yl.ang-Ylang Manille et Réunion) : Ces origines se valent maintenant, la qualité Réunion est mieux placée et se traite régulièrement aux prix forts de l’article. Marques fines 450 >' à 500 » le kg. — moyennes. . . . 350 » à 400 » — Fèves Tonka. — Toujours rares et très chères, la demande se limite et nous croyons que la consom- mation s’adressera aux produits de synthèse, si les hauts prix de 50 francs et plus se maintiennent ■ Fèves Calabar. — Pas d’arrivages, stock insigni- fiant, mais demande nulle. Nous cotons toujours dernière vente 130 fr. les 100 kg. Noix de Kola. — Pas d’offres, plus ferme et on obtiendrait pour : I 2 noix, saines . . . 100 » à 105 » les 100 kg. 1; 4 — — . . . 95 » à 100 » — Gommes. — Arabiques : Marché calme mais sans tendance accusée, on parle de récolte très courte, en attendant les prix se tiennent fermes à 92 95 fr. pour les Kordofans bonnes sortes, 88 90 Sénégal. Gomme des Indes : Aussi peu offertes, mais sans affaires, les Bushire, Ghatti de vente courante en belle qualité seulement. Ghatti 80/82 pour prima blanche ; Bushii'e 42/45, bonne, propre. Copals : Nous ne recevons au marché que les Madagascar, nos cotes sont fermes et nous n’avons que peu de marchandise en vente. Claire, triée .... 350 » à 400 11 Teintée, triée .... 300 Il à 310 » Gros grabeaux ..... '>25 » à 250 » Petits — ... 150 » à ns . Tout venant 100 Il à 125 II Petit lot Afrique trop croùteux, de vente diffi- cile. Nous recevrions volontiers des bons lots Angola, Benguela, et même Congo pourvu que clairs et non croùteux. Stickl.vcs : Marché inactif, arrivages suivis et d’attente, sans offres, nous colons 110 120 fr. les 100 kg. pour gomme propre et légère, sans ache- teurs pressés, on escompte une reprise durable des Laques, mais ce sera long, car les stocks se maintiennent et à une légère poussée des cours succède une réaction rapide par suite de l’offre. R'icities. — Rien à signaler de ce côté. Ipécas : Pas de ventes, article négligé, malgré la saison. Pas d’offres de place. Jalap : De bonne vente à 4 fr. à 4 fr. 50 le kg. Ratanhia : Ni offre ni demande. S.alsepareille : 50 balles Mexique en débarque- ment, nous cotons îOO fr. les 100 kg. .\utres sortes manquent. Vétiver ; Dernière vente à 150 fr. les 100 kg. ])Our bon Java. Rocou. — Cotes nominales, Antilles 65 à 67 fr. 50 les 100 kg. suivant marques. Tapiocas. — Bon courant d’affaires sur place, prix inchangés. Bahia, Maragnan Il à 60 » Rio de Janeiro 100 Singapore .... 53 .1 à 55 .* Réunion .... 49 » à 50 11 les 100 kg. acquittés Havre. Maniocs. — Pas de changement sur notre der- nière cote. Miels. — Très fermes pour toutes provenances. Chili, acquitté (droit de 30 fr.). 82 » à 90 » les 100 kg. Mexique, entrepôt 50 >• à 55 » Haïti — 05 « à 09 11 Cuba — 55 11 St-Domingue, entrepôt 52 » à 5i » N“ 112 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 313 Nacre et coquillages. — Divers arrivages, sans variations. Trocas 65 » à 102 50 les 100 kg. acq. Burgos 35 » à 65 » — Noix de Corozos. — Toujours bien tenues, mais les offres plus actives pourraient amener des cours en faveur des acheteurs, nous cotons encore : Guayaquil, décortiquées 95 « à 97 50 — en coques 75 » à 80 » Carlhagène et Savanille, décorliquécs . 76 » à 78 » — — en coques . . 60 » à 65 » Vanille. — Nous n’avons rien reçu ce mois. ^ Nos correspondants nous cotent toujours, situa- > tion ferme pour presque toutes provenances, sauf J pour les Mexique que l’on continue à voir de vente laborieuse sauf pour les qualités de choix. ■ Vanillon. — Pas d’existence, serait de bonne vente si bon lot demi-sec était offert, f Dernière cote 16 fr. le kg. < Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. 1 Geo. Ernst, - r^* ç 59, quai d'Orléans, t Le Havre, 20 octobre 1910. Produits agricoles africains I- sur le marché de Liverpool. ^ Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.\l. ï.vYLCR .vnd Co. Huile de Palme. — Il y a peu de changements à " reporter, néanmoins les prix sont à nouveau bas. y La demande pour les espèces sur place est meil- r leure que pour les flotiantes; il est toutefois diffi- 2 elle d’intéresser les acheteurs pour n’importe quelle s position. L’ouverture était ferme. f On cote : 1910 1909 Lagos C 28. 5.0 Bonny, Old Calabar 27.10.0 Cameroun 33.15.0 à 34. 0.0 27. 5 0 Bénin 33. 10.0 à 33.15.0 20. 0.0 Accra 32. 00 à 32. 5.0 25.12.6 Bassam, Half-Jack 31.15.0 à 32. 0.0 25. 7.6 Brass Niger, New Calabar . 32. 0.0 à 32. 5.0 25. 0.0 Congo 24. 5.0 Sait Pond Kinds 30. 0.0 à 30. 2.6 22.10.0 Di.vcove et Bassa 29.15.0 à 30. 0.0 22. 5.0 Sherbro ordinaire et moy. . 31 0.0 à 34. 0.0. 21.0.0 à 20. Amandes de Palmier. — On a constaté une baisse assez prononcée et les flotiantes sont environ sur le même pied que celles pour livraison immé- diate. Toutefois, le marché semble mieux se mettre - cette semaine et l’ouverture était ferme. On cote : 1910 1909 Lagos, Cameroun et fine River — — Kinds O 19. 5.0 à 19. 0.3 16, 0.0 Bénin, Congo 19. 2 6 à 10. 3.9 15.17.6 Libéria 18.17.6*18.18.9 15.12.0 Côte d’Or 18. 15.0 à 18. 16.3 15.10.0 Caoutchouc. — Para est descendu rapidement après avoir touché 7/1, c’est eu acompte de la forte demande pour les espèces africaines. Rien n’a été conclu à la vente de la semaine dernière. Para était à o/lO mais est remonté à G/l. Cacao. — 1.000 sacs ont été vendus de 40 - à 49,-. Flottantes calmes de 46 - à 46/6. Café. — Fermes. 22 sacs. Eléphant berry de 50/- à 51/-. Piassava. — 489 paquets de Sierra-Leone vendus à £ 25 et Gaboon. Gingembre. — Pas de ventes. Cire d'abeilles. — 26 paquets de Sierra-Leone de £ 6. 17/6 et inférieure Gambia à £ 6. 17/6. Peaux. — Rien d'important à reporter. Autres produits. — Cotés sur demande. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 19 octobre 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par M. .J.-H. Grein. Gomme laque. — Londres a été ferme, et Cal- cutta, qui ne demande qu'un peu d'encourage- ment pour établir des cours plus élevés, s’est empressé de suivre ce mouvement. Malgré cela, les affaires n’ont pas été extraordinairement actives et le sentiment général parait être évidemment, qu’aussi longtemps que le stock reste aussi abon- dant, on ne peut compter sur une hausse impor- tante. Quoi qu’il en soit, l’article est en plus-value et je cote pour T. N. 213 fr. 75 les 180 kg. c.a.f. Quant à l’A. C., il s'est traité dans les environs de 196 fr. les 100 kg. Gambier. — Plus facile; on tient le bloc à 60 fr. 25 et les cubiques à 85 fr. les 100 kg. Tapioca Singapour. — Très calme : 39 fr. 15 pour octobre-décembre, 42 fr. pour l’éloigné. Racines de Manioc. — La situation est sensible- ment la même; on trouve peu de vendeurs, mais les acheteurs ne semblent pas vouloir payer des prix plus élevés. Cependant, j’ai appris qu'on a fait des affaires dans les environs de 12 fr. 25 les 100 kg. c. a. f. Les fécules de Manioc de Java sont sans change- ment : affaires calmes, du moins en France. Cire végétale du Japon. — S’inscrit également sans changement à 100 fr. les 100 kg. Galles de Chine. — Le dernier cours reçu est de 106 fr. 75, mais on ne traite pas encore d’affaires étonné le fera probablement que si la Chine offre à des prix moins élevés; à moins d’une récolte importante cependant, cela paraît peu probable. a 314 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» II2— OcT. 1910 car tous les articles de Chine ont progressé par suite de la hausse considérable dû taux du change, augmentation causée elle-même par l’ascension constante de l'argent métal. Cet étal de choses s'alliant avec une récolte déficitaire a fortement influé sur le prix. Ramie. — Il est impossible d'obtenir de la Sin- sang deuxième coupe, et la Wuchang-Poochi deuxième coupe a brusquement monté de 79 à 85 fr. les 100 kg. c. a.f. A ce prix, les acheteurs se retirent il est vrai, mais il est permis de douter que leur politique soit bonne, carie stock de la deuxième coupe diminue rapidement et, d’après des rumeurs toujours plus précises, la troisième coupe, qui d’ailleurs est plus courte, fera pour ainsi dire défaut. Dans ces conditions, il ne serait pas surprenant de voir des prix plus élevés encore. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bietonnerie Paris, le 20 octobre 1910. ACTUALITÉS Transport des Bananes. N'ous avons, dans notre numéro du 30 avril, exposé, d'après un article de M. 11. Desc.vmps dans « l’Avenir» de la Gua- deloupe, les grandes lignes de la question du transport des bananes elles revendica- tions des planteurs, qui estiment, non sans raison, semble-t-il, que l’avenir de cette culture est compromis par le modiis vi- vendi actuel. Essayant de remettre la([ues- tion sur son véritable terrain, nous de- mandions aux planteurs de ne pas noyer leurs justes revendications dans une mul- titude de réclamations accessoires ou incompatibles avec les exigences de l’ex- ploitation d'une entreprise marilimc. C’est avec un vif plaisir que nous avons' appris, par un nouvel article du même auteur dans « l’Avenir » du 23 juin, que la clientèle de la Transatlantique, loin de faire preuve d’une intransigeance fâcheuse, était au contraire toute disposée à y mettre du sien, pourvu que laC'® voulût bien, de son côté, essayer de concilier les intérêts des chargeurs avec les nécessités de son service. Les demandes des planteurs se réduisent à deux principales: la première est l’abais- sement du taux du fret. Nous savons que c’est sur ce point que les C*”® sont en géné- ral le plus difficiles à atteindre, mais il peut cependant ne pas être impossible d’obtenir une certaine réduction. Le se- cond point sur lequel les planteurs deman- dent satisfaction est la présence de cales ventilées (nous ne disons pas l'éfrigérées), dans tous les vapeurs postaux qui louchent aux Antilles, alors qu’à l’heure actuelle, deux seulement sur cinq en sont pourvus. Examinons ces deux points :• Le taux du fret est de 28 fr. par m^ pour une marchandise encombrante, ce qui met, paraît-il, le prix du transport d’un régime à 4 fr., tandis que celui du transport d'un régime des Canaries ou de la Guinée, pour les mêmes ports (Bordeaux ou le Havre), revient à 1 fr. 2o. Si nous comptons que le temps du voyage est à peu près le même de la Guinée ou des Antilles, il est proba- blement possible d’obtenir une réduction sur ce chiffre de 28 fr. Il est certain que celte différence ne peut venir que de con- ditions d’exploitation différentes sur les deux lignes, mais nous serions surpids que cela enlraînàtobligatoiremcnl uneaugmen- tation de plus du triple. Dans tous les cas, si les planteurs étaient disposés à se grou- per pour garantir à la G'® des contrats de fret, il est hors de doute que celle-ci n’y trouve immédiatement la possibilité d’amé- liorer ses conditions d’exploitation, et par- tant de diminuer ses'tarifs. En ce qui concerne les cales ventilées, M. Descamps dit avec raison que, tant que les planteurs ne produiront pas assez pour ! N» 112 — OcT. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 315 traiter avec la C**' pour l’affrèlement d’un cargo spécial, il leur faudra recourir aux postaux. Ceux-ci peuvent-ils recevoir des installations do ventilation des cales, ou C'tre remplacés peu à peu sur la ligne des Antilles par d'aulres en possédant? Nous ne pouvons répondre à cette question, car cela dépend presque uniquement du pro- gramme de construction en cours, pro- gramme qui doit être arrêté pour plusieurs années, sous peine d’être onéreux, et la C' seule peut nous le dire. Nous comptons profiter de la bienveil- lance avec laquelle M.J. CiiARLEs-Hocxabien voulu prendre connaissance de notre pre- mier article et nous en remercier, pour lui soumettre cette question et celle du fret. Nous en profiterons pour lui demander s'il ne serait pas possible que ses agents reçoivent des instruclions tendant à n’exi- ger la mise sur gabarres des régimes de bananes qu’au dernier moment. 11 s’agit d’ailleurs là d’un détail, et lorsqu’il n’y aura plus que cela à obtenir nous pourrons considérer la question comme résolue: il est plus facile de solliciter quelque chose de la bonne volonté et de la complaisance lie quelqu’un que d’avoir à l’obtenir de la modification d’un règlement, dominé lui- même [lar des lois écouomi([ues. F. Maix. La Défibreuse Faure n“ 5. Nous avons souvent enli'etenu nos lecteurs des défibreuses à reprise et à grand travail, et ils con- naissent tous notre opinion sur ce sujet. Depuis quelque temps, un mouvement semble se des- siner : on étuüe et on construit beaucoup de machines à reprise. Le mouvement vient des constructeurs, c’est vrai ; mais si d'un cùlé l’on construit, c’est que de l’autre ou achèle, c’est qu’il y a un marché. Sans conclure immédiatement à la supériorité de la machine à reprise (la question est économique et non mécanique), nous croyons pouvoir penser qu’il y a actuellement plus de plantations pour lesquelles la machine à adopter est la machine à reprise. En ce temps de grandes Sociétés et d'entreprises monstres, cela semble un paradoxe; c’est peut-être pourtant la vérité. Les détails techniques qui suivent nous ont été communiqués par le constructeur. N'. I). L. R. Celle machine esl un outil de prix et de capacité modérés. Elle a été faite pour répondre aux demandes de nombreux plan- teurs qui, désirant entreprendre la culture des agaves, ne peuvent acheter aucune des grandes machines acluellement offertes sur le marché, faute d’avoir la matière pre- mière nécessaire pour les entretenir et les amortir. Elle appartient à la catégorie des ma- chines semi-automatiques où la feuille est saisie, introduite dans la machine et re- tirée par un appareil spécial (Voy. fig. en pages bleues). Elle se distingue des machines analogues par les originalités suivantes : Deux hommes seulement sont nécessaires jiour tirer de la machine le maximum de ren- dement. L’un, d'un côté, pose les feuilles sur un tablier sans fin où elles sont saisies automatiquement, introduites dans les or- ganes décortiqueurs, retirées et abandon- nées automatiquement. Le second, de l’autre côté, enlève les fibres au fur et à mesure. Après chaque décortication, l’ap- pareil alimentateur s’arrête juste le temps nécessaire i)our enlever les fibres prêtes et placer une nouvelle feuille. La machine peut éventuellement être desservie par un seul homme. Dans ce but, le mécanisme donnant le mouvement aux feuilles est mis en marche par la pression du pied sur une pédale. La décortication terminée, il s’ar- rête automatiquement. Il ne repart pour une nouvelle opération qu’après que la pédale de mise en marche a été de nou- veau pressée. La machine ne nécessite au- cun broyage préalable, ni aucun brossage ultérieur ; en une seule opération qui dure dix secondes pour des feuilles dé T m. 50 de longueur, elle extrait des fibres parfai- tement propres, comparables aux plus belles offertes sur le marché. Détails niécanifjues. — Tous les grais- sages sont automatiques. Il suffit de remplir les réservoirs et d’en chauger l’huile de temps à autre. Les organes donnant le 31fi JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 112 — OcT. 1910 mouvement alternatif, n’étant pas suscep- tibles de se dérégler, sont complètement enfermés dans un carter plein d’huile. La même machine peut, en changeant le ré- glage d’une manière très simple, convenir aussi bien pour les feuilles longues que pour les feuilles courtes. La table de travail est à la hauteur du coude. La hauteur maximum de l'ensemble est de 1"‘,30, et la largeur maximum de 1“,10. La longueur varie avec celle des feuilles à traiter : pour des feuilles de l“,bO, elle est de 3'", 70; pour des feuilles de 1 m., elle est de 3,70 — 0,50 =3”, 20. La machine peut être facilement dé- montée en trois parties : 1° L’appareil décortiqueur pesant envi- ron 450 kg ; 2® L'appareil commandant le mouve- ment d’entrée et de sortie des feuilles, pe- sant environ 550 kg; 3® Les organes de jonction entre les deux appareils ci-dessus, pesant environ 50 kg. La force prise est variable suivant les feuilles (1 ,5 à 5 HP i. Le Caoutchouc de Jelutong. 11 ne s'agit pas, cette fois, d’une nouvelle source de caoutchouc, mais d’un produit connu depuis plus de dix ans sur les mar- chés d'Europe et de New-York, où il est traité à très bas prix sous les noms de « Pontiaùak », « Mort de Bornéo », « Je- lutong » ou « Djeloetoeng ». M. Jumelle le mentionne à la page 64 de son excellent traité spécial, mais hésite à l’admettre parmi tes véritables caoutchoucs; il serait davantage porté à le considérer comme une fairsse gutta. Le « Jelutong » paraît dériver de diffé- rents arbres de la région malaise, appar- tenant exclusivement au genre Dyera, de la famille des Apocynées; le principal producteur seraitle Dyera costidalaWv^. F., auquel s’adjoindraient vraisemblablement tes D. Loici et D. laxiflora. Nous nous sou- venons avoir remarqué, parmi les produits forestiers de Sumatra exposés à l’Olympia de Londres, en 1908, plusieurs blocs de composition quelque peu différente, pré- parés avec le latex des D. costiilata et D. Lowi ; ce fait indiquerait qu’il y a lieu de tenir compte des différences spécifiques pour la préparation d’un produit uni- forme. Les importations de « Jelutong » aux Etats-Unis, où se consomme principale- ment ce produit, stî chiffreraient, d’après les statistiques de douanes, à 24.826.296 li- vres, représentant 852.372 dollars, pour l’année fiscale 1908-09, et à 52.392.444 li- vres évaluées 2.419.223 £ pour 1 909-1 0(1). Le prix d’importation ne ressort, pour la dernière année, qu’à 4,6 cents de dollar la livre, soit moins de 0 fr. 60 le kg. Plusieurs sociétés, dont la constitution a été grandement favorisée par les cours anormaux du caoutchouc, se sont successi- vement fondées aux Etats-Unis, à Ams- terdam et à Londres pour l’exploitation rationnelle du Jelutong. La « United Ma- laysian Rubber G® Ld », créée à Londres en avril dernier avec un capital de 50 mil- lions de francs, paraît maintenant avoir monopolisé une grande partie de la pro- duction de cette gomme. Sur le rapport favorable du D’’ Schidrowitz, délégué en mission spéciale sur les lieux de production, cette puissante Société a pris pour objectif principal l’amélioration du Jelutong par de nouveaux procédés de coagulation du latex et de dérésination sur pLace de la gomme qui permettent de récupérer la résine, constituant alors un sous-produit intéressant. Une usine spéciale édifiée à Gœbilt, en protectorat anglais de Sarawak (ouest de Bornéo), où la Société possède de vastes concessions, aurait déjà traité 325.213 livres de caoutchouc vendu 4 à ' 5 shellings la livre. Pour l’avenir, on escompte une production annuelle de 1.500 t. de caoutchouc raffiné et de 4.500 t. de résine marchande. Une seconde usine, (1) ei*fectioimées a 16. 20, 30, 40, 50, 60 ou 70 scies, au choix. Rier Giis fle Macarlli! a roidcau.i, à bras ou à violeur. SlNGLE-ACnON MACAHTHY GIN. I IMTCDC DOIID Ullll CDirC dépouillent la graine de coton du Llli I LnO I UUn nUILunlL^ restant du duvet. 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N» 112— Octobre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Machine à défibrer Système CONORE Brevetée S. G-- D. G. France et Etranger Caraguata, Ramie, Bananier ^ ^ ^ ® Yucca, Sisal d ü d d il Sansevières et similaires ü et décortiquer Les plantes textiles Construite par la Cette Société Alsacienne de Constructions mécaniques maeliiDe, en usage eouraut dans diverses régions de l'Aiierip du Sud — — est relativement petite et maniable ' ■' Elle mesure 2“500 surl“150; hauteur, l^uOQ. Elle pèse environ 700 kilos. Elle est très robuste. Elle est facile à démonter, à remonter et à régler. Elle se démonte en deux parties et peut aisé- ment être transportée à proximité des plantes à défibrer. Il est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n’a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Réglage facile. Puissance nécessaire : 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca, il faut un broyeur. 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La KAIIIITE possèlie à la Ma dea propriéléa leriaaDlea, inaecllcidea al aillcrjfplopanilpa Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumuie d’un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL, Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale ’W, Hamburg, Kaufmannshaus. German ’Waliworks, "West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana, Cuba. et à PARIS, 15, me des Petîts-Hôlels ; BUREAU D’ÉTUDES SUR UES ENGRAIS SEMENCE DE COTON = “ CARAVONICA Véritable Thomatis d’origine australienne par la “ Dammvolle Aktien-GeseUschaft ”, Berlin W 15 el pour la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides : A. HUÉX, Successeur, NOUMÉA. FR. 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La tenue du marché des valeurs de caoutchouc a été irrégulière ce mois-ci. D’abord une suite de liquidations ont provoqué un déclanchement des coui’s. La baisse s’est accentuée jusqu’aux pre- miers jours d’octobre. A ce moment, la reprise de la matière première — principalement du caout- chouc de plantation — a permis au marché des valeurs de se ressaisir. Il est vrai que les grosses liquidations de l’Orient, conséquence des pertes énormes subies par la place de Shanghai à la suite de la folle spéculation du printemps dernier, s’étaient considérablement ralenties; en outre, de nombreux vendeurs à 'découvert se sont rache- tés ; enfin les grands trusts comme le Rubber Trust et l’Eastern Trust ont été gros acheteurs dans le marché aux cours en dérive de la fin de septembre. Une reprise rapide des cours s’en est suivie; mais la rapidité de ce mouvement était telle qu’il n’était pas durable et depuis les cours ont rétro- gradé, de sorte qu’en clôture du mois nous nous retrouvons légèrement au-dessous de la clôture précédente. Nous avons publié assez fréquemment notre opinion ici pour que nos lecteurs sachent que la situation actuelle du marché du caoutchouc ne nous cause aucune inquiétude et qu’en admettant même que les cours reculent à b shillings la livre en 1911 pour la matière première, les bonnes compagnies réaliseront à ce cours des bénéfices plus que suffisants pour justifier les cotations actuelles, voire même des cotes sensiblement plus élevées. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Cours (lu Cours du Cours du Cours du 15 sept. 15 ocl. 15 sept. 15 oct. Anglo-Malay 24/6 23/3 Xd Lanadron fully paid .... 5 ‘/. 5 ‘/, Bandar Sumatra prime ’/j prime Linggi Plant. Ord . . 53/- 42/6 Bukit Rajah 16 Vx 15 X d London Asiatic . . 12/- 12/- Cicely Ord 2 'U 2 •/« Pataling . . . 3 2 ‘V.a Consolidated Malay 2.5/ 6 24/- Rubber P. Inv. Trust. . . . 1 prime Damansara ■! 'U 1 ’/. — Option Cert. . . 1 ‘/4 13/16 Eastern International Shares . . . prime ’/a prime Sagga . . 13 11 ’/. — — Options. . . 5/8 5/8 Selangor 3 ‘/, 3 Golden Hope 5 V, 5 X d Shelford 3 3 ‘U Highlands and Low 5 */. 4‘Y.6Xd Straits (Bertram) . . . 4/9 Tl- Inch Kenneth 14 13 ‘/iXd Sumatra Consolidated . . . . . 2 prime 1 ’/j prime Kamuning (Perak) 6/- Va prime Sumatra Para . . 11/3 10/6Xd Képitigalla ‘Vi« 15/16 Tanjong Malim 3/4 ^/gprime Kepong 6 5 »/a X d United Serdang 5 Est Asiatic Danois . . 1060 1) 1001 .. — de rindo-Chine 1480 » 1491 « Mozambique 30 .. Companhia da Zambezia 24 .. 21 50 Paris, le 20 octobre 1910. H. Jacmo.n. 154 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 112 — Octobre 1910 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on t-Ferran d Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-FeiTand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégrapliiq : Pneumiclin-Paris. MICHELIN & C PNEUMATIQUES pour Voiln, VoMles, Holocycles, Cycles PNEUS MICHELIN JUMELÉS pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. HARBURGr a/Elbe (Allemagne) Superphosphates Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. QUALITÉ SUPÉRIEURE DES SACS ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. 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Sulfate de Potasse : (96 »/„). Chlorure de potasse : (95 ®/o). MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la tente, s'adresser anx " CHEfflCiL WORKS" laie H. et E. ALBERT, 15. Pbllpot Lane, 15. LONDRES. E.C. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- 112 — Octobre 1910 WÊÊÊÊmÊÊÊÊmÊÊmmÊÊa^mm^m^ÊÊmmÊmmÊmÊÊÊÊÊmmmÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊmmÊÊÊ^mÊi^ Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N"® (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N"” 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu'un très petit nombre; nous les vendons 3 francs. Les N"* 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. THE AGRIGULTURAL EULLGTIN of the Straits Settlements and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an ; Strails .Settlements et Federated Malay States $S.OO — Autres pays de la Péninsule malaise S S.oO — Inde et Ceylan Rs.!)-lt-0 — Europe ^O-IS-O Le numéro, seul SU cts. or 1 s. ‘2 d. L’année complète $o.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Dlrector of Botanic Gardens. — SINGAPORE El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publications respectivement mensuelle et an- Jii nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- | que, et publiant une fois par an les noms de n tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique y et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec | leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant | la dernière roulaison, etc. S SOVSCRIP'IJON ANNUELLE : 20 francs. S RirecteDr ; D. BAHKHABDT, kmiii 5 de Mayo 3, MEXICO B. F. | m; ROUTER Av i des Gobelinj, PÂF^. 157 Suite de la page 147 N» 112 - Octobre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE seignements sur la ferme de Dima et l’élevage, sur les cultures indigènes, la lutte contre les ma- ladies, les textiles, puis une seconde partie scien- tifique, dans laquelle les végétaux sont rangés dans leur ordre naturel. De superbes planches et des cartes bien établies agrémentent le texte de cette belle monographie du bassin du Kasaï, l'une des plus complètes à notre connaissance sur une région tropicale déterminée. — O. L.] 2049. Le Portugal et le régime du travail indi- gène dans ses colonies : Mémoire justificatif. — Iu-8® de 22 p. Lisbonne, 1910 (existe aussi en anglais). [Résumé des divers décrets et lois ayant eu pour but la réglementation du travail indigène dans les colonies portugaises, avec l’historique des phases successives de la question depuis 1875. Les dispo- sitions locales, les décrets internationaux et les lois portugaises sont mentionnés, ainsi que les dispositions principales du contrat de location autorisé aux planteurs.] 2050. Cramer (D'' P. -J. -S.) : De Cultuur van Hevea. — In-8“ de 138 pages, illustré de 40 fig. et photo- gravures. Amsterdam, 1910. J. H. De Bussy, édit. [Ce manuel du planteur d'Hévéa aux Indes Néer- landaises est dû au savant dont la réputation s’est depuis longtemps affirmée par des études très approfondies et d’une haute portée pratique sur la biologie et la sélection des caféiers. Le D'' Cramer, qui dirige actuellement le Départe- ment d’Agriculture de Surinam, a puisé les élé- ments de cet intéressant ouvrage, non seule- ment dans les plantations d’Hévéa qui se sont considérablement développées à Java et sur la côte est de Sumatra, mais principalement dans les meilleurs centres de Ceylan et de la Péninsule malaise, où il a minutieusement visité des entre- prises d'un âge plus avancé. Sans recherche scien- tifique, fauteur présente, sous une forme concise et claire, le résultat de ses observations; il guide le planteur à travers les différentes phases de la culture et de l’exploitation rationnelles de l'Hévéa, en s’inspirant de ce qu’il a vu et étudié sur place. — La D® partie de l’ouvrage (42 pages) com- prend quatre chapitres réservés à l’examen du sol, dans ses rapports avec les exigences naturelles de f Hévéa, au draiuage du terrain, à l’obtention et à l’éducation du plant, à la mise en place des stumps et des plants élevés en paniers, etc. — Une seconde partie (23 pages) traite de l’entretien du sol des plantations, sujet qui a déjà donné lieu à des dissertations, des cultures intercalaires, de l’écimage et de la taille des arbres, enfin, des insectes et maladies nuisibles. — La saignée suivant les différents systèmes préconisés et répandus dans les plantations, les instruments spéciaux pour la pratique de cette opération, les moyens de contrôle de la récolte, les rendtments moyens aux différents âges compris entre quatre et douze ans, la coagulation du latex, font l’objet d’une troi- sième et dernière partie. Nulle part encore, nous n’avions trouvé de descriptions aussi limpides, touchant les méthodes de saignée; de nombreux dessins schématiques contribuent d’ailleurs à faire saisir rapidement les moindres détails pratiques et à rendre leur application aisée pour tout le monde. D’une impression très soignée et d’un format peu encombrant, ce nouveau manuel, bien à jour, se recommande à tous ceux qui s’occupent d’Hévéa; il est seulement à regretter que son texte, en hollandais, ne puisse être compris d’un plus grand nombre de nos lecteurs. — O. L.] 2051. Spillman i W. J.) : Application of some of the principles of heredity to plant breeding. Br. de 74 pages. Bulletin n° 165 du Bureau of Plant industry. Washington, 1909. [Bi'ochure qui ne manque pas d’intérêt pour les agriculteurs, même tropicaux, qui sont ou seront amenés à créer des hybrides dans leurs cultures. L’auteur y expose, avec la théorie de Mendel, les phénomènes oui accompagnent souvent l'hybridation. — V. G.] 2052. Crotalaria juncea. — In-8“, 15 pp. Publié comme Bulletin n® 7, 1908-1909 de l'Agricultural Ledger. Calcutta, 1910. [Le Crotalaria couvre aux Indes environ 27.000 acres dans le district de Pabna, correspondant à une production de 4 à 5.000 tonnes, presque entièrement exportées. Au prix de vente moyen sur place, cela représente un bénéfice de 120 fr. par acre; ce rendement ne serait pas mau- vais, si on pouvait être assuré que le marché local ne changera pas, mais en présence des efforts tentés dans l’Inde pour améliorer le jute, on est en droit de se demander si, dans un avenir rap- proché, les succédanés du jute ne seront pas appelés à disparaître plus ou moins; il faut recon- naître cependant qu’il ne s’agit que d’une produc- tion locale, moins atteinte par les fluctuatious du marché mondial. Les estimations laites de la fibre atfi-ignent pour les bonnes qualités jusqu'à 67 fr. la tonne, contre 32 à 34 pour les plus basses. Ces quotations nous paraissent élevées, comme bien souvent en pareil cas, lorsque nous les comparons au prix moyen des textiles ayant un marché éta- bli; prenant ici le jute comme terme de compa- raison , nous doutons qu’on obtienne les prix ci-dessus sur le marché européen au cours actuel du jute. Notre impression est que si les cultiva- teurs indiens y trouvent un profit, on n’a pas de raison pour les en détourner, mais sans qu’il y ait lieu de conseiller cette culture dans les régions d’un climat comparable. — F. M.] 2053. Tyler{F. J.) : Varieties of american Upland cotton. Br. de. 172 pages, 8 pl., 67 cartes. Bulletin n® 163. Bureau of plant industry. Washington, 1910. [Travail considérable pour la classification des nombreuses variétés de coton Lpland. Après une introduction, où sont résumés tous les carac- tères de l’Upland et où sont indiquées les limites des six groupes formés parmi ces variétés, l’auteur donne une description sommaire de chacune d’elles en les classant par ordre alphabétique. Plus de 660 variétés, cultivées ou non, ont ainsi leurs caractéristiques et leur histoire résumées. Pour 67 d’entre elles, les plus importantes au point de vue cultural, on trouvera jointe une carte Voir la suite page 159 158 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 112 — Octobre 1910 EMYA, Cejlan | Un superbe volume in-8® de 5b0 pages et plus de i 130 photogravures 1 Voir l'analyse de cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- i phique du J. d'A. T., n“ lie. j Pi'i.v : 10/0 (13 fr., port en plus). j Les coiumancles sont reçues au Journal d'Agricul- i Iwe Tropicale. 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Adresse : ‘‘ The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * ♦ * lift iji- ij» *{*'^1*' ^ ^ ^ 4* ha hIGÜE JVIflRITIlVIE française Société reconnue d' Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres, Spéci.men et Notice fisanco sur demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10. f Suite de la page 157 N» 11“2 — Octobre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE j ! de la répartition de la variété dans les cultures ( I américaines. Travail complet et très sérieux qui J I continue dignement la série de ce Bureau. — V.C.] ^ 2054. Stockberger [W. \V.): The necessity for ' , new standards of hop valuation. — In-8®, 1 1 pp. i Publié comme Circul. n® 33. Bureau of Plant Indus- ^ try. U. S. Department of Agriculture, Washing- ^ ton 1909. [L’introduction sur le marché européen t : deS houblons demandés jusqu’ici presque éxclusi- ( . vement Èi l’Europe centrale a entraîné la nécessité [ • de pouvoir comparer les deux provenances afin de ' i faciliter les achats sur échantillons. Il est admis 5 ' en effet que certaines qualités de houblon ne peu- ; vent être produites n’importe où, et les produc- ^ teurs qui attaquent le nouveau marché désirent ' être assurés que les méthodes d’évaluation de [ leurs envois seront les mêmes que celles sur lesquelles ils se basent pour les échautillonner et les offrir. Une certaine uniformité dans les métho- I des d’appréciation existe déjà en Allemagne, mais ! ' elle se base surtout sur un examen physique dans ù lequel la part réservée à l’appréciation indivi- duelle est assez grande pour inspirer des craintes .aux producteurs américains. Il en résulte un « chaos » d’opinions, suivant l’expression de l’au- ; ' jteur, qui laisse la place à toutes les hésitations. ! 2055. Goodrich (C. I.) : A profitable Cotton 1 Farm. — In-S®, 23 p., 12 fig. Farmer’s Bulletin ïï n“ 304. U. S. Department of Agriculture. Washing- ton, 1909. [Description d’une ferme de la Caroline U du Sud, dans laquelle la culture du coton amena j un changement radical dans la valeur de l’exploi- ; tation; aperçu des méthodes employées, et inclica- ' tion des rendements. 11 ne s’agit en fait que de l’application de méthodes culturales qui ne sont , pas spéciales au coton et donneraient les mêmes ; résultats pour toute autre culture : approfondisse- ment des labours, emploi rationnel des engrais, II; meilleur entretien du bétail pour la production du I fumier, etc. Le coton et le maïs seuls sont cultivés * sur cette exploitation, avec une faible quantité de ' fourrage destiné au bétail pendant la mauvaise i •] saison.] j 2056. VV.-Jl. Beattie : The Repair of Farm Equip- ‘ ment. — In-8“, 32 pp., 23 fig. Publié comme Far- t iner’s Bulletin n° 347. U. S. Department of Agri- culture. Government Printnig office. Washington, r 1909. [Petite brochure conçue dans un but extrê- ;; moment pratique, et qui devrait être entre les J mains de tous, agriculteurs et colons. L’auteur a commence parjustifierla nécessité qu’il y a, selon lui, pour toute exploitation agricole, à être outillé S| pour pouvoir faire les réparations et l’entretien du I] matériel. Les principaux avantages qu’il indique sont : l’importance de la rapidité des réparations (surtout au moment de la récolte) ; l’économie I obtenue en les faisant chez soi, doublée de l’éco- jjr nomie de temps; la faculté de pouvoir entretenir iî] le matériel avant la saison où l’on aura à s’en i servir, ce qui évite bien des accidents. Il insiste enfin sur l’usage rationnel des outils et l’éducation à donner sur ce point aux ouvriers de la ferme. Après cette introduction, et avant de passer à la description des outils. M. Beattie met le lecteur en garde contre l’achat inconsidéré des outils : l’inventaire du matériel nécessaire ne peut être fixé dans un livre, car il varie avec les exploita- tions. Seul le fermier peut le déterminer après réflexion, et, s’il est limité dans ses achats, il don- nera la préférence aux outils d'un usage très général. Il donne néanmoins, mais sous réserves, des listes d’outils d’une valeur allant depuis iÿ. jusqu’à 125 francs. Il passe ensuite à la description des outils pour le travail du bois, pour le travail du fer, en mentionnant pour chacun ses princi- paux usages, ses avantages et les soins qu’il réclame; quelques mots sur les outils 'divers, les outils de bourrellerie, et les outils de forge com- plètent cet exposé. L’organisation générale de l’atelier, les soins à donner au matériel font l’objet de deux pages très claires et très complètes. Enfin, une rapide énumération des matières premières indispensables, bcis, fer, clous et boulons, etc., donne à l’agriculteur une idée de ce qui lui sera nécessaire pour assurer l’entretien et effectuer les réparations courantes de son matériel. Quelques remarques fort justes terminent la brochure : nous ne retiendrons que celle-ci, que nos agricul- teurs devi'aient méditer, l’entretien d’une machine en bon état augmente son rendement et diminue la puissance nécessaire pour l’actionner. — F. M.J 2057. Eduardo Gaiirino (D--) : Cartilla del Que- sero. — In-8» de 38 p., 10 fig. Publié par la Divi- sion de Ganaderia, République de l’Uruguay. Mon- tevideo, 1909. [La fabrication du fromage prend de plus en plus d extension dans les climats chauds, et dans notre n“ 9i, nous avons signalé sous le paragraphe 1670, une brochure cubaine sur ce sujet. Mais alors qu’il s’agissait de la fabrication des fromages à pâte molle, c’est surtout la fabri- cation du gruyère et des fromages cuits qu’envi- sage le D'' Guarino. L’opuscule est présenté sous forme d’un manuel, à la fois simple et clair. Dans les premières pages, il insiste sur les conditions locales de fabrication contre lesquelles il est urgent de réagir, en raison surtout du peu de propreté apporté au maniement des fromages, de l’insalu- brité des locaux de manipulation, causes d’infec- tion et de fermentations accessoires des fromages, puis sur les caractéristiques que doit présenter une bonne fromagerie. 11 semble, en effet, que ce soit surtout par des défauts empêchant la conser- vation que pêchent les produits du pays. La coagu- lation, la cuisson, la salaison et la maturation font l’objet des chapitres suivants. Enfin, les ennemis des fromages sont examinés dans le der- nier chapitre. La distribution gratuite de cette brochure ne peut qu’aider puissamment à l’amé- lioration des fromages produits dans le pays.] 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 112 — Octobre 1910 DEFIBREUSES Système BOEKEirV Pour obtenir les libres des Agaves (aloès), des Fourcroies, des Ananas, des Sansévières et des plantes fibreuses analogues. APLATISSEURS, BROSSEUSES, BATTEURS DE FIBRES, PRESSES HYDRAULIQUES : pour la mise en balles du coton, du chanvre, de la laine, etc. Défibreuse « Neu-Coron >• côté d’alimentation. MACHINES A CAFÉ Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Polisseurs, Trieurs IKSTAllATIOKS COMPIÈTES POUR lE TEAITEJlESiT DU CAFÉ SÉCHÉ EN CERISES MOULINS A CANNE A SUCRE Concasseurs, Moulins à cylindres, Broyeurs à boulets. Moulins Excelsior MACHINES POÜR LE TRAITEMENT Bü CAODTCHOÜC BRüT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour le Caoutchouc brut. Presses pour Blocs de Caoutchouc. 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APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALMIER à HUILE^ Applicable au traitement des nombreuses espèces oleagineu-ses aujourd’hui peu ou pas . exploitées faute d’un procédé économique pour en extrairè sur place l’amande sans la briser; BANCODL, ABRASIN, COQÏÏITO DE ACEITE, COROZO, MAGOYA, etc, ÏIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoj’er échantillons des noix qu’ils désireraient traher» * firsi*i.cs (emballage compris) * S'âdresser au “Journal d’Ag-PÎciilture Xropicale”. La BÉNÉDICTINE çst tonique et' reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^ohn Qordon & Qo. , Adresse tél^raphiqne : PULPER~LONDON — (Code en usage : A.B.C.) LONDON E C MACHINES POUR CAFÉERIES [Le plus riche choix qiïon puisse trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # I ## Décortiqueurs de Riz # Demandez le CAXALOGUE luxuensenieni illusl:*c En^écrivant, menlionnezijle Journal d'Agricultiire Tropicale. I- MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin-Andmeux 8t TARIS — 4, Quai de !a Mgisserie — TARIS la Haisan VILWTORIN-ANDRIEUX & G'*, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'itne façon toute particulière de l’importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties \/iv. globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre celte intéressante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l’Exposition Univer- selle de ièOO, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de coiifirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cidtivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. 6IIAIIIES A6BIC0LE8 ET IHDDSTBIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEORS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS mSPQMBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Î «Agave Sisalaria du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques ( Cacaoyers (variétés de choix), \ Caféiers (espèces diverses), 1 Coca, Kola, Tabacs divers, ( Thé d’Assam, etc. [ Castilloaelastica, Cryptostegias Plantoc à \ Ficus divers, Hevea brasi- rianies ) Hensis, Landolphia (diverses caoutchouc J sortes), Manihot Glaziovii, t Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices ( Cannellier de Ceylan, Gingem- ^ bre des Antilles, Giroflier, < Muscadier, Poivrier, Vanilles I du Mexique et de Bourbon A (bouturev etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de lQ(\a\è{Manihot dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — SanFrancisco( — heptaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’A. T. CAOUTCHOÜQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES X_j£i. !l\Æa,±son. cS.e'Sxxcoxi.rsa-le ixî de " En écrivant, mentionnez le «Journal d' Agriculture Tropicale» Pari*. — L. ^fARBTHEüX, imprimeur, 1, rue Cassette. 10“ A.NNtK N» ils ^10 Novembre 1910 JODHNAL D’AGRIGOLTDRE TROPiOALB {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH K* a pa i sssan t sk la tlii do diaciiie m-ois S’occupant plus srtcuLEMEN'T de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladeis, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. IiABROY, Rédacteur principal ; — MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD ' Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII®). ABONNEMENTS ; U.\ an, 20 FRANCS. — ReCOMÉANDÉ, 20 FRANCS. — PrIX DU N®, 2 FRANCS. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGIXAUX. Sommaii^e cta 113 ÉTUDES ET DOSSIERS. — Critifpies sur les méthodes actuelles de Saignées, par M. O. Verset, 321. — Etat des cultures d'indigo, par M. V. Cayla, 325. — Les maladies du Bananier à Surinani et dans le Centre-Amérique, par M. O. Labroy-, 328. — La plantation de l'Hévéa en Cochinchine, parM. L. Br., T 332. — Le Treub, par M. D. Bois, 336. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles {cours, statistiques, débouchés), par , MM. Hecht frères et C'e (Caoutchouc), 338. — E. et t J. Fossat (Coton), 339. — G. de Préaudet (Sucre de ; .Canne et sous-produits), 340. — A. Alleau.me (Café), 341 ; (Cacao), 342. — Toutos, Crocs et C'“, Daltos AND ŸouNo’s (Vanille), 343. — Vaqcin et Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 344. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales), 343. rt. r— Paul Collin (Céréales et Maniocs des colonies françaises), 34.5. — Geo Errst (.Produits de Drogue- rie et Divers), 346. — - Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 348. — J.-H. Grein (Produits d'Extrême-Orient), 348. ACTUALITÉS. — Note sur l'origine des Hévéas Cultivés au Dahomey, par M. L. Estève, 349. — Note Sur la culture et la production du coton « Mamara », 350. — L’.Mgaroba (Prosopis Julidorn) aux îles Hawaï, par O. L., 351. — A propos du gaz Riché, 352. — Huilerie de Soja, par F. M., 332. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 18 analyses bibliographiques, 161, 163, 473 et 175. — Chronique financière, par M. H. .I.au- MON (pages bleues), 169. Le JouR.NAL d’Agriculture Tropicale n'autorise la repiodoclio^ de ses ailicles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Administration du Journal (lôi, rue Jeanne d’Arc prolongée), et à l’Oflice Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60); — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, \ chez R. Friedlœnder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et nls. à Bruxelles, à la Librairie Sacré j (33, rue de la Putlerio). — au Caire,, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empres.i Washington (Yanes y Castillo M.). — r d Guatémala, chez Goubeau etC**. — d Hambourg, chez G. Boysen (Henberg, 9). — d Hanoi et Haiphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. J Dawson and Sons (Cannon Houso, Bream's Buildings, E. G.), et a l'Imperial Instituto. — d .I/an«oiio, chez Carlos Heuberger. — ; à Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — à Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco do j Mayo). — d lYeio Vor/i, chez G.-E Stechert (129-133, W-20-th Street). — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d • Bio-de-Janeiro et Bello-Horisonte, chez Alvos et G*. — à San José de Costa- Rica, chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain, Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicoq). ' Ainsi qu'en général chez tous les Libraires Irançais et étrangers, et dans tous tes Bireaitx de Poste. La rédaction du Journal d’Agriculture Tropicale informe ses lecteurs, qu’elle racliète, en bon état, au prix de 3 francs, les numéros 2, 3, i, 9, 19, 34, 61 et, au prix de S francs, les numéros 8l, 83, 91. !li. II i" Il iiii iiiiiiiFi I intftünr Hbl inii;iMin ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vôirts CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. MacMcerie complète peur FÉCÜLERIESde MANIOC et Indnstries similaires Çonstructeur- Mécanicien, Breveté, 197, Boni. Voltaire, Paris XI' Amoitnnes KaiaSDi aiDIDIEB, SIHOHKL, OHAPITU, XOYSE «t LBOLLISB rioiM 11 ; Renseignements gratuitement • Devis • Installations flnéralea MacliiDes à Défibrer et à Décortiper les Plantes Textiles Système F. FASIO, Alger Dépôt chez M. CHAÜMERON, 41, rne de Trévise, Paris M&BQUE de EEBBIQUS MONO-DÉFIBREUSE dite “La Portative”, pour toutes variétés d'Agaves : Aloés, Sisai, J/eiie.qiicn. A’ourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sameviéres, le Bananier, la liamip. Celte machine peut aussi défibrer le Phormium, le l'ucca et les feuilles d'Aiiauos. “ AUTO-APLATISSEUK pour Feuilles ” pouvant alimenter plusieurs déflbreuses. 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Vernet, qui avait été chargé par le Gouvernement de l'Indo- Chine d’une mission dont nous avons indiqué le but dans le n® 103 (page 32) du « J. d’.li. T. », vient de rentrer en France après avoir minutieu- sement visité les champs d’expériences et les principales plantations d'Hévéa de la Péninsule malaise, de Ceylan, de Java et de la Cochinchine. Pendant plusieurs mois, il s’est attaché à étudier les méthodes de culture et d'exploitation de l'Hévéa, ainsi que les divers problèmes physiolo- giques s’y rattachant, et sur lesquels il possédait déjà des données très sûres, acquises sur les plantations de Suoi Giao, qu’il dirige depuis six ans. Au cours de sa mission, .M. G. Vernet a pu se rencontrer avec des experts réputés tels que ■MM. lllDLEY, Galuvcher, Prtch, Willis, Gree.n, Bam- RER, Pratt, Vo.\ Hall, Bernard, Vo.n Lowe, Tromp DE Haas, etc., et se pénétrer de leurs vues per- sonnelles; d’autre part, il s’est procuré d’utiles indications auprès des directeurs d'e.xploitation, a procédé à d’édiliantes démonstrations, recueilli des documents photographiques et accumulé des notes qui seront très profitables à tous les plan- teurs d’Hévéa et plus particulièrement à ceux de notre Cochinchine. Aucun des poinis relatifs au traitement ra- tionnel de l’Hévéa n’a échappé aux investigations de M. Vernet; toutefois, son attention s'est j)ar- ticulièrement portée sur la question des saignées, l’une des plus impai'faitement résolues. On verra, par l'étude suivante, que notre collaborateur possède, sur ce problème d'intérêt primordial, une conception très différente de celle qui a ins- piré les méthodes actuellement suivies sur les plantations. S’appuyant sur des considérations essentiellement physiologiques, il critique ces méthodes pour préconiser un système inédit qui, à son point de vue, est beaucoup plus en har- monie avec les données de la théorie et les exi- gences de la pratique. Nous sommes reconnaissants à M. G. Vernei- de nous avoir réservé la primeur de cette intéres- sante étude, qui est, avant tout, un travail per- sonnel, sur lequel nous serons toujours heureux de recevoir les observations des lecteurs du « J. d'.t. T. ». {.N. D. L. U.) Les idées nouvelles sont toujours plus ou moins sujettes à critiques, et ces cri- tiques sout ne'cessaires parce qu'elles per- mettent de déterminer la valeur exacte de ces idées et de la pratique des méthodes qui en découlent naturellement. (Vest pourquoi j’avais intitulé Contri- bulioit à l'élude des saignées nu précédent travail (I); le mot contiihution étant des- tiné à bien montrer que je désirais la cri- tique et que je prévoyais des résultats plus complets d’expériences et d’observations nouvelles sur la question. Or, une des critiques les plus sérieuses qui m’avaient été faites jusqu’ici était de n’avoir pas visité les plantations de la Péninsule malaise, de Java et de Ceylan. :i « l.e caoutchouc et la giiUa ». n®* 1)9 à J4. Le Journal d’Agriculture Tropicale ” n’autorise la reproduction de ses articles qu’à la condition expresse d’en indiquer la source. JOUllXAL D'AGRICULTURE TROPICALE K» Ii;} — Aov. 1910 :P22 Remarquons d’abord que celle objection n’enlève aucune valeur au sens réel de mes diverses critiques ; et j’ajouterai que j’étudie moi-même depuis six ans, sur les planta- tions de l’Institut Pasteur de Nha-Trang, la question des saignées d’ilévéa; que les ob- jections que j’ai pu produire sont toutes théoriques et que la tliéorie est vraie dans tous les pays; enlin. que les expériences et observations nouvtdles faites au cours d'une récente mission dans les principaux centres de planlalion confirment de tous points mes idées théoriques. Rst-ce à dire que ces idées n’ont pas eu directement à bénéficier de mon voyage? Loin de là, puisqu'il en est résulté toute une pratique nouvelle qui, je crois, peut être facilement adoptée dans la plupart des plantations. Pour bien faire com|)reiidre l’importance de la question des saignées, j’ai cru devoir diviser ce travail de la façon suivante : A. — Criliqiifs sur les méthodes actuelles de saignées et sur les différents systèmes imaginés pour remédier à leurs inconvé- nients : 1“ Au sujet de la profondeur des bles- sures ; 2° Au sujet du « pricker » ; 3® Au sujet de la disposilion et du rap- prochement des incisions; 4® Au sujet de ta longueur des incisions et de la fréquence d(‘s Iraiterneuts ; 5® Au sujet de la pente à donner aux incisions. R. — Th corie rationnelle des saignées, G. — [Pratique des saignées. Critiques sur les méthodes actuelles de saignées d’Hévéa et sur les différents systèmes imaginés pour remédier à leurs inconvénients. Description. — Rappelons d’abord en (|uoi consisti’ut le.s saignées : A l'aide d'une gouge quelconque (le nombre des systèmes en est considérable) on enlève successivement, sur une certaine profondeur, de minces copeaux à'écorce- liher représentés en coupe par les poin- tillés A, B, G, D, etc., de la figure 1. La pente généralement donnée à ces incisions varie de 30 à 43 degrés. Leur disposition, leur écartement, leur lon- gueur et leur fréquence sont variables, et nous aurons à traiter de ces divers sujets dans un autre numéro du « J. d’A. T. ». Nous pouvons cependant en donner déjà un aperçu avec la figure 24. Le lalex qui exsude des blessures ainsi formées s’écoule dans une rigole collectrice verticale, et est Fig. 23. — Schéin.i il une coupe faite suivant 1 épais- seur de l’écorce et du liber d'IIévéa, inonlrant com- meut les dilTérenles parlies du végétal sont théori- quement mlére.-sées par les saignées actuelles. reçu dans des gode ts placés soit sous cbaqiie incision, soit mieux au pied de l'arbi e, sous une gouttière métallique disposée à la base de la rigole collectrice. Les godets contien- nent le plus souvent une certaine quantité d’eau pour diluer le latex dès sa sortie de l’arbré, et évitei' ainsi qu’il no se coagule dans les lasses avant la récolte. bitudious maintenant en détail la mé- thode générale de saignée que nous venons de décrire sommairement. 1® Au SUJET DE LA PROFONDEUR DES BLES- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE t N- 113 — Nov. 1910 y SURES. — Il ne faut pas inciser les arbres trop profondément. — Nous savons que le latex circule dans des vaisseaux spéciaux . localisés dans le liber, c'esl-à-dire sous l'écorce; et nous comprenons facilement, à la simple inspection de la fig. 23, qu’il n'y a qu'une petite partie, L., de l’incision qui soit réellement active -au point de vue ju’alique. On conseille, pour éviter la formation ment, de ne jamais attaquer la zone géné- ratrice, de ne pas mettre de temps en temps le bois à nu et d’intéresser en même temps, avec cette méthode île saignée, une portion suffisante du liber? De fait, c’est impossible et j’ai remarqué que, d'une façon générale, les arbres sont aussi blessés chez les planteurs que dans les champs d’expériences (lig. 2o). J’ai d’excroissances spéciales, sur lesquelles nous aurons à revenir et qui gênent con- sidérablement les saignées consécutives sur les écorces régénérées, de ne jamais attaquer la zone génératrice, c’est-à-dire de tonjours laisser sur elle une très mince couche, 1. , de liber. Voici la théorie, mais voyons mainte- nant les conséquences de son application dans la pratique journalière. Tout d’abord, est-il facile et môme pos- sible à un ouvrier, devant opérer rapide- mème vu des troncs tellement couverts de cicatrices, que Ton était obligé d’établir des échafaudages spéciaux ou d’employer des échelles porlatives pour permettre de saigner ces mêmes Hévéas au-dessus des incisions des années précédentes, 11 est vrai, comme me le faisait remar- quer M. Gallaguer, que tous les arbres ne semblent pas être également vulnérables ; c’est ainsi qu’il me montrait à la Station Expérimentale de Kuala-Lum[)ur (Etats malais), des sujets à écorce foncée moins l'iG. 2.J. — Ellet des saignées trop profondes. Fio. 2i. — Disposition des saignées d'Hévéa. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 113 — Nov. 1910 3“24 attaqués que ceux à écorce claire. Malheii- reuscuient, je n'ai pas vu se renouveler le l'ait d'une façon constante dans d’autres pays; il ne s’agit donc ici qne d’une parti- cularité locale. (Juoi qu'il en soit, il est très difficile aux ouvriers de ne pas toucher de temps en temps le bois, et cela, même en leur fai-, sant des recommandations répétées. , Que font les ouvriers lorsqu’on cherche, comme il est arrivé, à sévir contre eux dans l’espoir de les amener à opérer d’une façon plus convenable? Ils se contentent de ne saigner que très superliciellement pour être certains de ne pas toucher le bois; et comme, dans ces conditions, il y a une diminution très sensible dans l'exsudation du latex, ils mettent un peu plus d’eau que de coutume dans les godets, et le tour est joué, car les surveillants européens n’ont, actuellement, aucun moyen pratique de contrôle indivi- duel. Us ne voient, dans ces conditions, que la diminution en bloc des rendements, mais ne savent ni à qui s’en prendre, ni comment remédier à cet état de choses. Influence de la disposilion des anasto- moses (1 ) entre laticifères sur les nxétkodes de saignée. — Si les laticifères étaient aussi abondamment anastomosés dans le sens de l’épaisseur de l’écorce qu’ils le sont dans le sons tangentiel,ou bien si le caout- chouc ou ses éléments constitutifs pas- saient rapidement, par osmose, à travers les parois des cellules et les canaux du liber, nous ne constaterions pas de baisse sensible dans les rendements. Mais il n’en est inalheurensement pas ainsi. En effet, à la Station Expérimentale de Kuala-Lnmpur, j’ai analysé séparément, d’abord le latex des laticifères extérieurs, tel qu’il est obtenu dans la pratique jour- nalière, puis celui des laticifères internes, non exploités, des mêmes arbres. Ce dei’- nier latex était facilement obtenu à l’aide d’incisions au couteau, intéressant les par- ties les plus profondes du liber. (1) Point de communication des laticifères entre eux. (N. I). L. R.) Or, quoique le latex des laticifères pro- fonds ait été plus ou moins étendu par les sucs végétaux (1), j’ai trouvé cependant que son titre en caoutchouc sec était supé- rieur à celui des laticifères superficiels : Laticifères internes : Titre du latex étendu par les sucs végétaux issus de la partie profonde ilu liber •. 4i,.4.5 o Laticifères superficiels : Titre du latex pur 38,39 Comme nous savons (2) que le titre du latex baisse au fur et à mesure des stiignées consécutives, l’expérience précédente con- stitue bien la preuve de la non-communi- cation on tout au moins de la faible com- munication directe (que ce soit par osmose ou par anastomose), des laticifères dans le sens de l’épaisseur du liber. L’examen microscopique m’avait déjà montré ce fait (3), mais il était bon de vérifier les conséquences pratiques de cette particula- rité physiologique. " Conséquences des incisions trop superfi- cielles. — Les arbres sur lesquels a porté l’expérience précédente étaient au nombre de huit; ils nous ont donné : * 23 gr. 07 de caoutchouc avec le latex exsudé des laticifères internes, et : 3i gr. 93 des laticifères habituellement exploités. Ainsi, quoique les arbres du Jardin d’Essais de Kuala-Lnmpur soient aussi bien traités que possible, puisque les opé- rations y sont régulièrement faites sons le contrôle de M. Gallagukr (4'), il y a cepen- dant plus du tiers de la quantité du latex correspondant à l’épaisseur du liber qui reste inexploitée, dans les conditions ac- tuelles de saignée. On peut juger par là de ce qui arrive (1) Quand on coupe vivement et profondément l’écorce et le liber d’un Hévéa, on voit nettement poindre sur la plaie un liquide clair, venant des cou- ches profondes et précédant l’arrivée du latex avec lequel il se mélange bientôt. G. V. (*2) h'Ilevea brasiliensis dans le Sud-Annam. n Bull. Econ. de l’Indo-Chine », n® 44. (3) Contribution à l’étude des saignées. Loc. cil. (4) M. G.vllagher n’est plus aujourd'hui directeur de l’Agriculture des Etats malais ; c’est M. Itus, qui fait l’intérim. N® 113 — Nov. 1910 JOUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE dans les plantations, lorsque les indigènes SC contentent de gratter un peu le liber avec leur gouge, de crainte d'être punis pour les blessures involontaires ([u’ils pour- raient faire aux arbres Du reste, plusieurs directeurs de plautalions ont i)u voir, avec moi, que certaines incisions qui semblaient presque stériles sons le couteau des indi- gènes, étaient cependant susceptibles de fournir une bonne récolte de latex lors- qu’elles étaient un peu approfondies. N’oublions pas, en effet, que la partie interne du liber est la plus riche en latici- fères. Conclusion. — J’estime donc ([u’il est très difiicile de ne pas tomber d'un excès dans l'autre, c’est-à-dire, ou bien de ne pas saigner trop superficiellement, on bien de ne pas aller trop profondément avec la gouge. Remèdes. — Si je suis le premier à tra- duire d’une fa(;on aussi nette les inconvé- nients de cette façon d’opérer, il ne famlrait pas croire que la question soit passée ina- perçue dans le monde des planteurs. En elfet, les uns ont cherché à limiter la profondeur des blessures en imaginant des systèmes de gouges réglables, et les antres ont voulu exploiter les couches profondes du liber à l’aide d'incisions, faites avec une roulette dentée, sorte d’éperon ou mo- lette (|u’ils ont appelé « pricker ». Malheureusement, l’nsage des gouges à 3-2?i profondeurs réglables n’est pas pratique; les épaisseurs totales et relatives des écorces et du liber varient, en effet, et cela non seulement suivant les sujets examinés, mais encore, sur un même arbre, suivant les hauteurs respectives au-dessus du sol des parties exploitées. Il faudrait donc, avec ces instruments, être à même d’opérer des réglages continuels qui sont impos- sibles à déterminer et à effectuer d’une façon pratique et ra[)ide. Et, (l’un antre C(jié, l’usage du « pricker » a donné lieu à de sérieux mécomptes, car il causait aux arbres de graves et multiples blessures. On a alors condamné d’une fa- çon générale et définitive, non seulement la roue dentée, mais encore tous les sys- tèmes de « pricker » possibles ; et cepen- dant, il eût mieux valu étudier d’une façon scientifique et méthodique les causes des consé(juences désastreuses enregistrées, pour être à même de modifier et do régu- lariser cette méthode à seule fin de la rendre pratique et inolfensivc pour les arbres. C’est pour([uoi il est bon d’étudier le U pricker » d’une façon spéciale, car la question mérite, je crois, toute notre atten- tion. G. VEliXET, Ingénieur agricole E. N..\. Chimiste de l'Inslitul Pasteur de Nha Trang, Chargé de Mission. État des cultures d’indigo (’.onsicléralions sur l'induslrie de l'Indigo synthétique et ta production de ITndigo naturel. l.a Itadische Anilin- und Soda Fabrik. Situation de l'industrie dans les divers pays de lu'oduction naturelle. l’ar M. Y. Cayca. 11 y a près de six ans (|ue le J. d’A. T. n’a pas eu l’occasion de s’occuper de l’in- digo, et le dernier article qui lui lut con- sacré soulignait l’incertitude de la progres- sion du produit synthétique. Depuis, c est devenu un lien commun de dire que l’in- dustrie allemande de l’indigo synthétique U tué la production du naturel. L’exemple de cette concurrence a surtout été évoqué il y a trois ou quatre ans à l’apparition du camphre synthétique; des auteurs améri- cains l’ont invoqué également, mais avec beaucoup moins de vraisemblance, pour lui comparer la production possible de JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» li;j— Nov. lUlO caoulchouc de synthèse. Il n’entre pas dans noire intention de traiter ici de cette dualité entre les produits naturel et synthé- tique. Mais il nous semble nécessaire, avant d’envisager l'état actuel des cultures d'indigotier, de rappeler brièvement les phases de la lutte qui s’est engagée entre les deux indigos et les* conditions qui ont inlluencé leur évolution. H y a vingt ans que l’Allemagne exporte de Tindigo de synthèse et dix ans que cette exportation a pris une grande extension, sans cesse croissante. Pendant cette der- nière période, on ne peut guère dire que le produit naturel se soit défendu : sa [)roduction a, en effet, baissé énormément ; mais il vit et c'est déjà un grand point, (’icla démontre même, qu’en mettant les choses au ])ire, la culture de l’indigotier lie sera jamais annihilée comme le fut celle de la garance (les conditions de production de la couleur naturelle ne sont, du resle, |)as les mômes dans les deux cas). Nous estimons, en effet, (jue la phase la plus cri- tique pour l’indigo de culture est constituée par les dix dernières années écoulées. El voici pounjuoi. Quand est aiiparu l'indigo de synthèse, l’indigo naturel, qui avait mis plus do deux siècles à supplanter le pastel en Europe, avait absolument le monopole de la teinture en bleu des étoffes et les pro- ducteurs, réalisant de beaux bénélices en suivant les procédés traditionnels, s'in- ([uiétaient peu d'améliorer leurs rende- ments. L’apparition du produit synthé- tique n’a pas sufli à les sortir de leur routine; et, quoiqu’on ail parfois exagéré les fautes et les erreurs des planteurs, il faut, en toute justice, reconnaître qu’ils u’ont pas toujours fait le nécessaire pour maintenir la suprématie de leur indigo..ll est évident qu’un nouveau produit in- dustriel ne peut pas, en quelques mois, conquérir le marché; caria mise au point d’une industrie chimique est longue, exige de nombreux tâtonnements. Avant de breveter, en 1S80, son premier procédé, VON ItAF.vr.R et ses aides travaillèrent quinze ans. Mais ce procédé utilisait des matériaux trop coûteux et le rendement en indigotine était trop faible : il fallut encore vingt ans de travaux pour qu’ilEU- MANN mit sur un pied vraiment industriel, qui permit de concuirencer l’indigo n’a lurel, le procédé qu’exploite la « Badisebe Anilin-und Soda Eabrik» (1). 11 faut donc compter avec le perfectionnement de toute industrie chimique naissante, et ce fut une erreur de la part des planteurs de ne pas s’inquiéter de l’apparition, même timide, de l’indigo de synthèse. Tandis que, dans les laboratoires de la grande usine allemande, de nombreux chi- mistes (2) cherchaient à améliorer le i en- dement, à utiliser une matière première plus abondante et moins coûteuse, que les ingénieurs perfectionnaient l’outillage, les planteurs de tous les pays à indigo, mais particulièrement de l’Inde, ne s’occupaient guère que de récolter, un peu au gré des conditions atmosphériques, un produit rémunérateur, mais laissant encore à dé- sirer. Si bien que lorsqu’au bout de dix à douze ans le procédé Heümann, bien au point, a permis d’inonder le marché d’ « Indigo pur B. A. S. E. », que les prix ont baissé considérablement, on s'est aperçu que les antiques rendements étaient bien insuffisants pour que la culture restât rémunératrice. Alors on a voulu les amé- liorer. Mais des améliorations de ce genre ne s’imjirovisent pas : elles exigent de longues recherches et leur mise en appli- cation pi'end beaucoup de temps. Les Anglais, qui ont engagé d’importants ca])i- laux dans l’Inde pour cette culture (3), l'ont compris, mais trop tard : l’élan for- midable imprimé au produit synthétique (1. Pour niontor la fabricition de l'indigo, celte Société dépensa 22.500.000 fr. d'après le professeur Il.^LLEH. Les difficultés rencontrées pour réaliser une synthèse relativement facile, comme celle de l'indigo, donnent une idée de celles qu’on rencontrerait en vou- lant réaliser industriellement la synthèse du caout- chouc et que l'on a rencontrées pour le camphre. (2) Lusine de Ludwigshafen-am-llhein comprenait en 1902 plus de 300 chimistes et ingénieurs, plus de 430 employés de bureau et près de 7.000 ouvriers. 3; Us étaient estimés, en 1902, par Schulte im IIoee. à 62 millions de francs. N» 113 — Nov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE par plus de dix ans d'efforts tenaces, lui permettait de dépasser sans peine l'indigo naturel, au point que beaucoup de plan- teurs abandonnèrent la culture (1). Nous aurions désiré, pour édifier les lecteurs du «J. d’A. T.», pouvoir, avec des données et des chiffres récents, leur montrer l’œuvre admirable réalisée, grâce à la ténacité et à la science de ses chi- mistes par la « Badische Anilin-und Soda Fabrik ». Mais la direction estime, nous a-t-elle écrit, que le synthétique n’est d’aucun intérêt pour tes planteurs. Cette conception nous étonne de la part d’une entreprise qui a toujours joint, au sens des réalités, une grande complaisance pour fournir des renseignements. Nous nous contenterons donc de dire que l’exportation d’Allemagne du synthétique est passée de 508.000 kg. en 1897 à 11.165.000 kg. en 1905, et sa valeur de 7.600.000 Mks en 1898 à 31.600.000 m. en 1906. L’importa- tion du naturel en Allemagne diminuait de 8.300.000 M. en 1898 à 800.000 M. en 1906. Cette énorme production de synthétique a naturellement amené une grande baisse dans la valeur de l’indigo de culture de bonne qualité. Le premier résultat de cette baisse a été la disparition presque com- plète des marchés mondiaux des indigos médiocres, comme ceux d’Afrique et ceux d’Amérique (sauf la sorte Guatémala). Les indigos d’Afrique, du reste peu répandus, ne donnèrent plus lieu, comme ceux d’Indo-Chine, qu’à une consommation indi- gène locale. D’autres pays abandonnèrent aussi la culture ; ainsi le Guatémala. Un excellent ami et collaborateur du J. d’A. T., M. R. Guérin, pour qui le Guatémala n’a plus de secrets, a bien voulu nous affirmer qu’on ne trouve en ce pay^s que des ves- tiges de l’ancienne cultui’e sous forme de cuves en maçonnerie abandonnées, cuves dans lesquelles s’opérait la fermentation. (1) Dans l’Inde, de 1892 à 1902, le nombre des fa- briques d'indigo a diminué de 'i.414 à 511, l'acréage total de 1.218. "66 acres à 574.654 acres et la production totale de 179.056 cwts à 73.908 cwts. 327 La sorte « Guatémala » est néanmoins encore cotée sur le marché : elle provient sans doute, suivant M. Guérin, du Sal- vador. En effet, la culture de l’indigo, a été prospère dans celte région du Centre Amé- rique i l). Au Guatémala, ce n’est pas la question de qualité qui est intervenue, mais peut-être celte du prix de la main- d’œuvre, qui est devenue primordiale en raison des prix beaucoup plus bas. Restaient donc uniquement comme pro- ducteurs d’indigo, Java et l’Inde. Java n’en a jamais été un grand producteur, le nom- bre des entreprises ayant atteint en 1900 le maximum de 74; cependant ses exporta- tions, qui s’effectuent presque en totalité par Semarang, ont baissé de façon consi- dérable. En Hollande, les quantités im- portées de Java ou en transit somt, pour 1909, plus de 11 fois moindres de ce qu’elles furent pour 1898 (2). Mais les cultures javanaises ont toujours été impor- tantes par la qualité de leur produit et parce que c’est à Java qu’ont été réalisées les grandes améliorations culturales. Néan- moins, depuis plusieurs années déjà, les petites teintureries imligènes y^ utilisent l'indigo de synthèse. On ne peut parler de l’indigo de l’Inde sans distinguer entre deux groupes de provinces productrices : d’une part, le Behar et le Bas-Bengale, où la culture est aux mains des Européens, et, d’autre part, les Provinces du Nord, Madras et l’Oudhe, où ce sont les indigènes qui pratiquent celte culture. Déjà avant l’apparition du produit synthétique, la récolte totale de l’Inde variait grandement d’une année à l’autre suivant deux causes principales : d’abord les conditions atmosphériques, une saison trop sèche ou trop pluvieuse étant égale- ment nuisible; ensuite, suivant l’impor- tance de la récolte précédente. Une récolte abondante amenait toujours une baisse sensible des prix, mais tandis que les (1) Voir notamment : Rappoit de M. A. Doboï-Des- couTUBES. Il Moniteur officiei du Commerce », l'*' jan- vier 19ü2. (2; « Jaaroverzicht », 1909. Indigo, p. 30. JOURNAL D’AGRICLUTURE TROPICALE N’ 113— Nov. 1910 3“28 planteurs européens, tenus par les gros capitaux engagés dans leurs fabriques d’indigo, étaient obligés de continuer la culture sur le même pied, les petits culti- vateurs indigènes abandonnaient pendant un an l’indigo pour des cultures plus rémunératrices. On conçoit dès lors que la baisse permanente des prix par la concur- rence du synthétique ait porté un coup mortel aux petits cultivateurs. En outre, pour élever les rendements, il fallait amé- liorer l’outillage de la fabrique, ce qui exigeait, d’une part, de nouveaux et parfois importants capitaux, d’autre part, l’exten- sion de la surface cultivée qui fournissait des matériaux à la fabrique perfectionnée. Pour prendre un exemple, le battage à la main dans la cuve d’oxydation, que les indigènes utilisaient presque uniquement, est devenu beaucoup trop imparfait et exige trop de main-d’œuvre. La roue batteuse coûte déjà cher pour un indigène et est de plus en plus délaissée par les fabriques européennes pour des installations plus coûteuses, mais à résultats plus rémunéra- teurs, dans lesquelles l’oxydation s'obtient en faisant passer dans la masse à oxyder des Jets de va})eur ou des courants d’air produits par des machines à air comprimé. Il y aurait bien la solution qui consiste à faire travailler par l’usine européenne la / récolte indigène ; mais on se heurte dans bien des cas à d’autres difficultés dont la principale est que la plante doit être chargée dans les cuves aussitôt que possible après la récolte. Lorsque la concurrence du synthétique devint dangereuse, la situation des plan- teurs de l’Inde était donc fort délicate. Si l'on ajoute qu’avec l’apparition du nouveau produit coïncidèrent deux ou trois années de récoltes déficitaires, dues à de mau- vaises conditions atmosphériques, on com- prendra qu’un certain découragement se soit fait jour, et on remarquera d’autant plus l’initiative des planteurs du Héhar qui, formés en association et soutenus par le gouvernement de l’Inde, entre- prirent et subventionnèrent de longues recherches pour l’amélioration de la culture et de la fabrication. Pour tardives qu’elles aient été, ces recherches n’en sont pas moins actives et les résultats qu’elles ont déjà donnés permettent d’espérer un relèvement de la culture. ^ Nous nous proposons donc de les exa- miner dans un très prochain numéro du “ ,1. d’A T. ’’, en même temps que la question des [U'ix des deux Indigos et leurs perpectives d’avenir. V. Cayla, Ingénieur-agronome. Les maladies du Bananier à Surinam et dans le Centre=Amérique La « maladie de Panama » : ses dégâts à Costa-Rica, Bocas del Toro et Surinam; Causes déterminantes et prédisposantes; Caractères et symptômes apparents; Traitements indiqués. Substitution de variétés, ou abandon de la culture? I^ar M. Les immenses bananeraies du Centre- Amérique, auxquelles nous avons consacre quelques pages dans le n“ 109 du « J. d’A. T. », se trouvent sérieusement menacées, à l’heure actuelle, par une maladie qui a causé, en peu de mois, des ravages consi- 0. L.\bkoy. dérables sur certains points de Costa-Rica, de Panama et de Surinam. Après avoir compulsé toute une série de notes et de ra[)ports officiels, émanant des pays les plus directement intéressés, il nous semble malheureusement difficile de mettre plus .\" ii;} — \ov. inio .lüUn.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3^29 longlonips en doute le caractère d’excep- tionnelle gravité de celte maladie^ dési- gnée, dans les milieux de plantation, sous le nom de « maladie de Panama ». Nous avons pu constater, d’ailleurs, que les avis sont encore partagés, relativement à la nature exacte de la maladie, à son étio- logie, aux facteurs favorables à sa dissémi- nation et aux traitements à lui appliquer; sur beaucoup de points, on en est encore l'éduit aux hypothèses, ainsi qu’il appa- raîtra plus loin. C’est en 1904 que la United Fruit Cy, émue des plaintes qui lui parvenaient de Cosla-Rica et de Hocas del Toro, depuis plus de deux ans, chargea un bactériolo- giste des Etals-Unis, le D’’ Mc Ivexxy, de piocéder à une enquête sur la maladie dont souffraient les bananiers. Les résultats des recherches poursuivies sur place par ce savant, que la United Fruit Cy s’est attaclié depuis cette époque, ont été ré- sumés dans la grande levue américaine « Science » (n“ du 7 juin 1910). D’après ^1. Mc K'exxy, la maladie de Panama exis- terait sûrement dans la zone du canal de I Panama et sur le versant atlantique du .Nicaragua, du Honduras et du Cuatémala; il y aurait; en outre, de fortes probabilités pour qu’elle se retrouvât à Surinam, à Cuba et à T’rinidad. Ce rapprochement, que le D'" E. SiJiTu, du Département d’agricul- ture des Etats-Unis fl ) et M. J. D. Dorer, mycologue de Trinidad (2|, semblent dis- posés à adnudtre, n’est cependant pas encore établi par une démonstration scien- tifique évidente. Quoi qu’il en soit, le D'' Kexny évalue à j)las de 10 millions de francs le montant des dégâts imputables à celte maladie, })our les seules plantations de Costa-Rica et de Docas del Toro. Sur l’une d’entre elles, comprenant 1.200 acres de bana- L niers,M.’ Q. Lévy, instructeur agricole à la Jamaïque (3), a vu remplacer loo.OOO pieds (1) « Science », 7 juin 1910. (2) « Proc. of Agricultural Soc. ofTrinidad », avrillOlO. (3) Il Journal of the Jamaïca -Vgricultural Society », juillet 1910. malades en nioins d’un an, lesquels étaient à leur tour détruits en quelques se- maines. A Surinam, la maladie de Panama a élé observée en mai 1900 par M. M'illiams, représentant de la United Fruit Cy dans la colonie. Depuis lors, elle a envahi plus d’un tiers des plantations, et ses ravages, accrus encore des pertes causées par une espèce d’abeille indigène, par des condi- tions météorologiques défavorables et une autre maladie connue sous le nom d'e/c- phanliasis, font envisager l’avenir de cette industrie sous un jour fort incertain. Le Gouvernement de Surinam, qui avait heureusement surmonté les énormes diffi- cultés du début et était parvenu, au prix de lourds sacrifices et de longs efforts, à implanter la culture du bananier, éprouve aujourd'hui une grosse déception. Au lieu de 1 million de régimes que la colonie aurait dû exporter en 1909, d’après cer- taines prévisions, il n’a été livré à la Inited bruit Cy que 048.636 régimes, à des prix variant entre 1 fr. 10 et 1 fr. 90. Ces 648.636 régimes, représentant la pro- duction commerciale de 3.000 hectares environ que couvraient alors les planta- tions, font ressortir à 200 régimes environ la moyenne de rendement à l'hectare, ce qui semble bien maigre, en regard des 600 régimes de moyenne escomptés à la seconde année de [)lantation (1 ). Si nous en croyons le journal local « Surinam », la moitié des bananeraies de la colonie seraient mainte- nant contaminées par la maladie et considé- rées comme totalement perdues. Ce confrère ajoute que les exportations du pi-emier semestre 1910 ont péniblement atteint 293.846 régimes entiers, dont la valeur n'a pas dépassé 313.000 fr. Le rendement brut annuel, qui ressort ici à 430 fr. environ ;i l'hectare, devra considérablement s'amé- liorer pour que les avances faites à la cul- ture puissent être récupérées avant 1916, époque oû expire le contrat conclu entre b' Gouvernement et la (Compagnie maritime. (1) Chill'res empruntés au » Onze West », 19 ocl. 1910. 330 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 113— Nov. 1910 Le Cramer, placé depuis peu de temps à la tète du département d’agriculture, ne semble pas avoir été favorablement im- pressionné par la situation de l’industrie de la banane. Dans une note du « Indiscbe Mercuur» (1), il ne dissimule pas l’étendue des dégâts de la maladie de Panama et envisage la substitution de l’Hévéa et du Caféier au bananier sur les points les plus attaqués; toutefois, le D'' Cramer ne s’ar- rête pas à cette solution et conclut à un nouvel elfort pour surmonter la crise actuelle et observer les engagements qui ont été contractés envers la United Fruit Cy. Calses de la maladie de Pan.ama. — La plupart des spécialistes qui se sont occupés de cette redoutable maladie lui attribuent une origine bactérienne, sans être cepen- dant très afiirmatifs sur ce point d’impor- tance primordiale. Le D'' Mac Kenny, déjà cité, a observé fréquemment les byphes d un champignon et la trace d’une bactérie, dans une môme préparation; de ce fait, il conclut que « la maladie est due à un [)a- rasite végétal pénétrant dans la plante par les organes souterrains ». De son côté, le D' E. Smith, ([ui a procédé à diverses expé- riences d’inoculation sur des bananiers cultivés dans les serres de Washington et étudié des matériaux reçus de Cuba et de 'l’rinidad, est arrivé à des résultats identi- ques. Il a parfaitementdistingué lesgermes d’une bactérie et d’un champignon, ce der- nier provisoirement nommé Fusarium cu- hensis, qu’il n’ose pourtant rendre respon- sable de la maladie. .V la Trinidad, M. J. Dorer (2) a réussi l’isolement d’une bactérie qui, de son avis, est la cause d’uue maladie comparable à celle observée dans le Centre- Amérique, mais qui s’attaquerait princi- palement aux plantains cultivés dans l’île ; les racines des sujets malades conservaient un aspect sain. Sans rejeter l'idée d’une maladie bactérienne, M. Cousins, l’éminent directeur de l’Agriculture de la .lamaicjue, (1) octobre 1910. (2) Loc. cil. fait observer, dans son dernier rapport annuel, que la présence d’anguillules a été constatée sur les souches des bananiers tués par la maladie. Il admet, en outre, que la multiplication constante d’une même variété par voie agame et sa culture ininterrompue dans un môme sol, sans restitution d’engrais, peuvent fort bien constituer des causes prédisposantes à la maladie qui sévit sur les plantations conti- nentales. On le voit, des doutes subsistent encore sur le point d’origine de la maladie et les conditions susceptibles de favoriser son extension. De nouvelles recherches s’im- posent afin de préciser le rôle des bactéries, champignon et nématode qui ont été dé- couverts sur une même souche malade. Symptômes et caractères de la maladie. — La maladie de Panama attaque indistinc- tement les plantations jeunes ou âgées, éta- blies dans toutes sortes de terrains; sa vio- lence semble cependant plus accentuée dans les sols secs que dans ceux retenant une bonne fraîcheur (1). Son évolution est d’autant plus rapide que les plantes se trouvent dans une période plus active de leur végétation ; à Costa-Rica, on enregistre le maximum de dégâts d’avril à juillet. S’il s’agit de plantes jeunes, la tige se fend sur une longueur de 30 à 00 cm., à partir du collet ; elle émet de faibles rejets promptement attaqués à leur tour jusqu’à ce que la souche soit épuisée et entière- ment détruite. Sur les pieds d’une certaine force, on observe d’abord une teinte jaune caractéristique sur le bord des feuilles; cette teinte gagne toutes les parties de la plante qui, un peu plus tard, brunissent et se décomposent. A l’intérieur, les tissus présentent la même coloration jaune bru- nâtre, s’accentuant vers la base, et déga- gent une odeur nauséabonde. Contraire- ment à l’observation faite sur les plantains de Trinidad par M. Rorer, les racines des plantes infectées sont malsaines ou décom- (1) Cette particularité est iQiJjr(uée par M. G. Levv. {Loc. cil.) N» 113 — Nov. 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE |)Osées. Les fruits des rejets malades mû- rissenl rarement sur pied et sont souvent dépréciés et relusés à rembarquement; on les distingue facilement aux taches dont est parsemé leur épiderme d un jaune par- ticulier, à surface ridée; la chair prend également une consi-itauce molle (jui n'est pas naturelle. Si ces fruits sont récollés prématurément et placés dans un local sain, leur maturité survient en 2t heures. Le llANAMEIl « DU Loxcio » ET LES TRAITE- MENTS DE LA MALADIE. — Lhioiquc la mahulLe do Panama n'ait été observée sur aucune autre culture, le D"^ Cramer estime ( l) qu elle pourrait bien ne pas être spéciale au bananier. Jusqu’à ce jour, la variété Gros Michel^ dérivée du type Sapienlum, a été plus spécialement affectée par la ma- ladie; or, on sait que celte banane a été plantée de préférence, sinon à l’exclusion, de toute autre dans les centres drainés par les navires de la United Fruit Cy. beau- coup d’autres variétés appartenant soit à la figue-banane, soit au plantain [Musa para- disiacci) paraissent n’ollrir qu'une résis- tance très relative à la maladie. Seule, une variété introduite depuis peu à Suiinam par M. Williams, qui lui attribue une ori- gine congolaise, s’est montrée franchement réfractaire dans les milieux contaminés. Cette variété, acceptée parla United Fruit Cy., a été prise en grande considération par le Couvernement. -Avec beaucoup de décision, on a com- mencé à substituer le plant congolais 7i celui de «Gros Michel» et ce travail est poussé avec une telle activité que l’on espère avoir replanté 1.000 hectares de « Congo » à la fin de cette année et 3.000 hec- tares quelques mois plus tard (2'). M. Wil- liams, qui a fortement conseillé le plant du Congo en i em[)lacement de l'autre, annonce un rendement de 700 régimes à l’hectare avec celte variété. On peut se demander si ce chiffre, bien optimiste, sera jamais atteint dans la pratique et si le bananier du (1 « De Indisclie .Mercuiir ». octobre 1910. (2 « De IiKlische Mercuur », 27 septembre 1910. 331 Congo conservera la complète immunité qui lui a été attribuée jusqu’à ce jour. A propos de cette .question d’espèces et de variétés, notons encore que le bananier nain ou de Chine cultivé aux Canaries et en Guinée a été trouvé indemne de la maladie en plusieurs endroits contaminés du Centre- Amérique. Celte constatation rassurante a été faite par le D'' Mac Iven.ny, qui déclare également le plantain peu sujet à la maladie de l’anama, contrairement à ce que M. Lorer a observé sur Trinidad. Plusieurs traitements ont été essayés, de façon préventive et curative; mais aucun d’eux li a été trouvé d’une efficacité certaine contre la maladie. Le recépage des tiges, rarrachage des pieds attaqués, suivi de l’incinération sur place et de la désinfec- tion des trous au sulfate dé ciiivçe, la replantation de rejets absolument sains, l’isolement jiar tranchées des places con- taminées et divers autres remèdes essayés à Costa-Hicaet à Surinam n’ont pu circons- crire les dégiils de la maladie, ni même enrayer ses progrès. Les traitements à la chaux, ceux au sulfate de for, l’application judicieuse des superphosphates mérite- raient, semble-t-il, de faire l’objet de quel- ques nouvelles expériences; mais il est malheureuseiuent à craindre que tous les elforls demeurent sans grands résultats pratiques tant que la maladie n’aura pas été étudiée d’une manière plus appro- fondie. l*our éviter la dissémination à distance, on a conseillé de désinfecter les couteaux servant ;i la cueillette, en les jiassant à la tlamme. Des précautions ont été également indiiiuées pour le transport des plants et, récemment, le Gouvernement de la Ja- maïque a inteidil l'inli oduclion des rejets de liananicrs du Ceutre-Amérique sur son territoire. Cependant M. Cousins ne semble pas sérieusement inquiet du sort des bana- neraies de la Jamaïijuc, persuadé que le climat de l’île, la nature de son terrain et sans doute aussi les méthodes de culture rationnelles suivies sur les plantations, mettent celles-ci à l’abri du Iléau qui a JOÜRNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE 113 — .\ov. 1910 33-> ruiné certaines propriétés du continent américain, installées dans des conditions parfois déplorables ■ et passablement né- gligées. 11 est difficile, en effet, d’admcltrc a priori que les conditions physiques et chimiques du sol restent sans intluence sur la dissémination et l'évolution de la maladie. Pour notre paî t, nous demeurons convaincu que si les planteurs de Costa- Hica, de Panama et de Surinam s’étaient davantage préoccupés de remplacement et du choix du terrain, du drainage, de l'asso- lement, de la sélection du plant, de la fumure et des soins culturaux, ils n’au- raient pas à déplorer aujourd’hui des pertes considérables et à envisager une situation assez inquiétante pour l’avenir. Indépendamment de la maladie de Pa- nama, le bananier de Surinam a été affecté par une abeille, qui aui-ait réduit de 22 le chiffre des exportations de 1909. C’est en visitant les inflorescences de la plante que ces insectes détériorent l’épiderme des jeunes fruits à peine noués et les rendent, par la suite, inutilisables pour la vente. La destruction des nids est le seul moyen pratique de se débarrasser de cet ennemi. Contre les vents, qui abattent pré- maturément de grandes quantités de bana- niers chargés de fruits, on a conseillé les labours profonds et la })lantation liàtive. 11 existe enfin une autre maladie, l'elephan- (iasis, caractérisée par une sorte de pour- riture des gaines des feuilles, qui dispa- raissent et laissant à la souche cette apparence anormale si caractéristique. Le rapport de la Commission ofliciellc de Demerara, composée de MM. le professeur Haurison, D’’ Stockdale et \\’. Davis, qui a visité récemment les plantations de Su- rinam (1), fait allusion à cette maladie et l’attribue à un champignon encore indé- terminé. Elle aurait pour résultat d’affai- blir le volume des régimes et de rendre promptement les rejets improductifs. A la suite de cette note, le bananier, que l’on s’était un peu trop habitué à consi- dérer comme une plante nullement déli- cate, sans grandes exigences culturales, exempte d'ennemis et de maladies, appa- raîtra sans doute sous un jour un peu dif- férent. Nos lecteurs comprendront qu’ils doivent désormais s’attacher à améliorer les conditions de sa culture ainsi qu à pré- venir et combattre certaines causes d’alfai- blissemenl ou d’anéantissement, d’ailleurs encoie assez mal connues. Si ces considérations s’appliquent plus particulièrement au Mui^a sapientum et tout s[)écialement à sa variété commerciale bien classique, la Groa Michel, il ne s’en- suit pas que le bananier nain soit beaucoup plus résistant. Aux' Canaries, il a été for- tement question de l’état précaire de cer- taines plantations en sol fatigué; en Egypte, la maladie vermiculaire continue à s’opposer à la culture de ce bananier, ainsi qu’il résulte d’une communication que nous publierons prochainement. O. Labroy. La plantation de l’Hévéa en Cochinchine Aperçu des principales plantations : résultats obtenus. Considérations sur le sol, le climat et la main La Cochinchine, ([ui était restée quelque lieu en arrière du mouvement dirigé vers les plantations d'ilévéa dans les colonies anglaises et hollandaises de la région ma- laise, s’adonne activement à cette culture depuis deux ou Irois ans et promet d’occu- per, par la suite, une place honorable d’œuvre. — Principes de culture rationnelle. parmi les pays pioducteurs de caoutchouc. t)n voit, en effet, s’organiser des entre- prises sérieuses et bien dirigées qui évite- ront, en grande partie, les coûteux tâton- nements et les erreurs du début. Elles 1) (' Journal of the Board of Agr. >>, British Guiana juillet 1910. NO 113 — >ov. 1910 JüURi^'AL D’AGRICULTURE TROPICALE sauront, à n’eu pas douter, mettre judicieu- sement à prolit les enseignements tirés des champs d’expériences et des « estâtes » plus anciennes de Ceylan et de Malaisie, de même qu’elles utiliseront les données acquises sur place par les promoteurs du mouvement actuel en Indo-Chine. Au nombre de ceux-ci, nous devons citer ; le D‘' Yersin et son précieux collaborateur de Suoi Giao, M. G. AYrnet, dont les lecteurs (lu « J. d’A. T. » connaissent la compé- tence éprouvée en ces questions; M. P. Ci- rot qui, dès 1903, affirmait ici avec une perspicacité dont nous ne saurions trop le féliciter aujourd’hui, l'indiscutable avenir du « Para » cultivé; M. le député Paris, dont le substantiel rapport de l’année der- nière, adressé au Lieutenant-gouverneur, a beaucoup encouragé les grandes planta- tions; M. II. Bremer, qui exposait encore tout récemment'des vues d’une grande justesse sur l’avenir des plantations de caoutchouc (1); MM. Belland et Cana- VAGGio, qui ont créé les premières planta- tions particulières; M. Haffner, ex-direc- teur du Jardin Botanique de Saigon, qui, en celte qualité, a semé les graines intro- duites en 1897 par le regretté Baoul; M. Morange, chef de l’Agriculture de Co- cbinchiiie, auteur d’une note édifiante sur le rendement des Hévéas à Ong Yem (2) ainsi que d’un rapport très documenté sur la questi(5n du caoutchouc en Cocbinchine. C’est aux portes de Saigon que M. Bel- land (3.) a installé, par sa seule initiative, une plantation fort bien aménagée qui comptait, à la fin de 1909, 13.300 arbres âgés de six à onze ans. En 1 908, la propriété produisait l.oOO kg. de caoutchouc; ce rendement s’élevait à 3.000 kg. en 1908 et atteindra vraisemblablement, d’après les prévisions, 0.000 kg. cette année et 10.000 kg. l’année prochaine. Particularités (1) " Bulletin Economique de l’Indo-Chine », n» 8.3, 1910. (2) « Bullelin de la Chambre d’Agriculture », octobre 1910. ;3) Nous regrettons d'apprendre la mort de ce pion- nier, qui s’est acquis des droits indiscutables à la reconnaissance des planteurs de la colonie. (N. d.l.R.) 333 à noter ; M. Belland opère dans un sol sablonneux, assez pauvre, sans fumure; la saignée est pratiquée en arête, sur la moitié du tronc, à trois jours d’intervalle, sans discontinuer; la coagulation se fait par l’acide acétique et la préparation suivant la méthode ordinaire des grands centres ; le séchage s’effectuera désormais dans un appareil vacuum aujourd’hui installé ; l’em- ballage se fait en caisses de 100 kg. Les résultats très encourageants obtenus par jM. Belland et quelques autres petits planteurs installés sur divers points de la colonie ont incité les capitalistes à s’inté- resser à des entreprises plus importantes. La plus ancienne, nous apprend M. Mo- range, est celle de Suzannab, située sur la voie ferrée de Saigon à Pantbiêt et fondée en 1904 par une société au capital actuel de 300.000 piastres. Son directeur, M. Gi- rard, a pu préparer 580 hectares en trois ans, dont 308 ont reçu 140.000 plants d’Uévéa. La plantation a lieu en terrain complètement dessouché et labouré, par lots de 18 hectares, bien clos de ronces artificielles et desservis par des chemins de 5 m. On entretient le sol en parfait étal de propreté et, dans ces terres rouges, de grande fertilité, les jeunes arbres de deux et trois ans accusent une croissance au moins égale à celle des Hévéas de Ceylan. M. Girard utilise un outillage mécanique très perfectionné, notamment un appareil à dessoucber permettant à une équipe de 6 hommes d’extirper de 25 à 30 souches chaque jour, une défonceuse Bajac à bas- cule actionnée à la vapeur, divers modèles de charrues pour l’entrelien et le nettoyage du sol, etc. Une entreprise séricicole, qui va comprendre 30 hectares de mûriers, 3 magnaneries et une filature de 50 bas- sines, a été annexée à l’exploitation. Une autre plantation située à Xà-Trach, dans le nord de la Cocbinchine, occupe 1.100 hectares, dont 432 étaient entière- ment plantés en Hévéa au début de celte année. Le sol, formé d’une terre rouge, de nature argileuse et très fertile, était couvert d’une végétation de bambou femelle JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 113 — Nov. 1910 331 multiplex) dont l’oxlirpation complète néces- site un travail soutenu. Des rideaux-abris ont été ménagés pour assurer la protection des caoutchoutiers. Plusieurs plantations d’une contenance de 100 à loO liectares ont été également entreprises dans la province de Tayninh par MM. Deleuraxce et Joesset, ingénieurs des Arts et Manufactures, pour le compte de concessionnaires à qui ils remettront les propriétés à la fin de la sixième année. L’écartement adopté a été de 4 m. X ^ m- ou de 6 m. X S ni. 20, le premier inter- valle permettant de cultiver certaines plantes decouverture tellesque la pastèque, dont le produit a couvert les frais d’entre- tien en 1909. Dans la province de Giadinli, à 35 km. de Saigon, MM. Paris et Gléry possèdent une plantation de 260 liect., installée en sol sablonneux et pauvre. Les jeunes Hévéas, transplantés en motte, ont reçu une fumure fondamentale de 200 gr. de tourteau d’aracbide par trou. « Un certain nombre d'autres plantations, dont celle de l'ile Phu-Quoc, créée par M. Duredat, celle de Donai, de Binh-truoc. d'Auloc, de Pbuocli-ïbanh, de Iloemon, Xuanloc,Long-Tbanli,etc., opèrent sur des superficies de 100 à 2.000 hect. qu’elles se proposent de planter par tranches succes- sives. -Vu total, ces diverses propriétés englo- baient 750.000 pieds d’Hévéa à la lin de 1909; suivant les prévisions de MM. Paris et Morange (I), ce chilfre doit atteindre I million cette année et progresser les années suivantes de 400.000 à 500.000 arbres, si les planteur.s appliquent fidèle- ment leur programme. Climat et sol. — 11 paraît suffisamment acquis jiar l’expérience et l’observation que rilévéa rencontre, en de nombreux points du territoire de la Goebinebine, des condi- tions de sol et de climat entièrement favo- rables à sa croissance et à son rendement en caoutchouc. M. Cibot, dont nous nous plaisons à invoquer l’autorité, estime la culture de l’arbre du Para possible jusqu’au 14' degré nord et compare les terres rouges de la Cochinchine à celles de Kuala, répu- tées comme particulièrement propices à l’hévéa (1). La saison sèche, qui se prolonge de jan- vier à avril, ne retarde pas sensiblement la croissance des arbres, si nous nous en rapportons aux mensurations faites sur la plantation de Suzannab, où les jeunes troncs de 3 ans accusent 23 à 24 cm. de tour, ainsi qu'à Ong-A'em, où la moyenne prise sur 400 arbres de 11 ans et demi atteint 95 cm. de circonférence à 1 m. du sol. En réalité, les effets de la sécheresse en Cochinchine sont fortement atténués par l’abondance des rosées et surtout par les propriétés physiques du sol qui, dans les terres rouges spécialement, conserve toujours un bon degré de Iraîcheur à une faible profondeur. M. Mathieu (2) et .M. Ed. Delelraxce (3) considèrent, non sans appa- rence de raison, que cette sécheresse rela- tive ne peut qu’agir dans un sens favorable à l’état sanitaire des arbres; le premier de ces praticiens ajoute qu’elle accroîtra vrai- semblablement la longévité de l’ilévéa et diminuera notablement le prix du débrous- sage. Main-d’œuvre. — Cet autre facteur n’est [las moins essentiel que les jirécédents au développement des plantai ions d Hévéa en Cochinchine. Ce sont les Mois et les Anna- mites qui ont été principalement employés aux travaux de création; les premiers, tra- vailleurs médiocres, sont payés ordinaire- ment 0!i>20, tandis que les seconds reçoi- vent de 0?^20 à üjji iO par jour. 11 est évident (jue cette main-d'œuvre locale sera bientôt in«ulfisante pour l’entretien et la saignée du million d’arbres plantés, aussi se pré- occupe-t-on de recruter des travailleurs en Annam et au Tonkin. 11 est question éga- lement de recourir à l'immigration japô- 1) « L’Indo-Ghinois », 21 novembre .1909. 2) K L '.Agriculture pratique des Pays chauds », mai 1910. (3) « Le caoutchouc et la Gutta », 15 juin 1910. (1 Cf. « Bullelin de la Chambre d' Agriculture .N» 113 — No V. 1910 JOUR-NAL D’AGRICULTURE TROPICALE naise, autorisée par le Gouvernement néer- landais; une première tentative faite par M. Dubedat, qui a introduit 300 Javanais sur sa plantation de Phu-Quoc, a été cou- ronnée d’un plein succès et sera sans doute renouvelée. Plantation rationnelle de l' Hévéa en Cochinchine. — Le rapport de M. Morange, auquel nous avons emprunté la plupart des chiffres précédents, énonce ainsi les principes fondamentaux à observer dans rétablissement rationnel d’une plantation d'Ilévéa en Cochinchine : 1” Planter dans les terres rouges et, si possible, dans les régions traversées par la voie ferrée ; 2“ Opérer en terrain entièrement dé- friché, dessouché et labouré; 3” Défendre la plantation par de solides clôtures ; 4“ Faire des trous d’un demi-mètre cube environ ; ü" Planter à des distances de o et 6 mètres, soit à raison de 300 à 400 arbres à l’hectare ; 6“ Employer des graines sélectionnées en poids, pesant au moins 5 gr., provenant d'arbres âgés et bons producteurs (Méthode Verxet) ; 7° En plateau très découvert et exposé aux typhons — ces derniers étant heureu- sement très rares en Cochinchine, — cons- titue des rideaux-abris en bambous; 8° Mettre en place détinitive, après la germination, pour gagner huit mois à un an sur la méthode par transplantation ; 9“ Nettoyer complètement le sol au moyen des instruments attelés ; bineuses, houes, faucheuses; 10“ S’abstenir, autant que possible, des cultures intercalaires; 11“ Employer les légumineuses amélio- rantes en couverture, dans les sols pauvres en humus. Lorsqu'il préconise, en premier lieu, dé s'en tenir aux terres l ouges pour l’établis- sement des futures plantations, M. Moraxge admet implicitement que les terres sableuses et pauvres, sans être absolument impropres 33.') à rilévéa, ne réalisent pas toutes les con- ditions désirables au succès de l’entreprise. A notre avis, la fertilité du sol représente un facteur des plus importants dans une culture d'avenir, telle que doit être envi- sagée aujourd'hui celle de l’IIévéa, et les plantations faites en terrains riches et profonds conserveront indiscutablement une véritable supériorité sur les autres. La composition chimique du sol n’est d’ailleurs pas seule à considérer ; il convient également de se préoccuper de ses pro- priétés physiques et, en particulier, de son degré de perméabilité. Dans les terres compactes, retenant une humiditéstagnante et excessive, l’Hévéa ne saurait prospérer, ni résister à certaines graves maladies, telles que le des racines, si un bon drainage ne peut corriger suffisamment ce défaut. Le défrichement intégral du sol, son ameublissement à bonne profon- deur, l’écartement suffisant des Uévéas et le parfait entretien du terrain auront pour conséquence de favoriser le développe- ment des arbres et, par suite, de réduire la période d'attente, d’augmenter le rende- ment et d’améliorer l’hygiène des planta- tions. La plupart de ces précautions ayant été observées sur les grandes plantations de Cochinchine, celles-ci sont restées indemnes des maladies inquiétantes qui ont été signalées en Malaisie, à Ceylau et aux Indes Néerlandaises. Pour prémunir les propriétés d’Ilévéa contre le danger de contamination extérieure, M. le Gouver- neur prenait, en date du 7 juin 1910, un arrêté interdisant l’introduction des plants d’Ilévéa en Indo- Chine et ordonnant la désinfection des graines par immersion d’une demi-heure dans une solution à I “/'oo de sublimé ou à l “/o de sulfate de cuivre. On présume actuellement que les pre- mières saignées des arbres cultivés en Cochinchine ne seront guère profitables avant la fin de la sixième année; les ren- dements escomptés, à la suite des expé- riences effectuées à Ong-Yem, s'établissent ainsi ; 2o0 gr. de caoutchouc à sept ans, JOUU^^AL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 — Nov. 1910 330 500 à liuit ans, 750 gr. à neuf ans et 1.000 gr. à dix ans. Les frais de récolle pourraient osciller, d'après M. Delelrance, entre 2 et 3 fr. par kg. Un ne s'est encore arrêté à aucun sys- tème particulier de saignée, la demi-arête et l’arête ayant surtout été employés dans les» essais sur les rares petits lots d'Hévéa on âge d'exploitation ; toutefois, le service d'agriculture a mis la question à l'étude et nous ne doutons pas que les remar- quables travaux de M. G. Yeunet ne con- tribuent dans une large mesure à en faci- liter et hâter la solution. Nous pouvons déduire de ces renseigne- ments et considérations que l’industrie de rilévéa paraît otfrir d’excellentes perspec- tives en Cochinchine. Sous le rapport du sol et du climat, cette colonie peut sup- porter avantageusement la comparaison avec les meilleures localités de Ceylan; les conditions économiques (transport et main- d’œuvre) y sont assez satisfaisantes pour iie pas constituer une cause sérieuse d’empêchement à l’extension des entre- prises. Toutefois, il est nécessaire d’opérer systé- matiquement et de ne négliger aucune des données rationnelles ([iii doivent assurer le succès définitif; sous cette réserve, l'in- dustrie actuellement en bonne voie de dé- veloppement dans la haute Cochinchine, est susceptible de constituer avant peu d'années une nouvelle et importante source de richesse pour la colonie. L. lÎR. Le TREUB Par M. t). Bois. Le monde savant et le monde colonial viennent de faire une très grande perte par le décès du Ü'' i\iELCniOR Trecr, ex- directeur du Département de l'Agriculture des Indes néerlandaises et du célèbre Institut botanicoagricole de Huitenzorg (Java), dont le nom devra figurer au livre d'or de l'.Vgronomie coloniale comme celui du savant qui a su, l’un des premiers, faire une application féconde en résultats des données fournies par la science à la mise en valeur des pays chauds et à l’amé- lioration de ragricultuic tropicale. On peut dire que toute sa vie a été consacrée à cette œuvre utile. .\é à Voorschoten (Hollande), le 26 dé- cembre 1851, le Treüb fit ses études à l’Université de Leide. 11 conquit, en 1873, le titre de docteur ès sciences et remplit les fonctions d’assistant à l’Institut Botanique, de 1874 à 1880. Ses qualités d’habile mici’ographe, d’ex- cellent observateur, d'esprit judicieux, de brillante intelligence, son énergie apjie- lèrent l'attention sur lui et le lirent choisir par le gouvernement hollandais pour succéder au D’’ Scueffer, directeur du Jardin botanique de Buitenzorg, qui mourut en 1880. Après avoir, pendant 29 ans, présidé aux destinées de l’Institut botani co-agricole, qu’il administra et développa de manière à en faire un lieu d’études unique au monde, il se vit obligé de prendre sa retraite, pour raisons de santé. 11 alla passer l’hiver 1909-1910 en Egypte et vint se fixer à Saint-Raphaël (Var), où il est décédé le 3 octobre dernier. ■ L’œuvre du D*' Treur intéresse toutes les nations, car son utilité est générale ; son ampleur est d’ailleurs considérable ; il avait fait appel, pour la poursuivre, à tous les travailleurs, quel que fût leur pays d'ori- gine, auxquels Buitenzorg offrait la ])lus large hospitalité et pour lesquels un labo- ratoire spécial : « Laboratoire des étran- il.-} _ Xov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 337 gtM’s », a été spécialement aménagé (1). Le Jardin botanique de Builenzorg possède la plus importante collection de plantes qui existe dans la région tropicale. On n'y compte pas moins de 10.000 espèces classées par familles, d’après la méthode scientitiqiie, toutes parfaitement étiquetées. Ln laboratoire pour rétude de la forêt vierge a été édifié dans une réserve située en pleine forêt deTjibodas, sur le tlanc nord- est du Gedeh, entre 1.400 et 1.900 mèti es d’altilude. Ln jardin d’essais ( jardin d’agriculture) créé à Tjikeumeuh et d’une superficie de 70 hectares, possède en outre des planta lions de tous les végétaux utiles des pays chauds. Ln laboratoire de chimie y est annexé. Dans ce service, les plantes sont étudiées au point de vue de leur valeur agricole, et elles sont soumises à tles expé- riences dans le but de rechercher les modes de culture et d’exploitation les plus propres à leur appliquer pour obtenir des produits aussi abondants et aussi parfaits que possible. On trouve à Tjikeumeuh toute la série des plantes productrices de caoutchouc ef de gutta-percha, les diverses espèces et variétés de caféiers, de cacaoyers, de canne à sucre, de bananieis, d’arbres à thé, d’arbres à épices, les tabacs, les cotons, les riz, les plantes à parfums, etc. Comme on le voit, les matériaux d’étude abondent à Builenzorg; ils sont mis en œuvre par des savants attachés, les uns aux laboratoires de botanique et aux herbiers (élude de la flore), de physiologie et de pathologie végétales, de pharmacologie, de zoologie agricole ; les autres spécialisés (I) D. Bois. L Institut botanico-agricole de Buiten- /.org (Java). Revue horticole^ !“'■ janviei', 16 janvier, U’’ février 1910. Tirage à part, 11 p., 6 figures noires. dans 1(‘S études du café, du thé, du tabac, etc. Grâce à celte remarquable organisation et à l’impulsion donnée, la méthode scien- tifique a pénétré partout, faisant atteindre à l’agriculture javanaise un très haut degré de perfection. Les cultures de canne à sucre, de riz, de thé, de caféiers, de quin- quinas, d’arbres à gutta-percha, de tabac, de riz, etc., peuvent être citées comme exemples. On doit au D'' Tueub de nombreuses et savantes publications insérées notamment dans les Annales du Jardin botaniciue de Builenzorçj -, les Medeelingen ait' s Landa (communications du Jardin na- tional des plantes) ; les Icônes Bogorienses \ le Tegsiiiannia, etc. Ces travaux ont porté sur toutes les branches de la biologie végé- tale : morphologie, embryologie, physio- logie, géographie botanique, etc. ; ils ont assuré à leur auteur une renommée univor- verselle et lui ont valu d’être nommé mem- bre correspondant de l’Institut de France. Le 4 octobre 1909, tous les fonction- naires du Département de l’Agriculture des Indes néerlandaises se sont réunis à Bui- tenzorg pour adresser leurs adieux au D’’ Treuu et lui exprimer, à l’occasion de son départ, toute leur sympathie. De leur côté, les botanistes de toutes nationalités qui ont fait un séjour à Bui- tenzorg ou qui ont eu recours à l’obligeance proverbiale du D'' Tueub, se sont groupés pour publier, en commun, un volume en l’honneur de l’éminent savant au moment où il était ohligéd’ahandonner ses fonctions. Nul ne se doutait alors que la mort viendrait le ravir sitôt aux admirateurs de sa science et de son caractère. D. Bois, Assistant au Muséum dTlistoire naturelle. 338 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 113 — Nov. 1910 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hkcht frères et C'®. L’irrégularité, ou plutôt le mouvement de bas- cule, est depuis quelques semaines la caractéris- tique du marché international, alors qu’aupara- vant nous avions assisté à de vastes mouvements de hausse ou de baisse. Depuis le commencement de l’automne, il semble que chaque fois que le Para fin tombe aux environs de IG fr., il doit être considéré comme bon mar- ché. Par contre, dès qu’il arrive à 17 fr. 50 le mou- vement de hausse s’arrête immédiatement, et l’on constate une réaction immédiate. Ce serait un travail difficile que de rechercher co'mbien de fois ces Iluctualions se sont reproduites depuis quel- ques semaines. Au moment où nous écrivons ces lignes, le Para fin du Haut-Amazone, est remonté encore une fois de 16 fr. à 17 fr. 'iO pour disponible, et 17 fr. 75 pour livrable. L’entrefine, dont il existe un stock considérable à Liverpool, — puisqu’elle n’est pas moindre de la moitié de la quantité de fine qui s'y trouve, — est toujours déprimée et la dilTérence avec la fine est maintenant de plus de 1 fr. par kg. Le Para fin du llas-Ainazone, qui n’a donné lieu à aucune spéculation, était tombé à uii moment en di-^poiiible à 14 fr. le kg., piix auquel un décou- vert s’est naturellement créé, comme chaque fois qu’une sorte tombe au-dessous de son prix, et les rachats de ce même découvert ont fait remonter cette sorte au-dessus de 15 fr. C’est surtout le livrable qui est recherché. Le Sernamby Pérou sur lequel il y avait égale- ment une position à découvert, a dépassé 12 fr. 50 pour disponible, et la situation reste tendue, car l’on cote enviion 12 fr. 60 pour disponible, et nominalement 12 fr. 30 pour livraison éloignée. Le Sernamby Manaos vaut de 0 fr. 20 à 0 fr. 25 de plus. Le Caméta a donné heu à quelques transactions aux environs de 9 fr. Le Sernamby Para entre 8 fr. 50 et 8 fr. 75. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’octobre ont été de 3.170 I. (dont 360 du Pérou contre 1.980 l. en septembre dernier, et 2.050 t. en septembre 1909), ce qui porte le total de la récolte pour les quatre premiers mois à 9.250 t. contre 8.560 Tannée dernière. Cet excédent est appréciable pour un commen- cement de saison, mais ce n’est naturellement qu’après les trois premiers mois de Tannée pro- chaine qu’on pourra se faire une idée exacte de la récolte en cours, qui paraît devoir être importante et présenter l’excédent habituel. Les arrivages au 25 novembre sont de 3.500 t, ; le mois de novembre 1909 avait donné 4.640 t., ce qui était un chiffre très élevé, car le mois qui suivit ne présenta que 3.450 t. Les statistiques générales au 31 octobi’e 1910, comparées à Tannée précédente donnent les chiffres suivants ; 1910 1909 Sortes du Para. Stocksà Liverpool. 1.724 088 — à New-Tofk. 215 176 — au Para . . . 1.000 150 En roule pour l’Eu- rope 1 .300 1.090 — New-York. . 750 1.030 En route d’Europe à New-York . . 13 50 Stocks sur le Con- tinent 120 30 5.121 3.214 Arrivages à Liver- pool 430 892 — à New-York. 1.300 1.500 Livraisons à Li ver- pool 716 1.230 — à New-Y^ork. 1.270 1.500 .Arrivages au Para. 3.175 3.250 1910 1909 Arrivages depuis le P' juillet. . . 9.280 8.550 E.vpédit. du Para en Europe . . . 1.455 1.560 — à New'-York. 1.590 2.090 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 750 492 — à Londres . . 1.515 601 — à New-York. 402 192 2.667 1.285 Arrivages à Liver- pool ' . 695 470 — à Londres . . 831 578 — à New-York. 1.130 1.200 Livraisons à Liver- pool 603 542 — à Londres. . 775 511 — à New-York. 1.117 1.129 Stocks do t. sortes. 7.791 4.499 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Les affaires ont été beaucoup plus importantes que pendant les quelques mois précédents, et il y a eu, tant de la part des négociants que du côté de la consomma- tion, des demandes régulières pour toutes les bonnes sortes moyennes. Aux cours actuels, le. Massai a donné lieu à des affaires très importantes entre 12_fr. 25 et 12 fr. 50 pour la qualité secondaire et 12 fr. 75 et 13 fr. 25 pour le prima. Les Lahou Niggers se sont vendus à IT) fr. 80. Le Gambie prima a donné lieu à des transactions importantes entre 8 fr. 75 et 9 fr. I.e moyen et le secondaire restent sans aucune demande. Anvers. — Le mercredi 16 novembre a eu lieu une vente d’environ 500 t. dont 350 t. se sont ven- dues aux environs des taxes. Havre. — Le 23 novembre a eu lieu une vente d’environ 97 t. vendues aux stocks. Plantations. — Le marché a été en hausse sen- sible et la dernière vente de Londres s’est faite avec une hausse moyenne d’environ 1 fr. pour les bonnes sortes et 1 fr. 25 à 1 fr. 50 pour les sortes secondaires. , iV 1 13 — Nov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TKODICALE 339 l.es derniers cours sont : Crêpes très pâles 17 90 — pâles 17 15 — claires , 16 90 — moyenues brunes 16 » — foncées 15 75 — feuilles fumées 18 95 Feuilles el biscuits prima 17 75 Hecht frères et C*S 76, rue Saint- Lazare. Paris, le 21! novembre 1910. Le marché du Coton, Chronique spéciale du « J. d’A. T. v. Par .MM. E. et J. Foss.it. L'qJjsence de spéculation tant aux États-Unis ■ Afrique Occid. (Fair). 97 Nœ. Saigon (Fgrené). . Nominal Autres sortes demande. cotations et renseignements sur E. et J. Fossat. Le H ivre, le 19 novembre 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du <( J. d‘.\. T. ». n" 3 Paris cotait pour le disponible en entrepôt 33 fr. 73. La récolte de sucre de l’Europe appa- raissait fortement déficitaire, celle des colonies modérée, et, par surcroît, le stock mondial visible était inférieur à celui de la saison précédente. Guadeloupe. — Au D'' septembre 1910 la Guade- loupe a exporté 42.8o0.789 kg. de sucre contre l’an dernier 23.204.560 kg., soit une différence en plus de 17.646.225 kg. Cette récolte 1910 est presque aussi belle que celle de 1906 qui a été de 43.217.611 kg., la plus belle récolte des dix der- nières années. En ce qui concerne le rhum, l’exportation a été au 1" septembre de 9.610.780 litres, ce qui fait un excédent de 2 millions de litres sur l'exportation totale de 1907, qui était jusqu’ici la plus élevée avec 7.957.332 litres. Par M. G. pe Préaudet. Généralité et statistique. — La récolte des sucres de canne d'après Willel et Gray se présente comme suit tonnes) : 1910-11 1909-10 1908-09 Louisiane 300,000 330.000 320.000 Porlo-Rieo .300.000 275 000 222.000 Hawaï 473.000 475.000 418.000 Cuba 1 .830.000 1.830.000 1.514.0C0 Triiiidad 43.000 40 000 41.000 Barbades 33.000 36.000 12.000 Jamaïque 13.000 7.000 5.000 Antigua, Saint-Kitts . . . . 23 000 25.000 25.00O Martinique 40.000 40.000 38.000 fTuadeloiijJC 40.000 43.000 25.000 Sainte-Croix 13.000 13 000 12.000 Haïti. Saint-Domingue . . . 90.000 71.000 63.000 Petites Antilles 45.000 45 OOO 40.000 Mexique 135.000 125.000 1 15.000 Amérique Centrale 50.000 50.000 50.000 Demerara 100.000 103.000 1 13.009 Surinam 1 1 .000 12.000 12.000 Vcnezue’a 3.000 3.000 3.009 Pérou 150.000 130.000 1,50.000 Argentine *. . . 140.000 130.000 162.000 lirésil 310.000 260.000 280 000 Indes orientales 2.130.000 2.194.000 1.927.000 Java 1 .334.000 1 . 187.000 l’hilippines 130.000 130.000 108.000 Formosc lOO.oOO 1 10.000 121.000 Queensland 170.000 134.000 151.009 Nouvelle-Galles du Sud. . . 15.000 15.000 15.009 Iles F'idji 65.000 70.000 65.00(» Earvple .... 45.000 46.000 40.009 Natal 80.000 63.000 40.009 Maurice 200.000 231.000 188.000 Réunion 15.000 39.000 39.003 Amériquo du Nord 433.000 450.000 386.009 Total 8.879.(00 7.930.009 Sans les Indes Orientales . 6.776.000 6.685.000 6. 003.000 D'après les prévisions actuelles, il faudrait s'at- tendre à un excédent mondial de 1.530.000 t. à 1.780.000 t. comparativement à la campagne der- nière; quoi qu'il en soit, les perspectives d'abon- dance du sucre de cette campagne ont réagi sur le prix du sucre. Mais, en réalité, il semble bien difficile de trouver dans l’examen impartial et la statistique la justification de l’effondrement des cours qui a marqué les débuts de la saison nou- velle. L’an dernier, à celte époque. Je sucre blanc Martinique. — Laproduction sucrière accuse une augmenlation de 2 millions de kg. pour 800.000 fr. Les exportations des sucres sont presque ter- minées. On n’attend plus que le steamer « Ma- roni » qui doit apporter le solde de fusine Vivé. 11 a été exporté enl909 15_’millioiis de litresderhum, contre 12 millions et demi en 1908. La production totale du tafia en 1909 s’est élevée à 18.776.000 litres. Réunion. — Les sucres arrivent à Marseille en assez grande quantité, comme toujours à celle époque. La ligne Havraise péninsulaire, devant la grosse quantité de sucre attendant leur transport en France, a chargé le « Djibouti » entièrement de sucres Réunion et le vapeur de décembre ne fera pas l’escale habituelle de Madagascar, il prendra son plein chargement à la Réunion. Les raffmeurs de l’Ouest à court de sucre atten- dent avec impatience. Les planteurs tenant des prix élevés, beaucoup de sucre se trouve encore invendu. Aux prix faits à la colonie les acheteurs en Fiance ne peuvent que perdre de l’argent. Mais les créoles, qui voudraient la hausse, prennent toujours leurs désirs pour la réalité. Maurice. — La plus grande activité règne en ce moment sur nos propriétés sucrières, dit le « bul- letin agricole » de septembre. La coupe bat son plein. Du train dont on va, bien peu de cheminées fumeront encore après le 13 décembre. Les petits planteurs coupent leurs cannes d’autant plus fiévreusement que les prix offerts sont on ne peut plus rémunérateurs. Plusieurs usiniers payaient les cannes jusqu'à 12.30 Rs. Certains sont allés, depuis, jusqu’à 14 Rs. Cela ne s’était pas encore vu dans n’importe quel pays à cannes. Philippines. — Voici le montant des expéditions ' de sucre du 1" janvier au 31 aoôt 1910 : Pour les Etats-Unis, ports de l’Atlantique. 69.732 T. — — — du Pacifique . . 12.932 — la Chine. . . . • l'i.057 — Autres par s 6 ,\o ii:}_ Xov. i910 JOURNAL D’AORICULTURE TROPICALE Soit un total de 96. "27 tonnes contre 84.776 en 1909. Java. — D’après un récent câblogramme, la récolte actuelle, comparée à ses devancières, se présen'e comme suit ; Sucre Ilcitarcs 1007-1908 . . 1.241.885 T. 117.579 1908-1909 . . . 1.241.720 1-22.111 1909-1910 . . . 1.278.000 1-27. -261 1910-1911 . . . » 131.000 Le déficit de la production de Java prévu par les organes commerciaux ne se trouve pas confirmé par l'enquête des labricants de sucres. Voici le tableau des expéditions du D'' avril 1910 à fin août 1910, en tonnes : 1910-1911 1909-1910 1908-1909 Royaume-Uni et Continent. Port-Saïd et Uelawar. Bresk- 63.918 18.897 2.007 water 172.056 161 903 367.455 San Francisco 0.600 11.997 11.558 Vancouver 18.660 36.7-27 41.078 Honir-Kong 4.395 1.692 Chine 6.783 40.452 50.719 Japon 55.514 130. -254 86.637 Inde anglaise 149.477 12.337 415 .Vustralie •2.420 1.007 » Egypte » « Singapour •20.639 1.305 3.183 Totaux 558.540 419. -277 565.314 Ha'onï. — Certaines plantations de cotte île ont été envahies par le Borer, et les pertes faites par ce petit insecte s’élèvent à plusieurs millions de tonnes de rannes j^ar saison. Les expériences faites dernièrement en vue de la destruction de ce parasite ont obtenu des ré- sultats encourageants. Louisiane. — On signale le mois dernier la des- ' truction par le feu de la célèbre Sucrerie centrale Adejine. Cette sucrerie très puissante traitait 1.000 tonnes de canne par jour. C’est une grosse perte, car la récolte a été favo- risée par la température et les planteurs espèrent un bon résultat. Brésil. — La récolte du sucre est commencée depuis le début de septembre, mais la majorité des planteurs n’ont commencé à moudre que le mois dernier, à cause de l’extrême humidité des mois d’août et de juillet. La récolte s’annonce abon- dante, mais sa réalisation dépendra beaucoup du temps, 011 l’estime à environ 310.000 fr., contre 232.000 en 1909-1910. Cuba. — La récolte du sucre à Cuba durant les huit dernières campagnes se chiffre ainsi : Cannes Usines .Sucre Sucre moulues actives produit de canne 1901-02 . . 8.712.051 r. 168 863.792 T. 9,91 1902-03 . . 10.5-21.955 171 1 .003.873 9,54 1903-04 . . 10.583.151 171 1.052.273 9,88 1904-05 . 11.576.137 179 1 . 183.347 10,22 1905-06 . . 12.534.999 181 1. -2-29.737 9.81 1906-07 . . •14.214.946 186 1 .144.310 10,16 1907-08 . . 9.087.067 169 909.275 10,66 1908-09 . . 13.951.998 170 1 .521.918 10,98 ;141 Les quantités sont données en tonnes anglaises de 1.016 kg. De ce tableau l’on voit que les quantités de canne à sucre mises en œuvre à Cuba se sont constamment accrues de 1901 à 1906, et qu’après avoir fléchi durant une campagne elles ont re- monté à 13.931.998 t. en 1908, ce qui fait une augmentation de 60 ®/o depuis 1901. La production sucrière s’est développée dans une mesure plus grande.de : 1.521 .818 1., elle s’est élevée à 1.321.818 t., soit un gain de 76 “ o- Quant au nombie de fabriques, il a décru, mais par contre la capacité de travail des usines a aug- menté considérablement. La production moyenne en 1908 a été de 8.930 t. par usine contre 3.140 eu 1901. Quant à l’exportation, elle a pour destination principale les Elal.s-Unis, qui ont absorbé presque toute la production. L’exportation vers les autres ]'ays est insignifiante. E.vportations 1909 19P8 1907 1906 Etals-Unis . . . I.i99.92ô 8S8.77-2 (irande-Bretagne. » » .6.iilres pays. . . 11 45 1.290.078 559 . 500 14 1.177.850 2.140 630 .\L Paul Boulanger, président de la Chambre fiauçoise de la Havane, dans une étude sur le com- merce et l’industrie du sucre à Cuba, dit que le planteur cubain, bien outillé et situé à proximité d’un port, peut aujourd’hui produire du sucre base 96 do polarisation franco bord à raison de 14 fr, les 100 kg. Porto-Ilico. — On estime la récolte 1910-1911 à 320 000 t. contre 310.000 l’an dernier. Sur cette quantité, seulement 300.000 t. seront exportées, le reste sera absorbé par la consomma- tion indigène. q Pré.vudet. •Sautes, le 21 novembre 1910. Ct§'S'&.'TS^§}5 Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'.V. T. ». Par M. Antuime Alleaume. L’hésitation qui régnait à la fin du mois dernier, après quelques jours de tâtonnements, a été promptement suivie d’un nouveau mouvemetd très décidé de hausse, ainsi que nous en avions laissé entrevoir la grande probabilité. En effet, depuis lors est venue la confirmation que les récoltes de la plupart des pays producteurs se présenteraient cette année en déficit sur celles de l'année dernière et comme d’ailleurs le rendement définitif de la récolte du Brésil est bien près d’être un fait acquis confirmant avec 13 millions de sacs un déficit d’au moins cinq millions de sacs, le commerce est à même de constater qu’avec les faibles arrivages actuels et un approvisionnement jugé bien insuffisant en présence de réels besoins (14.771.000 sacs au l-'" novembre contre 17.416.000 342 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO 113 —Nov. 1910 l’année dernière), il sera difficile de pourvoir à la consommation sans une nouvelle et sérieuse accentuation de la hausse. Ces faits expliquent suffisamment l'important mouvement de la semaine qui vient de s’écouler et nous permettent de constater à la cote de heures pour le f.a. Santos comparée à celle du 24 octobre les hausses suivantes : 7 fr. 2o [60 Ir. 50) sur le courant 7 fr. sur le prochain (60 fr. 25), 7 fr. 50 sur le janvier (66 fr. 25), 8 fr. 25 sur le février |G6 fr. 25\ 8 fr. 50 sur le mars (66 fr. 50), finalement 9 fr. et jusqu’à 9 fr. 25 (66 fr. 50 et 66 fr. 25) sur les autres mois jusqu’à octobre, de sorte que le gros déport du mois dernier est bien près de se transformer en report. Depuis quinze jours principalement les transac- tions ont pris sur place une grande importance, ce qui permet d'estimer les transactions à terme des quatre dernières semaines à 1.200.000 sacs au moins ; quant au disponible, il n’a eu relativement qu’une importance restreinte malgré des affaires suivies en Haiti et en Brésil mais les Centre- Amérique à livrer de la nouvelle récolte et en dernier lieu les .Malabar avec quelques afl'aires importantes d’embarquements plus ou moins éloignés, ont été de plus en plus recherchés. D’après le dernier prix courant des courtiers assermentés donné ci-contre, nous constatons les priucipales hausses depuis un mois sur les provenances suivantes : 2 à 5 fr. sur les Santos et 1 à 4 fr. sur les Rio, 4 fr. sur les Bahia, 1 à 3 fr. sur les Haïti, 5 à 6 fr. sur les Cenlre-.4mérique, ■Mexique et P. Cabello (La Cuayra), peu de chose sur les gragés et autres provenances fines, cepen- dant pour les Nouvelle-Calédonie et autres colonies françaises jusqu'à 5 fr. Pendant le mois d’octobre, il était entré aux Docks du Havre 54.780 sacs contre 175.555 en 1009 et 80.109 en 1908. Les sorties pendant le mois s’étaient élevées à 146.639 sacs contre 150.541 sacs en 1909 et 158.598 sacs en 1908. Par suite, le stock au 31 octobre était de 2.575.976 sacs (et 48 800 sacs en débarquement) contre 2.018.018 sacs, en 1909 (et 90.300 en débar- quement) et 3.109.275 sacs en 1908 (et 48.300 en débarquement): Le stock au 17 novembre est établi en baisse de 22.441 sacs cette année, contre 50.253 l’année dernière et 51.241 sacs en 1908. En voici d’ailleurs le détail. Sloc/c des Docks-Entrepôts au 17 novembre, 1910 1909 1908 lirésil sacs. 0.080.000 2.214.000 2. 739. ,'.15 llaïLi 159.032 09.535 131.474 AiilillosetCentre-Améri(|. 225.708 206.972 115.408 .lava 12.0.50 11.101 12.090 .Malabar .47.863 41.854 39.603 Divers 22.796 23.744 19.878 Totaux 2. 553. .535 2.507.705 3.058.034 Kii débartjuemeut .... 127.500 147.100 102.200 Prix courant le'gal des COW’ tier ■s asse\ rmen lés. Sortes 28 oct . 1910 18: IlOV. , 1910 .Santos lavés 70 • à 77 » 72 « à 70 U — supérieurs et extra. . . 67 » à 70 » 72 w à 75 » — good 60 » à 67 >. 71 » à 7*2 » — ordinaires et triages . . Manquent Manquent Rio lavés 70 » à 78 » 71 ft à 79 » — supérieurs et extra .... 65 .. i 7ü » 69 « à 74 » — good 64 n à 65 » 68 » à 69 .. — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Bahia 62 »à 71 » 06 » à 75 » Haïti gragés et triés 72 » à 83 .. 75 » à 83 » — Saint-Marc et Gonaïves. 68 >. à 72 » 70 » à 73 » — Port-au-Prince et autres. 66 » à 72 » 68 » à 73 Jamaïque eragés 76 » à 84 » 76 » à 84 » — non graeés 09 >» à 75 »• 72 » à 76 .. Mexique et Centre-.Amér. gragés 72 » à tlO » 75 )» à 90 -. — — non gragés 70 » à 75 » 7i » à 79 , P. Cabello et La Guayra gragés. 73 » à 80 .. 76 >' à 82 .. — — non gragés. 70 » à 74 >. 74 >» à 77 M .Maracaïbo, Guayaqiiil 68 » à 70 » '72 >» à 79 .. Porto-Rico, choix 87 >. à 92 >. 87 » à 92 » — courant 83 .. à 87 » 83 » à 87 » Moka 83 » à 113 » 83 » à 115 » Malabar, Mysore, Salem .... 7.S » à 92 » 79 « à 92 >. Java 90 à 125 » 90 » à 125 .. Bali, Singapore S5 »à 95 » 85 » à 95 .. Guadeloupe habitant 130 » à » » 1.30 >* à 132 .. — bonifieur 1.30 » à 130 » 134 U à 1.36 » Réunion 115 .. à 127 » 118 » à 128 » N^'-Calédonie et autres colonies 100 >» à 115 » 105 -à 120 .. A. Alleaumk. Le Havre, le 20 novembre 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. .Antiiime Alle.susie. l.a situation générale ne s’est aucunement mo- difiée depuis un mois et par suite le marché a montré peu d’animation. Cependant, malgré la situation précaire des moyens de transport, les débouchés ont conservé un courant régulier et actuellement nous nous trouvons avec un stock diminué de 15.769 sacs (ou de 35.798 sacs depuis le 15 septembre). Le même fait se produisant évi- demment au dehors, où l’on est généralement moins bien pourvu que sur les marchés français, la conséquence est la fermeté actuelle à peu près partout. Il est assez probable qu'il en sera quel- que temps ainsi, car il 'paraît dès maintenant douteux que les prochaines récoltes arrivent à dépasser celles de cette année. Comme transac- tions, nous voyons à signaler une bonne demande en Bahia, seulement en « fair » en l’absence de Superiof et s’élevant à 2.500 sacs environ. De la République Dominicaine, il a été pris environ même quantité dont majeure partie en magasin à prix inchangés. Les Accra ont été demandés mais n’ont pu donner lieu qu’à un chiffre restreint d’affaires. Les Haïti, principalement qualité saine, ont eu un petit courant d’affaires. Les Sao-’ Tliomé sont arrivés en plus grande quantité en aliment à d’anciens contrats. Les Para n’ont été iN“ 113 — Nov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3i3 demandés que raodérémeul. Quant au livrable, il Le Marché de la Vanille a donné lieu de son côté à d’assez fortes affaires principalement pour embarquements de Sanchez Chronique spéciale du «J. d A. 1. et de Puerto-Plata à prix très soutenus. Par MM. Tolton, Crois et C' '. Mouvement des Docks-Entrepôts du au 15 Sovembre. ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 600 295 265 Trinidad 575 218 lOO Cote-Ferme, Venezuela. . . . 1.421 2.718 640 Bahia 855 1.027 3.022 Haïti et Dominicaine 1.035 75‘2 1.133 Martinique el Guadeloupe . . 30 « Guayaquil et divers 3.451 5. 135 1.702 Totaux 7.967 10.145 7 . 462 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 2.491 590 086 Trinidad 1.590 2.306 1.0S6 Côte-Ferme, X'^enezuela. . . . 3.433 3.827 2.516 Bahia 2.491 2.225 565 Haïti et Dominicaine 2.930 1 .266 2.903 Martinique et Guadeloupe . . 1 87 534 Guaj'aqiii! et divers 2.828 3.007 1.250 Totaux 15.76-4 13.308 9.540 STOCK EN ENTREPOT AU 15 NOVEMBRE 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 32.277 30.202 8.863 Trinidad 52.034 32.343 24.192 Côte-Ferme, Vesezuela. . . . 54.846 44.867 28.379 Bahia 24.793 14.852 16.973 Haïti et Dominicaine 20.323 35.609 39.709 Martinique el Guadeloupe . . 3.497 1.089 2.719. Guayaquil et divers 51.146 39.036 Totaux 245.192 210.208 1.59.870 Mouvement des années antérieures depuis le janvioi' jusqu'au 15 novembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 910 1909 1908 1910' 1909 1908 .384.040 .340.373 322.356 337.783 266.422 230.265 Cours des diverses sortes au 1ô novembre. 1910 1909 1908 Para, Maragnan . 65 •• à 69 » 67 » à 10 >> 76 » à 80 » Trinidad 66 »»à 69 n 68 » à 70 » 71 »à 80 » Côle-Ferme, Vene- zuela 67 I. à 170 » 07.» à 150 » 72 »àlüO » Bahia 61 50 à 07 50 02 » à 60 » 61 » à 67 50 Haïti . 51 »à 6.1 » 52 » à 62 » 53 »à 65 » Martinique et Gua- deloupe .... 86 50 à 90 » 86 » à 88 » 86 » à 92 ■ Guayaquil . . . . 6S » à 82 » 70 » à 82 ■■ 7i >5 84 » P. Plata, .Sanchez, Samana .... 59 » à 62 » 58 » à 62 » 58 » à 64 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 31 octobre. SORTIES STOCK ENTRÉES Consommation et exportation aa31 od. lOli) 1910. ... kg. 57.200,000 43.794.900 25.821. 100 1909 49. 666.. 300 43.606. 500 21.4tl.000 190S 49.812.700 40.037.800 18.076.000 1907 39.943.500 36.778.700 10. -409. 200 1906 37.436.300 41.266.200 10. .382. 100 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1910. . . . kg. 28.205.500 24.151.500 19.018.800 1909 24.767. 100 18.983.500 15.591.000 1908 23.617.050 16.55 4.500 13.:>03.500 1907 18.107.70(1 17.206.000 6 . 648 . 500 1906 14.. 539. 500 17.897.700 6.2.55.300 A. ALLE.4U.ME. Le Havre, 20 novembre 1910. Vanille. — Les arrivages de la nouvelle récolte, principalement des Comores, de Mayotte et quelque ,peu des .Seychelles ont continué; et, se présentant dans un marché complètement dépourvu, ont trouvé acheteurs à de bons prix. On a payé en France les ensembles de : 2/3 pre- mière qualité 16 cm. et 1/3 de de bonnes queues, 34 ù 35 fr. Un lot montrant une longueur exceptionnelle jusqu’à 18 cm. et presque pas de queue de 39 à 40 fr. et des lot composés de : 30 ® o de première 1 i cm. en moyenne et 50 “'o de queue suivant mérite de 31 à 33 fr. Ces prix sont loin de marquer la baisse sur laquelle on comptait et nous croyons qu'ils pour- ront se maintenir à peu de chose près. Nous sommes convaincus qu’ils donnent toute satisfaction aux planteurs et nous croyons que le commerce également pourra marcher sur cette base. D'ailleurs nous allons être bientôt fixés, car les mois de décembre et janvier porteront le gros des arrivages; il nous semble que si le trop plein ame- nait seulement 1 à 2 fr. de fléchissement, les acheteurs arriveraient de tous côtés. Vanille Mexique. — Sans changement. Vanille Tahiti. — En hausse de 1 à 2 fr. , on la paie maintenant 9 fr. à 9 fr. 23 entrepôt, contre 7 fr. il y a trois mois. Touton, Croüs et C'*^. Bordeaux, le 15 novembre 1910. Situation du .Marché de Londres. Par MM. D.4Lto,\ .4nd Yoüng’s. La vente mensuelle qui a eu lieu ce jour portait sur un approvisionnement assez modéré. Les demandes ont été raisonnables, mais le.s prix ont été en baisse par rapport à ceux payés à la vente de septembre dernier. 331 boîtes offertes, 170 vendues. Sci/chellès. — 141 boites offertes, 138 vendues. I.a liv. ang). Bonnes 8 pouces. Assez lionnes 4 .4 7 1 2 — Brunes et lionnes, mais humides. 7 — — — .5 4 6 — Assez bonnes, mais humides. . . 4 1 2 4 5 — — — 4 1,2 à 5 — Rouges el fendues variables. 17' 13/ à 15/ 116 4 14,6 10, 6 à 14 11 6 4 13 10 4 10 6 6 9 à 10 6 Madagascar. — Sur un apport de 168 boîtes, 30 ont été vendues. Assez bonnes . Mnvennes . . Brunâtres. . . 7 4 7 1 2 pouces. 6 12 — 3 1 2 4 5 1,2 — 13/ à 15/ la liv. angl,. 13,6 — 11, à 11,10 — JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 113 — Nov. 1910 3 i \ Jaia. — 22 boîtes oITerles, 2 vendues. Ronges et fendues ... 7 à 7 1/2 pouces. 9/0 la liv. angl. La prochaine vente auralieule23 novembrelhlO. Dalton and Yoüng, 28, Fencliurch Street. Londres, le 26 octobre 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. tlhronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Vaquin et Scuweitze». Chanvres. — Depuis notre dernier communiqué la situai ion des textiles a peu varié, le marché ( St en général calme pour toutes les sorles. Sisal. — Le marché pour cet arlicle est un peu plus animé vu les demandes des Américains, ce- pendant les prix ont encore baissé elles dernières afTaires ont été traitées sur la base de 49 fr. à i9 fr. "5 aux 100 kg. pour sortes courantes. S'snl Afrique. — La bonne qualité fait toujours «léfaiit, seules quelques ventes en qualité très or- ■ — Grand Bassam 50 » à 54 » — Congo 30 » à 40 » Madagascar 65 » à 130 » Palmyra. extra forte. ...... 75 » à 88 » — belle sorte 60 » à 70 » — molle 45 ■> à 58 » le tout aux 100 kg., Havre, i Fibres de coco. — Marché ferme, prix légèrement en hausse; les dernières ventes signalées ont été réalisées sur la base de : Bon courant ... 40 » à 41 Bonne sorte . à 47 Belle qualité .... 48 .. à 53 Qualité supérieure .... .. à 56 aux 100 kg., c.i.f. Kapok. — .Marché assez ferme, quelques affaires ont été traitées aux prix suivants : Calcutta 115 >1 à 130 " .lava, extra 160 » à 165 » — belle sorte 156 » à 160 » — ^ supérieur, longue soie, blanc. 170 » aux 100 kg., C.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir, à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc., etc. VaQUI.N et SCHWEITZER. Le Havre, 22 novembre 1910. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. ». „ / Lins Bombay bruns, grosse graine 53 » Expert.sesl Colza Cawnpore 37 » ° ) Pavot Bombay 41 • 1 arseï le ^ ^ Arachides décortiquées Mozambique 43 » — Coromandel 36 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Hocca, Tassy et de Roux. Marseille, 1.5 novembre 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin Indo-Chine. — .Vffaires peu actives. On commence à offrir sur la prochaine campagne, notamment des Riz Importation, Riz Cargo et Bri- sures, embarquement mars-avril. Vu les prix rela- tivement élevés pour cette position les acheteurs se réservent. Suivait embarquemeut Riz blanc, trié, n” 1 30 35 à 30 75 — n“ 3, importation .... 18 75 à 19 50 — n» 3 16 75 à 17 50 Riz Cargo, 1 paildj' 17 75 à 18 » — 5 “/o — 17 50 à 17 75 _ .20 • — 17 35 à 17 50 Brisures blanches, n” 3 18 » à 18 35 — n” 3 17 50 à 17 75 c.a.f. ports de France. Mais/Tonkin Indo-Chine. — Après la forte baisse récente la tendance devient soutenue. Aux piix actuels la consommation se met aux achats pour la nourriture et malgré les arrivages très impor- tants de La Plata le disponible pour toutes pro- venances a été bien demandé ces jours-ci. Par M.M. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Siinilried. . . 68 » Mozambique . 63 » Singapore . 61 50 Sa'igon . 59 » Macassar . 60 » Cotonou . 61 » Manille Pacifique (Samoa) . . . 63 . Zanzibar . 59 » Océanie française . . . 61 » Java Sundried. . . . 63 a Huile de palme. — Lago.*!, 83 fr.; Ronny, Bénin, 82 fr. ; qualités secondaires, 80 fr. les 100 kg.; conditions de .Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 46 fr., les 100 kg. iloicra (Bassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 43 » — — petite graine 41 » — Jalla (à livrer) 51 » — bigarré, Kurrachee » » Maïs roux, flottant à janvier. ... 14 35 .à 14 50 — blanc — — ... 14 » à 14 35 C.a.f. ports de France .Maïs provenances diverses : Plata jaune 13 1, 8 à 13 35 Danube 13 1/4 à 13 3/8 Bigarré d'Amérique 13 1/8 à 13 3 8 Natal blanc 13 14 5 14 » Ginquantino ^ 16 » à 17 » C.a.f. ports de France non-acquiltés. Racine de maniocs Tonkin j Indo-Chine. — En rai- son des bas prix du maïs l’article est moins apprécié, aussi la première main n’obtient plus les prix précédents. Il y a même quelques reventes sur le marché à des prix inférieurs. On est sans renseignements sérieux sur la prochaine campagne comme pour les riz du reste, néanmoins on com- mence à offrir embarquement juin-décembre. Décortiqué flottant, novembre/janvier . 19 » à 19 50 — juin à décembre 16 75 <à 17 » Non décortiqué flottant, novemb./janv.. 18 » à 18 50 Féculé manioc 33 » à 35 » c.a.f. ports de France. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 113 — Nov. 1910 310 Racines de Maniocs de Java f.a.q. — Marché calme et sans changement. Novembre/février 12 » à 1-2 1/8 Fécule de manioc 28 » à 29 » c. a.f. ports de France non acquittés. P.\UL Collin. Lille, le 21 novembre 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers .Mercuriale spéciale du «J. d’Â. T. ». Par M. Geo Ernst. au-dessous de 110 et 115 fr. les 100 kg. pour les cachous Rangoon marques; 95 à 100 pour livrable 1911. Les cachous rouges Bornéo sont à 65 à 70 fr. les 100 kg. Camphre. — Marché calme et plus faible pour livrable en raffiné Japon qui se cote de 390 à 400 fr. les 100 kg. ;■ le cru de Chine vaut 375 fr. les 100 kg. demandés. Cires d'abeilles. — A peu près inchangé. Afrique (manque) » le 1/2 kg. acq. Chili 1 76 — Madagascar 1 00 — Haïti 1 70 — Saint-Domingue 1 675 à 1 70 — Cuba et Inde manquent . . » — I^es transactions en divers ont été limitées à deu.x ou trois articles, ce mois notre marché est toujours inactif ; malgré la fermeté des prix en général, la demande reste modérée et la consom- mation est minime. Ambrettes. — Rien en vue, un peu de demande permettrait à un arrivage une réalisation favorable dans les 150 à 180 fr. les 100 kg., en graine noire. Antilles. Nous cotons derniere vente 150 fr. les 100 kg. Algarobilla. — 50 sacs arrivés de Valparaiso, sans changements sur dernière cote à 36 fr. les 100 kg. Arachides. — Manquent, cotes nominales : Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décorliquées 37 30 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane (Semences). — Toujours rares et sans offres sur place, on est acheteur ; cote sans chan- gement à 200; 205 fr. les 100 kg. Baumes. — Sans ventes, sur mois, demandes fermes, peu d’olTres. COP.4HD : Un petit lot Para clair tenu 4 fr. 50 le kg.; Maracaibo manque et demandé, dernière cote, 3 fr. le kg. PÉROU ; Quelques [caisses au marché à 19 fr. 50 le kg en qualité véritable d’importation, mar- chandise courante est offerte à 16 ou 17 fr. Tolu : Lot dernier, vendu à 215 fr. les 100 kg., pas de consommation qui permette meilleurs cours. Styrax ; En bonne qualité pure ou presque, il faut voir 150 à 160 fr. les 100 kg., entrepôt. Bois. — Sans affaires en, bois de trituration, nous aurions preneurs de divers essences. Quassia : Demandé, sans stock, on verrait 20 à 25 fl’, pour Antilles, et 40 à 50 pour Surinam. QuiNQriNA : Rien à signaler ici, quelques arri- vages en transit, de Maracaibo. Porto Cabello est en bonne demande, 150 à 200 fr. les 100 kg. Santals: Indes et Nouvelle-Calédonie demandés : Indes, suivant classement. 90 » à 140 » lés 100 kg. Nouméa — 75 » à 100 » — Cachous. — Toujours chers, peu de disponible Cires végétales. — Garnauba : 100 colis en débar- ' quement, qualité grise moyenne à 280 fr. les 100 kg., la jaune prima manque. Blanche Japon : En meilleure tendance et offres plus réservées, on cote actuellement 110 à 115 fr. les 100 kg., c.a.f. soit 125 fr. acquitté. ? : Cochenilles . — Le stock est peu apparent et les 1 î prix sont inchangés, le disponible vaut : j ] Ténérife argentée 4 » à 4 25 le kg. c. i. f. ^ ] — Zacatillc 3 75 à 4 » — ^1 .\utres sortes manquent. Vessies de poissons. — Nous recevons toujours tolontiers des offres en colles Chine, Cochinchine et autres. Hocheltes rondes Sa'ïgon ... 1 SO à 2 20 le kg. Petites langues — ... 3 25 à 3 50 — Grosses langues — ... 3 50 à 4 » — Lyres Cayenne (manquent) — Galettes rie Chine .... N. 4 50 à 4 75 — Cornes. — Pas de variations intéressantes à signaler, affaires courantes, de 30 à 90 fr. les 100 pièces; les buffles aux 100 kg., 60 à 120 fr. Cuirs et peaux. — Bon courant d'affaires à prix , moyens. Sans changements sur dernière cote. Clous de girofles. — Rares et chei’s. ' i Madagascar, manquent et demandés. 190 » à 200 » les 100 kg Zanzibar, plus chers 165 » à 175 » — Dividivi. — Pas d’intérêt sans variations, 12fr. 50 à 15 fr. suivant origine aux 50 kg. Écailles de tortue. — Antilles 25 » à 35 » lo 1,2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Écorces d'oranges. — Quarts Haïti, arrivages res-, treints cette année, qualité ordinaire 1/2 verte, nous cotons 31 fr. 50 à 33 fr. les 100 kg. acquittés. Écorces de palétuviers. — On offre marchandise disponible à 125 fr. les 100 kg., pas d’affaires sur; place. Qüillay (bois de Panama) ; Calme, sans varia- 1 lions, nous cotons 53 à 55 fr. suivant provenances,; aux 100 kg. Essences. — En bonne tendance, toujours pour, toutes origines. CiTRONELLE (Ceylan) : Reste à 290/300 fr. les) 100 kg. c.i.f. ; Java, 5 fr. 75 à 6 fr. 50 le kg. ■r-- V’i.— .. 113 — Nov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 317 Badiane ; Pas d’olîres en première main, devient plus ferme, la Chine « Bateau rouge » se cote encore 13 fr. 50 le kg. entrepôt, mais montera pro- bablement à 15 fr. avant peu de jours; le Tonkin, pure d’origine, vaut lès mêmes prix à une fraction. CiÉRA.MUM Bouano.x : Reste stationnaire et très ferme, 32 à 33 fr. le kg. Linaloé (Mexique) : Reste fermé pour les qualités pures de bois, malgré diverses offres; nous cotons 26 fr. oO le kg. prima, 23 fr. 50 le kg. ordinaire, entrepôt. Patchouli : Rien à offrir. Petit grain du Parag 'ay : Reste demandée, en belle qualité blanche, nous cotons 20 à 22 fr. le kg. Verveine des Indes (Lernongrass oil) : Devient rare en disponible et on demande 15 fr. 50 à 16 fr. le kg. ; en livrable on fait 14 fr. à 14 fr. 50 le kg. c. a. f. pourrait monter encore. Verveine du Tonkin: Manque et attendue, mêmes cotes obtenables suivant titre en citral, on doit pouvoir garantir de 70 à 75 “/o citral. \'ÉTivER Bourbon : Rien à signaler sur place, coté 37/38 fr. le kg. Ylang-Ylang (Manille et Réunion) : Marques fines 450 à 475 fr. le kg., moyennes 250 à 300 fr. le kg. Fèves Tonka. — Quelques offres pour 1911, ont fait baisser les cours, on est actuellement à 2t à 25 fr. le kg. entrepôt, Angustura. Fèves de Calabar. — Sans affaires et variations sur dernière vente à 130 fr. les 100 kg. Noix de Kola. — Peu d'offres et de reprise par suite de diminution de stock ; les 1 '2 noix .\frique, sont à 105/1 10 fr. les 100 kg., les 1/4 noix Afrique, sont à 93/100 fr. les 100 kg. Gommes. — Arabiques : Marché calme hors de saison, la tendance est aux prix forts pour la pro- chaine campagne, transactions actuelles courantes, aux prix maintenus de 95 100 les 100 kg. pour les Kordofan et de 86/90 pour les Sénégal. Gommes des Indes : Plus calmes et sans change- ments, les Ghatti blanches sont seules de vente actuelle, 75/78 les 100 kg. Copals : Sans affaires ni variations marquantes, nous cotons : Afrique Manque. Madagascar, claire, triée . . . 350 » les 100 kg. — teintée, triée. . . 300 » — — gros grabeaiix. . 225 » — — petits — . . 150 II — — lots tout venant. 175 à 200 » — aux 100 kg. Sticklacs : Sans réveil encore, les stocks sont trop visibles et la consommai ion ne donne pas; les gommes laques restent faibles et limUées aux besoins du Jour, nous cotons 110/i20fr. les 100 kg. liacines. — Ipéca : Pas d’arrivages de place, nous n’avons donc pas de cote nouvelle, l’article est ferme ailleurs, et on traite : Rio. Minas, Mattogrosso . . 20 » à 22 " le kg. Cartliagène . 16 u à 17 " — Jalap : Rien à offrir, reste ferme de 4 à 4 fr. 56 le kg. Ratanhia : Pas de cote, nous restons à 125 fr. les 100 kg. Salsepareille ; Quelques affaires en livrable dé- cembre à 105 fr. les 100 kg., Mexique grise cou- rante 50 balles attendues Mexique. Autres sortes manquent. Vétiver : Indes à 110 fr. les 100 kg., Java à 150 fr. les 100 kg., Martinique-Réunion, sans intérêt, de 75 à 80 fr. les 100 kg. Rocou. — Rien au marché, cote moyenne, bonne qualité^Antilles, 70 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Affaires suivies, bonne tendance. Bahia. Maragnan .... 40 Il à 60 Rio de Janeiro .... 100 Il à 115 Singapore. ....... »> à 51 Réunion .... 52 » à 55 les 100 kg. acquittés. Maniocs. — Inchangés. Miels. — Toujours très fermes en Suisse; affaires réduites, pas d'offres suffisantes pour la demande. Nous colons : Chili, acquitté (droit de 30 fr.). . . 90 » à 95 » les 100 kg. Mexique, entrepôt (dr.jit do 20 fr.). 60 » à 62 » — Haïti — — 75 II à 77 50 — Cuba — — 60 II — St-Domiiigue, eulrepôt — 70 » — Sacres et c qu'Uuyes. — .Affaires suivies ; Pauainn à 65 Trocas .... . . . . 00 » à 100 Rureos .... » à 05 Lincrali .... » à 22 Noix de corozos. — Toujours ferme et de bonne vente : Guayaquil, décortiquées 99 « à 101 50 — en coques 75 » à SO i- Cartbagène et Savanille, décortiquées . 76 » à SO >• — — en co([ues . . 6') » à 70 » les lOO kg. Vanilles. — Arrivages quelques caisses Mexique, et environ 1.000 kg. .Madagascar bonne marchan- dise saine. Oti voit toujours très ferme, pour toutes prove- nances autres que .Mexique. Pas de cote sur place ce jour. Vanillon. — Pas de disponible ici, on serait acheteur, cote nominale, 16 fr. le kg. Autres produits. — Cotes et renseignements sui- de mande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 19 novembre 1910. À JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 113 — Nov. 1910 318 Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. T.vtlor and Co. Huile de Palme : Lagos £ 37 5.0 à 37.10.0 Gameroon Uouny OU Calabar . . . 35.10.0 à 35.15.0 Bénin. ' 3i.l5.0 à 35. 0.0 Congo 33. 0.0 à 33. 5.0 Huile de Palme. — Les prix ont Iluclué' assez bien ces derniers temps et des affaires modérées ont été conclues. En général, les prix ont été à la hausse. Amandes de Palmistes : Laj^^os, Canieroon et fine River Kiuds .V 19.11.3 à 19.12.6 Bénin et Congo 19. S.O à 19. 10. Û Liberian 19. 3.9 à 19. 5.0 (rold Coast kin is 19. 1.3 à 19“. 2.6 Amandes de Palmistes — Le marché a beaucoup fluctué, toutefois les prix sont restés à la hausse et d'assez bonnes affaires ont été conclues; uue baisse de i 3 est constatée ce jour. Caoutchouc. — Le marclté,tout eu restant calme, semble reprendre son activité primitive et cette dernière semaine la demande a beaucoup aug- menté et d'assez importantes affaires ont été con- clues aux dernières ventes ; les prix ont également augmenté. Demande assez bonne. Para, 6/1 à 6/3 cette dernière semaine. Cacao. — Une a-sez bonne demande a été con- statée et les prix ont augmenté cette dernière semaine. L’accra a réalisé dernièrement 41 -àSO/- par 30 kg. suivant qualité. Cufc. — Le Ion du marché reste très ferme et les prix ont baissé d'environ 2 - par 50 kg. Tou- tefois, des petites ventes seulement ont été con- clues. Peaux. — Rien à reporter. Taylor and Co, 7, Tilticbarn Street. Liverpool, le 19 novembre 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d'.V. T. ». Par M. J. -11. Grein. Gomme laque. — Les fluctuations se tiennent entre des limites restreintes, mais la tendance actuelle est faible, .le cote la TN, 213 fr. 73 les 100 kg. c.a.f, soit en déûnitivele même prix que le mois dernier. Il en est de même pour le prix de AC que l’on a encore vendu dans les environs de 196 fr. les 100 kg. Le Gamhier baisse : on tient le bloc à 38 fr. 50 el le cubic à 83 fr. les 100 kg. Tapioca Singapour. — Calme, mais les vendeurs de rapproché ont disparu et on n’offre plus que du livrable au même prix que le mois dernier, soit 42 fr. les 100 kg. Racines de Manioc. — Egalement très calme et sans grande demande. Il n'eu est pas de même pour la fécule de Manioc, qui a augmenté depuis le mois dernier dans les proportions de 10 “/o- U faut compter maintenant de 19 à 33 fr. selon qua- lité. Cire végétale du Japon. — Cet article avait esquissé de vagues velléités de hausse et a louché un mo- ment le prix de 103 fr., mais il est vivement retombé et on pourrait traiter aujourd’hui au- dessous de 100 fr. les lüO kg. Galles de Chine. — Les offres sur . la nouvelle récolle commencent à se faire, mais les idées des vendeurs sont très divergentes ; c’est ainsi que les uns parlent de 113 fr., alors que les autres offrent à 109 fr. les 100 kg. Du reste on fait peu d’aflaires et les acheteurs atiendent, peut-être à tort, des prix plus bas. Ramie. — La situation que j’ai exposée dans mon dernier article a encore empiré : on ne trouve plus rien et après quelques très petites affaires en bons écarts à 77 fr. les 100 kg., les offres ont fait complètement défaut. 11 n’y a plus de Sinshang; quant au Wuchang, on le cote nomi- nalement 89 fr. ; le Kiukiang 97 fr. .les 100 kg., mais je crois que si l’on voulait acheter absolu- luput, on devrait payer des prix plus élevés encore. J. -11. Grein, 16, rue Sainte-Croi-v-de-Ia-Bielonnerie. Paris, le 19 novembre 1910. N» 1 Vi — iXov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 ACTUALITÉS Note sur l’origine des Hévéas cultivés au Dahomey. Par M. L. Estève. L’enquête sur l’origine des Hevea de Porto-Novo, à laquelle MM. A. Chevalier, le lieutenant-colonel Prain et O. Labroy ont contribué dans notre n® 107, se complète aujourd’hui d'un document des plus intéressants. Il s’agit du témoignage de M. L. Estève, qui a joué -un rôle très actif dans l'introducliou et la distribulion des Hevea au Dahomey. Cet agronome de valeur, dont le nom ligure depuis longtemps en bonne place sur la liste des principaux collaborateurs du « J. d’A. T. », rétablit, avec des souvenirs précis, l’exacte prove- nance des hévéas à faible rendement du Jardin d’essais de Porto-.Novo et fournit, sur l’origine des arbres A grande production de la propriété Medei- Ros, une explication qui, tout en restant empreinte de certaines réserves, n’en présente pas moins un grand fonds de vraisemblance. Les expériences de saignée sur lesquelles on s’est surtout appuyé pour conclure à des diffé- rences spécifiques ne pouvaient, en tout cas, don- ner de résultats comparables que si elles avaient porté sur des arbres cultivés dans des conditions de milieu parfaitement identiques. Or, un obser- vateur local nous affirmait dernièrement qu’il était loin d’en être ainsi ; les hévéas de Medeiros se trouveraient beaucoup plus favorisés que ceux du Jardin de Porto-Novo au point de vue de l’em- placement et du terrain. Nous ne voulons tirer aucune conclusion de ce fait qui, en matière cul- turale, suffirait cependant à expliquer bien des choses, surtout si on l’associe à la question de variation individuelle ; bornons-nous à constater que la communication de M. Estève tend à faire dériver tous les hévéa.s du Dahomey d’un type unique qui, étant donnée sa provenance, et ce que nous en savons d'après M. Chev.alier, se rap- porterait plutôt à VHevea brasiliensis qu’à une autre espèce sans valeur caoutchoutifère. Dailleurs, nous aurons l’occasion de revenir pro- chainement sur cette question avec une note d’un grand intérêt pratique que nous venons de rece- voir de .M. Y. Henry. (N. d.l. IL) Dans le n® 107 du 31 mai 1910 du « J. d’A. T. », je remarque une noie spécialement alTectée aux hévéas existant au Dahomey. Ayant été le premier Agent du Service agricole dans cette colonie, ayant installé de 1901 à 1903 le Jardin d’Essais de Porto- Novo, je crois pouvoir apporter quelques renseignements utiles à celte enquête. 1° Contrairement à ce qui ressoit de la note de M. Aug. Chevalier, les hévéas situés dans le Jardin de Porto-Novo (jardin placé entre le Gouvernement, l’hôpital el l’hahitation des médecins et pharmaciens) ne proviennent nullement du Jardin de Camayenne (Guinée). Ils ont été expédiés en 1901 par la maison Godefroy-Lebelf ; j’ai accompagné moi-même la serre AVard qui les contenait et qui a quitté Marseille sur le vapeur Pélion de la Compagnie Fraissineï, le 3 juin 1901 . Dès mon arrivée à Porto-Novo, j’ai mis les 100 ou 130 pieds d’hévéa en pépinière sous ombrage d'Anona squamosa et Al- bizzia Lebbeck. C’est en mars 1902, au début de la saison des pluies, que les jeunes plants ont été mis en place à 4 ou 3 mètres au carré (si ma mémoire ne me trompe pas). Voilà, il me semble, la pro- ven ince des hévéas du Jardin de Porto- Novo suflisamment précisée. Ln envoi de graines d’/Zerea brasiliensis fut lait fin 1904 ou début 1903 par le Jar- din de Camay^enne ; mais ces graines, mises en pépinière à Torricada (cercle d’Allada) par M. l’administrateur Rouhan .semblaient ne pas devoir germer. Toutes celles que nous avons observées avec Ecg. Poisson, en fin février 1903, étaient pour- ries en terre. Le point qui me semble être le plus intéressant, c’est de préciser la provenance des six pieds que possède M. Medeiros. N’étant plus sur les lieux, je ne puis être 350 JOURNAL D AORICULTÜRE TROPICALE N» 113 — Nov. 1910 aussi affirmatif que pour les hévéas exis- tant au Jardin de I*orto-Novo. Peu après mon arrivée au Dahomey, j’étais autorisé par M. le Gouverneur Liotard a remettre quelques pieds d'Hevea et de Funlumia elaslica à divers indigènes qui m’en avaient fait la demande. C'est ainsi que j'ai donné un petit nom- bre d’hévéas et de Funlumia à un M. Medei- Ros, ainsi qu’à M. Paraiso et à deux ou trois autres indigènes dont les noms m'échappent en ce moment. Les Funlumia avaient été, sur ma demande, expédiés du Lagos et, en cau- sant, j'ai indiqué cette provenance aux diverses personnalités indigènes que la question des plantes à caoutcliouc inté- ressait. N’y aurait-il pas une confusion dans les renseignements fournis par M. MedeiroscI n'aurait-il pas donné comme venant du Lagos les hévéas, alors que seuls les Fim- lumia avaient celte origine? A ceux qui sont sur les lieux de préciser ce point. Le meilleur renseignement sera donné par l'àge des (■) hévéas do la concession Medei- Ros ; si ces arbres sont bien ceux que j’ai distribués en 1901 (août ou septembre), ils n’ont qu’une année de pleine terre de plus que ceux existant dans le Jardin de Porto- N’ovo dans le terrain situé le plus à proxi- mité de l'habitation des docteurs et phar- maciens. A oilà l'ésumés les renseignements que je puis fournir de mémoire sur cette ques- tion. Tous ces faits ont d'ailleurs été en leur temps consignés en dos lettres et lap- ports officiels qu’il serait certainement facile de retrouver. Je dois ajouter que pendant les cinq années passées au Dahomey, je n’ai jamais eu connaissance qu'il exislât dans la colo nie, des hévéas autres que ceux rapportés en seri'e Ward de la maison Godefroy- Lebeuf. C’est là une simple indication, car il n’est évidemment pas impossible que l’existence de six hévéas me soit passée inaperçue. Si ces hévéas ont bien la même prove- nance que ceux du Jardin d’essais de PoiTo- Novo, il y aurait là une preuve, non seule- ment de la valeur différente des inrliviclus, mais aussi de l’action du milieu. L. Estève, Ingénieur agricole. Note sur la culture et la production du coton « Mamara ». Une appréciation commerciale. A la suite de la note parue dans le n° lOo du « J. d’A. T. » (p. 92), nous avons reçu du capitaine SvENSENS,run des obtenteurs du « Mamara », quelques ren- seignements complémentaires, ainsi qu’une photographie donnant une bonne idée du port et de la croissance de ce cotonnier vivace, après dix-huit mois de plantation entre cocotiers, dans l’exploitation du Guadalcanar (L Salomon). Certains pas- sages de la lettre de M. Svexsens peuvent olfrir de l’intérêt pour ceux de nos lecteurs qui désireraient tenter un essai du « Ma- mara ». « Nous vous adressons avec plaisir un échantillon de graines de notre « Ma- mara » ainsi qu’un colis de sa fibre. Sur notre plantation, ce cotonnier est cultivé dans les interlignes de cocotiers, sans autre soin que quelques désherbages et une taille. Dans ces conditions nulle- ment idéales, nous obtenons néanmoins 350 kg. environ de graines par are ( et non par hectare, comme il a été imprimé par erreur dans notre n” lOo), avec 33 °/o de tibi'e. La plantation s’elfectue à 0 pieds d’écar- tement en tous sens, au début des pluies, soit en janvier dans l'île; une petite récolte a déjà lieu en octobre-novembre de la même année. En janvier suivant, les ar- bustes sont recépés au-dessus du sol et fournissent, dans le cours de cette année, une récolte en mai-juin et une autre plus importante en octobre-novembre. La hau- teur des plantes n’e.xcédant pas l'“,80, on N» 113 — .Nov. l'JlO JOCKNAL D’AGltlCULTUHE THOFICALE opère la cueillette aussi facilement que s’il s’agissait d’un cotonnier traité en cul- liiro annuelle. » Nous comptons recevoir prochainement les échantillons annoncés par AI. Svensens et les soumetire à quelques experts; en attendant, nous reproduisons l’opinion fournie sur le produit de « Alamara » par MAI. W OLSTEMioLME et IIoLEAND, Ics Cour- tiers bien connus de Liverpool : « L’échantillon a bel aspect et se sub- stitue très facilement aux meilleurs Egyp- tiens; avec un peu plus de longueur et de finesse, il rivaliserait avec les Sea Islands lie Floride. Sa nuance tire plutôt sur le blanc-crème; nous pensons qu’il gagnerait à êtie exposé au soleil pendant vingt- quatre heures avant l’égrenage, suivant la [iratique en usage aux West Indies. Dans ce ca'î, on pi’endrait soin de ne pas laisser mouiller la fibre. L'échantillon est très fort, et c’est là une qualité essentielle. Aujourd’hui, malgré la baisse récente, les cotons égyptiens auxquels nous l'assi- milons valent encore 18 à 19 d. la livre il fr. le kilog). » Liverpool, le l!» avril 1910. V L’Algaroba (Prosopis Juliflora) aux îles Hawaï. L'tilifalion de ses graines dans ralimentation du bétail. .Nous avons eu l’occasion de signaler, dans une note récente (« J. d’A. T. », n^lOG, p. lit) sur l’apiculture aux îles Hawaï, la valeur de l'Algaroba en tant que plante mellifère. Cet arbre, considéré comme la [dus précieuse des essences introduites sur l’archipel, vient précisément de faire l’ob- jet d'un intéressant opuscule du ICAVilcox, agent en charge de lu Station expérimen- tale d'IIonolulu ' I ). 11 nous est agréable de noter, en pas- sant, que l'introduclion de l’Algaroba aux Hawaï est due à' notre Alusénm de Paris 1) O Press Bulletin -> n® 26. do 1 qui, en lfi28, avait confié des graines de l'espèce à AI. H.vcuklot, missionnaire atta- ché à la mission d’IIonolulu. L’arbre se comporte particulièrement bien dans les localités sèches; l’air de la mer ne lui est pas favorable. 11 prospère dans toutes les îles de l’archipel hawaïen, entre 8(10 et 1.000 pieds d'altitude et forme souvent d’épaisses ceintures de forêt. Ses graines constituent une ressource inappréciable pour la nourriture des ani- maux et de la volaille et l’on évalue à oOO.OOO sacs la quantité de ces graines recueillies, et consommées chaque année par le bétail. Le seul reproche adressé à cet aliment qui tient lieu de beaucoup de grains d’importation, serait de communi- quer au lait une légère saveur;- mais ccl inconvénient no s'observe que si l'.Alga- roba est donné en excès et s'atténue, d'ail- leurs, lorsqu'on prend soin de dislribiier la ration après la traite des anirnnux. Dans le but d’augmenter la digestibilité de CCS graines, contrariée par la dureté des téguments, on a songé à les briseï- au moyen d’un concasseur. Les expériences poursuivies dans ce but par AI. P. Ise.xberg et F. Kiiacss avec des broyeurs de diiïé- rents modèles, ne donnèrent tout d'abord que des résullals négatifs; le. sucre, que les gousses et les graines d’Algaroba ren- ferment dans une certaine pioporlion, s’agglutijiait et encrassait rapidement les rouleaux concasseurs, obligeant à inter- rompre le Iravail après moins d’une heure. Cette difficulté a été vaincue aujourd'hui parM. C. Penear ({ui est arrivé à d’excel- lents résultats en utilisant un broyeur de son invention. On réussirait également en prenant soin de tremper les graines dans l'eau pendant une minute avant de les passer au concasseur; celte simple précau- tion prévient l'adhérence de la substance sirupeuse. Pour lutter contre les charançons, on utilise certains parasites reçus du Texas et dont l'intioduction paraît avoir fort bien réussi. Ajoutons que les graines d’Algaroba se JOURXAL D'AGRICULTURE TROPICALE X“ 113 — Xov. I91U 33-2 conservent sans aucune détérioration pen- dant six à huit mois, môme écrasées, el que leur valeur commerciale s’élablit entre 7,50 et 10 dollars la tonne. En dehors de ses qualités fourragères qui, à elles seules, sufliraient à justifier la dissémination de l'Algaroba dans toutes les régions tropicales où les éleveurs sont aux prises avec des difficultés pour l’ali- mentation de leur bétail, cet arbre con- stitue l'une des meilleures sources de miel, rend d’excellents services comme porte- ombre dans les plantations et fournit un bois de chauffage très estimé. O. Lr.'rrr A propos du gaz Riché. La note publiée, dans notre numéro de juin, sur le gaz Riché, utilisant des déchets végétaux, nous a valu de M. Carle, ingé- nieur agronome, chef du service de la Colo- nisation a Madagascar, une lettre dans laquelle il nous dil que ce gaz est déjà employé dans la grande île africaine. (< 11 m'a été permis, nous dit-il, d’obser- vér un moteur à gaz pauvre dont le gaz est fabriqué |)ar un gazogène alimenté à la balle de riz à la décortiquerie de .M. Leroy, à Fianarantsoa. Ce .système m’a paru très sim[)le el très économique ; on utilise 25 chevaux-vai)eur sur un moteur pouvant en fournir 50. La consommation en balles est de trois soubiques (de 40 à 50 litres chaque) par heure ; le gaz est réduit dans une colonne à charbon de bois qui exige deux soubiques par demi-journée. (Le charbon de bois vaut à Fianarantsoa 3 fr. les 100 kg.) Puis il est lavé dans un filtre contenant des copeaux de bois sur lesquels l’eau coule. Le gazomètre, le seul inconvé- nient très relatif d’ailleurs, de ces appareils, a une capacité de 25 mètres cubes environ. La balle de riz est [)ortée à une si haute température ({u'elle donne un produit de fusion composé de silice presque pure. C'est un verre très opaque, spongieux, dont il serait peut-être possible de tirer un parti quelconque. » Nous avons été heureux de recevoir cette information qui nous prouve que l’utilisa- tion des déchets végétaux pour la produc- tion de la force motrice est déjà entrée dans le domaine de la pratique coloniale. iJe plus, en même temps que cette lettre, nous avons reçu d’une importante maison de construction française, une série de do- cuments sur un type de gazogène utilisant la paille, le bois et les résidus végétaux de toute sorte pour la production de force motrice à l'aide de moteurs à explosions. Cela ne peut qu’aider à la diffusion de ce procédé économique, surtout aux colonies, où les principales industries laissent toutes un déchet à la fois encombrant et inutilisé jusqu’ici. Tout au moins, pour cette utilisa- tion nouvelle, la question des frais de transport ne sera-t-elle pas à envisager, qupstion qui a souvent fait échouer les tentatives de transformation des sous-pro- duits. Huilerie de Soja. Ln récent décret du Ministère de l'Agri- cullure vient d'autoriser l'ailmission tem- poraire du soja destiné à être travaillé en huilerie. L’Administration des Douanes se basera sur un rendement de 12 "/o d'huile pour contrôler à la sortie les quantités exonérées des droits d’entrée. Il n’est pas douteux que cette mesure n’attire en France un courant intéressant pour les pays pro- ducteurs. Elle aura peut-être aussi pour résultat de créer un marché des produits du soja, huile et tourteau, ce qui en fixera la valeur commerciale et permettra à ceux qui veulent tenter cette culture de savoir sur quelles bases ils devront établir leurs calculs de rendement pécuniaire. Enfin, la quantité de tourteaux qui, concurremment avec l’huile, sera obtenue et réexportée, permettra de poursuivre les expériences d’alimentation du bétail, que nous avons eu l’occasion de relater dans le n“ 112 du '< .1. d’A. T. » F. M. * Paris. — L. Maretheux, iirprimeur, I, rue Cassette A*? Gérant • F. MAIN. N» 113 — Novembre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 161 BÜIiLiETH^ BlBIilOGHflPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de ciiaque publication. 2058. Güdemeis'cr [E.) et Hoffmann (Fr.) : Die Àlherischen Ole. Tome I, vol. 16X24 de 697 paj-es, 2 cartes, 2 tables. Nombreuses figures, 2*= édition, parE. Gildemeister. Imprimé par Schimmel et C®, Leipzig, 1910. [Nos lecteurs connaissent, pour en avoir souvent vu invoquer l'autorité dans le « J. d’A. T. », le traité classique sur les huiles essen- tielles que les savants Gildemeister et HolTmann ont publié en 1899, sous les auspices de la maison Schimmel, de Miltitz. La première édilion étant épuisée depuis plusieurs années, ce qui indique assez le succès de cet ouvrage, M. Gildemeister n’a pas hésité à entreprendre, avec le concours de quel- ques spécialistes destinés à suppléer son principal collaborateur, mort dans l’intervalle, la mise au point d’une seconde édition considérablement amplifiée. L’augmentation des connaissances sur les essences a nécessité la division en 2 volumes dont le piemier seul est paru. 11 contient toute la partie relative à l’bistoire des essences et des procédas de distillation (pp. 1-214), peu accrue sur la 1*' édition. On y trouve aussi l'étude chi- mique développée des principaux constituants des essences et produits odorants naturels et arti- ficiels (pp. 28o-o64), suivie des méthodes d’analyse de ces corps (p. 571-652) (avec deux tableaux de cliifîres). Enfin un tiès utile chapitre additionnel ayant pour titre : Obtention dcs mbstances odo- rantes des fleurs par extraction, effleurage et macé- ration (pp. 259-273). C’est cei tainement le chapitre auquel nos lecteurs prendront le plus d’intérêt, car il concerne plus spécialement la technologie, tandis que les autres s’adressent surtout aux chi- mistes. En somme, ouvrage de tout pi emier ordre comme nous devions nous y attendre des auteurs et de la maison Schimmel, dont le hullelin semes- triel est si complet et si précieux. — V. C ] 2059. Brenier (H.) : Le caoutchouc de plantation en 1909. — Tirage à part du Economique de I Indo-Chine, u“ 83, 1910. — [Elude économique sur la question du caoutchouc de plantation, dans laquelle M. H. Brexier démontre, avec des chiffres et des documents empruntés aux meilleures sources, que l’avenir appartient aux entreprises d’Hévéa placées dans les meilleures conditions de climat, de sol, de main-d’œuvre et de débouchés, établies, entretenues et exploitées d’après les méth ides les plus scientifiques et rationnelles. L’auteur donne un excellent aperçu de la valeur comparative des principales .sources botaniques de caoutchouc et montre, dans un tableau d’en- semble; le rendement approximatif qu’il semble permis d’en attendre. Cette excellente mise au point ne peut qu encourager les entrepi’ises sé- rieuses en Indochine et plus particulièrement en Gochinchine où le mouvement en faveur de THévéa est très nettement dessiné aujourd’hui. — O. L.] 2060. Harrison (J. -B.) et Stockdale{F.-A.) : Report on the Experiment Agricultural Work of the De- partment of Science and Agriculture, Demerara, juillet 1910. — [Dans cet opuscule, les distingués savants qui diri;'ent le Département d’Agriculture de la Guyane anglaise rendent compte de l’activité de ce service pendant la période avril 1908 à sep- tembre 1909. Le travail de sélection et de croise- ment des variétés de cannes, inauguré dans la colonie par le professeur Harrison, a été pour- suivi avec la même ardeur, suivant la méthode qui a déjà fourni des résultats très encourageants. Près de 50.000 boutures des nouvelles cannes de semis ont été di-tiibuées en l’espace de quelques mois et 13.055 jeunes plantes issues de graines ont été élevées en paniers, .à la suite d’une rigou- reuse sélection . Le croisement a permis d'obtenir environ 170 pieds résuDant de la fécondation entre la D. 93, la D. 366, la D. 623, la Red Ribbiin; \\ il échoué avec la Transparente blanche et la B. 208. L'ne intéressante série d'expériences a permis de constater que la Bourbon, succédant à la D. 78, produisait une moyenne de 22 t. 5 par acre, moyenne de quatre années, alors que cette ancienne variété cultivée de façon ininter- rompue n'accusait, pour la même période, qu’une moyenne de 15 t. 8 à l’acie. D’autres expériences que nous ne pouvons résumer dans un simple compte rendu, ont porté sur la fumure de la canne et sur les observations concernant certains semis, depuis quelques années à l'étude dans les plantations de Demerara. A noter les résultats tout à fait négatifs obtenus après plusieurs essais d’inoculation de terres avec la nitio-bactérine du D'' Rottomley. — Le riz a fait également l’objet de recherches spéciales; il a été établi notam- ment, par des exemples très probants, qu'une récolte maxima d’un, type de paddy quelconque n’étHit possible qu’à la condition de conserver la semence très pure et sélectionnée et que, sur les sols analogues à ceux du champ d’expériences, le nombre des plants de chaque poquet pouvait être réduit à deux ou trois, sans conséquence pour le rendement maximum. Les essais de culture de coton ont été abandonnés à la suite des rende- ments insuffisants obtenus avec 12 variétés à lon- gue soie. Il est encore prématuré de se prononcer sur les possibilités que la colonie offre à l’indus- trie du caoubihouc de plantation; VEevea et le Voir la suite page 163 162 JOUIINAL D’AüHICULTUIlE TROPICALE N" 113 — Novembre 1910 Tropical Life Edited by JdA-ROLD HAMEL SMITH Editorial and Puhlishing Department : “OïtorS HottSfi", 83-91, Breal Titehlielâ Street, Oxlorâ Street, lento, W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON HECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE nia RiiDUer & (Ma Farda Bi-Men- siielleoo and 87 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. comprenant 26 nnméros 6e la Revie et nn Snperke Annnaire. lTcAOÜTCHOUC et la GÏÏTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE L’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (9') Adresse télégr. : DRALLIC-l’ARI^ Godes : Français A-Z, 2= édition — Western Dnion. A B G, 5 th Edition. SUCCURSALES New-York, The Monolilh. Johannesburg. Palace BmL dinir. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). Paris (X'), a9, rue des Vinai- griers. London E. G., 6, Holborn Viaduct. Hambourg 21, 43 Osler- beckslrasse. MÉDAILLES Bronze : Sl-Loiiis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906 Argent : Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonneme.nt : 20 francs par an pour la France. 26 — — pour les Colonies et l’Etranger. Kolonial-Wirlsdaltlicliei! Koitee Berlin iV.W., Unler deii Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte »). Un an. 12 marks en Allemagne. 15 marks à l'étranger. — H. Schleohter : West-Afrlkanisohe Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié ; 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition, 1903 ; Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes. édition 1909. Prix du volume ; 2 m. 50. Port : 0 ni. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : WirtschaftUche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordllchen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5m.— Paul Fuchs ; Die 'WirtschaftUche Erkundung einer ostafrikanis- ohen Südbahn. Illustré. Prix ; 4 m. TliB TROPICAL AGEICÜLTDEIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustralions. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientiflquee du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- ;houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les P.-dmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM. A, M.&J.FERWN‘'Sru‘" Demander : “HEVEA BKASILIBNSIS OR PARA RÜBBER ", par Mr. Herbert Wright, l’ouvrago moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 tr. Même adresse : f Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de l.i Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DE CAOETCIIOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d’union et d’information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Keiiseigneuients techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l'Association. Bulletin mensuel renfermaut des articles iFactua- lité et de technique, des informatious diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. L’ieiUClILTIlitE FBITIDOE DES roNDé U. .90, CHAODB Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTERE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages Comprenant; Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnemenijinnuel fr. [France et Etranger), k. CHALLAMÏL, Ëéiitenr, 17, me Jacob. — Pari.s INDIii RUBBER WBRLD N® 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs ; La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa biidiothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En e'erivant, mentionnez le Journal d' Agricullure Tropicale. 163 Suite de la page 161 N» 113 — NovfcMBRii 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE . iÿajtiuiH Jeninanni paraissenl heuls avoir quelques chances de réussite dans les localités suffisam- ment abritées des vents. — 0. L.] 2061. Wéry(G.) : Agenda aide-mémoire agricole pour 1911. — Vol. in-18 de 412 pages. Broché : 1 fr. 50; portefeuille maroquin : 3 fr. — Baillière et fils, 19, rue llaulefeuille, Paris. [Présenté sous la forme d’un élégant agenda de poche, ce petit manuel, dont le texte a été porté à 400 pages, est conçu de façon à rendre les plus utiles services à l’agriculteur moderne. Il permet en effet de se procurer instantanément la plupart des rensei- gnements courants et dispense des recherches souvent longues dans les traités généraux et spéciaux d’un prix beaucoup plus élevé.' 2062. Mello Geraldes (C. E. de) et Oliveira Fraga- tevo {B. d'] : Le caoutchouc dans les colonies por- tugaises. — Broch. 15 X 18, de 134 pages, 2 caries et 4 pl. hors texte. — Mémoire présenté au 1®"' Con- grès d'Agronomie Tropicale de Bru.xelles. — Lis- bonne, 1910 [C’est en qualité de rapporteurs de la Commission spéciale, nommée en 1909 jiour pré- parer la représentation du Portugal au Congrès ; tenu à Bruxelles en mai dernier, que le professeur De Mello Geraldes et M. d’Oliveira Fragaleiro, tous deux anciens inspecteurs d’Agriculture coloniale, 1 actuellement attachés à l’Institut Agronomique de Lisbonne, ont préparé cette importante mono- graphie. La première partie, représentant une bonne moitié de la brochure (73 p.;, est consacrée au caoutchouc dans l’Aiigola; elle traite successi- vement du caoutchouc des plantes spontanées, des essences introduites et des plantes productrices de substances gu Itoïdes. Nous trouvons un chapitre important et très substantiel (30 p.) sur le caout- chouc de rhizomes dont les sources botaniques sont, pour Benguella et Huila, le Landolphia chy- torhiza et le Carpodinm gracilia. .\près avoir tracé leur distribution géographique etétudié leur mode de végétation, les auteurs discutent de façon serrée le problème de l’exploitation du caoutchouc de rhizomes et indiquent les moyens propres à le résoudre : amélioration de la qualité, conservation des peuplements, constitution de peuplements nouveaux, éducation de l’indigène. Ils préconisent la culture et l’exploltqtion rationnelles du caoùt- chouc de rhizomes dans les vastes territoires de l’hinlerland dont l’éloignement de la côte et la pauvreté du sol permettraient difficilement une mise en valeur plus avantageuse. L’exploitation [ des lianes dans les districts du Congo, de Loanda l et de Lunda occupe un chapitre bien documenté; !| le caoutchouc de tubercules, sur lequel l’un des j auteurs a le premier attiré l’attention (Voy. « J. d’A. T. », n® 88), n’est pas entièrement perdu de * vue. De toutes les espèces caoutchoulifères intro- |i duites dans l’Angola, c’est le Manihot Glaziowi qui paraît avoir fourni les meilleurs résultats; cette constatalion était confirmée dernièrement par un de nos abonnés de la colonie, M. Giovetti, qui possède une importante plantation de cette essence. — Les principales sources du caoutchouc produit au Mozambique sont le Landolphia Kirkii et le Mas- carenhasia elastica; parmi les espèces d inlroduc' tion, nous savons, par les communications de M. A. Cardozo, que le Manihot Glaziowi est la plus intéressante. C’est ce même caoMtchoutier de Céara qui s’est le mieux comporté en Guinée portugaise, tandis qu’à San Thomé, l'Hevea serait, d'après M. M. de Mendonça, beaucoup mieux approprié à la culture dans l’île où il s'associerait sans doute au cacaoyer, si le grave problème de la main- d’œuvre était enfin résolu à la satisfaction des planteurs portugais. — O. L.J 2063. Sehrwald {IF Konrad) : Das obst der Tro- pen. — In-8“ de 93 pages et 43 gravures de texte. — Bibliothèque Coloniale de Susserott. Berlin, W. 30. Prix, relié : 3 M. [Petit traité de cultures frui- iières tropicales, faisant partie de l’encyclopédie coloniale qui compte l’excellent ouvrage du D' Fesca, analysé en son temps, dans le «J. d’A. T. ». Son auteur, qui parait résider au Brésil, ne s’en tient pas exclusivement aux espèces classiques comme le bananier, le mangoustan, les anones, le manguier, avocatier, les Cilnts, litchi, goyaves, etc. ; il consacre également une mention spéciale, com- plétée le plus souvent par une bonne figure, à des espèces moins connues, dont certaines ne sont pas sans intérêt, telles, par exemple, le Cambucà {Eugenia edulis), le Bacuri {Platonia insignis), l’Aki [Blighia sapida), le Genipa {Genipa brasiliensis), ricaco, le Cordia myxa, etc., auxquelles l'auteur eût pu adjoindre le Casimiroa edulis, la Grosse Sapote [Lucimia mammosa), le Feijoa Setlowiana, la Tomate en arbre et quelques autres. Une notice succincte mais substantielle est consacrée à la description, à la culture et à l'utilisation spéciale des fruits de chacune des espèces considérées. — O. L.] 2064. Rubber share book. — 1 vol. in-16 de 0.50 p., publié par « The Financier and Bullionist Limited », 30, Wool Exchange E.-G., London, 1910. Prix : 2 sb. 6. [7® édition du répertoire des sociétés de caoutchouc, compilé avec un grand soin et beau- coup de détails utiles par le grand Journal finan- cier anglais. Cette édition est mise à Jour jusqu’en septembre 1910 et comprend toutes les entrepi’ises de Ceylan, Péninsule malaise. Nord Bornéo, Su- matra, Java, Afrique tropicale et Amérique du Sud dans lesquelles sont engagés des capitaux anglais.] 2065. Anmial Report of the Porto Rico Agncultural Experiment station, for 1909. — Broch. de 43 p. et 3 pl. hors texte. Mayaquez, 1910. [.M. D. W. May, l’actif agent chargé de la station expérimentale, résume les travaux de l’année et donne un succinct aperçu des résultats obtenus en 1909. Ceux-ci ont été des plus satisfaisants et constituent un record à la fois par l’importance et la valeur des récoltes. L’industrie sucrière occupe toujours le premier rang à Poilo-Uico et on observe actuellement une grande amélioration de rendement, conséquence d’une culture plus intensive et du choix de va- riétés sélectionnées; une grande société de Pile a installé récemment deux champs d’essais pour la production et la multiplication de nouvelles va- riétés à grand rendement. La récolte du café a été Voir la suite à la page 173 i64 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 113 — Novembre 1910 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier , Cacao, café . IVIaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. . . Séchoirs . Force motrice Machines pour abattre et scier les arbres et pour on extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Eçreneuses à rouleaux et à scies. Ivresses hydrauliques a x'a|)eur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. 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TREUIL ^ PÉTROLE LABOURAGE N” 113 — .Xoï-EMBKE 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 165 Grâee à notre loope eipérienee en maire i ieoriation de PLANTES TEXTILES, Dons aroDS mis au point le Machine FA A DECORTIQUER LES AGAVES simple, rustique, indéréglable, facile à manoeuvrer, facile à entretenir CAR ELLE DONNE EN UNE SEULE OPÉRATION = DES FIBRES DE PREMIÈRE ORALITÉ = PRÊTES A ÊTRE VENDUES Æ FAURE et C'^ - LIMOGES Ingénieurs des Arts et JVIsinuîaetüres — Constructeurs I.A MACHIiVE NE IVECESSITE ni broyeur, ni écraseur, ni brosseuse, ni peigneuse 166 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® IL‘5 — Novembre 1910 ASA LEES & G° L TD SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons EOIEBUm pcileclionnées 5 16. 20, 30. 40. 50. 60 on 70 scies, an cîioii 13F 11 à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. 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N® 113 — Novembre 1910 •fOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Machine à déirer Système CONORE Brevetée S. G- D- G- France et Etranger Carag'uata, Ramie, Bananier ^ ^ ^ ^ Yucca, Sisal m m m m ^ Sansevières et similaires m et ddeortipeF Les plantes textiles Construite par la Société Alsacienne de Constructions mécaniques Cette wliiDe, en usage eouraut dais Uverses régions de l'Anierigne du Sud est relativement petite et maniable Elle mesure 2'“500 sur hauteur, 1“500. Elle pèse environ 700 kilos. Elle est très robuste. Elle est facile à démonter, à remonter et à régler. Elle se démonte en deux parties et peut aisé- ment être trans])ortée à proximité des plantes à défibrer. Il est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n’a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Réglage facile. Puissance nécessaire : 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca, il faut un broyeur. 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La KIINITE possède à la lois dos prapriélés Itrisaples, Inseolicides el anlicriplogaipos Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culiure et fumme d'un grand immlire de plantes tropicales ; Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea. Maïs, etc , etc. S’adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL. Agiiculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale "W, Hamburg, Kaufmaniishaus. German "Waliworks, West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana, Cuba. et à PARIS, 15, rue des Pelits-Iirdels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ErNfGRAIS Bereits hn 12 Jnhrgang crfcheinl. die Koloniale Zeitschrift heiausgegeben von Oherleutnant a. D. Franz Kolbe Preis vierteljâhrlich Mark 3. • (mit Porto Mark 3.60) — nach dera Ausiande vierteljâhrlich Mark 4.20 — Auker aktuellen Leitarlikein und wertvollcn Bei- trSgen erster Kolonial-schriftsteller gibt namentlirh die Unischau ilber deutsche und fremde Kolonien déni belieblen Blatt den Slcmpel der Unentbehrlich- keit fiir aile Kolonial-Interessenten. Mit dem 1. April 1910 erscheint die Zeitschrift wôohentlich und ift daher inistandc, wirklich aktuell zu lein. Probenummurn stehen gratis und franko sur Yerfügung ! Ddotlclier Kolooialyeriag (6. MeiDeeke) Burlia W 30 A EVOLUÇAO AGRICOLA Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Stalis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, et'- 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. 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Péfibreuses de sisal. — Presses hydrauliques'd'emballage pour coton, 'kapok, fibres diverses. Maison fondée en 1886 LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES V 113 — Novembre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri Jaumon. Le commencement du mois a marqué une sta- gnation complète des cours, en l’absence d’achats suivis. Mais le marché de la matière première s’est amélioré; des lots importants (plusieurs centaines de tonnes) à chaque vente ont trouvé facilement preneurs à des cours en reprise pro- gressive. Ce revirement des dispositions sur le marché du caoutchouc matière, a produit une im- pression favorable sur la tenue des cours des va- leurs des plantations. De fait, l'amélioration du marché des valeurs ne s’est pas traduite jusqu'à présent par une re- prise sensible des cours; les progrès se sont fait sentir d’une façon lente, mais continue, ce qui est un symptôme favorable pour la durée de la re- prise. Il n’y a d’ailleurs pas lieu de s)en étonner, vu que les achats ne se sont encore effectués jusqu’à présent que sur une échelle réduite. On peut prévoir que cette reprise, pour peu qu’elle se prolonge, ainsi que nous le croyons, amène des vendeurs à découvert, qui sont nombreux sur les valeurs directrices, à se l'acheter. Si nous sommes heureux de constater ces meil- leures dispositions du marché, nous ne nous ca- chons pas qu’elles reposent sur un fait : la hausse du prix de la matière première, sur lequel il serait dangereux de tabler e.xclusivement et pour long- temps. 11 serait préférable, pour la stabilité du marché, que les acheteurs de valeurs de caout- chouc soient bien persuadés, qu’avec un prix de ai-, et même 4/-, auquel il faut s’attendre pour les années ultérieures, les Compagnies sérieuses réaliseront des bénéfices sensiblement plus élevés qu’aujourd’hui. C’est un résultat auquel on ne croira sans doute que lorsqu’il sera réalisé; mais nous ne doutons pas qu’un avenir prochain le réalise. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1“ Bourse de Londres. Cours (lu Cours du Cours du Cours du 15 nov. 15 ocl. 15 nov. 15 oct. Anglo-Malay •24/3 23/3 Xd Lanadron fully paid .... 5 ‘/i S ‘A Bandar Sumatra prime */( prime Linggi Plant. Ord . . 46/9 42/6 Bu kit Rajah 16 1.3 X d London Asiatic ....... . . 13/6 12'- Cicely Ord 2 2 ■/* Pataling . . . 3 2 ‘Vi. Consolidated Malay 24/9 24/- Rubber P. Inv. Trust. . . . • • ‘Vis prime 1 prime Damansara 1 ’/t 7 ^ . — Option Cert. . . 3/4 13/16 Eastern International Sliares . . . ‘‘/.«pr- ’/s prime Sagga , . . . 11 H ^4 — — Options. . . 3/4 5/S Selaugor 3 '/.e 3 Golden Hope 5 '/* 5 X d Shelford 3 »/. 3 Vs Highiands and Low S ’/. 4‘V,.Xd Siraits (Bertratn) 7/9 1/- Inch Kenneth 13 13 ‘/.Xd Sumatra Consolidated . . . . . IV* Pr. 1 ’/j prime Kamuning (Perak) . ’/j prime Suinalra Para 11/6 10/6 X d Képitigalla *5/ 1.6/16 Tanjong Malim . . 1/2 pr. é/.prime Kepong 5 5 X d United Serdang K 3 ' 5 Kuala Lumpur 8 Vs X d 8 United Sumatra . . 8/9 8/6 Lanadron 4 prime 4 prime Vdllambrosa . . 39/9 38/-3 00 Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 nov. 15 oct. 15 nov. 15 oct. Société financière des Caoutchoucs. 337 .60 300 » Tapanoëlie . . 209 » 203 » Sumatra 209 .60 210 » Eastern Trust 58 .50 3» Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 839 ». 860 » C'« de Mossamédès .... 18 30 21 50 — de la Guadeloupe 400 » 410 » Est Asiatic Danois . . 1000 » 1001 » — de rindo-Chine 1497 » 1491 » Mozambique 30 » Companhia da Zamhezia 17 » 21 50 Paris, le 20 octobre 1910. H. Jaumo.n. 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® ICI — Novembre 1910 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIÈGE SOCIAL: ■ » mm émm » — — ■■ ^lE MICHELIN & C = eæ.BRgoR'g-gBRR&sa = PNEUMATIQUES poor Voires, Viorelles, Molocjcles, Cycles Clermont-Ferran d Ad. tél. ; PneumicIin-CIermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégrapliiq : Pneumiclin-Paris. PNEUS MICHELIN JUMELÉS pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.'G. 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TARIFS SUR DEMANDE MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS 45 ^lédaiîles et Diplômes — 15 années ei>ot; £•>1 écrivant, mentionnez le «Journal d'AgricuUure Tropicale- aUIHES iSBICOLES ET lEDUSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS dt GRAINES WTAGERES, FLEURS, ete. approp/'iées aux différents climats 10® Annke V 114 30 Décembre 1910 JOURNAL D'AfiRIGDLTORE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH ■Paraissant à la tin de cliaciue .mois S’occupant plus spéciale.ment de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canné à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, B^anioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladeis, etc. comixé: de rédaction : O. IjABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISAR©; — E. BATLLAUD Rédaction et Administration ; 164,. rile Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII'). ABONNEMENTS ; ü.n an, 20 francs. — REfcoMMANOÉ, 2ît francs. — Prix du N', 2 franc». Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OUIGl\’AUX. Sommaire du 114 ÉTUDES ET DOSSIERS. — L'Exploitation du - Palmier à huile et les travaux de M. Auc. Lheva- LiKH et d'Euo. Poisson. I. par M. E. Baillauu, :î53. — Note sur un nouveau réj^ime d'Exploitation du Fun-^' tumia dans sa zone naturelle, III, par M. C. I'aukenc, ' 356. — Observations pratiques sur la culture de la" Ramife, II, par M. Cii. Rivière, 360. — A jirojios des Hévéas cultivés en Afrique occidentale, par M. Y. Henry, 363. — L'Elevaire dans les Etats tropi- caux du Mexique, par M. B. Liiz, 363. — Etat aes cultures d’indigo, par M. V. Cayla, 366. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés-, par MM. Hecht frères et C‘® (Caoutchouc), 310. — E. et J. Fossat (Coton), 310. — O. de Puéatidet (Sucre de Canne et sous-produit^, 311 . — A. Ai.leaume (Café), 312 ; (Cacao), 373. — T^outon, Crous et C", Dalton AND Ÿoung's (Vanille), 314. — Vaquin et Sciiweit/.éh (Fibres de corderie et de brosserie), 315. — Rocca, Tassy et DE Roux (Matières gras.ses coloniales), 376. — Paul Collin (Céréales et Maniocs des colonie* françaises), 376. — Geo Ernst .Produits de Drogue- rie et Divers), 371. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool ,, 319. — .1.-11. Grf.in (Produits d'Extréine-Orient;, 319. ACTUALITÉS. — La défense des Intérêts fran- çais en Indo-Chine, 380. — Le comiperce des colo- nies allemandes en t9I0, par M. V. Cayla, 380. — A propos derombrage du Colfeacongensis, 381. — Emploi de l’ananas comme culture d'attente et de couver- ture du sol dans les plantations d'Hévéa, jiar O. L., 382. — La canne a sucre en Espagne, jiar M. A. Daumain. 383. — jiropos du rendement et de la qualité du coton <• Maniara », 384. — A nos abonnés. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 11 analyses bibliographiques, 177, 179, 189 et 191. — Chronique financière, par M. H. Jau- MON (pages bleues), 183. Le Journal d’Agriculture Tropicale n’autonse la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (164, rue Jeaûui d’Arc prolongée), et à l'Oftice Golouial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). — à Amsterdam, chez De Bussy (Hokin 60). — d Bosïe-ï’erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenei. — à Berlin, cher R. Friodlœnder und Sohn (N.W. — Karlstrasso.ll). — à liorUeaux, chez Keret et fils. à Bruxelles, à la Ijibrairie Sacré (33,^ rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Cat'ocas, Empresa Washington Crânes y Castillo M.1. — d fruatémala, chez Goubeau et G‘*. — d Hambourg, chez G. Boysou (Heuberg, 9). — d Hanoi et üaïphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, ^Dopasse (56, Galle Aguacate.) — d Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — à Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Gannoa Houso, Bream's Buildings, E. G.i, et a l’Imperial Institute. — d .Managua, chez Carlo.s Heuberger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (Gassius-Frôzet), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stecherl (129-133, W-20-lh Street). — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Rio-de- Janeiro et Bello- Horisonte, chez ,\Jvos et G». — d San José de Costa- Rica chez Antonio Lehmanu. — d San Salvador, chez rtalo Durante et C». — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A., Majani, planteur (Port-of Spain, Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Goicou). . Ainsi qu'en général chez tous tes Libraires français et étrangers, et dans tous les Bireaux de Poste. " '• ■7' ’ La rédaction du Journal d’Agriculture Tropicale inl'onne scs Iccleurs, qu’elle rachèlc, en lion élal, au prix de francs, les numéros 2, 3, i, 9, 19, 34, 61 et, au prix de S francs, les numéros SI, 8o, 91. msmm mi tnt ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR . Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vêits v CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, eto. Macliinerie complète penr FÉCÜLERIESde MANIOC etlndnstriBssimüaiws ^ Constructeur -Mécanicien, Breveté, 197, Boul. Voltaire, Paris XP A*oi»Bnes Hsisons EADIDIER, SIMOKIL, OHAPUI8, MOYBE «t fwnr.T.t» ri«sl« Renseignementg gratuitement - Devis . iBstallation» géneralsf Machines à Défibrer ei à Déeortiper les Plantes Textiles Système F. FASIO, Alger Dépôt chezM. CHAÜMERON, 41, rae de Trévise, Paris MONO-DÉFIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agpvos : Aloè>, Sisal, Henequen. Fowcroya, Ilctle ou Tampico, etc., pour les divers Sansevières, le Bananier, la Bamie. 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Chevalier ne publiait pas le résultat de ses travaux au fur et à mesure de ses découvertes ; à sa hâte d’en faire profiter le monde colonial s’ajoutait certainement la crainte affec- tueuse de voir le labeur formidable de notre ami un peu détleuré par la publica- tion d’études d’autres spécialistes africains sur les mêmes sujets. Nous sommes sûr qu’il eût éprouvé une vive satisfaction en voyant enfin paraître le « Palmier à hjiile » (1). Ce nouveau fascicule des « Végétaux Utiles de l’Afrique Tropicale Française » a été rédigé par Chevalier au fond du Dahomey et sa publication surveillée et rapidement menée à bien par les soins de M. Cocrteï, son précieux compagnon de la Mission Chari-Tchad. Le propre de l’œuvre de Chevalier, c'est qu’elle est le fruit de ses marches journa- lières dans la brousse et dans la forêt, de ses observations ininterrompues faites avec cette conscience admirable, qu’il nous est d’autant plus permis de vanter que notre ami vient une fois de plus d’échapper aux mille dangers de son apostolat. (1) Auo. Chevalier : Documents sur le Palmier à liuiie. 1 vol. in-S®, 127 pages. Prix : 6 fr. On ne saurait trop le répéter, avant lui l’inconnu régnait sur tout ce qui tou- chait la végétation de l’Afrique Occiden- tale. Peu à peu quelques monographies ont été esquissées, mais il lui était réservé de s’acharner d’une manière unique à la vaste enquête scientifique d’où devaient sortir peu à peu les éléments solides de la connaissance des richesses végétales de nos possessions. Avant de se prononcer sur la valeur d’une plante ou de préconiser un mode d’exploitation qui pouvait paraître appro- prié, il s’est toujours attaché à l’étude complète de cette plante et de ses varia- tions. C’est ainsi qu’il m’écrivait dernière- ment : « C’est surtout cette question de la détermination des variétés qui m’absorbe; tu te souviens que jadis au Soudan on voyait seulement le coton ^ le mil, le riz, le maïs, etc. Aujourd’hui, on s’aperçoit que chacune de ces plantes renferme une infi- nité de variétés ; les unes spéciales à cer- taines régions, les autres très dispersées, toutes en général connues des Indigènes, ayant des qualités qui les font rechercher ou éliminer. Cela montre que l’agricullure africaine est réellement très ancienne, peut-être beaucoup plus âgée que l’agri- culture d’Europe et il faut d’abord observer 354 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ II 4 — DÉC. 1910 avant de bouleverser ou de vouloir innover. » Ceci nous explique pourquoi il n’a rien voulu publier sur VElæis avant d’avoir pu l’étudier de près ; mais voici que grâce aux observations d’ordre pratique dont il a toujours accompagné ses recherches, il semble bien qu’il n’y a plus d’excuses pour que Gouvernements ou particuliers ne commencent à exploiter rationnellement les palmiers à huile. Je n’entreprendrai point de résumer ici les points essentiels de ce nouveau travail, car il doit bien être admis qu’une pareille documentation doit être consultée en entier par tous ceux qu’intéressent les questions d’agronomie tropicale. Je voudrais simplement en dégager la façon dont paraît désormais se poser le problème de l’exploitation de VElæis en rappelant ce que nous devons également, sur ce sujet, à Eue. Porssox, qui a payé de sa vie les lumières qu’il nous a apportées. Chevalier constate que les inflorescences ainsi que la fleur mâle et la fleur femelle montrent peu de différences, en dehors de la coloration, dans toutes les formes examinées. C’est donc surtout par le fruit que l’on peut caractériser la plupart des variétés. Il a été amené à scinder VElæis giiineensis en deux sous-espèces bien carac- térisées qui, plus tard, constitueront peut- être des especes distinctes. La P" sous-espèce : Elæis nigrescens A. Chev. se caractérise surtout par des fruits noirs avant maturité, au moins à leur extrémité, tandis que la 2' sous- espèce, VE. virescens A. Chev., a des fruits verts avant maturité au moins à leur extrémité et entièrement rouges ensuite. L’huile préparée avec les fruits de cette dernière espèce, moins répandue que la première, est d’une teinte plus pâle, d’une saveur plus âcre, et ne peut être utilisée qu’en mélange pour l’alimentation. Enfin elle est plus concrète et se fige vers 20 à 22®. Chevalier a distingué jusqu'à ce jour, dans E. nigresce7is, 7 variétés et plusieurs formes qu’il caractérise dans un tableau dichotomique dressé avec une clarté qui qui le met à la portée de tous. Il est arrivé en même temps à cette conclusion importante pour l’exploitation rationnelle des Elæis, que, en l’état actuel, leur caractère de spontanéité avait géné- ralement disparu et qu’ils ne produisaient réellement qu’en tant que plantes culti- vées. Il ne croit à leur spontanéité que le long de certaines rivières bordées de gale- ries forestières dans la zone soudanaise entre 300 et .500 m. d’altitude, mais ne pense pas qu’ils aient existé dans la grande forêt de l’Afrique Occidentale ou du Congo avant que l’homme ne les y eût intro- duits. Il a, du reste, constatation de lapins haute importance et que nous soupçonnions bien, rassemblé des preuves indiscutables de l'existence, il y a quelques siècles à peine, de la grande forêt vierge dans toute la zone qui sépare celle de la Côle d’ivoire de celle du Congo. Les indigènes ont été amenés à détruire peu à peu la forêt pour y substituer des cultures vivrières dont faisait partie le palmier à huile. Dans la grande forêt non débroussaillée, le palmier est étouffé et, dans les régions où la végétation spontanée est moins puis- sante, s’étiole et donne très rarement des spadices femelles. C’est ainsi que dans beaucoup de localités favorables à VElæii, mais où les populations sont clairsemées, il existe des peuplements latents très étendus complètement improductifs, mais qui, de l’avis de Chevalier, ne demande- raient que quelques soins pour entrer en production au bout de deux ou trois ans. Pour aménager convenablement les pal- meraies existantes, il suffirait de sup- primer la plus grande partie de la grande végétation intercalaire, en éclaircissant même les palmiers. On couperait de préfé- rence les plus âgés et une partie des plus jeunes. On conserverait ceux qui ont en- core le tronc garni de pétioles jusqu’à la base, en ménageant toutefois un écart de .3 mètres au moins entre chaque pied, lequel sera débarrassé de ses pétioles desséchés et des plantes épipliytes qu'il N» lli— Dkc. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 355 supporte. On coupera aussi la plupart des feuilles vertes en conservant seulement une rosette terminale comprenant une quinzaine de feuilles. Les palmiers sau- vages ainsi traités ne tarderont pas à fleurir; dès la seconde année, ils fourniront des rendements très appréciables. Les palmiers âgés et peu productifs doi- vent être constamment supprimés, ainsi que ceux tendant à donner surtout des spadices mâles, mais il faudrait ménager à leurs pieds de jeunes sujets pour les rem- placer. Là où les plants sont très clair- semés, on plantera de jeunes Elæis de 2 ou 3 ans, arrachés dans les endroits les plus denses. Au moment de la récolte, c’est-à-dire au moins deux fois par an, on suppri- mera au ras du tronc toutes les feuilles déjà âgées de la partie inférieure de la rosette, ainsi que les spadices mâles des- séchés. Dans les terrains où on ne fait pas de culture intercalaire, il est bon de remuer le sol au moins une fois par an au pied de chaque sujet. Le palmier est très sensible à la fumure et, à défaut d’engrais animal qui paraît bien devoir manquer pour long- temps dans les régions où il pousse, on devra employer des composts et étudier l’application des engrais chimiques. Chevalier pense également que l’irriga- tion en saison sèche, à l’aide de vastes ré- servoirs remplis à la saison des pluies, développera non seulemeni la culture des plantes herbacées intercalaires, mais ac- croîtra considérablement le rendement des palmiers. Les Dahoméens font presque partout des cultures sous Elæis. Cet usage est à pro- pager, à condition d’éviter la culture de plantes épuisantes, comme celles à tuber- cules, et de se borner à pratiquer des asso- lements rationnels. Chevalier préconise la rotation suivante, souvent pratiquée dans la région de Porto-Névo : D' année : maïs ; 2' année : maïs; 3' année : haricots (doliques de Chine) et ambrevades (pois d’angol) ; 4“ année : en- semencements parmi les ambrevades en rapport de quelques plantes potagères in- digènes : gombos, piments, amarante, jute comestible ; S® année : jachère ou plutôt conservation des ambrevades, des gombos et des piments. Le sol se couvre, en outre, spontanément de pourpier rose [Ta- linum crassifolium), qui fournit un appoint assez important à la cuisine indigène. On revient ensuite au maïs. Pour la création de nouvelles palme- raies indigènes, le meilleur procédé paraît être celui qui consiste à transplanter des localités voisines les petits palmiers âgés de 1 à 3 ans. Il est tout à fait essentiel de faire planter les palmiers dans des fosses aussi profondes que possible (SO à 80 cm. en tous sens. Les transplantations devront se faire pendant l’hivernage et autant que possible après une pluie. Il serait du plus haut intérêt d’arriver à ne planter que de bonnes variétés; à cet effet, on devrait établir des pépinières en- semencées avec des graines recueillies sur des palmiers à gros rendements. Chevalier fait remarquer que cette sélection ne pourrait se pratiquer qu’à l’aide de la fé- condation artificielle. D’après les expé- riences du Cameroun, on sait comment on est exposé à n’obtenir qu’une petite quan- tité de palmiers possédant les qualités du porte-graines. Chevalier explique ce fait par la raison fort simple que lorsque les fleurs femelles sont à point pour être fé condées, les anthères des inflorescences mâles du même arbre sont flétries et vides de pollen depuis des semaines et souvent depuis des mois. Il ne peut donc y avoir autofécondation. Le transport du pollen d’un arbre à l’autre est nécessaire et il est très probable que la fécondation serait im- possible sans l’intervention de certains in- sectes, de petits curculionides pour la plu- part, dont Chevalier a découvert le rôle et envoyé des exemplaires au laboratoire d’Entomologie du Muséum. Il note que si l’aire de distribution de ces insectes est limitée à l’Afrique Occidentale, cela expli- querait sans doute pourquoi VEIæis gui- 356 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM 14 — DÉC. 1910 neensis est peu productif et même Stérile dans les Antilles et en Indo-Malaisie, par exemple, où on l’a introduit. Ainsi se trouverait justifiée celte remar- que que me faisait un jour à üaarlem le re- gretté Gkeshoff, que VElæis ne paraissait pas donner de bons résultats dans les pays à cocotier. Il ajoutait que la réciproque lui pa- raissait également vraie et il est incontes- table que les cocotiers ne donnent pas en Afrique Occidentale un rendement égal à celui obtenu en Océanie ou enIndo-Malaisie. Ce qui, en tout cas, apparaît incontes- table à Chevalier, c’est que cette inter- fécondation détermine la création d’hy- brides, autre fait dont il faudra tenir le plus grand compte pour la multiplication et l’exploitation rationnelle des palmiers. Un autre côté non moins important de la question Elæis est celui se rapportant au traitement rationnel et économique des fruits du palmier; nous en ferons l’objet d’une note complétaire dans le numéro de janvier du « J. d’A. T. ». E. Baillaud, Secrétaire de l'Institut colonial de Marseille. Note sur un nouveau régime d’Exploitation du Funtumia dans sa zone naturelle. III. Ouverture de galeries forestières et semis à demeure. — Double saignée à blanc, suivi de l’abatage des arbres et du traitement des écorces. Reconstitution du peuplement par rejets spontanés et ensemencement naturel. Un millier de troncs par hectare. — Résultats financiers. Par M. G. Farrenc. Cette note, que nos lecteurs raccorderont facile- ment à celles antérieurement parues sur le même sujet (n®* 109 et 111 du « J. d’A. T. »), termine l'étude que .M. Farkenc nous avait remise sur cette passionnante question de la mise en valeur des peuplements de Funtumia et de leur conservation, en s’inspirant des aptitudes naturelles de l’espèce. On trouvera, dans l’article qui suit, la description du système que notre collaborateur préconise avec des arguments puisés sur place, et des chiffres que nos nombreux amis s’occupant d’Hévéa n’accepte- ront sans doute pas sans quelques réserves. (N. d. L. R.) Après avoir exposé les motifs qui m’ont incité à établir le système rationnel de culture et d'exploitation dont je conseil- lerai l’application, il me reste à résumer brièvement ces considérations, en décri- vant la méthode pratique à suivre pour réaliser ce système, et enfin à montrer les emarquables résultats financiers que l’on peut attendre de pareilles entreprises de mise en valeur, ainsi que les conséquences économiques, qui en résulteraient dans l’avenir, pour certaines de nos colonies et l’une de nos plus intéressantes industries métropolitaines. L’aménagement de la forêt en vue de l’exécution des plantations méthodiques n’offre aucune difficulté. Il consiste simple- ment à ouvrir, suivant des lignes droites parallèles, équidistantes, espacées de 10 m. en 10 m. et toujours orientées, pour la commodité du repérage, dans les directions A. -S. ou E.-O., des chemins ou galeries d’environ 4 m. de largeur. On accumulera, au milieu de ces sentes, les produits de l’abatis, que l’on incinérera dès qu’ils seront suffisamment desséchés. Ce travail doit s’exécuter en saison sèche, de manière à ce que tout soit prêt au moment des premières pluies. On aura ouvert, en procédant de cette façon, 1. 000 m. exactement de galeries par hectare, et ce travail, bien exécuté parles indigènes, qui y excellent, coûtera environ 50 fr. ou 75 fr., si l’on ajoute à la première de ces sommes le montant, au prorata, des frais généraux inhérents à toute opération de cette nature, N" 11 i — DÉC. 191U JOUR.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3j7 nécessitant, à l’origine surtout, une direc- tion européenne. Avant l’apparition des premières pluies et après l’incinération de la broussse abattue dans les allées de plantation, on aura piqueté le terrain en le jalonnant dans l’axe des sentiers établis, par de menus piquets distants de 2“,o0 et destinés à marquer l’emplacement des 400 poquets, où seront effectués les ensemencements. Ces semis sont exécutés à demeure, avec des semences de choix, par un temps pro- pice et en observant les précautions néces- saires. Au cours de cette première année, les soins d’entretien se réduisent à un peu de sarclage autour des poquets les moins vigoureux et à quelques sommaires éclair- cissages, pour arriver à ne plus laisser, à la saison sèche suivante, que les deux sujets les plus vigoureux de chaque poquet. Enfin, au début de la deuxième saison plu- vieuse, on ne conservera plus qu’un seul sujet par poquet; dès lors, la plantation ainsi constituée pourra être abandonnée à elle-même jusqu’à l’âge d’exploitation. J’ai indiqué les raisons pour lesquelles le Funtumia, ai rivé au terme de sa dixième année, devait être considéré comme devenu pratiquement et lucrativement exploitable; ces raisons m’ont déterminé à fixer à dix ans la durée des révolutions qui ramèneront périodiquement une même surface de plan- tation à son époque d’exploitabilité, com- portant à la fois l’exploitation et la régé- nération des caoutclioutiers. Quand donc un peuplement aura atteint cet âge normal, on soumettra, au cours de la même saison et à trois mois d’intervalle, les arbres qui le composent, à deux sai- gnées successives et complémentaires en arête de poisson, de manière à retirer des Funtumia la plus grande quantité possible de leur latex. Trois mois après fa dernière de ces opé- rations, c’est-à-dire vers le milieu de la saison sèche, les arbres seront coupés au ras du sol ; au lieu de chercher à les coucher sur le terrain, on s’efforcera de les laisser debout en utilisant à cet effet l’enchevêtre- ment des branches et l’aide qu’ils peuvent se prêter mutuellement. Dans cette position, les troncs arrivent à sécher très rapidement, sans que leurs écorces se détériorent au contact du sol. Notre objectif est maintenant d’utiliser ces écorces faciles à récolter sous forme de plaques, qui se détachent même spontané- ment de la tige desséchée des Funtumia, afin d’en extraire la très notable quantité d’excellent caoutchouc qu’elles renferment encore. La proportion de ce caoutchouc d’écorces peut être égale ou de moitié seu- lement inférieure à la quantité obtenue préalablement du latex récolté par saignée. Ce complément de récolte, dont la valeur peut représenter du 1/4 au I/o de la pro- duction principale, est donc un appoint qui n’est pas à négliger. Les souches des arbres abattus seront, après un débroussage dans leurs alentours immédiats, dans d’excellentes conditions pour repousser, dès qu’apparaîtront les pluies. Ces rejets étant toujours eu trop grand nombre, on les éclaircira judicieuse- ment dès la première année, pour n’en conserver qu’un, deux ou trois, au plus, par souche en se guidant pour fixer ce choix sur la force présumée du pied-mère. Au bas mot, et dans les plus mauvaises circonstances, il est permis de compter que sur les 400 souches abandonnées par cette première exploitation, on obtiendra au moins 600 nouvelles tiges de remplace- ment destinées à la future exploitation. Mais la deuxième récolte ne portera pas seulement sur cet effectif, car nous dispo- serons en outre au moment de son échéance d’un contingent d’au moins 200 sujets sup- plémentaires. Ceux-ci résultent de l’ense- mencement naturel, qui s’est effectué dans les interlignes boisés au moyen des graines que les Funtumia produisent en abondance dès leur troisième ou quatrième année d’existence. La deuxième exploitation, qui aura lieu au terme de la seconde révolution décen- nale, portera donc sur un minimum de 800 troncs susceptibles d’être saignés en 358 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 114 — DÉC. 1910 fournissant une récolte certainement supé- rieure à celle obtenue des plantes de dix ans. Les sujets seront tous beaucoup plus développés d’abord parce que la plupart seront des tiges régénérées, toujours plus vigoureuses que celles de plantes de semis du même âge, et ensuite parce que les arbres venus par ensemencement naturel auront en moyenne treize ou quatorze ans d’existence. Quoi qu’il en soit, l’exploita- tion sera faite comme précédemment, et la récolte suivie de l’abatage des troncs, en réservant plus spécialement cette fois pour la régénération les souches dont les tiges auront été les plus productives. On com- mencera ainsi à opérer la sélection indi- viduelle, en ne réservant pour la reconsti- tution que les plantes les mieux douées pour un bon rendement en caoutchouc. Nous arrivons à la troisième époque d’exploitation en constatant que notre plantation, grâce à la régénération et au semis naturel combinés, a désormais atteint l’apogée de son développement. Elle com- portera alors environ 1 .000 caoutchoutiers à l’hectare, ce cbiiTre correspondant sen- siblement à la densité maxima, à laquelle devra être maintenu ce peuplement, déjà encombré en partie par des arbres d’es- sences diverses. Dans cette note, je n’ai pu détailler davantage les divers procédés préconisés, mais on trouvera dans mes prochaines publications sur ce sujet un utile complé- ment d’indications. J’arrive maintenant aux résultats financiers de la culture métho- dique et rationnelle àxxFuntumia^ pratiquée suivant les principes du système décrit. Les deux tableaux suivants qui pré- sentent, d’une part, les principales données d’après lesquelles mes évaluations sont établies, et, d’autre part, l’exposé compa- ratif des devis de culture de deux exploi- tations complantées l’une en Funtumia et l’aulre en Hévéa, nous paraissent suffi- samment édifiants. J'ai été poussé à choisir l’Hévéa comme terme de comparaison, d’abord parce que cet arbre à caoutchouc est aujourd’hui celui dont la culture est la mieux connue et la plus fréquemment pratiquée, puis pour cette raison que la gomme de Fun- tumia est celle dont les qualités sont les plus immédiatement comparables à celles, tant appréciées, du caoutchouc d’Hévéa. En examinant mes chiffres avec atten- tion, on remarquera tout d’abord les im- menses avantages qui résultent, pour le Funtumia, de sa faculté de vivre en forêt dense, avantages qui se traduisent par une réduction considérable des dépenses de constitution et d’entretien. Le Funtumia n’exige plus, en effet, pour son exploitation qu’une dépense infime de main-d’œuvre, alors que cette opération nécessite pour rOévéa un temps énorme, par conséquent des frais beaucoup plus élevés, grevant fortement le prix de revient. De telle sorte, qu’en somme, si le Funtumia ne produit qu’une quantité relativement très faible de caoutchouc, il compense cette pauvreté par la faculté de le fournir à très bon compte ! La périodicité de l’exploitation par révo- lutions décennales n’est pas une compli- cation; elle permet, aussi bien ^que pour ri lé véa, de pou voir compter sur laconstance et la continuité de la production. Si para- doxal que cela puisse paraître, je ferai môme remarquer que ces derniers avan- tages sont en faveur du Funtumia en ce sens que l’exploitation de notre caoutchouc africain portera sans cosse sur des arbres jeunes, vierges, intacts, vigoureux et exempts d'une des maladies ou altérations physiologiques dont sont forcément me- nacés les Hévéas exploités. De plus, il nous est possible de tabler, dans les éva- luations concernant le Funtumia, sur un rendement parfaitement établi, constant et incapable de présenter des fluctuations aléatoires. Enfin, la régénération et le repeuplement naturel nous garantissent, avec le Fun- tumia, la perpétuité de nos entreprises, tandis que cette reconstitution des planta- tions d’Hévéa, dont l’éventualité est iné- luctable, sera, bien qu’on ne semble pas N» 114 — DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 339 Evaluation ayant servi à l’établissement des devis comparatifs. PÉRIODES décennales d'exploi- tation NO.MBRE d’arbres à l'hectare PRODUIT en caoutchouc par arbre exploité VALEUR approxima- tive du caoutchouc par kg. POIDS des écorces par arbre exploité VALEUR en espèces de ces écorces par 100 kg. DÉPENSE d'exploitation ANNUELLE RENDEMENT brut par hectare e.xploité Récolte Préparation Totale kg. francs kg. francs francs francs francs francs FUNTUMIA I. . . . ■400 • 0,400 8 5 6 20 40 60 1.400 II. . . . 800 0,400 8 5 6 40 80 120 2.800 III. . . . 1.000 0,400 8 5 6 50 100 150 3.500 HÉVÉA I. . . . 300 1 10 » )> 2.000 3.000 II. . . . 300 2,500 10 » ,, ,> 1, 2.500 7.500 111. . . . 300 5 10 U » 3.000 15.000 Comparaison des résultats financiers donnés par deux entreprises de plantations caoutchoutières, de même contenance et complantées en Funtumia. PÉRIODES d'exploitation SUPERFI- CIES complan- tées DÉPENSE de constitution SUPERFI- CIES annuelle- ment en pro- duction VALEUR des produits récoltés DÉPENSE ANNUELLE A DÉFALQUER RECETTE nette .\mortisse- ment Exploitation Totale hectares francs hectares francs francs francs francs francs FUNTUMIA I. 1915 à 1925 1.000 •7.500 100 140.000 7.500 6.000 13.500 126.500 II. 1925 à 1935 1.000 150.000 100 280 000 15.000 12.000 27.000 253.000 III. 1935 à 1945 1.000 180.000 100 350.000 18.000 15.000 33.000 318.000 Moyennes 1.000 135.000 100 256.666 13.500 11.000 24.500 232.600 encore l’avoir envisagée, l’origine d’une phase critique pour la prospérité de ces entreprises. Quant à la valeur du caoutchouc de Funtumia, je suis en mesure d’affirmer qu’elle est de tout premier ordre. Les échantillons tirés d’un lot important de ce produit que j’ai personnellement préparé l’an dernier à la Côte d’ivoire, ont été appréciés par nos plus notables experts, de la façon la plus élogieuse et cotés à des prix, qui n’ont jamais été inférieurs aux 4/3 de la valeur attribuée concurremment au « Para fin ». Quel avenir peut-on prédire au Funtumia de culturel. Je suis parfaitement à l’aise pour ré- pondre à cette question, en établissant, par un argument indiscutable, que cet avenir peut devenir prospère, au point de per- mettre un jour — qui pourrait n’être pas éloigné — à ce caoutchouc d’acquérir la suprématie de la production mondiale. J’invoquerai comme raison unique, mais péremptoire, que cette plante, dans les conditions où elle peut être cultivée, est susceptible de livrer la précieuse ma- tière à un minimum de prix de revient défiant la concurrence des caoutchoucs naturels, aussi bien que celle des produits homologues de synthèse, si jamais ceux-ci devaient apparaître sur le marché! ! Je n’insisterai pas plus longuement sur les précieux avantages de cette essence à peine connue jusqu’ici; on conçoit suffi- samment quelle source de richesses peut résulter de sa vulgarisation et de l’indus- trialisation de sa production pour nos colonies de l’Afrique Occidentale. C. Farrenc, Ingénieur-agronome. 36Ü JOüKA'AL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 114— DÉC. 1910 Observations pratiques sur la culture de la Ramie. Il Rajeunissement des plantations. — Hauteur des tiges et rendement en nombre et en poids. Rendement en fibres. — Dernières indications. — Brève conclusion. Par M. Ch. Rivière. Ces notes d’expérience et de pratiques, concer- nant le rajeunissement d’une plantation par le scarifiage et les rapports qui peuvent exister entre le nombre de plants à l’hectare et le rendement en tiges et en fibre, font suite à celles, non moins intéressantes, qui ont fait l’objet d’un premier article dans le n® 112 du « J. d’A. T. ». Rappelons qu’il y était principalement question du sol, de la fumure, de l’arrosage, de la nécessité de n’établir une plantation de ramie qu’avec des portions de rhizomes adultes, de la durée d’une planta- tion, etc. (N.d.l. R.) Qii’entend-on par rajeunissement d’une plantation, ou, en d’autres termes, par son maintien en état normal, plutôt prospère sur une même place pendant un grand nombre d’années? Point n’est besoin d’attendre que des plantations aient vingt-cinq ans d’àge et surtout plus de quarante ans, comme celles que j’ai signalées, pour prendre toutes mesures destinées à leur bon entretien et à leur prolongation. Il est une pratique qui permet de les laviver, de les revivifier et que l’on doit employer à peu près tous les dix ans; c'est, pendant la période de repos, un hersage profond ou même le passage d’un scarificateur, ou sur la surface com- plète ou par bandes parallèles, larges de 2 m. avec 6 m. d’intervalles. Le passage de ces instruments attelés rompl, coupe des rhizomes, donne de l’air dans ce ré.seau serré d’organes souterrains, mélange de racines et de rhizomes, fait développer un nouveau bourgeonnement, active et rajeunit la végétation. C est un moyen analogue que j’emploie pour suffire aux livraisons de nombreux tronçons de rhizomes à retirer de planta- tions dont il faut conserver la vitalité et ne pas arriver à l’épuisement. Dans ce but, on ouvre à la pioche plate, tous les 2 ou 3 m., une bande de 1 m. de large dans laquelle on prend tous les rhizomes utiles à la multiplication et, dans l’année même, cette bande ainsi fouillée est bientôt envahie par les rhizomes et se recouvre d’une végétation vigoureuse. Il va sans dire que la fumure immédiate de cette bande est à recommander. Des pousses de ramie, entre 2 et 3 m. de hauteur, ne sont pas rares, quoique ne con- stituant pas des moyennes, mais des élon- gations de 4 m., je n’en connais pas, sauf dans XUrtica tenacissima dont les tiges ne sont pas monocarpiques, vivent, s’allongent et fleurissent pendant plusieurs années, ce qui n’est pas le cas de XUrtica nivea (1). Le rendement en tiges ou en fibres dépend-il du nombre de plants à l’hectai e et du poids brut des tiges? telle est la ques- tion posée bien souvent et renouvelée dans les n°" 99 et 109 de ce journal. Mes observations, qui sont le résultat d’un très grand nombre d’années d’expé- riences et de constats, ne concordent pas avec celles qui y sont données. Je ne dis- cute donc pas, ni critique encore moins les chiffres produits d’autre part, je me borne à citer ce que j’ai vu et enregistré moi- même. 1° D’abord, peiit-ou tirer une indication comme rendement basée sur le nombre de plants initialement mis dans la création d’un hectare? Pour arriver à un rapide résultat,' c’est- (1) Pendant la composition de cette note, nous avons reçu de M. A. Faure une tige de ramie, coupée sur son champ d’expériences de Limoges, et dont la lon- gueur atteignait exactement 3 m. 20. Cette longueur peu commune n’a été obtenue qu’aux dépens de la finesse et, pour cette année exceptionnellement humide et nébuleuse, de la résistance de la fibre. (N. d. l.R.) NM 14 — DÉC. 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 3G1 à-dire avoir le plus tôt possible une plan- tation homogène et dense, il faut planter serré, c’est-à-dire un bon rhizome à 33 cm. dans un sens et à 30 cm. dans l’autre ou à des distances équivalentes. En plantant plus largement, le terrain est moins rapidement peuplé par les rhi- zomes et il est envahi par de mauvaises herbes nécessitant des binages coûteux et souvent préjudiciables à la végétation rhi- zomateuse. En réalité, une plantation serrée donne un rendement plus précoce la première année, mais vers la fin de la deuxième, quand fout le terrain ne constitue plus qu’un réseau de rhizomes, aucune différence n’existe entre une plantation de début, serrée ou large, et alors impossible de dire où se trouve le plant, le pied primitif. Mais la question pourrait être envisagée autrement si la plantation est faite, cas moins commun, avec des pieds issus de semis qui ne sont plus de même constitu- tion que les rhizomes. En effet, ces petites plantes ont un collet, une racine pivotante renflée, tubé- riforme, bientôt ramifiée et c'est de ce collet que partent les tiges, puis, par la suite, des rhizomes. Dans ce cas, la planta- tion relativement écartée s’impose, mais, en résumé, ce moyen n’est pas d’ordre économique et il ne faut y recourir que .quand on manque de rhizomes. 2° Le rendement en libres dépend-il du nombre de tiges ou de leur poids brut à riicclare? Les chifl'res d'un million de tiges à l'hec- tare signalés par M. Facre me sont incon- nus, ainsi que les poids moyens de 100 gr. par tige, de même que les 3 de libres marchandes qu'elles contiendraient, s'il n'y a pas confusion entre fibres et lanières. Les moyennes que j’ai recueillies au .lardin d’essai d’Alger et que j'ai fusionnées avec celles d’autres localités d'.Algéi’ie et même de l’Europe méridionale, à la suite d’expérimentations directes, n'ont pas dé- passé à l’hectare de bonne culture, 400.000 à 430.000 tiges par coupe, d’un poids moven de 20.000 à 23.000 kg., non effeuillées. On ne voit pas bien, à moins que ce ne soit dans une touffe isolée, 100 tiges dans 1 m’, ni môme 50 ayant l’espace suffisant pour développer leurs feuilles longuement pétiolées, se bien constituer et s’allonger sans étiolement. Dans ces conditions de trop grande densité, la tige est maigre, peu fibreuse, les fibres de moindre résistance et supportant mal le dégommage, au moins en partie. A mon avis, 450.000 tiges à l’hectare, de 2 m. de hauteur en moyenne, consti- tuent un très bon rendement, peut-être un maximum qu’il n’y aurait pas intérêt à dépasser. Or, j’ai toujours discuté l’appré- ciation de la valeur d’une coupe basée sur le poids, parce que, suivant les coupes, si le nombre des tiges est à peu près le même, le poids varie beaucoup. En effet, si la première coupe est pesante, les suivantes le sont moins, car les feuilles sont moins nombreuses, les tiges moins crassulantes et moelleuses et l’eau de végétation plus réduite, surtout dans les coupes de plein été, mais il n’y a pas pour cela une inférioi’ité de rendement sensible eu fibres, sauf dans la dernière coupe qui correspond à la floraison, c’est- à-dire à la fin de la végétation annuelle de la planle. De ce chef, il y aura toujours là, s’il n’y a pas eu règlement préalable, une cause de discussion entre le planteur et l’acheteur au sujet du pois brut. Du rendement en fibres. — Le poids moyen d’une tige évalué à 100 grammes me semble exagéré, ainsi (jue son rende- ment de 3 “/o en fibres marchandes. INe basant pas les calculs sur un aussi faible poids, sur une unité, voici mes chiffres de 1880 que j’ai publiés dans mon Rapport sur la Ramie à la Société d'agriculture et au Co)nice agricole d Alger {« Algérie agri- cole, 1888 »). Ces rendements résultent d’une prépa- ration manuelle, minutieuse, qui n’a rien (l’industriel; ce n’est pour ainsi dire 862 JOÜHNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE A» 114 — DÉC. 1910 qu’une recherche de laboratoire, ayant pour but de mettre en libei’té la fibre utili- sable. La résultante suivante est la moyenne de diverses expérimentations. 100 kg. tiges vertes feuillées donnent 52 kg. tiges vertes effeuillées. 52 kg. tiges vertes effeuillées donnent 10 kg. 010 tiges sèches. 10 kg. 040 tiges sèches donnent 2 k. 008 lanières fibreuses mécaniques. 2 kg. 008 lanières fibreuses donnent 1 kg. 600 fibres bien désagrégées. 1 kg. 600 fibres bien désagrégées donnent 1 kg. 120 filasse dégommée et blanchie. I kg. 120 filasse blanchie donnent : 0 kg. 050 peignée en long brin. 0 kg. 400 peignée en Mousses ou étoupes. 0 kg. 020 déchets et évaporation. Cependant les tiges vertes, traitées immédiatement, ce qui ne se rencontre pas encore dans la pratique, fournissent un rendement un peu supérieur. Voici les dernières indications que je possède sur le rendement de la Ramie en culture intensive. J’ai autorisé JI. Dlponciiel, ingénieur, et qui a été un des membres les plus auto- risés du Congrès de la Ramie en 1900, à faire cette année toutes expériences à sa convenance dans les cultures de Ramie du Jardin d’Essai d’Alger: il a pu en suivre les phases de végétation et traiter des milliers de tiges de différentes coupes. II en résulterait les rendements sui- vants : un hectare de bonne culture four- nit 450.000 tiges par coupe, et il y a des cas où ce nombre est dépassé. Prenons ce terme moyen de 450.000 tiges : elles ont produit: Tiges non effeuillées 29.500 kg. Tige.s effeuillées 15.COO kg. Le poids de chaque tige est en moyenne de : Avec feuilles 66 gi'. Effeuillées 38 gr. Le rendement d'une tige sera : En filasse sèche du poids vert 2,5 “/o En fibres 1,53 "/o On aurait donc à l’hectare et par an trois coupes produisant chacune 520 kg. de fibres pures = 1.560 kg. Je laisse de côté ce qu’a coûté ce produit quoique obtenu par des moyens très voi- sins de la pratique, mais sa qualité l’a fait estimer 1.900 fr. la tonne par des experts; c’est-à-dire qu’il est prêt à entrer en fila- ture. A ce chiffre, l’hectare donnerait un rendement brut de 2.340 fr., si l’on ramène le poids des fibres à 1.500 kg. pour com- penser pertes et déchets. Admettons, si l’on veut, que tous les procédés ne peuvent fournir un tel ren- dement, mais reconnaissons aussi que de meilleurs traitements donneraient un ren- dement supérieur, il n’en demeure pas moins d’ores et déjà acquis quelle est la quantité de fibres utilisables que l’on peut retirer d’une tige d’un poids déterminé, ou d’un hectare de ramie. Le programme de ces expérimentations faites dans un ordre très pratique et sur des milliers de tiges de diverses coupes avait pour but de déterminer si, après décortication, le degré de solubilité des diverses substances agglutinatives des fibres, cutose, vasculose, pectose, cellu- lose, etc., ne s’opposait pas à un traite- ment possible sur place produisant une matière fibreuse assez parfaite pour passer directement de la culture à l’industrie, évitant ainsi trop d’intermédiaires coû- teux. Un autre avantage de cette méthode résiderait dans la suppression des corps inutilisables, gommes qui parfois repré- sentent au moins 30 “/o du poids, puis dans l’éviction de toutes causes de putrescibilité en cours de route, altération fréquente dont on ne tient pas assez compte, mais qui augmente les pertes et les déchets dans les opérations subséquentes de l’industrie. Evidemment, je ne prône, ici, ni ne critique aucun système de traitement, breveté ou non, je me borne à suivre les recherches de pratiques de défibration qui ne s’éloignent guère des procédés méca- niques et chimiques connus, mais qui sont sans coordination, et cela dans le but de N® 114 — Déc. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 363 trouver le mo3^en de produire facilement des fibres acceptées d’emblée par l’indus- trie. Une brève conclusion. Oui, produire des fibres, mais pas exclu- sivement sous les espèces et apparences de rubans, de lanières, comme l’est le china- gt'ass mais plutôt une matière se rappor- tant à telle ou telle qualité de lin. Voilà ce que réclame la grande industrie. Ch. Rivière, Directeur du Jardin d’essais d'Alger. A propos des Hévéas cultivés en Afrique occidentale Par M. Yves He.nrv. Nous publions bien volontiers la note ci-des- sous, que M. Y. Henry, inspecteur de l’Agriculture en Afrique occidentale française, nous a adressée sur la question des Hévéas ouest-africains, assez longuement discutée dans les n®* 101, 107 et 113 du « J. d’A. T. ». Tout d’abord, M. Y. He.nry explique comment il a été amené à désigner, sous le nom à'Heiea Spru- ceana,\es six exemplaires de la propriété Medeiros considérés, à tort ou à raison, comme provenant d’un envoi de 12 plantes ainsi étiquetées, que les Jardins de Kew auraient adressées au jardin d’Ebule Meta. Il admet volontiers qu’une confusion d’espèces a pu se produire, à la suite d’une erreur d’étiquetage, entre les IJevea brasUiensis et le soi- disant H. Spruceana. Mais le grand intérêt de cette note apparaît dans les résultats de saignée obtenus à Porto-Novo et à Dabou, et dans les conséquences pratiques qu'il est permis d’en tirer. Les tableaux de rendement établis pour les Hévéas « Medeiros », montrent que la plantation de ce caoutchoutier pourrait saus doute être tentée dans des conditions rémunératrices en certaines localités du Dahomey et de la Côte d'ivoire. Il serait alors nécessaire de se conformer aux indications très Judicieuses de M. Y. Henry, pour le choix des graines. Nous avons nous-mêmes insisté à maintes reprises sur l’application rationnelle de la sélection à la culture des essences à caoutchouc, et attiré particulièrement l’attention des planteurs afri- cains sur l’importance qu’il convenait d’attacher au choix des semences. [Voy. J. d’A. T., n“ 101 (p. 323.)' En ce qui concerne la question botanique, nous considérons, jusqu'à preuve du contraire, que ÏH. brasUiensis doit être propagé à l'exclusion de toute autre espèce, aussi bien en Afrique Occidentale que partout ailleurs où ce genre de caoutchoutier peut offrir de l'intérêt cultural. — (N. d. l. R.) La note sur les Hévéas cultivés en Afrique occidentale parue dans le «J. d’A. T. » du 31 mai 1910, appelle de ma part quelques indications complémentaires . La dénomination d'Hevea Spruceana que j’ai conservée aux arbres d’Ebute Meta, de Porto-Novo et d’Aburi, n’est nullement mon fait. Ces arbres originaires du Deme- rara sont ainsi dénommés dans les Jardins d’essais où on les a introduits : Ebute Meta et Aburi. Aux renseignements obtenus de Kew et que je possédais également, j’ajou- terai que les recherches faites sur place par l’aimable conservateur des forêts, M. Thompson, lui avaient fait acquérir la certitude, que c’étaient bien là les arbres adressés de Ivew en 1892 sous le nom d’//. Spruceana. Qu’il ait eu erreur à l’envoi du Demerara ou confusion ultérieure dans l'étiquetage, cela est fort possible. Je ne doute point, étant données les connaissances acquises en la matière, que la dénomination soit inexacte, mais je n’avais aucun titre à l’infirmer et me suis contenté de la reproduire en mention- nant l’origine. Je tiens à bien préciser ce point. Je ne saurais donc, à aucun titre, être en contradiction avec qui que ce soit sur ce point de botanique. Le but de la communication faite sur les Hévéas en Afrique occidentale était tout d’abord de montrer l’intluence du milieu et en particulier de la distri bution des pluies sur les rendements d’une même forme d’hévéa. En second lieu, d’appeler l’attention des planteurs sur un tj^pe d'hévéa existant à Porto-Novo et descendant d’arbres du Lagos où ils étaient dénommés H. Spruceana. Je me suis trouvé, par voie de consé- 364 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 114 — DÉC. l'JlO 'quence, amené à mettre en garde les plan- teurs contre la propagation d’une forme d’hévéa qui avait été recommandée pour la culture et dont les rendements sont insi- gnifiants ou nuis, en l’espèce les hévéas qui existent à Camayenne et à Dabou. C’est là une simple question de bon sens. Les hévéas de Porto-Novo ont fait l’objet d’une série d’expériences poursuivies en 1907-1909 et 1910 par MM. Xocrv, Le CozANNEï et moi -même et dont la récapi- tulation présente un réel intérêt. Il y a lieu de remarquer que ce chiffre n’a été obtenu qu’en traitant la presque totalité de l’écorce sur 2 m. et que le ren- dement annuel par un traitement normal n’eût été que de l.SOO gr. environ, ce qui ramène à 1.400 gr. le rendement moyen des deux arbres pour 1909. Les saignées que j’avais commencées en 1910, à mon passage au Dahomey, n’ont pu être terminées et le seront en lin d’année. La conclusion qui se dégage de ces Saignées de Novembre 1907. NUMKRO de l’arbre POURTOUR à I mètre du sol MODK DE SAIGNÉE RENDEMENT total en prrammes RENDEMENT par mètre carré traité en grammes RENDEMENT par mètre d’incision en grammes LONGUEUR de l’incision 1 Incisions obliques des seringueros. 325 220 58 5"', 60 2 1-,15 Arête avec avivages. 1.020 1.312 11,7 87- .? O-'.SS Piqûres de l’écorce. 308 380 0,45 par trou. 15 672 trous. 4 Ü^.SO En Y. 360 900 24- O 0"',71 Longitudinale. 222 315 7 32™ e 0"’,84 Spirale. 463 546 12.2 38™ De cette première série d’essais, il res- sort en doublant le rendement du n® 4 qui n’a été saigné que sur le quart de sa sur- face, que le rendement moyen de ces six arbres a été de 510 gr. d’un caoutchouc semblable a celui des plantations de Ma- laisie. Les circonstances ont fait que ces arbres n’ont pas été saignés en 1908, sans que rien dans leur état ait pu l’empêcher. Les saignées faites en 1909 ont donné les résultats suivants : essais est que ce groupe d’arbres de va- leurs individuelles très différentes a fourni depuis 1907 un rendement moyen de 640 gr. de caoutchouc. Parmi eux, les n®’ 1 , 2 et 4 présentent un intérêt tout particulier; les rendements des n®* 2 et 4 se sont maintenus entre 1.300 et l.oOO gr. et celui du n® 1, traité en 1910 par la méthode en arête, semble devoir approcher de très près ces chiffres. La valeur de cette forme d’hévéa est donc chose définitivement acquise et les NUMÉRO de l'arbre POURTOUR à 1 mètre du sol MODE DE SAIGNÉE RENDEMENT total en grammes RENDEMENT par mètre carré traité en grammes RENDEMENT par mètre d’incision en grammes LONGUEUR de riucision 2 ^ Avril. ( Novenib. 4 Novemb. 1™,16 0™,90 ■Arête de poisson. Arête de poisson. 3.070 i.300 1.320 0 .5,9 5 280™ i80™ 260™ L’arbre n® 2 a donc fourni au cours des conclusions pratiques que j’avais tirées de deux saignées un rendement total de plus ces essais et de ceux effectués à Dabou de 3 kg. de caoutchouc sec. restent bien entières, à savoir : No _ DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 365 а) Que la forme d’hévéa dénommée Spniceana à Lagos et Hevea « Medeiros » àPorto-Novo est la seule, avec l’hévéa de Ceylan, qui ait fourni jusqu’ici à la Côte Occidentale des rendements appréciables; б) Que, contrairement à l’opinion de M. A. Chevalier, les planteurs et jardins d’essais doivent se garder de multiplier les hévéas de la forme de ceux qui constituent les plantations de Camayenne et de Dabou. Par ailleurs, il n’est pas sans intérêt de noter que cette dernière forme a fourni au cours de ces dernières années des caout- choucs de valeur très variable. En saignant les hévéas de Dabou, en novembre 1909, j’ai pu constater, avec MM. Ammakn et Giraud, que si certains arbres donnaient un coagulum normal, d'autres fournissaient une matière dénuée en grande partie de ténacité. A Porto-Novo, sur des arbres provenant de semences de Camayenne (1), j’ai pu constater en mars 1909, avec mon regretté ami Savariau, que le caoutchouc obtenu était mou, peu élastique et se rompait par une faible traction. La même observation a été faite en novembre 1909 et au début de 19 10 sur des caoutchoucs normalement pré- parés de ces arbres par MM. Le Cozannet et Noury, sous-inspecteurs d'agriculture. Or, jusqu’ici, les différentes formes re- levées chez les hévéas de Camayenne ont toutes été rapportées à Vh. hrasiliensis . Pour le moment, je me contente de signaler cet ensemble d’observations con- cordantes, en notant simplement qu’à une médiocrité reconnue du rendement, cette forme joint le défaut d’une incertitude éga- lement reconnue dans la qualité du caout- chouc. Yves Henry. r r L’Elevage dans les Etats tropicaux du Mexique Conditions favorables. — La race indigène et son amélioration par le croisement avec taureaux européens. Valeur commerciale des animaux et de leur produit. — Alimentation. Par M. B. Luiz. Les colons les plus expérimentés des Etats sud-mexicains prétendent que l’on ne peut sérieusement songer à entreprendre des cultures de rapport dans cette région, tant que l’immigration ne sera pas plus active et que les moyens de communication resteront aussi difficiles; par contre, ils ont toute confiance dans l’avenir de l’in- dustrie pastorale qui, affirment-ils, occu- pera bientôt les riches territoires s’éten- dant pour ainsi dire de l’Océan Atlantique au Pacifique. Les exportations de bétail, alimentées principalement par les terres chandes, se sont élevées à 13.000.000 de fr. pendant l’année fiscale 1909-1910 et l’on prévoit qu’elles s’accroîtront rapidement. D’ailleurs, on observe des conditions qui, a priori^ sont très favorables au dévelop- pement de l’élevage dans cette partie du Mexique : le terrain y est à bon compte, puisqu’il peut s’obtenir assez facilement à 37 fr. 50 l'hectare, les pâturages sont riches et les races locales s’améliorent facilement, ainsi qu’ont pu le démontrer les essais poursuivis dans ces dernières années. La race bovine indigène est plutôt de petite taille, assez haute cependant sur jambes. Parmi les nombreuses races d’Eu- rope qui ont été introduites, seules les Durham^ Suisse et Hollandaise se sont bien comportées. La Durham et la race suisse se sont surtout acclimatées dans la partie tempérée ou montagneuse du pays, tandis que la race hollandaise s’adapte aux terres tropicales. (1) D’après M. Estéve (n» 113 du « J. d’A. T. >>), les hévéas du Jardin d’Essais de Porto-Novo proviennent de la maison Godefroy-Lebëuf. (X. d. l. R.) 36G JOUR>ÎAL D’AGKICÜLTURE TROPICALE 111 — Déc. 1910 A la suite des nombreux déboires éprouvés avec les vaches laitières d’origine européenne, lesquelles supportaient mal le déplacement et le climat, on s’en tient exclusivement à l’importation des taureaux de race étrangère et ce commerce laisse d’assez jolis bénéfices à ceux qui s’y adonnent. Partout où l’on a introduit des taureaux en vue du croisement avec la race du pays, celle-ci s’est promptement améliorée, ainsi qu’en témoignent les prix de vente des animaux. Un jeune taureau de race indigène vaut environ 7o fr. à l’âge (le deux ans. C’est également le prix ordinaire d’une vache du pays; mais dès que celle-ci a été croisée avec un taureau étranger, le produit atteint de 300à l.OOOfr. à la fin de sa deuxième année, tandis que celui résultant de père ou mère déjà métissés vaut encore de 20ü à 300 fr. Les grands éleveurs venus ici des États-Unis déclarent les métis irréprochables et de vente facile. Aussi voit-on les capitaux américains affluer au Mexique pour se con- sacrer à l’élevage en terre chaude, depuis qu’il semble établi que celte entreprise est exempte d'aléa et susceptible d’un bon rapport. Üans les parties basses et alluvionnaires des terres chaudes, les pâturages persistent toute l’année, même en saison sèche. En d’autres endroits moins favorisés, l'herbe devient plus maigre dans les périodes de sécheresse et les hêtes s’en ressentent; cependant elles trouvent encore une nour- riture assez substantielle dans les forêts qui font partie de toutes les grandes propriétés. Le régime du pâturage, suffisant pour entretenir les animaux, gagne à être com- plété par quelques autres aliments lorsqu’on se consacre spécialement à la production du lait. Les vaches de race indigène sont de très médiocres laitières ; à peine laissent- elles 1 1. à 1 1. 1 2 de lait par jour, après avoir allaité leur veau. Avec les vaches de croisement, on arrive en moyenne à obtenir 4 à o 1. de lait par jour, pendant la période d'allaitement. Je donne à mes vaches laitières en pâ- turage une ration journalière complémen- taire de farine de riz et de paille de riz que je remplace aussi quelquefois par des tourteaux. Ceci ne m’occasionne qu'une petite dépense et, eu temps de sécheresse, mes animaux soutiennent leur production lactée en augmentant légèrement la ration sèche. Je dois ajouter que les feuilles de bananier et de canne à sucre constituent, pendant la saison sèche, de précieux four- rages, très goûtés du bétail. Le prix du lait varie, suivant la saison, entre 0 fr. 2o et 0 fr. 4o le litre; le beurre vaut de 2 à 3 fr. la livre et sa qualité laisse souvent fort à désirer. Les États de Chiapas, Campêche et Tabasco possèdent d’immenses terrains propres à l'élevage et traversés par de nom- breux cours d’eau ; il n’est pas douteux que cette branche agricole n’y devienne très prospère le jour où ces provinces seront mieux desservies par les communications. IL Lliz. r Etat des cultures d’indigo Améliorations entreprises à Java et dans l'Inde : engrais, elTeuillage, choix des espèces d'indigotier. Valeur comparative du produit naturel et de l'Indigo de synthèse. Symptômes favorables au relèvement de la culture dans l’Inde et à Java. Par M. V. Cayl.v. Cette note se rattache à celle de notre n® 113 (p. 325 et suivantes) où .M. V. Cayl.a a exposé, avec beaucoup de justesse et de clarté, les conditions dans lesquelles se débattait l'indigo naturel en face du produit de synthèse. Elle expose les amé- liorations qui commencent enfin à pénétrer dans les milieux culturaux de Java et de l'Inde, où l’on constate déjà une certaine reprise. Sans qu’il soit possible de prévoir maintenant les conséquences de cette évolution, nous devons la signaler et en suivre les mouvements dans l'intérêt d’un bon nombre de lecteurs du « J.d’A. T. ». Une récente N» 11-4 — DÉC. 1910 JOURN.\L D'AGRICULTURE TROPICALE 367 communication de notre ami de la première heure M. J. Karpelès, une longue lettre de M. Whatrigant, de Lille, et quelques informations commerciales de négociants en indigo naturel nous permettront, d’ailleurs, de revenir bientôt sur la question des prix comparatifs des deux produits. (N. d. l. R.) C’est dans les stations de Pemherandali, de Dalsingh Serai, de Sirseali, de Pusa et de Leeds, que des savants réputés tels que W. P. Bloxam, Ch. Rawson, C. J. Berg- THF.iL, etc., perfectionnèrent la fabrication. A peu près tous les points encore inconnus de cette fabricationfurent élucidés dans ces laboratoires ou à Java, surtout par J. IIazewinkel. L’étude du chargement des cuves de fermentation, variable suivant la richesse en indican de la plante, des dimensions de ces cuves, de leur profon-- deur, de la qualité de l’eau qui sert au trempage, et de sa purification lorsqu’elle est mauvaise, de sa température oplima, de la durée de l’opération, apportèrent des données précises aux fabricants capables de les utiliser. On chercha en môme temps de nouveaux procédés : l’extraction par l’eau chaude, par l’eau bouillante, par la vapeur, l’effet de l’addition de salpêtre, d’antisepti- ques divers aux cuves de trempage. Puis les divers modes d’oxydation eurent leurs effets analysés : le battage à roue, les jets de vapeur, l’air comprimé, l’addition de divers corps alcalins à la cuve d’o.vydation {chaux, soude et certains de ses sels, ammoniaque, etc.). Enfin, le séchage des gâteaux fut soigneusement étudié ainsi que la perle en indican et en indigo dans les eaux résiduelles (1). La détermination scientifique de toutes ces phases de la fabrication amena, pour ceux qui pouvaient utiliser ces résultats, intellectuellement et financièrement par- lant, une amélioration de rendement de 30 à 50 °/o. Mais dès le début on a compris que ce n’était pas suffisant, et on s’est tourné (1) Nous ne pouvons entrer ici dans tous ces détails, fort importants pour les planteurs d’indigo. Le lecteur qui s’y intéresse pourra se reporter au travail très complet de M. Christopher Rawson : Report on culti- vation and manufacture of indigo. Ross et C'«, éditeurs, Mozufferpore (Behar), 1904. vers l’amélioration culturale. Aujourd’hui tout l’effort des planteurs et des agronomes porte de ce côté et c’est fort juste, car il semble qu’après les beaux travaux accom- plis, on ne puisse guère oblenir mieux du côté technologique. La question de sol n’est pas complètement élucidée. Il semble cependant que, dans l'Inde, le seul engrais d’utilité certaine soit le superphosphate, l’avantage de l’addition à cet engrais de nitrate dépendant uniquement du prix de revient. 11 ne faut pas cependant perdre de vue qu’un plant qui a poussé vite contient moins d'indican et qu’une végétation beau- coup plus vigoureuse, si elle augmente certainement la main-d’œuvre, si elle sur- charge les cuves de trempage, n’amène pas forcément' une augmentation proportion- nelle de rendement en matière colorante. Il ne semble pas du reste que les engrais aient une grosse influence sur la teneur en indican; mais si le sol est trop pauvre, quoique la teneur ne baisse pas, le rende- ment à l’acre diminue par suite d\me vé- gétation insuffisante. Il faut surtout ath cher de l’importance aux conditions phy- siques dans lesquelles se trouve le sol (1). En ce qui concerne l'application comme fertilisant de « seet » ou déchets d’indigo, question dont le « J. d’A. T. » s’est déjà occupé, le problème est résolu. Le « seet » pousse à la végétation, mais il abaisse la teneur en indican, et M. Ch. Rawson le déconseille. Il est par contre excellent pour d’autres cultures (canne, tabac, céréales) qui, dans l’Inde, ont besoin de beaucoup d’engrais azotés, et sa vente comme en- grais, tout en étant avantageuse pour les autres planteurs, fournirait aux planteurs d’indigo des ressources secondaires no- tables. Les résultats fournis par l’effeuillage ont aussi été soigneusement étudiés. L’opération exige plus de main d’œuvre et M. Rawson ne la déclare avantageuse que si on emploie les procédés les plus perfec- tionnés et les plus coiiteux (eau chaude) (1) Report on the progress of Agriculture in India for 1907-1909, p. 28 -29. 368 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 114 — DÉC. 1910 de trempage. Bien d'autres problèmes cul- turaux ont encore été étudiés avec des succès divers comme, par exemple, la taille pour pousser à la production des feuilles, l'organe le plus riche en indican. Mais le problème capital est depuis peu d'années à l'étude et exigera encore de longues recherches pour être résolu : c’est celui du plant fournissant le plus grand rende- ment en indigotine. On sait que la croyance commune que l’indigotier cultivé dans l’Inde était Vliidi- gofera tmctoria était erronée. Le major Prain a démontré qu’il s'agissait d’/. suma- introduit dans l'Inde vers 1740. Il y a une dizaine d'années on a introduit dans rinde un nouveau plant originaire d’Afrique orientale, dit plant du Aalal i^l), VI. ar?'ec(o, et qui faisait merveille à Java. Les Hollandais, qui ne cultivent plus que cette variété, ont obtenu avec elle une augmenlation de rendement de 75 % qui compense largement une teneur un peu moindre en matière colorante. Dans l’Inde les derniers rapports évaluent à 50 °/o l’augmentation du rendement de la récolte sans augmentation de frais; aussi l’espoir est-il revenu chez les planteurs. Mais avec ce nouveau plant se posent de nouveaux problèmes. La dureté du tégument externe de la graine a d’abord été un obstacle à la germination, obstacle aujourd’hui sur- monté parmi traitement préalable à l’acide sulfurique. Fuis on a commencé à s’occu- per de croisements et de sélection (2) des plants meilleurs producteurs. Ces recher- ches pour aboutir exigent des années et se compliquent de ce que la sélection doit s’opérer suivant les résultats que fournit en laboratoire l’analyse chimique; or, celle-ci est encore un peu incertaine pour la déter- mination de l’indigotine et les chimistes ne sont pas d'accord sur la meilleure méthode à employer. Enfin, dans la sélection il faut (1) Les planteurs de l'Inde l'appellent aussi ; plant de Java. (2) Dès 1903 et 1904 des e.vpériences de sélection ont été entreprises à Java par G. Wilbbln'k qui a publié deux mémoires sur ce sujet dans les « Mededeeling van's lands Plantentuin ». aussi tenir compte de deux facteurs : la productivité en graines et la résistance aux maladies particulièrement dangereuses, 1'/. arrecta étant vivace. On voit donc que l’avenir de la culture de l'indigo dans l’Inde, si sombre il y a quelques années, semble s’éclaircir. Mais on voit aussi qu’excepté Java et l’Inde, cette culture n’existe que localement à l’état embrj^onnaire. Telles sont encore sans doute les cultures primitives que l’on trouvait en 1905 dans le Haut-Dahomey et les quelques cultures indigènes d’Indo- Chine. M. P. Braemeb a dernièrement rendu compte d’expériences effectuées à la station de Quang-Ngai (I). Quel peut être l’avenir de l’indigo de culture? Tout d’abord, remarquons que malgré la découverte de nombreux colo- rants bleus fabriqués par l’industrie chi- mique, l’indigoline n’a pu être remplacée. Mais il y a l’indigotine do synthèse. Ce produit présente des avantages incontes- tables que font ressortir ses partisans. Il est toujours identique à lui-même comme qua- lité; sa production est régulière d’un bout de l’année à l’autre et n’est pas, comme pour le naturel, soumise à des conditions météorologiques; déplus, il présente l’avan- tage, considérable pour les petits teintu- riers, de pouvoir être acheté au fur et à mesure des besoins, sans variation de prix. Jamais le naturel ne pourra réaliser ces conditions, cela est certain. Les autres qualités invoquées nous semblent pouvoir être acquises par le produit naturel. L’in- digo naturel peut parfaitement, avec des soins appropriés , être obtenu suffisam- ment pur et en poudre comme le synthé- tique. Entendons-nous bien : le producteur de naturel ne fournira pas de l’indigotine pure; mais cela serait-il avantageux? On peut en douter en consultant la valeur des divers indigos. MM. Cantzlaar et Schalk- (1) Il Bull.Econ. de l'Indo-Chine », mai-juin 1909. En ce qui concerne la méthode de fermentation Calmette et Bréaudat, dont le « J. d’A. T. » a parlé, nous n’avons pas de nouveaux renseignements et M. le D'' Calmette a bien voulu répondre au « J. d'A. T. » que les résul- tats n’ont pas été suffisants. N” 114— DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 369 wuK ont eu l’obligeance de communiquer au « J. d’A. T. )) les prix de l’indigo à Rotterdam (juin 1910). L’indigo Java, de 70 à 80 °/o d’indigotine, vaut de 3 fl. 20 à 3 fl. 401e 1/2 kg., tandis que le synthé- tique vaut 2 fl. 20 le 1/2 kg. Ces messieurs sont formels : le naturel a des qualités au.x- quelles on ne peut comparer celles du syn- thétique. MM. Lewis et Peaï, de Londres, ont bien voulu nous fournir les valeurs de l’indigo sur le marché de Londres (juillet 1910). Les voici : Bengal indigo 37 à 67 o/o d’indigotine. 2/4 à 3/9 sh. par Ib. (1) Kurpah 1/8 à 2/4 — Dry leaf Madras . . 2/ à 2/6 — Guatemala. 1 /9 à 2/6 — Synthétique; (pâte à 20'>/od'indigotiDe). * 9 d. . Ceci montre que, à teneur égale en indi- gotine, le synthétique est coté les 3/o du bon Bengale. Nous insistons sur ces chiffres, car les partisans du synthétique disent bien haut qu’il a toutes les qualités du naturel comme tinctorial, qu’il vaut même mieux étant pur, exempt de rouge d’indigo, de brun d’indigo, de gluten d’in- digo, etc. Il est cependant invraisemblable que des industriels payent un prix supé- rieur un produit inférieur et il est un fait, c’est qu’en Hollande, en 1909, il n’est pas resté de stock de naturel et qu’on réclame une extension des cultures à Java. Deman- der pourquoi le naturel vaut plus cher, c’est poser la question des qualités relatives des deux indigos, question à laquelle chacdn a sa réponse. 11 est assez délicat de tran- (1) Ces chiffres sont contestés par notre estimé colla- borateur, M. J. K.\bpelés, dans une lettre qu'il vient de nous adresser et dont nous tirerons parti dans un prochain numéro du « J. d’A. T. » — N. d. l. R. cher : il semble bien cependant que si la parfaite régularité de composition du syn- thétique permet d’obtenir rigoureusement toujours les mêmes teintes, le naturel four- nisse des tons plus riches et plus profonds en raison même des autres substances colo- rantes qu’il contient, ce qui lui permettrait aussi de mieux couvrir la fibre. Quant à la question de la solidité sur le tissu, elle est très controversée : cependant, M. Berg- THEiL (1) indique que des essais prélimi- naires ont été en faveur du naturel. En somme, les résultats obtenus dans l’Inde sont encourageants pour la culture de l’indigo ; aussi, depuis deux ans, y a-t-il une légère extension de la culture. La situation de celle-ci ne peut que s’amé- liorer. Évidemment, l’indiistrie chimiqûe peut perfectionner sa fabrication, et très rapidement trouver un procédé encore plus rémunérateur. Mais cette facilité est une arme à deux tranchants, car on peut aussi trouver pour la naphtaline, la matière pre- mière du procédé Heümanx, d’autres utili- sations qui augmenteraient sa valeur. Si bien que nous sommçs convaincus que ce qui fait surtout la force d’une industrie comme celle de la B. A. S. F., c’est la mul- tiplicité des produits qu’elle,fabrique (ma- tières colorantes, acides sulfurique, acé- tique, etc.), qui lui permettrait, le cas échéant, de balancer la fabrication coû- teuse d’un produit par la fabrication rému- nératrice d’un autre. Août 1910. Y. Cayla. Ingénieur-agronome. (1) Report on lhe progress of Agriculture in India for 1907-1909. 370 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 114 — DÉo. 1910 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'®. Les mouvements d’allée et de venue, que nous vous signalions depuis quelques mois dans le mar- ché du Para, ont continué à se reproduire dans le courant de décembre. Ap'ès être monté à la fin de novembre au cours extrême de 17 fr. oO, l’article est de nouveau i‘e- tombé à 15 fr. 93 pour disponible. La même ten- dance existe à payer plus cher pour le livrable qui est demandé à 16 fr. 25 pour livraison sur le prin- temps prochain. L'entrefiue reste toujours aussi abondante et aussi offerte. Le Para Fin du Bas-Amazone conserve un prix excessivement bas et commence à attirer l’atteu- tion des fabricants. Le cours actuel est de 13 fr. 75 pour disponible, mais on est acheteur à 14 fr., et peut-être plus, pour livraison février-mars. Le Sernamhy Pérou a également baissé et ne vaut plus que H fr. 95 pour disponible, tandis que le livrable est offert à 11 fr. 60. I.e Sernamby .Manaos, relativement rare, vaut toujours 0 fr. 20 à 0 fr. 25 de plus. Arrivages. — l.ês recettes au Para pour novembre ont été de 3.790 t. (dont 260 du Pérou) contre 3.170 en octobre dernier et 4.640 t. en novembre 1909, ce qui porte le total de la récolte pour les cinq premiers mois de l’année à 13.140 t. contre 13.200 l’année dernière. Il semble que ce chiffre n'ait pas grande im- porlance, car nous n’avons encore eu que les mois de faibles arrivages. Les rumeurs systéma- tiquement pessimistes d’origine brésilienne qui se reproduisent chaque année à pareille époque, font même supposer que les mois de janvier à mars donneront de forts arrivages de nature à produire* l’excédent habituel d’une année sur l’autre. Les arrivages au 28 décembre sont de 2.700 t. ; le mois de décembre 1909 avait donné 3.450 I. Les statistiques générales au 30 novembre 1910, comparéesàl’année précédente, donnent les chiffres suivants ; 1910 1909 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.795 688 — à New-York. 130 176 — au Para . . . 1.275 150 En route pour l'Eu- rope 1.690 1.090 1910 1909 — New-York. . 450 1.030 Kn route d'Europe à New-York . . 10 50 Stocks sur le Con- tinent 110 30 1.440 3.214 -Vrrivages à Liver- pool 1.440 1.425 — à New-York. 1.530 1.900 Livraisons à Liver- pool 1.369 1.156 — à New- York. 1.615 1.947 Arrivages au Para. 3.850 4.640 Arrivages depuis le 1" juillet. . . 13.13013.190 Expédit. du Para en Europe . . . 2.400 1.790 — à New-York. 1.175 1.670 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 718 562 — à Londres . . 1.445 660 — à New- York. 431 214 Arrivages à Liver- pool 693 705 — à Londres . . 111 520 — à New-York. 1.115 760 Livraisons à Liver- pool 725 635 — à Londres. . 847 461 — à New-York. 1.086 738 Stocks do t. sortes. 8.054 5.742 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Toutes les qualités intermédiaires ont été en très bonne demande et le chiffre d’affaires est relativement considérable. Le Massai prima s’est traité de 13 fr. 25 à 13 fr. 50. Les Lahou Niggers se sont vendus aux environs de 11 fr. Le Gambie prima a continué à être demandé autour de 9 francs. Anvers. — Le 14 décembre, a eu lieu une vente d’environ 320 t. qui s’est faite aux environs des taxes pour les sortes congolaises et une baisse d’environ 3,90 p. 100 pour les caoutchoucs de plan- talion. Havre. — Le 21 décembre, on a traité 138 t. qui se sont vendues avec une baisse moyenne de 0 fr. 15 sur les taxes. Ce résultat est très satisfai- sant, tes évaluations ayant été faites sur des cours de Para de 1 fr. plus élevés que les cours actuels. Plantations. — La dernière vente de Londres s’est faite avec une baisse d’environ 0 fr. 50 par kg. Les derniers cours sont : Crêpes très pâles 16 .30 — pâles 15 85 — claires 15 25 — moyennes brunes 14 95 foncées 14 75 — feuilles fumées 18 » — feuilles et biscuits prima ... 15 90 Hecht frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 28 décembre 1910. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. Nous continuons à enregistrer la bonne tenue des cours de notre article. L’amélioration accentuée des affaires indus- trielles en Angleterre et en plusieurs pays du Continent, de même que l’estimation officielle de N° 114 — DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 371 la récolte américaine 1910-1011, ont été les faclt-urs principaux qui font que nous retrouvons les positions rapprochées de notre cote autour de 96 fr. 50. Le chiffre d’estimation de Washington paru le 9 courant est de H. 426. 000 balles, linters non compris. Ce chiffre se compare avec 10.088.000 balles en 1909-1910, 12.920.000 balles en 1 908-1909, 1 1 .678.000 balles en 1907-1908, 12.546.000 balles en 1906-1907, 10.168.000 balles en 1905-1906 et 12.163.000 balles en 1904-1903. Il faut reconnaître, que l’appréciation du total de la récolte par le Bureau d’Agriculture de Washingion ne concorde pas souvent avec le rendement final au 31 août; cependant comme il s’agit d’un chiffre officiel, le monde du coton l’attend chaque année impatiemment et à l’annonce de 11.426.000 balles, le découvert, impressionné par cette estimation si peu en rapport avec les besoins de la consommation, a influencé les cours par ses rachats. La dernière saison s’est terminée avec un approvisionnement très restreint, alors qu’il eût fallu une belle production pour entrevoir la reconstitution des stocks mondiaux en cotons utilisables; ce n’est certes pas avec le chiffre de récolte très moyen qui vient d’être publié que les stocks du monde prendront l'importance désirable pour permettre à l'industrie de ti'availler à pleine marche. Nous en concluons que les cours resteront bien tenus dans l’avenir rapproché et que seules les perspectives de la saison future pourront con- tribuer à modifier nos vues sur ce sujet. Pour les sortes autres que l’américain le stock havrais est réduit à sa plus simple expression. A cette époque de l’année, la saison d’importation des cotons péruviens et haïtiens est virtuellement terminée et il faut attendre le printemps de 1911 pour leur réapparition. Il s’est récemment pratiqué quelques transac- tions en cotons brésiliens; mais les hauts prix incitent les acheteurs à ne traiter qu’au jour le jour et conformément à leurs besoins immédiats. En général, la demande est active pour les cotons de toutes provenances réalisant les qualités requises et dont nous avons entretenu fréquem- ment les lecteurs du « J. d’A T. » : en premier lieu la longueur, puis la finesse et la régularité de la fibre en même temps que sa résistance, sans que ces qualités soient indépendantes de la netteté du produit et de la régularité de la nuance. Les arrivages de nos colonies continuent assez irréguliers et peu im perlants, ce qui est regrettable; la rareté de coton qui contribue depuis de longs mois au mainiien des prix devrait inciter les producteurs à ensemencer les régions propices à la culture du cotonnier. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte améiâcaine au 16 décembre 1910 depuis le l" septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date ; 1910/1911 1909/1910 1908/1909 1907/1908 7.292.000 6. .500. 000 7.693 000 3.789.000 L’approvisionnement visible du monde entier au 16 décembre 1910, en balles de 30 à 300 kg. selon provenance. 1910 1909 1908 1907 4.532.000 4.266.000 4.758.000 3.975.000 Cours du coton dispor au 16 novembre, les 50 Upland (.Middling). . . 91 Sea Island (Fine). . . 214 Sea Island (Extra-Fine) 256 Haïti (Fair) 90 Savanilla (Fair). . N. 88 Céara (Fair) ...... 109 Pérou dur (Good Fair). 130 ible par sortes en francs kg. entrepôt : I Broach (Fine) 93 Xa. ' Bengale (Fine) .... 82 Xm. . Chine (Good) . . . Nominal ’ Egyp. brun (Good Fair). 123 » Egyp.blanc(GoodFair). 109 >> ' Afrique Occid. (Fair). 99 Xm. ' Saigon (Egrené). . Nominal .Vutres sortes cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 17 décembre 1910. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Une importante discussion a eu lieu ce mois-ci à la Chambre des députés au sujet de l’accaparement des sucres sur le marché de Paris et des exagérations de la spéculation. Le Gouvernement semble disposé, enfin, à régle- menter les Bourses de commerce par l’institution de caisses de liquidation et par le contrôle des opérations au moyen du répertoire ce qui entraî- nera un droit proportionné à l’importance des affaires à terme. Les cours mondiaux faiblissent sous l’influence de la grande production sucrière qui dépassera de 28 ®/o celle de l’an passé. Seule la France est en déficit, mais il y existe un stock de vieux sucre entre les mains du gros spéculateur Santa Maria, ce qui, joint au déficit prévu des exportations, fait compensation. Au surplus, la France est obligée de suivre l’é- tranger tout au moins dans les limites de la taxe instituée par la Convention de Bruxelles; sans cela les sucres des pays voisins pourraient y pénétrer. C’est la soupape qui empêchera les cours de trop s’exciter. Réunion. — La récolte bat son plein, mais les arrivages ne se font pas assez vite au gré des 372 JOUR^’AL D’AGRICULTURE TROPICALE acheteurs. D’une façon générale, la fabrication est inférieure à la moyenne. Les sucres ne sont pas tous vendus et, les colons tenant des prix inabor- dables, la situation sera tendue jusqu’au moment des arrivages des sucres Antilles en France, en février-mars. Les lots premier Jet invendus trou- vent preneurs à prime sur la cote des 88° base 88°. Les rhums bonne sorte valent ; 45.00 à 48.00 suivant qualité; certains lots se sont même ven- dus 30.00. C’est une situation particulière à l’année. Antilles françaises. — On est peu renseigné sur la récolte, on peut supposer qu’à la Guadeloupe et principalement dans la région de Moule, la production sera 'déficitaire car, par suite des émeutes de l’hiver dernier beaucoup de champs n’ont pu être travaillés, ni recevoir la fumure nécessaire. .S’il y a une relation entre le commen- cement des Iravaux à Cuba et dans les petites Antilles, on peut supposer encore que la coupe sera retardataire dans ces colonies. En France, on désire ardemment de prompts arrivages, car les stocks dans les ports sont complètement démunis de sucre blanc, à tel point que les candisiers et les négociants s’intéressant à cette sorte s’inquiètent des sucres blancs de Maurice et sont même sur le point d’en traiter une certaine quantité. Cuba. — Les dernières nouvelles annonçaient 14 usines en activité contre 26 l’an passé à pareille époque. Les Américains qui tenaient leur marché ferme, ces temps derniers commencent à baisser suivant leur lactique habituelle. Cependant la presque totalité des sucres cubains ira à Aew- York comme d’habitude. La Convention de Bruxelles a été engagée par les délégués allemands à examiner le cas de ce pays dont la législation n’est pas d’accord avec les exigences des pays contractants à la Conven- tion. Les sucres cubains sont dénoncés comme rece- vant un privilège méritant un droit compensa- teur de 5.86 sur les bruts et de 1!.35 sur les raf- finés. [.PS Anglais se dé.'-intéressent de la question puisqu’ils sont autorisés à recevoir des sucres primés. La cause sera jugée à Bruxelles à la prochaine session de la Commission permanente, le 16 février prochain. Japon — Les importations de sucre de betterave diminuent chaque année dans de notables pro- portions. Les importations de Java et des Philip- pines décroissent aussi comme on peut se rendre compte par le tab'eau ci-dessous; Origine l'.K)7 1908 1909 tonnes tonnes tonnes Javr leo.l-il 170.470 118.215 Philippine.s . . . lù.0-i4 12.005 5.576 Hone-Kon. Février 68 25 Mars 68 75 Avril t)8 75 Mal jusqu'à juillet . . . . . 66 50 G9 *25 Août à octobre. . . . 69 » Novembre 08 75 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 25 nov 1910 IG déc 1910 Santos lavés 72 »à 79 » 75 » à 82 — supérieurs et extra. . . 72 » à 75 . 75 » à 78 » — good 71 » à 72 » 74 »à 75 » — ordinaires et triages . . 67 »à 70 .. 70 »à 73 S Rio lavés 71 » à 79 « 74 w à 82 » — supérieurs el extra .... 60 .. à 74 » 72 ..à 77 .) — good 68 »à 69 . 71 » à 72 U — ordinaires el triages. . . . Manquent Manquent Rallia 66 » à 75 .. 69 » à 78 „ Haïti gragés et triés 75 » à 83 » 78 M à 86 » — Saint-Marc el Gonaïves. 69 .. à 78 » 75 »* à 78 n — Port-au-Prince et autres. 68 M à 73 .. 75 » à 77 Jamaïque gragés 76 » à 84 « 80 »à 86 » — non gragés 72 » à 76 » 75 )* à 80 » Mexique et Centre-Amér. gragés 77 » à 00 » 80 ..à 05 » — — non gragés 74 >> à 76 « 78 .à 83 P. Cabcllo et La Guayra gragés. 76 » à 82 « 80 nà 85 » — — non gragés. 74 » à 77 » 78 ..à 80 U Maracaïbo, Guayaquil 72 . à 79 .. 76 » à 82 » Porto-Rico, choix 87 » à 92 » 87 H à 92 >. — courant 83 » à 87 » 84 »à 87 » Moka 83 ..à 115 » 86 » à 1 15 a Malabar, Mysore, Salem .... 79 » à 92 » 83 ..à 92 » Java 90 »àl25 .. 90 »àl25 » Bali, Singapore 85 » à 95 » 85 « à 95 U Guadeloupe habitant 130 » à 1.3 2 » 1.30 » à 132 M — bonifieur 134 » à 136 » 1,34 » à 1.36 » Réunion 118 »àl28 » 118 »àl28 U N"î-Calédonie et autres colonies 105 »àl20 » 108 ..à 120 " A . Alleau.me. Le Havre, le 20 décembre 1910. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Pendant ce mois, la demande est restée très soutenue; mais, avec des arrivages toujours aussi restreints, les ordres se sont portés principale- ment sur le livrable avec une petite avance dans les prix, nolaminent pour les provenances de la République Dominicaine, Sao-Thomé, Martinique et Guadeloupe. Les Para ont été plus ou moins délaissés, mais les Trinidad ont eu la vente d’en- viron 1.500 sacs tant disponibles que livrables, ac- tuellement il n’y a plus vendeurs aux mêmes condi- tions. Du Venezuela, on a également vendu environ 1.500 sacs, moitié disponibles, moitié à livrer à prix plus fermes. En débarquement les ventes ont été seulement d’environ 1.000 sacs Haïli et d’envi- ron même quantité en magasin à prix de plus en plus élevés. La République Dominicaine a moins fourni que d’habitude, par suite, les prix en sont en sensible avance. D’ailleurs, le stock de cette provenance qui était l’année dernière de 21.091 sacs n’était plus au 15 courant que de 4.051 sacs à la suite de récoltes peu abondantes. En résumé, le mouvement des Docks Entrepôts depuis un mois signale seulement 21.674 sacs d’entrées contre 29.965 sacs de sorties, le stock étant en diminution de 8.291 sacs. 374 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 114 — DÉo. 1910 Mouvement des Docks-Entrepôts du 15 Décembre. ENTRÉES 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs 269 754 26 Trinidad . 1.300 290 200 Côte-Ferme, Venezuela. . . 989 524 1.728 Bahia 3.700 2.876 233 Haïti et Dominicaine 548 404 2.060 Martinique et Guadeloupe . . 112 188 56 Guayaquil et divers . 6.465 8.572 2.218 Totaux 13.383 13.608 6.521 SORTIES 1910 1909 1908 Para, Maragnan 608 5.775 329 Trinidad 1.354 1.706 3.187 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 5.004 2.919 2.907 Bahia 1.072 3.229 Haïti et Dominicaine 4.839 2.389 2.193 Martinique et Guadeloupe . . 256 315 904 Guayaquil et divers 4.415 4.699 2.428 Totaux 18.310 18.875 15.179 STOCK EN ENTREPOT AU 15 NOVEMBRE 1910 1909 1908 Para, Maragnan .... sacs. 29.691 23.481 7.725 Trinidad 51.200 28.718 19.166 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 47.121 39.427 23.789 Bahia 26.170 18.997 13.094 Haïti et Dominicaine 14.767 28.985 37.235 Martinique et Guadeloupe . . 3.251 898 1.730 Guayaouil et divers ..... 64.701 52.897 38.102 Totaux 236.901 193.403 140.841 Mouvement des années antérieures depuis le /'f janvier jusqu'au 15 novembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES ^ SORTIES TOTALES 1910 1909 1908 1910 1909 1908 405,714 362.118 331.862 366.748 304.972 2.78.800 Cours des dive7'ses sortes au 15 novonbre. 1910 1909 1908 Para, MaragDan . 03 « à G9 » 66 » à 70 » 75 » à 79 » Trinidad 67 50 à 70 » 68 » à 71 » 72 » à 75 » Côte-Ferme, Vene- ’ zuela 68 ..à 170 » 67 ..à 140 .. 70 »àl50 » Bahia ...... 63 » à 69 » 64 » à 68 » 64 » à 70 » Haïti 52 » à 64 » 53 » à 63 » 53 >. à 63 » Martinique et Gua- deloupe .... 87 50 à 91 . 86 » à 89 ». 85 » à 88 » Guayaquil .... 68 >. à 82 ^ 70 » à 82 . 72 » à 80 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 60 » à 64 » 59 » à 6.Î » 59 » à 62 « Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 novembre. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsomnjatioB ete.iportatioD an 31 oct. 1910 1910. ... kg. 59.337.500 48.366.500 23.650.500 1909 51. 547.900 49.3Î8.000 19.904.200 1908 53.670.800 44.454.400 18.687.700 1907 42.169.500 40.127.900 8.841.900 1906 39.800.900 44.899.500 9.519.800 Mouvement particulier de l'enlrepôl du Havre. 1910. . . . kg. 29.424.825 26.132.850 18.137.000 1909 26.138.250 21.457.300 14.900.250 1908 24.400.600 18.271.600 10.563.075 1907 18.917.000 18.554.200 5.346.825 1906 14.764.875 19.095.000 5.174.850 A. AlLE.4U.ME. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Tocton, Crocs et C*'. La situation est restée sensiblement la même sur notre marché pendant le mois écoulé et c’est la plus grande fermeté qui n’a cessé de régner, sans cependant s’être traduite par une marche en avant des prix qui, pour le moment, semblent suf- fisamment élevés. On a continué à payer de bons lots des Comores et de Mayotte 32-34 fr. le kg., pour des lots quel- conques, 50 o/o de première qualité et 50 “/o de bonnes queues ; 34-36 fr. pour des lots conte- nant 65-75 “/o de première qualité 16-17 cm. et le reste en bonnes queues. Les vanilles Seychelles se sont vendues légère- ment en baisse; il est vrai que leur qualité laisse à désirer, la plupart des lots arrivant assez avariés. Les vauilles Bourbon commencent tout juste à arriver; mais à l’heure qu’il est, les 2/3 de la récolte sont déjà traités à des prix variant entre 25 et 32 suivant mérite, pris à Bourbon. Du côté de Madagascar, les premiers lots ont éga- lement fait leur apparition et on a traité une affaire assez ronde de 1.200 kg. environ, prépai’a- tion laissant à désirer, conservation douteuse, de 30 à 32 fr. le kg. ; d’autres lots sont attendus et obtiendront sûrement entre 33 et 37 fr. pour bonne marchandise saine, suivant longueur et mérite. Pour le moment, nous ne voyons aucune raison de baisse; d’un autre côté, les prix sont suffisam- ment élevés pour donner satisfaction aux planteurs et une hausse sur les prix actuels menacerait d’effrayer la consommation, car nous ne devons pas oublier que du côté du Mexique, on nous annonce une récolte des plus formidables qui aura à se réaliser à un prix très bon marché et il est certain que la vanille Mexique courante, autour de 45 fr. le kg. acquitté, est un gros danger pour les Bourbon. Vanille Tahiti. — Le Gouvernement a publié des décrets rendant la culture de ce produit beaucoup plus difficile en demandant des garanties essen- tielles à tous ceux qui désirent s’occuper de ré- colter et d’expédier des vanilles. 11 en résultera forcément une réduction sérieuse de la production etce fait a considérablement ému le marché de Hambourg, qui est le gros consom- mateur de vanille Tahiti. Nous sommes cependant d’avis que sur cetta place on a e.xagéré la situation, car l’article a doublé de valeur et la même vanille qui valait il j a trois mois 7 fr. le kg. entrepôt, vaut aujourd’hui 13d4 entrepôt. Un avenir prochain nous dira à ce sujet si nous voyons juste ou non. Revenant aux Bourbon et similaires, nous- Le HavTe, 20 décembre 1910. N» 114— DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .375 croyons d’autant mieux que les prix actuels sont parfaitement motivés que les stocks restent par continuation très réduits. 11 y avait en France : Fin août 1910 04. 900 kg. Fin septembre 1910 54.400 Fin octobre 1910 42.000 contre : Fin septembre 1909 96.800 kg. _ 1908 115.000 Actuellement, les stocks doivent être remontés assez sérieusement, par les arrivages de novembre- décembre. Quant à la consommation française, elle se main- tient, elle a été pendant les ; 10 premiers mois de 1910 48.600 kg. 10 — — 1909 46.500 10 — — 1908 49.000 Dans ces totaux, les Tahiti doivent figurer pour une quinzaine de 1.000 kg. et les Mexique pour 5.000 kg. Toutox, Crous et G'®. Bordeaux, le 16 décembre 1910. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. V.iquin et Schweitzer. Chanvres. — Sans changement notable depuis notre dernier communiqué, le marché continue à être calme en général pour toutes les sortes. Sisal. — Les affaires pour cet article, provenance du Mexique, ont été pour ainsi dire insignifiantes, les prix restent inchangés et les quelques rares ventes signalées ont été faites sur la base de 48 fr. à 49 fr. 7B pour sortes courantes. Sisal Afrique. — Les offres pour bonne qualité sont nulles, seules quelques affaires pour qualités très ordinaires ont été traitées au prix d’environ 19 à 20 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Marché calme par suite du peu d’arrivages; l’on cote pour ; Qualité première 49 45 à 52 » — moyenne 43 50 à 44 25 Et pour sorte ordinaii'e 32 25 à 40 » aux 100 kg. Manille. — Suivant les dernières nouvelles reçues de Manille, les détenteurs ne sont pas très désireux de vendre; il s’ensuit que le marché est demeuré inactif, les recettes à Manille pour la der- nière semaine ont été de 27.000 balles marquant un total depuis le l®’’ janvier de 1.314.000 balles contre 1.245.000 pendant la période correspon- dante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit ; Marques supérieures 104 » à 100 50 Belles marques 99 50 à 101 » Good current 85 » à 89 » Fair current 47 25 à 48 50 Superior seconds 47 » à 47 50 Fair seconds 15 50 à 46 » Good brown 45 25 à 45 75 aux 100 kg. c.i.f. Havre pour disponible; pour embarquement décembi’e-janvier il serait possible d’obtenir une réduction variant de 1 fr. 50 à 3 fr. aux 100 kg. suivant qualités. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché calme, on offre pour good fair Wellington pour embarque- ment 53 fr. 50 à 54 fr., en disponible les plus hauts prix atteints [pour fair Wellington ont varié 'entre 51 et 51 fr. 50 aux 100 kg. c.i.f. Havre ou grands ports de l'Europe ; à ces prix élevés les acheteurs s’abstiennent, d’où le peu de transactions con- statées pendant le mois écoulé. Aloès Maurice et Réunion. — Marché inactif, mais les prix pour bonne qualité restent très fermes et l’on demande pour : Qualité supérieure longue blanche . 67 « à 69 » — belle moyenne 63 50 à 65 » — courante normale 57 25 à .59 50 — ordinaire 53 50 à 54 75 aux 100 kg. Aloès Manille. — Marché ferme, il y a eu une assez bonne demande, des Américains pour qualité fine et l’on cote pour n® 1, 43 fr. 50; n® 2, 41 fr. et n® 3, 37 fr. 50 aux 100 kg. pour embarquement. Pour qualités n®* 2 et 3 on pourrait obtenir une réduction d’environ 1 fr. 50 les 100 kg. Jute Chine. — Marché calme sans affaires vu les hauts prix demandés; en Tientsin pas d’offres, seule une petite affaire en Hankow a été traitée au prix de 44 fr. 75 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché inactif, prix soutenus. Itzle (Tampico). — Les offres sont encore assez faciles, cependant le marché reste très ferme et les prix s’établissent comme suit ; Jaumave BZ ou égal 64 » à 65 75 Tula, good average 59 » à 62 » — fair — 54 50 à 58 « Palma bonne sorte 44 » à 46 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — Marché faible, les prix ont cependant accusé une hausse assez seosible; l’on cote pour belle sorte blanche longue 89 fr. 50 à 94 fr. 50; 77 à 82 fr. pour bonne qualité et 74 fr. 50 à 77 fr. pour bonne sorte moyenne, le tout aux 100 kg. Raphia. — Sans changement, marché calme, l’on cote : Belle sorte supérieure 70 » à 80 » Courant, choix 60 ■> à 67 50 Bonne qualité 52 50 à 59 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Marché calme; pour qualités cou- rante et ordinaire les prix auraient plutôt tendance 376 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 11 4 — DÉC. 1910 à la baisse alors que pour les sortes supérieures les prix continuent à bien se maintenir : Mexique, lin à beau fin 195 » à 220 » — demi-fin à supérieur. , 175 b à 190 • — belle sorte courante . . 145 » à 155 » — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire . 105 » à 120 » aux iOOkg., quai Havre. Chiendent Annam. — Toujours en bonne de- mande, les arrivages sont rares. Piassava. — Sans changement appréciable, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants ; Brésil. . Para 130 » à 150 » — Bahia 1" 115 o à 130 » — — 2' 90 » à 110 » Afrique. Monrovia 49 75 à 52 » — Calabaf 51 » à 56 » — Cap Palmas 51 » à 55 » — Grand Bassam 50 » à 54 » — Congo 30 » à 40 » Madagascar 65 » à 120 • Palmyra, extra forte 75 » à 88 » — belle sorte 60 » à 70 » — molle 15 » à 58 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Marché ferme, les prix con- tinuent de monter légèrement, les dernières alîaires signalées ont été réalisées sur la base Bon courant 40 » à 42 » Bonne sorte 46 » à 48 . Belle qualité 49 » .4 5i >» Qualité supérieure 55 -•à 57 » aux 100 kg. c. i. f. * Kapok. — Marché assez ferme, quelques ventes se sont faites aux prix suivants : Calcutta 115 » à 120 » Java, extra 160 » à 165 » — belle sorte 150 » à biO » — supérieur, longue soie, blanc. 170 » aux 100 kg. c.i.f., le Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, 7nousses. — Ces articles nous intéressent lou jours; la demande est très bonne. Dépouilles d'animaux. — .Nous recevrons toujours avec plaisir les offres qui nous seront faites pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégis- serie, parure, pelleterie, etc. VaQCI.V et ScHtVEIÏZER. Le Havre, 20 décembre 1910. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivre, conditions de la place de .Mar- seille ; Ceylan Sundried. . . . T> Mozambique . 60 Singapore TiU Saigon Macassar Cotonou Manille 57 50 Pacifique (Samoa) . . . 59 Zanzibar 50 Océanie française . . » Java Sundried 60 » Huile de palme. — Lagos, 83 fr.; Bonny, Bénin, 80 fr. ; qualités secondaires, 77 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 43 fr., les 100 kg. Mowra (Bassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 39 50 — — petite graine 38 50 — Jaffa (à livrer) .48 » — bigarré, Kurrachee » » _ .. é Lins Bombay bruns, grosse graine » » Experl.sest Colza Cawnpore. . .... T 27 » Marseille ) Bombay 40 - ® V Ricin Coromandel, nouvelle récolte 30 » Arachides décortiquées Mozambique 43 » — Coromandel 31 .50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. •Marseille, 17 décembre 1910. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. liiz Tonkin /Indo-Chine. — Marché soutenu. Les affaires nouvelle récolte ont été plus actives. Dans la crainte de revoir les hauts prix pratiqués en dernière campagne, quelques affaires se traitent sur contre-offres. Suivant embarqucnirni Riz blanc, trié, n“ 1 20 25 à 20 50 — n» 2, importation .... 19 00 à 19 50 — n» 3 16 75 à 17 50 Riz Cargo, 1 "/o paddy 17 50 à 18 » — 5 »/« — 17 25 à 17 50 — 20 "/o — 10 75 à 17 » Brisures blanches, n‘ 2 18 » à 18 25 — n« 3 17 50 à 17 75 C.a.f. ports de France. Maïs Tonkinj Indo-Chine. — Tendance ferme en rapproché, calme en livrable. On commence ti offrir les Maïs Plata nouvelle récolte à des pi ix comparativement bas et de nombreux lots sont placés aciuellemenl. Maïs roux, décembre à janvier. . . 14 50 à 15 » — blanc — — ... 1 i 2.5 à 11 50 C a. f. ports de France. .1/aïs provenances diverses. — Plata jaune 12 1/4 à 12 5/8 Danube 12 1/4 à 12 5/8 Amérique 12 75 ,5 13 » Cinqiiantino 15 50 ,â 15 75 C.a.f. ports de France non acquitté. Racines de Maniocs Tonkinj Indo- Chine. — .Marché très calme. Du reste, lacampagne tire à sa fin. On offre encore quelques rares lots aux conditions a N» 11-4 — DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 377 ci-dessous. Les vendeurs en spéculation sur pro- chaine récolte sont momentanément retirés. Décortiqué flottant, décembre/janvier . 18 » à 19 » Non décortiqué flottant, novemb./janv. . IT 50 à 17 75 Féculé manioc 33 » à 35 » C.a.f. ports de France. Pour pi’ovenance Réunion/ Madagascar même situation et mêmes prix. Racines de Maniocs Jaua f.a.q. — Les derniers renseignements sont sans changement. P.\UL Collin. Lille, le 20 décembre 1910. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Quelques affaires intéressantes dans la première quinzaine, sous revue, et depuis, calme plat, pas ou peu de variations à signaler ; dans l’ensemhle, lin d’année languissante. Ambrettes. — Pas de marchandise à offrir, un peu de demande. On coterait 150 à 200 fr. les 100 kg., pour belles semences Antilles. Algarobilla. — Sans variation à 35/36 fr. les 100 kg., dernière vente. Arachides. — Nominal : Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane. — Semences. Rien à signaler. Nous cotons toujours fefme 210/213 fr. les 100 kg. Baumes. — Tendance ferme pour ces articles, petites ventes, peu d’offres. Coi’AHD : Para clair 4®. Maracabo 4 fr. 30 le kg. Nous recevons un petit lot Colombie en vente à 4 fr. le kg. PÉROU : Toujours ferme pour marchandise pure véritable à 19 Ir. 73 le kg. c.i.f. dernière vente. Tolu : Pas de stock. Quelques demandes pour baume naturel propre. Meilleure tendance 240 à 250 fr. les 100 kg. Styrax ; Marctiés de l’année, passés à prix moyens pour qualité à peu près pure. Nous cotons 160 à 170 fr. les 100 kg. entrepôt. Rois. — Pas d'affaires. .Manquent sur place, se- raient intéressants pour trituration à traiter actuel- lement. Quassi.v amara ; Nous attendons toujours mar- chandise saine et de bon rendement. On payerait de 20 à 50 fr. les 100. kg. suivant qualité et prove- nance. Quinquinas ; On serait acheteur de quinquina de Bolivie et Porto-Cabello. Santals : Petit lot bois de Nouvelle-Calédonie, mais de qualité médiocre en vente. Bonne partie saine en billes et souches obtiendrait 90 à 100 fr. les 100 kg. [Cachous. — Affaires calmes. Prix toujours fermes sans changements pour livrable de 95 à 100 fr. pour Rangoon et 65-70 pour Bornéo. Camphre. — Marché calme. Nous cotons sans changements. Rien à signaler sur place. Cires d'abeilles. — Quelques arrivages des An- tilles. Peu d’affaires. -Afrique (manque'' « le 1,'2 kg. acq. Chili 1 75 — Madagascar 1 60 — Ha'iti 1 70 — Cuba, Havane 1 70 — Saint-Domingue 1 675 à 1 70 — _Cires végétales. — Garnaub.v : Des offres en qua- lité grise seulement. La jaune prima manque. Nous cotons 250/280 fr. les 100 kg. pour la grise, les belles qualités valent de 4 à 5 fr. le kg. Blanche J.apon : Reste ferme et pourrait monter. Nous cotons 100 à 105 fr. les 100 kg. c.i.f. Cochenille. — Sans changement. Transactions nulles. Ténérife argentée 4 » à 4 25 le kg. c.i.f. — Zacatillc 3 60 à 3 95 — Mexique (manque) Colles de poissons. — Pas de vente à signaler. Tendance ferme. Nous cotons : Pochelles rondes Saigon ... 2 » le kg. Petites langues — ... 3 » à 3 25 — Grosses langues — ... 3 50 à 4 >• — Lj res Cayenne ou Centre Amé- rique (manquent) 3 50 à 7 » — Galettes de Chine 4 50 à 4 75 — Cornes. — Quelques transactions courantes, sans changements de cotes. On achète suivant classe- ment très variable. De 20 à 100 fr. les 100 pièces, et de 60 à 120 fr. les 100 kg. pour les cornes de Buffles. Cuirs et peaux. — U y a eu ce mois un fort cou- rant d’affaires et la tendance reste très ferme vu la diminution de nos stocks et le peu d’arrivages en vue. Les demandes se ralentissent en fin d’an- née. Mais nous croyons à une reprise générale en janviei'. Martinique, Ste-Lucie, Demcrara, sal. 52 »à 70 » Haïti et Porto-Rico. secs et salés. . 93 » à 104 » Madagascar, salés secs 62 «à 72 50 — secs 87 » à 128 >• Chine secs 130 » à 145 » Japon salés 74 « il 77 « le tout aux 30 kg. acquittés. Clous de girofle. — Rien sur notre marché. On tient ferme toutes provenances. Sainte-Marie 190 » ?i 2iip » les 100 kg. Zanzibar 145 » .à 1^0 » — Dividivi. — Dernière vente en bon lot Curaçao à 13 fr. 50 les 50 kg. acquittés. Autres sortes de 12 à 13 fr. 378 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 114— DÉC. 1910 Écailles de tortue. — Pas d’arrivages récents. Nous cotons dernière affaire : Antilles 25 >» à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — a Écorces d'oranges. — bOO sacs Jacanel en débar- quement (quarts). On tient ferme 31 fr. 50 à 33 fr. les 100 kg. dernière vente. Palétuviers. — Madagascar et Antilles. Nous cotons 12 fr. 50 les 100 kg., dernière vente. Quillay (bois de Panama). — Transactions nulles, prix sans changement, on cote : Valparaiso 52 u à 53 » les 100 kg. Autres sortes 48 » à 50 » — Essences. — Marché calme, tendance toujours ferme pour toutes sortes. CiTRONELLE CEYL.4N : Toujours de 3 fr. à 3 fr. 2b le kg. entrepôt. Java. — On cote 6 fr. 50 à 7 fr. le kg, acquitté. Badiane : 80 caisses arrivées du Tonkin en li- vraisons de marchés. Sans offre de place, reste très ferme pour le disponible. On cote l’essence de Chine « Bateau rouge » 14 fr. 50 le kg. entrepôt, l’essence du Tonkin 13 fr. 50 le kg. On est un peu plus coulant pour le livrable 1911, de 0 fr. 75 à 1 fr. par kg de moins. Géranium Bourbon : Situation stationnaire, sans grandes affaires, on se tient entre 30 et 32 fr. sui- vant marque et logement, tendance indécise. Li,naloé (Mexique) : Calme, quelques lots en réserve à prix tenus de 24 fr. 50 à 25 fr. le kg., paraît se tasser. Patchouli: Rien à signaler. Petit grain du Paraguay : Pas d’arrivage ac- tuellement, sans offre, un peu de demande, on paierait 22/23 fr. le kg. bonne essence blanche. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Après un mouvement de reprise, s’est calmé de nouveau, les acht-teurs sont peu empressés et cherchent surtout des essences à haut litre en cilral. La qua- lité habituelle des Indes titre 72/75 “/o vaut de 12 fr. 50 à 13 fr. le kg. c.i.f. Verveine du Tonkin et des Comores : Petits arri- vages bien vendus suivant rendement à 14 fr. le kg., sans droits de douane, on reste acheteur pour essence titrant au moins 75 “/o. Vétiver Bourbon ; Sans changement, rien sur place en vente, nous cotons 37 a 38 fr. le kg. Ylang-Ylang : Marché stationnaire, ventes limi- tées au détail, nous cotons sans changements, plus facile : Marques fines 450 » à 4*5 » le kg. — moyennes. . . . 300 » à 325 » — Fèves Tonka : Manquent à peu près totalement en disponible et se paient de 40 à 45 fr. le kg. On offre pour livrable sur mai 1911, 25 à 26 fr. le kg. pour Angustura, mais sans engagement. Fèves Calabar : En hausse par suite de la rareté des offres et de la plus-value de l’Esérine qui en est le principe actif, nous cotons 175 à 200 fr. te kg., dernières ventes et des petits lots pourraient encore trouver acquéreurs à ces prix. Noix de Kola : Rien à offrir, quelques demandes pour demi-noix rouges Afrique à 100 fr. environ les 100 kg., les quarts Afrique valent 90 à 95 fr. Gommes. — Arabiques ; Situation calme, la sai- son des affaires éiant passée, la tendance est encore indécise pour la prochaine récolte ; nous croyons à la fermeté des prix sur 1911. Les Kor- dofan sont à 95/98 fr. les 100 kg. ; les Sénégal sont à 88/92 fr. les 100 kg. Gomme des Lndes ; Sans indication, pas d’offres sur place, nous cotons .'^auf variations, les Ghatti blanches de 80 à 85 fr. les 100 kg. et les Bushire de 38 à 42 fr. les 100 kg. CoPAi.s ; Transactions nulles ce mois; les ache- teurs manquent, malgré cela les prix sont tenus et les détenteurs attendent meilleurs cours, les lots Madagascar se cotent suivant classement de 3 fr.50 à 1 fr. le kg. Les .sortes basses sont d’un placement difficile et les exportateurs ont grand intérêt à n’envoyer que belle gomme triée, les prix obte- nables sont en leur faveur. Sticklacs : Continuation du calme plat pour cet article, la gomme laque est de nouveau en réac- tion et cela peut durer, nous cotons 100 fr. les 100 kg. c.a.f. pour Tonkin, 110 fr. les 100 kg. c.a.f. pour Saigon. Racines. — Ipécas : Rien à signaler chez nous, nos cotes sont nominales : Rio, Minas 20 » à 22 » le kg. Cartliagène 16 » à 18 » — Jalap : Ni offres, ni demandes ici, en baisse sur autres marchés et offert à la parité de 2 fr. 50 à 3 fr. le kg. R.iTANHiA : Rien en vente, on cote 150 fr. les 100 kg. pour racines fines sans souches. Salsepareille: Pas de ventes ce mois, la Mexique grise vant 100 à 105 fr. les 100 kg., les autres sortes manquent. Vétiver ; Java 160 » à 170 » les 100 kg. Indes 125 » à 140 » — Rocou. — Pas d’affaires, petit stock de pâte An- tilles est tenu à 70 fr. les 100 kg. 11 faut voir sui- vant marque 70 à 75 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Bonnes ventes courantes sans variations. Bahia, Maragnan ■ 40 » à 60 » Rio de Janeiro 110 » à 115 » Singapore 55 » à 56 >. Réunion 52 50 à 55 » le tout aux 100 kg. acquittés. Maniocs. — Racines à 18/19 fr. les 100 kg., nous cotons Fécule 35 à 40 fr. PS» 114 — DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37!» Miels. — Toujours très fermes. Arrivages réduits : Chili . (droit de 30 fr.). 70 « à 72 » Haïti . (droit de 20 fr.I. 'Î5 » à 77 50 Mexique .... — 68 « à 70 » Cuba, Havane . . 68 n à 70 » St-Dominguo. . — 65 » à 68 » aux 100 kg. eutrepôt. llacres et coquillages. — Sans variations ; Pauama 35 « à 65 » les 100 kg. Trocas 65 » à 127 50 — Burgos 35 » à 65 » — Lingah ........ 15 » à 22 » — Palourdes-Toukin ... 13 50 à H » — Noix (le corozo. — Toujours bien tenues et fermes malgré les arrivages : Guayaquil, décortiquées 95 » à 101 50 — en coques 75 » à 80 » Carlhagène et Savanille, décortiquées . 76 » à 80 » — — en coques . . 60 » à 65 » Vanilles. — Nous avons reçu 8i colis divers en transit, nos avis sont toujours très en faveur du maintien des cours pour toutes origines autres que les Mexique. Un lot Mexique en vente à 38/40 fr. le kg., qualité ordinaire sèche. Vanillon. — Toujours rien à offrir. Marché de plus en plus limité, nous cotons 16 à 17 le kg. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ebnst, 59, quai d’Oriéans. Le Havre, 20 décembre 1910. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d A. T. ». Par M.Vl. Taylor and Co. Huile de Palme. — Les prix se sont bien main- tenus et à présent ils se sont élevés. 11 y a un peu plus de demande pour les provisions futures, mais ce marché est très calme et les affaires sont très difficiles. Lagos. £ 36 5.0 à .36 10.0 Bonny, Old Calabar à 35 5.0 CamerooD 31. 15.0 à 35 0.0 Bénin à oi 10.0 Accra 32 5 0 à 33 0.0 Bassani, Half-Jack 32 10.0 à 32 15.0 Brass Niger, New Calabar . . 32 0.0 à 32 5.0 Congo 28 5.0 à 28 10.0 Sait Pond Kinds 27. 10.0 à 27 15.6 Sherbro 31 10.0 à 34 10.0 Amandes de Palmistes. — Les prix ont augmenté beaucoup la semaine dernière, mais le ton est plus calme ce jour tà £ 18.7 6 pour les proches positions et V- 18.3/9 pour janvier-mars. Lagos, Cameroun cl fine River Kinds £ 18. 7.0 à 18. 8.9 Bénin, Congo 18. 5.0 à 18. 6.3 Libéria 18. 0.0 à 18. 1.3 Gold Coast Kinds 17.17.6 à 17.18.9 Caoutchouc. — Le marché a été calme, toutefois la demande semble être un peu meilleure et les prix sont les mêmes, excepté les espèces de la Côte-d'Or, sont de nouveau à de bas prix. La de- mande est très pauvre. Para : 3/11 '/„ juste calme. Arachides. — 100 sacs Sénégal de £ 18.13 /- à £ 19. Café. — 40 sacs Eléphant Berry à 37/-. Cacao. — Calme, 4.000 sacs de 40 - à 51/6, ce dernier prix pour fine. Victoria flottantes, d’assez bonnes affaires ont été conclues de 46/0 à 47/6. Gingembre. — 23 tonnes de Sierra-Leone de 41/- à 41/3. Cire (V Abeilles. — Petites ventes en Cambia à £7.2 6. Graines de Soya. — £ 7.13/-. Beurre de Karité. — £ 33. Noix de Karité. — £ 13 à £ 13.3/- transit. Peaux. — Le marché est calme. Taylor and Co, 7, Titliebarn Street. Liverpool, le 20 décembre 1910. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J.-H. Grein. Gomme laque. — L’article continue à montrer des dispositions peu intéressantes et les spéculateurs paraissent même avoir abandonné momentané- ment l'espoir de provoquer des Iluctuations. 11 a faibli peu à peu, autant par le manque d’affaires que par l'augmentation des stocks, et je ne puis que répéter que tant que ces stocks n’auront pas été déblayé.-î, il est impossible de penser à une hausse sérieuse. Je cote la TN 202 fr. et PAC, 190 fr. les 100 kg. Le Gambier est actuellement en baisse avec marché extrêmement calme. On tient le block à 36 fr. Tapioca Singapour. — Calme mais ferme à 42 fr. Racines de manioc. — Le marché est pour ainsi dire stationnaire et on a fait quelques petites affaires à 11 fr. 30 les 100 kg. c.a.f. Quant à la Fécule de manioc, il y a plutôt tendance à la baisse et je cote de 18 à 32 fr. selon qualités. Cire végétale du Japon. — Marché également faible, sans entrain et sans affaires. La cotation est 102 fr., mais je pense qu’on pourrait traiter au-dessous de ce prix. Galles de Chine. — Les prix se sont stabilisés dans les environs de 107 fr. 50, mais à ce pri.x, l’article est ferme et on ne trouverait guère vendeur au-dessous de ce prix. Quant à la Ramie, il n’y a rien de nouveau à en dire : on n’offre absolument rien et les all ai res sont par conséquent nulles. J.-H. Grein, 16, rue- Sainle-Croi.\-de-la-Bielonaerie. Paris, le 20 décembre 1910. 380 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 114 — DÉC. 1910 ACTUALITÉS La défense des Intérêts français en Indo-Chine. Nous apprenons la constitution, sous les auspices de M, Paris, député de la Cochin- chiue, d’une Association pour la Défense des intérêts français en Indo-Chine. Il s’agit ; U De favoriser et de multiplier les rela- tions de la France avec l’Indo-Chine, de rechercher les moyens propres à consolider et développer la colonisation française dans notre colonie d'Extrême-Orient ; * 2° D’indiquer dans ce but toutes les mo- difications qu'il paraîtra utile d’apporter à la législation commerciale, fiscale, doua- nière, ouvrière d’Indo-Chine, et d’en faire l’objet de propositions de lois, décrets, ré- solutions ou traités ; 3“ De défendre auprès des pouvoirs pu- blics tous les intérêts français moraux' et économiques en Indo-Chine. La constitution de cette Association sera etfective dès que les adhérents, déjà nom- breux, se seront réunis en Assemblée qui fixera définitivement les statuts et pro- gramme de travaux. Nous avons été très heureux d’apprendre l'exislence prochaine de ce nouveau grou- pcinent aiii|iiel nous souhaitons le plus grand succès. En ce qui concerne les inté- rêts agricoles proprement dits, cjui nous louchent de plus près, il est éviilent que cette Association leur rendra les plus grands services, la complication de plus en plus grande de la vie moderne exigeant que les agriculteurs soient tour à tour commerçants, économistes, techniciens, armateurs quel- quefois, ce qui vraiment est trop demander et les paralyse souvent dans leur marche en avant. Les capacités diverses des mem- hi es de la nouvelle association ne pourront que leur faciliter la tâche par leur réunion, et nous ne doutons pas que nous puissions bientôt enregistrer d’utiles victoires. Nous assurons notre distingué correspondant et ami, M. Paris, de toute notre sympathie dans l’œuvre essentiellement française qu’il poursuit. Le concours du « J. d’A. ï. » lui est d’ores et déjà acquis. LA RÉD. Le commerce des colonies allemandes en 1910. Nous avons eu dernièrement l’occasion de signaler l’énorme activité déployée par les colonies allemandes pour la production du caoutchouc («J. d’A. T. », n” 112). Un article de la « Deutsche Colonialzeitung » (1) nous a donné récemment, avec les chiffres tirés de la « Colonialblatt »,la preuve que la production du caoutchouc n’a pas détourné l’attention des autres productions colo- niales. En 1909, le commerce total — impor- tations et exportations — des colonies afri- caines présente sur les chiffres de 1908 un excédent de 33.860.000 M. Sur ce chiffre l’augmentation des exportations compte pour 20.o00.000M. (plus de 50 “/o sur 1908). La colonie qui marque le développement le plus considérable de ses exportations est le Sud-Ouest africain allemand. Mais, comme pour la plupart des très jeunes colonies, il s’agit presque uniquement de produits milliers (15.500.000 M. de dia- mants et plus de 5.500.000 M. de mine- rais sur 22.000.000 de M. d’exportation) qui intéressent peu les agriculteurs tropi- caux. Dans les autres colonies, il n’est pas sans intérêt de faire ressortir quelques chiffres. L’exportation du caoutchouc a augmenté de 25 °/o au Kamerun sans que l’on puisse préciser la part qui revient au caoutchouc de plantation. Au Togo, elle est station- (U 39. — 24 septembre 19iU. t fi I h V k -ri, ir i V j > y > N» 114 — DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 381 naire en quantité et notablement augmen- tée en valeur et, dans l'Est africain, passée de 87 t. (1908) à 218,5 t. (1909), la valeur ayant presque triplé ; l’augmentation ici porte surtout sur le produit de plantation. Il y a accroissement important sur le cacao au Kamerun (environ 40 */„), au Togo (60 ®/o) et à Samoa (90 ®/o). Le coton augmente de 91 t. au Togo (20 “/o) et de 519 t. (plus de 92 ”/,) dans l’Est africain où, en 1909, 85.000 hect. ont été mis en culture par de grandes entreprises euro- péennes. Dans l’Est africain, l’exportation du sisal a augmenté de 1.390.000 t. sur 1908 et, en raison de la baisse des prix, a malgré cela diminué en valeur de 532.000 M. Enfin au Togo, l’huile de palme a aug- menté à l’exportation de 50 ®/o (2.892 t. de plus), tandis que le maïs a diminué de plus de 50 Vo (de 30.200 t. en 1908, à 13.500 t. en 1909). La cause de ce recul serait le défaut de pluies qui a compromis la seconde récolte et incité les indigènes à faire du coton, dont la culture serait plus rémuné- ratrice. V. Cayla, Ingénieur-agronome. A propos de l’ombrage du (( Coffea congensis ». Remarques sur le choix des espèces ; Albiziia stipulata, A. Lebbeck, kapok, essences à caout- chouc. Cette note, que nous devons à l’amabilité d’un correspondant de Madagascar ayant suivi de près les essais de culture du Coffea congensis var. Cha- lotii, contient d’intéressantes observations sur la question de l’ombrage de ce caféier. Certaines considérations de l’auteur, touchant notamment à l’emploi de l'Albizzia, du kapok et des essences à caoutchouc dans les caféiers, sont à rapprocher des nombreuses notes publiées sur le même sujet, — quoique s’appliquant plus spécialement au caféier d’AraWe, — dans plusieurs numéros du « J. d’A. T. » (Voy. les n»* 62, 71, 97 et 106). 11 est établi aujourd’hui qu’un ombrage trop intense porte préjudice à l’hygiène et à la production des arbres; d’autre part, il paraît au moins préma- turé de supprimer radicalement l’ombrage de tête aux caféeries de certaines contrées tropicales. Dans ces conditions, sur quelles essences le plan- teur doit-il porter son choix ? Notre correspondant répond en partie à cette question et certains de nos amis de Java seraient sans doute en mesure de nous dire si l’expérience acquise sur les plan- tations de Malang et de la Côte Est de Sumatra est suffisante pour se prononcer actuellement en faveur soit d’une espèce spécialement adaptée à l’ombrage du caféier [Deguelia microphglla, Leu- cæna glauca ou autre), 'soit de la culture com- binée des caféiers de Libéria ou Robusta avec l’Hévéa. — (N. d. l. R.) Les essais de culture du caféier du Congo à Madagascar, effectués sous ombrage, ont cependant fourni des résultats satisfaisants, au moins sous le rapport de la croissance des plantes. 11 serait donc prématuré d’af- firmer que cette espèce se comporterait mieux à découvert; un certain degré d’om- brage me paraît au contraire utile, sinon indispensable au maintien de sa vigueur. La question eût été bientôt résolue si quelques essais comparatifs avaient été entrepris en plein soleil. L’ombrage n’est cependant pas sans in- convénients, il favorise en particulier la croissance foliacée aux dépens de la fruc- tification. Sous un couvert quelque peu épais, le Congensis forme rapidement une boule compacte, impénétrable à l’air et à la lumière. Seule, une taille bien comprise peut remédier à cet inconvénient. Pour amener les caféiers en bon état de production, il convient, à notre point de vue, de les ombrager par une essence à croissance rapide, fournissant un couvert très léger et suffisamment dégagé. Yi' Albizzia stipulata, qui a été employé avec succès sur les carrés d’expériences de la Station d’essais de Tamatave, n’assure ce- pendant pas un ombrage idéal au Congensis. De meilleurs résultats seraient obtenus avec V Albizzia Lebbeck., si on n’avait à lui reprocher un développement trop lent. Cette espèce perd, en effet, ses feuilles pendant plusieurs mois de l’année; mal- heureusement, elle exige beaucoup de temps pour recouvrir une caféière et sa ramure, trop basse, laisse difficilement circuler l’air entre les plants de café. 382 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Le kapok [Eriodendron anfrachiosum) nous paraît beaucoup plus approprié au rôle de porte-ombre; il pousse vigoureu- sement et, avec quelques élagages, con- stitue très vite un couvert peu dense, à une bonne hauteur au-dessus des caféiers. En outre, il est à feuillage caduc, ce qui favorise l’aoùtement des rameaux du Con- gensis. Pendant les premières années, sa protection serait assurément insuffisante si on ne plantait à faible écartement, quitte à supprimer par la suite un arbre sur deux. Pour gagner du temps, il est toujours facile d’utiliser, concurremment avec le kapok, une plante bisannuelle à effet immé- diat, telle que le manioc ou l’ambrevade. Cette dernière espèce a donné d’excel- lents résultats à la Station de Tamatave, où elle a été essayée par IM. Fauchère. Je n’ignore pas la grande valeur de la bourre fournie par le kapok en certaines régions tropicales; mais il serait tout à fait illusoire d'espérer obtenir un produit comparable sur la Côte Est de Madagascar; les pluies trop fréquentes altèrent géné- ralement les libres au point de leur enlever tout intérêt commercial. Le choix d’une essence de rapport est certes très désirable pour l’emploi dans les caféières; malheureusement, il est à craindre qu’on ne puisse trouver de sitôt l'arbre idéal fournissant à la fois un pro- duit secondaire et constituant un abri irré- prochable pour le caféier. On a beaucoup parlé des essences à caoutchouc, surtout du Caslilloa; je doute fort que ces arbres arrivent à donner satisfaction aux plan- teurs de Madagascar, qui auront toujours à se plaindre de leur accroissement lent au début et de l’intensité de leur ombrage. Emploi de l’ananas comme culture d’attente et de couverture du sol dans les planta- tions d’Hévéa. D’après le D" Lim Boon Keng L’entretien du sol des plantations d’Hé- véa a fait l’objet de longues discussions. N» 114 — DÉC. 1910 5 que l’on trouvera résumées dans le n“ 93 du « J. d’A. T. ». Rappelons les principales solutions proposées et plus ou moins appli- quées dans la région indo-malaise : sup- pression des herbes par la coupe ou même l’arrachage, pour les plus envahis- santes d’entre elles, par exemple l’alang; ameublissement superficiel du sol par de légères façons culturales; occupation du sol, soit par une plante herbacée en cou- verture, légumineuse améliorante de pré- férence, soit par une espèce étouffante comme le Passiflora fœtida ou le Mikania scandens, soit enfin par une culture tem- poraire fournissant un produit d’attente d'une valeur appréciable. Chacun de ces systèmes d’entretien peut offrir, aux yeux des planteurs, certains avantages spéciaux qui feront parfois sacrifier telle pratique évidemment rationnelle à telle autre satis- faisant mieux les considérations particu- lières dont il convient de tenir compte. C’est ainsi que les planteurs disposant de réserves insuffisantes pour l’entretien des arbres ont fréquemment recours à des cul- tures intercalaires dont le produit leur per- mettra d’attendre l’entrée en rapport des Hévéas. Ce sont tantôt des espèces arbus- tives comme le caféier de Libéria ou le Rohi/sta, le théier ou la coca, qui ont été largement complantées sur les propriétés de Java, Sumatra, Ceylan et Etats malais, tantôt des plantes herbacées, au nombre desquelles nous pouvons citer le manioc, les Graminées à essences, le tabac, le gin- gembre, etc. L’ananas, qui alimente une industrie de conserves assez importante dans la région de Singapour, s’accommoderait également bien du voisinage de l’Hévéa pendant les premières années; c’est, du moins, l’opi- nion que défend le D’’ Lim Boox Keng dans ÏAgricultural Bulleün des Straits (n° de septembre 1910). Cet auteur énumère ainsi les conditions que doit réaliser une bonne culture de couverture : 1" ne pas retarder la croissance de l’Hévéa; 2“ fructifier rapi- dement; 3“ être dépourvue de racines ligneuses, qui peuvent devenir le siège k NM 14 — DÉC. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 383 de maladies nuisibles au caoutchoutier ; 4® n’offrir aucune difficulté d’enlèvement, celui-ci devant être fait radicalement, à peu de frais et sans préjudice pour les ra- cines des arbres ; 5® ne pas donner asile à des maladies transmissibles aux Hévéas. Or, l’ananas paraît répondre à ces desiderata et sa culture se trouverait indiquée dans les propriétés suffisamment proches d’une usine à conserves ou d’une ville, assurant un débouché rémunérateur à ses fruits. Le D' Lim Boon Kexg admet que tout terrain favorable à la plantation de l'Hévéa convient également à l'ananas; un bon écartement des arbres lui paraît être de 30 pieds sur 15, en avenues. On planterait alors l’ananas sur planches surélevées, en ménageant un intervalle libre de 3 pieds' de chaque côté des rangs d’Hévéa. Cette disposition permet d’obtenir 2.000 plants d’ananas par acre, lesquels fourniront une première récolte dès la seconde année, une récolte principale et un regain dans le cours de la troisième année, enfin une pro- duction moindre la quatrième année, qui sera sans doute la dernière. Un compte de culture fixe à 75 $ par acre le prix de revient comprenant le défri- chement, l’achat et la mise en plcfce des ananas et des Hévéas ainsi que l’entretien pendant les deux années d’attente. Le rap- port de l’ananas pendant la deuxieme, la troisième et la quatrième année est estimé à 130 0. Sur la différence de 55 0, il con- vient de déduire 25 0 pour achat d’engrais à appliquer en restitution des éléments enlevés par l’ananas. Les pieds d’ananas seront arrachés à la fin de la troisième ou, au plus tard, de la quatrième année. On les rassemblera en tas qui, une fois secs, seront brûlés; les cendres, épandues sur le sol avec les débris non consumés, constitueront encore un engrais d’une valeur appréciable. Si ces dilï’érentcs précautions sont obser- vées, ajoute l’auteur, l’ananas peut être considéré comme une plantation de couver- ture idéale, nullement épuisante, ainsi qu'il a été prétendu à tort, et sans intluence défavorable sur la croissance des arbres. Nous doutons cependant que cette cul- ture, assez peu rémunératrice à Singapour, où les prix offerts sont souvent très bas, et malgré tout assez épuisante pour nécessiter en bonnes conditions de fréquents apports d’engrais, assure aux planteurs d’Hévéa les avantages prédits par le D' Llm Boon Keng, dont plusieurs des chiffres nous paraissent discutables. O. L. La canne à sucre en Espagne. Par M. A. Daumtn. Un de nos abonnés, M. A. Daumin, qui s’adonne depuis plusieurs années à d’intéressantes recher- ches agricoles et horticoles dans le sud de l’Espagne, a eu l’amabilité de nous adresser, sur la culture de la canne en cetle région privilégiée au point de vue du climat, quelques renseignements qui s’ajoutent à ceux du n® 54 du « J. d’A. T. ». Ils ont été puisés principalement à la Colonie agricole de San Pedro de Alcantera (province de Grenade), qui comprend une exploitation de 7.000 hectares fort habilementdirigée par un denos compatriotes, M. G. Durand. On remarquera que les chiffres se rapportant à la richesse saccharine et au rendement en cannes sont fort en dessous de ceux indiqués en 1905. (N. d. l. R.) , En 1909, l’Espagne a produit 25.000 t. de sucre de canne et 75.000 t. de sucre de betterave. La c'illure de la canne est localisée dans le sud de l’Andalousie, le long des côtes, de Gibraltar à Alméria. Dans cette zone abritée du nord par des chaînes de mon- tagnes, les terrains situés à rembouebure des fleuves sont les plus recherchés. La température moyenne de l'été y est de 26® G. et celle de l’hiver de 12®8. Si par- fois le thermomètre descend dans le voisi- nage de zéro, les gelées ne sont heureuse- ment pas assez fortes, en année ordinaire, pour détruire les plantations de cannes. Les pluies se poursuivent d’octobre à avril; après cette saison, il faut disposer de moyens sérieux d’irrigation, permet- tant d’arroser les cannes deux fois par mois, pendant toute la période sèche. La plantation des boutures se fait en ■K» V 384 mars-avril et les soins d’entretien consis- tent en binages et sarclages tant que le permet l’état de développement des cannes. Certains cultivateurs ne récoltent qu’après deux ans de végétation (canne dite d’Alifa), mais l’expérience a montré que cette pratique est recommandable seulement dans le cas où, après douze mois de végétation, les cannes sont restées chétives et de faible rendement. Autre- ment il est préférable de récolter après dix ou onze mois de végétation, car, sur le même terrain, deux récoltes suivies de cannes sont bien supérieures à une récolte de canne d'Alifa. La culture annuelle permet de fumer convenablement chaque plantation et de donner les façons culturales nécessaires. La récolte varie de 20 à 40 t. à l’hectare, elle est considérée comme mauvaise au- dessous de 20 t. et très satisfaisante à 3'». Le rendement en sucre est de 10 ®/o en moyenne. Dans les bons terrains à canne, cette culture se succède pendant quatre ans et quelquefois plus, avec application d’impor- tantes fumures organiques et chimiques. .Malaga, le 18 septembre 1910. A. Daumin. A propos du rendement et de la qualité du coton « Mamara » Un Erratum Appréciation commerciale de MM. Fossat. Une erreur typographique s’est glissée dans la note sur le <( Mamara », publiée dans le dernier numéro du « J. d’A. T. » (p. 350). Après avoir une première fois (n" 105) rapporté à l'hectare le rendement de 350 kg. de graines, les « typos », per- sistant à n’admettre que des mesures mé- triques, ont appliqué ce chiffre à l'are^ tandis qu’il correspond en réalité à Caere (40 ares 46). A la suite de cette rectification, que nos lecteurs auront d’ailleurs faite d’eux- Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette N“ 114 — DÉC. 1910 mêmes, nous reproduisons l’appréciation que MM. Fossat ont eu l’amabilité de nous donner sur un échantillon de « Mamara », reçu du capitaine Svensens. « Le coton est de nuance beurrée, avec- parties plus ou moins colorées, ce qui con- stitue un défaut pour la consommation; nous attribuons cette nuance au sol. La fibre est de longueur au-dessus de la moyenne; elle est fine et assez régulière. Le coton renferme passablement d’impu- retés telles que coques écrasées et débris de feuilles, résultant d’un égrenage impar- fait. La valeur de ce coton, tel qu’il nous est présenté, serait (la lettre est du 31 oc- tobre 1910) d’environ 150 fr. aux 50 kg., escompte 2 1/4 “/o et tare réelle aux con- ditions du disponible, marché du Havre. » A NOS ABONNÉS Nous prions instamment nos abonnés d’outre-mer, pour éviter toute interruption de service, de vouloir bien renouveler leur abonnement ari ivé à expiration. Nous se- rons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui ne nous auront pas adressé leur renouvellement en temps utile. Pour nos abonnés cle France, Algérie et Tunisie qui n’auront pas renouvelé fin jan- vier, nous nous permettrons, dans le cou- rant de février, de leur faire présenter par la poste une quittance de 20 francs, aug- mentée de 0 fr. 60 pour frais de recoucre- ment. Nous rappelons que nous n’acceptons plus que des abonnements à l'année (prix ; 20 francs; recommandé : 23 francs). N. B. — Nous demanderons également à nos abonnés de vouloir bien noter que les chèques, mandats, etc., doivent être établis exclusivement à l’ordre du « Jour- nal d’Agriculture Tropicale». La Rédaction. Le Gérant : F. MAIN. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE L N“ 11 î — Décembre 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 BUüLiETH^ BIBWOGÎ^APHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2076. Vagelcr {IJ'' P.) : Die Mkattaebene. — 10 flg., 1 carte et 2 profils, « Beihefte /.um Tro- penpllauzer », vol. XI, p. 415. [Cet intéressant ■ travail est un nouvel exemple de l’esprit métho- dique que les Allemands apportent dans toutes leurs entreprises. Le D'' Vageler prend une région de l’Est-africain allemand et étudie l’inlluence des conditions de milieu sur la distribution des végé- taux, qui a fait chez nous l'objet des beaux travaux de Thurmann, Flahault, Magnin, etc., et que le magnifique traité de géographie botanique de Schimper consacre et synthétise. I.a région dont 11 est question est celle de. la Mkatta, plaine d’al- luvions argileuses ou sableuses qu’arrose la .Mkatta et ses aflluents. .Après avoir exposé le but et le plan du travail, donné une description générale de celte plaine, l’auteur entreprend une étude détaillée des conditions climatériques. Dans les deux chapitres suivants, il étudie la végétation dans ses rapports avec le climat et le sol. A un teiTaiu de même nature correspond, sous un même climat, une végétation appartenant à un même type avec seulement des variations faibles répon- dant à des différences de second ordre dans le terrain. C'est ainsi qu’on trouve sur le sable, la brousse-stepjte; sur le sable faiblement argileux, la brousse-forêt; sur l'argile sableuse, la brousse- savane; sur le sable argileux, la savane-brousse; sur 1 argile, la savane et enfin, sur l'humus sup- porté par l’argile, la végétation des marais sur les bords des cours d'eau, ayant un sol plus riche et plus divisé, se trouvent les arbres et buissons de la forêt-galerie. Enfin, M. Vageler consacre tous ses soins à faire ressortir que des recherches telles que celles qu’il a entreprises, ne présentent pas seulement un intérêt scientifique théorique, mais encore une haute signification au point de vue agricole. C’est ainsi qu’il établit la valeur agri- cole des terrains de la Mkatta et il tire ses conclu- sions de considérations de cet ordre. L’auteur fait remarquer que I on ne sait rien de la Microbio- logie des contrées tropicales, sinon que les mi- crobes des Légumineuses y jouent, comme chez nous, le rôle de pourvoyeurs du sol en azote, il faut donc se limiter, pour analyser la valeur d’un terrain, à l’examen de ses propriétés physiques et chimiques. Il paraît accorder aux premières une importance préjiondérante. Pour la mise en exploi- tation, il faudra d’aboi’d supprimer la végétation spontanée, mais la nature de celle-ci sera une indi- cation précieuse sur la qualité du terrain et par suite, un guide pour le clioix des cultures pos- sibles. Les sols occupés par la brousse-forêt et la brousse ne présentent pas de difficultés pour leur exploitation; à leur hygroscopicité, généralement moyenne, correspond une aptitude également moyenne à se laisser façontier; mais déjà les sols argilo-sableux de la brousse-savane manquent d’adhérence pour les instruments et se façonnent assez difficilement. Quant à la savane pure, et même la savane-arbres, son sol constitué par de l’argile ne saurait être l’objet d’une exploitation à bras d’homme; c’est à peine si la charrue à vapeur arrivera à en avoir raison. Nous vbuons d'indiquer, un peu au hasard, un exemple parmi les nom- breux faits qu’indique l’auteur concernant les résultats que l’on peut tirer de son étude au point de vue agricole. En somme, M. Vageler a fait pour l’étude des alluvions de la Mkatta une élude de biogéographie appliquée à l’agriculture telle que nous souhaiterions qu’il en fût entrepris beaucoup pour nos colonies nouvelles. — J. Bkauverif..] 2077. fioure Bertrand fils {M(iison) : « Bulletin scientifique et industriel », n" 2. Grasse, 1910. ;^En tête de ce numéro, nous trouvons une étude très complète sur une Lauracée nord-brésilienne, le Mespilodapline pretiosa Xees, dont le bois et les rameaux renferment, en quantité suffisante, une huile essentielle encore inconnue en Europe, où elle pourrait cependant se substituer à l’essence de Linaloé; le partie descriptive et anatomique de ce travail revient à .M. et .M"® Camus, taudis que l'examen industriel a été fait par les distingués industriels, éditeurs du ^ Bulletin ». .Nous avons ehi personnellement l’occasion de rencontrer, dans les forêts du BioNegro, plusieurs de ces Lauracées à odeur cinnamique, parmi lesquelles le M. pre- tiosa dont il est aujourd’hui question; l’exploita- tion en sera peut-être permise le jour où l’on se décidera à mettre sérieusement en valeur cette vaste région forestière de l'.Vmazonie sur laquelle notre excellent ami, le D’’.!. Huber, attirait encore l’attention dans un récent travail analysé en pages bleues, dans notre dernier numéro. — Les basilics cultivés font l'objet d’une intéressante monogra- phie des mêmes auteurs qui concluent très nette- ment en faveur du basilic à feuilles frisées (Oci- mum Basilicum var, crispum) pour la culture commerciale; il y a là une indication pratique. 2078. Aimual Report for 1908-1909 : Oklahoma .Agricultural Experiment Station. — In-8“ de 1 11 p. avec lîg. Stillwater 1910. Ce substantiel rapport de l’une des stations expérimentales les plus actives des Etats-Unis contient des détails d’un grand in- térêt pratique sur les résultats des essais entrepi is et poursuivis, pour la plupart, depuis plusieurs Voir la. suite page 179 178 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 114 — Déckmkre 1910 Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Edilorial and Publishing Department : "Oxiord Honse", 83-91, Great Titehlield Street, Oxlonl Street, londoD,W. Subscription, iO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE Mia RililieF & Gatta Perclia ^artEiectricalMsJoinal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. comprenant 26 nnméros de U Rerne et nn Snperbe Annnaire. te CAOÏÏTCHOÜC et la GÏÏTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS '9«) Adresse télégr. : DRALLIC-PAKIS Godes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Paris (X'), at', rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Ilolborn Viaduct. Hambourg 21, 13 Osler- beckstrasse. New-York, The Monolitli. Johannesburg, Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-Louis 1901; Liège 190Ô; Bruxelles 1906 Argent: Liège 1905; Nogent 1905 or : Bordeaux 1907; Nogenl 1907; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la P'rance. — 26 — — pour lesColoniesetl Elrauger. 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Tlie TROPICAL AGRICÜLTÜRIST publié sous la direction de M. le D'^ J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardons, Peradcniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- :houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFIC.ACES Abonnem. et annonces: s'adresser à M.M. AJiJ.FER&ÜSON à Colombo Ceylan Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER ”, par Mr. Herbert Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: Sfr. 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T.) : Insectos y Enfermedades del Naranjo. Bulletin ii® 9 de la Station centrale agronomique de Cuba. — tn-8® de 43 pp. avec figures et 19 pl. hors texte. La Havane, 1908. LXous avons reçu de l’aimable et actif directeur de la Station agronomique cubaine toute une série de brochures fort intéressantes ; quelques-unes d’entre elles ont déjà été signalées dans notre revue bibliographique, et le manque de temps seul nous a empêché d’en mentionner un plus grand nombre. Le présent travail du phytopathologiste de la station porte sur les insectes et maladies qui s’attaquent aux orangeries cubaines et sur les moyens pratiques de prévenir ou de combattre leurs dégâts. Dans la partie entomologique, fau- teur consacre d'intéressants chapitres aux fourmis, à un coléoptère iPachnæus litus}, à un papillon Papilio andræmon), à fdusieurs acariens et aux cochenilles, particulièrement redoutables à Cuba, comme d’ailleurs un peu partout où se cultivent les Citnix. La seconde partie est réservée à plu- sieurs maladies que M. Home a étudiées dans file ; l’anlrachnose, la gomme, la maladie des racines, etc. Les planches qui agrémentent le texte de ce travail donnent une bonne idée de la nature des dégâts de chacun de ces parasites, contre les- quels le planteur devra lutter inlassablement s'il tient à maintenir ses arbres dans de bonnes con- ditions de rapport.] 2080. Nanot (J.) : Almanach des .Jardiniers au XX® siècle. — In-8® de 128 pages. Plon-.Xourrit, éditeur, Paris, 1910. Ce petit Compendium du jardinier, qui en est à sa neuvième année, contient, indépendamment d'un aide-mémoire de constante utilité et d'un calendrier des semis et plantations, une belle série d’articles originaux et d’actualités, signés de noms connus et rédigés d’une façon intelligible pour les plus profanes en horticul- ture. — O. L.] 2081. Heckel {Prof. Ed.) : Les Plantes utiles de .Madagascar; Jumelle (R.) ; Fragment de la flore de Madagascar. — 467 pages avec fig., et pl. hors texte, vol. in-8®, formant le 2® fascicule des « .Vn- nalesdu Musée colonial de Marseille », 1910. Prix: 23 fr. d.es « .ànnales du Musée colonial de .Mar- seille », qui ont déjà fait connaître tant de végé- taux utiles, contiennent dans leur 2® vol. de 1910, deux mémoires du plus haut intérêt pour le colon, l’industriel et le botaniste. Le premier, de M. le prof. Heckel, intitulé : « Les plantes utiles de Madagascar », est un travail où les plantes sont décrites sous leur nom malgache d’abord, puis sous leur nom latin. La famille est également indiquée ainsi que l'utilisation et les propriétés de la plante, ses principe.s colorants ou toxiques, la composition de sou latex, ou la qualité de son bois. On y trouve aussi des renseignements sur l’habitat et la culture de ces végétaux mentionnés dans l’ordre alphabétique, mais réunis à la fin dans un index botanique. Ainsi que l’auteur le fait remarquer dans sa préface, il existait peu de tra- vaux d’ensemble sur les végétaux malgaches. Le seul ouvrage de ce genre est le « Compendium des plantes malgaches » du Rév. Baion, paru par familles, dans la « Revue de .Madagascar » (U) oct. 1901 au 10 ocl. 1906). Or, cet ouvrage est assez difficile à trouver complet et, par suite des récentes découvertes, contient des lacunes et même des. erreurs. Le travail de M. Heckel comporte des ren- seignements et des descriptions parfois très éten- dues, surtout en ce qui concerne les plantes à latex et à résine, les ignames, les plantes médici- nales ou toxiques. Avec cet ouvrage, illustré de 72 planches ou dessins très remarquables, beau- coup de planteurs et d’indigènes, connaissant notre langue, parviendront, sans une connais- sance approfondie de la botanique, à apprécier les végétaux utiles de la grande ile. En outre, ce livre provoquera certainement de nouvelles décou- vertes intéressantes, de nouveaux essais. 11 nous paraît appelé à rendre les plus grands services. — Non moins intéressant est le mémoire de MM. .lu- melle et Périer de la Bathie. Ces deux savants ont entrepris depuis quelques années déjà l'élude de nombreuses plantes malgaches, principalement des espèces à caoutchouc du .Nord-Duest. Ils étu- dient cette fois les principales formations végé- tales de l’Analamahitso et du .Manongarivo. Après une description très intéressante de ces régions, ils font conuaitre : une Taccacée nouvelle qui fournit un tubercule alimentaire, puis de nom- breuses espèces nouvelles d’ignames; ils donnent des renseignements sur le mode de vie de ces tubercules, sur leur forme et leur composition, étudient ensuite les Baobabs, plantes intéres- santes pour leurs matières grasses, puis deux Clusiacées nectarifères, des Entadu dont la graine est alimentaire, un Strophantkus et tleux Caféiers. Il y a là de nombreu.x matériaux pour le cultiva- teur et le commerçant indigène, et qui étaient à signaler aux lecteurs de ce journal. — H. Poisson. 2082. Scliimmcl et C'® : Bulletin semestriel. — 205 pp. avec planches et figures. Miltiz, oclobre 1910. [L'intérêt de cette remarquable publication, consacrée aux essences et parfums, est toujours considérable au point de vue industriel, scienli- fique et commercial. Nous y relevons ces quelques informations, dans la partie réservée aux ren- seignements commerciaux : l'exportation de l’es- sence de Gajeput de Macassar, qui atteignait 3.935 paniers en 1903, .s’est abaissée à 1.488 pa- niers en 1909; fessence de Cardamome, provenant en majeure partie de Malabar et de Ceylan, se retire à peu près exclusivement des graines de l'Elettaria Cardamomum « White et .Maton » et non plus de \'E. Cardamomum var l>. ou E. major Sm.-, le Cardamome White et Maton est cultivé avec Voir la suite à la page 189 180 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 1J4 — Décembre 191U MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . lYlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Egreneuses à rouleaux et à scies. Ivresses hydrauliques a vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, i)resses, séchoirs. 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B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. .IDLUiSAL JiÂUmil.LII llK IHOPICALE iV 11 — Décemüiîf. 1910 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIQUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés Fa consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efRcacité : En 1908. elle a été de 3 HILLIOr^S Ï)E TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT ; Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS ; Sulfate de Potasse (Pui’eté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 85, 90, 95 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KIIMTE possède à la fols des proprièlès lerlillsaoles, insecticides ei anllcryptegaipes Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du S^mdicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements , et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S'ailresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL, Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale W, Hamburg, Raufmannshaus. German Waliworks, "West Indlan Office, P. O. Box 1007, Havana. Cuba. et à PARIS, 15, rue «les Pelîls-llôlels : BUREAU «ÉTUDES SUR LES ENGRAIS FR. HAAKE, Berlin, n.w., 21 J DE IV1ACHINES*^C0L0NIALES Maison fondée en 1886 LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES Machinerie et laslaUahons corn- nÙtes pour la praduclion de l'kaile. de palme et de pnhniste, .ayant obtenu le prix du Comité colonial de Berlin. fe^aT' Brevetées.— Rendement de 90 à 90 % en huile et amande. 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Henri Jaumon. Le doute que nous exprimions dans notre précé- dent numéro sur la durée de la reprise des cours des valeurs, basée uniquement, comme c’était le cas, sur la hausse de la matière première, n’était que trop justifié et la perte ce mois-ci de l’avance gagnée il y a quelques semaines sur le prix du caoutchouc matière a suffi à faire rétrograder l’ensemble de la cote à des niveaux qui, dans cer- tains cas, sont inférieurs à ceux du 15 octobfe dernier. Il est vrai que les transactions sont si peu nom- breuses, qu’il a suffi d’offres peu importantes pour faire perdre l’avance que des achats plus nom- breux avaient fait gagner précédemment. Le mar- ché des valeurs de caoutchouc est depuis huit mois laissé absolument à lui-même, les dirigeants ne montrant aucune disposition à prendre la moindre initiative. En présence de ce marasme, certains spécula- teurs se sont tournés vers les valeurs de thé, espérant déterminer une forte avance; le marché de ces valeurs étant étroit, il a été facile de faire avancer les cours ; mais nous doutons que le public suive. En tous cas, aux cours actuels, les valeurs de thé paraissent largement payées, en admettant même — ce qui reste à démontrer — que la ma- tière première augmente de prix à la suite de soi- disant remplacements du thé par du caoulcliouc dans, le nombre d’exploitations à Ceylan. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Anglo-Malay Cours du IT) déc. 22/C Cours du 15 nov. 24/3 Lanadron fully pai.l ... Cours du 15 déc. . . 4 prime Cours du 15 nov. 5 ':4 Bandar Sumatra prime prime Linggi Plant. Ord . . .43/f, 46/9 Bukit Rajah 15 V. ir. London Asiatic 12'- 13/6 Cicely Ord 2 •/. 2 Patiiling • • 2 ‘V,a 3 Consolidated Malay 23/- Rubber P. Inv. Trust. . . . '*/„ pr. ‘Vi6 prime Damansara - ’o — Option Cert. . . 3 4 3/4 Eastern International Shares . . . prime "/.epr. Sagga . . 11 Xd • . 3 ‘/.a 11 — — Options. . . 5/8 3/4 Selangor . 3 ',i« Golden llope 5 ‘U Shelford O 1 , U- 3 */. Highiands and Low 5 ‘U 5 ’/« Straits (Bertraui) 7/9 Inch Kenneth 13 =/, 13 ’/a Sumatra Consolidated . . . . . i '/a prime 1 ViPi’- Kamuning (Perak) *,6 prime :;/6 p. Sumatra Para 11,- 11/6 Képitigalla 31 32 ‘V.. Tanjong .Maliin . . 1 16 pr. 1/2 pr. Kepong 5 ‘,t 5 '/. United Serdang 5 '“ 'i Kuala Lumpur 8 8 Vs X d United Sumatra . . 8/- 8/9 Lanadron 4 prime 4 prime Vallainbrosa . . 35, G X d 39/9 2® Cours du Bourse Cours du de Paris. Cours du Cours du 15 déc. 15 nov. 15 déc. 15 nov. Société financière des Caoutchoucs. 324 » 33-: 50 Tapanoëlie . . . 187 » 209 » Sumatra 205 » 209 :i0 Eastern Trust 65 » 3® Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 865 » .S59 » C'® de .Mossamédès . . . . ... 17 .. 18 50 — de la Guadeloupe 400 .. 400 .. Est Asiatic Danois . . . 1000 » 1000 .. — de l'Indo-Chine Companhia da Zambezia 1510 .. 1497 .) 16 75 17 .. Mozambique ... 28 .. 26 » Paris, le 20 décembre J910. H. Jaumon. r 186 tJOUKNAL D’AGIÜCULTUKE TROPICALE N<> 111 — Déckmbkü 1910 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on i-Ferran d Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : i05, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq. : Pneumiclin-Paris. lE MICHELIN i C = €ï.l®$S©«'ï-FBSa&«B = PNEUMATIQUES pour Volln, VolHIes, llolocpcies, Cpcles PNEUS MICHELIN ‘‘JUMELES fl pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. HARBUR€h a/EIlbe (Allemagne) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. 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BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d’Or : Exposition Cniversclle Paris içoo et Exposition d'Hanoï 1903 MACHINES A CAFÉ MACHINES A RIZ démontables, à bras, à moteur, à manège ) déoiiiDtables , A BRAS, à nioleiir, A UANÈGE DÉPULPEURS l NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS ( DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS ( SÉPARATEURS DE BALLES CRIBLES-DIVISEURS l EXTRACTEIRS DE PADDY TARARES ^ ÉPIERREURS [ TRIEURS pour séparer les BRISURES L’Oriental Déparchemineur Installations complètes de caféeries j Wachines à blanchir, à polir, à glacer décortiquenr à bras, permettaol ei i. pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA > Installations complètes de RIZERIES «ne seule opération, de séparer les a ventilateur a- h balles, le paddy et le rit décortiqué. Crible-JDiviseiar PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS •15 Médailles et Diplômes — 15 années de Succès. BOUILLIE INSTANTANEE SUPÉRIEURE Produit anlicryptogamique et insecticide. SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRES E2SrC3-IS (Belgique) Expou Univ"», Anvers 1894 2 MÉDAILLES D’OR I MËD. D’ARGENT Expuu, Univ”', Liège 1905 DIPLOMES D'HONNEUR PRODUITS ; Superphosphate concentré ou double : (45 /yO "/o d’Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse : 08 ®/o d’Acide phosphorique, 26 “/o de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque : (457® d’Acide phosphorique, 67o d’Azote). Sulfate d’Ammoniaque: (20/2170). Nitrate de Soude: (1716 7„). Nitrate de Potasse : (44 "/o de Potasse, i j “/o d'Azote). Sulfate de Potasse : (96 7„). COTONNIER Chlorure de potasse : (95 “/o). MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pûür la venle. s'adressar anx “ CHEMICAL WORKS" laie H. et E. ALBERT, 15, PRilpol Laae, 15, LONDRES. E.C. I I II ■w JÔÏÏrNA^dTgrÎcÜwURE tropicale NMli — Dkokmbre 1910 Semence de Coton ISFouveau Cotonnier vivace Hybride obtenu par MM. SVENSEN et D'OLIVEYRA, à GUADALCANAR (ILES SA.L0IÆ01Sr) Les producteurs offrent actuellement un type amélioré de cet excellent produit, qu'ils ont créé par une sélection méthodique, rigoureuse, et soutenue pendant plu- sieurs années. [Voir les notes parues dans les numéros U)f> et 112 du “ d’A. T."). Le I\IA\IAIIA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournit une moyenne de 800 kilos de graines à l’hectare, avec un rendement de 83 "/o de fibre. La valeur de la ûbre de “ MAMARA *’ se compare aux meilleures sortes d'Egypte et rivalise avec les Florida Sea Islands Pour les commandes de graines et autres renseignements, s'adresser au Journal d’ Agriculture Tropicale. Les Collections complètes du Journaî d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N“' (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre : nous les vendons 3 francs. Les 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 3 francs. Et les .N®’ 2, 3, 4, 9, 19, 34 et 61 au prix de de 2 francs. I Suite de la page 179 N® 114 — Décembre 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 189 succès à Ceylan et ses graines sont connues dans le commerce sous le nom de « Cardamon seeds »; la racine de Costus des Indes {Saussiirea Lappa, rien de commun avec le genre Costus) fournit une essence sur laquelle la maison Schimmel attire l'at- tention ; l’essence du Linaloë du Mexique est actuel lemenl concurrencée par une provenance de Cayenne, de qualité supérieure, qui a déjà donné lieu à des arrivages importants; d’autre part, le Monopole du camphre de Formose a réussi la distil- lation d'une essence de Linaloë dont elle va entre- prendre l'exploitation; l’essence deNiaouli extraite des feuilles du Melaleuca viridiflora est en bonne demande depuis quelque temps et a provoqué des envois réguliers de Nouvelle-Calédonie; l’Inde an- glaise a abandonné la distillation de l’essence de Patchouli qui reste ainsi limitée aux provenances malaises de Penang et Singaponr. Nous aurons l’occasion de revenir bientôt sur quelques autres essences dont il est également question dans ce Bulletin, auquel nous souhaitei ions voir les auteurs ajouter une table des matières ou un index, lar- gement justifié par l’importance et la variété du texte. — O. L.] 2083. Chevalier {Auy.) : Sur les Ignaines cultivés en Afrique Occidentale. [Tirage à part d'une note parue dans le « Bulletin de la Société nationale d'Acclimatation » (mai 1910), dans laquelle notre savant collaborateur attire l’attention sur une espèce d’igname, le üioscorea prehensilis Bth., dont il a observé une trentaine de races cultivées par les Baoulés. Certaines ignames de la Baoule et de la Hante-Côte-d'Ivoire paraissent bien se rapporter au D. lati folia btii., et au D. alala L., mais le D. prehensilis est sans contredit l’espèce de beau- coup la plus représentée dans les cultures indi- gènes. Elle comporte une intéressante série de variétés hâtives et tardives, de garde ou de con- sommation immédiate, à chair blanche, jaune ou rosée, à peau blanche ou grisâtre, à tubercule très allongé ou subglobuleux, à saveur et à rendements fort variables. Ce sont là, sans doute, conclut M. Chevalier, des races spontanées, nettement différenciées du type sauvage par l’absence de rhizomes épineux.] 2084. Heport, for 1909. — Division of Bio- lugy and Horticulture. Dép. .Vgr. de Nouvelle- Zélande. Wellington, 1909. , La plus grande partie do ce rapport intéresse les cultures de climat tempéré; nous relevons cependant plu- sieurs chapitres qui rentrent dans le cadre de ce journal. C'est le cas notamment de celui relatif à la destruction des cochenilles des Citrus; l’emploi de la solution résineuse préparée, d’après la formule de M. Quinn dans le Sud-Australie, à raison de 10 livres de résine ordinaire, 10 livres de cristaux de soude et o livres de savon ordinaire, est recom- mandé de préférence aux émulsions de pétrole et son efficacité déclarée plus certaine lorsque le traitement est complété par nne fumigation cyanhy- drique. Los cristaux de soude sont dissous dans 43 1. d’eau bouillante, le savon ajouté par petites quantités ainsi que la résine finement pulvérisée. sous agitation continuelle de la masse; après une heure d’ébullition, on ajoute de l’eau jusqu’à con- currence de 130 !.; après on verse la préparation obtenue dans un tonneau-pompe avec une égale quantité d’eau et l’on applique en pulvérisation. Le même rapport contient une étude de M. Co- chayne sur les maladies cryptogamiques et les insectes s’attaquant au Phormium; l’auteur, qui a déjà observé cinq champignons et plusieurs ennemis de cette plante, se propose de poursuivre ses investigations et d’en tirer des conclusions pratiques en vue de la culture rationnelle du Phor- mium. — O. L.] 2085. Bois {D.) : L’Ansérine Amarante. — Tirage à part du Bulletin de la Société d’Acclimatation, mars-avril 1910. [Dans cette note, notre savant et sympathique collaborateur relate les résultats obtenus en diverses régions avec la nouvelle plante potagère dont il a été le vulgarisateur. L’.Vnsérine Amaranle s’est fort bien comportée au Tonkin, en Tunisie et à la Côte d'ivoire où, d’après un expérimentateur, ellea fourni un plat supérieur au classique gratin d’épinard. C’est une e.xcellenle herbe à cuire pour les pays chauds où elle méri- terait d’être propagée. Pour de plus amples renseignements sur sa culture, nous renvoyons à la note parue dans le n° 96 du « J. d’.V. T. ». — O. L. 2086. Dodson (W. H.) : 22th. annual Déport of the Agricultural Experiment Stations of tho Louisiana, for 1909. [.Aperçu des travaux effectués en 1904 aux stations d’Audubon-Park et de Bàton- Douge. La première de ces Stations est spéciale, comme nous le savons, à la canne à sucre et les recherches s’y poursuivent parallèlement dans les champs, dans les laboratoires et dans l’usine aménagée et entretenue avec les subsides des plan- leurs. Nous notons, dans le document de l’habile directeur, M. Dodson, que les essais entrepris avec les cannes de semis ont donné des résultats encourageants : la D. 74 et quelques autres variétés de graines promettent de s’introduire avantageusement dans les plantations. La bacté- riologie, l’entomologie et la phytopathologie de la canne sont sérieusement étudiées dans le but d’améliorer l’industrie sucrière de l’Etat et de la préserver de la présence de certaines causes d’affai- blissement. Malgré les difficultés à surmonter dans la mise au point d’une bonne machine a récolter la canne, surtout la canne « versée », on conserve bon espoir d'aboutir prochainement. — A la station de Bàton-Uouge, les recherches ont principalement porté sur la culture de la Ramie et des plantes fourragères, sur les maladies des plantes et du bétail, sur la laiterie, etc.] 2087. Chabaud (D.) : Les Jardins de la Côte d’.Azur. — In-8® de 56 pages. Toulon, 1910. Brochure consacrée à l’histoire et à la description des prin- cipaux jardins et collections de végétaux exotiques rencontrés sur la partie du littoral comprise entre Hyères et Menton. L’auteur, qui est un botaniste érudit, a su faire ressortir, dans un style attrayant et clair, l’intérêt ornemental et scientifique de ces Voir la suite page 191 190 JOURNAL D’AÜKICÜLTURE TROPICALE N» 11-5 — Décoibre 1910 PUBLICATIONS DU DÉPt D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis tVATTS, Commissaire Impérial : « Agriciiltiiral I\ews ». revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de j l'abonnement : Un au, 5 francs. « West India Billleliii », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l'.Vpiculture. la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les eoinmandes à ; Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. W)«. Dawson and .‘>ons. libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publicalions respectivement mensuelle et an- îiuelle consacrées à l’Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCBIPlIoy ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BâDKHàDDT, kmii S de Mayo 3, MEXICO D.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF Tïopl (IMeüiDij k Plaiitlüij Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS- Curateur des Jardins Botaniques Royaux PEIIADEMYA, Ceylaii Ün superbe volume in-S» de 530 pages et plus de 130 photogravures Voir l'analyse do cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d'A. T., n» 112. Pri.v : 10/fî (13 fr., port eu plus). Les commandes sont reçues au Journal d'Ayrlcul- ture Tropicale. A EVOLUÇAO AGRICOLA Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs ■Votes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L'Evoluçao Agricota offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- :: :: :: cité au Brésil :: :: :: P’ abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct'-Propriét", Caixa 425, SAO PAULO (Brésil). üa LIGUE IWF5.RITHVIE FRANÇAISE Société reconnue d' Utilité Publique Etudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spéci.mex et XoricE fh.vxco sur demanue 39, Boulevard des Capucines, PARIS Télép'none 269-10- THE AGRICULTURAL ROLLETIN of the Straits Settlemeots and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Slrails Setllements et Federated Malay States ^Ü.OO — .Autres pays de la Péninsule malaise S o.»0 — Inde et C'eylan Rs. 9-8-0 — Europe. 0 0-18-0 Le numéro, seul 50 cls.or i s. 2 d. L’année complète § 5.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanlc Gardens. — SINGAPORE 4* •{> •!• •!> 4* 4* 4» 4» 4* •{» 4» 4* h IPPIÎT * f ' (P Tl 4* 4- 4> 4* A S lllvf toSIII à yluii * 4* 4* 4< 4* “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu tnensuel des all'aires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de Pile de (îuba. 4* 4» 4* 4* 4* C’est un recueil de toutcequis’écriietseditsnrCuba. 4> “THE CUBA R.EVIE'W " contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * contributions originales écrites spécialement 4> * pour cette Beviie, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, S 1, franco de port. 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Duddie (D.) : Pasteurisation of skim- milk and whey. Bulletin u® 14 de la Division de I.aiterie, Dép. Agr. de Nouvelle-Zélande, 8 pp. NVellington, 1909. [On sait que la pasteurisation du lait et de la crème constitue aujourd’hui une prati