WK-.^ >. 1^ ■■ ■î*" :&' W^ f^^^^Hy|^% ' .* ■*■■ mmifmmim^; m* -k 45. V- ^*^-e^ pr ■>*, > :i' •é" i:^::^^.^ M 11^ y y JOURNAL DE BOTANIQUE JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT Docteur es sciences, assistant an lUuséum d'Histoire naturelle. o iri. e 3SL "V. — ± Q O ± BUREAUX DU JOURNAU 9, rue du Regard. 9 PARIS, VI® ARRt is" ANNÉE. N" I. JANVIER 1901. JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT LES LANDOLPHIEEvS (LIANES A CAOUTCHOUC) DU SÉNÉGAL, DU SOUDAN ET DE LA GUINÉE FRANÇAISE Par MM. Henri HUA et Aug. CHEVALIER. L'intérêt économique de premier ordre présenté parl'exploi' tation du caoutchouc dans l'Afrique tropicale, a amené — depuis une quinzaine d'années surtout que l'activité commer- ciale s'est davantage développée de ce côté — la publication d'une quantité d'études sur les plantes productrices de la pré- cieuse gomme (i). Pressés par l'actualité du sujet, les auteurs n'ont pas toujours pu s'appuyer sur des documents d'une sûreté indiscutable. Il en est résulté certaines contradictions dans les renseignements, dont la solution ne peut dépendre que d'une étude critique très précise des collections botaniques, s'accordant avec des observations attentives faites sur le terrain. Pour ce qui est de l'Afrique occidentale française (abstraction faite des colonies côtières du golfe de Guinée : Côte d'Ivoire et Dahomey, pour lesquels des matériaux suffisants font encore défaut), il semble que la lumière soit faite aujourd'hui aussi com- plètement que possible, les deux éléments d'information s'étant trouvés d'accord pour établir la certitude scientifique. Au commencement de l'année 1899, l'un de nous, examinant les échantillons de Landolphiées du Sénégal, du Fouta-Djallon et du Soudan conservés dans l'Herbier du Muséum (2), arrivait 1. Parmi les études g-énérales les plus récentes contenant de nombreuses indications bibliographiques, que nous ne répéterons pas ici, il convient de citer en première ligne : P. Gkélot ; Origine botanique des Caoutchoucs et des Gutta-Percha (Thèse), Nancy, 1899, et Halliee : Ueber Kautschuklianen, etc., mit 4 Taf. (1900), tiré à part du Jahrbuch der Hainbur gisc hett Wissenschafft- lichen Anstalten, XVII, 3" Beiheft : Arbeiten des bot. Muséums. 2. Henri Hua : Sur une des sources du Caoutchouc du Soudan français. — Bzil/. du Muséum, 1899, n" 4, p. 178. 2 JOURNAL DR BOTANIQUE à cette conclusion que le Landolphia Heudeloin K. DC. était la princij^ale source du bon caoutchouc de cette rég^ion , les I.. MicJielini Benth., Traiinii vSadebeck, tO)nentosa l)c\v. ne devant être considérés que comme des formes de cette espèce à pubescence plus ou moins développée, opinion généralement acceptée depuis. En même temps, l'autre, au cours de missions confiées par le général de Trentinian au Soudan, puis par M. le gouverneur généralChaudié auSénégal, précisait davantage cette notion par l'observation des plantes vivantes et acquérait la certitude, non seulement que le iMndolpIua Heiideloiii était l'un des meilleurs producteurs de la région, mais que c'était le seul végétal don- nant un bon produit exploité dans tout le vaste territoire par- couru par lui. Les matériaux récoltés alors et comprenant, non seulement des exemplaires de Z. Heiidelotir des provenances les plus variées, mais encore diverses autres espèces de Landolphiées recueillies depuis la côte jusqu'à la longitude de Tombouctou dans la direction ouest-est et entre 9° et 17° de latitude nord, dans la direction sud-nord, ont été l'objet de comparaisons atten- tives avec ceux existant déjà au Muséum. Il semble utile de rapprocher, dans un travail d'ensemble, les résultats de cette comparaison : les notes prises sur le vif, des observations faites sur les documents d'Herbier. On pourra, en comparant cet exposé avec les travaux anté- rieurs, se rendre compte des prog^rès effectués depuis la publi- cation des derniers travaux généraux français sur la question ( i ) . Le soin que nous avons mis à relever les noms indigènes de chaque espèce aidera, nous l'espérons, à dissiper des confusions provenant du rapprochement de diverses observations justes faites sur place, mais appuyées seulement sur des noms et non sur des échantillons sévèrement contrôlés quant à leur identité spécifique. Dans cette région naturelle qui s'étend entre la région saha- rienne au nord et la région forestière de l'Afrique tropicale au sud, et que nous appellerons région soudanienne, on a signalé la I. Outre Grklot, /. c, voir jumelle : Les plantes à caoutchouc et à gutta dans les Colonies française^. Paris, Challamel, i8')8. H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 3 présence de sept espèces de Landolphiées, appartenant aux deux genres Landolp/u'a et Carpodinus. Quatre {L. HetideloUï, senegalensis , ainœna, C. diilcis) sont caractéristiques de la région. Trois (Z. oioarz'ensts , Jloj^ïda , C. hïrsuta) n'y sont plus qu'à leur limite septentrionale extrême et paraissent appartenir plutôt à la région équatoriale. Les Landolphia et les Carpodintis sont très proches par le port et par la constitution générale de la fleur, du fruit et de la graine. Ils forment des lianes s'accrochant aux arbres voisins au moyen de vrilles : celles-ci sont constituées par l'extrémité des pousses, où les feuilles sont remplacées par des écailles peu importantes, et dont l'axe peut s'enrouler en un ou deux tours d'hélice, tandis que les rameaux, toujours simples, forment des crochets. La tige s'accroît en longueur par le développement répété du bourgeon né à l'aisselle de l'une des deux dernières feuilles opposées de chaque rameau. Ce bourgeon donne nais- sance à une tige feuillée, tandis que le rameau sur lequel il a pris naissance se termine brusquement, par atrophie du point végé- tatif, ou se continue, au contraire, par une vrille dépourvue de feuilles. Rapidement, l'ensemble des portions basilaires des pousses acquiert un diamètre supérieur à celui des portions api- cales constituant les vrilles et se place dans le prolongement de la tige initiale, semblant former une tige continue, tandis que les vrilles se trouvent rejetées latéralement. En un mot, ces lianes végètent en sympode. Si les deux bourgeons d'une des paires de feuilles considérées se développent, il y a une ramification de la liane en fausse dichotomie ; la vrille se trouve alors entre les deux branches de la fourche au lieudeparaîtrerejetéesur lecôté. S'il n'y a pas de support dans le voisinage, ou si la végé- tation est moins active pour une cause quelconque, les pousses d'élongation retombent en arc, et les bourgeons axillaires des diverses feuilles se développent en rameaux courts, florifères, deux ou trois fois dichotomisés. L'ensemble prend alors l'aspect d'un buisson plus ou moins touffu et enchevêtré, aspect très fréquent sur les plateaux ferrugineux. Les Carpodimis , et sur- tout le Carpodinus dzUcïs, ont des tiges plus grêles et gardent toujours une allure plus sarmenteuse que les Landolphia. 4 JOURNAL DR HOTANIQUK Les feuilles, dans les deux genres, sont, comme danslamajo- rité des Apocynées, entières, courtement pétiolées et opposées. Elles peuvent être plus ou moins tomenteuses ou poilues, ou entièrement glabres. Leur consistance est ordinairement assez ferme et coriace, quand elles sont adultes. Elles persistent ordi- nairement plusieurs saisons; cependant nous avons vu fréquem- ment des lianes appartenant à des espèces à feuilles persistantes se dépouiller presque complètement au milieu de la saison sèche, lorsqu'elles vivent dans des terrains arides. Les fleurs, munies d'un calice à 5 lobes courts, fortement imbriqués, ont une corolle de celles appelées hypocratéri- morphes, c'est-à-dire composée d'un tube non évasé au som- met que surmonte un limbe étalé. Ici, ce limbe est composé de 5 lobes obliques se recouvrant en préfloraison tordue, le bord gauche en dessus, et sensiblement égaux au tube en longueur, parfois un peu plus longs, parfois un peu plus courts. Le tube est renflé au niveau des étamines, le plus souvent vers le milieu chez les Laiidolphia , le plus souvent vers le sommet chez les Carpodiims , sans qu'on puisse voir là un caractère qualifiant absolument l'un ou l'autre genre. Les étamines, à fdets courts, à anthères non adhérentes au stigmate, sont d'une manière générale très semblables dans les deux genres. L'ovaire, su- père, globuleux ou turbiné ou atténué au sommet, suivant les espèces dans l'un et l'autre genre, est à cavité unique, avec deux placentas pariétaux portant de nombreux ovules, et qui, en s'avançant jusqu'à se toucher au milieu de la cavité, ont pu faire croire dans certaines espèces à l'existence de deux loges : ainsi De Candolle avait, sur ce caractère, séparé le Laiidolphia sene- galensis du L. Heiidcloti'i sous le nom de VaJiea. Cet ovaire se continue par un style plus ou moins long, ordinairement plus effilé chez les Carpodiims : le stigmate consiste en un renfle- ment papilleux et muqueux, couronné d'un apicule bilobé. Les fleurs sont groupées en inflorescences plus ou moins importantes, dont les éléments fondamentaux sont des cymes, par suite du développement de fleurs plus jeunes à l'aisselle des deux bractéoles du pédoncule de chaque fleur, ou de l'une d'entre elles. — Tantôt il n'y a qu'une seule de ces cymes élé- mentaires, comme chez beaucoup de Carpodinus, tantôt elles sont réunies en plus ou moins grand nombre, comme c'est le cas H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolp Idées du Sénégal, etc. 5 chez les LaJidolphïa. Ces inflorescences complexes sont varia- bles d'aspect suivant que les éléments en sont plus ou moins serrés : les plus serrées ont l'aspect de bouquets plats, ayant toutes les fleurs sensiblement au même niveau, on peut les dire corymboïdes, ou en forme de corymbes (i) ; si l'ensemble s'al- longe, les fleurs restant assez serrées les unes contre les autres, mais à des niveaux divers, on a l'aspect d'un thyrse, on peut les dire thyrsoïdes ; enfin il peut y avoir disjonction des éléments, l'inflorescence totale tendant à prendre l'aspect et la fonction d'une vrille (organe aussi nommé cirre) ; on la dira alors cir- roïde. Les trois aspects peuvent se rencontrer sur la même espèce de La7idolphia. Le fruit rentre dans la catégorie des baies, puisque dans un péricarpe indépendant et plus ou moins charnu sont contenues des graines revêtues d'une pulpe succulente, dans la masse de laquelle elles semblent noyées. Chez les Landolphia, le péri- carpe présente généralement un tissu sclérifié, qui le rend fra- gile et comme crustacé, chez les espèces à parois minces, telles que le L. Hetideloin . Chez les CarpodimiSj le péricarpe est homogène et ne contient pas ces concrétions scléreuses. A l'intérieur du fruit, se trouvent les graines, en forme de fèves épaisses, noyées dans une pulpe fibreuse et juteuse, de coloration variable, et qui est la partie comestible du fruit : ce sont des poils gorgés de sucs acides ou sucrés, formés par l'al- longement des cellules qui constituent l'assise externe du tégu- ment séminal. L'albumen, d'aspect corné, très abondant, est divisé en deux parties par une fente l'intéressant tout entier et dans laquelle est logé l'embryon. Celui-ci est composé d'un axe très court, épais, et de deux cotylédons plans, suborbiculaires, foliacés, très minces, munis d'un réseau de nervures développé, étroitement appliqués aux deux moitiés de l'albumen. Rien ne ressemble plus à une graine de Landolphia qu'une graine de Carpodimis . Dans les deux genres, la couleur du tégument, débarrassé de la pulpe, varie suivant les espèces. I. Corymbe et thyrse sont pour nous des mots exprimant un aspect extérieur, sans préjuger de la nature élémentaire (grappe ou cyme) des inflorescences. Le premier indique un bouquet aplati ou légèrement convexe, le second un bouquet allongé, de profil ovoïde. De même, le terme panicule, critiqué par certains auteurs pour son manque de précision, est employé pour signifier, d'une façon générale, tout groupement complexe de fleurs nombreuses. 6 JOURNAL DE BOTANIQUE On se rend compte, par cet exposé, de l'analog'ie très grande existant entre les deux genres. On peut cependant les distin- guer ordinairement à première vue par les inflorescences, ter- minales et riches chez les Landolph/a , axillaires et plus pauvres, souvent réduites à une ou trois fleurs, chez les Carpon'/nits ; par les fruits, à péricarpe scléreux chez les premiers, à péri- carpe homogène chez les seconds. D'après les observations de M. Pierre, un caractère qui, pour n'être pas absolu (i), est pourtant d'une généralité assez grande, permet de distinguer les deux genres sur des échantillons seulement feuilles : une coupe faite à la base du pétiole présente le faisceau libéroli- gneux (méristèle) ouvert en forme d'arc chez les Carpodinns, fermé en cercle ou en ellipse chez les iMudoiphia. Bien qu'on ne l'ait pas rencontré justjuici dans la région du Soudan occidental, il est bon de ne pas passer sous silence un troisième genre, le genre Clitandra, (jui pourrait être confondu avec l'un ou l'autre des précédents. lia, comme les Carpodinns, des inflorescences axillaires, mais pédonculées et rameuses, au lieu d'être sessiles ou presque, et, comme les LandolpJifa, une certaine variété dans l'insertion desétamines, un fruit à péricarpe muni de sclérites, et un faisceau pédonculaire fermé ou prescjue. Ces trois genres, assez proches pour pouvoir être confon- dus, assez faciles pourtant à distinguer par les caractères que nous venons d'indiquer pour (]ue leur réunion en un seul ne soit pas désirable, ont été dans ces dernières années l'objet Av ten- tatives de démembrement (2), fondées sur des caractères moins apparents et de valeur variabk-, toutefois suffisamment nets pour que certains des genres ainsi distingués aient été conser- vés comme sections dans le plus récent travail consacré à ce groupe (3). Nous adopterons, dans cette étude, la définition lw de mars à juillet. 4. L. sencgalensfs. a. Axes de l'inflorescence, calice et tube de la corolle pubescents var. genuina. fi. Toutes ces parties glabres. . v:\v. g/abriflora. b. Infl. le plus souvent en corymbes serrés multiflores. Fleurs plus grandes (4 cm. de diamètre et plus). Ovaire garni d'une couronne de longs poils, plus ou moins large, entre deux zones glabres, à la base et au sommet. T^r/^// atténué au sommet en mame- lon; pédoncule non renflé.. Floi-aison de sep- tembre à novembre 5. I. florida. R. Inflorescences axillaires Garpodinus. A. Ecorcc claire, à pubescence courte sur les parties jeunes. Fenilles oblongues lancéolées, aiguës au sommet. Fleurs grandes (3-4 cm. de diamètre), blanches, légèrement teintées de rose-violacé, à tube renflé au sommet ; une à trois à l'aisselle d'une même feuille. Frjdl petit, en forme de citron. Floraison de mai à juillet. . . 6. C dnlcis. B. Ecorce foncée, jeunes pousses garnies de poils longs, prenant souvent une coloration d'un beau violet. Fenilles C. Geebek. — Recherches sur la respiration des Olives. g elliptiques arrondies aux deux extrémités, brusquement acuminées. Fleîirs petites (i cm. de diamètre environ), d'un vert jaunâtre, en glomérules multiflores à l'aisselle des feuilles sur le point de tomber. Fruit gros, g-lobu leux. i^/(:7^rt;/^c?2 de janvier à février . . 7. C. hirsuta, (A suivre.) RECHERCHES SUR LA RESPIRATION DES OLIVES ET SUR LES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES VALEURS DU QUOTIENT RESPIRATOIRE OBSERVÉ ET LA FORMATION DE L'HUILE Par M. C. GERBER. Les travaux de MM. Bonnier et Mangin ont montré que le rapport entre le volume du gaz carbonique dégagé et celui du gaz oxygène absorbé, dans le même temps, par les plantes ordinaires ou les organes en voie de croissance, est constant pour une même plante ou un même organe, et que sa valeur est inférieure à l'unité. En est-il de même pour les parties de plantes dont les tissus sont gorgés de substances chimiques diverses ? Si nous considérons le gaz carbonique dégagé et le gaz oxygène absorbé comme deux des termes d'une équation chi- mique suivant laquelle une substance, contenue dans ces tissus, se détruit par oxydation ou se transforme en une autre sub- stance, nous voyons de suite que les échanges gazeux qui se produisent entre ces parties spéciales de plantes et le milieu extérieur sont fonction de l'équation de transformation et que, par suite, le quotient respiratoire observé sera éminemment variable. Parmi les organes ainsi gorgés de substances variées, les plus importants sont, sans contredit, les fruits charnus et les graines à réserves abondantes. Il est deux façons de comprendre la formation de ces ré- serves : ou bien, il y a simplement accumulation, dans le fruit ou la graine, des substances élaborées dans le reste de la plante, ou bien, les principes chimiques que ces organes re- çoivent de la plante sont différents de ceux qui seront mis en lo JOURNAL \)E BOTANIQUE réserve et doivent, par suite, subir, d.ins le fruit ou l;i graine, des modifications importantes dans leur composition chimique. Dans le premier cas, il y a beaucoup de probabilités pour que ces organes respirent suivant les règles établies par MM. Hon- nier et Mangin (constance du quotient respiratoire et valeur inférieure à l'unité de ce quotient) ; dans le second cas, on doit s'attendre à voir varier la valeur du quotient respiratoire avec les réactions qui se produisent dans le fruit ou la graine, et il devient logique de considérer les échanges gazeux qui se pro- duisent entre ces parties de plantes et ratmosj:)hère comme la manifestation extérieure des réactions chimiques (^i ont pour siège le fruit ou la graine. D'où l'importance de l'étude du quotient respiratoire dans la recherche des transformations que subissent les diverses substances que l'on rencontre dans les plantes. C'est de cette étude que nous nous sommes constamment occupé depuis six ans. Nous avons abordé tout d'abord les fruits charnus sucrés et, dans un Mémoire publié il y a trois ans, nous avons établi l'existence fréquente, dans ces fruits, d'un quotient respiratoire supérieur à l'unité, et nous avons démontré que ce quotient respiratoire indiquait la transforma- tion des acides malique, citrique, tartrique, etc., en matières sucrées pendant la maturation des fruits acides, et celle des matières sucrées en éthers parfumés pendant le blettissement de ces mêmes fruits ; nous avons nettement différencié le quo- tient observé dans le premier cas (quotient d'acide) de celui observé dans le second cas (quotient de fermentation). Puis nous avons étudié les fruits et graines oléagineuses. Nos re- cherches au sujet des graines oléagineuses ont fait l'objet d'un second Mémoire présenté au Congrès international de Bota- nique de 1900, et c'est la dernière partie de ces études, celles concernant les fruits oléagineux et plus particulièrement les olives, que nous allons exposer ici. La méthode et les appareils que nous avons utilisés pour toutes ces recherches ont été décrits dans notre premier Mé- moire sur la maturation des fruits charnus sucrés; aussi n'y reviendrons-nous pas, et entrerons-nous de suite dans le cœur du sujet. C. Gerber. — Recherches sur la respiration des Olives. ti L'Olivier qui a servi à nos expériences a fleuri dans la seconde quinzaine du mois de mai, par un temps chaud et sec, conditions excellentes pour la fécondation; aussi les fleurs, qui, dès le commencement de juin, jonchent le sol, sont-elles toutes percées d'un trou au centre, l'ovaire étant resté, accompagné du calice, sur l'arbre (i). Le 15 juillet, les jeunes olives atteignent la grosseur d'une graine de petit pois ; le noyau n'est pas encore constitué, l'amande gélatineuse, presque transparente, est plongée au sein d'une masse assez ferme. Placées, à la température de 31", en atmosphère confinée, dans des appareils semblables à ceux qui nous ont servi dans nos recherches sur la maturation des fruits, ces olives présentent une intensité respiratoire considérable. C'est ainsi qu'un fruit pesant o gr. 42 a donné : Vol. g-az carbonique dég-ag-é par gr. de substance en i heure. 321 "7ni^ Vol. oxygène absorbé — — — 401 ""/m' Au commencement du mois d'août, les olives sont devenues deux fois plus grosses, et leur poids a doublé ; mais l'amande est restée gélatineuse et n'est pas encore enveloppée par un noyau dur; quant à leur intensité respiratoire, elle a diminué de moitié comme le prouvent les chiffres suivants obtenus, le i®"" août, avec une olive pesant o gr. 94. s m Vol. gaz carbonique dégagé 139 ™/, Vol. oxygène absorbé 174 ^jm Pendant tout le mois d'août, la marche des phénomènes qui s'est dessinée jusqu'ici continue, c'est-à-dire que les olives augmentent en poids et en volume et leur intensité respiratoire diminue, si bien que, le 30 août, elles pèsent quatre fois plus que le 15 juillet, et elles absorbent trois fois moins d'oxygène, comme le montre l'expérience suivante, faite avec une olive pesant i gr. 60. Gaz carbonique dégagé i47 ™/m' 3 Oxygène absorbé 161 "Vm' 8 I. Dans le cas contraire, quand il n'y a pas eu fécondation, l'ovaire accom- pagne le reste de la fleur et, par suite, les fleurs tombées sont entières. On comprend facilement pourquoi les propriétaires d'olivettes tirent un excellent augure de la présence d'un trou aux fleurs qui couvrent le sol. 12 JOURNAL DR ROTAN'IQUR Le noyau a commencé à se constituer clans la seconde cjuin- zaine d'août, et, le 30 août, il est dur et résistant. Pendant toute cette phase du développement qui commence à la fécondation et se termine au moment où le noyau est com- plètement formé, les quotients respiratoires ont été constam- ment inférieurs à l'unité; mais il faut remarquer qu'ils ont peu à peu augmenté de valeur, puisque , . ... , Volume C O' déiraeé le 15 juillet, on a obtenu : volume o absorbé = "'7^ le i" août, — — 0,80 le 30 août, — — o,qi Un certain nombre de faits qui se rencontrent pendant toute cette phase du développement des olives, ne se retrouveront plus dans les phases ultérieures et permettent de distin^-uer nettement cette phase comme la PREMIERE PÉRIODE du déve- loppement du fruit. Nous venons déjà de voir que, pen- dant cette période, la respiration des olives est caractérisée avant tout par l'existence d'un quotient respiratoire inférieur à l'unité et par une diminution progressive de la quantité d'oxy- gène absorbée; l'étude de la teneur en huile et en mannite de ces olives va nous fournir d'autres faits caractéristiques. a. Hiii'le. — Le dosage de l'huile est difficile; en effet, tous les dissolvants qui sont capables d'enlever les corps gras aux olives enlèvent en même temps la chlorophylle. Que Ton s'adresse au sulfure de carbone ou à l'éther, le résidu de l'éva- poration est la somme de l'huile et de la chlorophylle; il en résulte que les chiffres indiqués par les auteurs sont supérieurs aux chiffres réels, pendant cette première période où les olives contiennent beaucoup de chlorophylle; malgré cela, un simple coup d'œil jeté sur les analyses faites par PreSTA, par DE LUCA et par Roussille, indique que la teneur en huile est très faible. Presta (i) trouve cjue i.ooo olives cueillies le 2 septem- bre i7f^5 et pesant 25 onces 3 drachmes contiennent 13 grains et demi d'huile, ce qui fait une proportion de 0,09 "/„, c'est-à- dire des traces seulement. I, C.iovanni Presta, Degli ulivi, dcllc ulivc et dclla maniera di cavar l'olio. (CoUana di opère scelte édite ed inédite di scrittori di terra d'Otramo diretta da Salvatore Grande. Lecce tipografia éditrice Salcniina.) C. Geebek. — Recherches sur la respiration des Olives. 13 Plus tard, de Luca (i) trouve que 14 olives cueillies le 10 juillet 1859 et d'un poids moyen de o gr, 102 chacune, con- tiennent o gr. 045 d'huile, c'est-à-dire 0,25 "/oi il constate encore que 4 olives cueillies le 14 août et offrant un poids moyen de o gr. 859 contiennent o gr. 012 d'huile, c'est-à-dire 0,35 °/o; ces chiffres montrent que la teneur en huile des olives reste très faible pendant toute cette période du développement pendant laquelle le quotient respiratoire est inférieur à l'unité. b. Mminite. — A l'encontre de l'huile, la mannite abonde dans les jeunes olives ainsi que DE LuCA, qui a étudié sa répar- tition dans ces fruits aux divers états de leur développement, l'a montré. Voici en effet ce qu'il dit : « Il est facile de démontrer « que les petites olives à peine formées contiennent en abon- « dance cette matière sucrée. En effet, les olives recueillies le « 19 juin 1859 étaient si petites qu'on n'a pas réussi à les séparer « de la partie inférieure de la fleur, c'est-à-dire des pédoncules ; a mais ces olives à l'état de formation, qui avaient été con- « servées dans l'alcool, ont déposé spontanément de la mannite « et la solution alcoolique filtrée et évaporée au tiers de son « volume a fourni une nouvelle quantité de cette même subs. « tance. Les olives, tant qu'elles sont vertes, contiennent tou- « jours de la mannite, mais cette matière se trouve seulement « en forte proportion pendant la première période de leur « développement (2). » D'où vient cette mannite? Elle peut, soit provenir de la transformation des glucoses, saccharoses, etc., dans le fruit même, soit être le résultat, dans les feuilles, de l'assimilation chlorophyllienne et subir ensuite une migration jusque dans le fruit. Si la première supposition était exacte, il semble bien que l'on devrait observer, pendant la première période du déve- loppement des olives, une respiration caractérisée par un quotient respiratoire légèrement supérieur à l'unité, comme cela résulterait de l'équation 2 C« Hi^ O» 4- 1 1 O = C» H'" O" -[- 6 CO= -f 5 H^ O Glucose. Mannite. 1. De Luca, Recherches sur la formation de la matière grasse dans les olives. (C. R. Ac. Sciences, 26 août 1861, 15 septembre 1862, 22 septembre 1862 et Ann. Se. nat. Bot., IV série, t. XV, p. 92 et t. XVIII, p. 125.) 2. Ann. Se. nat. Bot., t. XVIII, p. 128. 14 JOURNAL DE BOTANIQUE laquelle donne : Volume g-az carbonique dég-ag-é 12 Volume oxygène absorbé 11 ' ^' Or, le quotient respiratoire est constamment plus petit que i . D'un autre côté, cette hypothèse nécessite la présence, dans les jeunes olives, de glucose, et M. Mesnard nous apprend que la liqueur cupropotassique n'est pas réduite par les olives en voie de formation (i). Au contraire, il y a des faits qui militent en faveur de la seconde origine indiquée pour la maiinite. Tout d'abord nous avons la constatation, par de Luca, de la présence de la man- nite dans les feuilles de l'Olivier. Si, en effet, avec ce savant, on conserve les feuilles de l'Olivier, pendant quelques jours, dans l'alcool concentré, elles « perdent de l'eau qui passe dans « le dissolvant alcoolique et on observe, sur plusieurs points a des mêmes feuilles, des aiguilles cristallines et soyeuses dis- (i posées autour d'un centre commun, sous forme de petites « étoiles » ; la substance de ces aiguilles, « par sa saveur, ses « propriétés physiques, sa cristallisation, ses fonctions chi- « miques et sa composition, ne diffère pas de la mannite « extraite de la manne ». Enfin, l'étude de la variation de la quantité de mannite contenue dans les feuilles et les fleurs, aux diverses périodes de leur évolution, étude que nous devons aussi à de Luca, apporte encore une nouvelle et importante preuve à l'appui de l'hypothèse de la migration de la mannite des feuilles dans le fruit. Cet auteur a constaté que la mannite, peu abondante dans les feuilles jeunes, augmente avec leur accroissement, pour diminuer considérablement au moment de la floraison, alors qu'elle apparaît et se trouve bientôt en abondance dans les fleurs; au moment de la fécondation, elle disparaît des diverses parties externes de la fleur et se localise dans l'ovaire qui, devenu jeune fruit, en contient une grande cjuantité. Nous pouvons, maintenant, résumer les faits qui se j)ro- duisent pendant la première période du développement des olives : Les jeunes olives, tant que le noyait n'est pas encore I. Mesnard, Formation des huiles grasses dans les végétaux. (A. Se. nat. Bot,, t. XVIII, p. 306. C. Gbbbbb. — Recherches sur la respiration des Olives. 15 complètement constitué, reçoivent de la mannite qiii émigré des feuilles. Cette mannite est presque entièrement ejnmagasinée comme siibstance de réserve ; une faible partie est coinburée et fournit l'éiiergie utilisée par le fruit pour son accroissement; il en résulte un quotient respiratoire inférieur à l'unité et voisin de o,ç2, C» H'* O» + 13 O = 6 CO^ + 7 H* O : ^^^^!^ = ^^ = 0,92. Pendant toute cette période, le fruit ne contient pas de ma- tières grasses e7t quantité appréciable. DEUXIÈME PÉRIODE Dès le commencement du mois de septembre, aussitôt après que le noyau est devenu dur, un fait important se manifeste dans la respiration des olives. La valeur du quotient respi- ratoire subit une élévation brusque et tellement considérable qu'il devient beaucoup plus élevé que i , comme on peut le voir par l'exemple suivant : Volume du gaz carbon. dégagé par gr. de substance CO* Date. Tempér. Poids. en une heure. Vol. G absorbé. q 30 août. 31° I gr. 60 147 ™/m' 3 161 "Vm^ 8 0,91- 7 sept. 31° 2 gr. 15 142 ™/m* 6 117 "Vm' 1,22 Quant à l'intensité respiratoire, elle continue à suivre sa courbe descendante, puisque l'oxygène tombe de i6i"7m' 8 à Ce nouveau mode de respiration, avec quotient légère- ment supérieur à 1,20 et diminution lente de l'intensité respira- toire, persiste un certain temps. C'est ainsi que, le 15 septembre, nous obtenons, avec une olive pesant 3 gr. 15 : Vol. gaz carbonique dégagé. 126 ""/m' i co' Vol. oxygène absorbé . . . 104 ™/m* 2 o ' et le 22 septembre, avec une olive pesant 3 gr. 30 : Vol. CO* dégagé. 125 ™/,„' 8 co^^ _ . Vol. O absorbé. . 99 '"^V 8 "ô~ ~ ^'^ Puis, à partir de ce moment, l'intensité respiratoire devient constante, tandis que le quotient respiratoire augmente encore i6 JOURNAL DE BOTANIQUE et atteint des valeurs voisines de 1,40, comme on peut le voir parles exemples ci-dessous : Date. Couleur du fruit. Poids. V. CO* dt'-gagé. V. O absorbé. ce* i®"" octobre. vert. 2 gr. 60 134 ">/„!* 2 100 '"/„,* 9 1,33 6 — vert, un peu de rose apparaît. 3 g"'"- 3° 130 ""/m' 9 Oi"'/m'56 i)43 15 — presque rose. 3 gr. 35 135 ">/,„' 8 98 «/m' 4 1.38 25 — rouge violacé. 2 gr. 95 133 '"/m' 3 9^™/m'73 i.35 Ici finit la seconde période, pendant laquelle la couleur des olives a été du vert au violet et leur poids a été d'abord en aug- mentant pour atteindre, le 15 octobre, une valeur qu'il n'a plus dépassée. On peut dire qu'au point de vue de la respiration, ce qui disinigue cette période de la période précédente, c'est Vélévaiion du quotient respiratoire au-dessus de l'unité et la constance de l'intensité respiratoire. A quoi est due cette élévation du quotient respiratoire ? Nous avons montré précédemment que l'hypothèse de la transformation du glucose en mannite nécessitait un quotient supérieur à l'unité ; on peut donc penser tout d'abord cjue si, pendant la première période du développement des olives, la mannite provient des feuilles par migration, pendant la seconde période au contraire, elle se forme dans le fruit même, aux dépens des sucres ; mais deux objections se dressent immédiate- ment : la première concerne la valeur du quotient respiratoire qui, si l'hypothèse était exacte, ne devrait pas dépasser 1,09 : 2 C II" O" -f II Or= 16 CO' -]- 5 H*0 + CMI'*0« -^ = 77 = i."0 Glucose. Mannite. alors qu'il atteint i ,40 ; quant à la seconde, elle a trait à la quan- tité de mannite que les olives possèdent pendant la seconde pé- riode. Si du glucose se transformait en mannite dans le fruit, cette substance devrait augmenter en quantité dans les olives pendant cette période, tandis qu'au contraire elle diminue. De Luca nous apprend en effet que « les olives, tant qu'elles sont 0 vertes, contiennent toujours de la mannite, mais cette matière a se trouve seulement en forte proportion pendant la première a période de leur développement ; ensuite elle diminue progres- € sivement à l'accroissement des olives ; mais, lorsque ces fruits C. Gerbek. — Recherches sur la respiration des Olives. 17 « sont parfaitement mûrs et ont perdît leîir temte verte, ils ne « contiennent nullement de mannite, » Ainsi, — fait qui paraît d'abord paradoxal — l'augmenta- tion du quotient respiratoire, au lieu de correspondre à une augmentation dans la quantité de mannite qui ne pourrait prendre naissance dans les olives qu'en dégageant une quantité de gaz carbonique supérieure à la quantité d'oxygène absor- bée, coïncide avec une diminution de cette substance, dont la destruction par oxydation complète nécessiterait un quotient inférieur à l'unité C H** O" + 13 O = 6 CO' + 7 H«0 -^ z= " = 0,92 Nous voilà obligé de rechercher si, dans les olives, il ne s'est pas produit un corps dont la formation détermine un quotient respiratoire supérieur à l'unité. Il suffirait, pour tout expliquer, que la mannite se transformât en une substance chimique moins oxygénée qu'elle, par perte d'oxygène soit à l'état libre, soit à l'état de gaz carbonique, corps plus oxygéné que la mannite. Ce dégagement gazeux viendrait enrichir l'atmosphère en gaz carbonique ou en oxy- gène. Le phénomène précédent, se superposant à celui de la respiration normale que l'on rencontre chez tous les végétaux et qui se traduit par le dégagement d'un volume de gaz carbo- nique inférieur ou tout au plus égal au volume de l'oxygène absorbé (i), déterminerait l'élévation du quotient respiratoire au-dessus de l'unité. Or, il existe justement, dans les olives, un corps moins oxygéné que la mannite : l'huile d'olive, dont la proportion augmente quand celle de la mannite diminue. En effet, Presta analysant, le 30 septembre 1785, i.ooo olives du poids de 31 onces, trouve 11 drachmes 41 grains d'huile, ce qui fait 4,7 "/o de matière grasse, alors que, le 2 septembre, il n'en avait trouvé que 0,09 °/o. Le 15 octobre, la teneur en huile passe à 6,5 °/o, le 30 octobre à 7,9 et le 13 novembre à 15,42. Ainsi, dans l'espace d'un mois et demi, le pourcentage en huile s'est élevé de 0,09 à 15,42; il a augmenté de 15,33. Si, à cela, on ajoute que, le 2 septembre, le poids moyen de i.ooo olives était I. Ainsi qu'il résulte des travaux de MM. Bonnier et Mangin. i8 JOURNAL DE BOTANIQUE de 25 onces 3 drachmes et le 1 3 novembre de 45 onces 3 drachmes, on voit que la quantité d'huile apparue dans une olive pendant la seconde période est beaucoup plus forte que ne l'indic^ue le pourcentage. Les analyses de de Luca conduisent aux mêmes conclusions. Ce savant trouve, le 4 septembre, dans trois olives d'un poids moyen de i gr. 206, o gr. 10 d'huile, ce qui fait 2,73 ''/n de matière grasse, alors que, le 14 août, trois olives d'un poids moyen de o gr. 859 ne donnaient que o gr. o 1 2 d'huile, ce qui fait 0,35 °/o de matière grasse seulement ; cet accroissement de la quantité d'huile se continue avec la même intensité pendant toute la seconde période comme on peut en juger par les chiffres suivants : Date. PoiJs. Huile "/o. 25 septembre. 1 gr. 315 8,67 2 octobre. ' S^- 319 12,63 16 — I gf- 819 I4,(J2 23 - I gr. 705 17,30 30 — I S^- 61 + 18,26 Il résulte donc des analyses de de Luca que, depuis le début de la seconde période, le pourcentage en huile s'est élevé de 0,35 à 18,26; il a augmenté de 17,91. Ici encore, le poids moyen d'une olive a varié de o gr. 859 le 14 août, à i gr. 614 le 30 octobre ; par suite, l'augmentation de la quantité d'huile dans une olive est à peu près le double de l'augmentation du pourcentage. Ainsi, pendant la seconde période de maturation des olives, il y a élévation considérable de la teneur en huile et diminution correspondante delà quantité de mannite. Puisque, comme nous venons de le dire, la transformation des matières sucrées et de la mannite en huile nécessite un quotient respiratoire supérieur à l'unité, nous avons, dans la transformation de la mannite en huile dans le fruit même, l'explication de cette coïncidence au premier abord paradoxale : diminution de la mannite et quo- tient supérieur à l'unité. Mais n'oublions pas que les olives sont constamment en rap- port avec l'arbre durant leur développement ; aussi l'objection suivante vient-elle immédiatement à l'esprit : tant que les fruits sont attachés à l'arbre, il existe entre eux et la plante un double C. Gerber. — Recherches sur la respiration des Olives. 19 courant de sève. L'un va de la plante vers les olives ; il amène à celles-ci un certain nombre de substances élaborées par les feuilles ; l'autre va des fruits vers la plante et lui restitue un certain nombre de substances modifiées ou non. Nous ne savons absolument rien sur la nature de ces échanges : il pourrait se faire que, durant la seconde période, l'huile su- bisse une migration des feuilles dans le fruit semblable à celle de la mannite observée au cours de la première période; tandis que l'huile serait mise en réserve, la mannite serait complète- ment oxydée dans le fruit même, ou bien, subissant une migra- tion inverse de celle de la période précédente, elle passerait du fruit dans la plante. Quant au quotient respiratoire supérieur à l'unité, il aurait une cause tout autre que la transformation de la mannite en huile. Mais alors, quelle serait cette cause ? Elle ne saurait être recherchée dans l'oxydation complète des acides tartrique, citrique, malique, oxalique (i), etc., car il n'existe aucun de ces acides dans les olives ; elle ne peut pas davantage être recherchée dans la formation d'alcools et d'éthers parfu- més (ï) ; il n'en existe pas, non plus, dans ces fruits. Ces deux raisons font qu'il est bien difficile d'attribuer à autre chose qu'à la formation de l'huile aux dépens de la mannite, le quotient supérieur à l'unité que nous avons signalé au cours de cette seconde période. Les expériences suivantes vont nous donner la certitude qu'il en est bien ainsi. Une olive verte cueillie le 10 octobre et placée en atmo- sphère confinée, à la température de 17° et à l'obscurité com- plète, a fourni les 11, 12, 13, 14 et 15 octobre, les chiffres suivants pour sa respiration : Vol. CO* dégagé Vol. O absorbé , par gr. de substance pargr. de substance ^O Date. Durée de l'expérience. en-,une heure. en une heure. O 11 octobre. 25 heures. 48 '"/m' 6 33 "/m* 3 1,46 12 — 22 — 4^ ""/m' 7 34 ""/m' 8 1,40 13 - 22 h. 50. 45 "/m' 3 34™/m'4 1,32 14 — 22 heures. 39 ™/m» i 34 ""/m' 3 ^H 15 — 22 h. 92. 31™/m'4 31 ""/m' 8 0,99 De même, une olive verte nous a donné, à 31° : I. Étude comparée des quotients d'acides et des quotients de fermentation observes pendant la maturation des fruits. (C. R. A. Se, 34 mai 1897.) 20 JOURNAL DE BOTANIQUE Vol. C0« dégacé par gr. de substance ^^ Date. Dnrée de l'expérience. en une heure. Vol. O absorbé. O Il octobre. 4 h. 17. i36™/m*5 104 ">/„' 2 1,31 u - 4 h- 33- 92 '"/m' 9 93 ""/m' 9 o,09 Ces deux expériences montrent que le quotient respiratoire d'une olive séparée de l'arbre reste supérieur à l'unité pendant un certain temps, aussi bien aux températures élevées qu'aux températures plus basses ; ensuite, le quotient respiratoire, diminuant de valeur, devient inférieur à l'unité. Ce fait porte à penser que le quotient respiratoire supérieur à l'unité est dû à la même cause dans les deux cas et qu'il est la manifestation extérieure de la transformation d'une substance existant en assez faible quantité dans les deux olives vertes, au moment de la cueillette. Cette transformation est d'autant plus vite termi- née que la température est plus élevée, car le temps pendant lequel il y a une plus grande quantité de gaz carbonique dégagé que de gaz oxygène absorbé est d'autant plus long que la tem- pérature est moins élevée. Cette substance qui se transforme, c'est la mannite. En voici la preuve. Tandis que nous mettions en atmosphère confinée les deux olives précédentes, d'autres, présentant le même poids et les mêmes caractères extérieurs de maturation, cueillies au même arbre, étaient divisées en cinq lots. L'un a été traité, immédiatement après la cueillette, par l'eau bouillante, et la solution filtrée a été évaporée à siccité ; le résidu d'évaporation, traité par l'alcool bouillant, a aban- donné à ce dissolvant de la mannite qui a cristallisé par le refroidissement. Deux autres lots, traités de la même manière, après un séjour de vingt-quatre heures à la température de 31° pour le premier et de cinq jours à la température de 17° pour le second, n'ont pas fourni de mannite ; voilà donc nettement éta- bli que la mannite disparait dans les olives séparées de l'arbre et qui donnent un (juotient respiratoire supérieur à l'unité. Les analyses faites avec le quatrième lot vont nous permettre d'ajouter : c'est la disparition de cette mannite et sa transforma- tion en huile qui est la cause du cjuotient supérieur à l'unité. Ce quatrième lot a été divisé en deux parts égales, dans lesquelles on a dosé la matière soluble dans le sulfure de carbone : pour l'une, immédiatement après la cueillette ; pour l'autre, après C. Gerbbr. — Recherches sur la respiration des Olives. 21 avoir laissé respirer les olives pendant cinq jours à la tempéra- ture de 17° et à l'obscurité : le premier dosage a donné 13,3 "/^ de matière soluble dans le sulfure de carbone, et le second, 14,2 °/o ; on peut, par suite, admettre qu'il y a eu formation de 9 p. mille d'huile pendant les cinq jours de respiration à 17° et alors que le quotient respiratoire était supérieur à l'unité, tan- dis que la mannite disparaissait, L'augmentation en matière grasse des olives après leur sé- paration de la plante a été constatée il y a très longtemps par Presta, et moins anciennement par de Luca. Ce dernier, ayant analysé deux lots d'olives d'une teinte violacée un peu ver- dàtre, cueillies le 14 janvier 1861, le premier aussitôt après la cueillette, le second après vingt jours d'exposition à l'air et à la lumière diffuse, a trouvé 66,9 °/o de matière soluble dans le sulfure de carbone pour le premier lot et 69,86 °/o pour le second lot (i). Une nouvelle expérience faite le 28 janvier de la même année lui a donné des résultats comparables, puisque le lot traité immédiatement après la cueillette a fourni 65,38 °/o de matière soluble dans le sulfure de carbone, et l'autre, traité après avoir été exposé 80 jours à l'air et à la lumière du soleil, lui en a donné 69,2 7o- Ainsi, les expériences de Presta, de de Luca et les nôtres permettent de dire que l'huile augmente dans les olives après leur séparation de l'arbre. Comme la mannite disparaît dans ces mêmes olives et que, tant qu'elle existe, on a un quotient supérieur à l'unité, quotient nécessaire si la mannite donne de l'huile, il est nettement acquis que le quotient respiratoire supérieur à l'îtiiité observé dans les olives après leur sépa- ration de l'arbre est dit à la transformation de la mannite en huile. Enfin, puisque ces trois mêmes faits : quotient respiratoire supérieur à l'unité, diminution de la quantité de mannite, aug- mentation de la quantité d'huile, s'observent dans les olives pendant la seconde phase de leur développement, nous sommes en droit de dire que : Les olives, à partir du m.oment oie le noyau devient dur, pisqu'à celui oit elles perdent complètement leur coloration verte I. Cette matière soluble dans le sulfure de carbone est rapportée au poids de la pulpe sèche des olives. 22 JOURNAL DE BOTANIQUE et devienuf.nt violettes, présentent nu quotient très élevé au- dessus de l'unité, quotie)it voisin de 1,40 et qui est dû à la transfoi-maiion de la jnannite en huile. Mais, la quantité d'huile formée à la fin de cette période est beaucoup plus considérable que celle de la mannitc existant au début; cela nous amène à penser que poidant toute la seconde période les feuilles élaborent de la niannite qui continue, connue dans la première période, à é>nigrer vers le fruit; là elle se transforme en huile; mais la transformation est plus rapide que l'apport, aussi la quantité de mannite contenue en réserve diminue-t-elle de plus en plus ; quand les fruits sont violets, elle a disparu coinplètement. ---XAa^-<:- REMARQUES SUR LES SPHACELARIACEES {Suite.) Par M. Camille SAUVAGEAU. Chapitre VI. — Sphacelaria radicans Auct. et S. OLIVACEA Auct. Dillwyn a décrit et figuré, sous le nom de Conferva olivacea [9, n° 71, pi. C] et de C. radicans [9, n° 72, pi. C|, deux plantes anglaises que C. Agardh [28, p. 29 et 30] a rangées dans le genre Sphacelaria. Si l'on compare la figure du Conferva radi- cans donnée par Dillwyn, avec la planche du. Phycologia britan- nica de Harvey représentant le Sphacelaria radicans, on ne saurait douter que les deux Algues appartiennent à la même espèce. Les abondantes rhizines qui sortent des filaments du thalle, la forme et la disposition des sporanges, ne laissent aucune place à l'hésitation. Il en est tout autrement pour le Conferva olivacea, que Dillwyn a connu seulement à l'état stérile ; l'au- teur le distingue du précédent, dont il est très voisin, par « son mode de croissance (filis... cœspitosis, implexis), ses filaments plus courts et ses articles plus longs ». Comme nous allons le voir, l'insuffisance de la description originale du C. olivacea fut la cause d'une grande confusion entre ces deux espèces, car, actuellement, le ►S', olivacea des auteurs anglais n'est pas C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacéîariacées. 23 le même que le wS, olivacea des auteurs allemands. La question est complexe, et je crois nécessaire de l'exposer. La description de ces deux plantes dans VEiiglish botany [10, C. radicans, pi. 2138, et C. olïvacea, pi. 2172] n'ajoute rien à celle de Dillwyn, et les dessins sont inférieurs aux siens. Mais, d'après Harvey [46, pi. 189], les deux espèces n'en sont qu'une, car le ^. olivacea serait simplement plus rigide et émettrait moins de rhizoïdes, et il les réunit sous le nom de kS. radicans (i). lien a donné une bonne description et de bons dessins; la plante forme des gazons denses; ses filaments, peu et irrégulièrement ramifiés, à articles plus courts que le dia- mètre, émettent à différentes hauteurs de longs rhizoïdes diva- riqués, et portent de nombreux sporanges globuleux, sessiles, épars ou rassemblés. En outre des localités anglaises, Harvey cite comme distribution géographique : l'Islande, la mer Bal- tique, Helgoland (Binder!), et les Côtes de France (Chauvin!). Vers la même époque, M. J. Agardh [48, p. 31] adopte au contraire le nom de kS. olivacea pour le type spécifique, et con- serve celui de radicans pour désigner une variété plus radi- cante du ^. olivacea. Grâce à l'obligeance de M. Perceval Wright, j'ai examiné, dans l'Herbier Harvey, cinq exemplaires anglais marqués wS. ra- dicans (dont l'un vient de Dillwyn) ou kS'. olivacea, réunis d'ailleurs sur la même feuille ou dans le même cahier, et qui correspondent bien, en effet, à une même espèce. Je n'y ai pas vu de plante d'Helgoland, mais M. Reinbold a bien voulu me communiquer deux échantillons de l'Herbier de Hambourg récoltés dans cette île par Binder, l'un sans date, l'autre en 1860, et marqués l'un et l'autre S. olivacea; ils correspondent parfai- tement à la description du Phycologia britannica. Un exem- plaire recueilli en 1860 ne provient assurément pas de la même récolte que celui vu par Harvey, mais c'est un sérieux indice de l'exactitude de la détermination faite par l'algologue anglais. D'ailleurs, Rabenhorst a publié dans les Algen Sachsens un ^S. i^adicans d'Helgoland, portant de nombreux sporanges gémi- I. Harvey dit : « ... and I consequently hère unité the .S", olivacea of authors, to the older vS". radicans ». Or, il a sans doute fait erreur, car le C. olivacea est décrit par Dillwyn, p. 57, n" 71, et le C. radicans, p. 57 et 58, n" 72. 24 JOURNAL DE BOTANIQUE nés, vidés, qui répond complètement aux dessins de Harvey (i). Le kS. 7'adicans décrit dans le Phycologia existait donc réel- lement à Helgoland, Si Pringsheim avait pris la peine de consulter les échan- tillons d'herbier, au lieu de s'en tenir à l'étude sur le vivant, il eût évité la confusion de nomenclature cjue la publication de son Mémoire a sinon causée, tout au moins accentuée. Pringsheim [73, p. 389] a étudié le S. olivacea pendant plu- sieurs étés à Helgoland. Suivant la profondeur ou la nature du substratum, il l'a trouvé en gazons étendus ou en touffes isolées, très variable dans ses dimensions, dans l'abondance ou la rareté des rhizoïdes et des poils. Cette plante prend, dit-il, les formes attribuées par Kûtzing aux .S", olivacea, 7ad2ca)is &\. pîisïlla, et en conséquence « le 6". olivacea Dillwyn est identique au S. ra- dicajts Harvey ». Il en distingue quatre variétés à Helgoland : cœspitosa , radicans, solitaria et elatior, qualificatifs qu'il sup- pose probablement assez explicites pour le dispenser d'en don- ner les caractères distinctifs, et cependant, le lecteur serait embarrassé d'en établir une diagnose à l'aide du texte très confus de l'auteur. D'ailleurs, Pringsheim paraît avoir confondu trois espèces. La plante qu'il avait surtout en vue, en fructification pendant ses séjours d'été, et dont il a fait connaître les sporanges uni- et pluriloculaires, est celle que l'on a pris l'habitude (Reinke, Kuckuck, etc.) de désigner sous le nom de ^S'. olivacea Pringsh., tandis que lui-même la rapportait à celle du même nom de Dillwyn. Malgré les confusions de Pringsheim, nous verrons qu'elle reste bien caractérisée. Ayant trouvé des filaments dont certaines cellules, assurément sous l'influence d'un parasite, se renflaient en sphère largement saillante et non pédicellée, il suppose que Harvey a établi son S. radicans sur de semblables déformations. Cette erreur se répétera jusqu'à M. Reinke. D'ailleurs il décrit des broiissins hiberculejix {iratibige Brutkor- perJiaufen) qu'on n'a pas revus depuis sur son ^S. olivacea^ mais I. D'après l'étiquette de Ral)enhorst, comme on le verra plus loin (p. rS), la plante a été récoltét- en Juillc-t. Le i". radicans fructifie surtout pendant la saison froide. M. Kuckuck [94, p. 232] dit même qu'à Heljjoland les sporanges se montrent de Décembre à Mars, mais qu'ils sont particulièrement nombreux en Janvier. Lloyd et M. Le Jolis [63, p. 8o| disent aussi que la plante fructifie en hiver. C. Sauvagbau. — Remarques sur les Sphacèlariacèes. 25 que j'ai rencontrés sur le kS. radicans d'Helgoland. Selon toute vraisemblance, Pringsheim les a donc observés aussi sur le kS. radicans, qu'il a eu entre les mains seulement à l'état stérile. En outre, Pringsheim a décrit, chez son ^S. olivacea, des pro- pagules à deux branches, semblables à ceux du ^S. furcigera. Mais il les trouve exclusivement sur sa variété soliiaria qui, de plus, présente des poils, tandis que les autres variétés en manquent. Jusqu'à preuve du contraire, j'attribue la plante qui porte des propagules et des poils à une troisième espèce, non encore identifiée (i). Les auteurs de Flores marines [Farlow, 81 ; Hauck, 85] fu- rent influencés par les doutes de Pringsheim sur la vraie nature des sporanges décrits par Harvey. Leur diagnose est inspirée du Mémoire de Pringsheim, mais ils choisissent le nom de S. ra- dicans, en donnant comme synonymes les ^S. olivacea de Prings- heim et de M. J. Agardh. Quinze ans après le Mémoire de Pringsheim, M. Traill [88j, dans une note très brève, suivie de commentaires de M. Holmes [88], annonce avoir retrouvé en Ecosse (à Joppa) le ^S. radicans de Harvey et le 6'. olivacea (Dillw.) J. Ag. Les deux espèces sont différentes parleur habitat et leurs sporanges uniloculaires. Le kS. radicans, d'un centimètre et demi de hauteur, croît au niveau de la basse mer, dans les endroits, les plus exposés ; les sporanges sont bien sessiles, tels que Harvey les a représentés. Le iS. olivacea, au contraire, de plus petite taille, et de diamètre moitié moindre, croît au niveau supérieur de la morte eau, dans des grottes, à l'ombre, mélangé au Rhodochorton Rothii, et forme des feutrages denses, de plusieurs pieds d'étendue ; il fructifie aussi en hiver, mais les sporanges uniloculaires sont pédicellés et même portés par de courtes branches. Entre les deux espèces existent donc dès différences de station, de di- mensions, de port, de disposition des sporanges. M. Holmes [88, p. 80] répète que les spécimens de M. Traill ont bien les sporanges sessiles dans le 6". radicans et « invariablement pédi- cellés » dans la plante feutrée; il ajoute qu'il a trouvé à Fal- mouth le 6". radicans avec les sporanges sessiles à la partie supérieure et pédicellés à la partie inférieure des filaments. I. En opposition avec M. Reinke [90, p. 206] et avec M. Reinbold [93, p. 27], qui font figurer ces propagules dans la diagnose du >S. olivacea. 36 JOURNAI. DE BOTANIQUE Mais pour M. Batters [S9, p. 60], ces deux espèces écossaises n'en font qu'une : le ^S. radicans de Harvey, avec deux va- riétés. L'une, f. iypi'ca, qui correspond au ^S'. radicans de M. Traill, jamais feutrée, dont les filaments ont plus de deux rang-ées longitudinales de cellules, et pour laquelle l'auteur ren- voie aux figures du Phycolngia britannica et du ^S. olivacea v. 7'adicans de Pringsheim, ce qui est bizarre; d'ailleurs, dit-il, les corps globuleux sessiles figurés par Harvey et Traill n'ont pas, d'après Pringsheim, la même nature que les sporanges pédi- cellés des autres Sphacélariacées. L'autre, f. olivacea , toujours feutrée, de deux rangées de cellules, à sporanges portés par un pédicelle de 1-3 cellules, croît à un niveau supérieur; ce serait le ^S. olivacea de M. Traill et de Dillwyn ; il est à remarquer que, pour cette forme, l'auteur ne cite pas le Mémoire de Pringsheim. Cependant, deux ans après, dans sa Liste des Algues de la Clyde, M. Batters [91, p. 12] dit, sans restriction : ^. olivacea Pringsheim r= S. radicans Phyc. Brit. Et cette appréciation est encore modifiée dans la Liste des Alg-ues britanniques pu- bliée en collaboration avec M. Holmes I92, p. 8 1 1, où l'on trouve mentionnées, comme espèces distinctes, le .S', radicans Harvey, sur différents points de la côte, et le 6". olivacea Prinsgheim, en Ecosse. Or, examinant un échantillon très feutré authentique du S. olivacea de M. Traill, que renferme l'herbier de Trinity Collège, j'ai eu la surprise de constater que tous les sporanges, ou pres- que tous, sont sessiles et gféminés comme dans le 6". radicans de Harvey; la largeur des filaments correspond aussi bien. Comme il est impossible de supposer que les observateurs an- glais se sont à ce point trompés, il faut admettre que leur 6". oli- vacea n'est pas seul dans ses larges feutrages, mais mélangé à une forme du 5'. radica)is, également feutrée, et restée ina- perçue jusqu'à présent, c'est celle-ci que M. Traill avait distri- buée par inadvertance. J'ai vu aussi dansl'HerbierThuret deux exemplaires authen- tiques du S. radicajis f. olivacea de M. Batters. C'est bien la plante décrite par cet auteur et par M, Traill et, assurément, elle est spécifiquement différente du 6^. radicans. Cet imbroglio est encore plus confus qu'il ne paraît, car le ^. olivacea qui correspond aux parties les plus importantes de C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 27 la description de Pringsheim a été retrouvé par M. Reinke dans la Baltique [89,2] et par M. Kuckuck à Helgoland [94]. Or, c'est une plante de petite taille, dont les filaments dressés, non enchevêtrés, sont portés par un thalle rampant épais, ferme, compact, de dimensions réduites, et qui, par conséquent, ne correspond nullement à la plante écossaise. De cette critique historique, peut-être un peu longue, mais nécessaire pour préciser et vider la question, il ressort que Dillwyn ayant décrit et nommé deux espèces, dont Tune fut étudiée par Harvey, les auteurs anglais ont été constamment préoccupés de retrouver l'autre. Or, comme je l'ai dit plus haut, Dillwyn a caractérisé son 5^. olivacea d'une manière très insuf- fisante et inutilisable, et rien ne prouve que Harvey n'ait pas eu raison en le réunissant au ^. radicans. Le mieux est donc d'oublier que Dillwyn a le premier employé ce nom spécifique. Il nous reste alors le 6^. radicans de Harvey, bien caracté- risé, et dont je propose de désigner la variété feutrée par le nom de var. coactilis, et d'autre part \&S. olivacea dont Pringsheim, antérieurement à la publication de M, Traill, a décrit et figuré les sporanges uni- et pluriloculaires qui le rendent reconnais - sable, et ce nom a par conséquent droit de priorité. Enfin, je nommerai ^. britannica la plante grêle, à sporanges unilocu- laires pédicellés,que MM. Traill, Holmes etBatters rapportaient au Conferva olivacea de Dillwyn. J'ai maintenant à passer ces espèces en revue. A. — Sphacelaria radicans Harvey. Échantillons étudiés : 1. Bohuslân (Bahusia), Areschoug leg. sub nom. 5". olivacea; Herb. Hambourg; Reinbold comm.^ 2. Bohuslân, Fiskebackskil, 7 avril 1870, Kjellman leg. et comm. sub nom. 5. olivacea. 3. Bohuslân, Gâso, 7 janvier 1875, Kjellman leg. et comm. sub nom. 5. olivacea. 4. Helgoland, Binder leg. sub nom. 5". olivacea; Herb. Hambourg; Reinbold comm. 5. Helgoland, Binder leg. 1860, sub nom. .S", olivacea; Herb. Ham- bourg ; Reinbold comm. 28 JOURNAL DE BOTANIQUE 6. Helgolaad, Rabenhorst, Algen Sachs, resp. iMiitcleuropa's; 876; 5. radicans Harvey, An der Nordspitze von Helgoland, an Klippcn, die eUvas mil Erde bedeckt waren, im July 1859, gef. O. Bulnheim. — Herb. Thuret. 7. Helgoland, Kuckuck leg. ; Ilerb. Hambourg; Reinbold comm. 8. Helgoland, 27 sept. 1893 el 4 janv. 1S94; Kuckuck leg. etded. 9. ? Lehraann leg. et ded. sub non lS". cirrosa Ag. var. simplex Frùh. nov. var.; Herb. Montagne in Ilerb. Muséum Paris, avec la mention écrite par Montagne : t à S. olivacea non diversa. » 10. Black Rocks, Edinbourg; Arnott leg., sub nom. .S. olivacea; Herb. Harvey. 11. Red bay, Cushendall (Irlande); Harvey leg.; Herb. Harvey. 12. Brighton, Dillwyn leg.; Herb. Harvey. 13. Torbay, Mrs Grifûths leg.; Dickie ded; Herb. Montagne in Herb. Muséum Paris. 14. .'* 5". olivacea (sans autre indication); Herb. Harvey. 15. ? John Cocks, Collection of British Sea-W'eeds, n" 78; Herb. Thuret. 16. Calvados, Chauvin leg. 1833 ; Herb. Harvey. 17. Cherbourg, Rochers des Flamands, 26 déc. 1852; Thuret leg.; Herb. Thuret. 18. Cherbourg, Baie Sainte-Aune, 25 janv. 1853; Thuret leg.; Herb. Thuret. 19. Cherbourg, Baie .Sainte-Anne, 18301111853; Thuret leg.; Ilerb. Thuret. 20. Brest, Sainte-Anne, août 1884; Le Dantec leg.; Herb. Thuret. 21. Belle-Ile, juillet 1851 ; Thuret leg.; Herb. Thuret. 22. Belle-Ile, février 1857 et 1859; Lloyd, Algues de l'Ouest n" 292; Herb. Thuret. M. Reinke [89, i, p. 40], à l'exemple de Pringsheim, consi- déra d'abord comme synonymes les deux espèces S. radi'cans et S. olivacea. Puis, après avoir étudié lui-même la plante de Harvey, il affirme nettement son indépendance 1 90 et 91,2), et le dessin de M. Kuckuck qui accomjiagne son Mémoire [91,2 pi. III, fig. i] en représente pour la première fois les sporanges géminés et caractéristiques. M. Kuckuck [94, p. 229] en a ré- colté de nombreux exemplaires à Helgoland et l'a décrite avec plus de précision. J'ai comparé ceux, conservés dans l'alcool, qu'il a eu l'obligeance de m'adresser, aux échantillons d'herbier C. Sauvagbau. — Remarqties sur les Sphacêlariacées. 29 cités plus haut ; leur étude me permet d'étendre nos connais- sances sur cette espèce si longtemps discutée. Fig. 14. — Sphacelaria radicans Harvey. — A, Thalle rampant vu de dessus, portant des filaments dressés dans le haut du debsin, et des stolons dans le bas. — B, Thalle rampant vu de dessous, émettant quatie stolons. — C, D, Broussins filamenteux. — E, F, G, Fragments de filaments dressés pour montrer le cloisonnement des articles secondaires {A à G, sur des exemplaires d'Helgoland, de M. Kuckuck, Gr. 150 ; les péricystes sont indiqués par un pointillé et par la lettre /). — H, Sommet de filament dressé montrant deux poils géminés. — J, Origine de ces poils aux dépens du sphacèle {H, J, d'après l'exemplaire donné_par Chauvin à Harvey, Gr. 150). La plante forme des gazons d'étendue variable de i-i 1/2 cen- 30 JOURNAL DE BOTANIQUE timètre de hauteur, croissant sur les pierres et les rochers sa- blonneux. Les filaments dressés, de 35-55 i^- de largeur, d'une certaine raideur, sont peu ramifiés ; les branches, semblables à l'axe, naissent à des intervalles longs et irréguliers ; mais, par- fois, les filaments déjà âgés se ramifient vers leur sommet en corymbe plus serré. La hauteur des articles secondaires, consi- dérés vers le milieu d'un filament, est à peu près égale à la largeur (fig. 14, E, F)\ à la base, ils sont plus étroits {^x'g. 14, A) ; enfin, sur les filaments âgés, le sphacèle perd de son activité, et les articles sont souvent plus aplatis (fig. 14, G), et finalement le sphacèle lui-même se cloisonne dans tous les sens. Chaque article prend des cloisons longitudinales ; on en voit de face 2-5 ; et aussi une cloison transversale qui s'étend généralement suivant toute la largeur. Dans certains filaments, le cloisonnement se continue dans les deux sens, à travers les cellules péricentrales (fig. 14, E) (i). Pringsheim a décrit, sous le nom de « Brutzellen », dans son kS". olivacea des cellules péricentrales qui gardent toute la hau- teur des articles secondaires, et que j'appellerai péricystes. Elles existent aussi dans le .9. radicaiis, où elles sont facile- ment reconnaissables à leur taille, et souvent à leur contenu jaune-brun, amorphe, tannique. Les péricystes se différencient vers le sommet, dès que les articles secondaires supérieurs, après avoir formé les premières cloisons longitudinales, pren- nent une cloison transversale cjui épargne le péricyste dès lors différencié; le cloisonnement continue ensuite dans les autres cellules sans que le péricyste y prenne part, tandis que sa cou- leur jaune se fonce davantage. On les voit bien dans la figure F . Parfois, les péricystes se cloisonnent aussi ; ainsi, le filament qui a fourni la figure 14, E^ qui était long, simple et stérile, présen- tait des péricystes dans sa partie supérieure qui, au milieu du filament, avaient perdu leur caractère ; celui du ])remier et du cinquième articles du fragment représenté viennent de se cloi- sonner. Certains filaments en mancjucnt, et c'est surtout dans ceux-là que le tannin s'accumule dans les cellules axiales, de la même hauteur que l'article. I. Le terme de cellules périccnlrales, usité pour les Sphacélariacées les plus élevées, n'est pas absolument exact pour le 6". radicans, où parfois les cloisons se rejoignent au centre. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacèlariacêes. 31 En section transversale, la structure est variable (fig. 15,^'); tantôt les cellules péricentrales entourent une cellule médiane simple ou cloisonnée ; tantôt certaines des cellules sont ra- diales. Sur des coupes intéressant en même temps deux articles, on voit parfois, en faisant varier la mise au point, que l'un avait le premier mode de structure, l'autre, le second. Ceci n'est d'ailleurs pas spécial au ^S. radïcans , et montre que la structure des Sphacelaria, étudiée en coupe transversale, n'a pas la valeur spécifi- que qu'on lui attribue depuis Geyler (i). Jusqu'à présent, on n'a pas cité de poils chez le ^. radicans, et en réalité les plan- tes en bon état de fructification n'en pré- sentent point. Je les ai trouvés sur la plante donnée à Harvey par Chauvin en 1833; elle est stérile, et porte des poils naissant du sphacèle (fig. 14, J, H) ; j'en ai retrouvé ensuite, mais moins Fig. 15. — Sphacelaria radïcans Harvey. — K, Sept sec- , ., tions transversales dans des filaments dressés d'Helgo- nOmbreUX, sur 1 exem- i^^^^j ^Qj. j^g^ — ^^ jeune disque rampant formé sur olaire stérile récolté une plante récoltée par Tliuret à Cherbourg en août 1853 " (Gr. 150). par M. Kjellman en avril 1870, et sur des plantes de l'Herbier Thuret récoltées en juillet à Belle-Ile, en août à Brest, et en août à Cher- bourg, qui possédaient encore quelques sporanges géminés caractéristiques en bon état, et un bien plus grand nombre de- puis longtemps vidés. Ainsi, la plante fructifiée en hiver n'a pas de poils, et est monopodique ; elle paraît stérile en été, porte des poils, et sa ramification est sympodique. Mais ces poils ne sont pas isolés comme chez la plupart des I. Les coupes de la figure 15, .ff", devraient être circulaires; elles ont été un peu aplaties par la pression du scalpel. 32 JOURNAL DE BOTANIQUE Sphacelarïa ; ils naissent d'une protubérance simple du spha- cèle qui se divise 1-2 fois longitudinalement en 2-3-4 cel- lules qui se prolongent en autant de poils, autrement dit, for- ment une petite touffe comme dans un Slypocaiilon. Ceci écarte la supposition que les propagules représentés par Pringsheim sur la plante qui porte des poils simples pourraient appartenir au ^V. radicans. Les nombreux rhizoïdes très divariqués, simples ou rami- fiés, plus ou moins onduleux, de 25-30 [j. de diamètre, possèdent des cloisons longitudinales et transversales, et peuvent porter des sporanges semblables à ceux des filaments, comme M. Ivuc- kuck l'a déjà indiqué [94, p. 230, fig. 4I. Us descendent rare- ment juscju'au substratum, mais maintiennent entre eux les filaments dressés, et consolident les gazons. Pringsheim a décrit et figuré, chez le >S. oli'vacca, des pro- ductions (traubige Brutkôrperhaufen) I73, pi. XX\'II, fig. 10, 13, 15, 16, 17I, que j'appellerai broîfssïns tuberculeux, dont la nature le laisse perplexe, car il les compare successivement aux disques obtenus par la germination des zoospores, aux sporanges en grappe du Sorocarpus , et enfin aux propagules des Mousses. Or, M. Reinke I91, p. 7] et M. Kuckuck [94, p. 232] ont vainement cherché ces bizarres tubercules sur le S. olivacea, et je n'ai pas été plus heureux. Mais je les ai retrouvés sur le 6'. ?'rt'rf/tï7;/j'd'Helgoland, et j'admets, jusqu'àpreuve du contraire, que Pringsheim les a également observés sur le S. radicans. J'en ai compté parfois plus de vingt de taille variée sur un même filament ; certains ont une hauteur égale à plusieurs fois le dia- mètre du filament ; on en trouve plus rarement sur les rhizoïdes et les stolons rampants. Leur structure mamelonnée, formée de cellules cloisonnées, n'est pas facile à étudier, car, même sur des plantes propres, ils sont recouverts d'une couche de matières étrangères, exactement comme des sporanges à déhiscence imparfaite dont les zoospores se sont décomposées à la surface. Leur aspect jaune clair, leur demi-transparence, n'indiquent pas un tissu normal, mais plutôt des galles dues à l'action d'un para- site. Us m'ont paru naître le plus souvent par paires, comme les sporanges, et probablement dans un péricyste; le parasite pénétrerait au moment où la membrane de la cellule gonflée est plus mince et moins résistante. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 33 Les mêmes exemplaires d'Helgoland présentent d'autres productions bizarres : \&sbrousszns filamenteux . Tandis que les précédents naissent surtout dans la rég^ion inférieure des fila- ments dressés, ceux-ci apparaissent plutôt dans la région supé- rieure. Ils sont composés de filaments assez courts, plus étroits que les branches normales (fig. 14, C, D)^ plus ou moins rami- fiés et qui s'écartent généralement peu de l'axe ; ils sont mono- siphoniés, sauf sur les cellules qui portent une branche, et ont une certaine ressemblance avec les rameaux sporangifères du ►S. racemosa d'Angleterre (i). Sur des plantes décolorées par l'alcool et examinées à un faible grossissement, on pourrait confondre ces broussins parfois maigres, d'autres fois très touf- fus, avec des plantules étrangères épiphytes. De leur base (fig. 14, C) descend parfois un rhizoïde apprimé contre l'axe. Je ne connais rien de semblable à ces productions chez les autres Sphacélariacées ; peut-être peuvent-elles se détacher de l'axe et constituer des propagules ? J'ai retrouvé les différents cas d'insertion des sporanges figurés par M. Kuckuck. Mais il m'a semblé que les péricystes en étaient souvent la cellule mère, qui se divisait transversale- ment en deux pour donner deux sporanges géminés ; les deux cellules situées au-dessous sont fréquemment tannifères. Les sporanges pédicellés étaient surtout nombreux dans les exem- plaires de Belle-Ile (Lloyd), mais alors même, ils naissent sou- vent géminés, et d'ailleurs les sporanges sessiles y étaient cependant plus abondants que ceux pédicellés. Ils mesurent 42-65 [i. sur 30-52 [1. Je n'ai point vu de sporanges plurilocu- laires ; on sait que M. Kuckuck en a rencontré un unique exem- plaire. Un gazon de ^S. radicans se compose d'un nombre considé- rable de petits disques rampants, minces, portant chacun plusieurs filaments dressés. Vus sur la face inférieure, ils sont formés de filaments accolés comme dans un Myrïonenia ou un I. Le ^. racemosa n'a été cité à Helgoland ni par M. Reinke [91,1] ni dans les divers Mémoires de M. Kuckuck. \^ç.s broussins filamenteux étaient toujours portés par des filaments stériles, mêlés à des filaments fertiles de 6". radicans bien caractérisés, mais je n'ai pas réussi à voir s'ils étaient portés par les mêmes disques ou par des disques différents. S'ils appartiennent au S. racemosa et non au lS". radicans, il serait bizarre qu'aucun des nombreux broussins que j'ai vus ne produisît de sporanges, bien qu'à la date de la récolte (4 janvier 1894), cette plante dût être fertile. 34 JOURNAL DE BOTANIQUE LHhode7'ina (fig. 14, B) et l'on reconnaît facilement les files radiales constitutives; vus sur la face supérieure, les cellules sont plus régulièrement polygonales (fig. 14, A) et l'origine de la structure est moins nette. Le bord est parfois égal et régulier (fig. 14, ^), mais toujours certaines files radiales, parfois presque toutes, s'allongent, dépassent la circonférence du disque et deviennent des stolons rampants (fig. 14, A et j5), simples ou ramifiés, qui vont former plus loin de nouveaux disques; j'ai suivi (juelques-uns de ces stolons sur plus de trois millimètres de longueur, c'est-à-dire plusieurs fois le diamètre d'un disque, et l'un d'eux formait, sur sa longueur, trois disques à différents états de développement. Pour produire un disque nouveau, une cellule du stolon émet, avant ou après s'être cloisonnée transver- salement, de courts prolongements contigus, d'origine simul- tanée, ayant l'aspect de crampons; plus tard, chacun de ceux-ci s'allonge et devient une file radiale. Un semblable thalle ram- pant n'est donc comparable que très imparfaitement à un L7thoder})ia et nullement à un Aglaozoïiia. La figure 15, ^, représente un disque formé par une courte branche née sur un stolon ; c'est le seul que j'aie vu aussi régulier et qui eût cette origine. Le S. 7'adicans a donc là un moyen puissant de multiplica- tion, qu'on est surpris de rencontrer chez une plante dont les filaments sont parfois couverts de sporanges. Si les broussins filamenteux ne sont pas des propagules, on conçoit que des thalles rampants, qui se forment avec autant de facilité et d'abondance, rendent inutile la présence de ces organes. Sphacelaria radicans Ilarvey. — Plante formant des gazons de i-i 1/2 cent, de hauteur. Thalle rampant composé de petits disques, dont certaines files radiales deviennent des stolons qui engendrent de nouveaux disques. Filaments dressés portés par les disques rampants, raides, peu ramifiés, sans différenciation en axe et rameaux, de 35-55 [a de largeur, .\rticles secondaires aussi hauts que larges, mais plus hauts à la base des filaments, à plusieurs cloisons longitudinales et se cloi- sonnant généralement une fois transversalement, souvent davantage. Articles secondaires supérieurs gardant souvent une cellule indivise, tannifèrc, ou péricyste. Poils géminés par 2-3-4, mais se trouvant presque exclusivement sur les plantes stériles (en été.^). Rhizoïdes nom- breux, très divariqués. — Sporanges uniloculaires habituellement C. Sauvage AU. — Remarques sur les Spkacélariacées . 35 géminés et à base incluse dans le filament, de 42-65 [j. sur 30-52 [x, parfois pédicellés, et, dans ce cas encore, naissant souvent par paires. Un unique sporange pluriloculaire a été vu par M. Kuckuck. Propa- gules inconnus. Hab. Sur les pierres, les rochers sablonneux au niveau de la basse mer. Kattegat! Helgoland! Ecosse! Irlande! Angleterre! Nor- mandie ! Bretagne ! D'après M. Farlow [81, p. 76], les gazons du 6". radicans de Harvey se retrouvent sur les côtes atlantiques du Nord des Etats-Unis ; les sporanges uniloculaires, agglomérés, sont portés par un pédicelle unicellulaire très court ; la plante porte des propagules grêles. J'ai examiné deux échantillons de l'Herbier Thuret récoltés par M. Farlow, l'un à Portland, l'autre à Wood's HoU en juillet 1875, et un troisième provenant de Little Nahant, no- vembre 187 1, que je dois à l'obligeance de M. Farlow. Les filaments ont la plus grande ressemblance avec ceux du ^S. ra- dicans d'Europe ; malheureusement, ils étaient complètement stériles, et c'est pourquoi j'ai cru prudent de ne pas citer la plante américaine dans la liste précédente. De plus, l'exem- plaire de Portland présentait, en mélange, d'autres filaments, sans péricystes, munis de sporanges uniloculaires à pédicelle de longueur variable, non sans ressemblance avec le ^S. britan- nïca. Si les deux espèces, ^S. radicans et ►S. britannica, exis- tent sur la côte américaine, il y aurait lieu de rechercher à laquelle appartiennent les propagules signalés par M. Farlow. B. — Sphacelaria radicans var. coactilis Sauvageau mscr. J'ai étudié dans l'Herbier de Trinity Collège un échantillon feutré marqué : « Sphacelaria olivacea Dillwyn. Joppa, about the high water mark of neap tides, 19, XII, 86 (sporangia) », sans l'indication du nom du collecteur. Mais la plante venait assurément de M. Traill, car la date est celle qu'il indique dans sa description, et la phrase ci-dessus s'y retrouve presque textuellement [88]. M. Traill avait certainement l'intention d'offrir le 6'. brita^i- nica à l'Herbier de Dublin, mais la plante est un S. radicans 36 JOURNAL DE BOTANIQUE qui croissait parmi, facilement reconnaissable à ses nombreux sporanges uniloculaires caractéristiques. Ses dimensions, sauf sa hauteur qui est de quelques milli- mètres, sont celles du type, dont elle se distingue par un enche- vêtrement de filaments rampants et dressés donnant une texture feutrée. Elle a été enlevée d'une roche recouverte de grains de sable siliceux, incolores ou noirs. Les rhizoïdes, peu nombreux, mais très longs, vont aboutir à un grain de sable, s'y fixent et forment un disque qui peu à peu le recouvre complètement; l'aspect est remarquable surtout quand le grain de sable formant noyau est noir. Les disques basilaires émettent, comme dans le type, de très nombreux stolons produisant chacun un ou plusieurs nouveaux disques sphériques enveloppant aussi un grain de sable, desquels sortent des filaments dressés et de nouveaux stolons. Ces petits disques sont à cellules plus courtes et moins larges que les disques normaux, ce qui tient évidem- ment à la nature de leur substratum. Bien que cette plante se rattache indubitablement au ►S. radî'cans, elle a cependant une allure assez particulière pour mériter d'être élevée au rang de variété. Elle est probablement sous la dépendance immédiate des conditions extérieures, et la cause de sa texture feutrée doit être attribuée bien plus au niveau auquel elle croît qu'à la nature du substratum; mais, même si l'on trouvait d'insensibles intermédiaires entre elle et des .9. radi- cans plus ou moins exposés au choc des vagues, ou poussant à un niveau de submersion plus ou moins élevé, il semble qu'elle pourrait être conservée comme variété. Var. coactilis Sauvageau. — S.radicans de pluspetite taille, crois- sant de jjrél'éreucc à l'ombre, au niveau supérieur de la marée, avec le 5. brïiannïca, à filaments enchevêtrés formant im feutrage. Hab. Joppa (Ecosse; Traill leg., Herb. Trinily Collège, Dublin!) (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J . MciacU, imp., 4 ", AV. de Chàlillon. 15' ANNEE. N" 2. FF:VRIER i,,oi JOURNAL DE BOTANIQUE LA DOUBLE FÉCONDATION DANS LE MAÏS Par M. L. GUIGNARD. En montrant que l'albumen des Angiospermes tire son ori- gine d'un phénomène sexuel analog^ue à celui qui donne l'em- bryon, les recherches de M. Nawaschine et les miennes ont per- mis de comprendre certains faits de métissage ou d'hybridation qui, jusque-là, n'avaient pas encore reçu d'explication satisfai- sante. Tel est, en particulier, le cas des xénies du Maïs, étudiées récemment encore par MM. H. de Vries (i), C. Correns (2) et H. Webber (3). On sait que, d'ordinaire, lorsqu'on féconde une fleur avec un pollen étranger, la graine et le fruit qui se développent à la suite du croisement ne sont pas modifiés et présentent les carac- tères maternels dans toute leur pureté; les caractères paternels n'apparaissent que dans la plante issue de la graine hybride. Mais cette règle offre des exceptions, et Focke (4) a désigné sous le nom de « xénies » tous les cas dans lesquels on peut cons- tater ou du moins présumer une influence du pollen étranger sur les caractères héréditaires du fruit ou sjr ceux de la graine en dehors de l'embryon. Tantôt l'action de ce pollen se traduit par des modifications morphologiques visibles du contenu de la graine, comme dans le cas d'un Maïs à grains sucrés fécondé par un Maïs à grains amy- lacés, ou d'un Maïs incolore fécondé par un Maïs coloré, dans lequel la matière colorante se trouve dans l'assise protéique de l'albumen; tantôt les modifications portent sur le tégument de la graine ou sur le péricarpe du fruit. Les premières s'expliquent 1. Hug-o de Vries, Sur la fécondaiioti hydribc de l'albumen (Compt. Rend. Acad. des Se, 4 déc. iSqy). Sur la fécondation hybride de l'endosperme dans le Maïs (Revue gén. de Botanique, 15 avril 1900). 2. C. Correns, Untersuch. iiber die Xenien bel Zea Mays (Ber. d. d. Bot. Gesellsch., 20 déc. 1899). ,;. Herbert Webber, Xcnia, or the immédiate effect of pollen in Maise (Bulletin n° 22 of U. S., Department of agriculture, sept. 1900). 4. W. O. Focke, Die Pjlan::en Mischlinge, etc., 1881. ;,8 JOURNAL 1)1-: I50TANIQUK fcicilemcnt aujourtl hui par la fécondation ijui ])orie sur U- noyau secondaire du sac embryonnaire, le gamète mâle qui s'unit à ce noyau ayant introduit dans l'albumen des caractères paternels : il s'agit alors des xénies vraies. Les secondes, quelque évidente cjue paraisse parfois la transmission des caractères paternels, sont encore enveloppées d'obscurité : elles repré- sentent des fausses xénies ou du moins des xénies douteuses, qui réclament de nouvelles recherches. Les xénies vraies ont donc -leur siège dans le sac embr\ on- naire et sont dues évidemment à un métissage ou à une fécon- dation hybride de l'albumen; c'est du moins la seule explication rationnelle et pleinement satisfaisante des faits observés depuis longtemps dans le Maïs (i); MM. H. de Vries et Correns l'ont adoptée dans leurs récents mémoires. La double fécondation a déjà été constatée, en effet, soit par M. Nawaschine, soit par moi-même, dans des plantes appartenant à des familles assez variées pour qu'on soit autorisé à la considérer désormais comme un phénomène commun à toutes les Angiospermes. 11 ne semblait donc pas, au premier abord, bien nécessaire de l'observer directement dans le Maïs. Toutefois, en raison des faits de métissage qu'elle présente, cette plante offre un intérêt spécial au point de vue de la double fécondation. Les races de Maïs ont des caractères qui se conservent si constants, quand on a soin de protéger les semis contre tout croisement, qu'on peut les considérer comme des sous-espèces ou des espèces élémentaires. Elles diffèrent les unes des autres, soit par la couleur de l'albumen, qu'on distingue par transpa- rence à travers le péricarpe du grain, soit par les réserves de l'albumen, qui sont constituées tantôt par de l'amidon et tantôt par du sucre ou plutôt, d'après M. Correns, par une dextrine. Les grains sucrés qui se rident et deviennent transparents par la dessiccation sont faciles à distinguer des grains amylacés. Si l'on croise un Maïs incolore avec un Maïs coloré, ou un Maïs sucré 1. Les phénomènes dont il s'ajfit ont éti- remar(|ués il y a plus d'un siècle, et Darwin a cité les observations faites à ce sujet par tlivers auteurs. Mais les plus précises sont dues à Henri de Vilmorin, dont les expériences ont porté principa- lement sur des Maïs noirs, qui servaient à féconder le Maïs amylacé ordinaire (Bull. Soc. Ijot. de France, itSC);). Le pollen du Maïs noir produit dans les épis du Maïs blanc des ;^rains colorés en noir; il agit de même sur le Maïs jaune. Mais l'inverse ne s'observe pas : le caractère le plus fort l'emporte sur le plus faible. L. GuiG.N'ARD. — La double fécondation dans le Maïs. 39 avec un Maïs amylacé, on pourra donc voir distinctement sur l'épi si l'albumen a été modifié ou non. Connu depuis longtemps, le croisement du Maïs a été répété méthodiquement, dans ces dernières années surtout, dans le but d'étudier, par le semis, la disjonction des caractères dérivés des parents. Dans le Maïs, en effet, cette disjonction peut tout aussi bien, et même plus facilement, être observée sur l'albumen que sur la plante dérivée de l'embryon hybride dans d'autres cas. Au point de vue du phénomène en question, les deux fécon- dations simultanées sont comparables et, sous ce rapport, les expériences de M. de Vries et de M. Correns sont particu- lièrement intéressantes. En laissant, sur le Maïs sucré, l'autofécondation se produire partiellement et en pollinisant en même temps les fleurs femelles par le Maïs amylacé, M. de Vries a obtenu des épis portant deux sortes de grains, sucrés ou amylacés, mais dans des pro- portions très variables. Par le semis, les grains sucrés ont reproduit la variété sucrée pure, ce qui montre qu'ils étaient produits par autofécondation. Les grains amylacés ont donné des individus hybrides ; en laissant ces derniers se fertiliser entre eux par leur propre pollen, on a eu des épis de nature mixte. Environ un quart des grains étaient sucrés, les trois autres quarts étaient amylacés. Les grains sucrés présentaient le caractère de la grand'mère, les autres celui du père et du grand-père. M. de Vries explique de la façon suivante la disjonction dans la descendance des hybrides dont les parents ne diffèrent l'un de l'autre que par un seul caractère et qu'il appelle, pour cette raison, des monohybrides. Dans l'hybride qui, chez le Maïs, résulte du croisement de la race sucrée par la race amylacée, on doit nécessairement sup- poser que les qualités du père ^et celles de la mère se trouvent réunies ; les deux générateurs ne se distinguent que dans un seul caractère développé dans l'un, manquant à l'autre. Dans cet hybride, la qualité du père, qui consiste dans la présence de l'amidon, est visible; la qualité de la mère, représentée par le sucre, est à l'état latent; la première est dominante, l'autre ré- cessive. S'il s'agissait d'un Maïs coloré, la qualité dominante serait la couleur noire ou noir-bleue, la qualité récessive la couleur blanche ou jaune. On sait aussi que, dans plusieurs cas. 40 lOUKNAL DE BOTANIQUE rembr\'oii liii-inènu' peut changer de couleur par ;^>0<''3*— REMARQUES SVR LES SPHACELARIACEES (Sut/e.) Tar M. Camille SAUVAGEAU. C. — Sphacelaria britannica Sauvageau mscr. {S. olivacea Traill, IJatters, etc..) L'Herbier Thuret en renferme deux exemplaires récoltés à Berwick-on-T\veed par M. Batters, qui les rapporte, comme M. Traill, M. Holmes... etc., au .S", olivacea de Dilhvyn. L'un, du 27 janvier 1887, donné directement à M. Bornet, l'autre, de janvier 1888, distribué par Hauck et Richter dans le Phykoiheka niiivcrsalis sous le n° 320. J'ai étudié un fragment de chacun. La plante ne peut être rapportée ni au S. radicniis de Harve\- ni au S. olivacea de Pringsheim, et le S. olivacea de I)illw\n n'étant pas reconnaissable, je propose pour la plante écossaise le nom nouveau de 6". britannica. La plante forme des gazons feutrés de j)lusieurs jneds d'étendue, sur des rochers abrités, à l'ombre, ou dans des grottes, au niveau supérieur de la marée. Les fdaments dressés, enchevêtrés, sont mous, souples, flexueux, de un centimètre environ de hauteur; leur largeur, très irrégulière sur un même filament, varie de 14 à 30 ;;. ; certains présentent même çà et là des sortes de renflements atteignant 40-45 ;x. Les articles secon- daires, souvent un peu moins hauts que larges, de 10-16 ;x, sont simples, ou présentent une cloison longitudinale, moins souvent deux (fig. 16, Cà L), mais ne sont pas cloisonnés transversale- ment. La ramification, très irrégulière, sans distinction entre axe et branches, est très variablement divariquée, comme il C. Sauvageau. — Remarques sur les Spkacclariacces. 51 convient à une plante dont les filaments sont à la fois souples et enchevêtrés. Le thalle rampant est formé de stolons enchevêtrés, rami- Fi"'. 16. — Sphacelaria brilaiinica Sauv., de Berwick. — A, Thallo rampant portant des filaments dressés. — B, Extrémité étalée -d'un stolon ratiipant. — C à L, Fragments de filaments dressés montrant Kc. cloisonnement des articles et la disposition des sporanges {A à L, Gr. 150). fiés, un peu plus larges que les filaments dressés qui en partent plus ou moins perpendiculairement (fig. 16, A). Certains fila- ments dressés, qui se sont couchés, ont aussi leurs branches perpendiculaires, et ne sont pas toujours faciles à distinguer des stolons. Je ne les ai pas vus se réunir en disque, ni produire de crampons fixateurs; parfois cependant, une extrémité (peut-être 52 JOURNAL. 1)1-: IJOTANigUE après une cassure) produit quelques cellules très aplaties, d'une seule é])aisseur, appliquée sur le substratum (tîg. ib, J)). La plante a été recueillie sur un limon rougeàtre recouvrant le rocher ; il est possible que, sur un rocher j)lus nu, ces formations s'élargissent davantage. Les rhizoïdes que j'ai vus étaient courts (fig. i6, C, D, A); d'ailleurs, s'ils devenaient longs et cloisonnés suivant la lon- irueur, ils seraient sans doute assez difficiles à distinnfuer des fdaments. Les sporanges uniloculaires (les seuls connus) sont si)hé- riques ou un peu ovales, de 40-60 \i. de diamètre, le plus souvent de 40-50 1^-, portés par un pédicelle inséré suivant un angle très variable, généralement de 1-2-3 cellules, mais parfois notable- ment plus long (fig. it>,y, L). Ils sont isolés, à intervalles très irréguliers, rarement sur des articles consécutifs (fig. 12, E) ou plus rarement encore opposés (fig. 12, F). Les sporanges ses- siles (fig. 12, G) sont exceptionnels et, à l'inverse de ceux du .V. radkans, ils étaient séparés du filament par une cloison ba- silaire. Cette espèce, qui correspond assurément à celle décrite par M. Traill, est donc bien distincte du S. ladicans et du S. oliva- cea, par la souplesse et l'irrégularité des filaments, le cloison- nement des articles, la nature du thalle rampant, la forme et la disposition des sporanges uniloculaires. Dans les échantillons que j'ai étudiés, j'ai trouvé quelques filaments stériles de S. radicans. Ils étaient enchevêtrés avec ceux du S. brita)inïca, mais ne présentaient pas les nombreux disques de la plante dejoppa, ce qui tient probablement à la nature du substratum. Il ne me paraît pas douteux (jue les gazons feutrés du S. britaiinîca de Herwick doivent parfois i-n présenter une plus grande proportion, peut-être même domi- nante, comme dans la plante de Joj^pa. J'ai examiné un échantillon de l'Herbier Montagne (in Herb. Muséum, Paris) marqué 6*. olivacea Ag., Leith, lierkeley ded., qui était un mélange de CladostepJuis, de .S. radicans fructifié, et de vS. britaiinica fructifié et bien caractérisé; mais quehjues autres filaments, moins souples que ceux du .V. britaïuiica , à branches plus régulièrement dressées, ])ortaient des sporanges C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacces. 53 pédicellés simples ou en courte grappe de 2-3 sporanges ; ils m'ont paru en relation avec un disque et non avec un filament rampant, et correspondaient probablement à une quatrième espèce du mélange, plus rapprochée du S. racemosa. Tous les auteurs, y compris M. J. Agardh, donnent le S. siinplicmscula Ag. comme synonyme de \ Halopteris filiciiia. Or, l'Herbier Bory de Saint-Vincent, incorporé dans l'Herbier Thuret, renferme deux petits exemplaires, portant la mention écrite de la main de Lyng-bye « 6^. simpliciuscula Ag. ?, Groen- landia, Gieseke ». Mais cette plante, dont je n'ai pas vu le thalle inférieur, est identique au S. britaniiïca par ses filaments dressés et par ses sporanges uniloculaires; toutefois, certains certains articles secondaires ont pris une cloison transversale entière, ou une demi-cloison. M. Rosenvinge I94, p. 124] cite simplement le >S'. olivacea au Groenland; mais l'édition danoise de son Mémoire [Grôn- lands Havalger, 1893, p. 905] fournit quelques indications dont l'auteur a bien voulu me donner la traduction : « croît dans la région qui découvre à basse mer, surtout dans les fentes des rochers surplombants; trouvé aussi sur le test d'un crabe dragué à 4-5 brasses de profondeur. Il n'a été récolté jusqu'ici qu'à l'état stérile. L'Herbier de Lyngbye renferme un exemplaire de cette espèce recueillie au Groenland par Gieseke, sans indica- tion de localité. » La plante de M. Rosenvinge doit être aussi le ^. britaiiîiïca , que l'on trouvera certainement plus au sud, sur la côte de Norvège. Le kS. bri'ianm'ca présente une certaine ressemblance avec le kS. saxaU'li's de M. Kuckuck (Voy. précédemment, p. 217, en note), mais celui-ci, qui paraît d'ailleurs vivre dans les mêmes conditions, est plus court, ses filaments sont moins ramifiés, et il possède en outre des sporanges pluriloculaires sur les mêmes individus ou sur des individus séparés (i). Sphacelaria britannica Sauvageau. — Plante formant de larges gazons feutrés d'environ un centimètre de hauteur. Thalle rampant I. Dans la figure publiée par M. Kuckuck [97, p. 374, fig-. i], les dessins K, N, O ne s'appliquent pas, à mon avis, au .S. saxatilis, sur lequel je n'ai jamais vu de poils, mais à la plante à propagules bifurques, qui au contraire en porte. 54 JOURNAL DK BOTANigUR formé de stolons enchevêtrés d'où partent les filaments dressés, lila- ments dressés souples, iUxiuux, th- diamètre irré^ulicr variant di- 14- 30 a. Branches croissant à intervalKs irrégulii-rs, très variables en lonijiieur, non distinctes de l'axe. Poils absents. Articles secondaires aussi hauts ou moins hauts que larges (10-16 ij.), non cloisonnés trans- versalement, simples, ou à une, parfois deux cloisons longitudinales. — Sporanges uniloculaires sphériques ou ovales, de 40-46 a de dia- mètre, à pédiciUe plus ou moins divariqué, généralement de 1-2-^^ cel- lules, parfois plus long, rarement nul. Sporanges pluriloculaires et propagules inconnus. llab. Au niveau de la marée haute, sur les rochers à l'ombre ou abrités, l'xosse (Joppa, Traill ; Leilli, Berkeley!; Brrwick, Batters!) Groenland (Gieseke, Ilerb. Thuret!). D. — Sphacelaria olivacea rriiigsheim. J'xhanlillons étudiés : Kiil, décembre 1S87 ; Rcinke leg. ; Ilerb. Thun-t. 1 lelgoland, 9 et 23 janvier 1N9:;; 14 janvier 1N94; Kuckuck Kg. et coinm. ^ / ( M. Reinke I91, 2, p. 6, et 89, 2, pi. XL\ I| a touvé dans la l^altlcjuc une plante qu'il rapporte sans hésitation ku S. olivacea étudié par Pring-sheim à Helgoland. Cependant, sa taille est un peu moindre, dit- il, et les sporanges uniloculaires, les seuls vus par l'auteur, parfois isolés, sont souvent portés par un ])édi- celle ramifié en petite grappe, aussi rapproche-t-il ce .V. olivacea du .S", racemosa. 11 a figuré un disque rampant très développé, seulement entrevu par Fringsheini. Les filaments dressés portent des poils c|ui naissent isolés ou contigus. L'Herbier Thuret en renferme (quelques tilaments, mais l'unique et assez maigre préparation que j'en ai faite a suffi à fortifier mes doutes sur l'identité des plantes de Kiel et d'Hel- goland. Le 6". olivacea de M. Reinke n'a pas l'aspect de celui de Prinsgsheim, car les filaments sont plus ramifiés ; les articles secondaires, ne se divisant pas transversalement, sont par suite dépourvus de péricystes (Hrutzellen) ; les pédicelles des spo- ranges sont plus longs et plus ramifiés, et les sporanges unilocu- laires mûrs que j'ai vus mesuraient 55-60 [i sur 35-48 a, c'est-à-dire notablement moins (^ue ceux des exemplaires d'Helgoland ; je C. Sauvaguau. — Rernarq lies sur tes Spfiacélariacécs. 55 n'ai pas aperçu de poils sur les quelques filaments fructifères étudiés. Le S. olivacea de M.Reinke diffère donc un peu de celui d'Helgoland et pourrait bien appartenir à une autre espèce. * Mais M. Kuckuck a récolte à Helg-oland la plante de Prino-- slieim [94, p. 232] ; elle croit sur les rochers, les pierres, de vieilles coquilles, à la profondeur de 5-10 mètres, et atteint deux centimètres de hauteur. Les exemplaires que M. Kuckuck a eu la gracieuse obligeance de mettre à ma disposition étaient portés les uns par une Laminaire, les autres sur les pierres, et les plus longs filaments mesuraient 1/2 centimètre. Les filaments dressés, de 20-25 a de largeur sont raides, à ramification irrégulière et très peu fournie, sans différence sen- sible entre les axes et les rameaux. La hauteur des articles est variable (fig. 17, F, G), et ceux à péricystes sont souvent plus longs que les autres. On voit de face 1-2 cloisons longitudinales, rarement trois. La plupart des articles prennent une cloison transversale médiane, et les plus longs se divisent de nouveau. Quand les péricystes sont disposés vers l'observateur, leur hauteur indique celle des articles ; sinon, elle est plus difficile à apprécier, car les cloisons transversales primaires et secondaires ont approximativement la même épaisseur. D'ailleurs, les péri- cystes peuvent aussi se cloisonner ultérieurement ; comme Pringsheim Ta indiqué, ils sont fréquemment l'origine des branches et toujours l'origine des pédicelles des sporanges. M. Kuckuck a retrouvé les disques basilaires signalés par M. Reinke I94, p. 232] ; ils peuvent se recouvrir et se superposer irrégulièrement comme chez le Battersïa. Il ajoute que, sur les individus âgés dont les parties pressées ont disparu, la ressem- blance de ce thalle rampant avec son nouveau genre Sphacelo- denna est telle que l'on pourrait s'y méprendre. Mais le Sphacelodernia helgolandictini, la plus inférieure des Sphacéla- riacées, réduit à un thalle rampant, crustacé, de plusieurs épaisseurs de cellules, à croissance marginale, porte dessporanges uniloculaires réunis en sores, qui proviennent de la transfor- mation directe d'une cellule superficielle sans pédicelle, comme les sporanges du .S', rad/caiis sortent des pousses dressées. 56 JOURNAL 1)K BOTANIQUE Cependant, sur des coui)es du thalle rampant du S. olivacea j'ai vu côte à côte des pousses dressées à sporanges pluriloculaires et des sporanges uniloculaires en partie inclus; on ne peut douter de leur commune origine, et le Spiiaceloderma /ie/goland?'cujnç.st le thalle rampant sporangifère du .V. olivacea. J'ai re])résenté une de ces coupes sur la ilg-ure 17, Z^. En E, des cellules ram- pantes du bord d'un thalle se sont directement transformées en sporanges (i). La présence de sporanges sur le thalle rampant, considérée comme caractère générique, entraînerait la transformation du nom delà plante qui nous occupe en celui d&Sphaccloderjna ol/vacctim, mais l'étude des thalles rampants des Sphacélariacées n'est pas assez avancée pour cela ; ceux d'autres espèces sont peut-être aussi sporangifères. Les files radiales d'un discjuc basilaire vu de dessous sont llabellées (fig. 17,^), chacune s'accroissant pour son compte comme dans un Lithodeniia ou une Myrionémacée, mais elles sont fréquemment divisées suivant leur longueur par des cloisons plus minces. Sur la face supérieure, l'aspect n'est pas le même ; les cellules, irrégulièrement polygonales, sont serrées l'une contre l'autre, et la direction des files radiales n'est plus recon- naissable, comme on le voit sur la iîgure 17, B, où les quatre cellules marquées d'un trait plus fort sont les points d'insertion des filaments dressés. La même différence d'aspect entre les deux faces paraît se retrouver chez les autres Sphacélariacées à disque épais, et le thalle rampant représenté par M. Reinke |8g, 2, pi. XLVIjfig. J I, l)ien que portant des filaments dressés, a bien plus l'allure d'une face inférieure que dune face supé- rieure. Ces disques ne forment point de stolons multiplicateurs comme ceux du S. radicans. Lorsqu'une section ne passe pas exactement par l'axe d'une file radiale (fig. 17, Z?, ^, et Kuckuck 94, fig. 7), certaines I. Cinq ans après avoir décrit le Spltaceloderiiia, M. Kuckurk |f)9, p. 375] faisait remarquer que, malgré de fréquentes rerhtrches, il l'avait trouvé une seule fois, tandis qu'il avait récolté souvent le S. olivacea. Kt, bien qu'il tût examiné celui-ci à des à^es variés, sans y rencontrer de sporanges uiiiloculaires nés sur le thalle basilaire, il se demandait si le Sf>kacelodcrma ne serait pas un dis(|ue de 6'. olivacea dépourvu de productions dressées, et si, dès lors, cette plante ne présentait pas un cas de • polymorpliie » à ajouter à ceux, si intéressants, qu'il décrivait dans ce Mémoire. A vrai dire, il ajoutait que cette supposition lui paraissait cependant peu vraisemblable. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 57 cellules inférieures sont divisées suivant la hauteur, mais sur les Figr. 17. — Sphacelaria olivacea Prings., d'Helgoland. — A, Portion du thalle rampant vu de dessous. — B, Portion du thalle rampant vu de dessus; les quatre cellules à contour plus épais étaient les points d'insertion de filaments dressés. — C, Portion d'une file radiale dissociée. — D, E, Coupes dans le thalle rampant montrant des sporanges de Sphaceloderma. — F, G, Fragments de fdaments dressés pour montrer les péricystes et la variation de hauteur des articles secondaires. — H, Coupes transversales à la base des filaments dressés. — J, Sporange pluriloculaire sphérique mûr. — K, Sporange [du- riloculaire allongé-piriforme non arrivé à maturité i^A à K, Gr. 150; les péricystes sont indiqués par un pointillé et par la lettre p). parties disséquées, les files verticales sont simples (fig. 17 C) comme dans un Lithoderma . Sur les parties planes de la Lami- 58 JOLKXAL DK nOTANIgUI": naire, les thalles sont bien réguliers, mais clans les points où sa surface est usée,t''chancrée, ils pénètrent clans toutes les cavités et les comblent entièrement. Les pousses dressées n'émettent point de rhizoïdes, et le thalle horizontal s'étend uniquement par cloisonnement marginal; il a souvent une plus grande épaisseur entre les pousses dressées, où les rangées verticales de cellules tendent à s'élargir au sommet ; selon toutes apparences, certaines d'entre elles, dépas- sant les autres, s'étalent à leur surface, et sont l'origine dun thalle nouveau, rampant, superposé au précédent. Les thalles se recouvrent en s'enchevètrant, et avec moins de régularité (jue &,\ns>\ç^ Baftersia ; ils vivent longtemps, car on trouve d'autres Alloues intercalées entre les strates. Comme clans les Clado- sieplms , C/uvtopfc) /s... ç^lc, les pousses dressées sont caducjues tandis c|ue le thalle rampant, ou Spliacelodeniia , est vivace. Pringsheim a trouvé les sporanges uniloculaires et plurilocu- laires des filaments dressés réunis sur les mêmes individus ; M. Kuckuck, au contraire, les a rencontrés sur des individus séparés (i). Tous les sporanges uniloculaires cjue j'ai \us étaient ovoïdes ou presque sphériques, relativement volumineux, de 85-105 u- sur 70-85 ;j-, portés par un pédicelle court, souvent de trois cellules. Sauf quand le pédicelle pousse sur une tronca- ture, il est porté par un péricyste; j'ai vujuscju'à sept péricystes successifs produire chacun un pédicelle. Je n'ai vu aucun i:)édicelle ramifié sur la plante d'Helgoland, à l'inverse de celle de M. Reinke. D'après Pringsheim, les sporanges ])luriloculaires sont sphériques, et portés par des pédicelles plus longs que les uniloculaires. Mais M. Kuckuck I94, tig. 5, B\ a ajouté qu'ils sont très variables dans leur forme, de l'état sphérique à l'état piriforme, les premiers étant cependant plus fréquents. Sur les touffes de 5". olïvacea récoltées en 1893, que AL Kuckuck \j^ a eu l'obligeance de me communicjncr l'année dernière, je 1. Il est fort possible que les deux cas se renrontrent. Mais Pringsheim dit que tous les sporan.^^es uniloculaires <|u'il a vus étaient vidés. f)r, il ne m'a p.ns .seml)lé que les sporan^jes uni- et jiluriloculaires du .S', olivarea puissent se dis- tinguer les uns dis autres avec certitude ciuand ils sont vidés depuis un certain temps, d'autant plus que la différence de longueur des pédicelles dont ])arle rringsheim n'est nullement constante. On peut se demander si l'ringsheim n';i pas considéré, comme étant uniloculaires, des sporanges pluriloculaires vidés. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 5g n'ai pas vu cette uniformité de longueur des pédicelles dont parle Pringsheim, mais j'ai constaté la variété dans la forme des sporanges, ou plus exactement deux formes bien tran- chées. Les organes sphériques (fig. 17, y), volumineux, de loo-i 10 ;j- sur 80-95 l^-»dont les petites masses cubiques de proto- plasme, de 4 [J- de côté, paraissaient correspondre, à cause de leurs petites dimensions, plutôt à des anthérozoïdes qu'à des zoospores. Les autres, piriformes ou allongés (fig. 17, /v), de 80-90 \i. sur 50-60 iJ-, étaient à logettes notablement plus grandes. Ce sont ces deux sortes de sporanges que j'avais en vue lorsque je disais précédemment (p. 220) que le S. oh'vacea paraissait avoir deux sortes d'organes pluriloculaires ; pour l'affirmer, d'après des échantillons non vivants, il eût fallu que les sporanges vidés montrent des logettes perforées, et j'ai dit (p. 217) que cet indice manquait chez cette espèce. Depuis, M. Ivuckuck, qui a souvent étudié la plante sur le vivant, a bien voulu me prévenir que je faisais erreur, et que le 6^. oh'vacea d'Helgoland avait réellement une seule sorte d'or- ganes pluriloculaires, mais de forme variable. A l'appui de son affirmation, il m'a communiqué une préparation faite avec un échantillon récolté en janvier 1894, sur laquelle, en effet, on voyait des sporanges à petites logettes, les uns sphériques, les autres cylindriques ou piriformes. Ceux que j'avais signalés, comme étant à logettes plus grandes, étaient donc probablement incomplètement cloisonnés, et les deux dessins J et K de la figure 17, qui, dans ma pensée, devaient représenter les deux sortes d'organes pluriloculaires, correspondent, bien plus pro- bablement, le premier (/) à la forme la plus fréquente, sphérique, vue par Pringsheim, et le second (/v ) à la forme découverte par M. Kuckuck, mais non arrivée à maturité. Les sporanges pluriloculaires du 6". oh'vacea sont donc très remarquables par leurs grandes dimensions et par la variété de leur forme, et aussi par leur structure. Au lieu de se cloisonner autour d'un axe médian, persistant après la déhiscence, ils prennent simplement des cloisons perpendiculaires qui dispa- raissent avant la maturité ; il m'a semblé que la déhiscence se fait par une ouverture unique, comme chez les Ectocarpiis . D'ailleurs, on conçoit difficilement que des zoospores contenues dans un sac simple se frayent chacune un passage à travers la 6o JOURNAL DE BOTANIQUE membrane, comme le font les zoospores incluses dans des logettes résistantes. Le pédicelle d'un sporange vidé peut s'accroître dans sa cavité. Tous ces caractères, bizarres chez une Sphacélariacée, méritent d'être suivis de plus près que je n'ai pu le faire, et il est à désirer que M. Kuckuck, qui a étudié avec tant de soin et de succès les Algues d'Helgoland, publie ses observations sur le .V. olïvacea. Les propagules du S. olivacea sont inconnus, car je ne con- sidère pas les propagules bifurques, décrits par Pringsheim, comme appartenant à cette espèce. M. Reinke 189,1, p. 39I citait le .V. olivacea Pringsh. du Groenland, des côtes Scandinaves, d'Helgoland, de la Balti- que, des côtes atlantiques d'.Vngleterre, de France et de l'Amé- rique du Nord. Je ne le connais bien caractérisé que d'Helgo- land. On parlera plus loin des plantes distribuées sous ce nom par M. Kjellman et par AL Foslie. Spliacelaria olivacea rringsheim. — Plante formant des touffes ]HU étendues, de i /2 centimètre de hauteur. Thalle rampant cons- tituant un disque basilaire compact, à contours nettement limilés, adhérent au substratum, d'abord unique, puisa plusieurs strates irré- gulièrement superposées; strates à disposition flabellée sur la face inférieure, formée de files radiales accolées et, çà et là, cloisonnées suivant leur longueur, à cellules non régulièrement disposées sur la face supérieure ; files radiales formées, en épaisseur, de cellules super- posées, non divisées verticalement. Filaments dressés de 20-25 1^ ^"^ largeur, naissant chacun d'uiulile verticale de cellules du thalle ram- pant, assez raides, peu et irrégulièrement ramifiés, sans différenciation en axe et branches. Articles secondaires de hauteur variable, souvent plusgrande que la largeur, montrant de face 1-2 cloisons lon<^itudinales et 1-2-3 cloisons transversales qui, dans les articles secondaires supé- rieurs respectent généralement un péricyste ; branches et pédicelles des sporanges naissant des péricystes. Rhizoïdes et poils absents. — Spo- ranges uniloculaires portés soit par le thalle rampant, et alors sessiles ou en partie inclus et de forme variable, soit par les filaments dressés, et alors ovales, de «S^-ios a sur 7o-(S5 a, pédicelles, nés sur les mêmes individus que les sporanges pluriloculaires (Pringsheim), ou sur des indi- vidus différents (Kuckuck). Sporanges pluriloculaires pédicelles, portés par les filaments dressés, de forme variable, sphériques, cylindriques ou piriforraes, de 90-110 a sur 70-95 a, à logettes disparaissant avant la maturité, et à ouverture de déhiscence unique. Propagules inconnus. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 6i Hab. — Sur les pierres ou sur d'autres Algues, à quelques mètres . de profondeur. Helgoland (Pringsheim! Kuckuck!), Kiel? (Reinke). E. — Sphacelaria olivacea Kjellman, non al. Areschoug a distribué, dans ses Alga.^ Scandinavicas exsïc- catse (n° 410), sous le nom de Sphacelaria olivacea (Dillw.) Ag., avec la mention « fructifera », une plante recueillie par M. Kjellman en Norvège arctique, à Talvig (Altenfjord), en septembre 1876. M. Kjellman l'a distribuée sous le même nom (mais sans la mention « fructifera » ) dans ses Plantas in itineri- bus Suecorîiftt polaribtts collectas. J'ai étudié dans l'Herbier Thuret un exemplaire de chacune de ces collections ; ils étaient stériles. M. Kjellman a bien voulu m'en communiquer trois autres, de son propre herbier; ils étaient dans le même état. C'est d'ailleurs ce que dit l'auteur dans son livre sur les Algues de la mer arctique I83, p. 276]. Toutefois, l'appareil végétatif de ce Sphacelaria n& corres- pond à celui d'aucune des espèces précédentes. Il forme un gazon assez dense, de 1/2 centimètre de hauteur, sur du bois de Conifère probablement submergé depuis longtemps. Les filaments dressés, d'environ 20 ^ de largeur, peu ou point ramifiés, flexueux, d'apparence souple, dépourvus de poils, sont portés perpendiculairement et à intervalles irréguliers par les filaments rampants; ils sont formés à la base d'articles de hauteur égale à la largeur ou plus grande, et au sommet d'articles dont la hauteur est la moitié ou le tiers de la largeur; ils présentent fréquemment une ou deux cloisons longitudinales. Les filaments rampants circulent très peu au-dessous de la sur- face, entre les vaisseaux aréoles du bois, parallèlement à ces vaisseaux (et peut-être même parfois à leur intérieur), et se laissent facilement disséquer. J'en ai isolé de plusieurs milli- mètres de longueur, et ils sont assurément plus longs, parfois très réguliers, d'autres fois renflés çà et là en tubercules allon- gés et cloisonnés; ils portent des branches qui cheminent aussi- tôt parallèlement à la branche mère, soit côte à côte, soit séparées les unes des autres par la largeur d'un ou de plusieurs vaisseaux ponctués, sans jamais se réunir pour former un disque. Ils portent encore, surtout au niveau des renflements, des branches 62 JOURNAl. ni-: BOTANIQUE profondes s'enfonçant dans l'épaisseur du bois et produisant à leur tour d'autres filaments qui circulent aussi parallèlement à la surface. Ce mode de vég^étation, comparable à celui de certains Champii^nons saprophytes, est exceptionnel chez une Algue. Il n'est pas accidentel, car la surface du bois envahi était suffi- samment résistante pour permettre à des stolons de s'étaler superficiellement, ou à un disque de s'étendre, comme cela se voit chez d'autres espèces, et il est probablement caractéris- tique de celle-ci (i). C'est du S. britannica que la plante de M. Kjellman se rapproche le plus, mais ne lui est pas identique. {A suivre.) LES LANDOLPHIÉES (LIANES A CAOUTCHOUC) DU SÉNÉGAL, UU SOUDAN \^ï Dli LA GUINÉL FRANÇAISE (Suite) Par MM. Henri HUA et Aug. CHEVALIER. I. Landolphia Heudelotii A. DC. Noms indig-ènes (2) : Toll (wolof); Hô, Où, Ouk (sérère none, d'après le R. P. Sebire) ; Oûk (sérère falor, d'après le R. P. vSébire) ; Sonkôn on vSonkonasou (diola, d'après le R. P. Se- bire) ; Haracan (diola d'Itou) ; Bouhemck (diola floup) ; Boufem- babou {diola de Sedhiou); Psoubé, Psobé, Sobé (balante); Nta (mandiago) ; Foré, Fouré (soussou) ; F'^ognié, Folé (portugais créole de Casamance) ; Foli (portugais créole, d'après le R. P. Se- bire) ; Fauli (diola de Mampalago) ; P'olé (mandingue ou socé) ; Foré (djallonké, d'après le D"" Chaussade) ; Xgoyo, Ndéi, Ngéi (malinké, d'après le D' Rançon et le D' Mi(iucl); Bahi, l'ohi, 1. M. Kjellman [83, p. 275] dit que le 6". olivacea • croît sur des pierres ou sur des pièces de bois, habituellement dans des endroits abrités ». S'il s'ajjit réellement de la même plante, il y aurait lieu de rechercher comment elle se com- porte sur les pierres. 2. Nous mentionnons seulement les noms que nous avons vu applicjuer au Sé- négal, au .Soudan et en Guinée française. Ce travail n'a pas la prétention de relever tout ce qui a rapport aux espèces cnumérées, surtout en ilchors de la réj^ion considérée. Outre qu'une telle compilation n'a jamais été notre but, elle ferait double emploi avec le mémoire de M. Hans Haï, lier, cité ci-dessus, ou n'en serait qu'un extrait. Sauf quelques indications d'extension gétj^raphiquc en dehors de la partie de la zone soudanienne soumise h l'influence française, nous n'avons donné ici que des observations absolument originales. H. Hua et A. Chevaliiîk. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 63 Bohié (malinké du Fouta-Djalon, d'après le D"" Chaussade); Goïne, Goï, Gouéi (bambara) ; Dounda (foulbé du Haut-Niger, d'après un rapport de M. Segeur) ; Mana, Manan (toucouleur et bambara en quelques localités de la boucle du Nig-er) ; Popo (mandé-dioula du Sud) ; Conféré, Daféré, Daférélé (sénoufo); Fien (turca : haute Comoé) ; Nfougourhi (mboing : haute Comoé) ; Tan (tousia : haute Volta) ; Niabahon, Niabaho (niénégué : haute Volta) ; Borna (lobi : haute Volta); Bouéna, Bouna (bobo : haute Volta);? Foti (marghi, d'après Barth) ; Mono ( bongo : d'après Schweinfurth). Le Landolphia Heiideloh'i t.'sx une liane buissonnante qui pré- sente ordinairement plusieurs troncs naissant côte à côte de la même souche. Cela tient à la ramification très précoce des plan- tules et surtout au développement de bourgeons adventifs tardifs à la base de la tige initiale et parfois sur les racines. En se rami- fiant, la plante fonne tantôt des buissons arrondis de 2 m. 50 à 5 m. de hauteur, épais de 2 à 3 m., à rameaux retombant jus- qu'au ras du sol; tantôt des lianes qui s'élèvent jusqu'à 10 ou 15 m. de hauteur, obliquement ou en décrivant des courbes irrégulières, atteignant les branches les plus élevées des arbres supports, puis retombant en festons courts et peu ramifiés. Les troncs adultes ont ordinairement la grosseur du bras ou même de la cuisse; nous en avons rencontré d'exceptionnellement gros, mesurant 30 et 40 cm. de diamètre, dans le bassin de la haute Comoé. L'écorce du vieux bois est fendillée, grise à l'extérieur, rou- geâtre en section et contient, à l'état sec, du caoutchouc coagulé qui s'étire en fils quand on la brise. Sur les rameaux jeunes, tels qu'on les voit d'habitude dans les échantillons d'herbier, elle est plus foncée et mouchetée de lenticelles punctiformes très fines; à l'état sec, elle est d'un brun grisâtre ou rougeàtre. Elle con- serve assez longtemps trace des poils qui forment sur les jeunes pousses un revêtement feutré assez dense, de couleur rougeàtre d'abord, puis rousse. Cette pubescence est plus serrée et plus persistante dans la forme de la région des Niayes, au voisi- nage du Cap-Vert, qui a servi de type au L. Mïchelini Benth. et au Z. toinentosa Dewèvre. Far la densité de la pubescence, cette forme est un des termes 64 JOURNAL I)K HOTANIQUR extrêmes d'une série de variations dues aux conditions particu- lières de végétation trouvées dans diverses stations. L'autre terme, le minimum de pubescence, se trouve réalisé, chose sin- gulière, dans l'écliantillon d'Heudelot (n. 606) provenant des pays avoisinant la Casamance et le Rio-Nunez et qui a servi de type à la description d'A. de Candolle. Depuis, les nombreux exem- plaires récoltés du Cap-Vert justju'à Conakry, et de la côte jusqu'à Tombouctou (pour ne citer que ce que nous avons vu par nous-mêmes), ont présenté tous les intermédiaires entre ces deux formes extrêmes. Si bien qu'aujourd'hui on ne peut que réunir toutes ces formes sous un seul vocable spécifique. On ne peut plus opposer le Landolphm totnentosa, donnant du bon caoutchouc, au Landoiphia Heiideloti'i , réputé donner un j)roduit inférieur, puisque ce sont des formes locales d'une seule et même espèce, qui doit porter ce dernier nom, le plus ancien. Sur un buisson en pleine végétation, on rencontre toujours deux sortes de rameaux. Les uns plus spécialement destinés à l'extension de la plante, les autres à la reproduction. Ces derniers, à entrenœuds courts, se terminent ordinairement, après quelques paires de feuilles, par des corymbes de fleurs tantôt subsessiles, tantôt plus ou moins pédoncules. Les autres, à entrenœuds allongés, \\ feuilles ordinairement plus petites, rac- courcies, souvent arrondies, se terminent par des vrilles qui peuvent atteindre une longueur de plus de 50 cm. Nues sur leur moitié inférieure, elles portent sur leur moitié supérieure des écailles alternes d'autant moins distantes les unes des autres qu'on se rapproche davantage du sommet, et cà l'aisselle des- quelles se développent des rameaux courts, simples, se recour- bant plus ou moins en crochets. Ces vrilles ou cirres sont, au point de vue morphologique, les équivalents des corymbes de fleurs des rameaux courts. Assez fréquemment on trouve, sur les rameaux longs, des intermédiaires entre les deux aspects, sous forme de panicules thyrsoïdes ou cirroïdes : dans ce cas, les ramifications et le sommet d'une vrille portent des cymes de fleurs comparables à celles qui terminent les ramifications de l'inflorescence corymboïde normale. Après la formation d'une vrille ou d'une inflorescence cir- roïde terminant une pousse, le rameau d'élongation se continue par le développement des bourgeons axillaires de la paire de H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 65 feuilles précédant immédiatement cet organe. Ordinairement l'un de ces rameaux prend le dessus, acquiert promptement le même Fig;. I. — Landolphia Heudelotii. Rameau dont les crochets et les vrilles sont reinplacés par des inflorescences disjointes d'aspect cirroïde (1/3 gr. nat.). diamètre que la portion de pousse précédente située au-dessous de la vrille, et la prolonge, se comportant de la même façon, se terminant par un cirre florifère ou non, et se prolongeant lui- 66 lOUKNAL DR BOTANIQUE même par un rameau axillaire. Ce développement sympodique de la liane est très rapide, et, en quekjues semaines, on la voit s'élever à une orrande hauteur au-dessus du buisson, s'attachant aux arbres voisins par les crochets de ses vrilles ou plus rare- ment s'enroulant en ciueh[ues tours de spire aux branches qu'elle rencontre. Dans ce cas l'enroulement se fait ordinairement en sens contraire du mouvement des aiguilles d'une montre (enrou- lement dextre). A l'état jeune, les feuilles, de forme et de dimensions très variables, mais toujours arrondies à la base du limbe, au niveau de son insertion sur le pétiole (v. le tableau synoptique), sont tomenteuses et teintées d'un rouge vineux. Puis elles deviennent d'un v<'rt clair. Au mois de février, on rencontre, sur le même buisson, des jeunes rameaux avec ces feuilles encore molles et de couleur tendre, toujours pubescentes, surtout sur la face infé- rieure, et des rameaux plus âgés, portant des feuilles coriaces, jîarfois ondulées sur les bords, d'un vert foncé, luisantes à la face supérieure, parfois presque glabres aussi à la face infé- rieure, sauf sur le pétiole et la nervure médiane. Hn avril, la plupart se couvrent de petites galles dues à la piqûre d'un in- secte. Au mois de juin, une partie des feuilles jaunissent et tombent. Les inflorescences, variables d'aspect, ainsi que nous l'avons déjà indiqué, sont essentiellement constituées de petites cymes unipares héliçoïdes, à éléments sessiles, ramifications ultimes de cvmes bipares (rarement tripares), plus ou moins nettement pédonculées, groupées elles-mêmes en grap[)es composées, de formes diverses, auxquelles il convient d .ii)pli(iurr le terme très général de panicules. L'ensemble est tantôt, par allongement de l'axe commun, en forme de thyrses portés par des pédoncules assez longs (4-10 cm.) sensiblement égaux à la région florifère, L'Kiuelle [présente une suite étagée de petits boutjuets de ;; à 15 fleurs, terminant des pédoncules de second ordre plus ou moins longs et distants les uns des autres; tantôt, par suite du raccourcissement de l'axe commun, en forme de corymbes comptant habituellement une vingtaine de fleurs, mais pouvant en renfermer jusqu'à 60. La corolle a le tube blanchâtre, légèrement teinté tl'un jaune cireux. Les lobes étalés, pendant l'anthèse, en étoili- à branches H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphices du Sénégal, etc. 67 lég-èrement arquées et arrondies au sommet, sont entièrement d'un blanc pur et ne présentent pas la belle tache jaune qui existe à l'entrée du tube chez le Mada {Laiidolphia senega- lensîs) . La durée d'une inflorescence est assez longue, l'épanouisse- ment, lent à se produire, se faisant fleur à fleur; mais chacune de celles-ci est éphémère : une corolle épanouie le soir est fanée le lendemain vers 10 heures du matin. Elle a abaissé le long- du tube ses lobes, qui, par incurvation de leurs bords, prennent un aspect canaliculé et elle revêt une teinte roussàtre uniforme. Dans cet état, elle persiste plusieurs semaines sur l'inflorescence. Suivant l'expression technique, elle est marcescente. Le parfum des fleurs de ioll est excessivement pénétrant, surtout le soir et pendant la nuit. Schweinfurth le compare à celui du Lilas, quelques voyageurs au Jasmin, il nous a paru se rapporter davantage au parfum desTubéreuses.Le soir, la corolle devient nectarifère et est visitée par de nombreux insectes. Quelques fleurs s'ouvrent dès la fin de novembre, mais la pleine floraison s'effectue en janvier et février dans la zone que nous avons parcourue et qui est comprise entre 9° et 13° de lati- tude nord. De rares fleurs se rencontrent encore à la fin d'avril, alors que quelques fruits commencent déjà à mûrir ; elles avor tent toujours. D'ailleurs, même en bonne saison, la plupart des fleurs avortent, de telle sorte que chaque inflorescence ne fournit qu'un petit nombre de fruits, le plus souvent un ou deux. Le fruit du toll, arrivé à maturité , est sensiblement sphérique : tantôt le diamètre long^itudinal excède léo^èrement le diamètre transversal, tantôt c'est l'inverse. Il est d'abord fortement atténué vers le pédoncule ; mais ce rétrécissement tend à dispa- raître à complète maturité. Le sommet du fruit est toujours par- faitement arrondi, sans mamelon saillant ou dépression. La dimension à maturité est très variable. Ordinairement la taille est celle d'une grosse prune (3 cm. de diamètre) ; mais on peut en rencontrer sur le même rameau qui ont seulement la taille d'une forte cerise et sont cependant bien constitués, puisqu'ils renferment une ou deux graines normales. D'autres, au contraire, ont la taille d'une belle orange (7 cm. de diamètre) et peuvent atteindre un poids de 150 ou 200 gr. Le fruit mùr est d'un beau jaune abricot, parfois avec une teinte légèrement orangée. 68 JOURNAL 1)K BOTANMQUH Il est semé d'une quantité de très petits points blanchâtres (len- ticelles) ayant à peine 1/4 de mm. de diamètre. Le péricarpe, épais de 1 à 2 mm., est sec, coriace, et n'adhère à la masse pul- peuse que par de légers filaments. Les graines sont en nombre variable: i à 22, suivant la grosseur du fruit. Dans la boucle du Niger nous en avons compté / / / "^î^*'-.. wV, Fijj. 2. — Laudolf>hia Hcitdclotii. — A, fruits non complètement mûrs; A', fruit arrivé à maturité. — B, L. otvariensis, le plus gros fruit est arrivé à complète maturité, les deux autres sont un peu moins avancés, mais la tiiffércnce de taille provient surtout d'un»- diftérence dans li" nombre des graines (2/3 gr. nat.). le plus souvent 3 ou 5, rarement 4. Chaque graine est envi- ronnée d'une masse fibro-pulpeuse blanchâtre, charnue, aqueuse, à suc très acide; aussi le fruit est-il très prisé par les indigènes comme rafraîchissant (i). L'ensemble de chaque graine avec la pulpe qui l'environne constitue une masse polyédricjue ayant 2 à 3 cm. sur la plus grande dimension et i cm. 5 d'épaisseur. Les graines nues ont 15 mm. de long et 5 à S mm. de large. Déforme irrégulière, elles I. M. II.Lecomte nous a fait constater que cette pulpe était une dépendance de la paroi ovarienne et non du tégument de l'ovule {Note ajoutée pendatit l'hii- pression). H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 69 ont habituellement deux faces presque planes et une face convexe. Elles sont de couleur bistrée. Dans la région de Sikasso, quelques fruits commençaient à mûrir au 25 avril, mais la pleine maturation dans toute la Séné- gambie et le Soudan se produit en juin. En août, il ne reste ordinairement plus de fruits sur les lianes. Les tornades en font tomber une partie, les autres sont cueillis par les singes et sur- tout par les nègres qui, en beaucoup de régions, fabriquent une boisson fei-mentée agréable, avec la pulpe [goïgzn ç.n bambara, popogîii &n mandé-dioula). Le LandolpJiia Hetidelotii croît habituellement sur les pla- teaux arides de grès ferrugineux quaternaires qui recouvrent la plus grande étendue du Soudan. On le rencontre aussi en abon- dance sur les collines de roches anciennes (gneis, quartzites, roches granitiques) et sur les grès blancs ou rosés (trias .^) qui, dans cette partie de l'Afrique, forment le principal relief du sol. Sur le littoral du Sénégal, la liane à caoutchouc croît en plein sable, sur les cordons de dunes qui s'étendent à 2 ou 3 km. au delà des terrains salés. On la rencontre très rarement dans les massifs d'arbres qui environnent les marigots ou qui cons- tituent les forêts du Sud. A ces stations humides, elle préfère les plateaux arides et surtout leurs pentes ensoleillées. L'un de nous a tracé récemment la limite nord de l'aire du Landolphia Heudelotii &à.ViS l'Afrique occidentale (i) et a figuré la bande où il est assez abondant pour faire l'objet d'une exploi- tation rationnelle. Au bord de la mer il vient jusqu'à Mboro (Saniokhor occidental) par 15'' 12' de latitude nord. C'est son point d'extension nord extrême. Tout le long des Niayes, qui forment un ruban large de 3 à 8 km. en suivant le littoral jusqu'au sud du Cap -Vert, il se présente sous forme de buissons rabou- gris, trop chétifs pour pouvoir être exploités ; il s'avance parfois jusqu'à une vingtaine de kilomètres dans l'intérieur, comme dans la forêt de Kà aux environs de Tivaouane. Ce n'est qu'à partir de l'estuaire de la Soraone par 14" 30' latitude nord que le ioll commence à pénétrer dans l'intérieur, I. In Baillaud : Carte économique des pays français du Niger. La Géogra- phie, II (1900). 70 lOURNAI. \W. BOTANIQUE mais il est encore très clairsemé dans le Ndieg^hem et le Sine- Saloum. Il devient réellement commun à partir de rembouchure de la Gambie et se rencontre en jurande c]uantité sur les terri- toires de la Casamance, de la Guinée portugaise (bassin du Rio- Grande, du Rio-Cachéo), de la Guinée française (bassins du RioNunez, du Konkouré). Dans l'intérieur, il est généralement abondant dans tout le massif du Fouta-Djalon ; sur sa bordure occi- dentale, il se rencontre dans le Sulima, le Oularé, le Houré, le l)a- laya,leFiria,leOulada, l'Amana, le Houré, leManding, leSanka- ran,leKouranko,le\Vassoulou,leBaté,leToron,levSabadougou, le Kabadougou, le Yorobadougou, le Kénédougou. Il est extrê- mement abondant dans tout le massif montagneux situé au sud-est de Sikasso, d'où descendent tous les tributaires du Bani vers le nord, et où naissent, vers le sud, la Bandama, la Comoë, la Volta occidentale. Il couvre le Follona et les pays habités par les peu- plades primitives réfugiées dans les montagnes : les Turcas, les Tousans, les Tiéfo-Dorories, les Ml)oings. Au nord, nous l'avons rencontré dans le Tagouara, le Minianka, le Bénédougou. Enlin plus à l'est, il nous fut signalé, lors de notre voyage, dans le Kipirsi, le Lobi et le Gourounsi. C'est la région extrême où on l'ait indiqué, jusqu'à ce jour, dans le Soudan français, mais il n ist pas douteux qu'il existe encore plus loin, dans l'hinter- land du Dahomey et même à l'est du Niger m allant vers le lac Tchad. Il semble en eftet très probable que la plante signalée par lîarth dans le pays Marghi, sous le nom de Foti, doit être rapportée à cet espèce. Schvveinfurth a trouvé, au Bahr-el-Ghazal, une liane à caout- chouc, qui, sans nul doute, est le même Latidolphia Ileudelotii dont nous venons de faire connaître en détail l'habitat occi- dental. La description de la fleur, rapportée par K. SCHL'MANN d'après les observations sur le vif de l'illustre collecteur, et la figure donnée d'après ses échantillons (i) s'accordent avec les documents recueillis dans l'Afrique occidentale française. Nous devons toutefois, à l'usage des personnes cjui consultent les auteurs allemands (2), d'ailleurs très documentés, qui ont dans ces derniers temps publié des clefs destinées à aider à recon- 1. K. SciiLMANS : l'cbcr die Ivautschukptlan/cn, in Engi-ek : Jiot. Jakrb., XV, p. 406, t. Il, lig. B. 2. Is'otamment K. Se iiumans ; in Pflauccnivclt Osl Afrikas, H, j). 454, et H. Hai.liek : Ueber Ivautsciiuklianen, etc., p. 6<^ H. Hua et A. Chevambu. — Les Laîidolpkices du Sénc<^al, clc. 71 naître les diverses espèces de Landolplii'a, faire remarquer qu'un des caractères donnés par eux comme distinctif du L. Heudelotïi , à savoir une teinte bleue du fruit, causée par une soite de pruine (« Frucht blau bereif », « fructus cassio-prui- nosi » ) n'a jamais été observée dans le pays d'origine des échantillons types de cette espèce. D'après les tableaux synoptiques auxquels nous faisons allusion, on risquerait de croire que le LandolpJu'a Heitdelotii diffère essentiellement des autres espèces par la couleur du fruit. D'après les nombreuses observations recueillies par nous, il est, à maturité complète, au moins dans la rég-ion occi- dentale, d'une couleur franchement jaune, rappelant celle d'un abricot, ce qui est, à de certaines différences de teinte près, la couleur de tous les fruits de Landolphia connus. Le fruit jeune même est clair, et ne possède jamais de revêtement cireux, formant pruine, à la façon de celui qu'on connaît sur certains fruits de France, On a encore mentionné le L. Heudelotii 2l Accra (Côte d'Or), à Petit-Popo (Togo), à Yaùnde (Cameroun), à Stanley-Pool (Congo) (i). Même s'il n'y a pas confusion avec d'autres formes spécifiques voisines, il semble assuré que, dans ces localités méridionales, il n'a plus qu'une importance secondaire, tant comme producteur de caoutchouc, que comme plante caractéris- tique de la région. Au Soudan et au Fouta-Djalon, au contraire, il a un rôle de premier ordre à ce double point de vue, surtout entre le 10" et 12'' degré de latitude nord. C'est le seul produc- teur de la région, et c'est une des plantes caractéristiques des plateaux ferrugineux. Plus au sud, le rôle prépondérant semble appartenir à d'autres espèces, tels que les Landolphia oivarien- sîs et Klaïnii. Ce sont ces deux dernières, en particulier, qui semblent fournir une grande partie du caoutchouc du Cameroun et du Gabon, concurremment avec le Kickxïa elastica Preuss. Il y aurait bien des erreurs à rectifier sur l'exploitation de la I. Hans Hallier, /. c, p. 77. — Cet auteur même déclare, p. 78, que, par la plu- part des caractères, les exemplaires du Togo (n. 325, Buttner; Baumann, n. 517) rappellent beaucoup le L. ozoariensis. Il en serait de même de l'exemplaire du Cameroun (Zenker, n. 662). La question est peut-être à revoir en s'aidant des caractères que nous donnons ci-dessous comme particuliers au L. owariensis, et le distinguant sûrement du L. Hendelotii. 73 JOURNAL 1)1 lUriANlQUE liane à caoutchouc et bien des choses nouvelles à dire sur le rôle économique qu'elle a joué et sur les transformations sociales qu'elle a opérées en moins de quinze années. La traite du caout- chouc, en effet, aura bientôt remplacé complètement la traite des Noirs dans l'intérieur de l'Afrique. De reml)Ouchure du Sénégal à l'embouchure du Niger, il s'exporte chaque année environ deux millions de kilogrammes de caoutchouc, d'une valeur de 12 à 15 milhons de francs. Malheureusement la saignée à outrance des lianes, l'exten- sion des cultures, les déboisements causés par les feux de brousse, font craindre l'anéantissement prochain de cette source de richesse si on n'en réglemente l'exploitation. L'un de nous, chargé par le gouvernement d'examiner les moyens de remédier à cet état de choses, a proposé d'encourager les villages indigènes à multiplier la liane en leur accordant des primes ou des exemptions d'impôt. Au bout d'une vingtaine d'années, les habitants auraient constitué des taillis exploitables, qui seraient leur propriété exclusive, propriété en quelque sorte communale. Une telle culture ne serait point suffisamment rémunératrice pour l'exploitation européenne, parce que le rendement du Lan- dolphia Hcicdeloln &sl trop faible et surtout parce que sa crois- sance est trop lente. Nous pensons qu'une liane âgée de 20 à 50 ans ne peut encore donner que 50 grammes de caoutchouc en moyenne par année. [A suivre.) Le Gcrant : Louis MoRor. faris. — J.Meisch,imp.,4*",Av.deChdUllon. 15" ANNÉE. N" 3. MARS igoi. JOURNAL DE BOTANIQUE LES LANDOLPHIEES (LIANES A CAOUTCHOUC) DU SÉNÉGAL, DU SOUDAN ET DE LA GUINÉE FRANÇAISE {Suite) Par MM. Henri HUA et Aug. CHEVALIER. Les époques qui conviennent le mieux à la saignée des lianes sont les mois de janvier et février (époque des grandes rosées) et ceux de mai et juin (commencement de l'hivernage). Les inci- sions doivent êtres faites à l'ombre, ou de grand matin, car au soleil le latex se coagule immédiatement et ferme la blessure. C'est l'incision circulaire, pratiquée de 20 en 20 cm. bien nor- malement à l'axe de la tige et autant que possible à la face inférieure des troncs obliques ou horizontaux, qui nous a donné les meilleurs résultats. Il est bon de dégarnir des rhitidomes de périderme externe, par une légère entaille superficielle, les points du tronc où l'on veut pratiquer une incision. Il s'écoule rarement plus de 15 à 20 gouttes de latex de chaque saignée. Dans les régions les plus riches en lianes (on en trouve jusqu'à 500 à l'hectare sur certains plateaux ferrugineux), un Noir actif recueille difficilement plus d'un litre de latex, soit 300 gr. environ de caoutchouc par jour. Le latex est coagulé directe- ment sur la plaie par de l'eau salée ou du jus de citron, ou bien il est recueilli dans des calebasses et coagulé à la fin de la journée par divers procédés. Les plus recommandables sont ceux qui consistent à employer les infusions de plantes acides ou astringentes, car les tannoïdes qu'elles contiennent n'agis- sent pas seulement comme coagulants, mais encore empêchent le produit de s'altérer ultérieurement (i). I. On trouvera d'autres références sur l'exploitation du Landolphia Heude- lotit au Soudan et sur la coagulation des latex dans les notes suivantes : A. Chevalier : La liane Gohine (extrait d'un rapport adressé à M. le lient'. - gouverneur du Soudan français), in Rev. Cuit. Col., t. V, 1899, PP- n-^j- — Mon exploration botanique du Soudan français, in Bull. Muséum, mai 1900, p. 248-254. 74 JOUKNAL \W. lîOTAN'IQUK 2. Landolphia o-wariensis P. 11. jVom indigène : Foré (à Dubréka, d'après M. Houcry), nom spécifuiue dans la ré<^ion pour toute espèce donnant un bon caoutchouc. D'après les documents, aquarelles et échantillons d'herbier de M. Bouéry, cette espèce aurait sensiblement le même port que le L. Hcndeloiii. Le tronc s'élève tortu, très rameux, et les branches ou bien vont s'accrocher aux supports voisins, ou bien retombent vers le sol. Il est garni d'une écorce d'un gris sale, moins crevassée que chez le Z. Hendelotii,G.t tournant au rouge , sur- tout sur les parties plus jeunes. Les pousses nouvelles sont rougeàtres, revêtues d'une très légère pubescence, iîientôt caduque, de telle sorte que les jeunes rameaux ont un aspect général glabre : leur écorce, lisse, est d'un brun rouge (prescjuc noir sur le sec) et semée de lenticelles un peu plus grandes que celles du L. Hendelotii. Les rameaux florifères, plus robustes, sont à la fois plus épais et plus droits. Les feuilles ont un limbe oblong, lancéoK-, dont la base, généralement aiguë, se continue en s'atténuant sur le pétiole; d'un vert rougeàtre à l'état jeune, elles deviennent bientôt d'un vert jaune et perdent rapidement les quehiues poils cjui garnis- saient leur face inférieure et leurs bords. Adultes, elles sont coriaces, brillantes sur la face supérieure, qui est d'un vert foncé, mates sur la face intérieure, qui est plus pâle. La côte médiane saillante est ordinairement rougeàtre, et de chaque côté d'elle partent lo à 15 nervures latérales, unies en feston non loin du bord, et entre lesquelles est un réseau de nervures assez lâche. Les dimensions sont plutôt considérables : on rencontre com- munément des feuilles de 12 à 14 cm. de long. Mais il est un fait, jusqu'ici absolument caractéristique de cette espèce, et qui d'une part a été observé par nous sur des matériaux conservés dans l'alcool, communiqués par M. Arnaud, professeur de chimie du Muséum, et provenant de la Guinée française, et d'autre part A. Chevai-iek : N. oivariensts est très variable de taille, sui- vant le nombre des g-raines qu'il contient. Le plus petit que nous ayons eu en mains n'a pas 2 cm. de diamètre, le plus gros me- sure 7 cm., dans son plus grand diamètre, sur 5 1/2 de diamètre transversal ; le premier ne contient qu'une graine, le second en présente une quinzaine. Le péricarpe a 4 à 5 mm. d'épaisseur; sa couleur est jaune devenant orangée à la pleine maturité. Les graines, débarrassées de leur pulpe, sont longues de 15-17 mm., larges de 10 environ et épaisses de 6 à 7. La maturation est un peu plus précoce que celle du L. Heu- delotii. Cette espèce, très répandue dans toute la région forestière, et trouvée jusqu'àl'Angola, est sans doute une des bonnes espèces à caoutchouc. Dans la région qui nous occupe, on ne l'a, jusqu'ici, trouvée qu'à l'extrême sud, aux environs de Conakry (BouÉRY, Lfxerk, E. Poisson) et entre Bambaya et Timbo (POHÉGUIN, n. 75, déc. 1899). L'analyse des échantillons de ces diverses provenances nous ont assuré de leur identité avec celui recueilli autrefois au Baoulé par M. Pobéguin, dans l'hinterland de la Côte d'Ivoire. Il est assez probable, d'après la description rapportée dans le Notilzblait des k. bot. Gartens iind Mnscuiu zu Berli}i (III, p. 79 à 80), que la liane à caoutchouc du Togo, appelée apapira par les peuplades Tibou, ou Bocka par les peuplades Agoué, doit se rapporter au L. oi\:ariensis dont le type a été récolté précisément dans cette région. 3. Landolphia amœna lii;i. Noms ïndigàics : Couroumalé (bambaraj ; Condàné (malinké, d'après M. Paroisse); Counda ni nonibo (bambara tlu haut Niger). Cette plante, qui croît dans les lieux les plus arides du Soudan, H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 77 forme des buissons à rameaux retombants qui ont de 2 à 4 m. de hauteur. Les plus gros troncs atteignent rarement la grosseur du bras ; les jeunes pousses sont, ainsi d'ailleurs que les pétioles et les nervures des feuilles et surtout les inflorescences, entiè- rement couvertes de poils roussâtres ferrug^ineux très courts. Les rameaux plus âgés sont g-ris-roussâtres, avec deslenticelles blanchâtres peu nombreuses (5 en- viron par cm^). Les feuilles, plus grandes que celles du Toll, sont d'un vert clair, légèrement teintées de rouille. Elles deviennent très coriaces et glabres avec l'âge et sont remar- quables par leur réseau de veines très serré. Les fleurs en panicules disjoin- tes, formées de petits bouquets condensés à l'extrémité de pédon- cules partiels assez longs, étages le long d'un rachis commun, sont très odorantes et très belles. Les corolles, entièrement blanches, pré- sentent toujours sur les bords de leurs lobes de longs cils soyeux. La floraison a lieu du 15 janvier au 15 mars. Les fruits mûrissent du i'^'" mai au 15 juin. C'est, de tous les Lan- dolphïa du Soudan, celui qui pos- sède les plus petites baies. Leur taille variable est souvent celte d'une cerise, rarement celle d'une prune. Ils sont presque sphériques, quelquefois atténués vers le pédoncule, mais n'ont jamais la forme d'une gourde comme ceux du Toll, La dimension habituelle est i cm. 3/4 de haut sur i cm. 1/2 de diamètre transversal; mais on en rencontre sur une même inflorescence qui n'ont que i cm. de diamètre et d'autres qui atteignent presque 3 cm. Ils possèdent toujours au sommet un petit apiculum, parfois rejeté sur le côté. Les lobes du calice persistent toujours à la base du fruit (fig. 3). Fig. 3. — Landolphia amœna. Paniciile (le fruits mûrs (2/3 gr. nat.). 78 )OlIRNAL 1)K BOTANIQUK Le péricarpe est lisse et très mince (1/2 mm. d'épaisseur à maturité) et à son intérieur se trouvent 1,2 ou 3 «graines. Nous en avons compté jusqu'à 8 dans les plus |rros fruits. Chacjue graine mesure 8 à 12 mm. de plus grande dimension et est en- tourée d'une pulpe jaune chocolat (jaune d'abricot très mûr) à saveur sucrée, un peu acide. Contrairement aux espèces mentionnées ci-dessus, (jui por- tent rarement plus de 2 à 3 fruits développés par inflorescence, le Landolphî'a amœiia en possède habituellement 8 à 25. 11 semble que l'augmentation du nombre des fruits compense la diminution du nombre des graines dans chaque baie. Le Coiirojimalé croît exclusivement sur les roches ferruo-i- neuses, spécialement dans les lieux les plus pauvres, très peu boisés. On le rencontre aussi au bord des marigots, lorsque ceux-ci coulent sur les grès ferrugineux. Trouvé d'abord dans le massif de Fouta-Djalon où il semble commun, nous l'avons fréquemment rencontré au Soudan fran- çais, au sud du 13'' degré de latitude nord (Bélédougou). Les provinces où il est le plus commun sont le Oulada, le Baleya, le Sankaran, le Wassoulou, le Toron, le Kénédougou, le massif montagneux du Sindou, le Tagouara. Il n'a pas été suivi à l'est de Bobo-Dioulasso, mais la plante trouvée par M. Dybowski dans le bassin du haut Oubangui doit lui être rapportée. Le Landolphî'a auiœna fait partie d'un groupe autrcîfois confondu sous le nom de Laiido/p/n'a Peiersiana Dyer, et auquel M. Pierre (i) crut devoir donner une autonomie géné- rique sous le nom (^ Ancyloboihris, à cause de certaines particu- larités de port et d'organisation qui lui donnent une phvsiono- mie à part parmi les autres Landolphî'a. Les diverses formes, de provenance variable, depuis la baie Delagoa jusqu'au (iabon, avaient été distinguées comme espèces jîropres par l'auteur du nouveau genre. Récemment, iSl. Rallier (/.c, p. 4b) a montré que le Landoipln'a Peiersiana Dyer (lato sensu) n'était autre que le Landolplu'a scandens de Didrichsen, décrit par Schumacher et Thonning d'après un exemplaire provenant de la côte de Guinée I. TiERRE : Bull. Sor. linn. Par., nouv. sér., p. m. H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiccs du Sénégal, etc. 79 SOUS le nom de Strychuos scandeiis (i) ; et, renonçant à distin- g-uer comme espèces les nombreuses formes de ce type, il en a fait de simples variétés du L. scandens. Il nous semble qu'il y ait là abus deg-énéralisation. L'examen des échantillons de pro- venances très diverses, existant dans l'Herbier du Muséum, nous porte à y voir plusieurs espèces autonomes. Le Laiidol- pJua Peiersiaiia des Comores, à feuilles arrondies, à lobes de la corolle aig-us et deux fois longs comme le tube [Ancylobo- thrys rotundïfolïa Pierre ; BoiVlN, n. 3200), la forme du Gabon {Griffon du Bellay, 244, Mgr Leroy, etc.) à feuilles presque glabres, oblongues acuminées, à lobes de la corolle arrondis, plus courts que le tube i^A. inammosa Pierre = L. Peiersiaiia, var. crassifolia K. Scli.), pour ne citer que ces deux-là, sont bien différentes de la forme soudanienne qui nous occupe, et à laquelle nous gardons le nom de L. antœna. Autant que nous pouvons en juger par les descriptions, cette espèce répond aux variétés nouvelles décrites par M. Rallier sous les noms de ferrîùginea Qt de Schivemfttrthïanà (l. c, p. 80-81), et qui dif- fèrent l'une de l'autre surtout par des dimensions de feuilles. Nous avons retrouvé, sur les échantillons du Soudan, toutes les transitions entre ces deux formes, même sur les rameaux d'un même individu. Le latex de cette espèce, peu abondant, ne donne par des- siccation qu'un produit pulvérulent tout à fait inutilisable. 4. Landolphia seneg-alensis Kotschy et Peyritsch. Noms indigènes : Made, Mada (wolof) ; Laré (djallonké et foulbé) ; Pétigué (foulbé : d'après M. Segeur) ; Folé grandi (portugais créole de Casamance) ; Kaba (mandingue) ; Saba, Sagoua (bambara) ; Sikonkenad (diola, d'après le R. P. Sébire); Sidipasou (diola, d'après un rapport de M. Adam); Bintipobou (diola de Sedhiou) ;Bengdé (balante) ; Dabri, Dabirilé (sénoufo); Mi (tousia : dans la haute Volta) ; Lingui (sonrhaï, djennonké). Cette espèce est la liane la plus répandue dans les limites de la Sénégambie, de la Guinée française et du Soudan occidental ; 1. Schumacher et Thonning : Beskrive af Gulneeske Planter, p. 147. 8o lOURNAI. nP. BOTANIQUE c'est également la plus robuste et celle qui s'avance le plus au nord, puisqu'elle arrive jusque dans la région de Tombouctou. Sur les terrains arides, elle forme des buissons épais, ana- logues à ceux du Landolphïa Heitdelotii , mais ordinairement plus élevés et atteignant souvent jusqu'à S m. de hauteur. On les distingue facilement du Toll, même à distance, par leur feuillage plus fourni, d'un vert plus vif, et surtout par leur flo- raison plus abondante qui se poursuit pendant six mois de l'année et transforme les buissons en immenses corl)cilles de fleurs. Mais c'est surtout dans les forêts et le long des marigots que le Made atteint tout son développement. vSes troncs, gros comme de véritables arbres ou frêles comme d'immenses câbles, décrivent dans les arbres les courbes les plus variées, montent, descendent, s'enchevêtrent, passent d'un arbre à l'autre, et leurs derniers rameaux chargés de fleurs retombent en longues guir- landes. Les plus grandes lianes s'élèvent ainsi jusqu'à 20 m. de hauteur et leur longueur atteint parfois plus du double. On en trouve souvent de cette taille à l'entrée des villages bam- baras du Soudan et les indigènes en font des arbres- fétiches. C'est cette espèce aussi, mélangée aux Sirophaiithiis et à (juel- ques autres essences, qui constitue ordinairement les bosquets sacrés, fourrés très épais, presque impénétrables, qu'on ren- contre dans le pays malinké et sous lesquels les hommes s'as- semblent certaines nuits pour se livrer aux pratiques du féti- chisme. Les troncs âgés ont leur écorce écailleuse et grisâtre ; les rameaux ayant conservé leur épidémie sont bruns, avec de- nombreuses lenticelles blanchâtres, saillantes. Les jeunes ra- meaux et les feuilles sont uniformément d'un vert clair et Mabres. Les feuilles adultes sont d'un beau vert, un peu coriaces et à face supérieure luisante. Leur forme et leurs dimensions sont très variables. Ordinairement elliptiques ou ovales, elles ont le sommet tantôt arrondi, tantôt aigu. En moyenne, elles sont plus grandes que celles des trois espèces précédentes. Les boutons floraux, à loi)es enroulés, sont blanc-verdâtre. La corolle épanouie présente un tube jaune très pâle, le reste H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiees dti, Sénégal, etc. 8i est blanc pur, à l'exception d'un anneau d'un jaune-citrin qui forme une collerette à l'orifice et s'avance sur les lobes à 2 mil- limètres. Le tube présente à son intérieur des poils blancs-jau- nàtres, étalés-redressés. Les anthères sont jaunâtres et s'ouvrent un peu avant l'épanouissement de la fleur. La corolle tombe aussitôt après la floraison. Les fleurs sont très odorantes, même le jour, et le parfum d'un buisson, qui rappelle celui du muguet ou du jasmin, peut se percevoir à cent mètres de distance. La floraison du Landolphïa senegalensïs commence ordinai- rement en janvier et se prolonge jusqu'au mois de septembre ; c'est surtout pendant les mois de mars, avril et mai qu'elle est abondante. En général, seules les fleurs développées en hiver- nage, de juin à septembre, donnent des fruits ; les autres avortent. Quelques fruits commencent à jaunir à la fin de mai, mais la pleine maturation se fait en juin et continue jusqu'au mois d'août. En juin on trouve habituellement sur la même liane des fruits mûrs, de jeunes fruits qui ne mûriront que l'année sui- vante ou avorteront, enfin des fleurs. Les fruits non mûrs sont d'un vert assez intense, lisses ou présentant des bosselures larges, plus ou moins apparentes. Ils offrent, outre des ponctuations très fines, de nombreuses taches d'un gris-cendré de i à 3 mm. de diamètre, confluant souvent plusieurs ensemble et laissant entre elles des espaces étroits, noirâtres. L'ensemble forme un réseau cendré qui embrasse souvent toute la base. Les fruits parvenus à maturité atteignent ordinairement la taille d'une pastèque ; plus rarement ils n'ont que celle d'une orange. Ils sont ordinairement ovoïdes, plus larges à la base qu'au sommet, parfois presque sphériques, mais à diamètre longitudinal dépassant toujours quelque peu le diamètre trans- versal. Les plus gros mesurent 9 cm. de hauteur et 8 cm. de dia- mètre transversal. Les plus petits ont encore 6 cm. sur 5 cm. 5. Le sommet du fruit présente à tous ses âges une petite dé- pression souvent resserrée entre 2 ou 3 lèvres. A la base il se termine brusquement, ou parfois s'atténue légèrement vers le pédoncule qui, à maturité, est toujours épaissi en un large disque pouvant atteindre jusqu'à 2 cm. de diamètre sur i cm. de haut (fig. 4, B, p. 84). 82 JOURNAL ni'. MOTANIQUR Le péricarpe à maturité est un peu inou, élasticjue et non dur et rigide comme celui de L. Hendelotii. 11 est épais de :^ à 7 mm. L'exocarpe est d'un jaune-orange assez vif, à surface vernissée, sauf sur les taches grises signalées plus haut et cjui jiersistent toujours. Le mésocarpe est blanchâtre et riche en hitex. 11 contient une zone de petits nodules scléreux analogue aux pierres de certaines poires. Enfin l'endocarpe est de couleur pelure d'oi- gnon, luisant quand le fruit est bien mùr, c'est-à-dire lorstjue la masse des graines s'en détache. On peut partager facilement cette dernière en deux parties qui correspondent aux deux placentas. Les graines sont ordinairement au nombre de 15 à jo j)ar fruit, mais nous en avons compté 6 comme chiffre minimum et 34 comme chiffre maximum. Elles sont un peu plus grosses que celles du Toll et entourées d'une pulpe d'un jaune-abricot, très aqueuse, un peu moins acide que celle du Toll et plus estimée des Noirs qui en font une grantle consommation. Aussi le fruit se rencontre-t-il sur tous les marchés indigènes à l'épocjue de la cueillette. Le Laiidoiphui scnegalensis se développe dans presque toutes les stations. On le rencontre dans les sables du Cayor, sur les plateaux ferrugineux du Soudan, dans les forêts épaisses de la Casamance. Il croît également bien sur les terrains les plus arides et sur lesalluvions lesplus riches du fond des vallées. C'est sans contredit l'une des espèces végétales les plus répandues dans toute l'étendue de nos colonies de l'Afrique occidentale. On le rencontre encore en très grande abondance par 10" de latitude nord et son aire doit s'étendre encore plus au sud. Vers le nord, il est très commun jusqu'au 15' degré de latitude nord. Il se raréfie ensuite, mais persiste jusque vers le 17' de- gré. Dans le bassin du Niger nous l'avons rencontré jusqu'à 16'' 12' de latitude nord, et la colonne Klobb l'aurait vu par 17" entre Bamba et Gao, ce qui avait fait croire à l'existence d'une liane à caoutchouc dans cette région. Enfin au Sénégal, il est encore commun près de Richardtoll par 16° 30', et, au dire des indigènes, on le trouverait au bord de la mer bien au nord de Saint-Louis. H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 83 Caractéristique de la région soudanienne, telle que nous l'avons définie, et s'y présentant simultanément sous deux varié- tés impossibles à distinguer autrement que par la présence ou l'absence de pubescence sur les rameaux de l'inflorescence, les sépales et le tube de la corolle, le L. seriegalensis a un aspect à lui, qui, joint à certains détails d'organisation : inflorescences moins denses, souvent cirroïdes, fleurs plus petites, ovaires o-labres, et surtout fruits déprimés au sommet à tout âge, ren- dent impossible sa confusion avec le L. flovida Benth., qui tient sa place plus au sud. Ne se coagulant ni par les acides, ni parles solutions salines, le latex de Landolphia senegalensis laisse précipiter, quand on le soumet à une ébuUition prolongée, une substance résineuse d'abord élastique, mais ne tardant pas à durcir et qui est actuel- lement sans emploi. Quelques industriels (i) pensent qu'on pourrait l'utiliser, en la mélangeant à du caoutchouc, dans la fabrication de l'ébonite. 5. Landolphia florida Benth. Noms indigènes : Bili (bambara) ; ? Kaban dombo (wolof ) ; PBoundiff (diola). Le Bili -A. le port des individus de Landolphia senegalensis venant sous bois. Au Soudan, il croît exclusivement dans les épais fourrés qui bordent les marigots, et ses troncs, après avoir serpenté jusqu'au faîte des grands arbres, produisent de nom- breux rameaux qui pendent en festons du côté de la lumière jusqu'au ras du sol ou de l'eau. Les jeunes rameaux sont entièrement d'un vert pâle. Ils sont chargés de larges feuilles ovales, glabres, d'un vert intense, luisantes, atteignant jusqu'à 14 et 16 cm. de long, à nervures blanchâtres, très apparentes en dessus, saillantes en dessous. Les fleurs ne s'épanouissent qu'à la fin de l'hivernage (sep- tembre à novembre). Elles sont très grandes et forment des bouquets denses encore plus beaux que ceux du L. senegalensis. Leur parfum est presque nul, du moins au milieu de la journée. I. H. Hamet : Le Soudan et la Guinée, in Mémoires de la Société des ingé- nieurs civils de France, Bulletin de mars ipoo. 84 lOURNAL DE BOTANIQUE Le tube de la corolle est blanc-jaunâtre ; le reste de la fleur est d'un blanc pur avec une tache jaune-abricot, formant une petite collerette à l'ouverture du tube de la corolle. Les fruits mûrissent du 15 mai au i"" juillet; on en retrouve encore parfois quelques-uns en octobre, en même temps que les fleurs. A maturité ils ont habituellement la taille, la forme Fijr. 4. _ yî ,/', Laudolphia florida, fruits complèleinent mars; B B' B', L. scnegaUnsis, B B', fruits non murs; B" , fruit arrivt- à maiuriti- (2/3 gr. nat.). et la couleur d'un gros citron (3 cm. 5 de hauteur sur 3 cm. de diamètre transversal). Cependant on en rencontre (jui ne sont pas plus gros qu'un petit abricot et d'autres qui atteignent les dimensions d'une très grosse orange (7 cm. de long sur 6 cm.). Le fruit est un peu atténué à la base sur laquelle s'appliquent les s SL-pales ordinairement persistants. Au sommet il est tou- jours terminé par un petit mamelon obtus (fig. 4, A). Les fruits H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolpkiecs du Sénégal, clc. 85 jeunes sont d'un vert clair et offrent aussi de très petits points blancs, mais sont dépourvus des taches grises qui caractérisent le Made. Le péricarpe à maturité est mou, élastique, épais de 4 à 6 mm. ; l'exocarpe est jaune citron ; le mésocarpe est blanc et contient beaucoup de latex, surtout avant maturité. Le nombre des graines renfermées dans chaque fruit est très varia- ble. Il est de 20 à 40 pour un fruit de taille ordinaire. Dans un très gros fruit nous en avons compté jusqu'à 58, et 8 seulement dans un petit fruit. Le Bi'lz croît au Soudan exclusivement dans les terrains très humides et très boisés, spécialement au bord des marigots. Le long des affluents du Haut-Sénégal et du moyen Niger, il s'avance jusqu'au 13® degré. Nous l'avons observé dans le Bélé- dougou (Nafadié,Kati,Bamraako),rOulada, leBaleya, l'Araana, le Sankaran, le Toron, le Wassoulou, les rives de la Bagoë, les environs de Sikasso, le massif montagneux du Sindou, les environs de Bobo-Dioulasso. Le Landolphiaflorida, dont nous venons d'exposer les carac- tères, se distingue bien du L. senegalensis ; son fruit pourvu à tout âge d'un mamelon apical suffit à le faire reconnaître à première vue. La dépression bien nette au sommet du fruit figuré par K. Schumann(i), d'après les dessins deSchweinfurth, semble indiquer qu'il s'agirait du L. sejiegalensis ^ qui se trouve probablement associé auZ,. Heicdelotii k l'est de la région souda- nienne, dans les régions visitées par Schweinfurth, comme il l'est à l'ouest, d'après nos propres constatations. Par contre, l'ana- lyse delà fleur du L. flori'da donnée à côté de celle du fruit se rapporte bien à cette espèce, malgré quelques inexactitudes de détail, tandis que la figure d'ensemble rappelle plutôt le L. senep'aleusîs. KOTSCHY etPEYRiTSCH ont donné dans \&s Plantât Tinneanœ (2) une bonne figure, exprimant bien mieux l'aspect ordinaire du L. florida ; dans leur texte les mêmes auteurs le déclarent différent du L. senegalensis récolté par Perrottet 1. K. ScHUMANN : Ueber die Afrikanischen Kautschukpflanzen, in Engler : Bot. Jahrb., XV (1892), p. 405, fig-. 2, H, et fig-. i. — Ces fig-ures ont été souvent reproduites. PJîamenfamilien, IV, 2, p. 128-129; PJlanzenwelt Ostafrikas, B, p. 456-458. 2. KoTscHY et Pkyritsch : Plantx Tinneana? (1867), p. 30, pi. XIII. 86 JOURNAL DK BOTANIQUE (n. 492) et qui était justiu'ù eux connu sous le nom de Valiea senegalensts ^]}x^\\x\ avait donné Alph. DE Candolle. Le T,andolpliia florida, de même (jue le T.. scnegalcnsîs, contient dans l'écorce de son tronc un latex abondant coagu- lable par l'él^ullition prolongée et ne donnant, comme ce dernier, qu'une résine sans emploi industriel à l'heure actuelle. (^A suivre.) REMARQUES SUR L^:S GRAINES \)\l LANDOLPIIIA l'ar M. H. LECOMTE. Le très intéressant travail que MM. II. Hua et A. Chevalier publient dans le Journal de Botanique m'a suggéré une obser- vation que je voudrais présenter aussi brièvement que possible. Cette observation se rapporte aux graines de Laudolphia, que tous les auteurs considèrent comme munies de poils déve- loppés à la surface du tégument. Dewèvre (i) s'exprime à ce sujet de la façon suivante : « Le tégument des graines est, chez toutes les espèces connues, entouré d'une couche pulpeuse acide, comestible, (jui résulte des nombreux poils gorgés de suc qui en garnissent la surface. » M. jumelle (2) est moins explicite : « Le fruit est, comme chez tous les Landolphia , une baie à péricarpe relative- ment mince, contenant un certain nombre de graines plongées dans une pulpe jaune, sucrée et acide. Cette pulpe, cjui est comestible et recherchée des indigènes, est formée de longs poils gorgés de sucs, qui sont généralement considérés comme appartenant au tégument séminal ; queUjues auteurs, cependant, tendent plutôt à les rapporter au placenta. » Enfin, pour ne pas multiplier les citations, nous nous con- tenterons de ra])pe]er que, dans le travail auquel nous faisons allusion plus haut, MM. Hua et Chevalier disent que la pulpe entourant les graines est formée « de poils gorgés de sucs acides ou sucrés, formés par l'allongement des cellules qui cons- tituent l'assise externe du tégument séminal ». 1. Dewèvre, Les caoulckoiics africains, iSc)5, p. \y. 2. }umv\\e, LtS fi/au/es à caoutchouc clà gulta, uS()8, p. 43. H. Lecomte. — Remarques suy les graines de Landolphia. 87 Or, ces prétendus poils, décrits par tous les auteurs, n'exis- tent réellement pas ; nous avons eu l'occasion de nous en assurer, il y a quelques années, dans une étude inédite des Landolpliia du Congo, et nous avons vérifié le fait sur les échantillons que M. Chevalier a rapportés du Soudan et qu'il a bien voulu nous communiquer amicalement. Chez les Landolphia Heiidelotii TiQ . ^ L. oioari'ensis P. Beauv. et L. Klainiî Pierre, les graines sont à tégument lisse. Ce tégument est formé d'un petit nombre d'assises de cellules dont les plus internes sont allongées parallèlement à la surface de la eraine et à membrane assez mince; les deux ou trois assises les plus externes sont formées de cellules à membrane brune un peu épaissie et les cellules de l'assise la plus externe du moins ont une forme parallélipipédique bien accusée. La pulpe qui entoure les graines est constituée non pas par des poils, mais par un parenchyme lâche, à membranes minces, qui est en continuité directe avec le péricarpe et qui appartient par conséquent à la paroi du fruit et non au tégument de la graine. Il est vrai que cette pulpe se soude généralement plus tard au tégument de la graine ; mais elle en est morphologique- ment distincte et nous l'avons vue s'en séparer très nettement dans un certain nombre de préparations. Autour de chaque graine, le parenchyme mou appartenant au péricarpe développe un très grand nombre de laticifères, qui sont dirigés à peu près perpendiculairement au tégument de la graine, et dont on voit très nettement les terminaisons arron- dies, parfois bifurquées, au voisinage de l'assise la plus externe du tégument séminal. Ces laticifères possèdent une membrane beaucoup plus épaisse que celle des cellules du parenchyme. A maturité, lorsque le fruit se dessèche, la pulpe se détache souvent du péricarpe en dedans de la partie la plus résistante de ce dernier et reste fixée à la surface des graines : si on vient à séparer celles-ci les unes des autres, le parenchyme mou de la pulpe se déchire très facilement et, en raison de l'épaisseur plus grande de leurs membranes, les laticifères qui rayonnent au- tour restent continus et chacun d'eux simule un poil fixé au tégument de la graine. Mais, en réalité, comme on le voit, ces prétejidus poils sont des laticifères ; ils ne sont pas en conti- miité avec le tégtnneni de la graine ; ils sont plongés dans un 88 JOURNAL 1)1-: BOTANIQUE parenchyme mou qui forjiic une enveloppe aux graines, mais qui se trouve primitivetnent en continuité avec le péricarpe et appartient réellement à la paroi du fruit. -.-Xn-îX:- RECHF.RCHES SUR LA RESPIRATION DES OLIVES ET SUR LES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES VALEURS DU QUO'TIEN T RESPIRA'TOIRli: OBSliRNÉ ET LA FORMATION UE L'HUILE {Suite) Par M. C. GERBER. TROISIÈME PÉRIODE. A partir du moment où les olives deviennent violettes, on observe que le quotient respiratoire diminue beaucoup de va- leur. Il reste néanmoins supérieur à l'unité pendant un certain temps, puis, à la fin, devient plus petit que un. Quant à l'in- tensité respiratoire, elle reste stationnaire et aussi élevée que pendant toute la seconde période, tant que le quotient respi- ratoire est supérieur à l'unité ; puis elle augmente de valeur quand le rapport du volume de gaz carbonique dégagé au volume de gaz oxygène absorbé devient plus petit que un, et ne diminue de nouveau qu'au moment où l'olive est complètement ridée à la surface. Ces conclusions ressortent de l'examen des expériences suivantes faites à 31°. Tandis que nous avons vu précédemment qu'une olive rouge violacée (seconde période) cueillie le 2-^ octobre et i)esant 2 gr. 95, présentait les chiffres suivants pour sa respiration : Vol. CO- dégagé par i gr. de substance;, en i h, 133 "'/ni' 3 co' Vol. O absorbé _ _ _ ijX ..i/^/. 7 "ô" — ''^5' une olive violette du poids de 2 gr. 95 a donné le 5 noveml)re : \'ol. CO- dégage. 118 '"/m"' « Qxy^ _ ^ Vol. O absorbé. . . loi "•/,„•■ 5 o —'»'«: un fruit violet foncé pesant 2 gr. 10 a fourni le 15 novembre : Vol. CO* dégagé. i33 '".V 7 _ÇO^ _ Vol. O absorbé. . . 117 "•/„,' 2 u — '>'4, enfin une olive complètement noire, pesant 2 gr. 75, a accusé le 31 novembre : C. Gkrbeu. — Recherches sur la respiration des Olives. 89 Vol. CO- dég-ag-é. 104 ™/m' co' _ Vol. O absorbé. . . 99 ""/,„' 05 o ~ ' A partir de ce moment, nous ne rencontrons plus que des quo- tients respiratoires inférieurs à l'unité. C'est ainsi que, le 5 décembre, une olive noire pesant 2 gr. 35 et dont la surface commence à se rider a donné : Vol. CO' dégag-é. 137 "Vm^ CD- Vol. O absorbé . . 137 "^/^ ~ô~ ~ ' ' le 15 décembre, une olive semblable à la première, mais plus ridée et pesant 2 gr. 10, a fourni : Vol. CO' dégag-é. 127 "/m' 2 co- __ , Vol. O absorbé. . . 133 ^U"- ^ô~ ~ "'9o, et enfin, le 31 décembre, une olive à surface complètement ridée, du poids de 2 gr. 10, accuse : Vol. CO- dégagé . 102 "^/n,^ co- „ Vol. O absorbé . . 114 %/ 0 ~Ô~ — "'^9- Les chiffres précédents montrent également qu'à partir de la fm de la seconde période, les olives n'augmentent plus de poids ; celui-ci diminue même au moment où les olives se rident. Voyons ce que deviennent l'huile et la mannite pendant toute la troisième période. L'huile continue à augmenter aussi longtemps qu'on laisse les fruits sur l'arbre. En effet, Presta, qui n'avait trouvé le 13 novembre que 60 drachmes 32 grains d'huile dans 48 onces 8 drachmes de fruit, ce qui fait 15,42 °/o d'huile, trouve aux dates postérieures suivantes des proportions de plus en plus considérables d'huile : Date de l'analyse. Poids du lot analysé. Poids de l'huile. Quar itité d'hui 30 novembre. 45 onces 3 drachmes. . -1 dr. 23 grains. 19.93 14 février. 53 onces. q2 dr. 48 orr. 21,86 15 mars. 53 onces. 100 dr. 13 gr. 23,63 15 avril. 53 onces. 107 dr. 10 gr. 25.-7 Le pourcentage en huile s'étant accru, du 15 novembre au 15 avril, de 9,85, on voit qu'en cinq mois il s'est formé moins de 10 7o d'huile, tandis que dans la seconde période, en un mois et demi, il s'était produit 15,33 °/o d'huile. Si, à cela, on ajoute que l'augmentation du poids des olives pendant la se- l'oiils de riiuilu. Q' iiaiilil(- d'Iiuilc p. lOO 72 dr. J3 grains •0,93 71 dr. 37 ^r. 19.3- 74 dr. 15 ë:!". «i"7n,='5 i,iS 15 — violet foncé 2gr.io 1711.50 i33"'/m'7 ii7"Vm'-^ 1,14 21 — violet noir ig-r.75 4li-5" i"+"'/m' 9<)"'/m'o5 'i"6 5 décembre, noir, Icg' ridé -\i^r. 35 511.30 i37"Vm* i.^7"Vm* i 15 — noir foncé, ridé 2j^r. 10 5h.^i() i27'"/n,'2 i33"'/m* ",o6 31 — noir, très ridé 2yr. 10 5I1.96 !o2"7,n' ii4"'/,„'6 (i,, E). Une troisième cloison y limite un troisième article primaire qui se comporte de même (fig. 20, E^ F). Mais pendant que celui-ci se divise par une cloison s", une nouvelle cloison parallèle appa- raît au sommet, isolant une petite calotte qui représente le sphacèle épuisé, et qui chez d'autres espèces {S. biradiata^ etc.) se prolonge ultérieurement en poil. La grande cellule, limitée en haut par le sphacèle (i^), représente un article primaire entier qui s'étale latéralement pour former les bras du propagule. C'est alors qu'apparaissent la première cloison longitudinale, mé- diane (G), puis deux cloisons en verre de montre, isolant les bras, correspondant chacun à un-sphacèle latéral qui se divise ensuite en deux articles secondaires. Les deux grandes cellules sœurs du milieu se divisent aussi transversalement (G, H) par une cloison dont la présence est moins constante que celle des précédents. Dès lors, le propagule a acquis sa forme définitive que ne modifient pas les cloisonnements ultérieurs (/). Le pro- pagule tribuliforme est donc un rameau dont l'article primaire, sous-jacent au sphacèle terminal, émet deux branches sœurs qui, si elles s'accroissaient de suite, donneraient une dichotomie. io6 JOURNAL DR BOTANIQUE On rencontre de temps en temps des irrégularités dans le cloisonnement, comme par exemple dans le propagule de la figure 20, Z, qui atteint une taille exceptionnelle. Les propa- gules mesurent généralement 100-130 jj. (sans le stérigmate) sur 60-120 \^\ celui de la figure 20, L, mesurait 225 'j. sur 160 [/.. Au moment de la déhiscence, et surtout après, la cellule terminale de chacune des trois pointes renferme un protoplasme plus abondant que les autres. Je n'ai pas observé la germination des propagules, mais j'ai trouvé (Guéthary, juin 1898) dans une touffe CC IJalopleris sur une Araignée de mer, une plantule (fig. 20, J/)que je rapporte au vS*. PlîiintUa, car les propagules de \ Halopieris sont encore ignorés, et le ►S', tribtdoides croît à un niveau supérieur. Chacune des pointes a donné un filament, et celui qui provient de l'allon- gement de l'un des bras a produit un petit thalle rampant d'où s'élèvent déjà deux futures pousses dressées. Les filaments dres- sés ne sont pas ramifiés, il est vrai, mais on sait que les rameaux primaires n'apparaissent sur les axes qu'à partir d'une certaine hauteur. Les sporanges uniloculaires étaient encore inconnus. Plu- sieurs des frondes récoltées à Concarneau en portaient un grand nombre à tous les états du développement, sur les mêmes indi- vidus que les propagules ou sur des individus séparés. Ils sont sphériques, très foncés, à membrane épaisse, de 55-80 a de diamètre ; le pédicelle très court est généralement unicellulaire (fig. 20, A^), parfois avec une cloison longitudinale (fig. 20, O). Les premiers sporanges, comme les propagules, naissent fréquemment sur les deuxième et troisième articles secondaires supérieurs des rameaux primaires, puis plus irrégulièrement. Il est remarquable que ces sporanges se dé veloi)pent généralement là où ils ont le moins d'espace, c'est-à-dire dans le plan général de ramification; aussi sont-ils souvent comprimés et déformés par le rameau situé au-dessus ou au-dessous de celui qui les porte, bien que leur pédicelle se recourbe légèrement, comme pour gagner de la place (fig. 20, N^O). Je n'ai pas vu de spo- range naître dans la cavité d'un sporange vidé, mais souvent le pédicelle bourgeonne et produit de nouveaux sporanges. Enfin il n'est pas rare qu'un sphacèle de rameau se transforme C. Sauvageau. — Remarqties sur les Sphacélariacées. lof en sporange [ûg. 20, P) ou que l'article situé au-dessous en produise deux (ûg. 20, Q) ; souvent aussi un rameau tronqué prolifère et produit des sporanges plus ou moins longue- ment pédicellés(fîg'.20,^), ce qui est d'ailleurs fréquent chez les Sphacelaria. La disposition des sporanges uniloculaires du vS". Pluimila ne correspond donc ni à celle du ^. spîtria^ où ils sont en sym- pode, ni à celle du 6^. pluim'gera^ où ils sont plus longuement pédicellés. Sphacelaria Plumula Zanard. — Plante formant, à l'état jeune et le plus fréquent, de petites touffes dressées de i centim. de hauteur, plus rarement et probablement à l'état âgé, des filaments décombants de plusieurs centim. de longueur. Thalle rampant très réduit, étroit, plus ou moins tuberculeux. Filaments dressés, ou pousses indéfinies, monopodiaux, à rameaux pennés; articles secondaires divisés plusieurs fois suivant la hauteur et non suivant la largeur, larges de 100-120 [x, un peu moins hauts que larges, à structure interne inconstante. Rameaux primaires, ou pousses définies, terminés en pointe, nés sur les articles secondaires supérieurs, généralement simples, parfois pourvus de ra- meaux secondaires épars; poils souvent absents, mais parfois présents au sommet, ou sympodiaux et près du sommet des rameaux, et habituellement très réduits. Rameaux primaires pouvant se trans-- former en pousses indéfinies, soit après la mort du sphacèle de l'axe, soit par suite d'une troncature. Rhizoïdes peu abondants, descendant appliqués contre Taxe, sans produire une cortication complète. — Sporanges uniloculaires sur des individus séparés ou sur les mêmes individus que les propagules, sphériques, de 55-80 u- de diamètre, portés par un pédicelle généralement unicellulaire, dans le plan général de ramification, les premiers naissent d'abord sur le deuxième, puis sur le troisième article secondaire des rameaux pri- maires, les autres plus irrégulièrement. Sporanges pluriloculaires inconnus. Propagules tribuliformes, de 100-130 [isur 60-120 ix, naissant généralement d'abord sur le deuxième, puis sur le troisième article secon- daire supérieur des rameaux primaires, les autres plus irrégulièrement ; stérigmates persistants, pouvant produire un nouveau propagule à la place de l'ancien. Hab. — Sur des substratums variés (pierres, vieilles coquilles, crabes, Corallines, grandes Algues) au-dessous du niveau de la basse mer. Helgoland ! Bretagne ! Golfe de Gascogne ! Méditerranée ! io8 JOURNAL DE BOTANIQUE Sphacelaria Plumula var. californica Sauvageau niscr. L'Herbier Thuret renferme deux échantillons donnés par M. Farlow en 1879 sous le nom de 6". cin'osa^ récoltés par Cle- veland à San Diego (Californie), d'une plante de 2-4 centi- mètres de hauteur qui ressemble plus au S. Plumula qu'à toute autre espèce. Deux autres exemplaires m'ont été envoyés par M. Farlow. Cependant, elle possède un disque très net,du(iucl s'élèvent, Fig. 21. — Sphacelaria Plumnla Zanarii. var. californica Sauv. — A^ Fragment du thalle montrant l'Insertion distique irrégulièrement pennée des rameaux primaires; certaines cellules des articles secondaires sont cloisonnées transversalement (Gr. 80). — B, Propagulc (Gr. 200). très près l'un de l'autre, les fdaments dressés ou axes. Ceux-ci restent nus sur une longueur de cent à deux cents articles avant de produire des rameaux primaires ; ils sont plus étroits que ceux du vrai vS. Plumula^ mesurent seulement 60-80 a, et je ne les ai pas vus porter de rhizoïdes. La plupart des cellules des articles secondaires sont simples comme dans le ^S. Plumula^ mais on en voit souvent 1-2-3 qui possèdent une cloison trans- versale (fig. 21, A). Les rameaux primaires sont distiques, mais irréguliers dans leur distribution ; leur absence laisse des es- paces vides d'un côté ou des deux côtés à la fois ; ils s'insè- rent plus étroitement que dans le iS. Plimmla (fig. 21, A)^ ce qui contribue à donner à la plante un aspect plus grêle, et la C. Sauvageau. — Remarqties sur les Spkacèlariacées. 109 cloison qui sépare les deux premiers articles secondaires du ra- meau, parfois incliné comme dans le type, est plus souvent ho- rizontale. Je n'ai vu de poils ni sur les axes ni sur les rameaux. Les propagules étaient nombreux, mais je n'en ai pas trouvé de détachés de la plante mère ; plus longs et proportionnelle- ment moins larges que ceux du S. Plumula^ ils mesurent 140- 160 [X sur 80-120 [x ; les bras sont plus étroits et plus courts, et le corps du propagule semble comprendre un article primaire de plus. On trouverait assurément sur des S. Pluimda^ d'Eu- rope, des propagules semblables à celui dessiné (fig. 21,^), mais ce dernier représente la forme commune des exemplaires de Californie. Je n'ai pas trouvé de sporanges. Je considère provisoirement cette plante, qui est peut-être une espèce distincte {S. cab'fornicaî)^ comme une variété californica du S. Phiimila,, dont elle se distingue par son disque basilaire, la longueur de la partie inférieure non ramifiée des filaments dressés, le cloisonnement partiel transversal des arti- cles secondaires, et la taille un peu différente des propagules. Notre ignorance des propagules des kS. raceinosa et .S. plu- inïgera nous empêche de comparer ces espèces à la plante de Californie. M. de Alton Saunders [98] ne cite pas le ►S. Plimmla sur la côte du Pacifique. Sphacelaria Plumula var. cervicornis Sauvageau mscr. {Sphacelaria cervicornis Agardh). C. Agardh [27, p. 640] a créé le nom de ►S. cervicornis pour une Algue rare de Trieste ; sa description, reproduite l'année suivante [28, p. 33] dans des termes presque identiques, et trop brève pour être précise, ne peut permettre une détermination. Celle de J. Agardh [48, p. 33] est plus complète, mais cependant à peine suffisante. Toutefois, certains points en sont à signaler: «Fila,.evidenter secunde-pinnata», «articuli.. ferequadratici,.». Il la considère comme différente du .S. cirrosa et du 6". tribîUoides auxquels certains auteurs ont voulu la réunir ; il n'a pas vu de sporanges, mais il dit : « Propagula, illis Sph. tribuloidis subsi- milia, in quibusdam videre credidi . » Il l'indique dans l'Adriati- que, la Méditerranée et la Mer Rouge. Kûtzing [55, tab.92,p. 27] en donnedeux dessins, l'und'après no JOURNAL DE BOTANIQUE une plante de Trieste qui porte un propag^ule bifurqué comme ceux du S.furcigera^ l'autre d'après une plante du Morbihan, à rameaux distiques, qui porte des sporanocs uniloculaires. La plante figurée par Zanardini |0o, t. 2, p. 44, tab. 90, A\^ à arti- cles aplatis, porte aussi des sporanges uniloculaires, maispas de propai^ules ; ses rameaux sont épars au lieu d'être distiques. M. Falkenberg- a retrouv^é la plante à Naples [79, p. 242), et la conserve comme espèce distincte, en citant comme référence et sans commentaires, malgré leur discordance, les auteurs nommes plus haut. Mais Hauck [85, p. 345 | l'appelle ^, arrosa var. irrcgiilari's^ du nom d'une autre espèce de Kûtzing-. M. Ardissone [86, p. 91] en fait une variété cervïcortu's du iS\ cirrosa , et cite dans la bibliographie l'échantillon n° 1439 de l'Erbario crittogamico italiano. M. Reinke I91, 2, p. io|, et M. de Toni [95, p. 504] en font un simple synonyme du kS. cirrosa. Les auteurs sont donc loin d'être d'accord sur la plante d'Agardh. J'ai étudié le n° 1439 de l'Erb. critt. ital. incorporé dans l'Herbier Thuret, distribué par M. Strafforello sous le nom de ^. cervicornis Ag., avec la mention: «Al Porto Maurizio, su varie Alghe dell' alto mare. Autunno 1884. » La ramification est irrégulière. En certains points, elle est aussi nettement distique et pennée que celle du 6". Phinmla; en d'autres points, elle porte plusieurs rameaux, jusqu'à une quin- zaine, strictement unilatéraux, mais la diftërence de diamètre entre les axes et les rameaux primaires est plus nette que dans le kS. Phumila et les articles secondaires sont aussi hauts ou plus hauts que larges. De plus, on trouve çà et là deux rameaux primaires nés côte à côte sur deux cellules voisines d'un même article, ce que je n'ai jamais vu dans le .S. Pluumla ; il peut même y avoir irrégularité plus complète, les rameaux successifs naissant sur des génératrices variées, et la plante prend alors une grande ressemblance avec le 6". cirrosa. Elle s'en rapproche en- core plus lorsque l'axe âgé se termine en pointe devenue synijio- dique par le développement de 2-3-4 poils à intervalles rappro- chés. Mais la plante porte des propagules (jui sont bien ceux du iS. Plumula ; je n'ai pas vu de sporanges. Cette plante semble donc bien correspondre à la description de J. Agardh. Elle ne peut être identifiée au S. Iribjiloidcs dont C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélafiacêes. m la ramification est différente, ni au ^S. cirrosa, même comme va- riété, à cause de ses propagules, et c'est du 6'. Plmmila qu'elle se rapproche le plus. Bien qu'elle possède des caractères inter- médiaires entre le ►S. czrrosa et le ^S. Plwmila^ il serait préma- turé de la considérer comme un hybride, puisque nous ne con- naissons pas d'anthéridies chez la première espèce ni même d'org-anes pluriloculaires chez la seconde. Une étude plus com- plète permettra peut-être de la rétablir comme espèce indépen- dante ; mais je propose, en attendant, de la considérer comme une variété é\xS. Pltmuda.y^X trouvé dans les Herbiers d'autres plantes marquées 6'. cervfcorm's^ mais qui ne correspondaient pas à celle de M. Straforello. B. — Sphacelaria plumig-era Holmes. Echantillons étudiés : Kattegat, Frcderikshavn, janvier 1885 ; Bôrgesen leg. et ded. rielgoland, août 183 1; Lehmaanded. sub/nom. Sp/iac, plinnosa Xg.\ Herb. Montagne in Herb. Muséum Paris. Helgoland, 20 août 1894; Kuckuck leg.; Herb. Thuret. Helgoland, 23 janvier 1893 ; Kuckuck leg. et comm. ...?Die Algen der Nordsee und die mit denselben vorkommenden Zoophyten, von H. C. Threde. Erste Centurie, Hambourg, 1S32; N° 93, Sphacelaria plumosa Ag. in Herb. Muséum Paris. Firthof Forth, Joppa, 1881 et 1882; Traill leg. et ded. ; Herb. Thuret. Penzance (Angleterre) ; Hohenacker, Algae marinae siccatae n° 266, sub nom. Cheetopteris plumosa ; Herb. Thuret. Longtemps confondue avec le Ch^topterts plwnosa, cette espèce en fut distinguée pour la première fois par M. Holmes [83, p. 141 et 142J, et représentée par M. Batters [89, pi. X, fig. 1-3] qui en faisait le type et la seule espèce d'un sous-genre Psetidochastopteris [89, p. 63 1, parce qu'elle porte des rhizoïdes corticants comme le Chœtopieris. Elle a été trouvée sur plusieurs points de la côte anglaise. M. Reinke l'ayant récoltée à Helgo- land, où Hauck l'avait déjà signalée [85, p. 349J, il l'a étudiée de plus près [89, 2, p. 66, pi. 47 ; et 91, 2, p. 12]. J'en ai reçu de M. Bôrgesen plusieurs beaux exemplaires de 5-7 cm. de hau- teur récoltés dans le Kattegat d'où on ne le connaissait pas encore. 112 JOURNAL DE BOTANIQUE Les auteurs ont insisté sur sa ressemblance avec le Chœt. pliiuwsa, et sur la difficulté de la distinguer de celui-ci quand elle est stérile; on verra plus loin que la disposition et l'orioine des rhizoïdes suflît cependant à la caractériser sûrement. D'ail- leurs, ses rameaux primaires sont plus courts et plus réguliers que ceux du Chwtopteris (i) et généralement non ramifiés. Ce qui a été dit précédemment à propos de la ramification générale du 6". Plnnmla peut s'appliquer au ^S". pliunigera; cependant, le sommet des pousses indéfinies est généralement nu sur une plus grande longueur, et les rameaux primaires qui se transforment en axes, ou les axes qui s'élèvent des troncatures, sont moins nombreux que dans le ^S. Phiumla. Les articles secondaires se cloisonnent longitudinalement (fig. 22, C), mais les cellules ainsi formées, au lieu de rester simples comme dans le iS. Pliuimla, ne tardent pas à prendre une cloison transversale médiane, qui manque seulement exceptionnellement, comme dans l'article qui est au milieu de la figure 22, C Dans les parties plus âgées, de nouvelles cloisons transversales apparaissent. Les sections transversales de l'axe montrent autant de variété que celles du .S'. Pliiviitla : toutefois (fig. 22, E)^ la couche péri- phérique de cellules étroites est mieux caractérisée, et l'on ne voit plus de cellules allant directement du centre à la périphérie. Les articles secondaires, aussi hauts, ou plus souvent moins hauts que larges, ont 70-100 ix de diamètre, souvent moins dans la portion inférieure des axes; ainsi, les pousses indéfinies jeunes qui s'élevaient du thalle rampant de la figure 22^ A, mesuraient 40 [i. de diamètre. Les rameaux primaires sont généralement très régulièrement disposés, de longueur égale, et simples. On en trouve cependant qui portent de nombreux rameaux, mais ils m'ont paru être des pédicelles de sporanges restés stériles et souvent plus allongés que les pédicelles fertiles. Leurs cloisons longitudinales ne vont pas jusqu'au centre (fig. 22, F)^ et laissent une cellule centrale renfermant du tannin. Les articles sont souvent cloisonnés en leur milieu (fig. 22, C, Z?), et ceux des rameaux fructifères, sou- vent un peu plus gros que les rameaux stériles, sont plus cloi- sonnés (fig. 22, G). Les rameaux, cylintlric}ucs quand ils sont I. Cf. les deux dessins donm's par M. Rcinke [Sij, 2| du S. plumigefa{\A. ^"j^ fig. i) et du C. plumosa (pi. 4(>, fig-. i). C. Sauvageau. — Remarques suy les Sphacélariacées. Ï13 jeunes, diminuent ensuite graduellement de diamètre pour se terminer en pointe. Les poils manquent complètement sur les Fig. 22. — Sphacelaria plimtigera Holmes, du Kattegat. — A^ Portion d'un thalle ram pant vu de dessous. — B, Coupe dans un thalle rampant; les rhizoïdes qui le recou- vraient n'ont pas été représentés. — C, Fragment d'une pousse indéfinie, pris dans une partie jeune, pour montrer la différence du cloisonnement avec le 3". Plitmjila, — D-, Fragment d'une pousse indéfinie, dans une partie plus âgée que C, montrant 'origine des rhizoïdes. — E, Section transversale dans un article secondaire inférieur d'une pousse indéfinie âgée, débarrassée des rhizoïdes qui l'entourent. — F, Section transversale dans un rameau primaire. — G, Portion d'un rameau fructifère ; deux sporanges seulement ont été représentés. — H, J, K, Sommets de rameaux primaires arrivés au terme de leur développement montrant les poils, simples ou géminés. (A, B , Gr, 150; C, D, Gr. 80 ; ZT à K, Gr. 200). 114 JOURNAL DR BOTANIQUI-: axes et sur la plupart des rameaux; mais certains rameaux se ter- mi nent par un poil ou en portent tout près de leur sommet , qui sont géminés {fig. 22, //,/, A') et dont la base, plus ou moins cloison- née, est persistante; tous ceux que j'ai vus étaient tronqués (i). J'ai vu un disque basilaire sur un échantillon de Joppa, et plusieurs disques sur ceux du Kattegat. La figure 22, yJ, en repré- sente un vu de dessous; il correspond à ceux étudiés précé- demment. En section, je les ai toujours vus peu épais, irréguliers et recouverts d'un épais feutrage de rhizoïdes cjui m'a empêché de les dissocier ; la figure B représente une des coupes (}ui m'ont paru se rapprocher le plus de la direction radiale, et les files verticales de cellules sont probablement simples comme dans le S. olivacea ; la face supérieure du disque est peu diffé- rente de la face inférieure. Les rhizoïdes forment un manchon épais à la base de l'axe; ils naissent dans le plan général de ramification, à partir d'une certaine distance du sphacèle, d'une cellule située dans la moitié supérieure d'un article secondaire inférieur (fig. 22, Z>), et des- cendent verticalement, appliqués sur l'axe ; puis, rencontrant le rameau inséré au-dessous, ils obliquent pour le contourner. Ensuite, ils se ramifient plus ou moins rapidement en branches descendantes apprimées surl'axe^ s'il n'est pas encore recouvert, ou recouvrant les rhizoïdes plus âgés, de manière à former une cortication dense, comme on le voit sur les figures 4 et 5 de M. Reinke [89, 2, pi, 47], et qui double pres(]ue le diamètre du filament, sans être cependant aussi importante que celle du CJueiopierïs. Les articles basilaires des rameaux produisent aussi des rhizoïdes sur leur face inférieure, qui s'ajoutent aux précédents. Habituellement, les rhizoïdes s'étalent sur le disque et forment un feutrage plus épais que lui ; mais j'ai vu un disque recouvert seulement de quelques rhizoïdes se terminant chacun en un disque très petit qui était assurément l'origine d'un individu nouveau ; toutefois, je n'ai pas pu déterminer si ces rhizoïdes sortaient du pied du filament dressé ou s'ils cor- respondaient à ceux décrits plus haut. 1. Il est possible que, sur des échantillons vivants ou conservés dans l'alcool, ils soient loni;s et bien développés. On pourrait les confondre, sur les exem- plaires d'herbier, avec des pédicellcs de sporanges tronqués ou avortés qui se développent parfois au sommet des rameaux. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 115 Les sporang-es uniloculaires, arrondis ou ovoïdes, de 50- 68 [I. sur 40-52 [X, sont portés par des pédicelles plus ou moins divariqués, généralement de 3-5 cellules, simples ou ramifiés (fig. 22, G)\ les cellules du pédicelle qui portent une ramifica- tion ont une cloison longitudinale, les autres restent souvent simples. Je n'ai pas vu de pédicelle ramifié porter plus de quatre sporanges. Le nombre des pédicelles est très variable sur les rameaux sporang-ifères ; parfois épars, ils sont habituellement situés dans le plan g-énéral de ramification, soit sur tous les articles secondaires, soit de deux en deux, mais toujours dans la moitié supérieure de l'article ; les cellules latérales prennent plus souvent trois cloisons transversales que les cellules de face, comme on le voit sur la figure 22, G. Des pédicelles, dis- posés sans ordre, naissent aussi du sommet ou tout près du sommet des rameaux, mais je n'en ai jamais vu sur les rhizoïdes, tandis que, comme on sait, les sporanges du Chœtopteris sont portés uniquement par les rhizoïdes. Le kS. pkLimgera stérile se distingue du Chsetopieris par ses rameaux primaires moins longs, paraissant plus régulièrement distribués parce qu'ils sont rarement ramifiés, et par l'insertion latérale des rhizoïdes. Il se distingue du ^S. PhimiUa par les rhizoïdes corticants et par le cloisonnement transversal des articles secondaires des pousses indéfinies. Les sporanges pluriloculaires et les propagules sont inconnus. Sphacelaria plumigera Holmes. — Plante dressée, de plusieurs cm. de hauteur, ayant le port du Chôttopteris. Thalle rampant, for- mant un disque basilaire compact, de quelques mm. de diamètre, à contour nettement limité, adhérent au substratum, peu épais, à dispo- sition flabellée sur la face inférieure, et peu différente sur la face supérieure; files radiales formées en épaisseur de cellules superposées, ■probablement non divisées verticalement. Filaments dressés, ou pousses indéfinies, monopodiaux, à rameaux pennés ; articles secon- daires divisés plusieurs fois suivant la hauteur, et plus tard transversa- lement une fois, en leur moitié, ou davantage, larges de 70-100 [j-, aussi hauts ou moins hauts que larges, à structure interne comprenant plusieurs cellules centrales et une couche de petites cellules périphé- riques. Rameaux primaires ou pousses définies, terminés en pointe, portés par les articles secondaires supérieurs, généralement simples, ii6 JOURNAL UE BOTANIQUE à structure iuternc comprenant une cellule centrale et une couche de cellules périphériques; poils souvent absents, mais parfois présents au sommet, ou sympodiaux et, près du sommet des rameaux, simples ou géminés. Rameaux primaires pouvant se transformer en pousses indé- finies, soit après la mort du sphacèie de l'axe, soit par suite d'une troncature. Rhizoïdes naissant dans le plan général de ramification, dans la moitié supérieure des articles secondaires inférieurs tie l'axe, descendant apj^liqués contre lui pour former une cortication épaisse et complète, et ramper ensuite sur le disque basilaire. — Sporanges unilo- culaires arrondis ou ovoïdes, de 5,06s ix sur 40-5J [x, portés par les rameaux primaires, à pédicelles épars,plus souvent pennés, simples ou im peu ramifiés, nés dans la moitié supérieure des articles secondaires. Sporanges pluriloculaires et propagules inconnus. Ilab. — Sur les rochers, vers la limite de la basse mer. Kattegat! Helgoland! lîcosse! Angleterre! Se distingue du 5. Plumula par sa taille plus grande, son disque basilaire, ses articles secondaires divisés transversalement, ses rhizoïdes formant cortication épaisse, la disposition des sporanges uniloculaires, et du Ch. pluinosa par la moindre longueur des rameaux primaires, le mode d'insertion des rhizoïdes et l'origine des pédicelles des sporanges uniloculaires. (A suivre.) LES LANDOLPHIEES (LIANES A CAOUTCnOLIC) DU SlLNl'iGAL, DU SOUDAN V:V DlC LA Gl'lNi'!:]': FKANÇAlSli (,Fin) Par MM. Henri HUA et Aug. CHEVALIER. 6. Garpodinus dulcis G. Don. Nom indigène : Codoudou (bambara). Ouennyi (soussou), d'après M. Bouéry. Cette liane a des troncs ordinairement isolés qui peuvent atteindre la grosseur du bras et s'élever jusqu'à 8 ou 10 mètres de hauteur au bord des marigots. Souvent les tiges restent sar- menteuses, serpentent dans les buissons et les hautes herbes de la brousse et dépassent à peine la grosseur d'un doigt. Les rameaux sont grisâtres-cendrés, pendants, sans lenticelles ou à lenticelles rares, mais ils sont couverts de poils d'un gris-rous- sàtre, abondants, surtout près de l'extrémité. H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 117 Les feuilles, d'un vert sombre, peuvent atteindre 15 cm. de long-. Le pétiole et les nervures sont couverts de poils grisâtres. Le limbe ovale lancéolé, à la fin glabre et très coriace, a le som- met généralement aigu. Les fleurs inodores sont blanches, très légèrement violacées, à lobes de la corolle longs et grêles chevauchant les uns sur les autres à la base et un peu tordus en tire-bouchon. La floraison commence en mai et se continue à l'hivernage. Les fruits sont ovoïdes, rarement presque sphéri - ques, munis d'un petit mamelon su- baigu au sommet, un peu atténués à la base, et pré- sentant de légères dépressions qui correspondent aux lobes persistants du calice. La sur- face des fruits , d'abord d'un vert pâle et velue , devient ensuite d'un vert foncé, légèrement bos - selée-rugueuse, et présente de très petites lenticelles saillantes de 1/4 de mm. de diamètre. A maturité, les fruits sont de la taille d'un petit abricot : ils mesurent ordinairement 3 cm. 5 de hauteur sur 3 cm. de dia- mètre transversal. On en trouve cependant qui atteignent 5 cm. de diamètre (fig. 5, A.). ^ Le péricarpe, épais de 2 à 3 mm., devient d'abord d'unjaune pâle, puis d'un jaune-orange et peut prendre une teinte jaune rougeàtre d'un côté. Le mésocarpe et l'endocarpe sont blancs. Il existe de 16 à 25 graines dans les fruits de taille ordinaire. Nous en avons compté 9 dans les plus petits et 30 dans les plus gros. Ils sont entourés d'une pulpe d'un brun pâle, devenant à Fig- 5- A, A', Carpodinus dulcis, fruits complètement niùrs; B, C. hirstita, fruit mûr (2/3 gr. nat,). ii8 lOURNAL Dli BOTANIQUE l'air d\u\ brun foncé. Sa saveur est douce, un peu astring-ente, mais non acide. Les fruits mûrissent en mai et juin. A cette époque, on ren- contre sur le même buisson des fruits murs et des fleurs qui pro- duisent des fruits qui devaient mûrir seulement l'année suivante. Le Codoiidou croit à travers les savanes un peu boisées, parmi les hautes graminées. On le rencontre aussi au bord desmarigots ut très rarement sur les plateaux ferrugineux. Au nord, il ne semble pas s'avancer bien au delà du 13'' degré de latitude nord. Il se trouve en Casamance, au Fouta-Djalon, dans le Beledougou, le Dinguiray, le Oulada, le Sankaran, le Balaya, l'Amana, le Guérédougou, Wassoulou, le Yorobadougou, le Kenedougou, le massif du Sindou, le pays Bobo. Les anciens auteurs ont mentionné dans la même région une espèce de Carpodmiis voisine de celle-ci, n'en différant guère que par la taille des fruits, qui seraient plus petits, et par leur saveur plus acide, ce qui lui avait fait donner le nom de Carpo- dîmes acida. Depuis sa description par Sabine, cette espèce est toujours restée problématique. Les tiges du C. diila's ne contiennent qu'une quantité très minime de latex d'ailleurs sans aucune valeur. 7. Garpodinus hirsuta Hua. Noms indigènes : Bonké (soussou) ; Simonk (diola); Hom- bompale (mandiago) ; Kaba foro (mandingue) ? Mourtégué (foulbé, d'après M. Paroisse). Le ^^//Xv constitue une grande liane ayant le port du Made, dont le tronc peut atteindre la grosseur de la cuisse et dont les branches peuvent s'élever jusqu'à 20 m. de hauteur en laissant pendre leurs derniers rameaux. L'écorceest grise, très écailleuse, ressemblant un peu à celle du Poirier. Les feuilles larges, arrondies aux deux extrémités, cordées à la base, lisses à la face supérieure, hirsutes à la face inférieure, ne sont pas coriaces comme celles de l'espèce précé- dente, mais molles; le parenchyme est souvent gaufré entre les mailles du réseau lâche des veines ; elles tombent en grande par- H. Hua et A. Chevalier. — Les Landolphiées du Sénégal, etc. 119 tie au commencement de la saison sèche (décembre-janvier). Les fleurs se développent en janvier. Elles sontpetites, inodores, d'un jaune-verdàtre, groupées en glomérules à l'aisselle des feuilles. Les fruits, parla grosseur, la forme globuleuse etla couleur, rappellent des oranges moyennes, pas trop foncées en couleur. Ils se présentent, soit isolés, soit par deux ou trois, presque ses- siles, à l'aisselle des feuilUes tombées (fig. 5, B.) et arriventà maturité quand la pousse nouvelle est développée. Alors leur péricarpe jaune laisse exsuder une résine poisseuse quand il est blessé ; dans l'intérieur, les graines, parmi les plus grosses du groupe des Landolphiées, tandis que celles du Carpodinus dulcis sont des plus petites, sont revêtues d'une pulpe jaune d'or foncé. Elles sont au nombre de 6 à 15 dans les fruits observés. Le C. hirsufa n'a été trouvé jusqu'à ce jour, dans l'étendue de l'Afrique occidentale, quedans la Casamance (par i3°delat.N.) et en Guinée française. Croissant à l'ombre des grands arbres qui forment, dansleslieuxhumides, d'épaismassifs, cetteliane semble s'éloigner peu de la grande forêt, car nous ne l'avons pas ren- contrée au Soudan, même dans la région sud, située pourtant entre 10° et 12°, c'est-à-dire sous une latitude plus faible que la Casamance. Cette espèce est très proche du Carpodmtts fulvus Pierre, du Congo, dont l'échantillon ne nous était pas connu au moment de la publication du C. hirsuta, et qui a. été décrit seulement depuis par Rallier (/. c, p. 108). Peut-être les deux espèces devront-elles être réunies dans l'avenir. Dans l'état actuel de nos connaissances, elles se distinguent par la dimension des feuilles, caractère de peu de valeur, et par la forme du fruit, qui est plus petit et nettement atténué en un mamelon apical chez le Cai^po- dinus ftdviis. Le tronc du Carpodimis hirs^iitts contient en abondance un latex blanc qui se coagule facilement par les acides et les solu- tions salines. La substance obtenue demeure longtemps très plastique et élastique, mais elle est très gluante. Selon M. Henri Hamet, ce produit peut se vulcaniser et s'employer dans l'indus- trie pour fabriquer des objets qui ne demandent pas un caout- chouc de première qualité. I20 JOURNAL DE BOTANIQUE Cette revue des Landolphiées de la rég-ion soudanienne nous montre qu'une seule espèce, le LandolpJu'a Hendelotii A. DC. (incl. L. jUïc'/ie/ym'Banih., iôineiUosa Dew., etc.) fournit la pres- que totalité du caoutchouc du Sénégal, du Soudan et de la Guinée française. Une autre espèce, \& L.oioaricnsisV . B., donne aussi un bon produit, mais elle ne devient commune qu'à partir de Sierra-Leone pour s'étendre dans tous les pays avoisinant le golfe de Guinée, ainsi que dans le Congo. Il est intéressant de remarquer que ces deux espèces appartiennent toutes deux au groupe des Eiilaiidolphia, de même que celles qui donnent le meilleur produit au Congo français, le Laiidolphia Klainiî Pierre (i) ( ^=-L. iS9rh(^^ 18 28,2 0,64 5 - — 577i3i 3^^92 18,1 28,7 0,63 6 — — 614,56 34,5« 18 29.5 0,61 8 - violet très foncé 640,39 37.33 19,1 30,7 0,62 9 — — 687,40 33.75 18,4 31,2 ".58 1 1 — — 721,48 35,60 18,9 3',4 0,60 \2 — — 757,6^' 33.10 18,8 3 XJLk^>^ ■ CO" dégagé 0 absorbé Etat du fruit. Poids. par gr. de subsl :ance et par heure. co- 0 entier u gr. 93, Ij/ /m 0 lÔS'^/n.' u,82 sectionné u,95 239>2 262,8 t),9i entier ^.^1 125,8 99,8 1,26 sectionné 3,33 148,5 170,7 0,87 entier 3>25 135,8 98,4 1,38 sectionné 3,20 141,1 164,1 0,86 entier 4,5^ 104 99 1,06 sectionné 4,42 172 179,2 0,96 r34 lOURNAL DK BOTANIQUE Ces expériences montrent que chaque fois que le quotient respiratoire du fruit entier est supérieur à l'unité, celui du fruit sectionné est inférieur à un. Afin de vérifier si la diminution du quotient respiratoire était proportionnelle à la surface de section, nous avons répété les mêmes expériences sur d'autres olives, en ayant soin de ne pratiquer, dans une première expérience, qu'une seule section, et, dans une seconde expérience, que deux sections parallèles au grand axe du noyau. Voici les chiffres que nous avons obtenus. CO' ^'^,i ii4i r 2 sections '4-, 4 i3f)>6 i,()j Ces expériences, comme les précédentes, montrent que le sectionnement diminue le quotient respiratoire, mais que, comme nous le prévoyions, la diminution est proportionnelle aux surfaces de section, de sorte que si celles-ci sont peu nom- breuses, le quotient respiratoire peut rester supérieur à l'unité. Quant à l'intensité respiratoire, ces deux tableaux montrent (qu'elle est augmentée par le sectionnement, mais l'augmenta- tion est faible, elle ne va jamais jusqu'à doubler l'intensité res- piratoire. Des faits identiques nous ont été révélés dans notre étude sur les graines oléagineuses ; nous ne rencontrons pas ici, entre les deux sortes de quotients de formation des huiles, le contraste que nous avions observé au sujet de l'action de la température, et nous pouvons dire que /û qiiotient de formaiio)i des huiles, aussi bien chez les fruits que chez les graines oléagineuses, est abaissé par le sectionnement , tandis qtie l'intensité respiratoire est légèrement aug)nentée. Si nous rapprochons de ces résultats ceux que nous avons obtenus avec les quotients d'acide et les quotients de fermenta- tion dans nos recherches sur la maturation des fruits charnus, nous remarquons des différences bien tranchées avec les quo- tients d'acide et au contraire des points de contact très nets avec les quotients de fermentation. En effet, à l'inverse des quotients gras, les quotients d'acide C. Gerber. — Recherches sur la respiration des Olives. 135 augmentent beaucoup de valeur sous l'influence du sectionne- ment et l'intensité respiratoire subit une élévation telle que, chez le fruit sectionné, elle devient plus du double de l'intensité du fruit entier. Au contraire, comme les quotients gras., les quotients de fermentation diminuent beaucoup de valeur sous l'influence du sectionnement et l'intensité respiratoire n'augmente que très peu, de sorte que, chez le fruit sectionné, elle est loin d'atteindre le double de l'intensité du fruit entier. En résumé le quotient de formation de l'huile dans les olives, et le quotient de formation de l'huile dans les graines oléagi- neuses, se comportent , sous l'influence du sectionnem.eîit, non pas comme les quotients d' acide , mais comme les quotients de fer- mentation. D'ailleurs la nature des produits formés est la même dans les fruits et graines oléagineuses que dans les fruits blets parfumés , le parfum de ces derniers, comme les corps gras des premiers, n'étant autre chose qtte des éthers, c'est-à- dire le résultai de la combinaison d'un acide avec un alcool. Le fait suivant, emprunté à nos recherches sur les graines à réserves grasses, va montrer combien étroite est la parenté entre les quotients de formation des corps gras dans les fruits et les graines oléagineux et les quotients de fermentation. Les grai- nes oléagineuses, et particulièrement celles du Ricin, présentent fréquemment des quotients respiratoires dépassant la valeur -^ = 2 et atteignant parfois la valeur -^==4. Or les fruits blets parfumés présentent généralement des quotients de fer- mentation aussi élevés, tandis que nous n'avons jamais rencon- tré, chez les fruits acides entiers, des quotients d'acide attei- gnant la valeur -^=2 ; le plus souvent, ces quotients sont • • j co- voisms de -y— = 1,5. Conclusions. L'étude comparée à laquelle nous nous sommes livré, aussi bien dans les recherches précédentes que dans celles communi- quées au Congrès international de Botanique, sur la respiration des fruits et des graines oléagineux et sur leur teneur en huile et en matières sucrées, nous a montré : 1° Que ces fruits et ces graines présentent, au moment oîi leur teneur en matière sucrée dimimie tandis que celle en huile augmente , un quotient respiratoire supérieur à l'unité. 136 JOURNAL DE BOTANIQUE 2" Qice ce quotient respiraloire particulier indique la trans- formation de la mannite ou. die glucose en huile dans l'organe même oit cette huile s'acciunule. L'étude comparée que nous avons faite aussi de l'influence de la température et du sectionnement sur les quotients de for- mation des huiles, sur les quotients d'acide et sur les quotients de fermentation, nous permet de dire que : Les qiiotienis de fofmation des huiles dans les fruits et les graines présentent, à côté de qtielques caractères variables avec la nature de la substance qui se transforine en corps gras [mannite ou glucose), caractères variables expliquant l'exten- sion des cultm-es de graines oléagineuses à glucose vers le nord et la localisation des oliviers à mannite sur les bords du bassin méditerranéen, un certain nombre de caractères communs. De ces caractères communs, les tins rapprochent ces quotients des qicotients d'acides et plus partictilièrement des quotients four- nis par les fruits à acide maliquc, les atitres les rapprochent des quotients de fermentation ; néanmoins, les quotients de for- mation des corps gras ne peuvent être confondtts ni avec les pre- miers ni avec les seconds. Ils se manifestent en effet chez des frziits et des graines ne contenant ni acides citrique, tartrique, inalique, oxalique, ni alcools, ni éthers pajfumés. Les quotients de formation des huiles sont donc caractérisés nettement : et par leiir allure piopre et par les réactions chimi- ques dont ils sont la manifestation extérietire. Aussi les appel- lerons-nous quotients gras, puisqu'ils sont caractéristiques de la formation des corps gras. Ces quotients gras viennoit se placer entre les qzwtients d'acides et les quotients de ferme Jita- iioji {tous les trois ayant comjue caractère commitn de présenter des valeurs stipérieurcs à l'unité) , mais ils o/frent beaucoup plus d'analogies avec les qtiotients de fermentation qu'avec les quotients d'acide (i), I. Travail fait aux Laboratoires de Botanique agricole et de Physiologie de la Faculté des sciences de Marseille. Le Gérant : Louis Morot. Paj i3. — J. iMerscli, iiiip., 4'", Av. deChàlillon. t5' ANNÉE. N» 5. MAI iqoi. JOURNAL DE BOTANIQUE REMARQUES SUR LES SPHACELARIACEES Par M. Camille SAUVAGEAU. C. — Sphacelaria racemosa Greville. Exemplaires étudiés : Spitzberg, Smeerenborg bay, juillet 1873; F. R. Kjellman leg, et ded. sub nom. 5. arciica Harvey; Herb. Thuret. Spitzberg, Kjellman leg. ; Foslie ded. sub nom, 5". racemosai. arcHca Harvev: Herb. Thuret. Groenland, Kxpeditio Danica in Groenlandiam orientalem 1 89 1-92 ; N. Hartz leg. i°'' mars 1892; Rosenvinge ded,; Herb. Thuret et Herb. Sauvageau. Baie de Baffin, Howgate Arctic Expédition; Algae Groenlandicae ; coll. L, Kûralein ; Gulf of Cumberland ; Herb. Thuret, Kiel, décembre 188S; Reinke leg. et ded, sub nom. 5", racemosa Grev. f. arcHca; Herb. Thuret. Kiel, mars 1890, Reinbold leg. et ded. sub nom. ^S". arcticaYidLXV .\ Herb. Thuret. Berwickon-Tweed, janvier 1887; Batters leg. et ded. Herb. Thuret. a La comparaison d'exemplaires anglais du 5". racemosa avec le 5^. arctîca des rég-ions septentrionales et avec la forme corres- pondante de la mer Baltique, dit M. Reinke [91, 2, p. j i], ne me laisse aucun doute sur l'identité de ces plantes. » Je m'abrite derrière l'autorité de M. Reinke, qui a vu de nombreux échan- tillons vivants de la Baltique, pour suivre cette manière de voir, et je me contenterai de faire quelques remarques sur les différentes formes du ►S. racemosa (i). I. M. Reinke [gi, 2] donne comme synonymes du vS. racetnosa les .S". Clevei Grunow, S. notata Ag^. et S. arcHca Kjellm. Je ne connais le 6". Clevei que par la description de Grunow publiée deux fois dans VHedzvigia [74, p. 71 et 174J, dans des termes identiques mais tout à fait insuffisants pour comprendre sa structure. Les deux autres espèces sont décrites par M. Kjellman dans des mémoires écrits en suédois et dont, par conséquent, j'ai eu le regret de ne pouvoir prendre connaissance (Om Spetsbergens marina, etc.. et Handbock, etc.) ..•*^'» /^'l^, 138 JOURNAL DE BOTANIQUE Le ^. raceuiosa paraît être fort rare sur les côtes anglaises. Greville, qui l'a décrit [24, pi. 96] d'après un échantillon recueilli par Richardson (Firth of Forth), l'a vainement cherché ensuite clans la même localité. Harv^ey [46, pi. 349I et J. Agardh [48, p. 31 j l'ont étudié sur un fragment qui leur fut donné par Greville. M. Batters [89, p. 61 J a été plus heureux; il l'a récolté en janvier 1887 à Berwick-on-Tweed portant une abondante fructification ; j'ai examiné un exemplaire de l'Her- bier Thuret donné par M. Batters. D'après ce même auteur [91, p. 12], le kS. raceuiosa aurait été trouvé aussi dans les îles de Cumbrae et d'Arran, c'est-à-dire sur la côte ouest de l'Ecosse, tandis que, dans la Liste des Algues britanniques publiée en collaboration avec M. Holmes [92, p. 81J, cette espèce est citée seulement sur la côte est (Berwick). Les dessins publiés par Greville et par Harvey se correspon- dent bien; la plante a le port du 6". radicaiis, mais les filaments produisent des grappes de sporanges uniloculaires volumineuses et isolées. M. Batters fait d'ailleurs remarquer que des exem- plaires stériles de 5". raceinosa et de 6". radïcans sont difficiles à rapporter à l'une ou à l'autre espèce (i). La plante de Ber- wick porte un disque rampant, duquel s'élèvent des filaments dressés assez rapprochés, et dont certaines files radiales se i)ro- longent en stolons ; je n'ai pas eu assez de matériaux à ma dispo- sition pour l'étudier en coupe, mais il m'a semblé avoir plusieurs cellules d'épaisseur. La plante de l)erwick a un peu plus de i centim. de hau- teur. Sur leur moitié inférieure les filaments sont simples, sté- riles et dépourvus de rhizoïdes; puis, ils portent quelques rameaux peu différents de l'axe, peu divariqués, insérés sans ordre, et sur lesquels je n'ai pas vu de poils. Les articles secon- daires, généralement moins hauts que larges, présentent des cloisons longitudinales moins nombreuses à la base de la plante que plus haut ; ils sont cloisonnés transversalement en leur milieu, presque de part en part, et certaines cellules ont aussi une autre cloison transversale; je ne puis affirmer s'il existe des péricystes. Les branches fructifères, portées dans la moitié supérieure de la plante, très raïuifiées, naissent tantôt sur les I. Voir précédemment pajje 33, en note. Jusqu'à ])résent, le ^V. raccmosa n'a pas été cité à Heljjoland ; peut-être a-t-il été confondu avec le 6". radïcans. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacêlariacécs. 13g articles secondaires de deux en deux, tantôt sur des articles superposés, ou même sur plusieurs cellules continues d'un même article et forment des bouquets touffus ( i ) ; leurs cellules sont sim- ples ou divisées suivant la longueur. Les sporanges , d'abord allon- gés à l'état jeune, puis arrondis, mesurent 48-55 ;j. sur 40-52 j/.. De la base des pédicelles part parfois un rhizoïde court, apprimé, ou qui ensuite devient très divariqué, et que j'ai vu porter d'autres branches fructifères. Rien dans la plante de Berwick, tout au moins telle que je l'ai eue sous les yeux, ne rappelle le ^. Phuniila. Dans celle de la Baltique, haute de 1-7 centim. d'après M. Reinke [89, 2, p. 66], au contraire, les branches insérées sur les articles secondaires supérieurs sont fréquemment distiques, mais à intervalles varia- bles, et souvent plusieurs unilatérales alternativement à gauche et à droite ; comme dans le 6'. Phmmla, après une troncature, plusieurs pousses définies peuvent se transformer en pousses indéfinies ramifiées. Les articles sont aussi hauts ou plus hauts que larges, à cloisons transversales moins nombreuses que dans la plante de Berwick. j'ai vu plusieurs fois sur des rameaux des poils sym- podiaux, géminés, comme dans le «S. radicans , le S. piiunigera et le Cluetopteris. M. Reinke a signalé aussi d'autres poils qui naissent tardivement, comme des ramifications et non du spha- cèle; j'ai constaté que, malgré leur origine différente, ils sont aussi endogènes ; ils ont la valeur d'un rameau secondaire (2). Mes échantillons étant incomplets, je n'ai pas pu constater l'existence du disque basilaire. Comme M. Reinke l'a remarqué, les rhizoïdes sont beaucoup plus nombreux que dans la plante anglaise ; ils sont divariqués ou forment une cortication mince qui descend jusqu'à la base de la plante. Les grappes de spo- 1. Dans les dessins de Greville et de Harvey, les branches fructifères sont plus espacées et plus régulièrement réparties; peut-être la ressemblance avec la plante de M. Batters est-elle cependant plus grande qu'elle ne paraît, car la large base des arbuscules représentés par Harvey correspond sans doute à plusieurs branches. 2. M. Reinke représente [89,2, pi. 45, fig. i] un fragment de plante où ces poils naissent en touffes ; je n'en ai pas vu de semblables sur mes échantillons. On remarquera aussi que les articles secondaires y sont notablement plus cloi- sonnés que dans les autres dessins, ce qui contribue à donner à la plante un aspect singulier. 140 JOURNAL DR BOTANIQUE ranges uniloculaires sont aussi très nombreuses, nettement diva- riquées, mais on n'en voit généralement qu'une par article des pousses définies ou indéfinies; les pédicelles secondaires sont généralement moins longs que dans la plante anglaise, mais les sporanges ont la même dimension. Certaines branches végéta- tives se terminent à leur sommet par une de ces grappes. Enfin, certains rhizoïdes, divariqués et errants, présentent plusieurs grappes de sporanges éparses sur leur longueur; j'ai déjà signalé le fait pour la plante de Berwick, et leur présence est un point commun intéressant avec le Chœtopiej'is ; leur nombre est même probablement plus grand qu'il ne paraît, car il m'a semblé que certains sporanges qui naissaient de la région cortiquée étaient portés non par les filaments, mais par les rhizoïdes cor- tiquants; la présence de ces sporanges radicaux n'est signalée ni par M. Reinke ni par M. Reinbold. M. Reinke a créé une variété piiuiata pour des exemplaires (probablement stériles), trouvés seulement arrachés [89, 2, p. 66 et 91, 2, p. 12], à branches régulièrement pennées, et qu'il eut d'abord l'intention de rapporter au 6'. Plmmila. Mais, d'après l'examen des figures données par l'auteur [89, 2, pi. 45, fig. 1 1 et 12], et surtout si les articles secondaires ont une cloison transversale, comme on peut le supposer d'après la figure 12, il me semble que cette plante appartient au S.pluintgera. D'ail- leurs, la découverte du S.plmnïgera par M. Borgesen dans le Kattegat, explique facilement qu'on puisse le trouver flottant à Kiel. L'échantillon que j'ai étudié de l'Expédition danoise au Groenland était stérile; les rameaux primaires étaient nettement pennés, et au moins aussi écartés de l'axe que dans le 6". Plii- inicla. D'après M. Rosenvinge [98, p. looj, les sporanges unilo- culaires sont souvent terminaux et uniques sur de courts ramus- cules, mais parfois ces ramuscules portent plusieurs sporanges. Sur la plante du Spitzberg, les rameaux opposés, pennés, sont fréquents, mais leur angle d'insertion est plus aigu que dans le 5". Plmmila ; lorsqu'un sommet est tronqué, les deux rameaux situés au-dessous de la troncature se dressent vertica- lement et deviennent des pousses indéfinies. Les rhizoïdes, abondants à la base de la plante, produisent une cortication ; j'en C. Sauvageau. — Remarquas sur les Sphacêlariacécs. 141 ai vu un bouquet encore plus touffu que celui représenté par M. Reinke \loc. cit. fig. 9], et rien n'indiquait qu'il fût en rela- tion avec un disque basilaire. Les ramuscules sporang-ifères naissent indifféremment sur Picr. 2j_ _ Sphacelaria i acemosa, du Golfe de Cumberland. — A, Sommet d'une pousse indéfinie, à rameaux pennés. — B, Fragment d'une pousse indéfinie, à rameaux distiques alternes. — C (à. gauche), et D, Rameaux nés comme des rameaux primaires, dans le plan général de ramification, mais tardivement, et plus étroitement insérés. E, sporanges uniloculaires portés par un pédicelle uni- ou bicellulaire. (A à D, Gr. 80; E, Gr. 150.) les pousses définies ou indéfinies ; le pédicelle, réduit à quelques cellules, porte un unique sporange terminal, parfois deux, rare- ment trois. J'ai mesuré des sporanges ayant 64 ;j. sur 60 [x, c'est-à-dire notablement plus gros que ceux des plantes de 142 JOURNAL DE BOTANIQUE Berwick et de Kiel. Quelques-uns de ces pédicelles étaient portés par des rhizoïdes. Les dissemblances avec la plante anglaise s'accentuent encore dans lexemplaire du Golfe de Cumberland. 11 forme une touffe de 4-5 centim. de haut, rappelant un peu, à première vue et à l'œil nu, un fragment de Stypocaitlon scopariiini. C'est qu'en efifet, les branches très redressées, presque parallèles à l'axe et très longues, se sont collées contre lui par la dessiccation. Ici, la rami- fication est nettement distique, à branches soit opposées (fig. 23, A)^ soit alternes (fig. 23, B)\ ces figures A et B ont été prises sur des parties faciles à dessiner, mais les branches sont souvent plus redressées, et, tout en restant d'insertion distique, forment une sorte de pinceau terminal. Le sphacèle devient souvent très long, puis meurt ; les deux branches nées au-dessous s'allongent beaucoup et remplacent l'axe ; elles restent d'abord nues, puis plus haut portent des branches distiques; leur sphacèle meurt à son tour et les branches du sommet se comportent comme les précédentes. J'ai compté sur un fragment huit de ces généra- tions successives. Les branches sont insérées largement {fig. 23, A^ B)^ mais d'autres branches, qui se forment plus tardivement dans les parties restées nues jusque-là, s'insèrent seulement sur un demi-article secondaire (fig. 23, C, à gauche, D). J'ai vu quelques rares poils géminés près de l'extrémité des rameaux. Les sporanges uniloculaires ne sont pas rares ; j'en ai mesuré de 60-70 [j. sur 52-60 \i-. Ils sont portés par un pédicelle d'une seule, plus souvent de deux cellules (fig. 23, E), né sur un article secondaire supérieur. Parfois, l'une des cellules du pédicelle produit un autre pédicelle aussi court, mais je n'ai point vu à proprement parler de grappe. Assurément, la plante du Spitzberg et surtout celle du Golfe de Cumberland présentent des différences considérables avec la plante anglaise. Si elles aj)partiennent à une même espèce, comme le dit M. Reinke, nous devons admettre que la longueur du pédicelle et le nombre des sporanges des grappes fructifères diminuent avec la latitude, en même temps que la taille des spo- ranges et celle de la plante augmentent, (jue sa ramification devient plus abondante et plus nettement pennée. Ce serait un C. Sauvageau. — Remarques sur- les Sphacélariacées. 143 exemple fort curieux de variation. Toutefois, ces plantes méri- tent une étude plus approfondie, faite sur des échantillons complets et récoltés à différentes époques de l'année. C'est seulement sur l'exemplaire donné par M. Reinke à l'Herbier Thuret que j'ai vu des sporanges pluriloculaires. Les propagules sont inconnus. Sphacelaria olivacea Foslie non al. L'Herbier Thuret renferme deux exemplaires d'une plante récoltée par M. Foslie dans le Trondhjemfjord, le 24 mars 1896, et nommée par lui 6". olivacea Pringsh; j'en possède moi-même un exemplaire donné par M. Foslie. Cette plante, haute d'un centimètre, croît probablement en g-azons très denses. Elle possède un thalle rampant bien déve- loppé qui, sur ses deux faces, ressemble à celui du 6". olivacea^ et qui en coupe m'a montré 2-3 épaisseurs de strates de même aspect que dans le ^. olivacea (i). Les pousses dressées, à rameaux peu nombreux et épars, ne présentent pas de diffé- rence entre les axes et les rameaux; elles m'ont paru de cloison- nement varié et dépourvues de poils; mais toutes ces pousses dressées étaient tellement recouvertes de Diatomées ou d'autres petites Algues, ou abîmées et déformées par une Chlorophycée parasite que j'ai vue aussi dans un certain nombre d'exemplaires de vS. racemosa, que je n'ai pu les étudier utilement. Mais un caractère tout particulier est le très grand nombre de petits disques, indépendants du disque basilaire, que produit la plante. Ils prennent naissance, soit directement en un point quelconque d'un fdament, soit bien plus souvent au point d'in- sertion d'un rameau, par des rhizoïdes courts, serrés l'un contre l'autre, appliqués sur le filament, qui se cloisonnent comme les disques basilaires et produisent de nouvelles pousses dressées ; aussi, les filaments deviennent-ils très enchevêtrés. En outre, sur certaines pousses dressées, on trouve des rhizoïdes longs, très divariqués, parfois aussi nombreux que dans le ^. radicans le mieux caractérisé. I. Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pu étudier en coupe le thalle rampant du ^. racemosa ; je ne puis donc le comparer à celui de la plante de M. Foslie. 144 JOURNAL DE ROTANIQUIL Entln, j'ai vu un certain nombre de sporang-es uniloculaires, pédicellés, généralement en grappe, et j'en ai trouvé jusqu'à neuf sur un même pédicelle primaire. Us rappellent ceux du 6^. racemosa et c'est la raison pour laquelle j'ai parlé ici du ^S. olïvacca de M. Foslie, mais je ne sais si c'est à cette espèce qu'il doit être rapporté (i). D. — Ghaetopteris plumosa Kûtzing. Échaniillons étudiés : Spitzberg, Belsound ; Kjellman leg. juillet i(S73; Planta- in itineribus Suecorurn polaribus collectx' ; Herb. Thuret. Spitzberg, Mosselbay, décembre 1872 et janvier 1873; Kjellman leg. ; Herb. Thuret. Groenland, Godhavn, juin 1834; Vahl leg.; Herb. Thuret. Groenland, Godhavn, août 1878; Kûmlein leg.; IIoAvgatc Ai tic l'expé- dition ; Herb. Thuret. Groenland, Ukalilik, 26 janvier 1895; P. H. Sorensen leg.; Bôrgesen dcd. Islande, Prestsbukki , 8 septembre 1897 ; Helgijônsson leg. ; Bôrgesen dcd. Islande, Eyjafjordur, J4 juin 1898; Helgijônsson leg.; Bôrgesen ded. Norvège arctique, Kistrand, juillet 1891 ; Foslie leg.; Herb. Thuret. Norvège, Lyngbye leg. (Herb. Bory) ; Herb. Thuret. Norvège, Haugesund, juillet 1900 ; Norum leg. et ded. (2). Norvège, Kristianiafjord, juillet 1900; Bôrgesen leg. et ded. Bahusia, Fiskebâckskil, août; Areschoug, Algae scandinavicasexsic- catae n° 107; Herb. Thuret. Bahusia, Lysekil, hiver 1874-75; Kjellman leg.; Areschoug, Alga: scand., etc. n° 408 ; Herb. Thuret. Suède, Gothenbourg, 26 juin 1871, Alagnus leg. et ded. (Fchantillon original). Kiel, octobre 1S88, Reinke leg. ; llauck et Richter, Phykotheka uni- versalis n° 318 ; Herb. Thuret. Kiel, janvier 1889, Reinbold leg. ; Herb, Thuret. 1. M. Foslie [c)o, p. 108] cite dans leFinmark un .S", olivacca récolte en juillet et août à l'état stérile, et (ju'il rapporte à l'espèce de Prinjîsheim et à celle de M. Traill. Peut-être cette plante n'est-elle pas la même que celle du Trondhjemfjord. 2. Je dois des remerciements tout spéciaux à M. Norum qui, en juillet dernier, à deux reprises, a bien voulu faire des dragages à une vini^-^taine de mètres pour me procurer le Ckcvtnpteris. Dans l'un de ses envois, la plante était sur des pierres et des serpules, dans l'autre, sur le cuir d'un vieux soulier, en nombreux exemplaires. C. Sauvagrau. — Remarques sur tes Sphacélariacêes. 145 Le genre Chastoptert's fut créé par Kûtzing pour le 6^. plii- mosa de Lyng-bye. Ses sporanges étant portés par des branches spéciales, M. Holmes y vit un caractère commun avec le Cladoste- pJms, et l'appela Clad. disti'clms^ puis, plus correctement, Clad. plumosîis (i). Mais il abandonna cette manière de voir quand M. Batters [89, p. 64] eut montré, sans toutefois en bien saisir les différences, que la structure de l'axe ne concorde pas dans les genres Chceiopteris et Ciadostep/iîi,s ;M.. Batters fait avec raison remarquer que le principal caractère générique du Ch^etopteris doit être non la présence de rhizoïdes, que l'on trouve chez le ^Ç. plnutigera^ et comme nous l'avons vu chez le ^S. spurm, et à un moindre degré chez le .S*. racemosa^ mais celle de rameaux sporangifères spéciaux, ignorés de Kûtzing. M. Reinke a insisté [91, 2, p. 18] sur ce que les branches fructifères du Chœtopterïs et du Cladostephtis ont une origine différente, puisque dans le premier elles sont produites par les rhizoïdes, et dans le second par le tissu secondaire de l'axe lui- même et non par les rhizoïdes. La principale différence entre les deux genres n'est donc pas, comme le dit M. de Toni [95, p. 497 et 512] dans le fait que les rameaux sont distiques chez le Chastopteris et verticillés chez le Cladostephtis. La ressem- blance des deux genres est tout à fait superficielle. Le C . plumosa QSt strictement penné, et habituellement les rameaux primaires naissent uniquement sur les articles secon- daires supérieurs. Mais, sur des exemplaires du Spitzberg et de Haugesund, j'ai vu plusieurs frondes dont tous les articles sont fertiles, aussi bien les inférieurs que les supérieurs. Le cloisonne- ment longitudinal et transversal des articles ressemble beaucoup à celui du 5'. pliumgera, mais, en opposition avec ce dernier, les rhizoïdes peuvent naître de toutes les cellules de la surface de l'axe, comme on le voit très bien sur les figures publiées par M. Reinke [89, 2, fig. 4 et 5]. La structure des articles est plus constante et plus parfaite que celle du 6". phiniigera et surtout que celle du 6*. Plwmtla. Une section dans un article secondaire inférieur est arrondie, un peu aplatie (fig. 24, F). On y distingue une région centrale I. Je ne saisis pas pourquoi M. Holmes [83, p. 142] cite cependant le Cl. plu- mosus et le S. plmnosa comme deux plantes distinctes. 146 )OURNAL DE BOTANIQUE et une région périphérique ; la première est un rectan- gle div^isé, par deux cloisons en croix, en quatre cellules, dont chacune se divise pareillement, et l'on retrouve ainsi très généralement seize cellules centrales. La région périphé- rique comprend deux parties bien distinctes : i " à gauche et Fig. 24. — Clixtopleris pliiniosa Kiitz., de Haugosund. — A^ Bord d'un thalle rampant, vu de dessous. — B, Portion d'un thalle rampant, vu de dessus. — C, D, Ë, Frajjim-nts dissocii'^s de 61es radiales (,A à E^ Gr. 150). — F, G, H, Coupps transversali-R lians un axe de la plante distribuée par Areschoug, n" 107; F, dans un article secondaire inférieur ; G, Hy dans un article secondaire supérieur; m, n, côtés du rectangle limitant la partie centrale ; les rhizoïdes, qui formaient une couche épaisse autour de ces sections, n'ont pas été représentés. (Gr. aoo.i adroite, en dehors des petits côtés du rectangle (//), une bande de cellules irrégulières qui, dans les articles secondaires supé- rieurs, vont dans le rameau, et qui, dans les articles secondaires i nférieurs, produisent des rhizoïdes (i) ; 2" en haut et en bas, en I. Sur les trois dessins J^, G, //, de la fij^ure 24, on a supprime la couche de rhizoïdes qui entourait la section, et, pour ne pas déformer les dessins, on a supposé entières les cellules périphériques qui se prolong^eaient en rhizoïdes. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélarîacêes. 147 dehors des grands côtés du rectangle {i}t\ une bande d'une ou deux rangées de cellules irrégulières, à parois épaisses^ nulle- ment influencée par la formation des rameaux, et qui produit uniquement des rhizoïdes. Dans les parties âgées de la plante, les seize cellules centra- les sont à parois un peu plus épaisses que dans les parties jeunes, mais elles ne subissent pas d'autres moditications. Elles ne parti- cipent pas à la formation des rameaux, mais souvent, à leur ni- veau, elles prennent d'autres cloisons parallèles aux cloisons préexistantes, de préférence parallèles aux petits côtés du rectan- gle (Fig. 24, H). Mais, quel cjue soit l'âge de la partie considérée, je n'ai point vu d'accroissement secondaire comparable à celui du CladostephiLS. Les rameaux primaires, plus longs que ceux du 6'. plumige- ra, se terminent en pointe ; ils sont simples ou portent des ra- meaux secondaires d'insertion variée ou parfaitement distique. Bien que les exemplaires que j'ai reçus de M.Norumet deM.Bôr- gesen fussent dans l'alcool et en parfait état de conservation, je n'y ai trouvé aucun poil ; un bon nombre d'exemplaires d'her- bier étaient dans le même cas ; au contraire, les exemplaires de Kistrand, de Gothenbourg et de Kiel en présentaient. Sur ces derniers, l'axe en est toujours privé ; les rameaux primaires en présentent fréquemment de terminaux ou voisins de l'extrémité, et, sur les rameaux secondaires, on en voit souvent en deux ou trois points de leur longueur. Autrement dit : la structure de \ (^ l'axe est monopodiale, celle des rameaux primaires aussi, sauf fréquemment à leur extrémité, et enfin les rameaux secondaires sont souvent un sympode bien caractérisé. M. Magnus [73, p. 5 et pi. i], qui étudia autrefois le Chœtopterïs2i\x point de vue de la ramification, et à qui revient le mérite d'avoir indiqué la na- ture sympodiale des rameaux, fait très justement remarquer que les poils sont simples ou géminés; cette particularité, qui se re- trouve cependant sur les exemplaires de la Baltique, n'est pas mentionnée sur le dessin de M, Reinke [89, 2, pi. 49, fig. 3]. Le disque basilaire, découvert par M. Reinke, manque fré- quemment sur les exemplaires d'herbier, car il adhère fortement au substratum, mais je l'ai étudié sur les plantes reçues de M. No- rum. Celles qui croissaient sur du cuir présentaient un disque parfaitement caractérisé, mais impossible à détacher ; sur les 148 JOURNAL DE BOTANIQUE coupes, on le voit en effet pénétrer dans les lacunes superficiel- les du cuir et les combler complètement, en allant de l'une à l'autri-. Sur les pierres, le disque avait un demi-centimètre au maximum, avecdes bords festonnés, bien limités, sans stolons. De même que dans le Battersia et le .S", olivacea, le thalle rampant àg^é est formé de plusieurs strates plus au moins régulièrement superposées ; le plusépais que j'ai vu en avait cinq : deux minces inférieures, et trois épaisses les recouvrant. D'ailleurs, sur un thalle examiné de dessus, on voit les disques se déborder mutuel- lement, plus ou moins recouverts par les rhizines (jui descen- dent de l'axe; aussi, trouve-t-on fréquemment, entre deux disques superjjosés, une couche plus ou moins épaisse de rhizoïdes feutrés, qui parfois, et probablement quand l'axe qui les a for- mé est mort depuis un certain temps, sont désorganisés, creusant ainsi une lacune interne entre les disques bien vivants, ce qui indique (jue les parties dressées sont caduques et les parties rampantes vivaces. La face inférieure (fig . 24, A) correspond à celle d'une My- rionémacée ; parfois les files radiales subissent un cloisonnement radial comme dans le vS. olivacea^ mais moins accentué ; la face supérieure est formée de cellules plus étroites et moins régulière- ment disposées, à parois plus épaisses (fig. 24, B). Comme dans le Battersia, les files radiales dissociées se composent de deux couches (fig. 24, C, D, E)\ l'une inférieure, à cloisons toutes pa- rallèles à la surface, l'autre, supérieure, avec une cloison j)er- pendiculaire et plusieurs cloisons parallèles à la surface et dont le nombre augmente avec Vi\';!;c ; le cloisonnement vertical m'a toujours paru moindre que dans le Battersia. La multiplication des disques se fait aussi par une sorte de prolifération de quelques-unes des files verticales qui débordent ensuite leurs voisines. Les pousses dressées sont le prolon- gement d'une file verticale. Des fragments détachés du C/^a'/c/>/^;7> se transforment faci- lement en boutures. J'en ai vu en assez grand nombre sur les échantillons de Haugesund, maintenus près de la plante mère par de petites Algues épiphytes, et dont les cellules de la section inférieure avaient produit, en s'allongeant, un fiisceau de rhi- zoïdes généralement plus gros que les rhizoïdes corticants. Un de ces exemplaires était particulièrement intéressant : de sa sec- C. Sauvageau. — ReiJiarques sur les Sphacélariacées. 149 tion étaient sortis six longs rhizoïdes eux-mêmes recouverts, sur une g-rande partie de leur longueur, par les rhizoïdes corticaux qui s'étaient prolongés à leur surface ; sur les six, deux se ter- minaient en pointe obtuse, normale, deux avaient été tronqués par la dissection, et, des deux autres, l'un se terminait par un disque minuscule, l'autre par un disque, de petite taille ilestvrai, maisparfaitement bien formé, avec files radiales régulières, et en voie d'accroissement. Ainsi, tandis que les rhizoïdes corticants, qui sont des parties normales, ne semblent nullement participer à la formation de disques nouveaux, nous voyons, au contraire des rhizoïdes anormaux, n'existant pas dans la plante entière et ayant une troncature pour cause, se comporter comme les stolons d'autres espèces, et produire un disque, partie essentielle et primordiale du Ch^topteri's. Or, les fragments détachés de Chsetopterïs ne semblent pas rares, car on en trouve de temps en temps en disséquant d'autres Algues ; peut-être suppléent-ils, dans la multiplication de la plante, à l'absence de propagules. M. Reinke [89, 2, pi. 50, fîg. i], en représentant un sommet de rameau primaire renflé et très cloisonné, se demande si cette production, qu'il dit n'être pas rare, correspond aux propagules. Je ne pense pas qu'elle ait cette signification, car je l'ai retrouvée au sommet de plusieurs rameaux très jeunes, sur une préparation de ^S. PliLinida de M. Kuckuck. Les sporanges uni- et pluriloculaires sont portés par des individus différents. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les beaux dessins publiés par M. Reinke [89, 2, pi. 50] pour se rendre compte de leur origine et de leur distribution. Je ne discuterai pas la valeur du genre Chœtopteris . J'ai in- tercalé les remarques que j'ai faites à son sujet parmi l'étude des Sphacelaria, parce qu'il se rapproche plus des Sphacelaria pennés que desautres genres de la famille. S'il n'était créé depuis longtemps, et adopté par tous les Algologues, peut-être vau- drait-il mieux le considérer simplement comme un Sphacelaria^ à l'exemple de Lyngbye, car les^. phum'gera ^tspuria possèdent aussi d'abondants rhizoïdes corticants, et les sporanges du ^S. racemosa sont parfois portés par les rhizoïdes. Cependant, la constance de l'insertion de ses sporanges peut justifier sa sépa- ration comme genre distinct. (A suivre.) I50 JOURNAL DE BOTANIQUE RECHERCHES MORPHOLOGIQUES SUR LE POLLEN DES DTALYPÉTALES Par M. Paul PARMENTIER. (PI. I-Vl.) L — Introduction. Cette première étude est l'exposé de mes recherches morpho- log-iques sur le pollen des DiALYPÉTALES. L'an prochain je m'occuperai des GAMOPÉTALES, pour terminer par les APÉTALES et les MONOCOTYLÉDONES. J'ai examiné le pollen à sec, puis dans le carmin chloralé ou l'eau, d'environ 270 espèces appartenant à 190 g-enres répartis dans 46 familles. Quelques-unes de ces dernières m'ont donné des formes typiques : telles sont notamment les Caryophyl- LACÉES, Portulacées, Paronychiacées, Linacées, Gera- NiACÉES, Polygalacées. Malvacées, Onagrariacées et Om- BELLlFÈRES. Les autres familles sont moins bien circonscrites et cependant elles peuvent, par des allures communes, se subdiviser en groupes assez naturels. Il y a donc lieu de tenir compte de certains caractères polliniques au point de vue de la classification des DiALYPÉTALES. Ce point important, méconnu jusqu'à ce jour, apparaîtra clairement dans le cours du présent Mémoire. Il va sans dire que je n'ai point la prétention de tirer des caractères taxinomiques généraux de ces recherches j)artielles; peut-être pourrai-je le faire lorsque les Phanérogames auront été examinées dans leur ensemble. Institut botanique de Besançon, juillet tçoo. IL — Bibliographie. 1° Hugo Mohl : Sur la structure et les formes des grains de pollen (Berne, 1834). 2° BalÀZS IstvÂn : A Pollenrôl Kûlonôs Tekintettel a Honi Angiosperm Fajokra (Kolozsvàrt, icSçô). 3" F. Gagxepain : A travers les pollens indigènes (C. R. de la Soc. d'Hist. natur. d'Autun, 1S9S). 4" L. Mangin : a. Recherches sur le pollen (Bull. vSoc. bot. de France, 1886). p. Pabmentiee. — Recherches sur le pollen des Dialy pétale s. 151 b. Observations sur la membrane du grain de pollen mûr {Ibid., 1889). c. Observations sur le développement du pollen {Ibid., 1889). 5° Pakeixham {Edgeworth) : Pollen illustrated by 438 fîg. (Lon- dres, 1877). 60 Strasburger : 1° Zellhaute, 1882 ; 2" Manuel pratique d ana- tomie végétale; ^y' Passiin. 7° Hugo Fischer : Beitrâge zur vergleichenden Morphologie der Pollenkôrner (Inaug. Dissertation; Breslau, 1890). 8" F. CrÉPIN : i" Prùm'h'ae {1" fasc, p. 13, 1869); 2" Recher- ches sur l'état de développement des grains de pollen dans diverses espèces du genre Rosa (Bull. soc. roy. de Bot. de Belgique, t. XXVIII, 2^^ partie, 1889). 9'' P. Parmentier ; Recherches sur les Rosiers (Ann, Se. natur., VI, 8® série, pp. 24 et 43; 1898). 10° L. GuiGXARD : Pollen du Lis Martagon, etc, {passùn). III. — Examen critique des caractères morphologiques. Le plus considérable de ces Mémoires au point de vue du nombre des formes décrites, celui enfin qui a le plus d'analogie avec l'objet de mes recherches, est celui de M. Hugo Mohl. L'auteur débute par un coup d'œil historique sur les re-. cherches anatomiques concernant les grains de pollen, puis fait connaître la structure des grains en général, cite des exemples de pollens pourvus d'une seule Çt) ou de trois membranes et expose le développement des grains, ainsi que leurs formes différentes. Le travail de M. Hugo Mohl témoigne d'un coup d'oeil assez sûr et d'une critique judicieuse et serrée. Je n'en retiendrai ici que les passages ayant trait : 1° à ce que l'auteur appelle bandes (parties de la surface du grain gonflées par l'eau, et formées par le pli du pollen sec) ; 2° à la forme du pollen dans les diverses familles. L'auteur conclut de ses recherches « que la forme du pollen varie extrêmement, non seulement dans les genres d'une même famille, mais aussi dans les espèces d'un même genre, et que même, dans plusieurs plantes, la même anthère contient des grains de pollen de formation assez diverse » . Et, plus loin, il 152 lOURNAL DE BOTANIQUE ajoute : « Quoique ces observations soient contraires à la loi en question, toutefois, d'un autre côté, il faut connaître que les différentes formes de pollen ne se trouvent pas répandues au hasard dans le règ-ne végétal, mais que, sinon les familles, sou- vent un certain nombre de genres d'une famille, ou du moins des espèces d'un genre, présentent des pollens semblables ou analogues. D'oij l'on peut conclure, comme règle générale, que les plantes très voisines forment des groupes qui ont des formes de pollen semblables ou rapprochées. Toutefois, il ne faut pas oublier ici que les groupes formés d'après la forme du pollen ne coïncident pas du tout d'une manière régulière avec les genres et les familles admis dans la botanique systématique. » Il en résulte donc que les caractères constatés par H. Mohl ne doi- vent jamais être employés en classification qu'avec une extrême prudence. M. H. Mohl insiste peu sur l'aspect de l'exine t[ui peut être verrnqueiise , ponctuée, striée, réticulée ou alvéolée à des degrés divers. J'attribue au contraire à ce caractère une assez grande importance taxinomique. Les ponctnatioiis signalées maintes fois par l'auteur prêtent à la confusion, car elles peuvent indiquer une exine ponctuée, finement alvéolée, voire même verruqueuse. Quant aux bandes précitées, correspondant aux plis du grain sec, elles semblent jouer un rôle important dans les détermina- tions de M. H. Mohl. Il y a là une exagération manifeste si l'on veut bien se reporter aux difficultés d'observation d'un grain de pollen plongé dans l'eau. Ce véhicule agissant activement sur le contenu du grain, le gonfle et lui imprime ordinairement une forme sphérique, exceptionnellement ovale {Oi)ibellifères, etc.) Les accidents de l'exine, ainsi que les plis, disparaissent totale- ment, de sorte qu'il devient difficile, sinon impossible, de recon- naître la trace des plis {bandes) en particulier. La détermination des bandes et à fortiori leur nombre me paraissent donc très problématiques dans le travail de H. Mohl. Je dirai même, sans risquer une exagération, qu'il n'est pas toujours facile de déter- miner le nombre des plis et des pores d'un grain de pollen examiné à sec. On ne voit jamais qu'un pli ou deux, et la certi- tude n'est atteinte cjue si quelques grains présentent nettement une de leurs extrémités ou pôles dans le champ du microscope. p. Parmentibr. — Recherches sur le pollen des Dialypétales. 153 D'ailleurs le nombre de ces plis n'est pas invariable ; tel pollen qui, arrivé à un développement normal, présente trois plis lon- gitudinaux, peut très bien n'en avoir que deux ou même un seul, s'il n'est pas complètement mûr ou s'est mal développé. L'existence du pli constitue une qualité à laquelle il faut attacher plus d'importance, dans la g-énéralité des pollens à 3 plis, qu'au nombre des plis (caractère qitanti'taWf). Le pli du grain est très souvent le siège d'un pore (ju'il masque complète- ment à l'état sec. C'est donc à sec et non dans un véhicule liquide qu'il faut surtout étudier morphologiquement le pollen, si l'on veut se proposer d'apprécier la constance d'un caractère et conséquem- ment sa valeur en botanique systématique. Malgré cette précau- tion très élémentaire, des lacunes resteront inévitables, étant données les allures capricieuses de certains pollens. On se de- mandera peut-être longtemps encore pourquoi, par exemple, le pollen des Thalictrum dans les Renonculées, des FUMARIA dans les FUMARIACÉES et des Anthyllis dans les LÉGUMINEU- SES, affecte une forme si différente de celle caractérisant respec- tivement ces familles. Des recherches biologiques sur ces groupes végétaux exceptionnels, l'anatomie comparée étendue à tous les organes et à tous les individus ayant quelques liens de parenté avec ceux à pollen spécial, la connaissance morpho- logique du stigmate, contribueront très probablement à expli- quer ces curieuses particularités poUiniques. On s'est refusé, jusqu'à ce jour, à accorder à la taille du grain de pollen une valeur relative en classification, parce que, dans une même anthère, les grains peuvent être de taille inégale. Cette négligence résulte d'un manque d'observation. Si l'on s'était attaché, comme je l'ai fait, à reproduire les grains tou- jours avec le même grossissement, ou à ramener leur longueur à la même unité de mesure; si enfin on avait su reconnaître que dans l'ensemble des grains d'une anthère, il y a prédominance marquée d'une taille constante qui est précisément celle des grains normatix de l'espèce végétale étudiée, on aurait faci- lement reconnu que la taille du grain de pollen mérite d'être prise en considération. Il y a évidemment des exceptions (dans quelle branche des sciences naturelles n'en rencontre-t-on pas ?) , le polymorphisme peut, dans certains cas, déjouer les calculs; mais 154 JOURNAL DE BOTANIQUE ce ne sont là, je le répète, que des exceptions. Qui donc n'a pas été frappé par la grande taille du pollen des Nïgella, Nym- PHÉACÉES, Viola, Caryophyllacées, Portulacées, Linacées, GÉRANIACÉKS, MalvacÉes, OnothÉRACÉES, etc., OU par l'exi- g-uïté relative du pollen de la plupart des CRUCIFÈRES? La couleur ne donne généralement aucune indication pré- cise. La plupart des familles dicotylédones ont un pollen dont la couleur varie du jaune soufre au blanc grisâtre, en passant par le citrin et le citrin pâle. Néanmoins quelques groupes ou espèces distinctes présentent une teinte particulière. C'est ainsi que le pollen des Papaver est gris ardoisé, celui de quekjues Lathyrus {L. Cicera), Liipiims [L. alba) , Galega oj/iciiialis, Astragalus glycyphyllos, Agrintoiiia odorala, Reseda odorala, Aescnhis Hippocastaimm, est rouge brique, et celui de Lychnis chalcedom'ca est gris violacé, etc. En revanche, il y a uniformité de teinte, sans grands écarts, dans plusieurs familles. Le pollen des Renonculacées, Berbéridacées, Magnoliacées, Nym- PHÉACÉES, Fumariacées, Crucifères, Pomacées, Ombelli- FÈRES, etc., passe du jaune soufre au citrin pâle ou au blanc légèrement grisâtre. Mais, je le répète, il y a là de trop grands écarts et manque suffisant de stabilité, pour que l'on puisse généraliser cette donnée qui, à mon sens, n'a qu'une valeur très secondaire. Il n'en est pas de même du caractère tiré de Y aspect et des accidents superficiels et naturels Aç. l'exine. Tantôt ce caractère est simplement spécifique [Helleborîis viridis, fig. 21), tantôt il revêt une dignité plus élevée, capable de circonscrire des genres, des tribus, voire inême des familles. Ainsi les Ny.MPHÉACÉES, les MalvacÉes, le Pkyllocactus pliyllaiitJioides ont leur exine cou- verte d'aiguillons; les Geranitun et Pelargoniiuii l'ont verru- queuse ; les CRUCIFÈRES l'ont ponctuée ou alvéolée; les O.MBEL- LIFÈRES l'ont aussi ponctuée, mais leur pollen porte en outre une arête et des mamelons dorsaux très constants, etc. . . Ce caractère sera examiné plus en détail dans le chapitre suivant. La forme du grain possède une valeur taxinomique au moins égale à la précédente. Les Dialy pétales, excepté les 1 halictrum^ le Bocconia cor data (Papavéracées), les Fumaria, les Caryo- phyllacées, les MalvacÉes, les Géranl\cées, les Anthyllis (Légumineuses), les Onagrariacées, le Cuphea miniata (Ly- p. Parmentiek. — Recherches sttr le pollen des Dialypétales. 155 THRACÉES et les Ribes (Grossulariacées) ont en général les grains de pollen de forme ellipsoïde ou ovoïde. Parmi les exceptions, nous remarquons la forme sphéro- polyédrique [ThalictrîLiii, fig. 4-6, et CaryopHYLLACÉes, fig. 80-93), la forme sphérique ou subsphérique (GÉRANIACÉES, fig. 101-106, Malvacées, fig. 124-128), la forme trigone (Ona- GRARIACÉES, fig. 236-243) et la forme polyédrique ou plus ou moins prismatique ou encore conique {^Anihyllis, fig. 160-163, Grossulariacées, fig. 260-261); enfin les Ombellifères, groupe naturel bien défini, dont le pollen est allongé, ellipsoïde ou cylindrique, ou encore contracté dans sa région équatoriale et largement arrondi aux pôles, avec une forte arête longitu- dinale et dorsale, pourvue fréquemment d'une paire de mame- lons latéraux dans sa partie médiane (fig, 264-286). IV. — Pollen au polnt de vue de la systématique. I. RenonculacÉES. — MM. Rouy et Foucaud, dans leur Flore de France, subdivisent cette famille en six tribus [Cléma- tidées, Anémonées , Actacées, Myositroïdées , Ramincîtlées et Helléborées) entre lesquelles sont répartis les genres. Le pollen des ClÉMATIDÉES est citrin pâle, ellipsoïde, creusé longitudinalement de trois plis et a l'exine finement verruqueuse ou plutôt ponctuée (fig. 7). Celui des Anémonées se rapporte à deux types très distincts. Le premier caractérise les ThalicU^uui; il est polyédrique (fig. 4-6), irrégulier, à facettes concaves pourvues chacune d'un pore au centre; l'exine est ponctuée. Le second caractérise les genres Anémone et Adonis ; il est ellipsoïde, à 2-3 plis chez les Ané- mone (fig. 13) et à I chez Xo.'s, Adonis {^g. 8); l'exine est fine- ment ponctuée ou verruqueuse. Les Thalfctrum si tranchés sont capables de tormer une sous- famille. Le pollen de la tribu des ACTACÉES [Acféed) se rapproche beaucoup de celui des Ajiemone ; il est nettement à 3 plis (fig. 26-27). Dans la tribu des RANUNCULÉES, dont je n'ai pu étudier que le genre Rannncnlns , le pollen est de couleur jaune soufre. iS6 JOURNAL DE BOTANIQUE ordinairement ellipsoïde, à 3 plis et à exine ponctuée, rarement verruqueuse [J?. aconitifoliiiSy fig^. 9-12). Enfin le pollen de la grande tribu des HellÉBORÉES présente la même forme générale ellipsoïde (fig. 13-25), l'exine est verru- queuse dans \ç:s genv&s Delphinruui et Nigella, striée transver- salement dans le genre Trolliiis (fig. 19) et ponctuée dans les genres Caltlia, Acoiu'tiun, Paeoiiïa, Eranihis, Aqiulegia et Helleboriis. Des espèces de ce dernier ont l'exine alvéolée (fig. 21). Les plis sont ordinairement au nombre de 3. 2. BerbÉRIDACÉES. — De cette famille je n'ai examiné que les genres Makoiifa, Meuispeniniui. et Epùneditini. Le premier a un grain de ])ollen typique [M. aqiujolïa, fig. 28), de forme irrégulière, creusé transversalement ou obliquement de plusieurs sillons pro- IMg. I. _ * ^ ^ _ fonds et convergents, qui donnent au grain l'aspect d'un pollen composé; l'exine est finement ponctuée. Le pollen des deux autres genres est généralement ellip- soïde, plus arrondi aux pôles chez les Menispenniiin que chez les Epimediinn. De plus l'exine des premiers est très finement alvéolée (fig. i, ^R-odo- raia, et PI. II, fig. 79), à 3 plis et à exine finement ponctuée. 9. CaryophyllacÉES. — Cette famille naturelle est admirablement caractérisée par son pollen sphéro- polyédrique. Les facettes des grains sont concaves p^. et pourvues d'un pore à leur centre (fig. 80-93). Le nombre de ces facettes est difficile à déterminer, attendu qu'il est impossible d'apercevoir simultanément tous les points d'un même grain. Cependant on peut distinguer deux groupes de pollens dans cette famille. Dans le premier figurent tous les grains à facettes ou à pores peu nombreux [Di'anthus , fig. 83 et 84; Saponaria, fig. 86; Arenaria, fig-. 93). Dans le second, les pollens à pores plus nombreux (au moins 15); tels sont les Silène {^g. 81 et 82), Gypsophila fig-. 85), Melandriitm {Ç^g.'è'])^ AgrosteiHina {ûg.^'è)^ Mœhringia (fig. 89), Cerastiîiin (fig. 90), Stellaria (fig. 91 et 92), etc. L'exine peut en outre être munie de piquants {Lychiiis). Il serait donc évidemment regrettable, en botanique systé- matique, de négliger les données fournies par le pollen. 10. PORTULACÉES. — Le rapprochement de cette famille des CaryophyllacÉES est confirmé par le pollen (fig. 94-96). Le genre Calandrina [C. caulescens , fig-. 94) nous montre un pollen à gros grains sphériques ou sphéro-polyédriques et à pores très larges, indiquant l'affinité qu'ont entre elles ces deux familles. D'un autre côté, parle genre Claytonia [C. perfoliaia, fig. 95 et 96), les PORTULACÉES se rapprochent des LiNACÉES. Les grains de pollen des Claytonia sont très gros, ovoïdes, à 3 plis et à exine régulièrement verruqueuse. 1 1 . LiNACÉES. — Mêmes observations peuvent être faites sur le pollen de cette famille (fig. 98-100). i6o JOURNAL DE BOTANIQUE 12. ParonychiaCÉES. — Cette famille se rapproche des Ca- KYOPHYLLACI-:es par le genre SclerautJms dont les grains de pollen (fîg. 97) possèdent exactement les mêmes caractères. Par son pollen, ce genre diffère autant des autres de la famille que les Thalictrtini diffèrent des autres RenoxculacéES. J'estime qu'il y aurait lieu ici d'établir la même subdivision que pour les RenonculacéeS et de couper la famille des Paronychiackes en deux sous-familles dont une serait représentée par les Sclei^an- illHS. 13. GkraniacÉES. — Le pollen des plantes de cette famille rentre dans le groupe de ceux à grains volumineux (fig. 101-106). Ces grains sont ordinairement sphériques ou largement ovoïdes et creusés de 1-2 cavités elliptiques renfermant un pore. L'exine est fortement verruqueuse chez les Geraniiim , largement cloi- sonnée en polygones irréguliers (fîg. 104) chez les Pelargoniiini {P. zonale) et striée chez les Erodùim (fig. 105) avec 3 pores. Examiné dans le carmin chloralé (fig. 106) le grain de pollen des Erodmin possède une exine très épaisse, canaliculée trans- versalement. 14. TropÉOLACÉES. — Grains affectant la forme d'un prisme triangulaire, tronqués aux pôles (tlg. 107-108), exine alvéolée et creusée longitudinalement de 1-3 plis placés respectivement sur chacune des arêtes du grain ; ces plis vont ordinairement en s'élargissant des pôles à l'équateur. 15. BalSAMINACÉES. — Grains ordinairement piriformes, ovoïdes, sans plis, exine alvéolée, pores placés aux extrémités de chaque grain, de côté et transversalement (fig. 1 10). 16. OxalidacÉES. — Cette famille, par les dimensions de ses grains de pollen, se rapproche des LiNACÉES, Gi-:rama- CÉES, etc., c'est-à-dire du groupe à pollens volumineux. Elle s'en distingue (fig. iii) par la forme ellipsoïde, (]uelquefois subsphérique de ses grains tronqués ou aplatis aux pôles et par son exine largement alvéolée. 17. PolYGALACÉES. — Pollen sphérique, ellipsoïde et tron- qué aux pôles ou subcylindrique et largement arrondi aux pôles, avec nombreux plis longitudinaux (fig. 112). Cette famille aussi est bien caractérisée par son pollen. 18. HytérICACÉES (fig. 113-115). — Pollen comparable, moins la taille, à celui des CiSTACÉES, mais polymorphe, avec p. Parmentiek. — Reckeyches sur le -pollen des Dialypètales. i6i prédominance du type ellipsoïde, à 3 plis et à exine ponctuée. Parfois le grain revêt la forme tétraédrique avec pli sur les arêtes (fiq-. 114). 19. EuPHORBlACKES (fig". 116-123). — Lcs genres de cette famille, parfois aussi les espèces, possèdent des caractères poUi- niques spéciaux. Ainsi \es Euphorbm (fig. ii6-ii8)ont le pollen très gros, ellipsoïde ou ovoïde, parfois très convexe dans sa région équatoriale ; l'exine est ponctuée chez E. verrucosa, Cyparissïas (fig. 116 et 117) ou irrégulièrement et largement alvéolée chez E. Lathyris (fig. 118). Les Merctirialis (fig. 119 et 120) ont le pollen de même forme avec 3 plis, l'exine ponctuée, mais il est beaucoup plus petit. Les Ricinus (fig. 121-123) ont un pollen intermédiaire parla taille entre les deux précédents, mais très polymorphe. Enfin, d'après H. Mohl, cette même famille possède plusieurs genres dont le pollen est gros et sphérique. 20. MalvacÉes. — Pollen très caractéristique (fig. 124-128), sphérique, épineux, excepté chez Anoda hastaia (fig. 128); pores ronds, nombreux, répartis sans ordre apparent. Exine assez souvent ponctuée. 21. TiLiACÉES (fig. 129). — Pollen ellipsoïde ou ovoïde, 3 plis, exine ponctuée ou alvéolée suivant les espèces. 22. CiTRACÉES (fig. 130). — Pollen ellipsoïde ou ovoïde,, très arrondi aux pôles {Ct'trus bïgaradia)^ 3 plis, exine ordinai- rement ponctuée. 23. AcÉRACÉES (fig. 131 et 132). — Pollen ovoïde, 3 plis, exine ponctuée {Negundo) ou striée [Acer, fig. 132) avec grains plus longs et tronqués aux pôles. 24. HiPPOCASTANACÉES (fig. 133). — Grains piriformes ou ellipsoïdes, 1-3 plis. Exine striée comme chez Acer. 25. AmpÉLIDACÉES (fig. 134-137). — Grains petits, ellip- soïdes, 3 plis, pôles tronqués ou arrondis {Vitis, fig. 134- 136). Grains volumineux, ellipsoïdes, tronqués aux pôles, 3 plis, exine très finement alvéolée [Ampélopsis, fig. 137). 26. RUTACÉEs. — Grains se rapprochant des précédents par leur forme et le nombre des plis (fig. 138 et 139); exine ponc- tuée. 27. CÉLASTRACÉES (fig. 140 et 141). — Grain ovoïde, 3 plis. i62 lOURNAL DE BOTANIQUE exine alvéolée [Evonynus, (\g. 140) ou fortement ponctuée et grains ^\ns gros {Staphy/ea , fig. 141). 28. Rhamnacées. — Grains se rapprochant des précédents par leur forme et le nombre des plis. Petits, exine lisse {RJiain- iius, fig. 142); plus gros, exine ponctuée {Ccaiioth7is,ï\g. 141). 29. TÉKÉBIN'THACÉES. — Famille assez bien circonscrite. Grain ellipsoïde, 3 plis, exine striée; gros [Rhus, fig. 145), plus petit [Pielca, fig. 144J. 30. PapilionacÉES {fig. 146-198). — Cette famille a été subdi- visée en quatre tribus par MM. Rouy et Foucaud. Il me paraît intéressant de rechercher si la plupart de ces tribus sont carac- térisées par leur pollen. a. La tribu des OnonidÉES, subdivisée en huit sous-tribus, possède des formes de pollen qui définissent fréquemment les sous-tribus elles-mêmes. Ainsi les LuPINÉES [Liipinus) ont un pollen ellipsoïde (fig. 165-166), à 3 plis, très arrondi aux pôles et à exine largement alvéolée. b. Les 'La\i\]RNÉES [Laburmtîu et Gem'sta, fig. 168- 171) ont ordinairement l'exine ponctuée, surtout chez les Cytisiis, mais cette membrane peut être alvéolée {Genista sagiitalis, fig. 171) ; elles ont aussi fréquemment une troncature aux pôles des grains. c. Les OnoninÉES [Onoui's, fig. 164) ont l'exine finement alvéolée. d. Les Anthyllinées [Aiithylh's, fig. 160-163) sont nette- ment circonscrites par un pollen cylindrique ou prismatique avec plis sur les arêtes (fig. 162, 163) ou bien encore subsphéric|ue (fig. 169) ou presque cubique (fig. 161). e. La tribu des GlycyrkhizÉES, subdivisée à son tour en cinq sous-tribus, a des pollens qui méritent aussi de fixer l'attention. La sous-tribu des TRIFOLIÉES {Medicago, Tri'gonella^ Meli- loiîis, Trifolmni, etc.) possède deux sortes de pollens. La pre- mière appartient aux genres Meliloliis (fig. 194), Trigonella (fig. 195) et Medicago (fig. 106); ici figurent des grains ellip- soïdes ou ovoïdes, à exine ponctuée. La seconde appartient au genre Tr/foh'îiin (fig". 188192), dont tous les grains ont l'exine réticulée ou alvéolée. 7\ nioiitaiiinn (fig. 189) possède des grains très finement alvéolés ou ponctués. Le pollen de ces deux sous-tribus est volumineux et très arrondi aux pôles. p. Parmentier. — Recherches sur le pollen des Dialypétales. 163 La sous-tribu des Galégées [Galega, fig. 178; Cohitea, fig. 172 et 173, etc.) a également des formes polliniques propres aux genres. Ainsi le pollen des Galega (fig. 178) est très petit, ovoïde, àexine finement ponctuée; tandis que celui des Cohttea {tig. 172 et 173) est beaucoup plus volumineux, largement ar- rondi aux pôles; il possède des plis larges, parfois ombiliqués, ou affectant la forme d'un 8 allongé. /. La tribu des Viciées [Lens, Vicia, Lathyrus^xPisum) a un pollen qui rappelle celui de la plupart des Trifolùtm. Ce sont de gros grains, ordinairement à 3 plis, très arrondis aux pôles, à exine largement alvéolée [Pïsjwi sativitm, fig". 147; Erviiin, fig. 158 et 159), ou ponctuée {Lathyrus, fig. 148 et 149). Les Vicia sont moins homogènes (fig. 153-157), leurs grains sont petits et à exine ponctuée chez V. sepitun^ saliva {ïvg. 153-155), ou très gros, à exine alvéolée ou réticulée ( V. diLinetortini , V. à fleurs verles , fig. 156 et 157). La sous-tribu des HédysarÉES (fig. 180, 181, 183-185) a les grains ovoïdes et à exine toujours ponctuée ; elle serait assez bien caractérisée si des grains identiques ne figuraient dans d'autres tribus. En résumé, la famille, très naturelle, des PapilioNACÉES possède un pollen répondant exclusivement au type ellipsoïde, dont les pôles sont ordinairement très arrondis et dont l'exine est ponctuée ou alvéolée, jamais striée. Ce dernier caractère se révélera au contraire fréquemment chez les AmygdalacÉES, Rosacées et Pomacées. 31-32-33. AmygdalacÉES, Rosacées et Pomacées. — Ces trois familles ne sont nullement circonscrites par leur pollen qui les confond en un seul et même groupe (fig. 169-227). La forme du grain, ellipsoïde ou ovoïde, est la même que celle de la généralité des LÉGUMINEUSES, mais jamais on n'y rencontre d'exine alvéolée. a. AmygdalacÉES (fig. 199- 2Do). — Pollen ellipsoïde, volu- mineux, 2-3 plis, exine striée longitudinalement. b. Rosacées (fig. 201-218). — Grains petits ou moyens, striés (Spirœa Aruncus, fig. 201), ponctués [S. fdipendula et sorbi- folia, fig. 202 et 203). Grains coniques et striés [Rkodotypus kerrioides, fig. 204) ; ellipsoïdes, inégaux, pli large ou étroit, exine striée transversalement i^Agrimonia odorata, tig. 205 et i64 lOlIRNAI. DR BOTANIQUE 206) ; grains ellipsoïdes, souvent tronqués à un pôle, exine striée longitudinalement [Rosa galh'ca, flg. 207) ; même forme, exine ponctuée {Riibus cœsi'us, saxalilis, odorniiis, fig. 208- 210) ; même forme, exine striée longitudinalement (Cornant in ç.\. Geîtm, fig. 211-213) ; exine ponctuée, rarement finement striée {Paient i lia et Fragarm, fig. 2 14-21 S). c. POMACKES. Grains volumineux, ovoïdes, rarement aplatis aux pôles, exine ponctuée [Mespi'lns, fig. 219-221) ; gros, ellip- soïdes, exine striée longitudinalement {Craiœgtis , fig. 222) ; plus petits, également striés {Sorbiis, fig. 223 et 224) ; volumi- neux, arrondis ou tronqués aux pôles, très convexes sur le dos, exine ponctuée [Cydonïa viilga7is, fig. 225, 225), ou striée transversalement {C. japom'ca, fig. 227). 34. SanguisorbacéeS. — Deux formes de pollen. 1° Grains polymorphes, obscurément ovoïdes ou piriformes, 1-2 plis irré- guliers, parfoisdilatésen leur milieu, pôles anguleux ou arrondis, exine ponctuée \Alcheimlla, fig. 228 et 229). 2" Grains sphé- riques, plis nuls, exine verruqueuse {Poterîiun, fig. 230). Ces grains n'ont guère d'analogie avec ceux des Rosacées ! 35. MyrtacéeS. — Grains ellipsoïdes, 3 plis, exine ponctuée {Detilzia, Pliiladelphns, fig. 231 et 232) ou déprimés et trian- Q-ulaires ou encore ovoïdes. 36. CalycanthacéeS. — Grains très gros, ovoïdes, acuminés ou arrondis aux pôles, 2-3 plis, dont 2 parallèles ou non entre eux, exine ponctuée {ChimonanlJms , Calycaiithiis , fig. 233-235). 37. OnaGRARIACÊES. — Grains aplatis, déprimés ou plus ou moins ridés, triangulaires ou tricornes (vus de face), un pore à chaque corne, filaments simples insérés sur une couronne un peu saillante ou verruqueuse placée à la base de chaque corne ou au centre des faces principales du grain et paraissant agglutiner les grains entre eux {Onnthera, fig. 236 et 237 ; Clarkia, fig. 239 et 240 ; Fîichsî'a, fig. 241 ; Epilobiitm , fig. 242 et 243). Le genre Godet/a (G. ptirpiirea , fig. 238) offre des grains qui rappellent ceux des CaryophyllacéES. La famille des OnagrariacÉES est donc nettement caracté- risée par son pollen. 38. HiPPURlDACÉES. — Grains subcylindriques, blancs, arron- dis à un pôle et aplatis à l'autre, exine finement ponctuée, 3-4 plis en longues boutonnières {Hippiivis vulgari's, fig. 243 bis). p. Pakmentiek. — Recheyches sur le pollen des Dialypétales. 165 39. LythraceEvS. — Grains ellipsoïdes, 6 plis, dont quatre sont munis d'une papille au milieu, exine striée iyLythrwiiy fig-. 245); trigones vus de face, avec pores saillants, exine striée {Cîiphea, fig. 244). D'autres genres {Lagersirœinia) ont les grains subsphériques. 40. Tamaricackes (Tamarix). Grains inégaux, les petits ovoïdes avec i pli ; les plus gros, ellipsoïdes, tronqués aux pôles, 3 plis. Exine ponctuée (fig. 246). 41. CrASSULACÉES (fig. 247-251). — Grains ellipsoïdes, 3 plis dont I dilaté au milieu, exine ponctuée {Seduin, fig. 247- 250), ou trigones avec pores, plis nuls, exine ordinairement lisse {Echeveria ^ fig . 251). 42. Cactacées. — Grains volumineux, ovoïdes, 3 plis, exine couverte d'aiguillons {Phyllocactus, fig. 252). Ces grains rappellent ceux des NymphÉACÉRS. 43. SaxifraGACÉES (fig. 253-259). — Grains de couleur variable suivant les espèces et aussi les genres, ovoïdes, ellip- soïdes ou fi.isiformes, gros ou petits ; 1-3 plis. Grains gros, exine striée [Saxi'fraga rotundifolia^ fig. 254) ou ponctuée {S. granulaia, îiutbrosa, fig. 253 et 255); grains acuminés aux pôles et striés transversalement {S. Aïzoon, fig. 256). Grains plus petits, exine ponctuée ; fusiforraes [Chrysosple- 7imin,ûg. 257), ellipsoïdes avec plis se rapprochant vers les pôles {Hotem, fig. 258) ou vers leur milieu [Heucheri'a, fig. 259). 44. GroSSULARIACÉES. — Pollen caractéristique, polymorphe (fig. 260-263). Je n'ai jamais rencontré de grains sphériques chez les Ribes, ainsi que l'a publié H. Mohl. Grains ayant la forme d'une pyramide quadrangulaire tronquée ou d'un tronc de cône, ou d'un prisme quadrangulaire ou d'une masse globuleuse déformée et ridée [Rites, fig. 260, à, b, et 261, a, b, c). Grains réniformes ou légèrement arqués, i pli, exine ponctuée [Itea, fig. 262 et 263). 45. OmbellifÈRKS. — Pollen caractéristique par son arête dorsale très saillante fréquemment mamelonnée (pores) en son milieu et de chaque côté \ifig. 264-285). Grains ovoïdes, très arrondis aux pôles, 3 plis. i66 JOURNAL DE BOTANIQUE Grain elli[)soïde, gros, muni d'une large arête dorsale avec une paire de mamelons médians et d'un pli profond sur la face ventrale [SajiÙ7ela, fig". 264 et 265). Grains ovoïdes, arête très dilatée aux pôles, mamelons nuls ou peu apparents [Astrantia , tig. 267) ; ellipsoïdes, plus petits que les précé- dents, mamelons nuls, exine finement striée {l^on'h's, fig. 268) ; même forme, arête pourvue de mamelons, sillon ventral s'éva- sant en circonférence au milieu i^Laserpitiiini, fig, 269-271); grains contractés à l'équateur et dépourvus de mamelons appa- rents {Sclinuut, fig. 272) ou peu mamelonnés {ConiiLm , fig. 278). Mamelons nettement accusés [Levi'siicîim, ŒnantJie, C/isero- pJiyllnm, Athamanta, Eryngiiivt, Sz'son), nuls ou peu apparents [Aiiet/ium, Pasiiiiaca, Sïlaiis, Archangeh'ca). Grains pourvus d'un sillon ventral se terminant en cercle aux extrémités {Pasft- naca, fig. 276, b) ; sillon formant un 8 plus ou moins complet {Scandix, fig. 277, a, b). Ces différences sont, comme on le voit, caractéristiques de genres ou d'espèces. Je ne saurais donc, à l'encontre des botanistes qui ont, avant moi, étudié inorphologiqîLemejit le pollen, trop insister sur les indications souvent précieuses qu'il peut fournir à la systéma- tique. Quand ces caractères, dans certaines familles ou groupes infé- rieurs, paraissent manquer de précision, ils affectent fréquem- ment une allure qui permet d'entrevoir ou de suivre certaines affinités évolutives ou phylétiques. Mais, je le répète, il importe pour arriver à ce résultat que l'étude soit complète et poursuivie sur toutes les espèces : c'est ce que j'essaierai de faire dans mes recherches futures . (A suivj'c.) »-03C>«- QUELQUES RECHERCHES SUR L'APPAREIL SliCRÉTEUR DES COMPOSÉES Par M. COL (i). IL Poursuivant la recherche des canaux sécréteurs dans la tige des Composées de la sous-famille des TUBULIKLORES {D. C), I. Voir journ. de Bot., t. XIII, 1899, p. 234. Col. — Quelques recherches sur l'appareil sécréteur des Composées. 167 nous avons trouvé qu'ils manquent dans la tige et parfois même dans le rhizome chez un grand nombre de genres. Chez quelques CynarÉES, la tige est dépourvue de canaux : Echïnops, Cardopathntni , Xerantheimirn. Chez les Echiiwps cependant, le rhizome possède des poches sécrétrices endoder- miques. Tandis qu'il n'y a que des laticifères dans la tige, dans les Atraclylis, Cousinia, Chardinïa, Carlïna, Cardîtjis, Alfred fa, quelques Carlïna possèdent à la fois, dans le rhizome, des laticifères péricycliques et des canaux endodermiques. Dans de nombreux Cirsitim, les Lappa, le Si'lybiim niarïa- nmii, les canaux sécréteurs montent plus ou moins haut dans la tige, les laticifères péricycliques existent toujours vers les som- mités et descendent plus ou moins, parfois jusque dans le rhizome (C oleraceuin). Toutes les Centaurées, même le Ceniaurea solstitiahs , les Serratiila et Leuzea possèdent des canaux sécréteurs dans tous leurs organes végétatifs. Parmi les HÉLÉNIÉES, les Heleiiium mexïcamun, H. atituin- nale L., H.califormcum, dont la tige est dépourvue de canaux, possèdent des poches sécrétrices dans le rhizome. Il n'y a pas de canaux sécréteurs dans les tiges ai Helenmm annuiLiii (Vuillemin), et des CephalopJiora, Amblïolepis , Gail- lardia. Dans les genres Achiropappiis et Schkiihria le sommet des tiges en est seul dépourvu. Les rhizomes de Gaillardïa ont des canaux. Chez les HÉLIANTHÉES, seul le Layia elegans n'a pas de canaux sécréteurs dans la tige. Chez les Gnaph.\LIÉES, l'absence de canaux sécréteurs dans la tige et le rhizome paraît un fait général, on l'observe chez les genres Antemiaria, Phagiialon, Leoutopoditiin , Htiinea, Acro- clinmin, Rodanthe , Helychrysum., Gnaphalïum , Calocephalus , Rhynchopsidîîtin, Filago, Micropits . Chez les InulÉES l'appareil sécréteur a une répartition qui est variable, même d'une espèce à l'autre, dans le genre Inula. Ainsi les canaux sécréteurs, qui existent dans toute la tige chez les 1. Helenitim, 1. crithutoides , I. inacrocephala et chez les Biiphthalmum , Ambliocarpîun, manquent dans la partie aérienne de la tige chez les Iimla Britannica, I. cordata, I. en- i68 JOURNAL DE BOTANIQUE sifolia, I. h/'rfa, I. spirxifolia, I. saliciiia, I. thapsoides, I. Vaillantii, I. viscosa, I. Conyza et /. bi/rons. Toutes ces espèces sont pourvues de canaux dans leur rhizome, ils s'arrê- tent au point où la tige sort de terre; cependant chez VI. ocîilus Christi Ç.X. quelques échantillons d'/. Conyza, les canaux sécré- teurs s'élèvent plus ou moins dans la tige aérienne; il en est de même dans le genre Asteriscus, alors que le genre voisin Pal- lenis ne possède pas de canaux, même à la base de la tige. Les ^&nvç.s Jasoma et Pallenis sont identitjues en cela. Chez les ASTÉKÉics, VEurybta argophylla n'a pas de ca- naux dans la tige, tandis que tous les Aster examinés en pos- sèdent. Chez les Vkrnoniéf.S, dans les Vcr)ionia, les laticifères iso- lés sont péricycliques dans le rhizome et corticaux dans la tige ; ils sont libériens dans la racine, qui possède en plus des canaux endodermiques. Dans les genres EtJinlfa et Elc- phaiiiopus la tige ne présente ni canaux, ni laiicilères, La réi:>artition ou la nature de l'appareil sécréteur des Com- posées, pouvant varier non seulement d'un organe à l'autre, mais encore dans le même organe, il est nécessaire, pour une étude complète de l'appareil sécréteur de ces plantes, d'exami- ner chaque individu d'une extrémité à l'autre sans négliger un seul point. C'est ainsi que l'on peut remarquer que (jueUiues tiges sans canaux sécréteurs possèdent aux [)oints d'insertion des feuilles de courtes poches sécrétrices {Gaillardia piilchclhi)\ les écailles foliaires du rhizome à' Initia Vaillantii ont des ca- naux sécréteurs, alors que les feuilles aériennes en sont dépour- vues. C'est pour la même raison que M. Van Tieghem signalait des canaux sécréteurs dans la tige du Silybuin mariannui et que Trécul y avait vu des laticifères ; en réalité ces deux auteurs ont raison l'un et l'auire, seulement les canaux sont dans la région inférieure de la tige, tandis (jue les laticifères n'existent que clans les parties supérieures ( i). I. Travail fait au laboratoire de Botanique de l'Ecole de Pharmacie de Paris. — Nous nous proposons de publier prorlninement l'étude détaillée de l'.ip- pareil sécréteur des Composées, et les ci inclusions générales qui en découlent au point de vue systématique. Le Ceratit : Louis Morot. I ïix\A. — J. iMeioui, iiiip.,4-" Av. deCbilUUviu 15' ANNÉE. N° 6. lUTN igor. ^^^s^^^^^tf%^^wv^^a# JOURNAL DE BOTANIQUE SUR Lie GENRE LOPHIRE CONSIDÉRÉ COMME TYPE D'UNE FAMILLE DISTINCTE, LES LOPHIRACÉES Par M. Ph. Van TIEGHEM. Etabli par Banks dans son herbier il y a près d'un siècle et publié en 1805 P^"^ C. F. Gicrtner (i), le genre Lophire [Lophira) n'est encore représenté aujourd'hui que par son espèce type, le L, ailé [L. alaia Banks). C'est, comme on sait, un bel arbre pyramidal à feuilles annuelles, isolées, simples et munies de petites stipules cadu- ques, pétiolées, à limbe ovale allongé, penninerve, entier. Il croît dans toute l'Afrique intertropicale aussi bien vers l'est, dans la région du Nil blanc, qu'à l'ouest, en Sénégambie, où les indi- gènes le nomment Mène, Méiii om Mana. Son fruit renferme un embryon oléagineux comestible, d'où l'on extrait une huile estimée. Dans un travail qui date de 1884, j'ai montré que la structure de la tige et de la feuille oblige à retirer ce genre de la famille des Diptérocarpacées, où, guidé par une ressemblance frap- pante mais trompeuse dans l'accrescence en ailes du calice autour du fruit, C. F. Gaertner, et à son exemple la plupart des bota- nistes, notamment Guillemin et Ferrottet en 1830, Don en 183 1, Bentham et Hooker en 1867, Bâillon en 1873, l'avaient incor- poré. J'ai fait voir, en même temps, que cette structure conduit à le considérer comme le type d'une famille distincte, les Lophiracées, conformément à l'opinion exprimée par Endlicher dès 1840, adoptée par Lindley en 1847, par Agardh en 1858, par Payer en 1860 et par A. de Candolle en 1868. Enfin, sans pou- I. CF. Gaertner : Carpologia^ III, p. 52, pi. 18S, 1805. Les feuilles y sont dites à tort dépourvues de stipules (p. 53). Cette erreur a été corrigée, dès 1830, dans la bonne description que Guillemin et Ferrottet ont donnée de cette plante (Florx Sciiegambiai Tentanien,\,'ç. 109, pi. 24, 1830). Aussi peut-on s'étonner de la trouver reproduite en 1860 par Payer {Leçons sur les fa.nilles naturelles^ p. 40) et tout récemment encore par M. Heim (Reclierckes sur les Diptérocar- pacées, Appendice, p. 162, Thèse de Doctorat, Paris 1892). 170 JOURNAL DE BOTANIQUE voir assigner encore la place définitive de cette famille dans la Classification, j'ai indiqué qu'elle est plus éloignée des Diptc- rocarpacées que ne le pensaient ces divers botanistes, et ([ue c'est peut-être du côté des Ternstrœmiacées, nommées aujour- d'hui Théacées, qu'il faut chercher ses véritables affinités ( i ). Après contrôle et vérification des faits, mes deux premières conclusions ont été adoptées d'abord par M. Burck en 1S87 (2) et plus tard par M. Hcim en 1892 (3). il semblait donc qu'on dût les considérer toutes les deux comme définitivement acquises à la science et que, l'autonomie des Lophiracées étant désormais hors de cause, il ne restât plus qu'à mieux préciser la troisième, relative à la place qu'il convient d'attribuer à cette famille dans la Classification. Malheureusement, il n'en a ])as été tout à fait ainsi, car bien- tôt après, en 1893, M. Gilg-, s'il a admis la première de mes deux conclusions, a rejeté les deux autres (4). S'il a séparé, en effet, le Lophire de la famille des Diptérocarpacées, c'a été pour l'incorporer aussitôt, comme tribu distincte, à celle des Ochnacées. « Je crois être entièrement sûr, dit-il, (jue le Lophire est un membre indubitable des Ochnacées (5). » La rai- raison qu'il en donne, et qui lui parait décisive, est purement anatomique et tirée de la structure de la tige. C'est que, dans le Lophire, ainsi que je l'ai montré le premier, les méristèles émanées de la stèle de la tige font, comme dans les Ochnacées, un séjour prolongé dans l'écorce avant de passer dans les feuilles. Mais le même motif pourrait également bien être invo- qué pour maintenir ce genre dans la famille des Diptérocar- pacées, qui offre aussi précisément ce caractère. Il est donc tout à fait insuffisant. Ne sait-on pas, d'ailleurs, que la sortie anticipée des méristèles latérales foliaires et leur séjour plus ou 1. Ph. Van Tieghem : iîur la disposition des canaux sécréteurs dans les Clusiacces, les Hypéricacées, les Ternstrœmiacées et les Diptérocarpacées (Bull, de la Soc. Bot. de France, XXXI, p. 150, 1884) et Second mémoire sur les canaux sécréteurs des plantes (Ann. des Scienc. nat., 7° strie, Bot. I, p. 67,1885). 2. Burck : Sur les Dipterocarpces des Indes néerlandaises (Ann. du |ardin Bot. de Buitcnzorg, VI, p. 148, 1887). y. Heim : Loc. cit., p. 157, i8c)2. 4. Giljï, dans Engler : Nat. P/lanzenfam., 111,6, p. 14;,, i.Sy3, et dans Berichle der deutsch. bot. Gcsellsch., XI, p. 23, iSf».^,. Dans le premier de ces deux Recueils, mon travail n'a pas été cité. 5. Loc. cil., p. 24. Ph. V.an Tieghem. — Sur le getire Lop/iire. 171 moins prolongé dans l'écorce de la tige se rencontrent dans les familles les plus diverses, aussi bien chez les Monocotylédones que chez les Dicotylédones? A coup sûr, l'emploi exclusif d'un pareil caractère n'est pas une heureuse application de la méthode anatomique. Ce faisant, M. Gilg" me parait avoir tout simplement recom- mencé, dans une direction différente et sans motif plausible cette fois, la faute ancienne et après tout excusable au début, qui, après avoir duré quatre-ving-ts ans, venait enfin d'être cor- rigée. Tout autant que Bentham-Hooker et que Bâillon, mais d'une autre manière, il a méconnu la remarque si juste d'Endli- cher, qui disait des Lophiracées, dès 1840 : « Ordo dïstinciis- sïiitus. » De sorte qu'aujourd'hui la situation est, en somme, redevenue la même qu'avant mon travail de 1884, tout aussi préjudiciable à l'intérêt de la science, surtout parce qu'elle suppose définitivement résolu un problème qui ne l'est pas. Pour en sortir, il est donc nécessaire de faire un nouvel effort et de soumettre la question à un examen plus approfondi, en y faisant intervenir autant que possible des éléments nou* veaux, c'est-à-dire en ajoutant à une étude plus précise de la structure du corps végétatif, racine, tige et feuille, une connais- sance plus complète de la fleur et du fruit de cette remarquable plante. Racine. — Pour l'étude des racines, j'ai eu à ma disposition une plantule âgée d'un an, haute de 8 centimètres, provenant d'un lot obtenu de graines aux serres du Muséum. La racine termi- nale, après avoir acquis une longueur de 3 centimètres, a cessé de croître en produisant près de son extrémité une radicelle dirigée horizontalement à angle droit. Après avoir atteint une longueur de 5 centimètres, celle-ci à son tour a cessé de croître en produisant près de son extrémité une radicelle de second ordre, dirigée vers le bas à angle droit, longue de plus d'un décimètre et encore en voie de croissance active. En outre, ces trois racines de génération successive, formant ensemble un sympode accidentel, portent sur leurs flancs des radicelles beaucoup plus grêles, elles-mêmes çà et là ramifiées. Dans la racine terminale, la stèle est très large et compte seize faisceaux ligneux triangulaires à vaisseaux étroits, alter- 172 lOURNAL DE BOTANIQUE liant avec autant de faisceaux libériens à la périphérie d'une moelle épaisse et parenchymateuse. Certaines cellules de la moelle, plus étroites, à paroi mince aussi mais lignifiée, ren- ferment des cristaux prismatiques, isolés ou màclés autour d'un centre. Un nombre aussi grand de faisceaux des deux sortes est très rare, comme on sait, dans la racine terminale chez les Dicotylédones ; il en résulte déjà peur notre plante un caractère intéressant. Dans la radicelle de premier ordre qui continue à angle droit la croissance de la racine terminale et forme le second article du sympode, la stèle a encore douze faisceaux de chacjue sorte, autour d'une large moelle. Dans la radicelle de second ordre c[ui forme le troisième article du sympode, la stèle n'en a plus c^ue six autour d'une moelle plus étroite. Enfin, dans les radicelles latérales grêles, leur nombre se réduit à c[uatre, à trois, et finalement à deux autour d'une très petite moelle. Quels que soient le diamètre de la stèle et le nombre de ses faisceaux, la jeune racine a son péricycle unisérié tout autour, çà et là seulement bisérié en dehors des faisceaux lig-neux. Son écorce, dépourvue de cristaux, est limitée à l'extérieur par un exoderme à grandes cellules munies de larges cadres subérisés, plus tard lignifiés, à l'intérieur par un endoderme pareil à l'exo- derme. Elle est recouverte par deux assises de petites cellules à membranes cellulosiques, dont l'externe est i)ilifère. En d'autres termes, la portion de l'épiderme primitif (|ui ilemeure adhérente au corps de la racine après l'exfoliation de la J région externe dans la coiffe comprend ici deux assises et non ■ une seule, comme d'ordinaire. C'est encore là un fait inté- ressant. Dans la racine ainsi constituée pendant la période primaire, les deux régions secondaires s'établissent aux lieux ordinaires et s'y développent aussi normalement. Le périderme se forme dans le péricycle en exfoliant l'écorce, avec un liège à cellules plates et à parois minces, et un phelloderme épais, tout entier parenchymateux, dont certaines cellules plus étroites, à mem- brane mince mais lignifiée, renferment des prismes d'oxalate de calcium, isolés ou màclés autour d'un centre, comme dans la moelle. Au bord interne du phelloderme, en superposition avec les faisceaux libériens primaires, se différencient tardivement Ph. Van Tieghem, — Sur le genre Lopliire. 173 autant de minces arcs fibreux, qui permettent de reconnaître encore la position de ces faisceaux dans la racine âgée. Le pachyte a son liber secondaire mince, tout entier mou, et son bois secondaire épais, en grande partie parenchymateux. Les premiers groupes vasculaires du bois secondaire se super- posent directement aux faisceaux ligneux primaires, au lieu de se placer, comme d'ordinaire, dans leurs intervalles. Il en résulte que ces faisceaux deviennent dès lors moins faciles à distinguer. Aussi bien dans la région libérienne que dans la région ligneuse, le parenchyme des compartiments du pachyte renferme des cellules cristalligènes, pareilles à celles du phello-- derme et de la moelle. Tige. — Pour l'étude de la tige, j'ai mis à profit d'abord la plantule d'un an dont il vient d'être question, puis des rameaux feuilles de divers âges provenant de la plante adulte tels que je les ai trouvés dans l'herbier du Muséum. vSur la plantule, les cotylédons, qui étaient épigés et portés par un court hypocotyle d'environ 5 millimètres de longueur, se sont détachés, laissant chacun à son aisselle un bourgeon dormant. Les deux premières feuilles, déjà stipulées, forment une paire en croix avec les cotylédons et séparée d'eux par un entre-nœud de 3 centimètres de longueur. Les feuilles suivantes sont isolées suivant 2/5, et séparées par des entre-nœuds plus courts. Il est à remarquer que, dans ces premières feuilles de la tige, les stipules persistent après leur chute ; c'est le contraire, comme on sait, pour les feuilles de la plante adulte. Considérée au milieu du premier entre-nœud épicotylé, la tige a, sous son épiderme glabre formé de petites cellules, une écorce dont certaines cellules, à parois minces mais ligni- fiées, contiennent des prismes isolés ou màclés autour d'un centre, limitée par un endoderme peu caractérisé, à cellules cristalligènes. La stèle comprend, disposés en un cercle unique, vingt faisceaux libéroligneux, séparés par des rayons bisériés ou trisériés et munis chacun d'un arc fibreux péricyclique, épais et large. La moelle, qui lignifie ses membranes dans sa cou- che périphérique, renferme comme l'écorce des cellules cris- talligènes à parois minces, mais lignifiées. D'après M. Heim, ni l'écorce, ni la moelle, ni les rayons ne renfermeraient 174 JOURNAL DE BOTANIQUE trace d'oxalate de calcium. Il y a là une] erreur à corrio-er (i). Le périderme s'y "établit de bonne heure sous l'épiderme, qu'il exfolie, avec un liège à cellules plates et à minces mem- branes, et tout d'abord sans phelloderme. M, Heim, en 1892, n'a pas vu ce périderme. « La formation du liège, dit-il, si elle existe, est en tout cas très tardive. » Pourtant, trois ans aupa- ravant, en 1889, Douliot l'avait observé déjà et en avait mon- tré l'origine sous-épidermique, en faisant remarcjuer que ce caractère s'ajoute aux autres pour séparer le Lophire des Dip- térocarpacées, où le périderme est épidermique (2). Aussi mon étonnement a-t-il été grand lorsque, cjuatre ans plus tard, en 1893, M. Gilg, sans citer l'observation de Douliot, est venu affirmer que le liège s'y forme dans l'épiderme, en donnant même une figure à l'appui de cette assertion, et en invoquant ce prétendu caractère comme rapprochant le T>ophire des Ochna- cées, chez lesquelles d'ailleurs le périderme n'est pas toujours, tant s'en faut, d'origine épidermiciue, ainsi que le prétend M. Gilg (3). S'il est épidermique, en effet, dans les Ochnes {Ochna Linné), comme l'a montré Douliot dès 1889 (4), il est sous-épidermique dans les Ouratées {07iraiea Aublet) et les Elvasies [Elvasia DC^i ; s'il est épidermique dans les Sauva- gésies [SatLvagesia L.), il est sous-épidermique dans les Luxem- bourgies {T^iixein.boîirgia St-Hilaire), etc. Il y a donc là une double erreur à rectifier. Le pachyte s'y forme, comme d'ordinaire, avec un liber secondaire à tubes criblés très étroits, tout entier mou, muni de cellules cristalligènes, et un bois secondaire composé de com- partiments fibro-vasculaires et de rayons parenchymateux qui prolongent les rayons primaires. C'est seulement au sommet de ce premier entre-nœud, sous les deux premières feuilles opposées, que l'on voit s'échapper de la stèle delatigedixméristèles, cinq pour chaque feuille. Pendant le court trajet qu'elles font dans l'écorce, les méristèles latérales extrêmes, parfois même toutes les deux, se bifurciuent, de manière qu'au nœud même il entre dans chaque feuille sept ou 1. Loc cil., p. 15c), 1892- 2. Douliot : Recherches sur le périderme (Ann. des scionr. nnt., 7* série, Bot., p. 342, 1889). 3. Dans Engler : Nal. P/laurcufam.. III, f\ p. 133, fig-. 69, i8t)3. 4. Loc. cit., p. 342. Ph. Van Tieghem. — Siir le genre Lophi7-c. 175 même neuf méristèles, au lieu de cinq. Ici donc, comme dans beaucoup d'autres cas, si l'on veut savoir le nombre des méri- stèles que la feuille prend réellement à la tige, il ne suffit pas de compter celles que renferme la feuille à sa base d'insertion, ou dont les traces sont visibles sur la cicatrice laissée par sa chute ; il est nécessaire de les observer au niveau même où elles quit- tent la stèle de la tige, de manière à s'affranchir des divisions qu'elles peuvent subir dans l'écorce entre ce niveau et celui où elles pénètrent dans la feuille. Au point de vue de l'usage que l'on peut et que l'on doit faire de cette donnée numérique pour la détermination des affinités, cette remarque a son importance. En somme, dans le premier entre-nœud épicotylé, il n'y a donc pas encore de méristèles corticales. Dans le second entre-nœud, la structure de la tige est la même ; mais ici, dès la base, on voit sortir de la stèle quatre méristèles destinées à la feuille prochaine, qui est isolée, comme on sait. Elles montent dans la zone interne de l'écorce jusqu'au nœud, où s'échappe à son tour la méristèle médiane et où toutes les cinq passent ensemble dans la feuille. La sortie anticipée des méristèles foliaires latérales et leur séjour dans l'écorce commen- cent donc dans le second entre-nœud épicotylé, en même temps qu'apparaît la disposition isolée des feuilles. Ces deux carac- tères se maintiennent ensuite dans tous les entre-nœuds suivants et se retrouvent, comme on sait, dans la tige de la plante adulte. Celle-ci offre la structure qu'on vient de décrire, mais avec deux complications, intéressant l'une l'écorce, l'autre la moelle, L'écorce renferme un assez grand nombre de cellules scléreuses, isolées ou par petits groupes, munies çà et là de prolongements étoiles, à membrane lignifiée et plus ou moins fortement épais- sie. Certaines de ces cellules renferment des cristaux ; mais il y a aussi beaucoup de cristaux, isolés ou mâclés, dans des cellules ordinaires, à membrane mince et non lignifiée. La moelle con- tient, disséminés dans toute son étendue, un grand nombre de faisceaux fibreux, de grosseur très inégale ; chacun d'eux a sur son bord des cellules étroites, à membrane lignifiée mais mince, cloisonnées transversalement en petits compartiments, qui renferment chacun un cristal isolé. En outre, la zone péri- phérique de la moelle lignifie les membranes de toutes ses cel- i7() JOURNAL DK BOTANIQUE Iules. Le reste, demeuré parcnchymateux, est dépourvu de cristaux. Disposées en un seul cercle dans la zone interne de l'écorce, contre le bord ondulé du péricycle fibreux et dans ses sillons, les méristèles corticales sont nombreuses et en voie de division ; on en compte, sur une coupe transversale, jusqu'à ving^t-quatre et plus, destinées sans doute à plusieurs feuilles, c'est-à-dire parcourant plusieurs entre-nœuds. D'abord isolés, cjuoique rapprochés, les arcs fibreux jiéricy- cliques de la stèle s'unissent plus tard en une couche ondulée continue, par la sclérose des cellules intermédiaires. Le périderme se forme, comme on l'a vu dans la plantule, aux dépens de l'exodermc, en exfoliant l'épiderme. Toutefois le liège a ici ses membranes épaissies et il est accompagné, après un certain temps, d'un phelloderme parcnchymateux. Le l^achyte aussi se développe comme dans la plantule, c'est-à-dire normalement, avec un liber secondaire tout entier mou. Dans la branche la plus âgée que j'aie ])U étudier, la struc- ture demeure la même, avec une sclérose plus avancée. Le liège, plus épais, a maintenant ses membranes minces ; mais, par contre, le ])helloderme a épaissi et lignifié ses membranes. L'écorce a multi])lié ses cellules scléreuscs et en a grossi les îlots. La couche libreuse onckilée du péricycle s'est rompue et fragmentée sous la pression interne du pachyte. Le parenchyme libérien s'est sclérifié par places irrégulières et les cristaux soli- taires s'y sont multipliés, ainsi que dans le parenchyme ligneux. La moelle enfin a lignifié ses membranes tlans l'intervalle de ses faisceaux fibreux, qui par là sont devenus moins nets. Feuille. — Considérons d'abord les feuilles de la plantule, par exemple une des deux premières, formant la paire en croix avec les cotylédons. Elle est très brièvement pétioléc, presque sessile, à limbe progressivement atténué et cunéiforme à la base, brusquement atténué et aigu au sommet. Elle prend, comme on l'a vu plus haut, a la stèle de la tige cinq méristèles, (jui se divisent avant d'y pénétrer. Aussi le court pétiole plan convexe enrenferme-t-il un assez grand nom- bre. Il y en a neuf isolées, munies chacune d'un faisceau fibreux Th. Van Tieghem. — Sur le ^enrc Lophire. 177 péridesmique sous-libérien, disposées en un arc inférieur; il y en a six, inversement orientées, réunies par leurs faisceaux fibreux péridesmiques, disposées en un arc supérieur. Ensemble, ces deux arcs forment une courbe fermée, à l'intérieur de laquelle il y a un troisième arc de sept méristèles, orientées comme celles de l'arc inférieur, mais dépourvues de faisceaux fibreux sous le liber. A l'extérieur de la couche, il y a, de chaque côté, dans la région supérieure, une très petite méristèle où le péridesme est tout entier fibreux, L'écorce renferme des cellules à cristaux prismatiques et l'épiderme est lignifié. Le limbe conserve cette structure dans sa nervure médiane, avec diminution progressive du nombre des méristèles, à mesure qu'on s'y élève ; mais les faisceaux de l'arc inférieur tendent à s'unir entre eux, comme ceux de l'arc supérieur, et les méristèles de l'arc interne prennent un mince faisceau fibreux sous-libérien. Dans la lame, l'épiderme, qui est lignifié, a sur ses deux faces les parois latérales de ses cellules fortement plissées et porte aussi sur ses deux faces des stomates situés dans son plan, dépourvus de cellules annexes, plus nombreux et plus rapprochés sur la face inférieure, L'écorce est homogène, formée de six ou sept assises de cellules semblables, serrées en haut, un peu lacuneuses en bas, renfermant çà et là des cristaux prismatiques. Les méri- stèles ont un arc fibreux péridesmique au-dessous du liber et au- dessus du bois, bordé de cellules cristalligènes. Elles ne sont- pas rattachées à l'épiderme ; même les plus grosses laissent entre leurs arcs fibreux et l'épiderme une ou deux assises corticales. Cette même conformation, avec limbe très brièvement pétiole, atténué à la base et au sommet, et cette même structure, avec épiderme à cellules plissées, muni de stomates sur les deux faces et écorce homogène, se retrouvent dans les feuilles isolées qui se succèdent dans la plantule au-dessus de la première paire épicotylée ; du moins, les ai -je coiTstatées encore dans la sixième de ces feuilles isolées, c'est-à-dire dans la huitième feuille au- dessus des cotylédons. Il en est autrement dans la plante adulte, sur les pousses flo- rifères telles qu'on les conserve dans les herbiers. Les feuilles y diffèrent, en effet, de celles de la plantule à la fois par la dimension, la conformation et la structure. Elles sont plus 178 JOURNAL DR BOTANIQUE g^randes, assez longuement pétiolées, à limbe gondolé sur les bords, brusquement atténué à la base et émarginé au sommet avec petite pointe médiane. Le pétiole mesure 2 à 4 cent., le limbe 15 à 20 cent, de long sur 3 à 4 cent, de large. Dans le pé- tiole, qui est biconvexe, les méristèles sont beaucoup plus nombreuses et leur disposition plus compliquée. La courbe externe en compte plus de cinquante; elle en renferme d'autres disposées sur quatre arcs parallèles; dans les trois supérieurs, les méristèles sont orientées normalement, c'est-à-dire liber en bas, bois en haut; dans l'inférieur, elles sont orientées en sens inverse, c'est-à-dire bois en bas, tourné vers le bois des faisceaux inférieurs de la courbe externe, et liber en haut. D'après Al. Heini, les arcs internes auraient tous les quatre l'orientation normale ( 1 ) ; il y a là quelque chose à rectifier. Les cellules à cristaux, situées dans le parenchyme interne et aussi, quoique plus rares, dans l'écorcc externe, ont leurs membranes lignifiées. Dans le limbe, l'épiderme, qui est fortement lignifié, a sur ses deux faces les parois latérales de ses cellules rectilignes, sans plissements. Faisant totalement défaut sur la face supérieure, les stomates sont extrêmement nombreux et rapprochés sur la face inférieure, mais toujours dépourvus de cellules annexes. M. Hcim les dit et les figure à tort bordés de deux cellules annexes (2), assertion reproduite tout récemment par M. Heckel dans un travail qui sera cité plus loin. En outre, M. Heckel affirme que les stomates sont nombreux sur les deux faces (3) ; c'est peut- être parce qu'il n'a étudié à ce point de vue que les premières feuilles de la plantule, qui ont seules ce caractère, comme on vient de le constater. L'écorce, fortement différenciée, offre de haut en bas un exoderme à cellules aplaties et à membranes lignifiées, une assise palissadique et une couche lacuneuse com- posée de cinq à sept assises. A l'exception des plus petites, les méristèles ont leurs arcs fibreux péridesmiques, bordés de cellules cristalligènes, reliés à l'épiderme par une bande de cellules à membranes lignifiées, quoique peu épaissies. Aux feuilles primordiales et aux feuilles des pousses flori- fères de la plante adulte, j'ai pu en comparer d'une troisième I. f.oc. cil., p. i()i. ::. Loc. cit., p. i6i, pi. viii, fior. 3. 3. Loc. cit., p. 163, fig-. 30, A. Ph. Van Tieghrm. — Sur le genre Lop/iire. lyg sorte, celles des pousses stériles ou rejets de la plante adulte. Avec la même largeur, elles sont beaucoup plus longues, me- surant jusqu'à 35 cent. Mais surtout leur forme est différente ; elles sont très brièvement pétiolées et le limbe y est progressi- vement atténué à la fois vers la base et vers le sommet, qui demeure pourtant obtus. Le pétiole a la même structure que sur la pousse florifère; mais le limbe est autrement conformé. L'épi- derme, dont les parois latérales sont droites ou à peine ondulées, y a des stomates sur les deux faces, plus nombreux sur la face inférieure. L'écorce y est homogène, sans différenciation d'exo- derme ni d'assise palissadique. Les méristèles latérales les plus grosses y sont rattachées à l'épiderme en haut et en bas par une bande de cellules à membranes lignifiées, quoique minces. Par la structure, comme par la forme, les feuilles de ces pousses stériles ressemblent donc plus aux feuilles primordiales de la plantule qu'à celles des pousses florifères de la plante adulte. Flejir. — L'inflorescence est une grappe composée lâche, qui termine la pousse feuillée et se développe aussi parfois à l'aisselle de ses feuilles supérieures. Sous la fleur, à 4 millimètres environ de la base du calice, le pédicelle est articulé; aussi, quand elle n'est pas fécondée, la fleur sedétache-t-elleprompte- ment à cet endroit, entraînant avec elle la partie supérieure du pédicelle. La structure du pédoncule floral, considéré à quelque distance de sa base, offre, par rapport à la branche feuillée dont il est pourtant leprolongement direct, deux différences intéressantes, l'une dans l'écorce, l'autre dans la moelle. L'écorce y est, en ef- fet, dépourvue non seulement de méristèles, ce qui s'explique, puisqu'au lieu de feuilles il ne porteque de petites bractées, mais encore de cellules scléreuses et de cellules cristalligènes à mem- brane lignifiée. La moelle est également dépourvue de faisceaux fibreux ; mais, par contre, on y observe des faisceaux libéro- ligneux inversement orientés, c'est-à-dire tournant leur bois en dehors, leur liber en dedans ; celui-ci n'est pas bordé d'un arc fibreux, comme dans les faisceaux du cercle normal. En même temps que le diamètre de la stèle, le nombre de ces faisceaux médullaires inverses va diminuant à mesure qu'on s'élève dans le pédoncule. i8o JOURNAL DE BOTANIQUE Dans la région inférieure, il s'y forme un péridermc, qui est sous-épidormiquc, comme dans la tioe. Considéré au-dessous de l'articulation, le pédicellc floral offre la même structure, avec une stèle moins large et des faisceaux médullaires inverses moins nombreux et plus petits. Au-dessus de l'articulation, dans la partie qui se détache avec la fleur, (juand elle demeure stérile, en même temps que le péricy- cle demeure tout entier mou, cessent les faisceaux médullaires inverses et la structure redevient normale. Il serait intéressant de rechercher la cause de cette sini^ulière anomalie de structure, qui, absente de la tige feuillée et de ses diverses branches, apparaît tout à coup dans le pédoncule floral et s'y continue dans les rameaux de divers ordres, pour cesser brusquement à (juchiue distance de la fleur. I.a fleur est herma]:)hrodite, dipérianthée et actinomorphc. Le calice a cinq sépales libres, à bord entier, égaux au début, à préfloraison quinconciale, et persistants. La corolle a cinq pé- tales alternes, libres, émarginés au sommet, à préfloraison tor- due, et caducs; ils sont blancs à l'état frais et à odeur de vio- lette, mais jaunissent en séchant. L'androcée a un grand nombre d'étamines libres, disposées uniformément tout autour du récep- tacle, en cin(i séries alternes qui en comptent chacune une tren- taine ; il y en a donc au moins cent cinquante. Après le départ des cinq méristèles destinées aux pétales et qui se divisent tan- gentiellement chacune en neuf ou onze branches dans chaque pétale, la stèle en émet d'abord cinq alternes, épisépales, puis cinq autres superposées, épipétales. Chacune de ces méristèles se ramifie aussitôt à la fois tangentiellement et radialement de dedans en dehors, et toutes ces branches, bientôt uniformément réparties autour du centre, pénètrent dans autant d'étamines. L'androcée se compose donc en réalité de dix étamines seule- ment, cinq épisépales et cinq épipétales, mais ce sont des éta- mines composées, à ramification abondante et basilaire. Chaque étamine partielle se compose d'un filet cylindrique et d'une anthère l)asifixe étroite, plus longue cjue le filet, ayant 5 millim. quand le filet en a 3, pourvue de quatre sacs iioUiniques s'ou- vrant latéralement en long. Les fentes commencent au sommet sous forme de boutonnières, puis se j^rolongent plus tard vers le bas, ce (jui a pu faire croire à une déhiscence poricide. Bien que Ph. Van Tieghem. — Sur le genre Lophire. i8i Bâillon, en 1867, et après lui A. de CandoUe, en 1868, aient depuis longtemps déjà fait cette remarque, M. Gilg- n'en a pas moins décrit encore et figuré, en 1892, la déhiscence de l'an- thère comme apicale, trouvant même dans ce prétendu caractère une ressemblance avec les Ochnacées (i). Les grains de pollen sont simples, sphériques, incolores, àexinelisse, amincie suivant trois bandes méridiennes. Le pistil est formé de deux carpelles seulement, antéro-pos- térieurs, concrescents en un ovaire conique, sillonné longitudi- nalement et prolongé en un style terminé par deux stigmates divergents. Après le départ des méristèles staminales, les fais- ceaux de la stèle se séparent en deux groupes, qui entrent dans chaque carpelle en se ramifiant à la fois tangentiellement et radialement de dedans en dehors, de manière que la paroi de l'ovaire renferme un très grand nombre de petites méristèles, disséminées dans toute son épaisseur et décroissant de diamètre vers l'extérieur. Chacune d'elles a un bois central réduit à quelques étroits vaisseaux, même à un seul dans les plus petites, un liber périphérique et un péridesme à cellules étroites et à membranes très minces. Autour de chaque méristèle, l'écorce différencie une gaine de cellules sombres, pleines de gouttes d'huile jaune ; la couche externe et la couche interne de l'écorce sont composées de pareilles cellules oléifères. De tout cela il résulte une structure très singulière. La série des coupes transversales du pistil montre que les carpelles sont fermés dans leur quart inférieur, où l'ovaire est biloculaire, ouverts dans le reste, où il estuniloculaire. L'épaisse cloison qui partage l'ovaire en deux loges dans la région infé- rieure n'a que deux larges méristèles en forme de lames, inver- sement orientées, c'est-à-dire à liber interne et bois externe, adossées par conséquent par leur liber. Un peu plus haut, la cloison se sépare d'abord de chaque côté d'avec la paroi externe, ce qui rend l'ovaire uniloculaire^ Puis, devenue libre, elle se scinde par une fente médiane entre les deux méristèles, en deux lames, une pour chaque carpelle. Dans chaque lame, la large méristèle se divise d'abord latéralement en sept, neuf ou onze méristèles arrondies, qui demeurent côte à côte; puis, la lame I. Loc. 'cit., p. 137 et p. 143, llg. 74. i82 JOURNAL DR BOTANIQUE se découpe, par des fentes longitudin;iles entre ces méristèles, en autant de filaments dont l'ensemble forme une frange. Chacun des filaments de cette double frange se recourbe en dehors à son extrémité, en forme de crochet, et se termine par un ovule orthotrope pendant, accolé mais non concrescent à la partie ascendante du filament. Celui-ci est donc, dans toute son éten- due, un long funicule ; la méristèle inverse et relativement grosse qu'il renferme se prolonge dans le crochet supérieure! se termine sous la chalaze. Par suite, les ovules sont orthotropes pendants et nullement anatropes dressés, comme il est généralement admis. M. Heim, notamment, les déclare a franchement anatropes (i) ». Bien qu'offrant (quelque ressemblance avec la placentation dite centrale, cette singulière disposition des ovules, dont les funicules sont dressés sur la crcte de la cloison basilairc, en deux séries horizontales adossées, jointe à leur singulière con- formation externe, sont jusqu'à présent sans autre exemple connu. A condition d'exécuter les préparations avec des soins par- ticuliers, tout cela ])eut à la rigueur s'observer sur les fleurs sèches des herbiers. Mais, pour aller plus loin et observer la déli- cate structure du corps même de l'ovule, il était nécessaire d'avoir des fleurs conservées fraîches dans un liquide approprié et c'est ce qui m'a arrêté quelque temps. Aussi, lors(]Ue récem- ment un de mes élèves, M. Chevalier, a mis à ma disposition des fleurs de cette plante, récoltées au cours de sa mission en Sénégambie et au vSoudan et conservées dans le formol à divers états de développement, me suis-je empressé de les mettre à profit pour achever cette étude. Les coupes longitudinales du pistil de ces Heurs, dirigées perpendiculairement à la cloison basilaire, c'est-à-dire parallè- lement au plan médian des carjielle», montrent les ovules en section longitudinale axile. On y voit que l'ovule est pourvu d'un seul tégument, simple dans toute son étendue, très mince, formé de trois ou cjuatre assises de cellules sur les flancs, un peu plus épais autour du micropyle, où il en compte cinq à sept. Ce tégument enveloppe dans le jeune âge un nucelle très étroit, formé d'une seule rangée axile de cellules, revêtue par l'épi- I. Loc. cit., p. ijy. Ph. Van Tieghem. — Sur le genre Lopitirc. 183 derme. Dès avant répanouissement de la fleur, la cellule mère du prothalle femelle a complètement résorbé l'épiderme sur ses flancs, en venant s'appliquer contre le tégument. Du nucelle primitif, il ne reste alors que le sommet sous forme d'un petit cône, enfoncé dans l'étroit micropyle et surmontant l'oosphère et les deux synergides, qui ont ici un volume considérable. Malgré cette persistance du sommet, on doit, ce semble, consi- dérer ici le nucelle comme transitoire et rang'er, en conséquence, l'ovule dans la catégorie des ovules transnucellés unitegminés. Fruit. — Pendant le développement du pistil en fruit, après la chute des pétales et des étamines, les sépales persistent et deux d'entre eux, les deux externes, s'accroissent aussitôt par leur sommet, mais très inég^alement. Cette croissance terminale commence déjà dans la fleur épanouie, et même plus tôt encore, dans le bouton. Elle n'est donc pas, comme on le pourrait croire, la conséquence de la formation de l'œuf. Le premier sépale grandit beaucoup plus que l'autre et devient en définitive une grande aile à nervation réticulée, brusquement rétrécie à la base, progressivement atténuée au sommet, qui mesure jusqu'à 9 cm. de long sur 2 de large. Le second n'atteint g-uère que la moitié de cette dimension, 4 cm. de long, par exemple, sur o cm. 8 de large. Les trois autres, entièrement dépourvus de cette singu- lière croissance terminale, conservent d'ordinaire leur dimension primitive. Pourtant, sur des échantillons récoltés au Soudan Français, dans les savanes au bord du Niger, entre Baramako et Siguiri, par M. Chevalier, j'ai trouvé plusieurs fruits où le troisième sépale s'est aussi accru au sommet en une troisième aile, moitié plus petite que la seconde, mesurant seulement 2 cm. de long. C'est cette accrescence partielle du calice autour du fruit, d'où résulte la formation de deux et quelquefois de trois ailes inégales, qui a fait donner à la plante à la fois son nom géné- rique (i) et son nom spécifique. Un seul des ovules développe son œuf en embryon. On ignore encore s'il se fait en même temps un trophime et si ce trophime se développe en un albumen transitoire. Ce qui est I. Lophire (Z(?//«>(z), de ).o'yO-, aile, crête. i84 JOURNAL DE BOTANIQUE certain, c'est que l'embryon attaque et dioère complètement d'abord le sommet persistant du nucelle, puis le tégument ovu- laire dans toute son épaisseur, ainsi que le funicule de l'ovule correspondant. Il fait disparaître aussi tous les autres ovules avec leurs funicules, de manière à venir appuyer de toute part sa surface externe directement contre la paroi interne du péricarpe, qu'il attaque aussi et digère en partie, l^n s'accroissant de la sorte, il exerce contre cette paroi une pression assez forte pour que le fin réseau des méristèles pariétales s'imprime en creux dans sa couche périphérique. Ainsi constitué, le fruit se compose donc simplement du péricarpe et de l'embryon ; il n'a pas de graine, il est inséminé. Finalement, il passe à l'état de vie latente. En se desséchant, le péricarpe se rétrécit peu, tandis (jue l'embryon, se contractant davantage, s'en sépare et devient libre dans la cavité, simulant ainsi une graine, comme tout le monde l'admet. Le péricarpe sec ne s'ouvre pas; en un mot, le fruit est un achaine inséminé. Il est fortement renflé en bas, mince en haut, en forme de bou- teille, et mesure 25 mm. de long sur k» mm. de larg^e. Le péricarpe a conservé la structure de la paroi de l'ovaire, avec cette différence que les péridesmes des méristèles sont devenus autant de gaines fibreuses, d'autant plus épaisses qu'elles sont plus internes, que le parenchyme interposé contient des cellules scléreuses et que la couche parenchymateuse interne, avec l'épiderme qui la recouvrait, a disparu en partie, résorbée par l'embryon, juscju'à une jietitc distance des mé- ristèles les plus internes. L'embryon, qui est dressé, ovoïde et acuminé au sommet, est formé de deux cotylédons très épais, plan-convexes, légèrement inégaux, insérés par leur base même sur une courte tigelle, qui se prolong-e vers le bas en une très petite radicule, vers le haut en un petit cône lisse, sans ébauches de feuilles, c'est-à-dire sans gemmule. 11 est oléagineux, ordinairement sans trace d'amidon, quand il est parvenu à l'état de parfaite maturité. Sa couleur brune est due à une substance jaune brun contenue dans l'épiderme inférieur des cotylédons. Dans une note récente et pleine d'intérêt sur l'huile de Mené, M. Heckel affirme que les cellules de l'embryon, cju'avec tous les auteurs il appelle la graine, outre l'huile, contiennent encore Ph. Van Tfeghem. — Sur le genre Lopkire. 185 de l'amidon ( i ). J'en ai rencontré aussi dans quelques cas en très petite quantité, notamment au voisinage de l'épiderme externe ou inférieur. La chose me paraît s'expliquer par une incomplète maturité des fruits étudiés. Gerimnation. — Je n'ai pas observé les premières phases de la germination de ce fruit, mais elles ont été décrites et figurées par M. Heckel dans le travail qu'on vient de citer (2). Après le développement de la radicule, les cotylédons allongent leur base et deviennent pétioles ; puis, soulevés par un court hypocotyle, ils s'épanouissent, verdissent à la lumière et per- sistent longtemps dans cet état. L'épiderme y est pourvu de stomates sur les deux faces et porte, surtout sur la face supé- rieure, des poils coniques pluricellulaires, dont la cellule terminale est sécrétrice. Puis, le sommet de la tigelle s'allonge en un entre-nœud épicotylé, qui porte d'abord deux feuilles opposées. On est ramené ainsi à la plantule qui a servi de point de départ à cette étude. N'y a-t-il vraiment qtt'tme seule espèce de Lophire) — Tout ce qui précède s'applique à l'espèce type, telle qu'elle est repré- sentée, par exemple, dans l'herbier du Muséum par les échan- tillons récoltés en Sénégambie par Leprieur et Perrottet, qui ont servi de base à la description de Guillemin et Perrottet, citée plus haut, et par ceux qui ont été rapportés depuis de la même région par divers voyageurs. Les feuilles y sont assez polymorphes, comme on l'a vu, celles de la plantule, celles des rameaux stériles de la plante adulte et celles des pousses florifères offrant de notables différences. Toutefois, avec des dimensions un peu variables, ces dernières ont toutes sensiblement la même forme ; elles sont assez longue- ment pétiolées, à limbe brusquement atténué à la base et émar- giné au sommet ; dans les feuilles de taille moyenne, le pétiole 3334 cm. de long, et le limbe mesure 16 à 20 cm. de long sur 536 cm. de large. Mais, à côté de ces échantillons, les herbiers en renferment d'autres, de provenance diverse, qui diffèrent trop des précé- dents pour qu'on puisse les rapporter, sans autre explication, à 1. Heckel : Huile de Mené (Ann. de l'Inst. Colonial de Marseille,' 1899, p. 161). 2. Loc. cit., p. 164, en note, et p. 165, figf. 29, C. S^STC^v 'M c» -' ' i86 JOURNAL DE BOTANIQUE la même espèce. A lui seul, l'herbier du Muséum permet déjà d'en distinguer de cinq sortes. Dans l'un (Barter, Brass, n° 2085, 1858), la feuille est très brièvement pétiolée et son limbe, progressivement atténué à la base, brusc^uement atténué en pointe au sommet, est très grand, mesurant 60 à 62 cm. de long, sur 10 à 1 1 cm. de large. Sur la face supérieure, l'épiderme est formé de cellules à parois latérales planes et dépourvue de stomates ; sur la face inférieure, ses cellules ont leurs parois latérales ondulées et il a de nom- breux stomates. L'écorce est homogène, un peu plus serrée en haut, mais sans exoderme ni assise palissadique, un peu plus lâche en bas. Les méristèles ont un anneau fibreux péridesmique et les plus grosses seulement sont rattachées aux épidermes. Par la structure tout autant que par la forme de la feuille, cette plante diffère donc du L. ailé. Elle en diffère aussi par le fruit, qui est mince et conique, mesurant seulement 6 mm. de large sur 35 mm. de long, au lieu d'être renflé en bouteille, comme dans le L. ailé, et dont la grande aile, rougeâtre et plus longue, mesure jusqu'à 11 et 12 cent. Ce sera provisoirement le L. de Barter [L. Barterz). Dans un autre (ThoUon, Oubangui, n° 9), la feuille a sensi- blement la même forme et la même grandeur, mesurant 68 cm. de lono- sur 12 cm. de laree, mais la structure en est différente. L'épiderme, dépourvu de stomates en haut, a ses cellules recti- lignes sur les deux faces. L'écorce est profondément différen- ciée, munie d'un exoderme et d'une assise palissadique en haut, lacuneuse en bas, comme dans le L. ailé. Les méristèles y sont toutes reliées aux épidermes. Il s'agit donc d'une forme différente, qu'on nomm.era provisoirement L. macrophylle (A. viacrO" phylld) . Sachant, comme on l'a vu plus haut (p. 179), que sur les rejets stériles du L. ailé, les feuilles sont plus longues, avec un pétiole très court et un limbe atténué aux deux bouts, on pourrait être porté à croire que les feuilles séparées des échan- tillons de Barter et de Thollon doivent leur grande dimension et leur forme à ce qu'elles ont été prises sur de pareils rejets stériles. Mais si l'on considère que la feuille des rejets stériles du L. ailé a des stomates sur les deux faces avec une écorce homo- gène, tandis que celles-ci n'ont de stomates que sur la face infé- Ph. Van Tieghem. — ^îtr le genre Lophire. 187 rieure, et que Técorce, tout au moins dans le L. macrophylle, est profondément différenciée, avec exoderme et assise palis- sadique, on voit qu'il n'y a pas lieu de s'arrêter à cette expli- cation. Dans d'autres (Barter, Nupe, n° 1167, 1858; Mann, Ambas- bay, n' 708, 1861), la feuille est très brièvement pétiolée et à limbe progressivement atténué à la base, comme dans le L. ma- crophylle, mais elle est émarginée au sommet comme dans l'espèce type, et mesure seulement 20 à 25 cm. de long. Ce sera provisoirement le L. spatule (Z. spatulaia). Dans d'autres encore (Thollon, Congo français, n°739, 1887), la feuille a la même forme que dans le L. spatule, mais elle est plus coriace et sa nervation est différente ; la nervure médiane notamment y fait sur la face supérieure une forte saillie, canali- culée de chaque côté. Le fruit est mince et conique avec une grande aile rouge brun, comme dans le L. de Barter. L'arbre atteint 25 à 30 m. de haut, tandis que le L. ailé ne dépasse pas 10 m. Ce sera provisoirement le L. de Thollon [L. Tholloni). Enfin, dans un échantillon récolté par M. Maclaud à Kebali (n° 443) en 1899, la feuille, longuement pétiolée, a son limbe, atténué au sommet et à la base, lancéolé, mesurant seulement 13 à 15 cm. de long sur 3 cm. de large, et la grappe, très lâche, est plus longue que la feuille au lieu d'être plus courte qu'elle, comme dans le L. ailé et les formes précédentes. Ce sera pro- visoirement le L. lancéolé {L. lanceolata). Ces cinq formes, et d'autres que l'examen attentif d'échan- tillons plus nombreux ferait sans doute découvrir, sont-elles des espèces distinctes, tout au moins des variétés, ou seulement des variations individuelles ? C'est ce que le petit nombre et l'état incomplet des échantillons que j'ai eus à ma disposition ne m'a pas permis de décider jusqulà présent. M. Heim a déjà appelé l'attention sur ces grandes différences dans la forme et la dimension des feuilles, sans y voir autre chose, il est vrai, que l'effet d'un large polymorphisme. Pour- tant, l'examen qu'il a pu faire à Kew des échantillons recueillis par M. Schweinfurth dans le Bongo et le Nuttu l'a porté à croire qu'il y a là peut-être une variété distincte, caractérisée « par des feuilles de dimensions très réduites, sensiblement de i88 JOURNAL DE BOTANIQUE même largeur dans toute leur étendue, au lieu d'être atténuées à la base ( i ) ». Si l'on voulait continuer à rattacher toutes ces formes à une seule et même espèce, le Lophire ailé, il faudrait donc admettre pour cette espèce un polyphormisme singulièrement étendu. Une fois posée ainsi et amorcée, grâce aux nombreuses explo- rations dont l'Afrique intertropicale est aujourd'hui l'objet et aux nouveaux matériaux qui en seront certainement le fruit, la question ne saurait tarder à recevoir une réponse satis- faisante. C'est le lieu de remarquer que Don, ayant observé le genre à Sierra-Leone, y a distingué dès 1831 deux espèces : l'une à tige rameuse, qu'il rapporte au type de Banks, dont il change arbitrairement le nom en celui de Lophire africain [L. africanà) ; l'autre, à tige simple, qu'il nomme, à cause de cela, L. sim- ple [L. siinplex) (2). La description qu'il donne de cette der- nière est trop incomplète pour qu'on puisse la comparer à celles qui ont été caractérisées plus haut. C'est pour cela sans doute qu'elle n'a été admise jusqu'à présent par aucun botaniste comme distincte du L. ailé. Cojfiparai'son avec les Di'ptérocarpacées . — Le genre Lophire étant ainsi bien connu dans l'ensemble de son organi- sation, il reste à le comparer aux deux familles auxquelles on l'a successivement incorporé, d'abord aux Diptérocarpacées, puis aux Ochnacées. Avec les Diptérocarpacées, la comparaison est presque superflue, puisque, depuis mon premier travail, personne n'admet plus que le Lophire appartienne à cette famille. Pour compléter la démonstration, aux différences bien connues tirées de la structure de la racine, de la tige et des feuilles, qu'il est inutile de rappeler, le présent travail permet d'en ajouter deux autres, fournies par la structure du pistil et par celle du fruit. Chez les Diptérocarpacées, le pistil est formé de trois car- pelles fermés et concrescents en un ovaire triloculaire, dont chaque loge renferme, attachés à l'angle interne, deux ovules anatropes pendants à raphé interne, hyponastes par conséquent. 1. Loc. cit., p. 157. 2. Don : Gcn. Syst., I, p. 814, 1831. Ph. Vak Tieghem. — Szir le Retire Lopkire. 189 L'ovule a un gros nucelle persistant, recouvert par deux tégu- ments d'égale épaisseur, comptant l'un et l'autre cinq ou six assises cellulaires. L'exostome pénètre dans l'endostome, mais sans en atteindre le bord, de sorte que le tube pollinique doit traverser successivement les deux orifices. En un mot, l'ovule de ces plantes est crassinucellé ou pernucellé, bitegminé et dipore. Elles doivent donc être classées dans l'ordre des Per- nucellées bitegminées. Le fruit y est sec et enveloppé, comme chez le Lophire, par le calice accrescent et ailé, caractère dont les Diptérocarpes ont reçu leur nom ; c'est même cette ressemblance, aussi frappante que superficielle, qui a conduit les premiers observateurs à incorporer, comme on l'a vu plus haut, le Lophire aux Dipté- rocarpacées. Mais, ici, le fruit renferme une véritable graine et s'ouvre parfois en trois valves pour la mettre en liberté ; en un mot, il est séminé. Dans cette graine, l'embryon est, comme chez le Lophire, oléagineux et dépourvu d'albumen ; mais il tourne sa radicule en haut, en un mot, il est renversé. Tout autres, on l'a vu, sont chez le Lophire la conformation de l'ovaire, le mode de placentation, la forme des ovules et surtout leur structure, enfin la conformation du fruit et la direc- tion de l'embryon. Les différences sont aussi nombreuses et aussi grandes ici que dans le corps végétatif. De part et d'autre elles sont telles, qu'il est nécessaire, non seulement d'exclure à jamais le Lophire de la famille des Diptérocarpacées, comme il a été fait déjà, mais encore de le classer très loin de cette famille, dans un ordre différent et même dans une sous-classe différente, comme il sera dit plus loin. Comparaison avec les Ochnacées. — Depuis que Planchon a fait la faute d'y introduire les Luxembourgiées (1846), et depuis que M. Engler, suivant les mêmes errements, y a adjoint les Sauvagésiées (1875), telle en un mot qu'elle a été comprise en 1893 par M. Gilg, auteur de la monographie la plus récente du groupe (i), la famille des Ochnacées est devenue très hétéro- gène. J'espère montrer, dans un prochain travail, que si l'on tient compte à la fois de la structure du corps végétatif, de l'organi- sation florale et de la conformation du fruit, il est impossible de I. Gilg, dans Engler ; Nat. Pflamenfam.^ III, 6, p. 131, 1893. I90 JOURNAL DE BOTANIQUE lui conserver plus long-temps son extension actuelle et qu'il est nécessaire de la démembrer, en éloignant même beaucoup l'un de l'autre plusieurs des membres ainsi séparés. Pour l'objet en vue dans le présent travail, qui est de savoir si le Lophire est ou non une Ochnacée, il suffira d'en classer ici les o-enres en deux groupes, l'un autour du genre Ochne {Ochna)^ l'autre autour du genre Luxembourgie {Luxembo7irgia)^ et de com- parer le Lophire successivement à chacun de ces deux groupes, en particulier à chacun des deux genres qui en sont les types. Il suffira même, laissant de côté la structure du corps végéta- tif, de borner cette comparaison à l'organisation florale, et dans cette organisation à la structure du pistil et des ovules, jointe à la conformation du fruit. Le pistil des Ochnes est formé de cinq carpelles épipétales, fermés et concrescents en un ovaire à cinq loges, muni d'un style unique gynobasique. Cha(|ue loge renferme, attaché à la base de l'angle interne, un seul ovule anatrope dressé à raphé interne, épinaste par conséquent. Cet ovule a un nucelle très étroit, dont la moitié supérieure tout au moins est entièrement résorbée dès avant la formation de l'œufpar le prothalle femelle, qui vient s'appliquer directement contre le tégument. Celui-ci est double, mais ses deux parties sont concrescentes entre elles sur les flancs, et ne sont libres qu'au sommet, où le tégument interne traverse l'exostome en le dépassant un peu. Pour accé- der à l'oosphère, le tube poUinique n'a donc qu'à traverser l'endostome, comme si le tégument externe n'existait pas. En un mot l'ovule de ces plantes est ténuinucellé ou transnucellé, bitegminé et endopore. Le fruit des Ochnes se compose de cinq drupes flistinctes, contenant chacune une graine dépourvue d'albumen. Le pistil des Luxembourgies est formé de cinq carpelles concrescents, ouverts dans toute leur longueur, excepté à la base, mais à bords fortement saillants vers l'intérieur et rappro- chés au centre. Les trois placentes pariétaux ainsi constitués se bifurquent en T et portent sur chaque bord plusieurs séries lon- gitudinales de petits ovules anatropes. La placentation des ovules ainsi disposés offre donc un intermédiaire entre la pla- centation pariétale et la placentation axile, plus rapprochée, semble-t-il, de celle-ci que de celle-là. L'ovule a un nucelle Ph. Van Tieghbm. — Sur le genre Lophire. ipj relativement gros et persistant, à surface externe cutinisée, enveloppé de deux minces téguments. L'externe n'a que deux assises, dont l'extérieure est formée de grandes cellules. L'in^ terne en a trois, dont l'intérieure est formée de grandes cellules, L'endostome ne traverse pas l'exostome. En un mot, l'ovule de ces plantes est crassinucellé ou pernucellé, bitegminé et dipore. Le fruit des Luxembourgies est une capsule septicide, à nombreuses petites graines ailées, pourvues d'un albumen oléa^ gineux. La structure du pistil et de l'ovule, ainsi que la conformation du fruit, établissent donc une différence profonde entre les deux groupes de genres que l'on confond à tort aujourd'hui sous le nom d'Ochnacées, et montrent qu'il est impossible désormais de les conserver réunis dans une seule et même famille. Ils cons- tituent certainement deux familles bien distinctes, et même ces deux familles appartiennent à des ordres différents. La première gardera le nom d'Ochnacées et prendra place dans l'ordre des Transnucellées bitegminées ; la seconde recevra le nom de Luxeinboîtr glacées et sera rangée dans l'ordre des Pernucellées bitegminées. Encore y a-t-il lieu de voir si celle-ci peut con- server son intégrité et si elle ne doit pas à son tour être dédoublée ; mais c'est une question qu'il n'est pas nécessaire d'examiner ici. Des Ochnacées et des Luxembourgiacées, ainsi séparées et classées dans leurs ordres respectifs, le genre Lophire diffère trop, notamment par la conformation du pistil, la structure de l'ovule et la nature du fruit, pour pouvoir être incorporé à l'une ou à l'autre famille. La structure de l'ovule le rattache même à un troisième ordre, différent des deux premiers, celui des Transnucellées unitegminées. Il est donc impossible d'admettre, en définitive, que ce genre appartienne à un titre quelconque à la famille des Ochnacées, même dans l'acception la plus large de ce groupe, comme le veut M. Gilg. Comparaison avec les lliéacées, les Marcgraviacées , les Clusiacées et les Styracacées. — Il n'est peut-être pas inutile de comparer encore le Lophire à quelques autres familles dont certains auteurs ont pensé à. le rapprocher, notamment aux Théacées (A. de CandoUe, 1868 ; Ph. Van Tieghem, 1884), aux IC2 JOURNAL DE BOTANIQUE Marcgraviacées (Agardh, 1858), aux Clusiacées (Payer, 1860; A. de Candolle, 1868) et aux Styracacées (Heim, 1892). Chez les Théacées, notamment le Théier ( TJiea) et la Camellie {Catnellia)^ le pistil, formé de trois carpelles fermés et con- crescents, renferme dans chacune des loges de son ovaire trilo- culaire plusieurs ovules anatropes pendants à raphé dorsal, épinastes par conséquent. L'ovule est muni de deux téguments épais, dont l'interne traverse l'exostome sans le dépasser beau- coup. Le nucelle assez large y est complètement résorbé par le prothalle femelle avant la formation de l'œuf. En un mot, l'ovule de ces plantes est transnucellé, bitegminé et endopore. Chez les Marcgraviacées aussi, l'ovule offre la même struc- ture ; le tégument interne y dépasse notablement l'externe en forme de bouton. Chez les Clusiacées, la structure demeure encore la même, mais avec une légère différence. Dans les Rheedies [Rheedi'a)^ par exemple, le pistil, formé de deux carpelles fermés et con- crescents, renferme dans chacune des loges de son ovaire bilo- culaire un seul ovule hémi-anatrope ascendant à raphé interne, épinaste par conséquent. Cet ovule a un nucelle très mince, totalement résorbé avant la formation de l'œuf par le prothalle femelle, qui vient s'appliquer contre le tégument. Celui-ci est double. Le tégument externe, très épais, compte douze à quinze assises cellulaires; l'interne, plus mince, n'en a que quatre ou cinq. L'endostome ne traverse pas l'exostome, n'y pénètre même pas, mais reste situé au-dessous de lui. Le tube pollinique doit donc traverser successivement les deux orifices du micro- pyle. En un mot, l'ovule de ces plantes est transnucellé, biteg- miné et dipore. Les Hypéricacées ont la même structure ovulaire que les Clusiacées. Chez les Styracacées, notamment dans les Aliboufiers {Styrax)^ le pistil est formé de trois carpelles concrescents, fermés en bas où ils portent les ovules, ouverts en haut où ils sont stériles. Chacune des loges de la région inférieure trilocu- laire de l'ovaire renferme plusieurs ovules hémi-anatropesascen- dants à raphé interne, épinastes par conséquent. L'ovule a un nucelle étroit et court, entièrement résorbé à l'épanouissement de la fleur, recouvert par deux téguments, épais tous les deux. Ph. Vam Tieghem. — Sur le genre Lophire. 193 dont l'interne traverse et dépasse l'externe. En un mot, il est transnucellé, bitegminé et endopore. Ces diverses familles ont donc une structure ovulaire très diffé- rente de celle du Lophire, qui ne peut, en conséquence, prendre place ni à l'intérieur, ni même à côté d'aucune d'elles. Autonomie des Lophiracées et leitr place dans la Classifica- tion. — Puisqu'il n'est donc ni une Diptérocarpacée, ni une Ochnacée, ni une Luxembourgiacée, et qu'on ne peut pas davantage l'incorporer aux Théacées, aux Marcgraviacées, aux Clusiacées ou aux Styracacées, le genre Lophire est bien déci- dément le type d'une famille distincte et autonome, les Lophi- racées. Reste à trouver la place de cette famille dans la Classification, sachant déjà, par tout ce qui précède, qu'elle n'est voisine d'aucune de celles qui viennent d'être nommées. Le problème peut être résolu de deux manières différentes. Ou bien, on divise d'abord la classe des Dicotylédones, d'après l'absence ou la présence d'une graine dans le fruit, en deux sous-classes : les Inséminées et les Séminées, comme je l'ai pro- posé dans une série de travaux antérieurs (i). C'est alors dans la première que les Lophiracées prennent place. Ensuite, on par- tage la sous-classe des Inséminées, d'après les sept manièresdêtre différentes qu'y affecte l'ovule, en sept ordres, dont le sixième, en suivant la marche ascendante du perfectionnement orga- nique, est celui des Transnncellées tinitegminées . C'est dans cet ordre que se rangent les Lophiracées. Il est jusqu'à présent peu nombreux. D'après la corolle dialypétale ou gamopétale, et d'après les carpelles biovulés ou uniovulés, on le divise pourtant en trois groupes secondaires ou alliances. Par la méristémonie de l'androcée, ainsi que par la conformation du pistil et des ovules, les Lophiracées ne trouvant place dans aucune de ces trois alliances, il est nécessaire d'en établir pour elles une qua- trième, les Lophirales . Ou, bien faisant abstraction de l'absence ou de la présence d'une graine, de la nature inséminée ou séminée du fruit, on I. Ph. Van Tieghem : Sur les Phanc y 0 gaines sans graine formant le groupe des Inséminées (Comptes rendus, CXXIV, 1897) et Eléments de Bota- nique, 3" édition, II, p. 266^ 1898. 194 lOURNAL DE BOTANIQUE divise tout de suite et dans son entier la classe des Dicotylé- dones en sept ordres d'après l'ovule. Le sixième de ces ordres, en montant, est encore celui des Transnucellécs tmitegminées , où viennent se classer les Lophiracées. Mais cet ordre est alors très vaste. D'après la corolle dialypétale ou gamopétale et d'après l'ovaire supère ou infère, on le subdivise en groupes secondaires ou alliances. C'est à l'alliance des Dialypétales supérovariées, ou Icacinales, que les Lophiracées doivent être incorporées. Dans cette alliance, c'est près des Actinitliacées (i) et des Sarracéniacées, qui ont comme elles l'androcée méristémone, qu'elles viennent se ranger. Dans l'état actuel de la science, où la conformation du fruit, au point de vue de l'absence ou de la présence de graines, est encore insuffisamment connue, et où par conséquent la valeur taxinomicjue de ce caractère ne saurait être encore définitivement fixée, la seconde solution peut paraître préférable à la première. RECHERCHES MORPHOLOGIQUES SUR LE POLLEN DES DIALYPÉTALES { Suite.) l'ar M. Paul PARMENTIER. V. — Simple observation slr la secondine. En employant les réactifs (phénosafranine et bleu de méthy- lène) dont M. L. Mangin a fait usage dans ses belles recherches sur la membrane du grain de pollen, j'ai reconnu, chez toutes les espèces signalées par moi, l'existence constante de Xintine. Le carmin chloralé (2) qui colore le contenu du grain et sur- tout les noyaux, agit aussi sur l'intine, mais avec une intensité beaucoup moins vive, de sorte que, dans la majorité des cas, il décèle suffisamment, à lui seul, l'existence de l'intine. Ce réactif a été mon véhicule ordinaire, c'est-à-dire qu'après avoir étudié le grain de pollen à sec, je le soumettais à l'action du carmin chloralé, de préférence à l'eau qui agit trop rapidement, déchire 1. Ph. Van Tieghem : Sur les genres Aclhndie et Sauravie, considérés covnne types d'une famille nouvelle, les Actinidiacécs (Journal de Botanique, XIII, p. 170, i8yo\. 2. Voir, pour sa préparation, Revue gén. de Bot., p. 45 (1892). p. Parmkntiek. — Recherches sur le pollen des DirJypélales. 195 souvent les membranes et ne facilite la distinction d'aucune des parties constitutives du grain. Sur tous mes échantillons d'études, j'ai distingué une intine, parfois si mince que son existence pouvait être mise en doute. C'est alors que le bleu de méthylène la faisait nettement appa- raître. En général, surtout dans les grains à intine bien caractérisée, cette membrane présente sa plus grande épaisseur en regard des pores de germination. Des coupes ayant été faites dans le pollen à^Onoihera siia- veolenSy puis soumises à l'action des réactifs, m'ont donné les résultats suivants (fig. 237) : 1" une exine(ex.) d'épaisseur à peu près uniforme et cutinisée entièrement recouvre tout le grain, excepté en regard des pores où elle se dissocie très facilement ; 2° une substance calleuse (s. c.) mélangée à des composés pecti- ques, qui se colore en bleu ciel par le bleu d'aniline ; cette sub- stance, ordinairement nulle en regard des pores, forme au con- traire un anneau puissant (s. c.) à la base des mamelons de ger- mination du grain; 3° une intine très nette et continue, très épaisse sur toute la masse principale du grain (int.), puis s'amin- cissant assez rapidement vers la base des cornes pour s'épaissir de nouveau en regard des pores. En ce qui concerne r^:rz>z.. 89. Gypsophila imiralis. — Blanc grisâtre, sphéro-polyé- drique, à facettes plus ou moins concaves et ombiliquées. Exine ponctuée. Diamètre = 40 [x. 90. Lychnïs chalcedonica. — Gris violacé, sphéro-polyé- drique, mêmes facettes. Exine ponctuée. Diamètre = 45 a. 91. Melandrium sylvestre. — Citrin pâle, sphéro-polyé- drique; facettes petites avec pore; exine alvéolée finement. Diamètre = 43 jjl. 92. Mœhringiatrinervia. — Blanchâtre, sphéro-polyédrique, mêmes facettes que chez Gypsophila; exine ponctuée. Dia- mètre r= 43 [1. 93. M. inuscosa. — Identique au précédent. 94. Saponaria officinalis. — Citrin pâle, plus ou moins sphéro-polyédrique, facettes peu nombreuses, larges pores. Exine ponctuée. Diamètre = 57 a-. 95. Silène inflata. — Jaune soufre, sphéro-polyédrique, mêmes facettes, exine finement ponctuée. Diamètre = 57 p-. 96. iS. nutans. — Même que le précédent. Diamètre = 51 tx, 97. Stellaria Holosiea. — Même que les deux précédents. Diamètre = 50 [x.. 98. St. média. — Identique au précédent. Diamètre = 45 [a. ::o2 JOURNAL DR BOTANIQUE XII. PORTULACÉES. 99. Tctragom'a cxpansa. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis, exine ponctuée. 100. Ca/andrùia caiclesccus. — Jaune soufre, sphérique, à facettes concaves, creusées chacune d'un pore plus large que celui des Caryoi'HYLLACKRS. Exine ponctuée. Diamètre ^^ 42 j/.. loi. Claytoiiia pcrfoliaia. — Citrin pâle, ovoïde, gros, 3 plis convergents aux pôles. Exine verruqueuse. Longueur = 50 H- XIII. P AUONYCHIACÉES. 102. Scleranilius aniiuus. — Hlanc grisâtre; sphéro-polyé- drique, à facettes ombiliquées; exine finement verruciueuse. Diamètre = 28 ijl. XIV. LiNACKRS. 103. Liimin îisitatissùnnui. — Citrin, gros, ellipsoïde, 3 plis; exine très finement et très régulièrement ponctuée. Lon- gueur r= 56 u.. 104. L. iciiw'foliuni. — Citrin pâle, ovoïde, i pli; exine régulièrement verruqueuse, c'est-à-dire que les verrues sont disposées en lignes régulières. Longueur := 74 a. XV. GÉRANIACRRS. 105. ErodiîLin cicuiariwn. — Rouge bricjue foncé, subsphé- ric^ue, 2-3 invaginations avec pores; exine fortement striée; plis nuls. Diamètre ■=^ 62 [j-. 106. GeranÏHin Roberiiamini . — Jaune soufre, subsphérique; deux invaginations ovales avec pore. Exine finement et régu- lièrement verruqueuse. Diamètre = 64 a. 107. G. vtolie. — Citrin pâle, même forme, exine plus forte- ment verruqueuse. Diamètre = 57 a. 108. G. praiense. — Blanc grisâtre légèrement bleuâtre, subsphérique ou largement ovoïde, invaginations en forme de pli arqué. Exine fortement verruqueuse. Longueur = 60 [x. 109. G. sanguineufn. — Même ciue le précédent. 1 10. Pelargoiiùitn zonale. — Jaune brun, exine très réticulée ; grains ovoïdes, parfois subsphéricjues; souvent accolés entre eux en masses plus ou moins volumineuses. Longueur = 102 [i.. p. Parmentier. — Recherches sur le pollen des Dialypétalés. 203 XVI . Tropéolacées. 111. Tropasolutn maj'us. — Jaune gris ; grain ayant ordi- nairement la forme d'un prisme triangulaire, à faces plus ou moins convexes, i pli en boutonnière situé sur une arête. Lon- gueur = 32 [i. XVII. Balsaminacées. 112. Impatiens Noli-tmigere. — Citrin, piriforme ou ovoïde, pli nul, exine alvéolée, pores placés aux extrémités de chaque grain et transversaux. Longueur = Z'^-'i(> [^. XVIII. OXALIDACÉES. 113. Oxalis cermia. — Jaune soufre accentué, ellipsoïde, tronqué à un pôle, plus rarement aux deux; 3 plis, exine alvéo- lée. Longueur = 66 u.. XIX. POLYGALACÉES. 114. Polygala vîilgaris. — Citrin pâle, ellipsoïde, largement arrondi aux pôles, paraissant un peu contracté dans sa région équatoriale, creusé longitudinalement de plis profonds rarement bifurques. Exine lisse ou très finement ponctuée. Longueur = 44 l^- XX. Hypéricacées. 115. Hypericum perfo7'atuin. — Jaune soufre, polymorphe; ordinairement ellipsoïde, 3 plis, ou très irrégulier avec prédo- minance de la forme triangulaire et 3 plis convergents. Exine ponctuée. Longueur = 32 jj^ et 22 ^. 116. H. Androsasmtun. — Citrin pâle, ellipsoïde, 3 plis; exine finement ponctuée. Longueur = 22 [/.. XXI. EUPHORBIACÉES. 117. EîLphovbia verrucosa. ^— Jaune soufre, ellipsoïde, 2-3 plis, exine fortement ponctuée. Longueur rr= 46 \i.. 118. E. Cypa7assias. — Jaune soufre, ellipsoïde, 2-3 plis; exine ponctuée. Longueur = 54 a. 119. E. Lalhyris. — Jaune soufre; ovoïde, très renflé à réquateur, 3 plis, Exine irrégulièrement alvéolée. Longueur = 64 ^. 204 JOURNAL DE BODANIQUE 120. Mercurialts annna. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis ; exine ponctuée. Longueur = 32 p.. 121. M . perejinù . — Citrin, ellipsoïde, 1-2 plis, exine ponc- tuée. Longueur = 28 a. 122. Ricimis contJJiiim's . — Jaune soufre, légèrement ver- dàtre, très polymorphe. Exine ponctuée. Longueur moyenne = 30-42 IX. XXII. Malvacées. 123. Althxa rosea. — Blanc grisâtre, volumineux, sphériquc, hérissé d'aiguillons longs et aigus. Pores nombreux. Diamètre = 86 a. 124. Afioda hasiaia. — lîlanc grisâtre, volumineux, sphé- rique, exine hérissée de courts aiguillons aigus et rectilignes, lisse ailleurs. Diamètre = 66 a. 125. Hibiscîis Rosa sinensis. — Jaune ocracé, volumineux, sphérique ; exine couverte de longs aiguillons esj^acés, non aigus, implantés dans des saillies verruqueuses. Diamètre = 83 a. 126. Lavatera iriinestrïs. — Blanchâtre, sphéricjue ; exine hérissée d'aiguillons aigus plus courts que les précédents, très nombreux, ponctuée ailleurs. Diamètre = 66 a. 127. Malva sylvestris. — Blanchâtre, très gros; exine héris- sée de longs et puissants aiguillons aigus et nombreux ; pores répartis sans ordre apparent. Diamètre = 83 \i-. 128. M.moschata. — Même que le précédent, mais encore plus volumineux. XXIII. TiLIACÉES. 129. Tilïa argeniea. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis; exine alvéolée. Longueur = 43 ;j-. XXIV. CiTRACÉES. 130. Citriis Bigaradia. — Jaune soufre, ellipsoïde, large- ment arrondi ou tronqué aux pôles, 3 plis; exine fortement ponctuée. Longueur = 36 a. [A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Meiacii, iiiip., 4 •, Ay. deChàliUgn. 15' ANNÉE. N" 7. JUILLET 1901. JOURNAL DE BOTANIQUE LA DOUBLE FÉCONDATION DANS LE NAIAS MAJOR Par M. L. GUIGNARD. Le travail que j'ai publié, il y a peu de temps, sur la forma- tion du pollen du Naias major [i] m'avait eng-agé, pour plu- sieurs raisons, à étudier aussi dans cette plante les phénomènes de la fécondation. Pour cela, il fallait une abondante récolte de pieds femelles, car les fleurs que l'on trouve sur chacun d'eux sont peu nombreuses et à des états de développement très dif- férents. Les principaux caractères de la fleur femelle sont bien connus depuis le travail de M. Magnus (2). Elle est réduite à un carpelle formant un ovaire aplati, surmonté ordinairement de trois stigmates. A l'époque de la fécondation, le diamètre trans- versal de cet ovaire ne dépasse guère un demi-millimètre ; l'unique ovule qu'il renferme est orienté de telle façon qu'on peut le couper sans peine dans son plan de symétrie sans être obligé de l'extraire de la cavité ovarienne. Un grand nombre de carpelles entiers ont été fixés par les liquides usités en pa- reille circonstance (alcool absolu, liquide de Flemming, solutions chromo-acétiques, etc.); pour faciliter la pénétration de ces agents dans les ovaires fécondés depuis quelque temps, le style avait été coupé à la base. Ces divers liquides ont donné des ré- sultats très comparables ; mais l'alcool absolu, pour la facilité des colorations consécutives, s'est montré préférable à tous les autres. La paroi de l'ovaire n'est formée que par deux assises de cellules, dont l'interne peut cependant se dédoubler çà et là; sa cavité présente, au sommet, de longues et grosses cellules en forme de poils descendants ; à la base, s'insère l'ovule bitégu- menté, incomplètement anatrope et dont le nucelle est dirigé 1. L. Guignard, Le développement du pollen et la réduclion chromatique dans le Naias major (Arch. d'Anat. microsc, t. II, 1899). 2. P. Magnus, Beitrâge sur Kenntniss der Gatlung'Naias h. — Berlin, 1870. 2o6 JOURNAL DE BOTANIQUE presque horizontalement à l'époque de la fécondation (i). La fig. 1 représente, à ce stade, la coupe du carpelle et de l'ovule dans leur plan de symétrie. Le raphé de l'ovule n'offre encore aucun élément vasculaire différencié. Le tég^ument externe est le plus épais et comprend en moyenne huit assises cellulaires; du côté de la base de l'ovaire, l'assise épidcrmique de ce tégu- ment développe ses cellules en poils à gros noyaux, analo.. 132. Neginido fraxiiufolia. — Citrin, ellipsoïde, 1-2 plis, exine finement ponctuée. Longueur ::= 40 ;;.. XXVL HiPPOCASTANACÉES. 133. /Esculns Hippocastanwn. — Rouo-e brique, ellipsoïde ou piriforme, 1-3 plis, exine striée. Longueur = 35 ji.. XXVIL Ampélidacées. 134. Ampélopsis liederacea. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis ; exine très finement alvéolée. Longueur = 53 a. 135. vais vi)iijej-a. — Jaune soufre, légèrement verdàtre, ellipsoïde, 3 plis; exine finement ponctuée. Grains inégaux. Longueur moyenne = 31 [J-. 136. Vitis (Gamay blanc). — Même cjuc le précédent. Lon- gueur = 31 p.. XXVIII. Rutacées. 137. Rida graveolens . — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis dont un muni d'une papille en son milieu. Exine finement ponc- tuée. Longueur = 41 a. XXIX. CÉLASTRACÉES. 138. Evonyimis enrop^i'us. — Jaune soufre, ellipsoïde, 1-3 plis; exine largement alvéolée. Longueur = 41 [x. 139. Staphylea piiinata. — Jaune soufre, ellipsoïde, 1-3 plis; exine criblée ou percée de larges ponctuations. Longueur = 56 a. XXX. RhamnacÉES. 140. Ceanotluis aniericaniis . — Citrin pâle, ellipsoïde, légè- p. Pakmenïier. — Recherches sur le pollen des Dialypétales. 219 rement tronqué aux pôles, 3 plis; exine très finement ponctuée. Longueur = 34 \>-. 141. RJiammis Fraiigula. — Blanchâtre, plus ou moins ovoïde, 2 plis larges et profonds; exine paraissant lisse. Lon- gueur = 20 [X. XXXL TÉRÉBINTHACÉES. 142. Ptelea trifolïata. — Jaune foncé, ellipsoïde, 3 plis; exine finement striée. Longueur = 40 -x. 143. Rlms Corïaria. — Jaune foncé, ellipsoïde, un peu tron- qué aux pôles, 3 plis ; exine striée. Longueur = 58 ix. XXXI 1. Papilionacées. 144. AntJiyllis uioiiiana. — Citrin pâle, polymorphe, cylin- drique, prismatique avec pli sur les arêtes ou encore subsphé- rique ; plis en boutonnière, exine finement ponctuée. Longueur moyenne = 30 a. 145. A. Vulneraria. — Gris blanchâtre, prismatique, base souvent hexagonale, faces latérales concaves» plus ou moins rectangulaires. Exine lisse. Longueur = 31 ;j.. 146. Robîjiia Pseudo- Acacia. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, 2-3 plis ; exine lisse. Longueur =r 37 a. 147. Asiragalus glycyphyllos . — Rouge brique, cylindrique, très arrondi aux pôles, 3 plis ; exine ponctuée. Longueur ^= 34 p.. 148. Apios luberosa. — Citrin pâle, ellipsoïde, très arrondi aux pôles, 3 plis; exine très ponctuée. Longueur = 45 a. 149. Amorpha friUicosa . — Jaune foncé, ellipsoïde, 3 plis, exine ponctuée. Longueur = 30 [j.. 1 50 . Cercis Siliquastrzim . — Citrin pâle , ellipsoïde ,1-2 plis ; exine ponctuée ou très finement alvéolée ; grains paraissant groupés par trois. Longueur = 33 a. 151. Cytisîis Labtirnum. — Citrin pâle, ellipsoïde, tron- qué aux pôles, 3 plis; exine ponctuée. Longueur = 32 [j-. 152. C. decunibens. — Même que le précédent. Longueur = 33 1^- 153. Colutea arboresceris. — Couleur tripoli, ellipsoïde, irré- gulier, très arrondi aux pôles, 3 plis munis d'une papille en leur milieu; exine ponctuée. Longueur = 42 a. 154. Caragana altagana. — Jaune foncé, 3 plis, ellipsoïde et tronqué aux pôles ; exine lisse. Longueur = 30 a. 220 lOURNAL DE BOTANIQUE 155. Coronilla Enieriis. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, i pli; exine ponctuée. Longueur = 30 [j-. 156. C. varia. — Citrin pâle, largement ovoïde, très arrondi aux pôles, 3 plis; exine presque lisse. Longueur = 30 ]}.. 157. Dorycm'u?Ji suffrîiiicosiiffi. — Citrin, presque cylin- drique, largement arrondi ou aplati aux pôles, 3 plis; exine finement ponctuée. Longueurs 28 p.. 158. ErmiDi Lens . — Citrin, ellipsoïde ou subcylindrique, très arrondi aux pôles, 3 plis ; exine alvéolée. Longueur = 49 ^. 159. E. Ei'Vili'a. — Même forme. Exine irrégulièrement alvéolée. Longueur =41 a. 160. FabavulgaTÏs. — Blanchâtre, ellipsoïde, très arrondi aux pôles, 2-3 plis. Exine irrégulièrement alvéolée. Longueur =r 56 a. 161. Geiiista candi'caiis. — Citrin pâle, ellipsoïde, 1-2 plis; exine finement ponctuée. Longueur z= 38 a. 162. G. sagittalis. — Jaune ocre, ellipsoïde, laiblcmcnt tronqué aux pôles, 3 plis ; exine finement alvéolée. Longueur = 41 H- 163. Glcditschia triacajitJios. — Citrin, ellipsoïde, 3 plis; exine fortement ponctuée. Longueurs 50 u-. 164. Galega officinalis. — Rouge brique, petit, plus ou moins ellipsoïde, 2-3 plis. Exine très finement ponctuée presque lisse. Longueurs 19 a. 165. Hippocrepis cofuosa. — Citrin pâle, ellipsoïde large- ment arrondi aux pôles, 2-3 plis; exine finement ponctuée. Lon- gueur =28 p.. 166. Indigofera dostia. — Citrin, ellipsoïde de face, i pli profond sur une face et 2 plus faibles sur l'opposée. Exine fine- ment ponctuée. Longueur = 42 a. 167. Lathyrtis Cicera. — Rouge brique, ellipsoïde, très arrondi aux pôles, 3 plis ; exine ponctuée. Longueur = 48 a. 168. L. ApJiaca. — Citrin pâle ; longueur = 48 a. (Le reste comme dans le précédent.) 169. L. laiifoh'iLS. — Même que le précédent. 170. Lîipi)msvariiis. — Jaune ocre, ellipsoïde, très arrondi aux pôles, 1-2 plis, exine alvéolée. Longueur = 40 a. 171. L.albiis. — Rouge brique, ellipsoïde, très arrondi aux pôles, 2-3 plis ; exine alvéolée. Longueur = 46 p.. p. Pakmentier. — Rechcrckes sur le pollen des Dialypétalcs. 221 172. Lotus cornicîdatus. — Blanchâtre, ellipsoïde, très ar- rondi aux pôles, 2-3 plis ; exine très finement ponctuée, presque lisse. Longueur = 22 a. 173. Medicago saii'va. — Citrin, ellipsoïde ou ovoïde, 3 plis ; exine finement ponctuée. Longueur = 50 u-- 174. M. lAipîiliiia. — Comme le précédent. \^l^. Melilotîis officiiialis. — Citrin, ellipsoïde, largement arrondi aux pôles, 3 plis ; exine finement alvéolée ou fortement ponctuée. Long'ueur = 40 a. 176. Orobus iiibcrosiis. — Citrin pâle, ellipsoïde, largement arrondi aux pôles, 2-3 plis ; exine ponctuée. Longueur = 40 \i.. 177. O. vermis. — Jaune soufre, ovoïde, tronquée aux pôles, 2-3 plis ; exine finement ponctuée. Longueur = 42 a. 178. Ononissptnosa. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis ; exine finement alvéolée. Longueur r=. 37 a. 179. Onobrychis saliva. — Même grain. Exine fortement ponctuée. Longueur = 40 u.. 180. Pismn sativiun. — Rouge orangé, ellipsoïde, large- ment arrondi aux pôles, 2-3 plis; exine alvéolée. Longueur = 58 a. iSi. Sarothammis scoparùis. — Jaune brun, ellipsoïde, tronquée aux pôles, 2-3 plis ; exine ponctuée ou très finement alvéolée. Longueur = 36 a. 182. Tetra gonolobiis si lïqtiosus. — Citrin pâle, ellipsoïde, 3 plis, très arrondi aux pôles. Exine lisse. Longueur = 23 p.. 183. Trifolùivi medimn. — Jaune soufre, presque cylin- drique et largement arrondi aux pôles, 3 plis, exine réticulée. Longueur = 52 p.. 184. T. montamun. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, 3 plis ; exine ponctuée ou très finement alvéolée. Longueur = 38 p.. 185. T. rubens. — Citrin pâle, ordinairement cylindrique, largement arrondi aux pôles, 2-3 plis ; exine très irrégulière- ment alvéolée. Long-ueur = 48 \i.. 186. T. praiense. — Jaune brun, ellipsoïde, largement ar- rondi aux pôles, 2-3 plis ; exine fortement alvéolée. Longueur = 48 V 187. Trigonella Fœmtui-grsecuin . — Couleur tripoli, elli- psoïde, très arrondi aux pôles, 3 plis; exine très ponctuée. Longueur = 41 a. 222 JOURNAL DR HOTANIQUH. i8S. l'^nia sepiiim. — Citrin pâle, pol\ uioijjIk', ordinaire- ment ellipsoïde, 2-3 plis ; exine pourvue de ponctuations linéaires et long-itudinales. Longueur ^=. 24 ;j.. 1S9. V. sati'va. — Identique au précédent, mais moins polymorphe. Mêmes ponctuations. Lon^^ueur -^ 20 i^.. 190. V. diDiietoriiui. — Citrin pâle, ovoïde, volumineux, lari^^ement arrondi aux pôles, 3 plis, exine irrégulièrement alvéolée. Longueur = 44 a. 191. V. à /leurs vertes. — ldenti(iue au précédent. Lon- gueur = 46 [/.. [A suivre.) REMARQUES SUR LES SPHACELAR!AC1-:ES {Suiie.) Par M. Camille SAUVAGEAU. Chapitre \'III. — Trois Sph \ci.l.\ri a nouveaux. Les trois espèces réunies dans ce cha[)itre n'oai d'autre rapport entre elles que leur parasitisme et la présence de sporanges pluriloculaires. A. — Sphacelaria ceylanica Sauvageau mscr. Cette espèce formait de petites touffes, d'environ 3 milli- mètres de hauteur, à filaments fins et souples, ressemblant à ceux d'un Eciocarpus , sur un Turbinaria vulgari's (Ceylan, Harvey, n° 102) de l'Herbier du Muséum. Elle est très nettement parasite ; la partie profonde, formée de filaments serrés l'un contre l'autre, en faisceau compact, se détache assez facilement, et tout d'une pièce, à la manière d'un Eciocarpus Lebelii. Parfois, la plante possède, en outre, un disque très bien formé, autour de sa base, à la surface (Xw substratum ; elle est donc à la fois parasite et épiphyte. Les filaments dressés, grêles et cylindriciues,sont simples ou plus ou moins ramifiés, sans ordre (fig. 25, A et B]\ les rameaux arrivent à la même iiauteur que les filaments principaux et ont souvent la même largeur, mais sont parfois plus étroits (fig. 25, E). Leur largeur, souvent de 16 a, varie de 12-20 \l ; la hauteur des C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 223 articles est égale à la largeur ou plus grande, souvent même le double de la largeur. Les articles, parfois simples, prennent généralement une cloison longitudinale ; le demi-article qui produit une branche ou un sporange prend parfois une cloison transversale, mais le fait n'est pas général (fig. 25, -S"). Je n'ai pas vu de poils. Les sporanges pluriloculaires, portés par un pédicelle uni- Fiij. 25, — Spliacelaria cylanica Sauv. — A, B, Filaments isolés d'une touffe montrant leur port et la disposition des sporanges pluriloculaires (Gr. 30). — C, D, Rameaux por- tant des sporanges pluriloculaires; les deux sporanges de D sont l'un de seconde, l'autre de troisième génération. — E, Filament portant un rameau plus étroit que lui ; la demi-cloison transversale, absente au point d'insertion du rameau, existe au point d'insertion du pédicelle situé au dessus, mais l'inverse peut aussi se présenter (C/à E Gr. 200). ' cellulaire, redressé, né sur les articles secondaires supérieurs, sont longs et cylindriques, de 50-60 a sur 15-20 [j-, et divisés en nombreuses logettes, très petites et très régulièrement disposées, d'environ 3 [j- de côté (i). La déhiscence se fait indépendamment 1. Lorsqu'on fait agir 'He l'eau de javelle sur le vS". ccylaiiica, même avec précaution, la paroi des sporanges pluriloculaires jeunes, seulement cloisonnés transversalement, se distend notablement ; ils deviennent ovales globuleux, et les masses protoplasmiques superposées restent isolées au milieu. Ils prennent ainsi la forme de beaucoup de sporanges uniloculaires. / // C»-! C c^ ^^ ._^ ^ '^'-^ '^--^' «*>A_^ £ /^ .1^ 7 ^ r^ '^/'^V CL I ■224 JOURNAL DE BOTANIQUE pour chaque log^ette, mais je ne suis pas certain que le sporange possède un axe persistant. Les pédicelles, toujours unicellu- laires, sont persistants ; parfois, après la disparition du spo- range vidé, le pédicelle forme latéralement, plus rarement dans son prolongement, un second, parfois même un troisième pédi- celle unicellulaire (fîg. 25, D], mais on ne trouve pas simultané- ment deux sporanges. Je n'ai vu ni sporanges uniloculaires ni propagules. Le 6". ceylam'ca compte parmi les espèces les plus grêles du genre ; il a toutefois, comme on verra plus loin, une cer- taine ressemblance avec le S. Jiircigera à sporanges plurilo- culaires.^ Sphacelaria ceylanica Sauvageau. — Plante d'abord parasite, puis à la fois parasite cl épiphytc, formant de petites touffes de 3 milli- mètres de hauteur. Partie endophyte formée de fdaments étroits, serrés l'un contre l'autre, en faisceau compact et pénétrant assez profondé- ment. Filaments dressés cylindriques, larges de 12-20 [x, simples ou ramifiés sans ordre, à rameaux arrivant à la même hauteur, sans distinc- tion précise entre axe et rameaux. Articles secondaires hauts de i-J fois la largeur, simples ou divisés par une cloison longitudinale. — Spo- ranges pluriloculaires à pédicelle unicellulaire redressé, isolés, longs, cylindriques, de 50-60 |x sur 15-20 [j., à petites logettes. Sporanges uniloculaires et propagules inconnus. Hab. — Parasite sur les Fucacées ( Turbinaria vulgaris). Ceylan. B. — Sphacelaria intermedia Sauvageau mscr. Iv'Herbier Thuret renferme un échantillon de Tju'bïiiarïa iriqîietra récolté en novembre 1885, à l'ilc de Karaman (J\ler Rouge) par M. Fpurot, d'environ quarante centimètres de longueur, dont les feuilles, et en certains points les tiges, portent de nombreux exemplaires de ce Sphacelaria. Le iS. î'nierviedïa croît en touffes plus ou moins larges, de 2-4 millimètres de hauteur, très nettement parasites, mais j^eu profondément pénétrantes. La figure 26, C, représente une • / section dans une plante jeune/ les filaments endophytes, aj^rès ' avoir traversé les deux ou trois assises cellulaires périphériques viennent s'appuyer contre les grandes cellules internes du Turbinaria^ et l'on voit parfois un filament pénétrer dans l'une d'elles en la perforant ; d'ailleurs leur action chimique, décelée C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 225 par l'eau de Javelle se fait sentir sur la lamelle moyenne des cellules environnantes comme je l'ai dit antérieurement pour d'autres espèces [00]. La touffe s'élargit en avançant en âge par l'augmentation du nombre des filaments endophytes, et l'on en compte parfois une douzaine sur une même section. En même temps, de sa base externe, elle émet aussi des filaments ram- pants, qui s'accolent en un disque bien caractérisé, étalé à la surface du substratum, portent de nouveaux filaments dressés, et concourent ainsi notablement à l'accroissement du diamètre de la touffe. La figure 26, D, représente l'une des files radiales d'un disque. La plante d'un certain âge est donc à la fois parasite et épiphyte. Les filaments dressés, irrégulièrement cylindriques (fig. 2(3^ A et B) se ramifient en arbuscules irréguliers, sans ordre ; les rameaux, le plus souvent épars et nés à intervalles variables, sont parfois unilatéraux et parfois opposés, et sont delà même largeur que les filaments qui les portent. De plus, dans une même touffe, on trouve des arbuscules trapus (aussi bien para- sitas qu'épiphytes), à filaments larges, de 80 [J. de diamètre au mmimum, et d'autres arbuscules plus grêles, plus élégants, à filaments de 20 [x au minimum, avec tous les intermédiaires ; la largeur la plus fréquente est de 40-60 u-. Sur les filaments larges, les articles secondaires, moins hauts que larges (fig. 26, F\ la hauteur étant parfois la moitié du diamètre, présentent plusieurs cloisons longitudinales ; sur les filaments étroits, les articles, presque aussi hauts que larges (fig. 26, H)^ ont une ou deux cloisons longitudinales. Ils ne se cloisonnent pas transver- salement. J'ai vu un très grand nombre de rameaux se terminer par un sphacèle produisant un poil latéral, ou porter un poil très court à quelques articles de distance du sphacèle (fig. 26, E). Mais je n'ai jamais constaté de cloisons transversales à l'intérieur du poil, ni de poils en d'autres régions ; le poil meurt étant à l'état d'ébauche et disparaît ensuite complètement. Les sporanges uniloculaires, sphériques, de 60-90 p. de dia- mètre, sont portés par un pédicelle unicellulaire, inséré sur une gé- nératrice quelconque, mais habituellement sur les articles secon- daires supérieurs (fig. 26, Aç.\.F)\ la cellule-mère porte souvent une cloison transversale (fig. 26, F). Je les ai trouvés unique- 226 JOURNAL DE BOTANIQUE ment sur des arbuscules à filaments iplicata est nettement parasite ; les filaments dressés, très ramifiés, atteignant ]:)rès d'un centimètre de hauteur, . sont enchevêtrés comme ceux d'un arbuste dans un buisson [ {, épais. Les caractères de son apparen végétatif présentent une grande ressemblance avec ceux du S.Reùikeï.l^n effet, la rami- fication est la même, le cloisonnement des articles, la forme des péricystes, la disposition des jioils, sont autant de caractères communs avec le .S. Reinkei. Il existe cependant certaines différences : le 6'. implicata, un peu plus grand, est ])lus enche- vêtré, les rameaux paraissent souvent moins régulièrement disposés et les pousses définies, terminées en pointe, sont plus nombreuses, mais ceci pourrait être attribué à une différence d'âge entre les exemplaires examinés ; toutefois, les rhizoïdes sont moins abondants, et la ])lupart des filaments dressés sont plus grêles quand ils sortent dusubstratum. La portion endophyte du ^S. Reinkei et du S. implicata est constituée par des filaments étroits, accolés en faisceau com- pact ; dans le premier, les cellules du Cystopliora siibfarciiiata en contact avec lui ne subissent pas de modification dans leur forme ; au contraire le faisceau endophyte du S. implicata (jui pénètre dans le Cystopliora scalaris est entouré d'une large couronne de cellules modifiées, beaucoup plus allongées radia- lement que leurs congénères, et à parois notablement ])lus minces, mais (jui ne produit pas de déformation extérieure. Four cju'une semblable modification se produise, il est néces- saire (juc la pénétration du parasite ait lieu cjuand la branche attaquée est encore très jeune et en voie d'accroissement. Certaines touffes étaient complètement stériles ; d'autres présentaient des sporanges pluriloculaires, mais très inégale- ment répartis : la plupart des filaments, ramifiés en arbuscules, étaient stériles, tandis cjue quelques autres étaient pourvus de C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 229 sporanges pluriloculaires sur certaines de leurs branches ou sur la plus grande partie de leur longueur, comme sur la figure 21. A. Ces sporanges sont toujours portés par un pédicelle, géné- Fig. 27. — Sphacelaria implicata Sauv. — ^^^ï^"! agraent d'un arbuscule à sporanges plurilo- culaires montrant leur irrégulière répartition (Gr. 30). — B, C, D, Différents cas d'inser- tion des sporanges pluriloculaires. — E, Un ^yinpodc de sporanges uniloculaires né sur la base d'un poil; trois des sporanges ont avorté, les deux autres n'arriveront pas à ma- turité (i? à E, Gr. 200). ralement de plusieurs cellules, simple (fig. 27, B) ou ramifié (fig. 27, C) et habituellement trèsdivariqué,né sur un péricyste; certains petits rameaux portent plusieurs pédicelles (fig. 27, Z>) et semblent des pédicelles composés. Les sporanges sont courts et trapus, d'environ 35-45 p- sur 25-32 [^. 230 JOURNAL DK BOTANIQUE La plante porte donc uni(iuement des sporann;-es plurilo- culaires, comme les exemplaires de 6'. i?^/>//'^z' que j'ai eus entre les mains portaient uni(|uement des sporanges uniloculaires. Cependant, sur les très nombreux arbuscules que j'ai dissécjués, j'ai trouvé quatre ou cinq sympodes de sporanges uniloculaires et, chose curieuse, chaque fois, le sympode était porté sur la base d'un poil situé au fond d'une bifurcation ou en apparence latéral (fig. 27, E)^ tandis (jue je n'en ai point vu de semblable- / ment disposés chez le ►S. Reinkei ; enfin, aucun de ces spo- // ' / ranges n'était arrivé à maturité ; le sympode de la figure 27 E I montre cin(i sporanges, dont trois ont avorté, et si on le compare à ceux des espèces du groupe du .V. Borneti, on comprend que même le plus ancien, encore cylindrique, n'arrivera pas à maturité. Enfin, une touffe née sur le Blossevillen m'a montré, tout à fait à la base, parmi les filaments longs et ramifiés, stériles ou à sporanges pluriloculaires, des filaments courts, grêles, simples, sortant aussi du substratum et paraissant appartenir au même individu ; ils portaient des sympodes de 5-8 pédicelles succes- sifs, mais sans aucun sporange, même avorté, bien (jue les traces d'insertion fussent parfaitement nettes, de sorte (jue je ne puis dire si ces sporanges arrivent réellement à maturité. Enfin, tandis que dans le 5". Reiiikef les articles des sympodes sporangifères sont frécjuemment divisés horizontalement, je n'ai vu aucune cloison dans ceux du ^S. i7nplicata. La localisation toute particulière des sporanges uniloculaires du S4 ïmplicata empêche, tout au moins actuellement, de consi- dérer cette plante comme la forme à sporanges pluriloculaires du vS. Reinkeî\ et je crois prudent de séparer les deux espèces. D'ailleurs, les espèces de Sphacélariacées paraissent être si nombreuses dans les mers australiennes (|ue deux plantes, aussi voisines par leur appareil végétatif, pourraient fort bien être distinctes par la disposition de leurs organes reproducteurs. Sphacelaria implicata Sauvageau. — Plante parasite formant des touffes buissonnantes de près d'un ci-ntimètre de hauteur. Partie endophyte nettement limitée du substratum, formée de filaments étroits, parallèles, serrés en faisceau compact, et occasionuant une déformation des cellules hospitalières enveloppantes. Filaments dressés d'apparence dichotorae , d'abord étroits à leur sortie du C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 231 substratum, puis atteignant 40-55 a dans leur plus grande largeur; ramifications nombreuses, les derniers rameaux étant des pousses indéfi- nies plus étroites, ou des pousses définies terminées en pointe. Rameaux naissant souvent du péricyste de l'article situé au-dessous d'un poil, parfois d'un autre article secondaire supérieur. Poils étroits, probable- ment toujours courts, et fréquemment situés dans l'angle d'une bifurca- tion. Articles secondaires généralement moins hauts que larges, à plusieurs cloisons longitudinales et cloisonnés au moins une fois transversalement. Articles secondaires supérieurs gardant généralement un péricyste indivis, tannifère.Rhizoïdes peu nombreux à la base de la plante, descendant le long des filaments sans y adhérer, fréquemment absents. — Sporanges uniloculaires disposés sur un syrapode sporan- gifère, porté (toujours?) i)ar la base des poils ou sur des filaments spéciaux, grêles et courts, s'élevant directement du substratum. Spo- ranges pluriloculaires courts, cylindriques, de 35-45 i^- sur 25-32 pi, localisés sur certains arbusculesou sur certains rameaux, portés par un pédicelle pluricellulaire, simple ou ramifiéengrappe, né d'un péricyste. Propagules inconnus. Hab. — Parasite sur les Fucacées. Australie (Cystophora scalaris)\ Nouvelle-Zélande (Presqu'île de Banks, Cystophora retortd). Voisin des Sphacelaria Reinkei Sauv. et S. Borneti Reinke non Hariot. Chapitre IX. — Sphacelaria tkibuloides Menep-hini o ET AUTRES ESPÈCr:S A PROPAGULES TRIBULIF0RMF:S. M. Reinke [91,2] réunit sous le nom de 5. U^ibîUoides les Sphacelaria non parasites, à propagules « cordiformes », dont la ramification ne montre pas d'opposition nette en pousses indéfinies et définies. Il y fait rentrer le ►S. brachygoiiia de Montagne, dont il signale pour la première fois les propa- gules, et le S. Novce-Hollandïas de Sonder, étudié peu aupara- vant par M. Askenasy. L'auteur distingue donc seulement deux espèces à propagules tribuliform"es : le S. Phiimtla et le S, tri- biiloi'des, et même il suppose que le premier pourrait bien n'être qu'une forme pennata du second. L'examen d'un grand nombre d'échantillons m'a conduit à une appréciation toute différente. Non seulement je considère les kS. brachygom'a et NovéB-HoUaiidïœ comme suffisamment caractérisés, mais j'ai séparé deux autres espèces : le S. cor- 233 JOURNAL DR liOTANIQUK miia et le S. Novas-Caledoma\ et une étude plus complète des Sphacelaria des mers tropicales et australiennes en auo- menterait vraisemblablement le nombre. La manière dont M. Reinke considère le S. trïbnloides, assurément plus com- mode pour l'auteur et pour le lecteur, simplifie singulière- ment les déterminations, mais il ne me paraît pas possible de conserver le même nom spécifuiue à des formes aussi diffé- rentes. La forme des propag-ules n'est pas strictement constante; elle présente, sur un même filament, des variations dont on ne peut apprécier les limites que par l'examen de plusieurs échan- tillons. Sur certains individus très prolifiques, un stérigmate bourgeonne 2-3-4 fois pour produire un nouveau propagule après la chute du précédent, et les derniers propagules four- nis, parfois plus réduits par épuisement, sont portés par de très longs pédicelles qui en changent l'aspect général (i). Pour faciliter les déterminations spécificjues, nous n'avons pas la ressource de comparer les autres organes reproducteurs ; ainsi, bien que le ^S. iribiiloides soit souvent cité dans les Listes d'Algues européennes, ses sporanges pluriloculaires ont été vus seulement <à Rovigno, d'abord par Hauck |7^.'i\ Mart. It-g. ; W. Scbimper. Herb. Muséum Paris. 14. El Tor (Sinaï); v. Frauenfeld Icg. ; Grunow tled. 1S79, sul) nom. 5. rigida Hering; Herb. Thuret. 15. Ile Maurice; Collcct. deRobillard; Herb. Gomont. 16. Bcrmudes, iSSi ; Farlow leg.; Herb Thuret. 17. Key West; Farlow leg.; Herb. Thurtt. 18. La Guadeloupe, Sainte-Anne; 10 avril 1870; Alazé et Scinamm leg. n" 1786; Herb. Crouan in Herb. Thuret. 19. La Martinique, Fort-de-France; février i8fjo; Le Jolis ded. 20. La Barbade; mars 1899; Mlle A. Vickers leg. et ded. Le S. tribuloides croît sur les pierres, les Lithothaninîon, Cysioseira , Codïnin, etc., en touffes d'un brun foncé, raides, de 1/2 à 2 centimètres de hauteur. La partie rampante est formée de stolons courts, d'où partent çà et là des filaments dressés (fig, 29, A) à la base desquels les cellules du stolon se prolong'ent latéralement en crampons constituant souvent un disque petit et irrégulier, d'où partent de nouveaux stolons et des filaments dressés plus serrés que les précédents. Je n'ai pas vu de prolongements endophytes sur des coupes faites à travers le Cystoseira. Lorsque le ►S', tribuloides croît sur un Codiiini , il émet de très nombreux stolons qui cir- culent à la surface de l'hôte, produisent des rhizoïdes (jui pénètrent profondément entre les cellules de la plante hospita- lière et sont, en ces points, l'origine de nouvelles touffes; certains filaments dressés de la périphérie de ces touffes s'infléchissent et se transforment en stolons. ^\ la base de chaque touffe /née sur le Codiiim Biirsa est un faisceau compact de rhizoïdes droits, réguliers, parallèles, et accolés l'un à l'autre qui, sur le Codi'uin adhœrcnsj ^onx. plus irréguliers, plus toruleux, plus ramifiés. De Notaris avait créé une variété radicaia pour les individus portés par le Codium, mais la plupart des petites Phéosporées vivant sur un substratum spongieux se comportent de même, comme je l'ai indiqué autrefois à propos de VEcio- carpiis virescens. C. S.vuvAGEAU. — Remarques sur les Sphcicélariacées. 235 Les filaments, à rameaux peu divariqués, arrivant à la même hauteur, mesurent 25-50 \i. de diamètre, généralement 30-40 a; Fiy;. 28. — Sphacelaria Iribuloides iliïiiegh., de Guétliary. montrant l'origine des poils (Gr. 150). — A à L, Sommols de fdainents les articles secondaires, habituellement un peu plus hauts que larg-es, présentent, vus de face, 1-2-3 cloisons longitudinales. Les poils sont longs, et les cellules adultes mesurent 2^6 JOURNAL DE BOTANIQUE 200-30U a sur 15-20 a; leur cellule basilalre persiste générale- ment après leur chute, et se reconnaît facilement desstérigmates par son insertion sur une cloison transversale. Ces poils sont plus ou moins abondants suivant les individus ; ils étaient par exemple assez rares sur la plante de San \'^icente, tandis cju'ils étaient nombreux sur les exemplaires récoltés à Guéthary (jnelques jours auparavant. La figure 28 représente ch'fférents stades du dével()i)pement des poils, pris sur la plante de Guéthary. Les sphacèlesqui, au moment considéré, ne produisent pas de poil, ont leur sommet arrondi (llg. 2(S,y); ceux à sommet aplati, très légèrement creusé au milieu, sont sur le point de j)roduirc un poil (fig". 28, A). A ce moment, le sphacèle a deux noyaux, l'un médian, l'autre au sommet sur le côté, et qui se sépare de la grande cellule par une cloison en verre de montre ( i ). Sur la figure 28, A^ cette cloison n'était pas encore formée, mais le protoplasme, contracté j)ar l'alcool, laissait un espace vide indiquant la i)lace de la future cloison. La cellule en calotte deviendra le i)oil, tandis (jue la grande, continuant à se comporter comme un sphacèle, produira l'accroissement en lon- gueur du fdament. Plus tard, une cloison transversale viendra s'appuyer contre la cloison oblique et limitera au-dessous un article primaire qui se divisera, comme d'habitude, en deux articles secondaires. [A suivre.) I. Mes échantillons n'étaient pas fixés de manière à montrer si, dans ce cas, la division du noyau se f.iit suivant la largeur du sphacèle, ou bien, comme d'habitude, suivant sa lonjjueur. Le Ccraut : Louis Morot. f ;j U. — J.il^isth, liiip., 'V ". Av. (leCliàU.l.ii 15' ANNÉE. N» 8. AOUT igoi. N^^^^^^^^^^^^J»^»rfM»rfMM*^^^^^^^»^WV^^M^ JOURNAL DE BOTANIQUE REMARQUES SUR LES SPHACÉLARIACÉES (Suite) Par M. Camille SAUVAGEAU. On considère généralement, avec Geyler, Pring-sheim, M. Reinke, la cellule en calotte, origine du poil, comme une production latérale du sphacèle, tandis qu'en réalité elle est le vrai sommet du filament, son sphacèle, comme M. Magnus l'a admis le premier, de même que la petite calotte que nous avons vue surmonter le propagule du ^S. Plumula est le sphacèle du propagule. La cloison en verre de montre correspond, morpho- logiquement, à celle qui se forme dans un sphacèle en voie d'accroissement pour limiter un article primaire; seulement, elle est oblique au lieu d'être transversale. La cloison transversale qui, ultérieurement, s'appuiera vers le milieu de la cloison oblique, limitera : inférieurement, l'article primaire, qui appar- tient à la génération terminée par le poil, et supérieurement, la portion de la grande cellule qui devient le sphacèle d'une nou- velle génération du sympode. En s'accroissant, ce nouveau sphacèle reprend sa largeur primitive et rejette sur le côté la cellule en calotte. Dans la figure 28, B, la cloison en verre de montre est bien formée, et la grande cellule commence déjà à s'élever au-dessus. Ceci est plus accentué en C, D, E, où le poil et le sphacèle de nouvelle génération semblent s'accroître avec une égale rapidité, mais le sphacèle ne tardera pas à prendre l'avance, car on voit en C, E, F, que le poil situé au-dessous du sphacèle (et qui ter- mine la génération précédente) n'est pas encore sorti de sa gaine; le futur poil reste ainsi parfois très en retard i^G, H) et pourrait être pris pour une production latérale si l'on n'étudiait pas les stades plus jeunes. Au contraire, en K, le jeune poil dépasse le sphacèle de nouvelle génération et le rameau L, court et grêle, qui s'était développé après une troncature, porte un 238 JOURNAL DE BOTANIQUE poil presque terminal, mais le fait était rare sur les plantes de Guéthary. Si la cellule en calotte se produit au milieu du sommet du sphacèle, ou bien si la grande cellule ne s'accroît pas après la formation de la cloison en verre de montre, le filament, arrêté dans sa croissance, se termine par un poil. Les poils terminaux sont bien plus fréquents chez le 5'. fiircïgeva que chez le 6^. tri- bîiloides. Toutefois, un certain nombre de filaments de la plante de la presqu'île de Giens, et la plupart de ceux récoltés à Rovigno le i^juin, diminuaient progressivement de diamètre, et alors le poil prend de l'avance sur le sphacèle de nouvelle géné- ration, tend à devenir terminal (fig. 29, B, D) ou même devient terminal (fig. 29, C). Kn B^ le poil s'est développé rapidement et le sphacèle, rejeté sur le côté, va produire tardivement une nouvelle génération. En D, les trois dernières générations du sympode sont très courtes, réduites chacune à un article pri- maire; le dernier poil formé est presque terminal, le sphacèle est moins avancé que celui de B. Enfin, en C, l'accroissement du filament est définitivement arrêté; il n'y a plus de sphacèle. Le poil des SpJiacelaria n'est donc pas une production latérale ; on ne peut davantage le considérer comme une branche d'une dichotomie dont l'autre branche serait la continuation du fila- ment ; il est le prolongement du filament puisque, lorsque les circonstances s'y prêtent, il est nettement terminal. Tout fila- ment, tout rameau de SpJiacelaria muni de poils est un sym- pode; l'intervalle qui sépare deux poils successifs est l'une des générations d'un sympode, et le nombre des poils indique le nombre des générations constituantes. Habituellement ces générations sont d'autant plus courtes qu'elles sont plus rap- prochées du sommet. Les propagules naissent sur un article secondaire supérieur quelconque, souvent au-dessous d'un poil; leur mode de déve- loppement est le même que pour le ^S. Plu^tmla. Ils sont larges, et les cornes latérales sont peu marquées ; les dessins F çx G (fig. 29) pris sur la plante de Guéthary, montrent- leur forme la plus fréquente. Sur la plante de Giens (fig. 29, //), les cornes étaient j)lus développées; ils avaient la même forme sur les individus de Rovigno, et parfois (fig. 29, /) les cornes étaient C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 239 Fig. 29. — Sphacelaria tribuloides Menegh. — A, Thalle rampant sur un Lithothamnion, à Guéthary (Gr. 40). — B, C, D, Sommets de filaments terminés ou sur le point de se ter- miner par un poil, pris sur la plante de Giens (Gr. 150). — E à. K, Différentes formes de propagules vus de face (Voy. le texte) (Gr. 200). — L, Sporanges pluriloculaires (Gr. 200). 240 JOURNAL DE BOTANIQUE notablement plus longues et plus largement insérées, mais on trouve des formes de passage (i). Le n» 70 de VErbarw portait peu de propagules; la plupart ressemblaient à B, mais j'en ai vu deux semblables à A' que j'ai dessiné pour montrer les varia- tions dont ils sont capables sur un même pied. Les filaments de la plante de La Guadeloupe montraient simultanément toutes les variations de la figure 29 (2). Bien c^ue variant dans d'assez larges limites, la forme des propagules du S. trïbuloides correspond cependant à un aspect général comparable, qui m'a paru nettement différent de celui des propagules des autres espèces dont il sera question plus loin. Mais la plante des Hermudes, bien qu'elle semblât saine, présen- tait sous ce rapport des variations extraordinaires généralement par manque de symétrie, comme une corne plus longue ou plus large ou plus redressée que l'autre, ou située dans le plan per- pendiculaire. Peut-être ces anomalies tiennent-elles à l'âge delà plante qui avait été extrêmement fructifère, car j'ai compté plu- sieurs fois cinq stérigmates superposés; il serait cependant intéressant de rechercher si elles sont fréquentes aux Bermudes. J'ai rapporté au .9. tribiiloides les échantillons de l'ile Mau- rice à cause de la forme de leurs propag-ules, mais les filaments sont plus ramifiés, et les propagules sont de temps en temps opposés, plus rarement opposés à un rameau, j'ai même vu quelques rameaux opposés. Mlle A. Vickers a récolté le 6". tribîLloides à La Barbade ; elle a bien voulu m'en donner quelques exemplaires d'herbier, recueillis en mars 1899. Comme il sera dit plus loin, la plante grattée sur le substratum était mélangée au .S. ISIovœ-HoUandïx, mais le vS. iribiUoides muni de propagules en formait la plus grande partie. Parmi ces filaments, j'en ai trouvé trois légère- ment plus grêles qui, outre des propagules, portaient des globules sphériques comme ceux du S. Novée-Hollaiidi'as Q.X. que je suppose être des sporanges uniloculaires avortés, mais j'ai vu 1. Les figures F c\. G ont été prises sur les exemplaires croissant sur un substratum résistant ; mais les plantes croissant sur Codiuni, à Guéthary, avaient des propagules semblables à ceux de Rovigno. Les propagules, comme les sphacèles, sont fréquemment envahis par les Chytridiacées qui les déforment plus ou moins, arrêtent ou modifient leur cloisonnrment. Les formes dont il s'agit ici correspondent à djs états sains. 2. Cette plante porte le ii" 1786 qui est celui sous lequel l'espèce est citée par Mazc et Schramm [70, p. 112]. C. Sauvagbau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 241 aussi quatre de ceux-ci transformés en sporanges pluriloculaires incomplètement développés. Malheureusement ces filaments étaient isolés, et je ne puis dire avec certitude s'ils appartenaient au S. tribuloides ; d'ailleurs dans la plante de Rovigno, ils ne paraissent pas se réunir en grappes. Comme j'ai trouvé aussi parmi ces exemplaires quelques filaments de ^S. ftircigera, les filaments à sporanges appartiennent peut-être à une quatrième espèce du mélange. M. Kuckuck m'a complaisamment communiqué quelques préparations de .S", tribîiloïdes récolté à Rovigno en avril 1894 et portant des sporanges pluriloculaires. Ceux-ci naissent dans la portion inférieure de filaments qui portent des propagules dans leur portion supérieure ; ils sont souvent unilatéraux (fig. 29 L, et Hauck, 78, PI. III, fig. 16), portés par des articles moins hauts que larges, par conséquent plus courts que les autres articles. Ils sont cylindriques et brièvement pédicellés et mesurent 60-80 p- sur 50-55 ^. Les nouveaux sporanges nais- sent dans le prolongement des pédicellés des sporanges vidés et non latéralement. « « Je dois à l'obligeance de M. Askenasy d'avoir pu étudier plusieurs des Phéosporées australiennes, dont il a publié la description [88 et 94]. Malheureusement les échantillons qu'il a eus à sa disposition étaient en quantité infime. Dans un tube qui avait renfermé le S. Nov as -Ho II andï âs consevyé dans l'alcool, j'ai trouvé un fragment de Fucacée, récolté à Adélaïde, sur lequel étaient fixés quelques filaments d'un autre Sphacelaria que je joins ici au ^S. tribîilozdes , mais qui en sera probablement séparé par les auteurs qui auront de plus abondants matériaux à leur disposition. Le thalle inférieur est un stolon rampant tout à fait compa- rable à celui que j'ai représenté pour le S. tribuloides (fig. 29, A) (i). Mais les filaments dressés sont bien particuliers. Ils se composent d'un axe terminé par un sphacèle, portant un certain 1. Les cellules de la Fucacée se dissociaient sous la seule pression des aiguilles, et je n'ai pas pu distinguer si les parties étalées du thalle rampant étaient épi- phytes ou endophytes 242 JOURNAL DE BOTANIQUE nombre de poils, et émettant çà et là des rameaux souvent courts et simples, parfois plus longs et ramifiés, mais toujours assez fortement divariqués (fig-. 30, A), et terminés eux- mêmes par un poil. L'ensemble donne bien l'impression d'un axe ou pousse indéfinie, portant des rameaux ou pousses défi- nies ; la différenciation serait donc plus avancée que dans les autres espèces du groupe. J'ai vu seulement deux propagules adultes (fig. 30, A et B). Le propagule A ressemble assez, par sa forme générale à ceux F'g- 30' — Sphacelaria tribuloides'i ou nov. sp."*. d'Adélaïde. — A, Rameau divariqué, por- tant un propagule jeune, et un propagule adulte vu de face, séparés par un poil réduit à sa gaine. — B, Propagule en germination (^ et B, Gr. 200). dcsS. iribiiloides, mais son cloisonnement est plus abondant ; il est né sur un rameau, au-dessous d'un poil. Le propagule B, sé- paré de la plante mère, est en voie de germination ; la pointe basilaire et l'une des cornes ont germé en un cordon rampant qui s'étalait sur la Fucacée ; le sphacèle avorté du propagule s'est allongé en poil comme dans le 6^. bïradiata. Mais n'ayant vu cjue deux propagules, je ne puis savoir si le développement de ce poil est normal ou exceptionnel. Cette plante rentre dans le groupe du S. trfbtcloides par ses propagules, mais s'éloigne des autres espèces par sa ramification générale. C. Sauvageau. — Remarques sur les Spkacélariacées. 243 B. — Sphacelaria cornu ta Sauvageau mscr. Je dois cette plante à M. Le Jolis qui a bien voulu m'en commu- niquer quelques touffes préparées sur mica (i) ; elles avaient été prises sur un Turbfnarm récolté à Canala (Nouvelle-Calédonie). Le iS. cornuta forme des touffes de 1/2 centimètre de hauteur insérées sur une base étroite très probablement parasite. La P'g- 3'- — Sphacelaria \ai). Tantôt les deux proj^agules jumeaux sont de même âge (fig. 32, C), tantôt d'âge différent, comme dans E . — 10, Cyficriis atleriiifotiiis, col- lecteurs stigmatiques. — il, Scirptts tiiariliinus, portion de la branche stigmatiquc. — 12, A'aïas major, base du style ; 13, branche stigmatiquc. — 14, Af'oitogcloti liislachyum, coupe longitudinale de l'ovaire ; 15, coupe transversale au-dessus de la cavité ovarienne; 16, coupe verticale du sommet de la face interne ; 17, coupe transversale de la gout- tière ; 18, coupe frontale d'un jeune ovaire, montrant le canal conducteur. I. P. M.AGNUS, Pkénomhtes de la polliuisalion dms les plantes du genre Najas (C. K. des travaux présentés à la (19" session de la Soc. Helvét. des Se, à Genève, 1880). — Id., Naîa.laceae in Englt-r et l'rantl, II, i, 1889. — A. Cla- VAUD, Sur le véritable mode de fécondation du Zostera marina (.\ctes de la Soc. Linn. de Bordeaux, 4'' st^rit-, t. II, 1878; Bot. Zcitunç, 1870, p. 535). — F. Gl'égukn. — Anaioinie du style et du stigmate des Phanérogames. 277 les cellules sont prolongées en très courtes papilles. La trifurca- tion du stigmate, admise par tous les auteurs, n'est qu'appa- rente, car deux des branches sont plus ou moins réunies à leur base. En section transversale, chacune d'elles affecte la forme d'un U (fig. 13) dont la concavité est garnie de cellules épider- miques un peu plus petites que les autres, mais dont le con- tenu ne présente toutefois aucun aspect particulier. Le paren- chyme de la branche stigmatique est fortement lacuneux. Le style (fig. 12) est presque cylindrique, et creusé d'un canal à section elliptique dont les parois sont formées de petites cellules réfringentes occupées en grande partie par le noyau. Il n'y a aucune formation vasculaire visible (i). U Aponogeion distacJiyiun possède un ovaire en forme de fol- licule oblique (fig. 14), parcouru par un seul faisceau et par un sillon interne provenant du rapprochement des bords de la feuille carpellaire (fig. 15). Les coupes longitudinales montrent que ce follicule est formé d'un parenchyme non lacuneux, contrairement au reste de la plante et notamment aux filets des étamines. Le bec du carpelle, coupé obliquement, est recouvert d'unépiderme finement granuleux (fig. 16). Dans les jeunes ovaires, les parois de la gouttière sont formées de cellules à protoplasme réfrin- gent, qui contrastent par leurs petites dimensions avec celles du parenchyme voisin (fig. 17 et 18). On voit que, dans ces deux Naïadacées, l'appareil collecteur est très réduit, mais qu'il existe un tissu conducteur particulier histologiquement différent des éléments voisins. E. KozE, Sur le mode de fécondation du Najas major Roth et du Ceratophyl- lum demersuin L (Bull. Soc. Bot. Fr., XXXIX, i8q2). — D.-H. Campbell, A morpliological study of Najas and Zannichellia (Proceed. of the Californian Acad. of Sciences, série III, Bot., vol. I. Réimprimé dans les trav. du laboratoire Stansford, San Francisco, 1897) I. Ern. Roze a observé ce canal, qui est, dit-il, » visible par transparence, et d'im diamètre d'environ 100 |^, double au moms de celui des grains polliniques ». Diaprés cet auteur, ■< les faux stigmates à bords finement denticulés sont, comme chez les Zannichellia, composés d'un tissu cellulaire lisse, sans aspé- rités, disposés de même pour laisser glisser jusqu'au canal stylaire le grain de pollen fécondateur ». Il n'a, du reste, pu observer directement cette pollini- sation, ni s'assurer si le Naïas major était bien dioïque. 27» lOURNAL DE BOTANigUK Aroïdées (1^1. 3) d). L'ovaire adulte de V ArjiJf/viaciilafî/w est arrondi, et terminé par un court prolongement cylindrique à peine plus étroit que lui. La coupe verticale d'un ovaire presque mûr (fig. i) montre que le sommet en est creusé dune légère dépression jouant le rôle de plateau stigmatique, et se continuant jusque dans la cavité ovarienne sous la forme d'un étroit canal : il existe, dans le tissu voisin, de grosses cellules à raphides verticalement orientées, et groupées assez régulièrement en deux cercles con- centriques (fig. 2). Il n'y a qu'un seul faisceau libéro-ligneux. Le stigmate est recouvert de courtes papilles simples, à noyau volumineux et protoplasme réfringent creusé de grandes va- cuoles (fig. 3). Ces papilles s'atténuent insensiblement le long des parois du canal stylaire : tout le parenchyme ovarien, surtout celui qui confine au canal, est bourré de petits grains d'amidon, et en voie de division active (fig. 4). Dans les ovaires encore jeunes, on trouve sous les ovules quelques longs poils simples qui disparaissent de bonne heure (fig. i). Ces poils sont très développés dans la plupart des autres Aroïdées ; Parlatore les a signalés le premier. D'après Van Tieghem et Caruel, c'est à leurs dépens que se forme la pulpe des fruits charnus d'Aracées. Dans les fleurs hermaphrodites de VA)Ulm7'iii})i violaccu?)! , le gynécée affecte la forme tl'un prisme quadrangulaire dont chaque face est occupée par une grosse étamine extrorse : le sommet de l'ovaire figure un dôme surbaissé, avec un très court et très large stigmate cylindrique couronné de papilles en forme de longs poils simples ; chacun de celles-ci renferme un proto- plasme muni de grandes vacuoles et un noyau volumineux. I. P. Pari.atoke, Flora italiatia, vol. Il, 1857, partie 2 a. — Ph. Van Tik- r.HEM, Structure des Aroïdées (Ann. Se. nat., 5" série, 6, 1860, p. 72). — G. Capus, /. cit., p. 244. — Th. Cahuel, Stuii sulla polpa che involge i senti, Florence, 1864. — Id., A^ote sur quelques points de la structure florale des Aracées (Bull. Soc. Bot. Fr., t. XXVIII, 1S80). — H. Bâillon, Monstruosités des Richardia (Bull. Soc. Linn. de Paris, n° 32, 1880). — G. Arcangeli, Ossc varia- sioni sutr impollinacione di alcune Araceae (Nuovo Giorn. Bot. Ital., XV, 18831. — Id., .lllre osservasioni sul Dracunculus vulgaris L. (Sc/tolt) c sul suo processo d'impo/linacione ('S\:\\p\g\\\z, IV, i8go). — Fr. Ublpino, SuW itnpol- linazione dcW .Arum Dracunculus (Malpighia, III, 1800). — G. Akcangeli, SuU' impollinacione del Dracunculus vulg;aris L. (Scltotl)^ in risposte al Prof. Fr. Delpino (Malpii^hia, III, i8(K)). F. (iuÉGQEîJ. — Anatomie du style et du stigmate des Phanérogames. 279 Sur une coupe verticale radiale, on voit que ces papilles pénè- trent, en diminuant progressivement de longueur, dans un canal stylaire cylindrique, dont la base se bifurque pour se rendre à chacune des deux logres ovariennes : l'orifice interne Pl. 3. — Akoidées, Palmiers, Joncacées. I, Arum maciilatitin, jeune ovaire coupé verticalement; 2, coupe transversale un peu au- dessous du plateau stigmatique d'un ovaire adulte ; 3, poils du plateau stigmatique ; 4, tissu conducteur du même, en coupe verticale avec nombreux grains d'amidon. — 6, Orontiittn itaiicutn, stigmate vu d'en haut; 5, ovaire en coupe verticale. — 7, Anthuriiim [viola- ceiim?), sommet de l'ovaire; 8, fleur coupée verticalement, avec les étamines ét.\ 9, coupe transversale du sommet de l'ovaire, au niveau de la bifurcation du canal conducteur. — 10, Phœnix daclylifera, ovaire coupé verticalement; 11, papille stigmatique du même. — 12, Chainserops huinilis, coupe verticale de l'ovaire; 13, coupe transversale. — 14, Cha- masrops cxcelsa, coupe verticale; 15, ovule plus grossi; 16, coupe transversale dans la région des poils carpellaires ; 17, papilles stigmatiques. — 18, Lusztla vernaiis, ovaire adulte ; 19, coupe transversale d'une branche stigmatique ; 20, fragment de cette même branche, montrant a face interne. de chaque branche du canal est muni d'un bouquet de gros poils en massue (fig. 8 et 9) qui assurent la conduction du tube pollinique. jSo JOURNAL DE BOTANIQUE La répartition et la nature du tissu conducteur de VOrontiu^n iialicmn se rappiochent de celles de VAritui, mais avec deux canaux stylaires. L'ovaire globuleux est surmonté d'un stigmate sessile trilobé (fig. 5 et 6). D'après Cajius, il existe des trichomes simples ou bifurques, uni ou i^luriccllulaires, dans la cavité ovarienne du Spathnphyl- liiD! cannaefoliiun et sur le funicule du Philodendron cordatutn. On peut donc tlire que les Aroidées sont caractérisées par leur stigmate papilleux et leur canal stylaire pourvu des mêmes formations. On n observe, dans les différents genres, que des variations d'ordre secondaire nécessitées par les modifications dans le nombre des log^es et dans la placentation. Palmiers (PL 3) (i). Dans les trois espèces étudiées, Chamaerops excelsa, C. huintlis et Phœnix daciylifera , l'aspect extérieur de l'ovaire est assez uniforme : chaque carpelle a la forme d'un tronc de pyramide qui s'atténue en un stigmate à sommet oblique. Dans le Cliainaerops excelsa (unisexué) (fig. 14 à 17), les papilles stigmatiques sont presque entièrement soudées les unes aux autres : quelques-unes d'entre elles dépassent un peu les autres et rendent le stigmate raboteux. Le carpelle porte une ceinture équatoriale de poils simples, à sommet aigu. Sur les coupes transversales, on voit au centre du style un canal avec huit ou neuf cellules de bordure isodiamétriques, entouré de cinq faisceaux en dehors desquels sont de grandes cellules à raphides dont le grand axe est vertical. L'ovule, très largement inséré à la face latéro-interne de la loge, est hyponaste, ce qui oblige les tubes polliniques à cheminer sur sa face postérieure pour arriver au micropyle. Le tégument externe est très épais : le tégument interne est trois à quatre fois plus mince ; leurs deux orifices ne coïncident pas exactement, ce qui tient peut-être à un 1. JAUBiiKT, Lettre a M. Naudin sur les fruits du Chamaerops humilis modifiés par le pollen du Phœnix dactylifera (Bull. Soc. Bot. Fr., XVII, 1870, p. 0). — Ch. Naudin, Quelques observations sur la fécondation des Palmiers du genre Phœnix (Rev. jjén. de Hot., 15 mars 1803). — O- Dkudb, in Enjjlcr et Prantl, II, 3. F. Cléguen. — Anaiomie du style et du stigmate des Phanérogaines. 281 état insuffisant de développement des fleurs que j'ai pu exami- ner (fig. 15) (i). Le Chamaerops hîiimlis (hermaphrodite) possède un style coupé obliquement en bec de flûte dirigé vers l'extérieur de la fleur, et recouvert de papilles digitiformes : il existe égale- ment un canal conducteur à paroi formée de cellules allongées dans le sens vertical. Un seul faisceau libéroligneux parcourt le carpelle (fig. 12-13). Le style du Phœnix dactylifera (unisexué) est ployé à angle droit, d'où il résulte que le stigmate est dirigé horizontale- ment vers l'extérieur : il existe des papilles simples claviformes, bien séparées les unes des autres. La structure de l'ovaire est la même que celle du Chamaerops Intinilïs. Quelques Palmiers, tels que les Ancisirophyllum et surtout les Geononta, possèdent des styles allongés; dans d'autres cas, il y a gynobasie {Wettinid). Enfin, les Phytelephas ont un style terminal avec quatre à cinq branches stigmatiques filiformes (2). Mais ce sont là de rares exceptions. Des exemples que nous avons étudiés, et qui rentrent dans le cas le plus général, on peut conclure que l'appareil stylaire et stigmatique des Palmiers présente une grande uniformité de structure, comme celui des Aroïdées avec lesquelles les Palmiers offrent à ce point de vue une grande analogie. Joncacées (PI. 3) (3). Dans le Luzttla campestris , l'ovaire est surmonté d'un style court à trois longues branches flexueuses. La section de ces branches est en U, et la face interne seule est tapissée de poils collecteurs en doigt de gant, qui atteignent sur le bord des branches leur maximum de développement. Les divisions du stigmate sont fréquemment tordues en spire peu serrée, ce qui les fait paraître pilifères sur toute leur surface. Elles renferment chacune un faisceau libéroligneux très réduit. L'ovaire triangulaire provient de l'adossement des trois 1. Je suis heureux de remercier ici M. Poirault, directeur du jardin Thuret, à Antibes, qui a eu l'obligeance de m'adresser les inflorescences qui m'ont servi pour ces recherches. 2. O. Drude, /. cit. 3 BucHENAu, Ueber die Bestaubungs Verhàllnisse bei den Juncaceen (Jahrb. f. Wiss. Bot., XXIV, fasc. 3, 1893). — Id., in lingler et Prantl, II, 3), 282 JOUKN'AI. 1)K lîOTANIQUI-: feuilles carpellaires, qui ne se soucient complètement que vers le milieu de leur hnutcur : il existe, en plus de la nervure mé- diane, un petit faisceau à chaque an^le de la cavité. A ce niveau, la structure cU- la paroi ovarienne est la suivante : un épiderme extérieur formé de hautes cellules cylindriques ; deux assises de parenchyme isodiamétritjue, renfermant les faisceaux, et enfin un épiderme interne composé de grandes cellules à section carrée. Ces éléments atteignent leur dimension maxima au niveau des bords de la feuille, et sont d'autant plus petits et plus saillants qu'ils sont plus rapprochés de la nervure médiane : juste au-dessus de celle-ci, ils forment une sorte de crête papil- leuse conductrice, qui occujie toute la hauteur de l'ovaire et dont les papilles sont le plus développées au sommet de la cavité. L'aspect extérieur du stit^mate des Joncs (/. cffiisus) est sensiblement identique à celui delà Luzule. La face externe des branches est formée de grosses cellules allongées en poils sur- tout vers les deux bords : la face interne, légèrement excavée en demi-lune, possède un épiderme à cellules plus petites, pro- longées en courtes papilles. Alismacées (PI. 4) (i). Le Dauiasoiifiivi sfellatnni nous servira de type pour l'étude de l'appareil conducteur de cette famille. Chaque carpelle, pris dans une fleur nouvellement épanouie, est dressé verticalement ; il offre l'aspect d'un follicule très aplati, un peu recourbé vers l'axe, et dont le bec est taillé obliquement en pointe de couteau (fig. i). Dans la région supérieure de la tranche folliculaire, il y a deux rangées de poils simples claviformes, fréquemment couverts de nombreux grains de pollen tlont plusieurs sont en germination (fig. 3). Certains boyaux polliniques rampent à la surface des papilles avant de pénétrer dans le stigmate, mais la plupart s'enfoncent dans les poils eux-mêmes (lig. 4). Le centre du follicule est occupé par une sorte de moelle lâche, à méats peu marqués, avec un canal latéral cjui prolonge la cavité ova- rienne ; le tout est entouré d'un cercle de faisceaux (fig. 5). I. F. Bl'chenau, y7//\s;Mac^rt^ in Engler et Prantl, 11, i. — Rrsbst A. Bbssbv, The comparai ivc moyf>hology of t/te pistils of tkc Ranunculaceae , Alisma- ceae, and Rosaccac iBot. Ciazette, vol. XXVI, 1898, pp. 207-313). F. GuBGUEN. — Anatojnie du style et du stigmate des Phanérogames. 283 Aussitôt après la fécondation, chaque carpelle s'accroît rapide- ment (fig. 2) et bascule autour de sa base : l'ensemble du fruit affecte alors la forme étoilée bien connue. Dans V Al/sina Plantago (fig. 7), chacun des nombreux car- pelles rangés circulairement au sommet de l'axe s'étire en un style allongé qui se déjette brusquement vers l'extérieur (fig, 8), Le stigmate subulé-aplati porte, le long de la ligne de suture des bords carpellaires et surtout vers le sommet, des poils analogues à ceux du Damasoniuin, mais peu nombreux à raison de l'étroi- tesse du stigmate (fig. 9). Lors de la maturation, les carpelles exécutent le même mouvement de bascule que ceux du Dama- sontmn, et l'accrescence du réceptacle les écarte les uns des autres, laissant entre eux un large vide triangulaire. La constitution de l'appareil collecteur et conducteur est donc la même dans ces deux plantes ; les différences que présen- tent les deux ovaires après la fécondation sont plus apparentes que réelles. Gommélinacées (PI. 4) (i). Le style du Tradescantia discolor offre une section trans- versale triangulaire-curviligne (fig. lo) ; il est creusé d'un canal trilobé, et parcouru par trois faisceaux libéroligneux. Le sommet du style est couronné de papilles réparties en trois groupes correspondant chacun à l'une des faces de l'organe, ainsi que l'on peut s'en assurer par la dissection à l'aiguille (fig, 13) : chaque papille se compose ordinairement de deux, quelquefois de trois cellules superposées. La cellule terminale est claviforme et occupe à elle seule les deux tiers de la longueur du poil; elle possède un protoplasme vacuolaire et un volumineux noyau fréquemment pariétal. Le reste du trichome est à peu près cylin- drique et renferme un protoplasme massif et réfringent avec noyau central. La cuticule stylaire est finement striée : le canal est bordé de cellules à contenu dense, pourvues d'un gros noyau (fîg, 12). La disposition du tissu conducteur dans l'ovaire rappelle ce que nous verrons plus loin dans les Liliacées. Dans toute cette structure, il n'y a de bien spécial, ainsi que I. G. Capus, /. cit., p. 271. 284 )OUKNAL l)K BOIANIQUE nous le verrons par comparaison avec les familles suivantes, (^uc le cloisonnement des papilles stigmaticjues. Pl. 4. — ALISMACÉES, COMMÉLINACÉES, LiLlACÉBS. I, Daniasoniunt slelialinn, carpitlle d'une fleur t^panouie ; 2, carp< Ile après l'étalcnient en étoile ; 3, koinmet d'un carpelle; 4, collecteur pénétré par un tube poUiniquc ; 5, coupe d'un carpelle aussitôt après l'anthèse ; 6, coupe d'un carpelle après l'élalemcnt en étoile — 7, Alisnia P/anlago, ovaire non fécondé ; 8, un carpelle du même ; 9, stigmate vu de profil. — 10, Tradescaiilia virgiiiica, coupe tran>v<-rsale au mdieu ilu stylr ; ii,épi- dermt- de la mi-me coupe ; 12, tissu conducteur bordant la gouttière stylaire ; n, stigmate fendu en long, puis étalé. — 14, Liltitm caiiii.iittn, coupe liorizontule du stigmate; 15, partie moyenne du t.tyle ; 16, épidémie de cette niénie rid on structural and F. GuÉGUEN. — Anatomie du style et du stigmate des Phanérogames. 285 de types pour pouvoir obtenir des résultats susceptibles de quelque généralisation. Dans le Lïltîwt candiduiu, le style est régulièrement élargi de la base au sommet. Presque cylindrique à son extrémité infé- rieure, il acquiert peu à peu la forme d'un prisme ou mieux d'une pyramide triangulaire à base dirigée vers le haut. Chacune des faces est creusée d'une dépression en gouttière de plus en plus profonde vers le sommet, et donnant à l'organe la forme d'une tête stigmatique papilleuse. La section transversale de ce stigmate est une étoile à trois branches résultant de l'accolement contigu de trois V très ouverts dont chacun représente l'une des faces du style (PI. 4, fig. 14). Chaque branche du V est formée d'un parenchyme homogène contenant une rangée de faisceaux; les faces en contact (face supérieure de la feuille carpellaire) et les bords libres sont garnis de papilles épider- miques dont la taille décroît progressivement vers le centre de l'organe. A la périphérie, le long des crêtes stigmatiques, les papilles ont la forme de poils simples renflés en massue, et rela- tivement espacés. Le style, dont l'épiderme est strié (PI. 4, fig. 16) est creusé dans toute sa longueur d'un canal en forme d'étoile à trois bran- ches, à parois tapissées de courtes papilles semblables à celles du centre du stigmate : chaque rayon de l'étoile correspond à une loge ovarienne. Une coupe transversale, tangente au plafond d'une loge (PI. 4, fig. 18) montre le mode de terminaison du canal sty- laire : les parois opposées s'accolent l'une à l'autre et s'en- grènent intimement par leurs épidermes. Dans l'ovaire, le tissu anatotnical pecularities in Pronuba and Prodoxiis (Amer. Naturalist, XVII, 1883). — AuG.-F. FoRESTE, Fertilisation of wild-onio)i{^h.\\\\xm. c:.&xv\.\x\!im\ (Amer. Naturalist, vol. XIX 1885). — Meehan, Some neiv facts regarding the fertilisa- tion oiXwccâ. (Proceed. of Amer. Assoc. for advancem.of Science, XXX, Cincin- nati, 1881). — Id., Sonic Jacls tn the lifehisjory of Yucca (Proceed. of Ac. of Nat. Sci. of Philadelphia, i8t58). — A. Tomaschkk, Ueberdie Verdickuiigsschichten an kûnstlick hervorgerufenen Pollenschlaiichenen von Colchicum autumnale (Bot. Ctrbl.,3g, 1881, p. i). — Charles-Y. Riley, T/te Y ncca.- mot k and Y ncca^- pollination, part. 1 (Annual report from ihe Missouri Bot. Garden for the Year 1891, St-Louis 1892). — W.TRELEASE,/)^A7//.î///«.S'/ra://i3/^<7/Yucca(Ibid., 3° annual Report 1892). — H.-S. Webber, Yucca /^///«/.y^T/Zc/^ (Amer. Naturalist, Vol. XXVI, 1892, n" 309). — William Trelease, Furthcs studies 0/ Yuccas and their pollina- ^?o« (Missouri Bot. Garden, IV, 1893). — lo-a.'si V>\i\(iXi^T^ Nouvelles observations biologiques sur le genre Erythronium, contribution à la biologie florale des Liliacees (Mém. de la Soc. des Se. nat. de Cherbourg;, XXXI, 1S96). 286 lOURNAL DE BOTANIQUE conducteur est localisé aux bords carpellaires, le long' desquels s'attachent les ovules : ces régions, ainsi que les funicules, sont recouvertes d'un épiderme faiblement papilleux. Le style de \ Allhun ursùuwi possède une structure très différente de celui du Lis. Il est légèrement tronconique (PI. 5, fig. i), et couronné de papilles simples en doigt de gant, qui entourent une petite dépression cupuliforme. Les coupes trans- versales à diverses hauteurs montrent qu'il n'existe pas de canal stylaire : le centre de l'organe est occupé par un collenchyme très irrégulier, dont le lumen des cellules est extrêmement réduit. C'est le seul exemple de ce tissu conducteur que j'aie observé chez les Monocotylédones (PI. 5, fig. 4). Le style de VEticoinis piinctata (PI. 5, fig. 3-9), se termine par un bouquet de grosses papilles claviformes retoml:)antes, unicellulaires ; une section transversale montre que ces poils bordent un canal stylaire obscurément carré. Vers le milieu de la longueur de l'organe, il existe trois canaux qui peu à peu s'écartent en se rétrécissant jusqu'à la base. L'extérieur du style est creusé de six profondes cannelures (fig. 6). Les parois des canaux sont revêtues d'un tissu réfringent semblable à celui que nous verrons chez d'autres Liliacées (fig. 7). L'épiderme externe est profondément strié, et offre l'aspect dentelé en section transversale (fig. 9). Dans X Ornithogalnm iiinbellatuin, il existe un style cylin- drique avec un stigmate couronné de papilles claviformes à grandes vacuoles et noyau volumineux, reposant sur deux à trois assises de cellules polyédriques, au-dessous desquelles les éléments du parenchyme stylaire s'allongent dans le sens ver- tical (PI. 5, fig. 10). La cuticule épidermique est ornée de fines stries longitudinales ondulées. Le tissu conducteur comprend presque tout le parenchyme stylaire : on y voit cheminer des tubes poUiniques à parois assez minces, qui paraissent dépourvus de bouchons cellulosiques. Le stigmate de X Asphodeliis hitetis est remarquable par ses trois branches courtes, cylindriques, à sommet arrondi, et redressées dans le prolongement du style (PI. 5, fig. 11 et 12). La surface en est recouverte d'un épiderme dont les cellules forment des saillies hémisphéricjues disposées avec ordre. L'ovaire dimère du Ma'iajithemion bifoliuin (PI. 5, fig. 13) F. GuÉGUEN. — Anatomie du style et du stigmate des P hanéro gantes . 287 est surmonté d'un court style aplati, parcouru par deux fais- ceaux libéroligneux : la section transversale est une ellipse percée d'un large canal d'abord en huit de chiffre, puis se rétré- cissant à la base en une fente étroite ; les parois en sont recou- ^M^'f^Mp^i'À (6^ ^^ Pl. 5. — LlLiACÉES (suite). 1, Allium tirsinum, stigmate vu de profil ; 2, coupe transversale de la base du style (Gr. = 310). — 3, Eticomis pimctata, stigmate ; 4, le même en coupe transversale ; 5, milieu du style ; 6, base du style ; 7, tissu de bordure des canaux stylaires ; 8, cel- lule de l'épiderme du style, vue à plat ; 9, deux de ces cellules, vues en coupe. — \o, Ornithogahint umbellatitm, papilles stigmatiques. — 11, Asphodelus luteus, stigmate vu en bout ; u, le même, vu de profil. — 13, Maianthetniiin bifoliurn, ovaire. — 14, Poly- gonatutn ninltijloruru, coupe du style vers le sommet; 15, coupe du style à la base, — 16, Convallaria inaialis, coupe verticale de l'ovaire, passant par l'une des branches du canal stylaire ; 17, une cellule de l'épiderme du style, vue à plat. vertes d'un tissu conducteur analogue à celui du Tradescantïa. L'épiderme externe est revêtu d'une cuticule finement striée. Le style du Polygonatttm viultiflorîim diffère du précédent par sa structure trinière. Les collecteurs sont plus développés, 288 JOURNAL DR BOTANIQUE et retombent en bouquet autour du stigrnate. Le canal stylaire est en forme de trèfle au sommet, trian^ulaire-étoilé à la base (PI. 5, fig". 14 ei 15) : les sommets du triangle coïncident avec de profondes cannelures de la surface de l'organe. Les poils collecteurs du stigmate de Co)ivallaria maïalïs sont capités et très volumineux : ils sont disposés en bordure autour de l'infundibulum stigmatique, et pénètrent assez avant dans la profondeur du style. L'épiderme externe de celui-ci est formé de cellules polygonales allongées verticalement, munies de ponctuations sur les parois contiguës, et revêtues d'une cuticule dont les plis se correspondent d'une cellule à l'autre (PI. 5, fig. 17). Le canal central offre une section triangulaire, et va s'effilant vers la base ; la paroi en est tapissée de deux à trois assises de cellules allongées dans le sens vertical (PL 6, fig. i), et se distinguant aisément du parenchyme voisin par leur petit diamètre, la réfringence de leur protoplasme et le volume de leur noyau, qui en occupe le centre. Tout à fait à la base du canal, ces éléments diminuent de longueur, et par transition insensible donnent l'épiderme villeux du placenta, dans lequel les ovules sont au début partiellement immergés. Les grains de pollen qui germent en grand nombre sur le stigmate dirigent tous leurs tubes vers l'infundibulum central : ce phénomène se produit même pour les grains éloignés qui ont été déposés à l'extrémité des plus longues papilles retombantes. Dans certaines fleurs les boyaux polliniques peu- vent se réunir en faisceaux de vingt à trente. Chacun de ces tubes est à peu près isodiamétrique ; la j)aroi en est un peu plus épaisse que celle des cellules voisines, et leur extrémité se renfle en olive (PI. 6, fig. i). Ils renferment ordinairement de nombreux bouchons cellulosiques complets ou incomplets, et qui ne proviennent pas toujours d'un epaississement régulière- ment annulaire de la paroi; souvent le dépôt de cellulose ne se fait que d'un seul côté (PI. 6, fig. 2). Ce mode de formation paraît exceptionnel dans le règne végétal : du moins n'a-t-il été signalé, à ma connaissance, chez aucune des nombreuses plantes dont on a vu germer le pollen. COLCHICÉES. — L'ovaire du Vcratimi viride est formé de trois follicules recourbés vers l'extérieur. Ceux-ci ne portent pas de collecteurs difterenciés : à peine les cellules stigmatiques F. GuÉGUBN. — Anatomie du style et du stigmate des Phanérogames. 28gf ont-elles une cuticule granuleuse. Les grains de pollen germent de préférence au bord de la fente carpellaire. Sur une coupe transversale menée vers le point de réunion des carpelles (PI. 6, fig. 4), chacun de ceux-ci se montre creusé d'une cavité cen- trale assez large ; un faisceau libéro-ligneux occupe la face dor- sale de chaque feuille carpellaire, dont les parois non contiguës possèdent seules de grandes cellules à raphides. Le pourtour de la cavité est tapissé de cellules conductrices à contour réfrin- gent (PI. 6, fig. 6) dont la paroi externe est fréquemment distendue et même parfois rompue. En résumé, on trouve dans les Liliacées (Colchicées excep- tées) une grande uniformité dans la structure de l'appareil col- lecteur et conducteur. Le stigmate est toujours pourvu de papilles simples à paroi mince : le style renferme un canal dont les divisions sont en rapport avec le nombre des carpelles, et dont la paroi est formée de cellules arrondies, réfringentes, à membrane mince et noyau volumineux : ces cellules proviennent de la différenciation de l'épiderme interne de la feuille carpel- laire, sans cloisonnement radial. On retrouve ces éléments con- ducteurs même dans les Colchicées, dont l'ovaire et le stigmate présentent un aspect si différent de ceux des autres Liliacées. Amaryllidacées (PI. 6) (i). L'ovaire du GalaiitJuts nivalis est surmonté d'un style subulé, se terminant par un bouquet de courtes papilles simples, à paroi assez épaisse, intimement accolées (fig. 7 à 9). Des coupes pra- tiquées à diverses hauteurs montrent que le style est triangu- laire (fig. II à 13) avec un canal central irrégulièrement trilobé s'élargissant progressivement vers la base, au niveau de laquelle il se rétrécit brusquement pour pénétrer dans l'ovaire : les parois de ce canal sont limitées par des cellules réfringentes un peu allongées dans le sens vertical. La cuticule de ces éléments se décolle par suite d'une sorte de gélification des couches cuti- culaires, et forme, vers la base du style, une sorte de membrane plisséequi en occupe le centre (fig. 14, eut.). 1. ZuccARiNi, /. cit. — Capus, /. rz7., pp. 241, 249. — F. ^Kx^Ainaryllideae \\x Engler etPrantl, II, 5. — A. Terkacciano, Intorno ad una capsola quadrilociilare e contributo ail' anatomia del pistillo nell' Agave striata Zucc. (Nuovo Giorn. Bot. Ital., Vol. XVII, 1885). apo ]OURNAL DE BOTANIQUE . L'épiderme externe, fortement strié au sommet du style (fig. lo) l'est de moins en moins vers la base de l'organe. Les bords carpellaires s'unissent deux à deux pour former des pla- centas en forme de T, qui se dirigent les uns vers les autres en laissant entre eux, au sommet de l'ovaire, un étroit canal à trois pans, creusé en partie dans l'arête de chaque lame placentaire. Ce canal est occupé par une gelée anhiste colorable par la vésu- vine. Dans les ovaires des fleurs flétries, on rencontre d'ordi- naire d'assez nombreux tubes poUiniques : mais on en trouve encore beaucoup plus dans l'intérieur des cavités ovariennes, ce qui prouve que la plupart de ces tubes descendent verticale- ment dans chaque carpelle à la faveur de la large ouverture qui occupe le plafond de chacun de ceux-ci. La structure du style et de l'ovaire du Clivi'a iiobilis s'écarte peu de celle du Galanflnts . Le style, insensiblement atténué à son sommet, s'y divise en trois branches courtes et divergentes, dont la section est celle d'un U portant dans la concavité un tissu coUecto-conducteur formé de cellules parenchymateuses forte- ment dissociées, et dont certaines se dressent en forme de papilles (fig. 17). Par leur accolement, les trois branches for- ment un canal triangulaire étoile (fig. 18), bordé d'un tissu con- ducteur à cuticule décollée comme dans le Galaniluis : entre la cuticule et les cellules conductrices on observe des formations qui ressemblent à des tubes polliniques, mais paraissent n'être autre chose que des cellules conductrices vidées, car on les trouve même sur les styles des fleurs non encore épanouies (fig. 19) ; c'est là un commencement de dissociation du tissu conducteur. Nous retrouverons le même phénomène beaucoup plus marqué chez les Orchidées. Dans la.partie moyenne du style et jusqu'à la base de celui-ci, le canal devient triangulaire avec un faisceau libéro-ligneux con- finant à chacun de ses angles : en coupe longitudinale, les cel- lules conductrices sont allongées, et d'un diamètre d'environ moitié moindre que celles du parenchyme voisin. L'ovaire contient trois placentas renflés, avec une étroite fente septale bordée d'un seul rang de cellules épidermiques à cuticule épaisse, et plus haute que les éléments sous-jacents (fig. 20). Le rôle conducteur est dévolu seulement à la région voisine de l'arête de chaque placenta, dont les cellules ont en ce F. GuÉGUEN. — Anatomie du style et du stigmate des Phanéro gantes. 29* point une cuticule décollée : on retrouve, entre celle-ci et le parenchyme, les mêmes formations dissociées que celles signalées plus haut. Le style du Dracœna elegans, étudié par Capus, présente une structure assez analogue : les lobes du canal y sont seulement séparés les uns des autres. Chez les Amaryllidées, la structure et la répartition du tissu conducteur paraissent donc assez constantes ; la famille semble caractérisée surtout par le commencement de dissociation de ce tissu, ainsi que par le décollement de la cuticule intra-sty- laire (i). Iridacées (PI. 6 et 7) (2). Le stigmate de Vlri's -ftorentïna est formé de trois branches pétaloïdes en forme de cuiller à concavité inférieure, recouvrant chacune une étamine extrorse dont elle suit la courbure : la réunion des branches stigmatiques forme une sorte d'infundibu- lum triangulaire, dont la base se prolonge en canal jusqu'à la cavité ovarienne, formant ainsi un style très réduit. Chacune des faces de la lame pétaloïde est recouverte d'un épidémie à grandes cellules, dont la cuticule délicate est faible- ment striée: le parenchyme de l'organe est homogène, et est par- couru par une paire de faisceaux très rapprochés dont le bois est tourné vers le haut (PI. 6, fig. 21). Entre les deux nervures est creusée une gouttière à bords rétrécis qui s'enfonce dans le parenchyme. Les cellules épidermiques qui tapissent ce sillon possèdent un protoplasme massif avec volumineux noyau ; elles sont inégales, papilliformes, et constituent le tissu conducteur. Chaque sillon stigmatique se continue dans l'infundibulum cen- tral avec les mêmes caractères histologiques (PI. 6, fig. 22). En 1. Cette dernière particularité n'est pas absolument spéciale aux Amaryllidées. Capus (1. cit., p. 25g) l'a signalée chez le Crocus luteus et dans certaines Orchidées {Sopkronitis, Epidendron) ; Tschirch la figure de même dans le Crocus sativus (1. cit., fasc. 5, pi. 23, 1894). Morphologiquement, elle constitue donc le premier indice de la dissociation du tissu conducteur. 2. G. Capus, 1. cit., pp. 220, 252, 25g. — K.\i2.ifiKicm£.^,BeitràgesurEntwickL der Irideen-BliUhe. Gestalfungen des inneren Staminalkreisses âezlris pallida (Jahresb. d. Akad. Natur. Vereins in Graz, V, 1880). — M. Lojacomo-Pojero, Del corso dei budelli pollinici nella cavità ovarica. Osservasioni sugli ovarii inferi di alcune Iridaceae (Naturalista Siciliano, VII, 1888). — Musset, Mouve- ments spontanés du style et du stigmate du Glaïeul^ Gl. segetum (C. R., C VIII, 1889, n* 17). — TscHiECH et Œsterle, 1. cit., fasc. 5,1894. 292 JOURNAL DE BOTANIQUE arrivant dans l'ovaire, les gouttières s'épanouissent à la surface des placentas (PI. 7, fig. i). Malgré les grandes dimensions du stigmate pétaloïde, la surface véritablement conductrice n'en est donc pas très considérable. 7 PL. 6. — LiLIACÉES (fin) ; AMARyLLIDÉES, IRIDACÉES. Convallaria inatalis, extrémité d'un tube poUinique au contact du tissu conducteur; 2, tubes poUiniques avec bouchons de cellulose en formation. — 3, Veratrtim viri.ie, ovaire vu de profil ; 4,1e même en coupe tranaversale ; 5, paroi carpellairc, très près du sommet; 6| coupe frontale à la base du canal stylaire. — 7, Galanthus tiivalis, ovaire ; 8, stig- mate ; g, papille stigmatiquc; 10, épiderme du bommct du style ; 11, sommet; 12, base, et 13, extrême base du style ; 14, l'un des lobes du canal stylaire, avec la cuticule cul. décollée (base du style); 15, sommet de l'ovaire, avec le tissu conducteur en noir. — 16, Clivia ttobilis, stigmate; 17, branche stigmalique en coupe transversale ; 18, coupe du style un peu au-dessous du point de réunion des branches ; 19, bord de' l'une des cavités de la même coupe, montrant le décollement de la cuticule ; 20, coupe transversale pra- tiquée au sommet de l'ovaire, avec le tissu conducteur figuré en noir, et les cavités septales itf/. — 21, Iris Jlorentina^ coupe transversale d'une branche stigmatique : 22, coupe dans un style à l'anthèse ; 23, portion h de la même coupe, plus grossie, pour montrer l'épiderme p de la gouttière conductrice, différant de l'épiderme ep de* grandes cavités stylaires. F. GuÉGUEM. — Anatoniic du style et du stigmate des Phanérogames. 293 En examinant des coupes transversales de l'ovaire dans la rég-ion fertile des placentas, on remarque que ceux-ci ne se rejoi- gnent pas entièrement au centre ; les épidermes restent distincts. De plus, le nombre et l'orientation des faisceaux montrent que les bords de chaque feuille carpellaire correspondent aux angles de l'ovaire : la placentation est donc très nettement pariétale. Dans le Gladiolus conttnunis , le stigmate est formé de trois lobes en forme de feuille de sauge, plies en gouttière autour de la nervure médiane, et bordés de grosses papilles simples, clavi- formes, à protoplasme riche en vacuoles : le noyau est très gros et possède souvent deux nucléoles (PI. 7, fîg. 3). On sait que le style des Crocus se termine également par trois stigmates en cornet ou en languette suivant les espèces, et dont le bord est frangé de papilles digitiformes. Au point de vue de l'appareil collecteur, les stigmates des Iridacées se rangeraient donc au premier abord sous deux types distincts : le type Iris, à tissu conducteur localisé sur le milieu de la face ventrale de chaque branche stigmatique, et le type Gladiohis, dont les papilles bordent le pourtour des lobes du stigmate. Mais la différence est plus apparente que réelle, car l'aspect de la lame pétaloïde de Ylrz's est dû à ce que les bords carpellaires, après s'être repliés en dessus, se sont dirigés l'un vers l'autre et intimement soudés, en laissant subsister un léger sillon papilleux, qui est ainsi exactement l'homologue des franges marginales du stigmate du Gladiolus . Il s'est passé dans VIris, en définitive, quelque chose d'analogue à ce que l'on observe dans les branches en gouttière du stigmate du Olivia (v. plus haut); comme on peut le voir en comparant les deux structures, l'analogie se poursuit jusque dans la constitution de l'ovaire. Ce dernier fait, ainsi que le décollement de la cuticule interne, observé à la fois dans les Amaryllidées et les Croctis, contribue à rendre plus étroites encore les affinités entre ces deux familles. Hémodoracées (PI. 7). L'étude de l'appareil conducteur des Hémodoracées nous a paru présenter un certain intérêt, en raison des affinités de cette petite famille, qui relie les Liliacées aux Amaryllidacées et aux Iridacées. 204 JOURNAL DE BOTANIQUE YS Ophiopogon japom'ciifn possède un style cylindrique et faiblement incurvé (fig. 4). La section en est vaguement triangulaire, et l'épiderme fortement strié (fig. 6). Il est par- couru dans toute sa longueur par un canal dont les trois sommets confinent aux faisceaux carpellaires. Le stigmate (fig. 8) est couronné d'une touffe de papilles simples qui obstruent en partie l'orifice du canal et se continuent sur les parois de celui-ci (fig. 5). A l'extrême base du style, le canal disparaît presque entièrement par accolement des parois : dans son prolonge- ment, le tissu conducteur forme une sorte de proéminence qui vient se superposer à un tampon collecteur issu du sommet de l'axe. L'affrontement imparfait des deux systèmes de papilles permet aux tubes polliniques de se frayer un chemin vers les ovules, qui sont anatropes ascendants, à raphé interne, inclinés à 45° sur l'axe de la fleur, et au nombre de deux dans chaque loge (fig. 4 et 7). La disposition toute spéciale du tissu conducteur de VOphio- pogon est nécessitée par la réduction du nombre des ovules et la tendance du style à la gynobasie ; elle n'est pas sans analogie avec ce que nous verrons dans certaines familles de Gamopé- tales à style gynobasique, telles que les Labiées et les Borra- ginées. Broméliacées (PI. 7 et 8) (i). Le style très allongé du Billbergia viridiflora se termine par un stigmate à trois branches enroulées l'une autour de l'autre en triple tire-bouchon (PI. 7, fig. 9). Chacune d'elles est formée, comme dans le Gladïohis, par le reploiement de la feuille car- pellaire autour de son plan médian : un liquide visqueux enduit les bords affrontés de chaque branche. Comme dans les Gla- dîolus, les deux bords parallèles sont seuls munis de papilles, et encore n'en portent-ils de bien développées que sur une partie de leur étendue (fig. 10 et 1 1). Ces papilles ont une forme assez particulière : elles sont ovoïdes inégales, et à paroi épaissie sur- tout à la base, qui est étranglée (fig, 12) ; elles semblent avoir I. Ui^K, Ueber Blûteiiverschl. bei Bromeliaceentnit Beriicksichtiguni; der Blûteneinrichtungen der gancen Fainilien (Bot. Ctbl., 70, 1897}. — lu., lier. d. Bot. Gesellsch., Bd. XVI, 1898. — L. Wittmack, Bromcliaceae in Engler et Prantl, II, 4. F. GuÉGUEM. — Anatomie du style et du sti ç^tnate des Phanérogames. 205 seulement pour rôle de colliger le pollen, la conduction des tubes étant effectuée par la face interne de chaque branche, dont les cellules épidermiques sont formées de papilles sécrétrices en doio^t de ^ant (PI. 8, fio-. i). On remarque, en outre, que les cel- 4 ^ 5 PL. [7. — iRIDACÉESj(fin) ; HÉMODORACÉES, BROMÉLIACÉES. I, Iris Jlorentina, coupe transversale d'un ovaire presque mûr. — 2, Gladiolus cotnvtunis , stigmate ; 3, papille stigmatique. — .}, Ofihiopog07i japoniciim, coupe longitudinale de l'ovaire ; 5, paroi du canal slylaire ; 6, coupe transversale du style ; 7, tampon con- ducteur du fond de la cavité ovarienne ;8, stigmate coupé verticalement. — 9, Billbcrgia viridiflora, stigmate ; 10, branche stigmatique montrant la distribution des trichomes ; II, coupe transversale de la même branche ; 12, deux poils collecteurs; 13, deux cellules épidermiques. Iules de l'épiderme externe du stigmate sont ornées de stries rayonnantes qui forment, au milieu de la membrane, comme une sorte de protubérance cannelée, parfois double (PI. 7, fig. 13, et pi, 8, fig. I, en coupe). Bien que nous ne soyions pas très renseignés sur le mode de pollinisation de cette plante, il est 396 JOURNAL DE BOTANIQUE permis de suppo&crque la forme toute spéciale du stigmatejoue un rôle dans la fécondation directe, en permettant à cet ortjane de pratiquer l'avulsion des anthères au moment de l'allongement du style lors de l'épanouissement : les aspérités de l'épiderme externe interviennent probablement aussi dans le phénomène. Le style à section trilobée renferme trois canaux distincts, qui dans quelques fleurs se réunissent irrégulièrement en deux ou une cavité, sur tout ou partie de leur étendue. La répartition du tissu conducteur dans l'ovaire est essen- tiellement la même que dans les Iridacées. Les placentas sont garnis d'ovules longuement funiculés : la conduction du tube pollinique est assurée par l'épiderme du placenta et des funi- culés. Il existe, comme dans les Amaryllidées, des glandes septales provenant de l'accolement incomplet des feuilles car- pellaires en une seule. La forme hélicoïde du stigmate semble générale dans les Broméliacées. Elle se retrouve chez les Pitcairm'a (P. coral- lina). Dans les Vriesea (V. tessellata), d'après Wittmack, la torsion gagne le style, qui prend la forme d'une vis à pas très allongé. Orchidées (PI. 8) (i). Les fleurs si bizarres et si volumineuses des Orchidées ont été l'objet de nombreuses recherches tant au point de vue de 1. Ad. Brongniakt, Observations sur le nioie de fécondation des Orchidées et des Cistinées (Ann. Se. nat., i" série, vol. XXIV, 1831, p. 113.) — R. Bhown, Observations on fccziiidation in Orchidacca' and Asclepiadace.-v (Trans. of Linn. Soc, 1827). — P.Duchartre,7\'i5'/^j' sur le polymorphisme de la fleur de quelques Orchidées (Bull. Soc. Bot. Fr., 1862, p. \\\). — Id., Jahrb. f. wiss. Bot. 1874, p. 181). — Fed. Delpin'o, Ulteriori osservasioni sulla dicogamia net regno vegeiali, Milan 1875. — Tkkub, Communie, au Congrès de Paris ^ 1878. — C.-B. Clarke, Fertilisation m\\. Soc. Bot. Fr., t. VIII, 1886). — A. -D. Webster, Onthegrowthandfertili- ^rt/<(7«d7/Epipactislatifolia (1. cit.), et Bot. Gazette, vol XII, 1887. — Mgr. Kronfeld, F. GuÉGUEN. — Anatoinie du style et du stigmate des- Phanérogames. 297 l'anatomie que de la morpholog-ie : c'est peut-être dans les plantes de cette famille que l'on peut le plus facilement suivre les tubes poUiniques d'un bout à l'autre de leur course. Aussi le tissu conducteur ovarien en a-t-il été fort bien étudié : Capus en a suivi le développement dans le P/iajus grandïfolius , le Fer- nandezùi actif a, V Ornit/u'dmin deîisîtm, X Epidendrum ciliare; ce tissu, formé d'éléments très serrés au début, se dissocie fré- quemment à l'état adulte. L'appareil collecteur stigmatique semble avoir moins attiré l'attention : aussi l'ai-je examiné en détail chez quelques types aussi différents que possible. Le distribution du tissu collecteur et conducteur s'étudie commodément sur les coupes longitudi- nales radiales du gynostème. Dans V Epipactis palitstrïs, le sommet de l'ovaire porte un appendice vertical à peu près cylindrique, et terminé par un renflement conoïde (fîg. 4) : à la base et en avant de cet appendice s'ouvre un sillon transversal situé dans le prolongement de la face antérieure, et qui pénètre jusque dans la cavité ovarienne. Le sommet de cette sorte de style est garni de petites cellules iso- diamétriques, surmontant un parenchyme dont les éléments sont orientés dans le sens vertical (fig. 6 et 9). La partie qui surplombe la fente carpellaire est tapissée d'éléments allongés, inclinés, et munis d'un gros noyau central (fig. 6 et 7). Ces éléments consti- tuent la portion véritablement stigmatique du gynostème, ainsi que l'avait déjà observé Brongniart : ils manquent sur la face opposée du style, qui est garnie d'un épiderme à cuticule épaissie (fig. 8). En coupe transversale, le centre du style est formé d'un parenchyme lâche : on y trouve quelques cellules à raphides, surtout au voisinage de la partie antérieure. Zur Biologie von Orchis morio (Sitzb. des K. K. zool.-bot. Gesellsch. in Wien, 1887). — L. NicoTRA, Dell'iinpolliiiasioue in qualche specie (//Serapias (Malpi- ghia, I, 1S87). — Cu.'D.w.wm.^Féccndationdcs Orchidées et bons résultats du croi semcttt, traduct. J. PéroUe, 2." édition, Paris, Reinwald, 1891. — Id., The variozis contrivances by which the Orchids are fertilised by insects, 2" édit., Londres, Murray, 1887. — Ant. de Bonis, Fccundasione occasionale delta Platanthera bi- folia Rich. (Rivista Ital. di Se. Nat. e Bollett. dell Soc di Se. Nat. di Sienna, Anii. XllI, 1893). — F. L. Sakgent, Pollinaiion of Orchids (Pop. Sci. New5, Vol. XXVIII, 1894, PP- 85-86). — TscHiRCH et Œstekle, /. cit., fase. 4, 1894. — Bekg et ScnMiuT, Offisinelle Gewàchsc, pi. XXIII. — Nicoika, Teiranieria florale neW Ophrys apifera (Bot. Ctrbl., 72,, 1897). — E. Pfitzer, in Eng-ler et Prantl., II, 6. — A. Tschirch, Kleine Beitràge sur Pharniakobotanik ziiid Pharmacochernie ; VII, Die Tela conductrix der Vanillefrucht (Schweizer Woehenschr. fur Chemie und Pharm., n° 52, 1898). 298 JOURNAL DE BOTANIQUE 'UOrch/s siim'a offre une disposition analogue (fig-. lo). Le pseudostyle est ici de taille très réduite, et se projette horizon- talement en avant, au dessus de l'ouverture béante du large canal carpellaire, La lèvre inférieure de l'orifice est formée de paren- chyme à grands éléments gorgés de suc, avec noyau bien appa- rent et nombreuses gouttelettes grasses, colorables par l'orca- nette acétique : un faisceau de tubes polliniques chemine d'ordinaire à la superficie et au travers de ce tissu, qui présente à l'extérieur une large surface libre. T)ains\e Platanthet-a bifolia, il existe un pseudostyle (fig. ii) comme dans VEpipaciis, mais il paraît ici ne jouer qu'un rôle accessoire, car l'orifice carpellaire s'en trouve éloigné par suite du renflement des bords de l'ouverture (i). La fleur du Cymbidiuni aloijolitun (fig. 2) représente un type tout à fait différent des précédentes. Le gynostème est très allongé, un peu recourbé en avant : il est parcouru dans toute sa longueur par un canal dont l'orifice élargi est dirigé vers le bas, et dont les parois sont tapissées d'un tissu pulpeux analogue à celui décrit plus haut dans \ Or'chis siniia. Dans le Vanda stiavis, il existe une disposition à peu près semblable ; le gynostème est moins allongé, et l'entrée du canal est masquée supérieurement par une lèvre à bord aminci. Le rôle de cette lame est évidemment de racler la tête de l'insecte au moir.ent où il quitte la fleur après avoir visité le volumineux nectaire (fig. 3, ;/) qui occupe la face postérieure de l'éperon. C'est dans le Cypripedhim que l'on observe le plus haut degré de différenciation de l'appareil collecteur : le sommet de l'ovaire se recourbe en une crosse dont l'extrémité est pourvue d'un large plateau convexe. A la surface de ce stigmate s'épa- nouit le tissu conducteur, sous forme de papilles à trois cellules superposées (fig. 12 et 13). Un vaste bouclier échancré, inséré à la partie postérieure du gynostème et rabattu verticalement, ferme en partie l'orifice de l'éperon, et oblige l'insecte visiteur à venir, en puisant le nectar, heurter de la tète les papilles stigmatiques (2) (fig. 12, bd). 1. Bkongniakt (1. cit.) représente une coupe du style du Platavlhera bi/olia avec jrermination d'une pollinie. 2. Capus (1. c, pi. 23, tij;-. 18) figure, sous le nom de papille composée du stig- mate de Cypripediiim Raclii, un poil conique porté sur une émergence; ce poil provient sans doute du bouclier et non du stigmate, et n'est pas un poil collecteur. F. GuÉGUEN. — Anatomie du style et du stigmate des Phanérogames. 299 D'après ce qui précède, l'appareil collecteur des Orchidées peut se ramener à deux types différents. Dans le premier {Epï- pactis pahistrïs, Orcliis si'mïa, Platanthera bï folio) ^ l'orifice qui donne accès à l'ovaire se trouve à la base du pseudostyle PL. 8. — Broméliacées (fin) ; Orchidées. I, Billbergia viridiflora, coupe transversale d'une branche stigmatique. — 2, Cymbidium aloifoliiim, coupe verticale du style — 3, Vanda suavis. — .|, Epipactis paUistris. coupe verticale ; 5, coupe transversale au sommet de l'ovaire ; 6, coupe verticale du style ; 7, partie antérieure, collectrice, et 8, partie postérieure, non collectrice, du même style. — 9. Orchis simia — 10, Platanthera bifolia, coupes verticales. — 12, Cypripe diuTn pu''escens, coupe verticale; 13, portion du plateau stigmatique, avec poils collecteurs. dont le tissu conducteur occupe la face correspondante. Dans le second cas (^Cymbidium aloifolnwi, Vanda stiavis, Cypripedmin. pubescens, Lselia acMininata)^ le gynostème forme un véritable style, parcouru par un canal conducteur (i). Les différences I. D'après Pfitzer (in Eng-ler et Prantl), le style des Pescatorea est analogue à celui des Vanda. Il en est de même dans les Phajus (P. Blumei) et les Dendrobium. {D. nobile)^ où il est muni d'un bouclier, ainsi que dans les Stanhopea (S.platyceras) et Acineta {A. Bakeri). 300 JOURNAL DR BOTANIQUE secondaires que l'on observe sont dues, ainsi que l'a- montré Darwin, à des phénomènes d'adaptation en vue de la pollinisa- tion par des insectes déterminés, toujours les mêmes pour chaque espèce d'Orchidées. Conclusions relatives aux Monocotylédones. Il résulte des faits que nous venons d'exposer que les grandes familles de Monocotylédones présentent, au point de vue de la constitution de l'appareil collecteur, une remarquable uniformité : les Graminées avec leurs poils massifs, les Cypéra- cées avec leurs trichomes unicellulaires, les Liliacées avec leurs papilles simples et leur style canaliculé, les Amaryllidées et Iridacées avec leur cuticule intrastylaire décollée, en sont des exemples bien typiques. Avec les Aroïdées apparaît le canal conducteur bordé de véritables papilles. Mais c'est dans les Liliacées que l'on peut observer la structure la plus uniforme : papilles simples en massue, et tissu conducteur à protoplasme dense et à gros noyau tapissant les parois d'un canal stylaire lobé ou rarement multiple comme dans V Eucoims et le Yîicca. (Par une rare exception, on trouve du coUenchyme chez \ Alliutn iirsimim.) On peut donc dire, tant au point de vue du tissu conducteur qu'à celui de l'organisation florale, que les Liliacées constituent le prototype et le « noyau central » des Monocotylédones. Le décollement de la cuticule, que l'on observe dans le style des Amaryllidées et des Iridacées, est l'indice d'une différencia- tion plus avancée, et montre une tendance à la formation de tissu conducteur à plusieurs assises : le phénomène est encore plus marqué dans les Orchidées, qui constituent le terme le plus élevé de la série. La position supère ou infère de l'ovaire semble n'avoir que peu d'influence sur le mode de distribution du tissu conduc- teur, dont la répartition paraît être exclusivement sous la dépendance des variations de nombre et de position dçs ovules, ainsi que nous l'apprend l'étude des Aroïdées et de \ Ophio- pogon. [A suivre.) »08ïX«- C.-A. PicQUENARD. — Le Lobelia Dortmanna L. dans le Morbihan. 301 LE LOBELIA DORTMANNA L. DANS LE MORBIHAN Par M. le D' C.-A. PICQUENARD. Au cours d'une excursion faite le 15 septembre 1901 sur les bords de l'étang- de Priziac (Morbihan), M. le docteur F, Camus a eu la bonne fortune de rencontrer une deuxième localité bre- tonne du Lobelia Dortmanna L. — La plante y est, comme au lac de Grandlieu, représentée par des milliers d'exemplaires ; comme au lac de Grandlieu, ses fleurs sont d'une teinte assez pâle ; comme au lac de Grandlieu également, sa floraison paraît tardive si j'en juge par l'examen des quatre hampes non entière- ment fleuries que vient de m'adresser M. le docteur F. Camus. L'aire de dispersion de cette plante est sans doute plus étendue en Bretagne qu'on ne pouvait le supposer lors de la découverte de la première localité par M. E, Gadeceau au lac de Grandlieu le 2 octobre 1898 (i). Je dois cependant faire re- marquer que je l'ai cherchée en vain, quoiqu'en saison favorable, au bord des étangs suivants qui se trouvent tous en Finistère : Le Mur, Le Len du (2), Le Corroarc'h, Poulguidou, Rosporden, Huelgoat. Il est à remarquer que dans le Pays de Galles, au Llyn Padarn (3), on trouve associées les quatre plantes que voici : Sîtbularia aqttatïca L., Lobelia Dorirnanna L., Isoetes la eus- tris L., /. ecliinospora Durieu. Si dans les autres lacs gallois, J. Gay n'a pas retrouvé l'association complète, du moins les localités des quatre plantes sont peu éloignées les unes des autres. En Bretagne, le Stibiilaria n'a pas encore été rencontré, mais il est possible qu'il ait simplement échappé aux regards des botanistes si, comme en Northwales, il fleurit et fructifie 1. Le Lobelia Dortmanna L. dans la Loire-Lnférieure, par M. E. Gade- ceau, journal de Botanique, t. XII. i8) que J. Gay (loc. f//. p.25) a])pclle Llyn-du'r Arrddu et qu'il traduit par •< le plus noir des lacs ». A ce propos je ferai remarquer que si sa traduction est bonne, l'orthog-raphe du nom Gallois est défectueuse. La syntaxe galloise exigerait plutôt qu'il fut rétabli ainsi : Llyn duaf o' r ddu. 3. Voyage botatiique au Caernarvonshiye dans le Norlh Wates \y.\ï ]. Gay. Bull, de la Soc. Bot. de France, t. X, p. 270 et suiv., Tirage à part, p. 19. 302 JOURNAL DE BOTANIQUE à lin Oïl deiix pieds sous l'eau (i). Au lac de Grandlieu seule- ment coexistent \^ Lobelïa Dortmaniia et X Isoetes echùiospora, mais si le Subularïa se cache quelque part dans les eaux de ce lac, il est douteux que VIsoetes lacustrïs puisse jamais y être trouvé. A l'étang de Rosporden VIsoetes lactistris existe seul; de minutieuses recherches me l'ont prouvé. 11 resterait à exa- miner à fond les bords de l'étang de Priziac cjui présentent un développement d'environ quatre kilomètres, dont M. le docteur F. Camus n'a exploré que le tiers et encore pour y rechercher des Muscinées. 11 semble donc que les localités bretonnes où se trouvent le Lobelia Dortmaiina et celles où se trouvent les Isoetes lactis- tris et echinospora représentent de petites colonies de plantes septentrionales dont deux, le Lobelia Doj^tmauna et VIsoetes echinospora, descendent assez bas dans l'ouest de la France jusqu'en Gascogne. Quimper, 17 septembre 1901. RECHERCHES MICROCHIMIQUES SUR LA GAINE DE QUELQUES SCHIZOPHYCÉES (Suite) Par M. Ad. LEMAIRE. a. La schizophycose est différente de la callose. Plusieurs corps contenus dans la paroi cellulaire des plantes supérieures et des Champignons fixent le bleu d'aniline. C'est le cas pour la substance qui forme le cal des tubes grillagés chea les Phanérogames et à laquelle M. L. Mangin a donné le nom de callose (2). Je fus tenté au début de mes recherches d'attribuer à la pré- sence de la callose la coloration bleue fournie par le bleu d'aniline ; mais l'action différente qu'exercent sur la gaine la plupart des réactifs de la callose, ne me permet pas de me ranger à cette opinion. 1. J. Gay, loc. cit., p. 19 2. L. Manj^àn, Sur la callose, nouvelle substance fondamentale existant dans la membrane (C. R. Ac. Se. de Paris. Mars 1890). A. Lrmaibk. — Recherches sur la gaine de quelques Sckisophycées. 303 D'après M. L. Mangin la callose est soluble dans une solu- tion de potasse à 2 "/g, dans le chlorure de zinc; elle est insoluble dans l'eau de Javelle et dans une solution de permanganate de potasse. C'est en se basant sur cette insolubilité que ce savant est arrivé à détruire le contenu cellulaire en respectant la cal- lose (1). Ce procédé consiste à plonger les coupes de tissus dans de l'eau de Javelle. Les matières plasmatiques sont alors dissoutes, tandis que la callose subsiste. Si on met dans une solution de potasse à 2 °/o des filaments de Stîgonenia ainsi que des coupes de tige de Vigne compre- nant des tubes criblés pourvus de cal, et qu'on porte le tout à l'ébullition pendant quelques minutes, on n'obtient pas la des- truction de la gaine du Siigonema. L,si plante lavée jusqu'à disparition de toute trace d'alcali, mise au contact d'une solution de bleu d'aniline, prend la matière colorante. Le cal, au contraire, est dissous. Des faits identiques se produisent en opérant avec une solu- tion de chlorure de zinc. Si, au lieu de potasse ou de chlorure de zinc, on se sert d'eau de Javelle à froid, on obtient des résultats tout opposés. La schizophycose est détruite; car la gaine ne se teinte plus par le bleu d'aniline ; tandis que le cal, demeuré intact, fixe la couleur. Ajoutons qu'une solution de coralline dans l'eau chargée de carbonate de soude colore énergiquement la callose ; elle est au contraire sans action sur la schizophycose. Tous ces faits suffisent pour démontrer que la schizophycose et la callose sont deux corps bien différents. p. La schizophycose n'est pas de nature albuminoïde. Les matières albuminoïdes, dont le protoplasma des cellules est en grande partie composé, se colorent fortement aussi par une solution de bleu d'aniline. On pourrait supposer que la colo- ration de la gaine par cette matière est due à du protoplasma, dont cette gaine est imprégnée. On ne peut cependant attribuer cette coloration à des corps albuminoïdes libres, car ces derniers se dissolvent facilement dans une solution de potasse dans l'eau I. L. Mangin, Recherches anatomiques sur les Péronosporées (Bull, de la Soc. d'Histoire naturelle d'Autun, 1895). 304 JOURNAL DR BOTANIQUE distillée; or, on sait (lu'une telle solution, même portée à l'ébul- lition, ne détruit point la substance colorable par le bleu d'ani- line. Du reste, la gaine ne manifeste pas les réactions des matières albuminoïdes. Ainsi, si on chauffe à l'ébullition une solution aqueuse d'acide azotique à 4 ou 5 °/o contenant un petit morceau de blanc d'oeuf coagulé et quelques fragments d'Algues, et si on trans- porte ensuite ceux-ci dans une solution d'ammoniaque, on déter- mine une coloration jaune orangé de la substance albuminoïde, sans provoquer de modification de la gaine. La gaine ne montre point non plus la réaction connue du biuret. On sait qu'en plaçant pendant quelque temps une matière albuminoïde dans une solution de sulfate de cuivre à 1 °l„ par exemple, et qu'en la plongeant ensuite dans une lessive de potasse ou de soude la substance prend une coloration bleu violacé. Aucune coloration de la gaine n'a lieu avec le réactif de Millon qui colore en rouge brique les matières protéiques et, par suite, le protoplasma des cellules. Les substances albuminoïdes peuvent être, en outre, carac- térisées par la réaction de Reichl et Mikosch. Celle-ci consiste à traiter les objets par une solution alcoolique très faible de ben- zaldéhyde, puis à y ajouter un excès d'acide sulfurique dilué de son volume d'eau et contenant des traces de sulfate ferrique. Si l'objet renferme des matières albuminoïdes, il acquiert une teinte bleue plus ou moins foncée. Or, la gaine du Stigonetna reste insensible à l'action du réactif. On peut donc affirmer que si la schizophycose est un produit azoté, fait que je n'ai pu constater parce que je n'ai eu à ma disposition qu'une faible quantité d'Algues, mélangée à des débris végétaux divers, ce produit n'est pas de nature albumi- noïde. y. La schizophycose ne présente pas les caraclères de la eut me et des inembraiics h'gui'Jiées. La gaine des Schizophycées joue, sans contredit, un rôle protecteur: on sait que les Phanérogames aquatiques sont mises A. Lemaire. — Recherches sur la ffainr de quelques Schisophycées. 305 à l'abri, par exemple, d'une absorption d'eau par la surface de leur feuille ou de leur tige, à l'aide des cellules épidermiques, dont la paroi extérieure est doublée d'une pellicule imperméable formée par un corps organique non azoté : la cutine. On est naturellement porté à admettre l'existence de celle-ci dans les organes protecteurs des Algues, comme l'est la gaine des Schizophycées. Si la cutine s'y rencontre, elle n'est localisée qu'à la partie superficielle, qu'à celle qui résiste, d'après M. Gomont (i), à l'action de l'acide sulfurique concentré et d'une solution aqueuse d'acide chromique au tiers. La partie interne de la gaine, bien plus épaisse que la précédente, qui se dissout en présence de ces acides et qui se colore fortement par le bleu d'aniline, n'offre point les caractères de la cutine. On reconnaît facilement cette dernière avec une solution de fuchsine dans l'ammoniaque qui constitue un liquide incolore. Lorsqu'on laisse quelques instants des coupes de tissu présentant des membranes cutinisées, et qu'on les lave ensuite à l'eau dis- tillée, la portion de la paroi cellulaire, pourvue de cutine prend une teinte rose intense. Cette solution n'a aucun effet sur la oraine du Stigonema. Nulle est aussi l'action de la teinture d'alcanna qui est, d'après Correns (2), un bon réactif de la cutine : elle la colore en rouge. Il n'est pas possible d'admettre la lignification de la gaine. Nous venons de voir que cette portion de l'Algue reste incolore sous l'influence de la fuchsine ammoniacale. Or, les parois cellu- laires lignifiées s'y colorent en rouge comme la cutine. On n'ob- tient, en outre, aucun résultat, lorsqu'on fait agir une solution alcoolique de phloroglucine suivie d'un traitement à l'acide chlorhydrique. Cette opération fournit au contraire une belle coloration rouge aux membranes lignifiées. 8. La schizophycose ne peut être confondue avec la chitine. En 1895, un savant belge, M. E. Gilson, a découvert dans la paroi des Champignons une substance qu'il a désignée sous le 1. M. Gomont, Recherches sur les enveloppes cellulaires, loc. citât. 2. M. Correns, Sitzber. d. Wiener Akad. d. Wiss. Bd XCVII, 1888, p. 658. 3. E. Gilson, Recherches chimiques sur la membrane cellulaire des Cham- pignons. (La cellule, t. XI, 1895.) 3o6 JOURNAL DE BOTANIQUE nom de fnycosiiie et qu'il a reconnu être un produit de transfor- mation de la chitine, corps qui n'avait été signalé que chez les animaux. Pour préparer la mycosine, M. E. Ciilson chauffe à 180° une solution de potasse caustique formée de 4 parties d'alcali et de 4 parties d'eau avec une partie à'Agai'icus campesiris ou de Claviceps purpiirea ; après refroidissement, on lave à l'eau dis- tillée jusqu'à disparition de toute réaction alcaline. On obtient ainsi un corps qui se colore en rose violacé par l'iode et l'acide sulfurique concentré, mais diffère de la cellulose par son inso- lubilité dans le liquide de Schweitzer. Ce corps, la mycosine, est insoluble dans l'acide chlorhydrique de concentration moyenne, mais soluble dans l'acide dilué ; il se dissout aussi à chaud dans l'acide sulfurique dilué et se précipite par refroidissement. Pour M. E. Gilson, c'est à la présence de la mycosine et non à la cellulose, comme l'a prétendu M. Richter (i), que doit être attribuée la coloration violacée qu'acquièrent, sous l'action des composés iodés, la paroi des hyphes de Champignons qui ont séjourné longtemps dans une lessive de potasse et cjui,sans cela, sont inertes vis-à-vis de ces composés. L'alcali aurait pour effet de décomposer la chitine qui se trouve dans la membrane en mycosine fournissant alors une coloration avec les réactifs iodés. Comme les Champignons offrent beaucoup de parenté avec les Algues, j'ai recherché la présence de la mycosine dans la gaine des Schizophycées. En traitant à chaud des fragments de Stigonema par une solution concentrée de potasse caustique, j'ai réussi, comme je l'ai dit plus haut, à produire la dissolution des composés colorables par les colorants basiques d'aniline, et obtenu une substance qui, bien lavée à l'eau distillée, conserve la propriété de se colorer en bleu par le bleu d'aniline. Cette substance ne m'a jamais donné de coloration bleue avec les réactifs iodés. Ce produit se distingue en outre de la mycosine par sa solubilité dans les acides chlorhydrique et sulfurique concentrés, à froid, qui ne dissolvent point la mycosine. De pareils résultats étaient à prévoir. M. M. Gomont 2) a 1. W\c\\\&x ^ Bcilrâ ge cur genaucrenKe7iJititiss dcr cltevi. Bcsc/iaJJ'cn/uit der ZfllDwmbraneii bei deii Filzcn, in Sitzber. d. Akad. der Wiss. VVien. Bd LXXXm, 1881. 2. M. Gumont, Recli. sur les e7ivcl. ce//., loc. cit., p. 214. A. Lemaike. — Recherches sur la gaine de quelques Schizophycêes. 307 déjà fait remarquer que les gaines qui ne se colorent pas par le chloroiodure de zinc n'acquièrent pas, comme certains Champi- gnons, cette propriété, ni par l'ébullition dans les acides ou les alcalis, ni par un séjour prolongé dans une solution de potasse. En résumé, la gaine du Stigoneina ocellatum comprend une substance organique qui parait être un corps nouveau auquel je donne le nom de schizophycose. Cette substance est insensible à l'action du rouge de ruthénium, de la tuchsinc ammoniacale, de la teinture d'orcanette, d'une solution alcaline de coralline et de la plupart des couleurs d'aniline oxyazoïques, comme écarlate palatin, coccinine, Bordeaux, ponceaux, azoéosine, azofuchsine. Elle a, au contraire, beaucoup d'affinité pour le bleu d'aniline et pour beaucoup de colorants acides d'aniline polyazoïques (Bor- deaux G, orseilline BB, noir naphtol, rouge Congo, rouge dia- mine, bleu diamine, etc.). La schizophycose est insoluble, même à chaud, dans une solution de chlorure de zinc, dans l'ammoniaque et dans les solu- tions étendues de potasse caustique. Les acides chlorhydrique et azotique n'exercent aucune action, à froid. L'eau de Javelle la décompose et donne naissance à un produit qui est soluble à chaud dans une lessive étendue de potasse caustique et qui se colore, comme les composés pectiques, par le rouge de ruthé- nium, le rouge neutre et les colorants basiques d'aniline. Ce produit diffère cependant des composés pectiques, par son insolubilité dans une solution d'oxalate d'ammoniaque, lorsqu'il a été soumis préalablement à l'action de l'alcool acidulé par de l'acide chlorhydrique. Le bleu d'aniline et les colorants acides polyazoïques d'ani- line sont alors inactifs. Une solution concentrée de potasse caustique transforme à l'ébullition la schizoph3'-cose en un composé qui joue le rôle de base, la schizophycine. Cette dernière est soluble dans les acides minéraux concentrés ou de concentration moyenne : elle est inso- luble dans l'acide acétique. Elle est colorablepar lebleu d'aniline, mais non par le rouge de ruthénium, et par les réactifs iodés. Par ces diverses propriétés la schizophycose se distingue de la callose, des substances albuminoïdes, de la cutine, des mem- branes lignifiées et de la chitine. La cellulose fait défaut dans la gaine du Siigonema, et si 3o8 JOURNAL DE BOTANIQUE celle-ci se colore en bleu par le chloroiodure de zinc ou par Tacide iodhydrique iodé, cette réaction est due à l'existence d'une matière colorante jaune ou brune répartie dans la g"aine, la scytonémine, qui peut être enlevée par l'eau de Javelle ou par une solution alcoolique de potasse caustique suivie d'un lavage à l'eau distillée. Premier Groupe. Le Stigoneina ocellahun forme le type d'un premier groupe d'Algues, caractérisé par la présence dans la gante de la schi- zophycose et par l'absence de la celUilose. A cette plante se rattachent plusieurs espèces de vSchizo- phycées. Ainsi V Hapalosiphon Braunï? ^?ig.^ Algue qui végète fré- quemment dans les eaux stagnantes, fixée aux plantes aqua- tiques, possède une gaine qui offre dans ses traits essentiels la même constitution chimique que celle de l'espèce précédente. Ses filaments ramifiés, uniquement formés d'une seule rangée de cellules, sont pourvus à l'extérieur d'une gaine incolore assez ténue. L'acide iodhydrique iodé ne détermine point de colora- tion bleue de cette gaine. Ce fait indique l'absence de cellulose et de scytonémine. La gaine se teinte fortement par le bleu d'aniline : mais elle est insensible à l'influence du rouge de ruthénium. Ce corps n'agit qu'après traitement de la plante par l'eau de Javelle. Dans ce cas la gaine prend une coloration rose foncée très nette ; mais le bleu d'aniline est sans action. J'ai obtenu des résultats identiques avec plusieurs espèces du genre Scytonenia. On sait que les espèces du genre Scyionema ont pour carac- tère commun de posséder de fausses ramifications. Les faux rameaux naissent en général par deux sur le côté du filament principal, et environ au milieu de l'intervalle qui sépare deux hétérocystes. Le Scytoneina myochrozis Ag. , qui a ses trichomes enveloppés d'une gaine très épaisse, colorée en brun foncé et formée de couches en cornets, prend une coloration qui varie du bleu au bleu gris avec l'acide iodhydrique iodé; mais ce phénomène n'a pas lieu si on a décoloré la gaine soit avec de l'eau de Javelle, soit avec une solution alcoolique de potasse. La cellulose fait A. Lemaire. — Recherches sur la graine de quelques Schisophycées. 309 donc défaut et la coloration développée par l'acide iodhydrique est due à la scytonémine. La gaine, débarrassée de la scytoné- mine par la solution alcoolique de potasse, montre nettement les réactions de la schizophycose. Le bleu de Chine la colore vivement, et elle ne rougit en présence du rouge neutre et du rouge de ruthénium qu'après avoir séjourné quelque temps dans l'eau de Javelle qui, par contre, détruit le principe colorable par le bleu d'aniline. Les mêmes réactions existent pour le Scyt07ieina ocella- tîim Lyng. L'espèce la plus remarquable est le Scytonema alatujn Bzi. Les trichomes sont entourés de gaines excessivement épaisses, qui sont composées de larges cornets bruns foncés dans le voisi- nage immédiat des cellules et plus clairs ou incolores à la partie externe. Les gaines bleuissent sous l'influence des réactifs iodés ; mais cette teinte provient de la scytonémine, comme l'a démon- tré M. Correns dans le Mémoire cité plus haut. La cellulose ne s'y trouve pas. On met en évidence l'existence de la schizophy- cose avec la solution de bleu de Chine. Cette matière se porte principalement sur la partie externe moins colorée de la gaine. La coloration est aussi plus intense à la limite qui sépare les cornets entre eux. Cette coloration n'a pas lieu après action de l'eau de Javelle; mais les colorants basiques, auparavant inac- tifs, teignent la gaine avec énergie. Parmi les Schizophycées filamenteuses dépourvues d'hétéro- cystes qui rentrent dans ce groupe, je cÀlçx'âxX^ P liormidium. au- tuinnale Gom., qui croît sur la terre humide. Chaque trichome est enveloppé d'une gaine mince. Les composés iodés n'y pro- duisent pas de bleuissement. Le bleu d'aniline donne au contraire naissance à une coloration bleue très nette. J'ai observé une composition semblable de la gaine sur un échantillon desséché de LyngbicL. uiajuscula Har\v. Les Algues que nous venons de choisir comme exemples se caractérisent par le fait que la schizophycose est répartie à peu près également dans toute l'épaisseur de la gaine : mais plu- sieurs espèces de Nos toc (N. co f muiiue Vauch. , N. verrucostnn Vauch.,iV. sphaerz'cum Vauch.) offrent la particularité remar- quable d'avoir cette substance principalement localisée à la surface même du thalle où elle forme une bordure très étroite. 3IO JOURNAL DE BOTANIQUE Si on examine au microscope des coupes transversales minces du thalle de Nostoc commune Vauch., on y disting-ue une région moyenne, assez large, composée de trichomes contour- nés qui sont plongés dans une substance gélatineuse incolore paraissant homogène. A l'extérieur de cette région et sur les deux faces du thalle, les trichomes sont plus serrés et sont entourés de gaines distinctes plus fermes et colorées en jaune brun ou en jaune verdàtre. Cette coloration est plus prononcée à la face supérieure qui est en rapport direct avec l'air et la lumière. Cette gaine externe est limitée superficiellement par un liséré mince constituant au thalle une sorte de cuticule. Le chloroiodure de zinc et l'acide iodhydrique déterminent seule- ment le bleuissement de la zone gélatineuse externe. Cette réaction n'est pas due à de la cellulose, car si on place des coupes du thalle pendant un jour dans une solution alcoolique de potasse caustique, que l'on remplace ensuite par de l'alcool puis par de Teau distillée, la zone externe se décolore et le bleuissement par le chlorure de zinc n'a pas lieu. Une solution de rouge neutre ou de rouge de ruthénium colore le liséré externe et la totalité de la gaine ; toutefois la région externe acquiert une teinte plus foncée que la région moyenne, et la bordure superficielle est au contraire faiblement colorée. Dans la région moyenne apparaissent des traînées d'un rouge plus vif parallèle à la direction des trichomes et placées à une certaine distance de ceux-ci. Ce mode d'action des réactifs colorants fait voir nettement que chaque trichome est entouré d'une gaine propre et que la gelée de la région moyenne est formée par l'accolement des gaines partielles. La gelée du Nosioc se comporte ainsi vis-à-vis des matières colorantes, comme les mucilages d'origine pectique. Faisons maintenant agir une solution de bleu daniline sur des coupes qui ont été traitées antérieurement par une solution alcoolique de potasse caustique, nous observons alors des faits bien différents. La matière colorante se fixe sur le thalle, mais s'y répartit très inégalement. La gelée de la région moyenne et externe prend une coloration bleue très pâle, que plusieurs lava- ges à l'eau distillée font disparaître. Le liseré superficiel acquiert au contraire une teinte bleue foncée qui le fait reconnaître très nettement du reste du thalle. Cette teinture résiste à de nombreux A. Lemaire. — Recherches sur la gaine de quelques Schisophycées. 311 lavages. C'est à l'existence de la schizophycose qu'est due cette coloration. Pour empêcher celle-ci de se produire, il suffît en efïet de mettre quelque temps des coupes dans l'eau de Javelle, et dans ce cas, alors, la bordure fixe énerg-iquement le rouge de ruthénium et les colorants basiques d'aniline. Ce mode de distribution de la schizophycose tient probable- ment à ce que cette substance, plus résistante que les corps constituant la gelée, joue pour le thalle un rôle de protection. {A suivre.) ->»-o«o «« REVISION DES ESPECES CRITIQUES DU GENRE ECHIUM Par M. A. DE COINCY. (2* série.) Echium calycinum. E. calyciniimN'w . Ann. bot. 1, 2, p. 164, ann. 1805? [FI. liai, fragiu. I, p. 2) ; E. parvi/iorum Mœnch Meth. {hoc iioiiten valde dubmin Imuiaruni L,&hm. Asp., n° 348, et Car. FI. It. contin. VI, p. 937) ; E. creiicîim Sibth. et Sm. FI. Graec. tab. 183, non L. [sec. Moris FI. Sard. III, p. 125, et Heldreichj. — le. Reich. /te»//. XVIII, tab. 99; Mogg. FI. of. Ment. plate t^x; Viv.Fl. liai. fragm. I, tab. IV (i). — Exs. Kral. PL Cors. n° 700; Bourg. PL Esp. 1852, n° 1628; de Heldr. Herb. Grœc. noi'iu. n" 523. Sect. EleiUherolepis. D'une racine grêle pivotante s'élèvent une à plusieurs tiges redressées ou à la fin couchées, de i à 3 dé- cim., ne portant pas de cymes florifères, mais des fleurs lâche- ment espacées dans leur partie supérieure qui est à peine scor- pioïde, même avant la floraison ; l'indument est redressé, fin et tuberculeux. Feuilles de taille médiocre (2 à 3 cent.) (2), spatu- lées, obtuses, rétrécies en un court pétiole ; les supérieures de même forme, mais sessiles ; toutes couvertes de petits poils ap- prîmes, rudes, tuberculeux; bractées ovales ou lancéolées, subaigûes, souvent éloignées des fleurs, surtout les inférieures. 1. Toutes ces lîg-ures sont médiocres et ne donnent qu'une idée bien impar- faite de la plante. 2. Dans certaines formes de l'Attique, elles prennent un développement anormal; les caulinaires atteignent o centim. sur 2 1/2. 312 JOURNAL DE BOTANIQUE Fleurs portées sur des pédicelles de i à 2 millira. Calice (6 à 8 millim.) à divisions lancéolées de un millim. de large à peine; il s'accroît prompteraent et atteint à la fin 15 millim. avec des divisions dressées de 4 millim. de large. Corolle (8 à 14 millim.) d'un bleu pâle, poilue en dehors, à limbe peu développé ; l'inté- rieur de la corolle porte le plus souvent un léger duvet vers l'in- sertion des étamines; anneau poilu composé de 10 écailles bien nettement séparées dans les formes à grandes fleurs, faiblement développées dans les exemplaires à petite corolle. Etamines incluses à filets en général poilus, les 3 postérieurs insérés à des hauteurs peu différentes ; anthères ovales. Style court, poilu jusqu'aux branches cjui sont assez longues (un millim.) et ter- minées par des stigmates capités, discolores. Achaines brunâ- tres (3 millim. sur 2 1/2) rugueux-tuberculeux. Hab. Presque tout le bassin de la Méditerranée, de l'Espagne à la Syrie. Ni Delile, ni Boissier ne le signalent en Egypte. J. Bail ne l'indique pas au Maroc. J'ai récolté la forme à grandes fleurs dans les environs de Nice. Certains échantillons de Sicile ont un port rabougri très particulier. Par ses fleurs manifestement pédicellées, par les divisions du calice qui prennent un accroissement considérable après la floraison, par ses épis à peine scorpioïdes, cet Echùmi, au mi- lieu de toutes ses variations dans le port, les feuilles et la corolle, est un des mieux caractérisés du genre et ne se rap- proche d'aucun autre; il est isolé parmi les Eletitherolepis . Le nom de parvïflortmi Mœnch, adopté par Lehmann et par Caruel, pour l'espèce décrite ici, ne nous paraît pas devoir être conservé. On la trouve aussi quelquefois sous le nom de prostraiimt Ten. (récoltes Schouw, in herb. Mus. Bot. Haun.), on australe (récoltes E. Meyer) ou Jmmifîisum (in herb. Vahl), ou encore ovaiuin Poir., lusïtaniaun Ail., inicrantluiin Schousb. (i) ounon Schousb., sans oublier l'inévitable ^r^//*://;// que les anciens botanistes ne manquaient pas d'appliquer à tous les Echnwi qu'ils ne savaient pas nommer. [A sîiïvre.) I. Le tnicranthuvL de Schousboë que Bail identifie avec son ynaritimum var. viicranthum iLinn. Journ. Rot., vol. XVI, p. 577), est probablement la forme femelle de \E. confusum. (Voy. Bull. Herb. Boiss., 31 Juillet 1901.) Le Gérant : Louis Morot. f> aria.— J. Mtiactj, Jiup., 4"". Av. UeCbàUUcn. 15" ANNr.R. N" lo. OCTOBRE 1901. JOURNAL DE BOTANIQUE REVISION DES ESPÈCES CRITIQUES DU GENRE ECHIUM Par M. A. DE COINCY. (2* série.) {Fin.) Echium arenarium. E. arenavùun Guss. Ined. sein. H. R. Bocc, ann. 1825 (i^/. Sic. Syii. I, p. 233); Pari, in Car. FI. Ital. coni. VI, p. 934. Non Gr. God. FI. Fr. II, p. 525 {forma miserriina E. plania- ginei). — Exs. Soc. Rochel.^ n" 4.462; Reverch. PI. Crei. i> Sect. Gamolepis. Racine grosse, pivotante, flexueuse, pé- rennante. Plusieurs tiges diffuses, en général rameuses, cou- vertes de poils rudes, tuberculeux, ascendants, plus ou moins colorés en jaune verdàtre ; épis terminaux, occupant une bonne partie de la longueur des rameaux feuilles, mais non disposés en cymes florifères. Feuilles inférieures spatulées, rétrécies en un long pétiole, obtuses, portant un indûment assez fin de poils tuberculeux, couchés ; les caulinaires semblables, mais deve- nant peu à peu sessiles; feuilles bractéales élargies à la base, presque aiguës et hérissées de gros poils tuberculeux. Fleurs subsessiles. Le calice (6 à 7 millim. ) a ses divisions lancéolées, s'accroissant un peu à la maturité et devenant obtuses ; il est couvert de gros poils tuberculeux, jaune-verdàtre, en forme de glaive, d'abord dressés, puis étalés et même renversés sur le limbe qui devient sub-globuleux à la maturité des achaines. Corolle bleu-violet (8 à 9 millim.) plus ou moins exserte, velou- tée, peu ouverte ; anneau basilaire consistant en une membrane continue glabre ou velue (elle est très velue dans les exsiccatas de la Société Rochelaise, n° 4.462), peu développée, à peine épaissie au-dessus de la base des nervures principales. Éta- 314 JOURNAL DE BOTANIQUE mines à filets glabres, incluses; anthères ovales. Style inclus, velu dans ses deux tiers inférieurs, courtement bifide. Stigmates capités. Achaines de 2 1/2 millim. sur 2, échinulés. //<7(^. France méridionale (introduit?) ; Crète; Sicile; Grèce (Boiss., Heldreich) ; Afrique boréale (Boiss.); Italie Méridio- nale [FI. Ital. conf.) Canaries (Boiss.). L'inflorescence de V E. nrenan'icu! , la forme et la petitesse de sa fleur, et surtout l'indument du calice l'éloignent de VE. confiisîiin dont il se rapproche un peu par la contexture de l'an- neau. Ce même calice à peine accrescent avec ses poils diffé- rents et différemment disposés ne permet pas de le confondre avec VE. calyciiiwn Viv. qui, du reste, appartient à une autre section. Certains botanistes lui ont rapporté V E. spaiJuilatitin Viv. ; il en diffère à première vue par son style inclus, ce qui est anormal dans le g-enre, par ses calices subglobuleux à la base, par ses poils en forme de glaive, jaune-verdâtre et couverts de protubérances sériées relativement assez grosses. Du reste X E. setosuvi Delile, qui me paraît identique avec 1'^. spaiJmlaiiini , est une forme du seiostim Vahl à étamines avortées. Le type de l'espèce [seiosîwi Vahl r= riibriun Forskal) a les étamines subexsertes avec les anthères fertiles (Voy. Bull. Herb. Boiss. 31 Juillet 1901). Dans VE. setosiun Vahl, le style est exsert, le calice ne prend pas à la maturité une forme globuleuse à la base, l'anneau bien développé se compose d'une membrane à 5 lobes à la façon de Vaiigiistifolimn Lam., enfin les poils du calice sont fins et grisâtres, couverts de petites protubérances «lui ne peuvent se séparer distinctement qu'à un grossissement de 100 diamètres. On voit qu'aucune confusion n'est possible entre VE. arenariîcni et les différentes formes du seiostun. Le carac- tère tiré des poils est important à noter, parce qu'il permet de distinguer les espèces à tout état de développement et (]ue d'ailleurs toute particularité, (juelque minutieuse qu'elle soit, est à retenir quand on a à déterminer des plantes à port si va- riable. Heldreich a distribué V E. arenarïunt sous le nom de cirti- cîLui 1. ; Schouw sous celui de parvijloruin ; d'autres enfin lui ont appliqué le nom d'^. inaritiiiiiun W'illd. A. uii CoiNCY. — Revision des espèces critiques du genre Rchium. 315 Echium Rauwolfii. E. Ramuolfiz Del. FI. Ègyp. p. 195, ann. 18 12 ; an E, margaritaceuni Del. ïn litt. ad Mertens (Lehm. Asp. p. 446 ann. 1818). — Herb. El. Egyp. n° 219. — le. Atlas EL Egyp pi. 19, fio-. 3 ; Murbeck Co7itrib. Tah. VIII, fig-. 3 et 4. — Exs Kotschy, lier Ntib. n» 318 [szib nom. E. seiosi) et El. ^thwp n'' 264; Saintenis et Rigo, //. Cyp. ; Schweinfurth, n'' 2060. E. canle rawoso erecto ; spicis adîiliioribîis vii'gatis, hïspi- do-nuiricaiis ; corollis calice paulo longioribus ; seniinibiis nitï- dt's lœvibîis. 0. Del. loco citato. Sect. Eleiithei^olepis . Annuel. Inflorescence paniculée, quel- quefois spiciforme, terminée par des cymes florifères s'allon- geant beaucoup à la maturité. Tige arrondie, sillonnée dans sa partie supérieure, portant des poils raides, tuberculeux, sans duvet interposé. Feuilles basilaires lancéolées, de 15 à 18 cm. de long sur 2 de large, ordinairement peu épaisses, à nervures visibles par transparence, couvertes de petits poils tubercu- leux assez fms ; elles décroissent rapidement le long de la tige, deviennent sessiles et se couvrent d'un indûment de plus en plus rude ; feuilles bractéales dures, épaisses, sub-obtuses, à poils très raides et couvertes de callosités souvent confluentes sur les bords. Fleurs sub-pédicellées. Calice (8 à 10 millim.) à divisions devenant oblongues, épaisses, très tuberculeuses, hé- rissées, obtuses et très inégales à la maturité, l'une d'elles res- tant courte et souvent linéaire. Corolle (12 à 15 millim.) velou- tée, blanche ou rose pâle (Delile) ; anneau plus ou moins poilu, à 10 écailles très serrées, aussi hautes que larges, devenant parfois conniventes par la base. Etamines sub-exsertes, à filets glabres ; les 3 postérieures insérées à la même hauteur ; anthè- res ovales, quelquefois presque oblongues. Style bifide, peu ou pas velu dans son tiers supérieur. Stigmates capités. Achaines (3 millim. sur 2) brillants, lisses, ou couverts de petites crêtes mamelonnées peu proéminentes. Hab. Egypte (Delile, Boissier, Kralik, Ehrenberg, etc. ) ; Ile de Chypre (Saintenis et Rigo). La station de Wadi Hebran (Ara- bie, Schimper) est très douteuse. 3i6 JOURNAL DE BOTANIQUE Delile rapproche VE. Raiizoolfîi de VE. py7'enaic7iin et lui donne pour synonyme V E. ferox flore ricbentî Lïppi de l'her- bier Vaillant. II est très voisin de VE. horridîcin Batt. dont j'indiquerai plus bas les caractères distinctifs. L'herbier de la Flore d'Egypte contient sous le n° 219 quatre échantillons authentiques de \ E. Rmtzuolfïi: 1° Un petit en ro- sette assez mal caractérisé ; 2° un second qui n'est composé que d'un rameau ; mais il est intéressant parce qu'il paraît avoir servi au dessin de la planche 19 de l'atlas ou du moins le rap- pelle exactement ; 3'' le troisième est bien complet et appar- tient évidemment à la forme du rameau détaché que je viens de mentionner ; 4° le quatrième qui est accompagné du nom et des observations manuscrites de Delile est malheureusement incom- plet; il ne porte pas de feuilles ; c'est une extrémité de plante d'arrière-saison qui montre bien le développement que prennent à la fin les cymes fructifères. Dans l'exemplaire annoté par Delile (4''),Ies achaines sont lisses et d'un blanc-porcelaine ; de plus les écailles de l'anneau sont très serrées et conniventes par la base. Dans l'exemplaire feuille, les achaines sont de couleur obscure et revêtus de petites crêtes brillantes mamelonnées. Une étude suivie d'un grand nombre d'échantillons me porte à croire que ce sont là des variations individuelles. Si on se laissait aller à créer des variétés dans le genre Ecliùmi pour des différences peu impor- tantes, on ne saurait oii s'arrêter. La nomenclature y perdrait en simplicité et n'y gagnerait pas en précision. Dans certains Eleiiiherolepis , il arrive que l'on rencontre des corolles dont les écailles sont si serrées tju'on serait tenté de les classer parmi les Gamolepis. Mais c'est le résultat d'un dévelop- pement anormal et toute l'organisation de l'anneau montre bien la section dont il s'agit. C'est ce qui m'est arrivé lorsque j'ai énuméré V E. italien ni au nombre des Gamolepi's ; xxnç: suite insuftisante d'échantillons étudiés m'avait induit en erreur. Dans VE. itali'ctun d'Italie, les écailles sont nettement séparées; dans les exemplaires du Caucase et des Pyrénées, elles sont parfois très serrées ; mais toutes ces formes, qu'on les réunisse spécifiquement ou qu'on A. DE CoiMCY. — Revision des espèces critiques du genre Echium. 317 les sépare, appartiennent incontestablement à la section des Eletitherolepis. \J Echniui pomponnim Bss. est peut-être dans le même cas. Par contre, V E. rubriim Jacq. a été placé à tort parmi les Eletitherolepis ; il appartient à la section des Ganio^' lepïs. Echium horridum. E. Jiorrid-itni Batt. Bull. Soc. bol: Fr., 1S92, p. 336; E. ma- 7'occanwjt JNIurb. Contrïb., II, p. 12, aiin. 1898; E. longifolitun var. maroccanwn Bail y"' liiiii. soc. 1878, p. 576. — le. Murb, Contrit. Tab. VII, fig-. 16 et Tab. VIII, fig-. i et 2. Sect. Eletitherolepis. Annuel. Tige dressée, rameuse, munie souvent vers la base de tiges secondaires dressées ou étalées ; rameaux portant des cymes florifères médiocrement allongées ; indûment homomorphe, composé de poils étalés, piquants, tuberculeux, laissant le reste de la tige lisse et comme vernissé. Feuilles lancéolées-linéaires, sub-aig-uës ; les inférieures atté- nuées en pétiole; les supérieures sessiles, élargies à la base; toutes couvertes de protubérances crustacées très serrées dont les plus grosses portent des poils rigides plus ou moins déve- loppés, plus ou moins étalés, inclinés vers le haut de la feuille ; bractées lancéolées-linéaires à indûment rigide, plus courtes que les calices fructifères. Fleurs subsessiles. Calice à divisions lancéolées-linéaires, hérissées, atteignant à la fin 15 millim. Corolle violette (20 à 22 millim.), à limbe ouvert et très oblique, finement veloutée, poilue sur les nervures; anneau composé de 10 écailles ovales, nettement séparées, poilues en dessous. Éta- mines exsertes ou sub-exsertes, insérées presque à la même hau- teur, à filets glabres, les 3 postérieures réunies à la corolle par une membrane très développée. Style velu jusqu'un peu en dessous de la bifurcation, plus ou moins longuement bifide. Stigmates capités. Achaines brunâtres, gros {4 millim. sur 3) à surface profondément rugueuse-tuberculeuse. Hab. Le Maroc (J. Bail) ; le Sud-Oranais (Battandier) ; El- Kantara (Battandier) ; la Tunisie (^Doûmet et Bonnet, Murbeck) ; Wady-Gadireh sur les bords de la Mer Rouge (Schweinfurth, n° 2.061, in Herb. Boissier, siib nom. E. longifolii). Cet Echiîim se distingue de V E. Ratnuolfii 'Del. ^ le seul qui 3i8 JOURNAL DP, ROTANIQUR puisse lui être comparé et dont il est souvent très voisin, pin- son calice fructifère à divisions aiguës, plus allongées et cons- tamment étroitement lancéolées; par sa corolle plus grande, violette et non pas blanche ou rose pâle ; par les écailles de l'anneau ovales, bien séparées et non pas très serrées presque conniventes; enfm par ses achaines très rugueux de 4 millim. sur 3 et non pas brillants presque lisses ou seulement mame- lonnés de 3 millim. sur 2. La plante récoltée par le D'' Schweinfurth en Egypte ne nous paraît pas pouvoir être séparée de TE. Jiorridîim dont elle n'est distincte c[ue par les divisions du calice atteignant iS à 20 millim. et par les partitions du style qui mesurent 4 millim. au lieu de 1/2 millim. dans les exemplaires d'El-Kantara, et 1/4 à peine ou même 1/8 dans la récolte de M. I^attandier à Aïn- Sefra. Mais ce sont des différences auxquelles il ne faut pas at- tacher d'importance spécifu^ue. Je ne puis expliquer le classe- ment de X Ecliùiut de Wady-Gadireh parmi VE. longifolùun Del. Il en diffère totalement par l'anneau de la corolle et l'indu- ment homomorphe de la tige, sans parler d'autres caractères moins importants. Le nom de inaroccamini cjue W. Murbeck a pris j)our rappe- ler la variété dej. Bail ne peut guère être accepté. Ce vocable à signification trop spéciale tendrait à exclure les formes orien- tales qu'on ne peut en séparer. J'ai admis pour type YEchiinn d'El-Kantara (obligeamment communic^ué par M. Battandier) qui occupe une position géographique moyenne, et j'ai été con- duit à adopter le nom spécifique créé par M. Battandier. C'est du reste M. Murbeck cjui a le premier montré les rap- ports (jui unissent cet Echiiiin à X E. Raiiivolfii et signalé les différences qui les séparent. Peut-être un jour sera-t-on forcé de les réunir par une étude plus complète des différentes formes qui se rencontrent dans tout le Nord de l'.Vfiique, du Maroc à la Mer Rouge. Déjà XE. RaJtwol/ùWo. l'île de Chypre laisse un peu d'incertitude, et sans ses achaines bien lisses et blanc porcelaine, on hésiterait à le classer dans une espèce plutôt (jne dans une autre. A. DE CoiscY. — Revision des espèces critiques du genre Echium. iiq Echiuïïi long-ifolium. E. longifolîîun Delile FL E^vp. p. 184, ami. 18 12. — Herb, FI. Egyp. n" 218. — le. Atlas FI. Egyp. pi. 16, tîg-. 3 \optimd). E. foliis radïcalibns lanceolatïs subîïngiiœforimbiis, verru- coso-Jnspî'dis ; corollis calïcc longioribus ; seim'iiibîis echinatis. Del. loco cïtaio. Sect. Eletitherolepis. Racine annuelle, pivotante, assez grêle, portant une tige haute de 3 à 6 décim. (Delile) et souvent quel- ques tiges accessoires dressées ou étalées, moins développées; tige principale dressée, dépourvue en général de rameaux secondaires, mais munie de cymes florifères longuement pédon- culées rappelant l'inflorescence des E. grandifloriLm et tttber- cîilaiiim, quelquefois bifurquée seulement au sommet; indûment double, l'un composé de poils grêles, étalés, faiblement tuber- culeux, l'autre court formant un duvet très fin et très ras. Feuilles basilaires atteignant 15 à 20 centim. de long sur un de large, presque linéaires, rétrécies en un long pétiole, sub-ai- guës, à cote médiane saillante en dessous, canaliculée en dessus, du reste planes; l'indument rappelle celui de la tige, mais les tubercules deviennent beaucoup plus gros et le duvet moins ras; les feuilles caulinaires sont en petit nombre et aiguës, elles dimi- nuent promptement dans le haut; les feuilles bractéales lancéo- lées, aiguës, hérissées, atteignent presque la hauteur des calices. Fleurs sessiles. Calice (8 millim.) hispide, à divisions lancéolées-linéaires, aiguës, sub-égales, s'accroissant à peineà la maturité. Corolle (25 à 30 millim. ou plus petite) rougeàtre au moins sur le sec, veloutée et portant en outre quelques poils plus longs sur les nervures, à limbe assez oblique ; l'anneau est formé de 10 écailles bien distinctes, surtout les postérieures, très longuement poilues, plus larges que hautes, simulant par- fois une ligne ondulée interrompue. Etamines insérées à des hauteurs différentes, les antérieures sub-exsertes, les posté- rieures, en général incluses; filets glabres; anthères ovales- oblongues, bleues (Delile). Style peu exsert, poilu jusqu'un peu au-dessous de la bifurcation, courtement bifide. Stigmates capi- tés. Achaines brunâtres (2 1/2 millim. sur i 3/4) finement rugu- leux et un peu échinulés. 32') JOURNAL DR BOTANIQUE Hab. L'Eg-ypte et contrées voisines. Delile a trouvé son espèce près de Deyr-el-Tyii,de. Birkei-el-Had/i [i'"' \en\.osQ.^ an 9), à Bassatin. La localité du Maroc donnée par J. Bail est sans doute erronée, comme l'a déjà fait remarquer M. Sv. Murbeck. UE. long?' foliîi7Ji Qst bien caractérisé. Dans les terres d'allu- vion où il atteint son développement normal, il est voisin des graJidiJlorîi.in et iiiberatlaiuin; il s'en éloigne par la forme et l'indument des feuilles, par l'anneau basilaire de la corolle et par les étamines constamment glabres; ses achaines sont beau- coup plus petits que ceux du grandifloriiDi. Aucune confusion n'est possible avec V horrt'ditjn Batt. ou le Raiiwolfii Del. qui n'ont pas sur la tige de duvet interposé. Les Echmiii elegans Lehm. et sei^i'cetuji Vahl s'en distin- guent facilement par le i:)ort, l'indument, la forme des feuilles et la corolle. La description ci-dessus a été faite sur les trois exemplaires que contient l'herbier de la Flore d'Egypte déposé à l'Institut botanique de Montpellier, et qui par conséquent doivent être considérés comme les types de l'espèce; mais ce sont là des pièces de choix et les plantes de cette espèce paraissent, d'après les échantillons recueillis par les collecteurs modernes, avoir souvent un aspect différent. Dans les endroits arides et moins favorables à la vég^étation, la corolle est parfois beaucoup plus petite (15 millim.), les étamines plus saillantes, les anthères \)\\x'~, courtement ovales, l'indument plus rude, plus hérissé, les tiges plus diffuses, plus g-rèles, quelquefois étalées, plus nom- breuses. Mais les feuilles basilaires restent toujours linéaires, ou étroitement lancéolées, et l'anneau de la corolle conformé de même, c'est-à-dire à écailles longuement poilues en dessous, plus larges que hautes, souvent transversalement ovales ou simulant une ligne ondulée interrompue. Les botanistes qui ne connaîtraient \E. longifoli'iini que par les exemplaires hérissés et rabougris de Schweinfurth {Exs. n" 281 et 2.064), ^^ P^r l^s formes diffuses du Mont-Sinaï [^Exs. Auchcr-Eloy n° 2.401 ) se fe- raient une idée bien erronée du type de Delile. Les récoltes de Kralik, au contraire, dans les environs d'Héliopolis, rappellent complètement les échantillons conservés dans l'herbier de la Flore dEgypte; la corolle toutefois est un peu plus petite que dans les exemplaires de Delile. A. DE CoiNCY. — Revision des espèces criliqties du genre Rchium. 321 Echium setosum. E. seiostimN-sàA Symb. II, p. 35, ann. 1791; Del. FL Egypt., p. 186, ann. 1812 {^pro parte, forma feminea) ; E. spa- ihîUaUnn Viv. FL Lïb., p. 8, ann. 1824 informa feimneaï)\ E, verecîmdzini Viv. JEgyp. Dec, p. 20, ann. 1830 [forma feminea) ; E. riibrum Forsk. FI. jEgyp.-Arab. cent. II, p. 41, ann. 1775. — Herb. Forskalii, n° 297 [ïn Herb. Haun. snb nom. E. rnbrï) ; Herb. FL Egyp. , n° 217 ; Herbar. Libycum {s?ib nom. E. spatlmlati). — le. Del. FL Egyp., pi. 17, fig. 2; Viv. El. Lz'b., Tab. IX, lig. i (Z?. spathidatum)^ et Décades., Tab. II, iig. 14 (-É". verecnndîim). — £';t:i'. [in Herb. Boissier) Heldreich, n° 2.998 (Samaritani) ; Kotschy, n° 593; Gaillardot, n" 240 [for. feminea) et n° 238 (hermaph.). Sect. Gamolepis. Annuel. Tig-e rameuse, souvent dès la base, plus ou moins étalée, hérissée de poils assez fins, tuber- culeux, dressés, entremêlés d'un duvet très court; les rameaux ne portent pas en général de cymes florifères, mais sont lon- guement garnis de fleurs qui forment des épis assez denses. Feuilles radicales et inférieures de 3 à 6 centimètres, spatulées, obtuses, rétrécies en un pétiole plus ou moins long, à nervure médiane saillante en dessous et canaliculée en dessus; les cau- linaires sessiles, les supérieures dilatées à la base ; bractées inférieures ovales, les supérieures de plus en plus étroites; les feuilles et les bractées sont hérissées de poils grisâtres, fins, tuberculeux, plus ou moins étalés. Fleurs sessiles. Calice (7 millim.) à divisions lancéolées-linéaires, sub-égales, hérissées ; il ne se renfle pas sensiblement à la base lors de la maturité des achaines. Corolle (10 à 12 millim., 8 seulement dans les fleurs femelles) veloutée, d'un bleu violet, à gorge moyenne- ment dilatée ; anneau plus ou moins poilu à 5 lobes exactement du type de V angnstifolium, la retombée des lobes se faisant sur les nervures staminales. Etamines sub-exsertes ou exsertes à filets glabres, à anthères ovales; dans les formes femelles les etamines sont incluses, à filets très courts avec les anthères petites, sagittées, stériles. Style exsert, bifide, poilu. Achaines grisâtres, ruguleux, échinulés, de 2 1/4 millim. sur i 3/4. Hab. ha. Cyrénaïque, l'Egypte, l'Arabie. In littore Magnae 322 JOURMAL D\l BOTANIQUE Syrteos (Viviani, sub nom. E. spallinla(i)\ cap tlu Figuier, près Alexandrie (Dclile) ; le Caire (^Forskal siib nom. E. riibri ; Viviani sub nom . E. verecundï) ; Taës (Arabie, I-^orskal snb nom. E. crctid":\ etc. Les formes femelles sont très fréquentes dans cette es{îèce, plus fréquentes même que le type, si Ton s'en rapjiorte aux col- lections. On les reconnaît à la corolle j^lus petite, d'un bleu plus franc, à limbe moins développé, et aux étamines incluses à filets très courts et à anthères atrophiées. Le lecteur voudra bien se reporter à ce que j'ai dit à cet éiyard dans ma Note a Qu'est-ce que l'i?. Wierzbickii} y> {Bull, de l'Herb. Boissier, 31 Juillet 1901). Il y a dans l'herbier de la Floi'e d'Egypte un Ecliinm seiosnm à étamines exsertes et à anthères bien con- formées, avec un style quelquefois entier, dont tous les achaines sont avortés : c'est donc un pied mâle; mais il a un faciès particulier ; il est plus grêle dans toutes ses parties et me paraît une monstruosité; beaucoup de boutons de fleurs con- tiennent un insecte qui les a rongés, [e ne crois pas qu'on puisse l'invoquer comme preuve d'une tendance dans l'espèce à l'avor- tement du ofvnécée. h'E. setaccnm ne peut se confondre avec 1'^. confîisitm qui a la corolle plus grande, l'anneau autrement fabriqué, les fleurs ordinairement disposées en cymes florifères simples ou accolées. Il diffère de Varenarùim par plusieurs caractères très constants, entre autres par la forme de son calice fructifère et par la contexture de ses poils grisâtres et non pas jaune verdàtre. Son inflorescence suffit pour le distinguer de Vhiimïle Desf. et des autres espèces affines du N.-O. de l'Afrique Les E. longifloritm Del., Raniuol/if Del., ses compatriotes, en sont très éloignés et appartiennent du reste à une autre sec- tion, ainsi que les elegans Lehm., sericenm Vahl, ce dernier en général bien reconnaissable à son aspect blanchâtre, ses poils fortement ruguleux au microscope, sa souche vivace, ses tiges lignifiées à la base, etc. j'ai beaucoup hésité sur le nom que doit conserver cet Echiicm. M. .Vscherson voudrait qu'il prît celui de rtibrttm Forsk. C'est le synonyme cité par Vahl, et l'échantillon con- servé dans l'herbier de T'orskal sous le n" 297 et étiqueté rtibj'7iT;i (de la main même de Vahl, afllrme-t-on) m'a servi à faire la des- A. DE CoiNCY. — Révision des espèces critiques du genre Echium. 323 cription ci-dessus. Toutefois il y a des fleurs violettes et Fors- k;"il (ou son éditeur Niebuhr) lui donne positivement des fleurs rouges; cela n'a pas d'importance en général, car les fleurs (.ÏEc/u'ziJU passent souvent à la couleur bleuâtre par la dessicca- tion; mais dans ce cas spécial, il en résulte une certaine incerti- tude. Forskal ne connaissait pas bien lui-même son espèce, car il donne à X Echium qu'il a envoyé d'Arabie le non de creticiujt} et c'est encore du seiosian {riibi^um)^ d'après l'échantillon con- servé dans son herbier. L'espèce a donc été mal établie par Forskal. On peut négliger avec avantage en cette occasion la loi de priorité qui serait ici appliquée sans certitude complète et qui aurait l'inconvénient : i"" de faire débaptiser l'espèce de Jacquin qui, quoique postérieure de trois ans (1778), est incon- testablement acceptée; 2'' de faire disparaître de la nomen- clature ce nom de seiosmn inséparable de l'espèce décrite ci- dessus. Il faut rejeter dans la synonymie X E. setosîtin Delil. qui ne s'applique (dans la description du moins de la Flore d'Egypte) qu'à une forme femelle du setosîtm Vahl. \J E. verecundiim Viv. et très probablement V E. spailmlatum Viv. sont dans le même cas. Je ne veux pas non plus prendre en considération l'attribu- tion du vocable setosmn au longî'Joh'iim Del. que j'ai rencontré une fois sous l'autorité supposée de Vahl et qui me parait bien douteuse. Les anciens auteurs créaient leurs espèces d'après un nombre très restreint d'échantillons, quelquefois un simple fragment, et étaient ainsi conduits à donner de l'importance à des caractères souvent individuels. Pour le genre qui nous occupe, c'est une source perpétuelle d'embarras et il est bien rare qu'une descrip- tion s'applique à toutes les formes appartenant incontestable- ment à une même espèce. La tradition, quoi qu'on en dise, doit être prise en considéra- tion et quand un nom a été admis par plusieurs générations de botanistes, le changer serait augmenter la confusion. Siummun jits sîuniiia injuria. Dans le cas présent, et bien que Vahl ait mal délimité son espèce et l'ait peut-être confondue avec des espèces voisines, i'estime qu'il faut maintenir V E.setosîimN-a^A qui est en Egypte le représentant bien typique de la section des Gainolepis , et qui, 324 JOURNAL DE BOTANIQUE caractérisé comme nous venons de le faire, ne peut se confondre avec aucun autre. Echium elegans. E. â/e£'û7is Lehma.nn Asp. n° 339, p. 459, anno 1818; 7wn Moris Sard. El. I, p. 32 [EL Sard. III, ]). 129); E. hisp/'djim Sm. Prod. El. Grœc. (Lehmann); E. serïceiuii var. Ju'spidum. Boiss. El. Or. R, p. 207; E. seiosmn EL Pelop. (Boissier); E. creticwn inschedïs nommllis. — le. El. Gr^ec. Tab. iSi. — Exs. Reli'q. Mai IL, n° 1466 ; Heldreich, n° 1093 ; Kotschy //. Syr. Vl''' 159 et 863; Boissier, Palestina {s7t,b nom. E. piistiLlati); Gaillardot, n° 2.731. E caille herbaceo erecio basi rainoso pïloso-hi'spfdo, folïis lineari-lanceolatis Jiispidis siibrepandis, siamiiiibiis corolla panllo longi'oribiis. Leh. loc. cit. Sect. Eleiitherolepis. D'une souche vivace ou seulement pérennante s'élèvent plusieurs tiges assez robustes, herbacées, simples, rarement rameuses, mais munies de cymes florifères plus ou moins développées, plus ou moins longuement pécli- cellées; l'inflorescence peut être réduite aux deux cymes ter- minales qui prennent en général un accroissement plus considérable que les cymes latérales tardivement développées; l'indument se compose de poils fins, grisâtres, tuberculeux, ordinairement étalés, assez serrés, s'élevant au-dessus d'un duvet très ras, roussàtre ou grisâtre, rarement incane ; les poils sont couverts de petites protubérances allongées, très peu sail- lantes qui ne s'aperçoivent qu'à un assez fort grossissement. Feuilles radicales et caulinaires inférieures linéaires-lancéolées, rétrécies en pétiole, sub-aiguës, en général planes, à nervure principale seule saillante en dessous, quelquefois un peu sinuées ou érodées sur les bords, couvertes de poils tuberculeux apprîmes; les supérieures sont élargies à la base; les bractées lancéolées-oblongues, assez longuement acuminées, sont poilues et hérissées -tuberculeuses. Fleurs sessiles. Calice (10 à 12 millim.) à divisions linéaires ou lancéolées, sub-aiguës, sub- éo^ales, hérissées-tuberculeuses. Corolle de 20 milHm. environ, rougeàtre, devenant violette, à limbe ouvert, un peu oblicjue. A. DE CoiNCY. — Revision des espèces critiques du genre Echium. 325 duvetée et assez longuement poilue; les nervures secondaires s'écartent souvent des principales à angle très aigu; l'anneau est formé de 10 écailles poilues, nettement séparées, de forme ordinairement quadrangulaire. Etamines à filets glabres, insé- rées presque au haut du tube ; les 4 antérieures exsertes, la postérieure sub-exserte réunie à la corolle par une membrane très développée ; anthères ovales. Style bifide, plus ou moins poilu, longuement exsert. Stigmates capités. Achaines bru- nâtres à crêtes transversales très aiguës, mesurant 2 1/2 millim. sur I 1/2. Hab. La Syrie, la Grèce continentale et quelques îles de l'Archipel; paraît manquer à l'Egypte. Gaza (Boissier) ; Saïda (Blanchet) ; Jérusalem (Roth) ; Hebron (Kotschy) ; Tortose (Gaillardot) ; Beirouth (Kotschy) ; Amasia (Wiedmann); Pam- phylie (Heldreich) ; Constantinople (Noé) ; Phalère (Heldreich) ; l'Attique (Spruner) ; Argolide (Spruner) ; Chypre (Kotschy) ; Chios (Orphanidès) ; Karpathos (Fichier, W. Barbey). Cette espèce, malgré ses nombreuses variations, paraît assez facile à délimiter. Elle se sépare du longifoh'tivi d'Egypte par son indûment plus abondant et ordinairement plus hérissé, par sa souche pérennante, par la forme de ses feuilles radicales bien moins allongées, par ses etamines antérieures longuement exsertes, par son inflorescence à cymes terminales toujours très déve- loppées, enfin par les écailles de l'anneau quadrangulaires, nettement séparées. Quelques auteurs ont voulu le rapprocher à\x pîisiulatujn ; mais ce dernier a les écailles de l'anneau ovales- arrondies et les deux cymes terminales tardivement développées et assez réduites ; ce qui est caractéristique, U'E. sericeîLvt s'en éloigne par son duvet plus ou moins incane, la contexture de ses poils, ses tiges assez grêles, étalées, liofneuses à la base, les écailles de l'anneau arrondies et en général très serrées, etc. Cette description de V E. elegans a été faite d'après les exsiccatas numérotés relatés en tête de l'article, tels qu'ils exis- tent dans les herbiers de Chambésy et de Copenhague, dont l'étude m'a été gracieusement permise. Heldreich a récolté en Crête, dans les sables maritimes de la Canée, un Echimn assez singulier. Son indûment blanc-argenté. 326 [OURNAL 1)1-: H01ANI^)IIR ses poils couchés tendraient au premier abord à le rapprocher du sericcuiii {sensu s/ricio). Mais ses tig^es dressées hautes de 40 centim., son hiflorescence, ses feuilles larges et planes, ses poils à très petites ponctuations très serrées, l'anneau à 10 écail- les bien séparées et manifestement quadrani^ulaires dans les corolles bien développées, le rapprochent de Xelcgaus. Hel- dreich lui a donné le nom d'elegans var. iiicaniun; Hoissier l'a classé sous le nom d'i?. serfceuiii forma procerfoj-. Je l'ap- pellerai E. elctrans var. proceriiis , le nom A'incaiiJiui , si appro- prié, étant adopté pour une plante de l'.Vfrique Australe. C'est une de ces formes de passage qui ont décidé l'illustre auteur de la Flore d'Orient à réunir le sertcaun à Velcgajis. Echium sericeum. E. sertcejun Vahl Syiub. II, p. 35, ann. 1791 ; E.pjosiratnni. (Desf. ?) Delile FI. Egyp. p. iS^^ûfiu. 1S12; E. disiacliyum Viv. El. Lib. p. 8, au)i. 1824; E. diffiisiitn Sib. et Sm. FI. Grœc. ex parte?; E. sericeum var. di^ffiisum Boiss. FI. Or. IV\ p. 207, ex parie; E. CreWciim angiistifoliiLinrubrumTowKw. lus . p. 136, ex parie ; E . fruciicoswn} Forsk, FI. /Egyp. LXII, n" i l'^^i ann. 1775. — Herb. FI. Egyp. n''2i6; Herb. Forskalii n" 298 (siiic nom.); Herb.Tournefort ; Wç:xh.\Àhyc\\m.(snbnom.E.disiachyi). — le. Del. FI. Egyp. pi. 17, fig. i ; Viv. /'V. TJb. Tab. \\ lîg. i ; Lehm. Icon. Tab. 49. — Exs. Gaillardot PL Egyp. n' 48; Au- cher-Eloy Herb. Or., n° 2.394; Raulin, n" 311 ; Sartori, n- 113. Sect. Eleiitherolepis. V^ivace. Plusieurs tiges partant d'une souche commune s'étalent par terre et deviennent souvent très rameuses par le progrès de l'âge; les fleurs sont situées dans la partie supérieure des rameaux en épis assez denses, et sou- vent aussi sur des cymes florifères simples ou accolées; l'écorce devient très friable sur les tiges qui se lignifient à la base, et se détache en lambeaux vers le bas; elle porte un duvet blanc argenté très serré et des poils plus ou moins apprîmes, souvent étalés, qui sont couverts d'aspérités ovales, saillantes, assez espacées, visibles à un grossissement de 10 à 15 diamètres. Feuilles radicales disposées en rosette, de 5 à 6 centim. de long sur 1/2 centim. de large, rétrécies à la base, sub-aiguës ; les eau- A. UE CoiNcv. — Kcvisioii des espèces cyiiiques dn genre P2chium. ^--l linaîres plus petites, sessiles, à nervure principale très saillante en dessous, canaliculée en dessus, souvent révolutées sur les bords; toutes couvertes de poils blancs tuberculeux apprimés, très raides, de la nature de ceux de la tige; les bractées sont ovales-lancéolées, hérissées, obtuses ou quelquefois sub-aig-uës, souvent glabres en dessous excepté sur les bords et sur la ner- vure médiane. Fleurs sessiles. Calice de 8 millim. environ, à divisions subégales, lancéolées-linéaires, obtuses ou quelquefois sub-aiguës, revêtues du même indûment que les feuilles. Corolle de 15 à 20 millim. rouge, duvetée et poilue, d'une consistance coriace, à limbe assez oblique; anneau velu en dessous, composé de 10 écailles arrondies, souvent très serrées, dételle sorte qu'on en voit difficilement la base, quelquefois alternativement plus grandes et plus petites; dans ce cas les écailles les plus grandes sont superposées aux nervures qui correspondent aux lobes de la corolle, et les écailles les plus petites aux nervures stami- nales. Etaminesàlilets glabres, les antérieures loniruement exser- tes, la postérieure exserte ou sub-exserte. Style bifide, poilu, longuement exsert. Achaines grisâtres (2 1/2 millim. sur i 3/4) couverts de crêtes aiguës sur les côtés et de petites protubé- rances brillantes et pointues, Hab. La Tunisie, la Cyrénaïque, l'Egypte, les îles de l'Ar- chipel, Alexandrie, les Pyramides (Delile, Heldreich, Gaillardot, Kralik, Ehrenberg) ; Krombalia (Tunisie, in herb. Cosson) ; Chypre (Haussnecht, in herb. Boiss,); Kania (Crète, Raulin); Naxos (Sartori) ; Heraclea (Crète, Heldreich); in littore Penta- poleos (Della-Cella, in herb, Viviani); Rhodes (Bourgeau). Il m'a été impossible d'établir une variété dans cette espèce comme le veulent quelques auteurs. Certes le sericetim des Pyramides a un faciès particulier, ses poils d'un blanc argenté, assez rares, sont couchés sur la tige qui devient par le progrès de l'âge ligneuse à la base et très rameuse; mais au bord de la mer, près d'Alexandrie, il n'en est déjà plus ainsi; l'indument se hérisse, les feuilles s'allongent et sont à peine révolutées sur les bords ; c'est ce que Delile avait déjà remarqué, il y a un siècle. Enfin, dans les îles, les poils sont complètement dressés, souvent même renversés et les feuilles caulinaires deviennent planes ; l'aspect blanchâtre de toutes les parties est alors beau- 328 JOURNAL DE BOTANIQUE coup moins frap[)ant. Mais c'est toujours la même espèce avec des passages insensibles d'une forme à l'autre; la plante est toujours vivace, la corolle rougeâtre et de consistance très épaisse, les étamines sont exsertes, souvent très longuement, et les poils apparaissent fortement ruguleux même à un assez faible grossissement. C'est dans cet état qu'on lui a appliqué le nom de diffusiun; mais je dois faire observer que le Flora Grévca représente son diffustun avec des étamines incluses, ce que les auteurs ont reproduit dans leurs diagnoses (Leh. Asp. n° 349, p. 471), et que je n'ai pas eu occasion de constater ce caractère dans les nombreux échantillons cjue j'ai tenus en main. C'est pourquoi je n'ai pas cité en tète de cet article la planche 182 du Flora Grœca se rapportant au diffiisiun. h'F. creticiun, angiistifoliiLin , nibi^tun de l'herbier Tourne- fort est en tous points conforme au sericejim récolté dans les îles. Une partie des remarques que j'ai faites à propos du seto- suin trouve sa place ici. Il est probable que Vahl n'a pas compris son espèce comme nous le faisons, et je ne sais s'il séparait son setosuni du sericeiim en leur donnant les mêmes limites que nous. Ses descriptions laissent beaucoup de doute dans l'esprit. Mais le nom de serïcemn. est admis; le changer ne ferait qu'augmenter la confusion. \J F. sericeum ainsi largement compris a certainement des points de ressemblance, dans sa forme insulaire, avec Yelegans ; ce dernier s'en distinguera assez facilement par ses tiges plus fortes, dressées, rarement rameuses (i), terminées par des cymes florifères très développées, moins grêles, évidemment annuelles; par l'anneau composé de 10 écailles quadrangulaires en général plus espacées; par les poils autrement conformés, non fortement ruguleux, mais couverts plus ou moins de petites aspérités allongées cjui demandent un fort grossissement mi- croscopique pour être séparées. Il n'en est pas moins vrai que l'on trouve en Crète et dans les 1. Je rappellerai que les rameaux portent des feuilles ; ils sont ou ne sont pas florifères directement, mais sont toujours feuilles dans leur partie inférieure. Les cymes florifères partent de la tige ou des rameaux ; elles n'ont pas de feuilles, mais des bractées. La fleur inférieure n'est jamais axillée par une bractée. La distinction est toujours facile à faire et n'offre aucune ambiguïté. C'est le genre Echiuni que j'ai en vue dans cette remarque. A. Lemaire. — Recherches sur la gaine de quelques Schisophycées. 329 îles de l'Archipel certaines formes intermédiaires que l'on hésite à classer. Ce n'est pas une raison pour créer une espèce ambi- guë, VE. diffusîivt, que l'on est incapable de limiter; et d'un autre côté, ce ne paraît pas être non plus un motif suffisant pour réunir Xelegans au sericeunt, la robuste plante grisâtre et dressée de l'Attique aux formes incanes suffrutescentes et longuement décombantes des Pyramides. \J E. setosmn appartenant à une autre section, aucune con- fusion n'est possible, et le doute, s'il se présente, ne résiste pas à l'autopsie de la corolle. RECHERCHES MICROCHIMIQUES SUR LA GAINE DE QUELQUES SCHIZOPHYCÉES {Fin) Par M. Ad. LEMAIRE. Deuxième Groupe. Ce groupe comprend les espèces dont la gaine poîirvîie de schizophycose possède de la celltilose. Nous décrirons, avec quelques détails, la gaine du Scyto- nenta cincinnaUiin et nous indiquerons ensuite les particularités les plus intéressantes que présentent les autres espèces. Le filament principal et les fausses ramifications du Scyto- nema cincinnaium sont enveloppés d'une gaine tubuleuse, incolore ou seulement colorée en brun dans les parties les plus âgées : cette gaine est formée de strates parallèles mises surtout en évidence en soumettant la plante à l'action de l'acide chlor- hydrique ou de la potasse. Si on place cette plante dans une solution de bleu de Chine, la gaine se colore fortement en bleu ; mais cette réaction ne se manifeste pas après un traitement antérieur à l'eau de Javelle. Ces caractères appartiennent, on le sait, à la schizophycose. Fait-on agir une solution de rouge de ruthénium sur la gaine normale, on ne produit pas de coloration. Celle-ci n'est obtenue qu'après le traitement à l'eau de Javelle. Nous savons qu'en laissant séjourner des fragments bruns de 330 JOURNAL DI-: HOTANIQUE Stigonema dans de l'eau de Javelle ou dans une solution saturée de potasse caustique dans l'alcool absolu, on dissout la scyto- némine qui a, comme la cellulose, la propriété de bleuir avec le chloroiodure de zinc. Or, si on opère de cette façon avec le Scyiojievta cincinnatnin et que l'on traite ensuite, après lavages répétés à l'eau distillée, l'Algue par le chloroiodure de zinc ou l'acide iodhydrique, la gaine bleuit fortement. Cette coloration ne peut être mise sur le compte de la scytonémine, puisque celle-ci est détruite : elle provient d'une substance qui n'est autre que de la cellulose. Le bleuissement de la gaine par le chloroiodure de zinc a été signalé par M. Gomont qui l'attribue à de la cellulose, mais à une variété de cellulose caractérisée par son insolubilité dans le liquide de Schweitzer. Le fait annoncé par ce savant est exact, si on opère avec des plantes fraîches ; mais si on enlève à la gaine les autres produits constituants, la cellulose qui reste se dissout alors rapidement dans le liquide cupro-ammoniacal. Ainsi laisse-t-on séjourner des filaments de l'Algue dans l'eau de Javelle, pour en dissoudre la schizophyciiie, et les transporte-t-on ensuite dans une solution aqueuse d'acide chlor- hydrique au 1/3, puis, après lavages, dans une solution aqueuse de potasse à 2 "/^ à chaud, la gaine n'est pas détruite. Elle ne se colore ni par le rouge neutre, ni par le bleu d'aniline ; au contraire, elle bleuit avec le chloroiodure de zinc, A cet état elle se dissout rapidement dans le liquide de Schweitzer. Des résultats identiques sont obtenus avec ce dernier dissol- vant, après avoir soumis la gaine à l'action successive de Thy- pochlorite de soude, à froid, et d'une dissolution concentrée de potasse caustique dans l'eau distillée que l'on fait bouillir. Si on porte à l'ébuUition des fragments de Scytonema avec une solution aqueuse k^o^jg de potasse, on élimine les principes colorables par le rouge neutre ; mais la gaine reste composée de schizophycine et de cellulose. Lorsque la gaine est ainsi constituée, on ne peut réaliser la dissolution de la cellulose par la solution cupro-ammoniacale : pour l'effectuer, il est néces- saire d'enlever la schizophycine, soit par de l'hypochlorite, soit par de l'acide chlorhydric[ue à chaud. Si le liquide cupro-ammoniacal laisse intacte la cellulose des gaines qui n'ont pas été traitées par les réactifs, cela peut pro- A. Lemaike. — Recherches sur la gaine de quelques Schiaop,'iycèes. 331 venir de ce que la schizophycose joue le rôle de matière incrus- tante, dont la présence empêche l'attaque de la cellulose. Elle se comporterait comme les substances qui sont répandues dans les membranes lignifiées des plantes supérieures et qui masquent les réactions de la cellulose, en s'opposant à la dissolution de cette dernière dans le liquide de Schweitzer. Il est aussi plus probable que la cellule forme avec la schizo- phycose ou la schizophycine une combinaison insoluble dans la solution cupro-ammoniacale, combinaison qui se détruit par les hypochlorites alcalins. Dans ce cas la cellulose libre acquiert la propriété de se dissoudre dans la liqueur de Schweitzer. On trouve aussi la cellulose mélangée à de la schizophycose dans la gaine du Scytoneina fîgurattmi , ainsi que dans celle du Tolypothrix lanata Wartn. Le Tolypothrix lanata, Algue fila- menteuse dont les hétérocystes sont à la base des faux rameaux, possède autour de ses trichomes une gaine tubuleuse, mince et incolore, qui est inerte en face d'une solution de rouge de ruthé- nium, mais se teinte nettement en bleu par le bleu d'aniline: elle bleuit en présence d'une solution de chloroiodure de zinc. Cette réaction est fournie par de la cellulose, puisqu'elle se produit lorsque la plante a séjourné dans l'eau de Javelle. Cette cellulose qui est insoluble dans le liquide de Schweitzer, si la gaine n'a subi aucune préparation, fait déjà signalé par M. Gomont, s'y dissout rapidement après destruction de la schizophycose, comme celle du Scytonema cïncimiatujn. C'est dans ce groupe que doit être rangé le Desmo7tema IVrangehï Born. et Flah., Algue hétérocystée dont la gaine assez épaisse entoure plusieurs trichomes droits. J'ai observé les mêmes faits chez le Diplocolou Heppii^'i.^.^ dont j'ai pu me procurer un échantillon d'herbier. Cette plante est composée de filaments pseudo-rameux, contournés. Chacun d'eux est entouré d'une gaine propre : mais plusieurs de ces fila- ments sont réunis dans une gaine commune. Troisième Groupe. Si les espèces qui appartiennent au groupe précédent sont composées de gaines compliquées, celles qui nous restent à exa- miner offrent au contraire une constitution plus simple. Les 332 JOURNAL DE BOTANIQUE gaines sont dépourvues de cellulose, comme cela existe chez le Sii'goneina ocellatiini et les formes du premier groupe, de plus la schizophycose y fait défaut : car elles ne bleuissent pas en pré- sence d'une solution de bleu d'aniline. La schizophycose est remplacée par une substance qui se colore uniquement par les colorants basiques, comme le rouge de ruthénium, le rouge neutre, le bleu de naphtylène, etc. Ces caractères sont présentés par beaucoup de gaines qui ont une consistance mucilagineuse. Ainsi on les observe dans les espèces des genres Glœoirtchia, A)iaba?ua, Cylindro- spenmwi, Nodularia, qui font partie des Schizophycées fila- menteuses hétérocystées. J'ai aussi remarqué cette structure chez les Nostocacées homocystées. 'L,^ Microcoleiis paludosiis Gom., dont les gaines enveloppent plusieurs trichomes, ainsi que les formes jeunes, constamment immergées de Lyngbia assUiarn \Aç)o.^ en four- nissent des exemples. Mais c'est surtout chez les Coccogonées que cet état est répandu. Le Chi'oococcus ùirg/dus Nâg-. le présente. Le thalle de cette espèce est, on le sait, composé d'un petit groupe de 2 ou cjuel- ques cellules non disposées en filaments comme celles de la majorité des Nostocacées. Chaque cellule est entourée d'une gaine incolore épaisse et de consistance assez ferme. Si, à l'aide d'une pipette, on dépose sur 3 ou 4 porte-objets une petite quantité d'eau contenant quelques Chroococctis et si, après avoir enlevé avec soin l'eau au inoyen de papier buvard, on place, sur les plantes restant, soit du chloroiodure de zinc ou de l'acide iodhydrique, soit une solution de bleu d'aniline, soit une solution de roug^e neutre ou de rouge de ruthénium, on se rendra compte par l'examen microscopique que le bleuisse- ment de la gaine n'a pas lieu avec les réactifs iodés et avec le bleu d'aniline. Sont seules colorées les gaines mises au contact du rouge neutre ou du rouge de ruthénium, produits qui leur communiquent une coloration rouge intense. Des effets identiques ont été constatés chez ciuelcjucs espèces de Glœocapsai^Gl. polyde7')natica\sX7.. — Gl. corûciiia Ktz.), formées de cellules arrondies qu'envelopjie une gaine stratifiée incolore. Plusieurs celkiles sont réunies en famille entourée de couches communes. A. Lemaike. — Recherches sur la gaine de quelques Schicophycées. 333 En raison de la taille exig^uë des Coccogonées, je ne suis pas parvenu à étudier sur ces plantes l'action des réactifs autres que les matières colorantes. J'ai employé pour cet objet des Algues filamenteuses, parmi lesquelles je citerai le Glœoti^ïclua naians Thur. Cette espèce possède un thalle sphérique mucilagineux, constitué par un ensemble de trichomes réunis entre eux par une gelée incolore. Sa dimension atteint et dépasse même celle d'un pois ; aussi peut-on facilement se rendre compte des modifica- tions apportées par les réactifs. En faisant bouillir, pendant quelques minutes, une lessive concentrée de potasse caustique dans laquelle on a plongé des thalles de Glœoirichia 72^/«;26'j on produit la dissolution delà por- tion gélatineuse de la gaine; car les trichomes se séparent et s'é- parpillent dans le liquide. Cette dissolution n'a pas lieu, si on se sert d'une solution alcaline à 5°/o. Pour l'obtenir avec une sem- blable solution, il est indispensable de traiter la plante par les acides. Les meilleurs résultats sont réalisés, lorsqu'on soumet l'Algue à l'action du liquide de Hojfïmeister, composé d'un mélange d'acide chlorhydrique et de chlorate de potasse (chlo- rate de potasse i gr., acide chlorhydrique pur ou étendu au plus d'un tiers d'eau 20 ce). Ce liquide a l'avantage de détruire les matières incrustantes qui pourraient empêcher la dissolution complète de la gaine par les réactifs. Le séjour dans ce mélange doit durer douze heures environ. Au bout de ce temps, les Algues décolorées en sont retirées et sont lavées soigneuse- ment et à plusieurs reprises dans l'eau distillée, jusqu'à dispa- rition de toute réaction acide. La gaine du Glœoirichia ainsi traitée se dissout alors très facilement à Tébullition dans une lessive faible de potasse. Il est à remarqner que le mélange chloré n'agit pas de la même façon sur les gaines du Stigonema ocellatum et des Algues faisant partie du premier groupe. Ces gaines, en effet, conservent la propriété de fixer le bleu d'aniline et ne disparaissent pas en présence d'une solution alcaline faible. Par sa grande affinité pour les matières colorantes basiques, par sa façon de se comporter en face des acides et des alcalis, la gaine gélatineuse du Glœoirichia naians a beaucoup de ressem blance avec les mucilages de nature pectique que M. L. Man- 334 JOURNAL DR BOTANIQUE o^in (i) a étudiés chez plusieurs plantes et dont il a constaté l'existence chez le Nostoc. Conclusions. Les gaines des Schizophycées ont une constitution variable. i" Celles qui possèdent la constitution la plus simple sont formées d'une substance qui fixe plus ou moins éneroiquement le rouge de ruthénium et les colorants basiques d'aniline (rouge neutre, bleu de naphtylène, safranine, etc.), et n'a aucune affi- nité pour les colorants acides. Cette substance offre beaucoup d'analogie avec les composés pectiques si répandus dans la paroi cellulaire de la majorité des Phanérogames. l'^lle s'y ren- rontre dans la gaine de plusieurs Coccogonées, comme Chroo- cocciis et Glœocapsa. Elle compose la gaine mucilagineuse des AnabâLma, Cylïndrosperinuvt , Nos /oc, NodHla7'iaç.\. Glœoirichia. 2° Une constitution plus compliquée est fournie par la gaine d'un grand nombre de formes appartenant surtout aux hétéro- cystées {Siigoneina ocellatwn, Scytonema inyocJirotis , Scy. cine- 7'eiun, Scy. alaiiiîn, HapalosïpJion Braum'i). Cet état est moins fréquent chez les homocystées {^PJiornndi'iuji aiiinninale , Lyng- bya inajîiscîUà). La gaine est ici constituée par un produit complexe qui semble être dû à la combinaison d'un composé acide jouant le même rôle que l'acide pectique avec une autre substance orga- nique à réaction basique. Cette substance, que je désigne par le terme Aç. schizopliycose , est insoluble dans le chlorure de zinc, dans les acides et les alcalis étendus. Elle se colore par le bleu d'aniline et plusieurs colo- rants acides d'aniline dérivés des corps amidogènes et des dia- mines : les premiers, comme écarlate double brillant, rouge pour drap, Bordeaux G., orseilline BB, etc., agissent en bain acide, et les seconds (rouge Congo, bleu d'oxamine, bleu < lia- mine, rouge diamine, bleu direct, etc.) en bain neutre ou alcalin. Elle est inerte en face de la plupart des colorants oxyazoïques (ponceaux, azofuchsine, Bordeaux B). La schizophycose n'a pas I. L. Mangiii, Sur un essai de classification des mucilages (Bull. Société botanique- de France, t. XLI, 1894). A. Lemaire. — Recherches sur la gaine de quelques ScJiisophycées. 335 d'affinité pour les colorants basiques, comme le rouge de ruthé- nium, le rouge neutre, le bleu de naphtylène, etc. Soumise à l'action de l'eau de Javelle, la schizophycose se •décompose en donnant naissance à un corps qui ne se colore pas par le bleu de Chine et les composés acides d'aniline, mais fixe énergiquement, comme le font les composés pectiques, le rouge de ruthénium, le rouge neutre, le bleu de naphtylène. Ce corps se dissout dans une solution étendue de potasse caus- tique à 5 7o- La schizophycose traitée à l'ébullition par une lessive con- centrée de potasse se transforme en un produit faisant fonction de base, la schizophycine qui est soluble dans les acides chlor- hydrique, azotique et sulfurique concentrés ou étendus de deux fois leur volume d'eau ; mais est insoluble dans l'acide acétique cristallisable. Les hypochlorites alcalins la dissolvent rapide- ment. Ce produit est inerte en face du rouge de ruthénium et du rouge neutre, mais fixe avec énergie le bleu d'aniline. 3" La gaine acquiert son plus grand degré de coxnplication lorsque à la schizophycose s'associe la cellulose. Cette dernière s'y trouve à l'état de corps insoluble dans le liquide de Schweitzer, Elle forme probablement une combinaison avec une partie des éléments constitutifs de la gaine : si ces éléments sont enlevés, la cellulose restante acquiert la propriété de se dis- soudre dans le liquide cupro-ammoniacal. Les gaines de cette nature existent chez quelques espèces de Scytonema {S. cincmnattiin , S. figiirahun)^ chez les Tolypothrix lanaia, Diplocolon Heppii, Desinonei]ia IVrangelii . La cellulose ne peut être confondue avec une matière colo- rante brune, la scytonémine, dont beaucoup de gaines de Schi- zophycées sont imprégnées. Cette matière, comme la cellulose, se colore en bleu par le chloroiodure de zinc et l'acide iodhy- drique iodé, mais se distingue de la cellulose par sa solubilité dans l'eau de Javelle et parce qu'elle se détruit sous l'action d'une solution saturée de potasse caustique dans l'alcool absolu, suivie de lavages à l'eau distillée. 336 JOURNAL DR BOTANIQUE DKVELOPPEMl^:N'r DE LA GRAINE ET EN PAR TICULIER DU TÉGUMENT SÉMINAL DE QUELQUES SAPINDACÉES Par M. P. GUÉRIN. Bien que les recherches sur le développement du técrument séminal aient déjà fait l'objet d'un grand nombre de travaux, plusieurs familles végétales ont été cependant , à ce point de vue, complètement laissées à l'écart ou n'ont donné lieu qu'à quelques observations. Tel semble être, à notre connaissance, le cas de la famille des Sapindacées, envisagée dans le sens le plus large, c'est-à-dire comprenant avec Bentham et Hooker et Bâillon les Fi^. I. — Cardiosf'ertniim Halicacabum. — Coupo longitudinale de l'ovule après la fécon- dation : Te, tégument externe; Ti, tégument interne; Nue, nucelle; ^z;/^., embryon. Gr. : 75. Sapindces, les Hi'ppocastanées , les Acérinées, les Méliaiiihces et les Sfaphyléées. Si, parmi ces tribus, les dernières ne comportent que peu de représentants, il n'en est pas de même de la première qui pos- sède à elle seule plus de 120 genres. Aussi les quelques obser- p. GuÉRiN. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 337 vations que nous allons exposer ne sont-elles que les prélimi- naires d'un travail plus complet et en voie d'exécution sur le tégument séminal des Sapindacées : nous nous limiterons pour l'instant à l'étude des espèces de cette famille le plus commu- nément répandues en France et y fructifiant ; ces espèces appar- tiennent aux genres Cardi'osperimiin, Kœlreuterïa, Xantho- ceras, ^scîtltis, Acer, Melïanthus , Staphylea. Alb.... /.. NuX!'' Fig. 2. — Cardiospermtini Halicacabiim. — Coupe longitudinale de l'ovule à un stade assez avancé du développement de l'embryon : Te, tégument externe ; Ti, tégument interne; ■ Ct, cotylédons; Alb., albumen; Nue, nucelle ; Ar., arille. Gr. : 17. Sapindées. Cardiosperimun Halicacabum L. — Les Cardiospennum sont des plantes frutescentes ou suffrutescentes de toutes les régions tropicales. Des onze ou douze espèces que comprend ce genre, celle que l'on rencontre le plus fréquemment cultivée dans nos jardins botaniques est le C. Halicacabum. C'est une plante annuelle, herbacée, dont le fruit est une capsule mem- braneuse et loculicide, à trois loges renflées et vésiculeuses. Sa graine est pourvue d'un arille. Quelque temps après la fécondation, alors que l'embryon en est à ses premiers cloisonnements, supporté par un suspenseur assez développé, une coupe longitudinale de l'ovule ( ûg. ï) permet d'observer le peu d'accroissement en longueur du tégu- ment interne. On ne le trouve, en effet, véritablement distinct 338 JOURNAL DK BOTANlt^UK du tégument externe que dans la zone micropylaire, ce qui peut s'expliquer facilement par un développement ultérieur de la région chalazienne. Dans la partie micropylaire, par suite de la résorption totale du nucelle, les premiers noyaux d'albumen sont en contact immé- diat avec le tégument ovulaire interne. Au voisinage de la cha- laze, au contraire, une bonne partie du tissu nucellaire persiste en- core, limitée dans la figure I par une ligne jîointillée. A ce stade, le tégument interne comprend six à sept et le té^iument externe quinze à vingt assises cellulaires. Par suite de cette disposition, il est bien évident que pour être fixé ultérieurement sur le sort du tégument ovulaire interne, les coupes devront être pratiquées dans la ré- gion radiculaire seule. Fig. 3. — CardiosfiertHitin Halicacatunt. — Coupe traus- -'»- tlU SiaGC plUS versale de la graine inûre à travi-rs la région micro- pvpnré fin d(W'f"lnn- pylaire : Te, tégument externe; Ti, tégument interiit-. ^ L'albumen n'est représenté «juc ])ar quelques cellule» pemCllt dc 1 CUlbryOU isolées, Alb. Gr. : 300. , \jig. -2), la prescjue totalité du nucelle se trouve résorbée. Sur toute la péri- phérie du sac embryonnaire les noyaux d'albumen orga- nisés en un véritable tissu forment une à deux assises de cellules. Entourés également d'une membrane cellulaire ils remplissent en grande partie la cavité micropylaire, tandis que dans la région voisine des cotylédons ils persistent au contraire assez longtemps à l'état de noyaux libres. A cette phase, le - Alb. p. GuÉRiN. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 339 tégument interne comporte encore en moyenne six assises de cellules, tandis que le tégument externe possède en épaisseur un développement huit fois plus considérable que lui. C'est désormais dans le tégument externe que vont s'accom- plir les principales modifications qui donneront à la graine sa structure définitive. En dehors de la surface de l'ovule recouverte par l'arille, quelle que soit la région considérée, l'assise épidermique se trouve constituée par ~ ^ ^^ ^^ \ des cellules dévelop- pées surtout dans le sens radial, et dont les membranes sont fortement épaissies i^fig.S). Dans le tissu sous-jacent les mem- branes des cellules sont sclérifiées et munies de ponctuations. La zone interne varie lé- gèrement de structure suivant la région que l'on considère. Dans la région mi- cropylaire, par exem- ple {fig- 3), au-des- sous de cellules un peu ^ • • • épaissies puis paren pj^ ^ _ Cardiospermum. Halicacabum. — Coupe trans- chvmateUSeS allon- versale de la graine mûre dans une région différente de _ la région micropvlaire : Ts., région interne du tégu- géeStangentiellement, ment séminal unique; Ct., cotylédons. Gr. : 300. nous retrouvons à la maturité le tcQ-ument interne dont les cellules ont conservé des membranes minces, à l'exception de l'assise la plus externe formée d'éléments à parois souvent munies d'épaississements spirales. Dans les autres portions de la graine, la partie profonde du tégument séminal est composée principalement d'éléments parenchymateux fortement allongés dans le sens tangentiel. Avec quelques cellules scléreuses et ponctuées, on rencontre aussi des éléments vasculaires {^fig. 4). ^•^ta ^ \ 340 )OURNAL DR BOTANIQUE Résorbées sur presque toute la périphérie de la graine, où elles ne se rencontrent qu'exceptionnellement, quelques cel- lules d'albumen isolées persistent, au contraire, au voisinag-e de la radicule [Jig. 3, Alb.). La graine n'est donc pas, à propre- ment parler, totalement dépourvue d'albumen. Le tissu de l'arille {/îg. S) considéré dans sa portion la plus épaisse , se montre formé de cellules col- lenchymateuses dans la région externe et lacuneuses dans la ré- gion moyenne. Dans * la partie interne, les cellules sont beaucoup plus petites et rem- plies de màcles d'oxa- late de chaux. Au-dessous de l'a- rille, la structure du tégument séminal se trouve profondément modifiée. Les cellules 'Ps de l'assise épidermi- que, toujours allon- gées radialement, ont des parois moins é- Fig. 5. — Cardiospermtim Halicacabtim. — Coupe dans paiSSCS qUC CelleS ÛC la région la plus épaUse de rarille : Ar., tissu .1. PépidermC extérieur, lariUe; is, tégument séminal. Gr. : 300. » ' et, de plus, un grand nombre d'entre elles renferment des cristaux prismatiques d'oxalate de chaux. Le tissu sous-jacent est formé d'éléments petits et à parois minces. Examiné comparativement, le Cardiospeimioii hirsiitiiin Willd. a présenté une structure analogue. Il suffit d'indiquer l'épaisseur plus considérable de son assise superficielle qui est le double environ de celle du Cardiospermîun Halicacahiun. Kœlreîiteria pam'ailata Laxm. — Le K. pam'ctilaia, origi- naire de la Chine boréale, est un bel arbre d'ornement, au même p. Guéris. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 341 titre que les Erables et les Marronniers d'Inde, et actuellement très répandu dans nos parcs et jardins où sa fécondation s'effec- tue à merveille. Son fruit est une capsule vésiculeuse, loculi- cide et à trois loges. Les graines subglobuleuses, dépourvues d'arille, renferment un embryon charnu, à larges cotylédons enroulés en spirale. Peu de temps après la fécondation, l'ovule campylotrope possède la structure suivante : un tégument externe comprenant dix à douze assises de cellules, trois fois environ plus épais que le tégument interne pour- vu de, quatre à cinq as- sises seulement, et recou- vrant un nucelle courbe dont le sac embryonnaire [ ' j f ^-0\ \\ \---'^ occupe la partie centrale A une phase plus avan- cée du développement, \ \ X / ^- Nu/» le tégument interne reste mince {Jig. 7) ; son assise externe se montre for- mée, de même que l'as- sise interne, de petits p. . ^- , ,.^- j. ■ , , n 1 ' t- i'ig. 6. — KœlreiUeria paniculata. — Coupe longitu- élémentS bien distincts dinale de rovule peu de temps après la féconda- tion : Te, tégument externe; Ti, tégument interne; de ceux du parenchyme Nue, nucelle; Se, sac embryonnaire. Gr. : 50. interposé dont certaines cellules acquièrent parfois des dimensions assez considérables. C'est peut-être en elles que sont localisées les substances saponiniques signalées par M. Radlkofer (i) dans le tégument séminal des Kœlretiteria. Par contre, une différenciation plus marquée apparaît dans le tégument externe qui a acquis en diamètre un développement dix fois plus considérable en moyenne que le tégument interne. Son assise extérieure est formée de cellules étroites, mais très allongées dans le sens radial et dont la membrane externe est épaissie. Les cellules du parenchyme sous-jacent ont pris, dans la région extérieure, un développement analogue. Les assises I. Engler et Prantl, Die natûrlichen PJlansenfamilien, III, 5, Sapindaceae, p. 295-296. 342 lOURNAI. HE BOTANIQUE médianes sont formées au contraire d'éléments polyédriques qui vont s'arrondissant au voisinage du tégument interne. En même temps que ces transforma- tions s'opèrent dans les téguments ovu- laires, les change- ments ne sont pas moins profonds à l'intérieur du sac embryonnaire où l'albumen s'orga- nise à l'état de tissu cellulaire, en même temps que s'accom- plissentd'autre part la résorption du nucelle et le déve- loppement de l'em- bryon. Un peu plus tard des modifications sensibles apparais- sent à la fois dans le tégument externe et dans le tégument interne. Dans le premier, les membranes des cellules de la région externe s'épaissis- sent , tandis que dans la moitié la plus interne elles restent minces. Dans le tégument interne ( fig. (S) , l'augmentation en épaisseur de la membrane des cellules de l'assise externe est manifeste, en même temps que le dévelop- Fig. 7- — Ki^trciiUria faii.'ciilata. — Coiipo iraiibVtîrsale de; l'ovule à un stade assex avaiici; du dûveloppeinent : Te, téjju- ment externe ; Ti, tûjjuinent interne ; Nue, nucelle Gr. : 170. p. GuÉRiN. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 343 pement centrifug-e en sorte de doigts de gants des cellules de l'assise interne. A ce stade, la résorption du nucelle est très avancée et, d'autre part, il ne persiste déjà plus qu'une seule assise de l'albumen. Fijr. 8. — Kcelrenteria paiiicitlata. — Coupe transversale de la région interne di^ la graine avant la maturation ; Ti, tégument interne; Nue, nucelle; Ap., assise protéique Gr. : 500. Pendant la maturation, les phénomènes que nous venons de signaler vont s'accentuant, et la description qu'il nous reste à indiquer est celle de la graine adulte {ftg. ç). Le tégument externe est formé presque totalement de cel- lules à membranes épaissies et sclérifiées donnant à la graine une grande dureté. Dans la région interne, la plupart des cellules, par suite de la minceur de leurs parois, sont au con- traire plus ou moins écrasées et résorbées. Toutefois, au voisi- nage du tégument interne, elles demeurent absolument intactes. Dans le tégument interne, les cellules de l'assise externe fortement comprimées laissent apercevoir un lumen très étroit. Pour être retrouvées, les assises sous-jacentes écrasées néces- sitent l'emploi de la potasse ou de l'eau de Javel. Les cellules de l'assise interne, au contraire, restées bien nettement dififé- 544 JOURNAL DK BOTANigUK renciees, ont e- paissi leurs mem- branes en même temps que les cel- lules voisines. Du nucelle il ne persiste qu'une lame réfringente contre laquelle vient s'appliquer l'unique assise d'al- bumen , Vûss/se protéïqiie. Immé- diatement au-des- Te sous se rencontre le parenchyme des cotylédons. On voit, en ré- sumé, que dans le Kœ/rentermpa nf- cîilata^ les deux téguments ovulai- res prennent une part complète à la formation du té- gument séminal. L'existence , d'autre part , de l'assise protéique ne permet pas de considérer cette espèce comme to- talement dépour- vue d'albumen. Xanthoccrassoj-- bifolia Bunge. — Le Xaiithoccias sorbifolia est un F"'K-9- — KcelretiUiia fauiciilata. — Coupe transversale de la graine mûre : TV, tégument externe; 7V, tégument interne; .^4/, assise protéique ; Ct, tissu cotvlédonaire. Gr. : 500. joli petit arbre à r. GuÉKiN. — Développement de la (graine de quelques Sapindace'es. 345 Te -Nac . Se Fig. 10. — Xanthoceras sorbifnlia. — Coupe longitudinale de l'ovule jeune : Te, tégu- ment externe ; Ti, tégument interne ; Nue, nucelle ; Se, sac embryonnaire. Gr. : 75. feuilles imparipennées dont les belles fleurs, disposées en grappes terminales, apparaissent à la fin d'avril. Assez répandu aujourd'hui dans les jardins botaniques (i), il a été introduit en 1865 de la Mongolie au Muséum de Paris où il fructifie abondamment. La plupart des échantillons utilisés dans cette étude proviennent même du premier pied alors envoyé en Europe (2). Le fruit, dont le volume peut atteindre celui d'une petitepoire, est une capsule loculicide tri- gone, à péricarpe épais. Les graines, de la grosseur d'une petite noisette, présentent parfois des faces planes par suite de compression ré- ciproque. Au moment où l'ovule est adulte, c'est-à-dire lorsque l'appareil sexuel est complètement dé - veloppé, une sec- tion longitudinale par le plan de symétrie {fïg. 10) montre que dans la région moyenne le tégument interne comprend quatre à c'.nq et le tégu- ^ , z/-,- .> ■ ment externe sept r ig- II. — Xanthoceras sorbijoha. — Coupe transversale ^ de l'ovule quelque temps après la fécondation : Te, tégument a huit aSSiseS CCllu- externe ; Ti^ tégument interne; Nue, nucelle. Gr. : 240. , . , ,, , laires, les éléments 1. Un bel exemplaire existe également dans la partie des jardins du Luxem- bourg de Paris dite « la Pépinière ». 2. Nous assurons de notre gratitude MM. Bois et Ladoux pour la bienveil- lance avec laquelle ils nous ont procuré les nombreux échantillons de cette espèce. Nos remerciements également à M. le Professeur Brœmer, de Toulouse, et à M. le Professeur Jadin, de Montpellier. Nue. 34<) JOURNAL DE BOTANIQUE de ces deux enveloppes offrant sensiblement le même dévelop- pement. Le sac embryonnaire recouvert au sommet d'une dizaine de couches de cellules occupe la partie centrale du nucelle. Après la fécondation, alors que l'œuf a déjà subi de nom- breux cloisonnements, on constate que le tég'Liment interne n'a Emk Nue. Fi(j. 12. — Xanthoceras sorbifoiia. — Coupe longitmiinale de l'ovule aiirès la fécondation : Te, tégument externe; Ti, tégument interne; Nnc, nucelle; Etnb., embryon. Gr. : 50. pas multiplié ses assises et que, de plus, ses cellules sont restées beaucoup plus petites que celles du tég'ument externe. Ce dernier a atteint au contraire une épaisseur huit à dix fois plus considérable que celle de l'enveloppe interne {Jig. //). Le tissu du nucelle, très abondant dans la région chalazienne, comporte encore à ce stade dans la région micropylaire six à huit assises de cellules et même davantage dans la partie supé- rieure du sac embryonnaire {fig. /-?, Nhc.\. p. GuÉKiM. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 347 Lorsque plus tard ralbumen s'est organisé à l'état de tissu sur la paroi du sac, et que le nucelle ne persiste plus qu'au voisinag^e de la chalaze et à la base de la radicule embryon- naire, le changement dans les téguments ne consiste guère que dans l'accroissement du nom- bre de leurs assises cel- lulaires. Sensiblement doublé dans le tégument interne, ce nombre est tel dans le téofument externe que ce dernier est environ trente fois plus épais que le tégu- ment interne. A la maturité ( fig. i3) le tégument séminal se trouve constitué par la presque totalité des nombreuses assises si- gnalées au stade pré- cédent. Dans le tégu- ment externe, à l'ex- ception de quelques couches restées paren- chymateuses et qui sont écrasées [fig. i3^ x)^ toutes les cellules ont leurs membranes forte- ment épaissies et scléri- fîées ; aussi l'enveloppe séminale est-elle des plus résistantes. Fig. ij. — Xanlkoceras sorbifoUa. — Coupe transver- sale de la graine mûre : 2>, tégument externe dans la partie profonde duquel on trouve des cellules de parenchyme écrasées, x; Ti, tégument interne ; ^^, assise protéique. Gr. : 300. 34» JOURNAL DE BOTANIQUE Dans le tégument interne les cellules les plus externes sont restées minces, tandis que celles de la région interne se sont épaissies. Leur compression est telle que leur structure, masquée Te ' i '• 11 RaJ. Fig. 14. — jEsciiIiis Ilippocastaiiutn. — Coupe ir;iii3Vi-rs>alc dr la j^raino inùre dans la ic gion de la radicule : Te, tégument externe; Ti, tégument interne; Rad , tissu radicu-. laire. Gr. : 300. en outre par une abondante matière colorante, est difficile à ob- server. La dernière assise du tégument interne est au contraire formée d'éléments beaucoup plus distincts. (A suivre.) Le Géfant : Louis Morot. Feri". — J. Mcrsch, imp., 4»", Av. d: ClilliUon. 15* ANNP:E N" II. NOVEMBRE 1901 JOURNAL DE BOTANIQUE DÉVELOPPEMENT DE LA GRALNE ET EN PARTICULIER DU TÉGUMENT SÉMINAL DE QUELQUES SAPINDACÉES (Fin) Par M. P. GUÉRIN. Dans la région chalazienne, le tissu nucellaire persiste encore en partie, mais il a totalement disparu des autres régions de la graine. Quant à l'albumen on le trouve dans la graine sur toute sa périphérie, à l'état d'une couche unique analogue à celle du Kœlreuteria pamcîilata , et qui n'est autre que l'assise protéique. Il résulte de ce qui précède que les deux téguments ovulaires prennent, dans le Xanthoceras sorbifolia, une part complète à la formation du tégument séminal, et que de plus, dans cette graine, l'albumen ne fait pas complètement défaut. Hippocastanées . yEscuhis Hippocastanuvi L, — Etudiée à la maturité par MM. Godfrin (i), Harz (2), Holfert (3), la graine du Marronnier d'Inde est la seule, parmi les Sapindacées, dont le développe- ment ait déjà fait, de la part de M. Kayser (4), l'objet de recher- ches. Nous ne pouvons que nous rallier aux conclusions formu- lées par cet auteur. Au moment de la fécondation, l'ovule campylotrope pos- sède, dans la région micropylaire très développée, quatre à six assises cellulaires en moyenne pour le tégument interne et huit à dix pour le tégument externe. Dans cette dernière région seulement la distinction est bien nette entre les deux tégu- ments. 1. Godfrin, Etude histologique sur les téguments séminaux des Angio- spermes, Nancy, 1880. 2. Harz, Samcnkunde, 1885, pp. 947-949. 3. Holfert, Flora, 1890, p. 300. 4. Kayser, Beitràge sur Kenntniss der Entzvickelungsgeschichte der Satnen (Pringsheim's Jahrb. fur wiss. Bot., 1893, pp. 1 17-125). .-^.îo JOURNAL DE BOTANIQUE Dans la suite du développement, le nombre des assises du tégument externe augmente considérablement, tandis qu'il reste le même dans le tégument interne. De plus, les cellules du tégument externe s'épaississent, alors que dans le tégument interne elles conservent leurs parois minces. A la maturité, ainsi qu'on l'observait dès le début, la délimi- tation du tégument interne et du tégument externe n'est vérita- blement bien nette que dans la région de la radicule. Nous Ti Noc. F'iî- '5 — Acer Pseudo-Platanus. — Coupe transversale des téguments ovulaires peu dr temps après la fécondation : Te, tégument externe ; Ti, tégument interne; Nue, nu- celle. Gr. : 630. avons pu constater à nouveau ce fait déjà nettement établi par M. Kayser. Là, en effet, il est facile de retrouver l'assise la plus interne du tégument interne. Aucune résorption ne s'est effectuée dans cette région et le tégument interne persiste tout entier {^fig. 14). En dehors de la zone micropylaire on peut voir au contraire, au contact du tissu cotylédonaire, les cellules du tégument séminal plus ou moins comprimées et résorbées, indice certain de modifications dans la partie profonde du tégument interne. M. Kayser s'exprime comme si l'embryon s'appliquait direc- tement contre le tégument séminal et ne fait pas mention de p. GuÉBiN. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 351 l'albumen. C'est qu'en réalité il n'existe pas dans la graine mûre. Les noyaux d'albumen qui tapissent à un moment donné la paroi du sac embryonnaire ne s'organisent pas en tissu et disparaissent bientôt complètement. Acérinées. L'espèce prise comme type pour étudier le développement du tégument séminal des Erables est M Acer Pseudo-P latamts L. Peu de temps après la fécondation, alors que le nucelle est Nvu:. Fig. 16. — Acer Pseudo-Platanus. — Coupe transversale des téguments ovulaires au mo- ment de l'apparition de cristaux d'oxalate de chaux dans l'assise la plus interne du tégu- ment externe Te; Ti, tégument interne; Nue, nucelle. Gr. : 630. encore très épais et que les premiers noyaux d'albumen tapis- sent la paroi du sac embryonnaire, l'ovule campylotrope, bitégumenté, comprend en moyenne cinq assises cellulaires pour le tégument externe et cinq. pour le tégument interne. L'assise superficielle, dont les cellules sont plus développées dans le sens radial, se différencie nettement des assises sous- jacentes. Dans le tégument interne, la couche extérieure, de même que la plus interne, est constituée par des éléments beaucoup plus petits que ceux des assises intermédiaires {fig. iS).^ Jusqu'à un stade assez avancé du développement de l'em- 352 JOUKNAL DE BOTANIQUE bryon, les modifications cjui se produisent dans les téguments ovulaires consistent uniquement dans l'apparition de cristaux d'oxalate de chaux dans l'assise la plus interne du tégument externe, que nous désignerons désormais sous le nom d'« assise oxalifère » {fig. 16). La résorption du nucelle s'effectue lentement. Les noyaux d'albumen toujours libres ne s'organisent pas à l'état de tissu cellulaire. A la maturité {fîg. ly) la structure du tégument interne est Fig. 17. — Acer Pseudo-Platanus. — Coupe transversale du tégument séminal à la matu- rité. Deux ou trois assises du tégument externe, Te, sont fortement comprimées, tandis que le tégument interne, Ti, n'a i)as subi de modifications; Nue, nucelle écrasé; Ct, tissu cotylédonaire. Gr. : 630. restée sensiblement la même. Dans le tégument externe au contraire, les deux ou trois assises moyennes fortement compri- mées constituent une couche membraniforme contre laquelle s'applique vers l'intérieur l'assise oxalifère. L'assise super- ficielle pourvue d'une cuticule assez épaisse se trouve parfois persister seule en dehors de ce tissu écrasé. En dedans du tégument interne on peut observer une lame réfringente plus ou moins aplatie provenant de la résorption du p. GuÉKiN. — Développement de la graine de quelques Sr/'indacées. 353 nucelle. Immédiatement à son contact se trouve le tissu cotylé- donaire. Nous n'avons pu retrouver d'albumen à la maturité, ce qui provient incontestablement du fait qu'il Yi'existe jamais que des noyaux libres sur la paroi du sac em- bryonnaire. Cette graine serait donc véritablement exal- buminée. ,. c. , AT j r- . 11.- iMg. 18. — Acer Negundo. — Coupe transversale du tcgu- Examinées COmpa- ment séminal mur traité par l'eau de Javelle. Gr. : 630. rativement à la ma- turité, les graines d'^. villostim^?X\.^ A.piirpiirascens Franch, et Sav., A. campestre L,, A. saccharinum Wangenh., nous ont présenté une structure sensible- ment analogue. Parfois la diffé - rence ne réside que dans le nom- bre des cristaux d'oxalate de chaux. Dans VA. saccharïmun, par exemple, ces der- niers se rencon- trent en dehors de l'assise oxalifère, épars dans la ré- gion sous-épider- mique plus ou moins comprimée. Tantôt , comme dans VA. cautpes- F.ig. 19. — Acer pe)insylvanicuin. — Coupe transversale du tégu- 17^6 , On pCUt OD- ment séminal mûr montrant le srrand développement de l'as- • i ^ . sise externe. Gr. : 630. SCrVCr JUSqU a SIX et sept assises cel- lulaires dans le tégument externe. Mais ce sont là des variations de bien peu de valeur. 354 JOURNAL DE HOTANIQUK Le tégument séminal des A. Negundo L. et A. irî'fidujn Hook et Arn., est beaucoup plus mince cjue celui des espèces précédentes. Dans VA. Negundo (fig. 18) les cristaux d'oxalate de chaux sont moins nombreux que dans VA. trjfidtuii. Les ^. pennsylvanïciini L., A. plaianoidcs'L.., A, inacro- phyllitvi Pursh, méritent d'être rapprochés par suite du très grand développement de leur assise épidermique, la première espèce (fJg. iq) se distinguant toutefois des autres par l'ab- sence presque to- tale d'oxalate de chaux. Ue l'examen comparatif des (jueUiues espèces ^'Acer signalées plus haut se dé- gagent, en résu- mé, les observa- tions suivantes : 1° D'une façon constante, les cel- lules du tégument séminal ne présen- tent aucune sclé- rification et con- servent leurs pa- rois minces. 2" Dans plu- sieurs espèces, les assises moyennes du tégument externe fortement écrasées constituent une couche membraniforrae en dehors de laciuclle l'assise épidermique est parfois seule distincte {A. Pscjtdo- Platanus, A. villosujn, A. purpiirascciis, A. cavipesirc, A. sac- char jnnm, A. platanoidcs). 3° L'assise la plus interne du tégument externe renferme des cristaux d'oxalate de chaux qui sont moins nombreux dans r^.A^(?^/^;/û'c que dans les espèces précédentes et absents pres- que totalement dans V A. poinsylvaniciim. 4° Par suite du plus ou moins grand développement de FIjj. 20. — Meliaiiihits ntajor. — Coupe longitudinale de l'ovule alors cjue les premiers noyaux d'albumt^n tapissent la paroi du sac embryonnaire : Te, tégument externe ; Ti, tégument interne; Nue, nuccllc; Se, sac embryonnaire. Gr. : 50. p. GuÉRiN. — Développeinenl de la graine de quelques Sapindacées- 355 l'assise superficielle, le tégument séminal acquiert une épaisseur variable. 5° Les graines ^ Acer sont, à maturité, totalement dépour- vues d'albumen. Mélianthées. C'est le genre MeliantJuis qui nous a fourni dans l'objet de nos re- cherches. Originaires du cap de Bonne-Espérance, les Mélianthes, ar- bustes glabres , à rameaux herbacés , comprennent cinq es- pèces dont deux au moins fructifient par- faitement dans le midi de la France : M. major L. et M. comosits Vahl ( i ) . Le développement et la structure du tégument séminal présentent dans ces deux espèces la plus grande analogie. Une coupe longi- tudinale de l'ovule anatrope , peu de temps après la fé- condation , dans le M. major par exem- ple (/%. 20)^ permet deconstater que le té- gument interne, très mince dans presque cette tribu Fig. 21. — Melianthtis major. — Coupe transversale de l'ovule à un stade assez avancé du développement : Te, tégument externe avec cristaux d'oxalate de chaux dans la région sous-épidermique ; 7>', tégument interne ; Nue, nucelle; A15., noyaux d'albumen. Gr. : 300. I. Nous devons ces deux espèces à l'obligeance de M. Poirault, Directeur de la villa Thurct, à Amibes, à qui nous sommes heureux d'adresser ici nos remer- ciemenls. 356 JOURNAL DE BOTANIQUE toute son étendue, un peu plus épais au voisinage du micro- pyle, comprend en moyenne trois à quatre assises de cellules. Le téo^ument externe offre au contraire, dans la région opposée ;\ celle du raphé, jusqu'à vingt assises cellulaires. Déjà l'on peut, à ce stade, observer dans la zone sous-épider- mique des aiguilles isolées d'oxalatc de chaux. Le sac embryon- naire, dont la paroi est tapissée par les premiers noyaux d'albu- men, n'occupe dans 7\ le nucellc très déve- loppé qu'une place restreinte. Dans la suite du dé- veloppement, le té- gument interne, for- mé de petits élé- ments, ne multiplie pas ses assises pri- mitives. Il en est de même du tégument externe. Chez ce der- nier, les modifica- tions consistent es- sentiellement dans la différenciation de l'assise périphérique qui se compose à un moment donné de cellules étroites et al- longées radialement sur la coupe trans- versale. Cette assise continue à prendre un accroissement tel que nous la trouvons bientôt {fig. 2t) occupant à elle seule \v tiers de l'épaisseur totale des enveloppes séminales. Elle sc trouve alors pourvue d'une épaisse cuticule. Le nucelle en voie de résorption pour faire place à l'albumen ne comporte plus que quelques assises de cellules. A la maturité (//>. 22), l'assise épidermique dont les parois se sont épaissies considérablement constitue pour la graine une couche protectrice d'une excessive dureté. Fij;;. 2i. — Melianlhtis major. — Coupe transversale tlu tégument séminal milr, l's, traité par l'eau de Javelle. L'assise superficiclK: est fortement scléiiliée, tandis que les cellules du parenchyme sousjacent restées minces sont comprimées. Si le téjjument interne n'est pas résorbé, rien ne permet, clans tous les cas, di- le dis- tinguer; Nue, nucelle dont la cuticule épidermique persiste ; Alb., albumen. Gr. : 300. p. GuÉRiN. — Développement de là graine de quelques Sapindacèes. 357 Toutes les cellules du tissu sous-jacent restées parenchyma- teuses sont en revanche fortement comprimées, surtout dans la région la plus profonde du tégument séminal, et si le tégument interne n'est pas résorbé, ce qui semble probable, rien ne per- met, dans tous les cas, de le distinguer. Au voisinage de l'assise scléreuse périphérique, les aiguilles d'oxalate de chaux sont nombreuses. En dedans du tégument séminal le nucelle ne se présente plus que sous l'as- pect d'une cuti - cule contre laquelle s'applique l'albu - men. On sait, en effet, que dans les Mélianthées la grai- gg ne est albuminée avec un embryon droit. Le M. inïnor possède une struc- ture analogue à celle des M. major et M. comosîis. Les différences OUe l'on ^'^' ^^' — StaphyUa pinnata. — Coupe longitudinale rie" T l'ovule après la fécondation : l'albumen est à l'état de Ti... Te... Nttc. pourrait indiquer sont en réalité de noyaux libres sur la paroi du, sac embryonnaire. Te, tégu- ment externe ; Ti, tégument interne ; Nue., nucelle ; Se, sac embryonnaire. Gr. : 50. bien peu de valeur. Dans l'assise épiderraique, les parois des cellules présentent des modes d'épaississement qui sont un peu différents suivant les espèces. La structure primitive de cette couche superficielle est parfois fortement modifiée; toutefois, on la retrouve avec plus de netteté dans les M. major et AI. minor que dans le AI. coinosîis. L'assise épidermiqiîe du M. major se montre d'autre part un peu plus développée en épaisseur que celle des deux autres espèces. Staphyléées. Dans le StapJiylea piimata L. l'ovule anatrope possède, au moment de la fécondation, un tégument externe comprenant 35S JOURNAL DP, BOTANIQUE en moyenne six assises de cellules et un tégument interne formé de trois à quatre assises. Aucune de ces dernières ne présente à ce stade de dififérenciation bien nette et les deux téguments ont sensiblement la même épaisseur. Au-dessous , le nucelle très épais possède un épi- derme qui ne se distino-ue en au- cune façon , à cette phase, de l'assise voisine du tégument in- terne. Peu de temps après la fécon- dation (//f. 2j)y à la suite des premiers cloi - sonnements de l'œuf, et alors que les premiers noyaux d'albu- men apparais - sent accolés sur la paroi du sac embryonnaire , une section lon- gitudinale mon- tre que le nucelle est déjà consi- dérablement ré- ^^^^TO^^TO-- ""^ teofument Fig. 24. — StaphyUa fiiiiiata. — Coupe tranaversale des It'^iiini-nls SOrbé ovulaires complètetru-nt dévloppt-s : Te, tégument externe ; Ti, . tégument interne; Nue, nucelle. Gr. : 240. i-'C interne, dans la partie moyenne de l'ovule, ne comprend encore que cinc] assises de cellules, mais dont la plus interne formée de petits éléments devient nettement distincte de l'assise épidermique du nucelle. p. GuÉRiN. — Développement de la graine de quelques Sapindacées. 359 Le tég-ument externe comporte au contraire, pour sa-part, au moins quinze assises dont les plus internes, cinq à six envi- ron, sont constituées par des cellules de moindre développement que celles du tissu extérieur et du tissu sous jacent. La distinc- tion des deux téguments se trouvée ainsi parfaitement tranchée. A un stade plus avancé i^fig. 2^\ les deux téguments ont pris l'un et l'autre un accroissement plus considérable. Une section transversale montre que le nombre des éléments, grands et petits, du tégument externe est beaucoup plus élevé. Dans le téçïument interne, si nettement différent du tégu- ment externe, les cel- lules de l'assise la plus interne sont très petites et ne peuvent être confondues avec celles de l'épiderme du nucelle. Pendant le déve- loppement de l'al- bumen, le nucelle se détruit progressive- ment pour ne présen- ter bientôt que trois à quatre assises de cellules ; mais son épiderme, assez fortement cutinisé, va pouvoir servir de point de repère utile dans la suite du développement. A ce moment, toutes les cellules du tégu- ment interne ont perdu leur contenu. Celles qui sont accolées à l'épiderme du nucelle conservent un peu plus longtemps peut- être leur vitalité, mais elles subissent bientôt le même sort que leurs voisines. Pressées par l'albumen envoie de développement, elles ne tardent pas à être toutes complètement résorbées. Il en est de même du nucelle dont la cuticule épidermique seule per- siste comprimée entre deux couches membraniforraes, l'une Fig. 25. — Slaphylia pinnata. — Tégument séminal mûr représenté par le tégument ovulaire externe Te, dont quelques cellules seulement dans la région la plus interne sont estées parench)'mateuses ; Nue, nucelle, avec sa cuticule épidermique, réduit à une couche membrani- forme ; Alb., albumen. Gr. : 240. -•60 JOURNAL DE BOTANIQUE extérieure résultant de la destruction des cellules du téfruraent interne, l'autre intérieure provenant des restes du nucclle. Durant la maturation, de profondes modifications s'accom- plissent dans le tégument externe dont toutes les cellules, à l'exception des plus internes, épaississent considérablement leurs parois A la maturité, le tégument séminal provenant du tégument ovulaire externe se trouve ainsi être constitué par un très grand nombre d'assises de cellules fortement sclérifiées (X'^. 25). Les cellules épidermiques, bien que très épaissies, surtout extérieurement, conservent encore une cavité parfaitement dis- tincte. Les cellules sous-jacentes ne possèdent plus au contraire qu'un lumen excessivement réduit, mais qui va grandissant dans les cellules plus profondes. Tous ces éléments sont pourvus de nombreuses ponctuations. Dans la région la plus interne du tégument séminal quelques cellules n'ont conservé que de minces parois. La graine possède, comme celle des MeliantJms , un abon- dant albumen avec un embryon droit. M. Godfrin (i), sans nous renseigner sur leur origine, a déjà donné une description suffisamment exacte des parties constitu- tives de la graine du S. pmnaia , et nous n'avions cjue peu de détails à y ajouter. La cuticule épidermique du nucelle accom- pagnée de la couche membrani forme sous-jacente, dont nous avons parlé plus haut, correspond probablement à ce que l'au- teut veut désigner lorsque, terminant la description du tégument séminal du Staphylier, il dit : « La couche liiniianie de ce iégii- ment est une assise de cellules iabiilaires, à pai'oi's iangentielles très épaisses, à cloisons radiales minces et plissées. » Le développement du tégument de la graine est le même dans le Staphylea trifoliata L. (2). A la maturité la seule diffé- rence notable réside dans un épaississement moindre du tégu- ment séminal. Notons en terminant, pour les deux espèces, l'existence fré- quente, dans la région interne du tégument séminal, de lacunes 1. J. Godfrin, Élude hislologique sur les téguments sciiiinaux des Atioio- Sperm^s, Nanry, iS8o. 2. Nous prions M Chiffloi, Aide-Naturaliste au Parc de la Tète-d'Or, à Lyon, d'agréer tous nos remerciements pour les échantillons de Staphylea qu'il a bien voulu nous adresser. p. GuÉRiN. — Développement de la graine de qiiclqties Sapîndacées. 361 provenant de la résorption d'îlots de cellules restées parenchy- mateuses. RÉSUMÉ. ' Après l'examen d'un nombre si restreint d'espèces chez une famille aussi importante, il serait téméraire de vouloir tirer de cette étude des conclusions générales sur le développement du tégument séminal des Sapindacées. Tout en conservant l'espoir de pouvoir le faire un jour, nous nous bornerons, quant à pré- sent, à résumer simplement en quelques lignes les faits que nous venons d'exposer. En ce qui concerne l'ovule, nous avons vu qu'il est toujours bitégumenté et que le plus souvent le tégument externe s'ac- croît d'une façon beaucoup plus considérable que le tégument interne. C'est le cas pour les genres Cardwspermum, Kœlreu- teria, Xanthoceras , Msculus, Melianihns . Dans les Staphylea, le tégument interne prend, par rapport au tégument externe, une importance plus grande que dans les genres précédents, et enfin, dans les Acer, les deux téguments acquièrent la même valeur. Que deviennent ces téguments ovulaires au cours de la maturation ? La persistance du tégument interne est plutôt un fait général. Il n'y a, à proprement parler, de résorption totale de cette enveloppe que dans les Staphylea. Dans V^sculus Hippocasian7iin , le tégument interne se retrouve facilement, tout au moins dans la région micropylaire, et chez les Melianthus , il semble y avoir plutôt écrasement que disparition complète de ce tégument. Chez les Cardïosperrnuin , Kœlreutei^ia, Xa7i1ho- ceras, le tégument interne persiste dans son intégrité. Dans le tégument externe on observe bien quelques couches écrasées en voie de résorption chez les Kœlreuteria, Xanthoce- ras et Acer, quelques lacunes cliez les Staphylea, mais cela n'apporte jamais de modifications bien profondes, et on peut dire que le tégument externe concourt totalement, en ce qui le concerne, à la formation du tégument séminal. Dans les Melian- thus, ç.^ effet, il y a encore écrasement plutôt que disparition de cette zone. De ce qui précède, il est donc permis de dire que, d'une façon 362 lOURNAL DE BOTANIQUE g-énérale, chez les espèces examinées, les deux téguments ovi - laires prennent part, dans leur entier, à la constitution définitive du téofument séminal. L'albumen, très abondant dans les Staphylea et les Melïan- tJuts, n'existe qu'à l'état d'assise unique {assise proiéiqiie de M. Gnignard) chez les Kœlreuteria et Xanihoccras. Dans le Cardiosperinnni Bah'cacaùii/u, on ne le retrouve plus (jue sous la forme de cellules isolées, au pourtour de la radicule en parti- culier, fait analogue à ce qui a été signalé pour les Gérania- cées(i). Il est enfin totalement absent dans les Aisciiliis et Acer o\x^ de même que dans les Viciées, Limnanthées, etc., les noyaux d'albumen ne s'organisent jamais dans le sac embryon- naire de ces plantes à Tétat de tissu cellulaire. RHIZANTHEME GENRE NOUVEAU DE LORANTHACÉES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Telle que j'ai été conduit à la limiter dans un travail pré- cédent (2), la famille des Loranthacées comprend toutes les Phanérogames inovulées où le périanthe est double, avec corolle dialypétale, où les étamines sont en même nombre que les pétales, auxquels elles sont superposées et avec lesquels elles sont con- crescentes, où les carpelles sont ouverts, concrescents bord à bord en un ovaire uniloculaire à loge oblitérée et concrescents en dehors avec les trois verticilles externes, ce qui rend l'ovaire infère. Ainsi définie, cette famille se subdivise en trois tribus : les LoiaiitJioïdées, où les anthères sont basifîxes et où l'embryon est enveloppé d'un albumen ; les Striithanthoïdées , où les anthères sont dorsifixes et oscillantes et où l'embryon est aussi muni d'un albumen; les Psittacanthoïdées , où les anthères sont pareil- lement dorsifixes et oscillantes, mais où l'embryon est dépourvu 1. L. ("luignard, Recherches sur le développemciil de la grahic cl en par- ticulier du tégntnetit séminal, p. 94, Paris, 1893. 2. Ph. Van Tiejjhem : Sur les Phanérogames sans graines formanl te groupe des Inséminées (2' partie) (Comptes rendus, 29 mars 1897) et Éléments de Botanique, 3* édition, II, p. 283, iSdSj. Van Tieghiîm. — Rhicantheme : Genre notiveaii de Lorantkacées. 363 d'albumen. Puis, chacune de ces tribus se subdivise à son tour en deux sous-tribus, suivant que l'inflorescence y est simple ou Fig. I. — Rhizanthème de Célèbes [Rh. celehicuni) : t, tige primaire avec son suçoir j; y, r, racines aéririines rampantes, issues de cette tige; s', s\ suçoirs secondaires produits par ces racines; l', /', bases de tiges adventives, produites par ces racines, avec leur gaine ^; A A pédoncules floraux produits par ces racines, avec leur gaine basilaire ^'; a, une triade, à fleur médiane avortée, dont la bractée mère est demeurée en place (1/2 grand, nat.). composée. Les Loranthoïdées à inflorescence simple sont les LoraniJiées ; celles à inflorescence composée, les Amyéinées. Les Struthanthoïdées à inflorescence simple sont \qs Dendropémées ; 364 JOURNAL DR BOTANIQUE celles à inflorescence composée, les SiriitJiaiiihées. Les Psitta- canthoïdées à inflorescence simple sont les Ligariées ; celles à inflorescence composée, les Psittacantliées. C'est à la tribu des Loranthoïdées et à la sous-tribu des Amyémées que se rattache le genre nouveau qui fait l'objet de cette Note. De son voyage à Célèbes, en 1840, Forsten a rapporté diverses Loranthacées, conservées actuellement encore sous le nom de Lorantlms dans l'Herbier de Leide, où j'ai pu les étudier. Entre toutes, deux de ces plantes, récoltées en juillet près de Tondano, ont attiré mon attention par un caractère singulier, sans exemple jusqu'ici dans cette famille, et qui en fait certainement un genre nouveau. Au-dessus du suçoir primaire (fîg. I, s\ la base de la tige forme une ou plusieurs racines (r), qui rampent sur la branche nourricière en y enfonçant çà et là de nouveaux suçoirs, nés de la face inférieure {s\ ^'), tandis que la face supérieure produit et dresse dans l'air çà et là de nouvelles tiges feuillées {f , /'), issues de bourgeons adventifs endogènes et, en conséquence, entourées d'une collerette à la base {^g). C'est sur ces racines, et exclusivement sur elles, c}ue les fleurs naissent directement {p, p) ; il ne s'en développe ni sur la tige primaire, ni sur les tiges adventives, ni sur leurs branches de divers ordres. Cette propriété de fleurir sur les racines a fait donner à ce type nouveau le nom de Rhizanthème {^RhizanîhemiLni). Verticillées par quatre à chaque nœud, les feuilles y sont simples, sans stipules, brièvement pétiolées, à limbe ovale lancéolé, atténué à la base et au sommet, coriace, rugueux sur les deux faces, penninerve à nervures latérales presque invi- sibles, à bord entier. Dans l'un des échantillons, que je nommerai R. de Célèbes (/i?. celebicîiTn)^ le limbe est rougeàtre et mesure 7 à 8 cent, de long sur 2 cent, de large. Dans l'autre, qui sera le R. de Forsten {^R. Forsteni)^ il est grisâtre, un peu plus large et plus court, mesurant 6 à 7 cent, de longueur sur 2,5 à 3 cent, de largeur. Issu de la face supérieure d'une racine rampante, par le moyen d'un bourgeon endogène, et par conséquent entouré à sa base d'une petite gaine (^'), le pédoncule floral {p) du R. de Célèbes est très grêle et se termine par deux pédicelles secon- daires divariqués ; il porte quelquefois vers son milieu deux B Vam TiiiGHEM. — R/iiaantàèiiic : Genre notivcmi de Lorant/iacées. ,^65 bractées stériles. Chaque pédicelle secondaire se termine à son tour par trois pédicelles tertiaires portant chacun une fleur et sous la fleur une bractée, qui est sa bractée mère, concrescente au pédicelle. L'inflorescence est donc une ombelle composée, binaire au premier degré, ternaire au second. Il n'est pas rare (^ue la triade se réduise à deux fleurs, la troisième avortant ; la bractée mère de la fleur avortée demeure alors au sommet du pédicelle secondaire (fig. i, ^). Lafleur a un calice court, gamosépale, à quatre petites dents. La corolle, renflée sous le sommet et terminée en pointe dans le bouton, a quatre pétales libres, alternes avec les dents du calice. L'androcée a quatre étamines superposées aux pétales et concrescentes avec eux dans la majeure partie de la lon- gueur des filets ; l'extrémité libre du filet porte une anthère étroite et allongée, basifixe, à quatre sacs polliniques s'ouvrant en long vers l'intérieur. Le pistil est concrescent avec les trois verticilles externes jusqu'à la base du style, ce qui rend l'ovaire infère ; il est formé de quatre ^'s- 2- — a, section longitudinale dé , la fleur du Rh. de Célèbes(gr. 2 fois). carpelles alternes avec les étamines b, section longitudinale de l'ovaire, grossie davantage (4 fois), pourmon- tn-r mieux lacupule lignifit:e en doigt de gant c, le bourrelet de la base du style b et la ligne / à laquelle se réduit la loge oblitérée. C, dia- gramme floral. et les pétales , ouverts et concres- cents bord à bord, de manière à circonscrire une seule loge, de bonne heure oblitérée. L'ovaire unilocu- laire ainsi constitué est surmonté d'un style unique, terminé par un stigmate sphérique. A sa base, le style est renflé en un bourrelet nectarifère, et paraît, en conséquence, inséré au fond d'une cupule (fig. 2, A et B). Ainsi constituée, lafleur a pour formule F=[(4S) + 4(P + E) + (4C)] et le diagramme en est représenté fig. 2, C. Dans le R. de Forsten, dont l'échantillon ne porte que de jeunes fruits (fig. 3), l'inflorescence est la même et pareillement insérée, mais le pédoncule et les pédicelles y sont moins grêles ; 366 lOURNAL UE BOTANIQUE en outre, les deux pédicelles secondaires forment ensemble un angle aigu ; enfin, le calice persistant a ses quatre dents mieux marquées. Quoique très voisines, les deux espèces paraissent donc bien distinctes. Quelques mots maintenant sur la structure de la tige, de la feuille, de la racine et de l'ovaire de ces plantes, en prenant pour type le R. de Célèbes. La tige a dans son écorce de nombreuses sclérites étoilées, isolées ou groupées, à membrane lignifiée et contenant chacune un gros cristal prismatique d'oxalate de calcium. Le péricycle a des arcs fibreux en dehors des faisceaux pri- maires. Dans leurs intervalles et aussi dans les rayons du liber secondaire, il se fait plus tard des cellules scléreuses à cristaux. Le bois secondaire est normal, à rayons unisériés. La moelle, tout entière lignifiée, renferme aussi de nombreuses cellules scléreuses à cristaux. Le périderme y est sous- épidermique. La feuille contient dans son écorce de nombreuses sclérites étoilées , à longues branches, à membranes ligni- fiées, contenant chacune, dans sa par- tie centrale élargie, un ou plusieurs cristaux prismatiques d'oxa- late de. calcium ; elle renferme aussi des nodules siliceux et des paquets de vaisseaux corticaux. Les méristèles y ont leur péri- desme dépourvu de fibres. La racine a dans sa stèle ordinairement dix faisceaux li- gneux, disposés en cercle autour d'une large moelle qui ne tarde pas à se lignifier, et dix faisceaux libériens alternes, en dehors desquels le péricycle se différencie en autant de faisceaux fibreux. L'écorce, qui est persistante, renferme des cellules sclé- reuses à cristaux et, plus tard, de pareilles cellules se différen- cient aussi dans le péricycle, de chaque côté de.s faisceaux fibreux, qui tendent ainsi à s'unir en un anneau scléreux ; il s'en fait aussi dans les rayons unisériés du liber secondaire. L'endoderme n'y possède pas de catlres subérisés ou lignifiés. Fig. 3. — Groupe de jeunes fruits du RI), de Forsten{Ji/t. Forsleni)\ r, racine rampanic qui a produit lo groupe; s\ un de ses suçoirs; /, pédoncule fructifère entouri- de sa gaine basilaire ^'(gr. nat.). Van TiEGHEM. — Rhiaanthemc : Genre nonveait de Loranthacées. 367 L'absence de cadres subérisés ou lignifiés dans l'endoderme, et la formation d'arcs fibreux supralibériens dans le péricycle, ont été signalées, comme on sait, dès 1894, non seulement dans la racine aérienne de diverses autres Loranthacées [StrîithantJms , Passoiofa, OryctantJuis , etc.), mais aussi dans celle de diverses Dendrophthoacées (Dendj-ophtJwe, etc.) et Elytranthacées [Macrosoleii, etc.) (i). A ces exemples connus s'en ajoute main- tenant un nouveau , intéressant parce qu'il appartient à la tribu des Loranthoïdées, qui n'en avait pas encore offert jusqu'à présent. L'ovaire infère renferme dans sa zone externe, qui appar- tient au calice, un grand nombre de cellules scléreuses cristal- ligènes, que l'on rencontre aussi dans la portion libre du calice qui prolonge cette zone externe, après la séparation du style. La cupule lignifiée commence vers le tiers de la hauteur; elle est étroite et longue (^), remarquable par sa forme de doigt de gant (fîg. 2, A et B). Au-dessus de cette cupule, la région centrale offre quatre méristèles, disposées autour d'une fente axile (/), qui est la loge unique oblitérée. Doué des caractères externes et internes qu'on vient de lui reconnaître, quelle place le genre Rhizanthème occupe-t-il dans la famille des Loranthacées, à laquelle le rattachent sans aucun doute sa corolle dialypétale et son ovaire uniloculaire ? Par ses anthères basifixes, il s'y range dans la tribu des Loranthoïdées, et par son inflorescence composée, dans la sous- tribu des Amyémées. Par la disposition verticillée de ses feuilles et par la tétra- mérie de ses fleurs, c'est du genre Stemmatophylle (Sieminaio- phyllitnt) qu'il se rapproche le plus. J'avais même cru tout d'abord pouvoir l'incorporer à ce genre, sous le nom de St. rhizanthe (St. ihizantJmm). Alais plus tard, en procédant à une revision plus attentive des divers Stemmatophylles actuellement connus, j'ai été conduit, comme ^je le montrerai dans un pro- chain travail, à les grouper en trois genres distincts, dans aucun desquels les plantes dont il est ici question ne sauraient prendre place. Il a donc bien fallu créer pour elles un genre nouveau, à côté des précédents. I. Ph. Van Tieg-hem : Slrucltire de la racine dans les Loranthacées para- sites (Bulletin de la Soc. Bot. de France, séance du 9 février 1894, p. 121). 368 JOURNAL DE BOTANIQUE REMARQUES SUR LES SPHACÉLARIACÉES {Suile.) Par M. Camille SAUVAGEAU. Chapitre X. — Sphacelaria furcigera Kiitzinir p:t espèces voisines. Kûtzing- a caractérisé le kS. ftircigera par ses propag^ules en forme d'Y, composés d'un pied cylindrique, bifurqué en deux longues cornes, ou rayons, également cylindriques. Dans ce chapitre, j'étudie en outre deux autres espèces : le ^S. divaricata Montagne et le 6". variabilïs n. sp., dont les propagules jeunes sont tout à fait comparables aux propagules adultes du S. fur- cigera. A. — Sphacelaria furcig-era Kùtzing. 1. Feroë; parasite sur stipe de Laminaire; Bôrgescn comm. 2. Ilelgoland, i6 juin 1896 ; sur Cladostephus spongiostis; Kiickuck coram. sub nom. 5". olivacea Pringsh. 3. Melgoland; préparations communiquées par M. Kuckuck sub nom. wS". olivacea Pringsheim, d._^s 16 septembre 1893, 20 juil- let 1894, 9 juin 1896, 27 juillet 1897. 4. Golfe de Gascogne, Guéthary (Basses-Pyrénées) ; août 1S95 et 1896; juillet, août, septembre 1898, sur substratums variés; Sauvageau Icg. 5. Canaries; « Sphacelaria cœspitula ! Lyngb., ad Fucos majores, Canaries au 5. squamosa ? Webb ded. ? ». Montagne scripsit; Herb. Montagne in Herb. Muséum Paris. 6. La Martinique (La Trinité), avril 1901 ; sur Sargasses ; Landes leg. et ded. 7. Les Saintes ; « sur les vieilles frondes de Sargasse, Duché leg. » ; Herb. Crouan sub nom. .S. rigidula; in Herbier Thurct. S. La Barbade; .Mlle A. Vickers(Voy. 5". tribuloides, p. 240). 9. Adriatique, Rovigno; 3 octobre 1899; Kuckuck leg. et comm. 10. Mer Rouge; « Sphacelaria cervicoriiis Ag. junior, Mer Rouge à Gcbel Tor, sur les Cystoseira ». Montagne scripsit in Herb. Montagne in Herb. Muséum Paris. 11. Malabar; « Sphacelaria furcigera var. priiiceps Reinke! ; Sph. fulva Kûtz. det. Martens; Sph. scoparia Lyngb. .-^ det. Lenor- mand; ex herb. G. v. Martens, qui ex herb, Leuormand accc- pii ». G. llicronymus comm. Herb. Muséum Berlin. C. Sauv'agbau. — Remarques sur les Sphacélai'iacées. 369 12. Madagascar; sur Sargassum polycystum; Voyage de M. Boi- via 1847-52, Herb. Musc'ura Paris. 13. Ile Maurice ; Coll. Robillard ; Herb. Thuret et Herb. Gomont. 14. La Réunion; « Sphacelaria furcigera \^z.\ ad Sargassum et Jania rubens v. co?icatenaia;lào\ixhovi ». Montagne scripsit, in Herb. Montagne in Herb. Muséum Paris. 15. Australie, Port Denison; A. Dietrich leg., Grunow ded. 1S79 sub nom. iS". furcigera var. Herb. Thuret. 16. Australie, île Dirk Hartog; 2^ avril 1875; expédition de « la Gazelle » ; Askenasy comm. 17. Australie, Rockingham ; A. Dietrich leg., Grunow ded. 1879 sub nom. ^. furcigera var. major. Herb. Thuret. 18. Australie, Géographe Bay ; Coll. Pries, Herb. Thuret. 19. Nouvelle-Calédonie, Canala; sur Cystophyllmn trinode, Le Jolis ded. 20. Nouvelle-Calédonie, Récifs de Messioncoué, près Port-Bouquet; novembre 1869; Coll. Balansa, Herb. Thuret. 21. Nouvelle-Calédonie, Nouméa; avril 1869; sur Turbinaria ornata J. Ag. Coll. Balansa n° 902, Herb. Muséum Paris, Cette espèce a été étudiée par M. Askenasy [88, p. 21], (jui en a découvert les sporanges uni- et pluriloculaires, puis par M. Reinke [91, 2, p. 15 et pL IV], qui a décrit son parasitisme. Jusqu'à présent on la connaissait seulement dans les mers chaudes, et M. Askenasy la cite dans le Golfe Persique, à La Réunion et en Australie; M. Reinke dit qu'elle paraît aussi commune dans les parties sud de l'Océan Indien et de l'Océan Pacifique que le vS. cirrosa dans nos pays. Mais son aire d'extension est beaucoup plus considérable ; on la trouve dans l'Atlantique : aux Antilles, aux Canaries, dans le Golfe de Gas- cogne, jusqu'à Helgoland et aux iles Feroë ; elle vit aussi dans la Méditerranée. C'est au S. ftircigera que je rapporte le S. oli- vacea var. solitaria de Fringsheim [73, pi. XXVIII, fig. i et 2] à propagules bifurques, et il e,st possible que certains des ►S. olivacea, cités dans les Listes d'Algues européennes, aient été déterminés d'après les propagules décrits par Pringsheira, et soient en réalité le S. furcigera (i). I. M. Berthold [82, p. 507] cite le .S. olivacea dans le Golfe de Naples sur des Codium^ des tubes d'Annélides et des pierres ; il y aurait lieu de rechercher s'il ne s'agit pas du 6". furcigera que M. Ivuckuck a récolté dans l'Adriatique à Rovi- gno. D'ailleurs, Pringsheino \loc. cit. p. 399] reconnaît que l'on pourrait être tenté 370 )OURNAL DE BOTANIQUE M. Askenasy ayant bien voulu me communiquer ses maté- riaux d'étude, la plante de « la Gazelle » m'a servi de type pour mes déterminations. Celle-ci, parasite sur une Fucacée, s'étale inférieurement en une sorte de lame sous-épidermique d'où s'échappent les filaments dressés, comme M. Reinke l'a repré- senté [91, 2, pi. IV, fio-. 6], sans occasionner de déformation, mais qui, parfois, produit çà et là des massifs de cellules hautes et larges qui soulèvent et boursouflent l'épiderme. Le parasite émet aussi fréquemment des stolons rampants superficiels, et j'en ai isolé de tout à fait semblables à ceux que j'ai repré- sentés pour les S. iribuloides et ^S. Novas-Caledomas (fig-. 29, A, et 34, E) ; en outre, dans les points les plus denses, les cellules du thalle superficiel, non développées en filaments dressés, s'allongent et se cloisonnent transversalement, comme je l'ai dit aussi pour le ^S. Novœ-Caledonïx . Les autres exemplaires de iS. fiircigera, des mers chaudes, étaient pareillement parasites sur les Fucacées; ceux conservés en herbier, en échantillons isolés, paraissent avoir été pris sur ce substratum. Mais le 6*. furcigera peut avoir un mode de vie différent; je l'ai trouvé, à Guéthary, parasite sur le Cysioseira dt'scors et le Padina Pavom'a, le Coditim adJu-crens, rampant sur le ClodostepJius (ou parasite?), des pierres, des rochers, des LiiJiothaninion au niveau de la basse mer, et sur les Araignées de mer qui vivent plus profondément. On peut supposer que le substratum est aussi varié dans les mers chaudes ; les collec- teurs, en effet, ont rarement recueilli pour elles-mêmes les Algues de petite taille que nous connaissons de ces régions ; ils les ont plutôt rapportées, accidentellement, sur les grandes Fucacées qui attirent davantage l'attention. Le S. furctgera n'était pas rare, en août 1896, et août et septembre 1898, à Guéthary, sur le Cysioseira discors ; ^.n lieu de former des touffes éparses, à contour circulaire, ses fila- ments constituaient des sortes de lames irrégulières, disposées de considérer son >S". olivacea var. solitaria comme une espèce à cause de sa très grande ressemblance avec le .S", furcigera, mais que cependant il •• le tient pour une forme stérile du 6". olivacea pourvu de propagules et de poils». Mais nous avons vu précédemment que l'anatomie des filaments du «J. olivacea n'a rien de commun avec celle du .S", furcigera. L'erreur de Prin^jsheini vient sans doute de ce qu'il considérait, avec tous les auteurs, le 6". fu}-cigera comme exclusif aux mers chaudes. C. Sauvageau. — Remarques sur les Spkacélaviacées. 371 suivant la longueur du Cystoseira ; sur les coupes, le thalle endophyte n'était pas disposé en couche mince, mais en massifs sous-épidermiques, désorganisant plus ou moins Tépiderme, suivant le nombre des filaments dressés qui s'en échappent. Il n'était pas rare non plus, mais plus difficile à distinguer, sur les Padina qui, à basse mer, restent toujours couverts d'un peu d'eau ; il se présentait en minuscules touffes disposées en lignes, soit radiales dans les parties stériles du Padina, soit circulaires suivant les sores vidés. Les petites touffes sont pa- rasites, mais réunies entre elles par un stolon filamenteux superficiel externe. En coupe, on voit les filaments endophytes soulever les cellules externes de l'hôte, ou écarter celles de la couche moyenne, et parfois passer d'une face à l'autre. J'ai aussi trouvé, bien plus rarement toutefois, le S. furet géra sur le Fuctis vesiculosîts , le Cystoseira ericoides et le Dictyota ligu- lata, mais je n'ai pas cherché à vérifier le parasitisme. Sur le Çodiîim adhxrens , le ^S'. ftircigera croît en touffes semblables à celles du wS. tribuloides ; cependant, les stolons superficiels externes, qui partent de la base de certains fila- ments dressés, sont plus longs, et j'en ai vu qui avaient produit vingt-cinq filaments dressés, séparés les uns des autres par plusieurs articles ; des propagules peuvent même naître directe- ment sur ces stolons. Comme dans le 6^. iribiiloides aussi, les rhizoïdes pénètrent profondément en faisceau compact; toute- fois, la plupart d'entre eux sont morts, réduits à leur membrane un peu épaissie, et aplatis en lame; quelques-uns seulement restent vivants sur toute leur longueur. Au début, tous ces rhizoïdes sont semblables, puis certains allongent démesurément leur sphacèle, les cellules qui s'en séparent sont aussi très longues, mais meurent bientôt, les parois transversales dispa- raissent, et le rhizoïde persiste sous forme d'une lame étroite qui concourt encore à la fixation. Sur un substratum résistant (rochers, Lithothainnioit) , le ^. ftircigera croît comme le ^S". iribtiloides, émet des stolons, s'élargit plus ou moins, sans produire cependant de disque bien caractérisé. Les filaments dressés delà plante de «laGazelle»ont 1/2 centi- mètre de hauteur ; les rameaux, de même diamètre que les 372 JOURNAL DE BOTANIQUE filaments, sont parfois plus étroits. On ne peut disting-uer un rameau isolé d'un axe isolé, mais, sur certains exemplaires, les rameaux de la région inférieure sont très divariqués et le fila- ment principal reste distinct sur toute sa longueur. D'une manière générale, les filaments et rameaux à i)ropagules ou à sporanges uniloculaires sont plus larg^es que ceux à organes pluriloculaires; la largeur varie ainsi de i6 à 40 \l. Les articles, aussi hauts ou plus hauts que larges, présentent 1-2-3 cloisons longitudinales visibles de face, mais n'ont d'autres cloisons transversales que celle qui divise habituellement la cellule mère d'un rameau, ou parfois d'un sporange; les cellules mères des propagules, au contraire, restent indivises. Il n'est pas rare que les poils soient ])lus nombreux au sommet des filaments qu'à leur base, et que les filaments se terminent par un poil; c'est ce que nous avons vu déjà à propos du wS. tribuloides ; toutefois, le phénomène est ici plus fréquent et montre bien qu'un poil est le sommet d'une génération et non une production latérale. Sur la figure 35,^, une génération longue se termine directe- ment en poil ; en B , le poil prend une avance notable sur le sphacèle de la génération suivante, et le filament ne tardera pas à s'arrêter dans son développement ; en C , la dernière génération se compose simplement d'une cellule surmontée par un j^oil. Les poils, plus ou moins longs, mesurent 12-15 H- de largeur, et les cellules adultes ont 65-120 [/.. J'ai vu des filaments tronques dont les 2-3 cellules de la troncature produisaient chacune un poil et non un rameau, comme c'est le cas le plus fréquent. La plante de Guéthary a la plus grande ressemblance avec celle récoltée par « la Gazelle » ; les cellules des poils sont généralement plus larges (14-16 ;;.) et plus longues (160-220 j/). Les touffes récoltées sur un sul)stratum résistant, plus longues que les touffes parasites, mesurent i centimètre ; c'est aussi la taille des exemplaires australiens autres que ceux de « la Gazelle ». Il est possible que l'espèce acquière une taille plus considérable : M. Reinke a créé une variété provisoire pri'/iceps pour un exemplaire de iNIalabar de 3 centimètres de hauteur, dont M. Hieronymus a bien voulu me communicjuer un fragment ; les propagules sont plus robustes (jue dans le type, et j'ai vu un filament d'où partaient trois rhizoïdes très divariqués. C Sauvageau. -^ Remarques sur les Sphacélariacées. 373 Le ^S. fîirctgera des Canaries, que Montagne appelait S.cass- pitulà! forme des touffes denses, parasites, dont les filaments dressés portent des rameaux peu divariqués, arrivant à la même hauteur et régulièrement larges de 40-45 [i.. Les propagules, abondants dans le tiers supérieur de la plante, sont beaucoup plus rares au-dessous. Les générations sympodiales sont de - A, B, I ^'S- 35- — Sfihacelaria furcigera Kiitz., de l'expédition de « la Gazelle ». Extrémités de filaments montrant des poils terminaux ou latéraux (Gr. 150). — D, E Sporanges uniloculaires. — F, G, Sporanges pluriloculaires à petites logettes; en F, un sporange jeune est né sur le même pédicelle qu'un sporange adulte, et un troisième sporange naît au-dessous. — H, J, K, Sporanges pluriloculaires à grandes logettes {D à K, Gr. 200). longueur variée ; pourtant, les rameaux qui arrivent au terme de leur végétation ont un aspect un peu spécial : ils se terminent brusquement par 4-5 générations, indiquées par des poils unila- téraux, et réduites chacune à un seul article primaire, de sorte qu'ils sont recourbés à leur extrémité (i). Le même phénomène, I. L'étiquette du .S", cxspitula, des Canaries est écrite de la main de Montagne, et il a fait suivre le nom de l'espèce d'un point d'affirmation. Or, d'après M. Reinke, l'échantillon de iS". Céespitula de l'Herbier de Lyngbye est un Sphace | \J J 374 JOURNAL DE BOTANIQUE quoique moins accentué, se retrouve sur la plante de la Guade- loupe. Au contraire, je n'ai pas vu de poils sur les individus des îles Féroë ; on dira plus loin que, bien qu'ils paraissent ramifiés, leurs filaments sont simples, ou presque simples. Les propat>ules naissent comme ceux du S. Plimnila, mais leur sphacèle, jusqu'à la séparation de la calotte terminale, reste approximativement cylindrique. Le nombre des articles du pied varie suivant la longueur du propagule. L'article primaire sous- jacentàla calotte terminale produit, immédiatement au-dessous d'elle, deux protubérances simultanées qui s'allongent en deux branches cloisonnées transversalement, ou rayons, correspon- dant aux cornes des S. PUivmla,corimta, etc.; ces rayons, cylindriques, rectilignes, de même diamètre que le pied, tantôt plus longs, tantôt plus courts que lui, font entre eux un angle de 100-150°. Bien qu'ils apparaissent simultanément, la première cloison qui sépare leur sphacèle respectif est toujours plus pré- coce dans l'un que dans l'autre et s'appuie généralement contre le sphacèle en calotte. Les articles du pied ou des rayons sont simples ou présentent une cloison longitudinale. La forme des propagules normaux a été bien représentée par M. Reinke [91, 2, pi. IV, fig. 9, II, 12] et par M. Kuckuck [97, fig. i, K\. On en trouve dont le pied est atténué à la partie inférieure et les rayons atténués à leur extrémité libre ; parfois aussi, les rayons sont inégaux ou même l'un d'eux avorte totalement et le sphacèle en calotte est alors rejeté sur le côté ; ces propagules incomplets arrivent à maturité comme les autres. Je n'ai jamais vu la calotte se prolonger en poil; des sporanges uniloculaires naissent parfois sur le pied ou sur les cornes, comme M. Aske- nasy l'a indiqué. /ar/^ stérile dont les articles secondaires sont cloisonnés transversalement [91, 2, pi. IV, lig;. 4], et il a retrouvé la même structure avec les mêmes dimensions sur une plante de Ber\vick-on-T\veed, parasite sur Laminaire, mais pourvue d'organes pluriloculaires qui sont peut-être des anthéridies. Je me suis assuré, sur une préparation cjue M. Hôrg-esen a eu l'obliçeance de me communiquer, que les articles secondaires des filaments de l'échantillon original de l'Herbier de L^ngbye sont bien, en effet, cloisonnés transversalement à la manière de ceux du i". olivacca de Pring-sheim. Toutefois, M. Bôrgesen ayant trouvé le vS". furcigera aux îles Féroë, parasite sur un stipe de Laminaire, et, d'autre part, Lyngbye citant son S. cœspitula dans le même pays et sur le même substratum, il ne serait point surprenant que Lyngbye eût confondu les deux espèces et que, s'il a distribué le 5". c.TSpituIatA à ses correspondants, certains exemplaires appar- tiennent au ^. furcigera.\ C. Sauvagbau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 375 M. Reinke dit \loc. cit., p. 14] que les propagules subissent de temps en temps une seconde dichotomie, et il a fig-uré un cas de ce genre [loc. cit., fig. 10]. Bien que j'aie vu un nombre consi- dérable de propag^ules, je n'ai rencontré que très exceptionnel- lement ces doubles dichotomies et je les considère comme acci- dentelles. Nous verrons que dans le S. divaricata, au contraire, la double dichotomie est caractéristique de l'espèce. Le même auteur \loc. cit., p. 15] a rencontré des propagules dont les rayons, au lieu d'être cylindriques, sont « lancéolés », et dont le sphacèle en calotte s'allonge en poil ; ils appartiennent à une autre espèce : le ^S. biradiata, distingué par M. Askenasy postérieurement au Mémoire de M. Reinke. En germant, les propagules allongent en stolon leur pied et leurs rayons. Mais, tandis que l'on trouve très fréquemment dans la nature des propagules de tS. cirrosa en germination, ou ayant même déjà produit des plantules, les germinations du S . furcigera sont extrêmement rares. Le S. furcigera des îles Féroë présentait une intéressante particularité. Les filaments dressés, cylindriques, dépourvus de poils et par conséquent monopodiaux, portaient des rameaux courts, ou longs, des stérigmates et des piopagules. Un bon nombre de ceux-ci étaient composés d'un pied et d'un seul rayon avec le sphacèle en calotte inséré latéralement ; néanmoins, la présence de propagules bien développés ne permettait pas de douter de la nature de l'espèce. De plus, la cellule mère de la très grande majorité des rameaux, même longs, ne présentait pas de cloison transversale ou oblique. Or, on remarque tous les intermédiaires entre les propagules à un seul rayon et les rameaux ; assurément, la plupart de ceux-ci ne sont pas de vrais rameaux, mais des pieds de propagules reprenant l'état végétatif avec une longueur variable. Inversement, j'ai vu un propagule bifurqué, à pied de dimensions normales, inséré dans la partie inférieure d'un filament, et dont les rayons très allongés attei- gnaient le sommet de la touffe et avaient l'aspect de rameaux ; leur origine n'était pourtant pas douteuse, à cause du sphacèle en calotte inséré au fond de la fourche. Certains pieds de pro- pagules, arrivés au stade de la séparation de la calotte, donnent l'impression d'organes adultes, et je suis porté à croire qu'ils peuvent se détacher de la plante mère comme des propagules 376 JOURNAL DÉ BOTANIQUE complets, et g-ermer. D'ailleurs, le S. fîircigera ayant son centre cie dispersion dans les mers chaudes, pourrait fort bien, sous le climat des îles Féroë, modifier quelque peu ses caractères; déjà il semble avoir perdu, en Europe, la propriété de produire des sporanges. Comme je l'ai dit précédemment, le S. furcigerct d'Helgo- land ne peut être rapporté au S. olivacea (i), dont la structure est toute différente. La grande majorité des propagules que j'ai vus, dans les préparations de M. Kuckuck, ont la forme typique, mais sur certains filaments, comme cet auteur l'a d'ailleurs repré- senté [97, p. 374, fig-. i,A'J, quelques-uns des propagules subis- sent une seconde dichotomie. Toutefois, celle-ci affecte un seul des rayons, elle a lieu à une hauteur variable, souvent à peu de distance de la base du rayon, et ne se fait pas dans le plan de la première. Je ne crois pas que ce phénomène soit comparable à la double dichotomie des S. divaricaia et vai'iabilis. Les sporanges uniloculaires, sphériques, de 50-70 ji. de dia- mètre, sont parfois très abondants (fig. 35, D, E)^ épars ou disposés plusieurs d'un môme côté du rameau, sur des individus isolés ou sur les mêmes individus que les propagules. Leur pédicelle, généralement unicellulaire, peut bourgeonner latéra- lement pour en produire un nouveau ; on ne trouve pas de sporanges emboîtés. J'en ai vu plusieurs fois nés sur le pied ou sur les rayons des propagules, comme M. Askenasy l'a signalé. Il ne peut y avoir de doute sur leur attribution au S.ficrci'gera, puisqu'ils croissent parfois pêle-mêle avec les propagules. Mais il n'en est pas absolument de même pour les organes plurilocu- laires, qui appartiennent toujours à des touffes séparées, et dont les filaments, ou tout au moins les rameaux, sont plus grêles que ceux des individus à propagules ou à sporang-es uniloculaires. Toutefois, autant qu'on en peut juger, nous devons les rapporter à la même espèce. De plus, la répartition des organes repro- ducteurs est variable avec le substratum et probablement aussi avec la saison. Ainsi, la Fucacée rapportée par l'expédition de « la Gazelle » présentait des touffes avec des propagules, d'autres avec des propagules et des sporanges uniloculaires et 1. Ni au iS". saxatilis ; la première idée de M. Kuckuck [94, p. 229 et fig-. 3], de l'identifier à l'espèce de Kûtzing-, était la bonne. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 377 d'autres touffes avec des organes pluriloculaires. Bien que M. Le Jolis m'ait communique d'assez longs fragments de Cysto- phyllîim trinode recueillis à Canala et couverts de 6^. fiircï- gsra, je n'ai pas trouvé d'autres organes de multiplication que les propagules. L'échantillon de Fucacée (probablement un Sar- gassiuii) récolté à Port-Bouquet, en novembre, qui en portait de très nombreuses touffes, m'a présenté seulement des propa- gules et des sporanges uniloculaires. Enfin, le Ttirbiiiaria récolté à Nouméa, en avril de la même année, portait des touffes à propagules, d'autres à organes pluriloculaires, mais pas de sporanges uniloculaires, tandis que le 6'. Novœ-Caledoniœ , pris sur le même substratum, possédait des propagules et des spo- ranges uniloculaires. Tous les autres exemplaires étudiés por- taient seulement des propagules. M. Askenasy a signalé le fait que certains des organes pluri- loculaires ont des logettes plus grandes et moins nombreuses que les autres, mais cette remarque, sur laquelle l'auteur n'a pas suffisamment insisté, est restée inaperçue. D'ailleurs, on ignorait alors que les Phéosporées, à part les Cutlériacées et les Tiloptéridacées, pussent avoir deux sortes d'organes pluri- loculaires, et la présence d'anthéridies chez les Ed. sectindus et Z^(^^/z>'^ annoncée par M. Bornet, n'était pas devenue classique. Ces deux sortes d'organes sont cependant très nettement recon- naissables. On ne peut affirmer leur rôle, car \ E. viresceiis a aussi deux sortes de sporanges pluriloculaires, raéiosporanges et mégasporanges, dont les zoospores sont capables isolément de germination. Par analogie, on peut supposer que ceux à petites logettes du 6'. furcigera sont des anthéridies, comme dans les ^. Hystrix et Halopteris /îlicina, et que les autres, à grandes logettes, sont probablement des oogones; néanmoins, par prudence, je continuerai à appeler ceux-ci de l'ancien nom de sporanges pluriloculaires (i). Sur la plante de « la Gazelle » les anthéridies et les sporanges pluriloculaires naissent sur des filaments séparés, peut-être I. Il pourrait sembler plus log;ique d'employer les expressions de méiospo- ranges et de még-asporang-es, comme pour V E. virescens- Mais, en réalité, la présence d'organes mâles est un phénomène auquel nous sommes habitués chez les végétaux et qui, à priori, nous paraît plus normal; au contraire, celle des deux sortes d'organes pluriloculaires, produisant des zoospores capables de g-ermina- tion indépendante, est exceptionnelle. 37S JOURNAL DE BOTANIQUE même des touffes séparées. Les anthéridies (fig. 35, F, G"), portées par un pédicclle souvent unicellulaire, sont cylindriques, de 45-65 [i sur 24-28 ij-, et les logettes mesurent environ 3 [x de côté ; la déhiscencc, indépendante pour cliaque logette, est simultanée, car on trouve peu d'anthéridies incomplètement vidées; leur axe va presque jusqu'au sommet. Les sporanges pluriloculaires (fig. 35, H,J, A), généralement plus courts et plus trapus, mesurent 30-45 ;^ et atteignent parfois 60 \i sur 2S-35 a, ces dimensions étant prises sur des sporanges vidés. Les logettes sont environ deux fois plus larges et deux fois plus hautes que celle des anthéridies; la déhisccnce, pareille- ment individuelle, semble se faire irrégulièrement, car un certain nombre étaient incomplètement vidés. Ils ne présentent pas d'axe médian, et s'affaissent plus rapidement que les anthéridies après la déhiscence. J'ai vu fréquemment, dans les touffes, des débuts de germination qui ne peuvent être attribués qu'aux zoospores sorties des grandes logettes. Lorsque le pédicelle d'un organe pluriloculaire a plusieurs cellules, les cellules inférieures peuvent aussi porter un sporange latéral; j'ai vu ainsi jusqu'à trois anthéridies sur un même pédi- celle ; toutefois, le fait est rare et le pédicelle est plus souvent uni- ou bicellulaire. Un nouvel organe pluriloculaire ne pousse jamais à la place de l'ancien, mais le pédicelle pousse un bour- geon latéral, unicellulaire, puis, après la déhiscence, celui-ci en pousse un troisième... etc., donnant ainsi un court sympode en zigzag, situé dans un même plan ou dans des plans variés et qui est loin d'avoir la régularité du sympode des espèces du groupe du S. Borneti ; au contraire, le premier organe plurilo- culaire étant dressé, le deuxième peut être disposé exactement en sens inverse. Ces pédicelles ne peuvent donc être confondus avec les stérigmates qui bourgeonnent toujours dans leur pro- longement. Sur le Turbinai ia orna/a de la Nouvelle-Calédonie, des touffes distinctes portaient les anthéridies et les sporanges pluriloculaires. Certains des sporanges étaient plus gros que sur la plante de M. Askenasy, j'en ai vu de 70 [j. de long, et une largeur de 35-40 j^- n'était pas rare : la plupart d'entre eux étaient précisément en déhiscence au moment de leur mise en herbier, car ils avaient l'aspect muriforme, et les zoospores étaient C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacêlariacées. 379 en partie sorties de leur logette. L'une des touffes était notable- ment plus ramifiée et plus irrég-ulièrement que les autres, car beaucoup de sympodes en zig-zag, au lieu de fournir un der- nier sporange, produisaient un rameau de plusieurs articles, parfois même assez long et se terminant en un poil. Le 5". fîircigera a une certaine ressemblance avec le .S", ceyla- inca (dont les sporanges pluriloculaires sont les seuls organes de multiplication connus), mais les filaments de ce dernier, dé- pourvus de poils, sont plus grêles et les sporanges plurilocu- laires sont plus étroits. Il n'est pas non plus sans rapports avec le S. interinedi'a (à propagules inconnus) à sporanges pluriloculaires; toutefois, les filaments du 5'. interniedia ont des poils incomplets et éphé- mères, leurs articles secondaires sont plus courts, et les arbus- cules à sporanges pluriloculaires croissent dans les mêmes touffes que les arbuscules à sporanges uniloculaires, lesquels sont plus différents de ceux du ^S. ftircigera. Sphacelaria furcigera Kûtzing. — Plante de quelques millim. à 3 ccntira. de hauteur. Thalle inférieur en stolons superficiels, ou par- tiellement ou complètement endophyte. Filaments dressés, larges de 16-45 P-i irrégulièrement ramifiés, à articles aussi hauts ou plus hauts que larges, montrant 1-3 cloisons longitudinales. Poils de 12-16 [x de largeur, à cellules de 65-220 [x de long. Rameaux ou filaments portant" les organes pluriloculaires souvent plus étroits que les autres. — Pro- pagules à pied cylindrique ou atténué vers la base, de longueur va- riable, portant au sommet deux rayons cylindriques ou parfois atté- nués à leur extrémité libre, généralement de même longueur entre eux et généralement de longueur différente du pied ; articles du pied et des rayons, sauf l'article sous-jacent au sphacèle en calotte, simples ou cloisonnés une fois longitudinalement. Sporanges uniloculaires sphé- riques, de 50-70 [j. de diamètre, à pédicelle généralement unicellu- laire, portés sur des individus séparés ou sur les mêmes individus que les propagules. Organes pluriloculaires naissant sur des touffes sépa- rées et de deux sortes, portés par un pédicelle généralement court et simple; sporanges pluriloculaires à petites logettes (anthéiidies ?) cylindriques, de 45-65 [x sur 24-28 u-, à logettes d'environ 3 \i. de côté; sporanges pluriloculaires à grandt-s logettes (oogones?) plus irrégu- liers, de 30-60 [i-, souvent 30-45 a, sur 28-40 [jl. Hab. — Parasite sur Fucacées, Dictyotacées, Laminaires, péné- il 38o JOURNAL DE BOTANIQUE trant sur Codium, rampant sur LHhoihamnioiî^ rochers, etc. — Iles Feroë ! Helgoland ! Golfe de Gascogne ! Canaries ! Antilles ! Adria- tique ! Mer Rouge ! Malabar ! Madagascar! Ile Maurice! La Réunion ! Australie! Nouvelle-Calédonie! Paraît particulièrement répandu dans les mers chaudes. {^A suivre,') --«e_j7'Be=ij*->- LES RECOLTES BRYOLOGIQUES DE PAUL MAURY AU MEXIQUE Par M. Emile BESCHERELLE. M. Paul Maury, que j'avais connu lors de rExposition uni- verselle de 18S9, alors qu'il était préparateur au Laboratoire des Hautes-Etudes, était originaire des environs de Blois. Mal- gré les faibles ressources qu'il recevait de sa famille, il était arrivé courag-eusement à passer son doctorat es sciences natu- relles et succéda comme préparateur à Berthelot qui était mort prématurément au Sénégal, au cours d'une mission dont il était chargé. Découragé de voir (]u'au Muséum l'existence lui était rendue assez difficile, il se fit placer, sur les conseils des com- missaires de l'Exposition universelle, dans la Commission géo- graphico-exploratrice du Mexique ; il partit vers la fin de 1889 et pendant deux années il accomplit des voyages intéressants et explora avec un grand dévouement les localités voisines de Mexico. Les échantillons de plantes qu'il a recueillis dans cette région s'élevaient à 4.670 ; ce nombre se serait notablement augmenté, si une affection dont on n'a jamais su le véritable nom, etàlaquelle il succomba rapidement vers la fin de 1891, ne l'avait obligé d'interrompre ses excursions. P. Maury était très sympathique et sa mort a consterné ceux qui l'avaient connu plein de santé et d'ardeur pour la science. Un de ses amis de Mexico a fait parvenir au Muséum quel- ques-unes de ses récoltes, car la majeure partie est restée en possession du Musée de cette ville. Les Mousses, ([u'il m'avait directement envoyées par l'entremise du Muséum, sont peu nombreuses, 50 environ, mais parmi elles, en dehors des espèces déjà récoltées par Liebmann et lîourgeau, se trouvent quelques types nouveaux que je crois devoir signaler à l'attention des bryologues afin de perpétuer le souvenir de P. Maury. E. Bescherellk. — Récoltes bryologiques au Mexique. 381 I. — MOUSSES 1. Pilopogon calycinus Sch. Tianguistengo (Hidalgo), avril 1891, n° 5953. 2. Octoblepharum albidum Heclw. MotzorongOjfév. 189 1, n''5504; Fenosique Tabasco, n''8o43. 3. Gonomitrium Julianum (Savi)Mont., var. mexicanum Sch., in Besch, F/or. bry. inexic. Motzorongo (District de Cordova), fév. 1891, n° 5510. 4. Geratodon stenocarpus Br. et Sch, Sierra de las Cruces, Orilla del acueducto de los Leones, mai 1890, n° 31 18. 5. Geratodon bryophilus Besch. sp. nova. Uioïque ? Touffes compactes, serrées, très courtes (1-2 millimè- tres); tiges simples ; feuilles très petites, brièvement ovales-lancéolées, étroites, concaves, aiguës, révolutées depuis le milieu, à marge non dentée ; nervure large, rougeàtre, s'évanouissant au-dessous du som- met ; cellules hyalines, carrées, rectangulaires à la base. Périchèse globuleux à feuilles semblables aux caulinaires. Pédicelle pourpre, soyeux et lisse, très tenu, variant entre i et 3 centimètres de lon- gueur. Capsule étroite, dressée ou légèrement oblique, cylindrique, ovoïde et étranglée sous l'orifice étant sèche ; opercule court, mame- lonné ; anneau large. Péristome à dents courtes, hyalines, très effilées. Yaginule globuleuse, très courte. Entre Sauta Lucia et San Mateo, 24 août 1890, associé très intime- ment au Bryum argenteum, dont les innovations très grêles dépassent les périchèses du Geratodon; n" 3S60. Semblable par les pédicelles pourpres au Ceralodon pur- pnreiis, mais en diffère totalement par la forme des feuilles caulinaires et périchétiales, ainsi que par les capsules non arquées étant sèches. 6. Ditrichum mexicanum Sch. sub Leptoiricho. Zacualtipam (Hidalgo), avril 1891, n° 5879 ; Tianguistengo (Hidalgo) n° 5948. 7. Symblepharis helicophylla Mont. Sierra de las Cruces, Orilla del acueducto de los Leones, 382 JOURNAL DR BOTANIQUE 8. Trichostomum subanomalum Besch. Sierra de las Cruces, mai 1890, n° 31 19. 9. Barbula olivacea lîesch. Tacubaya, août i890,n" 3645 et 3646. 10. Barbula amphidiacea C. MùU. Chimaleapan, Cerro de Santiao^o, juin 1890, n" 3381. 11. Barbula obtusissima C. Mùll. Cerro de (juadalupe, juin 1890, n"" 3232 et 3237. i2.Hedwig'ia subrevoluta C. MûU. Alrededores de San Luis Potosi, déc. 1886, n° 7666. 13. Braunia Andrieuxii Lotz. Entre Santa Lucia et San Mateo, 21 août 1890, n° 3857. 14. Funaria mexicana Duby. Chimaleapan, Cerro de Santiago, juin 1890, n" 3380. 15. Leptochlaena rubricarpa Besch. sp. nova. Dioïque. Tiges très courtes, dressées, dépassant à peine 5 mil- limètres, disposées en touffes compactes très serrées, d'un jaune roussâtre soyeux, émettant des innovations très grêles filiformes ; feuilles très petites, concaves, ovales-lancéolées, longuement acumi- nées, fortement imbriquées en bourgeon, divariquées au sommet étant sèches, faiblement plissées, flexueusesà la marge; nervure large dispa- raissant vers le sommet de la feuille. — Plante mâle mêlée aux plantes femelles, gemmiforme à feuilles concaves largement ovales, presque subitement acuminées, très entières; anthéridies très nombreuses dans chaque périgone. — Capsule ovale-cylindrique, longue de 3 milli- mètres, atténuée à la base, rétrécie à l'orifice, purpurine, inclinée, I)lus large d'un côté vers la base; pédicelles longs de 10 à 15 millimètres, quelquefois géminés, roussâtres ; opercule conique, très court et très petit. — Coiffe très grêle, fendue sur le côté, glabre. Anneau simple. — Péristome double, exostome à dents grises, libres, subulées, plus larges à la base, à ligne divisurale peu prononcée; endostome à dents tronquées ou nulles, posées sur une membrane atteignant la moitié des dents de l'exostome. Tacubaya, près de Santa-Fé, 9 août 1890, n" 3648. Cette Mousse se rapproche beaucoup du Mi'elichhoferm rt'r^^;///'/ par la face supérieun, péridcrmc, qui cst d'origiue exodermique, grossie, montrant les dents , ^ . , . ciiiformes avec i.-ur ren- c'est-a-dirc sous-epidcrmiquc. flement terminal recourba /~» i i ' , ti ' •! i 1 vers le haut. D'aprè. l'é- Garducr a dccouvcrt au Brésil, dans la chantiiion original de Mar- provincc de Rlo-dc- Janeiro (Serra dos Or- tius). ^ -' gaos), en 1841, et publié en 1843 (3) une plante voisine des précédentes, à en juger par la conformation semblable de l'androcée, mais dont les feuilles offrent un carac- tère très singulier (fig. 2, A et B\ Sur la face supérieure, près du bord et en correspondance avec chaque dent, se dresse obliquement un cil terminé en pointe aiguë, dans lequel pénètre une petite branche de la méristèle qui se rend à la dent. Cette disposition, dont je ne connais pas jusqu'à présent d'autre exemple, a été bien comprise et exactement figurée par Gardncr Lttxemboicrgia ciliosa (Mart.) V. T. A, feuille entière, vue par la face supérieure, mon- trant les dents ciliformes 1. Planchon : London Journal of Botatiy, V, p. 5<)6, i84(>. 2. Engler : Flora brasiliensis, XII, 2, p. 300, 1876. 3. Ciardner, dans Hooker : Icottes plaularutn, VI, pi. DXVI, 1843, Ph. Van Tieghem. — Genre nouveau de Luxembour giacêes . 391 [Loc. cit., fio-. 3). Aussi doit-on s'étonner qu'il ait pu commettre la faute g^rave d'identifier sa plante avec la Plectanthère ciliée que Martius avait récoltée dans la province de Minas Geraes, et de lui attribuer en conséquence le nom de Luxembourgie ciliée (Z. cïliosa (Alart. ) Gardner), identification et dénomination admises par tous les auteurs qui ont suivi, notamment par Plan- clion en 1846 (i) et par M. Engler en 1876 (2). Sans doute n'a-t-il pas cher- ché à étudier comparativement l'échan- tillon type de Martius ; mais il aurait pu cependant, de la très courte descrip- tion donnée par cet éminent botaniste, conclure que cette plante n'offrait rien de semblable à ce qu'il venait de remar- quer. Un observateur aussi perspicace que Martius n'eût pas manqué de signa- ler un pareil caractère. Voulant me faire là-dessus une com- plète certitude, j'ai demandé récemment, et obtenu, grâce à l'obligeance de M. le professeur Radlkofer, communication d'un fragment de l'échantillon type de Epitupharis Gardncn v. t. " -' » --i, ti;LiuIe entière, l'iie par la Martius conservé dans l'Herbier de Mu- face supérieure, montrant les . , ., . , ,, dents et les cils (2/3 de grand. nich et j ai pu m assurer, d une part, que nat.). — D, portion du limbe, la feuille n'y porte pas de cils sur la face i;:: ^^oltranT îrfdttr'ef w supérieure, de l'autre, que le périderme fii^. avecie c» réseau séparant _ les nervures latérales. de la tige y est exodermique. Sous ces deux rapports, la plante ressemble donc aux autres Luxembourgies. Elle en diffère notamment par les dents du limbe, qui sont grêles et allongées en cils d'environ 2 mm. de longueur, mais tout de même terminées, comme dans les autres espèces, par un petit renflement glanduleux rejeté vers le haut (fig. I, A Qt B). D'oij l'épithète spécifique c'^'Z/W. Peut-être est-ce 1. JLoc. cit.^ p. 596, 1846. 2. Loc. cit., p. 358, pi. 73, 1876. — Il est très singulier que M. Engler n'ait ni décrit ni figuré dans cette plante la présence simultanée des dents et des cils, signalée depuis longtemps par Gardner. 11 est aussi très singulier qu'il en ait décrit et figuré les sépales comme ciliés sur les bords, tandis que Gardner les avait décrits et figurés entiers, caractère que j'ai pu vérifier sur les exemplaires à ma disposition. L'origine de cette double erreur m'échappe entièrement. 392 JOURNAL DE BOTANIQUE même tout simplement cette épithètec/7//u- x o o < périeurc, montrant les dents plante de Gardiicr doit être considérée et les cils (2/3 fjraniJ. nat.]. , , i- • - B, portion du limbe, vue commc le type d un genre distinct, que je par la face supérieure, gros- nommerai Epiblépliaride [Epi-blepharis){\ ) et l'espèce en question sera l'E. de Gardner [Epiblephari's Gardiieri). Elle a été récoltée dans la même région, dès 1839, par Guillemin (n" 885), et plus récemment par M. Glaziou (n" 12531). M. Glaziou a découvert, en 1865 (n° 884) et en 1868 (n° 2709), dans la province de Rio-de-Janeiro, une plante dont les feuilles offrent, comme la précédente, à la fois des dents marginales et des cils dressés obliciuement sur la face supérieure, en rapport avec ces dents (fig. 3, A et B)^ et dont la tige produit aussi son périderme dans son épiderme, qui appartient par conséquent au m^me genre. Ce sera l'Epibléjjharide de Glaziou [Epible- pharis Glaci'ovfana). I. De ÎTti, sur, et jîls'japîç, cil. Ph. Van Tieghem. — Genre nouveau de Luxembourgiacées. 393 M. Engler, qui a étudié le premier ces deux échantillons en 1876, y a bien signalé et figuré la présence simultanée sur la feuille de dents et de cils, mais il a attaché à ce caractère si peu d'importance, qu'il a considéré la plante comme une simple variété ^ Glaziovïana du Lîixemboitrgia polyandra (i). Les feuilles y sont plus étroites et moins longuement pétiolées que dans l'E. de Gardner; le pétiole mesure 3 cent, de long, le limbe 4 à 5 cent, de long sur i cent, de large; tandis que dans l'E. de Gardner, le pétiole atteint 4à5 cent, de long et le limbe 5 cent, de long sur 15 à 20 mm. de large. Les deux espèces sont donc bien dis- tinctes. M. Glaziou a récolté encore, sous le n° 8618, une troisième espèce douée, comme les deux précédentes, de cils dressés au bord supérieur du limbe de la feuille et d'un périderme épi- b dermique dans la tige, mais dont les feuilles sont beaucoup Fig 4. — Epibiepharis , , T ' • ^ 1 major V. T. — A, plus grandes. Le pétiole ny feuille entière, vue par mesure, il est vrai, que x cent. '^ ^^'^^^ supé^rieure ' ' T »j montrant les dents et de long, mais le limbe y atteint i^s ciis (2/3 de grand. nat.). — B, portion et pariOlS dépasse 10 cent, de du limbe, vue par la face supé- 1 V ^ j 1 rieure, çrrossie. long sur 3 a 4 cent, de large (fig. 4, A et B). Ce sera l'Epiblépharide majeure {Epibiepharis major). Le genre Epiblépharide comprend donc actuellement trois espèces. Dans un travail récent (2), j'ai montré que les Luxembourgies et les genres voisins, puisque l'ovule y est pernucellé bitegminé, doivent être retirés de la famille des Ochnacées, où l'ovule est transnucellé bitegminé, et considérés comme les types d'une famille distincte, les Ltixeinbourgiacées. Dans cette famille, les 1. Loc. cit.,^. 359, pi. 74. 2. Ph. Van Tieghem : Stir le genre Lophire, considéré comme type d'une famille distincte, les Lophiracées (Journal de Botanique, XV, p. 191, 1901). 394 JOURNAL DR BOTANIQUE deux genres Luxembourgie et Epiblépharide, ayant en commun la singulière conformation de l'androcée, composent ensemble une première tribu, les Luxemboiirgiées . Jusqu'à quel point peut-on y joindre les Godoyées, les Euthémidées et les Sauva- gésices, et quelle délimitation convient-il d'attribuer, en défini- tive, à la famille des Luxembourgiacées? C'est une question qui fera l'objet d'un prochain travail. Sans en attendre la solution, il est possible dès à présent de fixer la place de cette famille dans la classifiication des Dicoty- lédones. Elle appartient à la sous-classe des Ovulées, à l'ordre desPerpariétéesbitegminées ou Renonculinées, et à l'alliance des Papavérales, où elle vient se ranger à côté des Tamaricacées. C'est aussi cette place qu'on lui a assignée dans la Classification nouvelle, récemment publiée (i). -•»-î>80-«fr- LA DOUBLE FÉCONDATION CHEZ LES RENONCULACÉES Par M. L. GUIGNARD. Dans une Communication parue l'an dernier (2) et faisant suite à mes observations publiées antérieurement sur la double fécondation, je donnais un résumé de mes nouvelles recherches sur l'existence de ce phénomène dans un certain nombre de plantes appartenant en majeure partie aux Dicotylédones. Cette Communication n'était pas accompagnée de figures et je me proposais d'en publier ultérieurement pour divers cas. A vrai dire, quoique très succinctes, les indications qu'elle renfermait pouvaient paraître suffisamment explicites; mais, comme dans ce genre de recherches surtout, les figures ne sauraient être superflues, je crois utile de donner ici une partie de celles que j'ai réunies sur diverses familles. Pour le moment, il ne sera question que des Renonculacées. Aux espèces citées comme m'ayant offert le phénomène delà double fécondation {Caltha paiustris , Raiiunadus Flamnmlaf 1. Ph. Vaii Tiej^hem : L'œuf des plantes, considéré comme base de leur Classification (Ann. des Scienc. nat., 8' série, Bot., XIV, p. -,33, lyoi). 2. L. Guijjnarti, Nouvelles recherches sur la dotible fécondation ches les végétaux angiospermes (Comptes Rendus Acad. des Se, 16 juillet 1900). L. GuiGNAKD. — La double fécondation chea les Renonculacées. 395 Helleboiiis fœtidus, Anémone neinorosa, Clemaiis Viii'cella, Nïgella sauva), je puis en ajouter encore deux autres, dont l'étude n'était pas achevée au moment où ma Note a paru : ce sont le Nigella Dauiascena et le Ranunciihis Cymbalaria. Emprun- tées à des genres différents, les figures que l'on trouvera plus loin suffiront, sans de longs détails, à faire connaître la modalité du phénomène dans cette famille. Dans mon travail sur les Tulipes (i), antérieur à la Note dont il vient d'être question, se trouvaient déjà mentionnées les observ^ations que j'avais entreprises sur les Renonculacées et qui me permettaient dès ce moment de conclure à l'existence de la double fécondation dans ce groupe de plantes, et par conséquent d'étendre aux Dicotylédones les résultats obtenus auparavant par l'étude des Monocotylédones. Quelque temps après, Mlle Ethel N. Thomas publiait une courte note sur le Caltha pahisiris (2) et, plus tard, elle décrivait, avec quelques figures à l'appui, les recherches dont cette plante lui avait fourni le sujet (3). Au moment, dit-elle, où les noyaux générateurs sont expul- sés du tube poUinique, ils sont très petits et se colorent d'une façon intense ; leurs éléments chromatiques sont si serrés qu'on ne distingue en eux aucune structure. Très souvent ils sont oblongs ou lenticulaires, parfois aussi ils ressemblent à de petites baguettes et peuvent même avoir la forme d'un S un peu redressé. Mlle Thomas a vu celui des deux noyaux générateurs qui s'est accolé au noyau secondaire du sac embryonnaire aug- menter de grosseur beaucoup plus rapidement que son congé- nère soudé au noyau de l'oosphère. A cet égard, les choses se passent comme dans les Liliacées observées par moi antérieure- ment {Lilmin, Friiillaria, Endytmon, Tiih'pa) , et il en est de même dans les cas dont il sera question plus loin. Une autre Renonculacée, le Delphinïum elaitun, a été étu- diée par M. Nawaschin (4), et voici le passage qu'il lui consacre 1. L. Guig-nard, L'appareil sexuel et la double fécondation cltec les Tu- lipes (Ann. des Se. nat. Bot., 8" série, t. XI, igoo, p. 367). 2. Ethel N. Thomas, On the présence of vermiform nuclei in a Dicoty ledon (Annals of Botany, juin 1900). 3. Ethel N. Thomas, Z)c«(5/d-y,?;Y///>a/;V7« in a Dicotylcdon. — Caltha pa- lustris (Annals of Botany, Septembre 1900). 4. S. Nawaschin, Ueber die Befruchtungsvorgànge bel einiger Dicotyle- donen (Ber. der deutsch. Bot. Gesellsch., 1900, p. 225). 396 JOURNAL DE BOTANIQUE dans sa Note, également postérieure à mon travail sur les Tuli- pes : « La différence essentielle par rapport aux Liliacées con- siste ici en ce que les deux noyaux polaires se fusionnent avant la fécondation et que le noyau de l'oosphère après sa fusion avec le noyau mâle reste longtemps au repos. On n'en constate pas moins, sur cette plante, le même mode de fonctionnement des cellules génératrices mâles. J'ai pu les observer avant la fécon- dation dans l'intérieur du tube polliniciue avec l'apparence de corps vermiformes, ainsi que pendant leur fusion avec le noyau de l'oosphère et avec le noyau du sac embryonnaire ; ils ressem- blent à d'épais pelotons chromatiques. La pénétration des deux spermatozoïdes et leur rencontre avec les noyaux femelles cor- respondants se font cxtraordinairement vite. Il en est résulté pour moi l'impossibilité de rencontrer les spermatozoïdes libres dans l'intérieur du sac embryonnaire. » La Note de l'auteur n'est pas accompagnée de figures. On peut faire remarquer ici que la fusion des noyaux polaires avant la fécondation était déjà connue depuis long- temps dans d'autres Renonculacées (i) et, à en juger par mes observations de ces dernières années sur cette famille, cette fusion précède toujours le moment où la fécondation s'effectue. Pour décrire brièvement la fécondation chez les Renoncula- cées (2), je prendrai à dessein pour exemples d'autres espèces que les deux précédentes, bien que j'aie étudié aussi le Caltha pahisiris (3). L'ovule adulte du Nigella Dainascena (fig. i) possède deux téguments; l'interne, plus mince que l'externe, s'épaissit au sommet, où ses bords ne sont pas recouverts par le tégument 1. L. Guignard, Recherches sur le développement du sac embryonnaire , etc. (Ann. des Se. nat., Bot., 1882, pi. 5, ii;r. 84, 85). 2. La technique employée est celle que j'ai eu l'occasion d'indiquer dans mes observations antérieures sur la fécondation. 3. Dans le jardin de l'École de pharmacie, la plupart des fleurs du Dclphi- niutn elaiuin restaient stériles, et, chez celles qui ne l'étaient pas, les carpelles ne renfermaient qu'un petit nombre d'ovules fécondes. J'avais récolté aussi un grand nombre de fleurs (H'Helleborus /œlidus, qui me paraissaient choisies au bon moment, mais je m'aperçus ensuite que cette plante est protogyne à un degré très marqué et que la fécondation avait déjà eu lieu même dans des fleurs que je croyais encore trop jeunes. Dans ma Note de juillet 1900, je citais seulement un cas où j'avais observé, dans cette plante, les noyaux mâles soudés au noyau de l'oosphère et au noyau secondaire et déjà quelque peu renflés. Plus tard, cette espèce m'a fourni des préparations présentant d'autres stades. L. GuiGNARD. — La double fécondation che:: les Renonculacées. 397 externe. Le funicule ovulaire est très court; vis-à-vis du micro- pyle limité par les bords du tégument interne, le tissu carpel- laire forme une très légère saillie, recouverte par un épiderme m-- pi ,..sc Nigella Damascena. — Fig. i (Gr. 50) : coupe longitudinale médiane de l'ovule adulte; ie, tégument externe; ti, tégument interne; 7iii, nucelle ; se, sac embryonnaire. — Fig. 2 (Gr. 250) ; sac embryonnaire après la pénétration des éléments mâles; tp, extrémité du tube pollinique; ^j s, synergides; 00, oosphère; ng, ng, les deux noyaux mâles, dont l'un se trouve au contact du noyau de l'oosphère, l'autre libre dans la traînée protoplas- mique occupant la ligne médiane du sac; ns, noyau secondaire ; ant, antipodes. — Fig. 4 (Gr. 540): appareil sexuel de la fig. précéd. plus grossi; no, noyau de l'oosphère. dont les caractères indiquent manifestement que ses cellules doivent jouer le rôle de tissu conducteur pour les tubes poUi- niques. Cette légère proéminence est presque en contact avec les bords du tégument ovulaire interne et plusieurs fois j'ai vu des tubes poUiniques s'en écarter pour entrer dans le micropyle. Le sac embryonnaire n'occupe guère, en longueur, que le ;>4?^- 'ï'^bi' <(^' f^^ 398 JOURNAL DE BOTANIQUE tiers ou la moitié au plus du nucelle, dont l'épiderme dédoublé le recouvre au sommet. L'appareil sexuel offre la structure typique, que l'on retrouve d'ailleurs très caractérisée chez toutes les Renonculacées. Avec leur vacuole à la base, leur pro- toplasme et leur noyau dans la partie supérieure, les synerg-ides se distinguent très nettement de l'oosphère, qui descend plus bas qu'elles et renferme un noyau plus gros, dans lequel il n'y a généralement qu'un seul nucléole tant que la fécondation n'a pas eu lieu. A la base du sac, sur la ligne médiane ou sur le côté (fig. 2, 6, 7, 9), se trouvent les trois antipodes, relativement très volumineuses et surélevées sur une sorte de coussinet. Dans les Nigelles, leur noyau est unique et ne paraît pas, comme dans d'autres Renonculacées, se subdiviser dans le cours de son existence (i), i)lus durable dans cette famille que dans beaucoup d'autres , car les antipodes persistent pendant un laps de temps assez considérable après la fécondation. Dans presque tous les sacs embryonnaires du Nigella Da- uiascena , le noyau secondaire se trouve plus rapproché des antipodes que de l'appareil sexuel, contrairement à ce qu'on observe dans la généralité des autres familles et aussi chez des Renonculacées différentes. La fusion des noyaux polaires qui lui donne naissance s'est toujours montrée complète avant le moment de la fécondation. Le nucléole est unique et volumi- neux; très rarement on observe dans le réseau chromatique un ou deux globules nucléolaires beaucoup plus petits. Le tube poUinique déverse le plus souvent son contenu dans l'une des synergides, dont la vacuole disparaît et le noyau se désorganise; l'autre synergide conserve pendant quelque temps encore sa structure normale, parfois même jusqu'après la forma- tion d'un certain nombre de noyaux d'albumen. Quelquefois aussi, mais rarement, le tube poUinique arrive directement sur l'oosphère, et l'on trouve alors, après la fécondation, les deux synergides encore intactes. Je n'ai pu distinguer les deux gamètes mâles dans le tube poUinique pendant son court trajet dans le raicropyle ; tout le I. Cette pluralité nucléaire a été remarquée depuis longtemps chez diverses RenoncuiacL-es {Recherches sur le développement du sac embryonnaire, etc., pi. 5, fig. 85, 86.) L. GuiGSARD. — La double fécondation ches les Renonculacées. 390 contenu du tube se colore par les réactifs d'une façon intense, et la pénétration des gamètes dans le sac embryonnaire est d'ail- '^J ^ ^^sftèSgs^^ iV'":!!/')'-.!" "5 Nigella Dafnascena. — Fig. 4 (Gr. 540) : appareiKsexuel femelle, montrant au contact du noyau de l'oosphère l'un des noyaux mâles; Mf, à un stade plus avancé que celui des fig. 2 et 3; au contact du noyau secondaire Jts, se trouve l'autre noyau mâle, ng'. — Fig. 5 (Gr. 540) : Stade un peu plus avancé que le précédent. — Fig. 6 (Gr. 540) : sac embryonnaire entier, montrant les noyaux mâles devenus très gros au contact du noyau de l'oosphère et du noyau secondaire. leurs très rapide. Mais, dans les cultures artificielles où je faisais germer les grains de pollen, le tube pollinique présentait, en avant, le noyau végétatif, et en arrière de celui-ci, les deux 400 JOURNAL DE BOTANIQUE noyaux mâles nés par division du noyau de la cellule généra- trice primitive. Faciles à distinguer grâce à leur coloration plus intense par les réactifs, et rap- prochés l'un de l'autre, les deux noyaux mâles sont fusiformes, non seu- lement dans le Nio-ella Dainasceiia, mais aussi dans les autres espèces dont j'ai fait germer les grains de pollen {Caltha, Trollius , Helleborus , ^ne///ojie, etc. ).'^u\doute qu'ils s'étirent durant leur passage à travers l'é- troit conduit micropy- laire et qu'ils pénètrent dans le sac avec une forme plus allongée. Le protoplasme propre des gamètes mâles, que l'on distingue à l'aide des réactifs dans les cas où ces gamètes sont plus volumineux, comme dans les Liliacées en particu- lier, ne peut guère être reconnu chez les Renon- culacées; ce n'est que par IVi^c//a Damascena. — Fig. 7 ('Gr. 250) : sac embryon- analogie que l'OU doit CU naire au moment de la ilivision du noyau secondaire ws après la fécondation; dans l'oosphère, le noyau admettre IcXlStCnCe. mâle ng se distingue encore nettement du noyau ,-p .,. # a femelle no ; l'une des synergides, s, est encore in- •'■ OUI 1 inierei SC COnCCn- . 8 (Gr. 250) : sommet d'un sac em- ^^.^ çJq^^, g^^. Jgg nOyaUX juelque temps après la fécondation ; le •' Une fois sortis du tube tacte. — Fig. bryonnaire qu noyau de l'œuf, o, indivis, renferme plusieurs nu- cléoles ; .r, 5, svnergides dont l'une est encore intacte; 11- • 1 alb.atb, noyaux d'albumen libres sur la paroi du polllUique, IcS UOyaUX ^^'^' mâles vont s'unir très rapidement avec le noyau de l'oosphère et avec le noyau L. GuiGN'ARu. — La double fécondation chec les Renonculacées. 401 secondaire du sac. Dans la fig^. 2, l'on aperçoit au contact du noyau de l'oosphère un noyau mâle qui paraît être arrondi, parce qu'il se présentait à l'œil par son plus long diamètre; l'autre noyau mâle se trouvait à quelque distance, dans la traînée protoplasmique reliant l'oosphère aux antipodes et englobant le noyau secondaire. Ce second noyau est vu de pro- fil ; il a une forme kSii-.-VO 0- a!l) en croissant, ce qui donne à penser que les deux noyaux mâles, tant qu'ils sont libres dans le protoplasme ambiant, ont une forme plus ou moins allongée et incurvée. C'est d'ailleurs l'as- pect que l'on retrou- vera plus loin pour une autre espèce, où j'ai aperçu les noyaux à l'état de liberté au sortir du tube polli- nique. L'appareil sexuel du sac embryonnaire de la fig. 2 est repré- senté à un plus fort ofrossissement dans la fig. 3, où l'une des SynergldeS est in- Nlgella Damascena. — Fig. 9 (Gr. 250) : sac embryonnaire, tarl-p tanrlic: n\^f^ Ttii avec noyaux d'albumen, alb, libres sur la paroi; noyau lacLC idiiuiij 4UC 1 au- j^ j,^^j.^ ^^ encore indivis; ant, antipodes persistantes. tre n'offre plus de vacuole et montre deux amas de substance nucléaire en voie de désorganisation. Quant au noyau mâle accolé au noyau femelle dans l'oosphère, il est très facile à distinguer de ce dernier; l'emploi d'un fort grossissement permet de constater que sa substance constitutive n'est pas entièrement homogène, mais formée par des granulations chromatiques serrées les unes contre les autres. On conçoit facilement qu'une coloration trop <'-r':%U.\^y ant 402 JOURNAL DE BOTANIQUE intense par les réactifs ne permettrait plus de distinguer ces granulations, ce qui arrive ordinairement quand les noyaux n'ont pas encore commencé à grossir. Mais leur grossissement au contact du noyau de l'oosphère, ainsi que du noyau secondaire, est rapide, et ils prennent d'abord l'aspect représenté dans les figures 4 et 5, où l'appareil sexuel et le noyau secondaire ont été reproduits isolément, sans tenir compte de la distance respective qui les séparait dans les deux sacs embryonnaires auxquels ils ont été empruntés. Dans la première figure, le stade est un peu moins avancé que dans la seconde. Les granulations chromatiques des noyaux mâles sont bien visibles. Les deux figures étant dessinées au même grossis- sement, on remarquera aussi la différence de volume que les noyaux secondaires peuvent présenter, d'un sac embryonnaire à l'autre, dans la même espèce. Un stade plus avancé est représenté dans la figure 6. Les noyaux mâles sont encore bien distincts ; mais celui qui se fusionne avec le noyau secondaire est devenu plus volumineux que son congénère : différence que l'on a constatée aussi dans tous les cas observés chez d'autres plantes (i) et qui est en rap- port avec ce fait que la division du noyau secondaire fécondé précède toujours celle de l'œuf dans les plantes où il se fait un albumen. Plus tard, la surface de contact des noyaux unis devient moins visible ; la substance chromatique du noyau mâle gonflé ne se reconnaît plus qu'à sa coloration plus intense par les réac- tifs, puis elle cesse d'être distincte de celle du noyau secon- daire. Le nucléole de ce dernier commence à se résorber peu de temps après l'apparition des replis filamenteux dans la masse chromatique commune : la division va s'accomplir. La figure 7 montre le stade de la plaque nucléaire, dans laquelle une partie seulement des chromosomes a été représentée. Les deux pre- miers noyaux de l'albumen restent ordinairement situés dans la traînée protoplasmique centrale du sac, pour se diviser i-apide- ment en de nouveaux noyaux qui vont se placer pour la plupart sur la paroi de cet organe. J'ai observé plusieurs fois la division du noyau secondaire fécondé, sans toutefois pouvoir comjUer 1. Les figures que j'ai données pour les Liliacccs sont surtout très démons- tratives sous ce rapport. L. GuiGNARD. — La double fécondation chec les Renonculacées. 403 exactement le nombre des chromosomes, qui m'a paru du moins supérieur à une trentaine. Au début de la formation de l'albumen, la fusion des noyaux Rantinctilus Cymbalaria. — Fiç. lo ('Gr. 200) : coupe longitudinale de l'ovule dans 5on plan de symétrie; }, tégument unique; épit, épiderme du nucelle recouvrant le sac embryon- naire. — Fif;. II (Gr. 540): partie supérieure du sac au moment où l'un des noyaux mâles est arrivé au voisinage du novau de l'oosphère no, l'autre se trouvant encore à quelque distance du noyau secondaire, 7ts ; l'une des synergides en voie de désorganisa- tion a seule été représentée. — Fig. 12 (Gr, 360) : sac embryonnaire entier montrant un stade plus avancé de la double fécondation; les deux antipodes situées au premier plan sont 'seules représentées. mâle et femelle dans l'oosphère n'est pas encore entièrement ache- vée. Quand elle est complète et que les substances chromatiques des deux constituants n'offrent plus de différence apparente, le noyau de l'œuf contient presque toujours plusieurs nucléoles, 404 JOURNAL I)K BOTANIQUE caractère qui permet jusqu'à un certain point de le distinguer du noyau de l'oosphère non fécondé. Cette distinction ne pour- rait être tirée, d'une façon certaine, de la différence de grosseur du noyau femelle considéré avant et après la fécondation, car l'apport de substance fournie par le noyau mâle est relativement faible et, en outre, le volume du noyau comparé dans des oosphères non fécondées, varie quekjue peu dans les sacs em- bryonnaires de la même espèce. Tandis que l'albumen continue à se former rapidement par multiplication nucléaire sur la paroi du sac, l'œuf reste pendant un certain temps indivis. Dans des sacs embryonnaires qui renfermaient déjà une cinquantaine de noyaux d'albumen, le noyau de l'œuf ne présentait encore aucun symptôme de bipar- tition et son aspect ne différait pas de celui qu'on peut voir dans les figures 8 et 9, empruntées à des stades moins avancés. Quant aux antipodes, elles ne se désorganisent que longtemps après la fécondation. Parmi les Renoncules, j'ai étudié deux espèces, le Ramin- ciihis Cyinbalarïa et le A^. Flainimila ; il suffira de relater briè- vement les faits observés dans la première. Ici l'ovule est unitégumenté, beaucoup plus petit à l'état adulte que dans la Nigelle. Le sac embryonnaire forme la ma- jeure partie du nucelle (fig. 10) ; il est recouvert dans sa région supérieure par l'épiderme nucellaire simple. L'appareil femelle offre la structure typique ; le noyau secondaire est tantôt au mi- lieu, tantôt en haut du sac : les antipodes n'ont qu'un seul noyau (i). Les deux gamètes mâles ont été vus à l'état libre après leur sortie du tube poUinique. Ils étaient allongés et vermiformes, un peu plus épais à l'une de leurs extrémités. Dans la figure 1 1 , l'un d'eux paraît être déjà accolé au noyau de l'oosphère, mais I. Dans ces dernières années, M. |. Coultcr a étudié le développement et la structure du sac embryonnaire dans trois espèces de Renoncules : Raunnculus septentrionalis, R. tnuUifidus, R. aborlivus. Elles lui ont offert les plus grandes analogies. Les antipodes ne renfermaient également qu'un noyau simple. En examinant comparativement le Thalicirntn purpurascens exV/Iepa- tica triloba, il a vu que les noyaux multiples de ces cellules tiraient leur origine d'une division indirecte à caractères irréguliers; mais il pense avec raison que, dans d'autres cas, la multiplicité des noyaux peut être due à une fragmentation du noyau primitif [Contribution to ihe life-hislory of Ranunculus ; Botanical Gazette, vol. XXV, p. 73, 1898). L. GuiGN'AKD. — La double fécondation cites les Renonculacées. 405 il se trouvait en réalité au premier plan dans cette cellule ; l'autre est manifestement libre dans la traînée protopiasmique Anémone tienierosa. — Fig. 13 (Gr. 510) : pirtie du tac embryonnaire après la pénétration des noyaux mâles, dont l'un est encore libre dans le protoplasme. — Fig. 14 (Gr. 250) ; sac entier, montrant un stade un peu plus avancé; le noyau mâle (jui doit féconder le noyau secondaire est encore libre dans la traînée protopiasmique centrale; a7!tj anti- podes à n03''aux multiples englobant le noyau secondaire. Au-dessous de l'extrémité ren- flée du tube poUinique, se trouve l'une des synergides remplie de protoplasme granuleux, avec deux petits amas chromatiques diffus et inégaux; l'autre synergide était en arrière et avait con- servé ses caractères normaux. 4o6 JOURNAL DE BOTANIQUE La figure 12 montre à un plus faible grossissement Tun des noyaux mâles soudé au noyau de l'oosphère et l'autre au noyau secondaire. Leur forme et leur grosseur relatives ne sont plus les mêmes ; ils présentent les caractères qui ont déjà été signalés dans la Nigelle au stade correspondant (1). La fleur de Y Anémone neniorosa est fécondée très peu de temps après son épanouissement, alors que la plupart des anthères ne sont pas encore ouvertes. Il m'a fallu un grand nombre d'observations avant de réussir à observer dans cette espèce les premiers stades de la fécondation. L'ovule est unitégumenté. A l'état adulte, la majeure partie du tissu du nucelle est résorbée et occupée par le sac embryon- naire, beaucoup plus g-rand que chez les Renoncules et recou- vert au sommet par l'épiderme du nucelle dédoublé. L'appareil sexuel présente les caractères ordinaires ; le noyau secondaire, volumineux, se trouve le plus souvent dans la région inférieure du sac ; les antipodes sont fort développées et renferment chacune, avant la fécondation, des corps nucléaires plus ou moins semblables entre eux, fréquemment au nombre de quatre (fig. 14). Après la fécondation, ces noyaux multiples s'hypertrophient et forment par fragmentation des amas irrégu- liers qui se résorberont plus tard pendant le développement du tissu de l'albumen. A leur sortie du tube pollinique, les noyaux mâles ont une forme allongée et légèrement incurvée. Dans la figure 13, l'un d'eux se trouve au contact du noyau de l'oosphère sur lequel il s'applique dans toute sa longueur ; l'autre, destiné à féconder le noyau secondaire, est encore libre dans le protoplasme. Quand la coloration n'est pas trop intense, on distingue à leur intérieur, dès ce stade, une structure gi-anuleuse. Le noyau mâle qui doit s'unir au noyau secondaire descend dans la traînée protoplas- mique du sac avec une telle rapidité que l'on n'a fort peu de I. M. J. Coulter admc-t que, dans le Ranuiiculus, le tube pollinique pénètre à l'intérieur du sac embryonnaire, où il se- renfle en s'avançant entre l'une des synergides et la paroi du sac jusqu'au voisinaj^-e du noyau de l'oosphère. i,e noyau du jjamète mâle, sorti par ruj)ture du tube, <;rossirait en se nourrissant aux dépens du contenu de la synerçide dcsorjjanisée avant de s'unir au noyau femelle {loc. cit., p. Si-82, pi. 5, liS\ di'dicJioioina [98, p. 158 et pi. XXVII] pour une espèce californienne dont les propa- g-ules sont dichotomisés deux fois. Il ne me semble pas possible d'apprécier, avec la description et les dessins de l'auteur, si elle correspond au 5". dwarïcaia^ au .S', vnriabïlis ou à une troi- sième espèce; la section transversale [fio-. 5], cjui ressemble à celle d'un PolysipJioiiia, s'accorde imparfaitement avec l'aspect des filaments des figures 4 et 6. Sphacelaria divaricata Montagne. — Plante très semblable au S. furcïgera, mais à proiiagules doat les rayons se bifurquent une ou plusieurs fois, les dicliotomies successives se faisant dans un même plan. — Sporanges uniloculaires et pluriloculaires inconnus. Hab. — Parasite sur Fucacées. Détroit de Torres (Le Guillou, Herb. Montagne! in Merb. Muséum Paris). Nouvelle-Calédonie (Canala. Herb. Le Jolis!). Australie (Port Denison. Herb. Thurel!). G. — Sphacelaria variabilis vSauvageau mscr. L'Herbier Thuret renferme un fragment de Fucacée d'en- viron deux centimètres de longueur, recouvert de Sphacelaria^ qui a été récolté par M. Farlovv à San Diego, Californie, et donné sous le nom de <.< S.fusca Ag. sur Avip/nroa califoiiiica » . J'ai vu, en effet, des filaments de Sphacelaria sur une Coralline fixée elle-même sur la Fucacée, mais c'étaient des boutures émettant des rhizoïdes par leur section ; ils appartenaient à la même espèce que la plante croissant directement sur laF"ucacée, et que j'appelle S. variabilis. \utS. variabilis forme des touffes denses de 1/2 centim. de hauteur; il est certainement parasite, mais je n'ai pas pu vérifier avec précision par quel procédé. A la surface de la Fucacée, le thalle rampant est composé de stolons qui, çà et là, s'élargissent en se cloisonnant ; de la face inférieure de ce thalle s'échappent des rhizoïdes courts, ramifiés, à cellules irrégulières, qui sont peut-être rampants, peut-être pénétrants. Les filaments dressés sont raides, droits, ou plus souvent courbés, dépourvus de poils, à rameaux semblables à eux et arrivant à la même hauteur, épars ou avec une tendance à la disposition unilatérale. Plus étroits à la base, les filaments dressés sont ensuite cylindritjues, de 30-50 [J- de largeur, souvent 30-35 [j^; habituellement, la C. Sauvageau. — Remarques sur les Spltacélarîacées . 413 hauteur des articles dépasse peu la moitié de la largeur ; ils sont divisés par 1-4 cloisons longitudinales, sans cloisons transversales autres que celle qui divise la cellule mère d'un rameau. Les parois latérales et les cloisons transversales qui séparent les articles sont plus épaisses que dans les deux espèces précédentes, ce qui, ajouté au peu de hauteur des articles, donne de la raideur aux filaments. C'est la forme des propagules, et jusqu'à un certain point Fio. 37. — Sphacelaria variabilis Sauv. — Différentes formes de proJaj^ules (Voy. le texte) [Gr. 80). 1 " l'inconstance de cette forme, qui caractérise le S. variabilis. Les propagules étaient nombreux sur les exemplaires examinés. Beaucoup étaient les mêmes que ceux du S. furcigera avec cette différence (comme dans les filaments dressés) que les parois latérales et les cloisons transversales y sont plus épaisses, et il est possible que certains propagules atteignent ainsi l'état adulte. La plupart des autres se bifurquent de nouveau, et la figure 37, A, représente le cas halpituel; or, tandis que, dans le S. divaricaia^ les secondes dichotomies se font toujours dans le même plan que la première, elles ont toujours lieu, chez le ^. variabilis^ dans le plan perpendiculaire. Je n'ai pas vu de dichotomie de troisième ordre. En outre, on trouve sur les mêmes filaments, des propagules à trois rayons égaux, cylin- driques (fig. 37, Z?), nés au même niveau, au-dessous du sphacèle 414 JOURNAL DE BOTANIQUE en calotte, comme chez le S. fiisca. Ces trois sortes de propa- gules (la première étant peut-être seulement l'état jeune de la seconde) sont les formes typiques. Toutefois on trouve des modi- fications; c'est ainsi que j'ai vu (luclques propagules à première bifurcation normale, tandis qu'un rayon était aussi à bifurca- tion normale et l'autre trifurqué; le propag-ule de la figure 37, B , encore jeune, aurait probablement produit cette forme. Habituellement, les propagules à trois rayons ne se ramifient pas de nouveau; cependant, j'en ai rencontré un, dont l'un des rayons, plus long- que les deux autres, se bifurquait au sommet. La fio-urc 37, C, représente un propagule bifurqué, dont le sphacèle en calotte s'est lui-même développé en rayon, mais c'est le seul que j'ai vu ainsi constitué. Le iS. variabilis, remarquable par la forme incomplètement fixée de ses propagules, est donc nettement différent du vS. divari'caia ; j'ai dit, à propos de ce dernier, qu'il était diflicile d'apprécier de laquelle de ces deux espèces le 6'. didïchotoina se rapprochait le plus. Sphacelaria variabilis vSauvageau. — Plante parasite on touffes denses, de 1/2 ccntim. de hauteur, avec stolons à la surface du substraium. Filaments dressés, raides, droits ou plus souvent courbés, cylindriques, dépourvus de poils, irrét;ulièrement ramifiés, à rameaux peu nombreux, peu divariqués, semblables à eux et arrivant à la même, hauteur. Articles de 30-50 a de largeur, moins hauts que larges, à parois relativement épaisses, divisés par 1-4 cloisons longitudi- nales. — Propagules de forme variable : ou d'abord à deux rayons cylindriques, comme dans le 5. fiirciqera^ puis à rayons bifurques une fois, cette seconde dichotomie se faisant dans un plan perpen- diculaire à la première, ou à trois rayons cylindriques, comme dans le ^S". fusca. Sporanges uniloculaires et pluriloculaires inconnus. Hab. — Parasite sur Fucacées. Californie (San Diego, Farlow. Herb. Thuret!). Chapitre XI. — Sphacelaria biradiata Askenasy. Les propagules bifurques de cette espèce sont différents de ceux du S.Jîircigerae.\. caractéristiques. M. Askenasy [94, p. 15, et pi. 11, fîg. 12] l'a vue épiphyte sur un Laurcncia tasntanica récolté à Adélaïde (Australie), et c'est bien probablement à elle C. SAuv^^GE.\u. — Remarques sur les Sbhace'lariacées . 415 qu'il faut rapporter les formes du S. fiLycïgera que AI. Reinke [91, 2, p. 15] signale, sans toutefois indiquer la provenance des échantillons, comme possédant des propagules à rayons lancéolés avec un poil dans le prolongement du pied. Le 5^. biradiaia formait de nombreuses touffes très grêles, d'un brun assez clair, d'environ i centim. de hauteur sur un Cys- tophora expansa de l'Herbier Thuret (Port Phillip, Australie, Areschoug ded. 1860). Je l'ai comparé à une préparation de la plante originale que M. Askenasy a eu l'obligeance de me communiquer. Tandis que la plante d'Adélaïde est épiphyte, celle de Port Phillip est nettement parasite. Dans chaque touffe, le thalle rampant est un stolon d'oià partent des filaments dressés et qui, çà et là, s'élargit comme dans le vS. tribiiloïdes, mais en émettant quelques crampons endophytes qui s'enfoncent en faisceau étroit dans le Cysiophoi^a . La plante ressemble au ^S. cirrosa par sa ramification, mais elle est plus souple et moins touffue; elle ressemble aussi au Sphacelarïa d'Adélaïde que j'ai signalé à propos du 5". tribu- loi'des {Yoy. p. 241). Les filaments dressés, un peu rétrécis à leur base, prennent bientôt leur diamètre maximum qu'ils conservent sur une certaine longueur, puis se terminent gra- duellement en pointe pour atteindre leur hauteur définitive. Leur plus grand diamètre est souvent de 45-50 [x, ou même 60 a; toutefois, dans les mêmes touffes, et partant pareille- ment du thalle rampant, on trouve aussi des filaments beaucoup plus étroits, de 25-40 u.. Les articles montrent de face 1-3 cloi- sons longitudinales ; leur hauteur est approximativement égale à la largeur, un peu moindre sur certains filaments, un peu plus grande sur d'autres. Les poils sont plus nombreux vers le sommet des filaments principaux qu'au-dessous; ceux de la région moyenne paraissent souvent à l'aisselle d'un rameau. Les rameaux, irrégulièrement distribués, sont habituellement isolés, moins souvent opposés; parfois, ils sont plus grêles, diva- riqués, simples, courts, réduits même à quelques articles, portent des poils rapprochés et souvent un poil terminal, et dans ce cas la différenciation de la plante en axe et rameaux est très nette; parfois aussi, dans les mêmes touffes, les filaments dressés émettent des rameaux de même diamètre qu'eux et arrivant à la 4i6 lOURXAl. DIÎ HOTAXIQUI-: même hauteur, simples ou ramifiés, et la différenciation est alors beaucoup moins nette. D'après M. Askenasy, qui a étudié des échantillons conservés dans l'alcool, les poils sont courts, s'affaissent bientôt et meu- rent. J'ai vu des poils nombreux, mais tous réduits à une gaine long^ue, complètement vide, et j'étais tenté d'attribuer cet aspect à l'état imparfait de conservation de la plante que j'ai eue entre les mains; cette gaine reste longtemps persistante et est direc- tement insérée sur le filament ou sur le rameau (fig. 38, A, J). Les propagules étaient nombreux sur mes exemplaires ; ils naissent au sommet des articles secondaires supérieurs, et la cellule mère du propagule se cloisonne transversalement, à l'inverse des espèces du chapitre précédent et de ce que j'ai figuré pour le 6". Plumnla et les espèces du groupe du 6^. iri- bitloides. Mais, en réalité, cette différence n'entraîne pas de changement dans le cloisonnement qui est l'origine du propa- gule. En effet, de môme que je l'ai exposé pour le ^S. Pliiumla (p. 105), la première cloison transversale qui apparaît dans le sphacèle origine du propagule délimite encore un article pri- maire, dont la partie exserte est le futur stérigmate. Cependant, tandis que dans les espèces précédemment examinées, lorsque cet article primaire se divise ensuite en deux articles secondaires, la cloison de séparation est située : ou bien presque dans le prolongement de la paroi longitudinale dufdanient, ou bien obli- (^uement par rapport à celle-ci, mais toujours vers la base de la partie exserte de l'article primaire (fig. 20, K) ; dans le S. bi- ■ToaiMia, au contraire, elle est perpendiculaire à la paroi longi- tudinale du fdament et située dans la cellule même qui s'est renflée en sphacèle pour donner le propagule (fîg. 38, A, B, C, D). Par conséquent, dans le ^S. Plumnla et les autres espèces étudiées, l'article secondaire supérieur du stérigmate est tou- jours tout entier exserte, tandis que dans le S. biradiata, il pénètre en outre dans la cellule mère. Le pied s'élargit graduellement, puis sépare le sphacèle en calotte (fig. 38, B). En même temps qu'apparaissent les deux rayons, celui-ci s'allonge en un poil étroit (fig. 38, C, Z>)qui, autant que j'ai pu m'en rendre compte, reste relativement court. Les rayons sont épais, comme le pied, et renflés au milieu, mais leur disposition est un peu différente dans la plante d'Adélaïde C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 417 et dans celle de Port Phillip. Dans la première (fig. 38, K, et Askenasy,/(9^. <;//., fig. 12), ils sont toujours recourbés, convexes vers le haut, et font entre eux un grand angle; dans la seconde, ils font un angle moins ouvert et sont plus ou moins dressés, comme on le voit (fig. 38) sur les dessins E, F, G, H, qui repré- Fig. 38. — Spliacelaria biradiata Askena>y. Plante de. Port Phillip. • — A, Portion de rameau avec trois stérigmates bourgeonnant ; la cellule mère de chacun d'eux est cloisonnée transversalement. — B, C, D, Propagules jeunes (A à D, Gr. 150). — E, F, G, H, Propagules adultes détachés de la plante mère; le poil est figuré seulement par sa gaine (Gr. 80). — J, Portion de rameau montrant la disposition et la forme des sporanges pluriloculaires ; voy. le texte (Gr. 150). Plante d'Adélaïde. — A', Propagule né au-dessous d'un poil; les rayons sont plus écartés que dans la plante de Port Phillip (Gr. 80). sentent des propagules mûrs détachés de la plante mère, et dont le pied commence même à germer. Les propagules jeunes, dont les rayons sont seulement au début de leur développement, sont identiques. Les propagules sont isolés, rarement opposés; ils naissent habituellement sur les rameaux, parfois cependant sur les fila- ments dressés, et laissent après la déhiscence un stérigmate qui peut bourgeonner dans son prolongement (fig. 38, A). Mais, 4i8 JOURNAL DE BOTANIQUE parfois, pendant qu'un propagule se développe, un autre naît sur le stéri- sur 35-40 \).. La ligure 48, J, indiciue leur disposition et leur forme, toutefois les logettes sont tra- cées approximativement, l'état de la plante ne m'ayant pas permis de les représenter exactement. Sphacelaria divaricata Askcnasy. — Plante en touffes grêles et souples de i-i 1/2 centira. de hauteur. Thalle inférieur en stolons élargis çà et là. Filaments dressés atténués à la base, larges de 25-60 \i. dans leur partie moyenne, irrégulièrement ramifiés, à articles approxi- mativement aussi hauts que larges, montrant 1-3 cloisons longitudi- nales. Rameaux de longueur très variable, irrégulièrement dis- posés, généralement isolés, parfois opposés. Poils courts, éphémères (.\skenasy), à gaine persistante. — Propagules à pied en massue, bifurqué en deux rayons fusiformes faisant entre eux un angle variable ; articles du pied cl des rayons à 1-2 cloisons longiiudinaK-s, ceux de l'extrémité libre des rayons restant simples; sphacèle en calotte déve- loppé rapidement en poil court; cellule mère des propagules toujours cloisonnée transversalement. Sporanges pluriloculaires naissant dans les mêmes touffes que les propagules, mais sur des filaments séparés, cylindriques, courts et trapus, de 50-55 a sur 35-40 a, portés par un pédicelle uni- ou bicellulaire. Sporanges uniloculaircs inconnus. Hab. — Epiphyte, Australie (Adélaïde, sur Laurencia tasmanica, Askenasy!) ou endophyte, Australie (Port Phillip, sur Cysioseira expa?isa, Hcrb. Thuret!) [A sin'vre.) -:X»T>X>- p. Parmentiiir. — Rcclio'c/ies sur le pollen des Dialypétales. 419 RECHERCHES MORPHOLOGIQUES SUR LE POLLEN DES DIALYPÉTALES {Fin). Par M. Paul PARMENTIER. XXXIII. Amygdalacées. 192. Cerasus avùun. — Jaune soufre, ellipsoïde, arrondi aux pôles, 2 plis ; exine finement striée. Longueur = 52 \i., 193. Prtùmis Brigantiaca. — Jaune brun, ellipsoïde, ordi- nairement arrondi aux pôles ; exine finement striée. Longueur = 49 1^- XXXIV. Rosacées. 194. Agrfmonm odorata. — Rouge brique» ellipsoïde ; grains inégaux, les plus longs étant les plus nombreux ; 3 plis, exine striée transversalement. Longueur = 38-58 1/.. 195. Coinat'tim pahistre. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis; exine finement striée. Longueur moyenne = 37 a. 196. Fragarïa magna. — Jaune foncé, ellipsoïde, 1-3 plis; exine nettement striée en long. Longueur = 35 p.. 197. Geitm îirbajmm. — Jaune soufre, ellipsoïde, plus ar- rondi à un pôle qu'à l'autre, 3 plis ; exine finement striée. Lon-. gueur = 34H.. 198. G. rivale. — Citrin, ellipsoïde, ordinairement tronqué aux pôles, exine striée longitudinalement, 3 plis. Longueur = 38p-. . 199. Potentilla verna. — Citrin, ellipsoïde, tronqué ou ar- rondi aux pôles, 3 plis ; exine finement ponctuée. Longueur = 42 p.. 200. P. Anserina. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis ; exine finement striée. Longueur = 37 p-^ 201. P. Fragariastrtim. — Citrin, ellipsoïde, 3 plis ; exine finement ponctuée. Longueur = 38 p.. 202. Rhodotypîis kerrioides . — Citrin, polymorphe ; grains les uns ovoïdes, plus petits, les autres vaguement triangulaires ; 3 plis, exine finement striée. Longueur = 27 p.. 202). Posa galh'ca. — Jaune soufre, ellipsoïde, souvent un 420 JOURNAL DE BOTANIQUE peu tronqué à un pôle, 3 plis ; exine très finement striée. Lon- gueur = 42 a. 204. Riibits Cccsnis. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, souvent un peu tronqué à un pôle, 3 plis; exine ponctuée. Longueur = 38 a. 205. R. saxatilis. — Identique au précédent. Longueur = 42 ^. 206. R. odoratiis. — Identique aux deux précédents. Lon- gueur = 35 a. 207. Spi'rcva Anmcîis. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, ordi- nairement tronqué aux pôles, 3 plis ; exine striée. Longueur = 19 H- 208. iS'. Filipendiila. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, non tron- qué aux pôles, 3 plis dilatés en leur milieu ; exine ponctuée. Longueur = 24 [^. 209. 6^. sorbïfolia. — Identique au précédent. Longueur = 30 1/.. XXXV. POMACÉES. 210. Crata^gHS oxyacantha. — Citrin, ellipsoïde, 1-3 plis ; exine très finement striée. Longueur = 54 a. 211. Cydoiua vnloaris. — jaune soufre ; grains inégaux et dissemblables; 1-3 plis; exine lisse ou très finement ponctuée. Longueur = 56 i^. 212. C. japonica. — Citrin, gros, ovoïde, arrondi aux pôles, parfois troric^ué ; exine finement striée transversalement ou obli- quement ; 1-3 plis. Longueur =: 45 a. 213. Mespilîis lobaia. — Citrin, ellipsoïde, 1-3 i:)lis, renflé ou non à réquateur ; exine finement striée. Longueur = 52 u.. 214. M. ger7Jianïca. — Citrin pâle, grains inégaux et poly- morphes, ordinairement ellipsoïdes, 1-3 plis ; exine ponctuée. Longueurs 34-54 i^. 215. Sorbits miciiparia. — Citrin, grains inégaux et poly- morphes, les plus nombreux ellipsoïdes, 1-3 plis; exine striée. Longueur = 38 [j.. 216. 6^. domestica. — Identicjue au précédent, mais plus régulier. Longueur = 36 y.. p. Pawmestikk. — Recherches sur le pollen des Dialy pétales. 421 XXXVI. Sanguisorbacées. 217. Alcheniilla viUgaris. — Citrin pâle, 1-3 plis souvent dilatés en leur milieu ; exine paraissant très finement ponctuée ; ovoïde ou piriforme. Longueurs extrêmes = 22-33 1^- 218. A. hybrida. — Identique au précédent. 2\<). PoteriuDi dictyocai'Pîun. — Citrin pâle, sphérique, plis nuls ; exine verruqueuse ou couverte de très petites boursou- flures. Diamètre = 42 u,. XXXVII. Calycanthacées. 220. Calycanthus jloridus. — Citrin pâle, ellipsoïde ou ovoïde, 1-3 plis ; exine irrégulièrement ponctuée. Longueur 221, ChimonantJms fragrans. — Citrin pâle, ellipsoïde, 1-3 plis, souvent tronqué à un pôle ; exine ponctuée. Longueur XXX VI II. Onagrariacées. 222. Clarkia elegans. — Gris violacé, trigone, exine lisse et plus ou moins ridée surtout vers le centre du grain, un pore à l'extrémité de chaque corne. 223. Epilobùim hirsîUîini. — Citrin pâle, trigone avec un pore terminal ; grains paraissant reliés entre eux par de longs filaments s'insérant chacun sur une verrucosité émergeant du centre du grain ou d'une couronne située à la base des cornes. 224. E. rosmarmifolmin . — Gris ardoise, à peu près iden- tique au précédent; exine paraissant très finement striée. 225. Fuchsia coccinea. — Citrin pâle, trigone; exine épaisse formant un cadre triangulaire tendant l'enveloppe du grain. 3 pores. Poils longs, simples et enchevêtrés, partant du centre de la surface du grain. 226. Godetïapurpurea. — Jaune soufre, sphéro-polyédrique ; facettes nombreuses, munies chacune d'un pore. Poils nuls. Exine finement ponctuée. Diamètre = 26 u.. (Pollen identique à celui des CaryophyllacéeS.) 227. Onothera sîiaveoleiis . — Jaune soufre, trigone; exine paraissant lisse; poils agglutinants comme dans les espèces précédentes. 422 JOUl^NAL DR BOTANIQUE XXXIX. HiPPURIDACÉES. 228. Hippiiri's V7ilgarïs. — Blanchâtre, subcylindrique, arrondi à un pôle et aplati à l'autre, exine finement ponctuée, 3-4 j)lis en longues boutonnières. Longueur r=: 33 \i.. XL. Lythracées. 229. Cupkea miniafa. — Citriii pâle, triangulaire à faces convexes, ou plutôt tétraédrique, 3 pores saillants; exine forte- ment striée transversalement; 3 plis convergents placés sur les arêtes de chaque face. 230. LytliJ-iun Sali'carïa. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis sur chaque face, les deux latéraux pourvus d'une papille (pore) en leur milieu. Exine finement striée. Longueur := 42 a. XLL Tamaricacées. 231. Tamarix gallica. — Blanchâtre, ellipsoïde; grains iné- gaux, les plus longs tronqués aux pôles, 1-3 plis; exine ponctuée. Longueur = 18-30 ;j.. XLIL Crassulacées. 232. Echeveria cocciiiea. — Blanc grisâtre, trigonc, 3 j^orcs ; exine lisse ou très finement ponctuée. 233. Sediiut albîtm. — Citrin, ellipsoïde, 3 plis; exine très finement ponctuée. Longueur = 33 \i-. 234. 6'. clegans. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis; exine ponctuée. Longueur :-= 30 a et 36 ;;.. 235. 6'. acre. — Citrin, ellipsoïde, 3 plis, le ventral portant un pore en son milieu. Exine très finement ponctuée. Lon- gueur — 34 a. XLIIL Cactacées. 236. Phyllocactiis phyllantJioïdcs . — Citrin pâle, ovoïde, volu- mineux, 3 plis; exine munie d'aiguillons espacés. Longueur = 48 ;j.. (Pollen identique à celui des XVMrnÉACÉES.) XLIV. Saxifragacées. 237. Deutzïacrejiala (ij. — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis; I. C'est par erreur que les genres Deutcia et P/iiladclphits ont été placés (page 164) dans la famille des Myrtacées. p. Parmentier. — Recherches sur le pollen des Dialy pétales. 423 exine fortement ponctuée OU très finement alvéolée. Longueur 238. Philadelpîms coronarius . — Jaune soufre, ellipsoïde, 3 plis ; exine ponctuée. Longueur = 30 ",. 239. Chiysospleninw alternifolùun. — Citrin pâle, ellipsoïde ou en navette, 1-2 plis; exine ponctuée. Longueur = 24 \>-. 240. Hoteia japoin'ca. — Blanc grisâtre, ellipsoïde, 3 plis, ordinairement tronqué aux pôles ; exine ponctuée. Longueur = 20 H-. 241. Hetichei'a glabra. — Rouge brique, ellipsoïde, 3 plis, ordinairement tronqué aux pôles; exine lisse ou très finement ponctuée. Longueur = 22 a. 242. Saxifraga gi^amtlata. — Jaune soufre, ellipsoïde, ou ovoïde, 1-3 plis; exine finement ponctuée. Longueur = 35 ]}•. 243. 6^. roUindifolia. — Blanchâtre, ellipsoïde, 1-3 plis; exine finement striée. Longueur = 35 a. 244. S. îLinbrosa. — Rouge brique, ovoïde, 1-3 plis; exine finement ponctuée. Longueur = 36 i^-. 245. ►S'. Aî'coon. — Jaune soufre, en navette, large à l'équateur ; 3 plis, exine striée transversalement. Longueurs 32 [;.. XLV. Grossulariacées. 246. Itea vi'rgmica. — Citrin, ordinairement réniforme ou légèrement arqué, i pli; exine ponctuée. Longueur = 30 'J-. 247. Ribes riibruin. — Citrin pâle, polymorphe, irrégulière- ment globuleux, déformé et ridé; exine finement ponctuée. Longueur moyenne = 24 [j.. 248. R. nigriun. — Jaune soufre, grains ayant la forme d'une pyramide quadrangulaire tronquée ou d'un tronc de cône ou encore d'un prisme quadrangulaire; faces planes, concaves ou convexes; exine très finement ponctuée. Longueur moyenne =^ 20 \i-. XLVI. Ombellifères. 249. Astrantïa major, — Citrin pâle, gros, ovoïde, arête très saillante sur la face dorsale, fortement dilaté aux extrémités; pôles très arrondis, mamelons ordinairement nuls; exine ponctuée. Longueur = 44 [^. 250. Anetliît7n graveolens. — Citrin, arête dorsale munie en 42+ JOURXAL DP, BOTAXIQUK son milieu d'une paire de mamelons, g-rain cylindri(^ue en pro- jection horizontale, très arrondi aux pôles; exine finement striée. Longueur ^-=- 32 \i-. 251. Atliamanta creiensis . — Citrin pâle, arête dorsale munie d'une jiaire de forts mamelons; g-rains cylindriques, arrondis aux pôles et légèrement contractes à l'cciuateur; exine ponctuée. Longueur = 40 ;j-. 252. Archangeh'ca officiiialis. — Citrin, cylindrique, arrondi aux pôles, arête dorsale dépourvue de mamelons; exine ponctuée. Longueur = 35 u-. 253. Coiiiiiui inaculatmn. — Citrin, très arrondi aux pôles et fortement contracté à l'équateur, mamelons très petits ou nuls ; exine finement ponctuée. Longueur = 36 ]}.. 254. Chaej'Ophylbini attreitm. — Citrin, très arrondi aux pôles et légèrement contracté à l'équateur; mamelons très saillants sur le milieu de l'arête dorsale amincie ; exine finement ponctuée. Longueurs 29 ^. 255. Ei-yngiiun cainpestre . — Citrin, arrondi aux pôles et légèrement contracté à l'équateur ; mamelons obscurément déve- loppés, exine finement ponctuée. Longueur = 44 [jl. 256. Laserpiiium Si'ler. — Citrin pâle, arête très saillante et fortement mamelonnée; grain très arrondi aux pôles et légè- rement contracté à l'équateur; exine ponctuée. Longueur = 36 \>- 2^'j. L. latifolmin. — Citrin, idcnticjue au précédent, mais convexe à l'équateur. Pli ventral évasé en cercle au milieu. Lon- gueur = 36 \>-. 258. Levisiicuut of/ïcùiale. — Citrin, ovoïde, très arrondi aux pôles; arête dorsale saillante et mamelonnée; exine ponctuée. Longueur = 31 ;j-. 259. Meimt athaina]iticîU)i . — Citrin pâle, ellipsoïde, arrondi aux pôles, arête dorsale saillante, atténuée aux extrémités, fortement mamelonnée; exine ponctuée. Longueur — : 31 ;;.. 260. Œ)ianihe PJiellandrium. — Citrin, presque cylindricjue en projection, très arrondi aux pôles; arête dorsale saillante, dilatée aux extrémités et mamelonnée en son milieu ; exine très finement ponctuée. Longueur = 35 a. 261. Pastinaca saliva. — Jaune soufre, cylindrique en pro- jection, très arrondi aux pôles; arête dorsale saillante, marne- JOl RNAL DE BOTANIQUE P. Parmentier del. Fio^. 1-27, RENONCULACEES. - Fig-. 28-29, BERBERIDACÉES. Fijr. 30, MAGNOLIACÉES. - Fig-. 31-32, NYMPHÉACÉES. — Fig-. 33-35, PAPAVÉRACÉES. JOl'KN'AL DFi BOTANIQUE 3^ „ y] 15'^ Année. PI. II. P. Parmentier del. Fig-. 36, PAPAVÉRACÉES (fin). — Fig. 37-41, FUMARIACÉES. — Fig. 42-74, CRUCI- FERES. - Fig. 75, CISTACÉES. - Fier. 76-78, VIOLACÉES. — Fig. 79, RÉSÉDACÉES. — Fig. 80-84, CARYOPHYLLACÉES. JOURNAL DI£ BOTANIQUE 15» Année. PI. III. P. Parmenlier del. Fig-. 85-93, CARYOPHYLLACEES (fin) — Fig;. 94-96, PORTULACEES. — Fig-. 07, PARO- NYCHIACÉES. — Fig-. 98-ion, LINACP:ES. — Fig. 101-106, GÉRANIACÉES. — Fig-. 107-108, TROPÉOLACÉES. — Fig-. 109-110, BALSAMINACÉES. — Fig-. m, OXALIDACÉES. — Fig. 112, POLYGALACÉES. — Fig. 113-114, HYPÉRICACÉES. JOURNAL DE BOTAXIQIE 15» Année. PI. IV. Parmenliêi- del. Fig. 115, H^PERICACÉES {fin). — Fig. 116-123, EUPHORBIACÉES. — Fig. 124-128, MAL- VACÉES. — Fig-. 129, IILIACÉES. — Fig. 130, CITRACÉES, — Fig. 131-132, ACÉRACÉES. — Fig. 133, HIPPOCASTANACÉES. — Fig. 134-137, AMPÉLIDACÉES. — Fig. 138-139, RUTACÉES. — Fig. 140-141, CÉLASTRACÉES. — Fig. 142-143, RHAMNACÉES. - Fig. 144- 145, TÉRÉBINTHACÉES. — Fig. 146-169, PAPILIONACÉES. JOURNAL DE BOTANIQUE 15'' Année. PI. V. ''■ ParmeiUii?!- del, Fig. 170-198, PAPILIONACÉES (fin).—¥\g. 190-200, AMYGDALACÉES. Fig-. 201-208, ROSACÉES. — Fig-. 219-227, POMACÉES. lOURNAL DE BOTANIQUE I5« Année. PI. VI. : ."■ Panneiillei' liel i Fig:. 228-230, SANGUISORBACÉES. — Fig. 233-235, CALYCANTHACÉES. — Fig-. 236-243, ONA- GRARIACÉES. — Fig. 243 bis, HIPt^URIDACÉES. — Fig, 244-245, LYTHRACÉES. — Fig. 246, I TAMARICACÉES. — Fig. 247-251, CRASSULACÉES. — Fig. 252, CACTACÉES. — Fig.. 231-232 et 253-259, SAXIFRAG.\CÉES. — Fig. 260-263, GROSSULARIACÉES. — Fig. 264-286, OMBELLI- FÈRES. p. Parmentibr. — Recherches sur le pollen des Dialy pétales. 425 Ions peu saillants ou nuls; pli ventral dilaté circulairement aux extrémités ; exine ponctuée. Longueur = 36 [x. 262. Selimim Carvifolïa. — Citrin pâle, grain très arrondi aux pôles et très contracté vers l'équateur ; arête dorsale sail- lante, dépourvue de mamelons; exine finement ponctuée. Lon- gueur = 37 u.. 263. Scandix Pecten-Veneris. — Citrin pâle, g-rain très arrondi aux pôles et fortement contracté vers l'équateur; pli ventral ayant la forme d'un 8 allongé ou divisé en deux parties par une crête transversale et équatoriale; exine finement ponctuée. Longueur = 36 ij., 264. Silaus pratensis. — Citrin pâle, grain ellipsoïde en pro- jection; arête dorsale d'égale largeur sur toute sa longueur; mamelons nuls ou très peu développés ; pli ventral mince et peu profond; exine striée. Longueur = 37 jx. 265. Sisoii Antoimun. — Blanc grisâtre, grain cylindrique en projection, très arrondi aux pôles; arête dorsale saillante, épanouie aux extrémités, pourvue en son milieu d'une paire de petits mamelons; exine finement ponctuée. Longueur = 35 [jl. 266. Torilis Authrtscîis, — Citrin, grain ellipsoïde en pro- jection; arête dorsale très saillante et dépourvue de mamelons; exine finement striée. Longueur = 34 u-. 267. Sa^iicîda ettropaea. — Citrin pâle, grains volumineux, arête dorsale très épaisse et très saillante, o- 1 -2 mamelons ; exine obscurément ponctuée. Longueur = 48-56 [x. Observation : Le pollen des OmbellifèrES est muni de 3 plis longitudinaux : deux dorsaux limitant l'arête précitée, pourvue ou non de mamelons, et i ventral. EXPLICATION DES PLANCHES (i). Fig:. Planche I. Fig:. 5. Thalictrum calcareum. I. Anémone Pulsatilla. 6. — flavum. 2. — hepatica. 7- Clematis Vitalba. 3. — sylvestris. 8. Adonis vernalis. 4. Thalictrumaquilegifoliura. 9- Ranunculus Lingua. I. Les grains de pollen ont été dessinés a sec ; les figures qui les représentent soumis à l'action d'un liquide sont l'objet d'une mention spéciale. 4^6 JOURNAL DE Fijf. iij. Ranunculiis aconitifolius. 11. — Flainimila. 12. — aiiriiomiis. 13. Caltha paliisti is. 14. Aconitum Napellus. 15. — Lycoctoniim. 16. — viilg"are. 17. Delphinium C'onsolida. iH. Pxonia Moutan. iq Trollius europaeus. jo. Kranthis hycinalis. ji. Mellcborus viridis. 22. — fœtidus. 2_^. Nigella arvensis. 24. ^ sativa. 25. .Vqiiileqi'ia vuli:^aris. 26. Actca spicata. 27. — cimituga. 28. Mahonia aquifolia. 29. iipimedium alpiuuin. 30. May;-nolia Lenne. 31. Nymphaea alba. 32. Nuphar luteum. 33. Papaver bracteatum. 34. — al pi nu m. 35. Chelidoniiun majiis. Planche II. Fig. 36. Rocconia cordata. 37. Corydalis solida. 38. — lutf-a. 39. Fumaria oflîcinalis. 40. — — (action du carmin chlnialéj. 41. Uiclvtra spectabilis. 42. Raphanus Raphanistrum. 43. Hiassica Napus. 44. Barbarea vulgaris. 45. Erysimum Cheiranthoides. 46. Sinapis arvensis. 47. Sisymbrium olTicinale. 48. — AUiaria. 49. ,\rabis alpina. 50. — arenosa. 51. — I urrita. 53. Cheiranthus Cheiri. 53. — alpinus. BOTANIQUE ^S- 54. I3iplotaxis tenuifolia 55. Nasturtium officinale. 56. Crambi; maiitiina. 57. Uraba verna. 58. Camelina sativa. 59. Kernera saxatilis. ^w). (-ochlearia olficinalis. 61. Lunaria biennis. 6j. — rediviva. ()i,. .\lyssum montanum. 64. — saxatile. 65. — incanum. 66. Capsella Bursa-pastoris. 67. Biscutella auriculata. 68. Lepidium Draba. 6<). Thlaspi arvcnse. 70. — montanum. 71. Iberis amara. 72. — — (variété;. ■jT,. Isatis tinctoria. 74. Hunias orirntalis. 75. Helianthcmum obscurum. 76. Viola sylvatica. 77. — elatior. 78. — tricolor. 70. Reseda lutea. 80. Lychnis chalccdonica. 81. Silène inflata. 82. — nutans. 83. Dianthus caesiiis. 84. — Carthusianorum. Planche III. 85. Gypsophila muralis. 86. Saponaria officinalis. 87. Mclandrium sylvestre. 88. .Agrostemma Githago. 8g. Mœrhingia trinervia. 90. Cerastium arvense. 91. Stellaria Holostea. 92. — média. 93. Arenaria ciliata. 94. Calandriniacaulescens. 95. Claytoaia perfoliata. 06. — — (vu en bout). 97. Scleranthus aanuus. p. Parmentikr. — Recherches sur le Fig^. Fig-. 98. 99. !(«). KM. 102. 103, 104. 105. 106. Linum usitatissimum. vu 107. 108. KX). I 10. III. 112. 114. 116 117. 1x8. 119. 120. 121. 1 22 124. 125. 126. 127. 128. 129. 130. 131- 132. 133- 134- '35- 136. 137- en bout). Linum tenuifolium. Géranium Robertiauum. — molle. — pratense. Pelarg^onium zonale. Erodium cicutarium. Le même vu dans le car- min chloralé (int. =in- tine; ex. =^ exine. rrnp:tnlum majus. — — (vu en bout). Impatiens Noli-tangere. — — (autre forme). Oxalis cernua. Polyg-ala vulg-aris. Hypericum perforatum. Le même (autre forme). Planche IV. Hypericum Androsaemum. . Euphorbia verrucosa. — Cyparissias. — Lathyris. Mercurialis annua. — perennis. Ricinus communis. et 123. Le même (autres formes). Hibiscus Rosa sinensis. Malva sylvestris. Althsea rosea. Lavatera trimestris. Anoda hastata. Tilia arg-entea. Citrus Big-aradia. Neg-undo fraxinifolia. Acer campestre. Aesculus Hippocastanum. Vitis vinifera. Vitis (Gamay blanc). Le même (autre face). Ampélopsis hederacea. pollen des Dialy pétales. 427 Fig. 138. Ruta g-raveolens. 139. Le même (autre face). 140. Evonymus europaeus. 141. Staphylea pinnata. 14J. Rhamnus Frangula. 143. Ceanothus americanus. 144. Ptelea trifoliata. 145. Rhus coriaria. 146. Cercis Siliquastrum. 147. Pisum sativum. 148. Lathyrus Cicera. 149. — Aphaca. 150. Orobus tuberosus. 151. — vernus. 152. Faba vulgaris. 153. Vicia sepium. 154. — sativa. 155. Le même (autre forme). 156. Vicia dumetorum. 157. — à fleurs vertes. 158. Ervum Lens. 159. — Ervilia. 160. Anthyllis montana. 161. Le même (autre forme). 162. Anthyllis Vulneraria. 163. Le même vu par une ex- trémité. 164. Ononis spinosa. 165. Lupinus varius. 166. — albus. 167. Sarothamnusscoparius. 168. Cytisus Laburnum 169. — decumbens. Planche V. Fig. 170. Genista candicans. 171. — sagittalis. 172. Colutea arborescens. 173. Le même sous une autre face. 174. ladigofera Dosua. 175. Le même sous une autre face. 176. Robinia Pseudo-Acacia. 177. Gleditschia triacanthos. 178. Galega officinalis. 179. Astragalus g-lycyphyllo.s. 428 Figr. JOURNAL DE BOTANIQUE iSn. i8i. 182. i8v .84. 1S5. 186. 187. 188. iSq. IQO. 191. IC)2. 103. 104. '95- 196. 197. 198. 199. 2(X3. 201. 202. 203. 204. 205. 2u6. 207. 208. 209. 210. 21 I, 212. 213. 214. 215. 216. 217. 218. 2ig. 220. 221. 222. 223. 224. Onohrycliis sativn. I li[)pocre[)is comosa. Carag^ana altay^ana. Coronilla Emerus. Le même (autre t^raiii). (loronilla varia. Tetrai^onolobus silicjiio- sus. Lotus corniculatus. Trifolium médium. — montanum. — I ubuns. Le même vu en dessous. Trifolium pratense. Dorvcnium suffrutico'-uni. Melilotus olticinalis. rrii;;'onella Fœnum-grai- cum. Medicago sativa. .Apios tuberosa. Amorplia fruticosa. Prunus brigantiaca. Cerasus avium. Spiraea Aruncus. — Filipendula. — sorbifolia. Rhodotypus kerrioides. Agrimonia odorata. Le même (autre grain). Rosa gallica. Rubus caesius. — sa.vatilis. — odoratus. Comarum palustre. Geum urbanum. — rivale. Potentilla verna. Le même (face ventrale). Potentilla Anserina. — Fragariastrum. Frag'aria magna. Mespilus lobata. — germanica. Le même (autre grain). Crataegus o.vyacantha. Sorbus aucuparia. — domestica. Fig. 225. Cydonia vulgaris. 2.6. Le même (extrémité d'un autre grain). 227. Cydonia japonioa. \-vr. 228, 229 230 231 232 ^33 234 235 236 -37 238 240, 241, 242, -^43. -M3 244. 245. 246. ^47- 248. 249. 250. 252. 253- 254- 255- 256. 2.S7- 258. 259. 260. 261. I'la.nchf- \'I. .\lchemilla vulgaris. , Le même (autre g-rain). , Poteriura dictyocarpum. , Deut/ia crenata. , Philadelphus coronarius. Chimonaniluis fragans. Calycanthus floridus. , Le même (autre grain). , Onothera suaveolens. Le même (coupe transver- sale; gross'. 35o)e.x. ^= exine ; se. = substance calleuse; int. = intine. Godetia purjjurea. ("larkia elegans. Le même dans carmin chl orale. Fuchsia coccinea. Lpilobium liirsutum. — rosmarinifolium. i:s. lli[)puris vulgaris. Cuphea miniata. Lythrum Salicaria. Tamari.x gallica. Sedum album. — eleg-ans. Le même (autre face). Sedum acre. Fclieveria coccinea. Phyllocactus phyllanthoi- des. Sa.xifraga granulata. — rotundifolia. — umbrosa. — Aizoon. Chrysosplenium alternifo- lium. Hoteia japonica. Heuchera glabra. {a, />.) Ribes rubrum. (a, b, c.) — nigrum. Nouvelles. Fig'. JÔJ. Itea virginica. 263. Le même (autre forme). 264. Sanicula europaea. 265. Le même (autre forme). 266. Eryngium campestre. 267. Astrantia major. 26S. Torilis Anthriscus. 269. Laserpitium Siler. 270. — • latifolium. 271. Le même vu sur la face ventrale. 272. Selinum Carvifolia. 273. Le même dans le carmin chloralé. 274. Levisticum officinale. Fig-. 275- 276. 277. 278. 279. 280. 281. 282. 283. 284. 285. 286. 429 Anethum graveolens. [^a, b,) Pastinaca sativa {a, face ventrale). Scandix Pecten- Veneris {a, b. deux formes). Conium maculatum. Œnanthe Phellandrium. Cliaerophyllum aureum. Athamanta cretensis. Meum athamanticum. Silaus pratensis (face ven- trale). Le même (face dorsale). Archang-elica officinalis. Sison Amomum. NOUVELLES M. le D'" Ed. Bornet, président d'honneur de V Association inter- nationale des Botanistes, expose comme il suit le but poursuivi par cette nouvelle Association : « Le temps est loin où les centres d'étude étant peu nombreux, il suffisait de parcourir un nombre assez restreint de périodiques pour être au courant de ce qui se publiait chaque année sur la Botanique. Aujourd'hui les journaux scientifiques ne se comptent plus, et lors' même qu'un savant les recevrait tous, il lui. serait impossible de prendre connaissance de leur contenu. Aussi des recueils ont-ils été fondés où l'on trouve le résumé de beaucoup de travaux publiés dans les principaux pays et leur succès relatif montre que la pensée était bonne. « Pourtant il y avait encore mieux à faire. C'était de convier les botanistes du monde entier à s'unir pour créer une œuvre commune qui, pourvue de moyens considérables, permettrait d'organiser dans chaque nation un bureau d'analyses où seraient réunies, rapidement, proportionnellement à leur importance, sans éloge ni critique, les travaux publiés dans sa circonscription. Toutes les branches de la Botanique (Morphologie, Physiologie, Systématique, etc.) y seraient analysées par des rédacteurs spéciaux. Une telle publication, bien conduite, rendrait des services éminents et dispenserait d'avoir, comme à présent, plusieurs recueils coûteux et encombrants. « Afin de réaliser un ouvrage de cette nature, V Association ititer- 430 JOURNAL DE BOTANIQUE nationale des Botanistes, qui s'est fondée à Genève au mois d'août dernier, a acheté le Botanisches Centralhlatt, recueil connu qui compte déjà une longue existence. Sous la haute direction de M. le Profes- seur Goebel et avec la collaboration de M. Lotsy, secrétaire de l'As- sociation, des modifications, souvent réclamées, seront apportées à la rédaction, de manière à ce que le nouveau journal réponcK- aussi com[)lètcment que possible à sa destination. Les résumés st-ront publiés en français, en anglais ou en allemand. Le journal donnera eu outre une liste générale de bibliographie courante. € Pour que l'entreprise réussisse, il esl nécessaire que les abonnés soient nombreux. Chacun d'eux trouvera, indépendamment des articles qui l'intéressent plus particulièrement, des renseignements sur toutes les parties de la Botanique. Ces diverses parties se tiennent de plus en i)lus, et il n'est pas possible, sans dommage, de se spécialiser aussi étroitement qu'on le faisait autrefois. « Sans aucun doute, le nouveau Bota?2isches Centralblalf, organe de VAssociation interjiationale des Botanistes , sera reçu, comme autrefois, dans toutes les bibliothèques universitaires ; mais, en raison de son prix modique, 31 fr. 50, il devra se rencontrer partout où l'on enseigne la Botanique, et aussi chez les particuliers désireux de se tenir au courant du mouvement scientifique qui se produit dans le monde des végétaux. « Il est très désirable que l'esprit de solidarité qui anime généra- lement les adeptes de notre science se manifeste hautement dans cet essai d'union, en donnant les moyens de vivre et de prospérera une œuvre excellente en soi, et qui sera d'autant meilleure que les res- sources dont elle disposera seront plus considérables. « Ceux de nos confrères qui auraient besoin d'informations plus complètes pourront les demander à M. le professeur Flahault, à Mont- pellier, ou à M. le D'" J.-P. Lotsy, secrétaire de VAssociation interna- tionale des Botanistes, Oude Rijn, 33 a, à Leyde (Pays-Bas). » Désireux de faciliter la prompte publication des travaux bota- niques de proportions restreintes, le Conseil du Jardin Impérial botanique de Saint-Pétersbourg a fondé un Bulletin destiné à atteindre ce but. Le Bulletin du Jardin Impérial botanique de Saint-Pétersbourg publie : i" des travaux originaux inédits se rapjjorlant à toutes les branches de la Botanique; j" des analyses critiques; 3" des comptes rendus et communications émanant du Jardin, Les articles, accom- pagnés au besoin de figures dans le texte, de planches et de cartes, sont écrits en russe, avec un court résumé en français ou en allemand. Nouvelles. 431 Quatre livraisons ont paru en 1901. Il paraîtra en 1902 de six à neuf livraisons, d'une à deux feuilles d'impression. Le prix de l'abon- nement est fixé à 10 francs par an. Nous avons reçu récemment les deux premiers fascicules d'une importante publication, intitulée Arboretum ama:::ontcuin^ éditée par le Musée d'Histoire naturelle et d'Ethnographie de Para (Brésil), sous la direction de M. le D'' J. Huber, chef de la section botanique du Musée. C'est une Iconographie des pla7îtes spontanées et cultivées les plus importa?îtes de la région amasonienne. Chaque fascicule contient dix planches en phototypie, accompa- gnées chacune d'une page de texte. Les vingt planches publiées, en général très belles, représentent VAslrocaryum Tucuma Mart., VA. Mu77ibaca Mart., le Phytelephas microcarpa Ruiz et Pavon, V Hevea brasiliensis MûlI. Arg. (2 pi.), le Saccoglottis Uchi Hub., le Victoria regiahindl. (2 pi.)), le Bixa Orellana L., une plantation des Indiens Tembrés dans le Haut Rio Capim, le Manicaria saccifera Gsertn., VAstrocaryum Janary iMart., le Dipteryx odorata Aubl., VAndi/ia obtusa H. B. K., le Rhizophora Mang^le L. var. racemosa Mey., la végétation littorale du Rio Ucayali, la végétation littorale du Rio Counany (Guyane brésilienne), une savane près de Counany, le Va- nilla aromatica Swartz, et la fumigation du caoutchouc. M. le Professeur R. Hartig, Directeur de l'Institut botanique de la Station de recherches forestières de Bavière, à Munich, est mort le 9 octobre. Le Gérant : I^ouis Morot. far;3. — J. JlLTdcii,mip.,4^"'..Av. deCliitîilcn., JOURNAL DE BOTANIQUE 15^ année. — Janvier 1901. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N"' i Tableau des abréviations servant à désigner les principaux Recueils d'où sont tirés les travaux mentionnés au Bulletin bibliographique. A. T. R. A. J. B. A. M. M. A. of B. " A. ^. b. L. A. 6-. L. B A. Se . n. B. A. G. b. B. B. B. B. C. B. d. b. G. B. G. B. H B. B. /. B. M B. M^ r. B. N. B. S. A. B. S. Br. B. S. B. B. B. s. b. F. B. s. b. i. B. s. L. P. B. s. m. F. B. s. 0. F. B. T. C. B. z. Bt C. R. D. b. M. FI Annuario del R. Istituto botanico di Roma. Annales du Jardin botanique de Buitenzorg-. Anales del Museo naciona! de Montevideo. Annals of Botany. Annales de la Société botanique de Lyon. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. Annales des sciences naturelles. Botanique. Bulletin de l'Académie internationale de Géographie bota- nique. Beitrage zur Biologie der Pflanzeu. Beihefte zum Botanischen Centralblatt. Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft. The botanical Gazette. Bulletin de THerbier Boissier. Botanische Jahrbûcher fiir Systematik, Pflanzeng-eschichte und Pflanzengeographie. Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle. The botanical Magazine (Tokyo). Botaniska Notiser. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle d'Autun. Boletim da Sociedade Broteriana. Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique. Bulletin de la Société botanique de France. BuUetino délia Società botanica italiana. Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Paris. Bulletin de la Société mycologique de France. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France. Bulletin of the Torrey botanical Club. Botanische Zeilung. Le Botaniste. Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences. Deutsche botanische Moaatsschrift. Flora. — II — Hdw. Hedwigia. /. pf B. The Journal nf Botany. /. w. B. JaliihiicluT tiir wissrnscliattliihe Bot.inik. J/. b. G. Missouri botanical Gardtn. M. b. S. Minnesota botanical Studios. Mlp. Malpighia. N. G. Nuovo Giornale botanico italiano. N. N. La nuova Notarisia. N. y. A. E. S. Bulletin de la Ncio York agricullural Expcrinicnt Station. Oc. Z. Oesterreichische botanische Zcitschrift. R. br. Revue bryologique. R. g. B. Revue générale de Botanique. Rh. Khodora, Journal ot tlie New Itngland botanical CJub. U.S. D. A. A Bulletin de V L/niied States Dfpnrlenicni o/ Agriculture. Division of Agrosiology . U. S. D. A. P. Bulletin de \ United Slates Dcpartement 0/ As^ricniture Division of vege table R/iysiology and Palhology. U. S. II. Contributions from the U. S. national Herbarium Z. Pk. Zeitscliriit lùr Btlanzenkrankbeiten. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. I Balfour (Isaac Baileyt : Richard Sprucc [A. of B., Vol Xl\', iv L\'l, ])|). Xl-.\1\ , 1 portr.iit). _• Britten (Jamesi : Robert Morgan (/. of B., Vol. XXXVIII, n" 45^, i)p. 4S()-4()j, 1 |)ortr.). 3 Henriques (J.) : Ur W'illi.im Xylandcr (/?. ^. Br., t. X\ II, la^c. i-:;, pp. 3-r,, I portr.). 4 Hiern (W. P.) : Aubert du Petit- Ihouars (J . of B., Vol. XX\\ III, n>^ 456, pp. 492-494). 5 Roth iF. W. E.) : Otto iirunfels, 1489-1534. ICin deutscher Botaniker {B. Z., 58' ann,, fasc. XI-XII, [)p. 191-232). Biologie, morphologie et physiologie générales. 6 Bonnier (Gaston) : Sur la différenciation des tissus va.sculaires de la feuille et de la tige (C. R., t. CXXXI, n" jy, pp. 1276-1286, 8 fig. dans le texte). 7 Butkewitsch I Wl.) : Ueber das X'orkomincnproteolytischer ICnzyme in gekeimten S.uncn und ul)cr ihre W'irkung {B. d. b. G., t. X\'1II, la>^(■. S, 8 Daniel (Lucient : Kllets de la décortication annulaire chez (juelfjucs plantes herbacées (C. R,, t. CXXXI, n" 26, pp. 1253-1255). q Daniel (Lucien) : Les conditions de réussite des greffes [Jîk] (/?. jr. B., t. XII, n" 144, pp. 511-529)- II) Flot (Léon) ; Sur rorig-ine commune des tissus dans la feuille et dans la tige des Phanérogames [C. R., t. CXXXI, n" 27, pp. 1319-1322, 3 fig. dans le texte). 11 Kohi (F. G.) : Dimorphismus der Plasmaverbindungen {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 8, pp. 364-372, I pi.). 12 Môbius (M.) : Das Anthophaeïn, der braune Blùthenfarbstoff {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 8, pp. 341-347). 13 Ricome (H.) : Sur le développement des plantes étiolées ayant reverdi à la lumière (C R., t. CXXXI, n« 26, pp. 125 1- 1253). 14 Sargant (Ethel) : A new type of transition fromstem to root in the vas- cular System of seedlings (A. of B., Vol. XIV, n<^ LVI, pp. 633-638, I pi-). 15 Sargant (Ethel) : Récent work on the results of fertilization in Angio- sperms (A. of B., Vol. XIV, n" LVI, pp. 689-712). 16 Steinbrinck (G.) : Ueber die Grenzen des Schrumpfelns {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 8, pp. 386-396). 17 Wieler (A.) und R. Hartleb : Ueber Einwirkung des SaIzsâure auf die Assimilation der Pflanzen {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 8, pp. 348-358). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 18 Bailey (W. Whitman) : The Fig as a hardy plant in New Eugiand (Rh., Vol. 2, n' 24, p. 234). K) Boergesen iF.) et Ove Paulsen : La végétation des Antilles danoises \fin\ (R. g. B., t. XII, 11*^ 144, pp. 480-510, 13 fig. dans le texte et i pi.). 20 Cador (Ludwig) : Anatomische Untersuchung der Mateblatter untcr Beriicksichtigung ihres Gehaltes an Thein [suite ci fiii] {B. C, t. LXXXIV, n'^ 10, II, 12, pp. 309-315, 340-345.369-374)- 21 Graves (C. B.) : Some observations upon the early growth of Impa- tiens biflora {Rh., Vol. 2, n" 24, pp. 234-235). 2J Hervey lE. Williams) : "^'ellow-fruited I/ex verticillata {Rh., Vol. 2 n« 24, p. 242). 23 Hildebrand (Friedrich) : V^çbcr Haemantkus tigrinus, bcsonders dessen Lebensweise (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 8, pp. 372-385, i pi.). 24 Lampa lEmma) : Untersuchungen iiber einige Blattformen der Liliaceen {Oe. Z., iJ" ann., n» 12, pp. 421-425, i pl.l. 25 Leavitt (R. G.) : Polyembryony in Spiranthes cernua {Rh., Vol. 2, n° 24, pp. 227-228). — IV — 26 Murrill (William A.) : The development of tlie aichey^onium ;ind terti- lization in the Hemlock Spruce [Tsuga canadensis Carr.] {A. of B., Vol. XIV, n" LVI, pp. 583-607, 2 pi.). 27 Renaudet (Georges) : Les principes chimiques des plantes de la flore de France {B. A. G. b., (f ann., n" 131-13J, pp. 224-230 [à suivre]). 28 Wallace (William) : On the stein-structurc of Actinostentma biglandu- losa {A. 0/ n., Vol. XIV, n'^ LVI, pj). 630-645, 1 pi.). Cryptogames vasculaires. 29 Buller (A. H. Reginald) : Contributions to ont knowledjre of the pliysio- log^y of the spermatozoa of Ferns {A. of B., Vol. XIV, n» LVI, pp. 543- .S82). Algues. 30 Blackman i^F. Frost) : The primitive Alga: and the- hMa.ij^ellata. .\n account of modem Work bearing^ on the évolution of the .Alga; {A, of B., Vol. XIV, n" L\'I, pp. 647-688, 2 ivg. dans le texte). 31 Matruchot (L.) et M. Molliard : Variations de structurr d'une Algue verte, Stichococcus baciilaris Xag., sous l'influence du milieu (C R., t. CXXXI, n"26, pp. 1248-1251). Champig.nons. 32 Guilliermond : Étude sur le développement et la structure de VOidium lactis {R. .?. B., t. Xil, n'^ 144, ])[). 465-479, 7 fig. dans le texte). 33 Magnus (P.) : Notiz ûber das Auftreten und die Verbreitung- der C/ro- pklyclis Kriegcriana P. iMag-n. (Oe. Z., L'' ann., n" 12, j). 448). 34 Maire (René) : Sur la cytologie des Gastromycètes ( C R., t. CXXXI, n" 26, p[). 1246-1248). 35 Mangin (Louis) : Sur le parasitisme du /^//jvz/'/«w^ ^(^jt.vw et des espèces affines (C. R., t. CXXXI, n'J 26, pp. 1 244-1246). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 36 Andrews iC. R. P.) : Notes on Channcl islands plants (/. of B., \ Dl. XXXV m, no 450, pp. 483-484). 37 Beauverd Gustave) : Sur une variété alpine de Slellaria iicmoruni L. (^B. H. B., 2"^ sér., t. I, u" i, pp. 108-1 14, 1 tig. dans le texte). 37 bis Boergesen (F.) et Ove Paulsen. — \'oir vc 19. 38 Briquet John) : Une Valériane nouvelle pour la flore de Savoie {B. IL B., 2^ sér., t. I, n" 1, pp. 1 15-1 16). 39 Carreiro Bruno T. S. 1 : Quelques Cypéracées, Graminées et Fougères des Açorcs [B. A. G. b., 9" ann., n'^ 131-132, pj). 213-214). 40 Chiovenda (Emilio) : Contributo alla Flora mesopotamica {Mlp.^ t. XIV, fasc. 1-4, pp. 3-38). 41 Claire (Ch.) : Un coin de la flore des Vosges. Plantes des environs de Rambervillers. Notes et observations \suite'\ {B. A. G. b., cf ann., n° 131-132, pp. 234-240 \a suivre]). 42 Coutinho (Antonio Xavier Pereira) : As Rubiaceas de Portugal {B. S. Bv., t. XVII, fasc. 1-2, pp. 7-41). 43 Diels (L.) : Die Flora von Central-China {B. J., t. XXIX, fasc. 2-4, pp. 167-576 \a suivre^ 5 fig. dans le texte et 4 pi.). En collaboration avec MM. Brand. Buchenau, Dammer, Engler, Fedde, Focke, Gilg, Giirke, Harms, Kochs, Koehne, Krânzlin, Loesener, Fax, Pilger, Pritzel, V. Seemen, Warburg. Parmi les Phanérogames énumérées dans cet important travail se trouvent 200 espèces nouvelles réparties entre les genres suivants : Scirpus (i esp.), Scindapsus (i), Arissema (i), Lilium (i), Polygonatum (i), Paris (2), Ophiopogon (i), Smilax (10), Dioscorea (i), Iris (i), Zingiber (i), Platan. thera (2), Satyrium (i), Pogonia (2), Cœlogyne (i), Salix (3), Carpinus (i), Fagus (i), Quercus (i), Ficus (i), Vriica (i), Laportea (i), As arum (i), Cerasiium (i), Schisandra (i), Illicium (i), Delp/iiniujn[i), Aconitum (3), Mahonia (2), Hollboellia (i), Machilus {i)., Lindera (3), Sedum (5), 6"(T;c2- fraga (3), Parnassia (2), Hydrangca (4), Ribes (i), Pittosporum (i), Liquidait? bar (i), Spira;a (1), Cofoueaster {2)^ Rubus (12), Pterolobiuni (i), Milletia (2;, Cueldenstaedtia (i), Latkyrus (i), Rkync/iosia(\),Fagara (i), Munronia (i), Fluggea (i), Mallotus (1), Acalypka (i), Rkus (2]^ Evo- nyimis (7), Celastrus (i), Sabia (i), Meliosma (i), Impatiens (5), Rhamnus (i), F///J (4), Tetrastigma (i), Parthenocissiiss (i), Ampélopsis (2), Cissus (i), 7z//« (i), Schi-ma (i), Adinandra fi), Viola (i), Bégonia (i), Wikslrœmia{i), Daphne (2), Elxagnus (3), Schef fiera (i), Gilibcrtia (i), Nothopanax (2), Acanihopanax (i), Sanictila (i), Pleuras pertnum (2), Bupleurum (2), Pimpinella (5), JËgopodium (i), Seseli (i), Œnanthe (i), Angelica (6), Peucedanum. (2), Heracleurn (i), Enkiarithus (i), Rhodo- dendron (6), Gaultheria (i), Vaccinium. (2), Ardisia (i), Maesa (i), Pri- mula (i), Lysimachia (i), Symplocos (4), Styrax (i), Syringa (1), Osm.antlius (i), Ligustruni (i)^ Jasminum (i), Btidleia (i), Melodinus (i), Cynanckum ;i), Onosma (i), Callicarpa (i), Clerodendron {\), Teucrium (i), Pklotnis (2), Microfœna (i), Salvia (i), ElshoKsia (i), Plectranthus {2)^ Mazus (i), Pcdicularis (2), Didissandra (i). 44 Fernald (M. L.) : The représentations of vS^/r/aj- 7«ar////««j in America (7?/?., Vol. 2, n" 24, pp. 239-241). 45 Fernald (M. L.) : Two northeastern Thalictrums (^//., Vol. 2, n'^ 24, pp. 230-233, I pi.; I esp. nouv.). "" 46 Freyn (J.) : Wcitere Beitrâge zur Flora von Steiermark [/îw] ((9^. ^., L'- ann., n" 12, pp. 426-447). 47 Fritsch (Karl) : Beitrag zur Kenntnis der Gesneriaceen-Flora Brasi- liens (5. /., t. XXIX, fasc. 2, Suppl. n" 65, pp. 5-23; 6 esp. nouv.). 48 Henriques (J.) : As regiôes botanicas de Portugal (.5. 6". ^r., t. XVII, fasc. 1-2, pp. 89-96 [« .y«/î'/'^]). 49 Henriques \J. A.) : Contribuicâo para a llora africana {B. S. By., t. X\'III, fasc. 1-^, pp. 4J-S8; I esp. nnuv.). 50 Huber (J.) : Sur la végétation du cap Mag-oary et de la côte atlantique de rîle de Marajo [Amazone] (5. //. B., 2'' sér., t. I, n<* i, pp. 86-107, 6 pi.). 51 Krause lErnst H. L.) : Floristiche Notizen. XII iB. B. C, t. IX, fasc. 7, pp. 481-510). 52 Lazaro é Ibiza iBlas) : Contribuciones a la Flora de la |)eninsula Ibérica [Segunda Série] (Anales de la Soc. Esp. Hisi. imt., t. XXIX, iqoo, jjp. 127-176). K'.iuteur décrit 6 espèces nouvelles : i Senccio., \ Centaurea, i Stachys, I AtitirrhimiDi, 1 Anagallis, i Lavatera. 53 Léveillé^H.) : Contributions aux Renonculacées du Japon (.9. A. G. h., cf aim., n" 131-132, pp. 214-217). 54 Léveillé(H.) : Onotheracea; japonenses a R. V. Urbain l'aurie collectcf. (B. A. G. ^., f)°ann., n°* 131-132, pp. 210-212). 55 Masters (Maxwell i^T.) : Restionacea; nova^ capenses hcrbarii Herulinen- sis, imprimis Schlechteriana; {B. J., t. XXIX, fasc. 3-4, Suppl. n" 66, pp. 1-20). L'auteur décrit 57 espèces nouvelles appartenant aux genres Reslio (19 esp.). Dovea (2), Elegia (5), Leplocarpus (7), Thatnnochortus (6), IlypoLma (8), Hypodiscus (5), Canuoniois (4) et Phyllocomos n. .i,^en. (i). 56 More (Spencer Le M.) : Alabastra diversa. VII (/. of B., Vol. XXXVIII, n» 456, pp. 457-469, I pi.). L'auteur décrit dans cette nouvelle partie de son travail 2 genres nou- veaux de Composées, Dclavicrca avec i espèce, Nicolasia avec 2 espèces, et 18 autres espèces nouvelles des genres Aspilia (i esp ), Euryops (i), Tripteris (i)> Eagelia (i), Cralerostigma (2). Sopubia (2), Crossandra (i), Ocimum (1), Coleus (i), Le/tcûs(i), Leotiolis (i), Alonoihccium {\).,Justicia (i), Sutera (i), Buchnera (2). 57 Murr (J.) : Beitrâge zur Flora von lirol und Vorarlberg. XII \fiti\ (Z?. b. M., XVIIP ann., n" 12, pp. 193-196). 58 Neger (F. W.i : Kristiche Remerkungen zu einigen Ptlanzen der chile- nischcn Flora [B. C, t. LXXXI\\ n" 10, pp. 305-308). 50 Reynier (Alfred) : Botanique rurale. Un petit coin de la Provence [B. A. G. b., ()' ann., n°* 131-133, pp. 217-224 et 266-273). 60 Robinson (B. L.) : Poly gala poly gaina var. abortiva mcrely an autumnal State [Rk., Vol. 2, n» 24, pp. 242-243). 61 Robinson (B. L.) : The nomenclature of the New England .Agrimonies [Rh., Vol. 2, n'^ 24, pp. 235238). 62 RydbergP. A.) : Studies on tlicRocky Mountain Flora. III. Somesmaller gênera of Composites {B. T. C., Vol. 27, n^ 12, jip. 614-637). L'auteur décrit un gfenre nouveau Stenotopsis et 20 espèces nouvelles des genres Stenotus (2 esp.), Macronema (2), aidera 7tt/iits (3), Pyrrocoma (5), Balsamoi-rhiaa (2;, Thelcspcnna (2), Hymcnopappus (4). 63 Schumann (K.j and R. Schlechter : Eine neue Gattung- der Asclepia- dacejL* \Emicocarpus\ {B . J., t. XXIX, 0° 3-4, $uppl. n" 66, pp. 21-2J, I fîjf. dans le texte). 64 Urban (Ign.) : Ueber einig'e siidamerikanische Umbellifcren-Gattun^en (B.J., t. XXIX, fasc. 2, Suppl. n° 65, pp. 1-2). 65 Urban (Ign.) : Ueber mexicanische Turnefaceen [B.J., t. XXIX, fasc. 2, Suppl. n° 65, pp. 3-4). 66 Whitwell (William) : Rubi ot Wandsworth Common (/. of B., Vol. XXX VIII, n° 456, pp. 495-496)- 67 Wildeman(E. de)etTh. Durand : Plantae GilletianaiCong-olenses(5. H. B., 2'''sér., t. I, n" 1, p[). 1-64; 19 esp. uouv.). Les espèces nouvelles décrites se rapportent aux genres : Ockna (i esp.), Gymnosporia (1), Indigofera (4), Eyiosema (i), Pentacletkra (1), Uro- phyllum (i), Leptactinia (i), Càomelm (i), Plectronia (i), Ipoinœa (1), Loranthus (i), Viscum (3), Dioscorea (2). Cryptogames vasculaikes. 68 Andrews (A. LeRoy) : Feras of decp ravine in Thetfort, Vermont {Rh., Vol. 2, n° 24, pp. 229-230). 68 bis Carreiro (Bruno T. S.). — Voir n" 39. 69 Christ (H.) : Fougères collectées par M. le Dr. |. Huber au Bas-Ucayali et au Bas-Huallag^a [Alto .Amazonas] en octobre-décembre 1898 {B. H. B.; 2<^'sér., t. I, n° i,pp. 65-76; 5 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent i Polybotrya et 4 Selaginella . 69 bis Diels(L.). — Voirxi'^ 43 {loc.cit. pp. 186-21 1). L'auteur décrit 9 espèces nouvelles appartenant aux genres Woodsia (i esp.), Nephrodium {\)y Polystichum (i), Clieilanthes (1), Adiantum (i), Polypodium (3), Drynaria (i). 69 ter Freyn (J.). — Voir n° 46. 69 quat. Henriques J. A.). — Voir nP 49. 70 Hieronymus (G.) : Selaginellarum species novae {Hdw., t. XXXIX, fasc. 6, pp. 290-320, 17 esp. nouv.). 70 bis Lazaro è Ibiza. — Voir n*^ 52. 71 Maxpn (William R.) : .A list of the Pteridophyta coUected in Alaska in Kpo by Mr. J. B. Flett, with description of a new Dryopteris [B. T. C, Vol. 27, n" 12, pp. 637-641). vin MUSCINÉES. 72 BaueriErnst : Neue lieitilu^'e zur Kenntnis der Moosflora Westbohmens uncl des Mrzg-ebirg-es (D. b. M., XVIIl" ann., n" 12, pp. 177-183). 73 Britton (Elizabeth G.) : Hryoloj^ical Notes. I (/>'. T. C, Vol. 27, n° 12, l)p. 648-641;). 74 Horrel (E. Charles) : The europerm Sphao;nac( a;, aller 'U'arnstorl [y?//] (/. 0/ B., Vol. XXXVllI, 00456, pp. 460-480). 75 Ingham (Wm.) : Cinclidotus fontinaloides var. pseudo-aquaticus mihi (/. of B., \ol. XXXVIII, n" 456, p. 495). 76 Ingham iWm.) : Musses of north-eastYorkshire (y. <7/i9., Vol. XXXVIII, n" 456, PI'- 4^4-489) • 77 Ingham iWm.) : IVeisia rupeslris var. kumilis mihi (/. of B., \'ol. XXXVIII, no 456, p. 495). 77 bis Lazaro é Ibiza. — Voir n» 52. 78 LindbergiHarold) : On some species of/'o/j'^W^- //«;«( ^. C, t. LXXXIV, n" II, pp. 337-339. I Pl-)- 7t) Meylan (Charles) : Une e.xxursion bryologique à la Dôle et au Colombier de Gex {M\}m. de l'Herb. Boissier, n" 22, pp. 75-80). 80 Millier (C.i : Symbolae ad Bryologiam Hrasilia:^ et regionum vicinarum [suiie]{Hdw., t. XXXIX, fasc. 6, pp. 273-289; 35 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 25 Hookeria et 10 Poroirichum. 81 Quelle (F.) : Ein Beitrag zur Kenntniss der Moosflora des Harzes {B. C, t. LXXXIV, no 13, pp. 402-410). 82 Weber tC. A.) : Sphagntim imbyicaluiii Russovv in Ostpreussen {Hdw., t. XXXIX, fasc. 6, pp. (i98)-fi99)). Algues. >i^ Foslie (M.) : Bemerkungen zu F. Heydrich's .\rbeit : Die Litholhamnion von Helgoland [B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 8, pp. 339-340). 83 bis Lazaro é Ibiza. — Voir n" 52. Lichens. ?<}) 1er Boergesen [Y.i et Ove Paulsen. — ]'oir n" 19. 84 Hue(.'\bbé) : Lichens récoltés à Coonoor, massif du Xilghéris, chaîne des Chattes, Inde, par M. Ch. Gray en 1893 {B. A. G. b., if ann., n" 133, pp. 251-265). 84 bis Lazaro é Ibiza. — l'oir n° 52. 85 Minks Arthun : .\nalysis der Flechtengattung l/mbi/icûfia, 7.ug\ft'ich ein lichenologischer Beitrag zur Kenntniss der Entstehung und des IX Begriffes der naturwissenschaftlichen Art {Mém. de l'Herb. Boissier, n'^22, pp. 1-74, I pl-)- 86 Monguillon (E.) : Catalogue des Lichens du département de la Sarthe \suite\ {B. A. G. b., (f ann., n^^ I3i-i33) PP- 240-248 et 275-280 [à suivre]). 87 Olivier (H.) : Note sur le Catillaria stipernula (Nyl.) {B. A. G. b., 9^' ann., n'^ 131-132, p. 233). 88 Zahlbruckner (A.) : Reitrâge zur Flechten-Flora Sud-Californiens {B. T. C, Vol. 27, no 12, pp. 642-647). L'auteur décrit 2 espèces nouvelles de Lccidea, \ Diritia, 1 Platygrapha, I Chiodecton et i Arthyotheliuin. Champignons. 88 bis Boergesen (F. 1 et Ove Paulsen. — Voir n» ig. 89 Bresadola (J.) : Fungi aliquot saxonici novi lecti a cl. W. Krieger [Rdw., t. XXXIX, fasc. 6, pp. 325-328; ig esp. nouv.). Les espèces nouvelles sont réparties entre les genres Phyllosticta (3 esp.), Spk/vronema (i), Placosphasria (i), Ascochyta (7), Septoria (2), Leptothyrium (i), Zytliia (i), Rainularia (2), Cercospora (i). 89 bis Lazaro é Ibiza. — Voirxv^ 52. 90 Peck iCharles H.) : New species of Fungi {B. T. C, Vol. 27, n" 12, pp. 609-613). L'auteur décrit 11 espèces nouvelles de Basidiomycètes d'Amérique, appartenant aux genres Amanita (2 esp.), Amanitopsis (i), Lepiota (i), Armillaria (2), Tricholoma (i), Oinphalia (i), Bolettis (2), Boletinus (i). 91 Plcittner iT.) : Leotiella, eine neue Gattung der Leotien [Hdw., t. XXXIX, fasc. 6, Suppl., pp. (i97)-(i98), i fig. dans le texte). 92 RehnKH.) : Ascomyceten aus Neufoundland {Iidw.,t. XXXIX, fasc. 6, pp. 321-324, I fig. dans le texte; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles décrites appartiennent aux genres Xylograp/ïa (i esp.), Tryblidiopsis (1), Patellaria (i), Durelia (1), La/tmia (i), Amphi- sphasria (i), Leptosphseria (i). 93 Sydow (H. et P.) : Fungi novi brasilieuses a cl. Ule lecti {B. H. B,, 2" sér., t. I, n» X, pp. 77-85; 2 genr. nouv., 29 esp. nouv.). Les espèces nouvelles sont réparties entre les genres Uredo (i esp.), Stigmatnla (1), Mycosphwrella (i), Didymella (i), Didymosphxria (i), Liconia (1), Licopolia n. gen. Cucurbitariacearum (i), Xylaria (i), Phylla- cliora (3), Micro pellis (i), Polystomella (i), Dimcrosporium (i), Phyllo- sticta (6), Pa~schkeella n. gen. (i), Septoria (3}, Leptothyrium (i), Pesta- loczia (i), Heliiiiuthosporiuin (2), S f libella (i). 94 Webster iH.) : Tricholoma portentosum {Rh., Vol. 2, n° 24, pp. 243- ^46). Nomenclature. 95 Britten iJames) : Note on Eriocaulon (J. of B., Vol. XXXVIII, n" 456, pp. 481-483). Paléontolog-ie. O'') Capeder (Giuseppe) : Contribuzione allô studio dei Litholhamnion terziari {Mlp., t. XIV, tasc. 1-4, pp. 172-182, i pi.). 07 Scott (D. H.) : On the occurrence of a secd-likc fructification in certain palsozoic Lycopods {A. of B., Vol. XIV, n" L\'I, pj). 71J-717). 9S Worsdell (W. C.) : The affinities of the mesozoic fossil Bennctiiles Gibsonianus Carr. [A.of B., Vol. XIV, n'^ LVI, pp. 717-721). Pathologie et tératologie végétales. cf) Dorsett (P. H.) : Spot disease of the Violet [Allertiaria Violai n. sp.| (U. S. n. A. p., Hull. n» 23, 16 pag-., 7 pi.). 100 Howard (Albert) : On Trichosphasria Sacckari Masses ; a 1^'unjjus causing a disease of the Sug^ar-cane known as « Riud Fungus » (A. ofB., Vol. XIV, n" LVI, pp. 617-631). 10 1 Schrenk (Hermann von) : Somc diseases of New England Conifers {U. S. D. A. P., Bull.no 25, 56 pag-., 3 fig. dans le te.xte et 15 pi.). L'auteur étudie les maladies causées sur les Conifères par les Polyporus Sckioeinitaii, P. pinicola, Tratnctes Pini, Poly partis s/i/Jureus, P. subaci- dus, P. vappyjrius, P. annosus et Acariens inclleus. 102 Thiselton-Dyer (William T.) : Note on the Sug-ar-cane disease of the West Indies (.-/. of B., \ Ol. XI\', n-^' LVI, pp. 609-616). Technique. 103 Guffroy iCh.) : Un nouveau classeur pour herbier. Le classeur extensible {B. A. G. b., 9Cann., n° 113, pp. 274-275). Sujets divers. 104 Feret (A.) : Les plantes des terrains salés \suitc'\ {R. A. G. h., n" 133, pp. 280-281 \à suivre]). 105 Kuntzc \Otto) : Vorarbciten zum Nomcnklatur-Kongress in Wien 1905 (n. b. J/., XVIII-^ann., n" 12, pp. 183-188). 106 Warburg (0.) : Linfiihrung^ einer gleichmassigen Nomonclatur in dcr Pflanzen-Geographie {B.f., t. XXIX, fasc. 3-4,Sui)pl. n° ''/>, pp.23-3t)j. XI — NOUVELLES, M. Strasburger a été élu membre correspondant de l'Académie des sciences, en remplacement de M. Hooker, nommé Associé étranj^er. Dans sa séance solennelle du 17 décembre, l'Académie des sciences a décerné, entre autres prix : Le prix Desmasières à M. H. Bruchmann, pour son travail sur les proihalles et les plantules de plusieurs Lycopodes européens, et une mention très honorable à M. G. Istvanfi, pour un volume intitulé Études et commentaires sur le Code de l' Escluse, et un ouvrage en langue magyare sur les Champignons comestibles et véné- neux de la Hongrie ; Le prix Montagne à M. G. Delacroix, pour son travail sur les maladies et les ennemis des Cajeiers, et à AL A. Boistel, pour sa Flore des Lichetis, déjà publiée, et un manuscrit très étendu dans lequel il a repris à nouveau la classification des Lichens de la flore française sur la base du classement adopté par M. l'abbé Hue pour les Lichens exotiques ; Le prix Parkifz à M. H. Coupin, pour l'ensemble de ses travaux de Physiologie végétale. La Société botanique de France a élu, pour 1901 : président, M. BouDiER ; premier vice-président, M. Ed. Bureau; vice-prési- dents, AL\L AviCE, DuTAiLLY et Radais. Nous avons vu avec plaisir le Bulletin de l'Herbier Boissier reparaître sous sa première forme d'une publication périodique men- suelle. Dorénavant le Botanisches Centralblatt sera exclusivement consa- cré à la bibliographie, tandis que les Beihefte sum Botanischen Centralblatt seront réservés à des Mémoires originaux. Nous avons reçu la première livraison d'une très belle publication intitulée BliUietide Kakteen [Iconographia Cactacearum), éditée par la Maison]. Neumann, de Neudamm (Allemagne), sous la direction de M. K. ScHUMANN, au nom delà « Deutsche Kakteen-Gesellschaft, » Cet ouvrage, qui formera l'heureux complément de la monogra- phie des Cactées de M. Schumann, sera publié en livraisons contenant XII chacune quatre planches en couleurs, avec le texte correspondant ; il doit paraître environ trois livraisons par année. Les planches, colo- riées à la main, reproduisent les aquarelles originales dues au talent. de Mme T. Gûrke, de Berlin. Le nom de cette artiste, joint à celui de M. Schumann, est une garantie de la haute valeur de cette nouvelle publication. A\IS M. W. Becker cherche encore des collaborateurs pour la seconde livraison de ses Violée exsïccaLv, ainsi que pour les suivantes. Chacun reçoit approximativement autant de numéros qu'il a fourni d'exem- plaires d'une forme, à peu près 80°/,. Celui qui prépare plusieurs formes a droit à autant de livraisons. Tout botaniste désireux de jjar- ticiper à cette entreprise avantageuse est invité à indiquer les formes qu'il pourrait fournir en 1901 ou l'année prochaine, en ç^o exemplaires (format 2.SX4- cm.). 11 n'est accepté que des plantes bien préparées. La station, la date de la récolte, la nature du terrain, les plantes voi- sines, l'altitude, ainsi que des notes sur la synonymie, la systéma- tique, etc., doivent être indiquées. S'adresser à M. W. Becker, à Weitelroda, par Saiigerhausen (Allemagne). Paris, — J. Merscb, imp., 4"', Av. de Chàlillun. JOURNAL DE BOTANIQUE 15*' année. — F'évrier iqoi. BUr.LETIN BIBLIOGRAPHIQUE N" j. Biographie. Bibliographie. Histoire de la Botanique. 107 Bonnier Gaston) : Notice sur M. Adolphe Chatin (C. R., t. CXXXII, n" 3, pp. 105- no). 108 Boudier (Em.) : Notice nécrologique sur M. l'abbé Séjourné {B. S. h. F., 3<= sér., t. \'IT, fasc. 8, pp. 335-33<^)- 109 Pirotta (R.i e E. Chiovenda : Flora romana. Parte prima : Ribliogra- fia c Storia (A. I. R., \S ann., fasc. i, pp. 1-146). no D. W. T. : Robert Smith [1873- 1900] (/. of B., Vol. 39, n" 457, pp. 30- 33, I portr.). Biologie, morphologie et physiologie générales. 111 Charabot (Eug.j : Sur le rôle de la fonction chlorophyllienne dans révolution des composés terpéniques (C. R., t. CXXXII, n" 3, pp. 150-16J). 112 Chauveaud (G.) : Sur la structure des plantes vasculaires (C. R., t. CXXXII, n" j, pp. c)3-95). 113 Correns (C.) : Ueber den Einfluss, welchen die Zahlderzur Bestâubung- verwendeten Pollenkorner auf die Nachkommenschaft hat [R d. b. G., t. XVIII, fasc. 9, pp. 422-435)- 114 Jost (L.) : Ueber einiçe Eig-enthiimlichkeiten des Cambiums {B. Z., ^Qf ann., I*" part., fasc. I, pp. 1-24, 12 fig-. dans le texte et i pl.i. 115 Juel (H. 0.) : Beitrag-e zur Kenntniss der Tetradentheiluno- (/. iv. B., t. XXXV, fasc. 4, pp. 626-659, 2 ph). 116 Linsbauer (Ludwig) : Einig-e Bemerkungen uber Anthokyanbildung {Oe. Z., Ll" ann., n*^ i, pp. i-io). 117 Macchiati (Luigi) : Intorno alla funzione diffensiva degli Afidi {B. S, b. i., 1900, no 7-8, pp. 284-290). 118 Miehe (Hugo) : Ueber die Wanderungen des ptlanzlichen Zellkernes {FI., t. 88, fasc. I, pp. 105-142, I pi.). 119 Palladine (W.) : Influence de la nutrition par diverses substances orga- niques sur la respiration des plantes [R.g. B., t. XIII, n" 145, pp. 18- 32 \a suivre']). 120 Prianischnikow (D.) : Ueber die .lusnutzung der Phosphorsâure der schwerloslichen Phosphate durch huhere Ptlanzen (B, d. d. G., t. XVIII, fasc. 9, pp. 411-416). Xl\' — iji Puriewitsch (K.) : Pliysioloj^ische Untersuchuny^en iiber Ptlanzenath- muno- (/. w. B., t. XXXV, fasc. 4, pp. 573-'>i(), i lig. clans le texte). \22 Tsvett (M.) : Sur la pluralité des chlorophyliines et sur les métachlo- rophyiliiies (C. R., t. CXXXII, n" 3, pp. 149-150). 123 Vries (Hugo de) : Recherches expérimentales sur l'orijjine des espèces (A*, i,^ B., t. XIII, no 145, pp. 5-17,4 fig". dans le texte). 1J4 Vries (Hugo de) : Ueber erbuug-leiche Kreuzung-cn \B. d. b. C, t. XVIII, fasc. q, pp. 435-443). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 125 Arcangeli (G.) : Altre osscrvazioni sulP ^r/ra//^ar/a imbricala l'a\ . c ^\}\\' A. brasiliensis A. Rich. {B. S. b, i., igoo, n" tj, pp. 314-317). 126 Bertrand i Gabriel) : Sur la composition chimique du calé de la (jrande Comore (C K., t. CXXXII, n'^ 3, pp. 162-164). IJ7 Casali (C.) : Appunti sulT cterofiUia uelle Caprifoyliacee [B. S. b. t., 19.K), n»^ 7-8, pp. 236-238). 128 Cavara (F.) : Osservazioni mortulogiche suUe giranospci me [B. S. b. t., iQiKi, n" 9, pp. 317-322). 129 Decrock (E.) : Anatomie des Primulacées (A. Se. u., S'' sér., t. XIII, n«* I, pp. 1-64 [à suivre], 38 {ig. dans le texte). 130 Ernst (Alfred) : Beitra^^^e zur Kenntniss der Entwickelung-des Embryo sackes und des Embryo (Polyembryonie) von Tulipa Gesneriana L. {FL, t. 88, fasc. I, pp. 37-77, 5 pl.j. 131 Garjeanne iJ. M.) : Reobaclitun^ren und Culturversuche ûber fine Hlii- theunonialie von Linaria vulgaris (FI., t. 88, fasc. I, pp. 7803, -' 1)1.). 132 Goebel (K.) : Morphologische und biologische Bemerkung-cn. c;. Zur Biologie der Malaxideeu {FL, t. 88, fasc. I, pp. 94-104, 7 fig. dans le texte). 133 Macchiati (L.) : Nota preventiva di biologia sul fiore del Castagno iudiano {B. S. b. L, 19UO, n^ 7-8, pp. 245-254). 134 Macchiati (Luigi) : Xoterelle di biologia florale (//. S. b. L, ujo», n" (), i)p.3J')-33i). 135 Schwabach (E.) : Bemerkungcn zu den Angaben xon .A, 1 schiidi libcr die 1 larzabscheidungcn in Coniferennadela [B. d. b. G., t. X\jll, fasc. 9, pp. 417-421). 136 Shibata (K.) : Beitrage zur Wachstumsg-eschichtedcr Bambusgewachsc (Journ. of thc Collège of Science, Impérial Lniversity, Tokvo, \ ol. XIII, 3*= part., pp. 427-501, 3 pi.). Cryptogames vasculaires. 137 Palisa (J.) : Die Entwickelungsgeschichte der Reg-enerationsknospen, welche an den Grundstiicken isolirter W'edel von Cysto plcris- hvutw enstehcn \^B. d. b. Cr'., t. XVIIl, fasc. i», pp. 398-410, 1 pl.j. I _^8 Smith (R. Wilsoni : The achromatic spindle in the spore mother relis of Osmunda regalis (B. G., Vol. XXX, n° 6, pp. 361-377, i pi.). MUSCINÉES. 139 Van Hook (J. M.) : Notes on the division of the cell and nucleus in Livcrworts [B. G., Vol. XXX, n" 6, pp. 394-390, i pi.). Algues. 140 Charaot lE. M.) and G. Thiry : Studies on chromog^enic Bacteria. I. Notes on the piyment of Bacillus polychromogencs {B. G., Vol. XXX, n" h^ pp. 378-393, 2 fig-. dans le texte). 141 Ernst (Alfred) : Ueber Pseudo-Hermaphroditismus und andere Missbil- dungen der Oogonien von Nitella syncarpa (Thuill.) Kûtzing- [FI., t. 88, fasc. I, pp. 1-36, 3 pi.). 142 Hansteen (Barthold) : Ueber das Fucosan als erstes scheinbares Pio- duct der Kohlensâureassimilation bei den Fucoideen (/. w. B., t. XXXV, fasc. 4, pp. 611-625, I pi.). 143 Noll (F.) : Ueber die Umkehrung-sversuche mit Bryopsis, nebst Bemer- kungen ûber ihren zelligen Autbau [Energiden] {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 9, pp. 444-451)- Champignons. 144 Adrian et Trillat : Sur un pseudo-acide agaricique (C R., t. CXXXII, n° 3> PP- 151-152). 145 Guilliermond : Recherches sur la structure de quelques Champignons inférieurs (C. R., t. CXXXII, n" 3, pp. 175-178). 146 Kindermann (Victor) : Ueber das sogenannte Bluten der Fruchtkorper von Siercniii sanguinolentmn Fries {Oc Z,, LU ann., n" i, pp. 32-^5, I fig. dans le texte). 147 Klebahn(H.) : Kulturversuchemit Rostpilzen. IX Bericht [i9'X)]7. lo. B., t. XXXV, fasc. 4, jip. 660-710, 7 fig. dans le texte). 14S Lister 1 Arthur) : On the cultivation of Mycetozoa from spores (/. o/B., Vol. 39, n'^ 457, pp. 5-8). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 149 Baker (Edraund G.) : Some britislj Violets (/. of B., \'ol. 39, n" 457, pp. 9-12). 150 Beguinot (Augusto) : Notizie preliminari sulla flora delF Arcipelago Ponziano {B. S. b. i., 1900, n" 7-8, pp. 290-301). 151 Boissieu (H. de) : Liste de localités et espèces nouvelles pour la flore du Japon, d'après les collections parisiennes de M. l'abbé Faurie(/?. vS". b. F., 3'^ sér., t. VII, fasc. 8, pp. 309-324). L'auteur décrit 2 espèces nouvelles du genre Viola. iS- Bolzon (P.) : Contribuzione alla lloia Veneta. Nota sesta {B. S. />. /., icjoo, n" 7-S, pp. J74-283). — Nota settima (Ih'd., n" 9, pp. 332-33S). 153 Bucknall iCedriCi : The Box in Hritain (/. 0/ B.. \'ol. 31), n" 457, pp. -9-301. 154 Burnat(Emile) : Can-x des Alpes maritimes (B. S. l>. F., 3'sér., t. \ 11, tasc. .S, pp. 330-33.'). 155 Casali (Ci : Xuove specie per la llora dcl Re^j-j^iano (/A >S". l>. /. , hjoo, n'^ 7-8, pp. -\U-2y')- 15') Cavara (F.) : Addenda ad iloiam sardoam {B. S. b. i., k^oo, n" 7-8, pp. 263-267). 157 Chabert (Alfred) : Le Valeriana tttberosa L. en Savoie i^B. IL B., 2« sér., t. I, n" J, pp. 177-178). 158 Coulter (John M.i and J. N. Rose : Mono^raph of liio Nottli American Umbellitera; {C. S. IL, \ Ol. \ 11, n" 1, 256-vii pa^r., uz^ lig-. dans le texte et 9 pi.). Les auteurs décrivent 3 yenres nouveaux {Drudeopkytum | espèce type Deiveya ILarlivegi Gray |, Aulospermuin | espèce type Cyiiioplerus lonoipes Watson], Rhysopterus |2 espèces nouvelles et Cymopierus corrugatiis Jones I, et 50 espèces nouvelles réparties entre les genres Jlydrocolyle (2 esp.), Bozolesia (1), Sanicula (i), Eryiigium (5), M'as/tinglonia (4), Ammoselinum (i), Cicuta{\)^ Aletes (4), Ligusticum (7), Cœlopleuruin (1), Oreoxis (1), Phcllopterus (1), Pteryxia (i), Rhysopterus (2), Pseudo- cymopierus (i), Oxypolis (i), L.eptoL/'iiiaii), L.omaiiuiii { 1 1), Euryplcra (i), Cyjio»iarathrum (2). 159 Fernald (M. L.) : Monarda Jistttlosa and its allies {Rh., \'ol. 3, n° J5, pp. 13-16). 160 Gagnepain (F.) : Deu.v espèces nouvelles du Vunnan [Chine occidi^n- tale] (^. 5. b. F., 3<^ sér., t. VII, fasc. 8, pp. 332-334, j pi.). L'auteur décrit une Dipsacée nouvelle, du j^enre Triplostegia, et une Comnu-lynacce nouvelle, du genre Streptolii-ion. 161 Gagnepain (F.) : (,)uelques plantes rudirales parisiennes (B. S. b. F., 3C srr., t. VII, fasc. 8, pp. 337-342). 162 Gandoger (Michel) : La flore de la Tasmanie [Océanie] {B. S. b. F., 3'= sér., t. VU, fasc. 8, pp. 304-308). 163 Gandoger Michel) : Sur la tlore d'Islande [B. S. b. F., 3- sér., t. \'ll, fasc. 8, pp. 34-Î-347)- 1(14 Gillot iX.) : L ne journée d'herborisation à Souk-el-Khemis [Tunisie] [B. S. b. F., 3" sér., t. VII, fasc. 8, pp. 289-296). 165 Greenman J. N.i : The ^enus Senecio in Xew Knj^dand \Rli., Vol. 3, "" -5. l'P- 3-7'- i'>6 Hegi (Gustavi : Das obère Tosstal und die ang^ren/.enden (jebietf*, lloristiscli und plianzengeoj^raphi.sch dar^estrllt \B. IL B., 2' S('r., t. I, n<^ j, pp. 179-212). XVII — 167 Hiern (W. P.) : Banks and Solander's australian Fij^-s (/. of B., Vol. 39, n" 457, pp. 1-5, I j)l.; I esp. nouv.). 16X Hock (F.) : AUerweltspflanzen in unserer heimischen Phanerocramen- Flora \suite\ [D. b. M., XIX-^' ann., n'^ i, pp. 1-4). 160 Kirschtein iW.) : Ein botauischer Ausflug ins Innere Norwegens (D. b. M., XIX" ann., n» i, pp. q-io [à suivre\). 170 Johnson (Duncan S.) : Notes on the flora of the banks and sounds at lîeaufort, N. C. {B. G., Vol. XXX, n" 6, pp. 405-410). 171 Murdoch (Johni : Cycloloma on Cape Cod {Rh., Vol. 3, n° 25, p. iSj. 17J Murray (C. R. N.) : The Bo.\ in Britain (/. of B., Vol. 3(), n" 457, pp. 27-29]- 173 Neyraut : Nouvelle localité française de V Erica Watsoni et de quel- ques formes ou variétés de VErica Teiralix et de VErica ciliaris {B. S. b. F., 3« sér., t. VII, fasc. 8, pp. 326-330). 174 Pons (Giov.j : Flora popolare Valdese. Secondo contributo {B. S. h. i, 1900, n"* 7-8, pp. 216-222). 175 Pons (Giov.) : SuU' habitai délia Viola pinnata L. nelle Valli Valdesi (B. S. b. i., 1900, no 7-8, pp. 222-224). 17^) Rendle (A. B.j : Notes on african Convolvulaceai (/. 0/ B., Vol. 39, n'^ 457, pp. 12-22 [à s^livre^^] 11 espèces nouvelles (ïlpoinœa). 177 Sommier (S.) : Nuove aggiunte alla flora dell' lilba {B. S. b. i., 1900, n«9, pp. 340-344)- 178 Sommier (S.) : Osservazioni suUa Crépis bellidifolia Lois. {B. S. b. i., 1900, n° 7-8, pp. 238-244). 179 Velenovsky (J.) : Achter Nachtrag- zur Flora von Bulgarien [Oe. Z.. LF ann., n° i, pp. 29-321. Ce supplément à la Flore de Bulgarie comprend entre autres 2 espèces nouvelles, i Veronica et i Colchicum. 180 Wheldon (J. A.) and Albert Wilson : Additions to the flora of West Lancashire (/. of B., Vol. 39, n" 457, pp. 22-26). Cryptogames vasculaires. 181 Baroni (E.) et H. Christ : Filices planta;que Filicibus affines in Shen-si septentrionali, provincia Imperii Sinensis, a Rev. Pâtre Josepho Gi- raldi collecta;. Manipulus quartus {B. S. b. i., 1900, n'^ 7-8, pp. 260- 265). Une espèce nouvelle à'Asplenium. 182 Davenport (George E.) : A plumose variety of the Ebony Spleenvvort [Aspleniuiii ebeneum Alton, var. Iloriona? n. var.] (Rh., V(fl. 3, n" 25, pp. 1-2, I pi.). 182 bis Hegi (Gustav). — Voim'' 166. — XVIII — 183 Maxon (William R.) : Notes on the validity of Aspleninm ehenoides as a species [B. G., t. XXX. n" 6, pp. 410-415). iMrsciN'KRS. 184 Camus (Fernand) : Le Lejeunea [Phragmicoma Y)v\m.]Mackayi (Hook.) en )-'rance (/v*. bf., 28» ann., n'^ i, p. 21. 1S5 Dismier (G.) : Aperçu sur la flore hryolo^ique de Pont-Aven fl-'inis- tère] [M. hr., :;S'' ann., n" i, p]). 3-7). 186 Dixon (H. N.) : Campylopits subtdalus Schimp. \ar. cloiiçratus Hosw. ctV. lA'. br., j8'' ann., n" 1, pp. 13-14). 187 Dixon iH. N.) : Grimmia homodiclyon sp. n. (A', by., 28"' ann., n" i, pp. 12-13). 188 Evans lAlexander W.) : Fossombronia salina in Connecticut (/?//., Vol. 3, n" 25, pp. 7-10). 189 Geheeb (A.) : Revision des Mousses récoltées au Brésil dans la jjro- vincc de vSan-Paulo ])ar M. luan ]. Puij^g'an pendant les années 1877- 1882 (A*, br., ï^^ ann., n'^ i, pp 9-11). Enumt-ration de 1 7 espèces, dont i Ochrobyytn nouveau. iqo Herzog (Th.) : Beitrao-e zur Kenntnis der Schweizer-Laubmoosflora {H. II. 71.. 2" sér., t. I, n° 2, pp. i2()-i3o). 10' Hobkirk (G. P.) : Torinla cernua (Hueb.) Lindb. in Britain(/. of B., \'()1. ;(), n" 457, i)p. 37-38 et R. br., 28'^ ann., n" i, ]). 14). 192 Macvicar (Symers M.) : New british Ilepatica* (/. of B., \'ol. 30, "'M57, PP- 36-37)- 193 Paris (Général) : Muscinées de la Cote de Plvoire et du Quanj^ Tcheou Wan [R. br., 28'' ann., n" i, pp. 15-17 [à suivre\\. L'auteur décrit 2 espères nouvelles de Mousses, 1 Calymperes et 1 Hyo- phila. 104 Renauld F.i : Notice sur un Limnobiumû^ IWmcrique du Nord et uni- forme analog-ue des Pyrénées \R. br., 28'' ann., n" i, p. 81. 195 Stephani (Franz) : vSpecies Hepaticarum \sîtiie] {R. II. B., 2" sér., t. I, n" 2, p|î. 140-177 \a suivre]). Genres décrits : Acolea (i esp. nouv.), Marsupella (4 esp. nour. ), Noio- scyp/tu!s. 196 Williams R. S.) : Timmia cucullala Michx. (A', br., 28'" ann., n" i, p. I). Algues. 197 Brun Jacques) : Diatomées du Lac Li'man \B. II. /?., y mm., t. I, n" 2, pp. 1 17-12S). 197 bis Johson iDuncan S.'. — Voir n" 170. (Champignons. 198 Casali (C.) : Seconda contribuzione alla conoscenza délia tlora inicolo- gica Avellinese yB. S. b. i., n^' 7-8, iqoo, pp. 2J4-234). 199 Doherty iM. W.) : New species of Trimmatosiroma {H. G., Vol. XXX, n" 6, pp. 400-403, 3 fig-. dans le te.\te). :;oo Magaus (P.) : Ueber die auf alpinen Puccinien aus der Sectio Auyicu- lastruin auftretenden Uredineen {B. d. b. G., t. X\ III^ fasc. 9, pp. 454- 460, I pi. 1. joi Massalongo ^C.) : Novità délia tlora micologica verones^ {B. S. b. i., n" 7-8, pp. 254- j 59). L'auteur décrit 9 espèces nouvelles des genres Cincinitobolus (i esp.), Fusicoccunt (i), Libertella (i), Macrophoma (2), Pkyllosticta (1), Placo- sphieria (i), Scptoria (i), Sterigmaiocystis (i). juj Sydow (H. und P.i : Zur Pilztlora Tirols {^Oe. Z., 41'- aun., n'^ 1, pp. u- 29). Les auteurs décrivent 5 jEcidiuin nou\ eaux observes sur Adenostylcs albifrons, Carduus dejloratus, Crcpis incarnata, Crépis inoiiiana, Peta- sites lonentosns, et 3 Pucciuia nouveaux sur Crépis alpestris, Crépis aitrea et Crépis acuminata (cette dernière espèce récoltée par Holway en Californie). Nomenclature. J03 Robinson (B. L.) : The correct disposition ot Sisymbrium niagareiise (Rk., Vol. 3, n" J5, pp. 16-17). 204 Robinson (B. L.j : The identity ot the Linn^ean G?iapkalium planta- ginifolium {Rk., Vol. 3, u^ 25, pp. 11-13J. Pathologie et tératologie végétales. 205 Arbaumont (Jules d') : Note sur une prune double {B. S. b. F., 3'' sér., t. VII, fasc. 8, pp. 324-326, I fig-. dans le texte). 206 Carruthers (W.) and A. Lorrain Smith : A disease in Turnips caused by Bacteria (/. of B., Vol. 39, n" 457, pp. 33-36, 2 fig-. dans le texte). 2C)7 Cavara (F.) : Di un nuovo acarocecidio délia Suxda fruticosa osser- vato inSardeg-na {B. S. b. i., 1900, n"^ 9, pp. 323-325). 208 Heckel (Edouard) : Sur la formation de fruits monstrueux dans le Pas- sijîora quadrangtilaris L. ou Barbadine des Antilles (B. S. b. F., 3>= sér., t. XII, fasc. S, pp. 347-35O1 ^ pl-)- 209 Houard (C.) : Sur quelques zoocécidies nouvelles récoltées en Algérie {R, g. B., t. XIII, no 145, pp. 33-43, II fig". dans le texte). 210 Jacobasch (E.) : Beobachtungen ûber doldige .^ststellung bei liera- cleum SpkondyliuiH L. {D. b. M,, XIX'' ann., n'^ i, pp. lo-ii). Technique. 211 PfefferiW.) : Die Anwcndung^ des l'rojectious;ip[jaiates zur Uemons- tration von Lebensvorgangen (/. zu. B., t. XXXV, fasc. 4, pp. 711- 745, 7 fig-. dans le texte). Sujets divers. J12 Beal iW. J.) : 'l■llmble-^\■eeds [Rh., Vol. _^, n" 25, |). i8). 213 Heckel (E.) : Contribution ;\ l'étude des plantes médicinales et toxiques employées par les indigènes de la Côte d'Ivoire [.Africiue occidentale] {B. S. b. F., 3" sér., t. VIT, fasc. 8, pp. 296-303). 214 Murr(J.) : Zur l-^age iiber den Ursprung unserer heimischen Flora (Z>. b. M., XIX*' ann., n" i, i)p. 4-7 \à snivre\). 215 Parish iS. B.) : The végétation ol' Pl\mouth tliree luindrcd ago {Rh., Vol. 3, n-^ 25, p. 17). 216 Vaccari (Lino> : I giardini botanicialpini délia vallc d'Aosta [B. S. b. /., ic)()(), n"^ 7-(), pp. 3»««>>»cOi««> Paris. — J. Mersch, imp., 4'", Av. de Cl ÀtiUon. JOURNAL DE BOTANIQUE 15® année. — Mars igoi. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N" 3. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 217 Bornet : Notice sur M. J. Ag-ardh (C R., t. CXXXII, n^ 5, pp. 233-234). Biologie, morphologie et physiologie générales. 218 Beauverie (J.) : Influence de la pression osmotique du milieu sur la forme et la structure des vég^étaux (C. ^., t. CXXXII, n" 4, pp. 226- 229). 219 Friedel (Jean) : Action de la pression totale sur l'assimilation chloro- phyllienne {C. R., t. CXXXII, n« 6, pp. 353-355). 220 Goffart (Jules) : Quelques mots sur la structure et la fonction des org-anes de sudation chez les plantes terrestres et les plantes aqua- tiques {B. S. B. B., t. XXXIX, 4« fasc, pp. 54-80). 221 Lidforss (Bengt) : Nâgra fall af psykroklini {B. N., igoi, fasc. i, pp. 1-20). 222 Molisch (Hans) : Studien ûber den Milchsaft und vSchleimsaft der Pflanzen (in-8, VIII-iii pag"., 33 fig". dans le texte. — G. Fischer, édi- teur, léna, iqoi). 223 Nemec (B.) : Die Reizleitung- und die reizleitenden Strukturen bei den Pflanzen (in-8, 153 pag-., 10 fig-. dans le texte et 3 pi. — G. Fischer, éditeur, léna, 1901.) Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 224 Bargagli Petrucci (Gino) : Ricerche anatomiche sopra la Chamxrops humilis L., la Phœnix dactylifera L. ed i loro pretesi ibridi S^Micro- pkœnix] {Mlp., t. XIV, fasc. V-VIII, pp. 306-360, 6 pi.). 225 Bernard (Noël) : Sur la tuberculisation de la Pomme de terre (C. R., t. CXXXII, no 6, pp. 355-357). 226 Cordemoy (H. Jacob de) : Sur le Ramy de Madag-ascar (C R., t. CXXXII, no 5, pp. 266-267). 227 Fritsch (K.) : Ucber Gynodioecie bei Myosotis palustris (L.) {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 10, pp. 472-480). 228 Garjeanne (Anton J. M.) : Ueber eine merkwûrdige blûtenbiolog;ische Anomalie {B. B. C, t. X, fasc. i, p. 51). — XXII — 229 Harlay (V.) : De rh3'^drate de carbone de réserve dans les tubercules de l'Avoine à chapelets (C. R., t. CXXXII, n» 7, pp. 425-426). 230 Holm (Théo.) : Eriocaulon decangiilare L. ; an anatomical study {B. C, \'ol. XXXI, n" I, pp. 17-37, I fig^. dans le texte). 231 Laurent (Emile) : Nouvelles expériences sur la g-reffe de la Pomme de terre (/?. 5. B. B., t. XXXIX, fasc. 4, pp. 85-90). 232 Martel (E.) : Intorno ail' unità morfolog-ica del fiore délie Crociflore {Mlp., t. XIV, fasc. V-VIII, pp. 360-364, 5 fig-. dans le texte). 233 Montemartini (Luigi) : Sopra i nodi délie Graminacee [MIp., t. XIV, fasc. V-VIII, \)\i. 270-274, I fig-. dans le texte). 234 Murbeck (Sv.) : Parthenog-eaetische Embryobildung- in der Gattung Alchcmilla {Kougl. Fysiografiska Sàllskapcts Handlingar , Lund, t. 11 , "" 7) 45 paj,''-» 6 pi.). 235 Murbeck (Sv.) : Ueber das Verhalten des Pollenschlauches bei ^Z^-//^- viilla arvensis (L.) Scop. und das Wescn der Chalazoj^araic {Ibid., t. II , n° 9, 20 pag., 2 pi.). 236 Trabut : Sur la manne de l'Olivier (C. R., t. CXXXII, n*^ 4, pp. 225- 226). CrYPTOG.\MES VASCI'LAIRES. 237 Britton (Elizabeth G.) and Alexandrina Taylor : Life history of Schisaea pusilla {B. T. C, Vol. 28, n*^ i, pp. 1-19, 6 pi.). MUSCINÉES. 238 Guinet (A.) : Un cas d'incrustation calcaire chez Hypttîim coimntitatmn Hedvv. {B. //. B., 2''sér., t. I, n" 3, p. 335). Algues. 239 Barton (Ethel S.) : On certain galls in Furcellaria and CJtondrus (/. of B., Vol. 39, n° 458, pp. 49-51, I pi. p. p.). 240 Barton (Ethel S.) : Sporangia of Ectocarpus breviariiculattis{J.of B., Vol. 39, n°458, p. 51, I pi./. /.j. 241 MûUer (Otto) : Kammern und Poren in der Zellwand der Bacilla- riaceen. III {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 10, pp. 480-497, i fig-. dans le texte). 242 Prowazek (S.) : Kernthcilung- und Vermehrung- der Polytoma {Oc. Z., Ll« aiin., n" J, pp. 5t-6'j, i pi.). 243 Zopf (W.) : Ueber das Polycystin, ein krystallisirendes Carotin aus Polycystis flos aquêe Wittr. {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 10, pp. 461-467, I fig. dans le texte et i pi.). Lichens. 244 Sernander (Rutger) : Om de buskartade lafvarnes haptercr {R. N. 1901, fasc. I, pp. 21-32 [à suivré\). XXIII — Champignons. 245 Brunstein (André) : Ueber Spaltungen von Glycosiden durch Schim- melpilze {B. B. C, t. X, fasc. i, pp. 1-50). 246 Duggar (B. M.) : Physiological studies with référence to the g-ermina- tion of certain Fungous spores {B. G., Vol. XXXI, n" i, pp. 38-66). 247 Ludi (Rudolf) : Beitrâge zur Kenntniss der Chytridiaceen {Hdw., t. XL, fasc. I, pp. 1-44, I fig". dans le texte et 2 pi.). Flores, Ouvrages généraux. 248 Bonnier (Gaston) et Leclerc du Sablon : Cours de Botanique (T. I, fasc. I, pp. 1-384, 553 fig-. dans le texte. — Paris, 1901 ; Paul Dupont, éditeur). L'ouvrag-e comprendra six fascicules, dont le dernier doit paraître en 1903. Le prix par souscription (payable d'avance) à l'ouvrage complet est de 25 francs ; le prix de chaque fascicule séparé est de 6 francs. L'ouvrage une fois achevé ne sera plus vendu par fascicules et son prix sera augmenté. 249 Coste (Abbé H.) : Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes, avec une carte coloriée des régions botaniques de la France, accompagnée d'un chapitre sur la distribution des végétaux en France par M. Ch. Flahault (T. I, fasc. i et 2, pp. 1-240, fig. 1-628. — Paris, Libr'« Paul Klincksieck). L'ouvrage formera 3 volumes avec environ 8.000 figures représentant près de 4.000 espèces. Jusqu'à ce que la publication, qui durera trois ans, soit terminée, le prix est fixé, par souscription payable d'avance en une seule fois, à 45 francs jusqu'à l'achèvement du volume I, 50 francs jusqu'à l'achè- vement du volume II, 55 francs jusqu'à l'achèvement du volume III. Il sera ensuite porté à 60 francs. Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 250 Bagnall (J. E.) : The Flora of Staffordshire (/. of B., Vol. 39, n° 458, Suppl., pp. 1-16 [à suivré\). 251 Bailey (Wm. Whitman) : Notes on the flora of Rhode Island (Rh., Vol. 3, n° 26, pp. 33-34). 252 Belli (S.) : Le Festuche italiane degli Erbarii del R. Istituto botanico di Torino, determinate secondola Monographia di Hackel \suite\{Mlp., t. XIV, fasc. V-VIII,pp. 275-305).^ 253 Bennett (Arthur) : Viola tricolovY^. var. nana DC. (/. of B., Vol. 39, n° 458, p. 72). 254 Brainerd (Ezra) : Scirpus atratus a synonym of Sct^pus Peckii {Rh., Vol. 3, no 26, pp. 31-33). 255 Cockerell (T. D. A.) : A new Sopkia {B. T. C, Vol. 28, n» i, pp. 48- 49)- XXIV 255 ^'S Diels (L.) : Die Flora von Central-China [fiti] (B. /., t. XXIX, fasc. 5, pp. 577-659, I fig'. dans le texte). — Voir n° 43. Les espèces nouvelles décrites clans cette dernière partie se rapportent aux genres Catalpa (i esp.), Randia (i\ Rubia (i), VibuiniDU (9), Ti iosleum (2), Kolkwitsia n. g. Caprifoliacearum (1), Loniccra (i), Patriiiia, (i), I/oeckia n. g. Valerianacearum (i), Valeriana (n), Alsoinilra (1), Actino- sleinm.r (i), Trichosanthes (i), Adeiiophora (i), Lobclia (i), Vcrnonia (i), Àlicroglossa {i)^Itiula (2), Arteinisia (1), Cynttra (1), Senccio (i), Saussu- rea (4), Ainslixa (j), Crépis (3), Prenant/tes (i). 256 Durand iTh.) etEm. de Vildemaa : Matériaux pour la Flore du Congo. 9" fascicule (j9. >S'. i^. yy., t. XXXIX, 4® fasc, pp. 93-106). Les espèces nouvelles décrites se rapportent aux genres Triumfetia 2 esp.), Scap/iopetalum {\), Acacia (i), Combretu))i{\)^ Celosia (i), Loran- thits (i), Gcissorhica (i). 257 Dusén(P.) : Nâgra viktigare vaxtfynd fràii nordostra Gronland (j9. y\'., 1901, fasc. I, pp. 73-76). 258 Fedtschenko {Mme Olga) et Boris Fedtschenko : Matériaux pour la Flore du Caucase {B. H. B., 2'' sér., t. I, n° 3, pp. 213-244). 259 FreymJ.): Ueber neueund bemerkenswerthe orieatalische Pflanzenar- ten. V {B.H. B., 2<=sér., t. I, fasc. 3, pp. 245-289). Les espèces nouvelles décrites comprennent : i Ranunculus, i ^thio- nema, i Haplopkyllicnt, i Astra gains, i Hedysariwt, i Onosma, i Celsia, I Scrophularia, i Salvia, i Nepeta, 2 Teucriutn, i Fritillaria, i Allium. 260 fiedlund (T.) : Om /?/i5^j- rubrum L. s. 1. (5. tV;,, iqoi, fasc. i, pp. 33- 72 \à suivre]). 260 3/j Hegi (Gustav) : Das obère Toesstal und die ani^renzenden Gebiete floristisch undpflanzen ann., n" 135, pp. 35-37 \a sui'vfe]). 267 Linton (W. R.) : Pembrokeshire plants (/. 0/ B., Vol. 3g, n° 458, PP- 5>55)- 268 Piper (C. V.) : New and noteworthy Northwestern plants. V {B. T. €., Vol. 28, no I, pp. 39-45). L'auteur décrit 12 espèces nouvelles réparties entre les genres Arabis (i esp.), Trlfolium (i), Astragahis (i), Solidago (i), Erigeron (i), Anten- naria (i), Crépis (i), Dodecatkeon (i), Gilia (i), Phacclia (i), Lappula (i), Mimulus (i). 268 bis Rendle (A. B.) : Notes on African Convolvulaceae [^;/] (/. of B., Vol. 39, no 458, pp. 55-64). — Voir n° 176. Espèces nouvelles décrites : 4 Ipomœa, 2 Astrochlœna, 3 Convolvulus, 2 Merremia. 269 Rydberg (P. A.) : Studies on the Rocky Moutain flora. IV (5. T. C,, Vol. 28, no I, pp. 20-38). L'auteur décrit 35 espèces nouvelles des genres Arnica (2 esp.), Artemi- sia (i), Picradeiiia (i), Aiitennaria (i). Aster (i), Townsendia (i), Eri- geron (3), Valeriana {i), Catnpanula{i), Castilleja (3), Mimulus {i),Pedi- cularis (i), Penisiemon (2), Polcmottium (2), Gilia. (1), Phacelia [i), Lap- pula (i), Cryptanthe (i), Mertensia (i), Mentselia (i), Impatiens (i), Géra- nium (i), Lupinus (2), Astragalus (i), Aragallus (i), Trifolium (1), Lathyrus (i). 270 Sargent (Charles S.) : New or little known North American trees. II {B. G., Vol. XXXI, no I, pp. 1-16). Les espèces nouvelles appartiennent aux genres Gleditsia (i esp.), Cra- txgus (7). 271 Sargent (C. S) : Notes on Crata^gus in the Champlain valley {Rk., Vol. 3, n° 26, pp. 19-31 ; 13 esp. nouv.). 272 Schulz (0. E.) : Monog-raphie der Gattung Melilotus {B. /., t. XXIX, fasc. 5, pp. 660-735, 3 pi.; 3 esp. nouv.). 273 Smith (W. G.) : The Box in Britain (/. of B., Vol. 39, n'^ 458, p. 73). XIVI — 274 Williams (Emile F.) : Extended ranges in Cypcrus and Ilieracium [Rà., Vol. 3, n" 26, p. 36). 275 Williams (Emile F.) : Two Erodiums at Tewksbury, Massachusetts [R/t., \\A. 3, n" 26, |). 35). J76 Zschacke (Hermanni : Beitrage zur Flora Anhaltina. VIII {D. b. M., XIX'' ann., n° 2, pp. 23-25 \a suivre]). Cryptog.\mes vasculaires. 277 Driggs (A. W.) : Boiryckiuin matricariœfolium in Connecticut {Rh., Vol. 3, n" 26, p. 36), 278 Geisenheyner (L.) : Ueber Formen von Aspidium Lonchitis Sw, {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 10, pp. 467-472, 1 pi.). 279 Underwood (Lucien Marcus) : A new Adianttim froin New Mexico {B. T. C, Vol. JcS, n° I, pp. 46-47). MUSCINÉES. 280 Millier (G.) : Symbote ad Bryologiam Brasiliai et regionum vicinaruin \suite\ {Hdw., t. XL, fasc. i, pp. 55-80). L'auteur décrit 65 espèces nouvelles, appartenant aux genres Prionodon (5 esp.), Entodon (2), PLxgiothecium (10), Vesicularia (10), Taxicaulis (lo), Stii^matella (4), Cuprcssina (f)), Trismcgislia (2), Pungentella (1), Bra- c/iylhecium ("]), Cyyphsea (3), Dusenia (1), Necicera (4). 281 Renaud (F.) et J. Cardot : Matériaux pour la Flore du ( ontjj^o. ÀLusci {B. S. B. B., t. XXXIX, 4" fasc, pp. 106- 112), Les auteurs décrivent 7 espèces nouvelles se rapportant aux genres Microdus (i esp.), Leucobryum (i), Garckea (i), Calymperes ( i ), Piloifi- chella (i), Isopterygium (i), Stereophyllum (i). 282 Schiffner (Victor) : Untersuchungen ûber Môrckia Flototviana und iiber das Verhaltnis der Gattung-en Môrckia Gott. und Calycularia Alitt. zu einander {Oe. Z., LP ann., n" 2, pp. 41-51). Algues. 283 Lemmermann (E.) : Beitrâge zur Kenntniss der Planktonalgen. XI. Die Gattung Dinobryon Ehrenb. {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 10, pp. 500-524, 2 pi.). 284 Mazza (Angelo) : La Laminaria Rodriguesii Bornet [Hafgygia Kûtz.] nel Mcditerraneo {N. N., Sér. XII, janv. upi, pp. 1-6.), 285 Schmidle (W.) : Algen aus Brasilicn {//dw., t. XL, fasc. i, pp. 45- 54, - pl-)- .L'auteur décrit <> espèces nouvelles réparties entre les genres Pleurotas- niopsis (i esp.), Cosmarium (1), Staurastrum (i), Glœotrichia (2), Pilge- ria n. gen. Chroococcacearum (i). Lichens. 285 bis Monguillon (E) ; Catalogue des Lichens du dt^partement de la Sarthc \suite] {B. A. G. b., io« ann., n^ 135, pp. \l^^f'i\à suivre]). — Voir n" 86. XXVII — 286 Olivier (Abbé H.) : Quelques Lichens saxicoles des Pyrénées-Orien- tales récoltés par feu le D'' Goulard {B. A. G. b., lo^ ann., n° 135, pp. 37-40). Champignons. 287 Ferraris (Teodoro) : Materiali per una Flora micologica del Piemonte {Mlp., t. XIV, fasc. V-VIII, pp. 193-228). 288 Mattirolo (0.) : Elenco dei « Fung-i hypogaei » raccolti nelle Foreste di Vallombrosa neg-li anni 1899- 1900 {Mlp., t. XIV, fasc. V-VIII, pp. 247- 270). Cette énumération comprend 40 espèces, dont 24 Tubéracées et 16 Hymé- nogastrées. De ce nombre, 6 espèces sont nouvelles, savoir : i Genea, I Pseudo genea n. gen., i Genabea, i Hysterangiutn et 2 Leucogaster. 289 Mouton (V.) : Quatrième notice sur des Ascomycètes nouveaux ou peu connus {B. S. B. B., t. XXXIX, 4« fasc, pp. 37-53, i pi.). Les espèces nouvelles décrites appartiennent aux genres Boiubardia (1 esp.), Sordaria (i), Anthostomella (i), Physalospora (2), Trichosphse- rza {i), Spkxrella (i), Gnomonia (i), Didymella (2)^ Didymosphc-erïa (1)^ Venturia (ij, Neopeckia (i), Melanconis (i), Leptospkseria (5), Mela- no^nina (2), Trematosphasria (i), Metasphasria (2), Acanikostigma (i), Lasiosphaeria (i), Pleospora (i), Micropeltis (i), Nectria (i), Lopkioder- mium (i), Trochila (i), Phacidium (1), Naevia (i), Orbilia, Pseudokelo- timn (i), Pyrenopesisa [i)^ Phialea (i). 290 Smith (A. Lorrain) : Myxobacteria (/. of B., Vol. 39, n° 458, pp. 69-72, I fig". dans le texte). L'auteur décrit une espèce nouvelle de Myxococcus. 291 Speiser (P.) : Zur Kenntniss der geographischen Verbreitung der Ascomyceten-Gattung Helminthophana Peyritsch {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 10, pp. 498-500). 292 Sydow (H. et P.) : Mycologische Mittheilungen (Hdw., t. XL, fasc. I, Suppl.,pp. (i)-(3)). Description de 7 espèces nouvelles, savoir : 4 ^cidium, i Sorosporium , I Auerswaldia, i Fusariitm. 293 Van Bambeke (Ch.) : Le Coccobotrys xylophihts (Fr.) Boud. et Pat. [:= Cenococcunt xylophilum Fr.] est le mycélium du Lepiota Meleagris (Sow.) Sacc. {B. S. B. B., t. XXXIX, 4*^ fasc, pp. 81-84). 294 Van Bambeke (Ch.) : Quelques remarques touchant le Lepiota Melea- gris (Sow.) Sacc. {B. S. B. B., t. XXXIX, 4^ fasc, pp. 85-88, i pi.). Nomenclature. 295 Britten 1 James) : Some proposed changes in nomenclature (/. of B., Vol. 39, n'' 458, pp. 67-69). Paléontologie. 296 Renault (B.): Sur un nouveau genre de tige fossile (C R., t. CXXXII, Vi^ 5, pp. 268-269). — XXVIII — Pathologie et tératologie végétales. 2f)7 Cecconi fGiacomo) : Terza contribuzioue alla conoscenza délie Galle délia Foresta di \'allombrosa {Mlp., t. XIV, fasc. V'-VIII, pp. 2^9-246). 298 Delacroix iG.) : La maladie des Œillets d'Antibes (.4««(7/. de l'Institut nation, agronomiq.^ t. XVI, 43 pag-., u fig. dans le texte). 299 Descours-Desacres : Observations relatives à la propag'ation dans les pommeraies du Ncctria ditissima (C. R., t. CXXXII, n'^ 7, pp. 438- 439). 3(jo Orton (W. A.) : The wilt disease of cotton and its control {U. S.D. A. P.. Hull. n" J7, 16 pag-., 4 pi.). 301 Schrenk f Hermann von) : Two discases of Red Cedar, caused by Poly- parus juniperiitus n. sp. and Polyporus carncus Nées {U. S. D. A. P., Bull. n"5 21, 22 pag-., 3 fig. dans le texte et 7 pi.). 302 Trotter (A.) : Studi cecidologici. I. La cecidogeaesi nelle Alghe {N. N., Sér. XII, janv. 1901, pp. 7-24). Technique. 303 Paiche (Ph.) : Rcempoisonnag-e des plantes d'herbiers {B. //. B., t. I, n° 3> PP- 33O-330- Sujets divers. 304 Balle (^Éinilej : Les Véroniques cultivées en 1741 dans le Jardin de MM. les Apoticaires de Paris {B. A. G. b., 10» année, n» 135, pp. 26-32). 305 Durand (Th.) : Compte-rendu de l'herborisation générale de la Société royale de Botanique de Belgique en ujix) [B. S. B. B.,1. XXXIX, 4<^ fasc, pp. 114-127). 306 Meigen (Fr.) : Beobachtungen uber Formationsfolge im Kaiserstuh [suite] {D. b. M., XIX--" ann., n» 2, pp. 19-21). 306 bis Murr (J.) : Zur Frage iiber den Ursprung unserer heimischen Flora \fin\ (Z?. b. M., XIX^ ann., n° j, pp. 17-19). — Voir vl" 214. NOUVELLES La Société botanique de France liciidra cette année, en Corse, une session extraordinaire qui s'ouvrira à Ajaccio le mardi 21 mai. C'est à Ajaccio également que doit se réunir le prochain Congrès de V Association fratiçaise pour l'avancement des sciences, du 8 au 14 septembre. Les botanistes qui auraient l'intenlion d'y présenter des Notes ou Mémoires sont invités à en faire connaître les titres, le plus tôt possible, à M. le D'' Ed. Bonnet, président de la 9* section (Bota- nique), 1 1, rue Claude Bernard, Paris, V'^, afin que le programme de la session, qui paraîtra prochainement, puisse en contenir l'indication. Paris. — J . Mursch, imp. , 4^", Av. de Ciiùlilloo. JOURNAL DE BOTANIQUE 15^ année. — Avril 1901. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N" 4. Biographie, Bibliographie. Histoire de la Botanique. 307 Britten (James) : Ilibliographical Notes. Francis Bauer's i Delinea- tions of exotic plants » (/. of B., \'ol. 39, n° 459, pp. 107-108). 30S Guignard (L.) : Adolphe Chatin (Extr. du Journ. de Pharm. et de Chiin. du I'-'' févr. igoi, 10 pag., i portrait). Biologie, morphologie et physiologie générales. 309 Beulaygue (L.) : Influence de robscurité sur le développement des fleurs (C. R., t. CXXXII, n'^ 11, i)p. 720-7JJ). 310 Chodat (R.) : Le noyau cellulaire dans quelques cas de parasitisme ou de symbiose intercellulaire {Actes du Congr. intern. de Bot. de içno, pp. 23-30). 311 Clos (D.) : De l'indépendance fréquente des stipules, bractées, sépales et pétales stipulaires {Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 213- 220). 312 Clos (D.) : La viviparité dans le règne végétal {Actes du Congr. in- tern. de Bot. de ipoo, pp. 7-13). 313 Coupin (Henri) : Sur la sensibilité des végétaux supérieurs à des dosés très faibles de substances toxiques (C R., t. CXXXII, n" 10, pp. 645- 647). 314 Czapek (F.) : vSur quelques substances aromatiques contenues dans les membranes cellulaires des plantes {Actes du Congr. intern. de Bot. de 1 çoo, pp. 14-18). 315 Devaux (H.) : De l'absorption des poisons métalliques très dilués par les cellules végétales {C. R., t. CXXXII, n'^ 11, pp. 717-719). 316 Gallardo lAngel) : La phytostatistique {Actes du Congr. intern. de Bot. de içoo, pp. 102-107, 5 fig. dans le texte). 317 Gerber (C ) : Etude comparée de la respiration des graines oléagi- neuses pendant leur développement et pendant leur germination. Re- lations entre cette respiration et les réactions cliimiques dont la graine est le siège {Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 59-101). 318 Gidon (F.) : Sur la nomenclature des tissus péricycliques et pseudo- péricycliques {Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, p. 208). — XXX — 31C) Goldflus iMlle Mathilde) : Reclierches sur rassimilation chloropliyl- lienne à travers le lièye (/?. g. B., t. XIII, n" 14^), pj). 4Q-gj, 2 fij,^. dans le texte et i pi.). 320 Hochreutiner iB. P. G.) : Sur une manifestation i)articulière des sen- sibiliiés j^co- ec liéliotropiques chez les i^lantes (Actes du CoiigK. interii. de Bot. de ipoo, pp. 3()-3S, 6 fig-. dans le texte et 3 pi.). 321 Nemec Bohumil) : Ueber die W^ilirnelimung des Schwerkraftreizes bei den l^tlanzen (/. zo. B., t. XXXVI, fasc. i, pp. 1S0-178, 36 fig. dans le texte). 321 ôis Palladine (W.) : Influence de la nutrition par diverses substances ortfaniques sur la respiration des plantes [suite] (R. g. B., t. XIII, n" 146, p|i. 03-96 [à s/livre]]. — Voir n'> 1 19. 322 Passerini (N.) : Sullo sviluppo di calore in alcune piante e sulla tem- peratura che assumf)no <^\\ org-ani veicctali durante l.i iiisoln-^-ionr (A'. G., nouv. sér., Vol. VIII, fasc. 1, pp. 64-74). 323 Tschirch (A.) : Die Einvviinde der Frau Schwabach ^egen meine Théorie der Harzbildung {B. d. b. G., t. XIX, fasc. i, p[). 25-32). 324 Vilmorin (Pli. de; : Sur une expérience de sélection (Actes du Congr. intern. de Bot. de tpoo, pp. 2(M)-2I2, 3 pi.). 325 Vines (S. H.) : Ou leptomin {A. of B., Vol. XV, n» LVII, pp. 181-183). 326 Vries (Hugo de) : Variabilité et mutabilité [Actes du Congr. intern. de Bot. de 1 poo, pp. 1-6). 327 Winkler iHansi : llntersuchung-en zur Théorie der Rlattstellunjjen. I (/. zj. B.y t. XXXVI, fasc. I, pp. 1-79, 4 pi.). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 328 Beille (L.) : Note sur le développement des Disciflores [Actes du Co7igr. intern. de Bot. de ipoo, p[). 182-184, 8 fig-. dans le texte). 329 Burkill (I. Henry) : 1 lie ovary c)f Parnassia palustris Linn. {A. 0/ B., Vol. XV, n° LVII, pp. 186-192, I fig-. dans le texte). 330 Campbell (Douglas Houghton) : The embryo-sac of Peperomia [A. of B., Vol. XV, w" LVII, pp. 103-118, I pi.). 331 Degagny : Résumé de recherches comparées sur la division du grand noyau îles Liliacées, ou noyau primaire du sac embryonnaire [Actes du Congr. intern. de Bot. de t çoo, pp. 19-22). 332 Dutailly (G.) : Du style géniculé chez certains Geum (Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 185-195). 333 Frieb (Robert' : Der Pappus als Verbreitungsmittel der Compositen- friichte [Oe. Z., XVI' ann., n*^ 3, pp. 92-96, 1 ti^. dans le texte). — XXXI 334 Gerber (C.) : Observations au sujet de la communication de M. Martel c Sur les analogies anatomiques qui relient la fleur de XHypecoutn. à celle des Fumariacées et des Crucifères {Actes dit Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 176-180). 335 Gerber (C.) : Sur quelques anomalies de l'inflorescence de VArum Ari- sarum L. {Actes du Congr. intern. de Bot. de içoo, pp. 196-203, 9 fig. dans le texte). 336 Gidon (F.) : Sur rinterprétation anatomique de Tanatomie des tiges chez les Dicotylédones Cyclospermées et sur le plan structural de leurs pétioles {Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 204-207). 337 Hill (Thomas G.) : On the anatomy of the stem oi Dalbergia paniculata Roxb. [A. of B., Vol. XV, n° LVII, pp. 183-186). 338 Jeffrey (Edward C.) : Infranodal organs in Calamités and Dicotyledons {A. of B., Vol. XV, no LVII, pp. 135-146, 2 pi.). 339 Kbvessi : Recherches anatomiques sur Taoûtement des sarments de Vigne (C. R., t. CXXXII, n» 10, pp. 647-650). 340 Lang (Franz Xaver) : Untersuchungen ûber Morphologie, Anatomie und Samenentwickelung von Polypompholyx und Byblis gigantea {FI., t. 88, fasc. II, pp. 149-206, 80 fig. dans le texte et i pi.). 341 Laubert (R.) : Anatomische und morphologische Studien am Bastard Laburnum Adami Poir. {B. B. C, t. X, fasc. 3, pp. 144-165, 6 pi.). 342 Leavitt (R. G.) : Notes on the embryology of some New England Orchids {Rh., Vol. 3, n» 27, pp. 61-63 \à suivre], 2 fig. dans le texte). 343 Ledoux (P.) : Anatomie comparée des organes foliaires chez les Acacias (C R., t. CXXXII, n" 11, pp. 722-725). 344 Mainardi (Athos) : Osservazioni biologiche sui Rosolacci (iV. G., nouv. sér., Vol. VIII, fasc. i, pp. 49-63). 345 Martel (Edouard) : Observations sur les analogies anatomiques qui relient la fleur de V Hypecouni à celle des Fumariacées et des Cruci- fères {Actes du Congr. de Bot. de ipoo, pp. 168-173, 4 fig. dans le texte). 346 Meissner (Richard) : Ueber das Verhâltnissvon Stamm und Nadellânge bei einigen Coniferen {B. Z., 59*^ ann., I""» part., fasc. II-III, pp. 25-60, I pi.). 347 Minden (M. von) : Reizbare Griffef von zwei Arctotis- hrttn {FI., t. SS, fasc. II, pp. 238-242). 348 Molisch (Hans) : Ueber die Panachûre des Kohls {B. d. b. G., t. XIX, fasc. I, pp. 32-34). 349 Neljubow (D.) : Ueber die horizontale Nutation der Stengelvon P/j^w sativum und einiger anderen Pflanzen {B. B. C, t. X, fasc. 3, pp. 128- 138, I pi.). XXXIl 350 Preston (Carleton E.) : Xon-sexual propag^ation in Opuntia. II {B. G., \ol. XXXI, 11° 2, pp. 127-128). 351 Taliew iW.) : Ueber dea Bestaubung^sapparat von Vicia pannonica M H. und /'. sfriata M H. {B. B. C, t. X, fasc. 3, pp. 130-140). 352 Tschirch (A.) : Notiz ul)er Cola [FI., t. . b. M., XIX^ ann., n»3,p. 45). 377 Britten (James) : Notes on Lathyrus (J. of B., Vol. 39, n" 459, pp. 96- lOI). 378 Britton (N. L.) : La flore du Klondike {Actes du Congr. intern. de Bot. de 1 çoo, p. 276). 379 Bucknall (Cedric), David Fry and Jas. W. White : Notes on Bristol plants (/. of B., Vol. 39, n« 45g, ^ç. 91-93). 380 Camus (E. G.) : Contribution à la connaissance de la flore du Maroc [Actes dn Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 341-345, 2 pi.; i genre nouv.). L'auteur a créé pour VAmmochloa involucrata Murbeck un genre nou- veau qu'il 2iY)\>^ViQ- Dictyoch'oa. 381 CandoUe (C. de) : Piperaceae et Meliaceatbrasilienses a cl. W. Schwacke lectœ (j9. h. B., 2^ sér., t. I, n° 4, pp. 353-366; 15 esp. nouv,). — XXXIV L.es espèces nouvelles comprennent : 5 Piper, 4 Peperomia, 4 Trichi- lia, 1 Cabralea. 38J Chevalier (Aug.) : La vcg-ctation de la rég^ioD de Tombouctoii {Actes du Congr. intcrn. de Bot. de ipoo, pp. 248-275, 2 pi. ; 4 esp. nouv.). Les espèces nouvelles appartiennent aux i;:eDres Adansonia, Bouce- rosia, Acacia et Rcseda. 383 Chodat (R.) : Planta; llassleriana; \suile\^ en collaboration avec MM. Christ, C. H. Clarke, Cogniaux, Lendner (/>'. //. li., nouv. sér., t. I, n' 4, pp. 305-442; 33 ^sp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 4 Croton, i Julocrolon, 1 Bernar- dia, I Eiiphorbia, 3 Wissadula, 1 Pavonia, 1 Melochia, \ Aiigeloiiia, I Brtinsfelsia, i Budleia, 2 Spigclia, 4 Vernonia, 5 Eupaloriuni, i Aina- 7-yllis, 2 Goinpiirena, 3 Polygala, i Aneilema. 384 Coincy (A. de) : Sectionnement du genre Echium [sensu stricto] (Actes du Congr. inlern. de Bot. de 1 (,00^ pp. 346-350, 2 fig. dans le texte). 385 Cowles (Henry Chandler) : The physioQ^rapliic ecolot,-^)- of Chicaj^'-o and vicinity; a study oi tlie orig-in, devciopmcnt and classification of plant societies {B. G., Vol. XXXI, n° 2, pp. 73-108 \à suivre], 18 lig. dans le texte). 386 Donnell Smith (John) : Undescribed plants from Guatemala and other central american Kepublics. XXII (B. G., Vol. XXXI, n<* 2, pp. 100- 125, I pi.; 26 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Xylosnia, i Moiinitia, 1 Helio- carpus, 1 Villaresia, i Blakea, i Anguria, i Gurania, i Sciadophyllum, 1 Oreopanax, i Ckotnelia, i Faramea, i Paratkesis, i Markea, 1 Allo- plectus, I Columnea, i Napeantkus, i Ampltilophium, i Lophostachys, I Hernandia, i BrosimuDi, i Pilea, i Costus, 3 Calathea, 1 Callisia. 387 Engler (A.) : Prolarum Eng-1. nov. gen., eine neuc intéressante Gat- tung der Araccen von den Seschellen (iff. /., t. XXX, fasc. i, Suppl, n» 67, p. 42). 388 Fedtschenko Olgai et Boris Fedtschenko : Matériaux pour la Flore de Crimée \suite\ (B. H. B., nouv. sér., t. 1, n-^ 4, pp. 367-394). 389 Fernald (M. L.) : A new variety o{ Juncus teuuis {Rh., Vol. 3, n^ 27, pp. 59-6o, 1 pi.). 390 Fernald (M. L.) : The Northeastern Cariccs of the subsection Vesica- ria! [R/i., Vol. 3, n" 27, pp. 4.V56). 391 Galle (Emile) : Formes nouvelles et polymorphisme de VAceras hirciua Lindl., ou Loroglossum hirciiium Reich. {Actes du Congr. intern. de Bot. de i(/oo, pp. 112-117, 6 pi.). 392 Gilg (Ernst) : Myrsinacea; africans [B. J., t. XXX, fasc. i, pp. 95-101). L'auteur décrit 14 espèces nouvelles des genres Embèlia (4 esp.), Ardisia (8), Maesa (2). 393 Gilg (E.) : Uebersicht ûber die .Arten der Oleaceengattungf Schrebcra Roxb. \B. J., t. XXX, fasc. i, pp. 69-74; 5 esp. ncnn . 1. XXXV 394 Graves (G. B.) : Noteworthy plants of Southeastern Connecticut. II {Rh., Vol. 3, n° J7, pp. 63-65). 395 Harger (E. B.) : A colony of waifs of the Helianthoideae {Rh., Vol. 3, no 27, p. 60). 396 Harms (H.) : Leg'uminosa; africanae. II [B. J., t. XXX, fasc. i, pp. 75- Q4, I fig". dans le texte et i pi.). L'auteur décrit 35 espèces nouvelles des genres Albiszia, (2 esp.), Acacia {2)y Cynotnetra (i), Scorodophlœus n. gen. (i), Hymeiiostegia (1), Detariuin (i), Criidia (i), Didclotia (i), Brachystegia (3), Berlinia (2), Macrolobiuni (3), Dialiunt (i), Rhynckotropis n. gen. {\), Millettia (i)^ Scke/f/erodendroti n. gen. (1), Lonchocarpus (i), Pterocarpus (i), Rhytt- chosia (3), Phaseolus (2), Vigna (6). 397 Hervey (E. Williams) : The yellow-fruited form of //^.-v; opaca at New Bedford, Massachusetts (i?/^., \'ol. 3, n° 27, pp. 5H-59). 398 Hiern (W. P.) : Two new South African Scrophulariaceae (/. of B., Vol. 39, n° 459, pp. 102-104). 399 Huber (J.) : Sur les campos de l'Amazone inférieur et leur orig-ine {Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 387-400, 3 fij»". dans le texte). 400 Hy (Abbé) : Orchis pseudo-niilîtaris hybrid. nov. {Actes du Congr. intern. de Bot. de ipoo, pp. 362-365). 400 bis Kirschstein (W.) : Ein botanischer Ausflug- ins Innere Norwegens Isuite] {D. b. AI., XIX^ ann., n° 3, pp. 42-43 [à suivre]).— Voir n° 261 bis. 401 Léveillé (H.) : Essai sur la Géographie botanique du Nord-Ouest de la France {B. A. G. b., io« ann., n° 136-137, pp. 58-60 \à suivre]). 402 Léveillé (H.) et R. P. Eug. Vaniot : Les Carex du Japon {B. A. G. h., 10^ ann., n° 136-137, pp. 50-56 [ri suivre']). 403 Lindau (G.) : Acanthacese africanae. V {B. J., t. XXX, fasc. i, pp. iii- 114). Espèces nouvelles décrites : i Barleria, i Pseudoblepharis , i Gros- sandra, 2 Dicliptera, i Isoglossa, i Justicia. 404 Lloyd (Francis E.) and S. M. Tracy : The insular flora of Mississipi and Louisiana {B. T. G., Vol. 28, n° 2, pp. 61-101, 3 fig. dans le texte et 4 pi.). 405 Lopriore (Giuseppe) : Amarantaceae africanae. II {B. J., t. XXX, fasc. i, pp. 102-110, 2 fig. dans le texte). Espèces nouvelles décrites : 2 Hermbstaedtia, i Gelosia, 1 Argyro- stacAysa. gen., i Psilotrichum. 406 Lopriore (Giuseppe) : Ueber die geographische Verbreitung der Ama- rantaceen in Beziehung zu ihren Verwandtschaftsverhâltnissen [B. J., t. XXX, fasc. I, pp. 1-38, I fig. dans le texte et i pi.). XXXVl — 41)7 Marcailhou-d'Aymeric (H'**) : Observations sur les Saxifraga (>al- ntala et nervosa Lap, {Actes du Congr. iniern. de Bot. de içoo, pp. 353-354)- 4c)S Me Kenney (R. E. B.) : Notes on plant distribution in Soutliern Cali- fornia, U. S. A. {B. H. C, t. X, fasc. :?, pp. 1^)6-178, 2 pi.). 41 «7 Mez iCarl : Bromcliacea; et Lauracea- nova; vel adhuc non satis co- «rnita: (/.' /. , t. XXX, fasc. i, Suppl. n" 67, pp. i-jo). Les espèces nouvelles décrites se rapportent aux çenres Biomelia (4esp.), Canistrum (2), Portea (i), Dyckia (2), Liiidmania (1), Jlcchtin (2), Vriesea (2), Tillandsia (o), Cryptocarya (i), Ajouea (3), Persca (2), Phocbe (2), Ocoiea (8). 410 Morris (E. L.) : Xorth .American Piantag-inacest. II {B. T. C. Vol. jJS, n" 2, pj). 11J-12J, I 1)1.; 6 esp. nouv.). 411 Murr iJ.) : Zur C/ienopodiutn-Vra^ç.. II (D. b. M., XIX*' nnn., n° 3, |)p. 37-40 [à suivre]^ 2 pi.). 41.' Pilger Robert) : Beitriig^e zur Flora von Mattog^rosso. liotanischcr He- riclit iihrr die Expédition von Ur. Herrmann Meyer nach Central-Hra- silien 1899 i^- -/•- ^- -'^^-'^) '•'^^^- 'i i>l'- 1-7-1-8 [à suivre]). 413 Pilger iR.) : Graminea; africana; {B.J., t. XXX, fasc, i, pp. 118-126). L'auteur décrit comme espèces nouvelles : 1 Panicuni, 4 Pennisctuni, 2 Guadcllii, 3 Pue lia. 414 Pons (Giovanni) : Saj.^gio di una rivista critica dellc specie italiane dcl geneie Ranunculus L. \suite\ {N. G., nouv. sér., \'ol. \'III, fasc, i, pp. 5-27 \à suivre]). 415 Seemen (Otto v.) : \ icr neue Weidenarten aus Japan (.5. /., t. Ili, fasc. I, Suppl. n"67, pp. 39-41). 416 Taliew (W.) : Aus dem Leben dcrSteppen des sùdustlichcn Russlands [B. B. C, t. X, fasc. 3, pp. 141-143). 417 Urban (Ign.) : Caricacea; africanse {B.J.. t. XXX, fasc, i, jip. 11 5- 117, 1 (\'. .V. A., t. XIU, pp. i45-'47)- 560 Cbauveaud (G.) : Sur le passa^^e de la disposition alterne des éléments libériens et lij^neux à leur disposition superposée dans le Trocart [ Tri glochin] {B. M., 1901, n" 3, pp. 124-130, 12 fijf. dans le te.xte). 570 Correns (C.) : Ueber Bastarde zwischen Rassen von Zca Mays, nebst einer Hemerkung ûber die t faux hybrides » Millardet's und die € unechten Bastarde » de Vries [B. d. l>. G., t. XIX, fase. 3, |)p. 211- 220). 571 Dumée (Paul) : Note sur le sac embryonnaire des Orchidées {B. S. />. F., 3" sér., t. VI, pp. xxx-xxxii, 2 pi.). 572 Gerber 1 Charles) : Les fruits tri et (juadriloculaires de Ouciféres ; leur valeur théorique {B. S. b. F., 3» sér., t. M, pp. ix-xxx, 10 fig-. dans le texte). 573 Gallardo (Angel) : Notes morphologiques et statistiques sur quelfjues anomalies héréditaires de la Diçj^iiale {R. g. //., t. XIU, n" 148, pp. 163-176). 574 Hàramerle iJ.) : Ueber einige bemerkenswerthe anatomi.sche Verhâl- tnisse bei Dichorisandra ovata {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 129- i3«). 575 Heckel (Edouard) : Note sur le parasitisme des racines de Ximenia americana L. {B. S. b. F., 3* sér., t. \'I, ])p. LXI-LXII). 576 Life (A. C.) : The tuber-like rootlets of Cycas revoluia Ui. G., Vol. XXXI, n" 4, pp. 265-271, 4 tît^^. dans le texte). 577 Perrot 1 Emile) : Recherches sur le Blighia sapida Kim. [B. M., 1901, n" 3, pp. 131-138, 5 fig. dans le texte). 578 Pirotta (R.) e B. Longo : ( )sservazioni e ricerche suUe Cynomoriacea: Mil h. con considerazioni sul jîercorso del tubo pollinico nelle .Ani^io- sperme inferiori {^A. I. R., Vol. IX, fasc. 2, pp. 97-115, 2 pi.). MUSCINÉES. 579 Philibert : Etudes sur le péristorae. lu» article (A', br., 28*^ ann., n" 3, pp. 56-59 \à suivre]). 580 Warnstorf (C.) : Ueber Rhizoideninitialen in den \'entralscliuppen der Marchantiaceen {Hdw., t. XL, tasc 2, pp. 132-135, i Jig. dans le texte). LI Algues. 581 Brand (F.) : Bemerkunçen ûber Grenzzellea und iiber spontan rothe Inhaltskurper de Cyanophyceen {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 152- 159, I fig-. dans le texte). 58J Mùller (Otto) : Kammern und Poren in der Zellwand der Bacillariaceen. IV {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 195-210, 3 fig. dans le texte et I pi.). Champignons. 583 Delacroix (6). : Sur une forme conidienne du Champignon du Black- rot \Guignardia Bidwellii (Ellis) Viala et Ravaz] [B. S. m. F., t. XVII, fasc. 2, pp. 133-135, i fi.?- dans le texte). 584 Guilliermond (A.) : Recherches histolog-iques sur la sporulation des levures (C. R., t, CXXXII, n" ig, pp. 1194-1196). 585 Hennings (P.) : Anpassungs-Verhaltnisse bei Uredineen beziiglich der physikalischen Beschaffenheit des Substrates {Hdw., t. XL, fasc. 2, pp. 125-128). 586 Hennings (P.) : Ueber Pilzabnurmitâten (^ir/zt;., t. XL, fasc. 2, pp. 136- 140). 587 Molisch (Hansl : Ueber ein neues, einen carminrothe Farbstoff erzeu- gcndes Chromogen bei Schenckia bluiiienaviana K. Sch. {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 149-152)- 588 Stevens (F. L.) : Die Garaetogenese und Befruchtung bei Albugo {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 171-176, I pi.). Flores, Ouvrages généraux. 589 Dalla Torre (G. G. de) et H. Harms : Gênera Siphonogamarum ad systema Englerianum conscripta (Fasc. III, pp. 161-240. — Librairie G. Engelmann, Leipzig, 1901). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 590 Adlerz (E.) : Nâgra nya Hieracium-iorvaÇiV och -Ht'eraciujn-lokaler {B, N., 1901, fasc. 3, pp. 131-154, 5 pl-)- 591 Beckwith (William E.) : Notes on Shropshire plants (/. of B., Vol. XXXIX, n° 461, pp. 182-186). 592 Buchenau ( Franz) : Marsippospertnum Reicheï Fr. B. , eine merkwûr- dige neue Juncacee aus Patagonien {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 159-170, I pi.). 593 Buser (R.) : Les Alchimilles Bormiaises d'après les récoltes (1900) de M. Massimino Longa {B. H. B., nouv. sér., t. I, no 5, pp. 461-476; 5 esp. nouv.). — I.II — 594 Château (E.) : Observations botaniques sur la dore du canal de Roanne à Digoin {B. S. ./., t. XIII, pp. 244-J47). 505 Château lE.» : la pied de Trèfle de Pannonie sur les bords de la Loire ' {^B. S. A., t. XIII, pp. 247-240). 596 Driggs (A. W.) : Noteworthy Panicums in (^onnecticut (AV/., \(il. 3, n" j(^ pp. i45-»4^^)- 597 Gagnepain (F.) : Contribution à l'étude de la Géocrra|)liie botanitiuc de la France. Topographie botanicjue des environs de Cerc) -la- 1 our [Nièvre-] {B. S. A., t. XIII, pp. 127-302). 598 Gillot iX.) : Plantes rares ou nouvelles pour le département de Saônc- et-Loire {B. S. A., t. XIII, pp. 251-255). 5{j8 iis Hedlund (T.) : Om /^iôes rubrionL.. s. 1. [/m] {B. N., iqoi, iasc. 3, pp. 155-158, I fig. dans le texte). — Voif n" 518 his. 598 icr Hegi (Gustav) : Uas obère Toesstal und die angrenzcnden Gebietc floristisch und pflanzengeogfraphisch dargestellt [siiiie] {B. II. B., nouv. sér., t. I, n" 5, pp. 533-548 [à J«/z'r^]). — Voir n° 2O0 bis. 500 Koehler (Hans J.) : Two additions tf) the flora of ("onnecticut (A'/;., \'()1. 3, u" _'(,, p. 144). 600 Lamson-Scribner (F.) and Elmer D. Merrill : Tlie New England s[)ecies ot tlic i^enus Faniaiin [Rli., \'()1. 3, n" 20, pp. 03-i20). 600 bis Léveillé (H.) : Mssai sur la Gcograpliie b()tanit|ue du Xord-Ouest de la France \suite\ [B. A. G. b., 10" ann., n" 138, pp. 100-104 \a sui vre\). — f^;>n"4oi. 601 Léveillé (H.) : Une lorme curieuse de Geraniuin columbinum {B. A. G. b., nf année, n° 138, p. 109). 601 bis Léveillé (H.) et R. !'. Eug. Vaniot : Les Carcx du Japon \suiic\ (B. A. G. b., 10" ann., n" 13S, |)]). 105-11)0 ['f suivn']). — Lo/V n" 402. 60J Ley (Re\. Augustin» : Xotes on uelsh Mavvkweeds (/. 0/ B., Vol. XXXIX, n°4''i> I'l>. 167-168). 603 Lindman iC. A. M.) : Linij^e Beitriige zu den .Yristolocliiacecn {B. II. B., nouv. sér., l. I, n" 5, pp. 522-528, 2 pi. ; j esp. nouv.). 604 Longo iBiagio) : Contribuzionc alla flora calabrese {A, I. R., Vol. IX, fasc, 2, pp. 125-168). 605 Marcailhou-d'Aymeric Hte et Alex.) : Catalogue raisonné des plantes phancroi^^ramcs et crypto.!.^ames indigènes du bassin de laHaute-Ariègr. Il'' partie (5. .S". A., t. XIII, pp. i-ij6). 606 Pierre : Un nouveau Miniusops de l'.-Vfriquc tropicale [Mimusops G/te- valicri\ (B. M., 1901, n" 3, pp. i3()-i4o). 607 Rehder (Alfred) : Notes on liyl)rids f)f Qucrcus ilicifolia [Rft., Vol. 3, n" 29, pp. 137-140, I pi.). — LUI 6n8 Rendle (A. B.) : Mr. Charles Hose's Borncan Monocotyledons ( /. of B., Vol. XXXIX, n« 461, pp. 173-179; 6 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Oberonia, i Plaiyclinis, i Evia, I Globba, I Pùtanga, i Potltos. 608 bis Sargent (Charles S.) : New or little known North American trees. III {B. g., Vol. XXXI, n'^ 4, pp. 217-248). — Voir n° 270. L'auteur décrit 12 espèces nouvelles de Cratasgus, i Bctula et i Cupr es- sus nouveaux. 6oq Terry (Emily Hitchcock) : Juniperus communis var. erecta in Massa- chusetts (i?/«., Vol. 3, n° 2(), p. 146). 610 Wood (J. Medley) and M. S. Evans : New Natal plants (/. of. B., Vol XXXIX, n'^ 461, pp. 169-172 ; 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Senecio, i Athrixla, i Aloe, I Athanasia, 2 Geigcria, \ Ursiiiia, i Lythrum. Cryptogames vasculaires. 611 Christ (H.) : Reliquiai Weinlandiana;. Eine Pteridophyten-Sammlung aus deutsch Neu-Guinea {B. H. B., nouv. sér., t. I, n'^ 5, pp. 445-460, I fig-. dans le texte; 3 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Polypodiurn, i Diplazium, i As- pi diutn. 612 FuUer (T. 0.) : Boirychiîim matricaricefolitim on Mt. Toby, Massa- chusetts {Rh., Vol. 3, n°29, p. 144). 612 bis Gillot (X.). — Voir n" 598. MUSCINÉES. 613 Bomansson (J. 0.) : Bryum \Eucladiiiut\ Aynellii sy>&c. nova {R. bi\, 28« ann., n^ 3, pp. 52-53). 614 Douin : Note sur le genre Scapania (R. br., 2S^ ann., n" 3, pp. 45-50, I pi.) 615 Holmes (E. M.) : Kent Mosses (/. c/ B., Vol. XXXIX, n^ 461, pp. 179 182). 616 Kindberg(N. C.) : Contributions à la flore de TAmériquedu Sud {R. by., 28*^ ann., n» 3, pp. 54-56; 4 esp.. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Raphidostcgimn, i Rhynchostc- ginm, I Philoiiotis, i Fissidens. 617 Lett (H. W.) : Leptodontitim recuyvifolium in Ireland (/. of B., Vol. XXXIX, n0 46i, p. 187). 618 Macvicar (Symers M.) : A key to british Hepaticae (/. of B., Vol. XXXIX, n'5 461, pp. 154-167). — LIV — 6i(S dis Mùller (C.) : Symhola; ad Bryolo^iam Hrasiliîe et regionum vici- narum [Jin\ {Hdw.y t. XL, fasc. 2, pp. -Si-qg). — Voir n'' 280. L'auteur décrit 47 espèces nouvelles réparties entre les genres Necktra (i c-s\).)^ Ri godi uni {i,), I/ap/ocladium {t,), Rliyitchosiegium (i), Liguliiia{\), Pilotrichella (2), Orthostichella (8), Papillaria (jo), Mclcorium (3), Polylrichuin (i), Dicranum (2), Porolrichum (i). ')ir) Salmon Ernest S.) : liryolojjical Notes \suite\ {R. br., 28" ann., n" 3, PP- 5 '-52). 620 Salmon I Ernest S.) : Tknidium Brotheris^. nov. (/. (?/ j^., Vol.XXXIX, fui) /'/ly Stephani (Franz) : vSpecies Ilepaticarum \suile\ {B. II. /?., noiiv. scr., i. 1, n" 5, [)p. 477-521 ; 12 esp. nouv.). — Voir n" 105. Les espèces nouvelles roniprcnncnt 5 HolenosloDia et 7 Jungermaniiia. Algues. 621 CoUinsiF. S.) : Notes on Alga;. III [Rh., Vol. 3, n" 2(>, pp. 132137). 622 Comère 1 Joseph) : Les Desmidices de France (in-8, 224 paj^., 16 pi. en couleur. — Librairie P. Klincksieck, Paris, iqoi). 623 Heydrich (F.) : Hietet die Foslie'schc Melobesien-Systematik eine sichere Begrenzung-? {B. d. />. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 180-194). 624 Piccone (A.) : Alghe gallet^ianti raccolte dal doit. Vincenzo Ra- yaz/i iiel Mar Rosso, tra Raheita ctl .Issab (^. /. R., \u\. IX, fasc. 2, pp. 1 17-118). 625 Piccone (A.) : .AIghe raccolte dall' injj. Luij^i Robecchi-Hricchetti nel Mar Rosso esuUa costa délia Somalia [A. I. A'., Vol. IX, fasc. 2, pp. 1 19-123). 626 Piccone (A.) : Noterelle ficologiche {N. N., Xllosér., pp. 45-58). Lichens. 626 bis Monguillon (E.) : Catalog-ue des Lichens du département de la Sartlie isuiie^^ (B. A. G. b., 10" ann., u"^ 138, pp. 110-120). — Voir nû 439 bis, Ch.uipignons. 627 Bigeard iR.) : Liste des Champig^nons récoltés, de 1894 à 1900, au Val- Saint-Benoît et à la Drée j^rès d'Epinac [B. S. A., t. XIII, jjp. 304-30S). 628 Bucholtz (F.) : Pseudogenea Vallisumbrosa? nov. gen. et spec. {Hdw., t. XL, fasc. 2, p]). 129 131, I fijj-. dans le texte). 629 Costantin (J.i : Sur les Levures des .mimiu.x {B. S. m. P., t. X\'II, fa^c. j,pp. 145- '4«)- 630 Dietel (P.) : Bemerkungen ùber einiL^^e Melampsorecn {Hdw., t. XL, fasc. 2, pp. (32)-(35), I fig. dans le texte). — LV — 631 Hennings (P.) : Einig-e neue japanische Uredineen {Hdw.^ t. XL, fasc. 2, Suppl., pp. (25)-(26), 6 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 2 Coleosporium et 4 Puccinia. 632 Hennings (P.) : Zwei javanische Gasteromyceten [Pirogaster n. g-.] {Hdw., t. XL, fasc. 2, Suppl., pp. (j6)-(27), i fig-. dans le texte). L'auteur décrit 2 espèces nouvelles, i Pirogaster et i Hydnangiutn. 633 Lutz (L.) : Chainpig-nons récoltés en Corse pendant les mois de juin et juillet iqoo (B. S. m. F., t. XVII, fasc. 2, pp. 121-122). 634 Magnus (P.) : Einig'e sachliche und literarische Bemerkung'en zu H. und P, Sydow : Zur Pilzflora Tirols [Hdw., t. XL, fasc. 2, pp. (28H32)). 635 Magnus (P.) : Zur Gattung- Stereostratum P. Mag^n. {Hdw., t. XL, fasc. 2, Suppl., pp. (27)-(28)). 636 Matruchot (L.) et Ch. Dassonville : Eidamella spinosa, Dermatophyte produisant des périthèces {B. S. m., P., t. XVII, fasc. 2, pp. 123- 132, I pi.). 637 Rehm (H.) : Beitrâge zur Pilzflora von Siidamerika. XII. Sphariales (Hdw., t. XL, fasc. 2, pp. 100-124, 2 pi. ; 58 esp. nouv.). — XIII. Xylaria- ceaî {Ibid., pp. 141-144 \à suivré\\ 3 esp. nouv. 3 pi.). Les espèces nouvelles sont réparties entre les g-enres Vesiergrema n. gç.n. (i esp.), Acanthosti gma (i)., Herpoirichia{i)^ Wallrothiella {■!,), Lisofiia (■>,)., Melaiiopsamma (3), Ziguocl/a [1), Melanomuia (2), Gaillardiella {i)^ Lep- tosporella (i), Ceraiostoma (i), Otthia (i), Ampkispkasria (2), Winterina (i), Julella (i), Mycosphserella (3), Physalospora (10), Apiospora (2), Didy- mella (2), Massarinula (i), Didyinosphieria {2), Metasphairia (3), Ceutho- carpon (2), Trabutia (i), Clypeosphasria (i), Vialxa (i), Valsa (i), Cryptovalsa (i), Endoxylina (i), Calosphxria (i), Diatrype (2), Micro- peltis (i); Nummiilaria [y]^ Hypoxylon (i), Kretssckmaria (i). 638 Rolland (L.) : Champignons du Golfe-Juan (5. 6". /?«. i^., t. XVII, fasc. 2, pp. 1 15-120, 2 pi.; 8 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Inocybe, i Aceiabula, i Orbilia, I Lœstadia, i Mefasphieria, i Calonectria, i Hysterium, i Teichospora. Paléontologie. 639 Langeron (Maurice) : Contributions à l'étude de la flore fossile de vSézanne. II {B. S. A., t. XIII, pp. 333-370, 5 p!.; 2 g-enr. nouv. et 22 esp. nouv.). 640 Renault (B.) : Note sur les Arthropitus (B. S. A., t. XIII, pp. 237-240). 641 Renault (B.) : Sur la diversité du travail des Bactériacées fossiles [B. S. A., t. XIII, pp. 127-129). 642 Renault (B.) : Sur un nouveau g-enre de tige fossile [Adèlophyton Juiieri] {B. S. A., t. XIII, pp. 4"5-424, 3 *ig"- dans le texte et 5 pi.). — LVI — Pathologie et tératologie végétales. 643 Château (E.) : Phyllodie des Plantains (B. S. A., t. XIII, pp. 241-243). 644 Delacroix (G.) : Sur le Piétin des céréales (5. ^. »i. F.,i. X\'Ii, iasc. 2, pp. 130-144, 2 fig-. dans le texte). 645 Fockeu iH.j: Les Potentilles ; leurs parasites véi^étaux et animaux; leurs jralles {R. g. B., t. XIII, n" 148, pp. 15J-16J). 646 Gagnepain (F.) : Nouvelles Notes de tératolog^ie végétale {B. S. ./., t. XIII, pp. 37-55 et67-7f;, 4 pi.). 647 Gillot (X.) : Monstruosité de la pêche commune {B. S. A., t. XIII, pp. 240-241, I 1)1.). 648 Ormezzano (Q.) : Eversion biologique du Lilas commun {B. S. A., t. XIII, pp. 140-141, 1 pi.) 64g Pierce (Newton B.) : Walnut bacteriosis {B. G., Vol. XXXI, n" 4, pp. 272-273). 650 Ray (Julien) : Les maladies cryptogamiques des végétaux (/?. g. B., i. XIU, II" 148, i)p. 145-151). Sujets divers. 651 Chesnut (V. K.) and E. V. Wilcox : The stock-poisoning plants ot Mon - \.?arA {U. S. Departm. of AgricuUurc, Divis. of Botany, Bull, n" 26, 15" pag--. 3^ Pl-). 652 Diard : Le Papyrus et ses usages (5. ^. A., t. XIII, pp. 70-88, 3 pi.) 652 bis Feret (A.) : Les plantes des terrains salés \suHe\. {H. A. G. b., 10^ ann., n" 138, pp. 98-99 \à suivre]. — Voir n" 104. 653 Gillot (X.) : L'empoisonnement par les Champignons et Pctutle des Champignons vénéneux (/^. S. A., t. XIII, pp. 256-266). 654 Gillot (X.) : Les hybrides et les métis de la flore française {B. S. A., t. XIII, pp. 129-136). 655 Lôw (Imm.) : Teakholz und Jute schon ira classischen Altertluiin hekannt (/>'. d. b. G., t. XIX, fasc. 3, pp. 127-128). 656 Morrell (Jennie M. H.) : Some Maine plants and their uses • wise and otherwisc » i^Rh., Vol. 3, n^ 29, pp. 129-132). Paria.— J..Mersch,lmp.,4^''.Av. UeUiatiUon. lOURNAL DE BOTANIQUE 15'' année. — Juillet igoi. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 7. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 657 Bornet (Ed.) : Notice sur .■\d. Chatin(5. 6". b. F., 40sér., t. I, fasc. 1-2, pp. 26-37, I portr.). 658 Kusnezow (N.) : Dem Gedachtniss Dr. Sserg-ci Ivanovicz Korkshinsky's [B. B. C, t. X, fasc. 6, pp. 309-312). 65g Lopriore (G.) : A. B. Frank {Mlp., t. XIV, fasc. IX-XII, pp. 387-410, I portr.). 660 Rocquigny-Adanson (G. de) : Un dessin dWdanson (Rev. scient, du Bourbonnais, 14.^ ann., no 162, pp. Sq-qo, i pi.). 661 Sherborn (C. Davies) and B.-B. Woodward : The dates of Humboldt and Bonpland's « Voyage i (y. of B., Vol. XXXIX, 11° 462, pp. 202- 206). 662 Vilmorin (Maurice de) : Notice sur M. l'abbé .Armand David [1826- igoo] {B. S. b. F., 4« sér., t. I, fasc. 1-2, pp. 5-8). Biologie, morphologie et physiologie générales. 663 Arbaumont (J. D') : Sur révolution de la chlorophylle et de l'amidon dans la tige de quelques végétaux ligneux {A. Se. n., 8® sér., t. Xlli, n° 2-6, pp. 319-423 [à stiivre\). 664 Beauverd (Gustave) : Quelques cas de dissémination des graines par le vent {B. H. B., 2^ sér., t. I, n" 6, pp. 633-634). 665 Billings (Frederick H.) : Beitrâge zur Kenntniss der Samenentwickelung {Fl..^ t. 88, fasc. III, pp. 253-318, lou fig. dans le texte). 666 Burgerstein (A.) : .-V. v. Kerner's Beobachtungen ûber die Zeit des Oeffneus und Schliessens von Blùten {Oe. Z., LP anu., n" 6, pp. 185- 193)- 667 Celakovsky (L.-J.) : Die Gliederting der Kaulome [B. Z., 59® ann., bpart., fasc. V-VI, pp. 79-114, i pi.). 668 Claussen (Peter) : Ueber die Durchlâssigkeit der Tracheïdenwânde fur atmosphârische Luft {FI., t. 'è'è^ fasc. Ht, pp. 422-469, 9 fig. dans le texte). 669 Dubard (Marcel) : Sur la structure des rejets chez les végétaux ligneux (C. R., t. CXXXII, no 22, pp. 1356-1358). ' — LVIII — ^70 Fuchs (Karll : Zur Théorie der Rewegrung des Wassers im Icbenclen PHanzenkorpcr [B. B. C, t. X, f:isc. 4-5, |)|). 305-308, 3 (vg. dans le texte). 671 Hettlinger (A.) : Influence des blessures sur la formation des matières protcitiues dans les |)lantes [R. g. B., t. XIII, n» 151 >, pp. 24.8-J50). 67J Hinze Gustav) : Ueber die Hlattenfaluinic bei dicotylen Holzijewâch- sen [Ji. B. C, t. X, fasc. 4-5, pp. 2J4--!56, i pi.). 673 Iwanoff (Leonidi : Das Auftreten und Scliwinden von Phosphorvcrbin- dunjrcn in der Pllanze (J. zo. B., t. XXXVI, fasc. II, pp. 355-37q). 674 Josing (Eugen) : Der Eintluss der .Anssenbeding-un^^en auf die Abh.'in- oigkeit der Protoplasmastromung von Licht {J. w. B., t. XXXVI, fasc. II, p[x 107-228). 675 Kôvessi (F) : Sur la proportion de Feau comparée à l'aoûtement des vég-étaux ligneux (C. R., t. CXXXIl, n" 22, pp. 1359-1361). 676 Moller (A. -F.) : Observaçôes phaenologicas feitas em Coimbra em igoo {B. S. Br.. t. XVII, fasc. 3-4, pp. 196-197). 676 bis Morkowine iN.) : Recherches sur Tintluence des alcaloïdes sur la respiration des plantes [^«] [R. g. B., t. XIII, n» 149, pp. 212-226; no 151), pp. 265-275). — Voir 0° 563 bis. b'jb ter Renaudet (Georges) : Les principes chimiques des plantes de la flore de France \suile\ {B. A. G. b., 10*= ann., n° 139, pp. 128-130 [^ suivre]). — Foi> n" 27. 677 Rothert (W.) : Beobachtungen und Betrachtungen ûber tactische Reiz- ersch?inung-en {FI., t. 88, fasc. III, i)p. 571-421). 678 Seckt iHans) : Beitràge zur mcchanischen 'l'heorie der Blattstellun- gen bei Zel'.enptlaazen {B. B. C, t. X, fasc. 4-5, p[). 257-278, 2 pi.). 679 Vries (Hugo de) : Die Mutationstheorie (T. II, fasc. 2, i)p. 193-384, 69 lig. dans le texte et 3 pi.). 680 "Whitford iHarry Nichols) : Ihe genetic development of the forests of northern Michigan; a study in |)hysiographic ccolo^jy {B. C, Vol. XXXI, n" 5, pp. 289-325, 18 fig. dans le texte). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Ph.vnérogames. 681 Bois iD.j : Sur les tubercules du Phyilaciis praiensis {B. M., 1901, n" 4, pp. 1S8-180, 1 fig. dans le texte). 682 Chauveaud iG.) : Sur uu organe sensitivo-moteur de TEpine-Vinette [Bi-rlcris] {B. M.., 1901, n" 4, pp. 182-188, 6 fig. dans le texte). 683 Col : vSur l'existence de laiicifères à contenu spécial dans les Fusains (C. R., t. CXXXIl, n" 22, pp. 1354-1356). — LIX — 683 bis Decrock (E.) : Anatomie des Primulacées [fin] [A. Se. n., 8^ sér., t. XIII, no 2-6, pp. 65-igg, 52 fiof. dans le texte). — Voir n" 12g. 684 Goebel (K.) : Morpholog-ische und biologische Bemerkung-en. 10. Ue- ber die Bedeutung- der Vorlauferspitze bei einig-en Monokotylen {^Fl., t. 88, fasc. III, pp. 470-472, 2 fig-. dans le texte). 685 Heckel (Edouard) : Sur V Araucaria Ritlei F. v. Mueller de la Nou- velle-Calédonie et sur la composition de sa gomme résine (/?, g. B., t. XIII, n° 150, pp. 241-247, I fig-. dans le texte). 686 Holferty (G. -M ) : Ovule and embryo of Potamogeton nataiis [B. G., Vol. XXXI, n» 5, pp. 33g-346, i fig-. dans le texte et 2 pi.). 687 Ikeno (S.) : Contribution à Tétude de la fécondation chez le Ginkgo biloba {A. Se. n., 8° sér., t. XIII, n° 2-6, pp. 305-318, 2 pi.). 688 Jadin (Fernand) : Contribution à l'étude des Simarubacées {A. Se. n. , 8^ sér., t. XIII, n" 2-6, pp. 201-304, 56 fig". dans le texte et i pL). 68g Kôvessi (F.) : Recherches biologiques sur l'aoùtement des sarments de la Vigne [R. g. B., t. XIII, n° 14g, pp. ig3-2ii; n» 150, pp. 251-264 \a suivre^ 2 fig. dans le texte et 7 pi.). 6go Levy (Ludwig) ; Untersuchungen ûber Blattund Achsenstructur der Ge- nisteen-Gattung Aspalathus und einiger verwandter Gênera {B. B. C, t. X, fasc. 6, pp. 312-366). 6gi Tailleur (P.) : Sur un glucoside caractérisant la période germinative du Hêtre (C. R., t. CXXXII, n° 20, pp. 1235-1237). 692 Yaraanouchi (G.) : Einige Beobachtungen ûber die Centrosomen in den PoUenmutterzellen von Lilium longiflortim {B. B. C, t. X, fasc. 4-5, pp. 301-304, I pi.). Cryptogames vasculaires. 6g3 Druery (Charles T.) : Fern variation in Great Britain {B. G., Vol. XXXI, n^ 5. PP- 347-351). Algues. 6g4 Hegler (Robert) : Untersuchungen ûber die Organisation der Phyco- chromaceenzelle (/. zo. B., t. XXXVI, fasc. II, pp. 22g-354, 5 fig. dans le texte et 2 pi.). 6g5 Heydrich (F.) : Die Entwicklungsgeschichte des Corallineen-Genus Spkseranthera Heydrich [MUiheilungen aus d. soolog. Station su Neapel, t. 14, fasc. 3-4, pp. 58o-6ig, i pi.). Lichens. 6g6 Baur (E.) : Die Anlage und Entwickelung einiger Flechtenapothecien {FI., t. 88, fasc. III, pp. 319-332, 2 pi.). 6g7 Bitter (Georgi : Zur Morphologie und Systematik von Parmelia, Unter- gattung Hypogymnia {Hdw., t. XL, fasc. 3, pp. I7i-ig2 \à suivre], 7 fig. dans le texte et 2 pi.). — LX — Champignons. 698 Neger (F. W.) : Reitrag^e zur Biolog-ie der Erj'sipheen [FI., t. 88, fasc. m, pp. 333-37". 2 pi.). Flores, Ouvrages généraux. 699 Engler (A.) : Das Pflanzenrcich (Fasc. IV, n" 101). Mouimiacex par Janet Perkins et Ernst Gilg (i2j pag-., 28 fig-. dans le texte). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 699 bis Bagnall iJ. E.) : 'Ihe flora nf Staffordshire \s7iHe\ (J. 0/ H., Vol. XXXIX, Suj)pl., pp. 33-48 \à suivre]). — Voir n° 250. 700 Béguinot 'A.) ; Sulle affinità sistematiche e siilla distribu/.ione geotrra- phica di Carcx Griolelii Roem. in Italia {M/p., t. XIV, fasc. IX-XII, PP- 511-529)- 701 Beleze (M"" Marguerite) : iVoisième supplément à la liste des plmtes rares ou intéressantes de Monlfort-l'Amaury et de la forêt de Ram- bouillet {B. S. b. F., 4"^ scr., t. I, fasc. 1-2, pp. lo-u). 702 Bennett (Arthur) : Notes on Potamogelon \suite\ (/. of B., Vol. XXXIX, 0^462, pp. 198-201 [à suivré\). 703 Borbas ^V. von) : Ueber die Soldanella-. \rtç.n {B. B. C, t. X, fasc. 4-5. PP- 278-J83). 704 Candolle (Augustin de : Plantae madag-ascarienses ab Alberto Mocque- rysio lectai[avec la collaboration de MM. C. de Candolle (Pipéracéeset Méliacées), Schinz (Amarantacces et Capp.'uidccsl, Micheli (Légumi- neuses), Radlkofer (Sapindacées), Hochreutiner (Malvacées), Briquet (Labiées) et Buser (Campanulées)] [B. H. B., 2*^ sér., t. 1, n'^ 6, pp. 549-587; 38 esp. nouv.) Les espèces nouvelles se rapportent aux genres Maliebrmiia (2 esp.), Ery- throxylon (i), Tristellatcia (2), Trichilia (i), Croion (4), Crcwia (i), Ou- ralca (i), Paropsia (i), Eugenia (1), Dich.vtanlhera (1), Veprccella (i), Gravcsia (i), Mediiiilla (i), Memecylon (3), Myrsine (\), Oncoslcinum (i), Nuxia (i]y Dfûspyros (i), Taberii.-rinontana (2), Mascaroihasia (i), Tour- ite/orlia (i), Clerodendron (1), Colca (2), Canephora) ij, Ixora (2), Gserl- iiera (2). 705 Clos (D.) : Le Soncltns Iciccrus Willd., sous-espèce {B. S. b, F., 4"-' sér., t. I, fasc. 1-2, pp. 50 60). 706 Cook (Mabel Priscilla) : A listof plants seen on the island of Monhe- g-an, Maine, june 20-25, ^^^^ (^^-i Vol. 3, n** 30, pp. 187-190). 707 Dôrfler iJ.) : Centaurea Halacsyi n. sp., eine neuc Centaurea-\x\. der griecbischen Flora {Oe. Z., LI" ann., n" 6, p. 204). LXI 708 Fernald (M. L.) : l'he vascular plants of Mount Katahdin [Rh., Vol. 3, \v> 30, pp. 166-177, I pi.). 709 Furbish (Kate) : Cardamine bellidifolia in Cumberland County, Maine {Rk., Vol. 3, n^'30, p. 185). 710 Hackel(E.): Neue Grâser {Oe. Z., LP ann., n" 5, pp. i49-'53; n° 6, pp. 193-200; 10 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 2 Ischismum, 2 Andropogoii , I Cleisiachne, i Tragus, 4 Paspalum. 711 Harper (Roland M.) : Additions to the flora of VVorcester county, Mas- sachusetts. III [Rh., Vol. 3, n" 30, pp. 185-186). 711 bis Hegi (Gustav) : Das obère Tœsstal und die angrenzenden Gebiete floristisch und pflanzengeographisch dargestellt [j^îV^] {B. H. B., 20sér., t. I, n" 6, pp. 637-652 \_a siiivre\). — Voir n° 598 ter. 712 Hôck(F.): Ankômmling-e in der Pflanzemvelt Mitteleuropas wahrend des letzten halben Jahrhunderts. IV {B. B. C, t. X, fasc. 4-5, pp. 284- 300). 713 Hôck (F) : Die Verbreitung- der Meerstrandpflanzen Norddeutschiands und ihre Zug-ehorigkeit zu verschiedenen Genossenschaften {B. B. C, t. X, fasc. 6, pp. 367-389). 714 Hy(Abbé) : Note sur le Rosa macrantha Desp. {B. S. b. F., \^ sér., t. I, fasc. 1-2, pp. 8-9). 714 bis Jadin (Fernandj. — Voim'' 688. 715 Lamarlière (L. Géneau de) : Contribution à la flore de la Marne [3*^ note] [B. S. b. F., 4e sér., t. I, fasc. 1-2, pp. 39-44). 716 Lavergne (L ) : Herborisations cantaliennes, 1900 (^. A. G. b., lo'îann., n» 139, pp. 140-143). 717 Le Gendre (Ch.) : Mibora venta Adans. {B. A. G. b., \o° ann., n" 139, PP- 131-133)- 718 Léveillé (H.) : Rosa viacrantka [B. A. G. b., lo*^ ann., n° 139, pp. 143- 144). 7i8(5/!y Léveillé (H.) et R. P. Eug. Vaniot : Les Carex du Japon \sinte\ {B. A. G. b., 10^ ann., n° 139, pp. 121-128 \à suivre^). — Voir n° 601 bis. 719 Lopriore (G.) : Amarantaceai novae {Mlp., t. XIV, fasc. IX-XII, pp. 425- 426; 2 genr. nouv., 32 esp. nouv.). Les espèces nouvelles se répartissent entre les genres Celosia (3 esp.), Hertnbstaedtia{2)^ Aerii,a{\),Acliyyanthes {2)-,Argyrostac/i.ys nov. gen. (i), Ctiphocarpa (3), Sericocoma (2), Centema (3J, Cyatlmla (2), Pupalia {\), Dasyspheera (i), Sertco$tacliys nov. gen. (2), Psilotric/tum (4), Gomphre- na (4). LXIl — 720 Lutz (L.) : Additions à la flore de Corse {B. S. b. F., 4*' scr., t. I, fasc. i-J,pp. 49-58). 721 Maris Joaquim de) : Subsidios para o estiido da flora portug^ueza : Convolvulaceas, C^iiscuteas e Solanaceas {B. S. Br., t. X\'1I, fasc. 3-4, PP- •SQ-iQS)- 721 bis Moller (A.) : As re!:ciûes bntanicas de Portiig-al (suite) [traduit d'après Willkomm] [B . S. Br., t. X\'1I, fasc. 3-4, pp. 07-154). — Voir n" 48. 722 Piccone lA.) : Nuove contribu^ioni alla liera marina del Mar Rosso [Mlp., t. Xl\', fasc, IX-XII. pp. 494-510). 723 Rendle (A. B.) : Queensland Orchids (y. 0/ B., Vol. XXXiX, n° 462, pp. 197-198). L'auteur décrit une nouvelle espèce de Dendrobium. 724 Salmon (C. E.) : Limonimn lychnidifolium var. corymbosum {/.o/ B,, Vo!. XXXIX, n" 462, pp. 103-195, I pi.) 725 Schulz (0. E.) : Zur g-eographischen Verbreitung- des Meliloius polo- niciis (L.j Desr. {Oe. Z., \.V ann., n" 5, pp. 154-156). 726 Soltokovic ( Marie 1 : Die perennen Arten der Gattunç Gentiana^\i?,àç.v Section Cyclostigma [Oe. Z., LI^ ann., n° 5, pp. 161-172 ; n° 6, pp. 204-217 \à suivre], 2 cartes et 2 pi.). 727 Williams Emile F.) : A comparison of the floras of Mt. Washington and Mt. Katahdin {.R/i., Vol. 3, n° 30, pp. 160-165, i carte). {^RYPTOGAMI'.S VASCULAIRES. 727 bis Candolle (Augustin de). — Voir n° 704. Les Fougères, étudiées par M. H. Christ, comprennent i Aspleniunt nouveau. 728 Christ (H.) Elaphoglossum {Aficrosiap/iyia\ Bangii Christ Monogr. Elaphogloss. 99 le. Une Fougère ancestrale {B. //. B., 2* scr., t. 1, n" 6, pp. 588-592, I fig-. dans le texte). 728 bis Cook (Mabel Priscillai.— Voir xi'^ 706. 728 ter Fernald (M. L.). — Voir n" 708. MlSClNEKS. 729 Bescherelle (Emile) : Deuxième supplément à la flore bryologiqne de iahiti \B. S. b. F., 4'^sér., t. I, fasc. 1-2, pp. 11-17; '^» esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent i Fissidevs, i Calytnpcrcs, 1 Pte- rogoviella, i Acrocladium, i Tricliostcleu»i. 730 CoUins (J. Franklin) : Notes on the Bryophytes of Maine. II. Katahdin Mosses {Rit., Vol. 3, n» 30, pp. 181-184). 731 Herzog (Th.) : Laubmoos-Miscellen {B. B. C, t. X, fasc. 6, pp. 390- 392). 732 Kennedy (G. G.) and J. F. Collins : Bryophytes of Mount Katahdin {Rk., \o\. 3, n» 30, pp. 177-181). 733 Macvicar (Symers M.) : Scapatiia crassireiis Bryhn in Britain (/. of B., Vol. XXXIX, n» 462, p. 210). 734 Meylan (Ch.): Catalogue des Hépatiques du Jura {B. H. B.^ 2« sér., t. I, n" 6, pp. 615-632). 735 Mûller (Karl) : Ueber die im Jahre 1900 in Baden gesammelten Leber- moose {B. B. C, t. X, fasc. 4-5, pp. 213-223) 736 Mùller (Karl) : Vorarbeiten zu einer Monographie der Gattung- Scapa- nia Dum. {B. H. B., 2^ série, t. I, n° 6, pp. 593-614). 737 Schiffner (V.): Einige Materialien zur Moosflora des Orients [Oe. Z., LI"-' année, n° 5, pp. 156-161). Algues. 738 Comère (Joseph) : Note sur quelques Diatomées récoltées à Saint-Jean- de-Luz [Basses-PyrénéesJ {B. S. h. F.^ i^" sér., t. I, fasc. i-j, pp. 17- 25)- 739 Piccone (A.) : Noterelle ficologiche. XI, Pugillo di Alghe delPisola S. Thiag-o [Capo Verde]. XII, Alg-he rare o nuove per la ficologia li- gustica. XIII, Alghe rare o nuove per la Sicilia. XIV, Pugillo di Alglie délia Crimea [Mlp., t. XIV, fasc. IX-XII, pp. 481-493). 739 bis Piccone (A.). — Voir n" 722. Lichens. 739 ter Bitter (Georg). — Fi3/> n^^ 697 (i esp. nouv.). 740 Navas (R. P. Longin) : Un type de végétation lichénique en Espagne {B.A. G. b., 10^ ann., n^ 139, pp. 135-140). 740 bis Olivier (Abbé H.) : Quelques Lichens saxicoles des Pyrénées Orien- tales récoltés par feu le Dr. Goulard \stùté\ {B. A. G. b., 10*= ann., n° 139, pp. 133-135 [à suivre\). — Voir n° 286. Champignons. 741 Dietel (P.) : Bemerkungen ûber einige Melampsoreen. II [Hdw., t. XL, fasc. 3, Suppl., pp. (6i)-(62) ). - 742 Holway (E. W. D.) : Mexican Fungi. III {B. G., Vol. XXXI, n" 5, pp. 3-6-338; 31 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 6 Uroinyces, 18 Puccinia, i Uredo, I Ravenelia, i Endophyllum, i Slichospora, 3 Coleosporium. 743 Patouillard (N.) : Essai taxonomique sur les familles et les genres des Hyménomycètes (Gr. in-8, 184 pag., 74 fig. dans le texte). I,XIV 743 èis Rehm (H.) : Beitra.s^e zur Pilzflora von Siidamerika. X11I-X\'II {Hdw., t. XL, fasc. 3. pp. 1.I.5-170; 34. esp. noiiv.). — Voir n» 637. Les espèces nouvelles sont réparties entre les irenres Xylaria (2 esp.), Myrm.vcium (i), Pseudomeliola (i), Dimerosporiutn (i), Parodiclla (2) Zukilia (5), Asteridium (7), Ilyalodcrma (2), Asterella(\), Astcrhta (i), Mcliola (4), Limacinia (i), Mollericlla (i), Ascomycetella (2), Cookel/a, (i), Taphrina (i), Endomyces (1). 744 SydowiH. und P.): liliwiderunj^ auf die Ma,!:,'-nus'sche Hesprecluinjj uuscrer Arbeit i Zur Pikflora 'l'irols » {lldw., t. XL, fasc. 3, vSiippl., pp. (65)-(6q)). 745 Sydow ^H. und P.) : Hapalophragmium , eiii neues Genus der Uredi- ncen {Hdzu., t. XL, fasc. 3, SuppL, pp. (62)-(65), i fig. dans le texte). 746 Traverso (G. B.) : Micromiceti di Tremczzina {Mlp., t. XIV, fasc. IX- XII, pp. 457-480, 1 pi. ; 3 esp. nouv.) Les espèces nouvelles comprennent i Sphserella, i Atetasphasria, i Pliovia. Nomenclature. 747 Britten (James) : < Statice pubesccns Sm. » (/. of B., Vol. XXXIX n° 4^-^. PP- 195-197)- Paléontologie. 748 Lignier (Octave) : Vég-étaux fossiles de Normandie. III. Ltude anato- mique du Cycadeoidea >nicroinyc/a Mor. {Mém. de la Soc. Linii. de Normandie, t. XX, pp. 331 372, 24 fig. dans le texte et i pi.). Pathologie et tératologie végétales. 749 Millier (Fritz) : i^citrage zur Kenntniss der Grasroste (/?. />. C. , t. X, fasc. 4-5, pp. 181-212). 750 Trotter (Alessandro) : Seconda comunicaziono intorno aile galle (zoo- cecidi) del Portogallo [B. S. Br., t. XVII, fasc. 3-4, pj). 155-158). 751 Vilhelm (Jan) : Neue teratologische Beobachtungen an Parnassia palustris L. [Oe. Z., Ll« ann., n" 6, pp. 200-203, i fig. dans le texte). Technique. 752 Fiori (Adriano) : Nuovo microtomo automatico a doppia rotazione {Mlp., t. XIV, fasc. IX-XII, pp. 411-424, 6 fig. dans le texte). 753 Rostowzew (S.) : Ueber einige Methoden des 'IVocknens der Pflan- zcn fur das Herbarium {FI., t. 88, fasc. III, pp. 473-478, 2 fig. dans le texte). -.■XX;X;- Pcrb. — J. Mcrsch, imp., A'", Av. de Cbùui^. JOURNAL DE BOTANIQUE 15e année. — Août 1901. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N'' 8. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 754 Loynes (P. de) : Les plantes du Sud-Ouest et Charles de TEscluse {A. S. L. B., 6" sér., t. V, pp. CXXVi-cxLVii). 755 Meehan (Thomas) : Thomas Conrad Porter {R/i., Vol. 3, n^ 31, pp. 191-193)- Biologie, morphologie et physiologie générales. 756 André (G.) : Sur les débuts de la germination et sur révolution du soufre et du phosphore pendant cette période (C. R., t. CXXXII, n" 25, PP- 1577-1579)- 756 èî's Arbaumont (J. d') : Sur révolution de la chlorophylle et de Tami- don dans la tige de quelques végétaux ligneux [sui'^e] (A. Se. n., VIII« sér., t. XIV, fasc. 1-3, pp. 125-208). — Voir n° 663. 757 Cavara (F.) : Influenza di minime eccezionali di temperatura suUe piante delP Orto botanico di Cagliari [B. S. b. i., 1901, pp. 146-156). 758 Copeland (Edwin Bingham) : Studies on the geotropism of stems. IL {B. G., Vol. XXXI, n»6, pp. 410-422, 3 fig. dans le texte). 759 Coupin (Henri) : Sur la sensibilité des végétaux supérieurs à l'action utile des sels de potassium (C. R., t. CXXXII, n» 25, pp. 1582- 1584). 760 Devaux (H.) : Généralité de la fixation des métaux par la paioi cellu- laire (C. R., t. CXXXIII, n° I, pp. 58-61)). 761 Ganong (W. F.) : The cardinal principles of morphology {R. G., \'ol. XXXI, n» 6, pp. 426-434). 762 Gard : Sur les variations de la structure anatomique considérée dans ia série des entre-nœuds d'un rameau d'un an {A. S. L. B., 6" sér., t. V, pp. CXVII-CXXII). 763 Giovannozzi (Ugo) : Imovimenti igroscopici délie piante {N. G., nouv. sér.. Vol. VIII, fasc. 2, pp. 207-237, i pi.). 764 Kolkwitz (R.) : Ueber die Athmung ruhender Saraen {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 4, pp. 285-287). 765 Nabokich (A.) : Wie die Fahigkeitder hoheren Pflanzen zum anaëroben Wachsthum zu beweisen und zu demonstriren ist {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 4, pp. 222-236, 3 fig. dans le texte). 766 Nemec (Bohumil) : Ueber centrosomenahnliche Gebilde in vegetativen Zellen der Gefâsspflanzen {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 5, pp. 301-310, I pL). LXVI — 767 Nemec Bohumil) : Ueber das Plagiotropwerden orthotroper Wurzeln (B. d. b. G., t. XIX, fasc. 5, pp. 310313, i fig. dans le texte). 768 Pitard : Dénivellements tardifs du parenchyme péricyclique (./. ^. L. B., 6'' scr., t. \', pp. XLV-XLVl). 769 Pitard : Des lacunes schizoo-ènes de la réjr-ion péricyclii|ue (.•/. .S". L. B , <)■ sér., t. V, pp. Lxxxv-Lxxxviii). 770 Pitard : litirement et a|)latissement du i)éricycle (A. S. L. B., (f scr., t. \', pp. LXXXII-LXXXV). 771 Pitard : La réj^ion péricyclique des arbres et des arbrisseau.^ de la flore française (A. S. L. B., 6« sér., t. V, pp. XL-XLiii). 77J Pitard : Nivellement et déni\ellement de la zone péricyclique hétéro- mère dans les titj^es âgées {A. S. L. B., 6" sér., t. V, pp. XLiii-XLiv). 773 Pitard : Recherches sur l'évolution et la valeur anatomique et taxinomique du péricycle des Ani^iospermes (Extr. des Mémoires de la Soc. des scicnc. phys. et nalur. de Bordeaux, 6*' sér. t. I, 197 pag., 7 Pl)- 774 Pitard : Relations entre raccroissement du péricycle et des tissus cor- ticaux \A. S. L. R., 6" sér., t. V, pp. XLVii-Liv). 775 Thiselton-Dyer i W. T.) : Morphological Notes. I. Persistence of leaf- tiaces (A. of B., Vol. XV, n« LVIII, pp. 4J3-425, i pi.). 776 UrsprungiA.) : Beitrag- zur Erklarung desexcentrischen Dickenwachs- thums (5. d. b. G., t. XIX, fasc. 5, pp. 313-32O, 1 p!.). 777 Winterstein (E.) : Ueber die stickstoffhaltijjen Bestandtheile g-riiner Bliitter {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 5, pp. 326-330). 778 Zaleski (W.) : Beitrag^e zur Kenntniss der Eiweissbildunjr in den Ptiauzen {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 5, pp. 331-339). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Ph.\nérogames. 779 Beille : Note sur le développement des fleurs mâles du Cliiytia Richar- diana Miill. Arg. {A. S. L. B., (f- sér., t. V, pp. CV-CVI). 780 Beille : Note sur le développement floral des Vitis {A. S. L. B., G'^ sér., t. V, pp. CCXXIU-CCXXIV). 781 Beille : Note sur l'organogénie florale des Pedilanthus (A. S. L. B., 6" sér., t. \', pp. Lxxvi-Lxxvii). 782 Beille : Note sur l'org^anogénie florale des Rues (A. S. !.. B., f>' scr., t. \ , PI). CCXIII-CCXV). 783 Bouygues : Note sur Tanatomie comparée de la tig'e et du pétiole des Rubées et des Rosées [A. S. L. B., 6" sér., t. \', pp. xxxil-XL). 784 Bouygues : Note sur le périderme de la tige aérienne de quel<|ues Po- tériéps ligneuses {A. S. L. B., ô^sér., t. V, pp. xcvi-c). LXVII 785 Bouygues : Sur Tanatomie de la tige aérienne et du pétiole ^wNeurada procumbens {A. S. L. B., 6« sér., t. V, pp. Lix-LX). 786 Bouygues : Sur la polystélie du pétiole du genre Alchemilla {A. S. L. B., 6^ sér., t. V, pp. LViii-Lix). 787 Bouygues : Sur la polystélie partielle du pétiole de Sanguisorba cana- densis [A. S. L. B., 6« sér., t. V, pp. CXLVII-CXLIX). 788 Cavara (F.) : Osservazioni morfologiche suUe Gimnosperme. II. Ete- roginia dell' Ephedya campylopoda [B. S. b. t., igoi, pp. 37-41). 789 Chodat (R.) : Note sur la variation numérique dans VOrckis Morio {B. H. B., 2" sér., t. I, n" 7, pp. 682-686). 790 Ferguson (Margaret) : l'he development of the pollen-tube and the division of the generative nucleus in certain species of Fines {A.o/B., Vol. XV, n" LVIII, pp. 193-2^3, 3 P'-)- 791 Fernald (M. L.) : Extrême variations oi Alistna Plantago {Rh., Vol. 3, n° 31, p. 206). 792 Gard : Sur l'origine variable du premier périderme chez les Vitis {A. S. L. B., 6c sér., t. V, pp. ccil-cciii). 793 Gard : Sur un point de l'histologie de la tige des Vitis [A. S. L. B., ô^sér., t. V, pp. ccvii-ccix). 794 Giovannozzi (Ugo) : Sul movimento igroscopico dei rami délie Conifere y^Mlp., t. XV,fasc. I, i)p. 3-8). 795 Heckel (Edouard) : Sur la constitution de la graine de Hcrnandia rap- prochée de celle de Ravensara (C R., t. CXXXII, n° 25, pp. 1584-1586). 796 Hérissey (H.) : Influence du fluorure de sodium dans la saccharification, par la séminase, des hydrates de carbone contenus dans les albumens cornés des g-raines de Légumineuses (C. R., t. CXXXIII, n° i, PP- 49-52). 796 bis Kôvessi (F.) : Recherches biologiques sur l'aoûtement des sarments delaVig'ne \fin^ [R. g. B., t. XIII, n<^ 151, pp. 307-325). — Voir n^ôSç. 796 ier Leavitt (R. G.) : Notes on the embryology of ?ome New England Orchids [j-a//^] [Rk., Vol. 3, n° 31, pp. 202-205, i pi.). — Voir n° 342. 797 Perdrigeat (G. A.) : Anatomie comparée des Polygonées et ses rapports avec la morphologie et la classification [A. S. L. B., (f sér., t. V, pp. i-qi, 2 fig. dans le texte et 3. pi.). 798 Pitard : Sur la polystélie chez les Sterculiacées (A. S. L. B., b" sér., t. V, pp. LXI-LXII). 799 Schaffner (John H.) : A contribution to the life history and citology ot Erythronium (B. G., Vol. XXXI, n" 6, pp. 369-387, 6 pi.). 800 Villani lArmandoi : vSuUalocalizzazione dclT alcaloide VKtWa Friiillaria impeyialis L. [Mlp., t. XV, fasc. i, pp. «j-ij). ..«..*-»- \ — I.XVIII — ».ji Vrba (Ph. C. Franz) : Beitraj;;-e zur Anatomie der Achsen vou Alyssum saxatile L. {Oe. Z., LI" ann., n° 7, pp. 226-233, i pi.). Cryptogames vasci'laires. 802 Boodle L. A.) : Comparative anatomy ot the IIymenophyllacc;f, ScliizcL-acra- and tileicheniacea:*. II. On tlie anatomy ot the Schizitacciu {A. ofB., Vol. XV, n" LVIII, pp. 359-421, 3 pi.). 803 Bower iF. 0.) : Imperfcct sporanq^ia in certain Pteridophytes. .\rc ilu-y vestij^'^ial ? {A. of B., Vol. XV, n" L\'III, j^p. 225-257). 804 Chauveaud (G.) : De la formation du pcricycle de la racine dans les Fouii^ères (B. M., 1901, n° 6, pp. 277-280, 4 fijr. dans le texte). 805 Chauveaud iG.) : Observations sur la racine des C'ryptogames vascu- laires (C. R., t. CXXXIII, n° i, pp. 54-55). Ml'scinees. 806 Farmer iJ. Bretlandl : The (juadripolar spindle in the spore-mother- cell ot Pcllia, epiphylla (A. of B., Vol. XV, n° lAIlI, pp. 431-433). 807 Massalongo (C.) : Sopra un intéressante caso di viviparità nelle l'"pa- tiche {B. S. b. i., if)(Ji, pp. 169-172, 2 lljj. dans le texte). 808 Stephani (F.) : Die Elaterentr.'ig^er von Calycularia {Oe. Z., LI'' ann., u" 7, ijp. 256-258). Algues. 809 Bouilhac (R.) : Sur la vétrétation du Nostoc punctiforme en présence de dilït-ients hydrates de carbone (C. R., t. CXXXUl, n" i, pp. 55-5"). 810 Cecconi (Giacomo) : Intorno alla sporulazione délia Monocystis agilis Stcin [B. S. b. i., 1901, pp. 132-135). 811 Giesenhagen (K.) : Ueber innere Vor^ange bei der c^eotropischen Kl iiniinunL; der \\ urzeln von Chara {B. d. b. G., t. XIX, l'asc. 4, pp. 277-285, I pi.). Champigno.ns. 812 Guilliermond (A.) : Recherches histoloi;-iques sur la sporulation des Schizosaccharomycètes (C. R., t. CXXXIII, n'^ 4, pp. 242-244). 813 Kolkwitz (R.) : Zur Biologie von Lepiomitns lactens {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 4, pp. 288-291). 814 Lesage 1 Pierre) : Germination des spores de Pénicillium dans l'air lui mide (C. R.. t. CXXXIII, n" 3, pp. 174-176), S15 Trotter (A.) : Sullo stato ecidiosporico délia Puccittia Umbilici Guep- {B. S. h. i., iQoi, pp. 143-144). 816 Trow (A. H.) : Observations on the biolot^y and cytolojjy of Pythium Hliimumw. sp. [A. of B., \ol. XV, n<^ LVIII, pp. 269-312, 2 pi.). — LXIX — Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 817 Baker (Edmund G.) : Some british Violets. II (/. of B., Vol. XXXIX, n° 463, pp. 220-227). 818 Béguinot (Augusto) : Contributo alla florula deir isola di Nisida nell'Ar- cipelago Napoletano {B. S. b. t., 1901, pp. 103-115). 819 Béguinot (Augusto) : La flora dei depositi alluvionali del basso corso del tiume Tevere. Studio fitogeographico {N'. G., nouv. sér., Vol. VIII, fasc. 2, pp. 238-315). 820 Béguinot (Augusto) : Notizie botaniche su alcune erborazioni invernali attraverso le isole dell' Archipelago Toscano {B. S. b. i., 1901, PP- 44-56)- 821 Bolzon (P.) e A. de Bonis : Contribuzione alla flora veneta {B. S. b. i., IQOI, pp. 73-83). 8j2 Bonnet (Ed.) : Note sur les collections botaniques recueillies par la mission saharienne Foureau-Lamy (B. M., 1901, n° 6, pp. 280-284", I esp. nouv. [Turrcsa Lamyi'\). 823 Burkill (I. H.) : Trifolmm pratense var. parvifloriim (/. of B., \'ol. XXXIX, no 463, pp. 235.236). 824 Carrier (R. P. Joseph C.) : La flore de Pile de Montréal, Canada {B. A. G. b., \ç,^ ann., n» 140, pp. 166-173 \à suivre^). 825 Casali (G.) e T. Ferraris : Nuovi materiali per la flora irpina {B. S. b. t., iqoi, pp. 86-92). 826 Cavara (F.) : Di una intéressante forma di Narcissus papyraceusG2i\\\. riscontrata in Sardegna {B. S. b. t., 1901, pp. 42-43). 827 Chevalier (Aug.) : Un ancêtre présumé du Melon cultivé [Cucumïs Melo L.] {B. M., 1901, n° 6, pp. 284-287). 828 Clark (Arthur) : Lysi?nackia punctata in Eastern Massachusetts {Rh., Vol. 3, n" 31, p. 201). 829 Deane (Walter) : Notes on the Ericaceas of New England {Rh., Vol. 3, n° 31. PP- 193-198)- 830 Drake del Castillo (E.) : Sur des espèces végétales nouvelles de Mada- gascar (C R., t. CXXXIII, n" 4, pp. 239-242). 831 Durand (Th.) et Em. de Wildeman : Matériaux pour la flore du Congo. 10'' fascicule {B. S. B. B., t. XL, fasc. 1, pp. 7-41 ; 22 esp. nouv.). Les espèces nouvelles appartiennent aux genres Hibiscus (2 esp.), Dom- bcya (2), Ochthocostnus (i), Oxalis (i), Eryihrina (i), Fadogia (i), Her- deria (i), Moiandra (1), Streptocarptcs (\)., Dorstenia {\)^ Gladiolus {2)^ Hae^naiiih-us (i), Asparagus (i), Litionia (i), et pour les Labiées, déter- minées par M.John Briquet, 2i-ay^ ^^Xixç.s Acrocephahis [,\ esp.) et Colcus (i). 832 Ferguson lA. M.) : Crotons of the United States {M, b. G., XII. PP- 33-73, -i^ pl-; I esp. nouv.). S^T) Fernald iM. L.) : Scutcllaria parvula and 5". ambigua {Rh., \'ol. 3, n° 31, ])[). 108-201). 834 Goiran [k.) : Le A|)Ocynaceae ed Asclepiadaceai dcll'ag^ro veronese. — Nuove stazioni veronese di Diospyros Lotus L. — Di una vatietà di Pistacia Terebinthus nuova per la flora veronese (5. ^. b. i., 1901, pp. 83-86). 835 Goiran (A.) : Sulla présenta di Cerastium tomeutosum L. nella collina veronese {B. S. b. i., 1901, pp. 158-159). 836 Hackel (E.) : Neue Grâser (<9^. Z., Ll" ann., n" 7, pp. 233-241.) L'auteur décrit 10 espèces nouvelles de Paspalum. 837 Hall (H. M.) : Studies on californian plants (5. G., Vol. XXXI, n" 6 pp. 388-393, I pi.; 2. esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent i Frasera et i Gilia. 838 Hallier (Hans) : Neue und bemerkenswertc Pflanzen aus dem malaiisch- papuanischen Inselmeer. 111 \B. II. B., 2*= scr., t. I, n" 7, pp. 667-676, 4 pi. ; 3 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 2 Labisia et i Alocàsia. 839 Hayek (August v.) : Beitrage zur Flora von Steiermark ((? I Trichoplervx, 1 Craspedorachis, i Phragmiies, i Diplachnc, 0 Era- LXXZI grosiis (Ed. Hackel) ; 2 Stylockiton, i Amofphopkallus, i Gonetropus (N. E Brown); i Restio (M. Masters) ; i Eyiocaulon CH. Schinzj ; 2 Bulbine, 5 Anthericum, i Chlorophytum, i Dasystachys, i Sckizobasis, i Eyio- sperinum, 4 Ktiiphofia, i ^/^^, 3 Urginea, 3 Albuca, 2 Dlpcadi, i Scilla (J. G. Baker). 959 Sennen (Frère) : Compte rendu des recherches botaniques faites par les Frères des Écoles chrétiennes de La Nouvelle [Aude] (5. 6". (5. i?*., 3<^ sér., t. VII, pp. 424-446). L'auteur décrit i nouvelle espèce de Centaurea, ainsi que 4 hybrides nouveaux (i Galium et 3 Centaurea). 959 ^/i' Soltokovic (Marie) : Die perennen Arten der Gattung- Gentiana aus der Section Cyclostigma [/în] {Oe. Z., LP ann., n" 8, pp. 304-311, 2 cartes). — Voir n» 850 bis. 960 Spegazzini (Carolo) : Stipeae platenses {A. M. M., t. IV, XIX, pp. 5-56, 23 fig. dans le texte; 5 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 4 Orysopsis et i Stipa. 960 bis Wildeman (E. de) et Th. Durand : Plantas Gilletianaj congolenses. II {B. H. B., 2« sér., t. I, n° 8, pp. 737-756 [à suivre^^ 11 esp. nouv.). — Voir n° 67. Les espèces nouvelles comprennent : 2 Bontbax, i Clausena, i Poly- cephaliiim, i Cnestis, i Tepkrosia, 1 Dalbergia, 1 Ecastophyllum, I Albissia, 1 Oldenlandia, i Tricalysia. 961 Zahlbruckner (A.) :' Vorarbeiten zu einer Flechtenflora Dalmatiens (C>^. ^., LI« ann., n° 8, pp. 273-285 [à suivre']] i esp. nouv.). MUSCINÉES. 962 Dixon (H. N.) : Three new varieties et Hypnum fluitans L. (/. of B., Vol. 39, n°464, pp. 275-277). 963 Grèbe (G.) : Ein neues Cynodontium [C. laxirete] und eine neue Va- rietât [var. glareola] von Webera annoiina {Hdw., t. XL, fasc. 4, Suppl, pp. (io6)-(ii2)). 964 Radian (Simeon St.) : Contributiuni la flora bryolog-ica a Romaniei. Muscinee culese din anii 1898 190 1 {Publicatiurtile Socictatei Naturalis- tilor din Romania, n° 2, pp. 39-46). 965 Radian i^Simeon St.) : Muschi de la Stanca-Stefanesti (//5/^. p. 27). 966 Schiffner (Victor) : Neue Untersuchungen ûber Calycularia crispula und Calycularia birntensis {Oe. Z., Ll^ann., n"^ 8, pp. 285-290). 966 bis Schinz (H.). — Voir n" 958. Fr. Stephani, Hepaticae (i esp. nouv. de Plagiochasnta). Algues. 967 Forti (Achille) : Le recenti monografie del génère Dittobrvon. Recen sioni e note critiche {N. N., 12^ sér., pp. 93-100). — LXXXII — 968 Heydrich (F.) : Einig-e tropische Lithothamnien {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 6, pp. 403-409 ; 2 esp. nouv.). 968 bis Heydrich (F.). — Voirxx^ 935 (i esp. nouv. de Perispermum). 969 Schmidt < Johs.) : \}^\)Ç.v Riche lia intracellularis , eine neue in Plankton- Diatomeen lebende Alg"e {Hdw., t. XL, fasc. 4, Suppl.,pp. (ii2)-(ii5\ I fig-. dans le texte). 970 Schuh (R. E.) : Further Notes on Rhadinocladia [Rh., Vol. 3, n» 32, p. J18; I esp. nouv.). 971 Toni (G. B. de) : AIghe raccolte al Capo Sunio dal Uott. Achille Forti neir autunno 1900 {N. N., 12" sér,,pp. 89-92). Lichens. 971 bis Bitter (Georg) : Zur Morpholog^ie und Systematik von Parvtelia, Untergattung- Hypo^yiniiia\suHé\ {Hdw,, t. XL, fasc. 4, ])p. 193-256 h suivre]^ 10 fig-. dans le texte; 5 esp. nouv.). — Voir n'^tqj. ChAME'IGNONS. 972 Hcinricher (E.) : Notiz ûber das Vorkommen eines Brandpilzes aus der Gattung Entyloma auf Toscia alpina L. {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 6, ^ pp. 362-366, 2 fig, dans le texte). 973 Hennings (P.) : Aliquot Fungi Afiicae borealis a cl. Dr. G. Schwein- furtli collecti [Hdiv., t. XL, fasc. 4, Suppl., pp. (98)-(ioi); 3 esp. nouv.). Les espèces nouvelles décrites comprennent : i Lycoperdon, i Terfecia et I Physalospora. 974 Hennings (P.) : Fungi Australia; occidentalis a cl. Diels et Pritzel col- lecti {Hdw., t. XL, fasc. 4, Suppl., pp. (95)-(97); 12 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 4 Pucciiiia, \ jEcidiunt, i Ditne- rosporium, i Physalospora, 2 Licoiiia, 1 Sph.eropsis, 1 Hendersonia, I Pcstaloc3ia. 975 Rehm (H.) : Diagnosen und kritische Bemerkungen zu i Rehm : Asco- mycetes exsiccata; Fasc. 28 » {Hdw., t. XL, fasc. 4, Suppl., pp. (loi)- (106)). Les diagnoses publiées par l'auteur se rapportent à : 1 Plicaria, i Belo- nium, I Physalospora, i Stigmatea. 975 bis Schinz (H.). — Voir n" 058. Ed. Fischer, l'ungi. Nomenclature. 97O Rehder i Alfred) : Note on Basilima and Schiconotus of Rafinesque {B. G., Vol. XXXII, n'^ I, pp. 56-58). Paris. — J. Merach, imp., 4'", Av. deCliùlilioo. lOURNAL DE BOTANIQUE 15S année. — Octobre igoi. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N» 10. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 977 Bornet (Edouard) : L'œuvre scientifique de M. Max. Cornu (B. S.â. F., 4" sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 104-105). 978 Bureau (Ed.) : Discours prononcé sur la tombe de M. Cornu, au nom de la Société botanique de France {B. S. b. F., 4^ sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 101-103, I pbrtr.). 979 Legré (Ludovic) : La Botanique en Provence au xvi'= siècle : Pierre Selon; Antoine Constantin {B. S. b. F., 4'' sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 114- 168). Biologie, morphologie et physiologie générales. 980 Astruc (A.) : Répartition de Pacidité dans la tige, la feuille et la fleur (C. R., t. CXXXin, n» 13, pp. 491-493). 98 1 Blackman (F. Frost) : On the reaction of leaves to traumatic stimula- tion {A. of B., Vol. XV, n» LIX, pp. 533-546, 5 fig". dans le texte et I pi.). 9S2 Church (Arthur H.) : Note on phyllotaxis {A. of B., Vol. XV, no LIX, pp. 481-490, 2 fig". dans le texte). 983 Dawson (Maria) : On the économie importance of « nitragin » {A. of ^., Vol. XV, n° LIX, pp. 511-519). 984 Gerassimow (J. J.) : Ueber den Einfluss des Kerns auf das Wachsthum der Zelle {BulleL de la Soc. Impér. des Naturalistes de Moscou, 1901, n"5 1-2, pp. 185-220, 34 tableaux et 2 pi.). 985 Jurie (A.) : Sur un cas de déterminisme sexuel produit par la greffe mixte (C R., t. CXXXIII, n^ 10, pp. 445-446). 986 Miani (D.) : Ueber die Einwirkung- von Kupfer auf das Wachsthum lebender Pflanzenzellen {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 7, pp. 461-464). 987 Schneider (Albert) : The probable fonction of calcium oxalate crystals in plants [B. G., Vol. XXXII, n';^ 2, pp. 142-144). 988 Taliew (W.) : Ueber den Polychroismus der Fruhling-sptlanzen {B. B. C., t. X, fasc. 8, pp. 562-564). 988 ^/j Vries (Hugo de) : Die Mutationstheorie ('P. I, 3" fasc, pp. 385-648, 65 fig". dans le texte et 2 pi.). — Voir w^ 679. 989 Winkler (Hans) : Ueber Merogonie und Befruchtung- (/. w. B., t. XXXVI, fasc. 4, pp. 753-775, 3 fig. dans le texte). — LXXXVl Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 990 Bargagli-Petrucci (G."! : Cavità stomatifere ne.] g'enere Ficus (JV. G., noiiv. scr., \'ol. Vlll, n" 3, pp. 492-498, 4 fig". dans le texte). C)C)i Cohn (Georg) : Vergleichend-anatomische Untersuchunoren voii Blatt uiiil Aciise cini LIX, pp. 435-479, 3 pb). 995 Genau (K.) : Physiologisches iiber die Entwicklung- von Satiromatum guttatum Schott [Oc Z., \A' .inn., n" 9, pp. 321-325). 996 Heinricher (E.) : Die grûnen Ilalbschmarotzer, III. Bartschia und Toc^ia, nebst Bemerkungen zur Frage nach der assirnilatorisclun Leistungsfahigkeit der g-riinen Halbschmarotzer (/. %v. B., t. XXX\ 1, fasc. 4, pp. 665-752, 7 i\g. dans le texte et 2 i^l.). 997 Robinson (B. L.) : Self-strangulation in the Virjrinia Crceper [Ampé- lopsis quijiqucfolid] (R/i., Vol. 3, n*» 33, pp. 239-240). 998 Strasburger > Eduard) : Einige Bemerkung-en zu der PoUenbildung- bei Asclepias {B. d. b. G., t. XIX, fasc. 7, pp. 450-461, i pi.). 999 Thiselton-Dyer (W. T.) : Morpholoyical Xotes. II. Pcrsistence of leaf- traces in Araucarieae {A. of B., Vol. X\', n° LIX, |)p. 547-550, i ])!.). Ckvptogamks vasculaikes. 1000 Lyon (Florence Mayi : A study of the sporan^^ia and g-ametophytos of Selagiiicl/a apus and Sclaginella rupcsiris [B. G., Vol. XXXII, n" 2, pp. 1 24-141 [à suivre\, 5 pi.). MUSCINÉES. 1001 Lang 1 William H.) : On apospory in Anthoceros lasvis {A. of B., Vol. XV, n'LIX, pp. 503-510, I pi.). 10; )2 Brand (F.) : Ueber einige Verhiiltnisse des Baues und Wachsthums von Cladophora {B. B. €., t. X, fasc. 8, pp. 481-521, 4 fig-. dans le tt-xteK 1003 Miehc Hugo) : Crapulo intt'udciis,ç\n ncuer mariner l-lagellat (i9. . b. M., XIX°ann., n° 8, pp. 113-118, I pi.). 1033 Radlkofer (L.) : Ueber zvvei Connaraceen {B. H. B., 1^ sér., t. I, n° 9 pp. 890-891). 1034 Reynier (Alfred): Annotations botaniques provençales (5". A. G. b., 10'' ann., n'^' 141-14.;, pp. 183-189). 1035 Rottenbach (H.) : Zur Flora von Oberstdorf im Allgiiu [D. b. M., XIX^ ann., n° 9, pp. 129-131). 1035 bis Schinz (Hans) : Beitrag-e zur Kenntnis der afrikanischen Flora \_S2nte\ [B. H. B., 2^ sér., t. I, ri*^ 9, pp. 852-889 \à suivre\\ 53 esp. nouv.). — Voir n° 958. Les espèces nouvelles comprennent : 2 Scilla, i Pseudogaltonia , 6 Orni- ikogalum, 1 Lachenalia, i Draccena (Baker); i Anthericum^ i Erio- spcrDUiiK (Schinz); .-^ Hypoxis, i Crinutn, 2 Morxa, i Geissorliiaa, 3 Hesperantka, 2 Tritonia, i Syntioiia, 2 Babiana, 5 Gladiolus, i Wat- sonia,\ Freesia (Baker)/ i Loranthus, i Sericocoma, i Anacampseros, I Neurada^ i Crotalaria, i Erythroxylon, i Claoxylon, 3 Coinbretuin, I Cuscuta, I Oldenlaiidia (Schinz) ; i Corallocarpus, 2 Cucuinis, 2 Kedrostis (Cogniaux). 1036 Vaccari (Lioo) : Flora cacuminale dclla valle d'Aosta (A'^. G., nouv. sér., Vol. VIII, fasc. 3, pp. 416-439 [ci; suivre]). 1036 bis Wildeman (E. de) et Th. Durand : Plantai Gilletianae congolenses [fin] {B. H. B., 2'- sér., t. I, n» 9, pp. 825-852; i genre nouv., 10 esp. nouv.) — Voir n" 960 bis. Les espèces nouvelles comprennent ; i Tricalysia, i Helichrysum, i Calypirocarpus, 2 Authocleista, i Plectranthm, i Dorstenia, i Bosquei- opsis (nov. gen. Urticacearum), i Rhektophyllnm, i Anubias. 1037 Williams (Frédéric N.) : On lanthe, a g-enus of Hypoxidacea; (/. of B., Vol. 39, n" 465, pp. 289-294, I pi.). 1038 Williams (Frédéric N.) : Un loouveau Dianthus du N.-O. Himalaya {B. H. B., 2° sér., t. I, n" 9, p. 892). 1038 bis Zschacke (Hermann) : Beitrag-e zur Flora Anhaltina [suite] {D. b. M., XIX'2 ann., no 9, pp. 131-133). — Voir n° 276. Cryptogames vasculaires. 1039 Davenport (George Edward) : Miscellaneous Notes on New England. Ferns and allies [^Rk., Vol. 3, n" 33, pp. 223-225). — xc — 1040 Metcalf ;Haven) : Notes oa the Ferns of Maranocook, Maine {R/t., ^■ol. 3, n" :.,i, pp. 236-237). 104 1 Robinson (B. L.) : Lycopodium clavatttm var. monostachyon \\\ Xor- thcrn Maine \Rh., Vol. 3, n" 33, pp. 237-238). 1041 bis Wildeman (E. de) et Th. Durand. ^ Voir n" 1036 bis. MUSCINÉES. 1042 Dismier iG.) : Le Bryum pallescens Sclil. aux environs de Paris (5. 3". b. F., 4« sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 95-96). 1043 Douin : Le J nngermannia obtusa Lindb. au Mont-Dore {R. br., 28*^ ;inn., n" 5, pj). 104-105). 1044 Guinet(A.) : Récoltes bryologiques aux environs de Genève {R. br., 28° ann., n-^ 5, pp. 97-100). 1045 Levier (E.) : Contribution à la florule bryologique et lichcnoloi^^ique de Maday-ascar [R. by., 28" ann., n° 5, pp. 88-97). Cette liste comprend, comme espèces nouvelles, 0 Mousses (i Brac/tyme- nium, I Bryum, 3 Leucoloma, \ Trichostcletim) et 3 Hépatiques (i Cepha- losia, I Plagiochila, i Tylhnanthus). 1046 Martin (A.) : Muscinées de Tîle de Jersey {R. br., 28'- ann., n" 5, pp. 100-104). 1046 bis Renauld (F.) : Nouvelle classification des Leucoloma [suite] {R. br., 28'' ann., n" 5, pp. 85-87). — Voir n" 863. 1047 Wheldon (J. A.) and Albert Wilson : Mosses of \\'est Lancashire (/. of B., Vol. 39, u°465. pp. -'H-^99)- 1047 bis Wildeman (E. de) et Th. Durand. — Voir n° 1036 (5/j. Lichens. 1048 Du Colombier : Contribution à la tlore lichénologique du Loiret : Catalogue des Lichens rencontrés aux environs d'Orléans dans un rayon de 8 à 10 kilomètres {B. S. b. F., 4'' sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 91- 94)- 1048 bis Levier lE.). — Voir n" 1045. 1049 Navas (R. P. Longinos) : Lnsayo de distribucion jj^eografica de las liquenes del y;éncro Farmclia hallados en la Peninsula Ibérica {B. A. G. b., Kf ann., n» 141-142, pp. 189195). 1050 Payot (V.) et abbé Harmand : Lichens recueillis sur le massif du Mont-Blanc {B. S. b. F., 4'' sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 65-gi). 1050 (5/j Zahlbruckner (A.) : Vorarbeiten zu einer Flechtenflora Dalma- tiens {fin'\ (Oe. Z., LL ann., n^ 9, pp. 336-35^; 4 esp. nouV.). — Voir n" 961. Les espèces nouvelles comprennent : i Lccanora, i Lccania, i Cal 'pla- ça, I Riuodina. — XCI Champignons. 1050 ter Blumentritt (Fritz). — Voir n° 1005. 1051 Boudier (Em.) : Note sur deux nouvelles espèces de Champig-nons \Cercosporellci, Narcissi et Scoptilaria Clerciana] {B. S. b. F., \^ sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 110-113, I pi.). 1052 Boudier (E.) : Nouvelles notes sur V Agaricus hxmatospermus Bull, et le Chitonia Peqîiinii Boud. {B. S. m. F., t. XVII, fasc. 3, pp. 175- 179). 1053 Lagarde (J.) : Hyménomycètes des environs de Montpellier {B. S. m. F., t. XVII, fasc. 3, pp. 193-246). 1054 Lindroth (J. I.) : Uredineae novae (Extr. des Mcddel. fr. Stockholms Hôgskolas botaniska Institut, t. IV, 1901, 8 pag". ; 30 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 4 JScidium, i Casoma, i Vrcdo^ I Uromyces, 23 Puccinia. 1055 Patouillard (N.) : Champig-nons alg-éro-tunisiens nouveaux ou peu connus {B. S. m. F., t. XVII, fasc. 3, pp. 182-188 [à sîiivrc\i 2 pi.; I g-enre nouv., 2 esp. nou\\). L'auteur décrit un genre nouveau d'Urédinées (Zagouania) avec une espèce, et une espèce nouvelle à^Urcdo. 1056 Rolland (L.) : Une nouvelle espèce de Ganoderma {B. S. m. F., t. XMI, fasc. 3, pp. 180-181, I pi.). 1(157 Webster (H.) : Boleti collected at Alstead, Ne\vHampshire[Additional Notes] {Rk., Vol. 3, n°33, pp. 226-228). 1057 bis Wildeman (E. de) et Th. Durand. — Voir n^ 1036 bis. Pathologie et tératologie végétales. 1058 Catta (J. D.) et A. Maige : Sur l'apparition du Rot blanc [Ckarrinia Diplodielld\ en Algérie (C. R., t. CXXXIII, no 10, pp. 444-445). 1059 Guéguen (F.) : Action du Botrytis cinerca sur les greffes-boutures {B. S. m. F., t. XVII, fasc. 3, pp. 189-192, 5 fig. dans le texte). 1060 Lamarlière (L. Géneau de) : Sur quelques anomalies de la fleur de VHe))icrocallis ftilva L. [R. g. B., t. XIII, n" 152, pp. 337-351, 16 fig. dans le texte). 1061 Ferez (T. de Stefani) : Contribuzione ail' entomocecidiologia délia flora sicula (N. G., nouv. sér.,^Vol. VIII, n° 3, pp. 440-455 [à suivre]). 1062 Ray (Julien) : Cultures et formes atténuées des maladies cryptog^a- miques des végétaux (C R., t. CXXXIII, n'^ 5, pp. 307-309). 1063 Velenovsky (J.) : Abnormale Blûten dei- ForsytMa viridissima Lindl. (Oe. Z., LP ann., n° 9, pp. 325-328, i fig". dans le texte). 1064 Ward (H. Marshall) : llie Bromes and their Rust-Fungus {A. of B., Vol. XV, n'^LIX, pp. 560-562J. XCII — Technique. 1C165 Chamberlain (Ch. J.) : Methods in plant histolojjy (in-8, 15g pag., 73 ùg. dans le texte. — Chicago, iqoi). 1066 Hall lA. D.) : Sim])le apparatiis for the measurement of transpiration iVom a shoot (A. of B., Vol. XV, w" LIX, pp. 558-560, 1 lig. dans le texte). Sujets divers. 1067 Beauverd Gustave) : ("om|)te rendu de la première session de l'Asso- ciation internationale des Botanistes tenue à Genève les 6, 7 et 8 août iqoi {B. //. B., J'^sér., t. I, n'' 9, pp. 893912). i()6S Bois iD.) : L'ousounifing [Plectranthns Coppini Max. C.ornuj, Labiée à tubercule comestible (B. S. b. F., 4" sér., t. I, fasc. 3-4, pp. 107- 1 10 I fig. dans le texte). 1068 bis Day (Mary A.) : The Herbaria of New England [j-w/Vif] {Rh., Vol. 3, n° 32, pp. 219-J22; no },},■, pp. 240-244 \a suivre^. — Voir n" 896 (5/J. 1069 Jacobasch (E.i : Phiinologische Beobachtungen [D. b. A/. , XlX^ann., ""9) PP- 133- '36). 1070 Lecomte Henri) [avec la collaboration de Ch. Chalot] : Le Vanillier, sa culture; préparation et commerce de la vanille (in-8, 228 pag., 28 lig. dans le texte. — Paris, C. Xaud, éditeur). Conçu dans le même esprit que les précédents ouvrages de l'auteur sur le Cacayoer, le Caféier, les arbres à gutta et le coton, ce nouveau volume de la Bibliothèque des cultures coloniales est ajipelé à rendre les mêmes ser- vices, et ne saurait manquer de recevoir un accueil favorable de tous ceux qui s'intéressent au développement des entreprises agricoles de nos colonies. Il est divisé en XVI chapitres : I, Historique; II, Caractères botaniques du Vanillier; III, Conditions de climat et de sol; IV, Création d'une vanillerie; \', Entretien d'une vanilleric ; VI, Parasites animaux et végé- taux; VII, Pollinisation et fécondation; VIII, Cueillette et préparation; IX, Préparation et emballage; X, Chimie de la vanille; XI, Altérations, falsifications, vanillisme; XII, Production de la vanille au Mexique et dans les colonies étrangères; XIII, Production dans les colonies françaises d'Amérique; XIV, Production dans les colonies françaises d'Asie, d'Afrique et d'Océanie ; XV, Commerce de la vanille en France et dans les pays étrangers; XVI, Index bibliographique. -XX-sX- f ari.s. — J. Mersch, imp., 4"«, Av. deChàtiUco. lOURNAL DE BOTANIQUE i5« année. — Novembre igoi. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N» ii. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 1071 Dalla Torre (v.) : Zwei seltene Flechtenwerke {Oe. Z., LI<^, ann., n» 10, pp. 397-399). Biologie, morphologie et physiologie générales. 1072 Church (A. H.) : On the relation of phyllotaxis to mechanical lavvs. Part I. Construction by orthogonal trajectories (in-8, 78 pag-., 15 fig. dans le texte et 10 pi. — Londres, 1901, Libr'^ Williams et Norgate). 1073 Nagel (W. A.) : Phototaxis, Photokinesis und Unterschiedsempfind- lichkeit. Kritische Betrachtungen {B. Z., 59" ann., II<^ part., n" 19, pp. 289-299). 1074 Strasburger (Eduard) : Ucber Plasmaverbindungen pflanzlicher Zel- len (/. zi). B., t. XXXVI, fasc. 3, pp. 493-610, 2 pi.). 1075 Zawodny : Ueber die physiologische Bedeutung und Thatigkeit der Wurzeln \siiité\ {D. b. M., XK^ann., n° 8, pp. 1 18-122 \_à suivre\). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 1076 Ducamp (L.) : Développement de l'embryon chez le Lierre [Hedera Hélix] (C. R., t. CXXXIII, n« 17, pp. 151-153). 1077 Ishikawa (C.) : Ueber die Chromosomenreduction hci Larix lepto- lepis Gord. {B. B. C, t. XI, fasc, i, pp. 6-7). 1078 Hôhlke (F.) : Ueber die Harzbehâlter und die Harzbildung bei den Polypodiaceen und einigen Phanerogamen {B. B. C, t. XI, fasc. i, pp. 8-45, 2 pi.). 1079 Zawodny : Beitrâge zur Kenntniss des Blattkohls (B. B. C, t. XI, fasc. I, pp. 46-51). Cryptogames vasculatres. 1080 Bertrand (C. Eg.) et F. Cornaille : Les pièces libéroligneuses élémen- taires du stipe et de la fronde des Filicinées actuelles : I. Le faisceau bipolaire et le divergeant (C. R., t. CXXXIII, n° 14, pp. 524-526). — II. Modifications du divergeant ouvert. Le divergeant fermé. La pièce apolaire. La masse libéroligneuse indéterminée {Ibid., n» 15, PP- 546-548)- 1080 bis Hôhlke (F.). — Voir n^ 1078. 1080 ter Lyon (Florence May) : A study of the sporangia and gameto- phytes of Selaginella apus and .S", rupestris [suite] {B. G., t. XXXII, n° 3, pp. 170-194). — Voir n" 1000. — xnv — LiCHRNS. 1081 Bitter (Georg) : Ueber die Variabilitiit einig^er Laubilecliten und iibfr den Einfluss ausscrer Bediniruni^en auf ihr Wachsthuin (/. za. li., t. XX.WI, fasc. ^^, pp. 4.21-492, 9 fig. dans le texte et 7 pi.). Champignons. 1082 Mayenburg (Ottomar Heinsius von) : Lnsungsconcenttation und Tur- (7 n° 1019. 1157 /^r Gerber (Ch.)- — I^i^/V n° 11 28. 1158 Gustaffsson (J.P.) : Fynd af vattenvâxter i klippfordjupning-ar {B.N., 1901, n° 5, pp. 215-216). 1159 Hackel (E.) : Neue Graser ((9^. ^., LI« ann., n° 11, pp. 426-430). Description de 8 Panicum nouveaux. 1159 3w Hayek (August v.) : Beitrâg-e zur Flora von Steiermark \suité\ {Oe. Z., LP ann., n» 11, pp. 440-445 [à j-^/wr^]). — F(7^> n^ 1090 /^r. 1159 /^r Hegi (Gustav) : Das Obère Tosstal [j?/2V^] (j5. ZT. i?., nouv. sér., t. I, n° II, pp. 1 153-1200 [à .s«2z(A'^]). — FiJ/V n° 1090 ^^^a/. 1160 Loesener (Th.) : Uebersicht iiber die bis jetz bekannten chinesischen Celastraceen {B. J., t. XXX, fa.sc. III-IV, pp. 446-448 \a suivre^. 1161 Marshall (Rev. E. S.) : Some plants of south-west Scotland (/. of B., Vol. XXXIX, no 467, pp. 389-391). 1162 Mayer (G. Joseph) : Botanische Beobachtungen an der Riviera di Levante und in den anzenzenden Apenninen (Z?. b. M., XIX® ann., n" 10, pp. 148-152). — CIV — 1163 Moore (Spencer Le M.) : L'Héritier's species of RelhaniaiJ, of B. Vol. XXXIX, n" 467, pp. 386-389). 1164 Murbeck (Sv.) : Nàgra for Skandinaviens flora n^a hybrider [Raîiun cîilus auricomus L. X sulphureus Soland. n. Inbr.] (/?. N., 1901 n°5, pp. 211-214, I pi.). 1165 Murr (J.) : Die Lanser Kopfe bel Innsbruck imd ilire Umg-ebung;^ (Z? b. M., XIX" ann., n° 10, pp. 152-154). 1166 Penzig (0.) : Heitrag-e zur Kenntniss der Gattung- Epiyrhi::autkes Hl {A.J. B., 2'=sér., Vol. II, 2« part., pp. 142-170, 7 pi.). 1167 Ramirez (José) : \i\ Pileus hepiaphyllus. Nuevo çénero de las l'a payaceas {Anales del Insiilnio medico nacional, Mexico, t. V, n" 1 pp. 24-29, 4 pi.). 1168 Rogers (Rev. W. Moyle) : Some north-east Ireland Rubi (/. of B. Vol. XXXIX, II" 4()7, pp. 378-384; 2 esp. nouv.). 1169 Ronniger (K.) : Gcniiana Villarsîi [Griseb.] und deren Krcuzungen mit Gcniiana luiea L. [Oe. Z., LI" ann., n" 11, pp. 432-436, 1 pi.). 1169 bis Vierhapper (Fritz) : Zur s}stematisciien Stellung- des Dian/hus cassius vSm. [^î;/] {Oe. Z., LP ann., n" 11, pjî. 409-417). — Voir n" 1094. 1170 Wagner (Rudolf) : Ueber Eryikrina Crista-galli L. und einige an- dâre Arten dieser Gattung (Oc. Z., LI" ann., n'^ 11, pp. 418-426 [à suivre\ 3 fig-. dans le texte). 1171 Williams (Frédéric N.) : Mocnchia quatcrnella; its early history and g-eograpliical distriI)ution (/. of B., Vol. XXXIX, n° 467, pp- 365-369). Cryptogames vasculaires. 1172 Christ (H.) : Une Fougère nouvelle [Aspidium Miinchii n. sp. ("hrist] {B. H. B., 2«sér., 1. 1, n" ii,p. iijo). 1172 bis Fritsch (Karl). — Voir n° 11 56. MUSCINÉES. 1173 Cardot (J.) : Note sur deux collections de Mousses de r.A.rchipel Indien (/?. (Jr., 28*^ ann., n'^' 6, pp. 112-118; i genre nouv. et 14 esp. nouv.). 1173 bis Fritsch (Karl).— Voir n" 1156. Une espèce nouvelle : Sphagnum anguleuse Warnstorf. 1174 Kindberg (N. Conr.) : Grundziige einer Monographie iiber die Laub- moos-Familie Hypo[)tcrygiaceae {Hdw., t. XL, fasc. 5, pp, 275-303). 1175 Paris (Général) : Muscinécs du Tonkin [20 article] {R. br., 28^ ann., n°6, pp. 123-127; 3 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Fissidcns, i Syrrhopodon et 1 Ectropoihecium. cv — 1 176 Quelle (F.) : Das Vorkommen von Splachnunt vasculosîim'L,.\viDç.\x\.%ç}a- land (^^zy., t. XL, fasc. 5, Suppl., pp. (ii7)-(i iq)). 1177 Renauld (F.) et J. Cardot : Note sur le genre Taxithelium R. Spruce {R. br., 28<= ann., n° t), pp. iog-112), 1177 bis Salmon (Ernest S.) : Br^-olog-ical Notes \_suite\ (/. of B., Vol. XXXIX, n'^ 467, pp. 357-365, I pi.). — Voir n" iioi. 11 78 Sebille (R.) : Note sur une nouvelle Grimmia de la section Gastero- grimmia, la Gasterogrimmia pœcilostoma Cardot et Sebille {R. br., 28® ann., n° 6, pp. 118-123, i pi.). 1178 bis Stephani (Frauz) : Species Hepaticarum [suiie]{B. H. B., 28sér., t. I, n° II, pp. 1121-1151 \à suivre']] 9 esp. nouv.). — Voir n° iioi bis. Les espèces nouvelles comprennent : 8 Anastropkyllutn et i CziSpida- tula n. gen. Algues. 117g Weber-Van Bosse (Mme A.) : Études sur les Algues de l'archipel Malaisien {A. J. B., 2® sér., Vol. II, 1^ part., pp. 126-141, 3 pi.). L'auteur décrit un genre nouveau de Siphonées, Tydcmania, avec I espèce nouvelle, et deux autres espèces nouvelles (i Coccosphasra et 1 Dinophysis). Lichens. 1179 bis Bitter (Georg) : Zur Morphologie und Systematik von Parmelia, Untergattung Ilypogymnia [fin'] [Hdw., t. XL, fasc. 5, pp. 257-274, 4 fig. dans le texte; i esp. nouv.). — Voim° 971 bis. 1180 Elenkin (A.) : Excursion lichénologique au Caucase {Bull, du Jard. Imp. boian. de St-Pétersb., t. I, fac. 3, pp. 95-115 [en russe, avec résumé français]). 1180 bis Fritsch (Karl). — Voir n° 1156. 1181 Hue (Abbé) : Lichens du massif des Maures et des environs d'Hyères [Var], récoltés par M. Ch. Flahault, en mai, juin et décembre 1898 et janvier 1899 {B. S. b. F., i^shr., t. VI, pp. LXXII-LXXXV). 1182 Laronde (Abbé) : Les Lichens des environs de Moulins \suité]{Revue scientif. du Bourbonnais, 14® ann., n°^ 165-166 et 167, pp. 182-194 et 212-225). Champignons. 1183 Hennings (P.) : Einige neue japanische Uredineae. II {Hdzu., t. XL fasc. 5, Suppl., pp. (i24)-(i25)). Description de 5 espèces nouvelles, dont 2 Uromyces, i Puccinia et 2 Uredo. 1 184 Hennings (P.) : Uromyces phyllachoroides P. Henn. n. sp. {Hdw., t. XL, fasc. 5, Suppl., pp. (i29)-(i30)). XI 84 bis Jaap (Otto) : Ein kleiner Beitrag zur Pilzflora von Tyrol [suite] {D. b. M., XIX« ann., n° 11, pp. 170-171). — Voir n° 1104. — CVI — 1185 Jaczewski (A. de): Contributions à la flore mycolog-ique de la Russie {Bull, du Jard. Iinp. botan. de Si-Pétersb., t. I, fasc. i, pp. 14-15, I fig-. dans le texte [en russe, avec résumé français]). L'auteur décrit 2 espèces nouvelles : Ovularia Oxytropidis sur Oxytro- pis pilosa, et Phoma Bolrychii sur Botryckium Matricaria. 1186 Jaczewski (A. de): Les Exoascécs du Caucase [Bull, du Jard.Imp. botan. de Sl-Pétcrsb., t. 1, fasc. i, i)p. 7-13, 5 lit^. dans le texte [en russe, avec résumé français]). Liste de 33 espèces, dont une nouvelle ; Exoascus con/usus sur VAcer campestre. 1187 Lutz (L.) : Rapport sur les Champignons récoltés pendant la session d'IIyèrcs (7?. .S. b. F., 3* sér., t. VI, \^\^. CXCVIII-CC). 1188 Noelli (Alberto^ : Sull' .Ecidium IsaUdis Re 182 1 [Mlp., \ol. XV, fasc. II-III, pp. 71-74). L'auteur expose que VyEcidium Jsatidis a été récolté pour la première fois au mont Musiné, près de Turin, par Fr. Re qui a décrit la plante sous ce nom, en 1821, dans son Ad Floratn pedcnioittaiiat)i Appcndix /% et qui en a reproduit la diagnose, en 1825, dans son Flora torinese. 1189 Plowright (C. B.) : New british Fungi {J. of B., Vol. XXXIX, n» 467, p. 385; 2 esp. nouv.). Description d'un Mouilla et d'un Thelcphora nouveaux. iiQO Sydov?^ (H. et P.) : Uredineée aliquot novai boréal i-americanae {Hdw., t. XL, fasc. 5, Suppl., pp. (i25)-i2o)). Description de 10 espèces nouvelles, savoir : i Uroniyces, 4 Puccinia^ 1 Ravenelia, 2 Uredo et 2 JEcldlum. Nomenclature. iigi Malinvaud (Ernest) : Questions d'orthoo;-raphe : Œnothera et non Onothera. Réponse à M. le D"" Saint Lager [B. S. b. F., 3^ sér., t. VI, pp. CXVIICXXII). Pathologie et tératologie végétales. 1192 Cecconi (Giacomoi : ()uartacontribuzione alla conoscenza drlle Galle délia foresta di Vallombrosa (AIlp., Vol. XV, fasc. II-III, pp. 49-70). 1193 Grelot (P.) : Nouvelles notes tératologiques sur le Veronica prostrata L. (/?. .if. B., t. XIII, n"^ 154, pp. 417-426, 14 fig-. dans le texte). 1194 Massalongo iC): Sopra alcune Milbo.iL,'"alle nuove per la Flora d'Italia. Quinta comunicazione {Mlp.,\ç)\. XV, fasc. II-III, pj"). 75-91,4 pi.). 1195 Miyoshi (M.) : Untersuchung-en ueber die Schrumpfkrankheit « Ishi- kubyo » des Maulbeerbaumes. II. Bcricht [Jonrn. 0/ ihc Collège of Science, Tokio, \'ol. XV, 3, pp. 459-464). 1 196 Zimmermann''A.): Ueber einige durch Thiere verursachtc Hlattflecken {A. J. B., j" sér.. Vol. II, 2'' part., pp. 102-125, -'^ ^'5^- '^^^"^ ^^ texte et 2 pi.). \ TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE PLANTES [Les 710 ms des espèces et genres nouveaux sont imprimés en caractères gras. Acer campestre, 218, 353 ; macro- phyllum, 354 ; Negundo, 354 ; pennsylvanicum, 354; platanoides, 354; Pseudo-Platanus, 351; pur- purascens, 353 ; saccharinum, 353 ; trifidum, 354 ; villosum, 353. ACÉRACEES, 161. Acineta Bakeri, 29g. Aconitum Lycoctonum, 196 ; Na- pellus, 196 ; vulg-are, 196. Actsea cimicifuga, 197; spicata, 197. Adonis vernalis, 196. iEsculus Hippocastanum, 218, 349. Agaricus campestris, 306. Agrimonia odorata, 163, 419. AgTOstemma Githago, 201. Alchemilla hybrida, 421 ; vulgaris, 421. Alisma Plantago, 283. Alismacées, 282. Allium ursinum, 286. Althaia rosea, 204. Alyssum incanum, 198 ; montanum, 198 ; saxatile, 198. Amaryllidacées, 289. Amorpha fruticosa, 219. Ampélidacees, 161. Ampélopsis hederacea, 218. Amygdalacées, 163, 419. Ancistrophyllum, 281. Ancylobothrysamœna,6; mammosa, ■- 79; rotundifolia, 79. Anémone Hepatica, 195 ; nemorosa, 395,406; Pulsatilla, 195; sylves- tris, 196. Anethum graveolens, 423. Aneura latissima, 386. Anoda hastata, 161, 204. Anomobryum prostratum, 384. Antennaria alpina, 49, 212; dioica, 49- Anthoxanthum odoratum, 273, Anthurium violaceum, 278. Anthyllis montana, 219; Vulneraria, 219. Apios tuberosa, 219. x\quilegia vulgaris, 197. Arabis alpina, 198 ; arenosa, 198 ; Turrita, 157, 198. Archangelica officinalis, 424. Arenaria ciliata, 201. Aroïdées, 278. Arum maculatum, 278. Asphodelus luteus, 286. Astragalus glycyphyllos, 219. Astrantia major, 423. Astrodontium tenue, 384. Athamanta cretensis, 424. Balsaminacées, 160, 203. Barbula amphidiacea, 382 ; obtusis- sima, 382 ; olivacea, 382. Barbarea vulgaris, 199. Berbéridacées, 156, 197. Billbergia viridiflora, 294. Biscutella auriculata, 199. Bocconia cordata, 198. Brachymenium niveum Bescherelle, Brachythecium Aadrieuxii, 385. Brassica Napus, 199. Braunia Andrieuxii, 382. Broméllacées, 294. Bryolejeunea diffusa, 387. Bryum argenteum, 383 ; minutulum, 384. ex VI Table alphabétique Bunias orienUilis, 200. Cactacéiîs, i()5, \21. Calandrinia caulescens, i5(), 201. Calotr()i)is procera, uo. Caltha palustris, 196, 394, 3(/). Calycanthacicrs, 164, 421. Calycanthus floridus, 421. Camelina sativa, iQC). Capsella Bursapastoris, 19g. Carag^ana altai^^ana, 219. Cardiospermum llalicacabLim, 337; hirsutiim, 340. Carex sylvatica, 275. Carpodinus acida, 7, 118; dulcis, 3, 8, 116; fiilva, 119; liiisiita, 3, 9, 118. Caryophyllacées, 159, 201. Ceanothus americanus, 218. CÉLASTRACÉES, 161. Cerastium arvense, joi ; tomento- sum, 201. Cerasus aviiim, 419. Ceratodon biyophilus Bescherelle, 381 ; stieptocaipus, 381. Cercis Siliciuastrum, 219. Cha;ropliylluin aurcum, 424. Chaitopteris plumosa, 95, 144. Chama;rops excelsa, 280 ; humilis, 280. Cheilnlejeunea duriuscula, 387. Cheirautlius alpiuus, iqo ; Clieiri, 157. 199- Chelidoiiium majus, 198. Chimonanthus frac^rans, 421. Chroococcus tut \L,''idiis, 332. Chrysosplcnium alternitolium, 423. ClSTACEES, 158, 200. CiTRACÉES, 161. Citrus Bigaradia, 161, 204. Cladophora, 259. Cladostephus distichus, 145; plumo- sus, 145. Clarkia elegans, 421. Claviceps purpurea, 306, Claytouia pcrtoliata, 159, 202. Clcmatis Vitalba, 19O; Viticella,395. des noms de plantes. Clivia nobilis, 290. ClI'SIACÉIîS, 1Q2. ("ochlearia officinalis, iqc). C'oiliiim adhafiens, 234 ; Hursa, 234. Coix Laci\ina, 273. Oolutca arborcscens, 219. Coniarum palustre, 419. CoMMlXINACÉES, 283. Composées, 166. Conferva olivacea, 2Z\ radicans, zi. Coniuin iiiaiulatutn, 424. Coiioinitriuin Julianum, 3S1. Coiivallaria maialis, 288. ('oronilla l'imrrus, 220 ; varia, 220. Corydalis cava, 157, 198 ; lutea, 157, iqS ; solida, 157, 198. Cranibe maritima, 158, 199. Crassulacées, 165, 422. Crataigus oxyacantha, 420. Crucifères, 157, 198. Cu])hea miniata, 422. Cydonia jai^onica, 1O4, 420; vulga- ris, 164, 420. Cymbidium aloifolium, 298. Cyperacées, 275. Cyperus alternifolius, 275. Cypripcdium puljescens, 299. Cystopliora scalaris, 228. Cytisus decumbens, 219 ; Labur- num, 219. Damasonium stellatum, 281. Delphinium Consolida, 196; elatum, 396. 398- Dendrobium nobile, 299. Desmonema Vran^clii, 331, 335. Deutzia crcnata, 422. Dianthus caesius, 201 ; Carthusiano- rum, JOI . Diclytraspectabilis, 157, 198. Uii)l()col()n lleppii, 331, 335. Diplotaxis tcnuilulia, 199. Uipterocarpacees, i88. Ditrichum mexicanum, 381. Dorycnium suffruticosum, 220. Draba veina, 199. Draca;na elegans, 291. Table alphabétique Dryas octopetala, 217. Dumortiera hirsuta, 386. Echeveria coccinea, 422. Echium arenarium, 313 ; australe, 312 ; calicynum, 311 ; confusum, 322; creticiim, 311, 314, 323, 324, 326 ; diffusum, 326, 32g ; dista- chyum, 326 ; eleg'ans, 324, 329 fruticosum, 326 ; hispidum, 324 horridum, 317; humifusum, 312 italicum, 316; long-ifolium, 319 lusitanicum,3i2; micranthum,3i2 marg-aritaceum, 315; maritimum, 314; maroccanam, 317, 318 ; ova- tum, 312', parviflorum, 311, 314; pomponium, 317; prostratum, 312, 326; Rauwolfii, 315 ; riibrum, 317, 322 ; sericeum, 322, 325, 326 ; setaceum, 322 ; setosum, 314, 321, 324 ; spathulatum, 314, 321 ; vere- cundum, 321, Elvasia, 174. EPIBLEPHARIS Gardneri Van lie g^hem, 392 ; Glazioviana Van Tie- ghem, 392 ; major Van Tieghem, 393- Epidendrum ciliare, 297. Epilobium hirsutum, 421 ; rosmari- nifolium, 421. Epimedium alpinum, 197. Epipactis palustris, 297, 299. Eranthis hyemalis, 197. Erodium cicutarium, 202. Ervum Ervilia, 220 ; Lens, 220. Eryngium campestre, 424. Erysimum cheiranthoides, 199. Erythrodontium myuroides, 385. Eucomis punctata, 286. Euosmolejeunea opaca, 387. Euphorbia Cyparissias, 203 ; Lathy- ris, 161, 203; verrucosa, 161, 203. EUPHORBIACÉES, l6l, 203. Eurybia argophylla, 168. Evonymus europaeus, 218. Faba vulgaris, 220. des noms de plantes. cxvii Fernandezia acuta, 297. Ficus Vogelii, 120. Fragaria magna, 419. Fuchsia coccinea, 421. Fumaria officinalis, 198. FUMARIACÉES, 156, 198. Funaria mexicana, 382, Frullania brasiliensis, 386 ; connata, 387 ; cucullata, 387 ; gibbosa, 387; triquetra, 387. Gaillardia pulchella, 168. Galanthus nivalis, 289. Galega officinalis, 220. Genista candicans, 220 ; sagittalis, 162, 220. Geonoma, 281. GÉRANIACÉES, l6o, 202. Géranium molle, 202; pratense, 202; Robertianum, 202 ; sanguineum, 202. Geum rivale, 419 ; urbanum, 213, 419.^ Gladiolus communis, 293. Gleditschia triacanthos, 220. Glœocapsa coracina, 332 ; polyder- matica, 332. Glœotrichia natans, 333. Glyceria fluitans, 273. Godetia purpurea, 164, 421. Graminées, 271. Grossulariacées, 165, 423. Gypsophila muralis, 201. Halopteris filicina, 53. Hapalosiphon Braunii, 308, 334. Hedwigia subrevoluta, 382. Helianthemumcanum, 158,200; obs- curum, 158, 200. Helleborus fœtidus, 197, 395, 398 ; viridis, 197. HÉMODORACÉES, 293. Heuchera glabra, 423. Hibiscus Rosa sinensis, 204. HiPPOCASTANACÉES, 161. Hippocrepis comosa, 220. HiPPURIDACÉES, 164, 422. cxviii Table alphabétique des noms de plantes. Hippuris vulgaris, 422. Hoteia japonicn, 423. HYPÉRICACr'ES, 160, iq:;. Hypericum Ancliosiuinum, J03; per- foratum, 203. H)^pnuin Andrieuxii, 385. Hypopterytji'iuin incrassato - limba- tuin, 386. Iberis amara, igq. Impatiens Noli-tang-ere, 203. Indij^-^otera dosua, 220. luula biiVons, 168 ; Britannica, 167 ; Conyza, 168; cordata, 167 ; critii- moides, 167 ; ensifolia, 168; Hele nium, 167 ; hitta, 168 ; macroce- pliala, 167 ; salicina, 1O8 ; spi- raîifolia, 168; thapsoides, 168; Vaillantii, 168 ; viscosa, 168. Iridacées, 291. Iris florentina, 291. Isatis tinctoria, 199. Isoetes echinospora, 301 ; lacustris, 301. Isolepis gracilis, 275. Isothecium Andrieuxii, 385. Itea virg^inica, 423. Joncacées, 281. Juncus effusus, 282. Kernera saxatilis, 199. Kickxia elastica, 71, 120. Kœlreuteria paniculata, 340. Lxlia acuminata, 299. Landolphia amœna, 3, 8, 76 ; florida, 3, 8, 83; Foreti, 120; Heudelotii, 2, 4, 7, 62, 87; Kirkii, 120; Klai- nii, 71, 120; Michelini, 2, 63; owariensis, 3, 8, 71, 74, 87 ; Pc- tersiana, 78; scandens, 78; sene- galensis, 3, 4, 8, 67, 79; tomen- tosa, 63; Traunii, 2. Laserpitium latifolium, 424; Siler, 424. Lathyrus Aphaca, 220 ; Cicera, 220; latifolius, 220. Lavatera trimcstris, 204. Lepidiuin Draba, 200. L(='pi(lf)pilum Decaisnei, 385. Leptochlaîna rubricarpa Besche- relle, 382. Leucodon doming-ensis, 384. Levisticum ofticinale, 424. LiLiACÉES, 284. Lilium candidum, 285. LiNACÉES, 159, 202. Linum tenuiloliiim, 202 ; usitatissi- Miuin, 202. Lnl)elia Dortmanna, 301. Ln])liira airicana, 188; alata, 169; Barteri \ an lieghem, 186; lan- ceolata Van iies^hem, 187; ma- crophylla \ an Tieirhfm, 18O; simplex, 188; spatulata Van Tie- ^hem, 187 ; ThoUoni Vau 'l'ie- ghem, 1S7. LOPHIRACÉES, 193. Lotus corniculatus, 221. Lunaria biennis, 19g; rediviv'a, 199. Lupinus albus, 220; varius, 220. Luxembourg^ia, 174, 190; L. anj^usti- tolia, 390; ciliosa, 390; coryin- bosa, 389; floribunda, 389; nobi- lis, 390 ; octandra, 389 ; polyan- dra, 389; speciosa, 38g. Luzula campestris, 281. Lychnis chalcedonica, 201. Lyni^bya, 255; L. astuarii, 332; ma- juscula, 30g, 334. Lythracées, 165, 422. Lythruni Salicaria, 422. Aladotheca Leiboldii, 387; scmire- tes, 387. Magnolia Lenne, ig7. Mahonia aquifolia, 197. Maiauthemum bifolium, 286. Maïs, 37, 271. Malva moscbata, 204; .sylvestris, 204. Malvacées, 161, 204. Marchantia polymorpha, 387. Margraviacees, 192. Table alphabétique Mariscus brncteatus, 275. Medicago Lupulina, 221; sativa, 221. Melandrium sylvestre, 2ui. Melianthus comosus, 355 ; major, 355; minor, 357. Melilotus officinalis, 221. Menispermum canadense, 197. Mercurialis annua, 204; perennis, 204. Mespilus g-ermanica, 420; lobata, 420. Meteorium diversifolium, 385. Metzg-eria leptomitra, 388. Meum athamanticum, 424. Micrncoleus paludnsus, 332. Microthamnium Mauryanum Px s- cherelle, 385. Mœhringia muscosa, 201; trinervia, 201. Myrtacées, 164. Naiadacées, 276. Naias major, 205, 276. Nasturtium officinale, 200. Neckeropsis undulata, 384. Neguado fraxinifolia, 218. Nig-ella arvensis, 197 ; Damascena, 395,398; sativa, 197, 395- Nostoc commune, 309; sphaericum, 309; verrucosuni, 309. Nuphar luteum, 197. Nymphaea alba, 197. Nymphéacées, 156, 197. Ochna, 174, 190. Ochnacées, 174, 189. Octoblepharum albidum, 381. Œdog'onium, 259. Œnanthe Phellandrium, 424. Ombelliferes, 165, 423. Omphalanthus filiformis, 388. OnagrariacÉes, 164, 421. Onobrychis sativa, 221. Ononis spinosa, 221. Onothera suaveolens, 195, 421. Ophiopogon japonicum, 294. des noms de plantes. cxix Orchidées, 296. Orchis simia, 298. Ornithidium densiim, 297. Ornithog'alum umbellatum, 286. Orobus taberosus, 221 ; vernus, 221. Orontium italicum, 280. Oiiratea, 174. OXALIDACÉES, l6o. Oxalis cernua, 203. Paeonia Moutau, 196. Papaver alpinum, iq8; bracteatum, 197. Papavéracées, 156, 197. Papilionacées, 162. Papillaria Deppei, 385; illecebra, PARONYCHrACÉES, 160, 202. Pastinaca sativa, 424. Pelarg'onium zonale, 160, 202. Petalonema, 257. Phajus Blumei, 299; g-randifolius, 297. Philadelphus coronarius, 423. Philodendron cordatum, 280. Phœnix dactylifera, 280. Phormidium autumnale, 309, 334. Phyllocactus phyllanthoides, 422. Phytelephas, 281 . Pilopogon calycinus, 381. Pilotrichella cochlearifolia, 385 ; imbricata, 385 ; nana, 384 ; pul- chella, 384 ; rigida, 384. Pisum sativum, 221. Pitcairnia corallina, 296. Plagiochasma intermedium, 388. Plagiochila aliéna, 388 ; dubia, 388 ; paupercula, 38S; remotifolia, 388; truncata, 388. Platanthera bifolia, 298. Pog-onatum Schlumbergeri, 384. Polyg-ala vulgaris, 203. POLYGALACÉES, 160. Polyg-onatum multiflorum, 287. Polytrichum Ghiesbreg-ti, 384. POMACÉES, 163, 420. PORTULACACÉES, 159, 202, cxx Table alphabétique Potentilla Anserina, 419; Frag-n- riastrum, 419 ; verna, 419. Poterium dictyocarpum, 431. Prunus Briy^antiaca, 419. Ptelea trifoliata, 219. Ranunculus aconitifolius, 196; auri- comus, i()6; Cymbalaria, 395, 404; Flammula, 196, 394, 404; Linyua, 196. Raphanus Raphanistrum, 200. Renonculacees, 155, 105, 394. Reseda lutea, 200; odorata, 159, 200. RÉsÉDACÉES, 159, 200. Rhacopihim tomentosum, 386. Rhamnaci:es, 162. Rhamnus Fran'^ula, 21Q, RHIZANTHEMUM celebicum \an Ticg-hem, 364; Forsteni \'an Tie- gliem, 164. Rliodobryum domingense, 384; pro- cerum, 384. Rhodotypus kerrioides, 163, 419. Rhus Coriaria, 219. Ribes niji^Tum, 423; rubrum, 423. Riccia Mauryana, 388. Ricinus communis, 204. Robinia Pseudo-Acacia, 219. Rosa g^allica, 164, 419. Rosacées, 163, 419. Rubus cœsius, 164, 420 ; odoratus, 164, 420 ; saxatilis, 164, 42U. Ruta graveolens, 218. rutacées, 161. Sangiisoruacées, 164, 421. SAPIiNDACEiES, 336. Saponaria officinalis, 201. Sarothamnus scoparius, 221. Sauvagesia, 174. Sanicula europa;a, 425. Saxifraga Aizoon, 165, 423 ; gra- nulata, 165, 423; rotundifolia, 165, 423; urabrosa, 165,423. Saxifragacées, 165, 422. Scandix PectenA'enciis, 425. des noms de plantes. SCHIZOPHYCÉES, 255. Scirpiis maritimus, 275. Sclerantluis annuus, 202. Scytonema alatum, 3CK), 334 ; cin- cinnatum, 329, 335 ; cinereum, 334; figuratiim, 331, 335; myo- chrous, 308, 334. Sedum acre, 422; album, 422; ele- gans, 422. Selinum Carvifolia, 425. Silaus pratensis, 425. Silcne inllata, 201 ; nutans, 201. Silybum Marianum, 168. Sinapis arvcnsis, 200. Sison Amomum, 425. Sisvmbrium Alliaria, 200; offici- nale, 200. Sorbus aucuparia, 420 ; domestica, 420. Sorghum saccharatum, 273. SpatiiophvlUim canna^folium, 280. S[)liacelaria arctica, 137; biradiata, 105, 375. 4'4, 418; brachygonia, 231, 244; britannica Sauvageau, 50; caspitula, 373; cervicornis, 109; ceylanica Sauvageau, 222; cirrosa, 95; cornuta Sauvageau, 243 ; divaricata, 408, 412; furci- gera, 368, 379; implicata Sau- vageau, 228 ; intermedia Sauva- geau, 224 ; Novae Caledoniae Sau- vageau, 251 ; }\ova: llollandia:, 231, 247 ; olivacea, 22, 50, 54, 60, 143. 369; plumigera, m, 115; Plumula, 94, 107; pseudo[)lumosa, 95; racemosa, 33, 137; radicans, 22, 34; Reinkei, 228; saxatilis, 53; simpliciuscula, 53; tribuloides, 231, 240; variabilis Sauvageau, 412,414. Sphaccloderma helgolandicum, 55. S|3ira;a .Aruncus, 163, 4J(j; Filipcn- dula, 163, 420; sorbifolia, 163, 420. Stanhopea platyceras, 299. vStaphylca pinnata, 218, 357; trifo- liata, 360. Table alphabétique Stellaria Holostea, 201: média, 201. Stitronema ocellatum, 256, 308, 332, 334- Styracacées, ig2. Subularia aquatica, 301. Symblepharis helicophylla, 381. Tamaricacées, 165, 422. Tamarix gallica, 422. Taxilejeunea flaccida, 387. TÉRÉBINTHACÉES, 162. Tetragonia expansa, 202. Tretragonolobus siliquosus, 221. Thalictrum aquilegifolium, igô; fla- vum, 196. Théacées, 192. Thlaspi arvense, 200; montanum, 200. Thuidium Schlumberg-eri, 385. Tilia arg-entea, 204. T1LIACÉES, 161. Tolypothrix lanata, 331, 335. Torilis Anthriscus, 325. Tradescantia discolor, 383. Trichostomum subaaomalum, 382. Trifolium médium, 221; montanum, des noms de planles. cxxi 162,221; pratense, 221; rubens, 221. Trigonella Fœnum-graecum, 221. Troilius eiiropaius, 197. Tropaeolum majus, 203. 'I'ropéolacées, 160. Turbinaria triquctra, 224; vulg-aris, 222. Vanda suavis, 299. Veratrum viride, 288. Vicia dumetorum, 163, 222; sativa, 163, 222 ; sepium, 163, 222, Viola elatior, 200 ; sylvatica, 200 ; tricolor, 159, 200. Violacées, 158, 200. Vitis vinifera, 218. Vriesea tessellata, 296. Webera mexicana, 383. Wettinia, 281. Xanthoceras sorbifolia, 344. Zannichellia, 277. Zygnema, 259. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DES AUTEURS CITÉS DANS LE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Abromeit (J.), XLI. Adamovic (L.), XCIV. Adlerz (E.), Li. Adrian, XV. Agardh (J. G.), XLV. Allen (C. E.), lxxvii. André (G.), XLix, LXV. Andrews (A. Le R.), Vli, XLil, XCIV, xcv. Andrews (C. R. l\), iv. Andrews (F. M.), C. Appel (O.), XLI. Arbaumont (J. d'), xix, i.vii, i.xv, xcix. Arber (E. A. N.), xxxii. Arcang-eli (G.), xiv, xxxix, LXXiii. Arechavaleta (J.), Lxxix, ci. Artari (A.), xxxii. Astruc (A.), Lxxxv. Auld (H. P.), XXXVIII. Aulin (F »^^ R.), cil. Baccarini (P.), Lxxxvii. Baesecke (P.), Lxxxvii, cm. Bagnall (J. E.), xxiii, LX, Lxxix, XCIV. Bailey (\V. W'.), m, xxiii. Baker (E. G.), XV, XLlii, Lxix. Balfour (I. B.), n. Bail (C. R.), XXIV. Balland, L. Balle (E.), xxvill. Baranetzky (J.), LXXVii. Bardié, Lxxiv. Bargagli-Petrucci (G.),xxi, Lxxxvi. Baroni (E.), xvii, Lxxili. Barry (P.), Lxxxvii. Barton (E. S.), xxil. Rauer (E.), viii. Baur (E.), Lix. Beauverd (G.), iv, LVii, xcii. Beauverie (J.), xxi, Lxxiii. Becker (W.), xxxiii. Beckwith (W. E.), n. Bégiiinnt (A.), xv, LX, i.xix. Beijcrinck (M. W.), XLii. Beille (L.), xxx, Lxvi, Lxxiv. Beleze (M.), LX. Belli (S.), xxiM. Benecke (W.), XLi. Bennett (A.), xxiii, LX, Lxxix. Bergevin (E. de), Lxxi. Bernard (N.), xxi. Bertrand (C. E.), xciii, c. Bertrand (G.), xiv. Bescherelle (E.), i.xii. Best (G. N.), xxxvii. Beulaygue (L.), xxix. Bicknell (E. P.), XLVi. i^iffen (R. H.), xxxii. Bigeard (R.), Liv. Billings (F. H), l,vii. Bitter (G.), Lix, Lxxxn, xciv, cv, Blackmann [F. F.), iv, LXXXV. Blumentritt (F.), Lxxxvii. Boergesen (F.), m. Bohlin (K.), Lxxviil. Bois (D.), LViii, Lxxiv, xcii. Boissieu (H. de), xv, cii. Bolzon (W), XVI, LXix. Bomansson (J. ().), lui. Bonis {A. de), Lxix. Bonnet (A.), XLii. iionnet (E.), LXIX. Bonnier (G.), il, Xlli. Boodle (L. A.), LXViii. Table des noms d'auteurs {Bulletin bibliographique). Carrier (J. C), LXix, xciv. cxxiii Borbas (V. v.), cii. Bornet (E.), xxi, LVii, Lxxxv. Boudier (E.), xili, xxxil, xxxviii, XLV, XCI. Bouilhac (R.), Lxviii, ci. Bourquelot (E.), lxxviii, xcix. Bouygues, Lxvi, Lxvii. Bower (F. O.), LXViii. Brainerd (E.), xxill. Brand (A.), en. Brand (F.), l.t, lxxxvi. Bray (W. L.), Lxxxvii, xciv, cii. Bresadola (J.), ix, Lxxii. Brewster (W.), xciv. Briquet (J.), IV. Britten (J.), ii, x, xxvii, xxix, xxxiii, XLIII, LXIV. Britton (E. G.), viii, xxii. Britton (N. L.), xxxill. Brun (J.), XViil. Brunnthaler (J.), xxxvil. Brunotte (C), C, Brunstein (A.), xxill. Buchenau (F.), Li. Bucholtz (F.), Liv. Bucknall (C), xvi, xxxiii. BuUer (A. H. R.), iv. BuUock- Webster (G. R.), xxxvii. Bureau (E.), LXXXV. Burgerstein (A.), LVll. Burkill (l. H.), xxx, LXix. Burnat (E.), XVI. Buser (R.), Ll. Butkewitsch (W.), n. Cabanes (G.), Lxxii. Cador (L.), m. Campbell (D. H.), xxx. Camus (E. G.), xxxiii, en. Camus (F.), xvni. Candarg-y (P. C), Lxxix. CandoUe (Aug. de), Lx. Candolle (C. de), xxxni. Capeder (G.), x. Cardot (J.), xxvi, eiv, ev. Carlson (G. W. F.), C. Carreiro (B. T. S.), iv. Carruthers (W.), xix. Casali (C), xiv, xvi, xix, LXix. Catta (J. D.), xei. Cavara (F.), xiv, xvi, xix, xxxix, Lxv, Lxvn, Lxix, Lxxn, Lxxxvn. Cccconi (G.), xxvni, Lxvni, Lxxni, evi. Celakowsky (L. J.), XLi, Lvn. Chal)ert (A.), xvi. Chalon (J.), XL. Chamberlain (Ch. J.), xen. Chamberlain (E. B.), Lxxix. Chamot (E. M.), XV. Charabot (E.), xni, Lxxvn. Château (E.), L, i.n, LVi. Chauveaud (G.), xni, L, Lvni, Lxvni. Chesnut (V. K.), LVi. ChevaHer (A.), xxxiv, XLin, Lxix, Chiovenda (E.), v, xni. Chodat (R.), xxix, xxxn, xxxiv, LXvn. Christ (H.), vn, xvn, un, Lxn, xcv, eiv. Church (A. H.), LXXXV, xcni. Churchill (J. R.), Lxxiv. Claire (C), V. Clark (A.), LXix, Clark (H. L.), xun. Clarke (W. A.), XLi. Claussen (P.), LVn. Clinton (G. P.), XLVI. Clos (D.), XXIX, LX. Cockerell (T. D. A.), xxni, lxxix. Cohn (G.), LXXXVI. Colozza (A.), LXXXVI. Coincy (A. de), xxxiv, Lxxix. Col, Lvni. Collins (F. S.), Liv. Collins (J. A.), XLiv. Collins (J. F.), Lxii, Lxin. Comère (J.), LIV, LXili. Constantineanu (J. C), xcvi. Cook (M. P.), LX. Cook (O. F.), Lxxiv, en. Cooke (T.), CI. Copelaad (E. B.), LXV. CXXIV Table des 7io))is d'attd'urs Cordemoy (H. J. de), xxi. Cornaille (F.), xciil, c. Correns (('.)> xiii, L. Costantin (J.), Liv. Coste (H.), XXIII, xLiii, CI. Coulter (J. M.), xvi. Coupin (H.), XXIX, Lxv. Coutinho (A. X. P.), V. Coville (F. V.), XXXVII. Cowles (H. C), XXXIV, xliv. Czapek (F.), xxix, xi.ix. Dale (E.), Lxxxvi. Dalla Torre (C. G. de), Ll, xciii. Dandeno (J. B.), xcix. Dangfeard (P. A.), xxxiii, XLi, xi.ii, XLIII. Daniel (L.), ii, m, xcix. Dassonville (C), xxxiii, Lv. Daveau (J.), cil. Davenport (G. E.), xvii, Lxxxix. Davis (B. M.), xxxii. Dawson (M.), Lxxxv. Day (M. A.), XLVii, Lxxiv, xcii, XCVII. Deane (W), LXix, LXXX. Decrock (E.), xiv, Lix. Degagny, xxx. Dehérain (P. P.), C Delacroix (G.), xxviii,XLVi, Li, LVi. Descours-Desacres, xxviii. Devaux (H.), xxix, lxv. Diard, LVi. Diels (L.), V, xxiv, xli. Dietel (P.), Liv, LXlil, Cl. Dismier (G.), xviii, Lxxi, xc. Dixoii (H. N.), xviii, Lxxxi, Dorfler (J.), LX. Doherty (M. W), xix. Donnell Smith (J.), xxxiv. Dorsett (P. H.), x. Douin, LUI, Lxxi, xc. Drake del Castillo (E.), LXix. Driggs (A. W.), XXVI, lu. Druery fC. T.), Lix. Dubard (M.), LVll. Uucamp (L.), xcill, C. (Eullelin bibliographique) . Du rnlomhier, xC. Dut^j^rar (B. M.), xxill, XLVI. Duinûe (P.), XLVI, L. Dupont (C), C. Durand (T.), Vil, XXIV, XXVIII, I.XIX, LXXXI, LXXXIX. Dusén (P.), XXIV. Dutailly (G.), xxx. Dybowski (J.), c. Eames (E. H.), XLiv. Elenkin (A.), ci, cv. l'^nj^rittr (A.), xxxiv, CI, m. Eriksson (J.), Lxxiii, Lxxxvii. Ernst (A.), Xiv, xv. Ivvans (A. WW xviii, un. Fairchild (D. G.), Lxxiv, xciv. Farmer (J. B.), Lxviil. Feddc (F.), Lxxxvii, Fedtschenko (B.), xxiv, xxxiv, xcv. Fedtschcnko (O.), xxiv, xxxiv, xcv. Féret (A.), x, lvl Ferguson (A. M.), LXix. Fcrg-uson (M.), LXVii, i.xxxvi. Fernald (M. L.), v, xvi, xxxiv, XLVI, LXI, LXVII, LXX, LXXXVII, xcv. Ferraris (T.), xxvii, Lxix. Fiori (A.), LXiv. Fischer (E.), Lxxix. Flahault (C), XL, cm, cvii. Flot (L.), IL Fockcu (H.), LVL Forti (.'\.), xxxvil, Lxxxi. Foslie (M.), VIII. Foucaud (J.), XLIV. Freyn (J.), v, xxiv, lxxxvii, xcv, cm. Frieb (R.), xxx. Friedcl (J.), xxi, XLix, xcix. IVitsch (K.), v, xxi, cm. Fry (D.), xxxiii. Fuchs (K.), LViii. Fuller (T. O.), Liil. l'urbish (K.j, LXi. Table des noms d'auteurs Gag-nepain (F.), xvi, XL, XLiv, lu, LVI. Gaillard (A.), XL. Gallardo (A.j, xxix, xxxix, XL, L. Galle (E.), XXXIV, Gandog-er (M.), XVL Ganong- (W. F.), LXV. Gard, LXV, Lxvn. Garjeanne (J. M.), xiv, xxr, cl Geheeb (A.), xviii, xxxix, lxxl Geisenheyner (L.), xxvi, Lxxxvii, CIIL Genau (K.), LXXXVL Gerassimow (J. J.), Lxxxv. Gerber (G.), xxix, xxxi, L, c. Gibson (R. J. H.), xxxvin. Gidon (F.), XXIX, xxxi. Giesenhag-en (K.), Lxviii, Lxxii. Gilg (E.), xxxiv. Gillot (X.), XVI, XL, LU, LVI. Giovannozzi (U.), Lxv, Lxvii. Giraudias (L.), Lxxxviii. Gluck (H.), Lxxviii. Godfrin (J.), XLiii. Goebel (K.), xiv, xxxii, Lix. Goffart (J.), XXI. Goiran (A.), Lxx. Goldflus (M.), XXX. Goverts (W. J.), XLVi. Graves (C. B.), m, xxxv. Grèbe (C.), Lxxxi, Greeman (J. N.), xvi. Greene (E. L.), XLiv. Greilach (H.), XLii. Grelot (P.), cvi. Groves (H.), XLiv. Groves (J.), XLiV. Gruber (E.), xLiii. Guéguen (F.), xxxix, XLVi, xci. Gûrke (M.), xcv. Guffroy (C), x. Guignard (L.), xxix. Guinet (A.), xxii, xc. Guilliermond, iv, xv, Li, Lxviii. Gustaffson (J. P.), cm. Gwynne-Vaughan (D. T.), xxxii. cxxv [Bulletin bibliographique). Hackel (E.), LXi, lxx, lxxx, Lxxxviii, xcv, cm. Hâmmerle (J.), L. Halacsy (E. de), xciv. Hall (A. D.), xcii. Hall (F. H.), xLvii, LXX. Hallier (H.), XLVi, lxx. Hansgirg- (A.), xxxvill, LXXVlil. Hansteen (B.), xv. Harger (E. B.), xxxv. Harlay (V.), xxii. Harmand, xc. Harms (H.), xxxv, Li. Harper (R. M.), LXi. Harshberger (J. W.), XLiii. Hartleb (R.), m. Hattori (H.), Lxxvii, Hayek (A. v.), lxx, lxxx, lxxxviii, xcv, cm. Hébert (A.), Lxxvti. Heckel (E.), xix, xx, L, Lix, Lxvn, lxxxviii. Hedlund (T.), xxiv, XLiv, lu, LXXXVIII, C. Hegi (G.), XVI, XXIV, lu, lxi, lxx, LXXX, lxxxviii, xcv, cm. Hegler (R.), Lix. Heinricher (E.), LXXXll, LXXXVI. Hennings (P.), xxxviii , Li, LV, LXXXII, cv. Henriques (J.), ii, v, vi. Hérissey (H.), Lxvii, Lxxviii. Hervey (E. W.), m, xxxv. Herzog (T.), xviii, Lxm, Lxxi. Hettlinger (A.), LVii. Heydrich (F.), XLil, LIV, Lix, Lxx, LXXIX, LXXXII. Hiern (W. P.), il, xvii, xxxv, xcv. Hieronymus (G.), vu. Hildebrand (F.), m, lxxxviii. Hill (T. G.), XXXI. Hinze (G.), LViil, Lxxix. Hobkirk (C. P.), xviii. Hochreutiner (B. P. G.), xxx. Hôck (F.), XVII, LXi. Hôhlke (F".), xciii. Holferty (G. H.), Lix. CXXVI Table des tioms d'auteurs Holm (T.), XXII, C. Holmes (M. M.), un, Lxxii. Holw.iy (l£. W. D.), i-Xiii. Horrell (E. C), viii. Houard (C), xix. Howard (A.), x. Hua (H.), XL, XLVII, XLIX, LXX. Hubcr (J.), VI, XXIV, xxxv. Hue (A.), VIII, XLV, cv. Hunger (F. W. T.), Lxxvii. Huntinorton (J. W.), XLV, Lxxx. Hy, xxxv, LXI, LXXXVIII. Ikeno (S.), XXXIII, lix. Insrham (W.), viii, xcvi. Irish (H. C), Lxxiv. Ishikawa (C), xciii. Iwanoff (L.), LVili. Jaap (O.), xcvi, cv. Jaccard (P.), XL. Jackson (A. B.), LXX. Jacobash (E.), xix, xcii, cvii. Jaczevvski (A. de), xcvi, cvi. Jadin (P.), Lix. [ahii (E.), XLiii. Jeffray (E. C), xxxi. Jœnsson (B.), Lxxxviii. Johnson (D, S.), xvii. Johnson (T. C), xcix. Jones (L. R.), Lxxxvni. Josing^ (E.), LViii. Jost (L.), xiii. Juel (H. O.), XIII. Jumelle (H.), Lxx, LXxx, xcv. Jurie (A.), Lxxxv. Karsten (G.), Lxxix. Kennedy (G. G.), Lxiii. Kindber^(N. C), Lin, civ. Kindermann (V.), xv. Kirschstcin (W.), xvii, xxiv, xxxv, XLIV. Klebahn (H.), XV. Klcbs (G.), XLi. Klein (J.), Lxxvill. Kuehler (II. J.j, lu. ( Bulletin bibtio graphique). Kovessi (P.), XXXI, XLi, xlti, lviii, LIX, LXVII. Kohi (P. G.), III. Kolkwitz (R.), Lxv, LXViii. Korschinsky (S.), Lxxvii. Kosaroff (D.), xcix. Krasan (P.), XL, XCViL Krause (E. H. L.), VI. Kuntze (O.), x. Kusano (S.), LXXVii. Kusnezow (N.), LVii. Lachenaud (G.), xxxvii. Ladurner (A.). Lxxxviii. Lag-arde (J.), xci. Lamarlière (L. G. de), XLV, Lxi, LXXX, xci. Lampa (E.), m. Lamson-Scribner (P.), xxiv, xxv, XLIV, LU. Landrin (li.), C. Lanji;^ (P. X.), xxxi. Lany (W. H.), Lxxxvi. Lang-eron (M.), LV. Laronde, cv. Laubeit (R.), xxxi. Laurent (E.), xxii. Lavergne (L.), Lxi, lxxxviii. Lazare é Ibiza (B.), vi. Leavitt (R, G.), m, xxxi, Lxvii. Lecomte (H.), Lxxiv, xcii, c. Ledoux (P.), XXXI. Le Gendre (C), Lxi. Légère (L.), xLix, lxxvii, lxxxv. Lemmermann (E.), XLV, LXXll. Lesage (P.), Lxviii, ci. Lester (L. V.), xxv. Lett (H. W.), LUI, xcvi. Léveillé (H.), vi, xxv, xxxv, xl, LU, LXI, LXX, LXXXVIII, XCV. Levier (E.), xxxvii, Lxxii, xc. Lewton-Brain (L.), Lxxxvil. Levy (L.), Lix. Ley (A.), Lii. Lidforss (B.), xxi. Life (A. G.), L. Lignier (O.), LXiv. Table des no)ns d'auteurs Lindau (G.), xxxv. Lindberg- (H.), viii. Lindman (C. A. M.), Lil. Lindroth (J. I.), xci. Linsbauer (L.), xiir. Linton (W. R.), XXV. Lister (A.), xv, xxxviii. Livingston (B. E.), Cl. Lloyd (F.), xxxv. Loesener (F.), cm. Low (I ), Lvr. Longo (B.), XLil, L, LU, lxxvii. Lopriore (G.), xxxv, LVii, LXi. Lorch (W.), LXXVill. Lorenzi (A.), LXX. Lowe (V. H.), XXXIX. Loynes (P. dej, Lxv, LXX, Lxxiv. Lûdi (R.), XXIII. Luerssen (C), LXXi. Lutz (L.), XXXIX, LV, LXII, cvi. LyoQ (F. M.), Lxxxvi, xciii, Lyon (H. L.), Lxxviii. Macchiati (L.), xiii, xiv, xxxii. McKenney (k. F. B.), xxxvi. Macvicar (S. M.), xvili, Liii, LXiii. Mag-nus (P.), IV, xix, xxxill, LV, LXXII, LXXXVII, CVII. Maheu (J.), xxxviii, xlv. Mainardi (x\.), xxxi. Maire (R.), iv, xxxiii, XLiii, Lxxix, Malinvaud (F.), XLix, xcix, cvi. Malme (G. O. A.), Lxxxvii. Mangin (L.), iv, Lxxvii. Marcailhou-d'Aymeric (H.), xxxvi, LU. Marchand (F.), LXXIV. Mariz (J. de), LXii. Marloth (R.), XLix. Marshall (F. S.), XLiv, Lxxx, cm. Martel (F.), xxii, xxxi, Martin (A.), XC. Massalongo (C), xix, Lxviii, CVi. Massée (G.), Lxxii. Masters (M. T.), vi. Matruchot (M.), iv, xxxiii, XLi, LV. Mattirolo (O.), xxvii, Lxxiv. {Btdletin bibliographique). cxxvii Matsson (L. P. R.), XLiv. Maxon (W. R.), vu, xviii. Mayenburg (O. H. v.), xciv. Mayer (C. J.), cm. Mazza (A.), xxvi. Meehan (T.), LXV. Meigen (F.), xxviii, XLVii. Meissner (R.), xxxi. Mendel (G.), Lxxvii. Merrill (F. D.), xxv, Lil, Metcalf (H.), xc. Meyer (A.), Lxxix. Meylan (C), viii, LXlil. Mez (C.), XXXVI. Miani (D.), Lxxxv. Micheletti (L.), Lxxi. Miehe (H.), xiii, lxxxvi. Migliorato (F.), Lxxiii, Minden (M. v.), xxxi. Minks (A), viii. Miyoshi (M.), ci, cvr. Mobius (M.), m. MôIIer (A), XLV(. Moller (A. F.), Lvm. Molisch (H.), XXI, XXXI, Li. MoUiard (M.), iv, xxxiii, XLi, xcvii. Monguillon (F.), ix, xxvi, xxxviii, Liv, xcvi. Montaldini (D. C.), xxxix. Montemartini (L.), xxil. Monteverde (N. A.), c. Moore (S. Le M.), vi, Lxxxix, civ. Morkowine (N.), XLi, XLix, Lvm. Morrell (J. M. H.), LVi. Morris (E. L.), xxxvi. Mottareale (G.j, LXXiil. Mouillefarine, XL, cvii. Mouton (V.), XXVII. MuUer (C), viii, XXVI, LiV. Muller (F.), Lxiv. Muller (K.), Lxm, xcvi. MûUer (O.), xxii, Li, Murbeck (S.), xxil, XLIV, CiV. Murdoch (J.), xvii. Murr (J.), VI, XX, xxviii, xxxvi, XLIV, LXXXIX, CIV. Murray (C. R. N.), xvil. CXXVIII Table des noms d'auteurs Murrill (W.), iv. Mussat (K.), XXXIX. Nabokich (A.), lxv. Nagel (W. A.), xciii. Navas (L.), Lxiii, xc. Ne^er (F. W,), vi, LX. Neljubow (D.), XXXI. Nelson (A.), Lxxi. Nemec (B.), xxi, xxx, Lxv, Lxvi. Nestler (A.), LXXViii. Neyraut, xvii, Lxxi. Nicholson (W. E.j, Lxxii. Nilsson (A.)) cvii. Noelli (A,), CVi. Noll (F.), XV. Olivier (E.), xcix. Olivier (H.), ix, xxvii, Lxiii, xcvi. Ormezzano (Q.)i LVi. Orton (W. A.), xxviii. Ostervvalder (A.), xxxix. Owen (M. L.), xxxvii. Paddock (^^^), xLVi. Paiche (P.), xxviii. Palisa (J.), XIV. Palladine (W.), xiii, xxx, XLi. Pantu (Z. C), Lxxx. Paris, xvni, xxxvii, civ. Parish (S. B.), XX. Passerini (X.), xxx. Patouillard (M.), xxxix, XLVi, LXiii, XCI. Paulsen (G.), m. Pax (F.), XLV. Payot (V.), xc. Peck (C. H.), IX. Penard (E.), Lxxil. Penzig (O.), xcix, CiV. Perdrigeat (C. A.), Lxvii. Perez (T. de St.), xci. Perrot (E.), L. Pfcffer (W.), XX. Philibert (H.), xxxvil, L. Philippi (R. A.), XLI. Piccone (A.), Liv, LXii, LXlli. Pierce (N. B.), LVi. {Bulletin bibliographique). Pierre, Lii. Piljrer (R.), xxxvi. Piper (C. V.), XXV, Pirotta (R.), xiii, L. Pitartl, Lxvi, Lxvii. Plnttner (T.), ix. Plowright ((3. B.), xxxiii, cvi. Poisson (J.), Lxxi. Pons (G.), XVII, XXXVI. Preston (C. E.), xxxii, Kxxviii. Prianischnikovv (D.), xill. IVocopiaiui-Procopovicit A.), LXXX. IVowazck (S.), XXII, xxxvii, xcvii. Puriewitsch (K.), xiv. Quelle (F.), viii, cv. Radais, xxxii. Radian (S.), Lxxxi. i\adlkofer (L.), Lxxxix. Ramirez (J.), civ. Ravaz (L.), xLii. Ray (J.)i LVI, XCI. Rehder (A.), lu, lxxxii. Rehm (H.), ix, LV, LXiv, Lxxxii. Renaudet (G.), iv, LViii, Lxxv. Renauld (F.), wiii, xxvi, i.xxii, xc, cv. Renault (B.), xxvii, LV, xcvi. Rendle (A. B), xvii, xxv, lui, lxxii, LXXX, xcv, c. Reynier (A.), vi, i.xxxix. Ricome (H.), m. Robinson (B. L.), vi, xix, Lxxill, LXXXVi, xc. Rocquigny-.\danson (G. de), LVil. Rog-ers (W. M.), civ. Rolfs (F. M.), XLVii. Rolland (L.), XL, LV, xci. Ronniger (K.), Civ. Rottenbach (II.), Lxxxix. Rose (J. N.), XVI. Rostowzew (S.), Lxiv. Roth (F. W. E.), II. Rothert (W.), LViii. Rouy (G.), cii. Ruhiand (W.), xciv. Ryan (^E.), xxxvil. Table des noms d'auteurs Rydberg- (P. A.), vi, xxv. Salmon (C. E.), Lxii. Salmon (E. S.), Liv, Lxxii, xcvi, cv. Sargant (E.), i"- Sarg-ent (C. S.), xxv, XLV, lui. Schaffner (J. H.), LXVli. Schiffner (V.), XXVI, XXXII, XLV, LXIII, LXXXI. Schinz (H.), Lxxx, Lxxxix, xcv. Schlechter (R.), vu, xcv. Schmid (B.), XLII. Schmidle (W.), xxvi, xxxviii, xcvi. Schmidt (J.), Lxxxil. Schneck (J.), c. Schneider (A.), LXXXV. Schrenk (H. v.), x, xxviii, Lxxiii, Schuh (R. E.), Lxxxii. Schulz (N.), c. Schulz (O. E.), xxv, Lxii. Schumann (K.), vu. Schwabach (E.), xiv. Scott (D. H ), x. Sebille (R.), cv. Seckt (H ), LViii. Seemen (O. v.), xxxvi. Sennen, Lxxxi. Sernander (R.), xxii, XLV. Sherborn (C. D.), LVii. Shibata (K.), xiv. Sirrine (F. A.), XLVi. Smith (A. L.), xix, xxvii. Smith (E. ?\), XLVii. Smith (M. R.), xxxiii. Smith (R. S.), LXXViii. Smith (R. W.), XV. Smith (W. G.), xxv. Solms-Laubach (H. z.), xLii, ci. Soltokovic (M.), LXII, LXXI, LXXXI. Sommier (S.), xvii. Sonntag- (P.), XLix, xcix. Sorauer (P.), XLVil. Spegazzini (C), LXXXI. Speiser (P.), xxvii. Steinbrinck (C), in. Stephani (F.)j xvili, Liv, LXVliI, xcvi, cv. {Bulletin bibliographique^. cxxix Stevens (F. L.), Li, lxxxvii, xciv, ci. Stewart (F. C), xxxix, XLVi, XLVii. Strasburger (E.), Lxxxvi, xciii. Sydow (H.), IX, XIX, xxvii, LXiv, cvi. Sydow (P.), IX, XIX, xxvii, Lxiv, cvi. Tailleur (P.), Lix. Taliew (W.), xxxii, xxxvi, Lxxxv, CVII. Tansley (A. G.), xxxil. Taylor (A.), xxii. Terry (E. H.), Lin. Thériot (L), xxxvii. Thiry (G.), xv. Thiselton-Dyer (W. T.), x, Lxvi, LXXXVI. Thomas (F.), Lxxviii. Thomas (P.), Lxxix. Tilden (J. E.), xcvi. Timberlake (H. G.), XLiii. Toni (G. B. de), Lxxxii. Torrey (J.), xxxiii, Toumey (J. W.), Lxx. Townsend (C. O.), XLix. Trabut, xxii. Tracy (S. M.), xxxv. Traverso (G. B.), LXIV. Trelease (W.), lxx. Trillat, xv. Trotter (A.), xxviii, lxiv, lxviii, LXXIII. Trow (A. H.), LXVIII. Tschermak (E.), xm. Tschirch (A.), xxx, xxxil. Tswett (M.), XIV. Underwood (L. M.), xxvi. Urban (L), Vil, xxxvi. Ursprung- (A.), LXVi. Vaccari (L.), xx, Lxxxix. Van Bambeke (C), xxvii. Van Hook (J. M.), xv. Van Tieghem (Ph.), xcix. Vaniot (E.), xxv, xxxv, Lii, LXi, LXXXIX, XCV. Velenovsky (J.), xvii, Lxxil, xci. ex XX Table des noms d'auteurs Verguin, Lxxv. Vierhapper (F.), XCV, CIV. Vilhelm (J.), LXIV. Villani (A.), LXVii. Vilmorin (M. de), LVil. Vilmorin (P. de), XXX. Vines (S. H.), xxx. \'ogler (P.), Lxxviii. Vrba(P. C. P.), LXViii. Vries (H. de), xiv, xxx, lviii, Lxxxv. Was^rnei- (R), CiV. Waishecker (A.), XLV. Wallace (W.), iv. Waller (A. D), Lxxv. ^\'arburg■ (O.), x. Ward (H. M.), xci. Warnstorf (C), L. Watson (W.), xxxii. Weber (C. A.), viii. Weber-Van Bosse (A.), CV. ^^■cberbauer (A.), Lxxviil. Webster (H.), ix, xci. Went (F. A. F. C), Lxxxvii. Wettstein (R. v.), xxxvii, XLii, LXXV. Wheldon (J. A.), XVII, XXXVll, XC. White (W.), XXXIII. {Bulletin bibliographique) . W'hitford (H. N.), LVlii. Whitwell (\\\), VII. W ieler (A.), m, Lxxviii. W'ilcox (F. V.), LVi. Wildeman (F. de), vu, xxiv, xxvi, LXIX, LXXXI, LXXXIX. Wilhdm (K.), XLI. Williams (li. F.), XXVI, LXII. Williams (F. N.), Lxxi, Lxxxix, civ. Williams (R. S.), xviii. Wilson (A.), XC. Winkler (H.), xxx, Lxxxv. Winterstein (F.), LXVi. Wood (J. M.), LUI. W^oodward (K. H.), i.vii. W'oolson (G. A.), XCV. \\'orsdell (W. C), X. Yamanouchi (G.), Lix. Zacharias (F.), Lxxviii. Zahlbruckner (.\.), ix, LXXXi, XC. Zaleski (W.), Lxvi. Zawodny, xciii, xcix. Zimmermann (A.), cvi. Zopf (W.), XXII. Zschacke (H.), xxvi, xxxvii, XLV, LXXXIX. ERRATA Page 224, Page Page Page Page Page Page Page Page Page JJ4, 243. 260, 3'5. 3-tJ. 3-'5^ 4i«, 12° ligne, ajouter : Il diffère du 5". indica de M. Reinke [qi, 2, p. 8 et pi. III] en particulier par le moindre cloisonnement des articles secondaires, la forme plus cylindrique des spo- ranges pluriloculaires, et les moindres dimensions de leurs logettes, et par l'absence de sporanges uniloculaires. 1 1° ligne en remontant, lire Faurot, et non Fourot. 20" ligne, lire maximum, et non minimum. 15» ligne, lire : du diamètre des axes et des rameaux en même temps que Pinègalité de diamètre des différents arbuscules... légende, lire Sph. cornuta, et non Sph. alata. 4"^ ligne en remontant, lire eurhodines, et tton eurnodines. 3" ligne, mettre le ? après la parenthèse de la 4'' ligne. i^" ligne, ajouter : à étamines toujours très saillantes. 13" ligne, lire Hlanche, et non Blanrhet. 19" ligne, lire Sph. biradiata, et non Sph. divaricata. Paris. — J . Mci'bcti, imp., 4"", Av. deUiuUUcio. — CVII -~ Sujets divers. 1197 Flahault (Ch.) : La naturalisation et les plantes naturalisées en France {B. S. b. F., 3e sér., t. VI, pp. XCI-CVIII). 1198 Flahault (Ch.) : L'horticulture à Hyères {B. S. b. F., 3e sér., t. VI, pp. CLIX-CXCVI). iigS bis Jacobasch (E.) : Phânologische Beobachtung-en [suite'] {D. b. M., XIX^ ann., n" 11, pp. 163-164). — Voir n° 1069. 119g Magnus (P.) : Zurûckweisung- der falschen Behauptung-en der Herren H. und P. Sydow {Hdw., t. XL, fasc. 5, Suppl., pp. (ii9)-(i24)). 1200 Mouillefarine : Rapport sur l'herbier de la ville d'Hyères [B. S. b. F., 3«sér., t. VI, pp. CXCVII-CXCVIII). 1201 NiIsson(Alb.): Om strafvan efter enhet i den vaxtgeografiska nomen- klaturen (B. N"., 1901, n« 5, pp. 227-234). 1202 Taliew (W.) : Einig-e Bemerkung-en zum Bûche von A. J. Gordjag-in « Beitrâg-e zur Kenntniss des Bodens und der Végétation des west- lichen Sibiriens» {Bull, dujard. Imp. botan. de St-Pétersb., t. I, fasc. 3, pp. 87-94 [en russe, avec résumé allemand];. COMPTE RENDU. T. Hedlund, Monographie der Gattung Sorbus. (Extr. des Kôngl. Svenska Vetenskaps-AkademiensHandlùigar^ 35, 1901 ; 147 pag., 36 fig. dans le texte.) Dans ce travail, le plus complet qui ait été encore publié sur le genre Sorbus, l'auteur a donne au genre une large extension, le subdi- visant en six groupes : Connus, Aiicuparia, Aria, Torminaria, Cha- méemespilus et Aronia. La valeur de chacun de ces groupes est loin d'être la même : les Connus ne sont représentés que par une seule espèce, peu variable; les Chamcvmespilus sont également peu nombreux ; les autres groupes sont plus étendus. Parmi les Aucuparia, le type européen, Sorbus aucuparia, est à proprement parler une espèce collective comprenant, outre la plante bien connue chez nous, les 5". glabrata Hedl. et sibirica Hedl. 11 est à remarquer que c'est le ^. aucuparia qui fournit le plus grand nombre de formes hybrides. Le groupe Aria est des plus intéressants au point de vue de son polymorphysme et de la tendance que présentent aux croisements les espèces qui le composent. M. Hedlund, qui habite une région où est répandu le 6". fennica Fr., le considère comme une espèce légitime qui, malgré le nom de — CVIII 5. hybrida L. sous lequel il est surtout connu, ne pré-sente en Scandi- navie rien d'hybride. Le S.fennica serait spécial au nord de l'Europe. 11 a été fréquemment confondu avec les hybrides du S. aucuparia et des .S". Aria et scatidica, assez communs en France où on U-s désigne sous le nom de 5". hybrida. Les 5. dacica çX semipiiniata llcdl. sont des formes de croisement qui touchent de très près à notre 5. hybrida et qu'on trouve mêlées aux 5. aucuparia et Aria, dans toute l'Europe centrale et jusqu'en Herzégovine. Le 5*. Mouoeoti Godr. est également, pour M. Iledlund, une espèce collective, comprenant le type, de France et de Suisse, et le .9. aus- iriaca. Il est, dans la Monographie, séparé par douze autres espèces du 5. scandica. Or le 5. Mougeoiicsi-'û vraiment distinct du iS. scandica? Godron, qui avait, un peu à la légère, dédié un Sorbier du Hohneck à Mougeot, après quelques années d'observations, n'attachait plus aucune importance à sa création, dont il avait rc-connu la non-valeur. Godron n'avait agi tout d'abord que d'après cette idée préconçue — qu'il abandonna plus tard — que le ^S. scandica n'était pas français. Si le Sorbier de Mougeot est de nature complexe, le S. Aria l'est encore plus. Il ne renferme pas moins de sept espèces, qu'il vaudrait peut-être mieux réunir pour la plupart et ne considérer que comme des formes. Le S. greeca, séparé "comme espèce autonome, gagnerait peut- être à rentrer dans le 5. Aria, dont il est bien difficile, la plupart du temps, de la distinguer. Quant au S. arioides Michelet, il doit être retiré du groupe : c'est un hybride du ^S". chamseinespilus et du 5". Aria. Le groupe Tormiiiaria présente un grand intérêt. C'est là, en effet, au voisinage du 5. torminalis, que M. Iledlund a placé le 5. laiifolia Pers., l'Alisier de Fontainebleau, toujours rare, très localisé en France, et qui pourrait bien encore rentrer, comme variété très remarquable, dans le 5. Aria. Le 5. latifolia a été fréquemment confondu avec des hybrides des 5. Aria et torminalis, qui ne sont rares nulle part et sou- vent mêlés aux parents. Ces formes de croisement sont comprises dans le 5. decipiens Hcdl. L'Alisier de Fontainebleau et le 5. Aria seraient peut-être les pro- créateurs du 5*. obtusata Spach (sub Crat.vgus), espèce des plus cu- rieuses qu'on n'a pas encore trouvée en dehors des jardins, et dont l'origine n'a pu être établie jusqu'à ce jour. Ne serait-ce pas encore un 5". Aria? Le petit groupe Chatnœmespilus est spécial aux régions monta- «yneuses. Il pourrait se réduire au S. Cham;a?nespilus q\ii a produit, en se croisant avec les .S". Aria et scandica, d'assez nombreux hybrides tels que 5". sudelica, Ilosiii, arioides, ambigua, etc. Quant au 6'. Pseu- CIX — daria Spach, qui n'est que le 5". Hostii, c'est par suite de confusion que Spach l'avait indiqué dans la Côte-d'Or, où manque le 5". Charnu- mespilus. Les Aronia sont présentés par trois espèces de l'Amérique du Nord. Dans ce travail remarquable, fruit de nombreuses observations sur le vivant et de patientes recherches dans les herbiers, M. Hedlund a décrit 58 espèces légitimes et bon nombre de variétés hybrides. Ce chiffre pourrait être quelque peu diminué, du moins en ce qui a trait aux types européens. C'est l'Asie qui sert d'habitat au plus grand nombre des espèces, puis vient l'Europe avec un chiffre à peu près égal. L'Amérique du Nord n'occupe que le troisième rang, et l'Afrique est à peine représentée par les .S". préemorsa Nyman, de Madère, iS*. Aria, S. domestica, d'Algérie, auxquels il faudrait ajouter, d'après M. Battandier, les «S*, latifolia et tonninalis. Les descriptions sont détaillées et minutieuses, insistant sur la forme des grains de pollen dont on n'avait tenu aucun compte jusqu'ici; la distribution géographique est bien [établie, la synonymie abon- dante et exacte. Une clef dichotomique placée en tête de l'ouvrage permet d'arriver facilement à la détermination des espèces, des sous- espèces, des hybrides. Les bourgeons et les feuilles ont fourni une notable partie des caractères distinctifs. A la fin se trouvent des consi- dérations sur les hybrides avec une liste des croisements actuellement connus, sur les types et leurs variétés, leurs affinités, leur distribution géographique et leur existence comme espèces géologiques. Un appendice a trait à trois nouvelles espèces des Etats-Unis et fournit également de nouveaux renseignements sur quelques hybrides européens (i). Le travail de M. Hedlund mérite de nombreux éloges que ne lui marchanderont pas tous ceux qui s'intéressent à l'étude, passablement ardue, des Sorbiers. P. Hariot. I. Depuis la publication du Mémoire de M. Hedlund, le genre Sorbits s'est enrichi de trois nouvelles espèces : 6". pekiiieiisis Koehne, >S". Matsumurana (Makino) Koehne (=: Pirus Matsuimirana Makino), ^. j'aponica Koehne (^ .S. aucîiparia var. j'aponica Maxim.; Pirzis aucuparia wb.'c. fap07iica Fr. et Sav., etc.), toutes trois asiatiques,"et d'une nouvelle variété cultivée au Jardin botanique d'Iéna, 5". aucuparia var. integerriina Koehne [Cfr. Gartenflora, i" août 1901). — Le S. j'aponica Koehne devra recevoir un autre nom, car il existe déjà une plante du même nom due à M. Siebold (1830). TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS I. — Articles originaux. Bescherelle (Emile). — Les récoltes bryologiques de Paul Maury au Mexique 380 Chevalier (Aug.). — Voyez Hua. CoiNCY (A. de). — Revision des espèces critiques du g-enre Echium (2^ série) 311 Col. — Quelques recherches sur l'appareil sécréteur des Composées. 166 Gerber (C). — Recherches sur la respiration des olives et sur les relations existant entre les valeurs du quotient respiratoire ob- servé et la formation de l'huile 9, 88, 121 GuÉGUEN (F.). — Anatoraie comparée du tissu conducteur du style et du stigmate des Phanérogames 265 GuÉRiN (P.). — Développement de la graine et en particulier du té- gument séminal de quelques Sapindacées 336 GuiGNARD (L.). — La double fécondation dans le Maïs 37 GuiGNARD (L.). — La double fécondation dans le iV«/aj /«i^/'isr. . . . 205 GuiGNARD (L.). — La double fécondation chez les Renonculacées. 394 Hua (Henri) et Aug-. Chevalier. — Les Landolphiées (lianes à caout- chouc) du Sénégal, du Soudan et de la Guinée française. 1,62 116 Lecomte(H.). — Remarques sur les g-raines ^ç. Landolphia . ... 86 Lemaire (Ad.). — Recherches microchimiques sur la g-aine de quel- ques Schizophycées 255, 302, 329 Parmentier (Paul). — Recherches morphologiques sur le pollen des Dialypétales(Pl. i-vi) 150, 194, 218, 419 PÉCHOUTRE (F.). — Développement du tég'ument de l'ovule et de la graine du Geuin urbanum L 213 Picquenard (C.-A.). — Le Lobelia Dortmanna L. dans le Morbihan, 301 Sauvageau (Camille). — Remarques sur les Sphacélariacées. 22, 50, 94, 137. 222, 368, 408 Van Tieghem (Ph.). — Epiblépharide, genre nouveau de Luxem- bourgiacées 3S9 VanTieghem (Ph.). — Rhizanthème, genrenouveau de Loranthacées. 362 Van Tieghem (Ph.) — Sur le genre Lophire considéré comme type d'une famille distincte, les Lophiracées 169 ;h: r, .■, cm Table alphabétique des noms d'auteurs. II. — Comptes rendus. COMÈRE (].)• — Les Desmidiées de France XCVll Friedfx (J.) — L'assimilation chlorophyllienne réalisée en dehors de Torg-anisme vivant XLix Hedlund (T). — Monojjraphieder Gattung- 6't7/'3«j' cvii Lecomte (H.). — Le Vanillier xcil Patouillard (N.). — Etude taxonomique sur les familles et les t^enres des Hyménomycètes LXXV Ravaz iL.) et Bonnet (A.). — Les effets de la toudrc et de la gélivure XLli TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES Assimilation chlorophyllienne XLix Caoutchouc (Lianes à) i Classification des Hyménomycètes Lxxv Développement de la graine et en particulier du tégument séminal de quelques Sapindacées, par M. P. GuÉRiN 336 Développement du tégument de l'ovule et de la graine du Geitm ur- banam L., par M. F. PÉCHOUTRE 213 Echiam {Revision des espèces critiques du genre) [j'' série], par M. A. DE COINCY 311 Epiblépharide, genre nouveau de Luxembourgiacées, par M. Ph. Van Tieghem 389 Fécondation chez les Renonculacées (La double), par M. L. Gui- GNARD 394 Fécondation dans le Maïs (La double), par M. L. Guignard .... 37 Fécondation dans le Naiasmajor (La double), par M. L. Guignard. 205 Gaine de quelques Schizophycées (Recherches microchimiques sur la), par M. Ad. Lemaire 255 Gélivure XLll Geum urbanum (Développement du tégument de l'ovule et de la graine du) 213 Graine (Développement de la) des Sapindacées 336 Graine du Geum urbanum (Développement du tégument de la) . . . 213 Graines de Landolpkia 86 Guinée française (Landolphiées de la) i Hépatiques récoltées par Paul Maury au Mexique 381 Huile (Formation de V) dans les olives 9 Hybridation 37 Hyménomycètes (Classification des) LXXV Landolpkia (Remarques sur les graines de), par M. H, Lecomte. . 86 Landolphiées (Les) du Sénégal, du Soudan et de la Guinée française, par MM. Henri HuA et Aug. Chevalier i Lianes à caoutchouc i Lobelia Dortmanna L. dans le Morbihan (Le), par M. C. A. Picque- nard .^ 2p\ Lophire (Sur le genre), considéré comme type d'une famille dis- tincte, les Lophiracées, par M. Ph. Van Tieghem i6g Loranthacées (Rhizanthème, genre nouveau de) 362 Luxembourgiacées (Epiblépharide, genre nouveau de) 389 Maïs (Double fécondation dans le) 37 Métissage 37 cxiv Table alphabétique des matières. Mexique (Récoltes bryoloj^iques de Paul Maury au) 380 Mousses récoltées par Paul Maury au Mexique 381 A'amj- w^y'i?/' (Double fécondation dans le) 205 Olives (Recherches sur la respiration et la formation de l'huile dans les) 9 Ovule du Geum urbanum (Développement du té.t;-ument de T). . . . 213 Parthénojrénèse 40 Pollen des Uialypétales (Recherches morpholo -5^> -7") 3"-» 329 Tégument de l'ovule et de la graine du Gcum urbanum (Développe- ment du) -13 Tégument séminal des Sapindacées (Développement du) },},() Tissu conducteur du style et du stigmate des Phanérogames (Anato- mie comparée du), par M. F. GuÉGUEN 265 Xénies 37 TABLE DES PLANCHES PI. I-VI. — Pollen des Dialypétales 425 A 'A' ./. -* / n A' ' ''^ • -*■ L?S :N V A- s. . t '<:> " i'%. • N--^: >^, fe- ?>^ .< ^ y.}.^*^y^ ■"/Y'^'-:, .w ■ j pt: A -y r- ^:^lf=^m.Jf rF:% ■~f: w ».'