r*^-' f V - V'..^ ' . ->^ ■♦■ A' > r^ ^ : « T K tt^f^ ,-^v.-i"t ^'i^, < / A >^> >^^ --^i 1' ■ ■«' -•^r)' .".-*w/ ^C- ■>^< JK^^tK Ai '^ JOURNAL DE BOTANIQUE JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT Docteur es sciences, assistant au Muséum d'Histoire naturelle. TToixie 3S: AT I I I — ± Q O -^ BUREAUX DU JOURNAL 9, rue du Regard, 9 PARIS, VI« ARR^ i8' ANNEE. N» i. JANVIER 1904. JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT PREMIERS INDICES DE DIODOGÉNIE CHEZ LES ARHIZOPHYTES ET DERNIERS VESTIGES DE TOMIOGÉNIE CHEZ LES RHIZOPHYTES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. D'après la présence ou l'absence de racines dans le corps adulte, le règne végétal se partage, comme on sait, en deux sous-règnes : les Rhizophytes , qui ont aussi des vaisseaux, qui sont des Vasculaires, et les Arhïzophytes , qui n'ont pas non plus de vaisseaux, qui sont des Invasciilaires. Les premières forment toujours leur œuf indirectement, le corps adulte y pro- duisant d'abord des cellules spéciales, nommées diodes , géné- ratrices d'autant de prothalles, sur lesquels naissent ensuite les gamètes dont l'union donne l'œuf: en un mot, ce sont toutes des Diodées. Les secondes forment toujours leur œuf direc- tement, les gamètes y prenant naissance immédiatement sur le corps adulte : en un mot, ce sont toutes des Adi'odées. Si l'on considère ensuite le développement ultérieur de l'œuf ainsi formé, qu'il ait lieu tout de suite ou seulement après un passage plus ou moins long à l'état de vie latente, peu importe, on voit que les Arhizophytes ou Adiodées se comportent à cet égard de deux manières très différentes. Les unes développent leur œuf directement en une plante adulte nouvelle, les autres indirectement, produisant d'abord un plus ou moins grand nombre de cellules spéciales, nommées tomies, qui plus tard engendrent chacune une plante adulte nouvelle : d'où une multiplication plus ou moins abondante au cours du développement. Les secondes sont donc des Toniiées, les pre- mières des Atontiées. Les Rhizophytes ou Diodées n'offrent 6 JOURNAL DE BOTANIQUE pas de différence semblable ; le développement de l'œuf y est toujours direct; elles sont donc toutes des Atomiées (i). Ceci rappelé, il m'a paru intéressant de rechercher si ces deux différences, la première dans la formation de l'œuf, la seconde dans son développement, sont en réalité aussi absolues qu'elles le semblent tout d'abord. Parmi les faits actuellement connus dans la Science, ne s'en trouverait-il pas, d'un côté chez les Arhizophytes quelques-uns pouvant être interprétés comme une formation indirecte de l'œuf, avec production de diodes, et comme la première origine de la diodogénie, de l'autre chez les Rhizophytes quelques autres pouvant être considérés comme un développement indirect de l'œuf et comme le dernier vestig-e de la tomiogénie? C'est la réponse affirmative à cette double question qui fait l'objet de la présente Note. I, — Premiers indices de diodogénie chez les Arhizophytes. C'est parmi les plantes aquatiques d'un vert pur qui com- posent, dans ce qu'on appelle à tort la classe des Algues, ce qu'on nomme, à tort aussi, l'ordre des Chlorophycées (2), que l'on peut observer plusieurs exemples d'une formation indirecte de l'œuf avec production de diodes. Le phénomène s'y manifeste même de deux manières différentes, l'une plus simple, l'autre plus compliquée, suivant que la plante forme son œuf par isogamie ou par hétérogamie. 1° Diodie avec formaiioii isogante de l'œuf. — Considérons d'abord une Endosphère {Endos phasra Klebs), en particulier l'E. bisannuelle {E, biennis Klebs), qui vit en parasite dans les I. Diodes et tomies étaient naguère universellement et sont encore aujourd'hui fréquemment confondues avec les spores, sous ce dernier nom. Il y a long-temps que j'ai protesté contre cette double confusion. Voir notamment l'article intitulé: Spores, diodes et tomies [Journal de Botanique, Xlll, p. 127, 1899). 2. Le vaste ensemble d'Adiodées qu'il est d'usage de réunir sous le nom ^Algues est beaucoup trop hétérogène pour qu'on puisse désormais le conserver comme tel, en le regardant comme une classe ; il faut le démembrer. De même, celles de ces plantes où la chlorophylle est pure, non mélangée d'un pigment étranger, offrent entre elles de trop grandes différences pour qu'il soit permis plus longtemps de les grouper, sous le nom de Chlorophycées, dans un même ordre, comme on l'a fait jusqu'ici; il faut les séparer. Voir sur ce point : L'œuf des plantes considéré comme base de leur classification (Ann. des Scienc. nat., 8° Série, Bot., XIV, p. 213, 1901). Ph. Van Tiegheii. — Diodogénie et tomiogénie. 7 espaces intercellulaires de la feuille du Potamot luisant {Pota- niogeton hicens). Son thalle est petit, sphérique, continu et uni- nucléé (i). Après avoir passé l'hiver à l'état de vie latente, il produit d'abord, par une série de bipartitions successives, un grand nombre de cellules spéciales, qui acquièrent une mem- brane de cellulose, s'arrondissent en sphères, se séparent, s'échappent de la membrane primitive et se disséminent dans le milieu extérieur. Plus tard, chacune d'elles produit, par une nouvelle bipartition répétée, un certain nombre de cellules ovoïdes, sans membrane de cellulose, munies de deux cils vibratiles à une extrémité, qui s'échappent de la membrane de la cellule mère et se dispersent en nageant dans le liquide ambiant. Incapables de développement tant qu'elles restent iso- lées, elles s'unissent deux par deux, à condition de provenir de cellules mères différentes, et forment ainsi des œufs munis de quatre cils, qui continuent à se mouvoir jusqu'à ce qu'ils aient rencontré la plante hospitalière. Ils se fixent à sa sur- face, perdent leurs cils, s'entourent d'une membrane de cellu- lose, percent l'épiderme et grandissent dans les espaces inter- cellulaires pour devenir, en définitive, autant de thalles nouveaux. Les cellules qui s'accouplent ainsi sont donc des gamètes et comme elles sont pareilles de forme, de dimension et de chemin, il y a isogamie dans la formation de l'œuf. D'autre part, les cellules spéciales qui, nées du thalle, produisent par voie endo- gène une génération de gamètes, en un mot deviennent autant degamétanges, sont véritablement des diodes ; seulement ces diodes, au lieu de produire d'abord, comme chez les Rhizo- phytes, un prothalle sur lequel naissent ensuite les gamètes, forment directement ceux-ci. Il y a déjà des diodes, ce qui suffit à rendre indirecte la formation de l'œuf; il n'y a pas encore de prothalles. C'est le commencement de la diodie. Les Chlorochytres {Chlorochytrium Cohn), notamment le C. de la Lenticule [C. Lemnas Cohn) qui vit en parasite dans les espaces intercellulaires de la Lenticule trisulque [Lei^nna I. C'est très improprement que ces sortes de thalles, continus et uninucléés, sont dits unicellulaires. Les cellules étant, par définition, le résultat du cloison- nement du corps, lorsqu'il est poussé au maximum de manière à le découper en petites parties n'ayant chacune qu'un seul noyau, là où il n'y a pas de cloisonne- ment, il ne saurait y avoir de cellules. Prendre ainsi le corps adulte tout entier pour une cellule, c'est donc faire la faute de confondre le tout avec la partie. 8 JOURNAL DE BOTANIQUE trîSîilca), ont, comme les Endosphères, le thalle adulte continu et uninucléé; mais ici le thalle produit lui-même, immédia- tement, les g-amètes à deux cils, tous semblables, dont l'accou- plement donne les œufs. La formation isogame de l'œuf y est directe; il n'y a pas de diodes. Il est probable que les nombreux genres où le corps adulte est, comme dans les deux précédents, continu et uni- nucléé, mais oîi le mode de formation de l'œuf est encore inconnu, viendront plus tard se ranger les uns à côté des Endosphères, les autres à côté des Chlorochytres. Ensemble les premiers formeront alors une famille, les Endosphéracées , caractérisée par la formation indirecte de l'œuf, à l'aide de diodes. Ensemble les seconds constitueront une autre famille, les Chlorochyiriacées , caractérisée par la formation directe de l'œuf, sans diodes. Actuellement ils sont tous, d'après la simi- litude de structure du corps adulte, réunis dans une seule et même famille, sous le nom de Protococcacées. Mais il va sans dire qu'un tel classement ne peut être que provisoire. Toujours est-il que ce premier exemple nous montre le mode indirect de formation de l'œuf, avec interposition de diodes, faisant déjà son apparition à côté du mode direct, sans diodes, dans des êtres oti le corps adulte offre le degré le plus simple de l'organisation. L'origine de la diodie est donc très ancienne. Comme second exemple, considérons une Acétabulaire [Acetabîilarïa Lamouroux), en particulier l'A. de la Médi- terranée [A. mediierranea Lamouroux), qui vit dans la mer et dont le thalle adulte est continu, multinucléé et tubuleux. Fixé au rocher par un crampon rameux, le tube dressé porte au sommet un verticille de rameaux à croissance limitée, soudés entre eux dès le début en forme de parasol. Le moment venu, il se forme dans chacun de ces rameaux un certain nombre de corps ovales, entourés d'une membrane de cellulose et pluri- nucléés, d'articles par conséquent, qui sont mis en liberté par la déchirure de la membrane primitive. Après un à trois mois de vie latente, chacun de ces articles se cloisonne en cellules sans membrane de cellulose, ovales, munies de deux cils à une extrémité, qui s'en échappent par une fente circulaire de la membrane et nagent dans le liquide ambiant. Incapables de développement tant qu'elles restent isolées, elles se fusionnent Ph. Van Tieghem. — Diodogénie et tomiogénie. 9 deux par deux, à condition de provenir d'articles différents, et forment ainsi des œufs, d'abord mobiles, qui se fixent, s'en- tourent d'une membrane de cellulose, passent à l'état de vie latente et, plus tard, germent en donnant chacun un thalle nouveau. Ce sont donc des gamètes et, comme ils sont tous semblables de forme, de dimension et de chemin, la formation de l'œuf est encore isogame. Quant à l'article qui les a formés, c'est une diode, mais une diode qui, sans produire d'abord de prothalle, donne tout de suite les gamètes, devient tout de suite un gamétange. Les choses se passent donc comme dans les Endosphères, avec cette différence toutefois qu'ici la diode n'est pas une cellule, mais un article. La même série de phénomènes s'observe dans le Proto- siphon botryoïde {Protosiphon botryoides (Kûtzing) Klebs), qui croît sur la terre humide et dont le thalle, continu et mul- tinucléé comme celui des Acétabulaires, mais beaucoup plus simple, se réduit à une ampoule verte aérienne, qui enfonce dans le sol un prolongement tubuleux incolore. Dans certaines conditions, en effet, l'ampoule produit des corps immobiles, munis de plusieurs noyaux et revêtus d'une membrane de cel- lulose, qu'elle met en liberté. Puis chacun de ces articles germe et donne des gamètes à deux cils antérieurs, tous semblables, qui, s'ils proviennent de deux articles différents, s'unissent deux par deux pour produire les œufs. Ici aussi, il y a donc formation de diodes plurinucléées, qui germent directement en gamétanges. Les Dasyclades {Dasycladics Agardh), les Botrydes {Botry- dium Walroth), les Bryopses {Bryopsz's Lamarck) et les Codes [Codium Agardh), où le thalle adulte est, comme dans les Acétabulaires et les Protosiphons, continu, multinucléé et tubuleux et où l'œuf se forme aussi par isogamie, produisent leurs gamètes immédiatement dans certains rameaux du thalle adulte, sans interposition de diodes : en un mot, la formation de l'œuf y est directe. Elle est directe aussi dans les Vau- chéries ( Vmicheria A. P. de CandoUe) où le thalle adulte a la même conformation ; mais, les gamètes y étant profondément différenciés, elle est hétérogame. Les très nombreux genres qui ont, comme les précédents, le corps adulte continu, multinucléé et tubuleux, mais où le mode de formation de l'œuf est encore inconnu, viendront sans doute lo JOURNAL DE BOTANIQUE se ranger plus tard les uns à côté des Acétabulaires et des Pro- tosiphons, d'autres à côté des Dasyclades et des Bryopses, d'autres encore à côté des Vauchéries. Ensemble les premiers formeront alors une famille, les Acétabulariacées ^ caractérisée par la formation isogame et indirecte de l'œuf, à l'aide de diodes plurinucléées. Ensemble les seconds constitueront une autre famille, les Dasycladacées , caractérisée par la formation isogame et directe de l'œuf, sans interposition de diodes. Ensemble les troisièmes composeront une autre famille, les Vauchériacées , caractérisée par la formation hétérogame et directe de l'œuf. Actuellement ils sont tous, d'après la similitude de structure du corps adulte, réunis dans une seule et même famille, sous le nom de Siphonées. Mais ici, comme il a été dit plus haut pour les Protococcacées actuelles, il est évident qu'un pareil groupement ne peut être que provisoire. En résumé, voici deux familles, les Endosphéracées et les Acétabulariacées, douées toutes les deux de la structure la plus simple puisque le corps adulte y est continu, uninucléé dans la première, multinucléé dans la seconde, oiî la formation de l'œuf, bien qu'encore isogame, est rendue indirecte par l'inter- position de diodes. C'est l'origine de la diodie. Mais ces diodes, sans produire d'abord de prothalles, forment immédiatement les gamètes. S'il y a déjà diodie, il n'y a donc pas encore prothallie. 2° Diodie avec fonnation hétérogame de l'œuf. — Parmi les Arhizophytes qui forment leur œuf avec l'aide de gamètes for- tement différenciés au dehors, dont l'un est nommé oosphère, l'autre anthérozoïde, en un mot où la formation de l'œuf est hétérogame, considérons un Bulbochète i^Bulbochaeie Agardh) ou l'un des nombreux Œdogones {Œdogoniuni Link) qui se com- portent comme les Bulbochètes, par exemple l'Œ. cilié i^Œ. ci- liatum Pringsheim). Cloisonné en cellules dans une seule direction, le thalle, qui croît dans les eaux douces, est un filament, simple dans les Œdo- gones, ramifié dans les Bulbochètes, fixé à la base par un cram- pon. Le moment venu, l'une des cellules se renfle, le proto- plasme s'y condense autour du noyau, pour former l'oosphère et l'oogone ainsi constitué ouvre latéralement sa membrane au- dessous du sommet. En même temps, chacune des cellules plus courtes et discoïdes qui surmonte l'oogone produit un corps Ph. Van Tieghem. — Dîodogénie et tomiogénic. ii uninucléé sans membrane de cellulose, mobile à l'aide d'une couronne de cils antérieurs, et le met en liberté en ouvrant circulairement sa membrane. Après un certain temps de natation dans l'eau, l'un de ces corps se fixe soit sur la paroi même de l'oog-one non encore ouvert, soit dans son voisinage immédiat, s'entoure d'une membrane de cellulose, se cloisonne transver- salement et s'allonge en un petit thalle filamenteux, formé d'une cellule basilaire stérile et d'une ou de quelques cellules courtes superposées. Chacune de celles-ci produit, superposés l'un à à l'autre, deux corps mobiles et ciHés, de même forme que le précédent, mais plus petits, qu'elle met en liberté par une fente circulaire de sa membrane : ce sont des anthérozoïdes. L'un d'eux pénètre dans l'oogone maintenant ouvert et s'unit à l'oosphère pour former l'œuf. Le premier corps cilié, qu'on nomme androspore, est donc en réalité une diode, mais une diode mobile, qui produit en germant un thalle rudimentaire, un pro- thalle, formé d'une partie stérile, végétative, et d'une anthé- ridie, en un mot, un prothalle mâle : c'est une androdiode. Dans ces plantes, la formation hétérogame de l'oeuf devient donc indirecte, mais d'un côté seulement, du côté mâle, en demeu- rant directe du côté femelle. Il y a déjà formation de diodes mâles, d'androdiodes, produisant par leur germination un pro- thalle mâle et une anthéridie ; il n'y a pas encore formation de diodes femelles, de gynodiodes. Bien que seulement unilatérale, puisqu'elle est compliquée par la formation d'un prothalle, la diodie acquiert ici le caractère qu'elle offre toujours chez les Rhizophytes. Comme elle n'apparaît que dans des plantes à thalle cellu- laire, c'est-à-dire plus compliquées que celles à thalle continu où apparaît la diodie simple, la diodie avec prothalle, la pro- thallie, se montre, ainsi qu'il convient, postérieure à la diodie simple. Elle n'en est pas moins très ancienne, puisque dans les plantes en question le thalle adulte se réduit encore à un fila- ment, simple ou ramifié. Chez quelques autres Œdogones, comme l'Œ. diplandre i^Œ. diplmidrum Juranyi) , l'androdiode en germant produit directement une anthéridie qui engendre deux anthérozoïdes ; il n'y a pas de prothalle mâle. La diodie simple est donc aussi représentée dans ce genre. 12 JOURNAL DE BOTANIQUE Chez d'autres Œdogfones encore, comme l'Œ. courbe iyŒ, curvtwt Pring-sheim), les anthérozoïdes naissent directe- ment sur le thalle adulte, dans les cellules courtes qui sur- montent l'oogone; il n'y a pas d'androdiodes. La formation de l'œuf y est directe. Sous ce rapport, les nombreuses espèces du genre Œdo- gone peuvent donc être groupées en deux sections, \ç.s Di'odées et les Adïodées. Lorsque la grande valeur de ce caractère aura été mieux comprise, peut-être y aura-t-il lieu, plus tard, d'ériger ces deux sections en genres distincts. Le genre Œdogone actuel offre donc, au point de vue de la formation de l'œuf, un grand intérêt pour la Science générale. C'est en lui qu'apparaît pour la première fois, chez les Arhi- zophytes à thalle cellulaire et à formation d'œufhétérogame, le phénomène de la diodie avec prothallie, et il y apparaît tout de suite, sous sa forme la plus compliquée, celle de l'hétéro- diodie. Une fois établi dans certaines espèces de ce 'genre, il se maintient ensuite sans aucune exception dans toutes les espèces du genre Bulbochète, dont le thalle offre un degré supé- rieur d'organisation. Ensemble les deux genres Bulbochète et Œdogone constituent par là, comme par beaucoup d'autres caractères, une famille à part, les Œdogoniacées, dans le groupe des Chlorophycées. En résumé, dans l'état actuel de nos connaissances, la diodo- génie se montre trois fois chez les Arhizophytes, caractérisant ainsi trois familles différentes : deux fois sans prothalle et avec formation isogame de l'œuf, ce qui en est le degré le plus simple (Endosphéracées et Acétabulariacées) ; la troisième non seulement avec prothalle et formation hétérogame de l'œuf, mais encore avec hétéroprothallie et hétérodiodie, ce qui en est le degré le plus compliqué (Œdogoniacées) ; il est vrai que, dans le second cas, la chose n'est qu'unilatérale ; il y a déjà androdiode et prothalle mâle ; il n'y a pas encore gynodiode et prothalle femelle. IL — Derniers vestiges de tomiogénie CHEZ LES RHIZOPHYTES. Chez les Rhizophytes, qu'il y ait formation d'un seul œuf se développant en un embryon, comme chez les Monogames Ph. Van Tieghem. — Diodogénie et iomiogénie. 13 (Exoprothallées et Endoprothallées astigmatées) ou de deux œufs différents, un œuf vrai et un trophime, produisant le pre- mier un embryon, le second un albumen, comme chez les Digames (Endoprothallées stigmatées), le développement de l'œuf est toujours direct, avec ou sans interruption par un pas- sage à rétat de vie latente. Il n'y a donc jamais, à proprement parler, de tomies. Mais si l'œuf, en se développant ainsi, produit en définitive presque toujours une seule plante adulte, on connaît pourtant quelques plantes où il n'en est pas ainsi. Ce sont notamment, parmi les Astigmatées, les Pins {PïnMS Linné) dans la famille des Abiétacées, et les Genévriers [Jttmperîis Linné) dans la famille des Cupressacées. Dans ces deux familles, l'œuf se cloisonne d'abord en quatre étages superposés de quatre cellules chacun. Puis les trois étages supérieurs s'allongent et forment ensemble le suspenseur, l'étage inférieur seul constituant l'embryon. Mais, tandis que dans la plupart de ces plantes les quatre cellules de l'étage inférieur demeurent unies et se cloisonnent ensemble pour ne former qu'un seul embryon, les Pins dans la première famille et les Genévriers dans la seconde se comportent autrement. Les quatre cellules de l'étage inférieur s'y séparent l'une de l'autre et, se cloisonnant ensuite chacune pour son compte, elles pro- duisent quatre embryons distincts, qui pourront devenir plus tard autant de plantes adultes. Un même œuf engendre donc ici quatre plantes nouvelles, tout aussi bien que dans les Œdogonia- cées, par exemple, où le même résultat est obtenu par la ger- mination de l'œuf en un tomiange produisant quatre tomies. Dans cette production par l'œuf de quatre cellules séparées, origines d'autant de plantes adultes nouvelles et comparables par là à des tomies, on doit donc reconnaître un reste, un dernier vestige du phénomène de la tomiogénie, qui est si fréquent chez les Arhizophytes. Il est remarquable que ce dernier vestige se retrouve, non pas dans le groupe le plus infé- rieur des Rhizophytes, celui des Exoprothallées, mais bien dans le groupe moyen, celui des Endoprothallées astigmatées. >-&«38S»S— ^Œ- 14 JOURNAL DE BOTANIQUE EMPLOI DE L'HYDRATE DE CHLORAL POUR DISSOUDRE LA MATIÈRE COLORANTE DE L^ORCANETTE ET LE SUDAN Par M. L. GUIGNARD. L — A l'occasion de recherches dans lesquelles l'emploi de la teinture d'orcanette m'avait paru tout indiqué, en raison de la propriété qu'elle possède de colorer les matières grasses, les essences, les corps résineux, etc., j'ai signalé, en 1900 (i), un mode de préparation de cette teinture qui a rendu, je crois, quelques services dans les laboratoires de micrographie. Il consiste essentiellement à épuiser la racine d'orcanette réduite en poudre grossière par de l'alcool absolu, à évaporer ensuite l'alcool, à reprendre le résidu par de l'acide acétique cristallisable qui dissout la matière colorante, à ajouter enfin de l'alcool à 50° et à filtrer après un jour de repos. La solution ainsi obtenue est bien préférable à la teinture préparée par l'action directe de l'alcool à 50° sur l'orcanette et aux réactifs du même genre que l'on trouve dans le commerce. Elle se conserve longtemps, colore très bien les diverses sub- stances mentionnées plus haut et, en raison de son faible degré alcoolique, elle ne risque pas de dissoudre les huiles essen- tielles quand on l'emploie pour les colorer. Récemment, M. Peltrisot, l'un de nos préparateurs dans les laboratoires de micrographie de l'Ecole de Pharmacie de Paris, où ce réactif est souvent employé au cours des travaux pra- tiques, a substitué avantageusement, pour l'épuisement de la racine d'orcanette, l'éther ordinaire à l'alcool absolu (2). Après évaporation de l'éther, le résidu est traité comme précédem- ment par l'acide acétique et l'alcool à 50°. La solution alcoolique, obtenue par l'un ou l'autre procédé, offre toujours un inconvénient : celui de précipiter assez rapi- dement par suite de l'évaporation de l'alcool, quand on s'en 1. L. Guignard, Recherches sur la localisation des principes actifs des Cruci- fères (Journal de Botanique, tom. IV, 1900, p. 447, note). 2. C. N. Peltrisot, Organes sécréteurs du Polygonum Hydropiper {Journal de Botanique, t. XVII, 1903, p. 226, note). L- GuiQNABD. — Emploi de l'kydrate de chloral. 15 sert à l'air libre, par exemple dans un verre de montre. A la vérité, il est facile de remplacer l'alcool qui s'évapore, mais il vaudrait mieux n'y pas être obligé. C'est l'avantage que présente le réactif préparé à l'aide d'une solution concentrée d'hydrate de chloral. Une solution à poids égaux d'hydrate de chloral et d'eau distillée dissout la matière colorante de l'orcanette, même à la température ordi- naire, quand on la fait agir directement sur la racine pulvérisée, et à plus forte raison, sur le résidu de l'évaporation de la so- lution rouofc foncée obtenue soit avec l'alcool fort, soit avec l'éther. Il n'est pas nécessaire de faire intervenir l'acide acé- tique. Si donc on avait besoin, pour des cas particuliers, d'éviter la présence de cet acide qui, en général, favorise l'action colo- rante spécifique de l'orcanette, on pourrait préparer des solu- tions sans acide, aussi colorées qu'on le désirerait. On éviterait de même, s'il en était besoin, la présence de l'alcool dans le réactif. Une solution contenant seulement le tiers de son poids d'hydrate de chloral dissout beaucoup moins de matière colo- rante, mais peut cependant suffire dans la plupart des cas. Il est à noter que la solution d'orcanette renfermant son poids d'hydrate de chloral, quoique plus chargée de matière colorante, ne donne pas toujours d'aussi bons résultats comme réactif qu'une solution moins riche en chloral, et cela pour des raisons que l'on pourrait expliquer assez facilement. D'autre part, il faut remarquer aussi que le chloral dissout certains com- posés, tels que les camphres, le menthol, etc. Par suite, la présence d'une certaine proportion d'alcool, en même temps que d'acide acétique, étant favorable à l'action de l'orcanette, sans faire courir le risque de dissoudre les essences, on peut avec avantage préparer le réactif de la façon suivante : Orcanette pulvérisée 10 grammes. Alcool à 90° ou 95*^ (i) 50 c. cubes. Epuiser par lixiviation dans un appareil approprié ; éva- porer la solution alcoolique à l'étuve ou au B. M. ; — traiter le résidu à froid par le mélange suivant : I. On peut se dispenser de recourir à l'emploi de l'alcool absolu. i6 JOURNAL DE BOTANIQUE Acide acétique cristallisable 5 c. cubes. Solution d'hydrate de chloral à 1/2 (i). 50 c. cubes. Alcool à 80° ou 90° 50 c. cubes. Faciliter la dissolution avec un agitateur, laisser reposer quelques heures et filtrer. Dans la première partie de l'opération, l'alcool à 90° ou 95° peut être remplacé par l'éther ordinaire. On conçoit que l'on puisse modifier dans de certaines limites les proportions des substances ci-dessus indiquées. En tout cas, le réactif préparé comme il vient d'être dit se conserve parfai- tement bien et, pendant son emploi, malgré l'évaporation lente de l'alcool, il ne donne pas de précipité, le chloral retenant en dissolution la matière colorante. II. — En essayant l'action de la solution concentrée d'hy- drate de chloral sur le sudan (2), que l'on n'a employé jus- qu'ici qu'en solution alcoolique et dont l'usage répond à peu près au même but que celui de l'orcanette, j'ai constaté qu'elle dissout également cette matière colorante ; mais il faut opérer à chaud. La solution de chloral à 1/3, même à l'ébuUition, n'exerce qu'une action dissolvante très faible et insuffisante. On peut préparer un réactif sans alcool de la façon sui- vante : Sudan III o gr. 10 centigr. Solution d'hydrate de chloral à 1/2. 100 c. cubes. Chauffer jusqu'à l'ébuUition dans un ballon (une partie seu- lement du sudan se dissout) et laisser reposer vingt-quatre heures. Filtrer. Au cas où, plus tard, la solution filtrée laisserait déposer des cristaux de matière colorante, il suffirait de la filtrer de nouveau. Il va sans dire que, si l'on n'a pas des raisons spéciales pour éviter la présence de l'alcool dans le réactif, on peut 1. Cette solution renferme, pour loo c. cubes, près de 65 grammes d'hydrate de chloral à la température de 15°. 2. Il s'agit du ^«^a«III (amidoazobenzol-azo-p-naphtol), qui ne doit pas être confondu avec les autres matières colorantes de même nom. C. MÉREscHKowsicY. — Tfattslalioii des stades ches les Diatomées. 17 ajouter à la solution précédente, aussitôt après son refroidis- sement, un égal volume d'alcool à 80° ou 90° et filtrer après vino-t-quatre heures de repos. Le réactif préparé de cette façon ne laisse pas précipiter de cristaux de matière colorante par évaporation de l'alcool. LOI DE TRANSLATION DES STADES CHEZ LES DIATOMÉES Par M. C. MÉRESCHKOWSKY. Les phénomènes si variés que nous présente la structure intérieure des Diatomées et surtout la diversité presque infinie des chromatophores en ce qui regarde leur nombre, leur posi- tion et leur forme, nous amène naturellement à la question : Quelles sont les causes qui déterminent ces variations ? Après le « comment », c'est le « pourquoi » qu'il nous importe de savoir. Dans mes « Études sur l'endochrome des Diatomées » (i), je n'ai pas même tenté de donner une explication quelconque de ces phénomènes ou de construire une théorie de l'endochrome, car à cette époque je ne me sentais pas suffisamment armé de faits. Maintenant que j'ai étudié l'endochrome d'environ 500 formes, ayant ainsi plus que triplé le nombre des faits, et que j'y ai ajouté un nombre considérable d'observations sur la division des Diatomées, une base suffisamment solide est établie pour pouvoir élever sur cette base un édifice théorique. Aussi dans mes « Types de l'endochrome » ou « Rapport préliminaire sur la structure intérieure des Diatomées » (2), m'a-t-il été possible d'arriver à une généralisation des faits ob- servés ou à une loi qui gouverne sinon tous, du moins un grand nombre des phénomènes relatifs à l'endochrome. Cette loi, que j'ai appelée loi de l'endochrome, peut être formulée de la manière suivante : l'endochrome des Diatomées immobiles a tine ten- dance à recouvrir la surface du frustule de manière à laisser le raphé ou autres Oîiverttires dans les parois de la cellule autant que possible à découvert, afin de favoriser le contact du plasma 1. Mémoires de F Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg, vol. XI, n" 6. 2. Scripta botanica, Saint-Pétersbourg, fascic. XIX. JANVIER 1904. - i8 JOURNAL DE BOTANIQUE avec les objets extérieurs et par conséquent le mouvement des Diatomées. Mais, comme je le fais remarquer dans mon Rapport, il reste encore un nombre assez considérable de faits qui, ne trouvant pas leur explication dans cette loi, sont évidemment dus à quelque autre cause. Récemment j'ai réussi à généraliser tous ces faits restés inexpliqués sous forme d'une deuxième loi, qui me paraît les expliquer d'une manière très satisfaisante. Cette loi, que je propose de nommer loi de translation des stades, me paraît être d'autant plus importante qu'elle semble ne pas être restreinte aux phénomènes que nous présentent les Diatomées, mais pouvoir être appliquée avec avantage à bien d'autres groupes d'organismes. C'est pourquoi j'ai cru utile de l'exposer dans cette Note, ne fût-ce que pour attirer l'attention des biologistes sur une idée qui, bien appliquée et savamment élaborée, pourrait un jour nous rendre de grands services dans l'explication des phénomènes vitaux et surtout de l'évolution des organismes. La loi de translation des stades peut être formulée de la manière suivante : Les stades de développement d'un organisme, de passagers et temporaires, peuvent graduellement devenir permanents et occasionner ainsi une évolution accélérée en produisant des changements subits et considérables dans la structure d'un orga- nisme adulte. Cette formule a le défaut de toutes les formules trop brèves : elle est peu compréhensible sans l'aide d'explications. Pour rendre la loi bien claire, le mieux est de la présenter provisoi- rement sous une forme pour ainsi dire schématique, c'est-à-dire de prendre une Diatomée hypothétique, de poursuivre les diffé- rents stades consécutifs, hypothétiques aussi, par lesquels elle passe durant son existence, et de montrer comment la loi fonc- tionne dans ce cas particulier. Supposons donc que notre Diatomée hypothétique soit cons- tituée dans son stade définitif ou permanent de la manière sui- vante : qu'elle possède une seule plaque endochromatique repo- sant sur l'un des connectifs, que les bords de la plaque soient fortement dentelés, qu'elle possède deux élaeoplastes (fig. i). Supposons que pendant l'acte de division elle passe rapi- C. MÉREscHKOwsKY. — Trattslation des stades cites les Diatomées. 19 dément à travers les différents stades représentés sur les figures 3-10, à savoir : i*"" stade (fig. 3-4) : la plaque se déplace sur la face de la valve, la dentelure des bords disparaît, les deux élaeoplastes disparaissent aussi. 2^ stade (fig. 5-6) : l'une des extrémités de la plaque se replie M M et passe graduellement sur l'autre valve, la plaque prenant la forme d'un U (i). 3® stade (fig. 7) : division de la plaque au point de plisse- ment. £^ stade (fig. 8) : division de la cellule qui aboutit au 5® stade (fig. 9) : nouveau frustule avec une plaque unique disposée encore sur la valve aux bords déjà dentelés. Et enfin 6® stade (fig. 10) : où la plaque reprend sa position normale, la Diatoraée revenant ainsi à son point de départ : une plaque reposant sur le connectif, bords dentelés, deux élaeoplastes. Dans cet état la Diatomée continue à vivre pour longtemps : I. C'est le mode de division de l'endochrome chez les Surirellées (voir Types de l'endochrome, l. c, p. 165). JANVIER 1904. 2* 20 JOURNAL DE BOTANIQUE c'est son stade définitif, le stade permanent. Tous les autres stades sont traversés très rapidement. Maintenant, la loi de translation suppose que le stade défi- nitif pour une espèce donnée peut g-raduellement, de génération en génération, être transporté du point I à l'un des points II, III, IV ou V, et que celui-ci, de temporaire et fugitif, peut gra- duellement devenir de plus en plus prolongé et finalement per- manent. En d'autres termes, l'un des stades temporaires, par exemple le stade II, peut graduellement devenir de plus en plus prolongé en même temps que le stade I devient de plus en plus abrégé, et finalement le stade II peut se transformer en stade définitif caractérisant l'état normal de la Diatomée, tandis que le stade I, qui auparavant était permanent, peut devenir sim- plement un stade transitoire dans le cycle de l'évolution indivi- duelle. Il peut même disparaître complètement. Qu'arriverait-il si cette supposition se réalisait ? Il arriverait qu'un grand changement dans l'organisation de la Diatomée se serait produit, si grand qu'une nouvelle espèce, ou même un nouveau genre, se serait formée, différant très sensiblement par son organisation intérieure de l'organisme ancestral. Cette nouvelle Diatomée (fig. 3, 4) aura une plaque aussi, mais celle-ci sera disposée sur la face valvaire et en outre les bords de la plaque seront entiers au lieu d'être dentelés. Supposons que cette translation du stade définitif continue à se faire dans une partie des individus de cette nouvelle espèce, et que le stade temporaire III devienne chez eux de plus en plus prolongé, se transformant finalement en stade définitif. Nous aurons alors encore une nou- velle espèce avec une plaque en forme d'U (fig. 6) occupant les deux valves (comme chez certaines Surirellées). En trans- posant le stade définitif au point IV, nous obtiendrons un genre tout à fait différent du précédent, caractérisé par deux plaques valvaires (fig. 7), et ainsi de suite. Rien que parla transposition du stade permanent aux points II, III, IV, V, nous obtiendrions donc toute une série de formes très variées, tantôt avec une, tantôt avec deux plaques, disposées tantôt sur le connectif, tantôt sur les valves, simples ou pliées en deux, avec des bords entiers ou dentelés, avec ou sans élaeoplastes. Nous voyons ainsi que par l'effet seul de cette loi, par la translation ou transmu- tation des stades de temporaires en permanents et vice versa, C. MÉRKscHKOwsKY. — Trattslatton des stades ches les Diatomées. 21 nous obtiendrions des changements si considérables dans l'orga- nisation intérieure des Diatomées que non seulement des espèces, mais des genres entiers auraient pu prendre naissance. Et les changements intérieurs ne sauraient certainement exister sans influencer les caractères extérieurs. C'est ainsi que peuvent surgir ou disparaître des traits d'organisation qui, à première vue, ne pourraient être expliqués ni par le principe d'utilité, ni par l'influence du milieu, et qui s'expliquent très naturellement et simplement par le fonctionnement de cette loi. Mais, demandera-t-on, pourquoi ces translations ou trans- mutations des stades, en admettant qu'elles aient réellement lieu, se produiraient-elles chez une Diatomée? Pour quelle raison un stade de développement fugitif et passager se propagerait-il de plus en plus pour devenir graduellement permanent ? A cette question on peut répondre d'abord que par elle- même elle ne peut infirmer la validité de la loi. Les raisons peuvent être de différente nature et, de plus, elles peuvent être connues ou inconnues, mais qu'elles soient connues ou non, si les faits existent en réalité tels qu'ils viennent d'être exposés théoriquement, la théorie doit être admise. On peut d'ailleurs trouver dans certains cas des raisons suffisantes pour expliquer comment un stade temporaire peut devenir permanent. Ainsi, dans l'exemple théorique que nous avons choisi, le stade III, dans lequel les deux valves, au lieu d'une, comme dans le stade permanent, sont recouvertes par l'endochrome, présente cet avantage pour la Diatomée que la surface de son endochrome y est doublée, ce qui lui donne un pouvoir double d'assimilation. Si la Diatomée vivait dans des conditions où le renforcement du processus d'assimilation lui fût nécessaire, il deviendrait avan- tageux de prolonger le stade III autant que possible; les indi- vidus chez lesquels ce stade serait un peu plus prolongé que chez les autres auraient de l'avantage sur ces derniers, ils ne périraient pas si facilement en cas de manque de lumière ou d'acide carbo- nique, et ainsi graduellement la Diatomée à une plaque simple se transformerait en une Diatomée à une plaque double. Telle est la loi de translation des stades. Jusqu'à présent nous ne l'avons considérée qu'à un point de vue théorique ou déductif. Nous avons formulé un principe et nous en avons fait des déductions qui paraissent être bonnes, car elles semblent 23 JOURNAL DE BOTANIQUE pouvoir, par un seul principe, expliquer l'origine d'un nombre considérable de formes avec des structures très diverses, qui autrement seraient inexplicables. Il nous reste maintenant à envisager cette loi au point de vue inductif, c'est-à-dire à voir si notre construction théorique est conforme à la réalité des choses, ou en d'autres termes, s'il existe des faits suffisamment nombreux pour rendre cette théorie né- cessaire ou même inévitable. Les faits à l'appui de la théorie ne manquent pas. C'est d'ail- leurs par l'étude de ces faits et leur généralisation, c'est-à-dire par la méthode inductiveetnonpas déductive, que je suis arrivé à la découverte de cette loi. J'ai observé un nombre assez consi- dérable de faits démontrant que la translation du stade perma- nent d'un point à un autre a réellement lieu chez les Diatomées, et c'est en généralisant ces faits que je suis arrivé à formuler la loi. Si, contrairement à la règle, nous avons ici commencé par la voie déductive, c'est simplement pour expliquer le sens de la loi, assez compliquée, pour la présenter sous une forme plus compréhensible. Passons donc aux faits. Les Surirellées présentent une série de faits qui peut-être sont les plus démonstratifs à cet égard. Nous prendrons donc une forme que j'ai le mieux étudiée au point de vue de son développement, et nous passerons brièvement en revue les diffé- rents stades qu'elle traverse dans le cours de son évolution individuelle, et puis nous verrons si la structure d'autres espèces ou genres peut être expliquée comme étant l'un de ces stades passagers devenu fixe et permanent. L'espèce que nous prendrons comme type est le Surirella Capromi Bréb. Le stade permanent de cette espèce est carac- térisé par la présence de deux plaques valvaires avec des bords très profondément découpés ; chaque plaque possède au centre un sinus profond, aux bords irrégulièrement incisés (fig. ii a\ qui s'ouvre d'un côté de la valve par un canal latéral très étroit ((5), les deux canaux des deux plaques s'ouvrant des deux côtés opposés, comme le montre la figure un peu schématisée 1 1 . Au fond de ces sinus se trouve une bande transversale con- tournée en spirale qui va d'une valve à l'autre, réunissant les deux plaques; elle est vue sur la figure ii en raccourci comme une tache noire {c) et apparaît dans toute sa longueur C. MÉRESCHKOwsKY. — Trauslatiou des stades chea les Diatomées. 23 sur la figure 12, représentant le frustule vu par la zone. Tel est le stade définitif ou permanent. Le premier stade dans l'évolu- tion ou stade temporaire est celui où la bande transversale se déchire, puis disparaît complètement (fig. 13, 14); en même temps la cellule se divise et les nouvelles valves apparaissent. Si cette division était remise à un peu plus tard, par exemple à la fig. 16, et si ce stade à deux plaques entièrement séparées devenait permanent, nous aurions une Diatomée avec deux Surirella Capronii Bréb. — Fig. 11-12, état normal ou stade permanent, Fig. 13-20, stades de division. — Fig. 15, forme hypothétique. plaques non réunies par une bande transversale, représentée sur la fig. 15, et nous verrons tout à l'heure qu'une pareille espèce existe réellement. Dans le stade suivant (fig. 16), l'extrémité inférieure des plaques se courbe, celles-ci se replient vers les nouvelles valves, puis passent graduellement sur ces dernières (fig. 17, 18), et finalement la plaque occupe les deux valves en prenant la forme d'un U (fig. 18). Dans le stade suivant il se forme une échancrure à l'extrémité inférieure de la plaque (fig. 19, 20), et les deux extrémités qui la limitent s'allongent sous forme de deux lobes (fig. 20), ou de deux cornes (fig. 19), en ne laissant qu'une partie très étroite, marquée en noir sur la figure 20, qui réunit les deux moitiés de la plaque et s'aperçoit du côté de la zone comme une bande transversale (fig. 19); ce 24 JOURNAL DE BOTANIQUE sera la bande transversale future du stade permanent (fîg. 12c); quant aux deux échancrures, celles-ci se transformeront en deux sinus centraux a de la figure 1 1 . Les deux plaques subissent maintenant un mouvement de rotation dans deux directions opposées, comme l'indiquent les deux flèches de la figure 20, ce qui a pour résultat de transporter les échancrures terminales, qui deviennent en même temps plus profondes, vers le centre du frustule, de tourner les deux ori- fices de ces deux sinus (celui de la plaque supérieure et celui de la plaque inférieure) des deux côtés opposés et de contourner la bande transversale en spirale. Si nous comparons maintenant la structure intérieure des autres espèces du genre Sui'ïrella avec celle du 6^. Capronii, nous pourrons aisément réduire toutes ces espèces à l'un des stades du ^S. Capromi. En effet, si, comme il a été dit plus haut, la division de la cellule, au lieu de se faire au stade de la figure 1 3 était remise à un stade ultérieur et si le premier devenait per- manent, nous obtiendrions une espèce avec deux plaques com- plètement séparées (fig. 15). Or c'est ce qui précisément a eu lieu et a donné naissance à l'espèce 6'. biseinaia. Chez cette dernière les deux plaques sont complètement séparées, il n'y existe ni bande transversale, ni sinus centraux. Chez une autre espèce, le ^. gemma, nous avons le stade suivant, repré- senté par la figure 18, qui est devenu permanent; dans cette espèce l'endochrome n'est plus composé de deux plaques réunies par une bande transversale très étroite, mais d'une plaque unique pliée à l'extrémité inférieure du frustule dans presque toute sa largeur. C'est l'exacte reproduction de la figure 18, avec la seule différence que la plaque n'a pas la forme d'un U, mais plutôt d'un V ; il va sans dire qu'ici non plus nous n'avons pas de sinus centraux. Enfin chez une autre espèce encore, le iS. ovalis, nous avons une reproduction exacte du stade suivant, celui des figures 19 et 20 : deux plaques réunies par une bande transversale placée au fond de deux petits sinus terminaux qui dans cette espèce prennent souvent une position latérale; les deux sinus y sont superposés avec leurs ouvertures tournées du mêm,e côté et la bande transversale n'est pas contourjiée en spirale. C'est aussi la structure de l'endochrome du genre Cyjna- iopleura. C. MÉRESCHKOwsKY. — Translalioii des stades chez les Diatomées. 25 Toutes ces diverses formes représentent donc des stades temporaires du 5'. Capromi o(}xs.., chez ces espèces ainsi que chez le genre Cymaiopleura , sont devenus permanents. En prenant ces faits en considération et en poursuivant le même ordre de raisonnement, on peut arriver à une hypothèse sur l'origine des Surirellées, que je mentionnerai ici brièvement, car elle est intéressante et me paraît être très probable. Si les différentes espèces du genre Surirella ne sont que des stades variés de développement devenus fixes et permanents, on pourrait se demander si le genre dans son entier ne représente pas un stade fixe d'une Diatomée à une plaque dont il serait dérivé. En effet, il n'y a qu'à supposer que la figure 14 soit devenue le stade permanent, que le développement ultérieur de Tendo- chrome se soit arrêté à l'état où il se trouve dans cette figure, que les deux frustules se soient détachés pour obte- ^j nir une forme à une plaque simple. ^. ^ , , ^ ,- , ■ ^ >■ ^ Fig. 21, Endocnrome de VAuri- Cette forme, en passant par un stade «^/a c^^^/^/^^ra vu de profil. — ... ^, , .-., Fig. 22, Endochrome du ^z.'.'• '.f'-r ••■'••■•- •■■■'■ • I Mi, P. GuÉRiM. — Tégument séminal des Gentianacées. 43 Ce qui distingue ces espèces des G. httea, Burserz, etc., c'est surtout la grande régularité des mailles du réseau d'épaissis- seraent toujours très visible quand on exa- mine de face les cel- lules du tégument sé- minal (fig. 12). La structure du G. rt'gescens Franch. diffère un peu de celle Fig- n. — Gentïana septemjîda. — Coupe transversale de la graine ; Ts, tégument séminal ; Alb., albumen. Gr. : 525. des autres espèces de la section II, en ce sens que les bourrelets font défaut, mais le réseau à mailles régulières existe égale- ment. Section III. — Othophora, Les graines du G. othophora Franch., seule espèce de cette section, sont ailées, mais l'aile est plus développée d'un côté que de l'autre. En coupe transver- sale, les parois latérales se montrent épaissies en bourrelets, mais, vues de face, les cellules du tégument séminal ne présentent aucune ornementation. Section IV. — Stenogyne. Sur six espèces, quatre ont été étu- diées : G. rhodajiiha Franch., G. serra Franch., G. pierocalyx Franch., G, pri- mîtliflora Franch. La forme de la graine, ailée dans le G. rhodantha, triangulaire dans le G. ser- Fjg. 12. — Gentiana septemfida. -^^^ aplatie dans le G. prùmilïflora, ne — Cellule du tégument sémi- nai vue de face, montrant la scmblc pas avoir d'influcnce sur la struc- grande régularité des mailles . , / , . ■, du réseau d'épaississement. turc anatomique du tcgumcut séminal. ^''- •■ -^^s- Le caractère distinctif des espèces de cette section semble être la résorption incomplète des assises sous-jacentes à l'assise externe. Toutefois les cellules qui les composent ne conservent leur netteté que dans le G. rho- Alb. F'S- '3- — Getitiana serra. — Coupe trans- versale de la graine : Ts, tégument sé- minal ; Alb., albumen. Gr. : 525. 44 JOURNAL DE BOTANIQUE daniha, où elles sont remplies d'une matière colorante jaunâtre. Dans les G. rhodaniha et G. serra (fig. 13), les membranes cellullaires de l'assise externe restent minces et sans ornemen- tations. Elles sont un peu plus épaisses dans les G. pterocalyx et G. priimtlîflora. Section V. — Frigida. Sept espèces seulement ont pu être examinées, sur plus d'une trentaine que comprend cette section. Les parois latérales ne s'y montrentpaspourvues debour- relets d'épaississement , mais d'un réseau très fin qui tapisse également la face interne. Très petites dans le G. pi'cta Fanch., les mailles sont un peu plus grandes dans les G. iernifolia Franch., G. sikkiinensis Clarke, G.yutmanensis Franch. (fig. 14), G. lïneolaia Franch. Elles sont plus développées encore dans le G. cephalaiitha Franch. , où elles atteignent les mêmes di- mensions que dans les es- pèces de la section II, mais avec les fils du réseau tou- jours plus minces. Dans le G. imcrodo)ita Franch. les cellules du té- gument séminal sont très irrégulières de forme et de dimensions et pourvues d'un abondant réseau d'é- paississement. Dans l'en- semble, la graine offre la texture d'une éponge. Fig. 14. — Gentiana yunnanensis. — Coupe trans- versale de la graine ; l^s, tégument séminal dont les parois latérales se montrent pourvues d'un fin ré- seau d'épaississement; Alb., albumen. Gr. : 525. Section VI. — Aptera. Cette section renferme dix-sept espèces de l'Asie centrale et quelques-unes de la Sibérie et de l'Europe ; neuf ont été observées. p. GuÉRiN. — Tégument séminal des Gentianacées. 45 En coupe transversale, les parois latérales se présentent épaissies en forme de bourrelets analogues d'aspect à ceux des espèces de la section II, mais ils sont beaucoup plus gros. En examinant à plat les cellules du tégument séminal, on voit un réseau d'épaississement très net et très régulier dans les G. Olzvi'erz Gv'is&h.^ G. Cruciata L., G. phlogifolia Sch. et Klotzsch, G. Wabijewi Regel, G. Kesselrùigi Regel, G. ihï- beiica King, très régulier mais peu apparent dans les G. decum- bens L. et G. Fetisowi Regel et Winkl. Il n'a pas été rencontré dans le G. sframinea Maxim. Section VII. — Msotnevia. T. s. AU. ^'g- '5- — Gentiana linoides. — Coupe transversale de la graine : Ts, tégument séminal; Alb., albumen. Gr. : 525. Des cinq espèces de l'Hima- laya, nous avons étudié le G. De- lavayi Franch. Les parois laté- rales et interne des cellules du tégument séminal possèdent un réseau analogue à celui des espèces de la section V, mais dont les fils sont beaucoup plus épais. Section VIII. — CItondvophylla. Cinquante-quatre espèces environ, parmi lesquelles une dou- zaine ont été examinées. A l'exception du G. bella Franch., les espèces de cette section offrent une certaine analogie avec celles des sections I, II et VI. Les parois latérales se montrent également épaissies en bourrelets souvent piriformes, et à contours parfois déchi- quetés {G. aristata Max., G. alsinoides Franch., G . fastïgmia Franch. et surtout G. linoides Franch. (fig 15)). Lorsqu'on examine de face le tégument séminal, on peut voir que tantôt la paroi interne des cellules qui le composent est dépourvue d'ornementations (6^. saniolifolia Franch., G. vati- dellioides Hemsl., G. deceniflda Hamilt., G. fastïgiata Franch,, G. lïnoides Franch.), tantôt au contraire elle présente, ou bien un réseau d'épaississement (à mailles très petites dans le G. squar- rosa Ledeb., très inégales et ondulées dans le G. myrioclada Franch.) ou bien de véritables ponctuations {G. alsinoides Franch., G. aristata Max., G. pîtlverula Franch). 46. JOURNAL DE BOTANIQUE Le G. bella Franch. présente une particularité qui le dis- ting^ue non seulement des autres espèces de la même section, mais de toutes les espèces considérées, à savoir que la paroi externe des cellules tégumen- taires, mince d'ordinaire, est ici fortement épaissie. Les parois latérales et interne sont munies de ponctuations aréolées (fig. i6). Alî>. Section IX. — Vhylacites. Des quatre espèces ou variétés ersale de la graine : Ts, tégument prOVCnaUt de l'espècC G. acaîtlîS éminal; Alb., albumen. Gr. : 525. ' ■% /^ L., nous avons observe le G. ex- cisaVt&'A. [G . Kochz'ana'P err . etSong.) et le G. angîtsiz'foh'aWïW. Les faces latérales et interne des cellules de Tenveloppe séminale présentent un réseau d'épaississement assez régulier dans le G. angiistifolia , beaucoup plus irrégulier dans le G. Kochïa}ia. Fig. 16. — Genliatta bella vers se Coupe trans- \T.5. Section X. — Cyclostifftna. Cette section possède six espèces. La structure est la même dans celles que nous avons étudiées : G. verna'L,.., G. niva- h'sh., G. bavarïca L . Une coupe trans- versale (fig. 17) mon- tre que les parois latérales des cellules du tégument séminal sont surtout épaissies dans leur partie supé- rieure. Il en résulte une bande d'où se détachent des piliers d'épaississement qui vont s'épanouir sur la face interne sans la tapisser complètement (fig. 1 8) . Section XI. — Oasyslepliana. Nous n'avons pu nous procurer l'unique espèce de cette section, G. ihyrsoidca Hook., des Andes du Pérou. AU. Fig. 17. — Gentiana nivalis. — Coupe transversale de la graine : Ts, tégument séminal ; Alb., albumen. Gr. : 525. p. GuÉRiN. — Tégument séminal des Gentianacées. Section XII. — Jlttdicola. 47 Il ne nous a été possible d'étudier que très peu d'espèces de cette section qui en comprend au moins cinquante. Formé d'une assise de cellules très nettes, mais dépourvues Fig. 18. — Gentiana nivalis. — Cellule du tégument séminal vue de face. Les parois laté- rales sont garnies de piliers d'épaississement qui ne se prolongent pas sur la face interne. Gr. : 465. d'ornementations dans le G. imiltïcaulïs Kunth, le tégument séminal n'offre plus de structure cellulaire distincte dans les G. rîipicola Kunth, G. saxosa Forst. , G. dilaiata Griseb., G. iiummulariifolia Griseb. Section XIII. — Mniaicola. Une espèce : G. contorta Royle, des hautes montagnes du sud de la Chine, dont nous n'avons pu avoir d'échantillons. TS AU. Section XIV. Fig. 19. — Gentiana stylophora. — Coupe transversale de la graine : Ts, tégument séminal; Alb., albumen. Gr.: 525. Sty lophora . Les graines du G. stylophora Clarke, seul représentant de cette section, sont, parmi toutes celles des Gentianes examinées^ les plus grosses que nous ayons rencontrées. Le tégument séminal ne s'y trouve plus constitué par une seule assise cellulaire, mais par des lames de cellules qui, sur la coupe perpendiculaire, présentent jusqu'à un certain point l'aspect de poils (fig. 19). En outre ces cellules sont pour- vues d'épaississeraents spirales. 48 JOURNAL DE BOTANIQUE Section XV. — MMegacodoH. Les graines du G. veiiosa Hemsl,, de la Chine, seule espèce de cette section, nous manquent. Section XVI. — Atnavella. Plus de quarante espèces susceptibles d'être ramenées à un nombre d'espèces morphologiques ancestrales bien moindre (i). Chez les G. cyaiiantJiiflora Franch., G. arrecta Franch., G. ac-itta Mich., G. amarella L., les éléments constituant le tégument séminal sont écrasés. Dans les G. ienella Rottb., G. siellariifolia Franch,, G. campestrïs L., G. gerinanica Willd., le tégument séminal est au contraire représenté par une ou deux assises de cellules nettement distinctes, à parois minces et sans sculpture. Section XVII. — Antavclophila. Environ quatre espèces. Dans le G. paiagoiiica Griseb., l'as- sise tégumentaire est très mince et difficile à mettre en évidence. Section XVIII. — /irelopltila. Des dix espèces environ que comprend cette section, une seule a été étudiée, le G. propinqua Richard, dont le tégument séminal est formé d'éléments comprimés oii toute structure cellulaire est indistincte. Section XIX. — Crossopelatutn. Dans les trois espèces examinées, sur les dix environ de cette section, les cellules du tégument séminal prennent un accroissement considérable. Allongées en forme de doigts de gant dans les G. crinita Frôl. et G. detonsa Frôl., ces cellules, totalement dépourvues d'ornementations à la partie supérieure, ne possèdent, sur tout le pourtour de leur base, que de très courts piliers d'épaississement. Les cellules du G. ciliata L., très développées également, sont toutefois moins allongées. Vues de face elles présentent des bandes d'épaississement très apparentes. I . Voir l'étude récente de M. de Wettstein : Die Arten dey Gaitung Gen- tiana aus der Sekiion • Endotricha » Frôl. Wien, 1896. p. GuiÎRiN. — Tégument séminal des Gentianacées. 49 On peut voir, par ce qui précède, que chez le genre Gen- ttana, à part de très rares exceptions, la structure du tégu- ment séminal est sensiblement la même chez toutes les espèces d'une même section, quelle que soit la forme extérieure de la graine, ailée ou non par exemple [Gentianes de la section II). En outre, cette structure est propre à chaque section, et elle varie suffisamment de l'une à l'autre pour qu'il soit permis d'émettre l'opinion qu'une classification basée sur l'anatomie du tégument séminal ne s'écarterait guère de celle de Kusnezow. Mais, pour établir nettement ces caractères distinctifs, et en particulier ceux des espèces des sections I, II, VI et VIII, il ne faut pas s'en tenir uniquement à l'étude de la coupe transver- sale de la graine : il est toujours indispensable de compléter cette première observation par un examen de face des cellules de l'enveloppe séminale. Cette méthode, que nous avons du reste appliquée précé- demment, doit d'ailleurs être mise en pratique dans tous les cas, car elle seule permet de se rendre un compte exact de la nature des ornementations de la paroi interne des cellules du tégument séminal. Ixanthus. — L'/. viscosus (Ait.) Gr. possède un réseau d'épaississement très régulier sur les faces latérales et la face interne. Pleurogyne. — Le tégument séminal, chez les Pleurogyne^ est représenté par une mince assise dans laquelle la structure cellulaire est difficile à mettre en évidence. Swertia. — Bien que les espèces de ce genre soient nom- breuses, 60 à 70, la structure du tégument séminal ne présente guère de variations, que les graines soient ovales, aplaties ou ailées. D'une façon générale le tégument séminal est formé d'une seule assise de cellules peu développées et dont les membranes demeurent minces [S. chirata Ham., ^S. ininor (Gr.) Knobl., .Ç. chîfiensis (Bunge) Franch., vS'. diltita Benth. et Hook., S. Gr i fjîthn C\2iv'kQ, S. perenm'sl^..^ S. I/oo^eri Clavke, S. atro- piirpîtrea Franch., etc..) Lorsqu'on examine à plat ces cellules, on peut voir que 50 JOURNAL DE BOTANIQUE leurs parois, généralement rectilignes, rarement ondulées (S. Griffithii)^ ne présentent, dans la plupart des cas, que de très minces bandes d'épaississement, souvent très difficiles à mettre en évidence. Ces bandes sont exceptionnellement assez larges et accom- pagnées de ponctuations dans les ^. nervosa Wall., S.pttl- chella Don et surtout les .S. Schïniperi Hochst. et .S. lactea Bunge. Il n'y a pas de structure caractéristique de chacune des trois sections établies pour ce genre par Bentham et Hooker. Le ^. nndticauh's Don, le seul représentant de la section III, pré- sente absolument la structure habituelle des espèces des deux autres sections. Halenia. — Le tégument séminal se trouve en général représenté par une mince pellicule, sans structure cellulaire distincte (tjT. Perrottetii Gr., H. elliptica Don, H. crassiciila Rob., H. major Wedd., H. Donibeyana Wedd., H. st'biri'ca Borckh., H. gracilis Gr.). L'assise tégumentaire est assez nette toutefois dans V H. he- terajitha Griseb. Les graines del'//. elh'ptica Don sont, de toutes les Gentia- noïdées, les plus grosses que nous ayons rencontrées dans le cours de nos observations. 5. Tachiinées : [Hocki'maJ, Lïsïmithus , Eusioma, {Tac h/a), [Tachiadenus) , (Zygostigma), Zonanthtis, [Macrocarpea). Lisianthus. — Dans les L. macrophy/lKsVsJ iWd.. et L. sp.? les cellules tégumentaires, très développées dans la première espèce, moins dans la seconde, sont pourvues de larges bandes d'épaississement, souvent assez nombreuses pour qu'il soit possible d'observer, surtout sur la paroi interne, de véritables ponctuations. Eustoma. — Dans les deux espèces de ce genre, E. Ritssel- lïanuin Don et E. exaltatunt (Lam.) Gr., les parois latérales des cellules de l'enveloppe séminale sont garnies de piliers d'épaississement, en même temps que la face interne présente à la fois des papilles et des ponctuations. p. GuÉRiN. — Tégument séminal des Gentianacées. SI Ce genre offre, par ces caractères, la plus grande analogie avec les Cicendi'a, Sabbati'a, Erythrœa. Zonanthus. — Chez le Z. cubeiisïs Gr. les parois latérales des cellules du tégument sont épaissies dans leur partie supé- rieure, tandis que leur région inférieure et la paroi interne sont munies d'un réseau d'épaississement très irrégulier. II. — RUSBYANTHEES. La seule espèce de cette tribu, Rtisbyanthus ctnchom'folius (Britt.) Gilg, des hautes montagnes de la Bolivie, n'a pu être étudiée. m. — HÉLIÉES. Sur une quinzaine de genres que comprend cette tribu, la plupart d'ailleurs ne renfermant que peu d'espèces, trois seule- ment ont pu être observés. Senaea. — Chez le 5'. cœrulea Taub., les parois latérales des cellules tégumentaires sont fortement épaissies dans leur partie infé- rieure , tandis que les parois externe et interne restent minces et sans sculpture. Schultesia. — Une seule espèce a été étudiée, ^S. stenopJiylla Mart . Vues de face, les cellules du tégument présentent des contours ondulés. Leurs parois latérales sont minces ; la paroi interne est au contraire pourvue de nombreuses et grandes ponctuations. Coutoubea. — Les parois externe et interne restent minces, sans ornementations, alors que les parois latérales sont garnies de bandes épaissies, mais se terminant en pointe. De tels Fig. 20. — Coutoitbea ramosa. — Cellule du tégu- ment séminal vue de face. Gr. : 465. 52 JOURNAL DE BOTANIQUE épaississements, vus de face, offrent, dans l'ensemble, l'aspect d'arêtes (fig-. 20). C'est dans le C. ramosa Aubl . que ces arêtes sont le plus développées. Chez le C. laxïflora auct. ign., elles sont plus petites. Les parois latérales des cellules du C. dcnsîfloraM2x\.. possèdent bien des épaississements de même forme, mais ils sont très rares et de plus très courts. Le C. spïcata Aubl. tient, sous ce rapport, le milieu entre la précédente espèce et les premières. IV. — VOYRIÉES. Le genre Voyrïa comprend trois espèces de la Guyane dont nous n'avons pu nous procurer d'échantillons (i). V. — LEIPH AIMÉES. Deux genres dans cette tribu : Voyriella, Leiphaimos. Voyriella. — Le V. parvifiora Miq. est l'unique espèce de ce genre. L'assise tégumentaire est formée de cellules à parois peu épaisses. Les faces latérales portent de très étroites bandes d'épaississement à peine apparentes, et la face interne des ponctuations excessivement fines. Leiphaimos. — Les espèces de ce genre, au nombre d'une vingtaine environ, sont représentées par des plantes herbacées naines, saprophytes, sans chlorophylle ou n'en possédant qu'une très faible quantité. Les échantillons de L. aphylla (Jacq.) Gilg ( = Voyria -iint- floi'a Lam.) que nous avons eus entre les mains (2) ne nous ont pas permis de vérifier les faits signalés par Johow (3). On sait en effet que, d'après cet auteur, les Voy^n'a seraient dépourvus de tégument ovulaire et que l'enveloppe séminale proviendrait de l'assise externe de l'ovule. i^A suivre.^ 1. Les espèces du genre Voyria étudiées par Johow sont synonymes d'es- pèces du genre Leiphaimos, de la tribu suivante. 2. Cette espèce, ainsi que le Voyriella parvifîora, nous ont été aimablement adressés par M. Huber, sous-directeur du musée de Para, à qui nous sommes heureux d'adresser ici nos remercîments. 3. F. Johow, loc. cit. Ph. Van Tieghem. — Faisceaux médullaires des Godoyées. 53 SUR LES FAISCEAUX MÉDULLAIRES DE LA TIGE ET DU PÉDONCULE FLORAL DES GODOYÉES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Les Godoyers [Godoya Ruiz et Pavon, 1794) et les Cespé- désies [Cespedesm Goudot, 1844) sont de très grands et très beaux arbres à feuilles caduques, isolées et stipulées, à fleurs disposées en grappes terminales, qui font l'ornement des forêts de l'Amérique tropicale. Ensemble ces deux genres forment pour nous, dans la famille nouvelle des Luxembourgiacées, une tribu distincte, les Godoyées, caractérisée, d'un côté par la pentamérie du pistil, de l'autre par l'existence, dans la moelle de la tige et du pédoncule floral, de faisceaux surnuméraires dont l'étude fait le principal objet de la présente Note, Aux deux genres précédents, il est tout d'abord nécessaire d'en ajouter trois autres. En décrivant, en 1846, le Godoyer splendide {Godoya splen- dïda Planchon), récolté par Purdie dans la province de Monpax en Colombie, Planchon a bien remarqué que, par ses feuilles composées pennées et non simples, par ses étamines au nombre de dix-huit à vingt et non de dix, dont les anthères sont ridées transversalement et non lisses, cette espèce diffère des autres beaucoup plus que celles-ci entre elles; aussi en a-t-il fait le type d'une section distincte, d'un sous-genre, sous le nom de Rutidanthera (i). A ces différences externes s'en ajoutent main- tenant d'autres, tirées de la structure de la tige, comme on le verra plus loin, de sorte qu'il est nécessaire d'ériger cette section à la dignité de genre, sous ce même nom de Rutidanthère ; l'es- pèce en question sera donc désormais la Rutidanthère splendide {R. spleiidida (Planchon) v. T.). Spruce a récolté, en 1855-56, près de Tarapoto, au Pérou oriental, une plante (n° 4003) qu'il a rapportée avec doute comme espèce nouvelle au genre Godoya, Elle a, en effet, comme les Godoyers, des feuilles simples à stipules caduques, et des fleurs à calice dialysépale, à androcée décastémone et à pistil I. Planchon, Sur le genre Godoya (London Journal of Botany, V, p. 598, 1846). FÉVRIER 1904. a 54 JOURNAL DE BOTANIQUE pentamère. Mais les feuilles sont distiques et non quinconciales; le calice a ses sépales courts, sensiblement égaux, et ne recou- vrant pas la corolle dans le bouton, qui est court et arrondi, au lieu de les avoir allongés et très inégaux, les internes recouvrant la corolle dans le bouton, qui est long et pointu; mais surtout, on n'observe pas ici ces singuliers cils, disposés côte à côte, en forme de frange, à l'aisselle de chaque sépale, déjà décrits et figurés en 1794 par Ruiz et Pavon dans le G. obovale, qui sont caractéristiques de ce genre et que l'on retrouve aussi dans les Rutidanthères, Cette plante n'est donc pas un Godoyer. Puisque le calice y est dialysépale et l'androcée décastémone, ce n'est pas non plus une Cespédésie. Il faut donc la considérer comme le type d'un genre distinct, intermédiaire aux Godoyers, dont il a l'androcée décastémone, et aux Cespédésies, dont il a le calice court, persistant et sans cils. En mémoire de J. Planchon, à qui l'on doit un beau travail sur les Godoyers et les genres voisins, publié en 1846, je le nommerai Planchonelle {Plancho- nella v. T.), et l'espèce en question sera la P. distique {P. dis tic ha v. T.). P. Lévy a découvert, en juin 1870, au Nicaragua, dans les bois des Chontales, à 600 mètres de hauteur, un arbuste grim- pant (n°467), que E. Fournier a rapporté au genre Godoya en le nommant, dans l'Herbier du Muséum, G. scandens, mais qui n'est pas compris dans les trois articles, publiés en 1872 et 1880, de son Sertinn ni car a gueuse. Par son calice court, gamosépale, persistant et dépourvu de cils, ainsi que par son androcée polystémone, la plante diffère des Godoyers et ressemble aux Cespédésies. Elle s'en éloigne par son inflorescence, qui est une longue grappe spiciforme d'ombellules composées et non une large panicule, et par son calice, qui persiste autour de la base du fruit jusqu'à la maturité. En outre, par son port, elle diffère à la fois de ces deux genres, qui sont de grands arbres. On doit donc la regarder comme le type d'un genre distinct, plus voisin des Cespédésies que des Godoyers. En mémoire de E. Fournier, qui a commencé la publication des plantes de P. Lévy et contribué ainsi à faire connaître la flore du Nicaragua, je le nommerai Fourniérie {Fournieria v. T.), et l'espèce sera la F. grimpante (F. scandens v. T.). La tribu des Godoyées se trouve donc désormais composée Ph. Van Tieghem. — Faisceaux médullaires des Godoyées. 55 des cinq genres Godoyer, Planchonelle, Rutidanthère, Cespé- désie et Fourniérie, dans chacun desquels je me bornerai à indiquer ici la remarquable structure de la tige et du pédoncule floral, me réservant d'en faire bientôt une étude plus complète dans un travail d'ensemble sur la famille des Luxembourgiacées. '&' T. Sfruciure de la tige. — Dans les Godoyers, dont j'ai examiné les deux espèces actuellement connues, savoir le G. obovale (G, obovata Ruiz et Pavon) et le G. d'Antioquia {G. aulwçîiz'ensïs Planchon), la tige d'un an a, sous un épiderme glabre, une écorce dont la zone externe renferme quelques mâcles sphériques d'oxalate de calcium, dont la zone interne est lacu- neuse et dont l'endoderme n'est pas nettement différencié. Dans la région supérieure de l'entre-nœud, elle contient dans sa zone interne des méristèles, au nombre de six, échappées de la stèle vers le milieu de la longueur de l'entre-nœud, qui se divisent avant de se rendre toutes dans la feuille prochaine, en même temps que la méristèle médiane sortie de la stèle au nœud même. Chacune de ces méristèles corticales est munie d'un arc fibreux péridesmique. Plus tard, notamment dans le G. d'Antioquia, la zone externe de l'écorce acquiert des cellules scléreuses, isolées ou par petits groupes. La stèle a son péricycle différencié en arcs fibreux, qui sont et demeurent séparés par des bandes de parenchyme. Les faisceaux libéroligneux primaires sont normaux. La moelle, qui lignifie de bonne heure sans l'épaissir la membrane de ses cellules, renferme, rangés en cercle vers le milieu du rayon, un certain nombre de petits faisceaux équidistants, composés chacun de deux sortes d'éléments. En dehors, sont quelques vaisseaux disposés en une seule file radiale, croissant progressi- vement de diamètre du dehors, où se trouve le plus étroit, qui est spirale ouannelé, en dedans, où se trouve le plus large, qui est rayé ou ponctué, et dont le développement est centripète. Ce faisceau vasculaire, qui ressemble tout à fait à ceux d'une racine, est bordé de chaque côté et en dehors par un rang de cellules médullaires qui conservent leur membrane cellulosique, au lieu de la lignifier comme les autres. En dedans, directement appliqué contre le vaisseau le plus large et le dépassant de chaque côté, se voit un paquet de fibres relativement gros, févrie:; 1904. y. '* ' a' 56 JOURNAL DE BOTANIQUE bordé par des cellules médullaires à membrane lignifiée. Ensemble, ces deux faisceaux intimement accolés, l'externe vasculaire, l'interne fibreux^ constituent un faisceau double, fibrovasailaïre . La moelle renferme donc ici un cercle de faisceaux exclusi- vement fibrovasculaires, sans trace de tubes criblés, en nombre variable de huit à vingt. Par là, cette tige offre un caractère sans exemple connu jusqu'à présent, qui donne aux Godoyers un grand intérêt au point de vue de la Science générale. Ainsi constitués, ces faisceaux médullaires traversent tous les nœuds de la tige sans entrer en communication avec les faisceaux libé- roligneux du cercle normal, et sans contribuer comme eux à la formation des feuilles. Le périderme se forme de bonne heure dans l'épiderme. Le liège épaissit et lignifie la membrane de ses cellules sur les faces internes et latérales, en forme d'U. Le phelloderme se réduit à une seule assise de parenchyme. Le pachyte s'établit de bonne heure aussi à sa place normale. Le liber secondaire produit des paquets fibreux, qui, à la fin de la première année, forment deux couches concen- triques. Une tige de deux ans a quatre couches semblables, une tige de trois ans en a six. En un mot, le liber secondaire y est stratifié, à raison de deux couches de faisceaux fibreux par an, comme celui du Tilleul, par exemple ; avec cette différence toutefois, qu'ici les rayons primaires ne se dilatent pas en éventail dans le liber secondaire comme dans les Malvacées, Tiliacées, etc. Le bois secondaire est normal, avec rayons unisériés et sans distinction de couches annuelles. Le liber seul permet donc ici d'estimer, par la structure, l'âge de la branche considérée. Dans la Planchonelle distique [P. disiicha v. T.), seule espèce actuellement connue de ce genre, la tige d'un an a, dans son liber secondaire, sous les arcs fibreux péricycliques, deux couches de petits faisceaux fibreux à section carrée ou rectangulaire; le liber secondaire y est donc stratifié, à raison de deux couches par an, comme chez les Godoyers. Mais le périderme s'y forme dans l'exoderme et non dans l'épiderme. La moelle, dont les membranes sont de bonne heure lignifiées, renferme aussi un cercle de petits faisceaux équidistants, au Pli. Van Tieghem. — Faisceaux médullaires des Godoyécs. 57 nombre de dix ordinairement. Ces faisceaux ont la même com- position double que chez les Godoyers; ils sont fibrovascu- laires et la file vasculaire centripète externe y est aussi bordée de cellules médullaires à membrane demeurée cellulosique. Chez les Rutidanthères, j'ai étudié, à défaut de l'espèce type, qui est la R. splendide {R. spleudida (Planchon) v. T.), une espèce nouvelle, récoltée par Linden en 1842 (n° 765) dans la province de Socorro en Colombie, remarquable par les sillons qui marquent les nervures latérales sur la face supérieure des folioles et que je nommerai R. sillonnée (R. siclcata v. T.). Le liber secondaire y est stratifié, à raison de deux couches de faisceaux fibreux par année, comme dans les Godoyers; mais le périderme y est sous-épidermique et non épidermique. La moelle renferme aussi des faisceaux fibrovasculaires, mais qui diffèrent de ceux des Godoyers à la fois par leur disposition et par leur structure. Ils sont, en effet, très nombreux et dissé- minés dans toute l'épaisseur de la moelle, à l'exception d'une petite plage centrale qui en est dépourvue. En outre, le faisceau vasculaire centripète externe n'y est pas bordé de cellules médullaires à membrane cellulosique; il est directement enve- loppé sur les flancs par le faisceau fibreux, dans le bord externe duquel il est comme encastré, et dont il se distingue diffici- lement. C'est au point que, si l'on n'était pas averti par la connaissance préalable de la structure des Godoyers, on pourrait croire que le faisceau est exclusivement fibreux. Ainsi constitués, ces faisceaux médullaires traversent les nœuds de la tige en demeurant indépendants des faisceaux libéroligneux de la stèle et sans contribuer à la formation des feuilles. Par la structure de la tige, tout aussi bien que par la morphologie externe, les Rutidanthères se séparent donc nettement des Godoyers et de la Planchonelle. Chez les Cespédésies, j'ai pu étudier la structure de la tige dans la C. de Bonpland (C 5(9 ;/^/(2;/(^/ Goudot), type du genre, sur l'échantillon original de Goudot, ainsi que dans deux espèces nouvelles à caractériser plus tard et que je nommerai : l'vme, originaire du Brésil où elle a été découverte par Weddell (n° 3027), C. du Brésil (C brasilïaua v. T.) ; l'autre, originaire du Pérou oriental où elle a été récoltée par Spruce (n° 4831), C. de Spruce (C Sprttcei y. T.). Pour le pédoncule floral, j'ai 58 JOURNAL DE BOTANIQUE pu étudier, en outre, la C. étalée (C. repanda (H. B. K.) v. T.) et la C. spatulée (C spahdata (Ruiz et Favon) Planchon). Comme dans les genres précédents, la tige d'un an a, dans son liber secondaire, sous les arcs fibreux péricycliques, deux couches de paquets fibreux. Le périderme s'y forme dans l'exoderme : il est sous-épidermique, comme dans la Plancho- nelle et les Rutidanthères. La moelle, qui conserve ici ses membranes cellulosiques, renferme un grand nombre de faisceaux disséminés dans toute sa masse, comme chez les Rutidanthères, mais de constitution bien différente. Chacun d'eux se compose d'un gros paquet fibreux offrant, dans une échancrure de son bord, une petite plage claire, formée de quelques tubes criblés et de quelques cellules de parenchyme interposées, en un mot, un petit faisceau criblé. Le faisceau double est donc ici fibrocriblé ^x. non fibro- vasculaire, comme dans les trois genres précédents. En outre, le faisceau criblé y est situé le plus souvent sur le bord interne, avec développement centrifuge, tandis que, dans les genres pré- cédents, le faisceau vasculaire était situé sur le bord externe, avec développement centripète. Toutefois, il arrive aussi que l'échancrure criblée est située sur le bord externe ou sur l'un des côtés du faisceau fibreux. Son orientation est donc assez variable. Elle manque d'ailleurs quelquefois, dans les faisceaux les plus étroits, qui sont alors exclusivement fibreux. Chez la Fourniérie grimpante [F. scaitdens v. T.), enfin, seule espèce connue de ce genre, la large moelle de la tige, qui ne lignifie pas non plus ses membranes, renferme, comme dans les Cespédésies, un grand nombre de faisceaux disséminés et ces faisceaux sont aussi fibrocriblés et non fibrovasculaires. Mais ici les faisceaux sont très étroits et la plage criblée en occupe le centre, entourée seulement d'une ou deux assises fibreuses, sans échancrure marginale. Elle peut d'ailleurs man- quer, dans les faisceaux les plus grêles, qui sont entièrement fibreux. En résumé, dans ces cinq genres, qui composent actuelle- ment la tribu des Godoyées, la tige différencie dans sa moelle des faisceaux surnuméraires, qui la parcourent dans toute sa longueur sans rapport avec les feuilles, tantôt disposés en un seul cercle (Godoyer, Planchonelle), tantôt plus nombreux et Ph. Van Tieghem. — Faisceaux médullaires des Godoyées. 59 disséminés (Rutidanthère, Cespédésie, Fourniérie). Ces faisceaux sont toujours doubles, formés d'une partie fibreuse, qui est la plus développée, et d'une autre partie plus réduite, qui est tantôt vasculaire, centripète et externe, tantôt criblée, centri- fuge et interne ou centrale ; fibrovasculaires dans le premier cas (Godoyer, Planchonelle, Rutidanthère), ils sont fibrocriblés dans le second (Cespédésie, Fourniérie). Sous ce rapport, les cinq genres se répartissent donc nettement en deux groupes. M. Gilg a déjà signalé, en 1893, la présence de faisceaux médullaires dans la tige du genre Godoyer, sans désignation d'espèces (i). Mais, en les assimilant purement et simplement aux faisceaux libéroligneux corticaux et en les regardant comme disséminés en grand nombre dans toutes les régions de la moelle, il en a méconnu à la fois la structure et la disposition dans ce genre. Il n'y a pas non plus attaché d'importance puisque, dans sa revision de la famille des Ochnacées publiée peu de temps après, il n'en a plus fait mention parmi les carac- tères anatomiques de ces plantes (2). Plus tard, en 1899, M. Solereder n'a fait que reproduire, d'après M. Gilg, cette trop vague et d'ailleurs inexacte indication (3). 2. Striicttire du pédoiicîde floral et de ses rautifications . — L'inflorescence des Godoyées est, comme on sait, une grappe terminale, simple ou à peu près dans les Godoyers, composée à divers degrés dans les autres genres. Jusqu'au niveau de la dernière feuille végétative, qui marque la fin de la tige proprement dite, les faisceaux médullaires conservent la disposition et la structure qu'on vient d'y constater. Au-dessus de cette feuille, c'est-à-dire à la base même du pédoncule floral, ils se prolongent, mais en subissant une brusque transformation, qu'il convient d'étudier dans chacun des genres de la tribu. Dans les Godoyers et la Planchonelle, où ils sont fibrovas- culaires, comme on sait, et disposés en un seul cercle, ils grossis- sent beaucoup ; à leur unique file vasculaire radiale, qui est cen- tripète et externe, s'en ajoutent souvent d'autres pareilles de 1. Gilg', Ueber den anatomischen Bau der Ochnaceen (Berichte der deutsch. bot. Gesellschaft, XI, p. 21, janvier 1893). 2. Dans Engler etPrantl, Natûrl. Pflansenfamilien, III, 6, p. 133, février 1893. 3. Solereder, Vergleichende Anatomie der Dicoiyledonen, p. 215, 1899. 6o JOURNAL DE BOTANIQUE chaque côté ; le paquet fibreux interne s'élargit et se creuse vers le centre d'une plag-e circulaire formée de tubes criblés et de cellules de parenchyme interposées, qui s'avance en dehors jusqu'au contact de la partie vasculaire, et se trouve bordée en dedans par un arc fibreux, reste du paquet primitif. Chacun des minces faisceaux fibrovasculaires de la tige est devenu ainsi dans le pédoncule floral un gros faisceau cribrovasculaire semblable aux faisceaux libéroligneux normaux, mais inverse- ment orienté, puisqu'il tourne en dehors ses vaisseaux, en de- dans ses tubes criblés, et plus en dedans encore son arc fibreux. Le cercle formé dans la moelle par ces gros faisceaux cribro- vasculaires inverses se continue sans changement dans toute la longueur du pédoncule floral, dont la structure se trouve ainsi être plus compliquée que celle de la tige qu'il prolonge. Dans les Godoyers, où la grappe est simple, le pédoncule produit directement les pédicelles floraux. Chacun de ceux-ci porte, à 5 mm. environ de sa base, une bractée caduque, au- dessus de laquelle, à moins de un millimètre, il offre un sillon annulaire profond, oii il se détachera plus tard, en un mot, une articulation. Considéré au-dessous de la bractée et même au-dessus, entre elle et le sillon d'articulation, le pédi- celle a dans sa moelle un cercle de faisceaux cribrovasculaires inverses, assez rapprochés pour former un anneau presque continu, A l'articulation même, ces faisceaux cessent tous à la fois brusquement, et le pédicelle proprement dit, situé au-des- sus de l'articulation, reprend la structure normale. Il n'en est pas moins vrai que voilà un pédicelle floral qui, dans sa région inférieure à l'articulation, offre une structure plus compliquée que celle de la tige feuillée. C'est ordinairement tout le contraire qui a lieu, comme on sait. Dans la Planchonelle, où la grappe est composée, le cercle de faisceaux cribrovasculaires inverses de la moelle se retrouve dans toute la longueur des branches du pédoncule. Il se pro- longe aussi dans les pédicelles jusqu'à l'articulation ; mais comme celle-ci est située très près de la base, ce prolongement n'intéresse que le petit moignon persistant. Dans les Rutidanthères, où les faisceaux médullaires de la tige sont aussi fibrovasculaires, mais nombreux, disséminés et diversement orientés, ils subissent de même, au-dessus de la Ph. Van Tieghem. — Faisceaux médullaires des Codoyêes. 6i dernière feuille végétative, c'est-à-dire à la base même du pédoncule floral, une brusque transformation, pareille à celle qui a lieu chez les Godoyers. Ils deviennent ainsi autant de faisceaux cribrovasculaires, les uns inverses, d'autres directs, d'autres encore orientés latéralement, disséminés ou rangés en quatre cercles irréguliers dans la zone périphérique de la moelle ; la région centrale seule en est dépourvue. Cette disposition se maintient dans toute la longueur du pédoncule ; mais les faisceaux médullaires diminuent de nombre vers le haut, où ils se réduisent à deux cercles irréguliers. Elle se retrouve aussi dans les branches du pédoncule , avec un nombre moindre de faisceaux, tous inverses, qui y sont distribués sur un cercle unique, rappelant ainsi la disposition offerte par le pédoncule général chez les Godoyers. Ce cercle est subdivisé en cinq arcs, qui le raccor- dent bord à bord avec les cinq arcs correspondants du cercle normal. Enfin, elle cesse complètement dans les pédicelles, où la stèle reprend, dès la base, sa structure normale. Cela vient de ce que, dans ce genre, les pédicelles sont dépourvus de bractée et articulés à la base même. Dans les Cespédésies, où les faisceaux médullaires de la tige sont fibrocriblés, nombreux, disséminés et diversement orientés, le brusque changement qu'ils éprouvent en grossis- sant, dès qu'ils pénétrent dans le pédoncule floral, c'est-à-dire immédiatement au-dessus de la dernière feuille, est pour ainsi dire complémentaire de ce qu'il est dans les genres précédents. Pendant que la plage criblée située d'ordinaire sur le bord interne s'élargit en demeurant bordée en dedans par un arc fibreux, ce sont, en effet, les vaisseaux qui font leur apparition sur son bord externe, où ils forment un faisceau centripète, bordé aussi en dehors par un arc fibreux. Les faisceaux cribro- vasculaires ainsi constitués, tout pareils à ceux des trois genres précédents, avec cette différence qu'ils ont, comme les faisceaux du cercle normal, un arc fibreux autour de la plage vasculaire comme autour de la plage criblée, sont disposés en quatre cercles très irréguliers dans la zone périphérique de la moelle et diversement orientés. Ceux du cercle externe sont directs, ceux du second inverses, ceux du troisième directs, ceux du quatrième inverses; mais il y a aussi des orientations latérales. Dans les branches du premier ordre du pédoncule général, on 62 JOURNAL DE BOTANIQUE les retrouve, mais moins nombreux et ne formant qu'un seul cercle, inversement orienté, à la périphérie de la moelle. Quant au pédicelle, il est, dans toute sa longueur, dépourvu de fais- ceaux médullaires et réduit au cercle normal, parce que, dans ce genre, où il ne porte pas de bractée, il est articulé à sa base même. Dans la Fourniérie, enfin, où la structure et la disposition des faisceaux médullaires dans la tige sont les m.êmes que chez les Cespédésies, à cette différence près que le faisceau criblé y est central, ils subissent aussi, en entrant dans le pédoncule floral, la même transformation. Ils grossissent beaucoup, acquièrent un paquet de vaisseaux qu'ils n'avaient pas et de- viennent autant de faisceaux cribrovasculaires ayant, comme ceux du cercle normal, un arc fibreux autour de la région criblée et un autre autour de la région vasculaire. Aussi trouve- t-on, dans le pédoncule floral, un grand nombre de pareils faisceaux disséminés dans la zone périphérique de la moelle, où ils forment trois cercles très irréguliers. Ceux du cercle externe ont le liber en dedans, le bois en dehors, en un mot, sont inverses; ceux du cercle moyen sont, au contraire, directs; ceux du cercle interne sont de nouveau inverses. Cà et là, les faisceaux du cercle externe se tournent latéralement et, s'insi- nuant entre les faisceaux du cercle normal, ils viennent se souder bord à bord avec eux. Cà et là aussi, les faisceaux du cercle moyen se tournent latéralement et se rapprochent de ceux du cercle interne en formant avec eux une petite courbe fermée. Outre les orientations inverse et directe, il y en a donc aussi de latérales. Le pédicelle floral, qui est ici dépourvu de bractée et articulé à sa base même, ne possède pas trace de faisceaux médullaires ; il offre dans toute sa longueur la structure normale. En résumé, quelles qu'en soient la structure et la disposition dans la tige, les faisceaux médullaires des Godoyées subissent au-dessus de la dernière feuille, en entrant dans le pédoncule floral, une brusque transformation, qui les grossit et les com- plète. S'ils avaient des vaisseaux, ils prennent des tubes criblés; s'ils avaient des tubes criblés, ils prennent des vaisseaux. De différents qu'ils étaient suivant les genres, ils deviennent ainsi pareils chez tous, composés désormais de trois sortes d'éléments Ph. Van Tieghem. — Faisceaux 'médullaires des Godoyées. 63 au lieu de deux, puisqu'ils sont cribrovasculaires avec un arc fibreux bordant le faisceau criblé et parfois aussi un autre arc fibreux bordant le faisceau vasculaire. Ainsi transformés et complétés, ils conservent pourtant leur disposition et leur orientation primitives ; ils demeurent rang-és en un seul cercle et tous inverses chez les Godoyers et la Planchonelle, nombreux, disséminés et diversement orientés chez les Rutidanthères, les Cespédésies et la Fourniérie, Ces faisceaux cribrovasculaires se prolongent dans les diverses ramifications du pédoncule floral, jusqu'à l'articulation des pédicelles, où ils cessent ; si donc le pédicelle est articulé au-dessus de la base, il a des faisceaux médullaires dans sa région inférieure; s'il est articulé à la base même, il en est exempt dans toute sa longueur. 3. Définition de la tribu et distinction de ses genres. — La structure et la disposition différentes des faisceaux médul- laires dans la tige des Godoyées, jointe à l'orig'ine différente du périderme, permet de caractériser, comme il suit, les cinq genres de cette tribu : ! en un seul cercle. ( épidermique . Godoyer. Godoyées. ( ^ ' S Périderme \ exodermique. Planchonelle, \ vasculaires, } , ..•-•- r>jjj/„ Des faisceaux médul- ) v nombreux et dissémines Kutidantkere. laires dans la tio-e ) fil'rocriblcs, ( marginal Cespéiesie. \ à faisceau criblé ( central Fourniérie. D'autre part, d'après l'organisation florale, ces cinq genres peuvent être définis brièvement comme il suit : couvrant la corolle, cilié et dix, à anthère lisse . . Godoyer. nombreuses, à anthère „ , 1 caduc. Etamines , ... r, ,-j ,,' Godoyées. V (, ridee Rutidatttkere. Pistil pentamère. Calice dix Planchonelle. I court, non cilié et persistant. \ ( Panicule . . Cespédésie. ■ < nom- \ „ Etamines ) , { Grappe spi- ■ (. ciforme. . Fourniérie. La présence de faisceaux médullaires dans la tige et le pédoncule floral est un caractère qui, tout aussi bien que la pentamérie du pistil, n'appartient qu'aux seules Godoyées dans la famille des Luxembourgiacées et qui doit, en conséquence, entrer dans la définition de cette tribu. Il ne se retrouve pas, en effet, dans les deux autres tribus de la famille, savoir les 64 JOURNAL DE BOTANIQUE Luxembourgiées (Luxerabourgie, Epiblépharide et Périblépha- ride) et les Blastémanthées (Blastémanthe, Pécilandre et Wal- lacée), où la moelle de la tige est normale et qui diffèrent aussi des Godoyées par la trimérie du pistil. SUR LES ROSES HYBRIDES DE L'ANJOU ISSUES DU ROSA GALLICA Par M. l'abbé F. HY. L'histoire des Roses cultivées comprend plusieurs périodes marquées chacune par l'introduction dans nos jardins de quel- que espèce étrangère. La plus ancienne de ces acquisitions est le Rosa gallica L., connu sous le nom vulgaire de Rose-de- Provins. Cette espèce, à peu près négligée aujourd'hui, avait mérité les honneurs d'une culture primitive pour le vif coloris de ses pétales. On ne la trouve plus guère à l'époque actuelle qu'au voisinage des vieux logis, dans les broussailles, où elle se maintient et se propage même, grâce à sa parfaite rusticité ainsi qu'aux moyens efficaces de conservation qu'elle doit à sa souche traçante. Le passage du Rosa gallica dans nos parterres y a laissé cependant des traces durables. Ce sont les hybrides obtenus directement de cette espèce qui ont fourni les premières roses à parfum, telles que la Calendaire, pour la plupart démodées elles-mêmes, mais qui n'ont cédé la place qu'à leurs propres descendants incessamment améliorés par des croisements multi- ples et par une sélection progressive. L'influence du Rosa gallica s'est fait sentir jusque dans la végétation spontanée, spécialement autour des anciens centres de civilisation, où la culture des Roses fut d'abord en honneur. En France deux villes surtout, Lyon et Angers, ont eu ce privilège : aussi est-ce dans les campagnes voisines qu'on a signalé dès l'origine de la botanique, parmi les buissons d'églan- tiers sauvages, les nombreux hybrides formés par le pollen de la Rose-de-Provins. « Le sol angevin, dit Thory, est très favorable à la culture du Rosier : aussi trouve-t-on à Angers, à la Flèche, au Mans, F. H Y. — Sur les roses hybrides de l'Anjou. 65 dans les départements de la Sarthe et de Maine-et-Loire, une multitude de jardins dans lesquels on cultive cet arbrisseau avec un grand succès. Déjà beaucoup de variétés curieuses ont été signalées dans les semis, et le zèle des cultivateurs et des amateurs en fait espérer beaucoup d'autres. Les hybrides spontanées ont une relation beaucoup plus intime qu'on ne le pense communément avec les produits de nos cultures. Ce sont elles, sans doute, qui ont servi de souche primitive aux Roses améliorées. Nos ancêtres, amis des fleurs, n'ont pas manqué de les distinguer aux couleurs vives de leurs pétales parmi leurs congénères aux teintes plus pâles qui peu- plent les haies. Par suite, ils ne se sont pas fait faute de les tirer de leurs buissons, comme on voit encore les horticulteurs de nos jours dévaliser les localités naturelles de plantes bulbeuses et de Fougères ornementales. Ces pieds sauvages, une fois transplantés, n'ont pas tardé à développer de plus en plus leurs qualités brillantes, grâce aux soins de culture dont ils se sont trouvés favorisés. La filiation que j'indique ne serait pas douteuse si l'art horticole avait conservé toutes les formes de passage ratta- chant les types anciens à ceux qui en sont dérivés. Mais cette conservation suppose une préoccupation scientifique ou archéo- logique tout à fait étrangère aux horticulteurs de nos jours, et rien ne prouve que dans les temps passés l'honorable corpo- ration ait professé d'autres sentiments : leur estime a dû se porter instinctivement sur les nouveautés, sans se piquer de fidélité pour les objets passés de mode. Il ne sera pas inutile de considérer brièvement d'abord l'espèce dont l'influence a été si décisive sur la culture des Roses, le Rosa gallica. Ce qui la caractérise entre toutes ses congénères, c'est le parfum propre dont elle est douée. Et, pour parler plus exac- tement, il faut dire les parfums, car, si ses pétales possèdent la véritable odeur de rose, les cinq sépales qui servent d'enve- loppe verte au bouton sont parsemés de glandes sécrétant une essence spéciale dont l'odeur est bien connue dans la Rose- Mousseuse. Ces avantages, autant que l'élégance de la fleur même, ont dû fixer l'attention des jardiniers d'autrefois. Cependant, les fleurs ont aussi leur cachet propre, étant I 66 JOURNAL DE BOTANIQUE solitaires et terminant une tige très courte. Cette tige, comme d'ailleurs dans toutes les autres espèces, ne produit que des feuilles l'année même où elle surgit de terre : c'est au second printemps qu'elle fleurit. Puis, après la floraison, elle continue à s'accroître par un bourgeon latéral voisin du sommet, en une pousse de second ordre qui semble continuer la première, repro- duisant tous ses caractères, et se terminant à son tour par une fleur l'année suivante. Pareil bourgeonnement peut se répéter une ou deux fois encore, enfin la vieille tige aérienne périt après avoir atteint une taille maximum d'un mètre à peine, remplacée incessamment par les nombreux rejetons que produit en abon- dance l'axe souterrain. Chez toutes les autres espèces du genre, la ramification diffère un peu de celle que je viens de décrire, surtout en ce que la pousse qui naît de la souche, également stérile la première année, produit, la deuxième, non pas une seule fleur, mais de nombreux rameaux florifères franchement latéraux. Aussi possède-t-elle une vigueur beaucoup plus grande, en raison des nombreuses inflorescences qu'elle doit porter et nourrir. Cette multiplicité de rameaux latéraux donne à la plante, suivant les espèces, un port de buisson touffu ou de guirlande allongée, tout différent des faux-axes courts et dres- sés propres au Rosa gallica. Il n'est pas jusqu'à la partie souter- raine qui ne diffère par ses racines longuement traçantes, et dont les nombreux drageons envahissent rapidement le sol sur une vaste étendue. Si l'attention des premiers amateurs a été attirée par les parfums du Rosa gallica, leurs soins ont eu pour objectif de multiplier les organes qui en sont le siège. La duplicature des pétales, par transformation des étamines, est un résultat direct de la culture : c'est surtout le premier phénomène qu'on observe dans la postérité des hybrides. En outre, par le croisement avec les églantiers sauvagers, le Rosa gallïca a vu ses fleurs primiti- vement solitaires remplacées par des inflorescences de plus en plus fournies. Enfin les glandes éparses sur les sépales n'ont pas tardé à envahir les entrenœuds inférieurs, par modification des aiguillons qui ne sont que des appendices de l'épiderme ayant même nature morphologique. Ces qualités acquises nous fourniront un moyen sûr pour reconnaître, parmi les nombreuses variétés de Rosa gallica, F. Hy. — Sur les roses hybrides de l'Anjou. 67 celle qui fut vraiment ancestrale, le R. puimla de l'Écluse et de Jacquin, comme le reconnaissait déjà Thory, frappé de son feuillage exigu, de ses aiguillons nombreux, parfois caducs, mais ne montrant aucune tendance à se changer en glandes aro- matiques. Ainsi toutes les races issues à\x Rosa gallica par suite de la culture en diffèrent surtout par la prépondérance de plus en plus accentuée des glandes à parfum, jusqu'à la forme dite « Rose-Mousseuse », où cette particularité devient excessive. Il n'est pas inutile de connaître la souche primitive du Rosci galiïca si l'on veut retrouver aussi sa patrie d'origine. Le nom vulgaire de Rose-de-Provins n'a rien à voir avec la ville des environs de Paris, bien que Rozier dans son Dictionnaire d'Agri- culture essaie d'en donner la raison : « Ce rosier, dit-il, fut transporté de Syrie à Provins par un comte de Brie au retour des Croisades. » En réalité, le nom est dérivé par corruption de Rosier-de-Provence, devenu Rosa pi^ovincialis pour Aiton et Miller. Mais rien ne prouve non plus que la Provence soit la patrie originelle à\x Rosa galiïca; tout au plus peut-on en induire que, dans cette région où la culture des Roses est ancienne, on a obtenu les premières variétés remarquables. C'est ainsi que le Roi René, duc d'Anjou et de Provence, est désigné dans l'his- toire comme ayant doté nos jardins de la Rose-de-Provins. Rau, frappé de l'excessive abondance du Rosa gallica dans certains cantons de l'Allemagne du Sud, l'y croyait indigène; comparant ses racines traçantes à celles du Rubus cassïîis, il dit que les drageons gênent les moissonneurs, de sorte que les cultivateurs allemands emploient tous leurs soins à détruire la plante qui se reproduit sans cesse malgré leurs efforts. Néan- moins, Koch dans sa flore ne considère pas le R. gallica comme vraiment spontané. Aussi la plupart des botanistes après lui ont fini par admettre comme centre probable de dispersion les forêts du Caucase, d'où la plante aurait été apportée par les peuplades barbares dans leurs migrations vers l'Occident. Cette opinion, à laquelle je me ralliais jusqu'ici, vient d'être fortement ébranlée dans mon esprit par les renseignements récents (i) que m'a communiqués M. Le Grand, de Bourges, et qui tendent à établir la spontanéité du Rosa gallica dans les I. M. Le Grand avait déjà exprimé cette idée, en 1895, dans une communica- tion faite le 18 novembre à la Société littéraire et scientifique du Cher. 68 JOURNAL DE BOTANIQUE bois du Berry. Le nom donné par Linné serait alors exact, sans que celui de Rosa austriaca adopté par Crantz soit par le fait même taxé d'erreur, car rien n'empêche que la même espèce croisse spontanément à la fois en France et en Autriche. Voici, maintenant, les raisons apportées par M, Le Grand en faveur de son opinion. Le Rosa gallïca, sous sa forme sauvage, R. pjirnila, est très répandu dans tous les bois calcaires des environs de Bourges, où il fleurit seulement après les coupes, mais, comme celles-ci se renouvellent par périodes de quinze ans, on est toujours sûr de retrouver cette belle Rose aux mêmes lieux et à date fixe. Les mêmes arguments s'appliquant aux localités diverses où croît le Rosa piLinïla, il y a lieu d'en conclure que diverses régions boisées de la France et de l'Europe centrale sont la patrie véritable du Rosier-de-Provins. Par ailleurs, à Lyon, dans le Berry, comme en Anjou, on retrouve en plus des formes de la même plante, mais toutes diffé- rentes, améliorées par la culture, introduites à diverses époques, et ne s'écartant jamais beaucoup des vieilles habitations. Toutes se distinguent du type autochtone par la prédominance de leur appareil glandulaire. Boreau et les botanistes de son école y voulaient voir deux espèces tranchées qu'ils reconnaissaient à la forme des folioles, elliptiques chez le vrai R. gallica, arron- dies dans celui qu'ils appelaient R. provincialis. Mais on a montré depuis que c& pj^ovi'nci'ah's n'est pas celui d'Alton. En outre, et surtout, les différences signalées sont de très minime importance, étant de celles qui varient dès les premières façons culturales. M. Rouy utilisa des caractères analogues pour séparer 5 sous-espèces, nommées par lui R. of/îcùialïs , Gallorîun, cordaia, riibra et incarnata. En fait, ces coupures sont absolument artificielles; le dernier terme correspond en partie au type spontané, R. ptunila, qui se distingue des autres par les signes indiqués plus haut, et en outre par ses fleurs médiocres et toujours simples. Le premier représente, au con- traire, la variété la plus améliorée à fleurs semi-doubles avec des nuances veloutées; les trois autres enfin ne sont que des démembrements peu justifiés du R. rtibra de Lamark. En Anjou, le R. ofjîcî'nah's est vraisemblablement celui dont l'histoire attribue l'introduction au Roi René; toujours au voisi- F. Hy. — Sur les roses hybrides de l'Anjou. 6g nage des maisons, il a joué un rôle prépondérant dans la forma- tion des hybrides même spontanés. Le i?, riibra, beaucoup plus anciennement importé, date de l'époque gallo-romaine, et s'est conservé dans la localité de Trêves, le long de la voie suivie par tous les voyageurs qui abordaient l'Anjou aux pre- miers siècles de notre ère. Enfin le vrai type sauvage n'existe pas dans nos environs. La Rose-de-Provins semble n'avoir produit de croisements avec les églantiers de nos haies qu'à une époque relativement récente, contrairement à ce qui s'est passé dans les localités où elle est réellement indigène, et qui possèdent en si grand nombre les hybrides de la série gallicaYcirvensis qu'il est souvent difficile d'en séparer les deux parents. En revanche, elle s'est hybridée avec la plupart des autres types qui se sont trouvés atteints par son pollen dans le voisinage des jardins. Dans les mêmes conditions s'est produit encore à Angers un Rosa gal- lïcay^inoschata , d'un intérêt particulier dû à ce que les ascen- dants sont également étrangers à la région. Le Rosa inoscliata, découvert en 1898, à Pruniers (Maine-et- Loire), mériterait à lui seul une recherche spéciale. Car sa présence ignorée jusqu'ici, dans une haie impénétrable où il fleurit à peine, et loin des habitations, est un mystère encore inexpliqué. On ne peut guère douter pourtant que ce soit une plante introduite, mais à quelle époque? Et l'on peut se demander en tout cas dans quel but elle a été propagée, l'espèce étant chez nous sans éclat particulier, dépourvue notamment du parfum qu'elle possède en Orient; elle n'a même pas l'avantage, comme les variétés connues dans le Roussillon, de conserver son feuil- lage l'hiver. Quoi qu'il en soit, le Rosa moschaia existe à Angers de temps immémorial, et ainsi s'explique la présence d'un R. gallicay^moschaia [R. Di^pontiY^éséglise), trouvé dans une haie près du Four-à-Chaux, puis conservée dans les jardins après la destruction de sa localité primitive. M. Rouy a fondé dans sa Flore de France un Rosa gallicay^ rtcbigmosa sur un Rosier trouvé dans la campagne de Saint- Laud, à Angers. Mais ce Rosa adenoclada ne peut avoir une pareille origine, et je donnerai plus loin les preuves établissant sa véritable nature. 70 JOURNAL DE BOTANIQUE La double série d'hybrides dont il me reste à parler {gal- lica X arveiisis et galh'ca X canina) mérite des détails particu- liers pour son remarquable polymorphisme. 1° R. galh'ca X arvensis. — Ici viennent se ranger un grand nombre de prétendues espèces décrites jadis surtout par Boreau et Déséglise. Elles ont été groupées par M. Rouy (loc. cit.) autour de deux types nommés par lui X R- Polliniana et X R- Schleicheri , principalement d'après la denticulation des folioles, caractère trop variable pour servir de base à une classi- fication naturelle. Elles se divisent plus nettement en deux groupes, comme d'ailleurs c'est le cas habituel pour les hybrides spontanés qui oscillent soit vers l'un soit vers l'autre de leurs ascendants. Les traits du R. arvensis prédominent dans notre R. adenoclada , nommé plus haut, au point que la plante soumise d'abord à l'appréciation du savant rhodologue de Bruxelles, Fr. Crépin, ne lui avait semblé qu'une variation insignifiante de ce type (V. Herbarium Rosanuîi de Pons et Coste, t. I, p. ii). M. Rouy y voit l'influence du pollen de Rosa rubigi'nosa; mais cette opinion ne peut se soutenir, parce que le vrai rubï- gi'nosa n'existe pas à Angers, et que le R. micrantha lui- même ne se trouve qu'à une distance trop éloignée de la localité. En outre, et c'est la raison péremptoire, notre R. adenoclada possède, irrégulièrement réparties sur les tiges, les pédoncules et même les urcéoles de ces nombreuses glandes à odeur de Rose- mousseuse, propres, on l'a vu, au R. gallica, et qui n'ont aucun rapport avec l'odeur des Roses rubigineuses. Ce qui pourrait surprendre, peut-être, c'est la couleur d'un blanc pur de la corolle chez une forme dérivée du Rosier-de-Provins dont les pétales sont doués ordinairement d'un coloris très intense. Mais le fait n'est pas inouï dans la série galh'ca X canina où \eR. alba ne montre qu'une teinte extrêmement pâle et seulement dans le bouton. Il ne faut pas oublier, du reste, que certaines variétés de R. gallica, très pures de toute hybridation, ont elles-mêmes la fleur parfaitement blanche. (La Neige de Robert et, parmi les Pompons, le « Saint-François blanc »). Les autres hybrides se rapprochent davantage du R. gallica, surtout par leurs pétales toujours franchement lavés de rose. On trouvera leur exposition méthodique dans un tableau final; F. Hy. — Sur les roses hybrides de l'Anjou. 71 rappelons seulement que les détails des folioles fournissent une base insuffisante pour leur classification. Les meilleurs caractères doivent être tirés, à mon avis, de la forme du disque qui entoure les styles, et surtout de la tige, tantôt très robuste et sarmen- teuse dans le X R. Boreana, mais plus ordinairement basse, ne formant qu'un sous-arbrisseau tombant. 2° R. gallica X canina. — C'est également en deux groupes que je proposerais de répartir les nombreux termes de cette série. L'un d'eux est si voisin du pur R. gallïca, que Boreau et Déséglise après lui en font une espèce de leurs Roses gallicanes, sous le nom de Rosa mistriaca . En fait, le véritable R. austrïaca de Crantz n'est qu'un pur gallica. Mais tout autre est la plante ainsi nommée par Boreau, où l'influence du R. camna se recon- naît aux aiguillons robustes, et aux stipules supérieures mani- festement dilatées. Néanmoins, le rôle du R. gallïca dans sa procréation a été prédominant, comme on le voit à la tige faible, formée d'un bois très mou, au nombre des folioles réduites à 3 ou 5, au coloris très vif et au parfum sensible des pétales. Le nom de R. austriaca ne pouvant lui convenir, je proposerai ici de l'appeler X R- Allardmna, en l'honneur de l'habile fondateur de l'arboretum de la Maulévrie, où la culture des Roses a tou- jours occupé une place si distinguée. i Les hybrides plus rapprochés du R. camna sont très diver- sifiés, mais si variables dans leurs caractères que j'en ferai une mention tout abrégée. S'il fallait les désigner par un nom collectif, je proposerais comme le plus ancien celui de X R. fulgens déjà employé par Le Meunier dans son catalogue inédit des Roses cultivées à la Flèche, nom qui a l'avantage encore de mettre en relief un caractère qui saute aux yeux tout d'abord, la belle coloration rose vif de la corolle récemment épanouie. Il est pré- férable enfin à celui dei?. macrantha , qui a l'inconvénient d'avoir été pris dans des sens trop divers. M. Rouy, toujours d'après la simple denticulation des folioles et d'après leur pubescence encore plus variable, essaie péniblement de distinguer 7 groupes principaux renfermant 18 variations secondaires. Encore ce nombre, tout considérable qu'il soit, est loin de comprendre l'ensemble des formes connues. Le mode de distribution des glandes fournit une base plus sûre, parce qu'elle marque le rôle prépondérant du Rosa gallica. D'ordinaire ces émergences ne se 72 JOURNAL DE BOTANIQUE trouvent que sur le pédoncule, d'où elles s'avancent un peu à la base de l'urcéole. Je ne connais qu'une seule forme où cet urcéole en soit entièrement recouvert. En revanche, quelques autres ont leur pédoncule lisse, tel ce R. Gîiepz'm qu\ a disparu de la campag-ne de Sainte-Gemmes où il a dû être abondant jadis, si l'on en juge par les échantillons d'herbier. Il faut seulement réserver une place à part pour les hybrides que le R. gallica a produits avec les sous-espèces de Roses canines, telles que les R. systyla, obiusifolïa et agrestis. Le Rosa gallica X systyla ne comprend qu'un seul buisson connu, près de la porte d'entrée du parc de Pignerolle. L'influence du premier ascendant s'y trouve peu marquée, mais il est impos- sible d'y voir, avec MM. Bouvet et Préaubert, un croisement produit par quelque Rosier de Bengale, puisqu'il ne se montre, à aucun degré, remontant comme le sont toujours les hybrides de cette origine. Je l'ai catalogué depuis longtemps en herbier sous le nom de X Rosa Pinerolensis. Le Rosa gallica X obtitsifolia , que j'ai fait connaître comme X R- Costeana, ne présente non plus qu'une ressemblance assez éloignée avec le Rosa gallica, les fleurs étant toujours pâles, même au début. Il se rattache davantage à l'autre parent par une série d'intermédiaires dont les principaux termes sont analogues aux R. tomentella Léman et R. dtnneioruin Thuillier. Enfin le Rosa gallica X agrestis, comme les deux précédents, ne possède qu'à un degré très affaibli les caractères du premier générateur; il se distingue toutefois aisément de l'autre par ses fleurs rosées et ses rameaux hétéracanthés. Grenier l'avait nommé R. fonnosula , ce que j'ai rappelé en le distribuant sous le n° 285 de V Herbarium Rosarum. [A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Jlcrsch, inir-, -! hh, av. de Châtillon. i8' ANNÉE. N» 3. MARS 1904. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LES ROSES HYBRIDES DE L'ANJOU ISSUES DU ROSA G A LUC A (Fin.) Par M. l'abbé F. HY. La plupart de ces hybrides issus du Rosa gallûa ayant été l'objet d'une étude attentive et, dans ce but, transplantés en jardin depuis nombre d'années, je puis signaler déjà quelques particularités manifestées par leur culture. Le simple fait d'être placés dans des conditions meilleures que celles de la localité d'origine ne tarde pas à déterminer chez eux des variations sensibles. Certains caractères peuvent subir une oscillation en sens opposés ; ainsi le Rosa Boreana, ordinai- rement à fleurs très pâles, revêt, certaines années, des couleurs assez vives. D'autres s'accentuent dans un sens déterminé, de telle sorte que l'individu observé se trouve bientôt modifié, et d'autant plus que l'expérience est prolongée davantage. Ainsi, chez tous, la tige devient plus robuste, les folioles plus amples et glabrescentes. De stériles qu'ils étaient naturellement, ils deviennent progressivement fertiles, et leurs fruits s'augmentent chaque année. Le seul Rosa hybrida s'est montré réfractaire à cet égard, n'ayant jamais encore jusqu'ici mûri une seule graine. Toujours est-il que cette instabilité constitue un des points les plus saillants, et peut-être les plus méconnus, de la nature des hybrides. On saitbien d'ailleurs que, dans le cas même où ils se montrent fertiles, ils ne donnent pas naissance à une race héréditaire. Leur postérité subit une disjonction suivie d'un retour final aux deux types primitifs. Mais dans l'intervalle des générations qui précèdent le réta- blissement parfois assez lent de l'équilibre naturel, on peut observer des états très singuliers, particulièrement intéressants pour l'horticulture en raison des résultats imprévus. J'ai obtenu MARS 1904. I 74 JOURNAL DE BOTANIQUE un Rosier nain, qui ne peut se séparer des Roses cent-feuilles, simplement parle semis d'une graine prise sur le Rosa Costeana. J'avais signalé déjà, il y a plusieurs années, un autre Rosier à basse tige, issu du R. Boreana, dont la corolle est extrêmement large, atteignant 12 centimètres, et en même temps plus précoce, plus vivement colorée. Dans ces deux cas les pétales ont immé- diatement doublé. La méthode du semis de graines récoltées sur des hybrides féconds semble donc être une des meilleures pour obtenir à bref délai des nouveautés intéressantes pour l'art horticole. De son côté, la science pure y trouve son profit théorique, si l'on précise les conditions dans lesquelles on s'est placé pour y arriver. TABLEAU MÉTHODIQUE DES PRINCIPALES VARIÉTÉS DU Rosa galHca ET DE SES HYBRIDES A. Stipules toutes étroites; feuilles des rameaux florifères à 3-5 (rare- ment 7) folioles ; a. Sous-arbrisseau droit très traçant ; fleurs solitaires ou géminées d'un pourpre foncé ; urcéoles globuleux et glanduleux. (1). b. Souche peu traçante ; tige rameuse, dressée ou tombante, à aiguillons robustes et crochus ; fleurs pâles ou pâlissantes à styles ± saillants (II). B . Stipules supérieures dilatées; 5-7 folioles (rarement 3). a. Styles saillants; arbrisseau ni traçant, ni sarmenteux, ni hétéra- canthé (III). b. Styles peu ou pas saillants; arbrisseau ± hétéracanthé, à souche traçante. 1 . Glandes à odeur de rose mousseuse sur les axes. Folioles courtes et velues sur les deux faces (^^ )• Folioles ovales-elliptiques et glabres, au moins en dessus (V). 2. Glandes hypophylles à odeur de pomme de reinette. . (VI). (I) Rosa gallica et variétés. Fleurs semi-doubles à nuances veloutées violet-foncé ; sommités char- gées de glandes foncées et très odorantes ; aiguillons rares. R. officinalis Kirschleger. F. Hy. — Sur les roses hybrides de l'Anjou. 75 Fleurs rouges, ordinairement simples ; tiges portant des glandes mêlées d'aiguillons (parfois caducs). Fleurs grandes, et folioles amples R. rubra Lamark. Fleurs médiocres; folioles petites R. pumt'/a ]a.cqum. (Il) ROSA GALLICA X ARVENSIS. Fleurs grandes, rosées. Tige hétéracanthée et glanduleuse ; 3 à 5 folioles sur les rameaux florifères. Disque floral plan ; sous-arbrisseau à urcéoles stériles, hispides à la base R. hybrida Schleicher. Disque floral conique. Sous-arbrisseau ; urcéoles glabres R. Macloviana. Arbrisseau sarmenteux ; urcéoles hispides à la base. R. Boreana Béraud. Tige hétéracanthée, mais sans glandes; folioles 5-7. R. geminata Bor. Fleurs petites, d'un blanc pur; tige glanduleuse, horaéacanthée. R. adenoclada. (III) RoSA GALLICA X SYSTYLA. X -^- Pinerolejisis. (IV) RoSA GALLICA X OBTUSIFOLIA. Stipules toutes étroites; fleurs odorantes et roses jusqu'à la fin, semi- doubles (i) R. centifoliaX^. Stipules supérieures dilatées ; fleurs pâlissantes et presque inodores. Tige hétéracanthée. Fleurs d'abord d'un rose vif R. collùi a Besstr. Fleurs toujours pâles, à la fin blanches R. Cosleana. I. Le R. centi/olia de Linné est g-énéralement regardé comme une simple forme de R. Gallica. L'assimilation que je présente ici repose sur l'expérience indiquée plus haut, qui a produit un véritable Rosier Cent-feuilles par semis d'une graine prise sur le Rosa Costeana. Linné distinguait son R. ceniifolia à ses pétioles sans aiguillons. 76 JOURNAL DE BOTANIQUE (V) ROSA GALLICA X CANIN A. Fleurs roses pâlissantes. Fleurs odorantes ; urcéoles hémisphériques; 3 et 5 folioles, R. Allardiana. Fleurs subinodores; urcéoles allongés; 5 et 7 folioles. Urcéoles entièrement glanduleux R. iransmotaCré^m. Urcéoles lisses, sauf parfois à la base [R. macrantha Auct.). (Très polymorphe.) R.fulgens. Fleurs toujours blanches et semi-doubles R. alba\^. [i). (VI) RoSA GALLICA X AGRESTIS. R. formosiila Grenier. LOI DE TRANSLATION DES STADES CHEZ LES DIATOMÉES (Fin.) Par M. C. MÉRESCHKOWSKY. Un quatrième ordre de faits qui s'expliquent très bien par cette même loi, c'est l'existence des sinus longitudinaux qu'on trouve très répandus dans un grand nombre de Diatomées appartenant à des groupes les plus différents et qui, pour ces Diatomées, constituent un caractère bien spécial et tout à fait constant. Ainsi toutes les Pyrénophorées (2) possèdent 1. Les fleurs semi-doubles du R. alba indiquent assez son origine culturale. Les dix-liuit variations de Rosa gallica X canina décrites dans la Flore de France se rapportent à deux des hybrides mentionnés ici, les R. collina et R. fiil^ens. L'auteur ne séparant pas à titre spécifique le Rosa obtusifolia du canina, leurs hybrides respectifs se trouvent de même confondus. 2. Je comprends sous ce nom les Diatomées Raphidiées à une plaque, reposant par sa partie médiane sur le connectif dorsal du frustule avec un pyrénoïde au centre de la plaque. Ce g-roupe faisant partie des Monoplacatx renferme les genres suivants : Cymbella, Gomphoiienta, Rhoicosphenia, Aiiomoeoneis, Bre- bissoiiia. Tous ces genres forment un groupe très naturel que je considère comme une branche tout à fait à part des autres Raphidiées, ayant eu une origine indé- pendante de celles-ci. C. MÉRKscHKOwsKY. — Traiislaiion des stades ches les Diatomées. 77 des sinus ou fissures longitudinaux qui divisent la plaque en plusieurs lobes longitudinaux. Quatre de ces sinus sont situés sur les valves (fig. 34) et ceux-ci correspondent toujours exac- tement aux raphés ; leur présence s'explique par conséquent par la loi de l'endochrome que nous avons mentionnée plus haut. Mais, en outre, il existe presque toujours deux sinus longi- tudinaux dans la partie médiane de la plaque reposant sur le connectif (fig. 35) et n'ayant par conséquent rien à faire avec le raphé; ils sont tout aussi constants que les premiers, se retrouvant chez tout un groupe de familles. Pourquoi ces sinus? Sans la loi de translation des stades, leur présence resterait absolument inexplicable ; avec celle-ci, l'explication est toute simple. En effet, chez toutes ces formes, la divi- sion de la plaque a lieu dans le sens longitudinal le long de sa ligne médiane, et les deux sinus médians en question ne sont que des préliminaires de cette division, des fentes qui en s'étendant vers le centre finissent par séparer la plaque en deux. Les Pyrénophorées ont donc pour ainsi dire une plaque à moitié divisée et la division s'est arrêtée chez ces Diatomées à mi-chemin, de sorte que ces fentes ou sinus ne représentent qu'un stade de développement suspendu pour tout le temps de l'existence individuelle de l'organisme, un stade qui, de temporaire, est devenu permanent. Il en est de même par rapport aux sinus longitudinaux médians des genres Catenula {\), Neidïiim et de certaines espèces du genre Nitzschia, comme par exemple N. angularis {2) et var. affinïs (3), N. dû tans. Chez toutes ces formes il existe invariablement, aux extrémités des plaques, deux sinus longitu- dinaux ordinairement larges et profonds situés sur le connectif le long de la ligne médiane de la plaque ; leur présence ne saurait Fig. 34-35. — Endochrome d'une Pyrénophorée (Cyinbella). 1. C. Mereschkowsky, Sur Catenula, un nouveau genre de Diatomées. Sciipta botanica, fascic. XIX. 2. Etudes sur l'endochrome, I" part., pi. VII, fig. i. 3. L. c, pi. VII, ïig. 3. 78 JOURNAL DE BOTANIQUE être expliquée ni par la loi de rendochrome, ni par aucune autre cause, mais ils s'expliquent très simplement par la loi de trans- lation des stades. Ici aussi la division des plaques a lieu dans le sens longitudinal, les sinus en question s'enfoncent de plus en plus à l'intérieur en rendant la bande transversale qui réunit les deux moitiés de la plaque de plus en plus étroite et finalement la déchirant entièrement. Ces sinus représentent donc aussi un stade de développement qui, étant de très courte durée chez certaines espèces, telles par exemple que Nïizschia h'nearts, est devenu fixe et permanent chez les espèces sus-mentionnées. Chez d'autres Diatomées où les plaques se divisent transver- salement, nous voyons des sinus transversaux situés sur les deux côtés des plaques dans leur partie médiane qui, dans bien des cas, ne sont que des stades d'une division anticipée devenus fixes et permanents. Tels sont par exemple les sinus transversaux du Navicula digiioradiata, de certains Gyrosïgma et Caloneïs. Il faut se garder cependant de prendre tous les sinus longi- tudinaux ou transversaux pour des indices d'une division ultérieure des plaques dans le même sens, car il arrive parfois qu'une Diatomée possède des sinus longitudinaux aux extrémités des plaques et qu'en même temps celles-ci se divisent dans le sens transversal. Tel est le cas avec le Pinmilaria viridis qui possède toujours deux sinus plus ou moins profonds aux extré- mités des plaques ; ces sinus sont très constants et persistent même pendant et après la division des plaques, et cependant la division se fait ici (d'après mes observations qui contredisent celles de Pfitzer) dans le sens transversal. D'un autre côté, chez les Pyrénophorées, telles que les genres Cymbella, Rhotco- sphenia, etc. , la plaque possède deux sinus transversaux quoique celle-ci se divise longitudinalement. Le genre Nïtzschia nous présente encore un autre exemple de l'application de la loi de translation des stades. Les plaques du N . Sîgmoïdea ont ceci de particulier que l'un des bords est finement et régulièrement dentelé, tandis que le bord opposé est entier. Pourquoi cette différence dans les deux bords? En vain chercherait-on une explication de ce phénomène : ni le principe d'utilité, ni aucune autre cause, sauf la loi de trans- lation, ne pourrait l'expliquer, et voici comment : Les bords profondément dentelés des plaques des Nitzs- C. MÉREscHKOwsKY. — Trauslation des stades chez les Diatomées. 79 ciliées et des Surirellées s'expliquent par la loi de l'endochrome: c'est pour laisser une partie de la carène — orgfane de locomo- tion — libre, non recouverte par l'endochrome, que les bords y sont découpés. Ceci est très évident surtout chez les Suri- rellées et aussi chez certaines Nitzschiées telles que N. distans var. iumescens (i) et une variété de N. aiigularis que j'ai récemment observée dans le Pacifique. Les plaques de cette der- nière se divisent long-itudinalement et, après la division, chaque plaque possède deux bords différemment constitués : l'un, l'ancien, est fortement dentelé, l'autre, le bord nouvellement formé par la division, est droit et entier. Ce stade, chez la variété Pacifique du iV. angîilarïs., n'est que de courte durée; bientôt le bord entier en s'accroissant et se repliant sur la nou- velle valve produira la même dentelure que le bord opposé. Mais supposons que ce stade, temporaire chez cette variété, devienne permanent, et nous obtenons la structure de l'endo- chrome qui caractérise le Niizschïa sïginoidea. Dans ce cas, comme dans bien d'autres, la loi de l'endochrome peut seule nous amener à une explication satisfaisante. Comme je l'ai dit plus haut, on chercherait en vain une cause immédiate pour l'existence des incisions du bord de la plaque d'un côté et leur absence de l'autre, car, à proprement parler, il n'en existe pas ; ce qui existe réellement, c'est une cause qui produit un arrêt de développement, un prolongmeent d'un stade de développement, et c'est cet arrêt de développement qui a pour résultat l'appari- tion de la structure particulière de l'endochrome du A^. sïginoi- dea. Cet exemple peut aussi servir à illustrer l'importance de cette loi dans toutes les questions de généalogie des Diatomées; car si la différence dans les deux bords des plaques du N. sig- fnoidea peut être attribuée à l'action de la loi de translation des stades, il s'en suit que le A^. siginoidea a dû dériver d'une espèce dont les deux bords étaient dentelés; c'est de cette espèce que le bord dentelé lui a été transmis par hérédité, ou plutôt par continuité ; nous arrivons ainsi à une conclusion à laquelle il serait fort difficile, sinon impossible, d'arriver sans l'aide de la loi de translation. Si donc nous voyons cette loi exercer son influence dans des I. Etudes sur l'endockrotne, pi. VII, fig. 5-6. 8o JOURNAL DE BOTANIQUE limites si étendues et embrasser des ordres de faits si variés, on est naturellement amené à supposer que bien d'autres phéno- mènes de la structure intérieure des Diatomées peuvent tirer leur origine de la même source. Ainsi, par exemple, l'origine des Teiraplacafâs [i) d'une Naviculacée à deux plaques s'explique- rait fort naturellement et très simplement ; en admettant que chez une Navicule la division des plaques ait lieu avant la divi- sion de la cellule (comme chez le Gyrosïgma Wmtsbeckn var. salinaruin) , que cette dernière soit retardée de plus en plus et que le stade à quatre plaques soit enfin devenu permanent, tandis que le stade à deux plaques, normal pour les Naviculacées, soit devenu de courte durée, nous obtiendrons une Tetraplacaia. Cette théorie est d'ailleurs confirmée par le mode de division de l'endochrome chez le Tetrainphora ostrearïa, l'un des repré- sentants des Tetraplacatae. Dans l'état normal ou permanent, cette Diatomée possède quatre plaques qui, pendant la division, se déplacent sur la surface des valves ; puis arrive la division de la cellule, et, pour un moment très court, nous avons deux frus- tules, encore réunis, chacun pourvu de deux plaques seulement. C'est le stade qu'on pourrait appeler le stade naviculoïde et qui ici est devenu de très courte durée, les deux plaques ne tar- dant pas à se diviser par une fissure longitudinale en quatre. Il est d'autant plus probable qu'une pareille translation de stades a réellement pu avoir lieu, que nous connaissons des cas où le stade à quatre plaques chez des Diatomées, qui normalement en possèdent deux, peut réellement être prolongé dans des limites assez grandes. Tel est le GyrosigutaWansbeckii vâx . sah'narum déjà mentionné plus haut. Que ce stade soit prolongé encore et une forme à quatre plaques prendra naissance d'une forme à deux plaques. Cette môme théorie peut être appliquée à l'origine du genre Pletirosigma, caractérisé par quatre chromatophores, du genre Gyrosigma, qui n'en a que deux, ainsi que des espèces du genre Nitzschia avec quatre plaques (A^. teiraplacata, N . fenestrata, Hantzschia amphioxys) et des espèces du genre Synedra qui I. Je comprends sous ce terme les Diatomées Raphidiées qui possèdent quatre plaques et un pyrénoïde commun pour chaque paire de plaques opposées. Ce groupe renferme les t;enres suivants : >S'(r(7//(?/rci;>/^, Achnanthidium, Mastogloia, Tetrampkora (Antphora ostrearia, A. lineolata, A.acida) ; le genre Neidiunt, quoique n'ayant pas de pyrénoïdes communs, paraît y avoir sa place aussi. C. MÉRESCHKOWSKY. — TranslattOTi des stades ches les Diatomées. 8i en possèdent quatre aussi {S. Philippinarzcm var., 6". léevi- gata). C'est aussi à la lumière de cette loi que l'origine des Naviculacées du genre Libellus et de ce dernier des Archaï- dées (i) à une plaque devient, sinon certain, du moins très pro- bable (2). Les deux plaques valvaires du genre Clevia (3) ne représentent probablement aussi qu'un stade de développement, très répandu chez les Naviculacées, qui dans ce genre est devenu fixe et permanent. La loi de translation des stades peut surtout nous rendre de grands services là oîi les caractères d'un organisme ne peuvent être expliqués, ni par le principe d'utilité, ni par l'influence directe du milieu. Nous rencontrerons souvent des particula- rités, comme par exemple les bords incisés des plaques dans certaines espèces du genre Caloneis, auxquelles il est impos- sible d'attribuer une utilité quelconque et qu'on ne peut non plus expliquer par l'action du milieu. Mais si l'on prend en con- sidération le développement des plaques pendant l'acte de divi- sion, l'origine de cette dentelure peut être expliquée à l'aide du principe de translation des stades. En effet le Pmnitlart'a stauro- piera var, ïnierrupta dans son état normal a les bords des plaques entiers, mais pendant la division, lorsque les plaques occupent une position valvaire, ces bords deviennent fortement dentelés; puis, la division de la cellule achevée, les plaques reprennent leur position sur les connectifs et les bords deviennnt de nouveau entiers. Il existe ici évidemment une cause qui pro- duit la dentelure des bords pendant l'acte de division et si ce stade se prolongeait et devenait permanent, nous obtiendrions une forme pareille aux Caloneis, caractérisée par des bords den- telés. Mais, dans cette forme, l'existence de la dentelure ne serait due ni à l'influence du milieu ni à un avantage immédiat quelconque pour l'espèce, elle serait due à une cause éloignée qui existait autrefois et a exercé son influence sur l'organisme 1. Sous le nom Archaideée, je comprends un groupe de formes très anciennes qui peut être considéré comme le centre commun ayant donné l'orig-ine aux différentes branches constituant les Raphidiées et les Carinafse. Il renferme les genres suivants : Auricula, Amphoropsis s. em., Amphiprora, Epithemia, Stauronella. (Et. s. l'end., p. 17, pi. III, fig. 1-5.) 2. Voir l'exposé de cette théorie dans Les types de l'endochrome, Scripta botanica, St-Pétersbourg, fascic. XIX. 3. Je réunis sous ce nom les Naviculas punctatse et N. lyratée, qui ont tous deux plaques situées sur les deux valves. 82 JOURNAL DE BOTANIQUE ancêtre pendant le Stade de division de celui-ci. Rechercher la cause immédiate dans l'espèce actuelle serait donc inutile, car il n'en existe plus. Et sans la loi de translation des stades, cet ordre de caractères resterait une énig^me inexplicable. Un autre grand mérite que cette loi présente consiste en ce qu'elle nous permet de montrer comment une espèce peut parfois donner naissance, non seulement à une autre espèce, mais même à un genre nouveau et cela dans un espace de temps très court. Toute une famille peut même prendre naissance d'un seul coup sans passer par les différentes étapes si longues et minutieuses que la théorie de sélection naturelle exige. La translation des stades occasionne des sauts brusques, elle pro- duit une évolution abrégée ou accélérée, car le moindre dépla- cement du stade permanent peut facilement avoir pour résultat des changements considérables dans la structure d'une espèce. Une Tetraplacata, par exemple, qui représente une famille, ou même plutôt un groupe d'ordre supérieur, peut tirer son origine d'une Naviculacée dans une courte série de générations, simple- ment en conservant les quatre plaques que les Naviculacées possèdent dans un de leurs stades de développement ; de même un Pleurosigma à quatre chromatophores peut surgir d'un Gyrosigma à deux, un Okedenia (i) à huit plaques d'une Tetraplacata à quatre, etc. La loi de translation des stades a donc une grande impor- tance dans l'interprétation de la structure intérieure des Diato- mées, et les affinités des divers groupes des Diatomées ne sauraient être établies d'une manière sérieuse sans la prendre en considération. Et je crois qu'elle pourrait aussi jeter une vive lumière et expliquer bien des points dans la structure et la généalogie de beaucoup d'organismes autre que les Diatomées. Chez les Hydroïdes, par exemple, où l'individu traverse diffé- rents stades, tantôt se rapprochant d'une Hydre, tantôt d'une Méduse, ces différents stades peuvent être prolongés ou abrégés, ou même en partie disparaître, produisant chaque fois dans les caractéristiques de l'organisme des changements sou- vent si considérables qu'ils donnent lieu à l'établissement, non seulement des espèces, mais souvent de genres et même de I. C. Mereschkowsky, (9« Okedenia. Annals a. Mag-az. of Nat. Hist. 1901. C. MÉREscHKowsKY. — Translatioii des stades ckes les Diatomées. 83 familles entières. Chez les Crustacés, qui traversent tant de stades durant leur ontogenèse, certaines particularités qui carac- térisent les espèces, genres et groupes, surtout la disposition des soies et épines, pourraient bien aussi peut-être trouver leur explication dans la loi de translation des stades. Un essai de l'application de cette loi dans le domaine des Infusoires et des Champignons pourrait aussi être couronné de succès. En combinant les deux lois, loi de l'endochrome et loi de translation des stades, la grande majorité des faits concernant la structure intérieure des Diatomées devient ainsi expliquée. Il en reste toujours un petit nombre dont l'explication doit être cherchée dans des causes spéciales ; une partie de ceux-ci est due probablement à l'hérédité, une autre à des particularités de structure intérieure et moléculaire du plasma qui sont et proba- blement resteront pour toujours inconnues. -5<3SS>?-> RECHERCHES SUR LE DEVELOPPEMENT ET LA STRUCTURE ANATOMIQUE DU TÉGUMENT SÉMINAL DES GENTIANACÉES Par M. P. GUÉRIN. MÉNYANTHOÏDÉES Le tégument ovulaire, qui ne comprend chez les Gentianoï- dées que douze assises cellulaires au maximum, est au contraire beaucoup plus épais chez les Ményanthoïdées. De plus, le faisceau vasculaire, qui manque totalement chez les premières, se trouve très développé chez les secondes, mais alors que, chez les Menyauthes^ Villarsia, Limnantheiititm , il entoure complè- tement, comme d'une boucle, le sac embryonnaire, son parcours est moitié moindre chez le Nephrophyllïdiuin crïsta-galli (Menz.)Gilg(i). L'assise ovulaire interne, directement au contact du sac embryonnaire chez toutes les Gentianacées, par suite de la I. Nous sommes très reconnaissant à M. le Professeur Ikeno d'avoir bien voulu nous procurer cette espèce. 84 JOURNAL DE BOTANIQUE résorption complète du nucelle, présente chez le Menyanthcs trifoliata L. , ainsi que l'a montré F. Billings (i), et, d'après nos observations, chez toutes les Ményanthoïdées {Nephrophylli- diiiin, Villarsia, Lïinnaiitheinum , Ltparophylliun) , une parti- cularité que nous n'avons jamais rencontrée chez les Gentia- noïdées. Cette assise, en effet (fig-. 21), se montre de bonne heure très nettement différenciée par suite du cloisonnement et de l'allongement radial de ses cellules. Elle a été parfois désignée par certains auteurs, dans des cas analogues, sous le nom de a iapi's » (2). Si nous suivons à présent les modi- fications qui s'opèrent à l'intérieur du tégument ovulaire pendant le cours du développement et la transformation de l'ovule en graine, nous allons voir encore les Ményanthoïdées s'écarter, par un nouveau caractère, des Gen- tianoïdées. Dans toutes les espèces où le développement du tégument ovu- laire a pu être suivi chez les Gentia- .ise voisine du sac embryonnaT.. noYdées, nous avOHS VU que la résorp- Le faisceau vasculaire, jlb, en- ' ^ "^ toiire complètement le sac em- \\q,xi dc ce tégument se fait graducl- bryonnaire. Gr. : 38. ,.,.,. ,, lement de 1 intérieur vers 1 extérieur, l'assise externe persistant seule, en général parfaitement intacte et pourvue d'ornementations, pour former le tégument séminal. Or, chez les Ményanthoïdées, le processus de résorption est au contraire tout différent, puisque c'est en dehors de l'assise la plus interne (tapis) que s'accomplit d'abord ce phénomène. Cette assise (fig. 22), dans laquelle s'accumulent des matières azotées, semble exercer une action digestive sur ses voisines et reste intacte jusqu'à une phase assez avancée du développement. Fig. 21. — Menyanthes trifoliala. — Coupe longitudinale de l'ovule montrant la différenciation de l'as- 1. F. BiLMNGs, loc. cit. 2. Ce caractère distinctif de l'assise ovulaire interne, chez les Ményanthoïdées, ne constitue pas un fait absolument nouveau, car il a été signalé depuis long- temps par Warming {De l'ovule, Ann. Se. Nat., 1878) dans le Limnanthemum. Ce savant danois constate également la présence de cette couche chez beaucoup de Gamopétales où elle a été retrouvée depuis par de nombreux auteurs et en particulier par M. Guignard dans les Balsaminées, Composées, etc.. {Recherches sur le développement de la graine et en particulier du tégument séminal, Journ. de Bot., t. VII, 1893). p. GuÉRiN. — Té gutnent séminal des Gentianacées. 85 On la retrouve encore dans toute sa netteté alors que l'albumen emplit déjà tout le sac embryonnaire, mais à son tour elle disparaît elle-même en même temps que la presque totalité du tégument ovulaire dont plusieurs assises toutefois concourent tou- jours à la constitution de l'enve- loppe séminale. Chez les Villarsia parnassifolia R. Br., V. exaliata F. V. M., V. lasiosperma F, v. M., etc.. Limnaiitheinum nyin- phoïdes Link (fig. 23), L. gemi- natîLm (R. Br.) Gr., L. exiliflorimt F. v. M., Nephrophyllidiuincrfsta- gallt {Menz.) Gilg (fig. 24), on re- trouve toujours, au-dessous de l'as- sise épithéliale formée de cellules fortement épaissies et sclérifiées, parfois allongées en poils ( V. lasio- sperma, L. iiymphoides)^ un plus ou moins grand nombre d'assises parenchymateuses. C'est chez le Menyanihes trifoliata L. (fig. 25) que le tégument séminal est le plus épais. On y compte, à maturité, jusqu'à quinze assises de cellules à membranes très dures et pourvues de ponctuations. Ml. Fig. 22. — LitHnanthetniini nytnphoides. — Coupe transversale de l'ovule au momiint où l'albumen, Alb., est déjà bien formé à l'intérieur du sac em- bryonnaire. L'assise la plus interne du tégument ovulaire, Tg, est encore in- tacte, alors que les cellules qui sont en dehors d'elle sont en voie de résorp- tion. Gr. : 465. Conclusions. A l'exception des Obolarïa et Voyria, qui semblent dépour- vus de tégument, l'ovule des Gentianacées est toujours unité- gumenté, mais alors que le tégument ovulaire ne comprend au maximum que douze assises cellulaires chez les Gentianoïdées, il en possède bien davantage chez les Ményanthoïdées. De plus, l'assise interne de ce tégument est toujours très nettement différenciée chez ces dernières {tapis), tandis que les Gentia- noïdées n'offrent rien de semblable. Le faisceau vasculaire, très développé dans la paroi ovulaire T. s. AU. Fig. 23. — Lhntianthemuni nyrnphoides. — Coupe transversale de la graine : Ts, tégument séminal; Alb., albumen. Gr. : 525. 86 JOURNAL DE BOTANIQUE des Ményanthoïdées, fait complètement défaut chez les Gentia- noïdées. La résorption du tégument ovulaire s'effectue différemment suivant que l'on considère les Gentianoïdées ou les Ményan- thoïdées. Chez les premières elle se fait progressivement de l'in- térieur vers l'extérieur, l'assise externe persistant seule en défi- nitive, sauf de très rares excep- tions, pour constituer le tégu- ment séminal. La résorption, chez les Ményanthoïdées, s'o- père, au contraire, d'abord en dehors de l'assise ovulaire la plus interne {tapis). Cette der- nière, qui persiste souvent assez longtemps, est détruite elle-même à son tour en même temps que la plupart des assises du tégument ovulaire dont plusieurs toutefois participent à la forma- tion du tégument séminal. L'assise, généralement unique, qui représente chez les Gentia- noïdées le tégument séminal, offre dans sa structure de nom- breuses modifications par suite des ornementations que prennent les diverses parois des cellules qui la composent. Exception faite pour le Gen- tiana bella (sect. VIII), la paroi externe reste toujours mince, ou du moins s'épaissit très peu. Les autres parois, au contraire, ne demeurent minces et sans sculp- ture que très rarement {Genios- tem.071, Canscora, certaines Gentianes de la sect. XVI). Dans un premier cas les parois latérales seules sont, ou très épaissies (certaines Gentianes de la sect. VIII), ou pourvues de bandes \t.s Alb. Fig. 24. — Nephrophylliditini crista-galli. — Coupe transversale de la graine : Ts, tégument séminal; Alb., albumen. Gr. : 465. p. GuÉRiN. — Tégument séminal des Gentianacées. 87 d'épaississement plus ou moins larges {Geitiiaiies de la sect. X, Sweertia sp., Coiitoîibea). Dans un second cas, non seulement les parois latérales, mais encore la paroi interne prennent des ornementations variées se traduisant plus généralement, soit par un réseau d'épaississement à mailles tantôt régulières [Ckiora, nombreuses Gentianes de la sect. II, Ixanthus, etc.), tantôt irrégulières (certaines Gentianes, Lisianthns, Zonanthus , etc. . .), soit par des ponctuations {Exa- cîim, Se basa, Belinontia, Or- phiu^n, Schîdtesia, etc.) Les Cicendia, Sabbatia, Ery- thrâsa et Eiistonia présentent sur leurs faces latérales des bandes d'épaississement et, sur leur face interne, à la fois des ponctuations et des dômes d'é- paississement formant de véri- tables papilles. Dans les Gentiana stylophora, G. detonsa, G. crinita, G. ciliata, les cellules du tégument séminal prennent un accroissement exa- géré qui se manifeste par des poils ou des sortes de crêtes pourvues généralement de bandes d'épaississement. Dans d'autres cas enfin le tégument séminal se réduit à une pellicule dont la structure cellulaire est indistincte ou à peine distincte (certaines Gentianes, Pleitrogyne, Halenia en général). Le tégument séminal des Ményanthoïdées est toujours plus épais que celui des Gentianoïdées. En effet, au-dessous de l'assise extérieure fortement sclérifiée , persistent un plus ou moins grand nombre d'assises cellulaires, demeurant d'ordinaire parenchymateuses, mais qui, dans le cas du Menyanthes trifo- liaia, au nombre d'une quinzaine environ, épaississent beaucoup leurs membranes pour constituer ainsi à la graine une enveloppe d'une très grande dureté. Grâce à cette sclérification, la protec- tion de la graine se trouve mieux assurée encore que chez les Gentianoïdées, chose nécessaire d'ailleurs pour les Ményan- thoïdées, étant donné les conditions biologiques de ces plantes. AU. Fig. 25. — Me?tyanthes trifoliata, — Coupe transversale de la graine : Ts, tégument séminal; Alb., albumen. Gr. : 160. 88 JOURNAL DE BOTANIQUE En résumé, les caractères différentiels des Gentianoïdées et des Ményanthoïdées, tirés de l'étude du développement et de la structure du tégument séminal chez les Gentianacées, sont d'une valeur suffisante pour constituer de nouveaux arguments permettant une fois de plus de subdiviser cette famille en deux sous-familles bien distinctes, les Gentianoïdées et les Ményan- thoïdées. La presque totalité des matériaux qui nous ont servi pour cette étude nous ont été procurés par M. le Professeur Perrot et par M. Poisson, Assistant au Muséum. Nous sommes heureux de leur témoigner, en terminant, notre vive reconnaissance. REMARQUES SUR LES SPHACELARIACEES {Suite.) Par M. Camille SAUVAGEAU. G. — Halopteris Novae-Zelandise Sauvageau mscr. IJ Halopterïs filiciua subit de telles variations dans la struc- ture de son thalle qu'il peut sembler imprudent de fonder une nouvelle espèce, ayant avec lui d'importants caractères com- muns, sur un fragment stérile et en mauvais état de végétation. C'est cependant dans ces conditions défectueuses que j'ai séparé X H. Novœ-Zelandias . Toutefois, si une espèce de Sphacelarïa, par exemple, rencontrée dans de semblables conditions, pré- sente peu d'importance et ne mérite guère une description, il n'en va pas de même pour cet Halopteris. En effet, \ H.filicina est isolé au point de vue géographique ; à part l'échantillon douteux du Pérou, il est cantonné en Europe et sur les côtes adjacentes, et l'on ne connaissait aucune plante australe qui lui fût strictement comparable. Désormais, on saura qu'en Nouvelle-Zélande existe une espèce très voi- sine qui, mieux connue, laissera peut-être entrevoir les migra- tions et les modifications du genre. A priori, Y H. Novse- Zelandiap est resté jusqu'à présent ignoré parce que, comme X H.filicina, son congénère septentrional, il croît à un niveau C. Sauvagkau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 89 Fig. 64. — Halopteris Novae-Ztlandise Sauv. — A, Portion d'axe secondaire montrant deux pennes, portant chacune à leur base une pousse adventive. — B, Trois pennules à rami- fication acroblastique; les articles primaires de la pennule médiane ne sont pas divisés en articles secondaires. — C, Rameau né sur une penne portant trois pennules dont les ramules sont unilatéraux et plus ou moins avortés. — D, Pousse de remplacement née près de la troncature d'une penne; les premiers 1 annaux sont acroblastiques, les sui- vants sont holoblastiques (A à D, Gr. 80). — E, F, Coupes transversales dans l'axe pri- maire (Gr, 200). MARS 1904. 2 ç,o JOURNAL DE BOTANIQUE ne découvrant pas à basse mer, et que des dragages ou des mauvais temps permettent seuls de le rencontrer. M. R. Laing, de Christchurch, m'a adressé un certain nombre d'Algues marines qu'il a récoltées sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, En examinant une plante du groupe de \H. hordacea d'assez grande taille, vieille et presque dénudée, récoltée à Lyall's Bay en septembre 1894, j'ai trouvé, enche- vêtré dans ses filaments, un fragment d'i/. Novai-Zelandïse qui s'y était accroché comme une épave quelconque. Ce fragment est composé d'une portion d'axe, que j'appelle axe primaire, de i centim. de long, recouvert d'une couche dense de rhizoïdes, d'où partent des moignons régulièrement alternes, distiques, bases d'axes secondaires. Un seul de ceux-ci est conservé sur l'échantillon et, bien que tronqué, mesure 15 millim. de long; il est garni de rhizoïdes dans sa portion inférieure; plus haut, il porte des pennes de 5-8 millim. de long, mais aucune de celles-ci n'est entière, et fréquemment 1-2 pousses de remplacement s'échappent de leur troncature. Deux caractères de ces pennes frappent dès le premier abord ; ce sont leur très faible et très inégale ramification et la position des pousses adventives. Certaines n'ont d'autre ramifi- cation que la pennule axillaire développée ou plus ou moins avortée, d'autres présentent en outre 1-2 pennules plus ou moins complexes, puis restent nues sur une grande longueur. Ainsi, la penne de la figure 64, A, non entière, était trois fois plus longue que sur le dessin ; une branche née un peu au- dessous de sa troncature, longue comme trois fois la pennule représentée, portait deux ramules secondaires courts et sim- ples, situés l'un près de sa base, l'autre près de son sommet. D'autres pennes laissent un long intervalle non ramifié au delà des pennules basilaires, puis produisent des pennules rami- fiées, mais nées généralement sur un rameau latéral et non directement. Ainsi, la figure 64, B , représente une portion de penne portant un rameau pennule; plusieurs autres semblables étaient disposés à intervalles irréguliers. Les figures 64, A et B , montrent que les pennules ont bien le même aspect que dans \H. filiciiia; leurs ramules sont acroblastiques; les articles pri- maires de la pennule médiane de B ne sont pas divisés en arti- cles secondaires. C. Sauvagbau. — Remarques sur les Spkacélariacées. yi La figure C représente un cas dont j'ai vu d'autres exemples. Le long- rameau de droite est une portion d'une penne qui, à sa base, avait produit d'abord une pennule axillaire, puis une pennule plus ramifiée que celle de la figure A, restait ensuite simple sur une longueur de 5 millim., et enfin portait la portion figurée, où l'on voit que trois ramules primaires, ou pennules, sont plus ou moins avortés et acroblastiques. Une ramification aussi lâchement espacée laisse prévoir que V H. Novœ-Zclandias présentera, sur des exemplaires plus com- plets et en meilleur état de conservation, des variations de structure plus bizarres encore que V H. filïcïna. De même que chez \ H. filïcina, les rhizoïdes naissent du premier article secondaire inférieur d'un rameau qui, par consé- quent, appartient en réalité à l'axe. Les cellules constituantes de ces rhizoïdes, le plus souvent privées de cloisons longitudi- nales, sont notablement plus courtes que celles de \ H. filïciiia, comme on le voit en comparant les figures 64, A et 63, F. Le même article secondaire inférieur est producteur de pousses adventives qui paraissent habituelles et caractéristiques ; celles-ci ont la même structure que les pousses de remplacement nées sur une troncature ou près d'une blessure, mais elles croissent dans le plan général de ramification. D'abord simples, elles se rami- fient ensuite ; les premières ramifications (fig. 64, D) sont simples, courtes et acroblastiques, les suivantes sont holoblastiques, plus fortes et ramifiées; de très bonne heure, les articles basilaires de la pousse émettent des rhizoïdes qui masquent son insertion. J'ai dit qu'une penne <\' H. fïlïcina m'a présenté le début d'une semblable disposition. Toutefois, ce qui est très exceptionnel chez Y H. filicïna devient la règle chez VH. Novâs-Zelandïée, autant qu'on en peut juger d'après un unique fragment. Les articles secondaires de l'axe principal et des axes secon- daires sont plus ou moins divisés transversalement, tandis que ceux des pennes sont simples. La structure de l'axe, représentée en E, F, est asymétrique; la première cloison n'étant pas dia- métrale, la cloison ou les deux cloisons perpendiculaires qui se forment ensuite ne le sont pas non plus. Il en résulte une ten- dance à la formation d'une cellule centrale, qui, comme on verra, devient plus manifeste chez V H. platycena. Par la forme de ses pennules, parla présence et par l'origine 92 JOURNAL DE BOTANIQUE de ses rhizoïdes, XH. Novas-Zelandias se rapproche plus de V H. fïlïcina que des autres espèces du genre. Sa ramification irrégulière en pennules, et la position des pousses adventives, sont des caractères qui ne se retrouvent pas chez les autres es- pèces du genre. Halopteris Novae-Zelandise Sauv. — Plante probablement plus grande que VH. Jilicina. Thalle inférieur? Thalle dressé caulescent. Axe ramifié en axes secondaires régulièrement alternes, distiques, portant des pennes alternes, distiques, irrégulièrement pennulées, le tout dans un même plan, Pennules normales et pennules axillaires de même aspect que chez VH. Jilicma, Pennes holoblastiques; derniers ramules des pennules, ou parfois tous les ramules, acroblastiques. Articles secondaires des axes primaires et secondaires cloisonnés lono^itudinalement et transversalement. Article secondaire inférieur de la base des pennes engendrant les rhizoïdes corticants, comme chez VH. Jîlicma, mais produisant en outre, normalement, une pousse adventive dans le plan général de sa ramification. — Organes repro- ducteurs inconnus. Hab. — Nouvelle-Zélande! R. Laing. leg. Plante probablement voisine de VH. Jilicina, mais encore très incomplètement connue. D. — Halopteris obovata Sauvageau mscr. Syn. Sphacelaria obovata Hook. fil. et Harv. HookeretHarvey [45, p. 163], qui ont découvert le 5'. (9(5<9z/(2/(?, en donnent la diagnose suivante: « parvula, gracilis, palliJe viridis, stupa nuUa, fronde circumscriptione obovata, caule gracili articulât© basi longe nudo supra médium ramis plurimis tenuibus elongatis erecto-patentibus laxe distiche pinnatis or- nato apicibus sphacelatis. — Hab. St. Martin's Cove, Hermite Island, Cape Horn, in about eight fathom water ; very scarce. » Ils ajoutent que la fronde mesure i-i 1/2 pouce de long, et que la forme de son contour suffit à le distinguer des autres Sphacelaria. Ni J. Agardh ni Kûtzing n'ont vu cette plante très rare, qui ne semblait pas avoir été récoltée depuis l'expédition des vais- seaux Erebus et Terror, et je ne crois pas qu'elle ait jamais été figurée. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 93 F'g- ^5- — Halopleris obovaia Sauv. — A,B, C, Fragments des individus examinés (Gr. 2). — D, Portion d'une pousse pour montrer le cloisonnement superficiel. — E, Un ramule axillaire. — F, Coupe longitudinale d'un filamcut, et sporange uniloculaire {D, E, F, Gr. 150). — G, H, J, K, L, Coupes transversales dans des pousses de diamètre différent (Gr. 200). — M, N, O, Coupes transversales passant par le sphacèle axillaire cloisonné (Gr. 200). — A, Plante de Hooker et Harvey ; R, D, E, plante de Micliaelsen ; C et /^ à O, plante de Le Guillou. 94 JOURNAL DE BOTANIQUE L'Herbier du Muséum de Paris en renferme un échantillon étiqueté par J.-D. Hooker « Sphacelarïa obovaia St. Martin's Cove, Cape Horn (In deep water) « et au-dessous « Recueilli par le D""]. Hooker et donné au Muséum par M. Decaisne, 1847». C'est le seul exemplaire vu par M. Hariot, qui cite l'espèce dans sa liste des Algues du Cap Horn [88, p. 37] et ajoute: « le fruit de cette espèce n'est pas connu, mais la forme de la fronde permet de la reconnaître facilement. » Plus récemment, et sans en donner la raison, M. Reinke [91, p. 22] cite le ^S. obovaia comme synonyme du Stypocaulon funïcjtlare. Je le rétablis au contraire comme espèce distincte en l'éloignant de VH. finn'citlaris. L'échantillon authentique conservé au Muséum, assez maigre, a moins de deux centimètres de hauteur ; c'est une plante stérile détachée de son support ; sa ramification, irrégulière- ment espacée, se fait dans un même plan. La figure 65, ^^ représente le fragment que j'ai étudié. J'ai été assez heureux pour rencontrer deux autres échantillons d'origine différente. L'Herbier du Muséum renferme une touffe décolorée d'une plante stérile, probablement trouvée sur le rivage, marquée a Terre de Feu, D^" Michaelsen leg. » et que M. Hariot, conser- vateur des collections, a identifié avec raison au ^. obovaia. Cette touffe est intéressante par son disque basilaire, adhérent à un fragment d'une Algue brune, d'oii s'élèvent les tiges dressées. La figure 65, B, donne le port d'une partie de l'échantillon. Enfin, j'ai vu dans l'Herbier Thuret une plante non déter- minée marquée « Magellan, Le Guillou » que je rapporte au 6'. obovaia. Elle est représentée par trois échantillons incomplets dont les deux plus grands atteignent trois centimètres ; la figure 65, C, représente le plus petit, dont l'axe est tronqué inférieurement et supérieurement ; ils sont dépourvus de base, mais fertiles. La plante paraît donc localisée à la pointe sud de l'Amérique. La comparaison de ces exemplaires d'origine différente, qui se complètent mutuellement, me permet de donner la description de \ Halopieris obovaia. Le thalle rampant est un disque épiphyte bien caractérisé, ressemblant à ceux du wS". olivacea et du Chœiopierïs ; les C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées . 95 dessins P, Q, R, de la figure 66 faite au même grossissement que les figures 17, A, et 24, A, et aussi que les figures 61, D, E,F, des disques de VH. filicïiia, montrent des files radiales notable- ment plus larges que dans cette dernière espèce. Je n'ai pas vu de strates superposées, mais la plante du D"" Michaelsen était jeune, et d'après la manière dont se recourbent certaines files verticales de cellules, il est possible que les individus âgés en présentent. Les files verticales des cellules sont souvent simples ; parfois certaines cellules de la base ont une cloison verticale, tandis que les supérieures en sont dépourvues, ou inversement (fig. 66, Q, R). J'ai vu plusieurs fois, sur les coupes du thalle rampant, une file verticale réduite à quelques cellules inférieures, puis renflée aux dépens des files radiales contiguës comprimées, en une grosse cellule, dépassant les files voisines, et non cloisonnée. Je ne puis dire quelle est la nature de ces grosses cellules, car je les ai vues sur des coupes dont le contenu cellulaire avait été dissous par les réactifs ; il est peu probable qu'elles représen- tent des cellules destinées à devenir des pousses dressées, et avortées ; peut-être correspondent-elles aux sporanges de Sphaceloderma du 5'. ob'vacea} Les filaments dressés naissent chacun de la différenciation d'une file verticale (fig. 66, Q). Ils restent cylindriques, simples, sur trois à quatre millimètres de longueur, puis se ramifient dans un même plan. L'intervalle entre deux rameaux successifs est très variable ; parfois, ils sont insérés sur les cloisons primaires successives, comme dans V H. filicina, souvent, sur les cloisons primaires de deux en deux, enfin, d'autres fois, l'intervalle qui les sépare est d'une vingtaine d'articles secondaires. Ces ra- meaux primaires sont simples ou eux-mêmes i -2 pennés, à intervalles pareillement variables. Sur les axes, c'est-à-dire sur les filaments s'élevant direc- tement du thalle rampant, ou qui remplacent ceux-ci dans leur prolongement après une troncature, on trouve souvent trois cloisons transversales dans les articles secondaires, plus ou moins irrégulièrement disposées ; sur les pousses latérales, plus étroites, leur nombre est généralement réduit à deux, et sur les pousses de deuxième ordre, terminées en pointe, on n'en voit plus qu'une seule ; les derniers articles secondaires sont dé- 96 JOURNAL DE BOTANIQUE pourvus de cloisons. Il est assez fréquent, surtout sur les axes ou les grosses branches, que les cloisons secondaires soient bien planes, tandis que les cloisons primaires font intérieurement une voussure convexe vers le haut. Sur aucune pousse je n'ai vu de péricystes ni de rhizoïdes. Je n'ai pas vu non plus de pousses adventives, mais j'ai observé de nombreuses pousses de remplacement, et celles-ci naissent d'une façon particulière. Dans les espèces précédemment étudiées, si la troncature appartient à un article encore jeune, une ou plusieurs de ses cellules intactes prolifèrent et produisent des pousses de rem- placement plus ou moins nombreuses, les autres cellules restent sans changement ou débordent légèrement la surface de tronca- ture. Chez VH. obovata, les pousses de remplacement sont généralement uniques, dirigées dans le prolongement de celles qu'elles remplacent et rarement géminées. Quand elles sont jeunes, on les voit très nettement, par transparence, pénétrer dans la pousse ancienne sur une longueur de quelques articles secondaires, jusqu'à 4-5 articles ; elles prolongent la partie médullaire et sont recouvertes par la partie périphérique à petites cellules (fig. 66, ^S^. Peu à peu, les cellules de cette sorte de gaine se dissocient de haut en bas, et finalement la pousse de remplacement est directement insérée sur les cellules médul- laires de la pousse d'origine, entourée seulement à sa base par une collerette de ces cellules périphériques (fig. 66, T). Un peu au-dessus de son point d'émergence primitif, la pousse de remplacement s'élargit, et prend le diamètre du filament tronqué. En aucun cas, cette disposition ne peut s'expliquer par une prolifération des cellules périphériques formant une gaine protectrice autour de la pousse de remplacement, car la gaine est sectionnée par des cloisons primaires et secondaires. C'est, au contraire, l'une des cellules médullaires de la pousse tron- quée, éloignée de la troncature, qui se transforme en sphacèle, s'accroît, se cloisonne transversalement, repousse ou dissout sur son passage les cellules médullaires de ces articles secon- daires pour venir au jour. En d'autres termes, les pousses de remplacement de VH. obovata ont une origine endogène. Sur les coupes transversales des filaments larges (fig. 65, H,J) , on trouve quatre cellules médullaires gorgées de matière tanni- C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacécs. 97 que brune, entourées d'une couche de cellules périphériques, simple ou ça et là double. Il se fait d'abord deux cloisons diamé- u ? f] Fig. 66. — Halopteris obovala Sauv. — P, Thalle rampant vu de dessous. — Q, R, File ra- diale du thalle rampant. (Plante de Michaelsen ; Gr. 150). — S, T, Schéma d'une coupe optique montrant l'insertion d'une pousse de remplacement. traies en croix. Puis, d'un point variable de chacun des rayons partent deux cloisons en V plus ou moins ouvert, se dirigeant 98 JOURNAL DE BOTANIQUE vers la périphérie ; une cloison tangentielle se fait ensuite entre les quatre V, et la section des quatre cellules centrales est pentagonale. Nous avons déjà vu une disposition semblable chez V Alethocladus . Enfin, chacune des douze cellules périphé- riques se divise par une cloison au moins, rejoignant la circon- férence. Sur les filaments de moindre diamètre (fig. 65, G, K)^ la structure est moins symétrique, et enfin, les rameaux plus grêles possèdent une seule cellule centrale (fig. 65, L). Les coupes longitudinales montrent que les cellules périphériques sont seules cloisonnées transversalement. Toutes les ramifications sont holoblastiques, et l'aisselle de chaque rameau présente une production axillaire, que j'ai très rarement vue se transformer en un court ramule (fig. 65, E)^ largement inséré, comme dans VH. filictna ; je n'ai rencon- tré aucun poil. La cellule axillaire, d'abord unique, se clive par une cloison dirigée dans le plan général de ramification (fig. 65, M, N, (9), puis, les deux cellules ainsi formées se divisent une ou deux fois, inégalement, de manière que, de chaque côté de la cloison de clivage, une cellule soit plus grande que l'autre ou que les autres, et les comprime de plus en plus en se développant. Cette disposition souvent peu nette sur les filaments examinés de face se reconnaît facilement sur les coupes transversales. Dans les parties fructifères, les petites cellules restent stériles, tandis que chacune des grandes cellules porte un sporange. Sur la plante fructifère vue de face, les deux sporanges sont donc situés exactement l'un derrière l'autre. Ils sont portés par un pédicelle 1-2 cellulaire (fig. 65, /^) et l'on distingue parfois à la base une des petites cellules stériles persistantes. Les sporanges uniloculaires sont ovales, d'environ 80-100 p- sur 60-85 [i.. Je n'ai pas vu d'organes pluriloculaires. \JH. obovata, inférieur à VH.filicïna par l'irrégularité de sa ramification, est plus différencié que celui-ci par le cloisonnement du sphacèle axillaire montrant une tendance à la production d'un coussinet sporangifère. Halopteris obovata Sauv. — Plante en touffes de 2-4 centimètres de hauteur. Thalle rampant constituant un disque basilaire compact à contours nettement limités, adhérent au substratum, formé de larges C. Sauvagkau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 99 files radiales accolées, régulièrement disposées sur la face supérieure ; files radiales formées, en épaisseur, de cellules superposées, peu ou point divisées verticalement. Thalle dressé formé de filaments naissant chacun d'une file verticale de cellules du thalle rampant, d'abord simples, puis ramifiés, à rameaux alternes distiques, insérés à inter- valles très inégaux; rameaux simples ou eux-mêmes semblablement ramifiés. Ramifications toutes holoblastiques. Sphacèle axillaire divisé dans le plan de ramification, puis en un très petit nombre de cellules inégales, rarement transformées en ramule axillaire. Articles secon- daire des axes cloisonnés longitudinalement, et par 1-3 cloisons transversales. Péricystes, rhizoïdes, pousses adventives, absents. Pousses de remplacement d'origine profonde. — Sporanges unilocu- laires ovales, d'environ So-roo [i. sur 60-85 p., disposés par deux, l'un derrière l'autre, portés par un pédicelle court, 1-2 cellulaire. Organes pluriloculaires inconnus. Hab. — Sur de grandes Algues, et probablement aussi sur les rochers. Probablement toujours submergé. — Pointe Sud de l'Amé- rique! (Ile l'Hermite, Hooker et Harvey, Herb. Muséum Paris!; Terre de Feu, Michaelsen, Herb. Muséum Paris!; Détroit de Magel- lan, Le Guillou, Herb. Thuret!). Syn. Sphacelaria obovata Hooker et Harvey. E. — Halopteris platycena Sauvageau mscr. J'ai établi cette nouvelle espèce d'après l'examen de deux échantillons australiens. L'un, dont je dois la communication à l'obligeance de M. Perceval Wright, est conservé dans l'Herbier de Dublin ; Harvey l'a marqué « Port Jackson, Nevvr South Wales, C. Moore », mais il ne l'a pas nommé. Je l'ai identifié à un échantillon de l'Herbier Lenormand, portant la mention, écrite de la main de Lenormand, « F. MuUer, 1861, Port Phillip. Australie » ; une étiquette détachée, de la même écriture, et se rapportant sans doute à cet échantillon porte « Stypocaulon scoparuun var. corynibifertim » ; il serait possible que la plante eût été distribuée sous ce nom par Lenormand et se rencontrât dans d'autres Herbiers. Les deux échantillons, de 3-5 centîm. de hauteur, d'aspect raide et penné, de couleur foncée, presque noire, étaient l'un et l'autre mal étalés, à peine préparés. Celui de Lenormand est formé de filaments séparés du thalle rampant, comme s'ils lOO JOURNAL DE BOTANIQUE avaient été brusquement arrachés. L'échantillon de Harvey est plus complet ; les filaments dressés sont portés par un disque basilaire, semblable à celui de VH. obovata^ mais probablement Fig. 67. — Halopleris plalycena Sauv. — Plante de Port-Jackson. — A, Port de la plante, B, C, filaments isolés iGr. nat.), — D, Portion grossie d'un Clament; les pennes, qui paraissent simples sur A, B, C, portent quelques ramules à leur base (Gr. 16). — E, Le cloisonnement des cellules périphériques est beaucoup plus régulier que chez VH. obo- 7;a/), le premier né étant très généralement situé sur la face supérieure de la penne. Au delà, elles restent simples, et se terminent brusquement en pointe. Lorsque les pennuies se ramifient, leur premier ramule est pareillement voisin du sphacèle axillaire. Les pennes peuvent toutes avoir la même valeur, de la base de la pousse jusqu'à son sommet (fig. 67, B)^ ou bien certaines d'entre elles deviennent plus fortes, s'allongent, se ramifient et se comportent comme des axes (fig. 67, C et Z>). J'ai vu plusieurs sphacèles axillaires se transformer en ramule axillaire, mais c'est l'exception ; il est possible, d'après l'exa- men de l'échantillon de Lenormand, que parfois un poil axil- laire se développe, mais je ne puis l'affirmer, car la plante, comme celle de Harvey, était couverte de végétations épiphytes [Dermocarpa, etc.), gisant surtout dans les aisselles et en rendant l'étude difficile. Les pennes sont toujours d'origine holoblastique ; le pre- mier ou les premiers ramules qu'elles portent sont pareillement holoblastiques ; mais le dernier ou les derniers ramules formés sont souvent acroblastiques. Le sphacèle axillaire des derniers ramules holoblastiques, vu de face, paraît simple (fig. 6'] ^ E\ celui des pennes paraît toujours plus ou moins cloisonné (fig. 67, F). Les coupes transversales montrent que la pre- mière cloison qui y apparaît est située dans le plan de ramifi- cation (fig. 68, L, M) ; elle correspond à celle de VH. obovata, I02 JOURNAL DE BOTANIQUE mais le cloisonnement va plus loin et constitue un petit cous- sinet axillaire. Les articles secondaires sont à peu près aussi hauts que larg-es ; leurs cloisons longitudinales, assez rapprochées l'une de l'autre, et relativement épaisses, contribuent à donner à la plante une certaine raideur; on compte aussi 1-3 cloisons trans- versales, parfois davantage, et les cellules ainsi limitées sont plus petites que dans les Halopteris précédents. A part ceux qui apparaissent dans les parties blessées, les rhizoïdes naissent seulement à la base des filaments dressés, dans la portion non ramifiée, et de cellules qui ne semblent pas spécialement différenciées. Ils forment un manchon peu épais, mais très dense, en se soudant entre eux et au filament. Quelques- uns présentent çà et là une cloison longitudinale (fig. 68, J). La structure en section transversale est caractéristique ; elle se compose d'une large cellule centrale, à quatre (fig. 68, H)^ plus souvent à cinq côtés (fig. 68, G , J, K, L, J/), qui occupe toute la hauteur des articles, et est remplie de matière tannique brune ; autour sont de petites cellules dis- posées sur deux, rarement trois couches. La présence de cette grande cellule axile a fait donner à l'espèce le nom de platy- cena. La première cloison qui apparaît est excentrique, les 3-4 cloisons qui naissent ensuite et successivement, pareille- ment excentriques, vont de la cloison précédemment formée jusqu'à la périphérie; habituellement, l'ordre d'apparition de ces cloisons principales est facile à reconnaître ; il est rare (fig. 68, K) que l'on ne voie pas si la cloison approximative- ment parallèle à la première est née la deuxième ou la troi- sième. Les cloisons suivantes, perpendiculaires aux précé- dentes, limitent de petites cellules périphériques qui se segmentent tangentiellement, puis, les plus extérieures, radia- lement. Seules, les cellules périphériques sont cloisonnées transversalement ; celles qui sont situées entre elles et la cellule centrale occupent, comme celle-ci, toute la hauteur de l'article secondaire, et sont souvent pareillement remplies par la ma- tière brune. Sur des fragments examinés de face, et dont cette matière tannique a été incomplètement dissoute par l'eau de Javelle, elles donnent par transparence l'illusion de péri- cystes, mais je n'ai vu aucun véritable péricyste. C. Sauvageau. — Retnarques sur les Sphacélariacées. 103 Les six coupes représentées sur la fig-ure 68, prises sur cinq filaments, se correspondent bien ; en H, pris au-dessus dey^ la cellule centrale a formé une cloison que ne présentent pas les autres dessins. Sur un filament de la plante de Lenor- mand, j'ai rencontré plusieurs coupes où la première cloison étant presque diamétrale, la structure générale en était mo- Fig. 68. — Halopteris platycena Sauv. — Plante de Port-Jackt,on. — G, H,J, K, Coupes transversales dans la partie inférieure, non ramifiée des filaments dressés ;y a été pris au-dessous de H. — L, M , Coupes transversales dans la partie ramifiée, pour montrer le coussinet axillaire; la cloison qui apparaît la première est dans le plan de ramification {G à M, Gr. 200). difiée, mais, au-dessus et au-dessous, on retrouvait la grande cellule centrale unique. En J, deux rhizoïdes ont pris naissance dans les cellules périphériques triangulaires ; je n'ai pas vérifié si cette spécialisation était constante. Je n'ai vu aucune pousse adventive. Les pousses de rem- placement étaient peu nombreuses, et un manchon de rhizoïdes localisés, non descendants, entourant leur base, empêchait de bien voir leur origine. Cependant, sur plusieurs coupes trans- versales, la grande cellule centrale était comblée par un cloi- sonnement reproduisant celui d'un filament. Ceci indique que les pousses de remplacement se développent aux dépens de cette cellule centrale, et probablement comme chez V H. obovata. D'après la structure en coussinet du sphacèle axillaire, on I04 JOURNAL DE BOTANIQUE aurait pu s'attendre à trouver des sporanges groupés. Or, la plante de Harvey était fertile, mais présentait seulement des sporanges uniloculaires jeunes, un seul pour chaque aisselle, comme si les sphacèles axillaires ne se cloisonnaient pas sur les filaments fructifères. Il est à remarquer aussi que les sporanges se rencontraient à des aisselles quelconques, et sous ce rapport VH. platycena se rapproche des espèces précédemment étu- diées. Halopteris platycena Sauv. — Plante en touffes raides, de 3-5 centimètres de hauteur. Thalle rampant constituant un disque basi- laire compact à contours nettement limités, adhérent au substratum, formé de larges files radiales accolées, régulièrement disposées sur la face inférieure, à cellules non régulièrement disposées en files sur la face supérieure ; files radiales formées, en épaisseur, de cellules super- posées, peu ou point divisées verticalement. Thalle dressé formé de filaments naissant chacun d'une file verticale de cellules du thalle rampant, d'abord simples, puis ramifiés dans un même plan. Pennes régulièrement alternes, distiques, s'appuyant sur les cloisons primaires successives de l'axe, simples ou portant inférieurement quelques pen- nules simples ou ramifiées. Pennes toujours holoblastiques, dernières pennules d'une penne, ou ramules des pennules, parfois acroblastiques. Sphacèle axillaire rarement développé en un ramule axillaire, plus souvent à l'état de coussinet pluricellulaire à l'aisselle des pennes, et de cellule simple ou peu cloisonnée à l'aisselle des ramules. Première pennule d'une penne située du même côté de la penne que le sphacèle axillaire. Articles secondaires des axes à cloisons longitudinales rap- prochées, et à 1-3 ou davantage cloisons transversales ne laissant pas de péricystes. Cloisonnement interne ménageant habituellement une cel- lule centrale large. Péricystes et pousses adventives absents. Pousses de remplacement probablement d'origine profonde. Rhizoïdes naissant seulement dans la partie basilaire non ramifiée des axes, corticants, formant un manchon dense, mais peu épais. — Sporanges uniloculaires globuleux, allongés, peut-être toujours isolés. Organes pluriloculaires inconnus. Hab. — Sur de grandes Algues et probablement aussi sur les rochers. — Australie méridionale! (Port Jakson, G. Moore, Herb. Harvey, Trinity Collège, Dublin!; Port Phillip, F. von Mûller, Herb. Lenormand, Faculté des Sciences de Caen !). i^A suivre.) Le Gérant : Louis Mobot. Paris. — J. Mcrscii, imp., 461^;^ u\-.dc Ciiàtillon. iS"' ANNEE. N° 4. AVRIL 1Q04. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR le:s franges sécrétrices DES STIPULES ET DES SÉPALES CHEZ LES GODOYÉES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. En décrivant, en 1794, leur g-enre Godoyer {Godoya)^ Ruiz et Pavon n'ont pas manqué de signaler dans le G. obovale [G. obovaia) la présence, à la base de chacun des sépales, d'une série de filaments grêles, rangés côte à côte en forme de frange, dont ils ont regardé l'ensemble comme formant un nec- taire (i). Un demi-siècle plus tard, Goudot, en établissant, en 1844, son genre Cespédésie [Cespedesm)^ a trouvé de pareils filaments ciliformes à la base des écailles protectrices des bour- geons dans sa C. de Bonpland (C Boiiplandi) (2). Bientôt après, en 1846, Planchon les a observés à son tour sur les écailles basilaires de la panicule de la C. spatulée [C spatiilaia (Ruiz et Pavon) Planchon] et, les comparant à ceux des sépales du Godoyer obovale, retrouvés par lui dans son G. splendide {G. splendida)^ en a reconnu l'identité (3). N'y trouvant « aucune trace d'organisation », il n'en a recherché ni la valeur morphologique ni le rôle physiologique, se bornant à faire remarquer que, « si leur place dans le Godoyer obovale a pu les faire prendre pour des étamines mal développées, on ne saurait les rencontrer sur les écailles des bourgeons de la Cespédésie spatulée sans se faire d'autres questions sur leur nature ». En fait, la place qu'ils occupent dans le G. obovale ne permet déjà pas de les regarder comme des staminodes, puisqu'ils y sont situés en dehors des pétales. On sait donc encore très peu de chose sur ces singuliers petits organes. Au cours d'une série de recherches sur les Luxembour- 1. Ruiz et Pavon, Floral peruvianie Prodronius, p. =8, pi. XI, 1794. 2. Goudot, Ann. des se. nat., 3" série, Bot., Il, p. 368, 1844. 3. Planchon, Sur le genre Godoya (London Journal of Botany, 2* Série, V, 586, 1846. AVRIL 1904. I io6 JOURNAL DE BOTANIQUE g-iacées, dont les résultats seront publiés prochainement dans un Mémoire d'ensemble, j'ai été conduit à constater, dans les cinq genres Godoyer, Rhytidanthère, Planchonelle, Cespédésie et Fourniérie, qui composent actuellement dans cette famille la tribu des Godoyées (i), la présence constante d'une frange de cils à la base des stipules, que celles-ci appartiennent aux feuilles ordinaires, aux écailles protectrices des bourgeons végétatifs ou floraux, ou aux bractées de divers ordres de l'inflorescence. Sur les larges stipules des feuilles végétatives, les cils sont insérés côte à côte, à la base même, en une seule série et en grand nombre, mesurant 2 à 5 mm. de long et formant ensemble une frange dressée dans l'aisselle, de chaque côté du bourgeon. Ces stipules étant très caduques, la frange tombe ordinairement avec elles et on n'en retrouve pas trace sur la tige au-dessus de leurs larges cicatrices annulaires. Pourtant il en subsiste parfois quelques cils, collés à la base de l'entre-nœud, ou formant une petite touffe de chaque côté sur le flanc du bourgeon axillaire. Cette extrême caducité explique que ces cils stipulaires n'aient pas été encore aperçus jusqu'à présent comme tels (2). Les grandes écailles, qui protègent pendant la saison sèche les bourgeons végétatifs et surtout le bourgeon terminal renfer- mant l'inflorescence, persistent quelque temps autour de la base du rameau ou du pédoncule floral, A ce moment, il est donc facile d'apercevoir la rangée de filaments que chacune d'elles porte à son aisselle ; aussi est-ce à cette place que Goudot d'abord et plus tard Planchon en ont signalé la pré- sence, comme il a été dit plus haut. Insérées deux par deux au même niveau, ces écailles sont les stipules très développées d'autant de feuilles dont le limbe est réduit entre elles à une petite lame triangulaire, et c'est à ce titre qu'elles portent, comme les stipules des feuilles végétatives, une frange de cils à leur base. C'est ce que n'ont pu remarquer ni Goudot ni Planchon, qui n'avaient pas observé les cils stipulaires et qui tenaient chacune des écailles gemmaires pour une feuille entière sans stipules. 1. Voir ce Recueil, XVIII, p. 55 et p. 63, février 1904. 2. Leur présence a été signalée pourtant, mais seulement dans les Cespédé- sies, par Bentham et Hooker en 1872 {Gênera, I, p. 316 et 320). Ph. Van Tieghem. — Franges sécrétrices des Godoyées. 107 Les bractées échelonnées plus haut le long- du pédoncule floral et qui produisent à leur aisselle directement les pédicelles si la grappe est simple, comme chez les Godoyers, ou les branches de premier ordre, si elle est composée, comme dans les quatre autres genres, sont aussi formées de trois pièces, la médiane plus petite, qui est le limbe rudimentaire, les deux latérales plus grandes, qui en sont les stipules; celles-ci portent chacune à sa base une rangée de filaments, dont le nombre dépend de la largeur de la lame et qui va décroissant de bas en haut dans les bractées successives. Quand la grappe est composée à trois degrés, quand c'est une panicule, comme chez les Rhytidanthères, la Planchonelle et les Cespédésies,les brac- tées mères des branches de second ordre et, sur celles-ci, les bractées mères des pédicelles ont la même constitution triple et leurs stipules ont aussi à leur base une rangée de cils, dont le nombre est en rapport avec leur largeur. Enfin, quand le pédicelle porte, au-dessous du sillon d'articulation où il se détachera plus tard, une bractée propre, comme dans les Godoyers et la Planchonelle, cette bractée se compose seule- ment de deux pièces, qui sont ses deux stipules, entre lesquelles le limbe a avorté; aussi chacune de ces deux pièces offre-t-elle à sa base une rangée de cils, tout comme les stipules des feuilles végétatives. Mais ces bractées mères de divers ordres, ainsi que les bractées propres des pédicelles, étant extrêmement caduques et entraînant avec elles leurs franges de cils, on n'aperçoit plus trace de celles-ci sur les inflorescences déve- loppées. C'est ce qui explique qu'ici, comme sur les feuilles végétatives, elles aient échappé, jusqu'à présent, à l'attention des observateurs. Outre les franges stipulaires dont il vient d'être question, les deux genres Godoyer et Rhytidanthère, et eux seuls, ont à la base de chaque sépale une rangée de cils semblables aux précédents, dont le nombre va croissant avec la largeur du sépale, laquelle augmente progressivement du plus externe au plus interne. 11 est très facile ici d'observer ces cils, puisque non seulement ils durent autant que les sépales, mais encore persistent sur le réceptacle après la chute du calice et de la corolle. Aussi est-ce à cette place qu'ils ont été tout d'abord aperçus et figurés, dès 1794, par Ruiz et Pavon dans le Godoyer io8 JOURNAL DE BOTANIQUE obovale, et plus tard, en 1846, par Planchon dans la Rhytidan- thère splendide, ainsi qu'il a été dit plus haut. Puisqu'il n'est pas possible de considérer les sépales comme étant de nature stipulaire, il faut bien admettre que la formation de ces franges se rattache à deux types : dans l'un, elle est localisée sur les stipules, dans l'autre sur le limbe même de la feuille. Le premier, qui s'étend à toutes les pro- ductions stipulaires de la plante, intéresse aussi tous les genres de la tribu. Le second, qui est limité au calice des fleurs, n'est réalisé que dans les deux genres Godoyer et Rhyti- danthère. Qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre type de disposition, les cils en question ont toujours la même forme et la même struc- ture, comme ils ont aussi toujours la même valeur morpholo- gique et le même rôle physiologique. Chacun d'eux a un épiderme fortement cutinisé, formé de cellules étroites, allongées perpendiculairement à la surface et un peu obliquement dirigées, en un mot palissadiques. Cet épi- derme sécrète une substance résineuse, qui s'épanche au dehors et s'accumule d'abord entre les cellules palissadiques et la cuti- cule soulevée et décollée. Plus tard, la cuticule se déchire par places et la résine se répand, empâtant les cils, les collant les uns aux autres et tous ensemble en dehors à la face interne de la stipule ou du sépale, en dedans à la face externe de l'entre- nœud ou des pétales, formant même un enduit qui s'étend sur toute la surface interne de la stipule ou du sépale. Par cette sécrétion résineuse, le rôle protecteur des écailles des bourgeons végétatifs ou florifères, et plus tard des stipules des feuilles végétatives, des bractées florales de divers ordres et des sépales du calice, se trouve évidemment favorisé dans une large mesure. La fonction de ces franges est donc essentiellement sécrétrice et par là, en même temps, protectrice. C'est bien ce que déjà Ruiz et Pavon avaient soupçonné pour les franges calicinales du Godoyer obovale, puisqu'ils en avaient considéré l'ensemble comme un nectaire. Plus tard, Goudot a bien remarqué aussi que les écailles externes des bourgeons de la Cespédésie de Bonpland sont, en même temps que ciliées, enduites d'une substance gommeuse, mais sans songer à rattacher la formation de cette substance à la présence Ph. Van Tieghem. — Franges sécrétrices des Godoyées. 109 de ces cils. Aussi Planchon n'a-t-il fait plus tard aucune mention de cette sécrétion et n'a-t-il même pas cherché à assigner à ces cils un rôle physiologique quelconque. Il y avait donc lieu d'insister sur ce point. Sous cet épiderme sécréteur se voit une assise de cellules à raâcles cristallines, puis, dans l'axe du filament, une méristèle relativement grosse, entourée d'une gaine fibreuse, mais où je n'ai réussi à voir, parmi les cellules allongées, ni vaisseaux ni tubes criblés nettement différenciés. Ce défaut de différenciation est peut-être en rapport avec la durée éphémère de ces petits organes. Les coupes transversales successives du réceptacle passant par l'insertion des sépales dans les Godoyers et les Rhytidan- thères, laquelle se fait à des hauteurs un peu différentes, montrent que les méristèles des sépales, avant d'y entrer au nombre de cinq à sept, par exemple, se dédoublent radialement et forment, en dedans d'elles, autant de petites branches disposées en arc, qui, après leur départ, se rendent chacune dans un des cils de la frange correspondante. Ces filaments sont donc bien des dépendances, des segments basilaires des sépales, comparables, par exemple, aux segments ciliformes qui hérissent la face supérieure du limbe des Rossolis i^Drosera) et qui ont, là aussi, un rôle sécréteur ; comparables aussi aux segments internes des pétales, dont l'ensemble forme ce qu'on appelle la couronne dans certaines corolles. La frange tout entière est donc une sorte de ligule du sépale, et l'ensemble de ces cinq franges forme au calice une sorte de calicule interne. Les coupes transversales successives d'un nœud foliaire montrent aussi que les méristèles des cils suprastipulaires pro- cèdent par dédoublement interne de celles des stipules. La frange stipulaire a donc la même valeur morphologique, la même nature ligulaire que la frange sépalique. C'est le premier exemple connu de ligule stipulaire ou, si l'on veut, de stipules ligulées. A ce titre, la tribu des Godoyées offre donc un intérêt particulier pour la Morphologie générale. iio JOURNAL DE BOTANIQUE RECHERCHES SUR L'APPAREIL SÉCRÉTEUR INTERNE DES COMPOSÉES {Suite) Par M. A. COL. TROISIEME PARTIE Essaz de l'application de l'étude de l'appareil sécréteur à la classification des Composées. I. — Comparaison entre les diverses classifications DE LA famille DES COMPOSÉES. En considérant la classification de De Candolle, on peut dire que la plupart des modifications que les auteurs récents lui ont fait subir sont en conformité avec les données de l'appareil sécréteur. Pour mieux montrer les rapports entre les différentes classi- fications de la famille des Composées, j'ai fait un tableau (tableau n" I) des classifications de De Candolle, de Bâillon, de Bentham et Hooker, et de cette dernière légèrement modifiée par Hoffmann. Explication du tableau n° 1. Pour la classification de De Candolle, les tribus et sous- tribus sont exactement placées dans l'ordre suivi par l'auteur. Comme il était impossible de le faire en même temps pour les autres classifications, l'ordre y est simplement indiqué par des chiffres inscrits devant chaque tribu. 11 en est de même pour les sous-tribus des Cynarées. Pour les genres, seuls sont mentionnés ceux qui nous inté- ressent par le manque de canaux sécréteurs dans la tige, et qui ont été placés différemment dans l'un ou l'autre groupe. Il y A. Col. — Sur l'appareil sécréteur i7tteme des Composées. m figure aussi quelques genres, à canaux sécréteurs, dont la place a varié dans la classification. Pour trouver, sans trop de recherches, les différentes places d'un genre, je les ai réunies par des traits transversaux. Ces traits sont : ■^ forts, pour les genres dont la tige n'a pas de canaux; minces, pour ceux qui en possèdent; discontinus pour les genres dont une partie au moins de la tiofe renferme des laticifères. La lettre C, après un groupe, indique qu'en général il y a des canaux sécréteurs dans la tige des genres de ce groupe. De même la lettre L indique des laticifères. Si ces lettres sont en haut ou en bas de l'espace réservé à ce groupe, il n'y a qu'un certain nombre de genres pourvus de canaux ou de lati- cifères (toujours, nous ne parlons que de la tige). Chaque fois qu'un groupe ou qu'un genre, mentionné dans une classifica- tion, ne l'est plus dans les suivantes, c'est qu'il est maintenu à la même place. Addition à ce tableau. — La VHP série de Bâillon, celle des Ambrosiées a été omise intentionnellement pour éviter des complications. Tous les autres auteurs les réunissent aux Hé- lianthées comme sous-tribu. De CandoUe ignorait l'existence du genre Warioiiia. Il manque le genre Cniciis, qui, rapporté aux Carduinées par Bâillon et par Bentham et Hooker, a été remis par Hoffmann dans les Centauriées où l'avait déjà mis De CandoUe. Ce genre possède des canaux. Même oubli pour le Chamœpeuce, Carduinée de De Can- doUe et de Bâillon, qui est devenu une Centauriée. n. — RÉSULTATS TIRÉS DE LA NATURE DE L' APPAREIL SÉCRÉTEUR DANS LA TIGE. En général, les classifications les plus récentes, tout en ignorant la nature ou l'absence des appareils sécréteurs internes, tendent à réunir dans les mêmes grotipes, les genres ayant le même appareil sécréteur. 112 JOURNAL DE BOTANIQUE Pour les Cynarées, la classification d'Hoffmann, plus qu'au- cune des précédentes, réunit dans les mêmes sous-tribus les plantes à appareil sécréteur identique. Cet auteur retire, il est vrai, les Berardia et Warwiiia des Cynarées pour en faire les deux seuls genres de Mutisiées pourvus de laticifères. Dans les Carduinées, les genres Cynara et Saicssurea n'ont pas de laticifères. Pourquoi, suivant l'exemple du Cnicjis ou du ChainœpeiLce, ne quitteraient-ils pas ce groupe, pour se ranger dans les Centauréinées ? Si l'on veut suivre cet exemple dans les Carlinées, il faut en retirer les Xerantheimmt et les Cardopafhntm , qui se placent près des Echinopsidées par le manque d'organes sécréteurs dans la tige. Les Cynarées peuvent alors être grotipées en trois divisions auxquelles on pourrait accorder la valeur de sous -tri bus ; ce seraient : 1 . — Les Carduinées et les Carlinées, pourvues dans leur tige de laticifères isolés, rarement anastomosés chez les Car- linées . 2. — Les Cent AVRÈmÉES, pourvues de canaux sécréteurs adossés atix faisceaux d,ans la tige. 3. — Z^j- Echinopsidées, réunies aux Xéranthémées et Cardopathiées, dépoîirvues de canaiix et de laticifères dans la tige aérienne. Dans les Arctotidées viennent se placer les Sphénogynées. Dans cette tribu, une seule sous-tribu se rapproche des Calen- dulées par l'absence de canaux sécréteurs dans la tige, celle des Arctotidinées. Aux Calendulées elles-mêmes on a joint le Dimorphotheca et enlevé les Othonnées, ce qui a amené l'uni- formité dans la répartition de l'appareil sécréteur, La présence des laticifères éloigne absolument les Gorté- rinées et les Gundeliées des Arctotidinées et des Calendulées, et les rapproche soit des Cynarées, soit des Vernonia. Les Sénécionées ont toujours des canaux. De même les Hélianthées, sauf dans la partie supérieure des tiges de Madia, Madaria et peut-être dans toute la tige de Laya. Malgré de grandes relations morphologiques entre les A. Cor,. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 113 Galinsoginées et les Sphénog-ynées, Benthani et Hooker ont trouvé des caractères morphologiques suffisants pour retirer les Sphénogynées des Héléniées et en faire des Arctotidinées, tandis que le premier groupe se plaçait dans les Hélian- thées. Les quelques genres d'Héléniées qui n'ont pas de canaux dans la tige se rapprochent aussi morphologiquement des Arctotidinées par le grand développement des folioles sur- montant l'ovaire et qui ressemblent, surtout chez le Gaïllardia, à de véritables sépales. Mais les Héléniées ont encore des poches dans les rhizomes, tandis que les Arctotidinées et les Calendulées n'ont même presque jamais de rhizome. Chez les Inulées, le genre Inula présente parfois des canaux, mais souvent les organes sécréteurs manquent dans la tige aérienne. L'absence de canaux ou leur présence coïncidant presque avec les sections admises par De CandoUe, n'y aurait-il pas lieu de scinder ce genre ? Dans les sept premières sous-tribus des Inulées d'Hoffmann, correspondant aux Gnaphaliées de De CandoUe, il n'y a pas de canaux dans la tige ni même dans le rhizome. Nous voyons que les genres Tarchoiiaiiihus , Micropus , Phagnalon ont été placés dans ces groupes avec raison, tandis que les Conyza et Bac- char i s sont restés dans les Astérées, dont ils se rapprochent par la présence de canaux sécréteurs dorsaux dans toute la tige. Si les genres sans canaux dans la tige ou le rhizome sont épars dans la classification de De CandoUe, ils sont au contraire, dans les classifications récentes, groupés surtout dans les Arc- totidinées, les Calendulées et les Gnaphaliées. L'exemple des changements apportés à la place des Othon- nées, des Sphénogynées, Tarchonanthées, Z^zV/^^r/Z^cM^c^j Car- pesiu^n, Phagnalon, Chainœpeuce et Cnicus parmi les tribus des Composées Tubuliflores, montre la valeur de l'appareil sécréteur pour la distinction des tribus et des genres. Il semble justifier les modifications que l'on pourrait apporter à la classi- fication actuelle, en se basant sur la nature ou la présence de l'appareil sécréteur. 114 JOURNAL DE BOTANIQUE m. — Valeur de la situation des canaux endodermiques DANS la tige. A. Par rapport aux faisceaux libéra ligneux. Ces canaux sécréteurs peuvent être situés au-dessus d'un fais- ceau, c'est-à-dire sur sa face externe ou dorsale, ou bien entre les faisceaux. M. Solereder donne par ordre alphabétique la liste des genres où l'on observe l'une ou l'autre situation. Je donne ici cette liste contrôlée et augmentée ; en outre, les genres sont placés dans l'ordre des tribus de la classification d'Hoff- mann. Mais, dans beaucoup de cas où M. Solereder indique la situation des canaux comme interfasciculaire, ils sont en réalité placés latéralement au faisceau. Déplus, dans des cas très fré- quents, on trouve toutes les transitions possibles entre la posi- tion franchement dorsale du canal sécréteur et la position interfasciculaire, et cela dans la même plante. Aussiy a-t-il des genres qui figurent dans les trois colonnes de la liste ci- après. Le genre Flaveria figurait déjà dans chacune des deux listes de Solereder. Une observation superficielle pourrait faire croire que cette situation des canaux n'a aucune valeur, même comme caractère d'espèces. J'ai pu, sur les mêmes coupes, ob- server à la fois les deux situations. Ex. Coreopsis coronopifolia, Anthémis tinctoria, Ageratum caerîdeum , Carpesium abrota- noideSy Cirsium arvense. Chez le Podakeiiium panictilatum il y a tantôt un seul canal dorsal sur le faisceau, tantôt deux latéraux à chaque faisceau, parfois enfin un canal en face des rayons médullaires. — Un examen plus attentif permet d'observer que les canattx sont dorsmix sur les petits faisceaux , alors qu'ils sont latéraux par rapport atix gros faisceaux ; c'est ce que j'ai déjà décrit dans le Cirsium arvense soit dans le rhizome, soit dans le bas de la tige aérienne (voir page 60). Le même fait se retrouve dans le Silybîun Mariammt, dans \ Heliantluis Maxiiniliani et le Madia saliva. Ainsi dans le rhizome du Cirsium arvense, les canaux sont A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 115 isolés et placés sur le dos des petits faisceaux ; ils sont en arc dorsal au-dessus des moyens, et de chaque côté du paquet sclé- reux qui coiffe les gros faisceaux. On peut observer, en consultant les listes ci-après, que les canaux ne sont tantôt dorsaux, tantôt latéraux, que chez les plantes où ils sont habituellement latéraux ou interposés. Jamais chez les plantes où les canaux sont adossés aux fais- ceaux dans la feuille, on ne trouve les canaux interposés aux faisceaux dans la tige. Lorsqu'il y a deux canaux dorsaux au-dessus du faisceau foliaire, on voit souvent, au point où le faisceau pénètre dans la feuille, les canaux devenir plus latéraux. Dans la feuille, on les retrouve au niveau du bois de chaque côté, comme si le fais- ceau avait pénétré peu à peu entre les deux canaux. Tous ces faits, qui paraissent très complexes, s'expliquent par les deux considérations suivantes : 1° Sur les coupes transversales, les canaux, interfasciculaires au début, peuvent se trouver plus tard adossés à un faisceau qui se forme dans le rayon médullaire entre les faisceaux pri- mitifs [Hel/opsis patîila, Agerahim cœrtileiim). On doit savoir que ces petits faisceaux de second ordre sont les parties infé- rieures des faisceaux de feuilles situées à un niveau plus élevé. Le canal est donc dans ce cas adossé à un faisceau autre que celui de la feuille où il se rend. 2° En considérant un faisceau foliaire dans son parcours longitudinal, les canaux changent de situation : dorsaux dans le trajet le plus éloigné de la feuille, ils deviennent latéraux en approchant de l'insertion de cette feuille {Cirsùtiii). Si le canal était unique et dorsal vers le bas, il se bifurque et donne deux canaux. Ce dernier cas est rare et il ne se con- fond pas avec le premier (1°). En effet, dans le premier, le canal latéral à un faisceau foliaire n'est pas dorsal sur ce faisceau, mais sur un faisceau voisin. Il résulte de là que, lorsque le canal est dorsal à la base de la feuille, il l'est toujours dans la tige. C'est le cas qui existe toujours, chez les Sénécionées, les Astérées et dans la plupart des Centauréinées. î- î ii R A R Y; O ii6 JOURNAL DE BOTANIQUE Situation des canaux dans la tige Par rapport aux faisceaux de la tige, les canaux sont Cynarées. Sénécionées. Adossés. Latéro-dorsaux. Interposés. Cent a uréinées . Carduinées et Carlinées. Centaurea ! (i). Amberboa*. Leuzea *. Rhaponticum *. Microlonchus. Serratula. Carthamus. Kentrophyllum * Cnicus !. Carduncellus *. Jurinea * (Rhiz.). Saussurea*. Cynara !. Silybum *. X *. X Chamaepeuce X Silvbum *. * X X Carlina *. Cirsium *. Petasites !. (Nardosmia). Homogyne. Doronicum !. X Aronicum. Cacalia. Cinenaria !. Senecio !. Kleinia !. Erechtites *. Tussilag-o !. Othonna *. Arnica ! I. Le sig-ne ! sig-nifie opinion contrôlée; * note personnelle inédite, X si- gnifie que l'on trouve une situation particulière des canaux, mais moins fréquem- ment que celle pour laquelle le nom du genre est inscrit. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 117 Adossés. Latéro-dorsaux. Interposés. Anthémidées. Anthémidinées . Chrysantkémées . Héléniées. Hélianthées. Madiées. X Artemisia (Grignon) Cenia turbinata !. Myriogyne minuta * Flaveria. X *. Broteroa ' Melanthera ' Hemizonia * (i] Galinsoginées. X Balduina* (2), 1. Le bois y forme presque un cercle continu. 2. C'est le pédoncule qui a été examiné et non la tig^e. Lasiospermum *. Anthémis (= Orme nis) !. Anacyclus. Achillea!. Lonas*. Cladanthus !. Santolina !. Ptarmica. Matricaria !. Chrysanthemum !. Balsamita !. Artemisia !. Pyrethrum !. Tanacetum !. Flaveria. Lasthenia!. Achyropappus!. Schkuhria*. Hymenoxys. Palafoxia *. Tag-etes !. Helenium (Rhiz.) Gaillardia (Rliiz,) Madia!. Madaria *. Galinsog-a !. Sog-algina*. Tridax *. ii8 JOURNAL DE BOTANIQUE Adossés. Latéro-dorsaux. Interposés. Coreopsidées. Verbésinées . Z inniées. Ambrosinées. Melatnpodinées . X X Synedrella. Podakenium panicu- X latum *. Dracopsis. Xanthium ! . Echinacea *. Franseria*. Coreopsis. Synedrella *. Guizotia*. Calliopsis. Dahlia Bidens *. Helianthus ! Verbe- sina !. X Harpalium *. Borrichia *. Actinomeris !. Zaluzania*. Echinacea !. Zinnia ! Sanvitalia !. Heliopsis ! Pascalia *. Polymnia edulis*. Silphium !. Parthenium !. Inulées. Astérées. Ambliocarpum * Inula crithmoides*. X X Grindelia *. Xanthocephalum Solidag-o *. Linosyris *. Galatella *. Aster!. Erigeron*. Boltonia*. Biota !. Callistephus*. X Pulicaria ! . Buphthalmum *. Inula !. Cupularia (Rhiz.) *. Diotis*. Carpesium*. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 1 19 Adossés. Latéro-dorsaux. Interposés. Vittadinia *. Callimeris. Felicia *. Bellis. Centauridium*. Conyza *. Baccharis *. Shawia *. Olearia *. Agathea amelloides*. Eupatoriées. Adenostyles. Conclusions. Eupatorium 1. Hebeclinium *. Stevia *. Ageratum *. 1° Les canaux sécréteurs adossés aux faisceaux paraissent caractériser les CentaurÉinées, où ils sont disposés en un arc dorsal, les SÉNÉCIONÉES et les ASTÉRÉESoù il y a un seul canal sur chaque faisceau foliaire. 2° Les canaux interposés ou très latéraux par rapport aux faisceaux paraissent caractéristiques des AnthÉMIDÉES , des HÉLÉNIÉES, des InULÉES et des EUPATORIÉES. 3° Les exceptions qui existent encore dans les tribus sont peut-être dues à des imperfections de la classification d'Hoff- mann. Sans l'avoir entièrement comparée à celle de De Candolle, je puis signaler déjà que les Petasites, Nardosinia, Homogyne, Tussilago, à canaux dorsaux, étaient des EupatokiÉes (DC). \J Adenostyles mériterait peut-être de suivre les autres Tussila- ginées dans la tribu des SÉNÉCIONÉES; Bâillon reconnaît que X Adenostyles relie les Eupatoriées aux Sénécionées par le genre Petasites. Les autres exceptions à signaler sont les genres Agathea, Arnica; X Inula crithmoides ; les genres Cenia et Myriogyne parmi les Anthémidées. i20 journal de botanique Valeur de la situation des canaux endodermiques DE la tige. B. Par rapport à l'assise plissée et amylacée ou endoderme. Dans la tige, les canaux se forment en général par division cruciale d'une cellule issue de l'endoderme, de sorte que les ce Utiles sécrétrices sont différenciées par rapport à l'assise plissée. M. Van Tieghem a vu dans cette disposition une diffé- rence essentielle entre les canaux de la tige et ceux de la racine. Cette différence fut amoindrie lorsque M. Vuillemin eut montré que la tige offre assez fréquemment des canaux dérivant de la division en quatre d'une cellule de l'endoderme qui conserve les mêmes dimensions que les autres. La différence fut donc dans ce cas réduite à ce que, dans la tige, les cellules sécrétrices étaient des quarts de cellules endo- dermiques, et dans la racine c'étaient, disait M. Van Tieghem (i), les cellules endodermiques elles-mêmes, ce qui constituait une différence absolue. Il faut d'abord remarquer que les cellules de bordure des canaux dans la racine sont au moins des demi-cel- lules endodermiques, et même des tiers de cellules lorsque l'en- doderme subit deux divisions comme dans les Vernonia. Lorsqu'il n'existe qu'un canal en face du liber primaire de la racine, comme dans VEtJuilia conyzoides, ce canal a le même aspect que ceux de la tige lorsqu'ils sont placés dans l'endo- derme; la seule différence est que deux cellules endodermiques, et non une seule, constituent le canal par division tangentielle. La faible différence qui subsiste alors, entre les canaux de la racine et ceux de la tige lorsqu'ils sont inclus dans l'endo- derme, paraît être une conséquence du mode de formation de l'écorce dans chacun de ces organes. Dans la racine, les cloisons tangentielles de l'endoderme donnent naissance à toute l'écorce, sauf l'assise pilifère, elles forment dans leur ensemble plusieurs arcs concentriques em- brassant presque toute la circonférence du cylindre central (racine de Tussilage, fig. 36), sans laisser une seule cellule in- I. Van Tieg-hem, 2° mémoire, page 9. A. Col. — Sur l'appareil sècrêleur itiicrne des Composées. 121 divise. La dernière division ne diffère des autres que parce qu'elle est plus ou moins bien limitée en face du liber. Les méats intercellulaires, qui prennent ensuite naissance, sont bordés de cellules égales et symétriques par rapport à chaque méat qui devient un canal. Au contraire, dans la tige, les cloisonnements tangentiels de l'assise interne de l'écorce sont plus irréguliers et ne portent que F'g- 34- — Jeune tige de Solidago Virga aurea L., coupe transversale montrant le mode de cloisonnement des assises internes de l'écorce. G. 300 d. (chambre claire). sur une cellule à la fois (voir fig. 34 et 35), Les cellules qui en résultent sont disposées irrégulièrement, et les méats qui pour- raient se former entre elles ne seraient pas bordés de cellules semblables et symétriquement placées. Ce qui explique la for- mation d'une cloison radiale, en croix avec la cloison tangentielle, pour donner naissance à quatre cellules semblables entre elles. On sait que, dans la racine également, il apparaît souvent, AVRIL 1904. 122 JOURNAL DE BOTANIQUE mais plus tardivement, des cloisons radiales qui transforment les cellules de bordure des canaux en quart de cellules endo- dermiques. Cette explication est d'autant plus vraisemblable que lors- qu'à la base de tiges très robustes, les cellules les plus internes de l'écorce se dédoublent par un cloisonnement tangentiel com- ^'g- 35- — Jeune tige à'' Antennaria margaritacea, formation de l'écorce. — G. 300 d. mun, les canaux sécréteurs sont placés côte à côte comme dans la racine (Bardane). M. Van Tieghem a décrit cette disposition dans certains rhizomes {Tttssî'lago, Cirsium). Enfin, dans les axes hypocotylés, le même canal sécréteur examiné à divers niveaux montre un passage graduel entre la forme des canaux dans la racine et leur forme dans la tige; ex. Tagetes (Van Tieghem), Zinnia elegans (Vuillemin); je me suis assuré de l'exactitude de ces descriptions. // faut donc voir dans la position des canaux de la tige, A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 123 dans l' endoderme mênie, une disposition simple se rapprochant de celle des canattx de la racine. M. Vuillemin a fait ressortir que cette disposition des canaux de la tige dans une cellule de l'endoderme n'est même pas ca- ractéristique des genres, puisque le Senecio cordatus et le Caca- Fig. 36. — TrèsfjeuBe racine de Tussilago Farfara, montrant les cloisonnements de l'endoderme. lia repens ne la possèdent pas, tandis qu'elle existe dans les autres espèces de ces genres. Ce même auteur a signalé la pré- sence du canal sécréteur du côté interne de l'assise endoder- mique piissée ; cette disposition n'est caractéristique d'aucun groupe. Dans la même coupe, j'ai vu des canaux sur la face externe de l'endoderme et d'autres rejetés sur la face interne [Baccharis AVRIL 1904. 2* 134 JOURNAL DE BOTANIQUE haliniifolia , Acroph'lon Picris, Galznsoga brachysiepha7ia, Anthejnis im'xia, Centaiii^ea glastifolia). M. Vuillemin (i) attribue à une même cause, qui serait Tap- parition précoce des canaux, la présence de ces organes dans l'endoderme même et leur situation sur la face interne de l'en- doderme. Aussi il n'est pas étonnant de trouver ces deux dispo- sitions dans les mêmes genres, ou dans les mêmes plantes. Ex. : pour le genre Senecio, suivant les espèces, les canaux sont inclus dans l'endoderme {Senecio vulgaris, S. pahidosus)^ ou Fig, 37. — Galinsoga brachystcphana. Tige : canaux sécréteurs les uns en dedans de l'assise amylacée, les autres en dehors, sur la même coupe. rejetés du côté interne {S.cordatus, S. Cïner ar m [Vu'Alem'm^ 17], Senecio Jacobasa* et ►$". erucifolius* , S. umbrosus*). Le S.pahc- dosus montre les deux dispositions dans la même coupe, ainsi que le D or onicum planta gineutn* , Tous les canaux sont placés en dedans de l'endoderme chez le Chainsepeuce stellata, le Silybum Marianum, la plupart des Centaurea, Letizea, le Rhapojiticmn pulchvîiin. Si l'on ne peut distinguer les tribus ou les espèces entre I. Vuillemin [17], page 67. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 125 elles, par la situation de l'appareil sécréteur par rapport à l'en- doderme de la tige, cette situation offre cependant des carac- tères identiques pour un grand nombre de plantes des mêmes tribus. I. — Ainsi, les canaux peu différenciés de l'endoderme, et qui, même dans la tige âgée, montrent leur origine, qu'ils soient inclus dans l'endoderme ou dans une cellule qui en dé- rive d'une façon évidente, se rencontrent surtout dans la tige des Sénécionées, Eupatoriées, Astérées, Cynarées. On a signalé comme ayant des canaux non différenciés par rapport à l'endoderme (i) : 1° Dans les SÉNÉCIONÉES : Ttissilago Farfara ; Ci'neraria ntaritifna ; Dorontcum. caticasicuin , D. Pardaliauches ! D. plan- iagineiun * ;Senecio vîtlgarïs, S. paludosus ; Cacalia stiaveoleus , C. ïntei^nedia ; Aronicum scorpioides, et enfin d'anciennes Eu- patoriées de De CandoUe : Homogyiie alpina, Nardosima fra- graus, Petasites officinalis . 2° Dans les EUPATORIÉES : Stevia ïvaefolïa, Stevi'a ovata * , Adenostyles albifrons, Etipatorium caimabimim et E. inelis- soides, Hebeclïnïum ianthimim* . 3° Dans les ASTÉRÉES : Bioiia cotnmixaia, les Baccharïs * , ChrysantJiemuin. vïscosum * , Vittadinia iriloba * . 4° Dans les HÉLÉNIÉES : Le /'rt^/i^c;*;/!^ /^;*:rt;//<2* (Eupatoriées deDC). 5° Dans les Cynarées : Cirsïum arvense, Serrahila coro- nata, S. tïnctoria. II. — D'autres fois, les canaux sont toujours très gros, diffé- renciés de bonne heure ; à aucun moment de leur développe- ment ils ne montrent leur origine endodermique ; ils sont sou- vent alors éloignés des faisceaux et semblent corticaux. Ce cas est très fréquent chez les Hélianthées, où la présence de ca- naux dans la moelle contribue également à donner à leurs coupes transversales un aspect rappelant celles des tiges d'Ombelli- fères {Silphiîini). Nous avons vu que la présence de canaux sécréteurs, qui I. Vuillemin [17], page 69. ., 126 JOURNAL DE BOTANIQUE dans certains cas ne sauraient caractériser une espèce, parce qu'une partie seulement de la tige en renferme, a cependant une certaine valeur en systématique. Il doit en être de même pour la différenciation des canaux par rapport à l'endoderme. Cette différenciation peut être variable dans la même plante, comme la présence même des canaux, suivant l'organe consi- déré et les régions de cet organe. Dans Vlnula Helem'uin , où les canaux sécréteurs sont parfois inclus dans une cellule endodermique, « cette disposition n'existe », dit M. Vuillemin, « que dans les pédoncules com- muns de l'inflorescence ». Je n'ai également trouvé cette dispo- sition, chez le Chrysanthemum viscosuftt, que dans les pédon- cules des capitules. Conclusions. — Le peu de différenciation des canaux, par rapport aux cellules de l'endoderme de la. tige, est sans valeur absolue pour la distinction des espèces ; c'est une disposition simple, se rapprochant de celle des canaux de la racine, mais non absolument identique. La différence, qui persiste toujours, paraît due à la formation, différente dans la tige et la racine, des assises internes du parenchyme cortical. Les caractères tirés de cette différenciation des canaux sé- créteurs n'ont de valeur que pour discuter une opinion hypothé- tique (voir page 115), au cas oiJ l'on chercherait à expliquer l'absence progressive des canaux, dans la tige et le rhizome, par une disparition ou une apparition de ces organes encore en voie d'évolution dans la famille des Composées. Lorsque les canaux manquent dans la tige, c'est toujours dans les genres et les tribus où ils sont différenciés de l'endo- derme et latéraux par rapport aux faisceaux (sauf pour \ Eury- bia parmi les AstéréeS). Présence de canaux ou de poches sécrétrices DANS LES tissus AUTRES QUE L'eNDODERME. Canaux corticaux et médullaires . La présence de ces canaux, toujours surajoutés à des canaux endoderraiques, dans la tige, ne caractérise spécialement aucun g-roupe. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 127 On les trouve dans la moelle chez les plantes suivantes (i) : Cynarées. — Centatirea ruihenïca, Rhapontictimpîilchrîiin, Serra tula, Leuzea* {L. conïfera, L . salïcïna) ,Cynara Cardtmcîi- hts ! , C. Scolymus * , Carduiis pycnocephahis , Cisiuin arvense ! et C. m.onspessula}tuin A\\.{rh\z.)* , Carlina catilesceris Lam.! Anthémidées. — Arteinisia Absinthium, Chrysanthemunt VÎSC0SU7}1 * . HÉLÉNIÉES. — Heleniunt autumnale (poches, rhiz.) *, Gail- lardm aristata* (rhiz.). HÉLIANTHÉES. — Trtdax procîtutbens * , Sogalgina irïlo- bata* , Galiiisoga brachystephana* , Dahlia variabilis! , Gtcizo- tia oleifera DC, * , Helianthus iuberosus, H. Maxiimliani* , H. strumosus* , Echinacea pîirptirea*, Zahtsanïa* , Podake- niunt pamculaiuftt * , Spilanihes ftisca , Polymnia edulïs * , Bal- tintora, SilpJiiîim / , Harpalïitm rïgidum *, Spïlajtihes , He- lïopsis, Iva, Xanthïum spziiosufn, X. strîima^'iufn. InulÉES. — Initia Helenmin (poches du rhizome)*. AsTÉRÉES. ■ — Solidago lùnomfolïaf, S. canadensis ! EuPATORiÉES. — AgeraUnn. Le Silybuin Marianunt, contrairement au dire de M. Vuille- min, ne m'a pas montré de canaux médullaires ; le Carlina caii- lescens Lam. en possède de très petits en face des faisceaux foliaires seulement. M. Van Tieghem [lOJ signale des canaux sécréteurs dans la zone externe de l'écorce de la tige chez quelques Solidago et dans le Kleinia neriifolia ; « ils existent aussi dans la feuille », dit-il, « leur contenu sombre et granuleux les distingue de ceux de l'endoderme à contenu clair et limpide. » J'ai trouvé un très grand nombre de canaux (non des poches) dans toute l'écorce de la tige de Senecio Giesbreghtii ; leur con- tenu paraît identique à celui des canaux de l'endoderme. Ils sont très nombreux, même dans le coUenchyme. Tout à fait indé- pendants de l'endoderme, ils naissent parfois dans les parties les plus externes du parenchyme cortical, par division en quatre d'une cellule issue souvent du dédoublement d'une assise subéro- phellodennique. I. La plupart ont été signalés par M. Van Tieghem (i" mémoire) et M. Vuil- lemin. Je n'en ai pas vu dans VAgeratuin casruleum ; M. Van Tieghem, il est vrai, dit que peu de faisceaux en sont pourvus chez lA. conysoides. 128 JOURNAL DE BOTANIQUE Chez les autres Composées les canaux dits endoderraiques sont assez souvent, surtout dans les Hélianthées, en dehors de l'endoderme, séparés de lui par plusieurs rangées de cellules. Ils paraissent corticaux et rappellent beaucoup l'aspect des canaux sécréteurs corticaux des tiges d'Ombellifères. Les canaux sécréteurs du liber secondaire se rencontrent plus fréquemment chez les Cynarées et chez les Hélianthées que dans les autres groupes. Souvent le rhizome seul et la racine en possèdent. Outre les exemples déjà connus, ces canaux existent dans le rhizome du CardîtncellMS m.onspelieîisùtm , la racine de Ken- trophyllum lanatufn. Poches sécrétrices dans les racines de Carline et de Pyrètkre, dans les parties souterraines d' Année {Inula Heleniuin). J'ai déjà signalé au cours de ce travail la présence de poches sécrétrices dans les rayons médullaires du liber et du bois, et dans l'écorce secondaire des racines des Carlina eau- lesccnsY^.^ C. acaulis L. (C caulescens Lam.), C. acanthifolia. Tous les auteurs des traités de Matière médicale et M. Van Tieghem [22] mentionnent des canaux sécréteurs énormes dans le rhizome et la racine d'Année. Situés dans le bois et le liber, ces prétendus canaux ont toujours été figurés en coupes trans- versales ; personne n'avait eu l'idée de faire des coupes longitu- dinales. Toutefois Triebel [23] a déjà mentionné que les canaux du liber et du bois de la racine d'Aunée ne sont que des poches sécrétrices « allseitig geschlossene, gestrekte Oellûcken ». Le rhizome âgé d'Aunée montre en effet des poches sécré- trices énormes, presque toujours isodiamétriques en ions sens, visibles même à l'aide d'une faible loupe, dans le liber secon- daire, l'écorce, le bois secondaire, la moelle. Dans la racine, on trouve les mêmes formations dans le liber et le bois, et cela en plus des canaux endodermiques. Le rhizome, contraïreînent à la racine, n'a pas de canaux endodermïqties. A l'extrémité d'un jeune rhizome, on voit les poches se former d'une façon schizogène par écartement de quatre cel- lules provenant du dédoublement crucial d'une autre cellule proche du liber. Sur des coupes longitudinales, ces poches se montrent régulièrement placées dans l'écorce, entre les faisceaux A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 129 qui se rendent aux feuilles ; il n'y en a à cet âge que dans l'écorce et la moelle. Près du sommet végétatif, toutes les Fig. 38. — I, Formation d'une poche dans la région endodermique du rhizome d'/««/a Helinium ; 2, Une poche, vue en long, dans le rhizome âgé. G. 240 d. cellules du méristème se colorent par les réactifs des essences ; plus tard, on voit des globules d'essence dans toutes les cellules épidermiques des feuilles, et vers les poches sécrétrices. 130 JOURNAL DE BOTANIQUE Les feuilles portées par l'extrémité de ce rhizome possèdent des canaux sécréteurs excessivement longs, ne se raccordant pas avec les poches du rhizome. L'aspect des poches du rhizome et de la racine âgée n'est pas dû à une apparence causée par la course longitudinale sinueuse de faisceaux et de canaux les accompagnant. Les coupes longitudinales épaisses les montrent absolument indé- pendantes les unes des autres, et entièrement comprises dans l'épaisseur des coupes. La tige aérienne ne possède au contraire que des canaux sécréteurs endodermiques. Quelquefois en s'agrandissant, plusieurs poches voisines se confondent et forment un assez court mais large canal ; nous verrons le même fait dans la racine de Pyrèthre. Comme pour l'Aunée, les poches sécrétrices de la racine de Pyrèthre [Anacyclus Pyreihrum DC.) avaient échappé à l'ob- servation des auteurs qui ne figuraient que des coupes trans- versales. Le suber de cette racine est formé de cellules sclérifiées, épaisses et canaliculées ; dans l'endoderme ïl y a des canaux très longs, peut-être continus d'une extrémité à l'autre de la racine. Mais dans les rayons médullaires du bois et du liber, malgré le parcours sinueux des groupes de vaisseaux, je puis affirmer qu'il n'existe que des poches sécrétrices pas plus hautes que larges, mais se réunissant parfois plus ou moins complètement. On en trouve deux ou trois superposées en long, et entou- rées de cellules à aspect spécial. Les cloisons formées de cel- lules sécrétrices qui les séparent se rompent assez souvent ; il se forme ainsi un espace quatre à cinq fois plus long que large, mais dont l'aspect rappelle son mode de formation, ^«r réunion de deux oti trou poches sécrétrices absolument sphériques. La place des séparations est encore marquée par une proéminence circulaire laissant un orifice plus étroit que le diamètre des poches. Les vaisseaux du bois se remplissent très souvent de produits résineux, et simulent ainsi de très longs canaux d'une magnifique couleur jaune, semblable à la couleur du contenu des poches sécrétrices, surtout lorsque les coupes ont été traitées par la potasse. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 131 Cette apparence des vaisseaux pleins de résine, qui avait trompé sans doute les observateurs, se retrouve dans le rhizome et la racine d'Aunée. Poches corticales dans la racine de l'Estragoit. Les poches trouvées dans les Carlines me donnèrent l'idée des précédentes recherches sur la Pyrèthre et l'Aunée. Pour- suivant la même idée, je me suis adressé à l'Estragon [Arfeimsta Dracnnculus) chez lequel Grignon signalait des canaux sécré- teurs libériens dans le rhizome et la racine. Ici encore, ce sont des poches, mais s'il y a des poches abso- lument sphériques, elles sont par- fois placées très près l'une de l'autre sur des files longitudi- nales. Elles peuvent se réunir et constituer alors des canaux plus ou moins longs, plus larges par place cependant. Ils sont surtout très longs dans le rhi- é)^ Ces poches, ou courts canaux, ooCD^^T^^ se forment parfois par le cloison- P ig. 39. — Tige d'Estragon : (Jeux poches nement crucial d'une cellule ap- voisines l'une de l'autre, dans un rayon V i~, ,. , . médullaire libérien. partenant a une nie radiale issue du cambium, accompagné de cloisonnement dans les cellules voisines, l'écartement des quatre cellules centrales donne la cavité de la poche ou du canal. D'autres fois il y a simple écar- tement de quatre cellules ordinaires, issues du cambium. Mais, chose intéressante, en plus des formations sécrétrices du liber secondaire et des rayons médullaires libériens secon- daires des racines et du rhizome, les racines encore pourvues de presque toute leur écorce primaire montrent, en dehors des canaux endodcniiiqîies habituels , des poches sécrétrices souvent très rapprochées du suber qui a pris naissance sous l'assise pilifère. Semblables comme aspect, en coupe transversale et en coupe longitudinale, ces poches apparaissent soit aux dépens d'une cellule issue de l'endoderme jeune, et appartenant à une des 132 JOURNAL DE BOTANIQUE files radiales de la zone interne de l'écorce, soit aux dépens de cellules du phelloderme. Dans le premier cas, j'ai vu une seule cellule se diviser en quatre, puis chaque cellule bordant la cavité formée au centre prenait une cloison parallèle au bord de la poche quadrangulaire. En réalité cette poche possède au début une forme octaédrique, car elle offre le même aspect losangique en coupe longitudinale (fig. 40). Une poche située immédiatement sous le suber se forme par un écartement entre quatre cellules ordinaires du phelloderme, cellules qui acquièrent des dimen- sions un peu supérieures à celles de leurs voisines. Mais ce n'est peut-être pas là le seul mode de forma- tion. La présence des poches donne aux tissus voisins une certaine vitalité, ou peut-être une certaine im- puissance, qui s'oppose à la formation du suber dans leurs cellules. La couche subéreuse, qui gagne peu , , à peu les zones profondes Fig. 40. — Une poche P, en coupe transversale dans ^ la partie externe de l'écorce de la racine d'Estra- de l'écOrCC, SCmblc arrêtée ?on; S, suber. G. 250 d. 111 autour de chaque poche sécrétrice qu'elle rencontre. Elle les contourne, tandis que cet îlot de cellules, qui forme ainsi saillie au dehors, conserve ses communications avec le corps de la racine par un pédicelle qui devient de plus en plus étroit, mais finit par se subérifier sans cloisonnement, lorsque le suber se forme entre lui et les zones plus internes de la racine. En résumé, \3lX2,ç\vvç:^ Artetmsia Dracunculus rç:vS&rvi\ç. des poches sécrétrices d'origine schizogène dans la partie externe de l'écorce primaire, dans l'écorce secondaire et dans le liber secon- daire. Il en est de même pour le liber secondaire du rhizome. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 133 Si, dans l'écorce de la racine, il y a des poches pas plus hautes que larges, dans le liber secondaire, surtout celui du rhizome, il y a une tendance à la formation de canaux sécréteurs. Nous avons vu que, dans le Carduncellus , il y avait dans le rhizome des canaux libériens très longs et jamais de poche; ils y prennent naissance, le plus souvent, par simple écartement des cellules issues du cambium. La présence de canaux ou de poches sécrétrices dans le liber, Técorce ou le bois, n'a aucune importance pour la classification des tribus et sous- tribus de la famille des Composées. Dans VH. hibe- rosus, des canaux à parcours sinueux et non des poches se trouvent dans le bois du tuber- cule,Ceux du liber ont un parcours rectiligne. Dans la racine charnue du Dahlia, il y a aussi des canaux dans ^'S- 4'- — Estragon, place d'un futur canal dans une tige jeune. — En, endoderme. G. 250 d. les rayons médul- laires, ils y ont un parcours absolument transverse et relient entre elles des poches sécrétrices placées dans les rayons médul- laires libériens et dans les rayons médullaires du bois. Ils sont parallèles Tun à l'autre (sur les coupes longitudinales). Dans l'en- doderme il y a, au contraire, de vrais canaux longitudinaux, sans relation avec les poches ou les canaux transverses; de même, il y a des canaux longitudinaux dans les faisceaux libériens. [A suivre.) 134 JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE TYPE FLORAL ET LE DÉVELOPPEMENT DU FRUIT DES JUGLANDÉES Par M. Th. NICOLOFF. (PI. I et II.) Introduction (i). Le premier Mémoire sur la famille des Jug-landées a été publié en 1862, par M. Cas. de CandoUe (2). Depuis lors, d'au- tres travaux, dus soit à M. de CandoUe lui-même, soit à d'autres auteurs, sont venus s'ajouter au Mémoire cité ci-dessus. Les auteurs respectifs de tous ces travaux se sont placés à diffé- rents points de vue : les uns ont envisagé la structure de l'appareil végétatif des Juglandées, les autres ont étudié leurs organes reproducteurs. De ceux qui ont travaillé sur l'appareil végétatif, je mentionne surtout M. Houlbert (3), qui a fait l'étude du bois secondaire de la famille, et M. de CandoUe (4), qui a trouvé des particularités intéressantes dans l'organisation du rachis foliaire, particularités qui se maintiennent avec une per- sistance remarquable dans toutes les espèces. M, Houlbert a constaté que, dans le bois secondaire des Juglandées, on trouve des bandes transversales de parenchyme « qu'on rencontre d'ailleurs dans la plus grande majorité des Apétales». Par le reste des caractères de son bois secondaire, la famille des Juglandées est isolée dans le groupe des Apé- tales. La particularité remarquable, signalée par M. C. de CandoUe, consiste en ce que le rachis possède, du côté supé- 1. Le présent travail a été fait au Laboratoire de l'Institut botanique de l'Université de Genève dirigé par M. le professeur Chodat. Je saisis l'occasion de lui exprimer mes remerciements pour l'intérêt qu'il n'a cessé de porter à mes recherches et pour tous les conseils qu'il m'a prodig-ués. Je remercie également M. Cas. de Candolle pour les indications précieuses qu'il m'a fournies et pour l'obligeance avec laquelle il a mis à ma disposition sa riche bibliothèque ainsi que pour les matériaux qu'il m'a procurés. 2. Cas. de Candolle, Mémoire sur la famille des Juglandées. Annales des Sciences naturelles, IV Série, tome i8; 1862. 3. Constant Houlbert, Recherches sur la structure comparée du bois secondaire dans les Apétales. Paris, 1893. 4. Cas. de Candolle, Ai/atomie comparée des feuilles chea quelques fa- milles de Dicotylédones, 1879. Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 135 rieur du cercle libéro-ligneux normal, des faisceaux intra- corticaux qui s'en détachent. Dans leurs recherches, ces deux auteurs ont été animés du désir de connaître l'origine et la parenté de la famille. Peut-on, après leurs observations affirmer que cette question d'affinité soit résolue? Peut-on, à l'heure qu'il est, rattacher avec certi- tude les Juglandées à un groupe naturel de Phanérogames ? Cela ne me semble pas possible. Les résultats obtenus dans ce sens par M. Houlbert, dans ses études comparatives sur le bois secondaire des Apétales, aussi bien que les constatations curieuses de M. de Candolle, ne paraissent avoir pour le moment que la valeur de faits qu'il est bon de signaler et qui pourront être utilisés pour de futures considérations ; les Juglandées sont encore loin d'avoir dévoilé aux systématiciens le secret de leur origine obscure. Toutefois, je crois que les problèmes sur la parenté de la famille des Juglandées avec les autres familles du règne végétal ne seront élucidées que par des recherches poursuivies dans la direction de l'appareil végétatif plutôt que de l'étude des organes repro- ducteurs. Ces derniers, cependant, n'ont pas été étudiés d'une manière complète et il règne dans l'opinion des botanistes une certaine confusion à leur égard. L'uniformité dans le port de toutes les espèces est remar- quable. Cette uniformité se maintient aussi dans les appareils floraux d'une manière très caractéristique. En effet, la symétrie des fleurs chez les Juglandées est la même dans toute la famille, et il n'y a, à ce point de vue, que quelques variations dans le nombre des pièces florales et dans le plus ou moins grand déve- loppement de celles-ci. Je me suis proposé d'appuyer sur cette uniformité et d'essayer de la prouver. J'apporterai ainsi une contribution à l'étude de cette famille et j'espère que mes recherches pourront peut-être jeter un peu de lumière dans les questions de filiation, concurremment avec les documents que nous possédons déjà. Ce qu'il y a de caractéristique dans l'appareil floral des différents genres, c'est que, à une réduction du nombre des pièces dans la fleur de l'un des sexes, correspond une réduction du nombre de ces pièces dans l'autre sexe. Se basant sur le 136 JOURNAL DE BOTANIQUE degré de réduction des pièces florales, M. C. de Candolle a rangé ces genres en deux catégories principales. Dans l'une il place les genres Juglatis, Pterocarya, Engelhardtia, et dans l'autre, qui possède des fleurs plus réduites que celles de la première catégorie, les genres Cary a et Platycarya. Pour l'étude comparative des différents genres, je renvoie au beau Mémoire de M. C. de Candolle (i). Mon but, dans le pré- sent travail, a été moins de décrire avec détail la structure florale de toutes les espèces les unes après les autres, que de chercher à arriver à des notions plus précises sur le type floral et sur le développement du fruit dans la famille. Pour cela, je devais limiter mes recherches à un genre à organisation florale supérieure et ne m'écarter de ce type que quand il y aurait à signaler dans les autres genres soit des par- ticularités inaperçues jusqu'ici, soit des détails dont l'interpré- tation me paraissait être peu plausible. Du reste, je n'aurai pas à m'écarter beaucoup du sujet choisi, puisque, comme je l'ai déjà dit, le type de la fleur — et du fruit — est partout le même et qu'on ne trouve entre les genres que des différences de détails. J'ai choisi comme type le Juglans regia L., première- ment parce que c'est le représentant le plus répandu de la famille en Europe, que ses fleurs sont ainsi les plus faciles à se procurer et, ensuite, parce que c'est précisément dans cet arbre qu'on a cherché à élucider la structure interne de la fleur femelle des Juglandées (2). I. Fleur mâle. Les fleurs mâles du Juglans regia L. sont groupées en chatons qui apparaissent au printemps précédant Tannée de leur épanouissement. La disposition des fleurs sur le chaton a une divergence exprimée par un angle de 8/21 de circonférence. M. de Candolle donne l'angle de 2/5 (3) pour la disposition des feuilles et indique la série 1/2, 1/3, 2/5, 3/8, 5/13... pour les 1. Cas. de Candolle, loc. cit., 1862. 2. Ph. Van Tieg-hem, Anatomie de la fleur femelle et du fruit du Noyer. 3. La fraction 3/5 qu'on trouve dans le mémoire de M. de Candolle exprime l'angle complémentaire à 2/5. L'auteur obtenait cet angle de 3/5 parce qu'il comptait les feuilles séparant deux feuilles superposées dans un sens contraire à celui qui nous donne l'angle de 2/5. Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 137 pièces d'origine foliaire. Les fleurs de Pterocarya caucasïca sont sous l'angle de 5/13 qui rentre aussi dans le type indiqué par de Candolle. Cette série 1/2, 1/3, 2/5, 3/8, 5/13... serait donc bien valable non seulement pour les feuilles normales, mais aussi pour tous les organes nés par des modifications de feuilles. Dans le chaton à l'état jeune, les parties terminales des brac- tées aux aisselles desquelles naissent les fleurs mâles se recou- vrent et sont fortement cutinisées. Quant à la morphologie de la fleur mâle même de Jttglans regïa L., elle a donné lieu à différentes interprétations. 11 importe de bien connaître cette morphologie et de déterminer une fois pour toutes cette structure, puisqu'elle peut être regar- dée comme le type des fleurs des deux sexes de toute la famille, le centre dont sont issues, par des oscillations plus ou moins considérables, toutes ces fleurs. M. de Candolle établit déjà une analogie entre la fleur mâle et la fleur femelle d& Juglans regia. L'unique diagramme exact de la fleur mâle de Jttglans regia a été établi par cet auteur, et c'est postérieurement à son travail que la question a été rendue confuse et que de nouvelles difficultés d'interprétation ont été créées par des botanistes, du reste très habiles, qui se sont laissé tromper par des observa- tions insuffisantes et inexactes. Ainsi Eichler (i) décrit cette fleur comme étant située à l'aisselle d'une bractée b possédant deux préfeuilles a et ^, et comprenant le plus souvent 3 pièces au périgone; il ajoute cependant que le nombre 4 ou 5 peut s'y retrouver. Le nombre des pièces du périgone le plus typique pour Eichler paraît être 3, puisque c'est ce nombre qu'il a choisi pour son dia- gramme. Au contraire, malgré la grande quantité des fleurs que j'ai examinées, je n'ai jamais pu rencontrer ce nombre dans les fleurs normalement développées, c'est-à-dire dans celles du milieu de l'inflorescence. Je suppose que quand Eichler a trouvé le nombre 5, il a eu affaire à des fleurs anormales, et le nombre 3, comme le nombre 2 qu'il a cité aussi, doivent se rapporter sans doute à des fleurs non développées. Engler(2), dans sa Mono- graphie des Juglandées, a négligé le diagramme de Jtiglans 1. Eichler, Blutendiagranttne , p. 34, I" partie, 1875. 2. Engler, Pflans en/ami lie, III*, i, p. 33. 138 JOURNAL DE BOTANIQUE proposé par de Candolle et a adopté celui de Eichler. Il donne, en outre, le dessin de la fleur mâle de Juglans, d'après lequel Eichler a construit son diagramme. Or, dans ce dessin, la fleur est vue de dos : je suis porté à croire que l'erreur de ces deux auteurs provient de ce qu'ils ont examiné toujours de dos les fleurs mâles de Juglans : dans cette position, en effet, la pièce que j'indiquerai dans mes diagrammes par le chiffre 4 est cachée par la bractée qui la recouvre. La fleur mâle de Juglans comprend six pièces d'après le 0 O Fig. I à 3. — La figure i démontre l'existence de la quatrième pièce (4) du périgone; i et 2 sont les préfeuilles. — Dans la figure 2, la pièce n° 4 a dévié à droite, de sorte que la fleur est devenue asymétrique. — Dans la figure 3, la même pièce florale se présente à gauche du plan de symétrie. diagramme de M. C. de Candolle {fig. i). Quelle est la valeur de ces pièces? Est-ce que toutes elles font partie du périgone? A la page 19, M. de Candolle (i) considère que toutes ces pièces font partie du périgone, et à la même page il appelle les pièces I et 2. des prophylles de la bractée. Pour éviter toute confusion, je donnerai le nom de pr éjeuïl les 2i\yyi^\hc&s i et 2, et n'appel- lerai périgone que les pièces 3, 4, 5, 6. La vernation appuie cette manière de voir et, en outre, la position des pièces 3, 4, 5, 6 est bien celle des pièces d'une fleur pourvue de préfeuilles : en effet, comme on le sait,?'/ est de règle que, dans une fleur tétra- mère pourvue de préfeuilles, deux pièces du périgone soient I. Loc. cit., p. 19. Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 139 antéro-postérieures et les deux autres latérales ; c'est en effet ce que nous rencontrons ici. Par l'allongement de la bractée, la fleur devient zygomorphe et le plan de symétrie passe par l'axe de la fleur et par la bractée. Mais il arrive très souvent, et je ne crois pas que ce point ait été signalé déjà par les botanistes qui se sont occupés des Jîig/aîîS , que la fleur mâle devienne tout à fait asymétrique. Cette asymétrie provient de ce que la pièce n'' 4 dévie vers la pièce n" 6. Cette dernière, dans ce cas, devient beaucoup plus petite. D'autres fois la pièce n° 4 dévie au contraire vers la pièce n° 5 et c'est alors celle-ci qui devient plus petite. On ^^ Fig. 4. — Les mamelons foliaires, peu après leur transformation, s'épaississent à leur base du côté supérieur. De l'activité des cellules de ces épaississements résultent les fleurs mâles, qui naissent ainsi plutôt sur les feuilles que sur l'axe. pourrait exprimer ces cas par les diagrammes représentés dans les figures 2 et 3. Cette disposition de la s^^métrie indiquerait une parenté entre la fleur mâle de Juglans et celle à'Ejtgel- hardtia: dans cette dernière fleur, en effet, la pièce qui tient la place du n° 4 Ae Juglaiis se déplace assez souvent de côté. On trouve souvent au milieu de la fleur mâle des Pterocarya des rudiments de pistil; la fleur n'est donc pas typiquement uni- sexuée. Le nombre des étamines est variable et paraît ne pas suivre une règle générale. Les étamines sont insérées sur la bractée et raccordent leurs faisceaux avec celui de cette pièce. Il est probable que le grand nombre d'étamines provient d'une isoinérïe primitive et en rapport avec le nombre des pièces flo- rales, à cause d'un dédoublement résultant d'une exubérance de végétation. Dans Platycarya strobïlacea, nous avons souvent 8 étamines en un cercle et disposées de telle façon qne 4 d'entre elles HO JOURNAL DE BOTANIQUE seraient en opposition, et 4 en alternance avec les pièces du périgone typique que nous supposons exister. Le nombre typique serait donc 4, si la fleur était isostémone, et 8, si la fleur était diplostéraone. Mais quand même on aurait prouvé que le type possède 8 étamines, il serait impossible de décider entre une diplostémonie normale et une obdiplostémo- nie, parce que la position des carpelles n'est pas si aisée à déterminer qu'on l'a prétendu (i). Je m'arrêterai plus loin sur ce point. D'après les préparations de Jiiglans que j'ai eu l'occasion de voir chez M. de CandoUe, il semble bien que les fleurs mâles de Juglans regi'a sont épiphylles. On a souvent constaté des fleurs et inflorescences épiphylles, mais l'étude de leur origine n'a encore été tentée par personne, et M. de Candolle est le premier qui ait cherché, dans de jeunes âges, le développement de ces formations curieuses. On comprend donc quelle est l'importance de cette première étude. Les coupes de M. de Candolle ayant été faites à la main, j'ai pensé que des objets paraffinés seraient peut-être plus propres à élucider la question. J'ai donc paraffiné des chatons mâles de Cary a antara. Mes préparations confirment pleinement la façon de voir de M. de Candolle. J'ai obtenu des stades très jeunes, où la fleur tout entière n'était représentée que par un mamelon à peine ap- parent, et j'ai pu constater que toujours ce mamelon naît à la base de la bractée et au voisinage immédiat de l'axe. Ce mame- lon se distingue facilement soit de l'axe, soit de la bractée, par ses cellules à protoplasma plus dense et à noyau plus fortement coloré que dans les cellules avoisinantes. Ce caractère, qui est celui du tissu en voie de croissance, nous indique que c'est cette région seulement qui va multiplier ses cellules pour pro- duire les fleurs. I. Van Tieghem, loc. cit. (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot, Pans. - J ft) ersci.., m.p., 4'"% Av- de Châtlll on i8' ANNÉE. N* s- MAI 1904. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE TYPE FLORAL ET LE DÉVELOPPEMENT DU FRUIT DES JUGLANDÉES Par M. Th. NICOLOFF. (Suite.) Fleur femelle. Si la fleur mâle de Jtiglans a été inexactement décrite par les auteurs postérieurs à M. de CandoUe, à cause de certaines erreurs d'observation, la fleur femelle de cette plante a été aussi l'objet de descriptions contradictoires et confuses. Ici encore, c'est la première idée appartenant à M. Cas, de CandoUe qui a été la meilleure. Mais passons en revue toutes les façons dont a été interprétée la fleur femelle de Jttglans aorès cet auteur, M, Van Tieghem (i) dit que cette fleur est précédée d'une bractée mère, mais il ne s'arrête pas longuement sur cette pièce. Cette fleur aurait, en outre, deux appendices externes du pé- rianthe, lesquels seraient suivis de deux paires de pièces dispo- sées en alternance. « Ces six bractées décussées dont les deux « extérieures sont plus larges que les quatre autres, et qui « ont leur système vasculaire entouré par la même gaine de a parenchyme dans presque toute leur longueur, constituent le a périanthe total de la fleur, » Dans son histoire des Plantes, Bâillon écrit : « Dans la fleur a femelle, la bactée axillante est également entraînée avec le a réceptacle floral qui est concave en forme de bourse, et enve- « loppe l'ovaire infère, tandis que les bords de ce réceptacle a portent un petit périanthe supère de quatre folioles imbri- « quées. » Eichler estime que la fleur naît à l'aisselle d'une bractée soudée à l'ovaire jusqu'au-dessus de la moitié de celui-ci et I. Van Tieghem, toc. cit. 142 JOURNAL DE BOTANIQUE qu'elle a deux préfeuilles soudées jusqu'en haut avec l'ovaire. Le périgfone comprend quatre pièces orthogonales. M. Engler, dans sa Monographie (^Pflaiizenfainilien) ne s'exprime pas d'une façon claire sur la fleur femelle ; il ajoute à sa descrip- tion sommaire un dessin emprunté à Eichler, et qui a pour but défaire saisir la structure de cette fleur. Or, malgré la description qui se rapproche davantage de la réalité, ce dessin est de nature à jeter la confusion dans la compréhension de cette morphologie florale. On y voit du côté opposé à l'axe une bractée libre sur ses bords et s'insérant à la base de l'o- vaire. Le sommet de cette bractée est libre de toute adhérence avec la collerette provenant, selon l'auteur, de la soudure des préfeuilles ; cette extrémité n'atteint même pas le niveau de la collerette mentionnée. Toutes ces opinions sont d'autant plus curieuses que de CandoUe déjà, en 1862, avait envisagé cette fleur d'une manière plus rationnelle. Pour cet auteur, la fleur femelle est située à l'aisselle d'une bractée b, accompagnée de deux préfeuilles a et P, ces trois pièces sont soudées entre elles et à l'ovaire, et ne sont reconnaissables que par la présence d'une petite dent à l'endroit que devrait occuper la bractée et de deux petites ondulations à la place présumée des préfeuilles. A l'intérieur de ces trois pièces se trouve, en outre, un verticille de quatre autres. M. de CandoUe « donne le nom de a périgoîte extérieur à l'enveloppe formée par la soudure de « la bractée avec les lobes des préfeuilles et appelle péri- « goiie ïitiérïeur la seconde enveloppe formée par les quatre « autres lobes. « Cette manière d'envisager la fleur femelle de Jiiglans se « trouve d'ailleurs confirmée par plusieurs faits. a D'abord, chez aucune espèce de ce genre, on ne trouve de « bractée proprement dite à la base des fleurs femelles. « Dans certaines espèces, le lobe antérieur du périgone a externe se trouve inséré plus bas que les autres et suggère « tout de suite l'idée qu'il représente une bractée soudée avec a la base de la fleur. « Enfin, l'estivation des lobes des deux périgones de la fleur a femelle est tout à fait la même que celle des diverses parties a de la fleur mâle. » Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 143 Mes recherches confirment et prouvent pleinement cette dernière opinion pour la disposition, sinon pour l'interprétation des pièces de la fleur femelle de Juglans j^egia. J'ai paraffiné et coupé transversalement de jeunes ovaires. Je me suis préoccupé surtout de savoir dans quelle mesure la bractée si exagérée par Eichler et M. Eng-ler pouvait avoir la valeur d'une pièce indé- pendante, puisque M. de Candolle n'avait fait plutôt que croire en elle et ne l'indiquait dans ses figures que comme une petite dent à peine apparente. Sa présence m'aurait permis de ramener avec certitude la fleur femelle à la fleur mâle de Juglans. Les objets que j'ai Fig. 5. — Coupe transversale au sommet d'une toute jeune fleur femelle. La pièce la plus grosse représente la bractée. Fig. 6. — Coupe transversale de la même fleur un peu plus bas. La bractée est toujours libre, et les pièces que l'on peut considérer comme les préfeuilles s'unissent en une collerette incomplète, ^'g- 7- — Autre cas, dans lequel les préfeuilles restent isolées, jusqu'à une certaine dis tance vers la base. coupés dans ce but avaient été récoltés au premier printemps et pris à des bourgeons non encore épanouis. On voit, dans les coupes transversales, apparaître tout d'abord le sommet d'une pièce qu'on reconnaît tout de suite à sa position pour être la bractée. En continuant les coupes, on voit que la pièce en question devient plus épaisse (fig. 5). A un certain niveau apparaissent les dents d'une pièce frangée (fig. 5) qui plus bas est entière (fig. 6) et occupe une position opposée à la bractée, c'est-à-dire se trouve du côté de l'axe. Cependant, on voit souvent que cette pièce frangée n'est pas simple, mais qu'elle est composée de deux lobes latéraux (^^g"- 7)1 4^1 se trouvent bien à l'endroit qu'occupent les pièces correspondantes de la fleur mâle. Ce sont donc des pré- 144 JOURNAL DE BOTANIQUE feuilles concrescentes, qui, un peu plus bas, se soudent à la bractée, constituant ainsi une collerette générale (fig. 8). Cette collerette s'unit à l'ovaire à un niveau qui se trouve être plus bas du côté de la bractée que du côté opposé. Il arrive exceptionnellement que la bractée n'est soudée que jusqu'à la moitié de la hauteur de l'ovaire jeune. On peut cons- tater cette soudure dans certaines fleurs où cette pièce apparaît comme une proéminence de l'ovaire du côté opposé à l'axe (fig. 9). Les coupes longitudinales montrent bien la prédomi- nance de la bractée sur les autres pièces de la fleur (fig. 13b). 8 9 Fig. 8. — La bractée se soude par ses bords aux autres pièces externes pour for- mer une collerette générale. F'g. 9- — Coupe prise à mi-hauteur de l'ovaire. On y voit encore la base de la bractée soudée au reste de la fleur et faisant fortement saillie sur l'ovaire. Plus tard, ces trois pièces seront soulevées par l'accroisse- ment de l'ovaire et seront portées au sommet de celui-ci ; mais leurs situations respectives et le mode de leur développement prouvent bien que l'interprétation que nous en avons donnée est exacte. Il nous semble par conséquent préférable, pour éviter toute confusion, de leur conserver les noms qu'elles méritent : bractée et préfeuilles, et de ne pas admettre qu'elles constituent un « périgone extérieur ». La bractée est, en effet, typiquement la bractée mère du bourgeon floral et les préfeuilles étant des dépendances du pédi- celle de la fleur ne doivent en aucune façon être confondues avec les pièces des verticilles floraux. Les pièces du périgone (au nombre de quatre) ont une verna- tion valvaire (fig. 10). Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du friiit des Jnglandées. 145 L'org-anogénie des pièces de la fleur femelle à& Juglans regia indique qu'elles sont toutes formées de la façon g-énérale, c'est- à-dire qu'elles apparaissent dans un ordre acropète. Au commencement, la fleur naît comme un petit mamelon cellulaire sur lequel bientôt apparaît du côté opposé à l'axe une pièce qui est la bractée. Sa formation est bientôt suivie par celle de deux pièces qui forment avec elle une coupe en- tourant la masse cellulaire (primordium) sur laquelle vont se différencier les autres pièces flo- rales (fig-. II). Bientôt, en effet, naissent les pièces du périgone, dont les deux antéro-postérieures apparaissent les premières. Immé- diatement après la formation des pièces florales , l'espace qu'elles entourent se présente à nous sous la forme d'une surface plane, limi- tée des quatre côtés par les pièces du périgone (fig. 12). Les premières modifications que manifeste cette plate-forme ^'S- '°- - Diagramme complétée Jagfleur _ femelle A^ Jnglans. A l'intérieur de la sont les suivantes : collerette générale se trouvent les pièces y A t-t- C ^^ périgone, en dedans desquelles se i^e centre Qe Cetie SUriaCe rencontrent, dans la direction antéro- reste sans changement, et son P°^tén^'^«, les stigmates en voie de ^ développement. pourtour se met à croître en s'é- levant au-dessus du niveau de la partie centrale par l'activité d'un méristème développé au-dessous de la périphérie de la plate-forme et se prolongeant sous les pièces florales : ces der nières sont donc soulevées en même temps que le pourtour du plateau central. Il en résulte une excavation, limitée par une masse cellulaire générale, du sommet de laquelle partent les pièces florales, les préfeuilles et la bractée (fig. 13). Mais, à toutes ces pièces, viennent très vite s'en ajouter encore deux autres. Au bord de l'excavation, commencent à se former deux protubérances antéro-postérieures indépendantes des autres pièces florales (fig. 14). Ces protubérances s'accentuent et il est aisé de reconnaître, au premier abord, que l'on est en présence des stigmates. Si l'on suit le développement de ces mamelons, on les voit s'allonger et devenir plus tard papilleux. 146 ÎOURNAL DE BOTANIQUE La zone intercalaire continue à fonctionner activement, en soulevant toutes les pièces dont nous avons succinctement indiqué le développement et délimite finalement une cavité à parois épaisses. Un accroissement latéral finit par fermer dans sa partie supérieure l'ouverture de cette cavité. De quelle nature est l'ovaire infère ainsi formé ? Son paren- chyme est-il de nature axile ou est-il constitué par la concres- cence de pièces qui seraient réunies par une « soudure congénitale »? A cette question ont été données différentes solutions. Je ne veux pas faire toute l'histoire de l'ovaire infère, mais je vais indiquer brièvement, à propos dnjitglans^ les idées qu'on a émises à son égard. Pour ceux qui se sont occupés de l'organogénie de l'ovaire infère sans s'arrêter à sa structure anatomique, cet ovaire serait de nature axile. Les feuilles florales naissent au-dessus de lui, donc ne peuvent pas en faire partie intégrante. A propos des Amaryllidées, Payer (i) dit : « Le pistil des Amaryllidées se compose donc de deux « parties : l'une axile, formée par la coupe réceptaculaire, « l'autre appendiculaire, formée par les trois bourrelets carpel- d laires devenus connés. « La première est l'ovaire, qui est infère, la seconde est le « style. » La même chose chez les Iridées. Et plus loin, dans les conclusions générales (p. 725 et 735), il continue en ces termes : « Mais aujourd'hui, que l'organogénie et l'anatomie m'ont fait « assister aux évolutions successives de tous les organes de la « fleur, la difficulté a disparu et je vais montrer que dans foîii « pistil il y a une partie axile qui porte les ovules et une paj-tie « appendicîilaire (p. 725). c( Quelle que soit la nature des placentes, il demeure cons- « tant que l'ovaire infère se compose toujours d'une partie infé- « rieure axile qui est creusée d'un plus ou moins grand nombre « de trous et d'une partie appendiculaire qui la recouvre. » Ch. Naudin (2), qui est de la même opinion, nous donne les raisons de sa façon de voir : « Je me fonde, dit-il, pour donner « cette explication sur le fait que, dans les diverses espèces tt ou variétés des genres Cucurbita et Lagenaria, on trouve « soit normalement, soit accidentellement, les folioles calicinales I. Payer, Or gano génie cotnparée de la fleur. • 1. Ch. Naudin, Structure de la fleur ches les Cucurbitacées. Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Ju glandé es. 147 « retournées à l'état de feuilles complètes, consistant par consé- « quent en un limbe et en un pétiole parfaitement caractérisés « et situés immédiatement en dehors de la corolle. Il est visible, « en effet, que si ces feuilles calicinales sont insérées au niveau a du sommet de l'ovaire infère, il ne faut pas les chercher « au-dessous de ce point, et tout ce qu'on a pris jusqu'à nos « jours pour un tube calicinal, n'est bien réellement que la pro- « longation du pédoncule. » Mais ce n'est pas l'opinion de l'Ecole anatomiste, dont M. Van Tieghem a été un des premiers pionniers. J'expose, en quelques mots, la manière de voir de cet auteur, parce que c'est elle qui a prévalu dans la science jusqu'à nos jours et ensuite parce que ce sont les considérations sur lesquelles il étaie cette manière de voir, qui lui servent de prémisses dans son travail sur la fleur femelle du Noyer (i), travail qui a paru une année après ses « Recherches sur la structure du pistil ». Avec la logique qu'on lui connaît, le célèbre botaniste commence par donner une définition claire et concise, la seule possible, pour lui, de l'axe et de l'appendice. « Le caractère général des axes tant végétatifs que floraux « des Dicotylédones est d'avoir à tout âge leurs faisceaux sem- « blablement orientés et rangés symétriquement en cercle au « raiilieu d'une gaîne homogène de parenchyme qui, considéré « au centre, forme la moelle, entre les faisceaux, les rayons « médullaires, en dehors et sous l'épiderme le parenchyme « cortical. » Ce cercle de faisceaux reste à l'état primaire chez les axes floraux. Par contre, la feuille a une structure bilatérale, c'est-à-dire ses faisceaux ne sont symétriques que par rapport à un plan « Partout donc où un certain nombre a de faisceaux, tous orientés de même avec leurs trachées en a dedans, seront rangés symétriquement en cercle autour d'une « moelle continue, nous reconnaîtrons dans ce système tm axe, « mais qu'une scission de parenchyme se fasse entre les fais- « ceaux, que leur orientation normale s'altère, que leur disposi- « tion circulaire soit détruite, que toutes ces choses arrivent à « la fois ou qu'une seule se produise, nous devrons déclarer, « quelles que soient d'ailleurs la direction de ces faisceaux et les « liaisons parenchymateuses qui continuent à les réunir, qu'ils I. Van Tieghem, Anatomie de la fleur femelle et du fruit du Noyer. 148 JOURNAL DE BOTANIQUE « sont appendîcîilaires et qu'ils le sont à partir du point où le prê- te mier de ces changements dans l'ordre primitif s'est manifesté. » De cette définition, M. Van Tieg-hem arrive à une conception tout autre de l'ovaire infère. Pour les partisans de la méthode anatomique, les appendices auraient des insertions réelles et des insertions apparentes. Si, pour Naudin, « les feuilles calicinales « sont insérées au niveau du sommet de l'ovaire infère et ne 0 doivent pas être cherchées au-dessous de ce point », pour M. Van Tieghem, il faut bien chercher l'insertion de ces pièces au-dessous du point en question : leur vraie insertion est là où leurs faisceaux se raccordent avec ceux de l'axe, et comme l'ovaire infère n'est parcouru le plus souvent que par les fais- ceaux des pièces florales, il est donc de nature appendiculaire ; il ne présente que les bases des pièces florales dont la réunion est purement cellulaire, mais qui n'en sont pas moins indépen- dantes, puisque leurs faisceaux sont indépendants. Goebel (i) se range à cette façon de voir, en disant qu'il n'y a pas de différence essentielle entre l'ovaire infère et l'ovaire supère. Laquelle de ces deux façons de voir est la plus juste? Il serait difficile de se décider pour l'une ou pour l'autre. Celle néanmoins qui repose sur la méthode anatomique me semble trop affirmative pour les faits sur lesquels elle se base. Faut-il regarder les parties intérieures des faisceaux qui se détachent de l'axe reconnu par tous comme tel, et qui parcourent les parois de l'ovaire pour se rendre dans les feuilles florales, comme les bases réelles de ces feuilles ? Il me semble qu'on pourrait croire à une certaine indépendance des feuilles florales et du paren- chyme parcouru par les bases des faisceaux de ces feuilles. Les pièces florales se forment à une certaine distance du pédicelle et il faut que ces pièces se raccordent avec cet axe. Or, rappe- lons-nous l'exemple imagé que M. Van Tieghem relève du Traité de Payer pour prouver l'impuissance de la méthode organogénique. Dans cet exemple, l'organe appendiculaire est comparé à une maison. La partie visible de cette maison (de l'organe) nous donne facilement l'insertion apparente de cet organe — et c'est seulement elle que l'organogéniste considère, — mais, pour l'anatomiste, la maison a la base de ses murs dans 1. Goebel, Morphologie. Th. Nicoi.oFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 140 la profondeur des roches, et l'organe a son origine au point de naissance des faisceaux qui vont l'innerver. Il me semble que la comparaison est poussée trop loin. La maison et la feuille 12 II Fig. II. — Coupe longitudinale d'une toute jeune fleur femelle. Le mamelon extérieur représente la bractée. Fig. 12. — Coupe longitudinale dans un bujet un peu plus avancé. Les stigmates n'appa- raissent pas encore. P'S- 'î- — Deux fleurs accolées. La coupe passe dans le plan des stigmates, qui sont encore à l'état rudimentaire. Au fonds du puits, à l'extrémité de l'axe floral, se voit un petit épaississement qui est la première ébauche de la future cloison latérale. Fig. [4. " Coupe longitudinale dans le plan des stigmates. L'épaississement, au fond de l'ovaire, est ici plus avancé que dans la figure précédente. sont deux choses qui n'ont qu'un seul caractère commun, c'est d'avoir besoin d'eau. Le faisceau qui conduit cette eau à la feuille, est le tuyau qui la conduit, à travers la campagne, à la maison. Pourrons-nous dire que tous les terrains à travers les- quels court ce tuyau, depuis la rivière où l'eau est captée jus- qu'à la maison, font partie de cette maison? Pourrons-nous dire 150 JOURNAL DE BOTANIQUE de même que le parenchyme axïle à travers lequel court un faisceau pour se rendre à une pièce florale, est de nature foliaire? En effet, il est certaines feuilles dont les faisceaux vont s'insé- rer I, 2 ou quelques entrenœuds plus bas que le point d'inser- tion de la feuille elle-même ; dira-t-on, pour cela, que tous les tissus traversés par ces faisceaux appartiennent à la feuille ? La définition que M. Van Tieghem donne pour l'axe et qu'il croit la seule possible, ne me semble pas pouvoir s'appliquer à tous les cas. L'axe ayant pour but d'être un org^ane de support, est bien nécessairement un organe à symétrie rayonnée, et ses faisceaux doivent être, chez les Dicotylédones, rangés en cercle; mais, si cet axe devient plagiotrope ou s'il acquiert des fonctions autres, nous le voyons changer de symétrie. Ce phénomène de chan- gement de symétrie de l'axe se manifeste assez souvent dans le règne végétal, et les organes qui en proviennent n'en sont pas moins axiles. Par conséquent, leur parenchyme est axile, si tant est qu'il existe une différence entre les parenchymes axiles et appendiculaires. Donc, dans l'ovaire infère, il n'y aurait pas de formations appendiculaires, et l'axe, remplissant la fonction des carpelles, se creuserait pour porter les ovules et deviendrait fruit. Cet axe creusé est surmonté entre autre par les feuilles carpel- laires qui ne persistent que comme style et stigmates. Or, si nous trouvons, dans la plupart des ovaires infères, la même in- nervation que dans les ovaires supères, cette disposition se con- çoit si l'on songe que leurs nervures, pour se rendre dans les feuilles carpellaires réduites, mais maintenues dans leur position normale, doivent traverser cette portion de l'axe. Mais ces questions de principe ne peuvent pas trouver ici leur développement complet, et nous les laissons de côté pour passer à l'organisation de la fleur femelle àe. Jiiglans regia, et voir si la théorie des carpelles et de la placentation pariétale peut réellement être énoncée, dans le cas spécial qui nous oc- cupe, comme l'a fait M, Van Tieghem. Cet auteur a entrepris l'étude du Noyer une année après la publication de ses « Recher- ches sur la structure du pistil », et l'on comprend donc bien qu'il y soit entré un peu avec les idées qui résultaient de ses Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglatidées. 151 travaux précédents : la question était presque résolue d'avance pour lui, aussi bien par la définition qu'il donnait de l'axe et de l'appendice, que par les conclusions générales de ses a Recher- ches... ». Il disait, en effet : « Partout et toujours le pistil est « formé d'une ou plusieurs feuilles qui produisent les ovules « sur leurs bords. » Les ovules terminaux pouvaient être encore le dernier refuge des partisans de la théorie qui admet que l'ovule peut être, dans certains cas, de nature axile. Par l'étude de l'ovule de Jîiglajis regi'a, dans laquelle M. Van Tieghem arrive aux mêmes conclusions que dans ces études antérieures, cet auteur croit avoir chassé ses partisans de leur dernière retraite, et avoir prouvé, une fois pour toutes, que dans le développement phy- logénique, la ca.tégone J~euz7/e a gardé jalousement le privilège de produire les sporanges. Voici quelle est, d'après M. Van Tieghem, la structure ana- tomique de la fleur femelle de Juglans regïa et quelle est la disposition des faisceaux qui innervent cette fleur. Après l'émission des faisceaux qui vont innerver la bractée et ce que M. Van Tieghem appelle « le périanthe total de la fleur », « l'axe émet, en avant et en arrière, un faisceau puis- ce sant, bientôt divisé en cinq branches rapprochées et d'où « partent des rameaux obliques qui s'anastomosent à la surface « du noyau oii ils s'impriment en creux ; c'est le faisceau dorsal « de chacun des carpelles antéro-postérieurs. »... « Après « l'émergence des dorsaux des carpelles, il reste au centre « quatre faisceaux qui sont, comme nous allons le voir, les « branches marginales des carpelles. » Ces faisceaux courent verticalement dans la cloison qui délimite dans l'ovaire deux loges antéro-postérieures, et, arrivés au point où cette cloison se scinde à son milieu pour former deux demi-cloisons, s'écar- tent pour suivre les bords internes de ces demi-cloisons. « Puis « chacun de ces deux faisceaux septaux se divise en fascicules et « prend la forme d'un arc convexe en dedans ; les fascicules « externes s'en séparent et tournent leurs trachées vers la loge, « ils descendent en divergeant vers la périphérie et en se ra- dans l'en- doderme même ou rejetés à la face interne (ce caractère n'a rien d'absolu). à) Canaux dorsaux par rapport aux faisceaux de la tige. Ex. : Les Sénécionées, les Astérées, les Centauréinées et les genre Cynara et Sazissttrea. b) Canaux latéraux ou interposés aux faisceaux de la tige. Ex. : Eupatoriées; le rhizome et la base de la tige de certaines Carduinées, qui d'autre part ont des laticifères isolés dans la tige. B. — Les canaux sont le plus souvent différenciés de l'endo- derme et placés en dehors de lui dans l'écorce. Canaux interposés entre les faisceaux ou latéraux. Ex. : Les Anthéraidées, la plupart des Hélianthées et des Héléniées, quelques Inulées (Inulinées et Buphthalmées). II. — Les canaux absents de la feuille y sont remplacés par des poches; ex. déjà connus des Tagétinées et des Athanasia. III. — Les canaux se réduisent beaucoup comme nombre et différenciation dans les sommités de la tige {Baccharis, Anthémis , Aster), ils y manquent même parfois [Anthémis). IV. — Les canaux manquent dans la région supérieure de la tige [Achiropappus, Schkttrhia, Madia, Madavia, Cirsium arvense, Silybum). V. — Ils manquent dans la plus grande partie de la tige aérienne, quelques poches se rencontrent çà et là à la base (Aste- riscus, Carlina vulgaris, Lappa, Cirsium lanceolatum) . VI. — Les canaux manquent dans toute la tige aérienne. a) Ils existent dans le rhizome, toujours latéraux aux fais- ceaux. Ex. : Inula salicina. UAI 1904. i6o JOURNAL DE BOTANIQUE b) Dans le rhizome ils sont réduits à des poches interposées : Helem'îLin, Inula bifrons, Echinops. VII. — Les canaux sont nuls dans les tig-es aériennes et le rhizome. Ex. : Gnaphaliées, Vernoniées. VÏII. — On sait que le Barnadesia rosea n'a pas du tout de canaux, même dans sa racine. Je ne rappelle pas les transitions entre les Carduinées et les Liguliflores. Les tableaux II et III les indiquent. Il y a dans cette répartition des canaux une telle graduation qu'il est naturel de chercher à l'expliquer par une évolution hypothétique des canaux sécréteurs dans le sens d'une extension ou d'une régression progressive dont on retrouverait les traces dans les Composées actuelles, 1° Les canmix seraient en voie de disparition. Cette hypo- thèse est exprimée par le tableau n° II, si on y considère comme représentants directs des Composées primitives, les Sénécionées, Astérées et Eupatoriées. Les autres tribus seraient groupées autour de celles-ci, en séries dans lesquelles les canaux endo- dermiques disparaissent peu à peu de haut en bas dans la tige. Toutefois, dans les Cynarées, la disparition serait provoquée par l'apparition de laticifères de haut en bas. Il est intéressant de remarquer que les tribus considérées, dans l'hypothèse présente, comme représentant la souche pri- mitive des Composées, sont celles où les canaux de la tige, par leur situation en face du liber des faisceaux, et leur faible diffé- renciation de l'endoderme, rappellent les canaux sécréteurs simples de la racine. L'existence de ces canaux de forme simple est plus constante, comme cela a lieu pour les canaux de la racine, que celle des canaux très différenciés de l'endoderme et latéraux par rapport aux faisceaux. Si on considère toutes les Composées où, sans qu'il y ait de laticifères, les canaux sécréteurs manquent dans une partie de la tige, ces espèces montrent dans le reste de la tige des canaux latéraux aux faisceaux [Asierisczis, Inula, Madia). Les rhizomes des Echinops et Helenium n'ont que des poches, mais elles y sont aussi latérales ou interposées. Ou bien encore ces plantes sans canaux caulinaires appartiennent à des tribus où ils sont latéraux quand ils existent; ex. : Gnaphaliées parmi les Inulées. A. Coi,. — Suy l'appareil sécréteur interne des Composées. i6i 2° Les canaux seraient eu voie d'apparition. — Dans ce même tableau n" II, on peut considérer les tiges sans canaux comme celles de plantes où les canaux sécrétetirs très diffé- renciés ne seraient pas encore apparus, et cette opinion est aussi soutenable que la précédente; c'est celle que je préfère. Enfin on peut encore supposer (tableau III) que les Compo- sées dépourvues totalement ou en partie de canaux sécréteurs sont les descendants directs des Composées primitives. Les canaux se seraient étendus peu à peu dans la tige ; les espèces et les genres sans canaux seraient les témoins encore vivants de cette évolution; toutefois, dans un groupe, les canaux, une fois apparus, auraient été remplacés par des laticifères. La situation des canaux, lorsqu'ils manquent dans une partie de la tige, s'oppose à cette manière de voir, car si les canaux s'étendaient de la racine à la tige, leur première apparition dans la tige serait des canaux ou poches simples rappelant les canaux de la racine ; or c'est l'inverse qui aurait lieu. On pourrait faire encore bien d'autres suppositions de plus en plus compliquées, surtout si l'on voulait prendre en considé- ration l'opinion de Vesque, qui considère la famille des Com- posées comme un modèle de perfection vers lequel auraient abouti plusieurs séries végétales. J'ai tenu à donner ces tableaux et à émettre ces deux hypo- thèses simples, pour fournir un moyen facile de retenir les diffé- rentes répartitions de l'appareil sécréteur des Composées, et mettre à même les taxinomistes futurs de tenir compte des données de l'appareil sécréteur interne de l'axe des Com- posées. Les affinités entre les groupes de cette famille sont si grandes, qu'il faudrait renoncer à une classification basée sur l'ensemble des caractères, avant de connaître d'une façon précise la valeur de ces caractères, et les causes de leurs variations. Une prudente réserve s'impose, à la vue des divergences, si grandes entre tous les auteurs, sur le nombre et l'étendue des tribus admises dans cette famille, et en voyant un botaniste tel que De CandoUe hésiter à tel point qu'après avoir placé les Madiées dans les Héléniées, il ajoute : Mais en ordre naturel comme en ordre convenable [ce qtii proîive que souvent le droit strict est à parler strictement une injustice)., ils doivent se rap- i62 JOURNAL DE BOTANIQUE porter aux Hélianthées-Heliopsidées [Ad Heliopsideas essent referendœ ; sed in ordiiie naturali, ut in civili, suutnium jus sœpe summa injuria] . NOTES ADDITIONNELLES Expériences relatives a l'influence du milieu souterrain SUR l'apparition des canaux sécréteurs Les canaux sécréteurs se montrent chez les Composées avec une plus grande constance dans les organes souterrains que dans les parties aériennes de ces plantes. Ainsi, lorsqu'ils manquent dans la tige, le rhizome en possède souvent ; ils y sont réduits parfois à des poches. Les canaux mé- dullaires s'arrêtent très souvent au niveau du sol; de même, lorsque le rhizome possède des canaux ou des poches, on en rencontre dans les parties souterraines des tiges verticales et ils s'arrêtent au point d'émergence. Toutefois l'influence du milieu n'est pas exclusive, car les Vernoniées et les Gnaphaliées n'ont pas de canaux dans leurs rhizomes. Quelle est la valeur de cette influence du milieu souterrain? Ce milieu est-il capable de déterminer l'apparition d'organes sécréteurs dans des tissus déjà formés et destinés à ne point en avoir. Pour cela j'ai fait un certain nombre d'expériences, dont les suivantes : a) Sur des plantes ayant des poches sécrétrices dans le rhizome et dont la tige aérienne en est dépourvue. l. — Le II mai, une tige jeune verticale A' Echinops sphœro- cephalus, haute de 45 centimètres, est détachée d'une touffe, ainsi qu'un morceau de rhizome. Elle est enterrée horizon- talement sur une longueur de 40 centimètres. Cueillie en fleurs le 30 juillet, elle montre de nombreuses racines sur une longueur de 12 centimètres près du rhizome. Dans cette partie, l'épiderme de la tige est rouge, ainsi que cer- tains points de la région endodermique où il y a de petites poches schizogènes. Leurs cellules de bordure ont ainsi un con- A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 163 tenu de couleur rouge, la cavité est remplie d'un liquide jaune, comme les canaux dans les jeunes plantules de nombreuses Composées. La naissance des racines n'a peut-être pas été étrangère à la formation des poches dans cette région. IL — Un rhizome à' Bcln'nops Ritro étant enfoui à 23 centi- mètres, la tige verticale qui s'y développe montre jusqu'au niveau du sol des petites poches sécrétrices. Les écailles foliaires for- mées sur cette tige souterraine n'ont pas d'organe sécréteur interne. III. — Heleniîivt mituntnale . — Une jeune tige, détachée d'une touffe et enfouie horizontalement à une faible profondeur, ne montre des poches que sur une longueur de 3 centimètres près de la souche, région qui primitivement était enterrée et devait en renfermer ; il n'y a donc eu aucune formation d'es- sence. IV. — Une tige enterrée plus profondément et qui est devenue beaucoup plus vigoureuse montre dans la partie artificiellement souterraine, longue de 15 centimètres, loin des racines qui se sont formées près de l'émergence, des poches sécrétrices endo- dermiques, très petites il est vrai, latérales aux faisceaux. Dans la moelle également on observe des petits îlots de cellules de- venues sécrétrices, dont le protoplasma n'est guère différencié, mais qui déversent de l'essence dans une petite cavité. V. — Des tiges relativement jeunes d'Imila saiicina étant recourbées dans le sol, j'ai pu observer des canaux sécréteurs dans les parties devenues ainsi tardivement souterraines, résultat qui était à prévoir, car la plante possède des canaux dans le rhizome, ils cessent au point de sortie déterre. b). Sur des plantes n'ayant des canaux que dans leurs racines. I. — Antennaria inargariiacea. — La tige verticale étant en- terrée horizontalement sur 10 centimètres, du 14 mai au 14 août, est cueillie à la floraison ; elle mesure alors 60 centimètres. Des racines se sont formées près de la sortie de terre. Il ne s'est pas développé d'organe sécréteur. Le rhizome de cette plante ne possède, du reste, aucun canal ou poche sécrétrice. II. — Dans les Calendulées, il n'y a pas de rhizome, la tige n'a pas de canaux. La tige d'un Calendula officmalis enterrée i64 JOURNAL DE BOTANIQUE pendant quatre mois montre la formation d'un suber un peu au-dessous de l'épiderme, et une subérification latérale très nette des cellules de l'endoderme ; malgré ces modifications, il ne s'y est pas formé d'organe sécréteur. L'expérience fut répétée plusieurs fois. Les résultats ont été identiques en tous points pour une autre plante de cette espèce obtenue par semis, dont la tige laissée verticale fut enfouie en terre à mesure de sa croissance et qui fut cueillie en fleurs quatre mois après le semis. Le Diinorphotheca pluvialis donna le même résultat quant aux canaux, qui ne s'y formèrent point. Il est donc probable que si les Calendulées avaient un rhi- zome, il ne renfermerait point de canaux. Enfin des marcottages sur Cirsiunt arvense et V Helenniin mitunuiale ne donnèrent auctme modification de l'appareil sécréteur dans le Cirsium, ni aucune formation dans VHeleniîim. Ces marcottages ont été faits en laissant 30 centimètres environ entre la sortie initiale et la partie enfouie, et poussés jusqu'à la floraison, sans qu'il y eût développement de racines sur la partie enterrée. Dans un Cirsitwt arvense dont la tige a été enfouie acci- dentellement, les épines que porte sa partie souterraine l'at- testent, les canaux médullaires se sont étendus à cette partie enterrée. Ils disparaissent, il est vrai, à moins d'un centimètre au-dessus du sol, mais les laticitères médullaires n'apparaissent que bien plus haut. Il y a donc eu extension des canaux inédiU- laires ; il n'y a peut-être pas eu de changement pour les latici- fères médullaires, car parfois, dans les échantillons normaux, ils ne descendent pas jusqu'à la sortie de terre. Conclusion. — Le milieu souterrain peut, dans la tige de certaines Composées, déterminer l'apparition d'organes sécré- teurs internes, alors que chez d'autres il ne produit plus aucun changement sur ce point. Ainsi s'explique l'opinion de M. Cos- tantin qui admet que le milieu aquatique ou le milieu souter- rain n'a aucune influence sur l'appareil sécréteur des Composées : il avait expérimenté sur le Bidens et des Sénécionées. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 165 Anomalie dans la disposition des faisceaux DES Composées Tubuliflores. On connaît le beau travail de Kruch sur les faisceaux mé- dullaires des Chicoriées; cet auteur n'a trouvé du liber interne dans certaines espèces [Urosperimtm pi'croïdes , Crépis setosa\ que sur la face interne des faisceaux foliaires près de leur Fig. 42. Fascicules criblés autour d'un faisceau foliaire dans l'écorce de la tige d'Inula Heleniutn. sortie. J'ai trouvé des cas identiques ou analogues dans un grand nombre de Cynarées, et d'autres Composées (figure 42). Il existe aussi, dans un grand nombre de cas, des faisceaux anormalement orientés dans le péricycle et l'écorce de la tige et, surtout dans les pédoncules des capitules, on observe des ébauches de faisceaux libéro-ligneux médullaires. Mais tous ces faits n'ont pas d'intérêt au point systématique dans la famille des Composées et ils trouveront plutôt leur place dans un prochain Mémoire sur les faisceaux anormalement placés. J'en ai déjà publié les résultats (i). Je réserve également pour une publication ultérieure certains faits concernant le raccord entre les canaux aux points d'union de la feuille er de la tige, de la tige et de la racine, de la racine et de la radicelle. I. Voix Journal de Botanique. ]\}\\\c\ 1902. i66 JOURNAL DE BOTANIQUE Observations concernant la forme des canaux sécréteurs. La forme la plus simple des canaux sécréteurs de la tige des Composées, que l'on ait décrite jusqu'alors, est un méat bordé de quatre cellules : cela n'est pas absolu. On connaît déjà des canaux triangulaires, à trois cellules de bordure, dans la racine. J'ai trouvé aussi, dans la tige, des canaux à trois celbiles de bordure; leur situation dans une cellule ayant les mêmes dimensions que celles de l'endoderme ou du parenchyme voisin, aide à les reconnaître facilement. Il existe de tels canaux dans les Antheinis , Achyropappus , Schkuhrïa, Pyrethruut inodorîtin , mais sur les mêmes coupes il y avait des canaux bordés de quatre cellules. Deux coupes successives ont montré que le même canal peut offrir en un point trois cellules de bordure et quatre en un autre. Cette forme se rencontre dans les canaux médullaires de nombreuses Cynarées [Acropiïlon, Pzcrts), de V Helianihus Maximiliani, dans le rhizome du Gaillardia aristata à côté des canaux ayant quatre cellules de bordure, dans les feuilles de X Arteuiisia inaritinta. Ceci n'a d'importance que pour recon- naître les canaux dans les plantes oîi ils sont très réduits, en particulier chez certaines Cynarées et bien d'autres Composées. Dans beaucoup de cas, il est impossible, même dans la jeune plante, d'observer la formation des canaux par cloisonnement d'une seule cellule. On observe dans la jeune tige un massif de cellules dont le contenu diffère de celui des cellules voisines, il est plus granuleux, le noyau est plus gros. Les canaux sont des cavités creusées, entre les cellules de ces massifs sécréteurs, d'une façon souvent irrégulière ; les canaux, ou les poches, ainsi formés ne sont parfois séparés l'un de l'autre que par une seule assise de cellules. Cette cloison de séparation peut se briser ; les canaux mé- dullaires du rhizome de Solidago canadensïs, par exemple, présentent des cellules proéminant dans leurs cavités; ce fait a été signalé par M. Vuillemin dans les vieux rhizomes à.Ar- nica fnoniana, de Ceniaurea Scabiosa ; ces cellules proémi- nentes constituent dans le canal, pour cet auteur « de véri- tables poils glanduleux , analogues à ceux qui produisent l'huile essentielle de Fougère mâle ». A. Col. - Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 167 Fig- 43. — Canaux médullaires du Solidago canadensis (rhizome). G. 225 d. i68 JOURNAL DE BOTANIQUE On peut voir qu'il n'y a pas d'analogie possible entre elles et les poils internes de la Fougère mâle : les figures 43 semblent indiquer nettement leur origine. Les canaux naissent très près les uns des autres, le contenu distend les canaux voisins qui se réunissent et l'ensemble s'arrondit, ce sont les débris de la cloison qui forment proéminence à l'intérieur du Fig. 44. — I, Canal sécréteur dans la tige âC Aster eestivus ; 2, 3 et 4, canaux sécréteurs pris sur une même coupe transversale de tige à! Achyropappus schkuhrioides. G. 240 d. canal. Le même fait existe dans la racine de Pyrèthre lorsque deux poches se réunissent. Les canaux ou les poches paraissant creusés dans un massif de cellules sécrétrices existent dans les rhizomes à'Inula, de Cirsiztm oleraceufn, de Solidago, de Carlina, dans les tiges de Cynara, Cirsiwn, etc. La cavité des canaux endodermiques de la racine reste près- A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 169 que toujours au contact de l'assise pHssée. Même lorsque l'en- doderme subit des cloisonnements tardifs, les cellules endoder- miques qui bordent le canal se cloisonnent uniquement dans le sens radial. Ce fait paraissait sans exception ; cependant la racine d' Artemz'sî'a Dracîinculus présente des canaux presque toujours séparés de l'assise plissée par deux à trois assises de cellules non sécrétrices. Dans la racine d' Onopordoit j'ai vu un dédoublement tangentiel portant sur les cellules de l'endo- derme qui bordent les canaux. Dans les feuilles les canaux sont parfois exclusivement placés sur la face supérieure ou ligneuse des faisceaux [Arte- inisïa Absïnihùnn , Ageratum cceruleuin). Dans les feuilles ^ Heliaiithiis Orgyalis les faisceaux fo- liaires latéraux ont seuls leurs canaux à la face supérieure. RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES RÉSULTATS DE CETTE ÉTUDE. I. — En considérant la répartition de l'appareil sécréteur dans les diverses plantes de la famille des Composées, on re- marque que l'extension des canaux sécréteurs aux divers organes suit un processus de bas en haut, tandis que l'apparition et l'extension des laticifères a lieu de haut en bas. Cette marche en sens inverse produit dans certaines plantes la coexistence des deux formes de l'appareil sécréteur. II. — Les poches sécrétrices ne sont qu'une réduction des canaux sécréteurs, n'en différant souvent que parles dimensions longitudinales. Les laticifères isolés ne sont qu'une forme simple des appa- reils constitués par les laticifères continus et anastomosés, fait déjà connu pour d'autres familles telle que les Papavéracées. III. — Il n'y a chez les Composées que deux formes essen- tielles de l'appareil sécréteur interne, les canaux et les latici- fères anastomosés . La présence de poches, de laticifères isolés ou plus ou moins anastomosés, formes imparfaites des précé- dentes, est un témoignage d'une évolution extensive ou régres- sive des canaux ou des laticifères. IV. — La nature de l'appareil sécréteur ne définit donc dans les Composées que deux sous-familles reliées par des I70 JOURNAL DE BOTANIQUE transitions : les Ligidiflores et les Tubîiliflores comprises selon Bentham et Hooker. V. — Si nous avions suivi la classification de De CandoUe, aucune des g-énéralités auxquelles nous sommes arrivés ne serait rassortie. Si l'appareil sécréteur doit avoir une place prépondérante dans la classification des Composées, ainsi que semblent l'indi- quer les traces de son évolution dans cette famille, encouragé dans cette voie par la coïncidence qui existe presque toujours entre les modifications récentes de la classification basées sur la morphologie et les données de l'appareil sécréteur, je crois utile d'attirer l'attention des futurs classificateurs sur l'oppor- tunité qu'il y aurait peut-être à apporter à la classification ac- tuelle les changements fondés sur les considérations suivantes : 1° Dans les Arctotidées. — Les Gortaerinées et le genre Gundelia s'éloignent des autres Arctotidées, et servent de transition entre les Liguliflores et les Cynarées, ils forment un groupe distinct des Arctotidinées qui n'ont aucun organe sécré- teur dans leur tige. (L'étude de tous les genres des Gortaerinées serait très intéressante et donnerait peut-être des termes de transition inconnus) (i). — Le genre Platycarpha s'éloigne du Gtmdeh'a et des autres Arctotidées. 2° Parmi les Cynarées, trois groupes se détachent nettement, si l'on fait les légères modifications déjà indiquées. A. — a) Carduinées. — Les Carduinées diminuées des genres Saussitrea et Cynara possèdent des laticifères isolés; les Cirsitwt, le Silybîwi, rattachent ce groupe aux Cynarées pour- vues de canaux dans leur tiofe. ^) Les Carlinées forment un groupe parallèle aux Cardui- nées et se rattachent aux Liguliflores par le Carlina acanthi- folïa pourvu de laticifères libériens et péricycliques anasto- mosés (2). B. — Les Centauréinées doivent comprendre les genres Cni'cus, Cynara et Saussurea, et seraient caractérisées par la présence constante de canaux sécréteurs dans tous leurs organes. 1. J'ai déjà discuté longuement les affinités indécises des Ciortaerinées et des Arctotidées. '^ dix. Journal de Botanique, 1899. 2. Ce premier groupe pourrait former une sous-tribu, caractérisée par les laticifères ; elle comprendrait les genres Beyardia, Warionia. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 171 Le plus souvent adossés aux faisceaux de la tige, ces canaux sont inclus dans l'endoderme ou rejetés à sa face interne; les canaux médullaires et libériens y sont assez fréquents. C. — Les Echinopsidées forment avec les Xéranthémées et Cardopathées un troisième groupe, dont la tige aérienne au moins n'a pas de canaux sécréteurs, ni de laticifères. 3° Les Calendulées, ainsi que les Arctotidinées n'ont jamais de canaux sécréteurs dans leur tige ou leurs feuilles. 4° Les sous-tribus des Inulées correspondant aux Gnapha- liées de De CandoUe forment un ensemble caractérisé par le manque de canaux sécréteurs dans la tige et le rhizome. Toutes réserves sont faites pour le groupe des Phicheinées . 5° Lesinulinéeset les Buphthalmées relient les Gnaphaliées aux Composées pourvues de canaux sécréteurs caulinaires. 6° Les Sénécionées doivent toujours avoir des canaux situés au-dessus des faisceaux de la tige, et très souvent inclus dans l'endoderme ou rejetés à sa face interne. Les Eupatoriées ayant toujours des canaux interposés entre les faisceaux de la tige , le genre Adenostyles devrait, comme les autres Tussilagées, se ranger parmi les Sénécionées. 7° Les genres Berardia et Warionia, pourvus de laticifères, devraient reprendre place dans les Carduinées ; le Berardia possède en effet un caractère anatomique spécial et constant des Cynarées, la sclérification et l'allongement radial del'épiderme du tégument séminal. 8° Dans les Vernoniées. — La présence de laticifères chez de nombreuses espèces de Vernonia, leur absence chez les autres et dans les autres genres de Vernoniées, indique pezit- être un défaut de la classification actuelle de ce groupe. Faits nouveaux les plus importants. 1° Laticifères corticaux et non péricycliques des Vernonia, seul exemple connu de laticifères corticaux dans la tige des Composées. Laticifères libériens de la tige des Vernonia. 2° Laticifères à courtes anastomoses de la tige du Gazania. 3° Laticifères anastomosés, formés de courtes cellules, dans le liber de la racine du Carlina acanthifolia. 172 JOURNAL DE BOTANIQUE 4° Laticifères isolés de la racine de Gazaïu'a. 5° Poches sécrétrices dans les racines et les rhizomes, ex. : les racines d'Aunée, de Pyrèthre, de Carline, l'écorce de la racine d'Estragon, les rhizomes d'Aunée [Inula Heleniuin\ d'Helemwn, à'Echïnops, de quelques Imtla, les rayons médullaires de la racine charnue de Dahlia. 6° Canaux transverses, parallèles entre eux, dans la racine tubéreuse de Dahlia. 7° Présence d'essence coïncidant avec le manque de canaux sécréteurs caulinaires dans le liber des Tai'choiianihiis, le pa- renchyme général de \ Eurybia argophylla, le liber de la racine de Barnadesia rosea. Dans les rayons médullaires libériens et ligneux du rhizome de Cousinia Hystrix, il y a aussi de l'essence. 7 bis. Dans la tige de Stashelina dubia L, L'essence se trouve dans les éléments libériens de la tige et des feuilles. Les latici- fères péricycliques existent dans les feuilles, mais non dans la tige. Les cellules à essence du liber méritent peut-être le nom de laticifères. 8° L'absence de canaux dans une partie de la plante ne se rencontre pas dans des exceptions éparses, elle caractérise des groupes ; les exceptions qui subsistent sont peut-être dues à des imperfections de la classification actuelle. 9° Lorsque les canaux sécréteurs manquent dans la tige, et existent dans la racine et dans l'axe hypocotylé, ils s'arrêtent au-dessous des cotylédons [Calendula, Echinops, Scolymus, Gazania, Arctotis). Il en est de même chez le Silybum, où ce- pendant les canaux existent dans une partie de la tige. io° Lorsque les canaux sécréteurs n'existent que dans une partie d'un organe tel que la tige ou la feuille, ils sont très souvent fractionnés, vers leur point d'arrêt, en courtes cavités sécrétrices ou poches. Ex. : tige de Carlina viilgaris, de Bar- dane, de Cii^sium lanceolatum, A s ter iscus inarihmus ; vh.\zom& de Cirsium rivulare, et peut-être chez beaucoup d'autres Composées dans les régions où les canaux sont très petits et très peu nombreux. 11° L'appareil sécréteur peut différer dans un même organe (tige ou feuille) suivant les niveaux considérés. Celui des feuilles dépend le plus souvent de celui des fais- ceaux foliaires de la tige, considérés au point d'insertion. A. Col. — Sur l'appareil sécréteur interne des Composées. 173 Si l'appareil sécréteur varie suivant les diverses régions de la tige, les feuilles portées par cette tige offriront entre elles dans leur appareil sécréteur une variation semblable [Cïrsiuin, Silybum). BIBLIOGRAPHIE 1. — DeCandolle, Prodrome, t. V, 1836; t. VI, 1837; t. VII, 1838. 2. — 1S59. — Sachs, in Bot. Zeitiing, pp. 177-185, Taf. VIII, fig. 17. 3. — 1862, — Trécul, Cellules laticifères isolées de quelques Tubu- liflores.y. de l'Institut, 13 août 1862. 4. — 1864. — Hanstein, Die Milchsaftgefâsse und die verwandten Organe der Rinde, Berlin. 5. — 1865. — Trécul, Journal de l'Institut, 27 nov. 1865, LXI, pages 929 et 785 et C. R., 13 mars 1865. 6. — 1866. — Trécul, Laticifères des Campanulacées et Lobéliées (du Gundelid). Ann. Se. Nat. 5® s., t. 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Il est regrettable d'être obligé de reconnaître que tant d'efforts n'aient pu donner que des résul- tats partiellement en concordance. Pour les espèces, les auteurs les plus éminents : Seringe, Hartig, Koch, Andersson, Wimmer, ont souvent émis des avis semblables. Pour les hybrides il n'en a pas toujours été de même. Les espèces proposées par Will- denow et Schleicher souvent ne méritent d'être conservées qu'à titre de variétés ; quelques-unes ne peuvent être considérées qu'à titre de variations individuelles. Quant aux diverses classi- fications qui ont été proposées, on est obligé de reconnaître qu'elles laissent toutes beaucoup à désirer. Nous espérons que nos recherches n'auront pas été stériles et que la classification que nous proposons, basée sur les carac- tères de la morphologie externe et de la morphologie interne, se rapprochera davantage de ce qui existe dans la nature. Loin de faire table rase de ce qu'avaient fait nos prédécesseurs, nous avons depuis bien longtemps amassé des matériaux d'étude nombreux; nous n'avons pas négligé de consulter les principaux auteurs : nous avons notamment étudié dans notre collection nationale du Muséum les Salïx de Seringe, ceux d'Andcrsson, de Kerner ; nous avons nous-mêmes dans notre herbier, outre ce que nous avons récolté depuis plus de vingt ans dans nos her- borisations, les Saules que nous avons eus par échange en Alle- magne, en Autriche, en Scandinavie, les collections deMagnier, de la Société rochelaise, de la Société pour l'étude de la flore JUIN-JUILLET 1904. I 17^ JOURNAL DE BOTANIQUE franco-helvétique, les exsîccata Billot, Bourgeau et les nom- breux dons particuliers qui nous ont été faits en vue de l'étude de ce g-enre. Les Notes que nous avons publiées sur ce sujet dans le Bulletin de la Société botanique de France nous ont attiré la communication de documents assez importants, par plusieurs correspondants français et étrangers. De plus, con- vaincus, comme Seringe, que l'étude des Saules sur des parts d'herbier ne peut donner que des résultats incomplets ou même erronés, nous avons surtout étudié les variations des espèces et des formes hybrides sur place. C'est par l'étude suivie pen- dant plusieurs années de certaines formes critiques, que nous avons pu voir combien il fallait modifier les diagnoses de ces plantes ; nous avons même vu que les espèces communes avaient des formes mal définies et quelques-unes non déter- minées. Nous avons étudié l'espèce dans les jeunes rameaux, dans les rameaux fertiles et les rejets stériles ; nous les avons ob- iervés jusqu'à la limite de la période végétative. Enfin, prenant l'espèce sur le littoral, dans les plaines, nous la suivons dans la basse montagne et jusque sur les sommets lorsqu'elle y accède. C'est surtout sur les échantillons d'automne que l'on peut se convaincre combien il faut être réservé pour se prononcer à l'aspect d'un simple rameau, les rameaux stériles étant souvent assez différents des rameaux fertiles, et peu d'espèces, en arri- vant près de la chute des feuilles, conservant intacte leur ves- titure. Il n'en est pas de même pour la morphologie interne, les résultats étant les mêmes, toutes choses étant égales d'ailleurs. Les caractères différentiels en morphologie interne sont, au contraire, pour les feuilles surtout, plus nets et plus tranchés dans les échantillons récoltés tardivement que dans les autres. Nous sommes heureux d'adresser ici nos remerciements à tous ceux qui nous ont aidés dans l'accomplissement de notre travail, soit par les savantes leçons que nous avons reçues d'eux, soit par leurs conseils, les livres qu'ils nous ont permis de consulter, enfin par les collections ou matériaux d'étude qu'ils ont obligeamment mis à notre disposition. Nous citerons principalement : MM. Guignard, Ph. Van Tieghera, membres de l'Institut ; Bureau, professeur au Muséum A. et R.-G. Camus. — Monogfap/tie des Saules de France. 179 d'Histoire naturelle ; Ed. Bonnet, Brachet, F. Camus, Comar, Cornuault, Coste, Danguy, Faure, Fliche, Gagnepain, Gillot, Gonse, Grelet, Hariot, Héribaud, Hy, Jeanpert, Le Grand, Légué, Magne, Poisson, Wolf. Nous devons à Mlle Belèze, la communication d'importants documents. Que tous ces botanistes veuillent bien recevoir ici l'ex- pression de notre vive gratitude. La classification est due à la collaboration effective des deux auteurs. La morphologie interne a été faite par A. Camus et les autres parties par E.-G. Camus. SALIX Tournef. Insti't.^ p. 590, t. 364; L. Gen., éd. VI, 1098 ! et non lop'] ; L. Cod., éd. Richt., p. 964; Jussieu, Gen., p. 408; Seringe, Essai d'ime Monographie des Saîdes\ Willd., Spec^V^., p. 653, n. 1756; Hoffm., Historia Salicum icon. ilhistr. ; Dumortier, Verhandeling over het geschlacht der Wilgen (1825) et in Bull, Soc. roy. Belgique I, p. 140; Fries, Mantis., I, p. 21 ; Koch, De Sdl. Eur. Coimnent . ;}:losx.^ Salices 1828; Wiramer, Salices Eiiropsex ; Andersson, Monographia Salicîim, et in DC, Prodr.., XVI, p. 190; Wesmaël, Monogra- phie des Saules de la flore belge, in Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. Fleurs normalement dioïques, disposées en chatons, norma- lement solitaires à l'aisselle de bractées squamiformes {écailles). Chatons cylindriques, ovoïdes ou subglobuleux, paraissant avant les feuilles {précoces)^ en même temps qu'elles [contem- porains)., ou encore après {tardifs) ; les mâles assez prompte- ment caducs, les femelles persistant plus longtemps. Rachis cylindrique ou plus ou moins anguleux, rarement glabre, le plus souvent velu. Ecailles planes lancéolées ou concaves ar- rondies ou obovales, entières au sommet ou rarement créne- lées-glanduleuses, tantôt concolores, de couleur paille ou fauve-rosée, tantôt discolores de couleur pâle à la base, rosées [rarement], rougeâtres, brunâtres ou noirâtres à leur sommet, souvent plus ou moins longuement velues sur les deux faces, moins souvent glabres ou glabrescentes sur les deux faces ou à i8o JOURNAL DE BOTANIQUE la base ou bien encore simplement ciliées. Fleurs § composées chacune : i° d'une écaille; 2° de nectaires, 2 ou i, rarement plus, parfois concrescents, l'un antérieur, l'autre postérieur, le premier pouvant être rudimentaire ou nul, ou encore les deux latéraux plus ou moins soudés au postérieur et formant alors une masse trilobée; 3° d'étamines 2-3-5-12 rarement plus, à filets libres ou plus ou moins longuement soudés. Anthères extrorses, biloculaires, parfois soudées deux à deux et simulant alors une anthère à quatre loges. Fleurs $ composées chacune : 1° d'une écaille; 2° de nectaires ordinairement deux, l'un an- térieur, l'autre postérieur par rapport au pédicelle de la cap- sule ; 3° de carpelles ouverts et concrescents en un ovaire uniloculaire à deux placentas pariétaux, chaque placenta pa- riétal portant de nombreux ovules anatropes, ascendants, pluri- sériés, rarement un seul ovule se développant {S. incana). Pédicelle de la capsule souvent accrescent, souvent encore très court, ou même la capsule restant toujours sessile ; la longueur proportionnelle du pédicelle comparée à celle des nectaires est assez constante pour une même espèce si la com- paraison est faite à la maturité des capsules. Style de longueur variable. Stigmates deux, tantôt simples dorsaux {Saules pré- coces) ou commissuraux {Saules tardifs) [Van Tieghem], tantôt une ou plusieurs fois bifurques. Fruit capsulaire s'ouvrant de haut en bas, le long de la nervure dorsale des feuilles carpel- laires en deux valves s'enroulant en dehors. Graines très petites portant à leur base de longs poils soyeux insérés sur le support de l'ovule. Embryon droit dépourvu d'albumen. Arbres plus ou moins élevés, arbrisseaux ou sous-arbris- seaux, à rameaux alternes plus ou moins arrondis ou un peu anguleux, dressés ou plus ou moins étalés ou même divariqués, souvent fragiles à l'angle de leurs bifurcations. La coloration des rameaux donne des indications très utiles surtout pour la distinction des variétés, mais n'ayant pas assez de stabilité pour la détermination des espèces ; elle peut varier avec l'âge des rameaux. Feuilles entières ou dentées, à dents souvent glanduleuses, alternes, rarement subopposées. Pétiole plus ou moins long, parfois nul. Stipules persistantes ou caduques, parfois nulles. (Cet organe doit être étudié surtout sur les jeunes rameaux stériles où il est ordinairement plus développé A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. i8i et fait moins souvent défaut.) Bourgeons revêtus d'une seule écaille laineuse en dedans, entièrement embrassante et close de toutes parts. Chatons sessiles ou pédoncules, feuilles ou non à la base, naissant le plus souvent sur les rameaux de l'année précédente. Les graines des Saules germent vite, donnant une plantule qui se développe beaucoup vers la fin de l'été. Dès la deuxième ou la troisième année, la plante donne des fleurs et fructifie. Sauf un petit nombre d'espèces, qui croissent même dans les terrains secs, les Saules préfèrent les stations humides. Ils sont abondants dans les régions tempérées ou froides, et deviennent plus rares dans le Midi. Leur multiplication artificielle se fait surtout par boutures ou par plançons, mais quelques espèces se prêtent peu à ce mode de reproduction. Les Saules ont une grande tendance à donner des hybrides. Des fécondations artificielles ont mis hors de doute la nature d'un grand nombre de formes qui avaient été d'abord signalées soit comme espèces, soit comme variétés. C'est la présence de ces formes intermédiaires qui rend si difficile l'étude du genre Salix. Souvent les agriculteurs et les osiéristes plantent ces formes croisées sans en connaître l'origine. Leurs rameaux ordinairement plus élancés que ceux de leurs parents les ren- dent propices aux besoins de l'industrie. Il faut donc s'attendre à trouver des hybrides loin des parents qui leur ont donné nais- sance si l'on observe les individus des haies et des plantations. Considérations générales sur la morphologie externe DU GENRE Salix. Une étude fortement documentée sur les différentes classi- fications des Saules a été présentée par l'illustre Wimmer dans les Salices Europœas. La partie historique se trouve assez dé- veloppée. Nous insisterons donc peu sur ce point et ne croyons pas nécessaire de reproduire cette étude. Nous estimons cepen- dant que l'éminent auteur a un peu trop négligé de parler des tentatives faites en Belgique par Dumortier et Wesmaël. Malgré quelques erreurs assez importantes, il y a lieu de recon- naître que le premier, en basant sa classification sur les glandes florales, était bien près de la vérité. Nous ne croyons pas i82 JOURNAL DE BOTANIQUE qu'avant lui un autre botaniste ait insisté autant sur la valeur et la stabilité de ces organes. Nous admettons, comme nous l'avons vérifié dans la nature, qu'accidentellement un caractère même important peut arriver à faire défaut . Nous donnons la préférence aux caractères suivants en les plaçant d'après leur importance, c'est-à-dire leur stabilité : 1° Les glandes ou nectaires qui accompagnent les capsules dans les chatons à fleurs femelles, ou les étamines dans ceux à fleurs mâles. Ces glandes sont caractérisées : A, par leur nombre : 1-2 rarement plus; B, par leur forme et leur longueur. 2° Les écailles qui accompagnent les fleurs et donnent quatre sortes de caractères : A, forme de l'écaillé; B, sa chute hâtive après l'anthèse ou sa persistance après la floraison ; C, couleur tantôt uniforme, tantôt pâle à la base et très co- lorée au sommet; D, la présence de poils ou leur absence. 3° Les étamines, qui peuvent donner aussi quatre sortes d'indications : A, le nombre des étamines par écaille (caractère précieux, facile à constater et qui n'est variable que dans un très petit nombre d'espèces) ; B, les filets qui sont libres ou plus ou moins soudés ; C, la présence ou l'absence de poils sur les filets; D, la coloration des anthères (à observer avant la déhiscence). 4° La capsule, pour laquelle on observera : A, la forme; B, la pubescence ou la glabréité (i); C, la présence ou l'ab- sence d'un pédicelle, dont la longueur donne des renseigne- ments précieux si on la compare aux nectaires qui l'accom- pagnent (à observer lorsque la capsule est adulte). 5° La longueur du style. 6° La forme des stigmates. 7° La forme des chatons dans chaque sexe. Ainsi qu'on le voit, cette première série de caractères est entièrement tirée des organes floraux. Une deuxième série a trait aux organes végétatifs. Elle donne des éléments très im- portants, sans doute, mais sujets à des variations dont quel- I. La présence de poils sur une capsule est un caractère qui se modifie avec les variétés. Beaucoup d'espèces à capsules normalement glabres {leiocarpa)^ ont une variété velue [kebecarpa ou eriocarpa), et d'autres espèces à capsules velues ont une variété glabre. Les tentatives de classification sur les capsules glabre» ou velues étaient donc vouées à de mauvais résultats. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 183 ques-unes se retrouvent avec parallélisme dans d'assez nom- breuses espèces. 1" La naissance des chatons, ceux-ci pouvant être : pré- coces (naissant avant les feuilles) , contemporains ou tardifs (naissant après les feuilles). Les chatons femelles sont ordinai- rement plus tardifs que les chatons mâles ; ils persistent aussi plus longtemps sur l'axe. 2° Les feuilles doivent être envisagées : A, pour leur forme ; B , la pubescence ou la glabréité ; C, la disposition et la saillie des nervures ; D, la présence ou l'absence de glauces- cence cireuse ; E, la présence ou l'absence de glandes ; F, l'ab- sence ou la présence et la forme des dents ; G, la longueur du pétiole ; H, la présence de poils plus ou moins nombreux et la présence de glandes au sommet du pétiole. La forme des feuilles varie souvent sur un même individu, les rameaux fertiles et les rameaux stériles étant souvent différents. 3" Les bourgeons, leur pubescence ou leur glabréité. 4° Les stipules, dont la forme est à peu près stable et carac- téristique, qui existent dans les rameaux stériles et font souvent défaut dans les rameaux fertiles. 5" Les rameaux : leur direction, leur pubescence ou leur glabréité, leur couleur, caractères d'importance secondaire. La classification que nous avons adoptée respecte les affi- nités naturelles des espèces. Elle est basée sur un ensemble de caractères morphologiques confirmés par les caractères anato- miques. Les hybrides, qui dans leurs variations limitées parti- cipent aux caractères des espèces qui leur ont donné naissance, trouveraient difficilement place dans une classification ration- nelle. On remarquera Cjue les formes ayant une même origine ancestrale, tout en restant ordinairement intermédiaires aux deux parents, présentent souvent des différences très mani- festes qui permettent de les ranger près de l'un ou de l'autre des parents. Ce fait de polymorphisme est plus accentué lors- que les deux espèces qui ont donné naissance au croisement sont très éloignées morphologiquement. Dans une classification naturelle les affinités d'origine ne seraient pas respectées. De plus les caractères qui servent aux délimitations des sections seraient plus difficiles à préciser et parfois même la transition entre deux sections serait presque insensible. i84 JOURNAL DE BOTANIQUE Tout en n'accordant pas aux hybrides une place aussi im- portante qu'aux espèces, il est nécessaire de les étudier avec soin. C'est la connaissance de ces formes bâtardes qui permet de déterminer les limites des variations spécifiques. La multi- plicité des formes que l'on observe est donc moins grande qu'elle paraît au premier abord. Nous avons créé des groupes en réunissant tous les hybrides formés par une espèce avec les autres espèces. Les formes déjà classées dans un groupe précédent ne sont pas décrites de nouveau dans la suite. Pour les noms composés nous avons adopté l'ordre alpha- bétique, qui a l'avantage de ne rien préjuger sur le rôle de la plante qui a fourni le pollen. D'autre part il ne sera pas inutile de faire connaître notre opinion. Nous admettons que le plus souvent les hybrides forment deux séries se rapprochant des deux parents. Lorsque nous admettons un nom composé pour désigner une forme, nous indiquons seulement son affinité vers l'un de ses procréateurs. Ainsi iS. vïminali-Caprea indique que la plante se rapproche plus de Caprea que de vtmznah's et non que le ^S. vintinalis a été le porte-pollen ou le porte-graine. Nous n'admettons pas que l'inversion dans les croisements soit la seule cause des formes que l'on peut observer. Pour citer les hybrides nous admettons l'utilité des noms simples en y joignant les noms composés. Le nom simple a l'avantage de pouvoir être con- servé s'il y a eu erreur sur l'identité de l'un des parents, puis- qu'il désigne une entité et non des ascendants. Considérations générales sur la morphologie interne du genre salî'x. Racine. Les Salicinées sont des Climacorhizes (i) ; leur assise pilifere provient de l'épiderme. Les assises externes de l'épiderme s'exfolient tôt et c'est l'assise interne qui devient l'assise pili- fere. I. Van Tieghem, Sur les Phanérogames à ovule sans nucelle formant le groupe des Innucellées ou Santalinées. Bull. Soc. bot. Fr., t. XLIII, p. 575 (1896). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 185 Dans le genre Salïx, l'assise subéreuse est formée d'assez petites cellules. L'écorce se compose d'un nombre variable d'assises et est formée de trois parties : l'écorce externe à cel- lules polygonales disposées assez irrégulièrement ; l'écorce moyenne à canaux aérifères grands et nombreux, à cellules arrondies ou de forme peu régulière ; l'écorce interne à cellules arrondies aux angles, disposées avec ordre et laissant entre elles de petits méats quadrangulaires ; l'endoderme est formé de petites cellules qui s'épaississent et se subérisent sur la paroi interne et les parois latérales en forme d'U tourné vers l'exté- rieur, la paroi externe restant mince {S. aurita). Nous avons souvent observé dans l'écorce de l'amidon et du tannin. L'écorce s'exfolie plus ou moins hâtivement selon que la formation du périderme est précoce ou tardive. Le périderme, d'origine péricyclique, se forme d'ordinaire tôt. Nous avons constaté que le liège est composé de cellules aplaties de 10-25 '^ de longueur (section transversale), à parois assez minces (.S", hip- pophaefolia, viminalis)., ou un peu épaissies {S. cinerea, etc.), contenant beaucoup de tannin. Il se développe plus que dans les rameaux, surtout pendant les premières années, et s'exfolie légèrement chaque année. Nous avons observé que les assises du phelloderme sont ordinairement bien moins nombreuses que celles du liège, leurs parois sont très minces. Le phelloderme peut contenir des grains d'amidon et du tannin souvent en grande quantité. La racine des Salix est ordinairement construite sur le type quaternaire (i) ; on observe donc quatre faisceaux ligneux alter- nant avec quatre faisceaux libériens. Nous avons pourtant trouvé parfois six faisceaux primaires {^S. viniinalzs). Les radicelles sont isostiques ordinairement 4 -sériées; elles naissent en face des faisceaux ligneux, superposées en quatre lignes équidistantes. Dans la jeunesse de la racine le cylindre central est de forme arrondie {S. aurita)., ou quadrangulaire {S. hippophaefolia) . Nous avons observé dans le liber : des files assez longues de cellules à cristaux simples (35-40 [j^ environ) et des files courtes à mâcles d'oxalate de calcium (5-10 environ), des grains d'ami- I. Van Tieghem, Second bois primaire de la racine. Bull. Soc. bot. Fr., t. XXXIV, p. 103 (1887). i86 JOURNAL DE BOTANIQUE don et du tannin parfois en grande quantité {S. aurita). Le tannin est plus abondant dans le liber vers le périderme que vers l'assise génératrice. Nous avons constaté que les tubes criblés sont à section assez nettement quadrangulaire, atteignant parfois 35-50 i-i de côté ou de longueur [S. cinerea) et les cellules de parenchyme à petite section polygonale. Les fibres libériennes commencent à se lignifier souvent dès la première année, elles sont en petits amas isolés ou en zones plus ou moins régulières, souvent développées; leurs parois peuvent être assez minces {S. cmerea) ou très épaisses et à stries d'épaississement marquées {S. aurita) ; leur lumen assez étroit peut renfermer de l'amidon et du tannin. Très tôt il se forme un cylindre ligneux plein. Les quatre faisceaux du bois primaire demeurent faciles à distinguer des formations postérieures surtout chez les espèces où ils sont dé- veloppés. Les vaisseaux du bois sont à section assez petite de 10-30 [-1 de grand axe environ. Les racines des Salix sont diploxylées (i). En effet, après la formation du protoxylème (premier bois primaire), il se dif- férencie du métaxylème (second bois primaire). Avant les pre- miers cloisonnements tangentiels dans les assises bordant les faisceaux du bois et ceux du liber, c'est-à-dire avant le fonc- tionnement de l'assise génératrice donnant le bois et le liber secondaires, il se différencie des vaisseaux dans le conjonctif près des vaisseaux les plus anciens et dans le sens tangentiel. Il se forme d'ordinaire deux lames latérales et supérieures à chaque faisceau. Les vaisseaux forment souvent deux rangées superposées qui se différencient en direction centrifuge. Ce se- cond bois primaire est donc centrifuge par opposition au pre- mier bois primaire qui est centripète. Les vaisseaux du métaxy- lème ont une section et une forme à peu près semblables à celles des vaisseaux du protoxylème, et comme ceux-ci, ces vaisseaux se distinguent d'ordinaire facilement des formations posté- rieures. Les vaisseaux du bois secondaire de la racine sont à section souvent arrondie ou allongée tangentiellement plus grande que T. Van Tieg-hem , Second bois primaire de la racine, Bull. Soc. bot. Fr , t. XXXIV, p. 103 (1887). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de Erance. 187 dans les rameaux de la même espèce et d'autant plus grande qu'ils sont plus éloignés de l'assise génératrice ; elle atteint parfois 200-250 v- de grand axe, comme nous l'avons observé chez le S. fragilis. Nous avons constaté que ces vaisseaux sont munis de ponctuations simples ou aréolées. Les ponctuations simples sont parfois très rapprochées, très nombreuses et très petites {S. Capred). Les aréoles hexagonales semblables à celles dont sont munis les vaisseaux des rameaux se touchent ou sont légèrement éloignées les unes des autres. Les fibres du bois sont bien plus grandes que celles des rameaux, à parois ordinairement très épaisses [S. cinerea, alba, etc.), rarement très minces [S. Capred)^ souvent très nom- breuses, à lumen assez large, plus ou moins régulièrement hexa- gonal {S. cinerea, triandra , etc.), rarement quadrangulaire {S. aiirita)^ ou en éventail {S. albà)^ pouvant renfermer de l'amidon et du tannin. Nous avons pu constater que les parois des fibres sont munies d'assez nombreuses ponctuations simples et sont souvent imprégnées de tannin. Les rayons qui paraissent souvent manquer sont unisériés, lignifiés, et peuvent contenir de l'amidon et du tannin. Rameaux. Nous distinguerons tout d'abord les rameaux fertiles et les rameaux stériles. Les premiers portent des bourgeons, des feuilles et des chatons, et les seconds donnent des bourg-eons et des feuilles, mais ne portent pas de chatons et s'allongent bien plus que les autres durant la première année. Au point de vue anatomique, nous avons observé que les rameaux stériles se distinguent des rameaux fertiles dans une même espèce par le développement relativement plus grand des faisceaux de bois primaire et de la moelle, la forme un peu plus arrondie de celle-ci et ses cellules tannifères un peu moins nombreuses et moins riches en tannin, la pauvreté en amidon des tissus. Nos diagnoses anatoraiques, à moins d'indications con- traires, se rapportent aux rameaux fertiles, ceux-ci offrant dans leur structure une stabilité plus grande que les rameaux sté- riles ; il sera donc nécessaire, lorsqu'on étudiera ces derniers, de tenir compte des variations que nous signalons. i88 JOURNAL DE BOTANIQUE Epiderme. — Au début de la deuxième année, la surface de l'épiderme est rarement lisse {S. babylonica, triandra, etc.), plus souvent rugueuse {S. cïnerea. aurita, etc.). A cette époque l'épiderme est glabre {S. babylonica, triandra, pentandra, etc.), ou muni de poils tecteurs unicellulaires qu'il gardera encore quelque temps {S. alba, viminalis , etc.). La cuticule est d'épais- seur variable, suivant l'espèce, épaisse parfois de 5-10 p- {S. her- bacea) et atteignant souvent 30-35 ^ {S. pentandra, Lappo- miiti, etc.), plus ou moins fortement lignifiée. L'épiderme con- tient très souvent du tannin. Chez les 5'. daphnoides , acutifolia et leurs hybrides, il possède un revêtement cireux peu épais, ne subsistant guère après la troisième ou la quatrième année, et qui donne aux branches un aspect glaucescent bleuâtre très ca- ractéristique. L'épiderme porte des stomates épars, parfois situés exclu- sivement au voisinage des nœuds. Périderme. — La formation du périderme a été surtout étu- diée parles auteurs dont les noms suivent : Sanio (i). Van Tie- ghem (2), Douliot (3), Ross (4), Weiss (5). Le périderme est épidermique dans le genre Salix, tandis qu'il est sous-épidermique dans le genre PopiUus. Il commence d'ordinaire à se former la première année, parfois même très tôt (jS. triandra et ses hybrides). Chaque cellule épidermique prend une cloison tangentielle, puis la cellule interne grandit, se développe surtout radialement, puis se segmente de nouveau parallèlement au premier cloisonnement ; la cellule externe ainsi formée est la première cellule de liège, la cellule interne la pre- mière cellule de phelloderme, la cellule moyenne devient la cellule génératrice qui se segmentera de la même manière que l'épiderme donnant des cloisons tangentielles de liège et de phelloderme. Le liège est formé de cellules d'abofd cubiques, s'aplatis- 1. Sanio, Vergleichende Untersuchungen iiber den Bau und die Ent- ■zuîckelung des Korkes in jahrb. f. wiss. Bot., II (1860). 2. Van Tieghem, Tr. de Bot. (1884). 3. Douliot, Recherches sur le périderine in Ann. Se. nat. Bot., 7' sér., t. X, p. 330 (1889). 4. Ross, Contribmione alla conoscema del periderma, Malpighia, vol. IV, fasc. I, II, m, p. 104, (1890). 5. Weiss, Korkbild in Denks. Regensb. bot. Ges., p. 52 (1890). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 189 sant ensuite, à parois épaisses surtout sur la face externe et se transformant entièrement en subérine. Il contient du tannin. Le phelloderme prend les caractères de l'écorce, ses cellules sont plus grandes que celles du liège, surtout plus développées radialement; à parois un peu épaisses, devenant coUenchyma- teuses; pouvant contenir de la salicine, du tannin, des gouttes d'huile (i), des cristaux. On peut étudier (2) assez facilement la localisation de la salicine en portant sur les coupes quelques gouttes d'une bouillie formée de 2 grammes de séléniate de soude en poudre, mélangés à 2 centimètres cubes d'acide sulfu- rique hydraté, puis en débarrassant ces coupes des cristaux de séléniate par une immersion dans la glycérine pure. Le phelloderme ne se distingue bien de l'écorce externe que par la disposition en files radiales à peu près régulières de ses cellules. Il ne se produit que rarement des cloisons radiales. Nous avons observé que dans les Saules nains, sur le même individu, les cellules du liège sont moins aplaties dans les par- ties souterraines et couchées que dans les parties aériennes et dressées. Il ne se produit généralement qu'une assise de lièg^e et une assise de phelloderme par an. Dans certains Salix des hauteurs à rameaux couchés et rampants, nous avons remarqué un nombre plus grand et variable d'assises de liège [S. herbacea) ; c'est là, croyons-nous, un phénomène d'adaptation. Le périderme étant très superficiel, sa formation est du reste, comme l'a fait observer Douliot, sous l'influence directe de l'éclairag-e. C'est ce qui existe assez souvent sur une même branche : l'un des côtés ayant été éclairé, le côté opposé étant resté à l'ombre, à la fin de la première année il pourra y avoir manque de périderme du côté où l'éclairage aura été insuffisant et seulement 1-2 cloisons tangentielles au bout de deux ans, tandis que du côté plus éclairé le liège et le phelloderme se seront développés normalement. Le liège demeure protégé par la cuticule jusqu'à la deuxième ou la troisième année, puis celle-ci périt et se détache avec les parois latérales de l'épiderme et c'est la paroi interne de ce dernier qui devient externe. 1. Kuhla, loc. cit. 2. A. Goris, Recherches microchimiques sur quelques g^ucosides et quel- ques tanins végétaux, Th. Fac. Se. Paris, p. 105 (1903J. i9<» Journal dé botanique Il se forme des lenticelles sous les stomates peu nombreux que portent les branches (i). Extérieurement, l'endroit des len- ticelles est marqué par une tache blanchâtre ou jaunâtre. Les lenticelles se forment sous chaque stomate ; là elles constituent un tissu incolore ; comme les stomates, elles peuvent être éparses ou situées peu au-dessous de l'insertion du pétiole, de chaque côté, parfois d'un seul côté. Écorce. — Versle i*^"" mai, dans une jeune branche de l'année, l'écorce est homogène, formée environ de 8-12 assises de cel- lules arrondies, dont beaucoup contiennent une, parfois deux grosses raàcles d'oxalatede calcium. Un peu plus tard l'écorce se différencie en deux parties, La partie externe comprend 4-10 as- sises environ de coUenchyme formé de cellules courtes sur une section longitudinale et à cloisons transverses horizontales. Ce collenchyme a parfois ses parois lignifiées au commencement de la deuxième année (S. alba, Caprea, hastata, etc.), mais nous n'avons jamais vu trace de lignification chez les échantillons de 6". alba et Caprea provenant d'une altitude supérieure à 900 m. Jamais nous n'avons observé dans l'écorce de cellules pierreuses comme chez quelques Popîthis. Les cellules de cet hypoderme peuvent contenir : des cristaux rhomboédriques et des mâcles d'oxalate de calcium; de l'amidon (S. ptirpurea, phylicifolïa^ hastata, etc.) ; du tannin et de la salicine. Nous avons observé que souvent toutes les cellules sont tannifères ; lorsqu'il n'en est pas ainsi, les cellules tannifères sont en files longitudinales, mais n'affectent pas une forme spéciale et sont plus nombreuses vers le périderme. Le passage de l'écorce externe à l'écorce interne est parfois insensible. L'écorce interne est formée d'assez grandes cellules arron- dies ou ovales, atteignant parfois 60 \x de grand axe sur une section transversale, à parois assez minces, laissant entre elles des canaux aérifères et des méats en quantité variable. Les cel- lules peuvent contenir : de la chlorophylle ; des cristaux rhomboédriques d'oxalate de calcium situés dans une masse de cellulose rattachée à la paroi cellulaire, déjà signalés chez le kS. aurita et que nous avons trouvé chez les .S. phylicifolïa, I. Trécul, Remarques sur l'origine des lenticelles. Ann. Se. nat. Bot., 1871-72. A. et E.-G. Camus. — Moiocryaphie des Saules de France. 191 grandifolia , incana, etc. ; des màcles d'oxalate de calcium, des cristaux de sulfate de calcium ; des grains d'amidon parfois nombreux {S. pjirpîu^ea , phylïcifolïa, grandifok'a, etc.) ; du tannin souvent en quantité considérable {S. Myrsinites , nigri- cans, etc.), les cellules tannifères n'ayant pas une forme spé- ciale, et de la salicine. D'après M. Goris (i) la salicine se rencontre dans les mêmes cellules que l'acide salicitannique et combinée à lui. L'endoderme n'est souvent pas caractérisé ; parfois il contient une plus grande quantité d'amidon, de tannin et de salicine que les autres assises. Dans les Salïx à tronc rampant ou souterrain, on n'observe pas de différence entre la partie externe et la partie interne de l'écorce (^S*. herbacea, reticulata , etc.), l'écorce entière est lacu- neuse, très riche en réserves (amidon, tannin), et dans les rares parties dressées du tronc de ces mêmes Salix, nous avons constaté parfois l'apparition d'un hypoderme coUenchymateux {S. reticulata). Nous avons remarqué une quantité d'amidon et de tannin plus grande dans l'écorce des arbres croissant à une altitude élevée ou au voisinage de la mer, que dans l'écorce de ceux pro- venant des basses altitudes et de localités éloignées de la mer. Cylindre central. — Péricycle. — Le péricycle est ordinaire- ment hétéromère. M. Pitard a fait observer que le péricycle forme pendant la jeunesse des branches un anneau scléreux qui se fragmente ensuite. En effet, chez beaucoup d'espèces, il se forme très tôt un anneau lignifié qui se brise, et avant la fin de la première année le péricycle est constitué par des amas sclé- reux isolés par du parenchyme, mais chez quelques espèces (vS. Myrsinites, reticulata, etc.), nous avons constaté qu'il n'y a jamais que de petits îlots scléreux peu nombreux et pas d'anneau ; de plus les rameaux rampants ou couchés des ^. her- bacea, polaris, comme beaucoup de tiges rampantes et cou- chées, manquent ordinairement de fibres péricycliques. Les fibres péricycliques sont à parois le plus souvent très épaissies, à couches d'épaississement très marquées, surtout 1. Goris, loc. cit. 2. Pitard, Procès-verbaux de la Soc. Linn. de Bordeaux, vol. LV, p. xl (1900). igi JOURNAL DE BOTANIQUE chez les ^. refusa et reh'culata, et à lumen étroit dans lequel nous avons souvent observé du tannin et de l'amidon. Liber. — Les tubes criblés sont à section le plus souvent quandrang-ulaire, très grande ; ils sont munis de leurs cellules compagnes et alternent avec des couches de petites cellules de parenchyme à section polygonale. Les rayons, unisériés, sont formés de cellules d'autant plus grandes qu'elles sont plus éloignées de l'assise génératrice. Us n'épaississent pas leurs parois et contiennent du tannin et de la salicine. Les tubes criblés appartiennent au type Vigne, leurs cloi- sons sont dirigées obliquement (i). Le parenchyme libérien présente des fdes de cellules peu longues (4-16), contenant de petites màcles et, surtout au voisi- nage des fibres, de longues files de cellules renfermant des cris- taux rhomboédriques d'oxalate de calcium. Les files de cristaux simples et de cristaux mâclés existent parfois côte à côte. Chez certaines espèces les mâcles nous ont paru manquer complète- ment dans le liber {S. iriandra, piirptirea, etc.). Nous avons remarqué que le liber renferme, d'ordinaire, du tannin et de l'amidon (plus abondants dans les rameaux rampants et cou- chés et dans les arbres vivant dans le voisinage de la mer). Le tannin est parfois abondant seulement vers le péricycle, dans d'autres cas il existe en grande quantité aussi bien vers l'assise génératrice {S. nigricans, Myrsùu'ies). Le liber présente des fibres lignifiées, d'abord disposées en couches plus ou moins régulières, coupées par des rayons unicellulaires parenchyma- teux, puis, un peu plus tard, les anneaux externes se brisent en raison de la pression exercée par les tissus sous-jacents qui se sont développés. Chez beaucoup de Salix des plaines, il se forme deux zones de fibres la première année et ordinairement autant les années suivantes. Nous avons remarqué que dans les espèces des montagnes, il ne se produisait ordinairement pas de couche de fibres lignifiées la première année, même chez les S. nigricans, phylicifolia, grandifolia, incajta, et que les années suivantes il ne se formait qu'une couche de fibres. Nous I. Lecomte, Contribution à l'étude du liber des Angiospermes, Ann. Se. nat., Bot., 7' sér., t. X, p. 229 (1889). A. et E. G. Camus. — Monographie des Saules de France. 193 n'avons pas observé de fibres libériennes chez le ►S. reiiciilata , même dans un tronc couché à la base, dressé au sommet, âgé de neuf ans. Chez certaines espèces les couches de fibres sont très développées, chez d'autres elles le sont fort peu {S. babylonica, fragilis, etc). Nous avons constaté que la proportion de liber par rapport aux autres tissus de la branche est assez stable dans la même espèce si l'on ne compare que des individus de même âge, par exemple au printemps, des rameaux portant des chatons, c'est- à-dire au début de leur deuxième année. Assise génératrice. — Chez quelques Sali'x, le long de cer- taines lignes longitudinales se dirigeant obliquement en mon- tant vers la gauche comme les faisceaux primaires, le bois secondaire se développe plus qu'ailleurs, formant des coins ligneux qui pénètrent dans le liber. Ce dernier ne répète pas à l'extérieur la forme du bois ; le liber est par conséquent moins développé à l'endroit des saillies ligneuses que dans leurs inter- valles. Ces saillies brisent de bonne heure à leur endroit les gaines scléreuses péricycliques et libériennes et, au bout de peu de temps, il ne se forme plus de fibres libériennes vis-à-vis des coins ligneux. Si, dans une branche de deuxième ou de troisième année du 5". cïnerea, on sépare le bois du liber et de l'écorce, ce qui s'opère très facilement dans les plantes fraîches, on observe le plus souvent les saillies disposées sur 10-15 lignes s'atténuant et s'interrompant par endroit, pour reparaître ensuite. Ces saillies correspondent à l'intervalle des cinq faisceaux primaires, on en compte 2-3 par intervalle au commencement de la deuxième année, certaines manquent parfois. Des Etangs (i) signala le premier les lignes saillantes du bois chez les 6'. ciiierea et auri'ta et ce caractère a été pris depuis avec raison comme constant par quelques botanistes descripteurs. Des Etangs avait décrit ces lignes comme longitudinales, mais d'après Cosson et Germain (2), elles interceptaient des losanges allongés, jamais nous n'avons vu d'anastomoses entre les saillies, leur obliquité 1. Des Etangs, Mémoire de la Soc. académ. de l'Aube, p. 83 (1841), et Noie sur un caractère qui sert à distinguer les S. cinerea et aurita du S. caprea. Bull. Soc. bot. Fr., Sess. Pontarlier, p. lxiv (iSôg). 2. Cosson et Germain, Flore analyt. des env. de Paris. JDIM-JUILLET 1904. 2 194 JOURNAL DE BOTANIQUE et leur rapprochement seuls avaient fait croire à leurs entre- croisements. Nous avons observé que l'assise génératrice des 6". Arbuscnla, repens, nigricaiis, phylicifolia, silesiaca, h'vïda et pedicellaia donne aussi des saillies ligneuses mais plus petites, moins nom- breuses et plus interrompues que chez les ►S. atirita et cinerea. Lorsque l'un des parents d'un hybride a son assise généra- trice sinueuse, ce caractère se trouve plus ou moins atténué mais fixe chez cet hybride. Ces particularités n'avaient pas été mentionnées au point de vue anatomique. Chez les Saules des montagnes, l'écorce et les couches annuelles sont bien plus développées d'un côté de la branche que de l'autre, l'assise génératrice fonctionne inégalement, la moelle est très excentrique. Cette influence de la rampe (i) est très nette, non seulement chez les arbrisseaux ou saules herbacés {S. reticulata, retusa, etc.), mais encore chez les 6'. mgrïcaiis et phylicifolia. Le phénomène analogue a été constaté par M. Mer pour les Sapins. Cet auteur l'a attribué avec juste raison aux différences d'éclairage reçu par la branche et qui sont dues à l'action du voisinage de la montagne. Bois. — Les faisceaux de bois primaire sont au nombre de cinq, on les distingue toujours assez facilement du bois secondaire. Nous avons constaté que le développement relatif des fais- ceaux de bois primaire dans les rameaux fertiles observé le plus loin possible des nœuds, est assez stable dans une même espèce; l'altitude et le milieu dans lequel vivent les arbres paraissent sans influence sur ce caractère. Ces faisceaux de bois primaire sont toujours peu développés chez certaines espèces {S. retusa, purpjirea, livida, incajia, etc.), ou très développés [S. iriandra, glatica, pedicellata, silesiaca, etc.), ou peu déve- loppés près de la moelle et s'étalant en éventail vers le dehors [S. cinerea, etc.). Dans ce dernier cas les rayons externes des faisceaux primaires et les rayons voisins écartés fortement de la direction radiale se brisent brusquement au-dessus des bois primitifs pour se rapprocher de cette direction. Dans les rameaux stériles, comme nous l'avons déjà dit, les faisceaux de I. Pente de la montagne. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 195 bois primaire sont plus développés que dans les rameaux fertiles. La section des vaisseaux des cinq faisceaux primaires est souvent petite, ovale, de 8-20 \x de grand axe env., elle peut n'avoir que 5-10 \x (S. repens vulgaris) et atteint rarement 30-45 fx {S. babylonica). La section des vaisseaux du bois secondaire est plus grande, elle atteint très peu souvent 50 \x de grand axe {S. babylonica)., parfois 20-25 V- chez quelques petits Salix {S. reticzdata, Myrsiniies , Arbîisctila, repens vul- garis, etc.), elle est de forme variable, ovale ou irrégulièrement quadrangulaire. Les vaisseaux sont pourvus d'aréoles hexa- gonales (de 4-6 îjl), très serrées les unes contre les autres, ou moins serrées et ovales à grand axe perpendiculaire à l'axe de la branche {S. repens argeniea). Les ponctuations simples sont rondes ou elliptiques suivant le degré d'inclinaison des parois (i). Les vaisseaux sont ou isolés ou groupés irrégulièrement parfois en file radiale de 2-4 env. Les parois des vaisseaux s'imprègnent assez tôt de tannin. Dans les rameaux de 3-5 ans environ, les vaisseaux renferment des thylles assez nombreux. Les fibres sont à parois épaisses et à lumen étroit dans le bois automnal de la plupart des espèces, elles sont à parois assez minces chez les 6". viminalis, babylonica et leurs hybrides. Les parois des fibres sont munies de ponctuations simples, Engler et Prantl (2) ont observé très rarement une petite aréole, nous n'en n'avons pas vu, mais nous devons avouer que nos recherches n'ont pas porté spécialement sur ce point. Les parois des fibres du bois sont imprégnés de tannin, mais leurs lumens en contiennent une plus grande quantité, ceux-ci renferment encore de la s.ilicine et de l'amidon (3). Les cellules ligneuses sont peu nombreuses, à parois minces, les unes courtes, les autres allongées longitudinalement, accom- pagnant souvent les vaisseaux. Chez les Herbacese, les Myrtosa- lix, les Retusêe, les Arbnsculée, les Chamiieœ et les Frigida?, les cellules ligneuses sont très peu nombreuses (4). 1. Solereder, Ueber den systematisch. Wert der Holsstr. bel don Dicotyl., Munichen, p. 259 (1885). 2. Engler et Prantl, Natûrl. Pflanz., III, i, p. 29 (1889). 3. Mer, Nouvelles recherches sur la formation du bois parfait in Bull. Soc. bot. Fr., t. XLIl, p. 582 (1895). 4. Witold von Laznienski, Beitràge sur Biologie der Alpenpflansen (Dissert, inaug-. Munich, p. 40 (1896)). 196 JOURNAL DE BOTANIQUE Les rayons sont toujours unisériés et hauts de 3-45 cellules environ, à parois lignifiées, d'épaisseur assez variable, munies de ponctuations simples (i) lorsqu'elles touchent aux vaisseaux. Ils sont formés de cellules allongées radialement sur une section transversale, contenant le plus souvent beaucoup de tannin et d'amidon et séparant i-io plans de fibres. Les limites annuelles sont formées par 1-3 assises de cel- lules plates sans qu'il y ait augmentation dans l'épaisseur des parois. L'épaisseur des couches annuelles varie ; chez les Herbaceae, Myrtosalix, Rettisœ, Arbiisailse , Chamiteas , Frigidœ, elle est très faible. La différence entre le bois d'automne et celui du printemps est souvent marquée, elle l'est à peine chez les petits Salix alpins, chez le 6^. repens et, d'ordinaire, dans les individus vivant au bord de la mer. Moelle. — Nous avons constaté que la forme de la moelle dans les rameaux fertiles ayant au moins un an révolu, et considérée à un niveau aussi éloigné que possible des nœuds, est un carac- tère stable dans chaque espèce. La moelle peut être : étoilée, les côtés étant concaves, le bois primaire étant situé aux extrémités des branches, par conséquent bien saillant {S. cinei^ea, &\.c.\^ polygonale, les côtés étant à peu près rectilignes, les faisceaux de bois primaire occupant les angles {S. vùm'nah's , etc.) ; arrondie ou polygonale à angles très arrondis, les côtés étant convexes [S. Cap7'ea, livida, glabra, etc.). Nous avons observé une moelle arrondie dans tous les rameaux souterrains, alors même que celle des rameaux dressés du même individu est polygonale. Nous avons remarqué que la grandeur relative de la moelle est un catactère assez stable, lorsqu'on compare des rameaux fertiles d'un âge identique. L'altitude ne paraît exercer aucune influence sur ce caractère. Les petits Saules à tronc et rameaux souterrains ont une moelle très réduite. De toutes les espèces que nous avons étudiées, celles qui ont la moelle la plus développée dans une branche d'un an révolu (rameaux portant des chatons, étudiés au printemps) sont les I. Chalon, Anatomie comparée des tiges ligneuses dicotylèdonées, 2*^ mémoire, Gand, p. 49 (1868). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 197 S.glauca, lïvt'da et Caprea, où elle égale environ 2 fois 1/4- 2 fois 1/2 le bois sur le rayon d'une section transversale. Les cellules du centre de la moelle sont polygonales, à pa- rois minces et lignifiées. Nous avons remarqué qu'elles sont arrondies, à parois cellulosiques un peu plus épaisses et formant de nombreux canaux aérifères dans le tronc et les rameaux couchés ou souterrains des Herbaceas,Myrtosalix,çXz. La struc- ture intermédiaire existe parfois, la moelle est formée de cellules arrondies à parois lignifiées et à canaux aérifères {S. Lappomun, repens vulgaris, etc.). Toutes ces modifications sont dues à l'adaptation et, sur un même rameau, on peut observer deux manières d'être de la moelle. La grandeur des cellules médullaires n'a aucune fixité et ne peut en rien servir de caractères taxinomiques. Les cellules de la moelle ont leurs parois pourvues de ponc- tuations simples, plus ou moins nombreuses (souvent nulles dans les rameaux souterrains), arrondies ou ovales allongées perpendiculairement à l'axe des branches (*S'. argentea). Nous avons observé que les parois de toutes les cellules médullaires ne demeurent pas minces. Chez beaucoup d'espèces, les cellules périmédullaires et surtout un groupe de cellules situé à la base des faisceaux de bois primaire et plus petites que les autres épaississent leurs parois ordinairement à la fin de la première année. Ces cellules sont souvent très allongées longitudinalement, à cloisons transverses, à parois munies de ponctuations plus nombreuses que les autres cellules, gorgées de tannin et pouvant contenir de la salicine et de l'amidon (iS. triandra, pîirptttea, etc.). Chez quelques espèces i^S. baby- lom'ca, livïda, viifiïnalis , etc.) et beaucoup de leurs hybrides, ces cellules épaisses n'existent que vis-à-vis des faisceaux de bois primaire. Certains Salïx ont leurs cellules périmédullaires à parois épaisses lorsqu'ils croissent dans les plaines, et minces lorsqu'ils proviennent des montagnes {S. iiicana, Caprea, alba, etc.). Dans les rameaux rampants ou souterrains, toutes les cellules de la moelle peuvent être à parois minces {S. herba- cea, Myrsinites\ mais dans ce cas, comme dans les précédents, les cellules périmédullaires sont toujours plus ou moins tanni- fères et parfois amylifères, surtout pendant les périodes de repos végétatif. 198 JOURNAL DE BOTANIQUE Gris(i) a signalé du tannin dans la moelle des S. Caprea et alba, mais n'a pas étudié davantage les cellules tannifères, Moeller (2) a seulement fait connaître que les cellules périnié- dullaires étaient actives sans avoir observé ce qu'elles conte- naient, et a décrit les autres cellules comme vides. M. Goris (3) a signalé du tannin et de la salicine dans les cellules périmé- dullaires du S. alba. Nous avons constaté que dans les rameaux de deuxième année, la moelle peut renfermer des cellules exclu- sivement amylifères {S.fragïh's, triandrd)^ des files de cellules tannifères en nombre variable et des files de cellules tannifères contenant aussi de l'amidon. Les cellules tannifères sont en files longitudinales de 5-25 cellules le plus souvent allongées longitudinalement, à parois parfois un peu plus épaisses que les autres cellules, à ponctuations simples nombreuses ; très riches en tannin {S. m'gri- cans, pedicellata, incana, aurita, etc.), ou en contenant une très faible quantité [S. vtmïnah's, glatica, fragi'lïs, &lc.). 'Les files de tannifères sont ordinairement rectilignes, parfois sinueuses [S. argentea) ^ solitaires ou groupées par 2-3 {S. pedi- cellata). Le nombre des cellules tannifères et des cellules amy- lifères et l'abondance de leur contenu augmentent un peu dans les plantes vivant près de la mer ou dans les montagnes, et dans les rameaux rampants ou souterrains. Les rameaux stériles renferment un peu moins de tannifères médullaires que les rameaux fertiles. Malgré toutes ces causes de variation, il y existe toujours entre les espèces de notables différences dans le nombre de ces tannifères et dans leur richesse en tannin. Le S.fragi'h's croissant dans les montagnes ou au voisinage de la mer aura toujours, même dans ses rameaux fertiles, des tanni- fères bien moins nombreuses et plus pauvres en tannin que le S. alba dans ses rameaux stériles. Chez certains Salïx à moelle lacuneuse {S. herbacea, retusa, retïculata, etc.), toutes les cellules médullaires sont tannifères et amylifères, certaines files l'étant pourtant davantage. La coloration donnée par le perchlorure de fer au tannin de chaque Salïx varie avec l'espèce : bleue chez les S. babyloiiica, 1. Gris, Sur la moelle des plantes ligneuses, Ann. Se. nat.. Bot., p. 68(1871). 2. Moeller, loc. cit. 3. Goris, loc. cit. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France, 199 alba, etc. ; verte chez les 6^, trimidra, piirptcrea, silesiaca, glabra, etc. Les cellules à mâcles d'oxalate de calcium de la moelle sont souvent allongées longitudinalement, contenant parfois 2 mâcles, et en files de 2-8. Chez certaines espèces ces mâcles sont nom- breuses {S. vimïnalis, cinerea, etc.), chez d'autres, extrême- ment rares {S. ptirpurea, etc.). Nous n'en avons pas observé dans la moelle des 6". refusa, Myrsinites. La moelle du ^, triandra, et parfois de ses hybrides, con- tient un peu de carbonate de calcium (i). Feuille. Les feuilles sont disposées sur les branches suivant le cycle 2/5. Pétiole. — Le pétiole est de longueur très variable selon les espèces. Dans les rameaux pendants du S. bahylomca^W. ^Vih'w. une torsion qui amène la face supérieure de la feuille vers l'extérieur. Guillard (2) esquissa à peine le trajet des faisceaux dans le «S*. Caprea, puis MM. C. de Candolle (3) et Petit (4) et Mlle Koma- rofif (5) apportèrent des faits nouveaux à ce sujet. Initiale (6). — Chez les espèces que nous avons étudiées, à l'initiale la coupe est très allongée et renflée à l'endroit de chaque méristèle. Les trois méristèles ont leur faisceau libéro- ligneux souvent arqué parfois déjà en anneau, la médiane d'or- dinaire plus développée; les péridesmes sont souvent à parois épaisses non lignifiées. Les méristèles sont entourées d'écorce à 1. Moeller, loc. cit. 2. Guillard, Une grave lacune de l'anaiomie végétale, Bull. Soc. bot. Fr., t. XVII, p. 87 (1870). 3. C. de Candolle, Anatomie comparée des feuilles chez quelques familles de Dicotyl. Mém. Soc. phys. et hist. nat., Genève, p. 446 (1^79)- 4. Petit, Le pétiole des Dicotylédones au point de vue de l'anaiomie com- parée et de la taxinomie, Th. Fac. Se. Paris, p. 30-31 (1887). 5. Komaroff, Remarques sur quelques structures foliaires, in Bull. Herb. Boiss.,p. 226-246 (1897). 6. Nous avons adopté les termes d'Initiale et de Caractéristique proposés par M. Petit dans ses importants travaux sur le pétiole. On sait que cet auteur a nommé Initiale la coupe transversale faite à la base du pétiole et Caractéristique la coupe transversale faite à son sommet. 200 JOURNAL DE BOTANIQUE cellules plus petites à la partie supérieure qu'à la partie infé- rieure, formant des méats et des canaux aérifères, et pouvant contenir des màcles d'oxalate de calcium (les cellules oxalifères étant alors en files longitudinales terminées en fuseau) ; des cristaux rhomboédriques; des grains d'amidon; de la salicine et du tannin principalement dans l'endoderme. L'écorce est entourée par un hypoderme coUenchymateux à parois rarement assez minces (S. herbacea)^ dont les cellules, surtout celles des assises externes et de la partie supérieure du pétiole, peuvent contenir un peu d'amidon et du tannin. L'épiderme a sa cuticule lignifiée, il est glabre ou porte des poils tecteurs unicellulaires et nous y avons souvent observé du tannin. Le liber, comme celui des rameaux, peut contenir des cristaux simples et màclés d'oxalate de calcium, de l'amidon, du tannin en quantité variable souvent plus grande vers le péri- desme. Au-dessus de l'initiale, les méristèles se rapprochent, il y a diminution du diamètre horizontal et augmentation du diamètre vertical, ce dernier arrivant rarement pourtant à égaler ou à dépasser le premier. Dans les individus vivant dans les mon- tagnes, le nombre d'assises de coUenchyme et d'écorce est sou- vent augmenté du double, le diamètre vertical égale fréquem- ment le diamètre horizontal. Si les faisceaux ne forment pas trois anneaux à l'initiale, ils se mettent un peu au-dessus en anneaux arrondis, allongés ou triangulaires, se rapprochent, puis s'ouvrent et les latéraux se fusionnent l'un après l'autre avec le médian pour former un seul anneau. Parfois le faisceau médian ne se met pas en anneau avant la fusion. Caractéristique. — Dans la grande majorité des espèces, la fusion est opérée à la caractéristique, comme l'ont fait observer M. Petit et Mlle Komaroff, mais pourtant chez les S. herbacea, glaitca , etc., elle a lieu ordinairement plus haut, à la base de la nervure médiane. Nous avons observé que, chez le ^S. iiicana croissant à i.ooo et 1.500 m., les faisceaux sont très distincts à la caractéristique; lorsque cette espèce provient d'une altitude de 600 à 800 m., la fusion en un anneau est en partie opérée, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 201 et dans les individus naturalisés depuis longtemps dans la plaine (bords de la Marne), la fusion des faisceaux en un seul est complète. M. Casimir de CandoUe (i) a signalé qu'un « petit nombre d'espèces telles que le S. taxifolïa » n'ont pas de système libéro-ligneux foliaire fermé. M. Petit n'a pas étudié le pétiole des espèces présentant ce caractère, et le mémoire de Mlle Koma- roff n'apporte aucun fait nouveau à ce sujet. Nous avons observé que chez les *S. rettisa,polaris,herbacea,Myrsmites,retictilaia, les trois faisceaux plans ou à peu près plans du pétiole se soudent en un seul faisceau plus ou moins incurvé suivant la grandeur de la feuille, sans qu'il se forme d'anneau fermé. Les faisceaux ouverts existent aussi, mais nous les avons constatés seulement dans les petites feuilles des S. Arbîiscula, pyrenaica, glazica, Lapponu7n , caesia, helvetica et de beaucoup de leurs hybrides, tandis que les plus grandes feuilles ont un système libéro- ligneux en anneau bien fermé. Le S. reticulaia possède à la caractéristique, de chaque côté de son faisceau médian formé par la fusion des trois méristèles, deux ou trois méristèles (une dans les très petites feuilles) détachées trop tôt de la méristèle médiane et qui séjourneront assez longtemps dans l'écorce avant d'aller dans le limbe. M. Petit a indiqué l'absence de sclérenchyme à la caracté- ristique comme un caractère éloignant le genre Salïx des Cnpit- lifères (2). Mlle Komarofî a déjà signalé la présence de sclé- renchyme chez les S. Hiunboldtiana et spectabilis et nous l'avons constatée à nouveau, et d'une façon très fixe, dans les feuilles adultes des espèces suivantes : S. babyloinca, triandra, peiiiandra, hasiata, Lappoimui, helvetïca, repens, livida, phy- licïfolia, atirita, Caprea, cinerea, iiigrïcans, incana et daph- noides. Chez les S. incana et nigricans seuls, le péridesme est entièrement scléreux àla caractéristique. Le péridesme commence ordinairement à se lignifier à la fin de mai dans le pétiole et la nervure médiane des feuilles précoces des rameaux fertiles, et même un peu plus tôt dans les feuilles des rameaux stériles qui sont adultes avant les autres. Les fibres péridesmiques ou le péridesme non lignifié ren- 1. C. de CandoUe, loc. cit. 2. Petit, loc. cit., p. 168. 202 JOURNAL DE BOTANIQUE ferment souvent du tannin et de l'amidon, surtout dans la moelle interne et dans les rayons qui coupent l'anneau libéro- ligneux. Le pétiole peut porter des g-landes à l'initiale et à la carac- téristique, I rarement 2 à chaque aile {S. alba, fragilis, tri'aii- dra, etc.). Le S. pentandra porte un assez grand nombre de glandes à la partie supérieure et sur les côtés du pétiole ; ces glandes sont extrêmement développées chez cette espèce. Si l'on opère une coupe transversale dans une glande de S. pentandra ou Alyrsinites par exemple, on observe que les cellules épidermiques se sont beaucoup allongées radialement un peu en forme de papilles et contiennent une substance d'un brun rougeâtre, non entièrement soluble dans l'alcool. La cuti- cule qui était épaisse et très lignifiée chez le S. pentandra , non lignifiée chez le S, Myrsïnites , a disparu en partie ou entièrement. La cuticule a été soulevée par le produit de sécrétion et porte encore, lorsqu'il en reste des vestiges, l'empreinte des parois des cellules sécrétrices. Dans les sections passant bien par le milieu des glandes sous les cellules très allongées, nous avons observé un assez grand nombre de cellules de forme irrégulière, à parois minces, renfermant, mais en moins grande quantité, la même substance que les cellules périphériques. Les glandes sont parfois très resserrées à la base, et peuvent se développer tardivement. L'existence des glandes est peu stable chez certaines espèces (S". repens par sa taille un peu plus élevée, ses rameaux plus divariqués, les feuilles plus grandes souvent ovales-ellip- tiques, ses chatons plus gros, le style plus long. Enfin les stries du bois sont plus marquées X '^' cinibigua. Diffère du précédent par la taille plus élevée, les rameaux moins divariqués, les feuilles moins allongées, moins rugueuses en dessous, les chatons plus gros ; les capsules à pédicelle plus long X '^^ subsericea. Arbres ou arbustes à souche non rampante 40 40. Arbre ou arbuste à chatons assez gros. Capsules à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style très court. Rameaux peu divariqués, peu anguleux. Bourgeons pubescents. Feuilles assez grandes >S". cifierea. Arbuste à chatons petits. Capsule à pédicelle trois fois plus long que le nectaire. Style très court. Rameaux très divariqués, anguleux. Bourgeons glabres. Feuilles petites. Stries du bois très fortes .S", aurita. Arbre ou arbuste ressemblant au 5". cinerea, mais à bois muni de stries peu marquées ; feuilles ressemblant à celles du 6". ci- nerea^ mais souvent atténuées aux deux extrémités et àtomen- tum de la face inférieure des feuilles presque aussi abondant que dans le 5". Caprea X '^- R^ichardti. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux divariqués, un peu anguleux, à feuilles ressemblant à celles du 5". aurita, mais plus grandes et plus grisâtres, à chatons plus gros, à écaille plus étroite. X ^- ntultinervis. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux étalés ou étalés-dressés. Feuilles ressemblant à celles du .S". Caprea, mais à tomentum plus pauvre. Capsule à pédicelle très long. Stigmates dressés, souvent avortés X "^ • capreola. G O < Oh O .2 il o m Û PQ < JJ v^ -^ •S 050 rn 1) 1 4; U 11 3 ;^ o O 3 o M o; -o O 4_, 1- 0) J3 tn « S IL) s O o d T3 o S 11 r) 4} M D U 'D — •d) lU S 03 él •■tù o c o p 'il (U tn •> c/) _rt • O (U V c o 11 rt S o '4^ a c 3 C ^ 9 U] o CQ •r; u) ^ e u ^ c 3 rt rt c O *^ — c 3 O C. O . "^l .S O S o s « nj S :i -> S a, «u 1) — ») 3 (U - (2 3 n:; u c c • - rt u fi S "i 3 >*-■ 2 « — "T 3 3 -y 3 te l« -rs iJ E o c " c 01 00 a SI c 3 O 3 41 •U rV O 1) u c u. 3 ..M (-• ** ^« ~ B. ^ ■:!, - E tu en on m C •S « 3 T3 U3 1) m ■yj « C3 3 a rt -1) ■ 2 -s rt P rt a, -rt 3 3 -a -a 41 M S == •a rt c rt c/3 c -4> '^ *- a, G, . 3 O 3 U ■oj 'rt S s 4) 10 41 13 a 3 c -a 4) -OJ C rt g.rt OT 4) 41 7n t/î a. o o O Ci o CL ■ o i" --= x 41 a > '4) -C 3 2 4) ;_ 41 41 Si > S \n ^ o u O -rt o u -o rt _ a rt 41 a o "O h« _>. Ui 41 "o ^ o. 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Il y a deux ans je m'étais proposé d'étudier la sémi- nogénèse des Ericacées et de rechercher, entre les différentes tribus de cette famille hétérogène, les affinités ou les différences qu'elles pourraient présenter au point de vue du développement et de la structure de la graine. En septembre 1903, alors que mes recherches étaient encore trop incomplètes pour faire l'objet d'une publication, paraissait un excellent travail de M. Artopoeus (i) sur la déhiscence de l'anthère et le développement de la graine chez les Ericacées. Dans cet ouvrage, malgré la généralité de ses conclusions, l'au- teur ne cite, comme les ayant étudiés, qu'une dizaine de genres : Arbutus^ Vacciniunt^ Macleanïa^ Calhma^ Eri'ca^ Brucken- thalïa^ Clethra, Siypheh'a, Pyrola^ Monoiropa. Même, pour ces deux derniers genres, l'auteur ne fait que signaler les belles recherches de Koch. Parmi les autres, le genre Calhma seul a donné lieu à une étude complète du développe- ment de la graine dans tous ses stades. M. Artopœus a été amené ainsi à constater chez les genres étudiés la présence d'organes auxquels il attribue un rôle important dans la nutrition de l'albumen. Ce seraient de véritables suçoirs ; aussi les ap- pelle-t-il haustoria par analogie avec des organes comparables signalés dans d'autres familles. J'avais, de mon côté, observé leur présence, sans préjuger de leur rôle, dans quelques-uns des mêmes genres et dans d'autres appartenant aux tribus des Rhodorées et des Andro- I. Alb. Artopœus. Ueber den Bau und die Offnungsweise der Antheren und die Entwickelung der Sanun der Ericaceen. Flora, 1903, t. 92. C.-N. Peltkisot. — De la graine de quelques Ericacèes. 235 médées que M. Artopœus passe entièrement sous silence. J'in- diquerai plus loin avec détails le développement de la graine dans le Daboecïa polïfolia D, Don, mais, auparavant, je rap- pellerai brièvement l'histoire de ces suçoirs d'origine endo- spermique observés dans nombre de familles. Déjà décrits en 1839 P^^ Schleiden, ces cœcums micropy- laires et chalaziens ont été vus par Hofmeister en 1851, 1858, 1859; par Schacht en 1850, 1855; par Tulasne en 1855; par Vesque en 1878; par Hegelmaïer en 1878, 1887 ; par Treub en 1882; par Guignard en 1885, 1893; par Westermaïer en 1892; par Merz en 1897. Ces divers auteurs ont émis sur les origines ou le rôle de ces éléments des hypothèses différentes. Je ne referai pas l'historique complet de cette intéressante question. Elle se trouve, du reste, admirablement exposée dans le récent mémoire de M. Ch. Bernard (i). Quoi qu'il en soit, ce sont des expansions de formes très diverses, ramifiées ou non, qui de l'extrémité chalazienne ou micropylaire, quelquefois des deux, s'enfoncent dans les tissus tégumentaires à la manière des suçoirs des parasites. Ces organes peuvent même s'avancer jusque dans le placenta plus ou moins profondément. En 1899, Mlle Balicka (2), s'attachant à l'étude de ces formations dans un groupe de Gamopétales (Scrophulariacées, Gesnéracées, Pédalinacées, Plantaginacées, Campanulacées, Dipsacées), con- cluait ainsi : « Ce sont des expansions dépourvues généralement de cloisons, possédant des noyaux libres de forme spéciale et de grandes dimensions ; leurs types morphologiques sont extrê- mement variables ; leur rôle est nettement celui de suçoirs ; les antipodes et les synergides ne semblent prendre aucune part à leur formation et leurs noyaux sont des noyaux d'albumen. » Plus récemment, en 1901, M. F. Billings (3) s'est livré dans quelques autres familles (Primulacées, Gentianacées, Linacées, Géraniacées, Lobéliacées, etc.), à des recherches qui l'ont con- duit à un résultat analogue. M. Ch. Bernard enfin, dans le travail déjà cité, signale la 1. Ch. Beenaed. Sur l'etnbryo génie de quelques plantes parasiles. ]o\irn. de Bot., 1903. 2. G="= Balicka-Iwakowska. Contribution à l'étude du sac embryonnaire chez certaines Gamopétales. Flora, 1899, t. 86, p. 47. 3. F. H. Billings. Beitràge sur Kenntniss der Sanienentwickelung. Flora, 1901, t. 88, p. 253. 236 JOURNAL DE BOTANIQUE présence de suçoirs endospermiques dans le genre Lafhrea et dans quelques Orobanchées. En ce qui concerne les Ericacées, M. Artopœus a observé dans le g-enre Calhina un suçoir micropylaire qui, désorga- nisant les cellules du tégument et du funicule, pénètre dans le tissu placentaire avoisinant. On y trouve deux noyaux endo- spermiques placés l'un près de l'autre au milieu d'un réseau de protoplasme et sans membrane de séparation. On peut obser- ver vers la chalaze un autre suçoir moins développé. A la ma- turité de la graine on ne retrouve que les vestiges de ces organes sous forme de masses brunâtres plus ou moins écrasées aux deux extrémités de l'albumen. Dans les Rhodorées et les Andromédées, dont M. Artopœus ne fait pas mention, j'ai observé très nettement des formations analogues, mais d'un développement plus restreint. Les Rhodo- dendroiiy Mensz'esm, Daboccia, Ledîim, Andromeda et d'autres en contiennent. Je me contenterai, dès maintenant, de montrer le dévelop- pement de la graine dans son ensemble, sans m'attacher aux divisions nucléaires de l'endosperme et sans affirmer d'une façon positive le rôle des organes précités. J'indiquerai seule- ment la série de transformations morphologiques que subit l'ovule dans ses différents éléments avant de devenir la graine. Je prendrai comme type le Daboecïa pob'folia D. Don, où j'ai pu suivre pour ainsi dire pas à pas l'évolution séminogénétique dans tous ses stades. Les ovules d'Ericacées sont en général microscopiques. Aussi j'ai dû, chaque fois que la sclérification de l'ovaire ne m'en a pas empêché, pratiquer dans celui-ci tout entier des coupes en série. J'ai pu aussi dans certains cas examiner par transparence des ovules éclaircis au xylol. Les matériaux, en ce qui concerne le Daboecïa polifolïa, ont été fixés à l'alcool absolu. Les coupes ont été colorées par la méthode de Heidenhain qui donne de très bons résultats. Elle est malheureusement un peu longue à em- ployer. Or, dans un travail de ce genre, où l'orientation des élé- ments à couper est impossible, il est souvent nécessaire de faire un très grand nombre de préparations pour n'en utiliser que quelques-unes. On peut alors avoir intérêt à employer un pro- C.-N. Peltrisot. — De la çryaine de quelqîies Ericacées. 237 cédé beaucoup plus rapide de coloration. Voici la technique que j'ai suivie : Les coupes une fois fixées sur la lame de verre et débarrassées de la paraffine par le xylol, on place sur la pré- paration une ou deux gouttes du mélange suivant : Violet de Paris, o gr, 50; Acide phénique, i gr. ; Xylol, 100 ce. On enlève l'excès de matière colorante par le xylol au bout de quelques secondes et l'on monte au baume de Canada. Le violet se fixe sur les noyaux et les membranes. On peut rendre les préparations plus présentables en décolorant rapidement le fond à l'aide d'un mélange de i partie d'alcool absolu pour 5 de xylol. Afin d'exposer aussi brièvement que possible le développe- ment de la graine du Daboecïa, je me bornerai à donner une rapide description de chacun des stades observés avec l'indica- tion de la figure correspondante. Les figures i, 2 et 3 représentent schématiquement les états successifs de l'ovule avant la formation de l'albumen. L'ovule est anatrope, dépourvu de système vasculaire. Le nucelle tout entier a disparu pour faire place au sac embryonnaire qui est en contact direct avec le tégument unique. L'assise interne de celui-ci est nettement différenciée. C'est l'assise épithéliale que certains auteurs appellent le tapis et dont les cellules sont aplaties perpendiculairement à l'axe de l'ovule. Cette différen- ciation a été signalée dans un grand nombre de familles, surtout chez les Gamopétales . Elle ne serait pas purement morphologique , car plusieurs auteurs attribuent à cette assise un rôle important dans la digestion de la portion du tégument qui se trouve en dehors d'elle. Mlle Goldflus (i) a montré que c'était le cas des Composées. M. Guérin (2) a également signalé l'activité diges- tive du tapis chez les Gentianacées aquatiques (Ményanthoïdées). Le sac embryonnaire, légèrement incurvé, présente vers le 1. M. Goldflus. Sur la structure et les fonctions de l'assise épithéliale et des antipodes ches les Composées. Journ. de Bot., 1899. 2. P. Guérin. Développement et structure de la graine et en particulier du tégument séminal des Gentianacées. Journ. de Bot., 1904. 238 JOURNAL DE BOTANIQUE micropyle un renflement assez distinct que ne recouvre pas le tapis et dans lequel se trouve logé l'appareil sexuel bien déve- loppé. Ce renflement micropylaire ne tarde pas à s'accentuer et vers la chalaze se forme alors un autre renflement dans lequel il est difficile de distinguer les antipodes. J'ai observé, ici comme dans un grand nombre de cas, la présence momentanée de grains d'amidon dans la partie du té- gument avoisinant la cavité micropylaire. Cet amidon disparait dans les stades suivants. m Fig. I, 2, 3. — L'ovule avant la formation de l'albumen. Fig. 4. — Très jeune graine : s.c^ sac embryonnaire où se sont formés quelques noyaux d'albumen; t, tapis; c, cavité chalazienne ; m, cavité micropylaire. — Gr. = 150. La figure 4 montre une très jeune graine dans laquelle se sont formés déjà un assez grand nombre de noyaux d'albumen. Les deux cavités extrêmes se sont accrues et contiennent cha- cune quelques noyaux d'albumen. Elles se séparent de la partie ventrale de ce dernier par deux étranglements. La cellule la plus interne provenant du cloisonnement de l'œuf, celle qui donnera l'embryon, s'aperçoit dans la partie de l'albumen voisine de la cavité micropylaire. L'assise épithéliale est, à ce stade, encore très distincte. Toutefois ses cellules se sont allon- gées dans le sens de l'axe de l'ovule, elles sont comme disten- dues et autour d'elles le tégument ne manifeste aucune résorp- C.-N. Peltrisot. — De la graine de quelques Ericacées. 239 tion, aucune diminution dans le nombre et le volume de ses assises cellulaires. La figure 5 représente un stade un peu plus avancé. L'assise épithéliale a en partie disparu. Dans la région équatoriale de l'albumen elle est fortement écrasée. Aux deux extrémités se voient les deux cavités accrues remplies d'un protoplasme dense, granuleux et renfermant des noyaux ne différant pas sensiblement de ceux de l'albumen. Dans la cavité micropylaire on aperçoit le suspenseur qui, passant par l'étranglement cor- respondant, se retrouve dans l'albumen. A son extrémité il porte un petit embryon réduit encore à un massif de cellules en voie de multiplication. Tous les noyaux d'albumen sont formés, séparés par des cloisons à peine ébauchées. Le tégu- ment est encore intact et son assise externe s'est déjà nettement différenciée. Les cellules de cette assise s'allonpfent vers l'exté- rieur en forme de doigts de gant, tandis que leur membrane interne s'épaissit fortement. Au stade suivant (fig. 6) la graine s'est encore accrue. Enre- gistrons seulement l'apparence de pleine activité des deux cavités extrêmes, coïncidant avec la disparition de l'assise épithéliale et la résorption du tégument. Le tapis, fortement écrasé, ne forme plus qu'une sorte de membrane autour de l'al- bumen qui n'est encore pourvu que de cloisons minces. L'em- bryon a subi peu de changements ; l'assise externe du tégument se différencie de plus en plus. Un peu plus tard (fig. 7) l'embryon commence à s'allonger, l'albumen continue à s'accroître. Le tégument est alors réduit à deux ou trois assises de cellules. Il est intéressant de noter ici que l'accroissement de l'embryon coïncide avec la dispari- tion des deux cavités que nous avons vues en pleine activité aux stades précédents. Vers le micropyle comme vers la chalaze, on ne trouve plus que deux masses jaunâtres, réduites, vestiges encore bien nets cependant des organes en question. On n'y distingue plus de noyaux, leur volume a beaucoup diminué : si elles ont joué un rôle dans la nutrition de l'albumen, ce rôle cesse un peu avant le développement complet de celui-ci, alors qu'il est sur le point d'être lui-même absorbé en partie par le jeune embryon. La figure 8 montre une coupe longitudinale dans une graine 240 JOURNAL DE BOTANIQUE Fig. S. — a.e, assise externe du tégument; a/i^/'albuinen avec ses cloisons seulement ébau- chées; /, tapis en voie d'écrasement; e, embryon avec son suspenseur. Fig. 6. — L'albumen alb possède des membranes bien formées, le tapis / est entièrement écrasé. Fig. 7. — Les cavités micropylaire et chalazienne m e.\. c sont en vo.ie de disparition. L'em- bryon e ne montre que deux rangées de cellules, sans doute parce qu'il est coupé perpendiculairement à sa surface aplatie. Fig. 8. — Graine mûre : e, embryon; c et tn, cavités obturées et écrasées. — Gr. = 170. C.-N. Peltkisot. — De la graine de quelques Ericacèes. 241 presque mûre. Le tég-ument est réduit à deux assises de cellules dont les plus externes sont des papilles possédant une membrane interne très épaisse et creusée de canalicules perpendiculaires à la surface (i). L'embryon macropode avec ses cotylédons réduits à deux bourrelets occupe la partie centrale de l'albumen. Aux deux extrémités, si l'on examine attentivement, on retrouve les traces des cavités micropylaire et chalazienne sous forme de deux petites calottes brunâtres, écrasées entre l'albumen et le tégu- ment (2). Celui-ci présente alors la structure particulière que montre la figure 9. Les stades successifs que je viens de décrire ont été observés, à quelques diÉférences près, dans d'autres gen- res dont j'ai parlé plus haut. Leur étude plus détaillée fera l'objet d'un travail d'ensemble sua le développement et la structure de la graine chez les Ericacèes. Bien que ne présen- tant pas dans leur déve- loppement et leur struc- ture l'aspect de suçoirs aussi bien caractérisés que les organes décrits récemment par les auteurs que j'ai cités plus haut, les cavités micropylaire et chalazienne n'en semblent pas moins participer activement à la nutrition de l'albumen. Leur activité évidente concordant avec l'inertie de l'assise épithéliale qui ne semble jouer ici qu'un rôle mécanique nous les fera rapprocher, jusqu'à nouvel ordre, des suçoirs endospermiques, dont la présence paraît aujourd'hui si générale. Leur action digestive, dans ce cas, suppléerait à celle du tapis, dont le rôle a été si nettement mis en évidence dans quelques familles. Fig. 9. — Le tégument un peu avant la maturité com- plète. Assise externe différenciée et cellules internes appelées à disparaître. — Gr. = 460. 1. C'est cette assise externe qui, dans la graine mûre, constituera à elle seule le tégument séminal. 2. Le développement et la structure des cavités micropylaire et chalazienne que nous venons de décrire sommairement présentent de grandes analogies avec ce qu'a observé M. F. Billikgs dans certaines espèces du genre Lobelia (F. H. BiLLiNGs, loc. cit.). 242 lOURNAL DE BOTANIQUE Bien que les caractères tirés de la structure de la graine et de son développement ne puissent jouer dans la classification un rôle primordial, ils peuvent cependant intervenir pour confirmer l'attribution d'une plante à une espèce ou à un genre plutôt qu'à d'autres. C'est précisément le cas du Daboecïa polifolia D. Don, appelé successivement Erïca Daboecïi L., Menziesïa polïfolia Juss., Meiiziesia Daboeciï DC, Boreita polifolia Neck et Daboecia polifolia D. Don. La structure de l'ovule, le développement de la graine et la différenciation du tégument séminal éloignent cette plante des genres Erica et Mcnziesia. Ces caractères viennent donc s'ajouter à ceux qui ont déter- miné sa séparation en un genre qui rappelle par son nom le nom d'espèce qu'elle portait primitivement. Au cours de mon travail, j'aurai l'occasion d'étudier ainsi pour quelques genres la relation entre la taxinomie et les carac- tères séminogénétiques. Pour terminer cette note préliminaire, je dirai donc seulement, n'envisageant que le Daboecia polifolia: /° L 'albumen est accompagné, au cours de son développe- ment^ de deux organes, l'zin inicropylaire, l'attire chalazien, qtii paraissent jouer tm rôle dans sa nutrition, organes possé- daiit un protoplasme dense et des noyatix norfnaux. 2" L'assise épithéliale ou tapis ne semble avoir ici aiccun rule digestif, malgré sa différenciation moi^pholo^iqtie. 3" Par la forme de l'ovule, le développetnent et la structure définitive de la graine, l'espèce éttidiée s'éloigne nettement des genres Erica et Menziesia auxquels la rapportent cer^tains auteurs (i). I. Je tiens à remercier ici M. le professeur Daniel, de la Faculté des sciences de Rennes, et M. Colleu, jardinier-chef du Jardin des Plantes de cette ville. L'espèce étudiée aujourd'hui faisait partie d'un envoi d'échantillons aimablement adressés par ces Messieurs et pour lesquels je leur présente l'hommage de ma profonde gratitude. -«■«WO-tf- NECROLOGIE. La mort vient, dans ces derniers temps, de ravir coup sur coup à la science botanique française quatre de ses plus fer- vents adeptes. Le 30 mars, mourait à Lyon, à l'âge de 91 ans, M. l'Abbé BOULLU, qui s'était acquis une juste notoriété par son active collaboration à diverses Sociétés d'échange de plantes, non moins que par ses observations sur les Rosa, à l'étude desquels il s'était plus particulièrement adonné. Le 26 avril, disparaissait à son tour, à l'âge de 57 ans, M. Julien FOUCAUD, jardinier botaniste en chef de la Marine à Rochefort, l'initiateur de la « Société Rochelaise », le savant collaborateur de Lloyd à la 4* édition de la « Flore de l'Ouest de la France » et de M. G. Rouy aux premiers volumes de la « Flore de France ». Le 1 1 mai, M. Ludovic LegrÉ, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats à Marseille, sagace explorateur de la région pro- vençale, était brusquement arraché, par la rupture d'un ané- vrisme, aux intéressants et consciencieux travaux d'érudition qu'il poursuivait depuis nombre d'années sur l'histoire de la Botanique en Provenee. Enfin, quelques jours après, nous apprenions avec une pro- fonde émotion la mort prématurée de M. Emmanuel Drake DEL Castillo, décédé le 14 mai, à l'âge de 48 ans. Ne pouvant donner actuellement une liste détaillée des tra- vaux de M. Drake, nous nous bornerons à rappeler ses belles publications sur la flore des îles françaises de la Polynésie, sur celle de la région indo-chinoise, enfin sur celle de Madagascar 244 JOURNAL DE BOTANIQUE dont il avait entrepris de continuer l'étude, commencée par Bâillon, et qu'il était, mieux que personne, à même de conduire à bonne fin. Possesseur d'une grande fortune, M. Drake se plaisait à en consacrer une notable partie à la science qu'il aimait, et cela avec une g-énérosité qui égalait sa parfaite courtoisie et la bien- veillance avec laquelle il savait accueillir et encourager les botanistes. Nous en avons, pour notre part, largement bénéficié, et nous sommes heureux de pouvoir en apporter aujourd'hui un témoignage public qu'il ne nous eût pas permis de son vivant. Dès la fondation de ce Journal, il voulut bien nous assurer sa précieuse collaboration scientifique ; mais il ne borna pas là son concours. Jugeant utile l'œuvre que nous entreprenions et désireux de lui donner un appui efficace, il nous fit la pro- messe, fidèlement tenue depuis lors, d'une subvention annuelle que généreusement, l'année dernière, il avait presque triplée. C'est donc à la fois un collaborateur éminent et un insigne bienfaiteur que perd, dans la personne de M. Drake del Castillo, le Journal de Botanique, et nos lecteurs tiendront, comme nous- mêmes, à conserver à sa mémoire un souvenir reconnaissant. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J , Merscb, iir,p , 4'-», Av. de ChâtiUon i8' ANNÉE. N"' 8-9. AOUT-SEPTEMBRE 1904. JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Suite.) Par A. et E.-G. CAMUS. Section I. — FRAGILES. Fragiles Koch, Comment, p. 13(1); Syn., éd. 2, p. 739; éd. 3, p. 556; Ehrh., Cotninent. (emend.) ; Gûrke, PI. Eur., II, p. 5 (Hybr. exlc). Fragiles v. albse et Lticidas v. pejitmidrae An- derss, in DC, Prodr., XVI, p. 205. — Sous-genre IV. Amerma b. Dïandrse Dumortier, Monogr. Saules de la Flore belge in Bull. Soc. roy. Bot. Belgique (1862). Tribus Amerina Fries, Mantis. I (pp.); (Section) Gr. et Godr., FI. Fr., a. ; excl. b. — B. Adeniteas VIII, Arboreae A. Fragiles et B. Tenaces Hartig, Nachtrdge zum System der Wei- den, p. 14. — A. Chlorita? I, Fragiles et II Albâs^ A. Kerner, Niederôsterr. Weiden. — Tribtis secttnda 'W'im.m.^ Sal. Fur., p. II (emend.). Fleurs cf : 2 nectaires; fl. Ç : i ou 2 nectaires. Etamines à filets libres. Ecailles concolores, caduques avant la maturité. Capsules à style court, épais. Chatons latéraux sur les rameaux d'un an, les fructifères pédoncules, à pédoncule feuille. — Arbres ou arbrisseaux élevés. Epiderme supérieur de la feuille adulte présentant des sto- mates. Pétiole et nervure médiane à section biconvexe ; nervu- res secondaires peu ou non saillantes. Système fasciculaire de la base de la nervure médiane en anneau, Mésophylle hétéro- gène ; stomates de la face inférieure de la feuille pourvus d'une vaste chambre sous-stomatique; pétiole et feuilles souvent munis de glandes. I. Cohors II. AODT-SEPTEMBRE I9O4. I 246 JOURNAL DE BOTANIQUE Sous-sect. I. — Babyloîiicâs. Fleurs o^? ; fl. $ : i seul nec- taire, large, subcirculaire. Sous-sect. IL — Alb^. FI. o^ : 2 étamines ; fl. $ : i seul nec- taire. Sous-sect. III. — Etifragiles. FI. cT : 2 étamines ; A. $ : comme les fl. o^, 2 nectaires. Sous-sect. IV. — Peiiiandrse . Fl. cT : 4-8-12 étamines. Sous-section Babylofiices. Fl. Ç : I seul nectaire, large et semi-circulaire. Fl. cr' ? I. — S. babylonica L. 9, o" ? S. BABYLONICA \..,Spec., 1443 (1753); Gouan, ///«^/?'., p. 77, no 7; Willd., Spec, IV, p. 671, n° 34; DC, Fl.fr., III, p. 286; Gmel., FL bad., III, p. 924; Chevall., Fl. env. Paris, p. 359; Koch, Comment., p. 17; Synops., éd. rev. par Hall, et Wolf., p. 2302; Duby, Boi. galL, p. 426; Reichb., ^;*:«^rj., II, p. 172; Bluff et Fingh., Compcnd., II, p. 550; Gaud., Fl. helv., VI, p. 208 ; Gr. et Godr., Fl. Fr., III, p. 125 ; Coss. et Germ., T'Y. env. Paris, éd. 2, p. 615; Willk. et Lange, Pr. Hisp., p. 226; Dumortier in Bull. Soc. roy. Bot. Belg., I, p. 147; Anderss., Monogr., p. 50; et in DC, Prodr., y^Yl., p. 212 (var. j3. culia, Anderss., loc.cit.)\ Bonnet, Pet. FL paris., p. 358; de Vicq, FL Somme, p. 389 ; Viall. et d'Arbaum., FL Côte-d'Or, p. 351 ; Bouvier, Fl. Alpes, éd. 2, p, 591 ; Mathieu, Fl. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 453; Parmentier, Fl. ch.jurass., p. 211 ; Callay, Catal. Ardennes, p. 363 ; et auct. plur. vS". pendîtla Mœnch, Meth., p. 336 (1796) [sec. Gûrke]. — S.propendens Seringe, Essai, p. 73(1815) (i). — Salix arabica, foliis atriplicis, Bauh., Pin., 475. — S. orientalis flagellis deor- sîiin pîclchre pendentibus. Tournai.., Cor. 41; Duham., Arb., 20. N. V. — Saule pleureur. Saule de Babylone. Babylonische Weide. Salcio-piangente. Icon. — Gmel., loc. cit., t. 34, f. 2 ; Schkuhr, Handb,, 1196; Nouv. Duhamel, III, 27; Forbes, Sal. Wob., t. 22; Coss. et I. Le .S. japonica Thunberg-, Fl. jap., peut être rattaché comme sous-espèce ou variété au S. babylonica ; son nom n'est donc pas un synonyme absolu. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 247 Germ., Atlas (i), t. XXVII, C. ; Anderss., Monogr., t. III, f. 32; Wesmaël, SauL, f. 4; Cus. et Ansb., XX, t. 5, 9 (et cf, X ?) A. et E.-G. Cam., Atlas, PI. I, A, B, C, D, E. Exsi'cc. — Seringe, ^. de S., VI, n° 45 ; Kerner, Herb. S.A., rf 5 ; Billot, n° 3.209 ; Soc. Dauph., 2^ sér., n° 758. Arbre souvent élevé, à rameaux très longs, flexibles, pendant souvent jusqu'au sol; épiderme des jeunes rameaux brillant, jaune ou rougeâtre. Feuilles adultes lancéolées étroites ou lan- céolées-linéaires, longuement acuminées, très finement dentées (à dents glanduleuses ou non), glabres, plus ou moins glauces- centes sur la face inférieure. Pétiole court, souvent velu jusqu'en octobre. Stipules petites, lancéolées, falciformes denticulées, ordinairement caduques. Chatons paraissant à peu près en même temps que les feuilles, à pédoncule muni de feuilles dépassant ou égalant les chatons. Chat. $ cylindriques, petits, compacts, arqués ; écailles glabres et glabrescentes. Capsules petites, sessiles, glabres, oblongues-coniques, d'un vert blan- châtre. Style court, Stigmates émarginés. Chat, o^ ? [Dans le Bulletin de la Société botanique de Lyon, M. Cusin signale qu'il a observé le 6^. babylonica à chatons complètement mâles. Ne serait-ce pas 5'. alba •\- babylonica ou babylonica •\- fragilis à inflorescences anormales comme nous en décrivons plus loin ?]. Morphologie interne {Atlas, pi. II, fig. 18, 19). Rameaux de 2'^ année (2). — Epiderme glabre; cuticule non rugueuse, légèrement lignifiée, épaisse de 7-10 [a. — 4-6 assises d'hypoderme collenchymateux non lignifié; contenant quelques mâcles, du tannin, peu d'amidon. 2-4 assises d'écorce interne renfermant des mâcles, beaucoup de tannin, de l'amidon. — Péricycle à très petits amas scléreux, fibres à lumen contenant peu d'amidon et de tannin. — Liber peu développé, environ la moitié ou le tiers du bois sur le rayon d'une section transver- sale, non collenchymateux, renfermant de nombreuses et courtes files de cellules à mâcles et de longues files de cellules à cristaux 1. Nous donnons ce nom par abréviation; le véritable titre est : Atlas de la Flore des environs de Paris ou Illustrations de toutes les espèces de genres difficiles, etc. 2. Les diagnoses anatomiques s'appliquent aux rameaux fertiles commençant leur deuxième année, considérés au printemps (c'est-à-dire pour toutes les espèces à chatons latéraux aux rameaux portant des chatons) et au milieu des entre-nœuds. 248 JOURNAL DE BOTANIQUE simples d'oxalate de calcium, beaucoup d'amidon et de tannin ; fibres libériennes peu développées, se formant peu régulière- ment.— Parenchyme ligneux relativement abondant. Vaisseaux à section souvent ovale de 30-60 p^ de grand axe, ceux du bois primaire à peine plus petits. Fibres du bois à parois relativement minces, à lumen contenant de l'amidon et peu de tannin. Rayons à parois minces, très amylifères, peu tannifères. Faisceaux de bois primaire très développés dans les angles peu saillants et arrondis de la moelle, s'étalant en éventail vers l'extérieur. — Moelle polygonale à côtés concaves (voir le type de lapl.I, fig. 15), n'égalant pas tout à fait les 3/4 du bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygonales, à très petits méats, à parois ponctuées, lignifiées, très minces, sauf celles des cellules situées à la base des faisceaux de bois primaire qui sont épaissies. Cellules périmédullaires tannifères et souvent très amylifères. Moelle centrale contenant des mâcles abondantes; des cellules gorgées d'amidon; de rares files de tannifères pauvres en tannin, souvent amylifères, semblant parfois manquer. Tannin coloré en gris ou noir bleuâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — 3 faisceaux libéro-ligneux à peine arqués à l'initiale, le médian à peine plus développé que les latéraux, formant ensuite 3 anneaux arrondis à partie supérieure bien moins développée que l'inférieure, se fusionnant bien au- dessus de la médiane. Cai^ac ter is tique. — Coupe allongée, ailes marquées. — Diamètre horizontal environ double du diamètre vertical. — Epiderme à cuticule lignifiée, portant quelques poils. — CoUen- chyme contenant des mâcles, peu d'amidon, les assises externes un peu de tannin. Ecorce à méats, canaux aérifères, mâcles, grains d'amidon nombreux surtout dans l'endoderme, cellules tannifères. — Anneau libéro-ligneux situé vers la partie supé- rieure de la section, coupé de rayons amylifères et tannitères, à partie supérieure bien moins développée que l'inférieure. Liber amylifère et tannifère, collenchymateux, mâcles nombreuses. — Péridesme ayant un arc scléreux dans la moelle externe, et un de chaque côté dans le péricycle, fibres à lumen peu tan- nifère et amylifère ; moelle interne peu développée, coUen- chymateuse, contenant peu de tannin et beaucoup d'amidon. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 249 Nervîire médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Mïliett de la feiiille. — Anneau libéro-lig-neux disjoint: un faisceau postérieur développé, à bois supérieur, deux antérieurs réduits abois inférieur. — Moelle interne non ou à peine ligni- fiée, à parois peu épaisses, les 3 arcs scléreux de la moelle externe et du péricycle très peu épais, formés d'environ i -2 assises de fibres. Nervures secondaires , — Nervures secondaires à section à peu près plane ; munies de 2 hypodermes coUenchyraateux à parois parfois très peu épaisses, de quelques fibres péridesmi- ques; celles d'ordre inférieur munies seulement de deux arcs scléreux et d'écorce à la partie supérieure et à la partie infé- rieure. Limbe (PI. II, fig. 18). — Epaisseur du limbe variant de 100-190 ijL. Epiderme supérieur glabre, haut de 12-22 a, cer- taines cellules prenant des cloisons tangentielles, légèrement incurvées; paroi externe peu bombée, à partie cuticularisée plus grande que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face (pi. II, fig. 19), à parois recticurvilignes ayant de 30-65 [J- de grande diagonale ; cuticule fortement striée. Stomates peu nombreux (quantité assez variable), longs de 30-50 [1, situés au niveau des cellules épidermiques. — L'hypo- derrae de la nervure médiane se prolonge un peu à la partie supérieure du mésophylle. — 4-5 assises palissadiques longues de 25-35 1^ environ, de 6-10 p- de diamètre; cellules plus courtes en face des stomates de l'épiderme supérieur, formant d'assez grandes chambres sous-stomatiques; cellules oxalifères dans les 2*^ et 4" assises. Hypoderme aquifère, haut de 10-20 p-, inter- rompu vis-à-vis des stomates , à la partie inférieure du mésophylle , très tannifère. — Epiderme inférieur glabre, haut de 12-16 u-; prenant souvent une cloison tangentielle ; paroi externe mince, non ou peu bombée, portant de courts bâtonnets de cire; cellules vues de face ayant 35-45 p. de grande diagonale à parois recti- curvilignes. Stomates longs de 25-35 H-> situés au niveau des cellules épidermiques. Bord du limbe coUenchymateux, extrémités des dents ordi- nairement glanduleuses. Tissus des glandes se différenciant un peu plus tardivement que chez les S. alba &t fragilis . 250 JOURNAL DE BOTANIQUE Pollen. — Grains elliptiques. L=25 — 28(^(1). Mars-mai. — Originaire de l'Asie moyenne extratro- picale. Var. S, annularis Aschers., FI. Brmtden., p. 630; ^S. anmi- laris Forbes, Sal. Wob. t. 41 (1829) ; 5'. circinata Forbes, loc. cit. — ►S. cochleata Dumortier, Prodr. (1827), p. 13 et in Bull. Soc. roy. Bot. Belg. I, p. 146 (1862). — Forme à feuilles circi- nées, réfléchies ou plissées. Monsirtiosité. — Forma androgyna. Chatons androgynes. Cette forme que nous n'avons pas vue de France a été distri- buée dans l'Herb. Eur. Bœnitz. Soîis-sectioîi Albte» FI. cf : 2 étamines, 2 nectaires ; fl. $ : i seul nectaire. 2. — S. albaL. cf Ç. S. albaL,, Spec. 1449 ; Hoffm., Sal. I, p. 41 ; Gouan, lllusir.., p. 78, n° 16 ; Thuill., FI. env. Paris, éd. i, p. 284 ; Vill,, Hisi. Dauph., III, p. 760; Willd., Spec. IV, p. 710, n" 116; DC, Fl.fr., III, p. 283 ; Lapeyr., Abr. Pyr., p. 603; Seringe, Essai, p. 82 ; Chevall., FI. env. Paris, p. 360 ; Loisel., FI. gall., II, p. 338; Host, Sal.,-ç. 29; Duby, Bot. gall., p. 426; Koch, Comment.., p. 16; V^ç\(^c^..,Excurs. 1048; Gaud., FI. helv., VI, p. 205 ; Mérat, FI, env. Paris, éd. 4, p. 617 ; Mutel, Fl.fr., III, p. 197 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 741 ; et éd. 3, p. 557 ; éd. rev. par Hall. etWolf., p. 2303; Coss. et Germ., FI. env. Paris, éd. i, p. 502 et éd. 2, p. 615; Boreau, FI. Centre, éd. 3, p. 580; Hartig, Forst. Ktilturpfl . , p. 420; Graves, Catal. Oise, n° 999; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 125; Michalet, Hist. nat. fura, p. 280; Godet, FI. Jura, p. 642 ; Gren., FI. ch.jurass., p. 708 ; Wesmaël, Note, p. 4, f. 3 ; Monogr. Sattles fi. belge, p. 265 in Bull, fédération des Soc. hortic. Belg. (1864) ; Dumortier in Bull. Soc. roy. Bot. Belg., I, p. 146; Willk. et Lange, Pr. Hisp., p. 226; Morthier, FI. de Suisse, éd. 2, p. 366; Parlât., FI. ital., IV, p. 217; Dulac, FI. H.-Pyr., p. 149; Wimm., Sal. Eur., p. 16; Anderss., Monogr., p. 47 et in DC, Prodr., XVI, I, L = Longueur du grain de pollen adulte observé à sec. Observé sur un pied d'origine douteuse. Exsic. P. Schultz Cent. 2, n" i ; Androgyna, X '• A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 251 p. 211 ; de Vicq, FI. Somme, p. 388; Fr. Gust. et Héribaud, FI. Auvergne, p. 394; Bonnet, Pet. FI. paris., p. 358; Franchet, FI. d. Loir-et-Cher, p. 549; Lloyd et Foucaud, FI. Oîiest, p. 316; Masclef, Catal. Pas-de-Calais, p. 141 ; F. Gérard in Revue de Botan. p. 204 (1890) ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 591; Arcang., Compend. p. 175; Ravin, FI. Yonne, éd. 3, p. 326 ; Godr., FI. Lorraine, éd. Fliche et Lemon., II, p. 63; Gautier, Catal. Pyr. -Orient, p. 387 ; Viall. et d'Arbaum,, FI. Côte-d'Or, p. 351 ; Mathieu, FI. forest., p. 391 ; éd. rev. p. Fliche, p. 451 ; Mouillefert, Tr. arbr. etarbris., p. 1087 ; Par- mentier, FI. ch. jurass., p. 211; Callay, Catal. Ardennes, p. 363; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 102; et auct. mult. — Théoph., ZT/^/., pi. 3, c. 13; Pline, ^/«y/.iVi^;/., 16,0.37, V. 68 sec. Bubani, FI. Pyr., p. 54. 6". aurea et »S. pallida Salisb., Prodr., p. 393-394 (1796). — S.vîilgaris alba arborescens , Bauh., Pin, 473; Tournef., Lnstit. 590. — iS'. arborea, foliis ellipticis, stibtus sericeis, dentibus crassescentibîis^ HaWer^ Helv., n° 1635 %. — S. folio tctrinque glauco viminibus albidioribtis , Ray., Cantabr., 142. Icon. — Hoffm., SaL, t. 7, 8, 24 f. 3 ; Host, Sal., t. 32, 33 ; Sturm, Deîitsch. FI. 25; Guimp., Holz, t. 197; Pries, Herb. n., n°^ I, 62 ; Engl. Bot., t. 2430; Hartig. Forst. Kulturpfl., t. 40 ; Sv., Bot., t. 523 ; FI. Dan., t. 2552 ; Schkuhr, Handb., t. 317, b. f. 7; Forbes, Sal. Wob., 136, 137; Chaumet., jP/. mêd., 6, t. 314; Reichb., Icon. XI, t. 1263; Coss. et Germ., Atlas, pi. XXV; Cus.et Ansb.,XX, t. 3 ; A. et E.-G. Cam., ^//^5-,t. 2. Exsicc. — Ehrh., Arb. n» 10 ; Seringe, S. de S.,\o^\ Pries, Herb., n" I, 62; Gunth., Cent. SU., n° 10; Billot, n° 847; Wimm. et Kr., Herb., S. n»' 90, 136; Coll. n°^ 11 et 12 ; Todaro, FI. Sicula, n° 483; A. et J. Kerner, Herb. S. A., n°^ 15, t8 o^ ; Soc. Dauph., n" 4246; Magnier, FI. sel., n" 2035 d \ Soc. Rochel., n° 3984 cf', Soc. Dauph., n° 4246. N. V. — Osier blanc. Aubier, Vuisier, Saouzé (Tarn), Sose, Sausse, Saudre, Bray. Italie : Salicetro, Salicone, Ventricione, Salcio, Salciode- pertiche. Allemagne : Falber, Wilgenbaum, Gemeine Weide. Suède : Huitpil. Var. Vitellina. — Osier jaune. Bois jaune, Amarinier ; Osier 252 JOURNAL DE BOTANIQUE jaune gros, Boutoun (bourgeon) blanc, Grand plant de pays. Grand roux ; Osier jaune petit. Petit roux, petit plant de pays. Arbre atteignant souvent lo mètres et plus (25 mètres), à rameaux ordinairement dressés, flexibles, velus pubescents ainsi que les feuilles dans leur jeunesse, grisâtres, puis d'un jaune brunâtre ou parfois d'un jaune vif. Bois d'un joli rouge tendre uniforme, ^^'r/^z'^ teinté de taches viédidlaires foncées; aubier blanc. Feuilles lancéolées acuminées, symétriques ou un peu déjetées au sommet, atténuées à la base, blanches soyeuses sur les deux faces, ou au moins sur la face inférieure, denticulées glanduleuses. Pétiole court, non glanduleux. Stipules petites, lancéolées, ordinairement caduques, velues. Bourgeons oblongs, carénés, glabres ou plus ou moins velus. Chatons paraissant presque en même temps que les feuilles, à pédoncule feuille, à axe velu. Chat, cf^ cylindriques, grêles, arqués ; écailles ovales lancéolées, d'un jaune paille, velues surtout à la base et sur les bords ; étamines 2, à filets libres, velus-laineux jusqu'à leur partie moyenne et à la fin 2 fois aussi longs que l'écaillé ; anthères petites d'un jaune d'or ; nectaires deux, l'intérieur plus grand. Chat. Ç cylindriques, un peu laxiflores, arqués-penchés, à la fin penchés ou pendants ; écailles presque semblables à celles des chat, gt", promptement caduques. Capsules ovoïdes-coniques, obtuses au sommet, renflées à la base, glabres, d'abord sessiles, puis à pédicelle égalant à peine le nectaire qui est très court et de forme variable, linguiforme ou lobé. Style court. Stigmates un peu épais, bipartits. Morphologie interne {Atlas, pi. II, fig-. 20; pi. III, fig-. 21-25). Racine. — Ecorce contenant beaucoup d'amidon et de tannin, s'exfoliant très tôt. — Liber renfermant beaucoup de cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, du tannin et de nom- breux grains d'amidon. Fibres libériennes très développées, à parois très épaisses. — Vaisseaux ordinairement solitaires, assez peu nombreux ; à section de 70-100 [jl de grand axe. Fibres du bois souvent à lumen en éventail, contenant du tannin et de l'amidon. Bois des faisceaux primaires assez reconnaissables, très éloignés les uns des autres. Ranieatix de 2^^ a7i7iée. — Epiderme tannifère, portant des A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 253 poils très nombreux ; à paroi externe épaisse de 25 \x env., très ruo-ueuse. — Liège tannifère. — 4-6 assises d'hypodermecoUen- chymateux à parois se lignifiant tôt (sauf dans les individus vivant dans les grandes altitudes), contenant de peu nombreux grains d'amidon (un peu plus nombreux dans les individus pro- venant du bord de la mer), quelques mâcles, certaines cellules tannifères peu riches en tannin (plus riches dans les échantillons provenant des montagnes ou du voisinage de la mer). 3-6 assises écorce interne formée de cellules à parois assez épaisses, à méats et chambres aérifères ; contenant des mâcles isolées ou en files lono-itudinales de 4-5, peu d'amidon, de nombreuses cellules riches en tannin, — Fibres péricycliques en gros amas, très nom- breux, à lumen étroit et amylifère. — Liber très grand, plus développé que le bois sur le rayon d'une section transversale ; coUenchymateux ; 2-4 couches scléreuses, à peu près aussi développées que celles de tubes criblés ; mâcles petites en files de 5-13, files de cristaux simples peu nombreuses, grains d'ami- don, tannin surtout dans les rayons. — Vaisseaux souvent à section quadrangulaire de 12-48 \x de côté env., ceux des bois primaires à peine plus petits. Fibres plus petites et plus épaisses que chez le S. fragilis^ à lumen souvent en éventail, contenant peu d'amidon et du tannin. Cellules de parenchyme ligneux relativement nombreuses. Rayons amylifères et très tannifères. Faisceaux de bois primaire développés près de la moelle et s'étalant en éventail vers l'extérieur, situés dans les angles saillants de la moelle, à rayons externes brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés concaves, presque étoilée (voir le type pi. I, fig. 15), égalant à peu près les 3/4 du bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygo- nales à très petits méats et à ponctuations peu nombreuses surtout celles du centre, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la périphérie, qui sont épaisses. Chez les individus vivant dans les grandes altitudes (i.ooo m, env.), les cellules situées à la base des bois primaires sont seules à parois plus épaisses. Cellules périmédullaires très tannifères, contenant parfois un peu d'amidon. Tannifères de la moelle centrale en files de 3-8 cellules assez nombreuses et assez riches en tannin dans les individus des vallées et des plaines éloignées de la mer ; en files de 1 4- 1 8 , plus nombreuses et extrêmement riches en tannin 2S4 JOURNAL DE BOTANIQUE dans les arbres croissant dans les montagnes ou au voisinage de la mer ; toujours en bien plus grand nombre et renfermant beau- coup plus de tannin que chez le 6'. fragilïs. Cellules médullaires oxalifères isolées ou en files peu nombreuses ; grains d'amidon très peu abondants dans la moelle centrale. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale (pi. II, fig. 20) les deux fais- ceaux latéraux en petits anneaux arrondis presque fermés, le médian arqué, tous trois peu développés. Faisceaux formant peu au-dessus trois anneaux fermés, le médian allongé, se fusionnant tous en un seul bien au-dessous de la médiane. A l'initiale chaque aile porte une glande. Caractéristique (PI. III, fig, 21). — Coupe allongée, ailes assez marquées portant souvent une glande. — Epiderme à cuticule lignifiée portant de nombreux poils. — Diamètre hori- zontal pas tout à fait le double du diamètre vertical, partie supérieure à peine sillonnée. Collenchyme tannifère, se ligni- fiant sauf dans les échantillons provenant des hautes altitudes. Ecorce formée de grandes cellules, à méats et chambres aéri- fères, à tannifères bien plus nombreuses et plus riches en tannin que chez le S. fragilis ; rares grains d'amidon dans l'endoderme et dans la partie supérieure de Técorce ; quelques mâcles et cris- taux rhomboédriques au voisinage de la méristèle. — Anneau libéro-ligneux allongé, situé vers la partie supérieure de la section, bien fermé ; coupé de rayons très tannifères. Liber plus développé que le bois, très coUenchymateux, contenant quelques grains d'amidon et peu de tannin. — Péridesme entièrement parenchymateux ou légèrement lignifié, mais à parois non ou à peine épaissies dans la moelle externe et parfois dans la moelle interne ; quelques cellules du péridesme très tannifères ; moelle interne assez développée, renfermant un peu d'amidon. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Epiderme non ou peu lignifié. Péridesme lignifié sauf au milieu du péricycle et parfois latéralement, mais toujours à parois minces. Milieu de la feuille. — Section biconvexe, mais nervure moins saillante à la partie inférieure qu'à la partie supérieure. Péridesme scléreux et à parois très épaisses dans les individus des bords de la mer, chez les autres à parois plus minces, non A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 255 lignifiées au milieu dupéricycle. — Méristèle allongée. Le plus souvent trois faisceaux libéro-ligneux distincts : le postérieur très développé et à bois supérieur, les antérieurs très réduits et à bois inférieur (pi. III, fig. 22). Nervures secondaires . — Nervures secondaires et d'ordre inférieur à section plane, munies de 2 hypodermes coUenchy- mateux et de deux arcs scléreux (pi. III, fig. 23). Limbe. — Epaisseur du limbe == 170-240 [-1 (pi. III, fig. 24). Epiderme supérieur portant de très nombreux poils; haut de 10-20 [Ji ; un assez grand nombre de cellules se cloisonnent sou- vent deux fois tangentiellement; paroi externe mince ou peu bombée, à partie cuticularisée bien plus mince que la partie cel- lulosique, celle-ci se gélifiant de même que la paroi interne de cet epiderme ; cellules vues de face (pi. III, fig. 25) à parois recticurvilignes, ayant de 20-40 h- de grande diagonale ; sto- mates nombreux (150 env.par mmq.), longs de 20-32 [^, situés au niveau des cellules épidermiques, à peu près de même hauteur qu'elles. — 4-5 assises palissadiques longues de 25-35 [J- env., de 10-12 [J. de diamètre laissant entre elles de nombreuses che- minées, plus courtes vis-à-vis des stomates, formant ainsi une assez grande chambre sous-stomatique ; màcles nombreuses dans la 2®, la 3® et la 4* assise. L'assise inférieure du mésophylle forme rarement une assise de tissu lacuneux à cellules à peu près isodiaraétriques et légèrement chlorophylliennes, mais le plus souvent elle constitue un hypoderme aquifère interrompu vis-à-vis des stomates et riche en tannin. — Epiderme inférieur portant des poils très nombreux ; haut de 10-16 !-i, la plupart des cellules prenant 1-2 cloisons tangentielles ; paroi externe mince non ou à peine bombée ; cellules vues de face à parois recticur- vilignes, de 20-35 !^ ^^ grande diagonale ; nombreux bâtonnets de cire; stomates nombreux (150 env. par mmq.) longs de 26-30 ,p- situés au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe coUenchymateux, plans, extrémité des dents glanduleuses. Pollen. — Grains arrondis aux extrémités. L = 25-35 y-. A. Argentea. ^. alba forma argentea Wimm., Sal. Eur., p. 17 (1866); var. splendens Anderss., in Prodr., XVI, p. 211 (1868). 6'. Vitellina, p. y. sericea Gaud., FI. helv., VI, p. 206. 256 JOURNAL DE BOTANIQUE iS. splendens Bray ex Opiz, B'ôhm. Gew., p. iio (1823). — kS. leticophora, S. argyrodendron, Gandg., Sal. novas, n"^ 5 et 6. — Feuilles velues-soyeuses argentées sur les deux faces. S. var. laimscula; var. latùtscula F. Gérard in Magn., FI. sel., n° 2838. [Forfna. Anderss., Monogr., p. 48). — Feuilles ovales ou obovales brièvement acuminées, à dents relativement nombreuses et visibles. S. var. angustata ; var. angustata F. Gérard, loc. cit., n° 2837 ; Anderss., Monogr., p. 48. B. Acuminata Chabert in C^iviot^ Ei.Jleurs, éd. 4, 11, p. 516; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 749. — vS. Chaberti Gandog., FI. Lyon., p. 204; Sal. novas, n" 9 et Exsicc, n° 582. — Écailles des fleurs femelles étroites, acuminées, plus longues que les capsules, souvent rougeâtres, plus persistantes que dans le type. C. Cserulea. — S. alba f. cserulea Wimm,, Sal. Eur., p. 18; Lloyd et Fouc, FI. Ouest, p. 316 et auct. plur. ; Var. calva Mey., Chl. Hann., p. 487 (1836) ; Var. denudata Anderss., Monogr., p. 49. — Var. virescens F. Gérard in Magn., FI. sel., n° 2839. — ►S. casrtdea Sm., Erigl. Bot., t. 2431 (1812); Coin- pend., p. 149. — Exsicc. — Forbes, Sal. Wob., n° 137 {S. cas- rîilea). — Feuilles adultes glabres ou glabrescentes, verdâtres sur la face supérieure, glauques sur la face inférieure. S. var. sepicola\ S. sepicola Gandg., FI. lyon., p. 204; Sal. novas, n° 7; et Exsicc. n° 45. — Rameaux jaunâtres ou verdâtres, chatons relativement gros et longs. S. var. violacea Brébiss. et Morière, FI. Normand. — Ecorce des jeunes rameaux d'un rouge violacé. S. var. fausta. S. fausta Gandg , Sal. novae, n" 9. — Ra- meaux rougeâtres, glabres dès le jeune âge. D. Vitellina Seringe, Essai, p. 83 (1815); Thuill., FI. env. Paris, éd. i, p. 282 ; Chevall., FI. e7iv. Paris., p. 360; Mérat, FI. env. Paris, éd. i, p. 394 ; éd. 4, p. 617 ; Koch, Comment., p. 16; Syn., éd. 2, p. 74; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 125 ; Godet, FI. Jura, p. 642; Gaud., FI. helv., VI, p. 206; Coss. et Gerra., FI. ejtv. Paris, éd. 2, p. 615 ; Godr., FI. Lorr., éd. Fliche et Lemonn., II, p. 63; et auct. mult. — 5^. alba f. vitel- lifiaWinim., Sal. Fur., p. 18. — S. Vitellina V,.., Spec. 1442 (1753); Vill., Hist. Daiiph., III, p. 762; Hoffm., Sal., p. 5 ; Will., Spec. IV, p. 668; DC., FI. fr., III, p. 283, Excl. Syn. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 257 S. hippophaefolia Thuill. ; Loisel., FI. galL, II, p. 339; Host, Sal., p. 9; Boreau, FI. centre, éd. 3, p. 580; Dumortier, in Bull. Soc. roy. Bot. Belg., I, p. 147 ; Ravin, FI. Yonne, éd. 3, p. 326; Callay, Catal. Ardennes, p. 263; et auct. plur. — ►S. flexibilis Gilib., Exerc. phyt., II, p. 406 (1792). — ^S. ar- nassensis Gandg., FI. lyon., p. 204. — ^S. obUisïsquama Gandg-., Decad. pi. nov., II, p. 10. Icon. — Hoffm., Sal., t. XI, XII, 24, f. i ; Host, Sal., t. 30, 31 ; Hartig, Forsi. Ktilturpfl., t. 41 ; Forb., Sal. Wob., 20, 136 ; Cus. et Ansb., XX, t. IV. Exsicc. — Seringe, S. de S., n°^ 9, 19; Gunth., Cenl. St'l., n" 12; Ehrh., Arb., n° 78. Rameaux longs, flexueux, d'un beau jaune ou d'un jaune rougeâtre. Monstvîiosïtés . — 1^ Forma monoica, amenh's inonoicis DC, FI. Jr., III, p. 283. — Chatons monoïques. 2" F.polyandra, Anderss., Monogr. — Chat, o^ à fl. 2-3-4 andres. 3° F.furcaia. — Chatons d' bifurques. 4° F. androgyna. — Chatons androgynes, à fl. o^ et à fl. $ mêlées à des fleurs irrégulièrement hermaphrodites. Fl. avril-mai. Un peu avant le S. fragilis. Habitat et aire géographique. — Bords des rivières et des ruisseaux, prairies humides ; disséminé dans les forêts dont le sol est léger. — Toute la France continentale, la Corse. — Presque toute l'Europe ; province du Caucase, Sibérie, Son- garie, Asie moyenne et Asie Mineure ; Afrique septentrionale. — Cultivé et planté dans l'Amérique septentrionale. Sous-section EufvagilcH, Fleurs d : 2 étamines ; fl. cT et Ç : pourvues de 2 nectaires. 3. — S. fragilis L. o", Ç. S. FRAGILIS L., Spec, 1443 (1753); Vill., Bzst. Dauph., III, p. 761 ; Thuill,, Fl. env. Paris, p. 284; Smith, Fl. Brit., p. 1051; Willd., Spec. IV, p. 669, n° 31; DC, Fl. fr., III, p. 288; V, p. 340; Loisel., Fl. galL, II, p. 339; Lapeyr., 258 JOURNAL DE BOTANIQUE Abr. Pyr., p. 596; Fries, Manù's., I, p. 42; Chevall., F/, euv. Paris, p. 359; Boisduval, FI. fr., III, p. 26; Koch, Comment., p. 15; Mutel, FI. fr., III, p. 197; Duby, Bot. galL, p. 425; Mérat, FI. env. Paris, éd. i, p. 394, et éd. 4, p. 618; Forbes, Sal. Wob., p. 27; Hartig, Forst. Ktdturpfi., p. 419; Gaud., FI. helv., VI, p. 212; Reichb., Excurs., II, p. 172; Bluff et Fingh., Comp., II, 696; Koch, Sy7i., éd. 2, p. 740; éd. 3, p. 557 ; éd. rev. par Hall, et Wolf., p. 2300 ; Mutel, FI. Dauph., éd. 2, p. 571 ; Boreau, FI. centre, éd. 3, p. 580; Gr. et Godr. , FI. Fr., III, p. 124; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 280; Godet, FI. Jzira, p. 641; Gren., FI. ch. jurass., p. 708; Morthier, FI. Suisse, éd. 2, p. 386; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 191 ; Mathieu, FI. Belge, II, p. 487; Dumort., Monogr., p. 37; Wes- maël. Note 2 ; Monogr., p. 265; Crépin, Manuel, p. 160; Graves, Catal. Oise, xf 997; Coss. et Germ., FI. env. Paris, éd. I, p. 502; éd. 2, p. 615; Parlât., FI. ital., IV, p. 220; Wimm., Sal. Fur., p. 19; Anderss., Monogr., p. 41; et in DC.^ Prodr., XVI, p. 209; Lecoq et Lamt., Catal., p. 336; Le Grand, FI. Berry, éd. i, p. 240; Ravin, FI. Yonne, éd. 3, p. 326; Godr., FI. Lorraine, éd. Fliche et Lemonn,, II, p. 62; Viall. et d'Arbaum., FI. Côte-d'Or, p. 351 ; Sauzé et Maillard, FI. Deux-Sèvres, p. 439; deVicq, FL Soinme, p. 388; Bonnet, Pet. FI. paris., p. 358 ; Brébiss. et Morière, FI. Nortn., p. 360; Fr. Gust. et Héribaud, FI. Auverg., p. 393; Franchet, FI. Loir-et-Cher, p. 549; Lloyd et Fouc, FI. Ouest, p. 316; Mas- clef, Catal. Pas-de-Calais, p. 141; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 591; Arcangeli, Conipend., éd. 2, p. 175; Gautier, Catal. Pyr.-Orient., p. 387; Cariot et Saint-Lager, ^F/., p. 141; Ma- thieu, FI. forest,, p. 390, et éd. rev. p. Fliche, p. 1087; Mouil- lefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 450; Parmentier, FI. ch. jurass., p. 211 ; F. Gérard in Rev. de Botanique, p. 202 (1890); Hariot et Guyot, Coiitr.fl. Aube, p. 102. — Dalech., Hist. pi. Lttgd. ; Ray, FI. cantab., 1660, p. 143, n° 3, sec. Bubani, FI. pyr., p. 53. — S. pendîila Seringe, Essai, pp. — 6". excelsa, Tausch., PI. selectœ. S. persicifolia Schleich., Exsicc. et Catal. 1800; ^S. Wargiana Lejeune, FI. Spa, II, 312 (1813). — S.fragilior Host, Sal., p. 6 (1828) ; 6". monspeliensis ¥ ovhes,., Sal. Wob., p. 59, t. 30 (1829); S. jr agi lima Schur, Enum. pi. Trans., p. 616 (1866). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 259 •S*, fragilis Bauh., Pinax, 474, n° 9; S.foliis serratis gla- bris lanceolatis acuminatis appendiculaiis Roy Lugdb., 83; S. folio loiigolaioqice splendente, fragilis. Ray Angl., III, p. 448 ; Tournef., Instit., 591. — S. saliva, luteo plio crenato Cup. Hort. cath., p. 194. N. V. — Saule fragile; Saule rouge. — Angleterre : Krack- Willow. — Italie : Salcio fragile. — Allemagne : Bruchweide ; Knackweide. — Suède : Bruch-Weide, Grônpil. Icon. — Hoffm., SaL, t. 3i;Host, Sal., p. 6, t. 20-23 Sv., Bot., t. 373; FI. Dan., t. 2484; Engl. Bol., t. 1807; Anderss., Mouogr., t. III, f. 28; Hartig, Forst. Kîtlhirpfl . , t. 51; Reichb., /tw^., XI, 1264; StMvm^ Deulschl. FI., XXV, t. 5; Guimp., Holz., t. 167; Reit. et Ab., t. 27; Forbes, Sal. Wob., 27, 29, 30; Coss. et Germ., AU., t. XXVII; Hayne, Arzneigew., 13, t. 41; Dûsseld., Of. Pflz., XV, 8; Cus. et Ansb., XX, t. 2 ; A. et E.-G. Cam, Allas., pi. 3, A.-G. Exsicc. — Ehrb., Arb., n°^ 9 et 88 ; Seringe, 6^. de S., n°* 12 et 115; Gûnth., Cent. SU., n° 10; Reichb., n° 1143; Pries, He7^b. n., I, 60, 61 ; XV, 62 a; Billot, n° 1955; Wimm. et Kr. Herb. S. n» 89; Coll. n° 9, cT, $ ; Leef., Sal. brit., n° 50; Kerner, Sal. A., n°^ 6, 7, 9; Magn., FI. sel., n° 965, o"; FI. A.-H.,n'' 1441. Arbre plus ou moins élevé, atteignant 10-15 mètres de hau- teur (i), souvent aussi taillé en têtard. Rameaux nombreux, étalés, plus divergents que ceux du S. alba (90° environ à l'angle des insertions), très fragiles à leurs bifurcations, glabres, luisants, ceux de l'année d'un vert lavé de brun, parfois d'un jaune olivâtre ou encore rougeâtre. Bois d'un jaune rougeàtre, dépourvîi de taches médullaires , aubier d'un jaune clair. Feuilles étroitement lancéolées, acuminées longuement, asymétriques, à pointe déjetée de côté ; celles de la base des jeunes pousses et de la base des pédoncules des chatons souvent dépourvues de dents; les autres dentées plus ou moins régulièrement en scie ; à dents égales ou inégales, glanduleuses ; toutes les feuilles pubescentes dans leur jeunesse, glabres à l'état adulte, subcartilagineuses et brillantes sur la face supérieure, à face I. Sur les bords de la Seine, de la Marne et de l'Oise, cette hauteur est par- fois dépassée. 26o JOURNAL DE BOTANIQUE inférieure ordinairement glauque ou glaucescente. Pétiole glabre ou glabrescent portant parfois deux glandes à la nais- sance du limbe. Stipules dentées-aiguës, ovales-falciforraes souvent caduques, plus développées sur les rameaux stériles, faisant souvent défaut sur les rameaux fertiles. Bourgeons ovales, glabres, glutineux. Chatons grands, presque contem- porains, cylindriques, flexueux, d'abord dressés, puis souvent recourbés ou étalés, à pédoncule feuille et à axe velu. Chat, cf assez denses ; écailles oblongues jaunâtres, caduques, tronquées au sommet, munies de longs poils droits. Etamines 2, rare- ment et accidentellement 3-5, à filets libres et un peu velus jusqu'à leur partie moyenne; anthères d'un jaune d'or jusqu'à l'anthèse puis devenant brunâtres. Chat. Ç assez denses ; écailles semblables à celles des fl. o^ et promptement caduques. Capsules ovoïdes-coniques atténuées au sommet, glabres, à pédicelle deux ou trois fois aussi long que les nectaires, ceux-ci à som- met sub.-2-3 lobé. Style court. Stigmates bifides, divariqués. Morphologie interne (PI. I, fig. 13; PI. III, fig-. 26-29.) Racine. — Ecorce s'exfoliant relativement tardivement, contenant beaucoup de tannin. Liber amylifère et tannifère, fibres nombreuses, à lumen renfermant beaucoup d'amidon. Tubes criblés à section de 25-35 [Jt de côté. Vaisseaux très nom- breux à section de 50-250 \x de grand axe, souvent groupés. Fibres et rayons à lumen tannifère et amylifère. Ranieati de 2^ année. — Epiderme glabre ; à paroi externe rugueuse, épaisse de 20-40 p.. 6-7 assises d'hypoderme coUen- chymateux non lignifié, contenant beaucoup de tannin et d'ami- don (tannin et amidon en plus grande quantité dans tous les tissus chez les individus provenant des altitudes élevées). 4-7 assises d'écorce interne formée de très grandes cellules laissant entre elles des méats, des chambres aérifères, conte- nant : des mâcles, du tannin et beaucoup d'amidon. Fibres péricycliques en petits amas, peu nombreux, bien plus petits que chez le S. alba, surtout à l'endroit des nœuds. Liber un peu moins développé que le bois sur le rayon d'une section transver- sale, non coUenchymateux comme chez le S. alba\ tubes criblés et parenchyme à parois très minces ; nombreuses files de cellules A. et R.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 261 à mâcles, peu abondantes files de cristaux simples, grains d'amidon nombreux, tannin. Fibres libériennes en couches peu nombreuses, irrégulières, peu développées surtout au voisi- nage de la naissance des rameaux. Fibres du bois à parois assez minces (moins épaisses que celles du ^S. alba)., à lumen ordinairement quadrangulaire, souvent très amylifère, peu tan- nifère. Vaisseaux à section de 30-50 [x de grand axe, ceux des bois primaires de 8-35 [a. Rayons très amylifères et moins tan- nifères que chez le 6". alba. Bois des faisceaux primaires sail- lants, développés près de la moelle et s'étalant un peu en éventail ; rayons voisins brisés. — Moelle polygonale à côtés concaves (voir le type de la pi. I, fig. 15); plus petite que le bois sur le rayon d'une section transversale ; formée de cellules polygonales à petits méats, quelquefois lacuneuse aux nœuds ; parois transversales à ponctuations assez grandes, parois très minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont épaisses. Cellules périméduUaires tannifères et très amylifères surtout avant et après le développement des feuilles. Moelle centrale renfermant : des tannifères peu nombreuses (semblant parfois manquer dans les individus des plaines), pauvres en tannin, même dans les arbres croissant à une altitude de 1. 000 mètres, en files peu longues; de nombreux grains d'ami- don et des mâcles. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale trois faisceaux libéro-li- gneux légèrement arqués, se mettant peu au-dessus en an- neaux, le médian très allongé, les latéraux moins allongés, puis s'ouvrant et se soudant en un seul au dessous de la médiane. A l'initiale il y a d'ordinaire une glande de chaque côté du pétiole. Caj^actéinstique . — Coupe allongée, ailes assez marquées portant le plus souvent une glande à leur extrémité. Diamètre vertical au moins de moitié plus petit que le diamètre horizon- tal; seulement un peu plus petit dans les individus croissant à 1. 000 mètres d'altitude. — Epiderme à cuticule lignifiée, portant quelques poils à la partie supérieure de la section. CoUen- chyme à parois non lignifiées (ainsi que dans toute la nervure médiane) même chez les individus vivant dans les plaines, amylifère et très peu tannifère. Ecorce à méats, petites chambres aérifères et contenant des mâcles, peu d'amidon, quel- AOUT-SEPTEMBBE I9O4.' • 3 262 JOURNAL DE BOTANIQUE ques tannifères. Méristèle allongée, située un peu vers la partie supérieure de la section, anneau libéro-ligneux coupé de rayons très tannifères, légèrement amylifères. Liber non collen- chymateux comme il l'est chez le ^S. alba, à parois très minces, moins développé que chez cette dernière espèce, contenant du tannin et quelques très petits grains d'amidon. Dans la var. con- color^ l'anneau libéro-ligneux est disjoint aux extrémités; le péridesme d'ordinaire non lignifié, la moelle interne formée de cellules arrondies, sans méats, tannifères. Dans \2iYax.dec?pîens l'anneau est aussi disjoint, mais le péridesme commence à se lignifier. Dans la var. discolor, l'anneau est complètement fermé; le péridesme est scléreux, sauf au milieu du péricycle, et formé de fibres à parois très épaisses. Moelle interne tou- jours assez comprimée, très tannifère, légèrement amylifère. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Dans la var. concolor le péridesme s'est lignifié, sauf au milieu de la moelle interne, latéralement et dans le milieu du péricycle. Dans la var. decipiens la structure n'a pas sensiblement varié. Dans la var. discolor l'anneau libéro-ligneux s'est disjoint aux extrémités, Miliett, de la feuille. — Section biconvexe. Les tissus chlo- rophylliens du limbe pénètrent latéralement dans l'écorce supé- rieure et inférieure de la nervure. Dans la var. concolor la structure n'a pas sensiblement varié. Dans la var. decipiens la moelle interne s'est lignifiée. Dans la var. discolor le péridesme est entièrement scléreux, l'anneau libéro-ligneux est disjoint en 3 faisceaux, l'inférieur à bois supérieur et les 2 supérieurs à bois inférieur. Dans les trois variétés le liber est toujours non collen- chymateux et ordinairement moins développé que le bois. Nervures secondaires. — Nervures secondaires et d'ordre inférieur à section plane ou à peu près plane, munies de 2 hypo- dermes collenchymateux et de 2 arcs scléreux. Limbe. — Epaisseur du limbe = 180-240 [j- au milieu de la feuille. Epiderme supérieur glabre, à cellules hautes de i3-i8 ;^, prenant souvent une cloison tangentielle ; paroi externe peu épaisse, non ou peu bombée, à partie cuticularisée bien plus petite que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant; cellules vues de face de 30-50 \i. de grande diagonale. Stomates peu nombreux (35-4o par mmq. environ dans les individus des A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 263 plaines) dans la var. concolor ; plus nombreux (90-100 environ par mmq.) clans la var. decipiens', en plus grand nombre dans la var. dïscolor (i 10-120 environ par mmq.); longs de 30-40 jj-, un peu moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant la paroi interne, parfois légèrement en retrait dans la petite cavité formée par l'absence de palissadiques. Dans la var. concolor le méso- phylle est ordinairement formé de 1-2 assises palissadiques plus courtes que chez le ^. alba et de forme plus irrégulière, de tissu lacuneux à cellules rameuses et à grandes lacunes et d'un hypoderme aquifère interrompu vis-à-vis des stomates à la partie inférieure (pi. III, fig. 28). Vers les bords du limbe, on n'observe souvent pas de tissu lacuneux. Dans les var. decipiens et dïscolor le tissu lacuneux manque souvent, il y a alors 4-5 assises palissadiques et un hypoderme, ou bien le tissu lacuneux ne comprend qu'une assise et le tissu palissadique 4-5 assises, la structure se rapproche de celle du ^. alba (pi, III, fig. 29). Palissadiques manquant ou plus courtes vis-à-vis des stomates à la face supérieure du mésophylle. Le S.fragilis est à beaucoup près, de toutes les espèces que nous avons étudiées, celle dont la structure du mésophylle est la plus variable. Màcles d'oxalate de calcium moins nombreuses que chez le 6". alba. Epiderme inférieur glabre, haut de 13-16 iJ-,se cloisonnant parfois tangentiellement, sans bâtonnets de cire dans la var. concolor, en portant de peu nombreux dans la var. decipiens et un grand nombre dans la var. dïscolor \ paroi externe mince, plus ou moins bombée; cellules vues de face à parois recticurvilignes de 30-50 [J- de grande diagonale. Stomates un peu moins hauts que les cellules épidermiques mais situés au milieu d'elles ; très nom- breux (350 environ par mmq.) dans la var. concolor', moins abon- dants dans la var. decïpïens (280 environ par mmq.); moins nombreux encore dans la var. dïscolor (180-190 environ par mmq.). Le nombre des stomates tend à devenir égal sur les deux faces de la feuille dans les var. decïpïens et dïscolor, ce carac- tère rapproche ces variétés du S. alba. Bords du limbe collenchymateux et à dents glanduleuses. Pollen. — Grains ovales-elliptiques, atténués aux extrémités, finement réticulés. L = 26-38 ^ environ (pi. III, fig. 26). Dans les var. decïpïens et dïscolor on observe souvent un nombre relativement grand de grains mal conformés (pi. III, fig. 27), 264 JOURNAL DE BOTANIQUE A. Discolor (Anderss., Monogr., p. 42), S. fragiHor Host, t. 20, 21. — S.fragilissima Host, t. 22, 23. — F. angustifolia Anderss., loc. cit. (non sec. Kerner). — *S'. excelsa Tausch. — *S'. persicifolia Schleich. — Exsicc. : Magn., FI. sel., n°' 965, 2829; Soc. Dauph. n° 4254. — Feuilles assez larges, lancéolées, longuement acuminées, à face supérieure verdàtre, à face infé- rieure blanchâtre glaucescente. B. Concolor (Anderss., loc. cit.). — Feuilles assez larges, lancéolées, longuement acuminées, à faces verdàtres ou vertes, la supérieure un peu plus foncée. C. decipiens Anderss., Monogr. p. 42 ; et in DC, Prodi\ XVI, p. 209; et auct. plur. — S. dec/pze7is Hofim. , Sal. 2, i, p. 9, t. 31 ; Smith, Comp. p. 145; Engl. Bot. t. 193, 7; Hook., FI. scot. p. 279; Fries, Herb. n. IX, 61; Dumortier in Bull. Soc. roy. Bot. Belg., I, p. 147. — Forbes, Sal. Wob. t. 29. Exsicc. — Magn. FI. sel. n° 2831 ; Soc. et. fl. fr.-helv. n° 1232. — Rameaux et bourgeons brunâtres; feuilles un peu glaucescentes sur la face inférieure. La forme des feuilles (plus obovale obtuse dans les parties inférieures des rameaux ou dans les rameaux stériles) est un caractère de peu de valeur; on le retrouve dans les autres variétés. ¥orm.2i sù'pellaia', F. niiiltistipiilala Seringe. — Outre les 2 sti- pules, on rencontre parfois au sommet des pétioles des stipules accessoires ou stipclles, provenant probablement du dévelop- pement et de la transformation des glandes situées ordinairement en cet endroit. Moîistruosités . — 1° Forma furcata\ var. fiircata Gaud., loc. cit. — Exsicc. Soc. et. fl. fr.-helv. n° 201 c^. — Chatons mâles bifurques. 2" F. a7idrogyna\ p. androgvna Willd., Spec. (Roth., Gerin . II, 523). — Chatons androgynes. 3° F. polyandra-, var. polyandra Neilr., Fl. Nied.-Oester. p. 253; Wimm., Sal. Eilv. p. 20. — Chatons mâles denses, arqués à fleurs 2-3-4-5 andres. 1^ Fl. avril-mai, peu de jours avant le S. alba. Habitat et répartition géographiques. — Plaines et mon- tagnes peu élevées; bords des rivières et des ruisseaux, lieux humides. Planté dans les oseraies sous le nom ^ Osier rouge, en raison des rejets longs, non cassants la première année si ce A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France, 265 n'est à l'articulation. — Presque toute la France, la Corse (Fliche). — Presque toute l'Europe, Perse, Caucase, Altaï, Asie Mineure, Sibérie. Introduit dans l'Amérique septentrionale. Sotis-sectioii PentandfiB, Fleurs S. venusta, t. 9, 10, S. varia, t. 11, 12, Host, loc. cit. S. triandra, f. ^,vul- garis subùis glaucis aut albo-cœsiis, Wimm., Sal. Fur., p. 14. Gruneî^a amygdaloides Opiz. S. folio atiriculato splen- dente flexilis, Ray, Syn. 448. — Exsicc. — Wimm. et Kr. Herb. S. n° 122 $, A. et J. Kerner, Herb. Sal. A, 24 cf, 26; Soc. Rochel., n° 8819, n° 38i8 (feuilles plus étroites). — Icon. Cus. et Ansb., XX, t. 6; A. etE.-G. Cam., Atlas, pi. 6, A, H, I. — Feuilles glauques en dessous. B. Concolor [S. amygdalina var. cojicolor). Wimm. et Grab., loc. cit. ; Koch, loc. cit. ; Gr. et Godr., loc. cit. ; Anderss., Prodr. ; Wesmaël, Monogr. Saules fl. belge, p. 268 et auct. mult. Var. unicolorFr. Gust. et Hérib., Fl. Aîivergne, p. 898 ; forma concolor Anderss., Monogr. ; S. triandra f. cl, vtilgaris foliis Sîibtîis pallide virentibns Wimm., Sal. Fur., p. 14; S. triajidra L., Spec. 1448 (sensu stricto); Willd., Spec, IV, p. 664, n° 6 ; Dumortier, in Bull. Soc. roy. Bot. Belgique I, p. 146. — S. pejitandra et S. hastata. Thuill., Fl. Paris, p. 5i2. Cus. et Ansb., XX, t. 7. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. S. n"' 38 cT, 51 ; Seringe, S. de S., 7, A o^, B, E; Soc. Rochel., n° 8986 cr'et $; A. et E.-G. Cam., Atlas, t. 6, C etD. — Feuilles verdâtres ou vertes sur les deux faces. F. angustifolia Seringe, Fssai, p. 77 ; Wimm., Sal. Eîir.^ p. 14; var. ligitstrinoides et lignstrina, Auct. plur. S. ligus- I. Dans la deuxième édition, les mêmes auteurs ne distinguent plus cette sous- variété et réunissent S. amygdalina et ^. ^r/a«^^fl comme simples synonymes. A. et R.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 277 triîia Host, Sal. p. 4, t. i5. — Feuilles étroites, linéaires- oblongues ou oblongues-lancéolées, acuminées. F, microphylla Seringe, loc. cit. A. et E.-G. Cam., Atlas, t. 6, B. — Feuilles très petites, plante peu élevée, à floraison tardive. C. Villarsiana. Forma Villarsiana Wimm., Sal. Eur., p. 14. 8. Villarsiana, Fluegge ex Willd., Spec. IV, p. 655, n° 5i ; Forbes, Sal. Wob., n° 17. — Icon., Reichb., DeîitssJil. FI. 1259. — Exsicc. -Seringe, S. de S., n° 7 D, 48; Magn., FL, sel., n°' 1977 cf et 9, 1544 o^ et $ s. n. (S. triandra) ; A. et E.-G. Cam., Atlas, t. 6, E, F, G. — Rameaux courts, feuilles petites, ovales ou elliptiques, à dents serrées, fines, à face infé- rieure ordinairement glauque, rarement verte. Nota. — Lapeyrouse, Abrégé Pyr. II, p. 194, décrit le S. inceria qui ne paraît différer du S. Villarsiana que par ses chatons plus précoces et le nombre des étamines, deux. Les capsules sont allongées, sessiles et soyeuses. Monstruosités. — 1° Forma androgyna Seringe, Essai p. 76; S. androgyna Hoppe ex Willd., Spec, IV, p. 654 (i8o5) S. Hoppeana Willd., loc. cit.; Sturm, Detitschl. FI. h. 25 S. amygdalina, var. androgyna Reichb., FI. Gernt. 1044 et Icon. 1260. — Cf. G. Cam., in Bull. Soc. bot. Fr., XLVI, 10 mars 1899 et pi. V. — Chatons androgynes, souvent femelles au sommet, mâles à la base, présentant le plus souvent des fleurs mâles, 3-andres dont l'étamine moyenne a été trans- formée en pistil régulier, les étamines latérales conservées don- nant l'aspect de fleurs normalement hermaphrodites. 2® Forma amenta-serotina. — Dans certains individus mal venus, la floraison peut être retardée et donne alors des chatons petits et contemporains ! C'est, croyons-nous, cette forme qui a fait croire à une deuxième floraison citée par Wesmaël, in Bull, de la Fédér. des Soc. d'Hort. (1864). Hahitat et répartition géographique. — Bords des rivières, des ruisseaux, lieux humides. Souvent planté. Presque toute la France, manque cependant sur quelques points. Très rare dans le canton de Mondoubleau (Légué). Presque toute l'Europe ; du Caucase à la Perse boréale, Songarie, Sibérie. — C. yil:lq^^ siana, dans les Alpes. - AOUT-SBPTBMBBB I9O4. 278 JOURNAL DE BOTANIQUE Section III . — PURPUREiE. Section IV. Purpiirese Koch, Syn., éd. 2, p. 744; An- derss., in DC.^ Prodr.^ XVI, p. 307; A. Kerner, sect. XIV, in Niederôsterr. Weiden, Wien ; Gr. et Godr., FI. Fr.^ III ; Gûrke, FI. Eîcr., sect. XIII (pp. hybr. excl.). Cohors IV, Pzcrpurese Koch, Coniutent.., p. 24. — Tribus Qiiarta Wimm., Sal. Etir., p. 30. — Sub-genus III, Hélice Dumortier, Monogr. Saules, fl. belge., (PP-)- — Sect. IV, Monadelphie (pp.) Wesmaël, Monogr. Saul., fl. belge. Ecailles discolores brunâtres ou pourprées au sommet. Fleurs à un nectaire ; les d à deux étaraines à filets normale- ment soudés dans toute leur longueur. Anthères libres ou soudées, pourprées avant l'anthèse. Style court ou nul. Cap- sules sessiles ou subsessiles. Chatons sessiles, latéraux sur les rameaux d'un an. Epiderme supérieur de la feuille adulte présentant des sto- mates. Pétiole et nervure médiane à section biconvexe. Nervures secondaires non saillantes. Système fasciculaire de la base de la nervure médiane en anneau, Mésophylle homogène palissa- dique, non interrompu vis-à-vis des stomates. Stomates situés au niveau des cellules épidermiques. Pétiole et feuilles souvent dépourvus de glandes. 6. — S. purpurea L. o^ $. S. PURPUREA L., Spec. 1444(1753) ; Thuill., Fl. env. Parts, p. 283 ; Willd., Sepc. IV, p. 672(emend.) ; Smith.., Bri t., 3, 1039; Engl.fl. 4187; Loisel., Fl. gall.., II, p. 345; Lapeyr., Abr. Pyr., II, p. 596; Mutel, PI. fr., III, p. 194 ; Boisduval, Fl. fr., III, p. 25 ; Koch, Comment., p. 24; Pries, Mantis., I, p. 63 ; Mérat, Fl. env. Paris, éd. 4, p. 614; Mutel, Fl. Daiiph., éd. 2, p. 569; Trautv., Mém. acad. Pétersb., III, p. 630; Koch, Syn., éd. 2, p. 744, éd. Hall, et Wolf. , p. 2367 ; Hartig, Forst. Kul- turpfl., p. 413; Coss. et Germ., P''l. env. Paris, éd. i, p. 503 et éd. 2, p. 617 ; Willk. et Lange, Prod. Hisp., p. 227 ; Gr. et A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 270 Godr., FI. Fr., III, p. 128 ; Boreaii, FI. centre, éd. 3, p. 582 ; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281 ; Gren., FI. ch. jurass., p. 710; Godet, FI. Jura, p. 644; Godr,, FI. Lorr., éd. Fliche et Lemon., p. 65 ; Wesmaël, Moiiogr. Saules Jl. belge ^ p. 271 ; Note 6 ; Dumortier, Monogr. in Bull. Soc. roy. Rot. Belgique, I, p. 145 ; Parlât., FI. ital., IV, p. 229; Wimm,, Sal. Eur., p. 29 ; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 306; Dulac, FI. H.-Pyr., p. 148; Morthier, FI. Sîusse, éd. 2, p. 337; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 192; de Vicq, FI. Somme, p. 389; Bonnet, Pet. ¥1. paris., p. 359; Fr. Gustave et Héribaud, FI. Auvergne, p. 396 ; Franchet, FI. Loir-et-Cher, p. 551 ; Le Grand, FI. Berry., éd. i, p. 240; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 592 ; Arcang., Compend., éd. 2, p. 177 ; Ravin, FI. Yonne, p. 326; Masclef, Catal. Pas-de-Calais, p. 142; Brebis, et Mo- dère, FI. Normandie, p. 360; Viall. et d'Arbaumont, FI. Côte- d'Or, p. 352 ; F. Gérard, in Rev. de Botanique (1890), p. 205 ; Sauzé et MailL, FI. Deux-Sèvres, p. 432 ; Léveillé, Pet. FI. Mayenne, p. 182; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 551; Ar- cang., Compend., éd. 2, p. 177 ; Mathieu, FI. forest., p. 401 ; éd. rev. p. Fliche, p. 463 ; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 1096; Parmentier, FL ch. jurass., p. 212; Gautier, Catal. Pyr.-Or., p. 387; Hariot et Guyot, Contr. fl. Aube, p. 103; Callay, Catal. Ardennes, p. 364 ; et auct. mult. — Fusch, Hist., p. 336 sec. Bubani, Fl. pyr., p. 54. S. monandra Ard,, Mem., I, p. 67, t. II (1766) ; Hoffrara., Sal., t. I, f. I et 2, p. 18; Vill., Hist. Dauph. III, p. 767; Ehrh., Arb. 68 ; Poiret, Enc. meth. VI, p. 640; DC., Fl. fr. III, p. 297 pp. ; Seringe, Essai, p. 5 ; Spenner, Fl. Jrib. II, p. 268 ; Duby, Bot. galL, p. 425 ; Gaud., Fl. helv., VI, p. 231 ; et auct. plur. — S. fissa Wahlb., Lapp., 2012 (1812) et auct. plur. non Ehrh. S. carniolica Host, Austr., 2, p. 64 et Sal., p. 13 (1828). S. oppositijolia Host, Sal., p. 11, t. 37 (1828). S. muiabilis Host, Sal., p. 13 (1828). — Knafia purpurea, Opiz, Seznam rostlin Kveteny ceske Praze (1852). S. humilis capite sq7iamoso^2ivih., Pinax \']â^. — S. minor Jîuimnalis htimilis oleasjolio, Cup. Hort. Cath., p. 195. Icon. — Hoffm,, Hist. Sal., t. i, t. 5, f. i, t. 23, f. i ; Sturm, Deutsch. FL, XV; Engl. Bot., t. 11 85, 1343, 1388; Guimp., Holzart., t. 169 ; Host, Sal., t. 36, 45 ; Forbes, Sal. 28o JOURNAL DE BOTANIQUE Wob., t. I et 3 ; Reichb., Deiitsch. FL, 1230, 1235; Hartîg, Forst. Kultîirpfl.^ t. 52 et 53 ; Ledeb., FI. ross., t. 453 ; FI. Danica, t. 2554 ; Sv., Bot., t. 589 ; Coss. et Germ., Atlas, t. XXIX, f. G ; Cus. et Ansb., XX, t. 14 ; A. et E.-G. Cam., Atlas, pi. 7. Exsicc. — Seringe, 6". de S.., n°^ 24, 31, 32 ; Gunth., Cent. Siles., n" 10; Ehrh., n° 51 ; Pries, Herb. n. s., n*"" 2, 56, 57 ; Wiram. et Kr., Hei'b, S., n'* 52 ; Coll. S., n""" 107, 108, 109 ; Magn., FI. sel., n" 3356; Fr, Perini, FI. irideniina ; A. et J. Kerner, Herb. S., n°^ 46 9» 128-131 ; Reverch., PI. d'Espagne, n° 970; Soc. Dauph., n° 3881. N. V. —Osier aune étamine. Osier monandre, Saule pourpre. Sardine, Vreziau, Verdiau, Essalis, Preceint. — Danemark: Seu, Piil. — AU. : Purpur-Weide. — Italie : Vimine, Vetrice rossa, Vetrice da panieri, Salicella, Salcio rosso. — Espagne : Sarga- tilla fina. Arbrisseau à rameaux grisâtres, olivâtres ou d'un pourpre foncé, grêles et droits, glabres, luisants. Feuilles entières à la base, denticulées au sommet, oblongues-obovales ou lancéolées, élargies dans leur partie supérieure, acuminées, planes, épaisses, coriaces, glabres à l'état adulte, vertes et luisantes en dessus, glauques en dessous, brièvement pétiolées. Stipules ordinaire- ment nulles. Bourgeons oblongs, aigus, glabres. Chatons naissant avant les feuilles, alternes ou subopposés, subsessiles, munis de jeunes feuilles à leur base. Chat. fS très précoces, cylindriques grêles, étalés, ordinairement horizontaux ou arqués, à fleurs nombreuses; écailles persistantes, courtes obovales ou oblongues-ovales, concaves, rougeâtres à la base, d'un brun foncé ou noires au sommet, munies de longs poils blanchâtres dépassant longuement la longueur de l'écaillé. Étamines 2, à filets soudés presque toujours dans toute leur étendue, laineux velus à la base ; anthères soudées et simulant une étamine 4-loculaire, rougeâtres ou pourprées avant l'anthèse, très rarement jaunâtres, puis brunissant à la maturité. Chat. 9 cylindriques, très denses, ordinairement arqués à la maturité ; écailles petites, de forme presque semblable à celle des fl. cf, mais à poils beaucoup plus courts, parfois glabres- centes à la fin. Capsules tomenteuses, sessiles, ovoïdes-obtuses. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 281 Nectaire dépassant la base de la capsule. Style court ou presque nul. Stigmates pourprés ou jaunâtres, entiers ou un peu émarginés, épais, courts, dressés puis un peu étalés. Morphologie interne. (Atlas, PI. IV, fig-. 36-39.) Rameau de 2^ année. — Epiderme glabre, à paroi externe épaisse de 8-10 , à surface non rugueuse. — Collenchyme, à parois très épaisses, formé de cellules très tannifères et sou- vent très amylifères. Ecorce interne très distincte de Técorce externe ;[ à grandes cellules à parois minces, contenant des màcles peu nombreuses, du tannin, d'abondants grains d'ami- don. — Amas de fibres péricycliques très volumineux. — Liber développé un peu plus petit que le bois sur le rayon d'une section transversale, renfermant : des cristaux simples d'oxalate de calcium, des grains d'amidon et du tannin. — Vaisseaux peu nombreux à section de 12-30 i^- de grand axe, ceux des bois primaires à section bien plus petite, de 6-15 env. de grand axe. Fibres très nombreuses, à parois très épaisses. Ce Saule est un de ceux dont les tissus sont les plus compacts. Rayons amylifères et tannifères. Bois des faisceaux primaires situés dans les angles légèrement saillants de la moelle, peu développés, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur ; rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés concaves (semblable au type de la pi. I, fig. 15), à angles très aigus, un peu plus grande que le bois sur le rayon d'une section transver- sale, formée de cellules polygonales, à très petits méats, à parois minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont légère- ment épaissies. Cellules périméduUaires très tannifères et souvent amylifères. Moelle centrale contenant : des tannifères nombreuses, pauvres en tannin ; de l'amidon et de très rares mâcles. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille, — Pétiole. — A l'initiale les trois faisceaux libéro- ligneux sont petits, plans. Un peu au-dessus les latéraux se ferment chacun en anneau aplati à grand axe horizontal, le médian s'incurve fortement sans se fermer tout à fait au sommet. La fusion n'a lieu que bien au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe légèrement en croissant, ailes peu marquées. Diamètre horizontal plus du double plus grand 282 JOURNAL DE BOTANIQUE que le diamètre vertical. Epiderme glabre, cuticule lignifiée. Collenchyme contenant quelques grains d'amidon, les assises externes beaucoup de tannin. Ecorce à méats, rares chambres aérifères, mâcles assez rares, grains d'amidon surtout dans l'endoderme ; tannifères nombreuses, riches en tannin. Trois mé- ristèles ou 2-3 en partie fusionnées en un anneau très allongé coupé de rayons nombreux tannifères et amylifères. Liber renfer- mant de nombreux grains d'amidon. Péridesme coUenchymateux, tannifère et amyhfère ; non lignifié, parfois lignifié dans la moelle externe seulement. Nervtire médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au-dessus de la caractéristique. Section biconvexe. Partie supé- rieure de l'anneau libéro-ligneux à bois souvent interrompu ; anneau souvent disjoint aux extrémités. Moelle interne et moelle externe à parois épaisses légèrement lignifiées ; péricycle ayant souvent quelques îlots scléreux. Milieti de la nervîire médiane. — Section biconvexe. Epi- derme à cuticule non lignifiée. Trois faisceaux libéro-ligneux, l'inférieur à bois supérieur, les deux supérieurs à bois inférieur. Péridesme scléreux à parois très épaisses, le milieu du péricycle n'est parfois pas lignifié. Nervures secondaires . — Nervures secondaires et d'ordre inférieur à section plane, munies de deux hypodermes col- lenchymateux, de deux arcs scléreux, sans écorce même à la base. Limbe. — Épaisseur du limbe = 150-170 i^. (PL IV, fig. 37.) — Epiderme supérieur glabre, haut de 12-13 '"^ environ (nous n'avons jamais observé de cloisons tangentielles), paroi externe pas très épaisse, non ou à peine bombée, fortement cuticularisée ; cellules vues à plat de 20-35 1^ de grande diagonale. (PI. IV, fig. 36.) Stomates peu nombreux, petits, longs de 12-20 [^, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques et de même hauteur qu'elles. — Limbe homogène, palissadique. 4-5 assises palissadiques formées de cellules aiguës aux extrémités, laissant entre elles de petites cheminées et décroissant sensiblement de hauteur vers la face inférieure de la feuille, non interrompues vis-à-vis des stomates. La première assise longue d'environ 32- i"5 [JL, la deuxième et la troisième de 25-32 ;-i environ, la quatrième et la cinquième de 16-23 jjt environ. Màcles d'oxalate de calcium A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 283 nombreuses dans la troisième et la quatrième assise. — Épiderme inférieur glabre; haut de 12-14 (Jt (nous n'avons pas observé de cloisons tang-entielles) ; paroi externe à peine moins épaisse. que celle de l'épiderme supérieur, à peine bombée, portant une quantité assez grande de bâtonnets de cire ; cellules vues de face de 18-40 \^ de grande diagonale. Stomates très nombreux, petits, ovales, longs de 10-20 i^i, situés au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe amincis, puis légèrement renflés, très coUen- chymateux, épiderme à paroi externe devenant très épaisse ; rarement dents glanduleuses. Polleji. — Grains elliptiques, à grosses verrues, plis peu visibles. L = 20-26 [x. (PI. IV, fig. 38.) A. Gracilis Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 129; Wimm., Sal. Eur.., p. 32 (forma) ; Anderss., Pî'odr.^ XVI, p. 306 ; et auct. mult. — S.purpurea Sm., Brit.^ p. 1039; Willd., Spec , IV, p. 672, n° 36 (sensu stricto) et auct. plur. — S. juratensis , Schleich., teste Koch. — aS". Dezicalion Gandg., FI. lyon.^ p. 207 ; Sal. 710V., n° 34; Exsicc, n° 1197 ; S. deprontpta Gandg., loc. cit.., p. 207 et n^ 35 ; S. corsica Gandg. ; Dec. pl.^ n° I, p. 6 ; Sal. nov., n" 36. Icon. — Coss. et Germ., Atlas, t. XXIX, 4. — Rameaux grêles, souvent divariqués, ordinairement rougeâtres. Chatons grêles. Capsules courtes. Morphologie interne. — Caractères distinctifs . — Tissus des rameaux bien plus denses que dans le type. Liber et péricycle des rameaux moins développés, égalant réunis à peu près la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, au lieu de l'égaler à peu près en totalité comme chez le type. Trois mé- ristèles entièrement distinctes à la caractéristique et même à la base de la feuille, la médiane bien plus développée que les latérales. Anneau libéro-ligneux assez développé, à 5 mm. au-dessus de la caractéristique, bien fermé ; bois de la partie supérieure de l'anneau continu beaucoup plus développé que dans le type et la var. Lambertiana ; péridesme scléreux sauf au milieu du péricycle. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités au milieu de la nervure médiane. S. -var. sericea. — Var. sei^icea Seringe, Essai, p.. 8 ; 284 JOURNAL DE BOTANIQUE Dôll, FI. bad., p. 494; F. Gérard in Revue de Botan., p. 206 (1890). — Forma sericea Wimm., Sal. Eur. — Var. z Koch, Comment. — Tomentum des rameaux et des jeunes feuilles à caducité estivale. B. Lambertiana Koch, Syn., éd. 2, p. 745, éd. 3, p. 560 ; Gr. etGodr., FI. Fr., III, p. 129; Mutel, FI fr., III, p. 194; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 192 ; Wesmaël, Monogr., p. 271 ; et auct. plur. ; Var. macrostachya Coss. et Gerra. , FI. env. Paris, éd. I, p. 503 (1845), éd. 2, p. 617 ; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 752, et auct. plur. — S. Lambertzana Smith., FI. britan., 3, p. 1041 (1804); WiUd., Spec, IV, p. 673, n° 38; Engl. Bot., t. 1359 ;Forbes, Sal. Wob., t. 3 ; Coss. etGerni.,^//(a;j', t.XXIX, f. 5. — S. oppositifolïa Host, Sal., p. 11, t. 37 (1828). — 5. parisiensis Gandg., Dec. pi. n., I, p. 5 : et Sal. nov.^ Exsicc. — Soc. Dauph., n°' 2403, 4263. — Rameaux gros. Feuilles grandes, larges, parfois presque opposées. Chatons gros à capsules plus allongées que dans A. Morph. interne: diffère à peine du type. — Caractères dis tinc tifs : Trois méristèles non fusionnées à la caractéristique. Ecorce du pétiole et de la nervure médiane plus développée. Péridesme un peu moins lignifié. Stomates plus nombreux sur l'épiderme supérieur. S. -var. eriantha ; forma eriajithaV^imm., Sal. Eur. ; F. Gérard, loc. cit. — Chatons assez gros, à écailles très velues. S. -var. styligera ; f. styligera Wimm. et F. Gérard, loc. cit. — Capsules aiguës au sommet, munies d'un style court. C. Hélix Koch, Commeizi., p. 25 ; Syn., éd. i et 2 ; loc. cit., Dôll, Fi. bad., p. 494 ; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 129; Coss. et Germ., loc. cit. ; Mutel, FI. fr., III, p. 194; Wes- maël, Monogr., p. 274; et auct. mult. — Var. m.icrostachya Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 752. S. Hélix Gouan, Illiistr., p. 76, n" 2 ; Willd., Spec, IV, p. 672, n° 37 ; Loisel., Fl.gall., p. 345 ; Lapeyr., Abr. Pyr., p. 596 et auct. plur. Non S. Hélix L. Spec, 1444, sec. Wimmer et Gûrke, PI. Eur. — Knafia Hélix Opiz, loc. cit. — 6^. Hélice Theophrasti Dalech., Hist., 277. Icon. — Coss. et Germ., Atlas, t. XXIX, G, 8 ; Reichb., Icon. XI, t. 587, f. 2032 ; Hartig, Fors t. Ktdturpfl., t. 52. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 285 Rameaux étalés-dressés. Feuilles très allongées. Chatons petits ou moyens, assez variables. Monstruosités. — 1° Forma androgyna. — \''ar. androgyna Koch, Syn. éd. 2, p. 745, éd. 3. p. 560. — ^. mirabilis Host, a. p. 641. — Chatons irrégulièrement androgynes, présentant : 1° desfl. cf, 2° desfl. Ç normales, 3° des fl. composées d'une cap- sule munie d'un style et de stigmates et accompagnée latérale- ment d'une étamine. 2° Forma furcata Wimm., Sal. Eur., p. 32; Viall. et d'Arbaumont, Fl. Côte-d'Or, p. 352. — Var. 0, Koch, Comment.; var. p, monadelpha Koch, Syn., éd. 2, p. 747 ; 8 Gaud., loc. cit.; Neilreich, Fl. U. Oestei-r., p. 257 ; F. Gérard in Revue de Botanique, p. 206 (1890). — Filets des étamines non soudés entièrement jusqu'au sommet. Fl. mars-avril dans les plaines ; mai dans les montagnes. L'un des plus précoces, surtout les sujets ç^ . Habitat et répartitio7t géographique. — Bords des rivières et des ruisseaux ; souvent planté. — Dans presque toute la France y compris la Corse, abondant dans certaines régions, rare dans d'autres, remonte jusqu'à 1.800 mètres. — Europe moyenne jusqu'en Scandinavie, Asie Mineure, Caucase, Sibérie, Japon, Amérique et Afrique septentrionale. — La îovmefiircata rare : Environs de Paris, Côte-d'Or ; Palatinat. Section IV. — HERBAGEiE. Nitidulée s. Glaciales c. Herbaceas Anderss. inDC, Prodr.., XVI, p. 297. — Glaciales Sub.-sect. III. Herbacea Gûrke, PL Eur, II, p. 36. — Glaciales Koch, Syn., éd. 2, p. 758 (pp.) ; Gr. etGodr., Fl. Fr. — Cohors X, Glaciales Koch, Comment, p. 61 (pp.). — Chamaslix Dumortier ; Fries, Nantis., I (pp.). — Retusœ Kerner, Niedosterr. Weiden, Wien. Ecailles discolores ou presque concolores.Fl. d" : étamines 2, à filets libres. Nectaire papyracé. Capsules brièvement pédi- cellées. Style court, épais. Feuilles veinées réticulées, à ner- vures secondaires souvent pellucides. Chatons terminaux au sommet de rameaux naissant de bourgeons de l'année précé- AOUT-SEPTEMBRE I9O4. 4 286 JOURNAL DE BOTANIQUE dente. Bois nu non strié. Arbrisseaux nains à souche souter- raine ou rampante. Epiderme supérieur de la feuille adulte présentant des stomates. Nervure médiane à section plane-convexe. Système fasciculaire de la nervure médiane un peu incurvé. Nervures secondaires à section biconvexe presque aussi saillantes que la nervure médiane. Stomates des deux épidermes à peu près de même hauteur que les cellules épidermiques et situés sur le même plan. Assise génératrice arrondie ou elliptique, non si- nueuse. Feuilles et pétioles non glanduleux. 7. — S. herbacea L. cf $. S. HERBACEA L., Spec, 1445 (1753) ; FI, suec, n" 887; Gouan, Illasir.^ p. 77, n° 7 ; Ail., Pedeui., n° 1967 ; VilL, Hist. Dauph., III, p. 773 ; Hofifm., Sal., p. 74; Poiret, Enc, VI, p. 649 ; DC, FI. fr., III, p. 288 ; Loisel., FI. gall.^ II, p. 340; Willd., Spec, IV, p. 682, n° 55; Seringe, Essai, p. 86, Smith, FI. brtf., III, 1056; Wahlenb., FI. lapp., p. 472; Lapeyr., Ab}\ Pyr., p. 597; Boisduval, Fl.fr., III, p. 27; Mutel, FI. fr., III, p. 179 ; Koch, Comment . , p. 63 ; Duby, Bot. gall., p. 426 ; Gaud., FI. helv., VI, p. 216; Mutel, FI. Daiiph., éd. 2, p. 562 ; Koch, Syn.., éd. 2, p. 759 ; éd. Hall, et Wolf, p. 2308; Hartig, Forst. Cultiilpfl.., p. 387; Reuter, Catal. Genève., éd. i, p. 95; éd. 2, p. 194; Boreau, FI. Centime, éd. 3, p. 585 ; Gr. et Godr, FI. Fr., III, p. 143 ; Parlât., FI. ital., IV, p. 276; Wimm., Sal. Eur., p, i25;Dulac, FI. H. -Pyr., p. 146 ; Anderss., in DC. Prodr., XVI, p. 298 ; Lecoq et Lamt , Catal. plat, centr., p. 338 ; Fr. Gust. et Hérib., FI. Auverg., p. 392 ; Morthier, /-Y. de Suisse, éd. 2, p. 336 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 598 ; Vallot, Guide Cauterets , p. 273 ; Arcangeli, Coni- pend., éd. 2, p. 178; Mathieu, Pl.forest.., éd. rev. p. Pliche, p. 478 ; Magninet Fr. Hétier, Observ. fl. Jura, p. 127 ; Gautier, FI. Pyr.-Orient., p. 388 ; Ardoino, Fl. Alp.-Marit., p. 346. 6^. retusa ^, Lamk Fl. fr., II, p. 229. — S. pyrejiaz'cola, S. subemarginata , S. viticulosa, S. scrtipea, S. innscoides , S. obo- valifolia. Gandg., Sal. nov.., n""" 162, 163, 164, 165, 166. — ^. pumila (G. Bauh.) Salisb., /*;'., p. 394, n° 7; Bubani, Fl. pyr., p. 63. — 6. foliis serratis glabris orbïculatis , juh's A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. i'i>i paitcifloris Hall., Helv., n° 1649. — ^- foHis serratïs glabris\..^ FI. Lapp., n" 355. — ^. alpina lucida repens ahit roiundœ- folio Boccone, Mus., II, p. 19, t. i, — vS. saxatilïs minima Bauh., Pin., 474. — Herba facie pyrolse Mart., Epitsb., 47, t. G, f. B. Icon. — Bocc, Mus. II, p. 19, t. I; L., FI. Lapp., t. 7, f. 3 et 4 c/et Ç; vSv. Bot.., t. 367 ; FI. Dan.., t. 117 ; Forbes, Sal. Wob., t. 62; Host, SaL.,1. 104; Anderss., Sal. Lapp., 22; Reichb., Deuischl. FI., XI, 11 82; Engl. Bot., XXVII, t. 1907 ; Pries, Herb. n., V, n° 67 ; Guimpel, Holzart., t. 175; Hoffm., Sal, t. 20, f. 1-4 ; Schkuhr, Handb., n"" 4998, t. 317, a, f. 3 ; Hartig-, Forst. Culhirpfl., t. 105 (35 b.) ; Engl. et PrantI, Naiûr. Pflanz., III, I, f. 24, A ; Cus. et Ansb., XX, t. 45 ; A. et E.-G. Cam., Atl., PL 8, A. Exsicc. — Sering-e 6'. de S., n° 16; Gunth., Cent, sil., 12; Pries, Herb. n., V, n° 67 ; Wimm. et Kr. Herb. Sal. xf 40 ; CoU, n° 125; A. etj. Kerner Herb. S. A., n° 37; Billot, n° 1964; Bourg-., PL Hte-Sav. (1869) ; PI. Alp.-Marii. (1861) ; Soc. et. fl. fr.-helv., n° 1347 ; Reichb., 0^953 ; Soc. Rochel., n° 3528. N. V. — Saule herbacé. Suède : Kieron-Lastak, Kirru Lastak. Tige de 1-2 décim. souterraine, rampante et radicante, émet- tant des rameaux grêles et herbacés, dressés, munis chacun d'un petit nombre de feuilles, 2 le plus souvent; jeunes rameaux glabres, ceux d'un an devenant brunâtres ou devenant noi- râtres et portant les cicatrices des anciennes feuilles. Peuilles brièvement pétiolées, ovales ou suborbiculaires, obtuses et rétuses, denticulées, glabres, à nervure médiane poilue dans les jeunes feuilles, veinées-réticulées, vertes, luisantes sur les 2 faces, minces, papyracées, pellucides. Bourgeons glabres. Chatons à pédoncule court et velu, munis de deux feuilles à la base ; les d' ayant 5-7 millim. de long sur 3 de large, pauciflores (2-7-fl.) ; écailles arrondies, ciliées ou glabrescentes. Etamines 2 à filets libres, glabres. Chatons $ subglobuleux ou plus rare- ment oblongs, munis de 2-12 carpelles, rarement plus. Capsules verdàtres ou brunâtres, ovoïdes, coniques, glabres, subses- siles, à pédicelle bien plus court que les 2 nectaires. Style court. Stigmates bifides. Graines relativement grosses. 288 JOURNAL DE BOTANIQUE Morphologie interne {Atlas, pi. IV, fig-. 39). Racine. — Liège et phelloderme peu développés. Phello- derme amylifère. Liber développé, contenant beaucoup de tannin et d'amidon ; fibres libériennes assez développées dans la racine principale âgée. Vaisseaux extrêmement nombreux, à section atteignant 30-55 [x env. de grand axe. Fibres du bois peu nombreuses, à parois très épaisses, à lumen contenant de l'amidon et du tannin. Tige et rameau de 2^ année. — Epiderme glabre ; à paroi externe épaisse de 5-10 a, peu lignifiée, à surface non rugueuse. — Liège et phelloderme très tannifères. — Ecorce non diffé- renciée comme elle l'est chez la plupart des Salix en écorce externe collenchymateuse et écorce interne lacuneuse, mais à peu près homogène, formée de cellules à parois très minces; contenant quelques màcles, de gros grains d'amidon assez nom- breux, beaucoup de tannin et formant de rares chambres aéri- fères. — Ordinairement pas de fibres péricycliques. — Liber contenant des files de cellules à cristaux simples et mâclés, des grains d'amidon et du tannin en grande quantité. On n'observe souvent pas de fibres libériennes lignifiées. — Bois très asymé- trique. Vaisseaux à section quadrangulaire allongée radiale- ment, longue de 15-25 [j. env. Rayons très rectilignes, très nombreux, séparant souvent un seul plan de fibres, contenant beaucoup d'amidon et de tannin. Fibres à lumen tannifère. — Moelle arrondie, égalant à peu près la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules arrondies, à grands et nombreux canaux aérifères, parois non lignifiées (même celles des cellules de la périphérie et de la pointe des faisceaux sont minces). Cellules de la moelle toutes tannifères et contenant de très nombreux grains d'amidon assez volumineux ; de rares màcles. Tannin coloré en noir bleuâtre par le perchlorure de fer. Feîiille. — Pétiole. — A l'initiale 3 faisceaux libéro- ligneux plans ne se mettant pas en anneaux, mais se soudant en un seul faisceau plus ou moins incurvé suivant la grandeur de la feuille et toujours bien au-dessus de la médiane. Caractéristique . — Coupe très allongée, en cœur, à partie A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 289 supérieure incurvée. Diamètre horizontal double environ du diamètre vertical. Épiderme à cuticule peu lignifiée, portant quelques poils. Pas de coUenchyme sous-épidermique ou 2-3 assises à parois à peine plus épaisses que les assises in- ternes, contenant de rares grains d'amidon et du tannin. Ecorce à méats, formant un tissu assez serré, contenant des grains d'amidon peu nombreux et des tannifères ; nous n'avons jamais observé de màcles. — Trois méristèles à faisceau libéro-ligneux plan, d'ordinaire non fusionnées, situées sur une ligne courbe; liber tannifère. — Péridesrae non ou peu lignifié, tannifère. Nervure fnédîane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section plane-convexe. Un seul faisceau libéro-ligneux. Péricycle très scléreux, très épais et moelle ayant quelques fibres légèrement- lignifiées. Milieu de la feuille. — Section plane-convexe. Structure à peu près semblable à celle du niveau précédent. Nervîires secondaires . — Nervures secondaires à section biconvexe, munies de deux très gros arcs scléreux et d'écorce à la partie supérieure et à la partie inférieure, à peu près aussi saillantes à leur base et à la partie inférieure que la nervure médiane. (PI. IV, fig. 39.) Litnbe. — Epaisseur du limbe = 80-120 \x. Epiderme supé- rieur glabre; haut de 10-15 ;-' (nous n'avons jamais observé de cloisons tangentielles ni dans cet épiderme, ni dans l'épiderme inférieur) ; paroi externe pas très épaisse, non ou très légère- ment bombée, fortement cuticularisée ; cellules vues de face à parois ondulées, de 35-40 \i. de grande diagonale. Stomates très nombreux, longs de 25-30 ;ji, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. — Mésophylle hétérogène, deux assises palissadiques longues de 30-32 a, à cellules de forme peu régu- lière. Tissu lacuneux formé de cellules irrégulières, laissant une assez grande chambre sous-stomatique sous chaque stomate. Nous n'avons pas observé de màcles. — Epiderme inférieur haut de 7-9 u-, ne portant ni cire, ni poils; paroi externe mince, non ou très légèrement bombée ; cellules vues de face à parois on- dulées, de 40 [j. environ de grande diagonale. Stomates assez nombreux, mais moins nombreux que ceux de l'épiderme su- périeur, longs de 25-28 [-'., situés au niveau des cellules épider- miques. AOUT-SBPTEMBRB I9O4. 4* 290 JOURNAL DE BOTANIQUE Bords du limbe coUenchymateux, non glanduleux. Pollen. — Grains elliptiques, réticulations fines, L= 23-27 [/.. S. var. niacrophylla. P. macrophylla Seringe, Essai, p. 88; Gaud., FI. helv.,W, p. 216; Anderss., loc. cit. — Feuilles grandes, pédoncules des chatons allongés, AÎ07istruosité. — Yoxv[Và.7nonoîca (Bertoloni,7^/. ital., p. 319). — Chatons mâles et chatons femelles sur le même individu. Juin-août. Habitat et répartition géographique. — Gazons humides des sommités des hautes montagnes. — France : Alpes de la Savoie et du Dauphiné, Alpes-Maritimes ; Monts-Dores ; Pyré- nées. — Angleterre, Ecosse, Suisse, Tyrol, Carpathes, Sudètes, Russie, Irlande, Laponie, Norvège, Sibérie, Amérique du Nord. Section V. — MYRTOSALIX. Glaciales a. Myrtosalix Kerner, Niederôsiei^r . Weiden, Wien, 1860; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 285; Gûrke, PI. Eur., II, p. 33. — Glaciales Koch, Comment, p. 61 et Syn., éd. 2 p.; Gr, et Godr., FI. Fr. pp.; Tribus nona Wimra, Sal. Eîir., p. 88 (pp.). — Frigida? A. Coloratœ Hartig, Nach- iràge zufn System der Weiden (pp.)- — Tribus IV, Chamelix Dumortier; Fries, Mantis.,\ (pp.)- Nectaire i, souvent pourpré. Ecailles discolores. Fleurs C' : étamines 2, à filets libres, anthères pourprées avant l'an- thèse. FI. $: capsules brièvement pédicellées. Style long. Cha- tons pédoncules, latéraux sur les rameaux d'un an. Bois nu arrondi. Epiderme supérieur de la feuille adulte présentant des sto- mates. Nervure médiane à section plane-convexe. Système fas- ciculaire de la nervure médiane plan ou un peu incurvé. Nervures secondaires à section biconvexe presque aussi saillantes que la nervure médiane. Stomates de l'épiderme inférieur de hauteur moindre que les cellules épidermiques et affleurant la partie externe de l'épiderme. Assise génératrice arrondie ou elliptique non sinueuse. Feuilles et pétioles glanduleux. A. et E.-G. Camus. — Mono graphie des Saules de France. 291 8. — S. Myrsinites L. a", $. S. Myrsinites L., Spec, 1445(1753); L., FI. suec. n° 886; Gouan, lllustr., p. 76, n° 3 ; V\W.. , Hist . Dauph. , III, p. 769, pi. L, f. 12; Smith, Engl. FL, IV, p. 195; DC, Fl.fr., III, p. 296 et V, p. 347; Loisel., Fl.galL, II, p. 341; Willd., Spec, IV, p. 678, n° 49 ; Wahlenb., FI. lapp., p. 262; Lapeyr,, Abr, Pyr., p. 597; Koch, Cot7tinent., p. 60; Mutel, FI. fr., III, p. 180; Boisduval, /^/.y?'., III, p. 23; Duby, Bot. gall., p. 426; Gaud., FI. helv., VI, p. 263; Pries, Manti's., I, p. 73; Koch, Syn., éd. 2, p. 563, éd. Hall, et Wolf., p. 2310; Hartig, Forst. Culturpfl., p. 389; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 141 ; Wimm,, Sal. Eur., p. 97; Parlât., FI. ïtal., IV, p. 266; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 289 ; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 231 ; Morthier, FI. d. Sitisse, éd. 2, p. 338; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 597; Arcang., Compeud., éd. 2, p. 177; Jeanb. et Timb.-Lagr., Massif Laurenti, p. 283; Ardoino, FI. Alp.- Marit., p. 345 ; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 756; Mathieu, FI. forest., éd. rev. p. Pliche, p. 475, S. Jacqîu'nïHosX., Sal., p. 31 ; .S_y;2., p. 529 (1797); Wahlenb., FI. carpath., p. loio; Koch, Cotnment.p. 60; Reichb., Excurs. — S. Jacqiii'nmjiaWiWà.^ Spec, IV, p. 692, n° 77(1805). — 5". retusay^irh..., Arr. Brtt.,pl.^ t. 31 (1776). — 5". dubïa Su\.&r ^ FI. helv., II, p. 283 (1802), non Anderss. — S. /2\&x inBull.Ac. Imp.S. Pétersb., III, n"*" II, 12. — 6^. acridentata Gandg., Sal. nov., n° 136. S. pumila laiifolia Glus., Rar. pi. hist., p. 85. — S. pu- fnila latifolia repens ]onston^ Hist. Nat. arb. et f rut., t, 125, f. 6. — 6". foliis serratis glabris ovatis L., FI. lapp., n° 353. — vS. foliis ovaio-lanceolatis venosis, julis tomentosis Hall., Helv. 292 JOURNAL DE BOTANIQUE Icon. — L., FI. lapp., t. VII, f. F. ; Scop., FI. carii., t. 6i, n° 1208; FI. Dan., t. 1054; Host, Sal., t. 102; Engl. Bot., t. 1360; Forbes, Sal. Wob., t. 60; Jacq,, Aust., t. 408-409; Anderss., Sal. Lapp., f. 22; Reichb., Deiitscîil. FL, 11 88, 1191, 1 192- 1 194; Trautv., loc. cit., VIII, t. 18; Cus. et Ansb., XX, t. 40; A. et E.-G. Cam,, Atlas, pi. 9, A. v. serrata^ B. v. lanata, C. et D v. Jacquini. Exsicc. — Fries, Herb. ji., n°^ 5 et 66; Seringe, S. de S., n°' 18 Ç, 65 $ {arbufîfolia)\ Wimni. et Kr., Coll. S., n°' 120- 120 b. (Jacquini); Reichb., n" 1422; A. et J. Kerner, Herb. S. A., n°^ 14 (/, 15 Ç; Tscherning-, in Baenitz, i^i^r^. Eur., cfetÇ. N. V. — Saule Myrte. Saule à feuilles d'arbousier des Alpes. — Allemagne : Sandbeerenblâttrige Weide, — Suède : Sâdga- Skirre, Myrsinenartige Weide. — Italie : Mirsinite. Arbrisseau de 1-4 décim. rarement plus, à rameaux étalés- couchés nombreux, velus pubescents dans leur jeunesse, puis devenant vernissés et brillants et enfin toruleux. Feuilles den- tées-glanduleuses ou entières, ovales ou ovales-lancéolées, ob- tusiuscules ou acutiuscules au sommet, ordinairement glabres à l'état adulte, d'un vert clair et brillantes en dessus, plus ou moins glauques en dessous, à nervures réticulées saillantes sur les deux faces, ou encore ovales-suborbiculaires, velues sur les deux faces. Pétiole très court, velu. Stipules ovales, lancéolées, glanduleuses, faisant souvent défaut. Bourgeons fauves, droits, velus d'abord, puis glabres. Chatons latéraux ou terminaux, à pédoncule velu, feuille à la base, tantôt brièvement, tantôt longuement pédoncules. Chatons cr" oblongs, contemporains; écailles oblongues-obovales, d'un pourpre brunâtre, très velues sur les deux faces. Etamines 2, à filets libres, glabres; anthères globuleuses, d'un pourpre violacé. Chatons $ plus tardifs, sou- vent densiflores, sauf parfois à la base, oblongs cylindriques. Capsules ovales, longuement coniques, subsessiles, brunes pour- prées, velues-laineuses, rarement glabres ou glabrescentes, à pédicelle plus court que le nectaire. Style égalant environ le quart de la longueur de la capsule. Stigmates étalés, plus ou moins échancrés, rarement presque bifides. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 293 Morphologie interne. Racine. — Liège assez développé, très tannifère. — Liber très développé, contenant beaucoup de tannin et de très rares grains d'amidon; fibres libériennes très développées. — Vais- seaux relativement peu nombreux, à section atteignant 40-50 [j. de grand axe. Fibres à parois épaisses, à lumen contenant du tannin. Rayons contenant du tannin, peu d'amidon. Tronc oti rameau de detixiènte année. — Epiderme tannifère portant des poils, à paroi externe épaisse de 30 p., à surface très rugueuse. — CoUenchyme, formé de cellules presque toutes très tannifères. Ecorce interne à chambres aérifères et conte- nant quelques mâcles, beaucoup de tannin et quelques grains d'amidon. — Fibres péricycliques manquant ou en petits amas, à parois très épaisses, à lumen étroit contenant du tannin. — Liber contenant quelques grains d'amidon, des files de cristaux simples et raâclés d'oxalate de calcium, beaucoup de tannin. II ne se produit ordinairement pas de fibres libériennes. — Fibres du bois assez peu nombreuses, à lumen contenant du tannin. Vaisseaux à section très petite de 8-30 ^ de longueur, ceux des faisceaux primitifs à section de 8-15 p.. Région du bois très asymétrique. Cellules des rayons très petites et très épaisses contenant du tannin et de l'amidon. Bois des faisceaux pri- maires assez développés, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur, rayons voisins brisés au-dessus d'eux. — Moelle à peu près arrondie, même dans les parties dressées, excentrique ; dans les parties couchées petite, lacuneuse, formée de cellules arrondies à parois non lignifiées, sauf celles de la périphérie ou seulement de la pointe des bois primaires qui ont leurs parois lignifiées et un peu épaissies; dans les parties dressées, moelle plus grande, non lacuneuse, formée de cellules polygonales à parois lignifiées. Cellules médullaires contenant quelques grains d'amidon, presque toutes tannifères dans les parties rampantes; tannifères nombreuses et riches en tannin dans les parties dressées. Tannin coloré [en noir bleuâtre par le per- chlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale trois faisceaux libéro-li- ?94 JOURNAL DE BOTANIQUE gneux à peu près plans, ne se fermant pas en anneaux, mais se soudant vers la médiane en un seul faisceau plan dans les petites feuilles, plus ou moins incurvé dans les feuilles de plus grande dimension. Caractéristïqite. — Coupe petite, triangulaire. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Epiderme glabre ou portant quelques poils. CoUenchyme contenant du tannin et d'assez nombreux grains d'amidon. Ecorce à méats et chambres aérifères, contenant des cristaux simples d'oxalate de calcium, un peu de tannin, de nombreux grains d'amidon. Arclibéro- ligneux situé à la partie supérieure de la section, plus ou moins incurvé, à bois discontinu, liber très tannifère et très amyli- fère. Péridesme non lignifié, tannifère et amylifère. Nervîire médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section à peu près plane-con- vexe. Méristèle assez arrondie, faisceau libéro-ligneux peu dé- veloppé. Péridesme scléreux dans la moelle et le péricycle. Milieu de la feuille. — Section à peu près plane-convexe. Péridesme parfois scléreux même latéralement. Nervures secondaires . — Nervures secondaires et d'ordre inférieur à section biconvexe, presque aussi saillantes que la médiane à la partie inférieure de la feuille, munies de deux hypodermes collenchymateux, de deux arcs scléreux etd'écorce à la partie inférieure. Limbe. — Epaisseur du limbe = 160 jj.. — Epiderme supé- rieur haut de 10 (x environ, portant quelques poils; paroi externe non ou très légèrement bombée, fortement cuticula- risée; cellules vues de face de 25-35 p. de grande diagonale. Stomates nombreux, plus nombreux que dans l'épiderme infé- rieur, longs de 18-25 p. environ, allongés, un peu soulevés vers l'extérieur. — Mésophylle hétérogène, deux assises palissa- diques longues de 25-30 .[/.Tissu lacuneux formé de 3-5 assises, parfois les supérieures légèrement allongées verticalement ; quelques rares mâcles. — Epiderme inférieur haut de 9-10 ji., glabre ou portant de rares poils; paroi externe mince, bom- bée, ne portant pas de cire ; cellules vues à plat ayant de 25-35 ij, de grande diagonale environ, à parois recticurvilignes. Stomates nombreux, très allongés, longs de 18-22 [x, moins hauts que les cellules épidermiques et légèrement soulevés vers l'extérieur. A. et E.-C. Camus. — Monographie des Saules de France. 295 Bords du limbe récurvés, amincis, coUenchymateux ; dents portant des glandes très resserrées à la base et à cuticule mince, non lig-nifiée. Pollen. — Grains très arrondis aux pôles. L -=^ 18-23 I^* A. Serrata Neilr. , FI. Niedoesterr., p. 266; Wimm., Sal. Eîir.,^.g(). — Feuilles manifestement dentées-glanduleuses; chatons denses; style court. Forma lei'ocarpa. Var. letocarpa Seringe, Révïs. ïnéd., n°32 0. ; Gaud., Fl.helv. ; Koch,^;/., éd. 2, loc. cit. — ^S". arbzi- tifolia var. lei'ocarpa Seringe, Essai, p. 47. — S. phaloci'O- carpa Gandog., Sal. n,, n° 135. — Capsules glabrescentes à la maturité. B' Lanata Gaud., loc. cit.; Koch, Syn., éd. 2; var. villosa, Gr. et Godr., FI. Fr.^ III, p. 141 ; var. puberula Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 289; var. pilosa Seringe, Saules dess., n° 109; Revis, inéd., n° 32 y- — ^- toniophylla Gandg., Sal. nov., n° 134. — ^S. arbîitifolia, B. pilosa Seringe, Essai, p. 47 ; 8. sericea Murr.^ Bot. Valais, p. 92 (non Vill.). S. pilosa Schleich.,C«/(7/. 1821. — Exsicc. — Schleich., C(2/. i8o9eti8i5. Thomas, Catal. 1807 (-S. sericea). Feuilles largement ovales ou ovales suborbiculaires, dentées, densément velues sur les deux faces. C. Jacquini Wimm., Sal. Eur., p. 99; var. Jacqziiniana Koch, Syn., éd. 2, p. 758; var. a. iniegrifolia Neilr., FI. Nied.-Oesterr., p. 266. S. alpina Scop., FI. Carn., éd. 2, II, p. 225 (1772) sec. Koch; S. fusca Jacq., FI. Ausir., V, t. 409 (1778), non Willd. — S. Jacquini Host, Syn. pl. Aust., p. 529(1797). — S. Jacquiniana Willd., *S'^^(:.IV,p. 692 ; Koch, Syn. éd. I, p. 659. — *S'. dasycarpa Turcz. ex Ledebourg. Icon. — Reichb., t. 1191; Hartig, Forst. Citliurpfl,. t. 109,35- Exsicc. — Turcz {stib dasycarpa)^ 1828; Wimm., Herb. S., n°92; Kerner, Herb. S. A., n"' 125, 126; Baenitz, Herb. Eztr. Feuilles entières. Filets des étamines bleuâtres. Style pourpré. Habitat et répartition géographique. — Bords des torrents ; lieux humides et tourbeux des hautes montagnes, surtout sili- ceuses, France. Alpes de la Savoie et du Dauphiné, Laurenti ; 296 JOURNAL DE BOTANIQUE Pyrénées ? var. B Alpes et Laurenti ; var. C. Jacqtiini, non signalée en France. — Scandinavie, Laponie, Russie, Ecosse, Alpes de la Suisse, du Tyrol, de l'Italie, Autriche; Carpathes ; Sibérie; Groenland; Amérique boréale. (A suivre.) LA DOUBLE FECONDATION CHEZ LES MALVACEES Par M. L. GUIGNARD. Dans l'une de mes premières Notes sur la double féconda- tion (i), les Malvacées se trouvaient au nombre des familles chez lesquelles je signalais l'existence de ce phénomène. Tout en constatant qu'il s'y accomplit avec les mêmes caractères essentiels que chez les autres Angiospermes, j'avais remarqué plusieurs fois, relativement au tube poUinique et à l'ovule, certaines particularités sur lesquelles je m'étais proposé de revenir. C'est la raison pour laquelle j'exposerai brièvement ici les phénomènes qui accompagnent la fécondation dans quelques espèces de Malvacées. Chez la plupart d'entre elles, le grain de'poUen est volumi- neux ; il offre, dans ses enveloppes, des caractères de structure bien connus (2) et assez semblables dans les divers genres de la famille. Ce qui varie le plus, c'est sa grosseur relative, comme on peut en juger par les figures 2 et 5, qui se rapportent, la première à VAlthaea rosea, la seconde à X Hibiscus Triomim, et qui sont dessinées l'une et l'autre au même grossissement. Il y a également, suivant les genres, des différences dans les épais- sissements de l'intine situés vis-à-vis les pores de l'exine. Dans le grain de pollen adulte, le protoplasme renferme une multitude de granules amylacés, sous forme de bâtonnets courts et fort petits. Quelque temps avant la déhiscence de l'anthère, on observe un gros noyau végétatif, pourvu d'un nucléole assez volumineux (fig. 5, nv). Le noyau générateur est beaucoup plus petit et se distingue en outre par son contenu 1. Nouvelles reclierches sur la double fécondation chez les végétaux angiospermes (Compt. Rend. Acad. des Sciences, t. CXXXI, p. 153, 16 juillet 1900). 2. Voir surtout : E. Strasburger, Z)a^ Botanische Practicum^ 3° édition, 1897, p. 537- L. GuiGNARD. — La double fécondation chez les Malvacées. 297 chromatique, sans toutefois présenter une affinité pour les matières colorantes aussi marquée que celle des noyaux géné- rateurs de la plupart des autres plantes. A l'origine, il renferme Althsea rosea. — Fig. i (Gr. : 135) : Coupe longitudinale d'une partie d'un style dans sa région stigtnatique, montrant la germination du pollen, la pénétration et l'aspect des tubes polliniques dans le tissu du style ; g, cellules à mucilage disposées en file. — Fig. 2 (Gr. : 200) : Coupe d'un grain de pollen ; nv, noyau végétatif; ng, noyau géné- rateur. — Fig. 3 (Gr. : 440) : Coupe longitudinale du style montrant l'extrémité d'un tube poUinique avec les deux gamètes mâles accolés. un nucléole, qui disparaît ou devient à peine visible quelque temps avant la maturité complète du grain de pollen (fig. 5, ng). La forme définitive de ce noyau est celle d'un fuseau plus ou moins allongé, situé ordinairement vers la périphérie du grain ; 298 JOURNAL DE BOTANIQUE on ne distingue pas, à sa surface, la couche protoplasraique propre que l'on aperçoit souvent dans d'autres cas, d'une façon plus ou moins manifeste, autour des noyaux g-énérateurs. La difficulté que l'on éprouve à colorer, chez les Malvacées, les noyaux végétatif et générateur, a déjà été remarquée par M. Strasburger (i), et c'est sans doute la raison pour laquelle ils n'ont pas été figurés jusqu'ici par les auteurs. Dans VAHhêea rosea, le noyau végétatif du grain de pollen adulte se montre ordinairement déformé et irrégulier dans son contour ; le noyau générateur est très allongé et fort petit par rapport à la dimension du grain (fig. 2). Dans les Hibiscus, La- vatera, Kitaibeli'a, etc., les deux noyaux sont relativement plus gros (fig. 5). En aucun cas, je n'ai vu le noyau générateur se diviser pour donner les deux gamètes mâles avant la forma- tion des tubes poUiniques sur le stigmate de la fleur. On sait qu'il en est de même dans beaucoup d'autres plantes ; mais il semble ici, comme on le verra dans un instant, que ce retard dans la formation des deux gamètes soit en rapport avec la façon spéciale dont le grain de pollen se comporte sur le stig- mate. Le pistil des Malvées comprend un nombre variable de car- pelles disposés en verticille. Dans V Althœa rosea, ce nombre dépasse ordinairement la trentaine ; la colonne stylaire, creuse au centre, et longue d'un peu plus d'un demi-centimètre, se divise en autant de branches qu'il y a de carpelles. Ces branches libres, d'une longueur d'un centimètre et demi, se recourbent en dehors et portent dans leur tiers supérieur, sur la face interne convexe, de longs poils stigmatiques destinés à retenir et fixer les grains de pollen (fig. i). Dans X Hibiscus Triomuii, les cinq carpelles du pistil sont surmontés d'une colonne stylaire pleine, longue d'environ un demi-centimètre, qui se divise en cinq branches de même longueur, terminées chacune par un plateau stigmatique discoïde, épais, portant à sa surface des poils sem- blables aux précédents (fig. 4). La forme et la disposition de ces poils sont représentées à un plus fort grossissement dans la fig. 6. Un grand nombre de grains de pollen se fixent au sommet I. Das Botanîsche Practicum, 3' édition, p. 536. L. GuiGNARu. — La double fécondation chez les Malvacées. 299 des poils dans toute l'étendue de la surface stigmatique. Leur germination présente ce caractère exceptionnel, que chaque grain émet plusieurs tubes poUiniques par les pores situés au voisinage des poils, fait signalé jadis par M. Strasburger (i). Hibiscus Triotnmt. — Fig. 4 (Gr. : Co) : Coupe longitudinale de l'un des cinq styles avec son plateau stigmatique, montrant la germination du pollen et les tubes poUiniques dans le tissu du style; g, g, cellules à mucilage disposées en files vers la périphérie. — Fig. 5 (Gr. : 200) : Coupe d'un grain de pollen quelque temps avant la déhiscence de l'anthère; nv, noyau végétatif; ng, noyau générateur. — Fig- 6 (Gr. : 160) : Grain de pollen germant sur les poils stigmatiques. — Fig. 7 (Gr. : 400) : Partie terminale d'un tube poUinique avec le noyau générateur. Ces tubes sont en nombre variable ; dans X Althœa rosea, on en trouve parfois une dizaine, de diamètre à peu près égal, mais de longueur différente. Ils s'avancent entre les poils en s'incurvant pour la plupart en sens divers au contact de ces derniers, mais I. E. Strasburger, Neue Uniersuchungen ilber das Befruchtungsvorgang bel den Phanero ganien , 1884, p. 44, et fig-. 57-59, pi. II. 300 JOURNAL DE BOTANIQUE ils ne semblent pas pénétrer à leur intérieur (fig. i, 4, 6) (i). Plusieurs d'entre eux en atteignent la base, mais un seul continue à s'accroître en longueur et pénètre dans le tissu sous-jacent aux poils, les autres n'étant que des organes de fixation. Grâce à la présence des innombrables granules amylacés qui remplis- sent le grain de pollen, l'eau iodée permet de suivre les tubes dans l'intérieur du tissu stigmatique, soit sur des coupes longi- tudinales de ce dernier, soit sur les organes entiers éclaircis dans une solution saturée d'hydrate de chloral. On arrive au même résultat à l'aide d'un mélange approprié de fuchsine acide et de vert de méthyle, qui colore d'une façon différente le contenu des tubes polliniques, les poils et le tisssu stigmatique, ou encore par l'emploi d'autres méthodes de coloration qu'il serait superflu d'indiquer ici. On aperçoit ainsi, dans des préparations telles que celles des fig. I et 4, des grains de pollen à des états variables de germi- nation, les uns commençant à former leurs tubes polliniques et encore remplis de protoplasme et de granules amylacés, les autres plus ou moins vidés et réduits à leur membrane d'enve- loppe externe, (Dans les figures ci-dessus, reproduites à un faible grossissement, l'intine, avec ses épaississements situés vis-à-vis les pores, n'a pas été figurée, mais on la voit dans les fig. 2, 5 et 6 plus grossies). La fig. 6 représente la coupe optique d'un grain de pollen ai Hibiscus d'où sortent quatre tubes polli- niques d'une longueur à peu près égale, mais dont aucun n'a encore pénétré dans le tissu sous-jacent aux poils. Parfois le grain de pollen se vide entre les poils stigma- tiques sans former aucun tube, comme le montre la fig. i à la base. Peut-être aussi, les tubes multiples, en sortant par les pores de l'exine, peuvent-ils devenir confluents en perdant leur membrane d'enveloppe. En tout cas, le contenu protoplasmique et amylacé englobe alors les poils jusque vers leur base, et aucun tube ne semble devoir pénétrer plus tard dans le tissu cellulaire du stigmate. I. M. Strasburger pense, au contraire, que quelques-uns des tubes pénètrent dans la cavité des poils {Das Bot. Pract., 3° édition, p. 550). 11 est possible que cette pénétration ait lieu dans certains cas, mais je ne la crois pas habituelle, autrement le tube pollinique prendrait vraisemblablement à l'intérieur du poil un autre aspect qu'à l'extérieur; il est probable aussi qu'il s'y renflerait plus ou moins, comme cela arrive quand il est parvenu dans le tissu sous-jacent. L. GuiGNARD. — La double fécondation ches les Malvacées. 301 Quel que soit le degré de développement des tubes polli- niques, leur membrane reste extrêmement mince ; leur contenu est dense et finement granuleux. Parmi les tubes qui partent d'un même grain, rien ne distingue extérieurement celui qui s'allongera plus que ses congénères et pénétrera dans le tissu stigmatique. Il est probable que celui-là seul continue à se déve- lopper, dans lequel passent le noyau végétatif et le noyau géné- rateur. Ces noyaux sont d'ailleurs très difficiles à uiettre en évidence pendant les premières phases de l'accroissement des tubes poUiniques. Le noyau générateur, on l'a vu, reste indivis dans le grain de pollen. Il est permis de supposer que, si les deux gamètes mâles s'y trouvaient déjà formés au moment du développement des tubes poUiniques multiples, chacun d'eux pourrait s'intro- duire dans un tube différent, et l'on ne conçoit guère alors com- ment la double fécondation s'effectuerait ensuite dans les ovules. Le tissu stigmatique, constitué dans sa région externe, au contact des poils, par des cellules à peu près isodiamétriques, se compose plus intérieurement de cellules allongées dans le sens de l'organe (rîg. 3). Dès qu'ils se sont introduits dans la zone externe, les tubes poUiniques prennent une direction des- cendante et s'avancent plus ou moins vers le centre du tissu (fig. i). Tantôt ils forment aussitôt des renflements parfois très volumineux, remplis par le contenu primitif du grain de pollen; tantôt leur diamètre s'accroît peu et demeure presque uniforme sur une certaine longueur, pour se dilater ensuite de distance en distance, surtout à l'extrémité du tube (fig. i et 4). Dans \ Althaea et les espèces à carpelles multiples verticillés, les tubes poUiniques descendent dans la partie du tissu située du côté convexe des stigmates qui porte les poils ; du côté opposé, dépourvu de poils, le tissu renferme une ou plusieurs files de longues cellules remplies de mucilage (fig, i , ^) ; rare- ment les tubes poUiniques arrivent jusqu'au voisinage de ces dernières. Dans \ Hïbiscîts , les files de cellules à mucilage sont plus nombreuses et localisées au pourtour du tissu des branches stylaires ; elles s'élèvent jusqu'au bord du plateau stigmatique (fig. 4, gg)^ et les tubes poUiniques cheminent alors dans la région qu'elle entourent. Dans les coupes longitudinales suffisamment épaisses des 302 JOURNAL DE BOTANIQUE Stigmates ou des styles, on peut suivre les tubes polliniques à partir du grain de pollen jusqu'à leur extrémité, mais seulement lorsqu'ils n'ont pas encore atteint une grande longueur. Plus tard, toute relation avec le grain de pollen vide disparaît ; on n'aperçoit plus trace de membrane en arrière de la partie du tube occupée par le protoplasme et les granules amylacés (fig-. 4). Le contenu du tube poUinique ressemble alors d'autant plus à un plasmode isolé dans le tissu du stigmate ou du style que la membrane qui le recouvre est très délicate. Cependant, alors même qu'ils viennent à s'accoler entre eux dans leur marche plus ou moins sinueuse, les tubes ne fusionnent pas leur contenu Hibiscus Triomiin. — Fig. 8, 9, 10 (Gr. : 25) : Coupes longitudinales mon- trant la conformation variable des ovules à leur sommet ; te, tégument externe; ti, tégument interne; nu, nucelle; se, sac embryonnaire. et gardent leur indépendance. Leur développement et leur pro- gression s'accompagnent d'une digestion sur place du tissu ambiant (fig, 3) ; même autour des renflements les plus volu- mineux, on ne remarque ni compression, ni écrasement des cel- lules adjacentes. Lorsque les tubes polliniques sont parvenus dans la région inférieure des styles, leur diamètre devient plus étroit et plus régulier et leur course plus rectilique ; ils reprennent alors l'as- pect ordinaire qu'on leur connaît dans la plupart des autres plantes. Peu de temps après la pénétration du tube poUinique dans le tissu sous-jacent aux poils stigmatiques, le noyau générateur se présente encore avec une forme plus ou moins allongée et étirée, à une distance variable de l'extrémité du tube (fig. 7). Plus tard, les deux gamètes formés par division du noyau gé- nérateur peuvent être aperçus dans la région antérieure du tube. L. GuiGNARD. — La double fécondation ckes les Malvacées. 303 parfois accolés l'un à l'autre, comme dans la préparation qui a fourni la figure 3, où ils ne pouvaient être distingués l'un de l'autre qu'en faisant varier la mise au point; en général, on les trouve à quelque distance de l'extrémité du tube poUinique. Leur observation présente une diffi- culté d'autant plus grande qu'ils sont fort petits par rapport à la masse protoplasmique toujours très dense qui les entoure. Pour étudier maintenant les phé- nomènes qui se passent dans l'ovule, je prendrai pour sujet X Hibisctts Trio- nuin, non parce qu'il peut servir de type chez les Malvacées, mais à cause d'un certain nombre de particularités intéressantes que je n'ai pas eu l'oc- casion de rencontrer dans d'autres genres de cette famille, sur lesquels, d'ailleurs, mes observations ont été beaucoup moins nombreuses. Comme chez les autres Malvacées, l'ovule de cette espèce se rapproche de la forme campylotrope. Il possède deux téguments , l'externe mince , l'interne plus épais , et un nucelle courbe dont la partie centrale est oc- huïsc cupée par le sac embryonnaire (i). Dans l'ovule adulte, le tissu nucel- laire persistant forme toujours une couche assez épaisse autour du sac (fig. 8, 9 et 10). Ordinairement, chez les Malvacées comme chez la plu- part des autres plantes, les bords accolés du tégument interne recouvrent le sommet du nucelle et sont eux-mêmes recouverts par ceux du tégument externe. Il en est souvent autrement dans Fiçr. Il US Xrionttin. (Gr. : 340) : Sommet d'un sac em- bryonnaire avec l'appareil sexuel femelle ; sy, sy, synergides ; oo, oosphère; n^, noyaux polaires ac- colés. — Fig. 12 (Gr. : 340) : Co- pulation des gamètes mâles w^f, «^, avec le noyau de l'oosphère 00, et les noj'aui polaires n/i, np ; tp, extrémité du tube poUinique. I. La Structure et les modifications de l'ovule des Malvacées ont été indiquées en détail dans mes Recherches sur le développement de la graine et en parti- culier du té gumetit séminal (Journal de Botanique, 1893). 304 JOURNAL DE BOTANIQUE V Hibiscus Trionum : tantôt les bords épaissis du tégument in- terne cachent le nucelle, mais ne sont pas recouverts par le té- gument externe (fig. 8) ; tantôt le sommet du nucelle s'avance jusqu'à l'extérieur entre les bords du tégument interne, mais sans les dépasser (fîg. 9) ; tantôt enfin le nucelle encore plus allongé au sommet forme une saillie renflée en dehors de ce tégument (fig. 10). Ces diverses dispositions se rencontrent dans les ovules d'une même loge ovarienne. Un autre fait à remarquer consiste en ce que le sommet de l'ovule, au lieu d'être situé dans le plan de symétrie des autres parties de cet organe, est presque toujours incliné d'un côté ou de l'autre, de sorte qu'une même coupe longitudinale ne divise presque jamais l'ovule en deux moitiés complètement semblables. Ces variations de struc- ture sont si fréquentes dans l'espèce dont il s'agit qu'elles ne peuvent être considérées comme des anomalies pures et simples. Elles ne paraissent pas se rencontrer dans d'autres Hibiscîis, tels que Y H. syriacus, dont les ovules m'ont toujours présenté les caractères ordinaires. De plus, elles ne semblent pas gêner sensiblement la fécondation, car il est rare de rencontrer des ovules stériles. Que le nucelle ovulaire soit recouvert par les téguments ou qu'il soit à nu, ou même saillant entre leurs bords, le sac embryonnaire offre presque toujours la structure normale. Les synergides sont relativement très développées et pourvues d'une assez petite vacuole surmontée d'un protoplasme tout à fait dense et granuleux, englobant un noyau peu chromatique ; l'oosphère, plus grosse et plus allongée, s'en distingue facile- ment par son noyau plus volumineux et situé à la base (fig. 11). Les deux noyaux polaires sont accolés ensemble, mais non fu- sionnés, car leur nucléoles restent distincts; en général, ils sont très rapprochés de l'oosphère. Par contre, chez d'autres Mal- vacées, telles que le Lavatera, le noyau secondaire est formé avant la fécondation. On sait que la fusion des noyaux polaires avant la fécondation peut exister ou faire défaut, suivant les genres, dans un même groupe de plantes. Par exemple, chez les Solanées, elle est toujours complète dans le Datura, tandis qu'elle n'a pas lieu dans le Nicotiana {\), et, comme je l'ai I. L. Guignard, La double féco7idation ches les Solanées (Journal de Bota- nique, t. XVI, n° 5, 1903). L. GuiGNARD. — La double fécondation ches les Malvacées. 305 montré, semblable différence se rencontre également chez les Liliacées. Parvenu au contact de l'ovule, dans VHibisats Trïonuiit, le tube pollinique pénètre dans le micropyle lorsque le nucelle est recouvert au sommet, ou s'introduit directement dans le tissu du nucelle quand celui-ci se trouve à nu et plus ou moins saillant entre les bords du tégument interne. Assez étroit dans le mi- cropyle, le tube se dilate aussitôt qu'il est arrivé dans le tissu Hibiscus Triontcm. — Fig. 13 (Gr. : 340) : Division du noyau secondaire ; l'un des gamètes ng, est encore bien distinct au contact du noyau de l'oosphère ; sy, sy, synergides ; ip, tube pollinique à membrane très épaisse, étalé au sommet du sac embryonnaire. — Fig. 14 (Gr. : 340) : Stade plus avancé que celui de la figure précédente, avec embryon bicellulaire. nucellaire; sa membrane qui était, comme on l'a vu, très mince dans le stigmate ou le style, apparaît alors très épaisse et ré- fringente. Ordinairement il se dirige directement vers le som- met du sac embryonnaire, sur lequel son extrémité s'applique et s'étale au contact de l'appareil sexuel (fig. 15, 12, 13, 14). Souvent aussi, dès sa pénétration dans le sommet du nucelle, le tube se comporte d'une façon particulière et certainement très rare chez les plantes porogames. Il se ramifie, en effet, en plusieurs branches inégales, parmi lesquelles une seule ordi- nairement atteint le sac embryonnaire ; dans la figure 16, deux 3o6 JOURNAL DE BOTANIQUE d'entre elles ont appliqué leur extrémité sur le sac, mais c'est là un cas exceptionnel. La membrane du tube polHnique pré- sente certaines des réactions colorées qui ont été assignées à la callose par M. Mangin (i). Je n'ai pas eu l'occasion d'observer les gamètes mâles pendant la marche du tube dans le paren- chyme nucellaire, mais ils doivent naturellement se trouver dans celle des ramifications qui parvient jusqu'à l'appareil sexuel femelle. Après la fécondation, le tube poUinique et ses branches restent longtemps visibles, sans se vider complètement de leur contenu. Souvent, l'aspect présenté par la ramification du tube pol- linique est tel que l'on croirait, au premier abord, avoir sous les yeux plusieurs tubes différents. Si la pénétration de plusieurs tubes dans le micropyle peut paraître improbable, surtout pour des raisons mécaniques, par contre on comprend plus facilement que, dans le cas où, chez X Hibiscus , le conduit micropylaire n'existe pas, deux ou trois tubes puissent pénétrer simultané- ment dans le sommet découvert et plus ou moins saillant du nucelle ovulaire. Peut-être en est-il parfois ainsi; mais, dans les ovules pourvus d'un micropyle, tel que celui de la figure i6, j'ai constaté d'une façon manifeste que l'on se trouve bien réel- lement en présence d'une ramification du tube poUinique. Une ramification de cette nature n'a été observée jusqu'ici que dans un petit nombre de cas. Dans son mémoire classique sur les Casîiarina (2), M. Treub a montré que le tube poUinique possède une tendance très marquée à produire des branches quand il est parvenu dans la région chalazienne de l'ovule, et parfois même la ramification a lieu dans le tissu du nucelle. Récemment, M. B. Longo a constaté que, chez les Cncttrbita (2), le tube arrivé dans le sommet du nucelle se renfle en une am- poule assez volumineuse, d'où partent des culs-de-sac latéraux qui peuvent traverser le tégument interne, d'ailleurs très mince, et s'étendre dans le tégument externe beaucoup plus épais. Leur formation serait en rapport avec la présence ou l'absence d'ami- don dans les tissus environnants; lorsqu'il n'y a pas d'amidon. 1. M. Treub, Sur les Casuarinées et leur place dans le système naturel (Ann. Jard. Bot. de Buitenzorg, t. X). 2. B. Longo, Richerche sulle Cucurbitaceœ e il significato del percorso intercellulare {endoiropico) del tubetto pollinico (Reale Acad. d. Lincei, 1903). L. GuiGNARD. — La double fécondation chez les Malvacées. 307 la ramification semble faire défaut; par contre, lorsqu'il est abondant, les branches prennent un développement marqué. Cependant, un renflement analogue du tube poUinique à son extrémité, mais sans formation de branches ou culs-de-sac laté- raux, peut aussi se produire dans la cavité ovarienne, par con- séquent en dehors du tissu ovulaire ; c'est ce qui arrive, d'après Hibiscus Trionuni. — Fig. 15 (Gr. : 125) : Coupe longitudinale montrant le trajet le plus fréquent du tube pollinique dans le micropyle ovulaire et le tissu du nucelle. — F'g. 16 (Gr : 125) ; Coupe longitudinale montrant la ramification du tube pollinique à son entrée dans le tissu du nucelle. M. Wylie (i), chez VElodea, pour les tubes qui restent sans emploi, après que les ovules ont déjà été fécondés. Dans ce dernier cas, la formation du renflement ne relève certainement pas de la cause invoquée par M. Longo; elle est due, selon toute vraisemblance, à la poussée interne du proto- plasme dans le tube pollinique et à cette circonstance que l'extrémité de ce tube est libre dans la cavité ovarienne. En raison des relations qui paraissent exister entre le développe- ment des culs-de-sac dans la Courge et la présence ou l'absence d'amidon dans les tissus ambiants, ces diverticules peuvent être comparés à des suçoirs. Mais, dans V Hibïscîts , le sommet du tube ne se renfle pas sensiblement en pénétrant dans le nucelle et les branches s'y forment aussitôt, sans que cette ramification I. Robert B. Wylie, The inoyphology of Elodea canadensis (Bot. Gaz., t. XXXVII, janv. 1904). 3o8 JOURNAL DE BOTANIQUE présente aucune relation avec la proportion d'amidon existant dans le tissu nucellaire. En ce qui concerne la fécondation proprement dite, elle s'accomplit comme à l'ordinaire chez V Hibiscus et les autres Malvacées examinées. 'J'ai aperçu les deux gamètes mâles (fig. 12, ng, iig) au contact du noyau de l'oosphère et des noyaux polaires accolés ; l'un et l'autre avaient une forme ovoïde. Les deux synergides, ou tout au moins l'une d'elles, persistent assez longtemps après la fécondation et conservent un contenu granuleux et opaque (fig. 12 à 16). La division du noyau secondaire du sac embryonnaire pré- cède, suivant la règle, le premier cloisonnement de l'œuf (fig. 13). Après que l'un des gamètes est venu s'unir aux noyaux polaires, la masse nucléaire commune s'éloigne ordinairement de l'œuf avant d'entrer en division (fig. 12). Au moment où cette division s'accomplit, l'autre gamète est encore bien distinct au contact du noyau de l'oosphère (fig. 13). Les figures 15 et 16 représentent la partie supérieure de deux sacs embryonnaires avant le cloisonnement de l'œuf; le premier renfermait huit noyaux d'albumen, le second seize. Dans la figure 14, la première cloison transversale de l'œuf est formée ; il y avait alors vingt-quatre noyaux d'albumen répartis sur la paroi du sac embryonnaire. On sait que, chez les Malvacées, après s'être organisé en tissu, l'albumen se résorbe progressi- vement pendant le développement de l'embryon, sans toutefois disparaître jamais d'une façon complète (i). En résumé, l'étude des Malvacées permet de constater, rela- tivement à la germination du pollen, au développement et à la pénétration du tube poUinique dans le style et le nucelle ovu- laire, un certain nombre de faits, qui, tout en étant propres à cette famille, n'en ont pas moins quelque intérêt pour la con- naissance générale du phénomène de la fécondation. I. L. Guignard, Recherches Sîir le développement de la graine, etc., p. 46-59. Le Gérant : Louis Morot. Paris. —J iU'rsot.-,irr,p ,4^=sAv.deChàimcn. 18'* ANNEE N" lo-ii. OCTOBRE-NOVKMBKE lyo^ JOURNAL DE BOTANIQUE DEVELOPPEMENT ET STRUCTURE DE LA GRAINE CHEZ LES ÉRICACÉES Par M. C.-N. PELfRISOT. INTRODUCTION L'étude du développement complet de la graine dans tous ses stades, à partir de Tovule, n'a donné lieu qu à un nombre res- treint de travaux d'ensemble. Les auteurs, le plus souvent, se sont attachés à la recherche de l'origine, du rôle ou de la struc- ture de l'un des éléments de la graine et cela en étudiant un nombre plus ou moins grand d'espèces, de genres ou de familles, C'est ainsi que l'on a étudié l'embryon, l'albumen, le tégument séminal, le rôle des antipodes, de l'assise épithélialo, etc. autres ont étudié l'évolution séminale complète dans un ou plusieurs genres, parfois dans une ou plusieurs familles. Ces derniers travaux sont peut-être, à mon avis, les plus propres à éclairer les questions relatives à chacun des éléments. En effet, les données résultant de l'étude de tous ces derniers dans un grand nombre de familles pourront permettre des conclusions précises, lorsque toutes ou presque toutes les familles auront été étudiées. Au contraire, il s.imble un peu téméraire de donner des conclusions suffisamment fondées en généralisant les résul- tats d'un travail qui, embrassant plusieurs familles, n'a souvent porté c[ue sur quelques genreij dans chacune d'elles. Les familles par enchaînement, en raison de leur hétérogé- néité, offrent un champ de recherches intéressant. On peut se demander si les genres présentent entre eux. au point de vue de la séminogénèse, des affinités et des différen-^es et si ces derniè- res concordent avec les r»jlations taxinomiques qui existent entre les tribus. La famille des Éri:acées, qui comprend des tribus si diffé- rentes, n'a fait, jusqi'à ces dernières anné<îs, l'objet d'aucun OCTOBKK-NOVEMBRE I9O4. * 310 JOURNAL DE BOTANIQUE travail d'ensemble de cette nature. IJ va deux ans, je m'étais proposé d'étudier, dans cette famille, la structure du tégument sénainaî. Celle-ci, com.me on pouvait s'j' attendre chez des Ga- mopétales, est peu complexe et présente peu de modifications intéressantes. Je résolus donc d'étendre mes recherches au dé- veloppement complet de la graine à partir de l'ovule et d'en étudier les dift'érents éléments. Ce travail, à cause de la petitesse des ovules et même des graines, présentait c|uelque difficulté et, pour ce motif, a exigé un temps assez long. J'ai pu constater des analogies et des différences entre les tribus et les genres de cette famille et aussi étudier en p-rrticulier quelques-uns des éléments séminaux, les résultats de cette étude venant ou non confirmer les résultats de travaux similaires effectués pour d'autres familles. Ce.stlà la raison d'être de ce travail dont l'exé- cution m"a été de beaucoup facilitée par plusieurs personnes. Je tiens à leur exprimer ici ma profonde reconnaissance pour les échantillons nombreux qu elles ont bien voulu nous adres- ser (i). PLAÎN DU TRAVAIL Première partie. f) 1. — Historique. — A. Développement do la graine en gé- néral, B. Développement de la graine chez les Éricacées. g 2. — Technique. Deuxième partie. Exposé systématique. — Étude détaillée du Développement de la graine dans les différentes tribus. Troisième partie. Considérations générales. I. Ce trnv.iil a él^ exécuté dans les iaboraLoircs de Boianique de l'Éca]^ de l'herinaoïr de Paris, sous la bi<'n\ eilluiUe direction de M, le rrot'cs^cur (i( I(JNaud, que je tiens à remercie»" ici dos conseils et de-s encouragements r;u'il na cessé de nie jirodiguer C.-N Pkltrisot. — Slruciu} e de la graine che« les Éricatées. 3T1 PREMIER}'] PAHTÎE §1. HISTORIQUE A. — Le développement de la graine, en général. Avant de passer en revue Jes travaux ayant trait au dévelop- pement de la grame chez les Ericacées, il n'est peut-être pas inutile de jeter un coupd'reil rapide sur ceux qui eurent pour ob- jet Tetude de la graine en général. 11 nj a certes pas lieu do faire rhistorique complet de cette question. Tjn tel aperçu, serait par trop vaste et n'a pas sa raison d'être ici. Je rappellerai seule- ment les travaux dont la connaissance est indispensable pour l'étude qui nous occupe et qui, par leur importance, prennent une place considérable dans riùstoire de la sémmogénèse. Après les observations de Ad. Brongxi\rt (t) et celles de MîRRKL {^),\\ faut a+tendre plus de cinquante ans pour trouver un travail d'ensemble sijrle développement complet de la graine. On traverse alors cette période ma-^quée dans l'histoire do la l^ota- nique par la lutte iriémorable entre les partisans et les adver- saires de la théorie polliniste de Sculeiden. I/embryon seul retient rattcntion des observatem's. Schacht et Hofmeister, pour ne citer qu-^i les principaux. De tous les travaux qui virent le jour au cours de cette période, je ne citerai que les importantes recherches d'enibrj'ologie de Tvlasne (3) (1849 et i855). En 1870, Hansïein (4) publie un important travail sur le dé- veloppement de l'embryon et, en 1874, ^ï- Johannès Chmînîoj étudie le développement de l'ovule et de la graine des Eabiées, Scrophularinces, Borraginées et Solanées. Ce sont surtout les stades avancés de la structure de la graine adulte qui retin^'ent l'attention de cet observateur. î. Ad. Bkongnmakt, Sxiv la génération et ÎJ dcccloppemevt de lev2bryon dam:- les plantes phanérogames. (Ann. des Se. nat., i'" série, t. Xli, iSz-j) 2. MiKiSEï,, Ilt:chercfics sicr l'ovule végétal, i82(.« cl 1829 (Mémoires lus i r.Acad. des Se.) 3. TtiJ.ASNE, l'.'tadcs d'embryologie ■cé-jc'.-le (.Vnn. des Se. nat., 3' série, t. VU, 1849} — Nouveltes études d'etnhryologie (Ann. des .Se. nat., 4' série, t. XV. it'ôn). 4. J. Ha.sstein, Die E ntioicklung des Keimes der Monocotylen u?td Dicolylcn (Bot Abiiandl., I, 1870, Bonn). 5. .I.Chatin, Etudes sur le développement de l ovule et de la graine (.\nn. d.;. Se. nat.. S*- ^érJe, t. XIX. 1874;. 312 JOURNAL DE BOTANIQUP: Viennent ensuite, en 1874, le travail de M. Fleischer(i) sur l'embryogénie des Monocot3'-Iédones et des Dicotylédones, et limportante publication de M. Straxdmark (li)surles téguments d'un grand nombre de graines appartenant aux Solanées, Légu- mineuses, Malvacées, Cucurbitacées et Crucifères. Les années qui suivent sont marquées par un grand nombre de travaux ne portant que sur l'un des éléments de la graine : embryon [Hegelmaïer] ; tégument [Godfrin (3)^ Holfert (4), Brandza (5)] ; albumen [Treub (6), Hegelmaïer (7)] ; antipodes [Westermaïer (8)]. Je ne cite que les principaux. D'autres n'ont porté que sur une famille, un genre ou une espèce. En 1893 parut le remarquable travail de M. Gujgnard (9) sur le développement de la graine et en particulier du tégument sé- minal. Faisant justice de quelques points erronés ou imprécis des travaux précédents, ce savant montra que toujours il existe chez les graines dites exalbuminées des vestiges d'un albumen transitoire. Ce n'est que dans le cas où les no3'^aux primitifs de l'albumen ne s'organisent pas en tissu que la graine mûi-e est complètement dépourvue d'albumen. De ses recherches sur un grand nombre d'espèces appartenant aux Crucifères, Cappari- dées, Résédacées, Hypéricacées, Baisaminées, Linées, Malva- cées, Borraginées, Labiées et Com.posées, l'auteur conclut que l'origine et la structure des téguments séminaux varient d'une famille à l'autre et aussi dans une même famille. La même année, M. G. Kaysep (10) avait étudié le dévelop- pement séminal de quelques familles. Depuis l'année 1893 un nombre considérable de publications 1. Fleischer, Beitrâge zur Embryologie do- Monocotylen und Dicotylen (Flora, 1S74). 2. SïRANDMARK {.J.-E.), Briday till K&nnedomen om frOskalets byggnad. (Disser- tation, Lund. 1874). 3. Godfrin, Étude histologîque des téguments séminmix (Nanc}', 1880). 4. Holfert, Die Nafimchicht der Samenschalen (Flora, 73, 1890). 5. M. Brandza, Développement du tégument de lu graine (Rev. scn. de Bot. 1S91). G. Tbeub, Notes sur l'embryon, le sac embryonnaire et l'ovule (Ann. de Buitenzorg. III, i883). 7. HEGELMAïnR, Untersuchungen aber die Morphologie der Dicotyledonen Endosperm (Nova. Acta, vol. 49, 1887J. 8. Westerm.uer, Zur Embryologie der Phanerogamen insbesondere nber die eog. . Antipoden (Nova. Acta. vol. 57(uS92). 9. GuiGNABD, Recherches sur le développement de la graine et en particulier du tégument séminal (Journ. de Bot., 1893). 10. G. Kayser, Beitrfige zur Kenntniss der Entioickelungsgeschic.'Uc der Samen. Pr;ingsheim's Jahrb. 1898). C.-N. Peltrisot. — Structure de ta graine chez les Éricacses. 313 d importance variable concernant le développement séminal ont vu le jour. Tantôt les recherches ont porté sur le développement complet de la graine d'une famille ou d'un genre, tantôt sur un seul des éléments envisagé dans une ou plusieurs familles. Quelques-unes et des plus récentes ont surtout trait aux cir- constances qui accompagnent Ja formation de lalbumen, princi- palement chez les Gamopétales. Dans la plupart de ces dernières et aussi chez quelques Dialj'pétales, le tissu nourricier de l'em- bryon possède à lune de ses extrémités, parfois aux deux, une dépendance en forme de eu vite ou de cœcum, à laquelle on a at- trJbué un rôle de suçoir et que ia plupart des auteurs appellent à cause de cela haustoriuni. Plusieurs mémoires qui par leur titre semblent consacrés au développement complet de la graine se rapportent bien plus spécialement au développement de l'albu- men seul et à sa nutrition à l'aide de ces suçoirs ou de l'assise épithéliale du tégument. Tels sont les travaux de M. Meuz(i), de JVlme Bai.icka-Kvanowska (2), de M. Billings (3) et, tout der- nièrement, celui de M. Artopœus sur la graine des Éricacées. Je reviendrai tout spécialement sur ce dernier au cours de l'aperçu historique des publications ayant trait au développe- ment de la graine dans cette famille. B. — Développement de la graine des Éricacées. Parmi les nombreux travaux auquels a donné lieu l'étude du développi ment séminal, il en est peu qui se rapportent aux Eri- cacées. En raison de leur petitesse extrême, les graines de cette famille sont assez difficiles à étudier. Quelques-unes cependant, grâce précisément à leur volume très restreint, se prêtaient bien à l'examen par transparence des phénomènes qui s'accomplis- sent dans le sac embryonnaire au début du développement. C'est le cas des ovules et des graines de Monotropa Hypopitys. Aussi ces derniers ont-ils été l'objet d'un certain nombre de tra- vaux. Quelques autres genres ont été étudiés également à divers points de vue. J'aurai, à propos de chacun d'eux, à revenir un 1. Merz, Untcrsuclo.ingen ùber Anatomic uiid Sainensentwickelung der Utricuîarieen und Pinguicula (Flora, 84, 1897). 2. D' G"' lÎAi.icKA-IvANOwsKA, Contribution ri l'étude du sac embryonnaire de cer- taines Gamopttales (f-'lora. 86, i&t9) 3. l-.-U Btllings, BeitrOge zur Kenat^iitts der Sarnensentvoickelung (Flora, 88, 1901)1., 314 JOURNAL DE BOTANIQUE peu plus longuement sur les résultats de ces recherches. Je me bornerai ici à énumérer rapidement les travaux se rapportant aux graines d'Éricacées et, par extension, à l'ovule ou à ses élé- ments principaux. En 1847, Karl MûT.r.hB (i) étudiait la formation de rcrabryun de Monotropa Hijpopitys. Il arrivait du reste à des résultats erro- nés que, deux ans plus tard, HoFMEîSTit^p (2) corrigeait. Ce dernier auteur, en i858 (3), observa la formation de l'albumen et son ori- gine, dar.s plusieurs genres de la famille : Vaccinhirn MyrtiVus, et idiginosurn. Monotropa et Pirola, II revint encore sur cette question Tannée suivante (4) et conclusit ainsi : < Toute la cavité du sac embryonnaire se comporte comme celhdc initiale de l'endo- sperme dans les Pirolacees et les Monotropées. I,a cellule initiale occupe dans le Vaccinium l'extrémité inlérieure du sac. »• On conçoit qu'à l'époque de ses recberclies, Kofmeisteb ait pu se mé- prendre sur l'origine de Falbumen, encore que ses observations ne soient pas absolument inexactes. Vksque, interprétant ces ré- sultats d'une façon un peu spéciale pour les besoins de la théorie émise par lui sur l'origine de ral.bumen, crut voir là une preuve que les anticlincs pouvaient donncj" naissance à ce tissu. On sait que. pour cet auteur, les Gamopétales ne posséderaient pas d'antipodes véritables nées dans lu et- Uule mère du sac, mais des anticlmes qui ne seraient que des cellules sœurs de cette der- nière. On a depuis longtemps tait justice de ces manières de voir. Le prétendu cloisonnement du sac n'est autre que la division première de i'^lbumen. Du reste.-tloFMKisTER lui-même observa une cloison formée aii-dessiis des antipodes. Dans les recherches qu'il entreprit sur la formation du sac embryonnaire, Yesque (5), en 1878 étudia, parmi les Éricacées, lovide d'Azalea indica et, l'année d'après, les espèces suivantes: Vaccinium frondosum, AzaLea linearifoUa, Arhittus Rollisomiy Erica carnea, Kalmia glauca. Ses observations, qui du reste ne portent guère que sur I. K. MûLLER, Beitrûge zur Entwickelungsgeschichte des Pflarizeu-Einhryo (Bot. Zeit., 1847). u. HOKMEISTEK, Die Entstehung des Embryo der Phnnerogamcn. Leipzig, 1849. .3. IJoFMEiSTER, Ncuerp. Beobachtung aber die Embryobildung der Phanerogarnen (PringshrimV Jahrb., i858). 4. HoFMEiSTEK, Neue Beitrûge zur Kenntniss der E-.nbryobildung der Phanero- garnen (Flora, 1859). 5. VesqUE, Dèv.eloppcment du sac embryonnaire des Angiospet^mcs {Ann. des Se. nat.,6' série, t. VI, 1878). — Nouvelles recherches sur le sac ambnjuniiaire (Ann. des Se. nat., 6« série, t. VIII, 1879). C.-N. Pei.trisot. — Structure de la graine chez les Éricacées. 315 le dév-eloppement du sac embryonnaire, sont entachées des er- reurs dues à la fausse interprétation de Va nature des éléments et de leur origine. C'est, entre autres genres, sur les ovales de Monoiropa et de Pirola que STRASBURGER(i),en 1878, observa les phénomènes de la fécondation et de la formation de l'albumen à partir du noj'^au secondaire du sac embrj'onnaire. J'aurai Joccasion d'y revenir avec plus de détails à propos de ces deux genres. J'aurai aussi, à ce moment, à rappeler les belles recherches de L. Koch (1882) sur la graine de Monotropa (2). En i88q. m. Dhud'-. (3) fit la monographie des Ericacées, Pi- rolacées et Cléthracées. Il donna quelc(ues dessins de graines d'une précision très relative et d'une exactitude un peu rudimen- taire. Dans le travail de M. Holfert(4). sur l'assise nourricière des téguments, on ne trouve au chapitre Ericacées qu'une seule es- pèce étudiée, le Gaultheria procumhcns. Enfin, plus récemment le phénomène de la double fécondation fut observé dans deux espèces de Monotropa: chez le Monotropa Hijpopiti/sip'ô.r M. Strasburger (5) en 1900 et sur le M. unifLora par M. SuiBATA(6)en 1902. Ce dernier auteur étudia également l'influence de certaines conditions expérimentales sur les phéno- mènes qui accompagnent la fécondation. 11 observa quelques cas de formation parthénogénétique de l'albumen sur des ovules placés à. la température de 28** où soumis à l'action de solutions osmotiques. On trouve quelques détails sur la structure tégumentaire de la graine de Face m? wm Vitis-Idœa àans le travail de M. J.-J. Attema (7) sur le tégument séminal des Angiospermes et des Gymnospermes. 1. Strasburger, l'eh^r Befrùchtung und Zelltheilv.ng, lena, 1878, p. 52, 55, etc. 2. 1.. Koch, Die Entwicklung der Samens von Monotropa Hypopitj's (Pringsheims Jahrb., 1882, p. 227). 3. Drude, EricaccF.n, Pyrolaceen, Clethracecn in Engler et PrantI Pflanzenfamilicn, (IV. I, .889). 4. HoLFERT, Dit Xûhrschicht. ., loc. cit., p. 3o5. 5. STR.\SBt P'.iiu, Einîrje. Bcmerkmiycn zur Frage der « doppelten Befrfichtung » bei den Angiotipermcn (Bot. Zeit., 1900). 6. SHllJAl.^, Die Dopjjclbefrûchtung bei Monotropa unitlora (Flora, 91, 190a). — Expe- rimentelle Studien nber die Entwicklung des Endosperms bri Monotropa (Biolog. Cen- tra Iblatl. rgos) 7. J. .1. AïïEMA, De Zaudhuît der Angiospernuc en Gymnosperm» en hare ontioik- kilina iThèse Ooct. Univ, royale de Groningen, 1901, p £24). 3i6 JOURNAL DE BOTANIQUE En igo3, M. Artopœus (i) publia un travail sur la structure et la déhiscence de l'anthère des Ericacées. Cet ouvrage est suivi d'un appendice intitulé : Développement de la graine. En réalité cet auteur cite une dizaine de genres parmi lesquels il n'a étudié en détail que le Calluna vulgaris. Les autres ont été examines très succinctement et ce travail n'est accompagné que de quel ques dessins schématiques représentant trois ovules jeunes et deux graines mûres. Le fait important qui se dégage de ces recherches est la présence de ces organes appelés haus- toriums, que nous avons vu signaler déjà dans presque toutes les Gamopétales. Les autres éléments de la graine n'ont pas re- tenu l'attention de M. Artopœus ; aussi son travail, quoiqu'in- téressant, ne constituait-il pas un ensemble susceptible de me fdire abandonner les recherches déjà commencées. En effet, au moment où parut cette publication, j'avais déjà reconnu dans les différentes tribus de la famille la présence d'élé- ments accessoires de l'albumen, mais ce n'était là. pour moi, que Tun des points de mes investigations et les résultats n'étaient pas suffisamment complets pour me permettre de les faire connaître. Du reste, malgré la généralité de ses conclusions, le travail de M. Arïopœ:us laisse complètement de côté quelques tribus de la famille, alors c^ue les autres sont à peine effleurées ; j'ai donc pensé que mes recherches n'en continuaient, pa.s moins davoir.Jeur raison d'être. § 2. TECHNJQUE Afin de suivre pas à pas l'évolution séminogénétique, je me suis attaché à examiner, dans le plus grand nombre possible de stades, les graines en voie de maturation. On conçoit que les dilTérentes phases de Ja transformation de l'ovule en graine soient assez difficiles à suivre sur des échantil- lons dune petitesse aussi considérable que les graines et ovules de la plupart des Ericacées. Cependant lorsqu'à leurs dimensions microscopiques s'ajoutait la transparence du tégument, j'ai pu examiner directement les échantillons préalablement éclaircis par des.passages successifs dans l'alcool absolu et le xvlol. Dans I. Alb. Akïopœijs, Uebitr den Bau ynd die Oaffnungsvjcise der Antheren laid die Enticickr-luny dcr Sanen der Ericaceoi (Flora, 91, kjo3). C.-N. Pbltkisot. — Structure de la graine che.^ les Éricacées. 317 certains cas, je les avais colorés en masse par le violet de Paris ouïe violet de gentiane en solution dans le xylol phéniqué. Cette méthode n'a jamais été employée seule. Je l'ai toujours associée à la méthode des coupes en séries. Les objets, préala- blement fixés par Talcool absolu, imprégnés ensuite de xylol et inclus enfin dans la paraffine, ont été débités en coupes variant du 1/40" au 1/120° de millimètre. Il est souvent presque impossible d'orienter à volonté dans la paraffine des ovules de dimensions aussi minimes. Aussi ai-je dû, dans la plupartdescas, pratiquer des coupes dans les ovaires entiers après m'être rendu compte de Torientation des ovules dans ces derniers. Ce sont généralement les coupes longitudinales axiles qui m'ont donné des ovules coupés longitudinalement. Au fur et ù mesure que les coupes devenaient tangentielles, les ovules se présentaient en section oblique puis transversale. J'ai dû malheureusement, dans bien des cas, renoncer à inclure les ovaires entiers aux stades succédant à la fécondation Leur lignification s'oppose à la pénétration des liquides, même aprèspassagedans les réactifs chromiques etosmiques et l'action de la trompe à eau. J'ai donc dû me borner à ne faire de coupes en séries que dans les ovaires susceptibles de s'inclure et à isoler les graines dans les autres cas. La difficulté était alors de les orienter de façon précise. En combinant les diflerents procédés, j'ai pu arriver à suivre le développement de presque toutes les graines étudiées. Pour quelques-unes, je n'a» pu me procurer que le stade de maturité complète, pour d'autres, des fleurs seules, quelquefois les deux stades extrêmes. Il m'est arrivé aussi que des échan- tillons ne contenaient que des ovules non fécondés ou avortés. Dans certains cas les matériaux, récoltés par d'autres personnes, n'avaient pas été fixés comme ils auraient dû et le contenu des ovaires était profondément déformé. Ces diverses circonstances ont contribué à diminuer un j)eu la quantité de matériaux examinés. Les coupes faites en séries dans la paraffine ont été colorées par divers procédés. La méthode de Heidenhain est sans con- yiS JOURNAL DE BOTARIQUE tredit celle qui m'a donné les meilleurs résultats. Après passage pendant un temps variable, souvent assez long, dans l'alun de fer en solution à 2 %, les préparations sont lavées à grande eau. On les plonge ensuite dans une solution aqueuse d'héma- tox3'"line à ogr 5o "/o- Après quelques minutes, on les lave et on les repasse dans lalun de fer jusqu'à décoloration presque com- plète. On les lave enfin, on les sèche et on les monte au baume de Canada. Dans les coupes ainsi traitées, les membranes se sont, ain^i que le protoplasme, colorées d'une teinte légère. Les noyaux, les nucléoles surtout, ont pris une teinte noire plus ou moins foncée. On obtient ainsi de belles préparations très nettes et très stables. Cette méthode est malheureusement assez longue. Dans un travail de ce genre, où. il est nécessaire de faire un très grand nombre de préparations pour en trouver une satisfaisante, soit par l'état de l'échantillon (fixation, âge), soit par l'orientation des ovules, l'emploi de ce procédé exige un temps considérable. De plus, lorsque les échantillons à étudier sont riches en matières tannoïdes, ce qui est souvent le cas des Ericacées, l'alun de fer donne danslespréparations des précipités noirs résistants qui les obscurcissent singulièrement. J'ai cherché, pour obtenir plus rapidement des préparations colorées, à utiliser les colorants nucléaires daniline. Pour arriver à une rapidité plus grande, j'ai été amené à imaginer le procédé suivant : - Les rubans de paraffine sont fixés à l'albumine sur une lame de verre. On chauffe légèrement et on enlève la paraffine par le xylol. On fait agir aussitôt sur la préparation la liqueur suivante : Violet de Paris o gr, 5o Acide phénique i gr. Xylol 100 ce. On laisse en contact une minute ou deux, on lave au xylol et on monte au baume de Canada. Les membranes et les noyaux sont colorés en violet. On arrive, par ce procédé, où les lavages intermédiaires 56nt supprimés, à faire rapidement un grand nombre de préparations (i). I. En colorant à chaud (60° environ) et en lavant rapidement, avant de les monter, les préparations avec un mélange de 10 ce. d'alcool absolu pour 90 ce. de xylol, afin de décolorer légèrement le fond, on obtient des préparations plus nettes et plus stables. C.-N. Peltrisot. — Sir uci lire de la graine ches les Èricacees. 319 Ces dernières présentent toutefois un inconvénient. Elles se décolorent lentement à la lumière! Mtjis on a toujours la ros source, lorsqu un échantillon donne de bons résultats, ou bien de conserveries préparations à lObscunté, ou bien d'en colorer un certain nombre par la méthode de Heidenhain. Je dois dire toutefois que, dans bien des cas, je n'ai pu faire d'ob- servations eftîcaces enemployant cette dernière, alors que les cel- lules H contenu tannoïde prenaient avec le violet une coloration assez transparente pour ne pas empêcher l'examen. Toutefois la coloration des noyaux ne presejjte pas une constante mtensité, étant donnée leur inégale aptitude à fixer la matière ( :>lorunte. Les dessins ont été exécutes à Ja cliambreclaire J'aurais voulu pouvoir représenter au même grossissement les mêmes stades de divers échantillons ou les difVérents stades d'une même graine. J'ai dû renoncer à chacune de ces dcox façons d'opérer à cause des diirért'nces de dimensions entre des graines différentes ou entre les d.-jux stades extrêmes dune même graine. Je me suis donc borné à respecter dans la mesure du possible les proportions d'un même échantillon à diyers états, sauf pour les schémas de graines mûres qiie j'ai représentés à un grossissement moins considérable. J'ai multiplié à dessein le nombre des figures, considérgru que, mieux que le texte, elles parlent à l'esprit et facilitent la compréhension. Le texte ne sera qu'une explication un peu détaillée • des figures, les résultats généraux drivant être exposés dan^ un cha- pitre final. Dans l'exposé de mes observations, je comprendrai les Eri- cacees au sens large du mot, c"e.st-à-dire en y joignant d une part les Vacciniées, d'autre port les Pirolées et les.Moriotn)pées, comme le font beaucoup d'auteurs actuellement. (Classification de Bentham et Hooke:^ modifiée.) 320 JOURNAL DE BOTANIQUE DEUXIÈME PARTIE Exposé systématique. TRIBU DES VACCINÉES G . VACCINIUM L. Espèces étudiées : V. Myrtillus L. — V. pcnsyloanicuni Lam. V. uliginosurn L. — V. Vitis-Idœa L. — Y. hirsidum Huckl. Ces différentes espèces présentent, quant à la structure ovu- laire, au développement et à la structure delà graine, les plus grandes analogies. HoFMEiSTEiî. (i), en i858, constata que chez le V. Mi/rtilhis et le V. uiiginosuni, Talbumen se forme aux dépens d'une cel- lule qui occupe les deux tiers inférieur^ du sac embryonnaire. Vesque (2) observa le même fait dans le V. frondosum et consi- déra cette cellule mè/e de Talbumen comme une « anticline » albuminigène. Je n'ai rien observé qui puisse confirmer cette manière de voir, attendu que la plus inférieure des cloisons transversales de lalbumen se forme au-dessus des iuitipodes qui se résorbent après la fécondation. Ace moment on peut voir, comme Ta signalé M. Astopœus(3), vers le micropyle et vers la chalaze, des portions de tissus dont les cellules ont un contenu très chromatophile et des mem- branes différentes par leur allure de celles qui les envi- ronnent (iig. i). Le sac embryonnaire s'élargit après la fécondation et forme à ses deux extrémités des cavités séparées par deux étrangle- ments de la partie médiane renflée en forme de ventre. Ces deux cav'ités contiennent des noyaux qui ne peuvent être que des noyaux d'albumen, attendu que synergides et antipodes sont résorbées Bprès la fécondation. 1/assise interne du tégument ovnlaire unique, très nettement difTéronciée en forme dépithé- I. IlOHMEisftB, Ncucrc Beohachiunacn.. . (,i8;8), loc. ck., p. 141. •i. Vesqi'e .. 18^8 et 1879, loc. cit. i. Aib. AhTOPŒUS..., 1903. !oc. crt Fig. i. — Ovule dcVacciiiium iiUrfinosuni. — a. antipodes: t. t. tissu dififéroncié. Fig. 2,3 et 4. — Stades intermédiaires du développement de la graine de V. Vitis-Idxa; c. 771., cavité micropylaire; c. c, cavité chalazienne; e., embryon; alh., albumen. — G. 60. Fig. 5. — Portion antérieure de la groine de V". ulujinosum en voie de développement montrant dans la cavité œicrop\laire c. m. les noyaux et les travées cellulosiques réticulées; e , cnibr3on. — G. 285. Fig. 6. — Graine mûre de V Vitis-Idxa. — G. 60. Fig. 7 et 8. — Tégument séminal de V. Vitin-Idiea. Coupe longitudinale (7). Tégument vu aplat (8). — G Sgo. 322 'OURNAL DE BOTANIQUE liurn et que pour cette raison j'appellerai a'^sise. épithciioïde, se trouve, à ce stade, déjà écrasée parralbumen en voie daccroisse- ment. L'œuf s'étant cloisonné trans versa lemont a donné un sus- penseur tubuleux qui passe par Tetra nglement antérieur du sac et porte Tembryon jusque dans la partie médiane où se trouvent déjà un certain nombre de noyaux d'albumen (iig. 2). Aux stades suivants on voit s'accroître la graine dans ses dimensions générales. L'albumen augmente aussi de volume en écrasant de plus en plus les assises tégumentaires environnantes et multiplie ses noyaux. Il est nettement séparé des deux cavités extrêmes. Celles-ci possèdent de gros noyaux au milieu d'un protoplasme granuleux, dense et très colorable. Leur forme générale est presque sphérique. Les cellules avoîsinantes sem- blent écrasées par leur développement et l'intérieur est parcomu par quelques travées cellu^^siques qui donnent l'illusion d'un cloisonnement de ces cavités. Celles-ci continuent à se déve- lopper avec une évidente activité jusqu'à ce que l'albumen ait atteint ses dimensions presque définitives. L'embr^^on est encore réduit à un petit massif sphérique de cellules entouré par l'albu- men entièrement cloisonné. Dans lu partie axile de ce dernief, partie qui sera occupée par l'embryon à la maturité, il est facile de voir que les cellules ont un aspect particulier, indice de leur prochaine résorption. Elles forment une région moins colorée par les réactifs, coinme si l'embryon avait déjà fait sentir sur elles, à distance, son action digestive. L'embryon commence alors à s'accroître et ce moment co'incide avec celui où les deux cavités micropylaire et chalazienne, au contraire, semblent entrer en dégénérescence. Les orifices qui les mettaient en com- munication avec la partie principale de l'albumen s'obstruent grâce à des espèces de tampons brunâtres, réfringents et chro- matophiles nés des cellules extrêmes de ce dernier (fig. 4). A un fort grossissement, il est facile d'examiner la structure des cavités en question. Outre les noyaux énormes et légèrement hétéromorphes, on peut y aperce voir une ou plusieurs vacuoles et observer la structure des travées cellulosiques. Ces dernières forment des lambeaux muî»is dun réseau d'épaississement assez caractéristique (lig. 5). La figure 6 représente schéraaîiquement la graine mûre. Les deux extrémités de celle-ci sont occupées par des vestiges très C.-N. Peltbisot. — Structure de la graine chea les Éricacées. .-^23 nets des cavntés micropj^laire et cbalazienne sous forme de masses brunâtres écrasées entre l'albumen et le tégument. Ce dernier est réduit à Tassise externe du tégument ovu- laire dont les parois internes et latérales se sont épaissies alors que la paroi externe est restée mince. Au-dessous on trouve mie couche brunâtre de membranes aplatiîs et serrées fortement les unes contre les autres, vestiges des assises tégumentaires écrasées par l'albumen. La partie épaissie est munie de ponctua- tions qui lui donnent, vue de face, Faspect d'un réseau à mailles très étroites. Les ligures 7 et 8 représentent la structure anato- mique du tégument séminal. Cette structure, qui est très fréquente non seulement chez les Ericacées, mais dans beaucoup de genres possédant des ovules unitégumentés, a étélobjet d'une description détaillée de la part de M. Attema (i). G. OXYCOCCOS Hedw. Je n'ai pu étudier le développement complet de la graine dans 10 Fig. 9 et 10. — DevLx formes d'ovules d'O.rj/coocos m(xcrocar][>um. — G. 78. Fig. II. —Premier stade de la formation de l'albumen. Double étranglement du soc embryonnaire. — G. 73. ce genre, que beaucoup d'auteurs, du reste, rattachent au genre Vacziniu^n. J'ai pu examiner des ovules avant la fécondation. Ils présen- tent, dans rO. macrocarpum Pers., la plus grande ressem- blance avec ceux de Vaccinium. L'assise épithélio'ide y est bien i. J. J Attema, De Zuadhuit..., loc. cit., p. 124. 324 JOURNAL DR BOTANIQUE différenciée et l'on constate aux deux extrémités du sac embryon- naire la présence dans le tégument d'un tissu qui se distingue par son contenu chromatophiie. Bien que les ovules soient tou- jours anatropes (fig. 9), j'ai eu Toccasio). dobserver une forme anormale où 1 axe de l'ovule fait un angle de 90" avec le funicule (fig. 10). Après la fécondation, on observe une structure du sac qui rappelle entièrement celle que l'on observe au stade corres- pondant dans les yaccimifm ; formation, aux deux extrémités, de cavités par étranglement et écrasement de l'assise épithé- lioïde (fig. II). Il est permis de supposer que les phénomènes se poursuivent jusqu'à la maturité avec les mêmes analogies. TRIBU DES ARBUTEES G. ARBUTUS L. Espèces étudiées : A. Unedo L. — A. Andrackne L. — A. Menziesii Pursh. L'ovule anatrope, légèrement incurvé, présente dans ces trois espèces une structure identique et les stades de la matu- ration se succèdent avec les mêmes caractères. La moitié anté- rieure du sac embryonnaire est légèrement renllée, la partie postérieure seule est entourée d'une assise épithélioïde (fig. 18). Les antipodes sont peu distinctes, le raphé est dépourvu de système vasculaire. Pour l'étude de l'ovule et des premiers stades après la fécon- dation, j'ai pu faire des coupes sériées dans les ovaires entiers. Mais, étant donnée l'épaisseur que prend bientôt le péricarpe, j'ai dû isoler les jeunes graines et les couper directement, opération facile du reste, car ces dernières ne sont pas trop minuscules. J'ai dû seulement prendre de grandes précautions pour 1 emploi des réactifs fixateurs. En effet, ces ovules ont atteint les 3/4 de leur volume définitif, alors que l'albumen, très développé, n'a pas encore formé de cloisons. Aussi l'action trop violente des fixatifs amène-t-elle des déformations de la graine qui se rétracte, s'aplatit, se recroqueville. Je suis arrivé à les fixer sans les déformer en les passant d"abord dans l'alcool très faible dont j'augmentais progressivement le titre jusqu'à l'alcool absolu . Arbutus. — Fig. 12. — Cavité micropylaire d'A. Uaedo. —oc.. œuC; syn., synergides. — G. 3io. Fig. i3. — Cavité chalazicnne du même. — G. 3io. Vig. 14-16-1-/. — Arbutus Unedo. — cm., cnvitê micropylaire ; ce., cavité thala- zienne; c, embrvoD ; s., suspcaseur; alb, albumen (Fig. 14 et 17. G. 70). (Fiç. 16. G. 3i). Fig. i5. — Cavité chalazienne d'A. Andrachne. — G. 3io. OCTOBBE-NOVBMBBB I9O4. 326 JOURNAL I)K BOTANIQUE Puis, en ajoutant à celui-ci de très faibles quantités de xjlol à la fois, j'ai pu les amener sans déformation au x jloi pur. Pour les inclure, je les ai portés dans une solution très diluée de paraf- fine dans le xjlol et j'ai laissé celui-ci s'évaporer à, ime douce température. Après la fécondation, on voit le sac embryonnaire se renfler fortement dans sa partie médiane où apparaissent des noyaux d'albumen (fig. 19). La partie antérieure (fig. 12) forme une cavité allongée séparée par un étranglement peu prononcé. On y trouve les synergides résorbées, l'œuf en voie d'allongement et, quelquefois, un noyau dalbumen. La partie postérieure du sac produit une cavité analogue, et autour de ces deux cœcums, les tissus tégumentaires se distinguent nettement par leur aspect particulier. Leur contenu se colore fortement. La cavité chalazienne contient une masse jaunâtre, réfringente, ciui vient s'épanouir à travers Tétranglement dans la partie basilaire de l'albumen. Ondistingueencore àce stade l'assise épithélioïde qui, toutefois, commence à s'écraser (fig. i3). L'albumen, multipliant ses noyaux sans prendre de cloisons (fig. 14), continue à s'accroître en écrasant les cellules du tégu- ment, l'assise épithélioïde la première. L'épiderme du tégument destiné à donner l'assise unic[ue du tégument séminal commence à se différencier nettement. A la partie antérieure de l'albuinen, on aperçoit un embryon encore réduit à une petite sphère de cel- lules et porté par tiri long suspenseur. Ce dernier présente de nombreuses cloisont. transversales. Il franchit l'étranglement qui sépare l'albumen de la cavité microp^^laire et se perd au sein de celle-ci. Cette xiavité a pris alors un grand développement en résorbant le tissu différencié observé au stade précédent. Elle paraît communiquer ^avec l'albumen par deux (ou quatre) tam- pons jaunâtres qui, ress^errés par l'étranglement, s'épanouissent d'une part, dans l'albumen, d'autre part, dans la cavité. Le pro- toplasme de cette deraièrc est dense, granuleux, très colorable. La cavité chalazienne se développe aussi très activement et atteint un volume double ou triple de celui qu'occupe la cavité micropylaire (fig. iG). Au stade suivant (fig. 17), on voit même que la partie basilaire de l'albumen est, en partie, occiipée par une masse protoplasmique absolument pareille à celle qui emplit la cavité chalazienne et qui semble établir la communication C.-N. Feltkisot. — Structure de la graine ckcc les Éricacées. 327 entre les deux organes. Ici encore, bien entendu, cet accroisse- ment s'est fait aux dépens du tissu qui entourait la base du sac embryonnaire et qui semblait diflerencié à cet eiïet. Arhi--^v^^ Oaultheria prncumbens. -- Fiii:. 24. — Ovule. — G. 125. Fig. 25. — l'arîie antérieure de la s^rainc mûre. — c. m., cavlié micropylairc écra- sée.— (j. i25. Fijr. 26. — Coupe lon.iaitudinalo do ia i-raiiic. — c. m., vc-li^es de la cavité mi.:rop>- leirc ; c. c. \ estigcs de la cavité chalaziciiiie: c, embryon ; alh , albumen. — C 5o. Gauitheria Sliulloa. — Fis:. 27. — Tcgument séminal \ u à plat. — (.;. 'Jio. Fig. 28. — Le nicme en coupe loiigitudiiiale. — G. y 10. 332 JOURNAL DE BOTANIQUE pour ainsi dire pas. Les antipodes sont, de bonneheure, en voie de disparition. Peu de temps après la fécondation, on trouve dans le sac embrj^onnaire un certain nombre de néjaux et deux cloisons transversales. La cloison supérieure isole la partie antérieure du sac où l'on peut voir l'œuf, les s^nergides en voie de résorp- tion et des noyaux d'albumen. La cloison inférieure isole égale- ment une partie chalazienne où l'on trouve également des noyaux d'albumen et la trace des antipodes résorbées (fig. 29). Ces deux régions extrêmes du sac embryonnaire se renflent pendant que s'accroît l'albumen formé par division des noj'^aux de la portion médiane du sac (fig. 3o). En augmentant de volume, celle-ci écrase les cellules environnantes, dont les membranes, aplaties, viendront former autour de l'albumen une couche brune résistante. Finalement l'assise externe seule reste intacte, sauf dans la région du rapbé, où les petites cellules signalées plus haut persistent intégralement. Pendant ce temps l'embryon porté par le suspenseur à travers l'étranglement antérieur du sac, jusque dans la partie médiane de ce dernier, s'y est développé suivant le processus normal, La structure de la graine mure est la suivante (fig. 3;-5} : On observe un plan de symétrie qui est celui de l'ovule. Ce plan est indiqué par une aile latérale, résultant de la persistance des cellules de la région du raphé. L'embryon est légèrement incurvé et possède deux cotylédons courts appliqués l'un contre l'autre suivant le plan de symétrie. L'albumen arrive en contact d'une part avec l'assise tégumentaire unique, de Vautre avec le tissu raphéal à petites cellules. Ces dernières ont du reste des membranes épaissies et ponctuées. Aux deux extrémités de l'albumen, on retrouve les vestiges des cavités micropj'^iaire et chalazienne. Enfin le tégument séminal proprement dit possède des cellules peu allongées dont les parois internes et latérales sont fortement épaissies et cana- liculées. Les parois externes sont épaissies très modérément (fig. 36 et 37). Il est intéressant de constater que cette espèce, rattachée par beaucoup d'auteurs au genre Androrneda, en diflère totalement par la structure générale de la graine, par celle du tégument et l'orientation de l'embryon. Cassandra calyculata. — Fig. 29. — Sac embryonnaire un peu après la fécondation. — a.'., œuf; syn., synergides; a., tintipodes. — G. 280. Fig. 3o. — Cavité micropvlaire c. m. ; albumen alb., avec l'embrvon très jeune e. — G. 280. ' V'xiç. 3i. — Coupe transversale montrant en r les petites cellules du raphé. — G. i5o. Fig. ?,2. — Coupe longitudinale au même stade. — G. i5o. Fig. 33. — Schéma de la graine mûre. — r., raphé persistant sous forme d'aile latérale; e., embryon; c. ni., c. c, vestiges des cavités micropylhire et chala- zienne — G. 40. Fig. 34. — Embryon montrant ses cotj^lédons. — G. 40. Fig. 35. — Coupe transversale de la graine mûre — G. 40. Fig. 36 et 37. — Tégument séminal vu à plat (36) et en. coupe longitudinale (37) — G. 25o. 334 JOUilNAL DK BOTANIQUE G. OXYDENDRON D. C. Espèce unique : O. arhoreum D. C. (Andromcda arhorca L,). L'ovule, allonge, oflre un aspect tout différent des ovules appartenant aux genres voisins. Le sac embryonnaire, cylindri- que dans sa partie postérieure, entouré dune assise épithélioïde très différenciée, se renfle à sa partie antérieure. Ce renflement s'accentue encore après la fécondation, et dans les tissus tégu- mentaires, on voit, autour de ce dernier, apparaître de Tamidon. Le noyau secondaire est volumineux. Dans la l'égion chala^'enne du sac, les antipodes, petites, se distinguent à peine (fig. 38). Ln graine mûre, rusif fccoiui.ition. — G. 65. l'i.-- 'O- — (irniiir niMi-f moiiinint U's vi's{i£:e.s dos deux en ités niicropylair. chalnzi:Miiif. c. >v. ri c. c. — G. (\=5. I i'Z. ^o. — Ti'g'iment. sôininal vu à pîal. — G 'Î40. Zenohia s permis a. — l'ic:. 41. — Graine un pi u .n\;int m,i(ur'(''. — G. 75. l'ig. 4::. — Tt-guinr-Tii séminal, ^ d., pu coupe lougiludinuii.- - G. 340. 336 JOURNAL DE BOTANIQUE épaissies et ponctuées. Quelques cellules de cette assise se sont cloisonnées tangentiellement, et ont donné ainsi naissance à deux cellules superposées qui épaississent leurs membranes (fig- 42). G. ANDROMEDA L. Espèce étudiée : A . polifolia L. Les ovules ellipsoïdes, légèrement incurvés, deiVl. polifoUa, possèdent une assise épithëlioide bien différenciée autour d'un sac embryonnaire cylindrique (fig. 48). L'épiderrne externe du tégument ne tarde pas à prendre uq aspect tout particulier. Les membranes semblent modifier leur constitution. Il se forme des cloisons tangentieiles, et ce cloisonnement des cellules donne, après la fécondation, au bout d un certain temps,, naissance à une couche périphérique dune physionomie spéciale (fig. 44). Pendant que s'opérait ce dédoublement de Fépiderme du tégument ovulaire, il se formait vers le naicropyle et vers la chalaze deux cavités séparées, par deux étranglements, de la partie médiane Su sac embryonnaire. A Tintérieur de celui-ci, on peut observer des noyaux d'albumen. On retrouve même de ces derniers dans les deux cavités micropylaire et chalazienne, au sein desquelles il est assez difficile de les distinguer à cause du protoplasme compact et colorable qui remplit ces cavités (fig, 46). Quant à l'assise épithélioïde, elle persiste assez long- temps. Elle finit toutefois par être écrasée et, à sa suite, les autres cellules du tégument. L'alburq^en arrive ainsi, au moment de la maturité, en contact avec les assises provenant du dédou- blement de Tépiderme tégumentaire. Ces cellules ont épaissi leurs parois qui sont munies de ponctuations, elles se sont aussi arrondies légèrement. Il en résulte un tégument séminal à plusieurs assises d'un aspect tout à fait particulier et unique parmi les Éricacées étudiées (fig. 47). L'albumen n'est séparé de ce tégumçnt que par la couche brunâtre que forment les mem- branes des cellules écrasées. A ses deux extrémités, il est facile de constater les vestiges des cavités micropylaire et chalazienne. L'embryon possède deux cotylédons courts appliqués l'un .■>- "^ 0 a «.-fi^û ô . ' oO r'"~>--. '"Tj CTO.. Andromeda polifolia. — Fig. 43. ~ Ovule. — G. I25. Fig. 44. — ep., épidermc du tégument en voie de dédoublement. — G. 480. Fig. 45 et 46. — c. m., cavité micropylaire ; c. c, cavité chalazienne ; alb., albumen; t. s., tégument séminal à plusieurs assises en voie de difterenciation. — G. I25. Fig. 47. ~ Tégument séminal. — G. 430. Fig. 48. — Graine mûre. — G. 70. 33» JOURNAL DE BOTANIQUE contre l'autre suivant un plan perpendiculaire au plan de symétrie de la graine. Il est facile de retrouver celui-ci, grâce à la légère courbure et à la conipression latérale de la graine (fig. 48). G. PIERIS D. Don. Espèces étudiées : P. javonica D. Don. — P. Mariana Benth. et Hook. — P. niiida Benth. et Hook. Les graines mûres de ces difi^erentes espèces sont assez sem- blables dans leur forme générale. Elles sont munies de trois ailes longitudinales peu prononcées et toutes montrent des traces évidentes dç cavités micropylaire et chalaziennc. Le tégument séminal offre la même structure très simple. J'ai pu observer quelques stades du développement à son début dans le P. japonica. L'ovule présente, en coupe longitudinale, une section lan- céolée. Le sac embryonnaire est renflé vers le micropyle et dans ses deux tiers postérieurs entouré d'une assise épithélioïde peu différenciée. Les antipodes bien développées se voient sous forme de trois masses colorables superposées occupant le fond du sac embryon- naire. Vers le milieu de celui-ci on trouve un gros noj'au secon- daire (fig. 49). Après la fécondation, la cav^ité micropylaire s'agrandit en écrasant les cellules voisines. On y voit l'oeuf et les synergides résorbées. Dans la partie tubuleuse du sac, on peut voir trois noyaux superposés et les antipodes, vers la chalaze, à peine distinctes (fig. 5o). Il se forme ensuite vraisemblablement une cavité chalazienne de dimensions plus restreintes que la cavité microp3laire comme on peut en juger sur la graine mûre. Dans ces cavités on retrouve, à la maturité, des espèces de travées cellulosiques (fig. 5i). L'embryon possède des cotylédons légèrement écartés et dont la longueur est environ le tiers de sa longueur totale. Le tégument séminal est constitué par des cellules dont la paroi interne est légèrement épaissie, ponctuée et de couleur brune (fig. 62). C.-N. Pbltrisot. — Structup-e de la graine chez 1rs Éricacées. 330 '.. ri.s. Pieris. — Fi^. 401, 5o, 5i.— P. Ja})nnif a» Ovu'i' (fig. 49), graine mûre ,'flg. 5i). stade inter- médiaire jeune (fig. 5ryonnaire avant la fécûnd«(ion. noïde. L'assise mterneestét>aiemein, dans la plupart des espèces, nettement développée en forme d épithélium. Avant la iusion des noyaux polaires, ic sac embryonnaire possède un renflement antérieur» alors que sa partie postérieure, tubuleuse, est entourée par Jassise épitliélioïde (tig. 5o;. On voit alors se former vers le tiers supérieur un étranglement très accentué divisant le sac en deux parties. La région mizropylaire contient l'oosphère et les synergides, toutes trois sensiblement égales, et les deux noyaux polaires en avant de rétrangiemenr. (iig. 64). Peu après, on constati- la fusion des noyaux polaires en un gros no^au secon- daire qui, au contraire, se trouvée dans ia partie postérieure du sac. QHiant au\: antipodes, lorsque la portion inférieure du sac possède encore sa forme tubuleuse, on les distingue nettement sous forme de trois masses fortcnient colorables, superposées, OCÏOBRK-NOVEMBKK IÇJO*- 3» 342 JOURNAL DE BOTANIQUE occupant la base du sac embryonnaire. Les cellules tégumen- taires et chalaziennes entourant cette base se distinguent égale- ment par leur contenu fortement colorabie. Lorsqae, par suite de Tétranglement signalé plus haut, le sac s'est partagé en deux sijn '^y n s. aïb... Ericci. — Fig. .V). — Ovulo jeune d'^. cHiaris. — G. 220. Fig. 60. — Sac cmbryoniiiiirc d'JS". tetralix un peu avant la fécondation. — G. 460. Fig. 61. — Partie antérieure du sac embryonnaire d'E. cinerea après ia féconda- tion, s., siispenseur; c, cmbr\on. — G. 4G0. Fig. 6a. — E. stricta. a/6., albumen; e., embryon; c. »?i., c. c, cavités micropy- laire et chalaziennc. — G. 140. régions et a pris la forme d'un 8, les antipodes ne se distinguent plus guère du tissu environnant. Les schémas de la fig. 58 mon- trent les différentes phases de la transformation du sac embryon- naire avant la fécondation. f.-N. I'ei.trisot. — Structure de la graine clics les Ericacaes. 343 Aux stades qui suivent celle-ci, on peut observer un accrois- sement de la cavité niicropylaire et, à lintérieur de celle-ci. le cloisonnement transversal de l'œuf qui donne naissance à un tube pluricellulaire. Ce dernier pénètre, à travers rétranglemcnt, dans lalbumen déjà plurinucléé. Autour de celui-ci on peut constater la persistance de l'assise épithélioïde (fij^^. Gi). Si Ion examine un stade un peu plus avancé, on observe le début du cloisonnement de Tembryon. La cavité micropvlaire où se voient des noyaux semble être en pleine activité. Elle a résorbé les tissus environnants. Vers la chalaze, on peut constater aussi la présence dune cavité beaucoup moins déve- loppée et dont le contenu jaunâtre et dense semble déborder dans la partie basilaire de l'albumen. L'as- sise externe du tégument commence, à ce stade, à montrer des parois in- ternes et latérales épaissies et ponc- tuées. L'assise interne prend, surtout chez \E. stricta, un aspect tout par- ticulier. Ses membranes deviennent fortement colorables, elles paraissent résistantes et souvent la deuxième assise partage cette manière d'être. Il semble se former là une gaine protectrice autour de cette partie de l'albumen (fig. 62). Dans VE. cinerea, l'assise épithélioïde est à ce stade bien visible encore, mais sans autre différenciation. Un peu plus tard, lorsque l'embryon, porté par le suspenseur jusqu'au centre de l'albumen, commence à augmenter de volume, on voit s'obstruer, à laide de tampons jaunâtres, les cavités extrêmes de l'albumen. Celui-ci s'est accru et les assises internes du tégument, écrasées, forment autour de lui une couche d'un brun clair, plus ou moins épaisse. Quant au parenchyme qui sépare les assises internes écrasées de l'assise externe du tégu- ment, il est fortement comprimé et en voie de disparition, [-es membranes internes et latérales de l'assise périphérique sont déjà fortement épaissies et canaliculées (fig. 65). La graine mûre possède un embryon axile (fig. 63) à coty- ri.i 03. -- Graine mure d'h'rica urborca. — G. 110. 344 lOURNAI. DE BOTANIQUE lédons bien différeTicics. On retrouve les traces des deux cavités extrêmes écrasées. J'ai représenté, vues de face ou coupées longitudinalement (fig. W> à 69), les cellules du tégument séminal dans VE. stricta et dans i'E. ciyierea pour montrer la légère diiFérence que Ton peut observer entre les formes d'épaississement chez ces deux espèces. G. CALLUNA Salisb. L'ovule du C. vulyaris Salisb. possède un sac embr3'^onnaire étranglé en son milieu. La partie antérieure contient l'appareil sexuel et les deux noyaux pt>3aires, la partie postérieure trois antipodes superposées et qui en occupent les deux tiers. Autour de la partie médiane du sac, voisine de l'étranglement, on peut voir nettement l'assise épithélioïde (fig. 70). M. Artopœus (i) a décrit avec soin les premiers stades de la formation de l'albumen. La cavité antérieure commence après la fécondation à s'accroître activement. Elle contient deux noyaux d'albumen, les synergides en voie de désorganisation et l'œuf. Ce dernier s'allonge en un tube cloisonné transversa- lement qui passe à travers l'étranglement du sac embryonnaire • pour se terminer au sein de l'albumen par l'embryon. Ce der- nier se trouve ainsi placé profondément dans l'albumen et, pen- dant ce temps, la cavité micropylaire continue-, en se dévelop- pant, à résorber les tissus environnants, tégument, funicule; elle s'avance même dans le placenta dont elle désorganise uiie partie. Elle possède à ce moment de gros noyaux et* un proto- plasme granuleux épais, chromatophile. L'accroissement de cette cavité prend fin quand l'embryon commence à prendre un volume plu^3 considérable. L'albumen à ce moment est arrivé au terme cie son développement et n est plus séparé de l'assise externe du tégument que par une couche brunâtre formée de membranes écrasées. La même couche le sépare de la cavité micropylaire avec laquelle toute communication est alors inter- cepté^.' (lig. 71). Lorsque l'embryon a atteint son volume définitif (fig. 72), la cavité chalazicnne est remplie d'un lacis de fins filaments cellu- i. AU). Airioi'CLiJS. loc cit G6 cm. i-^v 69 :-■ ' Krii'.t. — n^. (34.— 7'7. \'iUnorcona Ovule, o. s., .ipparelî sexuel; n. p., noyaux poloirci- o., antipodes. — Ci. -'^. Fiîz. tô. — i? Htric.ta. graine avant niatuÉ-lté. — G. l'Mi. I''ii>-. bo et 67. — Le mérnc. téiiument :::é/iiinal \u a plat (fig. 67.1 t'. ccijp'- ;"ns;Hu- clinalenient (fijf. 66). — (J. 4G>i. Pig. 6c e( 69. — K cinerca, tégument sémina! vu à plat (lit'. t>y) f -;; coujJO Irnuitu- dinale (fig. 6b;. — G. 4130. 346 JOURNAL DE BOTANIQUE Calhnjri viilfjnris. — Fia'. 70. — O\iilo. — G. 100. Fisj;. 71. — ("d". ité micropylairc c. >». nrri\ cp à son nioximum de dcveloppcmcnf. — f>. ini). Kia. 72. — (iraine Lin peu avant Tnntiirité. I,a ca^•itc niicropylairo csl occupée par un fin rcsPHu oelliilosiqur. — t7. 100. Fin. 73. — 'régi'mcni séminal dont une cel.liilo montre les cpaississcments dune paroi latérale. — G. 3yo. Kiu'. 74. — (iraine mure. — (î. 100. C.-N. Pei.tkisot. — Structure de la graine chez !es Éricacées. 347 losjques tortueux et enchevêtrés, dun aspect [tout à fait parti- culier. On observe ù l'autre extrémité de Talbumen les vestiges d'une cavité chalazienne beaucoup moins développée. La figure 78 Kruchenthalia f^j^iciiliffoya. — l'iç. 75. — Ovule. «.. nntipodcs; n. s . noyau secondaire; a. .s. appf.re:! soxnoi. — G. 220. Fig. 76. — Slade intcrrncdinii^e. — G. !.3o. l'iii. 77. — (iraino niùre. — G. i3o. l'isr. 7'S et 79. — T'éaunicnt scmina! vu n plat (fier. 79) et en coupe longitudinale (f.jr. 78) - G. ^i>„" représente les cellules du tégument séminal dont les parois laté- rales légèrement épaissies, comme les parois internes, présentent des ptonctuations assez caractéristiques. 348 lOURNAL DE BOTANIQL'E G. BRUCKENTHALIA Reichb. Je dirai peu de chose du développement séminal du B. spi- culiflora Beichb, (iont je n'ai pu suivre qu'ijnparraitemcat les stades intermédiaires t-nl re Vovule et la graine mûre. L'ovule est ellipsoïde, comme dans le genre Eri.ci. Les anti- podes sont bien développées^mais se distinguent peu des reiluies qui les entourent. Lassise épithélioïde est nettement difléren- ciée (lig. yS). Bien nue je n'aie pu observer toutes les phases du dévelop- pement, j -tipu constater, dans l'un des stades intermédi.:ures, la présence vers le micropvle d'une cavité bien développée séparée de l'albumen par un étranglement. Ce dern^T était obstrué par ime sorte de bouchon brunâtre qvu' faisait saillie à la lois dans la covîtc et dans lalbunten. Vers la ci^.fiîa^e il existe uno cavité analogue, mais de dimensions bien plus restreintes (fig. 7G). A la maturité on retrouve ces deux cavités avec leurs dimen- sions respectives, brunes et plus ou moins écrasées (fig. 77). L'embryon, comme dans k-s genr.-s Erica et CoUiaia présente .fe courts cotylédons à l'cNtrémité d'un axe occupant toute la partie centrale de l'albumen. I>es cellules du tégumei\t séminal possèdent une membrane interne épaissie et ponctuée. Leur intérieur est occupé par imo matiéf e jaunâtre qui se colore en noir par les sels de Ujt et paraît être, par c<«nséquent, de nature tannoïde (fig. 78). Vues de face, ces cellules moiitrent leurs parois latérales sinueuses et les membranes internes ponctuées (lig. 79). TRIBU DES RHODOREES G. LOISELEURIA Desf, J'ai pu smvre. surt«>utau début, les différentes phases de la transformatixn di: IdvuJe en graine dans l'unique espèce de ce genre, le /.. procumhcns Desi?. Après la fécondation opj peut constater la présence de deu.x étranglements du sac ' !nbrv<*nnaire. L'étranglement antérieur sépare une cavité riiiciopylaire dans laquelle on trouve ''tig. 80) C.-N. Pbltkisot. — Siruciurc de la graine chez ies Et h .jrres. 340 x.m . e. yfof 1 * ;v;- %^ a/i. ; '-i tll \ 1 \J^.'^-<*./i ■/. cm. r\ 81 / 85 V_ te' • "■■■ :..: :^ y..^ y Wj -■•1 ^1 <;, -^ i hu'wrlcxiria pi-or.vmliei'.s. — Fig. 80. r-^i, is;i e(ii'nf. c. rn., cavilé jnicropjhiiic , ?.. erni-i">ori . s , su^-'poni-cur, 0(0., alljiimpii. — i;, 3io l"ig. 3ï. — l'arhe /lOvtéiioiii'" de. la graine au uiênu' si.idc que dans la fii;"ine t>: . i;. c. ra\ ité choioxicniu'. - (J 3io Fig .'^. -- C oupv' ti-nnj^vcT'^ali- an nive.-3u ('.( IVtveri'zIcnTU'rit antérieur du :^ac eTTibryûniiaîro. — (j. 3i'j. 350 JOURNAL DE BOTANIQUE l'a'Ui déjà cloisonné transversalement, les sj^nergides résorbées et o'eiix noyaux (peut-être quatre) d'albumen. L"étranglemt.-nt fjostérieur sépare une cavité chaluzienne plus petite. La portion médiane du sac oi^i l'on trouve quelques noyaux d"albumen est encore, à ce stade, entourée par Tassise épithélioïde. Autour des deux cavités extrêmes, on constate que les cellules prennent un aspeci particulier. Elles semblent contenir un protoplasme plus dense. Elles se colorent plus activement. Les figures 81 et 82 montrent, à un stade plus avancé, les cavité?» micropylaire et cKalazienne du sac. La première »>st traversée par le suspenseur qui, pénétrant à travers Tétrangle- rnent dans l'albumen proprement dit, y enfonce sa cellule termi- nale, Tembryon. On peut voir dans les figures qui suivent (fig 83 et 84) les premiers cloisonnements de celui-ci, ainsi que l'étal de développement des autres éléments séminaux. L'albumen encore dépourvu de cloisons s'est accru en écrasant les assises icgu- rnentaires et l'on ne trouve plus trace de l'assise épithélioïde. L'assise externe du tégument a commencé à différencier ses cel- lules qui constitueront le tégument séminal. Une c >upe pratiquée transversalement au niveau de l'étran- glement antérieur du sac embryonnaire montre autour de la trace du suspenseur, celle de quatre éléments qui semblent ét.i- blir ime communication entre la cavité micropylaire et l'albumen. Ces éléments se voient en coupe longitudinale dans la figure S{ et Ton retrouve leurs homologues à la partie po.stérieure du sac (fig. 82). Us ne sont autre chose que des cellules d'albumen différenciées. La même section transversale montre, autour de l'orifice en question, des cellules fortement colorables et conte- nant de l'amidon (fig. 85). Lorsque l'embryon commence à auginenter de volume, les ca\ités mycropylaire et chalazienne s'oblitèrent. On retrouve kurs traces aux extrémités de l'albumen dans la graine mûre oij elles forment deux masses brunes écrasées (fig. 89). Le tégument séminal possède une seule assise de cellules dont les parois internes sont fortement épaissies et canaliculées. Vues à plat, ces cellules sont pol3'gonales (fig. 90 et yi). L'embryon, bien développé, n'offre que deux cotylédons très courts réduits à deux mamelons. C.-N. Peltbisot. — Structure de la graine chez les Ericacées. 351 Loiseleuria procumbrns. — l'^ig. 80,^(7. 88. — Divers stades du dé\ eloppemcnl l'cpré sentes schcmaliquement. — G. 110. Fig. Sg. — Graine mûre. — G. i23. Fig. 90 et yi. — Togunncnt séminal \a à plai (lig. 90) et en coupe long:itiidinAl«- (fig. 91). — G. 4.30. G. BRYANTHUS Gmel. Espèces étudiées : B. empctriformis A. Graj et B. taxifolhis A. Gray. Je n'ai pu observer les stades interinédiaires entre lovule t-t la graine mûre. 352 JOURNAL DE BOTANIQUE Les ovules Sont petits, leur tég^urnent est réduit à trois ou qutiln? assises dont la plus interne est peu difFérenciée. Le sac embryonnciire, d'abord lusiionne, s'élargit vers le raicropyle en écrasant les cellules du téguiTient et les sjnergides s*a\ancent assez profondément dans le micropyle (fig. o3). Les antipodes sont assez distinctes, La graine niùre de B. la.ri/'oliua montre aux deux extréinités de 1 albumen des vestiges très nets de cavités micropjlaire et chalazionne. L'embryon possède des cotylédons dont la longueur est environ le tiers de la longueur totale (fig. î)5). Quant au tégument séminal, il est très simple. Son assise unique est formée de cellules polygonales un peu allongées. Les parois internes et latérales de ces cellules sont légèrement épaissies et ponctuées (fig. 96 et 97). G. DABOECIA D. Don. L'ovule du D. poiifolia D.Don possède une assise épithé- Ijoïde nettement différenciée (fig. 98). 11 se forme après la fécon- dation, par double étrangleniont du sac embryonnaire; deux cavités, lune vers le micropyle, Tautre vers la chalaze. Les noyaux d albumen se multiplient, on en observe un '.u deux dans les cavités extrêmes, et la partie médiane du sac conim.ence à se renfler pour donner l'albumen (fîg. t)9 et 100). A ce moment, l'assise épithélioïde entoure encore la portion médiane du sac. Si l'on examine, à un fort grossissement, la partie antérieure d<; ce dernier, on voit que lembrx'on, encore unicellulaire, pénètre dans Palbumen, \£,y^ce à S'»n suspenseur pJuricellulaire qui' traverse i'étrangiement. Ce dernier livre également passage à deux masses allongées, irrégulières, de couleur jaune clair, munies chacune d'un noyau, et qui se terminent d'une part dans la cavité, de l'autre dans Valbuinen. Ces cléments, difficiles à bien définir, semblent être des noj^aux d'albumen entourés d'un protoplasme dense, difterencié, nettement distinct, quoique dépourvu de membranes, et destinés à établir la coînmunication entre l'albumen et la cavité micropylaire (fig. 104). Cette der- nière, ainsi que la cavité chalazienne;, continue à s'accroître. L'albumen, en se développant, écrase l'assise épithélioïde et 1(îs autres assises tégumentaires (tig. 101). L'embryon se voit alors C.-N. PctTKi'îOT. — Structure de ia (graine chez li:^- Ëriracées. -^ss avec son suspeaseur très distinct, sous Jorme" d'une petite sphère de cellules. Quant à l'assise extcTDc du tégument, t-lle commence à ce stade à allonger en papilles ses membranes \ ■w Bryanthus. — Fig-. 92. — Ovule de B toxifoUus. — G. 3ao. rig. o3. — Sac exnbryoiinfiirc du même-. — (;. 4t>j. Fifr. 95. — Graine ni'"ire du inênie. — (î. i3u. Fig. 9(3 et 97. — Té^'umeiii séminal en coupe îongiiudinalr (lifr. 96» et vu à plat (fig. 97}. - G. 330^ Fijç. fj4. — Ovule de B. einpctrifonnis. — G. 820. externes. Jai représenté (fig. io5) une cavité micropylaire très grossie avec son protoplasme granuleux et ses noyaux. Au stade suivant, ces cavités exti'èmes commencent à s'obstruer et ici, comme dans tous les autres cas, il est à remarquer que cette obstruction coïncide avec le moment où le jeune embryon commence à augmenter de volume et où Talbumen a atteint ses Daboecia polîfnlia. — Fisr. g8 à io3. — Din'crenl^ stades du d<'noloppemcnt de ki cruiiic di-piiis Toviilç ((isi. çkS) jusqu'à la er;iinc niùro (fig. lo.'i). c. m., cavité micropylairc : c. f., cavité chaluzionnc ; ctlh., albumen; c, cinbr\on. — (î. i3o. Fig. 104. — Partie antérieiire du sac embryonnaire au début du déx-i'loppcment de la graine montrant la cavité niicropx laire c. 7)i., r<'nibr3on non cloi-otinc c. e( les éléments prntoplasniiqucs nucléés y), p. ix'sserrés par r(''lranglenicnt du sac. — G. 2b(i. Fig. io5. — t'a\ ili- niicrops laire à un slnde plus avancé. Fis. 106. — l'éiiument' séminal, (t. s. 1. — i'i.'j':^ C.-N. Pbltrisoï. — Structure de la j^raîne ches les Éricacée^ ;îj5 dimensions presque définitives (fig. 102). i-a figure to3 repré- sente schématiquement la graine mûre avec l'embryon à coty- lédons très courts et les traces brunâtres des deux cavités. Le tégument séminal présente la structure caractéristique indiquée par la figure 106. Membranes externes en doigts de gants, membranes internes for- tement épaissies et canaliculées. G. KALMIA L. Espèces étudiées : K. glauca Ait. — K. angustifolia L. — K. latifoUa L. — K. myrtifoUa Andr. Le tégument ovulaire présente ici une assise interne fortement différenciée. On observe, vers la chalaze, une différence sensible dans Taspect des tissus. Les cel- lules de cette région se colorent plus diffi- cilement par les couleurs d aniline. Par la méthode de Heidenhain, elles apparais- sent, au contraire, plus colorées. Le sac embryonnaire s'élargit à sa partie antérieure en écrasant les cellules environ- nantes. 11 forme, dans le micropyle, une sorte de bec profond dans lequel s'avan- cent les synergides qui, de ce fait, sont très allongées. Autour de cette portion élargie du sac embryonnaire, on observe dans les cellules une grande quantité daiTiidon. Ce dernier se retrouve aussi en abondance dans le sac embryonnaire où il gêne l'observation. Les antipodes, au moment de la fécondation, sont peu dis- tinctes, elles disparaissent très tôt. Le sac embryonnaire est, dans son ensemble, légèrement incurvé en forme d'S dans le K. latifolia (fig. 107). Il est plus court dans K. myrtifoUa (fig. 109), où, du reste, les ovules sont plus petits, plus trapus. Dans cette dernière espèce, on trcnive un noyau secondaire très gros, et Ion voit se former, aprèc- Is fécondation, une cavité micropylaire et une cavité chalazieano. 'V.^i^^^W^' Fia •7- — Sac cinbrvoii- naire de Kalmia lati/'o- lia. — G. 470. \ \ r m . / 110 / / / ' r-v^ ^-- ; / /"""■y ; tllIlL. \ 11'.- / ^1 /i ." iO,9 ■w ■ \ %} j I /A6. Xj-' fmrrm'r xmm â. > CSA r?' 113 ..r-j^"" - -~-v.: r-, ■<:^'-r7- -,-V.;:0^' /' — i IM <- "■V^ •■•■'.■"»• A V',- A4r>f \ VC-:.- Kuhniit. — !•!?. i^if"^. — Ovule rfe A'. Dn/rHlolin un pou api'i's !;, t'i'cond;i!.iun. — G. uuo. I"u';. K>9- — Soc embryonnaire du nit-nic au incine sltid.;. siy/;., eMiursides on voie Je rosorpli.)!! ; a-., n^uf: )>. s., jinyau second.'iitv, « . antipoclr-s. — G. 4.H'. î'iL. MO. — Siadp intornicdiîiirc du di-\e)oppemo)U de la irai-ie. En iace de l'cin- brvon l'ciah.l. rcilt>i;ni(m '(t/.''. ^ semble en vdIc de dipicstion. — (î. 125. l'ii;. ui. — Cavifc rriicropylairo. — G. 3io. Fii;-. ii3 et 114. — Té;.iunu'nt simlnal en coupe lo.iiji'.vidinalf: ilip;. 11") el à plat (fig. 114V — G. .îcj. Fiaf. 112. — Grairc mûr'' ae /i'. aniiiistil'oUc. — Ci. rj5. C.-N. Pei.trisût, — Siruciuye de la graine ches les Èricacée's. \S7 Ces cavités, la dernière surtout, ne prennent jamais un bien grand développement. Lorsqu'elles s'oblitèrent, on trouve, au niveau de l'étranglement, deux bourrelets bruns qui font saillie dans l'albumen (fig. m). Leur obstruction se fait lorsque Teni- brjon commence à augmenter de volume. L'albumen présente à ce moment, suivant son axe, une région qui offre l'aspect particulier d'un tissu en voie de digestion. Il semble que l'embryon ait déjà digéré à distance les tissus occupant la place qu'il va prendre (fig. i lo). La graine mûre (fig. ii3 et 114) possède un tégument séminal qui, autour de l'albumen, est réduit à l'assise externe du tégu- ment ovulaire, dont les membranes internes et latérales sont épaissies et ponctuées. Aux deux extréniités on trouve, au-des- sous de cette assise externe, quelques assises profondes qui ont persisté, mais avec des parois minces. L'embryon possède deux cotylédons courts mais bien nets. Les cavités micropylaire et chalazienne laissent, aux extrémités de l'albumen, leurs traces brunâtres (fig. 112). G. LEDUM L. E.spèces étudiées: L. palustre L. — L. groënlandicum Hctz. L. latifoUum Jaq. Coll. Les ovules de Ledum sont fusiformes, très allongés, munis d un tégument réduit à quelques assises, dont la plus interne est nettement épithélioide. Le sac embryonnaire, étroit dans sa plus grande longueur entourée par l'assise interne différenciée du tégument, s'élargit à sa partie antérieure en écrasant les cellules de cette région. On v^oit apparaître, dans ces dernières, une grande quantité de grains d'amidon. On retrouve également de ceux-ci à l'intérieur du sac, autour des deux noyaux po- laires accoJés (fig. 116). A la partie postérieure du sac, les anti- podes sont assez difficiles à distinguer des vestiges nucel- laires. La cavité micropjdaire va s'éîargissant, alors que la partie principale du sac embryonnaire se renfle en forme de ventre. Je n'ai pu observer plus loin les divers stades de la transformation ; mais, dans la graine mure, on trouve, aux extrémités de Talbu- ^ien,deux masses colorées vivement en brun clair, réfringentes, OCTOBKE-NOVEMBRB 1904_- 4 Lcdum. — Fig. ii5. — Q- nie civ L. j)a?asfre. — (1. 22<-). Pig'. ii6. — Sac ennbryo'iivnire du même, avec amidon, a/aiit lo lusa-'n des iiovaux polaires n. p. — G. 4^0. Fig. 117. — Ovule aprfts îa lëcondaiiûn. — O. 220. l''i>r. I rS. — Vestige dune cavité ehalazieniie dans la graine niùro de L. jiuliistrf — G. 220. l'ii;. 119. — Gi"aine mûre de L.. gr. . C.-N. Pbltrisot. — Structure de la graine ches les Éricacées. 359 et qui représentent vraisemblablement les cavités micropylaire et chalazienne oblitérées (fig. ii8 et 119). La graine mûre est fusiforme. L'albumen arrive en contact avec l'assise externe du tégument ovulaire transformée en tégument séminal par épaississement et ponctuation de ses mem- branes internes (fig. 120). Au -dessus et au-dessous de Talbumen, les assises tégumentaires internes persistent, mais avec des parois minces. La figure iio montre la structure d'ensemble de la graine avec albumen et embryon. G. RHODODENDRON L. Espèces étudiées : jR. canadense Dipp. — R. ferrugineum L. — R. kamtschaticum Pall. — R. hitermcdium, R. punctatum And. — R. ponticum L. — R. molle G. Don. {Azalea Tnollis Blume). — R. sinense Sweet {Azalea sinensis Lodd.). L'ovule des Rhododendron varie, dans ses caractères secon- daires, dune espèce à l'autre. C'est ainsi que l'assise interne du tégument très différenciée dans le R. punctatum, le R. intertne- dhun, le iî. sinense (fig. i3o, i3i et 189), Test beaucoup moins dans le R. ferrugineum., \e R. canadense (fig. 122 et 129). Les antipodes, assez distinctes dans les deux premières espèces, le sont à peine dans les deux autres. L'assise externe du tégument est également différenciée dès l'ovule, dans quel- ques espèces, par la taille de ses cellules et leur contenu tannoïde. Le sac embryonnaire contient souvent de l'amidon. Dans cer- tains cas, ce dernier occupe toute la cavité du sac, sous forme de grains énormes et serrés les uns contre les autres. Des nombreuses espèces dont j'ai pu me procurer des échantillons, j'ai pu suivre le développement de quelques-unes, grâce à la présence, dans ces échantillons, d'un grand nombre de stades. Quant aux autres, l'examen d'un seul stade m'a souvent permis de conclure à l'identité du développement avec celui des autres espèces. Je prendrai comme type le R. ferrugineum^ dont je repré- sente (fig. 122 et 123) le sac embryonnaire avant et après la fusion des noyaux polaires. La figure 124 montre qu'après la fécondation, il se fait en Rhododendro-a ferrugineux. - Fig. i2(, 124 et i25. — Schémas represemant les pre- mières translonnalions de la graine à partir de l'ovule (fig. 121). - G. i3o. Fig. 122 et 123. — Sac embryonnaire avant et après la fusion des noyaux polaires. — Cl. 3go. . , , • , Fig 126. — Portion ant(';rieure de la .ïroine. L'en.bryon e possède une cloison lon- gitudinale parallèle au plan de projection et une cloison transversale. On y obser%-c quatre noyau;;, deux en avant, deux en ai-rière. — G. 890. Fig 127. — Cavité chala/.ienne c. c. — G. Sgo. Fig! 128. — Portion antérieure do la >,raiiie montrant les bouchons protoplasmiqucs p.p. obstruant la cavité micropylaire. — G. 890. C.-N. Pkutkisot, — structure de la gyaine chez les Éricacées, 361 avant du sac embryonnaire une sorte dt cavité, par .suite d'un léger étranglement de la partie antérieure. Cette cavité n'aug- mente presque pas de volume, alors que la partie ventrale du sac s'emplit d'albumen et se développe en écrasant les cellules tégumentaires. Des éléments jauncitres, nucléés, resserrés par l'étranglement du sac, se voient autour du suspenseur. Ils font hernie à la fois dans l'albumen et dans la cavité micropylaire. Le suspenseur, muni de quatre ou cinq cloisons transversales, forme un long tube qui porte l'embryon dans les parties profondes de l'albumen. L'embryon à ce stade ne montre encore que quatre noyau.x. Il présente une cloison longitudinale et une cloison transversale (tig. 126). A la partie postérieure du sac embryonnaire, il s'est formé une cavité chalazienne très peu développée (fig. 127). Au stade suivant (fîg. 128), l'embryon commence à augmenter de volume, l'albumen est entièrement cloisonné. Il y a alors obstruction des deux cavités terminales. Cette obstruction sem- ble être le fait des éléments jaunâtres dont j'ai parlé plus haut, qui s'oblitèrent, durcissent et, avec laide des cellules voisines d'albumen, ferment complètement l'étranglement. Les cavités ainsi isolées montrent encore pendant quelque temps un proto- plasme dense et granuleux, puis leur contenu devient brunâtre, elles se déforment et sont plus ou moins écrasées par Talbumen qui se développe. On voit que ces organes entrent ici, comme chez la plupart des Rhodorées, en résorption sans avoir pris le développement considérable que l'on a pu observer chez les Vacci- nium et jLrhidu^. Dans les semences mûres on les retrouve sous forme de masses brunes réfringentes aux extrémités de l'albu- men. La forme et la structure de la graine sont assez variables dans le genre Rhododendron. Je me contenterai d'indiquer quatre types auxcjuels on peut rapporter ces différentes formes. Dans le R. ferrugineum la graine ovoïde un peu allongée se termine aux deux bouts sans expansions tégumentaires (fig. 182). Dans le R. Smirnovi le tégument séminal forme, par accrois- sement de ses cellules, deux espèces de crêtes aux extrémités de la graine également ovoide (fig. i33). Dans le R. ponticiim ces crêtes prennent un développement plus considérable et présentent l'aspect de deux touffes de poils particuliers (fig. 134). 363 JOURNAL DE BOTANIQUE Rhododendron. — Fig. 129. — Ovule de R. canadensc. — G. 280. — Fig. i3o. — Ovule de H. piinctcdu77i. — G. 280. — Fig. i3i. — Ovule de R. iyitertnediian. — G. 280. — Mg. i32. — tiraine mûre de R. ferrugineuni. — G. 45. — f'ig. i33. — Graine mûre de R. Smirnovi. — G. 40. — Fig. 134. — Graine mûre de R. ponticutn. — G. 40. — Fig. i35. — Tégument séminal vu à plat /^R. SmimoviJ. — G. 200. C.-N. Peltk-.sot. — Structure de la graine chez les Èricacées. 3^3 j ■ « ^ <^/W^, Cr,\ ÎM \V>', À 138 cm.- / f-iil ■••■•e H/iodorfenrfrou .sin.nse f'AraZea ^rncu,i^). tJ^%'^^:^ ^iflr^^Z'xi-^Y - G. 3o. F-> i37 Rt i38. - Graine mûre vue de face thg. l3^) et a- p Fi- i3o. - Sac einbrvonnaire avec amidon - G. 4-^. Fi''- 140. Tétn-mic ni séminal vu aplat. - G, 260. 364 JOURNAL DE BOTANIQUE Dans le B. sinense et le R. molle (Azalea sinensis et mollis), la graine est fortement aplatie. Le tégument séminal s'ctaie autour de la base et sur les côtés de la graine en une aile margi- nale. Au sommet, au contraire, il donne naissance à une sorte de touffe analogue à celles du R. ponticum. Dans ces graines apla- Mcutienia (ilohuloris. — F\g. 142 et 143. — Ovule avant et après la réconrlation. — G. 200. Fig. 141. — Sac embryonnaire. — G. 3oo. Fig. 144 — l'arLle antérieure de l'ovule après la fécondation. — G. 3oo. Fig. 145. — Graine mûre. — G. 45. ties, les cotylédons sont accolés suivant le plan d'aplatissement de la graine (fig. i37). La structure intime du tégument est simple. Les membranes internes sont colorées en brun clair, légèrement épaissies et souvent ponctuées (fig. i35). C.-N. Pkltkisot. — Structure de la graine chea les Èricacèes. 365 G. MENZIESIA Sm. L'ovule du M. cjlobularis Salisb. est fusitbrme. Le sac embryonnaire allongé est entouré partiellement par l'assise interne, bien différenciée, du tégument. Sa portion antérieure légèrement élargie s'avance en forme de bec dans le micropyle où les synergides pénètrent assez profondément. On trouve un peu d'amidon autour du noyau polaire, les antipodes sont peu développées (fig. 141). Vers la fécondation, le sac embryonnaire prend la forme particulière indiquée par les figures 148 et 144. Un étranglement sépare une cavité micropylaire et le noyau secon- daire se trouve au centre de la partie renflée du sac autour de laquelle on distingue encore l'assise épithélioïde. Je n'ai pu observer les stades suivants, mais la graine mûre (fig. 146) montre des vestiges de cavités dont l'une vers le micro- pyle était déjà bien indiquée au stade de la figure 148, alors que l'autre vers la chalaze était à ce moment à peine cba achée. Le tégu ment séminal est réduit à l'assise externe du tégument ovulaire au moins dans la partie médiane de la graine autour de l'albu- men. Aux deux extrémités les assises sous-jacentes du tégument ovulaire ont persisté avec des membranes minces, tandis que, dans toute son étendue, l'assise externe possède des cellules allongées dont la paroi interne est épaissie et ponctuée. G. CLETHRA L. (i). Espèces étudiées : CietJwa alnifolia L. — Cl. acuminata Michx. C. arhorea Soland. — C. barhinerois Sieb. L'ovule des Clethra est anguleux, légèrement incurvé. Con- trairement à ce que l'on a pu constater jusqu'ici généralement, on trouve dans le raphé des éléments spirales constituant un appareil conducteur différencié. L'assise épithélioïde est très dis- tincte et le sac embryonnaire est à peine renflé à sa partie anté- rieure. Il m'a été impossible d'étudier d une façon précise la I. Ccrtain& auteurs font de ce genre une famille dis'incte ou une tribu des Er .juuees. Béntham et HooKER le rattachent à cette famille sous l'appellation de genus atwmaluni. Par les caractères séminogénétiques les Clethra se rapprochent des Hhododondrécs. Comme les I.edum, ils »ont dialypétolcs, j'ai donc jugé à propos de les étudier ici, en les séparant toutefois de cette tribu dont ils s'éloignent par la déhir^cencc du fruit. 366 JOURNAL DE BOTANIQUE Clethra alnil'olia. — Fig. 146. — 0\-ule. — G. i25. Fig. 147 et 148. — Stades intermédiaires de la formation de la graine (fig. 147 . — G. 125. — Fig. 148. — G. 6.=i. Fig. 149. — Graine mûre. — G. 65. Fig. iSo et i5i. — Tégument séminal %u à plat (fig. i5o) et Gouan, Illustr., p. 76, n° 5 ; Vill., Hist. Dauph., III, p. 772 ;'Poir., Encycl. ,Yl^ p. 649 ; DC., Fl.fr., m, p. 289; Willd., Spec.W\i^. 684, n<^ 59: Loisel., FI. gall. Il, p, 341 ; Lapeyr., Abr. Pyr.., p. 597 ; Seringe, Essaï, p. 84; Duby, i96>/. gall., p. 427; Boisduval, py.fr. lîl, p. 27; Koch, Comment.., p. 62; Bluff et Fingh., Comp., 2, p. 556; Reu- ter, Catal. Genève., éd. i, p. 95, éd. 2, p. 194; Koch, Syn., éd. 2, p. 759; éd. Hall! et Wolf., p. 2307 ; Mutel, F^l. fr., IIÎ, p. 179 ; FL Daupk.^ éd. 2, p. 562; Gaud., FI. kelv., VI, p. 216; Hartig, Fôrst. Culturpfl., p. 387; Gr. et Godr., FI. Fr.. III, p. 142; Ledebg., 7^7. ross..^ III, p. 524; Bertoloni, FI. ïial., X, p. 316; Godet, FI. Jura, p. 650; Michalet, Hist. 7iai. y/^r^:, p. 282 ; Gren., /'7. ch. jttrass.., p. 716; Parlât., FI. ital.., IV, p. 274; Wimm,, SaL Eur.., p. 121; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 293; Dulac, FI. H.-Pyr., p. 147; Wilk. et Lange, Prodr. Hïsp., p. 232; Morthier, /-/. d. Suisse., éd. 2, p. 336; Vallot, Guide Canterets, p. 273; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 59S; Jeanbernat et Timb.-Lagr., Mass. Laicreuti, p. 283 ; Ardoino, FI. Alp.-Marit., p. 346; Cariot et Saint-Lager, FL, p. 757- A. et E.-G. Camus. — Monographie deo Saules de France. 369 Arcang., Compend.^ éd. 2, p. 178; Mathieu, FI. foresi.^éd, rev; p. FlJche, p. 473; Gautier, Caial. Pyr. -Orient. y p. 388; Par. mentier, T'Y. ch. furass., p. 213. S. elongainla, S. Tseriensis., S. Bic/tetn^ S. odontophylla Gandg-., Sal. nov., \\"^ 147, 148, 149, 150. — S. foins glabrïs ovaiis nUentîbus., Ju/ïs pancifloris Hall., Helv.y 1648. — 6'. pujnila folio nirinqîw glabre ]ç>x\^\Qn^ Arboret^ t. 125, f. 8. — S. pumi'la hitinilis Canier., Epii.^ 104. -S. aipina angusiifolia repens Bauh., Vrodr.^ 159, n" 5. N. V. — Saules à feuilles létuses. Allemag-ne: Ausqerandete Weide; Ivrautartige Weide. Icon. — Schuf, Hand.^ t. 317 a o^; Hoppe, in Sturm, Detitsch. FI., XXV, b, 10; Reichb,, Tircw., f. 1185-1187; Host, t. 103; Forbes, Sal. IVob., t. 139: Anderss., Sal. lapp., f. 26; Engl. et Prantl., Naiilrl. Pflanz., III, i, f. 2\ D.\ Cus. et Ansb., XX, t. 43 ; h..ç.K.¥..-Qc.Q,-3im.,Atlas,-^\.'^,B,w.viilgarts,B. var, Kitaibeliana., C. vai". serrulala, D. var, serpyllifoli'a. Exsic. — Seringe, *S. de S., n" 46; À. et J. Kerner, n° 38 o"; Wimm, et Kr., Herb. S., n° 82; CoUect., n"'' 121, 122 ; Reichb., n°"954, 955; Billot, n° 2366; Bourgeau, PI. Hte-Sav. (1873); Soc. Dauph., n° 3621 ; Baenitz, Herb. Etir.^ çf et 9. Arbrisseau de 1-3 décim., à tronc couché sur le sol, très rameux, devenant noirâtre, à rameaux étalés, glabres ou gla- brescents dans le jeune âge, très glabres à l'état adulte. Feuilles obovales spatulées ou oblongues cunéiforraes, obtuses ou rétuses, souvent apiculées au sommet, rarement obovales acu- tiuscules et alors moins serrées sur les rameaux, entières ou denticulées à la base, à faces glabres, sauf sur la nervure médiane et sur les bords, d'un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous, veinées-réticulées. Pétiole très court. Stipules très petites, faisant le plus souvent défaut. Bourgeons courts, oblongs, ovales, obtus, glabres. Chatons tardifs, à pédoncule court, feuille; les o^ subcylindriques pauciflores. Ecailles spa- tulées, tronquées, arrondies, rétuses, émarginées, glabres ou un peu ciliées en avant. Etamines 2, libres, à filets glabres. Anthères jaunes avant l'anthèse, puis purpuracées. Nectaires 2, rarement i seul. Chatons 2 lâches, oblongs, courts. Ecaillestron- quées, émarginées, glabres ou rarement ciliolées au sommet* 370 JOURNAf. DE BOTANIQUE Capsules ovoïdes coniques, glabres, pédicellées. Style court, épais. Stigmates étalés, bifides, à divisions linéaires, dressées- étalées. Nectaires 2. Morpholog-ie interne (PI. I, fig. 14; PI. IV, ûg. 40-44). Racine. — Ecorce s'exfoliant tôt. Liège développe. Liber contenant beaucoup de tannin et peu d'amidon. Bois des fais- ceaux primaires très réduit. Vaisseaux peu nombreux à section de 25-30 ui- de grand axe. Fibres du bois à parois extrêmement épaisses, à lumen étroit contenant de l'amidon et beaucoup de tannin. Rayons tannifères. Tronc ou rameau de 2" année. — Epiderme glabre ou portant (quelques poils, à paroi externe rugueuse, épaisse d'en- viron 30 ;x. — Cellules de liège relativement peu comprimées. — Collenchyme gorgé d'amidon et de tannin. — Ec©rce interne à méats et canaux aérifères contenant quelques mdcles, beau- coup de tannin et de très nombreux grains d'amidon, — Péri- cycle présentant de très petits amas scléreux, fibres à stries d'épaississement très marquées, à lumen très étroit (pi. I, fig. 14). — Liber fort peu développé, renfermant des cristaux simples et màclés d'oxalate de calcium, de l'amidon et du tannin. Il se forme ordinairement une zone de fibres libériennes par an même la i'^*' année. — Bois très asymétrique. Fibres peu nombreuses à lumen étroit, contenant de l'amidon, un peu de tannin; stries d'épaississement très marquées. Vaisseaux nombreux, à section quadrangulaire de 30-40 [i de côté environ. Rayons gorgés d'amidon contenant peu de tannin. — Moelle très excentrique, arrondie, très petite, très lacuneuse, se détruisant au centre; formée de cellules arrondies, à parois non ou rarement ponc- tuées, non lignifiées, sauf les cellules de la périphérie qui sont très petites et à parois épaissies et lignifiées. Celfules périmédul- laires renfermant une grande quantité d'amidon et de tannin. Toutes les cellules de la moelle centrale renferment beaucoup de tannin, certaines des grains d'amidon. Tannin coloré en brun verdàtre par le perchlorure de fer. Fetiilles.^ — Pétiole. — Les trois faisceaux libéro-lig-neux ne forment jamais trois anneaux se soudant ensuite en un seul somme chez beaucoup de Salïx. Les trois faisceaux restent A. p.t E.-G. Camus. — Monogyaphie des Saules de France. 371 plans ç>n peu incurvés et se soudent avant la médiane par leurs extrémités en un seul faisceau à peu près plan dans les petites feuillf s, arqué dans les plus grandes. Caractéristique. — (PL IV, fîg-. 42.) Coupe ovale munie d'ailes. Epiderme glabre, à cuticule mince, lignifiée. Diamètre horizontal double du diamètre vertical, CoUenchyme contenant beaucoup de tannin, peu d'amidon. Ecorce à méats, chambres aérifères ; macles rares ; tannifères peu nombreuses, riches eu tannin ; grains d'amidon surtout dans l'endoderme. Un faisceau libéro4igneux allongé; liber très tannifère. Péridesrae non ou à peine lignifié. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 min. au- dessus de la caractéristique. — Section plane-convexe. Péri- desme à îlots scléreux sur les côtés du péricycle et entièrement scléreux dans la moelle, fibres à parois très épaisses, à stries d'épaississement visibles et à lumen étroit. Mi/ieîi de la nervure médiane. — (PI. IV, fig. 43.) Section plane-convexe. Faisceau libéro-ligneux très réduit ; méristèle arrondie plus développée verticalement qu'horizontalement, un arc scléreux dans la moelle et decx latéralement dans le péricycle. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section biconvexe, munies de deux hypodermes collenchymateux à parois d'épaisseur variable, de deux arcs scléreux, d'écorce à leur base et à leur partie inférieure ; à peu près aussi saillantes à leur base et à la partie inférieure que la nervure médiane (pi. IV, fig. 41). Nervures d'ordre inférieur à section piane-con- vexe, non munies de collenchyme à la partie supérieure. Limbe. — Epaisseur du limbe := 130-180 ;-i. (PI. IV, fig. 40,) Epiderme supérieur glabre ; haut de 20-25 '- ' qu.djjues cellules prenant une cloison tangentielle ; paroi externe assez épaisse, non ou peu bombée, à partie cuticularisée bien moins épaisse que la partie non cuticularisée, cette dernière se gélifiant ; cel- lules vues de face à parois très ondulées, de 30-60 \u de grande diagonale (pi. IV, fig. 44). Stomates très nombreux, plus abon- dants que dans l'épiderme inférieur, longs de 35-3S ;-i , très larges ; bien moins hauts que les cellules épidermiques et af- fleurant la surface externe de l'épiderme, ayant une chambte sous-stomatique assez vaste dans l'épaisseur de l'épiderme et 372 JOURNAL DE BOTANIQUE le tissu pallssadique sous-jacent. — Limbe hétérogène, 2-3 as- sises palissadiques longues de 30-40 [ji, de 8-20 ,m de diamètre, de forme très irrég-ulière, laissant entre elles de nombreuses et vastes cheminées. Tissu lacuneux formé de cellules de iorme très irrégulière, à grandes lacunes et très interrompu vis-à-vis des stomates. Nous n'avons pas observé de mâcles dans le mfe- sophylle. — Epiderme inférieur haut de 12-20 u.; ne portant ni cire ni poils: quelques cellules se cloisonnant tangentiellement ; paroi externe mince, peu bombée, se géhtlant à l'intérieur ; cellules vues de face à parois ondulées, atteignant parfois 65-80 u. de grande diagonale. Stomates longs de 30-38 ;j., très larges, nombreux, moins hauts que les cellules epidermiques et affleurant la paroi externe de l'épiderme. L'hypoderme col- lenchymateux de la nervure médiane se prolonge à la partie in- férieure du limbe sur une assez grande étendue. Bords du limbe cornés, amincis, puis un peu renflés, légè- rement révolutés. Feuilles entières ou à dents glanduleuses. Pollen. — Grains ovales, gros. L. =- 25-32 p.. A. Vulgaris Wimm., /.SV;/. Ei4y.,p. 122, — -S". 7r tus a Auct. (sensu stricto). — Tronc lâchement rameux ; feuilles moyennes, cunéiformes, rétuses au sommet. Chatons ovales plurlflores. B. Kitaibeliana Wimm., /oc. cii.\ Koch, Syn.., éd. i, p. 660 (1837); éd. 2 et éd. 3; an var. jmiliifiora Gaud. ?; ^. Kitaibe- liana Willd., Spec, IV, p. 683, n° 58; Wahlenb., FI. carp., p. 314. — Icon. : Reichb,, le, f. 1 187 ; Torbes, Sal. Wob.^ t. 64. — Tronc lâchement rameux; feuilles obovales, entièreSi acu- tiuscules. Chatons ovales oblongs multiflorcs. ?. Serrulata Wimm., /oc. cit.; ^. Rochel., P/. rar. Ban. t. 38, I, p. 80; Mutel, P7. /r., m, p. 179 ; Chatenier in Bull. Soc. bot. Fr. (1897), p. CXLVI. — Feuilles à dents espacées glanduleuses. [A suivre.) Le Gérani : Louis Mopot. i8' ANNÉE N" 12. DECEMBRE 1004. JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Suite) Par A. et E.-G. CAMUS C. Serpyllifolia DC, Fl.fr., V, p. 340 [Wahlenb.Helv. 184 ; Sering-e, Essai, C. 86; Hegetsch., i^/. Helv., 2 p. 356 ; Schleich., Caial., 1821]; Seringe, Essai, p. 86; Duby, Bot. GalL, p. 427; Mutel, El. fr. III, p. 179; Wimm., Sal. Eur., p. 123; An- derss., in DC, Prodr. XVI, p. 294; Bouvier, EL Alpes, éd. 2, p. 598; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 123; et auct. plur. — ^S. serpyllifolia Scop., PI. carn. n" 1207, p. 255, t. 61 (1760) ; Willd., Spec, IV, p. 684, n° 60; Pers. Syn. II, p. 60; — Icon. — Reichb., le. XVI, f. 1 185 ; Forbes, Sal. Wob. t. 65 ; Bluff et Fing., Comp., II, 557 ; Poiret, Enc, suppl. 5, p. 51 ; LoiseL, FI. gall. II, p. 673; Parlât., El. ital., IV, p. 274 ; Cus. et Ansb. XX, t. 44. — kS. thymoides , S. cenisia, S. Ginnandi, S. inicro- meriasfolia, S. Perrieri, Gandg., Sal, nov. n°* 141, 142, 143, 144, 145, 146. — S. retusa A. Vill., Hisl. DaiLph. III, p. 772. — *S'. retusa P Mutel, El. Dauph., éd. 2, p. 563. — Exsicc. — Seringe, 8. de S., n° 47; Revis, inéd., n° 35 y; A. et J. Kerner, n°^ 39 cT', 40$ ; Soc. Dauph., n° 2622 bis ; Bourgeau, PI. Alp. Marit. (1861). Plante réduite dans toutes ses parties. Feuilles à 3-5 nervures, obovales, cunéiformes, plus petites, plus nombreuses, non émar- ginées au sommet. Chatons Ç 5-7-flores, petits et ordinairement nombreux. Capsules plus courtes et plus obtuses. Ecailles très glabres. Chatons o^ plus courtement pédoncules. Anthères jaunes avant l'anthèse. % — Juillet-août, Habitat et répartition géographique. — Rocailles humides de la région alpine et subalpine. — France : Sommités du Jura, DÉCEMBRE I9O4. I 374 JOURNAL DR BOTANIQUE Alpes, Pyrénées, Laurenti. — Pyrénées espagnoles, Suisse, Italie, Allemagne, Autriche -Hongrie, Carpathes, Grèce; manque dans la région arctique. — B. Savoie, Dauphiné. — Serrîdafa\Drôme, Combescure(Chatenier). — C. Savoie; Suisse, Transylvanie, Croatie, Bosnie, Herzégovine. Section VII. — ARBUSGUL^ VI. ArbusCUL^ Kerner, F/. Nted. Nieder-Oest. Weid. — Tri- bus II. Vetrïx^ I. Phylicifolïa.^. Pries, ]\Iaiiiis.^ I. (pp.). — Vi- rescentes s. phylicifolïœ Anderss. in DC, Prodi'-. XVI, p. 241 (pp.). Tribus nona Wimm., Sal. Eur. p. 88 (pp.). — Cohors Frigidée Koch, Comutent. p. 53 Tribus Frigidœ Koch, Syn.^ éd. 2; Gr. et Godr., FI. Fr. (pp.). — Frigidée A. Coloratse Hartig, Nachtràge zmn Svsieut derWeiden. — Section VI. Ni- gricantes Gûrke, PI. Eur. II, p. 17, pp. FI. o^ 2 étamines à filets libres. Ecailles dicolores. Anthères jaunes après l'anthèse. Nectaire i. FI. Ç style long, grêle. Val- ves de la capsule arquées en dehors après la déhiscence. Cha- tons terminaux à l'extrémité des rameaux naissant de bourgeons de l'année précédente. Bois nu strié. Epiderme supérieur de la feuille présentant des stomates. Nervure médiane à section plane-convexe. Système fasciculaire de la base de la nervure médiane en anneau, dans les grandes feuilles seulement. Nervures secondaires presque aussi saillantes que la nervure médiane à la partie inférieure, à section bicon- vexe. Stomates de hauteur moindre que les cellules épidermi- ques et affleurant la partie externe de l'épiderme. Assise géné- ratrice sinueuse. Feuilles à dents glanduleuses ou non. Nervures secondaires pourvues d'un hypoderme coUenchymateux. 10. — S. Arbuscula L. d" $. S. Arbuscula L. (ji FI. suec. n" 886), y Spec, 1445 (1753); FI. lapp. n^'352, t. 8, f. m.; Gouan, lllustr., p. 76, n" 4; Vill., Hist.Dauph. III, p. 342; Willd., Spec, IV, p. 681, n" 54 ; DC, Fl.fr., III, p. 295, V, p. 347 ; Wahl., PI. lapp., p. 263, t. 16 f. 2; Lapeyr., Abr. Pyr.., p. 597; Duby, Bot. gall., p. 426; Loisel., FL gail.., p. 342 ; Mutel, FI. fr.., III, p. 181 ; Pries, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 375 Mantis., I, p. 49; Bot. Notis. (1840) p. 205; Hartm., Handb. Scand., éd. 3, p. 328; Hegestchv., FL der Schw. II, p. 354; Koch, Syn., éd. 2, p. 756; éd. Hall. etWolf.,p. 2316; Mutel, FL Datiph., éd. 2, p. 563 ; Hartig, For st. Cultîirpfl., p. 390; Gr. et Godr., FL Fr. III, p. 140; Parlât., FL itaL, IV, p. 269; Wilk. et Lange, Prodi^. Hisp., p. 231 ; Wimm., SaL Eiir.^ p. 103; Anderss., Mouogr., p. 145, t. VII, f. 80; et in DC, Prodr. XVI, p. 247; Jeanb. et Timb.-Lagr., Massif Laurenti^ p. 282 ; Dulac, /^/. H.-Pyr., p. 147; Morthier, FL de Suisse, éd. 2, p. 338; Bouvier, FL des Alpes, éd. 2, p. 597; Gautier, FL Pyr. -Orient., p. 388; Arcang., Compeiid., éd. 2, p. 178; Cariot et Saint-Lag., Flore, p. 756; Magnin et Fr. Hétier, Observ. fl. Jura^ p. 265; Mathieu, FL forest., éd. rev. p. Fli- che, p. 476 ; Bubani, Fl. pyr., p. 60. S. myrtïlloides Vill., Dauph. III, p. 770 (1787), non L. — /.S', fornwsa Loisel., FL gall. II, p. 31 ; Reichb., t. 2006, an Willd. ? — S. alpi'na Scop., FL carm'oL, 1208, t. 61?; Sut., Fl. helv. II, p. 383. — S. fnyrsinites Kit. ex Anderss. — S. glauca Willd., Berl. Baums. 338 (1796). — *S'. alpestrïs Wulf. ; Host, SaL, p. 30, t. 99-100 (1828). — aS'. pulchella Host, SaL, p. 30 t. 98. — S.flavescens Host, SaL, p. 31, t. loi ; S.fœti'da Schleich ; Koch, Syn., éd. i, p. 658 (1837); Gaud., FL helv., VI, p. 265 ; Mutel, Fl.fr., III, p. 181. — S. intermedia Thomas, Exsicc. sec. Anderss. S. appropinquata Gandg. ; S. nubicola Gandg., SaL nov., n°' 130, 131. — S. foins subser- ratis glabris lanceolatïs utriuque acutis L. , FL lapp. , n° 360. — S. foliis ovato- lanceolatïs tenerïs serratis, stipulis lanceolatïs Hall., Helv., n" 1647. Icon. — Jacq., Fl. Austr., t. 408 ; Forbes, SaL Wob., 56, 57, 58, 59, 138; Trautv., in Mém. Soc. nat. Moscou, VIII, p. 312, t. 16, 17 ; Host, SaL, t. 98-101 ; Anderss., Monogr., pi. VII, f. 80; FL Dan. [1052 non 1051 sec. Lapeyr.] 1051 ; Cus. et Ansb., XX, pi. 39 ; A. et E.-G. Cam. Atlas, pi. 9, E-I. Exsicc. — Fries, Herb. n., n^ôi ; Seringe, S. de S., n"' 17, 23, 57, 64, 65 ; Billot, n'' 1962 ; Reichb., n° 727 ; Wimm. et Kr., Herb. S., n°' 75, 76; CollecL, n°' 118, 119; A. et J. Kerner, Herb. S. A. n°^ 4 ?, 33 cf ; Soc. Dauph., n° 1836; F. Schultz, Herb. n., n. s., n° 339; Fr. Perini, FL Tridentina; Treffer et Baenitz in Herb. Eur. ; Thomas (>S'. intermedia) sec. Anderss, 376 JOURNAL DE BOTANIQUE Arbrisseau de 30 à 60 centim., parfois réduit à 1-2 décim., à rameaux rapprochés presque en couronne, divergents en tous sens, lisses, luisants, glabres, roussâtres, rarement d'un vert jaunâtre. Feuilles obovales-elliptiques, cunéiformes à la base, élargies à la partie supérieure et très brièvement acuminées au sommet, coriaces, rigides, poilues dans leur jeunesse, glabres à l'état adulte, vertes luisantes en dessus, glauques ou verdàtres en dessous, à nervures un peu saillantes sur les deux faces, à bords entiers ou dentés-glanduleux. Pétiole court, luisant. Stipules petites, faisant souvent défaut. Chatons petits, nais- sant un peu après les feuilles, munis de petites feuilles à la base du pédoncule. Chatons o^ subsessiles, courts ; écailles obovales, larges acutiuscules, brunâtres au sommet, munies de poils blancs crispés. Etamines 2, libres, à fdets glabres ; anthères d'un jaune rougeâtre avant l'anthèse. Chatons droits ou un peu incurvés, assez longuement pédoncules, obtus, gros, un peu denses. Ecailles presque arrondies, spatulées, courtes, jaunâtres, à la fin ferrugineuses, velues-ciliées, rarement glabrescentes. Cap- sules ovoïdes, coniques, légèrement tomenteuses, presque ses- siles, à pédicelle plus court que le nectaire ; celui-ci dépassant la base de la capsule. Style allongé. Stigmates ovales-oblongs, un peu soudés, ou divisés en lanières filiformes. Morphologie interne (PI. IV, fi^. 45). Rameau de 2'' anjiée. — Epiderme portant quelques poils, à paroi externe épaisse de 20-30 [j-, à surface rugueuse. Contour de la branche ondulé. — CoUenchyme très tannifère, peu amy- lifère. Ecorce interne formant des méats et des canaux aérifères; contenant des mâcles, beaucoup de tannin, un peu d'amidon. — Fibres péricycliques en amas nombreux et épais. — Liber contenant des m.âcles grosses et nombreuses, des prismes assez rares, quelques grains d'amidon, beaucoup de tannin. Nous n'avons pas observé de fibres lignifiées dans les rameaux d'un an révolu. — Assise génératrice donnant de petites saillies ligneuses. Région du bois asymétrique. Vaisseaux à section ovale ou de forme irrégulière, de 8-25 u. de grand axe, ceux des faisceaux primitifs de 8-12 [x. Rayons très allongés radialement sur une section transversale ; à parois souvent peu épaisses, à lumen amylifère et tannitère. (Couches annuelles très peu A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 377 épaisses). Bois des faisceaux primaires développés dans les angles saillants de la moelle, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur, rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle aussi développée que le bois sur le rayon d'une section transversale, excentrique, polygonale à côtés concaves ; formée de cellules polygonales à très petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules situées à la base des faisceaux primitifs et rarement de quelques autres de la périphérie qui sont épaissies. Cellules périméduUaires très tannifères et amylifères. Moelle centrale renfermant : des files de tannifères assez nombreuses, quelques cellules amylifères etoxalifères. Dans certains rameaux couchés la moelle est lacuneuse, formée de cellules arrondies, à parois cellulosiques, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont lignifiées, non ou à peine ponctuées, contenant beau- coup d'amidon et du tannin en assez grande quantité. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale trois faisceaux libéro- ligneux légèrement arqués, les latéraux très petits, tous situés à la partie supérieure de la section. Peu au-dessus de ce niveau, les faisceaux latéraux se mettent en petits anneaux arrondis, le médian ne se ferme pas et ils se soudent tous trois vers la médiane en un anneau d'abord discontinu à la partie supérieure, puis fermé. Dans les petites feuilles les faisceaux restent plus ou moins incurvés, mais il ne se forme pas d'anneau. Caractéristïqtie . — Coupe arrondie munie d'ailes très grandes et très marquées. Diamètre horizontal près du double du dia- mètre vertical. Epiderme portant quelques poils. Collenchyme tannifère. Ecorce constituée par des cellules à parois minces, formant des canaux aérifères, contenant des mâcles, des tanni- fères riches en tannin. Méristèle très allongée, située à la partie supérieure de la section; anneau libéro-ligneux continu, ou à bois discontinu à la partie supérieure, liber tannifère. Péridesme tannifère, lignifié ou non ; moelle interne, comprimée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section plane-convexe. Structure sem- blable à celle du niveau précédent. Entre ce niveau et le milieu de la feuille il se forme deux fais- ceaux antérieurs, provenant de la partie supérieure de l'anneau et un postérieur provenant de la courbe inférieure de l'anneau. 378 JOURNAL DE BOTANIQUE Milieu de la fetiille. — Un seul faisceau à bois supérieur. Péridesme scléreux ; fibres très épaissies dans la moelle et les côtés du péricycle. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section biconvexe, plus saillantes à la face inférieure qu'à la face supé- rieure ; munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes col- lenchymateux et rarement à leur base d'un peu d'écorce à leur partie inférieure. Limbe. — Epaisseur du limbe := 150-160 a. (PL IV, fig-. 45.) Epiderme supérieur g-labre, haut de 15-18 p- : prenant parfois des cloisons tangfentielles ; paroi externe mince, non ou à peine bombée, à partie cuticularisée environ deux fois plus g-rande que la partie non cuticularisée ; cellules vues de face à parois recti- curvilignes, ayant 25-45 P- ^^ grande diagonale. Stomates longs de 20-22 p., moins hauts que les cellules épidermiques et effleu- rant leur paroi externe, — Mésophylle hétérogène. Deux assises palissadiques longues de 40-45 a; cellules de forme très irrégu- lière, laissant entre elles de nombreuses cheminées. Tissu lacu- neux composé de cellules irrégulières, assez grandes ; lacunes assez vastes ; chambres sous-stomatiques très grandes. Très rares mâcles. — Epiderme inférieur glabre, haut de 12-13 ;j., un g-rand nombre de cellules se cloisonnant tangentiellement ; paroi externe mince, non ou à peine bombée, portant de la cire ; cellules vues de face à parois ondulées, de 40-45 ;jl de grande diagonale. Stomates assez nombreux, longs de 25 fxenv., moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant à leur paroi externe (même dans les individus acclimatés depuis plu- sieurs années à Boulogne-sur-Seine (Cuit, par M. Magne, bot.). Bords du limbe coUenchymateux, à dents souvent glandu- leuses. Pollen. — Grains elliptiques; exine épaisse. L= 22-28 a. A. Waldsteiniana Koch, Syn., éd. 2, p. 756; éd. 3, p. 568; Wimm., ^ial. Eur.., p. 105 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 597. — I. erecta ovalifolia Anderss. , Monogr ., pp. — iS. Waldstei- niana Willd., Spec, IV, p. 679, n" 50; Reichb., Deutschl. FI., 1196; *S'. cortcscans Host, Sal. p. 28, t. 94; -S. ovata Seringa, Essai, p. 92, t. 2 ; 5. arâziscula ]a.cq. , FI. Aîist., t. 108 (1778). — Exsicc. — Willd., n'^ 33 d" : A. et J. Kerner, Herb. S. A., A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. 379 4 Ç. — Tronc élevé. Feuilles manifestement dentées, ovales- elliptiques, grandes, à face inférieure d'un vert glaucescent. B. FœtidaKoch, Syn.y éd. i, p. 658 (1837) ; éd. 2, p. 756 ; éd. 3, p. 569 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 597. — 2. Huinilis Anderss., Monogr., p. 146 (1867). — *S. prîimfolia Seringe, Essai, p. 49; Lapeyr., Abr. Pyr., p. 596; S. pjnuiifolia S. Koch, Comment.., p. 59, non Syn., S. fœU'da Schleich,, cent. 2, p. 95 ; DC, FI. fr.., III, p. 296; Boisduval, Fl.fr.., III, p. 23. — S. aipïna Sut., FL helv,., II, p. 283. — *S. vaccinïfolia., Engl. Bot., t. 2341 (181 2); Forbes, Sal. Wob.., n" 57. — S. for- mosa^ Herb. Willd. pp. (18, 162). — Tronc peu élevé, à ra- meaux courts, grêles. Feuilles petites à dents nombreuses. Style court, souvent indivis. C. Formosa. »S'. Arbttscula, f. formosa Wimm., Sal. Eur.^ p. 105. — S./ortnosa Willd., SpeclY^p. ^\ (1805); Herb.., pp. ; F/. Dan.., t. 1055; Reichb., Detitsch. FL., f. 2006; Lapeyr., Abr. Pyr.., p. 597. — Tronc un peu élevé à rameaux allongés; feuilles oblongues atténuées-aiguës aux deux extrémités, den- ticulées, à face inférieure glauque. D. Prunifolia Koch, Syn., éd. 2, p. 756; éd. 3, p. 569. — S. prîmifolia Smith, FL Brit.., 10, 54 (1804) ; Seringe, Essai., p. 49; Exsicc, SatiL dess.., n" 17. Reichb., Dezitsch. FL., nû 2000. — S. vemdosa Smith, loc. cit.., p. 1055 : Forbes, SaL Wob.., n" 58, Reichb., n" 1997. — S. carinata Smith, loc. cit.., p. 1055 ; Forbes, Sal. Wob.., n" 58. — S. myrsinites a. vaccini- folia Seringe, Revis, ine'd., n" 29 a. — S. arbtiscula var. glan- didosa Seringe, Saul. dess.., n" 65. — Tronc peu élevé, à rameaux courts, grêles. Feuilles à bords dentés-subondulés. Style court s'allongeant après l'anthèse. S. -var. obtusa. — Var. obtusa Seringe, Saul. dess., n" iio ç.\.Rév. inéd.., n" 29 p. — S. obtîtsiuscztla Gandg., Sal. nov.., n" 129. — Feuilles très obtuses. Juin-juillet. Habitat et répartition géographiqtie . — Pâturages de la région alpine et subalpine. — France : Alpes-Maritimes, (Burnat) ; Dauphiné, Savoie; Pyrénées, R. — Jura suisse, Le Noirraont ; Alpes de Suisse, Allemagne, Italie, Autriche, Scandinavie, Ecosse, Carpathes, Caucase; Espagne. Sibérie, Dahourie, Groenland. (A suivre.) 38o JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE TYPE FLORAL ET LE DÉVELOPPEMENT DU FRUIT DES JUGLANDÉES [Suite) Par M. Th. NICOLOFF. J'ai repris l'étude de la marche des faisceaux dans l'ovaire de Jiiglans regïa. Mes observations ne sont pas d'accord sur tous les points avec celles de M. Van Tieghem, surtout sur les fais- ceaux que cet auteur attribue aux carpelles et en ce qui con- cerne le mode d'innervation de l'ovule. Elles ôtent, je crois, le caractère trop affirmatif de la conception de M. Van Tieghem, et font entrevoir la possibilité d'une autre interprétation de la nature morphologique de l'ovule chez le Juglans. Le cercle libéro-ligneux, d'abord unique, du pédicelle floral, dédouble ses faisceaux, et les anneaux qui en résultent vont innerver la partie de l'ovaire qui, à la maturité, deviendra charnue et constituera le brou ; leurs terminaisons se rendent dans la bractée, les préfeuilles et le périgone. Uu peu plus haut que le point de dédoublement du cercle fasciculaire du pédi- celle, deux faisceaux antérieurs et deux postérieurs de l'anneau interne envoient vers l'intérieur chacun un cordon, de sorte que nous avons quatre faisceaux qui se dirigent un instant vers le centre du parenchyme ovarien. Chacun des quatre faisceaux ainsi produits se relève vite et court verticalement. Ces quatre groupes conducteurs finissent à un certain niveau par s'unir deux par deux et former ainsi deux cordons antéro-postérieurs qui sont les faisceaux que M. Van Tieghem regarde comme les faisceaux dorsaux des carpelles. Leurs extrémités se rendent en effet dans les stigmates, mais il n'en reste pas moins acquis qu'à leur origine, chacun de ces deux cordons conducteurs est double et qu'il ne devient unique que par la suite. A la base de ces deux faisceaux antéro-postérieurs, chacune des deux racines de cette base émet un ou quelques faisceaux superposés qui eux aussi se dirigent horizontalement vers le centre du parenchyme ovarien. Arrivés à ce centre, les cordons ainsi détachés se disposent latéralement, se redressent et courent verticalement. Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 381 Mais ce qui est caractéristique, c'est qu'ils sont fortifiés par un plus ou moins grand nombre de faisceaux qui viennent s'ajou- ter à eux et qui se détachent un peu de tous les côtés des élé- ments libéro-ligneux du cercle interne (fig. 15). Ce fait est loin de parler en faveur de ce que les nervures qui courent dans les bords internes des cloisons soient les marginales des carpelles, puisqu'elles sont le résultat de la réunion de tous ces faisceaux, 15 16 Fig. 15. — Coupe transversale à la base de l'ovaire. Du cercle interne d'éléments conduc- teurs se détachent plusieurs faisceaux qui vont se rallier vers le centre en deux groupes de nervures qui se rendent dans la cloison latérale. Fig. 16. — Coupe passant par le milieu de l'ovaire. On voit latéralement la cloison avec les groupes de faisceaux qui l'innervent. Les trachées internes courent horizontalement pour aller se redresser sous l'ovule. détachés du cercle interne et se dirigeant de toutes parts vers le centre. Il est vrai qu'à un certain niveau et suivant les objets, les faisceaux en question font l'effet d'être composés chacun de deux cordons, mais nous ne les avons jamais vus tourner leurs trachées primaires du côté de la loge. Peut-on considérer ces éléments comme les faisceaux marginaux de deux carpelles dont l'orientation ne nous est donnée par aucun autre caractère ? Nous devons remarquer que, de plus, c'est seulement à un niveau donné que les faisceaux en question présentent cette dis- position double. Aux autres niveaux, ils n'ont pas du tout la disposition exigée par la théorie des carpelles telle qu'elle a été conçue par M. Van Tieghem. Il n'est pas étonnant que, de toutes 382 JOURNAL DE BOTANIQUE les dispositions que prendront les éléments conducteurs le long de leur trajet, ils présentent par places des orientations qui leur donnent une apparence d'une nature double. Cette façon de voir de M. Van Tieghem ne nous paraît donc pas pouvoir être expliquée ni par l'origine des faisceaux latéraux, ni par leur disposition dans toute leur longueur. Mais ici nous arrivons à l'argument que M. Van Tieghem considère comme le plus décisif pour appuyer sa théorie de l'ovaire du Juglans et qui est en même temps le point le plus important qu'il ait voulu démontrer, aussi bien dans ses Recher- ches sur la structure dti pistil, que dans son étude plus particu- lière du Jîiglans. Ce point est l'innervation de l'ovule. Nous avons porté aussi un intérêt tout particulier à l'étude de cette innervation. Pour M. Van Tieghem, l'ovule central de Juglans regia serait innervé par l'un des bords des deux carpelles. En outre, chacun des trois autres bords enverrait des nervures qui n'abou- tiraient pas à l'ovule, mais représenteraient des restes de trois autres ovules qui existeraient dans le plan de la fleur femelle, mais ne se développeraient pas. Les coupes que j'ai observées et qui étaient faites en série dans de nombreuses fleurs prises à différents âges me permettent d'affirmer que les choses ne se passent pas ainsi. Dans chacun des deux faisceaux latéraux, c'est-à-dire ceux qui courent dans les cloisons et dont nous avons vu l'origine, au niveau de la moitié de l'ovule se détache une branche assez forte qui se dirige en bas à l'intérieur de ces faisceaux latéraux en présentant une orientation inverse de ses éléments, c'est-à- dire ayant ses trachées en dehors. Dans une coupe transversale, au-dessous du point de départ de ces deux faisceaux descen- dants, nous aurons dans la partie centrale de l'ovaire et dans un plan perpendiculaire au plan des stigmates, quatre faisceaux dont les extérieurs ont l'orientation normale et les deux inté- rieurs une orientation inverse. Arrivé ici, je m'attendais à ne voir que la moitié de l'un d'eux se redresser pour aller innerver l'ovule comme l'avait indiqué M. Van Tieghem. Tel n'est pas le cas. En effet je les ai vus un peu plus bas que le point d'at- tache de l'ovule sur le placentaire, courir tous deux horizonta- lement vers le centre de l'ovaire {fig. 16). Mais une fois assez Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. 383 rapprochés l'un de l'autre, ils se redressent pour aller gagner le hile en marchant isolément sur un petit parcours. Et l'on voit alors, si la coupe transversale, décolorée à l'eau de Javelle et colorée au réactif genevois, passe exactement par cette région, une disposition de faisceaux très caractéristique. Nous avons ici toujours dans le plan perpendiculaire aux stigmates, très clairement indiqués, six faisceaux (fig. 17), dont les deux les plus extérieurs sont les cordons latéraux pri- mitifs, les deux qui viennent ensuite sont f les branches descen- dantes, détachées de ces faisceaux laté- raux, et les plus inté- rieures sont les bras recourbés ascendants de ces derniers. Ces bras ascen- dants libres se divi- sent bientôt et leurs ramifications consti- tuent, un peu au-des- sous de la chalaze, un cercle parfait de faisceaux entourant une moelle centrale. Dans la chalaze ce cercle de faisceaux se disperse et ses éléments s'en vont vers la périphérie delà région inférieure de l'ovule, pour s'organiser ensuite dans le tégument en petites nervilles équidistantes. Ces constatations écartent donc complètement l'idée que s'est faite M. Van Tieghem de l'ovule dwjuglans, et l'on comprend bien qu'après cela il soit pour nous inutile d'entrer dans les con- sidérations énoncées par cet auteur au point de vue de la semence. Quelle est la conclusion que nous devons tirer de ce cu- rieux mode d'innervation de l'ovule de Juglans regta? Si pig_ i7_ — Figure montrant de chaque côté du plan antéro- postérieur trois syatèmes de faisceaux : les plus extérieurs, ayant le liber du côté externe, sont les branches princi- pales qui continuent les éléments conducteurs que nous avons vus à la base et au centre de l'ovaire; les faisceaux qui suivent à l'intérieur et qui présentent, au contraire, leurs trachées tournées vers le dehors, sont des branches qui se détachent des groupes extérieurs pour se diriger vers le bas; ces branches se relèvent plus à l'intérieur encore pour s'orienter normalement et se diriger vers l'ovule. 384 JOURNAL DE BOTANIQUE l'on avait prouvé, par des données irréfutables, que les faisceaux latéraux sont réellement les « faisceaux marginaux des car- pelles »,on aurait le fait curieux de voir un même ovule innervé par quatre faisceaux nés aux dépens de deux feuilles carpellaires. Mais, vu le défaut d'une preuve suffisante, il semble plus ra- tionnel de laisser aux nervures latérales la qualité de faisceaux de nature axile. On comprendra mieux ainsi le fait que l'ovule repose symétriquement sur des nervures qui viennent l'irriguer. On pourrait encore énoncer un fait qui semble parler en fa- veur de la nature appendiculaire de l'ovule. Pourquoi, si cet ovule est axile, l'axe ne lui envoie-t-il pas ses faisceaux directe- ment et pourquoi ces faisceaux descendent-ils d'une certaine hauteur et présentent-ils cette orientation inverse? Mais l'on pourrait, avec les mêmes raisons, tourner la ques- tion autrement : pourquoi les « faisceaux carpellaires » n'en- voient-ils pas leurs branches à l'ovule par le plus court chemin, mais les font-ils descendre de si haut.'* Les partisans de la théorie carpellaire seront évidemment aussi embarrassés de répondre à cette question que les partisans de la théorie axile à la première. Pour nous, suivant les cas, l'inversion des nervures est une dis- position dont les causes méritent d'être cherchées, mais qui ne parle pas encore, au point où elle est étudiée, en faveur de telle ou telle théorie. Une disposition analogue a été signalée chez les roses, par exemple, où l'on voit les nervures carpellaires courir dans l'axe jusqu'à une certaine hauteur pour redescendre ensuite et se rendre aux carpelles. Pour les Juglans comme pour les roses, cette disposition curieuse proviendrait d'une croissance inégale des différentes parties du réceptacle ou de l'ovaire, ou, quand elle se forme telle qu'elle restera plus tard, on pourrait supposer que la courbure s'est produite déjà par une croissance inégale des différentes parties de l'ovaire avant la différenciation des faisceaux, mais que la série de cellules parenchyniateuses qui va se différencier en trachées et tubes criblés préexiste déjà dans le tissu homogène de l'ovaire. Quant au sort des faisceaux latéraux, après l'émission des branches ovulaires descendantes, je ne les ai jamais vus se rendre dans les stigmates pour fortifier les faisceaux antéro- postérieurs, comme l'indique M. Van Tieghem. Ils n'envoient pas non plus de trachées dans le parenchyme qui les environne. Th. NicoLOFF. — Type floral et développement du fruit des Juglattdées. 38, Arrivés à une certaine hauteur, ils s'éteignent tout simplement sans envoyer de ramifications latérales. Toute cette disposition sera peut-être mieux saisie dans une coupe longitudinale (fig. 18). J'ai fait aussi des coupes longitudinales et transversales dans Fig. 18. — Même structure que dans la figure précédente en coupe longitudinale. La section est latérale, de sorte qu'on n'aperçoit pas les fentes. l'ovaire des Carya et des Pterocarya. Dans ce dernier genre, j'ai constaté une disposition qui est tout à fait semblable à celle décrite plus haut pour \ç. Juglaris regi'a. Les mêmes analogies existent chez le Carya, mais ici je n'ai pas pu voir les nervures descendre sur un espace considérable avant de se relever et d'aller à l'ovule. Elles vont, après s'être détachées des faisceaux latéraux, dans une direction horizontale pour se relever direc- tement au-dessous de l'ovule. (A suivre,) 386 JOURNAL DE BOTANIQUE DÉVELOPPEMENT ET STRUCTURE DE LA GRAINE CHEZ LES ÉRICACÉES (Fin.) Par M. C.-N. PELTRISOT. TRIBU DES PIROLÊES G. PIROLA Neck. Espèces étudiées : P. secunda L. — P. minor L. — P. rotun- difoLia L. — P. chlorantha Sav. I] existe une grande ressemblance entre les ovules de Pirola et ceux de Monotropa. Le sac embryonnaire qui en définitive s'est substitué au nucelle tout entier est entouré par un tégument réduit à trois assises cellulaires. La plus interne de ces assises se distingue quelquefois (P. chlorantha) ipar ses cellules aplaties perpendiculairement à Taxe de Fovule. Les deux autres assises au contraire ont des cellules allongées suivant cetaxe. Il y a donc là une sorte de différenciation en assise épithélioïde. Synergides et osphère d'une part, antipodes d'autre part sont faciles à observer aux extrémités d'un sac embryonnaire fusiforme, au milieu ducjuel on peut voir soit les deux noyaux polaires avant leur fusion, soit le noyau secondaire (fig. i52). HoFMEisTER (i), cu i858, étudia dans ce genre la formation de l'embryon et les cloisonnements de l'albumen qu'il décrivit succinctement. M. Strasburger (2), en 1878, y observa les phénomènes de la fécondation ainsi que l'origine de l'albumen par division du noyau secondaire. Pour suivre les différentes phases de la transformation de l'ovule en graine, j'ai pratiqué des coupes en séries dans des ovaires entiers inclus dans la paraffine. Cette méthode est ici facile à exécuter et donne de bons résultats. Sur les coupes longitudinales axiles on voit d'énormes pla- centas occupant presque toute la cavité ovarienne. Les ovules très nombreux et serrés les uns contre les autres sont insérés 1. lloFMEiSTER, Neuere Beobachtungen... (i858), loc. cit. 2. Strasburgeh, Befrûchtiuig und Zelltlieilung (1878), loc. cil. C.-N. Peltrisot. — Structure de la graine chea les Ericacées. 387 perpendiculairement sur ces placentas et comprimés entre ces derniers et la paroi de Tovaire. J'ai pu constater, après la fécondation, la présence dans cer- tains cas de grains d'amidon nombreux dans le sac embryon- naire (fig. i53). Cet amidon qui empêche Tobservation exacte des éléments du sac ne tarde pas à dispa- raître. Les synergides et les anti- podes se résorbent et Ion voit bientôt le noyau secondaire donner naissance à deux autres noyaux entre lesquels s'ébau- che une cloison encore impré- cise (fig. 154). Ces deux noyaux s'écartent l'un de l'autre et se divisent de nouveau chacun en deux dans le même sens, c'est- à-dire suivant l'axe du sac em- bryonnaire. La figure i55 mon- tre le noyau inférieur en voie de division, alors que le noyau supérieur en a déjà formé deux autres. Des quatre noyaux ainsi for- més entre lesquels s'accentuent les cloisons, deux seulement vont concourir à la formation de l'albumen. Ce sont les deux noyaux de la portion médiane du sac. Celle-ci se renfle en forme de ventre et les deux noyaux qu'elle contient se divisent dans les trois directions pour donner les noyaux de lalbumen. Les deux noyaux extrêmes passent dans les deux portions terminales du sac embryonnaire (fig. i56). Ces deux cavités avec leur noyau et leur protoplasme difii"érent de celui des cellules d'albumen resteront actives, quoique distinctes, jusqu'à la matu- rité de la graine. Un peu avant la maturité complète on les voit encore intactes, mais bientôt elles se rétractent, leur contenu Pirola. — Fit»-. i52. — Ovule entier avant la fusion des noj^aux polaires n. p. — G. 3go. 388 JOURNAL DE BOTANIQUE CE-.,. Jl.l. Pîrolci. — Fia:. i53. — Sac embryonnaire rempli d'amidon. — G. 33o. Fig:. 154, i55, i56. — Premiers stades de ré\olulion de la graine de P. chlorantka, ce., œuf; s., syncrgides on ^oie de disparition: a., vestipccs des antipodes; n. I, n. 2. noyaux extrêmes de l'albumen pénétrant dans les cavités microp}'- laire et chalazienne. — G. 33o. Fig. 157. — Partie médiane de la graine mûre montrant l'albumen cdh. et l'em- brx'on e. — G. 225. Fig. i58. — Schéma d'ensemble de la graine mûre. — G. 65. C.-N. Pkltkisot. — Structure de la graine che:: les Êricacées. 389 devient jaune foncé, le noyau disparaît, en un mot elles perdent toute activité et se résorbent. Pendant que s'organisait Talbumen et avant que ses cloisons ne soient devenues résistantes, Tceuf s'est allongé en un tube présentant deux cloisons transversales. La cellule terminale est l'embryon qui, une fois arrivé dans la portion moyenne de l'albu- men, commence à se cloisonner. Il se développe en digérant les cellules qui l'entourent et dont, à la maturité, il ne reste qu'une assise. Cet embryon, qu'il est facile d'observer avec son sus- penseur très réduit, occupe donc une grande partie de l'albumen. Ses cellules sont en plus grand nombre que chez le Monotropa Hypopitys étudié plus loin, mais, pas plus que chez ce dernier, il n'y a de différenciation en cotylédons, tigelle et radicule (fig. 167). Le tégument séminal est réduit dans la partie médiane de la graine à l'assise externe du tégument ovulaire, les autres assises ayant été détruites, écrasées par l'albumen au cours de son accroissement. Dans les parties terminales de la graine, au-des- sus et au-dessous de l'albumen, ces assises persistent. Le tégument séminal est constitué par des cellules dont la paroi interne et les parois latérales sont légèrement épaissies, ponctuées et colorées en jaune ou en brun clair. G. MONESES Salisb. Dans le M. grandifiora S. F. Gray qui est le Pirola uni- flora de Linné, la structure de l'ovule est la même que celle décrite plus haut. L'assise épithélioïde est différenciée assez net- tement et le sac embryonnaire est légèrement renflé dans sa partie antérieure, où sont logées les cellules de l'appareil sexuel. Le développement de la graine s'effectue suivant un processus identique à celui qu'on a constaté dans le genre Pirola (fig. iSg et 160). Le tégument séminal présente toutefois quelques légères différences. La partie de ce tégument qui entoure l'albumen présente sur les parois internes de ses cellules des ponctuations rondes ou ovales, formant les mailles d'un réseau à trame large (fig. 161). Au contraire, dans les portions terminales de la graine, les cellules tégumentaires présentent, sur leur membrane in- terne, des bandes transversales minces d'épaississement réunies quelquefois par de petites bandes longitudinales (fig. 162). DÉCEMBRE I9O4. 3- 390 JOURNAL DE BOTANIQUE G. CHIMAPHILA Pursh. La structure de Tovule et le développement de la graine de C. japonica Miq. sont analogues à ce qui a été observé dans les genres Pirola et Moneses. J"ai représenté simplement (fig. 164) Moneses f/randiflora. — \'\s:. i5g. — Sac embryonnaire avant la fécondation. — G. 480 Fig. 160. — Formation de l'albumen; o'., icnf. — G. 480. Fig. 161. — Tégument séminal autour de l'albumen, vu à plat. — G. 480. Fig. 162. — Tégument séminal aux extrémités de la graine, \ u à plat. — G. 480. Fig. 168. — Le même en coupe longitudinale. — G. 480. Chimaphila japonica. — Fig. 164. — Graine un peu avant maturité, c. i?!.. c. c, cavités microp\iaire et chalazienne en pleine activité. — G. 220. une graine un peu avant maturité, en coupe longitudinale. Outre l'embryon qui a atteint son volume presque définitif, on peut voir aux deux extrémités de Talbumen les deux portions terminales bien différentes de celui-ci, mais encore en pleine activité avec leur noyau bien visible. C.-N. Peltrisot, — Structure de la graine chez les Éricacées. 391 TRIBU DES MONOTROPÉES G. MONOTROPA L. Grâce à leur petitesse et à la transparenee du tégument, les ovules de M. Hi/popitysh. se prêtent admirablement à lexamen des phénomènes qui s'accomplissent au sein du sac embryon- naire tout au moins avant la formation d'un albumen opaque. Il n'est donc pas étonnant que ces ovules aient été choisis à plu- sieurs reprises pour l'étude de diverses questions touchant le développement du sac embryonnaire, la fécondation ou la forma- tion de Falbumen. En 1847, Karl Muller (i) étudia le développement de l'em- bryon dans cette plante. Après avoir observé, d'une façon bien rudimentaire il est vrai, la fécondation, il vit 1' « utricule primor- diale » (sac embryonnaire) se cloisonner transversalement en un organe formé de cellules superposées. C'étaient les premiers cloisonnements de l'albumen que cet auteur prit pour la forma- tion de l'embryon « au centre duquel, dit-il^, on aperçoit bientôt l'axe de la plante future ». Il observa, aux deux extrémités, des portions tubuleuses stériles, mais s'exagéra le nombre des cel- lules qui les constituent. ScHACHT (2) constata également qu'après la fécondation, le sac embryonnaire s'emplissait d'un contenu granuleux sauf dans ses parties extrêmes qui, plus tard, deviendront stériles. Les données les plus exactes sont celles que l'on doit à HoFMEisTER (3). 11 observa les cloisonnements transversaux du sac embryonnaire après la fécondation. Il vit que les deux parties terminales ne prenaient aucune part à la formation de l'albumen et que ce dernier provenait de la division des cellules médianes. Il observa le développement de l'embryon et la résorp- tion des portions extrêmes du sac embryonnaire. En 1878, M. Strasburger (4), au cours de ses belles recherches sur la fécondation, observa dans le M. Hypopitys les détails intimes de ce phénomène ainsi que la formation de l'albumen. Après la fécondation, l'une des synergides, quelquefois les 1. Karl Muller, Beitrûge zur Entwickelungsgeschichte... {1847), lo*^- <^it. 2. ScHACHT, Entwickelungsgeschichte des Pflanzenembryo. Amsterdam, i85o, 3. HOFMEISTER, Neue Beitrûge... (1859), loc. cit. 4. Strasburger, BefrUchtung uncl Zelltheilung (1878), loc. cit. 392 JOURNAL DE BOTANIQUE deux, devient indistincte du tube poUinique. Vers le cinquième jour commence la formation de l'albumen. L'œuf s'allonge pen- dant que le noyau secondaire se divise. Il se forme alors des cloisons transversales dans le sac embryonnaire, puis, dans les cellules médianes ainsi formées, des cloisons longitudinales. Le tube résultant de l'accroissement de l'œuf vient s'appuyer contre la première membrane de l'albumen qu'il perfore, et l'auteur attribue cette perforation à une dissolution de la membrane en question. En 1882, parut un long mémoire de M. L. Koch (i) sur le déve- loppement de l'ovule et de la graine de M. Hypopitys. L'auteur y reprend les recherches de M. Strasburger. Il examine les premiers stades par transparence directe, les autres après action successive et ménagée de la potasse et de l'acide acétique pour éclaircir les graines dans lesquelles s'est formé un albumen opaque. Voici les résultats de ses recherches : Après la fécondation, l'œuf s'allonge et sépare à son extré- mité par une cloison la cellule qui donnera l'embryon, la partie postérieure constituant le suspenseur. L'embryon prend ensuite une cloison longitudinale, puis une cloison transversale. Une deuxième cloison longitudinale se forme également perpendicu- lairement à la première et l'auteur émet l'hypothèse que cette deuxième cloison longitudinale doit prendre naissance avant la cloison transversale. Assez tardivement se forme, dans le sus- penseur, une cloison séparant une cellule accolée à l'embryon et qui constitue l'hypophyse. Pendant que s'effectuaient ces divisions, les noyaux de l'al- bumen s'étant formés, l'embryon arrive en contact avec la pre- mière paroi de ce dernier. Il la traverse alors, non pas en la dis- solvant comme le pense M. Strasburger, mais en s'en coiffant et en la repoussant devant lui. Il y aurait alors «■ fusion organique » des deux ixiembranes qui s'accroîtraient ensemble. Continuant à s''avancer, l'embryon traverse la première cellule dalbumen et arrive en contact avec la deuxième membrane au point où, contre celle-ci, vient s'appuyer, de l'autre côté, une cloison longi- tudinale. L'embryon s'introduit alors dans l'interstice de cette cloison dédoublée qui le coiffe ainsi d'une sorte de toit. Là s'ar- rête la progression de l'embryon qui, à ce moment, possède ses I. L. Koch, Die Entwickelung des Saniens von Monolropa Uypopitys {1882), loc. cif C.-N. Peltrisot. — Structure de la graine ches les Éricacêes. 393 neuf cellules (y compris Thypophyse) et qui ne dépasse jamais le trajet ainsi parcouru. Dans le cas où Tembryon arrivant en contact avec la pre- mière paroi transversale se trouve en face d'une cloison longitu- dinale, celle-ci est dédoublée, Tembryon s'insère entre les deux feuillets et, quand il arrive dans la deuxième paroi, il se trouve recouvert de quatre côtés. Si la première cellule ne se cloisonne longitudinalement qu'au cours de sa traversée par l'embryon, la membrane ainsi formée se place sur le côté de ce dernier et lorsque celui-ci arrive au milieu de la deuxième cloison transver- sale, il écarte les membranes en avant et sur un côté etse trouve ainsi recouvert sur trois de ses faces. Quoi qu'il en soit, l'embryon reste toujours engagé dans la deuxième membrane transversale de l'albumen. Je ne citerai que pour mémoire les travaux plus récents de M. Strasburger et de M. Shibata que j'ai déjà signalés et qui n'ont pas trait au développement de la graine. En combinant la méthode des coupes avec les examens par transparence, j'ai pu suivre le développement de la graine, et les résultats de mes recherches ne peuvent que confirmer ceux indi- qués plus haut. La figure i65 montre un sac embryonnaire avant la fusion des noyaux polaires. Les antipodes sont bien visibles et la plus interne des trois assises tégumentaires est, par rapport aux autres, assez nettement difi'érenciée. Elle constitue presque une assise épithélioïde. La figure 166 montre le sac muni de son noyau secondaire qui, dans la figure 167, est entré en division. Ici la fécondation a eu lieu et les synergides sont en voie de dis- parition. Au stade suivant la partie médiane du sac s'est renflée, laissant aux extrémités deux cavités dont l'une, la postérieure, contient les antipodes résorbées. L'antérieure contient l'œuf et les synergides en voie de résorption. L'albumen contient quatre noyaux entre lesquels commencent à apparaître des cloisons. En se développant, lalbuinen écrase l'assise interne du tégument (fig. 168). Les deux noyaux extrêmes passent chacun dans la cavité correspondante qui se sépare par une cloison du reste de l'albumen. La partie médiane prend d'autres cloisons transver- sales et des cloisons longitudinales. L'œuf s'allonge en un tube qui par une cloison transversale donne à son extrémité Tembryon (fig. 169). Ce dernier prend d'abord une cloison longitudinale. Monotropa Hypojyitys. — Fig. i65 et i66. — Sac embryonnaire avant et après la fusion des no3'aux polaires 7i. p. — G. 480. Fig. 167. — Sac embryonnaire après la fécondation a\pc le noyau secondaire )!. s. en voie de division. — G. 480. Fig. 168. — Stade un peu plus avancé, œ., œuf; alb.. albumen a\ec quatre noyaux dont l'un en voie de division. — G. 480. Fig. i6g. — Alb., albumen entièrement formé; e., embryon non cloisonné. — G. 4^0. — I" cloisonnement (longitudinal) de l'embryon. — G. 480. G. 480. Fig. Fig. 171. — 2" cloisonnement (transversal) de l'embryon. Fig. 173. — Graine mùrc (schéma d'ensemble). — G. So. Fig. 173. — Albumen et embryon à maturité. Vestiges des cavités micropylaire et chalazienne (c. vi. et c. c). — G. 3io. C.-N. Peltkisot. — Structure de la graine ches les Èricacées. 395 puis une cloison équatoriale. J'ai remarqué, contrairement à rhjpothèse de M. Koch, que lorsque la cloison transversale se formait, il n'y avait qu'une seule cloison longitudinale (fig. 170 et 171). Quand lembrjon possède neuf cellules et que l'albumen est entièrement formé, les deux cavités extrêmes se dessèchent. Le tégument séminal est constitué par l'assise externe du tégument de Tovule, dont les membranes internes et latérales sont légère- ment épaissies. La figure 172 montre la structure d'ensemble de la grame mûre avec, aux deux extrémités de l'albumen, les vestiges brunâtres des extrémités du sac embryonnaire. TROISIEME PARTIE Considérations générales L'ovule anatrope, unitégumenté, est chez les Ericacées géné- ralement dépourvu de système vasculaire. Toutefois, on trouve dans le genre Clethra des cellules spiralées dans le raphé. Ce dernier contient dans le genre Enkianthus un faisceau libéro- ligneux bien développé. L'assise interne du tégument est, en général, constituée par des cellules aplaties perpendiculairement à l'axe de l'ovule. Cette différenciation morphologique signalée dans un grand nombre d'ovules unitégumentés a valu à cette assise le nom d'assise épithéliale. J'ai préféré employer l'expression d'assise épithé- Uoïcle, étant donné qu'il n'y a ici qu'une ressemblance purement morphologique entre cette assise et le tissu appelé épithélium chez les animaux. La différenciation de cette assise peut être presque nulle. C'est le cas des Rhododendron ferrugineum et canadense, des genres Bryanthus, Cassandra, Pieris. Le sac embr^^onnaire, souvent allongé, est, dans beaucoup de cas, plus ou moins renflé à sa partie antérieure. Autour de cette portion du sac embrj'onnaire, l'assise interne du tégument ne présente jamais la différenciation épithélioïde. Au contraire, il y 396 JOURNAL DE BOTANIQUE a souvent écrasement partiel des tissus dans cette région micro- pjlaire du tégument. Fréquemment aussi, surtout dans les Rho- dorées, il apparaît de Tamidon dans les cellules entourant ce renflement antérieur du sac embryonnaire. Dans quelques genres (Kalmia, Bri/anthus, quelques Rhododendron, etc.), les synergides s'avancent, en forme de bec, profondément dans le micropyle. Il n"est pas rare d'observer dans le sac embryonnaire des Ericacées une quantité plus ou moins grande d'amidon. Bien que M. D'Hubert (i) ait voulu faire de ce caractère une pro- priété particulière aux plantes grasses, la présence d'amidon dans le sac embryonnaire paraît être d'une grande généralité. ScHACHT (2), en i855, en observait dans le Tropœohim majiis. Plus tard, Vesque (3) constatait que la présence d'amidon dans le sac embryonnaire de quelques Primulacées nuisait à l'examen du contenu de ce dernier. M. Guignard (4), chez les Légumi- neuses, en 1882 et, plus récemment M. Péchoutre (5), chez les Rosacées, ont signalé ou représenté des sacs embryonnaires contenant des grains d'amidon. Je ne cite que les auteurs dont j'ai consulté les travaux au cours de mes recherches bibliogra- phiques. Beaucoup d'Éricacées m'ont permis de constater la présence de granules amylacés plus ou moins gros, plus ou moins abon- dants, souvent agglomérés dans le voisinage du noyau secondaire vers le moment de la fécondation. Cet amidon, du reste, est tout à fait éphémère et ne tarde pas à disparaître. Sa présence est surtout très nette dans les sacs embryonnaires de certains Rhododendron, Kahnia, Ledum, Menziesia, Pirola. D'autres n'en ont pas montré, mais il n'en est pas moins vrai que c'est là un caractère très fréquent et non spécial aux plantes grasses. Les antipodes sont souvent peu distinctes, mais rien ne vient confirmer la manière de voir de Vesque pour qui, chez les Gamo- 1. D"IIunERT. Recherches sur le soc cmbrynnnaire des plantes r/rasses (Ann. dos Se. nat., S" série, t. X). 2. ScHACHT, Sur Vorigiiic de Veiubryoïi ver/étal (l''lora, i855). 3. Vesque, Développement du scie embri/onnaire des Angiospermes (Ann. des Se. nat., 6= série, t. VI, 1878). 4. Guignard, Rechei'clies sur le scie embryonnaire (Ann. des Se. nat., 6' série, t. XIII, 1882). 5. PÉCHOUTRE, Contribution à l'étude du développement de l'ovule et de la graine de$ Rosacées (Ann. des Se. nat., 8' série, . X\'I, 1902). C.-N. Psr.TRisoT. — Structure de la graine chez les Éricacées. 397 pétales, il ny aurait à la base du sac que des anticlines, cellules- sœurs de la cellule-mère du sac embryonnaire. II n'est, du reste, pas nécessaire de revenir sur cette question que les travaux de M. Strasburger (i) et de M. Guignard ont élucidée dans d'au- tres familles. Je me borne à constater qu'il en est de même ici. Après la fécondation, les antipodes disparaissent complète- ment, les sjnergides se résorbent et il est souvent difficile de les reconnaître dans la masse brune réfringente accolée, contre l'oeuf, au sommet du sac embryonnaire. Avant même que l'oosphère fécondée ne se soit allongée en tube, il se forme au-dessous d'elle, au niveau supérieur de l'assise épithélioïde, un étranglement qui sépare une cavité micropylaire plus ou moins étendue. Un autre étranglement se manifeste à la partie inférieure du sac em- bryonnaire séparant ainsi une autre cavité souvent moins déve- loppée, au début, que la cavité antérieure. Lorsque le noyau secondaire s'est divisé en un certain nombre de noyaux d'albu- men, quelques-uns de ces derniers passent dans les deux cavités extrêmes du sac oîi l'on peut constater la présence d'un proto- plasme dense, granuleux et fortement colorable. Tantôt la cavité micropylaire seule prend un certain développement, tantôt la cavité chalazienne prend un développement égal ou supérieur. Enfin, dans certains cas, elles ne prennent toutes deux qu'un ac- croissement très restreint. Quoi qu'il en soit, c'est aux dépens des tissus environnants, quelquefois même diff'érenciés au préa- lable, que se fait cet accroissement. Ces cavités montrent souvent plusieurs noyaux qui, chez le Yaccinium, sont d'un volume considérable et de forme variable. On n'y observe jamais de cloisons véritables. Elles sont en communication avec l'albumen par deux ou quatre éléments protoplasmiques nucléés, dépour- vus de membranes et resserrés par l'étranglement correspondant. L'oblitération de ces éléments lorsque l'albumen a atteint son volume presque définitif entraîne l'obstruction de l'orifice et marque le début de la dégénérescence des deux cavités. A la maturité on trouve, sous forme de masses de coloration brune plus ou moins foncée, les vestiges de ces organes, souvent plus ou moins écrasés entre l'albumen et le tégument séminal. Ces renflements du sac embryonnaire ont été signalés et décrits par I. Strasburger, Angios'per^nen und Gymnospermen, lena, 187g. 398 JOURNAL DE BOTANIQUE de nombreux auteurs dans un grand nombre de familles, de gen- res ou d'espèces appartenant surtout aux Gamopétales. Ils fu- rent observés chez les Scrophulariacées par Schleiden (i) en i838, par M. Chatin (2) en 1874, P^r Vesque (3) en 1879, par M. Busca- LioNi (4) en 1898; chez les Labiées par Tulasne (5) en 1849 et en i855, par M. Guignard(6) en 1898; dans le genre Lathrœa par Schleiden en i838, Schacht (7) en i85o, Hofmeister (8) en i855, Vesque en 1879 et, plus récemment, par M. Charles Bernard (9) qui a fait de leur rôle physiologique une importante étude. Etudiés dans un grand nombre de familles appartenant aux Gamopétales par Mme Balicka-Iw^anowska (10) et par M. F. BiLLiNGS (11), ils ont été signalés enfin dans les Ericacées par M. Artopœus (12), tout récemment. La plupart de ces observa- teurs ont voulu voir dans de tels organes de véritables suçoirs, grâce auxquels l'albumen vivrait en parasite sur la plante-mère, et leur ont donné le nom de « haustorium » . Cette manière de voir est peut-être justifiée, dans certains cas, par l'importance que prennent ces cavités qui se ramifient quelquefois abondam- ment et s'avancent en digérant les tissus environnants jusque dans le placenta. Ce n'est pas le cas chez les Ericacées, sauf, peut-être, dans le genre Calluna. Personnellement j'ai évité, au cours de l'exposé de mes ob- servations, d'employer l'expression de «haustorium» . D'une part, ce mot fait double emploi avec son équivalent français : suçoir, d'autre part, il me semblait téméraire d'affirmer aussi catégori- quement le rôle des organes en question dans la famille qui nous occupe. Tout au plus puis-je les considérer comme des in- termédiaires entre l'albumen et les éléments conducteurs de l'ovule, différenciés ou non. 1. Schleiden, Entstehung des Embnjo's bci den Phanerogamen (ti-nduct. partielle in Ann. Se. nat.. Série II, t. X. i83g). 2. J. Chatin, Études sur le développement... (1874), loc. cit. 3. \'esqiîe, Nouvelles rechcrcliea sur le sac c>nbryo)i)uiire .. (1879), loc. cit. 4. BuscALiONi, Siilla striittura e sullo sviluppo del semé délia Veronica hcdcriulblia (Acad. des Se. Turin, t. 43, II). 5. TuL.'VSNE, Etudes d'cmbryoloc/ie... (1849) et Nouvelles études... (i855), loc. cit. 6. GuiGNAHD, Développemetit de la graine... {i8g3), loc. cit. 7. Schacht, Entwickeiungsgcscliichte des Pflan-en-Einbryo. Amsterdam, i83o. 8. Hofmeister, Notes embryologiques (Ann. Se. nat., 4" série, t. III, i855). 9. Ch. Bernard, Sur l'embryogénie de quelques plantes parasites (Journ. de Bot. igoS). 10. G. Bamcka-Iwanowska (189g), loc. cit. 11. l'.-H. BiLLiNos (igoi), loc. cit. 12. Alb. Artopœus (igo3), loc. cit. C.-N. Peltrisot. — Structure de la graine ches les Èricacées. 399 Parmi les Éricacées étudiées, c'est dans le genre Arbutus que ces cavités atteignent toutes deux leur maximum de dévelop- pement. Elles sont bien développées aussi dans le genre Vacci- nium. Dans la plupart des autres cas, c'est la cavité micropylaire qui s'accroît le plus activement, mais avec une intensité variable. Très développée dans le Calluna vulgaris, elle l'est moins dans les autres genres de la tribu des Éricées et dans les Andromé- dées. Dans les Rhodorées son volume est plus restreint encore, sauf toutefois dans le genre Dahoecia. Enfin, dans les Pirolées et les Monotropées, on peut considérer comme les homologues de ces organes les deux cellules terminales du sac embryonnaire. En effet, ces éléments nucléés n'entrent pas dans la composi- tion de l'albumen et persistent cependant jusqu'à la maturité de celui-ci avec une apparence de pleine activité. Ce n'est qu'un peu avant le terme du développement complet de la graine que ces éléments se dessèchent en prenant une teinte brun clair, absolu- ment comme les cavités micropylaire et chalazienne des graines plus volumineuses. Il est à remarquer que le moment où ces cavités, quel que soit leur développement, commencent à entrer en dégénérescence coïncide avec le moment où l'embryon, réduit jusque-là à un petit massif sphérique de cellules, commence à croître en vo- lume. On ne peut donc attribuer à la cavité micropylaire un rôle dans la nutrition directe de l'embryon. Ce rôle serait plutôt lié au développement de l'albumen, puisque le terme de l'accroisse- ment de ce dernier marque le terme de l'activité de ces organes. On a beaucoup discuté au sujet du rôle de l'assise épithé- lioïde. Pour M. Hegelmaïer elle remplit autour de l'albumen un rôle protecteur. En 1898, M. Guignard émit l'opinion que, dans certains cas, elle peut jouer un rôle digestif vis-à-vis des assises tégumentaires voisines. Tout récemment, les observa- tions de M. GuÉRiN (i) sont venues confirmer nettement cette manière de voir pour les Gentianées aquatiques. Il en serait de même, d'après Mlle Goldflus (2), dans les Composées et, d'après M. BiLLiNGS, dans toutes les Gamopétales étudiées par lui. Je 1. V. GuÉRix, Recherches sur le développetnent et la structure unatomique du tér/u- ment séminal des Gentianaeées (Journ. de Bot., 1904). 2. Mlle GoLDFLUs, Sur la structui-e et le rôle de l'assise épithéliale et des antipodes chez les Composées (Journ. de Bot., 1898-1899). 400 JOURNAL DE BOTANIQUE dois dire que chez les Ericacées, cette assise est la première à être digérée par l'albumen qui se développe. Elle ne joue donc, pour l'accroissement de ce dernier, aucun rôle digestif. Pendant que se forment aux deux extrémités du sac em- bryonnaire ces deux cavités que nous venons d'étudier et que la portion médiane se remplit de noyaux d'albumen s'organisant définitivement en tissu par l'apparition de nombreuses membra- nes, Fœuf se cloisonnant plusieurs fois transversalement donne naissance à l'embryon et à son suspenseur. Celui-ci passant par l'étranglement antérieur porte l'embryon plus ou moins profon- dément dans l'albumen. Le suspenseur se compose quelquefois d'un grand nombre de cellules {Arhutus). L'embryon se cloi- sonne vraisemblablement suivant le processus normal autant que m'a permis d'en juger le nombre trop restreint de stades auxquels j'ai pu étudier un même échantillon . Il arrive ensuite par digestion progressive de l'albumen à occuper à la maturité toute la région axile de ce dernier sous forme d'un cylindre à l'extré- mité duquel les cotylédons sont plus ou moins différenciés. Bien développés dans V Arhutus, où ils occupent la moitié de la lon- gueur totale, ils le sont un peu moins dans beaucoup de cas (Andromeda, Pieris, Kalmia, Rhododendron, etc.) et réduits à deux mamelons dans beaucoup de genres ( Dahoecia, Loiseleuria). Tantôt le plan de séparation des cotylédons co'incide avec le plan de symétrie de l'ovule (Aî'bî/fws, Arctostaphylos, Cassandra), tan- tôt il lui est perpendiculaire {Andromeda et beaucoup d'autres). Le tégument séminal, sauf dans le genre Andromeda où il provient du dédoublement de l'épiderme tégumentaire, est tou- jours constitué par une seule assise de cellules dans la plus grande partie de sa surface. Dans quelques graines allongées (Menziesia, Ledum., Oxydendron, Pirola, Monotropa, etc.), les assises tégumentaires internes persistent partiellement aux deux extrémités de la graine. Le tégument séminal proprement dit épaissit ses parois de diverses façons et, dans quelques cas, les parties sous-jacentes persistantes épaississent aussi les leurs (Gaultheria, Cassandra). A l'assise externe épaissie vient s'ajou- ter une couche brunâtre formée par les membranes accolées et aplaties des cellules digérées par l'albumen. Elles forment au- tour de celui-ci une sorte de cuticule qui le sépare du tégument. C.-N. Peltrisot. — Structure de la graine chez les Ericacées. 401 Je n'ai jamais observé, au cours des transformations du té- ffument, de tissu nutritif différencié, comme M. Holfert en a indiqué dans le Gaultheria procumbens. Si Ton voulait tirer du développement séminal et de la struc- ture de la graine des caractères primordiaux pour la systémati- que, on se heurterait immédiatement aux plus grosses difficultés. Des plantes très éloignées se rapprochent par leurs caractères séminogénétiques, alors que Ton trouve quelquefois des diffé- rences très sensibles entre le développement et la structure de la graine chez deux espèces ou deux genres qu'on ne peut séparer. Mais si l'on se contente d'en tirer des données d'ordre secon- daire, la séminogénèse peut intervenir pour confirmer d'autres caractères. On pourra ainsi, en ce qui concerne deux espèces ou deux genres voisins, se prononcer dans des cas douteux pour leur réunion ou leur séparation. C'est ainsi que le Dahoecia polifolia D. Don, rattaché par de JussiEU et DE Candolle au genre Menziesia^ est l'ancien Erica Dahoecii de Linné. Or, si des caractères primordiaux éloignent cette espèce du genre Erica, par la structure et le déve- loppement de la graine elle s'éloigne nettement du genre Men- ziesia. La création du genre Dahoecia se trouve donc ainsi jus- tifiée. Les genres Arhutus et Arctostaphylos réunis en un seul par les anciens auteurs justifient leur séparation par la structure de leur tégument séminal, caractère secondaire venant s'ajouter à des différences plus importantes. Le genre Andromeda, qui comprenait un grand nombre d'es- pèces, s'est trouvé disloqué en un certain nombre de genres dont quelques-uns ne comptent qu'une seule espèce. Le développe- ment de la graine et sa structure viennent à l'appui des argu- ments qui ont motivé la création de ces genres. On a vu que les genres Cassandra, Pieris, Oxydendron, Zenobia, rattachés au- trefois au genre Andromeda, en différaient totalement au point de vue séminogénétique. Dans un même ordre d'idées, il y aurait sans doute lieu de séparer du genre Rhododendron, comme le font beaucoup d'au- 402 JOURNAL DE BOTANIQUE teurs, le genre Azalea dont la graine aplatie et ailée diffère de celle des Rhododendron. Enfin j'ai cru pouvoir placer le genre Clethra entre les Rho- dorées et les Pirolées. Les caractères séminogénétiques le rap- prochent de la première de ces tribus, la déhiscence loculicide du fruit le rapproche de la seconde. Par la corolle à pétales presque libres, il présente des analogies à la fois avec le genre Ledum et les Pirolées. Quant à la taxinomie générale de la famille, elle semble con- firmée par les caractères séminogénétiques, au moins pour les tribus dont jai pu étudier un nombre suffisant de représentants. Le Gérant : Louis Mokot. Paris. — J. Mersch, imp., 4**"^, Av. de Chàtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 18'^ année. — Janvier 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N» i. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 1 Legré (L.) : Les herborisations de Gaspard Bauhin aux alentours de Marseille en 1579 [B. S. b. F., 4^ sér., t. III, n° 7, pp. 458-465). Biologie, morphologie et physiologie générales. 2 Andreae (Eugen) : Inwiefern werden Insekten durch Farbe und Duft der Blumen ang-ezog-en ? {B. B. C, t. XV, fasc. 3, pp. 427-470). 3 Fitting (Hans) : Weitere Untersuchung-en zur Physiolog-ie der Ranken, nebst einig-en neuen Versuchen ûber die Reizleitung-bei MimosaiJ. w. B., t. XXXIX, fasc. 3, pp. 424-526, 21 fig-. dans le texte). 4 Hansen (A.) : Experimentelle Untersuchung-en ûber die Beschâdig-ung der Blâtter durch Wind [FI., t. 93, fasc. I, pp. 32-50, i pi.). 5 Heller (Arthur) : Ueber die Wirkung- âtherischer Oele und einiger verwandter Kôrper auf die Pflaiizen [FL, t. 93, fasc. i, pp. 1-31). 6 Hérissey (Henri) : Recherches chimiques et physiologiques sur la diges- tion des mannanes et des g-alactanes par la séminase chez les vég'étaux [fin] (^. g- B., t. XV, no 178, pp. 406-417; n° i79. PP- 444-464). 7 Kùster (Ernst) : Ueber experimentell erzeug-te Intumeszenzen {B. d. b. G. , t. XXI, fasc. 8, pp. 452-458). 8 Leschtsch (Marie) : Ueber den Einfluss des Terpentinols auf die Ver- wandlungder Eiweissstoffe in den Pflanzen {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 425-431). 9 Nabokich (A. J.) : Ueber die intramolekulareAtmung-der hoheren Pflan- zen (B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 467-476). 10 Nedokutschaeff (N.) : Ueber die Speicherung der Nitrate in den Pflan- zen {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 431-435). 11 Ortlepp (Karl): Einig-e Bemerkungen zu der Befestigungsweise flach gekeimter Samen {D. b. M., XXP ann., n^g-io, pp. 141-142). 12 Poisson (J.) : Comparaison des résultats obtenus en semant de jeunes ou de vieilles graines (B. S. b. F., 4^ sér., t. III, n" 7, pp. 478-480). 13 Schiller (Josef) : Ueber Assimilationserscheinungen der Blâtter aniso- phyller Sprosse [fin] [Oe. Z., LIII« ann., n^ 12, pp. 475-480). — II — Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 14 Andersson fGunnar) : Der Haselstrauch in Schweden {B. /., t. XXXIII, fasc. 3, pp. 493-496 [à suivre], 15 Arnell (H. Wilh.) : Om dominerande blomningsfôreteelser i Trosa skàrgârd {B. N., 1903, fasc. 6, pp. 269-275). 16 Bitter (Georg) : Fertilitâtsnachweis einer vermeintlich sterilen, rein weiblichen Sippe der Salvia pratensis var. apetala Hort. {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 45S-466, I pi.). 17 Buchenau (Franz) : Entwickelung von Staubblâttern im Innern von Fruchtknoten bei Melandrytitn rubrunt Garcke {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 417-424, I pi.). 18 Bûsgen (M.) : Einige Wachstumsbeobachtungen aus den Tropen {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 435-440, I pi.). 19 Charabot (Eug.) et G. Laloue : Production et distribution de quelques substances organiques chez le Mandarinier (C. R., t. CXXXVII, n" 23, pp. 996-998). 19 a Fitting (Hans). — Voir n" 3. 20 Gluck : Zur Biologie der deutschen Alismataceen [B. J., t. XXXIII, fasc. 3, Supp. n" 73, pp. 32-37). 21 Juel (H. 0.) : Ueber den Pollenschlauch von Cupressus {-F/., t. 93, fasc. I, pp. 56-62, I pi.). 22 Kupfer (Elsie M.) : Anatomy and Physiology of Baccharis genistel- loides (B. T. C, Vol. 30, n'^ 12, pp. 685-696, 9 fig. dans le texte). 23 Tschirch (A.) : Sind die Antheren der Kompositen verwachsen oder verklebt? {FI., t. 93, fasc. i, pp. 51-55, i pi. 24 Van Tieghem (Ph.) : Structure et affinités des Erythroxylacées. Un nou- vel exemple de cristarque (B. M., 1903, n" 6, pp. 287-295). 25 Van Tieghem (Ph.) : Sur la germination des Ochnacées [B. M., 1903, n° 6, pp. 286-287). 26 Warsow (Georg) : Systematisch-anatomische Untersuchungen des Blattes bei der Gattung Acer mit besondererer Berûcksichtigung der Milchsafte- lemente {B. B. C, t. XV, fasc. 3, pp. 493-601, 4 fig. dans le texte). 27 Weisse (Arthur) : Untersuchungen ûber die Blattstellung an Cacteen und anderen Stamm-Succulenten, nebst allgemeinen Bemerkungen ûber die Anschlussverhâltnisse am Scheitel (/. w. B., t. XXXIX, fasc. 3, PP- 343-423. 2 pi.)- MUSCINÉES. 28 Garjeannei Anton J. M.): Ueber die MykorrhizaderLebermoose {B. B. C., t. XV, fasc. 3, pp. 471-482, 10 fig. dans le texte). — m Algues, 29 Gaidukow (N.) : Weitere Untersuchungen ûber den Einfluss farbigen Lichtes auf die Fârbung der Oscillarien {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 484-492, I pl-)- -^o Reinke(J.): Symbiose von Volvox und A2otobacter{B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 481-483)- 31 Richter (Oswald) : Reinkulturen von Diatomeen {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 493-506, I pi.). 32 Tobler (F.) : Ueber Eigenwachsthum der Zelle und Pflanzenform-Ver- suche und Studien an Meeresalgen (/. w. B., t. XXXIX, fasc. 3, pp. 527- 580, I pi.). Champignons. 33 Dangeard (P. A.) : A propos d'une lettre du Professeur Harper relative aux fusions nucléaires du Pyronema confluens {Bi., (f sér., fasc. I, pp. 46-57)- 34 Dangeard (P. A.) : Nouvelles considérations sur la reproduction sexuelle des Champignons supérieurs {Bt., cf sér., fasc. I, pp. 35-46). 35 Guilliermond : Contribution à l'étude cytologique des Ascomycètes {C. R., t. CXXXVII, n° 22, pp. 938-939). 36 Lagerheim (G.) : Zur Kenntniss der Bulgaria globosa (Schmid.) Fr. \Sarcosoma giobosum et S. platydiscus auct.] {B. N., 1903, fasc. 6, pp. 249-266, I fig. dans le texte et i pi.). 37 Maire (R.) : La formation des asques chez les Pezizes et l'évolution nucléaire des Ascomycètes (Extr. des Compt. rend, des séanc, de la Soc. de Biologie, t. XV). 38 Matruchot (L.) et M. Molliard : Sur le Phyiophthora infestans {A. m., Vol. I, n° 6, pp. 540-543)- 39 Molliard (M.) et H. Coupin : Influence du potassium sur la morphologie du Sterigmatocystis nigra {R. g. B., t. XV, n" 178, pp. 401-405, i pi.). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Ouvrages généraux. 40 Engler's « Das Pflanzenreich » (18^ livr. [IV, 5]) : R. Pilger, Taxaceae (124 pag., 24 fîg. dans le texte). Phanérogames. 41 Arechavaleta (J.) : Flora uruguaya [t. II, pp. I-XLVIII et 1-160] {A. M. M., t.V). IV — 4-; Battandier : Note sur quelques plantes rapportées du Touat par le D''Perrin; nouveau genre de Salsolacées {B. S. b. F., 4'- sér., t. III, n" 7, i)p. 468-470, I pi.; I g-enre nouv. [Nucularia] avec i esp.). 43 Borbàs (V. v.) : A szegfûfélék meg a szentlâszlôfûfélék parallelismusa [Der Parallelismus der Silenaceen und der Genlianeen {M.b. L., Il'^ann., n°9-io, pp. 265-2S1, en hongrois et en allemand). 44 Borbâs (V. v.) : Lavatera ab Alikasa generice non differt. — Sherardia maritima Griseb. — Hibiscus irionum hazânkban[in Hungaria] {M. b. L., 11"^ ann., n° g-io, pp. 302-303). 45 BornmûUer (J.) : Ergebnisse zweier botanischer Reisen nach Madeira und den Canarischen Insein {B.J., t. XXXIII, fasc. 3, pp. 387-492). 46 Brehm (V.) : Vegetationsbilder aus der Umgebung von Pettau [D. b. M., XXI'^ ann., no 9-10, pp. 147-153). 47 Briquet (J.) : Quatre Graminées nouvelles pour la flore du Jura savoi- sien (^.7?. y., 4'= ann., n» 39, pp. 141-143). 48 Chodat (R.) et E. Hassler : Planta; Hasslerianae [suiie] {B. H. B., 2^ sér., t. III, n° 12, pp. 1097-1127 \a suivre] ; 20 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Alstrœmeria, i Cypella, 5 Sisyrin- c/iium, 5 Dioscoréea, i Taccarum, 4 Piriqueta, 2 Turiicra, i Eryngium. 49 Diels : Ueber die pflanzengeographische Gliederung von West-Austra- lien {B.J., t. XXXIIl,fasc. 3, Suppl. n° 73, pp. 5-8). 50 Druce (G. Claridge) : Deyeuxia neglecta in Caithness. — Glyceria distans Wahl. var. tenuifoiia Gren. et Godr. in Sussex and Kent. — Arrhe- natherum avenaceum Beauv. var. biaristatmn in Kent. — Senecio palus- tris DC. in Sussex (/. of B., Vol. XLl, n» 492, pp. 406-409). 51 Engler : Die Vegetationsformationen Ost-Afrikas [B. /,, t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. n° 73, pp. 10-16). 52 Finet(E. A.) : Enumération des espèces du genre Dendrobium (Orchi- dées) formant la collection du Muséum de Paris {B. M., 1903, no 6, pp. 295-303). 53 Finet (E. A.) : Sur un Bolbophyllum nouveau du Congo {B. M., 1903, n° 6, pp. 303-304). 54 Freyn (J.) : Plantae ex Asia Media \suité\ {B. H. B., 2^ sér., t. III, n» 12, pp. 1053-1068 \à suivre]] 4 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent ; i Buffonia, 2 Tamarix , i Althasa, I Alcea. 55 Gaillard (G.) : Les Roses du Salève [A. fl. j., 4« ann., n» 39, pp. 144-145). 56 Gandoger (Michel) : Novus Conspectus Florse Europae [suite] {B. A. G. b., i2« ann., n° 169, pp. 569-584 [à suivre]). 57 Gandoger (Michel) : Sur \Hesperis dauriensis Amo {B. S. b. F., 4e sér., t. III, n» 7, pp. 466-468). 58 Griggs (Robert F.) : On some species of Heliconia {B. T. C, Vol. 30, no 12, pp. 641-604, 3 fig". dans le texte et 2 pi. ; 8 esp. nouv.). 5g Huter (Rupert) : Herbar-Studien {Oe. Z., LIII*^ ann., n" 12, pp. 488-495 \a suivre]). 60 Léveillé (H.) : Nouvel hybride (B. A. G. b., i2<= ann., no 169, p. 554). L'hybride en question est dénommé par l'auteur X Epilobium Mouille fa- rinei {E. roseum X E. trigonuni^. 61 Léveillé (H.) etE. Vaniot : Carexàç. Corée (.5. A. G. b., i2<^ ann., n» 169, pp. 599-600 [à suivre^. 62 Léveillé (H.) etE. Vaniot : Cypéracées de Palestine (5. A. G.b., 12^ ann., n° 169, p. 566). 63 Léveillé (H.) et E. Vaniot : Renonculacées et Onothéracées d'Orient {B. A. G. b., 12e an., n» i6g, p. 567). 64 Linsdtrôm (A. A.) : Melampyrum silvaticuni L. f. versicolor nova f. {B. N., 1903, fasc. 6, p. 276). 65 Malinvaud (Ernest) : Notules floristiques. [II, Angelica hetet-ocarpa . Lloyd. — III, Evax carpetana Lang-e.] {B. S. b. F., 4« sér., t. III, n" 7, pp. 471-474, 4 fig-. dans le texte). 66 Malinvaud (E.) : Traits g-énéraux de la flore du Lot. Faits remarquables de Géographie botanique récemment observés dans ce département {B. A. G. b., i2^ann.,n° 169, pp. 558-562). 67 Malte (M. 0.) : Epilobium kirsuinm L, X inontanum L. (5. N., 1903, fasc. 6, pp. 277-286, I fig. dans le texte). 68 Mayer (C. Joseph) : An der Riviera di Ponente (Z). b. M., XXl^ ann., n° 9-10, pp. 137-141 \ci. suivre^). 69 Moore (Spencer Le M.) : Alabastra diversa \suîté\ {J. of B., Vol. XLI, n°492, pp. 398-+06). Les espèces nouvelles comprennent : i Cantkium, i Helichrysum, i due- raria, i Settecio, i Lobelia, i Sideroxylon, i Nuxia. 70 Ninck (A.) : Note sur un Epilobium nouveau {B. A. G. b., 12^ ann., no 169, p. 555). Description d'un nouvel hybride : Epilobium. Ninckii Corbière in litt. {E.tri- gonum Schrank X E. Duri^ei Gzy). 71 Norén (C. 0.) : Orobanc ke alba Stephan* rubra Hooker funnen pâ Gotska Sandôn {B. N., 1903, fasc. 6, pp. 287-291). 72 Fax : Die pflanzengeographische Gliederung Siebenbûrg-ens {B. J., t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. no 73, pp. 17-28). 73 Fehersdorfer (A.) : DieOrchideendes Bezirkes Steyr in Oberôsterreich und seiner Uragebung {D. b. M., XXP ann., n^ 9-10, pp. 143-146). — VI — 74 Portheim (Leopold Ritter von) : Beobachtungen ûber Wurzelbildung- an Kotyledonen von Phaseolus vzilgaris {Oe. Z., LIII<^ ann., n° 12, pp. 473- 475, 2 fig-. dans le texte). 75 Reynier (Alfred) : Annotations botaniques provençales [Arceuthobium Jnniperoricm (Reyn.)] {B. A. G. b,, i26ann., n° 169, pp. 556-558). 76 Reynier (Alfred) : Espèce conventionnelle « Quercus tnixta ■» [fin] (R. B. s., I'' ann., n° 11, pp. 169-178). 77 Riddelsdell (H. J.) : Thlaspi silvestre in Radnorshire (/. of. B., Vol. XLI, n° 492, p. 409). 78 Rouy (G.) : Sur quelques espèces, formes ou variétés du genre Statice {R. B. s., i^° ann., n^ 11, pp. 163-169 [à suivre']). 79 Schinz (Hans) : Beitrâg-e zur Kenntnis der afrikanischen Flora [suite] {B. H. B., 2" sér., t. III, n° 12, pp. 1069-1096). Cette partie comprend 30 espèces nouvelles établies par M. Briquet, savoir ; 5 Plectraitthus , 2 Coleus, 6 Salvia, 9 Stachys, 2 Leucas , i,Leonotis , i Tinnasa, I Acrotome. 80 Schlechter : Die Vegetationsformationen von Neu-Caledonien [B. J., t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. n" 73, pp. 67-74). 81 Sudre (H.) : Excursions batolog-iques dans les Pyrénées [fin] [B. A. G. b., i2<= ann., n° 169, pp. 585-598). 82 Thaisz (Lajos) : Euphorbia humifusa Willd. es E. Chamassyce elôfordu- lâsa az erdélyi flôraterûleten [Ueber das Vorkommen der Euphorbia humifîisa Wild. u. F. Chamassyce L. auf dem siebenbûrgischen Floren- g-ebiete] {M. b. Z., Il" ann., n° 9-10, pp. 298-301). 83 Tourlet (E. H.) : Revision de la flore d'Indre-et-Loire {B. S. b. F., 4e sér., t. III, no 7, pp. 401-428). 84 Ule (E.) : Das Ueberg-ansg-sg-ebiet der Hylaea zu den Anden {B. J., t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. no 73, pp. 74-78). 85 Vierhapper (Fritz) : Neue Pflanzen aus Sokôtra, Abdal Kuri und Sem- hah. II (Oe. Z., LUI" ann., no 12, pp. 481-482). 86 Wagner (Jânos) : Uj bûzavirâg-keverékfajok [Neue Ce/iiaurea-Bastarde] [M. b. L., IP ann., n° 9-10, pp. 281-287, i pi. ; en hongrois et en alle- mand). L'auteur décrit 2 hybrides nouveaux : Centaurea Màgôcsyana J. Wag-n. [banatica [Roch.] X 2«(2?«r«/« Janka), et C. Markiana]. Wagn. (C banatica [Roch.] X stenolepis Kern.). 87 Warburg (0.) : Myristicacea; africanse [fin] [B. /., t. XXXIII, fasc. 3, pp. 385-386; 2 esp. nouv. de Cœlocaryon). 88 Notes sur des plantes jurassiennes {A.fl.j., 4^ ann., n" 39) PP- H5-H7)- VII — Cryptogames vasculaires. 88 a Bornmûller (J.) — ^(^i'^ °° 45- 8g Gèze (J. B.) : Note sur la présence de \ Asplenium viride Huds. dans les environs de Toulouse {B. S. b. F., &;- sér., t. III, n» 7, pp. 481-482). 89 a Tourlet(E. H.). — Voir n"» 83 et q6 a. 90 Underwood (Lucien Marcus) : A summary of our présent knowledge of the Ferns of the Philippines {B. T. C, Vol. 30, n" 12, pp. 665-684). MUSCINÉES 91 Bagnall (James E.) : The Mosses and Hepatics of Worcestershire \fiii\ (J. of B., Vol. XLI, no 492, pp. 388-397). 92 Gyôrffi (Istvân) : Bryolog-iai jegyzet [[Bryologische Notiz] {M. b. L., II« ann., n° 9-10, pp. 301-302). 93 Langeron (M.) : Les Mousses sociales du Palatinat {B. S. b. F., 4e sér., t. m, n» 7, pp. 430-457)- 94 Péterfi (Mârton) : Adatok Erdély lombosmohflôrâjâhoz [Beitrâge zur Laubmoosflora von Siebenbûrgen] {M. b. L., 11^ ann., n" 9-10, pp. 288- 298).^ 95 Podpera (Josef) : Miscellen zur Kenntnis der europâischen Arten der Gattung- Bryum {B . B. C, t. XV, fasc. 3, pp. 483-492). Algues. 96 Lùtkemuller (J.) : Ueber die Gattung Spirotasnia Bréb. \fin\ Oe. Z ., LII^ann.,no 12, pp. 483-488, i pi.; i esp. nouv.). 96 a. Tourlet (E. H.). — Voir vP^ 83 et 89 a. Lichens. 97 Olivier (H.) : Un Lichen nouveau pour la flore universelle \Endocarpon nantianum] {B. A. G. b., i2''ann., n° 169, p. 568). Champignons. 98 Atkinson (Geo. F.) : The genus Harpochytrium in the United States {A. m., Vol. I, n" 6, pp. 479-502, i fig. dans le texte et i pi.). 99 Dietel (P.) : Eine neue Puccinia auf Senecio (A. m., Vol. I, n° 6, p. 535). 99 a Hall (C. J. J. van). — Voirn" 112. KX) Hohnel (Franz v.) : Mycologische Fragmente [suiie] {A. m., Vol. I, n° 6, pp. 522-534; 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Bresadolella n. gen. Nectriacearum, I Mycosphcerella, i Myxolibertella n. gen. Melanconiearum, i Pkysospora, I Gliocladitim, i Sporodiniopsis n. gen. Hyphomycetum, i Cirrhomyces n. gen. Dematiearum, i ^geritopsis n. gen. Tuberculariearum, 1 Stru- melia . — VIII 10 1 Neger (F. W.) : Ueber die geographische Verbreitung der Meliola nidulans {Schw.) Cooke {A. m., Vol. i, n" 6, p. 513). 102 Rehm (H.) : Die Discomycetengattung Aleurina Sacc. {A. m., Vol. I, n°6, pp. 514-516). 103 Smith (Worthington G.) : New british Basidiomycetes (/. cf B., Vol. XLI, n<'492, pp. 385-387, i fig. dans le texte; 3 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Pleurotus , i Nolanea et i Hypho- loma. 104 Sydow (H. u. P.) : Urophlyctis hemisphaerica [Speg.] Syd. {A. m., Vol. i,no6, pp. 517-518). 105 Volkart (A.) : Taphrina rhsetica nov. spec. und Mycosph^erella Aro- nici (Fuck.) {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp. 477-481, i pi.). Paléontologie. 106 Potonié : Ueber Kalkgyttja aus dem Bâkethal, aufgeschlossen durch den Bau des Teltow-Canals bei Berlin {B. /., t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. no 73, pp. 78-80). 107 Zeiller (R.) et P. Fliche : Découverte de strobiles de Séquoia et de Pin dans le Portlandien des environs de Boulogne -sur-Mer (C. R., t. CXXXVII, n° 24, pp. 1020-1022). Pathologie et tératologie végétales. 108 Boissieu (H. de) : Note sur une Ombellifère monstrueuse de Corée {B. S. b. F., 4e sér., t. III, n» 7, pp. 482-483). 109 Delacroix (G.) : De la filosité àç^s Pommes de terre (C R., t. CXXXVII, n°23, pp. 1006-1007). log aDietel (P.). — Voir n° (^q. no Elenkin (A.) : Notes lichénologiques. 12, Le détriment occasionné par les Lichens à des arbres à feuilles aciculaires {B. J. P., t. III, fasc. 7, pp. 228-229; en russe, avec résumé français). 111 Geisenheyner (L.) : Ueber einige Monstrositaten an Laubblâttern {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 8, pp, 410-451, i pi.). 112 Hall (G. J. J. van) : Das Absterben der Stocke der Johannis-und Stachelbeeren, verursacht von Cytosporina Ribis P. Magn. n. sp. (A. m., Vol. I, n» 6, pp. 503-512, i pi.). 113 Molliard (Marin) : A propos de la galle de XEriophyes Echii Can. {B. S. b. F., 4c sér., t. III, no 7, pp. 475-477)- 114 Murr (J.) : Korcsképzôdmé yek a pillangôsok csalâdjaban [Missbil- dungen aus der Famille der Papilionaceen] (M. b. L., IP ann., n° 9-10, PP- 303-305)- — IX — Sujets divers. 115 Busch (N. A.) : Vorlâufig-e Notiz ûber eine Reise nach Chewsurien und 1 uschetien [Caucasus] im Sommer 1903 {B. J. P., t. III, fasc. 7, pp. 242- J46; en russe, avec résumé allemand). 116 Dubjansky (W.) : Ueber den Vegetationscharakter der Kreideenblôs- sungen(^./. P., t. III, fasc. 7, pp. 209-227, i pi. ; en russe avec résumé allemand). 117 Elenkin (A.) : Quelques mots sur la conception des idées « espèce » « sous-espèce », « race » {B. J. P., t. III, fasc. 7, pp. 234-241 ; en russe). 118 Hôck (F.) : Allerweltspflanzen in unserer heimischen Phanerogamen- Flora \suite\ {D. b. M., XXI^ ann., n» 9-10, pp. 142-143). 1 19 Maliavaud (E.) : Classification des espèces et hybrides du genre Mentha. De l'application du principe de la « subordination des caractères » à l'étude des groupes critiques, particulièrement dans le genre Mentha^ {B. A. G. b., 12'' ann.. n» i6g, pp. 562-566). 120 Molliard (Marin) : Le témoignage historique des plantes halophiles dans la région du Marquenterre {R. g. B., t. XV, n" 179, pp. 433-443, 4 fig. dans le texte). 121 Murr (J.) : Zur Gartenflora Tirols \suité\ {D. b. M., XXI«ann., n°9-io, pp. 129-137). 122 Urban : Ueber die botanische Erforschung Westindiens in den letzten Jahrzehnten {B. J., t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. n° 73, pp. 28-32). 123 Wittmack : Die in Pompeji gefundenen pflanzlichen Reste {B. J., t. XXXIII, fasc. 3, Suppl. n° 73, pp. 38-66). NOUVELLES, L'Académie des sciences, dans sa séance du 21 décembre dernier, a décerné, entre autres, les prix suivants : \q prix Montagne, à M. R. Maire, pour un Mémoire sur la cyto- logie des Basidiomycètes ; le prix Thore, à M. de Istvanffi, pour son étude du Coniothy- rium Diplodiella, l'agent de la maladie de la Vigne désignée sous le nom de Rot blanc ou Rot livide; le prix Philipeaux, à M. L, Daniel, pour ses travaux sur la grefîe ; \ç: prix Petit d'Ormoy (sciences naturelles), à M. B. Renault, pour ses recherches sur les Bactéries des terrains primaires. L'Académie avait mis au concours pour le grand prix des sciences physiques à décerner en 1903 la question suivante : « Rechercher et démontrer les différents modes de formatioti et de développement de l' œuf chez les Ascomycètes et les Basidiomycèies t ; mais, estimant que le sujet n'avait été traité que d'une façon incomplète dans les Mémoires présentés à son jugement, l'Académie n'a pas accordé le prix et a mis de nouveau la question au concours pour l'année 1905. La Société botanique de France a élu comme président, pour l'année 1904, M. Zeiller, et comme vice-présidents MM. Bureau, Clos, l'abbé Hue et Maugeret. Nous avons appris récemment la mort d'un de nos anciens colla- borateurs, M. L. Géneau de Lamarlière, décédé à Reims, à l'âge de trente-huit ans. Paris.— J. Mersch, imp., ii^his, av.de Châtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 18*' année. — Février 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N" 2. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 124 Bonnier (G.) : Notice nécrolog'ique sur Léon Géneau de Lamarlière {B. S. b. F., 4« sér., t. III, n" 8-9, pp. 513-517). 125 Britten (James) : R. Brown's list of Madeira plants {J. 0/ B., Vol. XLII, n" 493, pp. 1-8 [à suivre]). 126 Garry (F. N. A.) : Notes on the drawing-s for» Eng-lish Botany » [smie] (/. of B., Vol. XLll, n" 493, Suppl., pp. 121-136 [à suivre]). 127 Patouillard (N.) : Note nécrolog'ique sur Albert Gaillard [B. S. b. F., 4e sér., t. III, no8-9, p. 513). Biologie, morphologie et physiologie générales. 128 Amar : Sur le rôle de l'oxalate de calcium dans la nutrition des végé- taux (C. R., t. CXXXVII, n° 26, pp. 1301-1303). 129 André (G.) : Sur le développement des plantes grasses annuelles; études des bases minérales (C. R., t. CXXXVII, n° 26, pp. 1272-1274). 130 Berthelot : Recherches sur l'émission de la vapeur d'eau par les plantes et sur leur dessiccation spontanée (C R., t. CXXXVIII, n° i, pp. 16-29). 131 Chauveaud (G.) : Recherches sur le mode de formation des tubes cri- blés dans la racine des Cryptogames vasculaires et des Gymnospermes [A. Se. n., S'^ sér., t. XVIII, n°s 4-6, pp. 165-277, 9 pi.). 132 Dauphiné (André) : Quelques expériences et obser\^ations sur la loi de niveau appliquée aux rhizomes {B. S. b. F., 4^ sér., t. III, n" 8-9, pp. 568-571)- 133 Iltis (Hugo) : Ueber den Einfluss von Licht und Dunkel auf das Lân- genwachstum der Adventivwurzeln bei Wasserpflanzen [B. d. b. G., t. XXI, fasc. 9, pp. 508-517). 134 Leclerc du Sablon : Sur une conséquence de la fécondation croisée (C. R., t. CXXXVII, n° 26, pp. 1 298-1 300). 135 Meyer (Edouard) : Emission de rayons N par les végétaux (C R., t. CXXXVIII, no 2, pp. 101-102). 136 Molisch (Hans) : Ueber Kohlensâure-Assimilations-Versuche mittelst der Leuchtbacterienmethode {B. Z., 62« ann., I« part., fasc. I, pp. i-io). 137 Nathansohn (Alexander) : Kritische Bemerkungen zu van Wisselingh, Ueber abnormale Kerntheilung [B. Z., 62^ ann., Il** part., n" 2, pp. 17-20). 138 Potter (M. C.) : On the occurrence of cellulose in the xylem of woody stems {A. of B., Vol. XVIII, n° LXIX, pp. 121-140). 139 Schlœsing (Th.) fils : La potasse soluble dans l'eau du sol et son utili- sation par les plantes (C R., t. CXXXVII, n° 26, pp. 1206-1209). 140 Trotter (A.) : Contributo alla conoscenza del sistema secretorc in alcuni tessuti prosoplastici {A. d. B., Vol. I, fasc. 3, pp. 123-133, 5 fig-. dans le texte). 141 Wisselingh (C. van) : Antwort auf die kritischen Bemerkungen von A. Nathansohn {B. Z., 62'' ann., II« part., n" 2, pp. 20-21). — Voir n» 137. 142 Worsdell (W. C.) : The structure and morphology of the < ovule » {A. of B., Vol. XVIII, n° LXIX, pp. 57-86, 27 fig-. dans le texte). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 143 Bergen (Joseph Y.) : The transpiration of Spartium jtijtceum and other xerophytic shrubs {B. G., Vol. XXXVI, n^ 6, pp. 464-467, 2 fig-. dans le texte). 144 Bouilhac et Giustiniani : Sur une culture de Sarrasin en présence d'un mélang-e d'Algues et de Bactéries (C R., t. CXXXVII, n" 26, pp. 1274-1276). 145 Carano (Enrico) : Contribuzione alla conoscenza délia morfolog-ia e dello sviluppo del fascio vascolare délie foglie delleCicadacee(^.^. 5., Vol. I, fasc. 3, pp. iog-i2i, 3 fig. dans le texte et 2 pi.). 146 Carano (Enrico) : Sulla particolarc struttura délie radici tuberizate di Thrincia iuberosa DC. {A. d. B., Vol. I, fasc. 3, pp. 199-205, i pi.). 147 Griffon (Ed.) : Recherches sur la transpiration des feuilles à^Eucalyptus (C. R., t. CXXXVIII, n- 3, pp. 157-159)- 148 Grille : Sur un hybride vrai de Chasselas et de Vigne vierge (C. R., t. CXXXVII, n» 26, pp. 1300-1301). 149 Heckel (Edouard) et H. Jacob de Cordemoy : Sur le double appareil sécréteur des Dipteryx [Coumarouna] (C R., t. CXXXVIII, n° i, PP- 57-59)- 150 Hua (Henri) : Sur trois frondaisons successives des Marronniers des promenades parisiennes en 1903 (5. vS". b. F., 4« sér., t. III, n" 8-9, pp. 599-600). 151 La-wson (Anstruther A.) : The g-ametophytes, archegonia, fertilization and embryo of Séquoia sempervirens {A. of B., Vol. XVIII, n° LXIX, pp. 1-28, 4 pi.). 152 Ledoux (P.) : Essais sur la rég-énération expérimentale des feuilles chez les Légumineuses {A. Se. n., S" sér., t. XVIII, n°^ 4-6, pp. 280-396, 60 fig-. dans le texte). XIII 153 Longo (Biagio) : Aggiunta alla Nota « La nutrizione dell' embrione délie Cucurbita operata per mezzo del tubetto pollinico » {A. d. B., Vol. I, fasc. 3, pp. 207-208, I fig. dans le texte). 154 Molliard (Marin) : Sur Tobtention de bulbes chez l'Oignon en cultures aseptiques {B. S. b. F., 4e sér., t. III, n° 8-9, pp. 631-633). 155 Noblet (Abbé) : Seconde floraison de Poiriers en espalier, juin et juil- let 1Q03 {B. S. b. F., 4» sér., t. III, n° 8-q, pp. 595-599, i fig. dans le texte). 156 Novâk (Theodor) : Ueber den Blutenbau der Adoxa Moschatellina L. {Oe. Z., LIV ann., n" i, pp. 1-7, 2 pi.). 157 Porsch (Otto) : Der Spaltôffnungsapparat von Casuarina und seine phyletische Bedeutung {Oe. Z., LIV® ann., n° i, pp. 7-17 \a. suivre]). 158 Rostock (R.) : Ueber die biologische Bedeutung der Drûsenhaare von Dipsacus sylvestris {B. Z., 62*^ ann., I" part., fasc. i, pp. 11-20, 2 fig. dans le texte). 159 Sabline (V.) : L'influence des agents externes sur la division des noyaux dans les racines de Vicia Faba (/?. g. B., t. XV, n° 180, pp. 481-497, 2 pi.). 160 Wager (Harold) : The nucleolus and nuclear division in the root- apex ol Phaseolus {A. of B., Vol. XVIII, n» LXIX, pp. 29-55, ^ P^-)- Cryptogames vasculaires. 161 Tansley (A. G.) : The vascular System of the rhizome and leaf-trace of Pleris aquilina, L. and Pteris incisa Thunb. var. integrifolia Bed- dome {The New Pkytologisi,Yd\. 3, n" i, pp. 1-17, 59 fig. dans le texte). MUSCINÉES. 162 Cavers (F.) : On the structure and biology of Fegatella conica {A. ofB., Vol. XVIII, n" LXIX, pp. 87-120, 5 fig. dans le texte et 2 pi.). Algues. 163 Gaidukov (N.) : Die Farbenverânderung bei den Prozessen der kom- plementâren chromatischen Adaptation {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 9, PP- 517-522). 164 Gaidukov (N.) : Ueber die Kulturen und den Uronema-Znsta.nA der Ulothrix flaccida {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 9, pp. 522-524, i fig. dans le texte). 165 Williams (J. Lloyd) : Studies in the Dictyotacea. i. The cytology of the tetrasporangium and the germinating tetraspore {A. of B., Vol. XVIII, n° LXIX, pp. 141-160, 2 pi.). Champignons. 166 Blackman (Vernon H.) : On the fertilisation, alternation of généra- tions and gênerai cytology of the Uredineae ( The New Pkytologist, Vol. 3, n° I, pp. 23-27). XIV — 167 Dauphin (G.) : Influence des rayons du radium sur le développement et la croissance des Champignons inférieurs (C. R., t. CXXXVIII, n*^ 3, pp. 154-156). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Phanérogames. 168 Beauverd (Gustave) : Errata à la flore des Alpes d'Annecy {B. H. B., 2® sér., t. IV, n° i, p. 60). 169 Bennett (Arthur) : Epipactis atroviridis W. R. Linton (/. of B., Vol. XLII, n° 493, pp. 24-25). 169 a Charbonnel (abbé J.-B.). — Voir n» 180. 169 his Chodat (R.) et E. Hassler : Plantae Hassleriana; \suite\ {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° i, pp. 61-92; 8 esp. nouv.). — Voir n° 48. Les espèces nouvelles comprennent : i Melochia, i Buettnera, 4 Sola- num, I Cesirum et i Manettia. 170 Cortezi (Fabrizio) : Studii critici sulle Orchidacee romanae. I. Le spe- cie del génère Orchis [A. d. B., Vol. I, fasc. 3, pp. 143-197, 12 fig. dans le texte). 171 Coste (Abbé H.) : Note sur les LacUica ramosissima Gren. et Godr. et viminea Link (5. 6". b. F., \^ sér., t. III, n° 8-9, pp. 627-630). 171 a Coste (Abbé H.) — FbzVn» 180. \-j\ b Delmas (Abbé J. P.) — Voir n° i8û. 172 Druce (G. Claridge) : South Devonshire plants (/. of B., Vol. XLII, n°4Q3. PP-9-i«)- 173 Eastwood (Alice) : Notes on Garrya with descriptions of new species and key {B. G., Vol. XXXVI, n° 6, pp. 456-463; 3 esp. nouv.). 174 Finet et F. Gagnepain : Contributions à la flore de TAsie orientale d'après l'herbier du Muséum de Paris {B. S. b. F,, 4» sér., t. III, n^ 8-9, pp. 517-557 et 601-627 \à suivre], 3 pi.; 5 esp. nouv. [3 Clematis et 2 Tkalictrum~\) . 174 bis Freyn (J.) : Plantae ex Asia Media [suite] (B. H. B., 2« sér., t. IV, n" I, pp. 33-48 [à suivre]\ 2 Haplophyllum et i Colutea nouv.). — Voir n° 54. 175 Gagnepain (F.) : Zingibéracées et Marantacées nouvelles de l'Herbier du Muséum [ii^ Note] {B. S. b. F., 4e sér., t. III, n" 8-9, pp. 586-590). L'auteur décrit i Costus, i Clinogyjie et 2 Calathea nouveaux. 176 Ganong (W. F.) : The végétation of the Bay of Fundy Sait and Diked Mart.hf-s : an ecological study [fin] {B. G., Vol. XXXVI, n» 6, pp. 429-455, 2 fig. dans le texte). 177 Heim : Un nouveau Cœlococciis Wendl. des Nouvelles-Hébrides {B. S. b. F., 4« sér., t. III, n" 8-9, pp. 572-576, 5 fig^. dans le texte). 178 Hua (Henri) : Une plante problématique de la Haute-Guinée française \Lepidagathis Pobeguini sp. n.] [B. S. b. F., 4"= sér., t. III, n» 8-9, pp. 576-581, I pi.). 179 Kukenthal (Georg) : Carices novae vel minus cogx\\ict(B. H. B., ^^sér., t. IV, n» I, pp. 49-60; 16 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent 2 Se hœnoxiphium, i Kobresia, I Uncinia ex. 12 Car ex. 179 a Lauby (Antoine). — Voirw° 180. 180 Lavergne (L.), Abbé J.-B. Charbonnel, Abbé J.-P. Delmas, Marty, Abbé H. Coste, Ant. Lauby : Rapports sur la session de l'Académie de Géographie botanique au Cantal, en août 1903 {B. A. G. b., 13» ann., n° 170-171, pp. 17-64). 181 Legré (Ludovic) : Le vallon du Dragon à Rognes (Bouches-du-Rhône). Nouvelles découvertes floristiques. L'indigénat en Provence du Coto- neaster pyracantha {Revue hortic. des Bouch.-du-Rh , 49* ann., n°594. PP- 188-192). 181 bis Léveillé (H.) et Eug. Vaniot : Carex de Corée [/?«] {B. A. G. b., 13^ ann., n° 170-171, p. 15). — Voir n° 61. 181 a Marty. — Voir n^ 180. 182 Molliard (Marin) : Sur l'extension de deux plantes, Matricaria discoi- dea DC. et Helodea canadensis Rich., dans le Nord de la France [B. S. b.F., 4e sér., t. III, n» 8-9, pp. 582-583). 183 Pampanini (RenatO) : Carex Nicoloffi [Carex riparia Cart. forma ramosa X Carex stricta Good.] {A. d. B., Vol. I, fasc. 3, pp. 135-141, I pi.). 184 Rand (R. Frank) : Waifaring Notes from the Transvaal. IV (/. of B., Vol. XLII, n0 493, pp. 21-24). 185 Rendle (A.-B.) : Inula grandiflora Willd. (/. of B., Vol. XLII, n° 493, pp. 10-12). 186 Rogers (Rev. W. Moyle) : North-east Highland plants (/. ofB., Vol. XLII, n° 493, pp. 12-21). 186 bis Rouy (G.) : Sur quelques espèces, formes ou v^ariétés du genre Statice \fin\ {R. B. s., \''^ ann., n" 12, pp. 179-186). — Voir n" 78. 187 Schmidely (Auguste) : Quelques Rubi de la Haute-Savoie {B. H. B., 2« sér., t. IV, n° i, 94-96; 4 esp. et 5 hybr. nouv.). 188 Vaniot (Eug.) : .A. propos des genres Martinia ç.tLeveillea. Note recti- ficative (B. A. G. b., i3« ann., n° 170-171, p. i6j. 188 bis Vierhapper (Fritz) : Neue Pflanzen aus Sokôtra, Abdal Kuri und Semhah \suite\ [Oe. Z., LIV" ann., n° i, pp. 32-36; i Crotalaria, i Cy- listatt I Polygala nouv.). — Voir n° 85. — XVI i88 a Wildeman (E. de). — Voir n» 223. L'auteur décrit 25 espèces nouvelles d'Orchidées, savoir : 2 Btilbophyl- lum, 3 Megaclinium, i Lissochilus, 6 Polystachya, 4 Angrascutn, 6 Lis- trostachys, 2 Mystacidium et i Satyrium. 189 Zahlbruckner (A.) : Plantae Pentherianae. Aufzâhlung- der von Dr. A. Penther und in seinem Auftrag-e von P. Krook in Siidafrika g-esam- melten Pflanzen (Extr. des Annalen des k. k. Natiirhistorichen Hof- ■museums, t. XVIII, 1903, pp. 376-408, 3 pi. ; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Heliophila, i Pimpinella, i Bu- pleurum, i Schisoglossum, i Roëlla, i Wahlenbergia et i Lobelia. Cryptogames vasculaires. 190 Glos (D.) : Sur une nouvelle localité française de V Hymenophyllum tunbridgense {B. S. b. F., 4'' sér., t. III, n° 8-9, f)p. 592-594). 190 a Rogers (Rev. W. Moyle). — Voir n° 186. 191 Rouy (G.) : Sur Thabitat des Hymenophyllum tunbridgense Smith et unilatérale Bory {R. B. s., \^ ann., no 12, pp. 186-189). 192 Zeiller (R.) : \J Hymenophyllum tunbridgense dans la région de Cambo [Basses-Pyrénées] [B. S. b. F., \^ sér., t. III, n^ 8-9, pp. 590-592). MUSCINÉES. 193 Cardot (J.) : Le gfenre Cryphatadelphus [R. br., 31^ ann., n° i, pp. 6-8). 194 Corbière (L.) : Sur quelques Muscinées de Maine-et-Loire {R. br., 31e ann., n» i, pp. 8-13). 195 Douin : Jmigertnajtnia alicularia De Not. et Calypogeia ericetorutn Raddi {R. br., 31^ ann., n^ i, pp. 1-4). 196 Douin : Nardia silvretta? (Gottsche) en Auvergne (R. br., 31" ann., n° I, pp. 4-5). 197 Kindberg (N. C.) : Note sur les espèces Scandinaves du genre Bryum (R. br., 31e ann., n" i, pp. 13-14). 198 Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [suite] {B. H, B., 2^ sér., t. IV, n° I, pp. 18-32 \à suivre]:, 16 esp. nouv. de Plagiochila). 19g Rôll (Julius) : Beitràge zur Moosflora der Transsilvanischen Alpen {Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., pp. (297)-305)). Algues. 200 Chalon (J.) : Quelques Algues de mer récoltées à Roscoff [Finistère] en 1903 [N. N., XV« sér., pp. 1-4). 201 Mazza (Angelo) : Un manipolo di Alghe marine délia Sicilia {N. N., XV* sér., pp. 5-30 \à stiivre]). Lichens. 202 Gluck (Hugo) : Nachtrâge zur Flechtenflora Heidelbergs (Hdw., t. XLII, n'^^5-6, pp. 192-213). — XVII — Champignons. 203 Bubàk (Fr.) et J. E. Kabât : Einig-e neue Imperfecten aus Bôhmen und Tirol {Oe. Z., LIV® ann., no i, pp. ^-'-31, i fig. dans le texte; i genre nouv. et 18 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Phyllosticta, i Pkoma, 5 Asco- ckyta, 3 Septoria, i Phleospora, i Coitiothyrium, i Kabatia nov. gen. Leptostromacearum, i Godroniella, i Glœosporium, i Marssonia et I Rarnularia. 204 Hennings (P.) : BiatorelUna P, Henn. n. g-en. Patellariacearum (Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., p. (307), I fig-. dans le texte). 205 Hennings (P.) : Ein Sklerotien-Blâtterpilz, Naucoria tuberosa P. Henn. n. sp. ad inter. {Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., pp. (3io)-(3i2), i fig. dans le texte). 206 Hennings (P.) : Ein stark phosphoreszierender javanischer Agaricus [Mycena illuminans P. Henn. n. sp.] {Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., pp. (309)-(3io) )■ 207 Hennings (P.) : Einig-e im Berliner Botanischen Garten 1903 g-esam- melte neue Pilze {Hdw., t. XLII, fasc. 6, pp. 218-221 ; 19 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Metasphéeria, i Pleospora, 1 Phacidium, 2 Phyllosticta, i Macropkorna, 3 Pkoma, 4 Coniothyrium, 2 Diplodia, 3 Camarosporium, i Myxosporium. 208 Hennings (P.) : Squamotubera P. Henn. n. g-en. Xylariacearum {Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., pp. (3o8)-(309) ). 209 Hennings (P.) : Ueber einig-e interessantere deutsche Hutpilze {Hdw.., t. XLII, fasc. 6, pp. 214-217, 2 fig. dans le texte et i pi.). 210 Magnus (P.) : Ein neues Helminthosporium {Hdw., t. XLII, fasc. 6, pp. 222-225, I pi.). Nomenclature. 211 Chiovenda (Emilio) : Sul nome di alcune Felci nostrali {A. d. B., Vol. 1, fasc. 3, pp. 208-210). 212 Magnus (P.) : Bemerkungen zur Benennung einiger Uredineen in P. und H. Sydows Monographia Uredinearum {Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., pp. (305)-(3û6)). Paléontologie. 213 Berry (Ed-ward W.) : Aralia in American Paleobotany {B. G., Vol. XXXVI, n» 6, pp. 421-428). 214 Benson (Miss M.) : Telangium Scotti, a new species ot Telangium \Calymmatotheca'\ showing structure {A. of B., Vol. XVIII, n° LXIX, pp. 161-177, I fig. dans le texte et i pi.). 215 Knoll (F.) : Poiamogeion Morloti Unger, eine tertiâre Loranthacee {Oe. Z., LIV® ann., n» i, pp. 17-21 \a suivre]) 7^ ]/ .^ UIBRAR Yoal XVIII 2i6 Scott (D. H.) : Germinating- spores in a fossil Fern-sporang-ium i^The New Phyiologist, Vol. 3, n" i, pp. 18-23, 2 fig-. dans le texte). Pathologie et tératologie végétales. 217 Bouygues (H.) : Sur la nielle des feuilles de Tabac (C R., t. CXXXVII, no 26, pp. 1303-1305). 218 Corti (Alfred) : Contribution à l'étude de la cécidiologie suisse (5. j^.t?., 2^ sér., t. IV, n° I, pp. 1-17 [à smvre\). 219 Daguillon (Aug.) : Quelques observations tératologiques {B. S. b. F., 4^ sér., t. III, no 8-9, pp. 559-567, 3 fig-. dans le texte). 220 Houard (C.) : Caractères morphologiques des Acrocécidies caulinaires (C. R., t. CXXXVIII, n" 2, pp. 102-104). 221 Viala (P.) et P. Pacottet : Sur les verrues des feuilles de la Vigne (C. R., t. CXXXVIII, no 3, pp. 161-163). Botanique économique. 222 Vaney (C.) et A. Conte : Utilisation des Champignons entomophytes pour la destruction des larves d'Altises (C R., t. CXXXVIII, n" 3, pp. 159-161). 223 Wildeman (Emile de) : Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo {Publicat. de l'Etat Indépend, du Congo, Bruxel- les, 1903; 221 pag., 7 fig. dans le texte et 12 planches). Sujets divers. 224 Mouillefarine : A propos du dessèchement du Trou-Salé {B. S. b. F., 4^^ sér., t. III, n" 8-9, pp. 557-559)- 225 Olivier (Ernest) : Saint-Amand Montrond. Archéologie et Botanique {R. se. B., 17» ann., n" 193, pp. 16-22). 226 Rocquigny-Adanson (G. de) : Le Taxodium distichum L. C. Rich. au parc de Baleine [Allier] (/?. se. B., 17e ann., n» 193, pp. 3-15). 227 Transeau (Edgar N.) : On the géographie distribution and ecological relations of the bog plant societies of Northen North America {B. G., Vol. XXXVI, n° 6, pp. 401-420, 3 cartes). NOUVELLES M. Bouvet a été nommé conservateur de l'Herbier Lloyd,à Angers, en remplacement de M. Gaillard, décédé. Paris.— J. Mersch,imp., 4(318, n\-.cic Châtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 18'' année. — Mars 1904. ^^^s^>^^^^^^^^^^»^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^v^^^^^^^^^^» BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N" 3. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 227 bis Britten (James) : R. Brown'slist of Madeira plants [suite] {/. of B., Vol. XLII, n° 494, pp. 39-46 [à suivre^). — Voir n° 125. Biologie, morphologie et physiologie générales. 228 Abelous (J. E.) et J. Aloy : Sur l'existence d'une diastaseoxydo-réduc- trice chez les végétaux (C. R., t. CXXXVIII, n" 6, pp. 382-384). 229 Bouilhac et Giustiniani : Sur des cultures de diverses plantes supé- rieures en présence d'un mélange d'Algues et de Bactéries (C. R., t. CXXXVIII, n° 5, pp. 293-296). 230 Charabot (Eug.) et Alex. Hébert : Formation des composés terpéniques dans les organes chlorophylliens (C. R., t. CXXXVIII, n° 6, pp. 380- 231 Demoussy (E.) : Influence sur la végétation de l'acide carbonique émis par le sol (C. R., t. CXXXVIII, n» 5, pp. 291-293). Une conclusion intéressante des observations de l'auteur, c'est que la croissance rapide des végétaux sous châssis n'est pas due seulement à la température élevée que le fumier entretient par sa fermentation, mais aussi à l'acide carbonique dégagé par ce fumier. 232 De vaux (Henri) : Sur la nature de la lamelle moyenne dans les tissus mous (Extr. des Mémoir. de la Soc. des Scienc. phys. et natur. de Bordeaux, 6<^sér., t. III, 32 pag.). 233 Issatchenko (B.) : Sur la chlorophylle dans les semences de certaines plantes {B. J, P., t. IV, fasc. i, pp. 21-22, en russe, avec résumé français). 234 Laurent (J.) : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes à l'aide de matières organiques {R. g. B., t. XVI, n" 181, pp. 14-48 [à suivre'l)^ i pi.). 235 Losty (J. P.) : Die Wendung der Dyaden beim Reifen der Tiercierals Stûtze fur die Bivaleoz der Chromosomen nach der numerischen Reduktion {FI., t. 93, fasc. Il, pp. 65-86, 19 fig. dans le texte). 236 Nemec (B.) : Ueber die Einwirkung des Chloralhydrats auf die Kern- und Zelltheilung (/. w. B., t. XXXIX, fasc. 4, pp. 645-730, 157 fig. dans le texte). 237 Newcombe (Frederick C.) and Anna Rhodes : Chemotropism of roots {B. G., Vol. XXXVIl, n° I, pp. 23-35). 238 Sorauer (Paul) : Zur anatomischen Analyse der durch saure Gase beschâdig-ten Pflanzen {B. d. b. G., t. XXI, fasc. 10, pp. 526-535). 23g Stefanowska (Mlle M.) : Sur la croissance en poids des végétaux (C.ii?., t.CXXXVIII, n» 5, pp. 304-306). 24.0 Steinbrinck (C.):Ueber dynamische Wirkung-en innerer Spannun^^sdif- ferenzen von Flûssig-keiten und ihre Beziehung zum Saftsteigepro- blem der Baume {FI., t. 93, fasc. II, pp. 126-154, 7 fig. dans le texte.) 241 Wasielewski (Waldemar v.) : Theoretische und experimentelle Bei- trâge zur Kenntniss der Amitose(/. w. B., t. XXXIX, fasc. 4, pp. 581- 606, lo fig. dans le texte). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 242 Areschoug (F. W. C.) : Zur Frage der Salzausscheidung der Mangro- vepflanzen und anderer mit ihnen zusammen wachsender Strandpflan- zen {FI., t. 93, fasc. II, pp. 155-160). 243 Bureau (Ed.) : Etude sur les Bambusées. Végétation et floraison de V Arundinaria Simoni Riv. {B. M., 1903, n° 8, pp. 403-410). 244 Cordemoy (H. Jacob de) : Sur une fonction spéciale des mycorhizes des racines latérales de la Vanille (C R., t. CXXXVIII, n" 6, pp. 391- 393)- 245 Daniel (Lucien) : Sur un hybride de greffe entre Poirier et Coignassier [R. g. R., t. XVI, n° 181, pp. 5-13, 9 fig. dans le texte). 246 Goebel (K.) : Morphologische und biologische Bemerkungen. 15. Régé- nération bei Utriculayia {FI., t. 93, fasc. II, pp. 98-126, 17 fig. dans le texte). 2^7 Heckel (Edouard) et Fr. Schlagdenhauffen : Sur une résine de Copal et sur un Kino nouveaux fournis, la première par les fruits, et le second par Técorce de Dipteryx odorata Willd. (C R., t. CXXXVIII, n« 7, pp. 430-432)- 248 Kjellman (F. R.) : Om pollen-expositionen hos nâgra svenska Campa- nzila-aner {B. N., 1904, fasc. i, pp. 27-35). 24g Molliard (Marin) : Sur une des conditions de développement du tissu bullilorme chez les Graminées {B. S. b. F., 4^ sér., t. IV, fasc. i, pp. 76-80, I fig. dans le texte). 250 Nathansohn (Alexander) : Ueber die Régulation der Aufnahme anorga- nischer Salze durch die Knollen von Dahlia [J . w. B., t. XXXIX, fasc. 4, pp. 607-644). 251 Neger (F. W.) : Ueber die Bildung von hibernakelâhnlichen Sprossen bei Slellaria nemorum {FI., t. 93, fasc. II, pp. 160-163, i fig. dans le texte). — XXI — 251 àis Porsch (Otto) : Der Spaltoffnung-sapparat von Casuarîna und seine phyletische Bedeutung {fiit] {Oe. Z., LIV ann., n^ 2, pp. 41-51, i pi.)- — Voir n° 157. 252 Rehder (Alfred) : The pseudo-monoclinism nf Chionantims virginica {Rh.,^o\. 6, n° 61, pp. 18-20, 4 fig-. dans le texte). 253 Richer (Pierre-Paul) : Expériences de pollinisation sur le Sarrasin (C. R., t. CXXXVIII, n» 5, pp. 302-304). 254 Robinson (Winifred J.) : The spines of Fouquieria {B. T. C, Vol, 31, n" I, pp. 45-50, 13 fig. dans le texte). 255 Wylie (Robert B.) : The morpholog-y of Elodea canadensis {B. G., Vol. XXXVII, n" I, pp. 1-22, 4 pi.). MUSCINÉES. 256 Farmer (J. B.) : On the interprétation of the quadripolar spindle in the Hepaticai {B. G., Vol. XXXVII, n» i, pp. 63-65). Algues. 257 Gaidukov (N.) : Ueber den braunen Algenfarbstoff [Phycophaeïn und Phycoxanthin] iB. d. b. G., t. XXI, fasc. 10, pp. 535-539). 258 Gomont (Maurice) : Sur la végétation de quelques sources d'eau douce sous-marines de la Seine-Inférieure (C R., t. CXXXVIII, n° 4, pp. 221-223). Champignons. 25g Coupin (Henri) : Sur l'assimilation des alcools et des aldéhydes par le Sterigmatocystis nigra (C. R., t. CXXXVIII, n° 6, pp. 389-391). 260 Dangeard (A.) ; Sur le développement du périthèce des Ascobolées (C. R., t. CXXXVIII, n° 4, pp. 223-225). 261 Sadebeck (R.) : Einige kritische Bemerkungen ûber Exoascaceen. I (B. d. b. G., t. XXI, fasc. 10, pp. 539-546). 262 Woycicki (Zygmunt) : Einige neue Beitrâge zur Entwicklungsgeschi- chte von Basidiobolus Ranarum Eidam {FI., t. 93, fasc. II, pp. 87-97, I fig. dans le texte et i pi.). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Ouvrages généraux. 263 Coste (Abbé H.) : Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes \suite\ (T. III, fasc. i, pp. 1-96, fig. 2650-2878. — Libr'e Paul Klincksieck, Paris, 1904). Cette livraison comprend les Scrophulariacées, les Acanthacées, les Orobanchées et le commencement des Labiées. Phanérogames. 264 Barth (J.) : A Harg-ita-hegység- s szomszédsâgânak Flôrâja [Die Flora des Harg-ita-Gebirges imd seiner nâchstea Umgebunjr] I^M. b. L., II® ann., n° 11-12, pp. 318-322 \a suivre], en hongrois et en allemand). 265 Boissieu (H. de) : Sur quelques plantes adventices de l'Ain {B. S. b. F., 4e sér., t. IV, fasc. i, pp. 55-56). 266 Borbàs (V. v.) : A mirig-yes szedrek eltérései szûrkéllo vagy fehérlo molyhos levelekkel [Aberrationes Adenobatorum [Ruborum glandulo- soyum) foliolis subtus canescentipubescentibus aut albotomentosis] [M. b. L., II« ann., n» 11-12, pp. 333-337). 267 Brainerd (E.) : Notes on New England Violets {Rh., Vol. 6, n" 61, pp. 8-17, I pi.). 268 Briquet (J.) : Notes sur quelques espèces méditerranéennes nouvelles pour la flore du Jura savoisien {A.fl.j., 4^ ann., n° 40, pp. 151-154). 268 bis Chodat (R.) et E. Hassler : Plantas Hasslerianae \suité\ {B. H. B., 2^sér., t. IV, no 2, pp. 169-196 \à suivre]] 14 esp, nouv.). — Voir n° i6g bis. Les espèces nouvelles comprennent : \ Coccosypselum, i Sphinctan- thus, I Alibertîa, i Psyckotria, i Palicourea, i Rudgea, 1 Coussarea, i Faramca, 4 Borreria, i Staëlia, i Mitracarpus. 269 Degen (A. v.) : Meg-jeg-yzésk néhâny keleti nôvényfajrôl [Bemerkungen ûber einige orientalische Pflanzenarten] [M. b. L., Il" ann., n° 11-12, pp. 311-318, en hongrois et en allemand). 270 Fernald (M. L.) : Two northeastern allies of Salix lucida {Rk., Vol. 6, n° 6i, pp. 1-8). 270 bis Finet et Gagnepain : Contributions à la Flore de l'Asie Orientale d'après THerbier du Muséum de Paris [suite] (B. S. b. F., 4^ sér., t. IV, fasc. I, pp. 56-76 [à suivre'^). — Voir n° 174. 271 Goodding (Leslie N.) : Southwestern plants {B. G., Vol. XXXVII, no i, PP- 53-59; 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Eriogonutn, 1 Cerastium, I Draba, 1 Cowania, 2 Rkus, i Apocynum, i Crcssa et i Phacelia. 2-2 Harper (Roland M.) : Explorations in the coastal plain of Georgia during the seasou of 1902 {B. T. C, Vol. 31, n" i, pp. 9-27, 4fig. dans le texte). 273 Hayek (Agost) : Még valami a Silène dalmatica Scheele-rôl [Noch einiges ûber Silène dalmatica Scheele] {M. b. L., II« ann., n° 11-12, pp. 334-339, en hongrois et en allemand). 274 Magnin (Ant.) : Les divisions de la flore jurassienne : 2° Le Jura souabe [j'z^zV^] {A.fl.j., 4^ ann., n» 40, pp. 149-151, i carte). 275 Murr (J.) : Még valami a Capsella Bursa pastoris alakkôrérôl [Wei- teres ûber den P'ormenkreis der Capsella Bursa pastoris Moench] (il/, b. L., W? ann., n° n-12, pp. 343-346, en hongrois et en allemand). XXIII — 276 Rouy (G.) : Conspectus des espèces, sous-espèces, formes, variétés, sous-variétés et hybrides du g-enre Cirsimn dans la flore française (/?. B. s., 2^ann., n^ 13, pp. i-ii \_à suivre]). 277 Rouy (G.) : Diag"noses des plantes rares ou rarissimes de la flore fran- çaise {R. B. s., 2» ann., n^ 13, pp. 12-15). 278 Sudre (H.) : Contributions à la flore batolog-ique du plateau central delà France [B. S. b. F., 4^ sér., t. IV, fasc. i, pp. 10-28). 278 bis Vierhapper (Fritz) : Neue Pflanzen aus Sokôtra, Abdal Kuri und Semhah [suite] {Oe. Z., LIV® ann., n» 2, pp. 61-64; 4 esp. nouv). — Voir n° 188 bis. Les espèces nouvelles comprennent : i Hibiscus, i Tamarix, 2 Carum. 279 Westerlund (Cari Gustaf) : Bidrag till Vâstergôtlands flora [B. N., igo4, fasc. i, pp. 1-25). 280 Wiegand (K. M.) : Some notes in Galimn {Rh., Vol. 6, n" 61, pp. 21- 22; I esp. nouv.). 281 Woodruffe-Peacock (E. Adrian) : Lincolnshire plant notes (/. of B., Vol. XLII, no 494, pp. 50-51). 282 Mons. A. Robert's Matto Grosso plants. Spencer Le M. Moore : Acan- thaceae, Compositae, Rubiacese (/. of B., Vol. XLIII, n° 494, pp. 33-39 \à suivre], i pi.; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Tremacanthus g. nov. Acantha- cearum, i Beloperone, i Veriwnia, i Eupatorium, i Baccharis, 1 Vi- guiera, i Sickingia. Cryptogames vasculaires. 282 bis Barth (J.). — Voir n" 264. 283 Futô (Mihâly) : Pteridographiai jegyzetek Erdélybôl [Pteridogra- phische Notizen aus Siebenburg-en] {M. b. L., IPann., n° ii-i2,pp. 340- 343, en hongrois et en allemand). 283 bis Harper (Roland M.). — Voir n° 272. 284 Trabut : Sur la présence de V Isoetes setacea Bosc en Portug-al {B. S. b. F., 4« sér., t. IV, fasc. i, pp. 28-29, i fig. dans le texte). MUSCINÉES, 285 Cardot (J.) : Les Leucobr)^acées de Madag-ascar et des autres îles austro-africaines de l'Océan Indien {B. H. B.,2^ sér., t. IV, n" 2, pp.97- 118; 3 Leucobrytim et 2 Leticophanes nouv.). 286 Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens. Eine bryogeographische Skizze {B. H. B., 2® sér., t. IV, n° 2, pp. 137-152 \a suivre'^. 287 Schiffner (Viktor) : Bryologische Fragmente {Oe. Z., LIV'' ann., n° 2, PP- 52-58). 287 bis Stephani (Franz) : Species Hepaticarum {stiitc] (B. H. B., 2^ sér. , t. IV, n°2, pp. 153-168 [à suivre]] 15 esp. nouv. de Plagiochila). — Voir n° ig8. — XXIV Algues. 288 Chalon (J.) : Projet de liste des Algues marines comprises entre Tem- bouchure de TEscaut et la Corog-ne [incl. Iles ang-lo-normandes] (igpag. — Namur, 1904, Libr'® Wesmael-Charlier). L'auteur annonce pour le courant de 1904 la publication d'une Liste définitive, complétée par la synonymie des espèces et par l'indication de toutes les stations où elles ont été signalées jusqu'à ce jour entre l'embou- chure de l'Escaut et la Corogne. 289 Gomont (Maurice) : Sur la végétation de quelques sources d'eau douce sous-marines de la Seine-Inférieure {B. S. b. F., 4.® sér., t. IV, fasc. i, PP- 36-55)- 290 Keissler (Karl von) : Einige Planktonfânge aus dem Brenn-See bei Feld in Kârnten {Oe. Z., LIV« ann., n^ 2, pp. 58-60). Lichens. 291 Elenkin (A.) : Notice préliminaire sur la récolte des Lichens pendant le voyage dans la Russie centrale, en 1903 {B. J. P., t. IV, fasc. i, pp. g- 17; en russe, avec résumé allemand). 292 Elenkin (A.) : Pilocarpon letccoblepharunt (Nyl.) Wain. comme repré- sentant des Lichens épiphylles dans le Caucase {B. J. P., t. IV, fasc. i, pp. 3-8, 2 fîg. dans le texte; en russe, avec résumé français). 293 Horwood (A. R.) : Leicestershire Lichens, 1886-1903 (/. of B., Vol. XLII, n° 494, pp. 47-49). 294 Zahlbruckner (A.) : Lichenesa cl. Damazio in montibus Serra do Ouro Preto Brasiliae lecti in Herb. Barbey-Boissier asservati {B. H.B., 26sér., t. IV, n° 2, pp. 134-136). Champignons. 295 Arthur (J. G.) : New species of Uredineae, III {B. T. C, Vol. 31, no i, pp. 1-8; 16 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Uromyces, 6 Puccinia, 2 Rave- nelia, i Uredo, 5 jEcidium. 296 Delacroix (G.) : A propos de Stromatinia Linhartiana Prill. et Del. [Sclerotinia Cydoniar Schellenberg] {B. S. tn. Fr., t. XIX, fasc. 4, PP- 347-349)- 297 Delacroix (G.) : Sur l'identité réelle du Sphéeropsis Malorum Peck {B. S. m. Fr., t. XIX, fasc. 4, pp. 350-352). 298 Murril (William Alphonse) : The Polyporaccae of North America. VI. The ^^.nus Poly parus (B. T. C, Vol. 31, d° i, pp. 29-44; 3 esp. nouv.). 299 Patouillard (N.) : Note sur le genre Paurocotylis Berk. (B. S. m. Fr., t. XIX, fasc. 4, pp. 339-341). 300 Rolland (L.) : Notes sur Vlnocybe repanda Bull, et VI. hiulca Pries {B. S. m. Fr., t. XIX, fasc. 4, pp. 333-338, i pi.). XXV 301 Vuillemin (Paul) : Nécessité d'instituer un ordre des Siphomycètes et un ordre des Microsiphonées, parallèles à Tordre des Hyphomycètes (C. R., t. CXXXVUI, n» 4, pp. 219-221). Nomenclature. 302 Post (Tom von) et Otto Kuntze : Lexicon generum phanerog^amarum iode ab anno MDCCXXXVII cum nomenclatura leg^itima interna- tionali et systemate inter recentia medio (i vol. de XLVIII-714 pag-., Stuttgart, 1904). 303 Propositions de chang-ements aux Lois de la Nomenclature botanique de 1867, dont l'adoption est recommandée au Congrès international de Nomenclature botanique projeté à Vienne en 1905, par un groupe de Botanistes belges et suisses (45 pag. — Libr'e Georg et C'^, Genève, Bâle et Lyon). Paléontologie. 303 6is Knoll (F.) : Potamogeton AforloiiUngery eine tertiâre Loranthacee {Oe. Z., LIV^ ann., n° 2, pp. 64-72, 2 fig. dans le texte et i pi.). — Voir n° 215. Pathologie et tératologie végétales. 303 ier Gorti (Alfred) : Contribution à l'étude de la cécidiologie suisse [suzie] {B. H. B., 2*" sér., t. IV, n» 2, pp. 1 19-133). — Voir n" 218. 304 Delacroix (G.) : La Jaunisse de la Betterave (Extr. de la Sucrerie indigène et coloniale, n° 22, 1903, g pag.). 3f)5 Delacroix (G.) : Sur \2ifilosiié des Pommes de terre (Extr. Axajourn. de l'Agriculture, 1903, 5 pag.j. 306 Delacroix (G.) : Sur la pourriture des Pommes de terre {B. S. m. Fr., t. XIX, fasc. 4, pp. 359-376, 2 ûg. dans le texte). 307 Delacroix (G.) : Sur le « blanc » des feuilles du Mûrier de Madagascar produit par Ovulariopsis moricola n. sp. G. Del. {B. S. m. Fr., t. XIX, fasc. 4, pp. 342-346, I fig. dans le texte). 308 Delacroix (G.) : Sur le parasitisme du Dothichisa populea Sacc. et Briard sur diverses espèces de Peupliers (5. 3". m. Fr., t. XIX, fasc. 4, PP- 353-355. I fig"- dans le texte). 309 Delacroix (G.) : Sur une altération des tubercules de Pomme de terre dans la région avoisinant Paris pendant le mois de septembre 1903 (Extr. des Annal, de l'Instit. nat. agronom., 2^ sér., t. III, fasc. i, 40 pag., 2 fig. dans le texte). 310 Viala (P.) et P. Pacottet : Sur la culture du Black Rot (C. R., t. CXXXVUI, n» 5, pp. 306-308). — XXVI — Technique. 311 Thouvenin (Maurice) : Précis de microchimie vég-étale (i vol. in-i8' cartonné, de XIX- 100 pag-., 22 fig-. dans le texte. — Paris, 1904, O. Doin, éditeur. Prix, 2 fr.). Par le grand nombre de renseignements qui, pour y être condensés sous un petit volume, n'en ont pas moins de netteté, ce précis sera certainement apprécié des histologistes, débutants ou non. Dans une introduction à l'usage des commençants, l'auteur retrace briève- ment l'histoire de la cellule vivante, « ce laboratoire dans lequel sont fabriqués tous les principes qui constituent les végétaux. » Ces principes il les passe ensuite en revue, en indiquant les meilleurs procédés de technique applicables à chacun d'eux. Un dernier chapitre fait connaître les détails de préparation d'un certain nombre de réactifs. Botanique économique. 312 Poisson (Jul. et Eug.) : Note sur le Palmier à huile de la côte occiden- tale d'Afrique {B. M., 1903, n° 8, pp. 410-415). Sujets divers. 313 Coker (W. C.) : Selected Notes. III (B, G., Vol. XXXVIl, n" 1, pp.6o- 63, 4 fig. dans le texte). 314 Coville (Frederick Vernon) and Daniel Trembly MacDougal : Désert botanical Laboratory of the Carnegie Institution {Carnegie l7istitntion of Washington, Publication n° 6, nov. 1903, 58 pag-., 3 cartes dans le texte et 29 pl.j. 315 Malinvaud (Ernest) : Note justificative {B. S. b. F., 4'' sér., t. IV, fasc. I, pp. 81-82). 316 Rouy (G.) : Note rectificative {B. S. b. F.,\° sér., t. IV, fasc. i, pp. 29- 33). — Rectifications (/($/^., pp. 82-83). 317 Weld (Lewis H.) : Botanical survey of the Huron river valley. II, A peatbog- and morainal lake {B. G., Vol. XXXVII, n° i, pp. 36-52, 6 fig. dans le texte). Paris.— J. Mersch, imp., ^his, av.de Châtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE i8û année. — Avril 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 4. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 318 Arcangeli (G.) : Sopra alcuni manoscritti del Dott. Vincenzo Carmi- o-nani {B. S. b. i., 1903, n^^ 7-9, pp. 281-286). 319 Candolle (G. de): L'herbier de Gaspard Bauhin déterminé par A. P. de Candolle {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 3, pp. 201-216 [à suivre]). 320 Britten (James) : Bank's Newfoundland plants (/. of B., Vol. XLII, n° 495 > PP- 84-^6). 321 Britten (James) : Giovanni Francesco Buonamici (/. of B., Vol. XLII, n° 495) PP- ^7-88). 322 Davenport (Elizabeth B.) : Recollections of Charles Christopher Frost [Rk., Vol. 6, n" 62, pp. 25-27, I portrait). 323 Frati (Lodovico) : Lettere inedita di Marcello Malpighi tratte dagli autog-rati {Mlp.,Vo\. XVIII, fasc. 1-2, pp. 3-75, i portr.). 324 Ley (Augustin) : The late Rev. W. H. Purchas (/. of B., Vol XLII, n" 495, pp. 80-82, I portr.). 325 Woodward (B. B.) : A. St. Hilaire's « Plantes usuelles des Brasiliens » (7. of B.,No\. XLII, n''495, PP- 86-87). Biologie, morphologie et physiologie générales. 326 Barsali (E.) : Sui peli délie piantc acquatiche e sul loro significato {B. S. b. i., 1903, no 10, pp. 301-307). 327 Berthelot : Recherches sur les échanges gazeux entre Tatmosphèrc et les plantes séparées de leurs racines et maintenues à l'obscurité (C R., t. CXXXVIII, no 10, pp. 601-607). 328 Brandt (K.) : Ueber die Bedeutungder Stickstoffverbindungen fur die Produktion im Meere {B. B. C, t. XVI, fasc. 3, pp. 383-402). 329 Dauphiné (André) : Sur la lignification des organes souterrains chez quelques plantes des hautes régions (C. R., t. CXXXVIII, n° 9, PP- 592-593) • 330 Demoussy (E.) : Sur la végétation dans des atmosphères riches en acide carbonique {B. M., 1904, n" i, pp. 17-24). 331 Friedel (Jean) : Influence de l'oxygène sur le verdissement (B. S. b. F., 4« sér., t. IV, n» 2, pp. 100-103). 332 Kanda (Masayasu) : Studien ûberdie Rcizwirkung einiger Metallsalze auf das Wachsthum hoherer Pflanzen (/. C. Se, Vol. XIX, art. 13, 37 pag., I pl.). XXVIII 332 bis Laurent (J.) : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes à l'aide de matières org-aniques [suite] {R. g. B., t. XVI, n» 182, pp. 66-80; n» 183, pp. 96-128 [à suivre]). — Voir n° 234. 333 Magnin (Ant.) : Rapports du sol et de la flore. L'édaphisme chimique (Extr. des Mém. de la Soc. d'Hist. nat. du Doués, 36 pag^., nov.- déc. 1903). 334 Pfeffer (W.) : Pflanzenphysiologie {2^ édit., t. II [fin], pp. 353-986, 60 fig". dans le texte. — Leipzig, 1904, Libr'^ W. Eng-elmann). 335 Porchet ( Ferdinand) : Action des sels de cuivre sur les végétaux (96 pag-. , Lausanne, 1904). 336 Richards (H. M.) and D. T. MacDougal : The influence of carbon mo- noxida and other gases upon plants {B. T. C, Vol. 31, n° 2, pp. 57-66). 337 Schroder (H.) : Zur Statolithentheorie des Geotropismus {B. B. C, t. XVI, fasc. 2, pp. 269-288, I pi.). 338 Snow (Laetitia M.) : The effects of external agents on the production of root hairs. Preliminary Notice (^. G., Vol. XXXVII, n° 2, pp. 143-145). 339 Velenovsky (J.) : Die gegliederten Blûten {B. B. C, t. XVI, fasc. 2, pp. 289-300, 2 pi.). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 340 André (G.) : Sur le développement des plantes grasses annuelles; étude de l'azote et des matières ternaires (C. j'?., t. CXXXVIII, n° 10, pp. 639-642). 341 Auer (Karl) : Ueber den Ausheilungsprocess angefrorener Msculus- Blàtter und deren Assimilationsenergie {Oe. Z., LIV^ ann., n° 3, pp. 97-102, 3 fig. dans le texte). 342 Daguillon (Aug.) et H. Coupin : Observations sur la structure des glandes pétiolaires à^Hevea brasiliensis {R.g.B., t. XVI, n" 183, pp. 81-90, 3 fig. dans le texte). 343 Dandeno (J. B.) : The mechanics of seed-dispersion in Ricinus commu- nis {B. T. C, Vol. 31, n° 2, pp. 89-92). 344 Daniel (Lucien) et Ch. Laurent : Sur les effets du greffage de la Vigne {C.R., t. CXXXVIII, no 8, pp. 532-534)- 345 Gatin (C. L.) : Sur les phénomènes morphologiques de la germination et sur la structure de la plantule chez les Palmiers (C. /?., t. CXXXVIII, n° Q, pp. 594-595)- 346 Leavitt (R. G.) : Partial reversion in leaves of the fern-leaved Beech {Rh., Vol. 6, n° 63, pp. 45-48, I fig. dans le texte). 347 Lewis (Charles E.) : Studies on some anomalous dicotyledonous plants {B. G., Vol. XXXVII, no 2, pp. 127-138, 2 pi.). ^ XXI.t 348 Magnus (P.) : Eine ungewohnliche Erscheinung- bei der Verwachsung- zweier Blâtter von Cyclamen persiciint {Oe. Z., LIV'' ann., n^ 3, pp. 96-97, I fig-. dans le texte). 349 Marshall (Edward S.) : Flowering-season of Ranunculus Lenormandi F. Schultz (/. of B., Vol. XLII, no 495, p. 89). 350 Myake (K.) : Ueber das Wachstum des Blûtenschaftes von Taraxacum (B. B. C, t. XVI, fasc. 3, pp. 403-414, 1 fig. dans le texte et i pi.). 351 Nicolosi-Roncati (F.) : Elementi speciali nel perisperma delT Anona Cherimolia Mill. (5. vS". b. i., 1903, n°^ 7-9, pp. 271-274). 352 Trabut : Naturalisation de deux Atriplex australiens dans le nord de l'Afrique {Atriplex halimoides Lindl., A. semibaccata R. Br.] [B. S. b. F., 4'^ sér., t. IV, no 2, pp. 105-106). 353 Vierhapper (F.) : Die Verbreitung-smittel der Friichte bei einigen Pa- ronychieen (Wiener botanische Abende in Oe. Z., LIV« ann., n» 3, pp. 114-117, 2 fig-. dans le texte). 354 Votsch (W.) : Neue systematisch-anatomische Untersuchung-en von Blatt und Achse der Theophrastaceen {B.J., t. XXXIII, fasc. 4-5, PP- 5^2-546). 355 Zôrnig (Heinrich) : Beitrâg-e zur Anatomie der Cœlogyninen {B. /., t. XXXIII, fasc. 4-5, pp. 618-741, 60 fig-. dans le texte). Cryptogames vasculaires. 356 Chau-veaud (G.) : Sur le développement des Cryptogames vasculaires (C. R., t. CXXXVIII, no 8, pp. 51 1-5 13). MUSCINÉES. 357 Brunnthaler (Josef) : Ueber die Wachsausscheidung von Ditrichtiin glaucescens {Oe. Z., LIV*^ ann., n° 3, pp. 94-96). 358 Hagen (J.): A propos de l'inflorescence du Bryum pallescens [R. bt-., 31^ ann., n^ 2, p. 30). 359 Holferty (G. M.): The archegonium of Mniiim cuspidahim [B.C., Vol. XXXVII, n» 2, pp. 106-126, 2 pi.). 360 Nemec (B.) : Ueber die Mykorrhiza bei Calypogeia Trickomanis {B. B. C, t. XVI, fasc. 2, pp. 253-268, I pi.). Algues. 361 Desmots (Henri) : Production de Tacétylméthylcarbinol par les Bacté- ries du groupe du Bacillus mesentericus (C R., t. CXXXVIII, n" 9, PP- 581-583)- 362 Ernst(A.): Siphoneen-Studien. II. Beitrâge zur Kenntnis der Codia- ceen [B. B. C, t. XVI, fasc. 2, pp. 199-236, 3 pi.). — III. Zur Morpho- logie und Physiologie der Fortpflanzungszellen derGattung Vauckeria DC. [Ibid., fasc. 3, pp. 367-382, i pi.). 363 MacMillan (Conwayj : Cumaphytism in Alaria {B. G., Vol. XXXVII, 11^2, pp. 147-149, 2 fig. dans le texte). Lichens. 364 Baur ( Erwin) : Untersuchung-en ûber die Entwickelung-sgj-eschichte der Flechtenapothecien. I. {B. Z., 62*^ ann., i^ part., fasc. II, pp. 21-44, I fig. dans le texte et 2 pi.). Champignons. 365 Baccarini (P.) : Sul Ceratostoma juniperinutn Eli. et Ever. {N. G., nouv. sér.. Vol. XI, fasc. i, pp. 49-52). 366 Boudier (Em.): Note sur une forme stérile du Dryodon erinaceum (B. S. m. F., t. XX, fasc. i, pp. 23-25). 367 Dangeard (P. A.) : Sur le développement du périthèce chez les Ascomy- cètes (C. R., t. CXXXVIII, n° 10, pp. 642-643). 368 Federley (Harry) : Die Copulation der Conidien bei Ustilago Trago- pogi pratensis Pers. (Extr. des Finska Vetenskaps-Societetens Fôr- handlingar , XLVI, 1903-1904, n'^ 2, 23 pag-., i fig. dans le texte). 369 Guilliermond (A.) : Contribution à l'étude de la formation des asques et de Pépiplasme des Ascomycètes {R. g. B., t. XVI, n" 182, pp. 49- 65, 2 pi.). 370 Molliard (Marin) : Mycélium et forme conidienne de la Morille (C R., t. CXXXVIII, n« 8, pp. 516-517). 371 Prillieux : Sur la déhiscence des périthèces de Rosellinia necatrix (R. Hart.) Berlèse(^. 6". m. Fr., t. XX, fasc. i, pp. 34-38, 2 pi.). 372 Saito (K.) : Untersuchung-en ûber die atmosphârischen Pilzkeime (7. C. Se, Vol. XVIII, art. 5, 58 pag., 5 pi.). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Ouvrages généraux. 373 Halâcsy (E. de): Conspectus Flora; g-raîca (Vol. III, fasc. i, pp. 1-320. — Libr'*^ G. Engelmann, Leipzig, 1904; prix 7 M., 50). Ce nouveau fascicule comprend les familles suivantes : Lentibulariaceae, Primulaceae, Globulariaceae, Plumbaginaceae, Plantaginaceae, Amarantaceae, Phytolaccaceae, Chenopodiacese, Polyg-onaceae, Thymelaeaceae, Lauraceae, Eteagnaceœ, Santalacea;, Balanophoraceai, Cytinaceas, Aristolochiaceas, Buxaceye, Eupliorbiacese, Moraceae, Platanaceae, Urticaceae, Theligonaceae, Cannabaceae, Ulmacea?, JuglandaccEe, Cupuliferae, Salicaceae, Betulaceae, Hydrocharidaccae, Butomaceas, Alismaceae, Juncag-inaceae, Potamaceae, Naja- daceae, Orchidaceas, Iridaceae, Amaryllidaceas, Smilaceae, Dioscoreacese, Asparagaceae, Liliaceas, Melanthacese, Juncaceae, Araceas, Lemnaceas, Typhaceas, Sparganiacese, Cyperaceae {p. p.). XXXI Phanérogames. 374 AdamoviC(Lujo):Die Sandsteppen Serbiens (5. /., t. XXXIII, fasc. 4-5, PP- 555-617, 5 pl-)- 375 Ames (Oakes) : Spiranthes neglecta {Rh., Vol. 6, n" 62, pp. 27-31, 2 fig-. dans le texte et i pi.). — Spiranthes Grayi nom. nov. {Ibid., p. 44). 376 Baker (Edraund G.) : Notes on Dianthus [J. of B., Vol. XLII, n° 495, pp. 82-83). 377 Béguinot (AugustOj : Studi e ricerche suUa flora dei Colli Euganei Isuite] (B. S. b. i., 1903, n°^ 7-10, pp. 252-263 et 330-342). 378 Bennett (Arthur): Notes on Potatnogeton \suUe\ {J. of B., Vol. XLII, n° 495, pp. 69-77; 2 esp. nouv.). 379 Bois (D.) : Une nouvelle espèce de Pommier, le Pirns Doumeri origi- naire du Lang-Bian [Annam] {B. S. b. F., 4« sér., t. IV, n» 2, pp. 113- 1 17, 2 fig. dans le texte.). 380 Bolzon (P.) : Aggiunta alla flora délia provincia di Parma. Nota seconda {B. S. b. i., 1904, n" I, pp. 26-32). 380 bis Chodat (R.) et E. Hassler : Plantai Ha^sleriana; [siiiie] (B. H. B., 2^ sér., t. IV, n" 3, pp. 257-292 [à sîiivre]\ i g. nouv., 17 esp. nouv.). — Voir n° 268 bis. Les espèces nouvelles comprennent : i Dipladenia, i Andropogon, 2 Paspalum, i Panicum, i Sctaria, i Aristida, i Chloris, i Pappopho- rum, I Eragrostis, i Hassleropsis gen. nov. Scrophulariacearum, i Ste- modia, 3 Bacopa, 2 Scoparia. 381 Clos (D.) : Le Nigella gallica Jord. {B. S. b. F., 4« sér., t. IV, n» 2. pp. 107-109). 382 Coste (abbé H.) : A propos des Lactuca ramosissima et viminea (B, S. b. F., 4« sér., t. I\', n° 2, pp. 104-105). 383 Cufino (L. ) : Una nuova specie di Erica dell' Africa australe {B. S.b. i., 1903, n»'^ 7-9, pp. 290-291). 384 Domin (Karl) : Die Vegetationsverhâltnisse des tertiâren Beckens von Veseli, Wittingau und Gratzen in Bohmen (B. B. C, t. XVI, fasc. 2 et 3, pp. 301-346 et 415-455 ; i fig. dans le texte et 2 pi.). 385 Druce (G. Claridge) : A hybrid Galeopsis') (/, of B., Vol. XLII, n^ 495, p. 89). 386 Druce (G. Claridge) : Bromus inierruptus (/. of B.,Vo\. XLII, no 495, pp. 65-67, I pi././.). 387 Fernald (M. L.) : Preliminary lists of New England plants. XIII. Jun- cacea; [Rh., Vol. 6, n'^ 62, pp. 34-41). 388 Ferraris (T.) e G. Ferro : Materiali per una Flora del circondario di Alba uV. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. i,pp. 5-33). 389 Gortani (Michèle) : Sopra alcune forme di vegetali raccolte in P'riuli {B. S. b. i., 1903, n°^ 7-9, pp. 263-270, 2 fig. dans le texte). XXXII 390 Graves (G. B.j : Notheworthy plants of southeastern Connecticut. IV {Rh., Vol. 6, no 63, pp. 48-49). 391 Gregory (E. S.) : Viola calcarea as a species (/. ofB., Vol. XLII, n^' 495, pp. 67-68, I pi././.). 392 Keller (Robert) :Beitrâge zur Kenntnis der ostasiatischen Hyperica {B. J., t. XXXIII, fasc. 4-5, pp. 547-554; 9 esp. nouv.). 393 Lavergne : Sur une Drave d'Auvergne [B. A. G. b., 13e ann., n" 172, pp. 72-75)- 394 Lett (H. W.) : Glyceria festucsefor7nis in Ireland (/. 0/ B., Vol. XLII, n° 495i PP- n-1^)- 395 Léveillé (H.) : Dispersion de V Arceuthobium en France {B. A. G. b., i3« ann., n° 172, p. 88). 395 bis Magnin (Ant.) : Les divisions floristiques du Jura : Le Jura souabe \fin\ {A.fl.j., 5e ann., n0 4i, pp. 1-7J. — Voir n» 274. 396 Maire (René) : Remarques sur la flore de la Corse [R. B. s., 2^ ann., no 14, pp. 21-27 [à suivre]). 397 Marcailhou-d'Ayméric (H. et abbé A.): Catalogue raisonné des plantes phanérogames et crj-ptogames indigènes du bassin de la Haute-Ariège [sniic] {B. A. G. b., 13e ann., n° 172, pp. 89-104 [à suivre]). 398 Marshall (Edward S.) : Pembrokeshire plants (/. 0/ B., Vol. XLII, n° 495. P- 90)- 399 Nicotra (L.) : Variazioni recenti nella flora Messinese {JV. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. I, pp. 34-47). 400 Ponzo (Antonino) : La florula dei dintorni di Alcamo. Nota seconda {B. S. b. i., 1903, no 10, pp. 318-330). 401 Praeger(R. Lloyd) : Glyceria feslucasformis in Ireland (/. of B., Vol. XLII, n° 495, pp. 78-80). 402 Rehder (Alfred) : Preliminary lists of New England plants. XIV {Rh., Vol. 6, no 63, pp. 54-61). 403 Robinson (B. L.) : The identity of Anyckia dichotoma [Rh., Vol. 6, n^ 63, pp. 50-53). 403 bis Rouy (G.) : Conspectus des espèces, sous-espèces, formes, variétés, sous-variétés et hybrides du genre Cirsium dans la flore française [suite] {R. B. s., 2^ année, n° 14, pp. 28-32 [à suivre]). — Voir n° 276. 404 Rouy (G.) : Rectifications (5. 6^. b. F., 4« sér., t. IV, n" 2, pp. 110-112). 405 Semler (G.) : Les Violettes du Jura franconien {A.Jl. j., 5^ ann., n° 41, pp. 7-9). 406 Sommier (S.) : Aggiunte alla flora del Monte Argentaro e nuove sta- zioni délia Carex Grioleiii{B. S. b. i., 1903, n'^^ 7-9, pp. 232-236). 407 Stuckert (Théodore) : Une nouvelle Mimosée [Prosopis sckinopoma] de la République Argentine {B. A. G. b., 13e ann., n° 172, p. 87). XXXIIl 408 Vaccari (L.) : UAcldllea Graia Beyer [nana^K. Aiorisiatta] nelle Valle d'Aosta {B. S. b. t., igo3, n°^ 7-9. PP- 250-251). 4.0Q Vaccari (L.) : Sul valore sistematico délie Achillea Morisiana Reichb. fil. e A. Haussknechtiana Asch. {B. S. è. t., 1903, n"^ 7-9, PP- 245-250, I fig. dans le texte). 409 a VotSCh (W.). — Voir n» 354. L'auteur fait du Theophrasùa cubcnsis Radlk. =: Dekairiiiia cubcnsis (Radlk.) Mezle type d'un genre nouveau qu'il appelle Neontesia. 410 Warburg tO.) et Em. de Wildeman : Les Ficus de la flore de l'Etat Indé- pendant du Cong-o [Annal, du Mus. dit Congo, Bot., sér. VI, fasc. i, pp. 1-36, 27 pi. ; 37 esp. nouv.). 411 Weatherby (C. A.) : Panicum Commonsiamtm in Connecticut {Rh., Vol. 6, n°62, pp. 42-43). 412 Wilczek (E.) : Sur une forme rare ou peu observée de Convallaria majalis {B. S. b. i., 1903, n°^ 7-9, p. 242). 413 Wilczek (E.), L. Vaccari et A. Maillefer : Sur les principales trouvailles faites en 1 903 dans la Vallée d'Aoste {B. S.b. i., 1903, n»» 7-9, pp. 242-245). 414 Williams (Frédéric N.) : Liste des plantes connues du Siam {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n" 3, pp. 217-232 [à suivre]). 415 Wolf (F. 0.) : Notes floristiques sur quelques plantes rares du Valais [R. B. s., 2" ann., n» 14, pp. 17-21 [à suivre]). Cryptogames vasculaires. 415 (Z Bolzon (P.). — Voir n» 380. 416 Christ (H.j : Les Fougères de la Galicie espagnole {B. A. G. b., i3« ann., n^ 172, pp. 76-81). 417 Davenport (George E.) : Miscellanous Notes on New England Ferns. VI [Rk., Vol. 6, n° 62, pp. 31-33). 417 (2 Ferraris (T.) e G. Ferro. — Voir no 388. 418 Hieronymus (G.) : Selag-inellarum species nova; vel non satis cognitae, II. Selaginella; e subgenere (vel sectione) Heterophyllo [suite] {Hdw., t. XLIII, fasc. I, pp. 1-64 [à suivre\\ 20 esp. nouv.). 418 a Wilczek fE.\ L. Vaccari et A. Maillefer. — Voir n'413. MUSCINÉES. 419 Andrews (A. LeRoy) : Some interesting Mosses from a Southern Ver- mont peatbog [Rh., Vol. 6, n" 62, pp. 43-44). 420 Barker (T.) : Note on Tortula rigida Schrad. and Tortula brevirostris H. and Grev. {R. br., 31^ ann., n*^ 2, p. 23). 421 Bottini (Ant.) : I primi Muschi délie isole Folie [B. S. b. i., 1903, pp. 294-299). 422 Brotherus (V. F.) : Musci Hawaiici, quoslegit D. D. Baldwin [B. S. b. i., 1904, n° I, pp. 14-25J. — XXXIV — ^27, Cardot (J.) et I. Thériot : Mousses du Kouy- Tcheou [Chine] récoltées par Em. Bodinier {B. A. G. b., 13c ann., n" 172, pp. S 1-84 ; i pi. ; 2 esp. nouv. [i Philonotis çX i Polyirickuin]). 424 Carestie : Muscinées des environs de Saint-Amour [Jura] [A. fl. j., 5'^ ann., n° 41, pp. 9-10). 425 Corbière (L.) : Contribution à la flore bryolog-ique de l'Algérie (i^. br. 31° ann., n° 2, pp. 31-42). 426 Cufino (L.) : Contributo alla flora briologica del Canada {B. S. b. i., 1903, n°s 7-9, pp. 287-290). 427 Dixon (H. N.) : Note on Rhynchostegium litoreum Boit. {R. br., 31'- ann., n« 2, pp. 21-23). 428 Hagen (J.j : Sur la position systématique du Dicranum molle {R. br., 31'^ ann , n° 2, pp. 28-29). 428 bis Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens. Eine bryogeog-raphische Skizze [sui'le] {B. H. B,, 1^ sér., t. IV, n° 3, pp. 241-256 [à suivre]). — Voir no 286. 429 Jensen (C.j : Cephalosia striatula C. Jensen nova sp. {R. br., 31'^ ann., n" 2, pp. 25-27, 2 pi. dans le texte). 430 Jensen (G.) : Hypnum [Brachythecium] validuin C. Jensen nova sp. {R. br., 31^ ann., n° 2, p. 24, i fig-. dans le texte). 431 Levier (E.) : Contributo alla biologia délie isole Hawaii [o Sandwich] [B. S. b. i., 1904, n° I, pp. 7-14). 432 Litschauer (Viktor) : Beitrag zurKenntnisderMoosflora Alg'iers((9^. ^., LIV* ann., n'^ 3, pp. 104-112 [à suivre'^). 433 Macvicar (Symers M. ) : New british Hepaticse \L0ph02ia guttulata, Odon- toschisma Macounii] [J. of B., Vol. XLII, n° 495, p. 88). 434 Paris (Général) : Muscinées de l'Afrique occidentale française [4^ article] (/?. br., 31® ann., n° 2, pp. 42-49 ; 19 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Hymenostylium , 2 Fissidens, 2 Hyophila, 2 Calymperes, i Macroin/irium, i Splachnobryiiin, i Philo- notis, I Bracliyineniîim, 3 Bryiim, i Pterogoniella, \ Fabronia, i Ste- reophyllum, i TrichosleleiDn^ i Taxithelium. 434 bis Schiffner ( Viktor) :Bryologische Fragmente [j?/2Vé]((9iî.^.,LIV'' au n., n» 3, pp. 102-104). — Voir n" 287. 435 Schiffner (Viktor) : Ueber Riccia Baîimgarineri n. sp. und die mit dieser nâchstverwandten Formen {Oe. Z., LIV^ ann., n» 3, pp. 88-94, I tig. dans le texte). 4:^6 Thériot (I.) : Mousses de la Nouvelle-Calédonie récoltées par le Dr de la Combe {B. A. G. b., i3«ann., n° 172, pp. 85-86, i pi. ; 3 esp. nouv. [i Hyophila, i Pterogoniella, 1 Calyploi/icciiwt]), XXXV — 437 Warnstorf (C.) : Neue europâische und exotische Moose {B. B. C, t. XVI, fasc. 2, pp. 237-252, 2 pi.). L'auteur décrit i Riccia, i Pottia, i Didymodon, i lortula, 3 Pohlia, 5 Bryum, 5 Sphagnum. Algues. 437 a Chodat (R.). — Voir n" 448. 437 b Ernst (A.). — Voir 11° 362 [i Udotea nouv.]. 438 Howe (Marshall A.) : Notes on Bahaman Algae {B. r. C, Vol. 31, no 2, pp. 93-100, I pi. ; 1 Neomeris nouv.). 439 Preda (Agilulfo) : Primo contributo alla flora algologica del Golfo délia Spezia : Floridee (Mlp., Vol XVIII, fasc. 1-2, pp. 76-93). ChAMPIGNOiNS. 440 Boudier (Em.) : Sur un nouveau genre et une nouvelle espèce de Myrian- giacées, le Guilliermondia saccoboloides {B. S. m. Fr., t. XX, fasc. i, pp. 19-22, I pi.). 441 Gallaud (I.) : De la place systématique des endophytes d'Orchidées (C. R., t. CXXXVIII, no 8, pp. 513-515)- 442 Griffiths (David) : Concerning- some West American smuts {B. T. C, Vol. 31, n° 2, pp. 83-88, I fig. dans le texte ; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Sorosporium, 3 UsHlago, i Til- letia et i Tkecaphora. 443 Maire (R.) et E. Perrot : Rapport sur les excursions et expositions organisées par la Société mycologique de France, avec le concours de la Société botanique des Deux-Sèvres, en octobre 1903 [Session géné- rale de Niort-Poitiers] {B. S. m. Fr., t. XX, fasc. i, pp. I-XXXII). 444 Pétri (L.) : Osservazioni sul génère Tylostoma Pers. {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. I, pp. 53-69, 12 fig. dans le texte). 445 Rehm (H.) : i-seitràge zur Ascomyceten-Flora der Voralpen und Alpen. II {Oe. Z., LIV*^ ann., n° 3, pp. 81-88 ; 12 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Ainphisphasria, i Anthostomella, I Diaporthe, i Didyineila, 2 Leptosphseria, i Linospora, i Lisonia, I Melanospora, i Nectria, i Ophiobolus, i Peltosphseria. 446 Souche : Sur le Caniharellus cibarius Fr., forme neglectus {B. S. m. F., t. XX, fasc. I, p. 39). 447 Vuillemin (Paul) : Le Spinalia radians g. et sp. nov., et la série des Dispirées i^B. S, m. Fr., t. XX, fasc. i, pp. 26-33, i pi.). Nomenclature. 448 Chodat (R.) : Quelques points de nomenclature algologique (B. H. B., 2*-- sér., t. IV, n° 3, pp. 233-240). Paléontologie. 449 Berry (Edward W.) : Additions to the tlora ot the Matawan formation {B. T. C, Vol. 31, n° 2, pp. 67-82, 5 pi. ; 4 esp. nouv.). 450 Grand'Eury : Sur le caractère paludéen des plantes qui ont formé les combustibles fossiles de tout âg-e (C. R., t. CXXXVIII, n" 11, pp. 666- 669). 451 Grand'Eury : Sur les rhizomes et les racines des Fougères fossiles et des Cycadofihces (C. R., t. CXXXVIII, n" 10, pp. 607-710). 452 Zeiller (R.) : Observations au sujet du mode de fructification des Cyca- dofilicinées (C R., t. CXXXVIII, n° 11, pp. 663-665). Pathologie et tératologie végétales. 453 Oelpino (F.) : Cladomania di Pi'cris hieracioides {B. S. b. i., 1903, n"^ 7-9, pp. 275-277). 454 Hildebrand (Friedrich) : Ueberabnorme Bildungen der Blûten h^iBigi- talis ferruginea {B. B. C, t. XVI, fasc. 2, pp. 347-366, 2 pi.). 455 Istvanffi (Gy de) : Sur la perpétuation du mildiou de la Vigne (C R., t. CXXXVIII, n" 10, pp. 643-644). 456 Istvanffi (Gy de) : Sur l'hivernage de Poïdium de la Vigne {C. R., t. CXXXVIII, n» 9, pp. 596-597). 457 Klebahn (H.) : Die wirtswechselnden Rostpilze. Versuch einer Gesamt- darstellung ihrer biologischen Verhâltnisse (gr. in-8, xxxvii-447 pag. Libr" Borntrâger, Berlin, 1804. — Prix : 20 M.). Dans ce livre, indispensable à tous ceux qui s'occupent de l'étude des Urédinées, M. Klebahn a résumé toutes les données acquises jusqu'à ce jour relativement aux Urédinées hétéroïques. Le nombre connu de ces Champignons, minime jusqu'à ces dernières années, s'est considérablement accru, et chaque jour voit s'étendre nos connaissances à leur sujet. Dans la partie générale, le développement, le mode d'infection, les mé- thodes de culture, etc.. sont l'objet d'un certain nombre de chapitres qu'il est impossible de résumer, tant ils sont remplis de documents, et qui demandent à être lus avec la plus grande attention. Nous signalerons, entre autres, ceux qui ont trait aux mycéliums pérennants et à l'hypothèse du mycoplasma. Dans la partie spéciale, il est question du Puccinia gyatniiiis et de ses raceî, des autres Puccinies des Graminées, de celles des Cypéracées, des Uromyces hétéroïques, des Gymnosporangiutn, des Crouartium, des Coleosporiutn, des Melatnpsora, dont l'étude présente des difficultés plus grandes de jour en jour. L'ouvrage se termine par deux listes auxquelles le mycologue devra à chaque instant se reporter : l'une indique à la su'te de chaque espèce les végétaux sur lesquels elle se développe ; l'autre donne les noms des plantes nourricières suivis de ceux des Urédinées hétéroïques auxquelles elles servent d'habitat. C'est la partie qui rendra le plus de services aux collec- teurs de ces intéressants Champignons, et qui leur permettra de se recon- naître — autant ([ue faire se peut — dans un dédale parfois presque inextricaljle. P. H. XXXVII — 458 Mangin (L.) et P. Viala : Nouvelles observations sur la Phthiriose de la Vigne (C. R., t. CXXXVIII, n° 8, pp. 529-531). 459 Massalongo (C.) : Di una intéressante mostruosità di Cannabis sativa L. {B. S. b. t., 1904, n» I, pp. 25-26). 460 Molliard (Marin) : Une coléoptérocécidie nouvelle sur Salix Caprea, type de cécidies facultatives (/?. g. B., t. XVI, n° 183, pp. 90-95, 6 fig^. dans le texte). 461 Traverso (G. B.) : La teoria del micoplasma di Eriksson {B. S. b. t., 1903, no 10, pp. 311-318). Technique. 462 Beulaygue (L.) : Méthode de dosage des matières protéiques végétales (C. R., t. CXXXVIII, n° II, pp. 701-703). 463 Darwin (Francis) : On a self-recording- method applied to the move- ments of stomata {B. G., Vol. XXXVII, n» 2, pp. 81-105, 15 fig. dansle texte). 464 Pétri (L.) : I methodi di Apâthy per l'istolog-ia del sistema nervoso applicati aile cellule vcgetali {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. i, pp. 70-72). Botanique économique. 465 Garola (C. V.) : Plantes fourragères (i vol. in- 18, 468 pag., 138 fig. dans le texte. — Paris, 1904 ; Libr*" J. B. Baillière et fils. Prix : broché, 5 fr. ; cartonné, 6 fr.). Dans ce livre, qui fait partie de V Encyclopédie agricole publiée par la Librairie J. B. Baillière et fils, l'auteur envisage les plantes fourragères au point de vue de la production proprement dite et de leur emploi dans la nourriture du bétail. Il traite successivement des prairies naturelles, des prairies temporaires, des fourrages annuels, de la récolte des fourrages et des plantes sarclées fourragères : Betteraves, Pommes de terre, Carottes, Panais, Navets, Choux-navets, Choux-rave, Choux fourragers. Topinam- bours. Le cultivateur trouvera là à la fois les notions nécessaires pour arriver à produire beaucoup de fourrages, et les renseignements les plus utiles pour tirer de leur transformation par le bétail les résultats les plus avantageux. Sujets divers. 466 Andersson (Gunnar) : Der Haselstrauch in Schweden \fin'\ (B. J., t. XXXIII, fasc. 4-5, pp. 497-501). 467 Duvel (J. W. T.) : Préservation of seed buried in the soil {B. G., Vol. XXXVII, n» 2, pp. 146-147). 468 Passerini (N.) : Sui danni prodotti aile piantedal ghiacciato deigiorni 19 e 20 aprile 1903 {B. S. b. t., 1903, n° 10, pp. 308-311). 469 Planchon (L.) : Origine géographique des drogues (Extr. du Bull, de Pharmacie du Sud-Est, 8» ann., 18 p.). — XXXVÎII — 470 Shriner (F. A.) and E. B. Copeland : Deforestation and creek flow about Monroe, Wisconsin {B. G., Vol. XXXVII, n" 2, pp. 139-143, i fig-. dans le texte). NOUVELLES L'Académie des sciences a élu membres correspondants dans la section de Botanique : M. Warming, professeur et directeur du Jardin botanique de l'Université de Copenhague, en remplacement de M. Agardh ; M. Ch. Flahault, professeur à l'Université de Montpellier, en remplacement de M. Millardet ; M. C. E. Bertrand, professeur à l'Université de I^ille, en rempla- cement de M. Sirodot. M. E. Laurent, le distingué professeur de l'Institut agricole de Gembloux (Belgique), membre correspondant de l'Académie des sciences, vient d'être enlevé prématurément à la science, à l'âge de quarante-deux ans. -*-08C»-«»- Paris.— ' Mer6ch,iaip.,4''<'.Av.deChàtiUoQ. lOURNAL DE BOTANIQUE i8^ année. — Mai 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N" 5. •*^0*^*^^*^*^*0t0*t*^t0*0^0*^^0i0t^t^ Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 470 6is Candolle (Casimir de) : L'herbier de Gaspard Bauhin déterminé par A. P. de Candolle [suùe] [B. H. B., 2* sér., t. IV, n" 4, pp. 297- 312 [^ suivre^). — Voir n° 319. 471 Feichtinger (Sândor) : Adatok Grundl Ig-nâcz életébôl [Biog-raphische Daten ûber Ignaz Grundl] {M. b. L., I1I« ann., n° 1-2, pp. 18-21; en hongrois et en allemand). 472 Flatt (Alfoldi Kâroly) : Az « Apodixis germanica » szerzôjérôl [Ueber den Verfasser der < Apodixis germanica *] [Af. b. L., \\l^ ann., n° 1-2, pp. 28-37; ^" hong-rois et en allemand). 472 bis Garry (F. N. A.) : Notes on the drawings for t English Botany » [suite] (/. of B., Vol. XLII, n° 496, Suppl., pp. 169-184). — Voir n° 126. 473 Graebner (P.) : Albert Matz {B. d. b. G., t. XXI, pp. (32)-(34)). 474 Moebius (M.) : Eugen Askenasy {B. d. b. G., t. XXI, pp. (47)-(66), I portr.). 475 Nawaschin (S.) : Michacl Woronin {B. d. b. G., t. XXI, pp. (35)-(47)). 476 Nèmec (B.) : L. J. Celakovsky {B.d. b. G., t. XXI, pp. (9)-(23)). 477 Wieler (A.) : Franz Benecke {B.d. b. G., t. XXI, pp. (23)-(3i)). Biologie, morphologie et physiologie générales. 478 Beal (W. J.) : Vitality of seeds [B. G., Vol. XXXVII, n» 3, p. 222). 479 Benecke (W.) : Einige neuere Untersuchungen ûber den Einfluss von Mineralsalzen auf Organismen [Sammelreferat] {B. Z., 62^ ann., IP part., no 8, pp. 1 13-126). 480 Church (Arthur H. ) : The principles of phyllotaxis (A. of B., Vol. XVIII, n" LXX, pp. 227-243, 7 {\ 59. 536 Keller (Robert) : Beitrâg-e zur Kenntnis des ostschweizerischen Broin- beeren {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n" 4, pp. 329-344 [à suivre]}; 4 esp. et 5 hybrid. nouv.). 537 Knight (0. W.) : Cleome serrulata in Maine (i?/«.. Vol. 6, n» 64, p. 79). 538 Krànzlin (F.) : Orchidaceae africanae. VIII [B. J., t. XXXIV, fasc. i, pp. 58-60 ; 3 esp. nouv. [i Bulbophyllum et 2 Polystackyd]). 539 Lett (H. W.) : Glyceria festucaeformis in Ireland (/. oj B., Vol. XLII, n''496, pp. 121-122). 540 Ley (Augustin) : Rubus dumelorum^h. et N., var. raduliformis nova var. (J.of B., Vol. XLII, n° 496, pp. 120-121). 541 Lindau (G.) : Acanthaceai americanae. III {B. H. B.., 2" sér., t. IV, n» 4, pp. 313-328 [à suivre]] 3 g-enr. nouv., 19 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Mendoncia, 2 Sanckezia, I Steirosanchezia nov. gen., 8 Ruellia, i Encephalosphaera nov. gen., 5 Apkelandra, i Chalarothyrsus nov. gen. — XLIV — 542 Loesener (Th.) : Hippocrateaceae africanae. II {B. J., t. XXXIV, fasc. i, pp. 103-120, 3 fig'. dans le texte; 12 esp. nouv. à^Hippocratea). 543 Mâgocsy-Dietz (Sândor) : Az Elsholtsia Pa ir t'm (l^cpach.) Gke (E. cris- tata Willd.) Mag-yaroszâgfban [Elsholtsia Patrini (Lepech.' Gke {E. cristata Willd.) in Ungarn {M. b. L., III*' ann., n° 1-2, pp. 26-28; en hongrois et en allemand). 543 bis Maire (René) : Remarques sur la flore de la Corse \_suité\ {R. B. s., 2^ ann., n" 16, pp. 4Q-57 [à suivre]). — Voir n'^ 396. 543 1er Marcailhou d'Ayméric (H. et Abbé A.) : Catalogue des plantes in- digènes du bassin de la Haute Ariège [j«/V^] [B. A. G. b., i3'5ann., n° 173, pp. 121-136 [à suivre]). — Voir n° 397. 544 Mez (Cari): Graminea; africanae. V {B./., t. XXXIV, fasc. 1, pp. 131- 148; 26 esp. noiiv. de Panicum). 545 Moore (Spencer Le M.) : Mons. A. Robert's Matto Grosso plants [^•«/V^] /. of B., Vol. XLII, n° 496, pp. loo-iio; i genre nouv. , 10 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Faramea, i Borreria, 1 Rau- wolfia, 2 Vincetoxicum, i Solanum, i Creinastus, i Salpiugacanthus, g. nov. Acanthacearum, i Hyptis, i Salvia. 546 Murr (J.) : Addimenta ad genus Chenopodium [M. b. L., IIP ann., n° 1-2, pp. 37-39, I pi.; 3 esp. et i hybr. nouv.). 547 Murr (J.): Utôhang Borbâs tanâr ûrnak i A szegfûfélék meg a Szen- tlâszlôfûfélék parallelismusa » czimû czikkére [Ein Nachklang zu Prof. V. Borbâs Artikel i Parallelismus Silenacearum atque Gentianacea- rum j>] {M. b.L.^ IIP ann., n° 1-2, pp. 46-48 ; en hongrois et en alle- mand). 548 Ostenfeld (C. H.) : Studier over nogle Former af Slsgten Alectorolo- phus [B.N., 1904, fasc. 2, pp. 83-85 \_à suivre]). 549 Pax(F.): Monographische Uebersicht ûber die afrikanischen Arten aus des Sektion DiacanthiJim der Gattung Euphorbia (B. J., t. XXXIV, fasc. I, pp. 61-85; 16 esp. nouv,). 550 Pilger (R.) : Gramineae africanae. IV {B. J., t. XXXIV, fasc. i, pp. 125- 130; 7 esp. nouv.) : Les espèces nouvelles comprennent : i Urelytrum, i Rottboellia, i Aris- tida, 2 Trichopteryx, i Tetrapogon et i Eragrostis. 550 bis Rouy (G.) : Conspectus des espèces, formes, variétés, sous-variétés et hybrides du genre Cirsiiim dans la flore française [stiite] {R. B. s., 2" ann., n°^ 15 et 16, pp. 42-47 et 57-62 [à suivre]. — Voir n^ 403 bis. 551 Salmon (C. E.) : Epilobium collinum Gmel. (/. of B., Vol. XLII, n°496, pp. IIO-IIl). 552 Sanford (S. N. F.) : The rang-e of Saururus cernuus extended into Rhode Island {Rh., Vol. 6, no64, pp. 77-78). 553 Schumann (K.) : Musa Holstii K. Schum., eine neue Banane aus Usam- bara [B. /., t. XXXIV, fasc. i, pp. 121-124, - hg. dans le texte). XLV 554 Smith (John Donnell) : Undescribed plants from Guatemala and other central american Republics. XXV {B. G., Vol. XXXVII, n^a, pp. 208- 214 ; 13 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Sloanea, i Platymisciujn, i Cns- sia, I Miconia, i Arthrostenima, 1 Oreopanax, 4 Solanum, i Brachisius I Coccoloba, I Meliosma. 555 Ssukatschef (W. N.) : Die Veg-etation der sûdlichen Kreideabhange am Don {B. J. P., t. IV, n» 2, pp. 40-45, en russe). 556 Van Tieghem (Ph.) : Sur les Luxembourg-iacées {A. Se. n., 8^ sér., t. XIX, fasc. I, pp. 1-96). 556 a Vildeman (E. de) .— Votr n° 501. 556 èi's Williams (Frédéric N.): Liste des plantes connues du Siam [suùe] {B. H. B., 26 sér., t. IV, no 4, pp. 361-372 [à suivre]). — Voir n" 414. 557 Witte (Hernfid) : Nâgra bidrag- till kânnedomen om Sveriges ruderat- flora {B. N., 1904, fasc. 2, pp. 49-62, 2 fig. dans le texte). 557 bis Wolf (F. 0.): Notes floristiques sur quelques plantes rares du Valais [suite] {R. B. s. 2" ann., n^ 15, pp. 33-38). — Voir n° 415. 558 Woloszczak (Eustachius) : Hieradum Pojoritense sp. nova {M. b. L., IIP ann., n" 1-2, pp. 21-23). Cryptogames vasculaires. 558 a Bower (F. 0.). — Voir n°502. 559 Christ (H.) : Filices Cavalerianae [B. A. G. b., 13" ann., n» 173, pp. 105- 120, 10 tîg-. dans le texte ; 14 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Polypodium^ i Niphobolus, I Dipteris, i VHiaria, i Adiantuvi, i Doryopteris, 2 Asplenium, 1 Di- plasiutn, i Polystichum, 2 Aspidium, i Struthiopteris. 559 a Diels (L.) und E. Pritzel. — Voir no 522. 559 b Gilg (E.) und Th. Loesener. — Voir n^^ 531, 563 ^, 565 b et 571 a. 560 Krieger (W.) : Die Formen und Monstrositâten von Polypodium vul- gara L. in der Urugebung von Konigstein [Kônigreich Sachsen] [Hdw., t. XLIII, fasc. 2, pp. 74-77). 561 Osmun (A. Vincent) : Further stations for Botrychium matricartêe- folium in Connecticut {Rh.., Vol. 6, n° 64, p. 80). 562 Slosson (Margaret) : A new hybrid F'ern from Vermont (Rh.., Vol. 6, n°64, pp. 75-77, 3 fig. dans le texte). MUSCINÉES. 563 Andrews (A. Le Roy) : Bryophytes of the Mt. Greylock région. III {Rh., Vol. 6, n» 64, pp. 72-75). 563 a Gilg (E.) und Th. Loesener. — Voir n"» 531, 559 15, 565 b 61671 a. XLVl 563 bis Litschauer (Viktor) : Beitrag- zur Kenntnis der Moosflora Algiers [fin] {Oe. Z., LIV* ann., n'' 4, pp. 144-14.6). — Voir n° 432. 564 Rôll (Julius) : Beitrâg-e zur Laubmoos und Torfmoos-Flora derHohen Tatra {Hdw., t. XLIII, fasc. 2, pp. 132-139). 565 Roth (Georg) : Die europâischen Laubmoose [Livr. 4 et 5, pp. I-XIII et 385-598, pi. XXVII-XLV et L-LII. — Leipzig-, Libr^^ W. Engel- MANNj. La cinquième livraison, récemment publiée, de l'important ouvrag-e de M. G. Roth, en termine le premier volume, consacré aux Mousses cleisto- carpes et aux Mousses acrocarpes, jusqu'aux Bryacées, avec 52 planches. A cette livraison sont jointes la préface, la table systématique des matières, la liste alphabétique des espèces décrites et figurées, et celle des syno- nymes. 565 bis Schiffner (Viktor) : Bryolog-ische PVagrnente \s2dté\ {Oe. Z., LlV^ann., n° 4, pp. 128-134). — Voir n° 434 ^/j. 565 ter Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [stiite] {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n*' 4, pp. 345-360 \a suivre']] 17 Plagiochila nouv.). — Voir n° 287 bis. 565 quat. Mazza (Angelo) : Un manipolo di Alg-he marine délia Sicilia [fin] (iV. N., XV*^ sér., pp. 49-75). — Voir n" 201. Algues. 565 a Bachman (Hans). — Voir n" 505. 565 b Gilg (E.) und Th. Loesener. — Voir no^ 531, 559 1$, 563 a et 571 a. 566 Mùller (Otto) : Bacillariaceen aus dem Nyassalande und einigen be- nachbarten Gebieten [B.J.^ t. XXXIV, fasc. i, pp. 9-38, 5 fig". dans le texte et 2 pi.; 8 esp. nouv. de Surirella). Lichens. 567 Britzelmayr (Max) : Cladonia furcataWwà^.wnà squarrosa\^. im Ge- biete der Flora von Augsburg-, Zone der sùddeutschen Hochebene von 450-60001. ûber der Nordsee (Hdw., t. XLIII, fasc. 2, pp. 126-131). 568 Wilkinson (W. H.) : Radnorshire Lichens (/. of B., Vol. XLII, n°496, pp. 111-113). Champignons. 569 Beck V. Mannagetta (G. Ritter) : Notizen zur Pilzflora von Oberôster- reich [Oe. Z., LIV" ann., n" 4, pp. 121-124). 570 Bubâk (Fr.) und J. E. Kabât: Dritter Beitrag- zur Pilzflora von Tirol [Oe. Z., LIV® ann., n" 4, pp. 134-137 [à suivre]\ i Puccinia nouv.). 571 Dennhardt (Rud.) : Ueber eine neue Pestalossia- P^rt [verwandt mit P. Hartigii] und kunstlich Zûchtung^ ihrer Konidien auf Getreidear- ten. P. hordeidestrua [B. d. b. G., t. XXII, fasc. 2, pp. 175-176). 571 a Gilg (E.) und Th. Loesener. — Voir n°s 531, 559 b, 563 a et 565 b. 572 Hennings (P.) : Einig-e neue Pilze aus Japan {Hdw., t. XLIII, fasc. 2, pp. 140-144 \a suivre']] 3 g'enr. nouv., 13 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 3 Ustilago, 2 Meliola^ i Asierella, I Kusauobotrys n. gen. Asterinacearum, i Pkyllachora, 2 Auerswaldia, I DothideUa, i Yoshiaagaia et iCoccodiscus nn. gen. Coccoideacearum. 573 Hennings (P.) : F'ung-i Africae orientalis. III {B. J., t. XXXIV, fasc. i, pp. 39-57 ; 2 genr. nouv., 52 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Puccinia, i Sckisospora, 4 Uredo, 4 jEcidimn, i Peniophora, \ Aleurodiscus, i Cyphella, i Lacknocladiuni, 1 Poria, I Diuierosporium, 2 Meliola, 1 Pleomeliola, i Limacinia, i ^5- ter\dium, i Microthyriunt, i Micropeliis, i Seynesia, i Pentpkidium, 2 Hypocrea, i Hypocrella, i Englerula n. gen. Hypocreacearum, i Para- nectria, i Phyllachora, i Physalospora, i Zignoella, i Omèrophila, 2 Niptera, i Macropkoina, i Coniothyrium, i Diplodia, i Asterothyrium n. S'en. Leptostromatacearum, i Pirosioma i Stilbospora, i Pestalozzia, 1 Busseella, i Hehninthosporiutn, 3 Cercospora, i Tubercularia, i Pion- notes, I Fusarium. 574 Hennings (P.) : Fungi fluminenses a cl. E. Ule coUecti {Hdw., t. XLIII, fasc. 2, pp. 78-95; 2 g"ear. nouv., 42 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Ustilago^ i Doassausia, 1 i^«c- cinia,z Uredo, i ^cidium, i Cypkella, i Poiiies, 1 Perisporiopsis n. gen. Perisporiacearum, i Asterina, 2 Asterella, i Micropeltis, 2 Mycosphae- relia, 2 Phyllachora, i DothideUa, 4 Dothidea, i Diatripella, i Xylaria, 2 Lembosia, i Gloniella, i Exoascus, i Cocconia, i Dermatea, i Bulga- ria, I Coniothyrium, i Haplosporella, i Phlyctsena, i Aschersonia, i Z^/5- tothyrium, i Colletotrichmn, i Pestalossia, i Cercosporella, i Hclinin- thosporium, 2 Cercospora. En outre, l'auteur crée un genre nouveau, Ba- lansiella, pour le Claviceps pallida [Wint.] var. Orthocladas P. Henn. 575 Hennings P.) : Zweiter Beitrag zur Pilzflora des Gouvernements Mos- kau {Hdw., t. XLIII, fasc. 2, pp. 66-73; 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Lentinus , i Chilonectria, i Erio- spheeria, i Zignoella, i Belonium, i Phoma, i Ascochyta et 2 Rhabdo- spora. 576 Lister (Arthur aud Gulielma) : Notes on Mycetozoa from Japan (/. y(;//j'-Phyllocladium {B.J., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 161-177, I fig. dans le texte). 634 Borbàs (V. de) : Az Adonis verualis késô eltérései [Aberrationes Ado- nidis vernalis serotina;] [M. b. L., III'^ ann., n° 3-5, pp. 109-113; en hongrois et en allemand). — LU — 635 Bourquelot (Em.) et H. Hérissey : Nouvelles recherches sur Taucubine {C. R., t. CXXXVIII, n° 18, pp. 1114-1116). 636 Britton (Charles E.) : Floral variations among Surrey Violets (/. of B., Vol. XLII, n" 497, pp. 140-148). 637 Cavara (F.) : SuUa ornitofilia del Melianthus tnajor L. [B. S. b. i., 1904, no 4, pp. 158-164). 638 Charabot (Eug.) et G. Laloue : Distribution de quelques substances organiques dans la fleur d'Oranger (C. i?., t. CXXXVIII, n^ 24, PP- I5I3-I5H)- 639 Colozza (A.) .: Morfologia e fisiologia délie infiorescenze délia Paulow- nia imperialis Sieb. e Zucc. {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 2, pp. 246-298, 2 fig-. dans le texte). 640 Colozza (A.) : Note anatomiche suUe foglie délie Humiriaceae {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 2, pp. 235-245). 641 Gatin (C. L.) : Observations sur la germination et la formation de la première racine de quelques Palmiers (-R. g. B., t. XVl, n^ 185, pp. 177-187, 5 fig. dans le texte). 642 Gatin (C. L.) : Sur les états jeunes de quelques Palmiers (C. i?., t. CXXXVIII, no 25, pp. 1625-1627). 643 Gûnthart (A.) : Beitrâge zur Blûtenbiologie der Dipsaceen [FI., t. 93, fasc. III, pp. 199-250). 644 Hill (E. J.) : Note on the polygamy of Chionanthus (Rh., Vol. 6, no65, p. 89). 645 Janse (J. M.) : Les noix muscades doubles {A. J. B., 2^ sér.. Vol. IV, i'''2 part., pp. i-ii, I pi.). 646 Koorders (S. H.) : Einige Beobacbtungeu ueber die Morphologie und Systematik der im botanischen Garten von Buiteuzorg cultivirten Euphorbiaceen-Gattung Chondrostylis {A. J. B., 2^ sér., Vol. IV, Impart., pp. 45-55, 2 pi.). 647 Laurent (Marcellin) : Recherches sur le développement des Joncées (A. Se. 11., VIII® sér., t. XIX, fasc. 2-3, pp. 97-192, 16 tig. dans le texte et 8 pi.). 648 Loew (E.) : The nectary and the stérile stamen of Pentastemon in the group of the Fruticosi A. Gr. {B. B. C, t. XVII, fasc. i, pp. 85-88). 64g Michniewicz (Adolf Rudolf) : Ueber Plasmodesmen in den Kotyledoneu von Lupinus-\.\:\.zvk und ihre Beziehung zum iuterzellularen Plasma {Oe. Z., LIV** anu., n° 5, pp. 165-167, 1 fig. dans le texte). 650 Nicloux (Maurice) : Etude de l'action lipolytique du cytoplasma de la graine de Ricin (,C. R., t. CXXXVIII, u" 21, pp. 1288-1290). 651 Nicloux (Maurice) : La propriété lipolytique du cytoplasma de la graine de Ricin n'est pas due à un ferment soluble (C. R., t. CXXXVIII, n" 22, PP- 1352-1354). — LUI — 652 Nicloux (Maurice) : Sur le pouvoir saponifiant de la g-raine de Ricin (C. R., t. CXXXVIII, no 19, pp. 1 175- 1 177). 653 Opperman (Marie) : A contribution to the life history oi Aster (B. G., Vol. XXXVII, n" 5, pp. 353-362, 2 pi.). 654 Passerini (N.) : Sopra la repartizione del manganèse nelle diverse parti délia pianta del Lupinus albus L. [B. S. b. i., 1904, n° 4, pp. 148-158). 655 Penzig (0.) : Noterelle biologiche {Mlp., t. XVIII, fasc. III-IV, pp. 188- 197, 2 pi.). 656 Pizzetti (Margherita) : Sulla localizzazione delF alcaloide nel Ntiphar Ititeum Smith e nella Nymphasa aléa Linneo {Mlp., t. XVIII, fasc. III-IV, pp. 106-109). 657 Reynier (Alf.) : Annotations botaniques provençales. Polymorphie du Quercus Suber {B. A. G. b., 13e ann., no^ 174-176, pp. 141-144). 658 Rosenberg (0.) : Ueber die Reduktionsteilung- in Drosera {Meddelande fraii Stockholms Hogskolas Botaniska Instititt, 1904, 13 pag-., 20 fig". dans le texte). 659 Schmidt (Johs.) : Zur Frage der Salzausscheidung der Mangrove- pflanzen {FI., t. 93, fasc. III, pp. 260-261). 660 Smith (Isabel S.) : The nutrition of the (^.gg in Zamia {B. G., Vol. XXXVII, no 5, pp. 346-352, 6 fig. dans le texte). 661 Urbain (Ed.) et L. Saugon : Sur les propriétés hydrolysantes de la graine de Ricin iC. R., t. CXXXVIII, n''2i, pp. 1291-1292). 662 Velenovsky (J.) : Vergleichende Studien ûber die 6'ia!//.r-Bliite (B. B. C, t. XVII, fasc. I, pp. 123-128, I pi.). 663 Vôchting (Hermann) : Ueber die Régénération der Araucaria excelsa (J. w. B., t. XL, fasc. I, pp. 144-155, 3 fig. dans le texte). 664 Wiesner (J.) : Lysimachia ^tzzya:.'/j-,^/ï, als Beispiel einer durch Mutation entstandenen Pflanzenform {Oe. Z., LlVann., n° 5, pp. 161-164, i fig. dans le texte). Lichens. 665 Bitter (Georg) : Peltigeren-Studien {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp. 248-254, I pi.). 666 Bitter (Georg) : Zur Soredienbildung {Hdw., t. XLIII, fasc. 4, pp. 274-280). Champignons. 667 Boulanger (Em.) : La culture artificielle de la Truffe [B. S. m. F., t. XX, fasc. 2, pp. 75-80). 668 Coupin (Henri) et Jean Friedel : Sur la biologie du Sterigmatocystis versicolor (C. R., t. CXXXVIII, n^ 18, pp. 1118-1120). LIV — 669 Dangeard (P. A.) : Observations sur les Gymnoascées et les Asperg-il- lacées {C. R., t. CXXXVIII, n° 20, pp. 1235-1237). 670 Dietel (P.) : Kurze Bemerkungen ûber Triphragmium Ulmarias [Schum.] {Hdw., t. XLIII, fasc. 4, pp. 239-241). 671 Guilliermond (A) : Recherches sur la karyokinèse chez les Ascomy- cètes [R. g. B., t. XVI, n° 184, pp. 129-143, 2 pi.). 672 Klebahn (H.) : Einige Bemerkungen ûber das Mycel des Gelbrostes und ûber die neueste Phase der Mykoplasma-Hj'pothese {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp. 255-261, 2 fig. dans le texte). 673 Kostytschew (S.) : Ueber Atmungsenzyme der Schimmelpilze [B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp. 207-215). 674 Maximow (N. A.) : Zur Frage ûber die Atmung [B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp. 225-235). 675 Molliard (Marin) : Forme conidienne de Daldinia concentrica {B. S. m. F., t. XX, fasc. 2, pp. 55-60, i pL). 676 Nikitinsky (Jacob) : Ueber die Beeinflussung der Entwicklung einiger Schimmelpilze durch ihre Stoffwechselprodukte (/. w. B., t. XL, fasc. r, pp. 1-93). 677 Salmon (Ernest S.) : Mycological Notes (/. of B., Vol. XLII, n° 498, pp. 182-186). 678 Vast (A.) : A propos de la culture ^Oospora destrucior {B. S. m. F., t. XX, fasc. 2, pp. 64-69). 679 Vuillemin (Paul) : Sur les variations spontanées du Sterigmatocystis versicolor (C. R., t. CXXXVIII, n° 22, pp. 1350-1351). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Ouvrages généraux. 680 Engler (A.) : Das Pflanzenreich. XIX: Hubert Winkler, Betulaceas (149 pag., 28 fig. dans le texte et 2 cartes). Phanérogames. 681 Adamovic (L.) : Revisio Glumacearum serbicarum (M. d. L., IlPann., 11° 3-5. PP- 133-162). 682 Akinfiew (I.) : ValUsneria spiralis L. au Caucase {B. J. P., t. IV, fasc. 3, pp. 58-59). 683 Aubouy (A.) : Coup d'œil sur la flore de la région paléozoïque de Cabrières [Hérault] {B. A. G. b., i3<'ann.,nos 174-176, pp. 165-184). 684 Beauverd (Gustave) : Additions à la flore des Alpes d'Annecy (B. H. B., 2«sér., t. IV, n° 6, pp. 604-607). 685 Béguinot (Auguste) : Materiali per una monografia del génère Myoso- tis L. {A. d. B., Vol. I, fasc. 4, pp. 275-295). I.V 686 Béguinot (Augusto) : Studi e ricerche sulla flore dei coUi Eug-anei {B. S. b. t., iqo4, pp. 61-74, 86-95, 164-176). 687 Bornmùller (J.) : Dritter Beitrag- zur Kenntais der Gattung Z?/<7;y.y/(Z [Zwei neue Arten aus West-Persien] [B. ïl. B., 2^ sér., t. IV, n^ 6, pp. 513-521,2 pi.). 688 BornmûUer fJ.) : Kin Wort ûber Cirsinm boheniicum B. F'ieischer {M. b. L., IIP aiin., n'^ 3-5, pp. 76-79). 688 bis Britten (James) : R. Brown's list ofMadeira plants \_suité\ (J. 0/ B., Vol. XLII, n° 498, pp. 175-182 [à suivre]). — Voir n° 227 bis. 689 Chenevard (Paul) : Contributions à la flore du Teasin \suite\ {B. H. B., 2® sér., t. IV, n° 6, pp. 533-547 [à sîiivre]). 689 bis Chodat (R.) et E. Hassler : Plantas Hasslerianae [suite] (B. H. B., 2" sér., t. IV, n'-'^ 5 et 6, pp. 475-489 et 548-563 [àsuivre] ; 14 esp. nouv.). — Voir n° 380 bis. Les espèces nouvelles comprennent : 2 Pithecolobiutn, i Acacia, 10 Mi- mosa, I Piptadenia. 690 Clarke (C. B.) et H. Léveillé : Cyperacea; [excl. Caricibus] a R. P. |. Cavalerie in Provincia Kouy Tcheou apud Sinenses lectae {B. A. G. b., 13e ann., n" 183, pp. 204-205). 6gi Clarke (C. B.) et H. Léveillé : Cyperaceae [excl. Caricibus] Japonicae et Coreanae a R. P. Urb. Faurie lectaî {B. A. G. b., i3« ann., n<^ 183, pp. 197-203; I Fimbristylis ç.t i Cyperus nouv.). 692 Clos (D.) : Les Hélianthèmes à fleurs roses de la flore française {B. S. b. F., 4'' sér., t. IV, n» 4, pp. 186-189). 693 Cortesi iFabrizio) : Studi sulle Orchidacee Romane. II. Le specie del g-en. Serapias {A. d. B., Vol. I, fasc. 4, pp. 213-224). 6q4 Coville (Frederick Vernon) : Arcterica, the rarest genus of Heathers (B. G., Vol. XXXVII, n0 4, pp. 298-302, I fig-. dans le texte). 695 Eggleston (,W. W.) : Addenda to the flora of Vermont [Rk., Vol. 6, no66, pp. 137-144)- 696 Engler (A.) : Burseraceaeafricanae. III [B.J., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 302- 304; 4 esp. nouv. de Cont^niphora) . 696 bis Fedtschenko (Olga et Boris) : Matériaux pour la Flore de Crimée \suite\ [B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 6, pp. 564-579 [à suivre]). — Voir n» 526. 697 Fernald (M. L.) : The identity of Michaux's Lycopus uniflorus {Rh., Vol. 6, n° 66, pp. 134-137)- 698 Fiori (Adriano) : Entità nuova di Composite italiane descritte nella Flora analitica d'Italia {B. S. b. i., 1904, pp. 45-56, 96-108). 698 bis Freyn (J.) : Plantée ex Asia Media [suite] {B. H. B., 2" sér., t. IV, no 5, pp. 443-458 [à suivre] ; 8 Astragalus nouv.). — Voir n^ 174 bis. LVI — 69g Gadeceau (Em.) : Sur la découverte du Narcissus Bulbocodium aux environs de Nantes {B. S. b. F., 4esér., t, IV, n° 4, pp. 201-202). 700 Gagnepain (F.) : Zingibéracées et Marantacécs nouvelles de l'Herbier du Muséum [i2« note] {B. S. b. F., 4° sér., t. IV, 0° 4, pp. 164-182; 5 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Amomum, i Clinogyne, i Phry- niîim, 2 Thalia. 701 Gillot (X.) : Le Typha stenophylla Fisch. et Me)\, espèce nouvelle pour la flore de France {B. S. b. F., 4^ sér., t. IV, n° 4, pp. 192-200, I fig. dans le texte et 2 pi.). 702 Hackel (E.) : Supplementa enumerationis Graminum Japoniae, For- mosa;, Coreae {B. H. B., 2'^ sér., t. IV, no 6, pp. 522-532 ; 4 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Pna, i Panicum, i Bambusa, I Miscantltîis. 703 Handel-Mazzetti (Heinrich v.) : Zweiter Beitrag- zur Gefâsspflanzen- flora von Tirol {Oe. Z.^ LIV^ ann., n** 6, pp. 216-217 \_a suivre'] ; i Saxi- fraga nouv.). 704 Harms (H.) : Anomopanax Harms, eine im herbar des Mus. bot. Hort. Bogoriensis entdeckte neue Araliaceen Gattung {A. J. B., 2® sér., Vol. IV, i'' part., pp. 13-16; 3 esp. nom.). 705 Harms (H.) : Beschreibung von zwei neuen auf Celebes entdeckten Se kef fier a- Art&n auf Grund der Sammlungen des botanischen Mu- séums von S'Lands Plantentuin in Buitenzorg {A. j. B., 2'^ sér., Vol. IV, i'' part., pp. 17-18). 706 Harms (H.) : Eine im herbar des Mus. bot. Hort. Bogoriensis entdeckte neue Art von Tetraplasandra {A. J. B., 2'^ sér., Vol. IV, i"^ part., p. 12). 707 Hervey (E. Williams) : Plants new to the flora of New Bedford {Rh., Vol. 6, n° 66, p. 144). 708 Hétier (Fr.) : La végétation des tourbières jurassiennes : les Franches- Montagnes {A. fl.j., 5^ ann., n'^ 42-43, pp. 20-22). 708 bis Huter (Rupert) : Herbar-Studien \_suite^ {Oe. Z., LIV« ann., n» 5, pp. 187- 191 \a suivre]). — Voir n° 535 bis. 708 ter Keller (Robert) : Beitrâge zur Kenntnis der ostschweizerischen Brombeeren [fin] {B. H. B., 2* sér., t. IV, n° 5, pp. 419-434 ; 13 esp. nouv.). — Voir n° 536. 709 Kennedy (George G.) : Flora of Willoughby, Vermont {Rk., Vol. 6, no 66, pp. 93-134, 3 pi. et i carte). 710 Knight (Ora W.) : Some plants new to the flora of Maine {Rk., Vol. 6, n° ^5. PP- 91-92). 711 Koorders (S. H.) : Teijsmanniodendron, eine neue Gattung der Verbe- naceae im botanischen Garten von Buitenzorg (4./. B., 2« sér., Vol. IV, 1^ part., pp. 19-32, 2 pi.). — LVII — 711 a Koorders (S. H.). — Voir 110646. 712 Krànzlin (F.) : Beitrâg-e zur Orchideenflora der ostasiatischen Insein. III [B.J., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 247-255 ; 13 esp. nouv. de Biilbophyllum). 713 Léveillé (H.) : Contributions à la Flore de la Mayenne \suUe\ [B. A. G. b., 13e ann., n°® 174-176, pp. 156-164). 714 Léveillé (H.) : Nouveautés chinoises, coréennes et japonaises {B. S. b. F., \^ sér., t. IV, n° 4, pp. 202-206; 8 esp. nouv. de Carex). 715 Léveillé (H.) et Eug. Vaniot : Salices a R. P. Urb. Faurie in Japonia lectae (B. A. G. b., 13e ann., n° 183, pp. 206-211). 715 bis Lindau (G.) : Acanthaceae americanae. III {fiit] {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 5, pp. 401-418, 27 esp. nouv.). — Voir n» 541. Les espèces nouvelles comprennent : i Trybliocalyx, i Psilanthele, 2 Jiiruasia n. g:en., i Odojitonema, i Streblacantkus, i Duvernoia, \\ Jus- tic ia, 4 BelopC7'one, 2 Jacobinia. 716 Lindman (G. A. M.) : Crat^gtis calycina Peterm. i Sverig-es flora {B. N., igo4, fasc. 3, pp. 135-137, i fig". dans le texte). 717 Lindman (G. A. M.) : Polygonmn calcatum n. spec. inter Avicuiaria (B. N., 1904, fasc. 3, pp. 139-144, I fig. dans le texte). 718 Loreto (Grande) : Primo contributo alla flora di Villavallelonga nella Marsica (N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 2, pp. 125-140). 71g Magnin (Ant.) : Les éléments de la flore calcifug-e jurassienne (^.j^./., 5« ann., n° 42-43, pp. 17-19). 719 bis Maire (René) : Remarques sur la flore de la Corse [fin] {R. B. s., 2^ ann., n" 17, pp. 65-73). — ^^^^ "^^ 543 '^^'•^• 719 /fc-r Marcailhou d'Ayméric (H. et A.) : Catalogue des plantes indigènes du bassin de la Haute Ariège [suite] {B. A. G. b., 13^ ann,, n°s 174- 1/6, pp. 185-216 [à suivre]). — Voir xif> 543 ter, 720 Marshall (Rev. E. S.) : On Stellaria timbrosa and >S". neglecta (/. of B., Vol. XLII, n» 497, pp. 151- 153). 721 Marshall (Rev. E. S.) : West Wilts plant-notes for 1903 (/. of B., \'o\ XLII, n" 498, pp. 166-174). 722 Martelli (U.) : Una passeggiata sul monte Velino e montagne délia Duchessa [B. S. b. i., 1904, n" 3, pp. 110-114). 723 Montell (JustusE.) : Ranunculus auricomus svk)^'^. sibiricus'x Sverig'e {B. N., 1904, fasc. 3, p. 145). 724 Nelson (Aven) : Contributions from the Rocky Mountain Herbarium. V [B. G., Vol. XXXVII, n" 4, pp. 260-279; 28 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Coleosaiithus, i Hofmeisteria, 2 Chrysopsis, i Gouttierresia, \ Solidago, 2 Byrrocoma, i Stcnotus, I Sideranthus, i Townsendia, 2 Machierantkera, 2 Aster, i Xylorrkiza, 1 Hymenoclea, i Gymnotomia, i Enrelia, i Bebbia, i Hymenopappus, 2 Tetraiieuris, 1 Gaillardia, i Tetradymia, i Cuscuta, i Pectocarya, I Orobanche. — LVin — 725 Oborny (Ad.) : Beitrâge zur Hîeracium.-^\or?L des oberen Murtales in Steiermark und Salzburg-. II [Oe. Z., LIV^ ann., n° 6, pp. 210-216). 726 Ostenfeld (C. H.) : Studier over nog-le former af Slaeg-ten Aleciorolo- phus [suite] {B. N., 1904, fasc. 3, pp. 97-116). — Voir n" 54S. 727 Ostenfeld (C. H.) : Ueber einen Alectorolophus der Getreidefelder \_A. apterus Pries, pro var.] und seine geographische Verbreitung {Oe. Z., LIV^ ann., n° 6, pp. 197-205). 728 Pampanini (R.) : La Salvia viscosa di Jacquin e la Salvia viscosa di Rei- chenbach e di Caruel [N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 2, pp. 152-185). 729 Pampanini (R.) : Una nuova varietîdi Peliosanthes [N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 2, pp. 149-15 1). 730 Pampanini (Renato) : Une Cunoniacée nouvelle de la Nouvelle-Calé- donie [Codia microcephala] {B. H. B., 2*^ sér., t. IV, n° 5, p. 490). 731 Parlin (J. C.) : Some casual éléments in the flora of Western Maine (Rh., Vol, 6, no 65, pp. 81-84). 732 Pau (Carlos) : Hybridai novse Hispaniae {B. A. G. b., 13'= ann., n" 183, pp. 21 1-212). 733 Pease (Arthur Stanley) : Preliminary lists of New England plants. XV {Rh., Vol. 6, no 65, pp. 85-88). 734 Podpera (J.) : Pflanzengeographische Studien aus Bôhmen (B. B. C, t. XVII, fasc. 2, pp. 234-240). 735 Robinson (B. L.) : Stellaria glauca etahWsheà in the province of Québec . (R/i., Vol. 6, no 65, pp. 90-91). 735 èis Rouy (G.) : Conspectus des espèces, sous-espèces, formes, variétés, sous-variétés et hybrides du genre Cirsiiim dans la flore française \_Sîiité\ {R. B. s., 2® ann., n° 17, pp. 74-78 [à suivre]). — Voirn° ^e^o dis. 736 Sanford (S. N. F.) : The occurrence of Veràena stricta and Helianthus mollis in Massachusetts [Rh.^ Vol. 6, n° 65, pp. 88-89). 737 Segret (Abbé) : Découverte du Salix hippophaefolia mâle en Loir-et- Cher (B. S. b. F., 4'^ sér., t. IV, n° 4, pp. 190-192). 738 Simonkai (Lajos) : Pôtlék Budapest es vidéke nôvényzetének ismerte- téséhez [Lrganzungen zur Kenntniss der Flora von Budapest und Umgebung] [M. b. L., \\l^ ann,, n° 3-5, pp. 79-87 ; en hongrois, avec résumé allemand). 739 Solereder (H.) : Zur naheren Kenntnis von Polycarpseafilicifolia Webb éd. Christ und anderen kanarischen Polycarpasa-hvX.ç.xv [B. H. B., 2«sér., t. IV, n\5, pp. 435-442). 740 Sommier (S.) : Délia introduzione fortuita di piante esotiche, a propo- sito di alcune avventizie nuove o rare per la flora italiana {B. S. b. i., 1904, n» 3, pp. 115-126). — LIX — 741 Sudre (H.) : Les Rubus du « Guide du botaniste dans le canton de Fri- bourg- [Suisse] », par MM. Cottet et F. Costella {B. A. G. b.^ 13e ann., n° 174-176, pp. 150-155). 742 Sylvén (Nils) : Ruderatfloran i Torne Lappmark [B. N., 1904, fasc. 3, pp. 117-128). 743 Toepffer (Adolf) : Salix kerbacea X reticulata in Tyrol nebst einig-en Bermerkung-en ûber ihre Stammarten [Oe. Z., LIV*^ ann., n° 5, pp. 172- 180, I fig. dans le texte). 744 Van Tieghem (Ph.) : Sur le genre Wallacée, considéré comme type d'une famille nouvelle, les Wallacéacées {B. M., 1904, u" 3, pp. 145- 150)- 745 Vaniot (Eug.) : Plantae Bodinierianae, F'aurieana; et Cavalerienses. Labiées {B. A. G. b., i3<=ann., n° 183, pp. 165-192; 25 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Colquhounia, 2 Plectranthus, 2 Orthosiphon, i Or.iinum, i Nepeta^ 2 Lainium, 2 Elsholtsia, i Dyso- phylla, 2 Dracocephalum, 4 Calamintha, i Aju^a, i Teucrium, i Sta- chys, 2 Scutellaria, 2 Salvia. 746 Waisbecker (Antal) : Uj adatok Vas vârmegye flôrâjàhoz [Neue Bei- trâge zur Flora des Eisenburger Comitats in West-Ungarn] [M. b. L., II1<^ ann., n° 3-5, pp. 88-108 ; en hongrois et en allemand). 747 Woodward (R. W.) : Two noterworthy plants of New Haven, Connec- ticut {Rh., Vol. 6, no65,pp. 89-90). Cryptogames vasculaires. 748 Christ (H.) : Loxsomopsis cosiaricensis nov. gen. et spec. {B. H. B,, 2« sér., t. IV, no 5, pp. 393-400, i pi.). 749 Christ (H.) : Zur Farnflora von Celebes {A. J. B., 2^ sér.. Vol. IV, i*' part., pp. 34-44 ; 8 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Hymenophylium, 3 Polypodium, 1 Niphobobus, i Asplenium, i Alsophila, i Cyatkea. 750 Eaton (A. A.) : Note on Equisetum pratense [Rh., Vol. 6, n" 65, p. 92). 750 a Eggleston (W. W.). — Voîr no 695. 750 Gyôrffy (I.) : Onoclea Struthioptcris Hoffm. Deutschl. FI. II (1795) p. 12, forma hypophyllodes Baenitz [M. b. L., IIP ann., n'^ 3-5, pp. 163- 164 ; en hongrois et en allemand). 750 a Kennedy (George G.). — Voir n» 709. 751 Rosenstock (E.) : Beitrage zur Pteridophytenflora Sûdbrasiliens [Hdw., t. XLIII, fasc. 4, pp. 210-238 ; 4 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Aspleiihim, i Nephrodium et 2 Selaghtella. 752 Waisbecker (Antal). — Voir n» 746. — LX — MUSCINÉES. 753 Cardot (Jules) : Première contribution à la flore br} ologique de la Corée \B. B. C, t. XVII, fasc. i, pp. 1-44, 27 fig. dans le texte ; 27 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Sphagnum, i Anœctangium, 1 Dicranoweisia, i Trematodon, i Theriotia g. nov., 3 MacroinUrium, 2 Physcomitrium, i Bartramia, i Webera^ i Mniiim, i Pterogonium, I Lcucodon, t Papillaria, 2 Thuidium, i Pseudoleskea, i Brachythecimn, 1 Eurkynchium, i Trichosteleum, i Isopterygium, 2 Amèlystegium, 2 Hypnum. 754 Cardot (J.) et I. Thériot : New or unrecorded Mosses of North Ame- rica. Il (^. G., Vol. XXXVII, n° 5, pp. 363-382, 10 pi. ; 24 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Phascum, i Pleuridium, i Z)/- cranutn, i Fissidens, i PoUia, i Desinatadon, 1 Barbula, i Grinimia, 2 Webera, 7 Bryum, i Fontinalis , i Brachythecimn, 2 Plagiothecium, I Amblysiegium, i Hypnum. 755 Collins (J. Franklin) : Some Maine Mosses (^/«., Vol. VI, n» 66, pp. 145- 146). 756 Dismier (G.^ : Muscinées nouvelles, rares ou peu connues pour la flore parisienne (5. ^. <5. i^., 4^ sér., t. IV, no 4, pp. 182-186). 757 Douin : Adelanthus Dugortiejisis Douin et H.-W. Lett sp. n. [R. br., 3i« ann., n» 3, pp. 53-55, i fig-. dans le texte). 758 Falqui (Giuseppe) : Contributo alla flora del bacino del Liri. Musci (B. S. b. L, iqo4, n° 2, pp. 56-61). 759 Gyorffy ( Istvân ) : Bryolog-iai adatok az erdèlyi flôraterûlet isme- retéhez [Bryologische Daten zur Kenntniss des Florengebietes von Siebenbûrg-en] [AI. b. L., III" ann., n"^ 3-5, pp. 118-132; en hongrois et en allemand). 759 a Hétier (Fr.). — Voir no 708. 760 Hillier : Sur les Jong-ermannes du Jura, notamment le Trichocolea iomentella dans les environs de Besançon {A.fl. j., 5^ ann., n° 42-43, pp. 23-24). 761 Janzen (P.) : Bemerkungen zur Limprichtschen Laubmoosflora {Hdw., t. XLIII, fasc. 4, pp. 281-294, I fig. dans le texte). 762 Jones (D. A.) : Plagiothecium piliferum in Britain {J . of B., Vol. XLII, n» 497, pp. 156-157)- 763 Loeske (Leopold) : Bryologische Notizen aus den Salzburger und Berchtesgadener Alpen {Hdw., t. XLIII, fasc. 3, pp. 189-194). 764 Massalongo (C.) : Censimento délie specie italiane del génère Mado- Iheca Dmrt. {B. S. b. i., 1904, no 2, pp. 36-40). 765 Massalongo (G.) : Intorno alla Radula Visianica sp. nov. {A. d. B., Vol. I, fasc. 4, pp. 297-300, I fig. dans le texte). — LXI — 766 Meylan (Ch) : Notes bryologiques {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n» 6, pp. 580-585, I fig. dans le texte). 767 Mûller (Cari) : Ueber die in Baden in den Jahren 1902 und 1903 gesam- melten Lebermoose {B. B. C, t. XVII, fasc. 2, pp. 211-233). 768 Paris (Général) : Quelques nouvelles pleurocarpes japonaises et tonki- noises {R. br., 316 ann., n^ 3, pp. 56-65 \ci suivre'^). 769 Péterfi (Mârton) : Bryologiai kôzlemény [Bryologische Mitteilungen] {M. b. L., nie ann., n° 3-5, pp. 116-117). 76g ^/j- Stephani (Franz): Species Hepaticarura [suite] {B. H. B., 2^ sér., t. IV', n° 6, pp. 586-601 [à suivrey^ 15 esp. nouv. de Plagiochila). — Voir no 565 ter. Algues. 770 Cozette (P.) : Catalogue des Algues terrestres et d'eau douce du Nord de la F'rance {Compt. rend, du Congrès des Soc. sav. de Paris et des Départent, tenu à Bordeatix en iço},, pp. 254-328). 771 Gepp (Ethel S.) : Chinese marine Algae (/. of B., Vol. XLII, n" 498, pp. 161-165, I pi. ; 2 esp. nouv. [i Ckordaria et i Ceramium]). 772 Heydrich (F.) : Stereopkyilum, ein neues Genus der ("orallinaceen (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 3, pp. 196-199). 773 Keissler (Garl von) : Das Plankton des Millstâtter Sees in Kârnten \0e. Z., LIV<^ ann., n'^' 6, pp. 218-224). 774 Mûller (Otto) : Bacillariaceen aus dem Nyassalande und einigen benaciibarten Gebieten [2» sér.] {B. /., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 256-301, 4 fig. dans le texte et 2 pi.). I Surirella et 14 Melosira nouveaux. 775 Zederbauer (E. ) : Ceratium Hirundinella in den ôsterreichischen Al- penseen {Oe. Z., LIV*^ ann., no^ 4 et 5, pp. 124-128 et 167-172 1 pL). Lichens. 776 Olivier (Abbé H.) : Lichens du Kouy-Tchéou [B. A. G. 3., 13e ann., n° 183, pp. 193-196). Champignons. 777 Âderhold (Rud.) : Ueber eine vermutlich zu Monilia frtictigena Pers. gehôrige Sclerotinia {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp. 262-266, i îig. dans le texte). 778 Barsali (E.) : Aggiunte alla micologia pisana {B. S. b. i., 1904, n° 3, pp. 78-82; I esp. nouv. de Mycena). 779 Bertel (Rud.) : Aposphseria violacea n. sp., ein neuer Glashauspilz [Oe. Z., LIV* ann., n°6, pp. 205-209 [à suivre]). 780 Bubàk (Fr.) : Eine neue Agaricaceen-Gattung [Leniodiopsis] aus Bôh- men {Hdw.^ t. XLIII, fasc. 3, pp. 195-196). 780 èis Bnhéik. (Fr.) und J.-E. Kabât : Dritter Beitrag zur Pilzflora von Tirol [^n] {Oe. Z., LIV'^ ann., n^ 5, pp. 181-186; 8 esp. nouv.). — Voir n° 570. Les espèces nouvelles comprennent : i Phyllosiicta, i Ascochyta, i Co- niothyrium, i Colletotrickuni, i Marssonia, i Monochastia, i Ra>nularia, I ConiosporiuTU. 781 Giesenhagen (K.) : Sorica Duseniin. gen. und n. sp., ein im Farnsorus lebender Askomycet {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 3, pp. 191-196- I pi.). 782 HariotiP.) et N. Patouillard : Description de Champignons nouveaux de l'Herbier du Muséum (.S. ^. m. F., t. XX, fasc. 2, pp. 61-65, ^ ^2"- dans le texte; 10 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Cladochytriuin, i Tilletia, 1 Entyloma^ i Polyporus, i Nidularia, i Calvatia, i Helvella, i Cordy- ceps, I Zigiioella, i Aschersonia. 783 Hennings (P.) : Einig-e ueue Pilze aus Costarica und Parag-uay {Hdw., t. XLIII, fasc. 3, pp. 147-149; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Puccinia, i Lachnocladium, 1 Phyllachora, i Auerswaldïa, i Dotkidella, i Balaiisia, i Aschersonia. 783 ^ï> Hennings (P.) : Einig-e neue Pilze aus Japan {^fin\ {Hdw., t. XLIII, fasc. 3, pp. 145-146 et 150-153; 20 esp. nouv.). — Voir n" 572. Les espèces nouvelles comprennent : i Cicinnobolus, i Septoria, i Diplo- dia^ I Leptothyrella, 3 Leptotkyriutn, 1 Colletotrichum, i Ramu/aria, 2 Cercospora, i Epicoccum, i Ustilago, i Uromyces, 2 Puccinia, i il/a- rasmius, i Dotkidella, i Ephelis., i Leptostroina, 1 ^gerita. 784 Hennings (P.) : Fung-i amazonici a Cl. Ernesto Ule collecti {Hdw., t. XLIII, fasc. 3 et 4, pp. 154-186 et 242-273, 16 fig. dans le texte et I pi.; 166 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Ustilago^ i Ustilaginoidea, 6 Uromyces., 4 Puccinia, i Diorckidium, i Ravenelia, 24 Uredo, 22 ^V/- diunt, I Guepinia, 3 Hyiuenochsete, i Cyphella, 3 Lac/mocladiuin, 2 Pte- rula, I Phasopterula, 3 Famés, 2 Polyporus, i Canlharellus, i Hygro- pkorus, I Xerotus, 2 Marasmius, 2 Naticoria, i Claudopus, i Pluteus., I Pleur dus, i Lycoperdon, i Geaster, i Sclerangiu)n, i Corticium, i Ti^^- sellinia, i Gibbera, i Pkysalospora, i Metasphasria, i Ophiobolus, 3 Nectria^ i Corallomyces, i Sphasrostilbe, i Paraneciria, 1 Hypocrella, 8 Cor dy ceps, 12 Phyllachora, 2 Auerswaldia, 7 Dotkidella, 3 Dolkidea, I Hypoxylonopsis n.gen. Dothideacearum, i Rkopograpkus, i Opkiodotis, I Balansia, i Numinularia, i Hypoxylon, i Kretsckinaria, 4 Xylaria, 5 Lembosia, i Parmulariella et i Uleopeltis nn. gg;. Hysteriacearum, I Pkacidium, 1 PropoUdium, i Patinella, i Paiellea, \ Jokansouia, 1 Or- bilia, I Rehmiomyces n. g-. Bulg-ariacearum, i Pkieangella, 2 Niptera, I Pkialea, i Eriiiella, i Psilopesia. 785 Hennings (P.) : Fungi australienses. II {Hdw., t. XLIII, fasc. 3, pp. 187- 188, 7 esp. nouv^). Les espèces nouvelles comprennent : i Podaxon, i Gloniella, i Didy- tnospk6eria, 1 Diplodia, z Botryodiplodia, 1 Septoria. LXIII 786 Hennings (P.) : Fung-i S. Paulenses III a cl. Puttemans coUecti {Hdm., t. XLIII, fasc. 3, pp. 197-208 [i suivre]^ 23 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent ; i Septobasidiutn, i Guepinia, i Cor- ticium, I Lachnocladium, 4 Poly parus, i Polystichus, i Fouies, 1 Favo- laschia, 2 Alarasmius, i Stropharia, i Clitocybe, i Lycoperdon, i Gibbe- rella, i Hypocrea, i Hypoxylon, i Xylaria, i Lamia, i Dasyscypha, 1 Pilocratera. 787 Hôhnel (v.) : Zur Kenntnis einig-er Fadenpilze {Hdw., t. XLIII, fasc. 4, pp. 295-299 •, I genre nouv. [^^p'(2«r^/«a]) . 788 Hollrung (M.) : Sphseronema Betse nov. spec. (j5. ^. (5. (S., t. XXII, fasc. 3, pp. 199-202, I fig. dans le texte). 789 Jahn (E.) : Myxomyceten aus Amazonas, g-esammell von E. Ule {Hdw., t. XLIII, fasc. 4, pp. 300-304 [à suivre], 2 fig^. dans le texte). 790 Lister (Arthur) and Gulielma Lister : Notes on Mycetozoa (/. 0/ B., Vol. XLII, n° 497, pp. 129-140, I pi. ; 2 esp. nouv. [i Badkamia et I Pkysarutn]). 791 Maublanc : Espèces nouvelles de Champig-nons inférieurs {B. S. m F., t. XX, fasc. 2, pp. 70-74, I pi., 9 esp. nouv.) Les espèces nouvelles comprennent : 2 Pkoma, i Macrophoma, i Cy- tospora, I Glœosporiu}n, i Phyllachora, i Coiiiotkynum, i Schisoxylon, 1 jEcidiuni. 792 Patouillard (N.) : Champig-nons alg-éro-tunisiens nouveaux ou peu connus \_suite~\(^B. S. m. F., t. XX, fasc. 2, pp. 51-54, i pi.; 3 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprenant i Xanthockrous , i Coprinus et I Podaxon. 793 Poirault (J.) : Liste des Champig-nons supérieurs observés jusqu'à ce jour dans la Vienne \_suitê\ {B. A. G. b., 13^ ann., n'^ 174-176, pp. 145- 149 [à suivre]). Paléontologie. 794 Bui'eau (Ed.) : Le terrain houiller dans le Nord de l'Afrique (C R., t. CXXXVIU, n" 25, pp. 1629-1631). 795 Nathorst (A. -G.) : Sur la flore fossile des rég-ions antarctiques {C. R., t. CXXXVIU, n^ 23, pp. 1447-1450). 796 Pampaloni (L.) : Sopra alcune impronte di Fine fossili raccolte dalSig. Antonio Biondi a Castelfalh presso Montoione [Provincia di Siena] {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 2, pp. 141- 148, 4 fig-. dans le texte; 2 esp. nouv.). 797 Renault (B.) : Quelques remarques sur les Cryptog-ames anciennes et les sols fossiles de vég-étation {C. R., t. CXXXVIU, n"^ 20, pp. 1237-1239). LXIV Pathologie et tératologie végétales. 798 Capus (J.) : Le traitement et l'évolution du black-rot et du mildiou {Compt. rend, du Congrès des Soc. savant, de Paris tt des Départetn. tenu à Bordeaux en ipo2), pp. 343-365). 709 Cecconi (Giacomo) : Settima contribuzione alla conoscenza delli galle délia foresta di Vallombrosa (^//., t. XVIII, fasc. III-IV, pp. 178-187;. 800 Costerus (J. C.) and J. J. Smith : Studies in tropical teratology {A. J. 5., 2® sér., Vol. IV, 1*= part., pp. 61-85, ^ ^'g"- '^^^^ le texte et 4 pl.l- 801 Hunger (F. W. T.): Ueber Prolification bei Tabaksbiûthen (A. J. B., 2^ sér., Vol. IV, I* part., pp. 57-60, 2 pi.). 802 Massalongo (C.) : Nuove spigolature teratologiche, III^ Nota {B. S. b. i., 1904, n« 2, pp., 40-42)- 803 Petitmengin : Sur un cas de fasciation dans Carlinavulgaris L. {B. A. G. b., 11^ anu., w^^ 174-176, pp. 137-141, 3 fig. dans le texte). 804 Ravaz (L.) : Recherches sur la brunissure de la Vigne (C- R., t. CXXXVIII, no 17, pp. 1056-1058). 8u5 Romano (Pasqualei : Note di teratologia végétale {Mlp., t. XVIII, fasc. IIl-IV, pp. 110-116). 806 Trotter (A.) : Osservazioni sugli Acarodomazii {B. S. b. /., 1904, no 3, pp. 82-86). 807 Wildeman (de) : Sur les Acarophytes [C. R., t. CXXXVIII, n^ 23, PP- 1437-1440). Technique. 808 Ganong (W. F.) : New précision appliances for use in plant physiology {B. G., Vol. XXXVII, no 4, pp. 302-306 \àsttivre\ 3 fig. dans le texte). 809 Nicloux (Maurice) : Sur un procédé d'isolement des substances cyto- plasmiques (C. R., t. CXXXVIII, n» 18, pp. pp. 1112-1114). Botanique économique. 810 Gallerand (R.) : Une moelle alimentaire de Palmier de Madagascar (C. R., t. CXXXVIII, n° 18, pp. II 20-1 121). 81 1 Palibin ( J.) : Quelques mots sur le Nénuphar de la Chine \Nelmnbo nu- cifera Gaertn.] et sa portée économique [B.J. P., t. IV, fasc. 3, pp. 60- 66, en russe, avec résumé français). Paris.- " Mïr6ch,imp.,4'"\Av.deChâli;ion. lOURNAL DE BOTANIQUE i8« année. — Août-Septembre 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 8-9. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 81J Barbey (William) : Le Docteur Henri Bernet {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 8, p. 840). 813 Belli (S.) : Il génère Hieracimn nelle opère e nell' erbario di Allioni {Mlp.,^o\. XVllI, fasc. VI-IX, pp. 344-354). 813 bis Britten (James) : R. Brown's listof Madeira plants [j«?V^] (7. of B., Vol. XLII, n° 499, pp. 197-200). — Voir n" 688 bis. 813 ter CandoUe (C. de) : L'herbier de Gaspard Bauhin déterminé par A. P. de CandoUe \_fin\ {B. H. B., 2«sér., t. IV, noS, pp. 723-754, i portr.). — Voir n° 593 bis. 814 Cavara (F.) : Un ritratto ed una necrologia di Giuseppe Filippo Massara [B. S. b. /., 1904, no 6, pp. 234-238). 815 Chiapusso-Voli (Irène) : Appunti intorno alla « Iconographia Tauri- nensis » [1752-1868] {Mip., Vol. XVIll, fasc. VI-IX, pp. 293-343). 815 bis Garry (F. N. A.) : Notes on the drowing for :es). Les espèces nouvelles comprennent : i Greigia, 2 jEchtnea, i Billbergia, 9 Pitcairnia, 7 Puya. 940 Micheletti (L.) : Bellis ferennis L. var. Margarita Sabaudias (B. S. b. t., 1904, n0 5, pp. 180-183). 941 Murbeck (Sv.) : Un Myosotis nouveau de la flore du Nord-Ouest de rAfrique [M. tubuliflora sp. n.] [B. S. b. F., 4e sér., t. I, n" 8-9, pp. 400-403, I fig. dans le texte et i pi.). 942 Murr (J.) : Sudeten-Hieracien in den Ostalpen {M. b. L., III" ann., n° 6-7, pp. 213-215). 943 Negri (G.) : Il Cerastium lineare AU. {Mlp., Vol. XVIII, fasc. VI-IX, PP- 367-379. I pl-)- 944 Nelson (Aven) : New plants from Wyoming. XV {B. T. C, Vol. 31, n» 5, pp. 239-247; 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Eriogonunt, i Linutn, i Anogra, I Pachylophus, i Lavauxia, i Gentiana, i Hedeoina, i Castilleja, i Sym- phoricarpos- Un genre nouveau, Chondrophylla, est créé pour les Geniiana Frcmontii Torr. et G. prostrata atnericana Eng-elm. 945 Offner (J.) : Nouvelle localité provençale de \ Arceuthobium Oxycedri {B. S. b. F., 4« sér., t. IV, no 5, pp. 213-215). 946 Olivier (Ernest) : Une herborisation à Tronçais [Allier] [R. se. B., 17e ann., n° 198-199, pp. 122-125). 947 Osterhout (George E.) : Notes on Colorado plants {B. T. C, Vol. 31, n° 6, pp. 357-358, I fig". dans le texte ; 2 esp. nouv. [i Arabis et i Aulo- sperwuin]). 948 Palacky (Joh.) : Ueber Vegetationsgrânzen in Palâstina und Syrien (M. b. L., 3" ann., n" 6-7, pp. 196-205). 949 Fax (F.) : Euphorbiaceae africanae. VII {B. J., t. XXXIV, fasc. III, pp. 368-376; 14 esp. nouv.). — LXXIV — Les espèces nouvelles comprennent : i Cluytiandra, i Baccaurea, I Cyclostemon, 2 Uapaca, 1 Croton, i Claoxylon, i Acalypka, i Cluytia, 5 Eupkofbia. 950 Ponzo (Antonino) : Appunti sulla veg^etazione dei dintorni di Alcamo (A^. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 3, pp. 356-385). 951 Ponzo (Antonino) : La florula dei dintorni di Alcamo. III {B. S. b. i., 1904, n" 6, pp. 262-270). 952 Pugsley (H. W.) : A new Fumaria (/. of B., Vol. XLIII, n» 500, pp. 217-220, I pi.). 952 bis Rouy (G.) : Conspectus des espèces, sous-espèces, formes, variétés, sous-variétés et hybrides du genre Cirsium dans la flore française {^fiti\ {R. B. s., 2^ ann., n" 19, pp. 115-118). — Voir n^ 735 bis. 952 a Schindier (A. K.). — Voir n^ 866, 953 Schumann (K.) : Apocynaceae africana;. II {B. J., t. XXXIV, fasc. III, pp. 325-326; I genre nouv., Stephanostema). 954 Schumann (K.) : Asclepiadacea; africanae. Il {B. /., t. XXXIV, fasc. III, pp. 327-328; I Caralluma nouv.). 955 Schumann (K.) : Rubiaceae africanae. II {B. J., t. XXXIV, fasc. III, pp. 328-342 ; 22 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Oldenlandia, 2 Peut as, i Virecta, I Dolichometra n. gen., i Gardénia, 3 Vanguiera, 3 Plectronia, i Gru- milea, 4 Psychotria, 2 Chasalia, i Morinda, i Anthospermum, i Borreria. 956 Schumann (K.) : Sterculiacea; africanae. II {B. J., t. XXXIV, fasc. III, pp. 323-324; I Sterculia et 2 Dombeya nouv.). 957 Schumann (K.) : Tiliaceae africana;. II {B. J., t. XXXIV, fasc. III, pp. 319-322; 5 esp. nouv. de Grewia). 958 Seemen (0. von) : Das von H. Pittier jund A. Tonduz in Costa-Rica gesammelte Quercus-MateriELÏ {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 7, pp. 651- 656; 2 esp. nouv.). 959 Semler (G.) : Alectorolophus Alectorolophus Stern. in den Getreide- feldern Bayerns {Oe. Z., LIV^ ann., n» 8, pp. 281-285 \a, suivre']). 959 bis Smith (John Donnell) : Undescribed plants from Guatemala and other Central American Republics. XXVI \B. G., Vol. XXXVII, n° 6, pp. 417- 423; 12 esp. nouv.). — Voir n° 554. Les espèces nouvelles comprennent : i Robinsoiiella, i Hoffmannia^ I CoMSsarea, \ Neurolasna, 2 Seuecio, i Cavendishia, 4 Solanum, i Lou- ieridium. 960 Thellung (A.) : LepidiumStudien {B. H. B., 2" sér., t. IV, n° 7, pp. 695- 716 \à suivre\\ 2 esp. nouv.). 961 Tourlet (E. H.) : Plantes introduites, naturalisées ou adventices du département d'Indre-et-Loire {B. S. b. F., \^ scr., t. IV, n°^ 5 et 6, pp. 222-237 et 279-287). 962 Van Tieghem (Ph.) : Sur les genres Gaslondie et Psiloxyle considérés LXXV comme membres certains de la famille des Myrtacées {A. Se. n., 8'' sér., t. XIX, nos _|.5^ pp_ 24q_36o). 962 bis Vierhapper (Fritz) : Neue Pflanzen aus Sokôtra, Abdal Kuri und Semha \suiie\ {Oe. Z., LIV'^ ann., n° 8, pp. 286-287). — Voirn'' 2"]^ bis. 963 Vignolo-Lutati (F.) : Sul valore sistematico délia Poa Ciliattetisis AU. [1875] [Mlp., Vol. XVIII, fasc. VI-IX, pp. 380-387). 964 Wiesbaur (J.) : Zur Veilchenflora der Nikolsburg-Polauer Berg^e [Oe. Z., LIV^ ann., n^ 7, pp. 256-258). 965 Wilczek (E.) : Liste des Hieracium récoltés dans la vallée d'Aoste de 1893 à 1903 {B. S. b. /., 1904, n« 5, pp. 183-192). 966 Woodward (R. W.) : Notes on two Connecticut Grasses [Rh., Vol. 6, n" 68, pp. 177-178). Cryptogames vasculaires. 967 Christ (H.) : Filices Faurieanae \_suite\ {B. H. B., 2"^ sér., t. IV, n» 7, pp. 609-618; 10 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Gymnnpteris, i Pellasa, 2 Asple- nium, I Diplasium, 4 Aspidium, i Deniistasdtia. 968 Hegi (Gustav) : Zwei neue Fundorte von Botrychium lanceolatmn Ang-- strôm und Lycopodiu?tt complanaiimt. L. in der Schweiz {Udw., t. XLIII, fasc. 5, pp. 312-313). 969 Le Grand (Ant.): Distribution géographique des Asplenium fontamttn çX. foresiacum [R. B. s., 2'^ ann., n° 19, pp. 103-109). 970 Lindmann (G. A. M.) : Neue Speziesnamen einiger sûdamerikanischer Ferne {Hdw.^t. XLIII, fasc. 5, pp. 308-311, i fig. dans le texte). 971 Nitardy (E.) : Die Kryptogamenflora des Kreises Elbing (Hdw.^ t. XLIII, fasc. 5, pp. 314-342). — Voir n"^ 980 a et ggô^a;. 972 Zeiller (R.) : \J Hymenophyllum tunbridgcnse au Mondarrain [Basses- Pyrénées] {B. S. b. F., 4e sér,, t. IV, n° 6, p. 259). MUSCINÉES. 972 a Barsali (E.). — Voir n»» 895 et 988 a. 973 Culmann (P.) : Notes bryoiogiques sur les flores suisse et française {R. br. 31e ann., n^ 4, pp. 80-83, i fig. dans le texte), 974 Dismier (G.) : Premières recherches bryoiogiques dans le département de la Haute-Marne {B. S. b. F., ^^ sér., t. IV, n» 6, pp. 260-269). 975 Evans ( Alexander W.) : Hepaticaî of Puerto Rico. IV. Odontolejeunea, Cyclolejeunea gen. nov. and Prionolejeunea {B. T. C, Vol. 31, n^^ 4, pp. 183-226, 5 pi.; 4 esp. nouv. de Prionolejeunea). 976 Evans (Alexander W.) : Notes on New England Hepaticae. II {Rk., Vol. 6, n" 68, pp. 165-174 {à suivre], i pi.). 976 bis Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens [suite] {B. H. B., 2® sér., t. IV, nos y et 8^ pp_ 657-672 et 808-823 [à suivre]). — Voir n° 428 Us. — LXXVI — 977 Krieger (W.) : Ein Beitrag- zur Kenntnis der Moosflora von Uruguay {Hdw., t. XLIII, fasc. 5, pp. 349-350), 978 Krieger (W.) : Fissidens exiguus^\iA.,, ein neuer Bûrger Deutschlands {Hdw., t. XLIII, fasc, 5, pp. 346-348, i pi. dans le texte). 979 Lett (H. W.) : A new Hepatic (/. of B., Vol. XLII, n° 499, pp. 201-203, I fig. dans le texte). 980 Massalongo (Caro) : Appunti intorno aile 'specie italiane del génère Radula Dmrt. {B. S. b. i., 1904, n" 6^ pp. 260-261). 980 a Nitardy (E.). — Voiria.^^ c)"] i et 996 a;. 981 Paris (Général) : Muscinées de l'Afrique occidentale française. V, [R. br., 31^ ann., no 4, pp. 83-90 ; 14 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Campylopus, 2 Fissidens, I Hyophila, 2 Trichostomum, i Brachymenium, i Thamnium, i Pylai- sasa, I Raphidostegium, i Microtkatnnium, Isoptery gium, 2 Ectropo- thecium. 982 Roth (Georg) : Die europâischen Laubmoose (Livrais. 6-8, t. II [Mousses acrocarpes et pleurocarpes], pp. 1-384, pi. I-XXX. — Leipzig, Libr**^ W. Engelmann ; prix 4 M. la livraison). Les trois nouvelles livraisons comprennent les familles suivantes : Brya- ceaj, Mniaceas, Meeseaceae, Aulacomniaceae, Bartramiacea2,Timmiaceae, Po- lytrichaceas, Buxbaumiaceac, Fontinalaceae, Cryphaeaceae, Neckeraceas, Fabroniaceae, Leskeaceae, Cylindrotheciaceae. 983 Salmon (Ernest S.) : A revision of some species of Ectropotkecium {B. T. C, Vol. 31, no 6, pp. 309-324, 2 pi.). 983 bis Schiffner (V.) : Bryologische Fragmente {suite} [Oe. Z.,\A^^ ann., no^ 7 et 8, pp. 251-256 et 292-294). — Voir n° 565 bis. 983 icr Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [suite] {B.H.B., 2^ sér., t. IV, no 8, pp. 775-790 \_a suivre]] 12 esp. nouv. de Plagîochild). — Voir n" 769 bis. 984 Wheldon (J. A.) : The Mossesof Cheshire (/. ofB., Vol. XLII, n0 499. pp. 203-208). Algues. 985 Cushmann (Joseph(A. : Desmids from southvirestern Colorado (5. T.C., Vol. 31, no 3, pp. 161-164, I pi.). 986 Mazza (Angelo) : Un manipolo di AIghe marine délia Sicilia. Parte II {N. tV., XV" sér., pp. 1 15-149). 987 Reinsch (P. F.) : Die Zusammensetzung des » Passatstaubes » auf dem sûdlichen atlantischen Ozean {Fl.^ t. 91, fasc. 4, pp. 533-536, 3fig. dans le texte). 988 Toni (G. B. de) : Intorno ad alcune Bangia di Bori e di Zanardini {N. N., XV<^ sér., pp. 150-154). Lichens. 988 a Barsali (E.). — Voir n°s 895 et 972 a. — LXXVII 98g Picquenard (C. A.) : Lichens du Finistère {B. A. G. b., 13^ ann,, n» 181, pp. 1-48 [à suivre^. Champignons. 990 Baccarini (P.) : Noterelle micolog-iche [N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 4, pp. 416-422, I pi.; 12 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Teichospora, i Hypocopra, I Hypoxylon, i Laboulbenia, i Rhachomyces, i Lachnea, i Helotitiui, I Pseudohelotium, i Pyrenopesisa^ i PlacosphasHa, i Pesialossia, i Cam- pospofiiim. 991 Barbier : Ag-aricinées rares, critiques ou nouvelles de la Côte-d'Or {B. S. m. F., t. XX, fasc. 3, pp. 89-134, i pi.). 991 bis Bertel (Rud.) : Aposphseria violacea n. sp., ein neuer Glashauspilz [suite et fin\ (O^. ^., LIV« ann., no^ 7 et 8, pp. 233-237 et 288-2«g, i pi.). — Voirv)^ 779. 992 Delacroix (Georges) : Sur quelques Champignons parasites sur les Ca- féiers {B. S. m. F., t. XX, fasc. 3, pp. 142-151, i pi.; 5 esp nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Ant/wstotnella, i Hendersonia, I Rhabdospora, 2 Phyllosticta. 993 Hennings (P.) : Fung-i amazonici a Cl. Ernesto Ule collecti III {Hdw., t. XLIII, fasc. 5, pp. 351-352 [à stiivre], i fig-. dans le texte et i pi.; I esp. nouv. de Penicilliopsis). 994 Lindau (G.) : Aspergillus {Sterigmatocysiis) Stryckninov.s^tc. {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 306-307). 995 Massée (George) : A monograph of the g-enus/^^rj'^^Karsten {A. of B., Vol. XVIII, n° LXXI, pp. 459-504, I pi.: 3 esp, nouv.). 996 Murrill (William- Alphonso) : The Polyporaceae of North America. VII. The gênera Hexagotia, Grifola, Romellia, Coltricia and Coltriciella {B. T. C, Vol. 31, n° 6, pp. 325-348; 10 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 8 Hexagona, i Grifola et i Coltri cia. Les genres Romellia et Coltriciella sont deux genres nouveaux créés par l'auteur, le premier pour le Poly parus Schzveinitsii Fr., le second pour le Polyporus dependens. B. et C. 996 a Nitardy (E.). — Voir n^^ 971 et 980 a. 997 Patouillard (N.) : Description de quelques Champignons nouveaux des îles Gambier {B. S. m. F., t. XX, fasc. 3, pp. 135-138, i fig. dans le texte; 6 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent: i Capnodium, i Seuratia n. gen. Capnodiacearum, i Stigmatea, i Graphiola, i Stilbuin, i Cksetostronta. 998 Peck (Charles H.) : New species of Fungi {B. T. C, Vol. 31, n0 4, pp. 177-182 ; 16 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Lepiota, i Tricholoma, \ Ciitocybe, I Collybia, i Russula, i Clitopilus, 2 Flammula, 4 Agaricus, i Maras- tnius, I Clavaria, i Helvella. 999 Puttemans (A.) : Contribution à l'étude de la fumagine des Caféiers — LXXVIII — {B. S. m. F., t. XX, fasc. 3, pp. 152-154, i pi.; 2 esp. nouv. [i Capno- diunt et I Lituacinia]). 1000 Saccardo (P. A.) : Le reliquie dell' erbario micolog-ico di P. A. Mi- cheli {B. S. b. i., 1904, 11° 5, pp. 221-230). looi Saccardo (P. A.) e G. B. Traverse : Micromiceti italiani nuovi o interessauti {B. S. b. i., 1904, n» 5, pp. 207-221, i fig. dans le texte ; 6 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Septoria, i Melanconium, I Pestaloszia, i Phonta, i Cytospora. 1002 SaitO (K.) : Tieghemella japonica sp. nova (/. C. Se, Vol. XIX, art. 19,9 pag., i pi.). 1003 Thaxter (Roland) : NotesontheMyxobacteriaceae(5. G., Vol. XXXVII, n° 6, pp. 405-416, 2 pi.; 8 esp. nouv. [4 Cliondromyces, i Myxococcus et 3 Polyangium]). 1004 Rabenhorst's Kryptogamen-Flora (t. I [Pilze], VIII« part,, 94^ livr.) : G. Lindau, Fung-i imperfecti (Hyphoraycetes) [suite]. Nomenclature. 1005 Cook (0. F.) : The nomenclature of the royal Palms(5. T. C, Vol. 31, n° 6, pp. 349-355)- 1006 Levier (E.) : Cenno sui lavori preliminari del Congresso di nomen- clatura del 1905 {B. S. b. t., 1904, n° 6, pp. 286-297). 1007 Rouy (G.) : Questions de nomenclature {R. B. s., 2<= ann., n° 18, pp. 81-102). 1008 Saccardo (P. A.) : Des diag-noses et de la nomenclature mycologiques. Propositions [B. S. b. t., 1904, n° 6, pp. 281-286). 1009 Code of botanical Nomenclature {B. T. C, Vol. 31, n" 5, pp. 249-261. avec traduction en français et en allemand, pp. 263-290). Il s'ag-it d'un projet, rédigé par un groupe de botanistes américains, de nouveau Code de nomenclature botanique, destiné à remplacer celui de 1867. loio Proposais of some english botanists (/. of B., Vol. XLII, n° 500, pp. 227-233). Paléontologie. loii Grand'Eury : Sur les graines des Névroptéridées (C R., t. CXXXIX, n° I, pp. 23-27). 1012 Scott (D. H.) : On the occurrence of Sigillariopsis in the lower coal- measures of Britain {A. of B., Vol. XVIII, n^ LXXI, pp. 519-521). Patholoçie et tératologie végétales. 1013 Arthur (J. C.) : The œcidium of Maize rust [B. G., Vol. XXXVIII, n° I, pp. 64-67). 1014 Bouygues et Perreau : Contribution à l'étude de la Nielle des feuilles de Tabac (C. R., t. CXXXIX, n0 4, pp. 309-310). — LXXIX 1015 Brocq-Rousseu (D.) : Sur un Streptothrix cause de l'altération des Avoines moisies (/?. g. B., t. XVI, n" 186, pp. 219-230, i pi.). 1016 Camus (Fernand) : Sur une anomalie du Phascum cuspidaium Schr eh. {3. S. b. F., +« sér., t. I, no 8-9, pp. 421-423)- 1017 Clark (Alice G.) : An interesting- spécimen of Arisasma triphylhon Torr. {Rh., Vol. 6, n» 67, p. 163, i fig-. dans le texte). 1017 a Delacroix (G.). — Voir n» 992. 1018 Dutailly (G.) : Note sur un Tulipa silvesiHs à verticilles floraux dimères {B. S. b. F., 4c sér., t. I, no 8-9, pp. 397-400). 1019 Gillot (F. X.) : Monstruosité à fleurs doubles de VOrckis Morio L. {B. S. b. F., 4« sér., t. IV, n" 5, pp. 215-217). 1020 Istvânffi (Gy. de) : Deux nouveaux ravageurs de la Vigne en Hongrie \yitkyphallus impudicus et le Cœpophagus echinopus\ [Annal, de l'Instit. centr. ampélologiq. roy. hoitgr.., t. III, livr. i, pp. i-=i5, 15 fig. dans le texte et 3 pi.). 102 1 Le Grand (Ant.) : Frondes anormales de Scolopendrium officinale [B. S. b. F., 4® sér., t. I, n° 8-9, pp. 420-421, i fig. dans le texte). 1021 a Matouschek (Franz). — Voir n'^ 875. 1022 Maublanc et Lasnier : Sur une maladie des Cattleya {B. S. m. F., t. XX, fasc. 3, pp. 167-172, I pi. ; I Physalospora nouv.). 1023 Pampanini (R.) : Un caso di fillomania nel Cyclamen persiciim Mill. [N. G., nouv. sér.. Vol. XI, fasc. 3, pp. 387-393, 3 fig. dans le texte). 1024 Passerini (N.) : Sopra la « rogna » del Nerium Oleander L. {B. S. b. i., 1904, n° 5. PP- 17^-179)- 1025 Puttemans (A.) : Sur une maladie du Caféier produite par le Stîlbella fiavida {B. S. m. F., t. XX, fasc. 3, pp. 159-164, i pi.). 1025 a Puttemans (A.). — Voir n° 999. 1025 b Smith (Ralph E.). — Voir no 891. 1026 Viala (P.) et P. Pacottet : Sur la culture et le développement du Champignon qui produit lAnthracnose de la Vigne (C. R., t. CXXXIX , n° I, pp. 88-90). 1027 Viala (P.) et P. Pacottet : Sur le développement du Black Rot(C. R., t. CXXXIX, no 2, pp. 152-154). 1028 Vuillemin (Paul) : Remarques sur les Bryones à fleurs hexamères {B. S.b. F., 4e sér., t. I, no 8-9, pp. 393-396). Sujets divers. 1029 Cavara (F.) : Colture alpine suU' Etna {B. S. b. t., 1904, n° 3, pp. 127-134). 1030 Cavara (F.) : Una visita ad alcuni giardini alpini {B. S. b. t., 1904, n°s3-4, pp. 134-146). LXXX — 103 1 Gradmann (Rob.) : Ueber einig-e Problème der Pflanzeng-eographie Sûddeutschlands {B.J.y t. XXXIV, fasc. 2, pp. 178-203). 1032 Harshberger (John W.) : A phyto-geographic sketch of extrême southeastern Pennsylvania [B. T. C, Vol. 31, n" 3, pp. 125-159, 4 fig". dans le texte;. 1033 Holmboe (Jens) : Studien ûber norwegische Torfmoore [B. J., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 204-246, 16 fig-. dans le texte). 1034 Kearney (Thomas H.) : Are plants of sea beaches and dunes true halophytes ? {B. G., Vol. XXXVII, n° 6, pp. 424-436). 1035 Kjellman (F. R.) : Linnéminnen som lefvat-och dôdats {B. N., 1904, fasc. 3, pp. 130-132). 1036 MacDougal (Daniel Trembly) : Delta and désert veg-etation [B. G., Vol. XXX VIII, n<^ I, pp. 44-63, 7 fig. dans le texte). 1037 Magnin (Ant.) : Les éléments de la flore calcifuge du Jura : commu- nications de MM. Christ, Meylan, Mourot [A.fl.J., 5^ ann., n" 44, PP- 33-36). 1038 Maheu (J.) : La flore souterraine des cavernes de la Cure [Yonne] [Compt. rend, du Congrès des Soc. savant, de Paris et des Départein. tenu à Bordeaux en 1Ç03, pp. 365-376, i carte). 103g Morosof (G.) : Kritische Bemerkungen zu einigen Aufsâtzen von A. Flerow und B. Pedtschenko [B. J. P., t. IV, fasc. 3, pp. 49-57, en russe, avec résumé allemand). 1040 Podpèra (J.) : Studien ûber die thermophile Végétation Bôhmens {B- J., t. XXXIV, fasc, 2, Suppl. no 76, pp. 1-39, i carte). 1041 Rouy (G.) : Rectifications {B. S. b. F., 4*= sér., t. IV, n" 5, pp. 220-222). 1042 Schulz (A.) : Ueber Briquet's xerothermische Période i^B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp. 225-247). NOUVELLES M. P. Fliche a été élu Correspondant de l'Académie des Sciences, dans la section d'Économie rurale, en remplacement de M. Lechartier. La chaire de Physiologie végétale du Muséum d'Histoire natu- relle, devenue vacante à la suite du décès de M. Dehérain, a été transformée en chaire de Botanique (Classification et familles natu- relles des Cryptogaines), et M. L. Mangin a été nommé professeur de la nouvelle chaire. Paris.— ^ Mei'och.iinp., i''",Av. daCli;'aiiiùn. [OURNAL DE BOTANIQUE i8* année. — Octobre-Novembre 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 1042 bis Chiapusso-Voli (Mme Irène) et Oreste Mattirolo : Les Bochiardo, botanistes piémontais, d'après leurs manuscrits inédits [fin] {B. H. B., 2<= sér., t. IV, nog, pp. 841-862). — Voir n" 594. 1043 Corbière (L.) : Le Jolis (R. br., 31^ ann., n" 5, pp. 96-97). 1043 ^^^ Garry (F. N. A.) : Notes on the drawings for « English Botany » \stùtc\ (/. of B., Vol. XLII, n°^ 501 et 502, Suppl., pp. 241-256 \_a suivre^. — Voir n^ 815 bis. 1044 Guinet (A.) : Henri Bernet {R. br., 31e ann., n» 5, pp. 97-98). 1045 Olsson-Seffer (Pehr) : The place of Linnaeus in the history of Botany (/. of B., Vol. XLII, n" 501, pp. 262-269). 1046 Perkins (J.) : Cari Schumann {B. G., Vol. XXXVIII, n° 2, pp. 143-145, I portr.). 1047 Bibliographical Notes [John Aikin, Johan Erhard Areschoug-, John Bail, Brodrick, William Carey, John Kennedy, John Stuart Mill, Sir James Paget, William Paine, Thomas Palgrave, James Frodsham Robinson, W. Fraser Tolmie] (/. of B., Vol. XLII, n" 502, pp. 294- 302). Biologie, morphologie et physiologie générales. 1047 bis Bédéliail (J.) : Influence de la culture en serre sur quelques plantes des environs de Paris [suite et fin] {R. g. B., t. XVI, n»» 187 et 188, pp. 265-294 et 3 18-338, 2 p].). — Voir Xi'' 823 bis. 1048 Blaringhem (L.) : Production par traumatisme d'anomalies florales dont certaines sont héréditaires {B. M., 1904, n" b, pp. 396-402, i fig-. dans le texte). 1049 Bréal (E.) etE. Giustiniani : Sur un nouveau traitement des semences (C. R., t. CXXXIX, n° 14, pp. 554-556)- 105U Charabot (Eug.) et Alex. Hébert : Étude sur les états successifs de la matière végétale (C. R., t. CXXXIX, n° 16, pp. 608-609). 105 1 Fitting (Hans) : Geotropische Untersuchungen {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 361-370). LXXXII 1052 Friedel (Jean) : Influence d'une faible pression d'oxygène sur la structure anatomique des plantes (7?. g. B., t. XVI, n° 188, pp. 305- 317, çAg. dans le texte). 1053 Ganong (W. F.) : An undescribed thermometric movement of the branches in shrubs and trees {A. of B., Vol. XVIII, n" LXXII, pp. 631-644., 6 fig. dans le texte). 1054 Giltay (E.). : Ueber die Bedeutung der Krone bei den Blûten und ûber das Farbenunterscheidung-svermôgen der Insekten. I (/. w. B., t. XL, fasc. 3, pp. 368-402, 3 fig". dans le texte). 1055 Guérin (Paul) : Les connaissances actuelles sur la fécondation chez les Phanérogames (160 pag., 31 fig. dans le texte. — Libr'^ A. Joanin, Paris, 1904). L'étude des phénomènes morphologiques de la fécondation a pris depuis un certain temps un développement considérable, et dans ces dernières années la découverte des anthérozoïdes chez les Gymnospermes et celle de la double fécondation chez les Ang-iospermes sont venues enrichir notable- ment nos connaissances sur cet intéressant sujet. Réunir dans un travail d'ensemble les renseignements jusqu'ici épars dans un grand nombre de publications diverses, pour mieux mettre en relief les résultats aujourd'hui acquis à la science, tel est le but que s'est proposé M. Guérin, et l'on peut dire qu'il l'a heureusement atteint. La première partie, qui traite des Angiospermes, comprend trois cha- pitres dans lesquels l'auteur étudie successivement le gamète mâle, le gamète femelle, et la fécondation. Dans la deuxième partie, relative aux Gymnospermes, les Cycadacées, les Conifères et les Gnétacées sont étudiées séparément d'après le même plan. La troisième partie est consacrée à r « Examen comparatif de l'origine, du développement des organes repro- ducteurs, et des phénomènes de la fécondation chez les Angiospermes elles Gymnospermes », la quatrième à la • Comparaison des phénomènes morpho- logiques de la fécondation observés chez les animaux et les plantes », enfin la cinquième à 1' « Interprétation des phénomènes de la fécondation ». Cha- que partie est suivie d'un Index bibliographique consciencieusement rédigé. 1056 Kny (L.) : Studien ûber intercellulares Protoplasma. II [B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 347-355)- 1057 Kornicke (M.) : Die neueren Arbeiten ûber die Chromosomenreduc- tion im Pflanzenreich und daran anschliessende karyokinetische Problème {B. Z., 62* ann., II« part., n° 20, pp. 309-314). 1058 Lopriore (G.) : Ueber Chlorophyllbildung bei partiârem Lichtabschluss {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 385-393). 1059 Mazé (P.) et A. Perrier : Recherches sur l'assimilation de quelques substances ternaires par les végétaux supérieurs (C. R., t. CXXXIX, Q° 9. PP- 470-473)- 1060 Nathanson (Alexander) : Weitere Mitteilungen ûber die Régulation der Stoffaufnahme (/. w. B., t. XL, fasc. 3, pp. 403-442). LXXXIII io6i Peirce (George J.) : Aitificial parasitism. A preliminary Notice {B. G., Vol. XXXVIII, n° 3, pp. 214-217). 1062 Spatschil (Rudolf) : Ueber den Einfluss des Chlorwassers auf die Keimuno- einiger Samen [Oe. Z., LIV® ann., n° 9, pp. 325-329). 1063 Stoklasa (Julius) : Ueber die Atmungsenzyme {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 358-361). 1064 Urbain (Edouard) : Sur l'origine de l'acide carbonique dans la graine en germination (C i?., t. CXXXIX, n° 16, pp. 606-608). 1065 Ursprung (A.) : Zur Periodicitât des Dickenwachsthums in den Tro- pen {B. Z., 62^ ann., P part., fasc. 10, pp. 189-210). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 1066 Billings (Frederick H.) : A study of Tillandsia usneoides {B. G., Vol. XXXVIII, n° 2, pp. 99-121, I fig. dans le texte et 4 pi.). 1067 Burns (George P.) : Heterophylly in Proserpinaca palustris L. {A. of B., Vol. XVIII, n° LXXII, pp. 580-587, i pi.). 1068 Caille : Note sur des formes diamétralement opposées apparues sur un C/ielidouium majus et un Ranunculus aconitifolius {B. M., 1904, pp. 403-404). 1069 Cannon (W. A.) : Observations on the germination of Phoradendrou villosum, and Ph. californicum (B. T. C, Vol, 31, n" 8, pp. 435-443, 6 fig. dans le texte). 1070 Chrysler (Miutin Asbury) : The development of the central cylinder of Araceai and Liliacea; {B. G., Vol. XXXVIII, n° 3, pp. 161-184, 4 pi.). 107 1 Coker(W.C.):On thesporesof certain Conifera; (5. G^., Vol. XXXVIII, no 3, pp. 206-213, 24 fig. dans le texte). 1072 Curtel (G.) : De l'influence de la greffe sur la composition du raisin (C. R., t. CXXXIX, n" II, pp. 491-493). 1073 Furlani (Johannes) : Zur Embryologie von Colchicum autumnale L. {Oe. ^., LIV ann., no^ 9 et 10, pp. 318-324 et 373-379, i pi.)- 1074 Lopriore (G.) : Kûnstlich erzeugte Verbânderung bei Phaseobts mul- tiflorus (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 394-396). 1075 Molisch (Hans) : Ueber eine auffallend rasche autonome Blattbewe- gung bei Oxalis hedysaroides H. B. K. {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 372-376, 2 fig. dans le texte). 1076 Ostenfeld (C. H.) : Zur Kenntnis der Apogamie in der Gattung Hieyaciicm [B. d. b. g., t. XXII, fasc. 7, pp. 376-381). 1077 Pertz (D. F. M.) : On the distribution of statoliths in Cucurbitaceai {A. o/B., Vol. XVIII, no LXXII, pp. 653-654). LXXXIV 1078 Ricome (H.) : Passage de la racine à la tig-e chez TAuricule (C R,, t. CXXXIX, no g, pp. 468-470). 107g Schulze (E.) : Ueber die Arginin-Bildung- in den Keimpflanzen von Lupinus lutezis {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 381-384). 1080 Shaw (Charles H.) : Note on the sexual génération and the develop- ment of the seed-coats in certain of the Papaveracea; {B. T. C, Vol. 31, no 8, pp. 429-433. I P'-)- 1081 Spalding (V. M.) : The créosote bush [Covillea irideniata] in its rela- tion to water supply [B. G., Vol. XXXVIII, n^ 2, pp. 122-138, 7 fig. dans le texte). 1082 Stapf (Otto) : On the {rmt oï Me locauna bambîisoides Trin., an endo- sperraless, viviparous genus of Bambusea; {Transact. of the Linn. Society of London., 2« sér., Botan., Vol. VI, g" part., pp. 401-425, 3Pl-). 1083 Tammes (Tine) : Ueber eigentùmlich gestaltete Maserbildungen an Zweigen von Fagus sylvatica Linn. (Kxtr. du Rectieil des trav. bot. Néerl.^ n° i , 15 pag., 5 fig. dans le texte). Cryptogames vasculaires. 1084 Ford (Sibille 0.) : The anatomy of Psilotum triquetrum {A. of B., Vol. XVIII, n°LXXIl, pp. 589-605, I pi.). 1085 Lang (William H.) : On a prothallus provisionally referred to Psilo- tum {A. ofB., Vol. XVIII, n« LXXII, pp. 571-577, i pL). MUSCINÉES. 1086 Johnson (Duncan S.) : The development and relationship of Mono- clea{B. G., Vol. XXXVIII, n» 3, pp. 185-205, 2 pi.). Algues. 1087 Arcichowskij (V.) : Zur Frage ûber das Bacteriopurpurin {B. J. P., t. IV, fasc. 4, pp. 81-98, 2 fig. dans le texte ; en russe, avec résumé en allemand). 1088 Davis (Bradley Moore) : Oogenesis in Vaucheria (B. G., Vol. XXXVIII, n° 2, pp. 8i-g8, 2 pi.). io8g Fritsch (F. E.) : Algological Notes. 5, Some points in the structure of a young Œdogoniuin {A. oj B., Vol. XVIII, n° LXXII, pp. 648- 653, I fig. dans le texte). logo Pavillard (J.) : Sur les auxospores de deux Diatomées pélagiques (C. R., t. CXXXIX, no 16, pp. 615-617). — LXXXV — logi Techet (Karl) : Verhalten einiger mariner Alg-en bei Aenderung- des Salzg-ehaUes {Oe. Z., LIV^ ana., n"-^ g et lo, pp. 313-318 et 367-373, I fiu-. dans le texte). 1092 Wolfe (J. J.) : Cytolog-ical studies on Nemalion [A. of B., Vol. XVIII, a° LXXII, pp. 607-630, I fig-. dans le texte et 2 pi.). Lichens. 1093 Herre (Albert C.) : Ihe growth of Ramalina reticulata {B. G., Vol. XXXVIII, no 3, pp. 218-219, 1 tîor. dans le texte). Champignons. [094 Dauphin (J.) : Sur l'appareil reproducteur des Mucorinées (C R., t. CXXXIX, n° q, pp. 482-484). 1095 Pantanelli (E.) : Zur Kenntnis der Turg-orregulationen bei Schim- melpilzen (/. zo. B., t. XL, fasc. 3, pp. 303-367). 1096 Trow (A. H.) : On fertilisation in the Saprolegnieae {A. of B.^ Vol. XVIII, n° LXXIL pp. 541-569, 3 pi). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Ouvrages généraux. 1097 Halâcsy (E. de) : Conspectus Floras Graecae (Vol. III. fasc. II, pp. 321-520. — Leipzig-, 1904, Libr'^ W. Eng-elmann. — Prix, 6 M.). Ce fascicule, qui termine le tome III, est en même temps le dernier de l'ouvrage, qu'il faut féliciter l'auteur et l'éditeur d'avoir ainsi mené promp- tement à bonne fin. Indépendamment des feuilles 21 à 33, consacrées à la suite des Cypéra- cées, aux Graminées, aux Gymnospermes et aux Cryptogames vasculaires, ce fascicule contient une préface, un index bibliographique, et une intro- duction dans laquelle l'auteur expose successivement la topographie de la région dont il s'occupe, la constitution de son sol, ses conditions climato- logiques et les caractères de sa végétation. 1098 Die natùrlichen Pflanzenfamilien [sîiïie] (Livr. 220. — Musci, pp. 625- 672, 37 fig. dans le texte). V. F. Brotherus, Aulacomniacea;, Meesea- ceae, Catoscopiaceai,Bartramiaceae, Timmiace3e,Weberaceae, Buxbau- miaceae, Calomniaceae, Georgiacea;, Polytrichacea; [à stiivre\). 1099 Engler's t Das Pflanzenreich ^ (20« livr. [IV, 46]) : K. Schumann, Zingiberacea; (458 pag-., 52 fig. dans le texte; 137 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 3 Hedychitun, i Brackychilus^ 3 Kcenipfera, i Gastrockilus, 4 Roscoea, i Hemiorchis, 11 Globba, — LXXXVI — Z Zingiber, 8 Aframomum n. g-., \2Amomum^2 Phceomeria,2 Cyphosiig- ma, 25 Renealmia, 22 Alpinia^ 4 Riedelia, 29 Costus, i Monocostus. Outre le genre nouveau Afrainoinum (dédoublement du genre 4mo- mum)^ l'auteur en a créé deux autres, Odontychium et Gagnepainia, par dédoublement des genres Hedychium et Hemiorchis. Phanérogames. iioo Battandier (A.) : Modifications de la flore atlantique : acquisitions, extinctions, plantes intermittentes {B. S. b. F., 4*^ sér., t. IV, n° 7, PP- 345-350)- iioi Battandier (A.) : Notes d'herborisations {B. S. b. F., 4^^ sér., t. IV, n° 7. PP- 350-353)- 1102 Bicknell (Eugène P.) : Studies in Sisyrinchium. X. The species of California {B. T. C, Vol. XXXI, n» 7, pp. 379-391 ; 5 esp. nouv.). 1103 Bonati (G.) : Les Pedicularis du Kouy-Tchéou de Therbicr Bodinier {B. A. G. b., 13e ann., 0°^ 177 à 179, pp. 240-245 ; 4 esp. nouv.). 1104 Bonati (G.) : Note sur quelques espèces du genre Pedicularis récol- tées au Japon par le R. P. Faurie [suite] (B. A. G. b., is'^ann., n»» 177 à 179, p. 246, 2 fig-. dans le texte). 1105 Briquet (John) : Le Genista Scorpius DC. dans le Jura savoisien {A. fl.j., S" ann., n« 45-46, pp. 43-44). 1106 CandoUe (Cas. de) : Zwei neue Piper-Arttn aus China (B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 10, p. 1026). 1107 Carrière (R. P. Jos. C.) : La flore de l'île de Montréal, Canada [j«ïV^] {B. A. G. b., 13e ann., n°s 177 à 179, pp. 268-281). 1108 Chamberlain (Edward B.) : New stations for Maine plants {Rh.^ Vol. 6, n^^69, pp. 194-195). 1109 Charbonnel (abbé J. B.) : Extension méditerranéenne dans la vallée de TAllagnon [Cantal] [B. A. G. b., 13^ ann., n^^ 177 à 179, pp. 229- 232). iiio Chodat(R.) : Polygalacea; Schwackianae siveEnumeratioPolygalacea- rum a cl. Schwacke in Brasilia lectorum [B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 9, pp. 910-912). 11 10 bis Chodat (R.) et E. Hassler : Plantae Hasslerianas [suite'] {B. H. B., 2^ sér., t. IV, n°s 9, loetii, pp. 879-909, 1051-1068 et 1115-1172 [à sui- vre]. — Voir n» 906 ter . Espèces nouvelles décrites : 2 Tephrosia^ 2 Coursetia, 2 Arachis, \ Desmodium, 2 Galactia, i Rhynchosia^ 2 Eriosema, 5 Verbenct, 3 Laniana., 10 Lippia, i Stachycarpketa, 2 Casselia^ à, ^giphila, i Abere- moa, 2 Rollinia. un Christ (H.) : Notes sur le Jura balais, notamment sur quelques plantes calcifuges {A. fl.j., 5^ ann., n» 45-46, pp. 48-49). — LXXXVII 11 12 Conill (L.) : Florule de Sorède et Lavaill {JB. A. G. b.^ 13e ann., no^ 177 à 170, pp. 235-239). 11 13 Dahlstedt (H.) : Nâgra Hieracier frân Lag^nô, Ljustero socken, Uppland {B. N.^ 1904, fasc. 4, pp. 183- 191 ; i esp. nouv.). 11 14 Deane (Walter) : Note on Hydrophyllum canadense [Rk., Vol. VI, n° 69, p5. 184-185). 1115 Durenne et Petitmengin : Promenade botanique dans les Alpes du Briançonnais [B. A. G. g., 13"^ ann., n^'S 177 à 179, pp. 253-266, I carte). 11 16 Fedtschenko (Boris) : Lettres de voyag-e {B. J. P., t. IV, fasc. 5, pp. 101-120, en russe, avec résumé français). 11 17 Fedtschenko (Boris) : Notulae critica^ Turkestanica; {B. H. B., 2® sér., t. lY , n° 9, pp. 915-916 ; I Hedysarum nouv.). 11 18 Fedtschenko (Boris) : Novitias florae Turkestanicaî (.S. //. B.^ 2^ sér., t. IV, n° 9, p. 917; I pi. ; I Iris et i AlHum nouv.). 11 19 FernaldtM. L.) : Theidentity of Andersson's vS"a!//^;5^//zVa(/?>4.,Vol.6, n° 69, p. 191). 1 1 19 bis Finet et Gagnepain : Contributions à la flore de l'Asie orientale d'après l'Herbier du Muséum de Paris \_suite\. Genres Ranunculus et Oxygraphis {B. S. b. F., 4" sér., t. IV, n^ 7, pp. 293-329). — Voir n« 527). 1120 Gandoger (Michel) : Nouveaux déjeuners dans les montagnes de l'Andalousie (B. A. G. b., 13e ann., n^^ 177 à 179, pp. 225-22S). 1121 Gentil (Ambroise) : Mésaventure d'un Riibus {B. A. G. b., 13e ann., n°s 177 à 179, pp. 233-234). 1122 Gillot (F.-X.) : Sur une variété du Houx commun [Ilex Aquifolium var. aucubiformis'\ R. B. s., 2" ann., n° 20, pp. 135-140). 1123 Graves (G. B.) : An undescribed variety of Goldenrod [Solidago ru- gosa Miller, var. sphagnophila n. var.] (/?/?., Vol. 6, n° 69, pp. 182- 184). 1124 Graves (C. B.) : Some unusual Connecticut plants {Rh.y Vol. 6, n°69, pp. 195-196). 1125 Griggs (Robert F.) : Two new species of American wild bananas wits a revision of the generic name {B. T. C, Vol. 31, no 8, pp. 445-447 ; 2 esp. nouv. de Bihai). 1125 bis Gysperger (Mme H.) : Herborisations en Corse \fin'\{R. B. s., 2^ ann., n° 20, pp. 119-121). — Voir n° gT^o. 1126 Hayata (B.) : Compositae Formosanai (/. C. Se, Vol. XVIII, art. 8, 45 P'^g'-) - P'-i 2 esp. nouv. [r Eupatorimn et i Gynurd'^). 1127 Hitchcock (A. S.) : Notes on North American Grasses. III [B. G., Vol. XXXVIII, no 2, pp. 139-143). — LXXXVIIl — 1128 Holmberg (Otto R.) ; Glyceria fluitans (L.) R. Br. X pUcata Fr. {B. N., 1904, fasc. 4, pp. 181-182). 11 28 bis Huter (Rupert) : Herbar-Studien [suite] (Oe. Z., LIV^ ann., 11° 9, pp. 336-341 [à suivre]). — Voir n"^ 934 bis. 11 29 Hy (Abbé) : Note sur la découverte à Angers d'une espèce nouvelle, Spergularia, advena {B. S. b. F., 4^ sér., t. IV, n" 7, pp. 335-338, I fig-. dans le texte). 1130 Lassimonne (S. E.) : Documents pour la flore de l'Allier (/?. se. B., 17*" ann., n° 200-202, pp. 148-151). 1130 bis Léveillé (H.) : Contributions à la flore de la Mayenne [suite] [B. A. G. b., 13e ann,, n°^ 177 à 179, pp. 282-288 [à suivre]). — Voir n°7i3. 1130 ter Léveillé (Hector) : Nouveautés chinoises, coréennes et japonaises [suite] {B. S. b, F., 4^ sér., t. IV, n° 7, pp. 289-292 ; 12 esp. nouv.). — Voir n° 936). Les espèces nouvelles comprennent : i Isopyrum, i Ranunculus^ I Berberis, i Martinella g. n. Cruciferarum, 3 Salomonia, 2 Picris., 3 Juncus. 1131 Léveillé (H.) et Eug. Vaniot : Carices japonicai et coreanae a R. P. Faurie lectae {R. se. B., 17*= ann., no 203, pp. 164-167; i esp. nouv.). 11 32 Magnin (Ant.) : La flore des Randen, d'après M. Probst {A. fl. j., ^ ann., n^ 45-46, pp. 44-48, i carte). 1132 bis Marcailhou d'Ayméric (H.) et l'abbé A. Marcailhou d'Ayméric : Catalog-ue des plantes indigènes du bassin de la haute Ariège [suite] (B. A. G. b., 13^ ann., n°^ 177 à 179, pp. 289-320 [à suivre]. — Voir n° 719 ter. 1133 Mez (Cari) : Additamenta monographica 1904 {B. H. ^., 2« sér., t. IV, n" 9, pp. 863-878; n" II, pp. 1121-1136). Les espèces nouvelles comprennent : 2 Puya^ i Lindmania, 9 Vriesea, 19 Tkecophyllum, 5, Catopsis, 12 Tillandsia. 1134 Murr (J.) : Chenopodien-Studien {B. H. B., 2" sér., t. IV, n» 10, pp. 989-994, 2 pi.). 1135 Olivier (Ernest) : Ambrosia artemisiêefoliaX^. {R. se. 5., 17^ ann., n° 200-202, p. 151-153). 1136 Pannatier (Joseph) : Le Carex depauperata Good. nouveau pour la tlore suisse (B. H. B., 2^ sér., t. IV, n° 9, p. 956). 11 37 Rouy (G.) : Deux localités françaises nouvelles pour le Linnœa borea- lis L. {R. B. s., 2^ ann., n° 20, pp. 149-150). 1138 Rouy (G.) : Les Centanrea de la section Acrolophus dans la flore française {R. B. j., 2^ ann., n^ 20, pp. 140-149; a° 22, pp. 156-163). — LXXXIX — 1139 Rydberg (Per Axel) : Studies on the Mountain flora. XI [B. T. C, Vol. 31, n» 7, pp. 399-410; 19 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : ■i.Juncus, i Juncoides, 2 Alliunt, I Corallorhi^a, i Salix^ 2 Atriplex, i Coriospermum, i Claytonia, t Cerastiuw, 2 Arenaria, i Alsinopsis, 1 Lychnis, i Stanleya, 1 Schœnocrambe. 1140 Sagorski (E.) : Ueber F/\.ç.rn. in den Getrei- defeldern Bayerns [^«] ((9^ ^., LIV*^ ann., n° 9, pp. 329-332). — Fi?/^ n° 959. 11 42 Verguin (Louis) : X Fumaria Bamati, hybride nouveau [i^. agraria X ^. capreolatd] {R. B. s., 2« ann., n° 20, pp. 121-124). 1143 Vierhapper (Fritz) : Neue Pflanzen-Hybriden. 2. Soldanella Lungo- viensis Vierh. [Soldanella pusilla Baunig. X tnontana Mik. \0e. Z.^ LIV'^ ann., n^ 10, pp. 349-350). 1144 Weber : Œuvres posthumes, publiées par M. R. Roland-Gosselin. i, Plantes nouvelles ; 2, Floraisons inédites de plantes déjà décrites {B. M., 1904, n° 6, pp. 382-399; 15 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 5 Cereus, i Pilocereus, i Echi- na p sis ^ I Echinocactus, 7 Opuntia. 1145 Wildt (Albin) : Ueber .^^//«^^-Bastarde in Mâhren [Oe. Z.^ LIV^ ann., n° 10, pp. 379-3S2). 1145 bis Williams (Frédéric N.) : Liste des plantes connues du Siam \suite\ {B. H. B.^ 2'^ sér., t. IV, n° 10, pp. 1027-1034 \a suivre]. — Voir n'^ 556 bis. 1146 Williams (Frédéric N.) : Veronica Buxbaumii as a british colonist (/. of B., Vol. XLII, n° 501, pp. 253-254). xc Cryptogames vasculaires. 1 147 Briquet (John) : Notes sur deux F'ougères rares du Jura savoisien {A. fl. y., 5*^ ann., n» 45-46, pp. 41-43). 1148 Christ (H.) : Primitia; Floras Costaricensis. Filices et Lycopodiaceae. 111(5. H.B.,2'' sér.,t. IV,n'^sg^ jq et 11, pp. 936-951, 957-972 et 1089- 1104 [À suivre]). Espèces nouvelles décrites : 11 Hytnenophyllum, 2 Trichomanes, 9 Cya- thea, 5 Alsophila, 5 Aspidium, i Gymnopteris, 2, Atkyriuni,2 Diplazium^ 3 Asplenium, 3 Lotnaria, 3 Adiantufn, 2 Gymnogramine, i Saccoloma, 3 Polypodium. 1149 Linsbauer (Ludwig) : Ueber das Vorkommen von Botrychiiim rutas- folium A. Br. in Niederôsterreich {Oe. Z.^ LIV"^ ann., n° 9, pp. 332- 333)- MUSCINÉES. 1149 bis Evans (Alexandre W.) : Notes on New Eng-land Hepaticae \suHe\ {Rk.., Vol. 6, n° 69, pp. 185-191, I pi. ; i Lepidozia nouv.). — Voir n» 976. 1149 ter Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens \suHe'\ {B. H. B., 2° sér., t. IV, n"^ g, 10 et 11, pp. 919-935, 1035-1050 et 1137-1154 [à suivre]). — Voir n° 976 bis. 1150 Keller (Robert) : Beitrâg-e zur Kenntnis der Laubmoosflora des Kan- tons Unterwalden (B. H. B., 2'- sér., t. IV, n° 9, pp. 952-956). 1151 Lett (Canon H. W.) : Notes on Hypopterygimn (/. of B., \o\. XLII, n° 501, pp. 249-252, I pi. ; I esp. nouv.). 1151 i5/j Paris (Général) : Quelques nouvelles pleurocarpes japonaises et tonkinoises [suite] {R. br., 31"^ ann., n° 5, pp. 93-95. — Voir n» 768. 1251 ter Roth (Georg) : Die europâischen Laubmoose (9^ et lo*^ livr., t. Il, pp. 385-640, pi. XXXI-L, — Leipzig-, 1904, Libr^^ VV^ Eng-el- mann). — Voir n° 565. Ces deux livraisons, consacrées à la suite des Bryinées, comprennent la fin des Cylindrothéciacées, les Brachythéciacées, les Amblyostégiacées et une partie des Hypnacées. 1152 Schiffner (Victor) : Revision einig-er kritischer Laubmoose aus dem Herbarium F. v. Hohnel [Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 425-427). 1153 Schiffner (Victor) : Ueber Dumoriiera (Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 428-429). 1153 bis Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [suite] {B. H. B,, 2^ sér., t. IV, n" 10, pp. 973-988 ; 2 esp. nouv. de Plagiochild). — Voir no 983 ter. XCI — Algues. 1154 Collins (Frank S.) : A. Sailor's collection of Algae(7?>4., Vol. 6, n" 69, pp. 181-182). 1155 Comére (Joseph) : Diatomées de la Montag-ne Noire {B. S. b. F., 4e sér., t. IV, n° 7, pp. 338-445)- 1156 Cushman (Joseph A.) : Notes on Micrasterias {xoxn southeastern Mas- sachusetts (B. T. C, Vol. 31, n*^ 7, pp. 393-397. I fi?- dans le texte). 1157 Palibin (J.) : Résultats botaniques du voyage à l'Océan glacial sur le bateau brise-glace « Ermak », pendant Tété de Tannée igoi. IV. La microflore de la mer de Barents et de ses glaces {B. J. P., t. IV, fasc. 4, pp. 71-80, en russe, avec résumé français). 1158 Petit (Paul) : Diatomées récoltées en Cochinchine par M. D. Bois [N. N., XV^ sér., pp. 161-168, I pi. ; 4 esp. nouv. [3 Stirirella et I Acknanthes'\). 1159 Schmidle (W.) : Einige neue Algen aus Java und den Philippinen [gesammelt von A. Usteri] {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 414-415; 4 esp. nouv.). Ces espèces nouvelles comprennent : i Phormidiiim^ i Lyngbya^ I Pleurocapsa et i Myxobaktron, 1160 West (G. S.) : West Indian freshwater Alga; (/. of B., Vol. XLII, n° 502, pp. 281-294, I pi. : 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Œdogonmtn^ i Hormospora^ 2 Endoderma^ 1 Cosmarium, i Pleurococcus^ 1 Palmellococcus^ i Chara- ciopsh^ I Lyngbya. Lichens, 1161 Britzelmayr (M.) : Ueber Cladonien-Abbildungen {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 401-413). 1162 Steiner (J.) : Flechten, auf Madeira und den Kanaren gesammelt von J. BornmûUer in den Jahren 1900 und 1901 {Oe. Z.., LIV^ ann., n°s 9, 10 et II, pp. 333-336, 351-365 et 399-409 [à j-^/z'/-^]; 10 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Pyrenopsis^ j, Ramaliiia^zRino- dina, i Lobaria, i Lecanora, \ Periusaria. 1163 Wheldon (J. A.) and Albert Wilson : West Lancashire Lichens (/. of B., Vol. XLII, no 501, pp. 255-261). Champignons. 1 164 Breviére (Louis) : Contribution à la flore mycologique de TAuvergne (5. A. G. b., 13e ann., no^ 177 à 179, pp. 247-252). — XCII — 1165 Bubâk (Fr.) et J. E. Kabât : Mykologische Beitrage. II {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 416-421 ; 14 csp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 3 Pkyllosiicta, i Photna, i Cyto- spora, 3 Ascochyta^ 2 Septoria^ i Rhabdospora^ i Lepiothyrium, 1 Mars- sonia^ i Heterosporium . 1166 Giesenhagen (K.) : Capnodium maximum B. et C. {B. d, b. G., t. XXII, fasc. 7, pp. 355-358). 1167 Hennings (P.) : Cudonîa Mildbvaedii'? . Henn. n, sp. {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 430-431, I fig. dans le texte). 1168 Hennings (P.) : Doassansia RenkaufiîY . Henii.,n. sp. auf Hydrocha- ris Morsus Ranse L. {Hdw., t. XLIII, fasc. 5, p. 434). ii6g Hennings (P.) : Einig-e von Herrn G. P>urich, Goda, im Kônigreich Sachsen gesammelte Spha;ropsidaceen {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, PP- 432-433 ; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Phoma, 2 Diplodina, 1 Rhabdo- spora, I Hendersonia, i Camarosporiiim,\ Armerosporîum. 1169 bis Hennings (P.) : Fung-i amazonici III. a cl. Ernesto Ule collecti [;?«] {Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 353-400, 44 fig". dans le texte ; 94 esp. nouv.). — Voir n° 993. Les espèces nouvelles comprennent : 2 Saccardomyces n. g-. Englerula- cearum, 5 Dimerosporium, \ Dimerium, i Perisporina n. g-. Perisporia- cearum, z^ Parodiella, 7 Meliola, i Ziikalia, 1 Zukaliopsis n. ■g. Perispo- riacearum, i Physalospora, 3 Phyllachoya, 2 Dothidella, i Dothidea, 1 RJtopographus, i Asterella, 5 Asterina, 3 Seynesia, i Asteridella, 2 Micropeltis, 4 Scolecopeltis, i Asteropeltis et i Phaeoscutella nn. gg. Microthyriacearum, i Attlographum, i Leinbosia, i Metadothella n. g-. Pseudophacidiacearum, 2 Phyllosticta, i Aposphseria, 2 Haplosporella, I Coniotkyrium, i Cicinnobella n. g. Sphaeropsidacearum, i Ascockyta, I Diplodiopsis n. g. Sphssropsidacearum, i Septoria, i Septodothideopsis n. g. Sphaeropsidacearum, 3 Aschersonia, i Leptothyrimn, 2 Mêlas mia, 3 Leptnthyrella, i Poropeltis n. g. Leptostromatacearum, i Astercsto- mclla, I Peltistroma. i Seynesiopsis et i Phragmopeltis nn. gg. Lepto- stromatacearum, I Busseella, i Verticillium, 3 Helmiiithosporium, 3 Cf?^- cospora, i Coreiuiîim, i Siilbothamnium, T,Arthroboiryum, i Bactridiop- sis n. g. Tuberculariacearum, i Fusarium, i Spegazsinia, i Uromyces. 1170 Magnus (P.) : Puccinia Rûbsaameni P. Magn. n. sp., eine einen ein- jâhrigen Hexenbesen bildende Art (5. ^. i5. ^., t. XXII, fasc. 7, pp. 344-347, I Pl-)- 1171 Murrill (William Alphonse) : The Poh'poraceai of North America. \'1II. Plapalnpilus, Pycnoporus, and new monotypic gênera {B. T. C, Vol. 31, n° 8, pp. 415-428 ; 6 genr. nouv.). L'auteur crée 6 genres nouveaux : Abortiporus {A. distortus = Polypo- rus abortivus Peck), Cyclomycetella {C. pavonia = Polyp. pavoniics Fr.), Cycloporus {C. Greenii = Cyclomyces Greeiiii Berk.), Globifomes {G. (rraveolens = Fomes graveolens Cooke), Nigrofomes [N. mclanopo- rus = Polyp. melanoporus Mont.), Poronidulus {P. conchifcr = Boletus conchifer Schw.j. XCIII 1171 bis Poirault (J.) : Liste des Champig-nons supérieurs observés jusqu'à ce jour dans la Vienne [suite] {B. A. g. b., 13e ann., n*^ 177 à 17g, pp. 220-224 [a suivré\). — Voir n° 793. 1172 Sydow (P. et H.) : Monographia Uredinearum [suite] Vol. I, fasc. V, pp. I-XXXV et 769-972). 1173 Traverse (J. B.) : Eine neue Cercosporella-Ari [C. compacta Trav.] \Hdw., t. XLIII, fasc. 6, pp. 422-424, i fig. dans le texte). Paléontologie. 11 74 Oliver (F. W.) and D. H. Scott : On the structure of the palaeozoic seed Lagenostoma Lomaxi^ with a statement of the évidence upon which it is referred to Lyginodendron {Philosophie. Transact. of the roy. Society of London^ sér. B, Vol. 197, pp. 193-247, i fig". dans le texte et 7 pi.). 1175 Wigglesworth (Grâce) : The papills in the epidermoidal layer of the Calamitean rost {A. of B., Vol. XVIII, n° LXXII, p. 645-648, 3 ï\g. dans le texte). Pathologie et tératologie végétales. 1176 Daguillon (Auguste) : Sur une acrocécidie de Veronica Chamasdrys L. [R. g. B., t. XVI, n« 187, pp. 257-264, 6 fig-. dans le texte). 1177 Servettaz : Remarques sur quelques anomalies de la fleur des Eléag-- nées {{B. S. b. F., 4» sér., t. IV, n« 7, pp. 332-335). 11 78 Wildeman (E. de) : Sur l'acarophytisme chez les Monocotylédones (C. R., t. CXXXIX, n° 14, pp. 551-553)- Technique. 1179 Hansen (A.) : Ein Apparat zur Untersuchung- der Wirkung- des Windes auf Pflanzen {B. d. b. g., t. XXII, fasc. 7, pp. 371-372, i fig". dans le texte). 1180 Plowman (Amon B.) : The celloidin method with hard tissues {B. G., Vol. XXXVII, n'^ 6, pp. 456-461). Botanique économique. 1 181 Chevalier (Aug.) : La question de la culture des Cotonniers en Afrique tropicale (C. R., t. CXXXIX, n° i, pp. 79-^i)- Sujets divers. 1182 Belèze (Mlle) : Notes botaniques : i, Les roses et les Rosiers; 2, Une Orchidée montas-narde dans la forêt de Rambouillet [Goodyera re- pens] \ 3, Stations anormales du Tetragonolobus siliquosus {Compt. XCIV rend, du Congres des Soc. savant, de Paris et des Départem.^ tenu a Bordeaux en tpo^, pp. 329-343). 1183 Du Buysson (Henry) : Sur racclimatation de quelques végétaux dans l'Allier (R. se. B., ly^^ana., n''^ 198-199, pp. 125-127). 1184 Engler (A.) : Plants of the Northern temperate zone in their transi- tion to the High Montains of tropical Africa {A. of B., Vol. XVIII, n'^ LXXII, pp. 523-540)- 1185 Garbini (Adriano) : Per orientarsi nella nomenclatura degli studi concernenti la vita délia acque dolci {N. tV., XV'^ sér., juill. 1904, pp. 93-114). 1186 Hesselman (Henrick) : Zur Kenntnis des Pflanzenlebens schwedischer Laubwiesen. Eine physiologisch-biologische und pflanzengeographi- sche Studie (B. B. C, t. XVII, fasc. 3, pp. 311-460, 29 fig. dans le texte et 5 pi.). 1187 HockiF.) : Ankômmelinge in der Pflanzenwelt Mitteleuropas wâhreud des letzten halben Jahrhunderts. IX {B. B. C, t, XVII, fasc. i, pp. 195-210). 1188 Moulton (Dora H.) : Tenth annual meeting of the Josselyn botanical Society of Maine (Bâ., Vol. 6, n" 69, pp. 192-193). 1189 Schulz (Aug.) : Entwickelungsgeschichle der gegenwârtigen phane- rogamen Flora und Pflanzendecke der Schweiz {B. B. C, t. XVII, fasc. I, pp. 157-194). 1190 Senn (G.) : Die Frundlagen des Hallierschen Angiospermensystems. Eine phylogenetische Studie {B. B. C, t. XVII, fasc. i,pp. 129-156). Z.e Gérant .* Louis Morot. Paris. — J. Mersth, imp., 4 bis, av. de CbâUUcn. lOURNAL DE BOTANIQUE 18" année. — Décembre 1904. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE MMMMMMAMMWW Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 1190 6is Garry (F. N. A.): Notes on the drawinjj-s for « English Botany » [fin] (/. of 5., Vol. XLII, n° 51)3, Suppl., pp. 257-272). — Voir n** 1043 bis). Biologie, Morphologie et Physiologie générales. II. il André 'G.) Développement de la matière org-anique chez les gfraînes penJaur leur maturation (C R.^ t. CXXXIX, n" 20, pp. 805-807). 1192 Berthelot : Recherches sur la dessiccation des plantes et des tissus végétaux" période de fenaison non réversible. — Equilibre final, dans les conditions atmosphériques moyennes (C /?., t. CXXXIX, n<^ 19, pp. 693-702). 1193 Berthelot: Recherches .sur la -leàsication des plantes: période de vitalité. Mumectation par Teau liquide. Réversibilité imparfaite (C. 7?., t. CXXXIX, n-^ao, pp. 761-773). f 194 Berthelot : Sur la dessiccation absolue des plantes et matières végé- tales : période de dessiccation artihcielle. Réversibilité par la vapeur d'eau atmosphérique \C. R.^ t. CXXXIX, n° 19, pp. 702-711). 1195 Berthelot : Sur les changements de dimensions et de volume que les organes et lissns des végéta* s éprouvent sous l'influence de la dessic- cation (C. R t. CXXXIX, n° 21, pp. 825-834). 1196 Beuîaygue: ÇL 1 • Evolution du poids et des matières organiques delà ff^uille durant la nécrobiose à la lumière blanche (C. /?., t. CXXXIX, n'' 20, pp. 814-816). I iq7 Col (A.) • Recherches our la disposition des faisceaux dans la tige et les feuilles de quelques Dicotylédones (/4. 6'i?. «., S'sér.^t XX,n°^i-4, pp. 1-288, 4ofig. dans le texte). lîO'j Davis (Bradléy Moore) : i he relationships of sexual organs in plants {B. 6\, Vol, XXXVIII, n» 4, pp. 241-264). 1900 Demoussy (Ej : Sur la végétation dans des atmosphères riches en acide carbonique (C. R., t. CXXXIX, n» 21, pp. 883-885). 1200 Gaucher (Louis): Etude générale de la membrane cellulaire chez les végétaux (229 pag., 44 fig. dans le texte. — Libr'* Paul Klinck- sieck, Paris, 1904). — ICVI 1201 Bering (Georg) : Untersuchungen ùber das Wachstura inversg-esteîlter Pflaazenorg-aae (/. w, B.y t. XL, fasc. 4, pp. 499-562, 5 fig dans le texte). 1202 Kostytschew (S.): Ueber die normale und die anaërobe Atmung bel Abwesenheit von Zucker (/. w. B.^ t. XL, fasc. 4, pp. 563-592).. 1203 ïieclerc du Sablon : Recherches physiologiques sur les matières de réserve des arbres (R. g. B.^ t. XVI, n»s 189 et 190, pp. 341-368 et 386-401, 15 fig-. dans le texte). 1204 Mantogazza (Paolo) : Nuovi fatti in appoggio delîa pang-enesi di Darwin {N, G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. IV, pp. 453-455, i pi.). 1205 Mâssalongo (C.) : Di una sing-olare associazione di piante leg^nose {B. S. b. t., 1904, n"3 7-8, pp. 340-342). 1206 Millier (Arno) : Die Assimilationsgrôsse bei Zucker-und Stârkeblât- tern (/. m. B. t. XL, fasc, 4, pp. 443-498). Biologie, morpholog^ie et physiologie spéciales. Phanérogames. 1207 Albo (Giacomo) : L'azinne del tannino sulla germinazione e sullo sviluppo ^ç\Solanum tuberositm {N.G .^ nouv. sér.. Vol. XI, fasc. XI, pp. 521-538, 3 fig, dans le texte). 1208 Barsaîi (E.) : îlnettario fiorale e rimpollinazione nella Polanisîa uni- glandîilosa DC. (B. S. b. t.. 1904, n°^ 7-8, pp. 325-327). i2oq Barteliêtti (Veturia) : Intorno alla secrezione dei tegiimenti seminali di due specie di Calamus {B, S. b. /., 1904V n9 7-8, pp. 309-315). 1210 Bergen (Joseph Y.) : Transpiration of sun îeaves and sbade leaves of O/ca europp^a aad other broad-leaved evergreens {B. G., Vol. XXXVIII, n<> 4, pp. 285-296, II fig. dans le texte). 121 1 Bernard (Noël): Recherches expérimentales sur les Orchidécts {R. g. B., t. XVI, n» 191, pp. 405-451 [à suivre\^ 8 fig. dans le texte et 2 pi), 1212 Bertrand (Gabriel): Sur un nouveau sucre des baies de Sorbier (C i?., t. CXXXIX, n" 20, pp. 802-805). 1213 Bessey (Charles E.) : The chimoey-shapcd stomata of Hoîacanîha Emoryi {B. T. C, Vol. 31, n" 10, pp. 533-527, i pi). 1314 Chauveaud (G.) : Transformations d'î nouvel appareil sccréte'.3r des . Conifères 1 C. R., t. CXXXIX., n" 21, pp. 881-883). ÏJÎ5 Calo-A&a. (AniofliiG): Contribuzione ail' anatomiadcîle Oîacaceai (//. G., nouv sif., Vol. XI, fasc. IV> pp. 530-565). 12 16 KeiiicotL . Wiliinoî; B.) : The daily periodicity of cell'divisîon and ol elon^aîton in the root oî AIUuik {B. T, C, Voi, jt, n*" lO, pp. 529-550, 8 fig. dans le texte). — XCVII 1217 Michniewiez (Âdolf Rudolf): Ueber die Plasmodesmenstruktur der Kotyledonarmerabranen von Lupinus {Oe. Z.^ LIV* ann., n° 11, pp. 393-396). 12 18 Molliard (Marin) : Sur la production expérimentale de Radis à réser- ves amylacées (C, R., t. CXXXIX, n° 21, pp. 885-887). 12 19 Piccioli (Lodovico) : Il legno e la corteccia délie Cistacee {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. IV, pp. 473-504, 20 fig-. dans le texte). 1220 Tammes (Tine) : Ein Beitrag-zur Kenntniss von Trifolium pratense guinquefolium de Vries {B. Z.^ 62^ ann., P part., fasc. XI, pp. 211- 225, 3 fig. dans le texte). 1221 Zederbaner (E.) : Kleistog-amie von Viola arvensis und ihre Ursacben {,Oe. Z., LIV«ana., n» 11, pp. 385-387). 1222 Zsàc (Zoltân) : A Fumariaceâk hajszâlképletei [Die Haargebilde der Fumariaceen] {M. L. B.^ Illeann., n" 8-1 1, pp. 238-241 [en allemand et en hongrois]). MUSCINÉES. 1223 Becquerel (Paul) : Sur la germination des spores ^Ab'ickum undu- latum et A'Hypnum velutinutn, et sur la nutrition de leurs protonémas dans les milieux liquides stérilisés (C. i?., t. CXXXIX, n° ig, pp. 745-747)- Algues. 1224 Artari (Alexanderj : Der Einfluss der konzentrationen der Nâhrlo- sungen auf die Entwicklung einiger grûner Algea. \{J. zu. B,, t. Xl^, fasc. 4, pp. 593-613, 2 fig. dans le texte). Champignons. 1225 Bourquelot (Em.) et H. Hérissey : Sur la tréhalase ; sa présence géné- rale dans les Champignons (C. R., t. C XXXIX, n" 21, pp. 874- 876), 1226 Emerson (Jalia T.) : Relationship 6f Macrophoma and Diplodia {B. T. C, Vol, 31, no 10, pp. 551-554, I pî.). 1227 Guéguen (Fernand) : Les Champignons parasites de l'homme et des animaux (xvii-2g9 P^Sf-> 12 pi. — Libr'® A. Jcaaia, Paris, 1904). 1228 Steîanowska (Mlle M.): Sur la loi de variation de poids du Pénicil- lium glaucum eu fonction de Tâge (C i?., t. XXXIX, n° 2î, pp. 8-/ 9-881). 1339 Si«v.în8(F. L.): Oogenesisaud fertiiization in Albngo lpomœae-pat;du- ran£s{B. C, Vol. XXXVIIÎ, n" 4, pp. 300-302, fig. daos le texte). — ZCVIII — Systématîquî?, Géojjraphie botanique, Flores, Comptes rendus d'herîiorisations et de voyages. Phanérogames. 1330 Béguinot (A. ) e G. B. Traverso : Notizie preliminari sulle arboricole délia flora ilaliena {B. S. b. ;'., 11)04, ^"^' 7*^> PP- 34-'35-)' 1231 Borbâs (V. v.): Phtus nigi-a Arnold az Alfôldon iiinea es tùl [Pz.'ins jiigra Arnold diesseits und jenseits der ung"ari?chen Tiefebcne] {M. b. L., III" ann., n'^ 8-11, pp. 285-287, eu lionj^rois el en allemand). 1232 Bornmùllcr (J.): Beitrâge zur Fiera der Elbursg-ebir^e Nord- Persiens {B. n. /?.., J^sér., t. IV, n° 11, pp. 1073-1088 [à suivre^. 1233 Britton (N. L.) : Ou Pisonia obiusata and its allies {B. T. C, Vol. 31» n° II, pp. 611-615, - ^^P* liouv. de Torrubia). 1234 CandoUe (Augustin de) : Plantai Touquinenses. I {B. H. B., 2^ sér., t. IV, u" II, pp. 1069-1072). Espèces nouvelles: i Polyallhia, s Melodorum, i Alphcnsea, i Pit- tosporum, 2 Siixis. 1235 Cavara (F.): Note floristiche e fitojjeog-rafiche diSicilia (5. S. b. î.., 1904, 007-8, pp. 315-324). 1236 Cockerell (T. D. A.): The North American species of Hymenoxys {B. T. C, Vol. 31, n"» 9, pp. 461-509, 4 pi. ; 4 esp. nouv.). 1236 bis Domin (Karl) : Fragmente zu einer Monographie der Gattung Kœleria {suite\ {M. b. Z., IIP ann., n^ 8-11, pp. 254-281 \à suivre]. Voir n° 912. 1237 Domin (Karl) : LysimacJtia Zawadskîi Wiesncr, eine intéressante Form der veiânderlichen L, Nummularîa L. {M. b. Z., 3* année, no8-ii, pp. 233-238). 1238 Erickson (Johan) : Tvânne fôr Sverîges flora nya Violahybrider \Viola iiliginosa Bess. X canina L. och Viola uligi?iosa Bess. X Pivt- niana Rchb.] {B. N., 1904, n° 5, pp. 237-242). 1239 Fernald (M. L.) : The amcrican représentatives of Pyyola rotundi' folia {Rk. Vol. 6, n» 70, pp. 197-202). 1240 Ferraris (T.) e G. Ferre : Materiali per una flora del circondario di Alba. Seconda contribuzione (^V. C, nouv. sér., Vol. XI, fasc. IV, pp. 5f>5-52o). 1241 Fouillade (V) : Une nouvelle Violette hybride : X Viola DuffoyiiFonWX. [V. silvestris X û^^'^a var. scoiopkylld\ {R. B. s.^ 2® ann., n<* 22, pp. 152-156). 1241 bis Freyn (J.) : Plantae exAsia média [suite] {B. H. B.. 2« sér., t. IV, n'^ II, pp. \\0'^-\\2o\a suivre]). — Voir n'^ ()20 bis. 1242 Goiran (A.) A proposito di alcune stazioni di Pennisetum longisty- lum Hochst. \_B. S. b. /., 1904, a° 7-8> pp. 324-325), XCIX 1243 Gandoger (Michel) : Novus Conspectus Florae Europae [sut'fe] {B. J. (1. 3., 13 anu., n" 182, pp. 133-164 \à- suivre]). 1244 Eitchcock (A. S.) : Notes on North American Grasses. IV {B. C, Vol. XXXVill, n° 4, pp. 297-299). 1245 Hoffmann (Ralph) : Notes on the flora of Berkshire Couaty, Massa- chusetts {HA. y Vol. 6, n° 70. pp. 202-206). 1246 Jackson (A. B.) : Leicestershire plant Notes, 1886-1904 |(y. 0/ B., Vol. XLII. n" 503, pp. 337-349). 1247 Knowllon (G. "H.) : Notes on the flora of Day Mountain, Franklin County, Maine (/?/?., Vol. 6, n° 70, pp. 206-2CX)). 1248 Laduruer (Artur) : Beitrâg-e zur Flora von Meran (Oe. Z.., LIV» ann., n" 1 1, pp. 410-412). 1249 Litschauer (Viktor) ; Ein Beitrag zur Flora Nieder-Oesterreichs (Oe. Z.y LIV« ann., n» n, pp. 396-398). 1250 Neyraut ( E. J.): Sur trois plantes de la vallée de laLoxia {Soldanella montanuy Ily nien o phy llum Tiuibridgense et Trichomanes radicans {R, B. s., 2^ ann., n" 22, pp. 151-152). 1251 Podpéra (Josef) : Ueber das Vorkommen des Ostertcum palustre Besser in Mâhren {Oe. ^., LIV«anu.,n» ii, pp. 387-393). 1252 Raggi (Luigi) : Sg^uardo floristico ai dintorni di Cesena. Nuovo contri- buto alla flora délia Romagna {N. G., nouv. sér., Vol.XI, fasc. IV, pp. 456-47^)- 1253 Rendle lA. B.) : Mr. Hesketh Prichard's Patagonian plants (/. o/ B., Vol. XLll, n° 503, pp. 321-334 {à suivre], i pi. ; 7 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Trislagma, i Alstroemeria, I Escallonia^ i Aiiarthropkyllurn, 2 Patagonium, i Oxalis. 1254 Rohiena (Jos.): Zwei neue Pflanzen-Arten von M.onX.ç.n^gTo[Berieroa Glntlii sp. n., Eup/iorbia Dotninii sp. n.] [M. b. L., 3" ann., n" 8-1 1, pp. 232-233). )255 Rouy (G.): Note sur VOrobancke unicolor Boreau (/?. B. s., 2* ann., n" 22, pp. 164-166). 1256 Rydberg (Per Axel): Studies on the Rocky Mountain flora XII (B. T. C, Vol. 31, n° 10, pp. 555-575 ; 41 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Draha, i Smeloivskia, 2 Sophia^ 1 Aribis^s 2 Erysimunt, 2 Opuiasicr, i IJolodiscus, 1 Potentiila, 2 Rosa, 2 Astragalus, 3 ?Iomalobus, i Cexnothus, zSphôeralcea, 2 Tou- te:'ea, 2 Acrolasia, 4 Epiloàiutn, i Gayophytum, 2 Anogra, 2 Paclty- lophus, I Gaura, 2 Suida, i Aleîes, i Phellopferus^ i Pseudocymopierus. 1257 Simonkai f^Lajos^ : Idei vasmegyci kiràtu'uiâsoin botanikai eredmé- nyei (Die Resulr.ate meiner heurig-en botanischea Excursion im Comi- tate Vas] {M. b. Z., III'' ann., a°8-ii, pp. 246-250 [en hongrois et en allemandj). L'auteur décrit j hybride nouveau Cirsium ràkosder'Se (C palustre L. y^C horridum Wimoi.Grab ) 1338 Sodiro (Aloysius) : Plantse ecuadorenses. III {B. /., t. XXXIV, fasc. 4, Suppl. n''78, pp. 1-19; 9 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Rkynchospora^ 2 Carex, 3 Tro pêeolum, 2 Noraiitea, i Cynanchum. 1359 Vail (Anna Murray) : Studies in the Asclepiadaceae. VIII. A new species of Asclepias from Kansas and two possible hybrids frotn New-York {B. T. C, Vol. 31, n» 9, pp. 457-460, 4 pi.). Cryptogames vasculaires. 1260 Hieronymus (G.): Plantae Lehmannianae in Guatemala, Columbiaet Ecuador regiouibusque finitimis collectai, additis quibusdam ab aliis coUectoribus ex iisdem reg-ionibus allatis determinata:; et descriptae. Pteridopbyta {B.J.^ t. XXXIV, fasc. 4, pp. 417-560; 38 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : a Trichomanes, i Loxotnopsis, I Cyathea, 6 Nephrodinm, i Aspidium, i Polystichum, 2 Diplasium. I BUchnum, 4 Cytnno gramme, i Adiantutn, 11 Polypodium, 7 Ela- phoglossjim. 1260 Enowlton (C. H.) : Voir n» 1247. 1260 Neyraut (V. l.) : Voir n. 1250. 1261 Waters(C. E.) : Aspletiium ebeneum proliferum {Rh. Vol. 6, n° 70, pp. 2IO-2ÏI). MUSCINÉES. 1262 Dixon(H. N.) : Campylopus atrovirens De Not. c. fr. — A correction (/?. br.^ 31*' ann,. n^ 6, p. 123). 1263 Douin: Cincinnulus trichomanis Dun3.(J?. br.^ 3i«ann.,n'' 6, pp. 105- 116, I fig. dans le texte). 1264 Gyôrffy (Istvân) : A Buxbaumia Hall.-k elôfordulâsârôl hazânkban [Ueber das Vorkommen der Buxbaîimia Hall, in Ungarn] (J/. b. Z., m* ann., n° 8-1 1, pp. 250-254, en hongrois et en allemand). 1265 Matouschek (Franz) : Bryologische Notizen aus Tirol, Vorarlberg- und Liechtenstein (//i5^z£/., t. XLIV; fasc. i, pp. 19-45)- 1266 Painter (Rev. W. H.): Mosses and Hepatics of Llanwrtyd, Brecon- shire (/. of B., Vol. XLIl, vfi 503, pp. 335-337)- 1267 Paris (Général): Muscinées de l'Afrique occidentale française. 6® ar- ticle {R, br., 3i«ann., n° 6, pp 1 17-123; 15 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : i Lettcoloma^ i Campylopus, I Ochrobryum, 1 Fissidens, i Pottia, i Hyophila, i Syrrhopodon, i Ca- lymptres, \ Bryum^ 1 Tric/tosieliam, 2 Taxiihelium, 2 Isopterygium, \ Stereophyllum. 1268 Péterîi (Mârton) : Adatok România lombosraohflôrâjâhoz [Beitrâge 2ur Laubmoostlora von Rumânien] [M. b. Z.., III® ann., n" 8-11, pp. 241-245). CI -T- 1269 RÔÎl (J.) : Beitrâge zur Torfmoosflora des Cascadengebirges in, Nord-Amçrika {Hdw.^ t. XLIV, fasc. i, pp. 46-48 \à suivre\). 1270 Stephani (F.): Hepaticarum species nova;. X {Hdw.^ t. XLIV, iasc. i, pp. 14-15; 4 esp. nouv. de Scapania). Algues. 1271 Âdams (J.) : Chantransia Alariae ]àviS^.ïn the British Isles (/. o/B., Vol. XLII, no 503, pp. 351-352). 1272 Cushman (Joseph A.) : Desmids from Newfoundland {B. T. C, Vol. 31, n"ii,pp. 581-584, I pi.; I Euastrum nonv.). 1273 Pcrsild (Morten P.) og Herm. G. Simmons: Om Faeroernes Havalge- vegetation cig dens Oprindelse. En Kritik {B, N.^ 1904, n°® 4 et 5, pp. 149-18061197-236). .' Lichens. 1274 Fink (Bruce) : A Lichen society of a sandstone riprop {B. C, Vol. XXXVIII, a" 4, pp. 265-284, 5 fig. dans le texte). 1274 bis Picquenard (C. A.) : Lichens du Finistère [suite] {B. A, G, b.^ 13® ann., a" \%2, pp. 109-172). . Champignons. 1275 Magnus (P.): Einige geschuldete mykologische Mitteilungen {Hdw. t. XLIV, fasc. I, pp. 16-18, I pi.). 1276 Murrill (William A.) : The Polyporaceae of North America. IX. Ino- noîiis-, Sesia and n^onotypic gênera {B. T. C, Vol. 31, n"* 11, pp. 593-610 ; 6 esp. nouv. et 3 genr. nouv.). L'auteur décrit 6 espèces nouvelles A'' Inonotus et 3 genres nouveaux : Lsetiporus (Z. speciosus = Polyporus sulphureus Fr.), Trichaptnm ( T. trtchomallum = Funalia trichomalla Pat.), Pogonomyces {P. hyd- noides = BoUtus hydnoides Sw.). 1277 Rèhm (H.): Beitrâge zur Pilzflora von Sûdamerika XIV. Gesammelt von Herrn E. Ule in Brasilien {Hdw., t. XLIV, fasc. i, pp. 1-13, I pK). Espèces nouvelles : 1 MicropèltiS, i Polystomella, 2 Nectria, i Phylla- chora, i Roslellinia, i Melanopsanttna, i Gaillardiella, i Aciiniopsis, I Ampkîsphasria, i Mycospkserella, i Sphssrulina, 2 Physalospora, I Leptosphisvia, t Catkarinia, 1 Cryptosporella, i Nunttnularia, i Kre(schmar'ia, i Triohophyma n. gen. Myriang-ialium, i Glonium., I Lembosia, 1 Actino&cypha, i Mollisia, i Stictoclypeolum n. gen. Mol- lisiacearum^ 2 Mellittosporiopsis , i Masseea. Nomenclature. 1278 Honse (Homer D.) : The nomenclature of Calonyction bona-nox {B. T. C, Vol. 3I) n» 1 1, pp. 589-592)- — en — 1279 Lpvier (E ): A propos de quelques remarques critiques de Tvl. le Docreur F -N, Williams, F. L. S. {B. S. b. /., 1904, n° 7-8, pp. Ï280 Levier (E.; : Lavori preliminari del Congresso di Nomenelatura del 1905 (5. S. b. /., 1904., n' 7-8, pp. 330.539). Paléontologie. î;:8i Grand'Eury : Sur les graines des Névroptéridées (C. R., t. CXXXIX n» 20, pp. 782-786}. 1282 Pampaloni (L.) • Noti/ie sopra alcune plante fossili dei tufi d.illacosta orientale dell' Lma {N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 4, pp. 566-570). Pathologie et tératologie végétales. 1283 Dagilillon (Aug.) Un cas de staminodie du pistil chez T^onicera Peri- dymenum L, (R. g B., t. XVI, n" 190, pu. 373385, 3 fig. dans le texte;. 1284 Horne (W ?.)• An anomalous structure on ihe leaf of a lîaan seedling- {B T. C. Vol 31, n<» II, pp. 585-588, 5 fig. dans le tfixte). 1285 Massalbngo (C.) Di un nuovo micocecldio iicW y^mara/si.fs sySves/ft's Desf. {B. S. b. i„ 1904, n» 7-8, pp. 354-35'-0- Technique. ij85 Paoli ; Guido.) : Una modificazione nell' uso del « réactif ;;^enevois » di Chodat (/>' S. b. t., 1904, n'' 7-8, p. 356). Botanique économique. 1287 Heckel (Edouard) ; Le Solanum Commersoni Dunal et ses variations dans leurs rapports avec l'origine de la Pomme de terre cultivée (C. R., t. CXXXIX, n» 21, pp. 887-889). Sujets divers. 128S Audin iM.); Essai sur la Géographie botanique du Beaujolais [?uiie] [B A. Ci. b. n" ann.,n'5 182, pp. 81-108 {à suiv/'t;]). 1289 Borbâs (V de» « In verba magistri jurare fallax » [I/. b. L , TII« ann„ n'' 8-1 1, pp. i8i-j85, en hongrois, avec, résumé aUeinaml). 1290 Bntten ^JameS' ■ Notes onafrican Asclepiadeaf. (/. i?/ i?.^ Vol. XLII, n" 503^ PP 3',^-350 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOiVlS D'AUTEURS CAAirs (A. et Îl-G.) — Classification des Saules d'Europe et Mono- graphie des Saules d* France .... 177,245, 367 ChiI''KLOï (■].). — Su! quelques anomalies de VAleuria vesiculosa Bull. ^o Col (A.». — R^:chercbes sur l'appareil sécréteur interne des Compo- sées (.v&;'.V). , . . . . . 110, 153 GuÉKiv (P ). — Recherches sur le développement et la structure ana- tomique du tégument séminal des Gentianacces 33, 83 GuiGXARD (L.). — limploi de l'hydrate de chloral pour dissoudre la matière colorr'.nie de Poruanettc et le iudan 14 GuiGNARD (L.)- — 1-'- douljje fécondation 'c\\t.z les •vi.-jlvni.écs, . . , 2Cj6 II Y (abhé F.j. — Sur les Roses hybrides de î'AaJGii issues du Rocct gallica 64 MÉRiz.scfrwOV, SKY ((11. — î..'i de translation des stades ;;i!c/. les Dia- tomées. ... 17, 76 NicoLOFK ('i')i.); — Sur le t) p'j floral et le développement du fruit des Juglandées (PI. I et II). -. , 134, 380 Peltrisot (C.-N.). — Développement et structure de la graine de quelques Éricacées J34, 309, 3S6 Sauv.ageau (Camille). — Remarques sur les Sphacé!ariacéi-;s {..tniie). 88 Vi\N TiECHCM ;Ph.).— Prcmitjr.s indices de dio.îogéuie "he-. îrrs Athi- zophytes et »îcTniers vestiges de tomiogénie i he^ 'r^-; l-'h îrophyles. 5 Van i'iCGHEM (Ph.i. — Sur les faisceaux médullaires de la lige et du pédoncule floral des Gcdoyé^s 53 Van Tieghem (Ph.). — Sur les franges sécrctticcs des stiruiles et des sépales chez les Godo)ée3 105 Nota. — Les planches accompagnant le mémoire de M. Nicoloff seront jointes à la deuxième partie de ce mémoire dans le louie XIX (icp5). ■^ ^ ^> 1 n TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES Anomalies de VAleuria vesiculosa Bull 30 Appareil sécréteur interne des Composées 1 10 Diodog-énie chez les Arhizophytes (Premiers indices de) , 6 Faisceaux médullaires de la tige et du pédoncule floral des Godoyées. 53 Fécondation (Double) chez les Malvacées 296 Frang-es sécrétrices des stipules et des sépales chez les Godoyées . . 105 Fruit des Jugîandées (Développemeîlt du) 134 Graine de quelques Éricacées (Développement et structure de la) 234, 309 Hydrate de chloral (Emploi de l') pour dissoudre la matière colorante de Torcanette et le sudan 14 Roses hybrides de l'Anjou issues du Rosa gallica 64, Saules d'Europe (Classification des) 177 Sphacélariacées (Remarque sur les) ^"è Tégument séminal des Gentianacées (Développement et structure du) 33, 83 Tomiogénie chez les Rhizophytes (Derniers vestiges de) 12 Translation des stades chez les Diatomées (Loi de) 17, 76 Type floral des Juglandées ï54 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE PLANTES {Les noms des espèces ei genres nouveaux sont imprimés en caractères gras.) Acetabularia mediterranea, 8. Acroptilon Picris, 124. Adenostyles albifrons, 125. Ag-eratum caerulcum, 114, 127, 169; conyzoides, 127. Aleuria vesiculosa, 30. Althaea rosea, 296. Anacyclus Pyrethrum, 130. Andromeda arborea, 334 ; calycu- lata, 3305 polifolia, 336. Anteunaria margaritacea, 163. Anthémis miïta, 124; tinctoria, Ï14. ArbutuS Andrachne, 324; Menziesit, 324 -, Unedo, 324. Arctostaphyios alpina, 328; glauca, 328; pungens, 328; Uva-Ursi, 328. Arnica montana, 166. Aronicum scorpioides, 125. Artemisia Absinthium, 127, 169; Dracunculus, 131, 169 ; maritima, 166. Auricula coinplexa, 25. Azalea mollis, 359; sioensis, 359. Baccharis halimiiolia, 124. Bartonia tenella, 40; verna, 40. Belmontia cordata, 38. Biotia commixata, 125. Boretta polifolia, 242. Botrydium, 9. Bruckenthalia spiculiflora, 348. Bryanthus empetriformis, 351; taxi- folius, 351. Bryopsis, 9. Bulbochaete, lo. Cacalia intermedia, 125', dépens, 123; suaveoicns, 125. Calendula officinalis, 163. Calluna vulgaris, 344. Canscora decussata,4o ; diffusa, 40; pusilla, 40 ; Wallichii, 40. Carduncellus Monspeliensium, 128. Carduus pycnocephalus, 127. Carlina acanthifolia, 128; acaulis, 128; caulescens, 128. Carpesium abrotanoides, 114. Carya, 385 ; C. amara, 140. Cassandra calyculata, 330. Centaurea Cyanus, 154 ; glastifolia, 124; ruthenica, 127; Scabiosa, 166. Cespedesia Bonplandi, 57, 105 ; brasiliana Van Tieghem, 57 ; re- panda, 58 ; spatulata, 58, 105 ; Sprucei Van Tiejhem, 57. Chamaepeuce stellata, 124. Chimaphila japonica, 390. Chironia linoides, 41; peduncularis, 41. Chlora imperfoliata, 40; perfoliata, 40 ; serotina, 40. Chlorochytrium Lemna;, 7. Chrysanthemum viscosum, 125, 136. Cicendia pusilla, 40. Cineraria maritima, 125. Cirsium arvense, 114, 125, 127, 164', monspessulanum, 127. Cletbra acuminata, 365 ; alnifolia, 365 ; arborea, 365 ; barbioervis, 365. Codium, 9. Coreopsis coronopifolia, 114. Coutoubea deasiflora, 52 ; laxiflora, 52 ; ramoea, 52 ; spicata, 52- Crawfordia 3apoiîica,4i ; volubilis,4i. CVI Table alphabétique Crépis setosa, 165. Curtia coarctata, 39 ; stricta, 39 ; tcnuifolia, 30. Cymatopleura, 24. CynaraCarduQCulus, 127; Scolyinus, 127. Daboecia polifolia, 242, 352, 401. Dahlia variabilis, 127. Dasycladus, g. Diatomées, 17. Dimorphotheca pluvialis, 164. Doronicum caucasicum, 125; Parda- lianches, 125; plantagineum, 124, 125. Echinacea purpurea, 127. Echinops Ritro, 163, spha^roce- {jhalus, 162. Endosphaira bimnis, 6. Ivnkianthus niko'"».-;;:-"., 340. Erica aiixjiea, 341 ; ciliaris, 341 ; cinerea, 341 ; Daljoecli, 242. 401 : striera, 341 ; tetralix, 341. Vilmo- reana, 34 i . Éricacées, 234, 309. Ethulia conyzoides, 120. Plupatorium cannabiuum, 125; itie- lissoides, 125. Eustoma exaltatuin, 50 -, Russellia- ii'.'.m, 50. Exaitiun chironioides, 37; Metzia- r.Lîin, 37; tetr.ig:onum,37 ; tricolor, o7', '\^ightianum, 37. Faroa salutaris, 38. FOURNIERIA Van Tie^hem, 54; F. scandens Van 'lici^hf-in, 54, 58. Gaillardia aristata, 127, 154, 166. Galiu.sng;abrachysiei)hana, 124, 127. Gaultheria procurabens, 329; Shal- lon, 329 Geniostemon Sohaffneri, 39 Gentiana ataulis, 46 . acuta, 48; alsinoidcs, 4.3; amart-Ua. 48; Au- ) ; snajor, 50; Perrot- tetii, 50; -sibitica, 50. Ilalopteris Tilicina, 91; funicularis, 94; Nûï'iE-ZtilaQdi» Sauva.^eau, 88, 92 ; obo\ ata, 92, 98 ; platyceaa Sauvag^eau. 91, 99, 104. Hant/schia ampliioxys, 8c iiary.'dîUiu rij^i-'um, 12;. ] Hebediniunj ianthinuai; .i2K. Table alphabétique des noms de plantes. K Vit Helenium autumuale, 127, 163, 164. Helianthus Maximiliani, 114, 127, 166; Orgyalis, 169; strumosus, 127 ; tuberosus, 127. Heliopsis patuîa, 115. Hibiscus syriacus, 304; Trionum, 296. Homogyne alpina, 125, Inula Helenium, 126, 156; salicina, 163. Ixantbus viscosus, 49. Jiiglans reg-ia, 136, 3S0. Juniperus, 13. Kalinia angustifolia, 355 ; glauca, 355 ; latifolia, 355 ; myrtifolia, 355. Kentrophyllum lanatum, 128. Kitaibelia, 298. Kleinia neriifolia, 127. Lavatera, 29B, Ledum groëalandicum, 357; latifo- î'um > 357 ; palustre, 357. Le.iphaimos apliylia^ 52; LeuiCa conifera, 127; salicina, 127. Linirianthemiim exilifloruni, 85 ; ge- minatum, 85; nyniphoides, 85. Lisiantlius macroph\llus, 50. Loiseleuria procumbens, 348. Madia sativa, 114. Malvackes, 296. Metiziesia Daboecii, 242 ; globularis, 365 ; polifolia, 242, Menyanthes trifoliata, 85; Microcala filiformis, 38, Moneses grandiflora, 389. Monotropa Hypopithys, 391. Nardostnia fragrans, 125. Navicula digitoradiata, 78. Ne[)hrophy]lidium crista-galli, 83. Nitzschia angularis, 77 ; distans, 77 ; fenestrata, So ; iincaris, 78 ; sig- moidea, 78 ; tetraplaoata, 80. Obolaria virginica, 41. Œdogonium ciliatum, 10 *, diplan- drum, 11; curvum, 12. Orphium frutescens, 41. Oxycoccos macrocarpum, 323. Oxydendron arboreum, 334. Palafoxia texana, 125. Petasites officinalis, 125. Pieris japonica, 338; Mariana, 338 ; nitida, 338, Pinnularia stauropteris, 81 ; viridis, 78. Pinus, 13. Pirola chlorantha, 386; minor» 386 ; rotundifolia, 386; secunda, 386; uniflora, 389. PLANCHONELLA VanTieghem, 54; P. disticha Van rieghein, 54. Pleurogyne, 49. Pleurosigma a^stuarii, 28 « angula- tu m, 28 : cuspidatum, 28 ' delica- tulum, 28; latum, 27; longum, 28 y Normanii, 28 ; nubecula, 28. Podakenium paniculatum, 127. Polymniaedulis, 127. Protosiphon botryoides, 9. Pterocarya, 385. Pyrethrum inodorum, 166. Rliaponticum pulcbrum, 124, 127. Rhododendron canadense, 359; fer- rugineum, 359; intermedium, 359; kaintschaticum, 359; molle, 359; ponticum, 359 ; punctatum, 359 ; sinense, 359; Smirnovi, 361. Rosa adenoclada, 69, 75 ; alba, 76 ; X Allardiana, 71, 76; aus- triaca, 68 ^ 71 ; X Boreana, 75 canina, centifolia, 71, 75 ; collina, 75 ; X Costeana, 72, 75; dumetorum, 72 ^ formo- sula, 72, 76; fulgens, 71, 76^ gal- lica, 64 ; gallica X agrcstis, 72 ; gallica X arvensis, 70^ gallica X canina, 71 ; gallica X obtusi- folia, ']2\ gallica X systila^ 72; CVIII Toile alphabétique des noms de plantes. geminata, 75 ; Guepini, 72 ; hybri- da, 73, 75 ; Macloviana, 75 ; ma- crantha, 71, 76; micrantha, 70; moschata, 69 ; officinalis, 68, 74 ; X pinerolensis, 72, 75 ; X Polli- niana, 70; provincialis, 67; purai- la, 67, 75 ; rubig^inosa, 70 ; rubra, 68, 75 ; X Schleicheri, 70 ; tomen- tella, 72 ; transraota, 76>. Rusbyanthus cinchonifolius, 51. Ruddanthera splendida, 53 ; salcata Van Tieghem, 57. Sabbatia angularis, 40 ; arenicola 40 ; campestris, 40 ; chloroides, 40; gracilis, 40; stellaris, 40, Salix acrideotata, 291 ; acuminaîa, 204 ; acutiiolia, 188, 205 ; alba, 187, 188, 190, I9«, 202, 204,206,210, 250 ; X albicaas, 217 ; X alopecu- roides, 216 ; alpestris, 375 ; alpina, 295>375> 379 ; X an3bjgua,220, 229 ; amygdalîna,27i, 276; androg-yna, 277 ; appropinquata, 375 ; Arbus- cula, 194, 20I. 205, 2ot), 291, 374, 378 ;arbutifoiia, 266,291 ;argentea, 197, 205; argyrodendron,256; ar- nassensis, 257; aurea, 251 ; aurita, 185, 187, 188, 193, 198, 201, 204, 206 ; X autaret ira, 226 ; babylonica, 188, 193, 195, 197,198,201,204,206, 246; X basaltica, 217; X Biche- tii, 369; blanda, 219, 223 ; Bouti- g-nyana, 228; Brayi, 291 : caerulea, 256; caesia, 201, ^^04.; Caprea, 187, i9(j, 196, 198, 201, 204, 206: X capreola, 221, 229; carinata, 379 ; carniolica, 279 ; cenisia, 373; cinerea, 186, 188, 193, 194, 196, 199, 201, 204, 20Ô, 208; corsica, 283; coruscans, 37S; Xcuspidata, 2t6, 223: dapbnoides x88, 201, 204, 206; dasycarpa, 295; decifKens. 264; deprompta, 283; Deucalion, 283; X devestita, 219, 22Ô; X «iifhroa, 218, 224; X Dcaiaaa^2 18, 225 ; dabia, 291 ; elon- gatula, 369;excelsa, 258; X Fau- reana,22i, 228; fissa,266, 279; fla- vescens, 375; flexibilis, 257 ; foetida, 375. 379 ; formosa, 375, 379 ; fra- gilior, 258, 264 ; fragilis, 187, 193, 198, 202, 204, 206, 208, 210, 257; fragilissima, 264; fragillima, 258 ; fragrans, 266; X ffuticosa, 221, 228 ; glabra, 196, 199, 204 ; glau- ca, 194, 197, 198, 200, 202, 204, 375; grandifolia, 191, 192, 204, 206 ; Guinandi, 373 ; hastata, 190, 201, 204, 206, 272; Heîix, 284; helvetica, 201, 204 ; herbacea, i88> iqi, 197, 198, 200, 286 ; hcrma- phroditica, 270; X hippophaefolia, 185, 216; X hircina, 227; X holo- sericea, 221, 228 ; Hoppeaaa, 277 ; Humboldtiana, 201 ; incana, 191, 192, 194, 197,198,200,202,204,206; intermedia, 375 ; X intermedia, 217, 227 ; iseriensis, 369; Jacquini, 291, 295 ; Jacquiniana, 291, 295 ; juratensis, 2S3; Kitaibeîiana, 372; laivis, 291 ; Lambertiaaa, 284 ; îa- nata,204 ; X lanceolata, 222, 226 ; Lapponum, 188, 197, 201, 204, 206 ; laurifolia, 266 ; leucophora, 256 ; ligustrina, 276 ; livida, 194, 196, 201, 206; X Lloydi, 217, 227 ; liicida, 266; Meyeriana, 266; rai- cromeria^folia, 373 : mirabilis, 285 ; X mollissima,2i9,233; monandra, 279 ; aïonspeîiensis, 258 ; X aiuki- nervjs, 221, 229 ; muscoides, 286 ; mutabilis, 279; Myrsinites, 191, 192, 195, 197, 199, 201, 291, 375 ; myrtiiloides, 205, 375 ; nigricans, 191, 192, 194, 198, 201, 204, ?o6 ; nubicola, 375 ; obovalifoiia, 2S6 ; obtusisquama, 257 ; obtusiusculû, 379; odontophyll3,369; Xoleifolia, 217,227; opfjositifolia, 279,284; ovata, 378; pallida, 251; pari- siensis, 284; pediceUata, 104, 198, 204; Xpî'îoritana, 218, 228; pen- duîa, 246, 25S ; pehtarsdra, 188. 201^ Table eUphabéiique des noms de plantes. cix 204, 264 ; Perrieri, 373 ; persici- folia, 258 ; phalocrocarpa, 295 ; phylicifolia, iqo, 192, 194, 201, 204, 206; pilosa, 291, 295; polaris, 201, 205 ; polyandra, 270; X Pon- tcderana, 218, 224; procumbens, 291 ; propendens, 246 ; prunifolia, 379 ; X puberula, 229 ; pulchella, 375 j pumila, 286 ; purpurea, 190, 192, 194, 197, 199, 202, 206, 278 ; pyrenaica, 201, 204 ; pyrenaicola, 286; rectijuiis, 291 ; XReichardti, 221, 229; repens, 194, iq5, 197, 201, 204, 207 ; reticulata, 191, 192, 194, 198, 201, 204, 207, 208; retu- sa, 192, 194, 198, 201, 204, 206, 286,291,368,373; X Reuteri, 217, 224; X fubra, 218, 225; scrupea, 286 ; semperflorens, 276; X sepul- cralis, 219, 223; X Seringeana, 217, 227; serpylljfolia, 373; sile- siaca, 194, 199, 205, 206 : X spe- ciosa, 223 ; spectabilis, 201, 276 ; splendens, 256 ; X subalpina, 217 ; subemarginata, 286 ; X subseri- cea, 229; taxifoîia, 201 ; tenuiflora, 276; tetrandra, 266; thymoides, 373; tinctoria, 2Ô6; tomophylla, 295 ; X Trefferi, 224 : X Trevi- rani, 216, 224 ; triandra, 187, 188, 192, Ï94, 197, 198, 20Î, 206, 209, 210, 271 ; X uadulaia, 216,224; vacciaifoha, 379; varia., 276; ve- nulosâ, 379; veousta, 276 ; Viiiar- siana, 277; vimioalis, 185, 188, 195, 196, Ï98, 206,208, 210; X vi- ridis, 219, 323 ; Vitelîisa, 255; viti- culosa, 2SÔ; Waldàteiaiana, 378: X V/ardiana, j^î/, 228 ; Warg^iana. 258; X Wîîï'î2i'ïriaaa, 2iS, 227. Schi'.kesia steaophj'lla, 51. Sebaîâ aibens; 38 ; albidiflora, 38 ; a?nbigu3, 38: aurca, 38; bra chypKylla, ^^% : orassuUfolia, 1% ; tsinatiflora, 38 ; ovats., 38, Senrea cœralea, 51. Senecio Cineraria, 124 ; cordatus, 123; erucifolius, 124; Giesbreg-h- tii, 127 ; Jacobsea, 124; paludosus, 124, 125; unibrosus, 124; vctiga- ris, 124, 125. Serratula coronata, 125; tiactoria, 125. Silybura Marianum, 114, 127. Sog-alg-ina trilobata, 127. vSolidag^o canadensis, 127, 166; limo- nifolia, 127. Sphacelaria obovata, 92. Spilanthes fusca, 127. Stevia ivtefolia, 125 ; ovata, 125. Stypocaulon fuoicu]are,94. Sarirella biseriata, 24 ; Capronii, 22 ; Gemma, 24 ; ovaîis, 24. Sweertia atropurpurea, 49 ; chinen- sis, 49; chirata, 49; diluta, 49; Griffithii, 49 ; Hookeri, 49; lac- tea, 50; mukicaulis, 50; nervosa, 50 ; perenais, 49; pulchella, 50 ; Schimperi, 50. Synedra Philippiaarum, 81. Tetramphora ostrearia, 80. Tridas procumbens, 127. Tussilago Farfara, 125. Urospermum picroides, 165. Vaccinium hirsutum, 320; Myrtillus, 320; peosylvanicuoi, 320; ulig-i- nosuîîî, 32c; Vitis-Idœa, 320. Vaucheria, 9. Vitlarsia exaltata, 85; lasiospernaa, 85; paruassifoUa, 85. Vîtîadinia triloba, 125. VoyrîH uniflura, 52. Voyrjella parvlfiora, 52. Xanthium spinosaai, 127 : struroa- rium, =27. ZeQobia speciosa, 334. Zidûia elegsns, 122. Zonaaîhus cubeasis, 51. l'AHS.—J. Mc-rsch, Jœp., 4Hi, av.deCIiâtilTon. oV. ^^ MBI. WHOI I.IHRARY IJH nô7 V =:>•' ■> >^.^ '>i.< '^^.-.■ ^ry ^- 'y^^ X >^^T^ xX"^ ^n- "^;-^ 77r< * T •::^:^ •V -■ vW-,^ ;::^'':- X>' V _^