MA Éd de OCR TE NÉE ETS DUT LOUER TOC UT LE CENT EVE us ARE 4 « F4 SENTE Le 4 à Le sd “ RQ 5 #42 x 2-4 2- rer Dept 4-7 7 es MAS F2 10406 RAR AT CS tue sir h ri 5 Division of Mollusks Sectional Library L (EE It 1 0 LL dr 1 ON 0 l ï { ï \ 1 Al ï { 0 M 1 0 ï À ï î ï —… ' 1 ï 4. 1 Lt ï (11 | Ü x ï il ï " ÿ "1 D DA JOURNAL | CONCHYLIOLOGIE. PARIS, IMPRIMERIE DE M V° BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 5. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION De MM. CROSSE, FISCHER et BERNARDI. 3e série. — Tome He. VOLUME X. a AS O VAS ANS A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. »% Fo Fi L La JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 1er Janvier 16862. Sur l'anatomie des Hipponyx, PAR M. P. Fiscner. $ 1. Le genre Hipponyx, créé par Defrance en 1819, ne fut longemps connu qu’à l’état fossile. La présence d'un support calcaire, sorte de valve infé- rieure, avait vivement excité l'attention des naturalistes, qui voyaient là un passage très-évident des Gastéropodes aux Acéphales; l’Hipponyx était presque, à leurs yeux, une coquille bivalve (1). Nous discuterons plus loin la va- leur qu’on doit tirer de l'étude du support calcaire. Quoy et Gaimard comblèrent donc une lacune impor- tante en faisant connaître l'animal de l'Hipponyx. Les pre- miers documents qu'ils publièrent furent consignés dans la zoologie du voyage de l’Uranie. (1) Il me suffira de dire, au sujet des incertitudes qui régnaient sur la place à attribuer aux Hipponyx dans la méthode, que G. B. Sowerby les classait parmi les Rudistes, et Morris parmi les Brachiopodes. D vs Pour ces auteurs, le pied est membraneux ; l'animal ne saurait effectuer que des mouvements d’élévation et d’a- baissement de la coquille; les yeux n'existeraient pas. A droite de la tête, se voit un appendice simulant un troi- sième tentacule et rapporté à un organe excitateur. Enfin, dans la ligne médiane, sous le cou, entre la tête et le bord antérieur du pied, on retrouve un autre appendice plus mince, ressemblant à une spatule, et dont l'usage est in- connu. Ces notions étaient très-incomplètes, et mème erro- nées, car, si les Hipponyx ont des yeux, ils sont privés de pied. En outre, les anatomistes de l’Uranie n’avaient pas examiné les organes de la respiration et de la génération. Cependant le dessin qu'ils ont donné, dessin très-fidèle du reste, prouve qu'ils l'avaient exécuté d’après un indi- vidu porteur de nombreux embryons, qui apparaissent, grâce à la transparence du manteau. Plusieurs de ces omissions furent réparées dans la z00- logie du voyage lAstrolabe. Quoy et Gaimard y décrivent les animaux d’un certain nombre d'Hipponyx, reconnais- sent les yeux, les ovaires, la plaque linguale, et figurent les embryons. Depuis cette époque, aucun travail n’a été produit sur l'anatomie de ces animaux. MM. Adams dans leur Genera, M. Gray dans son Guide, démembrent les Hipponyx en deux genres : 1° Cochloolepas (Klein). Impression musculaire du pied (?) sur une plaque testacée distincte du sabstratum. 2 Amalthea (Schumacher). Appendices buccaux mo- dérés. Impression musculaire du pied sur le substratum lui-même. Dans le premier genre, figurent l’ÆZ. radiata, d’après le dessin de Quoy (Uranie), l'H. antiquata, etc. a hi Dans le second genre se trouvent les H. austrahs et conica. MM. Adams ont fait figurer ces deux espèces, mais leurs dessins sont bien mal choisis; celui de l’Æ. australis, em- prunté à Quoy, représente un individu monstrueux ou incomplet, ainsi que Quoy en convient lui-même; celui de l'A. conica, dessin original de MM. Adams, est probablement fait d’après un échantillon altéré par le sé- jour dans l'alcool. En effet, les tentacules manquent, les yeux sont placés sur les côtés du mufle. Une sorte de pied se montre au devant de la surface inférieure du muscle adducteur. Ce dessin rappelle celui des animaux de quel- ques Crépidules. J'étais très-désireux d'examiner de nouveau l'animal des Hipponyx, lorsque M. Schramm me fit parvenir quel- ques exemplaires de l'A. antiquala, recueillis avec soin et maintenus fixés sur leur substratum. Je vais donc don- ner ici les résultats de l’examen de cette espèce. $ 2. L'Hipponyx antiquata vit à la Guadeloupe et dans toutes les Antilles, attaché aux pierres et aux madré- pores. Chez cette espèce comme chez beaucoup d’autres, tantôt le support testacé existe, tantôt il manque; mais, quand il existe, il a tous les caractères de la coquille : ce n’est pas alors une simpie pièce accessoire, mais une vé- ritable valve inférieure, constituée de la même manière que la valve supérieure, et sécrétée comme elle par le manteau. D'où vient alors que son existence n'est pas constante ? Nous connaissons déjà un grand nombre de faits qui expliqueront cette apparente anomalie. On sait que les Ta- rets peuvent sécréter une calotte calcaire terminale, mais seulement lorsqu'ils arrivent au contact de l’eau, après avoir complétement perforé le bois. Dans l’intérieur ET RER d’une pièce de bois la calotte manque toujours ; elle n’au- rait pas, d’ailleurs, sa raison d’être. Les Gastrochènes, fixés sur une coquille très-mince, forment un tube cal- caire complet après l'avoir traversée, tandis que dans une pierre le tube accessoire manque. Il en est de même pour les Hipponyx. Si leur substra- tum est large, suffisant pour abriter complétement le feuillet inférieur du manteau, ils se contentent de le creu- ser légèrement, et y adhèrent, sans sécréter, un support testacé. Mais si, au contraire, le substratum est étroit, le man- teau, n'étant pas à l'abri, sécrète une valve inférieure qui non-seulement le protége, mais consolide l'animal qui, privé complétement de pied, a besoin d’être fixé solide- ment. Ces considérations rendent compte des différences pré- sentées par le substratum des Hipponyx, et réduisent à néant les coupes que l’on a tenté d’introduire dans ce genre. La même espèce peut appartenir à l’un ou à l’autre des nouveaux genres, suivant qu’elle se fixe sur tel ou tel sub- stratum. Il n’en est pas moins intéressant de constater chez ces Gastéropodes le pouvoir d'attaquer profondément les corps, de les creuser régulièrement pour y insérer leur muscle adducteur. Cette propriété est plutôt du domaine de certains Acéphales. Je crois que quelques genres voisins, Pileopsis et Calyp- trœa, jouissent peut-être du même privilége (4), et j'ai exa- (1) Le fait est certain pour le Calyptræa equestris, ainsi que Cuming l’a constaté pour la première fois. Owen, qui en a exa- miné l’animal, a proposé le genre Litholepas pour les Calyptrées is re minéune petite Calyptrée qui avait creusé son substratum ; on y voyait très-neltement l'empreinte du pied. Quant aux Pileopsis, les espèces à substratum creusé ou garni d’un support rentreront probablement dans les Hipponyx après un examen satisfaisant de l'animal. Les différences anato- miques entre les deux genres sont assez considérables pour les fairereconnaître immédiatement. $ 5. L'animal de l’Hipponyx est généralement aplati en dessous, plus ou moins bombé en dessus; mais, en des- sus comme en dessous, l'aspect est semblable; de chaque côté on aperçoit le manteau et l'impression musculaire. Il n’y a donc pas vestige de pied ; cet organe, qui a existé à l’état embryonnaire, s’est atrophié immédiatement, et a disparu sans laisser la moindre trace. La locomotion est impossible, et l'Hipponyx est destiné à vivre toujours sur le point où il s’est fixé. C'est là ce qui le distingue essen- tiellement du Pileopsis, avec lequel il a des rapports in- contestables, mais celui-ci possède un pied, et peut se dé- placer. Les deux feuillets du manteau rappellent, à s'y mé- prendre, les feuillets des Acéphalés apodes (Ostrea) ; en avant, ils sont ouverts pour laisser passer la tête, intro- duire l’eau dans la cavité branchiale, et permettre aux embryons de sortir. Les bords du manteau sont garnis de tentacules coniques. Un muscle en fer à cheval, à concavité antérieure, réunit les deux lames du manteau, et relie au substratum la coquille ou valve supérieure. Par la direction de ses fibres, son insertion, sas usages, il est réellement adduc- teur, et représente le muscle si puissant des Acéphales; a support, et ce genre correspond aux Calyptra de M. Gray (Guide, p. 119). 110 — nouvelle preuve de la similitude qui existe entre l'adduc- teur des Acéphalés et le muscle columellaire des Gastéro- podes. Il est à noter que le muscle en fer à cheval des Patelles, des Fissurelles, des Émarginules, des Cabo- chons, elc., se rendant au pied, et celui-ci faisant ven- touse, ces animaux exéculent les mêmes mouvements d'adduction que les Hipponyr. La surface inférieure du muscle des Æfipponyx remplace donc le pied dans ce mouvement. Or, pour tous les animaux que je viens d’é- numérer, la locomotion se borne presque à l'élévation ou l’abaissement de la coquille; la progression est excep- lionnelle, comme on peut s’en assurer par des expé- riences directes. Les Zfipponyx ne sont donc guère privés par l'absence d’un pied qui ne sert aux autres que comme point d'appui pour faire la ventouse. $ 4. En relevant le manteau, on met la tête à décou- vert; sa forme est remarquable, et dans la série des Gas- téropodes je ne connais rien qui y ressemble. Le mufle, extrèmement long, se divise, à son extré- mité, en deux lobes buëccaux triangulaires, développés, rappelant les palpes labiales des Acéphalés d'autant mieux que la fente buccale longitudinale est située dans l’infun- dibulum que constituent les deux lobes à leur naissance. La face interne de chaque lobe est concave, et forme une rigole. Les tentacules, minces, cylindriques, allongés, viennent se perdre insensiblement sur les côtés du mufle. Les yeux sont placés à leur base, en dehors, un peu en avant; ils sont petits, noirs, complétemenb sessiles, ce qui les dis- tingue des yeux de Pileopsis portés sur un renflement du tentacule. L'œil, examiné à un fort grossissement, est légèrement conique, à grand diamètre dans le sens de l'axe visuel. PS 1 À Ne Une sclérotique très-épaisse et transparente enveloppe la choroïde qu’on aperçoit au travers. L'ouverture pu- pillaire est latérale. La forme de cet œil rappelle celle de l'organe visuel des Paludina. Le grand axe a 1/15 et le petit 1/20 de millimètre. Le mufle est continué et terminé par la poche linguale; celle-ci, étroite, conique, sans renflement, se termine en pointe aiguë près du musele adducteur (portion gauche) : des languettes tendineuses Ja fixent à sa naissance, vers les deux extrémités antérieures et internes du muscle adducteur. Je crois que le mufle est très-protractile, surtout chez les individus à support. La protraction jointe à l’élonga- tion naturelle du mufle doit permettre à l'animal d’avan- cer sa bouche assez loin. La plaque linguale, dont la dentition est représentée par la formule (5. 1. 5), ne ressemble nullement à celle des Patelles, Fissurelles, Émarginules, etc.; elle a beau- coup de rapports avec celle des Prleopsis. La rangée médiane (rachis) est composée de plaques tra- pézoïdes, munies supérieurement d'une dent unciforme assez longue et de bords latéraux finement denticulés. La première rangée interne est large, courte, subqua- drangulaire ; les deux autres rangées sont en forme de crochet transverse, et terminées par une pointe aiguë à bord finement denté. Au-dessus de la plaque linguale naît le tube intestinal. On voit d’abord une dilatation constituant l'estomac (?) ou un jabot, et dans laquelle débouchent les conduits excré- teurs des glandes salivaires. Je n'ai pu m’assurer de la pré- sence d’une deuxième dilatation sur le trajet du tube in- testinal; je ne sais donc pas s’il existe plus loin un esto- mac membraneux, comme celui des Patelles. Dans ce ir) MAD ES cas, la première dilatation serait un pharynx ou un jabot. L'intestin, arrivé à droite sur les côtés du muscle ad- ducteur, se recourbe, se porte en bas, puis à gauche, aborde le foie qui l’embrasse et, après de nombreuses cir- convolutions, regagne le côté droit à côté du muscle ad- ducteur, et se termine dans la cavité branchiale, près du tentacule droit, en faisant une légère saillie. Je pense que la saillie du rectum en a imposé à Quoy et Gaimard, qui l’ont décrite ( Voyage de l'Uranie), mais avec doute, comme une sorte de troisième tentacule ou organe exci- taleur. $ 5. En fendant le manteau près du muscle adducteur (côté droit), et en le rejetant à gauche, on peut examiner le système branchial. Les branchies ont la même structure que celles des Pi- leopsis, Crepidula, ete.; elles adhèrent au manteau vers la partie antérieure de la voûte de la cavité branchiale. On compte une vingtaine de feuillets triangulaires, étroits, à base antérieure, à sommet libre postérieur, flottant. Le cœur est placé à gauche de la série des feuillets. Le nombre restreint d'exemplaires que je possédais ainsi que leur petite taille ne m'ont pas permis d'étudier le système nerveux. Je me suis néanmoins assuré de la présence d'organes auditifs. La poche auditive, exactement globuleuse, a 1/56 de millimètre de diamètre. Son enveloppe extérieure cellu- leuse est assez épaisse, de couleur foncée par le dépôt de granulations pigmentaires. L’otolithe est unique, {rès-bril- lante, semblable à celle des Acéphalés et de quelques Mol- lusques gastéropodes (Cyclostoma Cuvieri, elegans, etc.). $ 6. Entre la tête et Je feuillet inférieur du manteau existe un organe très-singulier, qui a été vu par Quoy et Gaimard,; c'est une lame en forme de spatule, libre en Le TE avant où elle s'applique, au-dessous du mufle. Après s'être rétrécie pour constituer un pédicule, elle s’élargit et s'in- sère, d’une part, au manteau, de l’autre aux téguments de la base de la tête. Elle flotte, par conséquent, dans une cavité limitée par le manteau en dessous et en arrière, et par la tête en avant. Quoy et Gaimard ont considéré la cavité comme une sorte de poche incubatrice ; l’organe en spatule est, d’après eux, destiné à diriger les œufs dans les follicules placés sur le bord antérieur du pied. Je rapprocherais volontiers l'organe en spatule des Hip- ponyx de la fraise des Pileopsis. Celle-ci, située sous le cou et en avant du bord antérieur du pied, est formée par les nombreux replis d’une double membrane qui, dans l’extension, servirait, d’après Cuvier, à prolonger le pied en avant et à faciliter la reptation de l'animal. M. Deshayes, qui a étudié en Algérie l'animal du Pi- leopsis, croit plutôt que la fraise sert à retenir les em- bryons ou à déposer les œufs. Du reste, Quoy et Gaimard ont remarqué que les œufs (?) des Hipponyx sont placés dans la coquille, en avant du pied. Nous allons voir que l'expression « œufs » n’est pas tout à fait exacte. Sur deux des trois individus que je possédais, il m’a été facile de constater la présence d’embryons déjà munis de leur coquille. Toute la cavité branchiale du côté droit, en avant et en arrièré de la tête, était remplie d’une immense quantité d’embryons réunis par une membrane très-mince qui les séparait en plusieurs groupes globuleux. Les embryons se voient par transparence du manteau. Les paquets d'em- bryons s’insinuaient si profondément parmi les autres vis- cères, que je suis porté à croire que l'ovaire les contenait lui-mème, et que, par conséquent, l'animal est compléte- ment vivipare. EPP or Il est, en effet, diflicile d'admettre qu’une si grande quantité d'embryons se soient développés ailleurs que dans les viscères, et soient venus après la ponte se réfugier dans la poche branchiale et la poche incubatrice. Dans cette hypothèse ils ne seraient pas enveloppés d’une membrane commune les divisant en cinq ou six groupes. L'animal a été pris au moment de la ponte, lorsque les embryons allaient devenir libres. On sait qu’à partir de ce moment les jeunes Hipponyx se fixent soit sur leurs pa- rents, soit sur le corps qui sert de support, et augmen- tent ainsi la colonie. On a rapporté des Cérites, des Strombes entièrement recouverts d’Hipponyx de tous les âges. La coquille des embryons est mince, transparente, quoique d’une teinte légèrement blanchâtre ; elle est plus calcaire que celle des embryons de la plupart des Gastéro- podes. Sa surface extérieure est finement striée en long; les stries transversales sont plus marquées, assez irrégulières et sublamelleuses ; elles représentent l’origine des lamelles concentriques de la coquille adulte. La spire se compose de deux tours et demi, à enroule- ment régulier, mais croissant très-rapidement; un enfon- cement (rès-marqué existe sur le dernier tour, près de la suture. Le péristome est mince et tranchant ; une dépres- sion ombilicale assez large donne à la coquille un aspect particulier. Dimensions de la coquille embryonnaire : Diamètre antéro-postérieur.. . 4/9 de millimètre. Hautéur:té tits non Serres 5/9 — Existe-t-il un opercule? c'est là une question qui m'a vivement préoccupé. Dans mes premières observations mi- croscopiques, j'ai constamment aperçu, dans l'ouverture AP CLERES buccale de la coquille, une partie qui la clôturait à une certaine profondeur, et qui réfléchissait la lumière comme une surface brillante; j'y ai distingué une spirale et une sorte de nucléus subcentral. Plus tard je n'ai plus revu cette partie, mais les jeunes embryons avaient été isolés de la membrane protectrice qui les réunit en groupe, et l’opercule avait pu tomber. Tout me porte donc à croire, et d’après l’analogie et d’après mes premières observations, que les Hipponyx, à l’état embryonnaire, sont operculés. La légère opacité de la coquille des embryons m’a em- pêché de les étudier complétement : je ne donnerai donc que quelques notions générales sur leur structure. A l’état de contraction, l'embryon ne remplit pas toute sa coquille; le muscle columellaire enfonce l'opercule. En avant, on aperçoit une ligne obscure, sinueuse, qui n'est autre chose que le bord cilié du velum : celui-ci a la forme normale bilobée des Gastéropodes. En arrière, il est facile de reconnaître par transparence, et d'isoler même, en écrasant l'embryon, deux petits corps noirâtres, pigmentaires, qui, grossis fortement, offrent tous les caractères des yeux : leur forme est semblable à celle des yeux de l’animal adulte. Au-dessous, deux corps brillants, exactement arrondis, à noyau concentrique, décèlent la présence des organes auditifs. En représentant par 2 le grand diamètre de l’œil de l'embryon, le diamètre de la capsule auditive est À 3/4. On se souvient que chez l’animal adulte le grand diamètre de l'œil est de 1/15 de millimètre, et le diamètre de la cap- sule auditive 1/56, c’est-à-dire plus que moitié moindre; or, en comparant ce rapport à celui des mêmes organes à l’état embryonnaire, on s’assurera que le rapport de grandeur des mêmes organes change considérablement, et que chez . Cap Q ES l'embryon, ou bien l'œil est proportionnellement moins développé que chez l'adulte, ou bien la capsule auditive l’est davantage. Enfin le sommet de la spire est rempli par une matière foncée formée par le foie. $ 7. On peut conclure de l'examen des Hipponyz : 4° Qu'ils diffèrent beaucoup des Pileopsis par la forme de la tête, l’absence totale de pied, etc., caractères suffi- sants pour les séparer génériquement ; 2° Que, par les branchies, la plaque linguale et les or- ganes génitaux, ils offrent, avec les Pileopsis, des affinités qu’on ne doit pas perdre de vue dans la nomenclature ; 5° Que l'absence du pied est un caractère d’une assez grande valeur pour constituer même une famille des Hipponycidæ ; 4° Que la présence ou labsence d’un support testacé n’a pas de valeur pour séparer les Hipponyx en genres ni mème en espèces; 5° Que les Hipponyx sont probablement hermaphro- dites comme les Patelles, c’est-à-dire qu’à certaine époque tous les individus ont des organes mäles, et plus tard des organes femelles seulement : de plus, ils sont vivipares ; 6° Que l'embryon ne diffère pas sensiblement de celui des Gastéropodes pectinibranches, étant pourvu d’un ve- lum cilié, d’une coquille spirale, d’un opercule, etc. Explieation de ls Planche Il. Fig. 4. Animal adulte de l’Hipponyx antiquata vu en dessus : — a, tentacules ; b, mufle; c, lobes buc- caux; d, manteau; e, muscle en fer à cheval; f, cavité creusée dans le substratum. Fig. O1 — 11 — 2. Le même vu en dessous : le manteau légèrement abaissé ; — mêmes leltres; g, intérieur de la co- quille ; À, organe en spatule. . Le mème vu en dessus : le manteau est enlevé ; — mêmes lettres; 2, yeux ; #, dilatation da tube digestif; /, glandes salivaires; m, intestins n, anus ; 0, foie ; p, poche linguale. . Le même vu en dessus : le manteau est coupé à droite et rejeté à gauche; — mêmes lettres ; q, branchies ; r, sacs embryonnaires. Les grossissements de ces quatre figures sont de quatre fois le diamètre. Plaque linguale : — a, rachis; b, première dent ; c, deuxième; d, troisième. Coquille embryonnaire vue par-dessus. La mème vue par-dessous. OEil de l'animal adulte. Capsule auditive du même. Le grossissement des cinq dernières figures est très-considérable. Note sur l’Hipponyx Danieli, et calalogue des espèces du genre actuellement connues, PAR H. CROSSE. Nous avons décrit et figuré, en 1858, dans le quatrième numéro de la Revue et magasin de Zoologie, et sous le nom de Capulus Danieli, une charmante espèce, prove- nant de la Nouvelle-Calédonie, et remarquable par l’élé- gance de sa coloration inférieure, ainsi que par son cro- 2 chet d’un rouge pourpré très-vif, qui tranche sur le ton fauve du reste de la surface externe. Les rares exemplaires qu’il nous avait été donné de voir de cette espèce, encore peu répandue dans les collections, étant minces de test et libres, nous avons dû la mettre, provisoirement au moins, dans le g. Capulus. Tout récemment, nous avons eu la bonne fortune de pouvoir examiner un individu de cette espèce très-adulte et encore en place, ce qui nous permet de fixer d’une manière définitive le genre auquel on doit la rapporter. Ce mollusque, dont nous devons la communication à notre honorable confrère M. Bourguignat, était fixé sur un Pecten Janus, Montrouzier (P. distans, Reeve non La- marck), et avait creusé son empreinte assez profondément sur la coquille, aux dépens de la substance de cette der- nière. D’après ce caractère, il appartiendrait au genre Amalthea, non pas tel que Schumacher l’a créé (car ce n’est qu’un double emploi du g. Capulus ou Paileopsts), mais tel que MM. Adam l'ont circonscrit dans leur Genera, en n’y comprenant que les coquilles capuliformes, qui se creusent une cavité sur les corps auxquels elles adhèrent, si ce genre pouvait être maintenu. Mais il n’en est rien, ainsi que le démontre notre collaborateur M. Fischer, dans le travail qui précède cette petite note. Le mème mollusque devient un Hipponyx, où un Amallhea, selon que la surface qui le supporte, c’est-à-dire la partie du corps étranger auquel il adhère, est étroite ou suffisamment large; c’est la condamnation formelle et définitive du g. Amalthea. Notre espèce appartient donc au genre Ælipponyx, et sa synonymie doit être établie comme il suit : Hipponyx DANIEL. Capulus Danieli, Crosse, Rev. Zool., 1858, p. 161, pl. 5, fig. 2,2 a, 2 b. Nous devons également rectifier dans quelques détails la diagnose de l’espèce, dont nous n'avons, dans le prin- cipe, eu sous les yeux que deux i..dividus seulement. L’Hipponyz Daniel est une coquille de forme presque ovale, et plus mince de test que la plupart de ses congé- nères, bien que pourtant, à l'état très-adulte, elle épais- sisse sensiblement ; elle présente, sur toute sa surface ex- terne, des stries longitudinales très-fines, qui partent du sommet ; en bon état de conservation, elle est revêtue, sur toute sa superficie, le crochet excepté, d’un épiderme d’un fauve plus ou moins clair. Le crochet est porté en avant, contourné et d'un rouge carminé très-intense; les stries y sont moins apparentes que sur le reste de la coquille, ce qui le fait paraître presque lisse. Les séries de côtes ou rides très-prononcées que nous avions signalées dans notre diagnose primitive ne constituent pas des caractères spé- cifiques ; car nous ne les avons plus rencontrés dans les derniers exemplaires qui ont été soumis à notre apprécia- tion. Elles n'étaient, probablement, que la répercussion de côtes ou des ondulationss du corps étranger sur lequel nos coquilles se trouvaient fixées. Au reste, on connaît la grande irrégularité de forme que peuvent affecter les co- quilles adhérentes. La coloration intérieure de notre espèce varie avec l’âge : à l’état jeune, la couleur dominante est un beau rouge carmin, à peine interrompu par quelques taches ou bandes d’un blanc rosé; plus tard les deux nuances se partagent à peu près également la superficie interne de la coquille, qui présente alors les jolies radia- tions alternativement blanches et carminées de notre LOGE figure 2 b de la Revue zoologique. Enfin, dans les vieux individus, le blanc rosé devient de plus en plus la nuance dominante, et l'autre couleur n'apparaît plus qu'en cer- tains endroits par transparence, et en outre sur toute l'étendue du bord circulaire. L'Hipponyæ Danieli n’a été recueilli jusqu'ici que dans les eaux de la Nouvelle-Ca- lédonie. Nous joignons à notre note la liste des espèces actuel- lement connues dans le g. Hipponyx. G. Hipponyx, Defrance. A. Espèces vivantes. 4. H. ANTIQUATUS. Patella antiquata, Linné, Syst. nat., p. 1259. Hipponyz mitrula, Defrance (Sowerby, Thes., p. 569, pl. 75, f. 18-20). Hipponyx panamensis, C. B. Adams, Panama shells, p: 218; n° 528. Amalthea panamensis, H. et À. Adams, Genera, vol. 1, p. 974. Hab. Antilles, Pérou, Panama, Sénégal. Cette espèce offre les caractères tantôt du g. Hipponyx et tantôt du g. Amalthea : ce dernier est donc inutile. 2. H. SUBRUFUS. Pileopsis subrufa, Lamarck, vol. 7, p. 611. Hipponyx subrufa, Sowerby, Thes., p. 570, pl. 75, fig. 21-23. Hab. Côtes du Pérou, I. Lobos. 3. H. BARBATUS. Hipponyx barbata, Sowerby, Thes., p. 369, pl. 75, fig. 26-27. Hipponyzx australis, Menke, Zeit. et Mal., 1847, p. 186, non Deshayes. St — à Hab. Océanie, I. de la Société. 4. H. RADIATUS. H. radiata, Quoy et Gaimard, voy. Uranie, p. 454, pl. 69, fig. 1-5. IT. crispa, Menke, teste Carpenter in Proceed. Zool. Soc., 1856, p. 4. Hab. Panama, I. Gallapagos. Cette espèce nous offre encore un exemple frappant de la profonde inutilité du genre Amalthea. MM. Gray, So- werby, H. et À. Adams l’admettent tous sans difficulté dans le g. Hipponyx, parce qu'on la rencontre habituel- lement avec un support calcaire sécrété par elle. De leur côté, MM. Quoy et Gaimard ont trouvé leur individu typique « appliqué ou plutôt enfoncé assez profondément « à la face externe d'un Pterocera chiragra (voy. Urame, 1.c.).» Ce fait, qui n’a rien que de normal, puisque la sur- face d’un Pferocère est assez large et plane pour permettre à un Hipponyx d'y adhérer et d'y trouver un logement . suffisant sans avoir besoin de sécréter de support, n’en établit pas moins d’une façon évidente que l’H. radiata estun Æ'pponyx où un Amalthea, selon les cvrconstances, et que par conséquent il faut supprimer le g. Amalthea, comme parfaitement inutile. 5. H. TICAONICUS. Hipponyx Ticaonica, Sowerby, Thes., p. 570, pl. 75, f: 28, 29. Hab. Iles Philippines, Ticao. 6. H. AUSTRALIS. Patella australis, Lamarck, Anim. s. vert., vol. VIT, p. 541. Hipponyx australis, Deshayes, Encycl. méth., t. IF, p. 274. = dE = Hipponyx australis, Quoy et Gaimard, Voy. Astrolabe, t. LIL, p. 554, pl. 72, f. 25-54. Hab. Australie. 7. H. ACUTUS. Hipponyx acuta, Quoy et Gaimard, Astrolabe, t. WI, p. 457, pl. 72, f. 58-58. Hab. Havre Carteret, Nouvelle-Irlande. 8. H. FOLIACEUS. Hipponyx foliacea, Quoy et Gaimard, Astrolabe, t. WI, p. 459, pl. 72, f. 41-45. Hab. Ile de Guam, archipel des Mariannes. 9. H. SUTURALIS. Hipponyx suturalis, Quoy et Gaimard, Astrolale, t. III, p. 440, pl. 79, f. 59-40. Hab. Ile de Guam. 10. H. DANIELr. Capulus Danieli, Crosse, Rev. zool., 1858, p. 161, pl:5, f, 2. Hipponyx Danieli, Crosse (4'° partie du présent ar- ticle). Hab. Nouvelle-Calédonie. 11. H. TRIGONUS ? Patella trigona, Gmelia, p. 5714, n° 116. Cochlolepas trigona, H. et À. Adams, Genera, vol. I, p. 576. Nous n'avons aucun renseignement positif sur cette es- pèce, que nous ajoutons à notre liste sur la foi de MM. Adams, qui l’ont comprise dans le g. Cochlolepas, synonyme du G. Hipponyæ (partim). 12. H. GRANULOSUS. Hipponyx granulata, À. Adams, Proceed. Zool. Soc., 1855, p. 176, pl. 20, f. 5, nec Basterot. Li, QUE Hipponyx granulosa, A. Adams, Genera, vol. I, p. 575. . Hab. Côte occidentale d’Afrique. D’après la description de l’auteur, cette espèce offre le caractère singulier d’être ornée de granulations blanches, disposées en séries longitudinales sur la surface extérieure; mais, comme l'échantillon typique a été recueilli sur une baguette de Cidaris, munie elle-mème de granulations disposées également en série, il est plus que probable qu'il n’y a là qu’un phénomène de répercussiou analogue à celui dont nous avons parlé pour l’Hipponyx Danieli, et que l’on rencontrera des individus de l’/7. granulala peu ou point granuleux, si leur point d’attache est lisse. 15. H. SERRATUS. Hipponyx serratus, Carpenter, Proceed. Zool. Soc., 1856, p. 5. Hipponyx foliaceus, Menke, Zeit. f. Mal., 1851, p. 56, nec Quoy et Gaimard. Hab. Mazatlan. 14. H. COSTELLATUS. Hipponyx? barbatus, var. coslellatus, Carpenter, Proceed. Zool. Soc., 1856, p. 4. Hab. Antilles. 15. H. GrayaANvs. Hipponyx (Amalthea) Grayanus, Menke, Zeit. f. Mal., 1855. Hipponyx radiata, Gray, C. B. Adams, nec Deshayes, nec Quoy et Gaimard. Hab. Mazatlan, Panama. 16. H. TUBERCULATUS. Hipponyx tuberculatus, Carpenter, Proceed. Zool. Soc., 1856, p. 4. Hab. Antilles. 17. H. EFFODIENS. LS OM Hipponyx (Amalthea) effodiens, Carpenter, Proceed. Zool. Soc., 1856, p. 5. Hab. Antilles. 18. H. conrcus. Amalthea conica, Schumacher, p.184, pl. 24, f. 4. B. Espèces fossiles. 19. H. SPIRIROSTRIS. Pileopsis spirirostris, Lamarck, vol. VIF, p. 611. Pileopsis spirirostris, Deshayes, Coq. foss., t. UE, pl. 5, f. 13-15. Hab. Fossile de Grignon. 20. H. corNucorIÆ. Pileopsis cornucopiæ, Lamarck, vol. VIT, p. 614. Hipponyx cornucopiæ, Defrance, J. des Phys., 1819, mars, f. 4. Var. £. Junior. Pileopsis retortella, Lamarck, vol. VII, p. 6LA (auctoritate Deshayesi). Hab. Fossile du calcaire grossier et des sables moyens. 21. H. DILATATUS. Pileopsis dilatata, Lamarck, vol. VIE, p. 615. Hipponyx dilatata, Defrance, L. e., f. 5. Hab. Fossile de Grignon, du calcaire grossier et des sables moyens. 22. H. GRANULATUS. Hipponyx granulatus, Basterot, p. 72, pl. 4, f. 44. Hipponyx Sowerbyi, Defrance, Journ. Phys., 1819, p. 88, 219. Hab. Fossile des faluns de Dax. 25. H. comprus. Hipponyx comptus, Deshayes, Anim. s. vert., vol. IE, pl. 4, f. 1G-18. Hab. Fossile du calcaire grossier. UD — 24. H. ELEGANS. Hipponyx elegans, Deshayes, Coq. foss., p. 25, pl. 5, f. 16-19. Hab. Fossile du calcaire grossier et des sables moyens. 25. H. HEBERTI. Hipponyxz Heberti, Deshayes, Anim. s. vert., vol. I, p. 270, pl. 4, f. 26-28. Hab. Auvers (sables moyens). 26. H. comarus. Hipponyæ comatus, Deshayes, Anim. s. vert., vol. IT, p.274; pl.:45, .f. 9,:40. Hab. Grignon (calcaire grossier). _ 27. H. PATELLOIDES. Pileopsis patelloides, Deshayes, Cog. foss., vol. I, p. 25, pl. 5, f. 25-95. Hipponyx patelloides, Deshayes, Anim. s. vert., vol. EF, p. 271. Hab. Auvers (sables moyens). 28. H. SUBLAMELLOSUS. Hipponyx sublamellosus, Deshayes, Anim. s. verf., vol. IT, p.274, pl: 4, f. 44, 45. Hab. Grignon, etc. (calcaire grossier). 29. H. Tusa. Hipponyx tuba, Deshayes, Anim.s.vert., vol. IF, p.272, pl. 4, f. 25, 25. | Hab. Parnes (calcaire grossier). 90. H. OPERCULARIS. Pileopsis opercularis, Deshayes, Cog. foss., vol. IE, p. 28, pl. 5, f. 20-22. Hipponyx opercularis, Deshayes, in Lamarck, 2° éd., vol. VIT, p. GIS. Hab. Parnes, Mouchy, etc. (calcaire grossier). 51. H. SULCATUS. — 90 = Patella sulcata, Borson, in Mem. Tor., 25, p. 185. Hipponyx sulcata, Deshayes, in Lamarck, vol. VII, p. 617. Hab. Faluns de Dax, Bordeaux, etc. 92. H. PpyeMæus. Hipponyx pygmæa, Lea, Contrib. Geol., p. 95, pl. 5, (275: Hab. Alabama (terrain tertiaire). 99. H.? BARRANDEI. Capulus Barrandei, Hôrnes et Pastsch, Foss. Moll., p. 658, pl. 50, f. 21. Hab. Baden (Autriche). 94. H.7 AQUENSIS. Pileopsis aquensis, Grateloup, Conch. Adour, pl. 1, f. 56-59. Hab. Faluns de Dax. 55. H.? ANCYLIFORMIS. Pileopsis ancyliformis, Grateloup, !. c., pl. 4, f. 40-43. Hab. Dax et Gaas. 96. H.? BISTRIATUS. Pileopsis bistriata, Grateloup, 1. c., pl. 44, 45. Hab. Dax. 57. H.? ORNATISSIMUS. Capulus ornatissimus, d'Orbigny, Prodrome, vol. I, p. 292. . Hab. La Falaise (étage danien). Espèce voisine de l'A. spirirostris, d'après A. d'Orbigny. 58. H.? CONSOBRINUS. Capulus consobrinus, d'Orbigny, Prodrome, vol. I, p. 292. Hab. Vigny, la Falaise (étage danien). Espèce voisine, d’après d’Orbigny, de l'A. cornucopie. 59. H° DUNKERIANUS. | M 0 Hipponyx Dunkeriana, Bosquet, Bull. Acad. Belg., XV, p. 604. Hab. Craie supérieure de Maéstricht (étage sénonien). 40. H.? Dixon. Hipponyæ Dixoni, Deshayes, in Anim. s. vert., vol. I, p. 268. Hab. Craie blanche supérieure (Angleterre). Quelques-unes des espèces fossiles que nous venons de mentionner sont encore, pour nous, douteuses. En cffet, bien qu’elles se rapprochent plus des Hipponyx que des Capulus par leur facies général et leurs affinités, elles n’ont pas jusqu'ici été recueillies avec leur support, et par conséquent on ne peut affirmer avec une certitude abso- lue qu’elles fassent partie du g. Hipponyx, bien que cela soit très-probable. Il en est d’autres, plus douteuses en- core à nos yeux, que nous aurions pu joindre à notre liste (P. sulcosa, Brocchi, etc.); mais l'abstention nous paraît plus sage jusqu’à plus ample informé. On voit, par ce qui précède, que le g, Hipponyx ne re- monte pas plus haut que la craie supérieure (étage séno- nien), où l'on n’en connaît que peu d'espèces. Le nombre des représentants du genre augmente sensiblement dans les terrains tertiaires, pour atteindre son maximum de dé- veloppement dans les mers actuelles. La distribution géo- graphique des espèces vivantes dont l'habitat est connu nous apprend les faits suivants : 4 espèces, les Æ. anti- quatus, costellatus, tuberculatus et effodiens, vivent dans les mers des Antilles. Dans la partie du Pacifique qui baigne le Centre-Amérique, du Pérou à Mazatlan, on trouve 5 espèces, les H. Grayanus, serratus, radiatus, subrufus et antiquatus. Cette dernière espèce parait posséder un area très-étendu; on signale sa présence dans les deux mers d'Amérique et au Sénégal. Les Æ. granulosus et an- — 28 — hiquatus sont les seules espèces du genre qui aient été re- cueillies sur le littoral de l’Afrique (côte occidentale). Enfin l'Océanie possède 7 espèces, les 7. Dame, sutu- ralis, foliaceus, acutus, australis, Ticaonicus, barbatus. Il n’en existe point, à notre connaissance, en Europe ni en Asie. L’océan Pacifique est la mer dans laquelle le genre Hipponyx atteint le plus grand développement : on y rencontre 42 des 16 espèces dont l'habitat est connu. H. C. Déductions paléoentologiques appliquées à la conehyliologie de notre époque, par M. le baron P. ne RycKknozr. Parmi les faits nombreux que nous révèle la paléonto- logie, il en est un, riche en déductions, dont les conchy- liologues ne me parajssent pas avoir tiré tout le parti pos- sible ; il se rattache à un sujet qui, dans le Journal de Conchyliologie, a été l’objet de plusieurs articles ; je veux parler de la dispersion de certains Mollusques sur un ho- rizon géographique très-étendu. Cette question, envisagée comme l'ont fait jusqu’à présent les conchyliologues, me paraît devoir rester éternellement insoluble. Le cercle d'idées dans lequel ils se meuvent est trop restreint. Les causes invoquées ne répondent pas à la grandeur des effets, car le seul élément qui intervient pour produire un si grand résultat est l’aveugie hasard dont il est impossible de méconnaître parfois les prodiges, mais que l’on ne peut raisonnablement considérer comme l’unique agent d’un ordre de choses aussi étonnant au premier aspect. Je — 99 — constate donc que, malgré la valeur personnelle des cham- pions qui sont entrés en lice, la question n'a pas fait un pas; il nous reste, de ces discussions, quelques savantes pages que chacun voudra lire ; mais de solution, point. Je crois qu’il faut s'adresser à un autre ordre d'idées, et pui- ser dans le passé l’enseignement du présent. A cet effet, je citerai quelques coquilles fossiles qui occupent un vaste horizon géologique ; je choisis de préférence mes exemples dans l’époque sénonienne, comme étant relativement rap- prochée de nous, et généralement mieux connue dans ses extensions géographiques; je me bornerai à un petit nombre de citations, afin d'éviter les longueurs. En 1849, Forbes, traitant des fossiles de Pondichéry, Yeradachellum et Trichinopoly, décrivit, sous le nom d’Aspergilloides, un magnifique Gastrochæna, connu de- puis longtemps, en Belgique en Hollande ct, depuis 1860, au Texas, sous le nom d’Americana, Gabb. En 1819, Lamarck donna le nom de Larva à un Ostrea qui, depuis, a été rencontré aux États-Unis et aux Indes orientales. Le Nautilus Dekayi, Morton, 1897, est actuellement connu aux États-Unis, au Chili (île de Quiriquina), aux Indes orientales et en Belgique. Le Baculiles anceps, Lamarck, 1822, a été, depuis lors, retrouvé dans ies mêmes contrées que le N. Dekayi. Quant aux espèces communes à l'Europe et aux États-Unis, à ces derniers et au Chili, au Chili et aux Indes orientales, à Pondichéry et à l’Europe, elles sont par trop nombreuses pour me permettre d'en faire mention ici. On m'objectera probablement que les Céphalopodes ayant des habitudes vagabondes, il n'y a rien de bien merveilleux à ce qu’on les rencontre à la fois en Belgique et à Pondichéry : c’est bien mon avis, mais alors il faudra admettre que les con- DORE NE ditions climatériques n'étaient pas les mêmes qu'aujour- d’hui, car les cinq VNautilus actuellement connus parcou- rent toujours la même zone isotherme, sans jamais venir s’égarer sur nos côtes. Mais un Gastrochæna, un Ostrea, animaux sédentaires par excellence, n’ont pu se transporter du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest ; il faudra bien conclure que cette dispersion est due à la coexis- tence de plusieurs germes sur les divers points, et encore une fois, comme conséquence logique, que les conditions climatériques étaient différentes de ce qu’elles sont aujour- d'hui. En effet, la faune et la flore sénoniennes prouvent, avec la dernière évidence, que la température d’alors per- mettait aux animaux et aux plantes, dont les congénères vivent actuellement dans les régions intertropicales, d’at- teindre, en Europe, tout leur développement. Cette tempé- rature uniforme était donc indépendante des lignes iso- thermes qui, actuellement, président à l’animalisation et à la végétation du globe. De ces données, qui n’ont rien de spéculatif, découlent deux vérités qui me paraissent in- contestablement acquises à la discussion, savoir la plura- lité des germes dans la création sénonienne et un climat uniforme sur toute la surface du globe. Si nous passons ensuite en revue l’époque actuelle, nous reconnaîtrons qu'aux horizons géologiques ont succédé des horizons géo- graphiques, tout aussi surprenants, et emdrassant des espaces trop étendus pour imputer au concours de homme l'existence d’une faune commune. Si des Mollusques per- forants ou se fixant par un byssus ont pu être transportés loin du lieu natal par la navigation, cette possibilité cesse lorsqu'il s’agit de la plupart des Gastéropodes et des La- mellibranches, et cependant l’on signale de nombreuses espèces appartenant à ces deux catégories d'animaux vi- vant dans des mers fort éloignées les unes des autres. II OR Des est vrai que parfois les moyens auxquels on a recours pour conclure à l'identité de ces coquilles laissent à dé- sirer. Ainsi, par exemple, M. Ducros cite des Oliva exis- tant à la fois aux Antilles, dans l'océan Pacifique (4) et dans les mers du Japon. Mais ce savant, pour arriver à celte identité, procède par voie d'interpolations. Celte mé- thode artificielle, bien appliquée par un conchylioiogue qui reprendrait son difficile travail en sous-œuvre, aurait nécessairement pour résullat de réduire ce beau et riche genre à ce qu’il était du temps de Gmelin. Aussi, soit dit en passant, il me paraît que deux coquilles étant données, l’une des Antilles et l’autre du Japon, il conviendrait de les distinguer spécifiquement chaque fois que l’identité ne - serait pas complète. J'ai cité M. Ducros, parce que son travail, que j'ai suivi pour le classement de mes Oliva, s’est présenté le premier à ma mémoire. Quoi qu'il en soit, s’il y a des identités èmpar/aites ou contestables, je recon- nais qu’il y a des identités d'espèces dans le sens rigou- reux du mot : je ne comprendrais même pas qu’il en fût autrement ; il suffira, pour m'expliquer le phénomène, d'admettre que ces espèces, comme tant d’autres, nées dans des conditions climatériques autres que celles de nos jours, aient survécu au dernier bouleversement qui a anéanti tant d'animaux qui vivaient pendant la période subapennine. En d’autres termes, je crois, et je suis en- trainé vers celte croyance par les faits constatés à l’époque sénonienne, faits qui sont rigoureusement les mêmes pour toutes les époques géologiques, que les Mollusques qui occupent aujourd'hui un'horizon géographique très - (1) A. d'Orbigny m'a affirmé ne pas avoir rencontré d'espèces communes aux deux océans qui baignent l'Amérique , si ce n’est à leur point de rencontre. étendu préexistaient à la révolution qui a produit Îa dis- tribution actuelle des terres et des mers, et que ceux qui sont en quelque sorte parqués datent d'une création plus récente. Cette théorie étant appliquée aux Mollusques terrestres et fluviatiles, il sera facilede nous rendre compte de lexis- tence de Mollusques européens sur les points les plus di- vers du globe. Si l'intervention de l'homme y est pour quelque chose, on ne peut cependant pas raisonnablement la généraliser d’une façon absolue, et il faudra bien ad- mettre que ces espèces occupaient des terres restées émer- gées, et des eaux qui n’ont pas subi de mélange d’eau salée, lorsque les mers subapennines qui s’étendaient du pôle nord aux îles Moluques ont changé de lit. Cet événe- ment concorde, pour l'Europe, avec un abaissement de température assez brusque, assez intense pour avoir pu saisir dans la glace les Mammifères, et les conserver, ainsi enveloppés, jusqu’à nos jours. Beaucoup de Mollusques sep- tentrionaux succombent, sans doute, à cette époque, mais . d’autres s’enfoncent dans les sables ou parviennent à un niveau convenable pour les nouvelles nécessités qui leur sont faites; dans tous les cas, les Mollusques non septen- trionaux ont le temps de contracter de nouvelles habi- tudes, tandis que les Mollusques terrestres, admirable- ment constitués pour la circonstance, se construisent, pour la première fois, un épiphragme, et que les Mollusques d’eau douce pénétrent plus avant dans la vase, en atten- dant le retour de jours meilleurs. Je pourrais ici terminer ma trop longue argumentation, mais je tiens à rendre compte de quelques faits déjà con- nus de Cuvier, et dont or s’est préoccupé dans les derniers temps, l’existence de Mollusques et de végétaux communs au sud-ouest de l'Angleterre, à la Bretagne, au Portugal et à l'Espagne. Au risque d’ennuyer les conchyliologues, en général peu partisans de la géologie, j'aurai encore une fois re- cours aux documents que nous fournit cette science. La céologie positive nous enseigne que, avant le percement du canal de la Manche et du déiroit de Gibraltar, l'Angle- terre, la France le Portugal et l'Afrique ne faisaient qu’un même continent, auquel je suis forcé de rattacher tous les groupes d'îles dispersés dans l'Océan. Si je n’avais publié ces idées il y a quinze ans, je serais contraint à les adop- ter, depuis les doctes recherches auxquelles s’est livré M. Morelet sur les îles Açores. Ce savant explorateur a changé en certitude les hypothèses des géologues. Je de- manderai aux incrédules ce que sont devenues les eaux des mers subapennines, qui, en se retirant, ont découvert les 2/5 ou les 5/4 des terres actuellement émergées ; ils m'accorderont, sans doute, qu'aucune goutte n'ayant pu être détruite, elles ont dù envahir des continents aussi vastes que ceux qu’elles venaient d'abandonner. La direc- tion des deux détroits me semble indiquer suffisamment de quel côté les emprises ont été faites. La réunion des îles Canaries et des Açores à un même continent européo-asiatique étant acceptée, la présence, sur trois points aussi éloignés les uns des autres, d’un même Mollusque terrestre, surtout d’un même Mollusque fluviatile, n’en reste pas moins un fait inexplicable en de- hors de l’hypothèse de plusieurs centres de création. La propagation d’une espèce terrestre, sous l'influence d’un climat uniforme qui la dispensait de passer la moitié de son existence er hibernant, devait être rapide; et, quoique la durée de l’époque subapennine nous soit inconnue chrouologiquement, l’expression géologique de celte du- 3 — 34 — | rée se traduisant par un dépôt sédimentaire de 600 mè- tres, elle a dû nécessairement être fort longue : malgré toutes ces conditions favorables, l’émigration doit avoir été arrêtée bientôt par des obstacles infranchissables. Parmi tous les animaux terrestres, les Mollusques étaient probablement les seuls constitués pour échapper à une crise aussi instantanée que violente, crise à laquelle ont succombé les animaux doués d’une organisation supé- ricure. Passons à un autre ordre d'idées. On m'a souvent de- mandé si la création malacozoaire se poursuivait encore de nos jours, c’est-à-dire si de nouvelles espèces apparais- sent à l'époque actuelle sur le globe. En 4845, en donnant un aperçu géognostique sur les environs de Tournay, je m’exprimais ainsi : « Parmi les « nombreux animaux qui vécurent dans cette partie des « mers carbonifères, les uns se montrent dès les pre- « mières couches et parcourent toute la série des bancs ; « d’autres s'éteignent beaucoup plus tôt, ou n’apparais- « sent que plus tard, soit pour s’anéantir de suile, soit « pour atteindre la fin des mers carbonifères, etc. » Quelques années plus tard, à propos d’un aperçu géognos- tique des environs de Visé, j'ai dit « que l'apparition et la « disparition des animaux çarbonifères avaient été succes- « sives à Tournay, que la création ne s'était pas faite d’un « seul jet, que l'extinction de certaines espèces avait pré- « cédé la fin de l'époque carbonifère. Cette assertion, qui « pouvait paraître hasardée pour Tournay, où les roches « sont disséminées, ne l'est pas à Visé, où elles forment « un tout que l'on pent embrasser d’un coup d'œil. Ccux « qui s'y sont livrés à des recherches paléontologiques « pendant plusieurs années ont pu vérifier mes observa- « tions Ainsi, par exemple, les Euomphalus pentangula- — 3) — « lus, planorbis, bifrons, le Proituctus sublævis ne se « rencontrent qu'à une profondeur de 59 mètres. On les « chercherait en vain à un niveau moindre, Les Mega- « lodon, les Solenopsis n'apparaissent qu’à 5 ou 4 mè- « tres, l’Aganides planorbis, le Cirrus armatus, les Por- « cellia Woodwardi et Puzosi appartiennent à la toute « dernière création, etc. » Les choses se passent-elles en- core ainsi? La division de l’année en saisons, la diminu- tion de la ch:leur du globe ont-elles coupé court à toute création un peu compliquée? Le matérialiste, qui pense avoir créé un Cryptogame ou un Infusoire, me répondra sans hésiler, non ; le déiste me demandera pourquoi Dieu s’arrêterait dans son œuvre: son plan serait-il accompli ? Pour moi, je me garderai bien de répondre. P. DE R. Description d’une espèee nouvelte de Verticordia, PAR M. P. Fiscuer. VERTICORDIA DESHAYESIANA. (PL. 5, f. 10-11.) esta rotundata, crassa, subqlobosa, albida, margi- nibus dentatis, intus Mmargarilacea, radiatim sulcata, coslis Â7, crassis; marginibus denticulatis, interstitiis profundis ; apice antice involuto ; vulva sublævigata. Diam. maj., 7 mul. Coquille arrondie, épaisse, subglobuleuse, blanchâtre, à bords dentés, nacrée à l'intérieur, sillonnée longitudi- ualement : le test porte 17 côtes épaisses, denticulées la- téraiement : les interstices sont profonds : sommet enroulé eu avant, el cachant la lunule ; vulve lisse. A PRE Hab. Mers de la Chine, où elle a été recueillie dans du sable de fond. — Plusieurs exemplaires. Obs. Cette espèce se rapproche du Verticordia cardi- formis, Sow. (fossile du crag), qui porte 16 côtes. Elle est intermédiaire, par le nombre de ses côtes, entre les V. acu- üicostata, Phil. (45 à 15 côtes), et granulata, Seguenza (20 côtes). Ce caractère la distingue nettement des deux espèces vivantes, qui ont beaucoup moins de côtes rayonnantes. Nous lui donnons le nom du savant auteur des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris. PE; Description d'une nouvelle espèce de Fuseau , Par M. A. L. Morcu. Fusus (Sipmo) Livipus, Môrch. (PI. 4, f. 1.) T. abbreviato-fusiformis, sordide alba, spira aperturam subæquans; anfr. plano-conveæi, liris planis, lœviusculis, castaneis, approæimatis, 26 in anfractu ullimo, 9-10 in penultimo; interstiia lirarum angusta, lirulis ancrementi conferlis cancellata ; epidermis membranacea dilute oli- vacea; apertura subovalis dilute livida, canali patula, breviuscula, obscure livida, iridescente; columella arcuata medio obsolete angulala; pariele aperturali hiris castaneis callo tenui polito pellucido margine externo incrassato ob- teclis; labro arcualo cum canali sensim confluente, leviter refleæo, intus crenulalo, linea pallide olivacea marginato, sulcis obsoletis, diaphanis, intrantibus. LUE es Long. 50, long. spiræ fractæ cire. 25, long. aper- turæ cum canali 25, lat. aperturæ 12 mull. Hab. ad insulam Terræ nov. Nous ne connaissons de cette espèce, qui fait partie de la collection de M. E. A. Romberg, qu’un seul exemplaire dont la spire est cassée et fermée par une cloison. L'épi- derme, en grande partie disparu, est olivâtre et sillonné dans le sens des stries d’aceroissement. Dans le voisinage de la columelle et de la suture, où l’épiderme paraît mieux conservé qu'ailleurs, on remarque de petites aspérités cy- lindriques, nombreuses, et dont les plus grandes forment comme une série dans le milieu de chaque sillon (ira). Au microscope, ces petits corps paraissent hérissés d’épines comme un Cactus. C’est probablement un polypier dessé- ché, appartenant au G. Coryne, et, par conséquent, un corps étranger à l'épiderme. Notre espèce diffère du Fusus Spuzbergiensis, Reeve (Belcher, Voyage, p. 595, tab. 392, f. 6 a. b.), par ses tours de spire moins convexes et plus étroits. De plus, ses côtes cpirales sont plus rapprochées, sa lèvre externe est moins arquée et se confond insensi- blement avec le canal, tandis que le Fusus Spitzbergiensis présente un angle distinct entre le canal et le bord droit. Les sillons externes apparaissent très-distinctement dans l'intérieur de la bouche, et sont très-prononcés vers le bord de la lèvre. O. A. L. M. Description d’une nouvelle espèce de Rasea, par M. P. Fiscuge. NASSA GALLANDIANA. Testa conico-elongata ; anfractus 9-10 sensim accres- ds 9e centes; primi 5 subrotundati, lœves ; sequentes 5 longitudi- naliter et fortiter costati, sutura crenulala; ullimi nitidi, longitudinaliter striati; sutura profunda, funiculata; an- fractus ullimus antice et concentrice sulealus ; canali bre- viusculo ; columella leviler callosa, alba; margine dextro, subincrassato, 1ntus sulcato. Testa colore pallide corneo, maculis subquadraus ful- vis, serialim el transversim ordinatis, zonala. Long. A7, lat. 7, long. apert. 8 mill. Coquille conique-allongée; 9 à 40 tours de spire s’ac- croissant lentement; les 3 premiers sont subglobuleux, lisses; les 5 suivants fortement et longitudinalement cos- tellés, à suture crénelée, les derniers brillants sont fine- ment striés en long; la suture cest profonde et bordée; le dernier tour est sillonné concentriquement en avant, au- tour du canal. Columelle blanche, un peu calleuse ; bord droit épaissi, sillouné intérieurement. La couleur de la coquille est d'un jaune pâle, avec des zones transverses de taches brunes subquadrangulaires. Hab. Baie de Lagos (Portugal), Cadix (Espagne). — Rapportée par M. Galland. (Collection de M. Petit de la Saussaye.) Obs. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le Nassa trifasciala, À. Adams (Proceed., p.115, 1851), qui habite dans les mêmes parages (baie de Vigo); mais elle s'en distingue par sa forme beaucoup plus élancée, son dernier tour à peine ventru, sa spire plus longue, sa coloration, etc. Elle se rapproche également du Nassa semistriata, Bors., espèce fossile très-répandue à Dax, Turin, etc. Nous la dédions à M. E. Galland qui l'a découverte à Cadix, et qui a rapporté des côtes d'Espagne plusieurs coquilles intéressantes. P:.F. RER" RE Diagnoses de meuf espèces nouvelles provenant de Siam, par M. Le poctTEuR L. PFEIFFER. 1. Heuix Crosser, Pfr. (PI. 5, f. 2, 5.) T. pervie perforata, turbinata, solidula, confertim arcuato-costulata (lineis spiralibus obsolete decussatula), parum nilens, carneo-fulvida ; spira conoïdea, obtusula ; anfr. 6 1/2 convextusculi, regulariter accrescen(es, ul- limus carinatus, non descendens, sublus parum conveæus, medio lœvigatus, albidus; apertura parum obliqua, sub- angulato-lunaris, intus margaritacea ; perist. rectum, marginibus subparallelis, columellari calloso-incrassalo, juæta perforationem vix dilatato. — Diam. maj. 28 1/2, min. 25, all. 47 mul. Coquille perforée, turbinée, assez solide, munie de pe- tites côtes arquées ct serrées, peu brillante et d’un fauve carnéolé; spire conoïde, légèrement obtuse; tours de spire au nombre de 6 4/2, légèrement convexes et s'accroissant régulièrement, dernier tour caréné, non descendant, mé- diocrement convexe et blanchâtre en dessous, lisse à Sa partie médiane; ouverture médiocrement oblique, suban- guleuse, d’un blanc pacré à l'intérieur; péristome droit, à bords subparallèles, bord columellaire épaissi, à peine dilaté dans le voisinage de la perforation. — Hab. Siam. Nous dédions cette espèce à M. Crosse, directeur du Journal de Conchyliologie. 9. Hezix conrocuiLA, Pfr. (PI. 6, f. 1.) T. late umbilicala, convexo-conica, sohdula, sublente —_ 0 striatula et granulata, subdiaphana, pallide cornea; spira, magis minusve elata, vertice minuto ; anfr. Gconveæiusculi ullimus non descendens, acute carinatus, infra carinam convexior; aperlura diagonalis, angulato-lunaris ; perist. sublabiatum, marginibus subeonverqgentibus, supero sub- recto, columellari brevi, verticali, patente, transverse uni- plicato, extus suleato, cum basali reflexo anqulum for- mante. — Diam. ma. 15, min. 11, alt. 6 4/2 mil. B. Major, depressior, pallide fulvida; diam. ma. 14, min. 12 2/5, alt. 6 5/4 mill. Coquille largement ombiliquée, convexo-conique, assez solide, faiblement striée et granuleuse, subdiaphane, de couleur cornée pâle; spire plus ou moins élevée, à sommet peu saillant; 6 tours de spire légèrement convexes, der- nier tour non descendant, muni d’une carène aiguë et plus convexe au-dessous de la carène; ouverture diago- nale, anguleuse, demi-circulaire; péristome sublabié, à bords convergents, bord columeïlaire court, vertical, muni d’un pli transverse, sillonné extérieurement et formant angle avec la partie basale du péristome. Var. B, plus grande, plus déprimée et d’un fauve pâle. Hab. Siam. 3. HELIx prycHosryLa, Pfr. (PI. G, f. 2.) T. late umbilicata, turbinafo-subdepressa, solidula , conferte striatula, diaphana, griseo-cornea; spira magis minusve elevata, verlice minulo ; anfr. G modice convexi, uliimus obsolete angulatus, antice non descendens'; aper- tura diagonalis, lunari-subcircularis ; perist. albo-labia- um, marginibus approæimatis, callo crassiusculo junctis, supero et basali reflexis, columellari profunde et trans- verse umiplicalo. — Diam. maj. 9, man. 8, alt. 5 4/2 mil. 0 PTS 1 Mes 8. Depressior, anfr. 5 1/2, diam. maj. 9 1/4, min. 8, alt. 5 mill. : Coquille largement ombiliquée, turbinée, subdéprimée, assez solide, couverte de petites stries serrées, diaphane et d’an gris corné ; spire plus ou moins élevée, à sommet peu saillant ; 6 tours de spire médiocrement convexes, dernier tour formant un angle peu marqué et ne descendant pas en avant; ouverture diagonale, subcireulaire; péristome blanc, à bords rapprochés, réunis par une callosilé assez épaisse, réfléchi dans ses parties basale et supérieure; bord columellaire muni d’un pli transverse profond. — Hab. Siam. . Ces deux espèces (Helix goniochila et ptychostyla) for- ment un petit groupe naturel, dont j'ai décrit une troisième (Helix repanda, Pfr., de Camboja, dens les Proceed. z0ol. Soc., 1861). | « 4. Heuix BREvVISETA, Pfr. (PI. 5, f. 4, 5.) T. umbilicala, depressa, lenuruscula, setis brevissimis confertis exasperala, subdiaphana, pallide fulvida ; spira vix elevata; anfr. 5 convexiusculi, ullimus antice vix des- cendens, infra medium obsolele subangulatus, circa um- bilicum magnum, infundibuliformem subangulatus ; aper- tura parum obliqua, rotundato-lunaris; perist. album, nitidum, mar ginibus convergentibus, supero ef basal ar- cualis, refleæis, columellari brevi, sursum dilalato, pa- tente. — Diam. maj. 29, min. 18 1/2, alt. 10 1/2 mul. Coquille ombiliquée, déprimée, assez mince, hérissée de soies très-courtes et serres, subdiaphance et d’un fauve pâle; spire à peine saillante; 5 tours de spire légèrement convexes et dont le Gernier descend à peine en avant; ce dernier forme un angle peu marqué au-dessous de sa partie médiane et un autre autour de l’ombilic, qui est MIA TS grand et infundibuliforme; ouverture légèrement oblique, presque arrondie; péristome blanc, brillant, à bords con- vergents; bords supérieur et basal arqués, réfléchis ; bord columellaire court, dilaté à sa partie supérieure. — Hab. Siam. 5. HeLIX TENELLA, Pfr. (PI. 5, f. 6, 7.) T. umbilicata, depressa, tenuis, striata, pellucida, pal- lide cornea ; spira plana; anfr. vix ultra 4 convexiusculi, ultimus non descendens, supra medium obsolete angulatus, subtus inflatus, circa umbilicum latum, inf undibuliformem subangulalus ; apertura oblique, lunato-rotundata ; perist. tenue, marginibus convergentibus, dextro et basali bre- viter eæpansis, columellari subdilatalo, patente. — Diam. maj. 16, min. 15 1/2, alt. 8 null. Coquille ombiliquée, déprimée, mince, légèrement striée, transparente, de couleur cornée pâle; spire plane; tours de spire dépassant à peine le nombre de 4, légère- ment convexes; dernier tour non descendant, présentant un angle peu marqué au-dessus de sa partie médiane, renflé en dessous, avec uu autre angle semblable, autour de l’ombilic, qui est grand et infundibuliforme ; ouverture oblique, presque arrondie; péristome mince, à bords con- vergents ; le bord droit et la base présentent une courte expansion ; le bord columellaire est légèrement dilaté. — Hab. Siam. 6. STREPTAXIS SIAMENSIS, Pfr. (PI. 6, F. 5.) T. émpervie umbilicata, depresso-piriformis, soli- diuscula, leviter costulato-striata, diaphana, albida ; sptra conoidea, vertice minulo, valde excentrico; sulura levis, submarginata; anfr. 6 1/2, penullimus exsertus, subacute carinatus, ultimus antrorsum devians, subtus lævigatus, nitidus; apertura twuncato-oblonga, lamella parietali linguæformi, parum intrante, coarctata; perist. albo-callosum, reflemum, marginibus subparallelis, dextro antrorsum fleæuoso dentibus 2 (supero parvulo, altero majore), basali dente À et columellari obliquo dente 1 (omnibus submarginalibus) munito. — Diam. maj. 11 1/2, min. S 1/5, alt. 6 mill. Coquille à ombilic non pénétrant, déprimée, piriforme, assez solide, légèrement striée, diaphane, blanchâtre ; spire conoïde, à sommet peu saillant et très-excentrique; suture légère, submarginée; tours de spire au nombre de 6 112; l’avant-dernier tour ‘est caréné; le dernier, poli en dessous, brillant, présente une déviation notable en avant; ouverture tronquée-oblongue, resserrée par une lamelle pariétale en forme de languette et peu pénétrante; péristome muni d'une callosité blanche, réfléchi, à bords subparallèles; le bord droit, flexueux en avant, est muni de 2 dents (la plus haute petite, Fautre plus grande), le bord basal d'une seule et le bord columellaire d’une autre, qui est oblique. Toutes ces dents sont presque marginales. — Hab. Siam. 7. Buumus Crosset, Pfr. (PI. 5, f. 4.) T. dextrorsa, subper/forata, ovato-conica, subtilissime slriata, sub epidermide decidua virescente nitida, rosea ; spira conica, apice oblusulo, fusco-violaceo ; sulura sub- marginata; anfr. 6 1/2 convexiusculr, ultimus spira bre- vior, basi non allenualus ; columella fusco-violacea, sub- verticalis; apertura vi obliqua, rhombeo-ovalis ; perist. lilaceum, expansum et reflexum, marginibus villa casla- nea junclis, columellari sursum fornicatim dilatato. — Long. 57, diam. 20 mill. EC RP 8. Sinistrorsa, anfractu ultimo magis inflato, medio obsolete angulato. Coquille dextre, subperforée, ovale-conique, très-fine- ment striée, luisante et rosée ous un épiderme verdâtre, non persistant; spire conique, à sommet légèrement obtus et d’un violet foncé: suture submarginée; tours de spire au nombre de G 6 1/2, légèrement convexes; dernier tour plus court que la spire et non atténué à la base; co- lumelle presque droite et d’un violet foncé; ouverture à peine oblique, ovale-rhomboïde; péristome de couleur lilas, développé et réfléchi; bords réunis par une bande ce couleur marron ; bord columellaire dilaté à sa partie su- périeure. Var. B, sénestre; dernier tour plus renflé, faiblement anguleux à sa partie médiane. Hab, Siam. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Crosse. 8. HyprocENxA (OupHaLoTRoPIs) FüLvIDA, Pfr, (PI. 6, f. 4.) T. perforata, ovato-conica, lenwuscula, sublævigata, fulvida, saturatius nebulosa vel macutatu : spira conica, apice aculo ; sutura levis, sublate marqinala; anfr. Re Convexiusc:h, ullimus spiram subæquans, bus globo- sus, circa perforalionem carina brevi munilus ; aper- lura vix obliqua, angulalo-ovalis ; perist. simpleæ, rectum, margine columellari arcuato, reflexiusculo. — Long. 7 4/2, diam. 5 5/4 mill. Coquille perforée, ovale-conique, mince, presque lisse, d'un fauve clair, avec de nombreuses maculations; spire conique, à sommet aigu; suture légère, bordée: 8 tours de spire à peine convexes et dont Je dernier, à peu près égal à la spire, globuieux à la base, est muni d’une pelite carène aux alentours de la perforation ; ouverture à peine MY NS oblique, ovale-anguleuse; péristome simple, droit; bord columellaire arqué et légèrement réfléchi. — Hab. Siam. 9. Rurosroma BERNARDH, Pfr. (PI. 6, f. 5.) T. late umbilicata, subdiscoidea, solidula, capillaceo- striata, sericea, olivaceo-fulva ; spira parum elevata, ver- lice minuto, prominulo; anfr. 5 convexi, ultimus teres, Jjuxta suturam tumidus et leviter sulcatus, antice solutus et supra incisuram peristomalis tubulo brevi curvatulo munitus; aperlura libera, fere verticalis, circulanis; perist. subincrassalum, breviler expansum. — Diam. maj. 15, min. 12, all. 7 mill. Coquille largement ombiliquée, subdiscoide, assez so- lide, finement striée et d’un fauve olivâtre; spire peu éle- vée; 8 tours de spire convexes; dernier tour renflé près de la suture et légèrement sillonné, détaché en avant et muni, au-dessus de l’incision du péristome, d’un tube court et légèrement incurvé; ouverture libre, presque verticale, circulaire; péristome légèrement épaissi et à faible expansion. — Hob. Siam. Le genre Rhiostoma fut proposé par M. Benson en 1860 (Annals and Magazine of natural History, third ser. V, p. 96). Il comprend des coquilles ptérocycloides dont les caractères principaux sont les suivants : (esfu subdiscoidea, late umbilicata; anfractus ullimus solutus, lateraliter descendens; apertura libera, superne 1ncisa, tubulo vm- perfeclo, retroflexo, rimam coronante. Operculum breviter cylindricum, multiplicatum, apice plano, lævigato, intus profunde excavatum. M. Benson rapporte à ce genre deux espèces connues, le Cyclostoma Housei, Haines, de Siam, et le Pterocyclos tener, Menke, de Cochinchine (décrites dans ma Monogr. Pneumonop., suppl., p. 29 et 52), et une troisième, Rhiostoma Haughtom, n. sp., de Texas- iG-— serim. Quoique bien différente de ces trois espèces, notre Rh. Bernardii appartient évidemment au même Lyne gé- nérique. LP Description d'un Cône mouveau, par M. BERNARDI. Conus BARTHELEMYI, Bern. (PI. 1, f. 12.) C. Barthelemyi, Bernardi, Journ. Conch., 1861, p. 285 (1). Coquille oblongue-turbinée, solide, assez épaisse ; spire peu élevée, fortement canaliculée, blanche, marquée de taches ou flammules brunes et orangées ; suture bordée; 9 à 40 tours de spire striés, à sommet oblus ; dernier tour légèrement comprimé vers le sommet et au-dessous de Ja zone blanche qui existe à sa partie médiane, et couvert de stries transverses, nombreuses, très-fines et onduleuses. La coloration générale du dernier tour est d’un beau jaune orangé très-vif et très-intense; une zone assez large, d’un blanc légèrement rosé, le partage vers sa partie médiane : on y remarque également quelques taches d'un beau brun foncé, presque rondes ou allongée: dans le sens longitu- dinal de la coquille, et qui se trouvent sur la zone elle- même, ou dans son voisinage immédiat, mais disposées sans symétrie. L'ouverture est blanche, la base un peu renflée, traversée par quelques forts sillons et d'un blanc orangé. (4) Voir, pour la diagnose latine, le numéro du {* juillet 1861 du Journal de Conchytiologie, p. 285. LRU 2e Long. 70, diam. max. 57 mil. Hab. les îles de l’Archipel Chagos ou Diego Garcia (mer des Indes). Nous avons reçu le dessin d’un autre individu de cette magnifique espèce, sans contredit l'une des plus belles et des plus intéressantes du genre; les taches brunes y sont plus nombreuses sur la partie dorsale de la coquille. De toutes les espèces actuellement connues du genre Cône, il n° y a guère que le €. Aurisiacus, dont on puisse rapprocher notre espèce; elle ne le rappelle que par la spire et l'aspect général, et elle en diffère par sa forme moins allongée, sa taille, sa solidité, sa coloration, et par l'absence des cordons transverses, si prononcés dans Île C. Aurisiaeus, avec lequel il est impossible de la confondre. Nous dédions cette remarquable espèce, qui fait partie de la collection Liérard, à notre respectable ami M. Bar- thélemy-Lipommeraye, conservateur du musée de Mar- seille. B. Description d'espèces nouvelles, par H. CROSSE. 4. Ricunuza Reeveana (PI. 4, f. 3.) R. clathrata (var. B.), Reeve, non Lamarck, Conch. ic., G. Ricinula, pl. 2, f. 9 a (testa juvenilis). T. rotundalo-ovala, crassa, carina spinifera cincla, griseo-albida ; spra mediocri, apice subacuto ; anfr. 7 spiraliter striati, ullimus spiram superuns, varicibus cirea 9, spinas parvulas, breves, obliquas gerentibus longitudinaliter, el striis numerosis, minulissime squama- — 48 — US transversim ubique impressus: columella plcato-ru- gosa, in medio lœvi, albo et vivide violaceo colore varie- gala, margine dextro albo, intus denticulato, fauce pur- Pureo-violacea. — Long. 46, diam. ma. (Cum spinis) 39 mail. — Hab. Nouhiva insularum Marquises dic- larum. Coquille ovale-arrondie, assez épaisse et d’un blanc grisätre; spire peu élevée, sommet assez aigu; sept tours de spire striés transversalement, et munis d’une carène couronnée de petits tubercules épineux : dernier tour plus grand que Ja spire, portant neuf varicés longitudinales, hérissées, à intervalles presque égaux, de tubercules épi- neux, courts et obliques, et marqué transversalement, sur toute la superficie, de stries nombreuses et finement écail- leuses; columelle rugueuse, principalement dans le voisi- nage de léchancrure, lisse au milieu, et dont la colora- tion offre un agréable mélange de blanc et de violet très- vif; bord droit, d'an blanc pur, denticulé à quelque dis- tance du limbe, intérieur d’un beau violet pourpré. — Long. 46, plus grand diam. 59 mill. Cette belle espèce, rare encore dans les collections, a été réunie à tort par M. Recve, qui, sans doute, n’aura eu à sa disposition qu'un très - mauvais exemplaire, au R. clathrata de Lamarck, dont il se distingue facilement à première vue. Notre espèce diffère du R. clathrata par ses neuf rangées de varices épinenses par tour (l’autre n'en a que sept), sa spire moins courte, ses tubercules épi- neux beaucoup moins développés, son système de colora- tion tout à fait distinct, sa columelle moins rugueuse, les denticulations de son bord droit beaucoup plus faibles et placées plus à l’intérieur, et enfin par la nature de ses stries transverses, qui se prolongent, sans modification, sur les varices et les tubercules épineux, tandis que, dans Lune; SR l’autre espèce, elles se trouvent remplacées, à l’endroit correspondant, par des stries d’une autre nature et telle- ment fines, qu’elles sont presque invisibles à l'œil nu. Le R. Reeveana, dont nous donnons la figure, fait partie de la riche collection de M. Thomas, qui en possède deux exemplaires : nous en connaissons un autre individu très- adulte dans la collection de M. Deshayes. 2. RICINULA OZENNEANA. (PI. 1, f. 4, 5.) R. Oxenneana, Crosse, Journ. Conch., vol. 9, p. 285. Coquille (1) petite, et de forme ovale-globuleuse, atté- nuée à ses deux extrémités, renflée vers sa partie médiane et de couleur blanche; spire assez saillante et comptant environ cinq tours et demi, dont le dernier est plus grand que le reste de la coquille : ce dernier tour compte cinq à six côtes ou varices longitudinales, arrondies et fortement prononcées; il est orné, dans le sens de l’enroulement de la spire, de stries transverses, nombreuses et inégales entre elles : ouverture violacée, pourvue d'un léger sinus près de la suture; columelle et bord droit munis de den- ticulations ; quelques vestiges de perforation ombilicale. Notre espèce a de grandes affinités avec le R. porphy- rostoma, Reeve (Conch. ic., Ricinula, pl. 2,f.7): elle s'en distingue en ce qu’elle est plus petite, plus globu- leuse, et porte des côtes longitudinales plus prononcées et moins nombreuses; elle est aussi moins étroite d’ou- verture, proportionnellement à sa longueur, et blanche à l'extérieur, tandis que l'espèce de l’auteur anglais est d’une couleur olivacée livide, avec des sillons transverses d'un blanc cendré. Nous dédions au docteur C. Ozenne, (1) Pour les diagnoses latines de cette espèce el de la suivante, voir le Journal de Conchyliologie, 1861, vol. IX, p. 285. 4 SEE" JE de Paris, cette Ricinule, qui fait partie de notre collection, et dont nous ignorons le lieu de provenance. 5. M1ITRA UZIELLIANA. (PI. 1, f. 2.) M. Uzielliana, Crosse, Journ. Conch., vol. 9, p. 285. Coquille ovale oblongue, d’un jaune fauve pâle et uni- forme; le croisement de ses stries d'accroissement dans le sens longitudinal, avec de nombreuses stries transverses, lui donne un aspect treillissé; 8 à 9 (ours de spire, dont le dernier est plus grand que le reste de la coquille; columelle munie de quatre plis et calleuse vers la suture; ouverture oblongue, jaunâtre dans le voisinage du bord droit, et intérieurement d’un blanc livide ; bord extérieur légèrement comprimé à sa partie médiane, et crénelé in- térieurement. Longueur 25, plus grand diamètre 11 millim. Hab. Taiti? Bien que nous n’eussions trouvé nulle part de figure ni de description qui nous parût s'appliquer convenablement à cette espèce, nous aurions hésité à la publier comme inédite, à cause de ses caractères peu tranchés, si notre honorable ami M. Cuming, dont la compétence en cette matière est irrécusable, ne nous avait affirmé, à deux re- prises différentes, qu'il la considérait comme nouvelie. Elle a quelques rapports avecle Â7. Grelloisi, Recluz (Journ. Conch., vol.4, p.247, pl.7, f.8); mais celle-ci est blanche ct plus allongée : on peut la rapprocher également du M. pellis-serpentis, Reeve (Conch. ic., 66), qui s’en dis- tingue d'ailleurs par son ouverture plus large et blanche, ‘a coloration générale plus claire, et ses clathratiors ou stries croisées à angle droit beaucoup plus marquées. Le seul renseignement que nous puissions donner sur l'habi- Lat de cette coquille repose sur une étiquette que nous y Re avons trouvée adhérente, et qui portait le nom de Taïli ; dans tous les cas, elle à bien l’aspect-des espèces du Paci- fique. Nous prenons la liberté de la dédier à M. V. Uzielli, conchyliologue zélé de Livourne. H:'CS Description d'espèces marines recueillies par M. G@. Cwming dans le mord de ïa Chine, s PAR H, CROSSE. Nous devons à notre honorable ami M. H. Cuming la communication de quelques espèces intéressantes et, pour la plupart, nouvelles, qui ont été recueillies par son neveu, M. G. Cuming, dans la baie de Talienwhan (nord de la Chine). Avant de décrire celles d’entre elles qui nous ont sem- blé inédites, nous nous faisons un devoir de lui témoigner notre gratitude pour la complaisance avec laquelle il a bien voulu les mettre à notre disposition. 1. NEPTUNEA CuminGr. (PI. 5, f. 12.) T. ovato-ventricosa, parum crassa, pallide rubigineo- fulva, zonis obscurioribus, irregularibus, longitudinaliter suffusa, apice rotundato, obtuso; anfr. 6, primus lœvis, cœleri spiralhier obsolete striati, carinati, tuberculorum serie fere ad suturam productorum in carina coronali, ullimus spiram superans, infra carinam convexus, tuber- culis aut lamellis, an costas longitudinales, parum promi- nulas utrinque desinentibus, in carina ornatus; columella flexuosa, alba, basi abbreviata ; apertura ovato-pirifor- LE mais, margine dextro simplice, fauce albida. Operculum… Long. 80, diam. max. 52 mal. Hab. in sinu Tahenwhanenst Chinæ septentrionalis (coll. Cuming). Coquille ovale-ventrue, peu épaisse pour sa taille, et d’un fauve rubigineux clair, avec des zones longitudinales plus foncées , inégales et régulièrement réparties. Les tours de spire sont au nombre de six : le sommet de ia spire est arrondi et en forme de bouton ; le premier tour (état embryonnaire) est lisse et peu coloré, les autres sont marqués de stries obsolètes dans le sens de l'enroulement, et présentent une carène couronnée de tubercules peu dis- tants et qui se prolongent, en s’atténuant, presque jus- qu'à la suture; le dernier tour, plus grand que la spire et convexe au-dessous de la carène qu’il porte à sa partie su- périeure, est crné de tubercules plus ou moins lamelleux, qui se continuent des deux côtés de la carène, en formant des sortes de rides longitudinales peu saillantes ; la colu- melle est blanche, légèrement infléchie, la base est atté- nuée, l’ouverture ovale-piriforme et blanchâtre à l’inté- rieur, le bord droit simple. Ce Neptunea (1), quoique bien distinct, n’est pas sans quelques rapports avec les Fusus despectus, L., fornica- tus, Gray, et surtout arthriticus, Valenciennes (Journal de Conch., vol. 6, pl:12, fig. 5). Il diffère de ce dernier par (1) Le G. Neptunea, créé nominalement par Bolten et adopté par la plupart des auteurs anglais qui l’ont caractérisé plus sé- rieusement, comprend un groupe de coquilles à forme très- tranchée, confondues autrefois parmi les Fuseaux et distribuées exclusivement dans les mers septentrionales, depuis le détroit de Behring et les mers du nord de l’Europe jusqu’au Kamtschatka, à la mer d’Ochotsk, au Japon et au nord de la Chine (ex., les T'. despectus, fornicatus, arthrilicus, etc.). H. C. Le à Ph sa coloration interne et externe, qui n’est pas la même, sa carène plus prononcée, placée plus haut, ses tubercules lamelleux ; de plus, il compte un tour de spire de moins. L’exemplaire dont nous donnons la figure est adulte; néanmoins l'espèce devient plus grande, car nous avons entre les mains un individu non encore adulte, dont les dimensions sont les suivantes : longueur 99, plus grand diamètre 61 millimètres. Nous donnons à cette espèce, qui, ainsi que les suivantes, fait partie de la collection Cuming, le nom de l’infatigable naturaliste qui nous l'a communiquée. 2. LiTTORINA SOUVERBIANA. (PI. 1, f. 6, 7.) T. subglobosa, solidiuscula, carinata, fuligineo-brun- nea, spira brevi; anfr. 4 superne depresstusculi, ultimus sptraliter carinis impressus inæqualiter prominulis, distan- _tibus, nigro alboque articulatis, spira pallidior; apertura subrotundala, fuligineo-castanea; columellain parte basali callosa margine simplici. Long. 15, diam. max. 10 mull. Hab. in sinu Talienwhanensi (Colt. Cuming). Coquille subglobuleuse, assez solide, carénée, à spire courte, et d’un brun fuligineux; quatre tours de spire, légèrement déprimés dans le voisinage de la suture, et dont le dernier, moins foncé que le reste de la coquille, est muni transversalement de carènes plus ou moins arti- culées de blanc et de noir, inégalement saillantes et assez distantes les unes des autres ; ouverture presque arrondie, d'un marron fuligineux à l'intérieur ; columelle largement calleuse à sa base, bord droit simple, péristome plus’ clair de ton que l’intérieur de la coquille. Long. 15, plus grand diam. 40 mill. Hab. baie de Talienwhan. ee heu On ne peut confondre cette espècequ'avec le L. castanea, Adams et Reeve (Voy. Samarang, p. 49, pl. 14, f.8), qui s'en rapproche beaucoup. Notre espèce est plus déprimée, plus large à la base, et ses carènes sont en plus petit nombre; de plus, l'intervalle qui sépare les carènes entre elles est entièrement lisse, tandis que la surface de l’autre Littorine est notablement rugueuse. Nous dédions cette espèce à M. le docteur Souverbie, auquel notre journal doit la communication et la description de presque toutes les es- pèces de la Nouvelle-Calédonie, si intéressantes pour la plupart, qu'il a publiées jusqu'ici. 5. LAMPANIA CuMmin@i. (P1. 1, f. 10, 11.) T.turriculata, tenuis, spiraliter obsolete striala, nigres- cens, albo-zonala ; anfr. cirea 9 subplanis, ultimo spiræ terliam parlem æquante; columella truncata, ad suturam leviter callosa; margine dextro simplice, sinualo; aper- lura subovata, anfractus ullimi colore in fauce apparente; basi albicante. Long. 20, diam. max. 6 mill. Var. 8, nigrescens, umicolor. Long. 21, diam. max. 7 mull. Hab. in sinu Talienwhanensi (Coll. Cuming). Coquille turriculée, mince, couverte de stries trans- verses, très-peu apparentes, d’un brun noirâtre, avec une zone blanche à la partie de chaque tour qui avoisine la suture; environ neuf tours de spire, presque planes, et dont le dernier égale à peu près le Liers de la longueur to- (ale : columelle tronquée portant, près de l'insertion avec le bord droit, une faible callosité; bord droit simple, sinueux; ouverture presque ovale, reproduisant, par trans- parence, la coloration extérieure du dernier tour ; base blanchâtre. Long. 20, plus grand diam. 6 mill. Var. B, noirâtre, unicolore, un peu plus grande et à stries plus apparentes. Long. 21, plus grand diam. 7 mill. Le G. Lampania à été créé par M. Gray pour quelques Cériles, à*forme particulière, répandus principalement dans les mers de Chine, où on les rencontre dans les es- tuaires formés à l'embouchure des flenves : ce sont des coquilles marines qui marquent déjà une tendance à se familiariser avec l'eau Gouce. Nous n’aurions point adopté cette coupe, si l'orercule des espèces qu'elle renferme n'était pas fort différent de celui des Cérites ordinaires, en ce qu'il est complétement rond, à nucléus central et mul- lispiré ; il se rapproche davantage de celui des Potamides, également mullispiré, mais dans d’autres proportions. Les Cerithium zonale, Bruguière, australe, Quoy et Gaimard, et Cecilei, Philippe, font partie du G. Lampania. Les individus de notre espèce, que nous avons eus entre les mains, sont, selon toute apparence, imparfaitement adultes ; dans les vicux individus, la coloration extérieure doit se reproduire à l'intérieur de l'ouverture d'une façon beauconp moins marquée : nous donnons à ce Lampania le nom de notre honorable ami M. Cuming. 4. MurEex Monacuus. (PI. 4, f. 8.) T. jusiformis, suberassa, castanea, albo variegata ; anfr. circa 8 quadrivaricosis, inter varices obsolete tu- berculats, varicibus albis, compressis, subplicalis, acutis, ultüimo anfractu spiram superante, sutura allo incrassata; aperlura ovali-elongata, canali clauso, postice leviler in- eurvo ; perist. candido, margine dextro obsolele denticu- lato; fauce castaneo-albicante, penultima varice intus 4 transparente. = HO Long. 4% (anfr. summis deficientibus), diam. max. 26 mill. Hab. in sinu Talienwhanensi (coll. Cuming). Coquille fusiforme, assez épaisse, d'une couleur marron avec des parties entièrement blanches; tours de spire au nombre de huit environ, portant quatre varices blanches, comprimées, tranchantes, très-légèrement plissées, et, dans l'intervalle des varices, un tubercule peu marqué; suture encrassée par un dépôt de la sécrétion blanche; ou- verture ovale-allongée, canal fermé et légèrement incurvé en arrière; péristome blanc, bord droit muni de denti- culations obsolètes ; intérieur de l'ouverture d’un blanc brunâtre, laissant apercevoir, par transparence, l’avant- dernière varice. Long. (sans les premiers tours qui manquent) 44, long. probable 50, plus grand diam. 26 mill. Hab. la baie de Talienwhan. La disposition des couleurs de cette espèce et le nombre de ses varices rappellent un peu le Murex rorifluus, Reeve (Conch. ic., suppl., Murex, 190), fort différent d’ailleurs par la taille et la forme de son ouverture. Le canal et l'ouverture ont de grands rapports avec ceux du M. ènor- natus, Recluz (J. Conch., vol. 2, pl. 6, f. 7, 8), bien que l'ouverture de ce dernier soit plus arrondie : notre espèce en diffère notablement, d’ailleurs, par sa taille beaucoup plus grande, sa forme plus allongée et sa coloration difré- rente tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Nous avons pu constater, sur un individu jeune, que les tours embryon- naires étaient d’un blanc laiteux. 5. Murex TALIENWHANENSIS. (PI. 1, f. 9.) T. fusiformis, subventricosa, sordide albido-fuscescens; anfr. 7 obsolete carinali, supra carinam subplant, infra a AR convexiusculi, transversim inæqualiter granulato-costu- laki, longitudinaliter varicibus 4-G ornali compressis, subplicats, anfractus ullimus subventricosus, spiram su- perans; suturis impressis; canali clauso, incurvo ; aper- lura subovata, columella albicante, castaneo-notata, mar- gine dextro minute denticulato, albido, fauce castanco- albicante. Long. 40, diam. max. 24 mill. Hab. in sinu Talienwhanensi (Coll. Cuming). Coquille fusiforme, assez ventrue et d'un blanc rous- sâtre sale; sept tours de spire, à carène émoussée, presque planes au-dessus de la carène, assez convexes au-dessous, marqués de pelites côtes transverses, inégales, granuleuses et portant de quatre à six varices longitudinales, compri- mées et plissées légèrement: dernier tour assez ventru, plus grand que le reste de la coquille; sutures des tours bien marquées ; canal fermé, légèrement incurvé; ouverture à peu près ovale; columelle blanchâtre, marquée de roux ; bord droit blanchâtre, marqué de fines denticulations; intérieur de la bouche d’un roux blanchâtre. Long. 40, plus grand diam. 24 mill. Hab. la baie de Talienwhan. Cette espèce est excessivement voisine du Murex inor- natus, Recluz, des mers de Corée. D'une coloration presque semblable, il est un peu plus grand de taille; de plus, ses côtes transverses sont légèrement granuleuses, et ses va- rices plissées et formant collerette, au lieu d’être complé- tement mutiques comme dans l'autre espèce. Nous avons vu un autre exemplaire du M. Talienwhanensis, qui fait partie de la collection Thomas. HC SO Description des Coquiiles fossiles des environs de Hawterive {{rème), PAR M. MicHaup. Nous publiâmes, en 1855, dans les Annales de la So- ciété Linnéenne de Lyon, une notice sur les coquilles fos- siles que nous avions découvertes dans les environs de Hauterive. Des occupations impérieuses et multipliées, et l’état de notre santé, nous forcèrent à retarder la publica- tion de la suite de notre travail : toutefois, pour avoir éprouvé du retard, notre œuvre n'en sera que plus com- plète, puisque, dès aujourd'hui, nous pouvons porter à environ 180 le nombre des espèces rencontrées dans cette localité; 70 à 75 appartiennent aux marnes d'eau douce, et 100 environ gisent dans la molasse et dans les marues marines; quelques espèces ont leurs identiques à l’état vivant; une espèce remarquable à son analogue vivant encore (ans lAmériqne du Nord. Dans la première partie de ce travail, nous faisons con- naître 26 espèces, dont 17 sont nouvelles; parmi ces der- nières, nous devons signaler deux Hélices de la plus grande dimension, et la plus grande Clausilie connue, à l’état fos- sile, jusqu’à ce jour. Les autres espèces sont remarquables par leurs formes particulières. La continuation de notre publication comprendra d'abord Ja suite des espèces qui se rencontrent dans les marnes d’eau douce; dans une prochaine livraison du Journal de Con- chyliologie seront décrites les coquiiles marines de la mo- lasse, qui parait ayoir beaucoup d’analogie avec les faluns de la Touraine, pujsqu'une certaine quantité d'espèces sont AT communes à ces deux localités. Cependant la plupart sont particulières à Tersane, hameau de la commune de Hau- terive. L'étage où se trouvent ces coquilles ne parait pas encore bien déterminé, mais, comme des recherches nom- breuses font aujourd’hui partie des études assidues des géologues, le résultat ne peut manquer de déterminer d’une manière certaine la position paléontologique de ces fossiles, que l’on est porté généralement à regarder comme miocènes. Pour la publication de nos nouvelles découvertes, nous avons dû désormais donner la préférence au Journal de Conchyliologie, dont les planches, gravées avec soin, ne laissent rien à désirer; sa spécialité offrait, d’ailleurs, plus de publicité, tant en France qu'à l'étranger, pour nos travaux. GENRE LIMAX. Le genre Limax n’est représenté dans les marnes d’eau douce de Hauterive que par l'osselet calcaire d’une espèce à laquelle il serait difficile d’assigner un nom spécifique, plusieurs espèces étant pourvues de ce rudiment de co- quille intérieure. Nous nous bornerons donc à signaler la présence du genre dans ces terrains. GENRE SUCCINEA. 0 1. AMBRETTE DE PFEIFFER, SUCCINEA PFEIFFERI, Rossm. Rossm., Iconog., F, p. 92, tab. 2, f. 46. Suec. Levantina, Desh., Morée, Zool., p.170, pl. 19, f. 25-27. Nous rapportons avec doute à cette espèce, comme va- riété, la coquille qui se trouve à Hauterive, et dont il nous eüt été facile de faire une espèce nouvelle, car elle est == 60 — généralement plus petite et proportionnellement plus al- longée. Quand on place la coquille dans sa position nor- male, la spire est plus élevée : nous n'avons pas pensé que ces différences fussent suffisantes pour établir une bonne espèce. 2. AMBRETTE OBLONGUE, SUCCINEA OBLONGA, Drap. Drap., Hist. Moll., p. 59, n°2, pl. 5, f. 25-94. La variété de Hauterive présente une ouverture plus évasée que celle du type de Draparnaud. GENRE HELIX. 4. Héuce pe BerNarni, HELixX BERNARD, Michaud. (PI. 5, f. 4-6.) Testa discoidea, planorbulari, superne concava, subtus convexa, umbilicata; umbilico infundibuliformi, amplo, profundo; anfrachibus quinis compressis, lœvigatis, con- vexiusculis, sensim crescenlibus, ultimo ad aperturam constriclo, rolundato ; apertura obliqua, elongala, peran- qusla ; peristomate subarcualo, reflexo, labialo ; margi- nibus callo junctis. Plus grand diamètre. . . . 5-6 mm. Hanteur HR RARE D Longueur de l'ouverture. . 2 Hauteur (7 PAPA 1/2 Fossile de Hauterive; Combe de Claray. Coquille discoide comme un Planorbe, concave en des- sus, convexe et largement ombiliquée en dessous; ombilic profond; spire composée de 5-6 tours lisses, convexes, étroits et serrés, le dernier arrondi au pourtour et resserré vers l’ouverture ; celle-ci oblique, très-étroite et allongée; St Aus péristome un peu arqué, réfléchi en dehors et formant la lèvre; les deux bords réunis par une fine callosité. Cette jolie espèce, de la forme générale des Helix ob- volula, Drap., et involuta, Thomas (in Sandberger, die Conchylien, p.352, tab. 5, f. 10), est très-voisine du Dre- panostoma nautihfornus, Porro (Malac. Comasca, p.25, tab. 1'°, f. 5), dont cependant elle est parfaitement dis- tincte. ù Nous donnons à cette intéressante espèce le nom de M. Bernardi, ancien directeur du Journal de Conchy- liologie. à 2. HÉLICE STRIGELLE, HELIX STRIGELLA, Drap. Drap., Hist. Moll., p. 84, n° 11, pl. 7,f.1, 2 et 19. La variété fossile est beaucoup plus petite que celle qui vit dans les Pyrénées; c’est la variété que l'on rencontre dans les environs de Lyon, dont elle ne diffère pas. 5. HÉLICE-LAMPE, HELIX LApicIDA, Linné. Drap., Hist. Moll., p. 111, n° 47, pl. 7, f. 55-57. Carocolla lapicida, Lam., Anim. s. vert. 2° édit., t. VIIL, p. 148, n° 16. L'espèce fossile de Hauterive ne diffère pas des petites variétés qui vivent en France. . 4. HÉLICE SPLENDIDE, HELIX SPLENDIDA, Drap. Drap., Hist. Moll., p. 98, n° 25, pl. 6, f. 9-11. Daudebard, Hist. Moll., pl. 40, f. 1-6. Cette espèce fossile se rencontre à Combesse, dans les marnes bleues, et à Tersane, dans la molasse; ces deux localités font partie de la commune de Hauterÿve. C’est une petite variété, avec où sans fascies, CR EE 5. HÉLICE VERMICULÉE, HELIX VERMICULATA, Mull. Drap., Hist. Moll., p. 96, n° 24 (par erreur 26), PI. 6, f. 7-8. Daudebard, Hist. Moll., p. 57, pl. 59, a, f. 5-6. C’est une petite variété, fortement martelée et quelque- fois fasciée; elle se rencontre à Hauterive, dans les marnes d’eau douce de la Combe de Claray ct sur le territoire de Tersane, de la même commune, parmi les coquilles marines de la molasse. 6. HÉLICE STRIÉE, HELIX STRIATA, Drap. Drap. ist. Moll., p.106, n° 59, pl. 6, f. 18 à 20 seu- lement. Cette espèce fossile ne diffère pas de sa congénère vi- vante, sans bandes; je ne l'ai encore trouvée qu’à Com- besse, dans les marnes bleues. 7. HÉLICE NÉMORALE, HELIX NEMORALIS, Linné. Drap., Hist. Moll., p. 94, n° 22, PI. 6, f. 5-5. L'espèce fossile est en tout semblable à l’espèce vivante. 8. HéziceE DE JourpAN, HELIX Jourpant, Michaud. (PI. 5, f. 42, 15.) Testa subdepressa, superne convexa, lœvissime striala, sublus convexa quoque, late umbilicata, umbilico pro- fundo; anfractibus quinis, convexiusculis, ultimo ad peri- phæriam rotundato, sutura profunda; apertura subro- tunda ; peristomale simplice, aculo. Plus grand diamètre. . . . . 10 mm. Hatteuet MP EE SAR Longueur de l’ouverture. . . 5-6 Fossile de la Combe de Claray. _— 63 — Coquille discoiïde, déprimée, convexe en dessns et en dessous, striée très-finement et largement ombiliquée ; ombilic profond; cinq tours de spire un peu convexes, le dernier arrondi au pourtour ; suture bien marquée ; ou- verture arrondie, péristome simple et tranchant. La forme de cette coquille rappelle celle de certaines variétés de l'Hélice striée, mais elle est bien moins forte- ment striée et est bien distincte de sa congénère par ses caractères particuiiers. Nous prions M. Jourdan, professeur à la faculté des sciences de Lyon, naturaliste très-distingué, de vouloir bien agréer la dédicace de cette nouvelle espèce. 9. Hézice pe Victor, HEezix Vicroms, Michaud. (PI. 5, f. 1-5.) Testa orbiculato-depressiuscula, umbilicata, supra sub- striala, subtus lœvissima ; anfractibus quinis sensim cres- centibus, ultimo ad periphæriam obluse carinato; sulura sais profunda ; apertura subrotunda ad umbilicum angu- lata; labro solidulo, non marginato. Plus grand diamètre. . . . . 2 mm. OO MON NSP ( Longueur de l’ouverture. . . 1 Coquille déprimée, ombiliquée, très-finement striée en dessus et très-lisse en dessous ; spire composée de cinq tours qui s'élèvent et croissent insensiblement, le dernier obtusément carëné à la partie supérieure du pour- tour; suture bien prononcée; ouverture arrondie, mais déprimée dans sa longueur et anguleuse du côté de l'om- bilic; péristome solide, sans être bordé. Cette espèce est voisine de l’ÆHelix pygmæa, Drap.; mais elle en est bien distincte par ses caractères particuliers, et elle est plus grande qu’elle. Na, es 10. Hézcice D'ANTONIN, Hezix AnNrTonint, Michaud. (PL:5,:6; 7; 8.) Testa trochformi, globosa, umbilicata, regulariter striata ; anfrachibus quatuor, ultimo ad periphæriam sub- carinalo; sulura profunda ; aperturarotunda ; labro re- flexo, acuto. Plus grand diamètre. . 21/2 à 5 mm. Hauteur. . : 2 Ouverture... 4e. mm. eviron. Coquille conoïde, globuleuse, ombiliquée et régulière- ment striée (vue à la loupe); spire composée de quatre tours s'élevant sensiblement, le dernier un peu obtusé- ment caréné; suture profonde; ouverture ronde, peu mo- difiée par la saillie du dernier tour ; péristome tranchant, légèrement réfléchi. La forme de cette coquille rappelle celle de l'Helix ru- pestris, Drap.; mais, en les comparant, il est facile de re- connaître la différence qui existe entre ces deux espèces ; la nôtre est, d’ailleurs, plus petite, et son ombilic est com- parativement plus étroit. 41. HÉLICE RUDÉROIDE, HELIX RUDEROIDES, Michaud. (PI. 5, Fr 9410) Testa orbiculata, depressa, late umbilicata, utrinque conveæiuscula, supra requlariler sculpta, sublus subuliter strata ; anfractibus quinque, ullimo ad periphæriam ob- tuse carinato ; sulura profunda ; apertura depressa; labro simplici, subreflexo. Plus grand diamètre. . 5 à 6 mm. Hauteur. "6. ul a2)— Coquille orbiculaire, déprimée, largement ombiliquée, plus convexe en dessous qu’en dessus, sculplée, en dessus, = 68 = de stries très-marquées et régulières. Ces stries s'atténuent et s’effacent presque en se dirigeant vers l’ombilic ; spire composée de cinq tours dont le dernier est caréné ; suture bien marquée, ouverture déprimée, péristome simple et comme réfléchi. Cette espèce, pour la forme générale, peut être compa- rée aux Helix lenticula, Fér., et ruderala, Studer; elle est bien plus petite que la première , ses stries et sa carène sont moins prononcées; elle est aussi plus petite que la seconde où les tours de la spire sont plus concaves, et où la trace de la carène est presque nulle; les sillons sont aussi moins prononcés, et plus recourbés que dans notre espèce. 12. Hézice DE Duvaz, HEezIx Dovazn, Michaud. (PI. 5, f. 14, 16) Testa trochiforni-depressa, umbilicata, utrinque con- veæiuscula, subihissime striata ; anfractibus senis, sen- sim crescentibus, ultimo ad periphæriam obtuse carinato; suturaprofunda; apertura semilunari, coarctata, depressa; perisiomate crasso, semireflexo; columella biplicata, pl- cis externis, umbilicali minore. Plus grand diamètre. . . 2 à 2 1/2 mm. HAMENR AR Ne à 4 Longueur de l'ouverture. 1 — Coquille en forme de petit troque surbaissé, ombiliquée et un peu convexe des deux côtés, très-finement striée (les stries ne sont visibles qu’à la loupe); spire composée de six tours qui s’élèvent très-insensiblement, le dernier est orné, dans la partie supérieure de son pourtour, d'une carène obtuse; suture assez marquée; ouverture rétrécie, dépri- mée; péristome épais et peu renversé; columelle ornée 5 PME de deux plis bien visibles, tous les deux extérieurs, le plus rapproché de l’ombilic est plus petit. Cette espèce, quoique très-rapprochée, par sa forme gé- nérale, de l'Helix labyrinthicula, nobis, s'en distingue cependant très-facilement par sa forme moins élevée, sa surface plus lisse, son ombilic plus large, son péristome peu renversé, et par la position des plis de la columeile qui sont extérieurs dans notre nouvelle espèce. Nous prions M. Duval, conservateur du musée d’his- toire naturelle de Rennes, de vouloir bien agréer la dédi- cace de cette jolic espèce comme un souvenir d'amitié. 15. HÉLICE CRISTALLINE, HELIX CRISTALLINA, Mull. Drap., Hist. Moll., p. 118, n° 56, pl. 8, f. 15-20. L'espèce fossile ne diffère pas des types vivants. 11. HÉLICE BRILLANTE, HELIx NITENS, Michaud. Mich., Compl., p. #4, n° 77, pl. 15, f. 1-5. Exactement semblable à l'espèce vivante. 45. HÉLICE RIDÉE, HELIX RuGoSsA, Lamarck. Lam. Anim. s. vert., 2° 6d., p. 69, n° 91. Hel. Groyana, Daudeb., tab. syn., p. 44, n° 276. Nous n'avons pu recueillir qu’un seul échantillon et quelques fragments de cette espèce. 16. HÉLICE PYGMÉE, Hezix PyGMÆA, Draparnaud. Drap., Hist. Moll., p. 114, n° 51, pl. 8, f. 8, 10. Nous avons aussi recueilli quelques œufs fossiles d'Hé- lices, mais il ne nous a pas été permis de déterminer à quelles espèces ils appartiennent ; néanmoins le fait lui- même nous paraît intéressant à signaler. 2 ENT GENRE BULIMUS. À. BuLIME DE SERINGE, BuLIMUS SERINGI, Michaud. Testa ovato-oblonga, lœvigato-striata, perforata, an- fractibus septenis, subplams, sutura mediocri separatis, ullimo carinato ; apertura oblonga… LONSDEUR PP ARE PUR URSS 049 ne Diamètre du dernier tour. . 4à 5 — Coquille ovale-allongée, lisse, n’offrant que quelques très-fines stries d’accroissement (visibles seulement à la loupe), perforée. Le fragment que je possède n’a que sept tours de spire, très-peu convexes, et s’aplalissant de plus en plus au fur et à mesure que l'animal augmente sa co- quille; la suture n’est pas très-prononcée, et, parvenue au sitième tour, elle est accompagnée d’un petit filet formé par la carène qui orne le milieu du dernier tour ; ouver- ture allongée, mais trop incomplète pour en décrire la forme et celle du péristome. Nous n'avons pas cru devoir faire figurer cette espèce à cause de son état incomplet ; toutefois nous la signalons provisoirement, espérant la retrouver plus entière dans nos recherches ultérieures. Nous la dédions au célèbre professeur de botanique M. Seringe, que la mort vient d'enlever à la faculté des sciences de Lyon. GENRE ZUA. 1. ZUE LÉVISSIME, ZUA LÆvVissimA, Michaud. (PI. 4, fig. 9.) T'esta oblonga, perovata, lœvissima, nitida; anfractibus so Ve Mess senis vix convexis, ullimo mazimo ; sutura simplici vix conspicua; apertura oblongo-ovoïdea ; labro submargi- nato ; columella arcuata, subtruncata ; apice Obluso. DOHSUEUES APN MEME 7à8 mm. Diamètre du dernier tour.. 5 — Longueur de l'ouverture. . 21/2 — Coquille ovale, très-allongée, très-lisse, luisante; spire composée de six tours à peine Convexes, le dernier for- mant, à lui seul, les deux tiers de la coquille; suture linéaire et très-peu prononcée ; ouverture ovoide-allongée ; péristome comme épaissi intérieurement ; columelle ar- rondie, offrant une callosité obtuse simulant une tronca- ture ; sommet obtus en forme de bouton. Si nous comparons notre nouvelle espèce au Zua (Acha- tina) lubrica. on voit qu'elle est plus allongée, plus cylin- drique, que son ouverture est plus ovoide, que les tours de spire sont moins bombés, et que le dernier est plus grand comparativement. On ne peut le confondre avec le Zua Boissyi, Dupuy, qui est plus petit, qui présente une forme plus cylindrique, et dont l'ouverture est beaucoup plus courte relativement ; le dernier tour est aussi beau- coup moins allongé : en un mot, notre espèce est bien distincte de ses congénères. 9. ue courte, Zua BREvIs, Michand. (PI. 4, f. 10.) Testa ovata, lævissima, nitida ; anfractibus quaterns subconvexis, ultimo majore, primis subphicatis; sutura simplici ; apertura triangulari; peristomate submarginalo, in medio subcalloso; columella convexa, perobliqua ; apice obtusissimo. Longueur EME ER SRE Diametret AIDERTIES RDC RAIEMEREERSNIES Long. de l'ouverture. 1 — AE US Coquille ovale, très-lisse, luisante; spire composée de quatre tours un peu convexes, le dernier plus grand pro- portionnellement, les premiers paraissent légèrement plissés; suture un peu marquée; ouverture présentant une forme triangulaire, arrondie vers les angles; péri- stome un peu épaissi intérieurement, simulant un cal vers le milieu ; columelle très-oblique formant une forte saillie dans l'ouverture; sommet obtus en forme de bouton. Espèce tout à fait distincte des espèces connues, plus courte et moins cylindrique que le Zua Boissyi, Dupuy, les tours de spire moins convexes que ceux du Zua lu- brica, dont elle se distingue facilement par tous les carac- tères propres à chaque espèce. GENRE AZECA. 4. AZÈQUE pe BauDon, AzEcA Bauponi, Michaud. (PI. 4, f. 8.) Testa ovoidea, lœvissima, nitida; anfractibus septenis ? vix convexis; sutura superficiosa; aperlura piriformi, perobliqua, coarctata; peristomate bilabiato, intus obtuse marginato, biplicato; columella partim callosa; apice obtuso, mamillato? Longueur présumée. . . . 5à 6 mm. Diamètre du dernier tour . . 2 112 — Coquille de forme ovoïde-allongée, très-lisse, luisante; nous présumons qu’elle a sept tours de spire à peine con- vexes; suture très-peu sensible; ouverture très-oblique, piriforme, rétrécie; péristome épaissi par un bourrelet en forme de lèvre arrondie et orné intérieurement de deux plis obliques et sinueux qui se perdent dans l’ouverture; un de ces plis est placé au milieu du bord extérieur et — 79 — L l'autre au-dessous de l'insertion des deux bords; la colu- melle n’est calleuse que jusqu’au milieu à peu près; som- met obtus et sans doute mamelonné. Cette coquille est extrèmement fragile; les individus que nous avons pu nous procurer sont assez incomplets pour qu'il nous ait été impossible d'établir les premiers tours de spire. Cette espèce est facile à distinguer de ses autres congé- nères dont elle diffère essentiellement par la forme et par les accidents de l’ouverture. Nous offrons cette espèce à notre ami le docteur Bau- don, de Mouy (Oise). C’est lui qui a bien voulu se charger des dessins de nos fossiles d’eau douce; il les a exécutés avec cette exactitude et ce soin qui en font un de nos premiers dessinateurs en histoire naturelle. 9, AzÈQUE DE Lory, AZECA Lorvyi, Michaud. (PI. 4, f.7.) T'esta ovoidea, lœvissima, nitida; anfractibus septenis subconvexis; sulura subimpressa; apertura piriform, perobliqua, coarctato-subobstructa, quadriplicata; pe- ristomale bilabialo ; columella partim callosa ; apice ob- uso, manullalo. Éoneneup: 42) 2070 0 NO GAME Diamètre du dernier tour. . . 21/2 — Coquille en forme d'œuf allongé, très-lisse et luisante; spire composée de sept tours très-peu convexes ; suture à peine marquée; ouverture piriforme, très-oblique, ré- trécie et presque obstruée par les quatre plis qui ornent son intérieur; le péristome est bilabié à cause du cal for- mant cordelelte qui en accompagne presque toule la lon- gueur et s'étend sur la columelle; un des plis est placé sur le bord extérieur (labro), un second à l'insertion des ER ETC deux bords à l'angle inférieur; deux autres, dont un est en forme de croissant, sont placés sur la columelle. Cette espèce se reconnait facilement aux caractères de son ouverture qui sont très-compliqués. Nous sommes heureux de dédier cette jolie espèce à M. Lory, professeur de géologie à la faculté des sciences de Grenoble, qui s'occupe beaucoup de la géologie de ce pays. k Nous croyons être le premier à faire connaître le beau et intéressant genre Azeca à l'état fossile. GENRE CLAUSILIA. 1. Crausizie DE Lory, CLausiziA Lorvi, Michaud. (PIE AE. 749) Testa fusiformi, subrimata, longitudinaliter striata, strus flexæuosis, cancellatis ; anfractibus 12-14 convexius- culis, primis lœvibus, sutura perspicua separalis, aper- lura ovata; fauce coarctala; peristomate continuo, reflexo, produclo, superne angulato, ançulo rotundato ; cervice gibbula, columella quadrilamellata, lamella inferiore bi: fida, intermediis minoribus, superiore arcuata; apice 0b- Luso el mamillalo. Loneuenr ere SAS G. mm. Plus grand diamètre. . . . ‘© 4-5 — Coquille en forme de fuseau allongé; fente ombilicale peu marquée, couverte de stries longitudinales flexueuses traversées dans les intervalles par d’autres stries plus fines et visibles seulement à la loupe ; spire composée de 12 à 14 tours un peu convexes, dont les trois ou quatre pre- miers sont lisses ou presque lisses; suture bien marquée ; ouverture ovale se rétrécissant vers l’intérieur ; péristome continu, bien détaché, évasé, formant un angle arrondi APTE dans sa partie supérieure; gorge gibbeuse par derrière, plus fortement striée que le reste de la coquille; colu- melle ornée de quatre lamelles, dont la plus inférieure est bifide et présente assez régulièrement la forme d’un y dont la queue va se perdre dans la cavité buccale, les deux intermédiaires sont plus petites, la plus supérieure est arquée et se perd également dans l’ouverture; sommet obtus, arrondi en forme de bouton et plus gros que les quelques tours de spire qui suivent. Parvenu au 8° ou 10° tour de spire, l'animal grossit rapidement sa coquille et semble en abandonner la partie supérieure, qui se détache au moindre choc, ainsi que cela a lieu dans le C{. syracusana, et dans plusieurs autres es- pèces de Clausilie et de Bulime; elle est bien distincte de ses congénères. Nous dédions cette espèce à M. le professeur Lory, de la faculté des sciences de Grenoble. 9. CLAUSILIE DE BAUDON, CLaAusiLrA BaAuponi, Michaul. (PI: 4 27.) Testa subcylindrico-fusiform, gracili, longitudinaliter striata, stris flexuosis, alus striis subtilissimis decussan- tibus ; anfractibus 10-12 complanatis, primis lœvibus aut sublævibus; sutura notala, marginulata; apertura piri- formi; fauce angusla ; peristomale producto, reflexo, continuo; cervice gibbula; columella quadrilamellata, lamellis mediis minimus ; apice obtuso. ongueuri it. he tt ill 10-11 mm. Plus grand diamètre. . . . 2à21/2 — Coquille presque cylindrique, allongée, effilée, cou- verte de stries longitudinales flexueuses qui viennent tra- verser d’autres stries très-fines visibles seulement à la loupe; 40 à 12 tours de spire presque plats, les premiers RL L'INRES sont lisses ou presque lisses; suture bien marquée et accompagnée d’un petit cordon; ouverture piriforme; gorge étroite; péristome continu, saillant et réfléchi ; cou bossu ; columelle couverte de 4 lamelles, dont les deux intérieures sont très-petites, les deux extérieures plus élevées se rapprochent en se perdant dans la cavité aper- turale; sommet obtus. Cette Clausilie est la plus effilée et la plus cylindrique de toutes celles que je connais, elle est très-facile à recon- naître. Dédiée à notre savant ami le docteur Baudon. 3. CLAUSILIE DE MicHELOTT:, CLAUSILIA MICHE- LOTTI, Michaud. (PI. 4, f. 20.) Testa cylindricoidea, gracih, levigata, mitida; anfrac- tibus 9-10 vix convexis, sulura perspicua separals ; aper- tura piriformi ; peristomate continuo, producto, submar- ginalo, parum reflexo ; cervice extus rugosa ; columella bilamellata; labro biplicato et uni-tuberculato; apice obtuso. Lonsneuri anus acid A 49: mm. Plus grand diamètre. . . . 2 — Coquille presque cylindrique, atténuée un peu vers les deux extrémités, paraissant lisse à l'œil nu, mais couverte de rares et de légères stries longitudinales quand on l’exa- mine à la loupe; spire composée de 9-10 tours peu con- vexes, séparés par une suture assez marquée; ouverture piriforme-arrondie; péristome continu, avancé, légère- ment bordé et un peu réfléchi; cou rugueux; columelle couverte de deux lamelles qui tendent à se rapprocher en s’enfonçant dans la cavité buccale ; bord extérieur orné de deux plis et d’un petit tubercule; sommet obtus. Cette coquille est encore une des espèces presque cylin- driques; sa forme générale rappelle celle du CL. trregularis, Liegler in Rossmassler, Jcon., heft 2°, page 14, pl. 7, fig. 112. Mais, outre que notre espèce est moins ventrue et presque lisse, elle en est très-distincte par les carac- tères de l'ouverture. J'ai pu décrire les premiers tours de spire, quoiqu'ils n'aient pas été figurés ; car, depuis que les dessins ont été faits, j'ai recueilli la partie supéricure de cette espèce. Nous la dédions à M. Michelotti, savant géologue de Turin, auteur de nombreux ouvrages sur les fossiles du Piémont. 4. CLAUSILIE DE Fischer, CLAUSILIA Fiscuert, Michaud, (PI. 5, f. 18.) esta fusiformi, longitudinaliter striatula; anfrac- hbus..….… convemiusculis; sutura satis profunda; aper- tura subpiriformi-ovata ; peristomate continuo, producto, angulato, reflexiusculo; cervice extus rugostuscula; co- lumella bilamellata… ÉONSUCRE. jette PARUE Di ? Diamptresst saut Léon. ete ? Coquille fusiforme, légèrement striée en long; tours de spire au nombre de...., peu convexes ; suture assez mar- quée; ouverture ovale-piriforme; péristome continu, avancé, bordé et légèrement renversé; cou rugueux, orné intérieurement d’un petit bourrelet qui s'aperçoit dans la partie inférieure de l'ouverture; columelle couverte de deux lamelles qui se rapprochent à mesure qu’elles des- cendent dans la cavité de l'ouverture. Je n'ai pu recueillir que quelques tronçons ou frag- ments de cette espèce, dont je prie M. Fischer, l’un des directeurs du Journal de Conchyliologie, de vouloir bien agréer l'hommage. Do De GENRE PUPA. 1. MAILLOT SANS PLIS, Pupa iNoRNATA, Michaud. Mich., Complément, pag. 65, n°8, pl. 15, fig. 21-22. Dupuy, Hist. Moll., p. 425, n° 56, pl. 20, fig. 48. Notre espèce fossile ne diffère de l'espèce vivante qu'en ce que le seul échantillon que nous avons pu recueillir est plus court. 9. MAILLOT BIPLISSÉ? Pupa BipLicATA? Michaud. Mich., Complément, page 62, n°7, pl. 15, fig. 35-54. Dupuy, Hist. Moll., page 406, n° 25, pl. 20, fig. 5, ct | pl. 25, fig. 1. Nous n’avons pu nous procurer que deux échantillons de cette espèce, encore l'ouverture n'est-elle pas bien complète; nous ne sommes donc pas parfaitement cer - tain de son identité avec l'espèce vivante, ce qui nous laisse quelque doute dans l'assimilation. Nous remarquons, toutefois, dans l'ouverture de l'espèce fossile les deux plis qui constituent l'espèce vivante, et la forme extérieure est exactement semblable dans les Ceux ctats. Nous espérons pouvoir lever cette incertitude dans nos recherches ultérieures. j 5. MAILLOT DE Joga, Puora Jogæ, Michaud. (PI. 4, f. 6.) Testa elongato-conica, late umbilicata, lœvissima, ni- tida; anfractibus 6-7 subplans, sutura perspicua sepa- rats, apertura ovata, triplicata; peristomate subcontinuo, produclo, marginalo, reflexo ; una plica in labro, altera in columella, tertia in labio ; apice obtuso. Lénguenrs tenant 8 ES nn Diamètre du dernier tour. . 41112 — AR | 7 rate Coquille conique-allongée, largement ombiliquée, très- lisse et luisante; ombilic peu profond ; spire composée de 6-7 tours très-peu convexes ; suture bien marquée; ou- verture ornée de trois plis, ovale, arrondie dans sa partie inférieure ; péristome presque continu, un peu détaché, bordé, réfléchi; bord extérieur présentant une callosité en forme de pli; columelle plissée ; ce pli est le plus ex- térieur, le troisième pli est sinueux, il est placé sur le bord columellaire, tout près de la partie ombilicale; sommet obtus. Nous n’avons découvert qu'un seul individu de cette espèce, mais il est bien complet et il se distingue facile- ment de ses congénères par une forme qui lui est propre. Nous nous faisons un plaisir de dédier cette jolie espèce à M. Joba fils, sous-intendant militaire, naturaliste fort distingué. GENRE VERTIGO. 1. VERTIGO DE BAUDON, VERTIGO Bauponi, Michaud. (PI. 4, f. 2.) Testa maulissima, subcylindrica, umbilicata, lœvissi- ma, nitida, apice contracla; anfractibus 5-6 convextis ; su- Lura profunda ; apertura subrotunda; fauce coarctata, 3-6 plicala aut dentata; peristomate subcontinuo , reflexius- culo; una plica aliquoties bifida in columella, cæteris quatuor in parle inferiore peristomatis ; apice obtuso. Longueur entre à 24/9 ren Diamètre. . . . . moins d’un millimètre. Coquille très-petite, un peu rétrécie vers le sommet, ombiliquée, très-lisse et luisante; 5 tours de spire con- vexes; suture très-prononcée; ouverture arrondie ; gorge rétrécie par quatre plis ou dents; la columelle est aussi DRE, Pre, quelquefois couverte d’un pli bifide; péristome presque continu, un peu renversé, quelquefois simple, couvrant la columelle d'une légère cal osité; sommet obtus. Espèce très-distincte par sa forme particulière et par les ornements de son ouverture. Dédiée à mon ami Baudon. 2. VERTIGO DE CROSSE, VERTIGO CRossEI, Michaud. (PI. 4, €. 5.) Testa minutissima, cylindrica, umbilicala, lævissima, nitida, anfrachbus quinis, convexiusculis ; sutura sub- profunda ; apertura subrotunda, edentula ; peristomate so- lulo, submarginato, subreflexo; apice obluso. Longueur... :.,%..:2à21/2:mm. Diamètre mises 4 Coquille très-petite, cylindrique, ombiliquée, très-lisse et luisante ; avec le secours d’une forte loupe on remarque des stries longitudinales très-fines ; spire composée de > tours peu convexes ; suture assez marquée ; ouverture arrondie, sans dents ni plis; péristome légèrement bordé dans l’intérieur, un peu renversé, mais non continu; sommet obtus. Cette espèce est bien distincte et facile à reconnaître parmi ses congénères. Nous la dédions à M. Crosse, direc- teur du journal de Conchyliologie, si utile à cette science, en le priant de vouloir bien accepter cette dédicace comme un témoignage d'amitié. 5. VERTIGO DE NOULET, VerTiGo NouLeri, Michaud. CPI AE 1.) Tesia minutissima, subconica, umbilicata, lœvissima, mhda ; anfractibus quinis, converiusculs ; suqura satrs ES eu profunda ; apertura subtriangulari, quinqueplicata ; pe- ristomate sinualo, acuto, sSubmarginato; apice obtuso. Longiieurs AA) sr de1/9 one Diametre me er; mm. environ: Très-petite coquille, s’atténuant peu à peu, ombiliquée, lisse et luisante ; cinq tours de spire convexes; suture bien prononcée ; ouverture présentant une forme triangu- laire, ornée de cinq plis dont deux sont placés parallèle- ment sur la columelle; les trois autres sont sur le bord droit qui forme une sinuosité sur le côté droit ; péristome presque continu, légèrement épaissi dans Pintérieur et tranchant ; sommet obtus. Dédié au docteur Noulet, professeur de géologie à l’école de médecine de Toulouse, auteur de plusieurs ou- vrages paléontologiques très-estimés sur le sud-ouest de la France. 4. VERTIGO TRÈS-PETIT, VERTIGO MINUTISSIMA, Hartmann. (PI. 4, f. 4.) Hartmann, p. 220, n° 28, pl. 2, f. 5. Lamk., Anim. s. vert., 2 édit., t. 8, p. 189, n° 46. Nous rapportons notre espèce à celle de Hartmann ; mais nous ne pensons pas, Comme cet auteur, qu'on puisse la regarder comme le Pupa muscorum de Drap., puisque dans sa description, 1l.dit que son espèce a une et même quelquefois deux dents. | C'est cependant à l'espèce de Hartmann que je crois pouvoir rapporter le fossile de Hauterive, si toutefois elle ne doit pas constituer une espèce nouvelle. EST je GENRE PLANORBIS. 4. PLANORBE: VOISIN, PLANORBIS AFFINIS, Michaud. (PL 4, f. 15.) Testa discoidea, crassa, utrinque late sed non profunde umbihicata, lœvigata, sublus subcarinata ; anfractibus trinis ultimo maximo, ad periphæriam rotundato, apertura rotundata ; peristomale crasso, disjuncto, apice utrinque COnSpicuo. Diamétes he sin nets an de": 0 mini Coquille discoïde, épaisse, largement ombiliquée, mais peu profondément, lisse, subcarénée en dessous ; spire composée de trois tours dont le dernier très-grand pro- portionnellement et enveloppant tous les autres; ouver- ture presque ronde; péristome épais et non continu; sommet trés-apparent des deux côtés. On ne peut confondre cette espèce avec les jeunes indi- vidus du Planorbis Thiollieri, Mich., de la même localité. 2. PLANORBE LUISANT, PLANORBIS NiTIDUS, Muller. Müller, p. 163, n° 349. Drap. Hist. Moll., p. 46, n° 10, pl. 2, f. 17-19. 9. PLANORBE APLATI, PLANORBIS COMPLANATUS, Linné. _Helix complanata, Linné, Syst. nat., p. 1242. Planorbis marginatus, Drap., Hist. Moll., p.45, n° 8, pl. 2, f. 41,12 et 15. 4. PLANORBE TUILÉ, PLANORBIS NAUTILEUS, Linné. Helix nautileus, Linné, Syst. nat., p. 1241. Planorbis imbricatus, Müller, Verm., p. 165, n° 551. — — Drap., Hist. Moll., p. 44, n° 4, pl. 4, f. 49 à 51. 2.804 5. PLANORBE CARÉNÉ, PLANORBIS CARINATUS, Müller. Helix planorbis, Linné, Syst. nat., 662. PI. carinatus, Müller, Verm., p. 157, n° 544. — Drap., Hist. Moil., p. 46, n° 9, pl. 2, n° 13, 14 et 16. 6. PLANORBE DE MARIE, PLANORBIS MARIÆ, Michaud. (PI. 4, f. 14.) Testa discoidea, compressa, utrinque subplana, nitida ; anfractibus sems, coarctalis, sensim crescentibus, ultimo inferne ad periphæriam subcarinalo; sutura profunda ; aperlura rotundata ; peristomale simplice, acuto. DiAMELPE AS nu an ee Sn DAS OR EL AU he 1/2 Coquille discoide, comprimée, aplatie des deux côtés, luisante, n’offrant que quelques très-fines stries longitu- dinales, vue à la loupe; six tours de spire très-resserrés l’un sur l’autre et croissant très-insensiblement; le dernier est comme caréné au pourtour inférieur; suture bien marquée ; ouverture arrondie ; péristome simple et tran- chant. Espèce rapprochée de la variété B du Plan. vortex, Drap., Hist. Moll., p. 44, n° 6, pl. 2, f. 6-7, mais diffé- rente par ses caractères spécifiques. GENRE LYMNÆA. 1. LYMNÉE PETITE, LYMNÆA TRUNCATULA, Muller. Müller, Verm., p. 130, n° 325. Lymneus minutus, Drap., Hist. Moll., p. 53, n° 8, pl. 3,f. 5-7. — 61 — GENRE ANCYLUS. 1. ANCYLE DES LACS, ANCYLUS LACUSTRIS, Linné. Patella lacustris, Linné, Syst. nat., p. 783, n° 672. Ancylus lacustris, Drap., Hist. Moll., p. 47, n° 1, pl. 25-27. GENRE CYCLOSTGMA. 1. CYCLOSTOME ÉLÉGANT, CYcLosToMA ELEGANS, Drap. Nerita elegans, Müller, Hist. Verm., p. 177, n° 565. Draparnaud, Hist. Moll., p.52, n° 1, pl. 1, f. 3-8. Par les nombreux échantillons que nous nous sommes procurés et par leur gisement géologique, nous avons acquis la certitude que cette espèce se trouve fossile à Hauterive, ce dont nous doutions lorsque nous publiâmes la première partie de ce travail. 2. CYCLOSTOME DE BAUDON, CycLosrowA Bauponi, Mich. (PL. 4, f. 12.) Testa ovato-conoidea, subumbilicata, sulcis transversis numerosts cincla, striis lon guudinalibus minimis clathrata; anfractibus senis, convexis, reqularilercrescentibus, ultimo maore; sulura profunda ; aperlura rotunda, superne sub- angulata; peristomale continuo, simplici, acuto, subpatulo; apice lævigato, obtuso. Longueur. . . . ... . . 15-20 mm. Diamètre du dernier tour. 10 Coquille ovale-allongée, présentant un ombilic peu pro- fond , ornée de sillons transverses nombreux et saillants, que viennent croiser de fines stries longitudinales qui ne s’aperçoivent que dans les interstices; six tours de spire convexes, croissant très-régulièrement, le dernier plus 6 PU: L'IRRE grand relativement aux autres; suture bien exprimée; ouverture presque ronde, ne formant qu'un trés-petit angle dans sa partie supérieure; péristome continu, simple, tranchant, mais légèrement évasé; les deux ou trois pre- miers tours sont lisses. GENRE ACME. À. ACMÉE FAUVE? ACMÉE FUSCA? Dupuy. (PI. 4, f. 41.) Dupuy, Hist. Moll., p. 525, n° 1, pl. 27, f. 1. Testa cylindracea, levissima; anfractibus semis aut qui- nis convexis, regulariler crescentibus : sutura perspicua ; agertura ovala, superne angulata ; peristomate submargt- nalo, subcontinuo; apice obluso. Longueue, =. um, 8 4Æmm: Diamètre du dernier tour. 1 » environ. Coquille presque cylindrique, atténuée insensiblement vers le sommet, qui est obtus, très-lisse, composée de 5-6 tours de spire croissant régulièrement, séparés par une suture assez apparente; ouverture ovale, un peu an- guleuse dans sa partie supérieure; péristome comme bordé, presque continu. Nous avons cru devoir faire figurer cette coquille, qui semblerait un peu différente de l'espèce de Dupuy, si nous nous en rapportions strictement à la description et à la figure qu’en a données cet auteur. 2. ACMÉE CONIQUE , ACME CONICA, Michaud. (Non figurée.) Testa ovato-conica, lævissima; anfractibus quinis con- vexis, sulura profunda separatis; apertura ovata, superne angulata; peristomate simplici, aculo; apice obtuso. Longueur. A4 mue. PRINT mm Diamètre du dernier tour, plus de 1 PU. el Coquille en cône allongé, très-lisse; cinq tours de spire convexes, séparés par une suture profonde proporlionnel- lement; ouverture ovale, formant un angle dans sa partie supérieure; péristome simple et tranchant ; sommet obtus. Cette espèce est beaucoup plus courte que l Acme fusca, et la grosseur de ses tours de spire augmente très-subite- ment, ce qui lui donne une forme conique, tandis que sa congénère est presque cylindrique. Je n'ai pu faire figurer cette coquille, le péristome s'étant brisé en le détachant. GENRE PALUDINA. 1. PALUDINE VIVIPARE, PALUDINA VIVIPARA, Draparnaud. Cyclostoma viviparum, Drap., Haist. Moll., pl. 1, f. 16-17. 2. PALUDINE SALE, PALUDINA TENTACULATA, Linné. (PE 4 145) Helix tentaculata, Linné, Syst. nat., p. 774, n° 616. Cycl. impurum, Drap., Hist. Moll., p.56, n° 7, pl. 1, f. 19-20. Palud. impura, Lam., Anim. s. vert., 2° édit., t. VII, p. 514; n° 5. Nous avons fait figurer cette espèce à l’état jeune, parce qu'elle nous paraît différer d’une manière tranchée de l’état adulte. GENRE MELANOPSIS. 1. MÉLANOPSIDE RONGÉE, MELANOPSsIS PRÆROSA, Linné. Bucc. prœærosum, Linné, Syst. nat., p. 1205. Melanopsis buccinoïdea, Férussac, Syst, p. 70, n°1. NS — Melanopsis lævigala, Lam., Anim. s. vert., 2° édit., EME D. 490, 1h42: Fossile de la molasse de Tersane, où elle se rencontre généralement roulée. GENRE PISIDIUM. À. PisipiE CASERTANE, PISIDIUM CASERTANUM, Poli. Cardium Caserlanum, Poli, p. 65, pl. 16, F. 4. Cyclas fontinalis, Drap., Hist. Moll., p.150, pl. 10, fs a; C'est la variété lenticulaire dont quelques auteurs ont fait une espèce particulière. GENRE UNIO. Il existe à Combesse, localité tout près de Hauterive, dans une marne bleue, plusieurs espèces de Mulettes fos- siles; mais le test s’exfolie si facilement que, malgré toutes les précautions que j'ai eues, il m'a été impossible, jusqu'à ce jour, de m'en procurer autre chose que des fragments fort incomplets et indéterminables. G. M. Diagnoses d’stétieéens fossiles des environs de Constantine {suite) (1), PAR H. CROSSE. 4. HELIX DESOUDINIANA. T. imperforata, depresso globosa, solida, sublævis:; (1) Voir Journ, Conchyl., {°° octobre 1861, p. 356. HER) + UMR anfr. 5 1/2, summi plantusculi, ultimus inconspicue .subcarinatus, basi inflalus, antice subito defleæus ; aper- tura obliqua, lunaris, ringens ; peristoma crassum, mar- ginibus callo lalo junctis, dentem emittente magnum, oblh- quum, insertioni et partim margin supero adhærentem : margine Supero stricto, brevi, dextro unidentalo, basali crasso, dentem obtusum gerente. — Diam. maj. 20, min. 18, alt. 15 mul. Ls 2. HEzix DUMORTIERTANA . T._ ümperforata, depresso - globosa læviuscula, infra bifasciala ; anfr. 5 convexiusculi, suturis satis profunde incisis, ullimus obsolete subcarinalus, antice descendens ; aperlura ovalo-lunaris, marginibus callo tenui Juncüis ; columella lala, subinflexa, margine dextro incrassato, non reflexo. — Diam. maj. 22, min. 18, altit. 4 maull. Var. 8. minor, infra et Supra bifasciata. — Diam. maj. 20, min. 17, allit. (spira partim deficiente)? 9. HELIX SUBSENILIS. T'. imperforata, depresso-globosa, crassa, læviuscula ; anfr. 5 convexo-planulati, ultimus obsolete subcarinatus, antice deflexus ; peristoma crassum , duplicatum, margi- mbus callo valido junctis; cotumella obtuse unidentata. — Diam. maj. 25, min. 20, alt. 13 mil. Var. 8. magis planulata: columella fere edentula. — Diam. maj. 25, min. 20, alt. 12 mil. Here, A fe UE Diagnose d’un Coneholepas fossile des faluns de Touraine (1), PAR P. RAMBUR. CoNCHQLEPAS DESHAYESI. T'. umbilicata, convexo-gibbosa, capuliformis, tenuis ; anfr. 2 4/2, spira conspicua, apice prominulo , ultimus oblique inclinatus, utrinque concavus, spiram 1nvolvens, transversim coslis impressus numerosis, inæqualibus, quarum due, cœæteris majores, altera basalis, validior, altera spiræ vicina, carinarum imaginem adumbrant ; apertura amplissima, perobliqua, ovata, sinu parvulo, continuo, in parte basah, instructa, margine interno dila- tato, subreflexo, libero, marqine externo simplice. — Long. 60, diam. max. 59 mill. Var. B. paulo minor, margine interna non libero, ad- nato. — Long. 51, diam. max. 48 mill. P. R. (1) Cette belle et rare espèce, qui appartient à un genre non encore signalé en Europe à l’état fossile, sera figurée et plus am- plement décrite dans un de nos plus prochains numéros. H. C. Core BIBLIOGRAPHIE. Sur la Production artificielle des perles , rap- port fait, par MM. Moquin-Tandon el Cloquet, à la Société zoologique d’acclimatation (1858). Tout le monde connaît les essais à peu près infructueux des naturalistes européens pour faire produire les perles aux animaux des Unio, Anodonta, Ostrea , etc. Pendant longtemps on a cru qu'il suffisait de percer la coquille, de la fracturer légèrement, de blesser le Mollusque, pour voir le manteau sécréter une perle plus ou moins régulière. Les Chinois paraissent avoir mieux compris que nous les conditions nécessaires à la formation des perles, et leur procédé suppose chez eux une connaissance approfondie de la formation des couches qui composent les coquilles. Il est triste de nous voir ainsi devancés, quand nous au- rions pu mettre à profit les recherches célèbres de Réaumur sur la structure du test des bivalves. Vers l'embouchure du Ning-Po, habite une belle Alas- modonte, que les Chinois utilisent pour obtenir des perles artificielles et des médaillons en relief. En cassant ces perles, on trouve au centre une petite pierre de 5 milli- mètres de diamètre environ, blanche, grossièrement ar- rondie; elle a été taillée dans une coquille marine et semble être de la nacre assez fine. L'examen des coquilles d’Alasmodontes margaritifères montre que les perles sont rangees en séries flexueuses et réunies entre elles par un filet de nacre; si l’on casse celui-ci, on met à découvert un fil. SN Quant aux camées, ils sont constitués à l’intérieur par une lame mince de métal en relief appliquée sur la valve par sa face concave et recouverte d'une couche de nacre sur sa face convexe. Tels sont les résultats obtenus par les Chinois, et je puis en garantir l'exactitude, depuis que j'ai vu deux valves d'Alasmodonte déposées au musée de l’École de médecine : l’une porte un grand nombre de perles bien arrondies, l'autre est chargée de camées de nacre, d’un effet aussi agréable qu’original. Voici maintenant, d'après MM. Barthe et Maisonneuve, le procédé mis en usage par les Chinois : ils entr'ouvrent les Alasmodontes sans les blesser, et maintiennent l'écar- tement des valves au moyen de coins de bois. [ls soulèvent alors le manteau et creusent dans la valve un petit trou qui sert à fixer sur la face interne de la coquille les corps étrangers qu'ils y introduisent, lames de métal en relief, ou petites pierres unies par des fils. Les corps étrangers sont, par conséquent, placés entre la coquille et la face ex- terne ou sécrétante du manteau , et les dépôts subséquents de nacre les recouvrent à la longue. Les Alasmodontes, ainsi préparées, sont portées dans des étangs entoures de baguettes et de fascines, afin de les empècher de fuir. Au bout d'un certain temps l’incrustation nacrée est parfaite. Je renvoie, pour plus de détails, au rapport de MM. Mo- quin-Tandon et Cloquet, et à l Année scientifique et indus- trielle de L. Figuier (1861, p. 205). P. FiscHER. NO Sull origine delle æerle e sulla possibilita di pro- durle arüfcialmente, relazione di Amtomio Villa (1). Milano, im-8, 19 pages (1860). Je rapproche du travail que je viens d'analyser un mé- moire intéressant sur le même sujet, dû à M. A. Villa, de Milan. L'auteur examine successivement les divers tra- vaux modernes relatifs à la production artificielle des perles. Defilippi, dans une publication insérée en 18592 (jour- nal i! Cimento) , considérant que la matière qui compose la perle à la même composition que la nacre, et qu’elle est constituée par des lames concentriques à un noyau cen- tral, pose en principe que l'étude de ce noyau doit donner la clef du problème de la production des perles. Il admet, comme plusieurs autres auteurs, qu’un corps étran- ger, placé accidentellement au contact du manteau, sert de noyau dans un grand nombre de cas, mais il va plus loin en avançant que le noyau peut être, primitivement, une . matière organique. du mucus, ou un produit pathologique de l'animal. Une observation très-curieuse vient confirmer ses idées. Il avait recueilli, dans une localité restreinte, un grand nombre d'Anodonta cygnea dont le manteau contenait des perles , et presque tous ces Mollusques étaient remplis d'une espèce d'Helminthe { Distoma duplicatum ); or l'examen des perles formées le plus récemment démontra que leur noyau n’était autre chose qu’un ou plusieurs de ces parasites. Ainsi s'expliquaient l'abondance des perles dans certaines localités et leur rareté dans d’autres. (4) Extrait del Politecnico, fase. XLVHI. HO La conséquence des travaux de M. Defilippi était d’étu- dier les espèces parasites des Mollusques margaritifères, et de placer ceux-ci dans les localités où les Trématodes abondent. Cette théorie s'applique à la formation des perles sans noyau calcaire; mais des observations plus anciennes dé- montrent qu'il est plus facile d'arriver à la production ar- üficielle des perles par l’interposition de corps étrangers solides. Broussonnet avait déjà écrit qu’en Finlande on obtenait des perles en glissant sous le manteau des morceaux de nacre arrondis, et Blainville a parlé de corps étrangers in- troduits dans des Pintadines par les Indiens. Les notions se sont étendues depuis que l'on connaît les essais des Chinois, essais qui remontent déjà à une époque assez éloignée. En effet, dès 1772, G. À. Grill Abrahamsson, dans un article inséré dans les actes de l’Académie royale des sciences de Suède (vol. XXXIIT), expose qu'il a pu ap- prendre, durant son séjour à Canton, les moyens dont se servaient les Chinois pour obtenir des perles. Faujas Saint-Fond assure avoir vu une coquille fluvia- tile de la Chine, transpercée par un fil sur lequel s'était déposée une belle perle. Woodward (Manuel de Conchyliologie) confirme l’asser- tion de Faujas, et cite des exemplaires d’Alasmodontes du Musée britannique, sur lesquelles on constate la présence de fragments de nacre fixés par des fils métalliques et recouverts d’une couche de nouvelle formation. Hague , consul anglais à Ning-Po (mémoire inséré, en 1857, dans le journal de Siebold et Kolliker), décrit les procédés des Chinois. Siebold (appendice au mémoire de Hague) complète ces explications, et figure une valve de RE OS Dipsas plicata avec une série de perles, et une autre sur laquelle sont inerustés dans la nacre des médaillons chi- nois. Il reste néanmoins à expliquer l’abondance des perles dans le manteau des Heleagris. D'après les renseignements fournis à M. Villa par un de ses amis, M. G. Osculati, qui a suivi, à Mascate (golfe Persique), la récolte des perles, les Heleagris, après leur pêche, sont laissés assez longtemps à l'air, jusqu’à la mort de l'animal; on croit que, dans cet espace de temps, les perles se forment ou s’accroissent, si elles sont déjà pro- duites, de telle sorte qu’un Mollusque, privé de perles au moment où il est retiré de l’eau, peut en présenter après sa mort. M. Villa conclut, des divers travaux publiés sur la forma- tion des perles, que celles-ci reconnaissent diverses causes de production : compression, fracture, perforation de la coquille, introduction d'animaux parasites, de corps étran- gers, excitation du manteau par une cause morbide inhé- rente ou étrangère à l'animal, etc.; mais les notions ac- tuelles sont suffisantes pour que la question de la produc- tion artificielle des perles quitte le domaine des théories pour entrer dans celui des faits évidents. Quand verrons- nous les premières tentatives d'exploitation ? P. FISCHER. y GUN — Observation sur l’existence de divers Mollusques et ÆZoophytes à de très-grandes profondeurs dans la mer Méditerranée Che par A. Milme- Edwards. În-8, 11 pages. 1861. Depuis les recherches de Forbes, on sait que le nombre des animaux qui vivent au fond de la mer décroit très- rapidement à mesure que la profondeur des eaux aug- mente. Les recherches de Forbes n’ont pas été étendues au delà d'une profondeur de 250 brasses (420 mètres) ; mais, en raison de la loi de décroissance qui semblait res- sortir de ces observations, Forbes fut porté à croire qu'à une pelite distance de cette himite extrème il ne devait exister aucun être animé. Des recherches bathymétriques faites récemment dans d’autres parages par Lovén, Darwin, Dana, etc., semblent confirmer la théorie de Forbes. Des travaux plus récents de Bailey, de Wallich prou- vent que les limites assignées par Forbes à l'extension de la vie animale sont trop restreintes; mais ils n’ont trouvé, dans leurs sondages, que des Foraminifères , des spicules de Spongiaires et point de Mollusques. En outre, on peut se demander si ces débris de corps organisés n’ont pas été entrainés par des courants sous-marins. M. À. Milne-Edwards à profité habilement d'une excel- lente occasion pour vérifier la loi de Forbes. Le conduc- teur électrique de Cagliari à Bone traverse une large vallée sous-marine; il y avait séjourné deux ans, lorsqu'on fut (1) Extrait des Annales des sciences naturelles, 4° série, t. XV n° , is QE obligé de l’en retirer. Plusieurs de ces tronçons furent pêchés à une profondeur de 2,000 à 2,800 mètres, et sou- mis à l'examen de M. Milne-Edwards. Parmi les corps organisés fixés sur le câble sous-marin, et dont la conservation des parties molles attestait l’exis- tence, l’auteur cite 4° OsrreA cochlear. Individu adulte dont la valve in- férieure était moulée sur le câble. Cette espèce vit normalement à de grandes profondeurs, car les corailleurs, dont la pêche se fait par 400 à 150 mè- tres, la ramènent souvent dans leurs engins. 2° PECTEN opercularis ; var. Audouini, Payr. 3° PECTEN Testæ. 4° MoxoponrTa limbata. 5° Fusus lamellosus. En outre, un certain nombre de Coralliaires, Bryo- zoaires, quelques Gorgoniens et deux Serpules. M. Milne-Edwards fait ressortir ce qu’il y a d’intéressant dans les conditions physiologiques de ces animaux sous une pression aussi considérable, et à une distance où la lumière solaire doit être très-affaiblie ; ce qui n'empêche pas la formation de coquilles à test vivement coloré. Nous recommandons à nos lecteurs cette brochure, qui contient des faits neufs et des vues ingénieuses sur une partie, encore peu connue, de la distribution géographique des Mollusques. P. FiscHER. DONS) |" Observations sur un mode particulier de parasi- üsme offert par un Mollusque gastéropode du genre Stylifer (1), par M. M. Hupé, Paris, 1860, 8 pages, 1 pl. La plupart des Stylifer recueillis avec leur animal vi- vaient en parasites sur des oursins et des astéries; l'espèce des mers d'Europe, par exemple, se rencontre assez fré- quemment aux environs de la cavité buccale de lEchinus hvidus. M. Hupé signale un nouveau mode de parasitisme des Stylifer, et ses observations sont intéressantes par les circonstances tout à fait imprévues qu’elles nous appren- nent. En examinant un Echinoderme du genre Cidaris (C. im- periahs, Sk.), l’auteur remarqua que deux baguettes pré- sentaient un développement tout à fait anormal : elles étaient globuleuses, irrégulièrement sphéroïdes; à leur base se voyaient deux petites fentes verticales en forme de boutonnières, placées sur les faces opposées. La sec- tion des baguettes démontra que chacune contenait dans sa cavité deux coquilles de Siylifer adultes, et un certain nombre de coquilles embryonnaires à peine formées. Les Styhfer ont dû s'établir, à l’état jeune, dans la dé- pression que l'on voit à l'extrémité des baguettes de Ci- daris, et l Echinoderme, en s’accroissant, a enveloppé les parasites, dont la communication avec l’eau de mer était assurée par les petites ouvertures déjà signalées. M. Hupé, (1) Extrait de la Revue et Magasin de zoologie, mars 1860, p. 118 et suiv. Gps GE ne pense pas que ces ouvertures soient le résultat d’un tra- vail actif de l'animal ; il croit plutôt que l’interposition d’une partie du Mollusque a empêché son emprisonne- ment complet dans la baguette. L'espèce de Stylifer observée par M. Hupé, et décrite sous le nom de Styhifer Orbignyanus, provient de la Nou- velle-Hollande, et fait partie de la collection paléontolo- gique du muséum. Nous sommes heureux de signaler à noslecteurs ce mé- moire de notre confrère, qui témoigne d’un excellent es- prit d'observation. P. Fiscner. Étude synonymique sur les Mollusques des Alpes maritimes publiés par A. Risso en 1826, par M. 3. K. Bourguignat (1). L'auteur s’est proposé, dans ce nouvel ouvrage, de faire une appréciation critique et une étude synonymique sur le principal ouvrage d'un naturaliste qui jouissait , il y a quelques années, d’une certaine notoriété, et dont la ré- putation a beaucoup baissé dans ces derniers temps; nous voulons parler de Risso, auteur de l’histoire naturelle des principales productions de l’Europe méridionale, et parti- culièrement des environs de Nice et des Alpes maritimes. L'opinion des conchyliologues était loin d'être fixée sur (4) Un vol. grand in-8, 84 pages de texte, 4 planche litho- graphiée par Levasseur, Paris, 1861. Chez Baillière et fils, rue Hautefeuille, 19, et chez Rothschild, rue de Buci, 14. Tirage à 100 exemplaires. Ge la valeur de la plupart des nombreux genres et des non moins nombreuses espèces de ce naturaliste. Aussi sommes- nous heureux de voir que notre honorable confrère a pro- fité de l’occasion qui s’est offerte à lui récemment d'exa- miner les types de Risso, pour nous dire, avec connais- sance de cause, ce que l’on doit penser de cet auteur et de sa valeur scientifique. L'ouvrage que nous analysons débute par une préface qui n’est pas précisément un panégyrique, et qui est suivie de quelques détails biographiques sur Risso et de la liste de ses ouvrages, avec la date de leur publication. Nous trouvons ensuite une étude sur l'œuvre qui molive ce travail. Sur les 4,085 espèces mentionnées par Risso, M. Bour- guignat laisse de côté les Mollusques marins, étrangers à ses études actuelles, et porte spécialement son attention sur les 125 qui sont terrestres ou fluviatiles. On ne peut s'empêcher de voir avec étonnement, dans Risso, des coupes profondément absurdes à côté d’autres qui sont beaucoup meilleures et qui révèlent même une grande connaissance des Mollusques. M. Bourguignat, qui constate le fait, pré- tend, pour l'expliquer, que Risso a su profiter très-habile- ment, dans l'intérêt de son ouvrage, du séjour que Leach, le savant anglais, fit à Nice en 1820, et qu'il a été beaucoup moins heureux toutes les fois qu'il s’est trouvé réduit à ses propres lumières; de là des éclairs de talent et d’érudition à côté d’énormités scientifiques, de noms déplorablement écorchés, etc. Nous laissons à l’auteur la responsabilité de l'opinion qu'il avance, mais nous ne pouvons nous empè- cher de reconnaitre qu'il donne, à l'appui de son hypo- thèse, des raisons qui semblent de quelque valeur. Il rap- pelle, par exemple, que 10 des genres nouveaux de Risso se trouvent reproduits textuellement, comme genres nou- — NT — veaux également, dans le manuscrit de Leach (1820), pu- blié en 1852 par les soins de M. Gray. Or, si les beaux esprits se rencontrent quelquefois, il est difficile d’ad- mellre que ce soil à ce point-là, et lon se trouve amené à conclure beaucoup plus naturellement que l’un des deux auteurs à copié l’autre. M. Bourguignat décrit, sous le nom ce T. episcia, une coquille qui se trouvait confondue, dans la collection de Risso, avec des Testacella bisulcata, et qui, d’après lui, doit constituer une espèce nouvelle. Il passe successive- ment en revue toutes les espèces terrestres et fluviatiles de l'auteur Niçois, en donnant sur chacune d’elles son appré- ciation motivée, et arrive aux conclusions suivantes qui résument son travail : sur 125 espèces de Mollusques ter- restres et fluviatiles, 64 sont présentées par Risso comme nouvelles; 10 seulement d’entre ces dernières peuvent être conservées, tandis que les 54 autres doivent être re- jetées en synonymie. On voit que le bagage scientifique de cet auteur se trouve considérablement réduit, du moins en ce qui concerne les espèces terrestres et fluviatiles, par l'exécution quelque peu sévère de notre honorable con- frère, dont le livre, d’ailleurs, sera consulté utilement par les conchyliologues, et en particulier par ceux qui s’oc- cupent spécialement des formes européennes. H. CROSSE. K'essiles des environs du lae de Lugano, par le professeur abhé Jos. Stabile, membre de la Société helvétique des sciences naturelles (1). L'auteur, après quelques pages consacrées à l'étude géo- (1) Lugano, 1861, 32 pages petit in-8. Er 2 logique des terrains qui entourent le lac de Lugano, pages dans lesquelles il établit que l’on doit rattacher la faune fossile des diverses couches aux époques triassique et ju- rassique, donne le catalogue des nombreuses espèces dont il a pu constater la présence. Il décrit en même temps quelques espèces nouvelles appartenant aux genres Am- monites, Neritopsis, Patella et Pecten. Ce travail intéres- sant sera consulté avec fruit par les géologues qui vou- dront se renseigner exactement sur les richesses paléon- tologiques de la partie du Tessin et de l'Italie septentrio- nale qu’il embrasse. Nous ne ferons à l’auteur qu'un seul reproche, c'est qu'il donne ses descriptions d'espèces nou- velles uniquement en français. On doit décrire en latin. comme on doit dire la messe en latin, et exactement pour la même raison dans les deux cas. Si le latin est la langue exclusivement employée pour les prières principales de l'Église romaine, c'est qu’il fallait une langue universelle qui püt être comprise par tous les catholiques, quelle que fût leur nationalité. La science, elle aussi, est universelle, et son langage doit pouvoir être compris de toutes les races humaines, surtout quand il s’agit de constater l'exis- tence d’un être nouveau pour elle. Cette réserve faite, nous n'avons que des éloges à donner à l’auteur, qui s’occupe avec persévérance de faire connaître les Mollusques vivants et fossiles de son pays, et que nous ne saurions trop encou- rager dans cette voie utile. H. Cross. 45008 NÉCROLOGIE. L'année 1861 a été funeste pour les sciences en général, et particulièrement pour la science malacologique, qui a à déplorer des pertes bien regrettables. S. M. Don Pedro V, roi de Portugal et des Algarves, que nous nous honorions de compter au nombre de nos souscripteurs, vient de succomber à la fleur de son âge, enlevé à sa famille et à son peuple avant d’avoir pu faire tout le bien qu’il méditait d'accomplir. Né le 16 sep- tembre 1837, devenu roi, en 1855, par la mort de sa mère, marié, en 1858, à une princesse allemande et veuf après un an de mariage, il est mort à vingt-quatre ans, universellement regretté. Il portait un grand intérêt à tout ce qui regardait l’instruction publique et particulièrement les scivnces naturelles, et cherchait, par tous les moyens possibles, à propager les lumières dans son royaume, même aux dépens de ses intérèts privés. C’est ainsi qu'il a fondé plusieurs écoles et ordonné la construction d’un ob- servatoire astronomique, en consacrant à tout cela une partie de sa liste civile. Ce prince possédait de grandes connaissances en conchyliologie, et surtout en ornitho- logie, et il les devait à une étude assidue, favorisée par d’heureuses dispositions naturelles. Son musée particulier se compose d’une très-belle collection de coquilles et d'une magnifique suite d'oiseaux qui a mérité les éloges du prince Ch. Bonaparte, juge très-compétent, mais assez difficile à &atisfaire. Il laisse, dit-on, de nombreux manu- scrits, roulant presque tous sur des matières politiques. Nous espérons que S. M. Don Luiz, qui, lorsqu'il n'était que due d'Oporto, partageait les goûts scientifiques de son — 100 — frère, saura, lui aussi, trouver dans les sciences naturelles un délassement des travaux pénibles et des soucis de la royauté (1). Un de nos plus zélés conchyliologistes, M. Liérard père, est mort dans sa soixante-dix-neuvième année. I! avait, depuis quelques années, quitté l’île Maurice pour venir ha- biter Paris, et nous avons nous-mêmes plus d'une fois été à même d'apprécier son amour pour la science et la no- blesse de ses sentiments. M. de la Fresnaye vient de mourir à Falaise. Il s’occu- pait de malacologie et surtout d'ornithologie, et a écrit des articles intéressants sur cetle dernière partie de la science. Le capitaine Martin, de Marseille, était connu de tous les conchyliologistes par les belles collections qu'il avait rapportées de ses voyages et par ses recherches sur les Mol- lusques du littoral méditerranéen (2). M. de Koch, conseiller privé de S. A. le dnc de Bruns- wick, était au nombre de ces amateurs éclairés et instruits (4) Nous devons la plus grande partie des délails ci des:us à l’obligeance de notre honorable correspondant M. Barboza du Bocage, directeur du musée de Lisbonne, qui a bien voulu nous les communiquer : qu’il nous permette de lui en témoigner notre gratitude ! HCrÉTP (2) Nous devons ici rectifier une erreur involontaire qui à élé commise dans notre dernier numéro, p. 344, à propos du Pyrula provincialis, espèce dont la création est attribuée, à tort, au capi- taine A. Martin, tandis qu’elle appartient, en réalité, à son ho- monyme M. H. Martin, des Martigues. Suum cuique. J HNICETEU"E, — 101 — qui répandent et font aimer la science; nous avons égale- ment à regretter sa perte. Nous apprenons aussi la mort de M. de Trenquelléon, con*eiller général du département de Lot-et-Garonne. Voici quelques mots d'une lettre que nous adresse à ce sujet notre excellent confrère M. Gassies : « M. le baron de Trenquelléon est décédé à son château « de Feugarolles le 5 mai dernier; c’est une perte pour « la conchyliologie. Élève de Lamarck, il connaissait par- « faitement les {types de cet auteur, ainsi que ceux de Fé- « russac, avec qui il avait eu de nombrenses relations. Sa « bibliothèque et ses collections ont été d'un grand se- « cours pour moi lorsque j'étais seul, isolé, à Agen. Il « connaissait parfaitement nos fossiles, que, du reste, « nous avions recueillis ensemble dans les environs de « Nérac et dans les landes d’Albret. Si la mort ne füt « venue le surprendre, nous avions formé le projet de « publier en collaboration la paléontologie de cette con- « trée. « M. de Trenquelléon était âgé de soixante-neuf ans. Il « laisse une collection fort au courant de la science, « formée et augmentée pendant cinquante ans, et une « bibliothèque assez riche en auteurs importants. » Enfin nous avons à regretter la mort de M. le docteur de Grateloup, de Bordeaux (1). Tels sont les noms que nous devons ajouter à notre né- crologie, déjà si longue, depuis que le journal est fondé. Puissions-nous, l'an prochain, n'avoir pas à remplir un aussi triste devoir | H. Crosse et P. FiscHER. (4) Voir la notice nécrologique ci-après. 2.409, = Notice nécrologique sur la vie et les travaux du docteur de Gratelouy. Le 25 août 1861, un grand nombre de médecins et de personnes de toutes les classes accompagnaient la dépouille mortelle du docteur de Grateloup, décédé à Bordeaux, sa ville d'adoption. Des paroles émouvantes, prononcées sur sa tombe, ent relracé la vie de cet homme de bien, dont la longue car- rière a été consacrée à l'exercice dévoué de sa profession et à l'étude des séiences naturelles. On a rappelé ces qua- lités du cœur qui lui attiraient l'affection de tous ceux qui avaient le bonheur de le connaître; ce zèle éclairé pour les sciences, qui a fait de sa vie un noble exemple d’abnéga- tion et de désintéressement : nous tenons à honneur, plus que tout autre, de consacrer quelques lignes à la mémoire bien chère d’un homme qui a encouragé nos débuts, et dont l'amitié nous était si précieuse. J. B. P. Sylvestre de Grateloup, né à Dax le 51 dé- cembre 1789, était issu d'une très-ancienne famille. Un de ses oncles, J. B. Grateloup, a laissé un grand nom dans la gravure; ses œuvres sonttrès-recherchées des amateurs. Ledocteur Grateloupacquit lui-même beaucoup d'habileté dans cel art difficile, et grava plusieurs sujets dont le faire rappelle celui de son maitre et parent. Après avoir pris ses grades universitaires, Grateloup se dirigea vers Montpellier pour compléter ses études médi- cales. C’est là qu'il connut Draparnaud dont il devint l'élève de prédilection. Il grava pour lui des planches de son Histoire des Mollusques de France. Les leçons et l'exemple de Draparnaud développèrent chez le jeune étu- — 1035 — diant un goût très-vif pour l’histoire naturelle, qui, dès lors, s'empara complétement de lui, et ne le quitta qu’à la tombe. Combien sont raresaujourd’hui ces vocations si dé- cidées, ces carrières si bien remplies, ces labeurs si prolon- gés, qui nous rappellent les vertus d’une autre époque, et nous font mépriser les petites ambitions, les vues inté- ressées, qui étouffent (rop souvent la science! Après avoir passé sa thèse de médecine en 1806, Gra- teloup revint dans sa ville natale, qu'il quitta plus tard pour Bordeaux. Dès lors sa résolution était fixée. Il se consacra entièrement à la géologie et à la paléontologie du sud-ouest de la France, et tout le monde connaît les progrès immenses que ses travaux déterminèrent. On peut dire qu'il a créé l'histoire des faluns de Dax, et cette loca- lité, jusqu'alors inconnue, a pris l'importance qu’elle doit occuper sans retour. Les fossiles de Bordeaux ont été éga- lement étudiés par notre regrettable confrère; il en a donné une liste très-complète et a décrit sous le nom de Squalodon un des Vertébrés les plus intéressants et les plus rares de la faune paléontologique. On doit à Grateloup un grand nombre de travaux sur la médecine, la botanique, la cryptogamie, la minéralogie ; mais nous rappellerons surtout les ouvrages qu'il a con- sacrés à la conchyliologie. Son catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants du département des Landes est une des plus an- ciennes de ces faunes locales de la France qui nous ont fait connaître si exactement les richesses de notre sol. Dans son mémoire sur plusieurs espèces de coquilles nouvelles de Mollusques exotiques, Grateloup décrivit un grand nombre d'espèces rares. Enfin, à partir de 1855, il commença la publication de quelques parties détachées d'un grand ouvrage auquel il — 140% — travaillait depuis plus de vingt ans. Il avait conçu le projet de réunir tous les documents épars dans la science et rela- tifs à une géographie conchyliologique; cette œuvre im- mense n'effrayait pas sa verte vieillesse, mais il ne devait malheureusement pas la terminer. Nous possédons néan- moins une distribution géographique des Limaciens, un catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France et de l'Algérie, une faune de la Gironde. Ce dernier ouvrâge, daté de 1859, est un témoignage de l'activité scientifique de notre regretté confrère, alors que la cruelle maladie qui devait l'emporter l'avait déjà atteint profon- dément. Une amélioration passagère put donner à ses nombreux amis l’expoir de le conserver longtemps encore, mais ses forces étaient épuisces, et, le 24 août, s'éteignit celte existence si honorable, cette vie si bien remplie. Voici la liste des principaux ouvrages géologiques et conchyliologiques de M. Grateloup. Notice sur les roches du bassin de FAdour. (Act. Acad. sciences, Bordeaux, 1845.) Mémoire sur les faluns ou dépôts marins tertiaires miocéniques du bassin adourien. (Idem, 1842.) Catalogue zoologique, renfermant les débris fossiles des corps organisés appartenant aux animaux vertébrés et in- vertébrés, découverts dans le bassin géognostique de la Gironde; précédé de la classification des terrains de ce bassin. (Idem, 1858-40.) Tableau descriptif et méthodique des Mollusques terres- tres et fluviatiles vivants observés dans le département des Landes, arrondissement de Dax. (Act. Soc. Ein., Bor- deaux, 1829.) Mémoire sur plusicurs espèces de coquilles nouvelles de Mollusques exotiques vivants. (Idem, 1840.) Tableau méthodique des coquilies fossiles provenant des — 105 — terrains marins grossiers (faluns) des environs de Dax. (Idem, 1827-29.) Description d’un genre nouveaÿ de coquille terrestre fossile nommé Ferussina. (dem, 1827.) Description d’un nouveau genre de coquille fossile de la famille des Néritacées, appelé Nerilopsis. (E. V.) Conchyliologie fossile du bassin tertiaire de l'Adour (Divers mémoires sur la). (Idem, 1856-1840.) Tableau statistique et comparatif des coquilles fossiles du bassin de l’Adour et des divers bassins tertiaires euro. péens. (Idem, 1858). Conchyliologie fossile du bassin géologique de l'Adour (in-4, Bordeaux, 4840). Tableau géographique, etc., et catalogue général des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants et fossiles de la France et de l'Algérie. — En collaboration avec M. V. Raulin (Bordeaux, 1833). Distribution géographique de la famille des Limaciens (Bordeaux, 1855). Essai sur la distribution géographique, orographique et statistique des Mollusques terrestres et fluviatiles vi- vants du département de la Gironde, suivi de la faune spéciale girondine et d’une notice bibliographique des divers ouvrages publiés dans le département (Bordeaux, 1858-1859). P. Fiscxer. NOUVELLES, Nous apprenons que notre honorable correspondant M. Gwyn Jeffreys est de retour d’un voyage scientifique qu'il a fait aux îles Shetland, principalement dans le but 8 — 106 — d'y opérer des draguages. Il a recuvilli trois espèces de Moïlusques entièrement nouvelles pour la science, Mar- garita elegantula, Aclis Walleri et Nassa? Haliaëti, plus douze autres qui n’avaient point encore été recueillies dans les îles Britanniques. Il ne fait que signaler les pre- mières el se propose de les décrire plus longuement dans l'ouvrage qu'il prépare en ce moment sur la Conchylio- logie anglaise. M. Deshayes, le savant professeur, que tous nos lecteurs connaissent, au moins de réputation, s'est décidé, par suite des demandes qui lui étaient faites, à ouvrir, chez lui, des conférences sur la Conchyliologie. Nous nous empressons de faire connaître cette bonne nouvelle, et nous ne saurions trop engager nos abonnés à profiter de l’occasion qui leur est offerte dé s’instruire dans une science qu'ils aiment. Le savoir éprouvé de M. Deshayes, et les riches matériaux qu'il accumule depuis si longtemps dans ses collections, ne peuvent que donner à ses leçons un intérêt puissant. — On s'inscrit place Royale, 48. Parmi les ouvrages de conchyliologie qui sont actuelle- ment sous prexse et doivent paraitre sous peu, nous signa- lerons les suivants : 4. Le deuxième et dernier volume du Manuel de conchy- liologie et de paléontologie conchyhologique de M. le doc- teur Chenu, que nous avons vu en feuilles et qui comprend les Acéphalés, les Brachiopodes et une table générale des matières : nous avons pu nous convaincre de visu qu'il ne le cédera en rien aux parties précédentes pour le luxe de l'exécution matérielle et le nombre des espèces figurées. — 107 — 2. Les Spiciléges malacologiques de M. J. R. Bour- guignat, qui formeront un volume accompagné de 15 planches noires ou coloriées, et qui feront suite à ses Aménilés. 5. L'ouvrage de M. Jeffreys, auquel nous faisons allu- sion plus haut et qui doit comprendre la conchyhologie des diverses îles Britanniques ( British Conchology by J. Gwyn Jeffreys, F.R.S.F.G.S., etc.). I sera publié en trois parties richement illustrées, et néanmoins d’un prix peu élevé. La première partie, contenant une introduction générale et une étade détaillée des coquilles terrestres et fluviatiles, doit paraître au printemps de l’année 1862. Nous apprenons le retour de M. Arthur-Philibert Grasset. Il a visité successivement la côte occidentale d'Afrique, les États-Unis, les Antilles, et particulièrement l'ile de Porto-Rico, qu'il a explorée au point de vue scien- tifique. M. Toreli, chef de l'expédition suédoise au Spitzberg, dont nous avons parlé dans un de nos précédents numéros, a donné récemment, à la réunion scientifique de l’uni- versité de Christiania, quelques détails sur son exploration de cette côte peu fréquentée. Deux faits très-intéressants ont été signalés par lui. Il paraît tout à fait constant que le Gulf-Stream vient donner contre la côte de Spitzhberg.” Les effets, même atténués, de ce vaste courant d’eau chaude, qui, né dans le golfe du Mexique, traverse l'Océan pour aller se perdre dans les mers du nord de l’Europe, doivent, selon toute — 108 — apparence, se manifester par une action très-marquée sur le développement de la vie animale dans cette partie des mers polaires : au point de vue de la distribution géogra- phique des espèces, il nous semble impossible qu'il n’y ait point une différence très-sensible et parfaitement appréciable entre la faune malacologique de la partie du Spitzherg, visitée par le courant du golfe et les régions voisines moins favorisées. On a fait, dans le cours de l'expédition, des expériences pleines d'intérêt sur l'existence de la vie animale et de la vie végétale dans les eaux les plus profondes. On a re- cueilli, à des profondeurs de 2,500 mètres, des Mollusques et des Zoophytes. C’est un accroc de plus à la prétendue loi de Forbes, d’après laquelle toute espèce de vie animale cessait complétement à une profondeur de quelques cen- taines de brasses. Ce ne sera probablement pas le dernier. M. Levasseur, notre dessinateur, nous prie de rectifier une erreur qui s’est glissée sur les planches 1, 5, 4 et à du présent numéro, dont M. A. Baudon est indiqué comme le seul auteur. C’est d’après les excellents dessins de notre honorable correspondant de Mouy que M. Levasseur a lithographié les planches 5 et 4; mais les planches 1 et 5 ont été exécutées par lui seul d’après nature, et devraient, conséquemment, porter son nom. H. CROSS. EEE PARIS, — [IMP, DE MAD. VEUVE BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, J. JOURNAL CONCHYLIOLOGIE. 1°" Avril 1863. Sur la place que doivent occuper dans la méthode les genres Selémye, Vénéricarde el Léda, par M. C. RÉcLuz. 1. Genre SOLÉMYE (Solemya), Lk. Le genre Solémye a été diversement classé par les con- chyliologues méthodistes; voulant rechercher, au moyen de la méthode dont je me sers pour le classement des mollusques acéphales de nos côtes, quelle place ce genre doit occuper, sans rompre les rapports naturels, je me suis livré à cet examen, et le résultat obtenu m'a semblé se rapprocher beaucoup plus du rang que Lamarck lui avait accordé, que de celui qui avait été donné par d’autres zoologistes. C’est ce résultat que je viens soumettre à appréciation des nombreux lecteurs de ce journal. Le classement du genre Solémye m’a toujours paru avoir été plutôt le résultat d'observations incomplètes que du raisonnement basé sur l’observation. Bruguière, qui 9 F7 de l'opéra le premier, considérant probablement que la forme de la coquille de la Solémye se rapprochait plus de celle du Solen que de tonte autre, par son étendue, sa recti- tude et son étroitesse, l’admit à côté de ce genre. Cuvier. Sowerby, Blainville, Rang et Deshayes (Élém. conch.) suivirent la même opinion; ce dernier seul la motiva. Lamarck s’écarta beaucoup du sentiment général et en fut blâmé; Férussac et Latreille placèrent les Solémyes près des Mactres et des Anatines. Cette divergence d'opinions tendrait à prouver qu'on n’était pas salisfait du rang que Bruguière avait imposé à ce genre. Comme ces derniers, il m'a paru naturel d'examiner la question, afin d'établir mon jugement avec connaissance de cause, et pour cela j'ai voulu comparer les caractères zoologiques et conchy- liologiques des deux genres. 1. Manteau. 1 est cylindrique comme celui des So- lens; mais, au lieu de s'ouvrir directement au côté anté- rieur, son ouverture s'étend jusque dans Île tiers anté- rieur de son bord ventral, dont la marge des lobes est en- tourée de tentacules courts, qui manquent dans beaucoup de Solens. Sa partie postérieure présente à l'observation deux ouvertures entourées d'une ligne de cirres courts; la supérieure, perforée, peut s'élendre en un siphon de 0",005 à 0",004 dans son plus grand développement; l'inférieure est close par une membrane, comme cela se voit parfois dans les Moules. L'animal de ce genre, en effet, bouche l'ouverture de son siphon et de son faux siphon, au moyen d'une membrane très-mince, qu'il dé- veloppe et étend graduellement, de façon à en masquer l'issue comme on le ferait avec un rideau poussé-de haut en bas. Je n'ai vu l'animal de la Solémye que conservé dans l'alcool; il ne m'est donc pas possible de dire si la membrane qui bouche le siphon branchial se replie supé- — 111 — rieurement dans l’état de vie pour donner passage à l’eau qui doit baigner les branchies ; toutefois cela me parait probable, la nature ne faisant jamais rien en vain ; à quoi d'ailleurs pourrait servir un siphon toujours clos? 2. Bouche. Dans les Solens, les palpes labiales font suite aux lèvres, dont elles ne sont qu’une extension; elles sont läncéolées, oblongues, divisées par une ligne longi- ludinale et striées en travers par des lamelles fort courtes. Dans la Solémye, les palpes labiales sont falciformes, pe- tites, Striées et placées, non de chaque côté de la bouche, mais de chaque côté de la racine du pied. Sous ce rap- port, la place qu’occupent ces organes a quelque analogie avec celle qu'ils ont chez l'animal de la Nucule noyau. Dans celle-ci, les palpes sortent, de chaque côté du corps, sous forme de lanières, allongées, linéaires, striées en travers, crénelées à la marge, et s'étendent jusque sur le pied. 5. Branchies. Elles sont doubles dans les Solens, lon- gues de la moitié du corps, minces, molles, striées en tra- vérs, à feuillets de chaque côté tombant l’un sur l’autre, comme ceux d'un livre fermé, selon l'expression bien choisie de M. Deshayes, et à lamelles ou vaisseaux adhé- rents l’un à Pautre. Dans la Solémye, les branchies, quoi- que simples en apparence, sont doubles de chaque côté du corps; les feuilléts qui les forment sont développés comme ceux d'un livre ouvert; leur point de jonction est une côte lamelléuse et coriace, soudée le long du bord dorsal de l'animal, ce qui les fait ressembler à une plume privée de son tuyau : les lamelles, au lieu d’être réunies côte à côte lés unes aux autres, sont si peu adhérentes pendant la vie du Mollusque, qu'après sa mort elles se détachent, en grande partie, en filaments, comme on le voit assez sou- vent chez les Moules conservées quelque temps dans l'alcool, — 112 — 4. Pied. I ressemble un peu, pour l'étendue et la grosseur, à celui des Solens de la première section de Lamarck; mais, au lieu d’être terminé en massue, en toupie, ou de s'épanouir en fer de lance, il offre plus de ressemblance avec une sorte de tête de tenaille globu- leuse et fermée, dont on voit les crans, et, quand il déve- loppe son extrémité, celle-ci .s’épanouit en un disque bordé de tentacules. Ce pied présente encore plus d'ana- logie avec celui des Nucules qu'avec l'organe du mouve- ment des Solens. Ainsi, quel que soit l'organe essentiel que l'on compare entre les animaux des deux genres, il est difficile d'établir des rapports convenables; car, ni par les accidents du manteau, ni par la place qu’occupent les appendices la- biaux, ni par les branchies, nienfin par la forme du pied, les Solémyes ne se rapprochent des Solens. Leur seul rap- port, même éloigné, avec ce dernier genre, est d'appar- tenir à la mème sous-classe. Comment donc les rapprocher dans une même famille? Serait-ce par la coquille? Exa- minons ses caractères : : La coquille des Solémyes est cornée, très-peu calcaire, fermée de toutes parts, arrondie en avant, en arrière, et revêtue d’un épiderme permanent qui la déborde dans tout son contour inférieur. Celle des Solens est calcaire, bâillante et plus ou moins tronquée à ses deux pôles, et revètue d’un épiderme très-mince, caduc, non débordant. Les sommets de la Solémye sont placés près du côté postérieur; c’est le contraire dans les Solens avec lesquels nous la comparons, et où ces sommets sont presque situés à l'extrémité antérieure. La charnière des Solémyes ou plutôt son plan cardinal manque de dents, tandis que celui des Solens en est tou- jours pourvu. — 113 — Les chondrophores (supports du ligament cartilagineux où interne) sont postérieurs et er grande partie intérieurs, sous forme de cuillerons obliques, figurant, quand les valves sont rapprochées, un espace triangulaire et profond, dans lequel le ligament, qui est unique et cartilagineux, vient se fixer : il s'y trouve recouvert par un prolonge- ment de l’épiderme qui n’en laisse rien apparaître au dehors du bord dorsal. Dans les Solens, il y a un double ligament reposant sur des chondrophores extérieurs ou lames ascendantes (callosités nymphales des auteurs), comme dans les Tellines, Donaces, Psammobies et autres Nymphacés tellinaires de Lamarck. Le ligament cartila- gineux s'étend, recouvre et adhère à ces lames chondro- phoriques, et le fibreux le recouvre et vient $’insérer, par ses extrémités, à leur base dans une rainure fine et hori- zontale (Desmaphores). Les impressions musculaires des Solémyes sont dissimi- laires; la postérieure est ovale-oblongue, l’antérieure tri- gone-arrondie. Elles sont également dissimilaires dans les Solens : l’antérieure fort étroite, très-allongée, et la posté- rieure ovalaire. Ces impressions sont reliées, dans les So- lémyes, par une ligne palléale simple, mais dans les So- lens celle-ci est profondément excavée. Ce caractère seul peut suffire à exclure tout rapprochement entre les deux genres. De cet autre examen résulte que, quant à la forme ge- nérale du test, à la position des sommets, au tégument, aux impressions, de même qu’au bord cardinal, on ne peut trouver aucun rapprochement entre la Solémye et les Solens. Pour résumer ces caractères en peu de mots, nous dirons que la Solémye est un Mollusque dimyaire, bisi- phonophore, sans sinus palléal et à ligament intérieur; et que le Solen est un Mollusque bisiphonophore, à sinus Cr À MS palléal et à ligament externe, c'est-à-dire appartenant à.- une section opposée. 2, Genre VÉNÉRICARDE (Venericardia), Lk. A part Lamarck qui a introduit les Vénéricardes dans ses Conques marines à la suite des Vénus, tous les autres classificateurs les ont placées à côté des Cardites ou con- fondues avec ce dernier genre. C’est ainsi que 4° Cuvier (4817) les classe dans la grande famille des Mytilacés, : entre les Cardites et les Crassatelles; 2° Férussac (1819) suit Cuvier en sous-divisant les Mytilacés de cet auteur en quatre familles, dont celle des Cardites se compose des Cardites, Cypricardes et des Vénéricardes ; 3° Blainville (1895) les range dans sa famille des Submytilacés. à la suite des Anodontes, Mulettes, et les confond avec les Car- dites à titre de sous-genre; 4° Rang (1829) copie Blain- ville; 5° Latreille (4825) les introduit dans son quatrième ordre, des manteaux tubuleux (!), famille des Cardiacés, à la suite des Cardites; 6° M. Deshayes (1855) abandonne l'opinion de son maître pour se ranger à celle de Blainville. Ce savant la motive longuement dans une note insérée à la page 380 du tome VI*, nouvelle édition de l'Histoire des Animaux sans vertèbres de Lamarck. 1 y expose sa manière de voir sur les caractères de la charnière, sem- blable dans les deux genres, et de l'impression palléale simple dans son contour; puis il ajoute, p. 582: « Il est nécessaire de rapporter ici que dans les Conques l'impression palléale n’est jamais simple; on voit posté- rieurement une inflexion triangulaire, cela dénonce que tous les animaux de cette famille sont pourvus postérieu- rement de deux siphons : les Vénéricardes et les Cardites n'en ont pas; les bords du manteau sont libres dans loute leur étendue, enmme cela a lieu chez les Mulettes, Jusqu'à — 115 — présent, on a regardé, comine d’une grande valeur, l’exis- tence ou l'absence des siphons, la réunion ou la sépara- lion des lobes du manteau, et l’on s’est servi avec avan- lage de ces caractères pour la formation des familles. Si celle des Conques, pour être naturelle, ne doit contenir que des animaux-siphonés postérieurement, et il est cer- tain que cela doit être ainsi, 1 devient évident que le G. Vénericarde doit étre transporté ailleurs ; et, comme nous avons vu qu'il se confond avec les Cardites, il devra subir les changements de rapport devenus nécessaires pour ce dernier. » Je ferai observer que dans les Cardites et les Vénéri- cardes il y a un siphon anal et un siphon branchial incom- plets, et que, si l'on ne voit point de sinuosité palléale sur les valves, c’est que dans les Cardites le muscle fibulaire qui donne lieu à cette sinuosité manque complétement, tandis que dans les Vénéricardes il existe très-développé, mais disposé autrement que dans les Conques marines. La conclusion donnée par M. Deshayes, qui n'est autre que celle de Blainville, adoptée par Rang, est fausse en tous points : les Vénéricardes ne sont point des Cardites, et vice versd. - Dans la nouvelle Classification des Mollusques adoptée par M. Deshayes pour son Supplément aux Coqulles fos- siles du bassin de Paris, et publiée dans le dernier numéro du Journal de Conchyliologie, ce savant ne parle plus des Vénéricardes, il adopte définitivement l'opinion de Blain- ville. Pour juger sainement la question du classement des Vénéricardes dans la méthode naturelle, il importe de connaître l'animal des deux genres Cardite et Venéri- carde. Nous allons comparer successivement des individus des deux genres. — 116 — Genre Cardite (Cardita, Brug ). L'animal du Cardila antiquata, dont j'ai pu examiner trois exemplaires, m'a fourni les caractères suivants : Animal revêtu d'un manteau ouvert dans presque tout son contour, à lobes minces, bordés d’un muscle circu- Jaire assez épais, rubané, crénelé par des cirres peu mar- ‘qués (sans doute à cause de leur contraction dans la li- queur alcoolique), réunis au côté postérieur et portant là deux perforations : l'anale entière, bordée de cirres très- courts tout autour, l'inférieure (fausse trachée) désunie par le bas (comme dans les Moules) et également bordée de cirres. Bouche à 1èvres membraneuses très-courtes, pro- longées de chaque côté par une paire de palpes labiales courtes et triangulaires. Un seul feuillet branchial de chaque côté, allongé, à peine strié et réuni postérieure- ment à l’autre. Pied très-petit, lancéolé, fendu sur le liers postérieur de sa marge inférieure, et là, muni d'un byssus articulé avec les muscles de la glande {comme dans les Arches), penniforme, à axe corné, rougeûtre, linéaire, comprimé dessus et dessous, bordé, sur les côtés, de fila- ments courts disposés en ligne droite. Ce byssus est très- remarquable par sa forme; je n’en ai jamais vu de-sem- blable sur aucun autre animal. Lamarck paraissait avoir appris de quelque observateur que les Cardites ont un byssus, car il dit : « On dit que quelques espèces s’attachent aux corps marins par des fils à la manière des Moules et des Arches. » M. Deshayes combat ce fait en ajoutant : & Lamarck semblait croire que certaines Cardites ont un byssus : quelques individus gêènés dans leur accroissement et devenus irréguliers ont donné lieu à cette opinion, qui nous paraîl.sans. fonde- ment. » (Desbayes, in Lamk., 6, p.425.) J'ignore si toutes les Cardites ont un byssus; tout ce — 117 — que je puis affirmer, c’est que la Cardita antiquata en pré- -sente un fort singulier que je possède et que j'ai extrait de son pied. À ce sujet, j'ajouterai que les Avicules sont égale- ment byssifères : leur byssus est en forme de long et gros tendon, atténué en alèêne, couleur de chair et comme char- nu, divisé, à l'extrémité, en filaments noirs et courts, avec lesquels elles se fixent aux corps sous-marins (1). Ce byssus paraît continu comme celui des Moules, Pinnes, Dreis- sènes, elc., tandis que celui des Arches et des Cardites est articulé avec le muscle de la glande qui les produit; on voit, à leur origine, des crans circulaires s'engainant avec d'autres crans de la glande, et sur quelques-uns un ma- melon central qui vient se loger dans un (rou correspon- dant du byssus. G. Vénéricarde. Venericardia australis? Encycl. méth., p: 232, f. 5, bene. L'animal de ce genre, étudié sur cette espèce du Séné- gal, présente les caractères suivants : : Animal convexe, subtrigone, revêtu d'un manteau ou- vert dans tout son contour inférieur, d’un muscle adduc- teur à l'autre, à lobes épaissis sur les bords par un muscle circulaire, et crénelés en dehors vers la marge qui se ter- “mine par des crénelures profondes, régulièrement espa- -:cées, dont les intervalles sont occupés par des cirres courts - et tronqués carrément. Une sorte de cloison partage leur cavité en deux loges inégales ; cette cloison obcordiforme a-la moitié de ses parois soudée avec les lobes du man- -teau sur les côtés et porte dans le centre un fube petit, {1} Le muscle tendineux des Térébratules se divise de même, ‘à son extrémité, en filaments noirs qui s’entrelacent avec les corps sur lesquels ces animaux se fixent. C..R: — 118 — court, cylindrique, charnu, paraissant nu à son orifice ex- terne, mais entouré, à son orifice interne, d’une valvule en forme de gaine dont les côtés remontent jusqu'au-des- sus de l'anus el vont se terminer au muscle postérieur. La moitié inférieure de cette cloison est désunie dans le cen- tre, à lobes arrondis dans le bas et garnis tout autour de cirres courts. Cette cloison est formée par deux muscles fibulaires soudés supérieurement et libres inférieurement : ces bords libres m'ont paru former, dans l'état de vie de l'animal, une sorte de faux siphon, comme dans les Moules et Cardites. Cette cloison, située vers le tiers postérieur du manteau, se trouve débordée, par conséquent , en arrière et forme, comme dans les Mollusques phragmatochlamy- dés (1), une poche dans laquelle le siphon unique de cet animal vient se loger dans la contraction. Bouche petite, entourée de lèvres membraneuses, grandes, prolongées de chaque côté en une paire de palpes labiales très-grandes, ovales-lanceolées, striées en tra- vers et finement crénelées à la marge. Une paire de feuillets branchiaux de chaque côté, très-: inégaux : les externes étroits, très-courts, postérieurs ; les internes une fois plus larges, plus antérieurs, un peu plus épais, striés en travers et finement crérelés à la marge; tous les feuillets, réunis en arrière avec leurs correspon- dants, se prolongent jusqu’à-l'orifice interne du siphon. Pied très-grand, lancéolé, comprimé sur les côtés et sinueux sur sa marge supérieure, entier et saus trace de byssus. Il résulte de ces détails que le G. Venéricarde n’appar- (1) M. Réeluz range dans celte division les Acéphales, dont la cavité intérieure du manteau est divisée, par une cloison, en deux loges. La loge postérieure recoit les siphons dans leur con- traction. Cet F, — 119 — tient point 4° à la famille des Vénusiens ou des Pullas- triens, parce qu'il n’a qu’un siphon et que sa coquille ne montre aucune trace de sinuosité palléale, 2° ni à celle des Carditéens par la présence de sa cloison palléale, 3° en- fin qu'il doit former une famille distincte de toutes celles connues. Cette famille, par son tube unique et sa singulière fausse trachée branchiale, appartient au sous-ordre des Monosi- phonophores, section des Phragmatochlamydés, et doit être classée avant les Cardites, selon notre manière de voir. C’est donc à tort, comme je le disais en commen- çant, qu'on a voulu confondre les Vénéricardes avec les Cardites. Ce sont deux genres distincts, dont le premier semble faire le passage des Pullastriens aux Cardites par embranchement. La classification d’après la charnière n’est pas toujours exacte, alors même qu'on fait intervenir la présence ou l'absence de l'excavation palléale ; ainsi qu'on le voit par cet exemple, il faut, avant de conclure, exa- miner les caractères de l'animal; sans cela, le-rang qu'on assigne au genre est souvent incertain. Payraudeau avait transporté le Cardita antiquata dans les Vénéricardes, et Schumacher en avait fait une section des Cardites de Bruguière : toutes les Cardites dont j'ai vu l'animal ont la même organisation; elles sont pourvues d’ur :byssus penniforme et articulé, et n’ont qu’un seul feuillet branchial; iln’y a donc pas lieu de séparer les es- pèces de ce genre en plusieurs coupes. 5: Genre Lena, Schumacher (LemBuLus, Risso). Lamarck sépara les Mucules des Arches de Linné et en constitua un genre particulier dans son Sys/ème des Ani- maux sans vertèbres de 1801. La charnière uniforme de — 120 — toutes les espèces, abstraction faite des formes différentes et de quelques autres caractères auxquels on ne faisait point attention de son temps, détermina Lamarck à ne point scinder ce genre en plusieurs autres. Il n’en fut pas de même de Schumacher, qui en sépara les espèces navi- culaires pour les réunir sous le titre générique de Leda. Risso, d’après Leach, suivit les mêmes errements et nomma ce mème genre Lembulus. Toutefois ce savant naturaliste consolida les caractères du genre par un signe tiré de son Mollusque : « Animal ayant deux siphons allongés, égaux, cylindriques, réunis par leur base.» Quoique ce füt là une simple énonciation, elle était suffi- sante pour faire comprendre l'utilité de ce genre compa- rativement à celui des Nucules. Depuis, d'Orbigny et Môller créèrent, aux dépens des Nucules, deux autres genres : le premier, celui des Nuculines, et, le second, l'Yoldie. De ces quatre genres, je n’ai à comparer ici que les vraies Nucula aux Leda, les seuls qui me soient bien connus. Leur forme différente et les caractères particu- liers de l'animal de chacun militent en faveur de leur sé- paration, ainsi que nous allons le démontrer; mais il res- tera à déterminer s'il convient de les laisser dans Ja même famille, à l'exemple de MM. Gray ou Deshayes, ou de leur donner d’autres rapports. M. Gray classe cette famille en- tre les Soléniens et les Myadiens; M. Deshayes, à l'exemple de Lamarck, la place à côté des Arches. Donnons d’abord la description des animaux des Nucules et des Leda, puis nous en tirerons des conclusions. 4. Nucula nucleus (N. Margaritacea, Lamk.). L'animal de cette espèce est ovale-trigone, épais, en touré d’un sillon profond dans toute la région dorsale avec un creux correspondant aux chondrophores en cuillerons de la coquille; son manteau, très-mince, est ouvert d’un — 121 — muscle adducteur à l’autre, sans trace de siphons, ni de lacune au bord postérieur, et à lobes très-légèrement épaissis à la marge. Bouche grande, située un peu au- dessous du muscle adducteur antérieur, entourée de lè- vres épaisses, disposées en fer à cheval, plissées en forme de peignes, à divisions linéaires, posées l'une au-dessus de l’autre et s'appliquant face à face; palpes labiales nulles, mais montrant en arrière et tout auprès de l'origine des branchies, de chaque côté, un appendice allongé, linéaire, en forme de lanière, crénelé en arrière et s'étendant jusque sur le milieu du pied. Cet organe, dont je ne puis m’ex- pliquer l’usage qu'en admettant son emploi comme bras pour servir à la préhension, est le seul exemple que j'aie vu jusqu'à présent parmi les Mollusques acéphales, avec celui des Soléniens, Branchies composées de quatre feuil- lets égaux, oyales-oblongs, réunis par leur côté postérieur, très-finement striés en travers et à marge entière. Anus situé un peu au-dessous du muscle adducteur postérieur ; tntestin filiforme, enveloppant par deux circonvolutions un foie volumineux, entouré par un ovare très-grand, rempli: d'un nombre considérable d'œufs très-petits, ovoïdes et verdâtres. Pied très-grand, occupant la moitié inférieure de la coquille, un peu aminci à son origine, ovale, aigu en avant, prolongé légèrement en talon en ar- rière, assez renflé et séparé de la portion supérieure par un faible sillon circulaire. Ce pied porte, à la marge infé- rieure et sur les côtés, de profonds sillons, distants, régu- liers, entre lesquels sont des espaces imprimés de stries très-fines, ce qui le rend profondément et inégalement crénelé de tentacules assez longs. Celte marge inférieure s'ouvre, dans toute sa longueur, en un disque ovale et aigu aux deux extrémités, placé en dessous et bordé par les tentacules latéraux. — 192 — 2 Leda senegalensis, Nobis. L'animal est allongé, recouvert d'un manteau très- mince, ouvert dans les 5/6 de son contour ventral, à lobes épais, bordés en dedans d'un cordon musculaire dédou- blé : la duplicature interne filiforme est à peine striée; l'externe membraneuse est adhérente aux valves. Ces lobes sont soudés à une cloison membraneuse interne, perpen- diculaire aux sommets de la coquille, laquelle partage la cavité palléale en deux loges très-inégales; à la face postérieure de cette cloison sont soudés deux siphons cylin- driques réunis à leur base et séparés dans tout le reste de leur étendue, el à orifice externe profondément divisé en tentacules triangulaires. Lorsque l'animal contracte ses siphons, ceux-ci se retirent dans la loge formée par le prolongement postérieur des lobes. Ces siphons, dans l'état où je les ai vus, étaient annelés : le sont-ils égale- ment dans l'état de vie ou simplement dans la contrac- tion alcoolique? — Bouche très-petile, transverse, bordée de lèvres membraneuses, courtes, unies ou non plissées, terminées de chaque côté en une paire de palpes labiales allongées, étroites, épaisses et profondément striées en travers par des lamelles courtes el très-rapprochées. Branches formées d’une paire de feuillets sur chaque côté du corps, disposés d'avant en arrière, elliptiques, tnégaux : les externes un peu plus étroits que les internes, et tous les quatre réunis postérieurement entre eux. Pied grand, ovale-lancéolé, exiga en avant, allongé, fendu sur la marge antérieure, qui s'ouvre en ventouse de forme navi- culaire, à bords simples et tranchants. J'ai souligné les caractères différentiels des deux genres, afin de montrer à l'instant, au lecteur, ceux de ces mêmes caractères qui séparent génériquement ces deux animaux. La coquille de cette espèce a les caractères suivants : — 193 — coquille transverse, inéquilatérale, arrondie et close en avant, plus allongée et atténuée en bec en arrière, où elle est un pen bâillante, plus ou moins tronquée et légère- ment échancrée ; valves anguleuses près du bord supéro- postérieur, revêtues en dehors d’un épiderme peu persis- tant, sous lequel elles sont sculptées de sillons fins, réguliers et disposés en série oblique, rapprochés et fort élégants. Intérieur d'un blanc jaunâtre, non nacré: char- nière formée d'un chondrophore en cuilleron trigone, subrectangulaire, obliquant en arrière, légèrement in- fléchi vers les valves, contenant un ligament cartilagineux el accompagné, de chaque côté, par une série de petites dents aiguës. Impressions musculaires écartées : l’anté- rieure grande, arrondie, longitudinale; la postérieure ovale, transverse. Impression palléale arquée; angle pal- léal très-court et subaigu en arrière. La coquille des vraies Nucules ne pouvait avoir et n’a pas de sinuosité palléale; sa forme rend sa charnière brisée; dans celle des Leda il y a une sinuosité palléale arquée, et la charnière est droite. La forme des coquilles, d’ailleurs, est complétement différente; les premières ovales-trigones, les secondes naviculiformes, à peu près comme l'Arca No. Si nous appliquons ici le raisonnement que faisait M. Deshayes au sujet des Cardites et des Véné- ricardes, il est indubitable qu’on accepterait la séparation des Leda des vraies Nucules; aussi je ne ferai aucun effort pour en démontrer la nécessité, les faits parlent d’eux- mêmes; celte séparation ne saurait maintenant faire question. Mais ce qu’il importe d'examiner, c’est si ces deux genres doivent faire partie d’une même famille. Si lon devait s’en tenir à la forme de Ja charnière, il n'y au- rail aucun motif pour les séparer en deux familles dis- tinctes; mais, si les caractères des animaux sont consi- dérés comme plus importants, alors on sera forcé de con- venir que, d’après ceux de ces derniers, ils doivent ètre séparés en deux familles, appartenant même à des tribus différentes. Les vraies Nucules sont des Dimyaires asipho- nophores, et les Leda des Dimyaires dissiphonophores, phragmatochlamydés et à ligament intérieur. Sans doute il faut tenir compte des coquilles dans les rapports à éta- blir entre les genres, puisque la coquille fait partie essen- tielle de l'animal; mais ici, quel est le caractère le plus important : de la charnière, ou de la présence ou de l’ab- sence du sinus palléal? N'est-ce pas ce dernier, puisqu'il traduit la présence ou l'absence d'organes importants? C'est cette particularité, jointe à la présence des palpes labiales, à la différence des branchies et du pied, à l’exis- tence de la cloison palléale et des siphons, caractères bien plus solides que la charnière, qui m'a conduit au classement que j'ai adopté et que je crois bien plus naturel que l'association des Leda aux Nuculides. C. R. Nouveaux documents sur les Céphalopodes gigantesques, PAR MM. CROSSE ET FISCHER. L'histoire des Céphalopodes gigantesques vivant dans les mers actuelles a été longtemps très-obscure. Nos connais- sances se réduisaient à quelques passages, au moins con- testables, des auteurs anciens grecs et latins, et à une série de traditions confuses des peuples du Nord, dans lesquelles le vraisemblable et le merveilleux s’unissaient si étroite- ment, qu'il était impossible à un esprit un peu lucide d'y ajouter créance. Un seul auteur, parmi les modernes, s’est — 125 — occupé spécialement du sujet, mais son intervention a été déplorable. Il a augmenté la confusion en rapportant aux Céphalopodes gigantesques des animaux désignés claire- ment comme des Cétacés, et a introduit dans leur histoire une foule d’assertions purement imaginaires, dont le moindre effet a été d'éloigner les naturalistes sérieux d’une étude aussi embrouillée. L'imagination fertile de Denys de Montfort a cherché à lutter avec celle des Olaus Ma- gnus, des Pontoppidan, et je ne sais si, en bonne con- science, elle ne les dépasse pas dans la voie de l'absurde. Montfort est plus coupable que ses devanciers, hommes ignorants et se faisant l’écho des fables scandinaves, parce qu’il possède un fonds d'instruction que ceux-ci n'avaient pas, et parce qu'il recherche complaisamment l'erreur ; sa réputation de naturaliste en a souffert singulièrement; les conchyliologues français sont au moins surpris de voir les auteurs étrangers adopter ses genres, dont un grand. nombre n’ont existé que dans son esprit. Avant de commencer notre travail, nous devons pré- venir les lecteurs que, si nous rapportons des fables an- ciennes, nous n’y attachons qu'une minime importance. Néanmoins nous ne saurions les délaisser complétement, car il est rare que les fictions les plus étranges en appa- rence n’entourent pas quelque vérité. : $ 1. Du grand Calmar de la Méditerranée. — Aristote parle d’un Céphalopode gigantesque long de 5 coudées (22,510), qui rentre dans la division des Calmars. . C'est à la même espèce que se rapportent les fables de Pline (lib. IX, cap. XXX), d’Ælien (lib. XII, cap. VD), de Strabon (lib. INT), de Fulgose (lib. I), d’Aldrovande, etc. Pline tenait l’histoire de ce Calmar de Trebius Niger, l'un des lieutenants de L. Lucullus pour l'Espagne. Il raconte que, toutes les nuits, le Calmar venait à 10 — 126 — terre enlever des poissons placés dans la saumure. « L'ani- « mal était d’une grandeur monstrueuse.....; il écartait « les chiens par sa redoutable haleine; tantôt il les flagel- « lait de l'extrémité de ses pieds; tantôt il employait contre « eux ses deux bras majeurs, qui étaient si forts, que « leurs coups ressemblaient à des coups de massue; enfin « on eut bien de la peine à le tuer avec plusieurs tridents. « Sa tête fut montrée à Lucullus; elle était de la gros- « seur d'un tonneau et de la capacité de 45 amphores. « On lui montra aussi ses barbes (c'est-à-dire ses bras et « ses pieds); leur grosseur en était telle, qu'un homme « pouvait à peine les embrasser ; elles étaient noueuses « comme des massues et longues de 50 pieds. Les cavités « dont elles étaient parsemées ressemblaient à des bassins « et pouvaient contenir la quantité d'une urne. Les dents « répondaient à sa grosseur. On garda comme une chose « merveilleuse ce qui restait de son corps, et cela pesait « 700 livres. » En faisant la part des exagérations de Pline, il est évi- dent qu'il s’agit ici d’un Décapode, ainsi que létablit la distinction faite par l’auteur entre ses pieds et ses bras majeurs (bras tentaculaires). En outre, Pline décrit la grosseur des cupules des bras sans parler de griffes; tous ces détails confirment notre opinion, et nous pensons que l'animal de Pline est voisin -des Calmars et des Omma- strèphes. Une note de M. P. Gervais (Compt. rend. Inst:, 20 jan- vier 1862) va compléter notre démonstration en -fournis- sant des détails authentiques sur les grands Calmars de la Méditerranée. Les pêcheurs de Cette ont capturé un Céphalopode long de 1°,850 et qui fait partie des collections de la faculté des sciences de Montpellier. M. Steenstrup y a reconnu une — 197 — espèce décrite par lui sons le nom d'Ommastrephes pte- ropus, voisine de l'Ommastrephes Bartrami de l'océan Atlantique et de la Méditerranée. « Le grand Calmar de Montpellier présente les carac- « tères des Ommastrephes Bartrami et pleropus, et plus « particulièrement ceux de la seconde espèce. C’est la « même forme générale, sauf un peu plus de longueur du « manteau. Les mâchoires et la membrane qui les en- « toure, les tentacules et leur ventouse, la nageoire sont « aussi parfaitement semblables, et l’on voit même, aux « bras de la troisième paire, la membrane véliforme qui « a valu à la deuxième espèce le nom de pteropus. Dimensions. « Bras de la première paire. . . 0°,500 « Bras des trois autres paires. . 0 ,380 à 0,390 « Bras tentaculaires. . . . . 0,810 « Tête et eorpsiii : 4731 «17,110 #1.,080 « Plus grande largeur de la na- « geoire. DOUNE 0,151; 0580 « Bord supérieur de la nageoire. Q ,250 «Bord inférieur de la nageoire. 0 ,525 « Longueur de l'osselet dorsal. . 0 ,600 « Ainsi le corps el les bras tentaculaires donnent une « longueur de 1°,830. » La même espèce existe au musée de Copenhague, après avoir fait partie du cabinet de M. Eschricht, qui l'avait recueillie à Marseille. L'individu conservé est celui qui a servi de type à la description de M. Steenstrap. Le musée de Trieste possède le corps d’un animal ana- logue trouvé sur les côtes de Dalmatie. Enfin M. Vérany cite (Céphal. med.) un Calmar long de 42,655 (corps et bras), et pesant 15 kilog. — 128 — En présence de ces fails nombreux, il n’est plus permis de douter de l'existence, dans les eaux de la Méditerranée de très-grands Céphalopodes du genre Ommastrephes, Le développement de la nageoire et de la membrane véli- forme de la troisième paire de bras fait penser que ces animaux n’habitent que la haute mer et sont très-bons nageurs, ce qui explique leur rareté dans les collec- tions. Quant aux Octopus, leur taille peut atteindre un déve- loppement remarquable. « Le plus grand Poulpe que j'aie « vu avait environ 5 mètres de longueur et pesait 15 kilog. « Un vieux pêcheur adroit et intelligent le rencontra « contre le môle du port de Nice, le saisit de ses propres « mains en se baissant sur sa nacelle, lui retourna le corps « et finit par s’en rendre maître non sans beaucoup de « fatigue. » (Vérany, I. c., p. 20.) $ 2. Des grands Céphalopodes des mers du Nord. — Les traditions des marins du Nord sont univoques au sujet de l'existence, dans ces parages, d'un animal immense, le Kraken, qui occupe le premier rang par sa taille « (das grosse thier in der welt, » Pontoppidan, cap. VIIT, p. 594, t. Il, 1754), et qui ressemble plutôt à une île qu'à un être organisé « (similiorem insulæ quam bestiæ, » O0. Magnus, De pisc. monst.). Il serait fastidieux d’énumérer toutes les histoires mer- veilleuses qu'on a débitées sur son compte; mais l’impres- sion qui en est restée dans l'esprit des naturalistes du Nord a été assez forte pour déterminer Linné à accorder au Kraken une place dans sa faune de Suède ( Hacrocos- mus. Fauna suecica verm., p. 386), et même dans son système (Sepia macrocosmus), Bosc (Hist. nat. verm., p. 36) a suivi l'exemple de Linné, et le Kraken est de- venu, à ses yeux, une sorte de Sèche. Montfort (Hisf. nat. « — 129 — Moll.) s'évertue à en faire un être différent de son Poulne colossal. Nous savons aujourd’hui quel degré de confiance on peut accorder à Pontoppidan, qui est encore coupable de l'invention du serpent de mer, et qui n'hésite pas, ainsi que Montfort son imitateur, à produire des dessins à l'appui de ses descriptions fantastiques. Mais il n’est pas moins constant que de très-grands Céphalopodes ont été pris dans les mers du Nord. Früs (Nov. Act. cur., vol. IF, p. 147), parle‘d’un Poulpe colossal engagé dans les rochers du golfe d'Ulwangen en 1680. M. Steenstrup (1), dans la réunion des naturalistes scandinaves tenue en 4847, a communiqué des éclaircis- sements sur deux Céphalopodes gigantesques capturés, en 1639 et 1790, sur les côtes d'Islande. En 1856 (2), M. Steenstrup a complété ses recherches sur les Céphalopodes gigantesques de l'Atlantique en don- nant des observations intéressantes sur un Céphalopode jeté sur le rivage du Jutland. Le corps de l'animal, dépecé par les pêcheurs pour servir d'amorce à leurs lignes, fournit la charge de plusieurs brouettes, et le pharynx, qui a été conservé, était de la grosseur d’une tète d’en- fant. Le Céphalopode du Jutland et ceux de l'Islande appar- tiennent au type des Calmars. Le premier a reçu le nom (1) Forhandl. skand. naturfoslk. Copenhague (1847) , 1849, p. 950-957. Ueber zwei riesenhafte dintenfische welche in den jahren 1639 und 1690 an die islandische küste getrieben sind. Fror. tagesb ne 130, zool. bd. T (1850, p. 196-99). (2) Oplysninger, ete. Forhandl. skand. naturfoslk. Christiania (1856), 1857, p. 182-185. — 130 — d’'Archileuthns dux; les deux autres sont désignés provi- soirement, par M. Steenstrup, sous le nom d’Architeuthis. monachus. Il est probable que c’est au même Architeuthis dux que se rapporte un tronçon de bras montré par M. Steen- strup à M. À. Duméril, et dont la grosseur égalait celle de la cuisse d’un homme (Moquin-Tandon, Compt. rend., 50 décembre 1861). _ Les musées de Hollande renferment des débris de très. grands Céphalopodes. Le colonel Smith, dans la deuxième séance de l'association britannique pour l'avancement des sciences, tenue à Plymouth en juillet 1841, à fait con- naître diverses parties d'une Sèche (?) gigantesque con- servée dans le musée de Harlem, et a produit un dessin du bec et de quelques organes (1). Plus récemment, M. Harting a décrit les fragments de deux Céphalopodes gigantesques conservés en Hol- lande (2). J'ignore si l'habitat précis des Céphalopodes de MM. Smith et Harting est connu; il se pourrait très-bien: qu'ils eussent une origine étrangère, comme les fragments conservés au musée du coilége des chirurgiens de Londres et dont nous parlerons plus loin. Un Octopode des mers du Nord, le Cirrhoteuthis, at- teint des dimensions considérables. Un fragment de ten- tacule pris durant le voyage du prince Napoléon avait la grosseur du bras. L'existence de ce Céphalopode éclaircit peut-être un passage très-obscur d'Olaüs Magnus sur ce qu'il appelle Ahanc ou Ahunum. (1) Sur les Sépiaires gigantesques, V'Instilut, X, 1842, n° 498, p. 85-86. (2) Mémoires de l'Acad. roy. sc. d'Amsterdam. 1860. — 131 — « Os ejus continuatum est ventri.....…. Est autem adeo « crassum hoc animal, quod urgente périculo pingue- « dinem et pellem suam, uti Hericius, super caput re- « duplicet et contrahendo se caput abscondat. » (De prsc. monst., cap. XXXVIIT, p. 767.) Olaüs Magnus fait-il allusion au pouvoir que possèdent les Cirrhoteuthis de rabattre au-dessus de leur cavité buc- cale leurs bras unis par une vaste membrane? Nous le croyons; et d’autres passages de la description s’appli- quent, d’ailleurs, à un Céphalopode. Tels sont ceux où il est question de la voracité de cet animal ; de la forme glo- buleuse du corps; de la brièveté de la tête, contiguë au ventre ou sac viscéral, etc. Les mers du Nord seraient donc habitées par plusieurs espèces de grands Céphalopodes, Octopodes et Décapodes. La profondeur de leurs eaux conviendrait au genre de vie de ces animaux, encore trop peu connus et néanmoins assez remarquables pour que les chroniqueurs aient con- servé le récit de leur apparition (Chroniques islandaises). Le soin qu'ont pris les historiens de les signaler démontre, en outre, leur extrème rareté ou, du moins, la difficulté dés observations qui leur sont relatives. $ 5. Des grands Céphalopodes du Pacifique. — Nous n'avons encore que peu de documents sur ces-Mollusques, dont l'existence a été pourtant constatée dans diverses lo- calités. Dom Pernetty (Voyage aux îles Malouines, t. If, p. 76) s'exprime en ces termes au sujet d'un Céphalopode : -« Au sentiment des marins de la mer du Sud, le Cornet « est le plus gros poisson de la mer. Ces marins disent « aussi qu’il s'attache et s'accroche aux navires... Notre « capilaine et son frère, qui ont fait plusieurs campagnes « dans la mer du Sud, m'ont aussi assuré ce fait; mais — 1932 — « ils ont ajouté qu'ils n’en avaient pas vu de cette gran- « deur démesurée, mais qu’ils en avaient mangé de 150 « pesant ou environ. » Molina (Hist. nat. Chili, p. 175, 1789) se fait l'écho de Pernetty, quand, à propos de son Sepia tunicala, il ajoute ce qui suit : « Les navigateurs exagèrent sur le volume de cet « animal et sur sa force; mais il est sûr que celles que « l’on prend dans la mer du Chili ne pèsent pas moins « de 150 livres. » ï Pour épuiser les renseignements incomplets sur nos animaux, disons encore qu'un baleinier employé à la pêche du Sud assura à Swédiaur, en 1785, que son équi- page avait harponné une baleine (4) portant dans la gueule un bras de Poulpe long de 27 pieds et gros comme un mât de navire (Journ. de phys., t. I, 1784). Nous arrivons à un Céphalopode mieux connu et dont les restes ont été examinés par un grand anatomiste, R. Owen; nous voulons parler de ce qu’on a appelé tour à tour la grande Sèche de :Cook, Sepia unguiculata de Molina, le Calmar à griffes, etc. Voici la relation de Banks et Solander, qui ébsëkvéShnt leur Céphalopode après avoir doublé le cap Horn et en se rendant aux nouvelles îles de la mer du Sud, environ par les 30°44’ de latitude S. et 110°55’ longitude O. € M. Banks trouva aussi une grande Sèche qui venait « d'être tuée par les ciseaux ; son corps mutilé flottait sur « l'eau; elle était très-différente des Sèches qu'on trouve « dans les mers d'Europe, car ses bras, au lieu de suçoirs, (1) Les dauphins et les cachalots se nourrissent principalement de Céphalopodes; mais le fait parait douteux pour les baleines, qui recherchent presque uniquement des Mollusques ptéropodes de très-petile taille (Clio). — 133 — «-étaient armés d'une double rangée de griffes très- « aiguës ressemblant à celles du chat et qui se retiraient, « comme celles-ci, dans une gaîne charnue, d’où elles « pouvaient être retirées à volonté. » (Sec. voy. de Cook, t. Il, p. 501) Quelques restes de cette Sèche furent envoyés à Londres et donnés au musée du collége des chirurgiens. M. Owen nous apprend que, « dans ces débris, le bec et les lèvres « sont semblables au dessin du musée de Harlem, fait « par le colonel Smith. Les nageoires ont une forme « rhomboïdale qui permet à l'animal de nager en avant et « en arrière. En comparant les dimensions de ce Cépha- « lopode, d’après les bras existants, avec celles des ani- « maux adultes et parfaits de la même espèce, mais de « taille moindre, on trouve que son corps doit avoir au « moins 4 pieds de long, et que, en y ajoutant les tenta- « cules, il doit dépasser 7 pieds de longueur. » (Assoc. brit. pour l’av. des sc., 2° session, 18414, 1. c.) M. A. d'Orbigny, après avoir eu communication du dessin d'un bras de la Sèche de Banks, y reconnut les ca- ractères distinctifs de son genre Enoploteuthis et la nomma E. Molinæ ,; en y rapportant le Sepia unguiculata de Molina. Est-ce le même animal que Péron (1) a vu et dont il nous parle trop brièvement? « Le même jour (9 janvier), « non loin de l'ile de Van Diémen, nous aperçûmes dans « les flots, à peu de distance du navire, une énorme es- « pèce de Sépie, vraisemblablement du genre Calmar, de « la grosseur d’un tonneau. Elle roulait avec bruit au mi- « lieu des vagues, et ses larges bras, étendus à leur sur- « face, s'agitaient comme aulant d'énormes reptiles. = (1) Voyage aux terres aust,, t. 1, p. 18. A0 0 « Chacun de ces bras n'avait pas moins de 6 à 7 pieds de « longueur sur un diamètre de 7 à 8 pouces. » Enfin le capitaine de vaisseau Cécille, dans son voyage de l’Héroïne, a vu un énorme Céphalopode passer près de son bord (Férussac et d'Orbigny, Hist. Céph., p. 52). $ 4. Des grands Céphalopodes de l'Atlantique. — K est à remarquer que Denys de Montfort raconte plusieurs combats avec des Poulpes gigantesques rencontrés près de la côte d'Afrique. La présence aujourd’hui bien positive de ces animaux dans les mêmes mers nous porte à croire que ces fables ont un fond de vérité. On a vu à Saint-Malo, dans la chapelle de saint Thomas, dit notre crédule naturaliste, un ex-voto représentant le danger couru par un navire de ce port mouillé à la côte d’'Angole, où il faisait la traite. Un Poulpe d’une épouvan- table grosseur s’accrocha au bâtiment et tenta de le couler. Un nommé Grandpré, auteur d’un voyage en Afrique, se porte garant, auprès de Montfort, de l'existence de Poulipes monstrueux sur les côtes de ce pays, à une cer- taine distance des terres. Un autre marin, Jean Magnus Dens, fut, d’après Mont- fort, attaqué par un Encornet gigantesque, à une certaine distance de la côte d’Afrique, par le travers de l'île de Sainte-Hélène et du cap Negro. Laissons ces documents suspects pour rapporter des as- sertions émanées de naturalistes sérieux, parmi lesquels . Quoy et Gaimard, Rang et, tout récemment, M. Berthelot méritent toute confiance. Voici la relation de Quoy et Gaimard (Zool. de l'U- ranie, t. [, 2° partie, p. 411) : « Dans l’océan Atlantique, « près de l’équateur, par un temps calme, nous recueil- « Jimes les débris d’un énorme Calmar; ce que les oiseaux « el les squales en avaient laissé pouvait encore peser. — 125 — « 100 livres, et ce n’était qu'une moitié longitudinale, « entièrement privée de ses tentacules, de sorte qu’on « peut, sans exagérer, porter à 200 livres la masse en- «_tière de cet animal (1). » Rang (Manuel des Moll., p. 86) n’est guère explicite. « Nous avons rencontré, au milieu de l'Océan, une espèce « bien distincte des autres, d’une couleur rouge très- « foncée, ayant les bras courts, et de la grosseur d'un « tonneau. » Enfin la corvette l’Alecton, commandée par M. Bouyer, lieutenant de vaisseau, a rencontré, près de Ténériffe, un Céphalopode qui paraît se rapprocher beaucoup de celui dont parle Rang. Le rapport de M. Bouyerau ministrede la marine a été communiqué à l'Institut, dans la séance du 30 dé- cembre 4861. M. Sabin Berthelot, consul de France aux Canaries, à adressé à M. Moquin-Tandon une note relative au même Céphalopode, dont il a examiné un fragment ; nous la reproduisons en entier. « Le 2 novembre dernier, l’aviso à vapeur l'Aleclon, « commandé par M. Bouyer, lieutenant de vaisseau, est « venu mouiller sur notre rade, se rendant à Cayenne. « Cet aviso avait rencontré en mer, entre Madère et Té- « nériffe, un Poulpe monstrueux qui nageait à la surface « de l’eau. Cet animal mesurait de 5 à 6 mètres de lon- « gueur, sans compter les huit hras formidables, couverts « de ventouses, qui couronnaient sa tête. Sa couleur était « d'un rouge de brique; ses yeux, à fleur de tête, avaient « un développement prodigieux et une effrayante fixité. « Sa bouche, en bec de perroquet, pouvait offrir près de (1) Les fragments de ce Céphalopode existent ou existaient au muséum ; nous ne les y avons pas vus. « Quelques-uns des viscères « du nôtre sont déposés dans la galerie d'anatomie comparée du « muséum. » (Quoy et Gaimard, I. c.) « LCA « « « « « — 136 — 0,50. Son corps, fusiforme mais très-renflé vers le centre, présentait une énorme masse dont le poids a été estimé à plus de 2,000 kilog. Ses nageoires, situées à l'extrémité postérieure, étaient arrondies en deux lobes charnus et d’un très-grand volume. « Ce fut le 50 novembre, vers midi et demi, que l'équi- page de l’Alecton aperçut ce terrible Céphalopode na- geant le long du bord. Le commandant fit stopper aus- sitôt, et, malgré les dimensions de l'animal, il ma- nœuvra pour sen emparer. On disposa un nœud cou- lant pour essayer de le saisir; des fusils furent chargés et des harpons préparés en toute hâte; mais, aux pre- mières balles qu’on lui envoya, le monstre plongea en passant sous le navire, et ne torda pas à reparaître à l’autre bord. Attaqué de nouveau avec les harpons, et après avoir reçu plusieurs décharges, il disparut deux ou trois fois, et, chaque fois, se montrant quelques in- stants après à fleur d’eau, en agitant ses longs bras. Mais le navire le suivait toujours ou bien arrêlait sa marche , selon les mouvements de l'animal. Cette chasse dura plus de trois heures. Le confmandant de l’Alecton voulait en finir à tout prix avec cet en- nemi d'un nouveau genre. Toutefois il n'osa pas ris- quer la vie de ses marins en faisant armer une em- barcation que ce monstre aurait pu faire chavirer en la saisissant avec un seul de ses bras formidables. Les bar- pons qu'on lui iançait pénétraient dans des chairs mol- lasses et en sortaient sans succès. Plusieurs ‘balles l'avaient traversé inutilement, Cependant il en reçut une qui parut le blesser grièvement, car it vomit aus- sitôt une grande quantité d'écume et de sang mêlés à des matières gluantes qui répandirent une forte odeur de musc. Ce fut dans cet instant qu’on parvint à le saisir « « — 137 — avec le nœud coulant; mais la corde glissa le long du corps élastique du Mollusque et ne s'arrêta que vers l'extrémité, à l'endroit des nageoires. On tenta de le hisser à bord. Déjà la plus grande partie du corps se trouvait hors de l’eau, quand l’énorme poids de cette masse fit pénétrer le nœud coulant dans les chairs et sépara la partie postérieure du reste de l’animal. Alors le monstre, dégagé de cette étreinte, retomba dans la mer et disparut. « On m'a montré, à bord de l’Alecton, cette partie pos- térieure. « Je vous adresse un dessin assez exact de ce Poulpe colossal, fait à bord par un des officiers de l’A/ecton (1). « Je dois ajouter que j'ai interrogé moi-même de vieux pêcheurs canariens, qui m’ont assuré avoir vu plusieurs fois, vers la haute mer, de grands Calmars rougeätres, de 2 mètres et plus de long, dont ils n'avaient osé s’em- parer. » Nous ferons remarquer que la description de M. Ber- thelot confirme la relation de Rang ; ces deux naturalistes s'accordent pour donner au Céphalopode la même colo- ration. « rouge très-foncée » (Rang), « rouge de brique » (Berthelot). Les pècheurs parlent de grands Calmars rou- geâtres des mêmes parages. Les dimensions du Céphalopode des Canaries sont: Longueur du corps. . . . . 15 à 18 pieds. Longueur des bras, . . . . 5 à 6 Longueur totale. . , . . 20 à 24 Largeur de la bouche, environ. 1 pied 1/2. {1) Le dessin, très-ncomplet mais parfaitement concluant au point de vue de la classification générique du Céphalopode, est publié dans le journal l’llustration, numéro du 1°" mars 1862, C.et F, — 138 — La longueur des individus vus par les pêcheurs vers la haute mer est de 2 mètres et plus. La taille du Céphalopode capturé par l’Alecton serait done exceptionnelle. Quoique les relations de MM. Bouyer et Berthelot soient insuffisantes, au point de vue zoologique, pour caracté- riser complétement le Céphalopode de l'Atlantique, nous allons essayer de déterminer à quel genreil peut appartenir. Et d’abord, bien que les descriptions ne mentionnent que huit bras, il est de toute évidence qne notre Céphalo- pode est un Décapode. La forme allongée du corps, la brièveté proportionnelle des bras, la présence de nageoires seulement à l'extrémité postérieure se réunissent pour le rejeter absolument de la division des Octopodes. Il est pro- bable que les bras tentaculaires manquaient ou qu'ils n’ont pas été vus. Parmi les Décapodes, nous éliminerons rapidement les Sepia , qui n'ont aucun rapport de forme avec notre animal ; nous agirons de même à l'égard des Sepiola, Se- pioloidea, Cranchia, Sepioteuthis, etc. La grande division des Décapodes onychoteuthidés ne peut comprendre l’es- pèce des Canaries, puisque les bras de celle-ci sont cou- verts de ventouses et non de griffes. Les Ommastrephes, qui renferment quelques espèces de très-grands Céphalo- podes, diffèrent du Calmar des Canaries par les dents du bord supérieur des bras sessiles et par la mobilité des yeux. Le Céphalopode vu par M. Bouyer avait, au contraire, des yeux d'une effrayante fixité. Tout nous porte à croire que notre espèce appartient à la famille des Loligidæ de d'Orbigny et au genre Lohigo de Lamarck; nous proposons pour elle le nom de Loligo Bouyeri, qui rappellera ainsi aux naturalistes l'officier qui a donné le plus de détails sur le Céphalopode gigantesque des Canaries. — 139 — $ 5. Il nous reste à traiter une question importante et qui domine l’histoire des Céphalopodes gigantesques : la durée de l'accroissement de ces Mollusques. Aristote a commis une grave erreur en limitant à deux ans la vie des Poulpes. Tout porte à croire, au contraire, que leur existence est très-longue. Déjà A. d’Orbigny avait défendu cette dernière opinion, en se basant sur la len- teur de l'accroissement des Sepia. De jeunes individus nés en été n'avaient acquis que 0",050 en trois mois, et pour- tant des adultes atteignent la taille proportionnellement énorme de 0°,500 et plus. L'examen de Céphalopodes très-grands appartenant à des espèces bien connues et à taille normale déterminée semble prouver que leur accroissement n’est pas limité comme celui des vertébrés supérieurs (mammifères, oi- seaux), et qu'il continue durant toute la vie. En cela, les Céphalopodes ressembleraient aux poissons, dont la taille est illimitée, et, si l'on accorde à ceux-ci des années et mème des siècles de vie, on ne peut les refuser à ceux- là. Le Poulpe commun, long de 5 mètres et vu par M. Vé- rany, devait certainement être très-âgé. Ces prémisses étant posées, et en admettant que, dans tous les genres de Céphalopodes, quelques individus puis- sent atteindre des dimensions anormales , on doit se de- mander ce qu’il fant penser des Céphalopodes gigantesques observés à diverses reprises par les naturalistes et dont on vient de lire l’histoire. Sont-ce simplement des individus . gigantesques d'espèces connues? sont-ce des espèces dis- - tincles? Nous rappellerons, en faveur de la première hypothèse, 1° Que, dans presque toutes les grandes divisions des Céphalopores, on a cité des animaux gigantesques (Oc- — 140 — lopus, Loligo, Ommastrephes, Sepra, Cirrhoteutlis, Eno- ploteuthis, etc.); 4 2° Que les Céphalopodes fossiles nous offrent aussi des exemplaires monstrueux de grosseur, principalement dans les genres Ammonites, Nautilus, etc.; 5° Que la rareté même des observations relatives à ces animaux serait en présomption du développement anormal et individuel d'une espèce à taille moyenne bien inférieure ; 4° Que le Calmar des Canaries, par exemple, qui me- surait 5 à 6 mètres, est rapproché, par les pêcheurs, d’un Calmar moins rare et dont la longueur n’est que de 2 mè- tres environ. En faveur de la seconde hypothèse, on pourrait répondre 1° Que la rareté de ces animaux est liée à leurs mœurs et même à leur taille, qui leur fait rechercher les mers très-profondes, par conséquent que nous avons vu seule- ment des individus affaiblis, à demi morts ou échoués ; - 2° Que la taille de quelques-uns est tellement hors de proportion avec la taille ordinaire des espèces voisines, qu'il est plus sage de les considérer comme des espèces distinctes. Quoique nos tendances nous entraînent vers la première hypothèse, nous nous abstiendrons de conclure; les docu- ments que nous possédons sur la question étant si incom- plets, que nos déductions n'auraient pas une valeur sé- rieuse ; mais nous avons voulu indiquer les difficultés de l'étude des Céphalopodes gigantesques, afin d'appeler sur ce sujet toute l'attention des zoologistes. P: Foær Hi :C. — 141 — Du genre wWoodia , Deshayes , PAR OTTO SEMPER. Le genre Woodia a été créé, en 1858, par M. Des- bayes (1) pour quelques petites coquilles, tant fossiles que récentes, qu’on avait, jusque-là, rangées tantôt dans le genre Lucina, tantôt parmi les Tellines et les Astartés. Ces espèces, dont le nombre, relevé par M. Deshayes, s’é- levait à six, lui parurent offrir un tel ensemble de caraclères constants et spécifiques, qu'il se vit forcé de leur reconnaître une valeur générique. Il ne tarda donc point à ériger en genre ces espèces, bien que leur nombre fût encore aussi restreint que nous venons de le dire, et il appliqua à son genre le nom d’un des plus célèbres pa- léontologues de l'Angleterre, qui, de son côté, avait déjà pressenti la nécessité de la nouvelle coupe générique. Le livre de M. Deshayes se trouvant aux mains du pu- blic, nous ne reproduisons ici ni la diagnose latine du genre, ni l’histoire de ces anciennes espèces, admirable- ment détaillées par M. Deshayes (2). Notre but, d’ailleurs, n’est point de critiquer le travail (1) Anim. sans vert. bass. Paris, 1, p. 790 et suiv. (2) Les caractères du genre #oodia sont les suivants : coquille arrondie, équivalve, équilatérale, close, lisse ou ornée de stries excentriques, ayant les bords obliquement crénelés. Charnière assez épaisse, présentant, sur la valve droite, une seule grande dent triangulaire, médiane, déprimée ou subcanaliculée dans le milieu; sur la valve gauche, deux dents étroites, inégales, diver- genties, quelquefois un rudiment de dents latérales. Nymphes petites, déprimées, donnant insertion à un petit ligament externe. Impressions musculaires petites, égales, ovales ou obrondes. Im- pression palléale simple (Deshayes). H°'C. 11 — 142 — de ce savant; nous ne saurions, au contraire, assez re- connaître la sagacité dont il a fait preuve, et nous nous sommes empressé d'accepter les considérations émises par lui à ce sujet. Seulement nous nous permeltrons une observation : dans la diagnose du genre, nous trouvons la phrase sui- vante : « Marginibus (interne) oblique crenulatis. » Il paraîtrait, pourtant, que cette observation n’est juste qu'à une exception près. Toutes les espèces fossiles dont nous avons pu examiner les figures nous ont mon- tré, il est vrai, ces crénelures divergentes du bord palléal ; mais l’unique espèce actuellement vivante nous semble en être entièrement dépourvue; du moins, Wood et Philippi assurent que le bord interne du Woodia digitaria, L. sp., est entièrement lisse. Les espèces rangées par M. Deshayes dans son genre ont été divisées en sections, dont l’une, comprenant les es- pèces striées au dehors, se trouve tant fossile que récente, tandis que l’autre, embrassant les espèces à surface lisse, n'a été recueillie jusqu'ici qu’à l’état fossile. Comme nous croyons qu'il y a lieu de réunir au genre Woodia encore quelques autres espèces, outre celles énu- mérées par M. Deshayes, et comme l’une d’entre elles nous semble exiger un troisième groupe, nous nous per- mettrons de présenter ici le catalogue de toutes les es- pèces, en y joignant la description d’une espèce nouvelle. Voici maintenant la liste des espèces : I GROUPE. Parvati (1), Semper. Espèces striees. 1. WoopIA DIGITARIA, L. sp. (1) Les dénominations des trois groupes sont empruntées à la mythologie sanscrite. 0.S. — 143 — Tellina digitaria, L. Gm., p. 1120. Lucina digitalis, Lamk., V, p. 544. Themnitz, VI, pl. 42, fig. 121, Encycl. méth., pl. 2992, fig. 5. Philippi, Enum. Moll. Sicilie, X, p. 55, pl. 5, fig. 19. Lucina curviradiata, Nyst., pl. 6, fig. 42. Astarte igitara, L. sp., Wood. Crag, Moll., IF, pl. 17, fig. 8. Localités. Pliocène, Anvers, Angleterre, Sicile. A l’état vivant : Méditerranée. 2. WoopIA EXCURRENS, Wood. sp. Aslarte excurrens, Wood. Crag, Moll., UT, pl. 17, fig. 9. Localité. Pliocène, Angleterre (Coral-Crag Sutton). 5. WooprA BuRDIGALENSIS, Deshayes. Lucina digitalis (nec Lamk.), Basterot, Hém. foss., Bordeaux. Localité. Pliocène, bassin de la Gironde. 4. WooprA PLICATELLA, Bosquet sp. Astarte plicatella, Bosquet, Lamellibr. N. Limb. Belg., D:°#:; fie 5: Localité. Oligocène inférieur à Lethen. IT° GROUPE. Sita, Semper. Espèces lisses. 5. WooprA CRENULATA, Deshayes. Woodia crenulata, Deshayes, À, s, v. Paris, L p. 799, pl. 59, fig. 9-11, Localité. Éocène, calcaire grossier. Parnes, Mouchy. 6. Woopia marGiNaALIS, Deshayes, À. s. v. b. Paris, I, p. 729, pl. 59, fig. 4-4. L Localité. Éocène, sables inférieurs, Mercin, Aizy. 7. WooprA PROFUNDA, Deshayes. — 144 — Woodia profunda, Deshayes, loc. cit., p. 795, pl. 59, fig. 5-8. Localité. Éocène, sables inférieurs, Mercin, Aizy, La- vasine. 8. WoopiA DESHAYESIANA, Semper, nov. sp. Localité. Oligocène inférieur à Westeregeln. IIIe GROUPE. Rohini Semper. Espèces inéquilatérales à surface slriée ou treillissée. 9. WoopiA LAMELLOSA, Sandberger. Woodia lamellosa, Sandb., Cog. B. Mayence, pl. 25, fig. 5. Localité. Oligocène inférieur, bassin de Mayence. Ce dernier groupe constitue un type distinct qui ne se trouve jusqu'ici que dans l’oligocène inférieur du bassin de Mayence, d’où il semble exclure les deux autres groupes. L'ensemble de la formation tertiaire de l'Allemagne du Nord ne nous a présenté, jusqu'ici, qu'une seule espèce, appartenant à ce genre; c’est celle à laquelle nous avons donné le nom de notre célèbre ami, M. Deshayes; en voici la description : WoopiA DESHAYESIANA, Semper. Testa minuta, glabra, fragilis, orbiculato-trigona, qlo- bosa, subæquilateralis, antice declivis, postice gibboso- inflata ; umbonibus parvis, antice conniventibus, marqi- nibus aculis, utroque latere crenulatis, crenulis posticali- bus et anticis elongatis, angustis, medianis minoribus ; cardine crassiusculo, dentibus duobus in valvula sinistra inœqualibus, antico crasso, breviori, transversal. — Alt. 5, lat. 4,50 mal. tan Gisement. Oligocène inférieur de l'Allemagne du Nord. Localité. Westeregeln. Nous ne possédons actuellement que deux valves sé- nestres de cette rare espèce; c’est pourquoi nous n'avons pu être plus explicite dans la description de la charnière. Des trois espèces du bassin de Paris, c'est surtout le Woo- dia profunda, D., qui approche le plus de l'espèce d’Alle- magne; elle s’en distingue pourtant par l’ensemble de sa forme et par la configuration de la charnière, qui, dans le Woodia Deshayesiana, montre directement sous le cro- chet assez courbé en avant la dent antérieure, tandis que, dans le Woodia profunda, la dent antérieure se voit en avant du crochet très-peu incliné. Il nous reste à signaler un fait assez intéressant; c’est que l’espèceoligocènede l'Allemagne du Nord approche, au plus haut degré, des espèces éocènes du bassin de Paris, tandis qu’elle s'éloigne très-considérablement des deux espèces contemporaines de Belgique et du bassin de Mayence. Nous ne savons pas à quoi l’attribuer, et, pour le moment, nous devons nous borner à le signaler aux naturalistes qui s'occupent surtout des terrains oligo- cènes. Nous nous permeltrons, toutefois, de faire observer qu'il nous paraîtrait peu exact de vouloir, à cause de cela, rapprocher davantage la faune de loligocène inférieur de l'Allemagne du Nord de celle des couches éocènes du bas- sin de Paris, que de celles de l’oligocène inférieur de Bel- gique et du bassin de Mayence. En effet, si la présence du Woodia Deshayesiana donne à Ja faune de Westeregeln un jacies éocène, il existe, en revanche, un autre point non moins Curieux qui contre-balance complétement Ja valeur du premier, c'est que, dans la couche du W. Des- hayesiana, on a constaté la présence d’une espèce parfai- tement typique du groupe ou genre Trivia, dont les es- — 146 — pèces fossiles connues jusqu’à ce jour se sont rencontrées, du moins à notre connaissance, seulement dans les cou- ches miocènes supérieures et pliocènes. 0.5. Description d'une Hélice nouvelle des Philippines, PAR OTTO SEMPER. HELIx (CALLICOCHLIAS) ANNÆ (1). (PI. 5, f. 8, 9.) T. imperforata, conico-globosa, tenuis, lævis, subpellu- cida, lenerrime undalo-striata ; colore, sub tenuissima obli- que decurrente et e viridi pallente epidermide ex albido roseo; cinqulis duobus albis hydrophanis induta, altero suturam cingente, interruplo, e maculis Subæqualibus constante, altero subcontinuo in medio anfractus ultimi ; apice obtuso, lucente, roseo ; spira conoidea ; anfr. 5 con- vexiusculis, requlariter accrescentibus ; columella plana, declivi, rosea; apertura lunato-subcirculari, intus albi- cante; perist. leviter incrassalo, subreflexo, roseo. Diam. major, 56 mall.; minor, 50 mull.; alt., 50 mull. Habit. Camiguin insulam, unde attulit Carolus frater. Terrarum pulcherrimam hanc Helicis generis speciem, insulæ « Camiquin » barbaris dictæ incolam, in honorem chealam esse volo Dominæ Annæ Herrmann, que, Manr- lam profecta, magnanima et amore scientiæ incitala, oia ad indagandam insulæ Luzon historiam naturalem dedit el museolum nostrum insectorum nec non Molluscorum ca- lerva ornavit. (1) I] faut lire 4nnæ au lieu d’AÆnn«, au bas de Ja pl. V. — 147 — On sait que les îles Philippines abondent en espèces charmantes et gracieuses du groupe Callicochhias, Agassiz, qui, en effet, à quelques exceptions près, y sembie entiè- rement confiné. L’Helix Anne, dont nous devons la dé- couverte à notre frère le docteur Carl Semper, n’en est pas seulement la plus élégante, mais bien aussi une des plus élégantes espèces du genre Helix. Elle se rapproche, par sa forme générale, des Helix Luzonica, Sow., et spe- ciosa, Jay, empruntant à la première la convexité des tours et la hauteur de la spire, et à la dernière la forme du der- nier tour et de l'ouverture. Toute la surface est couverte de stries ondulées extrèmement fines, que pourtant on ne remarque bien qu’à la partie inférieure du dernier tour, partie qui est luisante et non recouverte de l’épiderme dé- licat et verdâtre, qui semble voiler la partie supérieure du dernier tour et les tours précédents. L’épiderme, d’un blanc hydrophane, qui souvent enveloppe complétement l'extérieur des Hélicées des Philippines, paraît être très- réduit dans l’Helix Anne, car il ne s'y trouve que sous la forme de deux bandes minces, dont une, formée de carrés espacés, accompagne en bas Ja suture, tandis que l’autre, presque non interrompue, se trouve au milieu du dernier tour à la hauteur de l'intersection du bord droit. À partir de cette bande, l’épiderme verdâtre commence à s’éva- nouir, ét la partie de la coquille qui entoure la columelle en est entièrement dépourvue. En dessous de cet épi- derme, la couleur de t Helix Annæ est d’un rose clair ct brillant, qui, à l’intérieur de la bouche, commence à blanchir. Le sommet, au contraire, tire tant soit peu au violet. | L'Helix Annæ, comme nous venons de le dire, appar- tient au groupe Callicochlias, Agassiz, tel qu’il a été cir- conscrit par notre éminent compatriote M. Edouard von — 1:8 — Martens dans l'édition de l'ouvrage posthume du docteur Albers. Elle semble y prendre sa place à côté des 77. Luzo- nica, speciosa et pulcherrima, dont, toutefois, elle reste bien distincte par la minceur de son test, le grand nombre et la finesse de ses stries transverses et son mode différent de coloration. 0.S. Description d'une espèce nouvelle du genre Alyecæus, PAR OTTO SEMPER. Acycæus CAROLI, O. Semper. Testa aperte umbilicata, turbinato-depressa, longitudi- naliter confertissime costulala et lineis sprralibus eleganter reliculata; spira depressa, requlariter turbinata, apice lœvi, mamillalo ; anfract. & convexi, sutura impressa; ul- timus 2 mm. pone aperluram constriclus, pone stricturam | tubulo 4,50 mm. longo, ad suturam affixo, munilus ; in- flatus, antice \terum sed minus inflatus, descendens ; aper- tura circularis, obliqua, superne et anferne obsolelissime anqulata; perist. subduplicatum; inlernum continuum, non porrectum, externum breviter expansum, juxta umbi- hicum, nullum. Diam. maj., 4,75 mm.; minor, 4,25 mm.; alhit., 5 mm.; apert. intus, 1,50 mm. Operc. ? Hab. ad Digallorin vicum insulæ Luzon, ubi specimina tria mortua legit doct. Carolus Semper, in cujus honorem dixi. Les trois exemplaires trouvés par M. Semper étant morts, je ne puis, malheureusement, rien dire sur la cou- leur de cette intéressante coquille ni sur l’opercule. Bien — 149 — qu'elle se rapproche des Alycœus Hochstetteri, Pfeiffer (Ma- laco., Blatter, VIE, pl. 5, fig. 1-4), et de l’Alycœus Jagori, v. Martens (loc. cit., pl. 5, fig. 5-7), par la réticulation de la surface, elle s’en distingue néanmoins, au premier coup d'œil, par son ombilic ouvert, sa spire surbaissée, sa taille moindre, etc., etc. C’est, du moins, à notre connaissance, la première espèce de ce genre dont l'existence ait été constatée aux Philippines. 0.8. Description d’une espèce nouvelle du nord de Ia Chine, PAR H. CRosse. OSTREA TALIENWHANENSIS. (PI. 6, f. 6.) T. crassa, magna, elongala, subpiriformis, concentrice imbricato-foliacea, extus alba, violaceo colore variegata, intus lactea, cicatricula musculari violacea; valva infe- rior rostro longo, compresso, subflexuoso, munita, tntus concava, exlus longitudinaliter et obsolete tricostata ; valva superior exlus convexiuscula, inlus parum concava. — Long. valvæ inferioris 145, lat. 70, long. valvæ superio- ris 119, lat. TO, long rostri 28 millim. Hab. in sinu Talienwhanensi Chine septentrionalis (coll. Cuming). Coquille épaisse, grande, allongée, presque piriforme, revêtue de nombreux feuillets, irrégulièrement conceniri- ques et imbriqués les uns sur les autres, blanche, avec des parties d’une belle couleur violette; la coloration inté- rieure des valves est d'un blanc de lait, à l'exception des impressions musculaires, qui sont violettes. La valve infé- — 150 — rieure est munie d’un crochet long, étroit, comprimé, lé- gèrement flexueux; elle présente à l'extérieur trois côtes longitudinales peu marquées; à l’intérieur, elle est nota- blement concave. La valve supérieure, légèrement convexe extérieurement, n’est que très-médiocrement concave à l'intérieur, — Longueur de la valve inférieure 145, de la valve supérieure 419, plus grande largeur des deux val- ves 70, longueur du crochet 28 millim. Cette belle espèce d’Ostrea, qui ne peut être confondue avec aucune de ses congénères, fait partie de la collection de M. Cuming, qui a bien voulu nous la communiquer et nous permettre de la décrire. Elle à été recueillie par son neveu, M. G. Cuming, dans la baie de Talienwban (nord de la Chine). À à D ve Note sur un terrain tertiaire des environs de Constantine (1), par M. J. Jopa. Le terrain qui fait l'objet de cette note est fixé à envi- ron 5 kilom. S. O. de Constantine, dans la direction de la route de Sétif, qui le traverse à hauteur du polygone de l'artillerie. Il se développe, dans sa portion reconnue, sui- (1) M. J. Joba, sous-intendant adjoint à Constantine (Algérie), a, dans ses explorations géologiques aux environs de cette ville, découvert un terrain qui renferme, à l’état fossile, des Mollus- ques terrestres excessivement intéressants. [Il a bien voulu, sur notre demande, rédiger la note que nous donnons ici, dans la- quelle on trouvera des renseignements précis et circonstanciés sur le gisement. Nous le remercions bien sincèrement et de sa — 151 — vant une ligne S.E.—N.0., et s'étend depuis les collines qui bordent la rive droite du Rhumel jusqu'aux premières pentes du Djebel-Chettabah, situé sur la rive gauche, à près de 5 kilomètres. Sa largeur est très-variable; assez considérable sur la rive droite du Rhumel, elle se réduit beaucoup près du polygone et paraît prendre de nouvean un assez grand développement en remontant vers le Chet- {abah. Si l’on se dirige de Constantine vers la portion centrale de Ja région indiquée ci-dessus, c’est-à-dire vers le télé- graphe qui est au sommet de la haute colline d'Ain-El- Hadj-Baba, on rencontre successivement : 1° Les calcaires qui forment le rocher de Constantine et qui, d’après M. Coquand, appartiennent aux grès verts supérieurs; 2° Les marnes noires qui se rattachent à la partie infé- rieure de la craie blanche; 3° Les poudingues très-puissants qui constituent une partie de la colline de Coudiat-Aty et qui appartiennent au terrain tertiaire supérieur; Puis, 4° une série d’argiles grises, noires ou jaunätres, alternant avec des assises généralement peu puissantes de grès rougeâtres, de constitution et d'apparence très-varia- bles, qui se développent sur les pentes inférieures du Cou- diat-Aty jusque vers la colline déjà citée du Télégraphe, laquelle présente, à sa partie supérieure, un massif consi- note et des bienveillantes communications qui nous ont permis de faire connaître à nos lecteurs ces curieuses espèces; nous avons déja donné sommairement les diagnoses latines d’un certain nombre d’entre elles (Journal de Conchyliologie, 1861, p. 356, et 1862, p. 84) : nous complétons aujourd’hui ces descriptions, el nous y ajoutons les figures des espèces, ainsi qu'on le verra plus loin. ; b H:G. — 152 — dérable d’un calcaire lacustre blanc, calcaire qui contient quelques Hélices que je n’ai pas encore bien reconnues, et surtout des coquilles fluviatiles (Lymnées, Paludines, Pla- norbes), très-engagées dans la roche, et dont je n’ai, jus- qu’à présent, pu recueillir que quelques rares échantillons. C’est à la base de cette colline, du côté de Constantine, que se rencontrent les argiles fossilifères et gypseuses qui contiennent l’Helix subsenilis, Crosse, etles autres espèces nouvelles. Ces argiles paraissent former la partie supé- rieure du groupe indiqué ci-dessus, groupe qui s appuie sur les poudingues du Coudiat-Aty et appartient, comme eux, au tertiaire supérieur. L’Helix subsenilis, également abondante partout où se montre cet étage, me paraît sur- tout le caractériser ; les autres espèces, moins abondantes, sont généralement assez localisées. Parmi les argiles se rencontrent des couches plus ou moins disloquées d’un grès coquillier très-dur, qui, avec les Hélices et les Bu- limes, presque complétement dénaturés, renferme souvent une énorme quantité d'Unios admirablement conservés, mais qu'il est à peu près impossible d'obtenir avec le test. Enfin, comme dernier fait à signaler, j'ai recueilli quel- ques fragments de Bulimes qui m'ont paru devoir être rapportés au B. decollatus, espèce vivante d'Algérie. Aucun débris marin ne se rencontre dans les différentes parties de ce terrain, qui constitue essentiellement une formation d'eau douce, paraissant appartenir à l’élage pliocène ou tertiaire supérieur. à ge Description de Mollusques terrestres du gise- ment de Coudiat-Aty el d'Aïn-el-Hadj-Baba, — 193 — suivie de considérations sur les caractères de cette faune, PAR H. CROSSE. 4. Heuix JoBæana. (PI. VIT, f. 3-4.) IH. Jobæana, Crosse. Journ. Conch., 1861, vol. IX, p. 550. Coquille (1) imperforée, subglobuleuse, légèrement bombée du côté de l'ouverture, munie d’une carène mé- diane obtuse, parfaitement visible à la terminaison de l'avant-dernier tour et du dernier tour, mais s’effaçant in- sensiblement pour disparaître dans le voisinage du bord droit ; surface lisse; stries d’accroissement très-peu mar- quées et à peine visibles ; suture simple; 3 tours de spire, dont le dernier finit en s’inclinant brusquement dans la direction de l’ouverture et en formant un angle marqué avec la carène médiane du tour précédent; péristome (2) _épais, presque doublé dans les individus très-adultes, mais non réfléchi et à bords réunis par une forte callosité qui le rend continu et lui donne une forme ovale-arrondie: ou- verture resserrée par suite de la présence de deux dents, l’une columellaire, large, obtuse, non pénétrante, l’autre située à la partie interne du bord droit, arrondie à son sommet, dirigée vers l’intérieur de la bouche et se conti- ” nuant en une cordelette d'environ 5 millimètres, ainsi (1) Pour les diagnoses latines de cette espèce et de la plupart des suivantes, voir Journal de Conchyliologie, vol. IX, 1861, p. 356, et vol. X, 1862, p. 84. H;. C. (2) Ajoutez à la diagnose latine « peristoma crassum, in spe- ciminibus adultis fere duplicalum, non reflexzum, continuum, marginibus callo lato junctis. » — 154 — que nous avons pu nous en convaincre par l'examen d'un individu brisé; cette cordelette est très-mince et n’est ac- cusée à la partie externe de la coquille par aucun signe correspondant. — Plus grand diamètre 48, hauteur 11 millimètres. Nous possédons une variété un peu plus grande et plus globuleuse d’un diamètre maximum de 19 sur une hauteur de 12 millimètres, d’ailleurs parfaite- ment conforme au type sous tous les autres rapports. (Coll. Crosse et coll. Joba.) Localité. Aïn-el-Hadj-Baba, près Constantine, terrain terliaire supérieur. Très-rare. De toutes les espèces d’Helix actuellement connues en Algérie, une seule, également pourvue de deux dents à l'ouverture, se rapproche assez de la nôtre pour pouvoir être confondue avec elle par un observateur superficiel. C'est l'espèce qui a été si malencontreusement affublée du nom barbare et inadmissible d'Aehix Tigri, P. Gervais, au- quel nous proposons de substituer celui d’Helix Maresi, en l'honneur de M. Marès, notre confrère de la Société géologique, qui a découvert cette Hélice{1), en 1857, dans le sud de la province d'Oran. Cette espèce est notablement plus grande que la nôtre (diam. max. 24, alt. 15 millim.); son bord droit est sub- réfléchi et séparé du bord columellaire. L’IT. Jobæana, au (1) Elle est figurée et décrite dans le Journal de Conchyliologie, t. VI, p. 189, pl. VI, f. 3; seulement l’auteur de Particle a eu tort, selon nous, de respecter le nom peu linnéen imposé à cette espèce par M. P. Gervais. Nous n’avons pas les mêmes scrupules. Le nom d’'AHelix Tigri pour une espèce provenant d’un lieu nommé Tigri ou Tigré ne nous paraît pas valoir mieux que ne vaudraient les noms d’AHelix Batignolles où Helix Montmartre, si, par im- possible, on trouvait des nouveautés sur ces territoires. Les règles de la nomenclature ne sont pas faites pour qu’on se dispense de les suivre. — 155 — contraire, possède un péristome continu, à bords très- épaissisà l’intérieur, mais non réfléchis. Nous ferons même remarquer, à Ce propos, que la forme, la continuité et l'épaisseur de ce péristome lui donnent un /acies Lout à fait analogue à celui de certaines Hélices des Antilles, telles que les Z. obesa, Beck, dentiens, Férussac, punclala, Born., nucleola, Rang, pachygastra, Gray, etc. Sa taille est aussi constamment plus petite. Notre espèce se dis- tingue encore par l'absence des bandes ou fascies que l’on remarque dans l’autre, et ce qui donne quelque valeur à ce caractère différentiel, c’est que les bandes, quand elles existent, se trouvent conservées dans les fossiles de Cou- diat-Aty. Enfin nous remarquons encore des différences entre les deux espèces dans la forme et la position des dents de l’ouvertnre. Dans l'A. Jobæana, la dent colu- mellaire est moins prononcée, peu saillante, et ressemble plutôt à une forte ondulation de la columelle qu'à une dent véritable; la dent du bord droit est plus dirigée dans le sens de l’intérieur et plus pénétrante que dans l’autre espèce; l’ensemble de l'ouverture nous paraît aussi de forme moins allongée et plus arrondie dans l'A. Jobæana que dans l'A. Maresi. Nous dédions cette intéressante espèce à M. Joba, aux heureuses recherches duquel nous devons la connaissance des fossiles de ce gisement. 2. Hezix SEmpErIANA. (PI. VII, f. 7, 8.) H. Semperiana, Crosse, Journ. Conch., 1861, vol. IX, P. 597. Coquille imperforée, de forme conique-globuleuse, assez épaisse, à peu près lisse, et n’offrant aucune trace de stries, sommet obtus; 5 tours de spire, dont le dernier se termine en S'infléchissant dans la direction de l'ouverture; la nais- — 156 — sance du dernier tour présente quelques traces d’une ca- rène obtuse et très-peu marquée; péristome non réfléchi, à bords réunis par une callosité beaucoup moins forte que dans l'espèce précédente et muni d’une dent excessive- ment épaisse; cette dent, située dans le voisinage du point d'insertion du bord droit, est arrondie, émoussée et fait corps avec le bord droit, sans solution de continuité; elle rétrécit notablement l’ouverture. Bord droit, atténué d’abord, mais s’épaississant ensuite à sa jonction avec le bord columellaire, qui présente une érosion constante à Ja partie basale. Ouverture légèrement sinueuse et auriculi- forme. — Plus grand diamètre 45, hauteur 12 millim. (Coll. Crosse et coll. Joba.) Localité. Aïn-el-Hadj-Baba, près Constantine, terrain tertiaire supérieur. Assez rare. Cette espèce est remarquable par les deux particularités que présente son ouverture, l'énorme dent que l'on re- marque à l'insertion et sur une partie de l'étendue du bord droit, et la singulière érosion qui existe constam- ment sur un point de la partie basale du bord colu- mellaire. La dent rappelle celle de l’Æ. Boissieri, Char- pentier, de Palestine et de Syrie, et mieux encore celle de l'I. nucleola, Rang, des Antilles; elle se distingue de la première en ce qu’elle est beaucoup plus forte et fait corps avec le bord droit, au lieu d’en être séparée par une sorte de fente ou de gouttière; de la seconde, en ce qu’elle est arrondie et émoussée au lieu d'être triangulaire et poin- tue, et en ce qu’elle est réunie au bord droit sur la totalité et non sur une partie seulement de son étendue. Nous donnons à cette curieuse espèce le nom de M. Sem- per, naturaliste distingué d’Altona. — 157 — 5. HELix DesoupiniANA. (PI. VII, f. 1, 2.) H. Desoudiniana, Crosse, Journ. Conch., 1862, vol. X, p. 84. Coquille imperforée, de forme globuleuse et légèrement déprimée au sommet, solide, à peu près lisse; tours de spire au nombre de 5 14/2 et dont les premiers ne sont presque pas convexes; dernier tour imperceptiblement ca- réné, renflé vers la base et s’infléchissant brusquement en avant; ouverture oblique, presque demi-circulaire et gri: maçante; péristome épais, à bords réunis par une large callosité qui donne naissance à une dent assez grande, oblique, et adhérent en partie au point d'insertion du bord supérieur et en partie à ce bord supérieur lui-même; bord supérieur court et resserré, bord droit muni d’une dent, bord basal épais, portant une troisième dent assez grosse et obtuse. — Plus grand diamètre 20, plus petit 18, hauteur 15 millim. (Coll. Joba.) Localité. Aïn-el-Hadj-Baba, près de Constantine, terrain tertiaire supérieur. Très-rare. Cette remarquable espèce a les plus grands rapports avec l'A. punctata, Born, des Antilles. Quelque bizarre que puisse sembler, au premier abord, un tel rapproche- ment, on jugera de son exactitude si nous disons que, pour donner la diagnose latine de notre espèce, nous avons reproduit presque textuellement, et en supprimant ou en changeant à peine quelques mots, la diagnose par laquelle M. Louis Pfeiffer caractérise l'espèce de Born (4). Même forme générale dans les deux espèces et même nombre de tours de spire. Sous le rapport de la taille, l H. Desoudi- niana est intermédiaire entre les H. punctata, Born, et (4) Monog. Heliceorum, vol. I, p. 306. — 158 — nucleola, Rang, un peu plus petite que la première de ces espèces, un peu plus grande que la seconde. Notre espèce se distingue de toutes deux par la présence, sur le dernier tour, d'un semblant de carène, presque imperceptible, si ce n’est dans le voisinage de l'insertion du bord supérieur, par la forme un peu plus déprimée de ses premiers tours, par l'absence de stries autres que celles d’accroissement, qui sont, d’ailleurs, peu visibles, et enfin par la forme, la position et la direction de la grosse dent oblique qui part de la callosité; cette dent est moins forte que dans les deux autres espèces, prend naissance beaucoup plus près de l'in- sertion du bord droit et se dirige dans le même sens que ce bord en faisant corps avec lui et en n’ayant ainsi de libre que la pointe. La dent correspondante de l/Æ. nu- cleola est triangulaire et suit une autre direction ; celle de l'A. punctata suit à peu près la mème direction, mais est beaucoup plus forte, n’adhère pas au bord droit d’une fa- con suivie et occupe une plus grande partie de la callosité. Enfin l'H. Desoudiniana a, sur le bord droit, 4 dent au lieu de 2 {H. punctata) où O (H. nucleola), et, sur le bord basal, 1 dent également au lieu de 2 {/. nucleola), ou plusieurs petites se touchant { Æ. punclala). Au résu- mé, notre espèce est bien distincte, mais elle a des rap- ports frappants et qui nous paraissent incontestables avec les deux espèces des Antilles auxquelles nous l’avons com- parée. Nous donnons à cette remarquable espèce le nom de M. Desoudin, de Metz, membre de la Société géologique de France. 4. Hezrx Vanvincouiæ. (PI. VII, f. 9, 114.) H. Vanvincquiæ, Crosse, Journ. Conch., 4861, vol. IX, p. 557. — 159 — Coquille imperforée, aplatie, lisse et luisante, compri- mée (1) latéralement; 5 tours de spire, s’accroissant peu à peu, et dont le dernier s’infléchit dans le voisinage et dans la direction de l'ouverture; péristome légèrement épaissi, non réfléchi, à bords réunis par une callosité très- mince; ouverture allongée, elliptique, presque horizon- tale (2); bord droit épaissi intérieurement, légèrement flexueux et notablement infléchi en avant ; columelle apla- tie et comprimée dans la direction de l’intérieur de la bouche. — Plus grand diamètre 20, plus petit 45, hau- teur 8 millim. (pl. VIT, f. 10). Cette dimension est celle des grands individus; nous en avons vu d’autres, égale- ment typiques et adultes, d’une taille un peu moindre. (Coll. Crosse et coll. Joba.) Var. B. (5) fasciée, ornée de bandes dans le sens de la spire au nombre de quatre ou cinq, deux sur la partie ba- sale du dernier tour, et deux ou trois de l’autre côté; on retrouve ces dernières sur les autres tours. — Plus grand diamètre 19, plus petit 44 1/2, hauteur 9 millimètres (pl. VIL, f. 9). Var. C. minor, quinquefasciata. Cette dernière variété est petite, marquée de cinq bandes disposées comme celles de la variété précédente. — Plus grand diamètre 16 1/2, plus petit 12, hauteur 8 millim. (pl. VIF, f. 44). (1) Ajouter à la première ligne de notre diagnose laline, « après « lœvissima, » ces deux mots, « lateraliler compressa. » (2) Ajouter à la quatrième ligne de la diagnose latine, après « elongalo-elliptica, » ce qui suit : « fere horizontalis, devia; margine dextro subfleæudso, antrorsum deflexo. » (3) Remplacer la première diagnose latine par la suivante : « Var. B. fasciala, spiraliter quadri-vel quinquelineata, duabus “infra et lotidem aul tribus supra lineis cincta.— Diam. max. 19, min. 14 1,2, alt. 9 mill. — 160 — Localité. Ain-el-Hadj-Baba, près de Constantine, terrain tertiaire supérieur. Peu rare. Cette jolie espèce, vue du côté de la spire, rappelle assez l'H. splendida de Draparnaud; mais elle s’en distingue, à première vue, par la compression latérale de ses tours, et surtout par la forme et la direction de son ouverture, qui sont complétement différentes et qui s’éloignent de toutes les espèces vivantes et fossiles que nous connaissons dans le bassin méditerranéen; elle est aussi beaucoup plus lisse et plus brillante encore, et comparable, sous ce rapport, aux A. alabastrites, Michaud, et soluta, Michaud, espèces vivantes de l'Algérie, dont M. Pfeiffer considère la der- nière comme une simple variété à bandes de l’autre. Nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce à M®° E. Vanvincq, qui s'occupe avec succès d’études con- chyliologiques. 5. Hecix DUMORTIERIANA. (PI. VIE, f. 5, 6.) H. Dumortieriana, Crosse, Jowrn.Conch., 1862, vol.X, p. 89. Coquille imperforée, de forme globuleuse et légèrement déprimée, assez lisse ; 5 tours de spire, plus aplatis que convexes (1) et à sutures assez profondément marquées; dernier tour faiblement caréné, fortement infléchi dans le voisinage et la direction de l’ouverture, orné de deux fas- cies du côté de la bouche; ouverture oblique, d’une forme demi-circulaire allongée et presque ovale; bords réunis par un mince dépôt calleux; columelle large, épaissie à sa (1) Lire, à la deuxième ligne de la diagnose latine, « convexo- planulati, » au lieu de « convexiusculi. » Le 164 partie médiane, ce qui la fait paraître légèrement infléchie et subflexueuse ; bord droit non réfléchi, épaissi intérieu- _rement, mais n’atteignant jamais une épaisseur compa- rable à celle de la columelle. — Plus grand diamètre 22, plus petit 18, hauteur 15 millimètres (1). (Coll. Crosse.) j Var. B. plus petite, ornée de deux fascies en dessus et en dessous. — Plus grand diamètre, 20 ; plus petit, 17; hauteur?.... Les premiers tours de spire manquent sur l'individu communiqué. (Coll. Joba.) Localité. Aïn-el-Hadj-Baba, près de Constantine, terrain tertiaire supérieur. Assez rare. Cette espèce a de grands rapports avec la suivante, que l'on trouvera décrite plus loin sous le nom d'A. subseni- lis. Elle s’en distingue, néanmoins, par ses tours de spire plus aplatis en dessus, bien qu’au moins aussi convexes du côté de la base, sa taille un peu plus petite, ses sutures as- sez profondément incisées et non point seulement linéaires, sa carène moins obtuse, son bord droit beaucoup moins épais, non réfléchi et non doublé, et enfin par le peu de développement de la callosité qui réunit ses bords, compa- rativement à ce que l’on remarque dans l’autre espèce. Nous ne citons pas comme différence spécifique la présence constante de bandes ou fascies dans notre espèce, tandis que nous avons très-rarement constaté le même fait dans l’Hélice, à laquelle nous la comparons. On sait le peu d’im- portance de ce caractère dans le genre Helix en général, et particulièrement dans les espèces du bassin méditerra- néen. | Nous donnons à cette espèce le nom de notre honorable (1) Par suite d'une faute d'impression, la diagnose latine porte « alt. 4 mill., » au lieu de « alt. 13 mal. » — 162 — confrère de la Société zoologique, M. E. Dumortier, de Lyon. 6. Hercix susseniLis. (PI. VIT, f. 42, 16.) H. subsenilis, Crosse, Journ. Conch., 1862, vol. X, p. 85. Coquille imperforée, d’une forme globuleuse, bien que légèrement déprimée, épaisse et lisse; 5 tours de spire faiblement convexes, à suture linéaire, et dont le dernier, pourvu d’une carène peu sensible, s’infléchit en avant dans le voisinage de l'ouverture ; péristome épais, doublé chez les individus adultes, subréfléchi, et paraissant con- tinu par suite de la présence d’un fort dépôt calleux qui réunit les deux bords et qui est d’une épaisseur compa- rable à la leur; ouverture oblique, presque horizontale et. de forme sensiblement arrondie; columelle large et munie d’une dent assez forte, mais obtuse (fig. 15).—Plus grand diamètre 25, plus petit 20, hauteur (1) 17 millim. (Coll. Crosse et coll. Joba.) Var. 8 plus aplatie, plus distinctement carénée, à colu- melle faiblement dentée (fig. 42-14). — Plus grand dia- mètre 25, plus petit 20, hauteur 45 millim. (4) Par suite de fautes d'impression, la diagnose latine indique pour le type « alt. 13, » au lieu de « alt. 17, et, pour la var. LB, « alt. 12, » au lieu de « alt. 15, » qui sont les dimensions véri- tables des individus figurés. Nous espérons que nos lecteurs vou- dront bien excuser d’abord ces fautes d'impression , souvent difficiles à éviter, et ensuite les nombreuses additions et rectifi- calions que nous nous sommes vu daus la nécessité de faire aux diagnoses latines publiées précédemment. Cela provient de ce que, dans le principe, nous n'avons eu ces intéressantes espèces qu’en médiocre état de conservalion ou représentées par un nombre d'mdividus insuffisant, tandis que , plus tard, il n’en a pas été de même. | . — 163 — Var. +, paulo minor, columella inconspicue tuberculata. Diam. maj. 25, min. 20, alt. 15 mill. Variété un peu plus petite, à columelle imperceptiblement bosselée. La dent obtuse ou le tubercule columellaire tend à disparaitre, et l’on trouvera, sans nul doute, si ce n’est déjà fait, des in- dividus qui n’en présenteront plus aucun vestige (fig. 16). — Plus grand diamètre 25, plus petit 20, hauteur 45 mil- limètres. Var. d'paulo major, fascis quatuor latis ornata. Diam. maj. 27, min. 22, alt. ? (spira partim deficiente) mil. Variété un peu plus grande, ornée, sur son dernier tour de spire, de quatre bandes, toutes assez larges, à l’excep- tion de celle qui est le plus rapprochée de la suture. — Plus grand diamètre 27, plus petit 22, hauteur ?....... millimètres. ; Localité. Aïn-el-Hadj-Baba, près de Constantine, terrain tertiaire supérieur. Cette espèce est excessivement abondante sur tous les points du gisement. L'H. subsenilis a les plus grands rapports avec une es- pèce décrite et figurée, dans le Journal de Conchyliologie (vol. IE, p. 555, pl. IX, f. 5 et 6), par notre honorable confrère M. Morelet, sous le nom d'A, senilis. M. Morelet n’a pu recueillir, il est vrai, entre Constantine et Sétif, que des individus morts et assez décolorés; mais il n’en considère pas moins son espèce comme faisant partie des Helices vivantes, et nous avouons que, après avoir eu sous les yeux les individus typiques (1), nous inclinons à (1) M. Morelet a bien voulu, avec son obligeance accoutumée, nous communiquer ses types de l’Æ. senilis. Nous ferons remar- quer que, dans la figure donnée par le Journal de Conchylio- logie (vol. LE, pl. IX, f. 5 et 6), la coloration des bandes ou fascies a été exagérée : elles ne sont que très-peu visibles, — 164 — partager celle manière de voir : le péristome et l’intérieur de la bouche de deux de ces. individus sont encore d’une certaine fraicheur relative que l’on ne trouve pas habi- tuellement dans les espèces fossiles. Voici les seules différences que nous trouvons entre les deux espèces : le péristome de l'A. senilis est proportion- nellement plus épais et plus réfléchi que dans les individus les plus adultes de notre espèce; cette grande épaisseur se traduit, au dehors, par une sorte de bourrelet ou de bour- souflure demi-circulaire qui termine le dernier tour; nous n'avons constaté le développement de ce bourrelet chez aucun des nombreux exemplaires de l'H. subsenilis que nous avons eus sous les yeux, et dans lesquels le bord est beaucoup plus épaissi que réfléchi. La dent columellaire paraît peu varier dans l'espèce de M. Morelet; dans la nôtre, au contraire, on peut passer, au moyen d’un certaiu nombre d'individus, d’une columelle fortement dentée à une columelle à peu près sans saillie; l'ouverture est aussi un peu moins arrondie, et l’ensemble de la coquille semble plus lisse et plus poli, dans notre espèce, que dans l’IT. se- nilis. Nous ne nous dissimulons pas que ces caractères différentiels n’ont pas une grande importance, et qu'ils peuvent être encore diminués et peut-être même annihilés par la découverte d'individus intermédiaires appartenant à l’une ou l’autre des deux espèces. Mais lune est fossile, l’autre nous paraît vivante, et l’on a tant abusé de l’iden- {ification en pareil cas, que cela nous a peut-être jeté dans l'excès contraire; nous ne regardons comme identiques deux espèces, dont l’une est vivante et l’autre fossile, qu'en cas de certitude absolue, et jusqu'ici nous n'avons que des doutes. — 165 — 7. Burimus JoBæanus. (PI. VIIL, f. 17 et 18.) B. Jobæanus, Crosse, Journ. Conch., 18614, vol. IX, p. 597. Coquille imperforée, allongée, turriculée, lisse, bril- lante, à sommet obtus et arrondi (1); onze tours de spire s'accroissant lentement et imperceptiblement plissés au- dessous et dans le voisinage de la suture; ouverture à peu près ovale, bien que tendant à devenir piriforme; péri- stome épaissi, non réfléchi ; columelle et bord droit réunis par une callosité qui, dans les individus très-adultes, de- vient aussi épaisse que les bords et forme avec eux un pé- ristome continu, à peine interrompu par une fente linéaire et presque inperceptible au point d'insertion du bord droit. — Hauteur 21, plus grand diamètre 5, hauteur de l’ou- verture (à l'insertion du bord droit) 5, largeur de l'ouver- ture 5 millimètres. (Coll. Crosse et coll. Joba.) Localité. Ain-el-Hadj-Baba, près de Constantine, terrain terliaire supérieur. Assez rare en bon état de conservation. Ceite espèce offre bien l'apparence et les caractères des Bulimes du bassin méditerranéen et de l’Europe orientale. Les premiers tours sont toujours intacts dans les jeunes individus; mais ils manquent chez presque tous les indi- vidus adultes, ce qui porte à croire que cette espèce est du nombre de celles qui, parvenues à certain degré d’accrois- sement, se débarrassent des premiers tours de leur co- (4) Nous avons reçu, postérieurement à la publication de notre diagnose latine (Journ. Conch., vol. IX, p. 357), des individus de celte espèce en meilleur état de conservation que ceux qui nous avaient servi précédemment. La premiére ligne de la diagnose doit donc être modifiée et lue comme il suit : 7. imperforala, -elongato-turrita, lævis, nilida, apice obtusiusculo, rotundatc ; anfr. 11 lente, elc., etc. FE: C — 166 — quille. Seulement nous ferons remarquer que, dans notre espèce, le fait signalé est habituel, mais non constant, car nous possédons deux individus adultes qui ont conservé leurs premiers tours parfaitement intacts jusqu’au sommet. Nous nous faisons un plaisir de consacrer à cette espèce le nom de M. Joba. 8. FERUSSACIA ATAVA. (PI. VIIE, f. 19-20.) Testa obeso-oblonga, solidula, lœævigata, subdiaphana, nitide cornea; spira parvula, acuminata, apice obtusius- culo; anfractibus G 1/2 convexiusculis, supremis regula- riler crescentibus, penultimo maximo, ultimo dinidiam iongiludinem non æquante; apertura piriformi , in medio ventre anfractus penultimi paululum unicallosa; colu- mella exiqua, calloso-contorta, basin tangente ; peristomate simplice, incrassato ; margine dextro antrorsum arcuato ; marginibus callo junctis. — Al, 7, diam. max. 5 1/2, alt. apert. 3 1/2 mall. | Coquille oblongue, peu élancée, assez solide, lisse, police, brillante et subdiaphane ; spire petite, accuminée, à sommet légèrement obtus; tours de spire au nombre de six et demi, assez convexes ; les premiers tours s'accroissent régulière- ment, l’avant-dernier est proportionnellement très-grand ; le dernier n'’atteint pas la moitié de la longueur totale; ouverture piriforme; péristome simple, épaissi, à bords réunis par une callosité; bord droit arqué en avant ; colu- melle petite, allant jusqu'à la base, légèrement calleuse et contournée, ce qui la fait paraitre faiblement unidentée ; la partie pariétale du péristome est également munie, vers sa partie médiane, d’une petite dent ou callosité peu mar- quée. — Hauteur 7, plus grand diamètre 5 1/2, hauteur de l'ouverture 5 1/2 mill. (Coll. Joba.) — 167 — Localité. Aïn-el-Hadj-Baba, près de Constantine, terrain tertiaire supérieur. Rare. Cette espèce est, à notre connaissance, la première du genre qui ait été recueillie en Algérie à l'état fossile. Comme la plupart des espèces africaines, elle est munie de dents à l'ouverture; la fragilité de son test fait qu'il est rare de la rencontrer intacte. M. Joba nous a communiqué un fragment d’une autre espèce appartenant au même genre et beaucoup plus élancée; mais, comme la bouche manque entièrement, et qu'il nous serait impossible, par conséquent, de donner une description satisfaisante, nous préférons nous abstenir, et nous nous contentons de signaler le fait de la présence, dans le gisement, de deux espèces de Férussacies. Telles sont les espèces que les recherches faites jusqu'ici par M. J: Joba, dans le gisement de Coudiat-Aty, nous ont permis d'établir et de caractériser. Il est probable que des explorations ultérieures auront pour effet d'en aug- menter sensiblement le nombre. Néanmoins nous croyons pouvoir, dès à présent, appeler l'attention des naturalistes sur les caractères étranges et inattendus qu'offrent quel- ques-unes des espèces de cette petite faune. Nous écarterons tout d'abord de notre examen les es- pèces qui ne s'éloignent pas sensiblement des formes ha- bituelles et du facies des Mollusques terrestres de l'Algérie, ou, plus généralement, du bassin méditerranéen; le Fe- russacia atava, à ouverture pourvue de dents, comme la plupart de ses congénères de l'Afrique du Nord; le Bu- lhimus Jobæanus, dont l'aspect et la forme générale rap- pellent si bien les Bulimes allongés, épais et plus où moins blanchâtres de Turquie, d'Anatolie et de Crimée (B. cylin- — 168 — dricus, Menke, B. Varnensis, Frivaldsky, etc.); lHelix Vanvincquiæ, qui, malgré son facies tout particulier, a des rapports qu’on ne peut nier avec l’ÆL. splendida, Dra- parnaud, l'A. alabastrites, Michaud, et quelques autres espèces du littoral méditerranéen , et enfin l'A. Dumor- tieriana, qui ne s'éloigne pas sensiblement d’un certain nombre d'espèces algériennes. | Il nous reste à examiner quatre espèces d’Helices, c’est- à-dire la moitié des espèces actuellement tonnues de cette petite faune et les deux tiers des Hélices. Dans l'A. subsenilis, nous trouvons un péristome épais, doublé, continu, assez rapproché de celui de quelques Heélices actuellement vivantes aux Antilles (A. dentiens, Férussac, par exemple, et les espèces voisines). La seule espèce vivante d'Algérie à laquelle on puisse la comparer est l'H. senihs, Morelet, qui est presque identique et dont le péristome offre les mêmes caractères. Pour l'A. Jobæana, cette espèce se rapproche bien, sous le rapport du nombre et de Ja position des dents apertu- rales, de l'A. Maresi (H. Tigri, P. Gervais), mais elle s'en éloigne par l'épaisseur de son péristome, et surtout de la callosité ou bourrelet en saillie qui joint les deux bords, caractère distinctif que l’on trouve développé au plus haut point dans les espèces des petites Antilles. R L’H. Semperiana a bien quelque lointaine ressemblance avec l'H. Boissieri, Charpentier, de Palestine, à cause de sa dent aperturale; mais la dernière a deux dents plus ou moins réunies plutôt qu'une, une forme générale, une disposition de bords et d'ouverture tout à fait différente; enfin c’est un Zonites et non un Helix pour les natura- listes qui admettent cette coupe générique, justifiée par des caractères anatomiques. C’est à l'A. nucleola, Rang, des Antilles que l'A. Semperiana ressemble le plus. Ces es- — 169 — pèces ont toutes deux la même grandeur, la même épais- seur, la même forme générale et la même ouverture, à bien peu de chose près. Voici à quoi se réduisent les dif- férences : l'A. Semperiana est lisse, l'H. nucleola est striée ; la grosse dent aperturale de la première est ar- rondie et émoussée, celle de l’autre est triangulaire et, bien que partant du même point, se prolonge davantage dans la direction de la callosité qui joint les bords; cette callosité est un peu plus saillante dans l’H. nucleola que dans l’autre espèce. La singulière érosion que lon re- marque constamment sur un point du bord basal, dans VA. Semperiana, se retrouve dans l'A. nucleola, exacte- ment à l'endroit correspondant, entre deux petites den- ticulations, qui sont remplacées, dans l’autre espèce, par un petit renflement. On voit, par ces détails, combien sont grandes les affinités des deux espèces. Enfin la quatrième espèce, l'A. Desoudiniana, est tout à fait intermédiaire, pour la taille, l'épaisseur, l’aspect général, la disposition des bords et celle de l'ouverture, entre l'A. punçtata, Born, et l’H. nucleola, Rang; elle a l'apparence et reproduit les principaux caractères des deux espèces, et particulièrement de la pfemière : nous ne con- naissons, dans tout le genre, aucune autre Hélice de la- quelle on puisse plus convenablement la rapprocher. Si nous examinons l'ensemble des Hélices algériennes actuellement connues, soit à l’état vivant, soit à l’état fossile, nous arrivons au curieux résultat qui suit : par les Helix Dupoteiana, Terver, H. xanthodon, Anton, H. senilis, Morelet, 4. Maresi, H. Jobæana, H. Semperiana et De- soudiniana, Crosse, qui présentent une série de formes parfaitement graduée, on passe, presque insensiblement, de l'Helix lactea, Müller, espèce de l'Afrique septen- trionale, aux A. punctata, Born, H. nucleola, Rang, H. — 170 — obesa, Beck, H. dentiens, Férussac, espèce des Antilles. Parmi les 2,500 ou 5,000 espèces d’Hélices actuelle- ment connues, c’est donc dans les espèces des Antilles, et particulièrement des Antilles françaises, qu’il faut cher- cher les formes les plus voisines de nos H. Semperiana, Desoudiniana et même Jobæana. Que conclure de ce rap- prochement si singulier et, à coup sûr, si inattendu? N'y a-t-il point Jà un large champ ouvert à l'imagination ? On sait que l’idée d’un vaste continent qui aurait autre- fois existé entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, dans l'espace occupé actuellement par l'océan Atlantique, pour disparaître plus tard sous les eaux, à la suite d’un grand cataclysme, n’est pas une idée nouvelle, Des esprits sé- rieux y ont cru, et, bien que la géologie ne soit pas en mesure de nous éclairer beaucoup sur cette question, dont les principaux éléments de solution négative ou affirma- tive reposent dans les abîimes de l’Océan, l'existence de ce grand fait géographique, à une époque reculée, est loin d’être une chose scientifiquement impossible ; enfin la no- tion vague d’une grande terre océanique, l’Atlantide, située par delà les colonnes d'Hercule , existait à l’état de lé- gende fabuleuse, si l’on veut, mais constante et bien en- racinée, dans les traditions des peuples de l'antiquité. La coïncidence des mêmes formes d’'Hélices, ou au moins de formes excessivement voisines entre elles, dont les unes existent, à l’état vivant, dans les Antilles, et dont les autres se trouvent, à l’état fossile, dans un terrain ter- tiaire d'Algérie, est peut-être un commencement de preuve pour l'hypothèse de l’Atlantide, c'est-à-dire d’un vaste continent qui aurait existé depuis les Antilles jusqu'à l'Afrique septentrionale inclusivement, et qui se serait affaissé plus tard ou aurait été envahi par les eaux, en ne conservant émergés que les plus hauts sommets de ses — 171 — montagnes, c'est-à-dire les archipels actuels des Açores, de Madère, des Canaries et des îles du cap Vert. On remarquera , à l’appui de notre hypothèse, que l’on a, dans plusieurs de ces îles, et notamment aux Açores et à Madère, constaté l'existence de dépôts tertiaires assez puissants, contenant en grande quantité des espèces ter- restres, et notamment des Hélices, beaucoup plus grosses que les espèces actuellement vivantes (H. Lowei, Fér., aux iles Madère; H. vetusta, Morelet et Dr., aux Açores); ce qui peut faire présumer qu’elles ont été plus considé- - rables autrefois qu’elles ne le sent aujourd’hui. On remarquera que l'épaisseur et la continuité ou quasi- continuité du péristome, que nous avons signalées comme existant à la fois dans presque toutes les Hélices fossiles de Coudiat-Aiy et dans la plupart des Hélices vivantes des Antilles françaises, caractérisent également un grand nombre d'espèces actuelles des Canaries (1. sarcostonia, Webb et B.; H. Saulcyi, d'Orbigny, etc.), bien qu’à un moindre degré. Nous ajouterons qu'une autre espèce du même archipel, H. malleala, Férussac, se rapproche d'une manière frappante des espèces des Antilles par son aspect général, sa forme, son épaisseur, sa coloration, et enfin par les dents et l’épaississement particulier de son bord droit, qui rappelle celui de l'A. obesa, Beck. L’H. vetusta, espèce fossile des Açores que nous avons citée plus haut, a, comme les espèces des Antilles, les bords réunis en- semble par une épaisse callosité. Pris isolément, chacun de ces rapprochements est, sans doute, peu de chose; mais, considérés dans leur ensemble, ils acquièrent plus de valeur, se corroborent mutuelle- ment et nous paraissent mériter réflexion. L’explication la meilleure et la plus plausible, selon nous, de l’éton- nanté analogie de forme qui existe entre nos espèces fos- — 172 — siles d'Algérie et les espèces vivantes des petites Antilles peut done se résumer ainsi : considérer ces deux régions comme les points extrèmes d’un vaste continent disparu et, pour ainsi dire, comme le premier et le dernier an- neau d’une chaîne dont les seules parties intermédiaires qui subsistent encore sont les quatre petits archipels des Açores, de Madère, des Canaries et du cap Vert. La res- semblance des deux faunes s'explique ainsi naturellement. Nous ne nous dissimulons pas le côté très-hypothétique et, par cela même, très-critiquable de notre solution; mais nous croyons que, en présence d’un fait patent comme celui de la faune terrestre de Coudiat-Aty, une explication possible, füt-elle médiocre, est préférable à l'absence de toute explication. Vaut-il mieux considérer la ressem- blance que nous avons signalée entre les deux faunes comme purement fortuite et ne tirant pas à conséquence? C’est peut-être plus commode, mais ce n’est pas très-con- cluant. La connaissance des espèces de l'Afrique inté- rieure, à peu près nulle jusqu'ici, éclaircira-t-elle plus tard la question ? On peut le supposer; mais nous ne pen- sons pas, pour notre part, que la lumière doive venir de ce côté, et nous ne ferons pas difficulté d’avouer que, de- puis la découverte de nos //élices algériennes, nous croyons. un peu plus qu'auparavant à l'existence de l’Atlantide. Petites causes, grands effets! H. C. Description de coquilles fossiles des faluns de Ia Touraine, par P. Rameur, docteur en médecine. À. Heurx ExsTiNCrA, nobis. (PI. VIIE, f. 5, G.) Testa anguste umbilicala, suborbiculato-depressa, sub- — 173 — tus convexa, supra irrégulariter el oblique striata, spira parum elevala, depressa, subobtusa ; anfractibus 4 1/2, ullimo antice lente descendente, subgibbo ; peristomate lu- nalo-subovali subincrassato, reflexo, marginibus remotis, dextro parum expanso, columellari dilatato, umbilicum vix semilegente. — Diam. max. 29, min. 25, alt. 16 millim. Cette espèce ressemble à l’H. pyrenaica et surlout à VA. planospira, dont elle dépasse un peu les plus grands individus; elle a aussi des rapports avec plusieurs Hélices velues, telles que l'A. Lefebvriana, YH. seti- pila, etc. Elle est déprimée en dessus et marquée de stries obli- ques, peu régulières, plus ou moins prononcées et qui la rendent presque rugueuse; on aperçoit aussi de petits points placés en lignes plus ou moins régulières qui indi- quent qu’elle devait être velue; ces points ne sont pas tou- jours visibles ; ja spire, peu élevée, est courte, un peu ob- tuse au sommet; en dessous, le dernier tour est moins strié, mais un peu ridé et plissé sur le bord de l’ombilic; il est très-grand proportionnellement aux autres, d’abord un peu déprimé, puis devenant très-épais et ventru, sur- tout de haut en bas, formant parfois un bourrelet autour de l'ombilic; il est un peu comprimé à sa face externe; avant l'ouverture, il se rétrécit et se contourne un peu en dedans. L'ombilic est médiocre, profond, tantôt entier, tantôt en partie couvert par la dilatation du bord gauche. Le pé- ristome est peu épaissi; il est légèrement réfléchi et dilaté au bord columellaire, où il est presque droit, couvrant plus ou moins l’ombilic, dont il atteint le bord postérieur; les deux bords sont assez éloignés, le gauche se prolonge beaucoup plus loin que le droit; l'ouverture est assez 13 — 17h — grande, de forme ovale tronquée; la suture est un peu enfoncée. On aperçoit parfois l'apparence d'une bande placée comme chez l'A. planospira; le dernier tour présente souvent une carène très-obtuse qui s’efface brusquement en approchant de l'ouverture; le bord gauche, avant son insertion, n’est pas fléchi comme chez l'A. pyrenaica. et l'ouverture, qui est plus allongée, rend la coquille moins arrondie que l’Æ. planospira, chez laquelle le dernier tour est bien moins renflé. On la rencontre rarement dans les faluns des environs de Manthelan. Nous ajouterons ici quelques observations par rapport à deux autres Hélices de nos faluns que l’on a rapportées mal à propos à des espèces vivantes. 2. Hezrx ASPERULA, Deshayes. Encycl. méth., 11, p.251, n° 111 et n° 412, A, Turo- nensis, et n° 115, H. Duvauxii. Deshayes, Férussac, Hist. Moll., I, Hél. foss., p. 395, n°5, pl. 1, fig. 5, 6, 7, H. eversa. ? Leufr., Ann. sc. nal., XV, pl. 11, fig. 456, H. Re- boul? et Deshayes in Fér., Hist. Moll., [, p. 594, 1; tab. 1, fig. 1. Dujardin (Mém. sur les couches du sol en Touraine) a rapporté ces différentes variétés à l’T. vermiculata, Müller; c’est de l’Æ1. asperula, décrite la première, qu’elle se rap- procherait le plus, mais elle s’en distingue par son dernier tour bien plus épais, non caréné, qui se trouve plus élevé que le bord columellaire par la forme de celui-ci qui est différente, étant déprimé dans son milieu, non saillant ni sinué, et s'étendant sur lombilic en une callosité plus allongée ; son péristome est aussi plus réfléchi à sa base, — 175 — Si l’on considère les individus les plus dissemblables des différentes espèces établies par notre savant Deshayes et que nous avons citées, par exemple ceux de l'A. ever- sa, par rapport à ceux de l'A. Duvauxu ou de l’IT. aspe- rula, on reste frappé de l’extrème différence qui existe dans la forme du péristome; mais, en suivant la série des individus intermédiaires, on finit par ne plus pouvoir sé- parer ces espèces, qui se confondent complétement ; nous ne serions même pas surpris que l'A. Reboulu (4), que nous connaissons seulement par la figure de M. Deshayes, ne fût également qu’une variété de l'A. asperula. Les aspérités sont, en grande partie, produites par les grains de sable qui pressaient les coquilles pendant qu’une légère portion de leur surface tendait à se dissoudre où qu’elles se trouvaient dans un cettain état de ramollisse- ment; elles sont cependant parfois un peu rugueuses, as- sez fortement striées et couvertes de granulations très- fines ; on peut s’en assurer en enlevant la callosité qui unit les deux bords et qui se continue en une couche tapis- sant le dedans de la partie supérieure de l'ouverture, ce qui met à nu des parties de la coquille parfaitement intactes. Quelques individus se rapprochent tellement de l’H. nemoralis, qu’ils en paraissent à peine distincts; les bandes (1) Dujardin (loc. cit.) indique la Reboulii comme des faluns de Touraine; nous pensons qu’il a voulu désigner l’Æ. phaseo- lina de M. Deshayes (loc. cit., foss., pl. I, f. 3), nom qui parait devoir s'appliquer à une petite espèce dont nous avons trouvé plusieurs individus et qui se reconnaît à sa forme globuleuse, à son test épais et ses tours carénés irrégulièrement et parfois assez fortement striés, à son ouverture très-oblique, petite, à son péri- stome très-peu épaissi, ayant en dedans un léger bourrelet, et sur- tout à son bord columellaire peu élargi, se dilatant subitement en dehors en une callosité arrondie appliquée sur l’ombilie. — 176 — qui ornent ces coquilles, et qui sont souvent très-visibles, sont disposées exactement comme dans l’AT. nemoralis, et sont variables sous le rapport du nombre; la partie du test où elles se trouvent est plus compacte que le reste, car, chez les individus usés, ces bandes, quoique peu sen- sibles, sont restées en relief. L’H. asperula est abondante dans les faluns. 5. HeLix uMBiLicaLis, Deshayes. Encycl. méth. Vers, p. 218, n° 29. Michaud, Descript. cog. foss., p. 6, pl. 4, fig. 2, H. Collongeoni. On ne comprend pas que Dujardin, qui a montré beau- coup de sagacité, surtout pour la distinction des petites espèces, ait confondu cette Hélice avec l'Algira, L.; cela tient sans doute à ce que, n'ayant pas de collection d'Hé- lices, il ne les avait pas étudiées suffisamment, Malheu- reusement, son exemple a été suivi par les auteurs les plus distingués, tels que Pfeiffer, mais ce très-éminent conchyliologiste n’aura sans doute pas été à même d'exa- miner et de comparer l'espèce fossile qui est très-rare. L'H. umbihicalis diffère beaucoup de l'Algira par sa forme, qui est bien plus globuleuse, par sa spire bien moins déprimée, beaucoup moins aplatie en dessous, où le dernier tour est bien plus épais, arrondi, formant un bourrelet autour de l’ombilic, dans l’intérieur duquel il se trouve comprimé, de sorte que celui-ci est plus ou moins grand selon que la compression est plus ou moins forte. Ce bourrelet est aussi plus ou moins saillant ; il l'est d’or- dinaire davantage chez les individus de Hauterive, ce qui dépend aussi de l’état du développement du dernier tour. L'ouverture, plus grande d'avant en arrière, est bien moins horizontale et forme un angle bien plus aigu avec — 177 — l'axe de la coquille; les bords sont plus rapprochés à leur insertion. La spire est également granulée, mais les stries sont bien mieux marquées; la granulation, visible sur toute la surface, en dessus, chez l Algira, cesse chez l'um- bilicalis dès le second ou troisième tour; le reste de la coquille devient lisse avec des stries inégales plus ou moins nombreuses. Comme nous en avons déjà fait l'observation, une lé- gère couche de la surface de la plupart des Helices des fa- luns ayant été dissoute, les granulations ne se voient plus ou elles sont accidentelles (1) et produites par des corps étrangers, comme on le voit chez beaucoup d'A. asperula; mais chez les individus de Hauterive (H. Collongeom, Michaud), dont le test est parfaitement conservé, on ob- serve très-bien les moindres rugosités de la coquille, et l’on reste convaincu qu'elle reste très-distincte de l’Algira. Nous ne comprenons pas pourquoi on veut toujours re- trouver vivantes les espèces terrestres fossiles; nous dou- tons beaucoup qu'il puisse en exister! 4, PLANORBIS INCRASSATUS, nobis. (PI. VIT, f. 5-4.) … Testa latissime umbilicata, crassiuscula, utrinque con- cava, leviter et oblique striata, spira rotundata, subplana nec immersa; anfr. 5 1/2, ultimo cæteros involvente, maæi- mo; aperturæ rotundalæ marginibus crassis intus subla- biosis, incrassalis callo producto junctis, deætro subrecto. — Diam. maj. 24, min. 20, alt. anfr.ult. 9 null. Ce Planorbe ressemble extrêmement au P. corneus (1) Le test de ces fossiles présente non-seulement des granula- tions irrégulières et accidentelles qui le rendent rugueux, mais encore des empreintes très-marquées d’autres Corps qui prouvent qu’à une époque il a dù se trouver dans un cerlain état de ra- mollissement. — 178 — ainsi qu'au P. Thiollieru de M. Michaud (loc. cit.) et à une autre espèce des dépôts d’eau douce des environs du Mans qui n'a peut-être pas encore reçu de nom; il paraît se distinguer de ces trois espèces par des caractères légers, mais constants. Dujardin l’avait rapporté au Corneus. Il peut atteindre la même taille que le Corneus ct pré- sente à peu près la même forme; la spire est arrondie, non carénée, marquée, vers le sommet, de légères stries obliques et plus ou moins sensibles, et parfois, surtout en - dessus, de fascies imprimées laissant entre elles des lignes un peu élevées; parfois aussi les premiers tours de spire sont un peu réticulés ou granuleux; ces tours sont au nombre de 5 1/2 ou d’un peu moins (1), selon le dévelop- pement ; ils forment, en dessus, un très-large ombilic peu profond, ou les premiers tours sont à peu près de niveau, diminuant insensiblement, de manière à devenir très- minces avant le sommet, qui est un peu renflé. En dessus, le premier ou les deux premiers tours sont presque de niveau, puis la spire plonge et produit un om- bilic inégal au fond duquel son extrémité est ordinaire- ment visible. Quelquefois la fin du premier tour s'élève un peu au-dessus du commencement; d’autres fois la fin du second commence seulement à s’enfoncer. L'ouverture est presque arrondie, peu échancrée par la spire; le péristome est épaissi et forme en dedans un très-léger bourrelet; le bord droit est peu arrondi, parfois presque droit, nulle- ment dilaté à son insertion; le gauche est arrondi, surtout à son insertion, où il s’unit au précédent par une callosité assez épaisse s’avançant sur la spire au delà des bords. Il diffère du P. corneus par son test plus épais, sa spire (4) On a indiqué sept à huit tours de spire chez le P. corneus, nous n’en avons pas trouvé plus de six et le plus souvent cinq et demi. — 179 — plus arrondie, moins amincie avant le sommet, à suture moins enfoncée et dont le sommet s'enfonce moins subite- ment, moins profondément et reste un peu visible, par son péristome beaucoup plus épaissi en dedans, un peu plus étroit à l'insertion des bords, un peu moins renversé en dehors; par son bord droit, qui est un peu plus rentré en dedans, et son bord gauche, un peu plus arrondi; de plus, la callosité qui joint les bords est plus saillante en avant, l’ombilic est moins enfoncé, et, de l’autre côté, la spire s'enfonce d’une manière bien plus régulière. Notre P. incrassatus se distingue de l'espèce des dépôts d’eau douce du Mans par sa spire d'un diamètre plus grand, par son ombilic inférieur plus large, plus aplati au fond, etc., enfin du P. Thiollier en ce que sa spire est bien plus ar- rondie, non carénée, etc. On le rencontre rarement dans les faluns des environs de Manthelan. 5. CycLosroMa sEPuLTuM, nobis. (PI. VIIL. f. 7, 8.) Testa subrimala, oblongo-turrita, costulis spiralibus majoribus et striis longitudinalibus minoribus, numerosis, reticulata; apice obtuso, lœvi; anfr. 6 convexiusculis , ul- limo mediocri ; apertura rotundalo-subovali parva, pert- slomate tenu, subreflexo, antice subexpanso. — Diam. maj. 9, alt. 16 mul. Cette espèce est plus mince et proportionnément plus allongée que l’elegans ; l'extrémité de la spire est un peu ob!use et lisse; elle se compose de six tours peu saillants, grossissant progressivement, dont le dernier est médio- crement épais; la surface est couverte de petites côtes transverses et de cannelures longitudinales plus fines et plus serrées qui la font paraître comme réticulée; ces der- nières ne sont bien visibles qu'à la loupe. L'ouverture est — 180 — petite, presque ronde; le péristome est mince, un peu ré- fléchi, dilaté à la base; le bord gauche se continue et vient s’insérer un peu en dedans du bord droit (bord supérieur, Pfeiffer), en formant un petit angle après lequel s’insère ce même bord; les côtes transverses ou cannelures qui tournent autour de lombilic et se rendent à la base de l'ouverture sont plus fortes que les autres; l'ombilic est étroit, peu sensible; la suture est peu enfoncée. Les cannelures sont plus écartées que chez le C. elegans. Je n'ai rencontré qu'un seul individu entier de cette rare espèce, qui est bien distincte de celle qui se trouve dans les dépôts d’eau douce du Mans. 6. ConcnorEpas DEsnayesi, nobis. (PI. VII, f. 4, 2.) Ce Concholepas (1) se distingue facilement du C. Peru- vianus, dont il diffère beaucoup pour la forme, tandis qu'il se rapproche un peu de celle des Cabochons. La coquille est très-renflée, gibbeuse, ombiliquée, ca- puliforme et assez mince pour le genre auquel elle appar- tient; ses tours de spire sont au nombre de 3 1/4 à 5 1/2; la spire est visible, légèrement saillante à son sommet, et s’enroule obliquement dans une direction opposée à celle de l’ombilic ; le dernier tour de spire est obliquement in- cliné, concave des deux côtés, mais plus fortement du côté ombilical ; il enveloppe la spire et la dépasse de toute part, mais sans Ja cacher. Dans l’un des deux individus que nous connaissons (var. 8 non figurée), la spire est appuyée directement sur le bord gauche et paraît devoir le dépasser un peu; dans l’autre, elle laisse un petit espace vide entre (4) Voir, pour la diagnose latine, le Journal de Conchyliologie, vol. X, p. 86; lire, à la seconde ligne, « anfr. 3 1/2, » au lieu de «Canfr. 21/2, » faute d'impression. — 181 — ce bord et elle (1). La partie externe du dernier tour, un peu usée et peut-être amincie, est marquée de côtes spi- rales nombreuses, inégales et assez irrégulières ; deux de ces côtes, l’une entourant l’ombilie, l’autre voisine de la spire, sont beaucoup plus fortes que les autres et forment comme des carènes; la première est plus large, plus pro- noncée et correspond, à l’intérieur de la bouche, à un sillon large et bien accusé, mais peu profond, qui se pro- longe jusqu’au bord externe, où il doit former l’échan- crure caractéristique du genre; les autres côtes sont éga- lement visibles à l’intérieur, mais ne produisent que des sillons obsolètes, à peine sensibles au toucher. L’ouver- ture est très-large, dilatée, notablement oblique, arrondie et très-profonde; elle s’évase du côté du bord droit et se rétrécit un peu du côté du bord columellaire, qui est ré- fléchi, dépasse la spire de tous côtés et n’y adhère pas, du moins, dans l'individu typique que nous figurons. Le bord droit paraît simple, mais il est usé et même brisé légère- ment dans la partie à laquelle devait aboutir le sillon inté- rieur de l'ouverture, de sorte qu’on ne peut pas trop se fier à l'absence de dentelures marginales qu’on y constate : ces dentelures ont pu exister; mais,comme les côtes du C. Deshayesi sont à la fois plus nombreuses et moins fortes que celles du C. Peruvianus, elles ont dû être peu pro- noncées et différentes. Dans notre espèce, comme dans l'espèce vivante, les côtes spirales qui viennent après la carène ombilicale sont plus petites et beaucoup moins marquées que les autres. Sa longueur est de 60 millim., son plus grand diamètre, en largeur, de 59 (coll. Coutu- rier); la variété £ est un peu plus petite et n’a que 51 mil- (1) Peut-être, sur une série d'individus, en trouverait-on dont la spire serail presque libre, à peu près comme chez certains Ca- bochons ? PER: — 182 — limètres de longueur sur 48 de largeur (coll. Deshayes). Cette espèce est excessivement rare dans les faluns de Touraine; nous en avons trouvé un individu dans les en- virons de Louans; l’autre, provenant sans doute des envi- rons de Manthelan, nous a été communiquée par M. Cou- turier, conchyliologiste distingué, qui possède une belle collection de fossiles. Nous donnons à cette curieuse espèce, la seule du genre, à notre connaissance, qui ait été recueillie en Europe à l'état fossile (4), le nom du savant auteur des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, dont les remarquables travaux et la magnifique collection ont tant contribué aux progrès de la science. PR Description d'un Cianeculus (2) nouveau des sables moyens d Auvers, PAR H. CROSSE. CLancuzus OZENNEI. (PI. VI, RES pu Testa imperforata, globoso-conica, elegantissime gra- noso-reliculata; apice sublævi ; anfr. 4-4 A[2 conveærus- (4) Nous connaissons une autre espèce de Concholepas fossile parfaitement distincte de l’espèce vivante; elle a été recueillie dans les terrains tertiaires de Coquimbho (Chili), et décrite sous le nom de C. Æienerii, Gay. [Gay, Histoire du Chili, zoologie fossile, Mollusques, p. 203, pl. IL, f. 4 (texte espagnol).] Hi (2) Le genre Clanculus à été créé en 1810, par Denys de Mont- fort, pour un groupe de Troques à forme très-distinele et très- caractérisée, dont l'ouverture est tourmentée, grimaçante et munie de denis inégales, souvent nombreuses, dont la columelle est dé- tache, comme dans les genres Monodonta et Modulus, mais — 183 — cul, sutura profunda, canaliculata, penultimus cingulis granorum quinque spiraliter, ef costulis numerosis longi- tudinaliter reticulatus, ullimus anfractus pariter cingulis quinque granorum, et costulis longitudinalibus, vahidis, sed sensim evanescentibus , imprimis ad marginem, orna- lus, deinde sexæto cingulo impressus, subacuto, non gra- noso, distante, valido, carinam simulante, utrinque liners oblique longitudinalibus, lenuibus, circumdato, in parte margini dexlro interno correspondente inflalus, in parte basali lineis quinque margaritularum concentrice cingu- latus; apertura obliqua, ringente; columella contorta, prominula, dente bifido terminata ; parte umbilicali de- pressa, vix infundibuliformi, non pervia, pone columellam canalem formante; margine dextro duplicalo, extus sim- plice, acuto, intus lato, obsolete granulalo, versus faucem dentibus numerosis (8-9), inæqualibus instructo, secundo dente pone insertionem marginis validiore cæleris, pene- trante; fauce striata. — Diam. max. 11, min. 9 1/2, alt. 7 1/2 mul. Coquille imperforée, globuleuse, élégamment réticulée, à tours embryonnaires presque lisses; les tours de spire sont au nombre de 4 à 4 1/2, assez convexes et séparés par une suture profonde, canaliculée, formée par l’espace vide qui sépare la cinquième ligne de granulations de la carène; l’ornementation de l’avant-dernier consiste en un réseau formé par cinq rangées spirales de granulations que coupent, à angle droit, de nombreuses côtes longitu- dinales d'un relief un peu moindre; celle du dernier tour est la même, si ce n’est que les côtes longitudinales, d’a- plus fortement encore, et se termine par une dent bifide ou tri- fide, au lieu d’une dent simple, dont enfin l'ombilie ou le locus umbilici est entouré de crénelures (ex. Trochus Pharaonius,- Linné; Zrochus corallinus, Gmelin, etc.). , se : ” bord assez fortes, finissent par disparaître peu à peu, sur- tout dans le voisinage du bord droit, pour ètre remplacées, dans les interstices des lignes de granulations, par des stries ou cannelures longitudinales un peu obliques et très- fines; de plus, après les cinq lignes spirales, on en trouve une sixième non granuleuse, assez tranchante et en forme de carène, plus forte que les précédentes et séparée de la dernière d’entre elles et de celles de la partie basale par un plus grand intervalle, dans lequel on retrouve les can- nelures longitudinales, obliques et fines, que nous avons signalées plus haut. Sur la partie externe du dernier tour correspondant au bord droit interne, on constate l'exis- tence d'un léger renflement. L’ornementation de la base consiste en cinq rangées concentriques de petites granu- lations en forme de perles. L'ouverture est oblique et grimaçante, la columelle contournée, saillante et terminée brusquement par une forte dent bifide; à la place de l’ombilic, on trouve une dépression non pénétrante, à peine infundibuliforme, qui se continue en un canal suivant la direction de la colu- melle, et qui est entourée de quelques rides ou crénelures irrégulières ; le bord droit est double, simple et tranchant dans sa partie externe; à sa partie interne, au contraire, il est large, avec des traces de granulations obsolètes, et armé, du côté de la bouche, de dents nombreuses (8 à 9), inégales, et dont l’une est plus forte et pénètre plus à l’in- térieur que les autres; l’intérieur de la bouche est strié. — Plus grand diamètre 11 millim., plus petit 9 1/2, hau- teur 7 1/2 (coll. Crosse). Localité. Auvers, près Pontoise, sables moyens. Nous devons la connaissance de cette élégante espèce, sans contredit l’une des plus jolies de la famille des Tro- chidæe, àeM. C. Ozenne, auquel nous nous faisons un plai- — 185 — sir de la dédier. Elle paraît fort rare. Nous en connaissons, à Paris, un second individu qui se trouve dans la riche collection de M. Deshayes. H.: C. BIBLIOGRAPHIE. Malakozoologisehe Blatter [Feuilles malacolo- giques }, faux (1861) (1). Dans cette publication, qui, depuis la mort récente de M. Th. Menke, est dirigée exclusivement par M. L. Pfeif- fer, dont nos lecteurs ont pu apprécier récemment les sa- vantes diagnoses, nous signalerons les travaux suivants : 4. Sur les espèces actuellement connues du g. Cary- chium, par M. L. Pfeiffer. Nous trouvons, dans cet article, des observations intéressantes sur la forme et les habi- tudes des Mollusques presque microscopiques qui habitent les grottes immenses de la Carniole, et que M. Bourgui- gnat a séparés des autres Carychium en créant pour eux le g. Zospeum. C'est en hiver que ces espèces montrent le plus de vitalité et qu’elles se reproduisent. Bien que leurs tentacules ne se terminent par aucun épaississement ou bouton qui puisse ressembler à un organe visuel, elles ne paraissent pas insensibles à l’action de la lumière. Enfin ces tentacules sont au nombre de quatre et non plus de deux, comme chez les véritables Carychium (observation de M. J. Ullepitsch). Il résulte de ce dernier fait que le g. Zospeum est bon et doit être adopté; seulement il doit (4) Cassel, 1861-62, 1 vol. in-8, 224 pages et 3 planches dont 1 coloriée. — 186 — prendre place dans la méthode, non pas à côté du g. Ca- rychium, comme le pensait son auteur, qui ne connaissait pas l’animal, mais dans une autre famille, ceile des Héli- céens, et dans le voisinage du g. Pupa. À la fin de ce tra- vail, nous trouvons la description d’une petite Hélice des mêmes grottes, l’Helix Hauffeni, F. Schmidt, dont l’ani- mal paraît également dépourvu de points oculaires à l’ex- trémité de ses grands tentacules. Cette privation ou plutôt cette atrophie des organes visuels n’a rien d'étonnant chez des animaux qui vivent dans une perpétuelle obscurité, et n’est, pour nous, que le résultat forcé dé leurs condi- tions d'existence. 2. Description, par M. Pfeiffer, des Bulimus Cambopien- sis, B. hepatostomus, B. iodostylus, B. Demerarensis, B. sulcidens, B. Niloticus, B. pyrgiscus, B. dux, Spiraæis Boucardi, et de quelques autres espèces déjà décrites dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, 1860. …_— Description, par le même auteur, de nombreux Mollus- ques terrestres appartenant aux g. Orthalicus (1), Acha- una, Oleacina (2), Cylindrella, Clausilia, Simpulopsis, Succinea, Helir, Bulimus, Pupa, Chondropoma, Cyclo- tus, Lucidella (5), Helicina. — Description, par le même auteur, du nouveau g. Physella, créé pour une coquille terrestre, recueillie au Mexique, près de Mirador, avec d'autres petites coquilles (Hélices, Hélicines, etc.), et dont la forme rappelle tellement celle des Bulles, que nous nous demandons, en voyant la figure, si la religion de M. Pfeiffer n’a pas été surprise par de faux renseignements (1) Genre créé aux dépens des Bulimes, par Beck., dans son Index : ex. Bulimus zebra, Müller; 2. regina, Férussac. (2) Synonyme de Glandina. (3) Genre créé pour l’Æelicina aureola, Férussac, de la Ja- maique, espèce à péristome muni de dents, — 187 — d'habitat, et si ce n’est pas là plutôt une espèce marine ap- partenant aug. Bulla. C’est donc sous loutes réserves que nous reproduisons la diagnose de ce genre fondé sur un seul individu. PaysELLA, Pfr., nov. genus. Animal ignotum. Testa bullæformis, spira minima, anfractu ultimo elon- galo, fere totam longitudinem formante; columella sim- pleæ, arcuala, non truncala; perist. simplex, rectum. Espèce unique, P. Berendti, Pfr. (1), petite coquille de 6 millim. de longueur sur 5 de diamètre, lisse, brillante, d’un fauve corné et tout à fait bulliforme. 3. Description, par M. L. Pfeiffer, de coquilles terrestres nouvelles de Cuba, appartenant aux genres Hehix, Buli- mus, Choanopoma et Ctenopoma (2), parmi lesquelles nous signalerons le Choanopoma hystrix, Wright mss., remar- quable espèce de Cyclostome, hérissée d’épines blanches et tubuliformes qui rappellent les ornements du Cylindrella Elliott. 4. Description, par MM. Pfeiffer et Dunker (pour les es- pèces fluvatiles), de Mollusques terrestres et d’eau douce de la Nouvelle-Zélande recueillis par le docteur Hochstet- ter pendant le voyage autour du monde de la frégate No- vara, et appartenant aux genres Daudebardia (D. Novo- Seelandica, Pfr., la plus grande espèce connue du genre), Helix, Bulimus (B. Novo-Seelandicus, Pfr., voisin du B. Shongu, Lesson), Realia (5), Hydrocena, Melanopsis, Hy- drobia, Sphærium et Unio. — Note sur l'Helix pernobilis . (1) Malak. Bl., 1861, pl. I, f. 1 à 4. (2) Ces deux derniers genres ont été créés aux dépens des Cy: clostomes. (3) Genre créé en 1849, par M. Gray, dans les Proceed. zool. Soc. of London, pour le Cyclosioma Egea, Pfeiffer. — 188 — de Férussac, par M. Pfeiffer. — Note sur les Helix Co- dringtoni, Gray, guttata, Olivier, et les espèces voisines, par le même auteur. Ce groupe intéressant, qui comprend les plus belles formes du bassin méditerranéen, a été, de- puis longtemps, une source d'erreur et de confusion pour les auteurs qui s’en sont occupés et qui ne s'accordent que médiocrement entre eux au sujet de quelques-unes de ces espèces. M. Pfeiffer décrit une espèce nouvelle, 4. Kur- distana, Parreyss mss., très-voisine des 1. guttata, Oli- vier, et Djulfensis, Dubois. 5. Description, par M. Dunker, d'espèces nouvelles, tant marines que fluviatiles, appartenant aux genres Anato- mus (1) (À. Dohrnianus de la mer Rouge), Cardium, Cyr- todaria (C. Kurriana du Groenland, petite espèce qui vient s'ajouter à l'unique représentant du genre connu jusqu'ici à l’état vivant, le C. siliqua, Spengler) (2), Dis- cina, Haminea, Neritina, Paludinella, Planaxis, Risella, Tritonidea.— Création, par le même auteur, du nouveau genre Sfrigillina pour une petite coquille bivalve de la mer Rouge, à forme orbiculaire-trigone, inéquilatérale, légère- ment inéquivalve, mince, brillante et dans laquelle on trouve, à côté d’impressions musculaires et de ligne pal- léale analogues à celles qui caractérisent le g. Strigilla de Turton, une disposition de charnière qui rappelle compléte- ment celle des Amphidesmes de Lamarck(g. SemeledeSchu- macher). Espèce unique, S. lactea. — Observations sur le (1) Quelques auteurs anglais et allemands persistent à employer, au lieu de Scissurella, le détestable nom générique de Montfort, Analomus, qui s'applique on ne sait au juste à quoi, mais plus probablement au tube d’une Annélide qu’à la coquille d’un Mol- lusque. L'espèce nouvelle de M. Dunker doit donc, à notre avis, porter le nom de Scissurella Dohrniana. (2) Lamarck a nommé ce genre Glycymeris, mais le vocable Cyrtodaria de Daudin est plus ancien et doit être préféré, — 189 — g. Mitra par M. Dohrn. Nous trouvons, dans ce travail, d’uliles documents pour servir à l’histoire du genre, et la description de trois espèces nouvelles, M. Herklotsiana du Japon, voisine du M. Isabella, Swainson, M. asperrima et M. Hanleyi. D'après M. Dohrn, le M. infecta, Reeve (Conch. Ic., 75), n’est autre que le M. nebulosa, Swain- son, et l'espèce figurée à tort par Reeve comme M. nebu- losa et par Kiener comme M. versicolor est une espèce bien distincte pour laquelle il propose le nom de M. erro- nea. L'espèce nommée M. pura par A. Adams devrait, en outre, être supprimée comme ayant cté établie sur un in- dividu en mauvais état et décoloré par l’action du soleil, du M. carmicolor, Reeve. Deux espèces des îles Sandwich, récemment nommées par M. Pease, M. pudica et M. eri- cea, ont déjà été décrites avant lui, la première par M. Dohrn comme M. nuxavellana (nom médiocre et peu linnéen, selon nous), la seconde par Reeve comme Y. tur- gida. L'espèce nommée M. plebeja doit être réunie comme synonyme au M. latruncularia, Reeve. 6. Examen critique des espèces de Cytherea actuelle- ment connues et appartenant au groupe Tivela (1) de Link, par M. Roemer. — Examen critique des espèces de Cytherea appartenant au groupe Meretrix de Lamarck, par le même auteur (exemples, C. meretrix, Linné; C. pete- chalis, Lamarck, etc.). — Examen critique des espèces de Cytherea appartenant au groupe Callista de Poli, par le même auteur (exemples, C. Chione, Linné; C. Erycina, Linné, etc.). — Sur le genre Saxidomus, par le même auteur. Ce genre a été créé par Conrad, en 1837, dans le Journal de l'Académie des sciences naturelles de Phila- delplue, pour un Acéphale de Californie voisin des Tapes (1) Nom latinisé du T'ivel d’Adanson (Coq. Sénégal, p.239), qui se rapporte probablement au Cythereatripla de Lamarck. 14 2 600: — et nommé par lui Saxidomus Nuttallhi. I a quelques rap- ports avec le g. Venerupis et se distingue des espèces du g. Tapes par son côté postérieur bâillant et son sinus pal- léal arrondi. M. Peshayes, dans le Catalogue du British Museum, compte 8 espèces appartenant à ce geure. M. Roemer n’en admet que 5, $S. Nuttalh, Conrad, S. Opacus, Sowerby, $. purpuratus, Sowerby, et prétend que les autres sont de simples variétés ou appartiennent à des genres différents, opinion dont nous lui laissons toute la responsabilité. —Hescription, par le même auteur, de 8 es- pèces nouvelles appartenant toutes au g. Dosinia. — Sur l'espèce figurée par Chemnitz sous le nom de Mactra vi-- trea, par le même auteur. M. Roemer pense que celte es- pèce doit être rapportée au g. Clemenfia, qui se compose- rait alors des huil espèces suivantes, dont la dernière.est quelque peu douteuse : CI. vitrea, Chemnitz, C{. papyra- cea, Gray, Cl. similis, Sowerby, CI. granulifera, Sower- by, Cl. Cumingii, Deshayes, CI. Strangei, Deshayes, CL. Moretonensis, Deshayes, et enfin C{. gracillima, Carpen- ter, — Sur le Felan d'Adanson, par le même auteur. La question de savoir ce que l'on doit faire de cette espèce a déjà été traitée dans le Journal de. Conchyliologie par le docteur Mittre, qui ne voyait dans le Felan qu'une On- quline (vol. I, p. 259), et par M. Recluz (vol. IF, p. 60), qui a créé pour lai le g. Felania, composé du F. diapha- na, Gmelin, et d'une espèce nouvelle, le F. rosea.M. Des- hayes, dans son Traité élémentaire de Conchyhologie, rapporte l'espèce au g. Cyclina. M. Roemer, après avoir exposé et discuté ces diverses opinions, s’abstient de con- clure, ce qui est peut-être prudent, mais ce qui n’avan- cera certainement pas la solution de cette question dif- ficile. | 7. Nous signalerons enfin quelques travaux de M. Hey- ML Bc nemann sur les Mollusques nus des environs de Francfort, et particulièrement sur ceux qui appartiennent au g. Li- max. — Une excursion sur le Taunus (au point de vue malacologique). — La plus ancienne figure connue du Limax cinereus, Lister (1592, Archelypa studiaque patris Georgii Hoefnagelii, etc., livre publié à Francfort-sur-le- Mein par Jacob Hoefnagel). — Sur l’Amalia marginala (Limax marginatus, Draparnaud). M. Heynemann croit devoir attribuer une valeur générique au sous-genre Ama- lia, introduit par M. Moquin-Tandon comme subdivision des Limaces et qui se distingue, selon lui, des vraies Li- maces par des allures lentes au lieu d’être vives, par une limacelle interne non membraneuse au bord et pourvue d’un nucléus placé sur la ligne médiane et non de côté, par une carène régnant sur toute la longueur du corps et non sur Ja partie postérieure seulement, et par un man- teau granuleux comme celui des Mollusques appartenant au g. Arion. Il comprend dans le genre Amalia lès Limax marginatus et gagates, Draparnaud, Sowerbyi, Férussac, carinatus, Leach, et, avec doute, le Krynickillus Eich- waldi, Kaleniczenko. H. CRosse. Description of two , etc. { Description de deux es- pèces d'Helix}, by_A. D. Brown (l). _ Les deux espèces vivantes que l’auteur décrit dans son ‘travail sont : 1° l’Hehix Hubbardi, petite espèce des envi- rons d’Indianola (Texas), voisine de VÆ. pulchella, Müller, sous le rapport de la forme, et munie intérieurement de (4) In-8, une page avec bois gravé, tirage à part des Procee- dings d’ociobre 1861 de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie. — 192 — lamelles pariétales qui rappellent l'A. labyrinthica de Say; 2 l’Helix trisonaloides, qui se rapproche des 21. tri- zonalis, Grateloup, et Cepa, Müller, par la forme singu- lière des dents de son ouverture, et provient, selon toute apparence, de la même contrée, c’est-à-dire d'Haïti. Les descriptions de M. Brown sont bien faites et donneront beaucoup de facilités pour reconnaître et identifier ces es- pèces. H. CROSSE. Observations sur les Hfélices saxieaves du Bou- lonnais, par M. Bouechard-Chantereaux (1). La perforation des pierres par les Hélices a été annon- cée pour la première fois par M. Constant Prévost. En 1851, cet éminent géologue recueillit sur le Monte Pele- grino, près Palerme, un calcaire gris très-compacte per- foré par l'A. retirugis. En 1859, lors de la réunion de la Société géologique de France à Boulogne-sur-Mer, M. Pré- vost, en compagnie de MM. Buckland et Greenough, trou- va des perforations analogues dans un calcaire très-dur. Enfin, à diverses reprises, M. Prévost appela l'attention des naturalistes sur cette intéressante particularité de la vie des Mollusques pulmonés. M. Bouchard-Chantereaux a étudié la perforation des roches par les Hélices depuis une quinzaine d'années, et il vient aujourd’hui apporter aux conchyliologistes le ré- sultat de ses consciencieuses observations. Les Hélices saxicaves du Boulonnais habitent le Bois- (1) Ann. sc. nal., 4: sér., 1, XVI. — (Tirage à part, in-8, 22 p., pl. 4862370 ns | — 193 — des-Roches, dans un calcaire compacte demi-cristallin, dépendant de la formation carbonifère et employé dans les arts sous le nom de marbre Napoléon; ce sont des H. hortensis. __ Les ouvertures où se logent les Hélices sont générale- ment creusées en entonnoir, et leur diamètre ordinaireest de 5 centimètres; cette ouverture se rétrécit intérieure- ment et se continue en un boyau plus où moins étendu, pouvant dépasser 12 centimètres de longueur. Les loges intérieures sont tortueuses; souvent elles se rencontrent et communiquent entre elles, mais le Mol- lusque ne profite jamais des ouvertures accidentelles pour quitter la galerie qu'il s’est appropriée. En outre, les ouvertures sont creusées sur une des faces verticales des blocs de pierre, à l'abri des eaux pluviales de l'hiver, et, par leur direction, le niveau de la loge s’é- lève au-dessus du niveau de l'ouverture. | Enfin, sur d’autres points, des ouvertures plus évasées et enduites d’un mucus abondant semblent attester que des générations d'Hélices ont passé par cette voie pour trouver contre la lumière et la sécheresse un abri suffi- sant. Ces repaires diffèrent, par conséquent, des longs boyaux qui représentent, aux yeux de M. Bouchard-Chan- tereaux, un logement pour l’hibernation. Il est à remarquer que les Hélices. trouvées en hiver dans leurs loges sont privées d'épiphragme; mais nous “avons déjà fait voir, au sujet de l’hibernation de l’Helix -aspersa, que la formation de l’épiphragme est subordon- “née aux milieux qui entourent le Mollusque. Ainsi des Hélices sont privées de-cette pièce accessoire si leur ouver- ture s'applique soit sur une autre coquille, soit sur un morceau de bois ou de pierre; l'animal ne sécrète alors qu’une petite quantité de matière calcaire destinée à com- — 19% — bler hermétiquement l’espace qui peut exister entre le péristome et le corps agglutiné (1). M. Bouchard-Chantereaux se demande bien légitime- ment quel est l'organe perforateur des Hélices. Il croit à une perforation chimique. D’après lui, le pied de l’animal laisse transsuder une liqueur acide qui dissout le calcaire ; le produit de la dissolution est absorbé ultérieurement. Le mucus du pied des Hélices fait rougir, en effet, un mor- ceau de papier de tournesol. Nous sommes loin de partager cette opinion. S'il est un fait bien établi aujourd'hui, c’est la nécessité, pour les Gas- téropodes, de se procurer le calcaire destiné à l’accroisse- ment de la coquille. Cette nécessité est tellement impé- rieuse, que les Lymnées élevées en captivité et privées de nourriture dévorent la coquille de leurs compagnes pour accroitre leur propre test. Notre ami M. Gassies, qui a élevé beaucoup de Gastéropodes terrestres, ne manque jamais de placer, dans leurs caisses, des pierres calcaires, qui sont érodées plus ou moins rapidement par les jeunes Hélices. Faute de cette précaution, l'accroissement des co- quilles se ralentit ou même s’arrète. A l'état normal, et outre ce qu'ils retirent de l'alimen- tation, les Gastéropodes absorbent du calcaire. Comment se l’assimilent-ils? La réponse est bien facile et l’obser- valion nous l’apprend. À l’aide de leur mâchoire et de leur langue cartilagineuse, les Hélices grattent et avalent des particules pierreuses dont on retrouve le superflu en grande quantité dans leurs excréments. Chaque fois qu’on recrépit un.mur à la chaux, on peut recueillir des Hélices qui ont absorbé l’enduit sur plusieurs points et dont les excréments sont presque uniquement calcaires. - (1) Fischer, Mél. -conchyl., p. 29 (1855). - : De tous ces faits il résulte pour moi que l'instrument perforateur des Hélices est leur mâchoire aidée de leur pläque linguale. I reste à déterminér ce que devient le calcaire ainsi gratté, dans le but de constituer une loge. Est-il rejeté par l'animal? passe-t-il en entier dans le tube digestif? Je ne sais; des observations ultérieures nous l’apprendrort. Du reste, cette explication est conforme à la pluralité des faits observés chez les Gastéropodes. J'ai vu, comme M. Bouchard-Chantereaux, les Buccins et les Rochers per- forer des Huîtres et des Moules; mais je soutiens que cette perforation est purement mécanique. La trompe de ces animaux renferme une plaque linguale hérissée de spi- nules aiguës qui agissent à la façon d’une lime et perforent le test. Par l'ouverture ainsi pratiquée s’engage la trompe, qui continue un {ravail analogue en altirant vers l'œso- phage les parties charnuces qui servent de nourriture. M. Bouchard-Chantereaux attribue au pied un pouvoir que cet organe ne possède pas; Le pied creuse bien le sol, mais c’est après lavoir détrempé par son mucus et en écartant mécaniquement les éléments qui le composent. Les seules glandes qui s'ouvrent à la surface du pied sont des glandules muqueuses. Quant à la sécrétion de l’épi- phragme par le pied, c’est là une erreur dont nous avons été coupable nous-mème (Journ. Conchyl., t. IV, p. 40P), mais que nous avons rectifiée quelque temps après (Mél. conchyl:, p.54). L'épiphragme est uniquement formé par le collier. Nous regrettons de n'être pas de l'avis de M. Bouchard- Chantereaux sur l'explication de quelques-uns des faits qu'il signale; mais ces critiques n’enlèvent rien à l'intérêt de ces faits curieux qu'a si bien étudiés et si soigneusement relevés le savant directeur du musée de Boulogne. Îl nous — 196 — reste à le remercier de la conscience avec laquelle il a tenu à nous mettre sous les yeux les pièces du procès en nous envoyant des échantillons de la roche perforée par ses Hélices, et à l’engager vivement à publier prochaine- ment, ainsi qu’il se le propose, ses observations sur les perforations opérées par les animaux marins, grande et intéressante question agitée depuis longtemps déjà et sur laquelle le dernier mot n’a pas été dit. Résidant sur le lit- toral et observateur soigneux, M. Bouchard-Chantereaux réunit toutes les conditions pour se livrer avec succès à ces nouvelles recherches, au courant desquelles nous nous empresserons de tenir nos lecteurs. P. FiscHer. Description des Animaux invertébrés fossiles contenus dans l’étage néocomien moyen du mont Salève, par P. de Loriol, membre de la Société physique et d'histoire naturelle de Genève, de la Société géologique de France et de la Société helvétique des sciences naturelles. — 1" livraison (1). Nous voyons toujours avec plaisir les naturalistes se livrer à une étude approfondie des lieux qu'ils habitent et arriver à donner ainsi des faunes locales aussi complètes que possible, soit au point de vue paléontologique, soit en considérant seulement les êtres de l’époque actuelle. [ls sont certains d'obtenir ainsi de bons résultats et de contri- buer au progrès de la science. (4) Genève, 1861, H. Georg, libraire-éditeur, gr. in-4, 112 pages et 14 pl, lithographiées. — 197 — Nous félicitons donc M. de Loriol de suivre cette voie féconde. Son travail actuel comprend l'étude de l'étage néocomien moyen du mont Salève, qui forme le premier chaînon des Alpes, à peu de distance de Genève, et la des- cription des animaux invertébrés fossiles qu’il renferme. La faune du néocomien proprement dit ou néocomien moyen, d'après M. de Loriol, présente deux facies parfai- tement distincts, le facies alpin, qui se rencontre exclusi- vement dans la chaîne des Alpes, auquel appartiennent les dépôts du Môle, des Voirons, de Châtel-Saint-Denis, du Stockhorn et des Alpes Bernoises, que l’on retrouve en Provence, puis dans l'Italie septentrionale, et le facies jurassique, ou celui que présentent les dépôts néocomiens du Jura français, du Jura vaudois et du Jura neufchâte- lois, que l’on retrouve à Annecy, dans l'Aube, dans l'Yonne et même dans le midi de Ja France, souvent côte à côte avec le néocomien alpin. Peu d’espèces sont com- munes à ces deux formes du terrain néocomien. Le mont Salève appartient au facies jurassique, mais le facies alpin se trouve sur des points très-voisins (le Môle et les Voi- rons); il était donc intéressant d'étudier si ce rapproche- ment exerçait une influence sur les caractères paléontolo- giques des terrains, si les fossiles restaient spéciaux et s’il n’y avait pas de points de jonction. Au Salève, les Céphalopodes sont en nombre restreint comparativement aux Gastéropodes, Acéphales, Brachkio- podes et Bryozoaires, qui sont extrèmement abondants. Aux Voirons, au contraire, les Céphalopodes prédo- minent et les Mollusques des autres classes sont très-rares. Les conclusions que l’auteur tire de ses observations sont les suivantes : | 4° La faune du néocomien du mont Salève ne présente aucune analogie avec celle du néocomien des Voirons. — 198 — Quatre espèces seulement (Belemnites pistilliformis, Blain- ville, et bipartitus, Catullo, Ammonites Astierianus et li- gatus, d'Orbigny) sont incontestablement communes aux deux gisements, où la première seule est également abon- dante; deux autres le sont avec doute (Belemnites dila- tatus, Blainville, et Ammonites cryptoceras, d'Orbigny). 2° Cette même faune appartient au facies jurassique du néocomien moyen ; elle en offre tous les fossiles caracté- ristiques. 5° Le facies alpin n'existe pas au mont Salève; malgré le voisinage des deux facies, ils ne sont nullement mé- langés sur ce point. L'auteur passe ensuite à la description des espèces fos- silgs dont il a constaté l'existence ct dont plusieurs sont nouvelles (Scalaria neocomiensis, Pleurotomaria Sale- viana, Lemani et Favrina, Neritopsis Meriani, Rostel- -laria elegans, Pictetiana et incerta, Chenopus Couloni, Columbellina maxima et dentata, Analina Orbignyana, Pholadomya minuta, Venus Varapensis, Escheri et Thur- mani, Opis Desori, Crassalella neocomiensis, Trigonia ro- tundata, Cyprina Marcousana, Thetis Renevieri, Cy- prina Deshayesiana, Isocardia Studeri, Arca Gresslyi et Saleviana, Myoconcha Sabaudiana, Lima Picteti et Va- rapensis, Peclen Oosteri). La synonymie paraît traitée avec soin, les descriptions sorit également bien entendues, et l’auteur s’est attaché à faire ressortir et les rapports et les différences de chaque espèce avec les espèces voisines, ce qui est le meilleur moyen pour la bien faire connaître et éviter les confu- sions. Mais pourquoi ce parti pris de s'abstenir de dia- gnoses latines, alors que les règles de la nomenclature en exigent et que l’on rend hommage au principe en impo- sant un nom latin à chacune des espèces nouvelles que — 199 — l'on publie? Après celte petite critique, dont nous enga- geons l’auteur à tenir compte, il ne nous reste que des éloges à donner à cette première livraison. Une seconde, qui paraîtra prochainement, doit compléter l’ouvrage, qui est édité avec luxe et dont les planches lithographiées sont exécutées d'une manière très-satisfaisante. Nous le recommandons à l'attention de nos lecteurs. H. Crosse. Note sur la présence du genre Phorus dans le dé- vonien supérieur du Boulonnais, par ME. Eudee= Beslongehaimps. In-8, 11 p., 1 pl. (1), 1862. Le genre Phorus n’a été longtemps signalé à l'état fossile que dans les terrains tertiaires et crétacés; les Onustus (2), qui en sont très-voisins, avaient été constatés jusque dans le lias par M. Deslongchamps, et il est pro- bable que plusieurs espèces classées parmi les Trochus et les Solarium appartiennent, en réalité, à la famille des Phoridæ. La distribution stratigraphique des Phorus et Onustus ainsi étendue vient de subir un nouvel accroisse- ment par la découverte du Phorus Bouchardi dans les terrains dévoniens. La présence des Phorus à une pé- riode aussi ancienne doit surprendre, puisqu'il n’y en a jusqu'ici aucune trace dans les terrains triasiques, per- miens et carbonifériens; mais elle donne l'espoir que la (1) Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, t. VE. (Ti- rage à part.) (2) Nous n’admettons les Onustus ni comme genre, ni même comme nom générique, le nom étant formé contrairement aux règles, ©! 2: LENS à PE: + — 200 — lacune sera comblée:et que des découvertes subséquentes en feront trouver. des espèces dans les couches;précitées. Un fait semblable s’est, d’ailleurs, produit pour le genre Chiton, d'abord signalé isolément dans le lias, puis con- staté dans la grande oolithe, le lias, les terrains tertiaires, le dévonien et même le silurien supérieur. - Le Phorus Bouchardi appartient bien au genre quellui assigne M. Deslongchamps. Il agglutine assez régulière- ment des articulations de Crinoides, des fragments de petites pierres, de coquilles univalves et bivalves. Voici sa diagnose : Paorus Boucaarpr, E. Eudes-Deslongchamps. Testa conica, apice oblusiusculo, anfractibus leviter conveæis, subgradatis, in media parte obtuse carinatis, ad periphæriam extranea, sed præsertim crinoidarum arti- culos agglutinantibus, laxe et oblique striatis; basi sub- plana, rustice et radiatim striata; striis sæpe dichotomis, ad periphæriam subexcavata; umbilico magno, perspec- tivo notala; apertura ovala, extus retusa. Alt., 20 mill. Diam., 25 mill. Hab. Dévonien supérieur de Ferques (Boulonnais), sur- tout dans les argiles blanchâtres. M. Deslongchamps décrit, en outre, un exemplaire plus petit, constituant le jeune âge, ou une variété qui agglutine moins que les autres. P. Fiscxer. Synopsis of the MKoïlusea of the eretaceous Lors mation, etc. [Synopsis des Mollusques de la formation crélacée, comprenant leur distribu- — 201 — tion géographique et stratigraphique , et leur Synonymie), par William M. Gubh (1). M. Gabb a déjà publié, en septembre 1859, dans les Proceedings de l’Académie des sciences naturelles de Phi- ladelphie, un catalogue des Invertébrés fossiles de la for- mation crétacée des États-Unis. Cette fois, il élargit son cadre, et non-seulement il complète et rectifie son précé- dent travail en ÿ ajoutant les espèces américaines décrites récemment, mais encore il l’augmente de la liste des es- pèces crétacées recueillies dans les autres parties du globe et dont la connaissance est venue jusqu’à lui. Les genres sont placés par ordre alphabétique dans chacune des grandes divisions admises par l’auteur; il en est de même des espèces par rapport aux genres. L'auteur ne se borne pas, d’ailleurs, à les énumérer sans commentaire; son ca- talogue est accompagné de notes nombreuses et souvent intéressantes, destinées à éclaircir des questions litigieuses de nomenclature ou à donner des renseignements sur des espèces douteuses qu'il a été à mème d'examiner. Nous y trouvons même la création d’un nouveau genre, le g. Pe- rissolax, Gabb, 1861 (rseicois, excessif; da4Ë, conduit de canal), pour un petit groupe de Fuseaux crétacés, carac- térisés par une spire très-basse, à tours larges, par un canal long, grèle et étroit, et par l’absence de toute espèce de plis, rides ou dents à la columelle (exemples, Fusus longirostris, d'Orbigny; Fusus trivolvus, Gabb; Fusus Hombronianus, d'Orbigny, etc.). . M. Gabb pense que c’est avec raison que de nombreux (1) 1 vol. grand in-8, 201 pages d’impression. — Philadelphie, mars 1861. — 202 — auteurs ont séparé les Rudistes des Brachiopodes ; mais il ne comprend pas que ces mêmes auteurs proposent de les réunir aux Conchifères, à moins d'en faire un sous-ordre. IT nous paraît pourtant difficile de nier les rapports frap- pants qui existent entre certains Rudistes et la famille-des Chamacés. Nous ne sommes pas d'accord avec M. Gabb au sujet de certains noms génériques qui nous paraissent peu linnéens et qu'il préfère à d’autres, meilleurs selon nous. C’est ainsi que, par exemple, il adopte le g. Gari, Schu- macher, 1817, au lieu de Psammobra, Lamarck, 1818, et le g. Ichihyosarcolithus, Desm., 1817, au lieu de Capri- nella, d'Orbigny, 1847. L’antériorité est certainement une chose fort respectable en matière de nomenclature, mais. à la condition que le nom antérieur soit formé con- formément aux règles et, partant, acceptable ; autrement il doit être considéré comme non avenu. Le nom générique Gari est barbare et non terminé par une désinence latine; quant à Ichthyosarcolithus, il est composé de plus de deux mots, ce qui le rend inacceptable, et de plus il manque d'euphonie, ce qui fait qu'on ne doit pas le regretter. Il faut donc, à notre avis, adopter les deux appellations génériques de Lamarck et de d'Orbigny. : Nous reprocherons aussi à M. Gabb d’être moins com- plet dans l’énumération des espèces crétacées du reste du monde que dans celle des espèces américaines, à laquelle nous n'avons que des éloges à donner. C’est ainsi, par exemple, que nous ne,trouvons mentionnées ni les nom- breuses espèces de Belgique décrites par M. le baron de Ryckholt dans la première et dans la seconde partie de ses Mélanges paléontologiques, ni les espèces d'Algérie dé- crites par M. Coquand dans le Journal de Conchyliologie, 1852, vol. IIT, p. 427 et suivantes, ni celles du terrain crélacé de Cutch (Inde) décrites, en 4857, par M. Grant — 203 — dans les Transactions de la Société géologique de Londres. Malgré ces petites erreurs où omissions dont nous par- lons, parce qu'il faut bien faire la part de la critique, le catalogue de M. Gabb nous semble une œuvre estimable, consciencieuse et qui, tout en étant utile à consulter pour ses compatriotes, sera surtont précieuse pour les savants européens : en effet, ils y trouveront mentionnées, avec indication des auteurs et des ouvrages, de nombreuses e:- pèces américaines publiées dans des recueils malheureu- sement peu ou point répandus en Europe, et qui leur sont probablement inconnues en totalité ou en partie. Par ce travail, on peut se faire une idée complète des richesses de la faune crétacée aux États-Unis, dans l’état actuel des connaissances; aussi croyons-nous devoir le signaler à l'attention de nos lecteurs. H, CROSSE. Revue et Magasin de zoologie Pure el appli- quée (1). — 1861. Le recueil mensuel de M. Guérin-Méneville a publié, en 1861, quelques articles de conchyliologie ou de mala- cologie que nous croÿons devoir signaler à nos lecteurs. Nous y trouvons d’abord la description, faite par le frère Ogérien, directeur de l’école chrétienne de Lons-le-Saul- nier, d’une espèce nouvelle de France appartenant au genre Anodonte, et nommée, par lui, Anodonta Gouge- tana : elle se trouve abondamment aux environs de Lons- le-Saulnier, et se rapproche. par sa forme générale et (4) 42 numéros formant 1 volume in-8 de 560 pages, 18 plan- ches dont 7 coloriées. — 204 — l'épaisseur de son test, de l’A. ponderosa, Pfeiffer, dont elle pourrait bien n'être qu’une simple variété; elle s’en dis- tingue, d'après l’auteur, par le rapport des bords antérieurs aux postérieurs, par sa forme plusventrue et subcylindrique, par la coloration plus sévère de son test, et l’aplatissement de ses crochets. L'auteur s’abstient scrupuleusement de toute diagnose latine ; nous ne l’en félicitons pas. Dans le reste du volume, M. Bourguignat publie : 4° une note sur divers Limaciens nouveaux ou peu connus; 2° un petit travail intitulé, des Limaces algériennes ; 5° une notice sur les espèces vivantes et fossiles du genre Testa- cella; 4 une monographie du genre Pyrgula. Ces diverses notes doivent paraître prochainement dans les Spicilèges du même auteur, avec d’autres mémoires inédits; en conséquence, nous nous bornons, pour le moment, à les mentionner, nous réservant de les analyser plus tard. H. CROSSE. PEUR EURE ee PS IEC TU ENT DEEE ET Re PARIS, — IMP. DE MAD, VEUVE BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, D. JOURNAL CONCHYLIOLOGIE. 1°" Juillet 1862. Sur l'anatomie des Hinnites, par M. P. Fiscuer. $ 1. Le genre Hinmiles fut établi, en 1821, par De- france (Dict. sc., t. XXI, p. 169) pour quelques coquilles « ayant des rapports avec les Spondyles et les Huitres, mais ne pouvant entrer dans aucun de ces genres. » Defrance caractérisa ainsi le nouveau genre : « Coquille « bivalve, inéquivalve, adhérente, auriculée, hérissée ou « rude, à valve inférieure couverte de cercles concentri- « ques ; à valve supérieure rayonnée longitudinalement ; « à fossette profonde pour le ligament. Impression mus- « culaire placée du côté opposé à celui des Huîtres. » On remarquera que Defrance ne paraît pas se douter des affinités si évidentes qui unissent les Hinnites aux Peignes. Il n’en fait pas mention; et son observation relative à la position de l'impression musculaire démontre qu'il était plus préoccupé de distinguer les Hinnites des Huitres. L'impression musculaire des Hinnites est, en effet, posté- 15 — 9206 — rieure, comme celle des Peignes, des Spondyles; chez les Huîtres ; au contraire, elle devient médiane, où même presque antérieure, par suite de l'absence du pied. Les mots « valve inférieure, valve supérieure » corres- pondent à valve droite et valve gauche. Defrance décrivit deux espèces d’'Hinnites : l'A. Cor- tes de l'Astézan, qui n’est autre chose que l'Ostfrea crispa de Brocchi ; et l'A. Dubuissom de Saint-Paul-Trois- Châteaux, retrouvé plus tard dans le crag d'Angleterre, et qui pourrait bien n'être qu’une variété de l’ÆZ. Cortesu. Le genre Hinnites fut adopté par la plupart des géo- logues. On n’en connaissait aucune espèce vivante , lors- qu’en 1856 M. Deshayes (Lk., An. s. vert., 2° éd., t. VIT, p. 148) démontra que le Pecten sinuosus de Lamarck pre- nait, à la longue, l'apparence des Hinnites, et se fixait par sa valve droite aux rochers et à d’autres coquilles. M. Deshayes compléta de la manière suivante la dia- gnose insuffisante de Defrance : « Coquille ovale, irrégu- « Jière, adhérente par la valve droite, inéquivalve, sub- « équilatérale, parfaitement close; sa partie supérieure « terminée de chaque côté en oreillettes semblables à « celles des Peignes ; bord cardinal droit, sans dents, pro- « longé avec l'âge en un petit talon; ligament épais con- « tenu dans une gouttière étroite et très-profonde. » L'espèce vivante, « Osfrea sinuosa » de Gmelin et de Lister, habite nos rivages, mais personne ne songea à en faire l'anatomie. M. Deshayes pensait que les Hinnites avaient, avec les Huïîtres, de grandes affinités, et que leurs oreillettes bien closes ne donnaient passage à aucun byssus. Un point restait à élucider complétement : le Pecten pusio de Pennant qu’on trouve dans l'Océan et la Méditer- ranée atteint, dans la Manche, des dimensions peu consi- — 9207 — dérables; il se déforme rapidement, et devient un Hinnite - dans la Méditerranée, sa transformation est exception- nelle , il ne change pas d’aspect. [1 s'ensuit que les natu- ralistes qui ont traité des Mollusques méditerranéens ont considéré le Pecten pusio (P. mullistriatus, Poli) comme une espèce constante, bien caractérisée, tandis que les zoologistes qui ont décrit les coquilles océaniques n’ont vu, dans le Pecten pusio, qu’une forme transitoire, peu avancée de l’Hinnites sinuosus. Depuis 1835 l'étude des Hinnites a fait peu de progrès; Forbes et Hanley ont donné quelques détails sur les ca- ractères extérieurs de l'animal du Pecten sinuosus. Reeve a figuré deux belles espèces vivantes d’Hinnites : JJ. (Lima) giganteus, Gray, et I. corallinus, Sow., qui rap- pellent, par la forme, la grandeur, les ornements du test, le type de Defrance, Hinnites Cortesii. Un certain nombre d'exemplaires adultes de l’Hinnites sinuosus ont été envoyés de Brest à mon ami M. Crosse par son correspondant M. le docteur Daniel. J'avais trouvé moi-même, dans le bassin d'Arcachon, la même espèce, mais sous la forme de Pecten pusio. En utilisant ces docu- ments, je puis donner les principaux caractères anatomi- ques du genre. $ 2. Coquille. — La coquille jeune, ou à l’état de Pecten pusio, est très-voisine du Pecten varius. Les valves, diversement colorées, sont presque également bombées. La valve droite, au-dessous de l'oreillette, est échan- crée pour livrer passage au pied byssifère ; au-dessous de l’échancrure, le bord du test est denté, et ces denticu- lations doivent jouer un rôle lors de la sécrétion du byssus dont les filaments passent dans leurs interstices. Le bord cardinal est étroit, le ligament et sa fossette sont internes. — 208 — Les côtes du test sont écailleuses, régulières ; les orcillettes longues et inégales. La coquille adulte, à l'état d'Hinnite, est très-épaisse, irrégulière, arrondie. La valve droite est ordinairement beaucoup plus bombée que la gauche; sa partie supé- rieure représente la coquille régulière, entourée par des dépôts feuilletés, lamelleux, analogues à ceux des Huiîtres. L'échancrure du byssus est comblée par des dépôts cal- caires ; les oreillettes sont épaisses ; la fossette ligamen- teuse est en partie interne, en partie externe; la portion externe est portée sur un talon plus ou moins long, qui rappelle celui des Spondyles. La valve gauche est plus régulière ; les côtes et les stries qu'on y remarquait à l'état jeune ont persisté, mais sa surface présente des bosselures correspondantes à celles de Ja valve droite. La coloration s'y est conservée. En rapprochant les deux valves on voit que leurs bords se joignent étroitement, et que ’échanerure du byssus a disparu. L'adhérence de l’Hinnile aux corps étrangers se fait uniquement par l'intermédiaire de la valve droite, et en général par l'oreillette antérieure ou le voisinage du bord antérieur. La valve gauche est donc toujours libre, et peut s'entr'ouvrir Sans difficulté. Cette adhérence est très- solide ; lorsqu'on la rompt, le test apparaît lisse et blan- châtre. La valve adhérente se moule très-exactement sur les corps étrangers. $ 5. Manteau. — En enlevant la coquille on est sur- pris, au premier abord, de la ressemblance des animaux d'Hinnites avec ceux des Peignes. Les feuillets du manteau très-amples se réunissent au niveau du bord cardinal du manteau, et donnent des pro- Pot lougements qui correspondent aux oreillettes de la co- quille. De la partie moyenne de l’adossement cardinal part un appendice qui enveloppe le ligament; c’est la capsule ligamenteuse , dont la surface interne sécrète les couches cornées du ligament : celui-ci est renfermé dans une ex- cavation du bord cardinal du manteau. Le manteau est ouvert depuis la base de l'oreillette an- térieure jusqu'à l'extrémité supérieure et postérieure du muscle adducteur des valves ; ses bords, très-larges, con- stituent une vaste duplicature qui permet à l'animal de clôturer sa cavité branchiale, même en écartant ses valves. On décrit deux bords à la duplicalure du manteau : un externe ou adhérent, orné de cirres très-longs, de tuber- cules et d’ocelles ; un interne libre, plus épais, en contact avec celui du côté opposé lorsque la coquille est entre- bâillée. Les cirres du manteau prennent, à l'état vivant, un dé- veloppement considérable ; ils s'engagent dans les sillons des bords de la coquille, et la dépassent extérieurement, pour s'agiter dans l’eau de mer. Les ocelles rappellent, par leur nombre et leur coloration, les organes analogues du Peclen varius. La duplicature du manteau est vivement colorée, ta- chetée de brun et de jaune; le manteau, dans sa portion recouverte par la coquille, est mince, transparent. Un muscle palléal très-large le renforce, et se termine au ni- veau du bord supérieur da muscle adducteur; en avant, il parait se prolonger jusqu’à l’adossement des deux feuillets palléaux au bord cardinal. $ 4. Système musculaire. — L'adductear des valves est cylindrique; il se décompose facilement en deux fais- ceaux isolés, un antérieur, un postérieur, qui diffèrent par leur coloration ; la couleur du postérieur étant plus foncée. — 210 — La disposition des éléments fibreux n'est pas la même dans les deux faisceaux : à la coupe, le premier donne une série de polygones; le second, de petits triangles isocèles. Les deux faisceaux adducteurs représentent les deux muscles adducteurs des dimyaires réunis à la partie cen- trale de l'animal. La classe des Mollusques monomyaires n'existe donc qu’en apparence. La masse abdominale adhère, en avant, au muscle ad- ducteur ; elle est aigué, tranchante, terminée en bas par une pointe vive; en haut elle se prolonge en un corps : charnu, linguiforme, qui n’est autre chose que l’organe du byssus. Par suite de l’irrégularité de la coquille et de la conca- vité plus considérable de la valve droite, la masse abdomi- nale ne se trouve pas adhérer à l’addücteur sur la ligne médiane ; elle se porte en dehors vers la valve droite. A l’insymétrie de la coquille correspond une insymétrie des viscères , et nous verrons plus loin d’autres modifica- tions organiques non moins intéressantes. Le pied, remplacé ici par un organe byssifère, est étroit, allongé, musculeux, arrondi à son extrémité, creusé, sur sa face antérieure, d’une fente linéaire, d’où partent, chez les jeunes , les filaments du byssus. Son extrémité, sur les individus conservés dans l'alcool, s'engage entre les feuil- lets du manteau correspondant à l’oreillette, et dépasse, en haut, la bouche et les palpes labiales. La longueur du pied est donc assez considérable; elle ne varie pas relati- vement dans toutes les périodes du développement de l'a- nimal, et j'avoue que cette circonstance m'a singulière- ment surpris. Je croyais trouver un pied très-long chez les jeunes, atrophié chez les individus fixés. Il n’en est rien. Je n'ai pas trouvé traces de filaments de byssus chez les — 9211 — individus adultes et adhérents. Il est probable qu'après l'établissement des adhérences le byssus, désormais inu- tile, devient caduc. Chez les jeunes, à l’état de Pecten pusio, on trouve quelques filaments d’une ténuité exces- sive, transparents, non réunis en faisceaux, mais fixés sur divers points, souvent éloignés, du corps Ctranger ; on a de la peine à les apercevoir, et l'on n’est averti de leur existence que lorsqu'on cherche à enlever la coquille. Le système musculaire du pied est asymétrique ; il se compose, outre les muscles intrinsèques dont nous n’a- vons pas à parler, de deux muscles extrinsèques, un droit et un gauche. Le muscle du côté droit naît, par un tendon large, aplati, à fibres transverses, de l’interstice des deux fais- ceaux de l’adducteur des valves et de la surface de l’im- pression musculaire droite correspondant au faisceau an- térieur. De là, ses fibres vont se perdre sur l'enveloppe de la masse abdominale. D’après ces insertions, je pense qu’il est élévateur indirect de la masse abdominale et du pied, qu'il porte de bas en haut, et un peu d'avant en ar- rière. Le muscle extrinsèque gauche apparaît au-dessus et en arrière du faisceau postérieur du muscle adducteur; il laisse quelquefois sur la valve gauche une impression transversale, et ses fibres se confondent sur ce point avec les dernières fibres du muscle palléal. Dirigé d’abord ho- rizontalement, il passe au-dessus du muscle adducteur, s'enfonce dans les viscères entre le foie et l'ovaire, se re- lève et se porte er haut et en avant pour se perdre dans les muscles de l’organe du byssus. Ce muscle est donc franchement rétracteur du pied et antagoniste puissant du muscle gauche. On remarquera, en outre, que l’extré- mité du pied sortant par l’échancrure de la valve droite AC PE chez les jeunes Hinnites, et chez les adalles se rappro- chant beaucoup plus de la valve droite que de la valve gauche, le muscle rétracteur, pour posséder une action énergique, devait s’insérer du côté opposé à la direction normale du pied et par conséquent à gauche. Ce muscle rétracteur existe chez le Pecten varius, et a les mêmes usages; il laisse une impression sur la valve gauche. Quant à l'extrémité du pied qui est arquée, il est diffi- cile, d'après l'examen d'individus conservés, de deviner les diverses formes qu’elle peut prendre; mais sa ressem- blance avec celle des Peignes est si complète, qu’elle ne nous laisse aucun doute à cet égard. $ 5. Système respiratoire. — Les branchies décri- vent un demi-cercle, depuis les palpes labiales en avant jusqu'au rectum en arrière. Elles sont au nombre de quatre ; chaque paire est portée par une membrane résis- tante, épaisse, s’élargissant en bas, adhérant aux côtés de la masse abdominale, flottant dans la cavité palléale, et se terminant librement en bas et en arrière par une pointe d'où partent les derniers filaments branchiaux. Entre les branchies droites et gauches, s’avance le pied, constitué en haut par l'organe du byssus, er bas par l'o- vaire ; et le rectum qui décrit une demi-courbe dirigée d’arrière en avant et de haut en bas. La structure des rayons branchiaux est exactement sem- blable à celle des Peignes et des Spondyles. Chaque branchie est composée par une série de rayons complétement indé- pendants, libres, par conséquent, à leur extrémité externe et sur leurs côtés. L'élément rayon est constitué par un tube partant de la base de la branchie, arrivant à la pointe et de là retournant à la base, parallèlement à son premier trajet. La chambre branchiale est représentée par l'inter- Les gites valle compris entre la partie descendante et la partie ascendante d’un rayon. Des colonnes courtes relient d'espace en espace les deux portions du rayon et cir- conscrivent les sous-divisions de la chambre. Quand on examine les branchies sous l’eau, elles s'éta- lent sous la forme d’une touffe, d’une délicatesse extrème. Leur teinte jaunâtre tranche sur la coloration blanche nacrée de la membrane à laquelle elles sont appendues. Chez les jeunes individus, les branchies sont incolores, transparentes ; et l’on peut se demander si chez Îles adultes la couleur jaune des branchies ne provient pas de la présence des ovules dans leurs trabécules. $ 6. Système digestif. — La bouche transversale, in- fundibuliforme, est limitée en haut et en bas par de véri- . tables lèvres dont la structure est remarquable. La lèvre supérieure offre deux faisceaux d’arborisations extrème- ment élégantes, découpées et persillées. À leur intervalle correspond le faisceau médian de la lèvre inférieure un peu plus large. Deux autres arborisations étroites et peu élevées se montrent, en outre, à la lèvre inférieure au contact des palpes labiales. Celles-ci sont allongées, arron- dies à leurs extrémités libres, et chargées de sillons très- réguliers, seulement sur les surfaces qui sont en contact ; par conséquent, la face externe de la palpe externe et la face interne de la pa!pe interne sont lisses. Les lèvres arboristes existent chez les Peignes et les Spondyles ; elles ont été signalées, pour la première fois, par Poli, et comparées aux tentacules qui entourent la bouche de certaines Holothuries. Elles rappellent les ar- borisations du siphon branchial de beaucoup d’Acéphalés, et ont pour but de filtrer l’eau de mer. Leur développe- ment considérable chez les Peignes est en faveur de lexis- tence probable du sèns du goût. L'estomac, l'intestin ne présentent rien de particulier à noter ; le rectum longe en haut et en arrière les viseères ; au niveau du bord supérieur du muscle adducteur, il pé- nètre dans le cœur, s'applique sur le bord postérieur du muscle adducteur, et descend dans l'intervalle des bran- chies, où il devient libre et flottant. Dans son trajet, il se rapproche beaucoup plus de la valve droite que dela gauche. $ 7. Innervation. Reproduction. — Le système ner- veux des Hinnites ne diffère en rien de celui des Peignes. Le ganglion branchial est transversal, très-gros, et facile à reconnaître; il repose sur le muscle adducteur, en arrière et au-dessous de l'extrémité inférieure et aiguë de la masse abdominale. Les nerfs du manteau, très-gros, _perforent, de chaque côté, la membrane qui porte les branchies, et se distribuent en rayonnant. Les nerfs bran- chiaux forment, de chaque côté, une anse remarquable par sa longueur. L'ovaire remplit toute la partie antérieure de la masse abdominale qui proémine entre les branchies. Sa colora- tion est jaunâtre; chez les jeunes individus, il n'existe pas; la masse abdominale est peu saillante, et n’est con- stituée que par des prolongements du foie et des anses in- testinales. L'oviducte m'a paru déboucher à la partie su- périeure et latérale de la masse abdominale, dans le voi- sinage de l'insertion des branchies. $ 8. Conclusion. — Il est évident que les Hinnites sont des Peignes ; aucune différence anatomique de quelque valeur ne les en distingue. Les seuls caractères qui pourraient motiver la conserva- üon du genre Hinnite sont le résultat de la manière de vivre de ces animaux dans des localités spéciales. Si l'on compare entre elles des coquilles d'Hinnites de provenances diverses, on est frappé de l'inégalité respec- .. — 215 — ive des valves droites. Les unes ne sont régulières que dans un très-petit espace, et se sont très - rapidement transformées en Hinnites ; les autres sont restées à l’état de Peignes jusqu'à un âge très-avancé ; enfin, sur quel- ques points du littoral méditerranéen, on ne rencontre que la forme Peigne à tous les âges. Le caractère de la mutation de la forme n’est donc pas nécessaire, inévitable ; et, dès lors, il perd toute son im- portance au point de vue de la nomenclature. La défor- mation, l'apparence ostréiforme surviennent seulement chez les individus engagés dans des trous, gênés dans leur accroissement ; ceux qui vivent à l’état libre s’agrandis- sent régulièrement Bon nombre de Mollusques acéphalés donnent l'exemple du même polymorphisme. Je citerai des Saxicava, des Pullastra, des Mytilus, qui, très-réguliers à l’état libre ou lorsque l'implantation du byssus leur permet de mou- voir sans gêne leurs valves, se déforment, deviennent irréguliers, lamelleux, dans des anfractuosités de roches trop étroites; au contraire, les Anomia, les Ostrea, qui suivent, avec une fidélité scrupuleuse, les contours acci- dentés des corps qu'ils revêtent, restent lisses quand on les détache de bonne heure, et qu’on les place dans un parc où ils peuvent s’étaler librement. Chez les Hinnites, la faculté de coller la valve droite aux corps étrangers n’a rien d'étonnant. En plaçant même des Gastéropedes ({elix) dans des conditions déterminées, on arrive à faire agglutiner leur test à d'autres coquilles ou à des corps étrangers. Mais cette faculté n'est néanmoins parfaitement développée que chez les Huîtres, les Spon- dyles, les Plicatules, etc. Les Hinnites constituent, par conséquent, un passage très-nalurel des Pectinides aux Ostracés, d'autant mieux — 216 — que leur valve droite s'excave comme celle: des Huitres ; mais, en les conservant, dans la nomenclature, à titre de sous-genre, il faudrait spécifier que la même espèce est tantôt un Peclen (P. pusio), tantôt un Hinnites (H. si- nuosus). Un pareil procédé serait contraire au simple bon sens; et, pour ma part, je le rejette complétement. À l'exemple de quelques anteurs, on pourrait admettre que l Hinnites sinuosus n’est qu'un Peigne, et réserver le nom d'Hinnites aux grandes espèces vivantes : H. gigan- teus, corallinus, et aux fossiles tertiaires : H. Cortest, Dubuissoni, qui, au premier abord, paraissent plus os- tréiformes. L'examen comparatif de l'A. sinuosus et de ces espèces nous empêche d'adopter cette manière de voir. Les grands Hinnites sont également des Peignes à l’état jeune, et peut-être même leurs coquilles, à cet âge, ont-elles été décrites séparément, comme les Pecten pusio, mullistriatus, ont été distingués de l'Ostrea sinuosa. La logique nous conduit donc à réunir tous les Hinniles aux Peignes. PUF: Explication de la Planche XI. Fig. 1. Hinnites sinuosus. On aperçoit le feuillet gauche du manteau : a, manteau ; b, muscle palléal ; €, débris de la capsule du ligament; d, foie; e, ad- ducteur des valves (faisceau antérieur); /, fais- ceau postérieur; g, muscle rétracteur du pied. Fig. 2. Le même vu da coté opposé (feuillet droit du manteau) : — mêmes lettres; k, muscle éléva- teur indirect du pied. Fig. 5. Le même. Le manteau est relevé : — mêmes let- tres ; t, pied ; 7, rainure du byssus; Æ, palpes la- or biales; /, masse abdominale ; m, branchics: n, membrane qui supporte les branchies et s'insère à la masse abdominale; 0, duplicaiture du bord du manteau. Fig. 4. Le même. Les branchies sont enlevées : — p, angle inférieur et antérieur de la masse abdomi- pale; q, rectum. Fig. 5. Bouche très-grossie vue par devant, la lèvre supé- rieure et les palpes relevées: — a, ouverture buccale; bb, palpes supérieures; ce, inférieures: dd, tentacules ramifiés de la lèvre supérieure; ee, tentacules de la lèvre inférieure. Mélanges, PAR M. PETIT DE LA SAUSSAYE. De conchis omnibus et quibusdam aliis. Dans le cours de nos études conchyliologiques, nous avons eu souvent l'occasion de faire des remarques, et de prendre des notes dont la communication à nos lecteurs pourra intéresser quelques-uns d’entre eux. En raison du peu d'importance de ces notes, nous les réunirons sous le simple titre de Mélanges, qui s'accordera, d’ailleurs, avec l'absence de tout ordre méthodique : la variété des matières nous servira, à cet égard, de justification et d’excuse. Pectunculus zonalis, Lam. M. Ed. Galland nous a rapporté quelques exemplaires d'un Pectunculus qu'il avait recueilli à Cadix, et qui se 1398 rapporte parfaitement à ja description que Lamarck a donnée de son Pect. zonalis, auquel il attribue aussi Ca- dix pour habitat. En examinant cette coquille avec atten- tion, on est obligé de reconnaître que c’est une variété assez remarquable du Pect. violacescens du même auteur. Celui-ci dit que l'intérieur des valves du PL. zonalis est blanc; mais il v a aussi des exemplaires tachés de brun à l'intérieur, fait qui se reproduit souvent dans les espèces de ce genre : cette variété est plus bombée, plus inéquila- térale que l'espèce type: toutefois nous avons rencontré des passages entre les deux formes, et nous sommes heu- reux de trouver cette occasion de réduire la nomenclature : ce sera d'un bon exemple. Melania Charreyi, Morelet. Nous avons reçu de M. Barboza du Bocage, directeur du musée de Lisbonne, quelques coquilles propres aux côtes du Portugal, et parmi lesquelles s’en trouvait une sous le nom de Â/elania Charreyi, Morelet. Cette espèce ne nous paraît être autre chose qu’une variété du Rissoa ulvæ des auteurs anglais, espèce qui, selon nous, serait la Palu- dina muriatica de Lamarck, Cyclostoma anatinum de Dra- parnaud, et peut-être aussi la Paludina Baltica de Nil- sson. Ce Mollusque est très-répandu, et semble se plaire principalement dans les eaux saumâtres; cependant on le trouve aussi dans les eaux douces, et même sur les bords de la mer : M. Galland nous en a rapporté une variété petite qu’il avait trouvée sur le rivage de la rade de Cadix. Terebratula monstruosa, Scacchi. On rencontre parfois, dans les eaux de la Méditerra- — 919 — née, mêlés avec la Terebratula truncata, régulièrement formée, des individus irréguliers, difformes, et présentant, au premier aspect, le facies d’une anomie, M. le docteur Scacchi, de Naples, est le premier qui ait, en 1855, si- gnalé cette forme anormale. Il décrivit alors cette coquille, à laquelle il donna le nom de Terebratula monstruosa, tout en reconnaissant que ce pourrait bien n'être qu'une dégénérescence de la Ter. fruncata. Nous avons reçu de M. le docteur Tiberi plusieurs exem- plaires de cette coquille, sur laquelle il n'existe plus d'incertitude aujourd'hui, et qui est bien une véritable variété de la Ter. truncata, ou, pour mieux dire, une difformité accidentelle du test, résultant probablement de l’état maladif du Mollusque qui la produit. Neritina fluviatilis, L. M. Colbeau, de Bruxelles, a publié, à la fin de 1859, sous le titre de Matériaux pour la faune conchyliologique de Belgique, un premier fascicule, dans lequel il a donné une liste des Mollusques terrestres el fluviatiles qu’il re- garde comme belges. Dans ce travail, qui n’est pas sans intérêt, nous avons remarqué le soin que l’auteur a mis à étudier les variétés de certaines espèces, et notamment celles de la Meritina fluviatilis : cependant nous n’avons pu nous rendre bien compte de l'opinion de M. Colbeau au sujet de cette Néri- tine ; il dit en effet : « La Neritina fluviatilis présente un grand nombre de « variétés, dont quelques-unes ont été, avec raison, éri- « gées en espèces : toutefois les exemplaires recueillis en « Belgique appartiennent à la véritable N. fluviatihis, « quoique variant pour la taille et la forme de la co- A « quille. » — 2920 — Il est à regretter que M. Colbeau n'ait pas désigné les variétés qu'il considère comme ayant été, avec raison, éri- gées en espèces. Si la taille, la forme du test et, à plus forte raison, la coloration ne suffisent pas pour distinguer ces coquilles, nous ne savons trop où nous devrons aller chercher les caractères spécifiques. L'auteur, au surplus, a apporté trop de zèle et trop de soin dans les premières études qu’il se propose de conti- nuer, pour que nous résistions à l’envie de lui donner un conseil qui, s’il le suivait, aurait probablement pour ré- sultat de le mettre en mesure de résoudre complétement la question. Nous appellerons donc son attention sur Île parti qu'il pourrait tirer de l'Aquarium, pour observer sérieusement la Neritina fluviatilis. Qu'il mette séparé- ment dans des vases garnis de conserves quelques individus de chaque variété ; qu’il les place aussi dans des eaux d'origines différentes, et enfin qu’il suive avec attention les incidents que présentera le développement des Mol- lusques : il pourra alors constater, d’une manière précise, soit la fixité de l'espèce, soit la mobilité des caractères ex- térieurs des coquilles. G. Cancellaria, Lam. M. Crosse a donné, dans le dernier volume du journal, une excellente étude sur le Gen. Cancellaria, suivie de Ja nomenclature des espèces vivantes et fossiles de cette fa- mille si recherchée des amateurs. Son calalogue ne con- tient pas moins de 95 espèces vivantes, et il est plus com- plet qu'aucune des listes données précédemment par les monographes. Cependant nous indiquerons ici deux espèces que l’auteur n’a pas mentionnées, et qui sont : 4e La Cancellaria Schythei, décrite en 1856, par M. Philippi, dans le Malakozoologische Blatter ; 594 2 20 La Cancellaria australis, décrite anssi par cet auteur dans le mème recueil. Ces deux coquilles nous paraissent assez voisines des C. arctica, Couthouyi et borealis qui forment un groupe à part, pour lequel plusieurs auteurs ont accepté le genre Admete; mais, dès que M. Crosse range ces trois espèces dans le G. Cancellaire, il convient d’y adjoindre aussi les deux espèces de Philippi. M. d’Orbigny, dans son ouvrage sur les Mellusques de Cuba et des Antilles, a décrit une troisièmeespèce souslenom de C. Candeana ; mais M. Crosse s’est abstenu de la com- prendre dans sa liste, sans doute parce qu’il a reconnu, avec raison, que cette coquille appartenait plutôt au G. Phos. Notre confrère a fait dans sa notice de très-bons rap- prochements relativement à la distribution géographique des Cancellaires; mais il ne trouvera pas mauvais que nous cherchions à rendre ses documents encore plus complets en y ajoutant quelques observations. 1° Nous sommes porté à croire, sans cependant pouvoir l’affirmer, que le C. trigonostoma habite la côte orientale d'Afrique. 2° M. Crosse cite seulement, comme appartenant à la côte occidentale d'Afrique, les C. piscatoria (nodulosa, Lam.) et €. similis, Sow.; il faut y ajouter les C. cancel- lata, L., et C. costata, Gray. 5° Nous croyons aussi que c'est par erreur qu’on a donné la Chine pour habitat à la C. rugosa, qui vit dans les mers des Antilles. Indépendamment des Cancellaires inscrites au cata- logue dont il est question, nous connaissons deux autres espèces douteuses, que M. Crosse, par cette raison sans doute, n’a pas cru devoir mentionner, et que nous ne ci- terons aussi que pour mémoire. 16 — 2922 — La première est la €. mulhiplicata, décrite par M. Les- son dans la Revue zoologique (année 1841). Elle n’a pas été figurée; la diagnose est vague; l’expression columella mulhplicata est incomplète, surtout pour une Cancellaire, et l’on ne comprend guère ce que l’auteur a voulu faire entendre en disant que cette coquille venait des mers de l'hémisphère austral. L'autre espèce est une Cancellaire que M. G. Fischer a décrite dans le museum Demidoff sous le nom de Canc. mitroides, en donnant cette courte diagnose : « C. sillonnée : les sillons larges et lisses, les plis de la « columelle très-cou:ts. » Ce sont des noms à rayer de la nomenclature. Nous avons reçu de M. Mac-Andrew une coquille pro- venant des îles Canaries, qu’il regarde comme apparte- nant aussi au genre Cancellaire, et qui nous parait nou- velle : l'individu est jeune, mais cette coquille fort intéressante a tous les caractères du genre, et nous regret- tons que M. Mac-Andrew n’en ait pas encore donné la description. Buccinum Orbignyi, Payraudeau. Nous avons toujours été étonné de voir figurer dans la nomenclature, comme découvertes dans ces derniers temps, beaucoup de coquilles qui cependant vivent abon- damment dans les mers d'Europe, et qui ne peuvent avoir échappé aussi longtemps à l'attention des conchyliologues. Il est permis de croire que les espèces dont il s’agit ont été, pour la plupart, connues des anciens auteurs, et dé- crites sous des noms qu'on ne s’est pas donné la peine d'étudier. Le fait est incontestable pour quelques-unes ; mais il en est d’autres à l'égard desquelles il existe des — 993 — doutes qu’il serait utile d’éclaircir. Parmi celles-ci nous citerons l'espèce que Payraudeau a décrite sous le nom de Buccinum Orbignyi, et qui est fort commune dans les eaux de la Méditerranée. En consultant les auteurs on voit : 4° Que quelques personnes ont considéré le Buc. stri- gosum n° 105, de Gmelin, comme étant l'espèce décrite de- puis par l’auteur du catalogue des Mollusques de la Corse; 2° Que cette coquille a été figurée par Lister, pl. 964, f. E, comme représentant un Buccin de la Méditerranée; 5° Que le Silus d'Adanson, pl. 9, fig. 55, appartient à cette espèce. Nous n'avons pu nous assurer si le B. strigosum de Gmelin est bien l’espèce en question. La figure de Chem- nitz qu'il cite se rapporterait plutôt au B. undosum, ce qui s’accorderait avec la dimension indiquée par le pre- mier de ces auteurs. Nous n'avons pu découvrir si quelque auteur avait rap- porté la figure de Lister, pl. 964, fig. E, à quelque coquille connue; mais il nous paraît bien évident que c’est la co- quille de Payraudeau. | Quant au Silus d'Adanson, il nous semble aussi clair que c’est notre espèce méditerranéenne : la description qu'il en donne se rapporte parfaitement à une coquille que nous avons reçue plusieurs fois du Sénégal, et, der- nièrement encore, de M. le capitaine Vignon, qui l'avait trouvée sur les rochers de l’île de Gorée, habitat indiqué dans l'ouvrage d’Adanson. Elle ne diffère de la coquille de Corse que par des caractères très-secondaires, et même variables. Les côtes longitudinales sont un peu plus sail- lantes, et les sillons transversaux, par conséquent, plus profonds dans la coquille méditerranéenne; mais c’est la mème forme, la même ouverture avec ses incidents, la "où mème coloration avec la même petite bande blanchâtre décurrente, qui arrive jusqu'au bord droit. Nous possédons, parmi les individus qui nous ont été envoyés du Sénégal, des exemplaires qui établissent très- bien les passages entre les deux variétés, bien que ceux-ci soient généralement plus petits que ceux qui proviennent de la Méditerranée. Nous sommes aussi porté à penser que M. Reeve pour- rait bien avoir pris la variété africaine pour une espèce distincte, celle qu'il a fait figurer dans sa monographie des Buccins sous le nom de B. assimale, sans désignation de patrie. Nous avons cru devoir mentionner les observations qui précèdent pour appeler l'attention des conchyliologues sur l'avantage qu’il y aurait à découvrir et à restituer à des espèces très-communes les noms qui leur out été imposés par d’anciens auteurs. Pectunculus formosus, Reeve. On regrette beaucoup de voir les auteurs s'abstenir aussi souvent de faire connaître l'habitat des coquilles qu'ils décrivent. Cette indication, si précieuse pour l'étude de la distribution géographique des Mollusques, n’est pas moins importante au point de vue d'une bonne détermi- nation des espèces. Nous croyons que dans beaucoup de cas, et en faisant quelques recherches dans les collections, ces auteurs seraient parvenus facilement à découvrir la provenance de leurs coquilles. Si la négligence que nous regrettons de signaler est blà- mable en général, le reproche est plus fondé encore lors- qu'il s'agit d’une coquille sur le compte de laquelle l’au- teur a été pourvu de renseignements qu'il a oublié de PORN ie mentionner : or c'est un cas semblable que nous ferons connaître en citant le Peclunculus formosus décrit et figuré par M. Reeve dans sa monographie du genre. Pour cette espèce, l’auteur n'indique aucun habitat, et il ajoute qu'il n’en connaît que deux ou trois exemplaires qui se trouvent dans la collection du muséum de Paris et dans celle de M. Delessert. Nous allons rectifier les faits. En 1842, M. Recve vit cette espèce chez moi, et il me pria de lui confier un des deux exemplaires qui se trou- vaient dans ma collection, afin qu’il püt décrire et faire figurer l'espèce qui est fort belle. J'accédai très-volontiers à son désir, et je lui fis connaître que ces coquilles avaient été trouvées aux îles du cap Vert, par M. le capitaine de vaisseau Lemarié, depuis contre-amiral. La figure de la monographie représente exactement ma coquille, que M. Reeve me rendit quelque temps après en me remerciant. Quant aux deux collections qu’il cite, et dans lesquelles il croit avoir vu cette espèce, nous pour- rions assurer que, dans l’une d'elles du moins, elle ne s’y trouve pas. Patella mamillaris, L. Un de nos correspondants nous ayant demandé à quelle coquille on devait définitivement rapporter la Pat. mamil- laris de Linné, à laquelle cet auteur donne la Méditerra- née pour habitat, nous allons présenter quelques obser- vations sur cette espèce, sans avoir, toutefois, la prétention de dissiper complétement les doutes qui résultent du laco- nisme de la diagnose linnéenne. Cet auteur se borne, en effet, à cette courte descrip- {ion : « Tesla integra, conica, striata, subdiaphana, verlice «reflexo, lœvi. » Il cite, en mème temps, la fig. 17 de la pl. 557 de Lis- ter : or cette figure et l'habitat que Lister indique (Africa) prouvent qu'il a eu en vue le Mouret d’Adanson, qui, lui- mème, cite la figure de Lister. Lamarck, ou plutôt celui qui a fait le travail pour lui, s'est borné à copier la description de Linné, en retran- chant integra, comme si la diagnose était déjà trop longue. M. S. Hanley, auteur d’un ouvrage publié en 1855 (1) sur les coquilles qu’on suppose avoir fait partie de la col- lection personnelle de Linné, assure avoir trouvé dans cette collection le type qui aurait servi à la description de la Pat. mamillaris : il déclare, en même temps, que cette coquille est celle qui a été depuis nommée Pileopsis Gar- no par Payraudeau, en faisant remarquer, toutefois, que le type dont il s’agit a plutôt la forme d’un Paleopsis que la coquille figurée par Payraudeau. I fait aussi observer que Lister a plutôt dessiné la forme ronde du Mouret d’A- danson. Or l'observation de M. S. Hanley est fondée. La figure de Lister représente bien le Mouret, qui est la Siphonaria Algesiræ. La coloration nigra ou nigricans de cette co- quille aurait dû empècher Lamarck de confondre les deux. coquilles en question; mais on sait qu'à cette époque il avait presque perdu la vue, et qu’il était obligé de s'en rapporter à des personnes qui voyaient fort mal. L'auteur anglais a eu soin de faire figurer la coquille trouvée dans la collection de Linné et à laquelle il attri- bue le nom de P. manallaris ; or cette figure nous semble s’accorder parfaitement avec la diagnose de Linné, et aussi avec celle de Payraudeau, dont quelques termes ne dif- (4) Ipsa Linnæi conchylia. 98 fèrent que parce qu'il a décrit l'espèce d’après des indi- vidus blancs, usés, trouvés sur la plage. A l’époque même (1757) où Linné publiait son ouvrage, Adanson faisait paraître son Histoire des coquillages du Sénégal, parmi lesquels figure, sous le nom de Lara (pl.2, fig. 2), une coquille dont la description se rapporterait complétement à la P. mamillaris, si Adanson ne disait que sous un périosle membraneux on n'apercevait dans le Liri aucune apparence de cannelures. Nous avons reçu du Sénégal la Pat. manuillaris avec ses stries longitudi- nales, mais jamais de coquilles analogues sans ces stries. Qu’est-ce donc que le Liri ? Nous terminerons ici la série déjà un peu longue de nos observations, auxquelles nous donnerons plus tard une suite, si nous apprenons que nos lecteurs ont trouvé quelque intérèt à ces premières notes. SR. Diagnoses de quatre espèces nouvelles de Mollusques terrestres, PAR LE DOCTEUR LOUIS PFEIFFER. 4. Heuix CYRTOPLEURA, Pfr. (PI. X, fig. 4.) T. sublale umbihicata, depressa, planorboidea, solidula, coshis subconfertis, filaribus, arcuatissculpta, albida ; spira plana ; anfr. 4-4 1/2; superne vix convexriusculi, ultimus convexior, subleres, antice non descendens ; apertura obli- qua, lunato-subcircularis, intus nitida; perist. albo-cal- losum,marginibus convergentibus, dextro breviter expanso, basali reflexiusculo. — Diam. may. 18, min. 14 1/2, alt. 6-6 1[2 mill. — 2928 — Habitat in Australia meridionali. (Coll. Crosse et An- gas.) Coquille ombiliquée, déprimée, planorboïde, assez so- lide, munie de côtes filiformes, arquées, assez serrées; coloration blanchâtre; spire aplatie, tours de spire au nombre de 4 à 4 1/2, à peine convexes en dessus, le der- nier plus convexe, arrondi, non descendant en ayant. Ombilic assez large; ouverture oblique, de forme lunaire- arrondie, luisante en dedans. Péristome blanc, calleux, à bords convergents; bord droit légèrement étalé, bord ba- sal courtement réfléchi. Habite les environs du lac Torrens : partie nord de l'Australie du Sud. Latitude 29°. Les exemplaires de cette nouvelle espèce, qui a les plus grands rapports avec l'Helix ruginosa, Fér. (dont elle diffère, au premier coup d'œil, par ses côtes minces), ont été recueillis après la mort de l’animal. Néanmoins la bouche a conservé une certaine fraîcheur relative. En cet état, la coquille ne paraît pas être très-éloignée de sa colo- ration normale, qui doit être plus ou moins blanchâtre. 2. HELIX ANGASIANA, Pfr. (PI. X, fig. 2.) T'.umbilicata, conoideo-globosa, solidula,subarqute ma- nulissime striala, albida (?); spira obtuse conoidea ; anfr. 5 convexi,ultimus antice subdescendens ; subtus inflatus,circa umbilicum mediocrem profundum subcompressus ; apertura parum obliqua, fere circularis ; perist. albo-callosum, sublate expansum, marginibus conniventibus ; columellarr subverticali, late fornicato-reflexo, umbilicum non occul- tante. — Diam. maj. 25, min. 19, alt. 16-17 mul. Habitat cum præcedente (coll. Crosse et Angas). Coquille ombiliquée, de. forme globulaire conoïdale, 5 959-2 assez solide, marquée de stries proéminentes très-serrées. Couleur blanchâtre? spire obtusément conoïde. Tours de spire au nombre de 5, convexes, le dernier insensiblement descendant en avant, renflé en dessous et légèrement com- primé autour de l'ombilic, qui est profond et de largeur médiocre. Ouverture peu oblique, presque circulaire; péristome blanc et calleux, assez largement étalé, à bords convergents; bord columellaire à peu près perpendicu- culaire, largement réfléchi en voûte, mais ne cachant pas lombilic. Cette espèce a été recueillie dans la même localité que la précédente, et l’on pourra lui appliquer les mêmes ob- servations. Nous la dédions à M. G. French Angas, naturaliste australien distingué, auquel nous devons la connaissance de cette espèce et de la précédente (1). 5. HELIx CELEBENSIS, Pfr. (PI. X,. fig. 8.) T. perforata, turbinata, solidula, superne conferte ru- goso-striala, saturale cinnamomea; spira convexo-conoi- dea, verlice minulo; anfr. 7 convexiusculr, regulariter accrescentes, ultimus non descendens, basi convexior, sub- lœvigatus, pallidior ; apertura diagonalis, oblique luna- rs, intus margaritaceo-albida ; perist. simplex, obtusum, marguuibus subparallehs, dextro antrorsum subdilatato ; (1) M. le docteur Newcomb a décrit, dans le VITe vol. des 4n- nals of the Lyceum of natural history of New-York, p. 283 {mai 1860), une Hélice de l'ile de Bougainville sous le nom d'A. Angasiana; mais celte dénomination ne peut être conservée, la même espèce ayant été précédemment décrite et figurée par M. Pfeiffer, sous le nom d'A. Bougainvillei, dans les Procee- dings de la Société zoologique de Londres {février 1860, p. 133, pe t:7) ; H. CRossE, — 230 — columellari substricto, quxta perforalionem breviter re- flexo. Diam. may. 27 1/2, min. 24 1/2, alt. 18 mill. Habitat in loco Rhwo dicto insulæ Celebes (coll. Gas- sies). Coquille perforée, turbinée, assez solide, munie, en des- sus, de stries rugueuses serrées. Couleur de cannelle fon- cée. Spire convexe conoïde, à sommet fin. Tours de spire au nombre de 7, peu convexes, s’accroissant régulière- ment, le dernier non descendant, plus convexe et presque lisse en dessous. Ouverture diagonale, obliquement lu- naire, d'un blanc nacré en dedans. Péristome simple, obtus, à bords presque parallèles ; bord droit légèrement élargi en avant, bord columellaire presque rectilinéaire, courtement réfléchi à côté de la perforation. Habite Célèbes. Cette espèce est voisine, d’une part, de l’H. naninoïdes, Benson, dont elle diffère par sa spire élevée, qui dépasse le dernier tour, ses stries rugueuses et le dernier tour plus renflé; d'autre part, elle rappelle l'H. Gardeneri, Pfr., qui a la spire encore plus élevée et qui est distinctement treillissée. Elle fait partie, ainsi que la suivante, de la col- lection de M. Gassies, de Bordeaux. 4. HeLix CocniNcainensis, Pfr. (PI. X, f. 5.) T. perforata, sublurbinato-globosa, tenuis, levier striala et strüs spiralibus remotioribus subdecussata, su- perne vix nitidula, pallide fulvida; spira conoidea, vertice minuto; anfr. 5 1/2 convexiusculi, ultimus non descen- dens, inflatus, subtus lævigatus, pallidior ; apertura obli- qua, rotundato-lunaris, intus margarilacea ; perist. sim- plex, rectum, marginibus subconmiventibus ; columellar subincrassalo, superne in laminam fornicalo-reflexam — 231 — dilalato. — Diam. maj. 22 1/2, min. 19 1/2, all. 16 1/2 mill. P Habitat in Cochinchina (coll. Gassies). Coquille perforée, de forme globuleuse, subturbinée, mince, finement striée et légèrement treillissée par des stries spirales plus espacées, peu luisante et de couleur fauve pâle en dessus; spire conoïde, à sommet fin. Tours de spire au nombre de 5 1/2, peu convexes, le dernier non descendant, renflé, lisse, iuisant et plus pâle en dessous. Ouverture oblique, de forme lunaire arrondie, nacrée en dedans. Péristome simple, droit, à bords légèrement con- vergents; bord columellaire un peu épaissi, élargi en haut, où il constitue une lame réfléchie en voûte. Habite la Cochinchine. LP: Descriptions d'espèces nouvelles de l’Archipel calédonien, Par M. SOuvERBIE (7e article) ET LE R. P. MowrrouziEr (1), miss. apost. en Calédonie (5° article). PETRICOLA PSEUDOLIMA, Souverb. (PI. IX, f. 1.) Testa oblique ovalo-trigona, inæquilatera, turgidula, {1} Lors de la publication de notre dernier article, t. IX, p. 271, par suite d’un oubli (nullement de notre fait, puisqu'il n'existait point sur le manuscrit adressé à la rédaction), il s’est glissé quel- ques omissions que nous considérons comme très-imporlantes à ad marginem depressa, sublenuis, concentrice striata et corrugala, longitudinaliter dense subgranuloso-striata , albo-subflavidula; rugis postice subexasperatis, utrinque extremilatibus cum striis fusis el ad aream lunulamque vix notalam appresse convergentibus ; latere antico brevr, rotundato, postico elongato, obtuse subrostrato ; umboni- bus apice rosacers. Long. 25, lat. 51 1/2, alt. 45 1/2 mill. (Mus. Burdi- galense.) Habit. Ins. Art. (Archip. caled.) Coquille obliquement ovale-trigone, inéquilatérale, sub- renflée, déprimée vers les bords, un peu mince, concen- triquement striée et ridée, avec des stries longitudinales saillantes, subgranuleuses, très-serrées et simulant plus ou moins les Poe d’une lime, blanche-jaunâtre tant à l’intérieur qu’à l'extérieur, avec le sommet des crochets rosé; les rides, dont l'impression se traduit plus ou moins à l’intérieur des valves, sont plus prononcées au notre égard, et que nous tenons essentiellement à réparer sans relard; ces omissions, en effet, pouvant avoir pour résultat, d'après l'en-tête même de l’article, de faire supposer que nous voudrions nous approprier le bien d’autrui. En conséquence, et afin d'éviter toute fausse interprétation à cet égard, l’article en question devra être modifié ainsi qu'il suit : Ajouter au titre, et le R. P. Montrouzier (4° article). Placer entre « » jusques et y compris la désignation de l'ha- bilat, les diagnoses latines de Lophocercus Vigourouxi, Mitra tricolor, Pleurotoma apicalis et Purpura Cantrainei. Ce signe devant indiquer (de même que dans le présent article comme dans ceux qui pourront suivre) la part incombant au KR. P. Montrouzier dans le travail; le reste demeurant de notre fait et sous notre responsabilité propre; nous en exceptons cependant les indications d'habitat, qui sont toujours et quand même four- uies par notre honoré collaborateur. S: — 233 — côté postérieur qu'à l’antérieur et se fondent aux deux extrémités de la coquille avec les stries, pour converger dans la lunule et le corselet; lunule lancéolée, à peine marquée, indiquée seulement par l'absence, sur ce point, des stries granuleuses ; côté antérieur court et arrondi, le postérieur allongé, obtusément subrostré. Habit. île Art. (Archip. calédonien). Vu ce seul exem- plaire. CYPRICARDIA SPATHULATA, Souverb. (PI. 9, f. 2.) Test. subtrapezino-elliptica, subtenuis, compressa, pos- tice ex umbonibus ad marginem oblique turgidula, valde inœquilatera (in unico specimine nostro lateraliter sub- contorta, cum valva dextra planiore), concentrice dense- que striatula et distanter brevissime sublamelloso-imbri- cata, radiatim subfleruoso-costulata ; èntus extusque albo- subflavidula, cum radio lato, postico, subroseo, ex umbo- nibus ad marginem decurrente ; epidermide subflavidulo- wirescente, tenuissima, induta; lamelhis brevissimis, non erectis, postice eminentioribus ; costulis radiantibus sub- fleæuosis, antice subevanidis ; latere anhco brevissimo, subtruncato-rotundato, postico longissimo, sublatiore, obluse rotundalo ; umbonibus minimis, subanticis, sub- compressis. Long. 16, lat. 24 mull., all. 8 mall. (Mus. Burdiga- lense.) Hab. ins. Art. (Archip. caled.) Coquille subtrapézoidalement elliptique, un peu mince, comprimée, obliquement subrenflée du sommet des cro- chets à l'extrémité postérieure du bord ventral, très-iné- quilatérale (subcontournée dans le sens de son épaisseur, avec la valve droite moins renflée, dans notre unique — 234 — exemplaire, qui n'offre peut-être qu'accidentellement ces caractères). Elle est munie de stries d’accroissement très- fines et très-serrées et, à distances inégales et assez éloi- gnées, de petites côtes concentriques, résultant de chaque arrêt de développement du test, qui se transforment pro- gressivement, en approchant du bord, en lamelles très- courtes, subimbriquées et non redressées; ces lamelles, plus prononcées sur ie côté ventral et surtout sur le posté- rieur, s’amoindrissent, au contraire, au côté antérieur ; de petites côtes subflexueuses, subobsolètes au côté anté- rieur, les croisent en rayonnant; côté antérieur excessi- vement court, subtronqué, arrondi; le postérieur très-long, un peu plus large, obtusément arrondi, subcomprimé; crochets très-petits, presque antérieurs et un peu dépri- més. Sous un épiderme très-mince, d’un jaune-verdâtre terne, la coquille, tant à l’intérieur qu’à l'extérieur, est d’un blanc jaunâtre et obliquement marquée, postérieure- ment, d'un large rayon rosé plus ou moins foncé, corres- pondant au renflement dont nous avons parlé. Habit. île Art. (Archip. calédonien). Vu ce seul exem- plaire. CoLUMBELLA PLICARIA, Montr. (PI. IX, f. 5.) « Test. ovato-conica, apice acula, longitrorsum plicato- « costata, basi transverse oblique sulcato-striata, albida « fulvo-rehculata, juxta suturam articulala, nitida ; « anfr. 8-9 sulura impressa separali ; superi subplano- « convexi, 1nferi rotundati, turgiduli; apert. verticalis, « alba, subsinuoso-trapezina, canali brevi, subobliquo, « subrecurvo, terminata; labro acuto, superne ad insertio- « nem emarginalo, ante medium protracto, extus subvari- « coso-incrassalo, intus transverse 6-7 denticulato ; Lyon « columella recta, transverse 6-8 corrugato - plicata. « Long. 13, lat. max. G, min. 5 mill. Apert. 5 1/2 mul. « longa, 2 lata. (Mus. Burdiyalense.) € Habit. ins. Art. (Archip. caled.) » Coquille ovale-conique, renflée au milieu, pointue au sommet, atténuée à sa base, munie de côtes longitudinales rapprochées qui se correspondent d'un tour à l’autre, mais qui disparaissent au niveau de la naissance de la co- lumelle; sur ce point elles sont remplacées par des stries iransverses qui embrassent obliquement la base du tour et dont les intervalles sont relevés en forme de petites côles; tours de spire au nombre de 8-9, séparés par une suture bien marquée; les supérieurs subplano - convexes, les inférieurs arrondis et, par suite, paraissant renflés par rapport aux précédents. Ouverture verticale, blanche, en trapèze subsinueux, assez étroite, se terminant inférieu- rement en un court canal légèrement oblique, un peu re- courbé en dessus ; labre tranchant, avec une petite échan- crure à son point d'insertion dans le haut, saillant de ce point à son milieu, épaissi et comme variqueux en dehors, transversalement 6-7 denticulé à l'intérieur; columelle droite revêtue d’un bord gauche très-court, un peu épaissi, garnie en dedans de 7-8 plis transverses répartis sur toute sa longueur. Sur un fond blanchâtre, cette coquille, qui est luisante, est enveloppée d’un résean à petites mailles épatées de couleur fauve clair, dans l’intérieur desquelles apparaît celle du fond, sous forme de petites taches plus ou moins arrondies ; au sommet des tours, cependant, ce réseau disparaît en partie pour faire place à une bande étroite, articulée de fauve plus foncé, paraissant produite par une alternance régulière d’un plus large épatement du réseau avec une dilatation ou fusion des taches blanches placées entre lesdits empatements, tandis que sur le mi- — 936 — lien du dernier tour apparaît une bande transverse plus pâle résultant, ici, de la coïncidence de l'élargissement des mailles avec lamoindrissement, en couleur et épais- seur, du réseau qui les constitue. Habit. île Art. (Archip. calédonien). Vu ce seul exem- plaire, fracturé an-dessus de son huitième tour. CERITHIUM (TRIPHORIS) CONNATUM, Montr. {PI. IX, f. 4.) 4 « Test. simstrorsa, cylindrico-conica, subulala, graci- « lis, subuinosa; anfr. numerosis, dense connalis, planis, « carinis 5-4 cingulalis ; interstits punclis longitudina- « dibus, subvalhidis, suboblique sculptis ; apert. parva ; la- «_ bro recto, acuto ; canali brevi, subrecurvo, margine si- « nistrali decussato. « Long. 15-15, lat. 5-4 mull. (Mus. Burdigalense.) « Habit. ins. Art. (Archip. caled.) » Coquillesénestre, très-régulièrement cylindrico-conique, sans renflement aucun, subulée, couleur lie de vin plus ou moins foncée; les tours sont très-nombreux, au nombre de 20 et plus, et tellement conjoints qu'on éprouve assez de difficulté à les compter et à voir la suture; ils sont plans et entourés de petites côtes saillantes, simulant les pas d’une vis, au nombre de 5 sur les tours supérieurs, de 4 sur les inférieurs; ces côtes sont allernativement un peu plus fortes et un peu plus saillantes ; leurs intervalles sont entaillés par des stries longitudinales subobliques, très- régulièrement espacées, assez profondes et formant des points enfoncés un peu plus larges que leurs intervalles. Ouverture petite; bord labial droit, tranchant; canal court, un peu recourbé, croisé par le bord labial de ma- nière à former deux ouvertures distinctes. Habit. île Art. (Archip. calédonien). Vu trois exem- — 237 — plaires, fous trois fracturés à leurs deux extrémites, mais dont le moins dégradé permet encore de compter 18 tours. Malgré l'état de dégradation des exemplaires reçus, nous avons cru devoir en faire figurer un quand mème, ce qu'il en reste présentant des caractères plus que suffi- sants pour faire connaître l'espèce et ne laisser aucun: doute sur sa valeur spécifique. Rissorna Monrrouzierti, Souverb. (PI. IX, f. 5.) Test. fusiformis, apice turriculato-acuminata, basi sub- compressa, alba, nihidula, subtranslucidula, sæpe sedi- menlo nigro, crasso 1nduta ; anfr. 11 subplano-convexis ; 6-7 primis lente crescentibus, scalariformibus, costulis subobliquis, anterstinia subæquantibus, sculptis, sutura profunda separatis, costulis crenulalis; cœleris rapide crescentibus, sulura minus impressa, submarginata ; ulli- mo subascendente, basi subcompresso, omnibus spiraliter densissime el tenuissime striatis. Apertura alba, subverthica- lis, suboblique semilunaris, utrinque extremilatibus subca- naliculala ; margine dextro recto, subacuto, infra medium expansiusculo, superne inferneque cum sinistro inæquan gulatim junclo ; columellari levissime arcualo, appresso, superne incrassalo. Long. 15 1/2, lat. max. 4 5/4, min. 3 3/4 mill. Apert. 4 5[4 mull. longa, 2 1/2 lata. (Mus. Burdigalense.) : Habit. ins. Art. (Archip. Caled.) Coquille fusiforme, acuminée et turriculée au sommet, subcomprimée à sa base, blanche, un peu luisante, légère- ment translucide et souvent recouverte d’un enduit noir épais, analogue à celui qui recouvre certaines Mélanies, M. amarula, par exemple. Spire composée de 44 tours subplano-convexes ; les 6 à 7 premiers croissant lentement, 17 — 238 — scalariformes, séparés par une suture enfoncée, longitudi- nalement pourvus de petites côtes subobliques, égales presque à leurs intervalles et crénelant légèrement le sommet des tours; les suivants, dont le développement est beaucoup plus rapide, sont sans côtes et séparés par une suture moins marquée, submarginée; le dernier, marginé de même, est subascendant, comprimé à sa base dans le sens du plan de son ouverture; tous sont spiralement im- primés de très-fines stries excessivement serrées, mais un peu plus fortes et un peu plus lâches sur les premiers tours, où elles passent sur les côtes en les découpant légèrement. Ouverture blanche, un peu bleuûâtre lorsque existe l’enduit externe, subverticale, subobliquement semi-lunaire et subcanaliculée à ses deux extrémités, mais plus fortement dans le haut; bord labial droit, à tranche mousse, un peu saillant en dessous du milieu, réuni à ses extrémités avec le gauche sous des angles, aigu pour le haut et presque droit pour le bas; bord columellaire légèrement arqué, exactement appliqué, épaissi dans le haut. Habit.île Art., Archip. calédonien. Vu trois exemplaires, dont un avec l’enduit mentionné. STYLIFER APICULATUS, Souverb. (PI. IX, f. 6.) Test. ovato-conica, lenuissime suboblique-striatula, te- nuis, niidissima, translucida, subhyalino-alba, apice lactea; anfr. 10 rotundato-convexis, sutura profunda se- paratis, 5 superioribus lente crescentibus et apiculum for- mantibus, cæleris rapide crescentibus, 5/6 testæ subæquan- tibus ; apertura suboblique pirifornus, latere columellarr inferne concavo ; labro tenw, reclo, acuto. Long. 11 1/2, lat. 5 mill. Apert. 4 1/2 longa, 21/2 lala. (Mus. Burdigalense.) 25 9h = Habit. Archip. Nov. Caledome ? Coquille ovalo-conique, munie de stries d’accroissement subobliquement courbes, excessivement fines et visibles seulement à l'aide d’une forte loupe, mais plus marquées contre la suture; elle est très-brillante, translucide, d'un blanc subhyalin devenant laiteux au sommet; sa spire est composée de 10 tours arrondis, convexes, séparés par une suture enfoncée ; les 5 premiers croissent plus lentement que les suivants (qui, à eux seuls, constituent les 5/6 en- viron de la hauteur totale), en formant une pointe aiguë; celle-ci, si on la considère isolément, représente l’extré- mité d’un cône plus aigu que ne le comporterait l’enrou- lement des tours inférieurs, régulièrement continués jus- qu'au sommet, et paraît implantée sur eux; ouverture subobliquement piriforme, concave dans le bas au bord columellaire ; bord droit mince, subtranchant. Habit. Archip. calédonien? Vu ce:seul exemplaire, frac- turé au-dessus du neuvième tour. Nous l'avons reçu du R. P. Montrouzier, qui nous l’a envoyé pendant un de ses séjours à la Nouvelle-Calédo- . nie; c’est tout ce que nous pouvons dire de plus certain relativement à son habitat présumé, l'étiquette, s'il y en avait une, s'étant détachée et égarée dans le transport. STOMATELLA PICTA, Montr. (PI. IX, f. 7.) « Test. parva, ovata, dorso convexa, transverse striata, € strüs spiralibus elevatis, minore interjacente-decussato- « subcancellalis, dense opaco-nigra, oblique albo-bal- « leata; spira lateralis, prominula, anfr. 4, sutura im- « pressa separalis, rotundalis, ultimo majorem partem «_testæ formante; apertura subampla, rotundato-ovata, an- « tice subdilatata, intus nihida, concolor, fasciis albis vi- « vide perlucentibus ; margine dextro acuto, sinistro sub- 2960. « tacrassato, arcualo, poshce reflexo, appresso ; umbilico « anguslhissimo, rimulari. Operculo corneo, rotundato, « lenuissimo. « Long. 4 1/2, lat. 5, all. 2 1/2; apert. 3 1/2 null. « longa {Mus. Burdigalense). «< Habit. ins. Art. (Archip. Caled.) » Coquille petite, ovale, convexe en dessus, transversale- ment striée, ses stries croisées (comme cancellées au com- mencement du dernier tour) par des stries spirales un peu élevées, dans l'intervalle desquelles s’en interpose une autre plus petite. Cette coquille est d’un noir profond terne, sur lequel se dessinent fort élégamment en blanc plusieurs bandes blanches disposées en écharne sur le dernier tour, c'est-à-dire de manière à croiser très-obliquement les stries spirales; sur notre exemplaire elles sont au nombre de trois et dirigées vers le bord droil, tandis que deux ou trois autres plus courtes, situées en avant de la plus anté- rieure des premières, sont disposées en sens inverse et di- rigées vers le bord gauche; ouverture peu ample, en ovale arrondi un peu court, plus large en avant, ne laissant nullement voir l'enroulement de la spire, brillante à l’in- térieur et parfaitement concolore par transparence; bord droit mince et tranchant, le gauche arqué, un peu épaissi, réfléchi et appliqué dans le haut, présentant inférieure- ment une petite fente ombilicale très-étroite, en partie cachée par le bord gauche. Opercule corné, arrondi, très- mince. Habit. île Art., Archip. calédonien. Vu ce seul exem- plaire. Mirra nysrrix, Montr. (PI. IX, f. 8.) « Test. fusiformis, utraque extremitale attenuata, spira « elala, acuminata; anfr. 10-41, costulis subdistanter « compresse tuberculatis cingulatis; costarum interstitia « longitudinaliler impresso-striata, medio transverse « bistriata ; alba, nitidula, fulvescente bifasciatim cingu- « lala, cum costarum crista eodem colore tincta; apert. «_elongata, canal brevi emarginato et subrecurvo termi- «_nala; labro crenulalo ; columella 5, fere G plicata. « Long. 26 5/4, lat. max. 9 1/2 mall. Apert. 45 null. « longa, 5 lata. (Mus. Burdigulense.) « Habit. ins. Art. (Archip. Caled.) » Coquille fusiforme, atténuée à ses deux extrémités, à spire élevée, acuminée, composée de 10-11 tours encerclés de petites côtes tuberculeuses, plus largement espacées sur la moitié supérieure du dernier tour ; tubercules un peu distants, à base assez large, comprimés à leur sommet, ainsi que l'arête des côtes qui les réunit ; ils sont plus on moins disposés en séries longitudinales et peu marqués aux deux extrémités de la coquille, surtout à son sommet ; inter- valles des côtes avec des stries longitudinales assez larges et assez fortement imprimées, croisées dans leur milieu, principalement sur la partie moyenne de la coquille, par deux stries parallèles, ponctulant plus ou moins le test à leur point d’intersection. La coquille est blanche, un peu luisante, ornée, sur le dernier tour, de deux bandes d'un fauve clair, peu marquées, et situées l'une en dessous de la suture, l’autre au-dessous du milieu du tour, la pre- mière se continuant plus où moins visiblement sur les précédents ; la crête des côtes est de cette même couleur jusque sur la moitié gauche des tubercules, l’autre moitié restant généralement blanche. Ouverture allongée, étroite, blanche, laissant voir les bandes fauves qui s’y reprodui- sent plus où moins, mais non par transparence, terminée inférieurement par un canal très-court, échancré et légè- sé MA Le rement relevé en dessus ; labre crénelé par la terminaison des côtes ; cinq plis à la columelle, mème six, mais ce der- pier peu visible. Habit. île Art. (Archip. calédonien). Vu deux exem- plaires, le plus complet ayant la spire fracturée au-dessus du dixième tour. Nora. Nous avons cru devoir changer le nom d'aspe- rula, donné à cette espèce par le R. P. Montrouzier, en celui d'hystrix, le premier pouvant donner matière à confusion, par suite de son trop de similitude avec la M- tra (scabricola) asperulala, À. Adams. TRUNCATELLA LABIOSA, Souv. (PI. IX, f. 9.) Lest. subrimata, cylindraceo -subattenuata , solidula , parum nitidula, subopaca, basi subtranslucida, subcar- neolo-flavidula, costis rectis, obtusis ad suturam subatte- nualis, interstilia non æœquantibus sculpla; sutura de- pressa ; anfr. superst. 4-4 1/2 modice convexi, regulari- ter accrescentes, ultimus basibreviter compresso-carinalus; carina pallidior, costis plicata, pone labrum in cristam lævigatam, superne subauriculatam continuans ; apertura verlicalis, angulato-ovalis; perist. simplex, continuum, prominulum, non adnatum, undique reflexiusculum. Long. 5, lat. 4 1/2 mil. Apert. 4 mall. longa, 2/5 lala. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. Caled.) Coquille pourvue, à la base, d’une légère fente linéaire, cylindrique, subatténuée au sommet, un peu solide, peu luisante, presque opaque, subtranslucide à sa base, munie de côtes droites obtuses, subatténuées à la suture, moin- dres que leurs intervalles et devenant plus ou moins obso- lètes sur le dernier tour en approchant du labre; suture Le DR enfoncée ; tours persistants 4-4 1/2, médiocrement con- vexes, régulièrement développés; le dernier, muni à sa base, d'une petite carène-comprimée, plissée par le passage des plis sur elle, plus pâle que le reste de la coquille et se continuant jusqu'à la suture, derrière le labre, en un bourrelet lisse, subauriculé à son insertion supérieure : périst. simple continu, brièvement saillant, libre, un peu réfléchi sur tout son pourtour, mais très-faiblement à son bord columellaire. Habite île Art. (Archipel calédonien). Vu ce seul exem- plaire. TRUNCATELLA SEMICOSTATA, Montr. (PI. IX, f. 10.) « Test. subrimala, cylindraceo-attenuata, nitida, sohi- « dula, translucida, corneo-subflavidula vel rubella, cos- « tulis subobliquis, regularibus, interstitia subæquanu- « bus, subilo interruplis, prope labrum continuis seulpta; « sutura depressa, submarginala, costulis crenulata ; anfr. « superst. 4-4 1/2 modice convexi ; ultimus longior, sub- « ascendens, poslea subito et brevissime descendens, basi « subcompressus, crisla oblusa munitus ; apert. verticalis, « angulato-ovalis ; perist. simplex, continuum, margine « deælro reflexiusculo, antice subeffuso, sinistro-subec- panso, appresso. | « Long. 6 1/2, lat. 21/2 mill. Apert. À 1/2 mul. longa, « À lata. (Mus. Burdigalense.) « Habit. in ins. Art. et Nov. Caledonia. » Coquille fendue linéairement à la base, cylindrique, atténuée au sommet, luisante, un peu solide, translucide, couleur de corne subjaunâtre ou rougeâtre, munie de pe- tites côtes subobliques assez serrées, égales à leurs inter- valles, ou plus larges, suivant les individus; ces côtes — 944 — s'interrompent subitement vers le cinquième ou le quart supérieur des tours, quelquefois seulement vers le tiers, mais, dans tous les cas, en laissant toujours le reste de leur surface lisse ou seulement avec quelques traces sub- obsolètes de leur prolongement; sur le dernier tour, ee- pendant, elles reparaissent plus ou moins sur la crête de sa base, tandis que près du labre elles sont continues du haut en has; suture enfoncée, submarginée, crénelée par les côtes; tours persistants #-4 1/2, médiocrement con- vexes, le dernier le plus long, subascendant, et ensuite {le péristome seulement) subitement et très-brièvement des- cendant, un peu comprimé à sa base, celle-ci munie d’une petite crête obtuse. Ouverture verticale, en ovale angu- leux dans le haut; perist. simple, continu, bord droit sub- réfléchi, le gauche subépaissi, un peu dilaté à son milieu, exactement appliqué. Habit. ile Art. et Nouvelle-Calédonie à la Baie boisée. Vu quatre exemplaires. Penires Jouanr, Montr. (PI. IX, f. 11.) Test. imperforala, ovato-conica, solida, oblique striata et liris confertis inæqualibus, striis subgranulatim et irre- gulariter incisis sculpla, subsalurate castanea, in juniore fulvidula; spira subgradata, apice acutiuscula; anfr. _& sutura profunda separati, rotundati, superne subpla- nali, supra medium lira subvalidiore subcarinati, ulti- mus 5]5 longit. formans; apert. subdiagonali-ovalis ; phea parietalis valida, lamelliformis, inferne subforni- cala; dentes 2 inæquales, extus basi C. formi juncli, in labio columellari lalo, concavo siti, superior lamelliformis, intrans, inferior luberculose subacultus ; perist. margini- — 945 — bus callo albo, tenui junctis, margine dextro intus callose labiato, callo medio dentem oblusum, validum, subalbum emitlente. Long. 5 1/5, lat. 4 1/2 mall. Apert. 5 1/5 long., fere 2 lata (Mus. Burdigalense). Pedipes Jouant, Montr. in Sched. Ilabit. Baie boisee, Nov. Caledonia. Coquille imperforée, ovalaire-conique, solide, oblique- ment striée, avec de petites côtes spirales, serrées, inégales, irrégulièrement etsubgranuleusement découpées (principa- lement sur le dernier tour) par les stries, d'un marron un peu foncé, légèrement fauve dans le jeune âge; spire un peu en gradins, un peu pointue au sommet ; les tours, au nombre de 4, sont séparés par une suture enfoncée, ar- rondis, subaplatis en dessus, subcarénés au-dessus de leur milieu (vers le tiers supérieur sur le dernier) par une des côtes qui y est un peu plus forte et un peu plus saillante que ses voisines, le dernier formant à lui seul les 5/5 en- viron de la hauteur totale; ouverture subdiagonalement ovalaire; pli pariétal fort, lamelliforme, un peu concave en dessous, profondément entrant ; deux dents inégales, réunies extérieurement par leur base, en forme de C al- longé, saillant sur le bord de la columelle; celle-ci est assez large et comme creusée en gouttière parallèlement à leur base; de ces deux dents, la supérienre est la plus forte, lamelleuse et entrante, l’inférieure tuberculeuse- ment subaiguë ; péristome tranchant, à bords réunis par une mince callosité blanche, bord droit calleusement labié à l'intérieur; la callosité, d’un blanc légèrement bleuûtre, continue le long du bord et est munie, à son milieu, d’un large tubercule obtus de même couleur, dont la base se prolonge un peu à l'intérieur, obliquement en bas, le long de la paroi de la coquille. — 246 — Habit. Baie boisée (sud de la Nouvelle- Calédonie). Vu quatre exemplaires, dont un seul adulte. « Je désire que cette espèce soit décrite sous le nom de «a M. Jouan, capitaine de vaisseau, habile et zélé natura- « liste de Cherbourg. » Montr. in Sched. Espèce voisine du P. angulatus, C. B. Adams, dont elle se distingue par sa forme un peu plus conique et surtoul moins régulièrement ovalaire (vide Pfr., Nov. Conch., & I, p. 24, n° 40; t. 6, f. 26-28), ainsi que par l'absence de la concavité du sommet des tours qui n'existe sur au- cun de nos exemplaires, autant que nous en pouvons juger par les figures citées (l’inexactitude évidente de la première nous autoriserait cependant à supposer celle des deux autres); notre espèce serait, de plus, bien moins épaisse. PLECOTREMA SOUVERBIEI, Montr. (PI. IX, f. 12.) T'. umbilicata, ovalo-conica, scalaris, solida, liris ele- valis, spiralibus, inæqualibus, granulatis sculpta, inter- stiliis oblique denseque sublamellatim striatis, non nitens, sordide fulva; spira producta, sealaris, apice acutius- cula; anfr. 8, infra suturam, lira solitaria, subvalidiore cincti, superne anqulati, cum spalio inter anqulum (sæpe validius liratum) et liram suturalem subplano-concavo, elirato et dense striato ; ultimus spira brevior (2/5 subæ- quans), infra angulum obconice altenuatus, pone aperlu- ram subcompresse et valide crislatus, basi circa umbilicum subinfundibuliformem, subprofundum carinatus ; apertura subobliqua ; plicæ parietales 2, superior nodiformis, sub- oblique descendens, allera transversa, aliquando supra basim subduplicata, profunde intrans, extus in carinam periomphalem abiens; plica columellaris nunor, trans- — 947 — versu ; perisloma continuum, undique solutum, plus mi- nusve porrectum, breviler expansum; margine dextro, bidentato, dente supremo majore. Long. 5, lat. 2 2/5. (Mus. Burdigalense.) Plecotrema Souverbiei, Montr. in Sched. {fabit. Baie boisée, Nov. Caledonia. Var. B. Ventrosior, ult. anfr. 1/2 testæ æquans. Long. 4 1/2, lat. 5 mill. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. {Archip. Nov. Caledonie.) Coquille ovale-conique, scalaire, solide, avec de petites côtes spirales élevées et serrées, granuleuses, croisées dans leurs intervailes par de petites stries sublamelleuses assez serrées, non luisante, d'un fauve sale; spire saillante, sca- laire, subaiguë au sommet; 8 tours, avec leur suture bordée en dessous par une des côtes spirales qui est un peu plus forte que les autres dont elle est isolée; ces tours sont anguleux dans le haut, plus ou moins subplano-con- caves au-dessus de l'angle (dont la côte est souvent un peu plus forte que les inférieures), dépourvus de côtes spirales dans l’espace compris entre lui et la côte infrasu- turale, cet espace étant, par contre, très-visiblement im- primé par les stries sublamelleuses ; dernier tour plus court que la spire (2,5 ou un peu plus, suivant les indivi- dus, de la hauteur totale), obconiquement atténué à partir de l’angle, muni, en arrière du labre, d’un bourrelet assez fort et un peu comprimé, caréné à sa base autour d’un ombilic subinfundibuliforme et médiocrement profond; ouverture suboblique; 2 plis pariétaux, le supérieur nodi- forme, subobliquement descendant, l’inférieur transverse, quelquefois subtuberculeusement doublé en dessus de sa base, profondément entrant, paraissant se continuer exté- rieurement avec la carène périomphalique ; pli columellaire plus faible, transverse aussi; péristome continu, complé- — 248 — tement libre, plus ou moins saillant, brièvement réfléchi, quelquefois comme festonné par la terminaison des côtes spirales; bord droit bidenté, la dent supérieure étant la plus forte. Habit. Baie boisée (sud de la Nouyelle-Calédonie). Vu quatre exemplaires. Var. B plus ventrue; dernier tour égalant la moitié de la hauteur totale. Habit. Ile Art. Archip. calédonien. Vu un seul exem- plaire. Cette espèce n'offre quelque analogie qu'avec le PI. bella, H. et À. Adams (in Proc. zool. Soc. 1854, p. 37), Pfr. (Mon. Aur. viv., p. 102, n° 4). Elle en diffère essen- tiellement, cependant, par l'écartement des deux côtes supérieures de ses tours, par la présence de ses stries obliques et probablement par plus de scalarité. L'expression de spira gradata appliquée au PI. bella {non encore figuré, et que nous ne connaissons que par les diagnoses suscitées), n’en précisant nullement le degré, ne nous permet d'exprimer que dubitativement celte dernière dif- {érence. S. Descripiion d'une espèce nouvelle du genre Helix, PAR M. SOUVERBIE. 1. Herix paLuMBA, Souverb. (PI. X, fig. 1.) T. profundissime umbilicata, orbiculato-convexa, sub- tenuis, confertim oblique plicatulo-striata, concentrice et el laxe substriala, subtus magis distincte, pallido-fulva, = on9 27 _ fascia alba ad peripheriam utrinque rufo-marginata, et altera alba, lata, postice evanescente crea umbilicum or- nata; spira convexa, apice obtusa; anfr. 4 convert, ra- pide accrescentes ; ullimus antice subito deflexus, ad pe- ripheriam obtuse subangulatus , pone labrum subconstric- tus; sutura impressa, apertura obliqua, transverse lunaris, rufo-marginata, margine fasciis albis interrupto, intus concolor, fasciis perlucentibus ; peristoma acutum, re- fleæum, circa per forationem mediocriter apertam late re- flexum et rufo-hinctum ; area umbilicali antice rufa. Diam. may. 98, min. 24 1/2 null. AT. 20 mall. (Mus. Burdigalense.) (1). Habit. (?). Dans cette espèce, la zone blanche supérieure égale à peu près les deux bandes rousses qui la bordent, et est, en majeure partie, placée au-dessus de la carène du dernier tour, en sorte que, sur les tours précédents, sa bordure rousse inférieure manque, étant cachée sous la partie supé- rieure des tours. La bande blanche inférieure, beaucoup plus large, mais moins accusée que l’autre, surtout en ar- rière, où elle se fond avec la coloration générale, est située juste contre l'ombilic. Elles sont toutes deux aussi mar- quées en dedans qu’en dehors de la coquille. Contre les sutures, ainsi qu'en dehors du bord réfléchi du labre, il reste quelques rudiments d’épiderme blanchâtre (vu un seul exemplaire). La provenance de cette coquille, qui existe dans notre musée depuis plus d’une dizaine d'années, nous est in- connue. S. (1) Helix palumba, Souverb., Journ. Conch., vol. VII, p. 369. 1860. — 950 — Description d'une espèce neuvelle de la côte occidentale d'Afrique, paAR M. PETIT DE LA SAUSSAYE. M. Vignon a trouvé, sur la côte occidentale d'Afrique, au Gabon, une petite Modiole d’une forme assez remar- quable, et que nous ne croyons pas décrite; en voici la diagnose : MoproLa (CRENELLA) ViGnoni. (PI. X, fig. 7.) « M. testa ovato-oblonga, gibbosa, cuneiformn ; cre- « nala crenis antice validis, ad marginem decrescentibus ; « striala; margine sinuato ; apicibus decorticalis ; epi- « dernide antice rufo-castanea, postice et externe incras- « sala, nigricante, rude seligera. » Longit. A1 mill., lat. 6. Coquille ovale-oblongue, renflée, cunciforme : valves garnies de crénelures plus saillantes antérieurement et près des crochets que vers la marge, qui est sinuée au mi- lieu, et qui présente une petite ouverture oblongue pour le passage du byssus. Les sommets sont toujours décorti- qués. La coquille est couverte, vers la partie antérieure, d'un épiderme marron, luisant, sur lequel on remarque des stries descendant vers la marge. Cet épiderme se trans- forme, à la partie postérieure, en une matière épaisse, opaque, noirâtre et rugueuse , qui semble spongieuse ou produite par une agglutination de petits poils ; cette ma- tière est disposée d’une façon singulière, qui donne à la coquille, vue extérieurement, une forme tronquée, et l'apparence d’un coin. — 251 — M. Récluz a décrit, en 1842 (Revue zoologique), sous le nom de Modiola Chenui, une coquille de notre collec- tion, qui se rapproche beaucoup, par certains caractères, de celle que nous venons de décrire; mais la nôtre est constamment plus petite, et sa forme tronquée et bizarre ne permet pas de la confondre avec l'espèce de M. Récluz, laquelle, d’ailleurs, vit sur les côtes au Brésil. Nous serions porté à croire que celle-ci n’est autre chose que le Modiola opifex, décrit par Say dans le Jour- nal académique des sciences naturelles de Philadelphie, et auquel il donne Rio-Janeiro pour habitat. S. P. Descriplion d'une espèce nouvelle appartenant au genre Pisania, par H, CROSSE. PisaniA MonrrouziErI. (PI. X, fig. 5.) T. fusiformi-oblonga , nihidiuscula , brunneo-fulva , bris subdistantibus, obsoletis, albo bruynneoque colore arhiculatis transversün cincta ; anfr. 7 lumidiusculis, ul- timo anfractu spiram superante, maculis albis, irregula- ribus suffuso, et in parte media quasi balteato; columella callosa, nitida, in pariete laminatim unidentata, ad basin subcontorta ; labro obsolete crenulato, puncticulis casta- neis nolato, intus denticulato ; apertura ovali, fauce vio- laceo albicante. — Long. 19, diam. max. 8 1/2 mul. Habitat in Nova Caledonia (coll. Crosse). Coquille oblongue fusiforme, assez brillante : coloration générale d'un brun fauve assez clair. Les tours de spire > oo sont au nombre de sept, et légèrement renflés ; la partie embryonnaire des tours (1 1/2) est complétement lisse, les deux tours suivants paraissent notablement granuleux, par suite de l’entre-croisement des stries transverses avec d’autres stries longitudinales : ces granulations disparais- sent dans les tours suivants, pour ne laisser que des stries transverses, obsolètes, assez éloignées les unes des autres, articulées de blanc et de brun, et qui n’empèchent pas la coquille de paraître presque lisse, et d'être assez luisante, surtout du côté de l’ouverture. Le dernier tour est plus grand que la spire, et marqué, sur un fond d’un brun fauve, de petites taches blanchâtres, confluentes, et qui forment une sorte de ceinture, vers sa partie médiane, par la réunion d'un certain nombre d'entre elles. L’ouver- ture est de forme ovale ; la columelle est revêtue d’un dépôt calleux brillant, munie, à sa partie pariétale, d’une dent en forme de lamelle, et légèrement contournée à sa base ; le bord droit est faiblement crenelé, marqué, au limbe de poncticulations de couleur marron, et, à l'in- térieur, de denticulations qui se prolongent, et dont une à la partie basale, et deux ou trois près de l'insertion, sont plus fortes que les autres ; le fond de l’ouverture est d'un violet blanchâtre. — Longueur 19 millimètres, plus grand diamètre 8 1/2. È Habit. la Nouvelle-Calédonie. Nous dédions cette jolie espèce au R. P. Montrouzier, missionnaire apostolique, aux heureuses recherches du- quel nous devons la connaissance de tant de nouveautés intéressantes recueillies par lui dans les diverses îles de l’Archipel calédonien. H. C. UC pen Diagnose d'une nritre nouvelle, PAR H. CRosse. Mirra SopurÆ. (PI. X, f. 6.) T. oblongo-turrita, spira breviuscula ; anfr. 8 ad sutu- ram mucronato-tricoronati, corontis albidis, subangulati, transversim suleali, interstitis sulcorum longitudinaliter el frequentissime crenulalis, ultimus anfractus spiram superans, subclathratus, lufeo-flavus, in vicinio suturæ albicans ; columella incrassata, sexplicala, margine dextro subcrenulato ; apertura subangusta; perist. et fauce nitide candidis. — Long. 43, diam. max. 18 millim. Habitat in Nova Caledonia. (Coll. B. C. Thomas.) Coquille de forme oblongue, légèrement turriculée, et à spire assez courte : les tours sont au nombre de huit, et pourvus, dans le voisinage de la suture, d'une triple cou- ronne de tubercules. Cette couronne se compose d’un pre- mier rang de petits tubercules peu marqués, qui se con- fondent avec la suture, puis d'un deuxième rang séparé du premier par une sorte de gouttière irrégulière, assez écarté pour donner aux tours une apparence subanguleuse, et composé de tubercules assez forts; le troisième rang forme la transition entre les tubercules et le système de sillons transverses qui vient après lui : les interstices de. ces sillons sont marqués de nombreuses crénelures longi- tudinales. Le dernier tour est plus grand que la spire. La coloration générale de la coquille est d’un jaune paille qui tourne au blanc dans la partie qui avoisine la suture : il en résulte que la couleur dominante des tours supérieurs est un blanc très-légèrement teinté de jaune. La colu- 18 — 254 — melle est épaissie par un fort dépôt vitreux, et munie de six plis, dont les quatre premiers seuls sont bien visibles : pour apercevoir convenablement les deux autres, il faut examiner la columelle par le trou de l’échancrure basale ; le bord droit est légèrement crénelé, l'ouverture allongée et assez étroite; le péristome et l’intérieur de la bouche sont d’un blanc de neige brillant. — La longueur totale de la coquille est de 0,045 et son plus grand diamètre de 0",018. ; Le nombre des espèces vivantes qui appartiennent au genre Mitra s'est accru dans des proportions considérables depuis une quinzaine d'années. Les auteurs anglais, alle- mands et français, les premiers surtout, ont à peu près doublé les 554 espèces mentionnées par M. Lovel Recve, dans sa Monographie (Conchologia iconica, g. Matra) : la presque totalité de ces espèces supplémentaires n’a pas été figurée; de plus, nous avons constaté, avec regret, que, trop souvent, les descriptions n’indiquaient ni la taille, ni le nombre des tours de spire, quelquefois même ni la provenance des espèces (1). Dans de pareilles circon- stances, on comprend facilement les difficultés que pré- sente l'examen d'espèces de Mitres, supposées nouvelles, pour un naturaliste consciencieux. Malgré toutes nos recherches, nous n'avons trouvé qu'une seule espèce, le M. puncticulata de Lamarck, de laquelle on puisse rapprocher la coquille que nous décri- vons ici. C’est aussi Popinion de M. le docteur H. Dobrn, qui s’est beaucoup occupé du genre Mitra et qui a bien voulu nous donner son avis là-dessus. Le M. Sophiæ se distingue facilement de l'espèce de (1) Proceed. zool. Soc. of London, année 1851 et suivantes. Hat — 955 — Lamarck, par sa forme générale moins ovale; par ses tours de spire plus anguleux, couronnés de trois rangées de tubercules, au lieu d’une seule ; par ses sillons trans- verses, moins larges et plus distants les uns des autres. De plus, sa columelle porte six plis, au lieu des cinq du M. puncticulata (4). Enfin la coloration des deux espèces est ” fort différente : on ne retrouve dans le #. Sophiæ, qui est partout d’un jaune paille uniforme, si l’on excepte ses rangs de tubercules qui sont blanchâtres, ni les flammules longitudinales brunes de l’autre espèce, ni cette large bande qui caractérise son dernier tour, jaunâtre avec des flocons blancs : l’ouverture de la première est d’un blanc pur et brillant, celle de l’autre est d’un jaune assez foncé. Cette belle espèce, dont nous ne connaissons jusqu'ici que l’exemplaire figuré, provient de la Nouvelle-Calédonie, d'où elle a été rapportée en décembre 1861, à bord de la frégate l'Iphigénie. Nous avons conservé le nom manu- scrit qu’elle portait dans la riche collection de M. B. C. Thomas, qui a bien voulu nous la communiquer. H°C: Description de deux Tunieciers earboniféres et d’un nouveau genre de la famille des Chitonidæ, Par M. le baron P. pe RyckHoLr. Quoique la tunique coriace qui caractérise certains (1) C’est par erreur que Lamarck et, après lui, Reeve ont at- tribué seulement quatre plis à la columelle du M. puncticulata, le cinquième existe parfaitement; il est un peu moins visible que les autres, et voilà tout. ‘ [ H:C — 256 — genres parmi les Ascidiens simples et le corps commun de quelques Ascidiens polyclinacés ou agrégés soient de na- ture à pouvoir résister à l’action destructive de la fossilisa- tion, je ne me rappelle pas qu’ils aient jamais été signalés par les paléontologues. Cependant, l'existence de cet ordre d'animaux, pendant la période carbonifère, étant dûment constatée, il est évident que l’on doit en rencontrer des traces dans tous les dépôts fossilifères subséquents, puis- qu'il est encore richement représenté dans les mers actuelles. Comme il est permis de concevoir et d'admettre comme réelles les formes les plus bizarres et les plus com- pliquées dans leur mode d’agrégation, ainsi que des corps communs, solides à divers degrés, il est possible qu’on les ait parfois pris pour des Amorphozoæres et mème pour des Nullipora, ce que l'état de ma santé ne me permet pas de vérifier en ce moment. Je n’attache toutefois pas la moindre importance à cette observation que rien, d'ail- leurs, ne justifie; je ne la hasarde que pour m'expliquer l'inconcevable silence gardé par les savants sur tout ce qui concerne ces animaux à l’état fossile. ASCIDIENS SIMPLES. Genre Haciocerasuum, de Ryckholt. Corpus subglobosum, longitudinaliter utrinque compres- sum, tunica coriacea vestitum, aperturis unilateralibus, sulco conjunclis; branchiali, orbiculari, depressa, qua- driradiata ; genito-anali, lanceolata, depressa, longitudi- naliter bifida, fissuræ labiis tumefactis; area pediculari, orbiculari, immersa. 3 Corps formant un sphéroïde incomplet, fortement com- primé sur les deux pôles, pourvu d'une tunique coriace et de deux orifices ünilatéraux reliés par un sillon; l'un, — 9257 — branchial, orbiculaire, déprimé, quadrifide : l’autre, ano génital, lancéolé, déprimé, partagé en deux parties égales par une fente longitudinale bordée de lèvres tuméfiées ; l'intérieur est vide, à l'exception d’une couche grume- leuse, d’un blanc sale, qui tapisse la tunique extérieure et représente, sans aucun doute, la parlie charnue de l’ani- mal; surface d'attache du pédicule orbiculaire et déprimé, Observations. — Ce genre doit prendre place dans la méthode entre les genres Cystingia et Cynthia, Savigny. Si l’orifice anal était terminal, les Haliocerasum, au pre- mier aspect, ne différeraient guère de quelques Cynthia. Cependant, outre cette importante différence qui sépare nettement les deux genres, on voit, en les comparant avec attention, que le pédicule des premiers est anal, tandis que celui des derniers est branchial: il y aurait donc in version dans la position relative des orifices des deux genres; cette conformation est fort remarquable et ne sau- rait s’expliquer qu’en admettant-que je me trompe dans mon apprécialion, ce que je ne crois pas, ou que le corps, au lieu d’être suspendu à l'extrémité du pédicule, se tint normalement dans une position verticale, ce qui ne serait possible qu’en lui supposant un pédicule solide ou, plus probablement, un pédicule très-court. HALiocERAsUuM SAvIGNYANUM, de Ryckholt. (PI. XI, fig. 15.) Les caractères de cette espèce ont servi à l'établissement de la diagnose générique. Explication de la figure. — Pl. XII, fig. 15. Exemplaire grossi de moitié; vu sur les orifices. Localité. — J'ai découvert cet Ascidien dans le calcaire carbonifère friable de Visé; il est facile de le confondre — 258 — avec l’Anthracite globuleux que l’on y rencontre fréquem- ment. ASCIDIENS POLYCLINACÉS. Genre Cyccocunxum, de Ryckholt. Colonia, e circiter 20 incohs constans, cellulas exca- valo-hemisphæricas, distinctas, unica serie basim corpo- ris communis amplectentes, habitat; corpus commune ovoideum, solidum, basi late affixum, tunica tenui, coachili vestitum ; regio. colonica polita, nitida, viridi-oli- vacea. Colonie composée d'environ 20 colons occupant des cellules distinctes, creusées en hémisphère et disposées en série unique embrassant la base du corps commun; ce dernier est ovoide, dépourvu d’orifices communs, solide et incliné sur sa large surface d'attache; une tunique mince, semblable à du feutre, paraissant enduite de suint, maintient les petits animaux dans leurs cellules et les fait participer à la vie commune; les cellules, ainsi que loute la zone circulaire, dans le rayon d'activité des animaux, sont polies, luisantes, et d’un vert olivätre. Observations. — Ce genre est évidemment voisin du genre Aplidium, Savigny; il en diffère, principalement, par son corps commun pierreux, au lieu d'être gélatineux, et peut-être encore par son système unique de colons lo- gés dans des cellules au lieu d’être, en quelque sorte, immergés dans la tunique. On sait que la couleur prédo- minante des Aphdium est le jaune plus ou moins modifié; la coloration de notre espèce est la même que celle de l'Aplidium ficus, Linné, de la Manche; la tunique, tein- tée de noir sur la figure que nous en donnons, n’est que partiellement conservée; son aspect est celui du feutre. 989 = CxcLocLinum LEssoNianuM, de Ryckholt. (PI. XIT, fig. 12.) La description est conforme à là diagnose de ce genre. Explication des figures. PL. XIE, fig. 12. Exemplaire de grandeur naturelle, vu en dessus. — fig. 124. Le mème vu sur sa surface d'attache. Localité. — Ce polyclinacé a été recueilli, par moi, dans le calcaire carbonifère friable de Visé. Diagnose d'un nouveau genre de la famille des Chitonidæ. Genre SuLcocæiron, de Ryckholt. Chiton ceramo buccali, sulco sinusigero e apice ad latus anticum latescente ibique emarginato, bipartito. Oscabrion pourvu d'une cérame buccale partagée en deux parties égales par un sillon oblitéré partant du som- met pour aboutir, en s’élargissant, à l'extrémité anté- rieure où il.montre une échancerure. SULCOCHITON GRAyI, de Ryckholt. (PI. XIE, fig. 14.) S. ceramo buccali convexo, postice recte truncato, lateri- bus rotundatis, plicis lransversis crassiusculis et tenuiort- bus intermediis ornato. Cérame buccale convexe, coupée transversalement en arrière, ayant les autres côtés faiblement arrondis; sa — 260 — surface est ornée de plis d’accroissement assez marqués, séparés par d’autres plus déliés; tous s’atténuent et s’ar- quent en passant sur le sillon oblitéré et y produisent, à tout âge, un sinus semi-orbiculaire. Observations. — Ce genre constitue le chaînon qui re- lie les Fissurellidæ à la famille des Chitonidæ, en tête de laquelle sa place est tout naturellement marquée; on peut, dès à présent, prévoir la découverte ultérieure de Chiton, correspondant aux Subemarginula et aux Rimula. Tout cela est si conforme aux lois de la nature, que je n’ai éprouvé aucun étonnement en découvrant ce nouveau type; mais mes idées n’en sont pas moins déroutées par l'existence de Chitons dont la cérame buccale est entamée comme les Subemarginula : si celle que je viens de décrire était anale, l’anomalie cesserait; mais elle est dépourvue d’apophyses, en sorte que le doute n’est pas même per- mis. Concilie qui pourra l'existence de ce genre avec ceux auxquels M. Gray a donné les noms de Lorica et de Schi- zochiton! Quant à moi, j'y renonce pour le moment, en attendant que des nouvelles découvertes viennent jeter quelque lumière sur ce sujet. Explication de la figure. — PI. XIT, fig. 14. Exem- plaire de grandeur naturelle, vu en dessus. Localité. — Cette coquille a été rencontrée par moi dans le calcaire carbonifère compacte de Visé. P. deR. — 261 — Descriplion de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite), PAR M. C. Mayer. 75. Trocaus AcUTUS, Mayer. (PI. XIL, fig. 9.) T. testa acuto-conica, anfractibus 8, planulatis, in- ferne et superne marginatis subcrenulatisve, transversim paucistriaus ; ultimo angulato, margine acuto, undulato ; basi planiuscula, concentrice striata; apertura tetragona, obliqua ; umbilico nullo. Long. 9, lat. 6 mill. Coquille conique, pointue, composée de huit tours de spire légèrement concaves, bordés de petits bourrelets fai- blement crénelés, et ornés, en outre, de trois ou quatre stries transverses imprimées. Le dernier tour est angu- leux ; l'angle est même assez aigu, et largement découpé. La base est à peine convexe; elle est ornée de sept stries concentriques, dont la dernière est la plus forte et plus distante du bord que de sa voisine. L'ouverture est carrée et oblique. Il n’y a pas trace d’ombilic. La valeur des caractères de cette espèce m’a engagé à la signaler, quoique je n’en connaisse qu’un seul exemplaire trouvé à Ferrière-l Arçon, en Touraine, 74. Trocuus DEsnayesi, Mayer. (PI. XII, fig. 8.) T. esta conica, elevata, apice parum acuto, solidula, elegantissima ; anfractibus 8, planulatis, contiquis, vix distinciis, rarius submarginatis, cingulis majusculis, inæ- qualibus, granulorum obliquorum quatuor ; ultimo anfraclu angulato; basi concava, marginata, concen- — 262 — trice strialo-granulosa ; apertura tetragona ; umbilico nullo. Long. 10, lat. 6 mill. Coquille conique, élevée, mais non pas fort pointue, assez épaisse ct solide, particulièrement élégante, compo- sée de huit tours de spire aplatis, contigus, et, le plus souvent, à peine distincts, ornés de quatre petites carènes inégales, découpées en granulations obliques assez fortes par des sillons d’accroissement distants. Dernier tour à bord anguleux, à base concave, bordée d’un sillon et cou- verte, en outre, de sept stries concentriques, légèrement granuleuses. Ouverture carrée. Point d’ombilic. Cette jolie petite coquille me parait être fort distincte de ses congénères ; c’est tout au plus si elle ressemble un peu au T°. turricula d'Eichwald ; en revanche, il est im- possible de la confondre avec les espèces du groupe du T. miliaris, et même avec le T. multigranus, Wood. Elle n'est pas rare à Pontlevoy, près Blois, mais très-rare, au contraire, à Manthelan et à Paulmy, en Touraine. { 75. Triroris DusarDini, Mayer. (PI. XII, fig. 11.) T. testa turrito-cyhndracea, dextra, anfrachibus nu- merosis, planiusculis, in medio transverse bipartitis, sub- carinalis , seriebus granulorum pliciformium duabus ; ultimo prope aperturam perforato, basi constricto, lœvi- galo; canal brevi, obliquo, angusto ; apertura parva, ro- tunda ; labro et labio paulum expansis, medio sinuosis. Long. 10, lat. 2 mull. Coquille turriculée-cylindrique, dextre, composée d'une quinzaine de tours aplatis, partagés en deux parties presque ëgales par un silion qui sépare deux rangées de petits {ubercules en forme de plis, dont la supérieure est la plus — 263 — D forte et forme une espèce de carène. Entre cette rangée et la suture s’intercale quelquefois une troisième série de granules beaucoup plus faibles que les autres. Le dernier tour porte, près de l'ouverture, un petit trou marginé ; il est aplati et lisse à sa base; il sort de celle-ci un petit tuyau oblique, fort étroit. L'ouverture est petite et ronde; ses deux bords sont un peu dilatés, et fortement sinueux au milieu. Quoique je n’aie pas en ce moment sous les yeux les espèces de Triforis vivantes, je pense que la mienne dif- fère suffisamment d'elles, puisqu'elle est constamment dextre. Des deux autres espèces fossiles, c’est le F. bitubulatus, Baudon (Journal de Conchyliologie, 2° série, t. I, p. 95, pl. IV, fig. 6), qui ressemble le plus à la mienne ; mais celle-ci s’en distingue facilement. Cette jolie petite coquille n'est pas fort rare à Ferrière- l'Arçon, à 8 lieues au sud de Tours ; en revanche, je n'en ai jamais trouvé qu’un exemplaire à Manthelan. 76. Cerrrium Puymoriæ, Mayer. (PI. XII, fig. 2.) C. testa turrilo-conica, apice acuto ; anfraclibus circa. 14, planulatis, subimbricatis, cingulis transversis tribus, plicisque longitudinalibus eleganussime clathrals; ul- limo bivaricoso , transversim quinquecinclo; basi con- stricta, subcanaliculata, concentrice striata; canali an- gusto, contorto, fere clauso; apertura tubulata, ovalo- roltunda. Long. 16, lat. 5 mil. Coquille turriculée, conique, à sommet pointu, à tours de spire nombreux, aplatis, légèrement imbriqués, ornés d'un treillis des plus élégants, formé par trois carènes — 96% — transverses, et par de petites côtes longitudinales nom- breuses, de même force que ces carènes. Le dernier tour porte deux varices, dont la seconde borde presque l’ouver- ture. Il offre cinq carènes transverses , dont les deux su- périeures sont rapprochées l'une de l’autre. Sa base est déprimée et légèrement creusée en gouttière ; il en sort un petit canal assez élevé, légèrement contourné sur lui- même. L'ouverture est un peu prolongée en tube ; elle est ovale-arrondie. Cette singulière Cérite, faisant presque passage aux Tri- fores, appartient au groupe du C. Leufroyi, et s'approche le plus du C. tuberculare de Montagu. La trouvant trois ou quatre fois plus grande, plus régulière et plus nettement treillissée qüe les exemplaires décrits par M. Wood, je dois la considérer comme distincte. Elle est fort commune à Pontlevoy, près Blois, mais rare à Manthelan et presque autant à Paulmy et à Ferrière, près Tours. Devant la première connaissance de cette charmante petite coquille à ma sœur, M"? Puymori, femme du direc- teur de la poudrerie impériale du Ripault, près Tours, je me permets de la lui dédier, la remerciant ainsi et de son hospitalité et des belles collections de fossiles recueillies et mises à ma disposition par ses soins. 77. CERITHIUM RISSOINOIDES, Mayer. (PI. XIL, fig. 10.) C. tesla conico-turrila, apice acuminato ; anfractibus cirea 9, convexiusculis, ad suturam granulatis , trans- versim multistrialis ; striis alternantibus ; ultimo tertiam testæ longitudinis partem paulo superante; basi attenuata; apertura majuscula, ovala, obliqua ; canali breui; labro incrassalo, effuso, intus denticulato. Long. 14, lat. 5 mull. — 265 — Coquille conique-turriculée, à sommet pointu, com- posée de neuf tours de spire légèrement convexes, bordés, près de la suture, d’une rangée de granulations peu ser- rées, et ceints d’un grand nombre de stries inégales et alternantes. Le dernier tour forme un peu plus du tiers de la coquille; il est rétréci à sa base. L'ouverture est assez grande, ovale et oblique; elle passe à un petit canal oblique. Le bord libre porte un bourrelet ; il est évasé et légèrement crénelé à l'intérieur. L’exemplaire unique qui représente cette singulière espèce provient de Manthelan. 78. CeriTaium Rouavucri, Mayer. C. testa ovato-conica, turgidula, crassa, solida ; an- fractibus convexiusculis, costis longitudinalibus altiuscu- lis, intershtiis minoribus, cingulisque transversis tribus cancellato-granosis ; ultimo paulum contracto, gibboso, basi striato ; apertura ovata, obliqua ; canal brevi. Long. 15, lat. 6 mill. Coquille ovale-conique, légèrement renflée, épaisse et solide. Tours médiocrement convexes, ornés de côtes assez élevées, plus étroites que leurs interstices, et de trois cor- dons transverses qui découpent les côtes en grosses gra- nulations, et forment, avec elles, un réseau à larges mailles ; le dernier tour est sensiblement rétréci vers la base, légèrement déformé et fortement strié en travers. L'ouverture est ovale et oblique. Le canal est court. En triant des milliers d'exemplaires du C. Mediterra- neum fossiles de Touraine, j'ai trouvé, entre autres es- pèces rares appartenant à ce groupe, quatre échantillons de celle-ci, dont deux proviennent de Manthelan et deux de Pontlevoy. Ils constituent un type très-distinct, voisin du C. pupiforme, mais orné tout différemment. — 9266 — 79. PreuroroMA AGLaïa, Mayer. (PI. XIE, fig. 5.) PI. testa subfusiformi, ventricosa, rugosa; anfracti- bus 7, convexo-planis, subscalatis, sutura leviler excava- tis, costis rectis, elevatis, intershitiis angustioribus, stris- que transversis, elévatis, remotis, clathratis; ullimo spiram [ere æquanlte ; apertura anqusta, subovata, in ca- nalém brevem, recurvum, exeunte ; labro incrassato, ex- panso, intus dentato; sinu in margine collocalo, angusto, profundiusculo; columella transverse striata. Long. 15, lat. T null. Coquille à peu près fusiforme, un peu ventrue, rude au toucher, à tours légèrement convexes et scalariformes, ornés de côtes élevées droites, étroites, et un peu dis- tantes, anguleuses près de la suture, et de grosses stries trausverses en relief, distantes et légèrement onduleuses. Dernier tour un peu plus court que la spire, à ouverture étroite, ovalaire, passant à un canal court et recourbé. Bord libre; épaissi et dilaté, dentelé à l’intérieur. Échancrure placée près de la suture, étroite et assez profonde. Colu- melle striée en travers. Cette espèce, assez rare, ressemble beaucoup au P{. Ju- hana, Partech, qu’elle accompagne à Pontlevoy et à Man- thelan. On l’en distingue à ses tours plus aplatis, non ca- rénés, à ses côtes un peu moins distantes, et à ses stries transverses plus fortes, égales et distantes. J'en connais une douzaine d'exemplaires. 80. PLeuroTOMA Evrurosine, Mayer. (PI. XIL, fig. 4.) - PT. testa fusiformi, elongata ; anfractibus 9, latiuscu- lis, conveæis, subscalatis, superne leviter excavalis, lœvi- galis, nferne costis reclis, elevalis, inlerstitis angustiori- — 267 — bus, strusque transversis, crassiusculis, undulatis, ornatis ; ullimo spira minore; apertura ovata; labro acuto, ar- cualo ; sinu in margine collocato, latiusculo; canali lon- giusculo, subrecto. . Long. 29, lat. 8 mill. Coquille fusiforme, à spire élancée, scalariforme, com- posée de huit tours presque aussi hauts que larges, légère- ment creusés en gouttière au-dessus de la suture et lisses en cette région, ornés, à leur partie inférieure, de côtes élevées, droites. et distantes, et de stries transverses ele- vées et onduleuses. Dernier tour un peu plus court que la spire. Ouverture ovale, passant à un canal assez large et allongé, à peu près droit. Bord libre, mince et tranchant. Entaille logée dans le bord sutural, assez large et ar- rondie.. Par ses caractères cette espèce se rapproche de celles du groupe du P{. strombillus et surtout du PI, subtilis, Partsch ; mais ses fortes côtes, jointes à sa forme élancée, la distinguent éminemment. Je ne l'ai trouvée qu’une seule fois à Manthelan et deux fois à Pontlevoy. . 81. PLEUROTOMA THALIA, Mayer. (PI. XEL, fig. 5.) PI. testa elongata, clavata ; anfractibus convexiusculis, scalatis, ad suturam canaliculatis, coslis crassis, distanti- bus, paululum obliquis flexuosisque, striis transversis tenuibus, æqualibus decussatis ; ullimo anfractu spira mi- nore ; aperlura angusta, ovata, in canalem brevem, latum exeunte; labro incrassato, expanso, intus denticulato ; sinu in margine collocato, angusto, rotundato. Long. 29, lat. 10 mill. Coquille allongée, en forme de massue, composée de neuf tours de spire assez étroits, scalariformes, profondé- — 968 — ment creusés en gouttière, le long de la suture, légère- ment convexes en leur partie supérieure. Les côtes qui ornent celte partie sont fortes, distantes, tant soit peu obliques et flexueuses ; elles couronnent le bord du canal; les stries transverses qui les découpent sont assez nom- breuses, égales et imprimées. Le dernier tour est plus court que la spire. L'ouverture est ovale, à peine oblique; elle passe à un canal court et large, légèrement tordu. Le bord libre est un peu dilaté et fort épaissi ; il est légè- rement crénelé à l’intérieur. L’entaille est cachée dans le canal sutural; elle est étroite et arrondie. Malgré de longues recherches à Manthelan, je n'y ai trouvé que l’exemplaire unique sur lequel je fonde cette espèce. Elle diffère essentiellement de ses congénères du groupe du PI. strombillus par sa forme élancée et par son canal sutural si profond. 82. Buccnum BLESENSE, Mayer. (PI. XI, fig. 7.) B. testa oblonga, turrita; anfractibus 7, convexis, in- terdum varicosis, angustis, coshs circiter 15, angustis, fere rectis, strüsque transversis 6-7, paulum remotis, ele- ganter decussatis ; ultimo dimidiam teslæ partem æquante; apertura subrotunda ; labro varicoso, intus denticulato. Long. 10, lat. 6 mill. Coquille oblongue, turriculée, à sept tours convexes et étroits, dont l’un ou l’autre porte une varice. Les tours sont ornés d'une quinzaine de côtes étroites, presque droites, et de six à sept stries transverses, un peu dis- tantes. Le dernier tour est aussi long que la spire. L'ou- verture est arrondie ; le bord libre épaissi en un bourrelet et crénelé à l’intérieur. Cette espèce ressemble au B. elegans, Leathes (non Du- — 969 — jardin), plus qu’à tout autre; elle en diffère par sa taille moindre et moins allongée, et par ses côtes plus nom- breuses. Elle se distingue du B. incrassatum par ses tours arrondis, non anguleux, ses côtes un peu plus faibles, et ses stries transverses moins serrées. Elle n'est guère plus rare que le B. Turonense à Pont- levoy, mais très-rare, en revanche, à Manthelan, d'où je n'en connais qu’un exemplaire. 85. Buccinum Crosser, Mayer. (PI. XI, fig. 1.) B. tesla ovalo-conica, paulum obliqua, globulosa, crassa, solida ; anfractibus 7, anquslis, convexiusculis, costis 20, anguslis, inlershitiis æqualibus, subflexuosis , striisque transversis tnpressis, numerosis, ad suturam majoribus ; ultimo magno, globoso ; apertura ovata ; labro incrassato, tnlus denticulato ; labio corrugalo; callo crassiusculo, ex- panso. Long. 16, lat. 12 mill. Coquille ovale-conique, sensiblement oblique, globu- leuse, épaisse et solide, composée de sept tours de spire étroits, légèrement convexes, ornés d’une vingtaine de côtes étroites et serrées , légèrement onduleuses, et de nombreuses stries transverses imprimées, dont les pre= mières sont plus fortes que les autres. Dernier tour grand et globuleux. Ouverture un peu rétrécie, ovale. Bord libre épaissi, crénelé en dedans. Callosité columellaire fort rugueuse, épaisse et large. Au premier abord, ce Buccin ressemble beaucoup à mon B. Sallomacense ; il en est distinct néanmoins, étant plus globuleux, oblique, chargé de côtes plus nombreuses, et muni d'une callosité columellaire toute diiférente. Il est fort rare à Manthelan, puisque dans mes longues recher- ches je n’en ai trouvé que six exemplaires. 19 — 210 — 84. Buccivum Desnayesr, Mayer. B. baccatum, Bast., var. sec. Dujardin, in Mém. Soc. géol. France, t. I, p. 297, pl. XX, fig. 8. (Non Bast.) B. politum, Lam. sec. Grat., Atlas, pl. XXXVL, fig. 51. (Non Lam.) B. testa elongata, angusta, subsubulata; anfrachibus 8, convexo-planis, prope suluram subcarinatis, plicalo-no- dosis, interdum ad suturam subnodulosis, illa regione transversim strialis ; ullimo spira minore, basi strialo; apertura ovala ; labro acuto, intus denticulato. Long. 15, lat. 5 1/2 mull. Coquille allongée, Ctroite et pointue, composée de huit tours de spire peu convexes, légèrement anguleux un peu au-dessus de la suture, ornés, en cette région, de petits plis noduleux, et, entre elle et la suture, de très-petits granules et de quelques stries transverses. Dernier tour plus court que la spire, strié en travers à la base. Ou- verture ovale. Bord libre, mince, dentelé à l'intérieur. Tout en appartenant au groupe du B. baccatum, celte espèce est parfaitement indépendante. Elle se distingue constamment des B. baccatum et duplicatum par sa petite taille, sa forme grêle, la brièveté du dernier tour, et par ses ornements moins grossiers. Le B. polilum fossile est moins allongé, plus grand, toujours lisse, et son ouverture est relativement plus grande. Ce Buccin est beaucoup plus répandu que le B. bacca- tum. Il apparaît dans l'étage aquilanien, à Saucats ct à Mérigrac, près Bordeaux, où il est encore rare; il est as- sez commun dans l'étage mayencien à Saucats et Léognan près Bordeaux, à Saint-Paul près Dax, et à Manthelan près Tours; il est plus rare à Pauimy et Ferrière en Tou- — 271 — raine, et à Pontlevoy près Blois: on le trouve de temps en temps dans l'étage helvétien à Saucats et Salles, à Tu- rin et à Lucerne; je ne le connais pas des deux étages de marnes bleues subapennines: en revanche, j'en ai trouvé plusieurs exemplaires dans les sables de l’Astesan. 85. BUCCINUM sPECTABILE, Nyst. (PL. XII, fig. G.) B. elegans, Duij. (pro parte), loc. prox. cit., p. 298, pl. XX, fig. 5 (var.), non Gig. 10.— Desh. in Lam. Anim. sans vert., t. X, p. 219.— B. spectabile, Nyst. Coq. polyp. loss. tert. Belg., t. If, p. 577. — Non B. elegans, Leathes, SO. B. tesla conica, plus minusve elongata ; anfractibus 8, convexo-plantis, sutura profunda separatis, interdum vari- costs, coslis 18-20, anlerstitiis œqualibus, tenuibus, rectis, strüsque transversis tenuibus, impressis, ad suturam ma- Joribus, decussats ; ultimo spira breviore ; aperlura parva, ovala ; labro incrassato, intus denticulato ; callo lab an- gusto. Long. 18, lat. 9 mill. Var. B. coshs crassioribus. Var. C. testa minore, minus elongata; anfractibus convextiusculis. Coquille conique, plus ou moins allongée, à huit tours de spire aplatis d'ordinaire, portant çà ou là un bourrelet, souvent nettement séparés par une suture profonde, ornés de côtes longitudinales étroites et serrécs, au nombre de 18 à 20, et de stries transverses fines et imprimées. dont les deux ou trois premières sont un peu plus fortes que les autres. Dernier tour plus court que la spire. Ouverture assez pelile, ovale-arrondie. Bord libre épaissi en un bour- relet et dentelé à l’intérieur. Columelle recouverte par une Callosité très-petite. — 972 — Le B. elegans de Dujardin est un mixtum-compositum de plusieurs espèces. Les figures que cet auteur en donne se rapportent l’une, la fig. 5, à une variété rare ou à un échantillon usé de l'espèce que je prends pour type; l'autre, la fig. 40, au B. limatum; sa diagnose, en re- vanche, ne va qu'aux B. limalum et serratum. Le B. ele- gans de M. Deshayes, au contraire, se rapporte, sauf la diagnose, qui est copiée de Dujardin, en tout point au type dont il est ici question. Cette espèce est fort variable quant à la longueur de la spire, à la convexité des tours, à la force des côtes et à la grandeur de l'ouverture; cepen- dant il est impossible d'en faire plusieurs types distincts; il est même souvent difficile de la distinguer du 8. serra- tum qui l'accompagne. Le B. spectabile est fort commun à Pontlevoy, assez répandu à Manthelan, mais fort rare à Paulmy. Liste des Troques, Cérites ef Buccins fossiles des faluns des environs de Blois et de Tours (1). Pontle- Manthe- Paul- Ferrière- voy. lan. my. l'Arçou. Trochus acutus, May. (Journ. de Conch., 1862, pl. XII, f. 9). . » » b 1 T. Adansoni, Payr. (Monod.) (Cat sep VDS). $ … 1 1 » 1 T. Audebardi, Bast. (Mém.,, DMNMEATIE 8 ee > » » 2—1 T. biangulatus, Eichw. (Leth. Ross.; pl. IX,£:15).: . : : 3-2 3-9: 9-3 3-4 T. crenulatus, Brocchi (Conch., DIN) 0 5 AU er DAS » » (1) Les chiffres indiquent le degré de rareté de l'espèce, 1 si- gnifiant très-rare, 2 rare, 3 ni rare ni Commun, 4 commun, et très-commun. — 273 — Pontle- Manthe- Paul- Ferrière- vOY. lan. my. l’Arçon. T. Deshayesi, May. (Journ, de Conch., 1862, pl. XII, f. 8). . 3—2 1-2 9—1 921 T. fanulum, Gm. (Payr., Cat., pl LA EN ER ET NME TIRE » 3—92 3 3—4 T. formosus, Forb. (Wood, Grue, pl. XII, f. . Lee Pie art né » 1 » T. fuscatus, . (Born. Mus., pl. XI, ou RUPY Te ç 3 2—1 » » T. magnus, L. (Knorr., Ne Ne NI DLrXNVIL, f. 4): 2 » { » » T. iniliaris, Broc. one pl. VI, AU 1) PAIE TM 5—4 45 4-5 & T. miocænicus, May. (1853, Cat. foss. Mollasse.)— (7°. incrassa- tus, Duj., Mém., p. 285, non Lam.) ss sc ….. + …. 4-3 3—4 4-3 6-3 T. Muussoni, Man (Journ. de Conch., 1861, pl. XV, f. 5-6]. 3—2 { > » T. patulus, Broc. (Conch., pl. V, CONS RRTARUT RAA YA 3 3 3 3 d ie no” Dui. D P. 286) FRE à 4 3 3—2 3 T. sannio, Eichw. (Leth.. Fr : pl. IX, f. 11). “ANA ur 32. 923 -9=7%3-9 T. Sartorii, ro et Mag. ne Sic., I,:p. 225). ren de » » 2—1 2—1 T. striatus, Gm. es ConchË 11122. 0 4 F9 EC] E ONCE COST » 2—1 » 2—1 T. strigosus, Gm. (Chemn., V, pl. CEXX, f. 1650-51). . . . 2 3 3—4 5—4 T. subexcavatus, Wood (Crag, DRE STE. mer en 1 2—1 » » T. turgidulus, Broc. Me PE VEFA6 TE. E » » » 1 T. zizyphinus, L. (Wood, pl. XILF, f. %'a, b, d). : . =". ‘3-2 9-3 4 4-3 Cerithium Bronni, Patch: — 274 — (Foss., Moll., pl. XLII, f. 12). C.doliolum, Broc. (Conch., pl. IX, f. 10). Ë C. Duboisi, Hæœrn. (oss, MolL., pl. XLIE, f. 4). ; C. Dujardini, We {'Triforis) {Journ. de Conch., 1862, pl. XII,.f. 11). à C. lacteum, Phil. (Sie. I, p. 193. IT, 162). ANT AP C. aran) Eichw. (Hœrn., Foss. Moll., pl. XLII, f. 1-3). €. margaritaceum, Broc. (Hærn., Pl. -XLIT,,.,9). C. Mediterraneum, Brug. (Phi. SIC, D. XF, LE7). C.minulum, Serr. Res pl. XL, f. 8-9). : C. papaveraceum, Bast. ec. HÉTIE T8) AE C. perversum, L. (Trochus) {Wood., Crag., pl. VIIL, f. 8). C. pictum, Bast. (Hærn., pl. XLI, f. 15, 17). C. pulchellum, Dui. pl: XLE, f.49-20). (Hærn., (Mém., C. pupiforme, Bast. DD 48) SUR C. Puymoriæ, May. (Journ. de Conch., 1862, pl. XII, f. 2). C. rissoinoides, May. (Journ. de Conch., 1862, pl. XII, f. 10). . C. Rouaulli, May. (Journ. de Conch., 1862). C. scabrum, OI. [Murex) re Conch., pl. IX, f. 17). C. trilineatum, Phil. (Hærn.. Pontle- YOYy. » Mauthe- lan. pa pe 1—2 >» » » 3 3—2 » 3—2 2 3—2 3—2 2 » Û 5—4 5 2—1 2 5—4 4-3 2—1 3—2 CE 3—4 3-4 2—1 de 3 2—1 2-3 » » » 2—1 &—3 1—3 — 275 — Pontle- + = VOy. PE X ES. 19)9 | ei. (Et Buccinum baccatum, Bast. (Mém DST TG) CR AE 5 B. Blesense, May. (Journ. de Conch., 1862, pl. XII, f. 7). . 3—4 B.contortum, Duj.(Mém., pl. XX, f. 1-2). MER OO RTE 2 B. Crossei, May. : (Journ. de Conch"18602"pl XIE 141)" » B. Dalei, Sow. (Wood, Crag., DEAD chere cr. » PB. Deshayesi, May. (Duj. En RNCS PSS ES PAT 2 B. Dujardini, Desh. { Hærn. , De AXE RE) EUR B. incrassatum, Müll. ( Payr., Cat DNA 1.193 2420 2 1 B.intextum, Duj. (Mém., pl. XX, 9): LA RAP E » B. nds, Chemin. [ Broc., Conch., pl. V, f. 7 (mala]. . : 3 B. lyratum, Lam. (Hærn., LC Vi RTS © PARA 2 B. polilum, Lam. (Bast., Mém., DU Le » B. serratum, Broc. [Conch., pl. V, f. 4 (mala]. . : 2—3 B.spectabile, Nyst. (May. j Touré de Conch., 1802, pl. XII, f. 6). 4—5 B. Turonense, Desh. [ Dui., Mém., pl. XX, f. 11-12 (mala]. 4—3 B. variabile, Phil. (Sic., pl. XII, ET) As. 0. Goo Ess Manthe- lan. 2 Paul- .. my. 2—1 Ferrière- . l'Arçou. 3—2 — 216 — CURIOSITÉS BIBLIOGRAPHIQUES. MUSEUM CALONN\TANUM. Dans un article précédent, nous avons essayé de dé- montrer le caractère peu scientifique du Museum Bolte- nianum. La vogue des noms de Bollen n’a été égalée ré- cemment que par celle des dénominations de Humphrey, et nous devions examiner ce qu'il y avait de sérienx dans cet engouement de quelques-uns de nos confrères d'outre- Manche et d'outre-Rhin. Plusieurs ouvrages, estimables à d’autres égards, ont adopté les noms génériques suivants : CazvPTrA, Humphrey — Calyptræa, Lamarck. CRYPTA — Crepidula DacryLus — Marginella — OBELISCUS — Pyramidella — Etc., etc. Ces noms ont d'abord le grand inconvénient de changer des appellations familières à tous les conchyliologistes et établies conformément aux lois de la terminologie scienti- fique; en outre, ils laissent supposer ou bien que Lamarck a été de mauvaise foi en n’admettant pas les genres de son devancier, ou bien qu’il a été un ignorant en ne cherchant pas à connaître son œuvre. Le livre de Humphrey est très-rare, mais il en existe un exemplaire dans la riche bibliothèque de M. Deshayes, et cet exemplaire est plus précieux encore, parce qu'il a appartenu à G. Humphrey lui-même, comme l’attestent des notes de sa main, des remaniements, et des parties du titre encore manuscriles. k — 277 — Il forme un volume in-8° de 84 pages, ayant pour titre : PABREE Museum Calonnianum Specification of the various ar- ticles which compose the magnificent museum of natural history collected by M. de Calonne in France, and lately his property : consisting of an assemblage of the most beautiful and rare subjects in entomology, conchology, cr- nithology, mineralogy, etc., all which are now exhibitinq at Saville House, on the north side of Leicester square pre- vious lo the sale thereof. London, may 1, 1797. Sold by George Huurarey, dealer in shells, minerals, elc., n° 4. Leicester street, Leicester square. Price 5 s. L'ouvrage est donc tout simplement un catalogue de vente rédigé par M. Humphrey, marchand de co- quilles. La riche collection, cataloguée par Humphrey, avait appartenu à M. de Calonne, amateur éclairé de conchy- liologie, et qui pourvut largement aux frais de l'édition de Favanne. Lord Tankerville acheta plus tard la collection de Calonne, dont un catalogue nouveau, mais plus scien- tifique que celui de Humphrey, parut en 1895 rédigé par G. B. Sowerby. Les coquilles sont classées dans l’ordre suivant : Univalves, n°° 14-775; Bivalves, 776-1029 ; Multivalves, 1050-1051 ; Fluviatiles, 1052-1089; Terrestres, 1090-1175. Puis viennent les Echinides, Astéries, Zoophytes, Crus- tacés, Poissons, Amphibies, Oiseaux, Végétaux, pétrifica- lions, etc. Je n'ai pas besoin de dire que nulle diagnose n'existe dans le catalogue. Les coupes génériques sont proposées — 278 — en latin, et accompagnées du nom marchand français et du nom anglais. Exemples : Payserer, le Gouffre. — Whirlpool (Solarium). ELeNcuus, Poire ou pendants d'orcilles. — Ear-Drop. DacryLus, le Datte (sic) Date (Marginella). LarvA, le Masque Mask (Fissurella). Elc., etc. Parmi les vocables formés en dépit de toutes les règles, puisqu'un adjectif ne doit jamais être pris comme nom générique, je cite textuellement : laliotoidea — l'oreille sans trou, Nereloidea — le faux nérit, Lunatus — la demi-lune, Onustus — le fripier, Pygmæa — Pygmée, Alatus — ailé, Friplez — triplex, Margaritifera — nacre de perle, Etc, etc. Je laisse de côté les nombreux barbarismes employés par l’auteur, mais je signale un genre Senectus (la vieil- lesse) qu’il traduit par peau de serpent et qui me rappelle le fameux Distorsio (pour Distortio) de Bolten (action de grimacer). Il me semble que les mots spes, wirlus, inge- nium ne doivent pas être choisis pour la nomenclature. Les citations font suffisamment connaître l'ouvrage, et j'ai hâte de décharger Lamarck de la faute qu'il a commise en laissant dans l'oubli l'ouvrage d'Humphrey. Du reste, si Humphrey revenait à la vie, il serait probablement beau- coup plus surpris que moi de voir ses noms adoptés par des auteurs sérieux. Il n'a jamais pensé à faire un ouvrage scientifique, et, s’il y avait songé, il se serait étrangement abusé. — 279 — * Puisse-t-il reposer en paix à côté de Bolten ! Quant à moi, je ne ferai rien pour troubler son repos, et j'espère que mes compatriotes suivront mon exemple. P. Fiscuer. BIBLIOGRAPHIE. Mittheïlungen über die tertiaren schiehten, von Santa-Maria, elc. {Communications sur les couches tertiaires de Santa-Maria, la plus méridionale des îles Açores, et les fossiles qu'elles renferment, par M. With. Reiss, avec la description de ces derniers et la repré- sentation des espèces nouvelles par EH. &. Broun (l). L’archipel des Açores, longtemps négligé par les natu- ralistes, à été, depuis quelques années, l'objet de travaux importants. Après MM. Morelet et Drouët, qui nous ont fait connaître les richesses zoologiques de ces îles, parti- culièrement en ce qui concerne les Mollusques terrestres et marins, est venu M. Hartung, qui s’est occupé de la géologie de ces îles et en a fait l’objet d’un travail spé- cial (2), avec la collaboration de M. Bronn pour la descrip- tion des fossiles. Enfin MM. Reiss et Bronn viennent de publier, sur les couches tertiaires de Santa-Maria, l'île la plus méridionale de l’Archipel, un travail, à la fois géolo- {1) In-8, 48 pages et 1 planche lithographiée. Tirage à part ex- trait du AN. Jahrbuch für Mineralogie. 1862. {2) Hartung, die Azoren, etc. Leipzig, 1860. = 280 — gique cet paléontologique, qui complète le précédent. ‘La première partie, qui forme environ la moitié du mémoire, cst consacrée à l'étude géologique ct à l'indication détaillée des points de l'île sur lesquels on trouve développées les couches tertiaires qui renferment des fossiles : comme elle est un peu en dehors de notre cadre, nous ne nous y arrèlerons pas. La seconde partie (p. 25 à 48) comprend la description des espèces fossiles. C’est à notre honorable collaborateur, M. Charles Mayer, de Zurich, que revient une partie du mérile de ce travail; en effet, c’est lui qui a contribué à la détermination des espèces douteuses et décrit une par- tie des nouvelles, comme, au reste, les auteurs s’empres- sent de le reconnaitre. Dans le mémoire de M. Hartung on ne trouve men- tionnées que 50 espèces de Mollusques fossiles, et encore 7 d’entre elles ne sont pas déterminées spécifiquement. Nous y remarquons la création d’un genre nouveau, le 8. Hartungia, Bronn, qui ne comprend qu’une espèce, IT. typica. C'est une coquille (1) mince, ovale, janthini- forme, faiblement ombiliquée, à spire déprimée et com- posée de peu de tours: elle paraît avoir quelques rapports avec les Janthines, mais elle en diffère par l’échancrure de son bord droit placé plus près de la base et par sa sur- face marquée de cingulations que coupent des stries verti- cales. ï Le mémoire que nous analysons, beaucoup plus com- (4) Voici la diagnose du genre : Testa janthinæformis, spi- ralis, holostoma, ovata, tenuis ; spira depressa, oligogyra; aper- tura ampla, marginibus omnibus complelis simplicibus, infe- riore dilalalo et cum columella deorsum producto, exleriore basin versus parum emarginato ; umbilico rimæ forma, subtili. Superficies cingulala et striis verticalibus clathrala. — 281 — plet au point de vue paléontologique, énumère 85 espèces fossiles, dont 75 appartiennent à l'embranchement des Mollusques. L'opinion de M. Charles Mayer, examen fait des fossiles communiqués et de la gangue qui enveloppait encore certains d’entre eux, est que les couches tertiaires de Santa-Maria correspondent à son étage helvélien (Sau- cats, Salles, Gabaret et Turin). Les espèces nouvelles sont les suivantes : 4. Conus candidatus, C. Mayer, espèce couronnée, éta- blie malheureusement sur un individu unique et incom- plet. 2. Cyprœa (Trivia) parcicostata, Bronn, qui n'est pas sans rapports avec le C. pedicularis, Deshayes, d'Auvers. 5. Mitra volvaria, Bronn. . Buccinum (Nassa) vetulum, C. Mayer. 5. — — Atlanhicum, C. Mayer. G. Cancellaria parce-striata, Bronn, jolie espèce ap- partenant à notre division des Trigonostomes. 7. Ranella bicoronata, Bronn. 8. Trilonium secans, Bronn. Cette espèce et la précé- dente sont établies sur des fragments qui ne nous parais- sent pas très-concluants, sinon génériquement, au moins spécifiquement. 9. Pleurotoma perturrita, Bronn. 410. Cerithium Hartungi, C. Mayer. 11. — incullum, C. Mayer. — crenulosum, Bronn. 45. Nalica Allantica, CG. Mayer. 44. Hyalæa marginata, Bronn. 45. Tellina subelliplica, C. Mayer. 16. Cardium Reissi, Bronn. 47. innites quadricostatus, Bronn. 18. — Reissi, Bronn. CS — 9282 — Toutes ces espèces sont figurées. Dans le reste du cata- logue, nous signalerons la présence du genre Rissoina, représenté par une espèce non déterminée, et du genre (1) Dyspotæa (D. semicanalis, Bronn). Plusieurs des espèces fossiles de Santa-Maria sont rapportées à des espèces vi- vantes, quelquefois avec un point de doute qui n’est pas de trop, à notre avis. Au résumé, le mémoire de MM. Reiss et Bronn nous parait bien traité et de nature à intéresser les personnes qui s'occupent des terrains tertiaires, ainsi que des fos- siles qu'ils renferment. H. CROSSE. Matériaux pour servir à l'étude de la famille des Mélaniems, — Catalogue systématique des es- pèces qui composent la famille des Métaniens, par A. Brot |2). $ 1. Les catalogues les plus récents et les plus complets de la famille des Mélaniens ont été dressés par MM. Lea, H. et A. Adams. L’accroissement des espèces réclamait un travail nouveau, où les indications bibliographiques et géographiques ne fissent pas défaut. Notre collaborateur, M. Brot, a comblé cette lacune ; il a utilisé, au profit de la science, les riches matériaux amassés dans sa collection et les études spéciales qu'il avait faites de ce groupe de coquilles. (1) Genre établi en 1842 par M. Gray et faisant partie de la famille des Crepidulidæ. (2) In-8, 72 pages. 1862. — 9285 — Nous devons savoir gré à l’auteur d’avoir tenté une classification rationnelle des diverses formes de la famille des Mélaniens. Dans l'ouvrage de MM. Adams, les Méla- nies sont subdivisées en 54 genres ou sous-genres. M. Chenu admet les genres : 1° MELANIA, subg. 1, Tiara; 2, Plolia; 5, Melanella ; 4, Sermyla; 5, Melanoides; 6, Ceriphasia; 7, Pachycheilus; 8, Aylacostoma; 9, Pota- doma ; 10, Jo; 11, Elimia; 12, Melania; 15, Hemisinus ; 14, Melasma; 15, Vibex; 16, Doryssa; 17, Tarebia; 18, Juga; 19, Gyrotoma ; 20, Megara; 21, Tricula. 2° PyrGULA. 5° Leproxis, subg. 1, Mudalia; 2, Verena ; 5, Lythasia. 4 MeLanopsis, subg. 1, Melanopsis; 2, Canthidomus ; 5, Lyrcea. 9° PIRENA, subg. 1, Faunus ; 2, Melanatria. G° CLIONELLA. La classification de M. Chenu ne diffère pas de celle de MM. Adams. M. Gray, plus réservé sur le nombre des sous-genres, puisqu'il n'en crée pas un seul, porte à 12 les genres de Mélaniens : 4. Melania. 7. Hemisinus. 2. Melanatria. 8. Viber. 5. Pachycheilus. 9. Faunus. 4. Leptoxis. 10. Melanopsis. 5. Ceriphasia. 11. Clionella. 6. Gyrostoma. 12. Lo. M. Brot compte 8 genres : 4. Paludomus. 4. Jo. 2. Leploxis. 5. Melanopsis. 5. Melania. 6. Hemisinus. — 284 — 7. Gyrotoma. 8. Pirena. Dans cette classification nous ne voyons pas figurer les Pyrgula et Tricula, rapprochés, avec raison, des Hydro- bia. Au contraire, le genre Paludomus est retiré de la fa- mille des Paludinidæ pour être replacé dans celle des He- laniidæ... Quant à la valeur absolue des 8 genres de Mélaniens, il est difficile d'en décider à la légère. Nous accordons néanmoins peu de confiance à la validité des genres Gyro- toma et Leploxis, qui se rapprochent beaucoup trop des Melania; les lo et Hemisinus ont des rapports évidents, et, si nous osions proposer une classification, elle ne com- prendrait que 5 groupes : 1° PALUDOMUS. 2° MeLaniA, Leploxis, Gyrotoma, etc. 5° lo, Hemisinus, Elimia, Ceriphasia, Dorissa, Ve- rena, etc. 4° MELANOPSIS. 5° PIRENA. $ 2. M. Brot a fait précéder sa liste d’une étude très- intéressante sur les mœurs et la distribution géographique des Mélaniens. Il s'occupe des érosions si fréquentes de leur test, et constate que quelques espèces présentent cette dégradation d’une manière constante, ce qui donnerait à penser qu'elle est inhérente à leur organisation (W. fes- sellata, Lea), comme celle qu’on observe chez le Bulimus decollalus. Nous n'avons que des éloges à donner à M. Brot pour le plan qu’il a suivi dans son catalogue; chaque espèce possède une indication bibliographique et un habitat aussi précis que possible. Pour les figures, l'auteur renvoie sur- tout aux monographies de Reeve et d'Haldeman. C’est en comprenant ainsi les catalogues d'espèces qu’on rend un ! — 285 — ouvrage utile et même indispensable aux zoologistes. Nous espérons que M. Brot, après avoir dressé l'inventaire des Mélaniens, nous fera connaître les espèces nouvelles renfermées dans les principales collections d’ Europe. Le genre Mélanie est si riche, qu’il ne doit pas être encore épuisé. P. FiscHEr. Manuel de eonehyliologie et de paléontologie conchyliologique, par le docteur Chenu (1). La fin de l’ouvrage du docteur Chenu vient de paraitre; l'auteur a terminé son œuvre rapidement, sans se laisser arrêter par les difficultés inhérentes à une entreprise aussi considérable, « Nous croirons, dit-il, avoir atteint le but que nous nous proposons, si ce livre peut servir de guide pour le classement des collections et si l’exposé, incomplet, il est vrai, mais impartial, des nombreux genres et sous-genres proposés par les conchyliologistes de tous les pays peut fournir l’occasion d'établir enfin une classification métho- dique épurée de tous les genres inutiles. » Cette profession de foi rend compte de l'esprit scienti- fique du Manuel. Toutes les divisions et subdivisions con- nues ont été caractérisées et accompagnées de figures qui en représentent les types. Un auteur qui, plus tard, dési- rerail faire un travail de synthèse et reconstruire la science sur des bases solides aurait dans le Manuel une collection précieuse et complète des matériaux à mettre en œuvre. (1) Tome IT, 327 pages (1862), fin — 286 — Le deuxième volume est consacré aux Mollusques acé- phalés (lamellibranches et brachiopodes). Les caractères des genres principaux sont rendus plus sensibles par la profusion des dessins. Je n’en entreprendrai pas l'énumé- ration, je cite : Pholas et ses démembrements, 56 figures. Pholadomya — 20 — Cardium — AT — Unio — 81 — Arca —— 22 — Peclen — 54 — Ostrea — 26 figures, etc. L'auteur à placé à la suite des Brachiopodes la famille des Rudistes ; il n’a fait que suivre l'exemple de d'Orbigny et d’un grand nombre de naturalistes. Néanmoins nous pensons que les Rudistes, à mesure que leur étade se complétera, viendront se rarger dans le voisinage des Chama et Diceras. Après la table méthodique, M. Chenu à disposé une table générale par ordre alphabétique sur deux colonnes, dont l'une re-le blanche. La colonne blanche est destinée à recevoir les additions à la main, les rectifications et les noles. ke L'exécution de ce volume n'est pas au-dessous de celle des précédents ; le tout forme un manuel indispensable aux naturalistes qui veulent se tenir au courant de la science. J'ajouterai que le prix, relativement minime, de l'ouvrage ne peut que lui donner une vogue méritée. P. FIscueRr. HIER — Les Spiciléges malacologiques, par M. 3. 3m. Bourguignat, décembre 1860—mars 1862 (1). Le nouvel ouvrage de M. Bourguignat contient quinze mémoires dont nous allons essayer de rendre compte à nos lecteurs en les passant successivement en revue. Quel- ques-uns d’entre eux ont déjà paru dans la Revue et Ma- gasin de zoologie, mais plus de la moitié du volume est inédite, ainsi qu'une grande partie des planches. 1° Monographie du genre Choanomphalus. L'auteur ajoute deux espèces nouvelles, les C. amauro- nus et aorus, à l'unique représentant connu avant lui de ce genre singulier dont nous avons donné précédemment les caractères (2). Le premier se distingue de l'espèce ty- pique de Gerstfeldt par sa spire plus élevée et son ombilic non caréné; le second en diffère par son dernier tour de spire arrondi en dessous et non caréné, par son ouverture arrondie et non anguleuse, et enfin par la simple perfo- ration qui remplace le large ombilic en forme d’entonnoir du C. Maacki. Tous deux proviennent, comme lui, du lac Baikal (Sibérie). 2° Catalogue des Mollusques de la famille des Paludi- nées recucillis, jusqu'à ce jour, en Sibérie et sur le ter- riloire de l'Amour (5). Aux espèces mentionnées par Gerstfeldt, M. Bourgui- gnat ajoute les suivantes : Vivipara pachya, Paludine voi- (1) Paris, 1862, chez J. B. Baïllière et fs, rue Hautefeuille, 19: 1 vol. grand in-8, papier fort, 287 pag. d'impression et 15 pl. lithographiées, dont 6 sont coloriées. Prix, 25 francs. 2) Journal de Conchyliologie, vol. VII, p. 397. ( (3) Journal de Conchyliologie, vol. VIU, p. 396 et suiv. — 288 — sine du P. prærosa, mais plus épaisse de test, plus allon- gée, et s’en distinguant par la grande régularité d’accrois- sement de ses tours de spire; VW. elophila (P. prærosa, Gerstfeldt (partim) Land u. Sussw. Moll. Sib., fig. Ga et Gb); V. Cloantha, Bythinia Manchourica, Gerstfeldt, mss.; B. raphidia (Hydrobia Angarensis, Gerstfeldt (par- tim), 1. c.,f. 15a et 15 b), et B. aploa, établi sur la forme que l’auteur russe considère comme le jeune âge de son Paludina Baicalensis. 5° Note sur divers Limaciens nouveaux ou peu connus. L'auteur considère l’Arion albus, de Férussac (Limax albus, Müller), comme une mauvaise espèce, décolorée plus ou moins à l’état vivant par des causes accidentelles.. Il décrit comme espèces nouvelles : Limax nubigenus, qui habite les Pyrénées, à la région des sapins, et qui est remarquable par sa coloration noire et son apparence grèle et serpentiforme (24 à 25 centi- mètres de longueur, en marche, avec la grosseur d'un tuyau de plume). L. callichrous; des environs de Gènes et de Savone, Li- mace richement colorée, à carène très-aiguë et d’un beau rouge, à dos et flancs jaunes, ornés, de chaque côté, de deux zones noires non interrompues. L. Doriæ, des Alpes maritimes françaises et italiennes (Menton, Savone, Gènes), Limacien véritablement gigan- tesque, qui mesure près de 56 centimètres, et dont le corps, d’un beau noir foncé tirant sur le bleu, est terminé par une carène d'un rouge vif qui disparait ordinairement vers le tiers de la longueur totale, et est remplacée par une zone de mème couleur allant presque jusqu’au bou- clier (1). (4) La pl. XV {f. 1-11) des Spiciléges donne la figure coloriée et de grandeur naturelle de cette magnifique espèce. H.cC. — 289 — L. psarus, de Lombardie, espèce d’une belle couleur d’un cendré bleuâtre, mouchetée çà et là de petites taches arrondies, d’un noir très-brillant, et dont le pied est d’un jaune blanchâtre. L. Veranyanus, des environs de Gênes, Limace voisine du L. marginatus, de Müller, par sa forme et sa colora- tion, mais dont l'extrémité postérieure est seule carénée, tandis que, dans l’autre espèce, la carène se prolonge jus- qu’au bouclier. L. pycnoblennius, du Pic du Gers et des environs de Luchon, petite espèce d'ur blanc de lait, remarquable par la propriété qu’elle possède de se recouvrir, aussitôt qu'on la touche, d’un mucus épais, lactescent et très- abordant. Une autre espèce peu connue, le L. Dacampi, Mene- gazzi, d'Italie, remarquable par ses cinq séries alternantes de taches rouges et de taches noires, est également décrite et figurée. 4 Des Limaces algériennes. M. Bourguignat mentionne 8 espèces, toutes inédites, d’après lui, à l'exception du Limax gagates de Drapar- naud, et les divise en deux groupes (A. Cuirasse striée concentriquement : L. Deshayesi et L. Brondelianus ; B. Cuirasse chagrinée : L. eremiophilus, L. Raymondia- nus, L. nyctelius, L. subsaxanus, L. scaptobius et L. qga- gates). La première aurait été confondue par MM. Forbes et Morelet, avec le L. cinereus de Müller. La seconde, à dos et flanc très-noirs, à pied bordé de jaune obscur, serait voisine du genre Ærynickia par la position de son orifice pulmonaire, et par son manteau, adhérent seulement à sa partie postérieure. Le L. nyctelius est établi sur la forme que MM. Terver, Rossmassler, Morelet et Debeaux ont rap- portée au L. agrestis de Linné. Le L. subsaxanus des — 290 — environs de Constantine est d’un rose uniforme, avec le pied blanchâtre et un manteau disposé comme celui des Krynichkia. Le L. scaptobius, des environs de Bougie, ap- partient à la section des Milax de Grav. 5° Monographie de la Parmacella Deshayesi. L'auteur (pl. # et 5) donne, pour la première fois, les figures coloriées d'individus de différents âges apparte- nant à cette belle espice; il reproduit le travail anato- mique publié par notre collaborateur Fischer (1). 6° Notice sur les espèces vivantes et fossiles du genre estacella. M. Bourguignat porte à 45 espèces (10 vivantes et 5 fos- siles) le nombre des espèces du genre, au lieu des 8 (4 vi- vantes et # fossiles) que mentionnent MM. Gassies et Fischer dans leur Monographie, dont nous avons précé- demment rendu compte (2). L'espèce fossile qu'il ajoute est le T. Deshayesii, Michaud (Coq. foss. Hauterive), ou T. Allæripæ, Grateloup, réuni par les auteurs cités plus haut au 7. Maugei. Les espèces décrites comme nouvelles sont ies suivantes : 1. drymonia (T. haliotidea, d'après O. Costa), de Capri, T. Fischeriana (T. bisulcala, var. major, d’après MM. Gassies et Fischer), d'Algérie, T. Pecchioli (T. haliotidea, de la plupart des auteurs ita- liens), de Sicile et d'Italie, 1. Brondeh, d'Algérie, remar- quable, d'après l'auteur, par sa collumelle tordue, inflé- chie en avant et comme retournée sur elle-même : les deux autres espèces mentionnées sont les 7. scutulum , Sowerby, que MM. Gassies et Fischer réunissent au T°. ha- liotidea, et T. episcia, Bourguignat (Moll. Alpes-Maritimes). 7° Monographie du genre Pyrqula. (1) 1851-56, Mélanges conchyliologiques. (2) Journal de Conchyliologie, vol. IX ou 3° série, L. I, p. 89-93. — 291 — À l'espèce bien connue qui a servi de type pour cette petite conpe générique que de nombreux auteurs et no- tamment M. Deshayes réunissent aux Aelanies, auteur ajoute le Paludina bicarinata de Desmoulins, et Pyrgula Pyrenaica, n. sp., des Pyrénées. 8° Notice monographique sur le g. Gundlachia. Addition de deux espèces nouvelles, G. Poeyi et G. adelosia, provenant de Cuba, comme l'espèce typique, G. ancyliformis, Pfeiffer. Je et 10° Notices monographiques sur les nouveaux genres Poeyia et Brondelia. Le premier de ces genres est établi par M. Bourguignat pour une pelite coquille fluvialile provenant des maré- cages de Cardenas {ile de Cuba), et formant, pour ainsi dire, le passage entre les genres Aneylus et Gundlachia : vuc en dessous, elle offre l'apparence du premier; vue en dessus, elle semble appartenir au second. Caractères géné- riques : Testa supra gundlachiformi, infra ancyliform; apice postico dextrorsum depecto, ac valde compresso, obtu- sissimo, sine culmine dislinclo; apertura maxima , peri- stomate simplice (B.). Espèce unique : Poeyia Gundla- chioides. Le second est créé pour l’Ancyius Drouetianus, Bour- guignat, recueilli dans la forêt de l'Edough, près de Bone (Algérie), sur des rochers humides non plongés dans l'eau (!), et pour une espèce nouvelle de la même localité, B. gibbosa, qui vivrait également Lors de l’eau, d'après les renseignements transmis à l’auteur. Si le fait de l’ha- bitat terrestre ou quasi-terrestre de ces espèces était dé- montré, ce qui nous paraît avoir grandement besoin de confirmation, on ne pourrait guère les laisser dans Ja fa- mille des Ancylide. — 292 — 41° Notice monographique sur les Limnées d'Europe du groupe de la Limnæa stagnalis. 8 espèces sont mentionnées et 6 décrites comme nou- velles : L. borealis, L. elophila, L. raphidia (L. subula, Parreyss, mss.), L. colpodia, L. Doriana, L. psiha. 12° Notice sur les Paludinées de l'Algérie. Elles appartiennent aux genres Hydrobia et Bythima. Espèces décrites comme nouvelles : H. Peraudieri, H. acerosa, H. Brondeli (Paludina acuta de Forbes, Terver, Rossmassler et Morelet), Æ1. arenaria, H. elachista, B. pycnocheilia, B. perforata (Paludina idria de Kuster), B. desertorum (Paludina viridis, de Terver et Ross- massler), B. pycnolena, B. Letourneuxiana. 15° Notice sur les Viuipara d'Europe. Le nom générique de Vivipare a été établi en 1809, dans l'ouvrage intitulé Philosophe zoologique, par La- marck, qui, le trouvant peu satisfaisant, l’abandonna de- puis pour le remplacer, en 48192, par celui de Paludina; ce dernier a été adopté par la majeure partie des auteurs, et notamment par MM. Deshayes, Moquin-Tandon, Kuster et Rossmassler : nous partageons leur manière de voir, at- tendu que, selon nous, un auteur a le droit de se rectifier et de se corriger lui-même. M. Bourguignat adopte de préférence le vocable Vivipara ; il se base sur le principe de l’antériorité, Montfort ayant, en 1810, adopté le genre et lui ayant donné Ja forme latine. Mais l'appellation gé- nérique créée par Montfort est Viviparus et non Viui- para, terme employé postérieurement à celui de Paludina de Lamarck : il en résulte que l’auteur des Smeiléges, pour être strictement dans son droit, devrait employer le mot Viviparus, dont s’est servi Denys de Montfort. 5 es- pèces sont mentionnées : une d’entre elles est décrite — 293 — comme nouvelle, V. acerosa, du Danube, près de Bel- grade. 14° Description des Vivipara stelmaphora, grande es- pèce du nord de la Chine, et Bythinia codia, de Pise (Italie). 15° Étude synonymique sur le genre Ancylus. On sait que l’auteur s’est beaucoup occupé de ce petit genre, auquel il a donné des développements considé- rables dans ses travaux précédents (1). Le mémoire actuel complète les mémoires antérieurs, et est de nature à inté- resser les conchyliologues. L'auteur divise le genre en deux groupes ou sections, les Ancylastrum, dont l'animal est sénestre, et le sommet de la coquille plus ou moins in- cliné à droite, et les Velletia, dont l'animal est dextre et le sommet de la coquille plus ou moins incliné à gauche. Les espèces actuellement connues sont au nombre de 80 : celles de la première section sont ainsi réparties, au point de vue de la distribution géographique : en Europe, 24 es- pèces, dont 7 sont fossiles; en Afrique, 9 espèces spéciales et 4 qui sont européennes; en Asie, 4 espèces; en Océanie, 1 seulement, et en Amérique 56. La section des Velletia comprend G espèces, dont 4 fossiles, toutes européennes. Espèces décrites comme nouvelles : À. Tiberianus, de Si- cile; À. Peraudieri, A. caliculatus, A. plalylenus, A. Brondeli, A. epipedus, d'Algérie; À. plœarius, À. aorus, A. plagioxus, du Brésil; À. adehinus, A. Pfeifferi, À. complanatus, de Cuba. Ce mémoire est accompagné d’un travail synonymique très-étendu et très-soigné. Telles sont les différentes parties du volume de M. Bour- guignal ; on voit qu'il traite de matières intéressantes, et (1) Voir notamment ce qui a été publié en 1853 dans le qua- trième volume du Journal de Conchyliologie, et dans les Pro- ceedings of the zool. Soc. of London. 10961 de genres peu étudiés et généralement peu connus. Ses mémoires sur les Limaciens nous paraissent particuliè- rement mériter l'attention des conchyliologues par le nombre et la beauté des espèces nouvelles qui y sont dé- crites et figurées. Nous ajouterons que l'ouvrage est édité avec beaucoup de luxe, et que le dessin, ainsi que le colo- riage des planches, ne laisse rien à désirer. H: Crosse. British Coneholegy, or an account of the RFot- luses, which now inhabit the British isles and the surrounding seas | Conchyliolegie britans mique, Où énumération des Mollusques vivants qui habitent les îles Britanniques et les mers environnanles), par 3. Gwyn Seffreys (1). — 1 volume. — Coquilles terrestres et fluviatiles. Notre honorable correspondant M. Gwyn Jeffreys vient de publier le premier volume de l'ouvrage qu'il préparait depuis longtemps sur la conchyliologie de l'Angleterre et des îles voisines. On sait que l'étude des Mollusques de la Grande-Bretagne a toujours vivement préoccupé les natura- listes anglais. [sont mis unamour-propre national à épuiser toutes les questions qui $’y rattachaient, et y ont consacré de nombreux ouvrages. Le plus important et le plus com- plet d'entre ceux qui ont paru dans ces derniers temps {{) Londres, 1862, J. van Voorst, I, Paternoster Row.; { vol. in-8 cartonné, 456 pages d'impression, en y comprenant l’intro- duction paginée à part; 9 planches, dont 1 coloriée. — Prix, 42 sh. {45 francs). — 995 — est l'Histoire des Mollusques britanniques et de leurs co- qulles, par MM. Forbes et Hanley; mais il a l'inconvé- nient d'être très-coûteux, ce qui, malgré son mérite, lempèche d’être suffisamment répandu. Nous devons donc accueillir avec sympathie et signaler avec plaisir à nos lecteurs la nouvelle production de M. Jeffreys, et cela par un double motif : d'abord, pour un prix d'acquisition beaucoup moindre que celui du grand ouvrage précité, elle est appelée à rendre à peu près les mêmes services scien- tifiques; ensuite, publiée près de dix ans plus tard, elle profite des additions postérieures qui ont été faites à la faune malacologique des îles Britanniques et, particulière- ment, des récentes découvertes de l’auteur, dans son ex- ploration des îles Shetland (1). L'ouvrage débate par une introduction en six chapitres dans lesquels M. G. Jeffreys traite successivement les questions qui se rattachent à la classification, l'organisa- tion et les mœurs, la formation et la composition chi- mique des coquilles, les relations avec le monde extérieur, la distribution géographique, et enfin l'habitat des Mol- lusques. Cette introduction est fort intéressante et remplie de détails curieux. On ne doit pas s’en étonner, si l'on rt- fléchit qu'à l'expérience des autres l'auteur a ajouté ja sienne propre, que c'est un des plus habiles et des plus heureux chercheurs de l'Angleterre et que, par conséquent, son livre n’est pas, comme beaucoup d’autres, une simple compilation. La suite du volume est consacrée à l’énumération et à l'étude détaillée, d’abord des Mollusques d’eau douce, puis des Mollusques terrestres, et comprend la discussion ainsi que les principaux caractères des genres et des es- ) Voir le Journal de Conchyliologie, 1862, p. 105. — 296 — pèces. L'auteur rectifie, en passant, quelques noms attri- bués à tort à certaines espèces décrites antérieurement, et souvent par lui-même, sous des noms différents. Il en cite un curieux exemple, le Vertigo angustior, décrit par lui, dans les Transactions Linnéennes de 1850, avec les formes exigées par les lois de la nomenclature. La même espèce est successivement redécouverte et redécrite, l’an- née suivante, par M. Michaud (in suppl. à Draparnaud), sons le nom de Vertigo nana; en 1857, par Held (in Isis), sous celui de V. hamata; en 1838, par le professeur A. Müller (in Wiegmann’s Archiv.), comme W. phcata, et en 1859 par M. Rossmassler (in Iconographie), comme Y, Venetzü, nom manuscrit de Charpentier, et sous lequel elle est généralement connue dans les collections. M. Jef- freys fait remarquer, avec beaucoup d'humour, que son infortunée espèce se trouve ainsi gratifiée d'autant de noms que l'hidalgo espagnol le plus avantagé sous ce rap- port. Nous trouvons ensuite un tableau comparatif de la dis- tribution géographique des espèces décrites, considérées sous le rapport du temps et de l’espace : on sait qu’un grand nombre des espèces terrestres et fluviatiles de l'Eu- repe a été retrouvé dans les couches géologiques les plus récentes, et existe, à l’époque actuelle, sur d’autres points du globe, et particulièrement en Sibérie et au Kamt- schatka (1). Enfin le volume est terminé par une liste bibliographique des ouvrages consultés, et une table des matières suivie de l'explication des planches. L'ouvrage de M. Gwyn Jeffreys n’est pas destiné exclu- sivement aux conchyliologues anglais ; son utilité est plus générale. En effet, nos espèces des côtes de l'Océan sont, à (4) Journal de Conchyliologie, vol. VIE, p. 7. — 297 — bien peu de chose près, les mêmes que celles de l’Angle- terre. Or, si nous possédons sur les Mollusques terrestres et fluviatiles de France des ouvrages d'ensemble fort bien faits et largement suffisants (1), il s’en faut de beaucoup qu’il en soit de même pour les espèces marines : nous en sommes réduits, à cet égard, à quelques catalogues lo- caux (2), et à l'énumération générale, mais très-succincte, publiée par M. Petit de la Saussaye dans le Journal de conchyliologie. Les naturalistes français où étrangers aux- quels la langue anglaise est familière trouveront donc un avantage réel à consulter l'ouvrage de M. Gwyn Jeffreys, qui est fait avec soin et très-suffisamment développé. Le deuxième volume (Mollusques marins) doit paraître sous peu, et contiendra la description des espèces récemment découvertes par l’auteur. H. CROSSE. Catalogue of shells (3) in the collection of A. m. Brown, member of the Academy of natural science of Philadelphia (Catalogue des coquilles de la collection de M. Brown, membre de l’Aca- démie des sciences naturelles de Philadelphie). Ce catalogue donne l’'énumération de 1,856 espèces de Mollusques terrestres qui font partie de la coliection de (4) Draparnaud et Michaud, Moquin-Tandon, Dupuy. (2) Payraudeau, Requien, Bouchard-Chantereaux, Collard des Cherres, Macé, etc. (3) Brochure in-8, 98 pages. — Princeton, N. J, — Octobre 1861. — 298 — M. Brown, et dont la plupart proviennent du continent américain et des îles qui l’avoisinent. Ce genre de publi- cation, un peu aride au premier abord, est loin d'être dé- pourvu d'utilité. En effet, il peut servir à donner une idée exacte de la richesse des faunes locales ; de plus, il facilite les relalions des naturalistes entre eux, et contribue ainsi à développer le goût des sciences naturelles. H. CROSSE. Essai d’un catalogue des Nollusques marins, ter- restres et fluviatiles vivant dans les environs de Cherbourg et de Vatognes (1), par M. Mneé. L'appel que notre confrère M. Petit de la Saussaye a adressé aux naturalistes du littoral de la France a trouvé un écho sur les rivages de la Manche, et nous procure un nouveau catalogue de cette région. Les documents relatifs à l’histoire naturelle de la Manche, consigués dans les pu- blications intéressantes de MM. de Gerville, Bouchard- Chantereaux et Jeffreys, nous donnaient une idée de la ri- chesse de sa faune conchyliologique; M. Macé, après un sc- jour assez restreint dans les environs de Cherbourg, a recueilli environ 250 espèces, et, s'il met à exécution son projet d’un catalogue complet des Mollusques vivants du département de la Manche, le nombre sera, nous le croyons, très-augmenté. L'ouvrage de M. Macé n’est donc qu'une simple liste des espèces qu'il a trouvées lui-même ; ses déterminalions, soumises au contrôle de MM. Jeffreys et Petit de la Saus- (4) Extrait des Séances du congrès scientifique de France tenu à Cherbourg en 1860. — Brochure in-8, 48 pages. Cherbourg, 1860, — 299 — saye, nous inspirent toute confiance, et multiplient les indications malheureusement trop négligées des habitat précis de nos Mollusques marins. Parmi les espèces rares et intéressantes signalées par M. Macé je citerai : Solecurtus strigillatus ; Lacuna puteolus ; Crenella costulala ; Barleiarubra ; — discors ; Jeffreysia diaçhana ; Fusus corallinus ; Adeorbis subcarinatus ; Chemnitzia scalaris ; Emarginula rosea ; — elegantissima: Coriocella perspicua ; Odostomia albella ; Nassa minima ; Aclis ascaris ; — ambiqua. Eulima polita ; La plupart de ces espèces se retrouvent en Angleterre, à l'exception du Solecurtus strigillatus ; mais celui-ci a été recueilli par M. Cailliaud sur nos rivages océaniques. Quelques espèces me paraissent plus douteuses ; tels sont : Vermelus triqueter, qui pourrait bien n'être qu’une Serpule ; Pecten Jacobœus, représenté comme propre à la Méditerranée; Lucina carnaria, ete. Nous engageons M. Macé à vérifier rigoureusement leurs conditions d’exis- tence et à s'assurer si elles sont indiquées. Le catalogue de M. Macé est terminé par un tableau des Mollusques de la Manche qui ne se retrouvent pas dans la Méditerranée. M. Macé persistera, nous l'espérons , dans la voie qu’il vient de tracer, et nous fera connaitre les découvertes qu'il ne peut manquer de faire, s'il continue à explorer les côtes de France avec autant de soin et de bonheur. P. Fiscuer. — 300 — Nous recevons, au moment de mettre sous presse, un nouveau volume de M. J. R. Bourguignat intitulé, Paléon- tologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Algérie ; nous rendrons compte de cet ouvrage dans notre prochain numéro. H. CROSSE. NOUVELLES. Notre honorable correspondant M. Barthélemy-Lapom- meraye, conservateur du musée de Marseille, a entrepris l'exploration, au point de vue malacologique, des divers îlots situés devant le port de Marseille (Ratonneau, Po- mègue, Mairé, île de Riou, île de Planier, île du château d’If), dont le dernier seul a été visité, il y a quelque temps, par M. Bourguignat. Nous tiendrons nos lecteurs au cou- rant du résultat de ces recherches qui contribueront à faire mieux connaitre notre faune méditerranéenne. Nous apprenons que notre correspondant et ami M. Pa- tricio M. Paz, de Madrid, vient d’être mis par son gouver- nement à la tète de la commission scientifique, qui est installée à bord de la petite escadre espagnole destinée à parcourir successivement l'océan Pacifique, la Polynésie, l'Australie et les côtes de Chine et de l'Inde. Nous nous en réjouissons dans l'intérêt de la science conchyliolo- gique, à laquelle cette exploration fera faire, sans nul doute, de nouveaux progrès, et nous souhaitons à M. Paz un heureux succès dans son entreprise et un heureux retour. H. CROSSE. PARIS,—IMP. DE M y® BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, D.—1862. JOURNAL DR CONCHYLIOLOGIE. 4°: Octobre 1862. Catalogue des Coquilles marines recueillies sur les côtes de l'Algérie. PAR H. C. WEINKAUFF. Il existe déjà un assez grand nombre d'ouvrages publiés sur les différentes parties de la Faune ou de la Flore de l'Algérie. Dans le plus important d’entre eux : l’'Exploration scientifique de l'Algérie, M. Deshayes a entrepris, malheureusement sans la terminer, l'étude des Mollusques de cette région intéressante. En dehors des différentes parties de cette grande publication, nous connaissons un catalogue des Plantes par M. Monby, et un catalogue des Mammifères et des Oiseaux par M. Loche. De plus, il est à notre connaissance que M. le docteur Bourjot prépare celui des Poissons et des Crustacés et qu’il compte le donner prochainement. 21 — 302 — Pour ce qui concerne les Mollusques, nous possédons, sur les espèces terrestres et fluviatiles, de nombreux mé- moires qui ont paru dans différents recueils scientifiques, et particulièrement dans le journal de Conchyhologie. Nous citerons parmi eux, sans avoir la prétention de les énumérer tous, les travaux de MM. Morelet (1), Forbes (2), Rossmässler (5), Michaud (4), Terver (5), Gassies (6), Bourguignat (7), Odon Debeaux (8), Raymond (9), et Aucapitaine (10). Les Mollusques fossiles de divers terrains et de diverses (1) Appendice à la conchyliologie de l'Algérie, Journ. Conchyl., 1851, vol. IT, p. 351 et suivantes.— TESTACEA NOVA ALGERIENSIA, Journ. Conchyl., 1852, vol. IL, p. 61-64 et 414-417. — Catalogue des Mollusquesterrestres et fluviatiles de l'Algérie, Journ.Conchyl., 1853, vol. IV, p. 280-305. — Appendice à la conchyliologie de l'Algérie, Journ. Conchyl., vol. V, p. 349,— vol. VI, p. 39-42, et p. 369-376. (2) On the land and freshwater Mollusea of Algier and Bougia, in Annals of natural History, vol. II, 1839. (3) In Wagner, Reisen in der Regenschaft Algier; Leipzig, 1841. (4) Catalogue des coquilles vivantes de l’Algérie (Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Strasbourg), 1833. (5) Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles du nord de l'Afrique, 1839. (6) Notice sur quelques Mollusques nouveaux de l'Algérie (Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux), 1857. (7) Spicilèges malacologiques (décembre 1860,— mars 1862). (8) Catalogue des Moïlusques vivants observés aux environs de Boghar (Algérie), extrait du Recueil des travaux de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, tome VIT, 2 partie. (9) Journal de -Conchyliologie, 1852, vol. INT, p. 325-329, et 14853, vol. IV, p. 14-29, p. 80-83. (10) Note sur les Mollusques d’eau douce de la Haute-Kabylie (Ann. sc. nat.), 1859, p. 179-180.— Mollusques terrestres et d’eau douce obscrvés dans la Haute-Kabylie (extrait de la Revue et Mag. de zoologie, avril 4862). — 303 — localités de l'Algérie ont été l’objet de quelques publi- cations de MM. Coquand (1), Crosse (2) et Bour- guignat (5), qui ont décrit un nombre assez considérable d'espèces nouvelles. Quant aux espèces marines, si nous exceptons la partie des Mollusques Acéphalés traitée dans le grand ouvrage de M. Deshayes, si regrettablement interrompu, et quel- ques petits articles détachés de divers auteurs, et notam- ment de M. Petit de la Saussaye (4), nous nous trouvons en présence d’une lacune à peu près complète sur une branche de la Malacologie pourtant bien digne d'intérêt. La Faune Conchyliologique de la Méditerranée est sans doute assez connue, et peut-être sera-t-on porté, de prime abord, à considérer comme entaché d’inutilité un catalogue des Mollusques marins de l'Algérie venant après les ouvrages de Payraudeau, Philippi, Cantraine, Requien _et des auteurs plus récents. Mais, si l’on considère que plusieurs espèces sont propres aux côtes algériennes, que, d'un autre côté, il importe beaucoup, pour l'étude de la distribution géogtaphique et géologique des Mollusques, de posséder des faunes locales aussi exactes et aussi com- plètes que. possible, on me pardonnera, je l’espère, de n'avoir pas voulu me refuser au désir de mes amis d’Alle- magne, qui m'ont engagé à entreprendre le catalogue des Mollusques marins de l'Algérie. Un séjour de deux hivers à Alger, et sur différents (1) Journal de Conchyliologie, 1852, vol. III, p. 418-138. (2) Journal de Conchyliologie, 1861, vol. IX, p. 356-357; 1862, vol. X, p. 84-85 et p. 150-172. (3) Paléontologie des Moilusques terrestres et fluviatiles de l’Al- gérie, 1862. (4) Notice sur l'habitat du Cardium hians, Br., in Rev. zool., 1840, p. 169-170. EN SQhr ee points du littoral, m’a permis de recueillir des documents nombreux et certains sur les coquilles marines du pays, et de compléter les études que j'avais faites antérieu- rement sur les productions naturelles de plusieurs autres points de la Méditerranée et de l’Adriatique. Une étude préalable des espèces méditerranéennes et de leur synonymie, et une série nombreuse de livres sur Îles coquilles de la Méditerranée, de l'Atlantique, et sur les fossiles subapennins, que j'ai avec moi, m'ont rendu facile la détermination des Mollusques recueillis en Algérie. J'ai eu recours à la science éprouvée de M. le professeur Dunker, de Marburg, pour le petit nombre des espèces qui me sont restées inconnues ; c’est également lui qui a bien voulu se charger de la description des espèces nou- velles. Pour me procurer le grand nombre d’espèces que ren- ferme mon catalogue, je me suis servi d’une drague dans les grands fonds. J'ai visité souvent les plages et les roches voisines de la terre ; de plus, le marché aux Poissons et aux Huîtres m'a fourni l’occasion de me procurer quel- ques bonnes espèces recueillies par les pècheurs. Enfin il existe ici quelques collections, formées depuis long- temps, dans lesquelles j'ai trouvé et pu examiner le peu d'espèces qui ont échappé à mes recherches : ce qui donne à penser qu’il y a, selon toute apparence, peu de chose à ajouter ultérieurement à ma liste. En ce qui concerne l’arrangement systématique, j'ai suivi la même méthode que M. Petit de la Saussaye, dans son « Catalogue des Coquilles marines des côtes de France. » J'ai conservé aussi sa classification et sa syno- nymie, sauf sur quelques points qui m'ont paru devoir être modifiés. Je me suis borné aussi à n’introduire qu'un petit nombre des nouveaux genres proposés récemment — 305 — par les auteurs anglais: ce ne sont que ceux qui sont adoptés par la plupart des naturalistes. On trouvera donc, dans mon catalogue, la classification de Lamarck, conservée presque entièrement, et augmentée seulement de ce qu'ont permis d'y ajouter les découvertes récentes et les progrès de la science. Alger, le 4° mai 1862. H.: CT CATALOGUE DES COQUILLES MARINES RECUEILLIES SUR LES COTES DE L'ALGÉRIE. BRACHIOPODA (1). 1. ARGIOPE. 1. Argiope lruncata, L. (Orthis). (Phil., pl. 6, f. 12.) Hab. Alger ; rare. 2. Argiope lunifera, Ph. (Orthis). (Phil., pl. 6, f. 16.) Hab. Alger et Bone; rare. CONCHIFERA, Lamarck. À. CLAVAGELLA, Lamarck. 1. Clavagella Melitensis, Broderip. (4) Nous pensons qu'il serait probablement possible de se pro- curer un plus grand nombre d'espèces de Brachiopodes d'Algérie, en s’abouchant avec les corailleurs qui fréquentent périodique- ment ces côtes, comme l’a fait avec succès Payraudeau, et comme nous l'avons fait nous-même en Corse, après lui. H. CRosse. Hab. . Teredo Philippii, Gray. Hab. Hab. — 306 — (Deshayes, Coq. d’Algerie, pl. 1, f. 2.) . Bone, Rachgoun. . Clavagella aperta, Sowerby. (Desh., pl. 4, f. 1.) . Oran, Bone, la Calle. 2. TEREDO, Linné. . Teredo Norvagica, Spengler. T. navalis, Deshayes (Expl. Algérie). Alger, Bone, etc.; commun. T. bipalmulata, delle Chiaje. — palmulata, Phil. (En. moll. Sic., pl. 4, f. 8.) Alger, Bone, rare. 3. GASTROCHÆNA, Lamarck. . Gastrochæna dubia, Penn. (Mya.) G. Polii, Ph. (Poli, pl. 7, f. 12-15.) Alger ; très-rare. (Rachgoun.) 4. PHoLas, Linné. . Pholas dactylus, L. Ph. hians, Pult. (Wood, Gen. of Shells, pl. 13, f. 1-5.) . Sidi-Feruch, Alger, Bougie, Bone, Oran. . Pholas candida, L. (Wood, pl. 14, f. 3-4.) . Alger ; pas rare. . Pholas parva, Pennant. (Forbes et Hanley, pl. 4, f. 1-2.) . Alger; peu rare. — 307 — 5. SoLEN, Linné. 1. Solen vagina, L. (Wood, Gen. Conch., pl. 27, f. 4.) Hab. Alger, rare; Bougie, peu rare; Bone, commun. (Cap Falcon, Mers-el-Kebir.) (1) 2. Solen siliqua, L. (Wood, pl. 26, f. 1-2.) Hab. Alger, rare; Bone, commun. 3. Solen ensis, L. (Wood, pl. 28, f. 1-2.) Hab. Sidi-Feruch, Alger ; rare (Mers-el-Kebir, cap Falcon). 4. Solen coarctatus, KL. S. cultellas, Penn. (PI. 46, f. 25.) — antiquatus, Lamarck. Hab. Alger, Bone; pas rare. (Rachgoun, Arzew.) 5. Solen tenuis, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 1, f. 2, fossile.) Hab. Alger, où il est dragué sur les fonds vaseux à 20 brasses de profondeur; peu rare. 6. CuzreLLus, Schumacher. 1. Cultellus legumen, L. Le Molan, Adanson. (Wood, Gen. Conch., pl. 28, f. 4, 5.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, rare; Bone, commun, dans l’eau saumâtre. 7. SoLECURTUS, Blainville. 4. Solecurtus strigillatus, L. (4) Les localités entre parenthèses ( — } sont indiquées d’après M. Deshayes (Mollusques d’Algérie). — 308 — Le Golar, Adanson. (Wood, Gen. of Shells, pl. 50, f. 4.) Hab. Alger et Bone; rare (Mers-el-Kebir.) 2, Solecurtus candidus, Renieri. S. strigillatus, b. (Chemnitz, VI, pl. 6, f. 41.) Hab. Alger ; dragué à 20 brasses de profondeur (Bone). 8. LuTRaRIA, Lamarck. {. Lutraria oblonga, Turton (Mya). L. hians, L. L. solenoides, Lam. (Turton, Br. Biv., pl. 5, f. 6.) Hab. Alger, Bone; peu rare. 2. Lutraria elliptica, Lamarck. Mactra lutraria, L. Lutraria vulgaris, Flem. (Chemnitz, pl. 24, f, 240-41). Hab. Alger et Bone; rare. (Cap Lindelis, Rachgoun.) 3. Lutraria rugosa, Gmelin. (Chenu, Manuel, t. IT, n° 247.) Hab. Sidi-Feruch, Bone ; rare. 9. LaviGnow, Cuvier (ScroBICULARIA, Schumacher). 1. Lavignon planus, da Costa (Trigonella). Mactra Listeri, Gm. — compressa, Linn. (Wood, Ind. Test., pl. 6, f. 23.) Hab. Bone; très-commun, dans l’eau saumâtre. (Bouche de la Seybouse.) 2, Lavignon piperatus, Gm. (Mactra.) Mya hispanica, Chemn. — 309 — Calcinella, Adanson. Solen callosus, Olivi. (Adanson, pl. 17, f. 18.) Häab. Bone; commun. 10. TuaracrA, Leach. 4. Thracia papyracea, Poli (Tellina). (Th. phaseolina, Kiéner.) (Kiéner, Monogr., pl. 4, f. 4.) Hab. Alger, Bone; rare. 2. Thracia convexa, Wood (Mya). Mya declivis, Don. Thracia corbuloides, Desh. (Wood, Ind. Test., pl. 2, f. 5.) Hab. Alger (Bone). 5. Thracia brevis, Deshayes. (Desh., Moll. d'Algérie, pl. 81, f. 4, 5, 6.) -Hab. Oran. 41. Macrra, Linné. 4. Mactra stultorum, L. M. cinerea, Montg. Tellina radiata, Penn. (pl. 49, f. 30). Hab. Commun partout (plages sablonneuses). 2. Mactra lactea, Lamarck. M. solida, Payr. (Poli, pl. 18, f. 15, 14.) Hab. Alger, Bone, etc.; commun. 3. Mactra helvacea, Linné. (Donovan, Chemn., 9, pl. 33, f. 7.) Hab. Alger; très-rare (4 ex. dans la collection de M. Poupillet). — 310 — 4. Mactra triangula, Renieri. (Reeve, Monogr., f. 94?) (Chenu, Man., n° 235.) Hab. Alger; peu rare, dragué dans le port (10 brasses). 12. Kezzra, Turton (Bornra, Philippi). 1. Kellia corbuloides, Bivona. - (Phil., En moll. Sic., pl. 1, f. 15.) Hab. Sidi-Feruch, Alger; rare. 2. Kellia inflata, Philippi. Erycina Geoffroyi, Payraudeau. Hab. Alger ; dragué à 20 brasses de profondeur (rare). 15. Syxposmya, Recluz. 1. Syndosmya apelina, Renieri. Erycina Renieri, Brown. Tellina apelina, Renieri. Phil, pE 1, 06.) Hab. Alger, Bone; rare (Oran). 2. Syndosmya alba, Recluz. Hab. Alger ; commun dans le port. 3. Syndosmya intermedia, Thompson. (Brit. moll., pl. 17, f. 9, 10.) Hab. Alger, Bone ; rare. 14. CorBuLA, Bruguière. 1. Corbula gibba, Olivi (Tellina). C. nucleus, Lam. C. olympica, Costa. (Sow., Gen. of Shells, f. 1.) Hab. Alger et Bone; peu rare (Mers-el-Kebir, cap Lin- delès, Rachgoun). 2, Corbula rosea, Brown. = Gt — C. mediterranea, Costa. (Phil., En. moll. Sic., pl. 1, f. 18.) Hab. Bone; pas rare, dans l’eau saumûtre. 5. Corbula physoides, Deshayes. (Mol. d'Algérie, pl. 22, f. 4,5, 6.) Hab. Bone, très-rare d’après M. Deshayes. N. B. C'est peut-être un Poromya ou un Lepton. 15. NEÆRA, Gray. 1. Neæra cuspidata, Olivi. Anatina brevirostris, Brown. (Brit. moll., pl. 7, f. 4, 5,6.) Hab. Alger ; très-rare (Oran). Je n’ai trouvé qu’un seul exemplaire, en draguant sur un fond vaseux, près de l'entrée du port. 16. PaxporA, Bruguière. 1. Pandora inœquivalvis, L. (Tellina). P. margaritacea, Poli. — rostrata, Lam. (Sow., Gen. Conch., f. 7-9.) Hab. Alger et Sidi-Feruch; pas rare. Pandora oblonga, Sowerby. Hab. Alger, Bone d'après M. Deshayes. 17. LyonsrA, Turton. (Osrronesma, Deshayes.) 4. Lyonsia corruscans, Scacchi. (Phil., En. moll. Sic., pl. 14, f. 1.) Hab. Alger; rare, dragué dans le port. (7 ex.) (Oran.) 18. SAxICAVA, Fleuriau de Bellevue. 1. Saxicava arctica, Lam. (Hiatella.) Solen minutus, :L. — 312 — Mytilus præcisus, Mtg. Saxicava rhomboides, Desh. (Turton, Br. moll., pl. 2, f. 12.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; pas rare. 19. PErricoca, Lamarck. 4. Petricola lithophaga, Brown. (Phil., En. moll. Sic., pl. 5, f. 4.) Hab. Alger et Bone; peu commun. 20. RuPELLARIA, Fleuriau de Bellevue (VENERUPIS, La- marck). 4. Rupellaria irus, L. (Donax). (Poli, pl. 19, f. 25, 26.) Hab. Cherchell, Sidi-Feruch, Alger, Bougie, Bone; pas rare. 2. Rupellaria decussata, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 5, f. 3.) Hab. Alger, très-rare (trouvé À exemplaire au moyen de la drague). | 21. CypricarDiA, Lamarck. 1. Cypricardia Renieri, Nardo. Hab. Alger ; très-rare. 22, Psammogia, Lamarck. 1. Psammobia vespertina, Gm. (Solen). Tellina depressa, Don. — albida, Dillw. (Chemn., pl. 7, f. 59, 60.) Hab. Alger ; rare(cop Lindelès, Rachgoun; cap. Fal- con). 2. Psammobia Feroensis, Gm. (Tellina). — 9313 — T. Borni, Gm. — incarnala, Penn. — trifasciata, Don. (Wood, Gen. Conch., pl. 45, f. 1.) Hab. Alger; rare (cap. Lindelès, Habibas, Mers-el-Kebir). 95. TELLINA, L. 4. Tellina pulchella, Lamarck. T. rostrata, Born. (Poli, pl. 15, f. 8.) Hab. Alger, Bone; peu commun (Oran, Cherchell). 2. Tellina donacina, L. T. variegata, Poli (pl. 15, f. 10). Hab. Alger et Bone; pas rare (Mers-el-Kebir, Falcon, Ha- bibas, Arzew, Cherchell). 5. Tellina serrata, Brocchi. (Conch., PI, 12, £. 4.) Hab. Alger; rare, dragué dans un fond vaseux à une profondeur de 20 brasses. 4. Tellina balaustina, L. (Poli, pl. 44, f. 17.) Hab. Sidi-Feruch, Cherchell, Alger, Bone (Mers-el-Kebir, Arzew). cu 5. Tellina planata, L. T. complanata, Gm. (Poli, pl. 14, F. 15.) Hab. Golfe d'Alger, pas rare; Bone, rare (Oran). 6. Tellina fabula, Gm. (Wood, Gen. of Shells, pl. 45, f. 4.) Hab. Alger et Bone (cap. Falcon, Oran). 7. Tellina incarnata, L. Var. T. squalida, Montg. — 314 — Var. T. tenuis, Mat. et Rack. (Chemn., pl. 12, f. 10.) Hab. Alger et Bone; pas rare (Mers-el-Kebir, Lindelés). 8. Tellina depressa, Gm. T. incarnata, Poli. (Poli, pl. 45, f. 4.) Hab. Alger, rare; Bone, commun (Oran, Arzew, Cher- chell). 9. Tellina nitida, Poli. (PI. 45, f. 2-4.) Hab. Alger, Bone; commun (Oran, Bougie). 10. Tellina cumana, Hanley. T. Costæ, Phiiippi. (En. moll. Sic., pl. 5, f. 11.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, rare; Bone, commun. 11. Tellina punicea, Born. (pl. 2, f. 8). (Sow., Thes., pl. 60, f. 154.) Hab. Alger; trèes-rare, dragué une seule valve, à 20 brasses de profondeur. 12. Tellina baltica, L. L T. zonata, Dillw. —solidula, Lam. — rubra, da Costa. (Wood, Gen. Conch., pl. 46, f. 2.) Hab. Alger; très-rare. 45. Tellina crassa, Pennant. Hab. cap Lindelès, d’après M. Deshayes. 14. Tellina lucida, Deshayes. (Moll. d'Algérie, pl. 69, f. 4, 5 et G.) Hab. Bone; très-rare d’après M. Deshayes. : — 319 — 24. Dioponra, Forbes et Hanley. Diodonta fragilis, L. (Tellina). Petricola ochroleuca, Lam. (Sow., Gen. of Shells, f. 4.) Hab. Sidi-Feruch, Alger; peu commun (Oran, Arzew, Cherchell). 25. CRYPTODON, Turton. 4. Cryptodon biplicatus, Phil. (Ptychina). (En. moll. Sic., pl. 2,f. 4.) Hab. Alger; dragué dans le sable, très-rare. 26. DircoponrA, Bronn. 1. Diplodonta rotundata, Montg. (Tellina). (Phil., En. moll. Sic:, pl. 4, f. 7.) Hab. Alger; rare, dragué à 20 brasses de profondeur. 27. Lucia, Bruguière. 1. Lucina pecten, Lamarck. L. reticulata, Poli. (Poli, pl. 20, f. 14.) Hab. Alger et Bone; pas rare. 2. Lucina divaricata, L. non Lam. L. commutata, Ph., pl. 5, f. 15. (Chemnitz, pl. 15, f. 129.) Hab. Alger et Bone ; rare. 3. Lucina Lamarcki, Dunker. L. divaricata, Lam. non L. Hab. Alger et Bone. 4. Lucina lactea, Gmelin. (Poli, pl. 15, f. 28, 29.) Hab. Sidi-Feruch, Alger et Bone ; pas rare. — 316 — 5. Lucina ? bipartita, Philippi. (En. moll, Sic., pl. 3, f. 21.) Hab. Alger; rare; dragué 6 exemplaires à une pro- fondeur de 20 brasses. 6. Lucina (Loripes) fragilis, Philippi. (En. moll. Sic., p. 25.) Hab. Alger ; rare, dragué dans le port. 28. STRIGILLA, Turton. 4. Strigilla carnaria, L. (Tellina). (Chenu., Manuel, n° 294.) Hab. Alger ; très-rare : j'ai trouvé, en draguant, seule- ment quelques valves séparées. 29. Woopia, Deshayes. 1. Woodia digitalis, Lam. (Lucina). (Delessert, pl. 6; £. 10.) Hab. Alger : rare, dragué à une profondeur de 20 brasses. 50. Doxnax, L. 4. Donax trunculus, L. (Born, pl. 4, f. 5, 4.) Hab. Alger et Bone; commun (Oran, Arzew, Cherchell). 2. Donax semistriata, Poli. (Poli, pl. 5, f. 42.) Hab. Alger et Bone; pas rare (Mers-el-Kebir). 3. Donax complanata, Montg. (Reeve, Conch. Syst., pl. 61, f. 2.) (Phil., En. moll. Sic., pl. 5, f. 15.) Hab. Alger et Bone, rare ; dragué à une profondeur de 20 brasses (Oran). N. B. Donax venusta, Poli, est une variété, et Do- nax Gesei, un jeune âge du D. trunculus. Les auteurs an- glais considèrent aussi le D. semistriata, Poli, comme une variété du D. anatinum, mais à tort; car on ne trouve pas les formes intermédiaires. 91. ASTARTE, Sowerby. 4. Astarte incrassata, Brocchi. (Poli, pl. 15, f. 32 et 53.) Hab. Alger, très-rare : trouvé dans la vase, à l’intérieur d'un Cardium hians, venant d’une profondeur de 40 brasses; 1 exemplaire. 92. ARTEMIS, Poli. 1. Artemis lincta, Lamarck. Var. À. lunaris, Poli. (Poli, pl. 21, f. 8.) Hab. Alger, Bougie, Bone, où cette espèce n’est point rare sur les plages sablonneuses. 55. CYTHEREA, Lamarck. 4. Cytherea Chione, L. (Chemnitz, pl. 32, f. 345.) Hab. Alger, Bone; pas rare. 2. Cytherea rudis, Poli. C. Venetiana, Lam. (Phil., pl. 4, f. 8.) Hab. Alger, peu rare; à une profondeur de 10 à 20 brasses. 3. Cytherea Cyrillus, Scacchi. . V. pumila, Lam. Hab. Alger; rare dans le port. . 54. Tares, Meg. Von Muhifeldt, 4. Tapes decussata, L. ( Venus). s 22 — 318 — * (Mat. et Rack., pl. 2, f. 6.) Hab. Alger, rare; Bone, très-commun dans l’eau sau- mâtré. 2. Tapes lœæta, Poli. (Poli, pl. 21, f. 1-4.) LA Hab. Sidi-Feruch, Alger, peu commun; Bone, com- mun. 5. Tapes geographica, Gm. Venus litlerata, Poli. (Poli, pl. 24, f. 42 et 15.) Hab. Sidi-Feruch, Alger et Bone; peu commun. 4. Tapes perforans, Poli. Venus Senegalensis, Gm. — pullastra, Montg. (Mat. et Rack., pl. 2, f. 7.) Hab. Alger; rare. 5. Tapes Beudanti, Payraudeau. V. petalina, Lamarck. (Chemnitz, pl. 42, f. 440.) Hab. Alger; pas rare; dragué par moi à une profondeur de 45 à 20 brasses. 6. Tapes nitens, Scacchi. (Ph., En. moll. Sic., pl. 14, € 14.) Hab. Bone; rare. 7. Tapes bicolor, Poli. (Poli, pl. 214, f. 3.) Hab. Alger et Bone; peu commun. N. B. I me semble que le Tapes perforans n'est qu’une variété du T. geographica et que le Tapes bicolor est une variété du T. læta. — 319 — 35. VENUS, Linné. 1. Venus reflexa, Montg. V_ Rusterucci, Payr. (Payr., Cog. Corse, pl. 1, f. 26-28 ) Hab. Alger; très-rare. Je n’en ai vu qu'un seul exem- plaire dans la collection de l'exposition permanente d'Alger. 2. Venus verrucosa,L. (Born, pl. 4, f. 7.) Hab. Alger, rare dans le port. On suppose que cette espèce est importée de Mahon, d’où viennent les «Praires» qu'on vend: à Alger. 3. Venus fasciata, Donovan. V. Brongniarti, Payr. (Donovan, pl. 170.) Hab. Alger, rare; dragué par moi à 20 brasses de pro- fondeur. 4. Venus radiata, Brocchi. V. ovata, Penn. — pectinula, Lam. (Penn., pl. 56, f. 56.) Hab. Alger; commun à une profondeur de 8-20 brasses. 5. Venus gallina, L. (Chemnitz, f. 508-310.) Hab. Alger et Bone; commun (plages sablonneuses). 6. Venus multilamellosa, Benoit? Hab. Alger; très-rare. J’en ai vu 4 exemplaire dans la collection de l'exposition permanente. 56. CARDIUM, Linné. 1. Cardium echinatum, L. - C. muricatum, Poli. — 320 — (Da Costa, pl. 14, f. 2.) Hab. Alger, peu commun. 2, Cardium Deshayesi, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 1, f. 54.) Hab. Alger et Bone, sur les fonds vaseux de 8 à 20 brasses de profondeur. 3. Cardium ciliare, L. | (C. paucicostatum, Sow.) (Conch. II., f. 20.) Hab. Alger, très-rare; Bone, peu rare. 4. Cardium aculeatum, L. * (Poli, pl. 17, f. 1-5.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bougie et Bone; commun. 5. Cardium tuberculatum, L. C. tuberculare, Sow. (Chemnitz, n° 175.) Hab. Alger, Bone, etc.; commun (plages sablonneuses). 6. Cardium erinaceuw, Lamarck. C. spinosum, Dillw. (Poli, pl. 47, f. 4-6.) Hab. Alger; peu rare. 7. Cardium sulcatum, Lamarck. (Poli, pl. 47, f. 9.) Hab. Alger et Bone; pas rare. 8. Cardium serratum, L. C. lævigatum, Gm. C. Norwegicum, Forbes et Hanley. C. Pennanti, Reeve. (Poli, pl. 17,f. 10 et 11.) Hab. Alger, sûr le banc d'huîtres; peu rare. 9. Cardium papillosum, Poli. — 321 — C. scobinatum, Lam. C. Polii, Payr. C. planatum, Ren. (Poli, pl. 46, f. 2-4.) Hab. Alger; commun (fonds vaseux). 40. Cardium parvum, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 14, f. 17.) Hob. Alger, rare; dragué de 15 à 20 brasses de profon- deur. 11. Cardium scabrum, Philippi. (En: moll. Sic., pl. 14, f. 16.) Hab. Alger, rare; dragué dans le port. 12. Cardium subangulatum, Scacchi. C. Siculum, Sow. (Conch. Ill. f. 51.) Hab. Alger, pas rare; dragué dans le port à 10-15 brasses de profondeur. 15. Cardium rusticum, Chemn. non Paoli. (Phil., En. moll. Sic., pl. 4, f. 12-14.) Hab. Bone; commun dans l’eau saumâtre. 14. Cardium edule, L. (Pennant, pl. 50, fig. 41.) Hab. Alger, rare; Bone, commun. 45. Cardium hians, Brocchi. C. Indicum, Lam. (Sowerby, Conch. Ill., fig. 46.) Hab. Sidi-Feruch, où il n’est pas rare. M. Deshayes, dans l'exploration scientifique de l'Algérie, a consacré deux planches à la représentation de cette inté- ressante espèce, encore si recherchée dans les collections, et à l’anatomie de l'animal. Malheureusement, la partie cor- = 6 = respondante du texte n’a point paru ; de plus, l’auteur n’a eu à sa disposition, autant que l’on peut en juger par ses figures, qu'un individu conservé dans l'alcool et consé- quemment contracté et décoloré. Ayant eu, le 144 janvier 1862, la bonne fortune de pouvoir me procurer un individu vivant, et l'ayant conservé cinq jours, je suis en mesure de donner sur cette espèce les quelques détails inédits qui suivent : La coloration de l'animal est d’une jolie nuance orangée, un peu pâle toutefois. Le manteau est très-mince et telle- ment transparent, que l’on distingue clairement, derrière lui, les côtes de la coquille. Le pied est grand, épais et charnu, infléchi en forme de genou, comprimé latérale- ment dans les trois quarts de sa longueur, non cylindrique. Les deux ouvertures (branchiale et anale) sont entourées de cirrhes courts et nombreux. Ces parties, quand le mollusque s’est complétement développé, acquièrent de Ja convexité, et se présentent en saillie très-marquée; elles ressemblent alors beaucoup, avec les cirrhes qui les cou- ronnent, à deux actinies ornées de courts tentacules, qui se tiendraient à côté l’une de l’autre. L'animal, d'ail- leurs, paraît ne pas s'éloigner des principaux caractères que présentent ses congénères. Le Cardium hians vit dans la vase, à des profondeurs diverses, mais toujours assez considérables et qui varient entre 40 et 100 brasses. Il est habituellement apporté par les pêcheurs d’huiîtres, et aussi par les marins des tartanes qui pèchent avec des filets-bœuf (1). Comme les engins de ces deux classes de pêcheurs ne font (1) Sorte d’engin de pêche usité dans la Méditerranée, et qui n’est pas sans analogie avec le chalut et le tramail des pêcheurs de l'Océan. — 923 — que recueillir ce qui se trouve sur la superficie du fond, ou du moins ne pénètrent que peu profondément dans la vase, on s'explique le petit nombre des individus de cette espèce qui sont recueillis vivants. De plus, l'animal, n'étant pas fermé, est très-exposé aux attaques de ses ennemis; de là aussi provient le nombre, comparativement grand, des exemplaires que l'on trouve dépourvus de l'animal. Un pêcheur d’huîtres me disait que, dans l'espace de huit années, pour plus de 60 exemplaires morts du Cardium hians, il n’en avait vu que 5 vivants. L'animal parait être plus abondant pendant les mois d'hiver que dans le reste de l'année. Peut-être cette espèce deviendra-t-elle pro- chainement un peu plus rare, la pêche à l’aide des tartanes et des filets-bœuf étant actuellement interdite en Algérie comme trop destructive; et, quoi qu'il en soit, les pècheurs d'huîtres de Sidi-Feruch recueillent et apportent, par saison, environ 20 bons exemplaires de Cardium hans. 57. CarpirA, Bruguière. 4. Cardita sulcata, Bruguière. C. antiquata, Poli non L. (Poli, pl. 25, f. 12-15.) Hab. Alger, Sidi-Feruch; rare. 2. Cardita calyculata, Bruguière. C. sinuata, Lam. (Poli, pl. 23, f. 7-9.) Hab. Alger, Sidi-Feruch ; commun. 3. Cardita trapezia, Müller (Chama). C. muricata, Poli. C. squamosa, Payr. (Poli, pl. 23, f. 22.) Hab. Alger, peu commun; dragué à une profondeur de 20 brasses. : — 324 — 38. Isocarpra, Lamarck. 1. Isocardia Cor, L. (Chama). (Poli, pl. 25, f. 42.) Hab. Sidi-Feruch; Bone, peu commun; ‘dragué à une profondeur de 20-40 brasses. 59. ArcA, Lamarck. 1. Arca diluvii, Lamarck. (Arca antiquata, Poli.) (Phil., En. moll. Sic., pl. 5, f. 2.) Hab. Alger (50 brasses de profondeur); rare. 2. Arca Noe, L. (Poli, pl. 24, f. 1-2.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bougie, Bone ; commun. N. B. Jeconsidère l'A. {e{ragona commeune variété de cette espèce. 3. Arca barbata, L. (Poli, pl. 25, f. 6-7.) Hab. Alger, Bougie et Bone, où elle n’est pas rare. 4. Arca lactea, L. A. modiolus, Poli. — nodulosa, Müller. — nucleus, Pennant. — perforans, Turton. (Pennant, pl. 58, f. 59.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone, où elle est commune. 5. Arca Gaymardi, Payraudeau. (Cog. Corse, pl. 1, f. 37-59.) Hab. Alger, Bone ; rare. 6. Arca (1). (1) Espèce nouvelle. Nous proposons de donner à cette coquille, dont il serait facile à un naturaliste algérien de compléter la dia- — 3925 — Hab. Alger ; très-rare, Dans la collection de l’exposition permanente d'Alger se trouve un exemplaire d'une Arche qui est inédite, d’une ‘forme curieuse, et dont le type m'est complétement inconnu. Cetle coquille est rhomboïdale, et se rapproche, comme forme, de |A. diluvu, sans être pourtant aussi longue transversalement ; elie lui ressemble aussi beau- coup pour la coloration et la disposition des côtes. La prin- cipale différence entre les deux espèces consiste en ce que l'area de celle dont il s’agit ici est d’une largeur considé- rable, hors de proportion avec la dimension de la coquille considérée dans son ensemble. Il en résulte que les cro- chets sont excessivement éloignés l’un de l’autre, et que la coquille présente un aspect tout particulier que je ne connais à aucune autre espèce du mème genre. La longueur et la largeur de la coquille sont à peu près les mêmes, 25 millim. environ ; la hauteur est d’environ 50 mnillim., par suite des dimensions anormales de l’area. 40. PEcruncuLus, Lamarck. 4. Pectunculus glycimeris, L. Arca bimaculata, Poli. (Turt., Br. Div., pl. 19, f. 1.) Hab. Alger, à de grandes profondeurs : on rencontre des exemplaires d’une grandeur énorme. 2. Pectunculus pilosus, L. Arca undata, Chemnitz. Var. Arca marmorata Gm., RE LA gnose, et peut-être même de se procurer quelque autre exemplaire, le nom de celui qui l’a signalée le premier à l’altention des con- chyliologues, et de lappeler, par conséquent, Arca Weinkauff. _ H. Crosse. — 326 — (Turton, Br. Biv., pl. 142, £. 2.) Hab. Alger; rare, à une profondeur de 40-100 brasses. 5. Peclunculus violacescens, Lamarck. (Payr., Coq. Corse, pl. 2, f. 4.) Hab. Alger , Cherchell, Bone; commun sur les plages sablonneuses. 41. NucoLa, Lamarck. 4. Nucula sulcata, Bronn. N. rugulosa, Sow. — Polii, Ph. (Phil., En. moll. Sic., pl. 5, f: 10.) Hab. Alger, pas rare; dragué à une profondeur de 20 brasses. 2. Nucula nucleus, L. (Arca.) Nucula margaritacea, Bruguière. (Turton, Br. Biv., pl. 15, f. 4.) Hab. Cherchell, Alger, Bone. 5. Nucula nitida, Sowerby. (Sow., Conch. Ill., f. 20.) Hab. Alger, comme les précédentes espèces (peut-être état de jeunesse de N. sulcata). 42. LEepa, Schumacher. 4. Leda emarginata, Lam. (Nucula). Nucula interrupta, Poli. — fabula, Sow., C.TI., f. 13. Lembulus Rossianus, Risso. (Risso, f. 166.) Hab. Alger, commun dans le port et les environs, dragué à une profondeur de 10-20 brasses. 2. Leda minuta, Bronn. — 327 — Arca minuta, Fabr. Nucula striata, Lam. — pella, Lam. non L. (Brocchi, pl. 11, f. 4.) Hab. Sidi-Feruch ; trouvé quelques valves dans l'inté- rieur d'un Cardium hians plein de vase. 45. CHAMA, L. 1. Chama gryphoides, L. (Poli, pl. 25, f. 1.) Hab. Alger et Bone; rare. 2. Chama gryphina, Lamarck Cb. rusticula, Deshayes. — sinistrorsa, Brocchi. Hab. Alger et Bone; rare. 44. Liraopomus, Cuvier. 1. Lithodomus lithophagus, L. (Mytilus). Lithodomus dactylus, Cuvier. Modiola lithophaga, Lamarck. (Poli, pl. 52, f. 9-15)) Hab. Alger, rare; Bougie, pas rare. 45. Mopioza, Lamarck. 1. Modiola barbata, L. (Mytilus). Var. M. Gibsi, Leach. (Poli, pl. 52, f. 6-7.) (Leach, Misc., pl. 72, f. 2.) Hab. Alger, Bougie et Bone; pas rare. 2. Modiola Petagnæ, Scacchi (Mytilus). (Phil., En. moll., pl. 5, f. 11.) Hab. Sidi-Feruch, Alger; rare. 3. Modiola (Crenella) discrepans, Montg. — 328 — (Montg., Suppl., pl. 26, f. 4.) Hab. Alger; pas rare. (J'ai trouvé de nombreux exem- plaires dans la peau d'un ascidie.) 46. Myninvs, L. 4. Mytilus galloprovincialis, Lamarck. M. sagittatus, Poli. — dilatatus, Gray. — flavus, Poli (var.). k (Poli, pl. 3%, f. 2-5 et var. fig. 4.) (Phil., En. moll. Sic., pl. 5, f. 12-15.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; commun. (On trouve, à Sidi-Feruch, des exemplaires d’une longueur de 16 cen- timètres. 2. Mytilus minimus, Poli. (Poli, pl. 51, f. 1.) Hab. Alger; commun dans le port, où il est adhérent aux chaînes de bateaux. Je n’ai jamais vu celte espèce au-dessus de l’eau. (Voir, J. de Conch., If, p. 584, la note de M. Bouchard.) 5. Mytilus Africanus, Chemnitz. M. Afer, Gm. (Chenu, Manuel, n° 745.) Hab, Mostaganem, Cherchell, Alger, Dellys et Bougie ; pas rare. | 47. PINna, L. 4. Pinna rudis, L. non Paoli. P. mucronata, Poli? (Chemnitz, pl. 88, f. 775.) Hab. Cherchell, Sidi-Feruch, Alger, Bone. 2. Pinna squamosa, Gmelin. — 329 — (P. nobilis, Poli n. L.) (Poli, pl. 55, f. 1 et 2.) Hab. Cherchell, Alger, Bone. 3. Pinna muricata, Poli non Lamarck. (P. nobilis, Lam., var. B.) (Poli, pl. 54, f. 1.) Hab. Mostaganem, Cherchell; rare. 4. Pinna truncata, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 16, f. 1.) Hab. Alger; pas rare, à de grandes profondeurs. 48. AVICULA, Lamarck. 4. Avicula Tarentina, Lamarck. (Poli, pl. 52, f. 17.) Hab. Sidi-Feruch, commun sur le banc d’huîtres. L2 49. Lima, Lamarck. - 4. Lima squamosa, L. (Ostrea). (Poli, pl. 28, f. 22, 23.) Hab. Alger, Bone; pas rare. 2. Lima inflata, Lamarck. L. gracilis, Poli. (Poli, pl..28, f. 19,21.) Hab. Alger, où elle est commune (j'ai trouvé beaucoup ‘ d’exemplaires de cette espèce sur la planche d’un chaland, en compagnie de l’Osfrea cochlear et du Spondylus aculeatus). 3. Lima tenera, Turton. (Zool. Journ., 2, pl. 13, f. 2.) Hab. Alger; très-rare. 50. PECTEN, Lamarck. 4. Pecten maximum, L. (Ostrea). — 330 — (Don., pl. 29.) Hab. Alger, Sidi-Feruch ; commun. 2. Pecten Jacobœus, L. (Poli, pl. 27, f. 1-53.) Hab. Alger et Sidi-Feruch; moins commun que le pré- cédent. 5. Pecten glaber, L. P. sulcatus, Lamarck. Hab. Alger; rare : on trouve à Bone la var. P. citrinus, Poli. 4. Pecten polymorphus, Bronn. Var., P. flexuosus, Lamarck. (Phil., pl. 5, f. 18.) Hab. Alger; rare. 5. Pecten Testæ, Bivona. (Phil., pl. 4, f, 17.) Hab. rare à Bone. 6. Pecten Audouini, Payraudeau. (PI. 2, fig. 8-9.) Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bougie; peu commun. 7. Pecten pes-felis, L. (Poli, pl. 28, f. 16.) Hab. Alger et Bone; très-rare. Je n’en ai trouvé que des fragments. 8. Pecten varius, L. (Poli, pl. 28, fig. 10.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bougie, Bone; commun. 9. Pecten gibbus, Philippi. P. Philipi, Recl. (J. de Conch., IV, pl. 2, f. 15.) Hab. N. B. Les côtes d'Algérie sont relativement très-pauvres en ce qui concerne les espèces du g. Pecten. Les P.mazxi- mus et varius sont seuls communs; tous les autres sont rares. Je crois que cette particularité s'explique par le manque de place où se trouvent en abondance les fucus. Les couches tertiaires, au contraire, sont très-riches en — 331 — Alger; rare (sur le banc d’huîtres). espèces et en individus. Hab. 51. OSTREA, L. . Ostrea lamellosa, Brocchi. (Payraudeau, pl. 5, f. 1.) . Alger et Sidi-Feruch; espèce commune. . Ostrea cristata, Born. (Born, pl. 7, f. 5.) . Bone, pas rare. . Ostrea cochlear, Poli. (Poli, pl. 28, f. 28.) . Alger: pas rare dans le port. . Ostrea cornu-copiæ, L. (Chemn., pl. 74, f. 679.) . Alger et Bone; très-rare. 52. SPONDYLUS, L. . Spondylus gæderopus, L. (Poli, pl. 20, f. 20, 21.) . Alger et Bone; peu commun. . Spondylus aculeatus, Chemn. (PI. 44, f. 460.) Alger (le port, où il se trouve sur les planches des chalands). — 332 — D3. ANOMIA, IL. 1. Anomia ephippium, L. | (Donovan, pl. 26, et Delessert, pl. 17, f. 3.) Hab. Sidi-Feruch; espèce commune. 2. Anomia polymorpha, Philippi. Hab. Sidi-Fcruch; espèce commune. 3. Anomia pectiniformis, Poli. (Phil., pl. 48, f. 5.) Hab. Alger; rare. 4. Anomia aspera, Philippi. (Phil., pl. 48, f. 4.) Hab. Bone; très-rare. N. B. Jen’inscris pas au catalogue les Anomia elegans, Phil., et margaritacea, Poli, que l’on rencontre aussi com- munément à Sidi-Feruch, et que je considère comme de simples variétés de l A. polymorpha, Philippi. GASTEROPODA. 4. CæitTow, Linné. 1. Chiton Polu, Philippi. (Poli, pl. 5, fig. 1.) Hab. Alger, commun; Bone, plus rare. 2. Chiton ruber, L. (Ch. lævis, Penn.) (— corallinus, Risso.) (Zool. Journ., I, pl. 5, f. 1.) (Phil., En.moll. Sic. I, pl. 7, f. 4.) Hab. Alger; rare, d’après M. Capellini. 5. Chiton Siculus, Gray. Chit. Polii, Deshayes. (Poli, pl. 5, f. 21, 22.) — 333 — Hab. Alger; rare. 4. Chiton fascicularis, L. (Sow., Conch. IIl., f. 87.) Hab. Bone: rare. 9. Chiton Mencghinti, Capellini. (Journ. de Conch., VIL, pl. 12, f. 1.) - Hab. Bone; rare (recueilli 54 exemplaires). 2. PATELLA, Linné. 1. Patella ferruginea, Gmelin. Pat. Lamarckii, Payraudeau. (Payr., Cog. Corse, pl. 4, f. 3:) Habit. Cap Matifou, près ja cap de Garde, près Bone. : Var.; P. Frs ES - (Payr., Cog. Corse, pl. 4,f.1-2.) Hab. comme l'espèce précédente. 2. Patella scutellaris, Blainville. (Manuel, pl: 49, f. 5.) Hab. Alger, Bone et autres points du littoral; espèce commune. * | 3. Palella cœrulea, Lamarck. (Phil., En. moll. Sic., pl. 7, f. 4.) Hab. Alger, Bone, etc.; espèce commune. 4. Patella Lusitanica, Gmelin. (Payr., Coq. Corse, pl. 5, f. 6-8). Hab. Alger, Bone; espèce commune. 5. Patella Tarentina, Lamarck. + P. Bonnardi, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 5, f. 9-41.) Hab. Alger; rare. 23 — 334 — C’est peut-être seulement une variété de forme inter- médiaire entre les P. sculellaris et cærulea. 3. LOTTIA, Gray. 4. Lottia pellucida, Linné (Patella). (Phil., En. moll., pl. VIE, f.7.) Hab. Alger, peu rare; Bone, rare. 4. GADINIA, Gray. 4. Gadinia Garnoti, Payr. (Puleopsis). (Cog. Corse, pl. 5, f. 5 et4.) Hab. Alger, rare; Sidi-Feruch, peu rare. 5. TYLODINA, Rafinesque. 4. Tylodina Rafinesquei, Philippi. (En. moll. Sic., I, pl. 7, f.8.) Hab. Alger; rare, espèce draguée à l'entrée du port. G. EMARGINULA, Lamarck. 1. Emarginula cancellata, Philippi. E. fissura, Payraudeau. (Phil., moll. Sic., [, pl. 7, f. 45.) . Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bone; rare, 2. Emarginula fissura, L. (Patella).: (Born, pl. 18, f. 12, et Penn., pl. 90, f. 154.) Hab. Alger; rare, dans le port. 5. Emarginula elongata, Costa. (Phil., En. moll. Sic., I, pl. 7, f. 10.) Hab. Bone; rare. 4. Emarginula Huzardi, Payraudeau. (Payr., Cog. Corse, pl. 5, f. 1-2.) Hab. Alger, rare. 99. 5. Emarginula sohidula, Costa. (Phil., En. moll. Sic., pl. 7,f. 44.) Hab. Alger, pas rare; Bone, rare. 7. FISSURELLA Bruguière. 1. Fissurella rosea, Philippi. (Sow., Conch. III., f. 8.) Hab. Alger et Bone; espèce commune. 2. Fissurella græca, L. (Patella). (Penn.;, Zool. Br., pl. 89, f. 155.) Hab. Alger, Bone; rare. _ 3. Fissurella gibba, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 7, f. 16.) Hab. Alger et Bone; espèce commune. 8. SIPHONARIA. 1. Siphonaria striato-costala, Deshayes. Hab. Alger. Cette espèce n'y est-pas rare. Elle est voi- sine du S. Algesiræ, Q. et G.; mais ses stries sont beau- coup plus serrées. 9. CALyPTRÆA, Lamarck.. LE Calyptræa Sinensis, L. (Patella). . (Dillw., pl. 25, f. 5.) Hab. étbor: pas rare. 40. PILEOPSIS, Lamarck. 4. Pileopsis Hungarica, L. (Patella). . (Martini, pl. 12, f. 107-8.) Hab. Alger et Bone; rare. 2. Pileopsis militaris; Pult. (Patella). -(Montagu., pl. 43, ë 44) + Hab. Bone; rare. — 336 — 11. CreprouLA, Lamarck. 4. Crepidula unguiformis, L. (Patella). (Sow., Gen. of Shells, f.G.) Hab. Alger; pas rare. Cette espèce se trouve souvent dans la bouche des Cassis sulcosa, occupés par le Bernard l'ermite. 2. Crepidula Moulinsi, Michaud. (Bull. Soc. Lin. de Bord., f. 5.) Hab. Alger; rare. 42. Bozzæa, Lamarck. 4. Bullæa planciana, Cuvier. (Phil., En. moll., pl. 20, f. 5.) Hab. Alger; rare. 15. BuLca, Linné. 1. Bulla (Scaphander) lignaria, L. (Sow., Gen., f. 3.) (Martini, pl. 24, f. 194, 195.) (Poli, pl. 86, f. 5 et 4.) Hab. Alger; rare. 2. Bulla (Scaphander) pibbulius, Jeffreys. | (Piedm. Coast, f. 20-24.) Hab. Alger; pas rare. (C’est peut-être bien un Atys?) 5. Bulla striata, Bruguière. (Martini, f. 202-204) Hab. Sidi-Feruch , Alger, Bougie, Bone; pas rare. 4. Bulla (Haminea) hydaus, L. | (Donovan, pl. 88.) Hab. Alger; pas rare, mais toujours de petite taille. 5. Bulla (Volvula) acuminata, Bruguière. — 331 — (Phil., En. moll. Sic., pl. 7, f. 18.) Hab. Alger, rare; espèce draguée à l'entrée du port. 6. Bulla (Atys) Cecilei, Philippi. .B. utriculus, Brocchi. (Hoernes, Foss. Wien., tab. 50, f. 2.) Hab. Alger, Sidi-Feruch; rare. 7. Bulla{(Cylichna) cylindracea, Penn. Hab. Alger, rare; espèce draguée dans le port. 8. Bulla ovulata, Brocchi. (Jeffr., Piedmont. Coast, f. 18-19.) Hab. Sidi-Feruch, Alger; rare. 9. Bulla(Tornalina) truncata, Adams. (Phil., En. moll. Sic., pl. 7, f. 19.) Hab. Alger et Bone, pas rare; SRE draguée à une profondeur de 20 brasses. 10. Bulla (Tornatina) conulus, Deshayes. (Hoernes, Foss. Wien., pl. 50, F. 4.) Hab. Alger; espèce commune à l'entrée et à l’intérieur du port, où elle se trouve à une profondeur de 40 à 20 brasses. 11: Bulla (Cylichna) mamillata, Philippi. (En. moll. Sie., pl. 7, f. 20.) Hab. Alger; rare dans le port. 12. Bulla (Cylichna) truncatula, Bragnière. (Phil, En. moll. Sic., pl. 7, f. 21.) Hab. Alger, rare; dragué à une profondeur de 20 bras- ses, à l’entrée du port. 14. ToRNATELLA, Lamarck. 4. Tornatella fasciata, Lamarck. Voluta tornatilis, L, Hab. Hab. . Rissoa elata, Philippi. . Rissoa exigua, Mich. (Kién., Monogr., pl. 1, f. 3.) Sidi-Feruch, Alger, Bone; pas rare. 45. Rissorna, d'Orbignv. . Rissoina Bruguieri, Payraudeau. Mangelia reticulata, Risso. (Payr., Cog. Corse, pl. 5, f. 17-18.) 16. Rissoa, Fréminville. . Rissoa costata, Desm. Turbo variabilis, V. Mühl. (Verh. Berl. ges., f. 7.) Alger et Bone, rare; Sidi-Feruch, pas rare. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 3.) . Alger, Bone; rare. . Rissoa ventricosa, Desm. (Bull. Soc. Phil., 1814, pl. 1, F. 2.) . Alger, Bone, Sidi-Feruch; espèce commune. . Rissoa oblonga, Desm. (Lie plT, Fo) . Sidi-Feruch, Bone; rare. . Rissoa violacea, LDesm. (L.c., pl. 1,17.) . Alger et Bone; rare. LA R. carinata, Ph. (En. moll. Sic., pl. 10, f. 10.) . Alger, Bone; rare. . Rissoa calathiscus, Mtg. R. Europæa, Risso. (Risso, f. 116 et 128.) — 339 — Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; commun. 8. Rissoa auriscalpium, L. (Turbo). (Desm., pl. 1, f. 4.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Cherchell, Bone ; espèce commune. 9. Rissoa monodonta, Menke. (Phil., En. moll. Sic., pl. 10, £. 9.) Hab. Alger et Bone; pas rare. 10. Rissoa Beani, Forbes et Hanley. Br. moll., t. 5, p. 84. Hab. Alger; pas rare. 11." Rissoa Montagui, Payraudeau. R. buccinoides, Desh. (Payr:, Cog. Corse, pl. 5, f. 13-14.) Hab. Sidi-Feruch, Bone, commun; Alger, plus rare. 12. lissoa crenulata, Michaud. (Mémoire, f. 1-2.) Hab. Alger; pas rare. 13. Rissoa scabra, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 23, f. 8.) Hab. Alger, Bone; rare. 14. Rissoa Ehrenbergi, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 9.) Hab. Alger; très-rare. S 45. Rissoa dictyophora, Philippi. (En. moll. Sic , pl. 25, f. 11.) Hab. Alger; rare. 16. Rissoa Philippiana, Jeffreys. (Piedmont. Coast, f. 4 et 5.) Hab. Alger; rare. — 9340 — 17. Rissoa cancellata, Lam. (Turbo). R. lactea, Michaud. (Mémoire, f. 11-19.) Hab. Sidi-Feruch, Bone; pas rare. 18. Rissoa parva, da Costa (Turbo). (Turbo lacteus, Don.) Rissoa obscura, Ph. (Donovan, Br. Shells, pl. 90.) Hab. Alger; très-rare. 19: Rissoa marginata, Michaud. (Mémoire, f. 15-16.) Hab. Alger; rare. 20. Rissoa pygmæa, Michaud. (Mémoire, f. 25, 26). R. punctulum, Ph. Hab. Sidi-Feruch; rare (collection de M. Klefeker). 21. Rissoa rubra, Adams. R. fulva, Mich. (Mémoire, f. 17, 18.) Hab. Alger; rare. 22. Rissoa rudis, Philippi. (En. moll. Sic:, II, pl. 23, f. 19). Hab. Alger, rare. 23. Rissoa nana, Philippi. (En. moll. Sic., I, pl. 9, f. 43.) Hab. Alger; très-rare. 24. Rissoa inconspicua, Alder. (Brit. moll., pl. 76, f. 7-8.) Hab. Alger; pas rare. 25. Rissoa subsulcata, Philippi. — 3h41 — (En. moll. Sic., pl. 25, f. 16.) Hab. Alger; rare. 26. Rissoa costulata, Forbes et Hanley. (Brit. moll., vol. 5, f. 105.) Hab. Alger; rare. | 27. Rissoa sinulis, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 5.) Hab. Alger; rare. 28. Rissoa ulvæ, Penn. (Hydrobia). Hab. Alger; rare. 17. TRUNCATELLA, Risso. . 4. Truncatella truncatula, Drap. (Cyclostoma). Turbo truncatus, Mtg. Truncatella costulata, Risso. (Drap., pl. 1, F. 28-51.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; rare. 2. Truncatella levigata, Risso. (Risso. pl. 4, f. 55.) Hab. Sidi-Feruch, rare; Bone, pas rare, dans l’eau saumâtre. ë 18. EurimA, Risso. 1. Eulima polita, L. (Turbo). Melania Boissyi, Payr. (Cog. Corse, pl. 5, f. 15-16.) .Hab. Sidi-Feruch, Alger; pas rare. 2. Eulima ninda, Lam. (Welania). (Phil., En. moll. Sic., pl. 9, f. 17.) Hab. Alger et Bone; rare. & 3. Eulima subulata, Donovan. E. lineata, Sowerby. — 342 — (Don., Br. Shells,f. 172.) Hab. Alger, Bone; rare. 4. Eulima distorta, Desh. (Melania). (Phil:, En.-moll. Sic., pl. 9, €. 40.) Hab. Alger; très-rare. 5. Eulima subcylindrata, Dunker (nov. sp.). (PI. XI, f. 7.) Testa parvula, alba, subvitrea, lœvigata, nitida, subulato-turrita, subcylindrata, anfractibus planius- culis, conliquis, instructa ; dt oblonga, columella subarcuata. Tesla vix 4 mm. A 0,7 mm. lata; forma subcy- lindrata conspicua est. (Danker). : Hab. Alger; rare (9 exemplaires). N. B. I me semble que cette espèce est plutôt un. Eulimella : les tours embryonnaires sont sénestres. 19. TurBoxiLLaA, Risso. 1. Turbonilla elegantissima, Mig. (Turbo). (Mitg., pl. A0, f. 2.) (Phil; En. moll! Sic;:pl 9 ES.) Hab. Alger; pas rare. | 2. Turbonilla gracilis, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 24, f. 41, (Hab. Alger ; rare. 5. Turbonilla pusilla, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 28, f, 24.) Hab. Alger; rare. 4. Turbonilla dense costata, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 24, f. 9.) Hab. Alger ; rare. — 343 — 3. Turbonilla rufa, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 9, £. 7.) Hab. Alger et Bone; rare. 6. Turbonilla pallida, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 9, f. 8.) Hab. Alger ;pas rare. » 7. T'urbonilla scalaris, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 9, f. 9.) - Hab. Alger ; rare. 8. Turbonilla Humboldti, Risso. Tornatella lactea, Mich. (Risso, f. 63.) Hab. Sidi-Feruch ; rare. 9. Turbonilla Weinkauff, Dunker (nov. sp.). (PI. XILL, f. 9.) Testa parvula, turritæ, alba ; anfractus planiusculi sub- imbricah, per longitudinem costulati, carinis duabus supra suturam cincli; apertura ovala, columella subrecta. Quatuor specimina exslant plane congruentia. Testa vix 4 mm. longa, À mm lata ; anfractibus sub- imbricalis lineisque duabus elevatis vel carinis plicas lon- gitudinales rectas decussantibus, insignis est (Dunker). Hab. Alger; rare. ( 4 ex.) | 20. EuLIMELLA, Forbes. : 1. Eulimela acicula, Philippi (Eulima). (En. moll. Sie., pl. 11, f.6.) Hab. Alger; rare. 21. SKENEA, Fleming. 4. Skenea striatula, Philippi (Valvata). (En. moll. Sie., pl. 8, f. 3.) Hab. Hab. — 344 — Alger; très-rare. 22. OnosromiA , Fleming. . Odostomia plicata, Fleming. Rissoa elongata, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 10, f. 46.) ; Alger ; pas rare. . Odostomia unidentata, Mtg. (Turbo). (Brit. moll., pl. 96, f. 17, 18.) . Alger; pas rare. . Odostomia insculpta, Forbes et Hanley. (Br. moll., vol. 5, p.289.) . Alger ; rare. . Odostomia conoïdea, Forbes et Hanley. (Br. moll., vol. 5, p. 260.) . Alger; rare. 7% . Odostomia rissoides, Forbes et Hanley. (Br. moll., vol. 3, p. 284.) . Alger ; rare. . Odostomia tricincta, Jeffreys. (Piedmont, Coast, f. 12, 15.) . Alger; très-rare. . Odostomia excavata, Philippi (Rissoa). (En. moll. Sic., pl. 10, f. 6.) Alger ; rare. Toutes les espèces appartenant aux genres Rissoa, Eu- lima, Turbonilla, etc., trouvées à Alger, ont été draguées par moi daps le port, ou dehors, près de l'entrée, à une profondeur de 5 à 20 brasses. 1. 23. Narica, Bruguière. Natca millepunctata, Lamarck. — 345 — Var. N.hebræa, Martyn. N. adspersa, Menke. (Küster, pl. 2, fig. 5.) Hab. Alger, Bone ; pas rare. 2. Natica filosa, Philippi. (Küster, pl. 41, fig. 9.) Hab. golfe d’Alger, sur les fonds sablonneux ; espèce commune. 5. Natica viltata, Gmelin. (Küster, pl. 11, fig. 12.) Hab. Alger, très-rare. 4. Natica Maroccana, Chemnitz (Var.) N. avellana, Ph. (Küster, pl. 41, fig. 48). Hab. Sidi-Feruch; rare. N. B. J'ai trouvé, près Sidi-Feruch (tombeau de la Reine), 6 exemplaires d’une Natice que je ne peux rappor- ter qu’à cette espèce, quoiqu’elle ne soit complétement identique ni avec la figure ni avec la description de Küster (pl. 411, fig. 14). 5. Natica Dillwyni, Payraudeau. (Cog. Corse, pl. 5, fig. 27, 28 ) (Kuster, pl. 11, fig. 4.) Hab. Alger, Bone ; espèce commune. N. B. Elle possèdeun opercule calcaire. 6. Natica intricata, Donovan. N. Valenciennesi, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 5, f. 23-24.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; espèce commune. 7. Natica Josephina, Risso. N. Olla., Marcel de Serres. (Phil., En. moll. Sic., pl. 12, f.42.) * =) 6 Hab. Alger, rare; Bone, commune dans l’eau saumâtre. 8. Natica Guillemini, Payraudeau: (Coq. Corse, pl. 5, f. 25-26.) Hab. Alger; rare. 9. Natica macilenta, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 24, f. 14.) (Küster, pl. À, f. 5.) Hab. Alger, dans le port (fonds vaseux). 10. Nafica glaucina, L. (Nerita.) Var. mediterranea, Recl. (Phil., En. moll., pl. 9, f. 11.) Hab. Alger; rare dans le port (fonds vaseux). 14. Nauca fusca, Blainville. N. sordida, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 24, f. 15.) Hab. Alger, à une grande profondeur. L’exemplaire a été pris au moyen de l'espèce de ligne nommée palangle. 24. JANTHINA, Lamarck. 4. Janthina communis, Lamarck. J. bicolor? Mke. J. fragilis, Enc. méth., pl. 456, f. 1, a, b. (Chemn., pl. 166, fig. 1577-8.) Hab. Alger, Sidi-Feruch. 2. Janthina prolongata, Blainville. J. nitens, Menke. — globosa? Swainson, (Payr., Cog. Corse, pl. 16; f. 4.) (Philippi, En. moll. Sic., pl: 9,.f. 43.) Hab. Alger, Sidi-Feruch. 95. CORIOCELLA, de Blainville. 4. Coriocella perspicua, L. (Helix). M Sigaretus Kindelanianus, M ichaud (Phil., En. moll. Sic., pl. 10, f. 5.) Hab. Alger; très-rare dansle port. 26. SIGARETUS, Adanson. 1. Sigaretus haliotideus, L. (Helix). Hab. Alger; très-rare (1 exemplaire a été trouvé par M. Liron). 97. HaziorTis, Linné. 4. Halotis tuberculata, L. (Chemnitz, f. 146-9.) Hab. Alger, Bone; espèce commune. 28. VERMETUS, Adanson. A. Vermetus arenarius, L. (Serpula). (Phil., En. moll. Sic., pl. 9, f. 48.) Hab. Alger, Bone; commun. 2. Vermetus triqueter, Bivona. (Phil., En. molk Sic. pl. 9, f.21-22 a.) Hab. Alger ; peu rare. 5. Vermetus semisurreclus, Bivona. (Phil., En. moll. Sic., pl. 9, f. 49.) _ Hab. Alger ; peu rare. 4. Vermetus glomeratus, Bivona. (Phil., En. moll. Sic., pl. 9, fig. 25.) Hab. Alger (cap Matifou) ; commun. 5. Vermetus subcancellatus, Bivona. ; (Phil., En. moll. Sic., pl. 9, € 20.) Hab. Bone; peu rare. 29. SiLiQuARIA, Bruguière. 1. Siliquaria anguina, L. (Serpula). — 348 — (Phil., En. moll. Sic., pl. 9, f. 24) . Alger; rare (4 exemplaire trouvé par M. Liron). 50. NEkITiNA, Lamarck. . Nerilina viridis, L. . Alger; rare. . Neritina fluviatilis, L. . Bone; dans l’eau saumâtre. 51. ScALARIA, Lamarck. . Scalaria communis, Lamarck. (Phil., Holl. Sic., pl. 10, f. 3.) . Alger et Bone. . Scalaria pseudoscalaris, Brocchi. (Phil., Mol. Sie., pl. 10, fig. 2.) . Alger, Sidi-Feruch. . Scalaria varicosa, Lamarck. (Desh., Encycl., pl. 451, f. 4.) . Bone ; irès-rare {1 bon exemplaire). . Scalaria tenuicostata, Michaud. Sc. Turtonis, Sow. (Phil., Moll. Sic., pl. 10, f. 4.) . Alger, rare. . Scalaria pulchella, Bivona. (Phil., En. moll. Sic., pl. 10, f. 4.) Alger, Sidi-Feruch, rare. . Scalaria crenata, Lamarck. (Kiéner, Monogr., pl. 6, f. 18.) . Alger, Sidi-Feruch, Bone. . Scalaria coronata, Lamarck. . Alger; rare. = 349 — 32. Fossarus, Adanson. 4. Fossarus Adansoni, Philippi. (En. moll: Sic., pl. 25, f. 4.) Hab. Alger, peu rare ; Bone, rare. 33. SOLARIUM, Lamarck. 4. Solarium stramineum, Gmelin. (Kién., Monog., pl. 3, f. 4.) Hab. Alger et Bone; rare. 2. Solarium pseudoperspectivum, Broc. (En. moll. Sic., vol. 4, p. 174.) Hab. Alger; rare (collection du musée de l'exposition permanente). 34. SCISSURELLA, d'Orbigny. 4. Scissurella aspera, Philippi. (En. moll. Sie., pl. 25, f. 17.) Hab. Alger; très-rare. 39. ADEORBIS, Wood. 14. Adeorbis subcarinatus, Mtg. (Trochus). Natica ? subcarinata, Phil, (Test, Bril.,.ple-7; f..9.): (Moll. Sic., p. 24, f. 13.) Hab. Alger; très-rare. 56. Trocaus, L. 4. Trochus papillosus, Donovan. TT. granulosus, Born. (Born, pl. 12, f. 9, 10.) x (Chemn., pl. 166, f. 1597.8.) Hab. Alger; pas rare. 2. Trochus conulus, Lamarck. — 350 — (Kuster, pl. 15, f. 8.) Hab. Alger et Bone; très-rare. 5. Trochus zizyphinus, Lamarck. T. violaceus, Risso. (Küster, pl. 13, f. 6.) Hab. Alger et Bone; pas rare. La var. conuloides, Lamarck, est rare à Alger. 4. Trochus lævigatus, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 14, f. 2.) Hab. Alger ; rare. 5. Trochus dubrius, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 7.) (Kuüster, pl. 13, f. 11.) Hab. Alger; commun. 6. Trochus crenulatus, Brocchi. T. pyramidalis, Lam. — Matoni, Payr. — exasperatus, Pennant. — uxiguus, Mtg. (Payr., Cog. Corse, pl. 66, f. 5, 6.) (Küster, pl. 13, f. 17-18.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; pas rare. 7. Trochus striatus, Gmelin. : T, depictus, Deshayes. (Küster, pl. 15, f. 16.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone ; commun. 8. Trochus Montagui, Wood. (Kuster, pl. 15, f. 11.) Hab. Alger; rare, sur ces rochers dans le port. 9, Trochus leucophœus, Philippi. (En. moll. Sic., ph 16, & 17.) — 351 — Hab. Sidi-Feruch; rare. 10. Trochus (Monodonta) turbinatus; Born. M. fragaroides, Lamarck. É ” Olivier, Payraudeau. (Payr., pl. 6, f. 15-16.) (Küster, pl. 26, f. 7.) Hab. sur tout le littoral algérien. 41. Trochus (Monodonta) articulatus, Lamarck. M. Draparnaudi, Payraudeau. (Payr., Coq. Corse, pl. 6, f. 17, 18.) (Deless., pl. 16, fig. 9.) (Küster, pl. 26, f. 12-14.) Hab. Alger, Bougie, Philippeville, Bone; commun. 12. Trochus (Gibbula) divaricatus, L. Monodonta Lessoni, Payr. (Payr., Cog. Corse, pl. 7, fig. 5-4.) (Küster, pl. 29, fig. 46.) Hab. Alger, Bone ; commun. 15. Trochus (Gibbula) obliquatus, Gmelin. (Kuster, pl. 54, f. 5.) Hab. Alger (cap Matifou); rare. 14. Trochus (Gibbula) magus, L. (Küster, pl. 5, f. 1-2.) Hab. Alger; très-rare (4 exemplaire seulement). 15. Trochus (Gibbula) tessellatus, Chemnitz. ({ Monodonta Fermoni, Payr. ) — Canaliculata, Lamarck. (Payr., Coq. Corse, pl. 6,f. 14-12.) (Born, pl. 12, f. 5-4.) Hab. Alger, Sidi-Feruch ; peu commun. 16. Trochus (Gibbula) varius, L. (Phil., En. moll. Sic., pl. 10, f. 19.) — 352 — Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bone; commun. A7. Trochus (Gibbula) villicus, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 14.) Hab. Alger; peu rare. 18. Trochus (Gibbula) umbilicanrs, L. T. fuscatus, Gmelin. (Born, pl. 12, f. 1.) Hab. Alger; pas rare. 19. Trochus (Gibbula) Richardi, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 7, f. 1-2.) (Küster, pl. 29, f. 45.) Hab. Commun sur tout le littoral. 20. Trochus (Gibbula), Adansoni, Payraudeau. (Cog. Corse, pl. 6, f. 7-8.) (Phil., En. moll. Sic., pl. 25, fig. 10.) Hab. Alger, Bone; peu commun. 21. Trochus (Gibbula) Racketti, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 6, fig. 9-10.) Hab. Alger (cap Matifou) ; pas rare. 22. Trochus (Gibbula), Saulcyr, d'Orbigny. (Hist. nat. des Canar., pl. 6, f. 24-26.) Hab. Alger (cap Matifou); pas rare. Il n’est pas identique avec le Tr. Biasoleth, Philippi. 25. Trochus (Clanculus) corallinus, Gmelin. T. Couturii, Payr. (Coq. Corse, pl. 6, f. 19-20.) Hab. Alger, Bone; rare. 24. Trochus (Clanculus) Vieilloh, Payraudeau (Mo- nodonfa). (Cog. Corse, pl. 6, f. 21-25.) = 8836 Hab. Alger, Bone; rare. | 25. Trochus(Clanculus) Jussieui, Payr.(Monodonta). (Coq. Corse, pl. 6, f. 24-95.) Hab. Alger ; rare. | 26. Trochus (Clanculus) glomus, Philippi. (Küster, pl. 14, f. 15.) Hab. Alger (cap Matifou) ; commun. 27. Trochus (Euchelus) bilabiatus, Phil. (En. moll. Sic., pl. 28, f. 17.) (Küster, pl. 56, f. 9-10.) Hab. Alger; très-rare. 37. TurBo, Linné. 4. Turbo rugosus, L, | (Chemn.., pl. 180, f. 1782-53.) Hab. Alger, Bougie, Bone ; commun. 58. PHASIANELLA, Lamarck. 1. Phasianella pulla, L. (Turbo). (Sow. Gen. of Shells, f. 4.) Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bone; espèce commune. 2. Phasianella intermedia, Scacchi. (Scac., Cat. pl. 14, f. 27.) (Poli, pl. 25, f. 21.) Hab,. Sidi-Feruch, Bone; rare. 5. Phasianella Vieuxi, Payraudeau. | (Cog. Corse, pl. 7, f. 5-6.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone ; pas rare. 59. LITTORINA, Férussac. 1. Littorina littorea, L. (Turbo). L. vulgaris, Sow. (Gen. of Shells, f. 1). — 354 — (Donovan, pl. 55, f.: 1-2.) Hab. Alger ; très-rare (2 exemplaires). 2. Liltorina muricata, L. (Turbo). Chenu, Han., n. 2112. Hab. Sidi-Feruch ; rare. (Coll. de M. Liron.) 5. Litlorina cœrulescens, Lamarck. (L. Basteroti, Payr., Cog. Corse, pl. 5, f. 19 et 20.) (Deless., pl. 57, f. 6.) Hab. sur tout. le littoral, très-commun sur les rochers a fleur d’eau. 40. TuRRITELLA, Lamarck. 4. Turritella communs, Risso. T. Linnæi, Deshayes. (Risso, pl. 4, F. 57.) Hab. Sidi-Feruch, Alger (espèce très-commune). 2. Turritella quadriplicata, Brocchi (Turbo). (Br., Conch., pl. 7, f. 6.) Hab. Sidi-Feruch, rare. 5. Turritella umbilicata, Dunker (nov. sp.). (PI. XIE, f. 8.) Testa parvula, alba, subvitrea, umbilicala, anfrach- bus 10-12 rotundatis, sutura profunda sejunctis transver- simque carinatis instrucla ; anfractus embryonales et basis lœvigati ; apertura subrotunda. Cochleola 7 mm. tantum longa, 2 lata, pre omnibus cæ- leris Turritellarum speciebus hucusque notis umbilico ma- nifesto ansignis est. Anfraclus convexi carinis quatuor œqualibus cinguntur ; suprema à sutura paulo distat; latus basale convexum, lævigatum el nitidum. Cochleola — 399 — umbilico quidem singularis est, sed totam. Turritellarum formam ostendit (Dunker). Hab . Alger; rare (5 exemplaires). Cette espèce, que j'ai draguée dans le port, m'aparu, au premier abord, appartenir au genre Aclis, fondé par Lovén Hab 1 AA. CERITHIUM, Bruguière. . Cerithium vulqatum, Bruguière. (Phil, En. moll., pl. 11, f. 5-3.) . Alger et Bone; commun. . Cerithium minutum, Deshayes. (Phil., En. moll., pl. 411, f. 8-9.) . Cherchell, Sidi-Feruch, Alger, Bone; commun. .… Cerithium mediterraneum, Deshayes. C, fuscatum, Costa. (Phil., En. moll. Sic., pl. 14,67.) . Alger, Sidi-Feruch, Bone; commun. .… Cerithium (Pirenella) mamillatum, Risso. (Phil., En. moll. Sic., pl. 14, f. 11-12.) Var. C. Sardoum Cantraine. . Bone; commun dans l’eau saumâtre 42. Tripaoris, Deshayes. riphoris perversus, Lamarck (Cerithium). - (Chenu, Manuel, n° 1914.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; pas rare. Î 45. CeriTmiopsis, Forbes et Hanley. . Cerithiopsis scabra, Olivi (Mureæ). C. lima, Brug. non Desbayes. C. Latreillei, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 7, f. 9-10.) — 396 — Hab. Sidi-Feruch, Cherchell, Alger, Bone; pas rare. 2. Cerithiopsis lactea, Philippi (Cerithium). (En. moll. Sic., 1, 195.) Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bone; pas rare. 3. Ceruhiopsis tubercularis, Montg. C. pygmæa, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 26.) Hab. Alger; rare. 4. Cerithiopsis trilineala, Philippi. (Hoernes, Foss. Wien, pl. 49, f. 19.) Hab. Alger, très-rare; trouvé un exemplaire dans la collection de M. Profette. 5. Cerithiopsis Algeriana, Sowerby. (Thesaurus, pl. 184, f. 250-231.) Hab. Alger, d'après M. Sowerby. 44. Lacuesis, Risso. 1. Lachesis Folinæ, delle Chiaje (Buccinum). (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 10.) Hab. Alger et Bone; rare. 2. Lachesis minima, Mig. (Buccinum). Fasus turritellatus, Deshayes. (Mtg., Test. brut, pl. 8, F. 2.) (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 9.) Hab. Alger et Bone; pas rare. 45. PLEuroTOMA, Lamarck. 4. Pleuroloma undatiruga, Bivona. PI. tenuis, Gray (Reeve, n° 71). — corrugata, Kién., pl. 9, f, 2. — Reevei, Hoernes, pl. 39, f. 10-11. (Phil., En. moll. Sic., pl. 26,f. 1-3.) * — 3517 — Hab. Alger; rare, ne se trouve qu’à une grande profon- deur. 2 2. Pleurotoma suturalis, Bronn. (Reeve, Conch. Icon., sp. 50.) Hab. Alger; rare, dragué 4 exemplaires à 20 brasses de profondeur. 5. Pleurotoma (Defrancia) Cordier, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 7, f. 11.) Hab. Bone; rare. 4. Pleurotoma (Defrancia) purpurea, Mtg. (Murex). (Kiéner, Monog., pl. 25, f. 5.) Hab. Alger ; très-rare. : 5. Pleurotoma (Defrancia) Philberti, Michaud. (Phil., En. moll. Sic., pl. 14, f. 14.) Hab. Alger ; pas rare. ; 6. Pleurotoma (Defrancia) linearis, Mtg, (Murex). (Kiéner, pl. 25, f. 4.) Hab. Alger; très-rare. 7. Pleurotoma (Defrancia) Leufroyi, Michaud. PI. inflata, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 14, f. 24.) Hab. Bone, Alger; rare. 8. Pleurotoma (Defrancia) granum, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 44, f. 16.) Hab. Alger; rare. 9. Pleurotoma (Mangelia) gracilis, Mtg. (Murex). PI. Villiersi, Michaud. (Kiéner, pl. 25, f, 1.) Hab. Alger; rare. 10. Pleurotoma (Mangelia) attenuata, Mtg. : — 358-— PI. gracilis, Philippi. (Kiéner, pl. 24, f. 2.) Hab. Alger; rare. 41. Pleurotoma (Mangclia) costulata, Risso. (Kiéner, pl. 25, f. 2.) . Hab. Alger, Sidi-Feruch; rare. 12. Pleurotoma (Mangelia)tæniata, Deshayes. (Phil., En. moll. Sic:, pl. 26, f. 5.) (Reeve, pl. 5, f. 55.) ; Hab. Alger et Bone; rare. 15. Pleurotoma (Mangelia) Vauquelini, Payraudeau. (Cog. Corse, pl. 7, f. 14-15.) Hab. Alger et Bone; rare. 14. Pleurotoma (Mangelia) Bertrandi, Payraudeau. (Coq. Corse; pl. 7, f. 12-15.) Hab. Alger; rare. 15. Pleurotoma (Mangelia) cærulans, Philippi. (En. moll. Sic., pl.'26, f. 4.) Hab. Alger et Bone; rare. 16. Pleurotoma (Mangelia) striolata, Scacchi, non Risso. (Phil., En. moll. Sic., pl. 26, f. 5.) Hab. Alger, Bone; pas rare. 17. Pleurotoma (Mangelia) rugulosa, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 26, f. 8.) Hab. Alger; pas rare. ï 2 18. Pleurotoma (Mangelia) brachystoma, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 26, f. 10) Hab. Alger; peu rare. 19. Pleurotoma (Mangelia) nana, Scacchi. — 359 — (En. moll. Sic., pl. 26, f. 14.) Hab. Alger; pas rare. ie 20. Pleurotoma (Mangelia) secalina, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 26, f. 9.) Hab. Sidi-Féruch; très-rare. 94. Pleurotoma (Raphitoma) elegans, Scacchi. (Phil., En. moll. Sic., pl. 26, f. 5.) Hab. Alger; rare. Les espèces qui portent les numéros 5, 8, 9, 10, Al, 14, 15, 16, 17, 18, 19 et 21 ont été draguées dans le port d'Alger, ou dehors, près de l'entrée; les autres ont été recueillies sur la plage. 46. CancELLARIA, Lamarck. 4. Cancellaria cancellata, L.(Voluta). (Kiéner, Monogr., pl. 7, f.2.) Hab. Alger; commune, sur les fonds sablonneux, à une profondeur de 5 à 10 brasses. 47. FascroLaRIA, Lamarck. 1. Fasciolaria lignaria, L. (Murex). F. Tarentina, Lamarck. (Payr., Coq. Corse, pl. 7, f. 16.) Hab. Alger et Bone ; peu commune. 48. Fusus, Bruguière. 4. Fusus corneus, L. (Murex). F. lignarius, Lamarck. : (Chenu, Manuel, n°° 652 et 653.) Hab. Alger, Bone, etc. ; commun. 2, Fusus Syracusanus, L. (Murex). {Chemnitz, pl: 162, f. 1542.) — 360 — Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; rare. . Fusus rostratus, Olivi. (Brocchi, pl. 8, f. 1.) Hab. Alger; rare. QI 4. Fusus pulchellus, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 28.) Hab. Alger (cap. Matifon) ; peu rare. 5. Fusus echinatus, Philippi, non Kiéner. (En. moll. Sic., pl. 11, f. 10.) Hab. Alger; rare. 6. Fusus rudis, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 25, f. 50.) Hab. Alger ; rare. 49. Murex, Linné. 4. Murex brandaris, L. (Chemnitz, pl. 164, f. 1018-95.) Hab. Alger ; commun sur tout le littoral. 2, Murex trunculus, L. (Chemnitz, pl. 109, f. 1571.) Hab. Très-commun sur tout le littoral. 5. Murex erinaceus, L. Var. M. Tarentinus, Lam. (Penn., Brit. Zool., pl. 76, f. 98.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone ; commun : la variété est plus commune que la forme normale. ) 4. Murex cristatus, Brocchi. Var. M. Blainvillei, Payr. (Phil., En. moll. Sic., pl. 11, f. 25.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; peu commun. 5. Murex Edwardsi, Payr. (Purpura). — 361 — (Payr., Corse, pl. 7, f. 9-20.) Hab. Alger, Bone; commu, sur les rochers. 6. Murex corallinus, Scacchi. (Phil., En. moll. Sic., pl. 25, f. 29.) Hab. Alger; rare, sur les rochers. 50. LaTiaxis, Swainson. 4. Lahiaxis tectum-sinense, Deshayes (Mureæx). (J. de Conch., V, pl. 5, f. 1-2.) Hab. Alger; très-rare : je n’en possède qu’un seul exemplaire pêché à la ligne à une grande profondeur. 2. Laliaæis lacerata, Deshayes (Murex). (J. de Conch., V, pl. 5, f. 5-4.) Hab. l'Algérie, d’après M. Deshayes. 51. Typmis, Montfort. 4. Typhis tetrapterus, Bronn. (Murex). (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 4.) Hab. Bone ; rare. EEE RANELLA, Lamarck. 1. Ranella reticularis, L. (Murex). R. gigantea, Lamarck. Hab. Alger ; pas rare. 2. Ranella scrobiculator, L. (Murex). {Chemnitz, f, 1555-57.) Hab. Alger ; rare. 3. TRITON, Lamarck. 4, Triton nodiferum, Lamarck. (Chemnitz, f. 1284-5.) Hab. Alger, Bone; commun. 2. Triton corrugatum, Lamarck. (Enc. méth., pl. 416, fig. 3.) — 362 — Hab. Alger; pas rare. . Triton olearium, L. (Murex). T. succinctum, Lamarck. (Kiéner, pl. 6, fig. 1.) Hab. Alger ; pas rare. O1 4. Triton (Epidromus) lanceolatum, Menke|{Ranella). (Phil., En. Moll. Sic., pl: A4, f. 28.) Hab. Sidi-Feruch, Bone; rare. 5. Triton (Cabeslana) cutaceum, L. (Murex.) (Martini, £. 1085-88.) (Poli, pl. 49, f. 5.) Hab. Alger; peu commun. « 54. Caexopus, Philippi. 4. Chenopus pes-pelicanr, L. (Martini, f. 848-50.) Hab. Alger; commun et très-variable. 2. Chenopus Serresianus, Michaud (Bull. Soc. Lin. de Bord., f. 5 et 4.) (Sow. Thes., pl. 5, f. 5 et 4.) Hab. Alger; rare, à une grande profondeur. 55. CassrparIA, Lamarck. 1. Cassidaria echinophora, L. (Buccinum). (Martini, pl. 41, f. 407, 408.) Habit. Bone; rare. 2. Cassidaria Tyrrhena, Chemnitz. (Chemnitz, f. 1461-62.) Hab. Alger; rare. 56. Cassis, Lamarck. 4. Cassis sulcosa, Born. C. undata, Phil. — 363 — C. granulosa, Küster. (Poli, pl. 48, f. 4.) (— Küster, Monog., pl. 59, f. 7-8.) — Kién., pl. 49, f. 22-5.) Hab. Alger, commun ; Bone, pas rare. 2. Cassis saburon., Bruguière. Le Saburon, Adanson. (Poli, pl. f. 5-4.) Hab. Alger, Bone ; pas rare. 57. Purpura, Lamarck. 1. Purpura hœæmastoma, Linné. (Martini, f. 964-965.) Hab. Alger, espèce commune ; Bone, plus rare. On la trouve tout près de la côte, sur les blocs du môle et les rochers à fleur d’eau. ( Voir le Journal de Conch., HI, p.197.) 58. CorRALLIOPHILA, H. et A. Adams. 4. Coralliophila squamulata, Philippi (Pyrula) (En. moll, Sic., pi. 11, f. 51.) Hab. Alger, rare, sur le Caryophylla odorata. L'animal a «un opercule semblable à celui du Murex erinaceus et non à celui des Purpura. 59. Dorius, Lamarck. 1. Dolium galea, L. (Buccinum). (Poli, pl. 47,1: 3.) , (Martini, pl. 116, f. 1070.) Hab. Alger, Bone, la Calle; pas rare. 60. Pisanra, Bivona. 4. Pisania maculosa, Lamarck (Buccinum). (Enc. méth., pl. 400, f. 7.) Hab. Hab. Hab. . Nassa variabihs, Philippi. Hab. — 364 — Alger, Sidi-Feruch, Bone ; pas rare. 61. PoLLia, Gray. . Pollia Orbignyi, Payraudeau (Buccinum). (Payr., Coq. Corse, pl. 8, f. 4-6.) Alger, Sidi-Feruch, Bone ; commun. 62. Nassa, Lamarck. . Nassa prismatica, Brocthi (Buccinum). (Küster, pl. 5, f. 8-9.) . Alger ; rare. . Nassa reticulala, L. (Buccinum). (Penn., Brit. Zool., pl: 72, f. 92.) . Alger, Bone ; espèce commune. . Nassa pygmæa, Lamarck (Triton). N. varicosa, Turt,. (Br. moll., pl. 108, f. 5-6.) . Alger; pas rare. . Nassa incrassata, Müller (Buccinum). N. ascanias, Brug. — macula, Mtg. (pl. 8, f. 4). — coccinella, Lamarck. — Lacepedei, Payr., pl. 7,f. 23-24. (Mat. et Rack, pl. &, f. 14.) Espèce très-commune sur tout le littoral. N. Cuvieri, Payraudeau. — Ferussaci,— (Coq. Corse, pl. 8, f. 15-18). — unifasciata, Kién. (Monogr., pl. 20, f. 74- 76). — zonalis, Bruguière (Kién., pl. 44, f, 50). Espèce commune sur tout le littoral. — 365 — 6. Nassa candidissima, Philippi (Buccinum). (Phil., En. moll. Sic., pl. 11, f. 28.) Hab. Alger ; rare. 7. Nassa mutabilis, L. (Buccinum). (Chemn.., pl. 188, f. 1810-11.) Hab. Alger, Bone ; espèce commune. S. Nassa corniculum, Olivi (Buccinum). Bucc. fasciolatum, Lamarck. — Calmeili, Payraudeau. (Kién., Monogr., pl. 17, f. 61-62.) (Payr., Cog. Corse, pl. 8, f. 7-9.) Hab. Alger, Bone; espèce commune. 9. Nassa granum, Lamarck (Buccinum). (Kién., Monogr., pl. 26, f. 58.) Hab. Alger, Bone; pas rare. 65. CxcLops, Montfort. 1. Cyclops nerileus, L. (Buccinum). (Chemn., pl. 466, f. 1602.) Hab. Alger, Bone; commun. 2. Cyclops pellucidus, Risso. C. Asterisani, Michaud. (Reeve, Monogr., f. 151.) Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bone ; pas rare. 64. CocumBeLLa, Lamarck. 1. Columbella rustica, L. (Voluta). (Martini, pl. 44, f. 470.) ; (Phil., En. moll. Sic., pl. 42, f. 11.) Hab. Toute la côte ; espèce très-commune. 2, Columbella minor, Scacchi. (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 12.) 25 — 366 — Hab. Alger, Bone ; rare. 5. Columbella Linnæi, Philippi. Bucc. scriptum, L. (Küster, pl. 8, f. 19-29.) Hab. Alger, Bone; espèce commune. Var. C. Gervillei, Payr. (Mitra). (Coq. Corse, pl. 8, f. 21.) Hab. Alger, Sidi-Feruch; rare. 65. TEREBRA, Lamarck. 4. Terebra aciculata, Lamarck (Buccinum). (Phil., En. moll. Sic., pl. 44, f. 29.) Hab. Alger, rare; j'ai trouvé deux exemplaires dans la collection de M. Poupillet. 66. PusioNELLA, Gray. 4. Pusionella nifat, Adanson. (Chenu, Manuel, n° 1226.) Hab. Alger; très-rare, dragué 1 exemplaire. 67. Mitra, Lamarck. 4. Mitra lutescens, Lamarck. M. cornea, Lamarck. (Payr., Coq. Corse, pl. 8, f. 19.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone; pas rare. 2. Matra ebenus, Lamarck. le Cog. Corse, pl.8.f. 20,92. (Phil., En. moll. Sic., pl. 42, f. 8.) Hab. Sidi-Feruch, Alger, Bone. 3. Mitra Savignyi, Payraudeau. (Coq. Corse, pl. 8, f. 23-25.) Hab. Bone; rare. 4. Hab. 4: Hab. — 367 — Mitra columbellaria, Scacchi. (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 47.) Alger, Sidi-Feruch:; rare. 68. RinGicura, Deshayes. Ringicula auriculata, Ménard. Alger. Cette espèce y est commune dans le port, ou au dehors, près de l'entrée; je l'y ai draguée à une profondeur de 10 à 20 brasses. | Hab. . Marginella secalina, Philippi. Hab. - Marginella clandestina, Brocchi (Voluta). Hab. 69. MARGINELLA, Lamarck. . Marginella miliacea, Lamarck (Volvaria). (Payr., Coq. Corse, pl. 8, f. 28-29.) . Alger, Bone, la Calle; pas rare. . Marginella minuta, Pfeiffer. (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 25.) Alger, Bone; rare. (Phil., En. moll. Sic., pl. 27, f. 19.) Sidi-Feruch ; rare. (Brocchi, pl. 15, f. 11.) . Alger; pas rare. 70. EraTo, Risso. . Erato lœvis, Donovan (Voluta). E. cypreola , Risso. Marginella Donovani, Payraudeau. Cypræa voluta, Montg. (Montg., pl. 6, f. 7.) (Payr., pl. 8, f. 26, 27.) Alger; rare. J'ai vu seulement quelques excm- — 368 — plaires de cette espèce dans la collection de Run permanente. 71. Ovula, Bruguière (1). 1. Ovula carnea, L: (Bulla). (Sow., Thes., pl. 5, f. 17-18.) Hab. Alger, rare; Oran, peu rare. 2. Ovula spelta, L. (Bulla). (Phil., En. moll. Sic., pl. 12, f. 17.) Hab. Alger; pas rare. 72. CyprRÆA, Linné. 4. Cypræa pyrum, L C. rufa, Lamarck. (Martini, pl. 26, f. 267-8.) Hab. Alger, Bone; rare. 2. Cypræa physis, Brocchi. C. Grayi, Kiéner. (Sow., Conch. I., f. 479.) Hab. Alger; très-rare. J'ai recueilli seulement 1 exem- plaire de cette espèce. 5 Cypræa lurida, L. (Martini, pl. 50, f. 515.) Hab. Alger, Bone; espèce commune. 4. Cyprœæa spurca, L. C. flaveola, Lam. (Enc. méth., pl. 556, f. 14.) Hab. Alger; pas rare. 5. Cyprœæa picta, Gray. (4) 1 est probable que l’on trouvera sur le littoral algérien l'Ovula Adriatica, signalée déjà en Corse, en Sardaigne, et sur quelques autres points de la Méditerranée. H. CRossE. — 369 — (Sow., Conch. Ill, F. 162.) Hab. Cette espèce se trouve communément sur le lit toral des environs d'Oran. 6. Cyprœa moneta, L. (Martini, pl. 91, f. 5-8.) Hab. Alger, où elle n'est pas rare. 7. Cypræa annulus, L. (Sow., Conch. Il.) Hab. Alger ; pas rare. J'ai recueilli cette espèce avec l'animal. 75. TRiviA, Gray. 1. Trivia Europæa, Montg. (Cypræa.) C. coccinella, Lam. (Pennant, Br: Zool., pl. 70, f. 82.) Hab, Alger (cap Matifou); commune. 2. Trivia pulex, Solander. (Kiéner, Monogr., pl. 54, f. 1-10.) Hab. Alger (cap Matifou); rare. 74. Conus, Lam. 4. Conus mediterraneus, Bruguière. Var. C. ignobilis, Olivi. — C. franciscanus, Lamarck. (Phil., En. moll. Sic., pl. 12, f. 17-21) Hab. Alger, Bone, Sidi-Feruch, Cherchell: commun. 75. DExTazuUuM, Linné. 1. Dentalium dentale, L. (Desh., Monogr., pl. 10, f. 9-10.) Hab. Alger, Bone ; pas rare. 2. Dentalium novem-costatum, Payr. Hab. — 9310 — . Alger; rare. . Dentalium entale, L. (Desh., pl. 5, f. 7.) D. Tarentinum, Lamarck. . Alger et Bone; pas rare, . Dentalium fissure, Lamarck. (Desb.., pl. 15, f. 6-7.) . Alger, commun. . Dentalium strangulatum, Deshayes. D. corneum, Lamarck. (Desh., pl. 16, f. 28.) . Alger et Bone; pas rare. . Dentalium subulatum, Deshayes. (Desh., pl. 16, f. 29.) . Alger, rare. . Dentalium rubescens, Deshayes. (Desh., pl. 16, f. 25 et 24.) . Alger; rare. . Dentalium pusillum, Philippi. (En. moll. Sic., T, 245.) . Alger; rare. 76. Cæcum, Fleming. . Cœcum trachea, Montg. (Dentalium.} - Odontidium rugulosum, Philippi. (En. moll. Sic., pl. 6, f. 20.) Alger; rare. PTEROPODA. 4. Hyazæa, Lamarck. . Hyalæa trispinosa, Lesueur Hab. Alger ; rare. — 371 — N. B. Nous n'avons recueilli ni l'Hyalæa tridentata , Lamarck, ni les espèces de Cleodora, signalées par les auteurs sur quelques points du littoral méditerranéen. CEPHALOPODA. 1. SpiRuLA, Lamarck. 1. Spurula Peroni, Lamarck. Hab. Sidi-Feruch, Alger; pas rare. 2. ArGoNnAUTA, Lamarck. 1. Argonauta Argo, Linné. Bab. Sidi-Feruch, Alger; rare. 5. LoziGo, Lamarck. 1. Lolhigo vulgaris, Lamarck. Hab. Alger ; pas rare. 4. Serra, Linné. 1. Sepia officinalis, L. Hab. Alger; commun. 3. Ocropus, Cuvier. 1. Octopus vulgaris, Lamarck. Hab. Commun sur tout le littoral. H. W. Note sur l'animal du Souannetia Cumingi, suivie de la description de deux espèces nouvelles du même genre. PAR P. FISCHER. Dans mes Études sur les Pholades j'ai fait connaitre — 372 — sommairement l’organisation du mollusque du Jouannetia globosa, d’après un individu encore jeune (4). Depuis cette époque, M. Thomas, de Brest, m’a fait parvenir, par l'intermédiaire de mon ami M. Crosse, un très-bel exem- plaire de Jouannetia Cumingi recueilli à la Nouvelle- Calédonie et conservé dans l'alcool. L'animal, parfaite- ment adulte, comme l'indiquent le développement de la coquille et l’état des viscères, peut donc servir à compléter la description anatomique de ce singulier genre. Je ne reviendrai pas sur les caractères de la coquille du Jouannetia Cumingi (2); elle diffère notablement des Jouannetia pectinala et globosa par la présence d’apo- physes myophores élevées, et surtout par la grandeur des apophyses myophores postérieures complétement absentes chez ces dernières espèces. L'animal est exactement globuleux ; un manteau très- ample le recouvre et le clôt de toutes parts. Vers les cro- chets le manteau présente successivement trois saillies ; la première cache la surface d'insertion du muscle adduc- teur antérieur ; entre elle êt la saillie moyenne se loge l’'apophyse myophore antérieure; la seconde ‘s'enfonce sous les crochets et déborde en arrière l'impression mus- culaire postérieure; la troisième correspond au musele adducteur postérieur. De chaque côté du manteau on aperçoit un sillon longi- tudinal descendant jusqu'au bord ventral du manteau et s'appliquant sur l’apophyse pariétale de la coquille. En avant le manteau change d’aspect, sur toute la sur- face en contact avec l’eau de mer, lorsque la coquille est (1) Journal de Conchyliologie, t. VIII, p. 347. (2) Voir le Journal de CERCRUHOIDRES T VIII, p. 343, pl: xv, fig. 3-5. — 313 — entre-bâillée par la contraction du muscle adducteur pos- térieur des valves. Un épiderme très-épais recouvre celle surface, que j'ai déjà signalée, dans les Pholades closes et les Jouanneties, sous le nom de portion adventive du man- teau, parce qu’à l’état jeune elle n'existe pas et que le manteau est largement ouvert en avant. Un vestige de l'ouverture du manteau persiste chez le Jouanneha Cumingi; on trouve, en effet, une pelite fissure au-dessous du muscle adducteur antérieur des valves, fissure placée en regard de la bouche de l’animal. La portion adventive du manteau est longitudinale, assez étroite, arrondie en haut, acuminée en bas, où elle se confond avec la ligne ventrale résultant de l’adossement des deux feuillets du manteau. Elle est bordée par un muscle à fibres transverses, analogue au muscle palléal des acéphalés, prenant naissance au bord inférieur du muscle adducteur antérieur des valves et se confondant, à son extrémité postérieure, avec les fibres les plus inférieures du musele rétracteur des siphons: celui-ci est radié, étroit, - mince, simple; nous l’avons trouvé, au contraire, bifide chez les Martesia et Jouannetia globosa. Le développement peu considérable du muscle rétracteur des siphons fait supposer des siphons rudimentaires; leur longueur et leur grosseur sont de beaucoup au-dessous des dimensions des mêmes organes chez le Jouannelia globosa. En ouvrant le manteau du J. Cumingi j'ai été frappé de l’exiguïité étonnante des viscères qui représentent, tout au plus, le volume du muscle adducteur postérieur. La disproportion entre l’étendue du manteau et la masse vis- cérale est tellement manifeste, que je n’ai encore rien vu de pareil dans la série des Mollusques acéphalés. La masse abdominale est globuleuse, atténuée en arrière; son bord inférieur porte une petite saillie ou côte aboutis- — 374 — sant en avant à un tubercule à peine visible, placé au- dessous de la bouche et constituant le rudiment du pied. Cette disposition confirme ce que j'avais avancé lors de l'examen du J. globosa. « Je crois que le pied doit dispa- raitre et qu'on ne le retrouverait pas chez des individus plus vieux que ceux que j'ai examinés (1). » Par sa struc- ture, ce rudiment du pied me rappelle tout à fait l'organe analogue du Pholas melanura adulte (2). Les palpes labiales sont longues, très-étroites, chargées de sillons assez gros; les branchies courtes se soudent en arrière de la masse abdominale, et sont semblables à celles du Jouannetia globosa. En résumé, l'animal du Jouannetia Cumingi diffère de celui du Jouannetia globosa par la forme de son muscle rétracteur des siphons et l’exiguité relative de la masse viscérale ; la disposition générale des organes est la même; les fonctions des muscles adducteurs des valves sont identiques ; l'absence de pied prouve seulement que l'exem- plaire du J. Cumingi est plus adulte que celui du J. glo- bosa que j'ai examiné, et dont le pied commençait à subir l’atrophie dont le dernier terme est le petit tubercule de la masse viscérale du J. Cumingi, du Pholas melanura, ou la légère saillie antérieure de la masse viscérale des Martesia. Explication de Ia Planche XV. Fig. 1. Animal de Jouannetia Cumingi adulte; la valve gauche est enlevée. — «a, coquille; b, manteau ; (1) Journ. de Conchyl., t. VILT, p. 348. (2) Journ. de Conchyl., 1. VIIT, pl. 1, fig. 2 d. — 315 — €, saillie antérieure; d, saillie moyenne; e, saillie postérieure du manteau; f, muscle adducteur an- térieur; g, muscle adducteur postérieur; h, muscle rétracteur des siphons; 2, sillon de lapo- physe pariétale de la coquille; 7, muscle palléal ; k, portion adventive du manteau ; /, foramen de cette portion. Fig. 2. Le même : le manteau est enlevé; — mêmes lettres. m, palpes labiales ; n, masse abdominale; 0, branchies; p, rudiment du pied. Descripüon de deux espèces nouvelles de J ouann etia. JouanneTIA DucxassainGr, Deshayes. (PI. XV, f. 5.) Testa globosa, solidissima, alba, valvis antice callo solido, longitudinaliter strialo, munitis; area antica longi- tudinaliler costata, transversim dense striata ; area poshca subtile et oblique striata; appendiculo postico valvæ dextræ elongato, lato, rotundato, intus lœvi ; impressionibus mus- cularibus latis, crassis, lamellas prominentes formantibus. Diam. antér. post. . . . . 50 mill. Aie Al — Coquille globuleuse, solide, munie en avant d’un callum épais, strié longitudinalement ; aréa antérieure chargée de -_ côtes rayonnantes et de stries très-rapprochées et trans- versales; aréa moyenne n’existant que sur la valve gauche et très-rudimentaire; aréa postérieure finement et oblique- - ment striée. La valve droite se termine par un appendice — 9376 — large à la base, arrondi à son extrémité, allongé, lisse en dedans. Impressions musculaires, larges, épaisses, consti-’ tuant des apophyses myophores très-développées. Hab. Panama (collection Deshayes). O8s. Cette belle espèce, qui surpasse par sa taille le Jouannelia pectinata, appartient au groupe du Jouannetia Cumingi ; ses caractères spécifiques sont tellement tran- chés, qu’il est impossible de la confondre avec celle-ci JOUANNETIA ViGNoni, Fischer. (PI. XV, f. 4.) Tesla rotundato-ovata, globosa, solidiuscula, valuis antice callo inflalo munitis; area antica radiatim costata, fransversim et valide striata; area postica late sulcata (in . valva dextra), dense et transversim striata (in valva sinis- tra) ; appendculo valvæ dextræ elongato, rostrato, ad margines serrato ; impressionibus muscularibus posticis plans. Diam. antér. post. . . . . 10 millim. 1 Pen da Pi QU an T — Coquille ovale-arrondie, globuleuse, assez épaisse; valves munies, en avant, d’un callum très-développé et dé- passant leur surface; aréa antérieure ornée de côtes rayon- nantes et de stries transverses très-marquées; aréa posté- rieure de la valve droite sillonnée transversalement, à intervalles espacés; les silions de la valve gauche sont beaucoup plus rapprochés et plus fins. La valve droite est terminée par un appendice allongé, rostré, fortement denté à ses bords; pas d’apophyses myophores postérieures. Hab. Côle occidentale d'Afrique (capitaine Vignon). OBs. Cette curieuse espèce se rapproche du groupe des Jouannelia globosa et pectinata. Elle est remarquable par . - — 371 — le développement de l'appendice postérieur de la valve droite, le boursouflement du callum, etc. Nous la dédions au capitaine Vignon, qui nous l'a fait connaître, et qui a déjà fourni au Journal de Conchyho- logie un bon nombre d'espèces nouvelles. L’exemplaire figuré appartient à la collection de M. Petit de la Saussaye, et a été trouvé sur la plage du Gabon, après les grands ras de marée du mois de mars. Ce Mollusque vit, à ce qu'il paraît, dans la vase. PSE Note relative à l'Hydrobia Simoniana, Dupuy, PAR M. G. Micxaup. Nous recevons de notre honorable correspondant, M. Michaud, une lettre qui mentionne un fait intéressant pour la Faune malacologique de France : il s’agit de la découverte, à l’état vivant, de nombreux échantillons d’une espèce qui n’avait été rencontrée jusqu'ici que dans les alluvions, l'AÆydrobia Simoniana, de Dupuy. x. c. Voici que nous écrit M. Michaud : « Cette espèce, décrite dans l'ouvrage de Dupuy, « page 574, planche 98, fig. IT, a été découverte par M. le « docteur Paul Massot, dans la fontaine d’eau saline Fou- « radada, près Tantavel, aux environs de Perpignan (Py- « rénées-Orientales), où elle vit en abondance en compa- « gnie de l’Hydr. viridis. « Les échantillons que j'ai reçus sont très-frais, de cou- « leur hyaline ou vitrée, mais ils n’ont point les animaux, « et Pespèce est si petite, qu’en examinant à la loupe les « échantillons il, m'a été impossible d'y découvrir l’oper- « cule, qui cependant doit nécessairement exister. Il de- — 318 — « meure évident pour moi que cette espèce appartient « bien au genre Hydrobia, ce qui lève le doute qu'avait « pu concevoir l’abbé Dupuy. » GG M Nouvelle note sur le genre Vertieordia PAR P. FiscHer. $ 1. Nous avons déjà donné quelques renseignements à nos lecteurs sur le genre Verticorda (1), en complétant une note très-intéressante de M. Seguenza sur les espèces fossiles de la Sicile (2). Depuis cette époque, nous avons eu la bonne fortune de décrire une espèce nouvelle des mers de la Chine (5). Dans un travail récent, M. A. Adams a fait connaître deux espèces vivantes des mers du Japon (4), et a pu examiner l'animal de l’une d'elles, Verticordia Japonica. Les palpes labiales sont courtes; Je manteau est clos, à l'exception d’une ouverture antérieure elliptique et peu considérable, destinée au passage du pied. Les bords du manteau sont épais, festonnés, réunis vers le milieu de la ligne ventrale, et confondus en arrière, où ils constituent - une ouverture commune, circulaire, frangée, dans la- (1) Note sur les genres ‘Hippagus et Verticordia. Journ. Con- chyl., t. VII, p. 295. Juillet 1860. (2) Du genre Verticordia. Journ. Conchyl., t. VIII, p. 286. Juillet 1860. (3) Description d’une espèce nouvelle de Verticordia. Jowrn. Conchyl., t. X, p. 35. Janvier 1862. (4) On some new spécies of acephalous Mollusca from the sea of Japon. —Ann. and magaz. of natur. history, mars 1863, p. 294. 2} — 3179 — quelle sont compris les orifices sessiles des siphons. Le siphon branchial est plus long que l’anal. Le pied est petit, triangulaire et comprimé. D’après M. Adams, l'animal des Verticordia n’aurait-donc pas de rapports avec celui des Trigonia, dont le manteau à ses bords complétement désunis et dont le pied est large, long et géniculé. Par la structure de l’animal et la forme de la coquille, les Verticordia se rapprochent beau- coup plus des Tsocardes, et n’en diffèrent que par l’ouver- ture postérieure frangée du manteau. $ 2. Les deux espèces nouvelles décrites par M. Adams sont : VERTICORDIA JAPONICA. Testa suborbiculari, cordiformi, convexa, inœquilate- rali, sub lente granulosa, radiatim valde costata, costis multis, subdistantibus, incurvatis, compressis, margini- bus acutis, denticulatis, margine ventrali valde dentato. Hab. Iles Gotto, à 70 brasses de profondeur, dans un sable fiu. Ogs. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec le V. granulata, Seguenza; elle est très-distincte du V. no- vem-costala, Adams et Reeve, des mers de la Chine, et pa- rait être la plus grande du genre. VERTICORDIA MULTICOSTATA. Testa suborbiculari, inæquilaterali, cordiformi, sub - compressa, sub lente granulosa, pallide fusca aut sordide alba, radiatim costata, costis numerosis, conferlhs; mar- ginibus subrotundatis, simplicibus, margine ventrali ob- solete dentato. Hab_ [les Gotto avec l'espèce précédente, dont elle se — 380 — distingue par ses valves comprimées et la multiplicité de ses côtes. $ 5. La découverte de M. Adams porteà 9 le nombre des espèces connues du genre Verticordia, et l'on re- marquera que, sur les 5 espèces vivantes, 4 proviennent des mers de la Chine et du Japon. Cette circonstance nous donne à penser que de nouvelles recherches dans les mêmes parages augmenteront le nombre des espèces de ce pelit genre. Pour le moment, il y a lieu de compléter ainsi notre liste des Verticordia. Genus VerTIcoRDIA, S. Wood. a. Espèces vivantes. 1. Verticordia ornata, d'Orbigny (Trigonulina). Hab. Sables de la Jamaïque. 2. Verticordia novem-costata, Adams et Reeve. (Hippagus.) Hab. Mers de Chine. 5. Verticordia Deshayesiana, Fischer. Hab. Mers de Chine. &. Verticordia Japonica, À. Adams. Hab. Iles Gotto (mers du Japon). 5. Verticordia mulficostata, À. Adams Hab. Iles Gotto (mers du Japon). b. Espèces fossiles. 6. Verticorüia carduforms, S. Wood. Foss. du crag d'Angleterre. — 381 — 7. Verticordia acuticostala, Philippi (Hippagus) Foss. de la Calabre. 8. Verticordia granulata, Seguenza. Foss. de Trapani. | 9. Verticordia Parisiensis, Deshayes. Foss. de Paris. , Nous n'avons pas vu les espèces de M. Adams, et nous ne pouvons, par conséquent, nous assurer de leur validité. Peutsêtre le V. Japonica est-il identique avec le V. Des- hayesiana ; dans ce cas, la priorité serait assurée à ce der- nier nom édité en janvier 1862, deux mois avant la publi- cation des diagnoses de M. À. Adams. EE Catalogue des espèces de Rissoina des îtes Sandwich et description d’une espèce mouvelle, PAR W. HARPER PEASE. Dans un des derniers numéros du Journal de Conchy- liologie (1), j'ai trouvé l’énumération des espèces apparte- nant au g. füssoina, dressée d’après la remarquable monographie de M..G. Schwartz von Mohrenstern. Je suis en mesure d'ajouter à cette liste an certain nombre de Rissoina des îles Sandwich, qui n’y sont point men- tionnées, et d’y joindre la description d’une ‘espèce nou- velle, provenant de la même contrée. Je ferai remarquer en même temps que la science manque encore de maté- riaux suffisants pour permettre d'établir avec certitude la distribution géographique des genres et des espèces de Ja (1) 1861, vol. IX. — 582 — famille desiRissoidæ;! aussi bien: que de -quelques-autres familles-qui:me:-renferment que des, petites :espèces : un grand nombre:de ‘ces /espéces, actuellement encore incon- nues, doit, selontonte probabilité, exister surdes-côtes des îles du Pacifique et de l'océan: Indien. 61 25 416151 ace Liste des l'espèces: des îles Sandwich appartenant au genre Rissoina:, 1 4 Rissoina, triticea, M. Pease (Proc. Soc. 00]. Loudon, 1860, p. 458). 'oinos 8e 2. Rissoina cerithiopsis, H. Pease (Proc, Soc. zool. London). «3 Rissoina, turricula]-H.Pease.: (Proc. Soc... zoo}: London, 1869, p.458)... LA 0 pe | 4. Rissoina gracilis, H. Pease (Rissou) (Proc. Soc. z00]. London, 4860, p. 458):2 à 5. Rassoina tridentata,.Mich. {Schwartz von Mobhren- stern, p. 407, f. 74). On pent rapporter à celte espèce les R. curla; Sow., et R. crassilabra, Garrett. (Proceed. Ca- liforn. Acad., vol. I). 6. Rissoina mullicostata , Garreit (Proceed. Californ. Acad. vol. l). Ce nom se. trouvant déjà pris pour une es- pèce du même genre, | rious proposons, à Sa place, celui de R. costulifera. mal | Ÿ. | Rissoïna gramulosa, H. Pease (nov. Sp; pi. HI, 110). | HE esta fusiformi- -0vAa, rubido- -fusca, transversim ait nulogo, -coslala, longitudinaliter. obsolete. costala ; af À 4 convexis ; apertura abbrevialo-ovata. — Long. 2 4 NA 5727 maillim. A. De al of N Habitat. in, Ho D ncR Fi ne Hs Coquille ovale-fusiforme, marquée de, côtes ttansrénsenl ; — 383 — | croisées ‘par d'autres côtes longitudinales, obsolètes, ee qui donne à la/coquille une apparence granulense: Tours dé spire convexes!'et au nombre-de quatre: Ouverture ovale, ‘un peu-coufte, inférieure à laomoitié de la on- gueur totale de la coquilles Colofation d'un brun rou- geâtre, tachetée sur le dernier tour, à la base et au bord droit." 2 Long. 2 millime, larg."3/4" de millim Habite les iles Sandwich, sous les picrres,"àla limitéide la haute marée. C’est la plus petite espèce du genre que j'éConnaissé” danis"ces’ iles’: je ne la’ range qu'avec doute dans le genre Rissoina. Sp 63 4 ! Description d'éspècés nouvelles des genres Gluuco- HOMME ; Cyrems,. Batissa Cl Corbiculà v PAR TEMPLE PRIME. 24. GraveoNOME FaYARA (BI XIV, À 3}: (J! Conbhyl, octobre 1861.) ! .! À 8 À 6. lesla in clonqaia oblonga, crasstuseula, inaguilateral, latere antico brevi, valde declivi, postico late. rolundalo ; epidermide rugosa virescente indula : Slriis ivre gularibus ; valuis intus albis ; umbombus pre ominentibus, erosis j C@r- dine angusto dentibus tribus , “inæqualibus, divergen- tibus, on valva dexira poslico Difido, UD sinistre a mediano bifido. — Long. 64, Ta. 31, diam. 20 mil. — Hub. in Australia: ER ART 4 Coquille allongée, oblongne, assez épaisse, sd rale, à côté antérieur court,-ël présentant ‘une! Forte dé- chivité; à côtépostérieur wnspeuarrondii récouvérte d'un re — 60€ = 384 ss NAN ZT LE Drarrst ur DD GAISIQ épiderme rugueux, vert. «Les gris Tamelleuses sont irré- gulières, les valves. blanches à l'intérieur, les crochets petits, préominents, corrodés ;, la charnière. est. étroite; eiseent au nombre de trois, iné gales, divergentes ; dans Ya. yalxe droité la postérieure est bifide,. el dans la valve gauche c'est la médiane. js é Cette espèce, qui habite l'Australie, “fait ce de ma collection, ainsi que de celles de MN. ‘Cuming el Jay. 2. Géo SUMATRENSIS (pl: AV, ire G:testaovalto: sollona: nt HER and oRdasE postice obtusa; epidermide-vindiseétitas sis irrégquié- cribus; sumbenibus parvis; inlegris, vie pronientibus; valbistemuibrs intisalhis;cardine aiquéto, dentibus mibus inæqualibus, invalva demtra médiano él postico: in sinis- tra smediano bifidis ;isinu pallii p'ofundo; horisontali: — Long. 24, lat. 15, diam. 10 mill. -sddabitat:in Ans:Su- matra. (Colléct. Cuming, Jay et Prime.) Coquille: ovale-dbiongue;subéquilatérale arrondie en avant,-obtuse en arrière, revêtue d’un épiderme vert et irréguhièrement striéeutles crochets sontipetits, ‘entiers, à peine-proéminents: les valves sont minces et blanches à l'intérieur, ila.charnièrecélroite. est formée:dettrois dents inégales Sur la: valve droitépiles dents médianeset posté- rienre sont \bifides:; surila, valve gatche, la dént\médiane ie sletsinuss palléal est + ne horizontal. ss hong) 245\larg. Abiodiam. H0millise ad sinipmoe Cette espèce provient‘ ideSumatras et: At pti des rt CHR EE jar at Prime. du ALI TENTITR SUP Ide -5 102 l1}. olhiunoi CEE BE HENRI IEXIY, f F4): og dlôès 5! ,oouilii99t fes 1u9119/06 10 L : 5601185 G.{estaelongato-oblonga, A AO TN anticebreviore, e pds 4 car rolundata, poslice atlenuiata, epidermide r'ugosa, virescenle, inde: Suis regular tbus ; “valois bntus albrs ; rhboniblis haqius, promitenbus, eFoStS ; cardine chgusto, dents tribus inæqualibus, à in valva dextra nediao et] postico, u sinistre mediano bifiis ; Sinu palliè profundo. — Long. 53, at. 93 'aiam 15 mit 2 Hüb: Malarea, 1Collect. Cu JRine. Jay et Pri ime. | #4 1E 4 _Coquille allongée, oblongue, inéquilatér rale, arrondie, et plus courte en ‘avant, atténuée en “arrière, 1 revêtue d un épiderme, rugyeux, verdâtre, et.couverte de Siries irrégu - lières ; les valves sont blanches à l intérieur ; les crochets sonbgrands; proéminents, cortodés ylacharmière estétrôite el munie de: trois dents inégälessctes:-dents: médianeset postérieure de laiwalve;droite;vetola dent:médiane:ée ta Nalve gaucheisontbifides sle.sinus palléal est profondie Long:55larg: 25,.diamskimilimètres., 50 1mpnst - Cétteiespècé habite Malaccaiet existe doses ebfieeLibtis Güming, dat Pine. .\\ise 08 sinib GR Apt ,d6 po 9£ 11114 19 AE OI 19 1} (0) DAinstt n9 Sibnort4.Bamissis ELEGANS: ohc NUE, FE: ets po) 14 fav sosburg au 'h 94t9v VISITIS 19.9e0id0'.iT6v8 1Batesta trigone, qu Rare ner: rcuneifornn, lentyatig epidermide: fusco-tiridèvestita; depressiuseul a, Mañgiie antico nectilineo ; pasticolatiores nnibonibus \œcit- dissintegris;bintus albo-violacea; lämina cardinélian- gusl@;cdentibus cardinahibus tribus inæqualibus, cbrevi- bussoSubéandheutatis ;laterdlibus:;elongatis slangushs!, subæqualibus, seniulalis. æ=iLongt A5! Hats A cha 25 milsc—iHabitab? or 356428 ‘93199 17 i3 £I }2 0119 {09 Coquille trigone, oblique, a DH cnéifo res lisse, revêtue d'un ;épiderme:d'an..brun verdâtre, assez Has le côté Anetenx est rectiligne, le côté pos- Re NA AS ETS \yaols 1 SROICIAO SMINN ,fintsinisupans nunñoldo-0inpiois m294. x) — 386 — térieur-plus large ; les. crochets’sont aigüs, entièrs ; l'in- térieur des valves est d’un: blanciviolacé ; la lame cardi- nale est étroite ; les trois dents cardinales sont inégales, courtes, subcanaliculées: les dents latérales sont allongée, étroites, sensiblement égales ét crénelées. — - Long. 47, larg. M, diam. 23 millimètres. Cette coquille, dont. L habitat iest inconnu; LE partie & lajeollection Prime. __ :,\ iiouotids HIDOHO\S AU 10 %91n! A: ” 1 356 «y " 5. CYRENA SPHÆRICA ou XI, £. 9). (Jourx. Gonehi Bu octobre 1861 .) C. lesta ovalo- “cordiformé, turgida,. subæquilateralr. crassa, lransversim. irregulariter striata ; epidermide viruli-flavescente induta; wnbonibus prominentibus, pa- rum obliquis, valvis intus candidissimis ; latere antico paulo breviore, late rotundato, postico lato, truncato ; ear- dine crasso ; dentibus | prümarûs tribus inæqualibus, diver. - gentibus, postico et mehano bifidis ; dente laterali postico anguslo, antico breviore, conico. -— Long. 65, lat, 64; diam. 45 mill. — Habitat? (Collect. Prime.) | Coquille ovale, cordiforme, enflée, équilatérale, épaisse, à lamelles transverses et irrégulières, recouverte d un épi- derme vert-jaunâtre ; crochets proéminents, un: peu obli- ques; valves blanches à l'intérieur : le côté antérieur et un peu plus court, légè rement arrondi ; 1e côté postérieur large, tronqué; charnière épaisse; trois. dents cardinales, inégales, divergentes, Ja, dent postérieure et Ja. dent mé- diane sont bifides ; Ja dent latérale postéri ieure.est, étroite, l’antérieure plus courte, conique. L'habitat de cette espèce qui fait partie de ma, coflection mesh iQEOnRU Lo ntab 0 ni | RS OVEI0 391 CS TETE —- 387: — 6, (CYRENAT ACUTA Lib Xi) ie note 5 pi: :@etobre 1861; );:: v:e95 19911! .2g] IEONMANE PS #40 CCE €. “lesla fon dau Ua ‘solida, Hans | taire antico breviore, postico ES ne a déntibts Cardinéibus tribus equatibus,, simplicibtes, lateralibus elongatis, subæqualibus. — Long: AP; Tal:°56, diam. 22 mall. — Habitat in America central. Voqüille trigoné, obfiqié, inéquilatéralé, éolide, à lamelles transverses et régaliè ‘res, recouverte d'un épi- derme brun; valves couleur de chair à l’intérieur; cro- chets ‘enñés ci obliques’, ‘’corrodés; côté antérieur plus court, ‘coté postérieur à anguleux ; charnière épaisse; ‘dents cardinales au nombre de trois, inégales, simples; dents latérales allongées, presque égales. + Cette. espèce provient de l'Amérique centrale el it. par- tie de ma colfeëtion. At VENISE \$ EE ANS RENTE Fortis (pl. XIV, f.22). (Jour. Conchyl., 117 gctobre 1861.) ns à C'tesca tri qua, ‘rumida, crassa, inœquilalerali, trans- vÉSüM régülarilér stridtd, epider ride fusco virénte veslita; intus profündé Wiolacen ; “nibonibus proinentibus, obli- quis, 6pposis, erosts; latere dntic rolindato, poshieo al- lonuuto, “ubiigutato : ‘éardihé crasso; déntibus prunariis (ribus, diver gennibus | iégualibus," Simiplicibus ; “dénle laiéräli antico auto, “posco" 0blohgo. Long: “69, lat. #7 ième 32 nillon. 22 Habitat in républièa Auto} DAS Pen a à 10 ta ah ed héquifatérile, à lamelles ré- gulières, recouverte d'un épiderme brun-verdatré!'l'inté: _-0B88 — rieur des valves est, violef. foncé; les crochets sont | proémi- nénts, obliques, opposés Jun. à F autre, corrodés : côté antérieur arrondi, côté postérieur subanguleux; char- nière Rai Ge, dents primaires au nombre de trois, diver- - gêntes, inég ales, simples ;, dent latérale antérieure étroite; dent latérale postérieure oblongne, ET Un . Celle espéce se trouve dans l Etat de l Équateur : ; “elle ‘fait parlie de ma collection et de celle de M. Jay... sx è 8. ‘de aa na XN, £ 8) (ou. Conch JL. octobre 1861.) sort vote. OA 7 Ctésla rigone;inéquiläterdli, sn sbtide, sul “cis iréquléribus 60 \distantibus ;'epidérniidé viidisfta- véscenle: vesbita, ad aumboñés brunned?"mñbonibus ma- “gnis; tumidis, obliquis, profundelerosts ; intus violacea ; “läteré antico paulo longiore; cardine trident@to, érasso ; déntibus) cardinalibus inæqualibus, "subparallelis late- ralibus erassis, ‘intqualibus,"serrulatis! 220 Long? 22, cdat.:24 , diam. A5 mi llims + Habitat qe me Cu- ming, Jay et Primehimiu) .M eb'oHos engb 39 aoitioflo Coquille trigone, inéquilatérale, renflée, solide, à la- melles. irrégulières ‘et -non:fipprochéés, recohverte d’un épiderme d'un vert-jaunâtre, brun sur les crochets; cro- schetsigrands,prenflés;obliques,ifortementicorrodés ; J'in- térieur violet; côté antérieur unipeu plus allongé ;.chär- °nière: forte) munie de. trois ‘dents: dents cârdinates “inégäles, presque Farine ‘dents ittatérates sta Sas danteléuss onnihsnr audi a0ioniins 23508 bn ,Cétteespèce; que nous dédions à M: eyes à de: Néw- Yorkhabite le royaume-de Siam» elfe fait partie dé ma —colleetiôn ainsique.dé cellès dé MMiCuming et Jay! PRE lo veb Snoho)l :BERL .& ds .ONF —889 pe $. “ConbieuLa » PROLONGATA LL XI, T “6. (Jour, Conchyl. idfis LE 2 EE 19! UE octobre 1861: À aies Ven a Le è AS eFLIINETSGHe AONAONIC THAT NES ss (esta LITE “fransversa, inequilaleral, tent ; ‘opte ‘dermide viridi-flavescente veslila, intus “cañdida, ‘trans- versèm Ur une el fenue ‘sulcala : latere antico rotun - "dato, poslico suban qulato “umbonibus maquis, untdis, integris ; éärdine anguslo, ‘tridenlato ; * dentibus inequa- libus divergentibus, lateralibus angustis, subæqualibus, Se ‘serrulalis : de Long. 26, tal. 21, diam. 12 millim. — Hab$tàt in Australia. _\2Coquille ovale, transverse, inéquilatérale, . légère, re- «couverte d'un.épiderme vert-jaunâtre, blanche.en dedans; Jamelles, transverses;: irrégulières etlégèressr côté anté- vieur arrondi, côté. postérieur Subanguleux:; : crochets grands, renflés,; \non:corrodés;, charnière étroite, avec dois. dénts.qui sont inég ales, et. divérgentes:;: dents Jaté- _æales deilongueur presque RATE très-légèrement striées. -11) Cette cekpèce habite FAustralie\; elle $e trouve dans ma collection et dans celle de M. Cuming:r1 °° Ro nnilos 1 ,9RO8IS Ou ox 49, Rs GHAGMAS sa XIV, La ”. 0713 : elodaoia 291 112 nuid ,916an61-119 1 ‘IC etésta ovalo=transversa,: etait Sete - pe transversim regulariter suleata;shris, remolis ; cpi- >odeninide vinidi-olivaceanifente, veshita;umbonibus inflatis, .e0biusis, erasis;canticesinclinalis; cardine-inçrassato; den- hibus cardinalibus tribus, mediano paulo :cerassiore ; late- -walhibus suhwqualibus ;(valvis crassiuseulis, intus:albis, ad scdentes laterales fusco-violaceis;cutnaque extremitate æqua- liter,oblusas— Longi20, ati 48, diam; 12: malle — Hab. in T. Java. (Collect. Jay et Prime.) — 990 — -1Coquille:ovale-transverse; assezneonvexe,-subéquiltaté rale ;: régulièrement ,sillonnée: en! travers Let là -stries éloignées lestunes :dessantres;-recouverte d'un: épiderme brillänt, d'un vert: olivâtré : erochéts ‘renflés, obtus 2 torz rodés, inchnés antérieurement; ‘charnière-épaisse; muni de:trois dents cardinales, dentllaimédiane est:uncpeu plus forte que les.autres ;:dents:-latérales' à peu! ‘près'égaless valves assez épaisses;‘blanches à l'intérieur;Lcetid’un brün- violacé dans le: Voisinage: des dents latérales :Ja-coduille est également:obtuse à ses deux Lu de nee 20) larg. 18; diam: 12/millimètres.- Je211G 89) SUOTD EUR Cette:espèce; quitprovient dé it, fait partie des ‘col lections Jäyret Prime. 6 200 155 2noiPe00" N f 13h 9116201 NPODIE er IE © 9J7 1109930 Description d’une espèce nouvelle de Seissureila, VILLE sttoinolB Fiscuer. ils | HGLIQU 3€ biffifl }°} ] s QUY AUDI TETE 111 gl SCISSURELLA MUNIER:I. Lesta ovato-conica', Subelonqtta , mbilicata, umbilico mediocri, profundo; anfractus 5, sutura profunda sepa- ral, rotundali, cancellati, supra planiusculi, subconcaui ; are soissdræ ln” sanfraclibus © primis deficiensy anse quentibus 5 fortiter impressa, marginibus eapansis, la- méllosts, préser lim in anfraelu ullimo ; scissurt medio- TE \n23) t Ti D'AEDIST cr 6 ‘apérturc a rotundale. DEN ini F Diam. Mat noire vod (2 mie RATE set ide SAR CT ses tri Coquilles ovalesallongée; init a ombilie de lar2 geur, médiocre et: profond; cinq {ours de spire) à suture { | i « en ot DS & MIND AIN L'ONSALSIDI OA — 39f — très-prononcée, ; fortement: cancellés,::subeoncaves: 'du- dessus :de-la bande de:la: âcissire, arrondis ,:globuleux au-dessous; :bande:deila scissure manquant dans les 2 pre- miers dours déspire; très-développée: dans les 5 autres$ plus rapprochée-de la suture-que:de la:base, à bürds lamiel: lerix, prolongés , surtout: dans! le dernier tour ;\ scissure médiocrementprofonde, ouverture arrondie.-:! 21h 51101 à Hab: mers.de la Chine} dans le:sable: de fond:2-5 24151 :1Gette: espèce iarété rapportée, avecile :Vertieordiæ Des: hayesiana, et provient:des mères: localités: elle appartient au groupe des Scissurelles à spire élevée et:se rapproché des Scissurella Mantellii, Woodward, aspera, Philippisetc. Nous dédions cette espèce à M. Munier,auténnidesht découverte d’une Scissurelle fossile du bassin de Paris. ; P.F. aiisenenios Nn elio71;Sfit 9 23 St 1 4101 HIAN EL pes Descriplion d'une ñôuvélle Séissurelle, suivie de la liste monographique des espèces connues de ce genre, +11 ui \# FEV RIZ ANL dar von PAR E. -MUNIER (CHALMASS ciuco oieni ns? Re Les VAE ist ON N it 830 bo ut RTS to do “unzateente pate ENS Nonens . HONSAIO De SassoReuts: DESHAYESI, Muniér Chlmes Rai une fe 147 + (Us 95 0 Te esta “orbiculala, ovala, paru. convexa, ma is. lala, quam alla, decussata, tenuis, frayilis, umbilicala ; “umbi- lico latissimo ; anfractus 3 cancellati; costis longitdina- libus parum elevatis et costis transversis Super longitudi- nales ascendentibus muntti; margines scissuræ expansioni- bus) lamellosis. et. fragilibus ornatis area: -scissuræ tin anfractibus2 primis deficiens, insequenti fortitenimpressa; pt a in pare obliterata sulcis parvis co stis tes{æ respondentibus, nolala ; scissura parum prof' unda, salis lata ; aperlura ovaias - | ) - ? . Y [eo rit } QI À 150 {5 2 ! 3 GI : YF Sr SEA AO Phi RTE mil. , À A D 19 299112 89 (SRE a: AY ATEN nan EE Ch Rp UM _— Coquille ovale, arrondie, peu bombée, plus Targe. que ANS ARTER haute, trêillissée, mince, fragile, , ombiliquée ; ombilic.Lrès- large; trois {ours de spire ornés, de côtes longitudinales peu Saillantes, également espagées et coupées par des côtes transvérses plus petites el qui passent par-llessus | les pre- mières. Les bords de. Ja SCIssure $e relèvent en forme d'éxpansions lamelleuses {rés-fragiles. qui se rapprochent quelquefois pour former de petits. étranglements.. à banile de la scissure qui, manque dans lès deux. premiers tours est fortement accusce e,sur le troisième. Le ‘intervalle Compris entre les deux éxpansions. est marqué dans. sa partie oblitérée par “de petits sillons correspondant aux CÔLES 3 SCIssuré peu profonde, assez large; bouche ovale, 29] . + } 1193 Habitat. EST ai trouvé celte élég ganle coquille au, Gué; | pelle près | Senlis, dans les. sables moyens du bassin, Pari- sien (éocène inférieur). Elle parait cantonnée dans, une couche mince et.peu étendue, où elle, est accompagnée,de lès-petits Mollusques,: . Rissoa ana, Lamk,s. Lacuna,, a, Sp.3 Rissoina Schogrizit Desh..: Aciculina polygyrala, Sa Area levigata, Caillat ; Vulsella deper dite, etc.nel d ‘gpnélides presque miCnOSCOpIqUes | : Serpulas. spiror- bis, etc. ; C est parmi ces derniers qu "on pourrait peut- -être trouver des. représentants du ; genre | Anatomus de Montfort. Je suis heutéux'que éetté circonstance me permette d'offrir àcMs Déshayestun témoignage: bien:-faible 1dezma gratitude envers lui. idila suite-deulx description:de æeite-espècer jai (ru devoir donner la liste des espèces connues du genveii * — (QUE 2399 = Leslie pintaisioo ain st Ginre Susan, d ‘Orbigoy, 1 1827, MPACHRATURN 3599 AANEUCE Avant la création du genre par Alcide d ‘Orbigny, il existait déjà quelques espèces figurées et que r auteur n’a pas connues. . VA inst, en 4788, “Soldani (Testaceogr. ae “Doophiiour. CI décrivit et figura deux espèces de Scissurelles ; il d rangea ‘dans sa famille des Cochleæ, et dans son genre dés Cochleæ proprement. dits. Ce genre était composé de petits gasléporodes appartenant ; à plusieurs coupes. géné- rK ‘ques et voisins, par, Jeur forme, des Adeorbis, et de cer- ÿTfi GES à Unes ee “Espèces de Delphine très- aplaties. La première éspèce « Cociteæ p par (ie aù micr oscopicæ (1), » » tome Sa p. 22, tab. REX var. 400, f. €, me parait sé rapprocher heaucoup du Séissurella decussata, d Orbigny. La seconde, « Cochleæ mire ac Mieroscopicæ, nt. pe? 22, tab. 15, vas. 100, fre, est très- -voisine du Scissurella lævigata, d’ Orbigny. et parait appartenir à la même espèce. Ces deux coquilles sont vivantés ét proYienhènt ‘de Ta Méditerranée. ht Enfin, en 1817 Savigny, dans la description del Ékypte, fisura: aussi deux espèces qui restérént. sans nom ‘et sans désériptiôn, l'ouvrage n'ayant jéhiats ête achevé. . Cépen- dant, plus tard’ éllés fürènt décrites, Val première Sous le nom: de \Stissurella reticulata, Philippi (Descr. ‘æt Ég!, {ôme M, pl.'5,'f 29): Ta 'sécondé!souÿ celui dé Séissurella Peur Audôüin (Desérd dé PE pe sf 39) }-3H1900 JI53 196 10 np ] e191f 19D 1 93 fA116( AL LIL } ES 9 JIH19 rs 1 Ne . mue PRE ANR eue 9À uisohrettéi ARR d'Orbigaÿ,147-%janviér 19285 ic iui 219va9 906) b 111) (Soldanbaravait pas adopté encore 1à PRE mie de Lipnéog wub 2ounanon 2999q29 29h 9jait 81-1900 310V51 | =“ 9DE — de la Société d'hyst. nat. de Par 18, L. pe p. 540, pl. 25, f. 4. — Cochleæ minimæ ac microscopie, Soldani, Testaceoyr. et Zoophytogr., 1%, pe . tb: 15, vas. 102, f. . Hab. mer Méditer rance, {3 ni x 2 ! ScissuRezzA COSTATA. Scout a NE d Orbigny; Mém. dela Raid & Ehist. nat. de Paris, t. 1%, p. 540, pl. 93, f; 2.17 jan- vier 1825.—Scissurella phcata, Philippi; Enum. moll. Siciliæ, vol. 1, p. 487, pl. 25, f. 18. Fe Hab. mer Méditerranée. \æ N°13 3.1 SCISSURELLA STRIAFULA ax Scissurella striatula, Philipp; Entan! Mol. Si, vol: IL, p. 100, pl. xxv, f. 35. , Hab. mer Méditerranée. [SN 29309 € N° 4. SCISSURELLA DECUSSATA: A pe decussäla, d’ Orbigny, 17} janvier 4895 : re de la Soc. d'hist. de Paris, i. Ie, p. 540, pl. 25, F. — Cothléæ ‘parvæ ae neroscopicæ}" Sollani, éstle. et Zooph., t#k%,1p4 22, tabu458; vas 100, f. e. LHab. \fossz phoc: Castel A Loan ane iv "mer Méditerranées ,”] D 30e, S ef N° D: SCISSURELLA NE Scissurella Btrthelots. d Orbigny ; ; in Webb et Berthelot, Hist. des îles Canaries, R: 96, pl: 7, En ee (1856 à4844). Hab. ile de Ténéritle. a D vi ‘ J2219 » r E nes £ g. hp Fe Gwya Ets. H pers + ‘39 5 — ke as ne 6. ScissuReLLÀ ANGULATA. à dl l Scissurella. angulatas Lovén ; Ind, mo. dat. seand,, se. n° 20, 132. Ke 86 Hab. côtes de la Norwége. NT. SCISSURELLA CANCELLATA. Scissurella cancellata , Jeffreys ; Annals and mag. 2 nat. Histor.. for februan ER un London: ) ‘'Hab mer Méditerrañée. FAN? 8 SCISSURELLA RETICULATA Scissurella reticulata, Philippi ; Cab. conch, von Martini und Chemnitz, p.29. Mon. Sciss. __ Scissurella decus- sata, Audouüin (non Seiss -decussata, à Orbigny); esp. fi- BUT, sans diagnose dans la Dern de l'Egypte SFA t. IL, pl. 5, . 29. Hab. côtes de l Égypte. N° 9. SCISSURELLA. DRSHAVESI, Scissurella Deshayesi.. Munier Chalmas, 1862; ; Journ. de _Conchyl., t. Xp. 594, pl. ant f, 1-4 se .Hab: foss. ‘éocène, infér. Je Guépelle, près PER : N°10: ScISSURELLA ELEGANS. Scissurella élegans; d'Orbigny, 47/-janv. 1825. Mém :'de la Société d’hist. nat. de Pur, t. [, pe 340; 8:04) pl. 25. ARIANE À LITAUBIDE : Hab. NE plioc. Se Arquto (Plisantin) NUIT PF INT 10: L Ck LA2T « “a ne 2, coquille à ee hr un N° 11. SCISSURELLA ORBIGNY. b olt del Scissurella Orbignyi, Audouin; esp. figur. sans diagnose dâns là Deseript} de V'Égypé, CAPI. 8,10 30; 4817. = ‘896 — Hab. côtes dediÉgréte.ssuaueerne 88 °H CAagf (no sb caro COTE AC sens tf D mg Groupe Hate conique. nie à & N°49. SCSSURELLA CRISPATAh ro del Scissurnellxscrispater, ? Hlerinig, 4827:5008£em 2 Werner. Societ:, vol. VI, p. 3Sñeply G5i5. 15 teeirs 8govno%i97 8e Hahi foss; pliccrAngielerresWivante# HE ré. Near SSSR ELEX ELATIOR. ScissuréHa’ élatior; Sowérb)°espète fig. Sans -descript. ni localit.e dans He: AE manual Ki Lure P- Van ni 918908 esyaes( AÏSREUPEIIE NA 14. SCISSURELLA ASPERA. Scissurella aspera, Philippi ; Enum. moll. Sicihæ, vol. IE, p. 400, pl. xxv, f. 17. ,Hab. foss. in, Calabria prope Rhegium, Rhodes;;-vivante à Berghen (Norwége), Alger, etc.) » 19 ,saronis N° 15. SCISSURELLA CONICA. Scissurella conica, d'Orbigny, 1826 à 1853; Voyage dans l'Amérique mérid., p--470;-pl-78, f. 7-8. Hab. Îles Malouines. F ce ar ur Ne46 ‘46 jee Saab Mawrecun. sanhioup Scissurella Mantélhii} Woodward} Proc: Soc. le ae Lo: .2dres;4859;p0202, ph A6; f ‘8: (504 l8 9 PHaäbs Noûvèllee Zélande. Di MAIS 20b 20718101 eunie x59b : 9h saa9e | 6! 16Q €9 i39Ë )D'VO6! onije1b ü£ io1b b10 Ag. \SGSSURELLA DORRSIANAL É ni { 296 >AñatomusDohraianusDanker]: ee pe il Hab. mer Rouge. | L: { À RO HD enxs Cet ::mst ( — 0397 — N° 18. ScissurezLa MuniErné - 0 doll Scissurella Munters, Fisciers Journ. de Conch., 1862, t.X,p. 390. AR AL Ra Hab. mers de’}a Chine: !! «Sur ces 48-éspèces, Bisont: fossiles et 5 de ces dernières se retrouvent aussi & l’état vivants: « .1/ los iso L::ScrBsuREL LA: dévussala; pliocène ét vivante :H 2. Scssuretta elegans, pliocène, ii Ps SCISSTRELLA, rispala,;pliocène. et vivante... rd1940 SGISSURELLA asperaÿ pliocèné etivivantesol 10 5. Scissurezca Deshayesi, éocène inférieur: ® iaek AdIAUe290 SK MEC. Catalogut des’esphees vivantes sit au genre Pirena, el des d'ine . nouvelle,” ‘ A ADI F | PAR H. “CROSS. à "IST Le genre Pirena (et non Pyrena, c comme S Técriveut quelques auteurs; l’étymologietétatit," d'après Herrmann- sen, cnrépnrs,ftia-Danaisn)laété fondé par Lamarckf en 1812 (1), pour un petit nombre détoquillés fluviales, voisines des Mélanies ainsi que des, Mélgnopsides, jetise distinguant de ces dernières par la présence de deux sinus placés l'un à là basé! Paültfe äù’Sommet du bord droit, au liey d'un:seulement, Schumaclier a donnétà la mème BUOA 150 .d6H {1} Lam., 1812, extrait du Cours. 97 — FE — coupé lenomngéénique dE bena;maisten LS: senle- mèntje’est:direpostériencementà Bunancksoû nine » Quelques auteurs étrangers, et notamment MMsHXet AjAdaniso{Hoët Phitippio(2hront essayé dé déposséder Lamarckoan profite Denÿs tie Montfont;-et de:remplaeerq leromdeBrrenapar, celui dé Faunusycen .alléguantiéme antéfiorité. de denrans pouriee dernier nom, quirémontes) énreffets à ÆSHOau-liewdedtSl@usoT 0620154 9h bredob -sHsinous ‘paraisseitsétre daps|l'erreursret ronshpenson! que’tpate personine, iqûidira 2e] entier: des) deux:pägesr(5} consacréesipàr Denys .&e Montfort sà a caractéristiquesdts son; genre: Faunus ,partagerahnotres manière de: voir; rc figure qu'ilidonné réprésente;sibest! vrai;esuffisäammentg bienique gressièremerit,sle Sinombusiater de Einné/qui este Piréieqhontibamank æieuiilettortide changer hé nom spécifiqueenbl'#ppelnts Pireneerebralissy lesiéinæ ligacsiile earaëtèremééntrifhes peuvent, à la bigweurss’aps pliquer äoln coupe mdisit faatvuir dû suitecdedartiples dans hatquelle Mbntfort espliqué étidévelappe sa pensées lé nomme bonbespèceltypiqac Fiune nelanopse 1Fauwias mer langpsisjiet aprés sen synonymies Mélarupsesde. Dindcg bard. Ja9ms5sil 54 ajoutex Lescdeiolèvres soudées dansdedutietien &ssaillfe sûr 3e durniér toutsde spires tafhèvre extérieure] «( drnéeydanis1b bass d'une légère dlentelure ya forme for? astementitarrioulémeténivisde (à céquilleqée nousioffrdns « pour typobiwgenre lFawneyinoab éntenghsét on1fôrb - criénamgenrepañflienties ex lnretirantates:Mélaniesiou des Buliinesparmitésquels ôn.avait-rmgéree Molbasquéb al Daudebard| frappé, comenoushdeuous-cesiedräciènes; sûlsagie 9138'b sinôat 15p soù6b109109 {1} Genera of Shells. | (2) Handbuch der Conchyliologie und der Malakozoologie. (3) Conchyh syst. | vol: Mpr4274288r 496 pour ir figure {À ) —. PE — cobmavalPfaitiun-genre sous léinom de Mélanopse;| déno « mination que:nous jabonsiconsérvée enépiéhète scièntin dafiqueMi inommeslon de erognerlà erusiie eouplout) Ainsi; dé voit;de genre Fauwmusisde Monifortnatiést / pour F'auteur-1ùi-même;,qu'ain doubleemiploi, and repro-l duction:servile, sous :unrautre inom ,1rdus ge Melanopsrs;! crédiem4807, c'est-à-direltrois ans auparavanb,:par Daurs debard de Férussac. Pourdtidihalorsant-ilchangé (cenom Home:sesdonne même pas Ilarpéine deiledire:€ est-proba- blènrent pansiiteduparti pris chézdui, plus encore peut êtrepar! ignorance «que par orueib, der-ñne:temraueum coinpte desitravaux desséèsrdevanciers, «excellent: mp em pour:serdispenser:de la péine-de-lésiétudiencEnitout eas;sl résulte: de sén :propreiaveu qe. itesrgenres1Faunus ti Melanopsis sontiideritiques dlansisén vesprits habemts confitentem\reumDonc:iflaieustont Idechangerède nom plus-anciemide:i Melanopsis:5 Dône;5 les auteurs quisopti adopté:Sonbno à dà place dt vocâble Pérena, dnt ewtott àlleur-tour ;endubprètant dessintentioñsplit sütentifiques que celles\qu'ibavaiten réalité seb en dépossédant s à som profit; Lamarek. d'u Momigénériquequ'ibayaitieréé négur lièrement. .b16d asHerrmansisensidansison excellent ÆAndeZ genenu, |h’a pas:cormmis da ème-erreurbet:ne “donné de 18: Faunus que! comme Synonyme du:g: Mehanopsis deRétnssaci(l )» enb'änimal; d'après MM QuoyietiGaimandimeiparnitipas différer sensiblement decelui des Mélanopsidesgyi 1504 » obes sespèées-dpparténant! aw gerire:Parera;peuvent ètre divisécslei deux:sections,rd apnès-léunsicaractères géné» rauxet d'après leuchdistributions géographique; bdoûible concordance qui mérite d'être pue RATER" .stpoloosodalnlfi 9h br smolosiydissod sb perranee () (1) Andicis:geners Malakoze primondia] vol: 1, ps44tiinon (€) œ — #00 — Celles dela première section, caractérisées par leur forme acuminée et en alène, sont répandues dans les mers de l'Inde, de la Chine, des Philippines, des Hoi et de la Nouvelle-Calédonie:; nous éñonnaissons/srx.5t -0hi Celles de à seconde, au nombre de six, ane nous y COMprenons notre espèce nouvelle, sont moins élancées, plus LARGE UN ques et "Sub epheies, on les trouve sur les côtes bHéntales : ét’occidentilés" 5 l'Afrique. 3qe9 9199 ob Hbivibai sngo( nu Jnomold Quant'äux his, à A a nt ipenlttnotr Dans le bassin de Paris, nous citerons, d’après M;:Pes- hayes; qui, d'ailleurs, n'admet,le.genre, que:comme sub- division, des Mélanopsides, les: Pinena; Lamarchis. P. Du: temple, P:dispar, P-Dufresni, Pa ornata,, tontes: de l'auteur précité. Il faudra peut-être y, joindre, le melania Cuvieri, Deshayes, quand.on connaîtra complétement son NAT t fe MATE CEROART OPERA rene CREME à MT ME à | ONU Q K . AGE Car OE LE DES EAN \nil} engiqaiile .d6H G. PirenA;sLamarck. (X 1, SI LS reve on} ons past À Ui4z Pirena atra, Linné (Conch. ie pl. ji y. 3 Sttombüs atèr, T2 (Sy nar 42131) * — atro-purpureus,Schrôter (fluss Conch. D Ho 16 ePo9%2}huple Hp 91iqnE ei 930429 949 à lion brcPirena-terebralis,, Lamarck (1) (édpiPashasef vol: as 499): 31} 9 D jai 9260 6 9h (4) Voir loc. cit. pour É reste del la sq synonymie de ëglie espèce bien connue non ai ut ITSITYAFA = A0 — ab tes “Phitipipins er es Méhiquesssrsr mob 2011) ab 250bac 2, . Pireng nant, Reeve (onch. ‘À. 5 De à ir 14f EME eSÿ GG (HN) b ,9bafi Hab. la Nouyelle-Calédonie,... “sinobôfs3-sttavnof 6] RL era œ.splys €. re » 29115: "ffab. Ceylan.” 7H00:.99949 9STON 210091{M0) %: EHON DEMI 1} inomolsionsg efffq 9590619 al LL D'apres, M. Brot, , le Melanosis princes, | Lea, st pro- bablement un jeune individu de cette espèce. RE 1 er ER (Le.sPLs Ari BEN 20f{abi 257 enoaiis euon. 8164 9b siezsd of enr ‘Cette’ Espèce} établie ‘avéc’ doute par M2: Éovell Revel est considérée par M'A! Brot, très-compétenth pour: ce qui coniterne tes Pr) \ébimie une Variété non: strüèuse du P. plètal 219-159q sum 1 1 51 109106 1 fe fi )i: la {10: G A B. Pirena rs na no ÿe cpl, ré 2" Hab. Penang. 6. Pirena niida,; Von denrBusch. (Walak, BL, x 1858, P. 36 À, Hab. Philippines. lors 8 SechonsiT 2 : GNT] NON IIIT 7. Pirena lingulata, Reeve-fl. c., pl. 2, £. 7). Hab.. -Mrique, En de En a LL} ON 8. Pirena maura;, RoovetL. Gta De, #) Hab. Afrique vccidentalessaquiq-01i6 — Cette espèce nous inspire quelque# doutes au point de vicstrétique, 1ès Snriséaractéristiques du bord droit ct de Ja base n'étant que très-péd'mafqués.'0* 9. Pirena Debeauxiana, Crosse (4). 3f HIYAOUTE 98lJ9Y dmos £i 5f 31297 UT ) » \59 .20! JiO0VŸ (À) (4) Voir plus loin la description de ces pe ut SX Héuvalte. _— Ypo — —— -s Vos Er te PC0) hell; 1862, SP KT NET V5 ie À 4) an occidentale, d'après MOULE eshss pllssts epste .unsb ÇRË Lolspt| gr qe) po — Unie OP 10. Pirena plicata, Reeve (L. c., pl.2, f. 1 At sit OA MobaluAfniqueroccidentales sis poid 66 induit Le Melania subimbricata Philippi est, d'après M-Brot, ile jente Agé: decellelespèG@sbniiys sa2noldo ofliupot} D pop Henaéfirosa) Latiarék I(Reeve/ brie; pl? 9, 2N81} opragyllie 2929VH09 Jnom9isvôl Jnoz mob 49 e2icis 161 01e pp) Madhgascariensis (Encyel:méiodts pl:458, 19h of : SAUIEL 2 Bourg 15 e9eeil eo) upiso inomold J29 HAb. Aridhgds RTS oitisq 62 9inoi ‘ne oil jes 190) 1916 9b ,9e5d sl D OUpi6m jee fi :diosb biod wub EN de | at ensiete «Lirepa famine, Gmelip (Reste, Le, A re 9b 2s6pte Oss15o euuie xu9b 291 .2s1ju6 e9b enr el s10Mabs; Madagascar, sie 21 :4189901-291 00e 918}19VH0 "1 onpMaReeve sséparel cethe espèce -duicP ,:spinasasenrse basantisur:ucesquél lesstnies soht-plusimarquées, et 1885 -épinesiplüs fortessetanoemshbmlrenses:o 710 5b bnoi ol . In Quelquessespèces-ontététinsenites à tort: parodiversimi teurs dans lergill Pireña.sAinstiP Lauritay Müller; ést ue :Mélamie,° de) mêmésque Pi:splara; Jansrainsi-xentore 0P5 iostoma} PhrsPisscalarifonmisp)SaysetiP) tèmus; PM, ont) d'après M:1Brot/:des Potamades L'1 231 Jicibuoivorg oiuiue 51 9b 2no1ivns 29b esiiiz 292 16q ,9v99f1 ew'wspet .4 154 908101 Perl DESEd ox PANAQ PI AA, 62} À Jo poil 4 wb ollss 9h aniziov diet $ duo) oruli9700 ‘108 clspihip)bndractorcblonga} détéllasà pcastancotolivuced ; anfr. superst. 31/2, subrotundäti} ris quatuor tenmibas 6b- soletistraSversisi on diciniosutiræe cingulaté, cwtérum lébigalis ahfraètas alias spirabinor) an pére /media lœvis, di basin sulcis impressus transbersis,:s40 is tarot - bus, validis ; marginibus junclis ; apertura subrotundata, ad sun valide, cad basu tadnediagrt (er stuala; colu- mella indus glbides perist. rubiqi ineo colore gel imglo, 2146 0 916) GE 996 Up fauce albida. re Long. _(spire fraclæ) 34, diam. max. 16 mb, © .Iq 0 .1) vof eoinsiiq so OR Habitat in Africa vcidendhétiiene Gubéngitéoi Mnisdf.251q5"h des Faust pinssidenidise ninolslf 9.1 Coquille oblongue, cylindriqaes d'u brhn livätré, 4 æ spirestrenquéesr Les:teurs quiorestent,.aucqnombre de trois et demi, sont légèrement convexes, sillgnnés trans- dersalementprès do-autrie;deguure à cinq stries fai- blement marquées, lisses et polis partout. ailleurs; le der- nier tour est lisse sur toute sa partie RAS eut, ce est PAUE le voisinage du bord droit; il est marqué, à la base, de SDS Baise À [y Der PSS DE Yes Eistants les uns des autres. Les deux sinus carac (Bhsthques de l'ouverture sont très-inégaux ; le sinuk5voigrr là lalékture sesttrèsmarqué, tandis quele sis basatine d'extfprééque epoint. Ea‘colamele lestbianehätrea l'inpérioutyainsrapde le fond de l'ouvertares lontde:péristemelest 2d!qree rio - leumideirouitié1e+ Longucurideblonvsdespireequptrostent, SU Mills plus grand diamètre nt6tmllimelæesb 2119) J10Nvusiägorons la provenariée sexacterder cette .coquilie; düprès:M) Curings=quivpossèdéèrégalèment l'espèce; efle proviendrait de l’AfriqueoteñlentnléoElleéetappiocheabn P. maura, Reeve, par ses stries des environs de la suture et l'apparence GBSE di reste. duotourstele:sen éloigne par son ouverture tout à fait voisine de celle du P. plicata, Renéiodentellen'a;d'aillenrs, miles côtes dongitudigales -Ni la Golermtion d'ouvértaressiiordiue , ELLE aroquse sn ssNous dannonsà eetteespècesle mom:-de:Ms-Qdon:fe- sbeauss pharmacien aide-major,de; armée, el naturaliste -a6lés elle: fait partie. de notre-cotlecique send A Giomi Hobsondue piston : aout es dsieprinse ; 2ibilnt eau = #08 — 11098 291639 pe b : 3h 5 à CHIC 2994 yes XI: hf 35 pibs À | Desription un | Cône nouveau! one 62-90 ,91911 AU L LIENS De 39 e9 va9 1 ALU) I PAR M. BÉRNARDE 2 \ (4 ai te ‘16: e | At Li (I Ep | SUD à eo 1 alfs : 191} 93H54 .62 184 x59b el esjuot ob suanileib 3e is .sbaosz 92290 :Convs Devive! ær. XIE Gebdos! 292 cuis aid ab eadiuoitis esersvensti } eongil 292 bd Sjilegôr: i 38 T. Au turbinata, parva, solida, penis di basililetiter saleatas spires eläta, Subuentai; anfr:6, albo et brunnieotcôlore maculatisyrad sutitram lineacinelis articulata j'ultimo anfractuspiram superante\pallidecas:: taneo, maculis vivide albis variegato, limeis' albo brunneo: * que arliculalis, numerosis, inæqualiter distantibus, trans- versim cingulalo; aperturæ-fauce-pallide violacea. — Long. 14, diam.#max. 7 1/2 millim. Habitat in insula Antillartn Guadeloupe dela: (Co. Crosse.) à à Coquille de petite taille pour, Je genre, turbinée, légè- rement allongée, solide, assez épaisse et marquée, vers la base, de quelques sillons peu prononcés. La spire est élevée, assez aiguë. Les tours, au nombre de six, sont maculés de‘blané et débrun;tetpourvus d’une ligne arti- culée peu sensible dans le voisinage de la suture; le der- nier tour, ‘plasigrand'que lasspire; cest; d'unescouleur marron:un pêu pâle, émaillée de tâches d’un:blancwifiet sillônnée’ transversalement : par:des :lignes: articulées de blanc et'de brun; nombreuses \etinégalement distantess l'intérieur dél ouverture est d'un violet pâle. =Jongueur; A4 ia plus grand: NE 7) millimètres\et démAPs SSD HIDIHIDIS 104): msi o :asshssssen soso "Gettc pèlite: otuillé sénible ne du côtétide n — 404. l'Atlantique, deux espèces plus grandes des côtes améri- caines, baignées pan l'océan Pacique;:les Gonus Maho- gani, Reeve, et puncliculatus, Bruguière, de Panama et de Salango, avec lesquelles,elle a beaucoup de rapports, tant par sa forme que par son élégant système de colora- tion. Moins effilée que la-première, elle l'est plus que la seconde, et se distingue de toutes les deux par sa petite taille, ses tachésd'anblänciflusvifyaihsique par la finesse et l'inégalité de ses lignes transverses, articulées de blanc etidebrmas ,ohilor poing eniemidnut-cinpnoleduse .E Nous dédions:cette jolie.espèce, qrinalété- recuéillieà la Guadeloupe par M: Schramm;.etiqui fait partiede la col lection::‘deM2 Grosse; à notre:henorable: correspondant M:: le docteur Duval, dérRennesz dis shisis sand. op) CAT 21h nono rose 2Hnlsas'en si ARLON TE TEA D pb EN: pRoi Descriptions d' us D de l'archipel RARE) LÉ NS (.9820%4) go). soniditf 91098 91 Fist otuoq sb oflint Do) be “PAR x He Chose, "1 'iGO Ÿ9 9221649 39885 ,: Sbile e 992N0HE Jar euolliz eouplswp ob .9erd fuoe .xie ob 91dmon 6 e150) egl Sugis sores çobvolo #16 9 ni Guen Fnemast IT ha) 2dlnoenr Bt ol soruiue si ab scsaieiov 9! ensb ofdiegoe Hsq 33149 20 Au ie ER siqumbilicata ÿ Fr rubesconSn al macülatas lanfroS cénvédituseulis|finieulis 5 fans vérsis minutissime grahulesis cingulalis vduobus: PAK DIS unilissitehtior majore, quur leparvosiquire faniculo cæLlea ris-walidivre; ‘suturdoprofunde) umpressa: canaliculataz ultimus anfraclus in parte: basali,;cingulis 8 cireg umbilit cum munitus;: columella inæqualiter bidentata, dente basali, miajore, compressoz: labrosatibasin: obsolele denticulalo, LS = ler sedentulos. apertura dire Paru gente, luc suleata, margavitacea; wmbilico albican(e, in, jure- méhbus levis &x adults sperininibus obsolete.erenato. All Godamer basis 6. 1/2, millim.. ruolunsre enobies eo! Var. & olivaceo-viridula, albo maculaqs. -4PIGE roseo. crrdlt,64/2, dam, basis GA 2milime ss 5e ou supHabitatin, Nova; Caledonig,( coll. : Thomas duta o iq aflisi enoGoquibe: conice-glebulense, -pmbiliquée, tachetée,.de .bbesur undond Œun-+rougeccarminésts doursode.spire 1assez-cohyexes, ofnés:trapsvéersaloment;de;-cinghcerdons rès-fineméntigranutenx les deux premiers sasteuchentoet Sémsperiprandncéss' ainsi que: det quatrième; dptroisième est plus fort, et leétnquiènie dépasse notablement-tousiles -auffes} lasutuvésestprofondérrent impriméeet com mecana- .hivukesledernier teurdelspirié est muni à sagartié basale;de iBscordons:granntéax quicentourent lFombiic la -columelle eSbarmée:derdetmdentsipégolessda dentchasale; est.com- primée et beaucoup plus saillante que l’autre; le bord droit n'esépaunaxdadentieulationsrquà la base, et elles sont très-faibles; l'ouverture est oblique, moins grima- -gaote quesdansila plupart des espèces du.gense, dipténieur éstsbtilammentnaeréietsitlonnélombilicest blanchâlre, -sonpoustourdisse dans desjeunesindividus;.présente, -dansyles échantillons adultes; es, crénelures ehsolèLes,, + Hauteur; Gomillimètress diamètredeJa bases G millimètres -Étdemibesion sipildo prog :olsbrt6-osonuilo .posss Lo VétoduGelte nariélé, unpen-plus.grande.f6 millimètres sotedémidediamètreñàda base, sur une hauteur.égale),8e istinguépar sacolorational un vert ojixitre elsonsommet rosé; elesest,id'ailleurs) conforme. antype, gt maculée de iblangeommedgiasid supilidmo ,oeusiudola slliupo) enaspeckgénérakde celts;gsnèce rappelle.celui du Z7e- .Ghès icon aime cGelin) ont LPS DE AND) SE Amd ER An EEE Denain à HIONRE, dnVoit que” s4 Lolbration ) d'nDéau Poheb abri) Ut duc rihépaleent AUX ntéivaltes LbE qui eKféteht te les cordons granuleux;-éès é6rdonis S6tft dub rugË bèxu- ot plikiPernee 300 os obsbriio-csonvilé à .19\ Elle se distingle fittlement dé l'espèce précitée )parsa taille ut pr-Bén)ohibttie moins granül et prédque dise lat Feu d'étrélfortément érénelé-pardes grinulations “délées totdons plus ines/phisérrées dtmoiis arrondies, pale nétibre ec F'rréganté der tes"mêèmes cordons; par isohrouverture moins tourmentée, et‘énfinpailabseie de : dénticülationsan bord droity si ice n’est-àrlar partie babale, “phelés sont) d'ailleurs peu développées! 15 irc. eulq 128 “LIN déinonsicette lespèce,s qui provient de! la Nou- Nentsoatédüniese le nor dé Mi Fhômas) souskdonmissairie dé iiiritie, dé rcollection duquel elle rfaitipantidet qui Hier volé nous ébmmurtiquety ainsi quellesuivante. biod. ol 2oibos'l oup olasllise eulq quosusod js s5mñq eolls is ,5æd @l Avéerte Daketto (PPEXAM 25e) 1 dio1b -smig eniom ,supildo des ouiovuo'l sesldisi-e61) inoe 19 Pgo bost) uinbiticatas alhide pce pre pureo-rébes- éétéanfrw cnéeiuscute} dingalis 6 0livaceoretridulis, Aldo passant tarittélatiss Prat oérvin ornatysaltimustun- fratis!oniparte basant, fhequéntn en obsolete"ciréce u- pa ihgutres stalcaidén plnsesalbidis nuit venetiis unica, olivaceo-viridula; apertura obliqua, rotundatosub- quadralus Jante mardartrecs, Siléa p!tolumella! ad Has hergidh therassuta, noû dentatésmhrginenbastli lobSotéte! dehuiculutog 22 TAtE. m9 aline basisiGrireul. ob HavUGT à Noba Caledomae (Co B5"Phémaslh :0207 Coquille globuleuse, ombiliquée, blanéhätre/à0somrifiét d'ün Hobge caries A'LourSlldé ‘Spiro assez ”cotivexes, “dtués tränsVersalément de 6 défdons him Vertcolivatre, — 18 — articulés de ‘blanc, p par endroits; partie basale du dernier tour munie, autour de P ombilic, de stries circulaires nom- breuses et oRtE à et entièrement blanche, al" ‘exception d'une seule bandelette d'un vert olivâtre et articulée de blanc; ouverture oblique, de forme presque arrondie; in- tébeul\de Ja bouche Silfonné; columelle rénffée et épaissie notablement versa base, mais non dentée; Dord basal p pourvu dé denticulations obsolètes et peu apparentes. = Hauteur, 5 millimètres et demi; diamètre dé 1à base, 6 mili: mètres.’ US dre le ke REIErà UE Par lensémblé ‘de ses caractères, cetié espèce appar- tient encore au genre Clanculus ; néanmoins elle com- mence ‘déjà à à S'en éloigner par la forme de son “ouverture qui se rapproche de celle des Troques, et par l absence presque complète dé denticulations sur le péristome. * Nous la. dédions à notre ami Île docteur Daniel, de J LP PANN HS L | \ Le Brest. | | : SSD UNS NE MIND IIMIONS DIMOÏLITIE À pioi à A { ) SAUTER ( NAN EF à À HAS FRA } P {X 4 | VAE SH. DU 9: 9 AU 5 ? PAR x À. Raraee. Anaxco Ÿ MOLINA. ANA) HP ETS L) AR ANR N ES Los OMS MES A AO SHIRT SAS, MED ENT ETENT DIS 1. CycLosroma (CHONDROPOMA) GuNLACHI, Arango Testæ'eltise dnbitiedta vatb-conoidea, Wuncatt, lon- gitudinaliter elevato-lirata (basin versus liris alternis mi- noPibus )! bE transder son Tee darts décussala, opata, lisééscens, Ts Albi cahtidus ; dhfractis Suporstités 3 5}, 2 coNVeRrU SOU in nus ba SE Pohihdutis ; à ape lu (4 ob) ti qua, ahÿütatd: pat, port gt, intépoum Vreve, exler- amie paréns dbhcon tree tametlatum, Dadiate plica 109 — — #02 == tum, pallidum, ad columellam, eXCISUIR, lamina alba for- nicala aumbilieun À pror sus claudente. Opérculum lave, pal- lide corneum. — Long. 93, diam. min, À 10, maj 5, apert. intus 7 1/2: millim. Tonga. NA ba | cu Er he Habitat rupes, prope Paso- Real, in. insule. Cube parte occidentali. Species Cyclostomati Shutlecorthi, Pl finis, sedl diversa liris validioribus, el, |usque ad à suuran egualibus, in É Slutileworthievanescentibns, paucL9 ioriQus, 240 e0C les{a non maguluta ef, opaca. fsib sinob Jo eoriomillinr à qe 25 HELICINA ra) Nonx, Arangos «I COS 1 + Œ 91039 919509 3n9i) W esta pale comic, sa, lineis Di PET ds D lutescentes, nucleo el pese ns albicantibus; apertura subirigona ; s columella ‘basi angu- lata, callosa ; perisioma subincrassatum, reflexum, ae callo lœte rufum, apertura-intus citrina. Operculum cal- careum, album, inferius lutescens, margine columellari cdtus incrassato. = Long: 8, dia? 6472 millim10200 Habitat rupes prope Guane Cubæ occidentalis. Differt ab Helicina rubro- -mar ginala, Gundlach, carina nulla-et colore partis que infra carinam currit, operculi margine.columellari eœtus.non Gibrinos, moreoxs à ses BuLIMUS FERASAER) PICHARDI, LES e lonehisien Te esta imper eus D tenais fiscos, rufa: longitudinaliter et transversün striala, anfract. Jean Tr ibus tribusexceplis) costs {ransoersis fortionibus etnonnul Us lis debili bus,aliernantibus prœdius ; Spira au A aculo; anfractus 9 LE convexiuseuli,. ultimus A (4. longi = 440: — düusaquans basiallenualusz suture pro findas apertura suhrhomheo-apalis; perisioma, suupler.reclume, margin bus callogunctisidezuros antrorsum dilatato,çolumellart, subsgitorr— Long. 42, diam. 55 apert2 {8 mallim.;, 6l Habitatisupræ dapides prape Cruanei ef Paso-Real 90192 Sins vartélatdsubinermi Buliidcut-costati d'Orbis Sed'differLéoshstohiniionnermibus, an frtctibus éontabui lis (néduti ot B.euliscostalo Suturan versus tscéndentie büsÿeléblohelsaturatért differt & Bi téberelato;Gundl:si costis inermibus et numero tàjore learn ongiilinal ln nee no magritadine a Bipraëtlhno, PF) él B. Min- dan Wens Gal) Magnitdinema reel Tiners longitudi nunbuss li loupus is .eounoilisie xuss 20FRa6h SMno0nst Havana, 5 juin 1862. : elnévine 2916196160 89Ï -109 a9Hslsbnsd ob s85m10 , 3810118qmI .2bionos s\spod 109 2150 9b s520qm6 Tremovols eonuil zh 16q e98q do iuoirinil 6 Snnollie sxn :s1isnaidio sfowod : 2579v aux mNotige sux-le genre Crappedotuss ; cu pviuoq ,(sptwl) basra o1isilomnfos Sos : -oigois li ,niol orisliesd inoPARLE BARON P, DE RYGKHOLT. abozeot snu'b ont 16q 100) 19in19b-tn5vs'l ob Si6qôe tes 1ï :982nolls-25ni ejOm 299 ‘164 9m 1Ù 199306 J .sbaoloïq u3q ssiezil Le "pére Craspod OS A0 Ets POELE par Phttfppi en 1847 (1)) pour Uhi forme" Féärquabe Labo is qu'était écurie 87 STE Sreie ahene QUE 1e om a D at à JUL ER ASS 5° pee institué le genre Olivia (2) pour une coquilié rs dette EsUpe À au A 1e par HR en Sfoifé ans h dé666 apr ap A A Zetseh fun Maldks 4847; pans. ausrorofl : iolorioft (h) (2) Bulletin de l'Acad. des sciences de Battdlles, M83572 14h p. 387. et on .c8 .fq Tot .a ,Il-.loV (£) = D = | méditerranéenne (LG F1 521820) Vous té nérn DO HU Otaviant. M'aAaüssi éliquete ous TE nom" Ofvie Si mont) Utie déntièmé espece de Ta rh ôme Epoque) béotes giquéi qui fait “partie du -iüsée de - Térm--Malhéareut sement \iséh-appelation\génériqueshe;peut rester dans la nomenélatures à cause d'un autre genre (ivia créé; par Bertoloni (1);ven11810,. On-nepentadepternon: Hab: la: Méditerranée eos : Gette «espèce est la: seule -duigeènre quisaitété jusqu'ici ss isliai l’état vivant, MM£ Adams, dans leur Generatof shells,;: onthcommis une : double erreur; à propos de ce genreslemomettant le:C. kmbatus, -et'en citant comme vivante: l'espèce «de Cantraine (GC: Otavianus); qui n’est nn J'état fossiles [ do non seëd : 2: 0Graspedotus: Otavianus | HJOliéias Otaviana| Cuntraine,-Malac. Médit;; so 6, f. 15. ‘DFossiledes terrains subapénnins de Sicile” 10,181 Craspedotus Sisiondar. x 0 Sismondai, Cantraine, Ms,9161260 11q 01 7 > Cette espèce, fossile des terrine" bips sé ONE au TEE de Torin:1 : 2% Craspedotus dispar. | ane LT dispar; d'Orbigny; Pal:°fr, 2, pl. 185, ii Ar : B.liCraspedotus Rothomaÿensis. ; ‘Türbo Lara, oRere et pe He 4144.) à -\ Sur les moules de cette espèce; on retrouve het ‘traces dé” 7 bändeleltes et de 5 bourrélèts! Là Büuche de ‘éebte éspécerat dé céllédqui-précélisen ATR-irfé face figure, et méconnaissable. Même observation pour la sûivante, ” 6. Craspedotus Requienianus. e 28 _— kihk — Trochus Requienianus,, \djOrbigpyis\bu6ss ph177, fo 45; EU +.5e 14.629 \.HodioyA 9 ,cicoui ri Gi HO 7 Craspedotus Geslini. foie mro ns Turbo Geslini, d’Archiac;-Rappont,. ete. nl. 25, f. 7, bepfi) .01 3.50 .Iq ..9 À HlodyA 9b 29iqu sivilô 8. Craspedoius Mulleti. Hoinerro ns Turbo Mulleti, d’Archiae, (dl: gi 9;bene. Jos} 9. Graspedotus, Rajah. Hide fat betériis Ain Trochus Rajah, Forbes, Report on the 1e "1 Pho 45; f. 12, bene. aplspnonie astohsaentD De @p 10% «Cragpedotus seulpuus: nf se ie £ivilO Littorina sculpta, RO Die Bohm, ab A0,s f: 46; non Sen Moule. :prioizoisiol.o aiohsand . 1€ ALT raspedolus ne emoleolaoho eivilO Du subinflatus, Reuss, 4j c4, ph da Je codes Les espèces 4-11 appartientient'aux terrains;crétacés : le O:idispan es2Albieu; lé G:Rajah, Sénonien ;:les autres espèces sont Turoniennes où Cénomaniennes. { #5inonûe 12. Craspedotus:hiugabmsse aiobouen to 5e : Oliviarbijngata, ide: Ryckbolt;, Mél: Mer dl 275if0 1 janvier 1861. (Étage cénomanien.) { noinonde 52614) 15. Craspedolus gapisiralusss aohscnto 2 Oliyiaceapistrata,\de; lÉsrFn f. cuve 97, “ 2, nee cénomanien.) noifcnon 2814) CA 14. Craspedotus Lritorqualusà 20h EC oi dtritorquata, -de Ruhhélé à + Os pl 27, fo 3. (Étage cénomanien.) (Cosinorni 45. Craspedotus Geslini sa Hatohsan"D 3€ OliviacGeslinis derRyckhol6,.l 16, sen 27, £i4.: (Etage cénomanien. ) (.19ia5m0n99 16. Craspedotus asper. “Oliviaraspèras js SE naar L ma do pie f 5, a (Étage cénomanièn. re è Voir .O' mon ef, SJUOU Ju9eSIT 6: { 2n16b [FLO ahad V9 JASHDIEA09 16q — 415 — 1471 Cräspédotus trijugatusn0insiper endort Olivia trijugata, de anse l. c. . ns 27, f: re (Étagé cénomanien. ) 4 gent) .T : A8 Craspédotis Bip LA" inileox) odiuf Olivia duplex, de Ryckholt, L. c., ; D 27, f. 10. a ( cénomanien.) 19: Craspedotus mitrabus 112 b sit odrnt Olivia mitrata, de yo ii LA, gas 27, fe 44. étag cénomanien: à SN HO VA [0 IRIS 211) HorT 20. Craspedotus Re 154 Olivia nue de dress si 6} gi 27, 1F, 42. (Étage turonien.y 1 Q ser iguse sHroN] A 2 Gens LoM .ydiovroé ao Olivia odontostoma, de RS UHAD LA ê: 31 a 27. f. ie 14: (Étäge ‘cénomanien.) (1) .- Seflaidue od1v1 297 Craspedotus Cyplianuss is 1-1 2590489 291 5" Olivia Cyphana; peuplé cu 2, 116 Ét noie JANSON) HO noi T inc M 25. Craspedotus supracretaceus: 0551 "1 .l0liviä supracrétacea, de Re 12 oi; Hi 197; f/47. (Etage sénonien.) 1 108Y roivasi 24. Craspedotus odontocheilis." GE -HOlivia-odontocheilus, de Ryckholt,/: 0, dés ss je se 19. (Étage cénomanien.) 25. Craspedotus balleatus: Olivia ‘baltéatä, de aisé, Plc,s is 87; f. ro eue turonien.) 60 26. Craspedotus dilorisi\ "1 2500420 >20livia diloris, de Ryékholt, 1. c./ pl. 28! 'F. 1 2: > Ée cénomanien.) 3 2 {4} L'espèce représentée par la De 13) 1e lac A XXVIL | SOUS le nom d’O. modesta, appartient au g. Liolia, et ne. toit point, par conséquent, être mentionnée dans la présente notice. ib— 27. Craspedotus textus. Olivia texta, de Ryckholt, L e., pl. 98, f. ë k. (Étage mo ) 28. Craspedotus hispidus. Olivia hispida, de Ryckholt, L. c., pl. 28 5, 6. Ds cénomanien..) ….. 29. Craspedotus focalifer. Olivia. focalifera, de Ryckholt, nee pl 28, f 7, 8. (Étage cénomanien.) 50. Craspedotus infulatus. … Olivia infulata, de Ryckholt, Les Er] RÉ: PI MR Hs (Etage cénomanien.) pe Craspedotus calyptratus. Mie 2 Olivia calyptrata, de Ryckholt, LC: PL. 28, f. fl, (Étage cénomanien.) . 52. Craspedotus mitellatus. Olivia mitellata, de Ryckholt, L. c., pl. 28, f. 45, T4. (Étage cénomanien.) : 53. Craspedotus-corollatus.»:;: Olivia corollata, de Ryckholt, L. Ce pl 28; f. 1 16. (Étage cénomanien.) 34. Craspedotus bucculatus. ‘Olivia bueculata, de Ryckholt, L. c.,-pl,.28, f. 47,18. (Étage cénomanien.) 55. Craspedolus cephalinophorus. Olivia cephalinophora, de Ryckholt, L. C., ee 20, L 19, 20. (Étage cénomanien.) 56. Craspedotus redimiculatus. ou redimiculata, de Ryckholt, L. C., PI. 28, L 2, 9, (Étage cénomanien.) 10, 87..Craspedotus calummatus, Olivia calummata, de be de c. he 28, f, 23, 24. (Etage cénomanien. FU era fi EM S 38. Craspedotus diadematus. Olivia diademata, de Ryckholt, 1. ti pl. 28, FE 2, 26. (Étage cénomanien.) Telles sont les. espèces actuellement connués de ce genre remarquable, qui, richement représenté dans les terrains crétacés, décroît rapidement dans les couëéhes tertiaires, et paraît enfin, à l'époque actuelle, réduit à une seule espèce, le €. limbatus de Philippi, qui vit dans la Méditerranée (1 ). On remarquera, de plus, que, dans l'état actuel de nos connaissances, il y a, entre la dernière appa- rition sénonienne du genre Craspedotus et sa réapparition subapennine, une interruption dont la durée est exprimée géologiquement par un dépôt sédimentaire connu de 2,110 mètres. Il reste donc encore bien des recherches à à faire pour ‘réunir par des chaïnons intermédiaires’ Jes anneaux extrèmes de cette longue chaine. P: deR. . BIBLIOGRAPHIE. Meéluiqies terrestres et d'eau douce ébservés dans la haute Kabylie, | “par M: LE BARON HENRI AUCAPITAINE , Sous-lieutenant au 56° d'infanterie (2). La haute Kabylie, dont la soumission à nos armes est «{1) Nous rappellerons, ici que cette espèce vit à de grandes, pro- fondeurs, contrairement aux habitudes des Troques et des genres voisins : un individu très-frais et incontéstablement recueilli à l’état vivant faisait partie des coquilles trouvées sur le càble élec- trique-de li Méditerranée; lors de sa rupture. 1112 Crosse. (2) Paris, 1862, in-8*, 20 pages d'impression, s)extrail. de: Ja Revue el magasin de Zoologie, n° d'avril 1862. FA toute récente, n'aété jusqu'ici que très-peu éttrès-super- ficiellement explorée par les naturalistes. Notre honorable Correspondant ‘M.' Gassies "4: décrit’ deux! espèces “du Djüurjura” recueillies et nommées ‘par M. 0. Pébeaux-, (les Hèlix Kabyliana et Cedretorum (1): M: 'Aücapitaine. à publié, dans les Annales des sciences naturèlles (8° série, tome XI, p. 179), une ‘courté \noticé sur lés: Mollusques d'eau: douce ‘de 14/Kabylie. C'est tout” Ce qüe’nous éon- naissons. Le dernier dé'ces auteurs donnélaujourd’haï un mémoire un peu plus étendu, qui comprend le résultat de ses recherches mälicologiques pendant: déüx! années de séjour en Kabylie. Cé pays paratt être très-pauvre/ en genres ‘et ‘en éspèces, “tant à cause dé la/coïstitütion schisteuse et friablé! dû sol, et du peu de développement des couches Calcaires, que par’ suite! dé conditiotis” climd- tériques non moins défavorablés; én ce! qui! coneérnel/le dévèloppement des Mollusques’ M; Aücapitainé énuinère 26 espèces, toutes conntiés, éllappartenant 4 bassin médi- terranéen': 46 d’entre elles font partie du genre Hekix. Il signale, pour la première fois en Algérie, la présence de l’Arion rufus, L. Il distingue, en Kabylie, trois zones parfaitement,distinctes et, caractérisées: par des YÉgétaux très-différents, celle des oliviers, celle d des chênes et de la vigne, et celle des cèdres. Les espèces suivantes ont été recueillies par lui sirnamof .H 4 M ac : 1° Dans la première zone (de 150 à 700 tre d’alti- tude), Limax agrestis;-tes-Hehiæ-aperta, melanostoma, canette, sagem, major, qperias lactea, intersecta, B9{DI9! iQ ist 8 109)06 "I °1#9) 07 Debeaux! Ércutsion botuniquesei Kabÿtie..221Gasbies, Notelsur deux) Hélices et deux Añéylés' du Djurjural (Aèles!déda Société Linnéetine ‘dé Bordeaux, 4858.) Voiraussi le /6ompte rendu du Journal de Conchyliologie, vol. VIT, p.307.1 SE ,x11q = 419 — Pole tn no Liocpictonums ejailiuien 29! 16c oùvol qxs tnsinollaiof 152%-Dans, la deuxième; zone, ver 300 à 1,200, r-WB mois de neige par an), Arionrufus les Helig candidissima ».,maor, variabilhs; intersec{a,. lanuginosa, slenticula, Bulimus decollatus, Limnea minuta,. Ancyl 1 fluviatilis, SE ro dent Paludinaidma. (OT .q IX omot a% -Dansla:troisième zone (he,1,200. à 2,581, m, {rois mois de,neige.par an, au.minimqun), es Helix Gougetr, Kabyliana, cedretorum,, -hiexoglyphieula. NP mr autas Aneylus costatus, Paludinaridrias ados 20: ns Ce.trayail’est intéressant, car, il nous,donpe dés 1sei- guements. sux) la faune. malaçologique. dun. région qui, jusqu'ici, était restée, inconnue; à bien, peu. de chose.près. Nous. deyons. Alone, féliciter, M, Aucapitaine., d'avoir. su utiliser, au, profit de la science, les: loisins, de son séjonr,en Kabylie, et, l'engager àpoursuivre. $es x8çherches. conchy- . toutes les fois qu, iLen aura l occasion, des 0€ si sing ub oii6q not eoff5 siino A4 CROSSE,...; n9e91q 6. sièelA no 2101 o15imo1q sl 1u0q ,slengie IT e9IIOX F 10 1} .51Yd64 À n9 nyofil2ih IT J 2W\s TX Hoi À ‘ [ sb Paléontologie" des pe PPT 61 55 15 esn5ri9 Hates dé l'Aigé e)09150ib-e91} 8)d .: 0 29insviue e994qes #91 .e1D59 e9b sll9o do ,ongiv | ANC 21! ic FNQ'"T par M. J. R. een 9i{li915991 Hls'b 2srtônr OOY 6 OGE 9b) onos s1éimoiq sl ea ° .Dioisonplonr , nl'isés tas epn mpat (oui .Bhosetsins hosp ,021992) 101 .g ssbns .ntiezshibsins L'auteur a fait précéder son travail de quelques notes Lo(#Paris, 4862, :chez. Baillière .et-fils,. Hbraires,.rueHaute- feuille; 49, Unvol grand:in-8;\papier fort, 426: pages d'impres- sionoet 6 planches lithographiées.-(ürage ri 400.exemplainesb: prix, 12 framss.a 117 .lov ,sipoloiltsonoS sb loscwol vb ubust — 490 — géologiques sur lesdiverses localités d’où proviennent les espèces : fossiles:-:mentionnées. Ces, notes sont..dues à MM:: Deshayes,Marès.et Joba fils : la,note. du dernier est relative! au ! gisement de Coudiat:Aty, et, :d'Aïn-el-Hadij- Baba sr et lextraite:-dusnuméro: d'avril, 4862: de notre recueil. sb oœrio) 1009 bnoiq no’! ie op o6a de M: Donsoméints énumère ou! décrit 94. sat Ss ren 62 sontsterrestres et 52:fluviatilés!:: 16-espèces appartiennent à l’époque falunienne, 44 àiune époque «contemporaine très-antienne;s et) 47: autres àsune: formation, contem- poraine infiniment plus moderne. Sur le nombre précité, 27. formes .spécifiques seulement, n'existent plus, ou du moins n'ont pas, été, jusqu’à ce jour, recueillies à | l'état vivant, Les 67.autres vivent encore maintenant en Algérie ou en Europe. Une seule espèce, le, Bulinus _decollatus, se, retrouve parfaitement caractérisée dans le falunien et les deux périodes de l'Etage contemporain, Les espèces décrites, comme, nouvelles sont les; suivantes. : sa Succinea Maresi, Helix psammoæeia, H. gyrioxia, H. Koleensis, H., rechodia,..H:.Geryvillensis, Glandina, Jobæ, Pupa amblya,, P1 ectinas. Vertigo, discheilia,, V. Maresi,. Pla- norbis., Jobe,,. Physa. Maresi, Limnea, Peraudieriana, L,,Maresi, Hydrobia phomia, H:plagiozia, H. dohchia, Bythinia, Jobæ, Melanopsis Maresi et Unio Cirtanus. L'au- teur, y ajoute aussi, les, Mollusques que nous.ayons décrits et figurés dans le J ourngl de Conchylologie (, et fait, en €e,qui concerne leur nemenclaqure, guelques chrpuergnt Rein nous allons. essayer. de ous, défendre. | Al fait 4 un, Zonites de notre Helix Semperiana,, en se Jeinisf so smmos mon 99 insiôbienco rogiveruc4 .M (1) 1861, vol. IX, P. 356, 357; 18: ei X » P- 84, et p. 152- 172, pl. vus. 60 ,891 .g ,X .lov ..\ufanoo soL (#) fondant sur sa ressemblance avec les Z. Boissierdet filrus de Palestine. Si l’on-se borne à l'examen comparatif des formes européennes’ où quäsi-éuropéennes etoriéhtaler, qui font l'objet des études de prédilection-de: l’auteur; on ne peut faire en effet que ce rapprochement : maiscil n’en est pas de même si l’on prend pour terme de compas vaisonlles formes des Antilles °et particulièrement Hélix nucleola, dont-nous: avohs:fait ressortir {1} lesiétonnantes affinités avec notrerespèces et'qué, néanmoins, nubauteur, ärnotre connaissance ; ne $ ses avisé Fo a ‘dans-les Zünités.” ISO -51 AU «SUTF9D0N € SOAUN SHIF16Q 2 Nos Helix Jobœuna, DA Ptit et Bite Jobæanus ‘deviennent ; ‘dans son ‘ouvrage, H° Jobe, La Vanvincquiann € ét LE Job: : Art Les thängements en Conch. et aux térmes de laquelle on dévrait ‘ndcessairement mettre au génitif les noms propres qui servent à “quâtifiér une espèce, quand ils s'appliquent à la: personne ‘qui à découvert l'espèce, et les adjectiver quand HS agit dé tout ‘autre naturalisie. ‘Cette règle n’é étant’ni reconnue nr pra- tiquée par ähcune dés Sommités actuelles dé la nomenéla- ‘ture, ni DE M. Pfeiffer en Allémagne) ni par M° Deshaÿes en n Fratice, ni Le M. “Hanleÿ, Réëvè, te, en à Aglelèrre, ‘sance, nous avouons né pas” ÿ lé plus d’ es ue he le font ces savants éminents. : a 2 propos de notre Hélix Jobæana, nous avons cru ldévoir rectifier le non Barbare d'Helix Tigri donné à une espèce vivänte irès- voisine, à “liquelle" nous Coin partons la étre "Et proposer, À 64 place. "1e nont 4H. ares. M. DURE considérant ce nom comme mal latinisé, -Lci .q ie .È8 K .lov .Co8h :Ye6 ,066 .q XI .fov .H8t | (1) Journ. FRE vol. Fu 168, 46. uv id a a de rejette-le nôtresét propose celui: d'u Migriana. Nous-lui féronscobserver que Hernomien iquestion)m'est ipointi mal latiñisé, mais qu'ikm'est pas: latinisé dé tout;-queic’estan bom de localité arabeyset par conséquent; an pointide‘vue dela nomenclatire;:vox:barbara necsadoptandal etest:à- dir@oun: vom àb rejéleneni blocet nen à! éorrigerision plementaiod 92 9b eniom 5 ,53ans oluse où aa i5lqnro5 -1Noslectèurs etl'auteur lai-mêmé)nonsl'espérons:vou-: drontbienhous'pardonnerices quelques dbservations . cri: tiquess5en) considérant quernous combattons ioi prose focis èmousn'avorisstd’aillenrs; aucunerprétention-al'in: faillibilitéren matière conchylioldgiquers2vuon 9b 12 ,216en enQuob'qu'iben soit, M: Bourguignat vient: ide livrer! àila publicité nou vrageintéréssdnts faitravecs soin ,98brqui augmente, das une proportion .notable) tesimatériaux) malheureusement trop :pea :nombreux jusqu'icis d'une paléontologie générale de l'Algérie. L’ouvragecestiédité avecleluxe typographique auqneld'auteur nous arhabifués dépuis quelquér:tempseétoilh mérite, à tous: égards ;:d'être sigaalé d'attention desinaturatistes.12204014 22CROSSE:9 basig au'b 918 1091 3novuoq e9lls : esupigoloës 25buj 21910914 29l 2a6b 29}19vt0 Ino1oe 299n9181009 89.1 .2109998 9981q ditoeni'eaO —.ntst001q s1dmovon ob atom sb eisof a2204:) .H 8 °a ,ofgro He80A NOUVELLES. a ,9{6704 Nous apprenons que notre éminent collaborateur M. Deshayes se propose de recommencer, daus les pre- miers jours du mois de novembre, les conférences conchy- liologiques qu'il a si heureusement inaugurées l'an der- pier, Voulant offrir aux personnes qui se proposeraient mn: RE — d'ässistér à ces conférences les-éléments:d'upe science pratique.et applicable-particulièrement à la géologie, lé professeuriest; on le, compréndra -dan$: larnécessité. d'exi ” poserpavecquelquesidétails; tescâractères d'untrès-grand o nombre deifamillesetde genres'aujourd'hüilacceptés dans laseience:s il lui serait-dorié impossible: de faire un:cours complet en une seule année, à moins de se bornèn àrume nomenclature biencsèche:ow-de!serrésigher àrètre:incom- plet. Aussi a] O1 raawa2 Se TONER pr R 4H 1 4 160 ssl 201: ' Î F " ” q # l De M | )119V{IIOI } ( )1! ? ( 'ate 1 -Obô89 19q EST. ] »D 291! lHoyvuon 2999 29° h di'at Pages Sur l'anatomie dés Hipponyæ, bar! IP: FisCHER: 1 010 5 Note sur F'Hipponyæ !Danieli et catalogué kego és 1-0! :pèces du genre actuellement A Loi 15 H. Grosse)ôs. 5! ,9b 9flavuan 998qe: b goriqi24 Déécription d'une” ae nouvelle dé Varia l par Fe Fuscmèmqs 9flovuog 99592 anuh aoïiqro:86 Péscription d'une espèce-nouvelle de: à Frs de 33 À. LisMôogemii ab o9floymon a95qes .sau'b, opnzgé Déscription d'une espèce tt de Nislas: pär) {| P. Fastagr2sillionuos eogirant esiliupas 29b .eusolsi$g Diagnoses de neufespèces bufèlles provenant klesie Siambpar Le Prier. sûssnouol 55 feniant rue 9186 59 Description: d'espèces! nonvélls ride) Conus, 1 par PBERNARDI.. os» « HAE 4 16 a 404 Description d'espèces nice) par H\ Crosss. "171 247 Descriptions . d'espèces marines. recueillies ver M. Ge:Cuiing dansileinort ‘dé la ‘Chine par "10" SE. Crosse.. … . S “+ + SEMM9 Sur la place!que het € ddeuper | dus: Hméthode: 01:11 les P n Venéricardia-et Léda, par" d4& RÉCLUZ. - . scie ere 1248000 Nouveaux dovûments:sur! tes ne DRape 19290 lesques; mai GROSSE ‘et FSC HER "1,00, DST) 5494 Du genre Woodia Deshayes, par O. SEMPER. . . 141 Description d’un Helix nouveau des Ehilippines, par 0: Sem ll AM PACE AIAAT. |, 446 Description d’une espèce ati du genre Aly- cœus, par O. SEMPER. pe » + + . * 148 Sur l'anatomie des Hinnèles, par P. FiscHer. . 205 Mélanges, par S. PETIT DE LA SAUSSAYE. . . . 217 Diagnoses de quatre espèces nouvelles de Mollusques terrestres, par L. PFEIFFER, . , . 997 Description d'espèces nouvelles de l’Archipel Eds & nien, par-SobyERBIB et MONTROGZIER, simelses | 268 Description,d'une espèce ;nouveleidu genre Him: 0107 par SODVERBIBao> inomollouiss eng. 1h 2095848 Description d’une espèce nouvelle de. la côteecià .H dentalé, d'Afriquesipañ| Peur p654 SAaUSSA YBR; 91280 Description d’une espèce nouvelle appartenant au :6q genre: Pisanaz pair HioGRossB:5q:s sub noïlqi12b4 Diagnose d’yne. espèce nouvelle de Mitrayô par! .A H. GRasS&in fi ob sallowron 995qes aou'b aoitgir 988 Catalogue des coquilles marines recneillies sur des] .4 côteside d'Algérie, pari Hu WreinratFPs 9h 25200501 Note sur l'animal du Jouannelia Gumingi suivieyden si la description de deux espèces nouvelles dû même; 1230 t(gepte, par P. FISCHER. , SAT 11€ ee Note relative: à 1) Hydreb io dinaeireu: ist pari 12290 G. MigagDi lion OT ÆONITIBNT 2990429 D. enoi) 850 Nouvelle note sure gente erticordia, pari BoBis-) 16 CICHER. … - : . ..4æ04) ee Catalogte: dscRisane desiles Bandodichs et-desa sl cription d'une iespécesnouvelle, par W Eakper eo O(PEASE. à u =. SUJIAT 381 Description, d'espèces adupéiles des genres: Grlduco-55vr10" souome, Cyrena, Batissaet:Corbieula; pat Feyezu: es Pages. > PRIME. + 20). H.jEe .210w1/ D _583 Descrinie d’une espèce elle de, A bdealie par R HISCHERAS 20h oiliamit 2 ob œrnee nooven 390 -Çatalogue des espèces vivantes appartenant augenre : Pirena,;et,description d’une espèce nouvelle, Pari CH. CRossé 42 d'ibo “Oina) sise tone U7 Descriptions d’ "espèces, nouvelles der srehipel re A doujen, par CROSSE 6 autel 60405 € ue d'espèces nouvelles del” ile de Cuba, par gb ABANGON MT 12218 0 sflavrion onu b noiicinoz40S Née sur le,genre ps AE suivie e du catalogue -0x des espèces du genre, par, P. ps Rycknozx.. .…....410 16 11Paléontologie.::5 :::20 Déductions paléontologiquesäppliquées à la Conchy: ° liologie de notre époque, par P. p#Ryckmorr/ 15? 28 Description des coquilles fossiles des environs de ° Hauterive (Drôme), par Micnaup.. . . » 108 Diagnoses d’Hélicéens fossiles des environs de Con: stantine (suite), par, H. CRossEss . . . . 84 Diagnose d'un Concholepas f fossile des faluns de la Touraine, par P. RamBuR. . . . :.. 286 Note sur un terrain tertiaire des environs de stantine, par-di :JOBA:: 1ioï . 150 Description de Mollusques eric du an de Coudiat-Atyet:d’Ain-el-Hadj-Baba, suivie‘ de çont 1::= sidérations sur les caractères de;cette faune;cpar: H. CRosSE.” siicismiloas b. supigolooz 3i5isce 155 Description de baies | fossiles. des fins: de Ja 1e Toüräines par PE RaMBUR 0: auamiaionéine, 11h 172 Ç Décnonen d'un Clanculus nouveau . aies ) Pages, moyens d’Auvers, par H. CROSSE. . . 182 Description de deux! Tuniciers carboniféres et di ) nouveau genre de la Los se pa PE P: SERA QUE ESINEVIN 90948 29D SHROÏSEES Description de coquilles üssflés” des/tértains tér: tiaires supérieurs (suite), par CG, Mayer. :°°%"”. 1961 Liste des Trochus, Cerithiunt ét Büccinum fossilés "1 des faluns des environs Le Blois ” de TU” né b LMREL D PIE TEE 979 Description d’une nouvelle ScissurelloS suivie de Ma! listé monographique des ‘espèces connues! de ce 0" ‘genre, par MonigR-CiraLmas! 21122 UD 2995499 &2b 391 Les catalogues des espècés appartenant aux genres Hipponyx, Woodia, Verticordia, Craspedotus, Scissurella-renferment:les noms: des: PER vi-:520 vantes et: fossiles: Bibliographie. (] a. MOLLUSQUES VIVANTS:: Sur la: production artificielle ‘des ‘perles, ‘rapport. fait par MM. Moouin-TaAnbon: et -CLoquer: à lai -£T Société zoologique d’acclimatation (1858).°:) .H 87 Suleriginentent perle et-sullæ-possibilitæ diipro--20 = 11 durle artificialmente, relazione di RE ne Villa! (4860 2 cmvion atlionofO nu noïigiss@89 29 ee 830 —— Observations sur l'existence de divers Mollusques et Zoophytes à de très-grandes ‘profondeurs dans la Méditerranée, par A. Mizne-Enwanrps (1861). Observations sur un mode particulier de parasitisme offert par un Mollusque gastéropode du genre Stylifer, par M. HuPé (1860). Étude synonymique sur les be des ns Maritimes publiés par A. Risso en 1826, par J. R. BourGuIGNaAT (1861). - Malakozoologische Blätter fur 1861. ; Description of two species of et by A. D. Brown (1861). ; Observations sur les Hélicès saxicaves du donlon nais, par BOUCHARD-CHANTEREAUX (1862) Revue et magasin de zoologie pure et appliquée (1861). s ‘ - Matériaux pôur servir à l'étude gi la famille de Mélaniens, par À. Bror (1862). dns Manuel de conchyliologie et de paléontologie con- chyliologique, par CHenu; fin (1862). LesSpiciléges malacologiques, par J.R.BouRGUIGNAT (1860-1862). s British Conchology, by G. Fes {. I 1862). Catalogue of Shells in the collection of À. D. Brown (1861): pi2bi013%0 Essai d’un catalogue des Fr PE HR marins, terres- treset fluyiatiles vivant dans les environs de Cher- bourg et de Valognes, par Macé (1860). Mollusques terrestres et d’eau douce observés dans la:haute Kabylie, par H. AUCAPITAINE (1862). . Pages. 94 — 31 — b. MOLLUSQUES FOSSILES. Fossiles des environs du lac de Lugano, par J. STA- BILE (1861), è : Re Description des animaux invertébrés ae Hs nus dans: l’étage néocomien moyen du mont Salève, par P, pe Lorror (1861). . Note sur la présence du genre Phorus dans le dévo- -_nien supérieur du Boulonnais, par M. Eupes-Des- | LONGCHAMPS (18692). as Synopsis of the Mollusca of the cretaceous che by W. M. Gas (1861). Mittheilungen über die tertiaren séhichtere. yon Santa-Maria, etc., W. Reiss und G. Bronx (1862). Paléontologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Algérie, par J. R. BourGuiGnaT (1862). Mélanges. Nécrologie-de l'année 4864. —$S. M. don Pedro Y, MM. Liénard père, de la Fresnaye, Martin! de Koch, de . par Grosse et! Fis- CHER, l109, À Notice rootibe sur la vie et fa une du docteur Gratéloup; par P! Frscaer.! Curiosités: bibliographiques. = Museum ‘Calontiia- num, par P. Fiscner. 1} Pages, 97 196 90) 200 279. 419 99 102 276 Nouvelles: scientifiques, par H: CrôssE: :: 105, 500; 4291 Errata. x ! 1 Liste des auteurs qui cu cagpérs à la Ne du journal. Der Liste des abonnés nouveaux, . HF1494 424 425 == © TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. Mollusques vivants... . Azxcæus Caroli, Semper. . ARAERER (Ge sun au re ANODONTA (Gougetana, Ogérien. . … ., Arca Weinkauff, Crosse. . . ..…. ARCHITEUTHIS ((.). BarTissa elegans, Prime. BRONDELIA (G.). eue BucciNuM Orbighgs Ps Burimus Crossei, Pfeiffer. ..— Pichardi, Arango. . . . CtcEnrAREL 1) LU Go Cappium hrians; Brocchi.: = 20.77 CÉPHALOPODES (O.) . de CERITHIUM connatum, Montrouzier… CLancuzus Danieli, Crosse. .— Thomas, Crosse.. COCHLOLEPAS (G.) RE COLUMBELLA plicaria, Montrouzier. Conus Barthelemyi, Bernardi,, æ— Duvali, Bernardi. . . CORBICULA gracilis, Prime. 3, — Lydigiana, Prime. , — prolongata, Prime. CRASPEDOTUS (G.). CxcLosroma Gundlachi, Arango. 190 CXPRICARDIA spathulata, Souverbie. CyRENA Bout PEINE. USERS ns a:c— fortis, Prime. .— sphærica, Prime. S ENOPLOTEUTHIS Molinæ, d’ Orbigny. . ÉULIMA subcylindrata, Dunker. Fe tiio4 AE 133 TERÉ Fusus Lvidus; Môrch, Ha à GLaucoNoME Cumingi, Prime. ÿ — Jayana, Prime. . — Sumatrénsis, Prime: °° Hezicia Nodæ, Arango. Heux Angasiana, Pfeiffer. — Annæ, Semper . — breviseta, Pfeiffer, . — Celebensis, Pfeiffer. — Cochinchinensis, Pfeiffer. . — Crossei, Pfeiffer. . + .—. cyrtopleura, Pfeiffer. — ‘goniochila, Pfeiffer. — . palumba, Souverbie. — ptychostyla, Pfeiffer. — tenella, Pfeiffer. . Hinnires (G.). . Hipronyx (G.). 5 ; — Danieli, Crosse. . “—. antiquata, Linné. HyDroBIA Simoniana, Dupuy. HyprocænA fulvida, Peiffer. JouanNETIA (G.). — Duchassaingi, Deshayes. es — Vignoni, Fischer. . Lampania Cumingi, Crosse. LEDa (G.). . ? LITHOLEPAS (G.). . Lrrroriva Souverbiana, Crosse. LoLico Bouyeri, Crosse ét Fischer. se MÉLANIENS (F.). Si ra 04e Meranra Charreyi, Morelet. Myrra hystrix, Montrouzier. . . pe 5 1 _ — Sophie, Crosse. Uelliana, Crosse 2". 22 HER Vignoni, Petit. ape VOUS Murex monachus, Cro$se. . ..: +411 aa — Talienwhanensis, Crosse. . . . : 2 .: 4 nr 186 NassA Gallandiana, Kischers scan. = 97 NeprTunEa Cumingi, Crosse.s hi nncaaut 7, = Shi NER:TINA fluviatilis, Linnés:5: nina: 2 21919 OMMASTREPHES péeropus, Steenstrup. . .. .: 11497 OsrrEa Talienwhanensis, Crosse. . . . . . :} …. :4149 PATELLA Mmamtlaris,; Tinné. és NUE EC 00) PecruncuLus formosus, Reeves: «. . 7,997 — zonAUIS, LAMAECKRE, ii, SOIT PEpipes Jouani, Montrouzier. . . . ,. . . . 24 PErricoLa pseudolima, Souverbie. ..,. . ... . 231 PAVSELEA (61). "62e SANS Na Ro Pre LT TN ea ARTE mm ‘Debeduriana, Crossei ..:} ru . 0 402 PisaniA Montrouziéri, Crosse. .".,,. :: :.. , 281 PiEcorREMA Souverbiei, Montrouzier. , . . +. 246 POBSTA IG) ee un a RO NUL RTS ARR R'ATOSTOMX (QG). 0200 UNS Et DR) T0 RETIRE _— Bernard, Pfeiffer... um 5 = 45 Ricinuza Ozenneana, Crosse: . . ... . ... .. 49 = ‘ Reeteaña, Crosse.s2 21 un En Eee Rrssomni granulôsa, Pease. : -,.…,.,....x. 382 — * Montrouzieri, Souverbie. ., ., . . … . 297 SCISSURELLA Munieri, Fischer. . . . . ... . 390 SOLEMY£ (G).: 4 00 6 à ms que Ne Las 109 STOMATELLA #Dicta, Montrouzier. . . ... ,. . 239 SrrREpraxis Siamensis, Pfeiffer. . . . . …. . . 9 STRIGILLINA (Ge ).2 10,0 Sete TS RS CNRS STYLIFER dpiculatus, Souverbie. .. . …. ee À: Orbignyanus, Hupé. . - 0 ns 520 de TEREBRATULA Mmonstrosa, Scacchi. . . . + 4 TR ES TRUNCATELLA labiosa, Souverbiese HN 2 RO) — Semicostata, Montrouzier:. . + . . 243 Tursonicza Weinkauff, Dunker.. . ee Se TurriTeLLa umbilicata, Dunker. . . ,.,,. . ... 354 — 435 — VENERICARDIA (G.). . Vénriconnia., (G.): 2:44 «PRO ee — Deshayesiana, Fischer. — Japonica, Adams. ‘: — multicostata, Adams: . Woopia (G.). . ZospEuM (G.). . Paléontologie. ACME conîca, Michaud. . Azeca Baudoni, Michaud. — Loryi, Michaud. Buccinum Blesense, Mayer. — Crossei, Mayer. — Deshayesi, Mayer. . — spectabile, Nyst. Buzimus Jobæanus, Crosse. — Seringi, Michaud. CERITHIUM Puymoriæ, Mayer. — rissoinoides, Mayer. . — Rouaulti, Mayer. Crancuzus Oxzennei, Crosse. CLAusiLiA Baudoni, Michaud. — Fischeri, Michaud. — Loryi, Michaud. — Michelottü, Michaud. . Concnocepas Deshayesi, Rambur. CYÉLocEmNEMEs (Ge)... at. — Lessonianum , Ryckholt Cycrosroma Baudoni, Michaud. SET sepultum, Rambur.. . FERussACIA atava, Crosse. HAMIOCRRASEM (QG). y UT — Savignyanum, Ryckbolt HarTUNGIA (G.) . k Heuix À nionini, Michaud. —" asperula, Deshayes. — 1h86 — Pages Heux Bernardii, Michaud. +. +. . . . . . 60 — Desoudiniana, Crosse. + . . . ,. . 84-157 — Dumortieriana, Crosse. . . . . . . 85-160 —. Duval, Michaud "te Pierre 6 = Cmslincie, RaMmbütes si Le Es Se er = lobeanar Grosse: 2 ST SE Se =. Jourdant, Michaud.‘ :. 5 rt 062 — ruderoides, Michaud... ‘2. . .: .. 6h — Semperiana, Grosse. . .. . ". +. , 155 — gsubsenilis, Crosse. . . . . . . . 85-162 — Vanvincquiæ, Grosse. . . . . , . . 158 + Vactoris,: Michaud "2. 5 1%, a is ee — uymbilicalis, Deshayes. . . + . . . . 176 Pnorus Bouchardi, Deslongchamps. . . . . . 200 PERDRE affims, . Michaud. … . "79 — incrassatus, Rambur. ." : . +. , +. 177 — Marie, Michaud... 7.2 4. 80 PLEuRoTOMA Aglaia, Mayer. . . . . . . . 266 — Euphrosine, Mayer. . :. * , . . 266 — Thalia,. Mayer, 44, rs Oh Pupa Jobæ; Michaud: 5: «0 0 Le NS ra 2b ScissurezLA Deshayesi, Munier. . . . . . . . 391 SULCOCHITON: (Ge RC CR rare 2 _— Gragi, Byckholl- "5 5 152 Triroris Dujardini, Mayer, . . . . . . . 262 “Tnocaus deutus, Mayer. . ©, 2.15 es at — : Deshayésr, Mayer: 244. 4% 22/13: t261 Verrico Baudor:, Michaud.- :. .: 5 .:: !; . -76 — Crosser; "Michaud; 5 7 2 ere =" :'Noulels, Michaud es 5 Ur. MNoopia:(Ghee. Ué NU RRSS ARNE A NE — Deshayesiana, Semper. : . . . . . . 144 ZA brevis, Michaud. 2 tuent Te St 08 — lœvissima, Michaud. : % 4, 4 … : 4161 PARIS. — IMP. DE MAD, VEUVE BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, De LR 25 SE Journal de Conchyliologie. il 4. Baudorr del. Lith. Becquet 1. Fusus( Sipho) ividus, Môrch. 6_7.Littorina Souverbiana, Crosse. 2. Mitra Uzielliana , Crosse. 8.Murex monachus, Crosse. 3. Ricinula Reeveana, Crosse. g.M.___ Talienwhanensis, Crosse 5. R. Ozenneana, Crosse 10_1.Lampania Cuminéi, Grosse. 12. Conus Barthelemyi,Bernardi. Journal de Conchyliologie. PIE PE P Fischer del. Æ' Levasseur Lite. Lrryp. Becquet, Parts. ANATOMIE. DES HIPPONYX.. ( voyez p.16.) Par erreur du dessinateur les figures 3 et 4 ont ete reproduites au rebours Les parties placées à gauche sont normalement à droite. Û * AU" 4e D E No : 0 ' - LE : ' Nr ( Ë 7 Tr 1 e î 1 i 1 : AT 1 CR : On : Mr. : ï | nu! Li Pt ie Journal de Conchyhologie. Lith. Becquet. À Paudor de. 1_8. Helix Victoris, Michaud. 14-16. Helix Duvali, Michaud. 4_6. H___Bernardii, 47. Clausilia Baudom, 728 Antonin, M6 NC —— Fischeri, Qi H'qudenciles MA; Gien 2Corvs À SC fe lot si Res de Conchyliologie. 3 1 e Es dE À. Baucon 2. Lith. Becquet. À. Vertigo Nouleti, Michaud, 9. Zua lœvissima, Michaud. S., Ve Bandoni, === 16 Z = brevis, SA Crossei, ________ 1. Âcme fusca, Dupuy. 4, V minutissima Hartmann. 12. Cyclostoma Baudoni, Michaud. 5. Pupainornata, Michaud. 15. Planorbis affinis, CNP AIT RE RP Mini Le" 7. Azeca Loryi, 16. Paludina tentaculata, Linné. 8. À.___ Baudoni, ________ 46. Pisidium Casertanum, Poli. Journal de Conchyliologie . Per A. Baudon del. Lich. Becquet. 1. Bulimus Crosser, Pfeiffer. 6_7. Helix tenella, Pfeiffer. 225 HelMCrosse, 8 0H Anna, D Sénper. 4_85. H.___ breviseta,______10_11 Verticordia Deshayesiana,Fischer. 12 Neptunea Cumingi, Crosse. Journal de Conchyliologie . PE 1. Helix goniochila, Pfeiffer. 4. Eydrocena (Omphalotropis) fulvida, Pfeiffer 5. Rhiostoma Bernardu, Pfeiffer. A Streptaxis Siamensis,___ 6. Üstrea Talienwhanensis, Crosse. PS eh Journal de Conchyhologie. PE ÆE Levasseur delet ldh Imp Becquet 1 _9.Hehx Desoudimiana, Crosse | 9 11.Helx Vanvncquiæ, Crosse 8 LH Jobæama, EC" 12.16H ___ subsemhs, C. 5_6.H__ Dumortieriana C __ | 11218Buhmus Jobæanus, C__ 7_8.H __ Semperiana € — 13.20 Ferussacia atava, C ER CN) Lt. Fe ETerusserr del li. ; 1 _2 Concholepas Deshayesi Rambur | 3_L Planorbis mcrassatus,R _— | C Inp Pecqurt > _6 Helix exsuncta , Rambur JU 1) \ 8 Cyclostoma sepultum,R 9 11Clanculus OÜzennei, Crosse \ | D) [y 1 n B # Paris Lepasseur del,et lith Imp Becquet, Pari 1. Petricola pseudo MA, Souverbie SOI matella à picta Montrouzier 2. Cypricardia spathulata ,$ Mira hystrix , M. 1 1 1 ce 1 Columbella plicaria, Mort Truncatella labiosa , Souverbie a Ceritmum connatun semicostata Montrouzier . Dee ARTS — à 3 Pedi ec ni] 1 5 . Hissoina Montrouzi Il . PEGIDES Jouat M. — - Journal de Conchyliologie. 5 E. Levasseur del et Lrln. Luh Becquel Paris. 1 Hehx cyrtopleura, Pfr. 5. Helix palumba Souverbie. 9 Anéasiana, P_ 6. Mitra Sopluæ Crosse. 3. Celebensis, P_ 7. Pisana Montrouzien, Crosse. 4. Cochinchinensis P_ | 8. Modiola (Crenella Viénont, Petit 14 Journal de Conchyhologie Fig Levasseur delet lith.… ANATOMIE DES HINNITES. {voyez p.216.) Zrp Becquet Paris Journal de Conchylologie PL XI < 2 1 Levasseur del.et lité 072 Becquet Paris 1. Buccinum (Nassa) Crossei Mayer 8. Trochus Deshayesi , Mayer Cerithium Puymoriæ , M. Te scutus M 3.Pleurotoma Thalia M__ 10. Cerithium rissoinoides M __ D 1 > à ÉVÉRSE 7" Éuphrosine M u. lriforis Dujardim M D le pe 2.Cyclochnum Lessonianum ,Ryckhok Buccinum (Nassa) spectabile Nxt| 18. Haliocerasum Saviényanum ,R. (e} TAIRE ___ Blesense Mayer! #4. Sulcochiton CRÉES T «OUI PP M6.8° alboee SE Ie D1 al ae LonCAVIIOIOO1E. [ER ) E GC (bb Ce k ny 17 74,7 D A. Levasstur, deb €£ Lt Lith Becquet, Paris Jatissa elefans, Prime. Fis.6. Pirena Debeauxiana, Crosse. Cyrena sphoœrica,P__ __ 7. Eulima subcylindrata Dunker. Conus Duvali,Bernardi. __ 8. Turritella umbilicata D. Clanculus Thomasi,Crosse.__ 9. Turbonilla Weinkauffi D. a Daala ut Rissoir _ losa Peas B'AMNEULEUTE= 10 . IUSSOINA gTranu OoSa,rease ( Levasseur del et lith Clauconome Sumatrensis Cumingi TP b de n . O OP: œ Journal de Conehylio Fig.39 rie des Jouannetia (Voyëz p.374.) F$.1,2. Anatomie 8 “louannetia Duchassaingi | 4. J. 2 Vignomi, Fischer. Jeshayes. Journal de Conchyhologie. PL. XVI E.Deslongehamps del.et léth Imp Becquet, Paris. DeissUurella Deshayesn _Mumier Fig 1,2, ) Coguille grOSSLE | lg #4... Details de la scissure 0 1} PUR | _- : t Ce ‘Ch fi ns L VE 18H on OU A (ue LU CO L Lars ñ : j' LA ge _ | | 14 : RE | NAN LE. 0 APTE TT 0 Ur UR ont Lié ES are #0 ° LUN : ; = | L D: | de | 1h L | 3 9088 00836 6056 [2] Lu Œ < [a sf a — Z O = =) = [] Z + < Æ O a ZT E Z [2] a ——— ——— : * ——— ; ; Ç a 8 3 ï : at r F5 VE 1 à , PTE v x , A f c L F , ‘ » u RE C4 | < à ?