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CROSSE, RUE TRONCHET, 95. 1865, PH CLR AN ny pe AE Pa Vi INT : Œ VER LME 6 | ; PE AR OA à iQ Tr À \ VONT D F1 i fu 5 Al + ANTENRS FT NN 1 LT DeN f Wie RATE VON (PAS CURTIS He Up @. 14 ‘ A ARE dy r 4 V4 PIE w f QD dt | APN | VPN E i 1 \ 109 UD RATES JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 4er Janvier 1865. Note sur les mœurs du Murex erinaceus, PAR P. FISCHER. Les habitudes carnassières des mollusques de la famille des Muricidés sont connues depuis longtemps par les na- turalistes, qui ont pu observer surtout les grandes espèces de la Méditerranée et des mers chaudes. Mais, dans les mers tempérées de l'Europe, le genre Murex n'est guère repré- senté que par une espèce, le Murex erinaceus, qui, malgré sa petite taille, n’exerce pas moins de ravages que ses congénères. Depuis que l’ostréiculture a reçu en France une vigou- reuse impulsion, et surtout depuis que les golfes el les baies de différents points du littoral de l’ouest de la France ont été repeuplés, le Mureæx erinaceus s’est déve- loppé dans les bancs huîtriers avec une abondance déplo- EAN AL . rable. Dans ces jocalités, sa présence annonce que l’on approche d’un parc; de même que, dans tout parc, on est sûr de le rencontrer. Les marins font au Murex une chasse incessante; une grande partie de leur temps est employée à la destruction du mollusque, dont ils extraient une partie du pied, y compris l’opercule, avec la pointe d’un couteau, et qu’ils rejettent ensuite mutilé. Le nom vulgaire du Murex eri- naceus est dans la baie d'Arcachon : Cormaillot ou per- ceur. Cette dernière dénomination est, en effet, justifiée par les habitudes du perceur. Si l’on visite un parc, on apercevra çà et là des huîtres vides, mais dont les valves adhèrent encore au ligament. En examinant la coquille, on trou- vera sur une des valves, et principalement sur la valve concave (1), un trou arrondi, quelquefois légèrement oblong, coupant le testtrès-nettement, n’ayant pas un ca- libre uniforme, puisque l’ouverture d’entrée (à la surface extérieure de la valve) a de 1 1/2 à 2 1/2 millimètres de diamètre, et l'ouverture intérieure (à la face interne de la valve) un demi-millimètre de moins. Sur toutes les huîtres mortes que j'ai ramassées, le trou était unique; dans quelques cas très-rares, on voyait un autre trou à moitié foré, mais le Murex avait sans doute été forcé d’abandon- ner son ouvrage. La place du trou est assez constante; elle se remarque vers le centre de la coquille ou entre l'impression muscu- laire et les crochets. Jamais le Murex ne perce aux bords ni au sommet des valves : dans le premier cas, il n’at- teindrait que les bords du manteau; dans le second, il au- rait à traverser inutilement plusieurs couches de matière (1) Les huiïtres sont posées, dans les parcs, sur la valve aplatie. a calcaire. L'instinct pousse donc le carnassier à choisir un endroit qui corresponde soit au muscle adducteur, soit aux viscères les plus essentiels de l’huiître. Si l’on réfléchit à cette circonstance que les huîtres mortes ne présentent qu'un seul trou et sur une seule valve, on en conclura que la lésion a dû être mortelle, qu'une seule blessure a suffi et que cette blessure n’a pu être faite que du vivant de l’animal. L'aspect d’une co- quille d’huître percée par le Murex est donc caractéris- tique; on trouve sur le bord de la mer d’autres huîtres percées de trous de même dimension, mais les trous sont multiples, ne perforent pas le test de part en part, et l'on s'aperçoit, en enlevant quelques lamelles, qu’ils consti- tuent les oscules ou stomates des spongiaires appelés Cliona par Grant, et Vioa par Nardo. Les trous d’anné- lides ont toujours leurs orifices placés près des bords de la coquille. Je ne parle pas des trous produits par les échas- siers de rivage; le bec de ces oiseaux est trop gros pour déterminer une ouverture ronde, nette, à parois vives, et de la dimension que nous avons assignée aux trous per- forés par les Murex. Les coquilles perforées sont seulement les huîtres de 6 à 8 mois. Les vieilles huîtres sont trop épaisses pour que les Murex les attaquent avec succès. Les jeunes huîtres sont percées par des Murex jeunes ; ainsi chaque individu choisit une victime appropriée à sa taille, à sa force et à son appétit. Quand on prend le perceur sur le fait, on le trouve adhé- rant assez solidement par son pied à la valve qu’il entame et exécutant, par moments, de légers mouvements de trans- lation à droite et à gauche autour d’un axe fixe qui cor- respond à l’orifice de sa trompe; trois ou quatre heures lui suffisent pour percer une coquille d'épaisseur moyenne, Re D Le trou étant achevé, le Murex fait pénétrer sa trompe. à l'intérieur des valves et se repait à son aise. À ce mo- ment, on peut, en le saisissant, reconnaître la longueur et la forme de sa trompe. Il paraît engourdi comme les mollusques zoophages (Nassa, par exemple) que l’on ar- rache à leur repas, et qui n’ont pas eu le temps de faire rentrer leur trompe dans la cavité thoracique. Que devient l'huître ainsi traitée? Elle meurt ou perd ses forces et laisse bâiller ses valves; à ce moment, une myriade d'animaux qui habitent les parcs : crustacés, mollusques, vers, poissons, mangent sa chair morte et bénéficient de l’ouvrage du Murex qui va un peu plus loin recommencer ses déprédations. Lui seul, parmi les mol- lusques, attaque l’huître vivante; les Nasses et les Natices, au contraire, vivent de chair morte et possèdent un odo- rat assez délicat pour reconnaître de très-loin la présence, dansles eaux, d’un animal corrompu. Malgré les soins incessants des marins et des proprié- taires de parcs qui consacrent des journées entières à la destruction des Murex, leur nombre ne diminue guère; aussi, dans une baie où le chiffre des huîtres dépasse plu- sieurs millions, comme à Arcachon, leurs ravages sont évalués à une somme considérable. Dans la Charente-In- férieure et sur plusieurs points du littoral de l'Ouest, les mêmes faits se reproduisent. Je ne sais si dans la Manche, à Ostende, ou dans la Méditerranée, on a eu à se plaindre du même Murex; dans tous les cas, cette courte note n’a qu'un but : vouer à la proscription des ostréiculteurs le Murex erinaceus, comme l'ennemi le plus dangereux des huîtres. . M ie ju 9 au Note sur le genre Entoconeha de Müller, PAR P. FiISCHER. Dans la monographie des genres Stylifer et Entocon- cha (1), nous avons émis des doutes au sujet de la valeur de cette dernière coupe. La spire très-obtuse des Entocon- cha, leurs tours s’accroissant rapidement, leur opercule non spiral, enfin cette particularité que des mollusques constituant un genre nouveau n’avaient été retrouvés par personne depuis leur découverte, nous faisaient penser que Müller avait eu, entre les mains, des coquilles à l'état jeune ou embryonnaire. M. Petit de la Saussaye ayant eu l’occasion d'écrire à M. Henri Freyer, conservateur du musée Maximilien de Trieste, lui demanda son avis sur les Entoconcha; voici un extrait de la lettre de cet honorable confrère : «& L’Æntoconcha mirabilis, Müller, est, à mon avis, le « jeune âge d’une natice auelconque, qui se trouve dans « la vase des salines de Zaule, près de Trieste, et qui dé- « pose ses œufs dans le corps du Synapta digitata, où ils « se développent. On pourrait observer leur accroissement «dans un aquarium; j'avais communiqué cette idée au « docteur J. Müller avant son départ de Trieste, mais son « ouvrage était déjà donné à imprimer, et son départ l'em- « pêcha de se livrer à de nouvelles observations. » Il serait facile aux naturalistes de Trieste de nous faire connaître la vérité sur le genre de Müller, en ouvrant des (1) Journal de Conchyl., t. XIL, p. 104 1864). AD Synaptes à diverses époques de l’année; on pourrait suivre ainsi le développement des Entoconcha, et, lors même que le nouveau genre ne serait qu’un jeune âge d’une espèce vulgaire, on saurait pendant combien de temps un mol- lusque peut vivre au sein d’une Synapte. Les Gastéropodes à l'état jeune sont souvent si diffé- rents deleur forme adulte, que Müller a bien pu s y trom- per. Parmi les genres établis sur des embryons ou des jeunes, je citerai les Cirrhopteron, Sars, Calcarella, Sou- leyet, et probablement les Macgillivraya, Forbes, Sinusi- gera, d’Orbigny (Chelotropis, Forbes), Evomphalus, Jef- freys (Skenea nitidissima), etc. Dans une note sur les S/ylifer, j'avais fait remarquer que les espèces de ce genre et des formes voisines { Eu- lima) étaient seules parasites. Or ce parasitisme s’exerce uniquement aux dépens des Échinodermes. (Astéries, Ophiures, Oursins, Holothuries). Une observation de Delle Chiaje prouve que les Crinoïdes ont aussi leurs parasites. Il a trouvé fréquemment | Eulima Cambessedesii, Payr., attaché à la Comatule de la Méditerranée, au moyen de son pied (1), mais il ne dit pas sur quelle partie des Coma- tules se fixent les Eulimes , quoiqu'il soit présumable que c'est dans le voisinage de la bouche. L'assertion de Delle Chiaje n’a pas été confirmée par d’autres naturalistes, et notamment par les auteurs anglais qui reconnaissent dans le Melania Cambessedesii, Payr., leur Eulima subulata. PA (4) «Trovasi spesso attacata alla Comatola mediante il piede « del mollusco rinchiuso nel guscio, da cui traspariscono gli « occhi neri.» (elle Chiaje, p. 134. Animali senza vertebre, 1. IL.) LopaMure Note sur le genre €ryptobia de Deshayes, PAR O. À. L. Môrcu. Spengler (1) a décrit, en 1781, sous le nom de Madre- pora cochlea un polypier muni d’un tube spiral interne tapissé par une membrane mince et blanche qui « proba- blement tire son origine de l’animal. » Tout en considé- rant le tube interne comme l'ouvrage du Polype, Spen- gler supposait qu'il était habité par un Mollusque. Modeer (2) attribua le tube à une Serpule et le nomma Serpula madreporina. MM. Milne-Edwards et Haime (3) ont établi, pour l'espèce de Spengler, le genre Hetero- psammia qui a été augmenté d’une nouvelle espèce : H. Michelin ; en outre, ils ont décrit sous le vocable Hetero- cyathus un deuxième genre de Polypiers à tube interne analogue. Pour eux, le tube est simplement l’intérieur d’une coquille trochoïde sur laquelle les Polypiers sont constamment fixés. Dans les Annales des sciences naturelles (4), j'ai cher- ché à démontrer que le tube interne était partie inté- grante du Polypier. Cette opinion a été combattue par M. Deshayes(5), qui a vu le tube commencer par unespire centrale turriculée et oblique. (1) Videnskabernes Selskabo Skrifter. Nye Samling. 1° dé- cembre, p. 240 (1779). (2) Æongl. Vetenskaps Akademiens Handlingard, XV, p. 179 (1794). (3) Arch. du Muséum, V, p. 135; et Ann. sc. nat., 1. IX, p. 324,ett. X, p. 89 (1848). (4) P. 369 (1861). (5) Conchyliologie de l'ile de la Réunion (1863). —— 19 — J'ai eu occasion de confirmer la justesse de cette obser- vation sur un des exemplaires de Spengler, quoique la coupe perpendiculaire ait été moins heureuse. La couche interne est blanche, perlée, comme le test de certains Am- monites bien conservés, avec des rides d’accroissement serrées dans l’intérieur du tube. Dans un autre exemplaire à deux étoiles on trouve, à la surface externe de l’ouver- ture, un petit tube court en forme de dé, à parois épaisses, calcaires, blanc extérieurement, avec des sillons lon- gitudinaux distants, à fond concave, visible de la bouche. M. Deshayes à distingué deux espèces, l’une munie d'un tube à parois calcaires (Cryplobia Michelin), qui vit à l'intérieur des Heterocyathus Michelini ; l'autre à ouver- ture toujours dégarnie de tube : Cryptobia Heteropsam- miarum, qui habite à l’intérieur des Heteropsammia. Si cette différence est constante, elle me paraît motiver au moins la création d’un deuxième genre distinct. Mac-Donald (1) a trouvé beaucoup d'exemplaires de deux espèces de Polypiers semblables à la Nouvelle-Hol- lande et aux îles Fidji ; mais le tube interne était constam- ment habité par un Sipunculus. I reste à vérifier si le Siponcle est le constructeur du tube, comme l’auteur le pense, ou s'il en est l’usurpateur à la manière des Crus- lacés du groupe des Pagures. Le Siponcle est évidemment disposé pour cette habitation dans le tube, puisqu'il est pourvu, en avant et près de la base de la trompe, d’un disque operculaire destiné à boucher l'ouverture du tube. I faut néanmoins se rappeler que, chez certains Pagurus, (1} Observations on some Australian and Feedgetian Hetero- cyathi and their parasitical Sipunculus (the natur. Hist. Review, p. 78) (1862). 2,49" la dimension de la pince est la même que celle de l’ouver- ture de la coquille usurpée. M. Gray (1) a dit avoir recueilli un Pagurus dans le tube des Heteropsammia. D'après ce qui précède, il me parait probable que le tube du Cryptobia Michelini est construit par un Mol- lusque voisin des Tenagodus et surlout du sous-genre spongicole Pyxipoma (2); que ce tube est ultérieurement habité par un Sipunculus (ou un Pagurus) qui en dissout les parois et produit ainsi la deuxième espèce de Cryplo- bia : C. Madreporina, Modeer (C. Heteropsammiarum, Deshayes). A cette occasion, je crois devoir appeler l'attention des naturalistes sur les tubes énigmatiques dont les noms suivent : 4° Turbo madreporoides Burrow. Elements of Conchol., p.186, tab.xxvir, fig. 1,1815 (Serpula caltrops, Humphrey. Cat. p. 2, n° 9, 1799). — M. Guming possède trois échan- tillons analogues des îles Philippines : peut-être appar- tiennent-ils à des espèces distinctes? La couche externe paraît constituée par des Bryozoaires. Je n’ai pas eu oc- casion d'examiner la structure interne. 2 Mure de haie, Davila. Cat. rais., 4, p. 156, n° 172, tab. var, fig. 20. 5° Pleurodiciyum intestinale, Gmelin. Mürch, Ann. sc. nat., 1861, p. 574. — Le Jélin (Vermetus), Adanson, Sénégal, p. 166, tab. xt, fig. 6. — Favanne, p. 600 et 669, tab. vi, fig. C. — Ce corps est seulement connu par (4) Proceed. xool, Soc., p. 74 (1849). — Ann. of nat. Hist., 2° sér., t. V, p.410. (2) Môrch. Review of the genus Tenagodus. Proceed. zool. Soc. 1860. — Note sur le Jélin d’Adanson et le genre Pleurodictyum de Goldfuss. Ann. sc, nat, 4° sér., 1, XV, p. 369. PAUSE les deux exemplaires qu'a recueillis Adanson près du cap Manuel. Le propriétaire actuel des collections d’Adanson rendrait un grand service à la science en donnant des renseignements nouveaux à ce sujet. 0. M. Observation relative au byssus du Breissena polymorplha, PAR O. À. L. MôürcH. Pallas, dans son « Reise durech verschiedene Provinzen des russischen Reichs, 1, 1771, p. 479, n° 88 » a décrit ainsi un Tubularia caspia : « Minuta, caules Ruppiæ atque Naiïadis quasi villo ci- nereo, confertim obducens : tubuli seiæ porcine vix crassitie, molles erecti. Vagina e tubulo exsertilis sub- = attenuata, hyalina, sustinens cristam polypi tantum octo filamentis instructam, adeoque rarissimam, cujus tamen basis seu discus lunatus, ut in congeneribus, ra- diique eleganter arrecto-subreflexæi. — In mari Caspio circa fluitantia vegetabilia ubique Escharæ instar fre- quens. » Dans les nouveaux Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou (t. VIT, formant le t. XIII de la collection, Moscou, 1842), on trouve la description sui- vanted Eichwald, d’une figure grossie (représentée tab. xx, fig. 12-15). « Tubuli minuti, 2-3 lineas longi, vir 1/2 lin. crassi, « sursum dilatati, molles, erecti, conglomerati e com- PR A ATEN « muni stirpe brevi ascendentes. — Hab. in variis algis. « Tubulorum singulorum pars suprema dilatata, transpa- « rens Crisiam polypi octociliatam efficit. » Or, la présence d’une Tubulaire dans la mer Caspienne me parait être très-suspecte, et comme cette prétendue Tubulaire est très-éloignée de toutes les autres espèces connues et qu’elle ne diffère pas essentiellement du bys- sus des Dreissena qui abondent dans la mer Caspienne, tout me porte à croire que ce n’est autre chose qu’un bys- sus détaché de ces mêmes Dreissena. O. M. Note sur le genre nronoeondylen de d’Orbigny, et description d’une espèce nouvelle, PAR S. PETIT DE LA SAUSSAYE. Au mois de juillet 4855, M. d'Orbigny publiait, dans le Magasin de zoologie de M. Guérin, un Synopsis des mollusques terrestres etfluviatiles recueillis par lui pendant le cours de son voyage dans l'Amérique méridionale. C'est dans ce travail qu’il a établi le G. Monocondylea pour un petit groupe de bivalves fluviatiles qui, se rappro- chant des Unio par leur facies général, en diffèrent ce- pendant beaucoup par les caractères de leur charnière. Dans ce groupe on ne voit plus de dents entrant les unes dans les autres, mais bien sur chaque valve une dent car- dinale en forme de tubercule, lisse, obtuse, quoique sail- lante et sans aucune trace de lames. Plus tard, M. d'Orbi- gny à décrit, avec plus de détails, dans son grand ou- 21407 vrage, six espèces propres à ce groupe et découvertes par Jui dans différents cours d’eau de l’Amérique méridionale. Depuis, ce genre s’est successivement accru de plusieurs autres espèces publiées par divers auteurs et que nous énu- mérons plus loin : néanmoins il est encore peu nombreux. M. Lea, à qui l'on doit la description de plusieurs Hono- condylea, a cité, en outre, dans un de ses catalogues, un M. glauca de M. Gould, mais sans désigner l'ouvrage où cette coquille aurait été décrite. Nous n'avons rien pu dé- couvrir à cet égard, ce qui nous porte à regarder cette espèce comme très-douteuse. Nous avons reçu, il y a quelques mois, de Cochinchine une forme remarquable appartenant à ce genre ; elle nous paraît nouvelle, et nous allons en donner la diagnose. MonocoNDyLEA CAMBODJENSIS, nobis. (PI. IV, fig. 4.) M. testa valde inæquilaterali, oblique ovato-subqua- drata, compressa, crassiuscula, postice subalata, antice subrotundata, vix truncata, epidermide rugosa, nigri- cante induta; natibus decorticatis; cardine, in utraque valva, dente tuberculiformi, lœvigato, crassiusculo mu- nilo; cicatriculis muscularibus antice profunde impressis ; margarita tridescente, albicante, colore salmonis ad um- bones tincta. — Long. 115, lat. 85, crass. 40 mill. Ce Monocondylea, qui nous paraît être le plus grand de ceux connus jusqu’à présent, est remarquable par sa forme très-inéquilatérale, ovale-transverse, et subangu- Jeuse au côté postérieur, qui est légèrement prolongé en aile; le côté antérieur est subarrondi et très-faiblement tronqué. La coquille est assez aplatie relativement à sa grandeur, et assez épaisse à l'état adulte. Elle n’a point de dents latérales, mais une dent cardinale sur chaque valve, l'une et l’autre en forme de tubercule lisse et obtus, LS 1m quoique saillant : la dent de la valve supérieure est un peu plus forte que l’autre. L’épiderme semble presque noir dans les individus adultes. Les stries d’accroissement sont inégales, rugueuses, et les crochets sont plus ou moins rongés : les impressions musculaires antérieures sont très- profondes. L'intérieur de la coquille estlégèrement nacré ; sa coloration consiste en un blanc nuancé, surtout près des crochets, d’un rose qui rappelle un peu le ton de la chair du saumon. A l’état jeune, le M. Cambodjensis est moins ovale, un peu plus carré, plus aplati, et l’épiderme est d’un vert olive. Ce mollusque vit dans les eaux douces du Cambodje (Battambang), d’où il nous a été envoyé par M. Lemesle et par le capitaine Eyriès, à qui nous devons plusieurs es- pèces intéressantes de ces parages. Les Honocondylea avaient été considérés dans le principe comme appartenant exclusivement aux eaux douces de l’A- mérique méridionale; mais on en a décowert sur d’autres points du globe, puisque, sans compter l’espèce que nous venons de décrire, on en compte actuellement 14. 4. AMÉRIQUE DU Sup. 1. M. Paraguayana, d'Orbigny, V. Amér., Mollusques, p. 612, pl. Lxx, f. 5-7. Hab. Corrientes : le Parana. 2. M. Minuana, d'Orbigny, L. c., p. 612, pl. Lxx, f. 8-10. Hab. Uruguay : rio de Ca- nelon grande et rio del Rosario. 5. M. Parchappu, d'Orbigny, L. c., p. 615, pl. zxvur, f. 1-5. — Hab. République Argen- tine. LA RD | RE 4. M. Corrientesensis, d’Orbigny, L c., p. 615, pl. Lxviunr, f. 8-10.—Hab. République Argentine : rio Batel. . M. Guarayana, d'Orbigny, L. c., p. 644, pl. zxvun, f. 4-7. — Hab. Bolivie. . M. fossiculifera, d'Orbigny, L. c., p. 614, pl. Lxxx, f. 5-7. — Hab. République Ar- gentine : le Parana. 7. M. Tamsiana, Dunker, Malak. Bl., 1858, p. 226. — Hab. Venezuela : environs de Porto Cabello. 8. M. Franciscana, Moricand, Mém. sur quelques co- quilles de la province de Bahia, 1857. — Hab. Brésil : Bahia. QC © 9. ASIE. 9. M. rhomboidea, Lea, Obs. on the g. Unio, VIE, p. 81, pl. xLzu, f. 145. — Hab. l’Eu- phrate, près Bagdad. Le Margari- tana Euphratica, Menke, ms., ap- partlient, d’après Küster, à la syno- nymie de cette espèce. | 10. M. Wheatleyi, Lea, 1. c., X, p. 55, pl. 1, f. 507.— Hab. le Tigre. 11. M. Cumingü, Lea, Journ. Acad. of nat. Hist. Phila- delphia, 1860, vol. IV, part. 5, p. 255, pl. xxx, Ê. 114. — Hab. Malacca. 42. M. Cambodjensis, Petit, Journ. Conchyl., 1865, vol. XUIE, p. 16, pl. 1v, fig. 4. — Hab. le Cambodje. ANT: VE 3. OCÉANIE. 15. M. Vondenbuschiana, Lea, L. c., I, p. 60, pl. xvint, $ 39. — Hab, Java. Les Alasmodonta Zollingeri et A. crispata, Mousson (Moll. Java), doivent passer en sy- nonymie. 14. M. planulata, Lea, [. c., NIX, p- 80, pl. xzri, f. 142. — Hab. Java. 15. A1. glauca, Gould? SE Rectifications et additions à la faune malacolo- gique de l'imdo-Chine F PAR À. MORELET. Le savant auteur de l’Iconographie des mollusques ter- restres et fluviatiles d'Europe a dit, quelque part, que la rectification d’une dénomination vicieuse était plus utile à la science que la description d’une espèce nouvelle. Je partage entièrement ce sentiment et n’hésite pas, pour être conséquent, à signaler l'erreur que j'ai commise en publiant, comme inédits, plusieurs Unio de Siam qui avaient été décrits avant moi. La première de ces coquilles est l Unio auquel j'ai donné le nom d’abnormis (1) à cause de sa forme insolite: il correspond, évidemment, à l’Unio gravidus de Lea, pu- blié en 1856, dans les Proceedings de l'Académie des sciences de Philadelphie, et figuré dans les observations sur le genre Univ, t. VI, part. 1, t. XXIV, f. 5. J'ajoule- (1) Revue zool., 1862. = '9p = rai seulement que le naturaliste américain n’a connu qu'imparfaitement l'espèce qu’il a décrite, car Ja taille de cette coquille, à l’état adulte, est à peu près le double de celle qu’il Jui assigna. On peut adresser à M. Lea le re- proche d'avoir introduit dans sa série des Unio de Siam plusieurs espèces qui laissent beaucoup trop à désirer sous ce rapport; son Unio luteus est dans le mème cas que le gravidus ; enfin les Unio eximius, Cambodjensis et surtout nucleus sont des coquilles fort éloignées encore de la limite de leur croissance. M. Lea est, assurément, un observa- teur doué d’infiniment de tact et d'expérience; je doute qu'il ait considéré lui-même comme des spécimens accom- plis les sujets qu'il avait sous les yeux ; il aura cédé au désir d'enrichir son recueil de formes un peu plus neuves que celles de l'Amérique du Nord, à une époque surtout où les coquilles de Siam étaient de véritables raretés. Une seconde espèce que j'ai décrite mal à propos sous le nom d’Unio imperialis (1) est, bien évidemment, | Unio Hainesianus du mème auteur. Cette coquille, qui atteint une taille encore plus forte que les individus mentionnés par M. Lea, demeure, jusqu'à présent, la plus grande et la plus belle que produisent les eaux de l’Indo-Chine. Enfin la troisième espèce est l’'Unio mandarinus (2), qui doit prendre le nom de scobinatus, en vertu des droits antérieurs du naturaliste américain. Celle-ci se rencontre à la fois dans les eaux de Siam et de la Cochinchine. La méprise où je suis tombé, en considérant ces co- quilles comme nouvelles, est d'autant moins excusable que les conchyliologistes des Etats-Unis n’épargnent rien pour mettre le public au courant de leurs travanx. Ils ap- portent à l'accomplissement de cette tâche un soin d'au- (1) Revue zoologique, 1862. (2) Journ. de Conchyl., 1864. Li gf tant plus méritoire qu'elle consiste à répéter incessam- ment un texte aride et dépourvu d’attraits. Ainsi les Unio de Siam ont été publiés, pour la première fois, en 1856, dans les Proceedings de l’Académie des sciences de Phila- delphie ; l’année suivante, ils reparaissaient dans les ob- servations sur le genre Unio; en 1858, on les retrouve dans le journal de l’Académie mentionné plus haut ; enfin, en 1860, M. de Martens en a parlé encore une fois dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres. Je ne compte pas les extraits de ces diverses publications répandues sous forme de brochures, qui, en achevant de nous édifier sur la matière, ne laissent pas d’excuse à ignorance. Les coquilles dont la description va suivre me parais- sent, celte fois, distinctes de toutes celles qui ont été pu- bliées par les naturalistes américains, et je les crois nou- velles. J'en possède plusieurs autres de la même prove- nance, qui me semblent également inédites ; mais, peut- être, n’ont-elles pas atteint leur croissance : il vaut donc mieux ne rien précipiter et attendre des renseignements plus sûrs avant de les inscrire dans la faune de l'Indo- Chine. 4. UNIO MISELLUS. T. transversa, depressa, inæquilateralis, tenuis, epider- mide lamelloso-striata, luteo-virenti, progressu temporis fuscescente, vestita; margo anterior attenualus, poste- rior dilatatus, inferior medio sinuatus ; umbones parvi, depressi, acuti, plerumque decorticati; dens cardinalis lamelliformis, exilissimus, in adultis obsoletus ; lamellæ in utraque valva parvulæ, simplices; testa interna inæ- qualiter sulcata vel malleata; margarita plumbea, squa- lida, sub umbonibus late rubigineo tincta. 294 Altit. 98, latit. 64, diam.16 maill. — Habit. Siam. 2. UNIO PELLIS-LACERTI. T. oblonga, inæquilateralis, solidula, rugis elevatis viri- dibus oblique decurrentibus et tenuatim vel granulatim desinentibus, tum irrequlariter flexuosis, tum zigzagfor- maibus, postice angularibus et latioribus, peculiariter dis- tincta; inter rugas transversim striata, viridi-fulva ; margo anterior breviter rotundatus, posterior subrostra- tus, viæ carinatus; basalis leviter sinuatus ; umbones depressi, epidermide spoliati, argentei, sulcati; lamellæ in valva sinistra duplices; dens cardinalis prominulus, cristatus, in valva sinistra compressus, bipartitus, in utraque fere terminalis; margarita cæruleo-argentea. Altit. 16, latit. 34, diam. 1% mill. — Habit. cum præcedente. Les caractères qui servent à distinguer entre elles les bivalves d’eau douce n’offrent pas, il faut en convenir, l'avantage d'une précision mathématique; ils sont même si variables, et quelquefois si vagues, que les conchyliolo- gistes, dans bon nombre de cas, diffèrent de sentiment sur leur valeur. Il en résulte qu'il est fort difficile de les exprimer par une formule concise, et plus difficile encore de faire une juste application de cette formule. Cette der- nière lâche est encore aggravée par le nombre consi- dérable d'espèces qui ont été décrites depuis dix ans, quelques-unes dans des recueils peu répandus, et par la confusion qui règne dans leur synonymie. Il serait gran- dement temps qu'un nouveau Pfeiffer s’emparât de ces matériaux précieux, mais disséminés dans le temps et l’espace, pour les ramener à une forme pratique et pour leur imprimer le caractère d'unité qui leur manque. Les mollusques terrestres en étaient là, lorsque parut la mono- ironie graphic des Hélicéens, œuvre d’un haut mérite, qui répon- dait à un besoin pressant, et dont il serait bien difficile de se passer aujourd'hui. En attendant et pour conclure, on doit considérer toute description de bivalve d’eau douce qui n’est pas accompagnée d’une figure comme un mauvais office rendu à la conchyliologie; le tort est en- core aggravé quand la provenance n'est pas indiquée. Cette déclaration m’oblige à ajouter que je ne tarderai pas moi-même à me mettre en règle sur ce point. A. M. Note additionnelle sur le Tenagodus Bernardii, Môrch, paAR H. CROSSE. Notre honorable collaborateur, M. Mürch, a donné, il y a quelques années, dans le Journal (1), la diagnose la- tine d’une intéressante espèce de Siliquaire, restée jus- qu’alors inédite. Nous croyons utile d'y joindre une figure et une description française de cette forme curieuse : nous conservons le vocable générique Tenagodus dont s’est servi l’auteur danois. Tevaconus Bernarpu. (PI. IV, fig. 5, à, b, c, d.) Coquille à tours dé spire relâché:, laissant entre eux un intervalle qui augmente de plus en plus et finissant par former un tube flexueux, assez mince, et d'un blanc qui (4) Journal de Conchyhologie, 1860, vol. VII, p. 368. APTE tourne au gris d'argent, avec des reflets presque métal- liques : elle est marquée de petites lignes longitudinales, saillantes, qui s’atténuent et finissent mème par dispa- raître le plus souvent dans le voisinage de la fente, et sur lesquelles on remarque habituellement de pelites granu- lations distantes et légèrement comprimées. La fente ca- ractéristique du genre est, dans cette espèce, munie, de chaque côté, de denticulations irrégulières qui se touchent parfois et constituent ainsi toute une série de petits trous oblongs, souvent confluents : de plus, l'espace lisse, laissé près de la fente par l’atténuation des lignes longitudinales et des stries d’accroissement, la fait paraître comme ornée d'un bord étroit. L'ouverture, de forme irrégulièrement arrondie, présente un diamètre de 5 à 5 millimètres 1/2, chez les individus adultes. L'opercule, excessivement curieux dans cette espèce, est d’un brun clair ; du côté interne il est lisse, assez lui- sant, peu distinctement spiral, et concave à sa partie médiane : du côté externe, il est convexe et présente l’as- pect d’un petit cône plus ou moins tronqué, composé de lamelles concentriques assez nombreuses, emboîtées les unes dans les autres, et garnies, à leur bord extrême, de poils soyeux et comparativement très-longs. Son diamètre est de 5 millim. 1/2, et sa hauteur varie, selon les indivi- dus,de 2 à 5 millimètres (coll. Crosse). L'habitat exact de cette espèce est inconnu. M. Bernardi, dont elle porte le nom, en avait reçu une trentaine d’indi- vidus tous agglomérés dans une éponge et assez faciles à dégager séparément. HSE Mdr | AUe Description d’une nouvelle espèce de Velute de l'Australie, PAR G. B. SOWERBY, F. L. S. VozurTa Ezziori. (PI. I, fig. 49.) Voluta Ellion, Sowerby, Court Journ., 27 août 1864. — Sowerby, Journ. Conch., octobre 1864, P. 598. — Sowerby, Descr. of 5 new Shells, fig. 1-5. — Sowerby, Thesaurus, part. xxim, p. 272, f..126, 127: Coquille subfusiforme, oblongue, solide, d’un ton car- néolé pâle, zébrée de lignes longitudinales d’un brun rou- geûtre, légèrement onduleuses ou subflexueuses, vers la par- tie médiane du dernier tour : spire assez courte, à sommet légèrement obtus, et à suture blanche et saillante. Tours au nombre de 6; le dernier est faiblement anguleux entre la partie médiane et la suture: l'ouverture, subanguleuse dans le voisinage du point d'insertion, S’élargit ensuite pour se resserrer près de la base; elle est, à l'intérieur, d’un brun orangé plus ou moins pâle, et d'une coloration beaucoup plus claire près du bord externe, qui est blan- châtre : la columelle est munie de quatre plis obliques, assez forts, sensiblement égaux entre eux, légèrement aplatis en avant et d’un blanc pur.—Longueur 94 millim., plus grand diamètre 42. Hab. Australie septentrionale (coll. Crosse). Cette belle espèce, par sa forme et son système de colo- ration, se rapproche beaucoup de certaines espèces de Fo- apps lutes lisses et polies pour lesquelles Swainson a proposé le genre Scaphella, et M. Gray le genre Amoria. C’est parti- culièrement au V. Turneri , Gray, qu’elle ressemble le plus : elle s’en distingue par sa forme beaucoup moins cy- lindrique ainsi que par son dernier tour plus renflé et présentant, à sa partie supérieure, une sorte d'angle fai- blement prononcé. De plus, elle ne présente ni bandes transverses sur son dernier tour de spire, ni taches près de la suture. Ce dernier caractère la distingue également du V. volva, Chemnitz (V. pallida, Gray), qui, d’ailleurs, est très-cylindrique et rarement pourvu de linéoles longi- tudinales. Les V. reliculata, Reeve, et V. prætexta, Reeve, qui appartiennent au mème groupe, diffèrent également de notre espèce par leur réseau tout particulier de lignes ré- ticulées, par leurs bandes transverses et leur forme plus effilée. Le V. undulata, Lamarck, est encore plus facilement distinct par ses caractères, et, quant au V. zebra, Leach, sa forme, sa pelite taille et son épaisseur proportion- nellement considérable rendent toute confusion impos- sible (1). (4) M. le professeur Valenciennes a décrit, en 1863, dans le Journal de Conchyliologie (p.71, pl. r, f. 1), une belle espèce, le Voluta Loroisi, qui, par sa coloration et son aspect général, n’est pas sans quelques rapports avec le V. Ellioti ; mais le 7. Lo- roisi est beaucoup plus court, plus épais, plus ventru; ses lignes longitudinales brunes sont plus larges et moins nombreuses; en- fin ses plis columellaires sont au nombre de six et très-faiblement prononcés. D'après une communication qui nous à été faite par M. Brot, notre honorable collaborateur, le 7. Loroisi à été re- cuerlli sur les côtes de Ceylan par M. Humbert, de Genève, qui a rapporté un individu en mauvais élat, mais néanmoins déter- minable. Cette rare espèce, dont l'habitat était inconnu, appartien- drait donc à la faune marine de l'Inde. H. CROSSE. Ja op Notre espèce est dédiée à M. Elliot, de Londres, qui, le premier, en a possédé deux individus dans sa collection. G. S. Description d'espèces nouvelles de la Guade- loupe, pAR H. CROSSE. Le Journal de Conchyliologie a déjà fait connaitre, à diverses reprises, dans le cours des années précédentes (1), de nombreuses espèces nouvelles provenant de la Guade- loupe, et dues aux recherches laborieuses des naturalistes zélés qui ont exploré cette colonie. De nouvelles commu- nications, faites récemment par M. Caillet, nous permel- tent d'augmenter encore le nombre des espèces de celte faune intéressante. 4. TereBrATULINA CAtLLETI. (PI. [, fig. 1-5.) T. trigono-piriformis, conveæiuscula, subpellucida, al- bido-cinerea, radiatim lirato-costulata, costulis distanti- bus, obsolete subgranosis, aliis emargine ad foramen eunti- bus, aliis interpositis et mox evanidis; utraque valva, subinflata, antice fleœuosa, dorsalis in medio depressa, costulis fere omnino carens ; foramen oblongo-rotundatum, sat magnum ; rostrum attenuato-productum, oblique trun- (4) Voir les volumes I, p. 422; TTL, p. 53 et 56; IV, p. 49 et 413; V, p. 87, 149, 160, 168, 269 et 273; VI, p. 139; VIL, p. 25 et 184; X, p. 404; XI, p. 82; XI, p. 153 et 279. HG = 90 catum. — Long. valvæ dorsalis (e foramine ad marginem) 40, long. valvæ ventralis 81/2, lat. utriusque valvæ 7 mill. Hab. Guadeloupe (coll. Deshayes et Caillet). Coquille trigono-piriforme, assez convexe, presque transparente, d’un blanc grisâtre marqué de petites côtes rayonnantes, peu nombreuses, assez éloignées entre elles, et ornées de granulations obsolètes. Quelques-unes de ces côtes se continuent sans interruption depuis la perfora- tion jusqu’au bord extérieur, tandis que les autres, pla- cées dans les intervalles, partent du bord pour disparaître bientôt après. Les valves sont renflées et flexueuses en avant : la valve dorsale présente une assez forte dépres- sion vers sa partie médiane, et les côtes disparaissent à peu près complétement à cet endroit. La perforation est assez grande, proportionnellement à la dimension de la coquille, et de forme oblongue-arrondie. Le rostre est légèrement saillant et obliquement tronqué. La longueur de la valve dorsale, depuis l'extrémité du crochet ou rostre jusqu’au bord extrême, est de 10 millimètres, celle de la valve ventrale de 8 1/2, la largeur des valves de 7. Cette intéressante espèce a été récemment recueillie vivante dans les eaux de la Guadeloupe, sous le vent de l'île, et à plus de 200 mètres de profondeur, par les ma- telots du brickitalien Zcilia, de Livourne, lors des recher- ches qu'ils ont faites en vue de vérifier s’il n'existait pas des bancs de corail aux Antilles. Deux individus seule- ment ont été trouvés, l'un adhérent à un madrépore, l’autre à un spongiaire (4). Le premier fait partie de la collection de M. Deshayes, qui à bien voulu nous charger (4) M. Schramm, notre honorable correspondant, a reconnu, parmi les débris de spongiaires et de madrépores recueillis, un fragment de Pleurotomaire. H:tC£ — 99 — du soin de le décrire : c’est le type figuré sur notre planche. L'autre appartient à M. Caillet, de la Basse- Terre, à qui nous dédions l'espèce. Les Brachiopodes ne paraissent pas être très-communs aux Antilles. Peut-être serait-il plus exact de dire (et les conditions d'habitat du T. Cailleti semblent nous y auto- riser) que, dans cette partie de l'Amérique, ils vivent à de grandes profondeurs, et que, par suite, ils sont à peu près introuvables avec ies moyens d'action limités dont disposent habituellement les naturalistes. On ne connaissait jusqu'ici, à la Guadeloupe, qu’une Térébratule, fossile de terrains très-récents, offrant beau- coup d’analogie de forme avec le Terebratula vitrea de la Méditerranée, et appartenant, par conséquent, au véri- table genre Terebralula (sensu stricto). Bien qu’il nous ait été impossible d'examiner, autant que nous l’aurions désiré, l’apophyse interne de notre espèce, par suite de la nécessité où nous nous trouvions de respecter l'animal qui nous était communiqué, nous croyons pouvoir affir- mer qu’elle appartient bien effectivement au genre Tere- bratulina. Elle se distingue facilement du T. caput-ser- pentis par ses côtes rayonnantes plus fortes, plus écartées les unes des autres, et beaucoup moins nombreuses ; par sa forme moins allongée, non pentagonale; par la plus grande convexilé de ses valves, et enfin par la dépression proportionnellement plus considérable de la partie mé- diane de sa valve dorsale et par l'absence des côtes à cet endroit. Les stries rayonnantes, fines et nombreuses du T. Juponica, et sa forme allongée, ne permettent pas non plus de le confondre avec notre espèce. Le T. Cail- leli paraît se rapprocher un peu plus par ses caractères du T. Cumingi des mers de Chine ; mais, indépendamment de la différence d'habitat, cette dernière espèce est plus Leg courte, plus carrée, et ses côtes rayonnantes, bien que déjà moins serrées que dans les autres Terebratulina, sont encore beaucoup plus nombreuses. 2, Murex ABYSssiCOLA. (PI. I, fig. 4, 5.) T. imperforata, trigona, oblonga, tenuiuscula, subtrans- lucida, peculiariter et tenuissime striato-decussata, cor- meo-fusca, plerumque plus minusve incrustala; anfr. 6 convexi, embryonales À 1/2 læves, albidi, apice obtusius- culo, sequentestrifuriam varicosi, varicibus latis, obliquis, foliaceo-nodosis, compressis, subacutis, antice marginatis, inter varices tuberculo prominulo, sæpe longitudinaliter di- viso ornati, ultimus spiram superans, zona parvula, pal- lide castanea transversim balteatus ; apertura subovata, parva, intus livide fusca ; columella subarcuata ; margine deztro lato, foliaceo-nodoso, striato-decussato; canali sub- obliquo, longiusculo, recurvo. — Long. 11, diam. maj. 6 millim. Hab. Guadeloupe (coll. Caillet). Coquille imperforée, oblongue, trigone, assez mince et subtranslucide, ornée d’un système tout particulier et assez élégant de fines stries transverses, divisées par d’au- tres moins apparentes qui les croisent à angle droit : sa coloration est d’un brun corné, mais le test, plus ou moins encroûté, paraît souvent blanchâtre. Les tours, au nombre de 6, sont convexes : les tours embryonnaires (1 4/2) sont lisses, blanchätres, et se terminent par un sommet assez obtus; les autres sont pourvus de trois varices largement développées, obliques d'un tour à l'aatre, bordées en avant, comprimées, assez tranchantes, noueuses et foliacées. Dans l'intervalle qui se trouve entre deux varices, il existe un tubercale assez fort, sou- Da. | (RP vent divisé dans le sens de la longueur : le dernier tour, plus grand que la spire, est orné d’une petite zone trans- verse, peu apparente et d’un brun clair. L'ouverture est petite et à peu près ovale : la columelle est légèrement arquée et brune; le bord droit est large, à la fois feuil- leté et noduleux, surtout à sa partie externe, et les stries longitudinales, qui viennent croiser les autres, y sont plus marquées que sur le reste de la coquille : cette obser- vation se trouve, d’ailleurs, applicable aux trois varices 2 le bord droit n'étant que la continuation de l’une d’elles. Le canal terminal est légèrement oblique, assez long et recourbé en arrière. — La longueur totale est de 11 milli- mètres , le plus grand diamètre de G. Cette jolie espèce a été recueillie sur les côtes de la Guadeloupe par les corailleurs italiens, dont nous avons parlé précédemment, et à une profondeur de 300 mètres, d’après les renseignements qui nous sont transmis par M. Caillet, de la collection duquel elle fait partie, ainsi que les espèces suivantes. Elle nous paraît bien distincte de ses congénères (1). 5. Fusus ScHrammr. (PI. I, fig. 9.) T. imperforata, elongato-fusiformis, parum crassa, vix subtranslucida, transversim subtiliter mullilirata, alba, ad suturam et infra carinam anfractuuwm, zona pallide fer- ruginea interdum balteata; anfr. AA valde convexi, em- bryonales 2 lœves, sequentes longitudinaliter tuberculato- costatr, costis validis, medio subacutis et carinam men- lientibus, in anfractu penultimo et in ultimo minus promi- (1) Notre honorable correspondant nous annonce qu'un Tricho- tropis à élé recueilli dans les mêmes conditions de profondeur que le Murex. C’est tout ce que nous en pouvons dire, l'espèce ne nous ayant pas élé communiquée jusqu'ici. H>C: RQ Get nulis, carina medianu perstante; ullimus spiram superans, acute nodato-carinatus ; apertura ovata, ad suturam sub- angulata, intus alba ; columella vix arcuata, granosa, eæ- tus in lamellam albidam prominula; canali longo, sub- recto. — Long. 69, diam. maj. 21 millim. Hab. Guadeloupe (coll. Caillet). Coquille imperforée, de forme allongée, médiocrement épaisse, subtranslucide, sillonnée transversalement de stries fines et nombreuses, blanche et ornée, dans le voisi- nage de la suture, et un peu au-dessous de la partie mé- diane des tours, d’une bande de couleur rouille, plus ou moins effacée. Les tours, au nombre de 11, sont forte- ment convexes; les deux premiers (embryonnaires) sont lisses, les autres munis de côtes longitudinales assez pro- noncées, tuberculeuses, pointues, et formant comme une carène à leur partie médiane. Sur l’avant-dernier tour, ces côtes sont déjà moins fortes; sur le dernier, qui est plus grand que la spire, elles diminuent encore davantage, mais la carène médiane subsiste toujours intégralement. L'ouverture est ovale, subanguleuse près de la suture, et blanche à l'intérieur. La columelle est faiblement arquée, granuleuse, et se prolonge à l’extérieur en une sorte de lamelle saillante et blanchâtre. Le canal est allongé et presque droit. — La longueur totale de la coquille est de 69 millimètres, son plus grand diamètre de 21. Cette espèce habite la Guadeloupe. Le Fusus spectrum, Adams et Reeve (Voy. of Sama- rang, Moll.), des mers de l'extrême Orient, est, de toutes les espèces du genre que nous connaissons, celle qui nous paraît se rapprocher le plus de la nôtre. Les deux espèces sont à peu près de même taille et de mème couleur; de plus, elles ont un caractère commun, la présence de côtes tuber- — 33 — culeuses, formant carène par la saillie de leur partie mé- diane, et disparaissant plus ou moins complétement dans les deux derniers tours de «pire. Néanmoins on distin- guera facilement notre espèce de l’autre par le nombre et la finesse de ses stries transversales, par son épaisseur moindre, et par les côtes de son dernier tour, moins atténuées et encore très-visibles. Nous connaissons deux individus de cette espèce, qui paraît être peu commune à la Guadeloupe, et que nous dédions à notre honorable correspondant, M, Schramm, aux recherches duquel la faune malacologique des An- tilles françaises doit une partie du développement qu’elle a pris dans ces dernières années. 4. PLEUROTOMA Jecsxi. (PI. I, fig. 6-7.) T. imperforata, elongato-fusiformis, parum crassa, subtranslucida, alba, immaculata ; anfr, 4 plano-convexi, lente accrescentes, embryonales 2 lœves, sequentes spirali- ler tricostati, costa mediana majore, prominula, intersti- liis decussato-striatis et (sub oculo armato) subreticulatis, ultimus spira paulo major, quinquecostatus, ad basin sub- lœvis ; columella vix arcuata; margine externo simplice, acuto,breviter rimato; canali latiusculo, elongato, flexuoso, costis spiralibus omnino destiluto. — Long. 47, diam. maj. 411/2 millim. Hab. Guadeloupe (coll. Caillet). Coquille imperforée, allongée, fusiforme, peu épaisse, subtranslucide et d’un blanc pur. Les tours, au nombre de 14, sont plano-convexes et s’accroissent lentement : les tours embryonnaires (2) sont lisses, les suivants munis de 5 côtes spirales, dont la médiane est plus forte et un peu plus saillante que les autres : les intervalles de ces côtes sont couverts de stries longitudinales très-fines, qui, 3 PARC VAE ee en se croisant avec quelques stries spirales, forment comme un réseau, très-distinct à la loupe; le dernier tour, un peu plus grand que la spire, porte 5 côtes spi- rales bien distinctes et quelques vestiges d’une sixième (le dessinateur l’a exagérée sur sa figure); sa partie basale est à peu près complétement lisse. La columelle est faible- ment arquée, le bord droit simple, tranchant et pourvu d’une fente peu profonde. Le canal terminal est assez large, allongé, flexueux, et entièrement dépourvu de côtes spirales. — La longueur totale de la coquille est de 47 millimètres, son plus grand diamètre de 11 1/2. Cette espèce habite la Guadeloupe, où elle paraît être fort rare. Nous la dédions à M. C. Jelski, ancien conser- vateur des collections du muséum de l’université de Kieff. 5. PLEUROTOMA ANTILLARUM. (PI. I, fig. 8.) T. imperforata, elongato-fusiformis, parum crassa, vix subtranslucida, alba, immaculata; anfr.superst. M (sprra apice fracta) planiusculi, lente accrescentes, spiraliter tricostati (costis prima et mediana majoribus, prominu- lis), interstitiis transversim et longitudinaliter decussato- striatis et reticulatis, ultimus spira paulo major, ab ba- sin costuto-striatus; columella subrecta; margine externo simplice, acuto; canali latiusculo, elongato, recto, ubique spiraliter costato-striato.— Long. 49, diam. maj.12 millim. Hab. Guadeloupe (coll. Caillet). Coquille imperforée, allongée, fusiforme, peu épaisse, à peine subtranslucide et d’un blanc pur. La spire de notre individu étant brisée au sommet, les tours qui res- tent sont au nombre de 11, presque entièrement plans, et s’accroissant lentement; ils sont munis de trois côtes spirales, dont les deux premières sont plus fortes et plus saillantes que la troisième : les intervalles de ces AE D 1 pau côles sont garnis d’un réseau de fines stries longitudi- nales coupées par des stries transverses et plus faciles à distinguer à l’œil nu que dans l'espèce précédente; le der- nier tour, un peu plus grand que la spire, est marqué, sur toute sa superficie, sans en excepler la base, de côtes et de stries spirales bien accusées. Le bord externe étant brisé dans l'individu qui nous a été communiqué, nous ne pouvons donner de détails précis sur la fente marginale. Néanmoins, d’après les caractères de la bande du sinus, elle doit ressembler beaucoup à celle de l'espèce précé- dente. La columelle est presque droite, le bord externe simple et tranchant, le canal assez large, allongé, droit et couvert, sur toute sa surface externe, de fortes stries transverses. — La longueur totale de la coquille est de 49 millimètres, son plus grand diamètre de 12. Cette espèce habite la Guadeloupe, et y est rare. Elle diffère de la précédente par son épaisseur un peu plus grande, par la disposition différente de ses côtes spirales, qui donne à ses tours une apparence plus plane, par son système de stries beaucoup plus apparent et persistant sur toute la surface de la coquille, au lieu de disparaître à la base et sur le canal, comme dans le P. Jelski, par sa columelle moins arquée, et enfin par la forme de son canal terminal, qui est droit et non point flexueux. On ne peut se dissimuler que ces deux espèces sont très-voisines l’une de l’autre, et qu'elles ont également de grands rap- ports avec nne troisième, le P. wrgo de Lamarck, qui vit sur les côtes du Mexique, et dont M. Caillet vient de recueillir à la Guadeloupe un individu en médiocre état de conservation, mais pourtant parfaitement déterminable. Néanmoins elles se distinguent du P. wrgo par plusieurs caractères, et notamment par leur taille plus petite, leur épaisseur moins grande, leurs stries croisées, et leurs 2 96 côtes spirales beaucoup moins fortement accusées. De plus, le P. Jelski se termine par un canal flexueux et lisse, tandis que celui du P. virgo est droit et marqué de côtes spirales très-fortes. Quant au P. Antillarum, son canal terminal est, il est vrai, droit et strié transversaie- ment; mais ces stries sont assez faibles, et, de plus, la disposition des 3 côtes spirales de chacun de ses tours est différente de celle que l’on observe dans le P. virgo. Nous pensons donc qu’il y a lieu de séparer ces trois espèces dans l’état actuel des connaissances. G. ASTRALIUM GUADELOUPENSE. (PI. I, fig. 10, 11.) T. imperforata, solida, subelato-conica, longitudinaliter suboblique rugoso-plicata, rubro-aurantia, albo et olivaceo rare maculata; sutura impressa, irregulari; anfr. 6 1/2 subplani, medio concaviusculi, embryonales 1 1/2 lœves, albi, sequentes plicis longitudinalibus, medio subinterrup- tis (granulorum serie interveniente), demum nodosis, pro- minulis ornati, ultimus ad basin nodis 23, concaviusculis, unguiculatis, carinam efformantibus cinctus; basi planius- cula, cingulis 5 subgranosis, pallide aurantio et albo tinc- tis, striisque incrementi frequentissimis sculpta; apertura subobliqua, rhombea; columella arcuata, margaritaceo- argentea, ad basin granulis ? albidis notata ; locusumbilici pallide violaceus, funiculo prominulo circumdatus. — Long. 23 1/2, diam. maj. 25 millim. Operculumcalcarium, crassum, subovatum,extus album, minute granosum, aæi perforato, costa prominula circum- dato. — Diam. maj. 9, min. 6 1/2 millim. Hab. Guadeloupe (coll. Caillet). Coquille imperforée, solide, de forme conixne et assez élancée pour le genre, ornée de plis longiludinaux, obli- ques et rugueux. Sa coloration consiste en un rouge SIRÈNE: | UE orangé mêlé, par endroits, de blanc et d’olivâtre. La suture est irrégulière, mais très-marquée. Les tours, au nombre de 6 1/2, sont presque plans, bien que légèrement concaves à leur milieu; les tours embryonnaires (1 1/2) sont blancs et lisses, les suivants sont marqués de plis longitudinaux interrompus, à leur partie médiane, par une ou deux séries de granulations, reparaissant ensuite et faisant saillie; le dernier est orné, à l’origine de sa partie basale, de 25 nodulations saillantes, concaves et légèrement onguiculées d’un côté, et formant une sorte de carène émoussée : la base elle-même est assez plane et munie de cingulations concentriques, au nombre de 5, légèrement granuleuses, teintes et comme articulées de blanc et d'orangé pâle; ses stries d’accroissement sont très-nombreuses et assez apparentes. L'ouverture est légè- rement oblique, rhomboïdale, et garnie intérieurement d'une couche de nacre argentée, ainsi que la columelle, qui est arquée etprésente, à sa base, deux petites granula- tions blanchâtres. La place de l'ombilic est d’un violet carnéolé pâle, et cette partie de la coquille est entourée d’un funicule saillant, — La longueur totale est de 25 millimètres 1/2, le plus grand diamètre de 25. L'opercule est épais, calcaire, de forme à peu près ovale; à sa partie externe, il est blanc, finement granu- leux : son axe, qui est sublatéral, présente une perforation autour de laquelle règne une forte côte saillante. Cette espèce habite la Guadeloupe. Le Trochus Cubanus de Philippi (4) est la coquille avec laquelle elle nous paraît avoir le plus de rapports. Notre espèce en diffère toutefois par sa taille un peu plus grande, sa coloration d’un rouge orangé et non pas blanche, le nombre un peu (f} Chemnitz, ed. Küster, Trochus, p.274, pl. xe, f. 5 MERS de DRE plus considérable des nodulations saillantes de son der- nier tour (25 au lieu de 20), et surtout par leur forme écailleuse et onguiculée à la partie basale des tours, carac- tère qui existe dans le Zrochus papillosus, Potiez et Mi- chaud, espèce d’ailleurs distincte par le nombre moindre des cingulations de sa base, et par quelques autres diffé- rences, mais que Philippi n'indique pas dans son Trochus Cubanus, et qu’on ne retrouve pas non plus dans la figure donnée par Küster. Nous adoptons, pour désigner notre espèce, le vocable générique Astralium de Link, en éten- dant les caractères que lui ont donnés MM. Adams dans leur Genera. Nous comprenons sous cette dénomination les Turbinidæ, caractérisés par leur aspect trochiforme, leurs tours de spire rugueux, noduleux ou épineux, leur ouverture toujours plus ou moins quadrangulaire ou rhom- boiïdale , et leur opercule de forme ovoide, revêtu, à l’ex- térieur, d’une forte couche calcaire; en un mot, et pour exprimer notre pensée d’une façon plus concise, tous les Trochus à opercules de Turbo, c’est-à-dire la sous-famille des Astralinæ de MM. Adams, presque tout entière. H::C: Description d'espèces nouvelles de l'Australie méridionale, PAR H. CROSSE ET P. FiscHEr. 1. Buzzæa AnGasr. (PI. IL, fig. 8.) Bullæa Angasi, Crosse, ms. T. oblonga, longitudinaliter subtilissime rugoso-striata, y dpi lenuis, pellucida, nitida, hyalino-lacteu, apice rotundata, medio concaviuscula, extus convexa, subcylindrica, intus sptraliter convoluta ; apertura basi amplissima, margine exlerno semicirculari, simplice, acuto, reliquam testam apice paululum superante, interno,in speciminibus adults, callo tenuissimo, pellucido, albo obducto. — Long. 30, diam. maj. 20 millim. Hab. in sinu « Saint-Vincent » dicto (coll. Angas). Coquille oblongue, munie de stries d’accroissement ex- cessivement fines et un peu rugueuses, mince, transpa- rente, assez luisante et d’un blanc de lait, arrondie et pré- sentant une petite concavité à la partie médiane de son sommet, convexe et presque cylindrique à l'extérieur, enroulée à l'intérieur. L'ouverture devient très-large au milieu et à la partie basale ; le bord droit est de forme semi-circulaire, simple, tranchant, et dépasse un peu le reste de la coquille ; le bord interne est recouvert, chez les individus adultes, par un dépôt calleux excessivement mince, blanc et transparent. — Longueur totale de la co- quille 50 millimètres, plus grand diamètre 20. Cette espèce a été recueillie dans le golfe de Saint-Vin- cent, et fait, ainsi que les suivantes, partie de la riche collection australienne de M. Georges French Angas, notre honorable correspondant, auquel nous nous faisons un plaisir de la dédier. Sa taille dépasse celle de toutes les espèces du genre que nous connaissons, et elle s’en dis- tingue également par sa forme plus allongée et plus con- vexe. Il est probable que, comme le B. aperta de nos côtes, cette coquille, dans l’eau et du vivant de l'animal, est entièrement transparente et, pour ainsi dire, inco- lore, et qu'elle ne prend que plus tard la teinte d’un blanc laiteux sous laquelle nous la représentons Les plaques 2/40 stomacales du B. Angasi sont très-solides et affectent l'apparence d’un chapeau à cornes. 2, BuLLA EUMICRA. (PI. IL, fig. 7.) Bulla eumicra, Crosse, ms. T. imperforata, minima, tenuis, subcylindrica, nitida, lœævis, subpellucida, alba; spira fere complanata apice pro- minulo; anfr. 3 1/2, ultimus magnus, totam testam sub- œquans ; apertura angusta, ad basin latius patens. — Long. & 1/2, diam. maj. 2 millim. Hab. in sinu Spenceriano (coll. Angas). Coquille imperforée, petite, subcylindrique, mince, lisse, brillante, assez transparente et de couleur blanche; la spire est presque aplatie, mais le sommet forme un pe- tit bouton très-saillant. Les tours sont au nombre de 5 1/2; le dernier estgrand, presque égal à la totalité de la coquille; l'ouverture est étroite, mais s’élargit vers la base. — La longueur totale de la coquille est de 4 millimètres 1/2, son plus grand diamètre de 2. Cette forme est assez voisine de l’espèce désignée, dans le Thesaurus de Sowerby, sous le nom de Bulla pusilla, Pfeiffer. Elle paraît s’en distinguer par l’absence de toute fente ombilicale, par sa taille plus grande, sa forme un peu plus allongée et plus cylindrique, et ses tours de spire aplatis, à l'exception du bouton apical qui est très-sail- laut. Notre coquille appartient à la section pour laquelle M. A. Adams a proposé, en 1850, le sous-genre Torna- ina, élevé plus tard au rang de genre par son frère et hui, dans leur Genera. M 9. FISSURELLA CONCATENATA. (PI. IF, fig. 1-3.) Fissurella concatenata, Crosse et Fischer, Journ. Con- chyl., 1864, p. 548. Coquille de forme ovale, légèrement aplatie, dépourvue de côtes, très-faiblement comprimée latéralement, ornée, sur toute sa surface externe, d’un élégant réseau d’al- véoles arrondis, tendant à devenir oblongs dans le voisinage des bords, et ressemblant beaucoup au travail d'un Bryozoaire ou d’un Polypier, quoiqu'il appartienne bien réellement au test (1); la coloration est blanche à l’in- térieur. Le bord est simple et tranchant. La fissure ca- ractéristique du genre est subcentrale, à peine atténuée en avant et fortement bordée à l'intérieur, — La longueur totale de la coquille est de 148 millimètres, son plus grand diamètre en largeur de 15. Gette jolie espèce, remarquable par l'originalité et l’é- légance de son système de sculpture, à été recueillie à Port-Lincoln. 4. FISSURELLA OMiCRoN. (PI. IT, fig. 4-G.) Fissurella omicron, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 1864, p. 548. Coquille de forme ovale, aplatie, ornée extérieurement de côles rayonnantes, croisées par de fines stries concen- triques, développées surtout près du sommet, et donnant à cette partie de la coquilie une apparence granuleuse ; les intervalles des côtes sont sillonnés par des stries nom- breuses, également rayonnantes. L'intérieur du test est lisse, brillant et d’un blanc bleuâtre; le bord est simple et (1) La figure 3 en représente le grossissement. H. C. a EE —— RE SERRE Re ef me me te — 49 — tranchant, la fissure centrale, de forme ovale, et bordée intérieurement. — La longueur totale est de 15 milli- mètres, le plus grand diamètre en largeur de 10. Cette petite espèce, dont notre figure 6 reproduit la sculpture extérieure avec un fort grossissement, a été re- cueillie dans le golfe de Saint-Vincent, et non dans le golfe de Spencer, comme nous l’avons dit précédemment par erreur. Elle n’est peut-être pas complétement adulte, mais ses caractères nous ont paru suffisants pour per- mettre de la distinguer spécifiquement de ses congénères. 5. PATELLA CALAMUS. (PI. IL, fig. 7, 8.) Patella calamus, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 1864, p. 548. Coquille conique, de forme ovale, médiocrement épaisse, sillonnée de nombreuses stries ou petites côtes rayonnantes, rapprochées les unes des autres; sa colora- tion externe est d’un blanc verdâtre, l’intérieur est blan- châtre près du bord, tourne ensuite au verdâtre avec quel- ques petites taches plus foncées, et redevient blanchâtre dans le voisinage du point apical. Le sommet est assez pointu et incomplétement central, le bord presque imper- ceptiblement crénelé. — La longueur totale de la coquille est de 12 millimètres 1/2, son plus grand diamètre de 10, sa hauteur de 6. Cette espèce provient du golfe de Saint-Vincent : c’est une des plus petites du genre. 6. SCALARIA DELICATULA. (PI. IT, fig. 9, 10.) Scalaria delicatula, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 1864, p. 347. Coquille imperforée, de forme conico-turriculée, allon- as Dane gée ei de coloration blanche ; ses tours, au nombre de 11, sont arrondis et s'accroissent lentement ; les tours em- bryonnaires sont lisses, les suivants ornés de côtes longi- tudinales nombreuses, saillantes, minces et lamelleuses ; les intervalles de ces côtes sont lisses; le dernier tour est arrondi et non caréné ; l'ouverture est subarrondie (1) ; la columelle et le péristome sont faiblement réfléchis. — La longueur totale de la coquille est de 16 millimètres, son plus grand diamètre de 5 à 5 1/2. Cette espèce vit dans les eaux du golfe de Saint-Vin- cent, où elle a été recueillie. 7. SCALARIA Consors. (PI. IIT, fig. 11, 12.) Scalaria consors, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 1864, p. 547. Coquille imperforée, de forme conico-turriculée, un peu moins élancée que l’espèce précédente et de colo- ration blanchâtre; les tours de spire, au nombre de 41, sont arrondis, et ornés, à l’exception des tours embryon- naires qui restent lisses, de côtes longitudinales Jlamel- leuses, assez éloignées les unes des autres, et plus épaisses dans les deux derniers tours, qui sont, d’ailleurs, nota- blement élargis comparativement aux autres ; l’espace in- tercostal est lisse, le dernier tour arrondi et entouré, à sa partie basale, d’une petite côte transverse qui passe sous les côtes longitudinales, et forme une sorte de carène. L'ouverture est arrondie ; la columelle, et généralement tout le péristome, sont assez épais et réfléchis. — La lon- gueur totale de la coquille est de 43 millimètres, son plus grand diamètre de 6. (4) I faut lire, à la ligne 5 de la diagnose latine, subrotundata au lieu de semilunaris. ait A dsl Son habitat est le même que celui de l'espèce précé- dente. 8. RiINGICULA AUSTRALIS. (PI. IL, fig. 5.) Ringicula australis, Crosse, ms. T. imperforata, oblongu, crassiuscula, lævis, alba; anfr. 5 1/2 mediocriter convexi, ultimus spiram superans, ro- tundatus, basi attenuatus ; apertura coarctata, subaurifor- mis, marginibus, callo valido, tuberculum prominulum emittente, junctis, columellari dilatato, biplicato, plica basali majore, externo crasso reflexo.—Long.3,diam. maj. 1 2/3 millim. Hab. in sinu Spenceriano (coll. Angas). Coquille imperforée, oblongue, assez épaisse, lisse et de couleur blanche. Les tours, au nombre de 5 1/2, sont mé- diocrement convexes ; le dernier, plus grand que la spire, est arrondi et atténué à la partie basale. L'ouverture est resserrée et subauriforme; les bords sont réunis par un fort dépôt calleux qui donne naissance à un tubercule saillant ; le bord columellaire est dilaté et muni de deux plis, dont le plus fort est celui qui avoisine la base; Île bord externe est épais et réfléchi. — La longueur totale de la coquille est de 5 millimètres, son plus grand dia- mètre de 4 millimètre 2/5. Cette espèce habite le golfe de Spencer : nous ne la con- naissors que par l'individu un peu roulé que M. Angas nous à communiqué. 9. TurRITELLA sPiNA. (PI. Ill, fig. 15, 14.) Turritella spina, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 1864, p. 547. Coquille imperforée, petite, de forme conico-turricu- — 45 — lée régulière et de coloration blanche, La suture est peu distincte; les tours, nombreux et plans, s’accroissent len- tement, et chacun d’eux porte 5 côtes transverses assez fortes et arrondies; le dernier présente une qnatrième côte plus faible que les autres, près de la partie basale, qui est lisse. L'ouverture est de forme quadrangulaire, légère- ment trapézoïdale; le bord columellaire est court, le bori droit simple. — La longueur totale de la coquille est de 9 millimètres, son plus grand diamètre de 2. Elle provient du golfe de Saint-Vincent. 10. Ceriraium Monacaus. (PI. IT, fig. 17, 18.) Cerithium monachus, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 1864, p. 547. Coquille imperforée, conique, turriculée, peu épaisse, subtranslucide, ornée, sur un fond d’un jaune rougeâtre, d'une mullitude de pelites taches brunes qui la font pa- raitre comme chinée. Les tours, au nombre de 10, sont arrondis, obtusément carénés à leur partie médiane, la carène formant en même temps une petite zone transverse plus où moins articulée de jaune et de brun; ils sont, de plus, ornés de stries transverses nombreuses et finement granuleuses, et portent des varices espacées et fortement accusées ; le dernier tour est muni de deux carènes ob- uses. L'ouverture est ovale-arrondie, le canal court. — La longueur totale de la coquille est de 18 millimètres, son plus grand diamètre de 8. Elle a été recueillie à Port-Adélaïde, dans la péninsule d'York, sur des plantes marines; cette espèce appartient à la section des Cerithidea. Son opercule est mince, corné, subcireulaire, et compte plusieurs tours. — 46 — A1. Tripnoris AnGasr. (PI. I, fig. 12, 15.) Triphoris Angasi, Crosse, ms. T. imperforata, sinistrorsa, conico-turrita, subelongata, tenuiuscula, brunnea; apice acuminato; sutura linearis, fere inconspicua; anfr. 15 planiusculi, embryonales 3 lœves, sequentes cingulis 3 granulorum (intermedio paulo minore) spiraliter impressi, ultimus quadricingulatus, transver- sim zona alba ornatus, basi brunneo-violacea ; apertura oblique subquadrato-piriformis, intus brunneo lirata, margine columellari arcuato, externo [lexæuoso, in vicinio columellæ ligulatim ascendente; canali brevi tubuliformi. — Long. "1 millim., diam. maj. A millim. Jo. Hab. in sinu « Saint-Vincent » dicto (coll. Angas). Coquille imperforée, sénestre, de forme conico-turricu- lée, suballongée, assez mince et de couleur brune; le sommet est acuminé, la suture linéaire et presque imper- ceptible. Les tours, au nombre de 15, sont aplatis ; les trois premiers sont lisses, les suivants sont ornés transver- salement de trois cercles de granulations assez grosses; celui du milieu est un peu plus petit que les autres, et tend même à disparaître dans les tours supérieurs ; le der- nier tour porte quatre cingulations au lieu de trois, et est orné d’une zone blanche transverse ; sa partie basale est d'un brun violâtre. L'ouverture, située un peu oblique- ment, est plutôt piriforme que quadrangulaire, et mar- quée de quelques lignes brunes à l'intérieur. Le bord co- Jumellaire est arqué, le bord externe est flexueux et vient s'appliquer, en forme de languette, le long de la colu- melle. Le canal est court et tubuliforme. —- La longueur totale de la coquille est de 7 millimètres, son plus grand diamètre de 1 7j. CNY, TEE Cette espèce provient du golfe de Saint-Vincent. Le T. Hindsi, Deshayes (1), est, à notre connaissance, la forme qui s’en rapproche le plus sous le rapport du sys- tème de sculpture ; mais les granulations sont proportion- nellement plus grosses dans le T. Angasi, qui compte, d'ailleurs, trois tours de spire de plus, et qui se distingue par son ouverture plus large et par la zone blanche de son dernier tour. Nous dédions cette espèce à M. French Angas. 12. Tripnoris PFeIrrERr. (PI. I, üig. 14, 15.) Triphoris Pfeifferi, Crosse, ms. T. imperforata, sinistrorsa, turrita, elongata, tenuius- cula, subtranslucida, albida, [usco regulariter maculata : apice acuminato; anfr. 18, lentissime accrescentes, em- bryonales 3 læves, cœteri cingulis 3 margaritularum ele- gantissimis transversim ornati (margaritulis regulari- bus, nitidis, lacteo-hyalinis),! medio compresso, minimo, fere inconspicuo, basali multo majore, prominulo, et, inz fra cingulum basale, funiculo sat prominulo, fusco et albo articulato; ultimus brevis, basi læviuscula, violacec- brunnea; apertura oblique subovata, margine columellari subarcuato, externo simplice ; canali brevi. — Long. 8, diam. maj. À 1/2 millim. Hab. in sinu «Saint-Vincent » dicto (coll. Angas). Coquille imperforée, sénestre, allongée, turriculée, as- sez mince, subtranslucide et blanchâtre avec certaines de ses parties marquées de brun; le sommet est acuminé. Les tours, au nombre de 18, s'accroissent très-lentement; les (1) Conchyliologie de l'ile de la Réunion, p. 98, pla xr fig. 19, 20, — LS — 5 premiers sont lisses. Le système d’ornementation des autres est des plus élégants : il se compose de trois rangées transverses de petites perles régulières, brillantes et d’un blanc nacré transparent; la rangée médiane est petite, comme écrasée entre les deux autres, et difficile à aperce- voir sans le secours d’un fort grossissement; celle qui est le plus près de la base dépasse les autres de beaucoup en dimension, et présente une forte saillie : au-dessous de la rangée basale règne un petit cordonnet saillant, articulé de brun et de blanc, et se confondant avec la suture du tour suivant. Le dernier tour est assez court, sa partie ba- sale est lisse et d’un brun violacé. L'ouverture est oblique- ment ovale, le bord columellaire subarqué, le bord externe simple et mince, le canal court. — La longueur totale de la coquille est de 8 millimètres, son plus grand diamètre de 1 1/2. L'habitat de cette espèce est le même que celui de la précédente. L'individu qui nous à été communiqué n’esl probablement pas complétement adulte, et nous ne pou- vons, par conséquent, donner la description de l’ouver- ture que sous toutes réserves. Néanmoins, son système d'ornementation est si particulier, qu'il sera toujours fa- cile de reconnaitre l’espèce, mème sur un fragment. Notre espèce se rapproche du 7. mirificus de Des- hayes, et plus encore du T°. angustissimus du mème au- teur (1). Elle est plus élancée que le premier, n’a pas, comme lui, de troisième ouverture, et compte trois rangs de perles et non deux. Elle est moins allongée que le se- cond, et s’en distingue par ses tours plus nombreux (18 au lieu de 14), ses trois rangées de tubercules margariti- formes, et son petit funicule saillant régulièrement arti- (4) L. c., p. 104, pl. x1, fig. 32, 53, et pl. xu, fig. 1, 2. MNT: LL culé de blanc et de brun. Nous donnons à cette remar- quable espèce le nom de M. le docteur L. Pfeiffer, dont les éminents travaux sont devenus classiques, en ce qui concerne la nomenclature des Mollusques terrestres. 15. Buccnvum riciceum. (PI. II, fig. 45, 16.) Buccinum filiceum, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl.s 1864, p. 546. Coquille imperforée, de forme conique un peu allongée, atténuée vers la base, jaunâtre avec des linéoles trans- verses d’un brun rougeâtre, et de petites taches plus ou moins carrées disposées entre les linéoles, comme des notes de plain-chant : les tours, au nombre de 8, sont couverts de stries longitudinales excessivement fines et visibles seulement à la loupe, et portent de fortes côtes tuberculeuses : la dépression des côtes, dans le voisinage de la suture, fait paraître les tours comme obtusément ca- rénés un peu au-dessus de leur partie médiane. Le dernier est plus petit que la spire, et atténué à la partie basale. L'ouverture est irrégulièrement ovale et presque semi- lunaire, le bord columellaire blanchâtre, légèrement ar- qué et recourbé près de la base, le bord droit mince, tranchant et faiblement épaissi à l’intérieur. L’opercule est typique. — La longueur totale de la coquille est de 46 millimètres, son plus grand diamètre de 7. Cette espèce provient de la péninsule d’York. Elle se rapproche des B. costatum, Quoy et Gaimard, et B. acu hinodosum, Reeve, par sa coloration et son système d’or- nements ; mais elle s’en distingue facilement par sa taille plus petite, par sa forme plus élancée et par la disposition de ses côtes. — 50 — 14. RicINULA ADELAIDENSIS. (PI. IL, fig. 1.) Ricinula Adelaidensis, Crosse, ms. T. imperforata, subovaia, utrinque attenuata, crassa, longitudinaliter rugoso-plicata, transversim costulis pro- minulis decussato-reticulata, albida; anfr. circea 5-6 (épira apice fracta), conveæiusculi, subcarinati, costulis in vicinio suture deficientibus, ultimus spiram superans, costulis 7-8 cingulatus ; apertura anguste ovata, brunneo- violacea, margine columellari subarcuato, ad limbum in- ternum albido, externo valide incrassato, intus tubercula 5 albida emittente. — Long. 18, diam. maj. 10 millim. Var. 8 procerula, paulo major, crassiuscula, anfracti- bus 61/2 minus rotundatis, et validius carinatis, apertura brunneo-violacea, unicolore, margine dextro intus minute tuberculato. — Long. 20, diam. maj. 10 millim. Var. + aurea, paulo minor, apertura pallide lutea, intus aurantia. — Long. 17, diam. maj. 10 millim. Hab. in loco « Port-Adélwide » et in sinu « St.-Vincent» dictis (coll. Angas). Coquille imperforée, de forme à peu près ovale, atté- nuée aux deux extrémités, épaisse, munie de plis longi- tudinaux rugueux et lamelleux que viennent croiser, de façon à former une sorte de réseau grossier, de petites côtes transverses assez saillantes : la coloration extérieure est blanchâtre. Les tours, au nombre de 5 à 6, sont légè- rement convexes, et l'absence de côtes transverses dans le voisinage de la suture les fait paraître subcarénés : le der- nier, plus grand que la spire, porte de 7 à 8 côtes transverses plus ou moins apparentes, selon les individus. L'ouverture, étroitement ovale, est d’un brun chocolat ; le bord columellaire est légèrement arqué, et prend une ST rs teinte blanchâtre à l’intérieur; le bord droit est fortement épaissi et porte, à quelque distance du limbe, 5 tuber- cules bianchâtres. — La longueur totale de la coquille est de 18 millimètres, son plus grand diamètre de 10. La variété 8 se distingue par sa taille un peu plus grande, son épaisseur un peu moindre, ses tours au nombre de 6 1/2, moins arrondis et plus fortement caré- nés, son ouverture d’un brun chocolat uniforme, et enfin par la petitesse des tubercules internes de son bord droit — Longueur totale 20 millimètres, plus grand dia mètre 10. La variété +, un peu plus petite, diffère du type par son ouverture d’un jaune pâle, qui prend à l’intérieur une teinte orangée. L’individu sur lequel nous l’établissons, étant incomplétement adulte, ne porte pas encore de tu- bercules à l’intérieur du bord droit. — Longueur totale 17 millimètres , plus grand diamètre 10. Cette espèce et ses variétés ont été recueillies dans deux localités de l’Australie méridionale, à Port-Adélaïde et dans le golfe de Saint-Vincent; dans cette dernière, on la trouve sur les rochers battus par la mer (1). 15. Purpura Humicis. (PI. IL, fig. 2.) Purpura humilis, Crosse, ms. _ T. imperforata, parum crassa, angulatim subovata, longitudinaliter minute striata, transversim costulata, pallide carnea, brunneo-maculata; anfr. 5 plantiusculi, nodato-carinati (embryonales 1/2 lœves, lutei), nodis brunneis, ultimus spiram superans, medio obtuse angu- lato-carinatus ; apertura oblongo-ovata, subangulata, intus (1) Par une erreur du lithographe, cette espèce est désignée sur la planche sous le nom générique de Purpura : il faut lire Ri- cinula. — 59 — paucilirata, carnea, margine externo simplice, medio subangqulato. — Long. 12, diam. maj. 6 millim. Hab. in sinu « Si.-Vincent » dicto (coll. Angas). Coquille imperforée, peu épaisse, presque ovale, suban- guleuse, ornée de petites côtes transverses nombreuses et de fines stries longitudinales, qui n'apparaissent bien dis- tinctement que dans l'intervalle des côtes : sa coloration est d’un rose de chair pâle, avec quelques taches brunes. Les tours, au nombre de 5, sont presque plans et portent, à l'exception des tours embryonnaires, qui sont lisses et jaunâtres, une ceinture de nodulations brunes assez espa- cées et formant carène; le dernier, plus grand que la spire, est anguleux et présente, à la partie médiane, ces mêmes nodulations, plus quelques autres moins accusées, mais toujours marquées en brun sur deux ou trois des côtes transverses qui avoisinent la base. L'ouverture est ovale-oblongue, subanguleuse, de couleur chair, et mar- quée, à l’intérieur, d’un petit nombre de raies; le bord ex- terne est simple et subanguleux à sa partie médiane. — La longueur totale de la coquille est de 12 millimètres, son plus grand diamètre de 6. Cette espèce provient du golfe de Saint-Vincent : on la trouve rarement en bon état de conservation. L’individu choisi pour être figuré n’est pas tout à fait adulte, ainsi que le prouvent les quelques linéoles brunes de son bord droit, qui correspondent à des nodulations externes de mème couleur. Dans les exemplaires complétement adultes, ces linéoles disparaissent, et, par contre, les raies de l’intérieur de l'ouverture deviennent plus sail- lantes et plus visibles. Le mai 16. Fusus Lincoznensis. (PI. II, fig. 4.) Fusus Lincolnensis, Crosse, ms. T. imperforata, ovato-fusiformis, haud crassa, longitudi- naliter obluse costato-plicata, transversim liris subflexuo- sis, tenuibus, capillaceis, pallide castaneis cingulata, alba; apice obtusiusculo, rotundato; anfr.'T convexius- culi, embryonales À 1/2 lœves, ultimus spira paulo minor, basi zona latu brunneo-nigricante cingulatus; apertura subovata, margine columelleri leviter arcuato, albo, ex- terno simplice, intus partim albo, partim brunneo-nigri- cante ; canali brevissimo, paululum recurvo. — Long. 13 1/2, diam. maj. 5 millim. Hab. in loco « Port-Lincoln » dicto (coll. Angas). Coquille imperforée, ovale-fusiforme, peu épaisse, sub- translucide, munie de côtes longitudinales obtuses, cou- pées par des linéoles transverses, légèrement flexueuses, très-fines, d’un brun clair, et au nombre de 2 seulement à la partie médiane des tours; le fond de la coloration est blanc. Le sommet, formé par les tours embryonnaires, est arrondi et légèrement obtus. Les tours, au nombre de 7, sont assez convexes ; le dernier, un peu plus petit que la spire, est orné, au-dessous de sa partie médiane, d'une large zone transverse d’un brun noirâtre : on re- trouve, à la base des autres tours, la partie de cette zone qui n’est point englobée dans le tour suivant. L'ouverture est à peu près ovale, le bord columellaire blanc et légère- ment arqué, le bord externe simple et présentant, à l’in- térieur, la contre-partie de la zone d’un brun noirâtre, qui a été signalée plus haut. Le canal est très-court et lé- gèrement recourbé. — La longueur totale de la coquille est de 13 millimètres 1/2, son plus grand diamètre de 5. — 5% — Cette espèce a été recueillie à Port-Lincoln, à l’aide de la drague : elle parait y être rare. 17. Typnis YaTesi. (PI. I, fig. 5.) Typhis Vatesi, Crosse, ms. T. imperforata, subtetragona, elongato-ovata, tenuius- cula, subtranslucida, pallide roseo-albida; anfr. 6 qua- drifariam varicosi, varicibus fleæuosis, compressis, pecu- liariter cristato-denticulatis, in spinam incurvam, suba- culam, concavam desinentibus, inter varices tubulo pro- minulo, rotundato, aperto muniti; ultimus spiram supe- rans, basi attenuatus ; apertura ovato-rotundata, parva, integra, alba; peristoma prominulum, solutum, simplex, acutum ; canali clauso, latiusculo, subobliquo, recurvo.— Long. 1%, diam. maj. 'T millim. Hab. in sinu « St.-Vincent » dicto (coll. Angas). Coquille imperforée, subtétragone, de forme ovale-al- longée, assez mince, subtranslucide et d’un blanc légère- ment rose. Les tours, au nombre de 6, portent chacun 4 varices flexueuses, comprimées, dentelées d’une façon toute particulière, et se terminant par une épine creuse, pointue et recourbée lorsqu'elle est intacte: l’espace com- pris entre les varices présente un tube saillant, à ouver- ture arrondie; le dernier tour, plus grand que la spire, est atténué à la base. L'ouverture, de forme ovale-arron- die, est petite, entière et blanche, le péristome saillant, détaché, simple et tranchant : le canal est entièrement fermé de l'ouverture à la base, assez large, légèrement oblique et recourbé. — La longueur totale de la coquille est de 44 millimètres, son plus grand diamètre de 7. Cette jolie espèce, qui nous paraît bien distincte de ses congénères par les denticulations élégantes de ses varices, LT provient du golfe Saint-Vincent : l’'exemplaire figuré est le seul qui ait été recueilli par M. French Angas. 18. CoLumBELLA YorKkensis. (PI. IT, fig. 6.) Columbella Yorkensis, Crosse, ms. T. imperforata, oblonga, subelongata, acuminata, soli- diusculu, lævis, sub epidermide luteo-viridula, alba, pal- lide rubro longitudinaliter maculata; anfr. 9 planiusculi, ullimus spiram subæquans, basi leviter attenuatus ; aper- tura oblonga, leviter fleæuosa, alba, margine columellari, obscure granulato, externo simplice, acuto, intus subin- crassato, denticulato. — Long. 19, diam. maj. 7 millim. Hab. in peninsula Yorkensi (coll. Angas). Coquille imperforée, oblongue, assez allongée, acumi- née, assez solide, lisse, blanche, avec quelques taches lon- gitudinales d'un rouge pâle, sous un épiderme d’un jaune verdâtre. Les tours, au nombre de 9, sont presque apla- lis ; le dernier, à peu près aussi grand que la spire, est légèrement atténué à la base. L'ouverture est oblongue, légèrement flexueuse et blanche : le bord columellaire porte quelques granulations peu marquées, le bord ex- terne est simple, tranchant, légèrement épaissi et denti- culé à l’intérieur. — La longueur totale de la coquille est : de 19 millimètres, son plus grand diamètre de 7. Cette espèce a été recueillie dans les eaux qui baignent la presqu'île d’York. HG PT, Diagnoses Molluscorum novorum, AUCT. H. CROSSE. 4. CozLonraA FRrIckr. T. anguste umbilicata, depresso-turbinata, delphinul- — 56 — formis, crassiuscula, spiraliter tenuissime striala et cos- tis 2 validis, carinam formantibus cingulata, albida, nigro plus minusve variegata; sutura subcrenulata; anfr. 4 (embryonales 1 1/2 læves, albidi) celeriter accrescentes, ad suturam subplani, moæ conveæiusculi, ultimus tricostato- carinatus (costis sæpe nigro et albo plus minusve arlicu- latis), leviter descendens, ad basin plano-convexiusculus et spiraliter granulato-striatus ; apertura rotundata, alba, haud margaritacea, margine basali valide incrassato. — Diam. maj. 5 1/2, min. & 1/2, alt. k millim. Var. 8 grisea, nigro obscure maculata, cæterum typo si- milis. Hab. in sinu Californico (coll. Frick et Crosse). 2. CoLLONIA EUCHARIS. T. anguste perforata, turbinata, delphinulæformis, pa- rum crassa, longitudinaliter striis tenuissimis, subobli- quis impressa, spiraliter costulata, costula mediana ma- jore, prominula, cariniformi, griseo-albicans, nigro et al- bido spiraliter articulata ; apice obtuso subplanato ; anfr. k 1/2 (embryonales 1 1/2 lœves, albidi, plani) celeriter ac- crescentes, convexi, carinati, ultimus descendens, basi plano-conveæiuscula, radiatim, subtilissime striata et concentrice costulata; apertura rotundata, albida, haud margaritacea, margine basali latiusculo, subincrassato. — Diam. maj. 5 1/2, min. 4 1/2, alt. 6 1/2 millim. Operculum calcarium, nucleo centrali, extus subtiliter granosum, costulis 2 prominulis cingulatum, medio conca- viusculum. Var. B pulchra, albida, coccineo elegantissime varie- gata, costulis spiralibus coccineo et albo articulatis. Hab. ?.. (coll. Grosse). EE +, Abe 5. MuREx FRicki. T. imperforata, elongato-fusiformis, parum crassa, lon- gitudinaliter plicato-varicosa, spiraliter costata, albida, « Violaceo-nigro transversim zonata; anfr. T convexiusculi, embryonales 1 1/2 lœves, apice obtusiusculi, sequentes spi- raliter bicostati, costas subsquamosas varicibus interse- cantibus, ad suturam violaceo-nigro zonati, ultimus spira vixæ minor, basi attenuatus, varicibus 8 compressis, bre- vibus, laciniato-foliaceis instructus, spiraliter costatus'et violaceo-nigro trizonatus, zona suturali et zona media me- diocribus, basali lata; apertura parva, oblongo-ovata, intus alba, violaceo-nigro trizonata, margine columellari subarcuato, nigricante, externo ad limbum denticulato, extus dilatato, elegantissime foliaceo; canali brevi, re- curvo. — Long. 13, diam. maj. 5 1/2 millim. Hab. California (coll. Frick et Crosse). 4. CYPRÆA THOMASI. T. ovata, turgidula, globosa; in parte dorsali, fulva, punctis albidis, et maculis brunneis, plus minusve rotun- datis quttatim conspersa, lateribus marginatis et foveola- tis, basi lineolato-maculata; subtus conveæiusculo-plana, alba, margine columellari dentibus 20 tenuibus, mox eva- nidis instructo, maculis 2 et punctis numerosis brunneïs, in medio deficientibus, variegato, externo dentibus 22 mu- nito, ad limbum obscure puncticulato. — Long. 17, diam. maj. 10, alt. 9 1/2 millim. Hab. ?..... (coll. Thomas). H:\G: ET. AMEN Description d’un Pedicularia fossile = PAR M. J. SEGUENZA. Jusqu'ici le genre Pedicularia ne comprend, à ma con-* naissance, qu'une espèce vivante de la Méditerranée, le P. Sicula, qui, par ses caractères distinctifs a fourni à M. Swainson l’occasion de créer ce genre en 1840 (1). Plus tard, M. Philippi a décrit la même coquille sous le nom de Thyreus paradoæus, en 1844, d’après quelques exem- plaires qu’il avait recueillis dans les mers de Sicile. De- puis ce temps, aucune espèce, ni vivante ni fossile, n’est venue augmenter le genre, mais je connais actuellement une coquille fossile de Messine qui me semble tout à fait devoir être classée dans le genre Pedicularia. Dans les marnes miocènes du territoire de Messine, près de Rometta, j'avais trouvé parfois quelques fragments indéterminables d’une coquille, qui, conservant quelques traces d’enroulement spiral, me paraissaient appartenir à un mollusque gastéropode; mais, comme ces fragments se présentaient constamment en menus débris, il m'était impossible de les déterminer génériquement, bien que quelques caractères peu saisissables me fissent soupçonner qu'ils provenaient d’un Cypræa. Enfin je suis parvenu récemment à recueillir quelques individus complets de cette forme énigmatique, et ils ont tranché tous mes doutes à leur endroit. Le mode d’en- roulement spiral interne de ces coquilles, leur irrégularité toute particulière, enfin leurs bords dilatés, simples et, variablement flexueux suffisent pour qu'on n'hésite pas à les classer dans le genre Pedicularia. (4) M. Deshayes a décrit en 1863 une seconde espèce, le P, ele- gantissima, de l’ile de la Réunion. H. CROSSE. Le, Sr Je pense qu’il n’est pas sans intérêt pour la science de publier la description d’une espèce qui à l'avantage de ve- nir augmenter un genre réduit jusqu'ici à une espèce unique, et qui représente, à l’état fossile, une forme gé- - nérique connue seulement dans Ja nature vivante. PEDICULARIA DESHAYESIANA. (EI. IV, fig. 1,9, 3.) P. lesta solidula, ovato-oblonga, subirregulari, trans- verse tenuiler striata; Spira interna, non prominula ; apice vix distincto, sublaterali; apertura elongata, lata sedintus constricta, inferne subcanaliculata, subirregulari, mar qi- nibus acutis, dilatatis, irregulariter flexuosis, superne prope apicem sinum magnum gerentibus ; margine in- lerno, ad constrictionem aperturæ, plicis Pluribus, trans- oersis, tenuibus signato ; margine externo, in eadem re- gione, intus transverse plicato-denticulatos — Long. 5 millim. Coquille petite, peu solide, ovale-allongée, souvent assez irrégulière, ornée de lignes transversales, élevées, fines, ilant jusqu'aux bords, disposées, vers la région supé- rieure, presque concentriquement autour du sommet. La spire tout à fait interne, à l'état adulte, est médiocrement développée, de sorte que la coquille paraît renflée à sa partie centrale. Le sommet est sublatéral : l'ouverture al- ‘ongée, flexueuse, irrégulière, presque canaliculée à la partie inférieure, s’élargit à l'extérieur par suite du déve- ‘oppement des bords ; elle se rétrécit à sa partie interne, quiaffecte une forme semi-lunaire, constamment régulière. Les bords sont simples, flexueux, dilatés irrégulièrement et présentent, à l'extérieur, des stries d'accroissement peu prononcées, en outre des lignes transversales qui sont bien marquées. De la conformation des bords dépend l'ir- régularité que présente souvent la coquille : à la partie NU inférieure ils se replient en formant un sinus, qui rend l'onverture presque canaliculée; vers la région supérieure ils se courbent latéralement pour former un sinus plus large, qui va presque toucher au sommet de la coquille : à la partie interne, là où l’ouverture se rétrécit, le bord columellaire est orné de plis transverses fins etnombreux, tandis que le bord opposé forme un bourrelet et comme un cordon orné de denticulations. Gisement. Marnes miocènes de Rometta (territoire de Messine). Cette espèce diffère du P. Sicula sous beaucoup de rap- ports : sa spire est plus développée, sa région dorsale plus gibbeuse ; les plis ou rides columellaires qu’elle porte sont à peine représentés par quelques légères traces dans l’autre espèce : le caractère du bord externe muni d’un cordon denté relevé en dedans manque totalement dans le P. Si- cula. T1 faut ajouter que la forme de l'espèce fossile est moins variable, que ses bords, plus rapprochés, forment une ouverture toujours allongée; enfin qu’elle se distingue par la disposition toute particulière de ses lignes transver- sales, fines, très-rapprochées, égales, non ridées, s’éten- dant également sur toute la coquille et jusqu’aux bords, landis que, dans l'espèce vivante, ces lignes sont inégales entre elles, moins fines, plus élevées et plus arrondies. MM. Adams et, à leur exemple, M. Chenu ont placé le genre Pedicularia dans le voisinage des Cypræa et des Ovula. Cette opinion semble justifiée, jusqu’à un certain point, par la structure du Pedicularia Deshayesiana : en effet, cette espèce présente, comme les Cypræa, un en; roulement spiral interne, et chez quelques individus jeunes que je possède, et dont un est représenté (pl. IV, fig. Ac), l'extrémité de la spire est distinctement saillante, ainsi que dans le premier âge des Cypræa. La conforma- OT Le tion et la disposition des stries rappellent celles du petit groupe pour lequel M. Gray a proposé le genre Trivia, et dont le type est le Cypræa europæa, Mont., oule C. pulex, Solander. Enfin les plis columellaires et le cordon saillant et denticulé du bord externe sont des caractères assez im- portants pour justifier ce rapprochement. Quant aux ca- ractères distinctifs du genre, on les trouve principalement dans la dilatation et le développement irrégulier des deux bords, à l’état adulte, et dans la singulière conformation de l'ouverture. Nous dédions cette espèce, qui est fort rare, à M. Des- hayes, auteur des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris et d’autres ouvrages justement estimés. EXPLICATION DES FIGURES. La. Pedicularia Deshayesiana, Seguenza, vu de dos. 16. Le même vu du côté de l'ouverture. 1c. Le même à l’état jeune. 2a. Pedicularia Sicula, Swainson, vu de dos (1). 20. Le mème vu du côté de l'ouverture. J.S. Note sur une espèce nouvelle du genre Per= nostren, PAR P. FISCHER, es Les caractères ambigus du genre Pernostrea et l'état (1) Cette espèce, qui vit en parasite sur quelques espèces de Polypiers des mers de Sicile, est représentée pour servir de point de comparaison. JS. JL en" 22 plus ou moins fruste dans lequel on rencontre ces fossiles expliquent jusqu’à un certain point les erreurs de déter- mination dont ils ont été l’objet. Nous avons vu, dans le’ deux articles consacrés aux Pernostrea (1), qu’on les avait décrits comme des Perna et des Ostrea. Une nouvelle es- pèce a été confondue evec les Harpax par un éminent paléontologiste, M. Eudes Deslongchamps. Dans son « Essai sur les Plicatules des terrains du Cal- vados et sur quelques autres genres voisins ou démembrés de ces coquilles (2), » l’auteur figure (pl. vi, fig. 12-15) une valve qu’il considère comme un individu fruste de son Harpax Terquemi, dont on voit, sur la mème planche, des échantillons typiques et bien caractérisés. La figure est accompagnée de deux notes, l’une dans le texte, l’autre à-l’explication des planches. Page 29. « Les figures 12 et 15 de la planche repré- « sentent un très-grand et très-vieil individu très-fruste, « appartenant à M. Morière. Sa région cardinale est fort « allongée par suite de l’âge; la lame testacée de jonc- « tion des rebords de la cavité ligamentaire est détruite « dans toute son étendue, et l’on prendrait aisément les « deux rebords pour les dents cardinales; mais celles-ci, « presque effacées, se voient en c,c. Au total, il serait « facile de prendre cette valve, dans l’état où elle est, « pour la valve de quelque huitre. » P. 446. «... Ce magnifique spécimen est très-fruste à « sa pointe et à ses bords: plusieurs couches de lames « sont enlevées ou brisées à sa face interne; la surface « extérieure est loin d’être intacte; le spécimen était « très-vieux; il a été altéré depuis sa fossilisation, et peut- (4) Journ. de Conchyl., t. XII, p. 71 et 362 (1864). (2) Mémoires de la Sociéié Linnéenne de Normandie, t. X] (1860). HET « être aussi auparavant. Il vient de Fontaine-Étoupefour. « Lias moyen. » M. Deslongchamps avait raison d'émettre des doutes au sujet de cet échantillon, qui ne présente, en effet, aucun caractère des Harpax. Les dents ne sont pas divergentes, la cavité ligamenteuse est multiple et non unique; les re- bords caractéristiques n'existent pas; il n'y a pas de dents cardinales ; l'impression musculaire est semi-lunaire et non arrondie; l'impression palléale, si marquée chez les Plicatules, les Spondyles, les Harpax, manque chez notre coquille. Au contraire, tous les caractères des Pernostrea y sont évidents ; prolongement de l’aréa cardinale, charnière de Perne, etc. La seule valve connue est la gauche. Ses di- mensions, son gisement indiquent très-probablement une espèce nouvelle dont voici la description sommaire, en attendant que des recherches ultérieures permettent de retrouver des individus nombreux et bien conservés. PERNOSTREA Eupesi, Fischer. Harpax Terquemi (pars). Eudes Deslongchamps. Essai sur les Phcatules du Calvados, etc., in Mém. Soc. Linnéenne de Nor- mandie, t. XI, p. 29 et 146, pl. var, f. 12-15 (1860). Testa rotundato-ovata, crassa, extus transversim et àr- regulariter sinuoso-sulcata, sulcis remotis; apicibus pro- ductis, latis, elevatis, truncatis; fossulis ligamenti 4 trans- versim striatis. Cicatricula muscularis semi-lunaris, typica. Diam. antero-post. 68 millim.,altit. T6. — 64 — Hab...….. Fossile de Fontaine-Étoupefour. Lias moyen (coll. de M. Morière). Cette espèce serait la plus ancienne du genre ; les autres proviennent des étages bathonien et callovien d'A. d’Or- bigny. PT: VARIÉTÉS. Production artificielle des Perles. Nous avons déjà donné, dans le Journal de Conchylio- logie (1) quelques détails sur la production artificielle des perles et des camées en nacre. Cet art est exercé depuis fort longtemps par les Chinois ; il était signalé aux Euro- péens dès 1772 par un Suédois, Grill Abrahamsson. D'après de nouveaux documents (2), la découverte des procédés de fabrication des perles remonte à une très- haute antiquité. Les Chinois l’attribuent à un natif de Hutchefu, nommé Yé-jin-Yang, qui vivait au xrrr° siècle. Sa mémoire est encore honorée, par ceux qui pratiquent son art, dans un temple qui lui est spécialement dédié. II existe une grande manufacture de ces perles dans le voi- sinage de Canton et à Hutchefu, près du fleuve Ning-Po. Aux mois d'avril et mai, les Dipsas ou Alasmodonte sont munis de matrices en métal, placées entre la coquille et le manteau. Une année suffit pour que l'incrustation nacrée soit produite; mais quelquefois on laisse les ma- (1) Journal de Conchyliologie, t. X, p. 87 et 89 (1862). (2) Figuier. Année scientifique, 7° année, p. 286 (1863). PAL ES trices en place plus longtemps, afin d'obtenir une couche plus épaisse de nacre. On produit ainsi de petites figures d'idoles dont les Chinois ornent leurs bonnets. Le prix des figurines est de 10 centimes (un penny) pour une grande ou pour deux de grosseur ordinaire. P. Fiscner. Acclimatation , en France, de Moliusques exotiques. Nos lecteurs savent que M. Coste, le célèbre pisciculteur, tente l’acclimatation, en France, de quelques mollusques exotiques. Nous avons annoncé le fait (1) sans donner au- cun détail sur les suites de cette entreprise. Aujourd’hui il nous est facile de combler cette lacune. Nous avons visité, dans les premiers jours de 1864, les plages de l’île aux oiseaux, dans le bassin d'Arcachon, en compagnie du commandant du brick de l'État le Léger, et du docteur Souverbie, directeur du Musée de Bordeaux. Là sont déposés, dans une excellente situation, les mol- lusques d'Amérique expédiés par M. Coste. Les Clams ou Venus de l'Amérique du Nord ne sont autre chose que le Venus mercenaria, Linné, grande et belle espèce qui abonde sur tous les rivages atlantiques de l'Amérique du Nord, et dont on fait une grande consom - mation à New-York. Un premier envoi a été expédié à Ar- (1) Journal de Conchyliologie, 1. XII, p. 79 (1864). LA — 100 — cachon en 1861; en 1865, nouvel envoi. Les mollusques reçus en bon état ont été placés dans une claire spéciale, entourée de fascines. Ils y vivent encore, enfoncés dans le sable, à une profondeur variable qui atteint quelque- fois À décimètre et davantage. Les animaux sont robustes et bien portants. Ceux du premier envoi (4861) ont accru leur coquille de 2 centimètres environ ; ceux du deuxième envoi, de quelques millimètres seulement. Malgré nos re- cherches, il nous a été impossible de trouver de jeunes individus. La ponte n'a donc pas eu lieu en France, ou bien les embryons ont été dispersés. L'Ostrea Virginica, Lamarck, ou plutôt sa variété, Os- trea Canadensis, a été également l’objet de deux envois, en 1861 et 1863. Ces Huitres ont été disposées dans un petit parc qui ne diffère en rien des parcs appartenant à l’État et où l’on élève l'Ostrea edulis. Les Huîtres d'Amérique m'ont paru de taille médiocre ; elles ont certainement augmenté très-peu leurs dimen- sions; néanmoins elles paraissent en bonne santé. L’exa- men de leurs valves ne montre pas de naissain apparte- nant à leur espèce. Les jeunes Huïtres qui s’y sont fixées proviennent de l'Ostrea edulis. En résumé, dans les deux cas, la vie s’est entretenue et la reproduction a manqué. Faut-il attribuer ce dernier résultat au changement d'habitat, de fond, de tempéra- ture, ou à la fatigue du voyage? Je n'ose pas hasarder d'explication, et je préfère attendre encore. L'observation sera facile à continuer. Les mêmes espèces ont été transportées dans d’autres localités françaises. Dans deux ans au plus on pourra con- naître définitivement le résultat de cette tentative qui fait honneur au zèle scientifique de M. Coste. P. FiscHer. su. OX = Un préservatif contre les ravages des Tarets. On connaît les pertes qu’occasionnent journellement les Tarets aux marines de toutes les nations, par suite des habitudes de perforation de ces mollusques qui se creusent une habitation à l’intérieur des bois immergés dans l’eau de mer et finissent par rendre, en peu de temps, les bâti- ments innavigables. On a essayé, jusqu'ici, de combattre ce fléau à l’aide de divers procédés plus inefficaces les uns que les autres, puis on s’est résigné, de guerre lasse, à subir le mal, faute de pouvoir l'empêcher. Il paraît pour- tant qu'il existe un préservatif d’une efficacité certaine, si nous en croyons les renseignements intéressants fournis récemment au Cosmos, par M. A. Mariot, lieutenant de vaisseau, et dont cet intelligent observateur nous avait déjà dit quelques mots, lors de son passage à Paris. I existe, dans notre colonie de Cochinchine, un arbre gigan- tesque, le cay-dan, qui donne par incision une sorte de résine ou de vernis, possédant la propriété de préserver les bois qui en sont enduits des atteintes du Taret, et cela de la façon la plus complète, et pendant un long espace de temps. On à constaté, de plus, que les embarcations indi- gènes, creusées dans le tronc de cette espèce d'arbre, n’é- taient jamais altaquées par ces mollusques destructeurs. On comprend toute l'importance de cette découverte au point de vue maritime : elle présente, en même temps, un fait scientifique curieux, qui nous paraît mériter d’être signalé. H. CROSSE. SRE UE Intervention des Mollusques et des Cirrhi pédes dans le conflit américain. Les derniers journaux américains nous ont révélé un fait scientifique assez curieux et qui touche suffisamment à l'histoire naturelle pour que nous croyions devoir le re- lever ici. On sait que les principales passes de la baie de Mobile avaient été garnies, par les confédérés, de nom- breux engins destructifs, connus sous le nom de torpilles (torpedo), et disposés de manière à éclater sous les navires qui viendraient à les heurter en passant. Au bout de quel- que temps, l'enveloppe métallique de ces redoutables ma- chines a été tellement recouverte et encroûtée par divers Mollusques adhérents et par des Balanes, que le jeu du marteau extérieur, dont le choc déterminait l'explosion, est devenu impossible, dans la plupart des cas. Cette in- tervention imprévue a grandement facilité les opérations de l’amiral qui commandait les forces du Nord dans ces parages, et lui a peut-être épargné un désastre. Les Mol- lusques, eux aussi, viennent donc de donner leur avis dans le conflit américain : ils sont opposés à la guerre. Si les membres du congrès de la paix n’étaient pas si occu- pés à se quereiler entre eux, ils auraient là une bien belle occasion de décerner des diplômes d'honneur. H.CRosSE. Essai d'acclimatation, en France, de l'Helix Yucatanea, Morelet. Nous extrayons ce qui suit d’une lettre de M. de Folin, qui nous est commnniquée par M. Morelet, notre hono- rable correspondant et collaborateur. 169 — « Le 15 juin dernier, j'ai reçu de l’île de Carmen, par l'intermédiaire de mon ami, M. Cloué, capitaine de vaisseau, un envoi de coquilles qui renfermait plusieurs Helixz Yucatanea. Je ne m'en oCccupai que dans les pre- miers jours de juillet, et reconnus alors que trois de ces Hélices étaient encore vivantes ; je les mis à part et m'appliquai à les nourrir, en les maintenant dans une température chaude et humide. Vers Ja fin de juillet, je m’aperçus qu’elles avaient pondu; et, dans les der- niers jours d'août, les œufs commencèrent à éclore ; mais les premières éclosions ne réussirent pas, l’enve- loppe des œufs ayaut été dévorée par les mères, ce qui m'engagea à prendre quelques précautions pour l’ave- nir, Aucommencement de septembre, j'obtins des éclo- sions parfaites. « Chaque Hélice a pondu de 535 à 40 œufs, par groupes de deux œufs, rarement trois. La ponte s’est arrêtée avec les premiers froids du mois de novembre qui ont fait périr deux des mères; les jeunes Mollusques conti- nuent à vivre, et j'espère, avec quelques soins, leur faire passer l'hiver sans accident. » Les faits dont il s’agit se sont passés à Pauillac ( Gi- ronde). H:.C: BIBLIOGRAPHIE, Malacologie de la Grande-Chartreuse, par M. 4. KR. Bourguignat (1 La première partie de ce luxueux ouvrage est consacrée à la description exacte des localités parcourues par lau- teur, et accompagnée de neuf excellentes lithographies représentant les principales vues du désert de la Grande- Chartreuse. Elle est purement pittoresque et descriptive. Nous trouvons ensuite une étude critique sur les auteurs qui se sont occupés des mollusques de cette partie de la France, et une analyse de leurs travaux. Le reste du volume traite de la faune malacologique, terrestre et fluviatile de cette riche localité, qui constitue, sans contredit, une des stations les plus intéressantes de France, tant sous le rapport du nombre des espèces que sous celui de la rareté de quelques-unes d’entre elles . 80 espèces sont énumérées, et, sur ce nombre, 6 décrites comme nouvelles, savoir : les Arion Dupuyanus, remar- quable par sa petitesse, sa coloration bleuâtre, la brièveté de ses tentacules et sa carène blanche, qui règne du bou- (1) Paris, 1864, chez F. Savy, libraire-éditeur, rue Hautefeuille, 24. Un volume grand in-8, sur papier fort, de 103 pages d’im- pression, accompagné de 9 vues lithographiées sur papier de Chine et de 8 planches coloriées, avec doubles planches noires, Prix, 30 francs. AR, Ve clier à l'extrémité postérieure; Limax erythrus, belle et rare espèce d’une teinte rouge uniforme sur le dos et le flanc, et fortement carénée à sa partie postérieure ; L. eubalius, de taille médiocre et d’une coloration jau- nâtre, avec de nombreuses taches noires irrégulièrement espacées, et une queue très-aiguë, carénée; Zonites Du- montanus , voisin du Z. radiatulus, mais à costulations plus espacées; ÆZelix phorochetia, voisin de l'A. villosa, mais plus petit, Æ. Bourniana. L'auteur donne, en outre, les anatomies des Helix alpina, H. Fontenilli et H. depi- lala. Dans la dernière il expose une théorie, qu’il se pro- pose de développer plus amplement dans ses Études ana. tomo-physiologiques sur les mollusques, ouvrage en préparation, et de laquelle il résulterait que, contraire- ment aux idées accréditées dans la science, les Mollusques Gastéropodes androgynes, comme les Heliæ, par exemple ne se féconderaient pas mutuellement. Il prétend que, dans l'acte de la copulation, chacun de ces mollusques joue tantôt le rôle de mâle, tantôt celui de femelle, mais jamais les deux simultanément, comme on le croit géné- ralement; que, lorsqu'un individu agit comme mâle, la partie interne ou testiculaire de la membrane génitifère sécrète des spermatozoïdes, tandis que sa partie externe Ou ovarique est comme annulée et atrophiée, et que l’in- verse à lieu si l’individu agit comme femelle. Il ajoute que le dard n’est pas, ainsi qu'on le suppose généralement, un organe excitateur de la copulation, mais qu’il agit comme frein, en venant fixer la verge an moment où l'ouverture de la gouttière séminale arrive juste au niveau de l'orifice du canal de la poche copulatrice, de façon à ce qu'elle ne puisse pas, en pénétrant trop avant, rendre la fécondation nulle ou incomplète. Cette théorie est ingénieuse et ne manque pas d’une LE Hot certaine hardiesse, mais on doit s'attendre à ce qu’elle soit vivement contestée. Plusieurs objections peuvent y être faites, et notamment celle-ci : que, toutes les fois que l’on détache avec précaution deux Hélices accouplées (1), on obtient deux spermatophores, et non pas un seul, et que, par conséquent, l’accouplement est bien véritablement double et non pas simple. Steenstrup a émis déjà, en 1845, des idées à peu près analogues (2). Il considère les Gastéro- podes androgynes comme des animaux à sexes séparés, chez lesquels les différentes parties de l'appareil génital seraient doubles, mais se développeraient seulement d’un. seul côté, tandis que celles de l’autre s’atrophieraient comme dans les oiseaux femelles. Il s'ensuit que, chez les individus considérés comme mâles par exemple, la glande en grappe ne serait qu’un testicule, et que la glande albuminipare serait le deuxième testicule atrophié. De mème, chez les individus réputés femelles, la glande en grappe serait un ovaire actif, et la glande albuminipare un ovaire atrophié. Quant à la glande en grappe, tous les observateurs reconnaissent à sa périphérie les follicules ovariens; à son intérieur, les follicules testiculaires. Le canal excré- teur de la glande en grappe se compose d’un conduit extérieur pour les ovules, et d’un conduit interne pour les spermatozoaires. -On voit que M. Bourguignat traite, dans ce volume, de questions intéressantes. Nous ajouterons qu'il signale avec (1) En ayant soin de choisir, bien entendu, les espèces chez lesquelles existe cet organe, l'A. aspersa par exemple. (2) Undersägelser over Hermaphroditismens, Tilvaerelse à natu- ren, p. 76, pl. 11. DRM Ul, soin les diverses variétés des espèces, qu’il indique exacte- ment les localités dans lesquelles elles ont été recueillies, et que l'ouvrage est édité avec le plus grand luxe. Les planches de malacologie sont coloriées avec soin, et cha- cune d’elles est accompagnée d’une double planche noire sur papier de Chine. C’est donc un volume qui convient à la fois et aux naturalistes et aux bibliophiles. H, Crosse et P. Fiscner,. Proceedings Of the scientific meetings of the zoological Society Of London, 1862 (1) — 1863 (2). L'année 1862 des Proceedings de la Société zoologique de Londres renferme les travaux malacologiques sui- vants : 4. Description, par M. Temple Prime, des Batissa sphæricula (espèce établie sur le Cyrena violacea, La- marck, var. Javanica, Mousson), B. sohidula et Pisidium Novæ-Zelandie. 2. Description de deux espèces nouvelles d'Æelicter (1) Londres, 1862-1863. Un volume grand in-8&, publié en 3 parlies, contenant 410 pages d'impression et 46 planches noires ou coloriées. Prix de chaque partie, 15 sh. (18 fr. 75). (2) Londres, 1863-1864. Un volume grand in-&, publié en 3 parties, contenant 596 pages d'impression et 42 planches noires ou coloriées. Prix de chaque partie, 15 sh. (18 fr. 75). 7 Ne des îles Sandwich (4. proximus et H. Hutchinsont), par M. Harper Pease. L’auteur fait l’histoire du genre Helicter créé régulièrement par Férussac en 1821 dans son Pro- drome, puis proposé de nouveau en 1828, par Swainson, sous le nom d’Achatinella, que la plupart des auteurs anglais et allemands ont adopté à tort. Swainson, qui, dans son Traité de Malacologie, a créé, seulement pour les Gasléropodes, cent soixante et un genres ou sous-genres nouveaux, dont un bon nombre est plus ou moins contes- table, peut facilement renoncer à ce genre. Il lui en res- tcra encore assez comme cela ! 3. Revue de la famille des Vermetidæ, par M. Môrcb, 5° partie. M. Môrch termine l'examen de cette famille dont il avait publié les deux premières parties dans les Procee- dings de 1861. II décrit comme espèces nouvelles les Bi- vonia subtriquetra, B. sutilis, B. Quoyr (H. et À. Adams, absque descriptione), B. constrictor; Thylacodes Rusei, T. eruciformis, T. Natalensis, T. oryzata et T. (Tetra- nemia) longifilis 4. Description, par M. Lovell Reeve, du Physa Aliciæ, nouvelle et intéressante forme provenant de l'Australie méridionale et remarquable par ses tours anguleux dans le voisinage dela suture et par la présence de petites côtes transverses, décussées par les stries d’accroissement. 5. Communication de M. Henry Blanford, relative à quelques mollusques de Ceylan. Le g. Aulopoma existe à Ceylan, où il est représenté par une espèce que l'on trouve sous les feuilles mortes, au pied ou près des racines des arbres et notamment du Ficus elastica. Le Palu- domus chilinoides est très-commun dans les eaux dor- mantes et les marécages des plaines et s'élève à une alti- tude de 2,000 pieds : le P. spiralis, du nord de l’île, et le P. acutus, du continent indien, n'en sont que des va- LR ie riétés, selon toute apparence. Les Tanalia et les Philopo- tamus habitent, de préférence, les eaux vives et courantes. L'Helix (Nanina) Ceylanica n’est qu’une variété locale de V'H. bistrialis. 6. Description, par M. le docteur L. Pfeiffer, des Helix Dane, H. mis, H. Pluto, H. benigna, H. illustris, H. rostrella, H. deliciosa, H. Laomontana, H. horrida, FH. Emma, Streptaxis pellucens, S. porrecta, Bulimus Rôümeri, B. subangulatus , Clausilia Mouhoti (le plus beau représentant connu du genre), Alycœus Mouhoh, Alycœus bacca, Hybocistis Mouhot, Cyclophorus Lao- montanus, Rhiostoma Haïinesi, KR. simplicilabre, Cyclo- phorus Saturnus, Trochatella Mouhoth et Pupina Mou- hoti, remarquables espèces recueillies au Cambodje et particulièrement dans les montagnes du Lao par le natu- raliste Mouhot. — Description, par le mème auteur, du Streptaxis Mouhoti de Siam, des Helix Titanica, H. Li- zardensis, H. Novoguineensis, H. Banneri, H. Myso- lensis, H. aurora, H. exacta, H. molliseta, H. biom- phala, Bulimus Phœbus, B. Phryne, B. luridus, Cyclotus Frailh, C. granulatus, Cyclophorus hœmatomma, Chon- dropoma solare (antérieurement décrit dans le Journal de Conchyhiologie sous le nom de C. Gundlackr, Arango), Leptopoma Portei, Cataulus recurvatus, Cala Wallacer, Hydrocena (Omphalotropis) Ceramensis, Helicina Yor- kensis et H. reticulata. Deux planches coloriées représen- tent une partie de ces espèces. L’Helix Laomontana, par sa forme, sa coloration et ses lamellesäinternes, rentre com- plétement dans le groupe des Helix Rivoli, erronea, etc. Ce groupe est donc indo-chinois et non point localisé à Ceylan. La présence du G. Trochatella au Cambodge est aussi fort intéressante à noter. 7. Description, par M. le docteur H. Dohrn, des Lep- nf topoma Papuanum, L. Mathildæ, L. Pfeifferi, L. trochus, L. Carol, Callia splendens, Pupina Oltonis, P. ven- trosa, P. Pfeifferi, Arinia scalatella (1), Cataulus Blan- fordi, Matra citharoidea, M. Lowet (des îles Canaries), et Murez Macgillivrayi. 8. Description, par M. Sylvanus Hanléy, des Solarium Cumingi, S. Dunkeri, S. Reevei, S. regium, S. Taylori et S. Sowerbyr. 9. Notes sur les genres de mollusques établis, par H. F. Link, dans le catalogue du Muséum de Rostock, par M. O. A. L. Môrch. Nous nous contentons de signaler cet article, nous réservant de traiter plus tard, dans le Journal de Conchyliologie, la question de savoir quelle importance il convient d’attacher aux noms génériques proposés par Link. 10. Description, par M. Arthur Adams, des Limopsis Ja- ponica, L. obliqua, L. Cumingi, L. crenata, L. Forskalii du Japon ; L. Philipp de provenance inconnue; L. abys- sicola du cap de Bonne-Espérance; L. Macgilhivran et L. Woodwardi, de « Lizard Island » (détroit de Torres). Le g. Limopsis, dont on ne connaissait que sept espèces vivantes, se trouve ainsi plus que doublé. — Mémoire sur les Obeliscinæ du Japon, par le même auteur. Nous y trou- vons mentionnés huit Obeliscus, dont deux sont nouveaux (O. trifasciatus et O. eburneus); dix-neuf Syrnola, dont sept sont inédits (S. laclea, S. serotina, S. subulina, S. pishillum, S. cylindrella, S. columnella, S. dœdala) ; sept Styloptygma, dont six sont nouveaux (S. tæniatum, S. lendix, S. gibbum, S. cereum, S. larvula, S. subuli- (4) Le g. Ærinia parait voisin des g, Pupina, Streptaulus et Dr- plommatina. H::C: — 77 — forme; et sept Elusa, dont quatre sont inédits (Æ. cas- tanea, E. badia, E. strigulata, E. cinnamomea). 41. Description, par M. G.Dunker, de quelques espèces de Bursa ou de Ranella de la collection Cuming (B. asper- rima, B. Grayana, B. Cumingiana, B. tumida, B. fusco- costata, B. concinna, B. lamellosa). Nous devons blâmer M. Dunker d’avoir substitué au nom générique de Lamarck Ranella celui de Bursa, qui est mauvais et peu admissible comme toutes les dénominations de Bolten. 12. Description, par M. W. Harper Pease, d’un genre nouveau et d’espèces nouvelles de coquilles marines pro- venant des îles Sandwich. Le nouveau genre Dentiora (D. rubida), de la famille des Pediculariidæ, proposé pour une petite coquille rougeâtre, à columelle com- primée antérieurement et munie de dents, nous paraît bien médiocrement formé comme nom. Il nous semble également bizarre de ranger dans la famille des Pedi- cularidæ une coquille à columelle armée de dents. Les espèces décrites comme nouvelles sont les Latirus squamosus, Pisania strigata, Amphiperas semistriata, Emarginula clathrata, Cüthara strigata, Clathurella ma- culosa, Laimodonta conica, Rissoina semaplicata, Eulima exihs, Engina tuberculosa et Euchelus maculosus. — Description, parle même auteur, des espèces suivantes, pro- venant des îles du Pacifique, Clathurella bicarinata, Mar- ginella cylindrica, Columbella pusilla, Sistrum affine, Avicula radiata, À. brunnea, Cypræa granulata, Conus purus, Drillia nodulosa, Anachis costellifera et Sipho- naria depressa. 15. Sur les Muricinæ du Japon, par M. A. Adams. Nous trouvons décrits comme nouveaux, dans ce travail, les dlureæ sobrinus, Pteronotus brachypteron, P. Gould, P. Shmpsoni, Phyllonotus coronatus, P. acanthophorus, eu TES ere P. unifasciatus, Muricidea puteola, Typhis Montfort, T. Japonica, Trophon fimbriatulum, T. concinnum et T. tan- tillum. Le nombre total des espèces citées comme japo- naises est de trente-sept sur lesquelles vingt-six ont été recueillies par l’auteur. On voit que cette famille compte de nombreux représentants dans les mers de l'extrême Orient et que les laborieuses recherches de M. Arthur Adams dans ces parages ont été des plus fractueuses. Dans l’année 1363 des Proceedings, nous trouvons également d’assez nombreux articles conchyliologiques que nous allons résumer. 1. Note sur quelques coquilles fluviatiles envoyées de Madagascar par M. Caldwell, par le révérend H. B. Tris- tram. Sur six espèces, deux sont déjà connues, les Pirena spinosa, Reeve, et Ampullaria adusta, Reeve : les autres sont nouvelles pour la science (Physa hrata, de la section des Ameria, Limnæa Hovarum, Planorbis Caldwelli et Cyclas Madagascariensis). 2. Description d'espèces nouvelles de l’île Vancouver et de la Colombie anglaise, par M. W. Baird. —- En voici la liste : Chrysodomus tabulatus, Vitularia aspera, Chem- nitzia Vancouverensis, Amnicola Hindsi, Bullina eximia, Succinea Hawkinsi, Limnæa Sumassi, Physa Lordi, An cylus Kootaniensis, Chione Lordi, Sphærium tumidum, S. Spokani, Lyonsia saxicola, Crassatella Esquimalu, Leda fossa, Nucula Lyalh. 5. Sur les genres et espèces de Liotinæ du Japon, par M. A. Adams. — D’après les observations de l’auteur, l'a- pimal, dans ie genre Liotia, ne possède pas de lobes in- tertentaculaires, mais son pied est muni des filaments la- — 9 téraux quicaractérisentsi particulièrement la grande famille des Trochidæ. Espèces décrites comme nouvelles : Liotia dædala, L. tantilla, Cyclostrema anaglyptum, C. ammo- noceras, C. biporcatum, Tubiola cornuella. T. nivea (pour le Turbo niveus de Chemnitz), Adeorbis carinata, A. trochula, A. subangulata et A. diaphana. — Sur les genres el espèces de Fossaridæ du Japon, par le même auteur. Espèces nouvelles : Fossar fenestratus : Cou- thouyia striatula, C. plicifera: Isapis cônoidea ; Con- radia doliaris, C. tornata; Gottoina sulcifera, G. Pyr- gula; Cithna globosa et C. spirata. Les groupes Gottoina et Cifhna sont des sections subgénériques nouvelles, éta : blies, la première pour des coquilles se distinguant des Fossar par l'absence de toute fente ombilicale, et par la forme arquée de leur columelle, des Conradia et des Cou- thouyria par leur test solide et imperforé, des Zsapis par leur columelle non dentée; la seconde pour des formes se rapprochant du G. Conradia, mais entièrement lisses et remarquables, d’ailleurs, par la présence d’un ombilic semblable à celui des Omphalotropis. 4. Revue du catalogue des coquilles de Panama du professeur C. B. Adams, d’après les exemplaires {ypiques, par M. P. Carpenter. — Dans ce travail assez étendu et fort intéressant, l'auteur contrôle les déterminations du regrellable naturaliste d'Amherst et fait l'examen critique des espèces qu’il a décrites comme nouvelles. Quelques- unes de ces dernières devront être rayées des catalogues ou mises en synonymie, par exemple le Nassa canescens, établi sur un individu mort et décoloré du N. pagodus, C. B. Adams; les N. proxima et N. striala, qui sont des variétés extrêmes du Nassa versicolor (C. B. Adams); les N. scabriuscula ct Wilsoni, qui doivent être rapportés au "Rose N. complanaia, Powis; le Ricinula Reeveana, qui est syno- nyme d'Engina pulchra, Reeve (1), le Cancellaria pygmæa, établi sur un jeune individu du C. goniostoma, etc. Les numéros 580 et 384 du catalogue, que C. B. Adams avait laissés sans détermination, paraissent à M. Car- penter constituer de bonnes espèces : il propose, pour le premier, le nom d’Ostrea Panamensis et, pour l’autre, celui d'Ostrea amara. Nous signalons ce commen- taire du grand ouvrage de C. B. Adams à l'attention des naturalistes. 5. Catalogue supplémentaire des mollusques terrestres et fluviatiles du Guatemala, par le révérend H, B. Tris- tram. — L'auteur ajoute aux quarante-neuf espèces qu’il a énumérées dans les Proceedings de 1861 un supplé- ment de trente, ce qui porte le nombre total des espèces recueillies par M. Salvin à soixante-dix-neuf. Le Cylin- drella arcüspira, Pfeiffer, et le Schasicheila alata, Menke, ont été recueillis à la Vera-Paz. Les espèces décrites comme nouvelles sont les Helix vitrinoides, H. Almonte, H. Salvini, Melanoides tumida, M. Godmanni, M. Salvini, Pachycheilus gracilis, Melania Petenensis, Pomus gi- ganteus et Unio Veræ Pacis. Quelques-uns de ces noms sont irréguliers et doivent être changés ou au moins cor- rigés. Ainsi l’Helix Almonte peut être désigné sous le nom d'A. Almonteana et V'Unio Veræ Pacis sous celui d'U. Verapazensis. Le genre Melanoides ne nous con- vient pas non plus beaucoup, la désinence oides ne pou- vant, d’après Linné, s'appliquer convenablement aux (4) Il en résulte que l’on peut conserver comme nôm spécifique le Ricinula Reeveana, Crosse nec Adams, que nous avons décrit en 1861 dans le Journal de Conchyliologie, le nom de C. B. Adams tombant en synonymie. H;C: NN à SRE coupes génériques (1). Les règles sont faites pour qu'on les suive. 6. Description d'espèces fluviatiles nouvelles recueillies par F. G. Waterhouse, pendant le voyage de J. Mac- Donail Stuart d’Adélaïde à la côte N. O. d'Australie, par MM. A. Adamset G. French Angas. — Bien que ces es- pèces ne présentent rien qui tranche sur les formes an- térieurement connues, elles sont fort intéressantes, en ce sens qu'elles représentent absolument tout ce qu’on con- nait en mollusques fluviatiles des parties centrales de l'Australie. Elles ont été recueillies par Waterhouse, l’un des compagnons de Mac-Donall Stuart, dans l’aventureuse expédition {la seule qui ne se soit pas terminée par un dé- sastre), dirigée par lui dans les solitudes de l'Australie in- térieure, qu'il a traversée entièrement du S. au N. 0. Une seuleespèceétaitantérieurementconnue,l Unio(Alasmodon) Angasana, Lea. Les autres, toutes inédites, sont : Viui- para Waterhousei, V. Kingi, Melania (Melasma) onca, Amphipeplea vinosa, A. Plhallipsi, Physa Newcombi, P. jerruginea, P. badia, P. olivacea, P. concinna, P. (Amertia) Reevei, P. (Ameria) bonus-Henricus, et Unio (Alasmodon) Stuarti. Nous réclamons fortement, au nom des lois de la nomenclature, contre le Physa bonus-Henricus, dédié à M. Henri Adams. Nous ne dou- tons pas qu'il ne mérite parfaitement l’épithète de bonus, mais, avant tout, la nomenclature doit être binaire : nous préférons donc, pour l’espèce en question, lenom de Physa Henricr. ( 7. Description d’espèces nouvelles des mers d’Aus- tralie par MM. À. Adams et G. F. Angas. — En voici la liste : Euryla trilineata, E. pulchella, Cithara angela, (1) Nomina generica in oïdes desinentia e foro botanico releganda sunt. Linné, Phil. botanica, $ 226. : 6 = à = C. compta, C. bella, Mangelia picta, M. insculpta, Bela mitralis, B. australs, Clathurella reticosa, Purpura Flin- dersi, Adamsia Adelaide, Fusus Tasmaniensis, Cyllene lac- tea, Olivellapardalis, O. leucozona, O. nympha, Ruma rho- docheila, Amauropsis Mérchi, Fossarina patula (4), Adeorbis Angasi, Vanicoro Reclusiana, Dosinia Diana, Sunetta Aliciæe, Naranio rubiginosa, {liatula Montrouzieri (dela Nouvelle-Calédonie), Semele crenata, S. Ada, Lucina concentrica, L. Cumingi, Crassatella aurora, C. Banksü, Nucula consobrina, N. Loringi, Pecten Tasmanicus. Nous ferons observer que, la Tasmanie étant un pays et non une : localité, il serait plus correct de dire Fusus Tasnanicus que F. Tasmaniensis ; qu'il existe déjà un Olivella leuxo- zonias et que, par conséquent, le nom d’O. leucozona prête à la confusion ; enfin que le vocable générique Va- nicoro, étant un nom barbare, ne peut être employé en nomenclature et doit être remplacé par celui de Narica. Une planche coloriée est consacrée à la représentation d’une partie des espèces décrites. 8. Description des espèces nouvelles suivantes par MM. Henri et Arthur Adams : Rimella speciosa, R. Tyleri, Tudicla spinosa, Peristernia luculenta, Trophon spira- tum, T. coronatum, Pseudoliva (Macron) commoda, Can- harus porcatus, Vitularia candida, Campulotus Cu- mingü, Latiaxis tortilis, Coralliophila asperrima, C. salebrosa (de la Guadeloupe), C. nodulosa, C. senticosa, C. undosa, C. confragosa, C. retusa, C. elaborata, Mino- lia ligrina, Stomatella delicala, S. modesta, S. elata, S. cahiginosa, Diala lirata, D. nodicincta, Pompholyx (1) Genre nouveau créé pour une coquille voisine des Fossarus, mais s’en distinguant par l’incurvation de sa columelle etla forme circulare de son ouverture qui rappelle presque celle des Sto- matella. H"C: J'ad Leana, Assimanea latericea, Modiolarca exilis, M. pusio. IL est à regretter que, dans la majeure partie de ces dia- gnoses, les auteurs aient négligé de donner les dimensions de leurs espèces, et rendu ainsi aux naturalistes leur identification d'autant plus difficile, surtout si l’on consi dère qu'aucune d’entre elles n’est figurée. 9. Description d’un genre nouveau et d'espèces nouvelles par M. A. Adams. L'auteur établit le genre Eutrochus (E. perspeclivus, de Tasmanie) pour une coquille appar- tenant aux frochidæ, et ayant la forme générale d’un Z1- ziphinus avec le large et profond ombilic des Solarium. I décrit ensuite comme nouveaux les Modelia quittata, Leiopyrga cingulata, Turcica imperialis, T. concinna, T. stellata, Murex scalarinus, M. alabastrum, Margi- nella Deburghi, Limatula Japonica, L. Falklandica et L. Ceylanica. Le Marginella ci-dessus étant dédié à Mrs. de Burgh doit s'appeler M. Deburghiæ et non M. De- burghi. 10. Rectifications adressées par M. Pease, à propos de quelques-unes des espèces décrites par lui dans les Procee- dings de 1860 et 1861. 11. Sur les coquilles terrestres de l'Australie méridio- nale, par M. G. French Angas. — Avant les fructueuses recherches faites par l’auteur, pendant trois années de sé- jour dans l’Australie méridionale, les mollusques terrestres de cette vaste région étaient complétement inconnus, à trois ou quatre exceptions près. La liste qu’il donne ac- tuellement comprend vingt espèces, qui se distribuent ainsi : quatorze Hélices, dont trois ont été décrites dans le Journal deConchyliologie (H. cyrtopleura, Pfeiffer, H. An- gasiana, Pfeiffer, H. Lorioliana, Crosse), et trois le sont dans le courant de l'article (H. patruelis, H. Fhindersi et 11. subangulata) ; 1 Bulimus; 4 Buliminus nouveau, es QE ju le B. (Chondrula) Adelaidæ ; À Vertigo également nou- veau, le V. australis, petite coquille sénestre, cylindrique, à ouverture munie de deux plis, l’un pariétal, l’autre colu- mellaire; 2 Succinea, dont 1 inédit, S. arborea; et enfin { Blanfordia (B. striatula, Menke ), que l’on trouve aussi en Tasmanie : c’est le seul mollusque terrestre operculé qui ait été recueilli jusqu'ici dans l'Australie méridionale. Les descriptions d'espèces nouvelles sont dues à la colla- boration de MM. A. Adams et Angas. D’après l’auteur, M. A. Adams ferait de l’'Helix cyrtopleura un groupe par- ticulier pour lequel il proposerait le nom d’Angasella. En admettant que cette coupe ait une valeur sérieuse, ce que nous ne pouvons décider, attendu que ni l'auteur ni M. Angas ne donnent les caractères sur lesquels elle est établie, le nom devrait être changé. En effet, nous avons créé, au commencement de janvier 4864, dans le Journal de Conchyliologie, le genre Angasiella pour un Nudi- branche Australien, et le nom de M. Adams se trouve dans la troisième partie des Proceedings de 1865, parue seulement en février 1864 (1). Nous avons donc l’an- tériorité : l'autre nom a, d’ailleurs, le défaut capital de n'être accompagné d'aucune phrase caractéristique. On peut s'étonner, au premier abord, de la pauvreté relative de l'Australie méridionale en mollusques terres- tres : les espèces sont peu nombreuses et petites compara- tivement à celles des autres parties connues de cette grande île qui est presque un continent. Mais, ainsi que l'explique très-bien M. Angas, la sécheresse excessive du (4) Pour les questions d’antériorité en ce qui concerne les Proceedings de la Société Zoologique, il est important de se rap- peler que les dates inscrites sur chaque feuille sont celles de la présentation des manuscrits et non celles de leur publication, qui n’a lieu que plusieurs mois après. H:C s PANNE CAT climat pendant une grande partie de l’année et l'absence de végétation luxuriante et de taillis sont autant de con- ditions défavorables au développement des Pulmonés, tandis que la riche ceinture de forèts tropicales qui s’é- tend le long de la côte Orientale, entre la Cordillère et l'océan Pacifique, est le séjour d'espèces nombreuses, re- marquables par leur taille ou par leur beauté. Aucun des Pulmonés Sud-Australiens n'habite les arbres, à l'excep- tion d'une petite Ambrette (Succinea arborea, Adams et Angas). Les vastes étendues de plaines fertiles, parsemées de gigantesques ÆEucalyptus, sont aussi pauvres en Hé- lices que les régions sablonneuses les plus arides. Les seules localités favorables à l'existence des Mollusques ter- restres sont celles où l’on rencontre des bouquets de pe- tils buissons entremêlés de rochers, et des vallées pro- fondes, ou des ravins qui puissent les protéger contre l’ardeur du soleil et contre les vents du nord, brülants dans ces contrées. On trouve encore quelques espèces dan s les crevasses des roches de grès, sous les pierres, les troncs d'arbres pourris, ou enfin sous les touffes de « Salt-bush » qui abondent dans les vastes plaines de l’intérieur, du côté du lac Torrens. 12. Description, par M. Pfeiffer, des espèces nouvelles suivantes : Helix perinflata, de lAustralie centrale ; H. Lincolmensis, H. Murrayana, H. Cassandra, H. Evandaleana et Bulimus Angasianus de l'Australie méri- dionale; Âelix Carcharias, H. Curtisiana, de V'Australie septentrionale; Æ. inclinata, H. Zenobia, H. Labuanensis, H. Hugonis, H. ceroconus, H. jucunda, H. dura, H. nigrofasciata, H. latizona, Bulimus Dohrni, B. rece dens, Pupa soluta, Succinea Cochinchinensis, Pterocyclos- Labuanensis, P. Lowianus, Pupina meridionalis, P, pla- nilabris. H. Crosse. Remarks on Suilifer, a genus of quasiparasitie mollusks, with particulars of the european spe- cies S. Eurtoni, by 3. Gwyn Jeffreys (1). M. Jeffreys, dans le cours de sesopérations de draguage, a recueilli deux spécimens adultes et vivants du Styhfer T'urtoni : les observations qu’il a faites sur ces animaux sont très-intéressantes; résumées ici, elles constitueront un supplément à la monographie du genre, publiée récem- ment dans ce recueil (2). Tous les exemplaires capturés par M. Jeffreys occu- paient le segment supérieur des Oursins, dans le voisinage de l'ouverture anale; les Oursins, néanmoins, ne parais- saient pas incommodés de ce voisinage; les Stilifer (5) se promenaient parmi les épines sans toucher aux ventouses pédicellées. Leur station, invariable près de l'anus, fait penser à M. Jeffreys qu'ils se nourrissent des excrétions des Oursins. Au contraire, un petit Acéphalé, le Montacuta sub- striala, qui vit sur les Échinodermes, se place toujours à l'opposite des Stilifer, fixé par un byssus aux épines ven- trales, près de l'ouverture de la bouche et, par consé- quent, sur le segment supérieur. Il profite ainsi des parti- cules alimentaires entrainées dans le courant que déter- mine l’action des cils vibratiles des Spatangues et autres Echinodermes. (4) From the Annals and Magazine of natural Hislory for Nov. 1864. — Tirage à part, brochure in-8°, 14 pages. (2) Monographie des genres Stylifer et Entoconcha. Journ. Con- chyl., t. XII, p. 91 et suiv. 1864. (3) J'écris ici Stilifer, comme M. Jeffreys; mais je fais remar- quer qu’on doit écrire Stylifer, le mot étant formé de orèacs colonne, et @épæ je porte. — 817 — Le mufle, proboscidiforme, et l'absence de langue den- tée chez les Suhfer, ajoutent encore une présomption au sujet de leur genre de nourriture, qui doit consister en matières très-ténues et demi-fluides, plutôt qu’en parties organiques ayant encore un certain degré de solidité. M. Stewart croyait que les Sfilifer se plaçaient sur les Oursins seulement à l’époque de la ponte ; mais les Our- sins, ainsi infestés, sont rarement couverts de frai de ces mollusques, et on y voit des exemplaires de Suhfer de tout âge; enfin on ne recueille ceux-ci que sur des Échi- nodermes. La fécondité des Stihfer doit être considérable; M. Jef- freys a compté environ cent embryons dans un des groupes d'œufs déposés sur l'Echinus Drôbachiensis; et sur le même Oursin on voyait quarante et un de ces groupes, ce qui porte le nombre total des embryons à plus de 4,000. En outre, un des Sulifer, pris sur l’Oursin, était rempli d'œufs. D'après l'examen attentif des deux Stihifer vivants, on peut ainsi décrire le mollusque : Le corps est blanchâtre, sa surface supérieure est re- couverte de cils vibratiles courts, toujours en mouvement et produisant des courants dans le liquide ambiant; le manteau, épaissi à ses bords, s'élève pour recouvrir la partie inférieure de la coquille. Ouverture branchiale au côté droit, formant un canal terminé par un trou ovale ou arrondi. Lobes céphaliques aplatis, arrondis, presque transpa- rents, s'étendant latéralement un peu sous le mufle; celui-ci, plus long que large, est légèrement bilobé, et placé entre les tentacules et le pied. Tentacules en forme de massue, un peu comprimés, minces, assez longs, obtus et quelquefois élargis à leur ue, HQE pointe, unis à leur base, divergeant largement à l’extré- mité. Yeux très-petits, situés sur le cou, à une petite dis- tance en arrière des tentacules. Pied linguiforme et allongé, formant un disque en avant et une pointe en arrière; sa surface plantaire est fendue dans plus des trois quarts de sa longueur. Organe mâle pointu et ressemblant à un tentacule supplémentaire. Les individus adultes ne sont pas constamment fixés sur le même lieu; ils changent de place et rampent à travers les épines. L'un d’eux, ayant été placé dans un verre d'eau de mer, parut d’abord timide et lent; mais, après s'être rassuré, il rampa sur Îe verre au moyen de la partie anté- rieure de son pied, l’autre partie du pied restant contre le manteau. La reptation s’exécutait d’une manière presque imperceptible. Malgré ce qu’on pouvait faire pour irriter le mollusque, il ue rentrait pas complétement dans sa coquille. La fente du pied a probablement pour usage d'élargir l’organe et de l'empêcher d’être Iésé par les épines des Oursins. Les embryons sont renfermés dans une enveloppe gé- latineuse ; examinés au microscope, ils paraissent munis de trois lobes ; les deux plus larges sont placés en avant et portent de longs cils qui servent à exécuter des mouve- ments de rotation. Les coquilles embryonnaires ont une forme nautiloïde et ne comptent qu'un tour de spire. Un des Stlifer vivants était rempli d'œufs qu'on aper- cevait à travers sa coquille; l’autre était mâle. Ce der- nier, après avoir servi aux observations de M. Jeffreys, fut replacé dans son ancienne résidence; là il adhéra bientôt à l'Oursin par le lobe préhensile du pied et se fixa parmi les épines. Quoique la coquille ait été déjà décrite, elle est pour- 1892 tant imparfaitement connue. Les trois premiers tours for- ment une spire étroite et cylindrique, qui s'élargit brus- quement en arrivant aux trois ou quatre tours suivants, qui sont globuleux et ventrus. Le nucléus spiral a sou- vent son axe dirigé obliquement chez les adultes : bord columellaire légèrement réfléchi. Le Suhifer Turtoni a été dragué dans plusieurs Joca- lités des îles Britanniques : à Torbay, Berwick, Cork, Ply- mouth, et sur les côtes de Northumberland, Durham, Shetland ; dans les États scandinaves, on le signale à Bo- huslan (Suède), Christiania, Drôbak (Norwége). Dans ces stations, les Stlhfer vivent sur des espèces variées du genre Oursin, les Echinus esculentus, saxatilis, pictus et Drôbachiensis ; de mème le Montacuta substriata infeste différents Échinodermes : Spatangus purpureus, meri- dhonals, Amphidetus ovatus, Brissus lyrifer, Echinus esculentus, Cidaris hystrix. Ainsi à chaque espèce d'É- chinoderme ne correspond pas une espèce particulière de Stilifer; mais celui-ci n’existant que sur des Oursins, ses conditions d'existence dépendent donc essentiellement des êtres sur lesquels il se fixe. Ce résumé rapide donne une idée des recherches cu- rieuses de M. Jeffreys; désormais le genre Suilifer, si rare autrefois et si peu étudié, sera un des mieux connus de notre faune européenne. P. FiscHER. Le Monde de Ia mer, Par Alfred Frédel (1). Depuis quelques années, nous-assistons à un mouvement (1) Paris, 1865, librairie de L. Hachette et Cie, boulevard Le NON OU scientifique qui ne sera pas sans importance pour les pro- grès généraux des connaissances humaines. La science, après s'être fait une petite place au milieu des productions littéraires qui seules occupaient les loisirs des gens du monde, tend maintenant à conquérir un rang égal à celui qu’occupait la littérature. Le grand livre de la na- ture offre bien çà et là quelques pages à la hauteur des romans, des feuilletons, ou des recherches historiques et archéologiques qui ne s'occupent que de l’homme et de ses œuvres, comme si la contemplation du moi était le plus noble emploi de notre intelligence. Les livres de science à l’usage des gens du monde ont été trop longtemps écrits par des littérateurs, amateurs du pittoresque à outrance et dépourvus de toute connais- sance sérieuse des matières qu'ils traitaient. Dieu sait aussi combien de faits inexacts, d'idées fausses et de contes absurdes ils répandaient dans le public! Quoi qu'on dise et quelle que soit l’aptitude littéraire d’un écrivain, il ne peut improviser la science : ce n’est donc pas aux littéra- teurs qu'il faut demander des livres populaires sur elle, mais aux savants de profession, à la condition, toutefois, qu'ils rendent leur sujet attrayant et qu'ils offrent à leurs lecteurs autre chose qu'une collection de diagnoses ou une aride nomenclature. L'auteur du onde de la mer a été pénétré de ces idées. Après avoir longtemps aimé la science pour la science et écrit pour les savants ou pour ceux qui veulent le devenir, il s’est proposé de réunir, dans un seul volume, des observations présentées avec clarté, méthode, rigou- reusement exactes, et de nature à intéresser les plus igno- Saint-Germain, 77. Un volume in-4° de 632 pages d'impression, illustré de 21 planches sur acier, tirées en couleur, et de 200 vi- gnettes sur bois, dessinées par P. Lackerbauer. Prix, 30 francs. a Poe rants et les plus futiles. Les observations zoologiques par elles-mêmes sont assez allachanties pour se passer de tout commentaire; les instincts des animaux, leurs actes plus ou moins intelligents ne doivent pas être interprétés, mais simplement exposés tels qu'ils se manifestent. Enfin, au rebours de ce qui se passe pour l’histoire politique ou sociale, on ne doit pas trouver dans un naturaliste un homme qui juge et qui apporte ses impressions ou ses pas- sions, mais un témoin qui dépose sur ce qu’il a vu. Le monde de la mer est incalculable : les anciens avaient bien compris le rôle des eaux dans la vie des êtres lorsqu'ils en firent sortir Vénus emblème de la fécondité, Les animaux terrestres, en effet, représentent à peine une minorité infime, comparativement au nombre des êtres marins. Dans ce monde, M. Frédol a choisi des types de toutes les classes des Verfébrés ou des Invertébrés. Nous n’avons à nous occuper ici que des Mollusques. On trouvera des détails sur les principaux groupes d’Acé- phalés; deschapitres intéressants, sur les Huitres et l Ostréi- culture, la Mytihicullure, les perles et leur pèche. Dans la classe des Céphalés, les Nudibranches et les Mollusques qui produisent la pourpre sont l’objet des remarques de l’auteur. Enfin les Céphalopodes lui donnent l'occasion de rappeler l’histoire de ces êtres singuliers et de la con- troverse qu'ils suscitèrent entre Cuvier et (Geolfroy Saint-Hilaire. Parmi les planches coloriées consacrées aux Mollusques nous citerons deux planches de Nudibranches de l'Océan et de la Méditerranée, où nous trouvons des figures iné- dites dues à MM. Deshayes et de Quatrefages, un très-beau dessin de l’animal de la Lime, le Papillon des mers, enfin une gravure du grand Calmar (Loligo Bouyeri, Crosse et Fischer) qui nous confirme dans notre supposition. Ce 2 ‘90 Céphalopode est certainement un Loligo où un Ommastre- phes privé de ses deux bras tentaculaires par suite d’un accident quelconque. Dans ce luxueux ouvrage, l’auteur, savant illustre, dont les sciences ont à déplorer la perte récente, et que nous nous honorons d’avoir eu pour collaborateur, a caché ses palmes vertes sons un pseudonyme que nous devons res- pecter, mais il n’a pu dissimuler les éminentes qualités qui le distinguaient à tant d'égards. Cette œuvre, qu'il aimait à écrire dans ses rares moments de loisir, et dont, peu de temps avant sa mort, il voulut bien nous montrer quelques pages et nous exposer le plan, réalise compléte- ment l’idée que nous nous faisons d’un livre écrit par un savant à l’usage des gens du monde. Enfin l'exécution ma- térielle ne laisse rien à désirer, el ce volume est, sans con tredit, l’un des plus beaux qu'’ait jamais publiés l'éditeur. H. CRrossE et P. FISCHER. Rlollusques terrestres Cl fluviatiies, recueillis par M: Henri Duveyrier dans le Sahara , et décrits par M. +. &. Bourguignat (1). On connait le hardi voyage que, récemment, un jeune homme, presque un enfant, M. Henri Duveyrier, notre honorable confrère de la Société de Géographie, a ac- compli, avec autant de courage que de succès, dans les parties du Sahara qui avoisinent nos possessions de l’AI- (1) Paris, 1864. Un fascicule grand in-4° de 39 pages d’impres- sion et de 6 planches lithographiées, formant une partie du Sup- plément de l’ouvrage de M. Duveyrier, intitulé « Les Touaregs du Nord. » qe gérie et la Tunisie. L’examen des Mollusques terrestres et fluviatiles qu'il a recueillis a été confié par lui à M. Bour- guignat, pour être publié comme supplément de son ou- vrage sur les Touaregs. L'auteur décrit comme espèces nouvelles les Æelix Warneriana du sud de la Tunisie, H. Duveyrieriana de l'oasis de Mechoünèch près de Bis- kra, et Hydrobia Duveyrieri. Le Melanopsis aresi, dé- crit par lui comme fossile, dans sa Paléontologie algé- rienne, a été retrouvé à l’état vivant dans le sud de la Tunisie. Sur la route d’El-Ouâd, à Ghadâmès trois P/a- norbis fossiles et paraissant inédits, les P. Aucapitai- manus, Bourguignat, P. Duveyrieri, Deshayes, et P. Maresianus, Bourguignat, ont été recueillis, mêlés à des espèces actuelles, telles que les Physa contorta, Michaud, P. truncata, Férussac, et P. Brocchii, Ehren- berg. Plus on pénètre dans l'intérieur du Sahara, plus on acquiert la conviction que cette vaste région formait, à une époque relativement peu éloignée, une mer qui s’est desséchée graduellement et dont les lacs salés de l’inté- rieur constituent les derniers vestiges. Il n’y a donc pas lieu de s'étonner de la pauvreté du Sahara au point de vue malacologique : la plupart des #ollusques terrestres que l’on rencontre dans ses oasis sont des formes du lit- toral méditerranéen, et cela ne peut guère être autrement. Si les coquilles recueillies ne présentent pas tout l'intérêt que l’on trouve habituellement dans la faune d’un pays exploré pour la première fois, il n’en est pas moins vrai que ces recherches constituent un pas de plus fait dans le domaine de l'inconnu, et par conséquent un progrès dans la connaissance de la distribution géographique des êtres. IH. CROSSE. ne CRE Descrizione di alcuni nuovi fossili delle argille subapennine Toscane di { Description de quelques fossiles nouveaux des argiles subapen- nines de Toscane, par) W. Peechioli (1). Nous suivons toujours avec un intérêt croissant le dé- veloppement du mouvement scientifique qui se poursuit en Italie depuis quelques années : la terre des arts ne doit point oublier qu’elle a été aussi la terre des sciences et qu’elle peut la redevenir. Le nouveau travail de M. Pec- chioli comprend la description de 18 espèces, fort intéres- santes pour la plupart, des argiles subapennines de Tos- cane. Ce sont les Murex multicostatus, M. binodus ; Can- cellaria Strozzti, C. ricinus ; Fusus d’Anconæ; Ringicula elegans ; Purpura Hôrnesiana, P. tesselata; Conus multi- lineatus, C. pulchellus ; Pleurotoma modesta; Nalica ful- gurata (Meneghini), N. propinqua ; Melanopsis nodosa ; Scalaria eximia ; Rimula capuliformis ; Scaphander ret- culatus; Lucina rostrata. Nous n’admettons pas volon- tiers le Fusus d’Anconæ et nous préférons de beaucoup F. Anconæ. En effet, le de ou ses synonymes remplaçant le génitif latin, il est tout naturel dele supprimer, puisque les règles de la nomenclature nous obligent à employer ce génitif ou à adjectiver le substantif, ce qui revient au mème comme résultat. Nous ferons observer aussi, à propos du Conus pulchellus, Pecchioli, qu'il existe déjà 2 C. pulchellus, V'un de Swainson, l’autre de Sowerby. II y a donc lieu de changer le nom : nous proposons de nommer cette jolie espèce, remarquable par le réseau de (4) 1864. Tirage à part du vol. VI degli Atti della Soc. italiana di scienze naturali. Brochure in-8° de 32 pages d'impression, ac- compagnée d’une planche double lithographiée. Lg taches fines, élégantes et de couleur roussâtre, qui couvre toute sa superficie, C. Pecchiolii. Sous la réserve de ces observations critiques, nous n'avons que des éloges à donner au travail de l’auteur italien, dont les descrip- tions sont faites avec soin, et accompagnées de diagnoses latines régulières : nous ne pouvons donc que l’encou- rager à continuer la publication de ses nouveautés suba- pennines. La planche lithographique qui accompagne le mémoire est fort bien exécutée. H. CROSSE. NÉCROLOGIE. Nous avons eu à regretter, dans le cours de l’année 1865, la mort de deux naturalistes distingués. M. R. O. Rolland du Roquan consacrait, depuis de longues années, à l’histoire naturelle et particulièrement à la Conchyliologie, tous ses loisirs et une partie de sa for- tune. En 1851, il publia un ouvrage qui attira sur lui l’at- tention des naturalistes, la Description des coquilles fos- siles de la famille des Rudistes qui se trouvent dans le ter- rain créiacé des Corbières (Aude). Plus tard il donna quelques articles dans le Journal de Conchyliologie. Son zèle pour l’histoire naturelle, et les bonnes relations de confraternité scientifique que nous entretenions avec lui, nous je rendent regrettable à un double titre. Il laisse une riche bibliothèque et une des collections les plus remar- quables de France : il n’avait que 51 ans. M. Auguste Michau, de Lorient, était du nombre de ces officiers de marine zélés pour la science, qui font tourner à son profit leurs voyages et leurs stations dans les mers lointaines, en employant avec intelligence les loisirs que léur laisse le service. Embarqué comme enseigne de vais- seau sur le transport de l'État /a Nièvre, il arriva en Co- hope chinchine le 24 avril 4861, et, pendant toute la durée de son séjour dans cette riche contrée, il s’occupa, avec une ardeur qui ne se démentit jamais, de recherches d'histoire naturelle, particulièrement au point de vue malacolo- gique. C’est ainsi qu’il explora avec succès Saigon et ses environs, Fuyen-moth et quelques autres points de la Co- chinchine continentale. Mais c’est surtout lorsque le choix de ses chefs l’appela à Poulo-Condor, qu'il rendit d'utiles services à la science malacologique. Il confirma la pré- sence, dans cette île, du rarissime Pterocyclos brevis, si- gnalé par Martyn, en 1789, comme y existant, mais qui n’y avait jamais été recueilli authentiquement. Il y décou- vrit, en outre, des nouveautés intéressantes et des formes curieuses que nous avons fait connaître à nos lecteurs dans divers articles du Journal de Conchyhologie : nous avons pu, grâce à ses communications bienveillantes et à ses notes prises sur place et intelligemment rédigées, pu- blier un premier catalogue des mollusques de Cochin- chine et particulièrement de Poulo-Condor. Plus tard il revint en France et fut nommé lieutenant de vaisseau, mais il avait emporté les germes d’une maladie de poi- trine à laquelle il devait succomber à 29 ans. Nous perdons en M. Michau un correspondantintelligent et zélé, qui avait en lui l’étoffe d’un véritable naturaliste : nous regrettons donc vivement, au nom de la science, cette mort prématurée. H. Crosse et P. FIscHER. Nous venons de recevoir le 5° fascicule de la Malaco- logie de l'Algérie de M. Bourquignat, ainsi que quelques autres ouvrages dont l'abondance des matières nous oblige à remettre l’examen au prochain numéro. H. C. PSC OMR LES CROP ER E EEE RE PE — PARIS.—IMPRIMERIE DE M%* Y° BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'EPERON, 9. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. fer Avril 18G5. Recherches sur la faune malacologique de la baie de Suez, PAR M. LE D' LÉON VAILLANT. Le percement de l'isthme de Suez, dont la réalisation nepeut plus guère maintenant être mise en doute, offrira bientôt aux naturalistes une occasion précieuse de con- stater les phénomènes que doivent amener l'émigration des espèces et le mélange des faunes. La mer Rouge et la mer Méditerranée montrent, quant à leurs mollusques, pour ne parler que d'une partie des êtres qui les habitent, des différences considérables, mais il serait nécessaire de chercher à bien fixer d'avance quelles elles sont mainte- nant pour pouvoir mieux juger plus tard des changements qui pourront survenir. Sans aucun doute il va y avoir "= 4 Dm ve transport des espèces, celles-ci, en changeant de milieu, vont-ellesconserver tous leurs caractères ou subir quelques modifications? Celles qui ont entre elles certaines affinités génériques vont-elles se croiser et donner lieu à de nou- velles variétés? Ces dernières seront-elles transitoires ou stables? Ce sont autant de questions qu’il importerait beaucoup de pouvoir résoudre, et de longtemps, sans doute, une occasion aussi favorable d'aborder quelques- uns de ces points ne pourra se rencontrer. C'est ce qui nous a engagé, pendant notre séjour à Suez, à rassembler avec tout le soin possible, les éléments nécessaires pour établir la faune de ce port important que sa position nord appelle à éprouver les premières varia- tions probables, à recevoir les premiers colons, à fournir les premiers émigrants. La faune de la mer Méditerranée est bien connue; cependant il serait bon de chercher dans les environs de Port-Said, au nord du canal maritime, à examiner d’une façon spéciale; c’est ce que nous aurions désiré pouvoir faire, mais le temps nous a manqué pour cette seconde étude. Le présent travail est, sans doute, loin d'atteindre com- plétement le but que nous nous y proposons, mais quelques mois passés sur la mer Rouge (24 janvier au 7 mai 1864) ne permettaient pas d'arriver à un résultat aussi satisfaisant que nous l’aurions voulu. Il serait important d'observer cette faune aux différentes époques de l’année et non presque exclusivement en hiver, comme nous avons dù le faire. Il est grandement probable que bon nombre de Gastéropodes, en particulier, émigrent à cette époque vers des régions plus chaudes, comme cela a lieu pour les poissons et surtout les squales, au dire des pêcheurs. Ce- pendant l'importance de la question future que ce travail pourrait être appelé à résoudre est si considérable, qu'il nv ee nous paraît utile de le rendre public, ne fût-ce que pour fixer l'attention sur ce point, et faciliter dans une cer- taine limite les recherches à des naturalistes placés dans des conditions favorables. Nous avons borné nos explorations à la baie même de Suez, c’est-à-dire à la partie la plus septentrionale du golfe, limitée au sud par une ligne passant par le Ras el Adabieh (Cape Attaka) (1), et les fontaines de Moïse. Ainsi comprise, la baie de Suez mesure environ 12 à 15 kilo- mètres du nord au sud, et 15 à 16 de plus grande largeur, autant que sa disposition irrégulière permet d’en juger. A l’ouest, elle forme un enfoncement en demi-cercle dont les points extrèmes sont le Ras el Adabieh et la ville; à l’est, au contraire, la côte, après être descendue presque perpendiculairement du N. auS. jusqu’au Dar el Marakeb (Gad el Murkub), situé un peu au-dessous du tiers supé- rieur de la hauteur, se dirige de là à peu près en ligne droite du N. 0. aus. E. Si l’on suit le contour de la baie en partant du Ras el Adabieh, on rencontre, en remontant vers le N., une suc- cession de récifs madréporiques ou de bancs de sables dé- signés sous les noms d'El Mensieh (Mensia), El Adabieh, Jatac el Zoug, Satagah (Attaka reefs); enfin d'Euzoug Singag, ce dernier récif est à peu près au milieu de la longueur du demi-cercle occidental signalé plas haut. Dans toute cette partie, la côte, que j’appellerai plage de l'At- taka, du nom de la chaîne de montagnes qui y confine, (4) Toutes les indications géographiques sont empruntées à la carte de M. Linant-Bey, qui est certainement la plus complète ; mais, comme elle est peu répandue, nous aurons soin, autant que possible, d'indiquer, entre parenthèses, la concordance avec la carte du lieutenant Backer, de la marine royale anglaise, tra- vail plus généralement connu. — 100 — est sablonneuseainsi que le fond avoisinant. En continuant à remonter, on retrouve une série de roches formant des récifs moins considérables sous les noms d'El Homr, d'El Bedak et enfin d'El Toueneb; ce dernier consiste en une série de petits pointements entourés d'un banc de sable; la profondeur des eaux, très-peu considérable, y est de 2à5 mètres à marée haute. La côte située en face, que nous appellerons plage du desert de l'Attaka, nom de l’espace vague compris entre la chaîne de montagnes citée plus haut et Suez, se dirige de VO. en remontant très-peu vers l’E., et forme la partie supérieure du demi-cercle à l'extrémité orientale duquel se trouve la ville. Au-dessous de celle-ci existe un grand banc de sable qui s'étend en- viron à 4 kilomètres au sud et à l'extrémité duquel des ingénieurs français exécutent en ce moment un bassin de radoubs pour Son Altesse le Vice-Roiï. À l’ouest de ce banc, c’est-à-dire entre lui et la côte asiatique, on rencontre ce qu’on appelle le chenal, dont l'ouverture est située entre l'extrémité du grand banc de sable et le Dar el Marakeb, il se prolonge au N. au delà de la ville en un petit arrière- port où ne peuvent pénétrer que les embarcations d’un faible tirant d’eau; c’est à la partie la plus reculée de cet enfoncement que débouche actuellement le canal d’eau douce. On trouve à ce point quelques îlots, tels que l’ilot du tertre et celui dans lequel est établi le cimetière eu- ropéen. Enfin, en face de Ja ville et sur la côte asiatique, existe un petit bâtiment appelé la Quarantaine. Jusqu'au cap dit Dar el Marakeb la côte forme la limite E. du chenal. A partir de ce point où se trouve une sorte de colonne en tôle dont la situation topographique est déterminée, la côte se dirigeant, comme nous l'avons dit, du N. O. auS. E. est basse ct ne présente aucun point saillant. — 101 — On trouve encore un récif important vers la partie cen- trale de la baie, en face du Dar el Marakeb : il porte le nom d’'Euzoug Katah el Kébir et de Chaëb Katah el Kébir (Kata Kibereh}; sur sa partie sud se trouvait autrefois une cheminée rouge, en tôle, servant de signal, la base seule subsistait encore à l’époque où nous l'avons visité. La plage, sur tout le pourtour, est sablonneuse, mais Souvent ce sable, remarquable par sa nature oolithique et la prodigieuse quantité de foraminifères qu’il contient, est agglutiné par un ciment calcaire qui le transforme en une roche dure exploitable, comme on le voit sur la rive occi- dentale un peu au-dessus du récif d'Euzoug Singag, en un point dit port français ; le même fait se présente de l’autre côté auprès de la Quarantaine, en face des fontaines de Moïse et dans bon nombre d’autres endroits. Les fonds sont généralement formés par un sable jau- nâtre ou bleuâtre, cette dernière teinte étant produite par le mélange avec une argile qui dans le chenal, à l'est du récif de ChaëbKatahel Kébir, et aussi vers le sud, au centre de la baie, devient assez abondante pour constituer sur ces points le véritable fond. La profondeur de la mer est petite ; à la mer pleine, les plus hauts fonds situés au niveau du Ras el Adabieh ne dépassent pas 20 à 22 mètres, en remontant, on ne trouve plus que 10 à 45 mètres. Le haut récif de Chaëb Katah el Kébir n’est Pas recouvert de plus de 1,50 d’eau et montre des points saillants à marée basse, les récifs et le banc d'El Toueneb découvrent également dans des cir- Constances favorables. La profondeur auprès du premier point dont nous venons de parler passe de suite de 2 ou 5 mètres à 45 mètres, ce qui s'explique facilement par la nature de ce récif formé exclusivement de madrépores. La marée, même dans les circonstances les plus favorables, 400 est toujours faible et ne dépasse pas 4°,50 à 2 mètres ; mais la côte généralement basse, surtout sur la plage du désert de l’Attaka, découvre sur une étendue de plusieurs kilomètres. Nous avons cherché, aussi souvent que cela a été pos- sible, à recueillir les mollusques encore vivants, et chaque fois que nous n’en faisons pas la remarque spéciale dans le catalogue suivant, c'est qu’il en a été ainsi. Un fait qui nous à frappé, c’est la coloration terne du plus grand nombre des échantillons qui sont, la plupart du temps, privés de ces teintes brillantes si caractéristiques des co- quilles des pays chauds. La cause de ce fait nous échappe entièrement : dans certains cas, l’âgeparaïîtrait avoir quelque influence pour le produire; ainsi les jeunes Strombes tricornes, n'ayant pas la bouche encore complétement formée, sont d’une teinte acajou assez belle, tandis que ceux arrivés à un développement plus avancé sont blan- châtres ; le Turbo Chemnitzianus présente quelque chose d'analogue. Très-généralement aussi, les coquilles sont usées, encroûtées, couvertes de fucus et de Bryozoaires, fait frappant pour la Tridacna elongata, laquelle loge, sous les squames dont son test est orné, une multitude innom- brable d'animaux abrités sous d’abondantes plantes ma- rines qui doublent ou triplent le volume déjà considérable de l’animal. On trouvera citées ici certaines coquilles douteuses qui n'existent peut-être là qu’à l’état subfossile, mais que nous avons trouvées si près de la mer, qu’on ne saurait trop recommander aux naturalistes de chercher à vérifier si réellement elles vivent encore dans la baie. Nous avons apporté le plus grand soin aux délermina- tions des espèces, et l’on trouvera mentionnés les noms des auteurs d’après lesquels elles ont été faites. ‘ e travail — 103 — difficile nous a été singulièrement facilité par l’obligeant “. KeLLiA (LAPEROUSIH, var.) CHIRONH. K.t.«K. Laperoust» simili; sed tenuiore, minus trans- versa, ventraliter excurvata; epidermide pallidiore ; um- — 137 — bonibus angustioribus : dentibus multo minoribus, haud exstantibus. — Long. °T6, lat. *62, alt. "41, pol. Hab. Neeah Bay, Swan; San Pedro, Cooper. Cette variété est assez distincte de la forme typique du K. Laperousu; mais la suite d'individus que j'ai eu occa- sion d'examiner comparativement m'a permis de me con- vaincre que l'espèce variait beaucoup. G. KELLIA ROTUNDATA. K. t. tenuissima, orbiculari, satis convexæa, æquilate- rali, lœvi ; epidermide subnitente, pallide olivacea ; um bonibus angustis, satis prominentibus ; marginibus omnino regulariter excurvatis : intus, dentibus cardinalibus 2 tenuibus, salis conspicus, clavicula haud exstante ; denti- bus lateralibus satis elongatis.—Long. *6, lat. ‘5, alt. *28, poll. Hab. Monterey, Taylor. Cette espèce est beaucoup plus grande, mais moins renflée que le Æ. suborbicularis, et se distingue facile- ment par sa forme presque complétement arrondie. 7. OSTREA LURIDA. O. t. irregulari, suborbiculari, ellipsoidea, seu pro- ducta; superficie interdum laminata, purpurea seu squa- lide grisea, haud costata : intus olivaceu, interdum pur- pureo tincta, seu omnino purpurea, Submargarilacea; car- dine recto; umbonibus haud conspicuis, haud excavatis ; margine interno, cardinem versus sæpe crenuluto. Animal flavore cupreo tinclum. Var. laticaudata, Nutt, ms.:1. omnino purpurea, mar- gine producto, undato; cardinem versus, denticulis con- spicuis instructo. Hab. Vancouver Is., à 2-5 toises sur fond de vase, Lord ; — 138 — Shoalwater Bay, Cooper, Neeah Bay et Tatooche Is., Swan (Var.) Monterey, Nuttall. ?Var. eæpansa : t. omnino planata, per totam superfi- ciem affixa ; extus, marginem versus laminata, purpureo radiata; intus, olivaceo-rufa, ligamento parvo, in medio undato, solidiore. Hab. S. Pedro, Cooper. ?Var. rufoides : t. « O. Virginicæ » jun. simili; sed te- nuissima, luteo-rufa, intus rufo tincta; umbonibus con- cavis. Hab. S. Diego, Cassidy, Cooper. Fossile à San Pablo, 20 pieds au-dessus de la haute marée, Newberry. Les Huitres de Californie, dans leur état ordinaire, comme on les trouve au Shoalwater Bay (Orégon), ont à peu près la couleur et l’aspect de petites Æthéries. Les individus des mers plus chaudes ont l'air d'être très-dis- tincts; mais, d’après le docteur Cooper, qui a une grande expérience de la matière, ce ne sont que des varictés. Je ne pouvais pas prendre pour nom spécifique celui que le professeur Nuttall avait donné en manuscrit à une forme accidentelle. Quant aux autres formes, assez constantes dans leurs diverses localités, je leur ai donné des noms qui pourront servir à les désigner soit comme espèces, soit comme variétés, lorsque, plus tard, la connais- sance d’un plus grand nombre d'individus permettra d’avoir une opinion définitive en ce qui les concerne. La variété rufoides a beaucoup de l’aspect de l'O. Virginica (Maz. Cat., n°. 2192). Elle était désignée sous le nom « O. rufa » par le docteur Gould; mais je suis porté à croire que l'espèce de Lamarck est une variété des Huïtres atlan- tiques, attendu que les coquilles de la haute Californie n'étaient pas connues à l’époque où il a écrit. — 139 — 8. TORNATELLA PUNCTOCÆLATA. T. L. lenui, satis elongata, ovoidea; cinerea, fasciis duabus latis fuscis ornata ; vertice nucleoso decliviter cæ- lato; anfractibus normalibus k vix convexis, suturis distinctis; tola superficie sulcis subdistantibus cælata, punctis impressis seriatim dispositis, quarum 7-9, in spira monstrantur ; basi ovali; apertura latiore; labro acuto, antice sinuato; labio indistincto ; plica acuta de- clivi juxta parietem, haudeæstante; columella antice torta. Long. "2, long. spir. "06, lat. 09, poll.: div. 50°. Hab. Santa-Crux, Rowell. — San Diego, Cooper. Cette espèce est un peu aberrante, à cause de son ou- verture large, de son pli reporté près du bord pariétal el de sa columelle tordue comme celle des Bullina. La cise- lure des tours ressemble aux impressions que laisserait une série de petits colliers. 9. CYLICHNA PLANATA. C. t. parva, cylindracea, subelongata, alba, lœvi, epi- dermide straminea induta; marginibus fere parallelis ; spira planata, haud umbilicata, haud mamillata; anfrac- tibus k convolutis, suturis parum impressis; basi modice effusa; labro tenui, in medio salis producto, antice late arcuato, postice parum sinuato, haud canaliculato, sutu- ram versus satis rotundato ; labio distincto, postice sub- calloso ; columella plica satis exstante, axi basim circum- gyrante. Long. A1, lat. *055, poll. : div. 180°. Hab. San Diego, Cassidy. On n’a trouvé qu’un seul échantillon de cette petite espèce, qui est intermédiaire entre Îles Cylichna et les Tornatina. — 140 — Genus LOTTIA. — Lottia, Gray, pars. — Acmæa, seu Tectura, seu Patella, pars, auct. — Tecturella, Cpr. Brit. Assoc. Rep. 1861, p. 137; non Stimpson, Invert., Grand-Manan. Testa Patellis quibusdam seu Helcioni similis; ple- rumque planata, solida, apice anteriori. Animal margine pallii intus papillis lamellosis circa dorsum lateraque instructo, regione capitis interruptis ; pede elongato, ovali, planato ; branchia minima. Ce genre est intermédiaire entre les Acmæa et les Scur- ria. Dans les Acmæa, le manteau est simple; dans les Scurria, il est garni, sur toute sa circonférence, de papilles qui, à première vue, offrent l'apparence des branchies des vraies Palelles; chez les Lottia, on trouve ces papilles sur le corps, mais non sur la lête de l'animal. De plus, la branchie, qui est ordinairement allongée et en forme de plume chez les Acmæa, et triangulaire chez les Scurria, est très-pelite dans le genre qui nous occupe. Il serait prématuré de vouloir fixer définitivement les caractères conchyliologiques du genre Lotha, quoique le type soit très-différent des Patelles ordinaires ; car il est possible que quelques-unes des espèces que l’on considère actuel- lement comme des Patelles se trouvent être des Lottha, lorsqu'on aura eu l’occasion d'observer leurs animaux. On sait qu’il y a quatre noms employés pour désigner les Patelles à branchie de petite dimension. Acmæa est le premier en date, ayant été publié dans l’appendice du voyage de Kotzebue. J'aurais vouiu conserver pour ce groupe le vocable générique Tectura, employé (après Milne-Edwards) par Gray et MM. Adams : mais je trouve — 141 — que Sowerby sen., dans son Genera, a figuré l'espèce originale comme type de son « Lotha, Gray. » C'est le docteur Cooper qui, le premier, a observé et signalé les particularités de l’animal ; mais la diagnose que je viens de donner est le résultat des études du doc- teur Alcock, qui a succédé au capitaine Brown comme curateur du Musée de Manchester. Il à fait l’anatomie de presque toutes les Patelles de la côte ouest d'Amérique; mais je ne veux pas anticiper sur ses découvertes. Voici la diagnose de l’espèce typique. 10. LOTTIA GIGANTEA, Gray. L.t.magna, crassiore, planata, expansa, textura sœæpius extus spongiosa; nucleo minore, corneo, nigro-fusco, an- cyliformi, vertice mamillato, subelevato; dein elongata, postice grisea, undulata; t. adolescente verrucosa, radis obscuris, antice haud verrucosis; t. adulta plus minusve lata, plus minusve radiata seu verrucosa; apice plus minusve a margine remoto; parte antica seu haud exstante, seu circiter per quintum totius longitudinis projiciente; parte postica plus minusve elevata, convexa; extus ut in « Acmæa pelta » picta, albido-grisea, fusco-olivaceo copiose irregulariter strigata : intus, plerumque testudinaria, margine lato, nigro; spectro definito, seu rarius albido ; cicatrice musculari fortiore, interdum purpureo seu vio- laceo tincta. Long. (sp. normalis) 2°6, lat. 2:05, alt. ‘7, poll. À. Long. (sp. variantis) 2:95, lat. 2:35, alt. *8, poll. B. On mesure de l’apex jusqu’an bord antérieur, dans le sp. À, "45. On mesure de l’apex jusqu’au bord antérieur, dans le sp. B, ‘05. — 1492 — L’altitude de l’apex en sp. A est de 6. L’altitude de l’apex en sp. B n’est que de 55. — Tecturella grandis, Cpr. Brit. Assoc. Rep., loc. cit., où l’on peut voir quelques détails sur les variations de cette espèce remarquable. 11. BiTrIUM (?VAR.) ESURIENS. B. t. « B. filoso » simili, sed multo minore, graciliore, interdum valde attenuatu; sculptura l. juniore ut in « B. filoso; » sed t. adulta subobsoleta, interstitiis haud insculptis. Long. ‘27, long. spir. ‘19, lat. 085, poll. : div. 25°. Hab. Neeah Bay, Swan. Sta.-Barbara, Jeweft. — Mon- terey, San Pedro, Cooper. Bien que j'aie vu beaucoup d'individus de cette forme, et un plus grand nombre encore du B. filosum, Gld. (= Turritella Eschrichui, Midd. — Acirsa Eschrichti, Adams, Genera), je ne puis pas décider avec une certitude complète si c’est une véritable espèce, ou seulement une variété dégradée et, pour ainsi dire, affamée (esuriens) du B. filosum, qui, d’ailleurs, ne varie pas. Comme le B. f- losum ne s'étend pas aussi loin au sud, il est probable que les échantillons californiens doivent être considérés comme distincts, tandis que les individus de la région Vancouvé- rienne peuvent être réunis au B. filosum. Tous les indi- vidus qu’on a envoyés étaient très-roulés. 42. BITTIUM ATTENUATUM. B. t. valde gracili, attenuata; anfr. nucl.… (detritis); normalibus 10 planatis, suturis haud impressis; t. juniore lirulis spiralibus 2 anticis conspicuis, aliis posticis parum conspicuis, supra costulas circiter A1. radiantes transeun- — 143 — tibus; t. adulta costulis et lirulis anticis obsoletis; lirulis 2. suturalibus ; basi prolongata, striis circiter 6 ornata; apertura ovali; columella intorta, parum emarginata. Long. *k, long. sprr. 34, lat, “AA, poil, : div. 18. Hab. Monterey, Taylor. — Neeah Bay, Swan. Je n’ai vu qu’un seul échantillon en bon état de cette espèce. Elle a la taille du B. plicatum, À. Ad., mais la sculpture de la base est différente. 45. ?BITTIUM QUADRIFILATUM. ?B. t. satis tereli, pallide cinerea, tenuisculpta; anfr. nucleosis, primo omnino cœælato, ?sinistrali, dein 2 lœvibus, rotundatis, apice quasi mamillato; anfr. normalibus 7 subplanatis; suturis valde impressis, haud sculptis ; cos- tulis radiantibus cire. 16-22, angustis, subrectis, anfr. ult. crebrioribus, suturam versus evanidis: filis spiralibus semper æqualibus, supra sprram & angustis, expressis, costulas transeuntibus, haud nodulosis; filis duabus alteris, inter quas sutura sita est; basi tenue striata; columella intorta, parum effusa; apertura ovata; labio parvo, labro tenu, parum arcuato. Long. ‘26, long. spir. ‘18, lat. 09, poll.: div. 25° Hab. S. Pedro, Cooper. —S. Diego, Cussidy. Dans cette espèce et dans quelques autres très-voi- sines, les B. asperum et B. armillafum, par exemple, le nucléus est très-différent de celui des Bittium typiques. I est probable qu'elles n'appartiennent pas au même genre. 14. BARLEEIA SUBTENUIS. B. t. parva, lenui, interdum subdiaphana, rufo-cornea, anfr. nucleosis normalibus, apice submamillato; normali- bus 4, planalis, suturis distinctis ; basi rotundata; aper- — 14h — tura subovata, peritremate continuo; labro acuto; labio distincto, lacunam umbilicalem formante; columella sub- angulata operculo semilunato, dense rufo-vinoso, subho- mogeneo, haud spirali, rudi; apophyst præœlonga antice columellam versus exstante. Long. ‘1, long. spir. ‘07, lat. *06, poll. : div. 40e. Hab. S. Diego, Cassidy; sur l'herbe, Cooper. — Cape St.-Lucas, Xantus.—Mazatlau, Reigen. Si l’on juge seulement d’après ia coquille, on ne peut guère séparer cette espèce des petites variétés dégradées de l'Hydrobia ulvæ d'Europe. J'avais rapporté à cette espèce quelques individus, en très-mauvais état, de la collection Reigen (Maz. Cat., n° 417). Mais les individus frais qui ont été recueillis, grâce au zèle du docteur Cooper, pos- sèdent l’opercule remarquable des Barleeia. 45. BARLEEIA (?SUBTENUIS, VAR.) RIMATA. B.t. « B. subtenui » simili; sed paulum tumidiore ; anfractibus minus planatis; rima umbilicali conspicua. Hab. S. Diego, Cassidy, Cooper. Peut-être cette forme se trouvera-t-elle constituer une espèce distincte, lorsqu'elle sera mieux connue. 16. BARLEEIA HALIOTIPHILA. B.t. parva, turrita, lœvi, angusta, tenui, rufo-fusca; marginibus spiræ subrectis; anfr. nucleosis normalibus, vertice submamillato; norm. 5 subplanatis, suturis dis- tinctis; basi subplanata, obsolete angulata; aperturaovata, peritremati haud continuo; labro tenui; labio parum cal- loso; columella vix arcuata; operculo ut in « B. subtenui.» Long."1, long. spir. ‘06, lat. "05, div. 30°. Hab. Basse Californie, sur la partie dorsale d’une Ha- liotide, Rowell. nt Cette espèce est voisine du À. subtenurs ; elle s'en dis- tingue par sa taille beaucoup plus petite, et sa forme plus élancée. 47. DRILLIA TOROSA. D. t. acuminata, lœvi, aurantio-fusca, epidermide au- rantio-olivacea induta; anfr. nucleosis ?...(detritis); nor- malibus T tumidioribus, suturis planatis; serie una tuber- culorum validorum, subrotundatorum, anfractu penul- timo 8, anfr. ultimo haud obsoletis; regione sinus parvi, rotundati paulum eæcavata; regione suturali haud sculpta; canali longiore; columellarecta; labio tenui; labro acuto, postice sinuato. Long. ‘95, long. spir. ‘55, lat. "3, poll. : div. 30%. Hab. Monterey, Taylor, Cooper. Cette espèce, ainsi que d’autres Pleurotomide califor- niens, appartient à un groupe particulier, dont le D. iner- mis, Hinds, peut être considéré comme le type. Peut-être ces formes seraient-elles mieux placées dans le sous-genre Clionella, qui est vraiment marin, d’après les observations du docteur Stimpson sur les espèces du cap de Bonne- Espérance, et non pas Mélanien, comme l’a supposé le docteur Gray, et comme l'ont dit, après lui, MM. Adams et Chenu. 48. DRiILLIA (?TOROSA, var.) AURANTIA. D. &. « D. ltorosæ » simili, sed aurantia ; linea suturali expressa; inlerdum spiraliter sculpta. Long. ‘6, long. spir. °32, lat. *28, poll.: div. 38. Hab. San Diego, Cassidy. — San Pedro, Cooper. Les individus des localités méridionales étaient tous en mauvais état, et je ne suis pas encore convaincu qu'ils ap- partiennent à la même espèce. 10 — 146 — 49. DRILLIA PENICILLATA. D. t. « D. inermi » forma et indole simili; sed cinerea, rufo-fusco dense penicillata; lineolis creberrimis, inter- dum diagonalibus, seu zic-zucformibus, seu varie inter- ruptis ; anfractibus planatis, plicato-costatis, costulis cir- citer 14, regione sinus minimi, lati, expansi interruptis, postice nodosis ; canali effusa.—Long.1°35, long. spir. "T5, lat. °k2, poll. : div. 25°. Hab. Cerros Is., basse Californie, Veatch. Tous les individus que j'ai vus de cette espèce étaient excessivement roulés, mais on peut la reconnaître très- facilement à sa coloration élégante. 20. ? DAPHNELLA ASPERA. 9 D.t. parva, tenui, rufo-fusca, gracili, angusta, fusi- forma, epidermide tenu induta; anfr.nucleosis 2 lævibus, vertice contorto; normalibus (t. adolescente) k elongatis, fenestratis, suturis distinctis ; costulis radiantibus circi- ter 13 angustis, acutis, et costulis spiralibus, in spira 3, anfractu ultimo circiler 10, angustis, acutis, radiantes superantibus, eleganter decussata ; intersectionibus subno- dulosis, interstitiis quadratis; apertura elongata, an- gusta, antice effusa; labro postice vix sinuato. — Long. +14, long. spir. °09, lat. ‘08, poll.: div. 35°. Hab. Monterey, Taylor. Je n'ai vu de cette charmante petite coquille qu’un seul échantillon très-frais, mais incomplétement adulte. Peut-être se trouvera-t-elle mieux placée dans le genre Mitromorpha, À. Adams? 21. ODOSTOMIA STRAMINEA. O. t. « O. inflatæ, var. elatiori » simili, sed multo ela- — {47 — tiore; haud inflata, epidermide straminea, haud striu- lata. — Long. ‘18, long. spir. ‘08, lat. ‘1, poil. : div. 40e. Hab. basse Californie (sur la partie dorsale d’une Ha- liotide), Rowell. — Cap St.-Lucas, Xantus. On peut facilement distinguer cette espèce de celles du Nord par sa spire allongée et son épiderme d’un jaune de paille. 29, CHEMNITZIA TRIDENTATA. Ch. t. (quoad genus) magna, compacta, latiore; casta- nea, interdum fasciis pallidioribus ; anfr. nucleosis 3 heli- coideis, apice conspicuo, marginibus spiræ rectis parum superantibus ; normalibus A1 subplanatis, suturis distinc- his; costis rectis acutis, interdum 19, interdum 24 tenus, haud attingentibus, circa peripheriam haud subito evani- dis; interstitiis undatis, eleganter spiraliter sulcatis ; sulculis circiter 8-10, costis haud superantibus; apertura subquadrata ; labro intus tridentato; columella tortuosa; basi rotundata.—Long. ‘45, long. spir. ‘35, lat. 19, poll.: div. 16°. Hab. Santa Barbara, J'ewett. — Puget Sound, Kenner- ley. — Monterey, San Pedro, Cooper. Les trois dents de cette belle espèce, cachées tout à fait à l’intérieur de l’ouverture, comme dans plusieurs espèces du genre Obeliscus, ont été, pour la première fois, ob- servées sur un individu cassé et roulé de Santa Barbara. Celui-ci a 22 côtes ; celui de Monterey, 20; celui du nord, 49; et ceux de San Diego, 24. 25. CHEMNITZIA (?var.) AURANTIA. Ch. t. « Ch. chocolatæ » simili, sed multo minore, latiore, haud tereti, aurantia ; anfr. nucleosis ?.. (detritis); nor- malibus T planatis, suturis impressis; costulis radianti- — 148 — bus circiter 26, haud expressis, ad peripheriam evanidis, interstitis late undatis; lineolis spiralibus castaneis cre- berrimis toita superficie ornata ; basi subrotundata; colu- mella parum torta; apertura ovata; labro tenui, acuto ; labio haud conspicuo.—Long. ‘23, long. spir. ‘16, lat. +07, poll.: div. 20°. Hab. Santa Barbara, Jewett.—Puget Sound, Kennerley. Il est possible qu'on reconnaisse plus tard que cette espèce est le jeune âge du Ch. tridentata : elle est inter- médiaire entre elle et le Ch. chocolata. 24. VOLUTELLA PYRIFORMIS. V.i. parva, « V. margaritulæ » simili, sed aurantiaco pallide tincia ; antice angustiore, magis elongata ; labio conspicuo; labro postice parum sinuato, intus denticulis minus expressis ornato; plicis columellaribus normalibus, acutioribus.—Long. ‘1, lat. ‘065, poll. Hab. San Diego, Cooper. —California, « Pacific Rail- way ecploring Expedition. » Cette espèce ressemble au VW. margaritula (Maz. Cat., n° 589), mais elle est plus allongée en avant. Le genre Volutella, Swainson (non d’Orbigny), correspond au genre Closia de Gray. 25. OcixEBrA Pousoni (Nutt. ms.). O. t. turrila, solidu, luteo-albida, rufo-sanguineo spi- raliter lineata; vertice nucleoso parvo, lævi, parum tu- mente : t. juniore rhomboidea, haud varicosa, spira pla- nata, peripheria subangulata, canali recta, longiore, la- bro intus dentato, labio distincto, subcalloso : t. adulta, anfr. T primis planatis, posticis tumidis; suturis pla- natis, sedarea posticaconcava; costis subvaricosis crebris, — 149 — tumentibus, irregularibus, anfractu ultimo T, circiter quinquies subnodosis ; tota superficie spiraliter crebre in- sculpta ; sulcis punctatis, rufo-sanguineis ; apertura ovali; labro acutiore, dorsaliter tumido, varicoso, intus dentibus validis circiter 6 munito; labio solido, sub suturam dente valido parietali munito, super columellam calloso; canalr breviore, aperto. — Long. "85, long. spir. ‘96, lat. ‘93, poll, : div. 38. Hab. San Diego, Nuttall. — Cerros Is., Veatch. — Santa Barbara, Jewett. Je n’ai vu que trois individus de cette belle espèce : l’un d'eux, qui est typique, porte le nom de « Buccinum Poulson » dans la collection Nuttall qui fait partie du Musée britannique : un second, très-jeune, et d'un as- pect fort particulier, bien qu’il appartienne évidemment à la même espèce, a été recueilli par le colonel Jewett, probablement à Santa Barbara (mais, d’après son étiquette, à Panama) : enfin celui du docteur Veatch provient de la basse Californie, et il est en très-mauvais état. Le premier a été dessiné sur bois pour l'institution Smithsonienne par M. Sowerby. Comme cette espèce intéressante est presque inconnue en France, j'ai cru devoir en donner une description suffisamment précise. P. P. C. — 150 — Descripüons d'espèces nouvelles de l’Arehipel calédonien, PAR M. SOUVERBIE {43e article) ET LE R. P. MoNTROUZIER, miss. apost. en Calédonie (41° article). 4. Ovosromia AcICuLINA, Souv. (pl. V, fig. 2). Test. turrito-subulata, elongata, subpellucida, alba, lineis subaurantiaco-fulvis uni vel bicincta ;.anfr. M, pla- no-convexti, longitudinaliter striis incrementi minutis- sime impressi, Sutura impressa separati ; ultimus 14/4-1/5 longitudinis æquans, basi attenuatus et aliquando spirali- “ter subinconspicue striatus, circa locum umbilici varico- sus ; apert. Sublateralis, ovato-piriformis, superne angu- losa ; margine dextro acuto, superne sub{lexuoso, columel- lari subincrassato, subreflexo, postea intus continuante et plicam subascendentem formante. — Long. 8, lat. max. 14/2 mall. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. subulée, allongée, subtransparente, blanche, lui- sante, cerclée sur la partie inférieure des tours, tantôt d'une bande un peu large, tantôt de deux lignes fili- formes parallèles, de couleur fauve-suborangé ; tours au nombre de 14, plano-convexes, marqués, dans le sens de leur longueur, de fines stries d’accroissement et séparés — 491 — par une suture bien marquée; dernier tour égalant le 1/4 ou le 1/5 de la longueur totale suivant les individus (quelques exemplaires étant un peu moins cylindriques que les autres), atténué et quelquefois substrié spirale- ment à sa base, et muni d'un bourrelet saillant autour de la région ombilicale ; ouvert. sublatérale, ovalo-piriforme, anguleuse à sa partie supérieure ; bord droit tranchant, subflexueux dans le haut ; bord columellaire subépaissi, subréflechi en dehors, puis ensuite se continuant dans l'intérieur de la coquille pour Y former un petit pli subas- cendant. Hab. île Art. — Vu 12 exemplaires. Les deux variétés de coloration sont représentées sur la planche : l'individu figuré sous le n° 24 n’est pas complétement adulte, ce qui explique comment il se fait que la forme de son ouverture diffère légèrement de celle de l’autre qui est typique. 9. ODOSTOMIA BULIMOIDES, SOUV. (pl. V, fig. 5). Test. abbreviato-fusiformis, apice acuta, longitudinal ter suboblique striata, mediocriter solida, cornea; anfr. 9 subconvexi, sutura filiformi separati; ultimus 1/3 longi- tudinis æquans ; apert. ovato-semilunaris, superne angur losa, marginibus callo tenuissimo junctis, deætro sub- acuto, columellari subincrassato ; columella fere verticali, superne plicam minutam dentiformem subprofunde ge- rente. — Long. 6, lat. max. 2 mill. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. en forme de fuseau raccourci, à sommet aigu, rappelant, en très-petit, la forme du Bulimus calcareus (Helix), Born, marquée destries d’accroissementtrès-faibles et légèrement obliques, médiocrement solide, d’un aspect corné; tours au nombre de 9, subconvexes, séparés par — 152 — une suture filiforme bien marquée, le dernier égalant le 1/3 environ de la longueur totale; ouvert. ovale-semilu- naire, anguleuse dans le haut, à bords réunis par une très-mince callosité; bord droit subtranchant; bord colu- mellaire subépaissi; columelle subverticale offrant dans le baut un petit pli dentiforme inséré profondément. Hab. île Art (Archip. caléd.). Vu ce seul exemplaire. 9. PYRAMIDELLA PUPÆFORMIS, Souv. (pl. V, fig. 4). Test. parva, ovato-oblonga, longitudinaliter valide cos- tata, interstitiès transverse impresso:striatis, alba; anfr. 9 plano-convexiusculi, sulura subprofunda separati, ulti- mus convexus, Â/4 longitudinis œquans; apert. parva, ovato-semilunaris, obliqua, superne angulosa; margine dextro simplice, columellari subincrassato et subreflexo ; columetlla obliqua, trnsverse biplicata, plica supera ma- Jore. — Long. 5 1/2, lat. À 3/4 mall (Aus. Burdigalense.) Habit. insul. Art. (Archip. caledon.). Coq. petite, rappelant la forme d'un Pupa, ovale- oblongue avec de fortes côtes longitudinales, moins larges que leurs intervalles qui sont transversalement marqués de stries régulières, serrées et bien accusées; spire co- nique, composée de 9 tours plano-subconvexes, séparés par une suture un peu enfoncée, le dernier plus convexe et égalant le 1/4 environ de la longueur totale; ouvert. petite, ovale, semilunaire, oblique à l’axe de la coquille, anguleuse à la partie supérieure; bord droit simple, se continuant avec lecolumellaire, qui est subépaissi et sub- réfléchi en dehors, de manière à former derrière lui, au point de son insertion sur le ventre du tour, un simulacre de petit ombilic; columelle oblique, avec deux plis trans- verses dont le supérieur est le plus fort. Cette coquille — 153 — est de couleur blanche, sans indication de taches ni des- sins quelconques, du moins sur notre exemplaire, le seul que nous connaissions. Hab. île Art (Archip. calédonien). 4, CERITHIUM (TRIPHORIS) CONNATUM (pl. V, fig. 5). Montrouzier, Journ. de Conch., t. X, p.256, pl. 1x, fig. 4 {individu jeune). Test. sinistrorsa, cylindraceo-conica, subulata, gracilis, subvinosa vel subflavescente ; anfr. numerosis, circiter 25, dense connatis, planis, carinis k cingulatis, carinis 2 et 4 (prœcipue quarta sub anfr. sequente subcelata} minort- bus; ultimo subtus complanato, quinquecarinato, cum tri- bus carinis interstitialibus in parte dorsali emergentibus, usque ad labrum continuis, et carina subobliqua basi ca- nalem cingente ; interstitiis punctis longitudinalibus, sat validis, suboblique sculptis ; apertura parva, rotundata, inferne in canalem cuculliformem, subelongatum, subrec- tum, postice obliquum desinens; margine dextro calloso, appresso, superne sinistrali juncto; labro subcampanu- lato, carinis dentato-serrato, superne ad insertionem sub- profunde emarginato, inferne marginem dextrum et basin canalis decussante. — Long. 17-2k, lat. 3 1/2-k mall. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. sénestre, très-régulièrement cylindrico-conique, sans renflement aucun, subulée, de couleur blonde ou lie- de-vin plus ou moins foncée; tours très-nombreux, au nombre de 25 et plus, et tellement conjoints, qu’on éprouve assez de difficulté à les compter : ils sont plans et entourés de quatre petites carènes saillantes simulant les pas d’une vis, les À et 5 égales, les 2 et 4, mais principalement cette — 154 — dernière, qui est en outre en partie cachée par le tour sui- vant. plus petites; dernier tour aplati en dessous où se montre une cinquième carène et muni, en outre, de trois carènes supplémentaires incomplètes qui naissent sur le dos du tour, dans les intervalles compris entre les 2 et 5 carènes, et se continuent jusqu’au labre; une dernière carène embrasse obliquement et incomplétement la base du canal; intervalles des carènes entaillés par des stries longitudinales subobliques, très-régulièrement espacées assez profondes et formant des points enfoncés égaux à leurs intervalles on un peu plus larges. Ouverture petite, arrondie, se terminant inférieurement en un canal com- plet en forme de cornet suballongé, presque droit, obli- quement redressé en arrière; bord droit calleux, appliqué contre le tour, se réunissant dans le haut au bord gauche, celui-ci subcampanulé, festonné en dents de scie par la terminaison des carènes, subprofondément échrancré dans le haut au point correspondant à la première, croisant in- férieurement le bord droit ainsi que la base du canal. Hab. île Art (Archip. calédonien). Nous avons reçu ré- cemment du À. P. Montrouzier trois exemplaires adultes qui nous ont mis à même de rectifier et de compléter ainsi que dessus la diagnose de cette espèce dont nous ne connaissions précédemment que l’état jeune. Le Triphoris corrugatus, Hinds (voy. Sulphur, p. 29, pl. vins, fig. 7), compris par l’auteur dans le sous-genre 1no, n’est pas sans de grands rapports de forme et de sculpture avec notre espèce; il s’en distingue néanmoins facilement par sa taille plus petite (14 mill. de longueur), par sa colora- tion plus claire, par ses carènes blanchâtres au nombre de quatre sur le dernier tour et de trois sur les tours précé- dents, et enfin par son canal terminal notablement plus allongé. — 155 — 5. MITRA INFRAFASCIATA, Souv. (pl. V, fig. 7). Test. ovato-fusiformis, sublævigata , longitudinaliter suboblique striatula, inferne plus minusve conspicue trans- verse striata, nitidula, nigra, infra medium anfr. ultimi, fascia angusta lutea, intus translucente balteata : anfr. 8- 9 subconvexi, infra suturam impressam subconstricti; ul- timus [2 longitudinis plus minusve æquans, inferne atte- nuatus; apert.mediocris, intus concolor, in fundo subpur- pureo-violacescens, inferne in canalem brevem, sublatum desinens ; labro simplici; margine sinistro vinoso colore, superne prope insertionem marginis dextri plus minusve tuberculose incrassato, inferne in laminam subelevatam, obtusam desinente : columella inæqualiter triplhicata. — Long. 8-9, lat. maj. 33 1/2 mill. (Mus. Burdigalense). Hab. ins. Art. (Archip. caled.). Coq. ovale-fasiforme, presque lisse, subobliquement et finement striée dans le sens longitudinal, plus ou moins vi- siblement striée en travers dans le bas, noire et bandée, en dessous du milieu du dernier tour, d’une fascie étroite, jaunâtre, qui se reproduit dans l'intérieur. Tours 8-9 sub- convexes, subétranglés en dessous de la suture qui est bien marquée ; dernier tour égalant, en plus ou en moins, suivant les individus, la moitié de la hauteur totale, et atténué à sa base; celle-ci est munie d’un bourrelet (sail- lie extérieure du canal) sur lequel on remarque quelques sillons, plus ou moins sensibles, correspondant aux plis columellaires. Ouvert. médiocre, à intérieur concolore, teinté de pourpre-violacé dans le fond, terminée à sa partie inférieure par un court canal subélargi; labre simple; bord gauche appliqué, de couleur vineuse, plus ou moins tuberculeusement épaissi dans le haut près de l'insertion du labre, se terminant dans le bas, le long de — 156 — la columelle, en une petite lame peu élevée, à tranche mousse; columelle avec trois plis obliques, graduellement décroissants et dont l'inférieur est peu marqué. Hab. île Art (Archip. calédonien). Vu 2 exemplaires. 6. CYPRÆA RHINOCEROS, Souv. (pl. V, fig. À). Test. oblongo-ovata, subcylindracea, antice super emar- ginationem obtuse gibbosula,superne albo-subcærulescente, punctis fulvis, minutis, numerosis, in linea dorsali rario- ribus aspersa, fasciis obscuris plus minusve conspicuis iransverse quadrizonata, utroque latere gibbositatis ob- scure maculata; spira inconspicua, subumbilicata ; basr alba vel albo-subluteola; lateribus eodem colore, callosis, punctis rufis, raris, maculatis ; apert. sublateralis, an- gusta, subrecta, utraque extremitate brevissime emargi- nata; marginibus parallelis, minute et numerose den- tatis. — Long. 19-26, lat. 11-14, alt. 8-11 mall. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. oblongue-ovale, subcylindrique, avec une petite gibbosité obtuse au-dessus de l’échancrure antérieure. En dessus, elle est d’un blanc légèrement bleuâtre, semé de nombreuses petites taches fauves, un peu plus rares sur la ligne dorsale et zonée transversalement, dans l'épaisseur du test, de quatre fascies obscures plus ou moins appa- rentes ; à ces quatre fascies viennent quelquefois s’en ajou- ter une cinquième, au point correspondant à la gibbosité, sur les côtés de laquelle elle forme alors une tache obscure, et même une sixième, en arrière, correspondant à la spire qui se trouve alors tachée ; d’autres fois enfin, toutes les bandes manquent à la fois et, par suite, les conséquences qui résultent de leur présence (comme dans l'exemplaire — 157 — figuré), en sorte que le dessus de la coquille ne se trouve plus marqué que par les petites taches fauves; spire invi- sible, remplacée par un petit ombilic peu profond, taché quelquefois ainsi que nous venons de le dire; côtés de même couleur que le dessous, qui est blanc ou blanc sub- jaunâtre, rendus un peu calleux par un dépôt d’émail sur lequel se remarquent quelques rares taches roussâtres, subguttiformes. Ouvert. sublatérale, étroite, presque droite, terminée à chaque extrémité par un court canal à peine échancré à sa partie dorsale; bords parallèles, munis de nombreuses petites dents de forme régulière et régulièrement espacées, celles du bord droit sont les plus nombreuses et un plus fortes que celles du bord gauche qui se prolongent en dedans jusque sur la marge la plus interne du canal ventral; en dehors les unes et les autres se prolongent d’une longueur à peu près égale vers la pé- riphérie du plan inférieur. Hab. Île Art (Archipel calédonien). = L'S— 7. COLUMBELLA FUNICULATA, Souv. (pl. V, fig. 8). Test. cylindraceo-oblonga, utraque extremitate atte- nuata,nitida, carneola vel subaurantiaca, late albo macu- lata, apice subrosacea; anfr.81/2 plano-subconvexis, sutura depressa separatis, longitrorsum tenue striatis, 2-3 primis subcostulatis, superne cum duobus sequentibus funiculo prominente marginatis, ultimo 1/2 longitudinis vix supe- rante, turgidulo, ad labrum basinque late sulcato, sul- cis labialibus in parte dorsali plus minusve continuis ; apert. angusia, flexuosa, intus subcarneola, margine dex- tro acuto, superne subemarginato, extus turgido, intus 7-8 plicato-dentato cum dentibus medianis validioribus, sinis- tro eæcavato, inferne juæta columellam sublamellose pro- — 158 — manentle, intus plica verticali, obtusa, corrugata munito. — Long. 12 1/2, lat. 5 1/2 mill.; apert. 6 1/2 mill. longa, 1 1/2 lata. Var. B brevior, ventrosior, sulcis minus evanidis. Long. 10, lat. 5 1/2; apert. 5 1/2 mull. longa, 1/2 lata. Habit.? Mus. Burdigalense. Coq. cylindracée-oblongue, atténuée à ses deux extré- mités, luisante, couleur de chair ou suborangée avec de larges taches blanches, et le sommet de la spire rosé; ces taches sont disposées sur une rangée unique en dessous de la suture aux tours supérieurs, tandis qu’au dernier on en remarque une seconde peu au-dessous de son milieu ; spire conique, obtuse à sa pointe, composée de 8 1/2 tours plano-subconvexes, séparés par une suture enfoncée, fine- ment striés dans le sens de leur longueur, les 2-5 pre- miers subcostulés dans le même sens et bordés, dans le haut, ainsi que les 2-5 suivants, par un bourrelet saillant et caractéristique de l’espèce; dernier {our à peine plus long que la demi-hauteur totale, subrenflé, imprimé, près du labre ainsi qu’à sa base, de larges sillons transverses, ceux partant du labre se continuant plus ou moins sur le. dos de la coquille, quelquefois même, sur certains exem- plaires, jusque sur sa portion ventrale. Ouvert. étroite, flexueuse, subcarnéolée à l'intérieur : bord droit tran- chant, subéchancré dans le haut, renflé extérieurement, muni intérieurement de 7-8 plis dentiformes, dont les medians, les plus forts, rétrécissent l'ouverture; bord gauche excavé, sublamelleusement saillant dans le bas, le long de la columelle, et portant à l’intérieur un pli ou bourrelet vertical, obtus, ridé en travers. Vu 5 exem- plaires. Var. B plus courte, plus ventrue, à sillons moins effacés. Vu un seul exemplaire, — 159 — Habit. ? Patrie inconnue. Nota. Par sa forme et la disposition de sa coloration, cette espèce, au premier aspect, rappelle la figure que donne M. Reeve{Conch.Ic., Monographie du genre Colum- bella, pl. vi, f. 28 à b) de la Col. flava (Bucc.) Brug., avec laquelle, cependant, on ne saurait la confondre. Elle s’en distinguera toujours très-facilement, de même que de ses congénères, par l’ensemble des caractères mer- tionnés, et principalement par la constance de ceux tirés de la taille, des côtés du sommet de la spire, et du bourrelet marginal saillant des tours supérieurs. Additions et corrections importantes àu Sujet de deux de nos articles précédents (voL. X, p- 231, el vol. Xi, p. 261). Vo. X. STYLIFER APICULATUS, Souverbie. Journ. de Conch., vol. X, p. 258, pl.1x, fig. 6. Relativement à l'habitat de cette espèce que nous n'avions pu préciser loco citalo, voici ce que nous pouvons dire aujourd’hui : « Cette coquille est munie d’un oper- « cule corné (sic), très-mince, blanc de paille, qui ne « clôt pas entièrement l'ouverture : elle habite Art, où « elle n’est pas très-commune. » (Montrouzier, in litt. Art, 27 juillet 1865.) Voz. XII. Pages 265 à268, art. Pisania Billeheusti, faites les cor- rections suivantes sans vous préoccuper du sens général : — 160 — Page 266, lignes 1 et 18 supprimez : var. C? 42 lisez: long.13-27... lat. max. 5-9. 44 supprimez : (cum var. B.) 51 supprimez : var. ? ou . 32 supprimez le ? placé après le mot espèce. 267, ligne 42 supprimez: (de mème que la var. B) et mettez : vu 50 exemplaires. 52 lisez : notre variété B devien- 268, À lisez : drait la var. C. 2 supprimez : et D? Pis. Artensis ? 7 à supprimer en entier. 8 au lieu de : aux var. B et C, lisez : à ces variétés. 11 supprimez : comme dans notre var. D? Ces corrections faites, reconstituez cet article ainsi qu'il va être indiqué pour avoir : 1° Sous le n° 4 les var. B et C du Pis. Billeheusti; 2 Sous le n° bis le Fusus (Pisania) Crosseanus, nobis. N° 4. Pis. Bizzeneusri, Petit. Prenez les 7 dernières lignes de la page 265, Placez à la suite les 45, 46 et 17 lignes de la page 266, Et à la suite de celles-ci la note entière des pages 267- 268. N° 4 bis. Fusus (PISANIA) CROSSEANUS, SOuv. Prenez la diagnose latine de la page 266. Placez (en synonymie) entre les indications de dimen- sions et d'habitat Pisama Artensis, Souv., mème vol. page 266. Puis prenez la diagnose française correspondante, de la — 161 — même page et de la suivante jusqu’au Nota exclusivement et ajoutez : Dédié à M. H. Crosse à titre de bien faible hommage pour son dévouement à la rédaction du Journal de Con- chyliologie. Cette espèce que nous avions d’abord consi- dérée comme une variété extrème du Pisania Billeheusti, et que l'examen d'un grand nombre d'exemplaires con- stants dans leurs caractères nous a amené à distinguer spécifiquement, est figurée sous le n° G de la planche v, qui accompagne le présent article. Page 268 (1), lignes 15 à 32à placer entre guillemets, et, pour la valeur de ce signe, revoir tome X, page 259, der- nier alinéa de la note. Page 270, ligne 17, après convemis ajoutez une virgule. 275, entre les lignes 5 et 4 ajoutez : Habit. ins. Art. et Nova Caledonia, in loco « Baie boisée » dicto. 275 et 274, placez entre « » toute la diagnose la- tine de Nassa acuticosta, jusqu'à l'indication de l'habitat inclusivement. 274, ligne 6, au lieu de : pellucente, lisez : {rans- lucente. S. et M. Description d’une Colombelle de la Nouvelle- Calédonie, PAR H. CROSSE. COLUMBELLA SOUVERBIEI (pl. V, fig. 9). T. oblongo-ovata, utrinque attenuata, crassiuscula, sat (4) Voir, pour deux autres corrections, l’errata qui termine le volume de l’année 1864. 11 — 162 — mtida, alba, maculis nigris latis, zonatim dispositis, et guttulis pallide castaneis, raris eleganter variegata; su- tura submarginata, punctis castaneis, minutis rare no- tata; spira mediocriter elongata, apice subrotundata ; anfr. T plano-convexiusculi, embryonales 1 1/2 læves, al- bidi, sequentes transversim striato-sulcati, obtuse tuber- culati, ultimus spiram superans, tuberculis fere omnino destitutus ; apertura oblonga, subflexuvsa, intus violaceo- albida, maculis nigris apparentibus variegata, margine columellari sat prominulo, violaceo, denticulis 4-5 extus et 2 intus ornato, externo subfleæuoso, denticulato, parte media incrassato et brunneo maculato. — Long. 8 1/2, diam. maj. # 1/2 maill. Hab. in insula Art. Novæ Caledoniæ (Mus. Burdigalense). Coquille ovale-oblongue, atténuée'à ses deux extrémi- tés, légèrement épaisse, assez brillante, ornée, sur un fond blanc, de larges taches noires, élégamment disposées en zones, et d’un petit nombre de gouttelettes peu appa- rentes et d’un brun pâle. La suture est submarginée et marquée de quelques petits points marron. La spire est médiocrement élevée et se termine par un sommet Jlégè- rement arrondi. Les tours, au nombre de sept, sont plano- convexes; les tours embryonnaires (1 1/2) sont lisses et blanchâtres; les suivants, couverts de stries transverses bien marquées, portent, en outre, un assez grand nombre de tubercules obtus formant couronne; le dernier, plus grand que la spire, est presque entièrement dépourvu de tubercules. L'ouverture, oblongue et subflexueuse, est, à l'intérieur, d'un blanc violacé et laisse apercevoir, par transparence, les taches noires du dernier tour : le bord columellaire est violâtre et assez saillant ; il porte quatre à cinq denticulations à sa partie externe et deux à sa partie — 163 — interne : le bord droit est denticulé, légèrement flexueux, épaissi, renflé et maculé de brun à sa partie médiane. — La longueur totale de la coquille est de 8 millimètres 1/2, son plus grand diamètre de 4 1/2. Cette jolie espèce provient de l’île Art (Nouvelle-Calédo- nie) : nous nous faisons un plaisir de la dédier à M. le doc- teur Souverbie, directeur du Musée d'histoire naturelle de Bordeaux, qui a bien voulu nous la communiquer et au- quel on doit la description des nouveautés les plus inté- ressantes de la faune néo-calédonienne. Par la forme de son ouverture et les denticuletions externes et internes de son bord columellaire, elle se rapproche du €. versicolor, Sowerby, dont elle se distingue d’ailleurs facilement par ses stries transverses, par les tubercules de ses tours de spire et par l’originalité de son système de coloration. Elle n’est pas non plus sans quelques rapports avec les C. pæcila et C. varians, Sowerby, dont la spire est également cou- ronnée de tubercules : elle diffère de la première espèce par sa taille plus petite, par le fond blanc et non fauve de sa coloration, par son ouverture plus large et moins flexueuse, par le développement des denticulations de son bord columellaire et enfin par l’absence presque complète de tubercules sur son dernier tour ; elle se distingue de la seconde par ses tours plus arrondis et non subangu- leux, son système de coloration et le peu de développe- ment de ses tubercules. H QG items — 164 — Coquilles terrestres €l fluviatiles de quelques iles de l'océan Pacifique, recueillies par M. le D'E. Græffe, DÉTERMINÉES PAR M. ALB. MoussoN. Une des grandes maisons de Hambourg, la maison César Godeffroy et fils, qui entretient un commerce très-actif avec les îles de l'océan Pacifique, a eu l'heureuse idée de rendre ses expéditions commerciales également profitables à la science. Elle a envoyé un jeune et habile naturaliste, M. le docteur Græffe, aux îles des Navigateurs, avec la mission de les explorer au point de vue de leurs produits naturels et d'étendre de là ses recherches à d’autres groupes d’iles peu connues. Depuis dix-huit mois, M. Græffe réside à Upolu, la principale île du groupe de Samoa, et il a déjà expédié de nombreuses et précieuses collections de tout genre à Hambourg, où les types de toutes les espèces sont conservés dans le musée Godeffroy, les doubles, par contre, livrés, par la voie commerciale, aux musées et aux amateurs qui désirent se les procurer. M. Godeffroy m'’ayant chargé de faire le premier exa- men des envois malacologiques, je crois rendre service à la science en publiant le résultat de mes déterminations. Les espèces connues jusqu’à ce jour des deux archipels de Viti (Fidji) et Samoa (Navigateurs) se réduisent presque uniquement à la liste, assez nombreuse, il est vrai, qu’a publiée M. Gould dans son beau travail sur l'expédition américaine du capitaine Ch. Wilkes. Presque toutes les espèces un peu grandes et un peu répandues sont dé- crites par M. Gould, tandis que, parmi les petites et les — 165 — plus rares, il s'en trouve un certain nombre dont la dé- couverte était réservée à des recherches plus minutieuses et plus continues, telles que M. Græffe a été dans le cas de les poursuivre. Ayant surtout en vue la distribution géo- graphique des formes, je me propose de donner deux listes relatives aux deux groupes d'iles sus-mentionnés. La pre- mière, se rapportant au groupe de Samoa, peut être con- sidérée comme une faune malacologique assez complète ; la seconde, par contre, relative aux îles Viti, qui sont plus nombreuses et plus considérables, n’est qu’un aperçu que M. Græffe se propose de compléter dans une seconde visite de plus longue durée à laquelle il se préparait, d’a- près ses dernières nouvelles. Des faunes locales de ce genre, bien authentiques dans tous leurs détails, doivent précéder tout travail de comparaison plus général : elles ont l’avantage de mettre fin aux nombreuses indications vagues ou fautives qui circulent au sujet de l'habitat de bien des espèces. I. GROUPE DE SAMOA. 4. NanINA SaAMoEnsIs, Mss. T. minuta, vix perforata, tenuiuscula, depresso-turbi- nata, lœvigata, vix striatula, nitidiuscula, corneo-rufa. Spira subconoidea, regularis; summo pallido, obtusiusculo ; sutura profunda. Anfr.S, lente accrescentes, rotundati ; ultimus paulo descendens, subrotundatus, leviter angus- tatus, subtus planiusculus, in centro pallidior. Aper- tura vix subobliqua, transverse semilunata. Perist. rec- tum, acutum; marginibus distantibus, columellari ad insertionem breviter reflexo.— Diam.maj. 3, minor 2 1,2, altit. 11/2 mill. — Rat. anfr. 3 : À. — Rat. apert. 5 : 4. Upolu (Græffe). méfiant 6e Cette espèce appartient au groupe nombreux des pe- tites Nanines, qui traversent toutes les îles de l'océan Pa- cifique. Il est possible que plusieurs d’entre elles jouissent, comme certaines petites Hélices européennes, d’une fa- culté d'extension insolite et se retrouvent à de grandes distances. Nos connaissances, cependant, ne sont pas as- sez avancées pour permettre des rapprochements con- cluants : il me semble que pour le moment il vaut mieux se borner à bien définir les espèces de chaque groupe d'îles et remettre à une époque plus riche en matériaux le travail de comparaison. 2. NaniINA UrPoLensis, Mss. T. parva, obtecte perforata, tenuis, depresso-rotundata, pellucida, nitida, vix striatula, pallide cornea. Spira ob- . tuse depressa, regularis; summo minuto ; sutura non pro - funda, appresso-submarginata. Anfr. 5 conveæiusculi; ultimus depresso-rotundatus, non descendens, subtus con- veæus. Apertura subverticalis, transverse lunato-ovalis. Perist. rectum, acutum; marginibus distantibus, regulari- ter curvatis; columellari perforationem tegente, sed infra nonreflexo.—Diam.maj.61/2, minor 5 1/2, alt.k 1/2 mill. — Rat. anfract. 5 : 3. — Rat. apert. 1: 1. Apia : Upolu (Græffe). Cette Namne atteint une taille double de celle de Ja précédente; elle est plus déprimée, plus claire de couleur, plus brillante, plus mince et translucide; la base est plus convexe, le pourtour plus arrondi, la suture moins pro- fonde et un peu appliquée, enfin la perforation entière- ment close. Il n’y à pas de rapprochement possible. 3. NANINA FIRMOSTYLA, Mss. T. minuta, obiecte perforata, depresso-convexa, lœvi- — 167 — gata, pernitida, obscure cornea; spira obtuse depresso- conica, regularis; summo obtuso, parvulo ; sutura sub- marginata, viæ impressa. Anfr. 5 1/2, lente accrescentes, convexiusculi ; ultimus non descendens, rotundatus, sub- tusconvexiusculus. Apertura verticalis, lunato-circularis. Perist. rectum, acutum ; marginibus distantibus ; libero regulariter curvato; columellari ad insertionem expan- siusculo, paulo incrassato. — Diam. maj. 3, min. 2 1/2, altit. 2 mill.— Rat. anfr. 3 : 1. — Rat. apert. 5 : 3. Nukuiona (Uvea) (Græffe). La dimension et la forme générale de cette espèce se rapprochent de la N. Samoensis, mais ses tours de spire sont moins arrondis, sa suture bien plus superficielle et sa surface plus brillante. Le dernier tour n’est nullement anguleux : il est aussi plus convexe à la base. La colu- melle s’évase et s’épaissit un peu à son insertion. 4. NANINA SCHMELTZIANA, Mss. T. imperforata, depresso-conica, carinata, pertenuis, pellucida, supra minus, infra satis nitida, corneo-virens. Spira obtusiuscula, regularis; summo minuto, obtusulo ; sutura lineari, non impressa. Anfr. 5 1/2, planiusculi ; ultimus non descendens, acute subcompresso-carinatus, se- cundum carinam saturatius corneus, subtus cbnveæxior, in centro breviter impressus. Apertura mediocriter obli- qua, obtuse trapezialis. Perist. acutum, rectum; margini- bus distantibus ; columellari brevi, non reflexo. — Diam. maj. 1, min. 6, altit. k müill. — Rat. anfr. 3 : 1. — Rat. apert. 5: #4. Upolu (Grætïe). — 168 — Pour le moment, je ne me hasarderai ni à réunir cette forme à l’une des nombreuses espèces voisines qu’on ren- contre depuis les îles Sandwich, jusqu’aux îles de l'océan Indien, ni à essayer del’en différencier : il me suffit de l’a- voir caractérisée le mieux possible. 9. PATULA GRADATA, Gould. Exp. Sh., 1846, 21 ; 1851, 45, f. 48. Tongatabou (sec. Gould); Upolu (Samoa) (Græffe). La diagnose de M. Gould s'accorde parfaitement avec l'espèce recueillie par M. Græffe, quoique les îles d’où elle provient appartiennent à des archipels un peu différents, mais voisins. L'une est au centre du groupe de Samoa, l'autre vers le sud du groupe de Tonga. Elle se distingue aisément de l’ÆZ. striatella, Anth. avec laquelle on l'a com- parée, par sa surface maculée, à l'instar de l’/7. rotun- data, Drap., par son ombilie en entonnoir bordé d’une carène, et enfin par ses stries décurrentes qui croisent les costulations transverses. G. PATULA COMPLEMENTARIA, Mss. T. parva, umbilicata, depressa, striis costulatis in rugis majoribus dispositis tranversim ornata, radiis retro curva- this albis et corneo-griseis picta. Spira convexo-depressa, regularis; summo minuto; sutura subimpressa, simplici. Anfr.5, lente accrescentes, satis conveæi: ultimus non des- cendens, supra declivis, fere convexiusculus, obtuse sub- angulatus, subtus plano-rotundatus. Apertura subverti- calis, trregulariter sinuato-circularis. Perist. rectum, acutum; margine recto subincurvato, columellari non reflexo. Umbilicus regularis, pervius, 1/6 diametri œæquans. — Diam. maj:5, min. 4/2, altit. 3 mill. — Rat. anfr. 3: À. Rat. apert. 4: 3, — 169 — Upolu (Samoa) (Græife). Je n'ai vu de cette espèce qu'un seul individu qui se trouvait confondu avec la précédente; mais, bien qu'il soit défectueux, on peut encore en faire la diagnose. Les principaux caractères de la P. gradata lui marquent, no- tamment le large ombilic caréné et la sculpture décur- rente; par contre, elle se reconnait de suite à ses stries costulées, disposées en rides plus grosses et alternant en blanc et gris-corné. 7. PATULA HYSTRICELLOIDES, Mss. T. parvula, umbilicata, depresso-rotundata, transversim et curvatim striato-costulata, zonis albis et corneo-grisers radiatim picta. Spira depressa, plane involuta, requ- laris; summo minutissimo, non emergente; sutura acute impressa. Anfr. 5 1/2 lente accrescentes, subinflato-con- veæxi; ultimus sensim descendens, subrotulæformis, subtus rotundatus. Apertura verticalis, lunato-circularis, intus lamellis 6 ornata, 3, media minore, in pariete, 3 in palato aperturali dispositis. Perist. ‘rectum, acutum ; margine recto, in medio paulo incurvato, columellari non refleæo, Cum Supero lamina tenui, lamellis perspicuis ornata, jJuncto. Umbilicus pervius, 1/5 diametri æœquans.— Diam. maj. 4 1/4, min. 3 3/4, altit. 2 14 mall. — Rat. anfr. 5 : 2. Rat: apert. À : 1. Upolu (Samoa) (Græffe). C'est, je pense, le seul représentant connu du petit groupe denté intérienrement, nommé Patys par Beck et Endodonta par Albers, qui, au lieu d’habiter les îles si- tuées à l’est de l'océan Pacifique, se soit égaré dans les archipels occidentaux : aussi diffère-t-il du type normal et prend-il, au lieu d'une forme déprimée lenticulaire, — 1170 — un aspect plutôt rotuliforme, qui, vu sa petitesse, pour- rait facilement induire en erreur. 8. Hezix TRoiLus, Gould. Proc. Bost. Soc., 1846, 176. — Exp. Sh., 1851, 58, f. 55. Samoa (sec. Gould) ; Upolu (Græffe). Cette espèce, assez connue, parait très-abondante dans l'ile d'Upolu : elle appartient à un groupe d’espèces tro- chiformes qui est répandu dans toutes les îles du Paci- fique. 9. Hezix Eurypice, Gould. Proc. Bost. Soc., 1846, 177.— Exp. Sh., 1851, 60, MUTA Tongatabou (sec. Gould); Upolu (Græffe); Mataatu, Sawai (Græffe). Les Helix Eurydice et H. Cressida qu’a établies M. Gould sont deux espèces voisines auxquelles on peut ajouter une troisième forme bien connue, l'A. trochifor- mus, Pfeiffer, de Taïti. Il est probable qu'il faudra consi- dérer ces espèces, et même quelques autres, comme des développements localisés d’un mème type, ayant acquis un certain caractère d'indépendance. Au point actuel de la science, il me semble qu’il vaut mieux appuyer sur les différences, pourvu qu’elles soient constantes, que sur les analogies qui tendent à les effacer. Quant à la'distinction des deux noms de Gould, il convient de se tenir plutôt aux premières diagnoses qu'il a données en 1846 qu'aux figures subséquentes qui ne présentent plus la même au- thenticité. Partant de là, je considère l'espèce trouvée par M. Græffe à Upolu comme étant l'H. Eurydice, Gould, la — 171 — Cressida ayant un système de stries serrées et aiguës et une ouverture lilacée qui manquent ici. La distance de l'île de Tongatabou, indiquée par Gould comme habitat, ne parait pas occasionner de différences essentielles, exac- tement comme pour la Patula gradata. Ce qui distingue cette espèce de la trochiformis, Pfeiffer, typique de Taiti (que M. Gould paraît englober dans sa Cressida), c’est le cône en somme moins élevé de la spire, la carène encore plus aiguë et proéminente, faisant paraître le dernier tour un peu concave, la base encore plus aplatie, s’enfonçant sur un plus grand espace vers l’ombilic, enfin la structure un peu feuilletée des stries d’accroissement, qui se déta- chent en minces lignes jaunâtres. 10. HeLix Cressipa, Gould. Proc. Bost. Soc., 1846, 176.— Exp. Sh., 1851, 57, Ch o0. Samoa et Taïti (sec. Gould). M. Græffe n’a pas rencontré cette forme. L'association de ces deux localités réclame un nouvel examen des échan- tillons originaux. 11. PARTULA cONICA, Gould. Proc. Bost. Soc., 1848, 196. — Exp. Sh., 1851, 81, f. 88. — Pfr. Novit., 4, t. XXXIV, f. 8-9. Raraka (Samoa) (Gould); Tutuilla (sec. Cuming) ; Upolu (Græffe). L'espèce figurée par M. Pfeiffer, quoique plus robuste, me parait bien la même que celle de M. Gould et de M. Græffe. Elle se trouverait ainsi répandue sur tout le groupe de Samoa. Tous les individus d'Upolu sont dextres, ceux de Tutuilla sont sénestres; elle paraît donc prendre 2 GT les deux développements, comme d’autres espèces de ce genre. 42. PARTULA CANALIS, Mss. T. sinistrorsa, umbilicata, conico-elongata, tenuiuscula, siriatula, non decussatula, parum nitida, fuscula. Spira conica, regularis ; apice subacuto, violaceo ; sutura linea alba marginata, simplici. Anfr. 5 1/2 exserti, fere pla- musculi ; ultimus magnus, 5/4 spiræ œquans, elongatus, ad umbilicum conveæior, antice paulo ascendens. Aper- tura subverticalis, ovato-oblonga, infra subeffusa. Perist. album, plane reflezum, modice expansum ; marginibus subparallelis, libero ad insertionem ascendente, columel- lari elongato, supra canal subplicoso impresso. — Diam. maj. 14, min. 12 3/4, altit. 29 millim.—Rat. anfr. TT : 3. — Rat. apert. 19 : 7. Upolu, Samoa (Græffe). Cette Partule, la plus grande des espèces du genre, du moins à ma Connaissance, parait ètre toujours sénestre. Elle est plus grande et plus étirée que la précédente, plus mince et plus légère, d’un ton corné assez foncé, passant vers le sommet au violet et conservant une fine ligne blanche le long de la suture. La surface, semi-polie, est légèrement striée et entièrement dépourvue, même à la loupe, des lignes décurrentes de la P.conica. L'ouverture est plus haute; le bord columellaire, allongé et vertical, se creuse, par suite du retour vers l’ombilic, en une rigole transverse plus marquée que dans les autres espèces et qui se continue en plis vers l’intérieur de la bouche. Cette es- pèce monte jusqu’à une altitude de 4,000 mètres, en de- venant plus blonde, plus mince et plus fragile, mais sans perdre ni sa grandeur ni sa forme élancée. 15. PARTULA ZEBRINA, Gould. Proc. Bost. Sos., 1848, 196. — Exp. Sh., 1851, 82, f. 39. Tutnlla (Samoa) (Gould); Upolu (Græffe). M. Pfeiffer (Mon., IV, 515) et M. Gould lui-même, sur la foi du premier (Otia Conch., 244), ont réuni cette es- pèce avec la P. Recluziana, Petit (Journ. de Conch., 1850, 170, pl. VIL, f. 5), qui provient des îles Salomon. Possédant cette dernière de la main de M. Petit lui- même, je puis affirmer qu'il existe des différences sen- sibles et constantes entre ces deux espèces, bien que la coloration formée de parties cornées et d’autres blanches ait de l’analogie. La zebrina a une forme plus courte, plus arrondie et renflée au dernier tour; son ombilic est plus ouvert et pénétrant, tandis que l’autre espèce ne présente qu’une fente ombilicale ; l'ouverture, fort allon- gée dans les deux espèces et entourée d’un bord largement réfléchi, a, dans la Recluziana, l'axe moins oblique par rapport à la verticale que dans la zebrina ; les bords à leur insertion se rapprochent moins dans la première que dans la seconde ; enfin le dessin prend un aspect un peu diffé- rent. Dansla Recluziana, il se compose de taches blanches, rangées et se fondant en lignes transverses, sur un fond diaphane assez foncé; dans la zebrina, les parties calcaires blanches dominent et se dessinent en lignes spi- rales plus ou moins continues sur un fond peu foncé. Ces différences semblent indiquer des formes locales, mainte- nant distinctes, mais provenant peut-être d’un type com- mun. Dans le système, ces deux espèces se rangent à côté de la P. inflata, Reeve (B. Thersiles, Pfr.). 14. SUCCINEA PUTAMEN, Gould. Proc. Bost. Soc., 1846, 186. — Exp. Sh., 21, f. 97. Upolu (Gould) ; Apia (Upolu) (Græffe). Cette espèce se fait remarquer par sa grandeur, sa forme vésicale et sa sculpture décurrente, assez remar- quable pour un test aussi fragile. Quelques exemplaires sont plus déprimés et plus larges, ce qui ne parait être qu'une déviation individuelle; d’autres présentent une tendance à un état anormal, dans lequel la spire émerge et se détache, et la columelle se relève en une lame libre contournée en spirale, 45. SUCCINEA CROCATA, Gould. Proc. Bost. Soc., 1846, 185. — Exp. Sh., 1851, 98, (02 LR Upolu (Gould); Upolu (Samoa) (Græffe). M. Græffe a recueilli par centaines cette Succinea. Elle forme le pendant de la précédente, mais est plus enroulée et se rapproche plus de la forme des Succinea d'Europe. 16. SUCCINEA MODESTA, Gould. Proc. Bost. Soc., 1846, 186. — Exp. Sh., 1851, 25, f. 24. Upolu (Gould); Apia, Upolu (Græffe). Cette espèce, bien plus petile que les précédentes, rentre entièrement dans les formes ordinaires du genre : aussi M. Gould la compare-t-il à une petite S. campes- tris, Say. Les trois Succinea décrites par l’auteur améri- cain sont les seules espèces du genre que M. Græffe ait rencontrées. — 175 — 47. STENOGYRA UPoLENsiIs, Mss. T. perforata, subulata, tenuis, subpellucida, striatula, cereo-cornea; Spira conicc-subulata, reqularis ; summo non minuto, obtusiusculo; sutura profunda. Anfr. 8; primi rotundatri, sequentes satis, in medio minus convexiusculi ; ultimus A/k longit. æquans, non descendens. Apertura subverticalis, oblongo-ovata. Perist. rectum, acutum; mar- ginibus parallelis, recto de insertione antice arcuato, co- lumellari reflexo. Columella recta, subpliciformis, linea fuscula colorata.— Diam. 21/2, min. 2, altit. 10 maill. — Rat. anfr. k : 1.— Rat. apert. 5 : 3. Upolu, Samoa (Græffe). Je ne puis réunir cette coquille à aucune des trois es- pèces des iles du Pacifique publiées jusqu'ici. Le B. Tuc- keri, Pfr. (Mon., IL, 158) a ses tours, surtout le dernier, plus serrés et plus courts ; l’'Oparanus, Pfr. (Mon., I, 158) est plus grand, a des tours plus plats et une perfo- ration moins marquée; enfin le B. junceus, Gould (Proc. Bost. Soc., 1846, 191) a des tours « confabulats, » une columelle moins réfléchie et une couleur plus foncée. Var. minor.— Alt. 8 mill., fragilior, pallidior, lœvior, columella concolore. Nukuwona. Uvea (Græffe). Je ne puis découvrir d’autres différences que les précé- dentes. 18. Pupa PEDiIcuLus, Shutt]. Bern. Mitth., 1852, 296. Var. Samoensis, Mss. — Paulo conoidea, subhyalin«. dente parietali lenuiore, subduplicato, interdum dente — 176 — seælo minuto, inter columellam et dentem parietalem po- sito, nunita. Upolu, Samoa (Græffe). Le type vient des îles Marquises. Cette variété est une idée plus conique, plus cristalline, par suite de la destruc- tion constante de l’épiderme. Ses dents, au nombre de cinq, ont la mème disposition, trois au palais, dont la moyenne est la plus forte, une grosse sur la columelle, une dernière, plus élevée et comme doublée, sur la pa- roi de l’avant-dernier tour. Dans quelques individus on découvre encore une sixième petite dent sur la même pa- roi, entre la columelle et la dent principale. Ces diffé- rences me semblent entièrement rentrer dans les limites de variations d’une mème espèce. 19. PupA PROBLEMATICA, Mss. T.minutissima, rimata, conico-turriculata, pellicula ni- gra limosa induta, subopaca. Spira turriculata, subscala- rina; SUMMO MAGNO, COrne0, obtusiusculo; sutura perpro- funda. Anfr. T, primi cylindracei; sequentes conveæi, in medio anguloso-inflati ; oblique costulati, ultimus subai- tenuatus, non descendens, nec ascendens, lamellis distan- tibus membranaceis transversis ornatus. Apertura par- vula, obliqua, 1/3 spiræ œæquans, irregulariter circularis, fuscula. Perist. non expansum, oblusum, perincrassatum; marginibus valde conniventibus, callo fusculo fere junctis ; columellu arcuata, infra dente lamelliformi circumdata. — Diam. 1/3, altit. 3[k mill. — Rat. anfr. 3 : 1. — Rat. apert. 1.1. Upolu, Samoa (Græffe). C’est une espèce presque microscopique que je ne sais trop où placer. Je l'avais d'abord prise soit pour une Trun- catella, soit pour une Diplommatina, soit enfin pour une Cylindrella: mais, d’une part, l'absence d'opercule (du moins dans tous les individus à ma disposition), de l’autre la présence d’une dent pliciforme à la columelle excluent ces divers genres. Les Tornatellina, les Spiraxis, etc., d’un autre côté, ont un péristome aigu et non épaissi. Je me suis enfin décidé pour le genre Pupa, tout en conve- nant que la forme des teurs et l’abaissement de la dent columellaire tendent à l’en éloigner. 20. PYTHIA PANTHERINA, À. Adams. Proc. z0ol. Soc., 1850, 152. Var. Uveana, Mss. — Paulo latior (diam. maj.13, altit. 21 mill.) dente infero parietali simplici, non sulcato ; per- foratione minuta. Nucuiona (Græffe). Cette forme est, en tout cas, très-voisine de la vraie pantherina, qui provient des Philippines et des îles de l'océan Indien. Il ÿ a toutefois une différence constante qui l’en sépare comme variété distincte. La dent princi- pale pariétale est évidemment simple, quoiqu’un peu épaissie au sommet, et non doublée par la présence d’un sillon latéral. Cette dent simple se retrouve dans une forme voisine, recueillie aux Nouvelles-Hébrides. 21. Mecampus Puaiciprit, Kuster. Chemn., éd. Il, Auric., 1844, 50, t. VIL, f. 25. Upolu (Græffe). Il n’y avait, dans les envois de M. Græffe, qu’un seul individu non adulte de ce genre : il me paraît appartenir à cette espèce, qui habite Taïti. La coquille est pourtant un peu plus mince, la surface moins polie, la couleur d'un ton olivâtre uniforme. 12 22, [ELICINA FULGORA, Gould. Proc. Bost. Soc., 1847, 201. — Exp. Sh., 1851, 97, f. 106. — Pfr., Mon. Pneum., X, 401. Upolu et Manua (Samoa) (Gould) ; Upolu (Græffe). Très-jolie esnèce, facile à reconnaître à son ornemen- talion fulgurée, à sa carène filiforme aiguë et à sa lame pariétale un peu calleuse, qui forme un disque circulaire, entamé en baut par un petit sinus. Elle atteint jusqu'à 20 millimètres de diamètre. 25. HELICINA Musiva, Gould. Proc. Bost. Soc., 1847, 201. — Exp. Sh., 1851, 78, f. 107. — Pfr., Mon. Pneum., L, 568. Var. Uveana, Mss.— Radiis indistinctis picta ; anfractu ultimo ad marginem et ad aperturam flavescente. Manua et Upolu (Gould); Uvea (Græffe). Les différences indiquées dans la coloration ne suffi- sent pas pour la séparer spécifiquement de la forme ty- pique. 24. HEÉLICINA PLICATILIS, Mss. T. depresso-conica, striatula, nitidiuscula, flavido-al- bescens. Spira depresso-conica, celeriter accrescens. Summo minuto, nitido, subprominulo ; sutura super ficia- h, subirregulari. Anfr. k Af2, primi converi, sequentes plani, ad suturam subappressi; ultimus non descendens, latus, acute angulatus, supra spiraliter obscure impres- sus, subtus convexior, inflato-conicus. Apert. oblique triangularis, 2/3 altil. æquans. Perist. rectum, acutum ; margine supero antice paulo arcualo; laterali obliquo cum columellari angulatim juncto; hoc tenu, in area triangularti late reflexo, infra quasi crislato, extus pli- eœæformi; lamina callosu parietali expansa, subcirculari. — 179 — — Diam. maj. 11, minor 9, altit. 3 mill. — Rat. anfr. 2: 1. — Rat. apert. 5 : 6. Upolu (Græffe). Celte espèce se distingae par son enroulement large, surtout au dernier tour, par son péristome parfaitement aigu, par la convexité de sa base et surtout par son bord columellaire, qui s’infléchit largement de façon à former une aire triangulaire dont le bord basal s'élève en une sorte de crête qui forme pli à l'extérieur. 25. CYCLOPHORUS TIARA, Gould. Proc. Bost. Soc., 1847, 204. —Exrp. Sh., 1851, 101, f. 416. —Pfr., Mon. Pneum., IL, 60. Upolu (Gould); (Græffe, jusqu’à 1,000 mètres d’altit.). Cette espèce, qui, d’après l’opercule, est bien réelle- ment un Cyclophorus, se trouve presque toujours, même à l'état frais, altérée d’une manière remarquable à sa sur- face. Non-seulement l’épiderme, mais aussi les stries transversales et longitudinales, et même les ondulations, ont en grande partie disparu; la coquille présente alors un aspect mat, usé et comme osseux. Quelques individus, mêlés aux autres, ont une spire plus élevée, an contour légèrement anguleux, un ombi lic moins ouvert et une coloration tirant sur le jaunâtre; mais ces différences semblent plutôt tenir à des dévia- tions individuelles que constituer une bonne variété. 26. CYCLOPHORUS STRIGATUS, Gould. Proc. Bost. Soc., 1847, 204.— Exp. Sh., 1851, 105, f. 117. — Pfr., Mon. Pneum., I, S5. Cyclostoma plicatum, —Gould, Proc. Bost. Soc., 1847, 204. — Exp. Sh., 18514, 105, f. 118. — 180 — Cyclostoma Apiæ, Récluz, Journ. Conch., 1854, IX, 215, t. VI, f. 40-11. C. pulverulentum, Phil. — Chemn., édit. IL, 301, LOXL, 1414 Upolu et Manua (Samoa) (Gould); Upolu (Græffe). Ici encore l’opercule est celui d'un Cyclophorus. En comparant les centaines d'individus de cette espèce que M. Græffe a envoyés, on reconnaît tous les passages pos- sibles, tant sous le rapport de la hauteur de la spire que sous celui des rugosités transverses et spirales, et l’on ne peut pas douter que les deux formes strigatus, Gould, et Apie, Récluz, n’appartiennent à une seule espèce très- polymorphe, dont elles ne représentent pas même de bonnes variétés, mais seulement de simples développe- ments individuels. Aux deux extrémités de la série, se trouvent, d’un côté, de petits individus de 9 millim. de diam. sur 8 de hauteur et presque entièrement lisses; de l’autre, des formes plus développées de 12 millim. sur 41, striées et ondulées en travers très-fortement. L'exemple de cette espèce prouve de nouveau que, pour bien com- prendre un type, il ne faut pas se fier seulement à l'appa- rence, mais en rechercher le caractère intime dans les rapports d'existence qu’il présente. 27. CYcLoPHORUS UPOLENSIS, Mss. T.. late umbilicata, conoideo-depressa, carinata, trans- versim striutu, late subundulata, decussatim fortiter sul- cata, alba, oblique fusculo-radiata, epidermide fere desti- tutu. Spira obtusa, convexa, regularis; sumiho satis magno, obtuso; sutura simplici, impressa. Anfr. 1/2, striis concentricis 6-8 perspicuis, paulo celeriter accres- centes ; ultimus non descendens, in peripheria et ad um- — 181 — bilicum filoso-angulatus, intervallo plano, sublævi. Aper- tura vix obliqua, circularis. Perist. rectum, acutum, marginibus conniventibus, fere junctis. Umbilicus per- spectivus, 1/2 diametri æœquans, infundibuliformis. — Diam. maj."7 1/2, min. 6 2/3, altit. k mill. — Rat. anfr. 5 : 2. — Rat. apert. 1 : 1. Upolu (Samoa) (Græffe). J'avais d’abord pris cette espèce pour le C. diatretum, Gould(Proc. Bost.Soc.,1847,205.—Exp.Sh.,1851,105, f. 124), mais plusieurs des caractères de la diagnose font défaut. Ainsi, la forme vraiment planorboiïde, la surface à côtes distantes et à intervalles frisés, la simple angulation des tours, etc., ne se retrouvent point dans notre espèce, dont l’origine est également différente, l'espèce de M. Gould provenant des îles Fidji. Je les considère donc comme deux développements distincts, quoique voisins, d’une même forme typique. 28. OMPHALOTROPIS ZEBRIOLATA, Mss. T. rimato-perforata, conico=-ovata, crassiuscula, sublæ- vigata, pallide lutea, sæpe fusculo fulqurata. Spira con- vexo-conica, regularis; summo parvo, acutulo; sutura subincisa, infra obtuse marginata. Anfr. 6 1/2, planiusculi; ultimus non descendens, in peripheria angulato-rotunda- tus, subtus rimam elongatam filo obtuso cingens. Apertura fere verticalis, 2/5 longitudinis æquans, pliciformis, lutea. Perist. rectum, obtusum , intus incrassatum, marginibus disjunctis, lamina callosa interposita ; externo arcuato, basali et columellari perincrassatis, hoc appresso, rimam semitegente.—Diam.maj.31/fk,min. 22/3, altit .71/2mill. — Rat. anfr. 3 : 4.— Rat. apert. 2 :3. Nucuiona. Uvea (Græffe). 1 Je donne les diagnoses relatives aux espèces de ce genre, si abondamment répandu dans les îles de l’océan Pacifique, aussi mioulieusement que possible, sans ha- sarder aucun rapprochement avec celles des autres groupes d'îles. Les faits démontrent que, d’un archipel à l’autre, souvent même d’une île voisine à l'autre, il y a des diffé- rences constantes, qu'il est impossible de saisir d’après des descriptions et des figures imparfaites et qu’on ne dé- brouillera qu'avec le secours de collections très-complètes et d'indications de localités bien authentiques. 29. OMPHALOTROPIS PERFORATA, Mss. T. rimata, conico-ovata, tenuis, lævigata, lardeo-n1- tida, rubra, lineolis angulatis albis, interdum linea peri- pherica alba picta. Spira subconvexo-conica, regularis ; summo minulo, acutiusculo; sutura subimpressa, infra submarginata. Anfr. 6, subceleriter accrescentes, con- veæiusculi, supra arcte tabulati; ultimus non descendens, elongato-rotundatus, subtus ad rimam angustam filo cinc- tus. Apertura subverticulis, 3/7 longitudinis œæquans, late piriformis, intus rubra. Perist. rectum, subacutum, in- tus tenuiter labiatum, margine externo circulari, colu- mellari fortiori, ad rimam reflexiusculo, appressulo. — Diam. maj. k 2/3, min. 4, altit. T mill.—Rat. anfr. 3 : A. — Rut. apert. 2 : 3. Uvea (Græffe). La ténuité, ie système de coloration el le péristome non épaissi de £ette espèce la séparent de la précédente. 90. OMPITALOTROPIS CONOIDEA, Mss. T. perforata, conico-ovata, subcrassiuscula, striata, epidermide subdestituta, punctis et lineis fulguratis sæpe — 183 — reticulatis malleata. Spira late conoideu, regularis; summo minuto, acutulo; sutura incisa, non marginalta. Apertura snbverticals, 1/2 longitudinis subæquans, ovata, griseo-alba. Anfr. 6 1/2 celeriter accrescentes, fere pla- niusculi, ultimus magnus, ovato-rotundatus, subtus per- forationem filo obtusulo arcte cingens. Perist. rectum, acutum, intus tenuiter labiatum ; marginibus distantibus, exæterno circulari, columellari appresso, infra crassiori, supra in laminam callosam parietis transeunte. — Diam. may. 5, min. 4 1/2, alt. 7 mill. — Rat. anfr. 5 : 2. —Rat. apert.3 : 4. Upolu (Græffe). La sculpture de celte espèce, formée d’impressions ponctiformes rangées en zigzags ou en réseau, la distingue des précédentes. 31. OMPHALOTROPIS NAVIGATORUM, Pfeiffer. Proc. z0ol. Soc., 1857, 115.—Mon. Pneum., IL, 165. Cette espèce, quoique possédant une sculpture ana- logue à celle de la précédente, paraît en différer par sa suture fortement marginée et par une impression placée au-dessus de la carène, qui manque à la conoidea. 32. OMPHALOTROPIS BIFILARIS, Mss. T. satis perforata, conica, striuta, epidermide fugaci fusca induta. Spira acute conica, reqularis ; summo mi- nuto, acuto, subattenuato; sutura valde incisa, non mar- ginata. Anfr.rotundati, subclathratuli ; ultimus non des- cendens, rotundatus, in peripheria et ad perforationem, ab ea paulo remote, filis productis cinctus. Apertura sub- verticalis, subcircularis, integra, intus cornea. Perist. expanstusculum, acutum, infus fortiter albo-labiatum ; PS — 18% — marginibus lamina parietali soluta junctis, externo et basali circularibus, columellari non reflexo.—Diam. maj. 4, min. 3 1/2, altit. 6 3/4. — Rat. anfr. 3 : À. — Rat. apert. A : 1. Upolu (Samoa) (Græfïe). La carène filiforme, entourant la périphérie du dernier tour, distingue cette espèce des précédentes. 35. ÜMPHALOTROPIS BILIRATA, Mss. T. perforata, conico-elongata, pallide carnea, obscure rufo-fulqurata, lœvigata, nitidiuscula. Spira acute conica, regularis, summo minuto, acutulo; sutura incisa, supra filo-marginata. Anfr.6, planiusculi, subclathratuli; ultimus non descendens, angulosus, liris acutis duabus, una in angulo dorsali, altera ad perforationem apertam ornatus, subtus plano-convexæus. Apertura verticalis, ro- tundato-piriformis, 1[3 longitudinis æquans. Perist. rec- tum, subacutum, vix paulo labiatum ; marginibus ap- proximatis, lamina distincta junctis, externo semi-circu- lari, columellari vix reflexiusculo. — Diam. maj. 3 1/2, min. 3, altit. 51/2. — Rat. anfr. 8 : 3.— Rat. apert. AA. Upolu (Græffe). | Cette espèce présente les deux arêtes filiformes de la précédente, mais elle est plus petite, plus élancée, plus acuminée, plus plane latéralement et à la base : la bouche est aussi plus petite, etc. On ne peut les confondre lors- qu’on les place l’une à côté de l’autre. 54. HyDROCENA PARVULA, Mss. T. vi imperforata, ovato et elongato-conica, siriatula, nitidiuscula, corneo-rufescens, concolor. Spira subconvexo- — 185 — Comica ; Summo minulo, nec acuto, nec obtuso; sutura li- neari, subimpressa. Anfr. 5, convexiusculi; ultimus satis magnus, ovato-rotundatus, subtus conveæus, ad perfora- tionis depressionem arcte rotundatus, nec angulatus. Apertura subverticalis, ovato-piriformis, 5/2 longitudinis æquans, intus cornea. Perist. rectum, acutum, non labia- um; marginibus approximatis, lamina parietali adnata Junctis,externo et basali regulariter arcuatis, columellari reflexiusculo, ad insertionem paulo protracto. — Diam. maj. 2 1[4, min. 2, altit. 3 1/3.— Rat. anfr. 3 : 1. — Rat. apert. 3: 5. Upolu (Græfte). C'est la seule espèce dépourvue de carène ombilicale que M. Græffe ait trouvée : on doit la placer, par consé- quent, dans le genre Hydrocena et non dans le genre Omphalotroprs. 95. TRUNCATELLA VITIACEA, Gould. Exp. Sh., 1851, t. VIIL, f. 126.— Ofia conch., 48. Feejee isl. (Gould). — Nucuiona, Uvea (Græffe). J'ai réuni les objets d'Uvea à ceux du groupe de Samoa dont cette île est plus rapprochée que du groupe de Viti. Cette espèce toutefois est bien ceile que M. Gould décrit comme provenant de ces dernières îles. C’est une des plus grandes du genre, puisqu’elle a 9 1/2 millim. de hauteur sur 5 172 de diamètre. Sa suture est un peu marginée, malgré la présence de côtes assez fortes, qui se perdent en partie vers la perforation : à l'angle supérieur de l’ouverture, le bord s’épaissit, s’abaisse, et MESSE EEE — 200 — ment dans sa forme, car il y a des individus qui, avec le même nombre de tours, mesurent 56 mill. sur 25. À l’état frais, le test est recouvert d’un épiderme velouté, formé de lignes spirales de petites squamules filamen- teuses. Les pointes, peu distantes, qui couronnent le haut des tours, ne sont point divergentes et se terminent, à l'état frais, par une extrémité légèrement crochue et fila- menteuse. 26. MELANIA TETRICA, Gould. 1846, Otia conch., 44. Je ne puis reconnaître cette espèce, qui doit habiter les iles Fidji et Samoa. C'est peut-être une simple variété de la précédente. 27. MELANIA TERPSICHORE, Gould. 4846, Otia conch., 44. Elle manque également dans les envois de M. Græffe, quoique devant habiter les deux archipels de Fidji et de Samoa. 28. MELANIA PLuronis, Hinds. Voy. Sulphur, Moll., 55, t. XV, f. 14. Feejee 1sl. (Hinds); Reva-River, Vih-Lewou (Græffe). Elle est lourde, élancée, à tours plans, fortement striée, presque plissée dans les tours supérieurs, plus lisse dans les inférieurs. Ses tours sont enveloppants et forment le long de la suture une rampe plano-spirale, au-dessous de laquelle les plis sont plus forts, souvent doubles, mais pas distinctement marginés. La columelle est très-excavée et calleuse. 29. MELANIA picra, Hinds. Voy. Sulph., Moll., 56, t. XV, f. 4. | — 9201 — Feegee isl. (Hinds.). M. Græffe ne l’a pas trouvée jusqu'ici. 50. MELANIA ASPIRANS, Hinds. Voy. Sulph., Moll., 56, t. XV. Feejee isl. (Hinds.); Reva-River, Vini-Lewou (Græffe). Elle se distingue par sa forme très-subulée, ses tours presque plans, enveloppants, sa suture largement mar- ginée par quelques sillons décurrents qui resserrent les tours, son ouverture peu grande et sa columelle très-ex- cavée. 51. MELANIA Lucruosa, Hinds. Voy. Sulphur, Moll., 56, t. XV, f. 1. 52. MELANIA FEEJENSISs, Reeve. Conch. icon., Melania, t. XXXVI, f. 179. 33. MELANIA MOEsTA, Hinds. Voy. Sulphur, Moll., t. XV, f. 5. 34. MELANIA PERPINGUIS, Hinds. Voy. Sulphur, Moll., t. XV, f. 2. Ces quatre espèces n’ont pas été rencontrées par M. Græffe. J'avoue que les nombreuses citations des îles Feejee comme patrie de Mélanies, sans aucune indication spéciale de localité ou d’ile particulière, m'inspirent quelques doutes et me font craindre que les voyageurs n’aient quelquefois pas mis tout le soin et toute l’exacti- tude désirables à noter la provenance de leurs coquilles. Le séjour que M. Græffe projette de faire dans les îles Vili éclaircira sans doute ce point. — 202 — 59. MELANIA VaiNarA, Gould. 1816, Otia conch., p. 46. Assava Vili (Græffe), Falls of Vainafa (Gould). C'est une des rares espèces qui se retrouvent dans les deux archipels. 96. MELANIA CLAvVULUS, Mss. T. elongato-turrita, tenuis, transversim striata, longi- tudinaliter sulcata, corneo-grisea, nigro tenuiter incrus- tata. Spira regularis, turrita, decollata; sutura profunda, simplci. Anfr. persistentes 4-5, satis conveæxi, infra et in peripheria distinctius sulcati, ultimus elongato-rotunda- tus. Apert. verticulis, ovata, infra latior, 1/3 longitudinis (detectæ)paulo superans. Perist. rectum, acutum; margine externo requlariter arcuato, basali subeffuso, columellari paulum excavato, tenui. — Diam. maj. k 1/2, min. 4 1/4, altit. A4 maill. — Rat. anfr. # : À. —Rat. apert. 3 : 4. Reva-River, Vin-Lewou (Græffe). Petite espèce qu'on pourrait prendre pour une forme jeune de la suivante, si ses tours n'étaient pas trop con- vexes et l'ouverture trop large et trop excavée à la base pour permettre cette confusion. 57. MELANIA TUBERCULATA, Muller. Hist. verm., 191. Var. Assavaensis, Mss.—Tenuiter acute sulcata, non pli- cata, pallide cornea, flammulis subfuscis, raris picta. Assava-Navity, Viti (Græffe). Je ne puis me décider à séparer cette forme d’un type dont la variabilité est aussi grande que l’aréa géographique. La forme présente n'a rien de marquant, excepté l’ab- — 203 — sence presque totale des plis, qu’on découvre cependant dans les premiers tours de la spire. Le dessin en flammules distantes est distinct, quoique peu frappant, sur le fond corné de la coquille. 38. MELANIA MYyERsIANA, Lea. Proc. Ac. Philadelphia, 1856. Espèce qui m'est entièrement inconnue. 99. MELANIA BELLICOSA, Hinds. Voy. Sulphur, Moll., t. XV, f. 15, 16. Feejee isl. (Hinds.). Manque dans les envois. 40. AMPULLACERA MACULATA, Mss. T. vmperforata, naticoidea, semiglobosa, tenurusculu, lœvigata, nec nitida, luleo-cornea, zonis transversis vel lineis maculatis longitudinalibus picta. Spira brevis, Conica ; Summo minuto, acuto, Sæpe corroso; sutura profun- dissima, simplici. Anfr. k, celerrime accrescentes, valde convezri, in suturam immergentes;ultimus globoso-inflatus. Apertura magna, semicircularis, subverticalis, fauce pel- lucida. Perist. rectum, acutum; margine externo arcuato, basali ad columellam brevissimam angulato, subeffuso ; parietalr albo calloso', subrecto, subacuto. — Diam. maj. MA, min. 7 1/2, altit. 13. — Rat. anfr. 3 : 2. — Rat. apert. T : A0. Reva-River, Viti-Lewou (Græffe). : Le genre Ampullacera, dont pendant longtemps on ne connaissait que deux espèces, 4. avellana et À. fragilis, se multiplie et se diversifie dans les îles de l'océan Paci- fique. Les espèces sont tantôt ombiliquées, avec le /actes, à part la coloration, des petites Ampullaires, tantôt im- — 9204 — perforées, se rapprochant alors des Néritines, et rappelant sous bien des rapports le genre européen et américain Li- thoglyphus. 41. NERITINA SANDALINA, Récluz. Sowerby, Thes., 1849, f. 199. N. cholerica, Gould, 1846. — Otia conch., A7. Feejee 1sl. (Gould); Viti Lewou (Græffe). Cette espèce présente l'aspect extérieur de la N. dubia, Chemnitz, mais elle est un peu moins globuleuse, plus atténuée Je long de la suture, plus calleuse et moins aplatie vers le labre, etc. 42, NERITINA ZELANDICA, Récluz, Sowerby, Thes., 1849, f. 92-93. N. helvola, Gould (sec. Récluz), 1846.—Otia conch., 47. Feejee isl. (Gould). 45. NERITINA ViTiENSISs, Mss. T. solida, conico-ovata, obtuse striata, polita, fusco- nigra, lineis fleæuosis, vix ad marginem perspicuis picta. Spira integra, conoidea; summo minuto, acutulo ; sutura involuta, non impressa. Anfr. k celeriter accrescentes, convexiusculi, supra late attenuati et appressi; ultimus magnus, ovatus, lente descendens. Apertura oblique semi- elliptica, 2/3 longitudinis æquans, fauce subcærulea. Margo exlernus rectus, acutus, in basalem magis arcuatus. Co- lumella obliqua, labro subangusto, calloso, convexiusculo flavescenti induta, margine subsinuata, in sinu medio minute 8-9 dentata. — Diam. maj. 13 1/2, min. M, altit. 18 mill.— Rat. anfr. 8 : 5. — Rat. apert. 3 : 4. Reva-River, Vini-Lewou (Grætfe). — 205 — Cette espèce est plus allongée que la N. communis, Quoy, la N. lugubris, Lamarck, et par conséquent aussi l’helvola, Gould. Sa coloration noire ne laissant dé- couvrir le dessin qu’au bord un peu translucide de l’ou- verture, ses tours atténués au-dessous de la suture, son labre calleux, un peu convexe et coloré en jaune, la dis- tinguent de ses congénères. 44. NERITINA PARVULA, Le Guillou. Sec. Récluz, in Journ. de Conch., 1850, 148. N.siderea, Gould(sec.Récluz), 1846.—Ouiaconch., 48. Feejee 1sl. (Gould), Lewuka (Récluz). Je ne puis la reconnaitre dans les envois de M. Græffe. 45. NERITINA PULLIGERA, Linné. Var. subcanalis, Mss. — Paulo depressior et transverse longior, irregulariter striata, nigra; summo eroso, margine supero canaliculato, circum summum curvatim magne prolongato, non erecto. Viti- Lewou (Græffe). Très-commune. Elle atteint presque 35 mill. sur 98. Elle diffère de la forme normale par un test moins globu- leux et plus allongé. Le bord supérieur se prolonge au- dessus du labre en une rigole qui se courbe vers le sommet, et s’enveloppe en partie, sans cependant se re- lever, comme-dans la N. canalis. Le labre est très-étendu, plan, garni de trés-petites dents obtuses et d’un brun qui tourne à l’orangé. 46. NERITINA OVALANIENSIS, Lesson. N. Mortoniana, Récluz. — Sow. Thes., 1842, f. 242- 246. Viu-Lewou (Græffe). — 206 — Un seul exemplaire, parfaitement conservé, s’est trouvé caché dans l’intérieur d’un grand individu de l’espèce précédente. On sait que cette Nerifine, qui varie beau- coup sous le rapport de la coloration, est répandue dans une grande partie des îles de l'océan Pacifique. 47. NAVICELLA PALA, Mss. Vati-Lewou (Græffe). C’est une des espèces qui appartiennent également au groupe de Samoa. 48. NAVICELLA MACROCEPHALA, Le Guillou. Rev. zool., 1841, 574. — Reeve, Conch. icon., t. VII, f. 28. I. Fidji (Le Guillou); Viti- Lewou (Græffe). Espèce remarquable par sa forme très-déprimée, son contour triangulaire et son petit sommet comprimé. Le dessin est ordinairement formé de grandes taches allon- gées, encadrées de lignes et d’intervalles foncés. 49. NAVICELLA UNDULATA, Mss. T. ovata, late convexiuscula, non compressa, concentrice striata, fulvescens, zonis fusco-nigris, undulatis et sub- angulatis transverse picta. Cavitas cœærulescens , undu- lationibus perlucentibus. Area columellaris plana, non profunda, nec lata, albescens, badio circumdata ; margine acuto, recto. — Long. 28, altit. A, crassit. 10 mul. La forme de cette espèce, peu élevée, mais un peu poursouflée et ne se comprimant point vers le sommet, qui est tout à fait basal et fortement corrodé et usé, puis le dessin, formé non d’imbrications allongées, mais de larges ondulations souvent confluentes, la séparent des formes — 207 — voisines, telles que les N. afrinis, Reeve, porcellana, L.sretc:, etc. 50. BATISSA MINOR, Prime. Proc. zool. Soc., 1860, juin. Feejee isl. (Prime). 51. BATISSA TENEBROSA, Hinds. Ann. and Mag. of N. H., ser. X, 81, 1842. Voy. Sulphur, 2, 66, t. XXI, £. 7. Feejee is. (Hinds.); Reva-River, Vin-Lewou (Græffe). C’est une des plus grandes espèces du genre; elle atteint jusqu’à 440 mill. sur 100, et même plus. Sa forme est largement ovale, sa surface fortement striée, presque ridée, vers la partie antérieure presque plissée ; sa colora- tion d’un noir tirant sur le bleu. Sa charnière est formée de trois fortes dents, la première à peu près perpendi- culaire, et les deux autres fortement inclinées sur le bord de la cavité. Un ligament fort et très-proéminent réunit les valves, qui dans l’intérieur sont d’un blanc passant, vers l'extrémité postérieure, au bleu-violet. Var. parallela, Mss.—Minor (longit. MO, lat. 70, diam. 40 maill.), elongato-ovata; marginibus subparallelis, in- fero recto vel subconcavo ; cardine dilatato, dente laterali posteriori imperfecto ; intus obscure violacea. Cette forme, trouvée seule, passerait certainement pour une espèce parliculière, mais en la voyant liée, par différents intermédiaires, au type, il n’est guère permis de la séparer autrement que comme variété. Les différences consistent en une forme très-allongée pour une Batissa, en un bord inférieur presque parallèle au bord cardinal, souvent même concave, en une charnière relativement — 208 — plus dilatée, terminée antérieurement par une longue dent ou languette incomplète. Les autres caractères sont assez semblables, et la charnière est formée également de fortes dents irrégulières, souvent indistinctement bifides. 52. BarTissA OBESA, Hinds. (Cyrena). Ann. Mag., N. H., ser. X, 81, 1842. Voy. Sulphur, 2, 66, t. XXI, f. 6. Feejee isl. (Hinds.); Reva-River, Viti-Levou (Græffe). Cette espèce est très-voisine de la précédente, mais ne présente pas, du moins dans les envois de M. Græffe, de passages graduels. De son côté, elle varie considérablement sous le rapport de ses dimensions; il y a des individus qui mesurent en longueur, hauteur et épaisseur 100, 80 et 50 mill., et d’autres qui ont 85, 75 et 50 mill. La Nou- velle-Calédonie paraît posséder une espèce analogue, sinon identique, à la précédente. A. M. LISTE GÉNÉRALE des espèces mentionnées ci-dessus. Ï. ILES SAMOA. Nanina Samoensis, Mss. Partula canalis, Mss. — Upolensis, Mss. — zebrina, Gld. — firmostyla, Mss. Succinea putamen, Gld. — Schmellziana, Mss. — crocala, Gld. Patula gradata, Gld. — modesla, Gld. — complementaria, Mss. Stenogyra Upolensis, Mss. — hystricelloides, Mss. — var. minor, Mss. Helix Troilus, Gld. Pupa pediculus, Shutt]. — Eurydice, Gld. Var. Samoensis, Mss. — Cressida, Gld. — problematica, Mss. Partula conica, Gld. Pythia pantherina, A. Ad. 2e 4ÿ9 = Var. Uveana, Mss. Melampus Philippii, Küst. Helicina fulgora, Gld. — musiva, Gld. Var. Ureana, Mss. — plicalilis, Mss. Cyclophorus liara, Gid. — strigatum, GI, = Upolensis, Mss. Omphalotropis sebriolata, Mss. — perforala, Mss. — conoidea, Mss. — navigatorum, PF. — bifilaris, Mss. Omphalolropis bilirala, Mss. Hydrocena parvulu, Mss. Truncatella Vitiana, Gld. — ruslica, Mss. Melania Samoensis, Rve. — lulosa, Gid. — scipio, Gid. — scilula, Gld. — Vainafa, Gld. Nerilina loissyi, Recl. — humerosa, Mss. Navicella affinis, Rve. — pala, Mss. LÉBIÉES VIT Nanina Nouleli, Le Guill. Var. polita, Mss. UriO RGIdE — casca, Gld. — unisulcata, Mss. — microconus, Mss. — scorpio, Gld. — ruida, Gld. Zonites Vitiensis, Mss. Helix Lüdersi, Pfr. — tumulus, Gld. — transarata, Mss. Bulimus fulguralus, Say. —- mallealus, Say. — morosus, Gld. — elobatus, Gld. == Seemanni, Dobrn? Partula lirata, Mss. Physa sinuata, Gld. Pylhia pollex, Hinds. Helicina beryllina, Gld. — pallida, Gld. — Viliensis, Mss. Var. interposita, Mss. Omphalotropis rosea, Gld. — ovala, Mss. — parvu, Mss. Melania Cybele, Gid. — telrica, Gld. ! Melania Terpsichore, Gi. == Plutonis, Hinds, — picla, Hinds. — _ aspirans, Hinds. — lucluosa, Hinds. | mæsla, Hinds. | perpinguis, Hinds. Vainafa, Gld. clavulus, Mss. tuberculala, Hinds. Var. Assavacnsis, Mss. —— Myersiana, Lea. — bellicosa, Hinds. Ampullacera maculala, Mss. Nerilina sandalina, Recl. — Zelandica, Réel. — Viliensis, Mss. — _ parvula, Le Guillou. — pullijera, L. Var. subcanalis, Mss. — Ovalaniensis, Lesson. Navicella pala, Mss. — macrocephala,Le Guil — undulala, Mss. Batissa minor, Prime. — lenebrosa, Hinds. Var. parallela, Mss. — obesa, Hinds. A, M. (as te — 210 — Diasnoses d'espèces provenant de la Nouvelle- D Calédonie, PAR J. B. (GASSIES. 1. HeziX ViLLANDREI, Gassies. Testa late umbilicata, subcarinata, discoidea, fortiter striata, superne planulata, inferne convexa, nitida, lu- tescente-brunnescens, superne et inferne radiato-castanea, maculis undulatis ornata; anfractus 5-6 planati, regula- riter accrescentes, ultimus subdilatatus ; apertura me- diana, rotundato-ovalis, intus nitida, luteo-brunnescens ; peristoma simpleæ; columella tenuis; sutura linearis, plicata; apice horizontalis, corneo-pallida. — Diam. maj. 25 mill., min. 22, alt. 10 mil. Hab. in regione interiore Novæ Caledoniæ (commun. cl. de Folin). Obs. Espèce voisine de l’Hel. Raynali, Gass., en diffé- rant par l'absence de martelures et de sillons transver- saux ; l’ombilic, beaucoup plus élargi; les tours plus pres- sés, tout à fait plans en dessus, le dernier moins dilaté. Vue en dessus, c'est un Planorbis ; en dessous, un P{e- rocyclos ! 2. HELIX occLusa, Gassies. Festa angustissime umbilicata, depressa, subdiscoidea, tenuicula, superne oblique costulata, inferne radiata, apice nitida, luteo-brunnescens, maculis undatis, rufis varie- gata et ad suturam distincte maculata ; spira vix elevata, : — 211 — sutura crispala, carinata; anfractus convexiusculi, re- gulariter accrescentes, depressiusculi, ultimus non des- cendens ; locus umbilici lamina vitrea obtectus; apertura obliqua, ovato-lunaris ; peristoma simpleæ, rectum, mar- ginibus distantibus, superiore antrorsum arcuato, basali subdeflexo. — Diam. maj. 6, min. 5, alt. 3 mill. Hab. Port de France, Novæ Caledoniæ (M. Raynal). Obs. Differt ab H. Turnerr, Pfr., apertura callositate destituta, etc. 3. Herzix RaizopHorARUM, Gassies. Testa umbilicata, depressa, lenticularis, tenuis, valide el regulariter striata, sordide cornea, immaculata ; spira vix convexæa, Superne elevato-depressa, apice nitida, in- ferne rotundata; anfractus 6 constricti, regulariter ac- crescentes, ultimus non descendens ; sutura impressa, um- bilicus perspectivus; apertura lunaris, parum obliqua ; peristoma simpleæ, rectum. — Diam. maj. 5, min. # 1/4, alt. 2 A[%k mul. Hab. Port de France, Novæ Caledoniæ (M. Raynai). Obs. Differt ab I. vetula, Gassies, numero anfrac- Luum, strus minoribus, epidermide sordide lutea nec brunnea. 4. MeLampus ALBuS, Gassies. Testa imperforata, fusiformi-ovata, tenuis, nitidula, translucida, immaculata, alba; spira brevissima, conica ; anfractibus 8-9, ultimo 3/% 1/2 longitudinis adæquante, apice acuminata, submamillari ; sutura impressa, subla- cera; apertura angusta, basi rotundato-obliqua, intus hyalina, plicis 3, duabus parietalibus horizontalibus, su- periore minore, inferiore majore, una columellari ascen- dente; columella dilatata; peristoma simpleæ, margine dextro edentulo, — Diam. may. 2 1/%, min. 1, alt. 5 mall. — 212 — Hab. Nova Caledonia (M. Raynal). Obs. Differt a M. variabili, G., statura minore, mar- gine dextro edentulo, epidermide unicolore, non fasciala. 5. ANCYLUS RETICULATUS, Gassies. Testa conico-elongata, cucullata, submembranacea, n1- gro-cornea, striata vel reticulata, striis radiantibus in- structa, transversim strigata; apice medio mucronato, elevato; peristoma recta linea despiciente ; apertura ovato- oblonga, regularis ; peristoma expansum, membranaceum, intus cinereum nitensque. — Diam. k, long. 6, alt. 2 4/2 mill. Hab. insula Art, Novæ Caledoniæ (M. Montrouzier). 6. MELANIA CIRCUMSULCATA, Gassies. Testa elongata, imperforata; apice in adultis truncata; olivaceo-lutea, nitida, longitudinaliter striata, valide circumsulcata ; sutura canaliculata, carinata, luteola ; anfr. 7-8 convexis, regulariter accrescentibus, ultimo obliquo, tertiam longitudinis partem formante,inferioribus ad suturam quasi corona ornatam plicato-nodosis, plicis apicem versus obliquis, elevatis, basin versus evanescen- tibus ; apertura ovato-rotundata, superne angulata; colu- mella crassa, vix reflexa, albo-lutea ; peristoma simplex, rectum, intus luteo-cinerascens, diaphanum. Operculum corneum, olivaceum, nitidum, piriforme ; nucleo submar- ginali.—Long. 30, diam. 10 mill.; apert.10 longa, 5 lata. Hab. Jenjen, Novæ Caledomæ (M. Montrouzier). B:'En — 213 — Description d'espèces nouvelles, pAR H. CROSSE. 4. MurEx INGLORIUS (pl. VI, fig. 4). T, subperforata, ovato-fusiformis, crassiuscula, varict- bus carens, fuligineo-fusca, unicolor ; spira subelongata, apice obtusiusculo; anfr. 6 convexi, embryonales 1 3/4 lœæves, albidi, sequentes transversim crebrilirati, longitu- dinaliter tuberculato-costati, medio obtuse subcarinati, ultimus spira paulo major, basi attenuatus ; apertura me- diocriter ampla, subovata, violacea, margine columellari paululum arcuato, exlerno incrassato, intus denticulato, ad limbum acuto; canali clauso, breviusculo. — Long. 18, diam. maj. 9 mull. Hab...? (coll. Crosse). Coquille munie d’une faible perforation ombilicale, ovale-fusiforme, assez épaisse, sans varices, et d’un brun foncé uniforme. La spire est assez allongée et son sommet légèrement obtus. Les tours, au nombre de six, sont con- vexes ; les tours embryonnaires (1 5/4) sont lisses et blan- châtres; les suivants, marqués de lignes transverses nom- breuses, portent des côtes longitudinales tuberculeuses et sont comme obtusément carénés vers leur partie médiane; le dernier, un peu plus grand que la spire, est atténué à la base. L'ouverture, médiocrement développée ct de forme à peu près ovale, est d’un ton violet uniforme : le bord columellaire est légèrement arqué; le bord droit, épaissi et denticulé à l’intéricur, devient tranchant à son — 214 — limbe extrème : le canal terminal est fermé et assez court. — La longueur totale de la coquille est de 48 millimètres, son plus grand diamètre de 9. Nous ne connaissons point l'habitat de celte espèce, qui nous est arrivée par voie commerciale et qui se trouve également dans la collection Cuming, sans nom spéci- fique. Elle appartient au groupe des Murex plus ou moins purpuriformes pour lesquels MM. Adams ont adopté le nom subgénérique Ocinebra, de Leach. On peut la compa- rer au Murex Edwardsi, Vayraudeau, de la Méditerra- née, avec lequel elle a de grands rapports : elle s’en dis- tingue pourtant facilement par sa forme générale plus élancée, son épaisseur moindre, sa coloration plus foncée, son ouverture proportionnellement plus petite, son ab- sence complète de varices, et enfin par sestours, moins ar- rondis, au nombre de six, et dont les côtes longitudinales présentent un semblant de carène. 2. CyrRÆA Taomasi (pl. VI, fig. 5). Cyprœæa Thomasi, Crosse, Journ. Conchyl., 1865, VOL AIS D. 57. Coquille de forme ovale, globuleuse et assez renflée. Le système de coloration de la partie dorsale consiste en un fond fauve parsemé de points blanchâtres peu apparents et sur lequel se détachent de nombreuses mouehetures d’un brun foncé, plus ou moius arrondies, assez éloignées les unes desautres, petites aux environs de la ligne dorsale et devenant de plus en plus grosses sur les côtés : la ligne dorsale est peu marquée, mais néanmoins visible. Les côtés de la coquille, et particulièrement celui qui corres- pond au bord externe, présentent un bourrelet saillant, en forme de reboïd et au-dessus duquel on remarque quel- ques Jignes ou points saillants plus ou moins tachetés, pie dont les intervalles forment comme de petites fossettes. La partie basale du côté dorsal est ornée de six ou sept li- néoles brunes. La partie inférieure de la coquille est pla- no-convexe et blanche. Le bord columellaire est muni de vingt denticulations assez faibles et ne s’étendant pas très- loin : il est, de plus, orné de deux taches brunes de forme irrégulière et de nombreuses mouchetures arrondies, de même couleur, qui disparaissent vers sa partie médiane. Le bord externe porte vingt-deux denticulations et est obscurément poncticulé près du rebord latéral. — La lon- gueur totale de la coquille est de 17 millimètres, son plus grand diamètre de 10, sa hauteur de 9 1/2. Nous ne connaissons point la provenance exacte de cette jolie espèce, qui fait partie de la riche collection de M. B. Thomas, de Brest, à qui nous nous faisons un plaisir de la dédier. Elle se distingue facilement de ses congénères. Son rebord Jatéral saillant et les points blanchâtres de sa partie dorsale la rapprochent des €. ocellata et C. qan- grenosa, mais elle n’a, d'ailleurs, nt la forme, ni la colo- ration, ni les denticulations aperturales d'aucune de ces espèces. 70: Description d'une mouvelle Gdestomie des côtes de France, FAR P. FiscHER. Oposromia MouLrinsiaxa (1), Fischer (pl. VI, fig. 9). Coquille petite, allongée, cylindracéo-conique, mince, (1) Voir Journ. de Conchyl., 1. XIE, p. 70 (1864). — 9216 — d'une jaune corné pâle ou blanchâtre, avec indices, sur quelques échantillons, d’une zone transversale fauve, vers la moitié du dernier tour; 8 à 8 tours 1/2 de spire, sans compter le nucléus qui manque sur nos exemplaires, mais qui doit être lisse comme dans toutes les espèces du genre. Les tours sont ornés de côtes longitudinales, arrondies, fortes, plus ou moins pressées, à direction un peu oblique ou légèrement sinueuse; on aperçoit distinctement, sur les individus dépourvus d’épiderme, des séries de poncticula- tions transverses au niveau des sutureset vers le milieu du dernier tour; mais ces dépressions sont masquées sur les individusfrais (4). Les côtes longitudinales s'arrêtent toutes à une distance variable de la perforation ombilicale, la base du dernier tour est donc lisse; ouverture allongée, ovale, aiguë à la jonction du péristome avec la columelle, arrondie à la base; un pli à la columelle; péristome simple, tranchant. — Longueur 5 millimètres, largeur à peine 1 millim. 1/2. Hab. bassin d'Arcachon (Gironde), dans les crassats de la pointe d'Eyrac, où je lai recueilli en compagnie du doc- teur Souverbie (musée de Bordeaux). Obs. Cette espèce est un véritable Odostomia, quoique son aspect rappelle celui des T'urbonlla, qui s’en distin- guent par une ouverture subquadrangulaire et l'absence de pli columellaire. Les Odostomies à facies de Turbonilles sont très-nombreuses, et à mon avis l'existence ou l'ab- sence du pli columellaire n’a pas plus de valeur pour sépa- rer les deux genres que pour les petites Bulles rapportées aux genres Cylhichna et Tornatina. Si l’on adopte le genre Tornañina pour les petits Bul- léens plicacés et le genre Cylichna pour les Bullèens sans (4) La figure ne reproduit pas ces détails; elle est faite d’après les échantillons les plus frais. P: F: — 917 — pli, il faudra admettre le genre Parthenia pour les Tur- bonilles à pli et réserver le nom de Turbonilla pour celles qui en sont privées. Les véritables Odostomia seraient alors les espèces lisses, coniques, du groupe des O. conoi- dea, uniplicata, etc. Enfin le genre Aclis comprendrait les coquilles sans pli à bouche de Turritelle. Tous ces petits genres : Turbonilla, Odostomia, Par- thenia et Aclis forment un ensemble très-naturel, carac- térisé par un nucléus sinistral. Leurs animaux sont voi- sins des Bulléens. Nous avons examiné les Odostomies et Turbonilles des mers d'Europe contenues dans la collection de M. Petit de la Saussaye. L'Odostomia Moulinsiana diffère de ses con- génères par sa forme plus allongée, l'étroitesse propor- tiounelle de ses tours et la longueur de son ouverture. Nous lui donnons le nom de M. Ch. des Moulins, pré- sident de la Société Linnéenne de Bordeaux. P. F. Descriplion d'espèces mouvelles provenant des iles Gambier, PAR H. CROSSE. Nous devons la communication des espèces que nous nous proposons de décrire à notre honorable correspon- dant, M. G. Hidalgo, de Madrid : elles ont été recueillies par M. Paz, dans le cours du voyage de circumnavigation dont nous avons parlé, il y a quelques années (1), et dont il avait la direction scientifique. (1) Journal de Conchyliologie, 1862, vol. X, p. 300. — 218 — 1. Pupa Paivæ (pl. VE, fig. 5). T. parum profunde umbilicata, ovato-ventricosa, tenuis, subpellucida, pallide castanea; spira apice obtuso, pla- niusculo ;anfr. k1/2valde conveæi, embryonales 1 1/4 lœves, albidi, complanati, sequentes ventricosi, striis subobl iquis, sat distantibus, sine oculo armato haud facile conspicuis umpressi, ultimus ascendens, spiram subæquans, basi ro- tundato-attenuatus; apertura truncato-rotundata,violaceo- carnea, dentibus 9 coarctata (in pariete aperturali 3, primo sat magno, antice prominulo, cum labro continuo, secundo maximo, intrante, tertio minimo; in margine co- lumellari 2 inæqualibus, interioribus; inmarginibus basali etexterno 4 profunde sitis); peristoma subexpansum, re- flexum, marginibus disjunctis, columellari patulo, late ex- panso, extlerno parte media plus minusve inflexo. — Long. 1 3/4-2, diam. max. 3/4 mill. (coll. Crosse, Paz et Hidalgo). Iab. in insulis « Gambier » dictis, Oceanie. Coquille peu profondément ombiliquée, de forme ovale, ventrue, mince, subtranslucide et d’un brun marron clair. La spire se termine par un sommet obtus et aplati. Les tours, au nombre de 4 1/2, sont fortement convexes; les tours embryonnaires (1 1/4) sont lisses, aplatis et blan- châtres, les suivants deviennent brusquement renflés et ventrus, et sont marqués de stries obliques assez distantes et difficiles à bien saisir sans le secours de Ja loupe; le dernier est ascendant, à peu près égal à la spire, arrondi ct atténué à sa partie basale. L'ouverture, de forme arron- die et légèrement tronquée, est, comme le péristome, d'un ton carnéolé tournant au violet : elle est assez étroite, par suite de la présence de neuf dents ou plis dentiformes : sur la paroi aperturale, il en existe trois; la première, si- 989 Luée en avant, est assez développée et fait corps avec Île bord externe, la seconde est la plus grande de toutes et pénètre profondément à l'intérieur, la troisième est très- petite : le bord columellaire en porte deux dont la plus forte est la plus éloignée du bord basal : ce dernier et le bord externe en ont quatre placées assez profondément à l’intérieur. Le péristome est étalé et réfléchi : ses bords sont disjoints; le bord columellaire est largement déve- loppé, le bord externe plus ou moins infléchi vers sa par- tie médiane. — La longueur totale de la coquille est de 4 5/# à 2 millimètres, son plus grand diamètre de 5/4 de millimètre. Cette petite espèce, qui provient des îles Gambicr, ainsi que les suivantes, est remarquable par la couleur d'un rose violacé de son péristome et par les nombreuses dents qui rétrécissent son ouverture. La disposition de ces dents n'est pas sans quelque rapport avec celle d’une espèce de l'archipel de Madère, le P. millegrana, Love, d'ailleurs bien distinct par sa forme cylindrique, ses fortes costula- Lions et quelques autres caractères. Parmi les représen- tants océaniens de petite taille du genre Pupa, c'est une des formes les plus remarquables. Nous avons le plaisir de la dédier à M. le baron de Paiva qui, dans ces dernières années, a enrichi par d’intéressantes découvertes la faune malacologique de l'archipel de Madère. 2, ToRNATELLINA HipaLGot (pl. VE, fig. 6). T. imperforata, oblongo-conica, tenuis, nitidula, pellu- cida, castaneo-cornea; spira subelongata, apice obtusulo, rotundato : anfr. 6 conveæiusculi, oblique vix striatulr, sublœves, ultimus spira paulo minor, busi rotundato-atte- nualus; apertuwra subobliqua, semi-ovalis, lamina parietis aperturalis coarelala, magna, spiruliter disposita, pro- — 99 funde intrante, alba; margine columellari intus incrassato, albo, plicavalida, subirregulari, munito, externo simplice, acuto, palalo dentibus duobus albis, profunde sitis callo Junchs armato. — Long. k 1/2-5, diam. max. 2 millim. (coll. Crosse, Paz et Hidalgo). Hab. in insulis « Gambier » dictis, Oceanie. Coquille imperforée, de forme oblongue-conique, mince, transparente, assez brillante, et d’un brun corné uniforme; La spire, assez allongée pour le genre, se ter- mine par un sommet arrondi et légèrement obtus. Les tours, au nombre de six, sont assez convexes et paraissent lisses, tout en portant de fines stries obliques presque im- perceptibles; les tours embryonnaires ne présentent rien de particulier ; le dernier, un peu plus petit que la spire, est atténué et arrondi à sa partie basale. L'ouverture, semi-ovale et légèrement oblique, est assez ctroite par suite de la présence de quatre dents ou lamelles. La la- melle qui règne sur la paroi aperturale est grande, dis- posée dans le sens de la spire et pénètre profondément : le bord columellaire, épaissi à sa partie interne, porte un pli fortement accusé, et se développant assez irrégulière- ment, selon l’état plus ou moins adulte de la coquille : le bord droit est simple, tranchant et muni, à sa partie in- terne ou palatale, de deux dents placées très-profondé- ment et réunies entre elles par un dépôt de matière cal- leuse qui, en se prolongeant, va rejoindre le bord colu- mellaire : sur plusieurs exemplaires on remarque une troisième dent palatale placée encore plus profondément dans l'ouverture. Les plis, dents, lamelleset dépôt calleux dont nous venons de parler sont d’un ton blanc qui tranche sur le reste de la coquille.— La longueur des individus que nous avons examinés varie entre4 1/2 et 5 millimètres; le plus grand diamètre est ordinairement de 2. — 294 — Parmi les espèces du genre que nous avons occasion de voir, nous n’en connaissons aucune dont l'ouverture soit aussi fortement accidentée et qui se rapproche autant de certains Auriculacés, le Marinula Firmini, Payraudeau, par exemple. Cependant elle nous paraît appartenir effec- tivement au genre Tornatellina, dont elle a bien l’appa- rence extérieure et le peu d'épaisseur de coquille : seule- ment, elle devrait y former un groupe particulier. Parmi ses congénères, c’est du T. bilamellata, Anton, d'Opara (Océanie), qu’elle rous semble s'éloigner le moins. Nous la dédions à l'honorable correspondant de Madrid qui a bien voulu la confier à notre examen (1). 5. HELIciNA Paz (pl. VI, fig. 8). Helicina Pazi, Hidalgo, ms. T. globoso-conica, tenuis, sublævis, nitidula, pellucida, cornea ; Spira conoîidea, apice obtuso; anfr. k convexi, pri- mi sæpius violaceo-roser, ultimus obsolete angulatus, basi planiusculus, non descendens ; apertura subobliqua, semi- ovalis ; columella brevis, basi dilatata, angulo subrecto in peristoma tenue, expansiusculum, subrefleæum abiens ; callus basalis tenuis, latiusculus. Operculum tenue, cor- nmeum.—Diam. maj. 23/4, min. 21/4, altit. 2 1/2 millim. (coll. Crosse, Paz et Hidalgo). | Hab. in insulis « Gambier » dictis, Oceaniæ. Coquille de forme conico-globuleuse, à peu près lisse, mince, assez brillante, transparente et de couleur cornée. La spire forme un cône surbaissé à sommet obtus. Les tours, au nombre de quatre, sont convexes ; les premiers (1) On sait peu de chose sur l’organisation de l'animal du genre Tornatellhina : il est vivipare, comme les Partula et les Achatinella (teste H. Dohrn, in Malak. BL, 1863, p. 157). H, C. "po ra présentent souvent une coloration d'un rose violätre assez vif; le dernier, très-faiblement anguleux, est assez aplati du côté de la base et non descendant. L'ouverture est lé- gèrement oblique et semi-ovale; la columelle, courte et assez dilatée à la base, forme presque angle droit avec le reste du péristome qui est mince, légèrement développé et subréfiéchi. La callosité basale est large, mais assez mince. L'opercule est mince ct d'un ton corné qui tourne au brun clair dans quelques exemplaires. — Le plus grand dia- mètre de la coquille est de 2 millimètres 5/4, le plus pe- tit de 2 1/4, la hauteur de 4 1/2 (l'échelle de proportion indiquée par le dessinateur sur Ja planche est trop forte d’un 1/2 millimètre). C'est avec l’Helicina Artoni, Pfeiffer, du Honduras, que notre espèce a le plus de rapports : la dimension, la forme et la coloration des deux espèces sont à peu près les mêmes. La nôtre se distingue par l'épaisseur plus grande de sa columelle et du dépôt calleux de sa base, ainsi que par son ouverture proporlionnellement un peu plus grande. Elle n'offre pas non plus sur ses tours les petites rugosités irrégulières qui semblent caractériser l'autre es- pèce : nous n'avons pu constater, sur les sept échantillons que nous avons examinés, que la présence de stries d’ac- croissement peu marquées et visibles seulement à la loupe. Enfo, son habitat est fort différent. Nous ferons observer d’ailleurs que, relativement aux caractères de l’Helicina Anton, il faut s’en rapporter à la description de M. Pfeiffer et non aux figures de Küster (Chemnitz, éd. IT, Helicina, pl. v, fig. 55-58), qui sont détestables. Nous conservons à cetle espèce la dénomination sous laquelle M. Hidalgo nous l'a communiquécen manifestant l'intention qu’elle soit dédiée, en cas de nouveauté, à M. Patricio M. Paz, naturaliste distingué et collecteur ha- — 923 — bile, qui a su réunir la plus remarquable collection con- chyliologique de l'Espagne et à contribué à répandre dans son pays le goût des sciences naturelles. 4. HYDROCENA iNSULARIS (pl. VE, fig. 7). T. imperforata, subgloboso-conica, tenuis, haud nitida, sublævis, striis incrementi fere inconspicuis impressa, lu- teo-rosea; spira conica apice obtusulo; anfr. k conveæi, ultimus non descendens, basi subrotundatus, spiram supe rans; apertura suboblique semi-ovalis, marginibus dis- junctis, convergentibus, columellari incrassato, in loco umbilici subcalloso, basali et externo simplicibus, acutis. — Long. 1 3/4-2, diam. mar. 1 1/2 millim. (coll. Crosse, Paz et Hidalgo). Hab. in insulis « Gambier » dictis, Oceaniæ. Coquille imperforée, de forme conique-subglobuleuse, mince, terne, à peu près lisse, ou du moins à peine mar- quée de stries d’accroissement peu visibles; sa coloration est d’un ton jaunâtre plus ou moins rosé. La spire forme un cône à sommet assez obtus. Les tours, au nombre de quatre, sont convexes; le dernier est plus grand que la spire, non descendant et légèrement arrondi à la partie basale. L'ouverture est assez oblique et semi-ovale. Les bords sont séparés, mais convergents; le bord columellaire est épaissi et devient presque calleux vers la partie ombili- cale ; le bord basal et le bord externe sont simples et tran- chants.— La longueur totale de la coquille varie de 1 5/4 à 2 millimètres; son plus grand diamètre est de 4 milli- mètre 4/2. Nous signalerons, dans la figure de notre planche, qui est d’ailleurs exacte, un effet d'ombre fautif qui pourrait faire supposer que l'espèce porte une légère fente ombi- licale, tandis que, en réalité, elle est imperforée : la di- a S LA mension presque microscopique de cette espèce en rend le dessin exact très-difficile. Quelques autres espèces ont été également recueillies par M. Paz aux îles Gambier : en voici la liste. 5. CYCLOPHORUS FLAVUS. Cyclostoma flavum, Broderip, in Proceed. xool. Soc., 1832, p. 59. Cyclophorus ? flavus, Pfeiffer, Mon. Pneumon., I, p. 85. Cette espèce, ombiliquée et d’un jaune orangé, est re- marquable par son épaisseur et par les nombreux sillons spiraux qu'elle porte. G. CYCLOPHORUS MARGARITA. Cyclostoma margarita, Pfeiffer, in Proceed. zool. Soc., 1851. Cyclophorus ? margarila, Yfeiffer, Mon. Pneumon., T, p- 86. Espèce très-voisine de la précédente sous le rapport de la forme générale, de la taille, de l'ombilie et de la colo- ration : elle est beaucoup plus mince et, de plus, lisse et brillante. 7. HELIX SEXLAMELLATA. Helix sexlamellata, Pfeiffer, in Zeis. f. Mal., 1845, p. 35. Petite espèce, étroitement ombiliquée, costulée, mar- quée de taches brunes et à ouverture resserrée par la pré- sence de six lamelles. HG; Addition à la faune malacologique de l'Indo- Chine, PAR ARTHUR MORELET. À. VITRINA RUSSEOLA. T. subperforata, globosa-depressa, tenuissima, pellu- cida, nitens, infra suturas radiatim striolata, corneo- fulva; spira conveæiuscula; sutura submarginata; anfr. 3 celeriter crescentes, ultimus basi dilatatus : apertura valde obliqua, semi-ovalis, marginibus simplicibus, rectis. — Diam. maj. "7, min. 6, altit. 4 1/2 müll. Cochinchina. 2. VITRINA UNGUICULUS, T. depressa, superne convexa, subtus aperta, tenus, nitens, pallide cornea, sublente striatula et sulcis distan- tibus ad verticem decussatula; spira parvula, lateralis ; sutura marginata; anfr. 2 convexi, subtus angustissimi, usque ad verticem patentes, ultimus permagnus, basi membranaceus; apertura horizontalis, auriformis ; perist. simplex, rectum.— Diam. maj. 9, min. 6, altit. 3 mill. Cochinchina. 3. SUCCINEA TENUIS. T. ovata, tenus, pellucida, nitida, oblique ruguloso- plicata, pallide cornea; spira parvula, obtusiuscula ; anfr. 2, ultimus permagnus; columella stricta, filaris; apertura ampla, acuminato-ovalis, leviter incumbens 15 — 226 — basi rotundata : perist. tenue, rectum, margine dextro arcuato. — Altit. A1, diam." mill. Cochinchina. 4. HELIX DICÆLA. T. umbilicata, subdiscoidea, utrinque concava, tenuis, sublævigata, ntidissima, corneo-rufa ; spira leviter im- mersa; anfr. 5-5 1/2 parum convexi, sutura marginata juncti, priores angusti, ullimus dilatatus, angulatus, su- perne convexus, sublus planulatus, circa umbilicum per- spectivum eæcavatus, breviter descendens ; apertura obli- qua, depressa, ovato-lunaris; perist. simpleæ, acutum, rectum. — Diam. max. 5, min. k, altit. 2 mal. Siam. D. HYDROCENA MARGINATA. T. subimperforata, globoso-conica, solidula, corneo-ru- bella vel fulvastra; spira variabilis, apice inlegra; su- tura late et pallide marginata; anfr. 6 convexiusculi; ullimus spiram valde superans, inflatus, subglobulosus ; apertura subverticalis, semi-ovalis ; perist. rectum, mar- gine columellari calloso, appresso. Operculum paucispi- rum, rufum.— Long. 6-8, diam. 4-5 1/3 mill. Siam. G. HYDROCENA TURBINATA. T. parvula, imperforata, ovato-conica, tenuis, glabra, nitidula, cerea, fulva; spira exserta, acutiuscula : sutura nigro marginata; anfr. 5, supremi plani, ultimus ventro- sus, Subangulatus, carina filari periomphalum cingente et aperturam paulo superante munitus ; apertura subsemilu- naris; perist. rectum, margine columellari calloso, ap- presso. — Long. 3, diam. fere 2 mall. Cochinchina. — 9927 — 7. AMPULLARIA PAGODA. T.perforata,ovato-globosa, inæqualiter rugosa, olivacea, strigis paucis brunneis vel rufescentibus longitudinaliter notata, intus purpureo-violacea; spira exserla, conica, apice acuta, violaceo-nigricans; anfr. fere 6 convexi, ul- timusventrosus, deinde attenuatus;aperturaovato-oblonga, mediocris, basi subeffusa; perist. intus incrassatum, mar - gine columellari dilutato, breviter patente, rubricato ; externo nigro-limbato. Operculum testaceum, crassum. — Diam. 68, altit. 95 mill. Cambodpe. 8. PALuDINA EYRIESI. T. subrimata, depresse turbinata, inconspicue striata, sublente basi spiraliter punctato-lirata, liris eæilibus dis- tantibusque, olivaceo- lutescens; anfr. fere k, priores erosi, ad suturas planati, ultimus inflatus, carinis duabus funi- culatis et rufis munitus, supera minore, infera exserta; apertura piriformis, intus albido-lilacina, ad margines sensim fuscescens; perist. amplhiatum, dilatatum, expan- siusculum, casianeo tinctum. Operculum corneum, rubel- lum, tenue, concentrice multistriatum. — Diam. maj. 25, min. 21, altit. A6 maill. Cochinchina. 9. UnIo PAIVANUS. T. inæquilateralis, elliptica, inflata, rugis undulatis parum eminentibus, ad margines vanescentibus, transver - sim ornata, mtida, virenti-castanea; margo anterior bre- viter rotundatus; posterior ovato-angulatus et obsolete carinatus ; dorsalis, postice compressus; umbones leviter planulati, decorticati, argentati; dens cardinalis in valva dextra duplex, in altera bilobatus, cristatus, in utraque elongatus; dens lateralis lamelliformis, mediocris, leviter arcuatus; margarita iridescens, cœruleo-alba, obscure multiradiata. — Altit. 25, latit. 42, diam. 18 mull. Siam. 10. CyRENA (CorBicuca) Bocourri. T. subtrigona, inæquilateralis, modice tumida, solida, antice magis producta, regulariter et tenuiter arcuato- sulcata, epidermide luteo-virente induta; umbones pro- minentes, antice pront, integri ; dentes cardinales diver- gentes, uno minore; laterales elongati, subæquales, vix serrulati; margarita violacea. — Altit. 27, latit. 29, diam. 16 muüll. Cochinchina. 11. CYRENA (CORBICULA) CASTANEA. T. ovato-suborbicularis, subæquilatera, antice et postice rotundala, modice convexa, tenuis, transversim costulato- striata, epidermide nitida, castanea, plus minusve fus- cescente, vestila; umbones obtusi, erosi, parum eminentes; dentes cardinales parvuli, unus modo inchoatus; laterales elongati, serrulati, subæquales; margarita saturate vio- lacea. — Altit. 16, lat. A9, diam. 11 maill. Cochinchina. A. M. Diagnoses Moclluscorum: novorum, auct. H. CRoSSE. 1. STREPTAXIS DECIPIENS. T. perforata, depresso-ovata, subventricosa, vix stria- — 229 — tula, glabra, nitida, albido-cerea ; spira lateralis, obtusa ; anfr. 6 1/2 convexiusculi, embryonales À 1/2 lævigati, se- quentes tenuissime striatuli, ultimus antrorsum devians, antice rotundatus, lævis; perforatio sat magna, non per- via; apertura perobliqua, irregulariter subquadrato-semi- ovalis, lamella parum intrante parietis aperturalis coarctata; perist. late expansum, reflexum, crassiuscu- lum, album, margine columellari subobliquo, cum basali incrassato angulum obtusum formante, supero antrorsum arcuato, valide unidentato.—Diam. maj. 13 1/2, min.!ii, alt. 8 1/2 mill. (coll. Crosse). Hab. Chili (teste B. Wright) ? S. comboides, d'Orbigny, Boliviæ incola, nostræ speciei valde affinis. S. decipiens differt testa majore, magis ventricosa, minus anguste perforata, dente marginis superi validiore, apertura quasi subquadrata propter angulum marginalem, etc. 2. LEPTOPOMA ACHATINUM. T. perforata, globoso-conica, tenuis, suboblique et obso- letissime ruguloso-striatula, nitida, pellucida, viridulo- lutea; spira conoidea, subacuta, apice obtusulo; anfr. 5 convexi, celeriter accrescentes, primi 2 spiraliter rare lirati, ultimus globosus, spiram superans, leviter descen- dens, angustissime perforatus; apertura obliqua, circu- laris; peristoma simplex, subacutum, breviter expansum, albidum, marginibus conjunctis, columellari dilatato, leviler protracio. — Operculum? — Diam. maj. M1, min. 9, alt. 10; diam. ap. 6 müll. (coll. Crosse). Hab. in insulis Philippinis ? 9. COLUMBELLA ISABELLINA. T. imperforata, elongato-fusiformis, levis, sub epider - — 230 — mide tenui, decidua, concolore luteo-isabellina; spira lon- giuscula, apice obtusulo ; anfr.'T 1[2-8 plani, embryonales 2 lœves, nitidissimi, pellucidi, albidi aut pallide violacei, ultimus spira paulo minor, lineis longitudinaliter fluc- tuatis, viæ conspicuis, interdum ornatus, basi attenuatus et in caudam breviter truncatam, sulcatam desinens ; apertura subelongata, angusta, pallide violacea, in cana- lem breviusculum abiens, margine externo in vicinio limbr exlus incrassato, submarginato, intus obtuse denticulato, limbo simplice, acuto. — Long. 8, diam. maj. 3; long. apert. 3, lat. À mill. (coll. Crosse). Hab. ?...… H. C. Note sur le genre Ærochotema et description d'une espèce nouvelle des sables de Bor- deaux , PAR G. P. DESHAYES. Nous devons à notre savant ami M. Terquem la con- naissance d’un fait très-intéressant, la découverte du genre Trochotoma dans le terrain tertiaire de Bordeaux. Comme le savent les paléontologistes, M. Terquem se livre, depuis plusieurs années, à l'étude assidue des Fo- raminifères des terrains jurassiques et notamment du Lias. Pour embrasser dans son ensemble le sujet de ses études, il a poursuivi ses patientes recherches jusque dans les terrains tertiairés et mème dans la nature actuelle. II a donc eu de fréquentes occasions de recueillir et d’obser- ver les petites espèces de coquilles de la classe des Hol- lusques, souvent abondamment mélangées aux Forami- nifères. C'est ainsi que notre savant collègue a été amené — 9231 — à faire la découverte d’une petite espèce fossile qui offre tous les caractères du genre que nous venons de menlion- ner. Frappé des caractères singuliers de cette coquille, M. Terquem nous la décrivit dans une lettre, et, un peu plus tard, il la soumit à notre examen. Le genre Trocho- toma a été institué par M. Deslongchamps le père, en 4841, dans le septième volume des Mémoires de la So- ciété Linnéenne du Calvados. Il réunit des coquilles trochi- formes ou subturbinées, quelquefois aplaties et se rap- prochant, par là, des Haliotides : il serait facile de les con- fondre avec les Pleurotomaires, car elles portent à la partie supérieure des tours, entre les deux sutures, une bandelette dont la largeur est variable et qui, sur le der- nier tour, se dirige vers le bord droit. Entre les deux arêtes qui limitent la bandelette, on remarque des stries courbées en arrière ou de courtes écailles semblables à celles que présentent les Pleurotomaires; mais, lorsquele bord droit est entier, la bandelette, au lieu d'aboutir à une fente qui partage le bord droit à tous les âges, s'arrête à ane perforation comparable à celle des ÆRimules, ou à l’une de celles des Haliotides. Quelquefois cette perfora- tion, un peu plus allongée, est divisée en deux ouvertures par un étranglement submédian, d’où le genre Ditrema- ria de d’Orbigny. M. Deslongchamps ne borne pas là les caractères qu'il attribue à son genre; il le différencie encore des Pleuroto- maires par une dépression ombilicale infundibuliforme . profonde, mais qui ne pénètre pas jusqu’au sommet de la coquille. Cela est vrai pour les Pleurotomaires du Calva- dos, mais ce caractère se retrouve identiquement le même dans d’autres espèces et notamment à un très-haut degré dans celle du bassin de Paris. Un autre caractère est en- core indiqué par l’auteur du genre : il consiste en un pe- = 9ÿa tit pli étroit et saillant placé sur la columelle. On le voit très-bien dans la section longitudinale, mais il n’est pas d'une constance absolue, ainsi que le prouvent les figures de M. Deslongchamps lui-même. La coquille recueillie par M. Terquem dans les sables de Bordeaux offre exactement tous les caractères que nous venons d'exposer ; seulement elle est très-petite, et sous ce rapport s'éloigne des Trochotomes des terrains se- condaires pour se rapprocher des Scissurelles. Elle a tout à fait l'apparence d’une coquille de ce dernier genre; mais la bandelette, qui partage inégalement la surface des tours, se termine vers le bord droit à une perforation oblongue, lancéolée, en avant de laquelle le bord droit est aussi entier que dans une coquille non perforée de tout autre genre. On ne peut donc en douter, notre petite co- quille est bien du genre Trochotome et ne peut être ad- mise dans celui des Scissurelles, puisque les Scissurelles, aussi bien que les Pleurotomaires, ont pour caractère es- sentiel d’avoir le bord droit partagé à tous des âges par une fissure profonde. Ce serait en vain que l’on ailéguerait la possibilité de la transformation avec l'âge de la fissure en une perforation, car, cette transformation ne se pro- duisant pas dans les véritables Scissurelles, il s'ensuit que notre coquille qui la montre appartient réellement à un autre genre. M. Gwyn Jeffreys, bien connu des naturalistes par ses importantes recherches sur les Mollusques de la Grande-Bretagne et leur distribution dans les mers de l'Europe, avait observé autrefois une petite coquille vi- vante qu'il rapporta d’abord au genre Scissurelle, mais qui, étant pourvue d’une perforation sur le bord droit, lui parut mériter de former un genre distinct. M. Jeffreys le mentionna plutôt qu'il ne le caractérisa sous le nom — 233 — de Schismope dans les Ann. and Magaz. of nat. Hhist., p. 519,1856. Trois années après, M. Woodward publiait, dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, de très-intéressantes observations sur l'accroissement et les transformations de coquilles semblables à celle men- tionnée par M. Jeffreys : il les montre passant de l’état de Trochus qu’elles offrent dans le jeune âge à celui de Scis- surelle dans l’âge moyen, et enfin portant à l’âge adulte un foramen complet. Au lieu de rapporter ces coquilles soit au genre Schismope, soit à celui des Trochotomes, l'auteur les maintient parmi les Scissurelles, quoiqu'’elles n’en aient plus les caractères. M. Woodward ne cite mème pas le genre Schismope dont il semble ignorer l’existence. 1] ne faut donc pas s'étonner si le genre a également échappé à MM. Crosse et Fischer, lorsque, dans le Jour- nal de Conchyliologie (t. IX, 1861), ils jetèrent un rapide et savant coup d'œil sur la famille des Halotides, après avoir décrit une seconde espèce vivante du genre impor- tant des Pleurotomaires. Trouvant, dans les observationsde M. Woodward, des motifs suffisants pour ériger en genre les coquilles décrites par le naturaliste anglais, ils propo- sèrent de le distinguer sous le nom de Woodwardia, contre lequel M. Jeffreys réclama le droit de priorité pour son genre Schismope déjà cité. Une question se présente : le genre Schismope ou Woodwardia est-il différent du genre Trochotoma ? Pour leur structure même, qui résulte de leur mode d’accroissement, M. Deslongchamps a constaté que les Tro- chotomes jeunes ne se distinguent pas des Pleurolomatres ; la bandelette dorsale offre les mêmes accidents et la même continuité, et elle aboutit à une fissure à bords parallèles. On ne trouve nulle part, dans le trajet de cette bandelette, la moindre trace d’une perforation qui aurait existé dès — 234 — le commencement et qui aurait laissé une série de ses empreintes, comme dans les Haliotides. Quand l'animal est parvenu à l’âge adulte, c’est alors seulement qu'il ferme la fissure et la réduit en une perforation; la lon- gueur de cette perforation égale son éloignement de l’ex- trème bord. Si nous rapprochons de ces faits, constatés par M. Des- longchamps, les observations de MM. Jeffreys, Woodward, Crosse et Fischer, on reconnaîtra l'identité la plus par- faite et la plus exacte dans le caractère le plus essentiel des coquilles que nous comparons. De cela seul nous pou- vions déjà conclure que les Schismopes ne sont que des Trochotomes de petite taille; mais, avant de poser définiti- vement cette conclusion, examinons les autres caractères de ces coquilles. La surface inférieure des Trochofomes est creusée d'une large et profonde dépression infundibuliforme qui simule un ombilic ; mais cet ombilic, d'après M. Deslong- champs, ne pénètre pas jusqu’au sommet de la coquille. Néanmoins cette assertion de l'auteur semble contredite par deux figures qu’il donne de la section longitudinale de deux espèces de Trochotomes (pl. vis, fig. 45 et 19), dans lesquelles cette dépression ombilicale est tellement profonde, qu’il nous paraît impossible de la distinguer d'un ombilic véritable, puisqu'elle occupe presque toute la hauteur de la columelle. [l en est de même dans notre petite espèce fossile, autant du moins qu'il nous est per- mis de l’observer dans une coquille aussi petite. Si nous considérons maintenant les caractères de l’ou- verture, nous leur trouvons la plus parfaite identité, la concavité du bord gauche, la proéminence du bord droit, l'obliquité de ce bord sur l'axe longitudinal, ja grandeur et la position relatives de la perforation, la petite crête — 235 — qui en surmonte l'extrémité antérieure, ainsi que le léger chevauchement qui résulte de la jonction des deux bords. Tous les mêmes caractères se reproduisent de part et d’autre avec une grande fidélité. Nous avons encore à examiner un dernier caractère, celui qui est relatif au pli columellaire découvert par M. Peslongchamps dans la plupart des espèces qu’il a dé- crites ; mais ce caractère n’a pas une constance absolue. C’est à peine s’il en reste un vestige dans le Trochotoma conuloides, et il a complétement disparu dans une espèce que nous possédons et qui provient du corallien de la Meuse. Ce pli n’existe pas non plus dans notre petite es- pèce. Ce n’est donc pas une raison suffisante pour la reje- ter du genre Trochotome. Il nous semble, au contraire, que la conséquence logique de ce qui précède conduit à la maintenir dans ce genre et en même temps à y introduire les petites espèces vivantes qui offrent les mêmes carac- tères, ce qui entraine la suppression du genre Schismope ou Woodwardia. Il reste maintenant une dernière considération. On éprouve, il faut en convenir, une sorte de répugnance à associer de très-petites coquilles à un groupe qui, jusque- là, n’en a contenu que de beaucoup plus grandes, relati- vement. Mais chaque jour, à mesure que les observations se multiplient, les lacunes se comblent à ce point, qu'il existe bien peu de genres actuellement qui n’aient leurs petites espèces; et, pour ne pas sortir de la famille, les Turbos et les Troques en donnent des exemples. Dans tous les cas, une appréciation de cette nature, toute de sentiment, ne peut équivaloir à des caractères matériels d'une bien autre valeur dans la consécration définitive des genres. Par un acte de justice dont nos lecteurs apprécieront la See convenance, nous proposons d’'attacher le nom de M. Ter- quem à l’intéressante coquille qu’il a découverte. TrocnoTomA TErRQuEMI, Deshayes (pl. VIL fig. 1). T. testa minima, subturbinata, depressiuscula, spira brevi, obtusa; anfractibus quaternis, primis duobus lævi- gatis, angustis, convexis, sutura simplici junctis, cœteris in medio acute bicarinatis, inter carinas canaliculatis, plicis longitudinalibus undulatis, paulo regularibus orna- tis, striis aliquibus transversalibus angustis subdecussatis, ultimo anfractu maximo, subtus late profundeque umbi- licato; apertura magna, ovata, posterius angulata; peristo- mate simplici, acuto, tenui, continuo (coll. Deshayes). Petite coquille subturbinée, à spire courte, déprimée, formée de quatre tours fort étroits dont le dernier est très- grand et constitue à lui seul presque toute la coquille. Les deux premiers tours et la moitié du troisième sont lisses, convexes et ne montrent aucune trace de l’angle médian qui apparaît sur l’avant-dernier tour et se continue à la partie supérieure du dernier; cet angle est formé par deux carènes aiguës, saillantes, parallèles, entre lesquelles un sillon assez profond est creusé : à l’aide d’un fort gros- sissement on aperçoit dans sa profondeur un grand nombre de stries perpendiculaires; en s’approchant du bord droit il aboutit à une petite perforation assez allon- gée et lanctolée; son extrémité antérieure se terminant en une pointe aiguë, elle est bordée de chaque côté par la continuation des carènes qui, er se rejoignant en avant, forment une petite crête à l'extrémité de la perfo- ration. Le dernier tour est déprimé à la base, il est large- ment ouvert par un profond ombilic infundibuliforme ; il s'infléchit fortement avant de se ierminer par l'ouverture. — 9231 — Sa surface est ornée de plis longitudinaux peu réguliers et onduleux, interrompus par l’angle supérieur; au-dessous de cet angle et à l’entrée de l’ombilic, ils sont traversés par un petit nombre de fines stries distantes, peu proémi- nentes et régulières. L'ouverture est grande, ovalaire, très-chlique, circonscrite de toute part par un bord mince et tranchant, libre, si ce n’est à l’angle postérieur, où il s'appuie par une très-petite surface sur l’avant-dernier tour, au-dessous de la circonférence. Cette petite et rare coquille a 2 mill. de diamètre et À millimètre 4/2 d'épaisseur; elle fait partie de notre col- lection FD Observations sur la mote précédente, PAR H. CROSSE. Nos lecteurs ont pu suivre avec intérêt la remarquable étude critique dont M. Deshayes a fait précéder la descrip- tion de l'espèce nouvellement découverte dans les sables de Bordeaux, forme curieuse dans laquelle on retrouve un anneau de plus de la chaîne qui relie la nature actuelle aux faunes éteintes. Les conclusions du savant auteur des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris sont 1° que les caractères conchyliologiques les plus importants du genre Schis- mope se confondent avec ceux du genre Trochotoma; 2° que de simples différences de taille, quelque considé- rables qu’elles soient d'ailleurs, ne suffisent pas pour per- mettre de séparer génériquement des formes excessive- ment voisines entre elles sous les autres rapports; 5° qu’en — 238 — conséquence, et les Schismope n'étant autre chose que de petits Trochotoma, il y a lieu de réunir les deux genres en un seul et de conserver le dernier de ces noms, qui est le plus ancien. Nous avouons volontiers que nous reconnaissons toute la force des arguments de l’éminent professeur : de plus, ainsi que nous n'avons jamais cherché à le dissimuler, nos tendances scientifiques nous portent, comme lui, à rejeter de la nomenclature les genres mal fondés, insuffisamment caractérisés ou même seulement douteux. Nous serions donc tout disposé à partager complétement sa manière de voir et à faire, en ce qui nous concerne, le sacrifice du genre Schismope ou Woodwardia, comme on voudra l’appeler, s’il ne nous restait, à son endroit, un doute assez grave qui nous est suggéré par la. comparaison de deux genres voisins. Les Scissurella sont des diminutifs de Pleurotomaria, comme les Schismope semblent être des diminutifs de Trochotoma, mais les représentants du premier de ces genres se distinguent nettement de ceux du second par leur Lest non nacré. Ne doit-il pas en être de même des Schismope par rapport aux Trochotoma? Dans l’état actuel de nos connaissances, on ne sait pas encore, d’une façon suffisamment certaine, si les véri- tables Trochotoma étaient ou non nacrés à l’intérieur de l'ouverture. Ce sont des fossiles peu communs dans les collections, généralement en médiocre état de conserva- tion et appartenant à des terrains assez anciens pour que la couche nacrée des coquilles qui possèdent ce genre d'ornement ait habituellement disparu. Néanmoins, si nous comparons ces espèces à celles des genres voisins qui leur ressemblent le plus sous le rapport de l'aspect géné- ral de la taille, de l'épaisseur du test, du facies en un — 239 — mot, c'est-à-dire aux rochus, aux Turbo, aux Pleuroto- maria ct aux Haholis, nous croyons pouvoir affirmer, d’après les lois de l’analogie, qu’elles doivent étre nacrées. Nous reconnaissons, toutefois, que, pour trancher la question, une preuve matérielle aurait infiniment plus de valeur que notre quasi-certitude morale. C’est pourquoi nous engageons vivement les naturalistes que leurs études paléontologiques conduiraient dans des gisements juras- siques, où, comme à Glos, par exemple, les fossiles se trouvent exceptionnellement bien conservés et où les es- pèces nacrées sont restées intactes, à rechercher avec soin les éléments de solution de cette intéressante question. S'il vient à être authentiquement acquis à la science que les Trochotoma sont des coquilles nacrées, on sera en droit de poser le principe de classification suivant : les Schismope sont aux Trochotoma ce que les Scissurella sont aux Pleurotomaria. Dans ce cas, les quatre genres devraient être maintenus, selon nous, car autrement, si l'opinion scientifique de M. Deshayes l’emportait, on se- rait amené forcément à supprimer le genre Scissurella en mème temps que le genre Schismope et à réunir les espèces du premier aux Pleurotomaria comme celles du second aux Trochotoma, ce qui mènerait un peu loin. H. C. BIBLIOGRAPHIE. Catalogus Conchylioram quæ reliquit cl. N. Ch. N. Eassen quondam adjunctus scholæ Roeskil- — 90 — densis (1), scripsit @. 4. E. Mere (Catalogue des coquilles de la collection Lassen). Ce catalogue comprend l'énumération de près de deux mille espèces de Mollusques et d’un certain nombre d’#- chinodermes. L'auteur adopte, en grande partie, Ja clas- sification de M. le docteur Troschel, basée exclusivement sur l’armature linguale des Mollusques. Ce système à l'inconvénient de séparer quelquefois des animaux fort voisins par l’ensemble de leurs caractères, par leur aspect général, par leur manière de vivre et différents par un seul côté de leur organisation. Certaines divisions de l’au- teur nous paraissent centestables : ainsi, pour n’en citer qu’un exemple, nous ne pouvons admettre que les Cyclo- stomes fassent partie d’un ordre (Tænioglossata) et les Hé- licines d'un autre (Rhipidoglossata). L'opuscule de M. Môrch est, d’ailleurs, rédigé dans des formes très- scientifiques et dénote, de la part de son auteur, l’érudi tion dont il a donné des preuves dans des ouvrages plus importants. H. CROSSE. (1) Copenhague, 1863. Brochure in-12, de 32 pages d'impres- sion. PARIS. — IMP. DE M"° V° BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, D. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. £er Juillet 1865. Note sur les faunes conchyliologiques des deux rivages de l’isthme de Suez, PAR P. FISCHER. M. Vaillant vient de publier récemment (1) un travail très-intéressant sur les Mollusques marins de la baie de Suez (mer Rouge). L’utilité de son catalogue est d’autant plus incontestable que l'achèvement du canal maritime aura peut-être pour résultat de modifier les faunes, actuel- lement si distinctes, des deux rivages méditerranéen et érythréen de l’isthme. La faune conchyliologique de la mer Rouge a été indi- quée magistralement par Savigny dans le bel atlas de (1) Journal de Conchyliologie, t. XII, p. 97 et suiv. (1865). 16 — 242 — l'Égypte; malheureusement la cécité de l’auteur l'a em- pêché de publier le texte explicatif des planches ({). M. Au- douin s'est chargé de compléter l’œuvre interrompue de Savigny, et l'opuscule qu'il à fait paraître est un tissu d'erreurs et de fautes grossières : Audouin méconnaît les espèces les mieux caractérisées et identifie les formes les plus disparates. Espérons que le savant M. Deshayes voudra bien réparer le dommage causé au travail de Savigny par son prétendu continuateur. Il semblerait, du reste, que l'étude de la faune éry- thréenne ait été funeste à ceux qui s’en sont occupés. Phi- lippi (2), malgré sa science conchyliologique, s’est singu- lièrement trompé au sujet des Mollusques de la mer Rouge. Nous discuterons plus loin ses conclusions et tâcherons de faire apprécier la source de ses erreurs. Les notes de M. Jonas (5) constituent le premier docu- ment sérieux que rous possédions sur la faune conchylio- logique de la mer Rouge. Désormais il n’est plus permis d'en méconnaître les caractères dont le mémoire de M. Vaillant résume les traits principaux. $ 2. La comparaison des faunes marines de deux océans séparés par un isthme a été considérée comme très-importante pour la distribution géographique des animaux marins. C'est un fait acquis à la science depuis une vingtaine d'années seulement que chaque espèce est cantonnée sur une surface déterminée, et que sa distribution géogra- (1) Explication sommaire des planches de Mollusques de l'Égypte et de la Syrie, publiées par J. C. Savigny; offrant un Exposé des caraclères naturels des genres, avec la distinction des espèces, par V. Audouin, t. XXII de la Description de l'Égypte, p. 117 (1827). (2) Enumeratio Molluscorum Siciliæ, t. II, p. 248 (1844). (3) Zeitschr. f. mal. (1846). — 243 — phique est limitée aussi bien dans les mers qu’à la surface des continents et des îles. A part un petit nombre d'êtres qui s'étendent dans toutes les mers, et qu’on peut appeler, par cela même, spora- diques, les espèces sont donc localisées. Cette loi a été reconnue par la comparaison des faunes du golfe du Mexique et du Pacifique, de chaque côté de l’isthme de Panama ; les espèces communes aux deux mers atteignant à peine le nombre de quatre à cinq. Il devait en être de même de chaque côté de l’isthme de Suez, quoiqu’on ait beaucoup élevé la proportion des co- quilles communes aux deux rivages, puisque Philippi l'évalue à 20 p. 100. Afin d'éclairer cette importante question, notre savant confrère M. Petit de la Saussaye a fait recueillir des Mol- lusques sur les deux rivages les plus rapprochés de l’isthme, à Port-Said (Méditerranée) et à Suez (mer Rouge). Nous avons examiné ces deux envois, et voici la liste des espèces des faunes opposées. A. FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE DE Port-Sain (MÉDITER- RANÉE). Murex trunculus, Linné. Nassa reliculata, Linné. Nassa mutabihs, Linné. Ceruhium vulgatum, Bruguière. Cerithium mamillatum, Risso. Arca Now, Linne. Pectunculus pilosus, Linné. Cardium tuberculatum, Linné. Cardium edule, Linné (var. Cardium rushicum, Lk, ). Tapes læta, Poli. Donax trunculus, Linné. TER Donax semistriata, Poli. ” Tellina Costæ, Phihippi. Mactra stultorum, Linné. Solen marginatus, Pulteney. Le nombre des espèces est peu considérable, mais les côtes d'Égypte, comme on le sait, ne sont pas très-riches en Mollusques marins. B. FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE DE SUEZ (MER RouGr). Strombus tricornis, Lamarck. Murex crassispina, Lamarck. Murex corrugatus, Sowerby. Murex anguliferus, Lamarck. Fusus marmoratus, Philippi. Pleurotoma flavidula, Lamarck. Cerithium erythræonense, Lamarck. Cerithium Savignyi, Fischer, n. sp. (Cerithium..., Savigny, atlas Égypte, pl. IV, fig. 8. — C. erythræo- nense, var. Vailiant). Stomatia phymous, Helbling. Turbo Chemnitzianus, Reeve. Trochus dentalus, Forskall. Monodonta declivis, Forskall. Monodonta Pharaonis, Linné. Fissurella Vaillanti, Fischer, n. sp. (Fissurella costa- ria, Dh., Vaillant). Buila ampulla, Linné. Pecten medius, Lamarck. Modiola tulipa, Lamarck. Chama Corbierei, Jonas. Cytherea florida, Philippi. Deux de ces espèces avaient échappé aux recherches de M. Vaillant, les Stomatia phymotis et Monodonta Pha- — 9245 — L raonis ; une froisième, Cerithium Savigny, avait été con- sidérée par lui comme une variété du Cerithium erythræo- nense dont elle est très-distincte; enfin la quatrième, Fissurella Vaillanti, a été rapportée par M. Vaillant à la Fissurella costaria, Deshayes, dont elle diffère par ses côtes plus saillantes et plus décussées, son sommet plus marginal, etc. $ 5. La comparaison des faunes ne laisse pas r ombre d'un doute dans notre esprit, et nous établirons notre con- clusion en quelques mots : il n'existe aucune coquille com- mune à la mer Rouge et à la Méditerranée. D'ailleurs, les genres caractéristiques de la mer Rouge manquent tous dans la Méditerranée, nous citerons : Pyrula. Crenatula. Capsa. Planaxis. Vulsella. Cümingia. Ancillaria. Malleus. Anatina. Nerita. Avicula. Aspergillum, etc. Parmophorus. Plicatula. Siphonaria. Tridacna. Plicatula. Clementia. Stomatia. Choristodon. Si nous avions à confirmer ces assertions par l’examen des Polypiers, nous montrerions que les innombrables As- tréidés, Poritidés, Fongidés de la mer Rouge manquent dans la Méditerranée, où l’on ne trouve guère que des Turbinolidés et des Oculinidés. Parmi les genres de Polypiers si communs dans la mer Rouge, aucun ne se retrouve dans la Méditerranée; tels sont : Porites. Cœæloria. Alveopora. Millepora. Montipora. Madropora. Heliartræa Fungia, etc. — 246 — L'ouvrage de MM. Milne Edwards et Haime prouve que les identifications de coralliaires des deux mers proposées par M. Ehrenberg sont erronées. Enfin l'étude des Échinodermes, des Bryozoaires, des Foraminifères, des Spongiaires, elc., ajouterait de nou- veaux faits pour la séparation radicale des deux faunes. $ 4. L'opinion contraire a longtemps prévalu dans la science. En voici la raison : Philippi examina et catalogua au Musée de Berlin les Mollusques du voyage d'Hemprich et Ehrenberg. On sait que ces observateurs étendirent leurs explorations aux deux rives de la mer Rouge et au littoral méditerranéen de l'Égypte et de la Syrie. Les ob- jets rapportés par eux ont dû être confondus sous un titre commun et attribués à la mer Rouge seulement. Nous ne pouvons nous expliquer les assertions de Philippi que par une erreur matérielle et indépendante de son savoir. Il est impossible que l’auteur de l’Enumeratio Molluscorum Siciliæ ait pu confondre des espèces de la mer Rouge avec les formes méditerranéennes qui lui étaient si familières. Les bivalves communs aux deux mers seraient d’après Philippi (1). Solen vagina. Arca tetragona. — legumen. — barbata. Mactra stultorum. — diluvii. — inflata. Pectunculus violacescens. Corbula revolnta. Nucula margaritacea. Diplodonta rolundata. Chama gryphoides. Lucina lactea. Modiola discrepans. — pecten. — Petagnæ. Mesodesma donacilla. — lithophaga. Donax trunculus. Pinna squamosa. (t) Enumer. Moll. Sicil., 1. IT, p. 248 (1844). — I4T — Venus verrucosa. — decussata. Cytherea exoleta. — cincta. Cardita calyculata. Les univalves communs sont : Patella cærulea. — Lusitanica. — Tarentina. — fragilis. Fissurella græca. — costaria. — rosea. Bulla striata. truncala. Eulima polita, Chemnitzia elegantissima. Truncatella truncatula, Rissoa glabrata. Natica olla. — millepunctata. Neritina viridis. Janthina bicolor. Haliotis tuberculata. Tornatella tornatilis. Trochus crenulatus. — striatus. — Adansonii. Arca Noæ Pinna nobilis. Spondylus aculeatus. Ostrea cristata. Trochus varius. Cerithium vulgatum. — mamillatum. — ]lima. — _ perversum. Fasciolaria lignaria. Fusus corneus. — Syracusanus. — rostralus. Murex trunculus. Tritonium variegatum. Ranella lanceolata. Dolium galea. Buccinum variabile. — mutabile. — gibbosulum. Mitra lutescens. Marginella clandestina. — miliacea. — minuta. Cyprea moneta. — erosa. Sur 427 bivalves marins récoltés par Hemprich et Ehrenberg, 29 se retrouvent dans la Méditerranée; sur 248 univalves marins, 44 sont communs aux deux mers; Lotal, 75 espèces communes sur 375 attribuées à la faune — 2h48 — érythréenne; ce qui donne la proportion de 20 p. 100 ou 1/5°. La conséquence de cette comparaison est que l’on trouve plus d'espèces communes à la mer Rouge et à la Méditer- ranée qu’à la Méditerranée et au Sénégal. On sait, au contraire, qu'un nombre assez considérable d’espèces séné- galaises passe dans la Méditerranée. Nous croyons inutile d’insister sur les listes de Philippi; le conchyliologiste le moins exercé reconnaîtra tout de suite que ses espèces communes aux deux mers (1) appar- tiennent en réalité et seulement à la Méditerranée; elles n'ont jamais existé dans la mer Rouge, si ce n’est sur les étiquettes du Musée de Berlin. Pire Études sur la faune malacologique de Saint- Jean-de-Luz, de Dinan el de quelques autres points du litioral océanien de la France, Par J. MABILLE. Une première liste des Mollusques de Saint-Jean-de Luz a été, en 1858, publiée dans le Journal de Conchy- liologie : de nouvelles observations me permettent de combler, au moins en partie, les lacunes de ce premier (4) Les Cyprœa moneta el erosa, indiqués par Philippi dans sa faune sicilienne et dans la faune érythréenne n’ont jamais été recueillis authentiquement sur les rivages de la Méditerra- née ; ce sont des coquilles de l'océan Indien. PE. — 249 — travail, en indiquant plusieurs espèces et un assez grand nombre de variétés que je n'avais pas alors rencontrées. A ces nouvelles observations je joins le résultat, tant de mes recherches aux environs de Dinan que de celles de mon frère, M. Paul Mabille, alors professeur de rhé- lorique en cette ville, auquel je dois la connaissance de la majeure pertie des espèces de cette belle région. Le présent travail se trouvera donc naturellement di- visé en deux parties : la première sera consacrée aux es- pèces provenant de Saint-Jean-de-Luz; la seconde com- prendra les formes recueillies à Dinan, à Belle-[le-en-Mer et dans quelques autres localités de nos côtes marines. PREMIÈRE PARTIE. Saint-Jean-de-Luz. Supplément à la Notice sur les Mollusques observés à l'état vivant aux environs de Saint-Jean-de-Luz, in Journ. Conch., 1858, t. VIT, p. 158 et suivantes. Nota. Les nombres entre parenthèses indiquent les pages du tome VIT du Journal de Conchyliologie. 4. ArioN RUFUS, Lin. (Limax). — (159.) Commun. La variété ater, Moquin, couvre tous les co- teaux, surtout ceux qui se trouvent dans le voisinage de la mer. Localités nouvelles : Sarre, Ascain, Béhobie, Ürrugne, Guéthary, Biarritz, Bayonne, Saint-Pierre d'Irrube, Ustaritz. — 250 — 9. ARION SUBFUSCUS, Drap. (Limax). — (159.) Peu commun, encore qu'il soit répandu dans presque toute la contrée. Loc. nouv. Biarritz, près du lac; Bayonne, au pied des murs de la ville. 5 bis. ARION HORTENSIS, Fér. Hab. Environs d'Urrugne et d’Ascain. Rare. Cette es- pèce vit sous les pierres et au pied de l Urtica dioica. 4. Limax AGRESTIS, L. — (160.) Var. cinerascens, Moquin. Hab. Bords de la Bidassoa, de la Nivelle, de la Nive, de l’Adour. Se trouye sous les pierres, le bois mort et les herbes. 4 bis. Limax GAGATES, Drap. Hab. Montagne de Larhune, au pied des rochers. — Rare. 5. VITRINA PYRENAICA, Fér. — (160.) Moquin-Tandon, pl. vi, fig. 9-15. Var. « : normalis. Coq. légèrement jaunâtre, offrant une longueur de 4 millimètres sur une largeur à peu près égale. & major, mihi; coq. plus grande: long. 5 à 6 millim., larg. 4 millim. Cette espèce est très-voisine du Vitrina elongata, Dra- parnaud : elle en diffère par sa spire complétement dé- primée et son ouverture subelliptique-quadrangulaire, tandis que celle du Vifrina elongata est largement arron- die-ovale. Très-rare. (Var. &, 5 ind ; var. 8, À ind.). 5 bis. Sucainxea PurRis, Lin. {Helix). Hab. Marais de la Nivelle, environs de Bayonne, sur les tiges des plantes. — Rare. 6. SUCCINEA LONGISCATA, Morelet. — (160.) Remplacez ce nom par celui de Succinea elegans, Risso; et ajoutez : G bis. SuccixEA PrEtrrertr, Rossmässler. Habite les lieux humides, entre le Socoa et la Bidassoa, sur la terre et les plantes basses : Sium nodiflorum, Scir- pus acicularis, etc. Je n'ai rencontré, dans ces régions, ni le Succinea oblonga, Drap., ni le Succinea arenaria, Bouchard; ce- pendant la première espèce, au moins, doit y exister, puisqu'elle est mentionnée dans la Gironde et dans l’Age- nais, pays dont la faune diffère peu de celle qui nous occupe. G ter. ZoniTEs niripus, Muüll. ({elix). Hab. Prairies de la Nivelle, à Ascain, château d'Urtu- bie. Cette espèce, si abondante dans nos pays du Centre et du Nord, est rare ici. 7. LONITES oL1vEToRuM, Gmel. (Helix), — (160.) Localités nouvelles : Bayonne, au bord de l’Adour, dans les hautes herbes. Quelques individus, à ombilic plus large, semblent se rapprocher du Z. Leopoldianus, Charp. Cette dernière espèce diffère de la première par ses stries plus appa- rentes, régulières, fines et non à demi effacées comme le sont celles du Z, olivetorum ; par la grandeur de son der- nier tour de spire, et la dilatation de ce mème tour vers =. ip l'ouverture, par sa couleur plus claire, son test moins brillant et la largeur de son-ombilic, qui offre un dia- mètre presque double de celui du Z. ohvetorum. M. Mo- quin-Tandon, de regrettable mémoire, a, par erreur, attribué à cette espèce un ombilic plus étroit que celui du Z. olivetorum. 8 bis. LoniTES aLLrarius, Müller (Helix). Hab. Saint-Jean-de-Luz, auprès du fort Sainte-Barbe, montagne de Larhune, prairies, bords des chemins, lieux frais. Vit sous les pierres, sous les herbes ; s'élève jusqu’à 1,000 à 1,200 mètres d'altitude. Varietas 8 : ornatus, mihi. Coq. à peine convexe supé- rieurement, à dernier tour très-déprimé en dessus, un peu renflé en dessous, à peine dilaté vers l'ouverture; couverte de petite stries courtes, disposées en rangées longitudi- nales parallèles à la suture, et qui donnent à la coquille l'apparence d'être treillissée : coquille plus colorée, plus opaque et moins brillante que le type (très-rare : À indi- vidu). ‘ Cette belle espèce semble n'appartenir qu’au littoral maritime : ses localités actuellement connues sont : Saint- Jean-de-Luz! Ascain! Bayonne! Dax (de l'Hôpital É Quimper (Bourguignat); Dinan ! Bayeux, Lisieux, Falaise, Caen (de l'Hôpital); Boulogne-sur-Mer, Loré et Coude- hard, le mont Pilat et le Bugey (Terver). Ces deux der- nières localités ne peuvent être indiquées qu'avec doute. À notre connaissance, le Z. alliarius n’a encore été ren- contré qu'en Angleterre et en France. 8 ter. Zonites cristallinus, Müll. (Helix). Habite les lieux marécageux, sous les pierres et la mousse. jante 10 bis. Hezix MEGERLEI, Jan. Helix perspectiva, Mulbfeldt non Say; A. rofundata, var. Fér.; H. solaria, Reeve, 115, pl. CLxvIr. Coquille déprimée, un peu convexe en dessus, excavée en dessous, très-largement ombiliquée, de forme lenticu- laire, mince, assez solide, à peine luisante, glabre, striée, côtelée, de couleur cornée, avec des taches rousses. Le dernier tour porte une carène aiguë; l'ouverture est trian- gulaire-comprimée. Hab. Montagnes des environs de Saint-Jean-de-Luz, sous les pierres, fort rare (1 individu) ; espèce non encore observée en France. 12. HeLix QuiMPERIANA, Fér. — (165.) Hab. Les vallées fraîches des montagnes, au bord des torrents, sous les pierres, les feuilles; souvent presque enterrée. 19 bis. HELIX PULCHELLA, Müller. Hab. Toutes les pelouses, les coteaux, les promenades ; vit sous les pierres, à la base des touffes de graminées, sous les mousses. 19 ter. HEuIx coSstTATA, Müller. Mèmes localités. 45. HELIX NEMORALIS, Lin. — (164.) Var. fasciata, Moquin-Tandon. Subvar. : flavo-cincta, mihi : jaune avec cinq bandes brunes. = flavo-tricincta, mihi : jaune avec trois bandes. — corneo -fasciala, mihi : cornée-jau- — 954 — nâtre; sommet lavé de rose vif; ré- gion ombilicale roussâtre; cinq bandes. Subvar. La même entièrement cornée, à cou- leur plus ou moins vive; une seule bande. Var. unicolor, Moquin-Tandon. Subvar. hbellula (Helicog. hbellula, Risso). — pallescens; cendrée -jaunâtre, très- pâle. — castanea (var. castanea, Moquin). 144. Heuix norTENsiS, Muller. — (164.) Subvar. unicolor, lutea : coq. jaune ou jaunâtre. 15. Herix AsPEersa, Müller, — (164.) Var. obscurata, Moquin : sous-variété à coquille plus petite, mince, subpellucide, à bandes presque entièrement confondues, sur lesquelles se détachent des traits et des flammes jaunâtres. Var. zonata, Moquin. 16. Hezix LIMBATA, Draparnaud. — (174.) Var. Sarratina, Moquin. Var. depressa, mihi : coq. déprimée, globuleuse, à spire peu élevée, à sutures profondes, très-bombée en des- sus, jaunâtre; carène de l'avant-dernier et du dernier tour très-marquée. Hab. Bayonne, sur les bords de l’Adour.— Très-rare. 17. Hezix CarTausIANA, Muller. — 164.) Loc. nouv. : Bayonne. Var. minor, mihi : coq. petite, un peu déprimée, à — 955 — spire surbaissée, à ouverture étroite, oblique, plus haute que large. L'H. Carthusiana, var. minor, Moquin, est l’Helix Oli- vieri, Fér. 48 bis. HELIX FASCIOLATA, Poiret. Poiret, Prod., avril 4801, p. 79, Helix fasciolata; Drap., Tabl. Moll., juillet 4801, p. 85, n° 25, Helix biden- tata ; ibid., Hist. Moll., p. 106, pl. vi, fig. 20-21, HA. striata (ex parte) ; Brard, Descrip. coq. Paris, p. 56, pl. 1, fig. 5-6, H. striata ; Moquin-Tandon, Hist. Moll., p. 254, pl. xvn, fig. 58-59, H. unifasciala ; Dupuy, Hist. Moll., pl. xin, fig. 5, Hel. candidula ; Geoffroy, Hist. cog. Paris, le petit ruban ou ruban convexe. Hab. Les pelouses aux environs de Bayonne.—kRare. 49. Herix INTERSECTA, Poiret (1). Poiret, Prod., avril 801, p. 80-81, n° 16, Helix inter- secta; Drap., Tabl. Moll., juillet 1801 , p. 94, n° 59, Helix striata ; ibid., Hist. Moll., p. 106, pl. vi, fig. 19, Helix striata (ex parte); Brard, Descript. coq. Paris, p. 59, pl. n, fig. 7, H. intersecta; Dupuy, p. 278, pl. xuu, fig. 5, H. striala ; Moq., p. 259, pl. xvuu, fig. 9-10, H. fasciolata. —Non Helix inter- secta, Michaud, Compl., 1851, p. 50, pl. xiv, fig. 55- 54; non lelix intersecta, Dupuy, nec Moq.-Tand., nec alior. Gall. auct. Mème localité que l'espèce précédente, et aussi rare. 49 bis. HELIX IGNOTA, mihi. | Helix intersecta, Michaud, Compl. 1851, p. 50, pl. xIv, (4) Remplacez par ce nom celui de A. fasciolata, Poiret, qui se trouve à la page 64 de notre précédent article. 1:M; — 256 — fig. 55-54; Dupuy, pl. xut, fig. 1; Moquin-Tandon, pl. xvui, fig. 41, 12. — Non /1. intersecta, Poiret. Testa globosa-depressa, aut globoso-conica, striato-costu- lata, subopaca, solida, nitida, grisea; nigro-purpurascens, rufo vel fulvo maculata, aut punctata, quandoque unicolor.. Habite les côtes depuis Saint-Jean-de-Luz jusqu’à Biar- ritz. —Très-rare. Observation. C'est à tort que la plupart des auteurs français regardent l'Hélice à laquelle M. Michaud a attri- bué le nom d’intersecla, comme identique avec celle de Poiret. L'espèce décrite, par ce dernier auteur, sous le nom d'éntersecla n'est nullement celle de M. Michaud, qu’il n’a pas connue, mais bien l’Helix striata de Drapar- naud, et seulement la variété figurée dans la planche vi, fig. 20, 21 de son Histoire. Il est facile de se convaincre de l'identité des formes de Poiret et de Draparnaud, en examinant la description que Brard donne de cette espèce, . p. 59 de sa Description des coq. de Paris, et surtout sa figure, pl. 11, fig. 7 ; et il ne faut pas oublier que Brard, contemporain de Poiret et de Draparnaud, a été en relation avec ces deux auteurs et a reçu d’eux la majeure partie de leurs espèces. Les auteurs anglais et allemands, mieux renseignés que les français, ont établi la synonymie de ces Hélices d’une manière plus rationnelle. En effet, Leach, Turton, Reeve (Icon., 1090) rapportent l'H. intersecla, Poiret, à la striata, Drap., sous le nom d’ZT. caperata, Mont. C. et L. Pfeiffer agissent de même. Telle est aussi l'opinion de Rossmässler (Zcon., v-vr, 1857) ; mais cet auteur semble ne pas avoir connu l'espèce de M. Michaud, du moins il ne la mentionne pas. D'un autre côté, L. Pfeiffer et Reeve réunissent à l’/1. costulata, Ziegl., V H. intersecla, Michaud, — 957 — erreur grave sans doute, mais qui prouve combien, pour eux, cette espèce diffère de celle de Poiret. L'Helix fasciolata, Poiret. est considéré par M. Moquin- Tandon comme synonyme de l'H. striula, Drap.; le même auteur rapporte l’AHelix umfasciata, Poiret, au candidula, Studer. Ces deux opinions sont inadmissibles. L’H. fasciolata, Poiret, est VIT. candidula, Studer : le sy- nonyme de Geoffroy (cité par Poiret, page 49) ne laisse aucun doute à cet égard. Pour la seconde espèce, Poiret a voulu décrire sous ce nom la coquille que Geoffroy (p. 50) appelle le ruban marin. L'auteur de l'A. unifasciata n'a fait simplement que copier la description de son prédéces- seur, et n’a, suivant toute apparence, jamais vu cette co- quille, qui paraît être une variété de l'A. variabihs. Geoffroy dit, en effet, « qu’on la trouve en Normandie, dans les prés au bord de la mer. » 20. HELIX ERICETORUM, Muller. — (164.) Var. trivialis, Moq.: sous-var. à coq. jaunâtre our ous- sâtre, avec une seule bande supérieure continuée et plu- sieurs en dessous. Var. lutescens, Moquin. — albescens, mihi : coq. d’un jaune grisätre, à sommet teinté de blanc et avec des lignes grises en dessous. 20 bis. HELIX ENHALIA, Bourguignat. Helix arenosa, Dup., p 291, pl. x1x, fig. 9,non Ziegl. Cette espèce forme la variété minor, Moq., de l’1Z. erice- torum. C'est également l’H. arenosa de Dupuy, mais non celle dé Ziegler, qui est une coquille conique-trochiforme, épaisse, solide, mate, à ombilic beaucoup plus ouvert. Hab. Saint-Jean-de-Luz, en face du cimetière : elle vit 17 — 9258 — enfoncée dans le sable, surtout au pied de l'Helichrysum slæchas. 21. Herix cEsriruM, Draparnaud.— (164:.) Var. trivialis, Moquin. — interrupla, mihi : coq. à bandes interrompues, par- fois réduites à des points. — lulescens, mihi : coq. d’un blanc jaunâtre ou jaune roux, sans bandes ni taches. Tous les individus recueillis aux environs de Saint- Jean-de-Luz ont l’ombilic beaucoup plus étroit que ceux du midi de la France; la coquille a également les tours de spire plus arrondis; ils mériteraient peut-être d'être dis- tingués d’une manière plus particulière. 22. Hezix pisaANA, Muller. — (165.) Var. alba, Moquin. — Bidassoensis, mihi : coq. très-petite, très-bombée en dessous, globuleuse, à test épais, fortement et régulièrement strié; spire convexe, à tours déprimés ; ombilic petit, À peine recouvert; ouverture bien arrondie; péristomeinterrompu, épaissi, sans bourrelet, peu tranchant, droit, à peine réfléchi sur l’ombilic. — lincolata, Moq.-Tand. — flavo-cincta, mihi : coq. de taille moyenne, d’un gris blanchâtre, avec quatre à cinq bandes interrompues, déchirées et couvrant presque toute la coquille d'une teinte jaune roussâtre; ombilic très-étroit. 25. HELIX VARIABILIS, Draparnaud. — (165.) Var. fasaiata, Moq.-Tand. — 959 — Var. zonalis, Gratel. in Moq. {vallée de Sarre, Bayonne). — tessellata, Moquin (vallée de Sarre). — nigrescens, Moquin (Sarre, Bayonne, le Bou- caut). 25 bis. HELIX SuBMARITIMA, Rosmässler. HT, variabilis, var. subcarinata, Moq., non var. subma- riima, Desm. Hab. Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Biarritz, le Boucaut : prés, dunes, sur les plantes ou à leur base. 24. Herix aAcuTA, Müller. — (165.) Var. unifasciata, Moquin-Tandon. — bizona, Moquin-Tandon. — alba, Moquin-Tandon. 26 bis. Bucrmus ActcuLAa, Müller (Buccinum). Hab. Bayonne, bords de la Nive et prairies de l’Adour. Très-rare. 28 bis. CLAUSILIA PERVERSA, Müller (Helir). Vit sur les murailles baignées par la mer. Rare. 28 ter. CLAUSILIA NIGRICANS, Pultn. (Turbo). Peu commune : vit dans les bois, au pied des arbres, sur les murs. Hab. Bayonne, Saint-Pierre-d'Irrube, Ascain. 29. CrausiciA Pauzr, mihi (pl. XIV, fig. 9). Clausilia plicatula, Mabille, nec Draparnaud, in Jouwrn, Conchyl., vol. VIT, p. 169. Montagne de Larhune, sous les pierres. Rare. Je dédie celte charmante espèce à mon frère Paul Mabille, sur les indications duquel je l'ai recucillie en septembre 1858. — 260 — Testa sinistrorsa,subfusi/ormis, viæ ventricosa, regula- riter costulato-striata; striis elevatis, tenuibus ; sat fra- gilis,subpellucida, nitidula, brunneo rufa vel fusca ; aper- tura ovato-rotundata, obliqua; peristomate continuo, crasstusculo, reflexo, albido rufescente ; lamella superiore bifida, tenui, parum producta; inferiore parva, subim- mersa, non callosa; spatio interlamellari quadriplicato ; plica palatali unica, sSuperiore, immersa ; lunula non dis- tincta. Clausilium angustum, crassiusculum, nitidum, integerrimum, Ssubcarinatum, -sinuosum; altera parte convexum, altera concavum. — Long. 15, diam. may. 2 3/4 mill. Coq. sénestre, subfusiforme-cylindracée, à peine ven- true, effilée, couverte de stries assez serrées, regulière- ment espacées, très-élevées et formant de petites lamelles non flexueuses, quelquefois, mais rarement bifides ; mince, assez fragile, subpellucide, assez brillante, d’un brun rougeâtre un peu foncé. Spire composée de treize à qua- torze tours un peu convexes, croissant progressivement ; les cinq premiers égaux entre eux, les deux suivants pré- sentant déjà une augmentation sensible, qui devient con- sidérable dans tous les autres, de telle sorte que l’avant- dernier tour forme le sixième de la coquille et le dernier presque le quart. Ce dernier tour, détaché de la spire, suit une direction contraire à celle des premiers, et donne ainsi à la coquille une apparence étranglée qui rappelle un peu la forme des espèces du genre Cylindrella. Sur cette partie de la coquille les stries, toujours lamelleuses, sont moins élevées, plus espacées, moins régulières. Sulures assez marquées. Sommet obtus, moins coloré que le reste de la coquille, lisse, terminé par un petit mamelon formé par les deux premiers tours de spire, plus renflés que les sui- vants. Ombilic réduit à une faible fente, demi-entouré par — 961 — une gibbosité cervicale, très-fortement ridée; les rides plus élevées et plus espacées que les stries lamelleuses des autres parties de la coquille. Ouverture ovale-arrondie, très-oblique, terminée supérieurement par un petit canal gouttière) oblique et renversé en dehors, un peu plus haut que large, subquadrangulaire. Péristome continu, blan- châtre, un peu épaissi, réfléchi dans tout son pourtour, sans canal inférieur. Lamelle supérieure peu saillante, oblique, petite, bifide : cette bifidité produit une gouttière qui suit la columelle, et à sa base est situé le point d’at- tache du clausilium. Lamelle inférieure subimmergée, très-oblique, mince, peu apparente, très-tordue. Plis in- terlamellaires, 4, peu apparents, assez allongés, les 2 premiers situés entre les branches de la lamelle supé- rieure, dont la seconde branche peut être prise pour le 5° interlamellaire. Pli columellaire nul ou à peine appa- rent. Plis palataux : un sçul, très-immergé ; lunule non visible. Le clausilium est très-tordu, sa forme se rapproche un peu de celle d’un S dont le sommet serait rejeté sur la gauche. Il est.très-étroit, un peu épais, subopaque, vitré, trés-brillant, et se termine en un long pédicule assez brusquement atténué en une pointe triangulaire subulée. La lamelle est convexe sur une face, concave sur l’autre, très-finement granuleuse ; elle présente à sa partie supé- rieure un épaississement blanchâtre en forme de carène obtuse, recourbée à son sommet et un peu saillante au delà du bord de la lamelle, à la manière des crochets dans les coquilles bivalves, particulièrement dans celles du genre Modiola. Du côté correspondant à la face concave de la lamelle, le pédicule est creusé en gouttière jusque vers son sommet ; son autre face est à peine convexe. Lon- gueur de la lamelle, 4 1/2 millim. ; du pédicule, À millim.: — 262 — largeur de la lamelle, 5/4 de millim.; du pédicule à son origine, 4/2 millim. | Cette coquille est plus voisine du Clausilia plicata, Drap., que des autres espèces de ce genre. On l'en distin- guera toujours aux caractères suivants : coquille moins grande, moins colorée, moins renflée, beaucoup plus grêle, à sommet très-obtus, à ouverture sans canal inférieur ; enfin absence complète des plis dentiformes qui, dans le C. plicata, garnissent tout le bord externe de l’ouverture, et forme du clausilium toute particulière. 51 bis. Pura Sempronit, Charpentier. P. cylindracea, var. Sempron, Moq.-Tand. Hab. Saint-Jean-de-Luz au pied des murailles. 52. Pupa muscorum, L. (Turbo).—(166.) Var. P. bigranada, Rossmässler. Hab. Les pelouses et les coteaux, sous les pierres, auprès de Saint-Jean-de-Luz. 52 bis. ALExIA myosoris, Drap. (Auricula). Hab. Port de Saint-Jean-de-Luz : vit sous les Obione portulacoides, Spartina stricta, Statice limonium ; Crith- mum maritimum, etc. 'Très-rare. 52 ter. PLANORBIS COMPLANATUS, Lin. (Helix). Hab. Marais de Sainte-Barbe. Rare. 52 quater. PLanorgis VORTEX, Lin. (Hehx). Même localilé. 52 quinquies. PLANORBIS ROTUNDATUS, Poiret. Même jocalité. a mr 54. Puvsa ACUTA, Drap.— (166.) Var. subopaca, Moquin-Tandon. — cœrulescens, mihi : coq. bleuâtre à l'intérieur, opaque et enduite d’un encroûtement limoneux très-épais. 34 bis. Paysa ronriNaLis, Lin. (Bulla). Var. minor, Moquin-Tandon. Hab. Marais de Sainte-Barbe. Rare. A la page 166 de notre précédente notice, il y a lieu de supprimer entièrement le n°55, qui comprend le Lim- nœa glutinosa , espèce indiquée par erreur comme habi- tant le marais de Sainte Barbe. 57. Limnæa cimosa, L. (Helix).— (167.) Var. L. Trencaleonis, Gassies, monstruosité produite par la sécheresse : c'est à peine si cette forme doit être maintenue au rang de variété. 37 bis. LimNæA srAGnaLIs, Lin. (Helix). Var. Dup., pl. xx, fig. 10. Hab. Marais de Sainte-Barbe. Rare. 40 bis. Pomarias osscurus, Drap. (Cyclostoma). Hab. Bayonne, sur le corps des arbres, sur les pierres, sous les plantes basses, dans les lieux frais. 45. BYTHINIA TENTACULATA, L. (Helix).—(167.) Var. producta, Menke. Hab. Marais d’'Ascain. 45 ter. BYTHINIA MURIATICA, Lam. (Paludina). Hab. Ruisseaux des bords de la mer; vit sur les plantes (Ruppia maritima, Potamogeton opposihifohus). — 264 — * 45 quater. ByTHiINIA ACUTA, Drap. (Cyclostoma). Mèmes localités. 45 quinquies. VALVATA CRISTATA, Müller. Hab. Marais de Sainte-Barbe. 44 bis. VALVATA UMBILICATA, Parreyss. V. piscinalis, var. umbilicata, Moquin-Tandon. Coq. subglobuleuse, à spire peu élevée, obtuse et presque surbaissée, composée de 3 à 4 tours de spire dont le der- nier forme, à lui seul, plus de la moitié de la coquille, qui est mince, transparente, assez solide, d’un corné verdâtre ou jaunâtre assez brillant, couverte de stries extrèmement fines, assez serrées, égales, peu visibles, à demi effacées ; ouverture subovale-arrondie, à péristome continu, à peine épaissi, blanc intérieurement ; ombilic large et profond, déprimé en dessous vers la région ombilicale. Oper- cule parfaitement circulaire, sans aucun angle, un peu concave, mince, pellucide ; spire de G à 7 tours ; stries non visibles. Hab. Ascain, où elle est rare. 4% ter. VALVATA ALPESTRIS, Blauner. Même localité.— Très-rare (1 individu). 45. NERITA FLUVIATILIS, L. — (168.) Var. unicolor, Moquin-Tandon. — lineolata, Moquin-Tandon. — pyrenaica, Moquin-Tandon. 47. Cyccas RIvALIS, Müller (Tellina).—(168.) Il convient de remplacer par ce nom celui de Cyclas — 965 — lacustris, qui se trouvait mentionné dans notre précédente notice. A7 bis. Pisinium amnicuM, Mull. (Tellina). Var. P. inflatum, Moq.-Tand., pl. zur, fig. 15. Hab. Marais de Sainte-Barbe.—Très-rare. AT ter. PISIDIUM CAZERTANUM, Poli (Cardium). Mème localité. 47 quater. Pisiium pusicLum, Gmel. (Tellina). Même localité. J:. M: Quelques mots sur un arrangement des Mol- lusques pulmonés terrestres (Géophiles, Fer.) basé sur le système naturel, PAR O. À. L. MôrcH. Cuvier réunissait les Pulmonés terrestres, mêlés par ses devanciers avec différents genres branchifères, dans un ensemble naturel caractérisé par une poche pulmonaire et des yeux placés à l’extrémité des tentacules. Le manque de coquille externe chez les Limaces fut pour Linné une raison suffisante de réunir les Pulmonés nus et les autres Mollusques nus aux Radiaires et aux Annélides, dans un ordre distinct : Vermes, auquel il attachait la même valeur qu’à son ordre Leslacea. Lamarck attachant trop d'importance à ce caractère — 266 — rapprocha les Limaciens des Aplysiens, parmi les Gasté- ropodes, tandis qu'il mettait les Colimaçons dans une autre division, les Trachélipodes. Férussac, qui élevait l'histoire des Pulmonés presque à la hauteur d’une branche indé- pendante des sciences naturelles, réunissait, à l'exemple de 0. F. Müller, tous les Pulmonés terrestres, indépen- damment de la présence d’une coquille, en un seul sous- ordre, Geophila. I divisait cependant les Géophiles en deux familles, qu’il regardait comme de même valeur, sa- voir : 1° Limaciens à corps conjoint avec le pied et nus ou presque nus; 2 espèces à corps distinct du pied, roulé en spirale et renfermé dans une coquille. Cette manière de voir fut conservée juqu'’à ces derniers temps par la plupart des auteurs. Le peu de valeur systématique pour les divi- sions supérieures des caractères tirés du différent dévelop- ment de la coquilledevient évident en regardant les Hétéro- podes, qui présentent une série non interrompue de genres nus et testacés : les Firoloïdes et les Pterotrachea sont ainsi parfaitement nus. Le premier genre manque même de manteau (la cuirasse des Limaciens) ; le genre Cardia- poda est pourvu d’une coquille peu développée : les Ca- rinaria ont une coquille patelliforme spirale à l’état jeune, les Helicophlegma et Atlanta possèdent une coquille mul- tispirale operculée qui peut contenir tout l'animal. Les Techibranches de Cuvier offrent une disposition semblable : le Notarchus est privé de coquille, l’Aplysia est, au contraire, pourvu d’une coquille interne à spire rudimentaire : les Philine (Bullæa) portent une coquille interne enroulée, les Bulla et autres genres voisins ont une coquille externe capable de renfermer tout l'animal. Les Tornatina et Ufriculus, qui montrent une spire assez proéminente, font le passage aux Tornalella, qui sont pour- vus d'un opercule, ainsi que les genres suivants, qui offrent — 967 — une spire turriculée à différents degrés, savoir : Pyrami- della (4), Obeliscus, Odostomia, Chemnitzia, Eulima, Niso et peut-être Scalaria et Janthina ; mais il manque encore une bonne anatomie de ces deux derniers genres. L'étude des dents linguales à conduit à la découverte d'une semblable série au milieu des Pulmonés, celle des Agnathes on Testacellidæ. On savait, depuis Réaumur, que les Testacella différaient des autres Limaciens par leurs mœurs carnassières en poursuivant et avalant les lombrics à la manière des Serpents. Gray, Fischer et Gassies ont, les premiers, montré que cette manière de vivre était en rapport intime avec la structure de leurs organes buccaux, qu’ilsétaient dépourvus de mâchoires etmunisd'unelangue armée de dents (ou spinules) subulées, arrangées en lignes convergentes au milieu. Le docteur Gray a établi pour ce genre une famille particulière (les Testacellidæ), à laquelle il a réuni, d'après les recherches de Wyman et Raymond, les Glandines. M. Fischer, en 1856, réunissait le genre Daudebardia à la même famille, d’après les similitudes d’organisalion de la langue. M. A. Schmidt a trouvé la même structure chez les Urocoptis (Cylindrella). Gray, Heynemann et Keferstein ont trouvé une forme de denture très-semblable chez différentes espèces d'Onchidium (Onchis, Fér.). En d’autres termes, nous avons une série correspondant exactement aux deux autres mentionnées ci-dessus, sa- voir : Onchis sans coquille; Testacella avec coquille externe à spire rudimentaire; Daudebardia avec une coquille paucispirée, vitrinoide; Streptaxis avec une coquille héli- coïde représentant les différentes formes des Hélices (1) Pyramidella ventricosa, Quoy, est un véritable Pyramidella, et non un Obeliscus. 0. M. — 268 — (p. ex., Zonites, Helicogena, Helicodonta, etc.; le genre Ennea, Pfr., appartient probablement à cette famille); Lia, Albers, faisant le passage aux Urocoptis (Cylindrella, Pfr.). Il existe, quant à présent, une lacune entre ces der- nières formes et les Glandines, lacune que les espèces tur- riculées (Melia, Alb.) ont peine à remplir. Cette série, composée de démembrements de presque toutes les an- ciennes divisions principales, savoir : les Limax, Vitrina, Helix, Pupa et Achatina, montre avec la plus grande évi- dence le peu de valeur de la forme de la coquille. Ni la longueur de la spire, ni la forme du labre, ni les dents de . l'ouverture, ni la troncature de la columelle n’ont de valeur pour les grandes divisions. Malgré la grande diffé- rence dans les formes, il y a cependant plusieurs caractères communs. Les coquilles sont presque toutes unicolores, circonstance probablement en rapport avec leurs mœurs souterraines et nocturnes ; elles sont dépourvues de bandes spirales (1). Les Glandines ont des bandes colorées longi- tudinales qui correspondent, par leur position, aux varices des Pythia, Eulima et Triton. La substance des coquilles consiste en un calcaire dur, cristallin, couvert d'un émail particulier, luisant, facilement reconnaissable pour un œil exercé. Cette coupe si naturelle des Agnathes ou Vernuvores m'a porté à penser que peut-être le reste des Géoplules mandibulés (Phyllovora, Gray) pouvait être arrangé d’une manière aussi naturelle. Le docteur Gray a déjà établi une semblable division. Les Arionidæ, indépendamment de la présence d'une coquille, sont caractérisés par une glande supracaudale et (4) L'Urocoptis fasciata est peut-être une exceplion, mais sa fascie diffère cependant de celle des Hélices, étant très-courte, el non limitée de la manière ordinaire. 0. M. — 269 — comprennent -les genres Arion, Geomalacus, Drusia, Girasia, Mariella, Laconia, Parmacella, Vitrinella, Heli- carion, Nanina, Stenopus, Ariophanta et Zonites. Le rôle de cette glande est encore inconnu. Peut-être est-elle d'une nature stimulante (4) à la manière de l'appareil du dard? En tous cas elle manque toujours chez les espèces pourvues d'un dard ou de glandes multifides. Chez les Arion, le mucus forme très-souvent une calotte conique semblable à une coquille. C’est sur un Arion ayant produit une telle sécrétion qu'est faite la figure de Favanne sur laquelle Férussac a établi le genre Plectro- phorus. Dans les genres Nanina, Orpiella, Ariophanta, Ehysota, la glande caudale est surmontée d’un processus pyramidal conique qui donne à la partie postérieure du pied l'apparence d’une troncature. Chez les Hyalinia, elle est réduite à un sillon ou fente à peine perceptible. Comme les genres ci-dessus nommés tombent dans deux séries, d'après leurs mâchoires et leurs dents linguales, qui me paraissent être des caractères d’un rang systématique plus élevé, je ne pense pas qu’on puisse admettre cette division comme bien naturelle. Les glandes multifides de Cuvier, autrefois regardées comme distinctives entre les Hélices et les Bulimes, sont depuis longtemps reconnues comme insuffisantes pour cela et comme ne correspondant pas à la hauteur de la spire. M. Van Beneden a le premier démontré que les Zonites en sont dépourvus. Moquin-Tandon et Schmidt les ont trouvées chez les Cochlicella, jusqu'alors regardés comme des Bulimes incontestables. Les glandes multifides man- quent chez tous les Pulmonés nus, excepté les Veronicella (1) J'ai vu les Arion mordre dans cette glande pendant la co- pulation. 0. M. Le. TON dé (Blv.) et les Vaginulus (Fér.), où elles sont très-développées et forment des culs-de-sac nombreux. Quoique le nombre des culs-de-sac soit sujet à des multiplications fréquentes, il constitue un bon caractère spécifique et même géné- rique, mais qui ne me semble pas avoir d'importance pour les divisions supérieures. Dans plusieurs espèces, elles sont réduites à des tubercules, seulement reconnais- sables comme glandes multifides à cause de leur position ou de la présence d’une poche à dard (p. ex., Oxystrom- bus fasciatus (Achatina) Müller, Helicostyla metaformis, Helix strigella, etc.). Les glandes multifides indiquent presque toujours la présence d’un dard (1), qui est la sécrétion d’un sac parti- culier. Ce corps est généralement regardé comme un organe stimulant et paraît avoir quelques rapports d’analogie avec les cornes des mammifères et des insectes nhytophages. Le Tebennophorus carolinensis est pourvu d’un dard, mais manque de glandes multifides, d'après Leidy (dans Binney). Il en est de même pour l’'Onchis Peronti, si la pointe aiguë et cornée représentée par Cuvier (Anat., fig. 8, D.) est un véritable dard; la glande cylindrique représenterait alors les glandes mullifides. L’Helix strigella, Drap., est, selon MM. Moquin-Tandon et À. Schmidt, dépourvu de dard, malgré la présence d’une glande multifide peu développée; mais comme les espèces voisines en sont pourvues, et que ce corps se trouve seulement chez les individus parfaite- ment adultes et vers le temps de l’accouplement, il ne faut accepter ces observations qu'avec une grande réserve. Plusieurs espèces (toujours de petite taille) sont pourvues d’un sac à dard double dont chaque partie sécrète un dard, (1) Pausch pense que le dard se trouve chez loutes les espèces à œufs calcaires (Archiv. für Naturg., 1845, p. 44). O.M. mn UE ce qui semble être seulement un caractère spéeifique et non générique (p. ex., l'A. hispida, V'H. ericetorum et les espèces voisines). La forme du dard est très-importante pour la distinction des espèces et pour les coupes géné- riques. Peut-être peut-on regarder comme une formation analogue au dard la plaque unguiforme calcaire des Cochh- cellus et Campylæa (Schmidt, Stylommatophoren, t. X, fig. 78, 79)? Les Spermatophores (Capreolus) sont trop peu connus pour servir de base à un arrangement systématique. Cet appareil est formé dans le flagellum pendant l'accouple- ment et se trouve, après cet acte, dans la poche pétiolée (receptaculum seminis), où il est bientôt dissous : il a la valeur d’un bon caractère spécifique. Les Arion, qui ce- pendant sont dépourvus de véritable flagellum, produisent un spermatophore fusiforme, légèrement courbé en $, muni d'une série de dents en scie. Les Limax en sont dépourvus. Chez les //élicogènes, le spermatophore est très-allongé avec des bouts filiformes; chez les Ambrettes, il est très-long, filiforme. Les Parmacella sont le seul genré chez les individus duquel on à trouvé deux sper- matophores à la fois, d’après M. Van Beneden. (Bulletin de l Académie royale des sciences de Bruxelles, 1856.) Le receplaculum seminis (vessie pétiolée) se trouve chez tous les Mollusques androgynes sans exception. La lon- gueur du canal conducteur semble être en rapport avec le développement de la coquille; il est très-court chez les Mollusques nus. Chez les Hélicogènes on y voit un diver- heulum, dont la longueur est un assez bon caractère spé- cifique; dans l'A. vermiculata, il atteint une longueur énorme, surpassant trois fois celle de tout l'appareil gé- nérateur, L'Helix pomalia en est quelquefois dépourvu, quoique ses congénères en possèdent toujours. — 972 — La plupart des Géophiles ont une ouverture commune externe pour les deux systèmes d’organes sexuels : pour- tant, les Ambrettes ont les deux ouvertures séparées à l'extérieur (cfr. Deshayes, Anatomie dans Cuvier, R. An., éd. illustrée; et Moquin-Tandon). Chez les Onchis, la sé- paration est encore beaucoup plus grande, l’ouverture mâle étant située en avant, près du tentacule droit, et l'ouverture femelle en arrière, près l'anus et l'orifice respiratoire. Les deux ouvertures sont réunies par un sillon. Ce caractère n’a peut-être pas une aussi grande importance systématique que je l'ai pensé autrefois, mais est seulement en rapport avec des mœurs aquatiques : on le retrouve chez presque tous les Androgynes fluviatiles et marins. Les dents linguales ont sans contredit une valeur sys- tématique de premier rang, ainsi que chez tous Îles autres Mollusques, mais les recherches qu’on possède sur ces organes ne sont ni assez nombreuses ni faites avec assez de soin pour servir de base à un système. Cependant je crois que l’on connaît suffisamment les dents linguales pour savoir qu’elles sont en rapport avec la mâchoire, qui a l'avantage d’être facile à observer, et qui est déjà connue dans un bon nombre de genres. Ainsi les dents linguales des Zonites (Hyalinia) ressemblent à celles des Limaces ct des Vitrines, et il en est de même de leurs mächoires. Les mêmes rapports existent entre les Arion et les Helix (p. ex., H. pomatia, d'après O. Goldfuss). De tous les Mollusques connus, les Géophiles sont ceux chez lesquels on rencontre le plus grand nombre de dents linguales : on en a compté jusqu'à 80,000. Le nombre des séries longitudinales et transversales est assez constant pour chaque espèce. Dans chaque série transversale on remarque, en général, trois formes de dents, savoir : une — 213 — médiane et deux latérales. Les latérales ne diffèrent entre elles, en général, que par leur grandeur relative, celles des bords étant les plus petites : chez quelques genres, les Limax et les Hyalinia, par exemple, les dents se changent peu à peu vers le bord externe en. longues épines. M. Fischer (Journal de Conchyliologie, 1857, p. 195, t. VIT) à appelé les premières qui sont obtuses « papilles à type herbivore » et les secondes ou margi- nales « papilles à type carnivore; » ce qui correspond à des expressions analogues chez les Mammifères carnas- siers; mais il n’est pas suffisamment établi que cette der- nière forme des dents soit en rapport véritable avec des mœurs carnassières. Le fait est prouvé pour le Zoniles algira, L., maisles grandes Limaces, qui ont la même forme de dents, sont mycophages : il est vrai que, renfermées et affamées, elles se dévorent entre elles. L’Arion ater est omnivore; j'ai trouvé son estomac tout rempli de fleurs bien conservées du Taraxacon officinale; dans d’autres individus, l'estomac était rempli de feuilles mortes et même d’excréments humains. D'après les raisons qui précèdent, j'ai, en 1859 (1), établi les divisions suivantes caractérisées par la forme des mâchoires. 1. OxYGNATHA (oEvs et yæêcs) à mâchoire lisse, très- souvent proéminente au milieu, à tranchant aigu, simple. Philomycus, Limax, Tennentia (Humbert), Parmacella, Helicarion, Ariophanta, Nanina, Rhysota, Vitrina, Hyalinia, Zonites, Leucochroa, Rumina, Clausilia, Pha- nia? Planispira? Solaropsis? Otala? Carocolla? Laby- rinthus ? (4) Beitrage zur central Americds Mollusken fauna. Mal. Blätter, 1859, p. 109. 18 — 274 — IT. AULACOGNATHA (54 et yvebcs). Mâchoire finement et régulièrement sillonnée, à tranchant crénelé. Celte division ne diffère peut-être pas suffisamment de la suivante, les observations et les dessins publiés n'étant pas assez exacts pour distinguer si la mâchoire porte des sillons réguliers ou des côtes très-rapprochées et nom- breuses. M. Troschel (Archiv. für Naturgeschichte, XV, p. 254) a décrit la mâchoire des Bulimus lita, Fér., ei B. cinnamomeo-linealus, Moric., comme étant composée de plaques perpendiculaires; mais son observation me paraît fondée sur cette circonstance que la mâchoire très- courbée se brise entre les sillons sous le compresseur du microscope. Bulimulus, Ena, Pupa, Discus, Sagda? Hygromia? Vallonia. 1IL. OnoxroGxaTaa. Mâchoire fortement côtelée, for- mant des dents au tranchant. Il y a peut-être deux sec- tions à établir : 4° Côtes planes très-nombreuses, à interstices très- étroits; elles s’effacent vers le bord supérieur et sont en forme de ciseaux dans le tranchant; 2° côtes espacées, fortement proéminentes dans le bord supérieur (couvert par les muscles) et formant des dents aiguës au tranchant. Les observations, à ce point de vue, n’ont pas encore éLé assez minulieusement faites. Veronicella, Arion, Ariolimaz, Anadenus, Pellicula, Peltella, Moreletia? Pfeifferia, Chloræa, Axina, Pythohe- lix, Helicobulimus. Cochlicellus, Jacosta (Xerophila, Theba), Euparypha, Eulota, Tridopsis, Trigonostoma, Arianta (Chilotrema, Campylæa), Iberus (Tachea, Pomatia), Pleurodonta, The- lidomus. — Limicolarius, Achatina. Borus. — 275 — IV. GonioGnaATHA. Mâchoire composée de plaques im- briquées, avec des soudures obliques, de sorte que la pièce médiane est triangulaire avec la base en haut. Pseudo- strombus, Orthalicus. (Troschel, Archiv., f., n. g., XV.) V. ELAsMoGnATHA (1864). Mâchoire en fer à cheval avec une plaque carrée en arrière; tranchant au milieu, proéminent. Janella (Triboniophorus), Aneitea, Omalonyx, Suc- cinea. VI. AGnaTHa. La mâchoire manque, et il en est géné- ralement de même des dents médianes. Onchis, Peronella, Testacella, Daudebardia, Streptaxis, Urocoptis, Glandina (peut-être Ennea, Megaspira et Polygyratia polygyra, Born.?). Je pense, par ce qui précede, avoir appelé l'attention des naturalistes sur les grandes lacunes qui existent dans l'anatomie des Géophiles et sur la nécessité d'étudier sur- tout les dents et la mâchoire pour parvenir à fonder un système naturel. Cette étude a été retardée parce que Fé- russac et ses successeurs croyaient trouver les caractères génériques dansledéveloppement du manteau; or ces carac- tères extérieurs, chez les Géoplules, sont peu importants. Les Géophiles ont le grand avantage d'être faciles à expé- dier vivants des pays les plus éloignés : seulement ils doi vent être envoyés dans une boîte bien sèche et non hermé- tiquement fermée. J'ai vu l'Helix vitellina, Pf., arriver, dans l’intérieur d’un journal, de Khondewarrée (Inde an- glaise). M. des Moulins a décrit un Æriophanta d'après un exemplaire vivant à Bordeaux. Sur la valeur systématique de la coquille. La hauteur de la spire {le tortillon) a été, depuis l’é- — 276 — poque de Lister, Gualtieri, Rumphius, Linné et Adanson, le caractère fondamental pour la classification des Uni- valves. Même dans l'ouvrage de Lamarck, on peut consta- ter combien il y aitachait de valeur. Les Ænroules, les Macrostomes en témoignent. La connaissance des animaux et de leurs dents a détruit la valeur de ce caractère devenu presque nul pour ce qui concerne les Mollusques marins. Je citerai seulement pour exemple les Toxoglosses, si bien délimités (Conus, Pleurotoma, Terebra,Cancellaria, Halia). — Chez les Géophiles, la hauteur de la spire a été consi- dérée comme très-importante, quoiqu’on ait depuis long- temps senti la difficulté d'indiquer avec sûreté si certaines espèces appartenaient aux Bulimes ou aux Hélices. Je ci- terai notamment les H. conoidea, Drp., H. harpa, Say (qui est intermédiaire entre l'A aculeata et le Bulimus obseurus) ; les Hélicostyles des îles Philippines; le Buli- mus navicula, Wagner, les Tomigerus (qui ont les mêmes rapports avec le Cyclodontina Sowerbyana que le Bulimus navicula æec le B. auris-leporis). La famille des Agnathes et le genre Cochlicellus présentent des faits concluants sur le peu de valeur de ce caractère. L'élévation ou la dépression de la spire et de la coquille, jusqu'au point de former une carène, ont joué un très- grand rôle dans les divers systèmes de classification des Hélices. Lamarck considérait son genre Carocolla seule- ment comme une coupe artificielle nécessaire pour dimi- nuer le nombre des espèces du genre Jlehx. Le peu de valeur de ce caractère est évident pour peu qu'on se rap- pelle que la plupart des Helices sont carénées dans leur jeunesse. Beck a le premier établi un genre indépendant de ce caractère, le G. Leucochroa, qui commence par une espèce déprimée et se termine par une espèce globuleuse {H. candidissima). Bien que les trois premières sections — 271 — du genre appartiennent à d’autres familles, d’après les connaissances actuelles, le principe est néanmoins établi. Cependant l’auteur lui-même n’a pas suivi ces errements dans le reste du catalogue où les espèces carénées forment beaucoup de genres particuliers. J’en dirai autant d’Albers dans sa première édition des Æeliceen. Porro (Revue z00- logique, 1842, p. 1!) va encore plus loin en ne regardant même pas la présence d'une carène comme un caractère spécifique. M. Porro a ainsi considéré comme une seul: espèce les H. carseolana, circumfirmata, Companyonu, erycina, globularis, Grohmanniana (Gualtieriana), (His- panica), hospilans , marmorata, Melitensis , Nebrodensis, Niciensis, Paciniana (Raspailli), Segestana, serpentina, signala, splendida. Les espèces comprises dans un (—)ap- partennent à d’autres familles, mais l’auteur a observé la transition graduelle qui existe entre les espèces surbaissées et les espèces élevées ou globuleuses. La gradation dans les différents sous-genres est si régulière, qu’on parviendra peut-être à décrire à l'avance, jusqu’à un certain point, les espèces non encore découvertes. Il faut cependant ne pas oublier que les petites espèces sont toujours les plus nombreuses : ainsi, l’{berus Gualtierianus est représeu- té dans le groupe Wacularia par trois espèces : ZZ. scu- briuscula, H. Paciniana et Segestana.. M. Porro attribue la forme surbaissée de la spire et la carène à la chaleur et à la sécheresse. Les espèces carénées sont très-nombreuses dans l'Europe méridionale (Sicile. Espagne), ainsi qu’au Maroc : dans l'Europe moyenne et septentrionale, on trouve seulement l'A. lapicida. Les États-Unis sont presque totalement. dépourvus d'espèces carénées, elles sont très-rares au cap de Bonne-Espérance et dans l'Inde britannique. Dans l'Amérique du Sud elles sont assez rares (Labyrinthus et quelques espèces de So/a- — 218 — ropsis). Les archipels en possèdent beaucoup : Porto- Rico, Jamaïque, aux Antilles; les Canaries, les Philip- pines, etc. Voici quelques genres arrangës en série d’après leurs rapports naturels. Nous ne mentionnons dans ce tableau que les espèces dont la place nous paraît hors de doute; les possesseurs d’une bonne collection peuvent aisément ajouter les espèces intermédiaires. MaCuULARIA (Alb.). H. scabriuscula, Desh. H. globularis, Z. — Segeslana, Phil. — platychela, Mk. — Paciniana, Phil. — Sicana,Fér. — Selinuntina, Phil. — serpentina, Fér. — Grohmanni, Dh. — carseolana, Fér. — muralis, Muüll. — Nebrodensis, Manür. — saracena, L. — Niciensis, Fér. IBerus (Mft.). H. Gualleriana, 1. H. Alonensis, Fér. — var.umbilicata. — lactea, Müll. — ornala, Bk. — punclata, Müll. — campesina, Esq. JACOSTA (Gray). H. depressula, Pan. H. filimargo, 7. — explanala, Müll. — ericelorum, L. — amanda, Rossm. — cespitum, Drp. —. Gargatkp, Phil. — 979 — EuraryrHA (Hartm.). H. planata, Ch. H. subdentata, Fér. — arielina, Rossm. — Pisana, Müll. — Dehni, Ph. OraLA (Bk.). H. angulata, Fér. H. perplexa, Fér. …— obliterata, Fér. — alutacea, Z. — angus!ata, Fér. — incerla, Fér. — lima, Fér. Tuersires (PF). H. regina, Brod. H. amœna, Br. — papyracea, Brod. — monticula, Sow. — sirena, Bh. — sphærica, Sow. — dryope, Brod. — ballea'a, Sow. — Thersites, Brod. — fenestrata, Sow. — fibula, Sow. — iloconensis, SOw. — Hanleyi, Br. — annulala, Sow. -— Hugelu, Br. AXINA. H. Siquijorensis, Brod. H. Royssiana, Fér. — Zebuensis, Brod. — melanochila, Val. — Cumingii, Brod. — Pan, Brod. La forme de la lèvre de l'ouverture est d'une valeur systématique beaucoup plus importante qu'on ne le pense en géréral. Dans Férussac on trouve ses Lomastomes et Aplostomes comme sections dans plusieurs sous-genres des Hélices et Bulimes. Beck divisa les Heélices d'après la forme de la lèvre en cinq divisions principales, savoir : A, tenuilabres; B, intus-marginati; C, plantlabres; D, re- — 280 — flexilabres; E, crassilabres. — Les sections C et E sont à peine naturelles, et l'auteur lui-même paraît les avoir abandonnées pour les Bulimes. Quoique la forme de la lèvre ne soit pas toujours un caractère absolu, elle est im- portante comme caractère générique, et une coquille à lèvre simple peut difficilement être rapprochée, dans le même sous-genre, d’une espèce à lèvre réfléchie (p. ex., Discus, Albers ; Trochomorpha, Albers). Les dents de l'ouverture sont généralement considérées comme d'excellents caractères spécifiques, mais elles ont peu d'importance pour les coupes génériques. Le nombre des dents est toujours en rapport inverse avec la taille de la coquille et augmente à mesure que les espèces dimi- nuent de grandeur. Le genre Tridopsis, Raf., en présente un bon exemple; les Z. maor, Binney, et H. albolabris, Say, les plus grandes espèces du genre, sont dépourvus de dents; l'A, fhyroides, Say, qui vient après, a une seule dent ; l’Æ. tridentata en a trois, etc. Les plus petites (Dæ- dalochila) ont les dents les plus grandes. Le Labyrinthus Oreas, Koch, a seulement deux dents, le L. plhicatus en a plusieurs, et les plus petites espèces (4. auriculina, Rang) en possèdent le plus grand nombre. Le même phénomène se voit dans les Streptaxis, les Bulimes de l Amérique du Sud et les Maillots d'Europe. Plusieurs espèces (Pupa Weinlandi, Martens, Polygyratia polygyra, Born.) sont, seulement dans le jeune âge, pourvues de dents qui sont résorbées plus tard. L'ombilic, très-variable d’après l’âge de la coquille, a à peine une valeur spécifique; les 4. Gualtieriana et H. Ni- ciensis se trouvent perforés ou imperforés. La couleur, le nombre et la position des bandes ont, contre toute prévision, une valeur systématique et géné- rique de premier rang, étant toujours.en rapport avec la — 951 — forme des mâchoires et des dards. La couleur blanche-cal- caire est seulement en relation avec les mœurs et s’observe dans des localités sèches, dans les déserts d'Afrique et au Pérou. L’Euparypha deserlorum , Forsk., est toujours blanc dans les déserts, mais à l’île de Rhodes et en Syrie, . pays moins arides, on trouve une espèce regardée comme variété par plusieurs auteurs (Z. maculosa, Born.), qui a des bandes colorées. L'Æ.Gualtieriana, qui est très-exposé au soleil, est presque toujours blanc, mais quelquefois il est pourvu de bandes, alors au nombre de cinq, comme chez les autres espèces qui ont la même forme de dard et de mâchoire. Le même cas s’observe chez A. laprcida, qui quelquefois a quatre bandes comme ses espèces alliées. Porro a donné pour origine de cette couleur la chaleur très-forte et le manque d'humidité. Il y a des dégradations nombreuses depuis les coquilles opaques blanches jusqu'aux espèces pellucides et cornées. La transition commence à se manifester par des taches pellucides (AH. tigrina, Jan., beaucoup de Clausilies de Dal- matie, H. conspurcata, etc.). L'anatomie des espèces des tropiques étant parfaitement inconnue, ce n’est que par les espèces d'Europe qu’on peut prouver la grande importance des bandes pour les coupes génériques. Les espèces à dard pyramidal subulé, à glandes multifides possédant plus de huit culs-de-sac, n’ont jamais plus de cinq bandes à l’état normal. Quelquefois la position des bandes est de valeur spécifique (H. Vindobonensis, où la bande cinquième ou basale est la plus constante). Les espèces à dard en flèche, à glandes multifidessimples, ayant en général deux culs-de-sac, quelquefois bifides, ne portent jamais plus de quatre bandes à la coquille ; elles sont loujours dépourvues de bande basale. Une bande blanche, semi-pellucide, au milieu de la co- — 282 — quille, indique une mâchoire d'Aulacognathe (Hygromia). Des lignes nombreuses, comme chez les Theba, indiquent, en général, la présence de deux dards subulés, courbés, sans couronne basale. Held a le premier indiqué les bandes comme caractères génériques, mais c'est surtout à M. A. Schmidt que la science doit, sur ce point, les recherches anatomiques les plus importantes. La couleur noire de la columelle et de l’ouverture était, depuis le temps de Müller, considérée comme caractère distinctif entre plusieurs espèces extrêmement rapprochées (H. nemoralis et H. hortensis, H. lactea et H. punctata, Mull.). L'anatomie a montré avec évidence que cette cou- leur (1) a une valeur spécifique, car les dards et les glandes multifides diffèrent d’une manière surprenante. M. Forch- hammer a fait l’analyse chimique de l'A. nemoralis, et à trouvé que la différence dépendait de la présence du manganèse. | Quand les caractères zoologiques ne sont pas suffisam- ment connus pour déterminer la place systématique d’une espèce, on peut avec assurance se guider d’après la localité où elle vit (2). Il y a, sans doute, beaucoup de genres et d'espèces cosmopolites; mais, en général, chaque région a ses genres particuliers. Les régions établies d’après les climats et de premier ordre sont les régions tropicales et les tempérées; chacune # { (4j Le même cas se voit chez beaucoup d'espèces marines {Strombus Luhuanus et S. Mauritianus ; Buccinum melanostomum et B, Tranquebaricum. (2) Le Bul. auris vulpina, Chem., subfossile de Sainte-Hélène, est, par tous les auteurs, rapporté aux Pachyotus dont les autres espèces sont américaines. Si l’on regarde avec attention les plis, la suture, la forme de la columelle, on s’apercevra que cette espèce est un Pseudachatina à spire surbaissée, genre particulier a l'Afrique tropicale. 0. M. — 983 — d'elles doit être subdivisée d’après sa position dans l’ancien ou dans le nouveau monde. Les déserts et les montagnes limitent les provinces géographiques; les petites îles sont, en général, habitées par de petites et très-nombreuses espèces alliées à celles des continents les plus voisins. 0. M. {La suite prochainement.) Additions au genre Scissurella, PAR O. SEMPER. Dans un travail plein d'intérêt (Journ. Conchylol., t. X, p. 3914, 1862), M. Munier-Chalmas nous a donné, il y a quelques années, le catalogue des espèces du genre Scis- surella qui lui étaient connues alors. Aux 18 espèces citées par lui, la même année encore, M. Arthur Adams est venu ajouter 9 Scissurelles nouvelles des mers du Japon, dont il a été rendu compte dans ce recueil (t. XT, p. 408, 1865). À ce chiffre nous pouvons aujourd'hui joindre encore 8 espèces : 5 d’entre elles ne se trouvent pas mentionnées dans le catalogue de M. Munier-Chalmas; une autre a été publiée, il y a peu de temps, par M. Des- hayes, et les 4 dernières, que nous regardons comme nou- velles, seront décrites ci-après. Voici maintenant l’énumération de ces 8 espèces. 4. SCISSURELLA ANGULATA, Sowerby. Observation. Cette espèce se trouve citée dans les cala- logues de MM. H. et À. Adams et de M. Woodward. Nous — 284 — n'avons pas encore pu consulter les ouvrages dans lesquels elle paraît avoir été décrite. Cependant il paraîtrait que l’espèce de Sowerby a la priorité et que, par conséquent, le Scissurella angulata, Lovin, ne pourra conserver ce nom. 2. SCISSURELLA TRANSYLVANICA, Reuss. Sassurella Transylvanica, Reuss., Sitzungsberichte, p. 62, pl. vir, fig. 6, 1860. Gisement et localité : miocène. Lapugy, en Transylva- nie ; Rudelsdorf, en Bohême. 3. SCISSURELLA DEPRESSA, Reuss. Scissurella depressa, Reuss, Sitzungsberichte, p. 63, pl. vu, fig. 7, 186. Gisement et localité : miocène. Rudelsdorf, en Bohème. 4. SCISSURELLA PARISIENSIS, Deshayes. Saissurella Parisiensis, Deshayes, Anim. s. v., t. XI, p. 5, pl. Lxv, fig. 8-10, 1865. Gisement et localité : calcaire grossier. Houdan. 9. SCISSURELLA BEYRICHI, O. Semper (nov. sp.). Gisement et localité : Oligocène inférieur. Latdorf. 6. SCISSURELLA PHiLiPprANA, O. Semper (nov. sp.). Gisement et localité : Oligocène inférieur. Latdorf. 7. SCISSURELLA KOENENI, O. Semper (nov. sp.). Habit. vivant à l'île Bohol (D'C. Semper). 8. SCISSURELLA HoErNESsi, Semper (nov. sp.). Habit. vivant à Manhan, Luzon (D' C. Semper). — 985 — L. ScissureLLA Bevricai (pl. XIE, fig. À). T. perforata, obtuse conico-ovata, rugata ; anfract. 24/2 quorum primus lævigatus, subscalatis, sutura discreta disjunctis ; in medio anfractuum carina submutica cinctis; linea scissuræ eleganter striata, depressa, marginibus sub- elevatis; anfractu ultimo ad peripheriam obtuse bicari- nato, facie inferiore rugata et transversim Carinulata ; apertura subrotunda.—Longit. 1 1/2, lat. 2 millim. Petite espèce perforée, obtusément conico-ovalaire, composée de deux tours et demi, dont le premier, repré- sentant la coquille embryonnaire, est parfaitement lisse. Les autres tours présentent un grand nombre de rides lon- gitudinales se prolongeant jusqu’à la perforation : ils sont séparés par une suture nettement accusée, mais peu pro- fonde. Les tours sont, à peu près vers leur partie médiane; munis d’une carène obtuse, qui, à la périphérie du dernier tour, le fait paraître presque bicaréné. La bande de la scissure n’est séparée de la suture supérieure que par une zone étroite ; elle est déprimée et marquée de stries très- fines et infléchies ; ses bords sont nettement accusés et un pen élevés. La base du dernier tour possède, outre les rides longitudinales, quelques stries transverses, qui, en se croi- sant avec elles, rendent la base comme treillissée. L’ouver- ture paraît devoir être de forme arrondie, autant qu'on en peut juger d’après l’état de conservation un peu imparfait de cette partie de l'individu figuré (coll. Semper). IT. ScissureLLA Puiciperana (pl. XIE, fig. 2). T. umbilicata, ovato-transversa, tenuis; anfract. em- bryonalibus À 1/2 et anfract. 2 convexis strits longitudi- nalibus elevatis et retroversis cinctis; lineis spiralibus decussatis ; linea scissuræ ad suturam inferiorem posita, — 286 — in anfractu ultimo mediana; marginibus scissuræ lamel- lato-elevatis, basi anfract. ultimi flexuose striata : an- fractu ultimo irregulariter deflexo. — Longit. 3, latit. 3 1/2 millim. Le Scissurella Philippiana est une coquille assez mince, ombiliquée, ovalaire et présentant un test embryon- naire de 4 1/2 tour. Les tours à test sculpté sont au nombre de 2: ils sontconvexes et à suture peu profonde. La bande de la scissure se trouvant rapprochée de la suture inférieure, les {ours sont couverts, en sens longitudinal, d'un grand nombre de lamelles assez élevées et infléchies en arrière : ces lamelles sont croisées par des stries trans- verses, fines et très-nombreuses. La scissure est assez profonde : ses bords forment deux lamelles élevées et incli- nées. Dans le dernier tour, la bande est située à sapéri- phérie : ce dernier tour descend irrégulièrement vers l'ou- verture et possède une petite carène obèse un peu en bas de la bande de la scissure. L'ouverture semble être rétré- cie par une expansion de la partie supérieure du dernier tour, infléchie en bas. La base du dernier tour présente un système de fines stries transversales, croisées par un grand nombre de petites lamelles longitudinales, infléchies en sens inverse des lames de la partie supérieure des tours. Cette belle espèce, qui est fossile et qui provient de la même localité que la précédente (Latdorf), en diffère telle- ment par toussescaractères que nous ne croyons pas avoir be- soin d'insister sur les caractères distinctifs des deux formes. IT. ScissurezLA KoENENI (pl. XIT, fig. 5). T. minima, fragili, subpellucente,subanguste umbilicata, orbiculato - depressa; anfract. 1 embryonali; anfract. 2 sculptis, angulosis et infra angulum convezxis; linea scissuræ in angulo posita, lamellis longitudinalibus remo- — 987 — hs et infleæis, lineis spiralibus densissimis cinctis; linea scissuræ parüum immersa, marginibus lamelloso-eleva- tis, apertura rotundata, scissura subangulata.—Longit. 1, latit. À 3/4. Cette espèce, extrêmement fragile et un peu transpa- rente, à couleur verdâtre, ombiliquée, orbiculée et légère- ment déprimée, possède 1 tour embryonnaire et 2 tours à sculplure. Les tours ont un aspect anguleux, par suite de la position de la bande de la scissure, qui est placée très-haut : au-dessous d'elle ils sont convexes. La sculpture des tours est extrêmement fine et élégante : elle ne peut être vue qu’à l’aide d’un fort grossissement. Elle consiste, au-dessous de la bande à scissare, en un sys- tème de petites lamelles longitudinales minces, très-espa- cées et infléchies en arrière. Ces lamelles sont traversées par une multitude de stries transverses extrèmement fines. Au-dessus de la bande de la scissure, le même système d'ornements existe, mais avec plus de finesse encore. La bande de la . Marina, — Nerila ; Trochoïdea (Haliotis); Fissurellidea. TD IL. Heteroglossata. Denture surtout distincte par le manque de dents subu- lées marginales. Cyclobranchia, — Patella, Chiton ; Cirribranchia, — Dentalium. Classe IV. — Acephala. Sexes séparés (excepté chez les Ostrea et Pecten, qui sont hermaphrodites). Pas d'accouplement; fécondation par dispersion de semence. Les jeunes larves sont pourvues de deux ailes, ommato- phores et tentaculées comme chez les Gastéropodes. La métamorphose est ainsi rétrograde (Lovèn). 1. Dimyaria, 2. Heteromyaria (Mytilacea), 5. Monomyaria. Les Céphalopodes ne diffèrent pas plus des Gasté- ropodes que les Piéropodes gymnosomes. Leurs longs bras correspondent aux sacs à crochets (prehensile collar) des Pneumodermes ; leurs bras courts, pourvus de ven- touses, se retrouvent aussi chez les Gymnosomes. Leur entonnoir correspond au pied des Gastéropodes ; mais leur cœur et leur organe copulateur ne sont pas suffisamment expliqués pour permettre d'indiquer leur place définitive. Les Ptéropodes thécosomes (Hyalæa, etc.) diffèrent des Ptéropodes gymnosomes par leurs dents, qui sont disposées Ne en trois rangées, et par leurs nageoires, qui correspondent au velum céphalique des Olives et non à l’epipodium des Gymnosomes. D'après les anatomies données par Souleyet dans le Voyage de la Bonite, ces animaux sont indubita- blement des Androgynes. J'ai, dans les Malakoz. Blalter, de 1859, donné les détails les plus étendus sur ces ma- tières. Les anciennes coupes basées sur la forme du pied correspondent à celles de Klein pour les Vertébrés : Apoda, Bipeda et Quadripeda (comprenant les Reptiles). O. M. Note sur celte question : La ‘ellina balthica, Linné, apparlient-elle au genre ‘Felline ? PAR C. RECLUZ. Le nom de cette Telline et son classement générique ont beaucoup varié. Linné l'inscrivit le premier dans sa Fauna Suecica sous le nom de Tellina balthica ; mais, méconnue par tous les auteurs après lui, elle reçut plu- sieurs dénominations, savoir : Tellina rubra, da Costa, Brit. Conch., p. 211, pl. 11, f. 4. Tellina sohdula, Montagu, Test. Brit. — Maton et Rackett, Pulteney, Lamarck, Gerville, Wood (Gen. Conch.), Collard des Cherres, Bouchard-Chanteresux, etc. Tellina carnaria, Pennant, Brit. Zool., p. 88. — Groenlandica. C’est ainsi que M. Beck la désignait aux conchyliologues, selon M. Gould. 26 — 10p Enfin M. Philippi ramena cette espèce à son vrai : nom Linnéen. Jusqu'ici, nous voyons tous les auteurs précédents ranger l'espèce dans les Tellines; toutefois ce classement ne fut pas admis par quelques conchyliologues. Les uns en font une Psammobie et d'autres une Sanguinolaire : Psammobia solidula, Turton, Brit. biv., p. 95, pl. vu, f. 2. — Fleming, Brit. an., p. 458. An Psammobia fusca? Say, Journ. Acad. nat. sciences. — Philadelphie, V, p. 220. An Sanquinolaria fusea? Conrad, Americ. mar. Conch., p. 34, pl. vu, f. 1 ; Gould, Invertebr. Massachussets, p. 66, f. 42, Cette espèce a une coquille orbiculaire-trigone, épi- dermée, équilatérale, convexe, à pli flexueux presque nul, arrondie en avant, atténuée en pointe en arrière, iné- galement imprimée de stries concentriques ; sommets petits, opposés; lunule le plus souvent presque effacée, superficielle ; corselet lancéolé, à bords plus où moins an- guleux. Ligament extérieur double, les deux parties adhé- rentes entre elles; le ligament carlilagineux reposant sur des chondrophores (nymphes) convexes, limitées en dehors par une rainure (desmaphore), linéaire, profonde, pour le ligament fibreux. Charnière portant deux dents cardinales, divergentes, presque effacées sur une ou deux valves : quand elles existent, celles de la valve droite, linéaires, petites, peu saillantes; celles de la valve gauche inégales, la postérieure semblable à celles de la valve droite, l'antérieure forte, projetée en avant, canaliculée et bifide. Impressions musculaires inégales ; l’antérieure ovale- oblongue, presque réniforme, la postérieure en losange. Impression palléale linéaire, profondément sinueuse du côté postérieur : sinuosité ovale-triangulaire, à angle — 1h03 — arrondi. — Hauteur 15-24 millimètres, longueur 18-28, épaisseur 9 à 40. Hab. Les côtes sablonneuses, graveleuses et même va- seuses où elle paraît pulluler davantage. Dans les fonds vaseux, elle acquiert de plus grandes dimensions : son test est plus fort et son épiderme plus épais et noirâtre : dans les fonds sablonneux et graveleux, la coquille a de plus petites dimensions, et un épiderme beaucoup plus mince et bleuâtre. Ses variétés de coloration sont le rouge un peu brunâtre, le rose, le jaune-citron, le blanc où blanchâtre, rarement unicolores, et plus ordinairement zonées de ces couleurs. Cette espèce appartient à un groupe particulier caracté- risé ainsi : Coquille suborbiculaire, trigone, épidermée; pli flexueux des valves tendant à s’effacer ; point de dents latérales. L'animal de la Tellina balthica, tel que je l'ai étudié sur trois exemplaires de deux localités (Granville et Brest), m'a présenté les caractères suivants : ANIMAL orbiculaire-trigone comme sa coquille, jaune pâle, enveloppé dans un manteau à lobes ouverts dans un peu plus des deux tiers de leur contour inférieur, très- minces, à bords épaissis par un muscle circulaire filiforme interne, au-dessous duquel le limbe est dédoublé : la du- plicature externe, très-mince et membraneuse, adhère au bord des valves, et l’intérieure, qui est libre, porte à sa base des tentacules assez gros, cylindriques, courts, tron- qués à la base, comme ceux des Tellines, et plus saillants au côté postérieur. Ces lobes sont reliés l’un à l’autre, vers leur tiers postérieur, par un pli du manteau, en forme de cloison verhcale, portant sur sa face postérieure deux siphons inégaux : le supérieur ou anal, souvent très- D ET court ou peu développé; l'inférieur ou branchal, beau- coup plus long, ayant 18 à 20 millimètres de longueur sur 4 millimètre de largeur, dans la contraction alcoo- lique. « Ce siphon, qui est souvent le seul développé, peut « s'étendre, dans l’état de vie, jusqu’à 15 et même 16 cent. « et devient assez transparent pour qu'on puisse voir pas- « ser les corpuscules que l'animal attire avec force quand « ils passent à sa portée (Bouchard). » L’orifice interne du tube anal est entouré d’une valvule en forme de gaine, qui en masque l’entrée de ce côté, et dont les branches de droite et de gauche s’atténuent en pointes prolongées jusqu'’au-dessus du muscle adducteur postérieur, où leurs bords se réunissent. L'orifice interne du siphon branchal est bordé, en dessous, d’une membrane transverse qui $'é- tend jusque près du centre des lobes, à 2 ou 5 millimètres au-dessus de leur marge, dont toute la surface est garnie de tentacules saillants et formant une sorte de créte bien prononcée, de chaque côté de cel orifice. Ce caractère que Poli a fait connaître dans ses figures de Tellines de la Mé- diterranée, et qu'on n’a point signalé encore, que je sache, sur les Psammobies et les Sanquinolaires, vient encore démontrer l’affinité fort grande de l'animal de la Tellina balthica avec celui des autres espèces de Tellines. Bouche très-petite, bordée de lèvres larges, membraneuses, déve- loppées de chaque côté en une paire de palpes labiales, grandes et inégales d’un même côlé : les supérieures, d'un tiers plus longues que les inférieures, sont plus lon- gues que larges et falciformes ; les inférieures, aussi larges que longues, sont triangulaires : toutes les quatre obli- quement striées à leur face antérieure par de fines lamelles rapprochées, et qui, débordant la surface des palpes, les rendent crénelées à leur marge inférieure. Branchies. Ces organes ne m'ont présenté qu'un seul — 405 — feuillet branchial de chaque côté du corps, sur mes trois exemplaires ! Il était un peu plus épais que ceux des autres Tellines. Les branchies sont obliquement triangulaires, élargies et tronquées en arrière, atténuées en pointe en avant : cette dernière partie adhère avec l'extrémité de l'angle supérieur de la palpe labiale supérieure, le long de la marge dorsale et sur tout le côté postérieur avec le feuillet opposé. Une exploration minutieuse n’a pu me faire découvrir la moindre trace d'aucun autre feuillet branchial. Pied sécuriforme (sur deux exemplaires) très-comprimé, aminci en carène à sa marge inférieure; dans un autre exemplaire, ce pied avait une forme triangulaire, étant coupé carrément en arrière et en dessous et obliquement aigu en avant. D’après ce qui précède, il est évident que la Tellina balthica appartient à la famille des Tellinéens (Tellinidæ) par son manteau, ses siphons, ses palpes labiales, sa valvule, sa crête sous le siphon branchial et le pied. Il s’en éloigne (des Tellines et Fragilies) par ses branchies. Les feuillets étant simples, je n’ai pu voir s’ils se rapprochent de ceux des Tellines qui les ont placés l'un à côté de l’autre, ou s'ils sont superposés l’un sur l’autre. Ce n’est point une Psammobie, puisque dans ce genre les tentacules sont coniques, les siphons presque égaux et gros, les palpes labiales longues et étroites, le pied gros et épais ; qu’elles manquent de valvule anale et de crête branchiale, etc. Ce n’est pas non plus une Sanguinolaire, puisque, d’a- près la description de l'animal de la Sanguinolaria rugosa donnée par M. Fischer (J. Conch., 1857, p. 529), ses ca- ractères ou ses rapports la rapprochent plus des Psam- mobtes que des Tellines. Donc, lorsque M. Gould, L. c., ed — 406 — dit que les auteurs récents, à l'exception de M. Deshayes, s'accordent à admettre cette espèce (Tellina balthica) au nombre des Sanguinolaires, il émet une opinion erronée, que vient contrarier l'organisation de l'animal. En résumé, la Tellina balthica n’est ni une Psam- mobie ni une Sanguinolaire, mais le type d'une section du genre Telline, remarquable par ses deux feuillets bran- chiaux uniques de chaque côté. C. R. Description de deux espèces nouvelles de Pupi- macea, avec des observations sur cette tribu, PAR O. SEMPER. 1. ReGisroma AMBIGUUM (pl. XIE, fig. 9 et 9 a). Regisioma ambiguum, O. Semper, in Proceedings zoological Society, 186$! p. 251. T. imperforata, ovato-elongata, glabra, nitida, subpellu- cida, flavido-grisea, aperturam versus aurantiaca; spira subacuminata, mamillata; anfract. 5 1/2 convexiusculi, superiores requlariter crescentes, mediani inflatuli, ulti- mus spira brevior descendens; sutura impressa, filomar- ginata, callosa ; columella parva, in adultis angulum obtu- sum Cum peristomate formans, in adolescentibus incisura obliqua à peristomate disjuncta; apertura subascendens, subcircularis, verticalis, basi non protracta; peristoma incrassaltum, aurantiacum. Operculum tenue, corneum, arctispirum, suturis leviter — OT — ler / elevatis, intus medio papillatum. — Long. T 1j2, dium. maj. k millim. Habit. Ad Calayat et Paucian, in parte septentrionali insulæ Luzson; detexit D' Carolus Semper. Nous avons, à l'endroit cité, dit quelques mots seule- ment sur les caractères de cette espèce, qui nous ont suggéré le nom d’ambiguum; nous allons en compléter l'étude dans les observations qui vont suivre. 2. Purina pirricinis (pl. XIT, fig. 8). Pupina difficilis, O. Semper, in Proceedings z0ological Society, 1865, p. 252. T. pupæformis, ovato-cylindrica, nitidissima, glabra, corneo-rubella; spira obtusula ; sutura lœævis, callosa, sub- marginata; anfract.5 planati, ultimus spiram subæquans, valde descendens, ad aperturam brevissime ascendens ; apertura circularis, subverticalis, basi protracta; lamella parietalis minuta, acuta, intrans, callo subcircumscripta, anfractu ultimo affiro ad basin columellæ decurrens, cum peristomio canalem angustum formans ; columella subver- licaliter dissecta; peristoma albescens, incrassalum, mar- gine dextro intus superne subtuberculato. Operculum tenue, corneum, arctispirum, suturis subele- valis. — Longit. 7, diam. 3 1/2 mm.; apertura intus 1 1/2 mm. longa. Var. b. minor, longit. 5 1/2 mm. Habit. In Paluos insulis ad Peleliu, Aibukut ; detexit D' C. Semper. Varietas forme typicæ ad Aibukut !lecta mullo sæpius differt statura, peristomio minus incrassato, aperiura basi minime protracta. C'est une petite espèce à couleurs vives, qui se rapproche = 108 à des P. bicanaliculata et P. Keraudreni, mais nous croyons qu’elle diffère spécifiquement des Pupina publiés jus- qu'ici (4). Observations. — La tribu des Pupinacea proprement dits, dans la sous-famille des Pupininæ, se compose actuel- lement des genres Pupinella, Pupina, Registoma et Callia. Suivant les diagnoses données de ces genres, leur différence se base sur la composition de la couche exté- rieure du test, la disposition de l'opercule et les accidents de l'ouverture. Ayant pu examiner comparativement un certain nombre des espèces appartenant à ces genres, tant au point de vue de l’opercule qu’en ce qui concerne l’état jeune des coquilles, nous nous permettons de présenter ici les quelques observations que nous avons pu faire sur les rapports naturels de ces genres et espèces. Nous prendrons pour base de nos recherches la caractéristique de ces genres, telle qu'elle a été acceptée par M. le D' Pfeiffer, dans le premier supplément de sa monographie des Pneu- monopoma. Lorsqu'on a sous les yeux un certain nombre de ces espèces, on voit bien qu'on y peut distinguer assez aisé- ment deux groupes, l'un à test non luisant, présentant quelquefois des stries longitudinales, et comprenant le genre Pupinella et la première section des Pupina, Y'autre (4) Nous avions écrit les observations qui vont suivre, il ya plus d’une année, et en même temps que la description des deux Pupinacea, publiée, pour la première fois, dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres. Des affaires étrangères à la science ayant alors interrompu nos études, nous avons laissé notre manuscrit inédit. Aujourd’hui nous croyons devoir le pu- blier tel que nous l’avions rédigé, en nous contentant de faire observer que, dans le cours de l’année passée, M. Blanford et M. Ed. von Martens ont publié des observations qui viennent effi- cacement à l'appui des faits observés par nous. DS: — 409 — , à coquille glabre, calleuse et comme vernie, embrassant le reste des Pupina, les Registoma et les Callia. Cette différence engagea MM. Adams à élargir le genre Pupi- nella, qui jusque-là ne comprenait que le seul Pupinella pupiniformis, Sow., en y joignant la première section des Pupina, c’est-à-dire les espèces auxquelles une coquille glabre et calleuse fait défaut; par exemple, les Pupina Mindoroensis et P. humilis. Pourtant cette manière de voir n’est pas partagée par M. Pfeiffer, qui, à l'endroit cité, émet de très-sérieuses objections contre la classifica- tion de MM. Adams. N'ayant malheureusement pu étudier les opercules de cette première section des Pupina, nous nous bornerons à constater qu'il existe des espèces qui, sous le rapport du test, paraissent appartenir naturellement aux Pupinella, tandis que les caractères de l'ouverture les font rentrer dans les Pupina. Rappelons aussi que la co- quille du genre Pupinella veste perforée, même à l’état parfaitement adulte. Les différences de l’autre section des Pupina, des Registoma et des Callia sont basées sur la structure de l'opercule, lexistence d’une incisure basale dans les Registoma, d'une incisure basale et d’un pli pariétal dans les Pupina et de l'absence de ces deux caractères dans le genre Calhia. Ce dernier, en outre, est perforé à l'état jeune, tandis que dans les exemplaires adultes cette per- foration est entièrement couverte par la callosité du test. Voyons si ces caractères distinctifs possèdent réellement une valeur générique, et s'ils s'accordent avec l’ensemble des caractères observés dans les espèces. En premier lieu, nous examinerons si la perforation du jeune état du Callia lubrica est réellement un caractère distinctif du genre. Nous avons pu observer des individus non adultes du Registoma grande, du R. fuscum, du ge Pupina difficilis, du P. Oflonis et du Callia lubrica, et nous avons trouvé la perforation présente dans toutes ces espèces. Elle est moindre chez les Regist. fuscum, Pup. difficulis et Pup. Oltonis, parce que ces espèces sont assez sveltes, allongées et surtout régulières : elle affecte la forme d'un ombilic très-dilaté dans le Reg. grande, parce que celte dernière espèce est comprimée de haut en bas et contournée irrégulièrement. Dans toutes les espèces citées, aussi bien que dans le Callia lubrica, la perforation des individus non adultes n’est autre chose que le résultat de Ja jeunesse. Toutes ces espèces possèdent la perforation dans le jeune âge, et elle s'efface chez elles, par suite de la même cause, à l’état adulte de l'individu. Elle ne peut, par conséquent, servir de caractère générique. Viennent ensuite les accidents de l'ouverture, qui, à première vue, paraissent présenter des différences assez ” nettement tranchées pour servir à distinguer les genres. Nous croyons pourtant pouvoir prouver qu’un de ces caractères au moins a une tendance à s’effacer. Nous avons fait figurer à la pl. XII deux individus du Registoma ambiquum, dont l'un (fig. 9, a) montre F'incisure basale des Registoma nettement développée, tandis que l’autre (fig. 9) n’en présente plus mème la moindre trace. Entre ces extrèmes nous avons observé toutes les formes inter- médiaires : nous avons sous les yeux une série d’échan- tillons, dont le premier se présente en parfait Registoma, tandis que le dernier pourrait presque servir de type au genre Callia. Les individus qui portent l’incisure basale ont le bord droit plus mince, tandis que, dans les indi- vidus sans incisure, tout le péristome est bien développé, ils ont atteint leur parfaile maturité. Dans les individus intermédiaires, on voit disparaître l’intisure au fur et à mesure que l’animal, dans fe cours de sa vie, grossit le — kil — péristome. D'abord l'incisure est parfaite, puis l'ouverture intérieure de l’incisure et la lacune produite par l’inter- ruplion des bords se remplissent de cette matière glabre et calleuse, qui enveloppe toute la coquille : alors, de toute l'incisure, on ne trouve plus qu’un petit trou situé à l'extérieur du péristome, juste en bas de la columelle. Ce trou ne communique point avec lintérieur de la coquille, le canal de l’incisure étant parfaitement clos. Dans quelques individus très-âgés, ce petit trou même a disparu presque complétement et est devenu si petit, qu’on re peut pas même y introduire une aiguille. Si, en cet état, on examine la coquille de face, on n'aperçoit plus rien du caractère générique en question : l’incisure a dis- paru, les bords ne présentent pas la moindre solution de continuité, le petit trou extérieur ne correspond pas avec la cavité intérieure de la coquille : enfin la coquille, Regi- stoma parfait dans-sa jeunesse, en sortant de cette méta- morphose, est devenue un Cailia presque complétement typique. A l’état adulte, les espèces que nous avons mentionnées sont complétement dépourvues de sculpture, mais il n'en est point ainsi à l’état de jeunesse. Alors, et nous l'avons observé surtout chez le Pupina Oltonis et le Registoma fuscum, ainsi que chez le Registoma grande , la coquille présente un système de sculpture : elle montre alors de très-fines stries, élevées et longitudinales, qui rappellent parfaitement celles du Pupinella pupinifornus. Nous sommes donc en présence d’un caractère qui se perd dans les espèces qui, plus-tard, s’enveloppent de la couche extérieure calleuse, tandis qu'il persiste plus ou moins dans les espèces qui ne s’en couvrent que peu ou point du tout, Il nous reste à comparer ensemble les opercules. Nous Hi AD Le avons examiné ceux des Pupinellapupiniformis, Registoma grande, R. fuscum, R. simule, R. pellucidum, R. ambi- guum, KR. Cumingianum, R. complanatum, Pupina Pfeiffer, P. bilinguis, P. difficilis, P. Ouonis, P. Vescoi et Callia lubrica. Toutes ces espèces, sauf le Pupinella pupiniformis, possèdent sans exception un opercule cornéo-membraneux, circulaire, mullispiral, à sutures un peu élevées, légèrement concave en dehors, convexe en dedans, et à point central intérieur en forme de bouton. Sa position est presque en affleurement des bords de l'ouverture, et ce n’est que très-rarement que vous l'avons trouvé tant soit peu enfoncé. Dans un seul échantillon, provenant de l'ile de Zébu et appartenant au genre Callia, mais différent peut-être spécifiquement du Callia ludrica, nous l'avons trouvé erfoncé d’un demi-tour de spire. Il parait que, dans les espèces à ouverture dila- tée, l'opercule peut être retiré plus profondément que dans les autres, mais en aucun Cas il ne devient invisible. Nous ferons remarquer ici que l’opercule du genre Arinia, qu'on à cru pouvoir rapprocher des Pupinacea, se trouve enfoncé au plus haut degré, étant retiré par l'animal, sou- ventde plus d’untourde spire: cefait, jointà quelquesautres observations, dont nous aurons à nous occuper dans un prochain article, nous a engagé à replacer les Arinia dans les Diplommatinacea. L'opercule du Pupinella pupini- formis est également corn, multispiral, concave en de- hors, convexe en dedans, à point central intérieur présen- tant l'apparence d'un petitbouton, comme celui des autres espèces, mais il n’est pas aussi mince et paraît être formé de plusieurs couches minces, cornéo-membraneuses, adhé- rentes entre elles au point central. N'ayant eu à notre disposition qu'un seul échantillon, nous avons dù opérer avec beaucoup de précaution, afin de constater ce que — 413 — nous venons d'exposer, sans le casser entièrement, mais il paraîtrait que l’opercule du Pupinella pupiniformis est composé, pour ainsi dire, de plusieurs opercules entassés l'un sur l’autre et finis par le point central. Chaque couche est aussi mince que les opercules des autres espèces : avant tout, l’opercule du P. pupiniformis ne présente point du tout d'éléments calcaires; il rentre, au contraire, parfai- tement dans le type des opercules des Pupinacea. Les opercules des Pupina difficilis, Callia lubrica et Registoma Cumingianum se ressemblent tellement, qu'on à presque de la peine à les reconnaitre spécifiquement. Résumant maintenant les différents faits que nous ve- nons d'exposer, nous croyons pouvoir en conclure que les caractères assignés jusqu'ici à ces genres n'ont pas une valeur absolue, et qu’il existe des espèces intermédiaires, qu’on peut attribuer à un genre aussi bien qu’à un autre. Nous ne savons pas si la différence observée dans l’oper- cule du Pupinella pupiniformas suffira pour garantir l'existence du genre Pupinella, mais nous croyons que les genres Pupina Callia et Registoma ne sont que des sections plus ou moins naturelles d'un seul et même genre. Cette opinion, il est vrai, n'est point nouvelle, ayant été déjà émise antérieurement par M. Woodward (1), si bien connu pour la haute sagacité de ses observations; mais nous espérons avoir produit, dans cette notice, quelques nouveaux faits qui militent en faveur de l'opinion de ce naturaliste distingue. 0.S. (1) Woodward, Manual of the Mollusca, p. 177. — 14 — Description d’une Turhinelle mouvelie et obser- vations sur le genre Eatirws , PAR H. CROSSE. 4. TurBINELLA Hipazor (pl. XIV, fig. 4). Turbinella Hidalgoi, Crosse, Journ. Conch., XIII, 1865, p. 516. Coquille imperforée, oblongue-fusiforme, pesante pour sa taille, assez épaisse et marquée de fines stries trans- verses. Sa coloration générale est d’un brun pâle : chaque tour porte une rangée de tubercules saillants et blan- châtres. La suture est peu marquée etirrégulière : la spire, assez élevée, se termine par un sommet faiblement pointu. Les tours, au nombre de huit, sont assez convexes ; les tours embryonnaires (2) sont lisses et blanchâtres; les suivants, grâce à la présence de la série de tubercules, paraissent anguleux et légèrement concaves entre la suture et les tubercules en question. Le dernier tour, un peu plus grand que la spire (:: 25 : 20), présente quatre ran- gées de nodosités transverses : la première, qui est la plus forte, correspond à celles des tours précédents; les trois autres sont plus petites, plus voisines de la base et rappro- chées entre elles : la moins éloignée de la base est la plus forte des trois. Dans l’espace compris entre la première et la seconde des quatre rangées on remarque deux stries un peu plus fortes que les autres et légèrement noduleuses : nous ignorons jusqu’à quel point ce dernier caractère est — RAS — y constant. Le péristome est d’un blanc de lait : le bord pariétal est calleux et muni de quelques petits plis, le bord columellaire est arqué et porte quatre plis : le bord externe simple, tranchant, faiblement bordé de brun, forme, avec le bord pariétal, une sorte de petit canal. L'ouverture est oblongue, blanche et fortement marquée, à l'intérienr, de sillons qui se terminent brusquement en avant par des granulations saillantes et laissent un espace lisse assez considérable entre eux et le bord externe. Le canal de la base est court et recourbé. L’opercule est nor- mal et n'offre rien de particulier. — La longueur totale de la coquille est de 45 millimètres, son plus grand dia- mètre de 25. Cette remarquable espèce, qui fait partie de notre col- lection, se rapproche du T°. triserialis de Lamarck : elle s’en distingue facilement par sa taille plus grande, par sa forme moins ventrue et surtout par les quatre rangées de nodosités transverses que l’on remarque sur son dernier tour : son habitat nous est inconnu. Nous avons le plaisir de la dédier à M. J. Gonzalez Hidalgo, de Madrid, qui s'occupe avec succès d’études con- chyliologiques. Cette coquille, par sa forme générale et ses affinités, appartient évidemment au groupe de Turbinelles à spire turriculée ou fusiforme,pour lesquelles Montfort a proposé le nom générique Latirus, qui est actuellement adopté par plusieurs naturalistes anglais et américains. Malheu- reusement ce genre est peu sérieux, et il suffit, pour s’en convaincre, de remonter à la source, c’est-à-dire à l’ou- vrage de Denis de Montfort. Voici ce que dit l’auteur (4) : « Les mollusques édificateurs des coquilles auxquelles nous (1) Conchyliologie systématique, 1. I, p. 531. — 416 — « donnons le nom de Lalires nous sont inconnus, et, si « nous nous sommes permis d'en former un genre nou- « veau en y joignant leurs congénères, c’est parce que « nous sommes parti du principe que des coquilles ombili- « quées sont disparates parmi des coquilles qui ne le sont pas; nous avons donc cru devoir les retirer des Fuseaux « parmi lesquels ces mollusques étaient restés confondus a « jusqu’à nous. Cet ombilic forme donc essentieilement « leur caractère de dissidence..….. » Il résulte clairement de cette citation que l’auteur, partant du principe essen- tiellement faux qu'il ne pouvait exister, dans le même genre, des coquilles ombliquées et des coquilles imperfo- rées, a été induit à proposer son genre uniquement parce qu'il existait des Fuseaux, pour employer son expression, ou, pour parler plus exactement, des Turbinelles munies d’une perforation ombilicale. Quant aux autres caractères génériques, il ne paraît pas y attacher une grande impor- tance, puisqu'il n’insiste pas à leur endroit, dans son com- mentaire. MM. Adams, dans leur Genera, ont modifié une première fois les caractères génériques indiqués par Mont- fort en y faisant figurer, à côté de « coquille ombiliquée, » celui-ci : « columelle munie de deux ou trois petits plis obliques. » Mais cette addition elle-même ne suffit pas, et il arrive pour le genre Latirus la même chose que pour les autres genres établis mal à propos et fondés sur des caractères insuffisants. On tombe, de temps en temps, sur des espèces récalcitrantes qui ne présentent qu'une partie seulement des caractères distinctifs du genre en question, et embarrassent ainsi fortement le naturaliste nomencla- teur. C’est ainsi que notre Turbinella Hidalgoi, tout en présentant un aspect général et un facies qui obligent à la ranger à côté des formes comprises dans le genre Latirus, s'éloigne de ces mêmes formes par l'absence de toute — 17 — espèce d'ombilic et par la présence de quatre plis colu- mellaires, au lieu de deux ou trois seulement. Il faut donc, en présence de cette espèce, ou modifier une troisième fois la diagnose générique du genre Lalirus, sauf à la remanier encore plus tard une quatrième et une cinquième fois, le cas échéant, ou ne pas admettre cette coupe et s’en tenir simplement au genre Turbinella, dont le cadre est assez large pour renfermer facilement, et sans accidents de nomenclature, toutes les Turbinelles passées, présentes et futures. Nous avouons préférer ce dernier parti à l’autre, et nous le trouvons à la fois plus sûr, plus rationnel et plus véritablement scientifique. H. C. Description de trois espèces nouvelles du genre Partula, PAR ©. SEMPER. 4. Parruza Leucoror, 0. Semper (pl. XIE, fig. 5). T. aperte et compresse umbilicata, conico-pyramidata , tenuissima, alba, subhyalina, irregulariter subsulculata, lineis spiralibus densissimis et subluctuatis sculpta; Spira pyramidata, acutiuscula; sutura albofilosa et substriolata; anfract. 5 1/2 subplani, ultimus spira paulo major, antice subascendens ; columella profunda, leviter arcuata ; aper- tura obliqua, oblonga, subcompressa, marginibus subpa- rallelis ; peristomium album, tenue, æqualiter late expan-= sum. — Longit, 22 maillim., diam. 12 millim.; apertura 27 — 418 — cum peristom. A2 maillim. longa, apert. intus # mallim. lata. Hab. ad Pelelvu, in insulis Palaos dictis; detexit Dr C. Semper. Espèce fragile, à ombilic assez large mais comprimé, blanche, luisante, à forme conico-pyramidale. La spire est pyramidale, à sommet pointu; elle compte cinq tours et demi, qui sont presque plans, et séparés par une suture bordée, en bas, d’un fil d’un blanc mat et présentant de très-petits plis longitudinaux. Toute la coquille montre de très-faibles sillons longitudinaux, disposés tout à fait irré- gulièrement. Tous les tours, en outre, sont couverts d’un très-grand nombre de très-fines stries transversales et légèrement ondulées. Le dernier tour est un peu plus grand que la spire; il est légèrement ascendant. La colu- melle est située assez en arrière; elle est courte et un peu courbe. L'ouverture est placée très-obliquement; elle affecte une forme oblongue et un peu comprimée; les bords sont blancs, très-luisants, largement et également dilatés des deux côtés. 2. PArTULA Cazypso, O0. Semper (pl. XI, fig. 7). T. late et compresse umbilicata, elato-turrita, tenuis, albicans, apicem versus rosea, longitudinaliter subrugata, lineis spiralibus fluctuatis cincta; sutura subfilosa, strio- lata; spira elata, acuta; anfract. 6 subplanti, ultimus spira paulo major, antice subascendens ; columella sub- recta; apertura vix obliqua, oblonga ; peristomium album, late expansum, præcipue supra umbilicum, labro dextro intus subnoduloso. — Longit. 31, diam. 14 millim.; aper- tura cum peristom. 17 millim. longa, apert. intus 5 mill. lata. Hab. cum præcedente; delexit Dr C. Semper. — 419 — L'espèce que nous décrivons sous le nom de Partula Calypso est, comme la précédente, une espèce mince et légère de test. Elle est élancée, de couleur blanchâtre tirant vers le rose au sommet, et un peu jaunâtre sur le dernier tour. Les tours, au nombre de six, se terminent par un sommet pointu; ils sont faiblement convexes et séparés par une suture légèrement bordée et montrant quelques plis tongitudinaux très-petits et fins. Toute la surface présente des rides longitudinales très-fines et irrégulières, puis un grand nombre de stries transversales fines et ondulées. Le dernier tour est un peu plus grand que la spire et subascendant. La columelle est presque droite. L'ouverture est oblongue, un peu plus large que dans la Partula Calypso, et très-peu oblique. Les bords sont blanchâtres et extrèmement dilatés, surtout du côté de lombilic. Le bord droit présente à l’intérieur une lé- gère nodosité, à laquelle correspond une légère dépression extérieure. 5. ParTuza Tnetis, O. Semper (pl. XIL, fig. G). T. aperte et compresse umbilicata, conico-pyramidata, fusco-brunnea , apicem versus nigricans remote leviter strigata et lineis spiralibus subrugulosis et eximie fluctuatis cincta; spira conica, apice elongato-mamillato ; anfract. 5 1/2 convexiusculi, sutura subfilosa, striolata ; ultimus convexus,regulariter rotundatus, antice subascen- dens; columella subarcuata ; apertura oblongo-subrotun- data, fere recta ; peristomium lutescens, infuscatum, un- dique late expansum, labro dextro intus nodoso. — Longit. 30 millim., diam. 16 millim.; apert. cum peristom. 47 millim. longa, apert. intus 5 millim. lata. 1 — 420 — Exstant varietates : 8 forma elatiore, anfractu ultimo mAinus CONVELO. y sutura magis striolata. d colore pallido (pl. xu, fig. 6 a). Hab. cum prœced. ad Peleliu, Palaos; detexit D' C. Semper. Cette troisième éspèce, un peu moins mince de test que les deux autres, possède un ombilic large, mais comprimé. La coloration roussâtre et tirant sur le noir vers le sommet de la spire dans la forme typique est d’un jaune fauve dans la variété. La forme de la coquille est conico-pyra- midale, à spire mamelonnée, mais pointue. Les tours sont un peu convexes et séparés par une suture superficielle, bordée très-légèrement et possédant de petits plis lon- gitudinaux. Toute la surface est finement ridée longitu- dinalement et présente un très-grand nombre de stries transverses, sensiblement ondulées, un peu rugueuses et pas aussi fines que dans les deux autres espèces. Le der- nier tour est convexe et régulièrement arrondi; vers l’ou- verture, il s'élève un peu plus que dans les deux autres espèces. La columelle est infléchie au milieu ; l'ouverture presque droite, oblongue et un peu plus ronde que dans les Partula Leucothoe et Calypso. Le péristome, luisant et roussâtre sur le bord extérieur, présente, au commen- cement de l’intérieur de la coquilie, une zone blanchâtre: il est également et largement dilaté. Le bord droit est obtusément tubereulé à l’intérieur et déprimé à l'extérieur au point correspondant. Observations. Ces trois espèces, que nous croyons pou- voir publier comme nouvelles, sont intimement liées entre elles par un grand nombre de caractères communs à toutes, en) ee comme on pourra Sen convaincre en comparant nos diagnoses et descriptions avec les figures que nous en donnons à la pl. XIL. Il existe pourtant quelques caractères différentiels qui nous empêchent de réunir ces trois formes en une seule espèce, ainsi, par exemple, le sommet de la Partula Thetis est mamelonné, caractère qui manque ab- solument dans les deux autres espèces. Ainsi encore la Partula Leucothoe se distingue de la Partula Calypso par la grande obliquité de son ouverture, sa sculpture plus fine et sa forme générale entièrement différente. Nous devons donc regarder ces trois formes comme diffé- rentes spécifiquement l'une de l’autre, mais comme appar- tenant en même temps à un petit groupe naturel du genre Partula, caractérisé par la ténuité du test, la finesse de la sculpture, la taille et Ja forme allongée de la coquille, l’ouverture oblongue et resserrée, et la grande dilatation du péristome. Ces trois espèces se rapprochent assez du genre Bulimus par leur aspect général, mais néanmoins elles appartiennent indubitablement au genre Partula. Les Partula Leucothoe, Calypso et Thetis ont été dé- couvertes toutes trois à l'ile de Peleliu, dans l'archipel des Palaos ou Pelew, par le docteur C. Semper, en même temps qu'un cerlain nombre d'autres formes rares et cu- rieuses. Nous croyons qu'elles font partie des plus grandes espèces du genre. Pour ce qui concerne leurs affinités avec leurs congénères, nous présumons que les espèces des Carolines sont celles qui se rapprocheront le plus des nôtres, et qu’elles constitueront ensemble un groupe lo- cal, dominant dans le nord-ouest de l'Océanie. Les grandes espèces des îles Samoa, décrites récemment par M. Mous- son, n'appartiennent pas à ce groupe. Qu'il nous soit permis d’ajouter ici, en peu de mots, que, bien que Farchipel des Palaos soit très-rapproché = 408 des Philippines, il n'existe aucun lien entre leurs faunes malacologiques terrestres. Aux Palaos, en effet, on setrouve en pleine Océanie, et on ne voit pas un seul de tous les groupes qui caractérisent par excellence les Philippines. 0. S. Description d'espèces nouvelles (d'Australie provenant de la collection de M. Geo. French Angas, PAR MM. Crosse ET P. Fiscner. 1. PLEUROTOMA (MANGELIA ?) ViNCENTINA (pl. XL, fig. 6). T. subelongato-fusiformis, parum crassa, lutescens, pallide fulvo transversim et obscure lirata; spira satis elevata, apice obtusulo; anfr. 6 convexiusculi, embryo- nales À 1/2 lœves, albidi, sequentes supra medium obtuse angulatr, costis longitudinalibus latiusculis et striis trans- versis obsoletis, haud numerosis, subdistantibus impressi, ultimus spiræ longitudinem paulo superans, basi minus parce striatus ; apertura oblonga, intus luteo-albida, lœvis, nitida, margine externo simplice, acuto, haud procul a sutura parum valide emarginato; cauda breviuscula, truncata. — Long. T, diam. maj. 2 1/2 millim. Hab. « Rapid Bay » in sinu Sancti-Vincentii, Australiæ meridionalis. (Coll. F. Angas.) Coquille assez allongée, fusiforme, peu épaisse, et jau- nâtre avec des lignes transverses peu apparentes et d’un — 123 — fauve pâle. Spire assez élancée, terminée par un sommet _ légèrement obtus. Les tours, au nombre de 6, sont assez convexes ; les tours embryonnaires (1 1/2) sont lisses et blanchâtres; les suivants, obtusément anguleux un peu au-dessus de la partie médiane, sont munis de côtes lon- gitudinales assez larges, que viennent couper, à angle droit, des stries transverses obsolètes, peu nombreuses et assez éloignées les unes des autres; le dernier tour, un peu plus grand que la spire, est marqué, à la partie basale, de stries plus nombreuses. L'ouverture est oblongue, lisse, brillante et d’un jaune blanchâtre à l'intérieur : le bord externe, simple et tranchant, présente, non loin de la suture, une échancrure peu profonde. Le canal de la partie basale est assez court et brusquement tronqué, comme, d’ailleurs, chez tous les Pleurotoma, qui font partie du groupe des Mangelia ou de celui des Clathurella. — La longueur totale de la coquille est de 7 millimètres, son plus grand diamètre de 2 1/2. Cette espèce a été recueillie sur le point du golfe Saint- Vincent que l’on désigne sous le nom de Rapid Bay (Aus- tralie méridionale) : elle fait, ainsi que les espèces sui- vantes, partie de la collection de M. French Angas, qui a bien voulu nous en faire la communication. 2. PLEUROTOMA (CLATHURELLA) LALLEMANTIANA (pl. XE, fig. 5). T. elongato-fusiformis, sat tenuis, squalide albida ; spira elevata, apice obtusulo; anfr. 9 convexi, embryo- nales 1 1/2 lœves, albidi, sequentes costis latiusculis, rotundatis, longitudinaliter ét liris 2 validis transversim impressi, ultimus spira minor (:: k 1/2: 7 1/2), infra liras 2 transversas el versus basin rare strialus; apertura — 49% — oblonga, albida, intus obsolete lirata, margine columel- lari nigricante, externo simplice, acuto, in vicinio su- turæ mediocriter emarginalo; cauda brevis, truncata. — Long.12, diam. maj. 3 1/2 millim. Hab. cum sp. prœcedente. (Coll. F. Angas.) Coquille allongée, fusiforme, assez mince et d’un blanc grisâtre. Spire élancée, terminée par un sommet légère- ment obtus. Les tours, au nombre de 9, sont convexes; les tours embryonnaires (1 1/2) sont lisses et blanchâtres ; les suivants sont ornés de côtes longitudinales, assez larges et arrondies, que viennent couper, à angle droit, deux fortes lignes transverses, assez saillantes et formant, à leurs points d’intersection, de petites nodosités obsolètes ; le dernier tour, plus petit que la spire (dans la proportion de 4 1/2 à 7 1/2), porte, en sus des deux lignes transverses signalées plus haut et vers la partie basale 4 ou 5 stries assez éloignées les unes des autres. L'ouverture est oblon- gue, blanchâtre et faiblement rayée à l’intérieur : le bord columellaire est noirâtre, le bord externe simple, tran- chant, blanchâtre et médiocrement échancré, dans le voi- sinage de la suture. Le canal terminal est court et brus- quement tronqué.— La longueur totale de la coquille est de 12 millimètres, son plus grand diamètre de 5 1/2. Son habital est le mème que celui de l'espèce précé- dente. Celte forme est remarquable par les deux lignes transverses de ses tours de spire, lignes qui, sur le der- nier, sont séparées de la suture d’un côté et des stries basales de l'autre, par un espace lisse proportionnellement assez grand. Nous ferons observer, à cet égard, que sur la figure le dessinateur a placé la première des stries ba- sales un peu trop près des deux lignes. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Ch. Lallemant, d'Alger, qui — 495 — s'occupe avec zèle et depuis longtemps de la recherche des Mollusques de notre colonie africaine. 5. PLEUROTOMA (CLATHURELLA) LETOURNEUXIANA (pl. XI, fig. 7). T. elongato-fusiformis, sat tenuis, pallide cinnamomeo- albida; spira elevata, apice obtusulo; anfr. 9 convexo- subangulati, embryonales À 1/2 lœves, pallide cinnamomei, sequentes costis latiusculis, rotundatis, supra medium obsolete angulatis longitudinaliter, et liris numerosis, tenuibus , subæqualibus transversim impressi, ultimus spira minor (:: 5 : 7), ubique transversim striatus ; aper- tura oblonga, concolor, sublævis, margine externo sim- plice, acuto, in vicinio suturæ mediocriter emarginato ; cauda brevis, truncata.— Long. 12, diam. maj. 3 1/2 mil- limètres. Hab. Sydney, Australie. (Coll. F. Angas.) Coquille allongée, fusiforme, assez mince, de couleur de cannelle très-pâle et tirant sur le blanc. La spire est élancée et se termine par un sommet légèrement obtus. Les tours, au nombre de 9, sont convexes et subanguleux ; les tours embryonnaires (1 1/2) sont lisses et de couleur de cannelle; les suivants sont ornés de côtes longitudinales assez larges, arrondies et faiblement anguleuses un peu au-dessus de la partie médiane. Ces côtes sont croisées, à angle droit, par de petites lignes transverses, saillantes, nombreuses, sensiblement égales entre elles : le dernier tour, plus petit que la spire (dans la proportion de 5 à 4} est strié transversalement et d’une manière uniforme sur toute sa surface, en conservant ses côtes longitudinales. L'ouverture est oblongue, à peu près lisse à l’intérieur et NT a du même ton que le reste de la coquille : le bord externe est simple, tranchant et médiocrement échancré dans le voisinage de la suture. Le canal terminal est court et brusquement tronqué.— La longueur totale de la coquille est de 12 millimètres, son plus grand diamètre de 5 1/2. Cette espèce provient de Sydney : voisine de l'espèce précédente par ses dimensions et par la disposition de ses côtes longitudinales, elle s’en distingue facilement par la disposition toute différente de ses stries transverses, par ses tours de spire légèrement subanguleux, et enfin par sa coloration. Nous la dédions à M. Letourneux, président du tribuvual civil de Fontenay-le-Comte. 4. MacTRA AMYGpALA (pl. XI, fig. 3). Mactra amygdala, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, 1864, p. 349. Coquille ovale-transverse, renflée, en forme d'amande, très-peu inéquilatérale, assez mince, blanche, luisante à l'intérieur; épiderme fauve visible seulement près des bords en avant des crochets ; surface extérieure des valves striée très-finement en travers. La coquille est arrondie en avant, subaiguë et subanguleuse en arrière; nates arrondis; sommets petits et rapprochés; anus et vulve à peine déprimés. — Diamètre antéro-postérieur 13 mil- limètres, hauteur 10 millimètres. Cette coquille a été recueillie dans le golfe Spencer (Australie méridionale) par M. Georges French Angas. Elle a l'aspect de quelques-unes de nos Mactres euro- péennes, telles que les Mactra subtruncata, triangula, elliphica, etc.; mais elle en diffère par ses sommets non carénés, proportionnellement moins aplatis, ses dents latérales plus fortes, etc. Home 8. Macrra »INGuis (pl. XI, fig. 2).= œme Mactra pinguis, Crosse et Fischer, Journal de Conchy- liologie, 1864, p. 549. Coquille de couleur fauve, qui passe presque au noir- brunâtre en avant et en arrière, recouverte d’un épiderme foncé, très-épais au voisinage du bord ventral; ovale- trigone, carénée en arrière, très-renflée, épaisse, un peu inéquilatérale ; striée concentriquement et finement; nates globuleux, obtus; bord antérieur arrondi, postérieur subanguleux; area postérieure comprise entre les deux carènes obliques, très-large, presque plane; intérieur des valves d’un gris cendré; charnière épaisse; excavation du ligament très-profonde. — Diamètre antéro-posté- rieur : 27 millimètres, hauteur 25 millimètres. Habite l'Australie méridionale (Angas). Espèce remarquable par son épaisseur et le renflement considérable de ses valves, exagéré accidentellement peut- être sur l'individu que nous décrivons. Notre coquille appartient à une section des Mactres élevée au rang de genre par M. Gray sous le nom de Mulinia. Les Mulinia ont les dents latérales plus courtes que les vraies Mactres ; leur test est généralement épais ; mais ces caractères n’ont pas une grande valeur dans une classification rigoureuse. 6. PeriproMA AnGasi (pl. XI, fig. 1). Periploma Angasi, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliologue, 1864, p. 549. Coquille inéquivalve, ovale, transverse, subéquilatérale, blanche, très-mince et très-fragile, subtranslucide, striée finement en travers, à test pointillé ; les stries d’accroisse- ment sont plus élevées sur la valve droite (la plus concave) ; ET M bord antérieur arrondi, postérieur rostré et tronqué; bord dorsal rectiligne et presque horizontal de chaque côté du crochet, bord ventral arqué et subsinueux en arrière ; un sillon oblique s'étendant du sommet au bas du bord anté- rieur se voit sur la valve droite seulement ; un large sillon oblique allant du sommet au bas du bord postérieur existe sur les deux valves; sommet arrondi et renflé sur la valve droite, peu saillant sur la valve gauche; cuillerons peu développés. — Diamètre antéro-postérieur 40 milli- mètres, hauteur 27 millimètres. Habite le golfe Spencer (Australie méridionale) et les côtes de Tasmanie (Angas). Très-belle coquille, s’éloignant, par quelques caractères, des véritables Périplomes, pour se rapprocher des Cochlo- desma et de quelques Thracia. Son extrémité postérieure est rostrée comme dans le genre Anatina. Nous n'avons pas vu l’osselet interne de sa charnière. 7. MEsopesmA oBrusa (pl. XI, fig. 4). Mesodesma obtusa, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, 186%, p. 350. Coquille blanche, brillante, épaisse, aplatie, donaci- forme, inéquilatérale, pourvue d’un épiderme jaunâtre, soyeux ; striée très-finement en travers; sommets petits; bord antérieur arrondi (4); bord postérieur tronqué- sinueux ; vulve proéminente, anus linéaire; face interne des vaives blanche, brillante; impressions musculaires et palléale assez profondès, charnière épaisse. — Diamètre -antéro-postérieur 24 millimètres, hauteur 17 millimètres. Hab. Port-Lincoln (Australie méridionale). (1) Dans la diagnose latine, les caractères du bord antérieur sont attribués par erreur au bord postérieur, et vice versà. HCretr 49m On distinguera cette espèce par son aplatissement et par la forme sinueuse et très-courte de son bord postérieur. .'C: et'ÉPE! Description d'une espèce nouvelle, PAR J. GONZALEZ HipALGo. À. CasrTaLIA CROSsEANA (pl. XIV, fig. 2). Castalia Crosseana, Hidalgo, Journ. Conch., XII, p. 510. Coquille obtusément subtriangulaire, en forme de fer de hache, inéquilatérale, médiocrementépaisse, compriméeet assez fortement aplatie pour le genre, et sillonnée de côtes nombreuses portant des crochets pour aboutir au bord op- posé: ces côtessontgranuleuses sur la moitié antérieure du test et finissent même par se changer en rides irrégulières à l'extrémité de cette moitié ; sur la moitié postérieure, au’ contraire, elles sont plus larges, à peu près lisses et de moins en moins apparentes. La coloration externe du test est noirâtre : le ton rubigineux du côté postérieur paraît dépendre uniquement du fond sur lequel vivait l’animal. Le côté antérieur est court, atténué, obtusément arrondi et rugueux : le côté postérieur large, tronqué, anguleux, semble faiblement caréné à sa partie la plus saillante, par suite de la brusque dépression qui’ se fait sentir ensuite; mais cette carène n'existe pas en réalité. Les crochets sont rongés, fortement dénudés et d'un ton bronzé. La char- 20h90 = nière n'offre rien de particulier comme caractère spéci- fique : la nacre de l’intérieur est d’un blanc irisé. La longueur totale ou diamètre antéro-postérieurdel’in- dividu figuré, qui fait partie de la collection de M. Crosse, est de 25 millimètres, la largeur des crochets au bord opposé de 20, l'épaisseur de 44. M. Paz en possède un individu de 7 à 8 millimètres plus grand. Cette espèce, que j'ai le plaisir de dédier à M. Crosse, directeur du Journal de Conchyliologie, provient des eaux douces du département d’Imbabura (république de l’Équa- teur). Elle fait partie des espèces recueillies par M. Paz lors du dernier voyage qu’il a fait dans l'Amérique méri- dionale. De toutes les espèces du genre Castalia que nous con- naissons, le C. multisulcata, Hupé, du Brésil, est celle qui se rapproche le plus de la nôtre : le C. Grosseana s’en distingue, toutefois, par sa taille plus petite, sa coloration noirâtre et non d'un brun olivâtre, ses côtes qui ne sont jamais bifurquées et sa forme plus aplatie et plus com- primée. Grue Addition à la note de M. le professeur A. Mousson sur là faune malacologique terrestre El flu- viatile des arehipels Viti C{ Samoa, PAR H. CROSSE. Nous avons publié, dans notre numéro d'avril dernier, un travail de notre honorable collaborateur M. le profes- — 431 — seur Alb. Mousson, de Zurich, sur les Mollusques terres- tres et fluviatiles des archipels Samoa et Viti, travail que pos lecteurs ont dû suivre avec intérêt, car les documents qui existent sur la faune malacologique de ces îles ne sont pas nombreux. Malheureusement, nous n'avions pu, à notre grand regret, donner aucune figure des espèces dé- crites comme nouvelles. Grâce à une bienveillante communication de l’auteur qui à bien voulu nous confier quelques-uns de ses types, et à des circonstances récentes qui nous ont permis de nous procurer une partie de ces nouveautés provenant de source authentique, nous donnons les figures des espèces suivantes, que l’on trouvera représentées sur notre pl. XIV. Ï. ÎLES SAMOA. 4. Nanina firmostyla, Mousson. Fig. 7 (coll. Mous- son). 2. Patula complementaria, Mousson. Fig. 5 (coll. Mousson). 5. Patula hystricelloides, Mousson. Fig. G (collect. Crosse). k. Omphalotropis zebriolata, Mousson. Fig. 11 (coll. Crosse). 5. Omphalotropis perforata, Mousson. Fig. 12 (coll. Mousson). 6. Omphalotropis bilirata, Mousson. Fig. 45 (collection Mousson). 7. Truncatella rushca, Mousson. Fig. 8 (collection Monsson). MB Il. ILES Vrri. 8. Partula hrata, Mousson. Fig. 4 (coll. (Mousson). 9. Omphalotroms ovata, Mousson. Fig. 40 (collection Crosse). 10. Ampullacera maculata, Mousson. Fig. 5 (collec. Crosse). Nous espérons pouvoir donner, dans un de nos plus pro- chains numéros, les figures de quelques autres de ces espèces intéressantes. H.:C. Description de deux espèces fossiles appartenant aux genres Sealiela Ci Mierostelma , PAR ©. SEMPER. 4. ScaAL10LA MOHRENSTERNI, O. Semper (pl. XII, fig. 7). T. turrita, imperforata; anfract. 6-8 converis, sutura profunda disjunctis, copiose arenosis ; anfract. ultimo basi carinula disjuncta; basi lœvi, substriata; apertura sub- circulari. — Long. k,30, latit. 1,50 millim. Gisement et localité : Oligocène inférieur. Latdorf. Petite coquille régulièrement turriculée, dont les indi- vidus adultes montrent à peine une minime fente ombili- cale : elle possède de 6 à 8 tours très-convexes et séparés par une suture profonde. Tous les tours sont, à l’état frais, parfaitement couverts de très-petits grains de sable, collés — 433 — à la coquille comme dans le genre Xenophora. La base du dernier tour, par contre, n’est pas agglutinante, elle est séparée du tour par une pelite carène. Le test est lisse et ne montre que quelques faibles stries transversales. L’ou- verture est presque ronde, son bord droit tranchant. Observations. Le genre Scaliola a été créé en 1860, par M. Arth. Adams (Annals a. M. N. H.,t. VI, p.120), pour de petites coquilles des mers au Japon, sur lesquelles, deux ans plus tard (loc. cit., 1862, déc., p. Pa il a donné une nolice plus étendue. Il résulte de ce dernier article que le genre Scatiola se compose de petites espèces turriculées, ombiliquées, per- forées ou imperforées, à tours agglutinant des grains de sable. Par cette faculté d’agglutiner des corps étrangers, les Scaliola ressemblent aux Xenophora ; leurs affinités naturelles pourtant, suivant M. Adams, les rapproche- raient plutôt des Rissoidæ, toutes les espèces récentes, observées jusqu'à présent, agglutinant des grains de sable et point autre chose. L'espèce fossile observée par nous n'agglutine également que des grains de sable. Souvent, il est vrai, et vraisemblablement à cause du froissement supporté par la coquille, les grains de sable tombent : alors les tours du $. Mohrensterni ressemblent parfaite- ment à la partie supérieure d’un dé. Dans cet état, les impressions du test des Scaliola rappellent les impressions des Moitessieria. Des quatre espèces vivantes du genre Scaliola, décrites par M. Adams et provenant des mers du Japon, c’est surtout le Scal. glareosa, qui paraît se rapprocher de notre espéce fossile. Nous prions M. Schwartz de Mohrenstern, le savant auteur de la monographie des Rissoidæ, de vouloir bien accepter la dédicace de cette rare et intéressante co- quille. C’est la première espèce fossile décrite dans ce 28 — 434 — genre et la seule rencontrée jusqu'ici en Europe. Les espèces récentes, décrites par M. Adams, proviennent toutes des mers du Japon, mais il en existe aussi aux Phi- lippines, et, comme nous avons pu examiner ces dernières, nous nous considérons comme parfaitement sûr de la place que nous assignons à notre coquille fossile. Nous l'avons recueillie dans le terrain oligocène inférieur de l'Allemagne du Nord, à la localité de Latdorf, où elle est extrèmement rare. 2, MiCROSTELMA BELLARDI, O. Semper (pl. XII, fig. 8). T. elato-turrita, imperforata, anfract. 9 1/2 turricula- tis, subplanis, sutura impressa, longitudinaliter lamello- so-costellatis, costellis parallelis, regularibus, interstitus transversim impresse striatis; anfractu ultimo basi striata, costellis evanescentibus; apertura oblonga, antice aperte producta, labio adnato, recto; labro simplici, intus lœvi. — Longit. 8, latit. 2,50 millim. Gisement et localité : subapennin. Asti. Nous n'avons jusqu'ici trouvé qu’un seul exemplaire de cette rare et curieuse espèce; mais il est parfaitement con- servé. La coquille est.très-allongée et les tours sont régu- lièrement turriculés. La coquille embryonnaire possède à peu près un tour; elle est lisse, régulièrement formée, et ne présente point du tout le renversement de la pointe caractéristique des Pyramidellacées. Les 8 1/2 tours à sculpture sont-séparés par une suture enfoncée; ils sont presque plans et s'inclinent lentement vers la suture infé- rieure, tandis qu’ils sortent en dessous de la suture supérieure assez brusquement, ce qui donne à la coquille son aspect turriculé. Les tours sont ornés d’un nombre assez grand de petites côtes minces, élevées, droites, paral- — 435 — lèles et très-espacées, avec des interstices quatre fois plus larges que les côtes : ces dernières sont, vers la suture supérieure, un peu plus élevées. Dans les interstices, on remarque de fines stries imprimées. La base du dernier tour n’est pas séparée du tour par une bande ou carène : les côtes, au contraire, vont s’y éteindre peu à peu, n'y laissant à la fin que quelques stries transverses. L’ouver- ture est oblongue, à bords parallèles, à base largement évasée; le bord droit est mince, tranchant et lisse à l’intérieur. La columelle est presque droite et parfaitement dépourvue de plis. Afin de nous assurer de ce dernier ca- ractère nous avons soigneusement cassé le dernier tour et puis recollé les pièces. Observations. Voici encore un des genres japonais de M. Adams, retrouvé à l’état fossile en Europe. Le genre Microstelma, créé par M. Adams en 1865 (Annals and M. N. H., 1865, p. 347), n'embrasse, à l'état vivant, que Fespèce typique de l’auteur. Celle-ci, le Maicrostelma dædala, Arth. Adams, se distingue précisément par les mêmes caractères que ceux qu’on observe dans notre échan- tillon fossile d’Asti. En conséquence, nous n’avons pas hésité à faire entrer notre espèce européenne dans le genre de M. Adams. Le Microstelma dædala est décrit comme étant une coquille à tours plans, turriculés, possédant des côtes longitudinales, droites, parallèles el qui vont s'éteindre peu à peu sur la base du dernier tour. Les interstices sont slriés transversalement. L'ouverture est évasée à la base, les bords sont parallèles, le bord exté- rieur est mince et tranchant. La columelle est presque droite et parfaitement dépourvue de plis. C’est, on le voit, une caractéristique qui, génériquement, convient parfai- tement à notre coquille : au point de vue spécifique, elle — 136 — diffère de l’espèce du Japon, principalement par la ténuité de ses côtes, qui dans le M. dœædala sont très-fortes. Nous avons trouvé cette coquille, à laquelle nous nous faisons un plaisir d'attacher le nom de notre ami, M. le professeur Bellardi, de Turin, dans des sables provenant d’Asti : le M. Bellardü est, à notre connaissance, la seule espèce du genre qu’on ait trouvée jusqu'ici à l’état fossile. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE XIII. Fig. 7. Scaliola Mohrensterni. Fig. 8. Microstelma Bellardu. 0.S. Notice sur une espèce du genre Limopsis, PAR O. SEMPER. 4. Limopsis Broccuni, O. Semper. Pectunculus (Arca) granulatus (nec Lamarck), Brocchi, t. Il, p. 289, 1814. Pectunculus granulatus, Bronn, Ital. Tertiargeb., p. 109, 1831. ; T. oblongo-orbiculari, ad umbones subconveza, margi- nem versus compressa, inæquilaterali, latere postico pro- ducto; striis transversis planis et liris tenuissimis longi- tudinalibus clathrata ; umbonibus minimis subproductis ; area cardinali fossula ligamentali subæqualiter bipar- tita; cardine lato, dentibus anticis, 5 majoribus parallelis longitudinaliter descendentibus, posterioribus 6 remotius- — 431 — culis, radiantibus; margine ventrali angustissime crenu- lato. — Longit. A1, altit. A1 millim. Gisement et localité : subapennin. Monte Biancano, près Bologne (Brocchi et notre collection). Nous ne connaissons jusqu'ici qu’une seule valve droite de cette espèce restée extrêmement rare : nous l’avons fait figurer. Elle nous est parvenue de la même localité, où l'espèce a été originairement recueillie par Brocchi. Cette valve est convexe au milieu et assez comprimée vers le bord ventral; elle est oblongue, orbiculaire, à côté postérieur assez prolongé. La sculpture de la surface est extrêmement voisine de celie du Limopsis lenhfornus, Deshayes : elle se compose de bandes étroites, plates et transverses, entre-croisées par des stries longitudinales élevées et très-fines, s'amincissant encore vers le bord ventral. Les crochets sont petits et peu proéminents; l’aréa cardinale est lisse, assez large et présente presque au milieu une fossette ligamentaire assez grande. Les dents antérieures, au nombre de 5, sont serrées, parallèles et placées longitudinalement, les 6 postérieures sont un peu plus espacées et s’inclinent de côté. Le bord ventral est crénelé, les crénelures sont plus fines à la partie postérieure. Observations. — Brocchi a trouvé le premier, à la loca- lité citée plus haut, l’espèce à laquelle aujourd’hui nous attachons son nom. La prenant pour l’espèce du bassin de Paris connue sous le nom de Limopsis granulata, Lam. sp.., il nejugea pas nécessaire d'en donner une figure. Quant à sa description ilalienne, elle est écrite sous l'impression de l'identité des coquilles, ainsi qu'il le dit lui-même. Après lui, personne ne paraît plus avoir connu cette espèce du terrain subapennin: c’est en vain qu’on re- — 438 — cherche quelque indication, à son endroit, dans les publi- cations de MM. Sismonda, d'Orbigny, Philippi, Miche- lotli, etc. Elle se trouve seulement indiquée dans l’ou- vrage précité de M. Bronn, mais avec un point d'interro- galion : M. Bronn n’a pas vu l'espèce. Le Limopsis Brocchii a beaucoup d'affinité avec deux espèces du bassin de Paris, savoir le Limopsis granulata, Lamck, et le L. lentiformis , Deshayes. L'espèce subapen- nine se distingue de toutes deux par sa forme plus oblongue, inéquilatérale, et par son côté postérieur très- prolongé. De plus, le L. lentiformis a presque toujours les bords des valves simples, sans crénelures. Au reste, nous renvoyons, pourla comparaison, aux figures publiées par M. Deshayes et aux nôtres, et nous terminerons en faisant observer que nous croyons avoir prouvé que l’es- pèce éocène du bassin de Paris ne se rencontre pas dans la formation subapennine d'Italie. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PL. XIII. Fig. 9, Limopsis Brocchu, extérieur. "Fig. 9 a, le même, intérieur. 0. S. BIBLIOGRAPHIE. Catalogue des Kadiaires, des Annélides, des Cir- rhipèdes et des Mollusques marins, ter- restres et fluviatiles recueillis dans le dé- — 439 — partement de là Eoïre-Inférieure, Par Fré- dérie Cailliaud , de Nantes, directeur-con- servateur du Musée d'histoire naturelle, etc. (1). Nous ne possédons point jusqu'ici, en France, de tra- vail d'ensemble sur nos Mollusques marins et nous n’a- vons, par conséquent, rien à opposer encore au grand et bel ouvrage de MM. Forbes et Hanley sur les Mollusques d'Angleterre. Aussi est-ce toujours avec plaisir que nous voyons publier des catalogues malacologiques de nos dé- partements du littoral, surtout quand ils ont la valeur de celui dont nous allons parler. Nous les considérons comme de nouveaux jalons plantéssur la route, etcomme un ache- minement lent, mais sûr, vers la publication générale que nous appelons de tous nos vœux. L'auteur, dans son introduction, commence par analyser les travaux publiés avant lui sur les diverses branches de l'histoire naturelle, en ce qui concerne le département de la Loire-Inférieure. Il passe ensuite, dans une seconde partie qui forme le corps de l’ouvrage, à l’'énumération et à l’examen critique des diverses espèces recueillies authentiquement dans le département. Les Mollusques cités atteignent le nombre de 451 espèces, sur lesquelles un peu plus de 100 sont terrestres et fluvia- tiles : ce chiffre est considérable et prouve que le dépar- tement est l’un des plus riches de notre littoral océanien, au point de vue malacologique, et en même temps l’un de (1) Nantes, 1865. 1 vol. in-8° de 323 pages d'impression, accom- pagné de 5 planches lithographiées par Delahaye. — Dépôt à Paris chez F. Savy, libraire-éditeur, rue Hautefeuille, 24. — Prix,.6 fr. 50 c. — 440 — ceux où les recherches des naturalistes ont été les plus actives et les plus heureuses. Nous signalerons particulièrement les observations de l’auteur au sujet des Mollusques perforants (Teredo, Pholas, Gastrochæna, Saxicava, etc.) : elles sont fort intéressantes. Deux espèces sont décrites comme nouvelles et figurées : Odostomia marginata et Modiola gibberula. La partie du travail qui concerne les Ffissurellidæ men- tionne un fait des plus curieux, observé par M. Jeffreys sur les Fissurelles vivantes et par M. Deshayes sur quelques espèces fossiles du mème genre. La coquille, à l’état em- bryonnaire (Fissurella Græca, pl. mi, fig. 5-8), présente tous les caractères d’une véritable Rimule : sommet capu- liforme, fortement incliné en arrière ; petile ouverture éloignée du sommet et s'y rattachant par une rigole creu- sée dans l'épaisseur du test. La transformation de ces Ri- mules embryonnaires en véritables Fissurelles s'opère 4° par l'accroissement général de la coquille qui s’effectue dans des proportions plus considérables en arrière qu’en avant, phénomène duquel il résulte que, dans le premier âge, le côté postérieur est le plus court, qu’un peu plus tard les deux côtés sont égaux, et qu’enfin, à l’état adulte, le côté postérieur est définitivement le plus long; 2° en ce qui concerne l'ouverture apicale, par la faculté que pos- sède le Mollusque de dissoudre les parties de son test qu’il doit modifier avec l’âge. « Dans la Fissurelle embryon- « naire, la perforation centrale est très-petite, comme la piqûre d’une forte épingle; dans la Fissurelle adulte « elle est beaucoup plus grande; en s’augmentant gra- « duellement avec l’âge, cette ouverture détruit peu à « peu la rigole de l'embryon, parvient plus tard jusqu’au sommet tourné en spirale, finit par en couper le point d'attache, et ce sommet tombe et disparaît lorsque le A A A — hh1i — « Mollusque n’a pas encore atteint le tiers ou la moitié « de son développement (Deshayes in Cailliaud, Cat., « page 157). » Nous citerons, parmi les espèces dont la présence, dans le département de la Loire-Inférieure, est intéressante à signaler, les T'eredo malleolus; Isocardia cor; Avicula Tarentina'; Sphenia Binghami; Otina ous; Velutina capuloidea, Astarte triangularis , Circe minima, Lepton squamosum, Modiola Petagnæ, M. phaseolina, Pecten Testæ, Cerithium vulgatum; plusieurs Aclis, Rissoa, Chemnitzia, Odostomia, qui viennent compléter notre faune française; Triton nodiferum; T. culaceum ; Cassi- daria Tyrrhena ; Fusus Islandicus; F. propinquus; F. antiquus (les six dernières espèces sont rares et vivent à des profondeurs de 40 à GO mètres) : le catalogue mealionne également neuf espèces de Nudibranches. Parmi les espèces terrestres, nous remarquons la pré- sence des Testacella haliohdea, Draparnaud, et T. Mau- ge, Férussac, de l'Hehix occidentahis, Recluz, et de quelques autres formes intéressantes. M. Cailliaud comprend, au nombre des Mollusques in- digènes de la Loire-Inférieure, le Dreissena polymorpha recueilli en 1856 dans la basse Loire, à son passage dans la ville de Nantes. Les Dreissènes existent également dans la rivière de l'Erdre qui communique par un canal avec Brest ; il est probable que le Mollusque a dû se propager jusque dans cette ville. Le catalogue de M. Cailliaud renferme des espèces qui n’avaient été recueillies jusqu’à présent que sur les côtes d'Angleterre; il n’est pas moins riche en formes méditer- ranéennes; mais plus l'étude des faunes européennes avance et plus l’on voit des passages entre la population — 442 — conchyliologique de la Méditerranée et celle de l'Océan. L'énumération des Mollusques du Portugal en est un exemple frappant. La synonymie des espèces est généralement bonne, et, s’il faut absolument, dans le catalogue de M. Cailliaud, faire la part de la critique, nous ne voyons guère à re- prendre que quelques noms spécifiques français, placés à côté des noms latins et qui ne sont pas toujours très- heureux (par exemple : Cochlodesme lean, p.66; Aplysie camel, p. 196. etc.). L'auteur termine son travail par une dernière partie qui comprend les observations sur la recherche des co- quilles que lui à suggérées sa longue expérience. Nous y trouvons aussi l’exposé de ses idées sur le placement des collections dans les musées, sur l'utilité des conpes de coquilles pour l'étude des Genres, et sur les moyens à employer pour pratiquer ces coupes avec succès (1). Cet appendice, qui pourrait, au besoin, constituer un petit ouvrage à part, sera lu avec intérêt par tous les natura- listes : ils y trouveront de précieux renseignements sur les meilleurs procédés à employer pour recueillir et préparer les Mollusques. L'auteur insiste sur l'utilité qu’il y aurait, en présence du grand développement de la Conchyliologie à l’époque actuelle, à former dans les collections pu- bliques ou particulières des Genera, qui, par le rapproche- ment des formes vivantes et fossiles, seraient très-profi- tables pour l’étude et permettraient de faire immédiate- ment des comparaisons d’un grand intérêt : nous sommes complétement de son avis au sujet de l’importance et de l'utilité des collections génériques, et nous voudrions, (1) Des coupes de coquilles comprenant plus de 300 genres ont été effectuées par M. Cailliaud pour le Muséum de Nantes. H. C. — 43 — comme lui, en voir non-seulement à Paris, mais encore dans chacun de nos départements. En résumé, le nouvel ouvrage de M. Cailliaud est un des meiileurs catalogues départementaux qui aient paru jusqu'ici sur notre faune malacologique. L'auteur a eu à sa disposition des matériaux considérables, patiemment amassés par lui depuis de longues années et qui prouvent qu'il connait à fond toutes les localités de son départe- ment : pour les points douteux de son sujet, il s’est in- spiré des conseils de M. Deshayes et de M. G. Jeffreys, dont la compétence, en ce qui concerne les Mollusques marins des mers d'Europe, est généralement reconnue. Son travail est donc une œuvre véritablement scientifique, et que les naturalistes peuvent consulter avec confiance. H. Crosse et P. FISCHER. Faune conchyliologique marine du départe- ment de la Gironde et des côtes du sud- ouest de la France, par le D' Paul Fischer (1). La côte maritime de la Gironde se développe sur une longueur de 146 kilomètres, mais, comme la majeure partie de ce littoral se compose exclusivement d’une zone sablonneuse contre laquelle la mer brise avec fureur, et que, par conséquent, l'existence des Mollusques côtiers y est rendue très-difficile, il en résulte que le département (4) Paris, 1865. Brochure grand in-8& de 88 pages d’impres- sion (extrait des Actes de la Sociélé Linnéenne de Bordeaux, t. XXV, 4° livraison). En vente à Paris chez F. Savy, libraire- éditeur, rue Hautefeuille, 24. — Prix, 3 fr. — klk — serait presque nul au point de vue de la conchyliologie marine, s’il ne comprenait, d’une part, l'estuaire de la Gironde avec la ligne de rochers dont le principal est l'ilot de Cordouan, et de l’autre le riche bassin d'Arcachon, lo- calité éminemment favorable au développement des In- - vertébrés. : Le travail que nous analysons se compose de dix cha- pitres précédés d’un avant-propos. Dans le premier, l'au- teur expose la constitution du littoral de la Gironde et les particularités qu’il présente au point de vue malacolo- gique. Les chapitres 2 à 8 sont consacrés à l'historique de Ja production des Auülres dans la Gironde, depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à nos jours; à l'exposé de l'état actuel de l’industrie huitrière à Arcachon, depuis le repeuplement récent du bassin ; à l'étude des animaux qui font concurrence à l'homme dans l'exploitation des bancs d'Huitres, et particulièrement du Murex erina- ceus ; à celle de l’ostréiculture et de la mytiliculture dans le département voisin de la Charente-[nférieure, compara- tivement avec le bassin d'Arcachon; à l’énumération des Mollusques ëdules de la Gironde, autres que les Osfrea et les Mytilus, et enfin aux tentatives d'acclimatation d'espèces exotiques { Venus mercenaria, L., et Ostrea Vir- ginica, Gmel.) qui ont été faites dans le département, de 1861 à 1865. Le chapitre 9, beaucoup plus considérable que les pré- cédents, comprend le calalogue des Mollusques marins du département de la Gironde. Les espèces citées comme ayant été authentiquement recueillies sont au nombre de 177. Nous signalerons particulièrement les observa- tions relatives aux 5 espèces de Teredo recueillies dans le département et qui comprennent le T. malleolus, Tur- ton, cité également par M. Cailliaud, dans son catalogue — 445 — des Mollusques de la Loire-Inférieure; la présence du genre Sphenia (S. Binghami, Turton), des Thracia pha- seolina, Kiéner, et T, distorta, Montagu, du Mesodesma cornea, Poli, du Psammobia tellinella, Lamarck, qui ne paraît pas descendre plus bas que le golfe de Gascogne, du Lucinopsis undata, Pennant, de l’Arca cardissa, Lamarck, du Pecten pusio, L., de nombreux Scalaria (S. com- munis, Lamarck, $. Turtoni, Fleming, S. lamellosa, Lamarck, S. clathratula, Montagu, et S. crenulata, Kié- ner), d'une espèce nouvelle d'Odostomia (1), O. Moulin- siana, Fischer, du Cassis saburon, Lamarck, du Cassi- daria Tyrrhena, Chemnitz, du Massa Gallandiana, Fischer (2), des Fusus propinquus, Alder, F, contrarius, L., et F. antiquus, L., du Ranella gigantea, Lamarck, des Triton cutaceus, L., T. nodiferus et T. corrugatus, Lamarck, et du Purpura hœæmastoma, Linné. Nous ferons remarquer l’absence des genres Lima et Emarginula, bien que tous deux soient représentés sur le littoral du nord de l'Espagne et que le second se trouve signalé dans le département de la Loire-Inférieure. Le chapitre 40 est fort intéressant, au point de vue de la distribution géographique des espèces : il résume, en peu de mots et d’une manière saisissante, les caractères généraux de la faune malacologique du sud-ouest de la France. L’anteur signale ce fait remarquable qu’elle est complétement mixte, et qu’elle se rapproche à la fois de la faune celtique proprement dite (Manche, Bretagne) et de la faune lusitanienne (Portugal, Méditerranée, Afrique du Nord), résultat qui s'explique d’ailleurs très-bien par (1) Décrite et figurée dans le Journal de Conchyliologie, 1865, vol. XIII, page 215, pl. vi, fig. 9. H..C: (2) Journ. Conchyl., vol. XI, page 82, pl. 11, fig. 6 (1863). Espèce nouvelle pour la faune française. H. C. ES — kh6 — .sa position géographique intermédiaire. Elle présente une physionomie semblable à celle de la faune conchyliolo- gique du nord de l'Espagne : aussi l’auteur pense-t-il | « qu’on pourrait très-bien établir une grande subdivision « ou région malacologique pour tout le golfe de Gascogne, « de l’embouchure de la Loire au cap Finistère (Es- « pagne). » Il propose de l'appeler région aquitanique. Nous serons sobre d’éloges pour l'excellent travail de notre collaborateur. Nous nous contenterons de rappeler que nul n’était plus à mème que lui de traiter convena- blement son sujet. Il a exploré, à diverses reprises, toutes les localités dont il parle et recueilli lui-même la presque totalité des espèces citées : de plus, il a eu à 59 disposi- tion les plus riches collections, publiques et privées, de la Gironde, et l’on sait que ce département compte un bon nombre de naturalistes distingués et de collecteurs intel- ligents. Dans de pareilles circonstances, il ne faut nulle- ment s'étonner si son nouvel ouvrage constitue un des catalogues locaux les plus complets et les plus intéressants que nous COnnaissions. H. Cross. Verzeichniss der Namen der fossilen und le- benden Arten der Gatlung Paiuwdina, Lam., nebst jenen der nächstsiehenden und Einrei- hung derselben in die verschiedenen neueren Gattungen, von (Catalogue des noms des espèces vivantes et fossiles du genre Paludina de La- marck, comprenant ceux des formes les plus voisines et leur distribution dans les divers HET — genres modernes, par) Georg Ritter von Frauenfeld (!). On sait combien est nombreux et embrouillé, tant sous le rapport de la synonymie que sous celui de l'identifica- tion de certaines de ses espèces, le genre Paludina, tel que l’a compris Lamarck. L'étude de ce genre et des coupes voisines qui ont été plus tard établies à ses dépens est pleine de difficultés. En effet, l'on y rencontre beaucoup d'espèces, provenant de pays très-divers, qui se res- semblent au point d’embarrasser quelquefois un peu le nomenclateur à l'affût des caractères distinctifs : de plus, quelques-uns des noms spécifiques de ce genre ont élé proposés par des naturalistes peu au courant des travaux de leurs devanciers, et d’autres ont été altérés par divers auteurs, ce qui a produit un grand nombre de doubles em- plois et de dénominations erronées, à l’origine des- quelles il est difficile de remonter. Nous devons donc féliciter M. de Frauenfeld d’avoir tenté de jeter un peu de lumière dans ce chaos. Îl se trou- vait, au reste, dans les meilleures conditions pour cela. En effet, il a publié de fort bons travaux sur divers genres de la famille des Paludinidæ et décrit de nombreuses es- pèces : de plus, il a eu à sa disposition, non-seulement la riche collection du Muséum impérial de Vienne, mais en- core, à titre de communication, les Paludindæ de plu- sieurs collections particulières de premier ordre, parmi (4) Vienne, 1865. Brochure in-8° de 112 pages d'impression (tirage à part des V’erhandlungen der KE. K. zoolog.-botan. Ge- sellschaft in Wien, année 1864, vol. XIV). — 448 — lesquelles nousciterons celles de MM. H. Cuminget Deshayes. Les espèces, au nombre de 955, que l’auteur a étudiées successivement, sont placées par ordre alphabétique et forment un véritable dictionnaire critique des noms spé- cifiques du genre. L'auteur propose de nommer Hydrobia Crossei l'espèce décrite dans le Journal de Conchylio- logie (1) sous le nom de Paludestrina Cumingiana, Fis- cher, à cause d’un Paludestrina Cumingi, d'Orbigny, qui est antérieur el qu’il considère comme une bonne espèce. Nous voyons dans l’utile ouvrage de M. de Frauenfeld les matériaux d’une excellente monographie du genre Pa- ludina et des genres voisins, et nous souhaitons qu’il se décide un jour à entreprendre ce travail : il nous semble être parfaitement à même de le mener à bien. En attendant, nous signalons son mémoire à l'attention des naturalistes qui s'occupent de l'étude des Mollusques flu- vialiles; il nous paraît devoir être pour eux de première utilité. H. CRossE. Supplementary report On the presente state of our Knowledge with regard to the Mollusen of the west ecast of North America, by ( Rap- port supplémentaire sur l'état présent de nos connaissances en ce qui concerne les Mollusques de la côte occidentale de l'Amérique du Nord, par) Philip P. Carpenter, B. A. Ph. D. (2) M. P. Carpenter, qui occupe un rang distingué parmi les malacologistes anglais et que nous nous honorons d’avoir (1) 1860, vol. VIII, p. 208. (2) Londres, 1864. 1 vol. in-8° de 172 pages d'impression (ex- Li 4e pour collaborateur, a déjà publié, en 1856 et également aux frais de l'Association Britannique, un premier rap- port sur l’état de la science en ce qui concerne les Hol- lusques de la côte pacifique de l'Amérique du Nord. Ce travail (fort conscienciensement fait annonçait chez l’au- teur une grande érudition et une parfaite connaissance de son sujet. Seulement, depuis 1856 et à la suite de nom- breuses découvertes faites par des particuliers ou des na- turalistes aux ordres du gouvernement américain, il est arrivé que la quantité des matériaux, en ce qui concerne la Malacologie, a augmenté dans une proportion très-con- sidérable. Un mémoire supplémentaire était donc devenu indispensable, et c’est ce travail que vient de publier ré- cemment M. Carpenter. On trouve, dans cet ouvrage, l’'énumération complète et l’appréciation critique de toutes les espèces qui ont été re- cueillies dansle cours des diverses explorationsscientifiques de sourceaméricaine : ces espèces ont été l’objet de publica- tions généralement peu connues en Europe. Ne pouvant don- ner l'analyse complète d’unlivreaussinourridefaits, etqui, malgré son étendue, n’est lui-mêmequ’un résumé succinct, nous nous contenterons de signaier plus particulièrement l'exposé général de la faune malacologique de Vancouver et de Californie, dans lequel 492 espèces marines sont suc- cessivement énumérées avec des observalions critiques et l'indication exacte des localités où elles ont été recueillies. Beaucoup d’entre elles sont nouvelles, mais malheureuse- ment l’auteur, faute de place, a dù se contenter de dia- gnoses par trop concises qu'il complétera plus tard, nous l’espérons. Nous citerons encore avec éloge, au point de trait du Report of the British Association for the Advancement of science for 1863). Chez l’auteur, à Warringlon, Angleterre. 29 = vue de l'intérêt scientifique qu'elles présentent, les études comparatives faites par l’auteur entre la faune malacolo- gique des côtes occidentales de l'Amérique du Nord et les Mollusques, 1° des côtes orientales ou atlantiques, 2° du reste de l Amérique, 5° de l'Asie, 4° enfin de l’Europe. L'ouvrage de M. Carpenter, malgré l’aridité, d’ailleurs plus apparente que réelle, de certaines de ses parties, sera précieux pour les naturalistes qui s'intéressent aux grandes questions de distribution géographique des Hol- lusques. Indépendamment de son mérite scientifique, il a l'avantage de donner les listes les plus complètes qui exis- tent des Mollusques terrestres, fluviatiles et marins qui ont été authentiquement recueillis jusqu'ici sur les côtes de la partie la moins connue de l'Amérique du Nord, c’est- à-dire de celle qui s'étend, le long de l’océan Pacifique, de l'île Sitka au cap San-Lucas et à Guaymas, de Vancouver à la Sonora et à la Basse-Californie. Nous croyons donc rendre service à nos lecteurs en signalant cet utile ouvrage à leur attention. H. CROSSE. C2 Supplément (au catalogue des Mollusques obser- vés dans le département du Morbihan). Cor- rections et additions. Par Mr. rasié père (1). M. Taslé, ayant pu réunir de nouveaux matériaux con- cernant la faune malacologique du Morbihan, vient de pu- blier un supplément au catalogue dont nous avons rendu (4) Vannes, 1864. Extrait du Bulleiin de la Société polyma- thique. Brochure in-8° de 10 pages d'impression. — 51 — compte précédemment (1). Ce supplément comprend 46 es- pèces parmi lesquelles nous remarquons le Cassidaria Tyr- rhena, Lamarck (l'auteur le désigne sous le nom de C. ru- gosa, Linné), et le Terebralula caput-serpentis, Linné. L'auteur rectifie également. son précédent travail, en ce qui touche la nomenclalure d’un certain nombre d’es- pèces. Il continue à affirmer la présence, à l’état vivant, sur certains points du littoral du Morbihan, du Tellina radiata et du Monoceros crassilabrum. Nous persistons à croire, jusqu’à preuve contraire, que son assertion repose plutôt sur des déterminations inexactes que sur des faits d'acclimatation assez improbäbles, on l’avouera. Quoi qu’il en soit, nous engageons vivement notre honorable corres- pondant à poursuivre le cours de ses recherches et à con- tribuer ainsi, pour sa part, à la connaissance exacte des Mollusques de notre littoral. Les résultats qu'il a déjà ob- tenus sont de nature à l'encourager. H. CROSSE. Rapport sur les progrès de la Géologie et de la Paléontologie en France, pendant l’an- née 1863; par M. &. Cotteau, membre de l'Institut des provinces (2). L'auteur vient de publier récemment le travail annuel qu'il a entrepris et qui paraît pour la sixième fois : il com- prend l'énumération et l'analyse de tous les mémoires de- (1) Journ. Conchyl., 1864, vol. XIT, p. 399. (2) Caen, 1864, chez F. Leblanc-Hardel, libraire, rue Froide, 2. Brochure grand in-8° de 48 pages d'impression. : — 452 — quelque importance concernant la Géologie et la Paléonto- logie et imprimés en France dans le courant de l'année 4865. 11 peut donc, à ce titre. donner aux naturalistes d'utiles renseignements pour leurs travaux. H. Crosse. Giornale di scienze maturali ed economiche, pubblicato per cura del consiglio del perfeziona- mento annesso al R. Istituto tecnico di Palermo (Journal des sciences naturelles et économiques, publié par les soins du conseil de perfectionne- ment annexé à l'Institut royal technique de Palerme). — Volume I. Fascicule I {1). Nous saluons avec plaisir l'apparition de te nouveau journal qui nous fournit une preuve de plus du dévelop- pement que prend en Italie le mouvement scientifique. Parmi les divers Mémoires que contient le premier fasci- cule, un seul rentre dans notre cadre. C’est un travail as- sez étendu de M. le professeur G. G. Gemmellaro sur les Nerinea du calcaire des environs de Palerme qui est désigné, dans le pays, sous le nom de Ciaca, et que l’auteur croit devoir diviser en deux zones, la supé- rieure ou zone à Caprina Aguilloni, d'Orbigny, et l'infé- rieure ou zone à Nerinea Lamarmoræ, Meneghini. Nous y trouvons décrites comme nouvelles et figurées les espèces (1) Palerme, 1865. Brochure grand in-4° de 96 pages d’impres- sion, accompagnée de 6 planches lithographiées, dont une est coloriée. — 453 — suivantes : Verinea tornata, N. pseudobruntutana, N. Me- neghunm, N. baculhiformis, N. socialis, N.nana, N. Airol- dina, N. clava, N. affinis, N. Pillæ, N. pyriformis, N. polymorpha, N.macrostoma, N.Savi, N.pudica, N. Guis- cardi, N. excavata, N. quinqueplicata, N. peregrina, N. parvula, N. Sicula, N. bidentata, N. cochlea, N. ery- cina, N. Stoppanii, N. annulata, N. fistulæformis et N. formosa. Nous adresserons à l’auteur deux observations critiques. [I a tort, selon nous, de ne pas donner de dia- gnoses latines : de plus, voulant dédier des espèces nou- velles à MM. Meneghini, Savi et Guiscardi, il aurait dû nommer ces espèces, non pas N. Meneghin, N. Savi et N. Guiscardi, mais bien N. Meneghinu, N. Savü et N. Guiscardiü, d’après les règles de la nomenclature, règles qu'il observe d’ailleurs lui-même un peu plus loin, à pro- pos du Nerinea auquel il donne le nom de M. Stoppani. L'ouvrage nous parait, au reste, fait avec soin, et nous ne pouvons qu'encourager l’auteur à nous faire connaître, par de nouvelles publications, les fossiles des divers terrains de Sicile, généralement très-inconnus, à l'exception de ceux des couches tertiaires. H. CROSsE. NOUVELLES. Les sciences naturelles et particulièrement la Malacologie viennent de faire une perte bien regrettable dans la per- sonne de notre honorable correspondant et ami, M. Hugh Cuming, de Londres, dont nous avons appris récemment la mort. — 454 — Nous apprenons que la belle collection de coquilles de M. Lithe de Jende, professeur de sciences naturelles à l'Université d'Utrecht, vient d’être récemment acquise par M. R. Damon, marchand-naturaliste, à Weymouth (An- gleterre). Comme toutes les vieilles collections hollan- daises, elle est particulièrement riche en coquilles rares des Moluques. H. CRossE. ERRATA. Pages. Lignes. 107, 15, au lieu de trnsverse, lisez transverse. 185,27, — Vitiacea, — Vitiana. 195, 14, — Say, — Jay. Su, — afrinis, — affinis. 209, 28, — Say, — Jay. 2), — Say, — Jay. 229 HAT, — Haliotides, — Haliotidæ. 210 12, — centestables, — contestables. PI. VUL, fig. 2, A. belveticus, — A. hereticus. LISTE des personnes qui ont concouru à la rédaction du volume XITI du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Carpenter (P.). Mousson (A.). Deshayes (G. P.). Petit de la Saussaye (S.). Gassies (B.). Recluz (C.). Hidalgo (G..). Seguenza (J.). Mabille (3.). Semper (0.). Mayer (C.). Souverbie (D'). Montrouzier {le R. P.). Sowerby (G. B.) Môrch (0.). Vaillant (L.). Morelet (A.). — 55 — LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS Asiatic Society of Bengal. . . . . Bombay. Bibliothèque du palais Saint-Pierre. .: Lyon. California Academy of natural sciences. San-Francisco. Bieciack, (B:) maine DS a nt ANTAR Kreshingér (Cl ps di miliss . Carlsruhe. Mineralog. u. Palæontologisches Cabi- net der K. Universität. . . . . Wurzburg. SEmper (DE out Le rE AMAUORAS Æryon junior (G. W.}.. 3 . . . + Philadelphie. Woods (Rewidi Eh ah pstnonesn 1Penola(SaAs Zoologisch-botanische Gesellschaft. . Vienne. TABLE DES MATIÈRES. TOME XIII. Pages. Note sur les mœurs du Murex erinaceus, par P. RISCRERS LAN Ë ; bi) Note sur le genre oncha Müller, par p. FISCHERA SUN è 9 Note sur le genre Gr ohe de Den par HO A 2E.-MORCH UE so AS Observation relative au eus “ Fe poly- morpha, par Où À. LD. Müreani: 24 0 0.006 Lo f4 € — 456 — Note sur le genre Monocondylæa de d'Orbigny, et Description d’une espèce nouvelle, par S. PeTiT DE LA SAUSSAYE, : : Rectifications et additions à la ne une de l'Indo-Chine, par A. MoRELET. : Note additionnelle sur le Tenagodus Rent Môrch, par H. CRossE. $ Description d’une nouvelle espèce de Fobité der ve tralie, par SOWERBY, -.. - + …, = Description d'espèces nouvelles de la Guateoupe par H. CRossE. : : Description d'espèces Pa de l' eee méri- dionale, par H. Crosse et P. Fiscner. x Diagnoses Molluscorum novorum, auct. H. CROSSE. Recherches sur la faune malacologique de la baie de Suez, par L. VAILLANT. , Note sur la présence, en Algérie, du vas d ten son, par De FISCHER, lie et, vent i Sie Diagnoses de Mollusques nouveaux provenant de Californie et faisant partie du musée de l’institu- tion Smithsonienne, par P. CARPENTER. . Description d'espèces nouvelles de l’Archipel calé- donien, par SOUVERBIE et le R. P. MonTRouzIER. Additions et corrections au sujet de deux articles précédents, par SOUVERBIE et MONTROUZIER. Description d’une Colombelle de la Nouvelle-Calédo- nie, par H. CROSSE. ue V'athé Coquilles terrestres et fluviatiles de îles de l'océan Pacifique, recueillies par le D' Græffe, déterminées par A. Moussox. . sé iles Diagnoses d'espèces provenant de la Nouvelle-Calé- donie, par J. B. GASsIEs. . . Pages. 164 210 — 57 — Description d'espèces nouvelles, par H. CROSSE Description d'une nouvelle Odostomie des côtes de France, par P. FISCHER. . FE a RE Description d’espèces nouvelles provenant dé iles Gambier, par H. CROSSE. ; Addition à la faune malacologique de l'Indo- Chine, par A. MORELET. AU: : Diagnoses Molluscorum novorum, auct. IL. ss Note sur les faunes conchyliologiques des deux rivages de l’isthme de Suez, par P. FiscHER. Études sur la faune malacologique de Saint-Jean-de- Luz, de Dinan et de quelques autres points du littoral océanien de la France. 4° partie : Saint- Jean-de-Luz, por J. MABILLE. : Quelques mots sur un arrangement des Mons pulmonés terrestres (Géophiles) basé sur le sys- tème naturel, par O. À. L. MôrcH. . . 265, Additions au genre Scissurella, par O. SEMPER. Notice préliminaire sur la famille des Diplommati- nacées, par O. SEMPER. en Rata Addition au catalogue des Dinnatréesses par O. SEMPER. UT Note sur les genres JR et PrREhd, par 0. SEMPER. sors AT ee : à Description de Cônes nouveaux or bta AE ë la collection Cuming, par H. Crosse. Diagnosis Castaliæ novæ, auct. G. HinALGo. Diagnosis Turbinellæ novæ, auct. H. CROSSE. . Note sur l’Helix constricta et sur sa distribution géo- graphique en France et en Espagne, par H. CROSSE. 248 369 — 458 — Sur la classification moderne des Mollusques, par 0. A: L..MôRcCH: Note sur cette question : La Tellina ali, Linné, appartient-elle au genre Telline? par C. RecLuz. Description de deux espèces nouvelles de Pupinacea, avec des observations sur cetle tribu, par 0. SEMEER A M oUES À x Description d'une Dchinale ue et dise tions sur le genre Latirus, par H. CRosse. . Description de trois espèces nouvelles du genre Par- ul pa iO ESEMPERS., Let utiée és NÉ Description d'espèces nouvelles d'Australie, prove- nant de la collection de M. Geo. French Angas, ar CRoSSE et FISCHER.».02 20 LE ue de fies Description d'une espèce nouvelle, par J. GONZALEZ HIDALGO; 2 x SiniEt ssdideut sine Addition à la note de . Mousson sur la faune ma- lacologique terrestre et fluviatile des archipels Viti et Samoa. par H...Crosse:! 1.5 200. Paléontologie. Description d’un Pedicularia fossile, par J. $e- QUÉNZAL LT SEC ac us ee il SEE ASS Note sur une espèce nouvelle Fe genre Pernostrea, POP" Frs SE PL 6 ul PORTE 25 Pate Note sur le genre Trochotoma, et description d’une espèce nouvelle des sables de Bordeaux , par G. P. DESHAYES. . Pages. 996 401 406 58 61 250 — 459 — Observations sur la note précédente, par H. CRossE. Description de coquilles fossiles des terrains juras- siques (suite), par C. Mayer. Du genre Mathilda, par O. SEmrEr. . 5 Description de deux espèces fossiles appartenant aux genres Scaliola et Microstelma, par O0. SEemerr. Notice sur une espèce du genre Limopsis, par 0. SEMPER. Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS. Malacologie de la Grande-Chartreuse, par J. R. BourGuiGNAT (1864). RD CU à Proceedings of the scientific meetings of the nr cal Society of London (1862-1865). ‘ Remarks on Shlifer, a genus of quasiparasitic Mol lusks, with particulars on the European species S. Turtoni, by G. JErrreys (1864). Le Monde de la mer, par A. Frépoz (1865). Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. A. Duveyrier dans le Sahara, et décrits par J. R. PourGuIGNAT (1864). É Catalogus conchylioram quæ reliquit N. Lassen, scripsit O. A. L. Môrcx (1865). ere Notice of the discovery by the Bardo do Castello de = | QI 86 89 460 Paiva of the fossil Helix coronula recent and of other new Land-Mollusca in Madeira, by KR. T. LowE (1862). ) Mollusques nouveaux , liligieux ou peu connus, 4° fascicule, par J. R. BourGuIGNAT (1864). Verzeichniss der lebenden Land und Susswasser Con- chylien des Grossherzogthums Baden, von CARL KREGLINGER (1865). . RMS : Die Mollusken-Fauna Baden's mit bééotbeE Be- rücksichligung des oberen Rheinthales zwischen Basel und Mannheim, von A. Gysser (1865). Descriptions of three new shells, by G. B. SOwERBY (1864). : L Monographie du nouveau genre Mae Paladilhia, par J. R. BourGuiGnar (1865). Malacologie de l'Algérie, 5° fascicule, par J. KR. BoURGUIGNAT (1864). UNE Synopsis Molluscoram terrestrium et a tRes Paniæ, auct. O. A. L. Mürcx (1864). Observations on the terrestrial PulmoniferaofMaine, including a catalogue of all the species of terres- trial and fluviatile Mollusca known to inhabite the state, by E. S Morse (1864). . . . . . Report of the committee appointed for exploring the coasts of Shetland, by means of the dredge, by G. JEFFREYS (1865). p Catalogue des Radiaires, des Annélides, _e Cirrhi- pèdes et des Mollusques marins, terrestres et flu- viatiles recueillis dans le département de la Loire-Inférieure, par F. Caicciaup (1865). . Faune conchyliologique marine du département de Pages. 4158 — 461 — la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par P. Fiscuer (1865). ' Verzeichniss der Namen ie fossilen tétantos Arten der Gattang Paludina, Lamck., nebst jenen der nachststehenden und Einreihung derselben in die verschiedenen neueren Gattungen, von G. Ritrer von FRAUENFELD (1865). . à Supplementary report on the presente state of our knowledge with regard to the Mollusca of the west coast of North America, by Pæicie P. CARPEN- TER (1864). . rs Supplément au catalogue en Molisauss bases dans le département du Morbihan, par M. TASLÉ pére (SGA), ARE CUS TS LAN SUFAU b. PALÉONTOLOGIE. Descrizione di alcuni nuovi fossili delle argille sub- apennine Toscane, di V. PECCHIOLI (1864). . Il monte Mario ed i suoi fossile subapennini raccolti e descritti dallo scultore e paleontologo À. Coxri di Ferrara (1804). . . + ue +, + Paléontologie stratigraphique : leçons sur la faune quaternaire professées au Muséum d'histoire na- turelle, par A. p'ARCHIAC (1865). The upper tertiary fossils at Uddevalla in Sweden, by G. JEFFREYS (1864). Sa ue ED Rapport sur les progrès de la géologie et de la pa- léontologie en France pendant l'année 1865, par G. CorTEAu (1864). ; Jésad ee Giornale di scienze naturali ed LA pubbli- Pages. à 45 447 448 450 94 549 451 — 462 — cato per cura del consiglio del perfezionamento annesso al R. Instituto tecuico di Palermo. Vol. 1, HS AGDE) UE ER RS ANR Eee Variétés. Production artificielle des perles, par P. FISCHER. Acclimatation, en France, de ARR exotiques, par -PenFISCHER: Lu 21. FRE Un préservatif contre les ravages dé re par H. CROSS AS RE se ' Intervention des Mol néqués et ne Cirrhipèdes dans le conflit américain, par H. CRossE. é Essai d’acclimatation, en France, de l’Helix re taneana, Morelet, par H. CRosse. . se Moyens employés par les Annamites contre les ra- vages des {arets, par H. CRossE. Nouvelles. Vente de la collection Dennison, à Londres. Vente de la collection Lithe de Jende, d'Utrecht. . Nécrologie. Mort de MM. Rolland du Roquan et A. Michau. Mort de M. Valenciennes. . Mort de M. H. Cuming. . . Pages. 566 453 — k63 — Liste des personnes qui ont concouru à la rédaction du volume X{HIT du Journal de Conchyliologie. Liste des nouveaux abonnés. . Pages. TABLE. PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. a. MOLLUSQUES VIVANTS. AMPULLACERA Maculata, Mousson. . AmpuLLARIA pagoda, Morelet. AxcyLus reticulatus, Gassies. ANGuLus Gouldii, Carpenter. . ASTRALIUM Guadeloupense, Crosse. BarLeËra haliotiphila, Carpenter. ® — rimata, Carpenter. . — sublenuis, Carpenter. Barissa lenebrosa, Hinds. Birriom attenuatum, Carpenter. — _esuriens, Carpenter. . — quadrifilatum, Carpenter. Bucainum filiceum, Crosse et Fischer. . BuLLa eumicra, Crosse. BuLLÆaA Angasi, Crosse. CasTALIA Crosseana, Hidalso. CERITHIUM connatum, Montrouzier. = monachus, Crosse et Fischer. — Savignyt, Fischer. CHEMNITZIA aurantia, Carpenter. —— tridentata, Carpenter. . 454 455 203; 432 3 6, 297 212 132 30 144 145 143 207 142 142 143 k9 RU CLausiria Pauli, Mabille. CozLonra Eucharis, Crosse. — Fricki, Crosse. CoLumBELLA funiculata, ee — Isabellina, Crosse. — Souverbier, Crosse. — Yorkensis, Crosse. . Conus anabathrum, Crosse. . — anaglypticus, Crosse. — archetypus, Crosse. — Carpenteri, Crosse. — circeumsignalus, Crosse. . — Frauenfeldi, Grosse. . — Lizardensis, Crosse. . — Macei., Crosse.. — mirmillo, Crosse. . — Mousson, Crosse. . — secutor, Crosse. — signifer, Crosse. — tribunus, Crosse. . CRYPTOBIA (G.). CumixGra Deshayesiana, Vaillant. CyccoPnorus strigatus, Gould. — hara, Gould. — Upolensis, Mousson. CyLicanA planata, Carpenter. CyPROEA rhinoceros, Souverbie. — Thomasi, Crosse. Cyrexa Bocourti, Morelet. — castanea, Morelet. DAPHNELLA aspera, Carpenter. DeENTIoRA (G.). : DipLODONTA Savignyi, Vaillant: ‘ DiPLOMMATINACEA (K.). 58, D Pages. 239 56 53 157 299 161 55 304 314 313 302 311 307 305 309 300 299 303 308 312 11 196 180 179 189 139 156 214 228 998 146 pir. 12% 289. — k65 — Drpsas (G.). DREISSENA polymorpha, ae Dricia aurantia, Carpenter. — penicillata, Carpenter. — torosa, Carpenter. EnroconcHa (G.). FissuRELLA concatenata, Crosse ” Hiakér: — Grœca, Linné. — omicron, Crosse et onu — Vaillantr, Fischer. Fusus Lincolnensis, Crosse. — Schrammi, Crosse. HericiNa Pazi, Crosse. — plicatilis, Mousson. — Vitiensis, Mousson. HELICTER (G.). à Merix constricta, Boubée. — dicæla, Morelet. — Eurydice, Gould. . — ignota, Mabille. — occlusa, Gassies. — rhizophorarum, Gassies. — transarala, Mousson. — Villandrei, Gassies. — Yucatanea, Morelet. Hyprogia Crossei, Frauenfeld. HyprocENA tnsularis, Crosse. — marginata, Morelet. — parvula, Mousson. — turbinata , Morelet. Jucra (G.). — exquisita, Gould. KeLtra Chironti, Carpenter. 30 KeLLIA rotundatu. Pauieus. (Ge) Ne LEPropoMA achatinum, Crosse. LiorTia (G.). AR CRUE Lrrnopomus caudigerus, Lamarck. — Lessepsianus, Vaillant. Lorria (G.). — gigantea, Gray. Macrra amygdala, Crosse et Fées. — pinguis, Crosse et Fischer. NUS 8 0 QUE EENRNPRRRRENERUE S Mecampus albus, Gassies. MELANIA circumsulcata, Gassies. — clavulus, Mousson. — tuberculata, Müller. MesopesmA obtusa, Crosse et Fischer. Mira enfrafasciatt, Souverbie. Mopioza caudigera, Lamarck. MoxoconpyLÆa (G.). — Cambodjensis, Petit. Moussonia (G.). Murex abyssicola, Crosse. — erinaceus, Linné. — Fricki, Crosse. — inglorius, Crosse. Myricus cœnobita, Vaillant. NaniNA firmostyla, Mousson. — maicroconus, Mousson. — Nouleti, Le Guillou. — Samoensis, Mousson. . . — Schmeltziana, Mousson. — unisulcata, Mousson. — Upolensis, Mousson. NAVicELLA pala, Mousson. 166 ) — kO7T — NavicELLA undulata, Mousson. . NEriTiNa humerosa, Mousson. . — Vitiensis, Mousson. OcineBrA Poulsoni, Carpenter. . Oposromia aciculina, Souverbie. — bulimoides, Souverbie. — Moulinsiana , Fischer. — straminea, Carpenter. OEpaLiA (G.). — subdiaphana, Carpenter. OmpnaLoTroPis bifilaris, Mousson. — bilirata, Mousson. — conoidea, Mousson. — ovata, Mousson. — parva, Mousson. — perforata, Mousson. — zebriolata, Mousson. . OsTREA lurida, Carpenter. — Virginica, Lamarck. PaLaDILHIA (G.). PazupestriNA Cumingiana, Fischer. PaLzupina Eyriesi, Morelet. ParTuLa Calypso, Semper. — canalis, Mousson. — Leucothoe, Semper. . — lirata, Mousson. — Thetis, Semper. — zebrina, Gould. PATELLA calamus, Crosse et Fischer. Paruca complementaria, Mousson. — hystricelloides, Mousson. PEriPLoma Angasi, Crosse et Fischer. PisantA Billeheusti, Petit. — Crosseana, Souverbie. 168, 169, — 468 — Pages. PLEUROTOMA Antillarum, Crosse. . . . . . . 34 — JelShit. CTOSSe RAR EEE À 33 —— Lallemantiana, Crosse et Fischer. 493 — Letourneuxiana, Crosse et Fischer. 825 — Vincentina, Crosse et Fischer. . . 122 PRASINA (G.). . 3 296 Psepuis fellimyalis, Carpenter. . . . . . . 135 Pupa Paivæ, Crosse. GET 218 — ‘pediculus, Shuttleworth. :.!,. 5 . 1. M7 — problematica, Mousson. . . . . . 1476 Püeuna Hiffcihs, Semper.} 4. 4e tr. LL BORN AGE F).1 0. CU URS red et AN Se SES PERPURA Auris 1Crossel ia A URT ne 51 PYRAMIDELLA pupæformis, Souverbie. . . . . . 152 REGISTOMA ambiquum, Semper. . . . . . . . 4h06 RacinuLza Adelaidensis , Crosse. :. 4, 6... 44 90 RinGicuca dustralis, Grosses 2. 1e Un 44 SCALARIA Consors, Crosse et Fischer. . . . . . 43 —. delicatula., Semper:), Le tt |.,,: 0e 42 SOBSURELLA LE) UNS CASE, MNT RSS — FL@rnest, :SeMmp£L: hr Liu ue: LEE — Kœnen, -Semper. Leds: 4 at" NET SLENOGYRA Upolensis, Mousson.. . , .… .. ... .. . 175 SEREPSAXIS eCUpienS, CTOSSE. La. 11. 40.0. DE | CURE SNTIRER US as AM SN vue 86 — apiculatus, Souverbie. . . .: . . . 159 SUGGINEA : denuis, Morelet. 4 /".., Lult ds Ten SYNDOSMYA Siriguloides, Vaillant. 51:94 1: 505 Tapes Jaciniata, Carpenter. 4 . 24... 14408186 TeLzuina Balthica, Linné. . PRIVE PRET RE TEnacoDus Bernardii, Môrch. . . . . . . . ‘93 FEREBRATULINA (Catlleli, ICrosse, FU. RSS 97 AEREDO HG) RE Le List GDS TorNaïTELLA punctocælata, Carpenter. . . . . 139 — h69 — ToRNATELLINA Hidalgoi, Crosse. Tripnoris Angasi, Crosse. . — Pfeifferi, Crosse. TRUNCATELLA rustica, Mousson. . TurBiNELLA Hidalgoi, Crosse. . TuRRITELLA spina, Crosse et Fischer. . Tvris Yatesi, Crosse. . . + Unio misellus, Morelet. — Paivanus, Morelet. — pellis-lacerti, Morelet. Venus mercenaria, Linné. VERMETIDÆ (F.). Virrina russeola, Morelet. — unguiculus, Morelet. Vozura Ellioti, Sowerby. VoLuTELLA pyriformis, Carpenter. . Zonires Vitiensis, Mousson. b. PALÉONTOLOGIE. AMMONITES conjungens, Mayer. — hereticus, Mayer. — Grænackeri, Mœsch. — militaris, Mayer. — Nodotianus, d'Orbigny. — spinaries, Quenstedt. — spinescens, Mayer. — Toricellii, Oppel. Carpinia perovalis, Mayer. Carpium Argovianum, Mayer. Conus Pecchiolir, Crosse. Limopsis Brocchii, Semper. MarTuizpa (G.). == annuiala, Semper. — 170 — Pages. MaruwizLpa Brocchi, Semper. 338 _ fimbriata, Michelotti. . . . 337 — gemmulata, Semper. 340 — impar, Deshayes 333 — margaritula, Semper. 343 — monilis, Sempers In Mer LR AT te — quadricarinata, Brocchi. 339 — scabrella, Semper. 334 — serrata, Semper. 339 Microsrezma Bellardii, Semper. L34 Pepicuraria Deshayesiana, Seguenza. . . . . D8 PERNOSTBEA Æudesi, Fischer. 63 SCALIOLA Mohrensterni, Semper. k32 SCHISMOPE (G.). 237 PGO OM (Er.).0 7 RE Es di, CSD — Terquemi, Deshayes. 236 PARIS, — IMP, DE MNIe ve POUCHARD-HUZARD, RUE DE L'üperoN, 54 — 16065. Journal de Conchyliologie. 1865. Humbert Lit. | Tin. Becgrtet Firis. 1.3. Terebratulina Cailleti, Crosse. 9, Fusus Schrammi, Crosse. 4_5. Murex abyssicola, 10 _41. Astralium Guadeloupense, __ 6_7. Pleurotoma Jelski, 12-15. Triphoris Angasi, 8. P.______ Antillarum, UE Pfeifleri, Journal de Conchyliologie .1868. PRE Lip Pecquet, à laris. Humbert del et lité. 1. Purpura Adelaidensis, Crosse. | 8. Ringicula australis, Crosse. 9. P_____ humihs, 6. Columbella Yorkensis, 3. lyphis Yates1, PRE 7. Bulla eumicra, 4, Fusus lLincolnensis, 8. Bullæa An$asi , LR de Conchyliologie. 1865. Alumbert dit Trap. Becquet Paris. 1 3 Fissurella concatenata,Crosseet Fischer. [1112. Scalaria COnSOPs , Crosse et Fischer. 4_6.F. 15-14. Turritella spina, 7_8.Patella calamus , = AG UCC UN MINCEUR, "Bee 910. Scalaria delicatula, = 17-18. Ceritium monachus, 19. Voluta Ellioti, Sowerby. DMICEON, ee Journal de Conchyliolagie. 1A& BRAVE 40 1e ile y 2 2 rw. _Decquet ,LATIS Fiuméert lt 1. Pedicularia Deshayesiana, Seguenza. 3.Tenasodus Bernard, Morch. DE Sicula Swanson. 4. Monocondylea Cambodjensis,Pe Journal de Conchyliologie. 1865. PP Brunberé Le Imp Brcquet, Paris Cypræa Rhinoceros, Souverbie. | 8. Cerithium (Triphoris) connatum, Montrouzier. Ddostomia aciculina ,___|6. Fusus (Pisania) Crosseanus , Souverbie. D bulimoides, _____|7. Mitra infrafasciata , Souverbie. Pyramidella pupæformis, 8. Columbella funiculata, 9. Columbella Souverbiet, Grosse D Ÿ Journal de Conchylologie. 1865. Bent Æunberé lit mp Becquet, arts . 1. Syndosmya strigilloides , Vaillant. | 5. Pupa Paivæ, Crosse. 2. Cumingia Deshayesiana , | 6. Tornatellina Hidalgoi , Crosse. . 5. Cypræa Thomasi, Crosse. | Z. Hydrocena insularis , 4. Murex inglorius , | 6 Helicina Pazi , Hidalgo. 9, Odostomia Moulinsiana, Fischer. ét .\ DE Journal de Conchyliologie. 1865. ae c : Ja de diamètre. Haribert a. mp. Becquet, Paris : Trochotoma Terquemi ,Deshayes. 3. Ammonites militaris, Mayer. 2. Ammonites Roœmeri , Mayer. LR ae Journal de Conchyliologie . 1865. AVANT Æumbert Lith Irp. Becquet Paris. 1. Ammonites Dyonisii, Mœsch. | 4. Ammonites Langi, Mayer. 2. À. Helveticus, Mayer. DR = Mioneelli Opel. SC 2 spinescens, - 6 Re conjunéens , Mayer. Journal de Conchyliologie 1865. BIMIES 1 6) I Ælumbert lit mp Precquet Laris 1. Conus Carpenterti, Crosse. 3. Conus secutor, Crosse. DA, Mirmillo, be y 1e anabathrum, 5.Conus lizardensis , Crosse. Journal de Conchyliologie. 1865. Ÿ C 5) NI NI Humbert liéñ Jmp.Biiquet Paris. 1. Conus Frauenfeldi, Grosse. | 4. Conus circumsignatus, Crosse. Dit ÉMDUDUSS ne BC Macel,, Grosse. BC = Moncson, en GACE signifer, 7. Conus archetypus , Crosse. Journal de Conchyliologie . 1865. PT 2 Humbert lite Lip Becquet, Paris. riploma Anéasi, Crosse et Fischer. 5. Pleurotoma Lallemantiana, Crosse et Fischer. actra (Mulinia) pinguis, —_ 6. pi Vincentina, RAS .—_ amygdala, DR 7 4 Letourneuxiana, esodesmas obtusa, PET onus anaglypticus , Crosse. Journal de Conchyliologie. 1868. PEU 6? a 6 8 8 Arnoul Lt mp Becquet, Paris. 4. Scissurella Beyrichi, 0.Semper| 8. Partula Leucothoe, 0. Semper. A ire RE ET. SMS oeneni, RER Calypso, 4. À. Hoernesi, 8. Pupina difficilis, 9. Registoma ambiguum , O.Semper. Journal de Conchyliologie . 1868. PRIE NS LS D Arnout lith Zap. Bugquet, Paris. 1. Mathilda scabrella, 0.Semper.| 5. Mathilda margaritula, O.Semper. D RE Ten a PC he NE monilis, 8: M._____ Brocchi, 7. Scaliola Mohrensterni, EN tr: à Semmulata, ______| 8. Microstelma Bellardu, 9. Limopsis Brocchii, O.Semper. Journal de Conchyhologie 1805 PI, XIV « L 1 10 > Q (e) Arneul ile. Lrnp Becquet, Pur. 1. l'urbinella Hdalgor, Crosse. 7. Nanina firmostyla , Mousson. 2. Castalia Crosseana, Hidalgo . 8. Truncatella rustica, 5. Ampullacera maculata, Mousson J-MClausilia Paul, Mabille 4. Partula lirata, EN PR 10. Omphalotropis ovata, Mousson 5. Patula complementaria, 7 11. «0. zebriolata. Go UPies ee hystricelloides , = DROITE 4 perforata, a On Te TETE 3° Série. — Tome V. — N° 1, : JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE GOMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. WiLrams et NORGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden ; — à Edimbourg, chez MM. WicLiAMs et NORGATE, 20, South-Frederick-Street ; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1865. On trouve au bureau du Journal, rue Tronchet, 25, les ouvrages suivants des directeurs : Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse (in-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 1858). Prix. US de Re 2: Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse (in-8, 8 p. et 1 pl. voloriée, 4858): Prix: 0e co nee er 1 fr. Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse (1855, in-8, 8 p. et 1:Dl. coloriée). PAR EN es ne 1 fr. MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FiscHer, com- prenant : Études sur les Tarers, — sur l'immersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA, Omazonyx, etc., etc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). Prix. : 5. ent OR SRE ER ere & fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONÉS, par M. P. Fiscuer (1857, 16 p.). Prix. . . .. 1 fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassies et P. Fiscuer, membres de plusieurs sociétés savantes (1 brochure gr. in-8°, 56 p. d'impression et2 pl. lithographiées). Prix. 4 fr. 3° Série. — Tome V. — N° 2, JOURNAL CONCHY LIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de | CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. Wizzrams et NoRGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden ; .nbourg, chez MM. WiLLIAus et NoRGATE, 20, South-Frederick-Street ; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1865. On trouve au bureau du Journal, rue Tronchet, 25, les ouvrages suivants des directeurs : Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, âvec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse (in-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, ASDS PIX. MP Rise ne RE de Joel ele 2'fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse (in-8, 8 p. et { pl. coloriée. 1858] Prix Les 2e Re 1 fr. Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. CRossE (1855, in-8, 8 p. et 4. pl: coloriée); PER CR ee { fr. MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FiscHER, com- prenant : Études sur les TARETS , — sur Fimmersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA , OmaLonyx, etc., elc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). Prix. 2. 0 000 CAUSE STORE SERRE PR EAN Ses 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONÉS, par M. P. Fiscuer (1837, 16.p.). Prix. . . . . 1 fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassies et P. Fisceer, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure gr. in-8, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. 4 fr. 8°: Série. — Tome V. — N° 3. JOURNAL CONCHYLIOLOGIE ST .,: MÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. WizLiams et NORGATE, 44, Henrietta-Street, Coveut-Garden ; — à Édimbourg, chez MM. WiLLiams et NoRGATE, 20, South-Frederick-Street ; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 41865. On trouve au bureau du Journal, rue Tronchet, 25, les ouvrages suivants des directeurs : Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuélle- ment connus, par M. H. Crosse (in-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 1858). Prix. re a NPA D Re RSS 2 fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse (in-8, 8 p. et { pl. coloriée, 4858): Prix. .. :.: CAIN AS A ARE A ER Met 1 fr. Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. CRossE (1855, in-8, 8 p. ét. 1 ‘pl. Coloriée} Prix RE PORTANT A fr. MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FiscHer, com- prenant : Études sur les TareTs, — sur l'immersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA , OmaLonyx, etc., etc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). Prix: } "0:47 RTC nee Re 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONÉS,, par M. P. Fiscuer (1857, 16 p.). Prix. . . .. 1 fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassres et P. Fiscer, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure er. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. 4 fr. 8: Série. — Tome V.— N° 4, JOURNAL DE NCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHEK. A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. Dépôt à Londres, chez MM. Wicrams et NoRGATE, 14, Henrietta-Street, Covent-Garden; — à Édimbourg, chez MM. WiLLiams et NonGATE, 20, South-Frederick-Street; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1865. QE om) On trouve au bureau du Journal, rue Tronchet, 25, les ouvrages suivants des directeurs : Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse (in-8, 82 p. et 1 pl. coloriée, 1050. PrPx EN. SSI EU ES RER ET EE 2fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse (in-8, 8 p. et { pl. coloriée, 1858); Prix: Es Omer EN EU tir Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Cilédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse (1855, in-8, 8 p. et. 1 pl: coloriée) PRG NORRIS Re tir: MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. Fiscmer, com- prenant : Études sur les TaRETS, — sur l'immersion, le som- meil , l'érosion du test des Moilusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA, OmaLonyx, etc., elc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). PIX. 10 00 RCE Ps re PPT ER EP RE 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONÉS, par M. P. FiscHer (1857, 16 p.). Prix. . . .. 4:fr: Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. GASSIES et P. Fiscer, membres de plusieurs sociétés savantes (1 brochure gr. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographices}. Prix. 4 fr. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages. Note sur les mœurs du Murex erinaceus. . . . . . . PB UFISCHER de D MAC 6 Note sur le genre Entoconcha de Müller. . . . . . . PNEISGHENS NEPAL Note Sur le genre Gryptobia de Deshayes. . . . : . OMG ?L A Di 11 Observation relative au byssus du bDreissena poly- OT DHA NS D PS US AU PAPE PRE +. O'MORet | 7 14 Note sur le genre Monocondylea et description d’une "eepéCe None: ra a LMD. due et st PETIT DB LA SAUSSAYE. . . 45 Pectifications et additions à la faune malacologique de Into CAC SP RUES AMORELET. à 2 ele». à 19 Noté additionnelle sur le Tenagodus Bernardii. . . . H. GROSSE. . . . . . . 93 Description d'une Volute nouvelle. . . . . . . . . . G. B. SOWERBY. . LAC TS Description d'espèces nouvelles de la Guadeloupe. . . H. GROSSE. . . . . . . . . . 97 Description d'espèces nouvelles de l'Australie méri- TUE ARE CN den BRIE RÉACTEUR ES H. CROSSE et P. FISCHER. . 38 Diagnoses Molluscorum novorum, . . . . . , . . . HE: CHOSSR AC S EU + > Descripliôn d’un Pedicularia fossile. . . . . . . . . TASEGURNZAN LE Shi 58 Sur une espèce nouvelle du genre Pernostrea. . . . , P. FISCHER. . . , . . . . .. 61 NAÉ EUR TS TR RU RURALE Pal ec H. CRossE et P. FISCHER. . 64 Bibliographie ENNEMI NA CROSS et P.'FISCHER. : * 70 2720 0) 014 MN ONEENNE AT RENE EVE ET 0ù à - H. Crosse et P, FiscRER. 95 Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE ) : Pour Paris {par la poste) {reçu franco). . . .. 14fr. Pour les départements id. OR AEEES Pour l'étranger id. BA 277 48 Pour les pays hors d'Europe id. Lits LOUE +20 S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. CRossE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. | PARIS. — IMP. DE M"° Ÿ° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , 9.—1865. OUVRAGES NOUVEAUX. Synopsis Molluscorum terrestrium et fluviatilium Daniæ, elc., par O. A. MürcH.— Copenhague, 1864. Brochure grand in-8° de 106 pages d'impression. Observations on the Terrestrial Pulmonifera of Maine including a catalogue of all the species of terrestrial and flu- viatile Mollusca known to inhabite the state, by Enwanp S. Morse. — Portland, 1864. Brochure grand in-8 de 63 pages d'impression, accompagnée de 10 planches noires et de nom- breuses gravures sur bois dans le texte. Il Monte Mario ed i suoi fossili subapennini raccolti e descritti dallo scultore e paleontologo Angelo Conti, di Ferrara. — Roma, 1864. Brochure in-8° de 58 pages d'impression, accompagnée d’une coupe géologique lithographiée. Descriptions of three new shells by G. B. Sowergy, F. L. S. —Brochure in-8 de 2 pages d'impression, accompagnée d’une planche coloriée. Verzeichniss der lebenden Land und Süsswasser-Conchy- lien der Grossherzogthums Baden, von CARL KREGLIN- GER. — Karlsruhe. Brochure in-4 de 10 pages d'impression. Die Mollusken-Fauna Baden's, etc., von Aug. GYssEr. — Heidelberg, 1863. Brochure in-8° de 32 pages d'impression. The upper Tertiary Fossils at Uddevalla, in Sweden, by J. G. Jeffreys, F. R. S., F. G. S. Brochure in-& de 7 pages d'impression. — Report of the Committee appointed for exploring the coasts of Shetland by means of the dredge, by J. Gwyx JerrReys, F. R.S.— Brochure in-8° de 12 pages d'impression. London, 1864. Rapports sur les progrès de la Géologie et de la Paléonto- logie en France, pendant l’année 1863 ; par M. G. CoTTEAu. — Caen, 1864. Brochure grand in-8 de 48 pages d'impression. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages Recherches sur la faune malacologique de la baie de SU Op A EE eV EE TON RENOM LUIVATELANT. een alu 97 Note sur la présence, en Algérie, du Pwopan d'A- HANSON AN ARE NAS UNE ARLES OUR HUB HRISCRER 4 AT Diagnoses de Mollusques nouveaux provenant de (8:17 031220 QUAI EU 2 2 a A RE A ES AA ES PAGARPENTERS: 10 0e 429 Description d'espèces nouvelles de l'Archipel calé- CUS) Ne AO PE A RE nt à SA SOUVERBIE et MONTROUZIER. 150 Description d’une Colombelle de la Nouvelle-Calé- (2) AT SUITE OR AE AE RP CA SE A ET ER ESS HÉNCHOSBR SAS SE , 161 Coquilles terrestres et fluviatiles de quelques îles de l'Océan PACE A UT AN MEET NUS A. Mousson. . 164 .Diagnoses d'espèces provenant de Ja Nouvelle-Calé- ( (a AU ET EDGE nt 1 PAS NI ARE RCE AMD AGASSIEN SES" CUT 210 Description d'espèces nouvelles. . . . ... .... HA TROSS EN ASE NUE re 943 Description d’une nouvelle Odostomie des côtes de EE QD ANR RAR PA sf En ANT EEE PRIS CHER Me EAU ES 915 Description d'espèces nouvelles provenant des îles ARADIGR ne Me) Ten TELL Te f NAME NOTES AUTRE HN GRASSRS ENS A Me EEE 947 Addition à la faune malacologique de l’Indo-Chine. . A. MORELET.. . .. . . .. 995 Diagnoses Molluscorum novorum. ..,...... HS CROSBE RH ave 298 Note sur le genre Trochotoma et description d’une espèce nouvelle des sables de Bordeaux. . . . . . PDESHAYES 0. LS 230 Observation sur la note précédente. . . .. .... HCROSSEENE AT SE TO 237 Le CERN ONE EME A HR OROSSR NN TETE values 239 PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE ) : Pour les départements id. CR STADE À Pour l'étranger id. AR APAREIRE TES LE Pour les pays hors d'Europe id. a aitu 20 volumes du journal, publiés sous la direction de MM. Perrr SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Le journal paraît par trimestre et forme 14 volume par an. Pour Paris {par la poste) (reçu ji NS Da ÿ à S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques , à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers DE LA Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. OUVRAGES NOUVEAUX. D Verzeichniss der Namen der fossilen und lebenden Arten der Gattung Paludina Lam., etc., von GEorG RITTER VON FRauU- ENFELD. Vienne, 1865. — Brochure in-8° de 112 pages d’im- pression. Le Bassin hydrographique du Couzeau dans ses rap- ports avec la vallée de la Dordogne, la question diluviale et les silex ouvrés, par CH. pes Moucins. Bordeaux, 1864. — Brochure grand in-8 de 180 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. La Caverne de Bize et les espèces animales dont les débris y sont associés à ceux de l’homme, par MM. Pau Gervais et BRiINCKMANN. Montpellier, 14864. — Brochure in-4° de 24 pages d'impression. Sépulture de l’âge de la pierre observée entre Castries et Baillargues (Hérault), par M. Paus Gervais. Montpellier, 1864. — Brochure in-8° de 4 pages d'impression, avec gravure sur bois intercalée dans le texte. Observations on the genus Unio, etc , by Isaac Lea. Philadel- phie, 1863. — Volume X, grand in-4° de 94 pages d’impres- sion, accompagné de 10 planches lithographiées sur papier de Chine. Prima riunione straordinaria della Società italiana di scienze naturali tenutasi in Biella nel settembre 1864. Relazione, ete., dal socio ordinario Anronio Vizza. Milan, 1864. — Brochure in-12 de 23 pages d'impression. Supplementary Report on the present state of our know- ledge with regard to the Mollusca of the West Coast of North America, by P. P. Carpenrer. London, 1864. — Brochure in-8° de 176 pages d'impression. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Note sur les faunes conchyliologiques des deux rivages derlisthmede SUEZ NN NN Ne re Étude sur la faune malacologique de Saint-Jean-de- Luz, de Dinan, et de quelques autres points du Litoral de A Rrances Re Tele Quelques mots sur un arrangement des Géophiles basé sur le système naturel. . . . . . . . . . . . Additions au genre Scissurella. . . . . . . . . . . . Notice prélimiuaire sur la famille des Diplommati- Addition au catalogue des Diplommatinacées. . . . Note sur les genres Julia et Prasina. . , . . . . . . Description de Cônes nouveaux provenant de la colection Cure USE ee el eee V.. Diagnosis Gasfalig noyés ue ee, Diagnosis Turbinellæ noyæ. . . . . . , . .. à SE Description de coquilles fossiles des terrains MUTASSIQUES eee re ee eee le FE HAMETE Du genre Mathilda. . . . . . . . .. PP RENE RS PES Addition à la monographie du genre Mathilda. . . . Bibliographie. ....... ROME PTE TA EEE NOUVOLIES NN RER AT RER een nt Pages SPISCHER: = Ur Se Mug A MABIR Ro Ne ro 248 MoReH LU OUT MENT OGr, WSEMPERS: EEE 983 D SRMPERS 2 A Lee 20) SEMPER SA TE 294 SEMPRR SUR 0 En 296 OROSOB AAA. rue 299 RIDE GO etre so tete 316 MOROBSE MP MALTA 316 LUN ON EN REE 317 SÉMPERA IR ET SU, 398 — SERA ARE 341 CROSS ANSE LUN 345 CRNSSP EU NU 366 Le journal paraît par trimestre ct forme 4 volume par an. PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE ) : Pour Paris (par la poste) (reçu franco) Pour les départements id. Pour l'étranger id. Pour les pays hors d'Europe 1d. S’adresser pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M°®° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'EPERON , 9.—1865. OUVRAGES NOUVEAUX. Catalogue des Radiaires, des Annélides, des Cirrhi- pèdes et des Mollusques marins, terrestres et fluvia- tiles recueillis dans le département de la Loire-Infé- rieure, par Frépéric CaizziAuD, de Nantes, 1865, 1 vol. gr. in-8 de 323 pages d'impression, accompagné de 5 planches lithographiées. — Dépôt à Paris, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Prix : 6 fr. 50 c. Tableau synchronistique des terrains tertiaires de l'Europe, par CH. Mayer. Zurich, 1865, une feuille in-folio. Se trouve à Paris chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. American Journal of Conchology, edited by GEORGE W.Tryon Junior.—Philadelphie, 1865, chez George W. Tryon junior, 625, Market Street. Prix d'abonnement : 10 d. (52 fr. 50) par an, et 3 d. (15 fr. 75) pour chaque numéro détaché. Le premier volume vient de paraitre. Breve cenno di ricerche geognostiche ed organogra- phiche inlorno ai Brachiopodi terziarii delle rocce Messinesi, pel socio corrispondente G. SEGuENzA. 1865, bro- chure in-8° de 24 pages d'impression : tirige à part des « Annal dell’ Accademia degli Aspiranti Naturalisti di Napoli. » Supplément, corrections et additions au catalogue des Moil- lusques du Morbihan, par TAsLé père. — Brochure in-8° de 10 pages d'impression : lirage à part du Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, année 1864. Faune conchyliologique marine du département de Ja Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le docteur P. Fiscuer. Paris, 1865. — Chez Savy, libraire, rue Haute- feuille, 24. Prix : 3/fr: Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages. Note sur l'Helix constricta et sur sa distribution géogra- phique en France et en Espagne, . . . . .. ee OH GROSSE NN Te 369 Quelques mots sur un arrangement des Géophiles basé sur le système naturel (suite). . . . . .. ,. Ù OMonGH. + 22.0. 376 Sur la classification moderne des Mollusques. . . . .. . 0.Moncn. . . . .... 396 Notesur cette question: La Tellina balthica, Linné, appar- tient-elle au geure Telline? . ...,.... Re AOMRECEUZ: . . 401 Description de deux espèces nouvelles de Pupinacea, avec des observations sur cette tribu. . .. ... ... SO SBMPER A NA 406 Description d’une Turbinelle nouvelle et observations sur Te Sen Te ALIEUS ARR ER ee RENTE HAGROSSP AS ne #14 Description de trois espèces nouvelles du geure Partula. O. SEMPER. . . . . 417 Description d'espèces nouvelles d'Australie, provenant de la collection de G. French Angas. . . ........ H. Crosse ef P.FiscHEer. 492 Description d’une espèce nouvelle. . . ., . .. .... Ge HDAGGO SE + 429 Addition à la note de M. Mousson sur la faune malacolo- gique des archipels Vitiet Samoa. . ......... HÉ GROSSE NUE. 430 Description de deux espèces fossiles appartenant aux genres Scaliola et Microstelma.. . . ... . ..,.. O. SEMPER. .. . . . . . 430 Notice sur une espèce du genre Limopsis, . . . .. tas CuSEMPENS ES NA neu 436 Bibliographie. . . . . . . .. Sete ANA TONE H.CROSSE et P. FISCHER. 438 NOUVELLE RER MES CPE EEE Mie halle CROSSE: a ire 459 Liste des personnes qui ont concouru à la rédaction du volume XHI.. . . . . .. .. 454 Liste des nouveaux abonnés... . ............... CR AA LE A 455 Table des matières. . . . . . . . . . .. CRE RTE GTS te ete ne A PT RES . 455 TaHie Lan One alnabétiques Re A dE eo fe rie sé NI 463 Le journal paraît par trimestre ct forme £ volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) Pour Paris {par la poste) (reçu franco #14 fr Pour les départements id, Re) Pour l'étranger id. RE LS LS Pour les pays hors d'Europe id. RES «20 S’adresser pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Jl est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. CE BP RE Ce PTS PARIS, — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , .— 1865. MR PT DE RO ERA OS pi ce ed: | TH. FISCHER, LIBRAIRE-ÉDITEUR, À CASSEL. Dernieres publications. Novitates conchologicæ. Abbildung und Beschreibung neuer Conchylien. I. Abtheil. von Dr. L. Pfeiffer : 22 Liefg. IT. Abtheil. : Meeres-Conchylien, von Dr. W. Dunker : 9 Licfg. Mit deutsch. u. franz. Text und 6 Tafeln color. Abbild. GP: 4. 19/r. Pfeiffer, Dr. L., Monographia Pneumonopomorum viventium. Sistens descripliones systematicas et criticas omnium bujus ordinis generum et specierum hodie cognilarum, accedente re M Supplenmmentenn secunaedunn. gr. 8. És Rômer, Dr., Monographie der Molluskengattung Venus Linné. 3 Liefg. mit 3 Tafeln color. Abbildungen. gr. 4. 7-fr. 50 c. Malakozoologische Blâätter, als Forisetzung der Zeitschrift für Malakozoologie. Herausg. von Dr. L. Pfeiffer. XII. Band. gr. 8. 10 fr. (Nr. 1—5 ont paru). S'adresser à la Librairie allemande de HAAR et STEINERT, 9, rue Jacob, à Paris. OUVRAGES NOUVEAUX. Synonymy of the species of Strepomatidæ (Melanians) of the United States ; with critical observations on their affi- nilies, and descriptions of land, fresh water and marine Mollusca. By GrorGe W. TRYoN JUNIOR. — 1864-1865 : 1 vol. grand in-8° de 100 pages d'impression, accompagné de 2 planches lithographiées. — Dépôt a Paris chez J. B. Baillière et fils, rue Hautefeuille, 19, 9 Stratisraphie des terraïns jurassiques du département de l'Ardèche et des minerais de fer de Ja Voulte et Privas ;—sur la stratisraphie de l’arête jurassique de la Chassagne et sur la présence de quelques étages non encore signalés entre Lyon et Villefranche. — Nouveaux renseignements sur la mi- nette du Rhône.— Sur l'âge du granit syénitique du Beaujolais. Par Taéopnise EBRaAY. — Lyon, 1864-1865 : 4 brochures grand in-8° accompagnées de coupes géologiques. Giornale di scienze naturali ed economiche pubblicalo per cura del consiglio di perfez1onamento annesso al R. Istituio tecnico di Palermo. — Palerme, 1865, volume I, fasacule 1 (grand in-4). American Journal of Conchology, edited by GEORGE W.'TRYonN sunior.—Philadelphie, 1865, Market-Street, n° 625. Prix d'abonnement annuel : 10 d. (52 fr. 50). Les n°° 2 et 3 du volume Ï viennent de paraître. 1865. SHELES, FOSSIES, AND MINERALS MR.R, DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND, Invites the attention of amateur and scientifie Collectors, Curators of Public Museums, &c., to his stock of RECENT SHELLS, FOSSILS, and MINERAIS, which is now one of the largest and most complete in Europe, and obtained in great part direct from the several localities to which they are assigned. RECENT SHELLS. From the numerous consignments received from correspondents and agents in various parts of the world, he is enabled to supply named Col- lections classified Zoologically or Geographically, of which the following is a selection :— 1000 species, comprising several hundred genera and sub-genera £ s: d. LEE ITS O) OMR PR RE OR AR Me 50 O0 0 OR CA RES Ne ne ee er ner jet ete scene Le ePém las Late see dooihn Uttecdftet e = à Land and Freshwater Shells of Europe, (500 species) ........, ......., Marine Shells of the Mediterranean and Adriatic Seas, (250 species) Ditto, Northern and Arctic Seas, (100 species) 4... ..sssosse . PHILLIPINES—50 of the handsome species of Helices and Bulini, from the Phillipines, 4 guineas, or 100 species, including 70 Helices and Bulimi, with 30 species of Melania, Navicella, Batissa, Rhegiostoma, Leptopoma, Cyclophorus, d'e., £ 8 8s. Land Shells of the ISLAND OF JAMAICA, containing the following genera ; Cylindrella, Spiraxis, G'eomelania, Sloastoma, Helicina, Trochatella,. Lucidellæ, Pro- serpina, Clausilia, Helix, Choanopoma, Cyclostoma, Leptenaria, &e., 50 species, 21s ; 100 ditto (250 examples), £3 3s.; 200 ditto (500 examples), £8 8s. A set of Land and Freshwater Shells from WESTERN AFRICA, including the following gencra:—Zridina, Galathea, Slreptaxis, Amnicola, Pupa, Achatina, Melania, Physopsis, &e., 30 species, 2 guineas. From the interior of India :— Ofopoma, Leptopoma, Cryptosoma, Megalomastoma, Pomatias, Diplommatina, Alycœus, Pterocyclos, Streptaxis, Nematura, Camptonyx, Hypselostoma, Scaphula, Hydrocæna, Plectophylis, Lilhotis, Cremnobates, Cyclotopsis, de., de. SHELLS OF PALESTINE.—A collection of Land Shells, with a few Fresh Water Species, from the Jordan and Sea of Tiberias, (50 species.) ISLAND OF CUBA.—About 100 species of Land Shells. This series con- tains some of the most beautiful Snail Shells known, and includes Helix imperator, and other rare species of Helix, Helicina, Pupa, Cylindrella, Megalomastoma, Cyclostoma, d'c. A few Sets of the Shells from MAZATLAN and the GULF OF CALIFORNIA at the following very moderate prices. 50 species for 21s, (or 100 species for £2 12s. 6d.), including a copy of “ Carpenter’s Catalogue of the Mazatlan Shells,” published by the British Museum, 8vo., 8. A series of 50 named species (2 of each kind) of the Genus ACHATINELLA, £1 10s. Ditto of 100 species. “Grenera” to illustrate “ Adam’s Genera,” “Gray’s Systematie Distribution of the Mollusca,” “ Woodward’s Manual of the Mollusca,” 100 genera for £1 105. ;* ditto, select examples, £3.* LAND SHELLS.—A collection from all parts of the world, 1000 species, 50 gs. *Sets of these have been supplied, and are exhibited at the South Kensington Museum, 2 MR. R. DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND. 100 good species of Foreign Shells for £2 10s., or 200 species for £5. The smaller kinds represented by several specimens. Well suited to beginners in Con- chology. 100 species of Cones 10 guineas. 100 species of Cyprea 10 guineas. In addition to the foregoing a large miscellaneous stock, among which will be found many rare and beautiful examples, every effort being made to secure whatever is new and interesting to collectors. ff Should this cireular meet the eye of Naturalists travelling or re- sidents in foreign stations, they are solicited to open a correspondence with R. D. either for the sale or the exchange of their duplicate speci- mens. Instructions for collecting objects in foreign countries will be gratuitously given on application. BRITISH SHELLS. R. D. has given much attention to this interesting branch of Con- chology, and by dredging operations conducted on various parts of the English, Irish, and Scotch coasts, he is enabled to supply collections named in accordance with the British ‘ Mollusca ?” of Forbes and Hanley, at the following prices, containing on an average 3 of each kind (choice specimens) :— 100 species, £2 12s. 6d.*—200 species, £6 6s.*—300 species, £12 12s.—400 species, £25. Elementary set of 100 species (2 of each), 21s. À priced Catalogue for single specimens, price 4d. FOSSILS, The extensive character of his stock of Fossils enables R. D. to furnish large and comprehensive collections, as indicated by the fol- lowing selection. The names, geological position, and localities of each specimen are carefully given. Collections are prepared for those entering on the study of geology, and also to illustrate recent works on the science, at the following prices : Fossils and their rocks. 100 different specimens, £2 ; 200 ditto, £5 ; 500 ditto, £20 ; 1000 ditto, £50. POST TERTIARY. Sets of Shells from modern deposits in the raised Sea Coast of Sweden. 20 species (50 examples) 20s. TERTIARY. Glacial beds. English Crag—Red—Coralline —-and Norwick PLIOCENE of Piedmont. Collections named at the University Museum of Turin, at the following prices :—100 species (250 examples), £3 3s 200 species £ 6 68. 300 species £ MIOCENE. 100 species (250 examples) from the Vienna Basin: and named at the Imperial Museum at Vienna, £8 3s. 200 ditto £ 60 species of the Miocene fossils of Touraine (150 examples) £1 158. Miocene fossils from the Rhine district, Belgium and Bordeaux. EOCENE. Fossil shells of the Paris Basin. Collections of these beautifully preserved fossils named after Deshayes. 100 species (250 examples), £3 3s. 200 species (500 examples), £6 68. 300 ditto £ * Sets of these have been supplied, and are exhibited at the South Kensington Museum. ABRIDGED CATALOGUE OF SHELLS, FOSSILS, AND MINERAIS. 3 ÆEocene fossils also from the following localities :—Zsle of Wight, Barton Chf, Brockenhurst, Hempstead, Headon, and Bracklesham. SECONDARY. From the Maestricht beds, Chalk and Chalk Marl (Upper Green Sand of Blackdown), Green Sand, and Gault of Great Britain, France, and Westphalia. OOLITE. Portland Stone, Sohlenhofen Oolite, Kimeridge Clay, Coral Rag, Oxford Clay, of Christian Malford, Wurtemberg, and Moscow, Cornbrash, Forest Marble, Great Oolite, Inferior Oolite, and Sands, Lias of Dorset and Germany, including Saurian remains, Fishes, Pentacrinite, Sepiæ, Ammonites, Nautih, &e., &e. Trias and Muschlekalk of Germany. PALÆOZOIC. Permian. Carboniferous or Mountain Limestone, of Yorkshire, Ireland and Belgium. Devonian, of South Devon, Scotland, Rhine, and Eïfel. Silurian of Dudley, Wales, Bohemia, Sweden, and United States. À collection of Tertiary Fossils of 1000 named species (2500 examples), repre- senting the Mewer and Older Pliocene.— Upper, Middle, and Lower Eocene of Lyell, 30 guineas. 3 100 species of Cretaceous fossils, 4 guineas ; 200 ditto, 10 guineas. 100 species of Znferior Oolite ditto, from Dorset and Somerset, 7 guineas. 300 ditto, representing all the beds of the Upper, Middle, and Lower Oolites, 15 guineas. 100 species of Ammonites, 10 guineas 200 species of Brachiopoda, single specimens. 5 guineas; 2 of each, 7 guineas, Sets of fossils from the Tertiary beds, 21s. Ditto, Crefaceous, Oolite, Lias, Muschlekalk, Carboniferous, Devonian, and Silwrian, each 21s. the set. À collection of all the principal rocks, including Sedimentary, Plu- tonic, and Volcanic. 100 specimens, each from 4 to 5 in. square £2 5s, CASTS OF RARE FOSSILS. 1. Large head of Zcéthyosaurus platyodon (jaw, with skull and eye com- plete), from the Blue Lias of Lyme Regis, Dorset. The original is unique as to size and preservation. Length 5ft. lin. Price £3 13s. 6d. or uncoloured, £2 12s. 6d. Photographs of Nos. 1, and 2, sent on application, to be returned if a cast is not purchased. 2. Fore-paddle of Pliosaurus, from the Ximeridge Clay, near Wey- mouth. The original of this unique and gigantic specimen is in the Dorset County Museum, presented by J. C. Mansell, Esq. Only por- tions of an animal of this rare genus of saurians has yet been found. Length of paddle 6ft. Jin. Price of cast, set in case, 5 guineas. À cast of this paddle may be seen in the British Museum. MINERALS. In this department of science, KR. D. has a large stock, to which additions are constantly being made, by visits to the principal mining districts of Europe, and by consignments from numerous correspondents and agents. The Collection being extensive, and always rich in fine and rare examples, Collectors may rely on meeting with specimens not gene- rally obtainable. MR. R. DAMON, OF WEYMOUTI. MINERALS, CONTINUED. R. D. has lately added to his stock, the well known and beautifu collection of minerais formed by the late J. R. Campbell, Esq., comprisin several thousand specimens, all of which were selected with great ca and judgment by the late Proprietor. As the name and locality of a mineral are of the grealest interes and importance, adding also greatly to its value, R. D. assures ls cus- tomers that the name and locality of every specimen in his collection hav been verified by one or more of the best mineralogists of the day. . Named, elementary, and other collections supplied, with or withou cabinets ; highly instructive to Travellers, Students, and young persons, at a very moderate price. 100 small specimens, 1 guinea. 200 in cabinet with drawers, 4 guineas. 100 larger and carefully selected specimens in a neat and well made cabinet with drawers and divisions for 240 specimens, 4 guineas. ‘4 200 ditto, ditto, ditto, and divisions for 340 specimens, 7 guinens. 300 ditto, ditto, ditto, with divisions for 432 specimens, and including a set of models of crystals, 12 guineas. Collections of larger specimens suited for Museums supplied. New Catalogue of Minerals Published by the British Museum, sent Post free for 2d. PUBLICATIONS. CATALOGUE OF BRITISH SHELLS, WITH THEIR SYNONYMS and Authorities, including the newly described Species. 8vo. 1s. The following Lists are printed on one side only, to allow of being used for labelling « List of British Shells, 2s. Gd. | List of British Crustacea, 2s. 6d. List of British Algæ, according to Harvey, 2. 6d. List of British Ferns, as arranged by Thomas Moore, Esq., F.LS. 1s. 64. Labels for Foreign Shells, 2s. per 1000 names. Labels for Fossil Shells. Cards of Strata for a systematic arrangement of Rocks and Fossils. Cards 0: Gtenera of Recent Shells, for arranging collections. A CATALOGUE OF GENERA OF MOLLUSCA, RECENT AND FOSSIL arranged according to “ Woodward's Manual,” with the additional Genera. Thu whole being revised by the author. In large type, printed on one side, 8vo, 58. available for Generic Labels (3 inches in length.) A few copies printed on cardboard Specimen. PANOPÆA Lam HANDBOOK TO THE GEOLOGY OF WEYMOUTH AND THI ISrAND OF PoRTLAND, containing a Map of the District, Geological Sections, Cons Objects, and numerous Notes on the Botany and Zoolosy of the Coast and Neigh bourhood. By R. Damon, F.G.S. Price 5. London: Stanford, Charing Cross, 1860 A SUPPLEMENT TO THE ABOVE, CONSISTING OF NINE LITHO graphic Plates of Fossils, drawn by Bone. Price 2s. 6d. London : Stanford, Charin DREDGES OF GALVANISED JRON CONSTRUOTED WITH THE LATEST JIMPROVEMENTS Small Flat Boxes with Glass Tops in various sizes, at per dozen adapted for the preservation of objects of natural history. À Strong Card Board Trays at per 100. A sample set of the five sizes, 6d. en + fu à PTE NET OUT | | | 168.E S31YVUug17 INSTITUTION S31 “vu g11 "INSTITUTION LE INSTITUTION NIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S314VH#817 n = a ; N Es D 5 = K | LD = — SW = MT IE z N° £ = £ LINS S314VH917 SMITHSONIAN _INSTITUTION £ ? Z s 7 RE N 3 x = NS c LEE FE — NS = AR = | [e) O F« pr A NIAN INSTITUTION NOIINIILSNI NVINOSHLINS S314vVug171 NVINOSHLINS S31YVY411 LIBRARIES SMITHSONIAN NYINOSHLINS S31YVY911 LIBRARIES SMITHSONIAN. n LU œ < œŒ . m. 2 £Z [pa Z : oO En VE O | — œ e © 2 = 2 NN 5 ? e _ UE Z ne ie LINS SAIHVHGIT LIBRARIES, SMITHSONIAN < K Z £ z NN = Z GS KRKÉK à 6 2 KO O SE a Q zZ = | o \ 2 = à. NIAN INSTITUTION NOIINILILSNI NYINOSHILINS S3I4vVug 1783 .> e 3 a: ou 3 PAL — an [2] gs "À — TR — = = = œ = | — œ 4 É c 2 El — NE O Se © rss e pe — A ET 2 UNS S31#V49171 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION = re Ps [as Z © = O # a - [un œ = a qu = ou > 2 = à + > F Na + SE El FE, Le E Me g 2 je Z NIAN INSTITUTION NOIINILILSNI NVYINOSHLINS S314V4417 F6 . n Z n ; = re S | < = E : Vo: #2: - - L- MIN O 2 = O ZI RSS = Z [us _ NK De” = > | = n LS 2 (7) 2 on LHWS, SITUVHBIT_LIBRARIES SMITHSONIAN _INSTITUTIONE DA : ; > — 2 ds AN N NOILNLILSNI" NVINOSHLINS Ÿ SIIUVUGIT LIBRA ‘e f NVINOSHLHA SMITHSONIAI NVINOSHLIW: LIBRARIES SMITHSONIA x £ & ul z pa. œ =. — . € | S œ = O EL s: < ; 4 7 A S3IYVUdI1 LIBRARIES SMITHSONIAN_INSTITUTION_ NOILN1 | Fr 2 A = O Lex le) . = 2 ë = js = > - : > - 2 a 2 = JA Nr Z NOIINLILSNI NVINOSHLINS S3IYVY8171 LIBR on Z Le] A = = = Vu = £ bn | 74 fs. > Z à È 2 V4 É PERS = a S3IYVY9I1 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINI C i Ë “ 7 DE, : es as E 7 Z D Z ; S31Y#VyYg11 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINL / Z * a Z *« n , < È < ES A —| és VE per : : 5 NS à O Su FN Fr 5 Z NEA Z Z NAME ZE À > INSTITUTION NOILNLILSNI _ NYINOSHLINS S3 IUVHSg 11_LIBRA M : uj = œ 2 K œ mn. < 2 NN NN < a as HUNTPINANT © 2 £ S “# o 2e Z É si > : y@ 11 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINL = = 6 = MSOAy = _ USOW/ ; « 1 AS VA w se @ F # f _ PME © rss p 2 AU 5 ci dy 2 (OV E CU | 3 9088 00836 6080 | SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES | Lg op pére Fe AVES han, PRIME Mr COLE EE