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CROSSE ET FISCHER. 8e série, — Tome IXe, VOLUME XVII. NT \ RES wi SRE LÉ SN res SE € SE A PARIS. CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 9%. 1869, JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 4er Janvier 1869. Catalogue des Nudibranehes C{ Céphalopodes des côles océaniques de la France (1), (1: supplément) PAR P. FISCHER. Ce premier supplément ne renferme qu’un petit nombre d’espèces des rivages du sud-ouest de la France (2). J’es- père, dans un deuxième supplément, faire connaître les Nudibranches de la Manche, nouveaux pour notre faune. NUDIBRANCHIATA. Genre Doris, Linné. 8. Doris inconspicua, Alder et Hancock. Hab. Bassin d'Arcachon (Gironde). (1) Journ. Conchyl., t. XV, p. 5 (1867). (2) Presque toutes ces espèces ont été draguées, par mon ami A. Lafont et par moi, en septembre 1867 et 1868, à des profon- deurs de 5 brasses environ. a — 9. Doris Johnstoni, Alder et Hancock. Tab. Bassin d'Arcachon (Gironde). Les exemplaires que j'ai vus étaient petits(14-15 mill.) ; les branchies étaient au nombre de 12; la surface du manteau paraissait finement tomenteuse. Ma détermina- tion est donc contestable jusqu’à nouvel examen. Genre Fois, Cuvier. 6. Eolis Landsburgi, Alder et Hancock. Hab. Bassin d'Arcachon (Gironde). 7. Eolis grossularia, Fischer. Pes elongatus, antice semilunaris ; infra albus ; cauda brevis; corpus supra pallide roseum; — tentacula antica longa, angusta, acuta, alba, translucida ; collum utrinque rubens ; tentacula superna inflata, fusiformia, annulatim lamellosa, rubra, ad apicem zonula alba notata.— Papillæ dorsales in series 6, quæ 11, 6, k, 3, 3, 4 papillas gerunt, dispositæ, fusiformes, ventricosæ, cinerescentes, nigro maculatæ ; apeæ albus, rubro vivido zonatus. Pied allongé, à bord antérieur semi-lunaire, sans pro- longements latéraux bien marqués; queue courte; cou- leur du corps blanche en dessous, rosée à la partie supé- rieure. Tentacules antérieurs longs, étroits, aigus à leur extré- mité, d’un blanc transparent. Côtés du cou ornés d’une tache rouge-allongée. Tentacules supérieurs renflés, fusi- formes, annelés, de couleur rouge, à extrémité marquée d'une zone blanche. Papilles dorsales disposées en G faisceaux, de chaque côté; ceux-ci sont constitués d'avant en arrière par 41,6,4,5,5, PAR. Beer 4 papilles. Une ou deux papilles très-petites sont placées vers l'extrémité de la queue. Chaque papille est fusiforme, ventrue, de couleur gris de lin foncé avec des taches noires, terminée par une zone d’un rouge groseille vif surmontée d’une pointe blanche. Longueur, 8 millimètres. Hab. Bassin d'Arcachon. $ Obs. Espèce remarquable par la grosseur et la forme de ses tentacules supérieurs. Les papilles dorsales ont la même forme que chez les Eohs Farrani, Alder et Han- cock; fricolor, Forbes; picta, À. et H., etc. 8. Eolis conspersa, Fischer. Pes elongatus, antice parum dilatatus, angulis anticis retusis, postice acutus; corpus roseo-luteolum vel pallide virescens, subtranslucens, dorsum cinerescens; — tenta- cula antica brevia, retrocurvata; tentacula superna longa, annulatim lamellosa, lutescentia; — papillæ dorsales in series T, quæ 6,7, 5, 4, 3, 3, 2 papillas gerunt, dispositæ, subcylindricæ, curvatæ adeo ut apex basin aspiciat, pal lide griseæ, maculis albis rotundis vel elongatis conspersæ; apeæ albo-roseus vel aurantiacus. Pied allongé, un peu dilaté en avant, à angles anté- rieurs très-émoussés, pointu en arrière; Corps d'un jaune rosé ou verdâtre très-clair et presque transparent ; dos gris de lin. Tentacules antérieurs assez courts et recourbés en ar- rière ; tentacules supérieurs longs, annelés, lamelleux, de couleur jaune clair. Papilles dorsales disposées sur 7 rangées, composées chacune, d’avant en arrière, de 6, 7, 5,4,5,3,9 papilles. Chaque papille est subcylindrique, courbée de telle façon que son extrémité libre se dirige vers sa base; la colora- 2:69 tion est grisâtre, pâle, avec des taches blanches, rondes ou allongées, éparses; extrémité de la papille d’un blanc rosé ou orangé. Longueur, 15 à 20 millimètres. Hab. Bassin d'Arcachon. Obs. Cette Eolide est régulièrement fasciculée; elle offre la coloration générale de l'Eolis punctata, Alder et Hancock, mais ses papilles sont moins nombreuses et re- marquables par leur courbure constante. L’Eolis conspersa est une espèce très-commune sur les roches du débarcadère d'Arcachon. Elle pondait en sep- tembre 1868, et se trouvait en compagnie des ÆEolis Drummondi, Thompson; paradoxa, Quatrefages; ainsi que des espèces énumérées ci-dessus. INFEROBRANCHIATA. Genre Dipxyzzipra, Cuvier. 1. Diphyllidia pustulosa, Schultz. —Philippi, Sicil., pl'xix, fe 7/10) Hab. Dragué au large, en dehors du bassin d'Arcachon (Gironde). — Longueur, 90-100 millimètres. 2. Diphyllidia lineata, Otto. — Souleyet. Voy. Bonite, pl. xxive. Hab. Dragué dans l’avant-port de la Rochelle (Cha- rente-Inférieure), d’où il a été apporté vivant à M. Beltré- mieux. PULMONATA. Genre Oxcaipium, Buchanan. 4. Onchidium celticum, Cuvier. — Forbes et Han- ley, pl. FFF, fig G. lab. Côtes de Bretagne (Cuvier). US Obs. Depuis Cuvier, aucun naturaliste français n’a revu l'Onchidium, qui habite les côtes d'Angleterre. CEPHALOPODA. Genre Sepra, Linné. 4. Sepia Filliouxi, Lafont. — Vérany, Céphal. Méd., pl. xxv. — Férussac et d’Orbigny, Céphal., pl. 1, fig. 1-5. Hab. Bassin d'Arcachon; C. C. Parait au printemps. Obs. M. Lafont a séparé cette espèce du Sepia officina- lis, dont losselet est très-différent (Férussac et d'Orbi- gny, pl. u, fig. 4-5; Cuvier, Règne animal, Mollusques, pl. v, fig. 1; Forbes et Hanley, pl. 000), et dont l’appa- rition sur nos côtes de l'Ouest a lieu à une autre époque. Le Sepia Filliouri est, d’ailleurs, décrit plus amplement, quelques pages plus loin, dans le présent numéro. Genre LoriGo, Lamarck. 5. Loligo Berthelot, Vérany, Céphal. Médit., pl. xxxv4, fig. H-K. — Férussac et d'Orbigny, Céphal., pl. xxux, fig. 2-5. Hab. Bassin d'Arcachon. (Septembre.) Obs. L’individu que j'ai étudié avec M. Lafont était beau- coup plus grand que le type figuré par Vérany, et dont le corps ou sac est long de 50 millimètres. Le corps du cal- mar d'Arcachon mesure 70 millimètres ; sa,forme est cylindrique, la tête est très-courte ; les bras tentaculaires sont médiocrement allongés ; leur renflement porte quatre rangées de ventouses, dont deux grandes et deux petites. Les nageoires n'atteignent pas la moitié de la longueur du corps ; leurs bords sont arqués et non anguleux ; la tête semble tout d’une venue avec le corps. == fa Il est probable que Vérany a établi son espèce sur des spécimens jeunes. 4. Loligo pulchra, Blainville, Dict. sc. nat.,t. XXVIT, p. 144 (1895). — Vérany, Céphal. Médit., pl. xxxIvV. — Férussac et d’Orbigny, Céphal., pl. xxur. Hab. Bassin d'Arcachon. — Embouchure de la Loire. (Blainville.) Obs. Cette espèce est-elle légitime ? Blainville lui donne pour caractères des nageoires plus longues et plus larges que celles du L. vulgaris, une couleur plus vive et des cellules chromatophores grandes, arrondies et d’un rouge brun. Les exemplaires recueillis par M. Lafont ont le corps très-large, les nageoires longues, dépassant les 2/5 de la longueur du corps, larges et subanguleuses à leur bord libre. Les yeux sont énormes, très-rapprochés. Extrémité postérieure du corps assez aiguë. Le véritable Loligo vulgaris (Férussac et d'Orbigny, pl. vin) est plus allongé; son corps est étroit et cylindrique, obtus en arrière; les nageoires sont relativement étroites et moins anguleuses; yeux petits et écartés ; cellules chro- matophores petites ; coloration plus pâle. Ces différences ne sont pas attribuables au sexe, car nous avons vu des mäles appartenant aux deux types : vulgaris et pulchra. Il est probable que M. Collard des Cherres a signalé ce Loligo pulchra sur les côtes du Finistère, en le rappor- tantau Loligo Pealei, Lesueur, espèce très-voisine qui ha- bite les côtes est de l'Amérique du Nord. P: EF. . AT Note sur une nouvelle espèce de Sepia des côtes de France, PAR À. LAFONT. En étudiant les Sèches, qui vivent sur les côtes du golfe de Gascogne, j'ai pu constater qu'elles constituaient deux espèces confondues, sous le nom de Sepia officinalis, par la plupart des auteurs qui se sont occupés de la classification de ces Mollusques. 11 devient donc nécessaire, pour les distinguer, non-seulement de caractériser l'espèce nou- velle, mais encore de donner la description de l'espèce linnéenne : 4. Sepia officinalis, Linné. Fauna Suecica, n°2106. Cuvier ! Règne animal, Mollusques, pl. v, fig. 4 (Icon. oplima); — d’Orbigny et Férus- sac | Histoire naturelle des Céphalopodes acét., p. 2061, pl. u, fig. 4 et 5 (fantum) ; — Forbes et Hanley! B. M., pl. 000 (Sépion). Coquille oblongue, légèrement étranglée vers sa partie postérieure, formée de couches déposées à partir de son tiers postérieur, de façon que le point le plus élevé de sa face interne ou ventrale se trouve beaucoup plus rappro- ché de sa partie postérieure que de sa partie antérieure. Hab. Golfe de Gascogne! Boulogne ! 2. Sepia Fillhouxi, Nobis. Bulletin de l'Association scientifique de France, 1868, n° 81.— S. o/ffi- ainahs, &'Orbigny et Férussac ! Histoire natu- AD relle des Céphalopodes acét., pl. 11, fig. 1, 95 (tantum). — Vérany ! Mollusques de la Méditerranée, t. E, p. 65, pl. xxv. Coquille oblongue, moins brusquement contractée vers sa partie postérieure que l'espèce précédente; formée de couches déposées à partir de son tiers antérieur, de façon que le point le plus élevé de sa face interne ou ventrale se trouve beaucoup plus rapproché de la partie antérieure que de la partie postérieure. Hab. Golfe de Gascogne ! Boulogne ! J'ai dédié cette espèce à M. Fillioux, conservateur du musée de la Société scientifique d'Arcachon. Le $. Filliouxi se rapproche du S. hierredda, Rang, des côtes d'Afrique, par la forme de sa coquille et le point de départ des couches, dont elle est formée, mais cette dernière espèce s’en sépare nettement par sa couleur d’un beau violet (d'Orbigny et Férussac, loc. cit.) ; par la forme de sa bélemnite, qui est très-longue; enfin par le manque - de grosses ventouses sur les bras tentaculaires. Le S. Filliouxt parait atteindre une taille supérieure à celle du $. officinalis. 11 pénètre dans le bassin d’Arca- chon vers la fin de mars et pond vers la fin de mai, tandis que le S. officinalis ne se montre que vers le commence- ment du mois de juillet, et ne pond pas pendant son séjour dans le golfe de Gascogne, car je n’ai jamais rencontré une seule femelle avec des œufs mûrs, ni un seul mâle avec des spermatophores complets. Les deux espèces ne se mêlent pas et on ne les prend jamais ensemble. Dans les bacs de l'aquarium, la présence de mâles appartenant aux deux espèces est signalée par des luttes et des batailles con tinuelles. Enfin j'ai vu de gros S. Filliouxi dévorer de petits $. officinalis. Lu pou Dans les deux espèces, la coquille des mâles, ainsi que l'a constaté M. Bert, est sensiblement plus étroite que celle des femelles, et la partie postérieure interne, que lon pourrait appeler le bassin, est beaucoup plus creuse et plus large chez la femelle. La coquille des mâles des deux es- pèces offre à peu près les mêmes proportions, tandis que celle des femelles du $. Filliouxt atteint, en largeur, des dimensions plus considérables que celles du S. officinalis femelle. Voici, au reste, les dimensions comparatives de quelques coquilles appartenant aux deux espèces : SEPIA OFFICINALIS. Mâle... 175 mill. long. 62 larg. Rapport..... 2.82 — so. OO — 50 — AN Tes _— cs. 133 — — 48 — — LRU Femelle... 151 — — 60 — — re = ose bite = ap — DAC lo 42 — — 200 SgpiA FILLIOUXI. Mâle...... 239 mill. long. 82larg. Rapport..... 2.80 ROC 185 — — 70 — — ee 22404 rise 132 — — 48 — — SE Por AD Femelle... 0209 —"— 80 — — Me RUE be TOUL 62 — — Un 2:99 RE Al ON = = 06 — AO PAGE | Ce qui donne, comme moyenne du rapport de la lon- guecur à là largeur de la coquille : 2.79 pour les mâles du S. officinalis, 2.57 pour les femelles du S. officinalis, 2.76 pour les mâles du &#. Filliouxi, 2.43 pour les femelles du $. Filliouxi. M. Bert a aussi observé que les bras des mâles du S. Filliouxi étaient plus longs que ceux des femelles. La + ES AE mème remarque s'applique au S. officinals, et les bras de cette dernière espèce m'ont paru toujours beaucoup plus courts que ceux de la première ; mais tous ceux qui ont pu observer les Sèches vivantes savent combien peut va- rier la longueur des bras du même animal. La coloration extérieure n'offre également que des caractères douteux, el la seule observation qne j'ai pu faire, en ce qui la con- cerne, est celle-ci : dans les deux espèces, les bandes blanches, qui, par moments, marquent le dos de l'animal, sont plus rapprochées et plus nombreuses chez la femelle que chez le mâle. AL Note sur quelques ©Coquilles de là Nouvelle- Calédonie, ct descriplion d'espèces nou- velles, PAR E. MARIE. 4. Habitat de l'Hezix RaAyNaLt, Gassies. (Faune de la Nouvelle-Calédonie, p. 54, pl. v, fig. 6, 1865.) L'auteur cite, dans son ouvrage, cette belle espèce comme ‘ayant été recueillie près de Port-de-France (actuelle- ment Nouméa), c’est-à-dire sur la côte ouest de la Nou- velle-Calédonie. Je puis affirmer que cette Hélice n’existe point aux environs de Nouméa. Elle provient, en réalité, des environs de Wagap, sur la côte est de l’île, et m’a été envoyée, à deux reprises différentes, d’une localité voisine de cet établissement, et désignée sur la carte sous le nom — 495 — de Ti- Uaka. C’est la plus grande des Hélices calédoniennes actuellement connues. 9. Mode de station des EULIMA et STYLIFER. Sur la presque totalité des exemplaires d’une espèce d’Astérie, probablement nouvelle pour la science, qui vit en Nouvelle-Calédonie, on trouve des individus de ces deux genres de Mollusques, quelquefois en assez grand nombre, mais représentés, généralement, sur chaque exemplaire, par une moyenne de 5 Eulima et de 4 à 5 Stylifer. Les Eulima se trouvent, le plus ordinairement, sur la partie dorsale de l’Astérie, ou quelquefois, sur les côtés des bras, près du corps. Les Styhfer, au contraire, ne se rencontrent jamais sur le dos de l’animal, mais toujours sur les côtés des bras. Quant aux Stylifer que j'ai pu observer sur 2 espèces d'Oursins de la Nouvelle-Calédonie (Echinometra Mariei et Mespiia Crossei, Cotteau ms.), on les trouve toujours postés dans le voisinage de la région anale et un peu de _ côté. 5. FAUNE MALACOLOGIQUE terrestre de l’île Nov. Je crois utile de donner ici la liste des coquilles ter- restres que j'ai moi-même recueillies sur l'île Nou, où j'ai plusieurs fois cherché très-attentivement dans tous Îles bois. Je ferai observer, d’ailleurs, que cette île, qui est si- tuée dans le voisinage immédiat de Nouméa, est très- petite. Il est, par conféquent, à peu près certain que les explorateurs futurs n’y trouveront guère autre chose que ce que j'y ai trouvé moi-même, particulièrement sous le rapport des Bulimes, de la section des Placostylus. En ce qui concerne ces derniers, je puis garantir que le Bulimus Edwardsianus et le B. paletuvianus, Gassies, n’existent — 16 — pas dans l’île, et que l’auteur, qui a créé ces 2 espèces, a été induit en erreur au sujet de leur habitat. G. Heuix. À. acanthinula, Crosse; H, Artensis, Sou- verbie; Æ, Astur, Souverbie; HZ. costulifera, Pfeiffer ; Æ. lispersa, Gassies; H. mulusulcata, Gassies (plus une autre petite encore inédite, car elle n’a pas été recueillie jusqu'ici en bon état de conservation). G. Burimus. PB. porphyrostomus, Pfeiffer. G. MeLampus. Une espèce, de la section des Tralia ou Ophicardelus, excessivement voisine du Melampus stria- tus, Pease, de Taïti, et ne s’en distinguant guère que par l'absence de lamelle interne dans l'ouverture, du côté du bord externe. G. HyproOCENA. /1. coturnix, Crosse ; H. Caledonica , Crosse; plus une autre petite espèce qui me paraît être VIH. pygmeæa, Gassies (1). G. Hecicina. Ü. togatula, Morelet. 4. CyrrÆaA Crossei, E. Marie (pl. I, fig. 5). Testa oblonga, subcylindrica, crassa, utrinque valde rostrata; albido-cinerea, zona dorsali lata, quadrata, n1- gro-castanea, versus latera pallidiore ornata, lateribus incrassatis, callosis, prominulis; spira subconspicua, con- cava; ventre albido, medio subeæcavato; apertura an- gusta, subrecta; dentibus prominulis, elongatis, ventrem totum occupantibus, subæqualibus, marginis columellaris 18, externi %.— Long. k3, diam. maj. 20, crass. 15 maull. (coll. Marie, Crosse et Viéville). Hab. Noumea, Novæ Caledoniæ. Coquille oblongue, subecylindrique, épaisse, fortement (4) Journal de Conchylhologie, vol. XV, 1867. AR rostrée à ses extrémités, peu ventrue, aplatie vers le mi- lieu de sa partie dorsale. Coloration générale d’un blanc cendré, avec une large tache presque carrée, légèrement en relief et d’un brun noir très-foncé, placée au milieu de la partie dorsale, dont elle occupe un tiers au moins : on voit, sur cette tache, 2 ou 5 points irréguliers de même couleur que le fond de la coquille, et les angles rejoignent la partie supérieure du bourrelet, qui est d’un fauve-roux tirant sur le jaune-brun à son approche vers la partie in- férieure. On aperçoit sur ce bourrelet quelques taches ou linéoles brunes, dans le sens des dents. Ce bourrelet est très-épais et fortement calleux. La spire est visible, mais très-enfoncée. La coquille est fortement versante à ses extrémités. La partie inférieure ou ventrale est blanchâtre et assez excavée ; l'ouverture est presque droite et resser- rée. Les dents, au nombre de 18 sur le bord interne, et de 21 sur le bord externe, sont fortes, saillantes et se pro- longent sur toute l’étendue de la partie ventrale de la co- quille. Vers les deux extrémités, elles deviennent un peu plus inégales. Plusieurs d’entre elles sont alors très- petites : entre la première dent antérieure du bord interne et la deuxième, se trouve une petite dent rudimentaire très-courte. — Longueur de la coquille, 45 millimètres ; plus grand diamètre, 20 ; épaisseur, 15. Cette espèce habite Nouméa, où elle paraît être rare. J'en connais 5 exemplaires, dont 1 seul est en très-bon état de conservation, et appartient à M. Viéville. Le C. Crossei a de grands rapports avec le C. stolida, dont on a trouvé également plusieurs exemplaires à Nou- méa. C'est une espèce fort remarquable par la disposition de ses dents et par la grande zone ou tache carrée qui occupe une partie considérable de sa surface dorsale. Je prie M. Crosse, directeur du Journal de Conchyliologie, 2 ape de vouloir bien en accepter la dédicace, autant comme un faible témoignage de ma reconnaissance que comme un hommage rendu à ses travaux scientifiques. 5. CyrrÆA NoumEExsis, E. Marie (pl. IE, fig. 6). T. elongata, oblonga, turgida, utrinque rostrata, albida, dorso linea prima flava, irregulariter subovata, mox linea altera latiore, aurantiu ornata, infra excavata; apertura angusta, subrecta, dentibus prominulis subelongatis, æqua- libus, marginis columellaris A1, externi 14. — Long. 30, diam. maj. 15, crass. 14 (Coll. Viéville). Hab. Noumea, Novæ Caledoniæ. Coquille oblongue, allongée, bombée, assez épaisse, ros- trée à ses extrémités, blanchâtre avec une ligne jaune, en anneau, sur le milieu de la partie dorsale, et une autre ligne orangée, plus large, de chaque côté de la première. Spire couverte par un fort dépôt d’émail blanc que l’on retrouve à l'autre bout; bords fortement prononcés ; bourrelets épais, d’un blanc albumineux et présentant une nodosité de chaque côté, à la partie antérieure de la co- quille, et une autre au bord droit postérieur. Cette coquille est excavée inférieurement : l'ouverture est presque droite et resserrée. Les dents sont au nombre de 14 sur le bord droit ou externe, et 44 sur le bord gauche ou interne : les interstices sont un peu plus larges que les dents, qui sont saillantes, assez grosses et légèrement prolongées. Ces in- terstices sont ternes et dépourvus d’émail. Une large échan- crure à la partie antérieure du bord interne sépare la pre- mière dent de la seconde. Longueur, 50 millimètres; plus grand diamètre, 45 ; épaisseur, 14. Cette espèce a été recueillie à Nouméa, et fait partie de Hot la collection de M. Viéville. — Vu un seul exemplaire. — Îl en a été trouvé plusieurs. Elle est à peu près au C. an- nulus ce que le C. Barthelemyi est au C. monela. Elle se distingue du C. annulus par la forme rostrée de ses extré- mités (1), et par la présence de deux lignes d'un jaune plus ou moins orangé sur sa partie dorsale. E. M. Descriplions de deux nouvelles espèces d’Helix d' Espagne, PAR M. LE D' J. GoNzALEZ HIDALGo. A. Heuix Epustrana, Hidalgo (pl. IL, fig. 2). Testa mediocriter umbilicata, conveæo-depressa vel depressa, solidula, confertissime filoso-striata, cornea, fasciis fuscis et maculis irregularibus opaco-albis varie picta; spira obtusissima aut plana; anfr. 6, vix convext, primi lente accrescentes, ultimus antice valde deflexus, basi convexus, prope umbilicum sublævigatus ; apertura lunato-circularis; perist. rectum, vix expansum, inlus albo-labiatum , marginibus valde conniventibus, callo te- nuissimo subjunctis, columellari viæ dilatato. — Diam. maj. 16, min. 1%, alt. T, umb. 3 mill. (coll. Paz, Hidalgo, Crosse, Pfeiffer). Hab. in insula Ebuso Balearium (Paz). (1) On retrouve ce caractère (extrémités fortement rostrées) non-seulement chez quelques espèces aetuelles de la Nouvelle- Calédonie, mais encore chez certaines Porcelaines vivantes el fossiles du continent australien { €. Scotti et C. eximia, par exemple). H, CROSSE. Li 4opiee La coloration de cette nouvelle espèce, découverte dans les montagnes de l'ile d’Iviça par mon ami M. Paz, est, par-dessus, cornée avec des taches blanches généralement plus grosses et alternant avec le fond de la coquille vers la suture, Par-dessous, elle a des fascies noirâtres, inégales et variables en nombre, selon les individus, tantôt con- tinues, tantôt interrompues par les taches blanches. Celles- ci, en se réunissant parfois, forment des lignes blanches alternant avec les fascies noirâtres. Ombilic et sommet de la spire (moins le premier tour qui est corné) blanchâtres par suite de la réunion de plusieurs taches qui dérobent à la vue le fond corné de la coquille. 2. Hezrx Boscæ, Hidalgo (pl. IL, fig. 4). Testa anguste et profunde umbilicata, lenticularis, de- pressa, tenuiuscula, superne confertim arcuato-striata, corneo-fusca; spira plana; anfr.6, parum convexi, lente accrescentes, ultimus superne obtuse angulatus, antice non descendens, subtus pone aperturam constriclus, basi con- veæus, sublævigatus, ad umbilicum planulatus ; apertura diagonalis, anguste lunaris ; perist. albidum vel carneum, marginibus distantibus, supero brevissimo, parum ex- panso, subemarginato, basuli reflexo infra angulum ultimi anfractus appresso, columellari vix dilatato. — Diam. maj. 11, min. 10, alt. 5, umb. 1 1/2 mall. (coll. Hidalgo, Paz, Crosse, Pfeiffer). Hab. in Puebla de Rugat et Vulentia Hispaniæ (Bosca). Dédiée à mon ami M. Eduardo Bosca, qui a trouvé cette nouvelle espèce en recucillant, pour mes travaux sur la faune malacologique de l’Espagne, les Mollusques du royaume de Valence. L'ombilic plus étroit, la spire plane et surtout les ca- = Ode ractères du bord droit, différencient cette espèce de l'A. Tarnieri, Morelet, qui est celle de ses congénères, avec laquelle elle présente le plus de ressemblance. La conformation du bord droit de l'A. Boscæ est presque semblable à celle de l'Helix constricta, Boubée. GA: Note sur le Melaniella Pichardi et l’Ielicina Nodæ, Arango, PAR H. CROSSE. Nous sommes en mesure, grâce à une bienveillante com- munication à nous faite par le docteur Gundlach, lors de son séjour récent à Paris, de donner la figure et de com- pléter la description de deux espèces de Cuba, dont M. Ra- fael Hidalgo y Molina a donné la diagnose latine en 1862, dans le Journal de Conchyliologie. 4. MELANIELLA PicaaRpi (pl. I, fig. 5). Bulimus (Melaniella) Pichardi, Arango, in Journ. Con- chyl., vol. X, p. 409. . 1862 Melaniella Pichardi, Arango, in Poey Repert., Bulimus Pichard, Pfeiffer, Novit. Conch., p. 427, pl. xcvi, fig. 21-25. . . 1868 —- — — Mon. Helic., vol. VI, CS RER 1868 Coquille imperforée, subulée, fusiforme, mince, très- — 99 — finement réticulée (quand on l’examine à la loupe), et mu- nie (à l’exception des trois premiers tours) de côtes com- | primées assez distantes, légèrement flexueuses, et d’autres côtes plus petites, interposées irrégulièrement. Coloration d'un brun rougeâtre clair, se rapprochant du ton de la can- nelle. Spire régulièrement atténuée, terminée par un sommet nullement aigu et assez mamelonné (1). Suture profonde. Tours de spire au nombre de neuf, et presque tous aplatis; dernier tour formant environ un quart de la longueur totale et rétréci à la base. Ouverture subverticale et de forme ovale presque subtriangulaire. Péristome simple, droit, à bords convergents et réunis par un dépôt calleux ; bord externe élargi en avant; bord columellaire calleux, légèrement porté en arrière. — Longueur totale de la coquille, 42 millimètres ; plus grand diamètre, 3. Longueur de l’ouverture, 2 millimètres 5/#. Cette espèce provient de la partie occidentale de l'île de Cuba. Elle a été recucillie sur les pierres aux environs de Guane et de Paso-Real (coll. Crosse). Elle ressemble à une variété du Bulimus acuticostalus, d'Orbigny, qui serait dépourvue de pointes ; mais elle en diffère par la forme de ses tours de spire et par sa colora- tion plus foncée. Le groupe des #elaniella, que M. Pfeiffer, auteur du nom et de la section, englobe actuellement dans le genre Bulimus, est considéré, par MM. Albers et Martens, comme une seclion du genre Stenogyra de Shuttleworth. Il comprend cinq à six petites espèces des Antilles, et par- ticulièrement de Cuba. (1) C’est par erreur, sans doute, que MM. Pfeiffer et Arango signalent le sommet de cette espèce comme aigu : il est plutôt lé- sèrement obtus. HTC Rep, Mes 2. Hercna NopÆ (pl. L fig. 6). Helicina (Helicina) Nodæ, Arango, in Journ. Conchyl., vol. X, p. 409. . . . . . . 1862 Helicina Nodæ, Pfeiffer, Malak. Bl., vol. X, DRAOO SPACE Tee 1865 _ — Pfeiffer, Mon. Pneum., suppl.2, Does A PRIE SE 1865 Coquille de forme conico-campanulée, assez solide. Spire se terminant par un sommet blanchâtre. Suture profonde et bien marquée. Tours de spire au nombre de sept ; les premiers sont légèrement subanguleux, les sui- vants assez plans, munis de stries spirales obsolètes et jaunâtres; le dernier presque lisse, subanguleux au-des- sous de la partie médiane, faiblement convexe à la base, et d’une coloration générale blanchâtre. Columelle courte, subarquée, donnant naissance à un petit dépôt d’émail rougeâtre. Ouverture très-oblique, subtriangulairement ovale et d'un jaune citron à l’intérieur. Péristome légère- ment épaissi, brièvement étalé, rougeâtre sur le bord co- lumellaire et blanchâtre sur le bord basal et le bord ex- terne. — Plus grand diamètre de la coquille, 7; plus petit, 6; hauteur totale, 7 millimètres 4/2 (coll. Crosse). Cette jolie espèce habite la partie occidentale de l’île de Cuba. Elle a été recueillie à Guane par M. Arango, à Vi- gnales par M. Wright, sur le mont Guajaibon et sur la sierra de Guira par M, le docteur Gundlach. M. le docteur Pfeiffer cite une variété 2 de l’Helicina Nodæ, dont la base est d’une coloration cornée rou- geâtre. HC: == 9h Description d'espèces inédites provenant de la Nouvelle-Calédonie, PAR H. CROSSE. 1. HyproceNA CaLeponica (pl. Il, fig. 4). T. anquste umbilicata, turbinata, subglobosa , solidula, lævigata, nitida, pallide castanea, albido'plus minusve maculula; spira subconica, apice obtusulo; sutura im- pressa; anfr. 5 conveæiusculi, ultimus spiram subæquans, valde ventrosus ; apertura parum obliqua, anqulato-ovalis; peristoma subcontinuum, simplex, subincrassatum, albi- dum, marginibus cullo crassiusculo junctis, columellæri imprimis ad basin expansiusculo, umbilici partem obte- gente, externo attenuato. — Operculum tenue, corneum, paucispirum ; luteo-albidum. — Long., viæ 4; diam. maj., 31/2 millim. Apert. 2 mill. longa, 12/3 lata (coll. Crosse). Hab. in vicinio civitatis Noumea dictæ, Novæ-Caledo- niæ, ubi sat frequens occurrit in nemore leucæ I inter- vallo a mari distante; in insula Nou dicta, Novæ-Cale- doniæ (E. Marie). Coquille étroitement ombiliquée, turbinée, subglobu- Jeuse, assez solide, bien que peu épaisse, lisse, luisante et de couleur marron clair, avec des maculations blanchâtres dont le nombre et la grandeur varient beaucoup. Spire lé- gèrement conique , terminée par un sommet assez oblus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de cinq, et lé- RER gèrement convexes; dernier tour presque aussi grand que la spire et très-ventru. Ouverture faiblement oblique et ovale-anguleuse. Péristome subcontinu, simple , légère- ment épaissi et blanchätre; bords réunis par un dépôt d'émail assez épais; bord columellaire assez développé, particulièrement dans le voisinage de la base et recou- vrant une petite partie de l'ombilic ; bord externe atténué. —Opercule mince et de contexture cornée, paucispiré et d’un blanc jaunâtre. — Longueur totale de la coquille, un peu moins de 4 millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres 1/2. Longueur de l'ouverture, 2 millim.; largeur, 4 millim. 2/5. Cette espèce a été recucillie, en assez grande quantité, par M. E. Marie, dans un bois, à une lieue de la mer, et à 2 lieues de Nouméa, à une altitude d'environ 100 mètres. "Elle a été trouvée également à l’île Nou, par le même na- turaliste. L’H. Caledonica est une espèce franchement terrestre, ainsi qu’on peut le voir par les détails que nous venons de donner sur son habitat. Elle est un peu plus petite, et en même temps plus ventrue, plus solide de test et plus lui- sante que notre Æ. colurnix, dont elle se distingue égale- | ment par le nombre de ses tours et par l'expansion de son bord columellaire près de la base. 2. HeLicina Lirouana (pl. I, fig. 5). T. subconico-globosa, solidula, longitudinaliter vix striatula, pallide cinnamomeo-carnea; spira mediocriter conveæo-conica, apice pallido, obtusulo ; sutura impressa, subirregularis; anfr. 5 vix convexiusculi, ultimus spiram superans, ad peripheriam obtuse angulatus (angulo versus marqinem externum subevanescente), basi convexus ; aper- — 96 — turu diagonalis, triangulari-ovalis, intus violaceo-casta- nea; peristoma rectum, subincrassatum, albidum, margine columellari brevi, callum luteo-albidum, crassiusculum emitlente. — Diam. maj. 10, min. 8 1/2. AU, T mil. (Coll. Crosse). Habitat Lifou, insularum Loyalty dictarum, in vicinio Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Coquille globuleuse , faiblement conique, assez solide, paraissant à peu près lisse à l’œil nu, mais marquée, en réalité, de petites stries longitudinales. Coloration d’un ton cannelle clair, tournant à la couleur de chair. Spire médio- crement conique se terminant par un sommet blanchâtre et assez oblus. Suture marquée, légèrement irrégulière. Tours de spire au nombre de cinq et à peine convexes ; dernier tour plus grand que la spire, renflé, convexe du côté de la base, et muni, à sa périphérie, d’un angle obtus qui tend à disparaître dans le voisinage du bord externe. Ouverture diagonale, de forme ovale-triangulaire, et d’un marron légèrement violacé à l’intérieur. Péristome droit, un peu épaissi et blanchâtre; bord columellaire court, . donnant naissance à un dépôt de matière émaillée assez épais et d'un blanc jaunâtre, — Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres ; plus petit, 8 1/2; hauteur totale, 7. Cette espèce a été recueillie à Lifou, une des îles Loyalty, petit archipel qui dépend de la Nouvelle-Calédo- nie, zoologiquement aussi bien que politiquement. Elle est sensiblement plus grande que les Æ. littoricola , H. Primeana et H. togatula, et s'en distingue également par sa forme globuleuse et par la solidité de son test. CU ONE nu 3. HELIX FERRIEZIANA (pl. I, fig. 4). Helhix Ferrieziana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVI, DR TE eee do duos 1868 Coquille largement ombiliquée, déprimée, orbiculaire, marquée de stries longitudinales rugueuses, serrées et lé- gèrement obliques, que viennent couper des lignes spi- rales fortement accusées, peu nombreuses et espacées. Le test est d’un aspect peu luisant, et sa coloration est d’un brun noirâtre. La spire n’est que très- peu élevée; la suture est bien marquée. Les tours de spire, au nombre de quatre à quatre et demi, sont faiblement convexes et s’accroissent peu à peu ; le dernier tour, non descendant et légèrement aplati à sa base, possède, autour de l’om- bilic, un système de fines stries rayonnantes, croisées par d’autres stries concentriques assez nombreuses. L'ombilic, qui laisse voir les premiers tours, occupe environ le quart du diamètre du dernier tour. L'ouverture, faiblement oblique et de forme lunaire-arrondie, est, à l’intérieur, assez luisante, comme irisée, et d’un ton livide tournant au bleuâtre. Le péristome est droit et à bords subconver- gents; le bord columellaire est légèrement dilaté ; le bord basal, épaissi à l’intérieur, donne naissance à une dent largement obtuse et placée profondément ; le bord ex- terne est simple, presque tranchant et légèrement arqué en avant. Les bords sont réunis (chez les individus com- plétement adultes seulement) par un mince dépôt de ma- tière émaillée. — Le plus grand diamètre de la coquille est de 14 millimètres 1/2; le plus petit, de 12 1/2; la hau- teur totale, de 8. La longueur de l’ouverture estde6 mil- limètres 1/2 sur une largeur d’un peu moins de 6. La variété 8 se distingue de la forme typique par sa = 08 taille un peu moindre, par la présence, à sa périphérie, d’une bande étroite d’un jaune citron, et par le moindre développement, ou même par l'absence (due peut-être à un état incomplétement adulte) de la dent interne du bord basal (pl. 1, fig. 4 a). — Son plus grand diamètre est de 15 millimètres ; son plus petit, de 11 ; sa hauteur totale, de 7. La longueur de l'ouverture est de 5 millimètres 5/# sur une largeur de 5. Cette espèce a été recueillie dans la localité connue sous le nom de baie du Sud ou du Prony, à l'extrémité sud de la Nouvelle-Calédonie. Nous en devons la communication à M. E. Marie, notre zélé correspondant. Nous la dédions à M. Ferriez, sous-commissaire de la marine, qui a contri- bué, par ses recherches personnelles, à augmenter le nombre des Mollusques actuellement connus en Nouvelle- Calédonie. H.:C: Diagnoses Molluscorum novorum Guatemalre el Reipublicæ Mexicantæ, AUCT. H. CRoSSE ET P. FiscHER Genus STREPTOSTYLA. Streptostyla, Shuttleworth (sectio generis Spiraxis), 1852. Streptostyla, Crosse et Fischer (genus), 1° novembre 1868. Testa ovato-oblonga aut subcylindrica, Glandinarum tes- Lis aspeclu simillimu, sat tenuis, plerumque lævigata, ni- hida, raro striatula ; anfractus ultimus basi attenuatus, DO dimidiam testæ longitudinem superans; columella spira- lim contorta, lamina callosa profunde intrante, denticu- lum terminalem interdum emittente munita, basi viæ aut non truncata; apertura angusta, elongata; peristoma sim- pleæ, obluse incrassatum (in adultis speciminibus), mar- gine dextro antrorsum arcuato. Animal glandiniforme, lobis ad lutera oris trigonis, bre- vibus instructum, carnivorum. Dentes radulæ valde oblique seriutim dispositi, sat nu- merosi, spiniformes, cuspide breviuscula; serie mediana nulla. 4. STREPTOSTYLA BINNEYANA, Crosse et Fischer. Streptoslyla Binneyana, Crosse et Ficher, Diagn. Moll. nov., p. 4, 1° novembre 1868. T. oblongo-ovatu, subfusiformis, solidiuscula, lævigata, nitida, pallide olivaceo-cornea, maculis luteo-albidis, pa- rum conspicuis irregulariter quttata; spira breviuscula, conica, apice obluso, albido; sutura impressa; anfr. 5 1/2 viæ conveætiusculi, ultimus descendens, 2/3 longitudinis subæquans, bast attenuatus; lamina columellaris torta, uncrassala, prominens, in denticulum obtusulum desinens, vix truncatula, alba; apertura elongato-semiovalis, intus livide albida ; peristoma simplex , obtuse incrassatum, marginibus callo crassiusculo junctis, externo antrorsum medio arcuatim dilatato. — Long. 18 1/2 mill., diam. maj. 8 mull.—Apert. 11 1/2 mul. longa, medio 3 1/2 lata. Habitat Totonicapan, Guatemalæ (Bocourt). 2. STREPTOSTYLA EDWARDSIANA, Crosse et Fischer. Streptostyla Edwardsiana, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p. 2, 1° novembre 1868. T. elongato-oblonga, subcylindracea, solidula, nitida, = 900 2 striatula, olivaceo-fulvida, strigis variciformibus subim- pressis, pallide castaneis notata; spiraelongata, apice obtu- sulo; sutura latemarginata; anfr.T viæ convexiusculr, em- bryonales primi1 1/2 lœves, luteoli, uliimus parum descen- dens, 2/3 longitudinis æquans,planatus, basi subattenuatus; lamina columellaris torta, incrassata, non truncata, alba; apertura anguste semiovalis, superne longe acuminata, basi subdilatata, intus livide albida, submargaritacea; peristoma simplex, marginibus callo tenuissimo junctis. Long. 36 mill., diam. maj. 12 mill. — Apert. 93 mil. longa, ad basin 5 1[2 lata. Habitat in vicinio urbis Orizaba dictæ, reipublicæ Mexi- canæ (A. Sallé). 5. STREPTOSTYLA SALLEI, Crosse et Fischer. Streptostyla Sallei, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. no. p. 2. . . . 1°" novembre 1868. T. elongato-oblonga, subcylindracea, tenuiuscula, solidu- la, nitida, obsolete striatula, olivacea, strigis variciformi- bus, impressis, saturatioribus et maculis pallide luteolis notata; spira elongata, apice obtusulo; sutura sat profunde impressa, lacera; anfr. 7 vix convexiusculi, embryonales primi 1 1/2 lœves, albidi, ultimrus descendens, 5[8 longitu- dinis subæquans, planatus, basi vix attenuatus ; lamina columellaris torta, incrassata, basi viæ truncatula, alba : apertura subsemiovalis, superne longe acuminata, versus basin dilatata, intus submargaritacea , livide griseo- albida; peristoma simplex, marginibus callo tenui junctis, externovix incrassato, medio subflexuoso.—Long. 40 mill., diam. maj. 15 mil. — Apert. 24 1/2 mill. longa, ad ba- sin 7 lata. RER: PE Habitat in vicinio urbis Orizaba dictæ, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 4. STREPTOSTYLA CINGULATA, Crosse et Fischer. Streptostyla cingulata, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p. 5, 1°" novembre 1868. T. oblongo-glandiformis, tenuis, lœvigata, nitida, pal- lide olivaceo-cornea, strigis paulo saturatioribus, parum conspicuis, subirregulariter notata; spira conica, apice obtusulo ; sutura levis, sublacera; anfr. 6 planiusculi, paulo infra suturam striarum cingulo subito evanidarum peculariter impressi, ultimus subdescendens, 3/4 longitu- dinis vix superans, basi subattenuatus; lamina columella- ris alba, leviter torta, subincrassata, basi vix trunca- Lula; apertura anguste semiovalis, superne longe acumi- nata, intus livide albida; peristoma simpleæ, marginibus callo tenui junctis. — Long. 25 mill., diam. may. 10 mall. — Apert. 19 mul. longa, 4 lata. Habitat Tuxtla, inprovincia Veracruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 5. STREPTOSTYLA BLANDIANA, Crosse et Fischer. Streptostyla Blandiana, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p. 5, 1°" novembre 1868. T. oblongo-glundiformis, subcylindracea, utrinque co- nico-attenuata, solidula, lævigata, lineis impressis irrequ- lariter notata, lucida, pallide corneo-olivacea, luteo minute etinconspicue quttata,strigisvariciformibus,irreqularibus, viridulo-fulvidis ornata; spira breviter conica, apice obtu- sulo, albido; sutura impressa, sublacera; anfr. 8 lente accrescentes, planiusculi, ultimus non descendens, 3/4 lon- gitudinis superans, basi subattenuatus;lamina columella- 199 ris torta, valde incrassata, arcualim prominula, alba. basi vix truncatula; apertura elongala, angusta, intus livide albida, submargaritacea; peristoma simplex, mar- ginibus valde distantibus, callo tenuiusculo junctis,externo incrassato, obtuso, antrorsum medio arcuato. — Long. 28 mill., diam. A1 1/2 mill. — Apert. 21 1/2 mail. longa, 3 1/2 lata. Habitat Cordova, in provincia Veracruz dicia, reipu- blicæ Mexicanæ (A. Sallé). G. STREPTOSTYLA BoyERIANA, Crosse et Fischer. Streptostyla Boyeriana, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p. 4, 1°" novembre 1868. T. elongato-ovata, solidula, lœvigata, nitida, pellucida, pallide olivaceo-cornea; spira conoidea, apice obtusulo; su- tura impressa, subirregularis, vix albida, linea lutescente parum conspicua circumdata; anfr.6-6 1/2 conveæiusculo- planati, ultimus vix aut non descendens, 2/3 longitudinis superans, basi attenuatus; lamina columellaris torta, in- crassata, dilatata, basi non truncata, alba; apertura elon- gata, angustissime semiovalis, intus livide albida; peri- stoma simplex, subincrassatum, marginibus callo tenui junctis, externo subcompresso, antrorsum arcuato. — Long. 14 mill., diam. 5 1/4 maill. — Apert. 9 1/2 mull. longa, À 3/4 lata. Habitat Orizabu, in provincia Veracruz dicta reipu- blicæ Mexicanæ (A. Sallé). 7. STREPTOSTYLA FULVIDA, Crosse et Fischer. Streptostyla fuluida, Crosse et Fischer, Diag. Moll. nov., p. 4 . . . 1° novembre 1868. T. oblonga, solida, lævigata, nitida, parum pellucida, — 33 — fulvida; spira conoidea, apice obtusulo; sutura valde mar- ginata; anfr. 6 1/2 convexiusculi, ultimus descendens, 5/8 longitudinis æquans, basi attenuatus; lamina columel- laris torta, subincrassata, basi vix truncatula, alba; aper- tura acuminato-oblonga, intus livida; peristoma simplex, incrassatum, albidum, marginibus callo tenui junctis, ex- terno paulo supra medium subcompresso, antrorsum ar- cuato.—Long. 16 mill., diam. T mill.—Apert. 9 1/2 maill. longa, 3 lata. Habitat. Orizaba, in provincia Veracruz dicta, reipu- blicæ Mexicanæ. (A. Sallé). 8. STREPTOSTYLA SOLOLENSIS, Crosse et Fischer. Streptostyla Sololensis, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p. d, 1° novembre 1868. T. ovato-oblonga, tenuis, pellucida, lœvigata, nitida, pullide olivaceo-cornea; spira convexæo-conica, apice obtu- sulo; sutura leviter impressa, viæ albida; anfr.6 planius- culi, ultimus antice descendens, 4f7 longitudinis paulo superans, basi subattenuatus, rotundatus; lamina colu- mellaris funicularis, torla, non truncata, alba; apertura verticalis, anguste sinuato-semiovalis, intus livide albida; peristoma simplex, marginibus callo tenuissimo, vix con- spicuo junctis, externo obtuse subincrassato, albo, medio antrorsum subdilatato. — Long. 18 mill., diam. 7 mill. — Apert. 10 1/2 müll. longa, 3 lata. Habitat Solola, Guatemalæ (Bocourt). 9. STREPTOSTYLA CORNEA, Crosse et Fischer. Streptostyla cornea, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p. 5, 1‘ novembre 1868. T. oblonga, solidula, tenuis, lævigata, pellucida, nitida, 3 LE sg olivaceo-cornea; spira conica, subelongata, apice obtusulo; sutura impressa; anfr. 6 viæ convexiusculr, ultimus levi- ter descendens, 4[T longitudinis subæquans, basi attenua- tus ; lamina columellaris torta, vix truncatula, albida ; apertura angusta, acuminato-subsemiovalis ; peristoma simpleæ, incrassutum , margine dextro medio subcom- presso, antrorsum arcuato-dilatato. — Long. 14 maill., diam. maj. 5 mill. — Apert. 8 mill. longa, 2 1]4 lata. Habitat in Guatemala (Bocourt). 10. SrrePrTosryLaA BocourTi, Crosse et Fischer. Streplostyla Bocourti, Crosse et Fischer. Diagn. Moll. nov., p. 6, 1% novembre 1868. T. ovato-oblonga, tenuis, lævigatæ, vix striatula, nitida, pellucida, fulvido-cornea; spira breviter conoidea, apice obtusulo; sutura profunde impressa, canaliculata ; anfr. 51/4 convexiusculo-subgradati, ultimus vix descen- dens, 5]T longitudinis subæquans, basi parum attenuatus ; lamina columellaris torta, basi non truncata, alba; aper- tura subobliqua, acuminalo-semiovalis; peristoma sim- pleæ, tenue, vix incrassatum, antrorsum subarcuatum.— Long. 1% mill., diam. maj. T mall. — Apert. 10 mil. longa, 3 1/4 lata. Var. 8 fusca, paulo gracilior, spira magis elongata. — Long. 13 1/2 mill., diam. maj. 6 [4 mill.—Apert. 9 maull. longa, vix 3 lata. Habitat Coban, Guatemalæ (Bocourt). Varretas 8 degit in republica Mexicana (A. Sallé). RER DRE 11. STREPTOSTYLA GLANDIFORMIS, Crosse et Fischer. Streptostyla glandiformis, Crosse et Fischer, Diagn. Moll. nov., p.6, 1° novembre1868. T. ovato-oblonga, glundiformis, solidula, lœævigata, ni- lida, pellucida, pallide olivaceo-cornea, strigis paucis, fulvidis, inæqualiter distantibus longitudinaliter notata; spira breviler conoidex, apice obtusulo; sutura marginata, albidu; anfr. 6 convexiusculi, ultimus descendens 2/3 longitudinis subæquuns, basi subattenuatus ; lamina colu- mellaris torta, subincrassata, basi vix truncatula, alba; aperlura acuminato-oblonga, intus, livide albida ; peri- Stoma simplex, incrassatum, albidum, marginibus callo lenui junctis, eæterno paulo supra medium subcompresso, antrorsum arcualo. — Long. 14 mill., diam. maj. 7 mil. — Apert. 9 mill. longa, 3 lata. Habitat Orizaba, in provincia Veracruz dicta, reipu- blicæ Mexicanæ (A. Sallé). Genus P£TENIA, Crosse et Fischer, 1868. Pelenia, Crosse et Fischer (genus novum }, Diag. Moll. NOV., p. T. . . . . . . 1°" novembre 1868. Testa imperforata, bulimiformis, haud striata, epider- mide tenui, lœvigata, nitida , partim decidux induta, transversim unifasciata; spira subelongata; ultimus an- fractus spira paulo minor: columella alba, intorta, basi vix truncatula; peristoma acutum. Animal carnivorum, ex utroque latere depressum, pos- lice subito truncatum et poro muciparo instructum; tenta- -culis superis apice inflatis, ommatophoris, et lobis 2 ad latera oris sitis, prominulis, trigonis munitum. este Species unica : PETENIA LIGULATA, Morelet. Glandina ligulata, Morelet, test. noviss., [, n° 21, p: 10:25 0 CS eee 1849. Habitat in silvis Petenensibus, Gualemalæ ; in silois Palenqueanis et prope Cordova, in provincia Veracruz dicta, reipublicæ Mexicanæ. 10: ret1PeQEE Catalogue des Cypræa de la Nouveille-Calédonie et description d'espèces nouvelles, par H. CRossE. Parmiles Mollusques Gastéropodes, le genre Cyprœæa est un de ceux qui se trouvent le plus largement représentés en Nouvelle-Calédonie. Au reste, il n’y a nullement lieu de s’en étonner, car la grande abondance des Zoophyles de toute espèce, qui vivent dans les eaux de cette partie de l'Océanie, constitue un milieu éminemment favorable au développement des espèces de ce genre. Les principaux éléments de notre catalogue, dans le- quel nous n'avons cru devoir admettre que des espèces de provenance authentique, nous ont été fournis par le R. P. Montrouzier (1) et M. E. Marie, naturalistes zélés, (1) On sait que les types des espèces recueillies par le R. P. Montrouzier font partie du musée de Bordeaux : nous devons à notre honorable correspondant et ami, M. le Dr Souverbie, qui le dirige, la plupart des renseignements que nous donnons sur l'habitat exact de ces espèces. H. C. Stone de aux recherches intelligentes desquels on doit la majeure partie des additions faites depuis quinze ans à la faune malacologique de la Nouvelle-Calédonie. G. CYPRÆA, Linné, 1740. Sectio I. Cylindraceæ. Syn. G. Cypræa (sensu stricto), H. et À. Adams. 4. CyrrÆaA ArGus, Linné. Kiéner, Species, p. 77, pl. xxxvII et XXXVINI, fig. À. Hab. XI. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Obs. « Cette espèce n’est pas rare dans l'archipel calé- « donien ; on la trouve même communément à Jengen, « dans les îles Uvea et Lifou (Loyalty) et aux Nouvelles- « Hébrides (Montrouzier). » 2. CypRæA TALPA, Lamarck. Kiéner, Species, p. 79, pl. xn, fig. 2. Hab. Nouvelle-Calédonie : musée de Bordeaux. Obs. Cette espèce nous a été rapportée, à diverses re- prises, à M. le D° Souverbie et à nous-même, en prove- nance directe de la Nouvelle-Calédonie, mais sans indica- tion précise de localité. 3. CYPRÆA TESTUDINARIA, Linné. Kiéner, Species, p. 78, pl. xv et xvi, fig. 4. Hab. Nouméa (E. Marie) : coll. Marie. Nouvelle-Calé- donie (R. P. Lambert) : musée de Bordeaux. Obs. Nous avons vu des individus de cette espèce parmi les coquilles calédoniennes que M. E. Marie avait appor- SCT. dE tées en France, à son dernier voyage. Un exemplaire du musée de Bordeaux provient du R. P. Lambert, mission- naire à la Nouvelle-Calédonie. Un autre a été rapporté de notre colonie par M. Destremeau, capitaine dans la ma- rine marchande, à Bordeaux. 4. CYPRÆA CARNEOLA, Linné. Kiéner, Species, p. 85, pl. xxxvIL, fig. 5. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Nou velle-Calédonie : coll. Crosse. 5. CYPRÆA ISABELLA, Linné. Kiéner, Species, p. 87, pl. xLvin, fig. 5 et 54. Hab. X. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Obs. Nous avons vu, parmi des coquilles provenant de la Nouvelle-Calédonie, une intéressante variété de cette espèce, se distinguant de la forme typique par les taches de ses extrémités, qui sont noirâtres au lieu d’être oran- gées. Cette variété a été décrite par M. Gray sous le nom de C. controversa, et est figurée dans l'ouvrage de Kiéner (échos a): O. CYPRÆA MICRODON, Gray. Rceve, Conch. iconica, 159. Hab. T. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 7. CYPRÆA URSELLUS, Gmelin. Kiéner, Species, p. 99, pl. xxxun, fig. 4et 4 a. . Hab.T. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 8. CYPrÆA HiRUNDo, Linné. Kiéner, Speaes, p. 95, pl. xxx, fig. 1. UE CIRE Hab. X. Art. (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Sectio II. Patule. Syn. G. Aricia, Gray. 9. CyprRÆA ARABICA, Linné. Reeve, Conch. iconica, 2. Tab. Y. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Obs. Il existe en Nouvelle-Calédonie une variété de cette espèce, qui se distingue de la forme typique par la coloration d’un noir intense de la partie dorsale de son test. Elle paraît être spéciale à la Nouvelle-Calédonie. On pourrait la distinguer comme var. 8 nigricans. 40. CyrRÆa MAURITIANA, Linné. Kiéner, Species, p. 105, pl. xxxix, XL et XLVI, fig. 1. Hab. F. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. A1. Cypræa BARTHELEMYI, Bernardi. Journ. Conchyl., vol. IX, p. 48, pl. 1, fig. 5, 4. Hab. Nouvelle-Calédonie (teste Barthélemy-Lapomme- raye) : musée de Marseille. Obs. Cette remarquable forme de coquille semble, à première vue, constituer une variété aberrante du C. mo- nela; mais elle s’en distingue par la disposition de ses dents et par sa forme plus allongée et excavée en dessous. 12. CYPRÆA MoNETA, Linné. Kiéner, Species, p. 122, pl. xxxiv, fig. 4. Hab. Nouvelle-Calédonie : coll. Crosse. Obs. Les deux individus provenant de la Nouvelle-Calé- MÉhO ie donie que nous possédons dans notre collection sont de taille médiocre et d’une coloration assez claire pour l'espèce. 15. CYPRÆA ICTERINA, Lamarck. Kiéner, Species, p.125, pl. xxxiIv, fig. 5.” Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 14. CYPRÆA OBVELATA, Lamarck. Kiéner, Species, p. 125, pl. xxxIv, fig. 5. Hab. T. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 15. CyPrRÆA ANNULUS, Linné. Kiéner, Species, p. 124, pl. xxxiv, fig. 2. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux; coll. Crosse. 16. CyprÆA NouMEENSIs, Marie. Journ. Conchyl., vol. XVIT, p. 18, pl. 1, fig. 6, 1869. Hab. Nouméa (E. Marie) : coll. Viéville. Obs. Espèce voisine du C. annulus, dont elle se dis- tingue par la double ligne orangée de sa partie dorsale, et par la forme rostrée de ses extrémités. 17. CYPRÆA CAPUT-SERPENTIS, Linné. Kiéner, Species, p. 119, pl. Lxix, Mg. 1. Hab. X. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux ; coll. Crosse. Sectio III. Globosæ. Syn. G. Luponia, Gray ; G. Cyprædia, Swainson. = AU 18. CyprÆA TiGris, Linné. Kiéner, Species, p. 4, pl. 1, xLv et XLVI, fig. 1. Hab. 1. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. — Nouméa (Bréger). Obs. Il n’est pas à notre connaissance que le C. panthe- rina, Solander, ait été recueilli, jusqu'ici, en Nouvelle- Calédonie. : 19. CyPRÆA VITELLUS, Linné. Kiéner, Species, p. 12, pl. xix, fig. 1. Hab. T. Art (Montrouzier); Balade (Montrouzier) : mu- sée de Bordeaux ; coll. Crosse. Obs. Les individus qui font partie de notre collection sont de taille moyenne. 20. CypRÆA Lynx, Linné. Kiéner, Species, p. 10, pl. xxv et xxx vu, fig. 2. Hab. T. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux; coll. Crosse. 21. CypRÆA CALEDONICA, Crosse. (PI. 1, fig. 1.) T. elongato-ovata, crassa, utrinque rostrata et leviter contorta, valde nilida ; in parte dorsali albido-luteu, ma- culis aliis minutis, numerosis, parum conspicuis, casta- neis, aliis latis, raris, nigricantibus irregulariter quttata, juæta emarginationem utriusque extremitatis albida; lateribus luteo-albidis ; spira immersa, concaviuscula, inconspicua; subtus angulato-planata, medio subexcavata, luteo-albida ; apertura flexuosa, parum angusta ; margi- nibus inæqualibus, columellari dentibus 22 concoloribus oo {enterstitiis et columellæ parte pulchre aurantio-rufis), basin viæ attingentibus instructo, externo majore, valde arcuato, dentibus 23 munilo. — Long., 59; diam. majÿ., 29; alt., 24 muill. (coll. Crosse). Habitat in Nova-Culedonia. Coquille de forme ovale-allongée, épaisse, fortement rostrée et légèrement contournée à chacune de ses extré- mités, très-luisante. La coloration de la partie dorsale se compose d’un fond d’un blanc jaunâtre, presque entière- ment recouvert par de nombreuses petites taches marron, peu distinctes les unes des autres, et lui donnant une ap- parence brunâtre : il existe, sur la même partie du test, d’autres taches plus grandes, noirâtres, peu nombreuses et irrégulièrement distribuées : l’échancrure de chacune des deux extrémités est blanchâtre. Les parties latérales sont d'un blanc jaunâtre. La spire est immergée et légè- rement concave; les tours ne sont point apparents à l’ex- térieur. La partie ventrale est subanguleuse, aplatie, lé- gèrement excavée vers le milieu et d’un blanc jaunâtre. L'ouverture est flexueuse et relativement peu étroite pour le genre. Les bords sont inégaux entre eux. Le bord colu- mellaire est muni de vingt-deux denticulations d'un blanc jaunâtre, entamant à peine la partie ventrale du test; leurs interstices, ainsi que ceux des denticulations de l'autre bord et une portion notable du bord columellaire, sont d'un rouge orangé très-vif. Le bord externe est no- tablement plus grand que l’autre et fortement arqué ; ses denticulations sont. au nombre de vingt-trois ; les plus rapprochées de l’échancrure antérieure sont moins fortes que les autres, — La longueur totale de la coquille est de 59 millimètres; son plus grand diamètre, de 29; sa hauteur, de 24. Cette espèce provient de la Nouvelle-Calédonie, et nous M en avons vu deux exemplaires, dont un fait partie de notre collection. Ce n’est pas sans hésitation que nous nous sommes décidé à décrire comme espèce nouvelle cette forme remarquable, qui paraît, au premier abord, constituer une variété aber- rante, ou plutôt une monstruosité du C. lynx. Cependant les deux espèces nous paraissent. en définitive, bien dis- tinctes, malgré leur ressemblance de coloration. Leur forme est très-différente. Le C. caledonica est plus al- longé et ses extrémités sont fortement rostrées au lieu d'être complétement écourtées comme celles du C. lynx. 29. CyPRÆA HELVOLA, Linné. Kiéner, Species, p. 68, pl. xxvu, fig. 1 et Aa. Hab. X. Art : très-rare (Montrouzier) ; Balade : rare (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 95. CYPRÆA PORARIA, Linné. Kiéner, Species, p. 51, pl. xLix, fig. 2. Hab. TX. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 2%. CYPRÆA CRIBRARIA, Linné. Kiéner, Species, p. 26, pl. xxix, fig. 1. Hab. Ï. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. — Nouméa (Bréger). 95. CYPRÆA CLANDESTINA, Linné, Kiéner, Species, p.50, pl. xxxi, fig. 4. Hab. 1. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux; coll. Crosse. : 26. CYypRÆA WALKERI, Gray. Reeve, Conch. iconica, 50. sh — Hab. Y. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 27. CyrRÆA suBvirinis, Reeve. Reeve, Conch. iconica, 48. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. — Nouméa (E. Marie; Bréger) : coll. Crosse et Marie. 28. CYPRÆA SPURCA, Linné. Kiéner, Species, p. 61, pl. xxx, fig. À et 1 a. Hab. Jengen (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Obs. Nous avons quelque peine à croire que l'espèce recueillie par le R. P. Montrouzier à la Nouvelle-Calédo- nie soit spécifiquement identique avec le véritable C. spurca, si abondamment répandu en Sicile, dans le golfe de Naples et sur d’autres points de la Méditerranée. Peut- être constitue-t-elle seulement une forme très-voisine, mais spécifiquement distincte, que l’on a confondue, à tort -jusqu’ici, avec l’espèce de Linné? En ce qui nous concerne, il nous est impossible de décider la question, car nous n’a- vons pas encore reçu de la Nouvelle-Calédonie la coquille dont il s’agit. 29. CYPRÆA LUTEA, Gronoyius. Reeve, Conch. iconica, 110 a, 110 b et 110 c. Hab. X. Art (Montrouzier); Balade, rare (Montrouzier): musée de Bordeaux. Nouméa (Bréger). Obs. Cette espèce est également connue, dans les col- lections, sous le nom de C. Humphreysi, Gray. 90. CYPRÆA PUNCTATA, Linné. Reeve, Conch.iconica, 101 et 101 a. ENT Hab. I. Art, rare (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Nouméa (Bréger). Obs. C’est le C. atomaria de Gmelin, et le C. stercus muscarum de Lamarck. 51. CypRÆA EBURNA, Barnes. Kiéner, Species, p. 60, pl. vur, fig. 5. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Nou- méa (E. Marie) : coll. Crosse et Marie. 52. CyPRÆA EROSA, Linné. Kiéner, Species, p. 55, pl. 1x, fig. 2, 5. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux et coll. Crosse. 53. CYPRÆA CAURICA, Linné. Kiéner, Species, p. 54, pl. x, fig. 2, 5. Hab. X. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux et coll. Crosse. Obs. Nous avons reçu en communication, il y a quelque temps, une remarquable variété de cette espèce provenant de la Nouvelle-Calédonie. Elle peut être caractérisée comme il suit : var.-B obscura, dorso brunneo-nigricans, subtus intense violacea. Comme la variété nigricans du C. Arabica, elle s'éloigne de la forme typique par sa colo- ralion foncée, qui la fait prendre, au premier abord, pour une espèce distincte. C'est à M. Goulard, de Rochefort, que nous devons sa communication, et elle fait partie de sa collection. 54. CyprÆA RHINOCEROS, Souverbie. Journ. Conchyl., vol. XXIE, p. 156, pl. v, fig. 1, 1865. — LG — Hab. 1. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux et coll. Crosse. Obs. Cette espèce, qui, au premier abord, ne paraît constituer qu’une variété pâle et de petite taille du €. cau- rica, est, en réalité, bien tranchée et toujours constante dans ses caractères. Outre la petite gibbosité obtuse dont l'auteur signale la présence au-dessus de l’échancrure an- térieure de la coquille, il en existe une autre encore plus marquée et plus saillante au-dessus de l’échancrure posté- rieure, et, par conséquent, à l'extrémité de la partie dor- sale. 55. CYPRÆA ERRONES, Linné. Reeve, Conch. iconica, 56. Hab. T. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux et coll. Crosse. Obs. Les C. ovum, Gmelin, C. subflava, Gmelin, C. olivacea, Lamarck, doivent rentrer dans la synonymie de cette espèce. 56. CyPRÆA BREGERIANA, Crosse. Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 277, 1868, et vol. XVIT, pl.1, fig. 2, 1869. Coquille de forme ovale, légèrement renflée, assez épaisse, luisante. La coloration de la partie dorsale se compose d’un fond d’un blanc olivâtre, couvert d’un grand nombre de petites taches, inégales entre elles et d'un brun marron : la partie médiane est occupée par une large bande transverse, interrompue par endroits et d’un brun noirâtre, mais laissant toujours voir les petites taches, sur toute son étendue : chacune des extrémités présente deux taches d’un brun presque noir, placées de chaque côté de EST js l'échancrure. Les parties latérales sont maärginées, surtout du côté du bord externe : leur coloration est d’un ton car- néolé tournant à l’orangé. La spire est immergée et légè- rement concave : les tours ne sont pas visibles à l’exté- rieur. La partie ventrale est presque plane, et d’un ton carnéolé tournant à J'orangé : elle présente un petit nombre de taches arrondies et d’un brun noirâtre. Le bord columellaire est muni de vingt denticulations, dont les plus fortes sont les deux plus rapprochées de la base, et dont les interstices sont noirâtres : il porte, de plus, un peu au-dessus de sa partie médiane, une large tache d’un brun marron. Les denticulations du bord externe sont au nombre de 19, et n’occupent guère que la moitié de sa largeur : il en est de même, sous ce rapport, de celles du bord columellaire. La longueur totale de la coquille est de 25 millimètres 1/2; son plus grand diamètre, de 14 1/2; sa hauteur, de 12. Cette espèce, qui nous paraît bien distincte de ses con- génères, a été recueillie aux environs de Nouméa par M. Bréger, officier d’artillerie de marine, à qui nous la dédions. Elle fait partie de notre collection. 57. CYPRÆA STOLIDA, Linné. Reeve, Conch. iconica, 67. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Nou- méa (E. Marie) : coll. Marie. 58. CyrrÆA CRrossEI, Marie. Journ. Conchyl., vol. XVIL, p. 16, pl. 1, fig. 5, 1869. Hab. Nouméa (E. Marie) : coll. Crosse, Marie et Vié- ville. ER Obs. Cette belle espèce parait être fort rare en Nou- velle-Calédonie, ou du moins habiter des zones peu acces- sibles, car il n’en a été recueilli, jusqu'ici, que trois indi- vidus seulement. Elle se distingue facilement de ses con- génères par ses extrémités fortement rostrées, par la con- cavité du milieu de sa partie ventrale, par la présence, sur sa partie dorsale, d’une large tache ou bande noirâtre, de forme presque carrée, par l'épaisseur de ses bourrelets la- téraux, et enfin par le développement de ses denticula- tions, qui sont très-fortes et qui occupent la totalité de la partie ventrale de la coquille. Sectio IV. pustulosæ. Syn. Subg. Pustularia, Swainson. 59. CyPRÆA LIMACINA, Lamarck. Kiéner, Species, p. 47, pl. xxxv, fig. 1. Hab. Nouméa (E. Marie) : coll. Marie. Obs. Nous pensons qu'il y a lieu de maintenir cette espèce comme distincte, bien que quelques auteurs, et notamment Reeve, croient devoir la réunir, à titre de variété, au C. staphylæa. 40. CYPRÆA STAPHYLÆA, Linné. Kiéner, Species, p. 48, pl. xxxvi, fig. 2, 24. Hab. T. Art (Montrouzier); Balade (Montrouzier) : mu- sée de Bordeaux et coll. Crosse. 41. CyprÆA NuCLEUS, Linné. Kiéner, Species, p. 127, pl. ni, fig. 2. Hab. TX. Art (Montrouzier); Balade (Montrouzier) : mu- sée de Bordeaux. RO 42. CYPRÆA CICERCULA, Gmelin. Reeve, Conch. iconica, 116. Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Sectio V. Coccinelliformes. Syn. G. Trivia, Gray. 45. CypRÆA CHILDRENI, Gray. Reeve, Conch. iconica, 115. Hab. T. Pot (Montrouzier) : musée de Bordeaux. 44%. CYPRÆA TREMEZA, Duclos. Reeve, Conch. iconica, 148. Hab. TX. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux. Obs. Le C. exigua, Gray, est un synonyme de cette espèce. 45. CYxPRÆA ORIZA, Lamarck. Kiéner, Speaes, p. 145, pl. Lu, fig. 2, 2a Hab. I. Art (Montrouzier) : musée de Bordeaux et coll. Crosse. D'après ce qui précède, on voit que les espèces appar- tenant au genre Cypræa, qui ont été recueillies, jusqu'ici, authentiquement en Nouvelle-Calédonie, s'élèvent au nombre de 45. Il y a lieu de supposer que ce nombre, déjà considérable, est destiné à s’accroître sensiblement, lorsque le littoral de notre colonie, à peine effleuré jus- qu'ici, aura été exploré scientifiquement d’une façon plus complète. Quant aux caractères particuliers que peuvent présen- 4 REV es ter les Cyprœa de la Nouvelle-Calédonie, voici ce que nous pouvons dire : 1° Il existe chez quelques espèces, et particulièrement chez les C. Arabica et C. caurica, de remarquables ten- dances au mélanisme, dont nous n’avons point retrouvé d'exemples, jusqu'ici, dans les individus de même espèce, qui provenaient d’autres localités ; 2° Plusieurs espèces calédoniennes (C. Barthelemyi, C. Noumeensis, C. Caledonica et C.Crossei) se distinguent par leurs extrémités fortement rostrées : elles se rapprochent par là, sensiblement, de certaines formes considérées, jus- qu'ici, comme particulières à l'Australie (C. Scotti et C. exvma), et rattachent ainsi à cette grande île, par un an- neau de plus, la faune malacologique marine de la Nou- velle-Calédonie. HAC: Description d’un Bulimus nouveau de la ré- publique de l'Équateur, PAR J. G. HIpaLGo. 1. Burimus visenpus (pl. V, fig. 8). Testa subobtecte perforatu, ovato-acuminata, hyalina, lenuis, nilidissima, striatula, virescens, lineis transver- sis, numerosis, saluratioribus cincta; spira subelongato- conica, apice obtuso, pallidulo ;anfr.61/2-7 convexiusculi, ullimus convexæus, antice paululum descendens, 3/7 longi- ludinis subæquans, basi rotundatus ; apertura ovalis, con- le — color; peristoma simpleæ, rectum, marginibus callo tenuis- simo junctis, dexætro subarcuato, subacuto, columellari breviter reflexo, perforationem oblegente. — Long. 30, lat. A4 mill. — Apertura intus 15 mill. longa, 8 lata (coll. Paz, Hidalgo et Crosse). Hab. Baeza, Reipublicæ Æquutoris. (Martinez). Les linéoles transverses de cette espèce sont générale- ment très-fines : néanmoins, quelques-unes d’entre elles sont plus grosses que les autres, particulièrement une qui règne vers le milieu du dernier tour. La suture est assez profonde. Le B. visendus se distingue des autres formes de l'Équateur par la ténuité, l'aspect luisant, et surtout par la coloration d’un vert assez foncé de son test. G. H. Description de deux Mélices nouvelles de Corse, PAR H. CROSSE ET O, DEBEAUX. + 1. Hezix insuLanis (pl. IL, fig. 5). T. imper/forata, orbiculato-depressa, tenuissime et obli- que striatula, sat tenuis, solidula, nitidula, translucida, viridulo-albida, lineis longitudinalibus raris, pallide oli- vaceis, parum conspicuis ornata; spira vix conica, de- pressa, apice obtuso; sutura impressa; anfr. 4-4 1/2 pla- nulati, ultimus antice subito descendens, rotundatus, ad busin convexior ; apertura perobliqua, lunato-ovalis; pe- ristoma breviter reflexzum, album, marginibus subconver- RAT à gentibus, columellari valde dilatato, externo subattenuato, — Diam. maj. 27, min. 23, alt. A9 muill. Animal gracile, griseo-nigrescens, SUpraTUgosuM, rugis albo-pustulatis, dorso in media parte albido, subcarinato ; pes postice acutus, testa brevior, sublus uniformiter pal- lide albus. — Long. 38, lat. 6 mil. Tentac. sup. long. 14, infer. k mul. Habitat haud frequens sub lapidibus, in sylva « de Mello » dicta, supra Cenestinum, Corsicæ, ad 1,200 metr. altitudinis (coll. Révelière et Debeaux). Coquille imperforée, orbiculaire, déprimée, oblique- ment et très-finement striée, assez solide bien qu'un peu mince, assez luisante, translucide et d’un blanc verdâtre, avec un petit nombre de lignes longitudinales peu appa- rentes, irrégulièrement espacées et d’un ton olivâtre pâle. Spire à peine conique, déprimée, terminée par un som- met obtus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de quatre à quatre et demi et assez aplatis; dernier tour descendant brusquement en avant, arrondi et un peu plus convexe du côté de la base que de celui de la spire. Ouverture très-oblique et de forme ovale-lunaire. Pé- _ristome brièvement réfléchi, blanc et à bords subconver- gents : bord columellaire fortement développé, bord ex- terne légèrement atténué. — Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres; plus petit, 25; hauteur to- tale, 412. Animal grèle, d’un gris noirâtre, rugueux en dessus, et présentant, sur ces rugosités, comme des pustules blanches : partie dorsale blanchâtre vers le milieu et subcarénée. Pied terminé en pointe, plus court que la coquille et d’un blanc pèle uniforme en dessous. — Longueur de l'animal, ER es 38 millimètres; largeur, 6 ; longueur des grands tenta- cules, 44 millimètres ; longueur des petits, 4. Hab. Cette espèce vit en Corse : elle a été recueillie sous les pierres, à environ 1,200 mètres d'altitude, dans la forêt de Mello, aux environs de Corte : elle paraît rare. Vu quatre individus. Obs. L’H. insularis semble, au premier abord, consti- tuer un cas d’albinisme de l'A. Raspailr, tant les 2 espèces se rapprochent par leur forme générale; mais les animaux présentent des différences marquées entre eux, et, sous le rapport de [a coloration, nous n’avons jamais vu d’indi- vidus intermédiaires. 2. Herix CENESTINENSIS (pl. V, fig. 7). T. imperforata, turbinato-depressa, solidula, parum nilens, viæ Striatula, albida, zonis spiralibus, latiusculis, regularibus,nigro-castaneis,albido variegatis, transversim cincta; spira subdepressa, apice obtuso, lævigato, pallide violaceo ; suturaimpressa; anfr.k 1/2-4 3/4 vix'convexius- culi, ultimus antice paululum descendens, subtus spirali- ter nigro-castuneo bifasciatus ; apertura obliqua, late lu- naris, intus livide albida ; perist. intus labiatum, margi- nibus distantibus, fere subparallelis, columellari (et loco umbilici) nigro-castaneo, subdilatato, basali et externo albidis. — Diam. maj. 19, min. 16, alt. AA mill. Animal gracile, subpellucidum, supra rugosum, unifor- miter griseo-cærulescens, in dorso fasciis 2 nigrescentibus, linea atro punctulata separatis ornatum; pes brevis, subacutus, subcærulescens,subtus pallidior ; tentac. super. gracilibus, subcylindricis , griseo-cærulescentibus, infer. brevissimis. — Long. 2%, lat. 6 mull. Tentuc. sup. long. 8, inf. 2 mill. RER Nr Cet Habitat frequentissima sub lapidibus, cum præcedente. (Coll. Révelière, Crosse et Debeaux.) Coquille imperforée, de forme turbinée mais basse et déprimée, assez solide, peu brillante, presque impercepti- blement striée, blanchâtre, avec des bandes tranverses, larges, régulières, d'un brun noirâtre et parsemées de taches blanchâtres et espacées. Spire légèrement dépri- mée, se terminant par un sommet obtus, lisse, poli et violâtre. Suture marquée. Tours de spire au nombre de quatre et demi à quatre trois quarts, à peine convexes ; dernier tour légèrement descendant en avant, pourvu, du côté de la base, de deux fascies spirales dont la première est d'un brun noirâtre, et la seconde d’un brun plus clair, et parsemée de petites taches blanchâtres. Ouverture oblique, largement lunaire, presque subquadrangulaire, d’un blanc livide à l'intérieur et laissant voir, par transpa- rence, les zones du dernier tour. Péristome pourvu d’un petit rebord interne, à bords distants et presque parallèles ; bord columellaire assez développé et d’un brun noirâtre, ainsi que la partie ombilicale; bord basal et bord externe blanchâtres. — Plus grand diamètre de la coquille, 19 millimètres; plus petit, 10 ; hauteur totale, 11. Animal grêle, presque transparent, rugueux, d’un gris bleuâtre uniforme, avec deux petites bandes parallèles et de couleur noirâtre qui règnent le long de sa partie dorsale sur la même ligne que les tentacules supérieurs : ces deux bandes sont séparées par une petite ligne de points noi- râtres qui occupe le milieu de la partie dorsale. Pied court, se terminant en pointe et d’une coloration moins foncée que le mufle : dessous du pied de coloration claire. Grands tentacules grèles, cylindriques et d’an gris bleuâtre; ten - lacules inférieurs très-courts. — Longueur de l'animal» pre 24 millimètres; largeur, 6. Longueur des grands tenta- cules, 8 millimètres ; des petits, 2. Cette espèce vit, comme la précédente, sous les pierres, dans la forèt de Mello, près Corte : elle y est abondam- ment répandue, et n'a pas été rencontrée jusqu’ici, à notre connaissance, sur d’autres points de la Corse. L’'H. Cenestinensis constitue une forme particulière du groupe de l’H. serpentina. Elle nous parait se distinguer des espèces qui ont été créées aux dépens de cette der- nière (4. Isilensis, Villa, Æ. Magnettu, Cantraine, et H. hospitans, Bonelli) par la disposition régulière, la lar- geur et la coloration foncée ‘de ses bandes, dont la pre- mière commence à la suture et n’est séparée de la seconde que par un petit espace formant comme une raie blan- châtre et bien distincte. H. C. et O. D. Description de quelques nouvelles espèces ter- restres de divers points de l'océan Pacifique et de l'Australie, PAR ALB. Mousson. Deuxième mémoire ({). Avant de revenir, dans un troisième mémoire, aux fau- nes malacologiques spéciales des îles Samoa et Viti, que M. le D’ Græffe a continué à explorer, il me paraît conve- (4) Voyez, pour le premier mémoire, le Journal de Conchy- liologie, 1865, p. 164. : = 567 — nable de m'arrèter un moment sur quelques autres objets appartenant, pour la plupart, au musée Godeffroy à Ham- bourg et provenant de source directe. Lors de la fonda- tion de ce musée, qui, pour la mer du Sud surtout, ac- quiert, chaque jour, plus d'importance, plusieurs des capitaines et agents que la maison César Godeffroy et fils envoie aux iles de la mer du Sud furent invités à recueil - lir, en fait d'objets d'histoire naturelle, ce que l’occasion leur mettrait sous la main. Quelques-uns d’entre eux ont répendu à cet appel et ont fait des envois qui, accom- pagnés d'étiquettes précises, ont, au point de vue de la distribution des espèces, encore si incomplétement éta- blie, un certain intérêt, en tant qu’ils contrôlent et corri- gent les indications admises. Pour le moment, toutefois, je me contente de décrire les espèces qui me semblent nou- velles, et dont l'authenticité est constatée. Les envois auxquels elles appartiennent sont principalement dus à. M. le capitaine Tetens pour les îles Pelew, à M. le capi- taine Garrett pour les îles de la Sociélé et les îles Pau- motou, enfin à M. le D' Græffe et à M°° Dietrich pour di- vers points de la côte orientale de l'Australie. J'ajoute, en outre, quelques espèces qu'un de mes compatriotes, M. Rietman, a rapportées de ses voyages, 1. ZoniTEs STRANGEI, Pfr. (Mon., II, p. 98). Var. maxima, Mss. Major. (Altt. 19, diam. 57 mill.), paulo depressior, obscurior, sublus perpolita. Hab. Brisbane, Moreton bay (M"° Dietrich). La forme typique rapportée par Strange provient de la même localité que la variété présente, qui n’en diffère, pour ainsi dire, que par la grandeur. Cette même espèce LEUR Le se trouve aussi à Grafton (Clarence) (Græffe) d'où M. Cu- ming l’avait également reçue (1). 2. PATULA BIRETRACTA, Mss. (pl. IV, fig. 1). T. minute perforata, depressa, subrotulæformis, confer- lim sed acute costulato-striata, sine nitore, pallide fulva, lineis raris obscurioribus interpositis. Spira vix convexius- cula, regularis; summo plano; sutura satis impressa. Anfr. 5 modice accrescentes, rotundati; ultimus non des- cendens, biarcuatim striatus, supra in medio paulo im- pressus, ad basin convexus, centro profundo. Apertura subverticali (A0 cum axi), compresse late lunaris. Per. rectum, obtusiusculum; marginibus remotis, supero et basali antrorsum insigne arcuatim protractis, inserliont- bus retractis; columellari non reflexo, perforationem obstruente. — Altit. 3, diam. 5 mill. — Ratio anfr.3:1. — Rat. apert. 5 : 4. Hab. Wollongong, au sud de Sidney (D. Græffe) (Riet- man). Cette espèce est la proche parente de PT, sericatula, Pfr. (Mon., ILE, p. 69), mais elle s’en distingue, d’après l'examen comparatif d’un bon nombre d'échantillons, par les caractères suivants : 1° par une forme un peu plus rotuliforme; 2° par des stries costulées bien plus mar- quées, nullement soyeuses, et qui, vers la ligne dorsale, se courbent plus fortement en arrière; 5° par un dernier tour (du moins dans les individus bien adultes) un peu concave au milieu de la face latérale et supérieure ; 4° par la courbure da bord libre de l'ouverture, lequel avance (1) Il nous paraît douteux que cette espèce, dant l’animal est inconnu, soit un Zoniles. M. Cox la range dans la section des Paiula. H, CROSSE. No plus que dans les espèces voisines à l’endroit des deux faces du dernier tour et se retire aux deux insertions et sur la ligne dorsale; 5° enfin par une coloration jaunâtre, entrecoupée, non par fascies radiales, mais sur quelques . lignes seulement, par des stries plus foncées. 5. HELIx PELEWANA, Mss. (pl. LV, fig. 2). T. imper/forata,orbiculato-depressa, striata, undique ru- gis undulatis, obliquis et subspiralibus insigne sculpta, nitida, alba, supra lineis 3-4 interruptis nigrofuscis picta. Spira obtuse depressa ; nucleolo roseo, polito; sutura sim- plici, subimpressa. Anfr. 31/2, celeriter accrescentes, con- veæiusculi; ullimus obtuse carinatus, ad aperturam su- bito descendens et substrictus, ad basin convexiusculus. Apertura obliqua (60° cum axi), transverse lunato-subcir- cularis, fasciis intus perspicuis. Perist. acutum, expan- sum, album, intus sublabiatum; marginibus paulo ap- proximatis, lamina tenui pallida junctis; dextro expanse arcuato, columellari perobliquo, late et obtuse incrassato, supra plane expanso, adnato. — Altit. 13, diam. 19 müll. — Rat. anfr. 18 : 5. — Rat. apert.T : 9. Hab. îles Pelew. (Capitaine Tetens.) Cette espèce appartient évidemment au sous-genre Chloræa, Albers (Helic., 2° éd., p.169), qui domine dans les Philippines. Elle est la seule, à ma connaissance, dont la surface soit couverte de hachures, dans le genre de celles qu’on observe sur plusienrs grandes Nanines. Ces hachures, courtes et un peu irrégulières, se rangent, tan- tôt en lignes obliques, tantôt, surtout à la base, en lignes ondulées spirales. La coloration de cette espèce, formée de plusieurs lignes non continues d’un brun très-foncé sur un fond blanc, lui donne un aspect fort élégant, Je ==, MOt ue ne connais pas de forme analogue dans les autres îles de l'océan Pacifique, ce qui confirme le principal résultat qui ressort des publications de M. O. Semper, savoir le ca- ractère très-particulier que présente la faune de l’Archipel Pelewien, et qui tient sans doute à la position occidentale de ce dernier et à son voisinage des îles de l'océan In- dien. 4. Heuix iNrorMis, Mss. (pl. IV, fig. 5). T. subobtecte umbilicatu, oblongo-globosa, crassu, obtuse late striata, sub lente lineis minutissimis crebris oblique vestitu, subsericea, violaceo-nigra, unicolor vel obscure unifasciata. Spira obtuse conoidea ; summo obtuso, denu- dato ; sutura lineari, impressa. Anfr. 6 1/2 modice accres- centes, primi minus, sequentes magis conveæi, ad suturam leniter late plicati; ultimus major, lente descendens, su- pra et infra turgidulus, ad basin subinflatus. Apertura obliqua (40° cum axi), spiram œæquans, lunato-ovata, intus purpurascens. Perist. obtusum, refleœum, subincrassatum; marginibus distantibus, lamina purpurascente junclis; recto supra et infra magis arcuato; columellari recto, elongato, profundo, umbilicum arcuatim valde dilata- tum, semioccultante. — Altit. 5%, diam. 50 mill. — Rat. anfr. 2 : À, — Rat. apert. 10 : 9. Hab. Port Mackay (Australie). M" Dietrich). Une grande espèce de l'Australie qui se place à la tête du groupe des À. Fraseri, Gray, et Lessoni, Pfr. Elle à un aspect lourd et informe. Ses tours, au nombre de 6 1/2, forment un cône en pain de sucre obtus; ils sont assez renflés ; le dernier, pourtant, l’est moins au milieu qu’en haut et en bas. La surface, en apparence lisse et obtu- sément plissée le long de la suture, est, examinée à la LL ENUE loupe, couverte de fines linéoles relevées, très-serrées, qui la traversent en direction oblique ou ondulée. La base est renflée vers l'ombilic qui occupe 1/7 du diamètre, mais qui reste presque entièrement caché par lexpansion cal- leuse du bord columellaire, lequel s’applique étroitement à l’avant-dernier tour. La couleur est d’un noir violacé, presque uniforme, à l'exception d’une bande dorsale un peu plus pâle, que l’on ne découvre que par transparence du côté de l’ouverture. 5. HELix CuNNINGHAMI, Gray (Pfr., Mon., 1, p. 374). Je mentionne celte espèce bien connue afin d’en signa- ler deux variétés locales assez caractéristiques. Var. minor. — Minor (altit. 18, diam. 52 millim.), ad peripheriam vix angulata. Hab. Rockhampton (M"° Dietrich). Cette forme, à part ses dimensions constamment plus faibles, est, sous tous les autres rapports, la copie exacte de la grande forme typique. Var. compressa. — Paulo depressior, anfractu ultimo, ad angulalionem acutiorem concave compresso, olivacea, strüs saluralis intermixiis. Hab. Australie (Rietman). Cette variété est un peu plus aplatie que le type et pré- sente au dernier tour jusqu'auprès de l'ouverture une carène obtuse, au-dessus de laquelle le tour est comprimé et un peu concave, La face inférieure du tour est égale- ment un peu moins convexe et s'incline en une surface plus plane vers le large ombilic. Ces différences ne suf- fisent pas pour l'établissement d’une espèce. G. Buzimus Ouveanus, Dotzauer (pl. IV, fig. 4 et 4 a). T. oblecle perforata, elongato-ovata, irregulariter et ne fortiter rugoso-striata, rugis nonnullis elongatis decussa- timimpressa, subsericea, intense fusca vel pallide striala. Spira regularis ; summo obtusulo, denudato ; sutura irre- gulariter crenata el plicato-striata, submarginata, alba. Anfr. 6 ; primi nucleolares, elegantissime punctulati; se- quentes convexiusculi, ultimus major, paulo ascendens, ovatus, subtus circum perforationem compressiusculus. Apert. verticalis, spiram subæquans, ovato-auriformuis , pallide aurantiaca vel livide albido-fuscescens. Perist. lu- teo-albidum, subexpansum, incrassatum, intus labiatum ; marginibus remotis, callo unidentato junctis; supero ad insertionem viæ protracto, leviter sinuato, in medio ar- cuatim paulo protracto ; columellari intus callo tubercu- loso, elongato, oblique incrussato, extus late reflexo, perfo- rationem tegente. — Altit. 51, diam. 26 1/2 mill. Hab. île d'Ouvéa. (Dotzauer). Cette espèce rentre entièrement dans le groupe des Placostyles calédoniens, comme l'explique le voisinage de sa patrie (archipel des Loyalty). C’est du B. Edward- sianus, Gassies (faune caléd., p. 40, pl. 1v, fig. 9), qu’elle se rapproche le plus, tant par sa coloration d’un brun foncé et sa suture blanche que par les protubérances de l'ouverture, consistant en une dent conique sur la paroi de l’avant-dernier tour et une seconde dent allongée obli- que sur la columelle (1). Elle en diffère par ses moindres dimensions, sa forme plus raccourcie, sa sculpture plus forte, son ouverture plus dilatée, à bord droit à peine si- nueux, enfin par une base plus comprimée, ce qui réduit l’ombilic à une simple perforation, souvent entièrement cachée par la callosité du bord. Celte espèce partage une (1) Elle nous semble aussi terriblement voisine de certaines variétés de petite taille du Z. fibratus, Martyn. H, CROSSE, oi particularité spéciale des Placostyles, qui, à la vérité, se retrouve dansquelques autres espèces de Bulimus, d’avoir, à l’état frais du moins, les deux ou trois premiers tours nucléolaires couverts d’un tapis très-élégant de petites ponctulations. 7. Bucimus PALMARUM, Mss. (pl. IV, fig. 5). T. rimalo-perforata, ovato-elongata, solidula, striata, rugis raris levibusque spiraliter impressa, nitida, custa- neo-fusca. Spira elevato-conica, regularis ; summo detrito, sutura irreguluris, subcrenulatu , late albo-marginata. Anfr. # 1/2, regulariter accrescentes; nucleolares denu- dati, punctulati; sequentes satis convexiusculi, ultimus, paulo ascendens, Spiram œquans vel superans, elongatus, basi subattenuatus. Apertura verticalis, ovalis, intus gri- seo-fuscescens, tuberculo parietali, oblique subelongato prœædita. Perist. fuscescens, incrassatum, œæqualiter re- flexœum, sublabiatum; margine dextro superne arcuato, medio fere recto et magis incrassato; basali arcuato; co- lumelluri dilatato. Columella incrassata, alba, oblique plicata. — Alt. 60, diam. 25 mill. — Rat. anfr. 2 : 1. — Rat. apert..3 : 2. R Hab. Makite, île de Saint-Christoval (Nouvelles-Hé- brides), sur les palmiers (Rietman). Ce Bulime est le proche parent des B. Strangei et Mac- gillivrayi, Pfr., mais il est plus fort et a des tours plus convexes que la première espèce; par contre, son ouver- ture est plus large que celle de la seconde. Sa coloration extérieure d’un brun intense et celle de l’intérieur d’un brun grisâtre sale sont plus foncées que dans les deux autres formes. Le pli columellaire est moins épais que dans la seconde et de la même forme que dans la pre- EU VC ER mière. La margination blanche de la suture, qui a 2 milli- mètres de largeur, consiste, comme dans la plupart des espèces de ce groupe, non en une coloration de l’épi- derme, mais en une détérioration de ce dernier, prove- nant sans doute de sa grande ténuité en cet endroit. Ces trois formes, si voisines mais constantes dans chaque en- droit, pourraient bien n'être que des développements locaux d’une mème espèce dans des îles séparées. 8. Larmoponra ANaAENsis, Mss. (pl. V, fig. 1). T. minime rimata, ovato-acuminata, tenuiusculu, niti- dula, striata,regulariter decussatim lineo-sulcata, albida, pallide castaneo unifasciata. Spira conveæiusculo-acumi- nata, regularis ; summo acuto, minuto, fusco; sutura li- neuris. Anfr. 11/2, superi rufo-fusculi, vix convexiusculi, decussatim granulosi; ultimus venirosior, - ad sutu- ram fuscescentem impressus, ad basin paulo appressus. Apertura subverticalis, spiram œquans, Subpirifor- mis. Perist. rectum, acutum; margine libero ad in- sertionem paulo protracto, deinde antrorsum binodatim curvato; palato uniplicato, regione infera albo-cullosa, pariete plicis duabus validis, supra obtuse bifidu, preæ- dita; columella plica tertia, Valida, non protracta, cir- cumdata. — Long. 8, diam. k mall. — Rat. anfr. T : 9. — Rat. apert. 3 : 2. Hab. ile d'Anaa, groupe des iles Paumotou. (Capitaine Garrett.) Cette espèce se rapproche évidemment du Welampus Bronni, Philippi, mais elle reste plus petite et plus déli- cate. Le côté droit de l’ouverture est divisé par un pli unique médian en deux régions distinctes; la supérieure — 66 mince et colorée, l’inférieure calleuse et blanche, jusqu’as- sez en arrière vers l’intérieur. Des trois gros plis denti- formes du côté gauche, deux sont placés sur la paroi ; le supérieur, d’une forme obtuse, obscurément bifide, est le plus gros. Le troisième pli, également assez fort, enroule la columelle, mais ne s’avance pas jusqu’au bord. 9. OPHICARDELUS IRREGULARIS, Mss. (pl. V, fig. 2). T. imperforata, ovata, crassa, striis rugosis, nonnullis validioribus et foveolis minutis irregulariter insigne no- tata, fusca, striis et fasciis albis varie picta. Spira conica, regulariter accrescens; summo obtusulo, nigrescente; su- tura imbricata, lacerata. Anfr. 5 1/2 plani, nucleolares sublævigati, sequentes striati, diverse corrosi; ullimus major, ad suturam subconcavus, supra et infra tumidulus, ad basin circum aream umbilicarem albam, planiusculam obtuse filocarinatus. Apertura subverticalis (15° cum aæi), 2/3 altitudinis æquans, acuminalo-semiovalis. Perist. rectum, obtusiusculum,; margine dextro supra appresso, subsinuato, tenui, medio intus paulo incrassato; basali areuato. Plica palatalis unica, obtusa, valida, in carinam basalem prolongata; plica columellaris torta, subobliqua, ad marginem producta. — Long. 13, diam. 8 mill. — Rat. anfr. 5 : 3. — Rat. apert.T : 3. Hab. lac Tom-Tom, près Wollongong (Græffe). Cette espèce fait le passage entre les Ophicardelus et les Cassidula. Sa forme épaisse, sa carène basale, entou- rant un espace ombilical blanc, rappellent les derniers, tandis que son bord mince, à peine un peu épaissi inté- rieurement au milieu, la rapproche du premier sous- genre. Ce qui surtout frappe à première vue, c’est l’irré- gularité de la surface. Elle est d'abord traversée par des 00 stries, qui, d'espace en espace, s'élèvent en côles angu- leuses, vestiges probables de temps d’arrèêt dans l’accrois- sement du test; puis elle est recouverte d'impressions arrondies, qui rappellent l’action d’un corrosif. Ces im- pressions ne commencent qu’au troisième tour et en- vahissent inégalement le test. L'ouverture allongée, aiguë en haut, élargie et arrondie en bas, est munie, sur la paroi, d’un fort pli, qui se continue dans la carène basale, et, sur la columelle, d’un second pli tordu, un peu oblique, qui avance sur le bord columellaire à l'endroit où il se lie au bord basaïi. La couleur dominante, d’un brun-marron, est entrecoupée de stries transverses et de quelques zones spirales blanchâtres, couleur que présente également l'aire ombilicale. 10. OPHICARDELUS MINOR, Mss. (pl. V, fig. 5). T. imperforata, elongato-ovata, solidula, striatulu, po- litula, pallide castanea, flavo fasciata. Spira elongato- conica, regularis ; summo fusco, obtusulo ; sutura subregu- lari, late marginata. Anfr. 5 1/2 plani, striati; ultimus major, supra declivis, vix subangulatus, infra attenuatus, circum uream umbilicarem parvam leviter filocarinatus. Apertura subverticalis (10° cum axi), 2/3 altitudinis su- perans, acuminalo-semiovalis. Perist. rectum, subacu- tum; margine deætro supra tenui, medio intus paululum incrassato, infra curvato, obtusiusculo; basali anguste curvato. Plica palatalis unica, valida, in carinam desi- nens ; columellaris minor, oblique torta, in marginem ba- Salem arcte incurvata. — Long. A1. — Diam. 6 mill. — Rat. anfr. 3: 1. — Rat. apert. 3 : A. Hab. lac Tom-Tom (Wollongong) (D. Græffe). Cette espèce, qui provient de la mème localité que la 5 SG précédente, en est très-voisine, mais elle ne paraît pas n’en être qu'une forme plus jeune, moins tourmentée par des influences extérieures. Sur un certain nombre d’exem. plaires des deux formes, je n'ai vu aucun passage intermé- diaire. L'O. minor diffère de la précédente espèce par des dimensions constamment plus faibles, nonobstant le même nombre de tours; par une forme plus svelte, à cône plus aigu, tandis que l'O. irregularis rappelle les Cassidula; par une aire ombilicale étroite et moins encroûlée com- parativement ; par des plis moins forts, quoique placés d’une manière analogue; enfin par une surface unie et polie, ne présentant pas les rugosités de l’autre espèce. 11. HELICINA ANAAENSIS, Mss. (pl. V, fig. 6). T. conoideo-depressa, solida, striatula, nitida, flavo- alba. Spira convexe conoidea, regulariter accrescens; summo minute prominulo; sutura lineari, subimpressa. Anfr. 4 1/2 planiusculi ; ultimus ad aperturam paulo des- cendens, subdilatatus, oblique impressus, carinatus, sub- lus planularis, ad carinam filo-impressus. Apertura satis obliqua, Spiram paulo superans, obtuse triungularis, alba. Perist. acutum, obtusum, labiatim incrassatum ; margine dextro supra protracto; columellari brevissimo, calloso ; callo parietali nitido, circulariter arcte expanso. — AE. 3,1. — Diam. 5,7 mill. — Rat. anfr. 5 : 2. — Rat. apert. 5: 4. Hab. Anaa, iles Paumotou. (Capitaine Garrett.) Cette petite espèce appartient au groupe de l'A. pisum, Philippi. Elle en diffère par sa petitesse, sa forme plus dé- primée, sa couleur plus blanche, quoique tirant encore sur le jaune, et surtout par sa carène bien prononcée, filiforme du côté de la base. e; NEES 12. HypRoCENA RAIATEENSIS, Mss. (pl. V, fig. 5). T. perforata, .convexe conico-turrita, transverse obsole- tissime spiraliter striatula, pallide cornea. Spira regula- ris, Supra Conica; summo obtusulo; sutura linearis, in- cisa. Anfr. T 1/9, primi magis, sequentes minus convezxt , ultimus planulatus, infra distincte angulatus, ad bas conveæiusculus, ad perforationem apertam arcte rotunda- lus. Apertura verticalis, 2]7 altitudinis æquans, pene cir- cularis. Perist. supra minus, deinde magis expansum, ad basin arcualim paulo productum; marginibus convergen- libus, callo nitido junchs; dextro et basali requlariter curvatis; columellari crassiusculo, versus perforationem breviter reflexæo. — Altit. 8. — Diam. 3,1 mill. — Rat. anfr. 3: 1.— Rat. apert.A:1. Hab. Raiatea iles de la Société. (Capitaine Garrett.) Cette espèce appartient au mème groupe que l'A. tere- bralis, Gould, et l'A. Boraborensis, Dohrn. Peut-être mème n'est-elle qu'une variété de la première, qui s’est développée dans une île séparée? Elle en diffère cepen- dant par des tours moins convexes (surtout si l’on en juge d’après la figure publiée) et non emboités les uns dans les autres ; par une angulation périphérique très-distincte au dernier tour, qui, par contre, ne présente ni bord fili- forme, ni angulalion autour de la perforation. Par suite de l’absence de ce caractère, l'espèce se range parmi les Hydrocena, et non parmi les Omphalotropis proprement dits. L'espèce de M. Dohrn est moins turriculée; le der- nier (our est plus haut comparativement à la spire (2/5) ; l’ouverture est allongée et non circulaire, la perforation plus masquée et plus fine. 168 — 15. TRUNCATELLA ARCTECOSTATA, Mss. (pl. V, fig. 4). T. rimata, cylindraceo-turrita, subdiaphana, tenuius- eula, multicostata (38 per anfr.), interstitiis costas æquan- tibus, luteo-alba. Spira decollata; sutura impressa. Anfr. 4-5 superslites, supra magis, infra minus conveæt ; ultimus ovato-rotundatus, infra atienuatus, ad rimam appressus. Apertura verticalis ; 1/4 altitudinis æquans, oblique late ovata, biangulosa. Perist. tenuiter incrassatum, obtusius- culum; margine dextro expanso, subeffuso, infra antror- sum paulo producto ; basali ad columellam subangulatim adjuncio; columellari et parietali subsoluto-crassiusculis, breviter reflexis. — Altit. 6. — Diam. 2,5 mill. — Rat. anfr. 1 : 2. — Rat. apert. 4: 3. Hab. iles Paumotou. (Capitaine Garrett.) Cette forme, qui se retrouve aux îles Viti, se caractérise par des côtes nombreuses (jusqu'à 38 par tour) et irrégu- lières, égales en dimension à leurs interstices; par des ours peu convexes, surtout vers le milieu et vers le bas, séparés par une suture enfoncée; par une ouverture ovale, anguleuse aux extrémités du grand diamètre, qui est oblique; par un bord libre, évasé et peu épaissi; par l'absence enfin de crète le long de la fente ombilicale, qui se perd sous le bord pariétal à demi détaché. A. M. RON Do Diagnoses Molluseorum novorum, AUCTORE H. CROSSE. 1. Buzimus SouviLcel, Morelet. Var. Kanalensis. Minor, gracilior, subcompressa, ex utroque latere leviter subangulata, lineolis undulatis ca- rens, epidermide castanea induta ; spira magis elongata, quasi subulata; sutura impressa, subirregularis; anfr. 7 subplanulati, primi epidermide plerumque destituti, al- bidi, ullimus antice vix ascendens, spiram superans, convexior, versus aut paulo infra medium subinflatus ; apertura callo parietis plus minusve prominulo et plica columellarri coarctata, auriculiformis, purpureo-auran- tiaca; peristoma incrassatum, subduplex, pallide auran- tiacum. — Long. 81, diam. maj. 40 mall. Apert. cum pe- rist, 46 mill. longa, 23 lata. (Coll. Crosse.) Hab. Kanala, Novæ-Caledoniæ; frequentissima (E. Ma- rie). Speciminu 6 vidi. 9. MELANOPSIS MARIEI. T. irregulariter ovata, neritiniformis, sublævigata, pa- rum nitida, sub epidermide nigricante olivaceo-castanea ; spira brevissima, fere nulla, celata, apice vix conspicua ; sutura irregularis, lacera; anfr. viæ 2 conspicui, ulti- mus magnus,ventricosus, spiram omnino involvens (summo apice vix eæcluso), mox irrequlariter et subito descen- dens, zona obscura, parum conspicua transversim cinctus ; == 17107 apertura magna, ovato-piriformis, intus cœrulescens ; peristoma livide albidum, marginibus callo parietali cras- siusculo junclis, columellari brevi, dilatato, abrupte truncato, basali columellam valde superante, late rotun- dato, acuto, externo acuto. — Long. 10, diam. maj. 6 mill. Apert. 7 1/2 mall. longa, 4 lata. — Operculum ni- gricans. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). 5. MELANOPSIS DUMBEENSIS. T. lale truncata, oblonga, sublævis, parum nitida, oli- vacea; brunneo late transversim trifasciata; sutura im- pressa, brunneo-nigricans; anfr. superstites 2, ultimus conveæiusculus, basi attenuatus; apertura ovato-pirifor- mis, inlus trifasciata; peristoma luteo-albidum, margi- nibus callo lutescente, tuberculoso junctis, columellari parum dilatalo, basin attingente, basali et externo acu- lis. — Long. anfr. superst. 6, diam. maj. 3 1/2 mill. Apert. k müll. longa, À 2/3 lata. (Coll. Crosse.) Var. R obscura, olivaceo-fuscu, zonis parum conspicuis. — Long. anfr. superst. 6, diam. maj. 3 A[k mill. Apert. 3 3/4 mall. longa, À 2/3 lata. (Coll. Crosse.) Hab. Dumbea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). ; Hot Le” Aa Description d'espèces inédites de la Nouvelle- Calédonie. — VIIL article, L PAR J. B. GASSIES. 1. HELIxX LALANNEI, Gassics. Testa imperforata, conico-depressa, carinata, solidulu, oblique irregulariter striata, nitidula, pallide lutea, ad carinam castaneo cingulata; spira vix elevata; anfr. & 1/2-5 parum convexi, regulariter accrescentes, ultimus non descendens, medio carinatus, basi subplanatus, niti- dior; apice nitido; apertura parum obliqua, lunato-ro- tundata, intus albo-cingulata ; peristoma simpleæ, rectum, marginibus subconvergentibus, dextro simplice, columel- lari subincrassalo. — Diam. maj. 8 1/2 mill., min. 7 1/2, all. 5 mill. Hab. insula Art.; Balade (Novæ-Caled.) (MM. Montrou- zier et Magen). « 2. Bucimus sENILIS, Gassies. Testu magna, imperforata, ponderosa, crassa, cretacea, ovato-pyramiduta, longitudinaliter rugoso-striata (epider- mide destituta); sutura impressa, sublacera ; spira conico- elongata, apice aculo; anfr.T 1/2 convexi, ultimus 3/4 longitudinis æquans ; apertura elongata, constricta, auri- culata, superne angulata, flexuosa, ad basin reflexa ; co- lumella crassa, plicata, plica superna dentiformi descen- dente, phica columellari crassa, ascendente; peristoma ; — 12 — crassissimum, refleæum, marginibus callo crasso junctis, dextro sinuato, intus roseo-auruntiaco.— Long. 129 mull., diam. maj. 65, min. 44; apert. 4T longa, 14 lata. Hub. Baie du Sud. (Nov. Cal.) (R. P. Lambert). 5. BuLimus GUESTIERI, Gassies. Testa magna, imperforata, ovato-pyramidata, solida, longitudinaliter et irregulariter striata, et impresso- malleata, epidermide fulvo-brunnescente, nitida, tenu, sœæpe evanescente induta; sulura impressa, valide cris- pata; spira conica, apice obtuso, lutescente; anfr. T con- veæi, ultimus vix 2/3 longitudinis æquans, basi dilatatus ; columella late plicata, lutea; apertura verticalis, an- gusto-ovalis, intus salurate purpureo-aurantiaca, nitida ; plica parietalr dentiformi, mediocri, ascendente, plica columellari plana, pallide lutea; peristoma incrassatum, refleæum, luteum, marginibus callo crasso, pallide luteo, medio tuberculifero junctis, superne vix angulatum, in- ferne expansiusculum. — Long. 86 mill., diam. 40. Apert. intus 42 mill. longa, 17 lata. Hab. insula Ouvea (Loyalty). (R. P. Lambert.) 4. Bucimus LAMBERTI, Gassies. Testa magna, imperforata, ovato-oblonga, solida, longi- tudinaliter strigata et circum malleata, epidermide luteo- brunnescente, nitida,evanescente induta ; suturaimpressa, crispata, alba; spira fusiformis, apice obtusa, corneo- pallida, nitida; anfractus T convexi, ultimus 2[3 longi- tudinis œæquans; apertura verticalis, ovalis, intus satu- rate luteo-aurantiaca, nitida, plica parietali minore , tuberculiformi, plica columellarti, crassa, ascendente, carneo-nitida, superne sanguinea ; peristoma incrassalum, ESS vix reflexæum, albo-luteum, marginibus callositate fusces- cente medio luberculifera junctis. — Long. 100 mull., diam. 50. Apert. intus 48 mill. longa, 20 lala. Hab. insula Ouvea (Uvea). (Loyalty.) (R. P. Lambert.) D. PUPA CONDITA, Gassies. Testa minutissima, imperforata, ovato-conica, albo- carnea, nitida, lævigata ; spira conica, attenuata, vix con- vexiuscula; sutura linearis ; anfractus 4 1/2, ullimus 2/3 longitudinis æquans; apertura rotunda, superne vix an- gulata, integra, intus indentata; perisitoma continuum, crassiusculum. Var. 8 zonata, ultimo anfractu ad suturam zona or- nato. — Long. À 3/k mill., diam. 4 mul. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) G. MELAMPUS OBTUSUS, Gassies, Testa obtecte rimata, conica, subcarinata, nitida, so- lida, unicolor custanea, ad carinam luteo cincta, longitu- dinaliter strigata; spira brevis, rapide acuminata; an- fractus 9 (ultimus 3/[k longitudinis œquans), superne planati; apice mucronato; sutura depressa, luteola, sub- lacerata; apertura angusta, subflezuosa, superne angu- lata, basi ovato-patula, intus castanea, plicis 3, 2 pa- rietalibus profunde intrantibus, À columellari majore, ascendente; peristoma subincrassatum denticulis 8-10, irregularibus, albis munitum, rufo-violaceum; columella rufo-nitida. — Long. 12 mill., diam. 7 1/2. Apert. 9 4/2 mill. longa, 2 1/2 l'ita. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier) : rarus. >» LOTS 7. MELAMPUS CRASSIDENS, Gassies. Testa imperforata, conica, subcarinata, solida, unicolor, castaneo-lutea, nitida, longitudinaliter striatula, ad basin subtilissime costata; spira brevis, rapide acuminata ; an- fractus 9-10, ultimus 3/4 1/2 longitudinis æquans, superne planatus, circum sulcatus; apice acuminato ; sutura de- pressa, subcanaliculata; apertura angusta, subfleæuosa, superne angulata, basi stricta, crassa, intus luteo-viola- cea ; plicis 5, 4 parietalibus, 2 superioribus minusculis, profunde intrantibus, inferioribus horizontalibus, À colu- mellari patulo, ascendente; peristoma simplexæ, luteo- violaceum, denticulisT irregularibus munitum, incrassa- Lum, album. — Long. 13 mill., diam. 8. Apert. 10 muill. longa, 3 lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 8. MELAMPUS GRANUM, Gassies. Testa imperforata, minima, oviformis, nitida, castanea, epidermide fulva tenui, longitudinaliter subtilissime striatula; spira conica, brevis; anfr. 6-7, ultimus 2/3 longitudinis æquans, superne atlenualus; apice mucro- nato; sutura mediocris, lacerata; apertura angusta, su- perne stricta, basi rotundato-patulu, intus brunneo-rufes- cens; plicis 3, parietalibus 2 horizontalibus , superiore majore, columellari À mediocri, ascendente, curneolo; peristoma simpleæ, carneo-brunnescens, denticulis 6-7 irregularibus, albis munitum. — Diam. 3 maill., alt. 6. Apert. 3 1[2 mill. longa, À lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 9. AuRICULA BINNEYANA, Gassies. Testa imperforata, elliptico-ovata, solida, nitidu, lon- À ve = gitudinaliter rugoso-striatula, lutea, immaculata ; spira convexo-conica, acuta; sutura appressa, viæ canaliculata, viæ lacerata; anfractus 8-9 plantiusculi, ultimus 2/3 lon- gitudinis subæquans : apice integro, acuto, corneo-pallido, nitido; apertura verticalis, anguste ovalis; columella truncata, calloso-incrassata, alba; plica parietali, hori- zontali, majore, plica prope columellam mediocri, ascen- denle; peristoma acutum, margine dextro intus leviter albo-labiato. — Long. A1 mill., diam. maj. 5. Apert. 7 mul. longa, 2 1/2 lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 10. AuRICULA HANLEYANA, Gassies. Tesia minima, imperforata, nitida, circum sulcata, longitudinaliter striata, ad basin luteo-rufescens, rufo- unifasciata, superne luteo-brunnescens ; spira conica, vit convexa;sutura appressu, linearis ; anfractus 5-6, planius- culi, ultimus 2/3 longitudinis subæquans; apice integro, acuto, distincto, corneo-nitido; apertura verticalis, an- guste ovalis, superne stricta, inferne dilatata; columella integra, plicata, brunnescens, plica parietali majore, horizontali, brunnescente; plica superna minore, ascen- dente, plica prope columellam mediocri; peristoma crassum, inferne vix patulum, ad columellam callositate Junctum, margine dextro flexuoso, medio crasso, intus leviler nigro-brunnescente, lamella horizontali, alba, mu- nito. — Long. 5-6 mill., diam. maj. 3. Apert. k maill. longa, 2 lata (ad basin). Hab. insula Art. (Nov. Culed.) (M. Montrouzier.) 11. AuRICULA GUNDLACHI, Gassies. Testu minulissima, imperforala, nilida, sublilissime longitudinaliter et circum strialula, corneo-pallida, im- T6 maculata; spira conicau; sutura linearis; anfractus 5-6 planiusculi, ultimus 3/4 longitudinis subæquans, apice integro, mamillato; apertura verticalis, anguste ovalis, superne stricta, inferne dilatata; columella integra, ph- cata, rufescens, plica parietali majore, horizontali, alba, 2 plicis superioribus, ascendentibus, mediocribus, plica prope columellam mediocri; peristoma callosum, margine dextro vix fleæuoso, medio vix crasso, intus leviter cor- neo-pallido, lamella horizontali rufescente munito. — Long. k mill., diam. 21/2. Apert. 3 mill. longa, 1 lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 12. Paysa ARTENSIS, Gassies. Tesia minima, imperforata, ovato-elongata, turbinata, nitida, longitudinaliter striata, nigro-plumbea, lineis n1- gris ornata; Spira acuta, apice integro, rufescente ; an- fractus 5 1/2 convexr, ultimus obliquus, longitudinis 2/3 superans ; sutura impressa, lacerata, cinerascens ; aper- tura ovato-elongata, ad basin expansa, superne angulata, columella contorta, crassiuscula, alba, nitida; peristoma continuum, rectum, simpleæ. — Diam. k 1/k mall. Altit. 9 mull. Apert. 5 mill. longa, 2 lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 435. MELANOPSIS ELEGANS, Gassies. Testa ovatu, fusiformis, apice erosa, longitudinaliter striatula, circum clathrata, nitidula, olivaceo-brunnes- cens, trifasciatu, fasciis duabus olivaceis, superne nigra; anfractus 5-6 subconvexi, acuminati, ultimus subflexuo- sus, vix 2/3 1/2 longitudinis formans; sutura depressa ; apertura ovata, obliqua, superne anguluta, ad basin sub- dilatata, truncata, intus albido-brunnea, maculata; colu- mella arcuata, oblique truncata, albo-rosea; tuberculo = crasso, carneo, munitla; peristoma acutum, margine dextro subfleæuoso, cum altero callo tuberculoso juncto. Operculum corneum, elongatum, paucispiratum, striatulum, brunneo- rufescens, nucleo marginuli. — Diam. 5 1/2 mill. Al. 10- A1. Apert. 6 mill. longa, 4 lata. Hab. Noumea (Nov. Caled.) (R. P. Lambert). 14. MELANOPSIS LIRATA, Gassies. Testa oblonga, subfusiformis, apice truncata, longitu- dinaliter undulato-striatula, nitida, olivaceo-fusca, irre- guluriter fascriis luteis ornata; anfractus 3 1/2 planulati, ultimus superne gibbosus, fleœuosus, vix 2/3 1/2 longitu- dinis formans, ad apicem obsolete costulato-liratus ; su- tura depressa; apertura elongata, stricta, flexuosa, su- perne angulata, adbasin non dilatata, truncata, rufescens ; columella arcuata, oblique truncata, albo-cærulescens, tuberculo crasso, luteo munita; peristoma acutum, mar- gine dextro fleæuoso, cum altero callo tuberculoso juncto. Operculum corneum, elongatum, paucispiratum, nigrum, nucleo submarginali. — Diam. 7-8 maill. Alt. 15 mil. Apert. 9 1/2 mall. longa, 4 luta. Hab. prope Noumea (Nov. Caled.) (R. P. Lambert). 15. HyprocENA CROSSEANA, Gassies. Testa perforata, ovato-conica, turbinata, translucida, solidula, subtilissime longitudinaliter striatula, flavidulo vel rubello-cornea ; spira conico-pyramidata, acutiuscula; anfractus 5 1/2 conveæi, subscalares, sutura profunda, se- paratri, ultimus ventrosus basi circa perforationem pro- fundam obtuse carinatus; spira mediocriter elongata ; apertura rotunda; peristoma simpleæ, rectum, margini- Er ous callo tenui junctis, columellari incrassato, brevissrre refleæiusculo. Operculum ? — Long. 3 mill., diam. 2 mill Apert. 1 mill. longa, 1 lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 16. HyprocENA HipaLGor, Gassies. Testa imperforata, minima, ovato-conica, acuta, nitida, solidula, lœvigata, luteo-rufula; anfractus 5-6 convexi, rapide accrescentes, ullimus 2/3 1/4 longitudinis sub- æquans ; sutura vix canaliculata, alba; spira brevis; aper- turaovato-rotundata ; peristoma simpleæ,vix incrassalum, disjunctum, margine columellarri incrassato, recto, non truncato in adultis ; intus luteo-rufescente, nitente. Oper- culum typicum. — Long. 3 mill., diam. 2 mul. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) 17. TRUNCATELLA DIAPHANA, Gassies. Testu imperforata, cylindraceo-attenuata, nitida, dra- phana , corneo-subflavida vel albella , dongitudinaliter striatula, ad suturam costulata, prope labrum sculpta;su- tura profunda, anfr. superioribus depressa, inferioribus crenulata; apice truncato, excavato ; anfr. k modice con- vexi, ullimus subascendens ; apertura verticalis, angu- lato-ovalis; peristoma continuum, subincrassatum, su- perne et inferne angulatum, margine dextro reflexiusculo, columellari crasso, expansiusculo. — Diam. 2 mill. Alt. 5 4/2-6 mall. Apert. À 4/2 maill. longa, À lata. Hab. insula Art. (Nov. Caled.) (M. Montrouzier.) B. G. PE, 7 Description de nouveaux Brachiopodes du terrain tertiaire moyen du sud-est de la France, PAR P. FISCHER. 1. TEREBRATULINA CALATHISCUS, Fischer (pl. II, fig. 5). Testa forma variabilis, subrotunda, triangularis aut elongata; valva majore profunda, extus radiatim lirata, liris inæqualibus, approæimatis, costis 5 ad A0 concentri- cis, gradatis, inæquidistantibus, decussatis; valva minore subrotunda aut ovali, in juvenibus transversa, parum profunda, extus costata et decussata; foramine ovali ; den- tibus cardinalibus magnis crassisque. Coquille de forme variable, subarrondie, triangulaire ou allongée; grande valve profonde, chargée, à l'extérieur, de côtes rayonnantes, inégales, rapprochées et croisées par 6 à 10 côtes concentriques, étagées, inéquidistantes ; pe- tite valve ovale ou subarrondie, transverse chez les indi- vidus non adultes, peu profonde, ornée, à l'extérieur, de côtes treillissées ; trou ovale; dents cardinales grandes et fortes. Longueur 10, largeur 8 millimètres. Fossile de Feyzin (Isère) (M. Dumortier) et de Saint- Fonds (Isère) (MM. Falsan et Locard). C. Var. 8 lœuigata. Testa obsolete et concentrice striata, liris radiantibus evanidis. Fossile. Mèmes localités. SU Observations. Cette espèce intéressante paraît assez répandue dans la formation tertiaire moyenne du Rhône et de l'Isère. MM. Dumortier et Falsan m'en ont commu- niqué une trentaine d'exemplaires. Elle n’a de rapports qu'avec le Terebratulina caput-ser- pentis, Linné, dont elle diffère par ses ornements et sa taille plus petite. MM. Falsan et Locard (1) rapportent les gisements de Feyzin et de Saint-Fonds à l’étage miocène supérieur. Le Terebratulina calathiscus est associé, dans les mêmes couches, à quelques autres Brachiopodes. 2. THECIDEA TESTUDINARIA, Michelotti. Exemplaires très-nombreux et conservant toujours des caractères constants. Le type de Michelotti provient du miocène de Turin, mais M. Davidson n’y voit qu'une va- riété constante du Thecidea medilerranea (Geol. mag., july 1864). 5. ARGIOPE DECOLLATA, Chemnitz. Variété à valves un peu plus grandes que l'espèce vi- vante et à stries transversales bien marquées. A l’état fos- sile, | Argiope decollata est indiqué à Turin (Michelotti), Palerme (Philippi), Messine (Seguenza), etc. 4. ARGIOPE NEAPOLITANA, SCacchi ? Nos fossiles ont tous les carartères de cette coquille, qui vit, de nos jours, dans la Méditerranée, et se trouve dans des dépôts récents de l’île de Rhodes. 9. CRANIA HOENINGHAUSI, Michelotti. Fossile du miocène de Turin. (1) Monographie géologique du Mont d'Or Lyonnais et de ses dépendances (1866). Let = G. TEREBRATULA MANTICULA, Fischer (pl. III, fig. 4). Testa elongato-triangularis, parum inflata, lœvis, striis incrementi vix impressis ; valva majore incurvala, antice attenuatu, producta, rostrata, marginibus anticis declivibus, obliquis; margine postico arcuato aut trun- cato, interdum sinuato ; valva minore conveæiuscula ; foramine magno ; apice crasso, elongato, ad latera uirinque carinato; area deltidialis elongata, ad cardinem parum dilatata; dentibus cardinalibus validis, subre- motis. Coquille allongée, triangulaire, peu renflée, lisse, stries d’accroissement à peine marquées, grande valve recour- bée, atténuée en avant, prolongée et rostrée ; bords anté- rieurs déclives, obliques; bord postérieur arqué ou tron- qué, parfois sinueux ; sommet épais, allongé, caréné latéralement ; surface du deltidium allongée, un peu dila- tée vers la charnière ; dents cardinales fortes, peu écartées. Longueur 50, largeur 21 millimètres. Fossile de la ville de Lyon (M. Dumortier). Obs. Le Terebratula manticula appartient à un groupe déjà assez nombreux de Térébratules tertiaires, qui comprend les Terebratula vitrea, Gmelin; ampulla, Broc- chi; Sowerbyana, Nyst., et plusieurs autres formes dé- crites récemment dans le sud de l'Italie par M. Seguenza. Mais notre espèce se distingue de toutes ses congénères par sa taille moindre, sa forme générale plus étroite, sa petite valve plus plane ; son area du delhidium plus allongé et moins large, ses dents cardinales plus rapprochées ; enfin par son sommet prolongé et rostré. Elle a été trouvée par M. Dumortier dans une tranchée 6 ion du jardin des Plantes de Lyon, avec plusieurs fossiles dont la liste est donnée dans l'ouvrage déjà cité de MM. Falsan et Locard (pages 550, 551), et parmi lesquels je citerai : Turbo fimbriatus, Borsoni; Turbo speciosus, Michelotti ; Patella neglecta, Michelotti; Pecten multistriatus, Poli ; Pholus Dumortieri, Fischer, etc., etc. P:E: Descriptions de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs [suite), PAR C. MAYER. 154. Murex TENELLUS, Mayer (pl. IT, fig. 5). M. testa fusiformi, tenui et fragili; spira subturrita ; . anfractibus T, latiusculis, contabulatis, suturis subpro- fundis bene separalis, inferne angulosis, superne paulo angustioribus, spiraliter quadriliratis ; liris leviter gra- nosis ; varicibus obliquatis, distantibus, angustis, sub- æqualibus ; ultimo anfractu spira fere breviore, anqustius- culo, in canalem brevem, latiusculum, obliquum exeunte; apertura subovata ; labro extus marginato, intus lœvis- simo. — Long. 7, lat. T mull. Coquille fusiforme, étroite pour le genre, mince et fra- gile. Spire sensiblement turriculée. Tours au nombre de 7, un peu larges, disposés en gradins, séparés par une suture concave, anguleux au-dessus de la suture, légère- ment rétrécis en avant, ornés de quatre bandelettes spi- SR QG rales légèrement granuleuses, dont la première est placée entre la suture et la carène, et de varices transvérses, tant soit peu obliques, distantes, presque égales, étroites et presque tranchantes. Dernier tour à peine aussi long que la spire, étroit, se terminant par un canal court, large et oblique. Ouverture presque ovale. Bord lisse muni d'un petit bourrelet extérieur, lisse en dedans. Cette élégante espèce forme, avec le AZ. distinctus, Lahn (M. cancellarioides (!) Grat.) et le M. typhioides, Mayer, un petit groupe tout particulier, remarquable par la min- ceur du test et par l'élégance de l’ornementation. Le M. tenellus diffère du M. distinclus, qu’il accompagne à Pont- Levoy, par sa forme allongée et étroite; ses tours plus nettement anguleux et en gradins; ses quatre bandelettes spirales, distinctement granuleuses et par ses varices plus étroites et plus distantes, elc. Il est beaucoup plus rare que l’autre, et je n’en ai que trois exemplaires. 155. Murex TyPHioipes, Mayer (pl. TU, fig. 6). M. testa subfusiformi; spira conico-turrita; anfracti- bus T, leviter contabulatis, ad suturam excavatis, inferne obtuse angulatis, idcirco convexis, spiraliter uniliratis; varicibus angustis, altiusculis, æqualibus, interstitis duplo angustioribus, ad liram leviter tuberculosis, ad ca- rinam spinoso-papillosis ; ultimo anfractu spira paulo longiore, liris circiter 9, alternantibus, varicibus 6-7, acutis, foliaceis ; apertura ovato-subquadrata, in canalem brevem, angustum, obliquum exeunte ; labro varicoso, in- tus tuberculato. — Long. 12, lat. 6 mul. Coquille à peu près fusiforme, à spire conique-turricu-- lée. Tours au nombre de 7, légèrement scalariformes, excavés près de la suture, anguleux en avant et en arrière, Re et par conséquent fort convexes, ornés, sur leur partie su- périeure, d’une bandelette élevée et d’une autre moins dis- tante en avant de l’angle postérieur. Varices étroites, assez élevées, égales, un peu distantes, formant un petit tuber- cule obtus en passant sur la bandelette principale et une épine papilleuse, courbée en arrière et à demi ouverte en dessus, au-dessus de l’angle postérieur. Dernier tour un peu plus long que la spire, orné d'environ 9 bandelettes alternantes et de G à 7 varices aigües, légèrement folia- cées d'un côté. Ouverture ovale-carrée se terminant par un petit canal étroit et oblique. Bord libre muni d’un bourrelet et, à l'intérieur, de denticulations tubercu- leuses. Ce petit Murex ressemble, à première vue, au M. dis- inclus, mais il en diffère par sa forme plus allongée, par ses tours plus nettement anguleux, par ses varices épi- neuses et par les caractères de son ouverture. C’est une espèce très-rare, et je n’en ai que trois individus. Tous les trois proviennent du falun de Pont-Levoy, si riche en char- mantes petites coquilles. Si, par hasard, le M. cancellarioides de Grateloup devait être une espèce distincte, je proposerais de corriger son nom hybride et d'écrire cancellarn/formis, Mayer. 156. ROSTELLARIA LUSITANICA, Mayer. BR. dentata, Grat. sec. Costa, Moll. foss. de Portugal, 2° cah. (1867), p. 159, pl. xvi, f. 5 (non Grat.). R. testa oblongo-fusiformi; spira elongato-conica, apice acuto ; anfractibus circiter 10, convexiusculis, primis longitudinaliter costellatis (et transverse striatis ?),ullimo anfractu spira paulo breviore, lævigato, in caudam bre- vem, leviter arcuatam exeunte; apertura angusta; labro gui tenui, leviler expanso, quadridentato, postice fissura la- terali, marginata, fere usque ad apicem ascendente. — Long. cire. 60, lat. 22 mill. Coquille oblongue, fusiforme. Spire en cône allongé, pointu au sommet. Tours au nombre de 10 environ, sen- siblement convexes ; les premiers ornés de petites côtes longitudinales; le dernier un peu plus court que la spire, lisse, passant à un canal court, légèrement recourbé. Ou- verture étroite. Bord libre, mince, légèrement élargi et découpé en quatre digitations, prolongé en arrière en nne fissure qui s'étend presque jusqu'au sommet de la spire. Le R. dentata étant une espèce des plus constantes, à spire très-longue et effilée, à tours aplatis, à deux seules digitations et à fissure très-courte, il n’est pas douteux que la coquille qu’a figurée M. Da Costa, sous le même nom, ne soil une espèce distincte, caractérisée par sa forme rac- courcie, par ses quatre digitations et par sa longue fissure. L'espèce nouvelle, peu rare à ce qu’il paraît, se trouve à Forno do Fijolo (près de Lisbonne ?) dans des couches vraisemblablement helvétiennes supérieures. 157. AURICULINA GIGANTULA, Doderlein (pl. IT, fig. 7). A. testa ovato-globosa, crassa et solida, lœvi; spira brevi, conica; anfractibus quinis, conveæis, anguslis, velo- citer increscentibus ; ultimo anfractu permagno, qloboso, spiram fere ter superante; apertura postice canaliculata, antice dilatata ; labro crassissimo, dilatato, foliaceo, an- fractu penultimo adnato ; columella triplicata; plica pos- tica distante, tenui, media majore, antica obliqua.—Long. 1% 1/2, lat. 10 mull. Coquille ovale-globuleuse, épaisse et solide, entièrement QE lisse. Spire courte et conique, composée de 4 tours con- vexes et étroits, s’accroissant rapidement. Dernier tour très-grand et globuleux, près de trois fois plus long que la spire. Ouverture étroite et canaliculée en arrière, élargie en avant. Bord libre, très-épais, élargi, distinctement composé d’une douzaine de couches successives, rattaché à l’avant-dernier tour. Columelle pourvue de 5 plis, dont le postérieur est distant et plus faible que les autres, le médian le plus fort et l’antérieur oblique. Cette espèce, vraiment gigantesque pour le genre, se distingue de sa voisine, VA. buccinea, d'abord par sa taille, puis par sa forme plus globuleuse, par son bord libre la- melleux et par les caractères de son ouverture. Elle n’est pas très-rare dans les marnes tortoniennes de monte Gib- bio, près de Sassuolo (Modène). C. M. Description du nouveau genre Pyrgidium el de deux espèces fossites des terrains d’eau douce du département de la Côte-d'Or, PAR M. R. ToURNOUER. 1. Pyréinium Noporianum (pl. II, fig. 2). Pyrgula Nodotiana, Tournouër, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XXIIT, p. 792. Testa parva, pyramidali,carinata, subrimata, crassius- cula, oblique et longitudinaliter tenuistriata ; apice inte- gro, obtuso, mamillato ; — anfractibus T ; duobus apicali- DV OT bus rotundis, lœævibus, mamillatis; cœteris planatis, ad suluram inflatis, unicarinatis, contabulatis; ullimo ma- jore, fere dimidiam partem testæ æquante, paululum des- cendente, carina submedia, valida ornato ; apertura subpiriformi-ovata, ad basin subeffusa, superne et ad ca- rinam angulata ; peristomale continuo; margine externo eæpanso, viæ refleæiusculo, bi vel trilabiato; columellari crasso,rimulam fereobtegente.— Alt.9, diam. may. 5mill. Occurrit fossile in Burgundia, per vallem Araris supe- riorem in pliocenicis ? fluviatilibus depositis. Coquille de petite taille, pyramidale, carénée, à peine perforée, assez solide, légèrement et obliquement striée dans le sens de la longueur. Ces petites stries, à peine sen- sibles sur les premiers tours, s’accusent quelquefois plus fortement sur le dernier. Tours au nombre de 7 : les deux premiers (tours embryonnaires) sont ronds, lisses, en forme de mamelon, et se conservent intacts, même quand la co- quille est complément adulte; les tours suivants sont plats, légèrement renflés et carénés vers la suture qu n, ‘endent à déborder en forme de toit; la carène unique n’est pas tranchante, mais épaissie ; le dernier tour grand, formant près de la moitié de la longueur totale de la coquille, tend plus ou moins à descendre, surtout chez les individus Irès-adulles, et la carène en occupe presque le milieu, en restant cependant plus rapprochée de la base, qui est courte. Ouverture ovale, subpiriforme, évasée et angu- leuse inférieurement dans le jeune âge, toujours anguleuse supérieurement et à lendroit de la carène. Péristome continu ; bordexterne étalé plutôt que réfléchi ; en dehors, bord columellaire épais et recouvrant la fente ombilicale. Dans les individus adultes, l'ouverture s’épaissit d’une façon remarquable par l’emboitement de 2 ou 5 péristomes successifs. — Opercule spiral? eh: Gene Dans le même gisement où j'ai recueilli cette co- quille, se trouve très-abondamment une Bythime diffi- cile à distinguer du B. tenlaculata vivant, et, avec ces Bythinies, j'ai recueilli nombre d’opercules concen- triques qui s’y adaptent parfaitement. Mais, parmi ces opercules, j'en ai distingué deux, l'un mince, l'autre. très-épais, de même taille et de même forme que les au- tres, mais très-franchement spiraux, comme ceux des Lithoglyphus, ete., qui appartiennent évidemment à une coquille différente. Seraient-ce les opercules de l’espèce en question? Je n'ose pas l’affirmer, parce qu'ils sont trop grands pour s'adapter à l’ouverture d’aucun de mes échantillons , et quoiqu'ils ne puissent convenir, d’ail- leurs, à aucune autre coquille à moi connue du même gi- sement; mais j'ai cru utile de signaler ici leur présence. Cette élégante petite coquille fossile, qui a été indiquée par moi sans diagnose, et figurée d’une façon plus qu’in- suffisante dans le Bulletin de la Société géologique de France, loc. cil., a été recueillie dans les « alluvions anciennes de la Bresse, » à Bligny-sous-Beaune et Pouilly- sur-Saône (Côte-d'Or), et je renvoie au travail précité pour l’appréciation géologique du gisement. Quant au classement de l'espèce, j'avoue que je suis embarrassé pour la faire rentrer dans aucun des genres établis. Je l’avais d’abord inscrite parmi les Pyrgula. Mais ce petit genre, entendu comme il l’a été tout récem- ment, par exemple, par M. Stimpson (Research. up. the Hydrobiinæ, Washington, 1865), qui y fait rentrer non- seulement les Paludina bicarinata, Desmoulins (1), et (1) M. Drouet a créé dernièrement (Moll. terr. et fluv. de la Côte-d'Or) une espèce nouvelle d'Hydrobie, H. carinulata, pour une coquille de la France orientale, qui se rapproche de l’H. bi- carinata, Desm. J'ai de la peine à admettre que ces formes ca- SEPT: NE Pyrqula pyrenaica, Bourguignat, mais encore le Palu destrina andecola, d'Orbigny, me paraît comprendre déjà des espèces trop éloignées du type, et je croirais ajouter encore à l'incertitude de cette petite coupe géné- rique, que j'admets pour ma part, mais sur la valeur de laquelle on est loin de s'entendre, en y faisant rentrer moi-même la coquille fossile en question, qui se distin- gue évidemment du Pyrg. helvetica, Mich., par les ca- ractères très-particuliers de l'ouverture, c'est-à-dire par la continuité manifeste et l’épaississement du péristome, joints à une tendance de l'ouverture à se prolonger et à verser inférieurement comme dans les Mélanies. Ce dernier caractère, qui est surtout sensible dans les jeunes individus, et la forme carénée de la spire donnent, en effet, à notre coquille quelque ressemblance avec cer- taines petites Mélanidées de Amérique du Nord du groupe des Gonobasis, Lea, notamment avec les Melania assi- milis, Anthony; Mel. pagodiformis, Anthony, etc. Mais le caractère de Ja continuité du péristome, qui est bien plus marqué, par exemple, que dans le Bythinia tentacu- lata, me semble dominant; et ce caractère, qui, somme toute ct malgré quelques difficultés d'application dans certains cas, me paraît être le caractère distinctif, au point de vue de la coquille, des Mélanidées et des Paludinidées, m'engage à ranger notre espèce dans cette dernière fa- mille, ou tont au moins dans la coupe encore plus large des Péristomiens de Lamarck. Mais, cela posé, dans quelle coupe secondaire, dans quel genre faut-il la faire rentrer? avec quel groupe d'espèces, vivantes ou fossiles, a-t-elle le plus d’affinités”? rénées ou subcarénées constituent aute chose qu'une section dans les Hydrobies véritables. 00 Sous le rapport de la forme générale, et parmi les espèces vivantes, c'est encore du Pyrgula helvetica qu’elle se rapproche le plus, tout en présentant aussi quelque rapport avec le groupe des petites Paludinées épineuses (V. Fischer, Journal Conch., 1860, t. IV, p. 562), parmi lesquelles M. Stimpson (loc. cit.) a pris le type de son genre Poltamopyrqus. Sous le rapport de l’ouverture, au contraire, et parti- culièérement en parcourant la grande et difficile série des petites Paludinidées fossiles, on peut lui trouver quelque analogie avec certaines Bythinies des terrains tertiaires de l’Europe, qui se distinguent par la dilatation anormale ou par l'évasement du péristome. Mais, en somme, ces rap- prochements sont très-insuffisants (1). Par toutes les considérations qui précèdent, et dans (1) Je ne puis pas traiter incidemment une question aussi diffi- cile que celle du classement des petites Paludinidées. Pour ne parler que des espèces fossiles auxquelles je fais allusion et qui s’écartent du type normal des Bythinies et des Hydrobies, je dirai seulement qu’on peut encore distinguer entre elles : 1° Des espèces qui, avec une ouverture évasée inférieurement, ont un bord simple, comme Hydrobia Draparnaudi, Nysl; Li- torinella loxostoma, Sandberger; Hydrobia effusa, Frauenfeld, etc. 2 Des espèces qui se distinguent par un fort bourrelet margi- nal extérieur, comme Paludina Desmaresti, E. Prévost; Bythinia Deschiensiana, Deshayes; Cyclostoma Lehman, Basterot (Bythi- mia Lehmani, nobis, Bull. Soc. géog., 1. XXIV, p. 487, etc.). 3° Des espèces remarquables par l’obliquité et le bourrelet mar- ginal de l'ouverture et la troncature habituelle de la spire, qui leur donnent quelque ressemblance avec les Truncatella, comme Bythinia microstoma, Deshayes ; £. Duchasteh, Nyst; B. pli- cata, Verneuil et d’Archiac, etc. Ces trois dernières espèces, notamment, peuvent assurément être l’objet d'une coupe qui avait été proposée par M. Nyst, mais sous le nom déja employé de Forbesia, comme l’a fait mt dt CCPTT OUT ee PR PP ENTER Agé t ride élu tnt mA des US D Sd sn ot dé nd OÙ E l'impossibilité où je suis de faire rentrer sûrement cette forme mixte et intéressante dans aucun des genres établis, je me crois autorisé à en faire le type d’un genre nou- veau, de la famille des Périslomiens, pour lequel je pro- pose le nom de Pyrgidium (nvusyidrey, petite tour), qui rappellera, par son étymologie, les affinités que ce lype conserve en définitive avec les Pyrgula et les Potamopyr- gus, et qui aura la diagnose suivante : (Genus PYRGIDIUM.) Testa parva, pyramidali, subrimata, carinata; apice integro,mamillato ; apertura subpiriformi-ovala,ad basin subeffusa, superne et ad carinam angulata ; peristomate continuo, incrassato, duplicato. 2. Hezrx Lucani (pl. IL, fig. 4). Helix Lucani, Tournouër, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XXIIE, p. 785 (fig. e nu- cleo). Testa sat magna, crussa, turbinata, subtus valde con- vera el ad basin gibbosa, imper/forata , seriatim et oblique, præsertim in ultimo anfractu, malleata; spira plus mi- nusve elata, apice haud obtuso; sutura distincta; an- fractibus 6-7 convexis, sat regulariter accrescentibus; ul- tuimo magno, paululum antice deflexo, subtus valde tumido, pone aperturam constricto; aperlura perobliquu, edentula, anqustissima ; perisiomale reflexiusculo; marginibus dis- tantibus, callo levi junctis; columellari et basali intus remarquer M. Frauenfeld (in Paludina, p. 41). Je crois qu’on devrait ÿ revenir en en changeant l'appellation en celle de Nystia, par exemple. R:.T 2 109 peculiariler incrassatis, aperturam valde coarctantibus, exlerno intus crasso, mox attenuato, tenuiusculo.— Diam. maj. 37, min. 32; alt. 25 mil. (coll. Marion). Occurrit fossilis in Burgundia, prope urbem Divionem, in terliariis miocenicis depositis. Coquille assez grande, épaisse, turbinée, très-convexe en dessous et même gibbeuse à la base, imperforée ; test couvert de malléations remarquables principalement sur le dernier tour et disposées en séries obliques ; spire plus ou moins élevée ou convexe, sommet non obtus ; su- ture marquée; — 6-7 tours convexes, s’accroissant assez régulièrement; le dernier, grand et très-important, un peu réfléchi antérieurement, très-renflé en dessous, mais se rétrécissant sensiblement vers l'ouverture; — celle-ci sans dents, très-oblique, resserrée et très-étroite, à bords éloignés l’un de l'autre, sensiblement parallèles, et réunis dans les individus adultes par un léger dépôt d'émail. Péristome légèrement réfléchi : bord columellaire et bord basal épaissis profondément à l’intérieur, de manière à rétrécir considérablement l’ouverture; bord externe d’a- bord également épaissi à l'intérieur, puis s’atténuant de plus en plus, et devenant assez mince près du point d’in- sertion. L'espèce varie notablement sous le rapport de l’éléva- tion de la spire et sous celui de la taille, à en juger par les échantillons et les moules de coquilles adultes que j'ai vus, et dont quelques-uns n’ont pas plus de 22-25 mill. dans le plus grand diamètre. Les moules intérieurs, lorsqu'ils sont bien conservés, sont turbinés et globuleux comme la coquille, et présen- be tent normalement, à la place de l’axe columellaire, un ombilic profond, qui se trouve quelquefois, par les acci- dents de la fossilisation, rempli lui-mème entièrement par la gangue, comme dans l'échantillon figuré, Bull. Soc. géol., loc. cit., p. 785, qui donne, par conséquent, une fausse idée des choses. La dilatation basale du péristome laisse sur le moule une empreinte puissante et plate qui s’arrête.brusquement à la partie supérieure du dernier tour, là où, dans la co- quille, ce bord dilaté s'arrête aussi pour passer à la partie du bord externe qui, à cause de sa fragilité relative, n’a pas laissé de trace sur le nucleus. Cette empreinte, qui fait reconnaître ces moules très-facilement, a été également mal rendue dans la figare précitée. — J’ajouterai, enfin, que plusieurs de ces moules sont très-déprimés et subca- rénés, ou tont à fait carénés, par suite peut-être de l’écra- sement de la coquille dont ils sont loin alors de présenter l’aspect normal. Quelques-uns s'éloignent même telle- ment de la forme typique, par suite de cette disposition carénée ou par suite de l’accroissement rapide du dernier tour, qu’il y aura lieu peut-être, quand on aura de meil- leurs matériaux, d'y reconnaitre une variété, si ce n’est même une espèce distincte de celle que nous figurons. L'/1. Lucani se trouve dans le conglomérat miocène des environs de Dijon (département de la Côte-d'Or). Voir Bull. Soc. géol., loc. cut. Localités : à Asnières et Norges-la-Ville, avec le test, rare; commune à l’état de moule à Ogny, Brognon, Arceau, Beire, Savolles, Charmes, Talmay, etc. — Asso- ciée partout à Helix Ramondi, Brongniart, variétés; et au Cyclostoma triexaratum, Martin, etc.; n’a pas été trouvée encore, à ma connaissance, à Dijon même dans les cou- un je ches à H. Ramondi, type, et à Cyclostoma divionense, Martin. Cette belle Hélice a été trouvée pour la première fois, il y a longtemps, à l'état de moule, aux environs de Beire et d’Arceau, par le D' Lucan, et c’est d’après ces moules, très-forlement caractérisés, et inscrits au musée de Dijon sous le nom d'A. Rahti, Br. (ce qui est une erreur de détermination), que j'avais institué l'espèce dans le Bulle- tin de la Societé géologique, sans en donner d’ailleurs &e diagnose. Depuis cette publication, les recherches zélées de M. Eug. Marion, de Dijon, lui ont fait découvrir dans un état de conservation parfaite la coquille que nous figurons aujourd’hui, et que j'ai rapportée, sans hésita- tion, à cause des caractères exceptionnels de l’ouverture, aux moules trouvés par le D' Lucan, à qui j'avais dédié l'espèce en 1866. Je dois donc à M. Marion de pouvoir appuyer maintenant solidement, sur une coquille ‘d'une intégrité irréprochable, une espèce que j'avais fondée seu- lement sur l'étude des moules qui étaient à ma disposi- tion, et la vue de la coquille, pourvue de son test, m'a fait reconnaître que j'étais tombé dans l'erreur en présumant, d'après ces moules, que l'espèce nouvelle devait apparte- uir au groupe des Hélices à bouche étranglée et scrobicu- lée des Antilles. C’est une erreur : l’Æ. Lucani appartient à un autre type; mais je n’en suis pas plus éclairé d’ail- leurs sur les véritables rapports de ce type curieux avec les autres Hélices soit fossiles, soit vivantes, qui me sont connues, et parmi lesquelles je ne lui vois ancun ana- logue. Je suis donc embarrassé pour rapporter cette forme à quelqu'un des groupes si divers, ou à quelqu’une des pro- vinces malacologiques si nombreuses entre lesquels on a 2 05, distribué les Hélices vivantes. Tout ce que je puis dire, c'est que la petite faune fossile dont elle fait partie est caractérisée, comme je l'ai dit plus haut : 41° par l'Hehix Ramondi, Brongniart, type et variétés, dont on peut chercher les analogues, d’un côté dans l'A. Bowdichiana, espèce fossile de Madère et de Porto-Santo, et de l'autre dans l'A. tranquebarica, qui vit actuellement dans l'Inde; 2 par un groupe de Cyclostomes particu- liers, dont le Cyclostoma divionense, Martin, est le type (1), et qui présentent des rapports très-intéressants avec la section des Olopoma, Cyclostomes à ombilic plus ou moins recouvert par une expansion du bord columel- laire, et aujourd'hui confinés dans l'Arabie, l'Afrique orientale avec les îles qui l’avoisinent et l'Inde. Ce sont là peut-être des inductions pour rattacher cette belle Hélice tertiaire à la faune de l’ancien continent. Mais il ne faut pas oublier qu’à l’époque miocène les provinces malaco- logiques actuelles n’existaient pas encore parfaitement limitées, ou du moins qu’elles renfermaient encore quel- ques éléments aberrants qui, depuis, se sont séparés et localisés plus nettement. KR: T. (1) Cette jolie espèce a été très-insuffisamment décrite, et encore plus médiocrement figurée par son auteur (Terrains tertiaires, gare de Dijon, p.26, pl. , fig. 2), de sorte qu’elle est complétement méconnaissable, notamment en ce qui concerne l’ombilic. Cette partie, qui reste ouverte Chez les individus jeunes, est cachée à peu près complétement, chez les adultes, par une expansion eal- leuse du bord columellaire, comme dans l’Otopoma naticoides, Recluz, de Socotora. L'auteur ne parait pas s’être rendu suffi- samment compte de ce fait. H, CROSSE. ob BIBLIOGRAPHIE. À Monograph of Australian Land shells, by (Mo- nographie des Coquilles terrestres de l’Aus- tralie, par (James C. Cox, M. D. (1). Les naturalistes qui désiraient arriver à la connaissance des Mollusques terrestres d'Australie étaient obligés jus- qu'ici de rechercher ces espèces dans un grand nombre d'ouvrages généraux et de voyages où elles se trouvaient disséminées. Beaucoup d’entre elles n'avaient jamais été figurées, particulièrement celles dont M. Cox lui-même avait donné les diagnoses dans un catalogue succinct, pu- blié il y a quelques années (2). Il était donc fort difficile de se faire une idée suffisamment exacte des caractères de cette faune importante. Grâce à l'important travail que vient de publier l’au- teur, cette regrettable lacune scientifique est enfin com- blée. Tous les Mollusques terrestres actuellement connus du vaste continent australien se trouvent décrits et figu- (1) Sydney, 1868, chez W. Maddock, 383, George street, et Londres, chez Trübner et comp., Paternoster row. Un volume petit in-4° cartonné, de 110 pages d'impression, accompagné de 18 planches coloriées. res (2) Voir Journ, Conchyl., vol. XIV, p. 195, 1866. HÔTEE rés avec soin sur les planches coloriées du nouvel ouvrage. Nous y rencontrons de plus les descriptions et les figures des espèces nouvelles qui suivent : Helix turriculata, H. minima, H. albumenoidea, H. Lyndhurstensis, H. pexa, IH. Brazieri, H. Albanensis, H. funerea, H. vinitincta, H. mucosa, H. Tasmanie, H. Hobarti, H. cuprea, H. Melbournensis, H. Legrandi, H. similis (nom à changer à cause des H. similis, C. B. Adams, et ZT. simalis, Tho- mæ), 4. Namoiensis, H. Harriettæ, H. Ramsayi, H. Vic- toriæ, H. expeditionis, H. Mulgoæ, H. pachystyloides, H. exocarpi, H. Blackmani, H. Duralensis, H: Hystrix (nom à changer à cause de l'A. Hystrix, Migh.), H. bi- tœæniata, H. luteofusca, H. Edwardsi, H. Creedi, H. Wes- selensis; Vitrina megastoma, V. Mastersi, V. aquila; Bulimus Bidwilli; Achatinella Wakefieldiæ ; Pupa Nel- sont, P. Margaretæ, P. Morelonensis; Succinea aperla; Truncatella Yorkensis, T. Brazieri, T. ferruginea ; Blan- fordia pyrrhostoma ; Pupina robusta ; Helicina fulgurata, IH. Lizardensis. L'auteur supprime 5 espèces établies précédemment par lui, l'Æelix crotali, double emploi de l'A. rustica, Pfeiffer, l'H. Ciarencensis, double emploi de l'A. subrugata, Pfeifler, et le Pupinellu Macgillivrayi, double emploi du Pupina meridionalis, Pfeiffer. Il propose aussi les chan- gements suivants de noms spécifiques : Vitrina Macgilli- vrayi pour son V. planilabris; Helix circumcincta pour son Æ. marmorata ; H. Waterhouse pour l'H. subangu- lala, Adams et Angas ; Æ. microcosmos pour son 7. mi- croscopica; H. inusta pour son À. nautiloides ; H. Morti pour son 1. paradoæa ; H. leucocheilus pour son 4. Ma- riæ ; H. cerata pour l'espèce qu’il a nommée successive- ment H. Forbesi, puis H. cerea, dénominations déjà antérieurement employées par d’autres auteurs. Nous 7 US ferons remarquer, à propos de cette dernière espèce, que nous avons précédemment (1) proposé de la désigner sous le nom d'Helix Coxi, Crosse, et que ce nom ayant l’anté- riorilé nous paraît devoir être conservé. L'auteur signale en Australie la présence de l’Æelix similaris, Férussac, et, ce qui est plus étonnant, d’une “espèce européenne, l’Æ. nitida, Müller. S'agit-il, en ce qui concerne celte dernière, d’un fait d’acclimatation, ou plutôt d’une simple erreur de détermination? C’est une question qu'il serait intéressant d'élucider, mais nous de- vons avouer que l'hypothèse d’acclimatation nous semble, à priori, peu acceptable, ct que l’autre présente plus de vraisemblance, surtout si l’on se réfère à la figure donnée par l’auteur. M, Cox croit devoir rapporter à l'Helix Lessoni, Pfeiffer, l'espèce qui a été décrite dans le Journal de Conchyliologie, sous le nom d'A, semim- gra (2). Nous lui ferons observer qu’il nous attribue à tort la paternité de cette espèce, car elle a été créée par M. Ar- thur Morelet. Le nombre des Mollusques terrestres (pourvus de co- quilles) actuellement connus en Australie s'élève à 262 es- pèces, et nous parait destiné à s’accroître sensiblement, car bien des parties de cette vaste terre sont encore très- imparfaitement connues. Le genre dominant est le g. Helix : il est représenté par 172 espèces, qui, dans l'Australie du Sud, sont généralement de petite taille, mais qui, dans les provinces du N. et du N. E., atteignent souvent de très-grandes dimensions, et rivalisent, sous ce rapport, avec les Æélices les plus gigantesques des autres parties de l'Océanie (4. Cunninghami, Gray, H. bipar- {f) Voir Journ. Conchyl., vol. XIV, p. 195, 1866. (2) Journ. Conchyl., vol. XI, p. 289, 1864. ROUE lila, Férussac). Quelques espèces se_distinguent par des formes originales, qui impriment à la faune de l'Australie un caractère tout particulier (4. Falconari et 1. Laun- cestonensis, Reeve, Æ. Macgillivrayi, Forbes, Æ. Rich- mondiana, Pfeiffer). Cette faune se rattache à celle de la Nouvelle-Zélande par une seule espèce, l’Æ. atramentaria, Shuttleworth, voisine de l'ÆZ. Busbyi; à celle de la Nou- velle-Calédonie par une petite coquille, l'A. vinitincla, qui se rapproche beaucoup de notre Æ. Bavayi ; à celle de la Nouvelle-Guinée, des îles de l’Amirauté et des îles Salomon, par la présence de quelques représentants de la section des Geotrochus(H. Poireltiana et H. fucata, Pfeif- fer, À. conscendens, Cox, etc.) ; enfin, à celle des iles Océaniennes, par l/Z. omicron, Pfeiffer, l'A. ziczae, Gould, et quelques autres petites formes, caractérisées par de nombreuses linéoles brunes, plus ou moins disposées en 2igzag. Les autres genres sont représentés comme il suit : Bulimus (19 espèces, généralement de taille médiocre) ; Achatinella (2 espèces, petites, minces, transparentes et nous paraissant appartenir plutôt au g. Tornatellina) ; Pupa (7 espèces, toutes très-petites et à ouverture forte- ment dentée); Balea (1 espèce, qui nous semble s'éloigner des formes ordinaires du genre); Vitrina (16 espèces : l’auteur fait observer que les animaux de toutes les Vatri- nes australiennes ont la partie postérieure assez brusque- ment tronquée, le manteau développé, et qu’elles pos- sèdent une glande caudale comme les Arions) ; Succinea (10 espèces); Truncatella (7 espèces) ; Blanfordia (2 es- pêces); Diplomimatina (2 espèces); Cyclophorus (2 es- pèces); Dermatocera (1 espèce); Pupina (11 espèces) ; Callia (4 espèce); Omphalotropis (A espèce); Helicina — 100 — (8 espèces). On voit, par cet exposé, que les genres domi- nants sont, après les Zelix, les Bulimus, Vitrina, Succr- nea et Pupina. Nous aurions désiré que M. Cox ait donné des diagnoses latines de ses espèces nouvelles, au lieu dese contenter de les décrire en anglais, et qu’il ait employé, pour ses me- sures de dimension, le système métrique, qui est mainte- nant à peu près universellement adopté dans la science ; mais ce sont là de simples critiques de détail, qui n’enlèvent rien au principal mérite de l’auteur, celui d’avoir donné le premier une idée complète d’une faune importante et très-insuffisamment connue avant lui. Par la publication de son nouvel ouvrage, dont les planches remarquablement exécutées font honneur aux artistes australiens, M. Cox a rendu à la science malacolo- gique un véritable service, et nous croyons qu’il sera difficile aux personnes s'occupant sérieusement de l’étude des Mollusques terrestres de se passer de son livre. Nous devons donc, à ce titre, le signaler à l’attention de tous les naturalistes. H. CRossE. Reisen und Forschungen im Amur-Lande in den Jahren 1854-1856. — Zweiter Band : Zoologie. Mollusken des Amur-Landes und des Nordja- panischen Meers. Bearbeitet von (Voyages et recherches dans le territoire de l'Amour. (1854- 1856). — Deuxième volume : Zoologie. Mol- lusques du territoire de l'Amour et de la mer — 101 — qui baigne les côtes septentrionales du æapon. Par) le D' Léopold von Sehrenek (1). Cette nouvelle et importante publication est des plus intéressantes, car elle comprend le résultat de toutes les explorations malacologiques faites jusqu’à ce jour par les naturalistes russes, et, en dernier lieu, par M.Schrenck, dans les vastes contrées qui s'étendent de la source à l'embouchure de l'Amour, et dans les eaux de la mer du nord du Japon. Cette partie considérable de l'Asie constitue encore aujourd'hui une région dont la faune est presque ignorée des naturalistes. On doit donc accueillir avec empressement tous les travaux de nature à combler au moins partiellement une lacune aussi fâcheuse. L'auteur divise son ouvrage en deux parties. La pre- mière, ou partie spéciale, est consacrée d’abord à l’exa- men des travaux de ses devanciers, puis à l'étude particu- lière des Hollusques. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et figurées : Chiuton Middendorffi, C. Albrecht, C. Lindholmu; Patella Lamanontü :; Trunca- tella Tatarica (c'est probablement un double emploi du Cecina Mandshurica, À. Adams) ; Litorina Mandshurica ; Trochus Nordmannii, T. subfuscescens, T. Jessoensis, T. iridescens, T. globularius, T. Adamsianus ; Turbo Sangarensis; Liotia semiclathratula; Natica bicincta; Pleurotoma (Clavatula) erosa; Tritonium (Fusus) Jes- soense, Tritonium (Buccinum) pericochlion ; Voluta pu- (1) Saint-Pétersbourg, octobre 1867, chez Eggers et comp. ; et Leipzig, chez Léopold Voss. Un volume grand in-4° de 726 pages d'impression (250 à 976), accompagné de 17 planches coloriées (xu-xxvin) et de 2 cartes. #10 — silla; Ostrea Laperousü ; Modiola (Lithophagus) Schmid- ui; Tellina venulosa; Mactra (Spisula) Sachalinensis ; Arca Broughtoni; Corbula Amurensis ; Solen Krusen- sternü; Paludina lhimnæoïdes; Helix Weyrichü. Nous nous permettrons d'engager l’auteur à se défier de la tendance qui le porte à trop étendre les genres et à réu- nir en une seule des espèces séparées pourtant par des caractères suffisants. C’est ainsi que, dans son genre Tri- tonium, nous voyons figurer non-seulement des Tritonium véritables, mais encore des Nassa et des Volutharpa. Nous préférons sans doute cet excès à l'excès contraire, qui pousse quelques naturalistes à fabriquer des espèces quand même, en subdivisant à l'infini, lorsque les matériaux leur manquent, les formes spécifiques antérieurement connues, et en faisant, pour ainsi dire, de la nomencla- ture à doses homæopathiques. Mais, néanmoins, il nous semble plus rationnel et plus profitable à la science de se tenir à égale distance de ces deux tendances extrêmes. Dans la seconde partie du volume ou partie générale, l'auteur s'occupe d’abord de la distribution géographique des Mollusques dans la mer du nord du Japon. Parmi les Mollusques marins, il compte 256 espèces, dont 172 sont mentionnées par lui dans le cours de son ouvrage, et dont 84 ont été récucillies on citées par d’autres naturalistes. Sur ce nombre, 44 pour 100 sont circumpolaires, 40 pour 109 polaires et boréales, 47 pour 100 véritablement japo- naises, et 25 pour 100 indo-pacifiques : le reste (6 pour 4109) appartient aux côtes Ouest de l'Amérique, au cap de Bonne-Espérance, etc. Ce mélange de formes polaires ou presque polaires, avec des espèces tropicales, comme Île Cyprœa Mauritiana et le C. moneta, par exemple, consti- tue l'une des particularités les plus curieuses de la faune malacologique marine du Japon. — 103 — L'auteur expose ensuite les caractères que présentent les Mollusques terrestres et fluviatiles du territoire de l'Amour. Le nombre des espèces connues ne s'élève jus- qu'iciqu'à55 : unegrandepartied’entreelles (37) serattache à la faune du centre et du nord de l’Europe. D'autres, en plus petit nombre (8), appartiennent à la faune de la Chine. Enfin les 10 autres paraissent tout à fait particu- lières au pays : néanmoins, parmi ces dernières, les Palu- dina sont très-voisines de certaines espèces de Chine et de Cochinchine, et plusieurs des Zelix se rapprochent beau- coup de quelques-unes des formes du Japon. L'un des faits qui nous étonnent le plus, c’est l'absence, jusqu'ici constatée, de tout représentant du genre Clausilia, alors que ce genre est si abondamment répandu en Chine et au Japon. Nous persons qu'il reste encore bien des décou- vertes à faire pour le naturaliste dans l’intérieur de ces vastes régions. Nous regrettons que le cadre, nécessairement un peu restreint, de notre compte rendu bibliographique nous empêche de suivre plus longuement l’auteur dans ses intéressantes études de distribution géographique, mais uous nous faisons un devoir de les signaler, ainsi que le reste du volume, à l'attention de tous les naturalistes sé- rieux. Le bel ouvrage de M. Schrenck est, avant tout, à nos yeux, une conquête de plus faite sur le domaine de l'inconnu scientifique, et à ce titre il mérite la sympa- thie des savants de tous les pays. H. CRosse. — 104 — Catalogo dei Molluschi Pliocenici delle colline Bolognesi. Memoria del (Catalogue des rel- lusques Pliocènes des collines de Bologne. Mémoire du) D' &. Foresti (1). Ce travail ne comprend que les Gastéropodes. {1 n'a point été découvert jusqu'ici de Céphalopodes dans le pliocène de Bologne, et l’auteur se propose de publier, dans un prochain mémoire, le catalogue des Mollusques Acéphalés. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et figurées : Murex truncatulus, M. Capellint ; Fusus rostratus, Olivi, var. Bononiensis ; Buccinum Gui- dieint (il serait plus régulier de dire Nassa Guidiciniæ, cette espèce étant dédiée à madame Cristina Guidicini, et appartenant, par sa forme, au genre Nassa); Nassa cra- ticulata, N. semistriata, Brocchi, var. turrita ; Ringicula buccinea, Deshayes, var. intermedia; Pleurotoma elegan- hssima; Mitra obesa; Solarium Aldovrandii. L'auteur rapporte au Pisania maculosa, sous les noms de var. magna et var. subangulata, deux formes qui, d’après les figures, nous semblent ne pas appartenir à cette espèce et devoir constituer deux espèces bien distinctes. Le cata- logue énumère 262 espèces ou variétés de Gastéropodes. Les genres dominants dans le pliocène de Bologne sont les suivants : Murex (21 espèces); Triton (6 espèces); Cancellaria (15 espèces); Fusus (9 espèces); Nassa (4) Bologne, 1868. Un volume in-4° de 400 pages d'impres- sion, accompagné de deux planches lithographiées sur papier de Chine. Extrait de la 2e série, tome VIT, des Memorie del” Accade- mia delle scienze dell Ishtuto di Bologna. — 105 — (22 espèces); Conus (9 espèces) ; Pleurotoma (15 espèces); Mangelia (14 espèces); Mitra (12 espèces); Columbella (6 espèces); Natica (7 espèces); Scalaria (8 espèces) ; Solarium (6 espèces); Dentalium (10 espèces). En tête du mémoire de M. le docteur Foresti se trouve une introduction, dans laquelle l’auteur expose les princi- paux caractères géologiques et paléontologiques que pré- sentent les terrains pliocènes des environs de Bologne. Nous signalons avec plaisir aux naturalistes ec travail con- sciencieux, qui constitue une preuve de plus du grand dé- veloppement que prend, depuis quelques années, l'étude des sciences naturelles en ftalie, et nous engageons vive- ment l’auteur à poursuivre l’œuvre qu’il a commencée, et pour laquelle il a d'excellents matériaux à sa disposition. H. CROSSE. Remarques anatomiques sur les genres Vulsella et Crenatula de la famille des Mallénacées, par ME. HE. Vaillané (|). L'auteur à profité de son séjour sur le littoral de la mer Rouge pour étudier l’organisation anatomique des Pul- selles et des Crénatules, Mollusques communs dans ces parages. Les analogies entre les 2 genres sont évidentes. Dans l’un et l’autre, les lobes du manteau sont complé- tement désunis,-sauf sur le point correspondant à la char- nière. Le bord de l’organe est chargé, en dedans, d’une multitude de petits tentacules sur un seul rang en avant, (14) Paris, 1868. Brochure in-4o de 3 pages d'impression, ex- traite des Comptes rendus de l’Académie des sciences. — 106 — sur plusieurs en arrière. Le ligament, bien qu’en appa- rence très-différent dans les deux genres, puisqu'il est simple chez les Vulselles et multiple chez les Crénatules, appartient cependant à un mème type pour lequel l’au- teur propose le nom de ligament bisymetrique : il veut dire par là que, la substance élastique étant précédée et suivie de substance non élastique, il y a non-seulement symétrie de ligament dans le véritable plan de symétrie de l'animal, c’est-à-dire dans le plan de séparation des valves, mais encore dans un sens perpendiculaire à celui- ci. Le pied est allongé, courbé à sa partie moyenne, fendu inférieurement, et ne présente pas de byssus. Les branchies ont la structure des autres Malléacées. La conclusion de l'auteur est que le groupe des Malléacées forme un en- semble naturel établissant une liaison directe des Myti- lacées aux Ostracées par les genres Avicula, Malleus et Vulsella, dont le premier se rapproche beaucoup de la première famille, tandis que le dernier est excessivement voisin du g. Ostrea, dont il ne diffère que par la pré- sence du pied et la symétrie de la coquille (deux carac- tères qui ne laissent point que d’avoir leur importance). Les g. Perna et Crenatula, avec leur ligament multiple, forment un groupe secondaire, aberrant et parallèle, le premier, pourvu d’un byssus, correspondant aux g. Avi- cula et Malleus, le second, dépourvu de ce caractère, au g. Vulsella. Ce travail est intéressant : l’auteur se pro- pose de publier ultérieurement avec plus de développe- ment les observations succinctes qu'il renferme. H. CROSSE. = N407 Om Gotlands Nutida Mollusker af (Sur les Mol- Lusques de Gothland, par) G. Lindaträm (1). Nous signalerons, dans ce mémoire, d’intéressantes observations sur la mâchoire et l'armature linguale des Limax agrestis, L. tenellus, Lehmannia marginala, Arion ater, Zonites fulvus, Z. nitidus, Z. cellarius, Helix hortensis, H. pygmæa, Pupa (Alloglossa) avenacea, P. secale, Succinea oblonga, $. arenaria, S. Pfeifferi, S. putris, ainsi que sur le développement, les organes génitaux et le radula des Bythinia tentaculaia et Hydro- bia Stein. L'auteur propose le nouveau genre Alloglossa pour le Pupa avenacea, Bruguière. Il se base sur ce que l'animal, d’ailleurs extérieurement semblable aux Pupa, possède une armature linguale qui s'éloigne notablement de celles du type hélicéen ordinaire. C’est peut-être aller un peu loin dans la création des coupes génériques. Les espèces terrestres et fluviatiles énumérées dans le travail de M. Lindstrôm'sont au nombre de 75. Dans un petit ap- pendice, l'auteur mentionne 7 espèces marines comme habitant les côtes de Gothland. Nous citerons parmi elles, d'abord 2 Nudibranches, Embletonia ? palhda, Mœæbius et Meyer (Tergipes lacinulatus, Lindstrôm), et Pontoh- maæ capitatus, O. F. Müller, puis le Paludinella baltica, Nilsson, dont l'armature linguale est étudiée avec soin et figurée. Ce mémoire sera ulile à consulter pour l'histoire naturelle des Mollusques du nord de l'Europe. H. CROSSE. (1) Wisby, 1868. Brochure in-8° de 48 pages d'impression, accompaguée de trois planches hthographiées. — 108 — NEÉCROLOGIE. Nous avons eu à regretter en France, dans le cours de l'année 1868, le décès de M. O. Debeaux père, d'Agen, de M“ Bontus, de Paris, de M. Edouard Verreaux, connu par ses voyages et par la grande extension qu'il avait su donner au commerce des objets d'histoire natu- relle, et enfin de M. Paul Recluz, dont la collection de coquilles se trouve actuellement à vendre (1). Nous avons appris également la mort récente de M. le D' Hôrnes, de Vienne (Autriche). C’est une perte émi- nemment regrettable pour les sciences naturelles, aux- quelles il avait rendu de grands services. Nous espérons que l'important ouvrage qu’il avait entrepris sur les Mol- lusques tertiaires du bassin de Vienne, et dont la publica- tion était déjà bien avancée, ne sera pas interrompu par sa mort. H. CrossE et P. FiscHER. (4) S'adresser, pour visiter la collection, qui est renfermée daus trois meubles à tiroirs, et pour traiter, à madame Gérard 7) , , grande rue de Charenton, 280, a Paris-Bercy. — 109 — NOUVELLES. Il parait décidément que la faune malacologique de l’Abyssinie n’est pas très-riche. Voici ce que nous écrit, à cet égard, notre honorable correspondant, M. W.T. Blan- ford, qui a été attaché, en qualité de naturaliste, à l'expé- dition anglaise. « J'ai passé deux mois dans les montagnes situées au N. O. de Massowa, du côté de Bogos et de la vallée d’Anseba. Je regrette d'avoir à dire que mes collections de coquilles terrestres et fluvialiles sont très- peu considérables. Je ne me suis jamais trouvé dans un pays aussi pauvre en Mollusques. S'il m'avait été pos- sible d'atteindre les grands cours d’eau ou les lacs, peut-être aurais-je récolté davantage ? Malheureusement la ligne de marche ne suivait pas cette direction, et je n’ai pu obtenir la permission de m'en écarter. Je n’ai recueilli que 2 ou 5 espèces d'Aelix, à peu près autant de Bulimus, 1 ou 2 Vitrina, et quelques petites espèces de Pupa et d’Ennea. En coquilles d’eau douce, je n’ai trouvé qu'une espèce de Limnæa, 1 Physa, 4 Ancylus, 2 Planorbis et 2 Melania. Je ne crois pas qu'il soit possible de rencontrer, sous les tropiques, une faune malacologique plus misérable. J'ai été plus henreux en ce qui concerne les autres branches de l’histoire naturelle. J'ai recueilli 250 à 300 espèces d'oiseaux et de mammifères; j'ai aussi quelques rep- tiles. J'ai également recueilli quelques fossiles juras- siques en bon état dans le voisinage d’Antalo, et j'espère avoir à ajouter quelque chose aux observations géolo- — 110 — « giques de MM. Gallinier et Ferret.... J’ai passé trois « mois seulement dans les hautes terres, et je compte, « dans ce laps de temps, un mois de séjour à Sénafé. « Pendant les deux autres mois, j'ai fait plus de « 600 milles, et une marche de cetle nature était trop « rapide pour permettre des recherches scientifiques « réellement satisfaisantes. » M. A. D. Brown, de Princeton (Etats-Unis), est de re- tour de son voyage au Brésil, où il a recueilli une grande quantité de coquilles fluviatiles, un bon nombre d'espèces terrestres et quelques Mollusques marins. Il a reconnu que, dans les provinces de l'intérieur (à l'exploration des- quelles il a.consacré la majeure partie de son temps), les Mollusques terrestres étaient très-peu abondants, non- seulement au point de vue du nombre des espèces, mais même au point de vue de celui des individus, tandis que les espèces fluviatiles atteignaientun développement prodi- gieux. Ces faits sont intéressants à connaître sous le rap- port de la distribution géographique des Mollusques dans l'Amérique du Sud, dont l'intérieur est encore bien insuffisamment connu. M.F. L. Appelius nous apprend qu’il vient de recueillir, aux environs de Livourne, sur la plage, un individu sé- nestre du Warginella mailiaria, Linné. C’est la première fois, à notre connaissance, que cette anomalie est signalée dans l’espèce méditerranéenne, et le fait mérite d’être noté. Une découverte des plus intéressantes pour la Malaco- logie vient d’être faite par M. Th. Bland, notre honorable — 111 — correspondant de New-York : nous voulons parler de l'existence d’une mâchoire chez les espèces du genre Cylindrella. Cette mâchoire diffère notablement de celle des Eucalodium : elle est très-mince et très-fragile, ce qui explique jusqu’à un certain point comment elle a pu longtemps échapper aux observateurs, qui n’ont eu à leur disposition que des animaux desséchés dans leur coquille, ou conservés dans l'alcool. Son existence a été constatée chez les espèces suivantes : C. Trinitaria, C. brevis, C. gracilis, C. sanguinea, C. rosea, C. Maugeri, C. El- liotii, C. Brooksiana. On remarquera que ces espèces appartiennent, non pas à une seule, mais à plusieurs des sections du g. Cylindreila, ce qui donne encore plus d'importance à la découverte du naturaliste américain, dont nous sommes heureux d’avoir appelé l'attention sur cette étude intéressante. Voilà donc la classification pro- posée pour les Cylindrelles, par MM. Môrch, Albers, Von Martens, A. Schmidt, etc., totalement coulée à fond! Les faits sont venus confirmer la justesse des idées que nous avons exposées dans ce Journal, il y a près de trois ans (1), au sujet des affinités du genre Cylindrella. M. W.G. Binney, notre honorable correspondant de Burlington, nous signale l’existence d’un rachis ou série médiane dans l’armature linguale de deux espèces de Glandina de l'Amérique du Nord, le G. fruncata et le G. Albersi. Nous avons déjà mentionné, notre collabora- teur Fischer et nous, l'existence d’une dent rachiale chez le G. algira d'Europe (2), et nous venons récemment en- (14) Voir Journal de Conchyliologie, 1866, p. 222 et suivantes. (2) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 234, 1868. & — 112 — core de constater le même fait dans l’une des plus grandes espèces du Mexique. C'est donc tout à fait à tort que MM. Albers et Martens ont cru devoir indiquer, au nombre des caractères du g. Glandina, l'absence de série médiane dans armature linguale (4). Nous apprenons avec plaisir qu’il vient de se former, en Allemagne, une Société malacologique sous la dénomina- tion de Deutsche malakozoologische Gesellschaft. Son but est d'arriver à faire progresser la science malacologique en facilitant et en développant les relations des natura- listes entre eux. Elle se propose de l’atteindre par l'éta- blissement d'une sorte de comptoir central pour les échanges de doubles, et par la création d’une publication mensuelle contenant les demandes et les offres de Co- quilles et de Mollusques vivants ou dans l'alcool. La So- ciété admet les membres étrangers, et se propose de couvrir ses frais à l’aide d'une légère cotisation annuelle. Nous sommes persuadé qu’une Société de cette nature, pourvu qu’elle soit bien dirigée, est appelée à rendre de grands services aux malacologistes, en favorisant leurs relations et en leur donnant des facilités pour enrichir, sans trop de frais, leurs collections (2). Aussi croyons-nous rendre ser- vice à nos lecteurs en leur signalant cette utile création et en Ja leur recommandant. H. CROSSE. (1) Heliceen, éd. Martens, p. 25, 1860. (2) S'adresser, pour les adhésions, à M. D. F. Heynemann, Domplatz, 6, à Francfort-sur-le-Mein (Prusse). SR Paris. — Imprimerie de madame venve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 54 JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 17 Avril 1869. Note sur la distribution géographique des mra- chiopodes aux Antilles (2° article), PAR H. CROSSE ET P. FiscHER. Dans la première note publiée sur ce sujet, en 1866 (1), nous émettions l'opinion que les Brachiopodes des An- tilles habitaient peut-être des zones plus profondes que ceux du Pacifique, et que c'était vraisemblablement pour celte raison que, pendant longtemps, il n’en avait été re- cueilli aucun individu. Les faits nouveaux mis en lumière par un naturaliste américain, M. de Pourtalès, semblent confirmer cette opinion (2). En 1867, le gouvernement des États-Unis prit la réso- lution de faire continuer l’étude du Gulf-stream, inter- (4) Journal de Conchyl., t. XIV, p. 265. (2) Contribution to the fauna of the Gulf-stream at great depths (Bull. of the Mus. of compar. zool. Cambridge, 1867; 8 — 114 — rompue par la guerre de la sécession. Le navire Corwin fut envoyé dans le golfe du Mexique afin d'explorer une section comprise entre Key West et l'île de Cuba. Les opérations avaient pour but accessoire l'établissement d'une ligne télégraphique entre les États-Unis et Cuba. Malheureusement, la fièvre jaune ayant éclaté à bord, les sondages ont été peu nombreux. Près de la Havane, et par 270 brasses (1), la sonde a ramené plusieurs coquilles de Gastéropodes et d’Acépha- lés privées de leurs Mollusques (Fusus, Emarginula, Den- talium, Nucula, etc.), un Pedicularia decussata, Gould, et une très- petite espèce d’Anomua vivants : les P{éropodes étaient très-abondants, mais vides. Enfin, deux espèces de Brachiopodes sont communes et ont été recueillies vivantes: le Terebratulina Cailleti, Crosse, dragué aupara- vant à la Guadeloupe, par plus de 200 brasses de profon- deur, et une nouvelle Térébratule, que M. de Pourtalès propose de nommer Terebratula Cubensis. Cette Térébratule diffère très-peu du Terebratula vitrea, Gmelin, de la Méditerranée. Ses dimensions sont : lon- gueur 27 +, largeur 25 5, hauteur 17 = millimètres. M. de Pourtalès est disposé à considérer le Terebratula Cubensis comme identique avec une Térébratule fossile des tufs blancs madréporiques de la Basse-Terre (Guade- loupe). Les fossiles de la Guadeloupe (2) sont considérés par M. Deshayes comme quaternaires, et nous partageons l'opinion de notre savant maitre. On y trouve, en effet, (1) La brasse anglaise (fathom) est de 1",82: 270 brasses équi- valent à 491®,40. La brasse frança se n’est que de 1",62. (2) Voir Payen, Bull. Soc. géot. de France, L. XX, p. 475 (1863). — 115 — presque toute la faune marine actuelle des Antilles : les grands Sérombus, les Lucina, Turbo, Spondylus sont faciles à reconnaître; les £chinodermes et les Polypriers sont également les mêmes que ceux du golfe (1). Le gisement des fossiles de la Guadeloupe est situé au lieu dit le Vieux-Fort. M. Payen, qui l’a étudié, men- tionne deux gites situés à 100 mètres l’un de l'autre. Le premier est distant de 50 mètres de la mer et à une alti- tude de 40 mètres, le second est distant de 200 mètres et à une altitude de 400 mètres. Tis reposent sur les roches volcaniques, et sont exploités pour la fabrication de la chaux. M. Deshayes supposait nouvelle la Teérébratule fossile de la Guadeloupe. Les échantillons que nous avons examinés sont plus grands et plus globuleux que le Terebratula Cubensis. Ils paraissent très-adultes, et peut-être n’a-t-on obtenu par la drague que des spécimens jeunes? Nous croyons donc que cette identification est prématurée, quoique probable. Nous citerons encore un autre Mollusque omis dans notre liste des Brachiopodes des Antilles : c’est le Theci- dium Medilerraneum, Risso, dragué vivant par M. Bar- rett, à une profondeur de 60 à 150 brasses, déterminé par M. Davidson, et figuré dans la monographie des Thé cidées vivantes et tertiaires (2). Quelque répugnance que nous ayonsà priori à admettre l'identité absolue de Mollusques appartenant à des faunes aussi distinctes que celles de la Méditerranée et des An- (1) Duchassaing, Observations sur les formations modernes de la Guadeloupe [ Bull. Soc. géol. France, 1. XIE, p. 753 (1855)]. — Michelin, Liste des Échinodermes vivants et fossiles du golfe du Mexique | Bull. soc. géol. France, 1. XIX, p. 758, 759 (1855)]. (2) The geolog. Magazine, n° 1, p. 17, pl. u, fig. 5 (1864). — 116 — tilles, nous ne pouvons mettre en doute la détermination de M. Davidson, le naturaliste le plus compétent sur l’his- toire naturelle des Brachiopodes. En résumé, la faune des Brachiopodes des Antilles nous offre ce singulier spectacle d'espèces du même genre, exactement représentatives des formes des mers d'Europe. Le tableau suivant le fera bien comprendre : MÉDITERRANÉE. ANTILLES. Terebratula vitrea. T. Cubensis. Terebratulina caput-serpentis. 1”. Cailleti. Argiope delruncala. A. Antillarum. A. Schrammi. A. Barrettiana. A. Woodwardiana. Thecidium Mediterraneum. T. Barretti.. T. Mediterraneum. Seulement la faune atlantique américaine des Brachio- podes est caractérisée par deux genres qui manquent dans la Méditerranée : Discina (D. Antillarum, d'Orb.) et Lingula (L. Antillarum, Reeve; L. pyramidata, Stimp- son). De même, la faune méditerranéenne renferme des genres qui manquent sur les côtes correspondantes de l'Amérique : Megerlia (M. truncata, L.); Morrisia (M. anomioides, Scacchi; M. lunifera, Philippi); et Crania (C. turbinata, Poli; C. rostrata, Hœninghaus). De nou- veaux draguages feront peut-être découvrir des formes analogues en Amérique, où les recherches bathymétri- ques sont encore au début, comparativement avec les travaux du mème genre exécutés dans les mers d'Europe. He 0 -el PE — 117 — Note sur la faume malacologique marine de ‘île d'Elhe , PAR À. MANZzonI. Aucun naturaliste, à ma connaissance, n’avait encore exploré les côtes et les fonds marins de l’île d’Elbe, lorsque, dans le cours du mois de juillet dernier, je m'y suis transporté, pour essayer de combler cette lacune, particulièrement au point de vue malacologique. J'avais avec moi deux dragues : l’une destinée à traîner, de la forme aujourd’hui généralement adoptée ; et l’autre ima- ginée par moi-même, composée de deux valves qu'une tige redressée tenait ouvertes, et que deux ressorts élas- tiques tendaient à fermer lorsque cette tige venait à être soulevée, au moment du contact avec le sol d’un disque qu’elle soutenait. Cet instrument embrassait avec son ou- verture, et raclait, en se fermant, un espace de 6/10°* de mètre carré : on le descendait perpendiculairement dans l’eau, et la courbe et les flancs des deux valves étaient revêtus, en bas, d’une toile à tissu peu serré, et, en haut, par un filet à larges mailles. Je réservais cet instrument pour explorer particulièrement les fonds très-peuplés d'animaux, après les avoir découverts à l’aide de la drague à traîner; et je m'attendais à pouvoir, avec mon instrament, ramener à la surface les coquilles telles qu’elles se trouvaient en place, et obtenir ainsi, sur les conditions de leur habitat, des données très-précises. Malheureusement, l’occasion de me servir utilement de — 118 — cet instrument ne s’est pas présentée. Seulement, j'ai pu constater, toutes les fois que j'ai voulu l'essayer, qu'il agissait d’une manière très-satisfaisante. La carte hydrographique de l’île d'Elbe, dressée d’après les sondages effectués par l'amiral Smith en 1832, m'avait appris d'avance que je n'aurais affaire qu’à des profon- deurs uniformes et assez limitées, ne dépassant jamais 120 mètres tout autour de l'ile, à une distance d'à peu près 5 kilomètres de la côte. En quelques jours, J'ai fait le tour de l’île, ne négligeant point de porter ma drague tantôt le long de la côte, tantôt à distance, et toujours dans Pintérieur des rades et des golfes. Voici, en peu de mots, les résultats que j'ai obtenus. On doit envisager l'ile d'Elbe comme un grand rocher qui plonge ses flancs escarpés et abrupts dans le sein des eaux, atteignant ainsi immédiatement une profondeur moyenne de 40 à 20 mètres. Au delà, commence le fond marin, mais il est encore assez incliné et couvert par des masses de rochers détachés. On trouve ensuite un fond de cailloux de plas en plus petits et se prolongeant jusqu’à la limite où, par suite de la profondeur qui augmente progressivement, l’action des vagues et des mouvements de la mer sur le fond devient nulle ou, du moins, excessivément faible. A cette limite, qui setrouve comprise entre 40 et 50 mètres, le fond devient sablonneux, puis ensuite vaseux, et cette nature de fond se continue au large de la côte avec une uniformité remarquable. Dans le petit nombre de fois que j'ai pu m'approcher de la côte escarpée, je l'ai trouvée invariablement dépourvue d'algues, et habitée seulement par les espèces suivantes : Patella.cærulea, L.; Trochus turbinatus, Born; Ceriuhium vulgatum, Bruguière; et Ostrea edulis, L. Cette dernière espèce est assez com- mune, et se rencontre exclusivement dans les sinuosités, — 119 — à l'abri des agitations de la mer. Plus bas, à l'endroit où le fond est formé par des morceaux de roches détachées et par de gros cailloux, il n’est pas possible de trainer Ja drague, mais cette zone est assez étroite. Plus bas encore, à l'endroit où commence le gravier, on rencontre assez abondamment développée cette Monocotylédoneée si com- mune et si caractéristique de la Méditerranée : le Posi- donia. Cavolini, sur lequel vivent les Mollusques sui- vants : Marqinella secahina, Philippi; Matra ebenus, Lamarck; Columbella scripta, L.; Cassidaria tyrrhena, Chemnitz; Nassa incrassata, Müller ; Murex trunculus, L.; M. brandaris, L.; M. cristatus, Br.; M. corallinus, Scacchi; Fusus Syracusanus, L.; Defrancia reticulata, Renieri; Chenopus pespelecani, L. ; Cerithium vulgatum, Brug.; C. scabrum, Olivi; Natica mullepunctata, Lam. ; N. Guillemim, Payr.; Rissoa oblonga, Desm.; R. vio- lacea, Desm.; Alvania crenulala, Mich.; À. cimex, L. ; A. Beani, Hanley; À. Montagu, Payr.; Rissoina Bru- guieri, Payr.; Turritella communis, Risso ; Calyptræn Chinensis, L.; Phasianella speciosa, Mühif. ; Turbo rugo- sus, L.; T. sanquineus, L.; Trochus zizyphinus, L.; T. cingulatus, Br.; T. strialus, L. ; Fissurella costaria, Bast. ; Dentalium Tarentinum, Lam. — Psammobia cos- tulata, Turton; Tellina serrala, Renieri; Tapes decus- sata, L.; Cardium papillosum, Poli; Cardila trape- zia, L.; Arca tetragona, Poli; Leda commutata, Phil. ; Pecten hyalinus, Poli. Cette zone, caractérisée par le Posidonia Cavolini, se trouve, quoique plus ou moins étroite, presque constam- ment représentée le long de la côte et particulièrement dans les rades et les goifes, où la profondeur s'accroît moins rapidement que partout ailleurs. De cette zone, dont la profondeur varie, comme je l’ai déjà dit plus haut, — 120 — de 40 à 45 mètres, on passe insensiblement au fond va- seux, qui est plus ou moins grisètre et uniforme. Sur ce fond, la drague ne m'a rapporté que des coquilles mortes, encroûülées par des Bryoxoaires, enveloppées par des Spongiaires , ou habitées par des Pagures. J'ai recueilli, dans cet état, les Cassidaria tyrrhena, Chemn. ; Fusus lignarius, L.; Cardium oblongum, Chemn.; Pectun- culus pilosus, Born; Astarte fusca, Poli; À. bipartta, Phil.; Neæra costellata, Desh.; Lucina divaricata, L.; Arca tetragona, Poli; Nucula nucleus, L. Ces deux der- nières espèces seules étaient vivantes. Au moment de passer presque en face des masses énormes de fer oligiste qui se trouvent, sur la côte orientale de l’île, du côté du canal de Piombino, et par une profondeur d’à peu près 60 mètres, j'ai dragué sur un fond vaseux ocracé, et j'y ai recueilli à l’état vivant le Nucula nucleus, L., et l A4s- {arte fusca, Poli. On voit que mes recherches n’ont été certainement pas très-fructueuses sur les côtes de l’île d’Elbe, non-seulement pour les Mollusques, mais j'ajou- terai ici pour toute autre sorte d’invertébrés. Je crois pouvoir admettre, comme raison de cette frappante stéri- lité d'animaux et de végétaux, la disposition trop escarpée de la côte et la nature des roches (granitiques, métal- liques, métamorphosées) qui la composent. Mon explora- tion, tout négatifs qu’auront été, à certains égards, ses résultats, aura eu, du moins, l'avantage de donner aux naturalistes quelques renseignements sur un point de la Méditerranée peu connu, jusqu'ici, au point de vue ma- lacologique. A. M. — 121 — Note sur la natation du Pecten maximus, PAR P. FiscHER. Le Pecten maximus exécute des bonds prodigieux, comme il est facile de s’en assurer (1), en l’examinant dans les grands bassins d’aquarium ; mais, si ce Mollusque est'placé dans des caissons profonds, ses mouvements ac- quièrent un autre caractère, et il peut s'élever à une grande hauteur au-dessus du fond. J'ai vu le Pecten maximus se projeter à 60 centimètres de hauteur, à l’aide de cinq ou six battements très-ra- pides des valves. Il se dirigeait obliquement de bas en haut, mais sa trajectoire était rendue irrégulière à chaque rapprochement des valves : elle semblait résulter d’une série de zigzags. D'ailleurs ces mouvements étaient telle- ment vifs et saccadés, qu’on avait de la peine à les suivre. Dans la natation, comme dans les bonds exécutés par les Peignes, le bord ventral des valves est toujours placé en avant, par conséquent la charnière reste en arrière; les yeux regardent devant eux et avertissent l’animal des obstacles qu’il pourrait rencontrer. À priori, on devait supposer le contraire, et croire que la propulsion avait lieu du côté opposé. Il semblait rationnel d'admettre que le rapprochement brusque des valves aurait pour effet mécanique la projection de la coquille en arrière, du côté (1) Voir, à ce sujet, la note de mon confrère H. Crosse, Jour- nal de Conchyl., t. XVI, p. 6 (1868). #4. MS: — 122 — de la charnière, point où l'écoulement du liquide contenu dans la cavité branchiale est impossible. Mais l'examen direct renverse cette hypothèse, et l'é- coulement du liquide, agent de la propulsion, ne s'opère pas au niveau du bord ventral de la coquille. Le manteau est replié à la limite de chaque valve, de telle sorte que la duplicature de la valve supérieure touche celle de la valve inférieure dans presque toute sa longueur : l'interruption du contact entre les deux feuillets existe, d’une part, au niveau de la bouche, d'autre part au niveau de l’anus. Quand l'animal ferme brusquement ses valves, l’eau ne pouvant s’écouler, ni vers le bord ventral, ni vers le bord cardinal, sort de chaque côté à peu de distance des oreilles de la coquille. Les points d'écoulement étant si- tués en arrière par rapport au bond ventral de la coquille, et le manteau étant fermé en ce lieu par le contact de ses feuillets, l’animal est projeté en avant. Quant au centre de gravité, il ne varie guère. La valve convexe est toujours tournée du côté du fond de l’eau, et la valve plate regarde en haut. Cette remarque est corro- borée par le fait suivant : que la valve inférieure est tou- jours polie, luisante à sa convexité qui frotte le sable du rivage ; tandis que la valve supérieure est ordinairement encroûtée de corps sous-marins (Serpules, Sertulaires, Al- cyons, Eponges, Bryozoaires, Corallines), quelquefois très- délicats, et qui seraient brisés si cette valve était roulée sur le rivage. Je n’ai jamais vu nager les Peignes à byssus (Pecten varius), mais je crois que celte faculté ne leur est pas re- fusée, lorsqu'un accident a détruit leur attache. Une pe- tite espèce, l'Essan d'Adanson (Pecten orbicularis, So- werby}), exécute, comme le Pecten maæximus, des bonds considérables, lorsqu'il est placé au fond du liquide, et — 123 — vient fixer son byssus aux Fucoides de la surface de l’eau (1). Pr: Observations sur les principaux caractères de la faune malacologique terrestre du Brésil, O PAR A. D. Browx (2). Si les espèces de Mollusques fluviatiles sont représen- tées au Brésil par de nombreux individus, et atteignent, quelquefois, un développement prodigieux, il n’en est pas de même, à beaucoup près, des espèces terrestres. En effet, ces dernières ne sont pas excessivement nombreuses, et de plus elles sont, en général, représentées par un nombre d'individus assez restreint. La rareté des coquilles terrestres, au Brésil, doit être attribuée entièrement à la nature non calcaire du sol et des roches. Ces dernières sont toujours (au moins dans les parties du pays que j'ai parcourues) de nature granitique : elles contiennent beau- coup de feldspath, et, sur un grand nombre de points, elles se décomposent rapidement sons l’iffluence combinée de l’ardeur du soleil et de l'humidité de l'air. Les pluies, qui sont considérables, entrainent graduellement, dans les vallées, le produit de cette décomposition des roches, et (1) Charbonnier, Observations sur l’Essan d’Adanson [Journal de Conchyl., t. IV, p. 261 (1853,]. (2) Traduit de l'anglais sur le manuscrit original par H. CROSSE, — 1924 — 2 finissent par former ainsi un sol éminemment propre au développement de la vie végétale, mais-tout à fait défavo-" rable à celui des Mollusques. Aussi, à peu d’exceptions près, les individus de chaque espèce sont-ils rares. L’He- lix similanis, le Bulimus ovatus et le B. auris-leponis, voilà à peu près les seules espèces que l’on rencontre en nombre, et encore dans certaines localités uniquement. Le B. auris-leporis est très-abondamment répandu aux environs de Rio-de-Janciro : les individus sont très-beaux, minces, presque transparents et richement colorés. Au contraire, dans les monts Organos, à environ 50 milles de la côte, l'espèce n’est plus représentée que par de rares individus, caractérisés par un test solide, blanchâtre et sans aucune trace d'autre coloration. L'Helix similaris ne se trouve que sur le littoral, où il vit en immense quantité dans les jardins des propriétés particulières et dans les plantations de caféiers. Je n’ai ja- mais rencontré d'individus de cette espèce ailleurs que sur les terres cultivées. Le genre Streptaxis est caractérisé, au Brésil, par un large area de diffusion. J'en ai recueilli des individus par- tout, mais nulle part abondamment. On les rencontre, presque toujours, par petits groupes de 5 ou 4 individus, séparés les uns des autres par une distance d'environ un pied. En moyenne, il ne faut pas s'attendre à tomber, dans le cours d’une exploration, sur plus d’un de ces groupes par semaine. Le Streptaxis subreqularis, Pfeiffer, dont l'habitat était inconnu jusqu'ici, a été recueilli par moi à Jijuco, à environ 50 milles de Rio-de-Janeiro. On peut donc considérer cette espèce comme acquise à la faune brésilienne. Je n'ai rencontré, sur le littoral, aucun représentant du genre Anostoma. Je n’en ai recueilli qu’à l’intérieur, et — 125 — ils y sont rares. Il ne paraît exister, au Brésil, qu’un très- petit nombre d'espèces de Mollusques terrestres operculés : ces formes semblent même manquer complétement sur beaucoup de points du pays. J'ai à signaler un fait curieux, en ce qui touche la faune malacologique terrestre du Brésil : c’est l'absence à peu près totale d'espèces de petite taille, ou, pour mieux dire, d’es- pèces microscopiques. On ne trouve, dans cette contrée, aucun représentant des petites formes de Pupa, d’He- hæ, etc., qui sont si communes et si abondamment ré- pandues dans presque tous les autres pays. Les espèces de grande taille sont aussi en très-petit nombre : quelques gros Bulimus, très-voisins les uns des autres et deux ou trois espèces d’Helix, c'est à peu près tout ce que l’on en rencontre. Tout le reste des espèces est de dimension moyenne. Au sud et à l’ouest de Rio, les formes de Buli- mus qui dominent sont celles dont le B. ovatus est le type. Au nord et au nord-est de la même ville, on voit appa- raître les formes à ouverture dentée du groupe du B.odon- tostomus. L'Helix Brasiliana vit aux environs de Rio, mais pourtant les formes appartenant à ce type sont plus abondantes au loin, dans l’intérieur. L’AHelix Pascalia, Cailliaud (1), dont l’auteur, tout en l’indiquant comme de l'intérieur du Brésil, n’avait pas donné la localité exacte, n'est pas rare à Cuiaba, à environ 1000 milles au nord- ouest de Rio. Les deux provinces intérieures de Goyaz et de Matto- Grosso se composent d'énormes espaces de forèts vierges, entremêlées de plaines immenses. Dans ces dernières, il n'existe pas de coquilles terrestres. Quant aux forêts vierges, il est extrèmement difficile d’y recueillir des Hol- (1) Journ. Conch., vol. VI, p. 102, pl. 11, fig. 3, 1857. — 1926 — lusques, à cause de leur épaisseur et de l'absence de toute espèce de chemins : partout, on y est obligé de se frayer un passage à l’aide de la hache. Ajoutez à cela les difficul- tés que présente un voyage de telle nature dans un pays absolument sans ressources, où l’on est obligé d’emporter avec soi tout ce qui vous est nécessaire, et où l’on n’a d'autre moyen de transport que les mules. On n’y ren- contre pas d'habitants de race blanche, si ce n’est à de longs intervalles : il m’est arrivé, dans le cours de mon voyage, d'être trois mois sans voir d’autres hommes que des Indiens. Je me suis avancé à l’intérieur jusqu’à Cuiaba, dans la province de Matto-Grosso, à 1000 milles en ligne directe de Rio-de-Janeiro, et j'ai parcouru également la partie du pays située au nord et au sud de cette dernière ville, jusqu’à Minas-Novas, au nord, et jusqu'à Ubatuba, au sud. Je n’ai donc visité qu’une partie du Brésil, et je ne puis, par conséquent, donner des conclusions qui aient la prétention d'être absolument applicables à la totalité de ce grand pays. Néanmoins, j'espère que les quelques obser- vations publiées plus haut ne seront pas tout à fait sans intérêt pour les naturalistes. AD Note sur la provenance exacte de l’Helix Camho- jiensis, Reeve, PAR F. DANIEL. Vers l’année 1845, un naturaliste voyageur français nommé H. Mouhot partait de Saigon pour se rendre — 127 — dans le royaume de Siam en traversant la presqu'ile de l’Indo-Chine. Dans le cours de ce voyage, il séjourna, pendant un mois, chez le R. P. Guillou, missionnaire, dans un petit village du pays des Mois évangélisés, situé à environ 60 lieues au nord de Saigon. Le R. P. Guillou voulut faire goûter à son hôte l’escargot du pays, qu’il trouvait fort bon et que les indigènes recherchaient au point de vue alimentaire. M. Mouhot vit, avec une sur- prise et, en même temps, avec une joie que compren- dront tous les naturalistes, apparaître sur la table cette magnifique espèce d’Hélice que Reeve a décrite d’abord sous le nom d'Aelix Mouhoti (1), puis, ce nom s'étant trouvé déjà employé dans la nomenclature, sous celui d'Helix Camboyiensis (2). I Soccupa dès lors de cher- cher activement et de recucillir pour ses collections des individus de cette belle espèce, qui est commune dans la localité, où lon trouve également le Bulimus Cambo- Jiensis, Reeve, autre forme remarquable; et c’est d’après les individus recueillis par lui qu'a été faite la description de l’auteur anglais. M. Mouhot continua ensuite le cours de son voyage scientifique jusqu'au Laos, où il devait périr si malheureusement, et où les habitants, qui ont conservé son souvenir, le désignent encore sous le nom légèrement altéré de Meu-Hou. Il résulte de ces renseignements que le R. P. Guillou a donnés lui-même à M. Mariot, lieutenant de vaisseau, de qui nous les tenons, 1° que la découverte de l'Helix Camboyjiensis, ainsi que beaucoup d’autres de même nature, à été due à peu près exclusivement au hasard ; 2° que le nom spécifique de Reeve ne convient qu'assez (4) Ann. and Mag. nat. hist., septembre 1860, p. 203. (2) L. c., p. 455, et in Pfeiffer, Novit. Conch., 1, p. 173, pl. XLVHL, fig. 4, 2, — 128 — imparfaitement à l'espèce. En effet, cette Hélice n'a jamais été recueillie jusqu'ici dans le Cambodje, tandis qu'elle vit assez communément dans le pays des Mois, pour pouvoir contribuer à l'alimentation des indigènes. FD: Sur la synonymie du £oligo vulgaris, Lamarck, PAR P. FISCHER. Sous le titre de Loligo vulgaris, Lamarck, on a com- pris plusieurs formes zoologiques distinctes. Férussac, le premier, paraît avoir émis quelques doutes à ce sujet, comme le prouve une observation de Vérany. « D’après « M. de Férussac, dit-il, le vulgaris de la Méditerranée « n’est pas identique avec celui de l'Océan, car ce der- « nier est toujours d'un rouge brique; sa massue est « plus petite, et la disproportion des cupules qu’elle « porte est bien moindre (Céphal. de la Médit., p. 92). » Steenstrup (Kong. Danske Videnskab. Selsk. Skrif- ter, etc., 1856), frappé des différences qui existent entre les deux principales formes de Loligo vulgaris, leur a attribué des noms différents : pour lui, le vrai Lohgo vul- garis est l'espèce commune de la Méditerranée; l’autre, qu'il appelle Loligo Forbesi, se trouve dans l'Atlantique. Malm, en signalant les deux espèces sur les côtes de Scandinavie, a accepté les idées de Steenstrup (Nya Fiskar, Krâft-och blüt-djur für Skandinaviens Fauna, p. 152, 1860.) Les recherches assidues de mon ami M. Lafont sur les = — 199-— côtes de la Gironde ont permis de reconnaître les deux espèces de Steenstrup; mais, dans ma liste des Nu- dibranches et Céphalopodes des côtes océaniques de France (1), j'ai considéré le Loligo Forbesi comme le vrai vulgaris, et j'ai appelé celui-ci Loligo pulchra, trompé par la description fautive de Blainville. Blainville, en effet, après avoir déclaré que, chez le Loligo vulgaris, les nageoires atteignaient les deux tiers de la longueur totale du corps (Dict. des sc. nat., t. XXVII, p. 145), trouve que son Loligo pulchra est pourvu de nageoires plus longues, et dont la longueur est à celle du corps dans le rapport de À à 2 (loc. cut., p- 144). Il faut supposer ici une erreur, et admettre qu’il a voulu dire que les nageoires étaient moins longues. Ce Lohigo pulchra, plus petit que le Loligo vulgaris, et orné de larges taches d’un rouge brun, dont le corps mesure environ 3 pouces et diffère des jeunes Loligo vulgaris, ne saurait donc rester dans la synonymie du Loligo vulgaris, comme le veut d’Orbigny. Le prétendu Loligo vulgaris jeune de d’Orbigny (pl. xxn, fig. 2-3) n'est autre chose que le Loligo Ber- thelon, Vérany (Céphal. méd., pl. xxxvi, fig. H-K). Il paraît, d’ailieurs, très-voisin du Loligo pulchra, S'il ne lui est pas identique: il n’en différerait que par sa taille moindre. Les nageoires, dans ces deux espèces, n'at- teignent pas la moitié de la longueur du corps. Qu'est-ce enfin que le Loligo vulgaris de d'Orbigny (pl. vin), représenté d’après un vélin de d’Orbigny, et provenant de lOcéan? La forme du corps indique une femelle, mais je ne puis décider si cette femelle appar- tient aux Lohigo vulgaris Forbesi, ou peut-être à d’autres espèces encore inédites. (1) Journal de Conchyliologie, t. XV ett. XVII. — 130 Pour le moment, on peut ainsi établir la synonymie de ces divers Calmars. Je ne cite que les figures qui m'ont paru salisfaisantes. 1° LoziGo vuLzGaris, Lamarck, Steenstrup, Malm. Salviani, Aquat. anim. hist., p. 169 (1554); Férussac et d’Orbigny, Céphal., pl. xx, fig. 1; Vérany, Céphal. de la Médit., pl. xxxiv. Hab. Méditerranée; ouest de la France; Scandinavie. 2° LociGo Forest, Steenstrup, Malm. Forbes et Hanley, Bril. Moll., pl. Lez; H. et A. Adams, Gener. of rec. moll., pl. 1v, fig. 5. Hab. Côtes océaniques de France, de Grande-Bretagne, de Scandinavie. 5° LoziGo..…. indét. Férussac et d'Orbigny, Céphal.,pl. vu. Hab. Côtes océaniques de France. 4 LoziGo puzcHRA, Blainville (Lolige Bertheloti, Fis- cher, Journ. Conchyl., t. XVIE, p. 9). Hab. Bassin d'Arcachon; embouchure de la Loire. 5° LoLiGco BERTHELOTI, Vérany. Férussac et d’'Orbigny,Céphal., pl. xxx, fig. 2-5 ; Vérany, Céphal. de la Médit., pl. xxxvi, fig. H-K. Hab. Méditerranée. — An præced. juv. spec. ? PE: — 131 — Monographie de la famille des Realiea, Pfeiffer, PAR W. HARPER PEASE (1). Plus la connaissance de l’organisation des animaux chez les petites espèces de Pneumonopoma se développe et se perfectionne, plus on acquiert la conviction que la forme des coquilles ne peut pas être considérée comme un guide toujours infaillible, en ce qui touche leurs relations géné- riques. L’habitat et le mode de station méritent, dans beaucoup de cas, plus de confiance. On rencontre, en Polynésie, un certain nombre de formes intéressantes, qui ont été classées provisoirement dans des genres anté- rieurement connus, mais qui devront, sans aucun doute, former des coupes distinctes, et qui sont particulières à cette partie de l'Océanie. Nous citerons entre autres le Plerocyclos parvus, Pease, les Cyclostoma parvum et C. biangulatum, Pease, etc. Il en est de même pour les /elicéens. Bien que les espèces faisant partie de celte grande division aient été rapportées à des genres qui vivent en Europe et dans les autres parties du monde, nous sommes persuadé que l’on reconnaîtra qu'elles doivent former des coupes distinctes (4) Traduit de l’anglais sur le manuscrit original et annoté par H. CRosse. — 132 — et, dans la plupart des cas, particulières à la Polynésie. La majeure partie des genres pourrait très-bien, selon nous, porter des noms géographiques, sans que ces dénominations soient entachées d'erreur. Le genre ou la famille des #elicteres (1) fournit une preuve excellente de ce que nous avançons. Si les espèces qui composent ce groupe avaient été apportées en Europe, sans indication de provenance et en différentes fois, il est plus que probable qu’elles auraient été réparties dans 5 ou G des genres anciennement établis. On a même essayé récemment de le démembrer et de rapporter quelques- unes des espèces à des genres cosmopolites. Pourtant les Helicteres forment un groupe bien naturel, particulier aux îles Sandwich, et comparable, au point de vue de la distribution géographique, à celui que forment les Mar- supiaux en Australie. Ces derniers offrent des formes représentatives de plusieurs genres habitant des localités très-éloignées, et sont eux-mêmes aussi étroitement localisés que les Helicteres dans leur distribution géogra- phique. Si nous passons à la famille des Realiea, le genre Omphalotropis en particulier, est actuellement dans un état de confusion plus grand encore que celui de n’importe quel autre groupe polynésien, par suite de l'insuffisance des documents que l’on possède, tant sur l’organisation des animaux que sur le mode de station des espèces. Bien queles Mollusques qui la composent soient des animaux terrestres, dans la plus stricte acception du mot, et tout (1) Le genre Helicter a été établi et caractérisé par Férussac, en 1824, dans le voyage de l'Uranie, et, par conséquent, quatre ans avant la création, par Swainson, du genre Achatinella. Ce der- nier doit donc passer en synonymie et ne peut être adopté, H. CRosse. — 133 — autant que peuvent l'être les Bulimus et les Achatina, ils ont été réunis aux Æydrocena de Parreyss, genre d’eau douce ou à habitudes amphibies, et aux Assiminea de Leach, qui habitent des eaux salées ou saumâtres. Et pourtant les animaux de ces deux derniers genres diffèrent considérablement de ceux des Omphalotropis. Les espèces du g. Omphalotropis, considérées sons le rapport de la distribution géographique, sont confinées dans les îles de la Polynésie et dans l'Inde, mais elles sont représentées, dans les régions voisines, par des formes avec lesquelles elles ont beaucoup affinité, le genre Japonia, Gould, du Japon, et le genre Realia, Pfeiffer, de la Nouvelle- Zélande. Possesseur d’une collection considérable d'espèces de la Polynésie, nous offrons Pessai mornographique ct les remarques qui suivent, aux naturalistes qui peuvent avoir occasion d'examiner les espèces rangées dans la famille des Realiea, et provenant d’autres localités. Les seules monographies qui aient été publiées, à notre connaissance, sur cette famille, sont celles que le docteur L. Pieiffer a données dans les Proceedings of the z00logi- cal Society of London de 1854, et dans les éditions successives de son ouvrage sur les Pneumonopoma (1859, 1858, 1865). Comme la classification de cet illustre et savant auteur est généralement adoptée, nous bornerons nos remarques à son arrangement de genres et d'espèces, en ajoutant les formes qui ont été décrites depuis sa dernière publication. Seulement, avant de commencer l'énumération des espèces, nous allons essayer de débrouiller la confusion qui règne au sujet des genres Kealia et Omphalotropis. Le genre Realia à été créé nominalement par le docteur Gray (Syn. Brit. Museum) en 1840, sans diagnose et sans — 134 — indication de forme typique. La première définition que nous en connaissions est celle que le docteur Pfeiffer a donnée dans les Malak. Blätter de 1851 (p. 175), et dans laquelle il indique comme type du genre une espèce de la Nouvelle-Zélande, le Realia Egea, Gray. Dans le même ouvrage et à la même époque, le docteur Pfeiffer établissait le nouveau genre Omphalotropis pour les espèces de l'Inde et de la Polynésie caractérisées par la présence d’une carène ombilicale. On trouve, à la page 217 du catalogue des Phaneropneumona, qui porte la date de septembre 1852, une autre diagnose du g. Realia, reproduisant mot pour mot les termes de celle du g. Omphalotropis, Pfeiffer, et citant les mêmes espèces comme en faisant partie : on y trouve, en même temps, un autre genre établi par le docteur Gray sous le nom de Liarea et comprenant les espèces de la Nouvelle-Zélande que le docteur Pfeifler avait précédemment rangées dans les Realia. M. Pfeiffer, dans ses monographies publiées ultérieurement, conserve le nom générique de Aealia pour les espèces de la Nouvelle-Zélande et considère le nom de Liarea, Gray, comme un simple synonyme. Par contre, le docteur Gray, dans sa publication la plus récente (1), indique, comme types de Realia, les R. rubens et R. erosa, Quoy, qui sont des Omphalotropis. M. Gray paraît donc croire que le docteur Pfeiffer a commis une erreur en appliquant son genre Realia aux espèces dela Nouvelle-Zélande. Pourtant, ce n’est pas M. Pfeiffer qui est dans son tort, et cela pour deux raisons, d’abord parce que le docteur Gray a, dans le principe, négligé de caractériser son genre, et n’a pas même songé à indiquer une espèce typique; ensuite el plus particulièrement parce que la première et l’unique (4) System. arrangement, 1859. — 135 — espèce que le mème docteur Gray a plus tard rapportée à son genre (Proc. zool. Soc. London, 1849) est précisément le R. Egea, Gray, que M. Pfeiffer a dû conséquemment adopter comme type dudit genre. M. Pfeiffer, dans sa première monographie des Pneumonopoma publiée en 1852, comprend toutes les formes de l'Inde et de la Polynésie dans le genre Ompha- lotropis, en excluant des Cyclostomacea les Hydrocena proprement dits de Parreyss. Dans son premier supplé- ment de 1858, il admet le genre Æydrocena et y comprend les espèces qui sont dépourvues de carène à la base; il réserve la dénomination générique d’Omphalotropis pour celles qui possèdent une carène autour de l’ombilic. Dans son deuxième supplément de 1865, il conserve la même classification, en considérant comme le type des animaux du genre Hydrocena un Mollusque recueilli par M. A. Adams au japon et décrit par lui. Cet animal diffère d'ailleurs beaucoup de celui des Æydrocena proprement dits, et s'éloigne un peu de celui des Omphalotropis par la conformation de son mufle et de ses tentacules. Il est possible (et nous sommes très-porté à le croire) qw’il s'agisse de l’animal d’une espèce appartenant au genre Japoria de Gould, qui représente au Japon les Omphalo- tropis de l’Inde. Quoi qu’il en soit, on ne peut considérer cet animal comme offrant le type de l’organisation des Hydrocena de Parreyss, qui, du moins à notre connaissance, sont des Mollusques d’eau douce ou amphibies, habitant l'Europe et bien distincts des Omphalotropis, genre terrestre et tropical. Si je ne me trompe, et en observant strictement la loi de l’antériorité, le genre Realia de Pfeiffer représente les espèces de la Nouvelle-Zélande et le g. Liarea de Gray AR n’en est qu'un synonyme. Les Omphalotropis de Pfeiffer doivent comprendre les formes de l’Inde et de la Polynésie, et le g. Realia de Gray doit passer dans la synonymie de cette coupe générique. Quant au g. Hydrocena de Parreyss, il doit être écarté. C’est,en gros, l’arrangement proposé par M. Pfeiffer en 1852. D'un autre côté, on peut admettre l’opinion qu’il serait convenable de consacrer le nom générique Realia de Gray aux espèces imperforées ou dépourvues de carène basale qui habitent la Polynésie, cette dénomination remplaçant alors celle d'Hydrocena, telle que l’admet le docteur Pfeiffer dans sa classification. Dans cette hypothèse, on conserverait le nom d'Omphalotropis pour les espèces pourvues d’une carène autour de lombilic. Feu M. Cuming et d’autres naturalistes de Londres qui ont eu occasion d'examiner les espèces polynésiennes envoyées par nous, les ont considérées comme des Realha, et c’est sous cette dénomination générique qu'elles ont été décrites. La plupart des espèces décrites par les auteurs du continent, dans ces dernières années, ont été classées par eux soit dans les Hydrocena, soit dans les Omphalotropis. L'’admission de ce système entrainerait comme consé- quence l'abandon du g. Realia de Pfeiffer, son remplace- ment par le g. Liarea de Gray, et la modification du g. Realia de Gray, puisque, comme nous l'avons établi plus haut, la diagnose générique du docteur Gray, telle qu’il la comprend actuellement, est identiquement la même que celle du g. Omphalotropis de Pfeiffer. Il y à lieu de faire observer ici que, dans la courte introduction qui précède le catalogue des Phaneropneu- mona et qui porte la date du 16 septembre 1852, le docteur Gray reconnait que l'ouvrage a été préparé par les soins du docteur Pfeiffer. Nous pensons, d'ailleurs, que les — 137 — diagnoses qu’il renferme des genres Realia et Liarea doivent être attribuées au docteur Gray, car le g. Ompha- lotropis, Pfeiffer, y est mentionné comme synonyme du g. Realia. Nous profitons en même temps de l’occasion pour rectifier une erreur qui existe dans toutes les mono- graphies de Pfeiffer, en ce qui concerne la date de publi- cation dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres de plusieurs espèces du g. Omphalotropis : il faut lire « décembre 1852 » au lieu de 1851. Nous allons maintenant passer au groupement des espèces, en prenant pour base la dernière monographie de Pfeiffer (1865). Nous nous contenterons de citer les descriptions et les figures de chaque espèce, sans grossir notre synonymie des mentions purement nominales qui existent dans les catalogues et les monographies, alors même qu'elles rangent les espèces dans d’autres genres que ceux auxquels elles ont été rapportées, lors de leur création. Nous nous proposons également de figurer, dans ce travail, celles des espèces polynésiennes décrites par nous qui n’ont point été représentées jusqu'ici. Subfamilia REALIEA, Pfeiffer. Mon. Pneumonoporum, 1858, p. 153. I. Genus REALIA, Pfeiffer. 1851. Realia, Pfeiffer, Mal. Blätter, p.175. 19520 — Mon. Pneum., p. 505. — Liarea, Gray, Cat. Phan., p. 217. — 138 — 1. R. EGEA, Gray. 1849. Realia Egea, Gray, Proc. 3001. Soc. London, p. 467. — Cyclostoma Egea, Pfeiffer, Chemn.,2° 6d., t. XL, f. 17-18. 1852. Liarea Egea, Gray, Cat. Phan., p. 217. — Realia Egea, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 505. 1 ro — — — p.155. Hab. Auckland (Nouvelle-Zélande). 2. R. Hocusretterti, Pfeiffer. 1861. Realia Hochstetteri, Pfeiffer, Mal. Blatter, p. 149. 1865. Realia Hochstetteri, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 170. Hab. Baie des Iles (Nouvelle-Zélande). 3. R. TURRICULATA, Pfeiffer. 1854. Realia turriculata, Pfeiffer, Pr. zool. Soc. Lon- don, p. 504. 1858. Reala turriculata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.155. Hab. Nouvelle-Zélande. 4. R. CARINELLA, Pfeiffer. 1861. Realia carinella, Pfeiffer, Mal. Blätter, p.150. 1865. — — — Mon. Pneum., p. 170. Hab. Drury, Taupiri (Nouvelle-Zélande. 5. R. Purcnasi, Pfeiffer. 1861. Hydrocena Purchasi, Vlfeiffer, Mal. Blätter, p. 150. — 139 — 1865. Hydrocena Purchasi, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.172: Hab. Baie des Iles (Nouvelle-Zélande). 6. R. vesrTiTA, Pfeiffer. 1855. Hydrocena (Omphalotropis) vestita, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 106. 1858. Hydrocena vestita, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.172. Hab. Nouvelle-Zélande. Obs. Nous excluons du genre Realia trois espèces po- lynésiennes : À. ventricosa, Hombron et Jacquinot ; RÀ. rubella, Pfeiffer; R. viridescens, Pease, et, par contre, nous introduisons dans le même genre deux formes clas- sées par Pfeiffer dans les Zydrocena (H. Purchasi et H. vestita, Pfeiffer), et achevant de localiser dans la Nou- velle-Zélande, au moins jusqu’à présent, les représentants de cette coupe générique. Le lieu de provenance et la dis- tribution géographique limitée des Realia nous portent à penser que, lorsque l’animal sera connu, on trouvera qu'il diffère des formes tropicales. Les coquilles des diverses espèces de Realia ne varient pas, entre elles, d’ailleurs, proportionnellement autant que celles des Omphalo- tropis. IT. Genus OMPHALOTROPIS, Pfeiffer. 1851. Omphalotropis, Pfeiffer, Zeits. für Mal., p. 176. 1852. — — Mon. Pneum., p.306. —— — — Proc. zool. Soc. Lon- don, p. 151. 1852. -Realia, Gray, Cat. Phan., p. 247. 1858. Hydrocena, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 154. — 110 — Section A. — Espèces à fente ombilicale entourée d'une carène distincte. A. — Especes indiennes. 4. Q. nieroGcyPrxicA, Férussac. ? Helix lueroglyphica, Férussac, mss. Museum. 1858. Bulimus hieroglyphicus, Michaud, Gal. Douai, p.144, t. XIV, f. 21-929. 1846. Cyclostoma lueroglyphicum, Pfeiffer, Zeits. für Mal., p. 86. 1846. Cyclostoma hieroglyphicum, Pfeiffer, Chemn., 2 EU TON ANNE ET 1847. Hydrocena hieroglyphica, Pfeiffer, Zeits für Mal; \p 4142. 1852. Realia hieroglyphica, Gray, Cat. Phan., p. 218. — Omphalotropis hieroglypluca, Vteiffer, Mon. Pneum., p. 506. 1858. Hydrocena hieroglyplaca, Pfeiffer, Mon. Pneum., p164: Haba t? 2. O. RuBENs, Quoy et Gaimard. 1852. Cyclostoma rubens, Quoy et (Gaimard, Voy. Astrol., vol. IE, p. 189, pl. xu, f. 56-59. 1858. Cyclostoma rubens, Deshayes, An. sans vert., vol. VIIT, p. 568. 1858. Cyclostoma Rangii, Pot. et Mich., Gal. Douai, vol. I, p. 240, pl. xxiv, f. 18-19. 1858. Cyclostoma rubens, Pfeiffer, Chemn., 2° éd., t. XXX, f. 10-192. 1852. Realia rubens, Gray, Cat. Phan., p. 220. — Omphalotropis rubens, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 510. — 141 — 4858. Hydrocena rubens, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.107: Hab. Ile Maurice. 5. OÜ. GLoBosAa, Benson. ? Cyclostoma qlobosum, Benson, mss. ? — _ Pfeiffer, Chemn., 2 éd., t. XXXIX, f. 14-16. 1832. Omphalotropis globosa, Pfeiffer, Proc. zool. Soc. London, p.151. 1852. Omphalotropis globosa, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 511. 4852. Realia qlobosa, Gray, Cat. Phan., p. 222. 1858. Hydrocena globosa, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 164. Hab. Ile Maurice. 4. O. HARPULA, Benson. 1859. Omphalotropis harpula, Benson, Ann. nat. Hist., p. 100. 1865. Omphalotropis harpula, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.178: Hab. Ile Maurice. 5. O. MULTILIRATA, Pfeiffer. 1852. Cyclostoma (Omphalotropis) multiliratum , Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 150. 4852. Omphalotropis multilirata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 511. 1852. Realia multilirata, Gray, Cat. Phan., p. 222. 1858. Hydrocena multilirata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p107: Hab, Ile Maurice, — 142 — 6. O. EXPANSILABRIS, Pfeiffer. 1852. Cyclostoma (| Omphalotropis) expansilabre, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 150. 4852. Cyclostoma expansilabre, Pfeiffer, Chemn., 2° éd., t. XXXIX, f. 17-19. 1852. Omphalotropis expansilabris, Pleiffer, Mon. Pneum., p. 312. 1852. Realia expansilabris, Gray, Cat. Phan., p. 225. 1858. Hydrocena expansilabris, Pfeiffer, Mon. Pneum., bp: 107: Hab. Ile Maurice. 7. O. MorELETI, Deshayes. 1865. Cyclostoma (Hydrocena) Moreleti, Deshayes, Cat. Bourbon, p. 84, pl. x, 7-8. Hab. Ile Bourbon. 8. O. DISTERMINA, Benson. 1865. Omphalotropis distermina, Benson, Ann. nat. Hist., p. 425. 1865. Omphalotropis distermina, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 178. Hab. [les Andaman. 9. O. BICARINATA, Martens. | 1864. Omphalotropis bicarinata, Martens, Berl. Ak., février. 1865. Omphalotropis bicarinata, Vfeiffer, Mon. Pneum., p. 180. Hab. Ile d’'Amboine. 10. O. CERAMENSIS, Pfeiffer. 1862. Hydrocena Ceramensis, Pfeiffer, Proc. zool. Soc. London, p. 117. 1865. Omphalotropis Ceramensis, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 180. — 143 — Hab. Ile de Céram. 11. O. auRANTIACA, Deshayes. 1854. Cyclostoma aurantiaca, Deshayes, voy. Belanger, Zool., p. #16, t. I, f. 16-17. 1858. Cyclostoma aurantiaca, Deshayes, An. sans vert., P. 975. 1846. Cyclostoma Belangeri, Pfeiffer, Zeits. für Mal., p. 82. 1846. Cyciostoma Belangeri, Pfeiffer, Chemn., 2° éd., t. XXX, f. 1-5. 1847. Hydrocena Belangeri, Pfeiffer, Zeits. für Mal., p. 412. 1852. Realia aurantiaca, Gray, Cat. Phan., p. 220. — Omphalotropis aurantiaca, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 509. 1858. Hydrocena aurantiaca, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 147. Hab. Pondichéry. 12. O. STRICTA, Gould. 1859. Omphalotropis stricta, Gould, Proc. Bost. Soc., p. 40. 1862. Omphalotropis stricta, Gould, Otia, p.105. 1865. — — Pfeiffer, Mon. Preum., p. 178. Hab. Iles Loo-Choo. B. Espèces polynésiennes. 15. O. Cnevnei, Dohrn. 1862. Hydrocena Cheynei, Dohrn, Mat. Blatter, p.207. — — — Pfeiffer, Nov. Conch., 1 L. LVIIT, f. 9-10. ? — 144 — 1865. Omphalotropis Cheyner, Pfeiffer, Mon. Pneum., De 170: Hab. Iles Pelew ou Palaos. 14. O. ErosA, Quoy et Gaimard. 1852. Cyclostoma erosum, Quoy et Gaimard, Voy. Astrol., vol. I, p. 191. 1858. Cyclostoma erosa, Deshayes, An. sans vert., p.570. — — — Pfeiffer, Chemn.,2°éd.,t.XXX, f. 52-55. 1847. Hydrocena erosa, Pfeiffer, Zeis. für Mal. p. 112. 1852. Realia erosa, Gray, Cat. Phan., p. 221. — Omphalotropis erosa, Pfeiffer, Mon. Pneum., p10; - 1858. Hydrocena erosa, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.165. Hab. Ile de Guam. 45. O. GuaMensis, Pfeiffer. 1857. Hydrocena (Omphalotropis) Guamensis, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 115. 1858. Hydrocena Guamensis, Pleiffer, Mon. Pneum., 107 4865. Omphalotropis Guamensis, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 180. Hab. Ile de Guam. 16. O. Buzimoines, Hombron et Jacquinot. 4854. Cyclostoma bulimoides, Hombron et Jacquinot, Voy. Pôle Sud, p. 52, t. XIL, f. 57-59. 1858. Hydrocena bulimoides, Vieiffer, Mon. Pneum., p' 162%: 4865. Omphalotropis bulimordes, Pfeifter, Mon. Pneum., p. 174. — 145 — Hab. Ile Hogoleu. 17. O. FrAGiLis, Pease (pl. vis, fig. 6). 1860. Æydrocena fragilis, Pease, Proc. zool. Soc. Lon- don, p. 439. Hab. Ile Ebon. La première fois que cette espèce fut envoyée en Eu- rope, feu M. Cuming la prit pour l'O. bulimoides, et elle fut répandue sous ce nom dans les collections. Quand on l’examine attentivement, on s'aperçoit qu’elle est distincte. Elle diffère de l'O. bulimoides par ses tours de spire plus aplatis, et dont le dernier est distinctement caréné vers sa partie médiane, par sa suture marginée et par la disposi- tion de sa carène ombilicale. Elle est aussi ornée de 1 ou 2 bandes interrompues et d’un brun rougeûtre. D'ailleurs, les îles qu'habitent ces deux espèces sont séparées l’une de l’autre par une distance de 600 milles. 18. O. Lævis, Pease. - 1865. Realia lævis, Pease, Am. Journ. Conch., p. 289. 1866. — — — f. à. Hab. [le Ponape (Ascension). PA 19, O. ZEBRIOLATA, Mousson. 1865. Omphalotropis zebriolata, Mousson, Journ. Conch., p. 181, pl. x1v, €. 11. Hab. Ile Uvea (Wallis). 20, OÔ. PERFORATA, Mousson. 1865. Omphalotropis perforata, Mousson, Journ. Conch., p. 182, pl. xiv, f. 42. Hab. Ile Uvea (Wallis). 10 — 116 — 91. O. conNoinEA, Mousson. 1865. Omphalotropis conoidea, Mousson, Journ. Conch.,.p. 182. Hab. [le Upolu. 22. O. BrFiLaris, Mousson. 1865. Omphalotropis bifilaris, Mousson, Journ. Conch., p. 185. Hab. Ile Upolu. 25. O. BILIRATA, Mouscon. 1865. Omphalotropis bilirata, Mousson, Journ. Conch., - p. 184, pl. x1v, f. 18. Hab. Ile Upolu. 24. O. NAVIGATORUM, Pfeiffer. 4857. Hydrocena (Omphalotropis ) navigatorum, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 115. 1858. Hydrocena navigatorum, Pfeiffer, Mon. Pneum., p- 165. 1865. Omphalotropis navigatorum , Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 178. Hab. [les Samoa. 95. O. vALLATA, Gould. 4847. Cyclostoma vallatum, Gould, Proc. Bost. Soc., p. 206. 1852. Cyclostoma vallatum, Gould, Am. ex. Exp., p«407,.f. 422. 4852. Omphalotropis vallata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 508. 1852. Realia vallata, Gray, Cat. Phan., p. 219. 1858. Hydrocena vallata, VPfeiffer, Mon. Pneum., p. 162. — 147 — 1865. Omphalotropis vallata, Pleiffer, Mon. Pneum., p. 178. Hab. Iles Tonga. 26. O. ROSEA, Gould. 1847. Cyclostoma roseum, Gould, Proc. Bost. Soc., p. 205. 1852. Cyclostoma roseum, Gould, Am. ex. Exp., p- 405,121. 1852. Omphalotropis rosea, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 5U8. 1852. Reala rosea, Gray, Cat. Phan., p. 219. 1858. Hydrocena rosea, Pfeiffer, Mon. Pneum.., p.162. 1865. Omphalotropis rosea, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 176. Hab. Iles Viti. 27. O. Moussont, Pease. 1865. Omphalotropis ovata, Mousson, Journ. Conchyl., p. 198, pl. xiv, f. 10. Hab. Lomma-Lomma (arch. Viti). Le nom adopté par M. Mousson pour cette espèce était déjà employé antérieurement. L’' O. ovata, Pease, est le seul représentant de la forme typique du genre Omphalo- tropis qui possède une carène autour de l'Embilic, parmi les espèces de la Polynésie orientale. 28. O. pARvA, Mousson. 1865. Omphalotropis parva, Mousson, Journ. Conchyl., D4109: Hab. Lomma-Lomma (arch. Viti). 29. Ô. ocHrosroma, Pease. 1865. fealia ochrostoma, Pease, Am. Journ. Conchyl., p. 287. — 148 — 1866. Realia ochrostoma, Vease, Am. Journ. Conchyl., DIS iv, lee Hab. Ile Aïitutake (Hervey). 30. O. ovara, Pease. 1864. Hydrocena ovata, Pease, Proc. zo0l. Soc., p. 674. Hab. Ile Mangia. 31. O. vARIABILIS, Pease. 4865. Realia variabilis, Pease, Am. Journ. Conchyl., p. 288. 1866. Realia variabilis, Pease, Am. Journ. Conchyl., pl::v, 1.2. Hab. Ile Atiu (Hervey). 52. O. HuaEeINENSIS, Pfeiffer (pl. vis, fig. 9 et 9 a). 4854. Hydrocena Huaheinensis, Pfeiffer, Proc. 2001. Soc., p. 508. 1858. Hydrocena Huaheinensis, Pfeiffer, Mon. Preum., p. 165. 4865. Omphalotropis Huaheinensis, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 177. Hab. Ile Huaheine. Obs. La figure 9 «à représente la forme {ypique, et la figure 9 ia variété qui est plus petite (4). 99. O. SrRICTA, Gould. 1859. Omphalotropis Sstrictus, Gould, Proc. Bost. Soc., VIC. (4) Nous figurons aussi { pl. vu, fig. 3) une forme que l’au- leur nous à envoyée, sous le nom probablement manuserit d’O. robusta, Pease, qu'il ne cite pas dans son catalogue, et que H. Cuming, d’après M. P. Carpenter, croyait devoir rattacher à l'O. Huaheinensis. H. CRosse, — 149 — 1862, Omphalotropis strictus , Gould , Otia Conch., p. 405. Hab. Loo-Choo. Bien que cette espèce ait été classée par M. Gould dans les Omphalotropis, le genre auquel elle doit appartenir reste excessivement douteux. C. — Espèces australiennes. 94. O. corurnix, Crosse. 1867. Hydrocena coturnir, Crosse, Journ. Conchyl., P. 181, pl. vu, f. 8. Hab. Nouméa (Nouvelle-Calédonie). 90. O. GRANUM, Pfeiffer (1). 1854. /ydrocena granum, Vleiffer, Proc. zool. Soc., p. 508. 1858. Zydrocena granum, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 165. 1865. Omphalotropis granum, Pfeiffer, Mon. Pneum., pDon7re Hab. Ile des Pins ; île Art (Nouvelle-Calédonie). LD 96. O. MALLEATA, Pfeiffer. 1854. Hydrocena malleata, Pfeiffer, Proc. zoo1. Soc., p. 508. (4) 11 y à lieu d'ajouter à cette espèce et à la précédente : {° l’Hydrocena Caledonica, Grosse, espèce terrestre de la Nou- velle-Calédonie (Journ. Conchyl., 1869, p. 924, pl. Hi, fig. 4: 2 l’H. Crosseana, Gassies (Journ. Conchyl., 1869, p. 78), de l'ile Art. Quant à l'A. Hidalgoi, Gassies (Journ. Conchyl., 1869, P. 78), également de l'ile Art, il peut subsister quelque doute sur la question de savoir s’il rentre dans les Omphalotropis ou dans les Assiminea, tels que M. Pease comprend ces deux genres. H. Cross+. — 150 — 1858. Hydrocena malleata, Vleiffer, Mon. Pneum., p. 164. 1865. Omphalotropis malleata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.477: Hab. Australie. 57. O. ANNATONENSIS, Pfeiffer. 4855. Cyclostoma Annatonense, Pfeiffer, Proc. zoo!l. Soc., p. 105. 1858. Iydrocena Annatonense, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 166. 1865. Omphalotropis Annatonense, Pleiffer, Mon. Pneu. p.449: : Hab. Ile d'Aneiteum (Nouvelles-Hébrides). 58. O. ACUTILIRATA, Pfeiffer. 1855. Hydrocena acutilirata, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 106. 1858. Hydrocena acutilirata, Vfeiffer, Mon. Pneum., p. 166. 1865. Omphalotropis acutilirata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 479. Hab. Ile de lord Howe (Nouvelles-Hébrides). 59. O. ExQuisiTA, Pfeiffer. 1854. Hydrocena exquisita, Vfeïffer, Proc. zool. Soc., p. 307. 1858. Hydrocena exquisita, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 162. 1865. Omphalotropis exquisita, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 178. Hab. Ile de lord Howe (Nouvelles-Hébrides). — 151 — 40. O. PFEIFFERI, Crosse. 1868. Omphalotropis Pfeifferi, Crosse, Journ. Conchyl., XV p'478; Hab. Ile de lord Howe (Nouvelles-Hébrides). Section B. — Espèces dépourvues de fente ombili- cale ou à perforation dissimulée. 41. O. BorABoRrEeNsis, Dohrn. 4859. Omphalotropis Boraborensis, Dobrn, Mal. Blätter, p. 205. 1865. Omphalotropis Boraborensis, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 175. Hab. [le Borabora. 42, OÔ. TEREBRALIS, Gould. 1847. Cyclostoma tercbrale, Gould, Proc. Bost. Soc., p. 206. 1852. Cyclostoma terebrale, Gould, Am. ex. Exp., p. 106, f. 120. 1852. Omphalotropis terebralis, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 151. 1852. Realia terebralis, Gray, Cat. Phan., p.219. 1858. Omphalotropis terebralis, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 507. Hab. Taiti; Moorea (Eimeo). 45. O. PRoDUCTA, Pease (pl. vis, fig. 8). 1864. Realia producta, Pease, Proc. zoo. Soc., p. 674. Hab. Ile de Tahaa. — 152 — 44. O. ELONGATA, Pease (pl. vu, fig. 4). 1867. Realia elongata, Pease, Am. Journ. Conchyl., p. 225. Hab. Ile de Raiatea. 45. O. RuBELLA, Pfeiffer. 4854. Reaha rubella, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p.301. 1858. — — — Mon. Pneum., p. 15#. Hab. Iles Marquises. 46. O. AFFINIS, Pease. 1865. Realia affinis, Pease, Am. Journ. Conchyl., p. 288. 1866. Realia affinis, Pease, Am. Journ. Conchyl., Div te 4 Hab. Ile Aitutake (Hervey). 47. Ô. vVENTRICOSA, Hombron et Jacquinot. 1854. Cyclostoma ventricosum, Hombron et Jacquinot, Voy. Pôle Sud, p. 52, pl. xx, fig. 34-56. 1854. Realia ventricosa, Pfcifter, Proc. zool. Soc., p. 504. 4858. Realia ventricosa, Pfeiffer, Mon. Pneum., p.154. Hab. Taiti. Aucune de nos espèces de Taïti ne correspond à celle-ci. Pfeiffer indique les îles Marquises comme habi- tat pour l'O. ventricosa, mais il ne cite aucune autorité à l'appui de son assertion. Cette espèce paraît excessivement voisine de la suivante (O. veridescens, Pease). Elle est seulement plus forte et de coloration différente. — 153 — 48. O. viRIDESCENS, Pease (pl. vir, fig. 7). 1861. Cyclostoma viridescens, Pease, Proc. zool. Soc., p. 245. 1864. Blanfordia viridescens, Carpenter, Proc. zool. Soc., p. 676. Hab. Ile Huaheine. Cette espèce a été rangée par le docteur Carpenter dans le genre Blanfordia, A. Adams; mais la contexture de la coquille et la forme de louverture chez les espèces typiques de ce genresont fort différentes de celles de notre espèce, aussi bien que de n’importe quelle autre apparte- nant au genre Omphalotropis, à notre connaissance. L’opercule de notre ©. viridescens ressemble à celui des autres espèces d'Omphalotropis. KW en est de mème de l’animal, et ce dernier est fort différent de celui des B/an- fordia, tel que l’a décrit et figuré M. Arthur Adams, dans les Annals and Mag. of natural History de dé- cembre 1865. 49. O. ALBESCENS, Pfeiffer. 1854. Hydrocena albescens, Pfeiffer, Pr. zool. Soc. London, p. 306. 1858. Hydrocena albescens, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 157. Hab. Ile Rapa. 90. O0. Vescor, Dohrn. 1859. Hydrocena Vescoi, Dohrn, Mal. Blätt., p. 202. 1865. — _ Pfeiffer, Mon. Pneum., p.172: Hab. Taiti. — 154 — 51. O. soripuLa, Pfeiffer. 1854. Hydrocena solidula, Pfeiffer, Proc. z00l. Soc. London, p. 505. 4858. ydrocena solidula, Yfeiffer, Mon. Pneum., pA57: Hab. Ile de lord Hood (Paumotus). 92. O. ocEANICA, Hombron et Jacquinot. 1854. Cyclostoma oceanica, Mombron et Jacquinot, Voy. Pôle Sud, p. 48, pl. x1r, . 4-5. 1858. Hydrocena oceanica, Vfeiffer, Mon. Pneum., PM. Hab. Ile Vavao (Tonga). 55. O. opLonGA, Pfeiffer. 1854. Hydrocena oblonga, Pfeiffer, Proc. zool. Soc. London, p. 505. 4858. Hydrocena oblonga, Vfeiffer, Mon. Pneum., D-1109: Hab. Iles Marquises. 54. O. ExiGuA, Hombron et Jacquinot. 1854. Cyclostoma exiqua, Hombron et Jacquinot, Voy. Pôle Sud, p. 47, pl. xx, f. 1-5. 1858. Hydrocena exiqua, Pfeiffer, Mon. Pneum., D: 161 Hab. Mangareva. 55. O. INSULARIS, Crosse. 1865. Hydrocena insularis, Crosse, Journ. Conchyl., D: 225, pl ve ere Hab. Ile Mangareva (1. Gambier). — 155 — 56. O. ABBREVIATA, Pease (pl. vu, fig. 5). 1864. Realia abbreviata, Vease, Proc. z001. Soc. London, p. 674. Hab. Taiti. 57. O. PARVULA, Mousson. 1865. Hydrocena parvula, Mousson, Journ. Conchyl., p. 184. Hab. Ile Upolu (Samoa). 58. O. sciTruLa, Gould. 1847. Cyclostoma scitulum, Gould, Proc. Bost. Soc., p. 206. 1852. Cyclostoma scitulum, Gould, Am. Ex. Exp., p. 108, fig. 125. 1852. Omphalotropis scitula, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 508. 1852. Realia scitula, Gray, Cat. Phan., p. 220. 1858. [Tydrocena scitula, Pfeiffer, Mon. Pneum, p.162. 1865. Omphalotropis scitula, Pfeiffer, Mon. Pneum., p- 176: Hab. Taiti ; Moorea ; Manua. SPECIES DUBIEÆ. O. NoTIcoLA, Benson. 1856. Hydrocena noticola, Benson, Ann. nat. Hist., p. 459. 1858. Hydrocena noticola, Pfeiffer, Mon. Preum., p. 158. Hab. Cap de Bonne-Espérance. — 156 — O. BripGesu, Pfeiffer. 1854. Hydrocena Bridgesii, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., London, p. 505. 1858. Hydrocena Bridgesi, Vfeiffer, Mon. Pneum., p- 155. Hab. Valdivia. O. pLicosa, Pfeiffer. 4852. Cyclostoma (Omphalotropis) plicosum, Vfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 61. 1852. Cyclostoma plicosum, Pfeiffer, Chemn., éd. 9, t. 46, f. 41, 492. 1852. Omphalotropis plicosa, Pleiffer, Mon. Pneum., p. 511. 1852. Realia plicosa, Gray, Cat. Phan., p. 222. 1858. Hydrocena plicosa, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 166. Habh:1"? Nous retranchons du catalogue ci-dessus 48 espèces, qui sont considérées par Pfeiffer, dans sa monographie des Pneumonopoma de 1865, comme des Hydrocena ou des Omphalotropis, et nous rapportons ces espèces au genre Assiminea. On ne trouvera pas non plus dars notre monographie l'Hydrocena tersa, nil. milium, Benson, car ces deux espèces appartiennent au genre (recrissa, Blanford, qui, d’après les observations faites par l’auteur sur l'animal (Ann. and Mag. nat. hist., juin 186%), doit être compris dans la famille des Æ/elicinacea. Nous adoptons aussi le genre Japonia proposé par Gould pour trois espèces du Japon, les Æydrocena musiva, H. barbata et H. citharella, Gould. — 1957 — En retranchant encore 5 espèces qui sont extrêmement douteuses et en ajoutant celles qui ont été décrites depuis 1865, date du dernier ouvrage de Pfeiffer sur les Pneumo- nopoma, nous arrivons au chiffre de 58 espèces (1) pour les Omphalotropis, proprement dits. Sur ce nombre, 58 habitent les îles de la Polynésie, 12 les Indes orientales et 7 l'Australie et les îles voisines (2). Le genre est repré- senté, d’ailleurs, par des formes extra-tropicales, pour lesquelles des genres particuliers ont été établis, savoir le g. Japonia (Japon) et le g. Realia (Nouvelle-Zélande), Toutes les espèces de l'Inde appartiennent à la forme typique, et possèdent une carène distincte autour de l'ombilic. Ce groupe continue à se montrer dans la Polynésie orientale, en présentant, dans diverses localités, quelques légères variations sous le rapport de la solidité, de la forme et de la coloration des coquilles. Seulement, à mesure qu'il s’avance vers l’est, le nombre des espèces décroît. On n’en a pas jusqu'ici découvert plus de 5 dans les îles de la Polynésie orientale. Il se trouve remplacé dans ces iles par une forme distincte, que l’on peut désigner sous le nom de polynésienne. Les coquilles appartenant à cette forme sont plus allongées : elles arrivent à une plus grande épaisseur de test en devenant adultes : leur surface présente quelquefois de fines érosions: leur perforation ombilicale, quand elle existe, est en grande partie recouverte, et souvent elles sont imperforées (O. viridescens, Pease: O. ventricosa, Hombron et (1) Si l’on compte les O. Caledomica, Crosse; O. Crosseanu, Gassies, et Hydrocena Raiateensis, Mousson, trop récemment dé- crits (1869), pour que l’auteur ait pu les mentionner, on arrive au chiffre total de 61 espèces. H. CROssE, (2) 9 espèces, en y comprenant les O. Caledonica, Crosse, et O, Crosseana, Gassies. H, CROSS, — 158 — Jacquinot par exemple). Quelques-unes des espèces sont épidermées. Leur coloration générale est d’un jaune pâle ou rougeâtre, et fréquemment l’intérieur de l'ouverture est coloré comme l'extérieur du test. Ces dernières espèces varient bien plus entre elles que celles du type des Indes orientales. Trois de ces espèces plus nettement séparées des autres ont été distinguées par nous sous la dénomination générique de Scalinella, ainsi qu’on va le voir plus loin. L'animal et l'opercule des espèces polynésiennes ressem- blent à ceux des espèces de l’île Maurice. II. Genus SCALINELLA, Pease. 1867. Scalinella, Pease, Amer. Journ. Conchol., p.225. T. scalariformis, anguste perforata; anfr. rotundatr, longitudinaliter costali ; sutura profunda ; perist. subcir- culare, continuum, rectum, disjunctum, vel haud aüna- tum, interdum breviter porrectum. — Operculum tenue, corneum, paucispirum. 1. S. cosTATA, Pease (pl. vit, fig. 2). 4867. Realia costata, Pease, Amer. Journ. Conchol.. p. 225. Hab. Ile Tahaa. 2. S. TAHITENSISs, Pease (pl. vis, fig. 4). 1861. Cyclostoma Tahitensis, Pease, Proc. zool. Soc., p. 245. Hab, Ile Huaheine ; Tahaa. — 159 — 5. S. SCALARIFORMIS, Pease. 4865. Realia scalariformis, Pease, Am. Journ. Conch., p. 288. 1866. Realia scalariformis, Pease, Am. Journ. Conch., pl. v, f. 5. Hab. [le Atiu. IV. Genus JAPONIA, Gould. 1862. Japonia, Gould, Ofia conchologica, p. 103. 1. J. BARBATA, Gould. 1859. Cyclostoma barbatum, Gould, Proc. Bost. Soc. ? p. 425. 1862. Cyclostoma barbatum, Gould, Otia conch., p- 104. 1865. Hydrocena barbata, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 174. Hab. Ousima. 2. J. musiva, Gould. 1859. Cyclostoma musivum, Gould, Proc. Bost. Soc. p. 4925. 1862. Cyclostoma musivum, Gould, Otia conch.,p. 104. 1865. Hydrocena musiva, Pfeiffer, Mon. Pneun., p. 174. Hab. Japon ? ») 9. J. CITHARELLA, Gould, 1859. Cyclostoma citharella, Gould, Proc. Bost. Soc. p. 495. 1862. Cyclostoma citharella, Gould, Otia conch., p. 104. — 160 — 1865. Hydrocena citharella, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 174. Hab. Ousima. V. Genus BOURCIERA, Pfeiffer (1). 1851. Bourciera, Pfeiffer, Zeits. für Malak., p. 178. À. B. neLiciNæroRMis, Pfeiffer. 1852. Cyclostoma helicinæforme, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 151. 1852. Cyclostoma helicinæforme, Pfeiffer, Chemn., éd. 2, t. xxxii, Î. 8-10. 1852. Bourciera helicinæformis, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 512. Hab. Quito. 2. B. FrASERI, Pfeiffer. 1859. Cyclostoma Fraseri, Pfeiffer, Proc. zool. Soc., p. 28. 1865. Bourciera Fraseri, Pfeiffer, Mon. Pneum., p. 182, Hab. Cuença (république de l'Équateur). H°YP: (4) I nous paraît fort douteux que la place naturelle du genre Bourciera {(melius Bourcieria) soit dans la famille des Realiea. Les animaux de ce genre sont voisins de ceux des Helicina par leur armature linguale, et leurs coquilles ne ressemblent guère à célles des autres Realiea. H. CROSSE. — 161 — Liste des espèces supposées appartenir au genre Assiminea de Leach, PAR W. H, PEASE (1). La seule révision des espèces du genre Assiminea que nous connaissions est celle qui a été publiée par le docteur E. von Martens en 1866 (Ann. a. Mag. of. nat. Hist., mars 1866, p. 202). Ayant eu occasion d'observer, à l’état vivant, les animaux de quelques espèces habitant les côtes de Siam, il constata leurs rapports intimes avec le type européen, et par suite les sépara des Hydrocena et des Omphalotro- pis, genres auxquels elles avaient été précédemment associées. Néanmoins, les espèces polynésiennes suivantes, comprises dans son calalogue du g. Assiminea, appar- tiennent, sans qu’il y ait doute possible, au g. Ompha- lotropis : O. albescens, Pfeiffer ; O. solidula, Pfeiffer ; O. ventricosa, Hombron et Jacquinot ; O. rosea, Gould ; O. bulimoides, Hombron et Jacquinot ; O. Huaheinensis, Pfeiffer; O. producta, Pease; O. abbreviata, Pease; O. fragilis, Pease. A ce propos, comme M. Martens cite 5 espèces comme appartenant à la faune des îles Sandwich, nous saisissons l’occasion de faire observer que le genre Helicina est le seul genre de Mollusques terrestres oper- culés, qui vive en réalité dans cet archipel, nonobstant toutes les assertions contraires. D'ailleurs, nous avons (1) Traduit de l'anglais sur le manuscrit original et annoté par H. CROSSE, il — 162 — reçu en provenance des îles de la Polynésie méridionale et occidentale des espèces appartenant à 10 genres de coquilles terrestres operculées. Nous ajoutons, dans la liste que l’on trouvera plus loin, plusieurs espèces que le docteur Pfeiffer comprend dans le genre Aydrocena, et quelques autres formes provenant du nord de la Chine ou du Japon et décrites par MM. Gould et A. Adams. [l n’est pas probable que toutes les espèces que nous énumérons appartiennent à un seul et unique genre.Seulement, il est positif que les coquilles sont plus voisines de celles des Assiminea que de celles des Omphalotropis, et, par suite, tant que les animaux ne seront pas connus, nous pensons qu'il vaut mieux classer ces espèces dans le premier que dans le second des deux genres. 1. ASSIMINEA GRrAyANA, Leach. Fleming, British Animals, 1828, p. 275. Hab. Angleterre. 2. A. (MELANIA) CHARREYI, Morelet. Moll. de Portugal, 1848, p. 98, pl. vi, f.8. Hab. Portugal (1). 5. A. (PALUDINELLA) HELICOIDES, Gundlach. Repert. Fis. nat. de la Isla de Cuba, 1865, p. 70. Hab. Cuba. (4) Une troisième forme européenne a été récemment décrite comme appartenant au genre Assiminea, l'A. gallica, Paladilhe, des sources salées de l'Ain et du Jura (Rev. zool., 1867, p. 40). Nous ne garantissons, d’ailleurs, nullement que cette espèce, qui n’a pas encore été figurée, à noire connaissance, fasse bien réel- lement parue du genre Assiminea : nous en doutons même beau- coup, car les Assiminea sont exclusivement des Mollusques ma- rins. OU d’estuaires. H. CROSSE. — 163 — 4. À. (TurBo) FRraNcEsIT, Gray. Wood Ind. supp., pl. vi, fig. 28. À. fasciata, Benson, London, z00l. Journ., 1835, p. 465. Hab. Gange (Inde). 5. A. (HYDROCENA) LIRATA, Morelet. Journ. de Conchyl., 1865, p. 571. Hab. Siam. — Cochinchine française. G. A. CARINATA, Lea. Proc. Acad. Phail., 1856, p. 111. Æ Omphalotropis maculata, Martens, Proc. zool. Soc., 1860. — Hydrocena fasciolata, Morelet, Rev. z001., 1862, p. 478. — Omphalotropis fulvida, Pfeiffer, Journ. de Conchyl., 1862, p. 44. Hab. Siam. — Cochinchine. 7. À. MiNIATA, Martens. Ann. nat. Hist., mars 1866, p. 204. Hab. Singapour. 8. A. (HYDROCENA) BREVICULA , Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1854, p. 506. Hab. Singapour. 9. À. (HYDROCENA) PYRAMIS, Pfeiffer. Proc. zoo. Soc., 1854, p. 506. Hab. Singapour. 10. A. pinGuis, Martens. Ann. nat. Hist., mars 1866, p. 205. — 164 — Hab. Macao. 11. A. (LAGUNCULA) PULCHELLA, Benson. Ann. nat. Hist., 1842, p. 488. Hab. Chusan. 12. A. (HypRoCENA) CHinensis, Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1857, p. 112. Hab. Chine. 15. A. (HYDROCENA) EXSERTA, Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1854, p. 306. Hab. Shanghai. 14. À. ciNCTA, A. Adams. | Ann. nat. Hist., oct. 4861, p. 307. Hab. Chine. 45. À. EUTEA, A: Adams, » Ann. nat. Hist., oct. 1861, p. 507. Hab. Chine. 16. À. LATERITIA, À. Adams, miss, Hab. Japon. 47. À. DEBILIS, Gould, Proc. Boston Soc., 1859. Hab. Loo-Choo. 18. A. ruribA, Gould Proc. Boston Soc., 1839. Hab. Loo-Choo. — 165 — 19. A. (HYDROCENA) CORNEA, Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1854, p. 306. Hab. Bornéo. 20. A. (HYDROCENA) RADIATA, Pfeiffer. Proc. z0ol. Soc., 1854, p. 508. Hab. Bornéo. 21. A. (HYDROCENA) GLABRATA, Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1854, p. 308. Hab. Bornéo. 22. A. (HyYDROCENA) MARITIMA, Montrouzier. Journ. de Conchyl., 1863, p. 74. Hab. Nouvelle-Calédonie. 23. À. (HYDROCENA) PYGMÆA, Gassies. Journ. de Conchyl., 1867, p. 65. Hab. Nouvelle-Calédonie. 24. À. (CYCLOSTOMA) MINUTISSIMUM, Sowerby. Proc. zool. Soc., 1832, p. 52. Hab. Ile Pitcairn. 25. A. (HYDROCENA) CEREA , Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1857, p. 112. Hab. Ile Norfolk. 26. À. (HyprOCENA) Niripa, Pease. (PI. vi, fig. 41.) Proc. zool. Soc., 1864, p. 674. Hab. Huaheine. — 166 — 27. A. (HyproOCENA) puBIA, Pfeiffer. Proc. zool. Soc., 1854, p. 508. Hab. Ile Rapa. 28. A. (Bucimus) PUPOIDES , Anton. Verzeichniss, p. 42. —= Hydrocena oparica, Vleiffer, Zeits. fur Malak., 1847, p. 112. Hab. Ile Rapa. 29. A. rRoTUNDA , Blanford. Ann. nat. Hist., juin 1867. Hab. Inde. 50. À. RUBELLA, Blanford. Ann. nat. Hist., juin 1867. Hab. Inde. 31. ASSIMINEA LUCIDA, Pease (pl. vu, fig. 40). T. imperforata, ovato-conica, lævigata, nitida, translu- cida, tenuiuscula, flavescens, ad suturam pallide rubella : spira conica, acutiuscula ; anfr. 6, convert, juxta sutu- ram anqulati ; apertura verticalis,ovata,postice angulata; perist. simplexæ, marginibus callo tenui junciis.—Long.3, diam. À 1/2 mall. Hab. Ins. Anna. Il est possible que les échantillons d’après lesquels nous décrivons celle espèce soient un peu décolorés. La colora- tion des individus frais doit être probablement d’un jaune rougeâtre. Le caractère le plus remarquable de l'espèce — 167 — consiste dans l’angulation distincte qui règne près de la suture (4). H;1P: Description d'espèces nouvelles du genre #e- licter, habitant les îles Efnwvaïi, PAR W. HARPER PEASE (2). Sectio I. — Leptachatina. Trente espèces de cette subdivision du genre Helicter (en excluant les synonymes) ont été décrites jusqu'ici. A l'exception de trois, toutes ont été recueillies dans les îles centrales du groupe. Aucune d'elles n'a été décrite comme provenant d'Hawaii, l'ile la plus orientale et la plus au vent du groupe, bien que, en réalité, elles y existent dans toutes ses parties, et qu’on n’en connaisse, au contraire, que trois qui vivent à Kauai, île située à l’ouest et sous le vent. Ces trois espèces sont les sui- vantes : L. striatula, Gould. La forme typique de cette espèce présente des stries longitudinales formant comme des plis : sa coloration est jaunâtre avec une bande suturale d'un brun rougeâtre. La variété la plus commune est (4) Il est possible que l’Hydrocena Hidalgoi, Gassies (Journ. Conchyl, 1869, p. 78), doive faire, de préférence, partie du wenre Assiminea. H; CRosse. (2) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, et annoté par H. CROSSE, — 168 — plus forte, et compte un tour de moins; elle est dépour- vue de bande suturale. Sa forme est ovalo-pyramidale ; elle présente parfois des bandes d’un brun rougeàtre, mais elle est rarement tout à fait de celte couleur. Toutes les variétés, d’ailleurs, possèdent les stries plissées de la forme typique, et sont plus ou moins crénelées à la suture. L. acuminata, Gould. C’est une espèce toute particu- lière et bien distincte qui ne varie que sous le rapport de la forme et de la taille. Elle atteint les dimensions de la figure grossie du Report of Amer. Expl. Exp., et sa forme devient quelquefois tout à fait élancée. Elle est strictement achatiniforme. L. pyramis, Pfeiffer. Chez quelques individus de cette espèce, la forme est plus svelle que dans le type, et la coloration tourne au brun. Nous avons à ajouter à la subdivision des Leptachatina 2 espèces provenant de Kauai et 2 autres provenant de Hawaii, que nous décrivons comme il suit (4). 1. LEPTACHATINA CYLINDRATA, Pease (2). T. tenuis, deætrorsa, nitida, imperforata, elongata, subcylindracea, longitudinaliter tenuiter striata, ad sutu- ram viæ crenulata, flavescenti-cornea ; anfr. 6, planius- culi, ultimus 3/8 longitudinis æquans ; apice obtuso; su- (4) Nous rappelons à nos lecteurs que le genre Helicter s’ap- plique aux mêmes espèces que le genre Achatinella, et que ce dernier, qui est postérieur, doit passer en synonymie. H. CROSSE. (2) Nous ne donnons la figure ni de cette espèce ni des sui- vantes, l’auteur se réservant de les représenter dans la Mono- graphie des coquilles terrestres des îles Sandwich, qu’il prépare en ce moment. H,. CROSSE. — 169 — lur@ impressa; columella simplex, arcuata; apertura verticalis, oblongo-ovata: perist. simpleæ. — Long. 8, diam. 2 mill. 1/2. Hab. Ins. Kauai (Coll. Pease et Crosse). Coquille mince, légère, Inisante, dextre, imperforée, allongée, subcylindracée, finement striée dans le sens de sa longueur, et faiblement crénelée dans le voisinage de la suture. Coloration d'un ton corné jaunâtre. Tours de spire au nombre de six et presque plans. Sommet oblus, suture marquée. Columelle simple, sans pli ni callosité, arquée. Ouverture verticale, de forme ovale-oblongue. Bord externe simple. Cette espèce se distingue de ses congénères par sa forme cylindrique, par son sommet obtus, et par sa columelle dépourvue de toute espèce de pli ou de cal- losité. 2. L. BREVICULA, Pease. T. dextrorsa, tenuiuscula, imperforata, pyramidato aulabbreviato-ovata, minutissime longiludinaliter striata, cornea; anfr. 5-6, plantusculi, ad suturam marginati ; apertura obauriformis; plica columellaris alba, com- pressa, subbasalis, valida, fere transversa; perist. vix incrassatum. — Long. 8, diam. k mil. Hab. Ins. Kauaiï. (Coll. Pease et Crosse.) Coquille dextre, imperforée, assez mince, pyramidale- ment où brièvement ovale, très-finement striée dans le sens de sa longueur, et de coloration’ cornée. Tours de spire au nombre de cinq à six, assez plans et bordés à la suture. Ouverture légèrement auriforme. Pli columel- laire blanc, subbasal, fortement prononcé et presque ransverse. Bord externe presque tranchant. — 170 — 9. L. TENUICOSTATA, Pease, T. tenus, deætrorsa, imperforata, elongato-ovata, lon- gitudinaliter plicato-costata, aurea ; anfr. 5 conveæi; su- tura bene impressa; plica columellaris alba, parvula, obliqua ; labro subincrassato. — Long. T 1/2, diam. 3 4/2 mill. Hab. Ins. Hawaii. (Coll. Pease et Crosse.) Coquille dextre, imperforée, mince, légère, de forme ovale-allongée, marquée de petits plis longitudinaux. Coloration d’un jaune tournant au jaune doré. Tours de spire au nombre de cinq et convexes. Sulure bien mar- quée. Pli columellaire petit, blanc et oblique. Bord externe faiblement épaissi. 4. L. siMPLEX, Pease. T. dextrorsa, tenuiuscula, nitida, imperforata, abbre- viato aut elongato-ovata, longitudinaliter leviter striulu, interdum ad suturam anguste marginata, cornea; anfr.6, plano-conveæxi : apertura verticalis, ovata; plica columel- laris alba, basalis, obliqua, torta; labro incrassato. — Long. 8, diam. 3-4 mull. Hab. Ins. Hawaii. (Coll. Pease et Grosse.) Coquille dextre, imperforée, assez mince, brillante, d’une forme brièvement ovale, mais quelquefois un peu allongée chez certains individus : test finement strié dans le sens de la longueur : suture quelquefois étroitement bordée : coloration cornée. Tours de spire au nombre de six, plano-convexes. Ouverture verticale, de forme ovale. Pli columellaire blanc, basal, oblique, tordu. Bord externe épaissi. — 171 — Sectio II. — Habiella. 4. LABIELLA PACHYSTOMA, Pease. T. dextrorsa, solida, conico-ovata, imperforata, oblique striata, straminea; spira elongato-conica, apice subobtusa; sutura viæ crenulata ; anfr. 6, planiusculi, ullimus con- veæior, 3/10 longitudinis æquans; apertura viæ obliqua, elliptica, utrinque angulata; plica columellaris subbasa- lis, parva, crassa, callosa, obliqua, alba; perist. conti- nuum, marginibus callo costiformi crasso, albo junctis, deætro rotundato, calloso, columellari adnato.—Long. 13, diam. "7 mill. Hab. Ins. Kauai. (Coll. Pease et Crosse.) Coquille dextre, imperforée, solide, ovalo-conique, obliquement striée, et d’un jaune paille. Spire de forme conique-allongée, terminée par un sommet un peu obtus. Suture offrant de faibles traces de crénulations. Tours de spire au nombre de six, et légèrement plans; dernier tour plus convexe que les précédents, et formant les 5/10% de la longueur totale. Ouverture très-légèrement oblique, elliptique, anguleuse à ses deux extrémités. Pli columellaire placé près de la base, petit, épais, calleux, oblique et blanc. Péristome continu : bords réunis par un dépôt calleux et blanc comme le péristome lui-même; bord externe arrondi et calleux. Cette espèce se distingue du L. labiata, Newcomb, par la forme de son ouverture, qui est plus oblique, par son pli columellaire plus petit, et par la callosité qui réunit ses deux bords, et qui forme comme une côte distincte, au lieu d’être répandue également sur toute la surface. — 172 — 2. L. compacrA, Pease. T. dextrorsa, solidiuscula, imperforata, subconica aut acute ovala, vix striatula, fulvescenti-cornea; spira curta, Subobtusa ; anfr. 5, convexiusculi, ultimus 1/2 lon- gitudinis æquans ; apertura elliptica, utrinque angulatu; plica columellaris parva, callosa, obliqua, alba; perist. incrassatum, marginibus callo junctis, columella adnato. — Long. 8, diam. k mill. Hab. Ins. Maui. (Coll. Pease.) Coquille dextre, imperforée, assez solide, conique ou de forme ovale-acuminée, très-faiblement striée, et d’un ton corné jaunâtre. Spire courte et un peu obtuse. Tours de spire au nombre de cinq, légèrement convexes ; dernier tour formant la moitié de la longueur totale. Ou- verture elliptique, anguleuse à ses deux extrémités. Pli colamellaire petit, oblique, calleux et blanc. Péristome épaissi, à bords réunis par un dépôt calleux, Toutes les espèces précédemment décrites du groupe des Labhiella habitent l'ile d'Oahu. Sectio III. — Amnastra. 1. AMASTRA PORPHYROSTOMA, Pease. T. dextrorsa, imperforata, crassa, elongato-conica, ru- goso-striata; sub epidermide fusca, rugosa, densa, flaves- cens; Spira Convexo-conica; anfr. 6, convexi, ultimus sub- inflatus, 1/2 longitudinis testæ œquans ; sutura bene impressa; aperltura subelliptica, ad basin subangulata ; columella recta, plica columellaris laminæformis, crassa, fere transversa; perist. simplexæ; columella labroque — 173 — purpurascentibus; apice rubenti-fusco. — Long. 20, diam. 11 mill. Hab. Ins. Oahu. (Coll. Pease.) Coquille dextre, imperforée, épaisse, de forme conique- allongée, marquée de stries fines et rugueuses, couverte d'un épiderme très-épais et rugueux, sous lequel on en rencontre un autre mince, lisse et brun. Spire convexo- conique. Tours de spire au nombre de six et convexes; dernier tour un peu renflé et formant la moitié de la longueur totale. Suture bien marquée. Ouverture sub- elliptique, subanguleuse à la base. Columelle étroite, ver- ticale. Pli columellaire épais, en forme de lamelle, et presque transverse. Bord externe simple. Fond de colo- ration de la coquille, dépouillée de son épiderme, jau- nâtre : columelle et bord externe d’un ton pourpré ; sommet d’un brun rougeûtre. La coloration particulière de l'ouverture et l'épiderme rugueux et tout particulier avec lequel l'animal recouvre sa coquille distinguent nettement cette espèce de ses con- génères. 2. AMASTRA SOLIDA, Pease. T. dextrorsa, imperforata, crassa, elongato-ovata ; anfr.6, convexi, ultimus vix inflatus, interdum ad basin rotundato-angulatus, 1/2 longitudinis teste haud æquans: apertura late elliptica, ad busin subangulata; plica colu- mellaris crassa, subbasalis, fere transversa; perist. rugo- sum, callosum, marginibus callo crasso junctis ; castaneo fusca, apice rubenti-fusco; apertura albida. — Long. \5, diam. 8 muill. Hab. Ins. Oahu. (Coll. Pease et Crosse.) Coquille dextre, imperforée, épaisse, de forme ovale. — 174 — allongée. Tours de spire au nombre de six et convexes; dernier tour faiblement renflé, plus rarement arrondi, anguleux à la base, et ne formant pas tout à fait la moitié de la longueur totale. Pli columellaire épais, placé près de la base, presque transverse. Péristome assez rugueux, calleux, à bords réunis par une callosité épaisse. Colora- tion générale d’un brun marron : sommet d’un brun rougeâtre foncé : ouverture blanchâtre. Le caractère particulier du dépôt calleux qui règne tout autour de l'ouverture distingue cette espèce de ses congénères. Sectio IV. — Hasminmella. 1. LAMINELLA ERECTA, Pease. T. deætrorsa, imperforata, solidiuscula, turrila, irre- gulariter tenuistriata, viæ nitida, epidermide lenut in- duta; anfr. T, conveæi, ultimus 2/5 longitudinis œquans ; sutura impressa; plica columellaris laminæformis, crassa, viæ obliqua; apertura ovata; columella arcuata ; stra- minea aut fulvescens, apice purpurascente. — Long. 15, diam. 7 1/2 mull. Hab. Maui. (Coll. Pease et Grosse.) _ Coquille dextre, imperforée, assez solide, turriculée, finement et irrégulièrement striée, un peu luisante, et revêtue d'un mince épiderme. Tours de spire au nombre de sept et convexes ; dernier tour formant les 2/5° de la longueur totale. Suture marquée. Pli columellaire en forme de lamelle, épais et légèrement oblique. Ouverture ovale. Columelle arquée. Coloration générale d’un jaune paille, rougeâtre clair ou brunâtre, avec le sommet pourpré. — 175 — Je ne connais aucune autre espèce avec laquelle le L. erecla puisse être comparé. Cette coquille est de forme très-régulière; ses tours s’accroissent régulièrement. Sectio V. — Partulina. 1. PARTULINA CoMpPTA, Pease. T. sinistrorsa, anguste perforata, solidiuscula, oblongo- conica, spira obsolete transversim tenuiter rugoso-striata (ad anfractum ultimum rugis evanescentibus) et longitudi- naliter striis tenuibus, irregularibus impressa; spira tur- rila aut oblongo-conica; sutura impressa; anfr. 6, convext, interdum supra subangulati, ultimus 1/2 longitudinis Lestæ æquans; apertura verticalis, ovata ; plica columel- laris supera,valida, alba; labro vix eæpanso, intus calloso; plumbeo-qrisea, lineis vel fasciis rufescenti-fuscis cingu- lata; anfr. ultimus ad basin fascia alba ornatus. — Long. 25, diam. 13 maull. Hab. Ins. Molokai. (Coll. Pease et Crosse.) Coquille sénestre, étroitement perforée, assez solide, de forme oblongue-conique, marquée transversalement de fines rides obsolètes, qui disparaissent sur le dernier tour, et longitudinalement de stries fines et irrégulières. Suture marquée. Tours de spire au nombre de six et convexes, quelquefois subanguleux à leur partie supé- rieure; dernier tour formant la moitié de la longueur totale. Ouverture verticale et de forme ovale. Pli columel- laire placé haut, épais et blanc. Bord externe très-légère- ment étalé, épaissi à l'intérieur. Coloration générale d’un gris plombé, avec de nombreuses lignes el bandes trans- verses d’un brun rougeûtre,; dernier tour orné, vers la base, d'une bande blanchâtre assez large, qui est habi- — 176 — tuellement bordée, de chaque côté, par une ligne d’un brun rougeûtre. Cette espèce, qui provient de l’île Molokai, est très- voisine du P. splendida, Newcomb, qui vit dans l’île Maui. Elle est plus resserrée à la base, et présente souvent, à la partie supérieure des tours, une angulation particu- lière : par sa coloration, elle se rapproche plutôt du P. grisea, Newcomb. Puisque nous nous occupons, en ce moment, du genre Helicter, nous profitons de l’occasion qui s’offre à nous pour rectifier une erreur commise au sujet du nom géné- rique d’une espèce décrite par le docteur J. C. Cox, dans son Catalogue of Australian land Shells (1864, p. 25), sous le nom de Bulimus Jacksonensis, et, dans son plus récent ouvrage, intitulé Monograph of Australian Shells, sous la dénomination d’Achatinella Jacksonensis. Cette coquille est un véritable Tornatellina, et ne pré- sente d’affinités avec aucune des subdivisions du genre Helicter (Achatinella). I existe aux îles Hawaii une espèce qui a les plus grands rapports avec elle. Il est, d’ailleurs, fort intéressant, au point de vue de la distribution géographique des formes génériques, d'apprendre que le genre Tornatellina existe en Aus- tralie (1). Dans cette partie de l'Océanie, on n’en con- naissait, jusqu'à présent, qu'une espèce, provenant de la Nouvelle-Zélande. H. P. (4) Il nous parait probable qu’une autre espèce australienne, l’Achatinella Wakefeldiæ, Cox, décrite, mais non figurée par l’auteur, dans son grand ouvrage (Mon. Austr., p. 78), doit suivre le sort de son 4. Jacksonensis, et passer également dans le genre T'ornatellina. H. CROSSE. — 177 — Diagnoses Nolluseorum Novæ Caledüniæe incolarum , AUCTORE H. CROSSE. À. TURBINELLA MARIEI. T. fusiformis, solidula, longitudinaliter crassicostata, transversim minute et regulariter striato-sulcata, brun- neo-fulva ; spira elongata, sutura subirregulariter im- pressa; anfr. 8 conveæi, uliimus spiram vix superans, versus basin attenuatus, in caudam brevem, abrupte trun- catam desinens; apertura ovato-oblonga, intus sulcata, vivide nigro-violaceu, in canalem desinens breviusculum; perist. vivide violaceum, margine columellari lœvigato, vix arcuato, subrecto, externo subacuto, versus basin den- ticulum brevem, obtusulum, emittente.— Long. 25, diam. maj. 44 mill. (Coll. Crosse.) Habitat in Nova Caledonia (E. Marie). Species T. incar- natæ Deshayesii, Philippinarum incolæ, vicina, sed anfr. conveæioribus, costis validioribus, striis æqualibus, minu- tis, denticulo marginis dextri et fauce nigro-violacea dis- linguenda. 9. CITHARA RICHARDI. T. oblongo-ovata, crassiuscula, longitudinaliter valide costata, sublæviguta, pallide albido-olivacea, lineis fuscis, parum conspicuis, subdistantibus transversim ornata ; spira subelongata ; sutura impressa; anfr. T vix con- veæiusculi,. embryonales À 1/2 nitidi, albidi, ultimus spi-, 12 — 178 — ram paulo superans, longitudinaliter novemcostatus, versus basin fusco-nigricantem subattenuatus; apertura elongata, angusta, intus fusco-nigricans ; perist. ad inser- hionem vix sinuatum, murgine columellari subrecto, tenuissime plicato, externo incrassato, intus denticulis 9 albidis munito. — Long. T, diam. maj. 3 mill. (Coll. Crosse.) Habitat Noumea, Novæ Caledoniæ, haud frequens (E. Marie). Species C. Citharellæ Lamarckii colore vicina, sed forma, statura multo minore, plicis columellæ et denticu- lis marginis externi facile distinguendu. 3. CITHARA DELACOURIANA. T. ovulo-subconica , parum crassa, longitudinaliter obtuse costata (costis ad angulum anfractuum tuberculi- formibus et supra evanescentibus), spiraliter tenuissime striata, alba ; spira mediocriter elongata; sutura linearis; anfr. 6 subangulati, ultimus spiram superans, decemcos- tatus, basi attenuatus; apertura elongato-oblonga, intus alba, lævigata; perist. album, margine columellari æqua- liter et sal valide plicato, externo incrassato, versus in- sertionem vix sinuato.— Long. 12, diam. maj. 5 1/2 mull. (Coll. Crosse.) Habitat Noumea, Novæ Caledoniæ (E. Marie). Mangelia stromboides et M. coniformis Reevei nostræ speciei sunt valde affines, sed prima costis multo validioribus et spira longiore, secunda spira brevissima et costarum absentia differt. 4. PLEUROTOMA MARIE. T. acuminato-turrita, sat tenuis, haud striuta, pallide olivaceo-albida, spiraliter fusco-lineolata; spira elongata, apice minuto, obtusulo ; sutura linearis, parum distincta, — 179 — subirregularis ; anfr. 8 plano-conveæiusculi, embryonales 11/2 lœvigati, sequentes tuberculorum albidorum serie unica in costas longitudinales mox evanidas desinentium coronati, et lineolis 2 fuscis spiraliter cincti, altera in parte media tuberculorum, altera paulo supra sita; ulti- mus spira multo minor, lineolis 4 fuscis spiraliter orna- lus, basi transversim sulcatus, in canalem abrupte trun- calum , brevissimum, fere nullum desinens ; sinus sat latus, parum profundus, rotundatus ; apertura oblonga, parum lata; perist. sordide albidum, margine columellari subrecto, externo attenuato, prominulo, arcuato.— Long. 10, diam. maj. 3 3[k müll. (Coll. Crosse.) Habitat Noumea, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) 5. BuciMus ALEXANDER, Crosse. Var. Ouagapensis, paulo minor et brevior, haud ni- iens, albido-rosea sub epidermide pallide custanea, valde decidua (imprimis in anfr. superis); aperturua intus vivide aurantiaca, ima fauce luteo-albida; perist. pallide auran- tiacum, marginibus valde incrassatis, basali prominulo, tuberculum obtusum exhibente. — Long. T8, diam. maj. 48 mill. Apertura cum peristomate 49 mill. longa, 30 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Ouagap» seu « Wagap» dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) 6. BuLiMus scARABUS, Albers. Var. B Tanouensis, apertura intus pallide lulea, et peristomate omnino lacteo, eæclusa columellæ interioris parte purpureo-fusca, insignis. — Long. 53, diam. maj. 31 mill. (Coll. Crosse.) Habitat Tanou, insularum « Nenemas » dictarum, 1n Archipel. Caledonico. (E. Marie.) — 180 — 7. Buzimus OuvEanvs, Dotzauer. Var. 8 Lifouana, minor, haud crassa, sub epidermide fusca, fere omnino decidua, sordide albida, non nitens. — Long. 46 1/2, diam. maj. 26 mill. (Coll. Crosse.) Habitat Lifou, insularum « Loyalty » dictarum, in Ar- chipelago Caledonico. (E. Marie.) | 8. NERITINA NUCLEOLUS, Morelet. Var. £ æanthochila, pallidior, lutea, lineolis longitu- dinalibus, circa suturam creberrimis, nigricantibus, mox pallidis, minus conspicuis, plus minusve evanidis ornata ; columella albida, callo crasso, pulchre aureo circumdata. — Long. 15, diam. maj. A mall. (Coll. Crosse.) Habitat Hienguen, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) HS NC: Note sur deux monstruosités remarquables de l'Helix pomatia, et sur deux Parmacella de France, PAR M. PAUL GERVAIS, professeur au Muséum. I L'étude des déformations naturelles que subissent, dans certains cas, les coquilles, et les monstruosités dont les Mollusques , qui les sécrètent, nous fournissent des — 181 — exemples, méritent d'attirer l'attention des conchyliolo- gistes. Les ouvrages de tératologie eux-mêmes ne dé- daignent pas d'en parler. On peut, en effet, espérer d’y trouver des données capables d'éclairer quelque jour la théorie difficile de l'espèce envisagée chez les êtres orga- nisés. C'est à ce titre que j'ai cru utile de faire figurer deux variétés singulières de l’Helix pomata , L., provenant de Bourgogne, tirées l’une etautre d’un lot de ces Mollusques destiné à la consommation parisienne pendant le courant de 1867. Elles m'ont été remises par M. Carbonnier, bien connu des amateurs de pisciculture par son établisse- ment du quai de l'École. L'une d’elles (pl. vi, fig. 4, 4 a et 1b)a la spire beau- coup moins élevée que dans les exemplaires normaux de la même espèce, et l’ombilic y estsensiblement plus grand. Les figures que j'en donne la représentent sous ses trois principaux aspects, et suppléeront à la brièveté de cette description. L'autre (fig. 2, 2a et 2 b) est plus singulière encore. Sa spire est (out à fait surbaissée, et de ce côté (fig. 2) elle offre, à peu de chose près, l'apparence d’un Planorbis. Sa bouche est moins régulière que dans le cas précé- dent (fig. 2 b), et son ombilic beaucoup plus évasé (fig. 2 a). Feu M. Moitessier, de Montpellier, qui avait réuni une belle collection de coquilles monstrueuses aujourd’hui en Angleterre, possédait deux exemplaires affectés d’une déformation analogue et appartenant à l’Helix vermicu- lata. Il Je complète la planche donnant la représentation de ces — 182 — Helix pomatia monstrueuses en y ajoutant les figures de deux espèces du genre Parmacella, que j'ai eu l’occasion d'observer, il y a déjà un certain nombre d'années. La première (fig. 4, 4 a, 4 b) est fossile dans les marnes fluvio-marines de couleur jaune dépendant des sables ma- rins pliocènes de Montpellier. Je lui ai donné le nom de Parmacella unguiformis (4). Le même terrain est riche en Mammifères dont j'ai donné la détermination (2), ainsi qu'en Mollusques terrestres et fluviatiles (Hélices, Bu- limes, etc.), dont Marcel de Serres s’est occupé de son côté. La seconde (pl. vi, fig. 5 et 5 a) a été trouvée en plu- sieurs exemplaires, par M. le docteur Delmas et par moi, dans une sépulture antique, à Baillargues, près Castries, également dans le département de l'Hérault. Elle est com- parable aux Mollusques du mème genre qui vivent actuel- lement dans la Crau, auprès d'Arles (Parmacella Gervai- su, Moquin-Tandon), ou constitue une espèce qui en diffère fort peu. J'ai déjà eu l’occasion de la signaler aux naturalistes (5), en faisant remarquer que le genre Par- macella n’existe plus maintenant en Languedoc. JASMES (1) Mémoires Acad. sc. Montpellier, 1. 1, p. 406; 1850. (2) Zoologie et paléontologie françaises. (3) Procès-verbaux Acad. sc. Montpellier, 1847, p. 20. — Re- cherches sur l’ancienneté de l’homme et la période quaternaire, p. 44, pl. vi, fig. 13 et 13 a. — 183 — Diagnoses Mollusecorum novorum , AUCTORE H. CROSSE. 4. MurEx Pazi. T. breviter fusiformis, sat tenuis, paululum translu- cida, unicolor, alba; spira elongatu, apice subacute mamillato, læviusculo; sutura sat profunde impressa, sub- irregularis, varicibus interrupta; anfr. 8-8 1/2 septem- varicosi, primi subangulati, vix aut non spinosi, penulti- mus varicibus in spinas longiusculas, excavatas desinenti- bus instructus,ultimus spiram paulo superans, transversim obsoletissime sulcato-striatus, spinis triseriatim dispositis et varicibus correspondentibus ornalus , primis valde elongatis, rectis, ad angulum anfractus, secundis minutis, parum prominulis, versus medium, tertiis longiusculis, subacutis, circa canalem sitis ; apertura rotundato-sub- ovata, intus sulcata, alba, in canalem longiusculum, subrecurvum, desinens; perist. album, margine columel- lari lœævigato, subarcuato. — Long. 35, diam. maj. (cum spinis) 29 1/2 mull. (Coll. Crosse et Paz.) Habitat in fundis coralligenis maris Antillarum, ubi degit una cum M. Cabriti, Bernardi, cujus patria huc- usque ignota erat. (P. M. Paz.) 2. HELIx CYRENE. T. viæ obtecte subrimata, subtrochiformis, sat tenuis, subpellucida, subtilissime et suboblique striatula, niti- dula, lactea, zona latiuscula , pellucida transversim — 184 — cincta; spira subconica, acutiusculu, apice roseo-violaceo ; sutura impressa; anfr.5 convexiusculi, ullimus subobtuse carinatus, non descendens, spiram paulo superans, basi conveæus, subinflatus, nitidior, albidus; aperiura per- obliqua, late lunato-rhombea; perist. lacteum, marginibus subparallelis, columellari subincrassato, brevi, basalr expanso, eæterno refleæiusculo, medio subangulato. — Diam. maj. 17, min. 13 1/2, alt. AA muill. (Coll. Crosse.) Habitat in Oceania. Species Helici Evæ Pfeifferi sat affinis, sed rimula umbilici, carina obtusa, margine externo reflexiusculo et colore distincta. H. helicinoides, H. et J., nostram quoque speciem aliquantulum comme- morat, sed carina acutu, sutura et colore differt. 5. HELix CyMopoce. T. vmperforata, turbinato-trochiformis, sat tenuis, subpellucida, longitudinaliter minute striatula, sordide luteo-albida; spira subconica, apice pallide violaceo ; sulura impressa; anfr. 5 convexiusculi, ultimus vix descendens, ventricosus, Spiram superans, infra medium obtuse carinatus et infra carinam zonula pallide viola- cea, parum conspicuu cinctus, basi mediocriter convexus, spiraliter subtilissime decussatus ; apertura obliqua, lu- nato-subquadrata; perist. lacteum, marginibus distanti- bus, columellari dilatato, basali et externo breviler reflexæis. — Diam. maj. 22, min. 18, alt. 17 mall. (Coll. Crosse.) Habitat in Oceania. 4. BULIMUS LONGURIO. T.perforata, elongatu, subcylindraceo-turrita, lævigata, parum nitida, albida, fusco irregulariter strigata et ma- culata; spira turrita, apice obtusulo; sutura impressa ; — 185 — anfr. 10 plano-convexiusculi, embryonales 2 nitidi, nigro- fusci, ultimus spira multo minor, testæ langitudinis 1/3 subæquans, basi subattenuatus, circa perforationem obtuse angulatus; apertura oblongo-subovata; perist. simplex, album, margine columellari subrecto, verticali, expan- siusculo, basali et columellari attenuatis, subacutis. — Long. 18 1/2, diam. maj. 4 1/2 mill. Apert. cum perist. 9 1/2 mal. longa, 31/2 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in republica Chilensium. Species Bulimo liche- num Orbignyti valde affinis, sed gracilior, magis pupifor- mis, fusco nec griseo strigala et macula rubescente an- fractus ullimi carens, differt numero majore anfractuum, apice fusco-nigricante, anfractu ultimo versus basin atte- nuato et circa perforationem obtuse carinato. 5. Buzimus CoryDox. T. vmperforata, ovato-acuminata, mediocriter crassa, | sohda, sublævis, pallide albido-lutea, strigis subinterrup- his, irregularibus, castaneis longitudinaliter impressa ; spira mediocriler elongata, apice obtusulo; sutura im- pressa; anfr. 5 conveæiusculi, embryonales 2 nitidi, cor- neo-albidi, ultimus vix descendens, spirampaulosuperans, subinflatus ; apertura oblongo-ovata ; perist. subin- crassatum, album, marginibus callo crassiusculo, griseo- cœrulescente junctis, columellari adnato, basuli etexterno dilatatis, undique refleæis.—Long. 32, diam. maj. 23 1/2. (Coll. Paz.) Habitat Quito, reipublicæ Æquatoris. (Paz.) 6. BuziMus ARISTÆUS. T. vix obtecte subrimala, irregulariter ventroso-ovata, longitudinaliter rugato-striata, olivaceo-castanea, strigis et maculis nigro-fuscis, sparsis, raris, fulquratis, parum — 186 — conspicuis, in anfractu ultimo fere deficientibus munila ; spira breviuscula, apice obtusulo ; sutura impressa ; anfr. k 1/2 convexiusculi, embryonales À 1/2 lævigat, violaceo-purpurei, penultimus valde convexæus, uliimus valde et peroblique descendens, protractus, magnus, inflatus, spiram multo superans; columella paululum recedens, intus alba; apertura ovato-subpiriformis, medio- criter ampla, intus sordide albida; perist. pallide casta- neo-albidum, subincrassatum, breviter reflezum, margini- bus subconvergentibus, callo tenuissimo junctis, columellari plano, leviter dilatato. — Long. k8, diam. maj. 27 mull. Apert. cum perist. 27 longa, 18 lata. (Coll. Paz et Hi- dalgo.) Habitat Quito, reipublicæ Æquuatoris. (Paz.) 7. PUPA GUBERNATORIA. T. rimato-perforata, subcylindraceo-ovata, solida, striis subdistantibus, obsoletis longitudinaliter impressa, nitidula, sordide cretaceo-albida ; spira sursum sensim attenuata, apice obtusa; sutura impressa, sat profunda , anfr. 9 subplanulati, embryonales 2 luteo-albidi, diaphant, sequentes opaci, ultimus subascendens, antice plicato- striatus; apertura semi-ovalis, intus livide castaneo-fusca; perist. incrassatum, subduplexæ, externum albidum, re- flezum, internum castaneo-fuscum , marginibus callo crasso junctis, columellari profunde et parum conspicue uniplicato; plica parietis aperturalis valida, profunda.— Long. 23, diam. mag. M müll. Apert. cum perist. 9 mill\/2 longa, 9 lata. (Coll. Crosse et Bland.) Var. 8 major, striis minus obsoletis et magis distanti- bus impressa ; anfr. 10.— Long. 30, diam. maj. 13 mil, (Coll. Crosse et Bland.) Hab. New Providence, insularum Bahamensium (Raw- — 187 — son); var. B Rocksand, Eleuthera, insularum Bahamensium (Krebs). Species P. marmorutæ Pfeifferi affinis. 8. PTEROCYCLUS ? EUDÆDALEUS. T. latissime umbilicata, subdiscoidea, tenuiuscula sed solidula, parum nitida, spiraliter minute striata, luteo- albida, strigis numerosis, regulariter fulquratis, casta- neis, elegantissime ornata; spira depressa, planiusculu, medio viæ paululum prominula, apice obscure violaceo ; sutura profunde impressa, subcanaliculata ; anfr. k 1/2 plano-conveæiusculi, ultimus vix descendens, rotundatus, strigis castaneis fulguratis, paulo supra medium subito interruptis ornatus, medio et basi nitidior, paulo infra medium cingulo luto macularum vivide castanearum, fulquratim interruptarum et mox in strigas numerosas pallide castaneas, regularëter fulquratas, mediocriter conspicuas, circa umbilicum subito evanidas desinentium transversim munitus; apertura diagonalis, subangulatim circularis, intus sordide albida ; perist. duplex, internum album, brevissime porrectum, juxta anfractum conti- guum vix sinuatum, externum subdilatatum, brevissime refleæiusculum, tenuissime multilamellosum , superne triangulariter leviter protractum.—Operculum ? — Diam. maj. 25, min. 20, alt.8 mall. Apert. diam. cum perist., 40 mill. (Coll. Crosse.) | Habitat Borneo (teste B. Wright). 9. HELICINA MILTOCHILA. T. parva, subglobosa, pisiformis, læviuscula, parum ni- hida, solidula, sordide luteo-ulbida ; spira mediocris, apice obtuso; sutura sat impressa; anfr. k planiusculi, ultimus versus aperturam subito descendens, sub penultimo ali- quantulum recedens et quasi gradum efformans, medio — 188 — obtuse subcarinatus ; apertura perobliqua, subtriangularis, intus miniacea; perist. intus subincrassatum, marginibus callo crasso, prominulo, miniaceo junctis, basali et externo cum parte vicina anfractus ultimi miniaceis. — Opercu- lum normale , corneo-fuscum. — Diam. maj. k NJ4, min. 3 2/3, alt. 3 2/3 mill. (Coll. Crosse.) Habitat in Oceania ? 10. OSTREA PAULUCCIÆ. T. irregulariter subtrigona, flabelliformis, valde de- pressa,,solida, violacea, strigis et lineis saturatioribus longitudinaliter picta ; apex subacuminatus, tenuis ; val- vula supera plantiuscula, sublævis, vix obsoletissime stria- tula; infera subplanata, costis T prominulis, subrugosis, sat validis, in spinas obtusas desinentibus munita, 1n in- terstitiis obsolete striatula ; umbones minimi, acuti, obli- qui; area cardinalis fossula triangulari, subobliqua, inæ- qualiter bipartita; cicatricula muscularis lunata ; valvulæ intus livide albidæ, ex utroque latere, sed paulo intus, peculiariter crenulatæ, crenulis versus medium latioribus, moæ obsoletis et versus margines subevanidis. — Diam. antero-posticus 39, umbono-marginalis 32, crass. 7 mill. (Coll. Paulucci.) Habitat in China. Diagnoses Molluscorum novorum, AUCTORE J. G. HiDALGo. À. BULIMUS SEMIPICTUS. Testa imperforata, succinoidea, ovata, tenuis, sublævi- — 189 — gata, olivaceu, in anfract. primis, strigis angustis obli- quis fulquratis castaneis, in ultimo punctis sparsis conco- loribus prope aperturam evanidis, picta; spira conica, obtusiuscula; sutura simplex, subcrenulata; anfr. k, sub- plani, 2 primi sub lente minutissime rugulosi, ultimus dorso subinflatus, deinde subplanatus, antice valde des- cendens, basi subdilatatus, 2/3 longitudinis subæquans ; columella filaris, intrans, usque ad apicem spiræ conspi- cua; apertura ovato-acuta, basi subdilatata, concolor ; perist. undique breviter reflezum, paulo incrassatum, purpureo-fuscum, marginibus callo tenuissimo junctis. — Long. 38, diam. 23 mill. Apertura intus 24 maill, longa, A2 lata. (Coll. Paz, Hidalgo et Crosse.) Hab. Baeza, reipublicæ Æquatoris. (Martinez.) 2, Burimus BAEZENSIS. Testa anguste umbilicata, fusiformi-ovata, tenus, stria- tula, nitida; alba, flavo quinquefasciata, fasciis brunneo= maculatis, ornata; spira elongata, acutiuscula ; sutura simplez; anfr.6, convexiusculi, duo primi sub lente minue hissime decussati, ultimus 1/2 longitudinis subæquans ; apertura ovata, concolor ; perist. late expansum, vix re- flezum, album, marginibus callo tenuissimo junctis, colu- mellari dilatato, reflexo, umbilicum semitegente. — Long. 31, diam. 14 mall. Apertura intus 12 mill. longa, 6 lata. (Coll. Paz, Hidalgo et Crosse.) Hab. Bueza reipublicæ Æquatoris. (Martinez.) GC — 190 — Diagnoses Molluscorum novorum reipublicæ Mexicanæ, Aucr. H. CRoSSE ET P. FISCHER. 1. TEBENNOPHORUS SALLEI. Corpus elongatum, antice parum dilatatum, postice ob- tusum ; clypeus caput tegens; unicolor, griseo-cinerescens; solea pallidior. Longit. (specim. in alcoh. serv.), 25 mull. Hab. Playa Vicente. (Sallé.) Obs. Species a T. Caroliniensi, statura minore, corpore immaculato, distincta ; differt etiam a T. dorsali, statura majore, corpore haud gracili. 9. STREPTOSTYLA BOTTERIANA. T. elongato-turrita, utrinque attenuata, solidula, costu- lis fleæuosis, confertis (aliis reqularibus, uliis ad angu- lum anfraciuum lamellarum prominularum, subdistan- tium quasi coronam efformantibus) longitudinaliter impressa, subsericea, castaneo-fulva, unicolor ; spira elon- gata, gradata, apice rotundato, obtusulo; sutura impressa; anfr. 1 gradati, embryonales 1 1/2 sublæves, concolores, sequens convexiusculus, æqualiter striato-costulatus, cæ- teri obtuse angulati, subinflati, mox attenuali, ullimus spirapaulo minor (:: 3 1/2: 5), versus medium valde com- pressus, basi attenuatus ; columella callosu, crassa, vulde torta, exætus in tuberculum obtusum desinens, huud trun- cata, albida; apertura elongata, fleœuose auriformis, an- — 191 — gusta, basi subrotundata, intus castanea; perist. flexuo- sum, valde incrassatum, subcontinuum, marginibus callo crasso, prominulo, lamelliformi junctis, basali subrotun- dato, pallide castaneo, externo fleæuoso, medio valde compresso, aperturam coarctante, ad insertionem atte- nuato, albido. — Long. 8 1/2, diam. maj. 3 mull. Apertura 3 1/2 mull. longa, À lata. (Coll. Sallé.) Hab. Orizaba, reipublicæ Mexicanæ. (Botteri.) Obs. Species valde aberrans, spira et formu aperturæ insignis; altera Meluniellas insulæ Cubæ, altera sectionem Pelecychilorum inter Bulimos commemorat. 3. Genus BERENDTIA, Crosse et Fischer, 1869. Animal maæilla valde arcuata, late, subdistanter et profunde longitudinaliter divisa, radice marginis superi prominula carente instructum. Radula seriebus transver - sis, rectilinearibus, numerosis, uniformibus constituta, ucie uncinorum basin subquadratam paululum superante; dens medianus uncinis paulo minor, acie tricuspide. Testa profunde rimata, turrita, clausiliæformis, dex- trorsa; spira semper integra, apice rotundato, obtuso ; anfractus numerosi; apertura semicircularis ; peristoma breviter solutum, continuum, expansum, ad insertionem et ad basin utrinque angulatum, margine columellari sub- recto, basali et externo late rotundatis, subreflexis. Axis simpleæ, Achatinarum axi simillimus. Species unica hucusque innotuit. 1. BERENDTIA TayLori, Pfeiffer. Clausilia (Balea ?) Taylori, Pfeiffer, n Proc. zool. Soc. | Lond., 1861, p. 27, pl. x, fig. 7. Cylindrella (Urocoptis) Newcombiana, Gabb, in Amer. Journ. Conchyl., vol. II, p. 257, pl. xvi, fig. 5, 1867. — 192 — Hab. Moleje, Californiæ Mexicanæ. (W. M. Gabb.) Obs. Animal generi Eucalodio radula valde vicinum, sed maxillæ forma dissimile. Testu extus Clausilias com- memorans lamellis omnino caret et apertura discrepat ; differt a Cylindrellis apertura semicirculari, nec circu- lari, ab Eucalodiis spiraintegra, forma, apertura, margine columellari, peristomate biangulato et axi simplice. HAC: er PO Observations critiques sur quelques Paludines de l’Indo-Chine, PAR ARTHUR MORELET. 1. PALuDINA FRAUENFELDI. Paludina Ingallsiana, Reeve (non Lea), Mon., t. VIE, 59; Paludina Ingallsiana, Martens, in Malak. Blätt., 1865, p. 145. Paludina Ingallsiana, Frauenfeld, in Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1865, p. 616. M. Lea a décrit, en 1856, dans les Proceedings de l'Aca- démie des sciences de Philadelphie, une petite Paludine rapportée de Siam par le docteur Ingalls, dont elle porte le nom. L'auteur n’avait à sa disposition qu'un spécimen de cette coquille, comptant six tours de spire et paraissant adulte. Depuis, elle a été retrouvée par M. de Martens, aux environs de Bangkok et de Petchaburi; elle est donc — 193 — acquise à la science. On ne voit aucun rapport, même éloigné, entre cette Paludine et la grande espèce, de la section des Vivipares, publiée sous le même nom par M. Reeve, et l’on ne comprend pas davantage comment, après avoir cité l’œuvre de Lea, il donne à cette coquille (qu’il nomme /ngallsianus) le Japon pour patrie. Il faut bien en conclure que M. Reeve, malgré cette citation, n'est pas remonté à la source, et qu’il s’est contenté, pour tout renseignement, d’une étiquette de la collection de Cuming. Une erreur matérielle si grave n’a pas échappé, sans doute, à M. de Martens, qui a traité, dans un article critique, des Paludines de l’extrème Orient, pas plus qu’à M. de Frauenfeld, qui a publié un catalogue complet du genre. Cependant elle n’a point été relevée par ces deux éminents conchyliologistes. Le nom d’Ingallsiana appartenant à l'espèce de Lea, je proposerai de dédier celle de Reeve à un savant dont les travaux, sur cette matière, sont justement estimés. La P. Frauenfeldi est très-bien figurée dans la Conchologia iconica, bien que le sujet excède les proportions ordinaires. C’est une coquille remarquable par sa spire acuminée, souvent intacte, et par sa large ouverture d’un blanc bleuâtre vernissé, bordée d’un étroit filet noir. Les stries spirales de l’épiderme, quelquefois onduleuses, sont par- ticulièrement visibles à la base. On remarque, sur les premiers tours de la spire, quatre ou cinq fascies linéaires, peu apparentes, qui s’effacent sur l’avant-dernier. Une autre particularité que Reeve n’a pas mentionnée da- vantage, c'est que l'angle périphérial est quelquefois marqué par une légère saillie, en manière de bourrelet, et qu’il est accompagné, très-souvent, de petites carènes parallèles qui règnent sur le dernier tour, vers sa termi- naison. Les dimensions de cette espèce sont très-variables, 13 — 194 — comme il arrive à toutes les Vivipares de l’Indo-Chine. La hauteur, du sommet à la base, peut être comprise entre 51 et 47 millimètres, et le plus grand diamètre, du péristome à l'angle périphérial, entre 25 et 58 millimètres. Elle vit communément dans les eaux du royaume de Siam, et, notamment, aux alentours de la capitale. Nota. La Paludine, figurée par Reeve sous le nom de dissimilis, Müller, ne saurait être, comme il l’a supposé, et comme le pense aussi M. de Martens, un jeune indi- vidu de P. Frauenfeldi, car le dernier tour est beaucoup plus ventru chez celle-ci après le même nombre de révo- Jutions spirales. Je reviendrai ailleurs sur ce sujet. 9, PALUDINA COCHINCHINENSIS. Paludina Cochinchinensis, Morelet, in Rev. zool., 1866. Cette coquille me parait distincte de la précédente, bien que je reconnaisse qu'il existe entre l’une et l'autre de grands rapports. La taille et la solidité sont à peu près les mêmes ; l'ouverture diffère peu, enfin les stries de l’épi- derme et les fascies brunâtres qui ornent les premiers tours de la spire ajoutent encore à la ressemblance. La principale différence réside dans le développement de la spire, beaucoup plus allongée chez la P. Cochinchinensis, et dans l'absence des carènes accessoires, qui, chez la P. Frauenfeldi, accompagnent d'ordinaire l'angle péri- phérial. Cet angle est en même temps moins prononcé, et il n’altère nullement, à sa terminaison, la courbe régu- lière du péristome. Il faut ajouter que les tours de spire ont plus de convexité, et que l’avant-dernier est un peu étranglé à la suture. Ce dernier caractère devient sensible lorsqu'on place la coquille sur son ouverture, le sommet dirigé en haut et en avant.On peut mentionner aussi le — 195 — dégagement un peu plus marqué de la perforation ombi- licale, mais personne n'ignore combien ce caractère est peu solide. Les individus que j'ai sous les yeux, étant tous forte- ment corrodés au sommet, ne sauraient donner une idée exacte de la forme de la coquille et du nombre de révolu- tions spirales qui la constituent. La couleur brune qui orne le péristome n’intéresse point l'émail de l'ouverture, comme il arrive chez les P, Bengalensis, melanostoma, ciliala, etc. ; elle appartient à l’épiderme, qui s’épaissit autour de cette cavité ; aussi manque-t-elle chez les jeunes sujets, et même quelquefois chez les adultes. La même observation s'applique à l’espèce précédente. La P. Co- chinchinensis provient du pays des Stiengs, sur la limite orientale de la Cochinchine française ; elle a été rapportée par M. Massin, ex-chirurgien de la marine. 9. PALUDINA TROCHOIDES. Paludina trochoides, Martens, in Proc. zool. Soc. Lond. , 1860, p. 12. Paludina umbilicata, Reeve (non Lea), Mon., t. VII, f. 40, 1865. Paludina trochoides et umbilicata, Frauenfeld, oc. cit., p. 655 et 656. Paludina umbilicata, Martens, in Malak. Blätr., 1865, | p. 146. Sous le nom de Paludina umbilicata, M. Reeve a figuré, dans sa monographie, une espèce de Siam remar- quable par sa solidité, sa forme turbinée et la carène qui accompagne son dernier tour. On ne s'explique guère par quelle méprise, tout en citant l'ouvrage de Lea, l’auteur à pu confondre deux espèces aussi différentes. Si l’on re- — 196 — . monte, en effet, à la source (Proceed. Ac. nat. sc. Philad., 1856, p. 109, et Observ., t. XI, t. XXII, F. 8), on verra que la P. umbilicata est une coquille mince, de petite taille, qui n’a pas le moindre rapport avec la belle espèce figurée sous le même nom dans le Conchol. 1conica. On ne peut même pas admettre que l’espèce de Lea soit le jeune âge de celle représentée par Reeve, car, sans parler de la forme qui est très-différente, elle compte le même nombre de révolutions spirales, et porte trois carènes dont une, plus saillante que les autres, circonscrit la région ombilicale. Tout rapprochement est donc inadmissible, et je suis surpris que M. de Frauenfeld, qui a fait une étude approfondie du sujet, se borne à dire que, sans la figure de Reeve, il n’eût pas deviné à quelle section du genre l'espèce de Lea se rattachait. D'un autre côté, M. de Martens, dans un article des Malak. Blätter, de l'année 1865, a reconnu (p. 146) que la Paludine publiée par lui-même, en 1860, sous le nom de trochoides, ne différait pas de l’'umbilhicata, de Reeve. Or lumbilicata de Reeve n'étant point celle de Lea, qui jouit du bénéfice de l’antériorité, le nom de /rochoïdes est légitimement acquis à l'espèce. Celle-ci est une coquille solide, à spire courte et acumi- née, composée de six tours, dont les premiers ont très-peu de convexité ; le dernier est bordé d’une carène périphé- riale saillante dont le limbe est tranchant chez les jeunes sujets. L'ouverture, de forme rhomboïdale, est blanche à l'intérieur avec une zone large et brunâtre, peu apparente au dehors ; cette zone règne cependant confusément sur tous les tours de la coquille. Le bord extérieur du pé- ristome est plutôt droit qu’arqué, et il se prolonge légère- ment au point où aboutit la carène ; le bord opposé est épaissi et étalé sur la perforation ombilicale, tout à fait — 197 — dégagée dans le jeune âge. L’épiderme est d’un vert clair, tirant sur le jaunâtre, et d’un violet sombre vers le haut de la spire ; il est médiocrement brillant, irrégulièrement strié dans le sens de l’accroissement, et orné d’une sorte de granulation spirale extrêmement fine que l’on peut observer, plus distinctement, à la base de la coquille. Cette curieuse espèce n’a pas moins de 50 à 55 milli- mètres de hauteur, et il faut attribuer sans doute à une faute typographique le chiffre de 20 millimètres que donne la description de M. de Martens. Elle a été recueillie par M. Bocourt dans les rizières d’Ajuthia, où on la trouve assez difficilement quand le temps des inondations est passé, parce qu’elle s'enfonce alors profondément dans la vase. Les habitants lui donnent le nom de bonnet chinois dans leur langue. Elle vit aussi, d’après M. de Martens, aux environs de Bangkok et de Petchaburi. 4. PALUDINA EYRIESII. Paludina Eyriesi, Morelet, in Journ. Conchyl., 1865, D'227 8 major, distincte tricarinata. Paludina Fischeriana, Mab. et Le Mesle, 1bid., 1866, p. 156, t. VIL f. 5. La forme de cette Paludine paraît extraordinaire au premier abord, ce qui tient surtout à la brièveté de la spire, beaucoup plus courte que le dernier tour de la co- quille. Comme presque toutes les espèces asiatiques mu- nies de carènes saillantes, elle est sujette à certaines mo- difications dans le nombre et le relief de ces carènes qui, sur le dernier tour, sont au nombre de deux ou trois. La : carène inférieure est toujours dominante ; les deux autres, — 198 — plus ou moins prononcées, se réduisent parfois à une seule; quand celle du haut et celle du bas ont acquis à peu près la même importance, l’aspect de la coquille est tout à fait remarquable. Cette inconstance dans l’ornementation du test se ma- nifeste, comme je l’ai déjà dit, chez la plupart des Palu- dines munies d’une costulation spirale, comme les P. angularis, Muller, costata, Quoy, etc. On peut même l'ob- server chez un grand nombre de Mélames, par exemple la M. dactylus et la M. asperata des Philippines, dont la spire est tantôt armée d’un ou de plusieurs rangs de tu- bercules, et tantôt en est dépourvue tout à fait. La taille de la coquille n’est pas moins variable, car elle peut être comprise entre 22-50 millimètres de hauteur et 20-55 mil- limètres de diamètre. La P. Fischeriana n’est pas autre chose qu’un grand individu de cette espèce qui porte trois carènes dont la médiane est moins saillante que les deux autres. L’amplitude de l'ouverture, dont les bords sont épais, noirâtres et continus, contribue à donner une physionomie . bien tranchée à la Paludina Eyriesi. Cette cavité, d'un blanc bleuâtre à l’intérieur, lavée de fauve sur les bords, est ordinairement piriforme et non triangulaire ; seule- ment, quand la carène inférieure se prononce fortement jusqu’au bout, elle produit une légère saillie anguleuse en allongeant le péristome. Il en est de mème chez la plupart des Paludines carénées, et notamment chez la P. trochoides. La dilatation du bord opposé masque presque entièrement la fente ombilicale. Quelquefois, avec l’âge, il se forme un second péristome, et l'intervalle est rempli par des stries lamelleuses. Toute la coquille est d’un vert olivâtre, quel- quefois brunâtre, et marquée, çà et là, de traits obliques plus foncés; médiocrement brillante, elle est gravée de — 199 — stries fines, superficielles , irrégulières, croisées par d’autres stries granuleuses, beaucoup plus fines encore, que l’on distingue, à la loupe, sur plusieurs points de la surface, et particulièrement à la base, où elles prennent, sur certains sujets, l'aspect d’une costulation concen- trique. L'espèce provient du Cambodje, et non de la Cochin- chine, comme je l'avais indiqué par erreur : elle a été re- cueillie par M. Le Mesle dans les marécages boisés qui avoisinent Battambang. 9. PALUDINA BENGALENSIS, Lamarck. Cette espèce, bien connue, paraît être répandue sur tout le littoral de l’Inde et de l'Indo-Chine. Elle varie sensiblement dans sa taille, ses proportions et sa couleur, sans cesser, toutefois, d’être reconnaissable. On rencontre des formes allongées de 54 millimètres de hauteur sur 17 de largeur, et d’autres, plus courtes et plus ventrues, de 50 millimètres sur 19. La Cochinchine produit une variété plus ou moins anguleuse, dont la nuance est tellement rembrunie, que l’on distingue à peine les linéoles qui ornent la surface. En général, les individus qui pro- viennent de l'Indo-Chine ont une tendance à la costulation spirale, et cette disposition est d'autant plus marquée qu'ils s'éloignent davantage du type par leur couleur. G. PALUDINA SUMATRENSIS. Paludina Sumatrensis, Dunker, in Malak. Blätt., 1859, p:198: Paludina Sumatrensis, Reeve, Mon., i. X, f. 65. — — Frauenfeld, in Ver. zool. bot. Ges. Wien., 1865, p. 635. Paludina Sumatrensis, Martens, in Malak. Blatt., 1865, p. 149. — 200 — Paludina polygramma, Martens. in Proc. zool. Soc. London, 1860, p. 15, et in Malak. Blält., 1865, p. 146. Paludina polygramma, Frauenfeld, loco cit., p. 76. Paludina lineolata, Frauenfeld, loco cit., 1862, p. 1165, et 1865, p. 622. Paludina lineolata, Mousson, in Reeve, Mon., 1865, (IX F0: Paludina filosa, Hanley, ibid., t. VI, F. 51. — — Frauenfeld, loco cit., 1865, p. 605. Une question qui n’a point d'importance a introduit quelque confusion dans la synonymie de cette espèce. Deux Paludines, très-voisines par l’ensemble de leurs ca-. ractères, habitent l’une Sumatra, et l’autre l’Indo-Chine. La première a été décrite, en 1852, par Dunker, sous le nom de Sumatrensis ; la seconde, en 1860, par M. de Martens, sous celui de polygramma. Qu'importe, main- tenant, le nom de lineolata, donné plus tard à l’une des deux coquilles ? Tous les frais d’érudition dépensés en pa- reille matière ne nous apprendraient rien de plüs ; il s’agit seulement de savoir s’il existe ou non deux espèces. M. de Martens se prononce pour l’affirmative, et, comme il a recueilli lui-même ces Paludines sur les lieux, on ne peut pas se dissimuler que son autorité n’ait un grand poids. Cependant il ne faut pas oublier que la détermina- tion d’une espèce est souvent une affaire de tact, et que l'esprit le plus rassis se laisse quelquefois entraîner par l'attrait de la nouveauté. La différence entre la Paludine de Sumatra et celle de Siam consiste, d'après le savant conchyliologiste de Ber- . lin, en ce que la première est ornée de fascies plus larges et présente quelque modification dans la forme. L'auteur — 201 — n’en dit pas davantage, et les termes dont il se sert pa- raissent plus propres à caractériser une simple variété qu’une espèce. Que l’on prenne, par exemple, la P. Ben- galensis, et l’on verra varier le nombre et l'importance des fascies dont elle est ornée, tandis que les sujets pré- senteront en même temps des modifications non moins sensibles dans la forme. Si on jette les yeux sur la monographie de Reeve, où les deux Paludines ont été figurées sous des noms diffé- rents, on verra, à leur grande ressemblance, qu'il eût été difficile d'indiquer des caractères distinctifs plus saillants ; la taille, les proportions, les fascies, la couleur, tout porte un cachet d'unité que la différence des lieux de produc- tion n'a que bien légèrement altéré. Je possède moi- même la P. Sumatrensis, qui m'a été envoyée de Vienne, il y a quelques années, sous le nom de lineolata, et j'avoue qu'après une comparaison attentive je n'ai pu saisir de caractères spécifiques propres à la séparer de celle de l’Indo-Chine. Mais, il y a mieux encore : si l’on met en regard de la P. Bengalensis l'espèce de Siam nommée polygramma, on se trouve dans un étrange embarras; les deux co- quilles, effectivement, ne diffèrent guère que par la taille : or il arrive que certains sujets, placés sur la limite inter- médiaire, ne peuvent plus être classés qu’arbitrairement. Trop grands pour être considérés comme polygramma, ils sont trop petits pour devenir Bengalensis. C'est ainsi que j'ai sous les yeux des individus adultes de 22, 24, 26, 950 millimètres de hauteur qui semblent former une chaîne continue dont les anneaux uniraient les deux espèces. Ce rapprochement n’avait pas échappé à Reeve, qui a fort bien remarqué, dans sa description laconique, que la P. lineolata tenait de près à la Bengalensis. — 902 — Au surplus, il n'est pas rare, en conchyliologie, de mème qu’en botanique, de rencontrer des variétés de pe- tite taille, constantes dans leur forme et vivant quelque- fois à peu de distance du type. Pour me borner à un exemple bien connu, je citerai l'Helix ericetorum, très- développée sur les coteaux abrupts qui dominent la plage de Saint-Jean-de-Luz, et réduite à la moitié de sa taille sur les pentes sablonneuses qui occupent la limite infé- rieure. Il est vrai que cette variété se déguise sous le nom d'A, enhalia; mais un nom ne fait pas une espèce. La note critique de M. de Martens nous apprend, d’ail- leurs, que la P. filosa de Hanley n'est autre chose que la P. polygramma, induction que l’on pouvait tirer, à priori, de la figure. A. M. BIBLIOGRAPHIE. Loologische Miscellen. N° XI. — Das Insectenle- ben zur See und zur Fauna und Flora von Neu- ealedonien, etc. — N° XII. Einige neue Land- schnecken aus Griechenland, etc. Von (Mélanges zoologiques. N° XI. —Vie des Insectes à la mer. Notes sur la faune et la flore de la Nouveile- Calédonie, etc. — N° XII. Quelques nouvelles coquilles terrestres de Grèce. Par) le che- valier &. von Frauenfeld (1). Ne XI. Les travaux malacologiques que nous avons à (4) Vienne, 1867. Brochures in-8’, l’une de 78 pages d’im- — 903 — signaler dans cette brochure sont : d’abord une liste assez étendue des Mollusques recueillis antérieurement à 1867 dans la Nouvelle-Calédonie ; puis la description et la figure d'une nouvelle espèce dHelix du Tyrol méridio- nal, le Campylæa Gobanzi, recueilli dans le Val Vestino. N° XII. L'auteur décrit, comme nouvelles, les espèces terrestres suivantes de Grèce : Laciniaria Erberi; Ena tuberculata. T1 pense que l'on doit réunir à l'Helix cyclo- labris, Deshayes, l'A. Hymetti, Mousson ; que l 4. Hel- dreichi, Shuttleworth, ne constitue qu'une variété minor de ce même A. cyclolabris, et que l’on doit considérer, comme des espèces distinctes, l'A. arcadica et V'H. Eu- bœœæ, Parreyss. Le reste des deux brochures, ainsi que le n° XII, ne contient que des matières étrangères à la Conchyliologie. H. CROSSE. Bericht über einige von der Novara-Expedition mitgebrachte Landschnecken, Von (Description de quelques eoquilles lerrestres provenant de l'expédition de la Novara. Par) le »r LE. Pfeiffer et 4. Zelehor (l). Les auteurs décrivent les espèces suivantes, qui sont nouvelles pour la science et ont été recueillies par les na- pression, accompagnée d’une planche noire, l’autre de 10 pages d'impression (tirages à part de l’année 1867 des « Verhandlun- gender k. k. zool. bot. Gesells. Wien). » (1) Vienne, 1867. Brochure in-8° de 4 pages d'impression (tirage à part des Verh. der k. k. zool. bot. Gesells. Wien, de 1867). — 904 — turalistes en mission, à bord de la frégate autrichienne la Novara : Helix Frauenfeldi. des îles Nicobar ; H. Scher- zeri, de Gibraltar ; Streptaæis Pfeiffer et Clausilia Wül- lerstorfi, des îles Nicobar; Bulimus Hochstetteri, de Java; Cyclotus Wüllerstorfianus, des îles Nicobar ; /ydrocena Scherzeri, de Taïti; Helicina Dunkeri et H. Zelebori, des îles Nicobar. Cette dernière espèce seule porte le nom d'auteur du docteur Pfeiffer : toutes les autres sont de M. Zelebor. Voilà la faune malacologique des îles Nicobar, bien peu connue jusqu'ici, augmentée de 6 espèces ! H. CRossE. Breve descripcion de los viajes hechos en Ame- rica por la comision cientifica enviada por el Gobierno de S. M. C. durante los años de 1862 à 1866, etc. Por (Relation sommaire des voyages faits en Amérique par la commission scienti- fique envoyée par le gouvernement espagnol de 1802 à 1806. Par) Bon Manuel de Almagro(l). Nous croyons devoir signaler ce livre à l'attention de nos lecteurs, car il donne d'intéressants détails sur l'itinéraire suivi par les membres de la commission scientifique que le gouvernement espagnol a envoyés en Amérique dans le cours de l’année 1869, et dont le président était notre excellent ami et correspondant, D. Patricio Maria Paz y Membiela. Les savants qui 1} Madrid, 1866, chez M. Rivadeneyra, Calle del Duque de Osuna, 3. Un volume in-8’ de 174 pages d’impression, accom- pagné de deux cartes géographiques. — 205 — composaient cette commission ont deux fois, au prix d’in- croyables fatigues, traversé l'Amérique du Sud dans sa largeur : la première fois, de Montevideo à Valparaiso (MM. Paz, Amor, Isern et Almagro) ; la seconde fois, de Guayaquil au Para (MM. Martinez, Espada, Isern et Alma- gro). Ils ont, de plus, visité, avec la flotte espagnole, divers points du Brésil, les iles Malouines, le détroit de Magel- lan, et tout le littoral pacifique de l'Amérique du Sud et de l’Amérique centrale jusqu’au delà de Panama. Chose incroyable à dire, et dont cependant on pour- rait retrouver des exemples ailleurs qu’en Espagne | les plus grands obstacles à l’accomplissement de leur mission paraissent leur être venus, non pas des divers gouvernements américains avec lesquels l'Espagne était sur le point d'ouvrir les hostilités, mais de la part de quelques-uns des officiers supérieurs qui comman- daient les bâtiments de guerre espagnols, et qui, entre autres plaisanteries de bon goût, faisaient jeter ‘à Ja mer, de temps en temps, les caisses d'objets d'histoire naturelle, pour éviter l'encombrement. Au reste, le plus hostile à la science de ces messieurs, D. Enrique Cro- quer (il est bon’ de le nommer), après avoir causé de graves avaries à un autre bâtiment de guerre espagnol par un abordage maladroit, finit par perdre complétement le sien, aux îles Chincha, le 26 novembre 1864, montrant ainsi, par des preuves certaines, qu'il était aussi inintelligent dans ses manœuvres que désagréable dans ses relations. Deux membres de l'expédition ont saccombé, martyrs de la science, on peut le dire : M. Amor, à San Francisco, à la suite d’une maladie qu'il avait contractée lors de son exploration du désert d’Atacama; et M. Isern, en mer, au moment où il était sur le point de revoir l'Espagne. Malgré les fâcheuses conditions dans lesquelles se sont — 206 — effectuées ces explorations, elles sont loin d’avoir été in- fructueuses pour la science. D’assez nombreuses espèces nouvelles, terrestres et fluviatiles, ont été décrites dans ie Journal de Conchyliologie, par le docteur L. Pfeiffer, par M. Hidalgo et par nous-même, pendant ces dernières an- nées ; d’autres vont l'être prochainement. Enfin l’expédi- tion, au point de vue malacologique seulement, n’a pas re- cueilli moins de 58,755 individus appartenant à un grand nombre d’espèces terrestres, fluviatiles et marines. On voit, d’après ces résultats, ce qu'auraient pu faire les ha- biles et zélés naturalistes qui composaient la commission, s'ils avaient été plus favorisés par les circonstances. H. CROSSE. Catalogue systématique et descriptif des fossiles des terrains tertiaires qui se trouvent au musée fédéral de Zurich. Par Charles Mayer. — Troisième cahier. MEollusques. Famille des Areides (1). Dans ce nouveau cahier, l’auteur décrit, comme nou- velles les espèces suivantes : Arca Abichi, À. clathratula, A. Grundensis (pour FA. wmbonata, Hürnes non La- marck), A. anceps, A. Guembeli, A. firmata, A. Darwin, À. Syracusensis, À. Girondica (pour VA. sulcicosta, Nyst), A. Tournouëri, À. Morleti, A. Appenzellica, À. tiroliana, A, distinctissima, À. variabilis, À. mitis, A. Roassendai, (4) Zurich, 1868, librairie Schabehtz. Brochure in-8 de 124 pages d'impression. — 207 — A. scalpellum, À. sulcatula, A. Grateloupr (Tournouér, ms.), À. Hupei (pour l'A. magellanoides, Deshayes), À. polymorpha. À. petricola, A. pectuncuhformis (pour l'A. pectunculoides, Scacchi) ; Pectunculus alpinus, P. con- sobrinus, P. Novaillensis, P. angustus, P. furonicus, P. Saucatsensis, P. emendatus (pour le P. pseudo-pulvi- natus, d'Orbigny), P. Duboisi, P. postgenitus, P. galli- cus, P. Morleti, P. bormidianus, P. gibberulus, P. Bron- gniarti, À. Aquitanicus, P. Deshayesi, P. Desmoulinsi, P. ansolitus ; Trigonocælia Woodi, T. Bronni, T. Con dita, T. Semperi; Trinacria Baudoni, T. mixta. La cita- tion que l’auteur fait des autres espèces déjà connues est accompagnée d'observations critiques, souvent importantes et qui ajoutent à l'intérêt de l'ouvrage. M. Mayer n’admet les Cucullæa et les Scaphula qu’à titre subgénérique. Nous ne sommes pas bien convaincu qu'il ait raison pour ce qui concerne le dernier de ces genres, dont la petitesse, le test mince, la forme si particulière et l'habitat presque complétement fluviatile militent en faveur de l’admission d'une coupe plus importante. Il propose le sous-genre Cnisma pour le Pectunculus nuculatus et le nouveau genre Trinacria pour les espèces auxquelles M. Deshayes réserve le nom de Trigonocælha : c’est l’ensemble des Li- mopsis, pour lequel l’auteur, suivant l'exemple de Nyst, adopte de préférence le nom générique de Trigonocælia. Nous signalons avec plaisir le travail de M. Mayer à l’atten- tion des naturalistes. H. CRossE. — 208 — NOUVELLES. M. G. P. Deshâyes vient d’être nommé professeur de zoologie au Muséum (Annélides, Mollusques etZoophytes), en remplacement de M. Lacaze-Duthiers, appelé à la chaire d'anatomie comparée de la Sorbonne. Nous mentionnons, avec un vif plaisir, cette nomination qui couronne digne- ment la carrière scientifique, déjà si bien remplie, de notre éminent collaborateur. La collection Delessert, qui renfermait la plupart des types de Lamarck, est maintenant en Suisse. La famille en a fait don à la ville de Genève, qui s’est empressée d'accepter. Nous félicitons les naturalistes genevois de cette acquisition, qui donnera une grande importance à leur musée et facilitera leurs études. Mais, comme natu- raliste français, nous ne pouvons nous empêcher de re- gretter amèrement que les héritiers Delessert aient mon- tré, en cette circonstance, plus de générosité que de patriotisme. Il nous semble fâcheux qu’ils n’aient pas com- pris que les types de Lamarck, père de la Conchyliologie française, devaient rester en France, où il ne manquait pas d'établissements scientifiques tout prêts à recevoir avec reconnaissance un pareil don. M. Paul Lévy, voyageur-naturaliste, vient de partir pour le Nicaragua. H. Crosse. Paris.—hiup. de tuadame veuve Boucaanv-Huzar», rue de l'Eperon, 5.— 1869, POV A : JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 1°" Juillet 1869. es Analomie de l’Anostome, PAR P. Fiscner. Le genre Anostoma, malgré le caractère remarquable du renversement de son ouverture et, par conséquent, du changement de son axe, se rapproche tellement des Hé- hcéens de l'Amérique méridionale, que son anatomie n'offre qu'un intérêt secondaire. Cependant on ne doit jamais négliger l’étude d’un groupe conchyliologique na- turel, et c’est à ce point de vue que nous nous sommes placé en examinant l'animal de l’Anostoma globulosum, Lamarck, qui nous a été généreusement communiqué par un de nos honorables Correspondants, M. Tissot (1). (1) M. Tissot, ayant reçu du Brésil un certain nombre de ces Anoslomes avec l'animal, est parvenu à les conserver vivants, pendant un assez long espace de temps, dans la serre de son château de Buillon (Doubs), (P.F.) 14 — 210 — Le corps du mollusque est assez allongé; le cou est ré- tréci. Quand l’animal sort de la coquille, le cou est limité en haut par les dents du péristome, dont les deux moyennes laissent, sur la partie supérieure des téguments, deux sillons longitudinaux persistants ; en bas par les deux dents columellaires : à droite et à gauche de ces dents reste donc,‘de chaque côté, un espace vide que le cou de l'animal ne touche jamais. La tête est renflée, globuleuse; le pied arrondi en avant, peu atténué et obtus en arrière, ne présente aucun vestige de pore muqueux. Quand l'animal est en marche, la spire doit traîner sur le sol. En enlevant avec précaution la partie inférieure du dernier tour de spire de la coquille, on met à découvert une poche pulmonaire très-ample, à parois minces; l’ori- fice pulmonaire placé au côté droit est fermé par un muscle peu développé ; à son côté débouche le rectum qui a décrit, dans le dernier tour de spire, une circonférence presque complète. On voit sur la coquille, à la jonction du péristome avec la columelle, un petit canal particulier à notre espèce d'Anoslome et à l’Anostoma carinatum, Pfeiffer, et qui manque chez les Anostoma depressum, Lamarck, À. Ver- reauxianum, Hupé, À. Deshayesianum, Fischer. Ce ca- nal est situé vis-à-vis de l'orifice pulmonaire, et je me borne à signaler ce rapport sans chercher à déterminer la cause probable de cette disposition. Remarquons, d’ail- eurs, qu'un canalicule analogue se montre à des places variables de l'ouverture chez plusieurs Gastéropodes pul- monés : Anaulus, Pupinella, Registoma, etc. Le système digestif de l’Anostome ne diffère pas sensi- blement de celui des Æelicéens ; la masse buccale peu — 911 — volumineuse porte en avant une mâchoire cornée, arquée, à bord libre sans denticulations, à surface extérieure sans stries ni côtes. Je n’ai malheureusement pas pu examiner la plaque linguale, par suite de la rupture d’un tube en verre dans lequel elle était soumise à l’action de la po- tasse. L’œsophage long et membraneux aboutit à un estomac et à un intestin de mollusque herbivore. Les organes génitaux présentent une extrême simplicité dans leurs parties. L’orifice génital est placé, comme chez les Hélices, en arrière du grand tentacule droit; la poche commune est courte et étroite ; la verge longue, mince, devient extrêmement ténue au point où s'y attache le muscle rétracteur ; le canal déférent dans sa portion libre est peu sinueux. La poche copulatrice très-petite, globu- leuse, est munie d’un col très-long, et dont la lon- gueur est naturellement en rapport avec celle de la verge. La matrice est également très-longue et très-étroite, ainsi que la glande albuminipare. Je n’ai pas vu le moindre appareil accessoire, tel que : vésicule multifide, poche du dard, flagellum, etc.; le sys- tème génital est donc ici réduit à sa plus simple expres- sion. Les ganglions sus-œæsophagiens sont réunis par une com- missure transversale bien évidente. Chaque masse gan- glionnaire sus-æsophagienne se compose d’un renflement antérieur d'ou partent les nerfs teutaculaires supérieurs ; d'un renflement postéro-inférieur fournissant les commis- sures doubles des ganglions sus et sous-æsophagiens. En dessous de la commissure transversale qui unit les deux ganglions sus-æsophagiens, on aperçoit deux petits renfle- ments ovoides, allongés, d’où émanent deux nerfs grêles — 212 — qui rampent sur la poche linguale en se dirigeant vers la lèvre supérieure. Les ganglions sous-æsophagiens forment une masse ovalaire, allongée, se composant de sept ganglions : deux antérieurs plus gros que les autres, ovales, portant les capsules auditives à leur face inférieure, près de leur bord postéro-externe; trois moyens, un à droite et deux à gauche, situés dans un plan supérieur à celui des deux ganglions postérieurs. Geux-ci se touchant sur une ligne médiane oblique fournissent par leur bord postérieur de gros nerfs qui accompagnent l'aorte dans son trajet à tra- vers les viscères abdominaux. Je n'ai pas examiné Îles ganglions stomato-gastriques. En résumé, l'animal de l'Anostome est un mollusque herbivore, à mâchoire lisse comme celle de plusieurs Pupa et Clausilia. L'extrème simplicité des organes gé- nitaux est encore un rapport de plus avec ces genres. Mais les véritables affinités zoologiques des Anostomes doivent être cherchées dans la faune de l'Amérique du Sud : je suis persuadé que les Bulimes composant le genre Odon- tosiomus, de Beck (B. Pantagruelinus, Moricand ; B. pu- poides, Spix), et les Tomigerus (T. clausus, Spix; T. principahs, Sowerby), qui représentent, Cans le nouveau monde, les Chondrus de l’ancien continent, sont, en réa- lité, les formes les plus voisines des Anostomes : en un mot, l’Anostome est pour moi un Bulime denté à dernier tour dévié, bien plus qu’une Hélice. Par: Explication de la planche XI. Fig. 1. Anostoma globulosum. Animal contenu dans sa coquille, vu de profil. Un peu grossi. ER Fig. 2. Le même vu en dessous. Fig. 5. Le même vu en dessus; la poche pulmonaire est enlevée et l’on voit : a, rectum: b, foie; c, enveloppe céphalo-thoracique contenant l’œsophage, les glandes sa- livaires, etc. Les sillons longitudinaux du cou corres- pondent aux dents du péristome. Fig. 4. Mâchoire, très-grossie. Fig. 5. Organes génitaux : a, orifice génital commun ; b, verge; c, son muscle rétracteur ; d, portion libre du canal déférent ; e, portion adhérente du canal déférent : f, matrice ; g, glande aibuminipare: A, canal excréteur de la glande en grappe ; à, glande en grappe; k, col de la poche copulatrice ; !, poche copulatrice. Note sur le ruban hingual du Gonespira palanga, Lesson, PAR H. CROSSE ET P. fiscuer. Un de nos honorables correspondants, M. Thomas Bland, de New-York, ayant reçu récemment quelques individus d’une espèce commune à l'ile Maurice, le Pupa palanga, Lesson, et ayant pu extraire de l’un d'eux le radula ou ruban lingual, a bien voulu nous le commu niquer. En nous adressant cette communication, il nous faisait connaître combien il avait été surpris d’abord de ne point trouver trace de mâchoire, et ensuite de con- stater que le ruban lingual de cette espèce ne ressemblait en rien à celui des espèces ordinaires du genre Pupa et Op == se rapprochait plutôt de celui des Testacella par la forme de ses dents. Nous donnons ici les résultats de l'étude que nous ve- nons de faire du radula en question. Chez le Pupa palanga, le ruban lingual est allongé, assez large, aigu et terminé en fer de lance à son extré- mité, où les dents deviennent d’un fauve corné foncé. Les dents sont disposées en rangées extrèmement obliques. La formule dentaire est : 56.1.56 X 67. La dent rachiale est allongée, un peu irrégulière, uni- cuspide, simple et analogue à celle des Glandines améri- caines. Les dents latérales sont semblables à celles des Streplostyla, Glandina, Daudebardia et autres genres appartenant à la famille des Testacellidæ. Les dents mar- ginales sont allongées, étroites et très-rapprochées les unes des autres. En présence de cette organisation, qui dénote un mol- lusque carnivore, le Pupa palanga ne peut rester ni dans le genre Pupa ni même dans la famille des Helicidæ, car il se rattache évidemment à celle des Testacellidæ. A1 y a donc lieu de rétablir pour lui une coupe un peu oubliée, proposée par Swainson, en 1840 (1), sous le nom de Gonospira, et caractérisée, assez médiocrement d’ailleurs, au point de vue conchyliologique seulement, par cet auteur. Assurément, lorsque Swainson créait cette conpe, comme section subgénérique des Pupa et comme dépen- dance de la sous-famille des Helicinæ, il ne soupçonnait guère les raisons qui font que les mollusques qu’elle comprend ne peuvent être rangés ni dans le genre Pupa, ni dans la sous-famille des Æeficinæ, ni même dans la famille des Aelicidæ. Mais enfin la coupe est faite tant (1) realise on Malacology, p. 333. — 215 — bien que mal, et on est obligé de la respecter et mème de lui donner une valeur générique. Le genre Gonospira doit faire partie de la famille des Testacellidæ. Il se rapproche des Glandina, plus que de toute autre coupe générique, par sa plaque et sa dent ra- chiale. I présente même quelques analogies conchyliolo- giques avec les Glandina. En effet, la coquille de l'espèce typique est coslulée, luisante, épidermée, jaunâtre, et elle possède, de plus, des bandes longitudinales d’un jaune plus foncé et presque brun, qui rappellent complétement celles des Glandina. Le genre Gonospira s'éloigne da- vantage des Daudebardia et des Testacella, chez lesquels la dent rachiale manque. Nous ne serions point étonnés, d’ailleurs, que l’on re- trouvât une armature linguale analogue à celle du Gono- spira palanga chez quelques autres Mollusques terrestres des îles Mascareignes, classés, jusqu'à présent, dans le genre Pupa ou dans le genre Grbbus (G. Lyonnetianus). Voici comment nous pensons que doive être caractérisé le genre Gonospira. G. GONOSPIRA. Animal carnivorum. Maæilla nulla. Radula elonguta, latiuscula, lanceolata, seriebus valde obliquis constituta. Dens medianus elongatus, subirreqularis, unicuspidatus, simplex. Dentes latérales Glandinarum dentibus similes ; dentes marginales elongati, graciles, conferti. Formula 36.1.36 X 67. Testa cylindrica,crassa, costulata, epidermide nitidula obducta, Glahdinarum more interdum longitudinaliter strigata, apice obtusa. Peristoma continuum, incrassatum, marginibus callo concolore junctis. Apertura subovata. Typus : Pupa palanga, Lesson. Nous ne terminerons pas cette note sans faire remar- — 9216 — quer que la découverte de dents du type carnivore dans le radula du Gonospira palanga vient fournir un nouvel et puissant argument en faveur des naturalistes qui pensent que les Mollusques pulmonés terrestres se développent en deux séries parallèles, celle des Carnassiers et celle des Herbivores, présentant, chacune de $on côté, des formes de coquilles très-voisines les unes des autres. C’est ainsi que les Glandina, type carnassier, correspondent aux Achatina, type herbivore; les Zonites aux Helix, les Streptostyla aux Spiraxis et les Gonospira aux Pupa. Quelques anneaux de cette doubie chaine manquent encore, nous le reconnaissons. C'est ainsi que nous ne trouvons rien à epposer, dans l’état actuel des connais- sances, aux Streplaxis (1), type certainement, et aux Ennea, type très-probablement carnivore, tandis que, d’un autre côté, nous ne rencontrons point, parmi les Pulmonés carnassiers, l'équivalent conchyliologique des Cylindrella, des Eucalodium et des Succinea. Mais il ne faut point oublier que bien peu de mollusques terrestres sont actuellement connus dans leur organisation intime, comparativement au nombre énorme des espèces qui ont été décrites. On est donc en droit de compter, de ce côté, sur un certain nombre de découvertes qui viendront con- firmer, peut-être, la théorie dont nous parlons plus haut. Quoi qu'il en soit, les analogies de formes que nous venons de mentionner nous ont paru assez frappantes et déjà assez nombreuses pour mériter d’être signalées à l'attention des naturalistes. H. C. et ®. F. 4) Conf. Malak. BL, 1868, p. 99, pl. 1v, fig. 2. — 217 — Explication de la planche XI. Fig. 6. Plaque linguale de Gonospira palanga, Lesson, de grandeur naturelle. Fig. 7. Dents grossies de la dixième rangée, d'avant en arrière (dents rachiale et latérales). Fig. 8. Dents grossies de la septième rangée d'avant en arrière (dents marginales). Sur la Famille des Cardtndæ (1), par THOMAS GRAHAM-PONTON, F. Z. S., etc. Linné comprend, sous le nom de Cardium, des formes très-différentes que divers auteurs ont distribuées, après lui, en genres et en sous-genres plus ou moins nombreux. L'ouvrage de MM. Adams, intitulé Genera of the Mollusca, et publié à Londres en 1858, peut ètre considéré, je pense, comme un résumé exact de ce qui existe à cet égard. M'étant récemment occupé de cette famille avec beau- coup d’attention, je me suis trouvé amené à proposer pour elle un système d’arrangement nouveau et, j'ose l’espérer, naturel. Avant d'entrer en matière, je commencerai par dire 4) Traduit de l'anglais sur le manuscrit original, el annoté par H. CROSSE, As quelques mots à propos du nom générique de Cardium, proposé par Linné. Il me semble que ce vocable est très-malheureusement trouvé (un nom grec féminin avec une terminaison latine neutre!) et qu'il a l'inconvénient de laisser tout à fait dans l’erreur en ce qui concerne son genre et sa déclinai- son. Dans l'intérêt des formes classiques et de la correc- tion de la nomenclature, je me hasarde donc à proposer de donner au vocable générique la terminaison grecque féminine qui lui est propre et de le désigner sous le nom de Cardia, en donnant également une désinence féminine aux dénominations spécifiques. Dans l'ouvrage de MM. Adams, le genre Cardium est subdivisé en cinq sous-genres, savoir : Pectunculus (À), Trachycardium. Isocardia (2), Cerastoderma et Serripes. Je propose de réunir les quatre premiers de ces sous- genres, car j'ai acquis, à la suite de l'examen d'un grand nombre d'espèces et d'individus, la conviction que ces formes subgénériques passaient de l’une à l’autre par des dégradations insensibles. En ce qui touche le genre Pa- pyridea de Swainson, y compris son sous-genre Fulvia, Gray, et les genres Lœvicardium, Swainson, et Hemaicar- dium, Klein, avec leurs sous-genres, je propose de les ra- (4) Nous rappelons que le genre Pectunculus d’Adanson ne peut être adopté, attendu qu’il est très-mal délimité et qu’il con- tient des Cardium, des Arca, et d’autres formes non moins diffé- rentes entre elles, tandis que le genre Pectunculus de Lamarck est parfaitement établi et eirconscrit. MM. Adams ont donc eu tort, selon nous, de bouleverser, sous ce rapport, la nomenclature de Lamarck. H. CRossE. (2}) Même observation pour ce nom, qui doit être laissé à la coupe générique de Lamarek, et non à celle de Klein, mal caractérisée et s'appliquant à des coquilles de genres très-diffé- rents. H. CROSSE. = 1949 — mener au mème rang que les coupes mentionnées plus haut et d’en faire de simples sections, au lieu de se ser- vir, à leur égard, des termes de genres ou de sous-genres. J'ai cru devoir diviser la section des Lœævicardium en deux, afin de pouvoir former, sous la dénomination de Lyrasculplæ, un petit groupe à part destiné à recevoir les C. lyratum et C. pectinatum, à cause des particularités que présente leur système de sculpture. Quant au genre Adacna d’Eichwald, avec ses divisions subgénériques et ses espèces, j'ai maintenu le tout, tel que le donne l'ouvrage de MM. Adams, bien que conser- vant, à leur égard, quelques doutes, qu'il m’a été impos- sible de résoudre dans un sers ou dans l’autre, par suite du manque de matériaux et d'informations précises. Voici maintenant l’arrangement systématique que je propose : Fam. CARDIADÆ. A. Typiques. 4. Genus CARDIA. Syn. Cardium, Linné et auct. (partim). ESPÈCES. C. costata, Linné. C. hians, Brocchi. B. Sublypiques. SECTION I. — Rugosisculptæ. Syn. Pectunculus, Adanson, nec Lamarck. — Bucardium, Gray. — Trachycardium, Môrch.— Pectuneulus, Mart., — 930 — nec Lamarck. — Jsocardia, Klein, nec Lamarck. — Acanthocardia, Gray, et Cerastoderma, Poli. — Ce- rastes, Poli, nec Hasselquist. Coquille ovale-oblongue, globuleuse, inéquilatérale. Valves ornées de côtes rayonnantes, épineuses ou tuber- culées. Tubercules quelquefois presque obsolètes, mais ne présentant jamais une surface complétement lisse. Ouver- ture postérieure étroite et quelquefois presque entière- ment close. ESPÈCES. C. aculeata, Linné. C. magna, Born. C. alternata, Sowerby. C. Mindanensis, Reeve. C. angulata, Lamarck. C. mullispinosa, Sowerby. C. arenicola, Reeve. C. muricata, Linné. C. assimilis, Reeve. C. nebulosa, Reeve.. C. Baltica, Beck. C. Nuttallii, Conrad. C. Belcheri, Brod. et Sow. C. orbita, Brod. et Sow. C. Californiana, Conrad. C. ovalis, Sowerby. C. Californiensis,Deshayes. €. oxygona, Sowerby. C. consors, Brod. et Sow. €. Panamensis, Sowerby. C. coronata, Spengjler. C. paucicostata, Sowerby. C. Deshayesii, Payraudeau. C. procera, Sowerby. C. Dupuchensis, Reeve. C. pseudofossilis, Reeve. C. echinata, Linné. C. pseudolima, Lamarck. C. Eichwaldu, Reeve. €. pulicaria, Reeve. C. elegantula, Beck. C. ringens, Chemnitz. C. enodis, Sowerby. C. rubicunda, KReeve. C. erinacea, Lamarck. C. rustica, Linné. D. exigua, Linné. C. senticosa, Sowerby. C. flava, Linné. C. selosa, Redfield. C. foveolata, Sowerby. €. Sinensis, Sowerby. C. Helleri, Bruguière. C. subelongala, Sowerby. C. impolita, Sowerby. C. subrugosa, Sowerby. C. incarnata, Reeve. C. substriata, Conrad. C. Indica, Lamarck. C. Suediensis, Reeve. C. isocardia, Linné. C. tuberculata, Linné. C. lacunosa, Reeve. C. unicolor, Sowerby. C. Lamarcku, Reeve. C. variegata, Sowerby. C. leucostoma, Born. C. vertebrata, Jonas. . hima, Spengler. C. vuninea, Mart. C C. maculata, Sowerby. C. maculosa, Wood. SECTION IT. — Lævisculptæ. Syn. Lœvicardium, Swainson. — Liocardium, Môürch. Coquille longitudinalement ovale, inéquilatérale. Sur- face externe des valves garnie de côtes ou striée. Côtes plus ou moins obsolètes. Test habituellement poli et lui- sant. Ouverture postérieure petite. ESPÈCES. . alternala, Sowerby. C. Kalamantina,A.etReeve. apicina, Carpenter. . aurantiaca,Ad.etReeve. . australis, Sowerby. . Norvegicu, Spengler. . Beechei, Ad.et Reeve. . oblonga, Chemnitz. C. lœvigata, Linné. C C C . biradiata, Sowerby. C. oviputamen, Reeve. C C C C . mullipunclata, Sowerby. . Brasiliana, Lamarck. . Pennantü, Beck. . Citrina, Chemnitz. . pulchra, Reeve. . elata, Sowerby. . Sicula, Sowerby. . Elenensis, Sowerby. . strialula, Sowerby. . Europæa, Wood. C. vitellina, Reeve. . fragilis, Sowerby. Sels Clorrie ete ele | 19 to 19 | SECTION II. — Lyrasculptæ. Syn. Lœvicardium, Swainson (partim). Coquille globuleuse, un peu gibbeuse, striée, munie de côtes longitudinales du côté postérieur, et de sillons trans- versalement obliques du côté antérieur. ESPÈCES. C. lyrata, Sowerby. C. pectinata, Linné. SECTION IV. — Semicordiformes. Syn. Fragum, Bolten. — Hemicardium, Swainson, nec Cuvier. — Ctenocardia, H. et À. Adams. Coquille en forme de moitié de cœur, brusquement tronquée et très-courte du côté antérieur. Crochets ca- rénés. Valves ornées de côtes épineuses ou plus ou moins obsolètement noduleuses. Position des dents cardinales modifiée par suite de distorsion. ESPÈCES. . Adamsti, Reeve. C. læva, Swainson. . biangulata, Brod.et Sow.C. media, Linné. . carditæformis, Reeve. C. munda, Reeve. . donaciformis, Spengler. C. nivalis, Reeve. . exasperala, Sowerby. €. nodosa, Montagu. . fasciata, Montagu. C. obovalis, Brod. et Sow. . fornicata, Sowerby. UC. ovuloides, Reeve. . fragum, Linné. . planicostata, Sowerby. . Guichardi, Bernardi. C. speciosa, Adams. M cp) et Ge) Res Cà EHORRE C. hemicardium, Linné. C. tumorifera, Lamarck. C. hystrix, Broderip. C. unedo, Linné. C. imbricala, Sowerby. C. virgo, Reeve. SECTION V. — Hemicardiaformes. Syn. Hemicardia, Klein.— Cor, Meuschen. — Corculum, Hebenstreit. — Cardissa, Mühlfeldt.— Jsocardia,Oken, nec Klein, nec Lamarck. — Hemicardium, Cuvier. Coquille en forme de cœur. Valves divisées au centre par une carène longitudinale aiguë, entièrement closes, très-inéquilatérales. Dents cardinales plus ou moins dis- tortes. Lunule simple. . ESPÈCES. C. cardissa, Linné. C. lineata, Chemnitz. C. Dionea, Brod. et Sow. C. monstrosa, Chemnitz. C. humana, Chemnitz. C. unimaculata, Sowerby. SECTION VI. — Impressolunuliales. Syn. Lunulicardia, Gray. Coquilles semblables à celles de la section précédente, mais s’en distinguant par leur lunule profondément et tout particulièrement excavée. ESPÈCES. C. auricula, Forskall. C. retusa, Linné. C. concamerata, Wood. C. subretusa, Sowerby. SECTION VII. — Papyraceæ. Syn. Papyridea, Swainson. — Fulvia, Gray. — 2% — Coquilie mince, de forme ovale-oblongue, prolongée postérieurement. Ouverture postérieure médiocre. Bords crénelés. ESPÈCES. C. bullata, Linné. C. spinosa, Meuschen. C. Cumingii, Broderip. C. tenwcoslata, Linné. C. hiulca, Reeve. C. transversa, Sowerby. C. papyracea, Chemnitz. SECTION VIII. — Serripeditæ. Syn. Aphrodita, Lea. — Acardo, Swainson. Coquille comprimée, mince, presque équilatérale. Valves munies d'un petit nombre de côtes rayonnantes, ob$o- lètes et légèrement brillantes. Crochets proéminents. Dents cardinales absentes. ESPÈCES. \ C. blanda, Gould. C. modesta, Ad. et Reeve. C. Groenlandica, Chemnitz. C. mutica, Reeve. C. Islandica, Chemnitz. 2. Genus ApAcNA, Eichwald. Syn. Pholadomya, Agassiz et Middendorff, nec Sowerby. — Hypanis, Pander. Coquille mince, comprimée, marquée de stries rayon- nantes, bâillante en arrière. Charnière presque entière- ment dépourvue de dents. Ligne palléale sinueuse. Animal différent de celui des autres Cardium, en ce que ses siphons sont allongés et son pied comprimé. 25 999 = ESPÈCES. A. colorala, Eichwald. A. plicata, Kichwald. A. edentula, Pallas. A. vitrea, Eichwald. A. lœviuscula, Eichwald. Subgenus MoxopacxA, Eichwald. Coquille transversalement ovale, bâillante en arrière, munie de côtes rayonnantes. Test lisse. Charnière munie d'une seule dent. ESPÈCES. M. Caspia, Eichwald. M. pseudocardia, Eichwald. Subgenus Dipacxa, Eichwald. Coquille munie de côtes transverses. Crochets proémi- nents et carénés postérieurement. Charnière munie de 2 dents principales. ESPÈCES. D. Australiensis, Reeve. D. donaciformis, Schræter. D. crassa, Eichwald. D. trigonalis, Pallas. EGP: 020} Note sur le Mitra Desetangsii, Kiéner, PAR E. LIÉNARD. M. Kiéner a décrit dans son Species (A), sous le nom de Mitra Desetangsii, une espèce de l’île Maurice, qu'il dit être « blanche, légèrement teintée de grisâtre sur les tours supérieurs, » et se distinguer facilement de ses congénères par sa couleur uniforme. M'occupant en ce moment de réunir les matériaux d'une monographie des coquilles de Maurice, j'ai reçu récemment plusieurs exemplaires en bon état de conser- vation de l’espèce de Kiéner, et j'ai constaté que, sous le rapport de la coloration, ils différaient essentiellement de l'individu typique figuré par l’auteur et se rapprochaient bien davantage du Matra vartiegata de Reeve, sans pourtant se confondre avec lui. | J'ai tout lieu de croire que M. Kiéner n’a eu à sa dispo- sition, pour créer son espèce, que des individus morts, et complétement décolorés : je pense donc qu'il est utile de modifier et de compléter sa diagnose, en ce qui concerne les caractères de colorations de son espèce. Le fond de coloration de la coquille, dans le M. Dese- tangsü, est d’un blanc grisätre. L’avant-dernier tour et celui qui le précède sont ornés de deux séries de taches fauves, formant comme deux bandes spirales, l’une plus (4) Mon. du genre Mitra, p. 98, pl. xxIx, fig. 94. sr DUR petite placée immédiatement au-dessous de la suture du tour précédent, l’autre plus large et à taches plus grandes arrivant jusqu’à la suture du tour suivant. Le dernier tour est plus grand que la spire, et porte trois séries transverses de taches fauves, la première petite et suturale, les deux autres plus grandes et placées l’une au-dessus et l’autre un peu au-dessous de la partie médiane. De plus, au- dessous de la seconde et de la troisième bande de taches, on constate l’existence d’une large bande transverse et d’un brun carnéolé très-clair. L'ouverture est d’un blanc livide. La longueur totale de l’exemplaire que nous avons sous les yeux est de 29 millimètres, et son plus grand diamètre de 13. La longueur de louverture est de 19 millimètres, et sa plus grande largeur de 4 1/2. Le M. Desetangsu se rapproche beaucoup du AL. varie- gata, ainsi que nous l'avons dit plus haut. Il s’en distingue toutefois par sa forme plus ventrue, par son épaisseur relativement plus considérable, par ses deux derniers tours moins fortement treillissés à leur partie supérieure, et enfin par la disposition de ses taches qui est tout à fait différente. En effet, il n’existe pas de zones ou de séries transverses bien marquées chez le M. variegata, et ses taches se prolongent irrégulièrement, mais sans interrup- tion, sur les 5/4 du dernier tour. Les deux espèces se res- semblent, d'ailleurs, par leurs nombreux sillons trans- verses et par la forme de leurs plis columellaires qui sont au nombre de 5. E. L. Description d'un Boïiwm méditerranéen nouveau (1). r PAR T. ALLERY DE MONTEROSATO. Dozium CrossEAnuM, Allery (pl. XIE, fig. 1). D. testa imperforata,ovato-ventricosa, tenuis, transver- sim multicostata (costarum interstitiis liris 1-3 instructis) longitudinaliter lineis tenuissimis parum conspicuis, obsolete decussata, fulvo-rufescens, albido late variegata ; spira conica, parum elongata; sutura profunde 1mpressa, anguste subcanaliculata ; anfr.6convexi, ullimus magnus, inflatus, 6/8 longitudinis paulo superans, costis 36 (abs- que liris interpositis) ornatus, in caudam reclam desinens ; apertura subovata, ad insertionem subacuminata, intus pallide albido-fulva; peristoma simplex, marginibus callo tenui, parum conspicuo, pone columellam subincrassato, ad insertionem subdentato junctis, columellari subverti- cali, multiplicato, albo, basali vix emarginato, roseo, ex- terno valde expanso, reflexo, subincrassato, intus denti- culis 33 munito, roseo, extus fusco et ubi costæ deficiunt sæpe albo. — Long. 81, diam. maj. 56 mil. ; apert. 62 mill. longa, 28 lata. (Coll. Allery.) Habitat in mari Panormum alluente. (4) Nous n'avons point voulu retarder la publication d’une espèce aussi importante pour la faune méditerranéenne. La figure paraîtra dans le numéro suivant. IT. CROssE. — 999 Coquille imperforée, de forme ovale-ventrue, mince, munie transversalement de côtes nombreuses dont les interstices présentent d’une à trois petites raies spirales, et que viennent croiser à angle droit de petites stries longitudinales très-fines, obsolètes et peu apparentes. Colo- ration d’un fauve roussâtre, avec de larges taches blan- châtres, irrégulièrement disposées. Spire conique et peu élevée, suture profondément marquée et étroitement sub- canaliculée. Tours de spire au nombre de six et convexes ; dernier tour très-grand, renflé, formant un peu plus de 6/8 de la longueur totale, orné de 56 côtes (sans comp- ter les raies spirales), et se terminant par un canal droit. Ouverture presque ovale, légèrement acuminée, dans le voisinage du point d'insertion, et d’un fauve blanchâtre à l’intérieur. Péristome simple ; bords réunis par un dépôt calleux mince et peu apparent, si ce n’est en arrière de la columelle, où il devient un peu plus épais, et dans le voi- sinage immédiat du point d'insertion, où il forme comme une dent; bord columellaire presque vertical, pourvu de plis nombreux et blanc; bord basal à peine échancré et d'un rose violâtre; bord externe fortement étalé, réfléchi, légèrement épaissi, muni, à l’intérieur, de denticulations au nombre de 55, et d'une coloration rosée, tandis que, à l'extérieur, il est brun et fréquemment marqué de blanc à l'endroit où arrivent les côtes ; plusieurs de ces dernières sont fréquemment articulées de blanc et de roux. Lon- gueur totale SI millimètres, plus grand diamètre 56. Lon- gueur de l'ouverture 62 millimètres, plus grande lar- geur 28, en y comprenant le bord externe dont l’épaissenr est de 5 millimètres. Cette coquille est complétement distincte par sa taille, par sa forme générale, par son système de sculpture et par sa coloration du Dolium yalea. Elle m’a été apportée — 230 — sans l’animal par des pêcheurs de Palerme, qui ne s’éloi- gnent jamais de la côte, ne se servant que de petites bar- ques non pontées, et dont les appareils de pêche s’em- ploient jusqu’à une profondeur de 100 mètres. Cette nou- velle espèce est une acquisition d’un grand intérêt pour la faune de la Méditerranée, car le nombre des Dolium, généralement très-restreint d’ailleurs, était réduit jusqu'ici dans cette mer à une seule espèce, le Dolium galea de Linné. | Je dédie cette remarquable coquille à M. Crosse, direc- teur du Journal de Conchyliologie, qui a bien voulu m'ai- der de ses conseils pour la description de mon espèce. A. DE M. Gastéropodes nouveaux de l’Adriatique PAR SPIRIDION BRUSINA (1). « La faune malacologique de l'Adriatique est si mal et si incomplétement connue jusqu'ici..... » Crosss, Depuis la publication de mes deux mémoires malacolo- giques écrits à Zara, de 1864 à 1865, et édités à Vienne par la Société I. R. de zoologie et de botanique, de 1865 4) Traduit de l'italien sur le manuscrit original, et annoté par H. Crossr. — 931 — à 1866, ma collection de coquilles de l’Adriatique s’est augmentée considérablement, et en espèces nouvelles seule- ment pour nos mers, et en formes complétement nouvelles pour la science. Les unes ont été recueillies par moi à Sale et à Punte Bianche, localités situées aux extrémités opposées de l’île Lunga (ou Grossa), si riche en mollusques. D’autres ont été découvertes, grâce au zèle du père G. E. Kuzmic à Lapad et à Lacroma, près Raguse. D’autres enfin, et en grand nombre, m'ont été communiquées par nos collec- teurs de l’Adriatique. Cesrésultats, qui sont venus confirmer la vérité des paroles de M. Crosse, que nous citons plus haut, m'ont convaincu de la nécessité qu'il y avait de publier un travail critique sur la malacologie de l’Adria- tique, travail dans lequel je résumerais la bibliographie de lAdriatique, je publierais les espèces nouvelles et je sup- primerais les mauvaises. L'étude des ouvrages que renfer- ment la bibliothèque du cabinet impérial-royal de zoolo- gie, celle du cabinet de minéralogie et la bibliothèque impériale d’une part, et del’autre l’aide que j'ai rencontrée chez MM. Hôrnes, Schwartz, Frauenfeld et Zelebor, de Vienne, aussi bien que chez M. Jeffreys, de Londres, Petit de la Saussaye, de Paris, O. Semper, de Hambourg, et chez d’autres savants, m'ont permis de mener à peu près à bonne fin ce travail. Dans ma malacologie de l Adriatique, les espèces seront accompagnées d'une courte diagnose, suffisante pour per- mettre aux nombreux naturalistes, qui depuis quelque temps se sont adonnés à l'étude de cette branche impor- tante de notre faune nationale, de pouvoir les reconnaitre. Viendra ensuite la synonymie de chaque espèce, divisée en deux parties et contenant, la première, le nom le plus ancien qui ait été donné à l'espèce et celui, par consé- quent, qu'elle doit porter définitivement, puis la citation de quelques-uns des ouvrages, dont les descriptions ou les figures s'appliquent le mieux aux formes de l'Adriatique, la seconde, les noms synonymiques d’Olivi, Chiereghini, Renier, Martens, Gravenhorst, Nardo, Sars, Danilo, San- dri, Kuzmic, Grube, Lorenz, Heller, Stosic, Schrôckinger, ainsi que les miens; en d'autres termes, l’ensemble des dénominations dont se sont servis les auteurs qui se sont occupés exclusivement de l'Adriatique. L'ouvrage lui- même démontrera toute l'importance de cette syno- nymie. Je compte donner enfin la distribution géographique des espèces sur les côtes italiennes et slaves, la faire suivre d'observations critiques et y ajouter des tableaux compa- ratifs, indiquant les rapports de la faune malacologique de l’Adriatique avec celle des autres mers de l’époque actuelle et des formations tertiaires. D’après les conseils du regrettable docteur Hôrnes, je devais publier aussi une étude comparative entre les es- pèces actuelles de l’Adriatique et celles d'entre elles qui se trouvent à l’état fossile dans le bassin de Vienne. Il me remit, à cet effet, son précieux ouvrage, et me commu- niqua, pendant que j'étais à Zara, une partie de ces fos- siles, en me promettant de m'envoyer les autres ultérieu- rement. Des motifs imprévus me forcèrent à interrompre temporairement mon travail, et c'est alors qu'arriva, au grand détriment de la science, la mort inattendue d’un des plus grands naturalistes autrichiens. J'ai tout lieu d’espérer que son digne successeur voudra bien, dans l'in- térêt de la science, accomplir les promesses du docteur Hôrnes, et que, par conséquent, mon ouvrage ne sera pas privé de ce chapitre important. On pourrait croire qu'un travail de cette nature n'est pas d'une grande utilité, après la publication récente de — 233 — l'ouvrage de M. Weinkauff. Je me borne à dire, pour le mo- ment, qu'il est plus nécessaire que jamais, car non-seu- lement l’auteur allemand n’a pas supprimé les erreurs existantes, mais encore il en a augmenté le nombre, et mon travail le démontrera (1). Après ma Malacologie de l’Adriatique, je compte pu- blier un second ouvrage, déjà en préparation, où je traite- rai de la mème manière un sujet encore moins bien connu et plus confus, l’histoire naturelle des Mollusques terres- tres et fluviatiles des pays slaves de la partie méridionale de l'empire d'Autriche (Jugoslaves), en y jeignant celle de la Dalmatie, de la Croatie et de l’Esclavonie, plus celle de Y'Istrie, de la Carniole, du Banat et d’une partie de la Ca- rinthie et de la Styrie méridionale. Si je parviens à aug- menter mes collections d’un nombre suffisant d'espèces de la Servie, de la Bosnie, de l’Herzégovine, du Montenegro et de la Bulgarie, je comprendrai alors dans mon ouvrage toute la Jugoslavie. J’espérais pouvoir publier l’an dernier ma Malacologie de l’Adriatique, mais la réception de nombreux matériaux nouveaux et les découvertes bibliographiques que j'ai faites à Venise m'ont forcé à la refondre entièrement et à re- mettre à l’an prochain l’époque définitive de sa publica- tion. En attendant, je me décide à publier provisoirement les diagnoses d'espèces nouvelles qui suivent. Zagabria, février 1869. S. BRUSINA. 1. Nassa ENCAUSTICA, Brusina. N. testa conico-elongata, solidulu, nitidau, subtranslu- cida, transverse tenuiter impresso-sulcata, swpe varicosa; (4) Nous laissons, bien entendu, à l’auteur toute la responsabi- lité de cette affirmation. H. Crossu. 0, anfractus 8 1/2-9 1/2, sensim accrescentes, prémi À 1/2-2 1/2 subrotundati, læœves, sequentes 4-6 longitudinaliter costati, ultimi 2 lœves vel subplicati, ultimo antice et concentrice sulcato; sutura crenulata, impressa; canali breviusculo; apertura ovato-elongata; columella (3-4) plicatula, labro subincrassato, intus regulariter (14-16) sulcato-denticu- lato; peristomate albo, mitido, marginibus callo lato, ascendente, adnato junctisz pallide cornea, lineolis inter- ruptis fulvis, triseriatim transversim fusciata, rare brunneo-unizonata. — Long. 20 mill., lat. 9 1/2 mul. Habitat Ragusa-Vecchia, Budua. (Coll. Brusina, spe- cim. 17.) L'espèce qui se rapproche le plus de la nôtre est le N. Gallandiana, Fischer (V. Journ. Conchyl., vol. X, p. 57, et vol. XI, p. 81, pl. 11, fig. 6), de Lagos (Portugal) et de Cadix (Espagne), mais cette dernière espèce est plus al- longée, et compte un plus grand nombre de tours, dont les 5 premiers sont lisses, les 5 suivants costulés et les autres tout à fait dépourvus de plis ou de côtes : de plus, elle n’est pas variqueuse, son ouverture présente un plus petitnombre de denticulations, et ses fascies sont formées, non pas de linéoles, mais de taches carrées et fauves. Le N. Maderensis, Reeve (1), s'éloigne encore plus de notre espèce, ainsi que le N. trifasciata, Adams (2). Parmi les espèces de l’Adriatique la plus voisine est le AN. costulata, Renier (Buccinum variabile, Philippi), mais elle se distin- gue par ses dimensions, sa forme générale, le nombre de ses tours, la disposition de son bord externe, le nombre (4) Conch. icon., pl. xxvii, fig. 182. (2) M. Fischer a reconnu que son N. Gallandiana, qui vient d’être retrouvé en France, aux environs d'Arcachon, ne constitue qu’une simple variété du N. frifasciata, Adams. H. CROSSE. et la forme de ses denticulations, ainsi que par son sys- tème de coloration. Comparé à notre espèce, le N. costu- lala est plus petit, plus court, plus large, moins brillant : il compte 2 tours de moins, est opaque et notablement plus solide ; ses stries transverses sont plus profondément ac- cusées, et tous ses tours, à l'exception des tours embryon- naires bien entendu, sont également et régulièrement cos- tulés : le bord externe est fortement épaissi à l'intérieur, les plis columellaires sont en plus grand nombre (de 4 à 8); les dents du bord externe ne sont jamais sulciformes, mais inégales entre elles et au nombre de 6 à 7, sans dé- passer jamais 10 ; les bandes formées de linéoles sont peu ou point distinctes, particulièrement chez les grands indi- vidus. Enfin, le N. costulata présente les 2 variétés sui- vantes : brun marron avec une fascie blanche aux sutures (var. castanea, Brusina) ; noire avec l'ouverture blanchâtre (var. atra, Brusina). Au contraire, le N.encaustica n'offre qu'une seule variété caractérisée par la présence d'une bande d’un brun marron (var. zonata, Prusina). 2. MANGELIA STOSICIANA, Brusina. 1858. Pleurotoma rugulosa, Sandri Mss. non Phil. 1858. — — Kuzmic (Cusmich) Conch. dei dintorni di Ragusa, p. 105, or. 544. 1865. Raphitoma — Brus. Conch. Dalm. in p. 6, nr. 6. 1866. —— _ Brus. Contr. pella Fauna dei moll. Dalm., p. 65, or. 91. M. lesta oblongo-fusiformi, solida, nitida, albido-flaves- cente ; anfractibus 6 1/2 superne angulatis; longitudinuli- — 236 — ter plicata, plicis incurvatis, transverse subcontinuis 1n anfractu ultimo 8, plicarum interstitiis vix latioribus; transverse striato-cingulata, striis cirea 10, primo anfrac- tuum inferiorum validiore, candido, striis in angulis sectionum noduliformibus, candidis; striarum intersti- tiis lineis tenuissimis et densissimis sculptis; sutura 1m- pressa, undulata; apertura oblonga, spiram subæquante ; labro extus incrassato; canali brevissimo, indistincto. — Long. 6 1/4 mill., lat. 2 2/3 mill. Habitat Brevilaqua, Punta Mica, Lapad, Lacroma. (Coll. Brusina et al. adr.) La forme dont mon espèce se rapproche le plus est le M. rugulosa, Philippi, avec lequel je l’avais confondue. Le M. Stosiciana est beaucoup plus solide et de plus bien distinct par sa sculpture et sa coloration. Il rappelle très- bien le Pleurotoma clathrata, M. de Serres, et peut, jus- qu'à un certain point, représenter une forme intermé- diaire entre le P. rugulosa et le P. clathrata. I se distingue, à première vue, de cette dernière espèce, en ce qu'il est plus grand, ne paraît pas cancellé, et en ce que ses stries et ses cingulations sont moins élevées. Comme je l'indique plus haut, Sandri a connu cette es- pèce, mais il a commis la même erreur que nous en la pre- nant pour le P. rugulosa, tandis qu’il désignait le véri- table P. ruqulosa sous les noms de P. cœærulans et de P. multilineolatum, et que nous-mème nous réunissions ses deux espèces en une seule, sous la dénomination de Ra- phitoma Sandriana. Je prends Ja liberté de dédier cette espèce à M. le pro- fesseur Stosic, qui le premier a fait connaître d’une ma- nière complète la faune malacologique de Trieste et à qui je dois la communication d’un grand nombre d'espèces — 237 — rares, qu'il à bien voulu distraire à mon profit de sa col - lection, une des plus riches que je connaisse, en Mollus- ques de l’Adriatique. Le M. Stosiciana forme avec deux autres espèces de l'Adriatique un petit groupe particulier, sur lequel nous donnons les indications suivantes : 1° W. multilineolata, Deshayes et Philippi (non Danilo et Sandri). Hab. Lacroma et Lapad, près Raguse (Kuzmic) ; Punta Mica, près Zara (Brusina). 2 M. rugulosa, Philippi (Pleurotoma cœrulans, Da- nilo et Sandri, non Philippi, non Hôrnes: P. multilineo- latum, Danilo et Sandri, non Deshayes ; Raphitoma San- driana (Brusina). Hab. Dans l'Istrie, Rovigno (Stosic) ; Lussin (Grube). En Dalmatie, Melada, Brevilaqua, Punta Mica, Zara, Le- Sina, Curzola, Lapad, Lacroma (Sandri, Kuzmic, Bru- Sina). Espèce assez commune et très-variable sous le rap- port de la forme, de la taille, des stries et de la coloration. 9° M. Stosiciana, Brusina. Hab. Assez rare à Brevilaqua ct à Punta Mica, près Zara (Sandri, Brusina) ; Lapaa et Lacroma, près Raguse (Kuz- mic, Brusina). 5. Oposromia INTERMEDIA, Brusina. O. testa lurrito-conica, obtusa, mtida, albida; anfrac- hibus 5 planatis, Superne subangulatis, superioribus (3) regulariter clathratis, ultimo transverse Cingulato et lon- gitudinaliter tenuiter Sulcato; sutura excavata, profun- da; aperturu ovata, quarlum. lotius longitudinis partem æquante; umbilico semiaperto. — Long. 3 mill., lat. 4.4/2 mill. — 238 — Hab. Lapad, Lacroma. (Coll. Brusina, specim. 2.) Cette espèce est bien distincte et intermédiaire entre VO. Humboldti et l'O. excavata. Au deuxième tour elle porte deux cingulations et trois au troisième et au qua- trième : ces cingulations sont croisées par des plis longitu- dinaux, et égaux entre eux, qui font paraitre les tours cancellés ; elles manquent sur la partie supérieure du der- nier tour, mais reparaissent ensuite au nombre de six sur la moitié inférieure et sur la base. Le T'. excavala diffère de notre espèce en ce qu’il est notablement plus long et moins large, qu'il a six tours concaves sur la moitié de leur surface, que sa suture est moins profonde, qu’il ne compte pas plus de deux cingu- lations transverses sur chacun des quatre tours supérieurs. De plus, tandis que l'O. intermedia est de forme angu- leuse-arrondie et dépourvu de cingulations sur la partie supérieure de son dernier tour, l’excavala possède ces cingulations sur son dernier tour comme sur les précé- dents. Le 7. Humboldti se distingue de notre espèce par sa taille beaucoup plus grande, par ses tours encore plus aplatis, par ses plis longitudinaux moins élevés, par ses cingulations transverses également moins élevées et beau- coup plus nombreuses, et par son absence complète d'om- bilic. L'O. intermedia forme avec trois autres espèces de l’A- driatique un groupe particulier, composé comme il suit: 1° O. craticulata, Renier (Turbo craticulatus, Renier ; Litiorina striata, Danilo et Sandri ; Turbonilla striata, Brusina ; Odostomia dissimilis, Tiberi). Hab. Quarnero (Chiereghini); Zara (Sandri, Brusina). 2° O. Humboldti, Risso (Chemnitzia Humboldti, San- dri; Turbonilla Kuzmici, Brusina; O. Humboldt, Tiberi). F — 230 — Hab. Panta Mica (Brusina); Lapad et Lacroma (Kusmic, Brusina) ; Lastua (Stosic). 3° O. intermedia, Brusina. Hab. Les deux exemplaires qui font partie de ma col- lection ont été recueillis lun à Lapad, l’autre à Lacroma (Kuzmic). 4° O. excavata, Philippi. Hab. C’est l'espèce la plus commune des quatre. Elle a été trouvée jusqu'ici à Melada, Punta Mica, Zara, Lapad, Lacroma (Sandri, Kuzmic, Brusina). C’est avec raison que M. Tiberi (1) a distingué l'O. Humboldti de l'O. crathculata, ce qu'ont fait, du reste, tous les auteurs qui ont écrit sur la faune de V’Adriatique et qui ont connu soit lune et l’autre de ces deux espèces. M. Weinkauff considère comme « tout à fait naturelle et inévitable » la réunion des deux espèces et appuie son opinion sur l’examen comparatif qu'il a fait des formes récentes avec les fossiles. Or, je pos- sède un bon nombre d'exemplaires de ces espèces, et, de plus, de nombreuses variétés, à un tel point qu’il serait peut-être difficile d’en trouver autant dans d’autres col- lections ; j'ai comparé toutes ces formes avec tous les fos- siles du même genre qui existent à Vienne dans le Cabinet de Minéralogie de la Cour, en compagnie de feu le direc- teur Hôürnes, et je dois dire que nous sommes restés par- faitement convaincus l’un et l’autre que ces deux espèces étaient spécifiquement différentes. Tels sont les motifs qui me font adopter l’opinion de M. Tiberi. Je donnerai, d’ailleurs, la synonymie complète des deux espèces avec d'autres observations dans un travail que je compte pu- blier prochainement. (4) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 62. — 2h0 — Le 4. ODOSTOMIA TURBONILLOIDES, Brusina. O. testa turrito-conica, obtusiuscula, subumbilicata, nitida, lactea; anfractibus 5 1/2 conveæiusculis, sutura satis profunda disjunctis, longitudinaliter plicatis, plicis rectis subcontinuis, interstitia æquantibus, in medio an- fractu ultimo truncatis; aperturaintegra, semiovata, ad basin producta, tertiam totius longitudinis partem sub- æquante.— Long. 2 mill., lat. À 1/4 mall. Habitat Lacroma. (Coll. Brusina, specim. 3.) L'O. spiralis, Mont., diffère de notre espèce par sa taille plus grande, par ses côtes un peu arquées, par les stries spirales qui règnent à sa base ou plutôt sur toute une moitié de son dernier tour, par son défaut complet de perforation ombilicale et par sa coloration foncée. L’O. interstincta, Mont., est également plus grand et se dis- tingue de plus par sa forme turriculée, ses tours plus con- vexes et ses côtes arquées. Il a été recueilli jusqu'ici trois exemplaires de cette es- pèce dans le sable de Lacroma, près Raguse, et ils m'ont été donnés par le R. P. Kuzmic. M. G. Jeffreys a eu oc- casion d'examiner cette espèce et l’a reconnue pour nou- velle. 5. ODOSTOMIA MONOZONA, Brusina. O. testa subulato-turrita, obtusiuscula, nitida, lactea ; anfractibus 5 1/2 convexiusculis, sutura satis profunda disjunciis, longitudinaliter plicata, plicis subcontinuis, rectis, interstitia æquantibus, basi evanidis; cingulo transversali ad basin anfractuum ornata; apertura ovata, — 2414 — tertiam totius longitudinis partem non æquante. — Long. 2 4/4 maill., lat. À mill. Habitat Melada, P. Mica. (Coll. Brusina, specim. #4.) J’ai eu beaucoup de peine à me décider à séparer cette espèce de la précédente, car elles se ressemblent beau- coup. Pourtant j'ai trouvé entre elles quelques caractères différentiels qui ne permettent pas de les confondre. L’O. monozona est plus allongé et non ombiliqué : les côtes de son dernier tour s’effacent doucement vers la base, tandis que, dans l’autre espèce, elles disparaissent brusquement vers la moitié du dernier tour. De plus, la présence, à la base des tours, d’une cingulation transverse, particulière- ment visible dans les interstices, et la petitesse relative de l'ouverture distinguent également notre espèce de l’autre. J’ai recueilli trois exemplaires dans le sable de l’île de Melada et l’autre à Punta Mica, près Zara. 6. OposromiA Narpoï, Brusina. O. testa ovata, subumbilicata, nitida, tenuis, pelluci- da; Spira brevissima, apice obtuso; anfractibus 4 1/2, su- perioribus subplanatis, ultimo magno, convexiusculo; apertura ovata, ampla, superne acuminuta, dimidiam totius longitudinis parlem superante ; labro simplici, acu- to, margine columellari subarcuato, valide unidentato. — Long. À 2/3 mill., lat. 4 1/3 mall. Habitat Punte Bianche. (Coll. Brusina, specim. 4; coll. Jeffreys.) Espèce voisine de l'O. nitida, Alder, et plus encore de l'O. dolioliformis, Jeffreys, mais pourtant bien distincte, ainsi qu'il résulte de Pappréciation de M. Jeffreys lui- 16 — 242 — même. Elle présente l’apparence du Limnæa Zrmameæ, Brusina. Le petit nombre d'individus que j'ai recueilli a été trouvé par moi au milieu des filaments de la racine des Plumularia myriopillum, L., et P. frulescens, El. et S. : ils proviennent de Punte Bianche sur Pile Grossa (ou Lunga). Je dédie cette espèce à M. le docteur G. D. Nardo, au- teur de travaux estimés sur la zoologie de l’Adriatique. 7. OposToMiA ERJAVECIANA, Brusina. O. testa subulato-conica, solidula, nitidissima, pelluci- da, apice obtusiusculo ; anfractibus 6 1/2 planalis, contr- guis; sulura salis distincta; apertura oblongo-ovata, lerliam tlotius longitudinis parlem formante, superne acuminata; callo columellari vixæ distincto.— Long.3 mil. lat. À 1/3 mull. Habitat Pago, Ulbo. (Coll. Brusina, specim. 2.) Il me paraît certain que cette espèce, plus qu'aucune autre de ses congénères, sert de passage entre les Odo- stomia et le genre Eulima. Elle rappelle par sa forme lÆ. Bulimus, Scacchi, et mieux encore l’£. Stalioi, Brusina. J'ai le plaisir de donner à cette espèce le nom du pro- fesseur F. Erjavec, qui a fait faire de grands progrès à la Malacologie de Croatie et de Carniole. 8. EuLIMA STALIOI, Brusina. E. testa turrila, obtusiuscula, solidula, nitidissima, eburnea, semipellucida; anfractibus 8 A[2, contiguis, planiusculis, ultimo vix expanso, suturis distincts; aper- — 943 — tura magna, ovali; labro recto, obtusiuscula. — Long. 7 mall., lat. 2 1/2 mull. Habitat Spalato. (Coll. Brusina, specim. 1.) Cette espèce se distingue, à première vue, de l’Æ. inter- media, Cantraine (E. (Rissoa) sinuosa, Scacchi ; E. (Me- lania) nitida, Philippi, non Lamarck) par sa forme plus large, par ses tours légèrement convexes, tandis que, dans VE. intermedia, ils sont tout à fait plans, et aussi bien moins nombreux (8 + au lieu de 45, nombre de l'unique exemplaire de l'E, intermedia recueilli jusqu’à présent par moi dans l’Adriatique), par la grandeur de son ouver- ture et par son bord externe droit et nullement dilaté. L’unique exemplaire que je connaisse jusqu'ici a été trouvé par M. le professeur Stalio de Lesina à Spalato: il a bien voulu me le donner à publier, et je ne puis mieux faire que de dédier l'espèce à celui qui l’a découverte et a enrichi ainsi d'une forme spécifique nouvelle la faune de la Dalmatie. M. G. Jeffreys, qui à eu occasion d'examiner cette es- pèce, a écrit sur l'étiquette : E. sp. n. et confirmé ainsi sa nouveauté. 9. EuLiMA PETITIANA, Brusina. E. testa ovato-conica, solida, acutula, eburnea, nitidis- sima; anfractibus T subplanatis, contiquis, suturis vix distinclis; aperltura purva, ovala, superne acuminala, quartam totius longitudinis partem subæquante, labro obtusiusculo, recto. — Long. 3 1/2 mill., lat. A 2/3. Habitat Pago, Punta Mica. (Goll. Brusina, specim, 4.) LE. Petitiana se distingue de VÆ. polita, L., par sa taille bien plus petite, son test proportionnellement plus — 94h — solide et sa largeur beaucoup plus grande : son ouverture est aussi moins grande et son bord externe droit. J'ai recueilli cette espèce, dont M. G. Jeffreys a reconnu la nouveauté, dans l’île de Pago et à Punta Mica, près Lara. À Punte Bianche, j'ai trouvé quatre exemplaires d'un Eulima qui, bien que se rapprochant sensiblement de mon espèce et de l'Æ. pohta, ne me paraît pouvoir être réuni convenablement ni à l’une ni à l’autre de ces formes scientifiques. Dans l'incertitude, je m'abstiens, pour le moment, de le décrire. J'ai donné à cette élégante espèce le nom de M. Petit de la Saussaye, qui a bien voulu m'aider de ses con- seils, et à qui je dois la connaissance d'ouvrages rares, qui ont contribué à me permettre de mener à bonne fin mon travail sur la Malacologie de l'Adriatique, entrepris depuis quatre années. 10. EuLIMA MICROSTOMA, Brusina. E. tlesta subulata, subdistorta, solidula, acutissima, eburnea, nitidissima, semipellucida; anfractibus 12 pla- nalis, contiguis, suturis conspicuis sed non excavatis, an- fractu ultimo magno, subangulato-rotundato; apertura eæcentricu, eæiqua, ovata, superne acuminaia, quartam totius longitudinis partem viæ æquante ; labro recto, acu- tulo; labio incrassalo, lævi; peristomate continuo. — Long. 4 1/3 mall., lat. 2 maill. Habitat Punte Bianche, Lapad. (Coll. Brusina, spe- cim. 14, coll. Jeffreys, coll. Kuzmic.) Cette espèce, bien que petite, se distingue, à première vue, de ses congénères par le nombre de ses tours, dont le dernier est subanguleux, et beaucoup plus grand que les — 245 — autres et forme presque 1/5 de la longueur totale. L’ou- verture est très-petite, non-seulement comparativement à celle des autres espèces du genre, mais encore compa- rativement à la grandeur de la coquille. L’épaississe- ment du bord columellaire et la continuité du péristome qui en est la conséquence peuvent encore la distinguer des autres Æulima de la Méditerranée. Enfin, l’excentricité de l'ouverture, qui est placée à droite, en dehors de l’axe de la coquille, me semble constituer un caractère impor- tant et d’une valeur au moins spécifique. M. Jeffreys, en voyant cette espèce, a déclaré de suite qu’elle était nouvelle et a, en même temps, approuvé le nom que je lui avais donné. J'ai découvert deux exemplaires de l'Æ. microstoma à Punte Bianche (île Grossa), dans des fragments de Nalli- pores, mais c’est à M. Kuzmic que revient le mérite d’a- voir recueilli, grâce à ses recherches assidues, un plus grand nombre d'exemplaires de cette espèce dans les sables, à Lapad, dans le port de Gravosa, près Raguse, où elle est rare. 11. LEIOSTRACA JEFFREYSIANA, Brusina. L. lesta subulata, aculissima, lœvissima, nitida, tenuis, hyalina; anfractibus 8 planatis, contiquis; apertura an- guste lanceolata, superne acuminuta; labro valide pro- ducto, labio varice lævi incrassato, fissuram umbilicalem parvam operiente ; maculis punctisque cinnamomeis orn1- ta. — Long. 2 1/4 mill., lat. 3/k maill. Habitat Punte Bianche. (Coll. Brusina, specim. #4, coll. Jeffreys.) Cette espèce se rapproche plus du L. (Eulima) bilineata, Alder (dont j'ai recueilli aussi quelques exemplaires à — 246 — Punte Bianche), que du L. subulata, Donovan. Elle diffère de tous deux, d’abord par sa petitesse, ensuite par la varice de sa columelle, par la dilatation notable de son bord externe et par sa coloration. Après avoir découvert cette coquille, je ne savais trop si j'avais affaire à une véritable espèce ou à une simple variété. M. G. Jeffreys m'a affirmé que l’espèce était nou- velle, dès qu'il la vue dans ma collection. Je le prie donc de vouloir bien me permettre de donner à cette forme nouvelle son nom, si haut placé parmi les malacologistes anglais. J'ai recueilli le L. Jeffreysiana à Punte Bianche, dans l'ile Grossa, en même temps que l’Odostomia Nardoi. 42. ScaLarIA Kuzuict, Brusina. S. testa turrita, imperforata, lœævigata; anfractibus 9 convexis, costellatis, suluris distinctis, disjunctis; costel- lis lamelliformibus, crassiusculis, ad suturas subspinosis, oblique continuis ; aperlura subcirculari, albida, trans- verse roseo maculato-fasciata. — Long. A1 mill., lat. 4 mil. Habitat Lapad. (Goll. Brusina, specim. 4, coll. Kuzmie, specim. 6.) Le Scalaria communs se distingue de notre espèce en ce qu'il est plus grand et bien plus large, qu'il a les tours moins convexes, les côtes moins grossæs, plus espa- cées et nullement épineuses, et qu’enfin sa coloration est différente et sujette à des variations, tandis que celle du S. Kuzmici est constante. Le S. elegans, Risso (S. tenur- costa, Mich.), s'éloigne, à première vue, de notre espèce par ses dimensious, par ses côtes filiformes et non épi- — 247 — neuses, par sa largeur un peu plus considérable, et enfin par ses tours de spire moins convexes. J'ai donné à cette espèce le nom du zélé conchylio- logue de Raguse, G. E. Kuzmic, qui l’a découverte à Lapad, dans le port de Gravosa. 15. SETIA OCHROLEUCA, Brusina. S. Lesta minima, ovato-conoidea, subumbilicata, solidu- la, opaca, lœvissima ; spira brevi, apice obtusiuscula ; an : fractibus 4, planiusculis, ultimo magno spiram æquante : suturis distinctis; apertura suborbiculari; labro acuto, peristomale continuo ; colore aurantio, lineis longitudina- libus fleæuosis vel muculis albidis variegata. — Long. 11/8 maill., lat. À mill. Habitat Melada, Ulbo, Lacroma. (Coll. Brusina, spe- cim. 10; coll. Schwartz.) Espèce facile à distinguer du Setia fulgida, Adams, par sa forme plus raccourcie et plus large, par son test plus solide, par ses tours plus aplatis el par son système de coloration. Le Setia (Rissoa) Cossuræ, Calcara, est nota- blement plus allongé, transparent et traversé par des li- néoles rousses. Cette dernière espèce est certainement, en petit, une des merveilles de la mer, un véritable gloria maris : elle est d’ailleurs, peu connue, et M. Weinkauff ne la mentionne pas dans son ouvrage. Le Setia (Rissou) obtusa, Cantraine, que j'ai recucilli à Punte Bianche, ct qui n'avait pas été trouvé jusqu'ici dans l’Adriatique, diffère du S. ochroleuca par sa forme semiglobuleuse, ses tours de spire un peu plus ventrus, son ombilic plus ouvert, et sa coloration constamment blanche : il n'a pas été cité non plus par M. Weinkauff. Le Setia (Rissoa) per- — 948 — minima, Manzoni, des iles Canaries (1) est plus allongé que notre espèce; son bord externe est plus obtus et sa coloration différente : de plus il est tout à fait imperforé. M. Schwartz, qui a bien voulu examiner avec moi le S. ochroleuca et le comparer avec toutes les espèces actuel- lement connues du genre, a reconnu qu'il était réellement nouveau. Cette espèce est rare dans le sable des îles de Melado et d’Ulbo : j'en ai recueilli un exemplaire unique dans le sable de l’île de Lacroma. 14. BrocHiNA CHIEREGHINIANA, Brusina. B. testa minuta, adulla cylindrica, arcuala, tenuis, lœvissima, nitidissima, hyalina; apertura acuta, haud declivi, postice margine subincrassato, oblique truncata ; operculo convexo, apice dextrorsum sito. — Long. 21/2 mill., lat. 2/3 mill. Habitat Punta Mica, Lapad (Coll. Brusina, specim. 44, coll. Stosic, coll. Jeffreys.) Cette coquille se distingue facilement du Brochna gla- bra, Mont. (espèce précédemment inconnue dans l'Adria- tique, et que j'ai recueillie d'abord à Punte Bianche, où elle est rare, puis, à plus de deux cents exemplaires, dans le sable de l’île de Lacroma). Le B. glabra est plus petit; son bord postérieur est tranchant, mince et non bordé, son opercule plus élevé, son sommet moins distinct et sa coloration d’un jaune pâle. M. Petit de la Saussaye a eu l’obligeance d'examiner (1) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 167 et 244, pl. x, fig. 8; 1868. — 249 — cette espèce, et M. Jeffreys, en visitant ma collection, a levé tous les doutes qui me restaient au sujet de sa nou- veauté. J'ai voulu donner à mon espèce le nom du naturaliste de Chioggia, Stefano Chiereghini, le plus oublié, mais le plus utile des auteurs qui ont écrit sur la zoologie de l’Adriatique. Je me proposede publier prochainement, sur son ouvrage, un travail qui est déjà prèt et que j'ai inti- tulé : Zpsa Chiereghint conchyha. Deux des individus de ma collection m'ont été donnés par M. le professeur Stosic, qui m’a dit les avoir recueillis à Lapad : j’ai trouvé les autres à Punta Mica, près Zara. Le B. Chiereghiniana forme la cinquième espèce du genre qui ait été décrite, à ma connaissance. Les autres sont : 4. B. (Dentalium) glabra, Mont. Iab. Dalmatie (Brusina; Stosic); Piémont (Jeffreys) ; Provence (H. Martin); Minorque (Hidalgo); îles Canaries (Mac-Andrew); O. de la France (Cailliaud); Angleterre (Montagu; Forbes et Hanley; Jeffreys, etc.). 2. B. glabriformis, Carpenter, in Proc. zool. Soc. Lond., 1858, p. 454. Hab. Mazatlan. 5. B. Someri, Folin, in Journ. Conchyl., 1867. Hab. Brésil. Lk. B. achrona, Folin, in Journ. Conchyl., 1867. Hab. Brésil. S. B. — 250 — Diagnoses Molluscorum novorum reipublier Mexicanæ Ct Americæ centralis, AUCT. H. CRoSSE ET P. FiIscHER. À. GLANDINA GUITATA. Testa ovalo-oblonga, tenuiuscula, subdiaphana, nitidu- la, longitudinaliter confertim plicato-striata, lineis spi- ralibus impressis, distantibus, infra medium anfractus ullimi evanescentibus decussato-granulata, carneo-fusca, strigis fuscis, parum conspicuis irregulariter notata et maculis luteo-albidis, præsertim in anfractu ultimo nume- rosts ornata; Spira conica, apice obtusulo; sutura dentibus sal validis, inæqualibus, subdistantibus coronata; anfr. "7 viæ convexiusculi, primi 2 1/2 lævigati, pallide fusci, ul- limus 4[T longitudinis subæquans ; columella valde arcua- La, basi abrupte truncata; apertura oblonga, acuminato- ovalis, intus nitida, submargaritacea, pallide fusca; pe- rist. Simplexæ, marginibus callo tenuissimo junclis. — Long. 69, diam.maÿ.26 mill.; apert. 40 mill. longa, paulo infra medium 16 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in vicinio urbis Puebla dictæ, in provincia Pue- blensi reipublicæ Mexicancæ. (A. Boucard ) Species G. coronalæ Pfeifferi et G. Vanuxemi Leai vi- cinq. — 951 — 2. HELIcINA Bocourrr. Tesla subgloboso-conoidea, solidula, sub lente vix obso- lele striatula, nilidula, albida, fasciis spiralibus 2, latius- culis, rubellis superne Cincla; spira mediocriter elatla, apice oblusulo; sutura leviter impressa, linearis; anfr. & 1/4 vix convexiusculi, lente accrescenlies, primi 2 pal- lide luteo-rubelli, fasciis Ccarentes, ullimus antice vix descendens, rotundatus, basi leviter subplanatus, livide carneus; aperlura obliqua, semiovalis, altior quam latior, inlus fuscula, fasciis anfractus ultimi transmeantibus ; columella brevis, basi subiruncata, callum Parvum, livide griseum, luteo obscure Circumscriptum emillens; perist. simplex, vix brevissime refleæiusculum.— Diam. may. 5, min. 44/2, all. 3 1/2 mill. (Mus. Parisiense.) Habitat Belize, Americæ centralis. (Bocourt.) Species H. Dysoni Pfeifferi valde affinis, sed minor, solidior, magis globosa, minus distincte Striatula, fasciis latioribus, magis Conspicuis et colore discrepans (1). H.G/etPiF. (1) Cette espèce, ainsi que celles qui ont été décrites dans nos précédents articles comme ayant élé rapportées par M. Bocourt, font partie des matériaux recueillis par la Commission scientifique du Mexique. Elles seront plus amplement décrites et figurées dans l'ouvrage actuellement sous presse et intitulé : Matériaux pour servir à l'histoire naturelle du Mexique. H. C. et P. EF, — 252 — Description de plusieurs Mélices inédites, de France et d'Espagne, suivie d'observations et de rectifications concernant deux autres espèces, PAR P. RamBur, docteur en médecine. 1. Heuix Mowæcexsis (pl. IX, fig. À). lelix Monæcensis, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 265, 1868. Coquille assez grande, imperforée, presque globuleuse, ventrue; ayant des rides fines, inégales, courbes et irré- gulières, peu sensibles, et des stries spirales peu serrées, interrompues, parfois à peine visibles, d’autres fois assez marquées sur le dernier tour. Spire souvent conoïde, peu convexe, assez large vers le sommet où elle est très-dépri- mée, s’accroissant beaucoup au dernier tour, qui est ren- flé et paraît se rétrécir un peu à l'ouverture. Couleur blanchâtre, un peu teintée de jaunâtre ou de roussätre, avec des bandes rousses où d’un rougeâtre roux, au nombre de quatre à cinq sur le premier tour, parfois réunies par deux et alors devenant larges et moins nombreuses. Ouverture ressemblant à celle de l'A. nemoralis, mais n'ayant pas de bourrelet sensible, assez rétrécie par la fin de l’avant-dernier tour qui est saillant dans l’intérieur, arrondie en avant et du côté droit, à peu près aussi large — 953 — que longue (1). Péristome un peu évasé, ayant le bord antérieur mince, à peine un peu réfléchi; le columellaire tout à fait réfléchi, parfois formant un peu l'angle en avant, comme chez l'A. nemoralis, puis appliqué et soudé, élargi sur l'ombilic qu’il couvre entièrement, se conti- nuant ensuite avec la callosité mince qui joint les deux bords : gorge et ouverture en dedans, d’un roux foncé ou rougeâtre, parfois un peu bordé de jaunâtre. Cette coquille étant subfossile, les couleurs doivent être altérées. Cette espèce, de la grosseur au moins de l’JZ. aspersa, est plus épaisse, plus renflée et plus arrondie, elle a presque la même forme que l'A. Conslantina, Forbes, et paraît surtout se rapprocher des 1. punica, Morelet, et Alonensis, Férussac. Elle ressemble aussi à l'H. vermiculatla, Müller, mais l’ouverture n’est pas évasée comme chez cette der- nière, et le bord columellaire, moins avancé en dedans, n’est jamais ni saillant ni anguleux: elle est, du reste, beaucoup plus grosse. L'Hélice de Monaco se rencontre derrière la colline qui supporte cette ville, dans un sable marin de rivage très- fin, et composé presque entièrement de débris de coquille, recouvert de terre plus ou moins argileuse d’une épaisseur de plusieurs mètres. Elle se trouvait mêlée avec d’autres espèces vivant encore sur le sol, surtout les ZZ. cespilum. H. Cantiana (v. galloprovincialis), Bulimus decollatus, Cyclostoma elegans, et des coquilles marines très-petites, surtout des bivalves. (4) Dans la position naturelle, ou lorsque l’Hélice rampe, la bouche est horizontale, relevée du côté droit; la largeur est pour nous de gauche à droite, la longueur d’arrière en avant. Cette partie antérieure, aussi un peu élevée dans la marche, et qui ter- mine l’Helice, devrait être le sommet et la partie postérieure la base. PRE — 254 — On peut supposer que les pluies et les ruisseaux entrai- naient ces coquilles dans la mer (4), et qu’à cette époque la colline de Monaco n'existait pas. À cet endroit, la mer est bordée de roches profondément immergées et rem- plies des coquilles marines encore vivantes dans cette mer. On doit supposer que notre Hélicen’est paséteinte, puisque les autres espèces terrestres mêlées avec elle existent encore, mais nous l’avons cherchée inutilement. 2. HELIx IBERICA (pl. IX, fig. 5). Helix Mirandæ, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 266; 1868, nec Lowe. Coquille ressemblant beaucoup à celle de l'IT. inter- secla (2), Michaud, mais un peu plus grosse, solide, sub- (1) Toutefois ces coquilles et les petites bivalves qui les accom- pagnent n'étant ni usées ni brisées, on doit penser que celte par- tie du rivage se trouvait alors abritée, ou séparée de la mer, ou formant un étang salé bordé d’escarpements, d’où les coquilles étaient entrainées par les eaux; mais le sable qui les contient, étant presque entièrement formé de coquilles marines à peu près pulvérisées, a dû faire partie, antérieurement, d’une plage marine non isolée. (2) H. ignota, J. Mabille. Je crois que M. Mabille eût mieux fait de ne pas changer le nom d’intersecta, adopté par la plupart des conchyliologues pour l’Hélice bien figurée et décrite sous ce nom par MM. Michaud et Dupuy, et de laisser le nom de cape- rala de Montagu, à celle que l’on croit être l’H. intersecta de Poiret, d'autant plus qu’elle se trouve comprise dans l'A. striata de Draparnaud. Ce nom, du reste, doit disparaitre, puisqu'il com- prend plusieurs espèces queles différences de couleurs ne peuvent faire reconnaitre, à l'exception de l'A. candidula, Stud., qui devrait prendre le nom de bidentata, Drap., comme étant le plus ancien. Quant à l’ignota, Mabille, qui commence à paraitre dans les en- virons de Paris, et peut-être plus au nord, elle devient commune dans le Centre et le Midi (nous nions complétement l'influence — 255 — carénée ou carénée, ayant un ombilic assez étroit ou moyen, et en dessus une forme globuleuse déprimée, par- fois presque conoïde, convexe en dessous; d’un gris plus ou moins blanchâtre nuancé de roux et de noirâtre avec des bandes rousses et brunes, alternant avec d’autres blan- châtres dont souvent une plus vivesur la carène du dernier tour. Carène parfois presque nulle, d’autres fois assez sen- sible. Test muni, en dessus, de petites côtes inégales, peu serrées, dont quelques-unes sont plus fortes et ressemblent parfois à des plis (ce qui se voit quelquefois d’une manière moins prononcée chez l’intersecta, Mich.). Ces côtes, en descendant, après avoir traversé la carène, se dépriment et disparaissent en partie, de sorte que le dessous se trouve souvent presque lisse. Spire convexe, dont le dernier tour s’accroit plus rapidement que les autres, composée de cinq tours et demi, séparés par une suture assez sensible. Ouverture à peine plus large que longue, oblique, mais bien moins que chez l’L. intersecta, Mich. (1). Péristome arrondi, tranchant, muni, en dedans, d’un bourrelet mé- diocrement épais, plus large et souvent plus prononcé du côté droit, parfois visible dans le jeune âge (2), blanc ou L maritime sur nos Hélices de France, aucune espèce n'étant parti- culière aux dunes, comme certaines plantes et quelques insectes). Après les A. variabilis et acuta, qui s’y développent comme sur les plages de l'Ouest, les JL. intersecta, Mich., et candidula, Stud., sont les espèces les plus communes autour de Poitiers, dont le climat, on en conviendra, est fort peu modifié par l'influence maritime. (1) C’est un des principaux caractères qui séparent cette espèce de ses congénères, caractère invariable qui la fait reconnaitre de suite. (2) Dans cette espèce, et surtout chez l’intersecta, Mich., le bourrelet est quelquefois plus prononcé lorsqu'elle est très-petite que dans l’âge adulte; dans cette dernière, il est rare que dans le jeune âge il n’y ait pas de bourrelet; lorsque celui-ci est bien — 256 — d’un blanc jaunâtre ou roussâtre : bords un peu rappro- chés à leur insertion, n'étant pas unis par une callosité sensible; le gauche un peu dilaté autour de l’ombilic, parfois un peu réfléchi. Épiphragme souvent opaque et épais. Elle se distingue de suite de l’anfersecta, Mich., par les grosses côtes irrégulières ou plis qui se voient çà et là en dessus, par sa bouche plus arrondie, plus longue d'avant en arrière ou par le bourrelet qui ne forme pas, quand il est bien prononcé, une petite dent en dedans du bord gauche, surtout dans le jeune âge. 5. HeLix MapRiTENsis (pl. IX, fig. 4). Helix Madritensis, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 266, 1868. Coquille assez solide, perforée, ressemblant à celle de VIT. caperata, Mont., mais plus épaisse, plus globuleuse, à peu près de la même taille; d’une forme globuleuse un peu déprimée, parfois presque conoïde, plus ou moins carénée, d’un blanc grisâtre ou blanchâtre en dessous et grise en dessus, parfois toute blanchâtre, ayant deux bandes maculaires formant deux séries, ou souvent une seule, de taches brunes séparées par des parties blanchâtres : parfois ces taches sont bien marquées, surtout sur le der- nier tour, d’autres fois seulement sur les premiers, et lui donnent l'apparence de l'A, apicina. Entre ces bandes il en existe quelquefoisune autre non interrompue, qui peut être remplacée par des traits obliques; ou bien l’on ne voit prononcé, il s'arrête avant la fin du bord columellaire en formant une pelite dent, un peu comme chez l'A. candidula. — 957 — qu'une seule bande maculaire devenant plus pâle vers le sommet. Il existe aussi plus rarement, en dessous, des lignes peu sensibles, brunâtres et d’autres blanchâtres. Cette coquille est couverte de très-petites côtes serrées et régulières, que les taches brunes et les parties plus pâles semblent souvent diviser par séries. Spire terminée par une extrémité lisse de couleur cornée, un peu saillante, presque aiguë au sommet, composée de cinq tours ou un peu plus, dent le dernier croît plus rapidement que les autres et est un peu renflé, et presque subcaréné en dessous vers l'ouverture, fléchi en dedans et un peu devié antérieurement. Ces tours sont peu convexes, mais un peu élevés supérieurement et comme légèrement marqués d’impressions dans cette partie. Suture bien sensible. Ouverture arrondie, assez grande, un peu plus large que longue, assez largement échancrée par le dernier tour. Péristome aigu, droit, ayant en dedans un bourrelet plus ou moins épais, plus large du côté droit, où il offre parfois une double sinuosité peu marquée, dilaté vers le bord de l'ouverture, quelquefois très-épaissi et se prolongeant le long de l'insertion du bord droit : les deux bords sont rare- ment réunis par une callosité très-mince, peu visible; le columellaire est un peu dilaté, parfois légèrement épaissi, rapproché de l’ombilic qu’il couvre souvent un peu en se réfléchissant. Cette espèce, assezrare, habite les environs de Madrid (1), (1) Le terrain, autour de Madrid, est surtout formé de détritus des roches granitiques de la chaîne du Guadarrama; son aspect est désolé; on n’y voit ni cultures de vigne ni d’oliviers, et presque pas de jardins; il est des plus pauvres en coquilles ter- restres. Les Helix aspersa et cespitum sont presque les seules que l'on voit çà et là. On ne peut guère faire des recherches un peu fructueuses que dans le parc du palais royal et dans la prome- nade célèbre du Retiro : ces terrains renfermés ont une éten- due considérable. 17 — 958 — d'Aranjuez, de l'Escurial; elle se tient sous les touffes des plantes épaisses, les buissons, etc. 4. Hezix Dinrexsis (pl. IX, fig. 2). Helix Diniensis, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 267; 1868. Coquille ressemblant beaucoup à celle de l'A. caperala, Mont. (1), dont elle dépasse souvent, par la taille, les plus grands individus, mais très-variable, et pouvant être aussi petite que les plus petits individus de l’A. caperata, dépri- mée, convexe en dessous, couverte de petites côtes très- serrées, très-fines et régulières; parfois unicolore, blan- châtre, ou d’une teinte pâle un peu roussâtre ou grisâtre, mais souvent ornée de lignes et de bandes brunes ou noires entre lesquelles le blanc du fond ressort davantage : ces bandes et lignes peuvent être au nombre de cinq à huit, dont une plus large se continue, d'ordinaire, sur les pre- miers tours, d’autres fois il s’en continue deux ou trois qui se réduisent souvent à de petites macules brunâtres. Tours au nombre de cinq et demi, s’accroissant régulière ment, convexes en dessous, le dernier un peu resserré (4) L’H. caperata, Mont. (intersecta? Poirel), est commune dans le nord et l’est de la France, avec l’A. costulata; elles sont aussi très-répandues dans les parties alpines et sous-alpines. C’est pro- bablement cette dernière espèce qui, recueillie sur le mont Cénis, a été prise par Charpentier pour l'A. apicina, l’une des espèces les plus méridionales. L'H. caperata se retrouve aussi dans toutes nos parties méridio- nales, surtout sur les collines et les montagnes. Cette espèce fai- sait partie, à n’en pas douter, des individus compris dans l'A. striata âe Draparnaud, nom qui ne peut être maintenu--elle de- vient parfois, dans les lieux secs, d’une pelitesse extrême. — 259 — avant l’ouverture qu’il échancre peu. Ouverture fléchie en dedans, ovale-arrondie, rétrécie en arrière, un peu éva- sée, munie d’un bourrelet blanc placé profondément, assez épais. Péristome ayant les bords minces, le droit déprimé, très-dévié et rapproché en dedans, le gauche arrondi et dilaté à son insertion, un peu réfléchi vers l'om- bilic : celui-ci d’abord étroit est rapidement élargi par la direction subitement excentrique de la seconde moitié du dernier tour. Cette espèce très-rapprochée de l'A. caperata (1) pour- rait en être une variété; elle en diffère par sa taille plus grande, par l'extrémité du côté interne du dernier tour, qui s’arrondit moins autour de l'ombilic et prend une direction subitement extérieure, par la forme de louver- ture qui est plus évasée avec le bourrelet placé plus pro- fondément, enfin par le bord gauche qui, à son insertion, s’arrondit et se déjette davantage du côté de l'ombilic. Elle habite, près de Digne, les collines exposées au midi, le bord et les talus des chemins; elle semble remplacer VIT. variabilis que nous n’y avons pas rencontrée. 5. HELIX VESTITA. Helix vestila, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 267; 1868. Coquille mince, assez largement ombiliquée, déprimée, subcarénée, d’une teinte gris pâle ou blanchâtre en des- (1) Nous aurions cru que notre espèce pouvait être l'A. Gigaæü, Pfeiffer (Mon. Helic., vol. ILE, p. 133), si cet éminent auteur, qui avait recu de Charpentier lui-même, sous ce nom, les individus qu'il décrit, en désignant le dernier tour, ne s’exprimait pas ainsi : & ultimus latior, non descendens. » Dans notre espèce, le dernier tour est très-dévié et descend beaucoup antérieurement. — 260 — sous, plus foncée et parfois roussâtre sur le dessus qui est souvent plus ou moins varié de flammules blanchâtres ; couverte de très-petites côtes plus ou moins irrégulières et inégales surtout en dessus; garnie d’une sorte de duvet formé par des poils très-serrés et si courts, qu’ils semblent rendre la coquille pulvérulente et qu’il faut une forte loupe pour bien les distinguer. Spire peu élevée, un peu saillante, lisse et luisante au sommet, ayant, comme V1. conspurcata, quatre tours et demi ou un peu moins, rarement cinq. Suture assez profonde. Ouverture arrondie, presque semilunaire, à peu près aussi longue que large, légèrement variable. Péristome droit, mince, parfois un peu épaissi, ayant ses bords rapprochés à leur insertion, réunis par une callosité blanchâtre peu sensible; bord gauche un peu prolongé et un peu évasé, à peine sensible- ment réfléchi; dernier tour convexe en dessous, parfois marqué de lignes brunes spirales; dessus souvent varié de macules brunes ou noirâtres. Cette coquille et celle de l’A. conspurcata se ressem- blent beaucoup, mais l’ÆZ. vestita se reconnaît de suite à son duvet formé de poils serrés et égaux, tandis que l'IL. conspurcata est seulement munie de poils allongés, assez nombreux, bien visibles, fragiles et caducs, de sorte qu’on la rencontre quelquefois tout à fait dénudée, ce qui n'arrive jamais pour l'A. veslila, dont le duvet persiste sur la coquille longtemps après la mort de l'animal : elle diffère aussi par son ombilic plus large, sa couleur plus fondue et moins variée en dessus. Ces deux espèces habitent ensemble la région des oli- viers, surtout dans les lieux secs (c’est à tort qu’on a dit que l'A, conspurcala se trouvait dans le centre de Ja France et mème dans les Vosges). Notre espèce habite aussi la Corse. L’Æ1. vestila, quoique se trouvant avec sa 0 — 261 — congénère, dans l'extrême midi, semble s’avancer un peu plus au nord, car nous l'avons rencontrée à Madrid et sur- tout à l'Escurial, qui est plus froid et plus élevé, et où elle était commune, sans qu’il se soit trouvé avec elle un seul individu de l’ÆL. conspurcata. 6. Hezix BEcasis (pl. IX, fig. 5). Helixz Becasis, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 267 ; 1868. Coquille très-petite, près de moitié moins grande que celle de VAL. nitida et ayant la même forme arrondie, très- mince, transparente, largement ombiliquée, assez dépri- mée, irrégulièrement striée, plissée en dessus, finement striée en dessous, hérissée de poils courts, assez nombreux, d'une teinte pâle, verdâtre ou un peu roussâtre; ayant quatre tours de spire ou un peu plus, convexes, dont le dernier croît un peu plus vite que les autres, non dévié et à peine fléchi en dedans antérieurement : suture assez pro- fonde : ouverture ronde, ayant les bords arrondis, peu rapprochés à leur insertion; péristome simple, droit, mince ; bord gauche un peu allongé et dilaté, à peine réfléchi vers l’'ombilic. Cette petite Hélice, qu'on croirait être, à son aspect, dans le groupe de l' 1. nitida, doit être placée dans celui de l'A. hispida, dont elle est probablement la plus petite espèce : son ouverture sans bourrelet semble la rapprocher des Zonites, mais le dessus de la spire est strié à la manière del ZZ. hispida. Elle habite les parties fraîches de la base du mont Canigou (Pyrénées-Orientales), et se trouve sous les débris, les pierres, etc., près du village de Casteill. — 262 — 7. LoniTEs HERCULEUS (pl. IX, fig. 7). Zonites Herculeus, Rambur, in Journ. Conchyl., vol. XVT, p. 268 ; 1868. Coquille à peu près de la grandeur de celle de ZT. oli- velorum, mais moins épaisse et plus déprimée, ayant la forme de celle de l’{T. nitida. Ombilic très-grand, laissant voir la plupart des tours de la spire : ceux-ci paraissent être au nombre de 5 1/2, médiocrement épais et s’accrois- sent régulièrement à peu près jusqu'au milieu du dernier qui, ensuite, grandit un peu plus vite; ce dernier est inflé- chi en dedans et en bas antérieurement, convexe en des- sous, surtout après son milieu et vers l’ombilie. Spire déprimée, presque plane vers le sommet, où la suture est peu sensible, celle-ci devenant ensuite plus profonde. Ouverture arrondie, un peu dilatéeinférieurement, presque aussi longue que large, médiocrement échancrée par le dernier tour qui est saillant, ayant ses bords rapprochés à leur insertion, le droit peu courbé, déprimé en dehors, le gauche très-arrondi. Surface de la coquille lisse, lui- sante (lorsqu'elle était vivante) peu striée, excepté vers la suture, et sur les troisième et quatrième tours, le premier et la moitié du second restant lisses. Cette espèce, remarquable par sa grandeur, et dont le diamètre dépasse les individus ordinaires de l'A. ohiveto- rum, est devenue blanche, peu transparente et à peine Juisante. Des trois individus que nous possédons, aucun n’a l'ouverture complète, quoiqu'ils paraissent avoir acquis toute leur grosseur, mais on peut s’en faire une idée en examinant celle de l'A. nitida, et dire qu’elle est simple, mince et presque aiguë. De mème que pour l 4. Monæcensis, nous ne pouvons — 263 — savoir si le Zonite d'Hercule est une espèce encore vivante, mais on peut le supposer : elle se trouve mêlée avec la Monœæcensis dans le même sable marin souterrain. Nous donnons à cette coquillele nom deZ. Herculeus, parce qu’il a existé, dans ce lieu, un temple dédié à Hercule, que rappelle Le nom de Monaco; de là aussi notre nom de Monæcensis. 8. Hecix TERvERI (pl. IX, fig. G). Helix Terveri, Michaud, Compl., p. 26, n° Ai, fig. 20- 22; Dupuy, Moll. Fr., p. 204, n° 99, tab. xrr, fig. 5 ; non Pfeiffer, Hon. Helic., vol. II, p. 151 (pro H. Terveri, IL. cespitum var... Testa mediocri, perforata (1) aut anqusle umbilicata, orbiculalo-depressu, subcarinata, tenuiter striato-costu- lata; tota alba, vel alba aut cinerea fasciisque sœæpe inter- ruplis aut macularibus, fuscis vel nigris ornata ; anfrac- libus 5 1/2 interdum 6, ultimo sat rapide crescente, subventricoso, antice deflexo et longe devio ; sutura parum profunda; apertura sat magna, rotundata, latissime lu- nat; perislomate lenui, labiato, margine dextro untice rotundato, columellari subdilatato, producto, ad umbili- cum inflexo el interdum partim suboperculante (2). Plusieurs conchyliologues et, parmi eux, celui-là même qui l'avait nommée, ayant confondu l’H. Terveri (1) Testa orbiculato - depressa, perforata, striatula, ete. Mi- chaud, 1, c. (2) Elle est citée comme subfossile? par M. Bourguignat, Paléont. Moll. Alg., p. 61, dans les calcaires de Cherchel, d’après M. Marès. — 264 — avec J'H. variabilis (1), nous allons chercher à bien éta- blir son authenticité comme espèce. Selon nous, elle serait bien plutôt une aberration de l’. cespitum (2). Coquille médiocre, perforée ou ombiliquée, déprimée, ar- rondie, un peu carénée, finement striée, entièrement blan- châtre, ou blanche, grise ou variée, et ornée de lignes et bandes soitentières, soit interrompues ou maculaires, dont la première, placée au-dessus de la partie moyenne du dernier tour, se continue d'habitude, seule, le long de la suture des autres. Spire peu convexe en dessus, ayant cinq tours et demi, rarement six, dont le premier, assez mince, est lisse et d’une couleur cornée-rougeûtre ; le dernier croissant assez rapidement, presque ventru, déviant sou- vent dès la moitié de sa longueur. Suture superficielle. Ouverture assez grande, presque subanguleuse dans le sens de la carène, un peu infléchie par en bas, arrondie, assez largement échancrée par la base du dernier tour. Péristome droit, mince, ayant un ou deux bourrelets blancs, roussâtres ou un peu rosés, souvent visibles dans le jeune âge : bords un peu rapprochés à leur insertion, surtout le droit, qui est assez arrondi; bord gauche un peu évasé à son extrémité, qui est presque aiguë, plus ou (1) L'H. variabilis peut, dans l’espace d'un petit nombre de mètres, selon le terrain et la végétation, présenter des individus quatre à cinq fois plus gros les uns que les autres, ceux-ci éga- lant de gros individus de l'A. Pisana, ceux-là au contraire étant réduits à la taille d’une 7. caperata, ou même d’une H. candidula. Cette différence énorme de taille doit certainement être prise en considération, et comme un bon caractère pour la distinction des espèces: ceci doit surtout s'appliquer à l’A. Terveri dont les diffé- rents individus ne varient guère entre eux que d’un quart ou d’un tiers en grosseur et qui vit avec l’Æ. variabilis sans se modi- fier. {2} Animal Helicis cespitun incolæ omnino simile; Dupuy, Moll. Fr., p. 284. — 9265 — moins réfléchie sur l’ombilic qu’elle couvre parfois un peu. Région ombilicale légèrement déprimée. Grosseur attei- gnant celle d'une petite ZT. cespitum. Cette espèce se rencontre dans toute la campagne des environs de Toulon, et surtout sur les pentes qui bordent la mer : elle vit souvent dans les mêmes lieux que l’Z. variabilis, sans se mêler avec elle. Cette dernière se trouve très-abondante et se réunit par groupes nombreux au bas des montagnes qui forment les gorges d’Ollioules, mais les individus y sont très-pelils, tandis que l'A. Terveri y conserve sa taille ordinaire et reste isolée. Dans les endroits où se trouve l'A, Terveri, V'H. ces- pilum manque. Elle s'élève peu sur la montagne de Toulon, où elle est remplacée par une variété de l’ZZ. cespitum (1) qui est commune le long de la route qui monte aux forts; mais sur le sommet on retrouve l’'ÆT. cespitum ordinaire. Nous n’avons pastrouvé l’Æ7. Terveri à Nice, où la variété de VAT. cespitum est très-commune, et acquiert une très grande taille. Cette variété se cache sous les buissons et les pierres, tandis que l'Æ cespilum, que l’on rencontre sur les montagnes des environs, se tient accrochée aux végétaux, de même que les //élices de son espèce qui se trouvent dans d’autres parties du Midi, comme à Beau caire, où elles sont abondantes dans certains champs. 9. HELIX GLABELLA. Helic glabella, Draparnaud, Hist. Moll. Fr., p. 102, n°52, pl. vu, fig. 6; Pfeiffer, Monogr. Helic.viv., WI, (1) Nous pensons que c’est cette variété qui est décrite dans l'ouvrage de M. L. Pfeiffer (Mon. Hel. viv., II, p. 131, n° 668). Le célèbre conchyliologue l'avait d'abord réunie à VA. variabilis ; vol. E, p. 158. — 200 — p. 134, n° 611;? Gras, Moll. Isère, p. 35, n° 25, plu, fig. 25. Helix Telonensis, Mittre, Descript. de quatre cog. nouv. (Ann. Scienc. nat., XVII, p. 186); Dupuy, Hist. Moll. Fr., p.176, n° 18, pl. 1x, fig. 4, et ? . Mouloni, D-239, plux,: fig: 2: Helix lavandulæ, Bourguignat, Moll. nouv. hhg., p. 55, pl. vu, fig. 1-5. À l'exemple de M. L. Pfciffer, nous n’hésitons pas à re- jeter le nom de Telonensis, pour restituer à cette espèce celui de glabella, imposé par Draparnaud. Déjà, en 4850, notre illustre malacologiste Deshayes (Æncycl. méth., XE, p. 225, n° 50) soupçonnait que l'A. glabella de Drapar- naud devait être une espèce ressemblant à la Car{husiana du même auteur. M. Albin Gras, tout en donnant une description presque semblable à celle de Draparnaud, ne paraît pas avoir connu la véritable glabella. En effet, l'espèce dont il donne la figure, qui est bonne, doit se rapporter à une variété (?) remarquable de l’H. hispida, assez commune dans les environs de Grenoble et que nous considérons comme pouvant former peut-être une espèce. Elle res- semble beancoup, pour la forme, à l'A, hispida, mais elle est plus déprimée, plus lisse, finement striée et d’une ma- nière plus régulière, assez transparente, et elle a souvent le dernier tour, en dessous, marqué par une ou plusieurs nuances transversales d'un blanc un peu jaunâtre ou rous- sâtre : le dernier tour s’accroit un peu plus vite que les autres, et est infléchi par en bas en avant, non dévié. La spire est composée de cinq tours et demi, déprimée en dessus et en dessous, obtuse au somme, qui est jaunâtre. La suture est assez marquée; l'ombilic grand, très-ar- — 267 — rondi ; l'ouverture large, rétrécie d'avant en arrière et un peu déprimée dans ce sens, arrondie sur les côtés, rare- ment munie d’un faible bourrelet du côté gauche, large- ment échancrée par le dernier tour. Le bord droit est ar- rondi, le columellaire un peu prolongé et terminé d’une manière aiguë. La couleur du test est cornée pâle ou rous- sâtre, un peu luisante et souvent blanchätre en dessous. La surface est tantôt presque glabre, tantôt couverte de poils peu serrés, caducs, laissant peu de traces sur la co- quille et ne la rendant pas rugueuse comme chez l'his- pida, ayant un aspect soyeux et marquée d'une bande blanchâtre ceignant le dernier tour. Cette Helice habite les lieux frais et couverts, et ne se cache pas sous les débris et les pierres comme l'huspida, mais se fixe aux feuilles des orties et autres plantes, par- fois sur les rochers frais des lieux couverts : bien qu’elle ne soit exposée à aucun frottement, elle ne conserve que fort peu de poils, tandis que l’hispida, une des espèces les plus velues, à moins d’être roulée ou fortement frottée, conserve d’une manière intacte ses nombreux poils. Si de nouvelles observations, comme nous n’en dou- tons pas, confirment la valeur de cette espèce, nous pro- posons de la nommer 1. Gralianopolitana. Pour en revenir à la véritable Æ. glabella, nous serions peut-être resté dans le doute, malgré la bonne description de Draparnaud, si nous n’eussions reconnu que cette {é- lice, qui n’est réellement qu’une espèce sous-alpine, était répandue çà et là dans un grand nombre de pays, et qu'elle ne s'était conservée qu'accidentellement sur cer- tains chaînons méridionaux, d’ailleurs assez frais sur leur sommet et primitivement couverts. Ayant été visiter Briançon, nous avons été bien surpris — 268 — de rencontrer l'I. glabella dans des collines froides et exposées au nord au-dessous de la ville (4), où elle vivait avec les 7. arbustorum et sylvatica sur un terrain cou- vert, souvent inondé par l’eau d’un torrent qui se préci- pitait à côté. Étant allé ensuite faire des recherches à Digne, nous avons reconnu que l'A. glabella existait presque partout ; nous l'avons recueillie morte sur des collines chaudes et arides (2), sous des buissons de genévrier récemment coupés, puis nous l'avons rencontrée vivante le long d’un torrent qui apparaissait entre des montagnes élevées, se tenant fixée sur le côté et le dessous des pierres. En général, les individus des lieux sous-alpins sont un plus petits que ceux vivant sur la montagne rocheuse de Toulon ; leur ombilic est souvent plus étroit, mais il s'en trouve de complétement identiques : quant à l’ombilie, il est variable chez les uns comme chez les autres. Parmi ceux des collines sèches de Digne, quelques-uns ont le bourrelet presque aussi prononcé que chez l'Æ. cantiana du Midi (5) qui, dans ce pays, est très-variable en gros- seur et dont certains individus très-petits semblent se rapprocher de l'Æ. glabella. Nous possédons un gros individu de cette dernière, venant de l’île de Corse, qui a des rapports avec l’H. cantiana du mèmep ays (4). (1) Ces collines bordent la Durance : c’est dans les mêmes lieux que M. Bourguignat a rencontré de nombreux individus de celte Hélice, qu'il a publiée de nouveau, sous le nom d’H. La- vandulc. (2) On cultive les oliviers autour de Digne, sur les collines exposées au midi. (3) A. carthusiana, Drap. — galloprovincialis, Dupuy. (4) L'H. cantiana, assez commune en Corse, est un peu diffé- rente de celle du midi de la France. Quant à celle-ci, sa véritable patrie est surtout le département des Alpes-Maritimes où elle est — 269 — Dans sa phrase latine, Draparnaud donne à son A. gla- bella l'épithète de levi, qui doit, nous croyons, se traduire par le mot lisse, mais qui veut surtout dire léger (4); il l'applique aussi à son Z1. carthusiana, ce qui confirme notre opinion, cette expression ne pouvant être employée pour le groupe des espèces hispides dont on ne peut sépa- rer l'A. rufescens (2), quoique étant parfaitement glabre à tout âge. PR plus répandue que PA. carthusiana, Müll., et même, dans certaines parties très-chaudes et montagneuses, elle la remplace complé- tement, l’autre a disparu tout à fait. Ce qu'il y a de singulier, c’est qu’elle est au moins aussi variable en grosseur que la car- thusiana, dont on a fait à tort deux espèces, tandis que la cantiana du Nord, souvent plus grosse, et qui habite surtout les terrains attenants aux dunes, est peu variable, et dans les lieux où elle est assez commune, la carthusiana devient rare. Les rapports entre la cantiana du Midi et la glabella de Toulon sont parfois très-grands; nous ne serions done pas surpris que l'A. Moutoni (nous ne l’avons pas recueillie) ne fût qu’une variété de cantiana ou un hybride de celle-ci avec la glabella. (1) Différents auteurs écrivent à tort levis au lieu de lœvis pour exprimer le mot lisse. (2) Nous ne comprenons pas que M. Dupuy, dans son excellent ouvrage des Mollusques de France, suivant ainsi l'exemple dau- teurs étrangers, ait cité l’H. glabella comme synonyme de l’H. rufescens. Cet auteur distingué n’a pas tenu assez compte de la description de Draparnaud qui compare sa glabella à sa carthusiana, lui at- tribuant un ombilic étroit, une ouverture très-arrondie, une teinte d’un corné clair; oubliant cependant de dire que cette coquille était luisante et très-finement rugueuse, surtout vers le sommet, ayant un bourrelet disposé d’une manière égale en dedans du pé- ristome, presque toujours un peu visible, parfois bien marqué. Le dernier tour est presque toujours ceint d’une bande blanchâtre, comme chez l'A. plebeia, dont elle se rapproche pour la forme. Au reste, nous ne croyons pas que l'A. rufescens se rencontre dans aucune des stations habitées par la glabella : sa patrie est surtout l'Angleterre et les pays français qui en sont le plus rap- prochés. Nous pensons donc que Draparnaud ne l’a point connue. — 270 — Diagnose d’un Bulime inédit de la Nouvette- Calédonie, PAR H. CROSSE ET LE DOCTEUR SOUVERBIE. 1. Burimus Boxpgesis (pl. VIII, fig. 1). T. imperforata, ovato-conica, solida, subcompressa, longitudinaliter rugato-striata, pallide carneo-albida, epidermide saturate castanea, fusco-nigricante, suboblique strigata, induta; spira conica, apice subaculo; sutura impressa, viæ striato-crenulata, sæpe epidermide desti- tuta, albidu ; anfr. T convexiusculi, primi 4 epidermide carentes, carneo-albidi, penultimus oblique et obsolete malleato-striatus, ultimus antice leviter ascendens, spi- ram paulo superans, plus minusve conspicue spiraliter substriatus, medio leviter inflatus, basi paululum atte- nuatus ; apertura fere verticalis, ovato-piriformis, intus livide luteo-cærulescens, fauce interdum peculiariter granosa ; perist. obtusum, haud reflexum, incrassatum, al- bido-luteum, marginibus callo crasso, versus medium tu- berculum mediocre, subprofunde situm, plerumque emit- tente junctis, columellari vix verticali, externo superne leviter subsinuoso. — Long. 75, diam. maj. 40 mul. Apert. intus 33 mill. longa, medio 19 latu. (Mus. Burdiga- lense ; coll. Crosse.) Var. 8 (pl. vin, fig. À a et 1 b) edentula, tuberculo carens, epidermide fusco-nigricante, peristomate albo et aperturu intus ardisiaceo-cærulea distinguenda. — Long. — 271 — 75, diam. maj. 40 mill. Apert. intus 35 mill. longa, medio 20 lata. (Mus. Burdigalense.) Habitat in loco Bonde dicto, Novæ Caledoniæ. (R. P. Lambert; E. Marie.) Coquille imperforée, de forme ovale-conique, solide, légèrement comprimée, munie de stries longitudinales rugueuses et d’un blanc carnéolé pâle, sous un épiderme d'un brun marron foncé, traversé obscurément par des bandes un peu obliques et d’un brun noirâtre. Spire co- nique, terminée par un sommet assez pointu. Suture mar- quée, portant, sur les derniers tours, des stries qui for- ment comme des crénelures, fréquemment dépourvue d’épiderme et blanchâtre. Tours de spire au nombre de sept et légèrement convexes ; les quatre premiers compléte- ment dépourvus d’épiderme et d'un blanc carnéolé. l’avant- dernier présentant des malléations obliques et obsolètes, le dernier légèrement ascendant, un peu plus grand que la spire, présentant (sur lesindividus très-frais seulement) de petites stries spirales peu apparentes, légèrement renflé vers la partie médiane, faiblement atténué à la base. Ou- verlure presque verticale, ovale-piriforme, d'un jaune bleuâtre livide et présentant quelquefois, à l’intérieur, chez les individus très-adultes, des granulations toutes particulières, assez visibles et très-sensibles au toucher. Péristome obtus, non réfléchi, mais assez fortement épaissi et d'un jaune blanchâtre : bords réunis par un dépôt d’é- mail épais, qui, vers sa partie médiane, donne naissance à un tubercule placé profondément et peu développé, quel- quefois même complétement atrophié ; hord columellaire à peine vertical, bord externe très-faiblement sinueux à sa partie supérieure. — Longueur totale 75 millimètres, plus grand diamètre 40. Longueur de l'ouverture (à l’in- — 972 — térieur) 53 millimètres, plus grande largeur 19. Vu 4 exemplaires. La variété 8, dont les dimensions sont sensiblement les mêmes, se distingue de la forme typique par l'absence constante de tubercule, par la coloration un peu plus foncée et la persistance un peu plus grande de son épi- derme, par la blancheur et l'épaisseur moins grande de son péristome et par la coloration d’un beau bleu ardoisé de son ouverture. Vu 4 exemplaires. Habitat. Bondé, localité de la Nouvelle-Calédonie, dans laquelle est établie la tribu du même nom. Bondé est situé à l’intérieur de lile, derrière les montagnes de Pouébo et de Balade, et à peu près à la source du Diahot. Une mission catholique y est établie. Observations. Le B. Bondeensis vient augmenter d’une espèce très-tranchée et incontestablement nouvelle le groupe déjà si riche des Placostylus de la Nouvelle-Calé- donie. Il n’est pas impossible que la variété £ ne soit autre chose que la forme typique, non encore parvenue com- plétement à l’état adulte. L’individu de la collection Crosse est un peu plus petit que ceux du musée de Bordeaux. Sa longueur totale est de 70 millimètres seulement, et son plus grand diamètre de 38 : il présente, d’ailleurs, les mêmes caractères que les exemplaires du musée de Bor- deaux. Nous devons la connaissance de cette remarquable espèce au R. P. Lambert, missionnaire apostolique et curé de Nouméa, et à M. E. Marie. H. CyetS: — 973 — Diagnoses Molluscorum Novæ CaledoniskÆe incolarum, AUCT. DOCT. SOUVERBIF. 4. BuziMus SUBMARIEI. Test. vix oblecte subrimata, ovatlo-subconica, ventri- cosa, solida, ponderosa, longitudinaliter subrugoso-plica- tula,albo-subcarneola, epidermide pallide fulvo-castanea, spiraliter nonnunquam fusco multilineolata induta ; spira obtusula, apice nudo, subluteolo ; sutura impressa, albida ; anfr. 6 conveæiusculi, ultimus antice subascendens, plus minusve compressus, lateribus subangulatus, ventricosus, magnus, antice altenuatus, 3/5 longitudinis adæquans ; apertura oblique recedens, subangusta, ringens, intus car- neola; perist. irregulariter continuum, carneolo-album, marginibus callo crasso, medio tuberculum validum emit- tente junctis, externo valde incrassato, superne sinuoso, basi (in adullis speciminibus) subito et peculiariter emar ginato et cum columellari, plica valida, subtorta, intus profunde ascendente munito, sinum latum formante. — Long. 63-64, diam. maj. 31-39 mill. Apert. intus 30 mail. longa, 12 lata (Mus. Burdigalense.) Var. R abbreviata, anfr. ultimo 2/3 longitudinis æquante. — Long. 57, diam. maj. 37 mill. Apert. intus 28 mill. longa, 10 lata. (Mus. Burdigalense.) Habitat in loco Bonde dicto, Novæ Caledoniæ, frequens (R. P. Lambert). Species Bulimo Mariei valde affinis, 18 — 27h — sed brevior, colore aperturæ et peristomate ad basin peculiariler emarginato in adultis speciminibus distin- quenda. 2. Bucimus Marier, Crosse. Var. + curta, magis ovata; spira magis obtusa ; apert. angustiore prœæcipue in parte antica; plica columellari et margine dextro perapproæimatis, subparallelis et sinum angustum, elongatum formantibus; peristomate extus luleo limbato. — Long. 60 {ultim. anfr. 40), diam. maj. 38 mil. Apert. 32 mill. longu, medio 9, inferne k mall. lata (Mus. Burdigalense.) Habit. Gatope, Novæ Caledoniæ; specimen I vidi. Var. >. Courte, plus oviforme que le type et à spire plus obtuse. Ouverture plus étroite, principalement en avant. Pli columellaire et portion du bord droit qui lui est opposé très-rapprochés, subparallèles et formant un long sinus étroit. Limbe externe du péristome jaune, comme dans la variété £. S. Description d'espèces nouvelles de la méditer- ranée;, PAR T. ALLERY DE MONTEROSATO. 1. HomaLoGyraA FiscHeRIANA (pl. XII, fig. 1). H. testa minima, discoidea, planorbiformis, utrinque — 975 — parum concava, regularis, translucida, striis increment obsoletis munita, albida, zonis 3 (1 supera, 1 media, À infera) fulvis, œæquidistantibus cinqulata; anfr. k regu- lariter involuti, ultimus rotundatus; apertura circularis ; peristoma simpleæ, non reflezum nec incrassalum. — Diam. maj. 1 mill. Coquille très-petite, discoide, planorbiforme, enroulée sur le mère plan, symétrique, transparente, ornée de petites stries d’accroissement visibles seulement à la loupe: coloration blanchâtre avec trois bandes roussâtres, équi- distantes, dont une supérieure, une médiane, une infé- rieure. Tours de spire au nombre de 4£et régulièrement en- roulés ; le dernier rond. Ouverture circulaire; péristome simple, non réfléchi ni épaissi. Hab. J'ai trouvé ce petit et intéressant testacé dans le sable de l’'Ognina près de Catane. Il diffère des espèces voisines déjà connues par tous les caractères que je viens d'indiquer, et principalement par ses trois petites bandes transverses. Cette espèce appartient, sans contredit, au genre Homalogyra récemment créé par M. Jeffreys : je l'y ai placée conformément à l’avis de M. le docteur Fis- cher, à qui je la dédie. 2. CERITHIUM BENOITIANUM (pl. XII, fig. 2). C. testa gracilis, conico-turrita, acuta, lutescens, epi- dermide cornea induta ; anfr. 16 regulariter accrescentes, primi rotundati, sublævigati, sequentes sutura profunda divisi, longitudinaliter valide striali, carina valida, acuta, media, liris moniliformibus 2 supra carinam et 2 infra carinam, costis numerosis interruptis, cingulati ; — 9176 — apertura parva, canali brevissimo; area basali lœvigata. — Long. sp. incompl. 9 mill., lat. 2 maill. Coquille étroite, conico-turriculée, aiguë, transparente, munie d’un épiderme corné. Tours de spire au nombre de seize, les premiers ronds et à peine lisses, les autres par- tagés par une suture assez profonde, longitudinalement et fortement striés, à carène très-marquée, aiguë et médiane. Ces tours portent deux petits cordons moniliformes trans- verses au-dessus de la carène et deux autres au-dessous, et des côtes longitudinales nombreuses et interrompues. Ouverture petite, aréa de la base lisse. Hab. Palerme ; très-rare; région des Algues. Ayant comparé ce Cerithium avec tous ceux de la Médi- terranée ainsi que des mers du nord, je n'ai pas hésité un moment à le considérer comme une espèce nouvelle. Je lui donne le nom de M. Louis Benoit, naturaliste de Messine. 5. Hezix DopERLEINIANA (pl. XII, fig. 5). I. testa orbiculato-depressa, subplanorbiformis, soli- diuscula, striis spiralibus minutissimis confertissimisque el striis incrementi validioribus notata, supra planulata, infra umbilicata ; anfr. 5 1/2, primi approæimati. Spira obtusa, vix prominula; sutura impressa, linearis. Anfr. ullimus magnus, subgibbosus, prope aperturam infra de- mersus, deinde descendens, circa umbilicum inflatus ; apertura subhorizontalis, lunata, transversim dilatala ; peristoma dilatatum, reflexum, marginibus disjunctis, columellari umbilici partem vix tegente ; umbilico pro- fundo, pervio. — Diam. muy. 27, minor 22 mill. Coquille orbiculaire-déprimée, subplanorbiforme, solide, — 277 — munie de très-petites stries Spirales visibles seulement avec une forte loupe, et de stries d’accroissement plus marquées, régulières ; aplatie supérieurement, inférieure- ment ombiliquée, Tours de spire au nombre de cinq et demi, les premiers étroits. Spire obtuse, à peine proé- minente : dernier tour de spire grand, descendant, sub- gibbeux, déprimé et enfoncé intérieurement près de l'ouverture, renflé près de l'ombilic. Ouverture presque horizontale, demi-ovale, dilatée transversalement ; péri- some grand, épais, réfléchi, à bords non continus; bord columellaire recouvrant à peine l’ombilic, qui est profond et ouvert. Cette nouvelle espèce dHelix fossile, trouvée dans le calcaire tertiaire du mont Pellegrino, près de Palerme, à d'abord donné lieu à croire qu'elle ne constituait qu'une monstruosité de l’'Helix Macrostoma, Mübhlfeld, qu’on trouve fréquemment à l'état vivant en Sicile, et avec la- quelle elle a beaucoup de rapport. Mais l'examen de tous les exemplaires connus jusqu'ici au nombre de huit nous à COnvaincu que cette nouvelle forme était véritablement bien caractérisée et qu’elle offrait un grand intérêt pour la conchyliologie fossile. J'ai cru devoir la placer dans Je groupe des {elix planorbiques à cause de sa spire et de sa suture Je me fais un plaisir de la dédier à M. Piétro Doderlein, professeur de zoologie à l'université de Pa- lerme. dE Palerme, février 1869. Diagnose d’une espèce nouvelle de Voluta, PAR H. CROSSE. 4. VoLuTA HAMILLEI. T. fusiformis, mediocriter crassa, longitudinaliter ob- tuse plicato-costata, transversim obsolele striata, carneo- fulvida, strigis undatis, irregularibus, numerosis, casta- neis undique fulqurata; spira paululum elongata, apice rotundato, papillam mentiente ; sutura subirregularis, im- pressa; anfr. 6 conveæiusculi, embryonules primi 2 papil- lares, lœves, lutei, sequentes subangulatr, ultimus spiram valde superans, subplanatus, medio sublœvis (costis et striis evanidis), basi attenuatus; apertura subanguste oblongo- elongata, inlus nitida, ulbido-fulvida ; columella decem- plicata, carneola; margo eæternus simpleæ, vix incrassa- tus, versus basin maculis fusco-nigricantibus limbatus. — Long. 156, diam. maj. 5% maill. UE 115 mill. longa, 24 intus lata. DehrnenAed Hab. in insulis Salomonis, cet t;-testeR-—Bamon. (Coll. Crosse.) Obs. Species Volutæ rupestri Gmelini valde affinis, sed mullo major, minus crassa, transversim obsolete striata, nec valide sulcata, costis paulo magis numerosis, minus distantibus, strigis aliter fulquratis, et margine externo haud crasso, fusco versus limbum maculato, nec unico lore, albido distinguenda. H:1C: — 9279 — Description d'espèces inédites provenant de la Nouvelle-Calédonie, PAR H. CROSSE. 1. TURBINELLA MARIE! (DEAN fg19) lurbinella Marier, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVIL, p.177; 1869. Coquille fusiforme, assez solide, munie de côtes longi- tudinales, épaisses et obluses, et de nombreuses stries transverses, fines et disposées régulièrement. Coloration d'un brun fauve. Spire allongée : suture un peu réguliè- rement marquée. Tours de spire au nombre de huit et convexes; dernier tonr à peine plus grand que la spire, atténué vers la base et se terminant par une queue courte et brusquement tronquée. Ouverture de forme ovale- oblongue, sillonnée, à l’intérieur, d’un violet noirâtre vif et se terminant par un canal assez court. Péristome d’un violet foncé vif; bord columellaire lisse et poli, à peine arqué et presque droit; bord externe presque tranchant et présentant, un peu au-dessous de sa partie médiane. une petite denticulation courte et obtuse. — Longueur totale de la coquille 25 millimètres, plus grand dia- mètre 11 (Coll. Crosse). Habaiat. Cette espèce provient de la Nouvelle-Calédonie : elle a été recueillie par notre honorable correspondant, — 280 — M. E. Marie, sous-commissaire de la marine, à qui nous nous faisons un plaisir de la dédier. Observations. Nous ne connaissons guère, dans le genre T'urbinella, quele T.incarnata, Deshayes, des Philippines, qui se rapproche de notre espèce. Mais le T. Mariei se dis- tingue par ses tours plus convexes, ses costulations plus fortes, ses stries transverses, fines et égales, son ouverture d'un violet noirâtre à l’intérieur, et enfin par la petite dent caractéristique de son bord externe. 2. MeLaxorsis Marie (pl. VIN, fig. 5). Melanopsis Mariei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVIL, p. 69; 1869. Coquille irrégulièrement ovale, courte, néritiniforme, à peu près lisse, mais peu luisante. Coloration d’un brun olivâtre sous un épiderme noirâtre. Spire excessivement courte, presque nulle, et cachée au point que c’est à peine si le sommet est visible. Suture irrégulière et fortement lacérée. Tours de spire visibles au nombre de deux à peine et médiocrement convexes; dernier tour grand, ventru, enveloppant entièrement la spire (moins à peine la pointe du sommet), puis descendant irrégulièrement et brusquement jusqu'à l’ouverture, et présentant sur sa partie médiane une zone transverse foncée et peu ou point visible sous l’épiderme. Ouverture grande, ovale-piriforme et bleuâtre à l’intérieur. Péristome d’un blanc livide : bords réunis par un dépôt d'émail assez épais : bord columellaire court, développé et brusquement tronqué : bord basal dépassant notablement le bord columellaire, largement arrondi et tranchant ainsi que le bord externe. — Longueur totale de la coquille 10 millimètres, plus — 281 — grand diamètre 6; longueur de l'ouverture 7 millim. 1/2, plus grande largeur 4.— Opercule noirâtre (coll. Crosse). Habitat. Espèce provenant de la baie du Sud, en Nou- velle-Calédonie. (E. Marie.) 5. MELANopsiSs DumBeEnsis (pl. VIIT, fig. 4). Melanopsis Dumbeensis , Crosse , Journ. Conchyl., vol. XVIT, p. 70; 1869. Coquille largement tronquée, oblongue, presque lisse, peu luisante et d’une coloration olivâtre avec trois larges fascies brunes transverses. Les tours qui restent sont au nombre de deux seulement; le dernier est légèrement convexe et atténué à la base. Ouverture ovale-piriforme, présentant trois fascies à l'intérieur. Péristome d’un blanc jaunâtre; bords réunis par un dépôt d'émail jaunâtre et tuberculeux ; bord columellaire peu dilaté, mais arrivant jusqu’à la base ; bord basal et bord externe tranchants. — Longueur de la coquille (tronquée) 6 millimètres, plus grand diamètre 5 1/2. Longueur de l'ouverture, 4 mil- limètres, plus grande largeur 1 2/3 (coll. Crosse). Var. £. Coloration foncée et d’un brun olivâtre : zones ou fascies transverses peu apparentes. — Longueur de la coquille (tronquée) 6 millimètres, plus grand diamètre 3 1/4. Longueur de l’ouverture 5 millimètres 5/4, plus grande largeur 1 2/5 (coll. Grosse). Habitat. La rivière de la Dumbea en Nouvelle-Calé- donie. (E. Marie.) H. C. — 982 — Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite), PAR C. MAYER. 158. CozumBeLLa Hezverica, Mayer (pl. X, fig. 2). C. curta, Duj. (Bucce.) sec. Hœrn., Foss. Moll. Wien, 1, p. 418 (p. p.), pl. x1, fig. 2 (non Duij.). C. testa oblonga, crassiuscula, et solida, lævi; spiru conica, acuta; anfractibus 8, contabulatis, plus minusve distincle carinatis, complanatis, angustis ; ullimo anfractu spira paulo longiore, ad suiuram carina craussa margi- nato, ad carinam concavo, antice attenuato et spiraliter striato; apertura elongata et angusta, leviter sinuosa ; labro marginato, sinuoso, intus denticulato. — Long. 98, lat. 12 mull. Coquille oblongue, épaisse et solide, lisse et polie, à spire conique et pointue, composée de sept tours en gradins, plus ou moins fortement carénés au-dessus de la suture, étroits et aplatis. Dernier tour un peu plus long que la spire, fortement caréné, légèrement concave en arrière, fort atténué en avant et orné, de ce côté, de quelques stries spirales. Ouverture allongée et étroite, légèrement sinueuse. Bord libre bordé d’un bourrelet, sinueux, dentelé à l’intérieur. Cette Colombelle, remarquable par ses tours franche- ment carénés et en gradins, est fort commune dans le — 983 — Jura suisse, au niveau des faluns de la Touraine. On la trouve sur le mont d'Uken (Argovie) et sur le mont Randen (Schaffhouse). Elle n’est pas rare non plus, très-vraisem- blablement au même niveau géologique, à Grund en Moravie. 159. CoLUMBELLA HOoERNESI, Mayer (pl. X, fig. 5). C. lesta oblongo-clavata, crassiuscula et solida, longitu- dinaliter costata ; costis 9 in anfraclu, crassiusculis, rec- lis, ad suturam subnodosis ; interstitiis paulo latioribus, lransversim strialis; spira conica, acutissima; anfracti- bus 8, angustis, complanatis, sutura canaliculata separa- {is; ullimo spira paulo breviore, a medio dorso canalem versus sensim profundius sulcato, in caudam brevem, an- gustam, contortam velociter exeunte; aperlura anqusta ; labro acuto, leviter sinuoso, extus incrassato, intus denti- culalo; columella intus rugosa. — Long. 14, lat. T mil. Coquille oblongue, en forme de massue, épaisse et solide, ornée de côtes longitudinales au nombre de neuf par tour, assez fortes, droites, égales et également espacées, légè- rement noduleuses à leur naissance. Interstices un peu plus larges que les côtes, légèrement sillonnés en travers. Spire conique-acuminée. Tours au nombre de huit, étroits, aplatis, nettement séparés par un petit canal sutural. Dernier tour un peu plus court que la spire, de plus en plus fortement sillonné en travers du côté anté- rieur, passant rapidement à un canal court, mais distinct, étroit et légèrement tordu. Ouverture étroite; bord libre tranchant, légèrement sinueux, bordé, à l'extérieur, d’un bourrelel distinct et, à l’intérieur, de denticulations assez — 284 — fortes et peu nombreuses. Columelle légèrement granuleuse à l’intérieur. Cette jolie espèce n’est pas rare dans le falun de Pont- Levoy : elle est un peu rare dans ceux de Manthelan qui y font suite. Je ne la connais de nulle part ailleurs. Sous le nom de C. fiara, Bon , M. Hœrnes a décrit et figuré (p. 119, pl. x1, fig. 7, Foss. Moll. Wien) une petite Colombelle voisine de l'espèce actuelle encore plus que du hara, mais distincte par sa forme allongée, par ses tours élargis, à côtes faibles et flexueuses, et par son ouverture allongée. Ce n'est non plus ni le tiara, dont le canal est très long, etc., ni le compta, dont les côtes droites se touchent. Je propose donc d'appeler cette petite espèce viennoise C. Bronni. 140. CozuMBELLA MERIANI, Mayer (pl. X, fig. 4). C. testa oblonga, crassiuscula et solida, nodoso-plicata ; spira conica, acuta; anfractibus T, angustis, contabulultis, carinatis, subtus planulatis, plicis crassis, distantibus, ad suturam nodoso-spinosis, septenis in anfractu; ultimo anfractu spiram æquante, prope marginem concavo, an- lice in caudam brevissimam, crassam, exeunte, costis dorso evanescentibus ; apertura elongata, angustu, leviter sinuosa; labro sinuoso, acuto, intus dentato. — Long. 18, lat. 8 mul. Coquille oblongue, épaisse et solide, ornée de gros plis longitudinaux, noduleux à leur naissance, distants et souvent réguliers, au nombre de sept par tour, en général. Spire conique et pointue, formée de sept tours étroits et en gradins, carénés en arrière, aplatis en avant de la carène. Dernier tour aussi long que la spire, fortement — 985 — caréné, légèrement concave en avant de la carène, ré- tréci et strié en travers à son extrémité antérieure, orné de côtes très-fortes près de la suture, mais qui s’atténuent et disparaissent rapidement sur le dos de la coquille. Ou- verture allongée et étroite, sensiblement en forme de S latine. Bord droit tranchant et sinueux, dentelé à l’in- térieur. Cette espèce, ayant exactement la forme du C. Helvetica et atteignant presque sa taille, prouve qu’il peut y avoir dans le même groupe naturel des espèces lisses et des espèces ornées de côtes, et qu’ainsi ce dernier caractère n’est dû qu’à de légères modifications du mollusque gastéropode dont la coquille le porte. ; Helvétien inférieur (couches de Manthelan) du mont d'Uken (Argovie). — Sept exemplaires. 441. CocumBEeLLa Turonica, Mayer (pl. X, fig. 5). C. curta, Duj. (Bucc.) sec. Hœrn., Foss. Moll. Wien, 1, p. 118 (p. p.), pl. xi1, fig. 5 (non Duj.). C. testa subfusiformi, crassiuscula et solhida, lœvt; spira turrila, acuta; anfractibus 8, angustis, complana- lis, ad suturam marginalis ; ultimo anfraclu spira paulo breviore, prope marginem concaviusculo, antice in cau- dam brevissimam, crassam, transversim quinque-vel sex- sulcalam, exeunte; apertura elongata, angusta, antice incurvata; labro leviter sinuoso, acuto, extus subvari- coso, intus dentato ; columella adnata, leviter granulosa. — Long. 23, lat. 9 mull. Coquille oblongue, solide, lisse. Spire turriculée et pointue, composée de sept tours étroits et sensiblement — 286 — aplatis, à sutures très-distinctes; dernier tour un peu plus court que la spire, légèrement concave en arrière, rétréci en avant en un canal très-court et large, muniextérieure- ment de cinq ou six sillons spiraux. Ouverture étroite et allongée, recourbée en avant. Bord libre tranchant, muni d'un léger bourrelet extérieur et, à l’intérieur, de neuf ou dix denticulations assez fortes. Columelle légèrement granuleuse près du bord. M. Hoœrnes et moi, nous avons jadis confondu, lui sous le nom de C. curta, moi sous celui de €. mio- cœnica, plusieurs espèces, dont deux au moins étaient encore à décrire. L'espèce actuelle appartient de fait an même groupe que le C. curla, mais elle se distingue éminemment de sa voisine par sa forme allongée, par sa spire turriculée et par ses tours aplatis. C’est la plus com- mune des Colombelles des faluns de la Touraine, et elle abonde surtout à Paulmy, près de Ligueil. On la trouve, du reste, quoique plus rarement, à peu près partout dans l'étage helvétien (Salles, Turin, Vienne, etc.). Le €. curla, en revanche, caractérisé par sa spire raccourcie el par ses Lours très-convexes, est rare partout, et je n'en ai pas trouvé plus de sept exemplaires, tant en Touraine qu’à Turin. 142. CyprÆA BourGEotsr, Mayer (pl. X, fig. 1). C. testa ovato-oblonga, angusta, untice sensim atte- nuata, subtus in medio inflata, transversim late virgata, inferne complanata ; labro late marginato postice, maxime autem antice, producto, rostriformi; apertura paulum laterali, inflexa, postice incurvata, antice dilatata ; margine deætro crassidentato, sinistro tenuidentato. — Long. 40, lat. 21 mul. — 287 — Coquille ovale-oblongue, étroite, s’alténuant insensi- blement du côté antérieur, aplatie en dessous, renflée au milieu en dessus et marquée de ce côté de quelques stries transverses inégales et distantes. Bord libre flanqué d’un bourrelet haut et étroit, élargi en arrière et surtout en avant, où il forme un bec de canard raccourci. Ouverture légèrement latérale, flexueuse, recourbée à gauche en arrière, sensiblement élargie en avant. Denticulations du bord libre fortes, du bord gauche plus minces et, au milieu, beaucoupplus courtes. Espèce du groupe du C. amygdalum, voisine de ce Lype, mais plus étroite, plus allongée, et distinguée, en outre, par son bourrelet prolongé en avant en un rostre élargi. Helvétien inférieur de Pont-Levoy près de Blois (assez rare) et de Manthelan (rarissime). C. M. Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires inférieurs (suite) ; PAR M. C. Mayer. d1. Hinnires RiGHiaNus, Mayer. H. testa subrotundu, paulum transversa, leviter obli- qua, subæquilaterali; valva inferiore convexo-gibbosa, radiatim costulata el striata; costis circiter 35, subacu- lis, leviter arcuatis, distantibus, æqualibus, fere requla- ribus, obscure nodulosis j striis interstitialibus quinis vel — 288 — senis, fere œæqualibus, sub lente obscure granulosis ; auri- culis majusculis, æqualibus. — Long. 72, lat. 82 mul. Coquille presque ronde, un peu transverse, légèrement oblique, à peu près équilatérale. Valve inférieure légère- ment gibbeuse au milieu, ornée de petites côtes et de stries rayonnantes. Côtes au nombre de trente-cinq en- viron, presque aiguës, légèrement arquées, assez distantes, égales et presque régulièrement espacées, légèrement no- duleuses. Stries intermédiaires au nombre de cinq à six, presque égales entre elles, légèrement granuleuses vues à la loupe. Oreillettes assez grandes, à peu près égales. Cette coquille remarquable ressemble un peu à l’Hin- niles velatus de Goldfuss, quant à la nature de ses orne- ments, mais ses côtes ne sont pas alternantes. Le Pecten parvicosta, Bell., de Nice, paraît être un Ainnites, lui aussi, el doit appartenir au même groupe que notre espèce, 52. PECTEN BELLARDI, Mayer. P. tesla inœæquivalvi, æquilaterali, orbiculari, paulu- lum dilatata, tenui, cornea, lævigata vel concentrice irre- gulariter tenuistriatu; angulo apiciali circiter 135 gra- duum ; auriculis parvis, lœvibus, subaliformibus ; valva superiore complanata. — Long. 80, lat. 85 mill. Coquille inéquivalve, équilatérale, orbiculaire, un peu élargie, mince et cornée, lisse ou simplement striée en travers. Angle apicial d'environ 155 degrés. Oreillettes petites, lisses, légèrement relevées en forme d’ailerons. Valve supérieure aplatic. Voisine du P. solea plus que de toute autre, cette es- — 289 — pèce s’en distingue par sa taille double, par son angle apicial plus obtus et par ses oreillettes plus petites et moins inégales. C’est peut-être à elle que se rapporte le P. solea douteux que M. Bellardi cite de Nice. Bartonien inférieur du Niederhorn près d'Interlaken. Non rare. 55. PECTEN MONTANUS, Mayer. P. testa subæquivalvi, æquilaterali, ovato-rotundata, pauhum elongata, compressa, medio conveæiuscula, soli- dula, radiatim costata, transversim dense et irregula- riler striata; costis angustissimis, complanaltis, inter- dum, præsertim lateralibus, bipartitis; interstiluis angustis, ad marginem stria repletis ; angulo apiciali cir- citer M5 graduum; auriculis paulum inæqualibus, ma- jusculis, aliformibus, transversim et longitudinaliter striatis. — Long. 7k, lat. 72 mill. Coquille presque équivalve, équilatérale, ovale-arrondie, un peu allongée, comprimée, légèrement renflée au milieu, assez épaisse, ornée de côtes longitudinales et de stries transverses fines, serrées et peu régulières. Côtes très- étroites, aplaties, quelquefois (et particulièrement les ex- térieures) dédoublées. Interstices étroits, comblés près du bord par une strie grossière. Angle apicial d'environ 115 degrés. Oreillettes un peu inégales, assez grandes, relevées en forme d’ailerons, striées en long et en travers. Belle espèce, du groupe des P. amplus, Schnilgeri, etc, voisine du premier, mais distincte par sa forme allongée et non transverse, par ses côtes plus étroites et plus nom- breuses et par la strie élevée qui s’intercale entre elles, 19 — 290 — dans le voisinage du bord.—Elle n’est pas plus rare que la précédente sur le sommet du Niederhorn. 04. PECTEN QUINQUERADIATUS, Mayer (pl. X, fig. 7). P. testa subæquivalvi, subæquilaterali, rotundata, compressa, lenui el cornea, concentrice irregulariter tenuistriata, intus quinqueradiata; radiis nigricantibus, lenuibus, æquidistantibus; auriculis paulum inæqualibus, lævibus, antica dextra minori. leviter emarginala. — Long. et lat. 16 maill. Coquille presque équivalve, à peu près équilatérale, arrondie, comprimée, mince et cornée, couverte de stries concentriques fines et irrégulières, ornée, à l'intérieur, de cinq côtes rayonnantes noirâtres, assez minces, régulière- ment espacées. Oreillettes un peu inégales, lisses, l’anté- rieure de la valve droite un peu plus petite que l’autre, légèrement échancrée. Espèce du groupe du P. squamula, fort voisine de mon P. Heberti (Kaufmann, Geol. Beschr. d'Pilatus, p.158, pl. vir, fig. 8), mais portant cinq au lieu de huit côtes internes. Tongrien moyen du Tartas, à Gaas (Landes). Non rare. 55. Myrizus (Mopioa) speciosus, Mayer. Cardium modioloides, Bell., in Mém. Soc. Géol. France, 2 série, k, p. 240, pl. xvu, fig. 10 - 11. M. (AL) testa ovato-oblonga vel irregulariter subtrian- gulari, levissime arcuata, plus minusve compressa, læ- vigata; latere antico brevi, rotundato, postico dilalato, — 291 — late arcuato; cardinuli subrecto; palharr angulo obtuso, arcualo, Separato, plus minusve depresso et sinuato ; um- bonibus magnis, obtusis, recurvis.—Long. M0, lat. 55 mill. Coquille ovale-oblongue ou irrégulièrement et à peu près triangulaire, très-légèrement arquée, plus ou moins com- primée, lisse ou à peu près. Côté antérieur court et arrondi; côté postérieur élargi, largement arqué; cardinal presque droit ; palléal limité par un angle obtus et arqué, plus ou moins déprimé et sinueux. Crochets grands, obtus et re- courbés. J'ai cinq exemplaires de cette espèce sous les yeux et j'en ai vu plusieurs autres à Bâle et à Berne. Ces exem- plaires varient assez considérablement quant à la longueur, à la largeur et à l'épaisseur, et le plus petit d’entre eux est si voisin du Cardium modioloides, que je ne doute pas que celte soi-disant Bucarde n’apparlienne à la même espèce de Modiole. Cette grande coquille, la plus belle de son sous-genre, se trouvant en même temps aux environs de Nice et aux environs de Thoune, caractérise la zone alpine de l'étage bartonien. 56. Myrizus Suirranus, Mayer. M. testa subovata, ventricosa, lœvi; latere untico attenuato; postico dilatato, semi-elliptico; cardinali oblique ascendente, recto; palliuri paulum depresso, sinuato ; umbonibus prominentibus, subacutis, recurvis. — Long. 43, lat. 21 mull. Coquille presque ovale, ventrue, lisse ou à peu près. Côté antérieur atténué et rentrant ; côté postérieur élargi, demi-elliptique; supérieur ascendant en sens oblique, — 992 — droit; palléal un peu déprimé, sensiblement sinueux. Cro- chets proéminents, presque aigus, quoique légèrement recourbés. Certaines variétés du 47. edulis, par exemple celle qui est figurée dans Reeve (Mytilus, pl. vus, fig. 55, b), sont celles qui rappellent le mieux cette espèce, sans, toutefois, s'en rapprocher pour le renflement et pour la sinuosité du bord palléal. Rien de semblable ne paraît exister dans les terrains tertiaires inférieurs. Parisien inférieur d’Yberg (Schwytz). — Unicum. 57. LiTHopomus GAASENSISs, Mayer. L. testa subelliptica, subeylindrica, lævigata, medio transversim subplicata ; latere antico brevissimo, retuso ; postico attenuato, subrostrato, obtuse biangulato; cardi- nali et palliari leviter arcuatis ; umbonibus subrectis, obtusis. — Long. 40, lat. 18 müll. Coquille à peu près elliptique, presque cylindrique, lisse, légèrement plissée en travers, au milieu, par les stries d'accroissement. Côté antérieur très-court et rentrant ; côté postérieur atténué et légèrement rostré, obtusément bianguleux; cardinal et palléal légèrement arqués. Cro- chets peu obliques, obtus. C’est parmi les Lithodomes crétacés qu'il faut chercher la parenté de cette espèce, ceux de la période tertiaire ayant tous, à taille égale, les stries excentriques que l’on sait. Par ses contours, l'espèce imite, du reste, assez bien le L. lithophagus. Marnière de M. Lesbarritz, à Gaas. — Tongrien in- férieur. — 293 — 98. Lirnopomus Rurimeyert, Mayer. L. lesla oblongo-elliptica, Subcylindrica, lævigata ; la- lere antico brevissimo, rolundalo; postico paulum dilu- lalo, perpendiculariter subtruncato ; cardinali et palliari Prælongis, levissime arcuatis ; wmbonibus depressis, obtu- sis, — Long. 60, lat. 25 mil. Coquille oblongue-elliptique, presque cylindrique, lisse. Côté antérieur très-court et arrondi; postérieur un peu élargi, légèrement tronqué en sens perpendiculaire ; car- dinal et palléal très-longs, très-légèrement arqués. Cro- chets déprimés et obtus. Pas plus que le L. Gaasensis, cette espèce n’a d’ana- logue parmi la faune tertiaire. Elle provient des couches bartoniennes inférieures du Niederhorn. 99. CRASSATELLA DuBoisi, Mayer (pl. X, fig. 8). C. lesla ovato-trigona, transversa, inæquilaterali, con- vexiuscula; transversim regulariter plicata; plicis cras- siusculis, distantiusculis, prope carinam leviter [lexuosis, poslice paulo tenuioribus: latere antico brevi, lato, ro- tunduto ; postico angulo acutiusculo separalo, attenuato- depresso, obtuse biangulato; umbonibus pProminentibus, oblusis; lunula profunda, ovala; ano profundo, ovato- elliplico. — Long. M, lat. 1% mill. Coquille ovale-triangulaire, transverse, inéquilatérale, un peu convexe, ornée de lamelles concentriques assez épaisses, un peu distantes, légèrement flexueuses près de la carène et un peu plus faibles en delà. Côté antérieur — 994 — court, large et arrondi; côté postérieur limité par une carène assez aiguë, déprimé et sensiblement atténué, obtusément bianguleux. Crochets proéminents, mais obtus. Lunule profonde et ovale. Corselet profond, ovale- elliptique. Cette petite Crassatelle se rapproche beaucoup de la variété parisienne du C. sulcala; elle en diffère cepen- dant par plusieurs caractères importants. Elle est un peu moins allongée que sa voisine; son côté antérieur est plus court, son côté postérieur moins allongé, l’inférieur moins sinueux; enfin, ses lamelles, tout aussi fortes que celles de la variété du C. sulcata citée, persistent en delà de la carène et donnent ainsi à la coquille un aspect particulier. Tongrien d’Akhaltzikhe près de Tiflis. — Trois exem- plaires. GO. LuciNaA aAscrirormis, Mayer. L. testa irregulariter trianqulari, transversa, compla- nata, valde inæquilaterali, lævigata vel striis incrementi irreqularibus instructa; latere antico brevi, valde atte- nuato, rotundato ; postico elongato, valde dilatato, oblique subtruncalo; palliari prælongo, obliquo, levissime si- nualo; cardinali abbreviato, leviter concavo; umbonibus subterminalibus, parvis, obliquis : impressione musculi antici prælonga, anqusta; impressione minori, ab illius impressions apice ad umbonis regionem transversim de- currente. — Long. 126, lat. 98 mull. Coquille irrégulièrement triangulaire, transverse, aplatie, très-inéquilatérale, lisse ou légèrement striée en travers... Côté antérieur court, très-atténué et arrondi; — 995 — postérieur allongé, très-élargi et largement arqué en sens oblique; palléal très-long, oblique, tant soit peu sinueux ; cardinal raccourci, légèrement concave. Crochets presque terminaux, pelits et obliques; impression musculaire anté- rieure très-longue, étroite. Une impression plus faible, courant en sens oblique, de la pointe de ladite impres- sion vers la région du crochet. Lucine des plus grandes, rapprochée du L. mutabilis, distincte par sa forme en hache et remarquable, en outre, par ses impressions intérieures. M. Tournouër, auquel je dois mes deux spécimens de cette belle espèce, l'a trouvée en assez grand nombre dans le calcaire à Astéries de Lesperon près de Dax. Le L. Del- bosi, d'Orbigny, des mêmes couches, ressemble beaucoup plus au L. gigantea. GA. CERITHIUM RepinGr, Mayer. C. testa turrito-conica, turgidula, crassa et solida; anfractibus circiter 10, contiquis, angustiusculis, plano- conveæis, sutura lineart separatis, spiraliter multistria- lis; striis æqualibus, impressis, levissime undulosis ; pri- mis 6 ad T costatis; costis crassis, subrectis, æqualibus, interstitiis paulo angustioribus, ultimo anfractu ad basin conveæo, mullistriato; apertura subanqusta, ovato-rotun- data. — Long. 70, lat. 30 maill. Coquille conique-turriculée, un peu large pour sa lon - gueur, épaisse et solide. Tours au nombre de dix environ, un peu étroits, plano-convexes et contigus, séparés par une suture étroite, ornés de stries spirales serrées, im- primées, égales, légèrement onduleuses, et les six ou sept premiers, de côles épaisses, à peu près droites, égales, un — 296 — peu plus étroites que leurs interstices. Dernier tour à base convexe et couverte de stries spirales. Ouverture un peu petite, ovale-arrondie. Espèce voisine du €. semuicostatum, des sables de Bra- cheux, mais plus courte, à côtes plus fortes et à derniers tours sans côtes. Couches à Cerithium giganteum ou de Da- mery, de Steinbach, canton de Schwytz. — Trois exem- plaires. 65. CEriITHIUM SuitiANUM, Mayer (pl. X, fig. 6). C. lesta elongato-conica, turrila, crassa et solida; an- fractibus circiler 12, angustiusculis, conveærusculis, sutura lineari separatis, spiraliter striatis, longitudina- liter costatis; costis fere rectis, raro arcuulis, crassis et obtusis, plus minusve distantibus, 8 ad 10,in anfractu, superne evanescentibus, interdum leviter angulatis; ul- timo anfractu varicoso, ad basin convexo, paucistriato ; aperlura mediocri, fere recta, ovato-rotundata. — Long. 70, lat. 27 mul. Coquille en cône allongé, turriculée, épaisse et solide, formée d'environ douze tours un peu étroits, légèrement convexes, séparés par une suture étroile, ornée de stries spirales un peu distantes et inégales et de côtes longitudi- pales, presque droites d'ordinaire, arquées dans quelques individus, toujours épaisses et obtuses, plus ou moins distantes, au nombre de huit à dix par tour, très-atlé- nuées, et quelquefois légèrement anguleuses sur la partie supérieure de ceux-ci. Dernier tour muni d'un ou deux bourrelets, à base convexe et munie de quelques stries spirales élevées. Ouverture médiocre, presque perpendicu- laire, ovale-arrondie. — 997 — Parente éloignée des C. semicoslatum et obesum, cette espèce se rapproche davantage du C. fodicatum, de Nice, mais elle en diffère spécifiquemment par ses tours plus larges, par ses stries plus nombreuses et par ses côtes moins élevées et moins anguleuses. Elle est assez com- mune dans la couche à Gastéropodes de Steinbach près d'Einsiedeln, en compagnie de tous les fossiles caractéris- tiques du calcaire grossier de Damery (Parisien LE. d.). C. M. BIBLIOGRAPHIE, Land and Fresh Water Shells of North America. Part 1. Pulmonata Geophila. By (£oqailles terrestres El fluviatiles de l'Amérique du Nord. Partie |. Pulmonata Geophila. Par) WW. G. Binney CL'T. Bland (!). Le nouvel ouvrage de M. W. G. Binney, en prépara- tion depuis plusieurs années, était impatiemment attendu des naturalistes. L'auteur s’est adjoint, à titre de collaba- (tj Washington : Smitbsonian Institution, 1869. Un volume grand in-8° de 316 pages d'impression, accompagné de nom- breuses gravures sur bois intercalées dans le texte. — 298 — rateur, un des malacologistes les plus compétents, en ce qui concerne les Mollusques terrestres de l'Amérique du Nord et des Antilles, M. Thomas Bland, de New-York. Les limites géographiques de l'ouvrage comprennent toute l'Amérique septentrionale depuis l'extrême nord jusqu'au Rio Grande et à Mazatlan : les espèces récem- ment découvertes et décrites, antérieurement au mois de janvier 1868, $ y trouvent énumérées. L'ensemble des Pul- monés Géophiles du Nord-Amérique atteint le nombre de 286 espèces. Les genres les plus développés sont les suivants : Hehx (127 espèces) ; Hyalina (29) ; Succinea (27); Pupa (20) ; Zonites (15); Bulimulus (19). Les genres Bulimulus, Cylindrella (5 esp.) et Glandina (8 esp.) ne commencent à paraître que dans les États les plus méridionaux, dont la faune malacologique pré- sente déjà en partie les caractères de celle de l'Amérique centrale. Nous signalerons, comme forme réellement particulière, le genre Binneia (B. notabilis, J. C. Cooper), de Californie, remarquable par sa coquille externe, mais insuffisante pour contenir l'animal quand il est rétracté, et par la brièveté de sa spire qui ne compte qu’un tour et demi, et dont le dernier tour, large et unguiforme, con- stitue la presque totalité du test. Nous mentionnerons, en outre, la présence des genres Ariolrax, Tebennophorus, Feronicella et Onchidiun. Le livre de MM. Binney et Bland, fait d’ailleurs avec le soin et l’érudition que nous avons toujours rencontrés jusqu'ici duns les publications de ces deux auteurs, est ac- compagné de nombreuses et très-intéressantes gravures sur bois, qui représentent non-seulement les coquilles ou les animaux de toutes les espèces décrites, mais encore la mâchoire ou le ruban lingual de la plupart d'entre elles. C'est la première fois que, dans un travail de cette nature, — 999 — nous trouvons l'appareil buccal ou lingual des Mollusques terrestres décrit ct figuré d’après un aussi grand nombre de genres et d'espèces. C’est au talent de M. E. S. Morse, de Salem, micrographe très-distingué, que les auteurs doivent la majeure partie des dessins en question. Au résumé, cet ouvrage est destiné à rendre de grands services aux naturalistes de tous pays, car illeur donne l’état actuel des connaissances en ce qui concerne les Pulmonés Geophiles de l'Amérique du Nord, avec de précieux ren- seignements sur l’organisation buccale et linguale de presque toutes les espèces. Nous devons donc féliciter les auteurs d'avoir entrepris et l’Institution Smithsonienne d'avoir édité ce livre que nous signalons à l'attention des naturalistes comme un des plus utiles qui aient été publiés dans ces dernières années. H. CROSsE. Faune €Conchyliologique marine du dépar- tement de la Gironde ct des côles du sud-ouest de la France, par le docteur Paul Fischer, membre correspondant de la Société Linnéenne de Bordeaux. — supplé- ment (1). Dans le supplément qu'il vient de publier, notre colla- borateur comprend les Mollusques marins de tout le sud- (1) Paris, 1869, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24, et au Bureau du Journal de Conchyliologie, rue Tronchet, 25. Bro- chure in-8° de 62 pages d'impression {tirage à part du tome XXVII des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. — 9300 — ouest de la France, c’est-à-dire de la Vendée, de la Cha- rente-[nférieure, de la Gironde, des Landes et des Basses- Pyrénées. Parmi les particularités qu'il signale dans le Golfe de Gascogne, nous citerons : 1° La présence de trois courants : le premier, dit cou- rant de Rennel, littoral, se dirigeant du S. au N. depuis Saint-Sébastien jusqu'à Brest, el apportant sur nos côtes des espèces des faunes espagnole et lusitanienne ; le se- cond, mince contre-courant littoral, déviant les cours d'eau des Landes du N. au S. et poussant les sables dans cette direction; le troisième enfin, partant de la Manche, se dirigeant vers le S. O0. en sens contraire du Rennel, mais plus au large, formant par sa rencontre avec lui un immense tourbillon, et pouvant apporter des espèces des mers d'Angleterre. 2% L'existence, à environ 4 lieues au large de l'entrée du bassin d'Arcachon et par des profondeurs de 40 à 60 brasses, d’un grand banc d’Avicules de plus de 95 lieues de longueur, sur une largeur d’une lieue, se prolongeant au $. jusque vis-à-vis le feu de Mimizan (Landes) et dé- passant au N. le parallèle de Hourtins (Gironde). Cette immense agglomération de Mollusques adhérant ensemble par leurs byssus occasionne souvent aux pêcheurs la perte de leurs filets. Trois chapitres sont consacrés aux développements de l’ostréiculture dans les départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure et de la Vendée. L'auteur signale une intéressante tentative d’acclimatation faite à Arcachon, celle du Gryphœa angulata de Lamarck, espèce d'Huitre, qui est commune en Portugal, où elle couvre tous les fonds de l'embouchure du Tage : il n’est pas certain jus- qu'ici qu'elle se reproduise sur le littoral francais, mais elle s'y développe admirablement. — 301 — M. Fischer donne ensuite le catalogue supplémentaire des Mollusques marins du S. 0. de la France qu’il n'avait pas mentionnés dans son précédent travail. Le nombre total des espèces énumérées dans ses deux mémoires s'élève à 547,ycomprisles Nudibranches, et à 526 seulement, si l’on exclut ces derniers et deux ou trois formes spécifiques un peu douteuses. Sur ce dernier nombre, 277, c’est-à-dire les 6/7, sont communes aux mers d'Angleterre et à la Médi- terranée. Les espèces ne dépassant pas auS. le cap Finistère ou le Portugal et, par conséquent, à habitat boréal, sont au nombre de 17 ; celles qui ne dépassent pas Brest au N. et qui ont un habitat relativement meéridional sont au nombre de 51. En résumé, les formes méditerranéennes prédominent et sont, par rapport aux formes boréales, dans la proportion de 2 à 1. Il ne paraît point, d’ailleurs, y avoir de formes spécifiques de Mollusques propres au golfe de Gascogne. Nous n'insisterons pas, par une discrétion que l’on comprendra, sur l'intérêt que nous semble présenter le nouveau mémoire de notre collaborateur ; mais nous ne pouvons nous empêcher de constater que son ouvrage, pour l’exécution duquel il a eu à sa disposition des maté- riauxtrès-nombreux, provenant de dragages et de sondages faits depuis le parallèle de Noirmoutiers jusqu’à la côte d'Espagne, constitue une addition des plus importantes aux résultats scientifiques obtenus antérieurement par MM. Forbes, Mac-Andrew et Jeffreys, et qu'il sera dif- ficile aux naturalistes soccupant de la malacologie des mers d'Europe de ne pas en tenir compte dans leurs travaux. H. CROSSE. — 9302 — Faune malacologique marine de l’ouest de la France, par M. aslé père (1). L'auteur, déjà honorablement connu par quelques pu- blications sur la faune malacologique du Morbihan, donne, dans ce nouveau travail, le catalogue des Mol- lusques marins observés jusqu'ici sur les côtes françaises del’Atlantique, depuisles parages de Brest jusqu'aux fron- tières d'Espagne. Le nombre des espèces citées par lui s'élève à 597, savoir 135 Céphalés et 244 Acéphalés. Il rectifie le nom générique Montacuta de Turton et le remplace par celui de Montaguia. D'après l’auteur, le vé- ritable Fusus propinquus, Alder, n'aurait pas été, jusqu’à présent, recueilli sur les côtes du Morbihan, et l'individu communiqué par Jui à notre collaborateur Fischer et à nous proviendrait, en réalité, d'Angleterre, et non de France (2). Le catalogue de M. Taslé donne exactement la station de chacune des espèces citées, ainsi que les diverses localités dans lesquelles elles ont été recueillies authenti- quement. C’est un bon et consciencieux résumé de l’état actuel de nos connaissances, en ce qui concerne la faune malacologique marine de l’ouest de la France. H. CROSSE. (1) La Rochelle, 1868. Brochure in-8° de 92 pages d’impres- sion (extrait des Annales de l’Académie de la Rochelle). (2) Voir Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 58, 1868. — 9303 — Sagglo di Conchiologia fossile subapennina : fauna delle sabbie gialle per il dottor (Essai de ©Con- chyliologie fossile subapennine : faune des sables jaunes par le docteur) Angelo Man- zoni (1). L'auteur, dans ce travail, donne le catalogue raisonné des coquilles d’un dépôt fossilifère très-intéressant, qui est situé au milieu des collines de Pise, sur la route con- duisant de cette ville à Fauglia, et qui doit être considéré comme un des niveaux les plus élevés du pliocène. . Il décrit, comme espèces nouvelles, un Zsocardia qu'il se propose de dédier au docteur Tiberi, si des recherches ultérieures achèvent de le convaincre de sa nouveauté, et un Alvania. Nous l'engageons vivement à publier, le plus tôt qu'il pourra, les noms spécifiques de ses formes iné- dites, car, sans cela, il est inutile de se donner la peine de les décrire, et l'on risque fort de travailler pour autrui. Les espèces citées sont au nombre de 254, dont 95 Acé- phalés, À Brachiopode et 138 Gastéropodes : parmi elles, 22 seulement ne vivent plus dans la Méditerranée. Une particularité curieuse est à signaler dans ce dépôt : c’est la présence d’un îlot de terrain fangeux ou marneux, qui surgit au milieu des sables jaunes de la localité, et qui contient, en outre d’un certain nombre d'espèces qui lui sont communes avec les sables environnants, près de vingt (1) Imola, 1868, chez J. Galeati e figlio, strada del Corso, 35. Brochure grand in-8 de 74 pages d'impression, — 304 — autres formes qui paraissent y être localisées, car on ne les retrouve pas aux alentours. L'auteur pense que ce dépôt fossilifère doit être consi- déré comme encore plus récent que ceux de Rio Orso, près Castel!” Arquato, et du monte Mario, et que, par conséquent, il faut le placer entre les niveaux les plus élevés de l'horizon Astien et les terrains quaternaires for- mant ce que M. C. Mayer appelle l'horizon Saharien. Nous signalons avec plaisir aux naturalistes le mémoire de M. Manzoni comme une nouvelle preuve de la faveur que les études et les travaux scientifiques tendent, de plus en plus, à reprendre en Italie. H. Cross. Contributions to Indian Malacology, N° IX. — Descriptions of new Diplommatinæ from Dar- jiling and the Khasi Hills. — By (Contributions à la Malacologie indienne. N° IX. — Description de Diplommatina nouveaux du Darjiling et des monts Khasi. Par) WW. TE. Bilanford (1). a —— L'auteur, à peine de retour d'Abyssinie, reprend le cours de ses intéressantes publications sur la malacologie indienne à laquelle il a fait faire tant de progrès. Son neu- vième mémoire est consacré à la description des espèces suivantes de Diplommatina recueillies par le capitaine Godwin-Austen : D. semisculpta, du Darjiling ; D. scala- ria, D. labiosa et D. gibbosa, des monts Garo, situés (1) Calcutta, janvier 1868. Brochure in-8° de 9 pages d'impres- sion, accompagnée de 4 planches noires. — 305 — vers le côté ouest des monts Khasi; D. Austen: et D. oli- gopleuris, des monts Khasi proprement dits. Ces décou- vertes portent le nombre des espèces de Diplommatina des monts Khasi à 8, dont 6 sont dextres et 2 sénestres. Toutes les espèces nouvelles sont figurées sur les planches, ainsi que celles qui ont été décrites, dans ces dernières années, par l’auteur, et qui habitent la Birmanie ou les monts Himalaya. Nous y trouvons également figuré l'animal des D. folliculus, Pfeiffer, et D. oligopleuris, Blanford. H. CRosse. On the occurrence of 5iplomamatina Huttoni and Ennea bhicolor in the West Indies. (Sur la présence accidentelle du DBiplommatina Hut- toni et de l’Ennen bicolor aux Antilles) (1). — Description Of Fairbankia Bombayana, à neW genus and species of Rissoidæ from Western India. By (Description du Fairhankia HBom- bayana, nouveau genre et espèce nouvelle de Rissoidæ provenant de l'Inde occidentale. Par) WW. T. Blanford (2). I. Un naturaliste qui a récemment signalé la présence, aux Antilles, dans l’île de la Trinité, du Diplommatina Huttoni, M. Lechmere Guppy, semble disposé à expliquer (1) Londres, février 1868. Brochure in-8 de 3 pages d’impres- sion, extraite, ainsi que la suivante, des Annals and Mag. of nat. hist. (2) Londres, décembre 1868. Brochure in-8° de 2 pages d’im- pression. 20 — 306 — la présence de cette espèce, ainsi que d’ane autre forme indienne, l’Ennea bicolor, par le fait de l'existence, à une époque relativement peu éloignée, de lAtlantide, vaste terre qui aurait rendu possible, pour ces Mollusques, une migration lente de l’ancien au nouveau continent.M. Blan- ford combat cette manière de voir et fait observer, avec raison, que le genre Diplommatina et les formes voisines ne sont représentés ni en Europe ni en Afrique, ni même dans l’ouest de l'Asie. IT attribue donc la présence anor- male de ces deux espèces aux Aatilles à un simple fait d'acclimatation accidentelle, quelques individus vivants ayant sans doute été amenés involontairement avec des plantes de l’Inde. Cest aussi l’opinion de M. Thomas Bland, et c’est également la nôtre. En effet, ni le genre Ennea ni le genre Diplommalina ne sont américains, et les deux espèces en question, qui sont presque microsco- piques, ont pu facilement arriver vivantes soit avec Îles riz de l'Inde qu'on importe fréquemment aux Antilles, soit avec d’autres végétaux, et se multiplier ensuite sans trop de difficulté, vu la similitude des deux climats. IT. Le genre Fairbankia, composé, jusqu'à présent, d’une seule espèce, le F. Bombayana, Blanford, de Bom- bay, comprend des coquilles appartenant à la famille des Rissoidæ, mais pourvues d’un épiderme présentant le pé- ristome des Rissoa, mais s’en éloignant par leur opercule. Ces Mollusques vivent avec des Assiminea, des Haminea, des Ampullarina, et dans les mêmes conditions. H. CRrossE. — 307 — Index to vol. I to XI of Observations on the genus Unio, together with description of new species of the family Unionidæ and descriptions of new species of the Melanidæ, Paludinæ, Helicidæ, ete. By (Index des vol. I à XI des Observations sur le genre Umioe, accompagnées de la description d'espèces nouvelles de la famille des Unionidæ et de celles des Melanidæ, Paludinæ, Heli- cidæ, etc. Par) …saae Len (1). En publiant cet index, l’auteur rend un grand service aux naturalistes qui s’occupent de l'étude des Mollusques terrestres et fluviatiles, car il leur évite les longues re- cherches qu’ils étaient obligés de faire dans les divers vo- lumes de son grand ouvrage, pour arriver à trouver les espèces sur lesquelles ils voulaient se renseigner. Nous pensons donc être agréable aux malacologistes de tous les pays en leur faisant connaitre cette utile publication. H. CRoSSE. Ricerche sugli organi que nei Gasteropodi segre- gano l’acido solforico. Nota del (Recherches sur les organes qui, chez les &astéropodes, st- (1) Philadelphie, 1867. Un volume grand in-8 de 64 pages d'impression, — 308 — crètent l'acide sulfurique. Note du) professeur Paolo anceri [ l | : M. le professeur P. Panceri, à la suite d’études appro- fondies, a découvert un fait scientifique très-intéressant : c’est qu'il existait, chez les Mollusques gastéropodes, des organes qui sécrétaient de l’acide sulfurique à l’état libre. Ses premières expériences ont été faites sur le Dolium galea, et il à constaté, chez ce Mollusque, la présence d'un organe spécial (le lobe inférieur des glandes sali- vaires) sécrétant un liquide qui contient de 5 à 4 pour 100 d'acide sulfurique à l’état libre. Parmi les Prosobranches méditerranéens, les Cassis sulcosa, Cassidaria echinophora, Triton nodiferum, T. hirsutum, T. corrugatum et T. cu- taceum possèdent, d’après l’auteur, la même organisation, tandis qu’elle parait manquer chez d'autres, et particu- culièrement chez le Ranella gigantea, forme pourtant bien voisine du g. Triton. Nous ferons observer que l’or- gane de l'acide sulfurique est disposé de façon à permettre à l'animal une évacuation volontaire et rapide du liquide sécrété. L'auteur a constaté aussi l'existence d'organes analogues chez quelques Opisthobranches appartenant au genre Pleurobranchus et particulièrement chez les P. Mec- kelii, Leue; P. tuberculatus, Meckel; P. testudinarius, Cantraine. Ces organes sont ce que M. Lacaze-Duthiers appelle glande salivaire supplémentaire, et Leue « glan- dula salivatis arboriformis, » et, jusqu’à la découverte de M. Panceri, on n’en connaissait pas la fonction. (4) Brochure in-8 de 8 pages d'impression (avril 1868) : ex- traite du Giornale di chimica e farmacia. — 309 — Cette découverte physiologique fait beaucoup d’hon- neur à M. le professeur Panceri : nous l’en félicitons sin- cèrement, el nous l’engageons vivement à poursuivre le cours de ses études anatomiques sur les Mollusques de la Méditerranée. H. CROSS. Last report on dredging among the Shetland isles. By (Dernier rapport sur les draguages effec- tués aux îles Shetland. Par) 3. Gwym Jef- freys, Æ. E&. S, (1). L'auteur a fait encore, l'été dernier, un nouveau voyage d'exploration aux îles Shetland, et, comme dans ses pré- cédentes excursions, il à ajouté de nouvelles espèces à ses anciens catalogues. Voici les principales : Pleurotoma ca- rinala, Bivona, espèce qui n’était connue jusqu'ici que comme fossile de la Calabre et des terrains tertiaires supérieurs de l'Italie septentrionale; Montacuta donacina, S. Wood, décrit comme fossile du Crag corallin; Odostomia Warren, Thompson. De l’ensemble des observations faites par lui, et combinées avec les travaux de ses devan- ciers et particulièrement de Forbes, résultent les faits suivants : 1° Les zones bathymétriques ont été l’objet de trop de divisions. Îl n’en existe réellement que deux principales : zone littorale et zone sous-marine. (1) Londres, octobre 1868. Brochure in-8 de 20 pages d'in pression (extraite des Ann. a. Mag. nat. hist.). — 310 — 2 Les individus d’une même espèce atteignent une plus grande taille dans les zones littorale et laminarienne que dans les eaux profondes. 5° La taille des individus Nord-Européens est généra- lement plus grande que celle des individus Sud-Euro- péens de la même espèce. 4° La coloration des individus recueillis à de grandes profondeurs n’est pas moins vive que celle de leurs con- génères récoltés dans d’autres conditions de fond : chaque zone renferme des individus peu colorés. d 5° La présence des mêmes espèces dans la mer du Nord et dans Ja Méditerranée (lauteur en cite 75) résulte en partie des conditions géologiques ou cosmiques anciennes, et en partie du fait d’une communication qui a dû exister autrefois entre le golfe de Gascogne et le golfe de Lion. 6° Les coquilles exotiques et pélagiennes que l’on ren- contre aux îles Shetland y sont amenées par l'action des vents d'ouest, et non pas directement par le Gulf-Stream. 7° Les Mollusques terrestres et fluviatiles sont rares aux iles Shetland, et plus petits de taille que les individus de mème espèce des localités situées au sud de ces îles. 8° On rencontre, dans les eaux des îles Shetland, à une profondeur considérable et à une certaine distance de la côte, un certain nombre de coquilles appartenant aux formes arctiques et se trouvant à l’état subfossile. L'auteur explique ce fait en supposant que le fond de mer sur lequel vivaient ces Mollusques était, dans l’origine, peu profond, qu'ils s’est ensuite relevé au-dessus de la mer, el qu'il s’est postérieurement affaissé. 9° Un certain nombre d'espèces du Crag corallin ou de dépôts encore plus récents, que l’on supposait éteintes, ont été récemment découvertes à Pétat vivant dans Îles eaux des îles Shetland. — 311 — En résumé, l’auteur a constaté la présence de 554 es- pèces marines et de 25 espèces terrestres et fluviatiles aux iles Shetland et dans les eaux qui baignent leurs côtes. L'ensemble des îles Britanniques est habité par 598 espè- ces de Mollusques marins, et 122 espèces de Hollusques terrestres et fluvialiles. Un bon nombre de ces espèces n’a- vait pas été signalé sur les côtes de cvs îles avant les explorations poursuivies par M. Gwyn deffreys avec au- tant de persévérance que de succès. Nous devons donc fé- liciter notre savant confrère des services qu'il a rendus à la science malacologique en général et à l'histoire natu- relle de son pays en particulier. H. CROSSE. Le genre Meioceras, par le marquis & de Folin, commandant du port de Bayonne (1). M. de Folin continue à se livrer avec succès à ses inté- ressantes recherches sur la famille des Cæcidæ, dont peu d'auteurs se sont occupés jusqu'ici. Le genre Meioceras, dont il s'occupe aujourd'hui, a été créé par M. H, Adams pour des Mollusques qui, ainsi queles Cæcum, commencent par former, au premier âge, une coquille spirale, à laquelle s'ajoute, plus tard, une partie tubulaire finissant par se séparer de la première devenne caduque et s'allongeant (4) Angers, 1869. Brochure in-8 ‘de 15 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. (Extrait du tome XI des Annales de la Société Linnéenne de Maine-et-Loire.) — 9312 — assez considérablement. Seulement, chez les HMetoceras, l'allongement s'opère suivant une double courbe, tandis qu'il n’en existe qu’une seule chez les Cæcum : de plus, toutes les espèces du genre Meioceras sont lisses, et leur opercule est concave au dehors. L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : M. tu- midissimum, M. Carpenteri, M. bitumidum, M. Moreleu, M. Deshayesi, M. Crosse, M. undulosum, M. Coxi, M. tenerum. W figure également et décrit à nouveau les M. nitidum, Bean, M. cornucopiæ et M. cornubovis, Carpenter. Il rappelle aussi qu’il a publié, dans son ouvrage intitulé les Fonds de la Mer, deux autres espèces, les M. cubitatum et M. Fischeri, ce qui porte le nombre des espèces du genre actuellement connues à 14, toutes loca- lisées dans l’océan Atlantique, sur la côte orientale d’Amé- rique, entre le Rio de la Plata au sud et la pointe des Flo- rides ou les îles Bahama au nord. Nous engageons vivement M. de Folin à poursuivre l’étude des formes si curieuses de la famille des Cæcidæ : il rendra, en agissant ainsi, un véritable service à la science malacologique. H. CROSSE. Note pour servir à la Faune de là Gironde contenant la liste des animaux marins dont la présence à Arcachon a été constatée pendant les années 1867 et 1868. Par M. Alexandre Lafont ||). (1) Bordeaux, 1868, rue du Pas-Saint-Georges, 28. Brochure in-8° de 15 pages d'impression. — 313 — L'auteur est un des créateurs de l'aquarium d'Arcachon et un des naturalistes qui ont le plus contribué, par leurs recherches assidues, à la connaissance de la faune malaco- logique de la Gironde. Son catalogue mentionne 107 es- pèces, toutes de provenance anthentique. Il contient, en appendice, une note intéressante sur les organes de la génération de l’'Ommastrephes sagittatus Lamarck, el sur la position des spermatophores chez les individus apparte- nant à cette rare espèce, qu’il a eu l’heureuse chance de pouvoir observer dans les meilleures conditions. H. CROSSE, Faits biologiques de l’Aquarium d'eau douce de l'Exposition universelle de 1867. Par 3. 8. Gassies (1). Cette brochure contient l’ensemble des observations que l’auteur a eu occasion de faire sur les divers animaux qui ont vécu dans l’Aquarium d’eau douce dont il était directeur en 1867. Elles se rattachent non-seulement aux Mollusques, mais encore à un grand nombre de Poissons, de Reptilesetde Crustacés. Les naturalistes quis’intéressent aux questions de pisciculture liront avec plaisir le travail de M. Gassies, et y trouveront d’utiles renseignements. H. CROSSE. (4) Bordeaux, 1868, chez Codere, Degreteau et Poujol, rue du Pas-Saint-Georges, 28. Brochure in-8° de 17 pages d'impression. — 314 — Della Annessione dei Mollusehi di Savoja € Nizza alla Fauna Francese. Osservaziont di Antenie Villa (l}. — Sulle Conchiglie ter- restri @ fluviali raccolte dal professor Bellardi nell Oriente e su quelle raccolte dal profes- sor Roth in Palestina illustrate dal professore Mousson. Memorie due dei fratelli Antonio e Gio. Battista Villa (2). I. Dans la première de ces brochures, l’auteur discute les tendances et quelques-unes des conclusions exposées par M. G. de Moriillet, dans un mémoire très-original et fort spirituellement fait, qu’il a publié en 1861 sous le titre: Annexion à la faune malacologique de la France, et dont nous avons rendu compte, il y a quelques années. I s’agit de la question de savoir si les Mollusques ter- restres et fluviatiles de la Savoie et du comté de Nice se rattachent plusdirectement à la faune française qu'à la faune italienne. En ce qui nous concerne, nous avouons pencher pour l'affirmative, non pas, bienentendu, par amour-propre national, car ce sentiment, fort respectable d’ailleurs, est sans valeur, du moment où il s’agit de science, c'est- à-dire d’une question de fait, mais simplement pour des causes tirées de la géographie physique. La Savoie étant séparée de l'Italie par toute la hauteur des Alpes, landis qu’il n'existe pas entre elle et le reste de la France de (4) Milan, 1862. Brochure in-8° de 13 pages d'impression. (2) Milan, 1862. Brochure in-& de 5 pages d'impression. — 315 — grands obstacles naturels, on ne doit pas s'étonner si les espèces de Mollusques ont franchi, de ce dernier côté, des limites parement conventionnelles, sans s'arrêter à la douane. Quant au comté de Nice, la question est plus com- plexe par suite de la position particulière de la chaîne des Alpes maritimes. En effet, la faune du littoral de la Pro- vence et celle de la rivière de Gènes, appartenant toutes deux à des pays limitrophes, éminemment méditerra- néennes toutes deux et n'étant séparéesl'une de l’autre par aucun grand obstacle naturel, ne peuvent faire autrement que d'être excessivement voisines et peu susceptibles de divisions bien tranchées. Selon le point de vue auquel on se placerait, il nous semble que l’on pourrait aisément faire avancer la faune française jusqu’à Gênes, ou la faune ligurienne jusqu’à Marseille. IT. MM. Villa frères, dans ce second travail, analysent les deux mémoires publiés, il y a quelques années, par M. A. Mousson, à l’aide des matériaux recueillis en Orient par M. Bellardi et en Palestine par M. Roth. Ils établissent que l'espèce décrite en 1842 par M. Pirajno de Mandra- lisca sous le nom d’Helix Aradast est la même que celle qui a été répandue dans les collections par Parreyss, de Vienne, sous le nom manuscrit d’Aelix filograna, Villa. H. CRossE. Note relative à une collection de coquilles ex- posée au Palais du Champ de Mars par la commission des colonies françaises (1). — (1) Bruxelles, 1867. Brochure in-8° de 7 pages d'impression. — 316 — Description d’une nouvelle espèce d'elix {1}, par E. Dubrueil. I. Nous avons à signaler quelques erreurs dans le premier de ces deux mémoires. C’est ainsi que l’auteur cite à tort dix espèces de la Nouvelle-Calédonie et quelques autres formes de l’Inde et de la Cochinchine comme se retrouvant” dans la Méditerranée. Les renseignements qu'il donne au sujet des Pleurotomaria actuellement connus à l’état vivant pèchent aussi sous le rapport de l'exactitude. Il. L'auteur décrit comme nouvelle, sous le nom d’Aelix Gervaisii, et figure une grande espèce qu’il croit provenir des Philippines, sans en avoir toutefois la certi- tude complète. H. Cross. Catalogue and Synonymy of the Genera, Species and Varieties of Recent Mollusca, described prior {o January 1867. — Part |. Pholada- cea, by G. WW. Tryon Jr. — Solenidæ, Mactridæ, Dy 7. A. Conraa (2). Les savants qui sont à la tête de la Section Conchyliolo- gique de l'Académie des sciences naturelles de Phila- (4) Bruxelles, 1867. Brochure in-8° de 4 pages d'impression, accompagnée d’une planche coloriée. (Tirages à part du vol. IL des Annales de la Société malacologique de Belgique.) (2) Philadelphie, 1867. Brochure in-8° de 47 pages d'impres- — 317 — delphie viennent d'entreprendre une œuvre dont nous approuvons fort l'idée. Il s’agit de la publication, genre par genre et famille par famille, d’un catalogue synony- mique comprenant toutes les espèces de Mollusques vivants décrites antérieurement au 1‘ janvier 1867 et donnant en même temps la date de publication, la citation des figures et l'habitat exact de chacune d'elles. Le premier fas- cicule paru contient le catalogue des espèces de l’ordre des Pholaäacea (famille des Pholadideæ et des Teredidæ) par M. G. W. Tryon Jr. et de la famille des Solenidæ, ainsi que de celle des Mactridæ par M. T. A. Conrad. Nous si- gnalons à l'attention des naturalistes cette utile publica- tion, dont le besoin se faisait sentir depuis longtemps et qui leur servira à connaître les lacunes de leurs collections. H. CROSSE. An attempl at a revision of the two families Strombidæ and Aporrhaidæ. By (Essai de révi- sion des deux familles des Strombidæ et des Aporrhaidæ. Par) ww. RE. Gabh (1). L'auteur divise la famille des Strombideæ en trois sous- familles : celle des Strombinæ, contenant les genres sion, publiée par la Section conchyliologique de l’Académie des sciences naturelles (N. W. Corner of Broad and Sansora streets, Philadelphia). Prix par chaque feuille d'impression (16 pages) : 25 cents pour les souscripteurs au Catalogue complet et 32 cents pour les souscripteurs partiels. (1) Philadelphie, 1868. Brochure in-8& de 14 pages d'impres- sion, accompagnée de 2 planches lithographiées sur papier de Chine. (Tirage à part du volume [V de l'American Journal of Conchology.) — 318 — Strombus, Linné, avec les sous-genres Monodactylus, Gal- linula et Canarium; Pugnellus, Conrad, avec le sous-genre Gimnarius; Pterocera, Lamarck, avec les sous-genres Millipes et Phyllocheilus ; celle des Rostellarinæ, com- prenant les genres Rostellaria, Lamarck; Hippochrenes, Montfort; Spinigera, d'Orbigny; Rimella, Agassiz; 1s0- pleura, Meek; Cyclomolops, Gabb; Calyptraphorus, Conrad; et celle des Terebellinæ, comprenant le genre Terebellum, Lamarck. Il y a lieu d'ajouter à la première de ces sous-familles notre genre Pereiræa, qui n’était pas encore connu en Amérique, lorsque l’auteur a publié son mémoire. | M. Gabb partage la famille des Aporrhaidæ en deux sous-familles : celle des Aporrhainæ, renfermant les genres Aporrhais, Dillwyn, avec les sous-genres Gonio- cheila et Arrhoges; Anchura, Conrad; Æelicaulax, Gabb; Dicroloma, Gabb ; Alaria, Morris et Lycett; Tessarolax, Gabb; Pterocerella, Meek; et celle des Struthiolarinæ, contenant fesgenres Struthiolaria, Lamarck; Loxotrema, Gabb ; Pelicaria, Gray; Halia, Risso. Quant à ce dernier genre, nous n’approuvons nullement la place que l’auteur lui assigne, Car il ne nous semble appartenir à la famille des Aporrhaideæ, ni par l'organisation de son Mollusque, ni par l’ensemble des caractères de sa coquille. D'autre part, nous avons à féliciter M. Gabb d’avoir, à l'exemple des Conchyliologues les plus distingués de notre époque, adopté les noms génériques de Lamarck, de préférence à ceux de Klein, qui ne doivent point faire partie de la no- menclature binaire. H. CROSSE. Notes on the Land-Shells of Trinidad, Grenada and Dominica, and also of Curaçao an Buen — 319 — Ayre, W. I. By (Notes sur les coquilles ter- restres de la Trinité, de Grenade, de la Domi- nique, de Curaçao et de Bonair. Par) "”homas Bland (1). Dans ce travail, M. Bland complète les renseignements que ses précédents mémoires nous avaient déjà donnés sur la faune malacologique terrestre des Antilles. Parmi les espèces de l'ile de la Trinité, nous citerons le Diplom- malina Hutlont et \ Ennea bicolor, formes de l’Inde, évi- demment non américaines, et qui ont dü être apportées avec du riz ou d’autres végétaux indiens et acclimatées accidentellement ; deux espèces de Stenopus ; les Cyclotus rugatus; Cistula (Adamsiella) Aripensis; Helicina ne- moralis, H. lamellosa, H. ignicoma; Conulus vacans ; Zonites implicans, Z. umbrahhs ; Helix bactricola; Bu- limus (Plekocheilus) auris-sciuri, B. aureolus; Spiraxis simplex; Stenogyra plicatella.S. coronata; Pupa uvulifera, P. auriformis et Simpulopsis corrugatus, espèces publiées, il y a peu d’années, par M. Guppy. L'auteur décriten même temps et figure la mâchoire et l’armature linguale du Cy- lindrella Trinitaria. L'ile de Grenade présente une faune très-voisine de celle de la précédente. Les espèces de la Dominique sont ce qu’on doit attendre de la situation de cette ile entre la Guadeloupe et la Marti- nique, et le genre Cyclophorus, si rare aux Antilles, sy trouve représenté, comme dans ces deux iles. Les espèces qui paraissent spéciales à la Dominique sont les suivantes : Cyclophorus amethystinus ; Helicina epistylia, H. humiles, (1) Philadelphie, 1868. Brochure in-8° de 16 pages d’impres- sion. (Tirage à part du volume IV de l’American Journal of Conchology.) — 320 — H. velutina, H. conuloides: Bulimulus laticinctus, B. stenogyroides; Glandina perlucens; Amphibulina parda- lina. On doit l'exploration de l’île et la description de ces Mollusques à M. R. J. Lechmere Guppy. L'île de Bonair ne possède que le Bulimus elongatus et une jolie espèce qui paraît y être localisée, le Tudora versicolor. L'habitat de cette dernière espèce était inconnu , il y a peu de temps encore, et c’est à M. R. Swift que l’on doit ce renseignement scientifique. On ne connaît encore que quatre espèces de l’île de Curaçao : les deux plus importantes sont le Tudora mega- cheila et le Pupa uva. Le mémoire de M. Bland, que nous venons d'analyser, est de nature à intéresser tous ceux qui s'occupent de la distribution géographique des Mollusques terrestres. H. CROSSE. NOUVELLES. Nous regrettions depuis longtemps qu'il n’y eût plus, à Paris, un seul naturaliste s’occupant de la vente des co- quilles de collection dans des conditions suffisamment scientifiques. Nous apprenons avec plaisir que M. Beyerlé, qui n’est pas étranger à la science malacologique, se pro- pose de combler cette lacune, et qu’il vient d'ouvrir, rue Saint-Jacques, 526, un établissement spécial pour l'achat et la vente des coquilles. Il a déjà à sa disposition, en ce moment, deux collections importantes, contenant un grand nombre d’espèces rares et intéressantes. On peuts’adresser à lui pour oblenir des envois de coquilles en France ou à l'étranger. 4 H. CROSSE. Paris,—Imp. de madame veuve Boucrano-Huzarp, rne de l'Éperon, 5.— 1869. JOURNAL DE GONCHYLIOLOGIE. fer Petobre 1869. Sur la mächoire et l’armature linguale des - Cylindrelles, PAR H. CROSSE ET P. FiscHER. Nous avons reçu de notre honorable correspondant de New-York, M. Thomas Bland, qui a le premier signalé l'existence d’une màchoire chez les animaux des véritables Cylindrelles, une nombreuse série de plaques linguales et de mâchoires appartenant à des espèces de ce genre. Nous avons étudié avec soin ces matériaux intéressants et nous comptons publier le résultat de nos recherches dans le prochain numéro du Journal de Conchyhologie. En atten- : dant, nous croyons utile de donner ici, en peu de mots, un aperçu des principales conclusions auxquelles nous sommes arrivés. 1° Toutes les véritables Cylindrelles possèdent une mâ- choire arquée, sans rostre médian, à peine cornée, trans- 21 — 322 — parente, d’une minceur extrème et munie de côtes très- fines, qui, sur la ligne médiane, divergent de bas en haut et de dedans en dehors, en formant ainsi trois ou quatre chevrons. Elles possèdent également un ruban lingual qui a pour caractères essentiels la présence, d’abord, d'une dent rachiale petite, étroite et allongée; puis de dents latérales en quinconce, disposées par rangées obliques, présentant la forme d’une palmette et n'ayant aucune affinité avec celles des Hélicéens ; enfin de dents margi- nales appartenant à un type fort différent de celui des dents latérales, très-étroites, peu nombreuses et dispo- sées le plus souvent horizontalement (ces dernières sortes de dents manquent complétement dans un grand nombre d'espèces). 2 D'après la forme des dents, les Cylindrelles que nous connaissons peuvent se diviser en quatre groupes. Le premier possède, de chaque côté dela dent rachiale, deux dents latérales et des dents marginales d’une forme très-différente et dont le nombre varie selon les espèces. Type : C. Bahamensis, Pfeiffer, dont la formule dentaire —(8.2.1.2.8) X122. Le deuxième présente des dents latérales au nombre de plus de deux et des dents marginales rangées oblique- ment à la suite des dents latérales et mal caractérisées. Type : C. Elliot, Poey, dont la formule dentaire el Ter) QE Le troisième se distingue par ses dents latérales au nombre de plus de deux et par l'absence complète de dents marginales différant des dents latérales. Type : C. rosea, Pfeiffer, dont la formule dentaire—(20.1.20) X 118. Le quatrième est caractérisé par la présence de dents latérales très-nombreuses, à cuspide interne simple et pointue au lieu d'être semi-circulaire, comme dans les — 323 — groupes précédents, et par l'absence de dents marginales d’une forme différente. Type : C. Maugeri, Wood, dont la formule dentaire —(56.1.56) X110. 5° Le seul genre voisin des Cylindrelles, sous le rapport de la mâchoire et du radula, est le g. Macroceramus, qui a, d’ailleurs, avec elles les plus grandes affinités, au point de vue conchyliologique. 4 Les divers groupes de Cylindrella et les Macroce- ramus constituent une famille naturelle que l’on peut dé- signer sous le‘nom de Cylindrellidæ et qui est caractérisée par la présence 1° d’une mâchoire d’une extrème ténuité et à plis chevronnés sur la ligne médiane ; 2° de dents latérales en forme de palmettes et disposées par rangées très-obliques. HICNeTARNE Faune malacologique terrestre et fluviatile des îles Samoa, publiée d'après les envois de M. le D'E. Græfle . PAR ALBERT MoussoN. Troisième article. Dans le vol. XIE du Journal de Conchylhologie, et par conséquent en 1865 (1), j'ai publié un premier article sur les coquilles terrestres et fluviatiles que M. le D' E. Græffe avait recueillies, jusqu’en 1864, dans les îles (1) Je me référerai à celte première notice par les mots, not. LÉ — 324 — Samoa et Viti, qui font partie des groupes les plus occi- dentaux de l’océan Pacifique. Grâce à la munificence de M. César Godeffroy, le promoteur de l’entreprise scienti- fique confiée à mon zélé compatriote, celui-ci a pu s’éta- blir pendant plusieurs années à Upolu (1), où se trouve le principal comptoir de la grande maison de Hambourg, et continuer d’une manière suivie ses explorations scienti- fiques. Les nombreux bâtiments de cette maison de com- merce, incontestablement la plus importante de cette partie de l’Océanie, lui offrirent une occasion facile de visiter plusieurs des îles des deux groupes en question, et même d'étendre ses recherches à un troisième groupe, presque inconnu jusqu'ici, celui des îles Ellice. Aujour- d'hui que le séjour de M. Græffe dans ces parages a atteint son terme (il doit être parti pour les iles Tonga), le moment me paraît venu de reprendre mon premier travail pour le rectifier et le compléter au moyen des nombreuses données que les quatre der- nières années ont apportées successivement. Les circon- stances exceptionnellement favorables dans lesquelles s’est trouvé M. Græffe nous autorisent à considérer ses envois comme représentant assez complétement la faune malacologique des îles qu’il a explorées. De tous les nom- breux archipels qui composent l'Océanie, il n’en est proba- - blement aucuns qui aient été étudiés d’une manière plus suivie et plus consciencieuse, de sorte qu'ils serviront de termes de comparaison parfaitement sûrs, lorsqu'on voudra établir les lois générales et spéciales de la distribution et du groupement naturel des espèces dans cette vaste étendue du globe. Cette dernière considération m'engage à main- (1) J'écris tous les noms tels que M. Græffe les donne dans ses notes manuscrites, de sorte que le simple « devra, en français, être prononcé comme ou. — 325 — tenir, dans ce second travail comme dans le premier, la distinction en faunes séparées des îles Samoa et Viti, puisque ces faunes sont, d'ailleurs, essentiellement dis- tinctes, bien qu’on y rencontre un certain nombre d’es- pèces communes ou voisines les unes des autres. Le présent mémoire traite des espèces recueillies dansles îles Samoa, dont le nombre s'élève maintenant à 76, sans compter les variétés. Quant aux espèces déjà citées dans mon premier article, il est inutile d'en reproduire la syno- nymie, et je me borne, en ce qui les concerne, à quelques rectifications et à quelques remarques, qui m'ont été sug- gérées, d’abord par la communication d’un plus grand nombre d'individus de tous les âges, ensuite par l'examen du grand ouvrage de M. Gould (1), qu'il m'avait été im- possible de consulter à l’époque de ma première publica- tion. On conçoit aisément que, grâce à ces matériaux plus complets, mes premières idées sur quelques-unes de ces espèces se soient éclaircies ou même modifiées, ce que, dans chaque cas spécial, j'indiquerai scrupuleusement. L'ouvrage de M. Gould, par suite de la netteté de ses indica- tions, gagne en importance, à mesure qu’on l'approfondit, les objets à la main, et il forme jusqu'à ce jour la base de nos connaissances sur les îles dont nous parlons. L'auteur ; décrit en somme 26 espèces des îles Samoa, dont 4 sont considérées par lui comme communes aux iles de la Société et aux îles Viti. Des 17 espèces exclusivement samoennes, une seule (l Helix tentoriolum) à échappé aux investigations de M. Græffe. Sur les 9 autres, il n’en à LA retrouvé que 5, tandis que 5 paraissent restreintes aux (1) United States exploring Expedilion under the command of Charles Wilkes, vol. XIT, Mollusca and Shells, by Augustus A. Gould. Boston, 1852. — 9326 — îles Viti et une (l Helix Cressida) entièrement absente des deux groupes. Parmi les 49 espèces dont M. Gould ne fait pas mention, on en compte 16 que d’autres auteurs, Lesson, Hinds, Pfeiffer, etc., ont faitconnaître, et 55 dont la connaissance est due exclusivement aux recherches de M. Græffe : 16 de ces dernières ont été décrites dans mon premier article, et les 17 autres le sont dans le présent travail, conjointement avec un certain nombre de variétés locales. Ces quelques chiffres peuvent faire juger du degré de richesse de la faune malacologique des îles Samoa, ainsi que de l'importance de la part que mon compatriote a prise à la découverte des espèces dont l’ensemble con- slitue cette faune intéressante. ILES SAMOA. Genus NANINA, Gray. 1. Microcysris PERPOLITA ; Mousson (pl XIV, 6e°4)° T. imperforata, convexæo-depressa, vix striatula, nitr- dissima, pellucida, succineo-cornea. Spira convexiuscula; summo obtusato ; sutura tenuissime marginata, appressa. Anfr. 4 1/2, mediocriter accrescentes, convexiusculi; ul- timus paulo major, non descendens, de sutura regulariter rotundatus, subltus convexiusculus, medio impressus. Apertura subver licalis (10° cum ax), lunato-subcircularis. Perist. rectum, acutum, non labiatum ; marginibus re- motis ; dextro et basali arcuatis; columellari brevi, non refleæo, callose inserto. — Alt. 4,8; diam. 7 mull. — Rat. anfr. 2:41; rat. apert. 5: k. Hab. Upolu. Espèce très-voisine de l'A. succinea, Pfeiffer (Mon., 1, p. 8), qui provient des Philippines. Les différences con- — 9327 — sistent dans une spire moins élevée, des tours plus arron- dis et dans l’absence totale de perforation. À l'endroit de cette dernière, on observe un enfoncement calleux et blanchâtre, dans lequel se fond le bord columellaire qui est un peu épaissi. Les H. cicercula et cryploporhica, Gould, des îles Sandwich (Exp. Sh., p. 45, 44, fig. 72 et 75) appartiennent au même groupe, mais sont lune anguleuse, et l’autre carénée, ce qui n'existe pas dans notre espèce. 2. MricrocystTis UroLEnsis, Mousson. Not. I, p. 466. Hab. Apia (Upolu), Savai. Ajouter à la diagnose le caractère suivant : Columella supra nodulatim incrassata, ad insertionem anguste excavata. Cette particularité de la columelle se retrouve identi- quement dans l’Helix cryptoportica, Gould (Exp. Sh., fig. 72), mais notre espèce n’est pas carénée comme l’est celte dernière. À vrai dire, la nodulation en question west pas une simple protubérance, mais elle est formée par un bourrelet qui s'énroule autour de la columelle et qui, par conséquent, est visible à out âge. Ce caractère se retrouve, diversement modifié, dans loute une série de petites Manines brillantes et paraît être le produit d'une exsudation latérale, provenant de la base de l'ap- pendice qui forme le caractère particulier des Nanines. Comme il se présente avec beaucoup de constance dans tous les individus d'une même île, on est en droit de jui attribuer une certaine valeur, surtout lorsqu'il s’agit, — 328 — comme ici, de distinguer des formes extrèmement pauvres en caractères bien marqués. Au reste, je me garde bien de trancher la question de savoir si plusieurs de ces formes ne devraient pas Ôtre considérées comme des variétés localisées plutôt que comme des espèces dis- tinctes : les données manquent encore pour y répondre. Pour le moment, il faut se contenter de bien définir les formes et d’en fixer exactement la patrie. Dans lUpolensis, la nodulation columellaire reste faible et se rapproche de la base de l’avant-dernier tour, de manière à ne laisser qu'un Canal peu large et peu marqué. 9. GASTRODONTA ENSIFERA, Mousson (pl. XIV, fig. 2). T. minuta, puncto-perforata, depresso-subglobosa, pel- lucida, nitidissima, obscure conica. Spira plane conoïdea ; summo plantusculo; sutura paulo impressa, angustissime submarginata.Anfr. k 1/2 (?) regulares, supra planiusculi; ultimus major, non descendens, supra subangulatus, ad basin convexus, medio anguste impressus. Apertura sub- verticalis (6° cum axi),subangusta, angustato-lunaris; pa- lato lamellis duabus acutis, majori submediana, minori basali, utrinque evanescentibus ornato. Perist. rectum, acutum; marginibus remotis, dextro supra subrecto, infra et basali curvatis. Columella plica producta, aream callo- sam albam includente, prædita. — Altit. 1,5 ; diam. 2 mil.— Rat. anfr. 3:1; rat. apert. 2:1. Hab. Samoa. Cette petite espèce, dont malheureusement il n’a été été recueilli qu'un seul échantillon, un peu détérioré, selie, par sa forme, son aspect poli et brillant, et la confor- — 329 — mation de sa columelle, aux petites Nanines précédentes, appartenant au groupe Microcystis de Beck. Comme dans le N. excrescens, dont il sera plus tard question, la colu- melle est garnie d’un pli enroulé et proéminent, qui, vu par la base translucide, circonscrit une tache centrale lactée. On découvre en outre, ce qui est tout à fait inso- lite dans ce groupe, à l’intérieur de l'ouverture, sur la paroi palatale, deux lames aiguës décurrentes, lune submédiane, l'autre basale, qui s’effacent en arrière aussi bien qu'en avant. Parmi les Hélicéens des îles océaniques, les Endodontes (Alb., p. 90), qui doivent être rangés dans le genre Patula, étaient jusqu'ici les seuls aux- quels on connüût une ouverture munie de lames in- térieures. L'espèce actuelle nous en offre un second exemple dans un groupe tout différent et se rapproche par là singulièrement des vrais Gastrodontes américains (Alb., 74), qui possèdent le même caractère d'une manière plus accentuée encore. Il paraît, en effet, exister une pa- renté intime entre les petits Microcystes, à columelle ac- centuée, et les vrais Ændodontes, qui obligera peut-être à ranger les deux groupes, lorsque l'animal sera mieux connu, soit dans le genre Vanina, soit dans le genre Zoniles ou Hyalina. 4. TROCHONANINA SCHMELTZIANA, Mousson (pl. XIV, fig. 4). Not. I, p. 167. L'examen de nombreux et meilleurs échantillons de celle espèce, provenant également de l'île d'Upolu, m'o- blige à ajouter à la diagnose un caractère essentiel : — 330 — anfractibus primis confertim acute spiraliter striatis. Ces stries, très-marquées dans les tours supérieurs, à l'état non usé, disparaissent entièrement sur Îes suivants, qui ne présentent plus que des stries d'accroissement, Le côté supérieur du test est mat; l'inférieur, par contre, uni et semi-brillant, Le centre de la base s'enfonce promp- tement, sans laisser découvrir de perforation. Le bord columellaire, vers son insertion, s’épaissit obtusément , comme dans plusieurs espèces du groupe précédent. Il y à des individus qui atteignent 11 millimètres de diamètre sur 6,5 de hauteur. 8 Var. usurpata, Mousson. Elevato-conica, obscurior, ca- rina minus acuta, margine columellari minus calloso et noduloso. Hab. Savai. Ces différences, qui se retrouvent sur la plupart des spécimens de cette localité, ne me semblent pas justifier une séparation spécifique. Cette espèce se range dans un groupe assez nombreux, qu'on doit, à mon avis, séparer des Trochomorpha, Albers (type, À. trochiformis, Fér.) (Alb., p. 60), et que j'ai nommé Trochonanina. Les Helix conus, Philippi; rec- langula el insculpta, Pfeiffer; argentea, Reeve; Calaba- rica, Labuanensis, Mozambicensis, Pfeiffer; conicoides, Metcalfe; Lychnia, Benson, etc., en font partie. Elles se distinguent par une surface supérieure plus ou moins sculptée, une base polie et une insertion columellaire cal- leuse, en retour, tandis que la plupart des autres espèces du groupe, ainsi que le groupe Discus qui ne peut guère en être séparé, ont les caractères de vraies Hébces. — 331 — Genus ZONITES, Montfort. 5. ConuLus SamoEnsis, Mousson. Not. f, p. 165. Nanina Samoensis, Mousson, olim. [ab. Upolu (Apia) et Tutuila; très-commune. Je me suis décidé à transférer cette petite espèce, qui paraît fort répandue, ainsi que sa voisine, le Z. microconus des îles Viti, des Nanines dans les Zonites. Leur surface unie, mais non brillante, de même aspect à la base qu’à la spire, leur perforation, étroite à la vérité, mais bien accusée el non calleuse, leur columelle normale, s'insé- rant par un bord simple, non en retour et peu réfléchi, constituent autant de caractères qui les éloignent des Nanines et les rapprochent bien plus du groupe des Zonites, ou mieux encore des Hyalines que l'on désigne sous le nom de Conulus. Genus PATULA, EHeld. G. ENDODONTA HYSTRICELLOIDES, Mousson. Not. I, p. 169. Fab. Upolu, où elle est abondamment répandue. L'étude d’un grand nombre d'individus de cette jolie espèce, surtout à des degrés divers de développement, m'oblige à corriger ma diagnose primitive en ce qui con- cerne le nombre des plis : Intus lamellis 6-8 ornata, 3-4 in pariete silis, prima et lerlia majoribus, quarla sœæpe inconspicua ; 3-5 in palato — 332 — dispositis, quarum tres mediæ majores, prima et ullima (columelluris) minores. La paroi de l'avant-dernier tour porte ordinairement 2 plis dominants, dont chacun est suivi d'un autre plus faible, surtout le dernier, du côté de la columelle : le palais est garni de cinq plis, dont les trois médians sont plus grands et les deux extrêmes (un d’eux est columel- laire) plus faibles. Enfin, dans les vieux individus, on dé- couvre encore quatre plis rudimentaires de plus, deux sur la paroi, des deux côtés des quatre autres, et deux au palais, interposés entre les trois derniers. Il résulte de là qu'on ne doit se servir qu'avec réserve du nombre des plis de l'ouverture comme signe distinctif de cette espèce. 7. ENpoponTaA GRÆrFEt, Mousson (pl. XIV, fig. 5). T. aperte umbilicata, plano-orbiculata, tenuiuscula, elegunter et acute biarcuatim costulato-striata, grisea, fusciis lute fulguratis fuscis transverse picta. Spira plana, subarcte spirata; summo minulto, polito, non prominenlte; sutura perimpressa. Anfr.5, lente accrescentes, valde con- vexi; ullimus non descendens, secundum suturam tumi- dulus, deinde minus, ad peripheriam et in basi magis rotundatus. Apert.subverticalis (10e cum aæi), obtusissime quadrata, plicis T validis cœrulescentibus, multis alis interruptis, insigne ornata, 2 in medio parielis, 5 in pa- lato, quarum prima minor, sequentes k æqualiter majores. Perist. rectum, acutum; marginibus subconvergentibus ; dextro et basali antrorsum subarcuatis.Umbilicus 1/4 dia- metri œquans. — Altit. 2,9; diam. 5,2 mull. — Rat. anfr. 5:2; rat. apert. 5:84. Hab. Upolu. Elle paraît rare. — 333 — Ce qui distingue celte espèce de la présente, à part la grandeur, c'est d’abord sa forme aplatie, largement om- biliquée, à tours convexes et serrés, puis ses stries cos- tulées fort élégantes, recouvrant un test assez mince et formant au dernier tour deux ondulations, qu'on retrouve dans le profil du bord de l’ouverture ; enfin son système de lamelles intéricures, qui toutes sont très-prononcées, d'un blanc bleuâtre et dépourvues de plis supplémentaires. La coloration du test se compose, sur un fond gris, de larges bandes en zigzag, croisant obliquement la costula- tion. 8. PATULA COMPLEMENTARIA, Mousson. Not. I, p. 168. Hab. Upolu, Rare. 9. PATULA GRADATA, Gould. Not. [, p. 168. Hab. Upolu. Assez commune. Je n'ai rien à ajouter au sujet de cette charmante es- pèce, qu'on reconnaît de suite à sa surface faiblement: costulée, mais sillonnée dans le sens des tours, et à son aspect comme verni. Genus TROCHOMORPHA, Albers. 10. TrocHomMorpna Troizus, Gould. Not. I, p.170.— Felix Troilus, Gould. Tab. Upolu. Très-commune. Il ne peut y avoir de doute, en ce qui concerne cette — 334 — espèce que Gould a parfaitement décrite et figurée (Exp. Sh., p.58, fig. 55). Seulement il faudra en retrancher, comme, au reste, l’auteur lui-mème le fait pressentir, les variétés d et e, qui proviennent de Tongatabou et d’Eimeo. Les formes plus ou moins déprimées, plus ou moins colo- récs, recueillies toutes dans l'île d'Upolu, et qu'il désigne comme variétés a, b, ce, n’ont pas droit à ce titre, n'étant réellement que des déviations individuelles. Cette espèce, comme toute une série d’autres formes peuplant les îles orientales de l’océan Indien et les îles de l'océan Pacifique, a été rangée tantôt parmi les Vannes, tantôt parmi les Hélices, mais elle parait ne partager ni {ous les caractères des unes ni ceux des autres. On peut, à ce sujet, consulter les observations de M. Martens (Halak. Bl., 4865, p. 116). Comme ces espèces consti- tuent un ensemble de formes bien délimité, M. Martens les a réunies dans le genre Trochomorpha, qui comprend les groupes Trochomorpha, Albers; Discus, Albers, ou Videna, A. Adams, et Nigritella, Martens, passant tous insensiblement de l’un à l’autre. 11. TrocuomorpHA TuBER, Mousson (pl. XIV, fig. 5). T. perforata, obtuse conica, striata, cerea, flavido-cor- nea, anguste bifasciata. Spira reqularis, convexa; summo obtuso ; sutura simplici, impressa. Anfr. 5 1/2, requlariter accrescentes, valde convexi ; ultimus non descendens, ro- tundatus, vix obtuse subangulatus; basi convexa. Apertura obliqua (45° cum aæi) depresse lunato-circularis. Perist. rectum, obtusiusculum, intus sublabiatum; marginibus non approæimalis ; dextro supra antrorsum curvato, ba- sali subincrassato, subarcuato, retro concavo; columellari ad insertionem paulo protraclo, non reflexo. Umbilicus — 3395 — 1/9 diam. æquans. — Altit. 9,5; diam. 12,5 mill. — Rat. anfr. 3:14; rat. apert. 1 : 1. Ilab. Upolu. Peu commune. Cette espèce remplace probablement, dans les iles Sa- moa, l’Helix tumulus, Gould (Exp. Sh., p. 62, fig. 55), des îles Viti; mais elle s’en distingue trop pour lui être adjointe. Ses tours, qui, dans le jeune âge, sont anguleux, - deviennent, à l'état adulte, presque cylindriques, sauf une ligne dorsale obtusément proéminente. Les tours sont fortement convexes et la base à peine un peu aplatie, ce qui la distingue de VAL. tumulus, qui, en outre, est moins conique et plus étroitement ombiliquée. La colora- tion, qui disparaît avec l’épiderme délicat de l'espèce, est plus vive, d’un jaune corné, coupé par deux fascies peu larges et plus foncées, placées des deux côtés de la ligne dorsale. Ce dessin manque dans l'A. tumulus. 12. TROCHOMORPHA TENTORIOLUM, Gould. Exp. Sh., p. 65, fig. 54. Hab. Upolu. Parmi les envois de M. Græffe provenant d’Upolu, nous n'avons rien pu trouver qu'on puisse rapporter à cette espèce. 15. TROCHOMORPHA SUBTROCHIFORMIS, Mousson (pl. XIV, fig. G). H. lrochiformis, Gould (non Fér.), Exp. Sh., p. 61, fig. 58. H. Eurydice, Mousson, not. [, p. 170 (non Gould). Hab. Iles Samoa, Upolu et Savai. Commune. M. Pleiffer à fait la remarque (Hon., IV, p. 184) que — 336 — M. Gould avait probablement réuni, sous le nom de fro- chiformis, deux formes différentes qu’il convient de sépa- rer sous le rapport de la distribution géographique. L'une, la véritable espèce de Férussac, provient des îles de la Société, et est représentée par Philippi (4bb., EF, t. IV, fig. 9); l'autre est une forme voisine que décrit et figure M. Gould. C’est cette dernière que nous rebaptisons, afin de rendre attentif à ses différences bien constantes. Elle est toujours plus discoide, souvent même un peu conca- vo-conique, ce que l’on ne remarque que sur les individus adultes. Sa carène, correspondant à un angle plus aigu, est aussi plus aiguë; son ombilic est ordinairement (il y a pour- tant des exceptions individuelles) plus étroit et plus subi- tement enfoncé; sa largeur, au troisième tour, est déjà la même qu'au dernier; enfin sa surface n’est pas lisse, mais couverte de stries d’accroissement, qui s’écaillent de manière à présenter des linéoles irrégulières et blan- châtres, ce qui donne à la surface, et surtout aux fascies, un aspect grisâtre. Ces fascies sont, en général, au nombre de deux, l’une supérieure variable de place et de largeur, l’autre inférieure plus étroite, longeant immédiatement ou à petite distance la carène. C’est cette espèce que, trompé par la détermination de Gould, j'avais prise pour son H. Eurydice (Exp. Sh., p. 60, fig. 64), qui appartient à la faune des îles Tonga. 14. TrocHOMORPHA CRESSIDA, Gould. Not: 1;p. 471. Gould indique comme patrie de celte espèce deux groupes d'îles fort différents, les îles de la Société et l'archi- pel de Samoa. Cette seconde indication me semble suspecte, — 9331 — attendu qu'aucun des nombreux envois de M. Græffe ne contient trace d’une espèce comparable à l’ÆZ. Cressida, à en juger, du moins, d’après les deux caractères sur les- quels insiste l’auteur, savoir : une base presque aussi con- vexe que la spire et une surface converte de fines stries - aiguës. Je pense donc qu’il faudra éliminer ce nom de la faune des iles Samoa. Genus PARTULA, Férussac. 15. PARTULA CANALIS, Mousson. Not. I, p.172. Gould, dans son grand ouvrage (Exp. Sh., p. 81), réu- nit, sous un même nom, deux formes qui, d’après la comparaison que j'ai faite d’un grand nombre d'individus, me paraissent différentes spécifiquement. De là une cer- taine ambiguité dans sa diagnose, qui ne s'applique par- faitement ni à l’une ni à l’autre. L'espèce que j'ai nommée canalis est toujours plus grande, plus élancée, plus làche- ment enroulée; elle est plus mince et plus fragile, d’une couleur uniforme, d’un brun corné clair, et non d’un jaune devenant, vers le sommet, tantôt plus clair, tan- tôt plus foncé. La surface est dépourvue de ces linéoles décurrentes, caractéristiques pour la plupart des Partules. On n’en découvre ordinairement mème pas de traces, ni aux tours du sommet, ni à la région ombilicale.Le dernier tour est plus renflé, souvent obtusément anguleux au- dessous de la suture ; l'ouverture est également plus haute et atteint jusqu’à 5/5 de la longueur totale de la coquille; l'insertion du bord columellaire s'enfonce en une sorte de rigole, plus forte que dans les autres espèces. Enfin je 22 — 338 — ne connais mon espèce que sénestre, tandis que la conica se trouve enroulée dans les deux sens. Cette dernière es- pèce, telle que la plupart des auteurs la conçoivent (Pfr., Novit., 1, t. XXXIV, fig. 8-9), est une coquille assez forte, solide, assez étroitement enroulée, colorée de jaune avec des stries un peu plus foncées, couverte, sur toute son éten- - due, de fines linéoles, peu renflee au dernier tour, à ouver- ture peu supérieure à la spire, à insertion columellaire moins creusée, etc. Bien qu’elles habitent la même île, ces deux espèces me semblent assez distinctes pour devoir ètre séparées. Plusieurs échantillons de la canalis présentent, soit près de la ligne dorsale, soit au-dessous de la suture, une ligne blanchâtre. Comme elle n’occupe pas de place fixe, qu’elle est dépourvue d’épiderme et qu’elle interrompt irréguliè- rement le cours des stries d’accroissement, on ne peut douter qu’elle ne constitue autre chose qu'un état anormal et accidentel, état dont, au reste, on découvre toujours l'origine dans quelque lésion des tours supérieurs. Je mentionne ce fait, parce qu’on a cru pouvoir y reconnaitre un caractère spécifique. Var. semilineata, Mousson. —Paulo minor, anfractu ul- timo ad basin undulatim lineolata. Hab. Tutuila. Elle ne diffère du type que par la présence de linéoles autour de l’ombilic, quelquefois jusqu’à la ligne dorsale, ce qui la rapproche de la conica. Sa coloration varie du corné clair au corné foncé. 16. PARTULA CONICA, Gould. Not. I, p.171. — 339 — Hab. Upolu. 47. PARTULA RECLUZIANA, Petit. Journ. de Conch., Petit, 1850, I, p. 170, t. VIT, fig. 5. P. sebrina (partim), Gould, Exp. Sh., p. 82. Hab. Tutuila. Cette île du groupe de Samoa paraît être la vraie pa- trie de cette charmante espèce, patrie que l’auteur n’avait indiquée qu'avec doute, en mentionnant les iles Salomon. Ayant consulté le type original de l’auteur, je puis affirmer que l'identité est complète. Il y a, dans le nombre des échantillons que j'ai vus, des individus sur lesquels les taches subfulgurées sur le fond lacté sont diaphanes, d’autres où elles se colorent en brun foncé, ce qui rend la coquille fort élégante. 18. PARTULA ZEBRINA, Gould. Not. I, p. 173. Hab. Upolu. Les derniers échantillons que M. Græffe a envoyés de celte jolie espèce confirment les différences que j'ai indi- quées entre elle et la P. Recluziana, Petit, et qui la carac- térisent comme une forme parallèle provenant d’une île différente. 19. PARTULA ABBREVIATA, Mousson (pl. XIV, fig. 7). T. rimato-umbilicata, ovata, tenuis, striata, omnino lineolis minulis, subundulatis, confertim sculpta, pallide cornea. Spira convexo-conica ; summo obtusulo, denudato; — 9340 — sutura paulo impressa, alba, sæpe lineatim detrita. Anfr. 5-5 1/2 celeriter accrescentes, convexæiusculi; ullti- mus inflatus, rotundatus, paulo ascendens, ad basin tumi- dulus. Apert. subverticalis (15° cum aæi), magna, 2/3 alti- tudinis æquans, diametro majori verticali. Perist. acutum, late etplane refleæum, album; marginibus remotis, lamina interposita, viæ perspicua ; dextro longe arcuato ; columellari patente, late reflexo, ad insertionem vix 1m- presso; columella profunde subplicata.— Long. 21, diam. A mil. — Rat. anfr.2:1; rat. apert. 7:5. Hab. Tutuila. Cette espèce se place immédiatement après les P. co- nica et canalis. À cette dernière elle emprunte son test délicat, sa couleur d’un corné clair uniforme, la grandeur de son ouverture, encore plus prononcée chez elle. Elle se rapproche, d'un autre côté, de la première par les linéoles très-développées et ondulées qui envahissent toute sa sur- face. Le sommet est, dans les individus adultes, presque toujours dépourvu de son épiderme, qui est extrêmement fugace, et cette dénudation se prolonge souvent le long de la suture en formant une margination simple ou double jusqu'au dernier tour. La forme ramassée et souvent presque globuleuse de cette espèce la distingue de toutes les espèces voisines. Genus OPEAS, Albers. 20. STENOGYRA JUNCEA, Gould. Not. 1, p. 175. Sf. Upolensis, Mousson. Hab. Upolu et Tutuila. Très-commune. Depuis que j'ai eu l’occasion de comparer la figure — 9341 — donnée par Gould (Exp. Sh., fig. 87) du Bulimus jun- ceus provenant des iles de la Société, je pense qu’il faut lui adjoindre l'espèce qui traverse les groupes de Samoaet de Viti, et que j'ai nommée Upolensis. Je me suis laissé tromper par l'expression contabulata, par laquelle Gould désigne la forme des tours à l’endroit de la suture; mais, comme pour l'expression carinata, qui souvent n’a que le sens d’angulata, il ne faut prendre la première que dans le sens de supra tumidulus. Ceci convenu, les autres diffé- rences sont trop faibles pour constituer une espèce. La St. juncea parait aussi répandue dans les îles méridionales de l'océan Pacifique que l'est, dans le continent euro- péen, la Cionella lubrica, espèce dont elle partage assez les habitudes. Genus PUPA, Draparnaud. 21. VERTIGO PEDICULUS, Shuttleworth. Var. Samoensis, Mousson. Not. I, p. 175. Hab. Upolu et Tutuila. Cette petite espèce, comme la précédente, s’est répan- due Sur toutes les îles dont nous nous occupons, en ne va- riant que très-peu sous le rapport des dimensions et du développement des dents. Ordinairement il n’y en a que 4 bien développées, 5 au palais et 1 sur la paroi : souvent une petite dent s’interpose entre les deux inférieures pa- latales ; souvent aussi la pariétale, qui, en avant, est bi- fide, se divise plus complétement en deux dents inégales et étroitement juxtaposées, ce qui élève le nombre total des dents à 6. — 349 — Genus TORNATELLINA, Beck. 22. TORNATELLINA CONICA, Mousson (pl. XIV, fig. 8). T. imperforata, elongato-conica, pellucida, vix stria- tula, nilida, cornea. Spira regularis, conica; summo acu- tulo; sutura simplici, impressa. Anfr. 5-5 1/2, mediocriter accrescentes, satis conveæi ; ultimus non descendens, supra _tumidulus , rotundatus (in medio minus). Apert. paulo obliqua (25° cum aæi), 2/7 altit. æœquans, ovalis, munita in medio parietis lamella acuta intrante. Perist. rectum, subacutum; marginibus non approæimatis ; dexlro supra et infra magis, medio minus curvato; basali requlari ; columellari supra eæpanso, adnato. Columella filo stricto subverticali, torto, in marginem basalem exeunte præ- dita. — Long. 2,9 ; diam. 1,5 mallim. — Rat. anfr. 3:14 ; Ta. Hpert.ATS. Hab. Upolu, Tutuila. Commune sous les feuilles mortes, surtout sous celles des palmiers. J'avais cru pouvoir identifier cette espèce, une des plus petites du genre, mais une des plus répandues dans les groupes d'îles dont nous nous occupons, avec le Pupa peponum, Gould (Exp. Sh., p. 95, fig. 104), qui proba- blement est aussi une Tornatelline, et qui provient des îles Sandwich; mais elle reste toujours bien plus petite, elle ne présente jamais la moindre trace de perforation, caractère que l’auteur cite comme essentiel, et ellene pos- sède jamais non plus de plis transverses sur la columelle. Le bord columellaire s’épanouit en haut ct se colle exacte- ment à la base du tour ; la columelle elle-même est formée par un filet contourné subvertical, qui se continue dans — 343 — le bord basal. Une lame, ordinairement assez forte, garnit la paroi et se prolonge dans l'intérieur. Ces caractères sont parfaitement constants, comme le prouve l'examen d'échantillons provenant d’une dizaine de localités diffé- rentes. Genus SUCCINEA, Draparnaud. 95. AMPHIBULINA PUTAMEN, Gould. Not p. 17e Hab. Upolu. Elle s'y trouve en quantité considé : rable. 24, AMPHIBULINA CROCATA, Gould. Not. I, p. 174. Hab. Upolu et Tutuila. Fort commune. 25, AMPHIBULINA MODESTA, Gould. Not. I, p. 174. Hab. Upolu, à Apia; Tutuila. Moins abondante. Ces trois espèces, parfaitement caractérisées par Gould, paraissent ètre les seules qui existent dans les îles Samoa. Genus CASSIDULA, Férussac. 26. CASSIDULA CRASSIUSCULA, Mousson (pl. XV, fig. 1). T. imperforata, late ovata, crassissima, striala, spira- liter late sulcata, interstitiis planis, plerumque subde- trita, fusco vel violaceo-grisea, concolor. Spira breviter — 344 — conica, regularis ; Summo subacuto, sœæpe detrito ; sutura marginala. Anfr. 7 planiusculi, vix discreti, quinque sul- cati; ullimus 3/4 altit. superans, paulo inflatus, superne rotundutlo-angustatus, in basin attenuatus, carina alba, periomphalum parvum callosum includente, oblique præ- ditus. Apert. subverticalis (10° cum aæi), elongata, medio coarctata, fuscula. Plicæ parietales 2, supera nodulata, evanescens ; infera mediana valida, horizontalis, non pro- tracta; plica columellaris minor, subobliqua, in labiatio- nem basalem transiens. Perist. valde incrassatum ; mar- gine deætro reflexo, crasso, albo marginalo, antrorsum cristalo, intus crasse labiuto, supra sinuatim stricto, de tertia parte dente valido elongato, in busin demisso præ- dito; columellari expanso, patente, insertione denti oppo- sita.— Long. 15,5; diam. 10,8 mill.—Rat. anfr. 5:92; rat. apert. 12 : 5. Iab. Upolu. Assez commune. Cette espèce se rapproche particulièrement de.la €. sul- culosa, Mousson (Pf., Mon. Auric.,p. 114), des îles de Java et de Célèbes, mais sa forme est constamment plus renflée, sa spire plus courte, inférieure à 1/4 de la hauteur (au lieu de 1/5), et son ouverture plus haute. Sa coloration, au lieu d’être cendrée avec des fascies grises, est presque uniforme et d'un gris foncé tirant sur le brun ou le vio- Jâtre. Sa surface présente également des sillons bien mar- qués, surtout près de la suture, mais ils sont moins nom- breux et, par conséquent, plus espacés. Son aire ombili- cale, que circonserit un cordon obtus, est plus étroite, fort calleuse et sans fente ombilicale. Enfin son pli pariétal supérieur, au lieu d’être bien accusé, reste ordinairement rudimentaire, ou bien manque entièrement. — 345 — Genus PYTHIA, Bolten. 27. PyTHIA SAVAIENSIS, Mousson. T, rimato-umbilicata, acute glandiformis, minus com pressa, solidula, obtuse striata, sublævigata, intense lutea, castaneo maculata. Spira acute conica, superne subcon- cava; summo producto, acuto, fusco, breviter decollato ; sutura plane appressa, ad varices descendente. Anfr.8 in- tegri, 2-3 detriti, plant, Subarcualim plane plico-striati, ad varices obtuse angulati et maculis albis et fuscis, supra deficientibus picti ; ultinrus descendens, supra et infra ma- gis striatus, in basin subcompressus, in marginem macu- lis frequentioribus ornatus. Apertura fere verlicalis (8° cum aæi), spiram subæquans, lunato-ovalis, lutescens. Dentes parietales 2; superus pyramidalis, antice bicruris, superne tenuiter elongatus, retrocurvatus 3 inferus vali= dus, crassiusculus, simplexæ; plica columellaris subacuta, non protracta, lente ascendens. Perist. reflexiusculum, intus maculatum ; murgine dextro supra subsimplici , tenui, deinde expanso, intus k dentato (dentibus 2 et k majoribus), primo dente parietali infero vix opposito, sæpe subjecto ; margine columellari dilatato, patente, subfleæuoso. — Altit. 30, diam. maj. AT, minor 14 mall. — Rat. anfr. 19:17; rat. apert. 3 : 2. Hab. Savai et Manua. Cette espèce, moins comprimée que les P. scarabœus et pantherina (Pfr., Auric., p. 82 et 9%) des Moluques et des Philippines, se rapproche le plus de la P. calchostoma, Ad. (Pfr., Auric., p.37) des îles Salomon. Peut-être en est-elle une variété, devenue indépendante? Sa spire, toujours — 346 — dépourvue de ses premiers tours en pointe, forme un cône assez variable, mais jamais aussi allongé que dans la fi- gure de Reeve (Conch. icon., n° 8). Les taches sont moins nombreuses et se multiplient seulement vers le bord de l'ouverture, sur une zone plus claire; chaque varice est ornée d’une tache noire et blanche, n’occupant que la moilié inférieure de la partie visible des tours. Le système de dents, quoique analogue par rapport à leur nombre sur les deux bords de l'ouverture, présente deux différences qui paraissent constantes, autant que j'en puis juger par l'examen de nombreux individus : 4° la seconde dent pariélale, la plus forte des deux, n'est pas doublée en avant, mais reste entièrement simple; 2° elle a pour vis- à-vis la grosse dent du bord droit, la troisième où la seconde en nombre, selon que la première est visible ou non; mais elle la domine un peu, tandis que dans les autres espèces voisines c’est le contraire. Pour juger de ce caractère, il faut placer l’axe de la coquille dans une position bien verticale et comparer les points les plus proéminents des deux dents. Genus MELAMPUS, Montfort. 28. MELAMPUS LUTEUS, Quoy. Pfr., Mon. Auric., p. 56. Hab. Manua, Upolu. L'extension de cette espèce, depuis les Philippines jus- qu'aux îles Viti et Samoa et aux Nouvelles-Hébrides, sans variations sensibles, est un fait remarquable de distribu- bution géographique. — 347 — 99. MELAMPUS SEMISULCATUS, Mousson (pl. XV, fig. 2). T. imperforata, conico-piriformis, striata, nitidula, cinnamomea. Spira depresse conica ; summo obluso, semper detrito; sutura irrequlariter crenulata. Anfr. & remanentes, 2-3 destructi, planiusculi, striis plicosis et sulcis spiralibus insigne granose reticulati; ullimus su- pra rotundato-subangulatus, tum conico-attenuatus, ad basin tumidulus, supra et infra fortiter sulcatus, illuc præterea plicostriatus, medio lævigatus. Apert. verticalis, angusta, elongata, basi arcte rotundata. Plicæ parietales 2 parvulæ, acutæ, interdum tertia minima; plica colu- mellaris acuta, subhorizontalis, basi approæimata. Perist. rectum, acutum; margine dextro profunde sublabiato, medio lamella unica distincta, altera supera obsoleta prædito; columellari brevi, crassiusculo, appresso. — Long. M, diam. 6 mill.—Rat. anfr. 2: 1; rat. apert. 8:1. Hab. Upolu. Cette petite espèce, qui est un vrai Melampus, se dis- tingue par sa forme en cône spiral très-surbaissé et de plus corrodé, ce qui le fait paraître encore plus obtus; par une angulation supérieure des tours fort obtuse; par de forts sillons décurrents qui garnissent le tiers supé- rieur et le tiers inférieur des tours, en laissant le milieu {à l'exception des très-jeunes individus) parfaitement lisse; enfin par un plissement grossier au-dessous de la suture, produisant, avec les sillons, une grosse granulation. Je ne connais pas d’autre espèce qui présente les mêmes carac- tères. — 348 — 50. MELAMPUS FASCIATUS, Deshayes. Pfr., Mon. Auric., p. 58. Hab. Savai. Les caractères particuliers de cette espèce, une des plus répandues du genre, restent bien constants, nonobstant une certaine tendance à la variabilité, dans la forme gé-. nérale. Ces caractères consistent en des sillons ou im- pressions allongées qui rayonnent sur la partie supérieure de la spire ; en trois dents pliciformes bien prononcées, garnissant la paroi aperturale ; enfin, vis-à-vis, sur le bord droit, en cinq plis plus ou moins allongés, s’élevant sur une callosité blanchâtre. Dans les individus très-adultes, on découvre quelquefois, au-dessus des autres plis parié- taux, un ou deux nodules rudimentaires et enfoncés, et, sur le bord droit un sixième pli faiblement accusé. Var. fortis, Mousson. — Solida, crassa (allit. 16, diam.10 mill.) sæpe dentibus supernumeruarus. Hab. Manua. Cette variété est relativement plus forte et plus solide que le type, mais elle en partage tous les caractères et s’y rattache par des formes intermédiaires. 51. Mecamepus Pair, Kuster. Pfr., Mon. Auric., p. 31. Hab. Upolu. Je pense qu'il faut séparer cette coquille de lespèce précédente et la réunir au #. Phihippu, Küster. Elle dif- fère du M. fasciatus par les particularités suivantes : sa — 349 — forme est moins atténuée, moins conique vers la base; le fond de sa coloration est plus vif, d’un jaune brunûtre, coupé par deux, trois ou quatre fascies foncées, dont les mé- dianes font souvent défaut; les plis rayonnants de son som- met se réduisent aux premiers tours de la pointe, ou bien manquent entièrement; enfin, sur les trois plis de la paroi aperturale, le supérieur s’efface entièrement ou presque entièrement. L'absence de ce troisième pli constitue la différence la plus marquée entre les deux espèces : cepen- dant, en consultant des échantillons bien authentiques de l'espèce de Küster, rapportés de Taïti par le bâtiment autrichien la Novara, je retrouve également sur plu- sieurs d’entre eux de faibles traces d’un troisième pli. Les échantillons du groupe de Samoa ne seraient, ainsi, qu'à un faible degré plus voisins du /ascialus que ceux de Tati. 52. MELAMPUS CASTANEUS, Muhlfeldt. Pfeiffer, Mon. Auric., p. 30. Hab. Upolu. Parmi de nombreux exemplaires du M. fasciatus, se sont trouvés, dans un des derniers envois de M. Græffe, plusieurs échantillons à coloration brun verdâtre, polis, nullement rayonnés aux tours supérieurs, mais ornés, en revanche, desillons décurrents, munis, d’un côté, de deux plis pariétaux ; de l’autre, de six à sept. Tous ces carac- tères s'accordent parfaitement avec ceux de l’espèce des îles Sandwich, au point même qu'il serait difficile de dis- tinguer les échantillons des deux archipels. — 9350 — Genus CYCLOPHORUS, Montfort. 55. OSTODES TIARA, Gould. Not. I, p. 179. Hab. Upolu. 54. OSTODES PLICATUS, Gould. 55. OSTODES STRIGATUS, Gould. No. I, p.179. Hab. Upolu. — Savai, Tutuila. Les envois les plus récents de M. Græffe confirment de nouveau le fait qu'à Upolu les deux formes que distingue (ould sont liées l’une à l'autre par de nombreux inter- médiaires, soit qu'on veuille les considérer, ce que je me garde bien de décider, comme des variétés ou des varia- tions individuelles d’une même espèce, soit qu’on les en- visage comme des espèces distinctes, entre lesquelles se seraient développées de nombreuses formes hybrides. — Toutefois la forme qui domine à Upolu est le vrai plicatus, caractérisé par sa spire élevée, ses tours arrondis, ses stries spireles se perdant aux derniers tours, ses gros plis transverses, irréguliers vers la fin, et son ombilic cylin- drique, bordé d’une angulation peu prononcée. Dans les montagnes situées entre Apia et Safata, cette espèce de- vient plus délicate et plus élégante : les tours sont moins arrondis et moins usés ; ils portent, même à la base, des stries spirales très-nettes, que croisent, du côté de la spire, des plis froncés réguliers ; enfin, ils conservent un — 9301 — épiderme brunâtre, très-fugace, ce qu’on n’observe jamais dans les échantillons de la côte. La forme la plus extrême du plicatus se trouve à Apia; elle comprend des individus blancs, dépourvus de toute sculpture, à tours arrondis, aussi bien sur le pourtour qu’à l'endroit de l'ombilic, et ne présentant, hormis la forme générale, et sans être usés plus qu’à l'ordinaire, aucune des autres particularités du type. La forme particulière du strigatus, à spire plus dépri- mée, à tours moins arrondis, à carènes (périphérique et ombilicale) bien marquées, à base plus aplatie et à stries spirales dominant presque exclusivement, est plus rare à Üpolu. Elle domine, par contre, dans les îles voisines de Savai et de Tutuila, où, en revanche, le plicatus propre- ment dit est rare, sans toutefois manquer entièrement. 56. Osropes ADjJuNCTUS, Mousson (pl. XIV, fig:29) | T. aperte umbilicata, depresso-conica, sohidiuscula, striata, decussatim acute lirata, denudata, ossea. Spira obtuse conica ; nucleolo non parvulo, granuliformi ; su- tura lineari, supra impressa. Anfr. 4 1/2, subceleriter accrescentes, convexiusculi, spiraliter 3 vel 4 lirati; ul- timus non descendens, carinatus, ad basin conico-planius- culus, liris 5, ultima umbilicari, subfiliformi, ornatus. Apert. paulo obliqua (25° cum axi) circularis, ossea. Pe- risl. rectum, obtusulum ; marginibus approzimaltis, cal- lose junctis; dextro intus sublabiato; basali et columellari crassiusculis, anlice loco curinæ umbilicaris paulo im- pressis. Umbilicus cylindraceus, ad anfractum ultimum expansus, parielibus plants, strialis.— Operculum obscu- rum, corneum, lenue, exlus Concavum, intus medio pro- — 392 — minulum.— Alt. 6, diam. 9 mill.— Rat. anfr. 2 : A; rat. apert. A:A. Hab. Tutuila. Peut-être faudra-t-il adjoindre cette forme, dont je n'ai vu que peu d'individus adultes, comme variété, au strigalus de Gould? Elle en diffère toutefois par une spire plus déprimée, des côtes décurrentes plus fortes, au nombre de trois seulement, sans compter la carène, au lieu de quatre ou cinq, une base plus plane, présentant cinq stries élevées, y compris la carène ombilicale qui est fortement prononcée, enfin un ombilic cylindrique qui s'évase plus fortement au dernier tour. 37. Osropes UroLensis, Mousson. Not. I, p. 180. Hab. Upolu. Genus REALIA, Gray. 58. OMPHALOTROPIS CONOIDEA, Mousson. Note [, p. 185. Hab. Upolu. Les impressions punctiformes et rangées en zigzag, qui caractérisent celte espèce, ne paraissent être qu’une particularité des ‘individus très-adultes et un mode in- solite de détérioration superficielle. Les jeunes individus, d’un rouge grisâtre et peu fulgurés, sont, en effet, par- faitement lisses ; mais bientôt on découvre des points d’une coloration blanchâtre et mate, qui interrompent les par- ties polies et se disposent en lignes anguleuses, qui fi- nissent par dominer à l’âge où l'épiderme est entière- ment détruit. Ce mode de destruction ne s'observe pas — 353 — dans les espèces voisines, comme l'O. zebriolata par exemple, qui reste parfaitement lisse jusqu'à l’âge le plus avancé. | Var. angulosa, Mousson. — Paulo inflata, anfractu ul: timo angulato, sculptura subirreguluri. Hab. Savai. C’est bien la même espèce, mais modifiée par la diffé- rence des localités. 59. OMPHALOTROPIS BIFILARIS, Mousson. Not. I, p. 185. Hab. Upolu. Cette espèce appartient principalement au groupe de Samoa. Les deux carènes filiformes sont ordinairement bien marquées sur le dernier tour, qui, malgré cela, reste assez arrondi. Quelquefois cependant, par suite d’une dé- vialion individuelle plutôt que par l'effet d’une variation locale, elles s’affaiblissent insensiblement au point de ne plus former qu’une faible ligne anguleuse. Var. gracilior, Mousson. — Paulo minor, gracilior, te- nuior ; anfractibus 6 1/2; apertura paulo minor. Hab. Tutuila. Cette forme, un peu plus petite et plus grêle que le type, paraît n’en constituer qu’une variété locale, déve- loppée dans une île différente, mais voisine. Var. teretiformis, Mousson. — Anfractibus rotundatis, carina peripherica deficiente, infera angulosa. Hab. Samoa. 23 — 9394 — J'établis cette variété sur un échantillon unique, que, par ce motif, j'hésite à ériger en espèce. Ses tours sont parfaitement arrondis, sans trace de carène périphérique, et son ombilic est bordé d’une simple angulation au lieu de présenter une carène. La forme en cône peu allongé de cet individu et sa suture enfoncée correspondent assez aux caractères de l’O. bifilaris. 40. OMPHALOTROPIS BILIRATA, Mousson. Not. I, p. 184. Hab. Upolu. Les rapports de cette espèce avec la précédente, chez certains individus peu accentués, ne sont pas toujours très-clairs, tandis que la différence des formes typiques ne laisse guère de doute sur leur différence spécifique. Dans l'O. bifilaris, tous les tours sont bien arrondis et sé- parés par une suture profonde ; dans l'O. bilirata, ils sont presque plans et présentent le long de la suture, qui est comme incisée, un filet relevé. La base, de même, offre, dans la première espèce, une surface convexe; dans la seconde, jusqu’à la carène ombilicale, un cône aplati. Par contre, la coloration, l'aspect de la surface, la forme de l'ouverture, la perforation, etc., ne diffèrent que très- peu dans les deux espèces. La bifilaris, dans ses dévia- tions, tend à raccourcir, la bélirata, au contraire, à allon- ger son cône spiral. Var. elongata, Mousson. — Magis elongata, apertura minori, basi plana. Hab. Savai. Je considère cette forme comme une simple variété lo- cale de la bihrata. — 355 — 41. HYDROCENA PARVULA, Mousson. Not. I, p. 184. ab. Upolu. Cette espèce, la seule du genre actuellement connue dans l'archipel de Samoa, paraît surtout appartenir aux iles d’origine corallienne. Genus PAXILLUS, Adams. 42. MoussonrA TyricA, 0. Semper. Not. I, p. 176. Pupa problematica, Mousson. Moussonia typica, O0. Semper, in Journ. de Conch., 1865, p. 176, et 1866, pl. x, fig. 9. Hab. Upolu, sous les feuilles mortes. Cette espèce, dont je n’avais pu découvrir la vraie na- ture sur les premiers échantillons peu distincts que j'en avais reçus, a été étudiée par M.0. Semper, qui a reconnu qu’elle était operculée et qu’elle devait constituer un genre nouveau. En effet, la présence d’une dent pliciforme au bas de la columelle la sépare entièrement des deux genres Diplommatina de Benson, et Realia de Gray, auxquels on serait tenté de l’associer, surtout en considé- rant l'importance du rôle que ces deux genres jouent dans la faune des îles de l'Océanie. Ce même caractère, par contre, se retrouve dans le genre Paxillus, Adams, genre peu nombreux et qui habite les îles situées à l’est et au sud-est du continent asiatique. Cependant les Moussonia diffèrent des Paxillus par leur spire turriculée et leur surface délicatement costulée, ce qui justifie, du moins — 3956 — jusqu’à plus ample connaissance des animaux, leur sépa- ration comme sous-genre spécial. Genus TRUNCATELLA, Draparnaud. 45. TRUNCATELLA VITIANA, Gould. Not. [, p. 184. — Gould, Exp. Sh., p. 109, fig. 126. Hab. Savai. Cette espèce, originaire de Viti, s’est retrouvée dans l'archipel de Samoa. Elle se distingue de ses congénères de la partie de l'Océanie dont nous parlons, par sa gros- seur, ses tours peu convexes, le nombre de ses côtes (50 à 40) séparées par des intervalles de même largeur, sa crête basale peu relevée et plissée par l'effet des costulations ; enfin par la duplication marginale qui ne dépasse guère en épaisseur les autres petites côtes. Genus HELICINA, Lamarck. 44. HELICINA FULGORA, Gould. Not. I, p. 178. — Gould, Exp. Sh., p. 97, fig. 106. Hab. Manua, Upolu, Savai, Tutuila. Espèce commune que l’on rencontre jusque sur le haut des montagnes. Cette espèce est une des plus communes et des plus ré- pandues qui existent dans le groupe de Samoa. On la re- connaîl aisément à sa carène aiguë, à sa Coloration élé- gante, à son insertion columellaire formant un triangle vertical et souvent concave; enfin à sa lame basale bien définie et circulaire. Ses variations ne portent que sur la grandeur de la coquille et sur l’intensité de la coloration, — 391 — qui s’affaiblit souvent au point de passer à un jaune pâle uniforme. On rencontre quelques individus dont la co- quille forme un cône spiral plus élevé et dont la suture a une apparence un peu scalaire. 45. HELICINA Musiva, Gould. Not. I, p. 178. — Gould, Exp. Sh., p. 98, fig. 107. Hab. Manua, Tutuila, Upolu, Savai. Cette espèce n’est pas moins répandue que la précé- dente. Il existe, toutefois, entre la diagnose que donne Gould (Exp. Sh., p. 98) et sa figure 107, une différence qui fait présumer qu’elles ne se rapportent pas à la même espèce. La diagnose indique, à différentes reprises, la co- quille comme senuglobosa, et les tours comme rotundati, tandis que la figure représente une forme depressa et sub- carinala. Me référant à la diagnose, je considère les échan- tillons trouvés à Upolu, dans la localité nommée Uafata, et dans les îles voisines, comme typiques, et je relègue les autres formes, dont il sera plus loin question, au rang des variétés. Les échantillons d’Uafata sont plutôt conico- semiglobosa que simplement semiglobosa, mais ils s’ac- cordent, à d’autres égards, avec la diagnose. 46. HELICINA BERYLLINA, Gould. Not. I, p. 197.— Gould, Exp. Sh., p. 95, fig. 111. Var. flavida, Mousson. — Summo et basi flavidis, anfr. ultimo lacteo; sæpe flavide zonata. Hab. Tutuila. C’est, à tout égard, la forme qu'on rencontre aux îles Viti, mais elle en diffère par sa coloration, qui, au lieu de — 93958 — tirer sur l’émeraude, devient jaune. Le sommet et la base sont d’un jaune intense, le reste du dernier tour est opaque et d’un blanc jaunâtre souvent zonulé de jaune foncé. k7. HELICINA PLICATILIS, Mousson. Not. I, p. 178. Hab. Upolu et Savai. Dans les autres îles du groupe de Samoa, l'A. beryl- lina paraît remplacée par l'espèce présente qui en est voisine. Elle devient plus grande et présente l’élargisse- ment du dernier tour à un degré plus frappant. Le cône spiral, assez proéminent à son sommet, forme, au dernier tour, une faible concavité. A la base, on distingue, à par- tir de la circonférence, d’abord une zone circulaire mate et jaunâtre, comme le haut de la coquille, puis un espace brillant et translucide; enfin le cercle restreint du callus basal qui, à partir de l’angle où se joignent le bord basal et le bord columellaire, forme un petit bourrelet recourbé, qui, dans les vieux individus, devient presque une crête saillante. 48. HELICINA INTERNA, Mousson. Hab. Savai. M. Græffe a trouvé deux jeunes individus de cette es- pèce, dont nous parlerons à l’occasion du groupe de Viti, dans l'île de Savai. On les reconnait à leur cône spiral plus élevé que dans les espèces voisines et à leur coloration jaunâtre. Genus MELANIA, Lamarck. 49. MELANIA pPicTA, Hinds. Not. I, p. 200.— Hinds, Mon. voy. Sulph., p. 56, t. XV, LA fig. 5. — 9359 — Hab. Uafata, dans l’île Upolu. Il y a identité parfaite entre cette coquille et l’es- pèce des îles Viti, que décrit Hinds et que représente Reeve (fig. 45). Elle est voisine de la M. aspirans, Hinds, mais elle s’en distingue par une taille plus petite, par un cône spiral encore plus élancé, par des tours un peu moins aplatis et par une ouverture moins élargie à la base. Elle est plus mince, d'une couleur brune plus claire, et elle est ornée de flammules bien marquées qu’interrompent à la base les stries décurrentes, comme on l’observe dans la M. fulgurans, Hinds (Reeve, fig. 55), qui provient des Nouvelles -Hébrides. 50. MELANIA Scirio, Gould. * Not. I, p. 187.— Gould, Exp. Sh., p. 154, fig. 156. Hab. Upolu. 11 y a deux grandes espèces de Mélanies, voisines l’une de l’autre et que l’on confond souvent ensemble. l’une est la M. Scimio, Gould, qui habite, d’après l’auteur, les îles Samoa et Viti; l’autre, la M. Plutonis, Hinds, qui n’est indiquée que comme se trouvant dans le dernier de ces archipels. Après avoir comparé un grand nombre d'échan- tillons de diverses localités, qui, en effet, se rangent sous deux types principaux, je considère comme constituant la vraie M. Scipio la forme qui se trouve en quantité à Upolu. Cette forme se rapproche assez de la M. aspirans, Hinds, surtout par sa columelle grêle se recourbant à angle droit vers le bord basal, qui est largement étalé. Les (ours, quoique peu convexes, sont légèrement relevés à la suture, qui forme ainsi comme un gradin ; le dernier est moins dilaté que dans l’aspirans, mais plus que dans — 360 — la Plutonis. Son bord droit passe comme dans la pre- mière, par un angle obtus, au bord basal excavé. Les flammules que mentionne Gould ne sont visibles que dans les jeunes individus, ou seulement le long de la suture dans les vieux. La fine striation décurrente disparaît sur les derniers tours, même lorsqu'ils sont dépouillés. de leur enduit noir, ou bien elle n’est visible que sur l’épi- derme velouté des échantillons d’une conservation inso- lite, — caractère fugace que partagent, au reste, une quantité d'espèces soi-disant lisses. Des sillons plus forts, et en nombre variable entourent le centre de la base, ou plus rarement longent la suture. Les plus grands échan- tillons comptent jusqu’à 8 tours de spire, sur une lon- gueur de 55 millimètres et une largeur de 14. 51. MELANIA Lurosa, Gould. Not. I, p. 187.— Gould, Exp. Sh., p. 156, fig. 159. Hab. Upolu. Une des espèces qui ont été recueillies en plus grand nombre dans l’île d’Upolu doit, à mon avis, être rappor- tée à la M. lutosa, de Gould, quoique deux des caractères sur lesquels il insiste spécialement, savoir l’incrustation limoneuse et la coloration brune du bord de l’ouverture, ne s’y présentent que comme des particularités fortuites. Le reste des caractères ne me semble pas laisser le moindre doute. Les tours, modérément convexes, sont séparés par une suture qui paraît profonde par l’effet du bord à gra- din, mais sans margination proprement dite, que forme le tour. On compte, dans les vieux individus, de 4 à 5 tours persistants; dans les moyens, de 6 à 7; dans les jeunes, jusqu’à 9. Leur surface est inégalement striée en travers, — 361 — et couverte, dans le sens spiral, de sillons linéaires très- variables, mais toujours distincts à la base et le long des tours. La forme de l'ouverture est assez constante : elle est ovale-aiguë en haut et élargie en bas. Le bord basal forme une courbe concave assez développée; le bord droit avance un peu vers le tiers inférieur de sa hauteur ; le bord interne est formé par une columelle courte, assez excavée, mais un peu épaissie et aplatie latéralement, tan- dis que, à gauche, elle forme crête, ou devient même un peu réfléchie. La coloration intérieure varie du livide clair à un violet pourpré, qui quelquefois, vers le bord, passe au brun ocracé. La coloration extérieure du test est d’un brun châtain brillant, plus clair dans les jeunes indi- vidus. On peut distinguer un certain nombre de modifications qui tiennent sans doute à des conditions différentes d’exis- tence, mais qu'il est impossible de séparer spécifiquement sans froisser les rapports intimes qui les relient. 1. Var. levis, Mousson.—Mujor (55 mill. altit.,\7 diam.) tenuiusculu ; anfractibus subelongatis, conveæiusculis, ul- limo paulo inflato; lineis spiralibus raris, inæqualibus, iremulis ornata; columellu vix incrassata ; apertura ad basin satis effusa. Hab. Upolu. C'est la forme la plus grande et la plus mince, sans trace d’incrustation et luisante à Ja surface. Les sillons manquent sur le milieu des derniers tours, mais sont sou- vent remplacés par des linéoles élevées presque microsco- piques. L'ouverture est, vers la base, un peu dilatée et assez développée. 2. Var. sulcata, Mousson. — Media (37 maill. altit., — 362 — 12 diam.) turrilo-conica, perregularis, nigrofusca, sulcis perdistinctis, subregularibus omnino sculpta; columella crassula; apertura ovali, basi subeffusa, fauce livida. Hab. Upolu. Cette variété se distingue par sa régularité parfaite, son ouverture moins dilatée à la base, sa columelle un peu épaissie et sa surface munie, jusqu’à l'ouverture, de sillons distincts et réguliers. Le gradin du bord de la suture reste plus faible. 3. Var. crassiuscula,Mousson.— Media (40 mill. altit., 1% diam.) gracilior, solidior, ad suturam sœæpe corrosa, apertura infra lata, magis effusa, striis indistinctis, ad basin; columella crassa, intus plana, extus prominula ; fauce violaceo-livida, sœæpe fulvo-limbata. Hab. Upolu. Les individus les plus caractéristiques ont des tours un peu allongés et arrondis en haut, un test plus fort que celui des autres formes et presque dénué de sillons. L’ou- verture est fort large à la base, et la columelle est épaissie, saillante en avant et plane sur le côté interne ; le palais est fortement coloré et le bord de J'ouverture souvent foncé. 4. Var. Grœæffei, Mousson. — Ælongata (42 mul. altit., 43 diam.) anfractibus planiusculis, irrequlariter plicoso- striatis, sulcis frondosis, obsoletis sculpta, fusco-grisea ; columella non incrassata; apertura non dilatata, minus effusa. Cette forme, peu fréquente à Upolu, domine, par contre, dans les îles Viti. Ses tours, plus élancés et peu convexes, son ouverture non dilatée, sa columelle peu — 363 — épaissie, son bord basal non développé, et sa surface forte- ment et irrégulièrement striée, mais peu sillonnée, la distinguent assez bien des autres variétés. 5. Var. interposita, Mousson. — Minor (22 mul. altit., 9 diam.) valde truncata, elongata, anfractibus striatis, viæ sulcatis, fusca ; apert. late ovata, ad basin arcuata, vix effusa, intus obscure livida. Hab. Upolu. Petite forme, variable en grandeur et ne possédant guère que de 3 à 4 tours à l’état adulte. Elle est brune, et, malgré de fortes stries d’accroissement, toujours plus ou moins luisante, mais très-faiblement sillonnée. L'ou- verture forme un ovale assez régulier, à base peu élargie et peu développée. C’est une de ces formes qu’on ne sait trop où caser. J'ai considéré les cinq formes précédentes comme con- stituant de simples variétés d’une même espèce. Les sui- vantes, à ce qu’il me semble, ont plutôt le droit d’être élevées au rang d’espèces. On peut, en effet, expliquer la présence de formes intermédiaires de deux manières diffé- rentes, ou en les prenant pour des transitions à des va- riétés locales plus accentuées, ou en leur attribuant le ca- ractère d’hybrides entre des types réellement différents. C’est à cette dernière manière de voir que je me suis arrêté, pour ne pas plonger des formes disparates dans un chaos sans bornes. Mais je conviens qu'il existe un bon nombre d'individus qui ne se rangent qu'avec peine autour d’un de ces centres et qui apparaissent comme des développements imparfaits du type, tel qu'il se montre dans une autre localité. — 364 — 52. MELANIA BIFASCIATA, Mousson (pl. XV, fig. 5). T. conico-turrita, truncata, tenuiuscula, irregulariter striata, lineis spiralibus et interstitiis corrugatis diverse sculpta, pallide fusca, late bifasciata. Spira regularis, sutura non profunda, sæpe flaveola, margine tenuiter gra- dato. Anfr. (superst.) 5-6 plano-convexi, primi fortiter sulcati ; ultimus ovatus, fasciis duabus supra et infra li- neam dorsalem ornatus. Apertura verticalis, ovalis, intus livido-albescens, fasciis insigne perlucentibus. Perist. rectum, acutum; margine dextro infra antice paulo pro- ducto; basali arcuato, vix effuso, columellari brevi, levi- ler arcuato, vix crassiusculo, vix prominente.— Long.30, diam. A1 mall. — anfr. (superst.) 3: 1. — Rat. apert. 2 :1. Hab. Upolu, à Uafata et à Apia. La petitesse de cette espèce, sa forme régulière, son bord sutural peu épaissi, sa surface inégalement sillonnée. el à intervalles froncés, enfin la présence de deux et plus rarement de trois bandes noires, ainsi que rabsence de flammules, constituent ses caractères distinctifs. Ces bandes se voient surtout sur le fond vitré et peu coloré de l'ouverture et s’évanouissent avant d'atteindre le bord externe. L'ouverture est régulière, peu dilatée à la base, et pourvue d’une columelle qui n’est ni épaissie ni proémi- nente. | | Var. picea, Mousson.— Major (33 allit., 12 diam.) cras- sior, picea, fasciis modo in fauce perspicuis, basi aper- turæ latiori, margine minus curvato. Hab. Upolu. — 365 — Cette forme est plus grande que le type et a des ten- dances à passer à la variété crassiuscula, de la M. lutosa, qui cependant ne présente pas trace de fascies. 53. MELANIA SAMOENSIS, Reeve. Not. I, p. 186. — Reeve, Conch. icon., fig. GO. Hab. Upolu. Elle s'élève jusqu’à une altitude de 350 mètres. La coloration typique de cette espèce, consistant en une bande foncée, bordée des deux côtés par des flam- mules tachetées, telle, en un mot, que la représente l’au- teur, ne se retrouve que sur un petit nombre d'individus. Souvent la bande foncée domine et rappelle la A7. bifas- cata, plus souvent encore elle fait défaut et on n’observe que les deux séries de taches ou de flammules, plus ou moins entières, sur un fond d’une teinte toujours plus jaunâtre que dans les deux espèces précédentes. Les tours sont peu convexes, les derniers un peu allongés et sépa- rés par une suture en gradin et souvent jaunâtre. La sur- face est ordinairement bien sillonnée, à intervalles sou- vent froncés, mais toutelois assez variable. L'ouverture est régulière, livide, peu dilatée et peu développée ; la colu- melle, lentement excavée, forme arête vers sa partie externe. 4. Var. anserta, Mousson. — Minor (25 mail. altit., 8 diam.) magis conica ; anfractibus brevibus, planiusculis, insertis, infra obtuse subangulalis; sutura flavida, per- spectiva, maculis raris picla; sculptura variabili. Hab. Upolu. C'est une petite forme extrême, dont je n’ai vu que — 366 — peu d'individus, mais qui se lie par tous les intermédiaires au type. Les tours sont plus plans, plus serrés et sem- boîtent comme les pièces d’une lunette. Le dernier, à son passage à la base, est presque anguleux. La suture s’en- fonce sous un rebord jaunâtre, non marginé. 2. Var. languida, Mousson. — Brevior, pallide cornea, concolor, tenuiuscula, ad sSuturam flavescens ; sulcis fron- dosis, raris; anfractibus minus convexis ; columella non incrassata. Hab. Upolu et Tutuila. C'est encore une petite forme qui se distingue par une coloration claire, par l'absence de taches, par une spire peu élancée et par une columelle non épaissie. Les sillons, plus ou moins froncés, constituent un caractère qui se retrouve sur la plupart des formes qui tiennent à la M. Samoensis. 54. MELANIA VAINAFA, Gould. Not. I, p. 487. — Gould, Exp. Sh., p. 158, fig. 157. Hab. Upolu. C’est, de toutes les espèces de Gould, la plus difficile à reconnaître, la figure à tours tubuliformes et à ouverture bordée par un péristome réfléchi ne pouvant être exacte. Je considère provisoirement comme l'espèce que Gould avait en vue une coquille qui se distingue de la 41. lutosa et des espèces voisines par sa forme moins élancée et plus conique, par ses tours moins allongés et en même temps plus convexes, par sa couleur moins foncée tirant sur l'oli- vâtre et par son ouverture bien arrondie à columelle peu épaissie et très-faiblement développée. La suture, à bord abrupt, est le plus souvent faiblement marginée; les — 9307 — sillons, assez marqués sur les premiers tours, s’affaiblissent et se multiplient sur les derniers. Le long de la suture, ils sont souvent croisés de stries fines et inégales, qui dif- fèrent de celles de la M. perpinguis de Hinds. Var. nigra, Mousson.—Spira conica; anfractibus paulo brevioribus, ullimo majori; lineis incisis deficientibus ; fusconigra (26 mill. long., A1 diam.). Hab. Upolu. La grandeur moindre de cette variété, sa spire plus conique, ses tours plus serrés, son absence presque totale de sillons décurrents, et sa couleur d’un noir brunâtre, la distinguent de la forme typique. La suture n'est pas mar- ginée, mais souvent munie, dans les tours supérieurs, de stries un peu plissées. 55. MELANIA SCITULA, Gould. Not. I, p. 487. — Gould, Exp. Sh., p. 140, fig. 158. Hab. Upolu. En considérant, d’après Gould, la convexité et la brièveté des tours comme constituant le principal caractère de cette espèce, il n’y a, parmi les nombreux envois de M. Græffe provenant de l’île d’Upolu, qu’une seule forme qu’on puisse lui assimiler. Elle diffère néanmoins de la description du type en ce que la couleur, au lieu d’être d'un brun noir, est d’un brun jaunâtre, coupé par deux larges fascies, dont l’une est suturale et l’autre médiane, et qui sont presque noires. La base est également foncée, Les sillons décurrents sont fort nets et, dans les tours su- périeurs, croisés de stries transverses fort aiguës, tandis que Gould parle de plis transverses, etc. Donc cette coquille — 368 — appartient réellement à la scitula : elle en forme une variété. Var. adjuncta, Mousson.— Lineis spiralibus perdistinc- lis, in anfract. superioribus stris acutis decussatim sculpta; fusco-flavescens, fusciis 2 superis el À basali ob- scuris picta. 56. MELANIA LAxA, Mousson (pl. XV, fig. G). T. parva, limnæiformis, ovato-elongata, tenui, lævi- gata, vix striatula, non sulcata, fusco-olivacea, flammulis fulguratis, raris picta. Spira fortiter decollata; sutura impressa lineuri, submarginata. Anfr. 2-3 persistentes, laxe spirati, elongali, convexi; ultimus longe ovatus, supra declivis, infra conveæior, ad basin non sulcatus. Apert. subverticalis (5 cum axi), regulariter ovalis. Perist. rectum, acutum ; marginibus recto et basali requ- lariter curvatis, non productis, nec effusis ; columelluri tenui, striclo, leniter arcuuto. — Long. (anfr. pers.) 16, diam. 8 mill.— Rat. anfr. 5:2.— Rat. apert.8:5. Hab. Upolu. Jolie petite espèce, fort caractéristique, qui ne me paraît pas avoir été décrite. Ses faibles dimensions, le petit nombre de ses tours, ordinairement réduits à deux, et sa forme générale rappellent en petit la Limnæa palustris. Ses tours allongés, lâches et convexes, son absence totale de sillons, enfin son ouverture ovale-allongée, située avec tout son bord sur un même plan, sont autant de carac- tères qui empèchent de la méconnaître. 57. MELANIA PEREGRINA, Mousson (pl. XV, fig. 5). T. parvula, crassiuscula, elongalo-ovata, striatula, lœvigata, pallide olivaceo-cornea, flammulis rectis, raris — 369 — picta. Sprra comca, breviter truncata; sutura subim- pressa, non marginata. Anfr. 3-k persistentes, planocon- vexi, secundum suturam insigne concave tabulatr; ultimus major, late ovatus, ad basin attenuatus, non sulcatus. Apertura verticalis, magna, longe ovalis, albescens.Perist. rectum, acutum; marginibus deætro et basali regulariter incurvatis, non productis, nec effusis; columella cras- siuscula, leniter excavata. — Long. (persist.) 13, diam. 3 mill.—Rat. anfr. 2: 1.—Rat. apert. 5 :3. Hab. Upolu. Cette espèce se range évidemment à côté de la précé- dente, mais elle en diffère, à en juger sur un bon nombre d'échantillons, d’une manière bien constante. La forme, rappelant plutôt celle des Bulimus que celle des Limnæa, est plus globuleuse et plus contractée; la spire reste rela- tivement courte ; la coloration est plus claire et tire sur le jaunâtre ; l'ouverture est plus grande et plus haute; enfin la suture est accompagnée, non d’un bord abrupt ou d’une margination proprement dite, mais d’un gradin concave, large de plus d’un millimètre, formé par une angulation du tour même. Ce dernier caractère, qui est ici parfaitement constant, est rare dans les Mélanies lisses et rappelle la AZ. ièmpura, Lea (Reeve, fig. 116), des Philip- pines, espèce d’ailleurs plus grande, plus forte, plus glan- diforme et autrement constituée à la partie supérieure des tours. 58. MELANIA SUBEXUSTA, Mousson. Var. persulcata, Mousson. Hab. Upolu. Cette espèce, qui appartient à la faune des îles Viti et dont la diagnose sera publiée dans un prochain mémoire 24 — 310 — consacré aux espèces de cet archipel, se retrouve à Upolu, représentée par quelques individus.Ses tours, entièrement sillonnés, sont costulés jusqu'à l’avant-dernier tour; ils sont à peine convexes et forment un rebord qui suit la suture. La coloration est celle de la forme typique. 59. MELANIA ACUTE-SPIRA, Mousson (pl. XV, fig. 4). T. subintegra, tenuis, pergracilis, acute turrita, stria- tula, omnino acute lineato-sulcata, olivaceo-fuscula, fusco flammulata, non fulgurata. Spira acuta, regularis, bre- viler truncata; sutura profunda.. Anfr. 7-8, elongati, satis conveæi; ultimus subcompressus, ad basin fortiter et arcte sulcatus. Apertura subverticalis (10° cum axi) anguste ovalis, livido-cornea. Perist. rectum, acutum ; margine dextro leniter arcuutim sinuato, infra paulo pro- ducto; basali arcuato, subeffuso ; columellari gracih, oblique in basin elongato. — Long. 30, diam. 8,5 mill. — Rat. anfr. 3,5 : 1.— Rat. apert. 2 : 1. Hab. Upolu. Cette forme me paraît trop différente de la M. Assa- vaensis du groupe de Viti, pour lui être assimilée. Elle est plus petite, plus délicate, plus grêle, enroulée en une spire plus étirée, ce qui rend la suture, qui est submar- ginée par le dernier sillon, plus enfoncée.Les sillons, très- aigus et serrés aux premiers tours, s’affaiblissent et s’é- loignent entre eux jusqu’au dernier tour, à l'exception de ceux de la base qui restent serrés. La coloration d'un ton corné olivâtre, tantôt claire, tantôt foncée, est inter- rompue par des flammules minces et irrégulières, mais non fulgurées. L'ouverture est un peu comprimée, comme le dernier tour lui-même, et présente la forme d'un ovale allongé. Le bord droit, en avant, est d’abord faiblement — 9371 — sinueux, puis il avance en s'approchant de la base, qui est arrondie et développée. Genus NERITINA, Lamarck. 60. Tneonoxus GoDEFFROYANUS, Mousson (pl, XV, fig. 7). T. solida, oblique triangularis, polita, transversim Striala, spiraliter lineis brevibus obsoletis sulculata, viri- dulo-grisea, maculis subtriangularibus, albis, nigris gemi= natis picla. Spira plana; nucleolo subintegro, plane con- veæiusculo ; sutura lineari, leniter impressa. Anfr. 9 1/2 celerrime accrescentes ; ultimus subanguloso-compressus, dein rotundato-dilatatus. Apert, paulo obliqua (25° cum art), extus rolundato-elliptica, livido-flaveola, intus arcte semilunaris. Margine dextro arcuato, flavescente, profunde incrassato, albo; labro plano, paulo obliquo, extus callose Mmarginalo, intus dentibus validis lateralibus, aliis 5-6 in- lerpositis, munito, de primo illorum sulculo obliquo bifido impresso. — Altit. (in aæi) 9, diam. muj. 10,9, min. 5,9 mll.—Rat. anfr. 9:7.— Rat. apert. 8 :7. Hab. Upolu, Samoa. Cette jolie espèce, ordinairement recouverte d’une croûte calcaire blanchâtre, est voisine de la Meritina amæna, Gould (Exp. Sh., p. 159, fig. 199), dont la pa- trie n’est pas indiquée, mais que j'ai reçue de Batavia comme provenant des Moluques. Elle présente également des taches blanches et triangulaires, accompagnées, en avant, de taches noires de même forme; seulement, dans l'espèce de Gould, elles sont bien plus fines et rangées en zones longitudinales claires et foncées, tandis qu'ici elles sont fortes et uniformément disséminées sur un fond d’un gris verdâtre. Il y a encoreplusieurs autres différences. L’es- — 372 — pèce qui nous occupe est plus allongée (ce qui se reconnaît surtout à la région dorsale plus comprimée et à l’ouverture plus elliptique), quoique pas au même degré que dans la N. Siquijorensis, Recluz (Reeve, Conch. icon. fig. 119), qui provient des Philippines, et à laquelle, à tort, je l’a- vais d’abord réunie. La spire, qui ne compte que deux tours à deux tours et demi, est visible jusqu’au sommet, qui, d'ordinaire, n’est pas rongé, et présente une suture linéaire, vers laquelle s’enfonce le tour; dans l’amæna, par contre, le dernier tour enveloppe la spire, dont on ne découvre plus que le nucleolus attaqué. Enfin, dans la T'.Godeffroyanus, on reconnait, à la loupe, de courts sillons longitudinaux, croisant les stries d’accroissement, sillons que ne possède pas la surface nette et délicate de l'amæna. Le labre de notre espèce est aussi plus large, surtout en conséquence de l’extension calleuse du bord gauche : il . présente, vers l’intérieur de l'ouverture, qui est fortétroite, et des deux côtés, deux larges tubercules séparés par 5 à 6 dents plus faibles, mais toujours encore assez fortes. Un sillon, se bifurquant vers la droite et vers le bas, parcourt le labre à partir du tubercule supérieur. G1. CLITHON CHRYSOCOLLA, Gould. Not. I, p. 25, N. Roissyi, Recluz. — Gould, Exp. Sh., p. 158, fig. 188. Hab. Upolu. Dans son catalogue des Néritines (Journ. de Conch., 1850, p. 151), Recluz réunit l'espèce de Gould à sa N. Roïssyi, qui provient de la Nouvelle-Guinée, rappro- chement dont Gould fait mention dans les rectifications ajoutées aux Ofia conch. (1826, p. 244). Je pense néan- moins que, pour le moment, il convient de revenir au — 9313 — nom de Gould, datant de 4847, parce qu'il s'applique spécialement à l’espèce d'Upolu et que la distance des lo- calités doit prémunir contre une identification complète, à moins d’un nouvel examen des plus minutieux, basé sur des échantillons bien authentiques. L'espèce décrite par Gould et provenant des îles Samoa présente plusieurs ca- ractères particuliers. Ses tours s’enfoncent très-peu le long de la suture, ce qui, conjointement avec son som- met obtus et souvent intact, lui donne un aspect glandi- forme. Son ouverture forme, avec son bord extérieur, une demi-ellipse allongée obliquement vers la droite, et cette forme se reconnaît, quoiqu’à un moindre degré, dans la section intérieure qu’occupe l’opercule. La coloration extérieure, d’un noir violâtre ou verdâtre intense, est coupée de linéoles plus claires, toujours très-fines et disposées en zigzags, qu’on ne reconnaît ordinairement que sur le côté ventral, près du labre, ou au bord exté- rieur par transparence. À l’intérieur, la bouche est colo- rée en jaune pâle, tirant souvent sur le vert : le labre, de même couleur, n’est pas large, mais calleux et faible- ment convexe; il est muni de 12 à 14 faibles denticula- tions. 62. CLrrnon PRopinQquus, Mousson (pl. XV, fig. 8). T. solida, semiglobosa, striatula, cæruleo-nigra, lineolis varts,sæpe defectis picta. Spira interdum integra, sæpius fortiler corrosa, semi-involuta; summo obtusulo; sutura irregulari, lacerata. Anfr.3 primi 2 semi-emergentes; ul- timus subglobosus, ad suturam concave appressus. Aper- tura paulo obliqua (30° cum ai), ampla, semicireularis, violaceo-ulba. Margine dextro acuto, intus violaceo ; labro magno, plano vel minime concavo, margine in medio late — 974 — sinuato, indistincte 6-8 denticulato. — Altit. (maæ.) AT, diam. maj.1#, minor A1 mill. — Rat. anfr. k : 3.— Rat. apert. 6 : 5. Hab. Upolu, dans l’intérieur, jusqu'à une altitude de 800 mètres. Cette espèce, qui habite surtout la partie montagneuse de l’île, est certainement différente de la précédente. Elle n'est pas glandiforme, mais hémisphérique : le dernier tour s’excave plus fortement vers la sulure, avant de se plier sur l’avant-dernier tour, qu’il enveloppe jusqu'aux deux tiers, en dessinant une suture irrégulière et lacérée. Le fond de Ja coloration, d’un noir intense, ne permet de dé- couvrir que rarement et par places deslinéoles plus claires en zigzags. L'ouverture n’est pas allongée obliquement, mais est semi-circulaire et présente une coloration bleuâtre, sans aucune tendance au jaune. Le labre n’est ni calleux ni convexe, mais plan ou même un peu con- cave ; sa coloration est d’un blanc qui tourne au gris et au violet. La destruction du sommet, souvent très-faible, pénètre quelquefois jusqu’au centre de la coquille. 65. CLiTHoN ZELANDicus, Recluz. Var. helvola, Gould. Not. I, p. 204.— Gould, Exp. Sh., p. 165. Neritina Zelandica, Recluz, Proc. zoo. Soc., 1845, | LE LE Hab. Upolu et Tutuila. Cette espèce, une des plus répandues dans les îles qui nous occupent, est mentionnée par Gould lui-même comme appartenant à la Nerilina Turtoni, Recluz, que ce der- nier auteur (Journ. de Conch., 1850, p. 151) réunit à sa — 315 — Zelandica. N faut donc la considérer comme variété de. cette dernière, qui est caractérisée par une forme qui rappelle celle d’un gland raccourci et par une coloration très-variée, présentant, sur un fond noir, des zones, des rayons, des gouttes ou des taches jaunâtres. La variété helvola se distingue de la Turtont (Reeve, n° 74) par la coloration moins marquée de l'ouverture. La teinte cornéolée ou hépatique se borne à une tache peu étendue sur le labre, et laisse libre tout l'intérieur de l’ouverture jusqu’au bord externe. Sa coloration exté- rieure paraît souvent uniformément noire, mais un examen du bord (par transparence) ou du contour du labre révèle infailliblement la présence de la coloration carac- téristique. La forme extérieure se maintient fort con- slante. 64. CoRoNA PARVULA, Le Guillou. Not.I, p.205. N. siderea, Gould, Exp. Sh., p. 160, fig. 190. N. parvula, Recluz, Journ. de Conch., 1850, p. 151. Hab. Upolu. C’est sur la foi de M. Recluz que je réunis l'espèce si caractéristique de Gould à la Meritina parvula, Le Guillou, que je ne connais pas, mais qui doit provenir de Lebuka (Ovalau), d’où M. Græffe ne l’a pas envoyée. Elle se dis- tingue des autres petites espèces voisines par une forme un peu étirée, un labre étroit et fortement plongeant, et une coloration d’un noir bleuâtre, parsemé de petits points blancs, sans forme déterminée. Dans la N. pisi- formis, Sowerby, de Taïti, que M. Recluz identifie égale ment à la parvula, les taches blanches, lorsqu'elles existent, sont disposées en suivant les lignes d’accroisse- — 3176 — ment (à en juger du moins d’après des échantillons au- thentiques de ma collection), ce qui semble indiquer, ainsi que d’autres particularités, une différence de l’ordre des variétés, plutôt qu’une différence spécifique. 65. CoroNA RuGINOSA, Recluz. Not. I, p.188. N. humerosa, Mousson. N. ruginosa, Recluz, Rev. z0ol., 1841, p. 510. — Gould, Exp. Sh., p. 164, fig. 185. Hab. Upolu et Tutuila. En admettant avec Gould que le pli basal qu’indique Recluz comme caractère de son espèce n’est qu’une parti- cularité du jeune âge, qui disparaît bientôt, et en considé- rant également comme erronée la patrie qu’il indique (les îles Sandwich), on voit disparaitre les difficultés qui m'empèchaient précédemment d'admettre le nom de ruginosa. L'espèce est très-variable sous le rapport du dé- veloppement des épines; dans le jeune âge, elles attei- gnent jusqu’au double et au triple du diamètre de sa coquille, ce qui la fait ressembler à une araignée; dans les individus adultes, elles se réduisent à de simples no- dulations, ou bien elles disparaissent entièrement, de sorte qu'on ne voit plus que l’angulation obtuse qui les portait. La surface est couverte de stries ou rides, plus ou moins serrées, tantôt parallèles et se serrant vers la suture, tantôt ondulées et irrégulières. La coloration est d’un brun foncé, olivâtre ou ferrugineux, plus ou moins inter- rompu par des petites taches transverses et jaunes, qui souvent sont bordées de noir en avant et qui, tantôt restent isolées, tantôt se rapprochent et se fondent en deux larges bandes plus claires. — 371 — 66. CLiyreozum PEriri, Recluz. Recluz, Rev. zool. Cuv., 1841, p. 573. — Reeve, Conch. 1con., fig. 8. Var. Samoensis, Mousson. — Fusco-nigricans, ad mar- ginem areæ labri submaculata, lineis impressis, decur- rentibus nullis, striis transversis æqualibus, conjertis ; margine dextro et labro hepaticis. Hab. Upolu. La distinction des espèces de ce groupe est fort difficile et ne me parait possible qu’à l’aide de données géogra- phiques bien précises. Certains caractères, en apparence fort secondaires, deviennent constants dans quelques îles et acquièrent par là même une valeur qu’une étude con- sciencieuse ne saurait négliger. Il ne s’agit pas, en effet, d'établir un système artificiel, mais de reconnaître ce qui existe réellement et de définir les formes qui dominent, sauf au savant de cabinet à en faire des espèces ou de simples variétés. La coquille d'Upolu correspond assez bien aux échan- tillons de la Nerifina Petiti, Recluz, que j'ai reçus de Cu- ming. Comme dans ceux-ci, la suture du dernier tour entoure d'un faible bourrelet l’aire du sommet, qui ordi- nairement est corrodée, puis elle descend irrégulièrement et obliquement vers la ligne dorsale de l’avant-dernier tour. La coloration extérieure tire sur le brun et permet de découvrir au bord du labre quelques taches qui rap- pellent la N. squamapicta, de Recluz (Reeve, Conch. icon.., lig. 4). La couleur intérieure est plutôt hépatique que sanguine, et elle se continue, sur une large bande, depuis le bord droit jusqu’au niveau de l’opercule, au-dessous — 318 — duquel commence une teinte bleuâtre : c’est sur le plan étendu et un peu concave du labre qu’elle acquiert le plus d'intensité. Les faibles impressions linéaires décurrentes qu'offre souvent le type manquent ici presque entière- ment. En revanche, les stries d’accroissement sont plus marquées, serrées et régulières. La N. Petit est, en tout cas, évidemment l'espèce la plus voisine de notre co- quille. 67. CLYPEOLUM PLANISSIMUM, Mousson (pl. XV, fig. 9). T. depressissima, convexæa, squamæformis, transversim striata, olivacea, squamulis pallidis indistincte picta. Spira non involuta,emergens ; summo detrito; suturu li- neari impressa, descendente. Anfr. 21/2 celerrime accres- centes ; ultimus perdilatatus, obtuse angulatus, versus su- turaim planus, infra convexior. Apertura permagna , subobliqua (30° cum aæi), late ovalis, palato cœæru- lescente.Margine supero adinsertionem in basin protracto, recte inserlo, non appresso; labro maximo, planissimo, parum declivi, flavescente, ad marginem internum acuto, edentulo, late sinualo. — Operculum planum, elongatum, ad marginem externum coriaceum, ad internum insigne trisinuatum, crista producta depressa. — Altit. 26, diam. major 22, min. 9 mill. — Rat. anfr. 8:17. — Rat. apert. 8 :7. Hab. Dans les montagnes d’Upolu, jusqu'à plus de 800 mètres d’élévation. Cette rare espèce me paraît inédite. Elle se distingue des espèces voisines et aussi de laprécédente par sa forme ex- traordinairement déprimée et dilatée, par son labre très- étendu, peu incliné et à bord non denté; enfin par sa suture — 319 — parfaitement nette et normale, conséquence de l'émersion des tours, qui rappelle la Meritina Macgillivrayri, Reeve (Conch. icon., fig. 16), des îles Salomon. Le fond du pa- lais est d’un blanc bleuâtre s’effaçant vers le bord droit ; le labre, par contre, est jaunâtre, tirant, à l’extérieur, sur le brun. La surface extérieure, finement striée en travers, présente une coloration olivacée avec des squamules plus claires, mais fort indistinctes. L'opercule à un aspect par- ticulier, en ce que le bord correspondant au labre n'est ni droit ni faiblement courbé, mais fortement trisinueux; le sinus inférieur est formé par les deux processus, dont l’inférieur est écrasé et rudimentaire, tandis que le supé- rieur est long, mais aplati ; les deux sinus supérieurs ré- sultent d'une protraction insolite du milieu du bord. Cette espèce, à ma connaissance, n’a pas de forme direc- tement voisine dont on puisse la rapprocher. GS. CLYPEOLUM PORCATUM, Gould. Neritina Græffei, Mousson, olim. N. porcata, Gould.— Proc. Bost. Soc., 1847, p. 257.— Exp. Sh., p. 157, fig. 177. Hab. Upolu. Cette espèce, que j'avais crue nouvelle et nommée N. Græffei, avait été, en réalité, décrite précédemment par Gould. Elle se rapproche, par sa forme, de la N. canalis, Sowerby, de Taiti (Reeve, Conch. icon., fig. 1), mais elle S'en distingue par sa suture bien appliquée et non rele- vée, par ses grosses stries d'accroissement, formant des rides plus ou moins nombreuses, par son labre plus étroit et plus incliné, par sa forme ordinairement plus globu- leuse ; enfin par sa coloration externe d’un noir verdâtre avec des taches ou tuiles peu visibles et un peu plus — 380 — claires. L'opercule est, au bord supérieur du labre, subsi- nueux; les deux processus s'élèvent fortement hors du plan de l’opercule et sont reliés par une crête. Tout l'in- térieur de l'ouverture offre une belle coloration orangée. Var. tenuicostata, Mousson.— Minor (altit. 12,5, diam. maj. 16 mill.), paulo depressior, costulis transversis mi- nutis, interdum evanescentibus; colore interno pallidiorti. Hab. Upolu. Cette forme plus petite, un peu moins bombée, moins ridée, moins colorée à l’intérieur, partage, à d’autres égards, et notamment sous le rapport de l’opercule, si évidemment les caractères de la porcata, que je ne puis la considérer que comme une variété de celle-ci. 69. NERITINA RUBIDA, Pease. Hab. Upolu. Je ne pense pas qu’on puisse séparer cette petiteespèce de celle de Taïti, dont, à la vérité, je ne connais pas d’échan- tillons authentiques. Elle est un peu plus grande, car elle alteint jusqu’à 4 millimètres de long, mince et diaphane, presque lisse et d’une coloration pâle, tirant sur le jaune, le rouge ou le brun, sans aucun ornement. Le sommet reste entier et s'élève un peu au-dessus des 5 tours, dont la partie visible est limitée par une suture à bord mince, mais irrégulier. Le labre est assez incliné, à peine cal- leux, un peu convexe et terminé par un tranchant oblus, presque droit, sans denticulation ni sinuosité. 70. NERIPTERA AURICULATA, Lamarck. Neritina auriculata, Lamarck, Anim. s. vert., 2° éd., — 381 — 1858, VIIL, p. 572. — Enc. meth., t. CCCCLV, fig. 6. Hab. Upolu. La convexité plus forte de cette espèce, sa spire plus épaisse, ses ailes moins développées, et sa couleur inté rieure presque aussi blanche que dans la N. Nuttali, Re- cluz (Reeve, Conch. 1con., fig. 60), la distinguent de la suivante, qui est bien plus fréquente et avec laquelle on la confond souvent. Elle paraît rare à Upolu. 71. NERIPTERA TAHITENSIS, Lesson. Neritina Tahitensis, Lesson.— Voy. de la Coquille. N. Lamarcki, Desh. — Anim. s. vert., 2 6d., VIIT, p. 578. Hab. Upolu et Savai. Cette forme des îles Samoa ne diffère guère du type bien connu de Taiti. L’aile supérieure, en supposant ver- tical l'axe de la coquille, se prolonge souvent, surtout dans les échantillons de Savai, dans la direction du bord, tandis que l’inférieure s'épanouit ou S'enroule vers la gauche. 72. NERIPTERA SUBAURICULATA, Recluz. Neritina subauriculata, Recluz.—Sow., Thes., X, p. 510. Reeve, Conch. icon. fig. 80. Var.Upolensis, Mousson.—Minor(long. 12, diam. 9 mill. uuriculis subrotundatis, eætus nigro reticulata, intus gri- seo-flavescens. Hab. Upolu. Je considère cette petite coquille, dont je n’ai vu que — 382 — deux échantillons un peu défectueux, comme appartenant à l'espèce de Recluz, parce qu’elle en a les contours, la petitesse d'ouverture, à l'endroit de l’opercule, et le des- sin réticulé. Elle ne peut être confondue avec les deux espèces précédentes, qui ont un aspect tout différent et une surface couverte de linéoles décurrentes, qui manquent ici. Genre NAVICELLA, Lamarck. 75. NAVICELLA PALA, Mousson. Not. I, p. 189. Hab. Les îles d'Upolu et Tutuila. Dans les montagnes de la première, elle s'élève jusqu’à 800 mètres d'altitude. Cette espèce, que, sur l'examen d'un petit nombre d’in- dividus, j'avais réunie à la forme des îles Viti, que je mentionne plus loin comme variété Vitiensis de la N. Freycineti, Recluz, s'éloigne d’un degré de plus du type de cette dernière, mais dans le même sens. La forme est encore plus allongée, nullement élargie sur les côtés, non atténuée vers le sommet, mais présentant un dos élevé et très-arrondi, qui se prolonge fort au delà de l’ovale régu- lier de l'ouverture, où il est largement usé dans le même plan. La cavité intérieure est profonde et marquée de deux grandes empreintes aussi larges que l’espace qui les sépare et également bleuâtre. Le labre et son expansion médiane sont faiblement jaunâtres ; la dernière est, en moyenne, moins large que dans la Vitiensis, souvent un peu bilobée et plus fortement inclinée vers l'intérieur. La coloration externe paraît, à première vue, être d’un noir uniforme, mais on découvre sur le bord, par transpa- — 9383 — rence, ainsi que dans la Vitiensis, des linéoles ordinaire- ment plus serrées que dans cette dernière espèce, et for- mant comme une sorte de réseau. Cette espècese rapproche évidemment beaucoup de la N. psittacea, Reeve (Conch. icon., fig. 25), et n’en est peut- -être qu’une variété. Elle en diffère cependant toujours par l’absence des angles di- latés du contour, et par un rapport moindre du labre à l’aire régulièrement elliptique de l'ouverture. 74. NAVICELLA HAUSTRuM, Reeve. Not. TI, p.189. N. affinis. Navicella haustrum, Reeve. — Conch. icon., fig. 18. Var. fissa, Mousson.— Fere regulariter ovalis, laterali- ler non dilatata, labro latiori, acuto, irregulariter sub- crasso, albescente vel flavescente: summo magis lruncato. Hab. Upolu à Apia: Futuila à Taga-sa. M. Reeve représente (fig. 15 et 18), sous les noms de N. affinis et N. haustrum, deux espèces; la première, sans indication de patrie, la seconde indiquée comme provenant de la Nouvelle-Calédonie : elles paraissent très-voisines, et il faudra probablement les réunir, La seconde est un peu plus bombée, moins dilatée sur les côtés et munie d'un labre assez étroit et blanchâtre, tandis que, dans l’autre, il est indiqué comme étant concave et jaunâtre. La forme actuelle se rapproche dece dernier type ; néanmoins je la réunis, après avoir comparé de nombreux individus, plutôt à la seconde qu’à la première des deux espèces. La convexité plus forte, le contour elliptique presque parfait, la couleur blanche du labre passant en haut au jaunâtre, l'éloignent de l’affinis. Cependant il y a aussi des diffé- rences entre elle et la N. haustrum typique. Le contour — 38k — est encore plus régulier, souvent nullement dilaté ; le labre, d’un blanc jaunâtre, est plus large dans le sens de la cavité, il en occupe un quart et se termine par un tran- chant aigu, le plus souvent comme ébréché, surtout au milieu. La troncature du sommet forme un triangle, sou- vent incliné par rapport au plan de l'ouverture, et égal, dans les individus moyens, à 1/8 du grand diamètre de l'ouverture. Les impressions musculaires , distantes du triple de leur propre largeur, sont un peu moins allon- gées. La couleur bleuâtre de l’intérieur et le dessin exté- rieur en linéoles anguleuses variées se retrouvent, par contre, dans tout le groupe d'espèces dont nous parlons. La forme du labre, sans expansion insolite, et la distance des impressions musculaires, distinguent de suite la M. haustrum des N. Freycinen et N. pala. 75. NAVICELLA SCARABÆUS, Reeve. N. scarabœus, Reeve, Conch. icon. fig. 12. Var. decapitata, Mousson. — Summo ‘crasso, perde- presso ; arca truncata maxima, lata, utrinque margines impingente; margine aperturæ externo obscure biangulato; labro latiori, perdeclivi, carneo-flavescente. Hab. Upolu. Variété peu commune, que l’on retrouve jusque dans les montagnes. La forme de l’ouverture à bords latéraux subparallèles, à bord libre large et obtusément bianguleux, rappelle beaucoup l'espèce de Reeve qui provient des îles Ham- mond, situées à l’ouest des iles Viti. Cependant, comme pour d’autres formes de contrées voisines, mais séparées, on ne peut pas immédiatement les identifier, sauf au na- turaliste à établir les différences comme il les comprend. — 385 — Notre forme se distingue par son sommet largement bombé, qui, en s’abaissant insolitement, est entièrement éliminé par la troncature. Celle-ci forme une aire singu- lièrement étendue, limitée d’une part par le bord recti- ligne de l'ouverture, de l’autre par un arc largement pa- rabolique qui envahit une partie des bords latéraux. Qu'on se figure une Gryphæa arcuata, avec son grand sommet enroulé en crochet, rasée dans le plan de louverture, et on aura une idée de cette espèce. Cette forme est moins frappante dans le jeune âge, mais elle se reconnaît néan- moins à la gibbosité et au prompt abaissement du sommet. Le labre est plus large que dans le type, fortement incliné vers l’intérieur et d’une couleur de chair jaunâtre. Les impressions ont une largeur moitié moindre que la dis- tance qui les sépare et ne se prolongent pas au delà des 2/5 de l’ouverture entière. La coloration noire de la sur- face doit être attribuée à la présence d’un épiderme co- riacé qui souvent s'écaille ; vue par transparence, la co- quille ne présente que des stries d’accroissement sans linéoles. | L’opercule a la forme d’une large écaille, à contour con- vexe sur les deux bords latéraux: il se termine par un bord tranchant, fortement sinueux au milieu et garni, des deux côtés, de deux pointes plates d’égale longueur, auxquelles correspondent deux rayons relevés en côtes assez faibles. La surface inférieure qui contient le disque corné qui se relie au pied est polie, à l'exception d’une partie radiée latérale : la face supérieure est fortement striée et rayon- née, puis chagrinée vers le sommet. 76. NAVICELLA MAGNIFICA, Reeve. Navicella magnifica, Reeve, Conch. icon. fig. 16. Var. truncata, Mousson.—Apertura ad marginem libe- 25 — 386 — rum, angustior ; summo inflato, producto, in triangulo ma- gno obtuso truncata ; impressionibus valde elongatis, an- gustis, intervallo triplo distantibus. Hab. Upolu. Voici encore une espèce des îles Hammond, qui trouve son analogue à Upolu, et qui appartient au même groupe d'espèces que les précédentes. Notre variété, dans ses grands individus, offre un contour tellement identique au type, qu'il s'applique exactement sur la figure de Reeve. En moyenne, le contour est un peu moins large et se ré- trécit un peu plus au bord libre. Le labre est moins large, plus incliné et d’une couleur blanchâtre, passant, sur le bord, au jaune, La troncature est fortement prononcée et forme un triangle à sommet obtus : elle ne s'étend guère sur les côtés. Les impressions musculaires sont très-laté- rales, étroites et longues ; elles s'étendent jusqu'aux trois quarts de l'ouverture et restent séparées par un espace trois fois plus large. A l'intérieur, on retrouve la colora- tion bleuâtre de toutes ces espèces; à l'extérieur, la couche noire de la N. scarabæus, mais avec traces de li- néoles en zigzags. L’opercule (c’est chez lui et dans les impressions que l’on trouve les différences les plus saisissables d'avec la N. scarabæus) présente bien les mêmes caractères généraux, mais est bien moins large par rapport à la longueur : l'un des côtés est presque rectiligne, les deux pointes du bord sinueux ont une longueur fort inégale. Sa surface extérieure n’est chagrinée que jusqu’à un large rebord, qui est rayonné et qui règne tout autour. Les N. pala et N. haustrum, N. scarabæus etmagnifica rentrent probablement dans les espèces que Gould (Exp. Sh., p. 155) réunirait; mais il me semble que, dans lin- — 387 — certitude où nous sommes sur la vraie valeur des carac- tères, il convient mieux, là où un ensemble de particula- rilés se trouve associé d'une manière constante, de séparer que de confondre, de peur de perdre toute base pour la distinction des formes. La liste des espèces de Samoa que je viens d’énumérer repose uniquement sur les envois du docteur Græffe et sur le grand ouvrage de M. Gould, et par conséquent sur des données qu’on peut considérer comme parfaitement sûres. Mais, en outre, on trouve indiquées, par divers auteurs, les îles Samoa comme étant la patrie de quelques autres espèces, que, dans le but de compléter notre travail, nous nous faisons un devoir de mentionner en quelques mots. Il ne faut, toutefois, pas perdre de vue que, jusqu’à ces dernières années, on n’attachait qu'une importance très- secondaire aux queslions d'habitat. On attribuait à Ma- nille, à Batavia, aux îles des Navigateurs, etc., des espèces qui, en réalité, avaient été recueillies souvent à une grande distance des localités citées et qui pouvaient appartenir à des faunes très-différentes. La liaison des formes déterminées à des régions limi- tées est encore aujourd’hui un fait auquel quantité de malacologues de cabinet ne donnent pas l'importance que la nature lui assigne. « e 1. HErIX LUTEO-CORNEX, Pfeiffer. 1854, Proc. z0ol. Soc. , P. 56. — Mon. Hel., IV, p. 186. Je ne connais point cette espèce indiquée comme pro- venant des îles des Navigateurs. D’après la description, elle doit se rapprocher de l’H. Troilus, Gould. — 388 — 2. Hezix NaviGatToruM, Pfeiffer. 4854, Proc. zool. Soc., p. 55.— Mon. Hel., IV, p. 114. Cette espèce doit provenir des mêmes îles et rentre dans le groupe de l'A. planorbis, dont les îles Viti pos- sèdent une espèce que M. Crosse a nommée F7. abro- chroa (Journ. de Conchyl., 1868, p. 176). 5. HELIx Samoa, Jacquinot. Voy. Pôle Sud, Zool., V, p. 11,t. IV, fig. 28-51. Cette troisième espèce, provenant de l'ile «d’Opoulou, » et que je ne connais pas non plus, doit également se rap- procher de l’H. Troilus, Gould. Un nouvel examen, basé sur des échantillons authentiques, serait bien désirable. 4. PARTULA NoposA, Pfeiffer. 1851, Proc. zool. Soc. London.—Pfr., Mon., I, p. 449. — Chemn., t. LXIV, fig. 1-2. « In insulis Tahiti et Navigatou m.» Cette association de deux groupes d'îles éloignés l’un de l’autre, et qui, parmi les espèces non microscopiques, n’en ont aucune de commune, me paraît fort suspecte. M. Garrett a ren- contré la P. nodosa dans l'île de Moorea, et je pense qu’en conséquence il faudra la retrancher de la faune de Samoa. 1 9. PARTULA GONOCHILA, Pfeiffer (BuLimus). 4847. Zeuschr. [. Malac., p. 82. — Chemn., t. LXIV, fig. 55-54. Espèce indiquée d’abord sans localité. M. Pfeiffer lui — 389 — assigna, plus tard, les îles Samoa pour patrie. M. Græffe ue l’a pas trouvée dans l'archipel de Samoa, mais il a ren- contré une forme très-voisine, sinon identique, dans l’île de Futuna, au nord de Viti-Levu, forme dônt nous parle- rons dans un mémoire ultérieur. G. PARTULA DECUSSATULA, Pfeiffer. 1849, Proc. zool. Soc., p. 131. — Chemn., t. LXV, fig. 8-9. « Ininsulis Navigatorum et Salomonis.» Voilà encore deux noms de patrie, dont l’un, très-probablement, est erroné. Une identité ou presque identité d'espèces dans des archipels éloignés ne se rencontre que parmi les es- pèces très-petites et facilement transportables ou les es- pèces lacustres, mais rarement parmi les vrais habitants des terrains couverts de végétation. 7. PARTULA FILOSA, Pfeiffer. 1851, Proc. zool. Soc. — Mon., UK, p. 450.— Chemn., Bul., t. LXIV, fig. 5-4. « In insulis Navigatorum. » Je l'ai moi-même reçue de M. Cuming comme provenant des mêmes îles. En tout cas, M. Græffe ne l'a pas trouvée. 8. PARTULA NAVIGATORIA, Pfeiffer. 1849. Proc. zool. Soc., p. 151. — Mon., UE, p. 449. — Reeve, Conch. icon. fig. 21. « In insulis Navigatorum. » Malgré le nom donné par M. Pfeiffer, et qui se fonde sur l'étiquette de la collection Cuming, je doute un peu que cette espèce, qui présente — 390 — tous les caractères des Partules des archipels orientaux, provienne réellement des iles Samoa. 9. PYTHIA PYRAMIDATA, Reeve. 1842. Ann. a. Mag. nat. Hist., p. 221. — Conch. 1con., n°925; L] Cette espèce, qu'on a également voulu attribuer aux îles Samoa, sans doute en la confondant avec la P. Sa- vaiensis, décrite plus haut, provient, d'après l’auteur lui-même, de New Ireland (Hinds), et de Guam (Masters), d’où je l'ai, en effet, reçue de-source directe. 10. OMPHALOTROPIS NAVIGATORUM, Pfeiffer. 1857. Proc. zool. Soc., p. 115. — Pneum., I, p. 165. «In insulis Navigatorum. » Dans toute la faune des iles Samoa, je ne connais pas d'espèce munie de côtes, tandis qu’il y en a deux dans la faune des îles Viti : seu- lement elles ne s'accordent pas avec la description de l'es- pèce de M. Pfeiffer. 11. CycLoPnorRus ALBIDUS, Jacquinot. Voy. Pôle Sud, Zool., V, p. 50, t. XIT, fig. 25-28. Cette espèce des îles Samoa m'est inconnue. Elle rentre évidemment dans le sous-genre Ostodes de Gould,comme tous les autres Cyclophores de ces îles, et pourrait peut- être entrer, à titre de variété, dans le type très-variable du C. strigatus ou du C. phealus. À. M. — 391 — Description d'espèces nouvelles, par H. CROSSE. !. Hezix sugsepuLcRALIS (pl. XIL, fig. 5). Helix subsepulcralis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 174, 1868. Coquille largement ombiliquée, de forme turbinée lé- gèrement déprimée, solide, à peu près lisse, ou du moins marquée de stries très-peu apparentes, inégales et légère- ment obliques. Coloration blanche avec des zones trans- verses d’un brun noirâtre, sous un épiderme très-mince, peu persistant et d’un jaune fauve. Spire courte. Suture marquée. Tours de spire s’accroissant assez rapidement et légèrement convexes; dernier tour descendant, assez arrondi, aplati et subcomprimé vers la base, orné de trois zones spirales d’un brun noirâtre très- foncé, dont la pre- mière et en même temps la plus petite est située au-dessus, et la deuxième, sensiblement plus grande, un peu au- dessous de la périphérie, tandis que la troisième occupe toute la superficie de l’ombilic qui est grand et laisse apercevoir toute la spire : la partie la plus voisine de la suture porte une quatrième zone spirale, brune, étroite, peu apparente et se confondant presque .avec elle. Ouver- ture très-oblique, de forme ovale-elliptique et d'une co- loration blanchâtre à l’intérieur, qui laisse apercevoir par transparence deux des zones spirales du dernier tour. Péri- stome largement réfléchi et bordé de brun, vers son limbe extrème, aux endroits où se terminent les zones du der- — 392 — nier tour : bords réunis par un dépôt d’émail assez épais ; bord externe bien développé. — Plus grand diamètre de la coquille 40 1/2 millimètres, plus petit 52; hauteur totale 25. Longueur de l'ouverture (y compris le péri- stome) 26 millimètres, largeur 19 1/2. Var. 8 (pl. XIE, fig. 5 a), un peu plus grande, de colo- ration foncée et présentant trois larges zones brunes, qui ne laissent apercevoir le fond de coloration de la coquille que sur les tours embryonnaires et sur deux parties peu larges, situées l’une au-dessus ‘de la périphérie, l'autre autour de la région ombilicale. — Plus grand diamètre de la coquille 45 1/2 millimètres, plus petit 54; hauteur totale 25. Longueur de l'ouverture (y compris le péri- stome) 29 millimètres, largeur 26. Hab. Le type et la variété 8, qui font partie de notre collection, proviennent de Madagascar. Obs. Cette espèce, ainsi que l'indique le nom que nous lui avons donné, est excessivement voisine de l Æ. sepul- cralhs, Férussac, également de Madagascar, et elle offre, par conséquent, tous les caractères des /éhces de la grande ile africaine. Néanmoins elle se distingue facile- ment de l'espèce de Férussac par son test plus solide, par sa spire plus élevée, par le nombre de ses tours, dont le dernier est dépourvu de la dépression spirale qui caracté- rise l’autre Hélice, par l’épaisseur de son dépôt d’émail, par son péristome en partie bordé de brun et par son om- bilic toujours d'un noir brunâtre. 2. Hezix PLETHORICA (pl. XIL, fig. 2). Helix plethorica ; ;rosse, Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 175, 1868. Coquille ombiliquée, de forme turbinée, mais pourtant — 393 — globuleuse, assez mince, diaphane, marquée, dans le sens de sa longueur, de petites costulations rudes au toucher. Coloration uniforme et d’un jaune de paille. Spire mé- diocrement élevée. Sature marquée. Tours de spire au nombre de cinq et convexes ; tours embryonnaires (1 1/2) lisses ; dernier tour non descendant, très-légèrement et presque imperceptiblement anguleux à sa périphérie, moins grossièrement strié du côté de la base. Ouverture de forme semilunaire-arrondie et blanchâtre à l’intérieur. Péristome simple et blanchâtre également ; bords éloignés l’un de l’autre; bord columellaire développé, réfléchi, re- couvrant une faible partie Ge l'ombilic ; bord basal légère- ment réfléchi, bord externe atténué et finissant par de- venir presque tranchant. — Plus grand diamètre de la coquille 44 1/2 millimètres, plus petit 12; hauteur -to- tale 11. Longueur de l'ouverture 8 millimètres, plus grande largeur 7. Hab. Nous ignorons la provenance exacte de cette espèce, qui fait partie de notre collection et qui nous paraît distincte de ses congénères. 5. SUCCINEA WRiGaTi (pl. XIL, fig. 6). Succinea Wrighti, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p. 447, 1867. | Coquille de forme presque ovale, ventrue, mince, trans- parente, assez luisante, marquée de stries longitudinales petites et arquées, et d’un jaune blond clair. Spire courte, terminée par un sommet obtus et de coloration légère- ment rosée. Suture simple. Tours de spire au nombre de trois ; le premier (tour embryonnaire) est lisse et luisant, le dernier descendant et formant à lui seul la presque lo- — 394 — talité de la coquille. Ouverture de forme ovale et de même couleur que le reste de la coquille. Péristome simple et mince : bord columellaire filiforme et arqué, bord basal et bord externe arrondis et tranchants. — Longueur to- tale de la coquille 49 1/2 millimètres, plus grand dia- mètre 15. Longueur de l’ouverture 45 4/2 millimètres, plus grande largeur 9. Hab. Cette espèce provient deChine, d’après M. Wright, de Londres, de qui nous la tenons, k. Mecampus FLEXUOSUS (pl. XIE, fig. 4). Melampus flexuosus, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p. 448, 1867. Coquille imperforée, de forme ovale-conique, assez mince, à peu près lisse, blanchâtre avec des lignes ou pe- Lites bandes longitudinales, flexueuses, peu apparentes el d'un brun très-clair. Spire conique, terminée par un som- met assez pointu et un peu plus foncé que le reste de la coquille, Suture marquée, mais assez irrégulière. Tours de spire au nombre de 8 et aplatis; dernier tour formant plus des 5/7 de la longueur totale, légèrement convexe et atténué à la base. Ouverture un peu oblique, irrégulière- ment semi-ovale et blanchâtre. Partie pariétale munie d'un pli horizontal et pénétrant profondément. Columelle courte, assez large, blanchâtre et portant un pli oblique qui se prolonge jusqu’au bord basal. Péristome simple et presque tranchant; bord externe dépourvu de toute espèce de pli ou denticulation ; bord basal relativement un peu plus développé. — Longueur totale de la coquille 7 4/2 millimètres, plus grand diamètre 4. Longueur de — 395 — l'ouverture 5 millimètres, plus grande largeur { 1/2 (4). Hab. Australie : « Perons Peninsula, Shark Bay » (d'après M. B. Wright). 5. PLECOTREMA BiNNEYt (pl. XII, fig. 5). Plecotrema Binneyi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p. 448, 1807. Coquille pourvue d’une fente ombilicale peu prononcée, de forme ovale-conique, peu épaisse, assez luisante, mar- quée de stries transverses et obsolètes, qui, vues à la loupe, paraissent pointillées de distance en distance. Coloration d'un brun clair, à l'exception de la partie voisine de la suture, qui est d'un blanc cendré. Spire médiocrement élevée, terminée par un sommet pointu. Suture parais- sant fortement marginée, par suite de la présence, dans son voisinage, d’une strie transverse plus prononcée que les autres, mais ne l’étant point en réalité. Tours de spire au nombre de 8 et à peu près plans; tours embryonnaires au nombre de 2, lisses et cornés ; dernier tour non des- cendant, un peu plus grand que la spire et atténué vers la base, qui offre une coloration blanchâtre. Ouverture fai- blement oblique, oblongue, étroite, brune à l'intérieur et rétrécie par suite de la présence de 2 plis pariétaux, l’un petit et nodiforme, l'autre fortement accusé, lamelleux, pénétrant, et d'un troisième, également très-prononcé, qui naît à la partie interne du bord columellaire. Péri- stome épaissi, paraissant presque double et d’un blanc livide, non-seulement à l’intérieur, mais encore à la (1) C’est par suite d’une erreur typographique que la diagnose latine v'indique qu'un 1/2 millimètre pour celte dernière dimen- SION, H::C — 396 — partie externe correspondante ; bords réunis par un dépôt calleux ; bord externe épaissi à Pintérieur, muni d'une petite dent siluée en face du deuxième pli pariétal ; bord columellaire légèrement développé, surtout à sa nais- sance. — Longueur totale de la coquille 5 4/4 millimètres, plus grand diamètre 3. Longueur de louverture, en y comprenant le péristome, 5 1/2 millimètres, plus grande largeur 2. Ilab. Australie : « Peron’s Peninsula, Shark Bay » (d’après M. B. Wright). Nous avons le plaisir de dédier cette espèce à notre ho- norable ami et correspondant, M. W.G. Binney, de Bur- lington (New-Jersey). 6. OmpHALOTROPIS PFEIFFERI (pl. XI, fig. 7). Omphalotropis Pfeifferi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 178, 1868. Coquille ombiliquée, de forme ovale-conique un peu allongée, assez mince, munie de petites stries longitu- dinales, très-obsolètes et peu visibles, assez terne et d’une coloration cornée tournant au rougeâtre. Spire conique et assez pointue. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 6 et à peine convexes; tours embryonnaires (1 1/2) lisses et légèrement luisants; dernier tour non descen- dant, à peine plus grand que la spire, muni de deux ca- rènes, la première périphérique et filiforme, la deuxième basale, et toutes deux d’une coloration blanchâtre. Ouver- ture subverticale, ovale-arrondie, légèrement élargie vers la base et de même couleur que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple ; bords réunis par un mince dépôt d'émail; bord columellaire très-brièvement réfléchi — 397 — et légèrement échancré vers sa partie médiane externe (1); bord externe droit et presque tranchant. — Opercule? — Longueur totale de la coquille 7 4/2 millimètres, plus grand diamètre 5. Longueur de l'ouverture 5 1/4 milli- mètres, plus grande largeur 2 5/4. Hab. \le de Lord Howe, dans le groupe des Nouvelles- Hébrides, d’après M. B. Wright. Nous avons le plaisir de dédier cette espère, qui nous paraît bien distincte de ses congénères, à notre savant confrère, M. le docteur Louis Pfeiffer, de Cassel. H. C. Description de trois Fusus nouveaux du Groënland , FAR O. A. L. Môrcn. 1. Fusus (Sipnonorgis) LacHesis, Mürch. Testa turrita, anfr. 1-8 convexis, suluris profundis, conferte spiraliter liratis ; liris alternatim minoribus. Apex fractus sed verisimiliter ut in Fuso propinquo. Aper- tura brevis, vixæ terliam partem longitudinis superans. Columella recta. Canalis brevissimus.Epidermis coriacea, striis incrementi laminatis, in intersectionibus lirarum (4) I faut lire, à la neuvième ligne de la diagnose latine de l'espèce : subemarginato, au lieu de submarginato, qui est une erreur typographique. H::C — 398 — ciliis prœditis.—Long. k\, apertura cum canali 15 mill.; alt. anfr. 8 mill. ; Hab. Ikerasak, Groënland, par 80 brasses de profon- deur (M. Olrik, 1864). Un seul individu. Fusus Lachesis, Môrch, in Petit, Cat. des Moll. testacés des mers d'Europe, 1869, p. 274. 2. Fusus (SiPHoxorBis) EBur, Mürch. Testa ovato-fusiformis , candidu, solida. Anfr. 6 vel. 6 1/2 modice convecri ; sutura impressa, fere canaliculata; liræ spirales planæ, parum expressæ, alternatim sæpe minores, interdum obsoletissime undulatæ. Apértura piri- formis ; columella sigmoidea, labro crasso, candidissimo obtecta. Spira apice angigyro, impresso. Epidermis cine- rea, membranacea, glabra, sed forsan detrita. — Long. 71 mill., long. uperturæ cum canali 35 mill., lat. 15 mull. Altit. anfr. penult. 15 mill. Hab. Groënland. Un seul exemplaire. Fusus Ebur, Môrch, in Petit, L. c., p. 275. 5. Fusus (SIPHONORBIS) TOGATUS, Môürch. T. tenuis; anfr. 6 conveæi, Sutura parum impressa ; liræ spirales elincrementi expressæ, unde testa ut cancel- lata. Apertura piriformis, columella incurva, pariete aperturali modo polito, triangulari.Apex spira angigyrus. Epidermis coriacea, decidua, olivacea ; strue incrementi membranaceæ, in intersectionibus lirarum ciliis prœditæ. Hab. Groënland. Un seul exemplaire. J'ai vu un exemplaire de cette espèce fossile du terrain 289 glaciaire de Juleberg, en Suède, recueilli par feu le docteur Chr. Puggaard. Fusus Ebur, var. togata, Môürch, in Peut, 1. c., p. 275. GR AI STUNT: Liste des espèces de coquilles terrestres Cl flu- viatiles recueillies dans la vallée de Baréges en 1868 el n'ayant pas encore été signalées dans cette localité, PAR LE CAPITAINE L. MORLET (1). 1. ZoNITES FuLvus, Muller. ab. Un peu au-dessous de l'allée verte, à 4,400mûtres d'altitude, dans le bois de Barëges, sous les feuilles mortes et les morceaux de bois en putréfaction. Rare. 2. HELIX HORTENSIS, Müller. Hab. Dans toute la vallée, où elle est assez répandue. Elle s'élève jusqu’à 1,800 mètres d'altitude, sur le versant sud du pic Capet; elle devient très-grosse à cette hauteur. Commune. 9, HELIX CosraTA, Müller. Hab. Presque toute la vallée: elle y est assez rare, excepté dans le bas du jardin de l'hôpital militaire, oùelle (1) Voir Journ. Conchyl., vol. IV, p. 266. et vol. XV, p. 19 (1853 et 1867). — 00 — est commune. Je ne lai pas trouvée au-dessus de 1,200 mètres d'altitude. 4. Herzix CARTHUSIANA, Muller. Lab. Dans les petites prairies qui bordent la rive droite du Bastan, au -dessons de Viella. On la trouve également dans la vallée de Salut. Peu commune. 5. Hezix vARIABILis, Draparnaud. Hab. Dans les jardins de Bagnères-de-Bigorre : assez répandue. G. ACHATINA ACICULA, Lamarck. Hab. Dans le jardin de l'hôpital militaire. Je n'en ai trouvé qu'un seul échantillon. 7. CLausiLiA REBOUDI, Dupuy. Hab. Dans les fentes de rochers, dans la carrière qui se trouve sur le chemin de Sers, an-dessous de Baréges. Rare. 8. BALEA FRAGILIS, Draparnaud. IHab. Sous la mousse, dans les crevasses des rochers, sur la route thermale au-dessus de Baréges. Au pied des arbres et sur les vieux murs dans la vallée de Salut. Rare. 9. Pupa muscorumM, Lamarck. Hab. Sous les mousses, au pied des rochers, dans les carrières, sur la route thermale au-dessus de Baréges et sur le chemin de Sers. Commun. 10. Pupa MARGINATA, Leach. Ilab. Se trouve dans les fentes des rochers, sous |’ As- — 401 — Plenium nigrum, au bas du col de Tourmalet , à 1,500 mètres d'altitude. 11. Pura uMBIL1cATA, Draparnaud. Hab. Toute la vallée de Barëèges, où il est assez rare, excepté dans la carrière située au-dessous du village de Sers, où il vit avec le Pupa Pyrenœaria. On le trouve également dans la vallée de Salut, dans les fentes de ro- cher et sur les vieux murs, sous l'Asplenium nigrum, où il est très-abondant. 12. VERTIGO PYGMÆA, Draparnaud. Hab. Au bas du col de Tourmalet, sous la mousse, dans les fentes des rochers. 15. ANCYLUS STRIATUS, Quoy et Gaymard. Hab. Les eaux thermales de Ja vallée de Salut. Je n’ai trouvé qu’un seul échantillon, qui me semble devoir être rapporté à celte espèce. 14. Ancycus SIMPLEX, Bourguignat ? Var. meridionalis, Beck. Tab. Les sources situées derrière l’hôpitai militaire de Baréges et les eaux thermales de la vallée de Salut. Commun. 15. CxcLosTOMA ELEGANS, Draparnaud. Hab. Au pied des arbres et sur les rochers qui bordent la rive droite du Bastan, au-dessous de Viella, et aux en- virons de Bagnères-de-Bigorre. Commun dans ces loca- Jlités. 26 — 402 — 16. POMATIAS CRASSILABRUM, Dupuy. Var. scalaris. Hab. Au-dessus de Bagnères, dans les rochers, à droite du chemin conduisant dans la vallée de Salut. Je n’ai re- cueilli qu'un seul individu. 47. Hyprogra REyniesur, Dupuy. Var. alba. Hab. Dans la fontaine au-dessous de la maison la plus en arrière de celles qui se trouvent sur le plateau inférieur du pic Capet, à 1,350 mètres d’altitude (2 échantillons). 18. PisipiuM PuLCHELLUM, Jenyns. Hab. Le ruisseau qui parcourt la vallée de Salut. 19. PisipIUM OBTUSALE, Pfeiffer. Hab. Un petit marais longeant la route thermale au- dessus de Baréges (2 kilomètres). 20. PisIDIUM CASERTANUM, Poli. Outre la localité indiquée par M. Debeaux, cette espèce se trouve également dans l'endroit désigné pour le P. oblusale, ainsi que dans la fontaine des Fées, située de 150 à 180 mètres au-dessus de Bagnères-de-Bigorre. L. M. — h03 — Observations critiques sur quelques Paludines de l’'Indo-Chine, PAR ARTHUR MORELET (1). 7. PALUDINA ANGULARIS. Paludina angularis, Müller, Verm. His. IT, p. 187. — tricosta, Lesson, voy. Coquille, IL, p. 549, 1850. — carinala, Valenciennes, Rec. d’observ. de zool., p. 252, t. LVI, f. 2 a, b, 1855. — Burroughiana, Lea, in Trans. Amer. phil. Soc., p. 115, t. XIX, f. 80, 1854. — Coslata, Quoy et Gaym., voy. Astrolabe, III, p. 170, t. LXXX, f. 1-5, 1857. — tricarinata, Anton, Verzeich. der Conchyl. , p. 52, 1859. — Mulhcarinata, Cailliaud, in Jay, Catal., HI p. 64, 1859 (2). ) L'identification de la Paludina angularis de Müller avec certaines formes de l’extrème Orient laisse encore subsister des doutes. La plupart des conchyliologistes qui se sont occupés de cette coquille, tels que Mousson, Phi- lippi, Kuüster, Frauenfeld, Reeve, ont cru la retrouver dans une espèce bien connue des Philippines, qui se dis- (1) Voir le numéro d'avril 1869, p. 192. (2) La référence au voyage de Cailliaud est une inexactitude de l’auteur, qui subsiste encore dans la quatrième édition de son Catalogue. — 404 — tingue par des côtes spirales saillantes ; mais M. de Mar- tens ne partage pas cette opinion et regarde la P. angu- laris comme identique à la guadrata de Benson (Malak. Blätt., p.145, 1865). La description de Muller ne laisserait place à aucun doute, si elle n’était accompagnée d’une citation qui n’est point en harmonie avec les expressions de l'auteur : strus spiralibus tribus in singulo anfractu elevats, aculis ; anfract. quinque fere perpendiculares, etc. Ces caractères sont exactement ceux de la Paludine connue sous les noms de carinala, costata, mullhicarinata, etc., et il est impossible de les appliquer à la P. quadrala. Quant à la figure de Lister que Müller rattache à sa description pour la compléter (Æist. Conchyl., IT, t. CXXVII, f. 27), Philippi en a fait justice en retran- chant cette citation défectueuse de la synonymie de l’es- pèce (Icon. Palud., p. 2). Il ne faut pas juger, effective- ment, l’histoire naturelle du xvin siècle avec les yeux de notre époque. Si l’on veut bien se reporter au temps où écrivait Müller, on verra les naturalistes animés d’un esprit bien différent du nôtre. Moins exercés, peut-être, aux procédés de l'analyse, ils étaient frappés plus vive- ment du sentiment des rapporis que de celui des diffé- rences. Voilà pourquoi, envisageant l'espèce sous un point de vue plus large, il leur est arrivé souvent de réunir sous une dénomination commune des formes qui nous paraissent distinctes aujourd'hui. La gravure, d’ailleurs, était bien loin d'atteindre la perfection qu'elle a acquise depuis, et l’on se contentait généralement d’ap- proximations plus ou moins hasardées. On en trouve de nombreux exemples dans les citations de Muller, auteur justement estimé. Mais une citation douteuse ou même tout à fait erronée ne saurait prévaloir contre une des- — 405 — cription claire, précise, formelle; et, comme celle de Müller réunit toutes ces qualités, nous devons y cher- cher les éléments de notre conviction sans nous arrêter à une figure plus ou moins défectueuse. Cette conclusion ne résout pas encore toutes les diffi- cultés que présente le type de Müller, car il y a diver- gence d'opinion, parmi les conchyliologistes, sur la valeur des formes qui en dérivent ou qui en sont voi- sines. M. de Frauenfeld admet trois formes spécifiques, c’est- à-dire qu’il reconnaît trois espèces : P. angularis, costata et {ricarinala, celte dernière correspondant à la carinala de Valenciennes (qui aurait droit à la priorité). Mais il est très-probable que l'opinion erronée qui s'était établie sur la provenance de cette dernière coquille n’a pas été sans influence sur la valeur spécifique qu’on lui a attri- buée. Il paraissait difficile d'admettre qu’une Paludine du lac de Mexico se retrouvât dans les eaux de la Malaisie. Or on sait aujourd’hui que la P. carinata provenait des Philippines, comme l’Anod. purpurea publiée dans le même recueil : ces coquilles, de l’aveu de l’auteur, avaient été données à M. de Humboldt par un membre du conseil royal de Manille (Recueil d'observations, etc., p. 256 et 252). Aucun doute n’existe plus sur sa provenance, toute hésitation disparait, et l’espèce rentre naturellement dans le type à carènes saillantes qui est abondamment répandu dans ces parages. L'examen des spécimens de Valenciennes confirme d’ailleurs pleinement cette déduction. Küster et Philippi ne mentionnent que deux espèces : le premier considère la P. tricarinala (Anton) comme une variété de l’angularis et maintient la carinata de Valen- ciennes; le second admet la fricarinata; enfin Reeve, 5 406 = dans sa Monographie, introduit la P. Burroughiana que Frauenfeld regarde comme une variété de la costata. De son côté, M. de Martens ne reconnait qu’une seule es- pèce. On voit qu'il est bien difficile de s’entendre sur la va- leur de ces différentes formes, et l’on peut en induire, à priori, comme le fait implicitement M. de Martens, qu’elles ne sont point revêtues de caractères suffisants pour qu'il soit possible de les séparer spécifiquement les unes des autres. En effet, la comparaison d’un certain nombre de sujets montre combien sont variables les acci- dents de la surface sur lesquels ces distinctions sont fon- dées, car, pour la forme de la coquille, elle demeure à peu près constante, telle que Müller nous l’a dépeinte. En général, le dernier tour porte trois carènes plus ou moins proéminentes, suivant le relief des stries spirales qui rem- plissent l'intervalle. Il n’y a pas ici de formes spécifiques, reconnaissables à un mode de sculpture particulier, mais une série de modifications qui s'enchaînent, sans qu'il soit possible d'établir entre elles une limite. D'après ces con- _sidérations, il n’existerait, en réalité, qu’une seule espèce, la Paludina angularis, répandue, comme la J'avanica, depuis les iles de la Sonde jusqu’à la Chine. Quant à la variété connue sous le nom de Burroughiana, j'en possède un exemplaire provenant du cabinet Colson et revêtu, par conséquent, d’une certaine authenticité. Il ne ressemble pas à la figure donnée par Reeve, dont la sculpture est émoussée et le coloris brun jaunâtre, mais plutôt à la P. costata de Quoy. L'individu porte trois carènes saillantes, celle du milieu moins accentuée que : les autres, et sa couleur est un vert sombre, tirant un peu sur le brunûtre. — 407 — 8. PaLuDINA QUADRATA (pl. XII, f. 6). Paludina quadrata, Benson, in Ann. and Magaz. nat. hist., p. 487, 1842. — quadrataet P.æruginosa, Reeve, Conch. icon., n°s {7 et 41. — angularis, Martens (non Müller), in Malak. Blätt., p.145, 1865. La Paludina quadrata se distingue de la P. angularis par une forme plus allongée, une spire moins étagée et une ouverture proportionnellement plus petite. En général, elle est plus épaisse. Mais, ce qui établit, au premier aspect, une différence sensible entre les deux coquilles, c’est la sculpture du test. L’une et l’autre, il est vrai, sont pourvues de carènes plus ou moins saillantes ; seulement, chez la P. angularis, ces carènes constituent une particu- larité essentielle de l’espèce; elles se lient étroitement à sa contexture et lui impriment sa physionomie; aussi ne s’effacent--elles jamais, quoiqu'elles puissent s’affaiblir. L'intervalle même qui les sépare est rempli par des stries spirales, obéissant à la même impulsion et ayant un relief parfois très-accentué. Rien de semblable chez la P. quadrata ; les carènes, ici, perdent leur importance et deviennent purement ac- cessoires; elles peuvent même disparaître sans altérer sen- siblement le caractère de la coquille. Ordinairement elles se réduisent à des angles plus ou moins obscurs dont le dernier est toujours plus prononcé : ces angles produisent de simples méplats sur le dernier tour et se montrent rare- ment sur l’avant-dernier ; leur intervalle n’est point oc- cupé par des stries spirales, ou, s’il en existe parfois, elles sont infiniment peu apparentes. La comparaison de ces ts deux Paludines montre que, si les expressions de Müller précédemment citées conviennent parfaitement à la pre- mière, il est impossible de les adapter à la seconde, qui n'offre jamais de stries spirales élevées et tranchantes ni de tours de spire perpendiculaires. Quant à la P. œrugi- nosa de Reeve, je la regarde, avec M. de Martens, comme une variété de la quadrata. | On jugera, par la figure jointe à cette note, du dévelop- pement que peut atteindre cette dernière espèce qui n’est peut-être pas suffisamment connue : l'individu provient de Wampoa, rivière de Canton. 9, PALUDINA POLYZONATA. Paludina polyzonala, Frauenfeld, in den Verh. zool. bot. Ges., p. 1165, novembre 1862. — turbinata, Morelet, in Rev. z00l., p. 477, décembre 1862. Je mentionne uniquement cette coquille dans l’intérèt de la nomenclature, la description de M. de Frauenfeld étant antérieure à la mienne. L'espèce, constante dans sa forme, ne l’est pas également dans sa taille qui, d’après les individus que j'ai sous les yeux, peut varier de 15 à 25 millimètres de hauteur sur 9-15 de diamètre. A. M. Diagnoses Moïluseorum nOVOrum , AUCTORE H,. CROSSE. 1. Murex HipaLGor. T. brevissime fusiformis, parum crassa sed solidula, — 409 — paululum translucida, unicolor, albida ; spira sat elon- gala ; sutura profunde impressa ; anfr. 7 1/2-8 sexvari- Cost, primi subangulati, vix aut non spinosi, antepenulti- mus el penuliimus varicibus in spinas longiusculas , excuvatas desinentibus instructi, costis 2 validis spiraliter muniti, ultimus spiram superans (:: 22 : 14), transversim costis 5 validis minutissime squamosis, versus marginem exlernum in spinas totidem desinentibus et costulis mino- ribus, in inlerstitiis silis, separatis impressus, et spinis quinqueseriatim dispositis et varicibus correspondentibus ornalus, serie prima spinarum subincurva,majore, e costa suluræ magis vicina oriunda; apertura ovatla, purva, subintegra, intus lœævigata, alba, in canalem longiusculum, fere clausum, subrecurvum, utrinque sat breviter spinosu- lum desinens; perist. albidum, subcontinuum, margine columellari lævigato, subarcuato, leviter prominulo, ex- terno ad limbum subundoso, mox extus, occursu varicis, in alam aperturæ latitudinem superantem, et in intersti- lis spinarum lineis undosis elegantissime sculplam pro- ducto. — Long. 36, diam. maj. (cum spinis) 27 mill. — Apert. 8 mill. longa, 5 1/2 lata (coll. Paz). Habitat in fundis coralligenis maris Antillarum (PM Paz): 2. Nassa (DESMOULEA) TRryoni. T. subovata, solida, crassa, ventricosa, striis numero- sis, æqualibus undique spiraliter impressa, roseo-albida, castaneo late marmorata ; spira mediocriter elevata, apice deficiente; sutura valde impressa; anfr. circiter 6-7 convexiusculi, primi roseo-violacei, penultimus et ul- limus roseo-albidi, castaneo late et irregulariter marmo- rati, ad suturam maculis saturatioribus, subdistantibus — 410 — cincli, ullimus spiram superans (: : 47 : 11), ventricosus, inflatus, basi funiculo parviusculo, castaneo munitus ; ‘uperlura anguste piriformis, alba, mox intus pallide vio- lacea et sulcis 11 validis, in denticulos albidos paulo ante limbum marginis externi desinentibus impressa ; perist. valde incrassatum, album, marginibus callo lato et crasso Junctis, columellari late expanso, appresso, plicato-gra- nulato, plicis majoribus 2 munito, altera paulo infra in- sertionem sita, altera basali; externo intus valde incras- salo, versus limbum recedente, attenuato, fere subacuto.— Long. 28, diam. maj. 19 maill. (Coll. Grosse.) Habitat ? H. C. Description d'espèces nouvelles, PAR LE D' J. G. HipaLGo. 1. HELIX QUADRIVITTATA. Testa obtecte perforata, depressa, tenuis, striatula et sub lente minute granulata,corneo-fulva, castaneo-quadri- vittata, albido irregulariter strigata et maculata; spiræ plana ; sutura impressa; anfr. k convexi, rapide accres- centes, ultimus magnus, inflatus, superne obtuse biangu- latus, antice non descendens; apertura lunato-circularis, ampla, concolor ; perist. tenue, marginibus callo tenuis- simo junctis, supero subrecto, perarcuato, basali reflexius- culo, columellari dilatato, reflexo, perforutionem tegente. — 411 — — Diam. maj. 19, min. 15, alt. AA mill. Apertura intus A1 mal. longa, M lata. (Coll. Paz et Mus. Madritense.) Habitat Baeza, reipublicæ Æquatoris. (Martinez.) 2. HeLcix MARTINEZI. Testa minute perforata, orbiculato-conoidea, tenuis, hyalina, sub lente minutissime decussata, corneo-fulva ; spira breviter conoidea, apice obtusula; sutura filo-mar- ginata ; anfr. 5 conveæiusculi, ultimus ad peripheriam obtuse angulatus, antice non descendens; apertura trans- verse semilunaris; perist. tenue, acutum, regulariter ar- cuatum, margine columellari reflexiusculo, perforatio- nem angustissimam subtegente.—Diam. 3 1/%, alt. 2 mill. Habitat Bahia, imperti Brasiliani. (Paz et Martinez.) 5. HELIX AMANCAEZENSIS. Testa profunde umbilicata, orbiculato-depressa, tenuis, sub lente confertissime capillaceo-costulata, corneo-fusca ; spira subplanata; sutura profunda ; anfr. 5, lente accres- centes, convext, angusli, primus lœvigatus, ultimus an- lice non descendens, penultimo vix latior; apertura obli- qua, semilunaris; peristoma simpleæ, rectum, requlariter arcuatum; umbilicus profundus, pervius, 1/3 diametri æquans.— Diam. 2 1/2, alt. À A]k mail. Habitat Amancaez, in vicinio urbis Lima dictæ, reipu- blicæ Peruvianæ. (Paz.) k. HELIX BAEZENSIS. Testa late umbilicata, orbiculato-depressa , tenuis, strialula, nitida,diaphan«, pallide lutescens ; spiru plana, vertice viæ prominulo ; sutura subprofunda ; anfr. 5 con- — 412 — vexiuscul, regulariter accrescentes, ultimus antice non descendens, penultimo duplo latior, infra subplanatus ; aperlura rotundato-lunaris ; perist. simplex, rectum, regulariter arcuatum ; umbilicus 1/3 diametri subæquans. — Diam. maj. 16, min. 13, alt. 6 mill. Habitat Baeza, reipublicæ Æquatoris. (Martinez.) 5. ORTHALICUS PFEIFFERI. Testa oblongo-conica, solidiuscula, lævigata, sub epider-- mide olivacea albido-violacea, lineis fuscis, longitudina- libus, subundulatis confertissime picta aique strigis latis, rectis, albo fuscoque geminatis irregulariter adspersu ; spira elongato-conica, acutiuscula, apice fulva; sutura le- viter plicata; anfr. 8 convexiusculi, ultimus 3[7 longitu- dinis æquans, prope aperturam leviter angulatus ; colu- mella parum torta, subrecta, nigra, intus callo albido, crasso induta ; apertura oblongo-semiovalis, intus sordide alba aut fusca; perist. simplex, acutum, late nigro-lim- batum, marginibus callo nigricante, intrante junctis. — Long. 59, diam. 26 mill. Apertura 25 mall. longa, 12 lala. Habitat Canelos, reipublicæ Æquatoris. (Martinez.) 6. Pura Paz. Testa rimato-subperforata, ovato-cylindrica, tenuis, le- vissime striatula, corneu; spira apice obtusa ; sutura pro- funda; anfr. 5-5 1/2 convexi, ultimus 1,3 longitudinis subæquans, antice paulo ascendens, basi prope rimam ob- tuse angulatus; apertura verticalis, truncato-ovalis, sex- dentata, dente 1 columellari, transverso, plicis 2 (1 angu- lari, À parietali profundiore) distinctis, aut basi junctis el dentem bifidum simulantibus, dentibus 3 in margine dextro profunde positis, medio majore ; perist. æqualiter expan- — 413 — sum, margine dextro valde superne curvato, columellari dilatato. — Long. 2 1/2, diam. À müill. Habitat Amancaez, reipublicæ Peruvianæ ; Guayaquil, reipublicæ Æquatoris; Panama (Paz). 7. CLAUSILIA CROSSEI. Testa non rimata, cylindraceo-fusiformis, tenuis, dia- phana, sub lente lineis longitudinalibus, elevatis, tenuissi- mis brevibusque confertissime sculpta, sericea, lutescenti- cornea, apice pallidior ; Spira medio latiuscula ; sutura in anfractibus superioribus vix denticulata; anfr. 10, primi convexiusculi, cœteri subplanulati, ultimus paulo angus- hor, solutus, basi rotundatus; apertura subverticalis, ovato-piriformis; lamella supera acuta, verticalis; mar- ginalis ; infera profundior, obliqua; lunella subdistincta, arcuata; plica palatalis À supera, latiuscula; subcolumel- laris conspicua, profunda, angusta, prope marginem clau= silii posila; perist. tenue, albidum, undique subæqualiter valde expansum.— Long. 24, diam. k 1/2 mill. Apertura 5 1/2 mall. longa, 4 lata. Habitat Baeza, reipublicæ Æquatoris (Martinez). (He Diagnoses Molluseorum Novæ Caledoniæ incolarum, AUCTORE H. CROSSE. 1. HeLix CALLIOPE. T. umbilicata, depressa, tenuis, costulis subfleæuose — hik — arcuatis, minutis, subdistantibus, luteo-albidis, longitu- dinaliter impressa, saturate fusca; spira viæ elevata, apice planata ; sutura impressa ; anfr. 5 planiusculi, sensim accrescentes, ultimus non descendens, depressus, basi plantusculus ; umbilicus latus, pervius, 1/k diametri subæquans; apertura diagonalis, lunato-rotundata, con- color ; perist. simpleæ, marginibus distantibus, subconver- gentibus, columellari brevi, externo antrorsumsubarcuato. — Diam. maj. 6 4/2, min. 5 1/2, alt. 2 1/2 mal. (Coll. Crosse.) Habitat in Nova Caledonia. (E. Marie.) 9, HELIX ALLERYANA. T. subobtecte perforata, subdepressa, planiuscula, te- nuissima, fragillima, translucida, haud nitens, longitudi- naliter striatula, pallide viridula, unicolor ; spira de- pressa, planata; sutura sat profunde impressa; anfr. k planulati, regulariter accrescentes, ultimus non descen- dens, magnus, depresse rotundatus ; apertura vix obliqua, late lunaris, concolor ; perist. simplexæ, acutum, margine columelluri ad insertionem subdilatato, reflexiusculo, perforationis maximam partem obtegente, moæ acuto. — Diam. maj. T7, min. 5, alt. 3 1/2 mill. (Coll. Crosse.) Habitat in monte « Mou » dicto, Novæ Cualedoniæ. (E. Marie.) | 35. HELIX PERROQUINIANA. T. umbilicata, depressa, planiuscula, tenuis, translu- cida, lœvigata, nitidula, olivacea, unicolor ; spira de- pressa, apice viæ subprominulo; sutura impressu, pro- funda ; anfr. k planulati, regulariter accrescentes , ullimus non descendens, magnus, depresse rotundatus, — 15 — basi paulo pallidior ; apertura vix obliqua, subdepressa, late et oblique lunaris, concolor; perist. simplex, acutum, margine columellari vix subdilatato, non reflexo,umbilici mediocris pärtem parviusculam occultante.— Diam. maj. 7 3]/k, min. 61/2, alt. k mill. Apert. fere k mul. longa, 3 1/2 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) 4. MELANIA LAMBERTI. Testa imperforata, subovato-elongata, tenuis, subtrans- lucida, longitudinaliter plus minusve obsolete costulata, albido-viridula, maculis aut strigis rubidis, minutis, raris aspersa; Spira suberosa, apice semper deficiente; sutura impressa; anfr. superst. 4-5 conveæiusculi, ultimus non descendens, spira minor (:: 9:41), infra medium et basi spiraliter striatus; apertura subacuminato-ovata, intus albida, maculis rubidis transmeantibus; perist. simplex, marginibus callo tenuissimo junctis, columelluri crassius- culo, subdilatato, albido, externo antrorsum arcuato, acuto. — Operculum normale, castaneum. — Long. 20, diam. maj. 9 4/2 maill. Apert. viæ 9 mull. longu, 5 lata (coll. Crosse). Var. B pallide olivacea, tenuiuscula ; anfr. ultimus sub- inflatus, spiram subæquans et interdum paulo superans (:9: 8), infra medium et basi validius strialus. — Long. A7, diam. maj. 9 mill. Apert. viæ 9 mill. longa, 5 lata (Mus. Burdigalense). Var. y major, saturatior, rubido frequentius maculato- strigata, costis obsoletissimis, fere nullis; anfr. ullimus spira paulo minor (:: 11:42), striis transversis, costas in- tersecantibus impressus. — Long. 23, diam. maj. 10 mill. — 416 — Apert. 10 1/2 mall. longa, 6 1/2 lata (Mus. Burdigalense), Habitat in Nova Caledonia; forma typica in loco « Ga- tope » dicto (E. Marie); var. 8 et in loco « Bonde » dicto (R. P. Lambert). HE. Diagnoses de Mollusques inédits provenant de la Nouvelle-Calédonie, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE. HELIx OUuvEANA, Souverbie. Testa late umbilicata, discoidea, tenuis, subpellucida, arcualim et dense subplicatulo-striata, spiraliter im- presso-striata, pallide succinea, epidermide tenuissima, luteola, radiatim subinconspicue fulvidulo fasciata in- duta ; Spira vix elevata ; anfr. k A[2, sutura impressa se- parati,rapide accrescentes, subconvexi,ultimus subdescen- dens, inferne conveæxior, ad peripheriam obsolete subcari- natus; apert. obliqua, subovato-rotundata; perist. sim- pleæ, acutum, marginibus subconvergentibus, callo tenuis- simo junctis, supero antrorsum subarcuato; umbilicus in- fundibuliformis, 1/3 diametri subæquans. — Maj. 7 1/2, min. 6 1/4 mull.; alt. 3 mall. (Mus. Burdigalense). Habitat Ouvea, insularum Loyalty dictarum (R. P. Lam- bert), Specim. 2 vida. BuLimus ANNIBAL, Souvyerbie. Testa imperforata vel subrimata, ovato-conica, subcom- pressa, mediocriter ponderosa, longitrorsum rugoso-striata — L17 — vel rugoso=plicatula, pallide carneola, cpidermide plus minusve saturate subfulvo-castanea suboblique saturatius Strigata et interdum sed rarissime lineolis subnigricanti- bus spiraliter cingulata induta; spira subconvexo=conica, apice subucuto, nudo, subrubello; sutura impressa , Striato-crenulata, nonnunquam epidermide destituta ï anfr. T conveæiusculi, longitudinaliter (prœæcipue infra Suluram anfr. ultimi) striato-plicati, antepenultimus et penultimus suboblique striato-malleati, ultimus subascen- dens, dimidiam longitudinem superans, Spiraliter plus mi- nusve Conspicue submalleato-striatus, medio subinflatus, antice altenuatus ; apert. fere verticalis, irregülaris, sub- trigonaliter ovato-oblonga, intus prœcipue prope labrum Subpurpureo-aurantiaca, fauce cœrulescente; perist. ob- tusum, intus incrassatum, pallide carneolo-albidum, inter- dum subluteolum vel subaurantiacum, nitidum, marqini- bus callo crasso, versus medium tuberculum pParvum, sub- profunde situm emittente Junctis, externo prope inser- lionem late sinuoso, columellari elongalo, plus minusve obliquo, interdum fere recto, subplanato, médiocriter lato, inferne cum dextro plus minusve angulatim continuo et hic inierdum sed rarius inlus in denticulum desinente (Mus. Burdigalense). Long. T1, lat. maj. 36, min. 30 mul. Apert. 32 mül. longa, 13 lata. mn DRE PE ET NES — 13 — — 64, — 32, — 9% — 24 — 10 — Habitat in loco Bonde dicto, Novæ Caledoniæ (R2E. Lambert). Spec. 26 vidi. Burimus BouLaRiIENsIs, Souverbie. Tesla imperforata, ovato-conica, elongata, solida, sub- compressa, longitrorsum rugulose nlicutulo-striata, pallide 27 — 418 — carneola, epidermide fulvo-castanea, suboblique saturatius strigala, nonnunquam lineolis subnigricantibus, vix conspi- cuis, spiraliter cingulata induta; spira conica, subplano- Convexa, apicesubaculto; suturaimpressa, tenuiter crenula- la,epidermide plus minusve destituta et tum albida; anfr. T parum conveæi, 3-4 primi epidermide destituti, pallide carneoli, penultimus spiraliter obsolete malleato-striatus, ullimus ascendens, spiram superans (3/5 longitudinis tes- læ æquans),ovato-subelongatus, basi attenuatus, spiraliter subinconspicue striatus vel plus minusve malleatus; apert. fere verticalis, subelongato-auriformis, superne angulata, intus vivide purpureo-aurantiaca, in fundo pallidior et sub- viridula tincta, nitidissima; perist. obtusum, extus vix subreflezum, carneo-subaurantiacum, marginibus callo crasso, versus medium tuberculum validum, subacumina- tum,emittente junctis,dextro obtuso, ad insertionem supra aperturam intus incrassato, postea strictiore, late subsi- nuoso et deinde subverticaliter incrassato, columellari subplanato, intus plica elongata ad tuberculum ascendente munito (Mus. Burdigalense). Long. 96, lat. maj. 43, min. 34 mil. Apert. 45 müll.longa, 19 lala. — 95, — 44, — 36 — 48 — 18 — — 18, — 38, — 29 — 37 — 14 — Habitat in silvis circa sinum Boulari dictum (R. P. Lambert). Specimina 3 vidi. PLEUROTOMA DENTATUM, Souverbie. Testa ovato-fusiformis, elongata, acuminata, lœvis, niti- dissima, subpellucide hyalino-alba, apice rosea, pone la- brum pallide fulvo maculata, punctulis lacteo-albis et maculis ejusdem coloris, spiraliter el seriatim dispositis ornala; anfr. 12? (spira apice fracta) conveæi, sutura — 119 — marginata discreti, superi radialim obtuse costulati et transversim impresso-striati, ultimus basi obliquissime sulcatus; apert. ovato-oblongu, subtrapeziformis, labre intus incrassato, ad marginem denlibus T prominentibus munito; sinus subangustus, parum profundus, suturalis ; canalis brevis (Mus. Burdigalense). Long. (spira fracta) 31, diam. maj. 10 m. Apert.10 mlonga, 31/2lala, — 20, — 812 — 7 — 217 — Habitat ins. Art. Archip. Caledon. (R. P. Montrouzier). Specim. 2 vidi. TURBINELLA SCABRA, Souverbie. Testa fusiformis, elongata, solida, longitudinaliter scabre crassicostata, costulis 1-2 minoribus inlerpositis cincta, nigra; anfr. 10? (spira apice fracto) sutura rude crenu- lata discreti, ultimus turgidus; apert. ovato-oblonga, in canalem subelongatum desinens, fauce subviolaceo-albida et valide sulcata; margine dextro minute undulato, colu- mellari appresso, extus lamellose prominente, intus tuber- culo valido, plicas 2 transversas, subviolaceo-ulbas ge- rente munito.— Long. (spira fracta) 15 mill., lat. max. 6, min. 5; apert. (canali excluso) 3 mill. longa, 2 lata (Mus. Burdigalense). Habitat ins. Art. Archip. Caledonicæ (R. P. Montrouzier). Specim. À vidi. ADEORBIS STRIATELLA, Montrouzier. Rotella striatella, Montrouzier, in Sched. Testa wmbilicata, orbiculato-compressa, sohidiuscula, spiraliler impresse siriato-punctata, radiatim striata, alba, subtranslucida, nitida; anfr. 5 convexiusculi, sutura — 420 — lineari discreti, primi radiatim et subarcuatim plicatu- lo-crispati, ultimus subcompressus, obtuse carinatus : apert. obliqua, transverse semi-ovalis ; umbilicus parvus, profundus, ad marginem obtuse carinatus. — Alt. 3, lat. maæima 5 1/2, minima 4 1/2 mill. (Mus. Burdig.). Habitat ins. Art. Arch. Caledonicæ (R. P. Montrouzier). Specimina 4 vidi. Genus LAMBERTIA, Souverbie. Testa pupæformis, alba, lœvis, nitida ; spira cylindrico- ovata, apice mamillato; anfractibus paucis, rapide ac- crescentibus ; apert. semilunaris ; labro continuo, margine dextro acuto, recto, sinistrali appresso, inferne subre- flexo ; columella subtorta. — Operculum ? LAMBERTIA MonTROUZzIERI, Souverbie. Testa pupæformis, cylindrico-ovata, tenuis, lævissima, nitidissima, pellucida, subopalino-alba, lineolis subin- Conspicuis testa immersis, sublactescentibus, intricatis, numerosissimis et creberrimis ornata; spira oblusa, apice mamillata; anfr. 5 rapide accrescentes, convexi, sutura depressa, oblique discreti, primus (embryonalis) papilla- lim prominens, sequens brevissimus, fornicatim depressus et radiatim subplicatulo-striatus, tertius mediocris, pe- nultimus ultimusque majores et 4/5 longitudinis testæ æquantes, ultimus non ascendens; apert. obliqua, semilu- naris, superne angulosa, labro continuo, dextro acuto, recto, sinistrali exacte adpresso, tenui, inferne subin- crassato et exætus reflexo. Operculum? — Long. 10, lat. maj. k 3/k mill. Apert. k mill. longa, 2 lata (Mus. Burdi- galense). — 421 — Habitat ins. Art. Archip. Caledon. (R. P. Montrouzier). Specim. |! vidi. Genus CALEDONIELLA, Souverbie. Testa non umbilicata, heliciformis, ovato-orbiculata, te- nuis, epidermide tenuissima, labrum superante induta; spira perdepressa, sublateralis ; anfr. pauci, rapidissime accrescentes ; apert. obliqua, subampla ; marginibus callo lato, subexpanso junctis; labro recto, acuto. — Oper- culum ? CALEDONIELLA MonNTRouziERtT, Souverbie. Testa imperforata, heliciformis, ovato-orbiculata, de- pressa, tenuis, fragilis, radiatim tenuiter striata, trans- lucida, alba, epidermide tenuissima, pallide viridulo- luteola induta; spira perdepressa; sutura impressa; anfr. 3-3 1/2, conveæiusculi, rapide accrescentes, primus (embryonalis) lœvigatus, nitidulus, teviter prominulus, ullimus magnus, vix descendens, cœteros involvens, su- lura profunde canaliculata discretus; apertura perobliqua, magna, ovalo-subrotundata; perist. tenue, albidum, mar- ginibus convergentibus, callo crassiusculo, late expanso Junctis, externo et basali acutis (epidermide limbum su- perante), columellari subincrassato, extus subdilatato, appresso. Operculum? — Diam. maj. T, min. 5, altit. k mil. Apert. 4 1/4 mill. lata, 3 AJ alta (Mus. Burdi- galense). Habitat ins. Art. Archip. Caledon. (R. P. Montrouzier ). Specim. 2 vidi. S. — 922 — Diagnoses Molluscorum movorum, AUCTORE H. CROSSE. 1. HELIX VOTIVA. Testa pervie umbilicata, turbinato-depressa, haud crassa, subtranslucida, parum nitens, tenuissime et sub- oblique striata, luteo-straminea, castaneo spiraliter lale zonata; spira parum elevata, apice planiusculo, lœvi; su- tura impressa; anfr.k planiusculi, penultimais zonis nigro- castaneis 2,ultimus zonis 3, prima suturali, parva, secunda majore, paulo supra peripheriam, tertia paulo infra sita, ornatus, descendens, obtuse subangulatus, angulo mo eva- nescente; apertura perobliqua, subovata, vix lunata, intus albida, zonis transmeantibus; perist. album, marginibus convergentibus, subapproæimatis, columellari brevi, re- flexæo, dilatato, umbilici partem purvulum oblegente, bu- sali et externo reflexis. — Diam. maj. 26, min. 21, alt. A1 mall. (Coll. Guestier). Habitat in insula Madagascar dicla. 2, BuLimus PLUTO. Testa subobtecte perforata, ovato-oblonga, crassiuscula, solida, longitudinaliter corrugata, sub epidermide tenui, luteo-fulva livide albido-curnea, strigis saturatioribus, castaneis, frequentibus, inæqualibus ornata et maculis al- bidis, raris, parum conspicuis aspersa; spir& Conica, apice obtusula; sutura subirregularis, breviter dentato-crenata ; anfr. T convexiusculi, embryonules 2 primi lævigati, al- bidi, ultimus spira paulo minor (:: 24: 27); apertura sub- — 423 — ovata, intus livide albida; perist. incrassatum, refleæum, album, marginibus callo tenui junctis, columellari sub- recto, valde dilatato, perforationem partim occultante, ba- salt luto, externo ad insertionem subattenuato.— Long. 51, diam. maj. 25 mall. Apert. cum perist. 24 mill. longa, 47 lata (Coll. Grosse). Habitat in republica Peruviana. 3. BULIMUS PROMETHEUS. Testa perforata, oblongo-acuta, sat tenuis, rugoso-striata, sordide rosea-albida, fasciis castaneis, interruptis cincta; spira conica, apice obtusula ; sutura irregulariter impres- so-dentata; anfr. 6 convexiusculi, embryonales À 1/2 lœvi- gati, roseo-albidi, sequentes À 1/2 rosei, unicolores, ante- penultimus et penultimus castaneo interrupte bifasciati, ul- dimus spiram vix subæquans (:: 17:18), interrupte quadri- fasciatus; apertura oblongo-ovatu, intus livide albida; pe rist. album, margine columellari subrecto, dilatato, perfo- rationem fere occultante, basali et externo subincrassatis, non reflexis. — Long. 35, diam. maj. AT mill. Apert. 17 mill. longa, 9 lata (Coll. Grosse). Habitat in republica Peruviana. Diagnoses Molluscorum novorum &uatemalæ el Reïipublicæ Mexicanæ, AUCT. H. CROSSE ET P. FISCHER. 1. ORTHALICUS LEUCOCHILUS. T. ovalo-conica, solidiuscula, longitudinaliter et sub- oblique rugato-striata, parum nitida, alba, varicibus cine — 424% — reis instrucla; spira conica, apice obtusula; sutura im- pressa; anfr. 6 Â/# parum convexi, embryonales lœves, nitidi, lactei, ultimus vix descendens, spiram subæquans, validius rugato-striatus; apertura oblongo-ovulis, intus unicolor, lactea; perist. simpleæ, lacteum, marginibus callo tenui, concolore junctis, columellari subdilatato, ap- presso, basali et externo subincrassatis. — Long. 52, diam. maj. 30 mill. Apert. 28 mull. longa, 18 lala. (Coll. W. G. Binney.) Habitat Orizaba, in provinciu Veracruz dicta, reipu- blicæ Mexicanæ (Teste W.G. Binney). Species O. undati va- rietatr} candidæ Shuttleworthi vicina,sed forma breviore, testa magis ponderosa, varicibus cinereis et striis longitu- dinalibus validis distinguendu. 2, STENOGYRA COLIMENSIS. T. obtecte subrimata, elongato-turrita, tenuis, translu- cida, striis subtilibus longitudinaliter impressa, pallide corneo-albida, lincolis albidis, parum conspicuis transver- sim cincla; spira elongata, apice obtusa ; sutura valde im- pressa, profunda; anfr. 10 parum convexi, ultimus spira multo minor (::3:121/2); apertura subverticalis, oblongo- ovata; perist. simpleæ, rectum, marginibus distantibus, columellari paululum dilatato, basali et externo acutis. — Long. 151/2, diam. maj. 31/k mill. Apert. 3 mill. lon- ga, 2 lata (Goll. Crosse). Habitat Colima, reipublicæ Mexicanæ (Teste Th. Bland). 3. STENOGYRA BOCOURTIANA. T. imperforata, subelongato-turrita, tenuis, translu- cida,vix striatula, sublævis, pallide corneo-albida; spira — 4925 — elongata, apice obtusa ; sutura impressa; anfr. 8 plantius- cul, ullimus spira multo minor (::2:7); apertura subver- hicalis, oblongo-ovata; perist.simplex, rectum, marginibus distantibus, columellari vix subdilatato, basuli et externo acutis.— Long. 9, diam. maj.2 mill. Apert. 2 mil. longa, 1174 lata (Mus. Parisiense). Habitat in provincia Vera Paz dicta, Guatemalæ (Bo- court). Specimen in stomacho Glandinæ decussatæ reper- lum. 4: GLANDINA NyMpPa. T. fusiformi-ovata, solidula, longitudinaliter et confer. lim striato-costulata, costulis 1-2 hic et illic subevanidis, lineis impressis, creberrimis, costas non superantibus sat rude decussata, ulbida; spira conica, apice obtusiuscula ; suturairregulariter et breviter denticulato-crenata ;anfr.8 viæ Convexiusculi, embryonales 2 læves, nitidi, ultimus viæ aut non descendens,spira paulo minor (::29 : 31), basi altenuatus ; apertura ovato-piriformis, concolor ; perist. simplez, albidum,margine columellarivaldearcuato, basin non atlingente, lute et abrupte truncato, externo vix in- crassalo, subacuto. — Long. 60, diam. maj. 23 1/2 mil. Apert. 29 mill. longu, 10 1/2 lata (coll. Sallé). Habitat in republica Mexicana (A. Sallé). 5. GLANDINA BELLULA. T. ovalo-oblonga, sat tenuis, sublævigata (sub oculo armato Strialula), pellucida, pallide luteo-carnea; spira subelongata, conica, apice obtusa; sutura granulato-mar- ginata; anfr. T 3/4 vix convexiusculi, primi 2 1/2 lœvi- gati, nitidi, granàlis suturæ carentes, ultimus spira mi- nor, lateribus subplanatus, basi attenuatus ; apertura sub- A) verticalis, mediocris, ovalo-piriformis, concolor; perist. simpleæ, albidum, margine columellari leviter arcuato, basin non attingente, abrupte truncato, basali et externo subacutis. — Long. 21 1/2, diam. maj. 8 mill. Apert. 9 mall. longa, 4 lata (coll. Sallé). Habitat in republica Mexicana (Botteri). Species Glan- dinæ Albersi Pfeifferi sat vicina, sed minor, numero an- fractuum, sutura etanfractu ultimo spiram haud œæquante facile distinquenda. G. GLANDINA DIFFICILIS. T. suboblongo-ovata, sat tenuis, longitudinaliter striata, pallide isabellino-carnea, spira subelongata, conica, apice obtusula; sutura subirrequlariter impressa; anfr. T 1/2 vix conveæiusculi, primi 2 læœvigati, ultimus non descendens, spiram vix subæquans, infra medium lœævigatus, basi atte- nuatus; apertura subverticalis, ovato-piriformis, concolor; perist. simpleæ, albidum, margine columellari leviter ar- cuato, ad basin paululum contorto, abrupte truncato, bu- sali et externo subacutis. — Long. 20, diam. may. 9 mull. Apert. 9. mall. longa, 4 1/2 lata (coll. Sallé). Habitat in republica Mexicana (Botteri). Species colu- mella paululum contorta Genus Streptlostylam commemo- rans, sed forma et columellu abrupte truncata inter Glan- dinas numeranda. H:C.cet PE: Description d’une nouvelle espèce de volute du terrain oligocène, PAR O. A. L. Môrcu. VoLuTa (PyrGOmITRA) FEDDERSENN, Môrch (pl. XII, fig. 4). 4 T. fusiformi-ovalis; spira turrita, aperturam superans. Anfr. 5-7 planiusculi, suturam impressam versus leviter excavali. Striæ incrementi parum prominentes, sSuturain versus leviler retroflexæ. Apertura angusta, pariete aperturali vix callo tenui obtecto. Columella strictiuscula, plicis tribus crassis, æqualibus,æquidistantibus; superiores duo parallelæ, inferior divergens. (Apex fractus.)— Long. verisim. 115 mull., long. spiræ 53 mill., long. aperturæ circ. 45 mill., lat. 13 mill., diam. 33 maill. Le Voluta Wetherellü, Sowerby, Min. Conch., VIX, 1840, p. 5, tab. pexIx, f. 4, a beaucoup de ressemblance avec cette coquille. Un seul exemplaire de cette espèce a été trouvé par M. Feddersen dans un petit bassin d'argile du terrain meuble, à Sahl, près Viborg, dans le Jutland. L’échan- tillon montre des stries de friction, qui témoignent qu’il a été transporté à ce dernier lieu pendant l’époque gla- ciaire. Cette espèce diffère des espèces du même groupe principalement par la grandeur de sa spire, qui rappelle le genre Mitra, et surtout les Volutomitra, qui cependant diffèrent par la forme des tours embryonnaires. — 198 — Au sous-genre Pyrgomitra appartiennent les espèces suivantes : ; 4. Voluta Lamberti, Sowerby, Min. Conch., 129, 1816. Wood, Crag. Cor. Crag. Red Crag. 2, Voluta Siemsenii, Boll, Archiv. f. Mecklenburg, 1851, V,194; Beyr., p. 81, t. V, f. 2-5. Cette espèce devient plus grande que la précédente et beaucoup plus épaisse, surtout à l’île de Sylt. . Voluta parca, Beyrich, p. 85, t. V, f. 1, 1859. Sable glauconien, Magdebourg. 4. Voluta fusus, Philippi, Norddeutsche Tertiargeb., p.25, t. IV, f. 14. Formation oligocène de Cassel. 5. Voluta Wetherelli, Sowerby, Min. Conch., 1840, tab. pexir, f. 1-5. Ile de Sheppy. La figure 4 de Sowerby et peut-être sa figure 2 me paraissent appartenir à une autre espèce, qui est peut- être la suivante. 6. Voluta Feddersenu, Môrch. QT OA LE Description d'une espèce nouvelle de mRotella fossile du $. E. de la France, PAR P. FISCHER. ROTELLA MANDARINUS (pl. XILL, fig. 5). Testu solida, imperforata, conica, regularis, lævigata, striis incrementi obsolete striata, spira acuminata, su- — 429 — tura parum impressa, funiculo stricto marginata ; anfrac- tus T sensim crescentes, medio depressiusculi, ad sutu- ram inflati, anfractus ullimus carinatus, carina murgi- nata, inferne lœvis, conveæus; columella incrassata; apertura ovalis, subtransversa; peristoma angulatum, simplex. Coquille solide, imperforée, conique, régulière, lisse, portant quelques stries d’accroissement ; spire pointue; suture peu profonde, bordée par un cordon étroit; sept tours de spire croissant régulièrement, un peu déprimés à leur centre et légèrement renflés au voisinage des su- tures ; dernier tour caréné; carène bordée par le funicule; face inférieure de la coquille lisse, convexe; columelle épaissie, ouverture ovale, subtransverse; bord droit simple, anguleux. Plus grand diamètre. . . 26 millimètres. Hauteur: A ta msn ne 00 — Fossile des marnes bleues de Cabrières, près Cucuron (Vaucluse); terrain miocène supérieur (collection paléon- tologique du Muséum d’histoire naturelle de Paris). Observations. Cette espèce a quelques rapports avec le groupe du Turbo carinatus, Borson. Elle se distingue de ses congénères par son test lisse, muni d’une seule carène bordée, et sa spire beaucoup plus élevée que chez les Rotella vivants et fossiles. Sa callosité est peu prononcée. Elle a été trouvée dans un gisement fort riche en fos- siles, dont les plus abondants sont : Pleurotoma Jouan- neli, des Moulins; P. asperulata, Lamarck; P. Schreibersi, Hôrnes; P. ramosa, Basterot; Turbo muricatus, Dujar- din; Rotella subsuturalis, d'Orbigny; Turritella bicari- nala, Eichwald; Nassa Dupardini, Deshayes ; Ancillaria — h30 — glandiformis, Lamarck; Cerithium Dertonense, Mayer, etc. Ce gisement est placé au-dessous des couches à osse- ments de Cucuron, caractérisées par la présence des Hip- parion, elladotherium, Machairodus, Sus, Rhinoce- ros, etc. Pur BIBLIOGRAPHIE. Catalogue des Mollusques testacés des mers d'Europe, Par M. Petit de la Saussaye (1). M. Petit de la Saussaye a eu le mérite de donner, dans ce recueil mème, le premier et le seul catalogue des co- quilles marines des côtes de France, qui ait été publié jusqu'ici. Il a ainsi appelé l'attention des naturalistes de notre littoral sur les richesses encore peu connues qu'ils devaient découvrir dans leurs explorations. À l’époque de la publication de ce catalogue, la faune des mers d'Europe était à peine ébauchée; mais les travaux de MM. Mac-An- drew, Forbes, Hanley et Jeffreys n’ont pas tardé à poser les bases de la malacologie de ces mers. Aujourd’hui il est (1) Paris, 1869, chez l’auteur, rue Blanche, 25; au bureau du Journal de Conchyliologie, rue Tronchet, 25, et chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Un volume grand in-8° imprimé sur papier fort et contenant 314 pages d'impression. Prix : 7 fr. 50 c. pour Paris (les frais de port en sus pour les départements et l'étranger). 431 — peu de rivages européens qui n’aient pas été explorés. La Suède et la Norwége, le Danemark et ses dépen- dances ont été étudiés par Lovèn, Malm, Sars, Mürch: Ja Grande-Bretagne a toujours été la terre classique de la conchyliologie littorale : l'Allemagne du Nord a vu se pro- duire le bel ouvrage de Meyer et Môbius. La France, long- temps en retard sur l'Angleterre, possède maintenant un certain nombre de catalogues estimables : l'Espagne est connue par les travaux de M. Hidalgo. Quant à la Médi- terranée, objet de recherches incessantes, elle compte au nombre de ses historiens les plus zélés Poli, delle Chiaje, Risso, Costa, Cantraine, Payraudeau, Philippi, Requien, Deshayes, sans compter un grand nombre de jeunes savants dont les découvertes augmentent tous les jours les ri- chesses de sa faune sur laquelle M. Weinkauff a publié ré- cemment un travail très-complet. M. Petit de la Saussaye a réuni tous ces divers rensei- gnements pour composer un catalogue qui en donne Ja synthèse et qui permet de juger, d’un coup d'œil, l’en- semble de la faune marine des mers d'Europe. La première partie du’ volume comprend le catalogue Synonymique des espèces, dont le nombre est de 1,150, défalcation faite, d’abord des espèces non admises par l’au- teur et considérées par lui comme constituant des doubles emplois ou de simples variétés; puis des Moilusques péla- gtens (Céphalopodes, Ptéropodes, etc.), qui, vivant loin des côtes, n’ont pas, rigoureusement parlant, de patrie déterminée ; enfin des Mollusques nus, que le titre même de l’ouvrage excluait naturellement. La seconde partie est consacrée à l'étude de la distribution géographique des espèces dans les mers d'Europe. L’auteur admet sept zones: la zone polaire ou arctique, comprenant les espèces de l’extrême nord; la zone boréale, allant du — 432 — sud de la Norwége au nord de l'Écosse; la zone britan- nique, embrassant le reste de l'Écosse, l'Angleterre, lIr- lande et la Manche; la zone celtique, comprenant les côtes de France situées sur l'Océan, de la Manche à l’Espagne; la zone lusitanienne, renfermant les côtes de l'Espagne et du Portugal, jusqu’au détroit de Gibraltar; la zone médi- terranéenne ; la zone algérienne, comprenant les côtes sep- tentrionales de l'Afrique (Tunisie, Algérie et Maroc en deçà de Gibraltar) (1). Bien que cette dernière zone se dis- tingue par la présence de quelques espèces qui semblent se rattacher à la faune sénégalaise, il nous semble difficile de pouvoir la séparer nettement de la zone méditerra- néenne. L'auteur a adopté, pour le classement des espèces par zone, le système de tableaux employé par MM. Mac- Andrew etJeffreys:il offre l'avantage d'indiquer, à première vue, l’area de distribution géographique de chaque espèce. Nous trouvons à la suite quelques appendices fort bien traités et qui ne constituent pas la partie la moins intéres- sante du livre. Nous signalerons, en premier lieu, une notice sur les coquilles exotiques citées à tort par les auteurs comme vivant dans les mers d'Europe. L'auteur pense que, sauf peut-être une espèce de Pecten (P. dislocatus, Say), aucun Mollusque ayant son habitat aux Antilles ou sur les côtes d'Amérique au-dessous de 40 degrés de latitude n’a été trouvé bien authentiquement dans les mers d'Europe, tandis que, par contre, un certain nombre d'espèces de l'Afrique occidentale ont très-bien pu s'établir sur le littoral du Portugal ou même pénétrer (1) L'auteur néglige la mer Baltique et la mer Noire, relative- ment peu riches en Mollusques testacés, par suite de la nature de leurs eaux : il les considère comme des sortes de mers inté- rieures. — 433 — dans le bassin méditerranéen. Il pense aussi que le cap Horn d’un côté et le cap de Bonne-Espérance de l’autre présentent un obstacle insurmontable au passage, dans l'Atlantique, des espèces du Pacifique et des mers de l'Inde. Il est également tenté d'admettre qu’à une époque géo- logique déjà ancienne il existait dans la Méditerranée une faune différente de celle actuelle et dont il ne subsisterait plusaujourd’hui qu’un petitnombred’espèces, actuellement en voie d'extinction. (Venus effossa; Cardium hians; Si- liquaria anguina; Phorus mediterraneus ; Cancellaria cancellata; Helix Priamus ; Mitra zonata; Cyprea phy- sis; etc.). À la suite de ce chapitre, nous en trouvons un autre, qui, sous le titre d'Observations et notes explicatives sur un certain nombre de genres et d'espèces, contient des ren- seignements de localités très-précieux et des discussions critiques de genres et d’espèces contestées de nature à être fort appréciées des naturalistes. Nous n’avons à le rectifier que sur deux points relativement peu importants. L’au- teur, en faisant connaître l’existence en Portugal, près de Faro, du Panopæa glycimeris, Born, ajoute, d’après Philippi, que cette espèce vit en Sicile, sur un seul point, entre Trezza et Acireale. C’est une erreur de Philippi : on se trouve encore, à cet endroit, au milieu des laves refroi- dies de l’Etna, et c’est peut-être le seul point du littoral de la Sicile où il soit impossible de vivre aux Mollusques de ce genre. On ne commence à les rencontrer, en réa- lité, que beaucoup plus loin, à Giardini, près de Taor- mina. À propos d’une autre rareté méditerranéenne, le Mitra zonata de Risso, l’auteur dit que cette espèce n’a été trouvée que deux fois, à Toulon et en Sicile. Nous en connaissons encore d'autres exemplaires, deux ou trois, 28 — 434 — au musée de Marseille, un dans la collection de madame la marquise Paulucci, à Florence, et un autre encore dans celle de mistress de Burgh, à Londres. Le volume est terminé par une instruction fort bien faite sur la recherche des coquilles et par la reproduction tex- tuelle des diagnoses de Requien, dont le Catalogue des Mollusques de la Corse ne se trouve plus dans le commerce depuis longtemps et est devenu rarissime : cette reproduc- tion est un service qu’apprécieront les naturalistes. II ne nous reste plus à mentionner que la préface, dans laquelle l’auteur expose le plan et les tendances de son ouvrage, et un catalogue très-complet de la bibliographie malaco- logique des mers d'Europe. Le nouveau livre de M. Petit de la Saussaye nous parait appelé à rendre de grands services, non-seulement aux naturalistes qui s'intéressent spécialement à la malacolo- gie des mers d'Europe, mais encore aux paléontologues, qui pourront, en le consultant, comparer la faune ac- tuelle à celle des terrains tertiaires ou quaternaires, et aux simples collecteurs, qui, habitant ou fréquentant le littoral des mers européennes, trouveront dans cette pu- blication un auxiliaire utile pour les guider, ainsi qu’un moyen rapide de classer méthodiquement le résultat de leurs recherches. H. CRossE ET P. FISCHER. British Conchology or an account of the Mollusca, which now inhabit the British isles and the surrounding seas. — Vol. V. By (Conehylio- logie Britannique ou histoire naturelle des Moliusques qui habitent actuellement les îles — 135 — Britanniques et les mers environnantes. — Volume V. Par) J. Gwyn Jeflreys tie Dans ce volume, qui termine son ouvrage, l’auteur publie la fin des Gastéropodes, y compris les Nudi- branches, les Ptéropodes et les Céphalopodes. Nous signa- lerons comme très-complet le catalogue des Nudibranches, qui à été dressé expressément pour l'ouvrage par M. AI- der. Dans les Céphalopodes, nous trouvons la description d’une espèce nouvelle, le Rossia papilhfera. L'auteur donne ensuite un supplément, qui contient de nombreuses notes, additions ou rectifications, se référant uux matières traitées dans les premiers volumes de son ouvrage. Il dé- crit à nouveau le Geomalacus maculosus et pense que le G. Andrewsi de M. Mabille constitue tout au plus une variété de cette espèce et non pas une espèce distincte. Il considère le Balia Sarsi de M. Bourguignat comme établi sur des jeunes individus de Clausilia rugosa : il pense aussi que l'Acme Lallemanti, du même auteur, n’est qu’un double emploi de l'espèce antérieurement connue sous le nom d’À. lineata, et qu'il était, par conséquent, aussi inutile de créer cette espèce que la précédente. Il donne le nom de Rissoa Stefanisi à l'espèce que S. Wood a nommée À. costulata et qui a été retrouvée à l’état vivant en Sicile. Il rétablit comme espèce et décrit l Odostomia Warrem, Thompson. Le volume est terminé par un exposé biblio- graphique des ouvrages consultés et par un chapitre très- (1) Londres, 1869. Un volume in-8° cartonné, comprenant 259 pages d'impression, accompagné d’un frontispice colorié et de 110 planches lithographiées. Chez J. Van Voorst, Paternoster Row. — 436 — intéressant sur les meilleurs procédés à suivre pour re- cueillir les Mollusques terrestres fluviatiles et marins, pour se servir de la drague, pour extraire les animaux de leurs coquilles et pour préparer ou disposer ces dernières dans les collections. La grande expérience de M. Jeffreys en ces matières est de notoriété publique, et les importants ré- sultats qu’il a obtenus, à diverses reprises, sont là pour en faire foi. Le nouveau volume renferme, en outre, un grand nombre de planches lithographiées, représentant les es- pèces qui n’avaient pas encore été figurées dans les par- ties précédentes de l'ouvrage. Nous félicitons M. Gwyn Jeffreys d’avoir su mener à bonne fin l’œuvre importante qu'il avait entreprise, il y a quelques années. Poursuivie d’une façon peut-être un peu moins luxueuse que l’ouvrage de MM. Forbes et Hanley et sur un plan différent, elle a l'avantage d’être plus complète et plus en rapport avec les progrès récents de la science malacologique; de plus, elle coûte beaucoup moins cher. En résumé, ces cinq volumes sont de nature à faire le plus grand honneur à l’auteur, et c’est avec plaisir que nous les signalons à l'attention sérieuse des naturalistes, car ils ont leur place marquée dans toutes les bibliothèques im- portantes. H. CROSSE. ERRATA. Page. Lignes 296, 9, au lieu dé 65, lisez G2. PI. XIV, fig. 8, — Tornatella, — Tornatellina, — 437 — LISTE des auleurs qui ont concouru à la rédaction du volume XVII du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Allery de Monterosato (T.). Manzoni (A.). Brown (A. D.). Marie (E.). Brusina (S.). Mayer (Prof. C.). Daniel (D' F.). Mürch (0O.). Debeaux (0.). Morelet (A.). Gassies (B.). Morlet (L.). Gervais (Prof. P.). Graham-Ponton (T.). Pease (W. H.). Hidalgo (D° J. G.). Rambur (D P.). Lafont (A.). Souverbie (D°). Liénard (E.). Tournouër (R.). Mousson (Prof. A.). LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. Allery de Monterosato (T.). . Palerme. Beyerlé. Paris. Brusina (S.). . Zagabria. Cox (D' 3: C.): Sydney. Desmartis (D). Bordeaux. Essex Institute. Salem. Graham-Ponton (T.). Clifton Bristol. Guerne (baron F. de). Douai. Heynemann (D' F.). Humbert (A.). Francfort-sur-le-Mein. Genève. — 438 — Prévost D"). 000 M RAAlenCON: Ressmann' (DEN 0Er R RENRosembunl. Rossitert {RCE PS PU MEN EE MEMEN om: Thomson (J. H.). . . . .: New Bedford. Tifanye# AIN CANON, NPA: Valliets 4.04% 6050) 5 ENenllyssurSeine: TABLE DES MATIÈRES. TOME XVII. Catalogue des Nudibranches et Céphalopodes des côtes océaniques de la France (1° FABR HeRUE par P. FisSCHER. ; Note sur une nouvelle espèce ie Se de Pie de France, par A. LaFonr. ; é Note sur quelques coquilles de la DES Calé- donie et description d’espèces nouvelles, par E. MARIE. k - , Description de deux no E espèces à Héliz d' Es- pagne, par J. GONZALEZ HiDALGo. Note sur le Melaniella Pichardi et une Nodæ, Arango, par H. Crosse. Description d'espèces inédites provenant de La Noiie velle-Calédonie, par H. CRosse. : Catalogue des Cyprœæa de la Nouvelle- Calédonie et description d'espèces nouvelles, par H. CRosse. Description d'un Bulimus nouveau de la Répu- blique de l’Équateur, par J. G. HipaLco. Description de deux Hélices nouvelles de Corse, par Pages. — 439 — H. Crosse et O. DEBEAUX. ë Description de quelques nouvelles espèces terrestres de divers points de l’océan Pacifique et de l’Aus- tralie, par A. Moussox. UNE Diagnoses Molluscorum novorum, auctore H. CROSSE. s Description d'espèces D Hediles he F Nouvelles Calé- donie, par J. B. GASSIES. . . . : Note sur la distribution géographique des BaèHioe podes aux Antilles (2° article), par H. CRossE et P. FISCHER. - : : Note sur la faune Re marine de r île d'Elbe, par A. MANzonti. : À Note sur la natation du Pecten maximus, par p. ma CHER. deal dr es À SAR Observations sur les principaux caractères 1 la faune malacologique terrestre du Brésil, par A. D. Browx. : Note sur la provenance exacte de l'Heliz Campo: jtensis, Reeve, par F. DANIEL. ar Sur la synonymie du Loligo vulgaris, Hatattl par P. FISCHER. Ë Monographie de la famille de Rate Pfeiffer, par W. Harper PEASE. Jar : Liste des espèces CRE AT ae au genre A551- minea, Leach, par W. HARPER PEASE. Description d'espèces nouvelles du genre eh, habitant les îles Hawaïi, par W. HARPER PEASE. Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum, auctore H. CROSSE. Note sur deux monstruosités usbie de r Haliz pomalia et sur deux Parmacella de France, par P. GERVAIS. 180 Diagnoses Molluscorum novorum, auctore H. CROSSE. LAS EN OT A 3 RAT Diagnoses Molluscorum novorum, auctore F. G. Hr- DALGO. : Observations tes sur Rares Re l’Indo-Chine, par A. MoRELET. Anatomie de l’Anostome, par P. Fiscner. Note sur le ruban lingual du Gonospira palanga, Lesson, par H. Crosse et P. Fiscner. , Sur la famille des Cardiadæ, par T. GRAHAM-PoN- DONS OUT select NÉ ES Note sur le Mitra Desetangsü, Kiéner, par E. Lit- NARD. FAT Description d’un ne er Men nouveau, par ALLERY DE MONTEROSATO. Me Gastéropodes nouveaux de l’Adriatique, par te DION BRUSINA. Description de plusieurs Hélices Lee de Et et d’Espagne, suivie d'observations et de rectifi- cations concernant deux autres espèces, par P. RAMBUR. Diagnose d’un Bite inédit de 1 Nourelles Calédo- nie, par H. CROSSE et SOUVERBIE. nt Ve Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum, auct. SOUVERBIE. Description d’espèces nouvelles de la Me par ALLERY DE MONTEROSATO. Diagnose d’une espèce nouvelle de Volts par UL. CROSSE. $ Description d'espèces ce ARR de la Ds velle-Calédonie, par H. CRossE. Sur la mâchoire et l’armature linguale ne Guns drelles, par H. Crosse et P. FISCHER. — Lh1 — Faune malacologique terrestre et fluviatile des îles Samoa, publiée d’après les envois de M. le doc- teur Græffe, par ALBERT MoussoNn. , Description d'espèces nouvelles, par H. CRosse. Description de trois Fusus nouveaux du Groënland, par 0. A. L. Môürcu. Liste des espèces de coquilles oi et Lifhriatiles recueillies dans la vallée de Baréges en 1868 et n'ayant pas encore été signalées dans cette loca- lité, par le capitaine L. MorLer. Observations critiques sur quelques Unes à l’Indo-Chine, par ARTHUR MORELET. : Diagnoses Molluscorum novorum, auctlore EH. CROSSE. , Description d'espèces TE par le D. J. FRE LEZ HIDALGO. Diagnoses Molluscorum Fe Gaine néoiae rum, auctore H. CRoSsE. Diagnoses de Mollusques inédits end de la Nouvelle- Calédonie, par le docteur SOUvVERBIE. Diagnoses Molluscorum novorum, auctore H. CROSSE. . . . AE : Diagnoses Lo novorum Gnateiialé et Rei- publicæ Mexicanæ, auctor. H. Crosse et P. Fis- CHERS RUN ORT CE nee SM 25 0 Paléontologie. Description de nouveaux Brachopodes du terrain tertiaire moyen du sud-est de la France, par P. FISCHER. Pages, 79 — k42 — Description de coquilles fossiles des terrains ter- liaires supérieurs (suite), par C. MAYER. . 82, Description du nouveau genre Pyrgidium et de deux espèces fossiles des terrains d’eau douce de la Côte-d'Or, par R. TOURNOUER. : Description de coquilles fossiles des terrains ter- tiaires inférieurs (suite), par C. Mayer. . Description d’une nouvelle espèce de Volute du ter- rain oligocène, par 0. À. L. Môürcn. Description d’une espèce nouvelle de Rotella aie, par P. Fiscuer. Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS. À monograph of Australian Land shells by JAMES C. Cox (1868). Reisen und Forschungen in Maur na in Fe Jabhren 1854-1856. — Zweiter Band : Zoologie. Mollusken des Amur-Landes und des Nordjapanis- chen Meers.Bearbeitet von LEOPOLD VON SCHRENCK (1867). Remarques anatomiques sur ” genres Vulsella et Crenatula de la famille des Malléacées, par L. VAILLANT (1868). Om Gotlands nutida Mollusker af G. (pas (1868). Es Letter GENE TEE dt Zoologische Miscellen, n° x1. Das Insectenleben zur see und zur fauna und flora von Neu-Cale- donien, n° xu. Einige neue Landschnecken aus Griechenland; von G. von FRAUENFELD (1867). 287 427 428 96 100 105 107 202 — 4h33 — Bericht über einige von den Novara -Expedition mitgebrachte Landschnecken, von L. PFEIFFER und J. ZELEBOR (1867). JAN 4e Breve descripcion de los viajes hechos en America por la comision cientifica enviada por el Gobierno de S. M. durante los años de 1862-1866, por D. MANUEL DE ALMAGRO (1866). ; Land and fresh-water Shells of North res Part 1. Pulmonata Geophila. By W. G. BINNEY and T. BLanp (1869). a AR Faune conchyliologique marine du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France. Supplément, par le docteur P. Fiscner (1869). Faune malacologique marine de l’ouest de la France, par TASLÉ père (1868). . . . . 54 Contributions to Indian Malacology, n° 1x. fée tion of new Diplommatinæ from Darjiling and the Khasi Hills, by W. T. BLanrorD (1868). On the occurence of Diplomatina Huttoni and En- nea bicolor in the West Indies. — Description of Fairbankia Bombayana a new genus and spe- cies of Rissoidæ from Western India, by W. T. BLanrorD (1868). CRT ARR SON EE Index to vol. 4 to x1 of observations on the genus Unio, together with description of new species of the family Unionidæ and descriptions of new spe- cies of the Melanidæ, Paludinæ, Helicidæ, etc., by Isaac LEA (1867). SEA Ne ARR TAIRE Ricerche sugli organi qui nei Gasteropodi segregano l’acido solforico. Nota del prof. PaoLo PANCERI (1868). Last report on tie among the Shetland Lea by 3. Gwyxn JEFFREYS (1868). . Pages, 205 204 297 O1 © [KL 904 905 907 909 — hhk — Le genre Meioceras, par le marquis pE Foi (1869). Note pour servir à la faune de la cles conte- nant la liste des animaux marins dont la présence à Arcachon a été constatée pendant les années 1867 et 1868, par A. Laronr (1868). Faits biologiques de l’Aquarium d’eau douce de l’ex- position universelle de 1867, par J. B. GASS1Es (1868). Delle annessione dei Moltuschi di So E e Nizza alla fauna francese, osservazioni di A. VILLA (1862). Sulle Conchiglie terrestri e fluviali Re er pro- fessor Bellardi nell' Oriente e su quelle raccolte del professor Roth in Palestina illustrate dal pro- fessore Mousson. Memorie due dei fratelli Anto- nio € (rio. BATTISTA Vicza (1868). Note relative à une collection de coquilles exposées au palais du Champ de Mars par la commission des colonies françaises. — Description d’une nouvelle espèce d’Aelix, par E. Dusrueic (1867). Catalogue and synonymy of the genera, species and varieties of recent Mollusca, described prior to january 1867. — Part I. Pholadacea by G. W. Tryon J'. — Solenidæ, Mactridæ, by T. A. Conrap (1867). An attempt at a revision of the two families Stone bidæ and Aporrhaidæ, by W. M. Gags (1868). Notes on the Land-Shells of Trinidad, Grenada and Dominica, and also of Curaçao and Buen Ayre, by T. BLann (1868). Catalogue des Mollusques testacés ds Ur Eu par S. PETIT DE LA SAUSSAYE (1869). — 445 — British Conchology or an account of the Mollusca, which now inhabit the British isles and the sur- rounding seas.— Vol. V. By J. Gwyn JEFFREYS. b. PALÉONTOLOGIE. Catalogo dei Molluschi Pliocenici delle colline Bolo- gnesi, del D' L. Foresti (18638). Catalogue systématique et descriptif des fossiles de terrains tertiaires qui se trouvent au Musée fédé- ral de Zurich. Troisième cahier. Mollusques. Famille des Arcides, par C. Mayer (1868). Saggio di Conchiologia fossile subapennina, fauna delle sabbie gialle per el D° ANGELO Manzoni (1868). Nouvelles. Faune malacologique de l’Abyssinie. Faune malacologique du Brésil. Monstruosité sénestre de Marginella. Mâchoire des Cylindrella. Plaque linguale des Glandines d'Amérique. Création d’une société A en Âlle- magne. Nomination de M. Dole au Moseun d'histoire naturelle. Don de la collection Dolesert à a ville # res Nécrologie. Mort de MM. O. DEeBEaAux père, E. VERREAUX, P. Reczuz, de M° Boxrus, du D' HÔôRNESs. Pages. 454 454 104 108 — 46 — Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XVII du Journal de Conchyhologie. Liste des nouveaux abonnés. . TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. a. MOLLUSQUES VIVANTS. ApEorBis striatella, Montrouzier. AMASTRA porphyrostoma, Pease. — _solida, Pease. ANOSTOMA (G.). ASSIMINEA ((G.). AURICULA Binneyana, Gassies. _— Gundlachi, Gassies. — IHanleyana, Gassies. BERENDTIA (G.). BourciERA (G.). s. RATE BrocuiNA Chereghiniana, Brusina. Buzimus Alexander, Crosse. — Annibal, Souverbie. . — Arisiœus, Crosse. — Baezensis, Hidalgo. — Bondeensis, Crosse et ce — Boulariensis, Souverbie. — Corydon, Crosse. . — Guestieri, Gassies. — Lamberti, Gassies. — longurio, Crosse. . — Mariei, Crosse. Pages. 447 447 419 172 173 209 161 7h 75 75 191 160 HS 179 416 185 189 270 17 185 72 72 184 974 — 447 — Buzimus Ouveanus, Dotzauer. . — palmarum, Mousson. — Pluto, Crosse. . — Prometheus, Crosse. . — scarabus, Albers. . — Semipictus, Hidalgo, . — senilis, Gassies. — Souvillei, Morelet. — Submariei, Souverbie. CALEDONIELLA (G.). _— Montrouszieri, Souverbie. CARDIADÆ (F.). : Cassipura crassiuscula, Mousson. CERITHIUM Benoitianum, Allery. . Cirnara Delacouriana, Crosse. — Richardi, Crosse. CLAUSILIA Crossei, Hidalgo. CLITHON propinquus, Mousson. CLYPEOLUM Petiti, Recluz. . — planissimum, Mousson. ConuLus Samoensis, Mousson. CRENATULA (G.). CYLINDRELLA (G.). CYPRÆA Bregeriana, Crosse. — Caledonica, Crosse. — Crossei, Marie. . — Noumeensis, Marie. Dorium Crosseanum, Allery. ENpoponra Græffei, Mousson. — hystricelloides, Mousson. Eozis conspersa, Fischer. — grossularia, Fischer. EuLima (G.). re — Maicrosioma, Brusina. . ‘ — Petitiana, Brusina. 60, 16, — 118 — :448 Eurima Stalhior, Brusina. ; Fusus (Siphonorbis) ebur, Mürch. — — Lachesis, Mürch. — — togatus, Mürch. GASTRODONTA ensifera, Mousson. GLanpina bellula, Crosse et Fischer. — difficilis, Crosse et Fischer. — guttata, Crosse et Fischer. — nympha, Crosse et Fischer. GonospiRA (G.). À HEriciNa Anaaensis, Mousson. — beryllina, Gould. _ Bocourti, Crosse et Fischer. — Lifouana, Crosse. _ mailtochila, Crosse. . — Nodeæ, Arango. HELICTER (G.). Herix Alleryana, Crosse. . — Amancaezensis, Hidalgo. — Baezensis, Hidalgo. — PBecasis, Rambur. — Boscæ, Hidalgo. . — Calliope, Crosse. — Cambojiensis, Reeve. — Cenestinensis, Crosse et Debeaux. — Coxi, Crosse. . — Cunninghami, Gray. — Cymodoce, Crosse. — Cyrene, Crosse. — Diniensis, Rambur. . — Ebusitana, Hidalgo. — Ferrieziana, Crosse. +. — _ glabella, Draparnaud. . — Gratianopolitana, Rambur. — Aberica, Rambuar. . Pages. 242 398 397 398 328 425 426 250 425 213 66 397 251 25 187 23 167 414 411 411 261 20 413 126 D3 98 60 184 183 258 19 27 265 267 254 — Ha = Heuix énformis, Mousson. — insularis, Crosse et Debeaux. — Lalannei, Gassies. — Madritensis, Rambur. . — Martinezi, Hidalgo. — Ouveana, Souverbie. — Pelewana, Mousson. — Perroquiniana, Crosse. — _ plethorica, Crosse. — Pomatia, Linné (monstrum). — Quadrivittata, Hidalgo. — Raynali, Gassies. — Subsepulcralis, Crosse. . — Terveri, Michaud. _ vestita, Rambur. — _ votiva, Crosse. PAL Homarocyra Fischeriana, Allery. HyprocExA Caledonica, Crosse. _— Crosseana, Gassies. —_ IHidalgor, Gassies. . — Raïateensis, Mousson. JAPoNIA (G.). ARE LABIELLA compacta, Pease. … . — : pachystoma, Pease. . LaIMoponNTA Anaaensis, Mousson. BAMBERETA (GE. 000 0 A AN EUR — Montrouzieri, Souverbie. LAMINELLA erecta, Pease. . LeiosTRACA Jeffreysiana, Brusina. LEPTACHATINA brevicula, Pease. — cylindrata, Pease. . — simplexæ, Pease. . — tenuicostata, Pease. Loui60 Bertheloti, Verany. — pulchra, Blainville. . 29 Pages. 59 51 71 256 411 416 d8 kA. 392 180 k10 14 391 263 259 122 274. = pop Lor16o vulgaris, Lamarck. MAnGELIA Sfosiciana, Brusina. MEIOCERAS (G.). MeLampus crassidens, Gassies. —. flexœuosus, Crosse. — granum, Gassies. — oblusus, Gassies. — semisulcatus, Mousson. MELANIA acute-spira, Mousson. — bifasciata, Mousson. . — Lamberti, Crosse. — laxa, Mousson. — lutosa, Gould. . — peregrint, Mousson. . — Samoensis, Reeve. — scitula, Gould. — subexusta, Mousson. — Vainafa, Gould. MELANIELLA Pichardi, Arango. MELanopsis Dumbeensis, Grosse. . . . . . 70, — elegans, Gassies. — lirata, Gassies. ste — Marter, Grosse: li AN ENTRE 09! MacrocysrTis perpolita, Mousson, _— Upolensis, Mousson. Miima Desetangsir, Kiéner.. Murex Hidalgoi, Grosse. — Pazi, Crosse. . Nassa encaustica, Brusina. . — (Desmoulea) Tryoni, Crosse. NavicezLa haustrum, Reeve. — magnifica, Reeve. . — scarabœus, Reeve. . NeripreRA subauriculata, Recluz. NERITINA Aucleolus, Morelet: Pages. 128 235 311 74 394 74 13 347 370 364 415 368 360 368 365 307 369 366 21 281 76 77 280 326 327 226 408 183 233 409 383 389 384 381 180 — 4O1 — Oposromia Erjaveciana, Brusina. — intermedia, Brusina. — monozona, Brusina. — Nardoi, Brusina. —— turbonilloides, Brusina. . OMPHALOTROPIS (G.). — bifilaris, Mousson. _— bilirata, Mousson. — Pfeiffer, Crosse. OPHicaRDELUS trreqularis, Mousson. — minor, Mousson. OrrHALICUS leucochilus, Crosse RE À — Pfeifferi, Hidalgo. Osropes adjunctus, Mousson. OsTREA Paulucciæ, Crosse. PaLupiINA angularis, Müller. — Bengalensis, Lamarck. . — Cochinchinensis, Morelet. — Eyriesu, Morelet. — Frauenfeldi, Morelet. — polyzonata, Frauenfeld. — quadrata, Benson. — Sumatrensis, Dunker. — trochoides, Martens. . — turbinata, Morelet. Parruza abbreviata, Mousson. — canalis, Mousson. PARTULINA compta, Peasce. ParTuLa biretracta, Mousson. PECTEN mazimus, Linné. PETENIA (G.). . Puysa Artensis, Gassies. PLEcOTREmA Binneyi, Crosse. . PLEUROTOMA dentatum, Souverbie. — Mariei, Crosse. Pages.” 242 237 2; 0) 241 . 240 139 303 344 396 64 65 423 419 351 188 403 199 194 197 192 408 407 199 195 k08 339 se rl 175 57 121 35 76 395 h18 178 — 452 — PrerocycLus? eudædaleus, Crosse. Pupa condita, Gassies. — qubernatoria, Crosse. — Pazi, Hidalgo. Pyraia Savaiensis, Mousson. REALIEA (F.). REALIA (G.). ScaLARIA Auzmici, Brusina. SCALINELLA (G.). Serra Failliouxi, Lafont. — _officinalis, Linné. SETIA Ochroleuca, Brusina. MANS SrexoGyrA Bocourtiana, Crosse et Fischer. . — Colimensis, Crosse et Fischer. STREPTOSTYLA (G.). — Binneyana, Grosse et Fiechen —- Blandiana, Crosse et Fischer. — Bocourti, Crosse et Fischer. — Botteriana, Crosse et Fischer. — Boyeriana, Crosse et Fischer. — cingulata, Crosse et Fischer. — cornea, Crosse et Fischer. — Edwardsiana, Crosse et Fischer. — fulvida, Grosse et Fischer. — glandiformis, Crosse et Fischer. — Sallei, Crosse et Fischer. —— Sololensis, Crosse et Fischer. STYLIFER (G.). SUCCINEA oies Crosse. : TeBennorHorus Sallei, Crosse et Pico TEREBRATULA Enrne Pourtalès. Tasonoxus Godeffroyanus, Mousson. . TORNATELLINA conica, Mousson. à TrocaomorPya subtrochiformis, Mousson. — tuber, Mousson. Pages. 187 73 186 k12 349 131 137 246 158 11 11 247 424 424 28 où. 31 34 190 32 31 39 29 32 39 30 33 15 393 190 114 971 342 330 394 — 453 — ‘ Pages. TROCHONANINA Schmeltziana, Mousson. . . . . . 329 TRuNCATELLA arcte-costata, Mousson. . . . . . 68 = diaphana, Gassies. .. 15, + 2. « . 78 TuRBINELLA Mariei, Crosse. . . . . . . 171, 9219 — scabra, Souyerbie. 2.12". ue 9 Vorura Hamillei Crosses 2,2 4 80 INA Ans MESRELA (6). 70e OUEN LTEE NES ares Le TOE ZoniTes Strangei, Pfeiffer. . . !, + . 1 ,. + 56 b. MOoLLUSQUES FOSSILES. AuricuziNa gigantula, Doderlein. . . . . . . 85 Cerirmium Redingi, Mayer. . . . . . . . . 295 — Suitianum, Mayer. net NS RTS UE CoLumBELLA Bronni, Mayer. . . . . . . . . 284 — Helvefica, Mayer. . « ..… «1.1: 282 — HœrnesManver. 5. 7.,::4 0 se 0285 — Merian:. Mayer. © 15 CN TRE — Turonicas Maven. ue 0280 CRASsATELLA. Duboisi Mayer. #4) La 7903 CyrræA PBourgeoisi, Mayer... . . ...n. . .. 286 Hecre Doterleinianc-Alery. LP UD. EN 276 — LV'EUCARI, TOUENOUÈR 22200, 7.02 tr 9 — : Monæcensis, Rambur. . . . . . . 200 Hainnites Righianus, Mayer. . . . . . . . . 9287 Lirmonomus Gaasensis, Mayer. . ” . . . . . 292 — Rutimeuyerr, Mayer. 2. . ., ..!. 993 ÉUGINAS asctformis,, Mayer. |. 1. .: . 90% Munex enellus, Mayer Pt 0e T0" 482 UN typhioides, IMayers Fe ee 1 0 000 MyriEuS/speciosus, Mayer 421", Lu. 290 = Suitianus, Mayer SR PR: 7 7001 PARMACELLA SD NGC. RE EU AS 480 — unguiformis, Gervais. . . . . .'. 182 Rd —— Pages. Prcrenbellardu; Mayer. UTILE TALONS —* " montanus; Mayer JC Ne Le TA08 — quinqueradiatus, Mayer. . . . . . . . 290 PrRGIDIen (6). PCR eu Sn RPG ARR SENS — Nodotianum, Tournouër. . . . . . 86 RosTELLARIA Lusitanica, Mayer, 1) 1." L11ES8k RoTELLA mandarinus, Fischer. : .. . } .::>.)u,. 19% TEREBRATULA Mmanticula, Fischer. . . . . . . 81 TEREBRATULINA calathiscus, Fischer. . . . . . 79 Vocurk Feddersenu.,: Mürch. 2222 2 ON ANT ZLonzreSthereuleus Ramburi . ; «NME PARIS. — IMP, DE M®° V® BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L ÉPERON, 0 VE à BEC 19, 1850 cn ja D Lrp.P ecquet, Paris 1. Helix Boscæ. Hidalgo. 4 Hydrocena Caledonica Crosse. PP Fbusimna 5. Helicina Lifouana, Crosse. \ EL. | insularis, CrosseetDebeaux. GE Jpræa Noumeensis . Marie. J Journal de Conchyliologie. 1869. BL AL. Delahaye del. L{rp. Becquet, Paris ME Lucani, Toucnouer. 4. Terebratula manticula Fischer. >. Eyréidium Nodotianum, ___ 5. Murex tenellus , Mayer. » lerebratulina calathiseus, Fischer | 6. M __ tiphyoides, 7 7. Auricuhna gigantula Doderlein. LL . : , | ( : | h so È ï no L MU . % Je Le = N I “ ï L : L » n un | Û où LS | | A TL DLL " on ” | EC Jr: D | L ? ô = h EL | | > ü l D L " are L | ( ju È el : « L : | ' f . . Li 22 RTE L » : L ) "0 EE LL | _ - L : : : D D de 2 Dr î ME : . 1 (TS di : L t h à : ES M 4 br "+ ; : DT = : . DT 07 L Nas: ni | e | LT où | Ù da dl | | Nas | | L PSI Le FETSSUSS Le 4 ner dl: Ma: SOI Te L L : : Su +! QUES: e Le L : L OS PR D. D UNE. al MEN D 0 D Ÿ HAVE . _ A ne L ’ D > Le "3 L à L ÉALEE o | L nn 0 E | “ . L A CORRE Al L De RAS a PUS : | : Er . “ . Pa v” | v r | | ù 2e CT È . LL L . À L CONS PR VS L (es LS CS PTE) Ro : ne D HA “ … % - UT #e . 2 : 1. * LL . : A h +! PPALLITE LE LR QE ts L 7 HW. : On Yr . OR nr: F : a ne - y OUTHAL Qt Laïmodonta Anaaensis Mousson. | à le À TT 1 A À >» L10 | san le ais = Ophicardelus irregularis, _ 6 n Le Ü minor , 7 : Q 8 Journal de Conchylogie. 1869. Delahaye dl. 1,2. Helix pomatia,L. ( Monstruosités.) 3. Parmacella,de Baïllargues pres Montpellier. A RE ungurformis , Gervais. aie { | | î A : 4 1 Jui : Font . (où ( di y FA ' en Û "Te | CN, : | LUN ll : Li | n : t CT 1 (Te Ù CT ; 4: | n lg el 4 Y db ’ ) ( 7 : Û J L Te 1 : . y LUE k M pu 0 CRT [ni ; { î 1. ' ’ - tW Nat : U à v 47100 \ ù SAN Cac | Hi ï 1 à ; re Le * : A EN ñ ' L, 1 : L ï { { |” ! ; | | "0 . L . 'R e : ou | L \A ’ 0 | A ï 1 { EL 2 il ù à | | Wir Û , LL 1e ’ | ï or | 1 | | ï 0 DS un : LS ï Î 1 È) no l ! | AR _ v Û . \ : L L V LI \ \ ‘ u “L l ! l ' 1Ù ME ï . L » M mt Du, ‘ tu, 1 1 : ï 1 : 1 ñ LU] D 1 y Enr à (l DUT | : : | ï ’ ( on 5 1 ï ' 1x ' if L 1} : 1 1h UT : ou PP Un F 1 L 11 à L Lu ; L 1 ve" : ‘ | ‘ Ê : | ; ï ET f à Al Ce | 0 0 : L ’ ä D ' Û ' 4 É “ ; Û = 4» | . L | : mn, fe , nm \ Û 3 : : > | : LP SR 1 ï' | ” Û l ( 1 | Ü A7: U PA L ï 0 + À : : NT ' IT Û ï . | ne eu : 1 0 : \ : LD 1 ï i 1e : ï ‘ 1 : n ï dr ' Î x v 1 (RC r 1, 3 = | u 1 À | ï ’ : 1 ' . 1 Ft 1 : | | d Un ; © ï Û ue d Fe Le 1 ; Û L ÿ On 3 n | at D ï L | Î | î ' 5 ï | j . l L L à : ï 1 Da ; Ù : Ver à 1 Û m1; à | | \ à 1 Dent l % " î ÿ n : ny, ), D e ’ fl : f a ï È _ À | ï ! “ 5 : I x. V2 V . \ , * : - = L re ; , ; L gi an Er J 07 | D; Vin mu Û | ï Li 1e Un ï Dre : | n ï L T1 « % \ ‘ : : ur Ù Î Or In | Ur 4 N ï : . î L : L , 10 ‘ N © VA r : ï | ,." 4 ï 1 : : | “a CN : sd É- = bte : k Roc | - ' ue | 1 Û ’ D | . ; ; ' Fee d nn l L' : : | ï ; ‘ À 1 | Ni + ‘ î Là & = ° ï Û Î ï | L CL L | | h u , Ur | | 1 1 ’ Û 1 | : 1 ' ni ar n À | Qt LT ; ; Û or { y AN 1 rer ; ï Mi ; 1 0 À 4% nn L 1 " ce NE TA æ & D RP Cx Journal de Conchylologie. 1869. ERP te] [de] Delahaye del. Tmp. Becquet Paris. . Scalinella Tahitensis, Pease. | 6. Omphalotropis fragilis , Pease. SE ” Costaia, 7 QE viridescens, ___ . Omphalotropis robusta, NU ET producta, CR Elomeatx, 9, O _____________ Huahemensis, Pfeiffer. Gt abbreviata, 415. Assimiimea l'ucida, Pease. 11. ÂAssiminea nitida , Pease. n- M7 7 7 7 . 7 D. D Zeéa/iarye del LTD P127-0077a LOTIS. Bulimus Bondeensis, Crosse et Souverbie.| 3. Melanopsis Mariei , Crosse. Turbinella Mariei, Crosse 4. M ______ Dumbeensis, — P ET | | exraye dei Journal de Conchyliologie. 1869. Er ? Œ , Jp Brique, Paris. * Helix Monæcensis, Rambur. 4. Helix Madritensis, Rambur. , H.___ Dimensis, NE berne RE. -__ Begsis, 6. H.___ Terveri ; Michaud. 7. Zomtes herculeus , Rambur. dos À ARE Journal de Conchyliologie. 1869. DC D) 8 & ” Zmp.B. ecquet, Parts. 1. Cypræa Bourgeois: ; Mayer 3. Columbella turomea , Mayer. 2. Columbella helvetica, 6. Cerithium Suitianum, DC. _______ Hoœrnesi, __-. 7. Pecten quinqueradiatus, + LC Merian, = 8. Crassatella Dubois, Journal de Conchylologie. 1869. PLAN Be Hg.1. Delahaye del. mp Bague .Faris. RÉMEor Anatomie de l’ANOSTOMA GELOBULOSUM. Fi. Émer Plaque linéuale du GONOSPIRA PALANGA. [ 1 ta Tail QE Q y Ournai de Conchylologie . 1869. Delahaye de PRO LS 1. Dolium Crosseanum, Allery. 4 Melampus flexuosus, Crosse. 2. Helix plethorica, Crosse. 8. Plecotrema Binneyana, Bpe El: - = subsepulchralis, _ 6. Succinea Wrighti : r Omphalotropis Pfeifferi, Crosse . 4 5 a ‘y Journal de Conchyliologie. 1869. Delahaye du Homal ogyra Fischeriana, Allery. ab N . n CFO 2. Cerithium Benoitianum, 5. Helix Doderleimiana, 4, 6 PL AIT Lrnp_Becquet, Paris . | .. Voluta Feddersenii , Morch. Paludina quadrata , Benson. © : 1 CT Journal de Conchyliologie . 1869. PLAX 6 NS Al Arnoul del. Lrryp Becquet Paris. Microcystis perpolita, Mousson. | 5.1 5. Trochomorpha tuber, Mousson. Gastrodonta ensifera, Gale subtrochiforms, __ Endodonta Græffei, 7. Partula abbrevista, Mousson. Nanina Schmeltziana , ___ 8. Tornatella conica , 9. Üstodes adjunctus, Mousson. | SM FES : Ve o71 | 0. Melarla peregrima Mousson. dE G ? > S a ——— QE l'A: Jodeffroyana UC 1 D) 14 | LANIS SIMUM 3: Série. — Tome IX. — N° 1. DE CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MIN. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. Wiziams et NoRGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden ; — À Edimbourg, chez MM. WiLcrams et NORGATE, 20, South-Frederick-Street; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1869, Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages. Catalogue des Nudibranches et Céphalopodes des côtes océaniques de la France (4er supplément). . P. FISCHER. . . -: . . . . 5 Sur une nouvelle espèce de Sepia des côtes de HIPADCE Mel a hele meta e lee. ee RUES AS (LAFONTS EE LENS RARES AG Note sur quelques coquilles de la Nouvelle-Calédo-- nie et description d'espèces nouvelles. . . . . . . E MARIE. UNS ele 44 Description de deux nouvelles espèces d’Helix d'Es- pagne. 4. ETES AMEN UE LR DEREUTLES ENST CAHIDAL GO ER RENE 49 Note sur le Melaniella Pichardi et l’Helicina Nodæ. H, CROSSE. . . . . . . . 91 velle-Galédonie: LAN CASE DA TE A CROSSE SE ere e M de PORN Diagnoses Molluscorum novorum Guatemalæ et Rei- pubicæ {Mexieane MANIERE UNS EN ICNERS H, CROSSE et P. FISCHER. . 28 Catalogue des Cypræa de la Nouvelle-Calédonie et description d'espèces nouvelles. . . . . . .. . . H. GROSSE. . . . . . « . 36 Description d’un Bulimus nouveau de l’Équateur. . G. HIDALGO, . . . . . . . 50 Description de deux Hélices nouvelles de Corse. . . . H. CROsSsE et O0, DEBEAUX. 51 Description d'espèces terrestres nouvelles de divers points de l'océan Pacifique et de l'Australie. . . . . A. MoussoN.. . . . : . .. 55 Diagnoses Molluscorum novorum,. . . . .. . . . . . H, CROSSE. . . . . . . .. 69 Description d'espèces inédites de la Nouvelle-Calé- AOC ERNEST TEE ST UE SUB ACASSIRS AE > A TN Description de nouveaux Brachiopodes du terrain ter- tiaire moyen du sud-est de la France. . . . . . . P. MISCHER. . . . . . . . . 79 Description de coquilles fossiles des terrains ter- tiaires ASUPÉTIEUTS ((SULtE) NUS A NN CAMAVER ANNEE NME 82 Description du nouveau genre Pyrgidium et de deux espèces fossiles des terrains d’eau douce de la COLE Or Ne PONS CARNET NERO EAN FC LR TOURNOUER:- 274 ONISR BIDHOP TAPIE EM MEN NN ES ER IEUS HACROSSE 22 EN EE 96 Nécrologie. . . . - . .. sel te te set LNH CROSSEYet/P*HISCHER. 0108 Nouvelliste I CROMNNRRREn etai PS RTE PE RE DAME UROSSE EMI TAN 409 Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris (par la poste) (reçu franco). . . . . 14fr. Pour les départements id. TS CS TIANTES Pour l'étranger id. Sn NE Pour les pays hors d'Europe td. et te UN S’adresser pour l’abonnement , payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. CRossEe, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , 5.—1869. 3: Série. — Tome IX. — N° 2. JOURNAL DE NCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES;, à à Publié sous la direction de _ «27 MM. CROSSE et FISCHER. SW A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. Wizutams et NorGATE, 44, Heurietta-Street, Covent-Garden; — à Edimbourg, chez MM. Wizzraws et NorGaTE, 20, South-Frederick-Street; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1869 EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 95, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. Crosse.— Brochure in-8°. 1866. Deuxième édition. Prix.. . . .. 50 c. Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 1958 (CpUrsE). PERRET IE EAP RSR AC CRUE 2 fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et 1 pl. coloriée 18686 0PriR A PR TR A One SNA Fès Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse. 1855, in-8, 8 p. et4pl. -Colôriée Praigit Se ne RAS NE AR eee air, FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le D' PaAuL FISCHER (1865, in-8, 88 p.J. Remi. 77 4 ere 8 fr. MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. Fischer, com- prenant : Etudes sur les TARETS, — sur l'immersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA, OmMaLonyx, etc., etc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). PIX. RER ee ECC M ent R ES 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONES, par M. P. Fiscner (1857, 16 p.). Prix. . . .. 1 fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. GAssies et P. Fiscser, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure gr. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. fr. 0 00 OUVRAGES NOUVEAUX. Nach#ichtsblatt der deutschen Malacozoologischen Gesellschaft (Feuille d'avis de la Société malacologique alle- mande}. Nes 1-5, décembre 1868 à mars 1869, in-8 de 64 pages d'impression. Prix d'abonnement (12 numéros par an) pour les personnes étrangères à la Société : 5 francs. S’adresser à M. HEYNEMANN, Domplatz, 6, à Francfort-sur-le- Mein (Prusse). An attempt at a revision of the two families Strombidæ and Aporrhaidzæ. By W.M. GaBs.— Philadelphie, 1868. Brochure in-8 de 16 pages d'impression, accompagnée de 2 planches lithographiées sur papier de Chine (extrait de l'American Journal of Conchology). Catalogue and synonymy of the genera, species and varieties of recent Mollusca, described prior to januarÿ 1867. — Part }, Pholadacea, by G. W. Tryon, Jr. Solenidæ, Mactridæ, by T. A. Coxran.— Philadelphie, 1867. Brochure in-8 de #7 pages d'impression, publiée par la section conchyliologique de lAca- démie des sciences naturelles. Sulle Conchiglie terrestri e fluviali raccolte dal professor Bellardi nell’Oriente e su quelle raccolte dal professor Roth in Palestina, illustrate dal professore Mousson. Memorie due dei fratelli A. e G. B. Vrica.— Milan, 1862. Brochure in-8 de 8 pages d'impression. Della annessione dei Molluschi di Savoja e Nizza alla fauna Francese. Osservazioni di Antonio Vizza. — Milan, 1862. Bro- chure in-8 de 13 pages d'impression. Notes on the Land-shells of Trinidad, Grenada and Dominica, and also of Guraçao and Buen Ayre. By Taomas BLAND.— Philadelphie, 1868. Brochure in-8 de 16 pages Re (extrait du vol. IV de l'American Journal of Concho- ogY). Diagnosen neuer Meeres-Gonchylien von Japan. Von Dr C. É. Liscaxe.— Cassel, 1868. Brochure in-8 de 5 pages d’im- pression (extrait du vol. XV des Malak. Blätter). Dei Molluschi terrestri et d’acqua dolce raccolti nello arcipelago di Malta. Nota di A. Issez.— Pise, 1868. Brochure in-8 de 13 pages d'impression (extrait du vol. I du Bulletino malacologico italiano). Die Mollusken-Fauna Frankfurt's. Ein Vortrag von D.F. HeywemaANN.— 1869. Brochure in-8 de 22 pages d'impression. Sur les Echinides fossiles recueillis par M. L. Lartet en Syrie, pendant son voyage avec le due de Luynes; par M. CoTteau.— Paris, 1869. Brochure in-4 de 2 pages d’impres- sion (extrait des comptes rendus des séances de l'Académie des sciences). Rapport sur les Musées d'histoire naturelle de quelques-unes des villes du S. 0. de la France par G. CorTEAu.— Caen, 1867. Brochure in-8 de 24 pages d'impression. podes aux Antilles (2e article). . . . . . . . . . . H. CROSSE et P. FISCHER.. Note sur la faune malacologique marine de l’île d'Elbe. « .: - .. .: S'OUNEUE DARADE ... .. A MANZONI, ele Alta #- Note sur la natation du Pecten maximus. . . . . . P. FISCHER. . . . . . Observations sur les principaux caractères de la faune malacologique terrestre du Brésil. . . . - . . . . A. D. BROWN... -... Note sur la provenance exacte de l'Helix Cambojiensis. KF. DANIEL. . : : . ... Sur la synonymie du Loligo vulgaris. . . . . . . .. P. FISCHER. . .!. 4. Monographie de la famille des Realiea. . . . . . . . WW, H. PEASE. .. Liste des espèces supposées appartenir au genre Assiminea de Leach. . . . .... 014 0.1 W., H.PEASE: Description d'espèces nouvelles du g. Helicter ha- bitant les îles Hawaï. . . 4... 1... ! 4. .. W. H. PEASE. Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum, H. CROSSE. . - Note sur deux monstruosités remarquables de l’Helix pomatia et sur deux Parmacella de France. . . . .« P. GERVAIS.. . . . . . Diagnoses Molluscorum novorum. . . , . . . . . AHCROSSE EN Tee de Diagnoses Molluscorum novorum. . . . , , . . . . G. HIDALGO.. . . . Diagnoses Molluscorum novorum reipublicæ Mexicanæ H,. CROSSE et P. FISCHER. Observations critiques sur quelques Paludines de l'Indo=Chine Ti RER RER RIRE CAS MOREGET eee Biblio rapines + Ne MN STE EN IE (GROSSE CRE Nouvelles se EULIC NERO TER RE AT TE H. CROSSE. . . Pages. 413 417 121 193 126 128 431 161 467 477 480 183 4188 490 192 202 208 Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. PRIX DE L’ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris {par la poste) { reçu franco). . . . . Pour les départements id. UE Pour l'étranger id. HU 7e Mere Pour les pays hors d'Europe id. HER 14 fr. S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. Crosse, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 5.—1869. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Note sur la distribution géographique des Brachio- 3° Série. — Tome IX. — N° 3. JOURNAL DE NCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES. 4 Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHER. er Q CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. Dépôt à Londres, chez MM. WiLLrams et NORGATE, 44, Henrietta-Street, Covent-Garden ; | — à Edimbourg, chez MM. WitLtams et NoncaTE, 20, South-Frederick-Street : | — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1869 Er EE … mL EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 95, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. Crosse.— Brochure in-8°. 1866. Deuxième édition. Prix.. . . . . 50 c. Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 1858 (epuise). Paie 20 eee ER PRE 2 fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et 1 pl. Chloriée ;, 1858 Prix A RS COURS ER RE 1 fr. Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. Cnosse. 1855, in-8, 8 p. etdipli colorée Prix. EEE EUR OM à FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr Pauz Fiscër (1865; 1n-8;88 D). RAA CRI EEE RAC EN NES af MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FiscHEer, com- prenant : Etudes sur les TareTs, — sur l'immersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMAGELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA, OmaLonyx, etc., etc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). | 24 CARPE EUEN ARENA OR ARS Ar RU got EE ALORS PE 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONES , par M. P. Fiscuer (1857, 16 p.). Prix. . . . . fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassres et P. Fiscuer, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure gr. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. 4 fr. ——— 50 60 Se — OUVRAGES NOUVEAUX. Catalogue des Mollusques testacés des mers d'Eu- rope, par M. PETIT DE LA SAUSSAYE. — Paris, 1869, chez l’au- teur et au bureau du Journal de Conchyliologie, rue Tronchet, 25. Un volume grand in-8, imprimé sur papier fort et contenant 314 pages d'impression. Prix : 7 fr. 50 C. pour Paris (les frais du port en sus pour les départements et l'Etranger). British Conchology or an account of the Mollusca which now inhabit the British Isles and the surrounding Seas. Volume V. By (Conchyliologie Britannique, ou Histoire naturelle des Mollusques qui habitent actuellement les Iles Britanniques et les mers environnantes. — Volume V et dernier. Goquilles marines et Mollusques nus, comprenant la fin des Gas- téropodes, les Ptéropodes et les Géphalopodes; avec un supplément et d’autres matières terminant l'ouvrage. Par) J. Gwyn JerrReys. — Londres, 1869, chez J. Van Voorst, Pater- noster Row. Un volume in-8 cartonné, de 259 pages d’impres- sion, accompagné d’un frontispice colorié et de 110 planches li- thographiées. IL. Réapparition du genre Arethusina, Barrande. — II. Faune Silurienne des environs de Hof, en Bavière. Par J. BARRANDE. — Paris, 1868. Brochure grand in-8 de 110 pages d'impression, accompagnée de deux planches lithographiées. Quelques réflexions sur la doctrine scientifique dite Darwi- nisme, par M. CHarLes pes Mouzins. — Bordeaux, 1869. Bro- chure in-8 de 16 pages d'impression, plus une note additionnelle de 4 pages. On the Animal and operculum of Georissa, W. Blanf., and on its relations to Hydrocena, Parreyss; with à note on Hydrocena tersa and H. milium, Benson. — Notes on some Indian and Mascarene Land-Shells. By William T. Blanford. — Londres, 1869. Brochures in-8 de 7 et 5 pages d'impression, accompagnées d’une planche gravée. List of the Shell-Bearing Mollusca of Michigan, espe- cially of Kent and adjoining Counties. By A. O. Gurrier. — Kent scientific Institute. Grand Rapids. 1868, Brochure in-8 de 12 pages d'impression. L'excès d’insolation considéré comme principe du phénomène paléothermal, ou le soleil du jour égal et de la zone torride pa- léozoïque; par M. Le D' BLanDerT. — Paris, 1868. Brochure in-8 de 21 pages d'impression. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Anatomie de l’'Anostome. . . . . . . . . . « + « « « Note sur le ruban lingual du Gonospira palanga. . . Sur la famille des Cardiadæ. . . . . See Ve set Note sur le Mitra Desetangsii, Kiéner. . . . . . . . Description d'un Dolium méditerranéen nouveau. . . Gastéropodes nouveaux de l’Adriatique. . . . . . . . Diagnoses Molluscorum novorum reipublicæ Mexicanæ ELIAMETICE ICONEFALIS 0 Me Ueli= Pelle Pelle = Ne its Pelle Description de plusieurs Hélices inédites de France et d’Espagne, suivie d'observations et de rectifications concernant deux autres eSpèces.. . « « « «. . Diagnose d’un Bulime inédit de la Nouvelle-Calédonie. Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum. , Description d'espèces nouvelles de la Méditerranée. . Diagnose d’une espèce nouvelle de Voluta.. . . . . . Description d’espèces inédites provenant de Ja Nouvelle-Calédonie.. .-. . . #. . « : . . : . ss Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite). . . . . -. ONE PAT ET à HI Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires MC TIBULET(SUITE) Nesle leeeate ie elle Me Ne Die nie BiDLIOPVADHIE Ne encres Stella laleNatele Nouvelles... - . OU MAS ER ER NOR IQ P'TISCHER EN CR ED H. Cnosse et P.KiIscHErR.. 913 T. GRAHAM-PONTON.. . . . 217 E. LIÉNARD.. T. ALLERY DE MONTERO- SATO.. . . S. BRUSINA. . . H. CRossE et P. Fischer, 250 PRAMBUR IS CINE 952 H. CrossE et SOUVERBIE.. 270 SOUVERBIES 17. MEMS ER 973 T. ALLERY DE MOoNTERO- SATOS PSE AURA PRIONE H2ICROSSE PME 278 HOUGROSSE RTC AM NAINNE ACTE) CMAVERS 2 Ne ea 282 COMAVERS UMA . 9287 H. CRossE.. . . EUBOT H, CROSSE. . . . . 320 Le journal paraît par trimestre et forme volume par an. PRIX DE L’ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris (par la poste) (reçu franco). . . . . 14 fr. Pour les départements id. Me | Pour l'étranger id. UNE ET ES Pour les pays hors d'Europe id. RATE 42 |) S'adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. Crosse, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M°"® V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , 5.—1869. 3: Série. — Tome EK.— No 4. COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUS QUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MEN. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM: Wizzrams et NoRGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden; — à Edimbourg, chez MM. Wizziams et NorGATE, 20, South-Frederick-Street; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1869 EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 925, LES QUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. CRossE.— Brochure in-8&. 1866. Deuxième édition. Prix.. . . .. 50 c. Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 1858 feputse) Prix: TMS CUT TS AE ONE 2 fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et 1 pl. coloriée#1858; Prix. fine NN Re PR EE Air: Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse. 1855, in-8, 8 p. etL DL CDIONÉE Pr UP EN SEE LT: FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le D' Pauz FISCHER (1865 1n-8,'881p.)" Prix.) 042 et rer 3 fr. SUPPLÉMENT de la FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du départe- ment de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le D: P. Fiscer (1869, in-8, 62 p.). Prix. . . . . . 3 fr. MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FISCHER, com- prenant : Etudes sur les TARETS, — sur l’immersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA, Omazonyx, etc., etc. (4854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). À 22 0 PC ANA ANNE AS PA SUR PR EX GA Se P 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONES, par M. P. Fiscner (1857, 16 p.). Prix. . . . . 1 fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassies et P. Fiscuer, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure gr. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. Æ4fr. CATALOGUE des MOLLUSQUES TESTACÉS des mers d'EUROPE, par M. PETIT DE LA SAUSSAYE (1869, volume grand in-8 de 314 pages d'impression). Prix : 7 fr. 50 c. pour Paris (les frais de port en sus pour les départements et l'étranger). ON ———— OUVRAGES NOUVEAUX. Nachrichtsblatt der deutschen Malacozoologischen Gesell- sch:ft (Nouvelliste de la Société malacologique alle- maride). — N°s 1 à 11. — Francfort-sur-le-Mein, 1869, chez M. HEYNEMANN, Domplatz, 6. Prix d'abonnement : 5 francs par an. Ki Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Hérault, par E. DuBrueiz. — Paris, 1869, chez A. Delahaye, libraire, place de l'Ecole-de-Médecine. Brochure in-8 de 107 pages d'impression. Shell-Money. — The Haliotis, or pearly Ear-Shell. By Robert E. G. Stearns. — Brochures in-8 de 6 et de 7 pages d'impression, extraites du volume 3 (1869) de l'American Naturalist. On some new marine Gastropoda from the Southern Province of Geylon (Sur quelques Gastéropodes marins nouveaux de la partie méridionale de Ceylan). — Descriptions -Of marine Gastropoda of Ceylon, etc. (Descriptions de Gasté- ropodes marins de Ceylan, etc.). Par MM. G. et H. Nevizz. — Calcuita, 1869. Brochures in-8 de 5 et de 8 pages d'impression, accompagnées chacune d’une planche lithographiée. Contributions to Indian Malacology, n° X. Descriptions of new species of Gyclophoridæ, of Ennea and Streptaxis from the hills of Southern and South-Western India (Contributions à la malacologie indienne, n° X. Descriptions d'espèces nouvelles de Cyclophoridæ, d’Ennea et de Streptaxis, provenant des parties S. et S. O. de l’Inde), par WicziAM T. BLAN- FORD. — Calcutta, 1869. Brochure in-8 de 19 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. The Malacology of Lower Bengal and the adjoining provinces. N° 1. On the genus Onchidium, with descriptions of several new species (Malacologie du Bas-Bengale et des pro- vinces voisines. N° 1. Sur le genre Onchidium, avec les descrip- tions de plusieurs espèces nouvelles). Par F. Srozicsxa. — Calcutta, 1869. Brochure in-8 de 26 pages d’impression, accom- pagnée de 2 planches lithographiées. Description de quelques espèces nouvelles de l'étage batho- nien du Bas-Boulonnaïs, par MM. E. Ricaux et E. SAUVAGE. — Boulogne-sur-mer, 1868. Brochure in-8 de 56 pages d’impres- sion, accompagnée de 6 planches lithographiées. Observations on the Septum of the Cæcidæ; and some remarks on the subject of the suppression of the genera Brochi- na and Strebloceras or Phleboceras (Observations sur le Septum des Cæcidæ, suivies de quelques remarques au sujet de la suppression des genres Brochina et Strebloceras ou Phleboceras). Par le marquis L. De Fou. Brochure in-8 de 12 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche lithographiée. Catalogue des coquilles et des crustacés de la Guadeloupe en- voyés à l'Exposition universelle de 1867 par l’administration de la colonie. Déterminations et classements de M. A. ScarAMM. — Deuxième édition. — Basse-Terre, 1869. Brochure grand in-8 de 27 pages d'impression. L’habitat dei Molluschi marini. Saggio critico del Dott. À. Manzoni. — Pise, 1869. Brochure in-8 de 26 pages d'impression. Table des Matières L CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages. Sur la mâchoire et l’armature linguale des Cyliu- | GROS ONE SE ANNE EME TO EP OUR H. Crosse et P. FISCHER. 321 Faune malacologique terrestre et fluviatile des îles À SUIS OUT TENTE ex PA EEE DENT MAR MOUSEON ME TRE NPAEe Description d'espèces nouvelles. . . . . . . . . .. RTNCROSSE te Mel 391 Description de trois Fusus nouveaux du Groënland, . O. MÔRGH. . . : . . . . - 397 Liste des espèces de coquilles terrestres et fluviatiles dr recueillies dans la vallée de Baréges en 1868 et n'ayant pas encore été signalées daus cette localité. L. MORLET. . . . . . . .. 399 Observations critiques sur quelques Paludines de JMAO-CHNE RNA EES OH AO NE OA en cle A. MORELET. . . . .. .. 403 Diagnoses Molluscorum novorum. . . . . « . . . . . HA OROSSE NL LT. 408 Description d'espèces nouvelles. . . . . . . . . ., 26: HIDALGON "5 UE .. MO Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum. . H. CROSSE. . . . . . . : . 413 Diagnoses de Mollusques inédits provenant de la Nou- velle-Calédonies RENE AU TN 1 SOUVERBIE: A 59) VON NP AIS Diagnoses Molluscorum novorum. . . . . . . . . . . HICROSSE SA A TENCE {\y7 A22 Diaguoses Molluscorum novorum Guatemalæ et reipu- HHEPOMEXICARE A NN NET Ne" ...... H.CrosseetP.FISCHER.. 423 Description d’une nouvelle espèce de Volute du terrain t oligocènes. sie S Re ED A EST AIS TO] MORON:, 31 TS URI Description d’une espèce nouvelle de Rotella fossile. . P. MISCHER.. . . . . . . . 498 Bibliographie. . : . . . .... .... «.... :. H: CRossE et P. FISCHER. , 480 Hs PL er QE ete LP TR TO PES Liste dés auteurs eu Le PLU a AI GE M ER RENE Sn RS g Histe des abonnés Mouyeauxe 12 ML 0 SEEN Net ere helene} reNelens pie 31 Table des:matières.) 0 Cane Men re noel aie terne sel ARR ES Table par-ordre: alphabétique: 2470. TUE et a AC ne SRE SE 4 Le journal paraît par trimestre et forme f volume par an: PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE ) : Pour Paris et pour les départements {reçu franco). . . 16 fr. Pour l’étranger id. HITS Pour les pays hors d'Europe id. sec CT AD) S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munjcations scientifiques, à M. GROSSE, directeur du journal, rue. Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouYéra aussi les huit premiers : volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Ecrire franco.) IL est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- : logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M°"* V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 5.—1869. — Lo. SHBLES, FOSSILS, AND MEINERALS, MR.R. DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND, Invites the attention of amateur and scientific Collectors, Curators of Public Museums, &e., to his stock of RECENT SHELLS, FOSSILS, and MINERALS, which is now one of the largest and most complete in Europe, and obtained in great part direct from the several localities to which they are assigned. RECENT SHELLS. From the numerous consignments received from correspondents and agents in various parts of the world, he is enabled to supply named Col- lections classified Zoologically or Geographically, of which the ras is a selection :— 1000 species, comprising several hundred genera and sub-genera LAS Has (EL 8 EI SIL EE RS et RER RE PR RER 50 O0 O 2000 ditto RER Land and Freshwater Shells of Europe, ‘(500 species) . Marine Shells of the Mediterranean and Adriatic Seas, (250 spec ies) . Ditto, Northern and Arctic Seas, (100 species) ............,................ PHILLIPINES—50 of the handsome species of Helices axd Bulimi, from the Phillipines, £3 15s, or 100 species, including 70 Helices and Bulimi, with 30 species of Mellania, Navicella, Batissa, Rhegiostoma, Leptopoma, Cyclophorus, de., £7 7. Land Shells of the ISLAND OF JAMAICA, containing the following genera : Cylindrella, Spiraæis, Gleomelania, Stoastoma, Helicina, Trochatella, Lucidella, Pro- serpina, Clausilia, Heliæ, Choanopoma, Cyclostoma, Leptenaria, &e., 50 species, 215 ; 100 ditto (250 examples), £3 3s.; 200 ditto (500 examples), £8 8s. A set of Land and Freshwater Shells from WESTERN AFRICA, including the following genera :—7r idina, Colas Streptaxis, Amnicola, Pupa, 2 Achatina, Melania, Physopsis, &c., 30 species, 2 gumeas. From the interior of India :— Ofopoma, Leptopoma, Cryptosoma, Megalomastoma, Pomatias, Diplommatina, Alycæus, Plerocyclos, Streptaxis, Nematura, Camptonyx, Hypselostoma, Scaphula, Hydrocæna, Plectophylis, Lithotis, Cremnobates, Cyclotop- sis, fe, ce. SHELLS OF PALESTINE.—A collection of Land Shells, with a few Fresh- water Species, from the Jordan and Sea of Liberias. (50 species.) ISLAND OF CUBA.—About 100 species of Land Shells. This series con- tains some of the most beautiful Snail Shells known, and includes Helix imperator, and other rare species of Hetix, Helicina, Pupa, Cylindrella, Megalomastoma, Cyclostoma, dc. A few Sets of the Shells from MAZATLAN and the GULF OF CALIFORNIA at the following very moderate prices :—50 species for 21s (or 100 species for £2 12s. 6d.), including a copy of “ Carpenters Catalogue of the Mazatlan Shells,” published by the British Museum, 8vo., 8s. A series of 50 named species (2:of Sun kind), of the Genus ACHATINELLA, £1 10s. Ditto of 100 species. “Grenera ” to illustrate “Adam’s Genera,” “ Chenuw’s Manuel de Conchyliologie.”? “ Woodward’s Manual of the Mollusca,” 100 genera for £1 10s. ;* 3e select examples, £3.* LAND:SHELLS.—A collection from all parts of the world, 1000 species, 50 gs. * Setsof these have been supplied, and are exhibited at {he South Kensington Museum. 2 MR. R. DAMON. OF WEYMOUTH, D A PRAIT 100 species of named Cones £5 . and sets of other 100 species of named Cyprea £5 5s. ! genera, In addition to the foregoing a large miscellaneous stock, among which will be found many rare nd Eu nl examples, every effort being made to secure whatever is new and interesting to collectors. Æ Naturalists travelling or residents in foreign stations, are solicited to open a correspondence with KR. D., either for the sale or the exchange of their duplicate specimens Instructions for collecting objects in foreign countries will be gratuitousls given on application. BRITISH SHELLS. R. D has given much attention to this interesting branch of Con- chology, and by dreduing operations conducted on various parts of the English, Irish, and Scotch coasts, he is enabled to supply collections paned in accordance with the British ‘ Mollusca ” of Forbes and Hanley, or that of the British Conchology, by John C. Jeffreys, Esq., FRS , at the following prices, containing on an average 3 of each kind (choice specimens) :— 100 species, £2 12s. 6d.*—200 species, £6 6s.*—300 species, £12 12s.—400 species, £25. Elementary set of 100 species (2 of each}, 21s. A priced Catalogue for single specimens, price 4d. FOSSILS, The extensive character of his stock of Fossils enables R. D. to furnish large and comprehensive collections, as indicated by the fol- lowing selection. The names, geological position, and localities of each specimen are carefully given. Collections are prepared for those entering on the study of geology, and also to illustrate recent works on the science, at the following prices : .. Fossils and their rocks. 100 different specimens, £2 ; 200 ditto, £5 ; 500 ditto, £20 ; 1000 ditto, £50. POST TERTIARY. Sets of Shells from modern deposits in the raised Sea Coast of Sul: 20 species (50 examples) 20s., including a report on the above Fossils, presented to the British Association, by John G. Jeffreys, Esq., F.G.S. TERTIARY. Glacial beds. English Crag—Red—Coralline—and Norwick. PLIOCENE of Piedmont. Collections named at the University Museum of Turin, at the following prices :—100 species (250 examples), £3 8s. 200 species £6 G6s. 300 species £ MIOCENE. 1C0 species (250 examples) from the Vienna Basin, and named at the Imperial Museum at Vienna, £3 3s. 200 ditto £ 60 species of the Aiocene fossils of Touraine (150 examples) £1 158. Miocene fossils from the Rhine district, Belgium and Bordeaux. EOCENE. Fossil shells of the Paris Basin. Collections of these beautifully preserved fossils named after Deshayes. 100 species (250 examples), £3 3s. 200 species (500 examples), £6 6s. 300 ditto £ ÆEocene fossils from Hampshire and other English localities. *_ Sets of these have been supplied, and'are exhibited at the South Kensington Museum: ABRIDGED CATALOGUE OF SHELLS, KFOSSILS, AND: MINERAIS. 3 SECONDARY. From the Maestricht beds, Chalk, and Chalk Marl (Upper Green Sand of Blackdown), Green Sond, and Gault of Great Britain, France, and Westphalia. OOLITE. Portland Stone, Sohklenhofen Oolite, Kimeridge Clay, Coral Rag, Oxford Clay, of Christian Malford, Wurtemberg, and Moscow, Cornbrash, Forest Marble, Great Oolite, Inferior Oolite, and Sands, LIAS of Dorset and Germany, including Saurian remains, Fishes, Pentacrinite, Sepiæ, Ammonites, Nautili, &e., &c. Trias and Muschlekalk of Germany. PALÆOZOIC. Permian. Carboniferous or Mountain Limestone, of Yorkshire, Ireland and Belgium. Devonian, of South Devon, Scotland, Rhine, and Eifel. Silurian of Dudley, Wales, Bohemia, Sweden, and United States. A collection of Tertiary Fossils of 1000 named species (2500 examples), repre- senting the Newer and Older Pliocene.— Upper, Middle, and Lower Æocene of Lyell, 30 guineas. 100 species of Cretaceous fossils, 4 guineas ; 200 ditto, 10 guineas, 100 species of Znferior Oolite ditto, from Dorset and Somerset, 7 guineas. 300 ditto, representing all the beds of the Upper, Middle, and Lower Oolites, 15 guineas. 100 species of Ammonites, 10 guineas. 200 species of Brachiopoda, single specimens, 5 guineas; 2 of each, 7 guineas. Sets of fossils from the Tertiary beds, 21s. Ditto; Crefaceous, Oolite, Lias, Muschlekalk, Carboniferous, Devonian, and Silurian, each 21s. the set. À collection of all the principal rocks, including Sedimentary, Plu- tonic, and Volcanic. 100 specimens, each from 4 to 5 in. square £2 5s. Specimens of the Lower Laurentian rock, from the Ottowa, Canada, containing the Æozoon Canadense, the oldest known Fossil. CASTS OF RARE FOSSILS. 1. Large head of Zcthyosaurus platyodon (jaw, with skull and eye com- plete), from the Blue Lias of Lyme Regis, Dorset. The original is unique as to size and preservation. Length 5ft. lin. Price £3 3s. Od. or uncoloured, £ 2 12s. 6d. Photographs of Nos. 1, and 2, sent on application, to be returned if a cast is not purchased. 2. Fore-paddle of Pliosaurus, from the Kimeridge Clay, near Wey- mouth. The original of this unique and gigantie specimen is in the Dorset County Museum, presented by J. C. Mansell, Esq. Only por- tions of an animal of this rare genus of saurians has yet been found. Length of paddle Gft. Jin. Price of cast, set in case, 5 guineas. À cast of this paddle may be seen in the British Museum. MINERALS. In this department of science, R. D. has à large stock, to which additions are constantly being made, by visits to the principal mining districts of Europe, and by consignments from numerous correspondents and agents. The Collection being extensive, and always rich in fine and rare examples, Collectors may rely on meeting with specimens not gene- rally obtainable. 2 1 il R. de ee a HA EURE D MINERALS, CONTINUED. R. D. has lately added to his stock, the well known and beautiful collection of minerals formed by the late J. R. Campbell, Esq., comprising several thousand specimens, all of which were selected with great care and judgment by the late Proprietor. As the name and locality of a mineral are of the greatest interest and importance, adding also greatly to its value, R. D. assures ls cus- tomers that the name and locality of every specimen in his collection have been verified by one or more of the best mineralogists of the day. Named, elementary, aud other collections supplied, with or without cabinets ; highly instructive to Travellers, Students, and young persons, at a very moderate price. 100 small specimens, 1 guinea. 200 in cabinet with drawers, 4 guineas. 100 larger and carefully selected specimens in a neat and well made cabinet with drawers and divisions for 240 specimens, 4 guineas. 200 ditto, ditto, ditto, and divisions for 340 specimens, 7 guineas. 300 ditto, ditto, ditto, with divisions for 432 specimens, and including a set of models of crystals, 12 guineas. Collections of larger specimens suited for Museums supplied. New Catalogue of Minerals Published by the British Museum, sent Post free for 2d. PUBLICATIONS, LIST OF BRITISH SHELLS, (printed within brass lines,) for Labels 25. 6d. List of British Crustacea, 2s. 6Gd. List of British Algæ, according to Harvey, 2s. 6d. List of British Ferns, as arranged by Thos. Moore, Esq., F.L.S. Is. 64. Labels for Foreign Shells, 2s. per 1000 names. Labels for Fossil Shells. Cards of Strata for a systematic arrangement of Rocks and Fossils. Cards of Crenera of Recent Shells, for arranging collections. A CATALOGUE OF GENERA OF MOLLUSCA, RECENT AND FOSSIL, arranged according to “ Woodward's Manual”? with the additional Genera.s he whole being revised by the author. In large type, printed on one side, 8vo, GER available for Generic Labels (3 inches in length), A few copies printed on cardboard. Specimen. PANOPÆA Lam. Gummed SE Fe san numerals for arranging collections .—1. 2. 8. 4. FE , (EC WORKS ON NATURAL HISIORY SUPPLIED. HANDBOOK TO THE GEOLOGY OF WEYMOUTH, AND THE Iszan» OF POR1LAND, containing a Map of the District, Geological Sections, Coast Views, Figures of the characteristie Fossils, and other Illustrations, with Lists-of Objects, and numerous Notes on the Botany and Zoology of the Coast and Néighbourhood. By R. Damon, F.G.S. Price 5s. London: Stanfor d, Charing Cross. 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