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L'absence de mâchoire, chez PHelix inæqualis de la Nouvelle-Calédonie, est un fait très-intéressant qui a été signalé, pour la première fois, par M. C. Semper. Cet auteur a rapporté l'Helix inæqualis au genre Rhytida d’Albers, et l'a classé parmi les Mollusques de la famille des Testacellidæ (1). J'ai cherché à étudier le type des Rhytida, tel que M. Semper le comprend, d’après plusieurs exemplaires de l’'Helix inæqualis, conservés dans l'alcool et qui avaient été recueillis par MM. Montrouzier, Lambert et Marie. (1) Eine neue Testacellidengatiung in Australien. Zeitschr. f. Wissensch. Zool., vol. XIX. Tu s Dans les mêmes envois se trouvaient aussi des animaux de deux autres espèces d’'Helix de la Nouvelle-Calédonie, l'Helix multisulcata, forme voisine de l’Helix inæqualis, et l'Helix Cabriti, qui constitue le type d’un petit groupe conchyliologique p° lier et propre à cette région. ° HEzIx INÆQUALIS, Pfeiffer. Système digestif. Le sac lingual est très-long, cylin- drique, charnu, absolument semblable à celui des Glan- dina et Streptostyla, recourbé à son extrémité postérieure, où s’attachent deux muscles rétracteurs solides et aplatis. L'œsophage, qui se détache du sac bucco-lingual vers son tiers antérieur, est très-long et étroit; il aboutit à un estomac court, dont la petite courbure est très-restreinte, et dont les tubérosités cardiaque et pylorique sont bien prononcées. L’intestin s’abouche très-près de la terminai- son de l’œsophage. Cette forme d'estomac existe chez tous les Mollusques terrestres zoophages. L’intestin est court. Les glandes salivaires décrivent un anneau étroit et complet autour de l’œsophage; elles ne sont pas appli- quées sur les parois dé cet organe, circonstance qui est en rapport avec le genre de vie du Mollusque. En effet, au moment.de l’ingestion d’une proie d'un assez gros volume, l’æsophage doit pouvoir se distendre largement, pour atteindre l'anneau formé par les glandes salivaires. En écartant avec soin les extrémités de ces glandes, on s’aper- çoit qu’elles sont superposées pour fermer l’anneau, mais nullement soudées. Chez les Glandines, au contraire, je crois que tous les lobes sont soudés. Les canaux des glandes salivaires sent très-petits et au nombre de deux. Il n'existe pas trace de mâchoire. La plaque linguale est = 9 bien développée et présente le type carnivore le plus pro- noncé. La dent rachiale manque, comme chez les Daude- bardia ; la partie centrale de la plaque est nue. Les dents, disposées sur des rangées arquées, ont leur extrémité simple comme celles des Glandina; leur insertion se fait vers la moilié de leur longueur. Les deux premières dents sont très-petites, les suivantes ont une taille moyenne; les marginales sont très-petites, mais ne diffèrent pas des autres dents. Les rangées sont assez rapprochées les unes: des autres; les pointes des dents d’une rangée atteignent la base des dents de la rangée qui suit. La formule dentaire est (12—0—12) X 40. Système reproducteur. Tous les individus que j'ai ou- verts étaient remplis d'œufs; ils ont été pris, sans doute, à la même époque. La verge est peu allongée, subcylindrique, atténuée vers l'extrémité de son sac, où $’insère un muscle rétrac- teur grêle. Le canal déférent se détache près du cul-de-sac de la verge et va ensuite gagner les côtés de la matrice. Le vagin est assez long et épais, cylindrique; il s’abouche dans la matrice, dont les parois sont extrêmement minces et distendues par les œufs. Ceux-ci, au nombre d’une douzaine environ, présentaient différents états de dévelop- pement. Les plus rapprochés du vagin étaient plus gros ; leur enveloppe calcaire semblait plus solide, leur grand diamètre atteignait 5 millimètres. En brisant l'enveloppe des œufs, on trouvait une petite coquille jaune, pellucide, portant deux tours de spire, aplatie en dessus et obtusé- ment carénée, globuleuse, un peu atténuée vers la base de la columelle. Les naturalistes de la Nouvelle-Calédonie, MM. Marie et Lambert notamment, ont observé que l’Helix inæqualis so — était vivipare : ce fait se trouve confirmé par l’examen des œufs contenus dans la matrice. La glande albuminipare est très-petite:, elle ne pré- sente rien de particulier, non plus que la glande en grappe. La poche copulatrice est arrondie et petite; elle dé- bouche dans un col médiocrement allongé. Il n’existe aucun appareil accessoire; ces organes géni- taux sont aussi simples que chez tous les animaux du groupe des Testacellidæ. Système nerveux. Le système nerveux diffère très-peu de celui des Glandines. Les ganglions sus-æsophagiens sont globuleux, accolés l’un à l’autre sur la ligne médiane. Les nerfs qui s’en détachent ont la même distribution etla même origine que chez les Glandines. Les ganglions sto- mato-gastriques sont globuleux, accolés l’un à l’autre, reliés aux ganglions sus-æsophagiens par de longues com- missures. [ls sont placés à une certaine distance de l’abou- chement de l’œsophage dans la poche linguale. Les ganglions sous-æsophagiens sont au nombre de 6 bien visibles; 2 antérieurs portant les capsules auditives, et fournissant, par leurs bords, des nerfs au pied (une com- missure les unit aux ganglions sus-æsophagiens); 2 moyens qui reçoivent la deuxième commissure partant de ces mêmes ganglions sus-æsophagiens; enfin 2 postérieurs ovoides, allongés, d’où émergent les nerfs viscéraux. Les ganglions sous-æsophagiens moyens sont plus petits que les autres. Peut-être existe-t-il, à gauche, un troisième ganglion sous-æsophagien moyen, appliqué sur le gan- glion sous-æsophagien postérieur du même côté ? Il est remarquable que l’ensemble du système nerveux diffère absolument de celui des Hélices. Chez ces Mol- Æ 9 lusques, en effet, il existe une commissure transverse plus ou moins longue, reliant entre eux les ganglions sus-œæso- phagiens; une autre commissure grêle unit les ganglions stomato-gastriques, assez éloignés l’un de l’autre. Or, chez les Testaceila, Glandina et Streptostyla, les ganglions sus- . æsophagiens sont accolés sans commissure visible exté- rieurement. Chez ces mêmes Mollusques, ainsi que chez les Daudebardia, les ganglions stomato-gastriques se soudent ensemble, et leur volume, relativement énorme, est proportionnel à la grandeur du sac lingual. 2° HELIX MULTISULCATA, Gassies. L 2 L'animal de l’Helix multisulcata ne diffère que très-peu de celui de l'Helix inæqualis. Sa plaque linguale a pour formule (25 — 0 — 25) X 65. Par conséquent, les dents sont plus nombreuses dans chaque rangée. Les deux moi- tiés symétriques de la plaque sont séparées par un espace assez considérable. Les premières dents sont très-petites, étroites, allon- gées et représentant une petite plaque simple; les sui- vantes prennent la forme normale des dents de ce groupe; la troisième et la quatrième dent sont grandes et larges. Les rangées de dents sont arquées ; elles sont suffisam- ment espacées entre elles pour que les cuspides d’une rangée n’atteignent jamais le bord supérieur des dents placées au-dessous. 5° Hezix CaBRiTi, Gassies. La coquille de cette singulière espèce ayant une ouver- ture et des tours de spire très-étroits, l'animal est com- primé latéralement; son pied est très-aigu et très- mince. 40: La plaque linguale a pour formule (16 —0 — 16) X ? Je n’en ai eu que des fragments. Les rangées de dents sont arquées; les dents sont obliques, à pointes dirigées en dedans. Chaque rangée atteint la moitié de la rangée pla- cée au-dessous d’elle, et les dents sont disposées de telle sorte qu'entre deux dents d’une rangée sont intercalées la base de la dent qui est placée au-dessous et la pointe de celle qui est placée au-dessus. Par conséquent, les dents alternent. Chaque dent est étroite; le renflement de la base est placé vers le milieu de la longueur totale. Les dents les plus rapprochées du centre de la plaque ont sensiblement la même grandeur que les autres. RésuMé. Les trois espèces d'Helix provenant de la Nouvelle- Calédonie, et que j'ai examinées, sont évidemment des Mollusques carnassiers de la famille des Testacellidæ, aussi bien par leur système digestif que par leur système nerveut. Leur plaque linguale permet de les divi- ser en deux groupes : dans le premier sont compris les Helix inæqualis et multisulcata, et dans le second l’Helix Cabriti. Jusqu’à présent on ne connaissait, dans le groupe con- chyliologique des Hélices, qu’un seul genre carnassier, sans mâchoire, celui des Streptaxis (1). L’anatomie qu’en a donnée M. Stoliczka (2) montre que leur plaque lin- guale est pourvue d’une dent centrale qui manque chez nos (1) M. Mürch pense que l’Helix caffra appartient à la division des Agnatha. (Journ. de Conchyl., vol. XIII, p. 395, 1865. (2) Journ. Asiatic Soc. Bengal, vol. XL, part 2, 1871, p. 160, pl. vu. A4 = Hélices calédoniennes. La présence d’une dent centrale se remarque encore chez les Glandina, Ennea et Gonospira ; les Daudebardia, Testacella et Streptostyla en sont dé- pourvus. La transition entre les Mollusques de la famille des Testacellidæ et les Zonites dont les dents marginales sont semblables, mais dont les dents latérales présentent le type herbivore, est faite par les Hélices qui composent le genre Macrocyclis de Beck. D'après MM. Binney et Bland (1), les Macrocyclis Vancouverensis, Lea, et concava, Say, ont une plaque linguale entièrement composée de dents à type carnivore; mais ils sont, en outre, pourvus d’une mâchoire analogue à celle des Hyalina. Quant à la coquille des Macrocyclis, elle n’est pas sans certains rap- ports avec celle des Rhytida; mais le genre Macrocyclis est mal limité (2), et il me paraît difficile de laisser en- semble, d’une part, le type du genre (M. laxata, Férussac), et, d’autre part, les espèces de l'Amérique du Nord (M. Vancouverensis, Lea, concava, Say; sportella, Gould, et Voyana, Newcomb), auxquelles on devra probablement ajouter quelques formes des Antilles (Helix Baudoni, H, concolor) (5). L'existence, à la Nouvelle-Calédonie, de plusieurs Mol- lusques à coquille héliciforme et à animal de Glandine est un fait très-important. Désormais, dans toute île possé- dant une faune conchyliologique spéciale, il sera néces- saire d'examiner anatomiquement ses Mollusques ter- restres. S'il est exact que l’on doive retrouver partout des (4) Land and freshwater shells of North America, fig. 90 et 96. (2) Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 75. (3) Bland et Binney, American Journ. of Conch., vol. VIE p. 175. MORE animaux carnassiers destinés à modérer la prolification des animaux herbivores, dans plusieurs îles de l'Océanie, il doit exister des Mollusques carnassiers qui nous sont encore inconnus parce qu’ils habitent les coquilles des genres supposés herbivores. La découverte de Pupa car- nassiers, dans les îles Mascareignes, est un avertissement qui ne doit pas être perdu pour tous ceux qui s’occupent de faunes locales. Dans ces conditions, je suis persuadé qu’on pourra con- stituer, dans quelques années, une série d’Agnathes ou Testacellidæ ayant une grande extension et dont les genres seront représentatifs de ceux des Helicidæ, ainsi que, chez les Mammifères, certains groupes des Marsupiaux repré- sentent d’autres groupes des Monodelphes. PR. Explication de la planche LIL. Fig. 1. Système digestif du Rhytida inæqualis. a, poche linguale; b, ses muscles rétracteurs; c, æso- phage ; d, estomac; e, glandes salivaires; /, ganglions stomato-gastriques ; g, intestin. Fig. 2,5. Dents isolées de la plaque linguale du même. Fig. 4. Système génital du même. a, verge; b, son muscle rétracteur; ec, portion libre du canal déférent; d, vagin; e, matrice avec ses œufs ; f, poche copulatrice; g, son coi; h, orifice génital commun. Fig. 5. Coquille embryonnaire du même. Fig. 6. Système nerveux du même. a, ganglions sus-œsophagiens; db, ganglions sous-æso- phagiens antérieurs; €, ganglions sous-æsophagiens = + moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs ; e, ganglions stomato-gastriques; /, commissures des gane glions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens; g, commis- sures des ganglions sus-œæsophagiens et stomato-gas- triques. Fig. 7. Portion de plaque linguale de R. multisul- cata. Fig. 8. Portion de plaque linguale de R. Cabriti. Fig. 9. Une dent isolée du mème. PR Note sur les caractères du genre Rhytida et du nouveau genre Diplomphalus, Par H. CROSSE ET P. FiscHEr. Nous avons, dans un article précédent (1), annoncé, en quelques mots, la découverte, chez l’Helix Cabriti, de la Nouvelle-Calédonie, d'une armature linguale qui s’éloignait de celle de ses congénères, l’H. inæqualis, Pfeiffer, excepté, et qui présentait tous les caractères des Testacellidæ. En présence de cette organisation qui annon- çait un animal vivant de proie, et qui était accompagnée de caractères conchyliologiques tout à fait particuliers, nous avons cru devoir proposer, pour l’Helix Cabriti et les formes voisines, lé nouveau genre Diplomphalus (2), nous réservant d'en donner ultérieurement une diagnose plus détaillée, et d'étudier en même temps les espèces (1) Journ. de Conchyl., vol. XX, p. 288, 1872. (2) Etymologie : diæacs duplex, ougæros umbilicus. LE ARE néo-calédoniennes appartenant au genre Rhytida. Ces deux genres appartiennent à la famille des Testacellidæ. I. Genre RHYTIDA, Albers, 1860 (emend.). La coupe des Rhytida a été créée par Albers (1), comme huitième section du genre Helix. L'espèce proposée pour type est l’Helix Greenwoodi, Gray, de la Nouvelle-Zélande. Il est parfaitement certain que ni Albers ni son éditeur posthume, M. Martens, ne savaient rien, en 4860, de l’or- ganisation si particulière de quelques-unes des espèces qu’ils comprenaient dans leur section des Rhytida (notam- ment de l'H. inæqualis, Pfeiffer), de leur absence de mà- choire, ni de leurs dents de Testacellidæ, puisqu'ils les ont rangées dans le genre Helix (sensu stricto). Il y aurait donc lieu d'appliquer un nom nouveau au groupe dont le type est l'Helix inæqualis, si M. C. Semper, de Wurzburg, qui, le premier, a signalé les curieux rapports de cette espèce avec la famille des Testacellidæ, au point de vue de l’ar- mature linguale (2), n’avait pas cru devoir conserver, pour elle et pour les formes voisines, la dénomination proposée par Albers et basée sur des caractères purement conchy- liologiques et d’assez peu de valeur, même à ce point de vue. M. Semper s’est, d’ailleurs, trompé au sujet de l’habi- tat réel de l’H. inæqualis, dont il a fait, à tort, une espèce australienne. Sur les dix espèces comprises par Albers dans la coupe des Rhytida, deux sont à éliminer tout d’abord, l’Helix Walkeri, Gray, parce que c’est une espèce à peu près pu- rement nominale et des plus douteuses, et l’Helix Fischeri, (4) Heliceen, éd. Martens, p. 89, 1860. (2) Eine neue Testacellidengattung in Australien. Wurzburg, 1869. LAS Gassies, qui n’est autre chose qu’une variété de l’H. inæ- qualis. Quatre autres, l’H. Greenwoodi (type de la section d’Albers) et l’H. Dunniæ, Gray, de la Nouvelle-Zélande ; PH. ptychomphala, Pfeiffer, d'Australie, et l'H. dictyodes, Pfeiffer, de la Nouvelle-Calédonie, ne nous semblent pas devoir être maintenues dans le genre. Il ne reste donc plus que quatre espèces que l’on puisse considérer comme de véritables Rhytida, savoir : Helix inæqualis, Pfeiffer, de la Nouvelle-Calédonie; H. Strangei, Pfeiffer; H. capillacea, Férussac, et H. bullacea, Pfeiffer, d'Australie. Seulement il convient d'y ajouter : 4° Deux espèces de Tasmanie, qui ne se trouvent pas mentionnées dans l'ouvrage de MM. Albers et Martens, les H. Sinclairi et H. lampra, Pfeiffer ; 2° Huit espèces de la Nouvelle-Calédonie se rattachant plus ou moins intimement à l’'H. inæqualis, savoir : les _H. multisulcata, Gassies ; H. luteolina, Gassies ; H.Beraudi, Gassies ; H. subsidialis, Crosse ; H. Ferrieziana, Crosse; H. Coguiensis, Crosse ; H. Deplanchesi, Gassies; H. Ouveana, Souverbie. Les espèces de Rhytida actuellement connues sont dis- tribuées dans la Nouvelle-Calédonie, y compris ses dépen- dances, dans l'Australie et dans la Tasmanie. Nous en connaissons 44, et il est probable que ce nombre est des- tiné à s'accroitre. Caractères du genre RxyTipA. Testa umbilicata, sat tenuis, convexo-depressa, undu- lato-rugosa vel striata; spira parum elevata; anfractus 4-5 planiusculi; wmbilicus latus, infundibuliformis ; aper- _ tura oblonge ovato-lunata; peristoma simplexæ, acutum, marginibus convergentibus. SAGE Animal viviparum, carnivorum, maæilla destitutum , apparatus seæualis simplex; radula in series transverse obliquas, arcuatas, sat vicinas disposita (cuspide dentium seriei basin dentium seriei sequentis attingente); dens medianus nullus; locus dentis deficientis nudus (ut in genere Daudebardia); dentes acuti, spiniformes; laterales 2 primi minimi, sequentes majores, marginales minima. Coquille pourvue d’un ombilic large et infundibuli- forme, assez mince, de forme convexe-déprimée, sillonnée d'ondulations rugueuses, ou, plus souvent, de stries. Spire peu élevée. Tours de spire au nombre de 4 à 5 et assez plans. Ouverture oblongue et de forme ovale semi- lunaire (1). Péristome simple, tranchant et à bords con- vergents. Animal vivipare et carnivore. Pas de mâchoire. Organes génitaux simples et dépourvus d'appareils accessoires. Plaque linguale disposée en séries transversalement obliques, arquées et relativement assez voisines les unes des autres pour que la cuspide des dents d’une série vienne atteindre la base des dents de la série suivante. Pas de dent rachiale : la place qu’elle occupe habituellement est vide et nue, comme dans le genre Daudebardia. Dents aiguës et spiniformes; premières dents latérales, au nombre de deux, très-petites : dents suivantes plus grandes et de dimension moyenne ; dents marginales également très-petites, mais, d’ailleurs, du même type que les autres. Base des dents placée à la partie médiane et légè- rement renflée. Voici le catalogue des espèces que nous considérons comme appartenant au genre Rhytida. (4) Présentant quelquefois une ou deux dents ou lamelles à l'intérieur. etre Genre RHYTIDA, Albers, 1860 (emend.). 4. RHyYTIDA INÆQUALIS, Pfeiffer. Helix inæqualis, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 286, 1854. Hab. Ile des Pins (Macgillivray) ; Nouvelle-Calédonie (R. P. Montrouzier; E. Marie). Obs. Cette espèce est le type du genre Rhytida. 2. RHYTIDA MULTISULCATA, Gassies. Helix multisulcata, Gassies, Journ. Conchyl., vol. VE, p.2, pl. 1x, fig. 5, 4, 1857. Hab. Xe Art (R. P. Montrouzier) ; Balade (Magen) ; Nouméa (E. Marie). 5. RHYTIDA LUTEOLINA, Gassies. Helix luteolina, Gassies, Faune caléd., p. 58, pl. v, fig. 7, 1865. Hab. Xe des Pins (Raynal). 4. Ruyripa BErAuDiI, Gassies. Helix Beraudi, Gassies, Journ. Conch., vol. VIF, p. 68, 1858. Helix Beraudi, Gassies, Faune caléd., pl. 1, fig. 18, 1865. Hab. Nouvelle-Calédonie : Balade ; Ouagap (E. Marie). 2 EST ve A 5. RayTipA SUBSIDIALIS, Crosse. Helix subsidialis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 259, pl. xumi, fig. 1, 1870. Hab. Nouvelle-Calédonie : Mont Mou et Ouagap (E. Marie). 6. RayrTipA FERRIEZIANA, Crosse. Helix Ferrieziana, Crosse, Journ. Conch., vol. XVI, p. 278, 1868, et vol. XVII, pl. 1, fig. 4, 1869. Hab. Baie du Sud (E. Marie), en Nouvelle-Calédonie. 7. RayTipa CoGuiensis, Crosse. Helix Coguiensis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 69 et 148, pl. vu, fig. 5, 1872. Hab. Nouvelle-Calédonie : Mont Cogui et baie du Sud (Petit). 8. RayTibA DEPLANCHESI, Gassies. Helix Deplanchesi, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XVIIT, p. 141, 1870. Helix Deplanchesi, Gassies, Faune caléd., 2° partie, pl. ru, fig. 5, 1871. Hab. Ues Loyalty : Lifou (Déplanches). 9. RHyTinA OUVEANA, Souverbie. Helix Ouveana, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XVII, p. #16, 1869. | Helix Ouveana, Gassies, Faune caléd., 2° partie, p. 592, pl. u1, fig. 4, 1871. Hab. Nouvelle-Calédonie. MADe— 10. Rayrina STRANGEI, Pfeiffer. Helix Strangei, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 408, 1848. Helix Strangei, Cox, Austral. Land Shells, p.26, pl. xvru, fig. 17, 1808. Hab. Australie : Brisbane Water; Port Denison (Cox). 11. RHYTIDA CAPILLACEA, Férussac. Helix capillacea, Férussac, Hist. nat., p. 206, pl. LXXx1—, fig. 9. Hab. Australie : Port Jackson (Cox). 42. RayTipA BULLACEA, Pfeiffer. Helix bullacea, Pfeiffer, Proc. Lool. Soc. London, p. 55, 1854. Helix bullacea, Cox, Austral. Land Shells, p. 26, pl. 1v, fig. 11, et pl. x1, fig. 10, 1868. Hab. Australie : Clarence et Richmond River (Macgilli- vray). 15. RayTipA LAMPRA, Pfeiffer. Helix lampra, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 55, 1854. Helix lampra, Cox, Austral. Land Shells, p. 28, pl. x, fig. 9, 1868. Hab. Launceston, Tasmanie (Gunn). AO ES 414. Rayrina SiINcLAiRI, Pfeiffer. Helix Sinclairi, Pfeiffer, Zeitsch. f. Malak,, p. 154, 1845. — Cox, Austral. Land Shells, p. 52, pl. vir, 1868. Hab. Mount Wellington, Tasmanie (Cox). IT: Genre DIPLOMPHALUS, Crosse et Fischer, 1872. Nous n’avons pas à insister sur les différences conchy- liologiques considérables qui séparent les Diplomphalus des Rhytida. Il est évident qu’on répugnera toujours, à priori, à placer dans le même groupe des formes conchyliologi- quement aussi différentes que l’Helix inæqualis et l'Helix Cabriti. Au contraire, si l’on considère les deux groupes au point de vue de l'absence de mâchoire et de la forme, ainsi que de la disposition des dents linguales, ils sont très-rapprochés l’un de l’autre. Pourtant il n’est pas im- possible de trouver entre eux, même à ce point de vue, quelques caractères différentiels qui méritent d’être signa- lés. Ainsi, par exemple, les dents des Diplomphalus sont sensiblement égales entre elles, tandis que, dans les Rhy- tida, les deux premières dents latérales sont très-petites, les suivantes de dimension moyenne, et les marginales de nouveau très-petites, mais toujours du mème type. Les dents sont plus franchement obliques et plus étroites dans les Diplomphalus que dans les Rhytida. Enfin, chez les Rhytida, les rangées de dents sont plus espacées et moins enchevêtrées les unes dans les autres que chez les Diplomphalus (1). (4) Pour de plus amples détails anatomiques, nous renvoyons à l’article publié à la page 5 du présent numéro par l’un de nous et à la planche ur. FH. 2C. Set PE: OT Caractères du genre DiPLOMPHALUS. Testa latissime et perspective umbilicata, subdiscoidea, planorbiformis, utrinque concava ; spira perdepressa, con- cava, medio profunde immersa; anfractus angustissimi, immersi, sutura valde impressa discreti, ultimus cœteros involvens; apertura angusta; peristoma simplex, .fere subcontinuum, marginibus (in adultis speciminibus), callo lamelliformi plus minusve prominulo, antice remoto junc- hs, externo inflexo, subacuto. Animal carnivorum, maæxilla destitutum, lateraliter compressum; pes valde acutus, tenuissimus; radula in series transverse obliquas, arcuatas, regulariter inter- mixtas disposila; dens medianus nullus; locus dentis de- ficientis nudus; dentes acuti, spiniformes, angusti, obli- qui, subæquales, numerosi, densi, basi mediana, subin- [lata. Coquille pourvue d’un ombilic très-large et laissant apercevoir tous les tours, subdiscoide, planorbiforme, concave des deux côtés. Spire excessivement déprimée, concave, infundibuliforme et profondément enfoncée à sa partie médiane. Tours de spire très-étroits, séparés par une suture fortement marquée et visibles seulement en des- sus et en dessous; dernier tour enveloppant les autres et les dépassant, des deux côtés. Ouverture étroite. Péristome simple, légèrement flexueux et paraissant, pour ainsi dire, continu, chez les individus adultes, par suite de la réunion des bords, à l’aide d’un dépôt calleux, lamelliforme, plus ou moins saillant, très-particulier et toujours placé nota- blement en avant de l’aplomb du bord externe, qui est infléchi et presque tranchant. #99 = Animal carnivore, comprimé latéralement. Pied très- aigu et très-mince. Pas de mâchoire. Plaque linguale dis posée en séries transversalement obliques, arquées et régulièrement enchevêtrées les unes dans les autres, de façon à ce que chaque rangée atteigne la moitié de la ran- gée placée au-dessous d'elle, et à ce qu'entre deux dents d’une rangée se trouvent toujours intercalées la base d’une dent placée en dessous et la pointe d'une autre dent placée en dessus. Pas de dent rachiale ; la place qu'elle occupe habituellement est vide et nue. Dents aiguës, spiniformes, à pointes dirigées en dedans, étroites, obliques, à peu près égales entre elles, nombreuses, serrées et à base placée à leur partie médiane et légèrement renflée. Voici la liste des espèces que nous considérons comme appartenant à notre genre Diplomphalus. Genre DIPLOMPHALUS, Crosse et Fischer, 1872. SECTIO Î. Margine externo subacuto. 4. DrpLoMPHALUS CABRITI, Gassies. Helix volutella, Gassies, Journ. Conchyl., vol. VIT, p. 70, 1858 (Nec Pfeiffer). Helix Cabriti, Gassies, Faune caléd., p. 20, pl. 1, fig. 4 (spec. juvenile), 1865. Helix Cabriti, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p. 515, pl. xi, fig. 2 (Descr. emend.), 1867. Hab. I. Art (R. P. Montrouzier); Balade (Béraud), Pouebo (E. Marie). Obs. Cette espèce est le type du genre Diplomphalus. og 9. DircoMPHAzLus MonNTrRoUzIERI, Souverbie, Helix Montrouzieri, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. VIE, p. 65, pl. vu, fig. 7, 1858. Hab. X. Art. (R.P. Montrouzier). Sgcrio II. Margine externo subexpanso. 5. DipcompraLus MariE1, Crosse. Helix Mariei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p.211 et 512, pl. x1, fig. 4, 1867. Hab. Koe, près Nouméa (E. Marie). 4. DrpcompnaLus VAysseri, Marie. Helix Vaysseti. Marie, Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 525, 1871. Hab. Cap Colnett, sur la côte Est de la Nouvelle-Calé- donie, dans les montagnes (D° Vaysset). Obs. Nous ne connaissons, jusqu’à présent, que par la description originale de l’auteur, cette espèce, qui paraît très-voisine du D. Mariei. Nous ne terminerons pas notre travail sans appeler l'attention de nos lecteurs sur la forme inattendue que prend, en Nouvelle-Calédonie, en Australie et en Tasma- nie, le type des Mollusques Pulmonés carnivores. En Eu- rope, ce sont des Mollusques presque nus el plus ou moins limaciformes (Testacella, Daudebardia), et c’est à peine si le genre Glandina commence à se manifester, tandis que dans le Centre-Amérique et aux Antilles ce genre acquiert un développement considérable. Dansles îles Mascareignes, les Mollusques carnivores se présentent sous une appa- OL rence pupiforme (genre Gonospira). En Amérique, en Asie et en Afrique, le genre Streptaxis offre un type carnivore, conchyliologiquement très-particulier, à cause de son système de déviation et de Paspect tantôt hélici- forme, tantôt pupiforme des espèces qui lecomposent. Dans la partie de l’Océanie qui nous occupe, les Pulmonés carnivores appartiennent exclusivement à un type si fran- chement héliciforme en apparence, que, jusqu’au moment où l’on à pu connaître et étudier les animaux, chacune de ces espèces a été considérée, par tous les naturalistes sans exception, comme faisant partie du genre Helix. Il semble résulter du fait même de cette variété de formés, coincidant avec la présence, à peu près constante, de Mollusques pulmonés carnivores dans toutes les faunes spéciales un peu nombreuses, qu’il existe une sorte de loi naturelle, aux termes de laquelle, par un antagonisnie constant, les Mollusques se nourrissant de chair se trou- vent toujours placés dans les régions que fréquentent les Mollusques vivant de végétaux, afin de mettre obstacle au trop grand développement de ces derniers et d'empêcher la rupture de l'équilibre animal. L'intérêt que présente la curieuse organisation linguale des Rhytida et des Diplomphalus fait d'autant plus re- gretter l'absence de toute espèce de documents sur l’orga- nisation intime de quelques autres formes néo-calédo- niennes curieuses, les Helix Raynali, H. dictyodes, H. Li- fouana et H. Bavayi, par exemple. Nous engageons donc vivement nos correspondants de la Nouvelle-Calédonie à essayer de nous procurer, dès qu'ils en auront l’occasion, les animaux d’une ou plusieurs de ces espèces, conservés dans l'alcool ou dans la glycérine. Une communication de cette nature serait, croyons - DES oNr nous, un véritable service rendu à la science malacologique, et contribuerait à éclairer les naturalistes au sujet des principaux caractères de la faune néo-calédonienne. HFCHrete PE Catalogue des Nudibranehes des côtes du Boulonnais, dressé, d'après les notes de Bouchard-Chantereaux, Par H. E. SAUVAGE. Le catalogue des Nudibranches du Boulonnais a été donné par Bouchard-Chantereaux en 1854 (Soc. agricul- : ture, sciences et arts de Boulogne). L'auteur indique sur nos côtes dix espèces : Eolis Cuvieri, E. affinis ; Tritonia Hombergii ; Scyllæa pelagica, Sc. punctata ; Doris argus, D. pseudo-argus, D. obvelata, D. stellata, D. pilosa. Le Scyllæa punctata est décrit comme espèce nouvelle. Dans une note publiée en 1867, M. P. Fischer a rec- tifié la synonymie de quelques-unes de ces espèces. (Catal. des Nudibranches et des Céphalopodes des côtes océa- niques de la France, Journ. conchyl.), ainsi qu’il suit : Doris pseudo-argus. ne eres Doris tuberculata. Doris obvelata. Doris bilamellata. Scyllæa pelagica. Dendronotus arborescens. Scyllæa punctata. Doto coronata. Eolis Cuvieri. Eolis papillosa. Eolis affinis. Eolis coronata. Une partie de ces erreurs de dénomination avait déjà. dès 1852, été signalée à Bouchard par une lettre que lui LOGS adréessait M. Alder. Nous avons pu consulter les manu- scrits de Bouchard que vient d'acquérir la bibliothèque de Boulogne : c’est d’après ces notes que nous avons pu éta- blir le catalogue de nos Nudibranches que nous donnons ici, catalogue qui comprend 22 espèces, dont deux très- probablement nouvelles. Plusieurs de ces espèces ne sont pas nommées dans les notes de Bouchard, mais les descrip- tions sont assez précises pour que, à l’aide du bel ouvrage de MM. Alder et Hancock, on puisse les déterminer sûre- ment. Pour ce qui est des détails relatifs aux espèces déjà étudiées par l’auteur boulonnais, nous renvoyons au Cala- logue qu'il a publié. NUDIBRANCHIATA. 1. DoRIS TUBERCULATA, Cuvier. Doris pseudo-argus, Bouchard, Cat. cit., p. 41. Doris tuberculata, Alder et Hancock, ,pl. ur. — Fischer, Eat. cit., p. 6. Hab. Commun sur toutesles côtes océaniques de France, ‘ dans les crevasses des rochers. Habitant, dans le Boulon- nais, les rochers des régions profondes et les roches qui ne découvrent que lors des basses mers des marées des syzygies. Obs. MM. Alder et Hancock sont disposés à considérer le Doris tubercalata de Cuvier comme habitant le nord et l’ouest de la France ; c’est bien cette espèce que Bou- chard-Chantereaux a confondue sous les noms de Doris argus et pseudo-argus. Le véritable Doris argus a une couleur rouge et est voisin du Doris flammea, A.et H.: il habite la Méditerranée. Le D. tuberculata est très-variable dans sa coloration. La coloration est généralement d'un jaune de safran ou QE d’une belle couleur orangée très-vive; mais fréquemment cette teinte est mêlée de taches verdâtres ou brun ver- dâtre. Selon Bouchard, la teinte vineuse des branchies est produite par un liquide qui circule entre les membranes qui les forment : lorsqu'on touche la base de celles-ci, tout le liquide se porte aux extrémités des panaches qui deviennent noirâtres. Les panaches branchiaux rentrent, en se contractant, dans une seule cavité dont l'ouverture peut se dilater extrêmement ou se fermer à la volonté de l'animal: l’ou- verture dilatée a plus de 2 centimètres de diamètre. Les Doris aiment à se placer près de la surface de l’eau, de manière à pouvoir faire sortir un peu le côté droit du corps; ils restent ainsi souvent plusieurs heures, le bord du manteau relevé, et ouverture du cloaque dilatée. La ponte a lieu, l’animal tournant sur lui-même comme sur un pivot, car les œufs sont disposés en cercles propor- tionnés à la taille des individus. Lorsque l’air diminue dans l’eau où l’on conserve des Doris ou des Tritonies, l’on voit peu à peu les branchies se crisper de telle sorte que leur volume diminue de plus des deux tiers : ces organes reprennent leurs dimensions primitives peu de temps après que l’on a renouvelé l’eau. Tous nos Nudibranches émigrent, après avoir déposé leurs œufs. Les Eolides et les Doris ne viennent à la côte que de la fin de novembre à la fin d'avril. En novembre, l’arrivée n’est annoncée que par quelques rares individus qui ont à peine atteint la moitié du développement qu'ils auront plus tard. C’est pendant les mois de mars et d'avril qu'ils sont surtout communs. A cette époque, il n'est point de pierre un peu grosse et convenablement placée qui ne-soit recouverte d’œufs de Doris ou d’Eolis : ces der- niers pondent un peu après les Doris et quittent nos côtes PPONUESS plus tard aussi. De la fin de mai au mois d'octobre, on ne rencontre jamais l’Eolide papilleuse : cette espèce retourne à la haute mer vers le commencement de mai, époque à laquelle elle atteint le maximum de son développement. Comme on ne voit jamais, chaque année, venir à la côte que de jeunes individus, il est probable que, après avoir pondu, les adultes vont mourir en haute mer. 4 bis. DoRIS TUBERCULATA, Cuvier, var. ARGUS. Doris argus, Bouchard, Cat. cit., p. 40. D’après une lettre adressée à Bouchard-Chantereaux, M. Alder considère l'espèce décrite par l’auteur boulon- nais sous le nom de D. argus comme une variété du D tuberculata de Cuvier. Hab. Les roches Bernard et ‘celles qui ne découvrent que lors des basses mers des marées des syzygies. La variété jaune-orange tachetée est assez commune sur les côtes de Boulogne. 9. Doris PLANATA, Alder et Hancock. Doris planata, Alder et Hancock, Op. cit., pl. vx. Hab. Très-rare sur les côtes du Boulonnais, où cette espèce n’a été trouvée qu’une seule fois. Rare en Angle- terre. 5. Doris RUBRA, d'Orbigny. ® Doris coccinea, Alder et Hancock, Op. cit., pl. vu. Doris rubra, Fischer, Cat, cit,, p. 6. Hab. Très-rare sur nos côtes : trouvé une seule fois par Bouchard-Chantereaux. —-99$ — 4. DoRIS BILAMELLATA, Linné. Doris obvelata, Bouchard, Cat. cit., p. 42. Doris bilamellata, Fischer, Cat. cit., p. 6. — Alder et Han- cock, Op. cit., pl. xI. Hab. Toutes les côtes de Boulogne, sous les pierres, aux laisses de basse mer. On ne peut plus commun pen- dant l’hiver et très-rare pendant les chaleurs. Pas rare à Fécamp. Commun en Angleterre. 5. Doris piLosA, Müller. Doris pilosa, Bouchard, Cat. cit.. p. 45. Doris pilosa, Fischer, Cat. cit., p. 6. Acanthodoris pilosa, Gray, Arr. syst., 1850, p. 105, #0 Hab. Cette espèce est assez rare sous les pierres de Châtillon. Obs. Elle est très-variable dans sa coloration, variant du blanc pur au blanc jaunâtre, au jaune serin, au jaune brun, au verdâtre, au brun pourpré, au noirâtre. Lamarck (2° éd., t. VII, p. 464) dit que le D. stellata de Gmelin est verdâtre avec les tentacules petits et arrondis, tandis que le D. pilosa est blanc avec les tentacules coniques effi- lés. MM. Alder et Hancock ont cependant regardé ces deux formes comme des variétés d’une même espèce. Il en est de même de M. P. Fischer qui, après avoir étudié les types de Cuvier, conclut qu’il est-impossible de distinguer le Doris pilosa de la Rochelle, nommé par Cuvier, de son Doris stellata (1). (4) Note sur quelques espèces du genre Doris décrites par Cu- vier, Journ. Conchyl., 1870, p. 290. 300 — 5 bis. Doris PILOSA, var. STELLATA. Doris stellata, Bouchard, Cat. cit., p. 45. Obs. D’après une lettre adressée à Bouchard, en 1852, par M. Alder, il n’y a aucun doute que le D. stellata de la Manche ne doive être rapporté au D. pilosa de Cuvier et de Müller. Il serait, toutefois, préférable de désigner l’es- pèce sous le nom de D. stellata, le nom de Gmelin devant avoir la priorité sur celui de Müller et de Cuvier. G. Gonioporis Noposa, Montagu, sp. © Goniodoris nodosa, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xvnr. Hab. Commun en Angleterre et en Irlande. Assez rare sur les rochers du Boulonnais. 7. THECACERA PENNIGERA, Montagu. T. pennigera, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xxx, a (De- vonshire, Cornwall, Weymouth).— Fischer, Cat. cit., p. 8 (ile Brébat, Côtes-du-Nord). Hab. Cette espèce a été trouvée à la tour Croy; elle y paraît très-rare. Obs. Bouchard a désigné dans ses notes manuscrites, sous le nom de Polycera, un Nudibranche qui doit évidem- ment rentrer dans le genre Thecacera de Fleming, car l’auteur indique que les tentacules sont rétractiles dans de grands cornets. Or, chez les Polycères, et c’est là un caractère distinctif entre les deux genres, les tentacules ne sont pas rétractiles. Ce Thecacera doit être rapporté au T. pennigera. Bouchard note, en effet, que le corps est blanchâtre, tacheté de points presque régüliers noirs REC PURE et orange vif, peu espacés les uns des autres et formant ainsi une robe bigarrée très-jolie. 8. POLYCERA OCELLATA, Alder et Hancock. Polycera ocellata, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xxur. Hab. Partie de la côte rarement découverte par la marée ; roches Bernard, tour Croy, en septembre. Bou- chard a trouvé, en août, de nombreux individus, petits en- core, appartenant à une variété de cette espèce ; ils étaient d’une teinte verte plus uniforme que le type. Obs. Les œufs de cette espèce forment une petite bande posée sur sa tranche, comme on le remarque chez les Doris: cette bande est longue de 12 à 15 millimètres, haute de 5 à 4, épaisse de 1; elle est disposée en demi- cercle; les œufs sont d’un blanc de neige. 9. PozycERA Lessoni, d'Orbigny. Polycera Lessonii, d'Orbigny, Mag. de Zool., t. VII, p. 5, pl. Cv.— Fischer, Cat. cit., p. 9 (La Rochelle, Bréhat, îles Chaussey). — Ald. et Hanc., Op. cit., pl. XXIv. Hab. Cette espèce paraît très-rare sur les côtes du Boulonnais. 10. PoLycERA, n. sp. Bouchard indique sur nos côtes un petit Polycère voisin du P. Lessoni, à couleur verte uniforme, différant des rois espèces citées par Alder et Hancock, par son appa- rence de Doris. Il est probable que ce Polycera devra, quand il sera mieux caractérisé, former le type d’une espèce nouvelle. En l'absence de documents suflisants, nous Pb (DO n'avons pas voulu imposer à ce Polycère une appellation spécifique complétement nominale. 41. IpaALiA ASsPERSsA, Alder et Hancock. Idalia aspersa, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xxvr. Hab. Cette espèce paraît rare en Angleterre. MM. Al- der et Hancock l’indiquent sur une coquille morte de Fusus antiquus provenant du bateau-pêcheur de Culler- casts. Elle est très-rare aussi sur nos côtes, où Bouchard ne l'a rencontrée qu une seule fois. FAMILLE DES TRITONIADÆ. 42. TRITONIA HOMBERGn, Cuvier. Tritonia Hombergii, Bouchard, Cat. cit., p. 57. — Fis- cher, Cat. cit., p. 9 (toutes les côtes de la Manche). — Ald. et Hanc , pl. 11 (commun sur toutes les côtes anglaises). ; Hab. Cette espèce habite les régions profondes, où elle est assez commune. Obs. Elle paraît différer beaucoup, pour la disposition et le nombre des branchies, suivant l’âge. D’après les notes de Bouchard, en effet, les jeunes individus de 5 à 6 milli- mètres de long (l'adulte a 5 pouces de long sur 15 lignes de large) n’ont que trois à quatre paires de branchies, es- pacées régulièrement sur les deux côtés : chaque houppe se compose d’une seule tige divisée dans sa longueur en trois ou quatre branches simples; à cela près, le corps a la forme qu’il doit conserver; il est entièrement translucide, excepté dans la partie contenant la masse viscérale, qui est rougeâtre. Parvenu à 12 mill. de long, le corps est absolument semblable à celui de l'adulte : on note huit à Int Ve neuf paires de branchies rameuses déjà assez développées, Il est peu probable que Bouchard ait confondu, comme un jeune âge du T. Hombergii, le T. plebeia, qu'il a par- faitement distingué, dans ses notes posthumes, comme espèce particulière, vivant avec l’autre sur les côtes de Bou- logne. Les beaux et nombreux panaches branchiaux, qui en- tourent la partie supérieure du corps de l’adulte, se con- tractant comme ceux des Doris, on peut faire contracter, en le touchant légèrement, un seul de ces panaches sans que les autres, même les plus voisins de celui touché, pa- raissent s'en ressentir. 15. TRITONIA PLEBEIA, Johnston. Tritonia plebeia, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xx. Hab. Cette espèce est commune en Angleterre sur les Alcyonium digitatum. Elle paraît commune aussi sur nos côtes du Boulonnais, du moins à certains moments. Au mois d'août, Bouchard a trouvé tous les Alcyons, depuis les roches Bernard jusqu'au fort de l’Heurt, remplis de jeunes individus de cette espèce. Avec eux se trouvaient les œufs formant un ruban enroulé. Certains individus sont blancs, d’autres jaunes, teintés de pourpre. FAMILLE DES EOLIDIDÆ. 14. DENDRONOTUS ARBORESCENS, Muller. Scyllæa pelagica, Bouchard, Cat. cit., p. 58. Dendronotus arborescens, Ald. et Hanc., Op. cit., pl. 111. — Fischer, Cat. cit., p. 9 (Fécamp). Tritonia arborescens, Cuv. in Lamk., p. 454, n° 2 (Manche et mer du Nord). SE ES Hab. Cette espèce n’a été trouvée qu’une seule fois, en juin, par Bouchard aux roches Bernard. L’individu, long de 2 pouces, était lie de vin très-claire, fortement veiné de brun; les branchies, les crêtes, les tentacules ayant la même couleur. 15. DoTo coRoNATA, Gmelin. Scyllæa punctata, n. sp., Bouchard, Cat. cit., p. 59. Doto coronata, Ald. et Hanc., pl. vi (assez commun sur | les Corallines). — Fischer, Cat. cit., p. 9 (la Rochelle). Tergipes coronata, d'Orbigny, Mag. de Zool., pl. cu. Melybæa coronata, Johnston, Ann. Mag. nat. Hist. Obs. Bouchard avait considéré cette espèce comme nouvelle et appartenant au genre Scyllée : elle est rare sur les rochers des roches Bernard. Il existe une variété qui, au lieu d’avoir des taches violettes sur un fond de couleur jaune serin, les a sur un fond blanc de lait. Au mois de juin, les petits sont à peine longs de 2 millimètres; ils ont beaucoup de peine à soutenir leur équilibre, à cause de leurs énormes masses branchiales qui oscillent constam- ment de côté et d'autre. 16. Eozis PAPILLOSA, Linné. Eolis Cuvieri, Bouchard, Cat. cit., p. 55 Eolis papillosa, Fischer, Cat. cit., p. 9 (tous les rivages du nord et du nord-ouest). — Ald. et Hanc., Op. CiL pl iIxe Obs. Cette espèce a été décrite avec grands détails par Bouchard-Chantereaux, à l'ouvrage duquel nous ren- voyons. Elle habite toutes nos côtes du Boulonnais depuis EL PEN novembre, époque pendant laquelle elle dépose ses œufs, jusqu’en mai et juin, moment où elle regagne la haute mer. Dans les temps calmes, cette Eolis peut gonfler la partie antérieure de son corps, de sorte qu’elle surnage sans faire aucun mouvement. 17. Eoris coRoNATA, Forbes. Eolis affinis, Bouchard, Cat. cit., p. 56. Eolis coronata, Fischer, Cat. cit., p. 10 (Luc, Calvados). — Ald. et Hanc., pl. xir. Flabellina affinis, Cuv., Règ. anim. moll., pl. xxx. Obs. Bouchard a confondu l’espèce du Boulonnais avec l'Eolide pourprée qui habite la Méditerranée. L’Eolide couronnée est assez commune sous les pierres de nos côtes. 18. Eozis NANA, Alder et Hancock. Eolis nana, Alder et Hancock (sous les pierres; rare en mai, juin, juillet à Whitley et Cullercoast), Op. cit., pl. Xxv. Hab. Cette espèce est très-rare sur nos côtes, où elle n'a été rencontrée qu’une seule fois. 19. ANriopa CRISTATA, Delle Chiaje. Antiopa cristata, Alder et Hancock, pl. xLiv. Janus Spinolæ, Vérany, Cat. inv. Genova, p. 24, pl. 1, ET) Janus Spinolæ, Blanchard, Ann. sc. nat., 5° série, t. XI, Datr: Hab. Cette espèce paraît être très-rare sur les côtes du Boulonnais. CA |: HR 20. ANTIOPA (JANUS), n. sp. Obs. Dans l'exploration de la plage de la tour Croy, lors de la basse mer d’une marée équinoxiale de septembre, Bouchard-Chantereaux a trouvé trois magnifiques Janus qu’il note d’une espèce toute nouvelle. L'auteur avait eu, à cette époque, connaissance de l’ouvrage de MM. Alder et Hancock : ce n’est donc ni l’Antiopa hyalina, ni l'Antiopa cristala qu’il a eu en vue. En l'absence de tout document. nous nous bornons à signaler cette nouvelle espèce. PELLIBRANCHTIATA. 21. ELysiA viripis, Montagu. Acteon viridis, de Quatrefages, Ann. sc. nat., 5° série, p. 158, pl. 11, fig. 2. — Fischer, Cat. cit., p. 11. Hab. Cette espèce habite les fucus; elle est rare sur les côtes du Boulonnais. M. de Quatrefages l'indique à l’île de Bréhat: suivant M. Fischer, elle est assez commune à l’île Chaussey (Manche) et à Arcachon (Gironde). 29. ELysIA, sp. | Nous ne savons à quelle espèce rapporter un Actéon de grande taille trouvé par Bouchard sous les pierres de la tour Croy. D’après les quelques indications données par l’auteur, cette espèce serait différente de l’Actéon vert. E. S. —_ 97 — Mollusques de la Nouvetle-Zemble (Novaja Semlia), Par O. A. L. Môrc. Grâce à l'obligeance du docteur Boeck, j'ai eu occasion récemment d'examiner quelques Mollusques, recueillis par le capitaine norwégien Maack, en 1870, dans la mer de Kara, par 70° 25’ de latitude N. et 46° 25’ de longi- tude O., et à l’île des Acasies, dépendance de la Novaja Semlia, ou Nouvelle-Zemble, dans la partie septentrionale de la Russie (1). En voici la liste. LS Cylichna alba, Bronn, var. $ corticata. La grande variété (14 mill. long.). 2, Trichotropis dolium, Petit. Un jeune exemplaire. 5. Pleurotoma Trevelliana, Turton, var. crassa. Long. 10 1/2millim. 4, Pleurotoma Vahlii, Beck, var. tenuis. Long. 45 millim. 3. Margarita obscura, Couthouy, var. I. des Acasies. 6. Margarita Groenlandica, Chemnitz, var. spira ele- vata. 7. Macoma calcarea, Chemnitz. Jeune individu. 8. Astarte pulchella, Jonas. 0. Astarte striata, Leach. [. des Acasies. 40. Nuculana (Portlandia) glacialis, Gray. 41. Modiolaria lævigata, Gray. (4) Le capitaine Maak a découvert que, dans ces parages, la mer restait ouverte jusqu’en octobre et même jusqu’en novembre, par suite de l'influence du Gulf Stream. =" 9e Le Trichotropis dolium et l’Astarte pulchella étaient jusqu'ici seulement connus du Spitzberg, et le Margarita obscura du littoral de l'État de Massachussets (États- Unis). Les autfes espèces sont répandues dans la région arctique. 165 ON PE E Note complémentaire sur le Veluta Thatcheri de Mac-Coy, A Par LE D' PRÉvosT. M. Mac-Coy a décrit, en 1868, daus les Annals and Magazine of natural History, sous le nom de Voluta That- cheri, une coquille fort remarquable, provenant des mers d'Australie et dont la localité précise a été découverte pos- térieurement par M. J. Brazier (1). Malheureusement, sa description et sa figure laissent beaucoup à désirer. L'une et l’autre sont faites d’après un individu roulé, décoloré, à spire et à base tronquées et en très-mauvais état. Étant parvenu à nous procurer récemment un individu en par- fait état de conservation de cette espèce, encore si rare dans les collections, nous avons pu nous convaincre par nous-même des imperfections de la diagnose originale, qui est insuffisante ou erronée, en ce qui touche les points _ suivants : 1° Pour les proportions de la coquille, la largeur égale juste la moitié de la longueur du dernier tour. (4) Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 86, 1870. 2719 = 2% La columelle porte 8 plis et non pas 7, comme l’in- dique M. Mac-Coy. 5° Au sujet du système de coloration : à part les tours embrvonnaires du sommet, qui sont de couleur d’ambre, toute la surface est couverte d’un réseau de lignes oran- gées, circonscrivant, sur le fond d’un blanc carnéolé de la coquille, des aires cordiformes. Les fascies sont consti- tuées non-seulement par la condensation des lignes réti- culées, mais encore par une couche subjacente de taches livides. 4 Le nombre des tours de spire est de 8, dont les 5 premiers sont lisses et les 5 derniers munis de côtes terminées par des tubercules aigus. »° La forme de la spire est élancée, aiguë, à sutures contractées. La spire, sans le dernier tour, égale le tiers de la longueur totale. Nous pensons done qu’il y a lieu de compléter la diagnose de l’auteur anglais, afin de mieux fixer les carac- tères de son espèce, et qu’il n’est pas sans utilité de donner en même temps, de cette dernière, une bonne figure, qui permette aux naturalistes de la reconnaître facilement. Vocura TaaïcHERI, Mac-Coy (pl. 1, fig. 4). Voluta Thatcheri, Mac-Coy, Ann. a. Mag. nat. Hist., p. 54, pl. 11, fig. 1, 1868. Alcithoe Thatcheri, Brazier, Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 86, 1870. Voluta Thatcheri, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 298, 1871. Vol. testa fusiformi-elongata, solida, nitida, longitudi- naliler transversimque leviter striata, ulbo-carnea, infra = M0 — suturas et ad basin macularum rubrarum serie et undi- que lineis reticulatis, aurantiis ornata, quarum inter- shitiis cordiformibus; fasciis duabus lividis in ultimo an- fractu; spira elato-acuminata, ad suluras “coarctata: anfract. 8; quinque superioribus lœvibus, pallide succi- neis, tribus inferioribus superne concavis, inferne costato- tuberculatis; costis, in ultimo anfractu, ad medium evanidis; apertura rosea; columella alba, ad basin roseo maculata, plicis 8, inferioribus validis, superioribus 2 minoribus instructa; margo externus crassus, supra paululum angulatus. — Long. 95, diam. maj. 34 mill. Apertura 65 mul. longa, 16 lata. (Coll. Prévost.) Hab. « Bampton’s Reef » in vicinio littoris N. O0. Novæ Caledoniæ. (J. Brazier.) D:':P: Description de Mellusques nouveaux provenant de Curaenoe et de Sainte-Lucie (Antilles), Par H. CRoSsE ET TH. BLAND. 1. CYLINDRELLA RAvent (pl. I, fig. 4). Cylindrella Raveni, Bland ms., Journ. Conchyl., vol. XX, p. 157, 1872. Coquille pourvue d’une fente ombilicale, turriculée, fusiforme, assez mince et munie de costulations funiculi- formes obliques. Coloration d’un ton corné blanchâtre. Spire atténuée peu à peu, à sa partie supérieure, et tron- quée. Suture profondément marquée. Tours de spire per- RAS ES sistants, au nombre de 8 1/2 à 9 et légèrement convexes; dernier tour brièvement détaché en avant, présentant une dépression anguleuse, obtuse en arrière du bord externe et un peu au-dessus de la partie médiane, muni, à la base, d’une carène comprimée, au-dessus de laquelle les côtes forment comme des nœuds. Ouverture verticale, subcireulaire, à côté externe subanguleux. Péristome. brièvement développé de tous côtés et blanc. Colonne in- terne (axe columellaire) à peine tordue. Longueur totale de la coquille 7 1/4 millimètres, plus grand diamètre 2. Hab. Antilles, dans l'île de Curaçao (Henry Raven). Obs. Cette espèce est dédiée à feu M. Henry Raven, à qui la science est redevable de sa découverte, ainsi que de celle de plusieurs autres nouveautés intéressantes, prove- nant également de Curaçao. 2, CyYLINDRELLA TATEI (pl. I, fig. 5). Cylindrella Tatei, Bland ms., Journ. Conchyl., vol. XX: p. 158, 1872. Coquille pourvue d’une légère fente ombilicale, turri- culée, fusiforme, munie de petites stries serrées et légère- ment obliques, transparente et d’une coloration cornée claire. Spire tronquée, légèrement renflée et élargie, à sa partie médiane. Suture bien marquée. Tours de spire per- sistants, au nombre de 9 à 91/2 et à peine convexes; der- nier tour brièvement porté en avant, détaché, muni, à la base, d’une carène comprimée, crénelée par le passage des stries, et excavé autour de la fente ombilicale. Ouver- lure verticale, subcirculaire, subanguleuse à sa partie basale. Péristome brièvement étalé de tous côtés et blan- châtre. Colonne interne {axe columellaire) tordu. ee Hot Longueur totale de la coquille 9 millimètres, plus grand diamètre 2 1/2. Hab. Antilles, dans l’île de Sainte-Lucie (Ralph Tate). Obs. Cette espèce a été recueillie à Sainte-Lucie par M. Ralph Tate, à qui nous la dédions et qui a cru devoir, dans un récent mémoire (1), la rapporter au C. costata, Guilding, avec lequel elle a certainement beaucoup de rapport, mais dont elle diffère spécifiquement. Elle s’en distingue par le renflement appréciable de la partie mé- diane de sa spire, par ses stries fines et serrées et par son dernier tour libre et porté en avant, tandis que, chez le C. costata, l’atténuation s'effectue graduellement, de la base au sommet, les côtes sont espacées et le dernier tour à peine détaché. Notre espèce est également voisine du C. collaris, sous le rapport des stries, de la coloration et de la disposition de l’ouverture, mais elle en diffère par sa spire renflée à la partie médiane et par le nombre moins considérable de ses tours persistants. De plus, dans le C. costata et dans le C. collaris, l’axe columellaire est simple, tandis qu'il est tordu dans le C. Tatei. 3. Pura LonGurio (pl. I, fig. 2). Pupa longurio, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 158, 1872. Coquille munie d’une fente ombilicale, allongée, mince, marquée de petites stries obliques, peu apparentes et à peine visibles à la loupe, subtranslucide, et d’une colora- tion cornée, tournant au blanc sale. Spire allongée, ter- (1) Ann. a. Mag. of Nat. Hist., 4° sér., IV, p. 356. er PC minée par ua sommet obtus. Suture peu marquée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement convexes; dernier tour plus petit que le reste de la spire. Ouverture presque arrondie. Péristome subcirculaire, presque continu, briè- vement étalé et d’un blanc sale : bords réunis par un dépôt calleux assez épais; bord pariétal et bord columel- laire présentant chacun une dent fortement prononcée, lamelliforme et placée profondément; bord basal obscu- rément bidenté, tout au fond de louverture ; bord externe quelquefois muni d’une dent, au-dessous du point d'insertion (ce caractère n’est point constant). Longueur totale de la coquille 2 1/4 millimètres, plus grand diamètre 5/4. Hab. Curaçao (H. Raven). Obs. Les variations de cette espèce portent sur le plus ou moins de continuité de son péristome et sur la présence ou l'absence de la dent du bord externe. 4. Cisruza RAveENI (pl. [, fig. 5). Cistula Raveni, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 159, 1872. Coquille munie d’une perforation ombilicale, turricu- lée, scalariforme, assez mince, subtranslucide, ornée de côtes longitudinales, lamelleuses, grêles, espacées, et pré- sentant, dans le sens transversal, de petites stries obso- lètes et à peine sensibles. Coloration d’un jaune blan- châtre clair, avec 3 zones transverses étroites, interrom- pues, ne passant point par-dessus les côtes et d’un brun marron clair. Spire brièvement turriculée et largement tronquée. Suture bien marquée et crénelée par les côtes. Tours de spire persistants, au nombre de 4 et de forme plano-convexe; dernier tour descendant, détaché et orné pan de 4 zones transverses d’un brun marron clair. Ouverture subverticale, presque circulaire, de même coloration que le reste de la coquille et laissant apercevoir, par transpa- rence, les zones du dernier tour. Péristome libre et double : bord interne brièvement porté en avant et tacheté de marron; bord externe légèrement développé et très- élégamment déchiqueté et lacinié sur toute sa surface, à l'exception de la partie pariétale, où il disparaît brusque ment : la dernière laciniation du bord droit est plus grande et plus développée que les autres. Opercule incounu. Longueur totale de la coquille 7 millimètres, plus grand diamètre à peine 5. Hab. Curaçao (H. Raven). Obs. Bien que l’opercule de cette espèce nous soit in- connu, nous avons tout lieu de croire que c’est un Cistula, d’après ses rapports conchyliologiques, avec quelques es- pèces du même genre. La collerette laciniée et brusque- ment interrompue, que forme son deuxième bord, lui donne un aspect assez particulier. H::Get: TP: Description d’un Diplommatina inédit, prove- nant de la Nouvelle-Calédonie, Par H. CROSSE. 4. DIPLOMMATINA PERROQUINI, Crosse (pl. I, fig. 6). Diplommatina Perroquini, Crosse, Journ. Conchyl., vol: XIX, p. 204, 1871. Sp Coquille sénestre, munie d’une fente ombilicale à peine apparente, brièvement turriculée, légèrement renflée, assez mince, sans être fragile, et-marquée de petites stries obliques. Coloration d’un fauve clair. Spire conique, ter- minée par un sommet arrondi, légèrement obtus et lisse. Sutnre fortement marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez convexes ; deux premiers tours lisses et d'un ton violacé tournant au fauve; tours suivants sillonnés de stries obliques, assez espacées, fines et à peine flexueuscs; avant-dernier tour légèrement renflé ; dernier tour remon- tant presque jusqu’à l’antépénultième,pluspetitque l'avant- dernier, presque entièrement dépourvu de stries, et ar- rondi à la base. Ouverture subverticale, arrondie et d’un fauve tournant à l’orangé. Péristome réfléchi, presque double, continu, à bords rapprochés l’un de l'autre et d’un fauve orangé. Opercule inconnu. Longueur totale de la coquille 5 1/2 millim., plus grand diamètre 1 5/4. Longueur de l'ouverture 1 1/4 mil- lim., plus grande largeur 4 1/4. Hab. Nouvelle-Calédonie, sans indication précise de localité (Perroquin). Obs. Cette espèce, qui se rattache à la section des Diancta de Martens, est voisine des Diplommatina de l'ar- chipel Viti. Elle a été recueillie par M. Perroquin, sous- officier d'artillerie de marine, qui nous l’a communiquée, par l'entremise de M. E. Marie, et auquel nous la dédions. ; AC LE PE Description de Mollusques terrestres provenant de la Nouvelle-Calédonie, Par J. B. Gassies. AVANT - PROPOS. M.J. B. Gassies ayant bien voulu mettre à notre dis- position les types de celles de ses espèces de la Nouvelle- Calédonie, qui n’avaient pu être figurées sur les planches de son récent ouvrage (1), nous nous sommes empressé de saisir cette occasion de faire connaître, d’une façon plus complète, quelques-unes de ces formes curieuses. Nous remercions notre honorable confrère de Bordeaux de son intéressante communication. H. CROSSE. 1. Hezix LamMBERTi (pl. [, fig. 4). Helix Lamberti, Gassies, Faune caléd., 2° part., p. 54, 1871. Coquille à ombilic très-largement ouvert et laissant apercevoir tous les tours, de forme lenticulaire, déprimée, mince, pellucide, striée finement en travers, plus forte- ment en long. Coloration d'un fauve corné uniforme et luisan!, sauf les deux premiers tours qui sont plus pâles. Suture profonde. Spire très-plane en dessus, à sommet complétement horizontal. Tours au nombre de 5, s’ac- (1) Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédonie. — 2° partie. — Paris, 1871. — GT — croissant rapidement; dernier tour non descendant, ar- rondi, assez convexe en dessous et formant une carène mousse autour de l’ombilic. Ouverture presque ronde, un peu oblique et surbaissée, à bords distants, réunis par une légère callosité, le supérieur dépassant à peine d’un mil- limètre l’inférieur. Péristome simple; columelle à peine épaissie, peu renversée; bord externe un peu dilaté. Inté- rieur de l’ouverture de même couleur que le reste du test. Plus grand diamètre de la coquille 8 millimètres, plus petit 7, hauteur totale 2 1/2. Longueur de l'ouverture 2 millim., plus grande largeur 2. (Coll. Gassies). Hab. Conception, près Nouméa. (R. P. Lambert). Obs. Espèce voisine de la variété 8 de l'H. Candeloti, Crosse et Marie, mais s’en distinguant par ses stries, qui se rapprochent de celles des H. multisulcata et H. Ou- veana ; par son aspect plus luisant, par sa taille un peu plus grande, enfin par son ombilic plus large et moins profond. - 2. Hezix DECRETA (pl. II, fig. 5). Helix decreta, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 180, 1874. Coquille largement ombiliquée, très-petite, déprimée, lenticulaire, finement striée et de couleur de corne pâle, sous un épiderme jaune-brun, peu luisant, sans taches ni fascies. Spire composée de 5 tours assez convexes, pressés, s’accroissant régulièrement; dernier tour un peu descen- dant. Suture linéaire, peu profonde. Sommet plan et d’un jaune luisant, Ouverture semi-lunaire, anguleuse à la . partie supérieure, arrondie à la partie inférieure et des- cendante. Péristome simple. ir VO) Plus grand diamètre de la coquille 2 millimètres, plus petit 4 1/2, hauteur totale 1. (Coll. Gassies.) Hab. Te Nou. (R. P. Lambert.) — Fossile dans les ter- rains quaternaires de l’îlot Koutoumo et de l’île des Pins. (R. P. Lambert.) Obs. Cette petite espèce ressemble beaucoup à mon Helix vetula, dont élle est la miniature et auquel je la réunissais comme étant son jeune âge. Elle en diffère par les points suivants : elle a 5 tours au lieu de 6, son dernier tour est relativement plus grand, et sa striation à peine marquée. Les individus fossiles sont généralement plus épais, sans toutefois s'éloigner du type, dont ils possèdent tous les caractères. 5. Hezix Kouroumensis (pl. Il, fig. 2). Helix Koutoumensis, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 182, 1871. Coquille munie d’un ombilic profond mais peu évasé, de forme sublenticulaire, légèrement globuleuse, très-fine ment striée et laissant apercevoir encore quelques zones roussâtres, restes d’une coloration probablement plus in- tense, Spire composée de 4 tours convexes, s’accroissant régulièrement ; dernier tour descendant et à peine plus grand que ceux qui le précèdent. Sommet corné, d’un jaune luisant. Suture médiocrement marquée. Ouverture de forme semi-lunaire arrondie. Péristéme simple : colu- melle assez large et renversée. Plus grand diamètre de la coquille 2 1/2 millimètres, plus petit 2, hauteur totale 2. (Coll. Gassies.) Localité. Fossile des sables quaternaires et des agrégats calcaires de l’ilot Koutoumo. (R. P. Lambert.) Obs. Cette petite espèce, qui appartient au groupe des ARE KT Helix ostiolum, Crosse, et H. morosula, Gassies, se distin- gue de ces formes par sa taille constamment plus petite, sa spire plus plane et sa suture moins profonde, dépourvue de canaliculation. 4. Buzimus TurGIDULUS (pl. IL, fig. 4). Bulimus turgidulus, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 488, 1871. Coquille sénestre, largement et profondément ombili- quée, turbinée, bossue, conique et striée irrégulièrement. Coloration d’un ton corné pâle, sous un épiderme d’un jaune fauve, unicolore et luisant. Sommet obtus, mame- lonné et d’une coloration cornée pâle luisante. Spire rac- courcie et conique. Tours au nombre de 5 à 6, convexes et tordus sur l'axe; dernier tour déprimé et fortement renversé obliquement sur le précédent, tout en laissant l'ombilic très-découvert. Suture profonde, faisant ressor- tir la convexité des tours. Ouverture ovale, oblique, semi- lunaire. Péristome simple, un peu réfléchi : bords réunis par un dépôt calleux, qui rend le péristome pour ainsi dire continu ; columelle largement étalée et blanche. Inté- rieur de l’ouverture d’un jaune de corne. Longueur totale de la coquille 5 millimètres, plus grand diamètre 3 1/2. Longueur de l'ouverture 2 milli- mètres, plus grande largeur 2. (Coll. Gassies.) Hab. Te Nou. (R. P. Lambert.) OÙs. Cette espèce, diminutif du Bulimus sinistrorsus, en est néanmoins distincte : 4° par sa taille moindre: 2° par la torsion plus grande de ses tours: 5° par son om- bilic plus largement ouvert; 4° par son péristome plus continu. = SOS 5. BuLiMus 1MBRICATUS (pl. IF, fig. 5). Bulimus imbricatus, Gassies, Faune caléd., part. 2, : p.187, 1871. Coquille munie d’une légère perforation, de forme ovale-arrondie, conique, ventrue, solide, flexueusement parcourue, dans sa longueur, par des stries élevées en sil- lons, coupées en travers par d’autres stries irrégulières, nombreuses, imbriquées et se détachant assez nettement, en blanc luisant, sur le fond brun du test, qui est plus ou moins foncé et linéolé, en long, de brun foncé, presque noir, et de jaune obscur. Epiderme peu persistant; les parties qui se détachent laissent voir un test d’une cou- leur très-blanche. Spire conique, ovale, ramassée, termi- née par un sommet ponctué. Suture comprimée, plissée à l'insertion et blanchâtre. Tours de spire au nombre de 7 et assez convexes ; les 5 ou 4 premiers sont jaunes, lui- sants et striés ; le dernier, descendant, développé, forme, à lui seul, plus des 2/5 de la longueur totale. Ouverture auriforme, ovale, anguleuse à la partie supérieure, arron- die et développée à la base. Péristome épais, réfléchi, si- nueux et d’un blanc carnéolé. Columelle assez large, peu tordue, munie d’un pli ascendant et assez grand, et pré- sentant, à la base, des traces d’un tubercule peu saillant ; pli pariétal conique , légèrement descendant et assez pénétrant; bord externe assez fortement entaillé à son tiers supérieur ; bords réunis par un dépôt calleux assez épais. Intérieur de louverture d’un rouge pourpre orangé. J Longueur de la coquille 78-80 millimètres, plus grand diamètre 40. Longueur de l'ouverture 42 millimètres, plus grande largeur 20 (coll. Gassies). EL ES Hab. Baie Boulari (R. P. Lambert) : vu 5 exemplaires. Obs. Cette espèce, du groupe des Placostylus, est ca- ractérisée par sa forme trapue, sa striation imbriquée et sa columelle munie, à la base, d’une légère callosité tu- berculeuse. 6. Buzrmus Æsopreus (pl. IL, fig. 6). Bulimus Æsopeus, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 87, 1871. Coquille étroitement et peu profondément ombiliquée, conique, pyramidale, turbinée, acuminée au sommet, arrondie à la base, globuleuse, courte, renflée au dernier tour en dessus et en dessous, ornée de stries longitudi- nales, flexueuses et assez fortes, sans apparence de marte- lures. Coloration d’un blanc luisant : épiderme absent sur l’unique individu connu. Spire composée de 7 tours très-convexes et s’accroissant rapidement ; tours embryon- naires lisses, blancs et luisants ; dernier tour descendant, relativement très-grand, formant, à lui seul, la moitié de la longueur totale et dépassant l’ombilic de 20 milli- mètres. Suture fortement crispée et sublacérée, pressant les tours à son insertion, de façon à les brider et à les forcer à une plus grande convexité. Ouverture médiocre, ovalaire, auriforme, presque aussi large que longue, Péristome fortement épaissi, et d’un jaune luisant : bord droit entaillé par une sinuosité qui fait paraître la partie inférieure très-saillante et comme tuberculée; columelle calleuse, arrondie, renversée sur l’ombilic et réunie au bord droit par un dépôt d'email épais, sans apparence de dent ou de lame; bord basal assez fortement développé. Intérieur de l'ouverture d’un jaune clair luisant. — 59 — Longueur totale de la coquille 50 millimètres, plus grand diamètre 54. Longueur de l'ouverture 22 1/2 milli- mètres, plus grande largeur 48, y compris le péristome (coll. Gassies). Hab. Ile des Pins (R. P. Lambert) : vu un seul in- dividu. Obs. Le R. P. Lambert n’a pu nous dire si cette cu- rieuse espèce, qui, comme la précédente, appartient au groupe des Placostylus, avait été trouvée avec les Bulimus senilis (1) de l’île des Pins, de sorte que nous ne saurions affirmer si elle appartient encore à la faune actuelle : bien que privée d’épiderme, elle nous paraît vivante, car le test est luisant et l’ouverture très-émaillée. 7. PupA oBSTRUCTA (pl. IL, fig. 7). Pupa obstructa, Faune caléd. part. 2, p. 97, 18714. Coquille étroitement perforée, très-petite, ovale-co- nique, très- finement striée, à peine translucide, d’une coloration cornée pâle, crétacée, d’aspect sale et roulé. Spire de forme conique, turbinée, à sommet obtus, luisant et de couleur jaune. Suture profondément entrante et toujours recouverte de matières étrangères. Tours au . (1) Le B. senilis, Gassies, est un Placostylus récemment décou- vert, à l’état subfossile, sur plusieurs points de l’Archipel calédo- nien et notamment à l’île des Pins, à l’ilot Koutoumo, à l’ilot aux Pigeons et dans les champs de Vao (Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 71, 1869) : il est remarquable par l'épaississement véritable- ment prodigieux de son péristome, qui dépasse tout ce que l’on connait dans les Placostylus actuellement connus à l’état vivant : sous le rapport de la forme générale il tient du B. fibratus et du B. Souvillei (Voyez Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 65, pl. un, fig. 15). H. CROSSE, mt nombre de 6 1/2, croissant régulièrement; dernier tour formant à peu près 1/5 de la longueur totale. Ouverture piriforme, étroite, relativement assez large vers le haut, rétrécie et obtusément anguleuse à la base, ce qui la rend presque triangulaire. Péristome continu, fortement réflé- chi et blanc : du bord pariétal part une forte lamelle qui divise inégalement l'ouverture et en obstrue l’entrée; le bord droit possède un petit tubercule dentiforme, peu apparent et faisant face à la base de la lamelle pariétale ; la columelle est épaisse avec un petit pli sinueux. L’ombi- lic est presque clos par le renversement de la base du der- nier tour, sur la partie externe duquel se voient deux petites scrobiculations punctiformes. Longueur totale de la coquille 5 millimètres, plus grand diamètre 2 1/4 (coll. Gassies). Hab. Environs de Nouméa et de Conception (R. P. Lambert) : rare. Obs. Espèce distincte de ses congénères de la Nouvelle- Calédonie par la forme triangulaire de son ouverture, que vient obstruer la lamelle pariétale et par l'expansion ex- traordinaire de son péristome. 8. Pupa LirouAnA (pl. II, fig. 8). Pupa Lifouana, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 98, 1871. Coquille largement ombiliquée, très-petite, finement et régulièrement striée, luisante, couleur de corne rous- geâtre uniforme, avec une zone inégale d’un brun rou- geâtre, sur la périphérie du dernier tour. Spire conico- cylindracée, à sommet obtus et mamelonné. Suture créne- lée et un peu profonde. Tours au nombre de 6 à 6 1/2 et Ah pue convexes; dernier tour formant à lui seul 1/5 de la lon- gueur totale. Ouverture oblique, ovalaire, resserrée à la base, ornée de 4 plis ou lamelles, disposés comme il suit : 4 sur la columelle, assez grand, descendant et plongeant à l’intérieur ; 2 pariétaux, dont le premier est fort petit, dirigé vers le fond et descendant, tandis que le second est très-grand, placé fort en avant et débordant le péristome, un peu oblique vers le bord droit, mais perpendiculaire- . ment à l'axe ; enfin le dernier, placé à la base interne du bord inférieur, se dirige de droite à gauche en forme de lame. Péristome épais, réfléchi, excavé au bord droit supé- rieur en face du grand pli qui le dépasse, ce qui fait que, vers les 2/3 du bord droit, le péristome forme un avance- ment calleux assez apparent. Longueur totale de la coquille 4 millimètres, plus grand diamètre 2 1/2 (coll. Gassies). Hab. Ile Lifou, groupe des Loyalty : vit sous les fou- gères et dans la mousse (R. P. Lambert). Obs. Espèce assez européenne d'aspect et se rappro- chant, sous quelques rapports, des Pupa umbilicata et P. dolium. Ses stries sont remarquables par leur régularité constante. “ 3. B. G. — 5 — Descriptions d'espèces nouvelles de l’Archipel calédonien, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE (19 article) ET LE R. P. MONTROUZIER, miss. apost. en Calédonie (16° article). 1. PLEUROTOMA (CLATHURELLA) ROSEOTINCTA, Montrouzier (pl. IV, fig. 1). Pleurotoma (Clathurella) roseotincta, Montrouzier, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 561, 1872. Coq. ovale-fusiforme, turriculée, à sommet acuminé, avec des stries d’accroissement fines et subflexueuses, munie de côtes longitudinales subobliques n'atteignant point le sommet des tours, atténuées à la base du dernier, et rendues subnoduleuses par le passage, sur elles, de petites côtes spirales existant également dans leurs inter- valles : les côtes longitudinales sont très-marquées sur tous les tours, excepté sur le dos du dernier, où elles dispa- raissent plus ou moins complétement en approchant du labre près duquel on ne remarque guère plus que les transversales se terminant aux interstices des dents qui existent sur sa tranche. Tours 11 ? (un de nos deux exem- plaires, dont l'extrême pointe est fracturée, et ayant cependant son dernier tour embryonnaire, compte, celui-ci compris, 40 tours), peu convexes, subdéprimés en dessus par suite de l’absence des côtes sur ce point, notamment sur LS — les derniers, séparés par une suture très-enfoncée ; le dernier arrondi, assez subitement atténué dans le bas où il se termine en une courte queue, un peu élargie, faible- ment recourbée en arrière et constituant le canal de l’ou- verture. Ouverture médiocrement large, en ovale-subtra- pézoïde, suboblique, transversalement (8-10) denticulée à l'intérieur, parallèlement et un peu à distance de son bord droit, qui est dentelé en scie sur sa tranche; colu- melle subverticale avec 8-10 plis transverses, dont les supérieurs très-petits ; sinus profond, arrondi, à ouver- ture dirigée dans le même sens à peu près que la spire, séparé du tour précédent seulement par un épaississement appliqué du bord droit. Cette coquille, de couleur rose très-prononcée, mais plus pâle à la région du labre, très- luisante, blanche à l’intérieur, est entourée, à la base des tours, sur un tiers environ de leur hauteur, d’une bande de cette dernière couleur, et se continuant sur le milieu du dernier, à la base duquel s’en remarque une autre un peu plus large, mais moins délimitée. Hab. T. Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier et R. P. Lambert). — Musée de Bordeaux : vu deux exem- plaires, dont nous en avons reçu un du KR. P. Montrouzier, sous le nom de PI. Reevei, que nous avons cru devoir changer en raison de l’existence d’un PI. Reeveana, Desh., et le second, du R. P. Lambert, sans nom spécifique, mais avec mème indication de provenance. 2. PLEUROTOMA (DEFRANCIA) NIGROCINCTA, Montrouzier (pl. IV, fig. 2). Pleurotoma (Defrancia) nigrotincta, Montrouzier, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 562, 1872 (err. typog.). A Coq. ovale-fusiforme, turriculée, à sommet pointu et — 57 —. noir avec de fortes côtes longitudinales obtuses, subcon- tiguës, n’atteignant pas la base de la coquille, très-atté- nuées en dessous des sutures et découpées par de fortes côtes spirales en granulations transversalement oblongues jusque vers le niveau du tiers supérieur du bord columel- laire et en tubercules subarrondis au second tiers, le der- nier ne présentant plus que lesdites côtes spirales.Tours 9, dont 2 et demi embryonnaires, lisses et noirs, courts, ar- rondis, séparés par une suture enfoncée, subdéprimés et spiralement imprimés en dessus par les côtes transverses qui y sont très-sensiblement atténuées et rapprochées, le dernier atténué à sa base, se terminant en une queue courte assez large, subéchancrée et subrecourbée en arrière et concourant à former le canal apertural. Ouverture suboblique à l’axe, étroite, subsinueuse et à bords subpa- rallèles, le droit épaissi, obtus, avec 5-6 fortes dents à l’intérieur sur sa marge, fortement variqueux extérieure- ment, le columellaire très-exactement appliqué, muni de 5-4, ou plus, forts plis (continuation des côtes spirales) subascendants ; sinus profond, arrondi, séparé du tour précédent par une callosité du labre, exactement appli- quée. Cette coquille, de couleur blanchâtre et à sommet apical noir, est ornée, à la partie supérieure des tours, d'une bande noirâtre occupée par les deux premières séries de tubercules qui y sont un peu blanchâtres, bordée en dessous d’une ligne jaunâtre occupée par la série sui- vante; sur le dernier tour, ces bandes se répètent près de sa base et se reproduisent, surtout la noirâtre, à l’inté- rieur. Hab. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). — Musée de Bordeaux ; vu deux exemplaires. 3. PLEUROTOMA (CITHARA) GUESTIERI, Sou- verbie (pl. IV, fig. 5). Pleurotoma (Cithara) Guestieri, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 562, 1872. Coq. ovale-fusiforme, acuminée au sommet, longi- tudinalement costée et très-finement striée, avec des stries transversales subélevées et serrées ; les côtes sont obtuses, saillantes, non contiguës, moindres que leurs intervalles, subétranglées et subinfléchies en avant dans le haut près de la suture, incurvées (celles de la partie ventrale plus sensiblement que les autres) en sens inverse à la base du dernier tour, dont les dorsales atteignent seules la base, tandis que les autres se terminent au bord columellaire de l'ouverture ; elles sont, ainsi que leurs intervalles et, par suite, ainsi que les stries d’accroissement, croisées par les stries spéciales sur toute la surface de la coquille, ainsi qu’on le voit parfaitement à l’aide de la loupe. Tours 10 (dont 5 embryonnaires, lisses, d’un blanc légèrement succiné) à peine convexes, séparés par une suture bien marquée, le dernier égalant la moitié de la longueur totale, en cône renversé. Ouverture suboblique à l’axe, d’un blanc légère- ment cendré à l'intérieur, noirâtre à la base du canal, allongée, étroite et à bords subparallèles ; le droit subpro- fondément sinueux dans le haut, réuni au bord gauche, à son point d’insertion, par un fort épaississement du test, à bord subobtus et uni, en dedans, dedents(10 environ) un peu fortes, variqueux en dehors; le gauche exactement appliqué, avec plusieurs (10-12) plis transverses assez forts, dont ceux des extrémités sont les plus faibles. Cette coquille, de couleur cendrée, est ornée de 4 ou 5 petites ns bandes roussâtres, séparées par une bande médiane d’un blanc peu prononcé sur chaque tour, autre que le der- nier, sur lequel elles se continuent, à sa partie supérieure, jusqu’au labre dont la bande blanche envahit tout le haut: en dessous de cette bande et sür ce même tour, on compte une dizaine de petites bandes roussâtres, attei- gnant plus on moins le labre. — Longueur 14, largeur maximum 5 3/4 millim. — Ouverture 7 millim. de long, à peine 1 de large. Hab. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). — Musée de Bordeaux. Vu un seul exemplaire de cette espèce, que nous dé- dions à notre ami M. Daniel Guestier, conchyliologiste bordelais. 4. PLEUROTOMA (CITHARA) BICLATHRATA, SOU- verbie (pl. IV, fig. 4). Pleurotoma (Cithara) biclathrata, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 563, 1872. k Coq. fusiforme, allongée, subturriculée, à sommet ? (fracturé), parcourue longitudinalement par les stries d’accroissement du test et des côtes élevées subobliques, prolongées jusqu’à la base de la coquille et croisées, les unes et les autres, par de très-petites côtes spirales un peu distantes, ainsi que par de petites stries élevées : par suite de cet entre-croisement, il résulte, sur toute la co- . quille, une double clathration, dont une à grandes mailles, formée par les côtes, et l’autre à petites mailles, formée par les stries, et ne se manifestant guère que dans les intervalles du premier réseau, visible à la loupe et plus particulièrement caractérisée, sur notre exemplaire, dans l’espace compris entre la tranche du labre et le bourrelet 960 — qui existe presque immédiatement en arrière. Tours au nombre de 9? (l’on en compte 6 1/2-7 sur notre exem- plaire fracturé, probablement en dessous des tours em- bryonnaires) séparés par une suture enfoncée, peu con- vexes, le dernier égalant la moitié de la longueur totale de la coquille, régulièrement atténué inférieurement en cône renversé. Ouverture oblique à l’axe, subétroite, allon- gée, se terminant en un canal un peu rétréci; bord droit tranchant, subsinueux à son insertion, muni, à l’intérieur, près de sa marge, de 10-12 petits plis transverses et courts, et, à une très-faible distance de cette dernière, en dehors, d’une forte varice ; le columellaire très-exactement appliqué, se continuant supérieurement avec le bord droit, ayant de petits plis (10 environ) courts, transversalement | disposés sur toute sa longueur, et dont le supérieur, le plus fort de tous, se trouve opposé au supérieur du labre, le plus fort aussi de sa série. Cette coquille, d’un blanc sale, est ornée de- trois bandes spirales très-inégales, de couleur fauve, dont une, infra-suturale, médiocrement large, la deuxième filiforme, placée au milieu des tours sur une des côtes transverses, et la troisième, de même largeur que la première, inférieure : cette dernière, invi- sible sur les tours supérieurs, cachée qu’elle est sous l'insertion de chacun d’eux, et ne pouvant être appréciée que sur le ventre du dernier, d’où elle se continue sur son milieu jusqu’au labre, accompagnée à distance par la bande filiforme qui lui est supérieure; sur ce dernier tour, indépendamment de ces deux bandes et de l’infra-suturale, il en existe deux autres en dessous d’elles (1 filiforme et la deuxième plus large), peu marquées, ce qui en porte le nombre à 5, se reproduisant plus ou moins les unes et les autres à l’intérieur. PB Te Hab. Vu ce seul exemplaire, qui provient de l’île Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). 5. Rissoina ARTENSsISs, Montrouzier (pl. IV, fig. 5). à Rissoina Artensis, Montrouzier, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 564, 1872. Coq. fusiforme, à sommet pointu, turriculée, un peu comprimée à sa base, blanche et souvent recouverte d’un enduit noirâtre ou rougeâtre. Tours au nombre de 10, subconvexes; les 2 premiers (embryonnaires) lisses, les 4-5 suivants courts, scalariformes, ornés de côtes longitu- dinales obliques, plus étroites que leurs intervalles, sé- parés par une suture profonde, crénelés par la saillie des côtes; les suivants, qui se développent très-rapide- ment, sont séparés par une suture enfoncée, mais moins que sur les précédents, et finement crénelée en dessous; le dernier subascendant, un peu comprimé à sa base ; tous spiralement imprimés de stries très-fines et très-serrées qui donnent un aspect soyeux aux individus, dépourvus de l’enduit accidentel mentionné. Ouverture blanche à lin- térieur, un peu oblique, semilunaire, anguleuse dans le haut, subcanaliculée inférieurement; bord droit tranchant- mousse, un peu saillant en dessous de son milieu, vari- queux en dehors, la varice se continuant autour de la base du bord columellaire, celui-ci exactement appliqué dans toute son étendue et se réunissant dans le haut au bord droit. Hab. Xe Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). Vu 4 exemplaires. Espèce voisine du Rissoina noir et jouissant, comme lui (en certaines circonstances et par suite, proba- use — blement, dela ténuité de ses stries qui favorise l’adhérence des dépôts calcaires), de la faculté de se revêtir d’un enduit particulier : elle s’en distingue très-facilement par ses côtes moins fortes et moins serrées, par ses stries spirales plus prononcées, par la présence du bourrelet marginal de son labre, et enfin par ses dimensions beaucoup plus petites. 6. RissoINA SUBCONCINNA, Souverbie (pl. IV, fig. 6). Rissoina subconcinna, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 564, 1872. Coq. fusiforme, un peu raccourcie, acuminée au som- met, costulée longitudinalement, spiralement striée à sa base, blanche ou rougeâtre, ou blanche unizonée de rou- geâtre. Tours au nombre de 10 (dont 1 1/2embryonnaires, lisses), subconvexes, séparés par une suture bien marquée; les côtes qui les parcourent sont très-nombreuses, petites, égales à peu près (soit en plus, soit en moins, suivant les individus) à leurs intervalles, peu élevées et se continuant jusque tout à fait à la base du dernier tour; sur celui-ci, elles sont croisées par les stries spirales, qui se voient par- faitement à l’aide de la loupe, principalement dans leurs intervalles. Ouverture oblique, semilunaire, subcanalicu- lée inférieurement ; bord droit un peu obtus, subépaissi en arrière du labre, le gauche exactement appliqué, tuber- culeux en dedans, dans le bas, à la base du canal. — Vu de nombreux exemplaires. Var. 8, à côtes plus éloignées et un peu plus fortes. — Vu trois exemplaires. Hab. (Forme typique et variété) Ile Art, Archipel calé- donien (R. P. Montrouzier). = 69 Espèce voisine du R. concinna, A. Adams, mais man- quant des stries transverses de ce dernier, de colora- tion différente et à côtes également différentes. Dans le R. concinna, les côtes forment couronne, à la suture de chaque tour, et les stries spirales règnent sur toute la coquille. 7. LEIOSTRACA MonTRoUzIERI, Souverbie (pl. IV, fig. 7). Leiostraca Montrouzieri, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 565, 1872. Coq. fusiforme, allongée, très-atténuée à ses deux extrémités, aciculée au sommet, luisante, très-lisse, sans varice, translucide, d’un blanc légèrement fauve. Tours au nombre de 11, plans, séparés par une suture linéaire et seulement indiquée, noyée qu’elle est dans le test, le der- nier faiblement convexe, égalant les 2/5 environ de la longueur totale, très-atténué antérieurement. Ouverture allongée, étroite, très-anguleuse dans le haut; bord droit tranchant, arqué au milieu, un peu descendant en avant, pour aller rejoindre (en formant dans ce trajet une espèce de sinus qui permet de voir dans l’intérieur de l'ouverture en la regardant dans la direction de son axe longitudinal) le bord gauche qui est exactement appliqué et renversé sur la columelle. Vu ce seul exemplaire. Hab. Ye Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). Cette espèce, que nous dédions à son inventeur, se dis- tingue de celles connues du genre principalement par sa forme très-atténuée aux deux extrémités ainsi que par l’étroitesse de son ouverture. — 64-— 8. MeLanopsis LAmBERTI, Souverbie (pl. IV, fig. 8). Melanopsis Lamberti, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 148, 1872. Coquille ovale-renflée, à sommet subobtusément aigu, très-finement striée longitudinalement , luisante, d’un blanc légèrement bleuâtre sous un épiderme noirâtre-oli- vacé, avec de très-nombreuses strigations transversales d'un bleuâtre cendré : ces strigations, de peu d’étendue en lon- gueur, ne se faisant pas suite les unes aux autres, mais, au contraire, disposées par groupes, la plupart indépendants les uns des autres, et, par suite de cette disposition, con- stituant un dessin chiné qui donne à la coquille un aspect fort élégant et tout à fait caractéristique. Spire très-courte, presque complétement enveloppée par le dernier tour; suture simple, non lacérée; tours au nombre de 3, à peine distincts, le dernier ventru, subdéprimé en dessous de la suture et descendant, plus ou moins abruptement, presque du sommet de la spire ; ouverture ample, ovale-piriforme, bleuâtre à l’intérieur par suite de la transparence du test auquel l’épiderme donne cette couleur ; bord droit tran- chant, noirâtre-olivacé, le columellaire blanchâtre, obli- quement tronqué inférieurement, épaissi dans le haut, près de l'insertion du labre, en un très-fort tubercule bleuâtre, le basal dépassant l'extrémité de la columelle. Opercule normal, noirâtre. Hab. Les environs de la baie du Sud, Nouvelle-Calédo- nie (R. P. Lämbert).— Vu trois exemplaires. Espèce voisine du M. Mariei, Crosse (Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 69 et 280, pl. vurr, f. 5), de la même loca- lité, dont elle se distingue, très-facilement, par sa forme RTE plus raccourcie et plus globuleuse, ainsi que par les des- sins dont elle est ornée. S. Diagnoses Molluscorum, Novæ Caledoniæ incolarum, AUCTORE H. CROSSE. 1. Crrmara BaLansar, Crosse. T. fusiformis, crassiuscula, longitudinaliter costata, spiraliter creberrime sed parum conspicue striatula, sordide albida, costarum interstitiis pallide rubiginoso- castaneis ; spira elongala, apice aculiuscula ; sutura sub- irregulariter linearis; anfractus 9, embryonales primi 4 1/2 lœvigati, translucidi, pallide castanei, sequentes ad suluram concaviusculi, paulo supra medium angulati, costis 11, ad angulum subacute nodosis, munaiti, ultimus viæ ascendens, spiram superans (:: 11 : 81/2), supra medium angulatus (::2:9), zonis inæqualibus, pallide rubiginoso-castuneis, interruplis, subevanidis, infra an- gulum transversim ornalus, basi fuscescens; aperturu elongata, angusta, intus livide albida, zonis anfractus ullimi vixæ transmeantibus; peristoma juxæta insertionem subemarginato-sinuatum, albidum, margine columellari subrecto, undique granoso-plicato, externo incrassalo, versus limbum aculo, intus denticulato. — Long. 19 1/2, diam. maj. 61/2 mill. Apertura viæ A1 mill. longa, 2 lata (Coll. Rossiter.} [a — 66 — Habitat Yo, Novæ Caledoniæ orientalis [Balansa). Obs. Species Citharcæ (Mangeliæ) fusiformi Reevei valde vicina, sed angulo anfractuum magis acuto, vnterstiliis costarum longitudinaliter rubiginoso-castaneis, margine columellari granoso-plicato, margine externo intus dentr- culato, basi fuscescente distinguenda. 9. TORNATELLA FABREANA, Crosse. T. viæ rimato-perforata, ovato-globosa, tenuiuscula sed solidula, nitidula, sulcis numerosis, regularibus, plants, transversim sculpta, interstiliis sulcorum longiludina- liter tenuissime liratis, albida, violaceo-fusco longitudi- naliter marmorata; spira mediocriter elevaia, apice sub- aculo; sulura profunde impressu, subcanaliculata; anfractus 7, embryonales primi 4 1/2 lœves, albidi, se- quentes vix convexiusculi, ullimus spiram superans (:: 8: 21/3), basi attenuatus; apertura oblongo-pirifor- mis, intus albida; peristoma simplex, margine columel- lari incrassulo, uniplicato, livide albo, externo rotun- dato, acuto.— Long. 10 1/3, diam. maj. 6 mill. Apertura viæ 8 mill. longa, 3 luta (Coll. Rossiter). Habitat Yo, Novæ Caledoniæ orientalis (Balansa). Obs. Species Tornatellæ pudicæ Adamsi, insularum Philippinarum incolæ vicina, sed forma magis globosa, spira minore, colore et inlerstitiis costarum liratis dis- tinquenda. 5. PsaAMMogiA RossirErti, Crosse. T. anguste transversa, subcompressa, subæquilateralis {(latere postico paulo majore :: 21 : A7), tenuiuscula, sub- lævigata, nilidula, concentrice viæ obsolete rugata, cor- neo-rosea, radis subdistantibus, albis, et lineis angulatis, numerosis, violaceis picta, versus margines vivide rosea ; umbones rosei; latere antico anguste rotundato, postico oblique truncato, ad wmbones compresso, subançgulato ; cardine in valva dextra bidentato, in sinistra uniden- tato; sinu pallii profundo, parum conspicuo; valvis intus luteis. — Diam. antero-post. 38, diam. umbono-marg. 21, crass. A1 maill. (Coll. Rossiter). Habitat Lifou, insularum Loyalty dictarum (G. Rossi- ter), Noumea, Novæ Caledoniæ (E. Marie). Obs. Species P. occidenti, Chemnitzi et mullo magis P. orienti Deshayesi vicina, sed minor, tenuior, minus subquadrata, forma et colore distinguenda. HEC: Diagnoses REolluseorum nOvOrum, AUCTORE H. CROSSE. 4. Heuix Mac-Nerrx, Crosse. T. late umbilicata, depressa, tenuiuscula, sublævis, parum nilens, corneo-fusca; spira immersa; sutura pro- funda; anfractus 4 1/3 convexi, penultimus et ultimus castaneo obscure trizonati, ultimus rotundatus, antice profunde descendens, extus medio longe et basi magis breviler scrobiculatus, subtus pallidior, olivaceo-corneus; umbilicus latus, perspectivus, infundibuliformis; aper- tura subhorizontalis, oblonge bisinuato-lunaris, intus la- mella longa et: dente basali, scrobiculationibus externis respondentibus, instructa, fusca; peristoma reflexum, album, marginibus disjunctis, basali et externo flexæuosis, . (TS eee eælerno allenualo. — Diam. maj. 1%, min. AM 17/2, alt. 5 1/2 mall. Apertura cum peristomate 6 mill. longa, 5 lata. (Coll. Crosse et Bland.) Habitat « Chiriqua Lagoon » Nicaraguæ (Mac-Neil). Obs. Species spira immersa, anfractu ullimo profunde descendente, extus biscrobiculato et apertura subhorizon- tali insignis. 2. CLaUSILIA YoKkonaAmENsIs, Crosse. T. vix arcualo-rimata, fusiformi-turrila, solida, crus- stuscula, suloblique et irregulariter rugoso-striatula, parum nilens, saturate violaceo-fusca; spira attenuata, apice valde obtuso; sutura impressa; anfractus 9 con- vexiusculi, penultimus subinflatus, cœteris latior, ulti- mus basi rotundatus haud solutus, tertiam longitudinis partem vix subæquans ( :: 15 : 42); apertura piriformi- ovatla, inlus salurate violaceo-fusca; lamella parietalis supera valida, compressa, emersu; infera emersa, parum elevata, mox Subinflata, nodulosa; plica subcolumellaris emersa; lunella indistincta; plica palatalis unica, supera, elongatu; peristoma interruplum, crassum, subexpansum, albidum, marginibus callo junctis, columellari, basali et externo reflexæis.— Long. #2, diam. maj. A1 mill. Apertura cum peristomate 12 mull. longa, 9 lata (Coll. Grosse.) Var. & gracilior, paulo major, haud nitens, magis rudis, minus saturate fusca; apice obluso, vix plunius- culo. — Long. #4, diam. maj. A1 mill. Apertura cum peristomate 12 maill. longa, 9 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in colle civitati Yokohama dictæ, Japoniæ vi- cino. (Paul Crosse de Bionville ) Obs. Species Clausiliæ Martensi, Japoniæ, statura (quoad genus) gigantea, forma, apertura, lamellis et plica subcolumellari valde vicina, sed paulo major, numero 09 anfractuum minore {9 nec 19), anfractu penullimo subin- flato, colore salurate violaceo-fusco nec corneo, testa pa- rum nilente nec sericina, lunella indistincta et lamella infera emersu, medio peculiariter nodulosa distingquenda. Magniludine cœteras Clausilias viventes hactenus nolas, eæsuperat. Specimina 3 reperta sunt. Genus novum RAVENIA, Crosse. 1873. esta imperforala, turrila, tenuis, translucida, longi- ludinaliter striata; spira elongata, apice obtuso; sutura impressa; anfractus lente accrescentes, ultimus spira mullo minor; apertura subverticalis, subauriformis ; pe- risloma haud continuum, subincrassatum, marginibus disjunctis, columellari spiratim contorto, basuali rotun- dato, externo medio inflexo, angulatim prominulo, den- tem validum, aperluram coarctantem intus emittente. Obs. Forma excentrica, inter Spiraxes et Pupas aper- tura quasi media, margine externo, medio peculiariter prominulo, ut in Helice Macgillivrayi et in Glandina leu- COZONIA, INSiqNIs. 5. RAVENIA BLanpr, Crosse. T. imperforalta, lurrita, tenuis, translucida, subhya- ina, striis leviler flexuosis longiludinaliter impressa, pallide corneo-lutescens; spira elonguta, apice obtuso, rotundato; sutura impressa; anfractus 8 vix convexius- culi, lente accrescentes, ullimus spira multo minor; aper- tura subverticalis, subauriformis, intus concolor; peri- stoma haud continuum, subincrassatum, album, margini- bus disjunclis, columelluri spiratim contorto, basali rotunduto, externo medio inflexo, angulatim prominulo, 70e dentem validum, album, aperturam coarctantem inlus emittente. — Long. 3 A]k, diam. maj. vix 2,3 mil. Habitat « Los Roques » in vicinio orientali insularum Buen Ayre et Curaçao dictarum, Antllarum {H. Raven). H::C: Description d’une espèce nouvelle de Coelomhelie fossile , Par P. Fiscner et R. TOURNOUER. COLUMBELLA PORCATA, Fischer et Tournouer (DENE Ga TE Testa conico-elongata, acuminata; anfractus 8-9 sub- planati; priores obsolete et longitudinaliler plicati, sprra- liter et regulariter paueisulcati, sulcis 2-3; sulura canc- liculata; anfractus ultimus dimidium tLesiæ vix atlin- gens, sulcis transversis 8-9 eæaralus; canalis brevis, obliquus, extus spiraliter liratus. — Long. 13, lat. 6 maillim. Coquille conique-allongée, acuminée, 8 ou 9 tours de spire peu convexes; les premiers tours obséurément et longitudinalement plissés, portant, en outre, 2 ou 5 sillons transverses; suture canaliculée ; dernier tour atteignant à peine la moitié de la longueur totale, et sillonné spira- lement par 8 ou 9 petites rigoles régulières; canal court, oblique et chargé de petites côtes transverses. 4 — Fossile des marnes miocènes supérieures de Cabrières près Cucuron (Vaucluse). Observations. Cette espèce provient d’un gisement miocène marin très-important, et dont nous avons déjà décrit une espèce nouvelle dans ce Recueil (1), le Rotella Mandarinus. La faune complète sera prochainement pu- bliée dans un ouvrage spécial. | Le Columbella porcata diffère de ses congénères par la régularité et la largeur de ses sillons transverses. Jusqu'à présent, nous ne connaissons aucune espèce qui s’en rapproche. P:F.etR EE: Prodrome d’une classification des Rudistes, Par M. Munier-CHALMAS. La note que je donne ici n’est que le résumé d'un travail commencé, il y a plusieurs années, dans le labora- toire de géologie de l'École pratique des Hautes Études, . sur des matériaux recucillis en grande partie par M. Hé- bert; travail qui sera très-prochainement publié. On peut désigner actuellement, sous le nom général de Rudistes, non-seulement les genres que Lamarck y avait placés, mais encore toute cette grande série de Mollusques compris entre les Chama et les Radiolites, série qui forme le groupe si naturel dont les Chama et les Arcinella sont les seuls représentants actuels. (4) Journal de Conchyl., vol. XVII, 1869, p. 428, pl. XI, fig. 9. es Hs C'est à M. Deshayes que revient l'honneur d’avoir démontré le premier, d’une manière irrécusable, que les Radiolites, les Sphærulites et les Hippurites étaient des Mollusques Acéphales Dimyaires. Quelque temps après cette découverte, MM. Sharpe, Quenstedt, Woodward, Gemmellaro, Bayle et, plus récemment, M. Pictet vinrent successivement se ranger à cette opinion. Cependant ils modifièrent légèrement la classification de M. Deshayes en plaçant les derniers genres, dont je viens de parler, près des Chama, position qu’ils doivent conserver aujourd’hui. Enfin, il y a quelques années, M. Bayle, avec un ta- lent remarquable, circonscrivit, d’une manière très-nette, dans le Bulletin de la Société géologique de France, les trois genres Sphærulites, Radiolites et Hippurites. Cependant, malgré ces nombreux travaux, il régnait encore beaucoup de doute, non-seulement sur la valeur des genres compris entre les Diceras et les Caprines, mais - encore sur la place qu’ils doivent occuper. La classification que je propose ici repose sur l'étude de la stracture du test, sur la position du ligament, sur le mode d'insertion des muscles adducteurs, sur la forme, . le nombre et la disposition relative des dents cardinales. Je n'ai cependant pas la prétention d’avoir dit le dernier mot sur celte importante question, car il reste encore des genres dont je n’ai pu étudier tous les caractères internes : ils sont marqués d’un ou de deux astérisques, selon qu'ils sont plus ou moins imparfaitement connus. Dans mon travail général, je démontrerai facilement l'existence des liens nombreux qui unissent étroitement Lous les Rudistes entre eux, en faisant ressortir, d’une part, l’organisation si intéressante des Valletia et des Bayleia, genres intermé- diaires entre les Diceras, les Monopleura et les Caprines; d'un autre côté, en constatant l’analogie générale du plan = 6 — ol — de construction des Chaperia et des Hippurites, au point de vue de la disposition des dents cardinales, de la cavité et de l’arête Jigamentaire. Les Rudistes peuvent se diviser en 7 familles renfer- mant 25 ou 24 genres. Familles. ARCINELLA, Schumacher. CHaMA, Linné. niv Diceras, Lamarck. CHAMED EE: 7. 2, ToucasrA, M. Chalmas. MATHEROxIA, M. Chalmas. REQUIENIA, Matheron. 2e VALLETIA, M. Chalmas. MONOPLEURIDÆ.. . MoNoPLEURA, Matheron. 5° BAYLEIDÆ. . | BayLerA, M. Chalmas. PLAGIOPTYCHUS, Matheron. GEMMELLARIA, M. Chalmas. SPHÆRUCAPRINA, * Gemmellaro. 4° CAPRINA, * d'Orbigny. CAPRINIDÆ. . . . . | CapriNuLa, ** d'Orbigny. CAPRINELLA, ** d'Orbigny. CAPROTINA, d’Orbigny. CHAPERIA, M. Chalmas. Le HippuriTEs, Lamarck. De . | ORBIGNYA, Wood. SAINS OEARESE PYRONEA, ** Meneghini. e Her * M. Chalmas HETEROCAPRINIDE. ETEROCAPRINA, * M. Chalmas. 4: SPILERULITES, Lamarck. RADIOLITIDÆ. . . . | Ramiorires, Lamarck. VU Les genres nouveaux mentionnés plus haut ont été éta- blis sur les espèces suivantes : 1° ToucasiA, M. Ch., 1872. Type : Requienia carinata, Matheron. Urgonien d'Orgon (Bouches-du-Rhône). 2° MATHERONIA, M. Ch., 1879. Type : Caprotina Virginiæ, S. Gras. Urgonien de Navacelle (Gard). 9° VALLETIA, M. Ch., 1872. Type : Valletia Tombecki, M. Ch. Néocomien des environs de Chambéry (Savoie). Ce genre sénestre ne possède plus, à sa valve «, qu’une dent cardinale secondaire droite. H m’a été communiqué par M. l'abbé Vallet. 4° BayLeiA, M. Ch., 1872. Type ; Bayleia Pouechi, M. Ch. Craie à Hippurites organisans de l’Eschert (Ariège). Les Bayleia, par leur valve 8, qui est déroulée et qui possède, pour l'insertion du muscle antérieur, une arète saillante, contournant les crochets à l’intérieur, se rap- prochent des Diceras. La valve opposée rappelle, au con- traire, certains genres de la famille des Caprinidæ par son enroulement et par les deux cavités destinées à recevoir le muscle antérieur. Je dois à l'obligeance de MM. Hébert ct Pouech la communication de ce type intéressant. Mr Le 5° GEMMELLARIA, M. Ch., 1872. Type : Caprina communis, Gemmellaro. Craie à Rudistes de Sicile. G° !EerrerocaprinA, M. Ch., 1872. Type : Radiolites polyconilites, d'Orbigny. Craie des environs d’Angoulème et de Cognac. Le genre Diplidia, Matheron, est le monle intérieur d’un Sphærulites. Legenre Synodontites, Piron, paraît douteux; il pourrait bien n'être qu'un Radiolites ou un Sphærulites. Quant au genre Barretia, Woodward, il ne me paraît pas devoir être rapproché des Mollusques. MC: IBLEOG ER ALHEILE. Mission scientifique au Mexique et dans l’ismérique eentrale. Ouvrage publié par ordre du Ministre de l'instruction publique — Recherches zoologiques publiées sous la direction de K£. Fiilne-Edwaräs, membre de l'Institut. — Septième partie. Études sur les Mollusques éerrestres et fluviatiles du Naxique et du Guatemala, par MM. P. CDR Fischer Cl KE. Crosse. — EBcuxiémme livrai- son (1). La deuxième livraison, qui vient de paraître, il y a quelques mois, est consacrée à l’étude de la famille des Limacidæ, qui comprend les genres Zonites et Limax ; à celle de la famille des Tebennophoridæ, limitée au seul genre Tebennophorus; enfin à celle de la majeure partie de la famille des Helicidæ (sous-famille des Helicinæ, com- prenant les genres Xanthonyx et Helix, et sous-famiile des Berendiinæ, comprenant le genre Berendtia). Les Zonites sont représentés par 19 espèces, dont 12 appartiennent au Mexique proprement dit, 2 au Yucatan et 5 au Guatemala. Mais une de ces dernières espèces, le Z. vitrinoides, Tristram, doit être supprimée comme ne constituant qu'un double emploi de l’Helix sigmoides, Morelet, et rentrant dans sa synonymie, ainsi que nous avons pu nous en convaincre postérieurement à notre pu- blication et grâce à de récentes communications (2). Les (1) Paris, 1872, Imprimerie nationale, Deuxième livraison . grand 1n-£, imprimée avec luxe, comprenant 152 pages d’im- pression et accompagnée de 6 planches, dont 3 sont coloriées avec soin et relouchées au pinceau, 2 gravées sur cuivre et 1 litho- graphiée. (2) A ce propos, nous ne pouvons nous empêcher de faire ob- server combien il est regrettable que M. Tristram, dans ses Mé- moires sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis au Guatemala par M. 0. Salvin (1), n’ait pas tenu compte des tra- vaux antérieurs de M. À. Morelet sur le même sujet, et se soit laissé entrainer à publier de nouveau, comme inédites, des es- pèces déjà connues avant lui, comme son Helicina Salvini, double emploi de l'E. rostrata, Morelet; son Macroceramus po- lystreptus, double emploi du M. concisus, Morelet; son Helix vi- trinoides, double emploi de l’'H. ssgmoides, Morelet, etc. (4) Procecd. Zool. Soc. London, 1861-1865. NT Lee Zonites du Guatemala actuellement connus sont done, en réalité, au nombre de 4 seulement. Deux formes nouvelles du Mexique, les Z. Tuxtlensis et Z. Tehuantepecensis, Crosse et Fischer, sont décrites et figurées. Les genres Limax et Tebennophorus sont étudiés au point de vue ana- tomique ; ils comprennent, chacun, une espèce nouvelle (Limax Guatemalensis et Tebennophorus Sallei, Crosse et Fischer). Dans la sous-famille des Helicinæ, le genre Xanthonyx comprend 4 espèces, toutes mexicaines,et le genre Helix,54. Deux groupes nouveaux sont proposés : 4° celui des Odon- tura, pour l'Helix eximia, Pfeiffer, et l'H. Ghiesbreghti, Nyst, qui possèdent, à la partie supérieure de leur extré- milé caudale, une sorte de crête dentelée, tout à fait par- Liculière (les animaux sont figurés et leur organisation intime est étudiée, au point de vue anatomique, d’après les individus rapportés par M. Bocourt); 2° celui des Lepta- rionta, composé de l'Helix bicincta, Pfeiffer, et de l’H. fla- vescens, Wieemann. La section des Polygyra est représentée dans la partie septentrionale du Mexique, comme au sud des États-Unis, par de nombreuses espèces. Les dernières pages du fascicule sont consacrées à l’étude de la sous- famille des Berendtinæ et du genre Berenitia (B. Taylori, Pfeiffer). Grâce à une bienveillante communication de M. Arthur Morelet, nous avons pu donner les figures de celles de ses espèces du Guatemala et du Yucatan, qui n'étaient con- nues, jusqu'ici, que par de simples diagnoses latines, et notamment celles des Zonites trochulinus, Z. nitidopsis, Z. pauciliratus et Z. fulvoideus; Helix punctum, H. tur- binella, H. conspurcatella, I. pressula, H. sigmoides et HE. oppilata. Nous ne saurions trop remercier notre hono- rable confrère du louable désintéressement scientifique dont il a fait preuve, en mettant libéralement ses types à notre disposition, dans le seul but d’être utile aux natura- listes et de leur permettre de mieux connaître la faune ma- lacologiquedes régions qu'il avait précédemment explorées. La troisième livraison, dont l'impression est déjà presque complétement terminée, comprendra la fin du genre Berendtia et les genres Pupa, Vertigo, Holospira, Cœlo- centrum, Eucalodium, Cylindrella et Macroceramus; elle paraîtra très-prochainement. H. Crosse ET P. FiscHer. Journal de Zoologie comprenant les différentes branches de cette science : Histoire des animaux vivants et fossiles, mœurs, distribution géogra- phique et paléontologique, anatomie et physio- logie comparées, embryogénie, histologie, téra- tologie, zootechnie, etc. Par Nr. Paul Gervais, professeur d'anatomie comparée au Muséum de Paris (1). | Le Journal de Zoologie, fondé par M. Paul Gervais, ren- ferme des Mémoires originaux , relatifs aux diverses branches de l’histoire des animaux, des analyses d’ou- vrages et publications ayant trait aux mèmes questions, ainsi que des notices biographiques. La plupart des tra- vaux publiés jusqu'à ce jour se rattachent aux animaux (1) Paris, 1872, chez Arthus Bertrand, éditeur, 21, rue Haute- feuillé. — Premier volume. Chaque numéro, paraissant tous les deux mois, se compose de 5 à 6 feuilles in-8 et de 4 à 5 planches. Prix de l'abonnement annuel pour Paris : 20 francs. Pre. supérieurs et, par conséquent, sortent de notre cadre. Néanmoins, nous signalons, dès à présent, à l'attention de nos lecteurs une lettre fort intéressante, traitant des dragages exécutés dans la mer, à de grandes profondeurs, et adressée à M. Benjamin Peirce par M. le professeur Louis Agassiz. Le nouveau Recueil périodique de l’éminent professeur d'anatomie comparée du Muséum se recommande au public scientifique par le choix et la diversité des matières traitées et par le soin que prend le directeur de se tenir loujours au courant des progrès de la science zoologique en Europe, aussi bien que dans les autres parties du monde. H. CRossE. Molusces del Vinje al Pacifico verificado de 1862 à 1865 por una comision de naturalistas enviada por el Gobierno Español. — parte prismern, — Ünivalvos terrestres POT {[Mollusques du Voyage au Pacifique, accompli de 1862 à 1865, par une commission de natu- ralistes envoyée par le Gouvernement espagnol. — Première partie. — Univalves terrestres par) Joaquin Gonzalez Hidalgo (|). L'auteur expose les résultats obtenus, en ce qui con- cerne les Mollusques terrestres, par l'expédition scienti- fique que le gouvernement espagnol a envoyée dans (4) Madrid, 1869-1872. Un volume in-4°, de 152 pages d'im- pression, accompagné de 8 planches coloriées avec soin. — 80 — Amérique du Sud, de 1862 à 1865, et qui a traversé proviennent des montagnes de la Vera Paz et les variétés #, & et n des forêts de San Augustin, dans le Guatemala (Bocourt). La variété :, dont M. Pfeiffer a fait, à tort selon nous, une espèce distincte, sous le nom d'Helix Salleana, a été recueillie par M. Auguste Sallé dans la Sierra del Mico, sur la route de Guatemala à Yzabal. L'habitat du Mexique indiqué par M. W. G. Binney pour cette dernière variété est, selon toute apparence, erroné. HI. Distribution géographique des Helix du Mexique et du Guatemala. I. Mexique. — Sous le rapport de la distribution géo- graphique les principaux caractères des espèces du genre Helix, qui vivent au Mexique, sont les suivants : 1. Le développement de la section des Polygyra, qui compte seize espèces, répandues sur les deux versants, Pacifique et Atlantique, mais plus particulièrement sur le dernier, et dont une, l’Helix ventrosula, Pfeiffer, paraît exister des deux côtés. Ce caractère de la faune malacolo- — 281 — gique mexicaine lui est commun avec celle de la partie méridionale des Etats-Unis. 2, La présence, sur le versant pacifique seulement, d'espèces appartenant aux Arionta et aux Euparypha, groupes représentés également sur le littoral pacifique des Etats-Unis, mais paraissant manquer complétement dans l'Amérique du Sud, aussi bien que dans l’Amérique cen- trale et dans la partie atlantique de l'Amérique du Nord. 5. La présence d’un petit groupe particulier, composé de deux espèces (H. bicincta et H. flavescens) et qui ressemble aux Fruticicola par la ténuité du test, tandis qu’il se rapproche des Arionta par le système de coloration : Nous le désignons sous le nom de Leptarionta. 4. L'existence, en terre froide il est vrai, d’une espèce paraissant appartenir au groupe des Pomatia, l’Helix Humboldtiana. ». L'existence authentique d’une espèce, PHelix Guil- larmodi, qui rentre dans la section des Corasia, repré- sentée jusqu'ici seulement aux Philippines et dans les îles Salomon. 6. La présence de deux Trichia (l'Helix obsita et notre H. Sumichrasti) et d’an Strobila (H. Strebeli). 7. L'existence, dans le sud du Mexique, de l’Helix Ghiesbreghti, une des deux espèces dont se compose jus- qu’à présent notre section des Odontura. IL Guatemala. — Relativement aux espèces d’'Helix du Guatemala, nous signalerons d’abord, comme carac- tères négatifs, l'absence complète des groupes suivants, qui existent au Mexique : Microphysa, Discus, Leptaxis, Pomatia, Arionta, Leptarionta, Euparypha, Trichia, Stro- bila, Corasia et Polygyra. Par contre, nous constatons, au Guatemala, la présence — 282 — du groupe des Aglaia (H. Sargi) et des Gonostoma (H. sig- moides), qui manquent tous deux au Mexique, et de celui des Geotrochus (H. trigonostoma), dont l'existence, au Mexique, bien que signalée, semble être assez douteuse. Enfin, le Guatemala paraît être le centre de développe- ment de la section des Odontura (H. eximis et H. Ghies- breghti), à peine représentée, à l'extrémité méridionale du Mexique. Les groupes cosmopolites des Patula et des Fruticicola sont représentés dans les deux pays. En définitive, sur les 45 espèces d’Helix, que nous con- naissons actuellement au Mexique, d’une façon suffisam- ment authentique, 4 seulement lui sont communes avec le Guatemala; l’Helix griseola, qui s'étend du sud des Etats-Unis jusqu’au Nicaragua, l'H. conspurcatella, l’'H. coactiliata et l’H. Ghiesbreghti. Peut-être retrouvera-t-on, ultérieurement, dans le sud du Mexique, une autre espèce guatemalienne, l'H. trigonostoma? On retrouve au Mexi- que, particulièrement dans sa partie septentrionale, 11 es- pèces du sud des Etats-Unis, savoir : sur le versant pa- cifique, 2 Arionta (H. Mormorum et H. Rowelli) et 2 Eu- parypha (H. areolata, H. Pandoræ); sur le versant atlan- tique, 2 Fruticicola (H. griseola, H.. Berlandieria) et 5 Polygyra (H. Ariadnæ, H. Mooreana, H. Texasiana, H. Hindsi, H. ventrosula). Ce dernier chiffre n’est pas aussi considérable qu'on pourrait le supposer, au premier abord, d’après la vaste étendue de frontières, le plus sou- vent dépourvues d'obstacles naturels suffisants, qui sépare le Mexique des Etats-Unis. En effet, on sait déjà que le plus grand de ces obstacles naturels, le Rio Grande del Norte, n'empêche pas qu'il n'existe un certain nombre d'espèces communes au Tamaulipas et au Texas, c’est-à- — 283 — dire à ses deux rives, et cela dans la partie de son cours où il atteint la plus grande largeur. 11 y a donc tout lieu de croire que le nombre des espèces communes au sud des Etats-Unis et au nord du Mexique s’accroitra sensible- ment, lorsque les Etats de Nuevo-Léon, de Cohahuila, de Chihuahua, de Sonora, et de basse Californie, scientifi- quement inconnus, ou peu s’en faut, aujourd’hui, auront élé explorés, conjointement avec les parties correspon- dantes du Texas, de l’Arizona et de la Californie. Les espèces d’'Helix actuellement connues au Guatemala sont au nombre de 15. Deux d’entre elles et des plus ca- ractéristiques, l’Helix Ghiesbreghti et l’H. trigonostoma, se retrouvent au Honduras, ce qui permet de supposer que ce dernier pays, encore peu exploré et bien insuffisam- ment connu, doit être, au point de vue malacologique, intimement relié au Guatemala, dont il n’est séparé, d'ailleurs, par aucun grand obstacle naturel. Nous ajouterons une dernière observation relative à la distribution géographique du genre Helix sur le conti- nent américain. Ce genre prédomine dans l'Amérique du Nord, tandis que les formes bulimoïdes (Bulimus, Buli- mulus et Orthalicus) l’emportent de beaucoup et règnent presque exclusivement, dans l’Amérique du Sud. Le Mexi- que est la région dans laquelle l'équilibre semble s'établir le plus sensiblement entre la proportion des espèces hé- liciformes et celle des espèces bulimiformes. Or, comme le Mexique est situé dans l'Amérique septentrionale, on voit que, sous le rapport malacologique, ce sont les formes du Sud qui envahissent le Nord dans le nouveau continent. La réciproque n’existe, en Amérique, que dans des cas très-rares et tout à fait exceptionnels. H"C ET PIE: — 28k — Diagnoses Molluseorum novorum, Aucrore H. CROSSE. 4. Murex LiENARDI. T. vix aut non rimata, fusiformis, solidula, pallide vio- laceo-albida; spira elongata, apice obtusulo; sutura late marginata ; anfr.6 seævaricosi (interdum septemvaricosi), embryonales primi 1 1/2 sublæves, sequentes varicibus ro- tundatis longitudinaliter muniti, costulis prominulis, plus minusve obsolete squamulutis, varices superanti- bus transversim cincti, ultimus spira paulo major, vari- cibus alternatim majoribus et minoribus instructus, va- rice ultimo, penultimo et antepenultimo et costulis violu- ceo-fuscis; apertura ovata, parva, intus violacea, in canalem breviusculum, subrecurvum, violaceum desi- nens; peristoma subcontinuum, violaceum, margine colu- mellari subarcuato, plicis 3 minutis, albicantibus munito, externo intus denticulis 6 armato, ad limbum crenulato, moz extus, occursu varicis ullimi, in alam brevem, pul- chre fimbriatam, purpureo-violaceam producto. — Long. 25, diam. maj. 13 A/2 mill. Apertura T mill. longu (canali eæcluso), 4 lata. (Coll. Grosse, Liénard et Ræters van Lennep.) Habitat ad littus insulæ Mauritii, parum frequens. (Robillard.) 2. MEROE ROETERSIANA. ; T. ovata, transversa, subcompressa, subinæquilateralis (latere antico breviore), antice rotundata, postice obtuse truncato-rotundata, lævigata , pallide roseo-fuscescens, guttulis longitudinalibus, paulo saturatioribus, parum conspicuis suffusa; fossa ligamenti longa, profunda, extus — 285 — utrinque striis impressis, subito evanidis circumdata; lu- nula lanceolata; cardo normalis; pagina interna roseo- albida, in vicinio cicatriculæ posticæ purpureo-violaceo picta; margo exlernus crassiusculus, tenuiter crenulato- * denticulatus. — Diam. antero-post. 52, umbono-margin. 39, crass. 19 4/2 mill. (Coll. Rœters van Lennep.) Habitat ? 3. TEREBRATULA CERNICA. T. globoso-piriformis, conveæu, pellucida, sublævigata, viz concentrice striatula, vitreo-hyalina; valva dorsalis medio convexa,utrinque attenuata,vix obsoletissime suban- gulata; foramen ovato-rotundatum, sat magnum ; rostrum vix productum, oblique truncatum ; valva ventralis valde inflata ; margo externus ex utroque latere subflexæuosus. — Diam. antero-post. 28, umbono-marg. valvæ dorsalis (e foramine ad marginem) 35, ventralis 33, crass. 20 mill. (Coll. E. Liénard.) Habitat in mari insulam Mauritii alluente. (Teste E. Liénard.) Obs. Species inter Terebratulam vitream et T. uvam quasi media. HG Description d’un Murex nouveau, provenant de l’île Maurice, Par E. Lrénarp. Murex CROSSEI. T. vix obtecte subrimata, breviter pyramidato-fusifor- — 286 — mis, solida, pallide violaceo-alba ; spira turbimata, sat elongata, apice obtusulo; suturu parum conspicuu, linea- ris; anfr. 6 quadrivaricosi (varicibus elevatis, crasse ro- -tundatis, lævigatis, longitudinaliter subobliquis, albis), primi 2 indistincti, sequentes costa unica, ultimus costis 2 validis, obtuse rotundatis, vix striatis albidis, cum varicibus commixtis transversim munilus, spiram vix superans, basi et ipsa unicostata attenuatus; apertura an- guste ovata, intus violacea, in canalem brevissimum, fere nullum, violaceum desinens; peristoma subcontinuum, violaceum, margine columellari vix arcuato, externo in- tus obsoletissime denticulato, exlus, occursu varicis ulti- mi, in alam crassam, breviter prominulam, albam pro- ducto. — Long. 17, diam. maj. 12 mill. Apertura T mull. longa, 3 1/2 lata. (Coll. E. Liénard.) Habitat ad littus insulæ Mauritii, haud frequens. E. L. Diagnosis Bulimuli DOVi, Guatemalæ incolæ, Aucr. H. Crosse ET P. FiscHer. Buzimus IstTAPENsiIs, Crosse et Fischer. Tesla vix obtecte subrimata, ovato-elongata, tenuis, mi- nute et suboblique striatula, nitida, sordide albido-hya- lina ; spira subelongato-conicu, apice obtusulo; sutura im- pressa; anfractus 6 vix convexiusculi, ultimus spira paulo minor (:: 6 1/2 : 8), basi subattenuatus, rotundatus ; aper- tura acuminato-ovalis, intus concolor; peristoma sim- plex, rectum, margine columellari dilatato, rimam um- bilici fornicatim et fere omnino obtegente; albido, basuli et — 987 — externo acutis. — Long. 14 1/2, diam. maj. vix T müill. Apert. 6 1/2 mill. longa, 4 lata. (Coll. A. Morelet.) Hab. Istapa, Guatemalæ, in silvis. (A. Morelet.) HACMENMPEIR: Note complémentaire sur deux espèces provenant de la Nouvelle-Calédonie, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE. 4. Cairon Monrrouziert, Souverbie. Chiton insculptus, Souverbie, Journ. Conch., vol. XIV, p. 248, pl. 1x, f. 5 (Junior!), 1866, nec À. Adams, Proceedings Zool. Soc., 1852. Ajouter à la diagnose : examinée à la loupe, la sur- face de toutes les valves paraît très-finement chagrinée. Long. 55 mill. et plus. Hab. Le Art; île Nou; Nouméa; assez commun. 2. CALEDONIELLA MONTROUZIERI, Souverbie. + Journ. Conchyl., vol. XVIT, p. 421, et vol. XVII, p. 71, plo rx, f. 4. « Obs. Le Caledoniella s’est trouvé plusieurs fois entre « les pattes des Gonodactyles ; seulement tous les échan- tillons que j'ai recueillis, sauf celui que je vous ai en- « voyé et qui a servi à la diagnose, sont très-petils : on ne « l’a pas trouvé ailleurs. « Il me semble qu'on pourrait le placer à côté des Ca- « bochons. » (Montrouzier in litt. Presqu'île Ducos, 14 fév. 1875.) S. A — 288 — Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite). Par C. Mayer. 175. BucciNuM sEcTicosrA, Mayer (pl. X, fig. 2). B. testa parvula, ovato-oblonga, vel oblonga, apice acu- tiuscula; anfractibus 8, angustis, conveæiusculis, sub- contiquis, sutura bene separatis, penultimo et ultimo va- ricosis, costellis 13 ad 18, rectis, obtusis, approæimatis, striisque spiralibus numerosis, impressis, decussatis ultimo anfractu spira breviore, convexo; apertura par- vula , ovata, in canalem brevissimum, latiusculum , exeunte; labro varicoso. — Long. 10, lat. 5 millim. Coquille de petite taille, ovale-oblongue ou un peu al- longée, à sommet un peu pointu. Tours au nombre de huit, étroits, légèrement convexes, presque contigus, net- tement séparés par la suture, l’avant-dernier et le der- nier munis d’une varice, tous ornés chacun de treize à dix-huit petites côtes longitudinales, droites, obtuses et rapprochées, et de nombreuses stries spirales imprimées. Dernier tour plus court que la spire, convexe. Ouverture petite et ovale, passant à un canal très-court et assez large. Bord libre muni d’un bourrelet. C’est du B. pygmæum, Lam. (non Schloth.) que cette espèce se rapproche le plus. Elle en diffère par ses côtes bien plus nombreuses et plus serrées et par ses bande- lettes spirales très-serrées, ne laissant entre elles qu’une fine strie imprimée, qui coupe légèrement les côtes. Ne connaissant pas de modifications individuelles aussi impor- tantes, parmi les individus récents du B. pygmæum, je pense que les fossiles que je distingue ici forment un type — 289 — à part et de la même valeur que les B. Monense et conso- ciatum, formes qui appartiennent au même sous-groupe que le B. pygmæum. Comme ce dernier, le B. secticosta n’est que médiocrce- ment rare dans les marnes bleues et les sables jaunes supérieurs du Plaisantin, en compagnie des B. asperulum et serralicosla, qui m'ont, eux aussi, tout l’air de bonnes espèces. 176. BuccinuM TuBERIFERUM, Mayer (pl. X, fig. 5). B. testa ovato-oblonga, crassa et solida, apice acuto; an- fractibus T, convexo-planis, subcontiquis, conum effor- mantibus, sutura angusta, impressa, vix separatis, tertio quartoque longitudinaliter plicatis, sequentibus lœvibus; ullimo spira paulo longiore, conveæiusculo, subtus prope suluram leviter tuberoso, basi paucistriato; canali brevi, angusto, profundo; apertura ungusta, ovata; labro incras- sato, late marginuto, intus plicatulo; labio superne uni- dentato, inferne rugoso, callo crasso, angusto.— Long. 23, lat. 41 1/2 millim. Coquille ovale-oblongue, épaisse et solide, à sommet pointu, comprenant sept tours de spire plano-convexes, presque contigus et formant un cône régulier, séparés néanmoins par une suture étroite et imprimée. Troisième et quatrième tours plissés en long ; les suivants compléte- ment lisses ; le dernier plus long que la spire, médiocre- ment convexe, muni, en dessus et dans le voisinage de la suture, de quelques gros tubercules émoussés, et, à la base, de quelques sillons spiraux. Ouverture étroite, ovale, passant à un canal court, étroit et profond. Bord libre épaissi et muni d'un bourrelet aplati et élargi, légèrement 20 — 290 — plissé à l’intérieur. Bord columellaire portant une dent en haut et quelques rugosités en bas. Callosité columel- laire épaisse et étroite. Voisine du B. turritum, cette espèce s’en distingue par sa forme moins allongée, ses tours moins nombreux, la grandeur du dernier tour, ses tubercules, etc. Elle n’a rien à faire avec le B. Bonellii,Sism., qui, lui, n’est qu’une variété du B. mutabile. Le B. tuberiferum provient du tortonien de Stazzano et de Sant-Agata. — Cinq exemplaires. 477. BUCCINUM TURBINIFORME, Mayer (pl. X, fig. 4). B. testa ovato-abbreviata, solida, apice acutissima; an- fractibus T, angustis, plano-conveæis, subcontigquis, sutura canaliculata separatis, ad suturam undulato-subspinosis, spiraliter multicingulutis, longitudinaliter costellatis ; costellis oblusiusculis, obliquis, approæimatis; ultimo an- fractu magno, spira longiore, subgloboso, medio .carina acutiuscula, undato-subspinosa bipartito, tectiformi, cos- his ad carinam obtuse angulosis; aperturau majuscula, ovato-rotundata ; canali brevissimo; labro acuto, intus plicato callo lubii brevi, tenui. — Long. A, lut. 16 millim. | Coquille ovale - raccourcie, solide, à sommet très- pointu. Tours au nombre de sept, étroits, plano-convexes, presque contigus, séparés par une suture creusée en canal et terminés, à son bord, par des ondulations légèrement épincuses, tous ornés de nombreuses bandelettes spirales et de côtes longitudinales assez étroites, obtuses, obliques et rapprochées. Dernier tour relativement grand, plus long que la spire, médiocrement globuleux, divisé en deux — 9291 — parties à peu près égales par une carène spirale assez a!- güe, ondulée et légèrement épinense, qui lui donne la forme d’un toit. Côtes formant un angle obtus, an passage de ladite carène. Ouverture assez grande, ovale-arron- die, passant à un canal très court. Bord libre tranchant, plissé à l'intérieur. Callosité columellaire courte et mince. Cette curieuse modification du B. clathratum mérite d'autant plus d’être distinguée comme espèce, qu’elle n’est point reliée au type par des formes intermédiaires, et que, d'un autre côté, rien en elle ne permet d’ad- mettre qu'elle soit le produit d’un soi disant cas patholo- gique. L'exemplaire unique qui représente cette espèce pro- vient des marnes bleues supérieures de Monte-Zago dans le Plaisantin. 178. BucciNum Tu RRICULA, Mayer (pl. X, fig. V). B. tesla parvula, oblonga, turrita, apice acutiuscula ; anfractibus 8, angustis, convexiusculis, superne angula- lis, contabulatis, costulis 19, rectis, crassulis, interstitiis latioribus, striisque spiralibus tenuibus, remotiusculis, decussatis; ultimo anfractu spira nulto-breviore, subglo- boso, in canalem brevissimum, angustum, eætus striatum, exeunte ; apertura parvula, ovato-rotundata; labro levi- ter incrassato; callo labri brevissimo. — Long. 6 4/2, lat. 3 millim. Coquille de petite taille, oblongue, turriculée, à som- met assez pointu. Tours au nombre de huit, étroits, légè- rement convexes, anguleux en avant et scalariformes, ornés, chacun, de douze côtes droites, assez épaisses, plus — 292 — larges que les interstices, et de stries spirales minces, et assez distantes. Dernier tour beaucoup plus court que la spire, légèrement globuleux, passant à un canal très-court et étroit, strié à l'extérieur. Ouverture assez petite, ovale- arrondie, à bord libre légèrement épaissi. Callosité colu- mellaire irès-courte. Quoique appartenant encore, je crois, au groupe du B. incrassatum, cette jolie espèce se distingue facilement de toutes ses voisines par sa forme turriculée, par ses tours en gradins, ainsi que par ses côtes droites, fortes et rappro- chées. C’est encore du B.Jani, décrit précédem ment, qu’elle me semble se rapprocher le plus. Marnes tortoniennes de Stazzano. — Deux exemplaires. CECM Descriplion de deux Natien des terrains mio- cènes du $. ©. de la Franee, Par R. TourRNouER. 4. NaTica AquiranicA (pl. XI, fig. 6). Natica Aquitanica, Tournouër, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 154, 1875. Coquille ombiliquée, de forme ovale subdéprimée, so- lide et marquée de stries longitudinales très-fines et un peu irrégulières. Spire très-courte. Tours de spire au nombre de 5 à 6 et assez arrondis; premiers tours peu — 293 — distincts: dernier tour très-ample. Ouverture médiocre et de forme semi-lunaire. Columelle munie d'un dépôt cal- leux, large, aplati, descendant et se prolongeant au-des- sus de l'ombilic, dont il bouche le fond et qui est large, peu profond, dépourvu de funicule spiral et entouré d’une carène extérieure développée, saillante et très-dis- tincte. Longueur totale de la coquille 48 millimètres, plus grand diamètre 18. Etage : miocène inférieur, dans les couches Aquita- taniennes supérieures (Mayer) de Mérignac, Le Haillan près Bordeaux, Saint-Paul de Dax, etc., où l'espèce est commune. Cette espèce, du‘groupe des Natices ombiliquées sans funicule spiral, se distingue de ses congénères, 1° par sa forme ovalaire déprimée ; 2° par la callosité columellaire qui s'étend sur toute la longueur du bord gauche en s’é- panchant sur la cavité de l’ombilic, laquelle est peu pro- fonde et dépourvue de funicule (cette expansion de la callosité columellaire remplit quelquefois complétement l'ombilic); 3° par le limbe très-nettement circonscrit qui délimite la partie ombilicale et rejoint le bord droit à la base de la columelle. Une variété, provenant de Saint-Paul de Dax, est un peu plus forte et plus ronde. | 2. NaricA SALLOMACENSIS (pl. XI, fig. 7). NaticaSallomacensis, Tournouër,Journ.Conchyl.,vol. XXI, p. 154, 1875. Coquille ombiliquée, de forme globuleuse turbinée, assez épaisse, presque lisse ou très-finement striée. Spire assez saillante. Tours de spire au nombre de 5 à 6, con- — 294 — vexes et distincts ; avant-dernier tour et dernier tour s’ac- croissant brusquement et légèrement étagés. Ouverture médiocrement développée et de forme semi-lunaire. Co- lumelle oblique, calleuse en arrière el épaissie en avant. Ombilic grand, profond et muni d’un funicule fortement prononcé et submédian. Longueur totale de la coquille 20 à 22 millimètres, plus grand diamètre 20. Etage : miocène (1) supérieur (helvétien IT, Mayer) de Salles, près de Bordeaux (département de la Gironde). Cette espèce, du groupe des Natices à grand ombilic muni d'un funicule, auquel appartient le N. millepunc- tata et qui devient très-nombreux à partir du miocène supérieur, se distingue facilement par le caractère un peu scalaire que prend la coquille à partir de l’avant-dernier tour. Ce tour et le dernier se détachent un peu carrément, d'une façon inusitée chez les Natices. Cette espèce est très-commune dans le falun de Salles ; elle ne dépasse pas la taille indiquée ci-dessus et elle est très-constante dans ses caractères, depuis les plus petits et les plus jeunes échantillons jusqu'aux plus adultes. Les jeunes présentent un limbe ombilical qui s’efface et dis- parait dans les plus vieux. R:,T; BIBLIOGRAPHIE. Grosses Conchylienwerk VON Martini und (4) C’est par suite d’une erreur typographique que, dans la diagnose latine de l’espèce, il y a « inferis » au lieu de « superis. » RT. — 9295 — €Chemnitz. — Neue reich, vermehrte Ausgabe, in Verbindung mit Prof. Philippi, D° Pfeiffer, D' Kobelt, H. Weinkauff, u. A. herausgegeben von (Grand ouvrage conchyliologique de Martini et Chemnitz. — Nouvelle édition, considérable- ment augmentée, publiée avec la collaboration de MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker, Kobelt, Weinkauff, etc., sous la direction de) M. le D' H. €. Küster. — Sections 55 à 65, publiées de 1868 à 1872 {1}. La nouvelle édition du grand ouvrage conchyliologique de Martini et Chemnitz continue le cours de sa publica- tion, à intervalles réguliers. Dans le cours des cinq der- nières années, 11 sections ont paru successivement : nous allons en donner l'analyse. Sect. 55 (2). — Elle comprend la Monographie des genres Argonauta (6 espèces); Nautilus (5 espèces); Spi- rula (4 espèce) ; Umbrella (5 espèces) ; Tylodina (5 espè- ces); Janthina (14 espèces); Recluzia (2 espèces); Rici- nula (44 espèces) ; Tridacna (6 espèces) ; Hippopus (1 es- pèce). Ces Monographies sont faites par le D' H. C. Kuster. « Sect. 36 (5). — Veneracea, par le D' L. Pfeiffer. Ce fascicule comprend la Monographie. du genre Cyprina (1 espèce) et le commencement de celle du genre Cytherea (40 espèces). (4) Nuremberg, 1868-1872, chez Bauer et Raspe (Ludwig Korn), éditeurs. — 11 sections où fascicules in-4 cartonnés et accompagnés de planches coloriées. (2) 1868 : 10 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (3) 1869 : 7 feuilles de texte et 18 planches coloriées. — 9296 — Sect. 57 (1). — Cardiacea, par le D' E. Rômer. L’au- teur divise le genre Isocardia en 2 sections : Tychocardia (. cor.) et Meiocardia ([. Moltkiana, [. vulgaris). Pour les espèces du genre Cardium, au nombre de 75, il admet 41 sections : Tropidocardium (C. bians); Acanthocardium (CG aculeatum) ; Cerastoderma (C. edule) ; Trachycardium (C. isocardia); Pectuncumus (C. Asiaticum); Papyridea (GC. bullatum) ; Lævicardium (C. serratum); Serripes (CG. Groenlandicum); Fragum (C. unedo) ; Corculum {C. car- dissa); Lunulicardia (C. retusum). Sect. 58 (2). — Suite de la Monographie du g. Murex (n° 50 — n° 115). Sect. 59 (3). — Suite de la Monographie des Venera- cea, par le D' L. Pfeifler. L'auteur termine la Monogra- phie des Cytherea (n° 41 à n° 59). Il donne ensuite celle des genres Sunetta ou Meroë (8 espèces); Dosinia (18 es- pèces) ; Cyclina (6 espèces); Lucinopsis (1 espèce. L. un- data, Pennant); Venus (78 espèces). Les descriptions et la synonymie sont traitées avec l’érudition et la correction qui distinguent tous les ouvrages scientifiques du docteur L. Pfeiffer. Sect. 60 (4). — Donacidæ, par le D' E. Rômer. L’au- teur comprend dans cette famille les genres Donax et | Iphigenia. La Monographie des Donax renferme 69 espèces, divisées en 7 sections : Hecuba (D. Scortum), Chion (D. rugosus); Serrula (D. trunculus); Machærodonax (D. scalpellum) : Latona (D. cuneatus) ; Capsella (D. vina- (1) 1869 : 16 feuilles de texte et 14 planches coloriées. (2) 1869 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (3) 1869 : 21 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (4) 1869 : 16 feuilles de texte et 22 planches coloriées. — 297 — ceus); Heterodonax (D. bimaculatus). La Monographie du genre Iphigenia se compose de 5 espèces. Sect. 61 (1). — Suite de la Monographie du g. Murex (n° 115 — n° 152). Monographie du g. Ranella (58 es- pèces) et commencement de celle du g. Triton (n° 1 à n° 15). Sect. 62 (2). — Sect. 65 (5). — Sect. 64 (4h). — Telli- nidæ par le D. E. Rômer. Dans le genre Tellina, l’auteur mentionne successivement 170 espèces qu'il divise en 5 groupes subgénériques, comprenant eux-mêmes un cer- tain nombre de sections et de sous-sections : Musculus (T. radiata); Tellinella (T. interrupta); Sabsectio Arco- pagia (T. scobinata); Peronæoderma (T. punicea) ; Pero- næa (T. semiplanata);, Angulus (T. lanceolata); Phylloda (T. foliacea) ; Tellinides (T. Timorensis) ; Homala (T. trian- gularis) ; Subgenus Strigilla (T. carnaria); Subgenus Tel- lidora (T. Burneti); Subgenus Metis (T. lacunosa); Sub- genus Macoma (T. Ballica); Sect. Rexithærus (T. secta); sect, Tellinungula (T. Bruguieri); Subgenus Gastrana (T. fragilis). L'auteur décrit comme espèces nouvelles les T. mellea, T. flacca, T. Erythræa, V. vesicaria, T. tricostata, T. præ- milis, T. Capsicum. Cette Monographie, ainsi que celle des Donacidæ, est très-complète et faite avec beaucoup de soin. On sait, d'ailleurs, que, depuis longtemps, M. E. Rœæmer étudie spécialement ces deux familles, ainsi que celles des Vene- ridæ et des Cardiidæ. (4) 1870 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (2) 1871 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (3) 1872 : 15 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (4) 1872 : 14 feuilles de texte et 16 planches coloriées. — 298 — Sect. 65 (1). — Monographie du genre Avicula par le D' W. Dunker. L'auteur décrit comme nouvelles et figure un.assez grand nombre d'espèces, dont les noms suivent : Avicula (Meleagrina) Scheepmakeri, A. (Mel.) Reentsii, A. (Mel.) horrida, A. (Mel.) grisea, A. (Mel.) longisqua- mosa, À. Sn olivacea, A. (Mel.) varia, A. (Mel.) echi- nus, À. (Mel.) tristis, A. (Mel.) pallida, A. (Mel.) concinna, A. (Mel.) prasina; A. Venezuelensis, À. nigrofusca, A. cyp- sellus, A. Cochenhauseni, À. Grüneri, À atrata, À. bre- vialata. Il nomme A. Peasei, l'A. radiata, Pease, nec Leach, nec Philippi, nec Gein. Si nous comparons les Monographies de la nouvelle édition de Chemnitz à celles des ouvrages similaires, ac- tuellement en cours de publication, c’est-à-dire au Con- _chologia Iconica de Reeve et au Thesaurus de Sowerby, nous trouvons une grande supériorité dans le texte des premières, dont les diagnoses détaillées et généralement correctes permettent de reconnaitre facilement les espèces, et dont la synonymie est bien traitée, tandis que les des- criptions spécifiques des deux auteurs anglais sont trop souvent insuffisantes, au point de vue scientifique, comme nous avons eu l’occasion de le constater précédemment dans notre Recueil (2). Quant aux planches, l'ouvrage alle- mand est en grand progrès depuis quelques années, et il ne laisse plus à désirer, comme autrefois, au point de vue du coloriage. Il n’est peut-être pas encore, sous ce rap- portarrivé à la hauteur du Conchologia Iconica, qui à le grand avautage de pouvoir figurer les exemplaires de la collection Cuming, exemplaires généralement hors ligne, (1) 1872 : 7 feuilles de texte et 18 planches coloriées. (2) Voy. Journ, Conchyl., vol. XVIIE p. 251, 1870. — 299 — sous le rapport de la beauté et de l’état de conservation, mais il nous paraît l'emporter sur lui toutes les fois qu’il s’agit de représenter des espèces de petite taille. Or, on sait que ce sont les plus difficiles à reconnaître et à iden- tifier. En résumé, la publication de la grande encyclopédie conchyliologique allemande est de nature à rendre d’im- portants services à la science, surtout si les Monographies continuent à être rédigées par les malacoïogistes distin- gués dont nous venons de citer les noms et dont l'éditeur s’est assuré la collaboration. H. CROSSE. On the Land Shells Of Penang island, with description of the animals and anatomical notes; part second, Hetiezeea, by (Sur les coquilles terrestres de l’île Penang, avec les descriptions des animaux et des observations anatomiques. — Deuxième partie : Helicacea, par) le ar. Stoliezka CR Dans ce Mémoire, l’auteur mentionne successivement . 25 espèces, dont les suivantes sont nouvelles : Rotula bi- juga ; Sitala carinifera; Macrochlamys stephoides; Micro- cystis palmicola ; Helicarion permolle; Vitrina nucleata ; (1) Calcutta, 1873. Brochure in-8° de 28 pages d'impression, accompagnée de 3 planches lithographiées. (Extr. de la 2° partie du vol. XLITI du Journ. Asiatic Soc. of Bengal, 1873.) — Voy. pour l'analyse de la {re partie Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 165, 1873. — 300 — Trachia Penangensis ; Clausilia (Phædusa) Penangensis, C. (P.) filicostata ; Philomycus pictus ; Pupa (Scopelophila) Palmira, P. (Pupisoma) orcella. Les genres Rhysota, Tro- chomorpha, Amphidromus,Stenogyra , Ennea et Vaginulus sont représentés par des espèces déjà connues antérieu- rement. L’auteur a pu observer, à l’état vivant, presque tous les Mollusques de l’île, ce qui lui permet de donner d'inté- ressants détails sur leur forme extérieure ainsi que sur les caractères anatomiques qui les distinguent et de les grouper de la manière la plus exacte et la plus sûre, d’a- près leur organisation intime. Ainsi que l’on devait s’y attendre, d’ailleurs, la faune malacologique de Penang est Malaise par l’ensemble de ses caractères. C’est, au reste, la même faune qui s'étend, depuis les Philippines et à travers la Birmanie et l’Arakan, jusque dans les vallées chaudes du Sikkim et qui, dans les plaines du Bengale, vient se mêler à la faune indienne proprement dite. Le nouveau travail de M. le D Stoliczka est fait avec soin, et il nous semble mériter, à tous égards, d’être signalé à l'attention des naturalistes, qui y trouveront d’intéres- sants détails sur une faune presque complétement incon- nue jusqu'ici. H. CRossE. Die wirbellosen Thiere der Ostsee, mit Unterstützung der Professorem K. Kupffer, E. Hæckel, O. Schmidt und des D' Bütschli bearbeïtet von {Les Animaux sans vertèbres de la Baltique. Mémoire fait avec le concours des — 301 — Professeurs K. Kupffer, E. Hæckel, O. Schmidt et du D' Bütschli, par) Karl Môbius (1). La faune malacologique de la Baltique est très-pauvre, comme on sait, par suite des conditions éminemment peu favorables au développement de la vié des espèces franche- ment marines dans lesquelles elle se trouve placée : elle se compose d’un mélange de formes de la partie septentrio- nale de l'Atlantique avec celles de la mer du Nord. Le nouveau catalogue de M. Môbius n’ajoute qu’un petit nombre d’espèces au grand ouvrage qu’il a publié récem- ment, en collaboration avec M. Meyer, sur les Mollusques marins de la baie de Kiel. Toutefois, il signale quelques faits intéressants, notamment la présence du Loligo vul- garis, près de Travemuünde, celle du Loligo Forbesii, près du Kiel, enfin celle du Sepiola Rondeleti et du Terebratula caput-serpentis, à Arendal. Il sera consulté utilement, au point de vue de la distribution géographique des espèces, car il donne très-exactement l'indication des localités dans lesquelles les espèces ont été recueillies, avec des rensei- .gnements intéressants sur la nature des fonds qu’elles fréquentent et la profondeur à laquelle elles vivent habi- tuellement. H. CRossE. Record of Zoological Literature. — 1871. — Mollusea, by (Résumé de la Bibliographie (1) Kiel, 1873. Brochure grand in-# de 60 pages d’impression, accompagnée d’une planche noire. (Extrait du Rapport sur l’Ex- pédition de recherches physico-chimiques et biologiques effectuée en 1871, dans la Baltique, à bord de l’aviso de guerre Pomme- rania.) — 9302 — Zoologique de 1871. — Mollusques, par) E. von Martens (1). L'auteur poursuit avec persévérance sa publication annuelle sur la Bibliographie malacologique. Le fascicule qu’il vient de faire paraître comprend le catalogue analy- tique et l'examen critique de tous les travaux de Mala- cologie qui ont été édités dans le cours de l’année 18714. Ce catalogue est très-complet, très-méthodique, sous le rapport du classement des matières, et nous n’avons pas à insister sur les services qu’un travail d’érudition comme celui-là est appelé à rendre aux naturalistes, en simplifiant leurs recherches et en facilitant leurs travaux. Nous signa- lerons spécialement comme méritant d’être consultée la partie consacrée aux ouvrages qui traitent de la distribu- tion géographique des Mollusques, des changements con- temporains des Faunes et de la Paléontolique des espèces actuelles. H. CRossE. NOUVELLES. Nous apprenons le départ d’une expédition scientifique française, ayant pour but l'exploration du Tong-King et placée sous la direction de M. Delaporte, l’un des hardis officiers de marine, qui ont remonté le Mei-Kong, il ya quelques années, et pénétré en Chine par cette voie dan- gereuse. L'expédition, dont la durée probable sera de deux ans, se propose de monter le Song-Coi ou fleuve du Tong-King, qui s'étend de la côte orientale de l’Indo- (1) Londres, 1872. Brochure in-8° de 66 pages d'impression. — 303 — Chine, où est son embouchure, jusqu’au cœur de la Chine méridionale, et paraît être navigable presque jusqu’à sa source, bien différent en cela du Mei-Kong et de l'Iraouady. Ces régions peuvent être considérées comme compléte- ment inexplorées, au point de vue des sciences zoologi- ques, car les quelques matériaux, rapportés récemment du Yun-nan par l'expédition anglaise du capitaine Sladen, sont relativement peu importants. Le Ministère de la ma- rine a mis une canonnière à vapeur à la disposition du chef de l'expédition, aux frais de laquelle il contribue, ainsi que le Ministère de l'instruction publique, le Mu- séum de Paris, la Société de géographie et le Gouverneur de Cochinchine, sur les fonds de la colonie. Un zoologiste, le D’ Julien, et un jeune géologue font partie de l'expé- dition, qui donnera, nous l’espérons, d’heureux résultats, au point de vue des sciences naturelles. Nous apprenons également le récent départ de Calcutta d’ane expédition scientifique anglaise, dirigée vers l'Asie centrale et à laquelle est attaché M. le D'F. Stoliczka, bien connu par ses importants travaux paléontologiques et zoologiques. L'expédition, qui a dû partir de Simla, dans l'Himalaya, le 1° juin, se propose de visiter Yarkand, Kachgar, et de pénétrer jusqu’à Kaboul, dans l'Afghanistan, en passant par Badakchan. Bien que notre honorable correspondant ait pour mission principale lé- tude de la géologie et des animaux supérieurs, il compte bien ne pas négliger la Malacologie, pour laquelle ces ré- gions lointaines sont restées jusqu'ici à l’état de terre inconnue, ou peu s’en faut. En tous cas, les documents zoologiques qu'il recueillera, dans le cours de son voyage, seront, à coup sûr, des plus intéressants pour la science. — 304 — Par arrêté en date du 42 mai 1873, M. le Ministre de l'Instruction publique vient d’allouer à M. de Folin une subvention destinée à lui permettre de poursuivre ses recherches zoologiques et ses opérations de draguages sur les côtes du S. 0. de la France. La collection de coquilles de notre honorable ami, M. Patricio M. Paz y Membiela, vient d’être acquise par le Muséum d'histoire naturelle de Madrid, moyennant le prix de 52,000 francs. C’est la plus complète qu’il y ait en Espagne et la plus remarquable par le nombre et la beauté des échantillons. Elle renferme les types de la col- lection Poey, ceux du voyage au Pacifique de la commis- sion scientifique espagnole et un grand nombre de raretés conchyliologiques. Nous félicitons le Muséum de Madrid de cette acquisition, qui va lui permettre de faciliter et de développer les études malacologiques en Espagne, et nous constatons, en même temps, avec plaisir que, dans ce pays, les discordes civiles n’ont pas arrêté, autant qu'on aurait pu le craindre, le progrès des sciences naturelles. M. Macé, de Cannes, nous apprend qu’un exemplaire d’une des espèces les plus rares de la Méditerranée, le Mitrazonata, Marryat, vient d’être recueilli dans les eaux de sa localité. Cet exemplaire foit actuellement partie de sa collection. M. L. Gay, de Toulon, nous écrit que l’on vient de trouver près du château d’If, dans les eaux de Mar- seille, sur une pierre, draguée à une assez faible profon- deur, plusieurs exemplaires du Siliquaria anguina, tous vivants el remarquables par leur grand développement. H. CROSSE. Paris. — imp. de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5. ur fn OT er (> 4 2 AVR | À.  e ? JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. fer Octobre 1873. Mémoire sur douze Mollusques Nudibranehes nouveaux, recueillis en rade de Brest, Par M. Hesse. Nous avions, depuis longtemps, le désir de faire con- naître les Mollusques Nudibranches que nous avons re- cueillis dans nos excursions, en rade de Brest; mais, comme nous savions que nos voisins d'outre-Manche ont fait de nombreuses publications sur les productions de leurs côtes, nous avons cru prudent, afin d'éviter les doubles emplois, de consulter leurs travaux, avant de mettre notre projet à exécution. Nous avons, en conséquence, profité d’un voyage que nous venons de faire à Paris, pour nous procurer les ouvrages qu'ils ont écrits sur ce sujet, et com- parer les résultats de leurs recherches avec les nôtres. À cet effet, nous avons apporté, avec nous, un album 21 i — 306 — contenant un grand nombre de dessins de Mollusques, tous exécutés sur des individus vivants, c’est-à-dire ayant conservé l'élégance de leurs formes et la vivacité de leurs couleurs. Cependant, malgré les efforts que nous avons faits pour nous rapprocher, le plus possible, de nos mo- dèles, nous avons dû reconnaître, lorsque nous avons comparé les Mollusques que nous avons dessinés à ceux qui sont représentés dans le magnifique atlas de l'ouvrage de MM. Alder et Hancock, qu’il y avait encore de grandes difficultés pour constater l'identité des individus ou pour acquérir la certitude que l’on était en présence d'espèces nouvelles. On sait, en effet, combien l’âge, l’état de vitalité, la nourriture, ont d'influence sur Ja taille, la coloration, et mème la forme des individus, de sorte que les erreurs de- viennent très-faciles à commettre et que l’on a pris sou- vent pour des espèces différentes des variétés qui ne sont dues qu'à des modifications résultant des circonstances dont nous venons de parler. Aussi eussions-nous probable- ment éprouvé beaucoup de difficultés sans l’extrême obli- geance de MM. Crosse et Fischer, auxquels nous nous empressons de témoigner notre gratitude, et qui ont bien voulu nous prêter le concours de leur savoir et de leur expérience pour faciliter notre travail. Voici les douze nouvelles espèces de Nudibranches que nous décrivons et dont nous avons donné, par avance, les diagnoses dans le Journal de Conchyliologie (1). 4. PocycerA HorRiDA, Nobis (pl. XII, fig. 4, 2). Polycera horrida, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 545, 1872. (4) Vol. XX, p. 345, 1872. Corps allongé, d’une coloration cendrée claire, tour- nant au jaunâtre, orné de nombreuses taches brunes, ir- régulièrement distribuées, et de gros points jaunâtres, dis- posés en une série longitudinale. Velum frontal formant quatre pointes courtes, obtuses et jaunâtres à leur extré- mité. Tentacules obtus de mème coloration que le reste de l'animal et jaunâtres à leur extrémité. Branchies au nombre de 2, 5 ou davantage, grèles, portant un certain nombre de renflements en forme d’anneaux et entourées de 4 lobes allongés (1), jaunâtres à leur extrémité. Pied allongé, émarginé et anguleux en avant, pointu en arrière. Longueur totale de l’animal, 3 millimètres: Nous n'avons rien à ajouter à la description qui pré- cède. Seulement nous signalerons à l’attention des natu- ralistes la singulière conformation des tiges grèles (2) qui se trouvent au centre des organes de la respiration, et qui sont entourées de quatre ou cinq anneaux, espacés à des distances régulières les uns des autres. C’est la première fois que nous rencontrons cette conformation bizarre, qui suffit pour rendre notre espèce très-reconnaissable et qui empèchera de la confondre avec d’autres. Nous l’avons obtenue par la drague, en rade de Brest, le 10 juillet 1855. Nous ne saurions dire si notre exemplaire est complétement adulte. 2. Æcrus mispipus, Nobis (pl. XII, fig. 5-7). Ægirus hispidus, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 346, 1872. Corps allongé, d’un brun roussâtre, muni de forts tu- {1} Voy. pl. xur, fig. 2. (2) Ibid. tb. — 908. — bércules d’un brun cendré, hispides, arrondis et portant tous, à leur partie centrale, une tache foncée. Velum fron- {al bilobé. Tentacules cylindriques, hispides, sortant d’une gaine hispide elle-même et échancrée. Lames branchiales blanches, grêles et ramifiées. Partie caudale munie, à sa partie supérieure, de tubercules disposés par rangées de trois. Pied tronqué en avant. Longueur totale de l'animal, 5 millimètres. Les particularités les plus remarquables que présente ce Mollusque sont d’avoir le corps entièrement couvert de gros tubercules arrondis, hérissés, en forme de villosi- tés (1), de petites pointes, tantôt aiguës, tantôt émous- sées, comme si leur extrémité avait été cassée par un choc. En outre, par suite de la mobilité de la peau sur la- quelle ils sont fixés, ces tubercules peuvent, par des con- tractions ou des extensions produites en sens divers, se combiner de telle sorte qu’ils modifient l’ordre dans le- quel ils étaient, pour en prendre un autre. Ainsi, il arrive qu'ils peuvent former, sur le dos et au-dessus de la base des branchies, un nouveau losange, semblable à celui qui se trouve à la partie médiane et antérieure du corps : dans ce cas, il est coloré, au milieu, comme l’est l’autre, d’un brun rubigineux dont le ton est assez vif. Les tentacules (2) sont, comme les autres parties du corps, couverts de vtllosités, et, de plus, échancrés à leur sommet. Ils nous ont paru creux, et, dans tous les cas, ils sont rétractiles et peuvent s'invaginer dans les gaines des- quelles ils émergent. Les branchies (5) sont aussi très-remarquables. Elles sont transparentes, blanches, rameuses, et placées, comme (1) Voy. pl. xni, fig. 3. (2) Ibid, fig. 6. (NOT res: — 309 — chez les Polycères, aux trois quarts postérieurs du corps. Enfin la bouche, qui est largement ouverte au-dessous de la tête, présente un orifice ovale et vertical, environné de lèvres à rebords saillants et arrondis. Nous avons obtenu ce Mollusque par la drague, en rade de Brest, le 25 octobre 1852. Il se trouvait sur un Fucus, le Sphacelaria scoparioides. Nous donnons, sous le n° 7 de notre planche x11, un autre individu qui a, avec celui qui précède, une analogie extrèmement grande, tant pour sa forme que pour sa coloration. Il n’en diffère que par la taille qui est d’un tiers environ plus petite, ainsi que par l’absence des bran- chies et la disposition des tubercules qui sont placés dans un autre ordre, mais qui n’en sont pas moins hérissés, comme dans l’autre espèce, de spicules en forme de villo- sités. L'espace occupé par les branchies est ici remplacé par une tache noire qui se trouve aussi, comme dans l'autre espèce, environnée de tubercules. L'absence de branchies, chez ce Mollusque, et sa taille beaucoup plus petite, nous ont fait penser que ce pouvait bien être un individu à l’état jeune, appartenant à la même espèce que la précédente, mais n’ayant pas encore atteint tout son développement. Nous l'avons trouvé, à la basse mer, le 11 mars 1855, sur une des grèves de la rade de Brest, parmi des plantes marines appartenant aux Floridées. 5. HerRMæA rozycuroMA, Nobis (pl. XI, fig. 8-12). Hermæa polychroma, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 546, 1872. Corps excessivement grêle, acuminé, obtus en avant, — #10 = bleuâtre et orné d’une longue ligne rougeâtre, à la partie supérieure de la partie caudale. Cou jaune, orné de deux lignes d'un rouge violacé, réunies à leur base, et diver- geant ensuite pour arriver à la base des tentacules, qui sont allongés, fusiformes, fendus et creux à leur partie inférieure (1), pointus au sommet et d’une coloration bleuâtre. Velum frontal large, développé latéralement, obtus, arqué et bleuâtre. Branchies disposées en deux sé- ries latérales, dont chacune se compose de 6 à 7 lobes aplatis, fortement développés, bien distincts les uns des autres, présentant une disposition arborescente, à l’inté- rieur, et d’un rouge de sang, à l’exception de l’extrémité qui est d’un jaune orangé. Longueur totale de l'animal, 20 millimètres. C’est à l’amitié de MM. Crouan frères, savants algo- logues de notre ville, dont nous avons à regretter la perte récente, que nous devons la connaissance de cette magni- fique espèce d'Hermæa. Ils l’ont trouvée, le 45 mars 1853, sur le littoral de notre rade, où elle vivait sur le Griffith- sia secundiflora. Il y en avait de tous les âges, et nous avons pu constater que le nombre des cirrhes ou lobes branchiaux n’est pas le même chez les adultes que chez les jeunes individus (2). Ces derniers, en effet, n’en ont que quelques-uns, qui sont alors fort grands, et en quelque sorte disproportionnés avec leur taille. Dans les adultes, ils sont au nombre de six à sept, placés de chaque côté du corps, sur la partie dorsale, de manière à former deux rangées (5). Ceux qui occupent le milieu sont trois fois, au moins, aussi longs que les latéraux. Comme ils ont la (4) Voy. pl. xu, fig. 12. (2) Ibid., fig. 10. (3) Ibid, fig. 8 et9. — 311 — forme de lames minces et qu'ils sont transparents, on aperçoit facilement, à travers leur tissu, les ramifications du système artériel qui est arborescent (1) et qui n’est que la continuation de celles que l’on aperçoit des deux côtés du corps, et qui vont de l’extrémité des tentacules à celle du pied. Cette espèce est complétement inodore, comme l’Her- mæa dendritica, Alder et Hancock, que nous avons trouvé abondamment sur le Briopsis pluviosa et sur le Codium tomentosum, plantes qui croissent en grand nombre sur les billes de bois submergées. L'Hermæa dendritica a les cirrhes bien plus étroits : les individus jeunes sont com- plétement noirs, et cette couleur fait un joli effet sur la plante qui est d’un vert très-vif. Cette coloration foncée se dissipe, petit à petit, en captivité, soit que la plante ne fournisse plus de matière colorante aussi abondante, soit que les jeunes, en grandissant, se rapprochent des adultes qui sont d’un jaune verdâtre assez brillant. L'Hermæa dendritica pond une quantité considérable d'œufs qui sont renfermés, outre leur enveloppe particu- lière, dans une enveloppe commune en forme de cordon. Les embryons, à leur sortie de l’œuf, présentent une forme ovale et.ont, de chaque côté de la partie antérieure, un appendice arrondi et creux dont les bords sont entou- rés de cils vibratiles très-actifs, qui servent à leur loco- motion. Les Hermæa dendritica sonttrès-vivaces: nous en avons conservé près de trois mois. Lorsqu'on les plonge dans l’alcoo!, ils lui communiquent une coloration d’un vert jaunâtre, dont la teinte a beaucoup de rapport avec celle de la bile. (1) Voy. pl, xu, fig. 11. — 312 — Enfin l'Hermæa bifida, Montagu, qui est la troisième espèce que nous possédions sur nos côtes, se distingue des autres, non-seulement par ses tentacules qui, au lieu d'être terminés en pointe, sont fourchus à leur extrémité (ce qui lui à, sans doute, valu son nom), mais surtout par l'exhalaison d’une odeur très-forte et très-fétide, que nous avions comparée à celle du bouc, mais que le professeur Lovèn, croyons-nous, dit ressembler à celle du Geranium Robertianum. Notre savant compatriote Bonnemaison, dont le nom a été donné à une tribu de plantes marines : les Bonnemaisonia, avait attribué cette odeur au Griffithsia corallina, sur lequel ce Nudibranche vit exclusivement. Ses cirrhes qui sont très-caducs, ce qui n’a pas lieu dans les autres espèces, portent, au tiers antérieur de leur lon- gueur, deux pointes latérales qui leur donnent l’aspect de ces fers de lance que portaient autrefois les hallebar- diers. 4. Eouis NemEsis, Nobis (pl. XII, fig. 15). Eolis Nemesis, Hesse, Journ, Conchyl., vol. XX, p. 540, 1872. Corps grêle, allongé, terminé par une queue très-poin- tue, marbré de blanc et de roux. Tentacules antérieurs courts et de même coloration que le reste du corps. Ten- tacules supérieurs du double plus longs et simples. Lobes branchiaux très-inégaux , rougeñâtres avec des taches noires, renflés à leur partie médiane, pointus à leur extré- mité et faiblement incurvés. Pied tronqué en avant. Longueur totale de l’animal, 6 millimètres. Cette Eolide est remarquable par la longueur et la gros- seur des cirrhes qui, sous ce rapport, sont disproportion- nés avec le corps. Nous n’en avons trouvé qu’un seul M exemplaire, le 23 octobre 1854, sur la carène d'un navire qui venait d'Amérique. 5. EoLis ArMoricana, Nobis (pl. XII, fig. 14-15). Eolis Armoricana, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 347, 1872. Corps allongé et d’un jaune clair, avec des marbrures fauves. Tentacules antérieurs allongés. Tentacules supé- rieurs également longs, simples et d’une coloration oran- gée. Pied grêle, développé en avant, tronqué et tranchant sur ses côtés. Lobes branchiaux renflés, fusiformes, dispo- sés en deux groupes et d’un jaune orangé. Longueur totale de l'animal, 9 millimètres. Cette Eolide est remarquable par la manière dont sont disposés ses cirrhes qui forment deux groupes, dont lun occupe la partie antérieure du corps, et l’autre l'extrémité inférieure, laissant, entre eux, un espace qui paraît comme dénudé, par suite de la chute des cirrhes intermédiaires. Mais ce n’est qu'une apparence, car l'individu que nous avons eu à notre disposition était parfaitement vivant et très-intact. Les cirrhes sont assez gros et fusiformes (1) ; ceux du groupe antérieur sont beaucoup plus grands que ceux de l’autre, et ceux qui sont rangés en dehors sont plus petits que ceux qui occupent le milieu. Nous avons recueilli ce Nudibranche, étant à la pêche, sur la rade de Brest, le 8 juillet 1849. II était fixé sur un amas de Cys- toseira fibrosa qui flottait à la surface de l’eau. 6. Doro uncinarTa, Nobis (pl. XIIL, fig. 1-3). Doto uncinata, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 547, 1872. (1) Voy. pl, xu, fig. 15. — 314 — Corps allongé.et d’un rouge carminé vif. Velum frontal muni, de chaque côté, d’un appendice antérieur trilobé, bordé de vert. Tentacules supérieurs simples, d’un vert clair et sortant d’une gaîne conique, à bords arrondis et entiers, et d'un rouge carminé. Lobes branchiaux au nombre de 4 de chaque côté, paraissant découpés, formés de quatre tubercules crochus et opposés entre eux : colo- ration d'un rouge carminé avec un liséré d’un vert clair. Pied brusquement tronqué. 4 Longueur totale de l’animal, 5 millimètres. Cette Doto est extrèmement remarquable par l’ensemble des caractères exceptionnels qu'elle présente. Nous signa- lerons d’abord son velum qui est mince, élégamment dé- coupé et trifolié de chaque côté (1); puis ses cirrhes, qui sont au nombre de huit, alors que les autres espèces en ont ordinairement dix; leur petitesse relative qui leur donne l'air d’être atrophiés, et la conformation des quatre tubercules quiles composent et qui sont crochus, op- posés entre eux et enroulés en forme de crosse (2), comme cela se voit dansla préfoliation des fougères ; enfin l’extré- mité tronquée de son pied qui, au lieu de se terminer en pointe, comme cela se voit d'habitude, est coupé horizon- talement au bout. Ses tentacules, ainsi que ses cirrhes, sont lisérés de vert. Sa bouche est grande, son ouverture ovale est placée perpendiculairement au-dessous de la tête, et elle est en- tourée de lèvres à rebords saillants (5). Ses mouvements sont très-lents; nous l’avons trouvée, le 21 septembre 1851, sur des polypiers (Antennaria indi- (4) Voy. pl. x, fig. 2. (2) Jbid., fig. 3. (3) Ibid., fig. 2. — 315 — visa et Tubularia tricoides), qui s'étaient développés sur des canons sauvés du vaisseau naufragé le Républicain, qui, en sortant de la rade de Brest pour combattre les An- glais, se perdit, le 25 décembre 1794, sur la roche Main- gant. Ces Mollusques ne sont pas, comme presque tous les autres Nudibranches, phytophages, mais, au contraire, très-avirles de substances animales, et c’est pour cela qu'ils se rencontrent plus particulièrement dans les lieux où croissent les Polypiers dont ils dévorent les sécrétions mucilagineuses et les débris organiques. 7. Doto PINNIGERA, Nobis (pl. XIIL, fig. 4-5). Doto pinnigera, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 547, 1872. Corps allongé, d'un jaune rougeâtre et parsemé de pe- tites taches noirâtres. Velum frontal arqué. Tentacules bruns, jaunes au sommet et sortant d’une gaîne conique, courte, peu développée et à bord entier. Lobes branchiaux au nombre de cinq de chaque côté, épais et formés par la réunion de nombreux tubercules arrondis, granuleux et grisâtres. Longueur totale de l’animal, 9 millimètres. Cette Doto se distingue facilement, par la forme globu- leuse de ses cirrhes, qui ressemblent, par la disposition et l’aplatissement des petits tubercules dont ils sont com- posés, aux fruits des conifères (1). Elle n’est pas très-rare, en rade de Brest, et on la trouve, de temps en temps, re- jetée sur le rivage avec les résidus des objets provenant (1) Voy. pl. xui, fig. 6. — 9316 — des draguages que font les pècheurs. Nous l'avons recueil- lie deux fois : l’une le 20 mars 1856, et l’autre le 40 sep- tembre 1868. 8. Doro Armoricana, Nobis (pl. XIIL, fig. 6). Doto Armoricana, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 547, 1879, Corps allongé, gris, marbré de noir et rosâtre vers sa partie médiane. Velum frontal arqué. Tentacules cylin- driques, sortant d’une gaine bien développée. Lobes bran- chiaux au nombre de cinq de chaque côté et composés de plusieurs séries de tubercules coniques, dépourvus de taches à leur sommet. Longueur totale de l'animal, 143 millimètres. Les cirrhes de cette Doto sont remarquables par leur forme étroite et leur petite dimension, et par celle de leurs tubercules qui sont coniques. La gaîne des tenta- cules est évasée à son orifice, et son bord est parfaitement horizontal. Nous l’avons recueillie en rade de Brest, à l’aide de la drague, le 8 mars 1851 ; elle était fixée sur une Gorgone dont elle rongeait probablement les Polypes, ainsi que cela a lieu dans les autres espèces de Doto qui, comme nous l'avons dit précédemment, sont très-avides de substances animales. 9. Doro auriTA, Nobis (pl. XIIE, fig. 7-11). Doto aurita, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 548, 1872. Corps allongé, jaune avec des marbrures noires. Velum om SIT = frontal arqué. Tentacules allongés, sortant d'une gaîne courte et à bord dentelé. Lobes branchiaux au nombre de cinq de chaque côté et composés de cinq à six séries de tu- bercules, marqués d’une tache blanche à leur extrémité. Longueur totale de l’animal, 8 millimètres. Cette espèce est remarquable par les dentelures qui découpent le bord de ses gaines tentaculaires, el aussi par le peu de grosseur de ses cirrhes, dont les tubercules sont courts et terminés par un point blanc. L'oviducte est très-volumineux ; il est placé au côté droit et près des premiers cirrhes. Les œufs sont de cou- leur très-foncée (1), d’un rose carminé : ils sont contenus dans un cordon plat (2) en forme de ruban, contourné sur lui-même et fixé, par un de ses côtés, sur un objet solide quelconque. Ils ont chacun une enveloppe particulière et, à leur sortie de l'œuf, les embryons nagent avec une cer- taine vélocité, à l’aide de leurs cils vibratiles placés sur deux appendices qui se trouvent de chaque côté de la tête (5). Nous avons trouvé ce Nudibranche, le 2 juillet 1858, sur un Tubulaire tricoide, fixé à la coquille d’un Pecten maximus. 10. Doro sryLiGerA, Nobis (pl. XII, fig. 12). Doto styligera, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 548, 1872. Corps allongé, grêle et d’un rouge cendré, avec des marbrures noires. Velum frontal large et tronqué. Tenta- (1) Voy. pl. x, fig. 7. (2) Ibid. fig. 8. (3) Ibid., fig. 10 et 11. -— 318 — cules cylindriques, sortant d’une gaïîne longue, mais peu large, et à bord non échancré. Lobes branchiaux, au nombre de 5 de chaque côté, formés de 2 séries de tu- bercules allongés, saillants, tachés de noir au sommet, et d'un autre tubercule terminal, plus grand que les autres, grêle et dépourvu de tache noire. Longueur totale de l’animal, 12 millimètres. Cette Doto se distingue particulièrement de ses congé- nères par la longueur plus grande du tubercule qui ter- mine ses cirrhes et qui, sous la forme d’un stylet, dépasse l'extrémité des autres, d’où nous lui avons donné son nom de styligère. Il est, en outre, à remarquer que cette pointe n’est pas ponctuée de noir comme le sont toutes les autres. Nous l’avons trouvée, non loin de Brest, dans la rade, le 20 novembre 1850, au milieu de divers objets ramenés du fond par la drague. 11. Doro conrLuens, Nobis (pl. XII, fig. 15). Doto confluens, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 548, 1872. . Corps allongé, grêle, jaune, avec des taches noires et rouges. Velum frontal tronqué et légèrement échancré. Tentacules allongés, sortant d’une gaîne développée et conique. Lobes branchiaux, au nombre de 5 de chaque côté, composés de 4 ou 5 tubercules plus ou moins amal- gamés les uns dans les autres et peu distincts. Longueur totale de l'animal, 8 millimètres. Cette espèce se distingue de ses congénères par la briè- veté des tubercules de ses cirrhes, qui sont à peine distincts et se confondent, dans l’ensemble, avec la masse —— 319 — formant ces appendices. Ses tentacules sont d’une lon- gueur remarquable. Nous l’avons obtenue, par la drague, le 25 novembre 1850, dans la baie du Poulmic, qui est une de celles qui se trouvent dans la rade de Brest. 12. Doro onusraA, Nobis (pl. XIE, fig. 14). Doto onusta, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 348, 1872. Corps grêle, allongé, de coloration variable, jaune avec des marbrures ou des ponctuations roses et noires. Velum frontal subtronqué. Tentacules sortant d'une gaîne échan- crée obliquement. Lobes branchiaux, au nombre de 5 à 6, de chaque côté, et composés de 5 à 4 séries de tubércules développés, arrondis, et à sommet blanchâtre, terminé par une tache rouge ou noire. Longueur totale de l'animal, 6 millimètres. Les tentacules, dans cette espèce, sont également très- longs et le fourreau dont ils émergent est légèrement échancré en dessus, à son bord supérieur. Les lobes bran- chiaux sont très-gros et très-globuleux, de sorte qu’ils se touchent, dans leur partie moyenne, et ne sont libres et distants les uns des autres qu’à leur base et à leur extrémité. Nous avons trouvé, le 45 novembre 1855, cette espèce fixée sur le Dasia coccinea qui croissait sur les canons du vaisseau le Golymen, qui se perdit, en rade de Brest, le 25 mars 4814 : ces canons furent, après un séjour de 58 ans, retirés de la mer par des plongeurs. Cette espèce paraît varier assez souvent de couleur et même de forme, ainsi que le prouve la description des trois variétés que nous ajoutons à la forme typique que nous venons de décrire : — 390 —— Var. 8. Corps grèle et très-long, de couleur jaune et ponctué de noir. Le bord frontal élargi et tronqué. Les tentacules longs, sortant d’un fourreau très-évasé à son orifice, et échancré en dessus, à son bout supérieur. Les lobes branchiaux sont au nombre de 6, de chaque côté ; ce qui constitue une exception, attendu qu'il n’y en a or- dinairement que 5 : ils sont assez gros, globuleux et for- més de 3 à 4 tubercules gros, arrondis, peu distincts et tous marqués d’un point noir à leur sommet: ils sont, en outre, parsemés de taches blanches, sur un fond brun clair. Longueur, 6 millimètres. Nous avons trouvé cette forme, le 4 mars 1856, sur la carène d'un vaisseau qui venait de faire un voyage dans la Méditerranée. Il est probable que c'est à la longueur exceptionnelle du corps de cette Doto qu’est due la présence de six lobes branchiaux au lieu de cinq, chiffre qui est le nombre ha- bituel. Var. y. Corps long et grèle, jaune ponctué de noir et ayant, au milieu et sur le dos, une large bande de couleur rouille, qui commence un peu en dessous de la tête et va en diminuant progressivement de largeur, jusqu’à l’extré- mité du pied. Le corps paraissant annelé et divisé par six anneaux, en relief, de couleur jaune et ponctués de noir (4). Ces anneaux sont placés : le premier, à la base des pre- miers lobes branchiaux; les autres, entre chaque faisceau de ceux-ci. Velum frontal arrondi. Tentacules assez longs : bord de leur fourreau échancré obliquement. (1) Nous avons constaté une disposition semblable dans le Doto pinnatifida, Montagu. ss ps ni oi EM Les lobes branchiaux, au nombre de 5 de chaque côté, sont gros et globuleux, ovales, formés de 5 séries de tu- bercules peu apparents, mais d'une longueur uniforme, de sorte que les points noirs dont ils sont marqués, à leur sommet, semblent alignés et forment des lignes parallèles. Ces lobes sont d’un beau jaune vif et d’une couleur rouille à leur base. Longueur de l'animal, 4 millimètres. Nous avons trouvé cette variété, le 19 septembre 1855, sur des Polypiers qui étaient fixés sur les canons sauvés par des plongeurs et provenant du vaisseau le Golymen : nous l’avons conservée, vivante, pendant deux mois, sans lui donner aucune nourriture. Var. ®. Corps très-grèle, très-allongé, et se terminant en pointe aiguë, d’une couleur jaune vif, marbré de taches d'un rouge carmin. Velum frontal arrondi. Tentacules assez longs, sortant d'un fourreau également assez allongé, et incurvé, dont le bord de l’orifice est taillé obliquement, en pointe. Les lobes branchiaux sont au nombre de cinq de chaque côté; ils sont étroits et ovales, composés de trois-rangées de tubercules assez longs, d’une couleur gris de fer, terminés par un large point noir, environné d’un limbe blanc. Longueur de l'animal, 6 millimètres. Nous l'avons trouvé, en grand nombre, le 28 octobre 4854, sur la carène d'un navire de commerce américain, qui avait fait une assez longue traversée et conséquem- ment était couvert, dans sa partie submergée, d’une croûte formée par des plantes marines, des Polypiers et des Cirrhipèdes de plusieurs espèces, telles que : Balanes, Analifes, Otions, etc., sans compter beaucoup de Mol- lusques Nudibranches, qui se plaisent dans ces conditions M 22 = 1990 d'existence, comme les Eolidiens et les Dolo, attendu qu'ils vivent des œufs de ces animaux et des débris orga- niques qui en proviennent. Celui dont nous nous occupons était fortement fixé, par son pied, à la carène du navire, de manière à ne pas être enlevé par la résistance de l’eau refoulée par le sillage du bâtiment. Ses œufs étaient nombreux et formaient des cordons plats, enroulés, fixés, par un de leurs côtés, à la ca- rène du navire. La coquille qui contient l'embryon a la forme de celle des Natices; son ouverture est très-évasée et donne le moyen à l'embryon qu’elle contient de se servir des cils vibratiles qui sont placés .sur les bords de deux orifices circulaires, que l'on aperçoit de chaque côté de la tête, pour nager avec assez de vélocité et chercher un endroit qui lui convienne. Cette locomotion est généralement gi- ratoire et elle s'exécute de gauche à droite. Les orifices, garnis de cils, ont la forme de cupules ou de ventouses. On aperçoit déjà, sur la tête, deux taches rouges pigmentaires, qui sont probablement les rudiments des yeux. H. . Explication des planches. Planche x11. 4. Polycera horrida, vu de profil, grossi de 14 à 15 fois. 9, Lames branchiales du même, vues également de pro- fil et très-grossies. 5. Ægirus hispidus, adulte, vu en dessus, grossi 14 fois. = 10. 11. 12. 45. 14. 15. — 323 — . Un de ses tentacules extrêmement grossi. Ramifications branchiales du même, très-fortement grossies. Tentacule du mème, très-grossi. Ægirus hispidus, jeune, vu en dessus, grossi 40 fois. Hermæa polychroma, vu en dessus, grossi 4 fois. Le même, rapetissé, vu de profil pour montrer la double rangée de ses lobes branchiaux, dont les plus grands occupent le milieu et les moins grands les côtés extérieurs. Le mème, très-petit, vu de profil, montrant que, dans le jeune âge, les lobes branchiaux sont beaucoup moins nombreux que dans l’état adulte et surtout très-inégaux entre eux. Un lobe branchial du mème, très-grossi, pour mon- trer les arborescences du système artériel. Tête très-grossie du même, vue en dessous, montrant l'ouverture longitudinale des tentacules. Eolis Nemesis, vu en dessus et grossi 10 fois. Eolis Armoricana, vu de profil, grossi 6 fois. Lobe branchial très-grossi du même pour montrer qu'il est fusiforme. Planche xur. Doto uncinata, vu en dessus, et grossi 41 fois. Tête du mème, très-grossie, vue en dessous, pour montrer l’ouverture buccale. . Lobes du mème, très-grossis. Doto pinnigera, vu en dessus, grossi 6 fois. Un de ses lobes, très-grossi. . Doto Armoricana, vu en dessus et grossi 4 fois. Doto aurita, vu en dessus et grossi 6 fois. — 32% — 8. Un de ses œufs, vu renfermé dans son enveloppe. 9. Ses œufs disposés en rubans, et renfermés dans une enveloppe commune. 10 et 11. Deux embryons, sortis de leur enveloppe, et très-grossis, montrant les expansions arrondies, placées de chaque côté de la tête, munies de cils vi- bratiles, au moyen desquels ils nagent assez rapi- dement. 12. Doto styligera, vu en dessus, et grossi 5 fois. 45. Doto confluens, vu de profil, grossi 7 fois. 14. Doto onusta, vu en dessus, grossi 40 fois. Note sur l'animal du Suecimen rukescens, Férussac, Par P. FIScHER. Notre honorable correspondant à la Martinique, M. l’or- donnateur Mazé, nous a envoyé dans l'alcool l'animal du Succinea rubescens, Férussac, dont nous avons fait l’exa- men anatomique. Voici le résumé sommaire de nos obser- vations, qui seront publiées prochainement en détail dans un travail que nous préparons sur les Succinea des Antilles. L'animal ne peut rentrer complétement dans sa co- quille; le pied est très-large; la poche pulmonaire a des parois très-épaisses. La mâchoire est semblable à celle des Pellicula, des Bulimulus du Mexique et des Cylindrella. Elle est mince et porte, de chaque côté, une trentaine de plis divergents au — 325 — centre. La plaque linguale se compose de rangées obliques, comme celles des Orthalicus. La dent centrale a une large cuspide moyenne descendant très-bas; les dents latérales sont tricuspides; mais la Cuspide moyenne est grande et largement tronquée. Les dents marginales sont tricus- pides ; la cuspide moyenne est très-petite, et les cuspides interne et externe, très-obtuses, ont à peu près la même dimension; elles ressemblent aux dents latérales des Gæotis (1). Cette plaque linguale a de grandes affinités avec celle des Pellicula, des Gæotis, et des rapports avec celle des Orthalicus et des Bulimulus. Les organes génitaux et le système nerveux sont sem- blables à ceux des Pellicula. =. Nous ne donnons ici qu’une note préliminaire; nous ne discuterons donc pas les différences qui séparent les Suc- cinea rubescens des genres voisins; mais celte espèce pré- sente des caractères particuliers qui permettent de créer pour elle au moins un sous-genre que nous appellerons provisoirement Rhodonyx (2) et qui devra rentrer dans la sous-famille des Amphibuliminæ, composée des genres Amphibulima, Pellicula, Gæotis, Simpulopsis, qui elle- mème appartient à la famille des Bulimulidæ. Ilest impossible de maintenir le Succinea rubescens parmi les Succinea véritables, dont le caractère anato: mique invariable est la présence d’une plaque quadran- gulaire au-dessus de la mâchoire. P.:E: (1) Binney and Bland, Ann. of Lyc. of New-York, vol. X, pl. x, fig. 5. (2) P 6e, rosa, ovv£, unguis. 06e Sur deux observations critiques des Malak. Blütter de 1873, Par A. MoreLer. Dans un des derniers numéros du Journal de Cassel (1), M. Dohrn, considérant comme synonymes les noms de Welwitschii et d'Angasi appliqués à une Vitrine d’Angola, tranche la question de priorité en faveur d’Adams, dont la publication remonte au 9 janvier 4868, tandis que le Voyage du D" Welwitsch n'aurait paru qu’à une date incer- taine et vraisemblablement postérieure, dans le cours de la même année. Cette présomption, qui semble assez fondée au premier abord, se trouve infirmée cependant par un fait péremp- toire. On n’ignore pas que les publications françaises sont astreintes à un dépôt légal, et qu’un journal spécial, celui de la librairie, en fait un relevé hebdomadaire au Ministère de l'instruction publique. C’est une sorte d’enregistre- ment qui fixe, d’une manière authentique, la date de toutes les productions scientifiques et littéraires. Or, le : Voyage du D’ Welwitsch est inscrit au Journal de la librai- rie, sous le n° 9298, à la date du 26 octobre 1867, S'il porte le millésime de 1868, c’est parce que les éditeurs (mal inspirés ici) ont l'habitude de rojeunir les publica- tions des derniers mois de l’année en les datant de la sui- vante. Le public, assurément, n’est pas obligé de procéder à une enquête pour s'assurer de la vérité, ct l'inscription 1 Malak. Blatter, vol. XXE, p. 78, 1873. D. du livre fait foi; mais si l’application de cette règle fait perdre au Voyage du D° Welwitsch le bénéfice de l'an- née 1867, il n’en prend pas moins date au 1* jan- vier 1868, puisqu'il avait paru à cette époque. Il est donc, de toute manière, antérieur à la publication de M. H. Adams. J’ai dû faire cette rectification pour conserver un nom qui doit être précieux pour tous les amis de la science. M. Dohrn, dans le mème article de synonymie critique, discute les caractères de l’Achatina Dohrniana d'Angola, et conclut que cette belle coquille est identique à l'A. Bandeirana du mème pays. Je ne puis partager cette ap- préciation, car il m’est impossible de reconnaître l'A. Ban- deirana dans la figure que Pfeiffer a donnée de cette es- pèce : la ressemblance avec l’A. Welwitschii me paraît beaucoup plus frappante, comme l’a remarqué lui-même l’estimable auteur des Novitates. Je n'ai eu entre les mains, à la vérité, que deux exem- plaires de l’A. Bandeirana, tous deux à peu près iden- tiques, et vraisemblablement adultes, car ils comptent 8 tours 1/2 de spire, c’est-à-dire un demi-tour de plus que l'A. Dohrniana, dont le développement complet n’esi pas contesté. La direction verticale de la columelle ne sau- rait donc être attribuée à l’âge, comme l’a supposé M. Dohrn : c’est un caractère spécifique, autant qu’il est permis d’en juger d’après le nombre restreint des obser- vations. Ces deux individus portent, sur le dernier tour, une zone obscure, mais parfaitement visible, qu’on ne re- trouve pas chez l'A. Dohrniana; ils se distinguent par une forme élantée et par une spire turriculée qui égale presque le dernier tour. La figure que j’en ai donnée est fort médiocre, et je souscris ici au jugement de M. Dohrn : Se le dessinateur n’a pas fait sentir le caractère essentiel de l'espèce, qui consiste dans le développement proéminent de Ja spire, beaucoup trop raccourcie chez l'individu vu de face; enfin, le coloriste s’est permis d’agrémenter cette partie de la coquille par des linéoles rousses qui n'existent pas dans la nature. ‘Tel est l'inconvénient des publications exécutées loin des yeux de l’anteur. En tenant compte de ces rectifications, qui concordent, du reste, avec la des- cription de l'espèce, on voit qu'elle ne se confond pas avec l'A. Dohrniana. Il faut remärquer aussi que Pfeiffer dit positivement, en décrivant celte dernière coquille, que la marbrure et les stries jaunâtres dont elle est nuancée appartiennent à un seul et même épiderme qui est de deux couleurs. I} n’est guère présumable qu’un observateur aussi exercé se soit mépris sur un fait pour ainsi dire tangible. Cet épiderme bicolore n’existe pas chez l'A. Welwitschii, comme je Fäi constaté chez une vingtaine d'individus de divers âges, provenant de points différents. En outre, la granulation du test ne s'étend jamais sar la moitié infé- rieure du dernier tour, tandis que, chez FA. Dohrniana, elle règne sur toute la surface, depuis le sommet jusqu’à la base. Quant aux proportions de la spire et de l'ouver- ture, elles varient trop chez l'A. Welwitschii pour fournir ur bon caractère : généralement la spire est plus longue ; mais, quelquefois aussi, surtout quand la coquille esb très-ventrue, la hauteur de louverture dépasse la lon- gueur de la spire. En résumé, l'A. Dohruiana n’est nullement identique à VA. Bandeirana; elle se distingue de l'A. Welwitschii, qui lui ressemble davantage, par une granulalion plus com- piète ct par un épiderme de deux couleurs : Ie premier de ces caractères n'offre peut-être pas une grande solidité ; le second peut avoir plus de valeur. Il faut attendre, pour décider, que l'espèce soit un peu micux connue. A. M. Novitates Conchyliologieæ In itinere per Afsxieam æquinoctialem à © Marche et de Compiègne Collectæ, AUCTORE H. MORELET. 4. HELIX PALMARUM. T.perforata, turbinata, tenuis, cornea, nitens, minutim capillaceo-striata; spira conica, acutulu; anfr. T con- veæiusculi, priores distinctius striati, sequentes sub lente decussati, ultimus acute carinatus, basi conveæus et læœvi- galus ; sutura eæiliter marginata; apert. securiformus ; perist. aculum, rectum, margine columellari superne reflexiusculo. — Diam. maj. 5, min. k, allit. 5 maill. Habitat in prov. Gabon, Africæ occidentalis. Ab I. Adansoniæ spira minus elata, apice acutiore et sculptura bene distincta. 9%, HELIX SEMINIUM. T. parvula, imper/forata, obtuse turbinata, tenuis, rufo- cornea, parum nitens, omnino glabra; anfr. k 1/2-5 con- vextusculi, ultimus leviter depressus, subtus conveæior et nitidior ; apert. obliqua, depresse lunuris,marginibus sim- plicibus, rectis, columellari superne viæ reflexiusculo. — Diam. maj. 3 1/3, min. 3, altit, 3 mill. — 330 — Habitat in prov. Gabon. Helici fulvæ persimilis ; differt spira magis depressu, et anfractuum numero minore ; ab IH. parvula, Rang, statura, anfractuum numero et perfo- rationis defectu distinguitur. 0 5. ACHATINA (STENOGYRA) DECOLLATA. T. decollata, tenuis, cylindraceo-turrita, virenti-cor-- nea, pellucida, nitens, strigis obsolelis, 1rregularibus oblique notata; sutura in anfract. prioribus testæ integræ minulim denticulata, in cœæteris submarginata ; anfr. superst. 5 1/2 planiusculi, leviler contabulati, ultimus peripheria obtuse angulatus, longitudinis 2/7 œquans ; columella arcuata, oblique truncata; apertura mediocris, acute ovalis, marginibus simplicibus, rectis.— Longit. 30, diam. 9 mill. Habitat cum præcedente. 4. ENNEA MONODON. T. rimata, oblonga, vix striata, juxta suturam brevi- ter et obsolete plicata, nilida, hyalina; spira sensim atlenuata, apice obtusiuscula; anfr. 8 parum convexi, ultimus leviter ascendens, dorso obsolete costulalus, basi attenuatus; apertura truncato-ovalis, dente puarietali parvo, compresso, prope insertionem marginis dextri mu- nita; perist. obtusum, margine externo fleæuoso, media angulatim producto, columellari arcuato, breviter reflexo. — Longit. 10, diam. k mal. Habitat cum præcedente. 5. ENNEA BICRISTATA. T, oblique rimata, subfusiformis, albida, crystallina, plicis dislantibus, subreciis ornala ; anfr. 8 conveæiusculi, — 331 — ullimus basi atlenuatus, bicristatus, non ascendens ; su- tura profunda, vix denticulala; apertura irregulariter ovalis, plica À flexuosa, angulo marginis dextri adnata, extrorsum porrectu et penilus intrante, lamellis 2 parie- talibus, suturæ parallelis, quarum supera peristomium attingit, et denticulo minulo marginis dextri coarctata ; columellu callosa, cristata ; perist. obtusum, refleæum, marginibus callo junctis, dextro medio flexuoso. — Longit. 7, diam. 3 mill. Habitat cum præcedente. G. ENNEA DOLIOLUM. T. flexuose rimata, oblique plicatula, albida, hyalina, nilens; spira in conum obtusum desinens ; sutura sim- plex, profunda; anfr. 7 convexiusculi, ultimus non ascen- dens, basi biscrobiculatus; apert. subovalis, plica 1 valida, recla, juælu insertionem marginis dextri, denticulo 1 basali et altero majore columellari, tuberculo demum 1 irregulari in margine dextro, coarctata; columella cal- losa, tuberculum alterum profundius simulans; perist. undique expansum, reflezum, marginibus leviter fleæuosis. — Longit. 6 1/2, diam. 3 mill. Habitat cum præcedente. 7. CYCcLoPHORUS LEONENSIs. T. late umbilicata, depressa, tenuis, opaca, fulvo-cor- nea, plicis distantibus, obliquis ornata ; spira Cconvexius- cula, sursum depressa; anfr. k convexi, rapide crescentes, sulura profunda juncli; wmbilicus perspectivus ; aper turu vix obliqua, circularis ; perist, simplex, acutum, rectum, — 932 — ! continuum. — Operculum ? — Diam. maj. 7, min. 5 1/2, altit. 3 112 mill. Habitat Sierra Leone, Africæ occidentalis. © S. CYCLOPHORUS LILLIPUTIANUS. T. parvula, umbilicata, depresse turbinata, lamellis distantibus eleganter utrinque sculpta, nitida, hyalina, albida ; spira late conoidea, apice obtusiuscula ; anfr. 4 conveæi, rapide crescentes, sutura profunda juncti, ul- timus vix depressus ; umbilicus mediocris, perspectivus ; apertura recta, circularis, marginibus simplicibus, conti- rmuis, reclis. — Operculum ? — Diam. maj. 4, min. 3, altit. 2 1/2 mil. Habitat in prov. Gabon. Tertia species Gabonensis exstat; sed specimina emor- tua et epidermide destiltuta characteribus sufficientibus ad diagnosim rile perficiendam deficiunt. A. M. Description de deux espèces de Natien des mers d’' Espagne, Par LE D' J. G. HipaLGo. 1. NaATICA PRIETOI. Testa mediocriter, in junioribus anguste umbilicata, globoso-neriloidea, solida, opaca, nilidiuscula, lævigatu {sub lente striis incrementi el spiralibus sublilissime de- — 333 — cussala), castanea, albido minute et irregulariter macu- lata, fasciis tribus angustis subindistinctis (medio, basi et prope suturam), maculis allernatim albidis et castaneis saturatioribus compositis zonaque albida prope umbilicum rufum, intus spiraliter viæ sulcatum, ornata; spira bre- viter conoidea, apice acutiuscula; anfr. 9, primi minu- tissimi, planulati, cœteri rapidissime accrescentes, ad suturam subcompressi, deinde convexiusculi, ultimus ma- grus, ventricosus, subobliquus ; apertura obliqua, lunari- ovata, 2/3 longitudinis æquans, intus albida, labro sim- plici, obtusiusculo, albido; columella rufescente aut albida extusque rufo-marginata, infra medium sinuosa, superne callosa, callo crassiuseulo, breviter expanso, ad- nato, ad umbilicum vix dilatata, inferne angustu.—Oper- culum calcareum, extus albidum, lævigatum, margine exæterno subelevuto, k-5 striato.—Long. 29, diam. maj. 98, min. 25 millim. Hab. Isla del Aire, à Minorque (Prieto !}), Espèce trou- vée à une profondeur très-considérable. La sinuosité de la columelle n’est pas visible en regardant la coquille de face, mais on l’aperçoit très-bien de côté. Dans le fond de cette sinuosité, on découvre une petite dépression (fine, comme si elle était faite avec l’ongle), qui correspond au commencement d'un sillon spiral peu marqué de l'ombilic. J'ai le plaisir de dédier cette espèce à mon ami, M. Prieto, qui l’a trouvée en recherchant des coquilles pour mon ouvrage sur les Moluscos marinos de España. Elle sera représentée sur la planche 20 B (fig. 2, 5) de cette publication. — 33h — 2, NATICA INTRICATOIDES. Natica viltata, Gmelin part. Philippi in Chemnitz, 2° édit., pl. 1, fig. 11? Natica vittata, Weink., Conch. Mitt., 2, page 247 ? Testa mediocriter vel late umbilicata, globosa, solida, opaca, parum nitida, lævigata, ad suturam vix striatula, albido-fulva, fulvo tenuissime et confertim reticuluta li- neisque quatuor (quarum tribus æquidistantibus in medio ultimi anfractus, altera ad suturam) albido fuscoque ar- ticulatis cincta, basi zona fusca umbilicum albidum cir- cumdante ornata ; spira globosa, apice acutiuscula ; anfr. 5, primi minuti, anqusti, convexæiusculi, cæteri glo- bosi, rüpidissime accrescentes, ultimus subdescendens ; apertura obliqua, lunari-ovata, 4/5 longitudinis æquans, intus pallide fulva, fusco minute subsirigata, labro sim- plici, acuto, intus albido; columella angusta, superne vix callosa, ad umbilicum funiculum spiralem, intrantem medio emittente.—Operculum calcareum, extus albidum, sublævigatum, prope marginem unisulcatum.— Long. 16, diam. maj.15, min. 12 millim. Hab. Algesiras (Paz!). — Cadiz! L’exemplaire trouvé à Cadiz, à une profondeur assez considérable, possède son opercule et est bien conservé; l'autre, plus grand, est roulé et a été recueilli sur la plage. Cette Nalice est très- semblable au Natica intricata, Donovan, mais elle en dif- fère par sa spire plus globuleuse, son opercule calcaire, les réticulations de sa surface et par la présence d’un seul funicule ombilical. Je crois que cette coquille a été déjà connue par MM. Philippi et Weinkauff, qui l'ont consi- — 335 — dérée, mais à tort, comme le Natica vittata, Gmelin. Mais la description originale ct les figures de Chemnitz in- diquent une coquille différente. Le Natica forata, Reeve, a aussi des analogies avec notre espèce; mais il en dif- fère par sa coloration « albida, punctis et maculis auran- Lis eximie picta. » (Reeve, Monog. Natica, fig. 129). M. Philippi range le N. vittata parmi les espèces à oper- cule corné, et M. Weinkauff parmi celles à opercule cal- caire. Le N. intricatoides sera figuré dans mes Moluscos ma- rinos de España, pl. xx B, fig. 12, 15. Je GET. Description d'espèces terrestres el fluviatiles, provenant de la Nouvelle-Calédonie, PAR J. B. GASSIES. 1. Hezix (Zonites) sugnitens (pl. XIV, fig. 8). Helix (Zonites) subnitens, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 506, 1872. Coquille très-petite, munie d’une fente ombilicale étroite, de forme un peu convexe en dessus et en dessous, discoide, luisante, finement striée en travers, de couleur uniformément fauve ou fauve-brunâtre sans fascies; som- met presque plan, luisant; spire déprimée, un peu con- vexe, composée de # tours presque horizontaux, à peine surélevés, le dernier non descendant; suture profonde ; ouverture oblique, ovale-anguleuse; bord latéral plus — 330 — avancé que le columellaire; péristome simple; intérieur de mème couleur que le test. Plus grand diamètre 2 à 2 1/2 millimètres, plus petit 4 1/2, hauteur 1; longueur de l'ouverture 4 1/2, lar- geur 1/2. Hab. Bourail, dans la partie N. O. de la Nouvelle-Ca- lédonie (R. P. Lambert). Obs. Cette petite espèce appartient au genre Zonites; elle est, en raccourci, la représentation exacte du Z. ni- tens (Helix), Michaud, commun dans les bois montueux et humides du sud-ouest de la France. 2. Hezix BouraiLensis (pl. XIV, fig. 4) Helix Bourailensis, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 566, 1872. Coquille petite, ombiliquée, convexe, arrondie, striée finement en travers, couleur cornée fauve, translucide, sale; sommet un peu élevé; spire convexe; suture pro- fonde; tours au nombre de 4 1/2, arrondis, croissant ré- gulièrement, le dernier non descendant : ouverture ovale- arrondie; péristome simple, le bord supérieur dépassant à peine l’inférieur, intérieur de même couleur que le test; ombilic profond. Plus grand diamètre 4 millimètres, plus pelit 5 1/4, hauteur 2 ; longueur de l'ouverture 2, largeur 1 114. Tab. Bourail (R. P. Lambert). Obs. Cette espèce ne peut être rapprochée que des H. ostiolum, Crosse, et morosula, Gassies; mais elle en diffère par sa taille bien moindre, sa spire plus plane et son tes! translucide. — 337 — 3. HELcix MELALEUCARUM (pl. XIV, fig. 7). Helix Melaleucarum, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 367, 1872. Coquille petite, étroitement ombiliquée, convexe en dessus, presque plane en dessous, carénée, de forme ar- rondie, munie de stries transverses, flexueuses, se déta- chant en gris sale sur l’épiderme, qui est brun-marron obscur, sans reflets luisants; sommet élevé jaunâtre lui- sant; spire trochiforme, suture profonde ; tours au nombre de 5 assez convexes, croissant régulièrement, le dernier descendant ; ouverture oblique, ovale-arrondie; péristome simple; intérieur brunâtre. Plus grand diamètre 6 1/4 millimètres, plus petit 5, hauteur 4; longueur de l’ouverture 2 112, largeur 2. Hab. Bonde (R. P. Lambert) et l’île Nou (E. Marie). Obs. Cette petite espèce, que nous avons reçue de deux provenances opposées (Ouest et Est), ne peut être rappro- chée que de nos Helix dispersa, Melitæ, rusticula, sub- coacta et Rhyzophorarum, mais il sera toujours facile de la séparer, 1° par l'élévation de sa spire, 2° par son om- bilic très-étroit, et 5° par sa striation flexueuse, grisâtre, qui donne à l’épiderme un aspect usé et caduc. Trouvée à la base des Miaoulis (Melaleuca leucoden- dron), si communs dans toute la Nouvelle-Calédonie. 4. Hezix BrunIANA (pl. XIV, fig. 6). Helix Bruniana, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 505, 1872. Coquille étroitement ombiliquée, déprimée, presque discoïde, à carène mousse, mince, luisante, striée fine- 23 — 338 — ment eu travers; ommet presque borizontal; couleur de corne pâle, ornée en dessus de linéoles fauves, qui prennent naissance à la suture par des taches épaisses, qui vont s’amincissant sur les tours en suivant le sens spi- ral, se dirigeant vers l'ouverture où elles perdent un peu de leur intensité; celles qui arrivent en dessous s’effacent et ne sont plus visibles vers l’ombilic; spire déprimée, suture profonde, un peu canaliculée vers le haut, d’où les stries saillent assez fortement ; tours an nombre de 4 1/2 à 5, à peine convexes, déprimés, croissant régulièrement, le dernier un peu descendant; fente ombilicale étroite et close par une lame cornée, luisante; pourtour de l’ombilic infundibuliforme, formant une légère élévation mousse qui part de l’intérieur de l'ouverture, contourne le der- nier {our inférieur et va se relier à la base du péristome en décrivant une ligne flexueuse; ouverture oblique, irré- gulière, étroitement ovale, bord supérieur dépassant beau- coup linférieur ; péristome simple, légèrement garni d’un bourrelet interne lactescent; bord basal sinué, muni d’une dent conique, épaisse, obtuse; le renversement du bord produit une sorte de canal dans son parcours exté- rieur jusqu’à la scrobiculation dentaire; bord du limbe corné brunâtre, intérieur blanc-jaunâtre transparent, lais- sant apercevoir les linéoles du dessus. Plus grand diamètre 9 millimètres, plus petit 7 4/2, hauteur 5 ; longueur de l’ouverture 5, largeur 2. Hab. Ouagap (R. P. Lambert). Obs. Cette espèce, parfaitement caractérisée, appartient au petit groupe de celles dont l’ombilic est fermé : H. oc- clusa, Turneri, astur, Baladensis, Saisseti, etc. Elle ne peut être confondue avec aucune d’elles, à cause de son ouverture étroite, anguleuse, de sa dent et de sa serobicu- lation. À part l’H. Saisseti, dont elle est loin d'atteindre la — 9339 — taille, elle est la plus grande du groupe. Elle nous a été envoyée par notre excellent ami le R. P. Lambert; elle parait rare. Nous dédions cette jolie Hélice à notre ami, M. Victor Brun, directeur du Musée d'histoire naturelle de Mon- tauban, comme témoignage d'affection. 5. PHysa varicosa (pl. XIV, fig. 9). Physa varicosa, Gassies, Faune Caléd., 2° partie, p. 197, 1871. Coquille munie d’une fente ombilicale très- étroite, ovale, tordue, ventrue, finement ct flexueusement striée en long, luisante, translucide, jaune fauve, avec une ou plusieurs varices produites par les repos d’accroissement, toujours plus développées sur le dernier tour, où elles font une forte saillie en forme de côte élevée, bordée de brun foncé et de jaune vif; spire aiguë; sommet non tronqué; tours embryonnaires d’un fauve violacé ; spire composée de 6 Lours convexes, le dernier gibbeux, formant plus des 2/5 de la longueur totale; suture profonde, presque plis- sée; ouverture ovale-allongée, rétrécie, oblique à la base, anguleuse à la partie supérieure; columelle tordue, blanche, luisante; péristome simple, tranchant; callosité jointe au péristome par un dépôt assez mince; intérieur de l'ouverture d'un brun rosé brillant. Longueur 26 millimètres, plus grand diamètre 16: longueur de l’ouverture 17, largeur 6. Hab. Baie Boulari (R. P. Lambert) : vu 5 exem- plaires. Obs. L'espèce dont notre Physe se rapproche le plus — 340 — est la P. castanea, Lamarck, mais elle s’en distingue faci- lement, 1° par sa forme plus courte et plus bossue; 2° par son test plus luisant et plus clair ; 5° par l’acuité de son sommet; 4° par sa columelle blanche; 5° enfin, par la présence constante de varices d’accroissement chez tous les individus que nous avons vus. Nous profitons de l’occasion qui nous est offerte pour signaler les rectifications suivantes à opérer dans la 2° par- tie de la Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédonie, que nous avons publiée en 1871, et où il s’est glissé quelques erreurs dans la désignation des espèces figurées : Bulimus Theobaldianus, p. 93, pl. ui, lisez : fig. 8, au lieu de fig. 9. — Artensis, p.94, — — fig. 9 — fig. 10. — Mariei, p.78,pl.v, — fig.3 — fig. 2. — Submariei, p. 80, pe fig.2 — fig. a. Helicina gallina, p. 127, pl. v, ajoutez : fig. 9. Physa auriculata, var. Zonata, p.140, pl. vi, lisez : fig. 18 au lieu de fig. 16. Succinea Fischeri, p. 15, pl. vi) — fig. 17 — fig. 19. Helix morosula, p.48 — — fig. 16 — fig. 18. Bulimus pseudocale- donicus, v.dentaia, p. 81 — — fig. 1 — Honor Bulimus Bondeensis, p. 84 — — fig. 2 — fig. 3. — Eddystonensis, p. 88 — — fig. 3 _ fig. 4. Searabus Crosseanus, p.102 — — fig. 4 — fig. 5. — maurulus, p.103 — — fig. 5 — fig. 6. Marinula Forestieri, p. 103 — = Mo PO frere Diplommatina Mariei,p.125 — — fig 7 — fig, 8. Physa hispida, var. pilosa, p. 141 — — = e) > > fig. 12. D! mt — 3hk1 — Physa Artensis, p.141 — lisez : fig. 8 aulieu de fig. 10, — Guillaini, p. 142 — — fig. 12 — ig. 14. _ TdPPVAr. ventrosa, p.143 — — fig. 9 — fig. 11. Melanopsis Mariei, p. 145 — — fig. 13 — fig. 15. — Dumbeensis, p.147 — — fig. 14 — fig. 16 — Souverbiana, p. 152 — — fig. 15 — fig. 17 J. B. G Description d'un Melix inédit provenant de la Nouvelle-Calédonie, Par H. CROSSE. Heurx osriozum (pl. XIV, fig. 5). Helix ostiolum, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVII, : p. 240, 1870. Coquille munie d’une perforation ombilicale, turbinée, subglobuleuse, assez mince, présentant, vue à la loupe, de petites stries serrées et faiblement obliques, un peu terne et d’un brun foncé uniforme. Spire brièvement co- nique, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez convexes; tours embryonnaires, au nombre de À 412, un peu plus clairs que les autres; dernier tour assez déve- loppé, plus grand que la spire, arrondi, légèrement aplati — 342 — du côté de la base. Ouverture un peu oblique, de forme semi-lunaire arrondie, et de même coloration que le reste de la coquille. Péristome simple ; bord columellaire légè- rement dilaté, entamant une petite portion de la perfora- tion ombilicale et d’un brun violâtre ; bord basal et bord externe tranchants. Plus grand diamètre de la coquille 4 3j4 millimètres, plus petit 4, hauteur totale 5. Longueur et largeur de l'ouverture un peu moins de 2 millimètres. Hab. Nouvelle-Calédonie, dans les environs de Nouméa (E. Marie). Obs. L’Helix morosula, Gassies (1), ne nous paraît guère constituer qu'une simple variété à stries un peu moins serrées de notre espèce. H::C. Note sur la distribution géographique de l’Amphibulima patula, Bruguière , Par T. Brann (2). J'ai lu avec intérêt la « Note sur l'habitat du Succinea patula, Bruguière, publiée par M. A. Schramm dans un (1) Faune Conchyl. terr. et fluvio-lac. Caléd., 2° partie, p. 48, pl. vu, fig. 16, 1871. (2) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, par H. CROSSE. — 943 — des derniers numéros du Journal de Conchyliologie (4). Pourtant je crois qu’il est dans l'erreur en assignant, pour habitat exclusif à cette espèce, l’ile de la Guadeloupe, où, d'après lui, ce Mollusque est devenu extrêmement rare, s'il n’est pas totalement éteint. Dans la collection de feu M. Robert Swift, qui se trouve momentanément entre mes mains, il existe un spécimen un peu endommagé, décoloré, présentant l'apparence d'une coquille fossile et étiqueté : « Succinea cucullata, « fossile, Guadeloupe (2). — On ne le trouve, à la Gua- « deloupe, qu’en cet état. » Il existe, dans la même col- lection, deux spécimens vivants de la même espèce, éti- quetés : « Succinea cucullata, Lam., S. patula, Brug. « Ile de la Dominique, Rev. Mr. Hamilton, fé- « vrier 1861. » M. Swift et moi-même, nous étions en relations d'inti- mité et de correspondance avec M. Hamilton, ministre morave, depuis plusieurs années. Il résidait autrefois à An- tigoa et à Saint-Thomas ; plus tard il s’est transporté à la Jamaïque. C'était un collecteur soigneux et sachant apprécier parfaitement l'importance de l'exactitude pour tout ce qui concerne la distribution géographique des es- pèces. M. Hamilton a visité la Dominique et a donné à (1) Vol. XXI, p. 127, avril 1873. (2) Selon toute apparence, M. Swift a dû recevoir son échan- tillon fossile d'A. patula de la Guadeloupe de M. Beau, dont le Catalogue de Coquilles de la Guadeloupe, publié en décembre 4857, dans la Revue coloniale, mentionne le S. cucullata, La- marck, avec l’annotalion suivante : « Cetle espèce n’a presque « jamais été trouvée vivante à la Guadeloupe... Elle existe, à « l'état vivant, dans quelques quartiers de l’ile Saint-Christophe. « M. R, Swift, de Saint-Thomas, en possède plusieurs spécimens « de cette ile. » HE — M. Swift plusieurs espèces qu’il y avait recueillies lui- même, et notamment l’Amphibulima patula, l’'Helix ba- dia et le Bulimulus virginalis. Je ne puis donc pas avoir le moindre doute au sujet de l’exactitude de l’habitat des Amphibulima patula de la Dominique, qui se trouvent dans la collection Swift. M. R. J. Lechmere Guppy a fait des recherches mala- cologiques à la Dominique, vers la fin de l’année 1867, et il en a publié le résultat dans les Annals and Magazine of natural History de juin 1868.11 cite l'A. patula et ajoute que, en faisant l'ascension des premières pentes qui se trouvent dans le voisinage de la mer, il a rencontré cette espèce en même temps que plusieurs formes d'Helix, qu'on pouvait recueillir ces diverses coquilles partout, entre 500 et 400 pieds anglais d'altitude, et que l'A. pa- tula est plus commun sur la lisière que dans l’intérieur des bois. L’attention de M. Guppy se portait spécialement sur le genre Amphibulima, dont il découvrit une autre espèce inconnue de lui, et sur l’A. patula : j’ai donc tout lieu de croire qu'il a dü déterminer correctement cette dernière espèce. Le même naturaliste a envoyé à W. G. Binney et à moi-même l’Odontophore de l'A. patula, préparé et monté pour le microscope. Nous l’avons examiné et nous avons publié le résultat de cet examen, avec les figures, dans l'American Journal of Conchology (1). Une comparaison récente de l’armature linguale de l’exemplaire de la Dominique avec celle d’autres individus provenant de Saint-Kitts nous a permis de constater (1) Vol. VI, p. 186, pl. xvir, fig. 1, 2, 1872. — 3h5 — entre elles quelques différences, mais trop faibles, à notre avis, pour pouvoir prétendre à une valeur spécifique (1). Il existe également, dans la collection Swift, trois beaux échantillons adultes du « Succinea cucullata, Lamarck. « Saint-Kitts.» Ayant trouvé, dans les papiers de M. Swift, une note indiquant la localité précise et le mode de station de cette espèce à Saint-Kitts, j'ai écrit au docteur W. J. Branch, qui l’habite, et qui a bien voulu visiter l'endroit et m'envoyer des spécimens, en même temps qu’une lettre intéressante, récemment publiée par W. G. Binney et par moi-même (2). C’est par le docteur Branch que M. Swift a pu se pro- curer les A. patula de sa collection (5). Mais je crois qu’il en avait reçu auparavant de M. Hamilton, sur l'autorité duquel j'ai cité, en 1861, le Succinea patula comme pro- venant de Saint-Kitts (4). Le docteur Pfeiffer cite également leS. patula comme de Saint-Kitts (5) en s'appuyant sur l'autorité d’un autre mi- _nistre morave, le Rév. Hartvig, qui résideà Saint-Thomas (1) Nous avons reçu dernièrement de M. Schramm des exem- plaires avec l'animal du Succinea rubescens, Deshayes, et nous avons trouvé que ce Mollusque possédait la mâchoire d’un Amphi- bulima et non celle d’un Suecinea. Nous nous proposons de pu- blier ultérieurement des figures des dents linguales de cette es- pèce, ainsi que des figures supplémentaires de celles de PA. pa- tula de la Dominique et de Saint-Kitts. (2) Ann. Lyceum of New York, vol. X, p. 293, pl. xi, fig. 8, 1873. La mâchoire de l'espèce est figurée. (3) M. Swift a dû recevoir de Saint-Kitts l'A. patula en nombre, car je vois, dans son registre d'échanges, que, de 1859 à 1864, il a procuré plusieurs exemplaires de cette rare espèce à huit de ses correspondants, et notamment à M. Cuming, qui en a recu six à lui seul. | (4) Ann. Lyceum of New York, vol. VII, p. 358. (5) Monog. Helic., vol. V, p. 26, 1868. — 93h6 — où il se trouvait en 4852, en même temps que M. Swift. M. Hartvig possède une belle collection de coquilles qu’il peut augmenter, grâce à ses relations avec les Frères mo- raves des autres Antilles, et il avait, je crois, l'habitude d'envoyer ses espèces douteuses à M. Pfeiffer, pour les faire déterminer. Quand je compare les spécimens provenant de Saint- Kitts et de la Dominique avec les individus fossiles de la Guadeloupe, je ne puis hésiter à reconnaître qu’ils appar- tiennent tous à une seule et même espèce, l’'Amphibulima patula, Bruguière. Les coquilles varient sous le rapport de la taille, mais les individus adultes, provenant de Saint-Kitts et de la Dominique, présentent tous l’ensemble des caractères mentionnés récemment par M. Crosse{1), d’après l’exem- plaire de sa collection. Voici les dimensions de quelques-uns des exemplaires de la collection Swift. LONG.APERT. DIAM. LONG. DIAM. MAX. APERT. Saint-Kitts (2). . . . .. 29 mill. 18 25 15 La Dominique. . . . .. 22 16 20 *'143 Guadeloupe (ex. fossile). 26 1/2 17 24 14 En résumé, je considère comme positivement établi le fait que l’Amphibulima patula appartient à Ja faune de (1) Journ. Conchyl., vol. XXI, p..128 (en note), 1873. (2) Ces dimensions sont prises sur l’individu le plus grand. — JT — Saint- Kitts (1) et à celle de la Dominique (2). Ut: Note sur les caractères disüinctifs de l’itelix Bavayi et de l'Helix Heckeliana, de la Nouvelle-Calédonie, Par H. CROSSE. Nous avons décrit précédemment, dans le Journal de Conchyliologie, deux espèces d'Helix de la Nouvelle-Calé- donie, remarquables par l’ensemble de leurs caractères, voisines l’une de l’autre à certains égards, mais pourtant parfaitement distinctes, et au sujet de la valeur desquelles il semble subsister encore un peu de confusion qu'il im- porte de faire cesser. Nous voulons parler de l'Helix Ba- vayi, Crosse et Marie (5), et de l'Helix Heckeliana (4), Crosse (H. Rossiteriana, Crosse olim, nec H. Rossiteri, Angas). À propos de la dernière de ces espèces, nous trouvons l'appréciation suivante dans la deuxième partie de la Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la (1) Les auteurs anglais et américains désignent sous le nom abréviatif de Saint-Kitts l’île de Saint-Christophe. HG: (2) Si l'Amphibulima patula est réellement éteint à la Guade- loupe, ce ne peut être que depuis un très-petit laps de temps. Il est même possible qu'il y existe encore, bien qu’en voie d’extinc- tion. H50C: (3) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 149, pl. vin, fig. 3, 1868. (4) Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 201, 1871, et vol. XX, p. 71, 1872. — 9348 — Nouvelle-Calédonie de M. Gassies (1) : « Nous avons vai- « nement cherché des caractères pour distinguer cette .« espèce de l’H. Bavayi, M. Souverbie et nous, et, malgré « une étude attentive, nous n’avons pu réussir à les sépa- « rer. La seule différence que nous ayons pu constater « sur les 4 exemplaires de M. Marie, c'est la moindre « élévation des lames épidermiques. » Nous allons donc essayer de signaler les caractères dis- tinctifs, pourtant bien réels, qui paraissent avoir échappé à notre honorable confrère de Bordeaux. Nous n'avons rien à ajouter à notre diagnose originale de l’Helix Bavayi, mais il y a lieu de supprimer, à la troi- sième et à la quatrième ligne (2), les mots : « albido mar- « morata. » En effet, ces marbrures blanchâtres prove- naient uniquement de l’état de conservation médiocre de l'individu mis alors à notre disposition, ainsi que nous ayons pu le reconnaître ultérieurement quand nous avons recu des exemplaires plus frais. Par suite, la figure que nous avons donnée précédemment de l'espèce est, au point de vue de la coloration, un peu défectueuse. L'Helix Bavayi, en bon état de conservation, est d’un brun-marron uniforme, assez luisante et marquée de pe- tites costulations longitudinales à peine obliques, sail- lantes, arrondies, assez serrées : entre ces costulations, on distingue, sous un très-fort grossissement, des stries également longitudinales et extrèmement fines. L'aspect général de la coquille est nautiliforme, la spire fortement enfoncée et nettement concave à sa partie centrale, la (1) Faune Caléd., part. 2, p. 198, 1871. (2) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 149, lignes 24 et 25, 1868. — 9349 — fente ombilicaie presque entièrement recouverte par le développement du bord columellaire. Nous figurons sous trois aspects, de face, du côté de la spire et du côté de l’ombilic (pl. x1v, fig. 2), l'H. Bavayi, qui paraît être assez rare en Nouvelle-Calédonie et dont il n’a été recueilli jusqu'ici, à notre connaissance, qu'un petit nombre d'exemplaires sur le mont Mou (Bavay; E. Marie) et-dans un bois situé à 2 lieues de Nouméa (E. Marie). L'Helix Heckeliana est également assez luisante, d’as- pect nautiliforme et d’un brun-marron, mais cette espèce se distingue, à première vue, de l’H. Bavayi par les carac- tères suivants, qui sont constants : 1° Une spire presque horizontale, à peine enfoncée et à concavité centrale presque nulle; 2° Des tours de spire ornés, dans le voisinage de la suture, d’une sorte de couronne de taches d’un brun foncé alternant avec des taches blanches, qui n’existent jamais dans l’autre espèce; 5° Des costulations longitudinales plus petites, plus nombreuses, beaucoup plus serrées et à peine saillantes ; 4° Une fente ombilicale un peu plus ouverte ; 5° Une ouverture proportionnellement un peu plus large. Nous ajouterons que la variété £ de l'H. Heckeliana est encore plus distincte de l’'H. Bavayi que la forme typique, par ses Caractères de coloration. D'ailleurs, nous pensons que les figures que nous don- nons sur notre planche x1v, des H. Bavayi et Heckeliana, empècheront, à l’avenir, toute espèce de confusion entre ces deux formes spécifiques. Une autre espèce, précédemment décrite par nous, — 350 — l'Helix Gentilsiana (1), est encore assez voisine des H. Bavayi et H. Heckeliana, tout en se distinguant facilement de l’un et de l’autre par de bons caractères spécifiques. Sa spire, moins enfoncée que celle de l’'H. Bavayi, l’est plus que celle de l'H. Heckeliana. Elle est donc intermé- diaire, sous ce rapport, entre les deux espèces, dont elle se distingue, d’ailleurs, par sa coloration d’un jaune-ver- dâtre clair. Nous devons ici rectifier une autre erreur de M. Gas- sies. [1 dit, à propos de l’'H. Gentilsiana (2), que sa spire est plus profondément enfoncée que celle de l’H. Bavayi. C'est tout le contraire, et il suffit de consulter nos figures et nos descriplions pour constater que l’auteur bordelais a méconnu le principal caractère de notre espèce. Nous terminerons notre article par la description dé- taillée de l'H. Heckeliana, dont nous n’avons publié jus- qu'ici que la diagnose latine. Hecix HEckELIANA (pl. XIV, fig. 1). Helix Rossiteriana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 201, 1871 (nec H. Rossiteri, Angas, 1869). Helix Heckeliana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 71, 1872. Coquille munie d’une perforation ombilicale en partie recouverte, subnautiliforme, globuleuse, un peu dépri- mée, marquée de costulations longitudinales très-nom- breuses, serrées, grêles, peu saillantes et égales entre elles. Test luisant et d'un brun-marron. Spire à peine (4) Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 136 et 403, pl. x, fig. 4, 1870. (2) Faune Caléd., part. 2, p. 43, 1871. — 351 — enfoncée, faiblement concave à sa partie médiane et presque horizontale. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de À 1/2, légèrement convexes, un peu étroits et ornés, dans le voisinage de la suture, d’une sorte de couronne de taches d’un brun foncé alternant avec des taches blanches; dernier tour à peine descendant en avant, grand, renflé, très-obtusément anguleux près de la suture et légèrement aplati à la base. Ouverture légère- ment oblique, presque horizontale, étroitement semi-lu- naire, un peu plus grande, du côté de la base, et d’un brun livide, tournant au blanchâtre, à l’intérieur. Péri- stome simple, d’un blanc livide, à bords éloignés l’un de l'autre et réunis par un dépôt calleux large et mince; bord columellaire court, réfléchi'en forme de voüte (1), de manière à cacher la majeure partie de la perforation ombilicale ; bord basal arrondi et légèrement épaissi in- térieurement; bord externe mince et presque tranchant. Plus grand diamètre de la coquille 6 1/2 millimètres, plus petit 5 5/4, hauteur totale un peu moins de 4. Lon- cueur de l'ouverture 3 1/2 millimètres, plus grande lar- geur un peu moins de 2 (coll. Crosse). Var. 8. Grammica (pl. x1v, fig. 4 a). Dernier tour orné de nombreuses taches blanches, disposées assez régulière- ment pour former, avec le fond de coloration d’un brun- marron, une sorte de réseau très-élégant. Hab. Baie du Sud, en Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Obs. Espèce voisine des H. Bavayi et H. Gentilsiana, mais s’en distinguant spécifiquement par de bons carac- tères, ainsi que nous l'avons exposé plus haut. Nous avons dû changer le premier nom assigné par (1) Par suite d’une faute d'impression, il y a, dans [a diagnose latine, formicatim au lieu de fornicalim. — 392 — nous à cette espèce, parce qu'il avait déjà été employé précédemment. On excusera cette faute, nous l’espérons, si l’on considère que, à l’époque où elle a été commise (en mai 1871), nous étions loin de notre bibliothèque et plus occupé à essayer de défendre nos administrés contre les exigences de l’occupation prussienne qu’à toute autre chose. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Heckel, pharmacien de la Marine, qui, pendant son séjour en . Nouvelle-Calédonie, s’est souvent associé aux recherches scientifiques de M. E. Marie. H°°2C: Diagnoses Mollusecorum novorum, ex insula Haïti dicta oriundorum, AucroRrE H,. CROSSE. 4. CHoanopomaA NEwcomMBt. T. late et perspective umbilicata, breviter conica, te- nuiuscula, subtranslucida,, transversim liris numerosis, tenuibus impressa, longitudinaliter striis incrementi de- cussata, violaceo-fusca; spira turbinata, apice obtusulo'; sutura profunde impressa, canaliculata, tenuissime et subregulariter denticulato-laciniata; anfr. vix 5 convexi, embryonales À A/2 sublævigati, ultimus antice breviter ascendens, pone marginem externum albidus, basi subpla- natus, ad umbilicum liris validioribus et magis distanti- bus munitus ; apertura obliqua, circularis, intus li- vide violaceo-fusca; peristoma duplex, albidum, exter- — 9393 — num non liberum, expansum, imprimis ad occursum an- fractus penultimi dilatatum, internum brevissimum, ro- tundatum. — Operculum normale. — Diam. maj. 9 1/2, min. 8, alt. 6 müill. Apertura 3 mill. longa et lata. (Coll, Crosse.) Habitat in regione Dominicana insulæ Haïti, Antillarum (W.M. Gabb). 2. CHoaAnoroMA GABB1. T. late et perspective umbilicata, brevissime depresso- Conica, tenuiuscula sed solidula, vix subtranslucida, transversim costulata et supra medium unicarinata, lon- gitudinaliter liris validis, crebris, elegantissime decus- sata, sordide albida, fusco obscure spiraliter zonata ; spira brevissime conica, apice oblusulo; sutura profunde impressa, late canaliculata, denticulis subdistantibus, plerumque bifidis subobstructa ; anfr. 4/2 breviter gra- dati, embryonales primi 2 sublævigati, lutescentes, ulti- mus antlice vix ascendens, pone marginem externum sub- constrictus, basi subplanatus, carinis 5 denticulatis spira- liter cincius, prima supramediana, secunda mediana va- lidiore, acuta, tertia inframediana, quarta et quinta basa- libus, inter secundam et tertium zona fusca obscure pictus; umbilicus intus inconspicue costulatus ; apertura oblique subhorizontalis, circularis, intus concolor ; peristoma du- plex, externum non liberum, expansum, latum, fleæuose foliaceum, concentrice tenuissime striatulum, albidum, fusco obscure maculatum, internum breve, prominulum, rotundatum.— Operculum subnormale, margine anfrac- Luum extus parum prominente.—Diam. maj.T,min. 51/9, alt. k mal. Aperturu 2 1/4 maill. longa et lata. (Coll. Crosse.) 24 — 354 — Habitat in regione Dominicana insulæ Haïti, Antillarum. (W. M. Gabb.) 3. CHOANOPOMA MORELETIANUM. T. late et perspective umbilicata, suborbicularis, de- pressa, lenuiusculu, diaphana, costulis subdistantibus Spiraliter cincta, lamellis gracilibus, compressis, ad occur- Sum costularum spinulas cavas, tubuliformes, breves emitltentibus longitudinaliter sculpta (interstitiis lamel- lurrm lenuissime striatis), albida; spira subplanata, medio viæ prominula, apice rotundato, obtusulo; sutura profunde impressa, subcanaliculata, occursu lamellärum denticulata ; anfr.# 1/2 subplanati, embryonales A 1/2 læ- vigati, albidi, ullimus subito descendens, basi planiuscu- lus; apertura oblique subhorizontalis, circularis, intus albida; peristoma non omnino liberum, duplex, albidum, fusco vix obscure quitatum, externum dilatatum, tenue, foliaceum, concentrice striatum, juæta insertionem in alam latam, adnatam abiens, internum tenue, rotunda- tum, prominulum, brevissime tubuliforme. — Operculum intus subplanatum, medio vix concaviusculum, lutescens, extus cuvatum, marginibus anfractuum valde prominen- tibus et fere verticaliter elevatis, albidum. — Diam. maj. 42, min. viæ 10, alt. 5 mill. Apertura 3 mill. longa et lata. (Coll. Bland.) Habitat in regione Dominicanainsulæ Haïti, Antillarum. (W. M. Gabb.) 4. HELICINA GABBI. Uelicina Gabbi, Crosse et Newcomb, ms. T. subconoideo-globosa, solida, sublævigala, sed hic et lic quasi malleata, nitidula, purpureo-rufescens; spira ST ET | — 93995 — parvula, brevissime conicu, apice obtusulo; sutura leviter impressa; anfr. k 1/k convexiusculi, primi 3 purpurei, ullimus subinflatus, rotundatus, purpureo-rufescens, ad peripheriam zona angusta, pallide lutea cingulatus, infra medium et basi nitidior; apertura obliqua, semiovulis, intus pallide purpurascens, zona anfractus ultimi trans- meante; peristoma album, margine columellari arcuato, brevi, plano, basi in nodulum desinente, callum emittente crassum, circumscriplum, nilidum, cæruleo-albidum, ba - sali et externo reflexiusculis, subincrassatis, ad limbum albidis. — Operculum haud crassum, tenuissime subgra- nulato-rugosum, submargarilaceo-rufescens. — Diam. maj.AT, min. 14 1/2, alt. A3 mill. Apertura cum peristo- male A0 mill. longa, 6 luta. (Coll. Bland et Newcomb.) Hubitat Samana, in regione Dominicana insulæ Huiti, Antillurum. (Dr Newcomb.) Obs. Species Helicinæ malleatæ Pfeifferi statura sat vi- cina, sed minus globosa, nilidior, colore el zona periphe- rica distinguenda. Zona pallida anfractus ultimi 1. sub- marginatam Grayi et H. pulcherrimum Leui comme- morab. 5. GEOSTILBIA GUNDLACHI. Achatina Gundlachi, Pfeiffer, Zeits. FE. Maluk., p. 80, 1850. Specimen a domina Foderingham in vicinio civitatis « Port-au-Prince » dictæ lectum et a cl. T. Bland benevole communicatum nullo modo ab Achatina Gundlachi Pfeif- feri, Cubæ et insulæ Sancti-Thomasi incolæ, differre vi- detur. A. Gundlachi ad genus nostrum Geostilbiam verisimili- — 356 — ter pertinet, cui apice subito rotundato, obtusissimo, colu- mella truncaturam mentiente sed non truncata, sutura et testa corneo-hyalina valde affinis (1). H. C. Description d'un melix inédit provenant de la Nouveile-Calédonie, PAR LE KR. P. LAMBERT. Hezix MEGei (pl, XIV, fig. 5). Helix Megei, Lambert, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 156, 1875. Coquille ombiliquée, nautiliforme, profondément bi- concave, subglobuleuse, longitudinalement imprimée par des stries d’accroissement flexueuses, fines, serrées et comme groupées de manière à simuler presque de petites côtes à peine saillantes, faiblement translucide et de cou- leur châtain ; spire profondément enfoncée, en cône ren- versé très-étroit ; tours au nombre de 41/2 à 5, très-étroits (à l'exception du dernier qui est grand, arrondi et enve- (1) La diagnose de l’A. Gundlachi, contrairement à ce que l’on remarque dans les autres descriptions spécifiques de M. le D: Pfeiffer, laisse un peu à désirer sous le rapport de l’exacli- tude. Dans cette espèce, la spire n’est nullement « apice acutius- cula, » mais, au contraire, obtuse au point de paraître presque tronquée, et nous trouvons habituellement plutôt 4 que 5 tours de spire. L’espèce est, d’ailleurs, difficile à bien observer, à cause de sa transparence, de sa petitesse et de sa fragilité. H.2C: mg M — 3951 — loppe complétement tous les autres), séparés par une su- ture enfoncée et tous visibles des deux côtés de la co- quille, mais moins facilement en dessus, par suite de l’étroitesse de l'ouverture du cône dans lequel ils se déve- loppent sous forme de cordon arrondi. Ouverture étroite, semilunaire-allongée, suboblique, à intérieur blanc sub- violacé et subcalleusement marginé (est-ce l’état adulte ?) près du bord ; labre simple, tranchant, subépaissi à son insertion columellaire, très-sinueux, arqué en avant dans le haut, de manière à former, avec le tour précédent, une échancrure à son point d'insertion ; ses extrémités, éloi- gnées de toute la hauteur du tour sur lequel elles s’im- plantent subverticalement, sont réunies par une mince callosité. Ombilic profond, infundibuliforme, arrivant presque au contact du cône formé par la dépression de la spire, et dont il n’est séparé que par l'épaisseur du pre- mier tour, large et égalant le 1/3 environ du diamètre de la coquille Diam. 9 mill., haut. 7 (Musée de Bordeaux). Habite la baie du Sud (Nouvelle-Calédonie). Vu 2 exem- plaires. | Je dédie cette espèce qui, par sa forme générale, appar- lient au groupe des H. Bavayi, Gentilsiana, etc., de même provenance, mais dont elle se distingue très-facilement par tous ses caractères, à M. l'abbé Mège, mon excellent confrère et ami, qui s'occupe avee zèle d'histoire natu- relle. RP. TE — 398 — Description d'une nouvelle espèce d’Helix d'Espagne, Par J. G. HiIDALGo. L] Hezix CANTABRICA, Hidalgo. Testa late umbilicata, orbiculato-depressa, tenuis, vix nilens, minutissime et irregulariter ruguloso-striatula, sub lente sœæpe punctis minutissimis impressis, in juniort- bus pilis brevissimis instructis, confertim sculpta; cor- neo-pellucida, albido aut lutescenti-opaco inæqualter stri- gatu, vel albida aut lutescenti-opaca, corneo-pellucido varie strigata et punctata; spira plana; sutura impressa; anfr. 5, conveæiusculi, 3 primi lente accrescentes, ultimus penultimo fere duplo latior, peripheria obtuse angulatus, antice subdilatatus, descendens, infra conveæior ; umbili- cus 1/4 diametri æquans ; apertura lunato-circularis, cor- neo-fulva ; perist. rectum, acutum, inlus albido-labiatum, marginibus approæimatis, columellari dilatato, subelon- gato. — Diam. maj 13, main. M, umbil. 3, ult. & 1/2 millim. Hab. Peña Abis, aux environs de Caldas de Oviedo (Asturies). Var. 8. Testa paulo major, minus rugulosa et impresso- punctata. Hab. Monsacro, à 17 kilom. d'Oviedo {Asturies). Cette espèce a été trouvée par mon ami, M. le comte de Torrepande, botaniste distingué, et moi, dans le cours de — 359 — nos excursions scientifiques, et, malgré de minutieuses recherches, nous en avons recueilli seulement 9 exem- plaires avec l'animal (qui est entièrement noir, avec le manteau blanchtre) et quelques autres morts. Cependant, je crois qu’on pourra trouver des exemplaires plus nom- breux en opérant ses recherches à l’époque des pluies, et dans d’autres montagnes des Asturies. Nous avons trouvé toujours les exemplaires avec l’ani- mal adhérents à la surface des rochers calcaires, taillés à pic, et à une altitude ne dépassant pas la moitié de la hau- teur des montagnes. La coquille, vue à la loupe, présente, surtout vers sa partie supérieure, un aspect comme chagriné, par suite de la réunion des petites stries et des points. La columelle se prolonge, dans les exemplaires bien adultes, en se termi- nant à peu de distance de l'insgrtion du bord droit ; par suite, les deux bords sont très-rapprochés. Ce caractère, joint à quelques autres, distingue assez bien cette coquille de l'Helix Fontenillii, Michaud, avec laquelle eïle offre de la ressemblance. Dans la coquille jeune, les bords de l’ou- verture ne sont pas rapprochés, le bord supérieur ne des- cend pas, et le bourrelet blanchâtre du bord. droit manque; les poils sont bien visibles. JG: H: BIBLIOGRAPHIE, Lithologie du fond des mers, par M. Delesse (1). Dans cet ouvrage important, publié sous les auspices de (1) Paris, 1871, chez E. Lacroix, éditeur, 54, rue des Saints- — 360 — M. le Ministre de la marine et de M. le Ministre des tra- vaux publics, l’auteur $’'est proposé de faire l'étude litho- logique du fond des mers. Bien que ce sujet ne semble pas rentrer directement dans le cadre de nos études, il s’y rattache néanmoins par plusieurs points. Il est incontes- table, en effet, que la nature du fond influe sur la répar- tilion des animaux marins, sur leurs conditions d’exis- tence, et, jusqu’à un certain point, sur leurs caractères distinctifs. Aujourd’hui, après les belles explorations de MM. Carpenter, Jeffreys, Mac-Andrew, Forbes, Thompson, Pourtalès, Agassiz, etc., il devient impossible aux natura- listes de ne plus se tenir au courant des questions de ba- thymétrie, dont l’étude a fait révolution dans les sciences zoologiques. L'ouvrage de M. Delesse est basé sur des analyses ex- trèmement nombreuses qui lui ont permis d’établir la composition de tous les dépôts littoraux et sous-marins des côtes de France. L'auteur a examiné la répartition des Mollusques sur nos rivages, ainsi que les conditions du développement des Huîtres. La lithologie des principales mers du globe a été également l’objet d’un travail appro- fondi, ainsi que la configuration des rivages de notre pays, aux diverses époques géologiques. Un appendice contient les analyses de tous les dépôts littoraux et sous-marins, dont l’auteur donne les carac- tères physiques, minéralogiques et organiques. La déter- mination des débris d'animaux marins compris dans ces dépôts a été faite par M. P. Fischer, et le résumé de ces observations est publié, à la fin de l'ouvrage, par MM. De- lesse et Fischer. Pères. 2 volumes grand in-8°, accompagnés d’un atlas in-folio, comprenant 4 cartes coloriées. — 361 — L’atlas qui accompagne ce travail est très-remarquable par la perfection des cartes et le grand nombre de rensei- gnements qu'on y trouve. Il comprend une carte des mers de la France, une carte des mers de l’Europe, une carte des mers de l'Amérique et plusieurs petites cartes des mers anciennes de la France. Toutes les profondeurs sont indiquées et réunies par des courbes; les fonds sont teintés suivant leur composition, et l’on a marqué de signes conventionnels les principaux dépôts organiques. Des coupes permettent de saisir facilement la forme et la profondeur des mers : parmi les plus intéressantes, nous citerons celles de la Méditerranée, du golfe de Gascogne et du golfe du Mexique. En signalant ce bel ouvrage à l'attention des natura- listes, nous croyons accomplir un acte de justice envers l’auteur, dont le travail n’a pas été apprécié en Angleterre comme il méritait de l'être. Les cartes de M. Delesse con- stituent un véritable progrès dans l'étude de la géographie sous-marine, et leur importance ne peut que s’accroître à mesure que les explorations du‘fond des mers se multi- plieront. H. Cross ET P. FiscHEr. Rapport présenté à l'assemblée de MM. les Pro- fesseurs-Administrateurs du Muséum d'histoire naturelle dans la séance du 21 novembre 1871 sur l’état actuel des collections dépendantes de la chaire des Mollusques, Annélides, Vers et Loophytes, par ME. DBeshayes (1). L'auteur expose les améliorations qu’il a introduites (1) Paris, 1872. Brochure in-4° de 8 pages d'impression, — 362 — dans le classement des collections qui dépendent de sa chaire. La collection d'Echinodermes vivants, l’une des plus complètes qui existent, a été classée méthodiquement avec le concours de MM. Cotteau et A. Agassiz. Celle des Mollusques dans lalcool, qui est également très-remar- quable, a été mise en état d’être consultée par le public scientifique; elle constitue actuellement un Genera Mol- luscorum presque complet. Il en est de même de la collec- tion des Annélides. Les Coquilles appartenant à la classe des Mollusques Acéphalés sont mises en ordre et classées dans 560 tiroirs. Il n’en est malheureusement pas ainsi des Céphalopodes et des Gastéropodes, et cela faute de place! Le savant professeur s'est également occupé de rassembler les premiers éléments d’une Faune malacolo- gique française, à l'exemple de ce qui se fait depuis long- temps, à Londres, au British Museum. Nous constatons avec plaisir les améliorations considé- rables introduites par M. Deshayes dans le classement des collections malacologiques du Muséum, qui laissaient tant à désirer autrefois, et nous espérons avec lui qu’il obtien- dra bientôt l'emplacement qui lui a manqué jusqu'ici et qui l’a empèché d’en développer toutes les parties. H. CROSSE. Sopra alcune Faune Giuresi à Hiasiche di Sicilin Studi paleontologici di (Études paléon- tologiques sur quelques Faunes jurassiques et liasiques de Sicile par) le Professeur &. 6. Gemmellaro (1). — Fascicules 1 et 2. L'auteur poursuit le cours de ses utiles publications sur (4) Palerme, 1872. Brochure in-4° de 52 pages d’impression, ax D RÈSAES ÉR EdS <" ÉRRET — 363 — les terrains anciens de la Sicile et les fossiles qu’ils ren- ferment, sujet bien peu étudié jusqu'ici et bien mal connu avant ses travaux. Le fascicule double qu’il vient de faire paraître comprend 2 Monographies. I. Sur les Céphalopodes de la zone à Stephanoceras ma- crocephalum, des environs de Calatafimi, dans la province de Trapani. — Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et figurées : Phylloceras isomorphum ; Lytoceras polyanchomenum ; Oppelia Neumayri, O. pherolopha; Stephanoceras globuliforme, S. dicosmum; Perisphinctes leptus, P. Sciutoi, P. Recuperoi, P. Caroli. II. Sur les Céphalopodes de la zone à Aspidoceras acan- thicum, de Burgilamuni , près Favara , dans la province de Girgenti. — Espèces nouvelles : Lytoceras Orsinii; Oppelia subeallicera, O. platyconcha; Aspidoceras meri- dionale; Simoceras Cavouri, S. rachistrophum, S. Agri- gentinum, S. peltoideum, S. Cafisii, S. Favaraense; Peri- sphinctes adelus. | L'auteur se propose de compléter son volume en pu- bliant successivement, et Loujours par voie monographique, le résultat de ses recherches paléontologiques sur d’autres zones fossilifères des terrains de Sicile. Nous ne pouvons que l’encourager à persévérer dans cette voie. H. CRossE. Rectification of T. A. Conrad's Synopsis of the Family of Naïades of North America. — New accompagnée d’un atlas de 9 planches grand in-#, lithographiées sur papier de Chine. — Dépôt à Paris, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. — 9364 — edition. By (Rectification du Synopsis de la famille des Naïades de l'Amérique seplen- trionale de T. À. Conrad. — Nouvelle édition. Par) Hsaae Lea (1). L'auteur, dans cette brochure, rectifie les dates erro- nées, auxquelles M. Conrad rapporte la création d’un assez grand nombre de ses espèces. Si nous pensons, avec M. Lea, qu'on est en droit de ne pas tenir compte des diagnoses spécifiques insuffisantes, mal faites, laissant dans le doute au sujet de l'identification des cspèces, et qu'il faut alors leur préférer des descriptions postérieures mais certaines, nous ne pouvons admettre sa prétention de considérer, comme date de la création d'une espèce, le jour de la lecture, devant un corps savant, du Mémoire où elle se trouve décrite. Les espèces ne prennent date, selon nous, que du jour de leur publication effective par voie d'impression, quel que soit, d’ailleurs, le mode d’im- pression employé, et qu’il s'agisse d’une planche ou d’une page imprimée. H. CROSSE. Nouveau Guide du Géologue, Géologie générale de la France, suivi d'un Appendice sur la Géologie des principales contrées de l'Europe, par Ed. Lambhert (2). L'auteur, en publiant son ouvrage, a eu pour but de (4) Philadelphie, 1871. Brochure grand in-8° de 45 pages d’im- pression (2) Paris, 1873, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Un volume in-12 de 503 pages d'impression, avec 76 figures in- EE ESS — 365 — servir de guide aux jeunes géologues français, de les ini- tier à la connaissance de la géologie de leur pays, et de leur aplanir les premières difficultés de la science. Dans la première partie, il groupe tous les renseigne- ments indispensables à celui qui commence l’étude de la géologie, les instructions utiles pour la recherche, l’em- ballage et la conservation des fossiles, les conseils pour les voyages, la manière de former et d'entretenir les collec- lions; en un mot, tout le côté pratique des études géolo- giques. Il y joint les éléments de Conchyliologie, dont la connaissance est nécessaire à #æut géologue sérieux. La seconde partie est consacrée à la géologie générale de la France : l’auteur suit les contours des bassins géolo- giques de chaque grande formation, en passant successive- ment des terrains azoiques aux terrains paléozoïques, car- bonifère, permien, de trias, jurassique, crétacé, tertiaire, quaternaire et moderne. Cette pañtie est accompagnée d’une bibliographie, relevée avec soin, de tous les ouvrages généraux qu'il peut être utile de consulter, lorsqu'on se livre aux études géologiques et paléontologiques. La troisième partie comprend l'étude spéciale et aussi complète que possible de la géologie de chacun de nos dé- partements, considérés séparément. Les localités fossili- fères ct les gisements les plus intéressants sont relevés, étage par étage, et indiqués en détail : de plus, à la suite de la description géologique de chaque département, un exposé bibliographique très-bien fait indique les ouvrages des auteurs qui l'ont exploré. Le mème travail s’étend aux trois provinces de l’Algérie. tercalées dans le texte, et accompagné de la Carte géologique de la France par MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont.) — 366 — Enfin, l’auteur termine son ouvrage en donnant, sous forme d’appendice, des indications générales sur la con- stilution géologique des principales contrées de lEu- rope. ; Il est facile de s’apercevoir que M. Lambert, en rédi- geant son nouveau guide, s’est inspiré des travaux des géologues les plus éminents et les plus accrédités : tout en n’oubliant pas que son principal but est de venir en aide à ceux qui débutent dans la science, et, par conséquent, tout en restant élémentaire et pratique avant tout, il sait se tenir, autant qu'il le fau, à la hauteur de la science et des découvertes modernes. C’est donc avec plaisir que nous signalons la publication de ce nouveau volume, d’un format très-portatif, aux na- turalistes qui désirent trouver des renseignements scien- tüifiques exacts sur la géologie de nos départements : il leur épargnera bien des recherches et bien du temps perdu. H. CROSSE. L Diagnosen neuer MKeeres-Conchylien aus Japan. Von (Diagnoses de nouvelles espèces de Coquilles marines du Japon. Par) le docteur C. E. Lischke |{!l). L'auteur publie les diagnoses latines des espèces nou- velles suivantes : Columbella compta, Ancillaria albo-cal- losa, Chiton Japonicus, C. rubro-lineatus, des environs de (t) Cassel, 1873. Brochure in-8° de 7 pages d'impression. (Ex- trait du vol, XXI des Malak. Blätter de 1873. ÉÉ e CC To 7 D D — 3607 — Nagasaki ; Oliva signata, de la baie de Yedo; Triton tenui- liratus et Dosinia Troscheli du littoral méridional du Japon. Ces espèces seront, sans doute, plus amplement décrites et figurées dans la suite du grand et luxueux ouvrage sur la Faune malacologique japonaise, dont la publication fait beaucoup d'honneur à M. le docteur C. E. Lischke, car elle est de nature à jeter beaucoup de lumière sur d’im- portantes questions de distribution géographique. | "H, CRosse. # Catalogus ad rationem synonymion ordinatus Marinorum Molluscorum Dalmatiæ qua ul inter opera artificiaque propalam collocanda ponerentur anno 1873 Vindobonam miltit (Catalogue synonymique des Mollusques marins de Dalmatie, envoyés à Vienne, pour faire partie de l'Exposition universelle de 1873, par) Blasius Kleciak (|). Ce catalogue comprend l’énumération de 500 espèces ou variétés de Mollusques marins provenant du littoral de la Dalmatie, et réparties dans 28 familles et 158 genres. L'auteur, en mentionnant chaque espèce, cite les localités dans lesquelles elle a été recueillie. Nous ferons observer que, ces espèces étant toutes de provenance parfaitement authentique, le travail de M. B. Kleciak constitue un bon catalogue local, pour ce qui concerne les espèces marines (1) Spalato, 1873. Brochure in-8° de 44 pages d'impression. — 368 — de la partie de la Méditerranée, qui baigne les côtes de Dalmatie. H. CROSSE. On the early stages of erebratulina septentrio- malis. By (Sur les premières phases de déve- loppement du ‘Terebratulina septentrionalis. Par) Eaward S. Morse (l). On compte déjà un certain nombre de mémoires con- sacrés à l'étude embryogénique ou à la classification des Brachiopodes, et quelques-uns de ces travaux ont une grande valeur scientifique. Pourtant, il subsiste encore quelques doutes au sujet des véritables affinités de ces êtres énigmatiques et de la place qu'il convient de leur faire occuper dans la méthode. Doivent-ils continuer à faire partie des Mollusques, comme le pensaient les an- ciens auteurs ? Appartiennent-ils, au contraire, aux Arti- culés, comme le soutiennent plusieurs naturalistes mo- dernes ? Faut-il constituer pour eux une division à part, empruntant quelques-uns de ses caractères aux deux embranchements que nous venons de citer, mais pourvue en même temps de caractères spéciaux? Enfin, que doit-on penser de leurs affinités avec les Polyzoa ? Tels sont les principaux problèmes à résoudre, et, sur quelques points encore, la lumière n’est pas faite d’une façon compléte- (1) Boston, 1871. Brochure grand in-8 de 66 pages d’impres- sion et accompagnée de 2 planches noires gravées. (Extr. de la {re partie du volume IL des Memoirs of the Boston Society of Natural History.) c PPS 24 A saSE= > < Er n ; md in rm meme DE See — 369 — ment satisfaisante. Aussi doit-on accueillir avec plaisir toute nouvelle tentative faite dans le but d’éclaireir ces questions controversées. M. Morse, bien connu déjà dans la science par d’inté- ressants travaux de micrographie, a profité des facilités qu'il avait eues de se procurer de nombreux individus de Terebratulina septentrionalis, dragués vivants à Eastport (Maine), pour étudier leur organisation intime et les diverses phases de leur développement. Dans un certain nombre d’exemplaires, les ovaires étaient remplis d'œufs généralement réniformes. L'au- teur signale la remarquable ressemblance de forme que, dans le premier âge, la coquille présente extérieu- rement avec les Lingules, ressemblance que rend en- core plus frappante la longueur proportionnellement considérable du pédoncule, à cette période de développe- ment de lanimal. Il n'a pas été plus heureux que M. Hancock, en ce qui concerne la découverte d’une issue anale. La coquille présente une structure écailleuse toute par- ticulière, et qu’il est facile de suivre et d’observer sur les individus jeunes. L'auteur trouve, dans l'examen du premier âge des Terebratulina, de nouvelles preuves des relations intimes qui existent entre les Brachiopoda et les Polyzoa, et qui ont été signalées par de nombreux naturalistes, parmi les- quels nous citerons MM. Milne-Edwards, Huxley, Hancock, Agassiz et Hyatt. Certains Polyzoa, les Lepralia par exemple, sont attachés par une portion de leur coquille et possèdent un test calcaire, marqué de fines piqüres, qui rappellent, d’une manière frappante, les trous de celui de quelques Brachiopodes. 25 — 310 — M: Morse a exprimé précédemment (4) l'opinion que les Brachiopodes étaient de véritables Articulés, se reliant intimement aux Vers. Il fait observer, à propos des affini- tés que nous venons de signaler entre les Brachiopoda et les Polyzoa, que Leuckart a, depuis longtemps, classé ces derniers animaux parmi les Vers, et que, dans un ouvrage d'anatomie comparée tout récent (2), le professeur C. Ge- genbaur les a également retirés des Mollusques pour les réunir anx Vers. H, CROSSE. Catalog der €onchylien - Sammlung von (Catalogue de la collection de Coquilles de) Fr. Paetel (3). Ce catalogue, rédigé dans une forme très-scientifique et en rapport avec la classification moderne des Mollusques, est précédé d’un exposé systématique énumérant, avec les grandes divisions, les coupes génériques et subgénériques adoptées par l’auteur, ainsi que les synonymes de ces coupes. Les espèces énumérées sont comprises dans 152 familles et 776 genres. Elles sont fort nombreuses et constituent, dans leur ensemble, une collection considé- rable. Nous signalerons quelques erreurs faciles à réparer, d’ailleurs. Ainsi, par exemple, le Conus cinctus n’a pas plus (1) The Brachiopoda, a revision of Annelida. (Amer. Journ. Science, 1870.) (2) Grundzüge der Vergleichenden Anatomie. (2° éd., Leipzig, 1870.) (3) Berlin, 1873, chez les frères Paetel. Brochure grand in-8 de 172 pages d'impression. ER Le ee. — 311 — été décrit par Souverbie que le C. Daulei par Benson: cette dernière espèce, décrite par nous, provient de Madagascar etdes Comores, et non de la Nouvelle-Calédonie.Parcontre, l’auteur nous attribue à tort la paternité de l’Helix con- victa et de l'H. Coxeni, d'Australie : ces espèces sont de M. Cox. Il place à tort, selon nous, notre genre Strebelia à côté des Succinea et des Lithotis : sa place naturelle est dans la famille des Testacellidæ, près des Glandina. Enfin nous ayons créé récemment, avec notre collaborateur Fis- cher, le genre Tomocycelus et non Tomocyclos, comme le dit l’auteur, pour leT. simulacrum ct le T. Gealei. En dehors de ces observations, nous n’avons que des éloges à donner à la nouvelle publication, qui remplacera avantageusement, pour le classement des collections, les anciens catalogues de Jay, car elle est moins coûteuse, d'un format plus commode et, par suite de la date récente de la publication, plus à la hauteur des progrès de la science. H. CRrosse. Notizie inlorno ai Solarii del Mediterraneo pel [Note sur les Solarium de la Méditerranée par) le marquis 4. de Montcrosato (1). Nous voyons avec plaisir notre honorable confrère de Palerme continuer le cours de ses intéressantes études sur les Mollusques de la Méditerranée. Il s'occupe, cette fois, (1) Palerme, 1873. Brochure grand in-8 de 15 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de Chine. — 93172 — du genre Solarium. Il n’admet que six espèces véritable- ment méditerranéennes, savoir : S. discus, Philippi (nom qu'il préfère à celui de S. pseudo perspectivum, Brocchi, qui comprend plusieurs espèces dans sa description) ; S. moniliferum, Bronn; S. mediterraneum, All. di Mont. (c’est le S. pseudo-perspectivum de la plupart des auteurs, mais non celui de Brocchi) ; S, hybridum, L. ; S. fallacio- sum, Tiberi (c’est le S. stramineum des auteurs, mais non celui de Famarck): S. Architæ, O. Costa (le S. Sowerbyi, Hanley, est vraisembloblement un synonyme de cette espèce). L'auteur ne croit pas que l’on doive attacher une grande importance, chez les Solarium, aux caractères tirés de l’opercule ; il pense que les genres Bifrontia et Gyriscus devront probablement être réunis au genre Solarium. D’après l’auteur, l'Adeorbis supra-nitidus, S. Wood, appartient au genre Circulus, et ne constilue qu'une simple variété du C. striatus. Le Mémoire se termine par quelques notes ou rectifica- tions se référant à un précédent opuscule intitulé : « Noti- zie intorno alle Conchiglie Mediterranee. » H. CROSSE Conchological Memoranda. Par Robert E. C. Stearns.— N° X {1}.— N° XI {2).— N° XII (3). N° X.— Description des Mangelia interlirata; Sipho- (1) San Francisco, 1872. Brochure in-8 de 7 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche noire. (Exlr. des « Proceed. of the California Academy of Sciences, 1872. ») (2) Boston, 1872. Brochure in-8 de 4 pages d’impression. (Extr. des « Proceed. of the Boston Society of Nat. History, 1872. ») (3) San Francisco, 1873. Brochure in-8 de 6 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche noire. (Extr. des « Proc. of the California Acad. of Sciences, 1873. ») LE D D GE SR rt mn ©" > 9 à — 9313 — naria Brannani ; Truncatclla Stimpsonii, de Californie. L'auteur constate que le Purpura canaliculata, Duclos, est répandu sur le littoral pacifique américain, depuis Una- lashka, au nord, jusqu’à Monterey, au sud. Il se livre à des considérations générales sur les caractères des faunes conchyliologiques des côtes atlantiques et pacifiques de l'Amérique du Nord. Du côté du Pacifique, l’ordre des Scu- libranches offre un développement remarquable et devient véritablement prépondérant. La famille des Haliotidæ et celle des Chitonidæ y sont également représentées large- ment. Le nombre total des espèces ou des variétés bien carac- térisées de Mollu-ques marins, dont l'existence a été constatée sur le littoral de la Californie et de l’Orégon, est de 630, savoir : 200 espèces d’Acéphalés et 450 autres espèces de Mollusques, sur lesquelles 125 appartiennent aux Scutibranches. N° XI. — Description des Marginella (Glabella) opalina; M. (Glabella) aureocincta; Drillia Ostrearum; Mangelia stellata; Architectonica tricarinata et Cerithidea turrita, des côtes de Floride. N° XIL.— Description du nouveau genre Lateribran- chiæa (L. festiva), établi sur un Nudibranche de Califor- nie, voisin des Triopa, et caractérisé par la présence de deux branchies latérales remplaçant les branchies grou- pées habituellement vers le sommet du tiers postérieur de la partie dorsale. Description des Triopa Carpenteri ; Co- nus Dalli; Plychatractus occidentalis ; Fusus (Chrysodo- mus ?) Harfordii; Pleurotoma (Drillia) Montereyensis, P. (Drillia) Hemphillii, Muricidea subangulata; Astyris varie- gata; Pholas Pacifica, également de Californie. | H. CRrossE. = 37h — The Pectens, Or Scallop-Shells. By (Les Peignes ou Coquilles à festons. Par) &. E. ©. Stearns (1). Cet article contient des généralités sur les coquilles du genre Pecten et leurs divers emplois dans l'antiquité et dans les temps modernes. H. Cross. Catalog der im europäñisechen Faunengebiet lebenden Meeres-Conchylien. Von (Catalogue des Coquilles marines appartenant à la faune européenne actuelle. Par) H. ©. Weinkauff (2). L'auteur s’est proposé de publier, en un petit nombre de pages et dans un format commode, un catalogue des coquilles marines dés mers d'Europe, qui permit aux na- turalistes d’étiqueter convenablement les espèces de leurs collections, de constater facilement leurs desiderata, et, enfin, d'établir une classification rationnelle et en rapport avec les progrès de la science. [l énumère 1,512 espèces, réparties dans 294 genres. Son travail commence par une introduction dans laquelle il expose les principes qui l'ont guidé : nous le félicitons, à ce propos, de ne pas avoir abusé des sous-genres et de n'avoir adopté, dans les coupes génériques, que celles qui étaient réellement justifiées et correctement établies. (1) Brochure in-8 de 4 pages d'impression. (Extr. du numéro d'avril 1873 de l’Overland Monthly.) (2) Creuznach, 1873. Brochure in-18 de 88 pages d'impression. 375 — Le plan général de l'ouvrage est bon, et nous ne nous permettrons qu’un petit nombre d’observalions critiques. L'auteur adopte 7 grandes divisions qu’il désigne sous le nom de zones et qui correspondent plus ou moins aux provinces zoologiques de Forbes et de Woodward. [L. Zone arctique (Spitzberg, Nouvelle-Zemble, Laponie russe, mer Blanche, Laponie norwégienne jusqu'aux îles Lofoden, N. de l'Islande et N. E du Groënland). IT. Zone boréale (S. de l'Islande, J. Feroë, J. Shetland, Norwége jusqu’à Bergen-Staffanger et S. du Groënland), IL. Zone germanique (Écosse, Angleterre, S. de la Norwége et de la Suède, Danemark, Allemagne, y com- pris la Baltique, et Hollande). IV. Zone celtique (Irlande, S. de l'Angleterre, îles de la Manche, Belgique, France et N. de l'Espagne). V. Zone lusitanienne (0. et S. de l'Espagne, Portugal, côtes atlantiques du Maroc, Madère, Canaries et Açores). VI. Zone méditerranéenne, subdivisée en 3 parties : a. Antérieure (Espagne, Provence, N. et O. de l'Italie, Corse, Sardaigne, Sicile, Baléares, Tunis, Algérie et côtes méditerranéennes du Maroc). — b. Moyenne (littoral de Tarente, mer Ionienne et mer Adriatique). — c. Posté- rieure (Asie-Mineure, Syrie et Égypte). VIT. Zone pontique (mer de Marmara, mer Noire et mer d’Azof). Nous critiquerons d’abord l'expression de Zones em- ployée par M. Weinkauff pour désigner ce qu’on nomme habituellement régions ou provinces : en matière de géo- graphie zôologique, on donne plutôt au mot zone une acception bathymétrique (zone littorale, zone lamina- rienne, zone corallienne, etc.) Nous adoptons complétement, avec l’auteur, les pro- — 376 — vinces arctique, boréale, celtique, lusitanienne et médi- terranéenne : ce sont de grandes divisions, assez nette- ment établies et généralement admises aujourd’hui. La province Pontique nous semble plus contestable. C’est une simple dépendance de la grande province méditerranéenne avec laquelle elle communique directement, et les seuls caractères qui la distinguent sont : 1° une grande pauvreté sous le rapport des espèces ; la présence d’un petit nombre de formes Aralo-Caspiennes (genres Adacna, Monodacna et Didacna), intéressantes sans doute, mais insuffisantes pour justifier la créalion d’une division importante. Quant à la province ou zone Germanique, elle ne nous parait pas reposer sur des bases sérieuses, car elle ne se compose que de lambeaux arrachés un peu arbitraire- ment à la province celtique. Comment admettre, par exemple, que le littoral de la Hollande soit placé dans une zone différente de celui de la Belgique ? Si encore la Bal- tique était une mer exclusivement allemande, on pourrait dire que la zone Germanique est caractérisée par l’absence de Mollusques comme l'empire Germanique par l’absence de colonies. Mais on n'a même pas cette ressource. Nous ne pouvons donc considérer l'invention de la zone Germa- nique que comme une véritable plaisanterie malacolo- gique ou une exigence de M. de Bismarck. Nous signalerons aussi une erreur, dans la note, par la- quelle l’auteur semble disposé à considérer le Columbella Crosseana comme ne constituant peut-être qu’une forme monstrueuse du C. rustica. L'espèce qui porte notre nom se rattacherait plutôt au Mitrella Gervillei, Payraudeau, par l’ensemble de ses caractères. En dehors de ces critiques, nous »’avons que des éloges à donner au nouvel ouvrage de M. Weinkauff, que nous — 3717 — croyons appelé à rendre d’utiles services aux naturalistes de tous les pays. H. Crosse. Notes on lingual dentition of certains species of North American Eand Shells. — On the relations of certains Genera of Terrestrian Mollusena of, or related to, the Subfamily Sucecininæ, with notes on the 1ingual dentition Of Succinen appendiculata, Pfeiffer. Des- cription of Hemphillia, new genus of Terrestrial Mollusks. — On the lingual dentition of certains ‘Ferrestrial Pulmoeuata foreign (0 the United States.— On the lingual dentition and jaw of certains Ferrestrian Pulimonata from the United States, with remarks on their systematic value. — On Fwrophysaon, à new Pulmonate Mollusk, On Ariolimax, on Helix Ilychnuchus and other species. By (Notes sur la denture linguale de certaines espèces de Mollusques terrestres de l'Amérique du Nord {1).—Sur les affinités de certains genres de Mollusques terrestres appartenant ou rappor- tés à la sous-famille des Succininæ, avec des observations sur la denture linguale du Succinea (1) Philadelphie, 1872. Brochure grand in-8 de 3 pages d’im- pression. (Exir. des Proceed. Ac. Nat.*Sciences of Philadelphia, 1872.) — 9318 — appendiculata, Pfeiffer. Description du nouveau genre de Mollusques terrestres Hemphillia (1). — Sur la denture linguale de certains Pulmonés terrestres étrangers aux États-Unis (2). — Sur la denture linguale et la mâchoire de certains Pulmonés terrestres des États-Unis, avec des remarques sur leur valeur systématique (3). —- Sur le Prophysaon, nouveau genre de Mollusque Pulmoné, sur le genre Ariolimax, sur lHelix lychnuchus et d’autres espèces (4). Par) ®nomas Bland Ci W. G. Binney. I. Description des caractères de la mâchoire et du ru- ban lingual des espèces suivantes : Zoniles lævigatus, Z. intertextus, Z. demissus, Z. lasmodon, Z. internus ; Patula strigosa, P. Cooperi, P. Idahoensis, P. perspectiva, P. po- lygyrella ; H. palliata, H. obstricta, H. devia, H. fidelis ; Pallifera dorsalis. Ce dernier genre est décidément bien distinct des Tebennophorus par la structure de sa mâ- choire. IT. Cette brochure contient des observations critiques intéressantes sur les genres Simpulopsis, Succinea, Am- {1} New-York, 1872. Brochure grand in-8 de 15 pages d’im- pression, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de Chine. (Extr. du vol. X des Ann. Lyceum New-York, 1872.) (2) New-York, 1872. Brochure grand 1n-8 de 7 pages d'impres- sion. (Extr. du vol. X des Ann. Lyc. New-York, 1872.) (3) Philadelphie, 1873. Brochure grand in-8 de 17 pages d’im- pression, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de Chine: (Extr. des Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, 1873.) (4) New-York, 1873. Brochure grand in-8 de 19 pages d’im- pression, accompagnée de deux planches lithographiées sur papier de Chine. (Extr. du vol. X des Ann. Lyc. New-York, 1873.) — 379 — phibulima, Omalonyx et Pellicula, considérés au point de vue de la mâchoire et de l’armature linguale. Les auteurs décrivent en détail la structure de ces deux organes dans le Succinea appendiculata. La mâchoire se rapproche de celle du Bulimulus, et est très-différente de celle des Pel- licula. Le ruban lingual présente également des diffé- rences : les dents latérales et centrales ressemblent à celles du Simpulopsis sulculosa. Les auteurs proposent le nouveau genre Hemphillia pour une forme curieuse de Mollusque terrestre de l'Oré- gon (H. glandulosa), caractérisé 1° par une coquille exté- rieure petite, unguiforme, rudimentaire, à moitié cachée par les replis du manteau, et située, en haut de la partie dorsale, vers le milieu du corps; 2° parunemäâchoire etun ruban lingual voisins de ceux des Arions, 5° par un pore muqueux transverse, placé en arrière à la partie supérieure du pied et protégé par une forte saillie coniforme, qui donne un singulier aspect à la partie postérieure de l’animal. IT. Description de l’armature linguale des Helix Jayana ; Leucochroa Boissieri ; Helix circumfirmata, H. Bermudensis, H. perplexa; Gonospira sulcata; Bulimus aulacostylus, B. auris-Sileni. Les auteurs constatent que le Leucochroa Boissieri n’est point un Zonite:, comme on le supposait, et que, par ses dents marginales de type carré, il rentre complétement dans le genre Helix, dont il ne peut constituer tout au plus qu'une coupe subgéné- rique, tandis que, par sa mâchoire, il se rapproche des Clausilia et des Pupa. MM. Bland et Binney dounent, dans une note addition- nelle, des détails intéressants sur la présence de l'Amphi- bulima patula, à l’état vivant, dans l’île de Saint-Kitts, aux Antilles : cette espèce rare a été découverte à Bayford, sur — 380 — les bords d’un petit cours d’eau : elle vit sur le plantain sau- vage. L'animal a pu être observé. La mâchoire est arquée et atténuée à ses extrémités : elle est plissée délicatement, comme celle des Cylindrella, Macroceramus et Bulimulus, mais elle ne possède pas de plaque médiane triangulaire. La plaque linguale est longue, large, composée de nom- breuses rangées horizontales de dents appartenant au type ordinaire des Helicidæ. IV. Description de l’armature linguale et de la mà- choire des Macrocyclis Duranti ; Limax campestris; Zoni- tes limatulus; Vitrina Pfeifferi, V. exilis; Helix Moo- reana, H. Hazardi, H. auriformis, H. hirsuta, H. spinosa, H. Rugeli, H. fallax, H. tridentata, H. Hopetonensis, H. dentifera, H. Rœmeri, H. elevata, H. germana, H. gri- seola, H. sequoicola, H. exarata, H. Traski, H. Ayresiana, H. ruficincta, H. Kelletti, H. Newberryana (pour cette dernière espèce, les auteurs proposent la nouvelle section ou groupe subgénérique Glyptostoma, dénomination tirée des lignes sculptées particulières qui règnent sur le bord pariétal) ; Succinea campestris, S. lineata. À la suite de leur Mémoire, les auteurs publient une liste récapitulative de tous les Mollusques, pour la plapart terrestres, dont ils ont décrit et figuré la mâchoire et l’ar- mature linguale antérieurement à 1873 et dans d’autres ouvrages que les parties [, IT et LIT de leurs « Land and Fresh-water Shells of North America » et la seconde édi- tion des Invertebrata du Massachussets. Leur conclusion est que l’on peut trouver dans la structure de la mâchoire un bon caractère pour diviser les Mollusques Pulmonés compris dans les Heliceen d’Albers en 5 sous-familles : 4° a. Mâchoire d’une seule pièce ; 2° b. Mâchoire composée de pièces séparées et imbri- quées ; PET Re root 5° c. Mâchoire d'une seule pièce avec une plaque acces- soire supérieure. Nous pensons que l'établissement de la sous-famille repose sur une erreur d'observations que nous rele- vons dans la 4° livraison de nos « Études sur les Mol- lusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guate- mala, » qui vient de paraître (1). Le Mémoire se termine par une étude des organes gé- nitaux et Helix infumata, H. Newberryana, H. Townsen- diana et H. fidelis. V. Les auteurs proposent le nouveau genre Prophysaon pour un Mollusque terrestre limaciforme, à coquille in- terne, subhexagonale, à ruban lingual du type Hélicéen et à mâchoire légèrement arquée, munie de côtes fortes et nombreuses et à bords dentelés : il est dépourvu de pore muqueux. Espèce unique : Prophysaon Hemphilli, de l’'Orégon et de la Californie. Ils étudient le genre Ariolimax et constatent que cette coupe a des affinités avec les genres Limax, Arion et Pro- physaon, mais que néanmoins elle s’en distingue suff- samment. Un nouvel examen de l’Helix lychnuchus les met en contradiction avec M. de Saint-Simon (2), qui considère cette espèce comme un Zonites. Ce Mollusque, de même que d’autres formes du groupe des Dentellaria, comme les Helix dentiens, H. Isabella, H. orbiculata, H. perplexa, par exemple, posséderait, d'après MM. Bland et Binney, un ruban lingual caractérisé par des dents marginales carrées, semblables à celles des vrais Helix : on sait que les véri- tables Zonites sont caractérisés par un ruban lingual à (1) Études Moll. terr. et fluv. Mexique, 4° livraison, p. 498, 1873. (2) Journ. Conchyl., vol. II, p. 227, 1852. pas dents marginales aculéiformes. Les auteurs font observer, d’ailleurs, que quelques Helix d'Amérique ont un système génital fort simple, tandis que, par contre, plusieurs vrais Zonites possèdent exceptionnellement un dard, une poche du dard et quelque apparence de vésicule multifide. D’après les auteurs, l’Helix Columbiana, Lea, et l'H. germana. Gould, deux formes très-voisines, peuvent être distingués spécifiquement par leurs caractères anato- miques. L'Helix Baudoni est un Macrocyclis, d’après son ruban lingual. Les Bulimulus multifasciatus et B. alter- nans possèdent une mâchoire mince, divisée en replis nombreux et à plaques médianes supérieures triangulaires. Les Helix pachygastra et H. Josephinæ possèdent un ru- ban lingual pareil à celui de l’Helix Iychnuchus, et il ea est de même de l’H. invalida, de la Jamaïque, du groupe des Pleurodonta. Après une discussion approfondie, les auteurs concluent à l'identité probable du Punctum minulissimum, Lea, avec l’'Helix pygmæa, Draparnaud, espèce qui pourrait être alors considérée comme à peu près complétement circum- polaire. Le Mémoire se termine par l'examen de l’organisation du Geomalacus maculosus, des îles Britanniques, dont ils ont pu examiner quelques exemplaires conservés dans l'alcool et communiqués par M. J. Jeffreys. On voit, par notre exposé, tout l'intérêt que présentent les nouvelles Notes de MM. Bland et Binney, et quels ser- vices ils continuent à rendre à la science malacologique, en faisant connaître l’organisation intime d’un grand nombre d'animaux peu ou point observés, avant leurs utiles travaux. H. CROSSE. — 383 — Transactions Of thC Royal Society Of Arts and Sciences Of Mauritius (Transaclions de la Société royale d'Arts et de Sciences de Maurice). — Nouvelles séries. Volume V (1). Nous voyons avec plaisir que Maurice, l’ancienne et re- grettable Ile de France, tient toujours à ne pas rester étrangère au progrès des sciences en général, et à celui des sciences naturelles en particulier. Le nouveau volume que vient de publier la Société Royale en est une preuve. Au point de vue malacologique, nous avons à y signaler : 4° Une communication de M. Robillard, l’une sur la découverte, à Maurice, d’un Pedicularia qu’il propose, en cas de nouveauté, de nommer P, Lienardi, mais qui n’est, selon toute apparence, qu'une variété de coloration du P. clegantissima, Deshayes ; 2° Une note du même auteur sur le genre Cyclostoma, accompagnée de la description, malheureusement un peu trop concise, d’une espèce de Maurice qu’il nomme Cyclo- stoma Duponti ; 5° Une lettre de M. Henry Adams contenant d’intéres- sants détails sur l'étude anatomique, faite par le docteur Macdonald, du seul individu recueilli jusqu'ici à l’état vi- vant du Mauritia Barclayi, Adams, genre curieux qui semble, au point de vue conchyliologique, intermédiaire entre les Mitra et les Dibaphus. Nous en traduisons ce qui suit : « La denture longitudinale... tranche la question (4) Maurice, 1871. Un volume grand in-8 de 194 pages d’im- pression. À « « « Muséum d'histoire naturelle de Paris. Zoologie — 384 — (de classification) : elle présente trois séries de peignes sur le court odontophore des Mitres (qu’il ne faut pas confondre avec l’odontophore allongé des Fasciolaria), au lieu du rachis désarmé et des crochets pleuraux fo- liés que, je dois le dire, je m'attendais à trouver, comme dans les Columbella. Les denticulations des séries ra- chidiennes sont au nombre de 7, et celles des plaques pleurales, dans le présent cas, de 17, sur lesquelles, en procédant du dedans au dehors, la quatrième est la plus grande, tandis que le reste diminue graduellement de taille jusqu'à la dix-septième, qui est très-petite. Le ra- chis est, par conséquent, semblable à celui du Mitra episcopalis, dont au moins le tiers externe est simple, sans armature, ce qui constitue son caractère distinctif. La coloration de l'animal semble être d’un vert olive foncé. Les tentacules sont coniques et probablement de longueur considérable, lorsqu'ils se développent à l’état vivant. Les yeux sont saillants et situés à la base externe des tentacules. L'ouverture orale est disposée de ma- nière à indiquer l'existence d'une trompe rétractile. Le pied est allongé, avec un sillon longitudinal en des- sous... Le siphon est proéminent... et l'organe mâle externe occupe, sur le côté droit du corps, à peu près la région intermédiaire entre les deux extrémilés du pied. » H. CROSSE. (Annélides, Mollusques, Zoophytes). Cours RE, ne ul — 385 — de M. Deshayes. — Lecon d'ouverture. - Histoire de la Conchyliologie {1). M. le professeur Deshayes a inauguré son cours, il y a quelques mois, par une leçon d'ouverture, dans laquelle il a esquissé à grands traits, la marche progressive de la science conchyliologique, depuis les travaux de Lamarck et de Cuvier jusqu’à nos jours. Il insiste particulièrement sur la prépondérance incontestable des Mollusques dans les études paléontologiques. Dans une sorte d’auto-biogra- phie très-intéressante, il expose comment il a été amené à constater l'existence des cinq grandes formations ter- tiaires, crétacées, jurassiques, triasiques et paléozoïques, séparées par l'absence de tout lien commun, et possédant, chacune, tant dans la faune que dans la flore, un cachet particulier que l'œil de l'observateur exercé arrive à re- connaître facilement. Il rappelle, en ce qui touche les ter- rains tertiaires, qu’il les a le premier divisés en trois groupes : inférieurs, moyens et supérieurs, dénominations que M. Lyell a remplacées par celles d’éocène, miocène et pliocène, aujourd’hui d’un usage général. Le reste du dis- cours d'ouverture est consacré au développement d’autres documents, utiles pour l’histoire générale de la Conchylio- logie-et dans l’exposition desquels le savant professeur du Muséum déploie la profonde connaissance des matières malacologiques et paléontologiques qui le distingue à un si haut degré. H. Cross. (1) Paris, 1873. Brochure in-4 de 9 pages d'impression. (Ex- trait du numéro du 5 juillet 1873 de la Revue Scientifique.) 26 386 — On the Physical Geography of, and the Distribution of Terrestrial Mollusea in: {he Bahama Xslands. By (Sur la Géographie physique des îles Bahama et la distribution des Mollusques terrestres dans ces îles. Par) Thomas Bland (1). Cette brochure renferme de très-intéressants détails sur la géographie physique des îles Bahama, dont aucune n'excède la hauteur de 200 pieds anglais, et qui consti- tuent, aux Antilles, un groupe plus important par le nombre de ses îlots et par le vaste espace de mer qu'ils occupent que par le développement particulier de chacun d'eux. D’après Dana, ces îles sont d’origine corallienne, et leur formation, semblable à celle des Bermudes, est ana- logue à celle des atolls. Le nombre total des espèces de Mollusques terrestres des Bahama est d'environ 80, dont un quart appartient aux genres pourvus d’un opercule. Nous signalerons la présence d’un Schasicheila (S. Bahamensis, Pfeiffer), le seul qui existe aux Antilles. Sauf ce point, par lequel cette faune se rattache au continent américain, elle offre tous les caractères d’une faune ouest-indienne, et les espèces des îles du grand banc, particulièrement, sont étroitement alliées à celles de Cuba. Parmi les espèces inoperculées, nous signalerons À Cylindrella, 2 Macroceramus, 1 Lepti- naria, À Glandina, quelques Helix et de nombreux Pupa, presque tous de la section des Strophia (16 à 18 espèces (1) New-York, 1873. Brochure grand in-8 de 14 pages d’im- pression. (Extrait du volume X des Annals of Lyc. of Nat. Hist. New-York, 1873.) — 387 — dont 6 au moins vivent également à Cuba et 4 dans les Cayes de la Floride). ? H. Crosse. Il monte Titano [Territorio della repubblica di San Marino), i suoi fossili, la sua età ed il suo modo d’origine per (Le mont Titano (Territoire de la république de Saint-Marin), ses fossiles, son âge et son mode d'origine par) A. Man= zoni (1). L'auteur énumère les différents Vertébrés (Poissons) et Invertébrés (Mollusques, Bryozoaires, Echinodermes, Po- lypiers,. Rhizopodes) recueillis dans la formation géolo- gique du mont Titano, qui rappelle celle de Crosara et de Castelgomberto par l'importance qu'y présente le Porites ramosa. Celte faune appartient, en partie, au miocène in- térieur, et en partie à l’éocène supérieur, ou groupe supé- rieur de l’étage nummulitique. Au point de vue malacolo- gique, la faune du mont Titano est caratérisée par la présence de nombreux Pecten, d’une Térébratule et de quelques Gastéropodes gigantesques appartenant au genre Cassis, mais représentés seulement par leur moule interne et peu déterminables, au point de vue spécifique. H, CRossE. NOUVELLES. Nous apprenons que notre honorable correspondant, M. John Brazier, de Sydney, après avoir successivement (t Florence, 1873. Brochure grand in-8 de 46 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche lithographiée. — 388 — visité et exploré, dans le courant de l’année dernière, les îles Salomon, Caroline, Marshall et Kingsmill, se trouve, depuis quelque temps, en Nouvelle-Calédonie, où il s’oc- cupe activement de la recherche des Mollusques. M. le professeur Deshayes a ouvert son cours auMuséum le 6 juin 1875 (Annélides, Mollusques et Zoophytes). Par arrêté de M. le Ministre de l’Instruction publique, M. E. Marie, sous- commissaire de la marine, vient d'être nommé officier d’Académie, pour ses recherches z0olo- giques en Nouvelle-Calédonie. H. Crossr. ERRATA. Pagese Lignes. 58, 16, au lieu de spéciales, lisez Spirales. 66,29, — cor-, — Car-. 84, 14, — s'intéressentaux, — s'occupent des. OS US; — signalées, — signalés. 2920, — Conchyliology, — Concholosy. 155, ‘1, — inferis, .__ — . superis. done D, — insignis _— insignis,. 158, 14, — vidi, _— vidimus. 165, 1; — la, — le. INDE YA — Ptérocènes, — Ptérocères. LOUE — Fortgetzung, — Fortsetzung. 282,2; — Mormorum, . — Mormonum. 202,116, — Paléontolique, — Paléontologie. — 389 — LISTE des auleurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXI du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Bland (Th.). | Morelet (A.). Gassies (J. B.). Mousson (Prof. A.). Hesse. Munier-Chalmas. Hidalgo (D° G.). Prévost (D). Lambert (R. P.). Rigaux (E.). Liénard (E.). Sauvage (D' E.). Mayer (Prof. C.). Schramm (A.). Montrouzier (R. P.). Souverbie (D°). Môrch (D' O0.) Tournouër (R.). LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. Bayay nr VEN: :5 Guadeloupe, Belleville (Col. E.). . . . +. Toulouse. Gaudion‘(H:).. .2% 30% Marseille, Maze {He 2 1. 2. Martinique: Paetel.(En).., = -. .- .wweBerlins Sowerby. (G. B.).. . ... . Londres. Van Kempen. . . . . . Saint-Omer. NIMES no 0 ” Paris — 390 — TABLE DES MATIÈRES. TOME XXI. Mollusques vivants. Sur l’anatomie des Hélices carnassières de la Nou- velle-Calédonie, par P. Fischer. 4 Note sur les caractères du genre Rhytida et dun nou- veau genre Diplomphalus, par Æ. Crosse et P. Fischer. 4 Catalogue des Nédibranches ‘a di de HouioË nais, dressé d’après les notes de Bouchard-Chan- tereaux, par H. E. Sauvage. : Mollusque de la Nouvelle-Zemble (Novaja- ZLemilia), par O. À. L. Môrch. Note complémentaire sur le Voluta Thatcheri de Mac-Coy, par le D' Prévost. hay fie Description de Mollusques nouveaux provenant de Curaçao et de Sainte-Lucie (Antilles), par À. Crosse et Th. Bland. : Description d’un Diplommatina inédit, en de la Nouvelle-Calédonie, par Æ. Crosse. . é Description de Mollusques terrestres provenant de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies. Description d’espèces nouvelles de l'archipel calé- donien, par le D' Souverbie et le R. P. Montrou- zier. Pages. 5h) — 391 — Diagnoses Molluscorum, Novæ Caledoniæ incola- rum, auctore A. Crosse. ne de RE SEA Diagnoses Molluscorum noyorum , auctore J1. Grosse "4e DAME, 1673156, Faune malacologique À. élqutas Îles de l’océan Pa- cifique oriental (6° article), par À. Mousson. Note sur l'habitat des Helix Chastellii, Férussac, et H. fulgurata, Sowerby, par H. Crosse et P. Fis- cher. : Note sur quelques rite de V histoire hétiireiis du Patella vulgaris, par H. E: Sauvage. . ; Note sur l’accouplement des Littorina rudis et L. littorea, par H. E. Sauvage. Eu Sur la coquille embryonnaire des Xenophora, par P. Fischer. Deux coquilles de l” Ettiteile:s par As bye Diagnoses specierum novaram, auctore P. Fis- cher. dde Note sur l'habitat du Buceinen ptet Hugüièré, par À. Schramm. : : ; Description d’espèces inédites, sing de la Nouvelle-Calédonie, par Æ. Crosse. Description d’une nouvelle espèce de Clausilia dé Japon, par A. Crosse. . Pcieh an Description d’un Helix inédit, réel de Ja Nouvelle-Calédonie, par le R. P. Lambert. 156, Diagnoses Molluscorum novorum, insulæ Madagas- car dictæ incolarum, auct. AH. Crosse et P. Fis- cher. ‘ : : Coquilles és par le p' Bievérs Ms la stéée méridionale et asiatique, par À. Mousson. Pages 65 284 101 116 — 392 — Notice sur les coquilles rapportées per MM. Bouvier et de Cessac, des îles du Cap-Vert, par À. More- letorcnes set 2e alert mére MM Mollusques marins des îles Aléoutiennes prove- nant du voyage de M. A. Pinart, par P. Fns- cher. TRS Description aie ele par Hi. Chaise: Description d’une nouvelle espèce de Cypræa, provenant de la côte occidentale d'Afrique, par H. Crosse et P. Fischer. Description d’un Zonites provenant de la Nouvelle- Calédonie, par H. Crosse. Note sur la distribution géographique le Helix " Mexique et du Guatemala, accompagnée d’un ca- talogue des espèces actuellement connues, par H. Crosse et P. Fischer. Description d’un Murex nouveau Die nat “e P ile Maurice, par E. Liénard. Diagnosis Bulimuli novi, Guatemalæ facon RU H. Crosse et P. Fischer. RUE Note complémentaire sur deux espèces provenant de la Nouvelle-Calédonie, par le D' Souverbie. Mémoires sur douze Mollusques Nudibranches nou- veaux reçueillis en rade de Brest, par M. Hesse. Note sur l’animal du Succinea rubescens, Férussac, par P. Fischer. Sur deux observations Rte de Malak. “Blätter de 1875, par À. Morelet. Novitates Conchyliologicæ in itinere per Afin æquinoctialem a Cl. Marche et de Compiègne collectæ, auctore À. Morelet. Pagese 251 245 248 254 256 — 393 — Description de deux espèces de Natica des mers d'Espagne, par le D° J. G. Hidalgo. Description d’espèces terrestres et fluviatiles prove- nant de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gas- sies. ; Description d’un Helix inédit, Ad de fe Non velle-Calédonie, par A. Crosse. Note sur la distribution géographique de l'Amphi- bulima patula, Bruguière, par Th. Bland. Note sur les caractères distinctifs de l'Helix Bavayi et de l'Helix Heckeliana, de la Nouvelle-Calédo- nie, par A. Crosse. À ; . Diagnoses Molluscorum novorum, ex st Haiti dicta oriundorum, auctore Æ. Crosse. Description d’une nouvelle espèce d’Helix d'Espagne, par J. G. Hidalgo. Paléontologie. Description d’une nouvelle espèce de Colombelle fossile, par P. Fischer ct R. Tournouér. Prodrome d’une classification des Rudistes, par Munier - Chalmas. : Description de coquilles fossiles 4e terfainé te tiaires supérieurs (suite), par €. Mayer. . 145, Description de deux espèces de Natica des terrains miocènes du sud-ouest de la France, par À. Tour- ROUTE NN LES £ . 154, Diagnose dnnlétiiutte Fans Térébratule du portlandien de Boulogne-sur-Mer, par E. Sau- vage et E. Rigaux. 70 71 288 292 155 — 9394 — Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale. — Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guatemala, par P. Fischer et H. Crosse. — 9° livraison (1872), 3° livraison (1873). . . . sur Re DE Journal de Zoologie, par Paul rue (1872). Moluscos del viaje al Pacifico, verificado de 1862 à 1865, por una comision de naturalistas enviada por el Gobierno español. — Univalvos terrestres, por J. G. Hidalgo (1869-1872). à Diagnosen neuer Meeres-Conchylien von Japan, von 0. E. Eischke (1872)... ». . 84, Description d’une nouvelle espèce de Pisidie fran- çaise : P. Dubrueili, par le D' À. Baudon (1872). Mémoire sur les Limaciens du département de. l'Oise, par À. Baudon (1872). é Révision des espèces du genre Vaginula, Férussac, par P. Fischer (1872). Notes on specimens of Corbiculadæ in the Cabinet of the Jardin des Plantes at Paris, and on the au- thorship of the Encyclopédie méthodique, by T. Prime (1872). AAC RE ; Recherches sur la synonymie des espèces ass par de Lamarck, dans les genres Vermet, Ser- pule, Vermilie, et appartenant à la famille des Tubispirata, par L. Vaillant (1872). Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre Pages. 159 88 89 — 395 — de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies ESA ARNO RAT , Monograph of Himalayan, arte Due nd Cingalese Clausiliæ, by W. T. Blanford. — Postcript to the Monograph of Himalayan and Barmese Clausiliæ, by F. Stoliczka (1872). Fauna der Kieler Bucht, von /J. À. Meyer und K. Môbius. Vol. IL (1872). , Notizie intornoalle Conchiglie Mediterranee pel M. quese T. A. di Monterosalo (1872). : On the land shells of Penang island, with descrip- tion of the animals and anatomical Notes. Part first : Cyclostomacea, by F. Stoliczka (1872), — Part second, Helicacea US75}4":1 44406, The Mollusca of Europe, compared with those of Eastern North America, by J. GiwynJ'effreys(1872). Synopsis Molluscorum a cl. J. Reinhardt lectorum in circumpnavigatione orbis terrarum Danicæ na- vis Galatheæ dictæ, ab O. À. L. Môürch (1872). Description cf ten new species of land and marine shells, by G. French Angas (1872). Voyage de MM. Antinori, Beccari et Issel dans la mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques. Notice sur les coquilles terrestres et fluviatiles recueillies sur les côtes de l’Abyssinie, par À. Mo- relet (1872). Notes on Barmese und en Lo shells, with descriptions of a few species, by W. Theobald and F. Stoliczka (1872). American Journal of Conchology, De é pu ihe Conchological section of the Academy of natural sciences. — Vol. V, VE, VII (1869-1872). Pages. 170 170 175 174 — 396 — Malakozoologische Blätter, herausgegeben von L. Pfeiffer, vol. XVIIT, XIX et XX (1871-1875). Grosses Conchylienwerk von Martini und Chemnitz. — Neue reich vermehrte Ausgabe, in Verbin- dung mit prof. Philippi, D" Pfeiffer, D’ Kobelt, H. Weinkauff u. À. herausgegeben von D’ H. C. Küster. — Sections 55 à 65 (1868-1872). Die Wirbellosen Thiere der Ostsee, bearbeitet von K. Môbius (1873). ë L Record of Zoological Literature. 1874, Moïaëtd. by E. von Martens (1872). Lithologie du fond des mers; par M. Délaste, Rapport présenté à l'assemblée de MM. les Profes- seurs-Administrateurs du Muséum d'histoire na- turelle dans la séance du 21 novembre 1871 sur l’état actuel des collections dépendantes de la chaire des Mollusques, Annélides, Vers et Zoo- phytes, par M. Deshayes. Rectification of T. A. Conrad’s Syops of the me mily of Naiades of North America. New edition, by Isaac Lea. : : Catalogus ad rationem synonymion at Mari norum Molluscorum Dalmatiæ, qua ut inter opera artificiaque propalam collocanda poneren- turanno4875 Vindobonam mittit Blasius Kleciak. On the early stages of Terebratulina a by EdwardS. Morse. ë Catalog der Conchylien-Sammlung von Fr. Paetel. Notizie intorno ai Solarii del Mediterraneo pel mar- chese A. di Monterosato. Conchological Memoranda. By Robert E. C. Si PU D CO O0 EE 10 DS À Lo ae Et je ds GA Pages. 186 — 397 — Catalog der im europaïschen Faunengebiet lebenden Meeres-Conchylien. Von H. C. Weinkauff. . Notes on lingual dentition of certains species of Norih American Land Shells. — On the relations of certains Genera of Terrestrian Molluska of, or related to, the subfamily Succininæ, with notes on the lingual dentition of Succinea appendicu- lata, Pfeiffer. — Description of Hemphillia new genus of Terrestrial Mollusks. — On the lingual dentition ofcertains Terrestrial Pulmonata foreign to the United States. — On the lingual dentition and jaw of certains Terrestrial Pulmonata from the United States, with remarks on their systematic value. — On Prophysaon, a new Pulmonate Mol- lusk, on Ariolimax, on Helix lychnuchus and other species. By Th. Bland and W. G. Binney. Transactions of the Royal Society of arts and sciences of Mauritius. — New series. Vol. V. Muséum d'histoire naturelle de Paris. Zoologie (Annélides, Mollusques, Zoophytes). Cours de M. Deshayes. — Leçon d'ouverture. — Histoire de la Conchyliologie. . . : On the Physical Geography of, + the distribution of Terrestrial Mollusca in the Bahama Islands. ES Eh Blonde ue. D. PALÉONTOLOGIE. Annales des sciences géologiques, publiées sous la direction de M. Zebert pour la partie géolo- gique, et de M. À. Milne-Edwards pour la par- tie paléontologique. Tomes I et II (1869-1872). Pa ges. 974 984 586 81 — 398 — Notizie intorno alle Conchiglie fossili di monte Pel- legrino e Ficarazzi, pel marquese T. A. di Monterosato (1872). Tableau synchronistique des etait . par Charles Mayer (1872). : : Palæontologica Indica. — Cretieolé fauna fe sou- thern India. Vol. IV. I.— The Brachiopoda, by F. Stoliczka (1872). : es Systematisches Verzeichniss der vaebtungen des Helvetian der Schweiz und Schwabens, von X. Mayer (1875). : Malacologia pliocenica Italiana déconiit el ilustrata da Cesare d’Ancona.— 2° fascicule (1872). . Relation de l’excursion faite par la Société malaco- logique de Belgique à Orp-le-Grand, Folz-les- Caves, Wansin et autres localités voisines, par Armand Thielens, suivie de la description de deux espèces nouvelles, par À. Nyst (1872). Description d’une Olive des sables inférieurs du Bas- sin Parisien, par le D' Baudon (1872). Sopra alcune Faune Giuresi e Liasiche di Sicilia. Studi paleontologici di prof. G. G. Gemmellaro. Nouveau guide du Géologue. Géologie générale de la France. Suivi d’un Appendice sur la Géologie des principales contrées d'Europe, par Ed. Lam- bert. Il monte Titano (Territorio della bi di sé Marino), i suoi fossili, la sua età ed il suo modo d’origine per À. Manzom. . Pages. 82 88 96 165 169 174 — 399 — Nouvelles. Vente de la collection conchyliologique du D' Z. PIERRE LT non UE Acquisition du type du prie née par Mistress de Burgh. “vésolsiée Départ de l’expédition scientifique pour le Tong- King, sous la direction de M. Delaporte. Départ de l'expédition scientifique pour l'Asie cen- trale, à laquelle est attaché le D' F. Stoliczka. . Allocation accordée à M. de Folin pour poursuivre ses opérations de dragages. Vente de la collection de M. P. Paz. Découverte, dans les eaux de Cannes, du Mitra zonata. Découverte, dans re eaux ie Marseille, ds tique ria anguina. : s ' Voyage scientifique de M. ris Ru aux les Salomon, Caroline, Marshall, Kingsmill et en Nouvelle-Calédonie. Ouverture du cours de ol aieà M raues) de M. le professeur Deshayes. Nomination de M. Æ, Marie comme officier d’ hé démie. Nécrologie. Mort de MM. Lespès, Stimpson, Robert Swift, W. Harper Pease, Pictet de la Rive, F. van Heuke- lom. Pages, 98 — 00 — D Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du tome XXI du Journal de Conchyliologie. Liste des nouveaux abonnés. . TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. a. MOLLUSQUES VIVANTS. AcHATINA Bandeirana, Morelet. — Welwitschii, Morelet. . — (SrenocyraA) decollata, Morelet. Æçirus hispidus, Hesse. AMPHIBULIMA patula, Bruguière. Buciminus umbrosus, Mousson. BuzimuLus Istapensis, Crosse et Fischer. Buzimus Æsopæus, Gassies. — Hauxwelli, Crosse. — imbricatus, Gassies. — turgidulus, Gassies. CALEDONIELLA Montrouzieri, Souverbie. Cuiron Montrouzieri, Souverbie. CaoanopomAa Gabbi, Crosse. _ Moreletianum, Crosse. Newcombi, Crosse. . Caonprus Bayeri, Parreyss. . . — nucifragus, Parreyss. == Phasianus, Dubois. — scapus, Parreyss. —_ Sieversi, Mousson. Cisruza Raveni, Crosse. CirHARA Balansai, Crosse. . . Pages. 389 389 — k01 — CLausiLIA index, Mousson. — Sandbergeri, Mousson. _— Sieversi, Pfeiffer. _ Yokohamensis, Crosse. Conus fulvocinctus, Crosse. Cyczopnorus Leonensis, Morelet. — Lilliputianus, Morelet. CycLosroma aspratile, Morelet. . — hæmastomum, Anton. — Desmazuresi, .Crosse. CyziNpRELLA Æquatoria, Morelet. — Raveni, Bland. . — Tatei, Bland. CyrRÆA Petitiana, Crosse et Fischer. DiPLOMMATINA Perroquini, Crosse. DipcompHaLus (G.). . Doris tuberculata, Cuvier. . . + Doro Armoricana, Hesse. . — aurita, Hesse. . — confluens, Hesse. . — onusta, Hesse . . . . — pinnigera, Hesse. . — styligera, Hesse. — uncinata, Hesse. . . . . . ENnweA bicristata, Morelet. , — . doliolum, Morelet. .. — monodon, Morelet. Eozis Armoricana, Hesse. . . . — Nemesis, Hesse. . . . . BÉeTrCHA (Ge), ANT _ metableta, Crosse et Fischer. Geosriz8iA Gundlachi, Pfeiffer. GoxospirA Chloris, Crosse. 68, 27 Pagei. 215 216 214 133 248 331 332 125 141 141 124 4.0 1 254. Le 20 26 316 316 318 319 315 317 313 330 331 330 313 312 156 157 355 139 Re GonospirA Dupontiana, Crosse. . . — Rodriguezensis, Crosse Hexzicia Gabbi, Crosse et Newcomb. . musiva, Gould. . Norfolkensis, Pfeiffer. . plicatilis, Mousson. Schrammi, Crosse. . Heux advena, Webb et Berthelot. Arpatschaiana, Mousson. . atrolabiata, Krynicki. Bavayi, Crosse et Marie. Bourailensis, Gassies. Bouvieri, Morelet. Bruniana, Gassies. . Cabriti, Gassies. . Cantabrica, Hidalgo. Chastelli, Férussac. . decreta, Gassies. fulgurata, Sowerby. Guatemalensis, Crosse et Fischer. Heckeliana, Crosse. hispida, Linné. . inæqualis, Pfeiffer. . , ; Koutoumensis, Gassies. . , Lamberti, Gassies. . Mac-Neili, Crosse. . Megei, Lambert. . . . Melaleucarum, Gassies, multisulcata, Gassies. myristica, Shuttleworth. Narzanensis, Krynicki. ostiolum, Grosse. à Palmarum, Morelet. . . . 136, — 03 — Herix pseudoglobula, Mousson. . — pygmæa, Draparnaud. — Rodriguezensis, Crosse. — Sargi, Crosse et Fischer. — seminium, Morelet. . — sigmoides, Morelet. — stragulum, Crosse et Fischer. . — Sumichrasti, Crosse et Fischer. — (ZoniTes) subnitens, Gassies. . HermæaA polychroma, Hesse. . Hyauinra Petronellæ, Charpentier. Lerosrraca Montrouzieri, Souverbie. Lima excavata, Fabricius. . Limaci£ (F.). LimNæa confinis, Mousson. — stagnalis, Linné, LiTroRiNA (G.). MAUR (G.) — Barclayi, Adams. MELANiA tuberculata, Müller. . MeEcaxopsis Lamberti, Souverbie. MEROE Rœætersiana, Crosse. Murex Crossei, Liénard. — Lienardi, Crosse. — Thomasi, Crosse. Narrica intricatoides, Hidalgo. — Prietoi, Hidalgo. OmPHALOTROPIS albocarinata, Mousson. _ Hameliana, Crosse. . _— Littorinula, Crosse. . _ tæniata, Crosse. . PATELLA vulgaris, Linné. . ParuLa modicella, Férussac. . . 339 Pages, 199 191 137 277 329 275 158 265 309 195 63 189 86 219 219 22 383 383 240 64 284 285 284 249 334 332 115 143 143 142 118 112 — 404 — ParuLa ruderata, Studer. Paysa varicosa, Gassies. Prsipium Dubrueili, Baudon. Prrays decemplicata, Mousson. . Pranorgis Rodriguezensis, Crosse. — Sieversi, Mousson. . PLeurorTomaA biclathrata, Souverbie.. — Guestieri, Souverbie. . — nigrocincta, Montrouzier. — roseotincta, Montrouzier. PorycerA horrida, Hesse. . Psammogia Rossiteri, Crosse. PupA bifilaris, Mousson. — Desmazuresi, Crosse. . — Lienardiana, Crosse. . . — Lifouana, Gassies. — Jongurio, Crosse. . — obstructa, Gassies. — signata, Mousson. . RAVENIA (G.). . — Blandi, Crosse. RHoponyx (S. G.). RayrTipA (G.). RissoinA Artensis, Montrouzier. . — subconcinna, Souverbie. Rumia decollata, Linné. ScaLARIA Mariei, Crosse. gPoNDyLuS Wrightianus, Crosse. . SuccinEA Nevilli, Crosse. — patula, Bruguière. — rubescens, Férussac. TEREBRATULA Cernica, Crosse. ToRNATELLA Fabreana, Crosse. 66, 66, 306 129 210 140 140 53 42 52 211 69 69 325 13 61 62 137 136 253 141 127 324 285 130 — h0$5 — TrironiA Hombergi, Cuvier. Troco-Nanina exposita, Mousson. — insculpta, Pfeiffer. TuBisPIRATA (F.). Tur8o carduus, Fischer. stenogyrus, Fischer. VAGINULA ((G.). : VERTIGO sinuata, Mousson. . VirriNa Angasi, Adams. ultima, Mousson. Welwitschii, Morelet. Vozura Thatcheri, Mac-Coy. XENOPHORA (G.). . ZoniTEs Desmazuresi, Crosse. b. MOLLUSQUES FOSSILES. Buccinum Beyrichi, Mayer. cancellariiforme, Mayer. cingulatum, Mayer. collaterale, Mayer. s Hungaricum, Mayer. — Jani, Mayer. . Paretoi, Mayer. . — procerum, Mayer. . — reconditum, Mayer. secticosta, Mayer. — tuberiferum, Mayer. — turbiniforme, Mayer. . CoLuMBELLA porcata, Fischer et ToLnouË, turricula, Mayer. Heuix Atlantidea, Morelet. primæva, Morelet. . Pages. 32 111 111 89 126 126 87 213 326 110 326 38 123 256 145 146 147 148 149 150 151 152 153 288 289 290 291 70 237 236 — 406 — Pages. NarTica Aquitanica, Tournouër. . . . . . 154, 292 — Sallomacensis, Tournouër. . . . . 154, 293 RUDISTES (UE SE RER Rec 71 TEREBRATULA Bononiensis, Sauvage et Rigaux. . . 155 Paris. — Imp. de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5. Journal de Conchyhologie. 1873. Arnoul dei ie b)] 8. Voluta Thatcheri, Mac -Coy. Pupa longurio , Crosse. Cylindrella Tatei, Bland. 4 (4 Dec guet, Près Cylindrella Raveni, Bland. Cistula Raveni, Crosse Diplommatina Perroquini , Crosse. T A Journal de Lonch 1 er 18 77 VI1010 91e (OURONE O Uassies nus imbricatus, Gassies. 2 ARR ENT E Re” l SODEUS , Uassies assles Pupa obstructa, { IP Lifouana, Gassies. il Journal de Conchyliologie loaee PAT _— ; : A Sort N | on \ d K \ } _— Ÿ | 4 . DL SAS A Delahaye del. Împe. Pecquet, Paris. Hélices carnassieres de la Nouvelle-Caledomie. / 0 i ï Fr Ê ‘ A d LA :4 û … MAT UARE : t : 2 & LE k Journal de Conchylologie. 1873. ÆArnoul del. . Pleurotoma roseotincta, Montrouzier. A nigrocmceta, ee _P._. _____ Guestieri, Souverbie. BP. ___ __ biclathrata, Co = Lip Becquet Lars. .Rissoina Artensis, Montrouzier. .R.______ subconcinna, Souverbie. eiostraca Montrouzeri, Melanopsis Lamberti, Journal de Conchyliologie. 1873. AE, (e] S 7 7 Aynoul de . Cylindrella Æquatoria, Morelet. . Chondropoma asprafile Morelet Clausilia Yokohamensis, Crosse GC 6 / p {mp1 écque Paris. 4. Tornatella Fabreana, Crosse. 5. Cithara Balansai, Crosse. 6. Psammobia Rossiteri, Crosse Arnoul del. np. Lecqucé, , Paris. 1. Buccinum Beyrichi, Mayer. 5. Buccinum Hungaricum, Mayer. 2. B.-_______ cancellarnforme, Mayer. | 6. B.____ Jani, Mayer. ENTER cingulatum, Mayer. Co Mayer 4. B.________ collaterale, Mayer. i 8. B._____ procerum, Mayer. 9. Columbella porcata, Fischer et Tournouër. { Journal de Conchyliologie. lo 7er Pa VATe J | ve © e Arnoul del. 277 Pecque, Jar. 1. Vitrina ultima, Mousson. 5. Helix pseudo globula, Mousson. 2. Trocho-Nanina exposita, Mousson. 6. Chondrus Sieversi, Mousson. 3. Omphalotropis albocarinata,Mousson. | 7. C.__ Phasianus, Dubois. 4. Helix Arpatschaïana. Mousson. 8. Cyclotus Sieversi, Pfeiffer. 9. Planorbis Sieversi, Mousson. AE Ru 4 ñ "1 AU Qi en. ve Lau PL Li) D - { 118 74 D''UNTre pl. A! nu > ti fi s $ ] Ras h gi 1 108 477 NS: 0” + Journal de Conchyliologie 2 3 REPUTE Arnont dl Buliminus umbrosus, Mousson. 6 . Clausilia Sandbergeri, Mousson. 2 C.____ semilamellata, Mousson. | 8 Sieversi, Pfeiffer. 9 ou & & ND » Te NT index, Mousson. 10 mp Becquet , Parts . Clausilia funiculum, Mousson. . Pupa signata, Mousson. .P.__ bifilaris, Mousson. dl Caspia, Pfeiffer. | Vertigo sinuata, Mousson. Journal de Conchyliologie. 1873. PDA. qi ui Mir ; LL il ju (l WT += \ NS Es. A rroul dl . Linp. Peiquet, Paris : ! Spondylus Wrightianus, Crosse. 3. Helix Guatemalensis, Crosse et Fischer. 2. Helix Sarqi, Cross et Fischer. 4, H. ES tien le ee EEE ; : Journal de Conchyliologie. 1875. PRE Arnoul del. /mp. Begue, Paris. 1. Buccinum reconditum, Mayer. | 4. Buccinum turbimforme , Mayer. 2... secticosta, Mayer. SUR, {urricula, Mayer. 5. B.________ tuberiferum, Mayer. 6. Natica Aquitanica , Tournouer. 7 Natica Sallomacerisis, Tournouër. Journal de Conchyliologie. IAE PE 2 Arnou£ al. Jr Puqueé, Paris . 1. Zonites Desmazuresi, Crosse. Murex Thomasi, Crosse. 4. 2. Bulimus Hauxwelli, Crosse. 5. Co nus fulvocinctus, Crosse. . Helicina Schrammi, Crosse. | 6. Cypræa Petitiana, Crosse et Fischer. C3 =” 7 LA + Journal de Conchyliologie. 1875. | PLACE CA D ” EN sh Le >, . = 9 \ Arnoul del. d mp Becquet, Faris \ 1,2. Polycera horrida, Hesse. 8_12. Hermæa polychroma, Hesse. ST. Ægirus hispidus, Hesse. 15. Eohs Nemesis, Hesse. 14,15. Éolis Armoricana, Hesse. Journal de Conchyliologie. 1873. PL XI Arnoul del Lrp. Becouet, Paris 1_3. Doto uncinata, Hesse. 7-1. Doto aurita, Hesse HN pinmigera, Hesse. 12, EE styhgera, Hesse. 6. Î.___ Armoricana, Hesse. 13. D.___ confluens , Hesse 14. Doto onusta, Hesse. urnal de Conchylologie. 1875. PIE XIVe & 3 ÿ noul del mp. Becquet, Faris. 1. Helix Heckeliana, Crosse. 5. Helix ostiolum, Crosse. 2. H.___ Bavavi, Crosse et Marie. 6. H.__ Bruniana, Gassies 5 | SE Megei , Lambert. 1. H.__ Melaleucarum, Gassies . 4. H.___ Bourailensis. Gassies. 8. Zonites submitens, Gassies. 9. Physa varicosa , Gassies. pl4 — a S md un LL 4 + à Z NY + + TL y & ? (72) N . on 72 ve DE 2 L R'AN O Be © # PS TI : E N Z = Z y: Et = 3 È 3. _NYINOSHLINS S31#V#817 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION À 2 4 = n = un 2 un ma un ul a. | œŒ a. œŒ : ps. œ | 1 . a. « “l <. = Ÿ. | x (æ | 1 NS 5 = Le = 0 | > TM ee (e] =. O : < — PA Ex £ — SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLIASNI NYINOSHLINS S31yYvVug11 À z C = Los Z Ai 2 «© 2 œ O feu ad me) Fe 2! y > = = = >. _ 7, D — D — ch 2 cu — a - _ L m 2 m 7 m = on = n DU = un NYINOSHLINS S314V48171 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION > on £ QE an 2 . un 4 = . & NS = < NU = 5 = < S Ne a. = à 3. 5 DL: O NN K z 6 à Æ : 0 ? L Ke o 2 8! = = = NN 2z E 2 = = = tr = >. à 2 n SRE tn n si 21 SMITHSONIAN _INSTITUTION NOIINLILSNI NYINOSHIINS S31YVUS ES 4 > «4 Z 1 2 s A es n a: D hr. œ pa œ =. < es Lu | < —| < — d # ES ŒÆ E Du < = 4 o = 5 = oO J PA — A ARE Z NYINOSHILINS _S314V48917 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION I : Z où Z e Es al \ = œ = (se) =. Na = 2 5 à 7 5. DCE 7 Cu À D NT E = ë = 5 SZ D Z D Z. l SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINIILSNI NVYINOSHIINS S31YVH4@17 POVNIAVVUIILIJ 9 J190V0 UN) INSTITUTION NONINALILSNI S31#vV4917 n . Z =: : : 2 2 = D, ES £ ? ue Ai L G - = = = >° Z n 7 A an Fa n NYINOSHLINS © _LIBRARIES SMITHSONIAN_INSTITUTION Be : 6 - us 3 a > es. œ 3 En. K «! = (== € & 1 =. _— pe: 2 O oO = É = Z — ME œo 2, > 27 YVY911 LIBRARI YVYG11 LIBRARIES nec ne à : : ER, TITUTION FITUTION Ô œ = ‘wo = Æ = = x es PE > E ÿ È s 104 £ = = F NN Z a = ; a 2 IAN NOPLAELLSNE NVINOSERINS CS 3 1HVYHg HSE BRAR 4 £ < £ ET z = z … 2. a Fa £ Ô À L = £ É Z. = = VS — = > | = an LA PA an Æ un LINS S31Y#vVYg171 SMITHSONIAN _INSTITUTION NOÏIN1I #7.) 3 o - 7 u n as 20 = _ Ar | : œ = (0 _ œ ND: a. < as. « à à D 3 a 0er _ zT Z 5 NIANT INSTITUTION NOILNLIISNI S313#VY917 LIBRAR Fe Z IE Z = ni © o e w Le = - > : L:5 = > = > 2 = 2 = 7 m on m EL m un z un Ne = un LINS S31#VYg17 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINII] a Fe PA % a 7 on Z Aie £ ue Z . = 22 Z =. RS: = 22 Hz Q NE L re] NT me = a ON ARS Z E K° = 1 2 Où. E un UE NIAN INSTITUTION NOILNLILSNI _ NYINOSHLINS S3 1HVY#911 LIBRAR Le = — : ,, © ä = Ch 2 a. œ per œ = A : E È E 2 si J Z LINS S3IUYVYS à SL BRARIES } SMITHSONIAN _INSTITUTION NOURRI: Zz oO w LE -w © = = es »\ : Et = F = ÿ re MO Z N INSTITUTION NOIINLILSNI NYINOSHLINS S31#VY#911 LIBRA Z on un Z uw Z Fe. < NS « Ê Ÿ= = pæÆ NN QN = = - 8 a LS = 2 E NK 3 ol 2 LINS S31% RARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINII | (7) = n 5 un ] u Cr > [#7] = , + A u (À œ /S €) Ps. œ. 23 st œ AS 2 FA CS nn, < LEP = 24 AI = Ë | | | | | ION LIBRARIES | | 00836 2956 | | | | | | | = Æ = a Z Z < 2—— [e] [] 25 E Z [p] Fuce guae ie on PAS ge eTE LS SV RR A PERS CRE D ÉJED TE en D 10 “4 ji Lee ent E à DRE # 2 er Ed à CRIE TA : - rs De Sr É F5» È : : CPR AE z Fr : DUC ETS LOTS D sun FA LA RAD NE