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Coquilles terrestres el fluviatiles recueillies par M. le D' Alex. Schlæfli en Orient. Par M. A. Mousson. Les volumes IV et VIIL des années 1859 et 1863 du « Zürcher Vierteljahrschrift » renferment deux articles qui énumèrent des mollusques terrestres et fluviatiles que M. le D’ Schlæfli avait recueillis dans ses divers voyages en Orient. Un troisième article, presque entièrement ré- digé, devait terminer cette revue, lorsque diverses cir- constances, qu’il est inutile d'indiquer, en empèchèrent l'apparition. Si maintenant, après une dizaine d'années, je reprends mon travail, c’est d’abord dans le but de m’acquitter en entier de l’engagement que j'avais pris en- vers mon pauvre ami, qui a succombé victime de son zèle SLASE D utuR scientifique; ensuite, parce que les indications de géogra- phie malacologique qu’il a laissées me semblent compléter d’une manière convenable les données que doit publier M.le D’ de Martens sur les collections d'un naturaliste voyageur, M. Hausknecht. Ces deux notices réunies donneront, en effet, une idée assez complète de la faune de la Mésopo- tamie et la placeront, à cet égard, au niveau de celles de la Syrie et de la Transcaucasie. I. — Merssina et Alexandrette. Les derniers objets recueillis par M. Schlæfli en Orient datent de son voyage à travers la Haute-Mésopotamie et de son séjour dans la Basse-Mésopotamie. Venant de Con- stantinople, il toucha d’abord Merssina, le port de l’an- cien Tharsus, et mit ensuite pied à terre à Alexandrette, où commença le voyage par caravane. Ces deux points, situés des deux côtés du golfe de Salonique, sur le littoral, et séparés de l'intérieur par des chaînes assez élevées, ont fourni quelques objets qui ne semblent pas devoir être mêlés à ceux de l’intérieur. Â. LEUCOCHROA FIMBRIATA, Bourguignat. Bourguignat, 1852, Test. nov., 11. — Journ. de Conch., 1855, p. 69, t. IL, fig. 9.— Voy. Sauley, 1855, p140/0-1 617219; Mousson, 1861, Coq. Roth, p. 24. Cette coquille, provenant de la chaîne littorale entre Alexandrette et Beilan, dévie un peu de la forme typique. Je la nomme : Var. illicita, Mousson. — Paulo major (diam. 15, altit. 9 mall.), anfractibus conveæiusculis, sutura incisa supra non HE, De carino-marginata, sculptura indistincia, Carina antice evanescente, marginis insertione callosa, subincrassata. La sculpture, faiblement et inégalement ridée, deve- nant grossière sur la faible carène, est souvent peu vi- sible ; la suture est simplement incisée et à peine marquée par une carèse peu dentelée du tour supérieur ; les tours sont faiblement convexes, sans dépression le long du pourtour; la paroi de l'ouverture enfin se recouvre d’une lame calleuse, qui s’épaissit vers l'insertion du bord libre. Ces différences n’étant que graduelles et n’affectant point les caractères essentiels ne sauraient motiver une sépara- tion de l'espèce typique, bien qu'il soit curieux de voir reparaitre au nord une forme qu’on considérait comme spéciale au bassin de la mer Morte. 2. Hezix (EuparyPHA) Pisana, Muller. Pfr., Mon., EP p: 152: On trouve, tant à Merssina qu’à Alexandrette, des échantillons parfaitement typiques. En moyenne, ils sont plutôt globuleux que déprimés, ornés de bandes et lignes très-foncées et variées, peu interrompues et pourvues, malgré leur sculpture distincte, d’une surface brillante. Ils s'accordent, à tout égard, avec les échantillons prove- nant des îles de Rhodes et de Chypre. 5. Hezix (XEROPHILA) NIVEA, ZLiegler. Pfr., Mon., L, p. 165. Cette espèce, que je ne mentionne qu'avec doute, n'ayant que de très-jeunes individus de Merssina à ma disposition, est identique avec la coquille de Jaffa et ‘de Kamlsh, que j'avais considérée avec quelque répugnance EE He et sur de fausses étiquettes {Coq. Roth, p. 16), comme mo- dification de l’H. protea, Ziegler (Rossm., VILT, 54, f. 521), des îles Ioniennes. Elle s’en distingue notablement par un ombilic plus étroit, une spire plus conique, un dernier tour plus gros et plus rond, un sommet très-foncé, enfin un test lacté et poli, comme ne le présente aucune espèce des îles Ioniennes. La nivea paraît, par contre, identique avec l'Alexandrina, Parr., et serait particulière à la Syrie et la Basse-Egypte. L'indication de Corfou dans Rossmäss- ler et Pfeiffer (Mon., VI, 208) est évidemment fautive. La proche parente de la nivea est l’H. vestalis, Parr. : elles vivent dans des conditions analogues, mais ne semblent pas (à en juger d’après les échantillons à ma disposition, provenant de divers points) passer de l’une à l’autre. 4. HELix (XEROPHILA) VESTALIS, Parreyss. Pfr., Mon., I, p. 457. Elle a été recueillie en quantité à Merssina, à Alexan- drette et sur le versant de la chaine littorale. Cette es- pèce se distingue de la précédente par une forme plus déprimée, un dernier tour plus large, un ombilic plus ouvert, visible jusqu'au fond. La nature du test et du sommet est, par contre, analogue. Cette espèce paraît suivre tout le côté est de la Méditerranée jusqu’en Egypte. 5. HEzix (XEROPHILA) ABERRANS, Mousson. Coq. Schlæfli, IT, p. 1. J’ai donné ce nom à une forme voisine de la vestalis, Parreyss et peut-être dépendante d'elle; elle en diffère par une coquille encore plus déprimée, par des tours plus petits et un ombilic qui, d’abord peu large, s’évase au Ag: dernier tour par une certaine déviation de ce dernier. Le test reste lacté, poli et muni d’un sommet foncé. M. Schlæfli l’a trouvée à Merssina: je l'ai de plus reçue, de M. Parreyss, du Kurdistan et de l'Asie Mineure; de M. Boissier enfin, de Damas et de la Syrie; de sorte que son domaine est d’une certaine étendue. G. Hezix (XEROPHILA) DERBENTINA, Andrzejowski. Var. suberrans, Mousson.— Hinor, paulo depressior,um- bilico deviatim dilatato, alba, non lacteu, sutura infra ma- culis flavis evanidis secundata, basi lineis fulvescentibus diverse ornata. Elle est très-fréquente à Merssina. Les petits individus se rapprochent, par leur forme générale et quelquefois par leur ombilic évasé, de l’aberrans, mais la moindre solidité, la striature plus distincte, la coloration blanche, tirant sur le jaune et non sur le bleu, enfin la série, plus ou * moins distincte, de taches jaunes, le long de la suture, révèlent une affinité distincte avec la vraie derbentina qui domine plus à l’est et au nord. 7. HeziX (XEROPHILA) SUBKRYNICKIANA, Mousson. Mon., Roth, p. 19. J'ai décrit cette espèce, que je connais de plusieurs endroits (Tiberias, Sidon, Ispahan, Merssina, Kurdi- stan, Sinope), comme variété de l'H. Joppensis, Roth. Elle se place, par sa forme et géographiquement, entre le type de Roth et la Krynickii, Andrz. (Coq. Schl., If, p. 28), mais, au fond, elle se rapproche plus de la dernière que de la première. Elle partage avec la Joppensis l'ombilic ouvert et les tours moins renflés ; avec la Krynickii, par A0 — contre, qui est plus globuleuse, la nature de l’ombilic qui, au centre, est étroit (la Krynickii n’a qu’une petite perforation), mais se dilate promptement par la déviation du dernier tour. Examinée à la loupe, la forme actuelle présente, comme la Krynickii, une surface plus ou moins striée, laissant découvrir de nombreuses petites hachures irrégulières qui en ternissent le poli; la Joppensis, par contre, est grossièrement striée, dépourvue de hachures et assez brillante. 8. Hezix (FRuTiIcICOLA) SyriACA, Ehrenberg. Pfr., Mon., I, p.151.—Coq.Bell.,p.50.—Coq. Roth, p.8. Var. onychina, Rossm. — Elle s’est également trouvée sur la côte de Merssina et d’Alexandrette. A partir de la Sicile, elle se répand, comme on sait, sur tous les pays voisins de la Méditerranée, mais ne parvient pas jusqu’en Transcaucasie. Sa compagne fidèle en bien des lieux, l'H. Olivieri, Fér. (Pir., Mon., I, p. 120), ne s’est pas offerte à M. Schlæfli. 9. Herix (FRUTICICOLA) APPRESSULA, Frivaldsky. Coq. Roth, p. 9. C’est un H. obstructa, Fér., à caractères exagérés. Sa coquille est plus déprimée, le sommet et la base sont plus plats ; le dernier tour descend peu et se relève un peu au- dessus de la suture; l'ombilic, entièrement clos, se dilate plus fortement par la déviation du dernier tour ; l’ouver- ture est plus écrasée et plus transverse, à base rectiligne et à labiation très-prononcée. M. Frivaldsky l'a recueillie à Beyrouth, M. Schlæfli à Merssina. Elle semble donc longer la côte, tandis que dans l’intérieur domine la vraie obstructa. Her 10. Hezrx (FRUTICICOLA) FREQUENS, Mousson. Coq. Schl., E, p. 28. — IT, p. 46, 100. Alexandrette. Un seul échantillon incomplet et, par cette raison, peu concluant. L’élévation conique de la spire et la nature du test, corné clair uniforme, mince, sans petites cicatrices, empêchent de la confondre avec les espèces voisines. Ce serait l'apparition la plus méri- dionale de cette espèce. 11. Hezix (FrRuTICICOLA) MuscicoLa, Bourguignat. Bourguignat, Amén. [, p. 115, t. IX, fig. 10-12. — Coq. Schl., IL, p. 8. Aux environs de Merssina se trouve une modification de l'espèce de Constantinople, que je nomme Var. Merssinæ, Mousson.— Paulo major (diam. 9 müll.), depressior, rufo-cornea, per foratione minutissima, margine columellari appressulo, punctis subpilosis distinctis præ- dita. Ces différences n’indiquent qu’un développement géo- graphique et méridional de la muscicola typique, laquelle semble remplacer dans ces contrées l'H. sericea, Drap., ou V'H. hispida, Linné. 12. Hecix (POMATIA) MAHOMETANA, Bourguignat. Bourguignat (1860). Rev. Zool., p. 157, t. IV, fig. 5-6. — (Année 4855), [, p. 108. H. lucorum, var. Cette espèce ne peut être mieux définie que comme un H. grisea, Linné, à bord columellaire non relevé, cn Di mais entièrement collant, et à péristome blanc, sans au- cune trace de coloration hépatique. La forme et le dessin, se composant, sur le haut des tours, d’une large bande non divisée, sont identiques; le test est un peu plus solide et la coloration plus pâle. M. Schlæfli l’a recueillie à Alexan- drette comme à Merssina ; M. Parreyss l'a répandue sous le nom de cincta var. comme provenant du Kurdistan. L'H. pach;a, Bourg. (Mag. de Zool., 1860, p. 162), à laquelle j'ai adjoint mon H. texta (Coq. Roth, p. 51), est plus grande, fortement et régulièrement striée, même réticulée dans les tours supérieurs, munie d’une ouver- ture relativement plus grande et surtout plus haute, colo- rée supérieurement de bandes séparées et non réunies, etc. Cest, d’après la patrie, probablement lespèce que M. Albers a considérée (Heliceen, Ed. Mart., p.163) comme le véritable H. solida, Ziegler, tandis que, suivant M. Par- reyss, ce nom revient à l'espèce de l’Anatolie que M. Bour- guignat nomme H. asemnis (Mag. de Zool., 1860, p. 159). 15. BucimiNus EBURNEUS, Pfeiffer. Pfeiffer, Mon., IE, p. 179.— Rossm., Icon., IT, fig. 907. Cette espèce, assez voisine du B. Dardanus, Friv. (Rossm., Icon., IL, fig. 905-906), s’en distingue par des caractères bien constants, un test plus blanc, crayeux et poli, une forme encore plus élancée, des tours croissant plus lentement, une ouverture et un dernier tour relative- ment plus courts, un bord columellaire moins largement réfléchi et plus appliqué, de manière à cacher presque entièrement la fente ombilicale. Je possède cette jolie espèce du mont Taurus (Kotschg), du Kurdistan (Parreyss), enfin de M. Schlæfli, qui l’a recueillie sur le versant de la AE chaîne littorale, entre Alexandrette et Beilan. Les indi- vidus fasciés sont très-rares. 44. BuLIMUS FASCIOLATUS, Olivier. Pfeiffer, Mon., IL, p. 554. — Rossm., Icon., IIL, fig. 90-91. Espèce bien connue par sa petite taille, sa forme cy- lindracéo-ovale, sa surface polie, nonobstant quelques inégalités, sa couleur lactée uniforme ou flammulée en brun, son ouverture étroite, anguleuse à la base et fortement hépatique à l’intérieur. Je la possède de Rho- des, sa vraie patrie (Heldreich, Schlæfli, Erber, etc.), de la Caramanie (Charpentier), de Goudbé (Bourguignat), de la Palestine (Boissier), d’Alexandrette (Schlæfli). M. Krynicki s’est sans doute trompé en appliquant ce nom à une espèce de la Crimée, car elle ne se retrouve ni sur la côte nord de l’Asie Mineure, ni dans toute la Transcaucasie. 15. Buzimus HEeBraAicus, Pfeiffer. Pfeiffer, 4851. Mon., Helic., ILE, p. 454. J'avais communiqué cette espèce, qu’on serait tenté de prendre pour un B. fasciolatus géant et ventru, sous le nom de B. Kordofanus, Mousson, à plusieurs personnes, mais une appréciation exacte de la diagnose que M. Pfeiffer donne de son B. Hebraicus, dont il ignorait la patrie, m'engage à la réunir à ce dernier. Le B. Hebraicus dit- fère du fasciolatus par sa grandeur (26 à 29 millim. au lieu de 20), bien qu’il y ait aussi de petits individus; par sa forme ventrue, analogue à celle du B. detritus, Müll., ordinaire ; par ses tours peu convexes, séparés souvent par L Do qe Ne une suture toute superficielle; par une surface, quoique polie, treillissée dans les tours supérieurs, après le nu- cleus, et souvent même jusqu’au dernier tour; par une ouverture plus large, limitée par un bord libre vertical et un bord basal arrondi, anguleux vers la columelle ; enfin par une coloration pâle ou nulle de l’intérieur de Ja bouche. Les plus gros exemplaires de cette espèce, mèêlés cependant à des petits, proviennent de la chaîne littorale, près de Beilan (Schlæfli), les moyens du Kurdistan (Kotschg) et de Merssina (Schlæfli), les plus petits de Rhodes (Schlæfli), où peut-être ils se confondent avec le fasciolatus, ce qui autre part ne paraît pas être le cas. Ces deux espèces ont, au reste, un facies méridional qui Îles distingue de toutes les autres espèces de l'Asie Mineure et de la Transcaucasie. 16. CHONDRUS SEPTEMDENTATUS, Roth. Rossmässler, Icon., IE, fig. 922. — Mousson, Coq. Roth, p. #1. Var. borealis, Mousson.— Paulo minor (6-9 millim.), gra- cilior, sutura sœpe. linea alba marginata, apertura minus rotundata, 1/3 long. vix superans, dentibus minus validis. Il est intéressant de trouver cette espèce, si caractéris- tique pour la Palestine, bien qu’un peu modifiée, jusqu’à Merssina et à Tharsus: Les individus diffèrent assez en grandeur entre les limites indiquées. Leur forme est plus allongée que dans le type et plus acuminée que chez le Cb. triticeus, Rossm. (Icon., IL, fig. 299); la bouche est relativement un peu plus allongée, munie de dents, et d’une labiation moins forte. Une ligne blanchâtre marque souvent la suture, mais manque aussi parfois. rs, 17. CHonNprus ovuLaris, Olivier. Pfeiffer, Mon., IV, p. 422.— Mousson, Coq. Roth., p.47. C'est bien encore l’espèce de la Palestine et non le Ch. lamelliferus, Rossm. (Icon., ILE, fig. 919), ni le nuci- fragus, Parr., tel que le représente M. Rossmässler (Icon., III, 921); seulement la grandeur est assez faible (4 à 5 millim.) et la dentition peu développée, quoique com- plète. Elle a été recueillie à Merssina, mais plus rarement que la précédente. 18. Pupa Micnonr, Bourguignat. Bourguignat. Voy. Saulcy, 1855, p. 55, t. IL, fig. 24-95. Deux échantillons, provenant de Merssina. L'un est conforme à la coquille trouvée à Tiberias, l’autre, à tout autre égard identique, présente, à côté de la dent parié- tale principale élevée en crête, une septième petite dent plus enfoncée. Cette espèce, conjointement avec la squa- Hina, Friv. (Rossm., Icon., IT, fig. 961) et la chondræ- formis, Mousson (Coq., Roth., p.69), forme un petit groupe asiatique, qu'il faudrait peut-être joindre aux Chondrus, les dents principales ne se prolongeant pas en plis et ne formant qu'un accessoire de la labiation. 19. AcicuLa (CÆcicrANELLA) Jupaica, Bourguignat. Des environs de Merssina. Je l’ai mentionnée parmi les coquilles de Jérusalem (Coq., Roth, p. 52) comme Glandina tumulorum, Roth, var. Judaica. M. Bourguignat la sépare, à bon droit, de l’es- pèce de M. Roth, dont elle diffère par des tours faiblement convexes, séparés par une suture en apparence marginée, RS Pr par un dernier tour occupant 2/5 de la longueur, par une paroi aperturale sans aucune callosité, par un bord libre non divergent, enfin par une columelle tronquée obliquement peu au-dessus du bord basal et bordée d’un filet faiblement marqué. Longueur 7 millimètres, pour les plus grands individus. 90. MELANOPSIS PRÆMORSA, Linné. Cette espèce, si répandue dans tout l'Orient méditer- ranéen, s’est retrouvée à Merssina et à Alexandrette en deux endroits, avec une coloration brun clair, sur laquelle se dessinent de 4 à 5 zones foncées peu tranchées. 21. NERITINA BELLADONNA, Parreyss. Coq. Bellardi, p. 28. Cette espèce, qui circule sous divers noms, soit par erreur, soit abusivement (N. bactria, peloponensis, Macri, Meandri, etc.), est une des plus répandues dans l'Asie Mineure et la Syrie. Elle se distingue par sa petitesse (au plus 5 millim.), par sa forme globuleuse, peu allongée, par sa spire peu saillante, ordinairement corrodée, par son dernier tour non ou à peine appliqué le long de la suture, par sa surface unie et polie, même brillante, par son labre assez incliné, peu calleux et, par conséquent, plus ou moins concave, enfin par une couleur uniforme, sans trace de taches, et d’un noir bleuâtre. M. Schlæfli l’a recueillie dans un petit ruisseau près d’Alexandrette. Les quelques espèces que nous venons d’énumérer semblent démontrer que la faune syriaque se prolonge le long de la côte par plusieurs espèces (Leuc. fimbriata, Hel. nivea, vestalis, appressula : Bul. fasciolatus, Hebrai- CRE 17 CDS eus; Chondrus septemdentatus, ovularis; Ferussacia Ju- daica; Pupa Michoni) jusqu'aux limites de l'Asie Mi- neure; mais qu'elle commence à se mêler à d’autres espèces, dont le domaine est plus au nord (Hel. aberrans, Derbentina, Syriaca, frequens, muscicola, mahometana : Bul. eburneus). Ainsi les faunes de la Syrie et de l'Asie Mineure n’ont pas de lignes de démarcation tranchées, mais se transforment graduellement par la disparition et l'apparition de telle ou telle espèce. IT. — La Haute-Mésopotamie. La route la plus sûre et la plus fréquentée que suivent les voyageurs pour atteindre Bagdad se compose d’un trajet par terre depuis Alexandrette jusqu’au Tigre et de la navigation de ce fleuve jusqu’à Bagdad. Le premier trajet, dont nous parlons maintenant, se fait par pe- tiles caravanes, à cheval ou à dos de chameau, en voya- geant une partie de la nuit et en bivouaquant pendant les chaleurs du jour. On suit le nord de la Syrie et de la Mésopotamie, en passant par Haleb, par Biredschek, ‘Siverek, au nord d'Urfa, pour gagner à Diabekr, presque à angle droit, la vallée du Tigre. Tout ce vaste pays, entre la chaîne calcaire du littoral méditerranéen et la chaîne volcanique du Karadscha, qui borde la vallée du grand fleuve, se compose d’une série de vastes plaines ou bassins, interrompus par quelques groupes de collines et occupant une large zone qui sépare les vrais déserts du pays montagneux du Kurdistan. Ces plaines, après l'hiver, se couvrent d'une riche moisson de céréales, ou, dans les parties moins favorisées, d’un gazon qui sert de nourriture aux troupeaux des Arabes nomades, tandis que, pendant l’été et l'automne, elles ne présentent qu’un sol AU rs aride et brûlé. Un pays aussi uniforme, aussi dénué de haute végétalion, aussi pauvre en eaux courantes, aussi dépourvu d'accidents de tout genre, ne saurait jouir d’une grande variété de produits naturels et doit présenter presque dans toute son étendue les mêmes formes. On s'explique ainsi que le nombre des objets qu’a recueillis M. Schlæfli dans ce voyage, lequel se fit, en outre, d’une manière pressée et fatigante, ne soit ni grand ni varié, mais ces objets pa- raissent suffire à caractériser la faune malacologique des contrées en question et à assigner à quelques espèces, d’origine un peu douteuse, une patrie exacte. Il est éga- lement intéressant de retrouver dans cette partie de l'Asie, et même plus loin encore, à travers la Perse, non des espèces, mais des types européens, mêlés à des types de la faune syrienne, sans aucun indice d’un rapprochement vers la faune des Indes orientales. 1. HyALINA ÆQuATA, Mousson. Coq. Bellardi, p. 16, fig. 1. De uomtreux débris qui paraissent tous appartenir à cette espèce, n'ayant ni le fort aplatissement, ni la dila- tation, ni la grande fragilité du Zonites Jebusiticus, Roth (Coq. Roth, 5), ont été recueillis sur le versant oriental de la chaine littorale. On ne découvre, à la loupe, qu’à peine quelques traces des linéoles décurrentes qui carac- térisent cette seconde espèce : l'ombilic s’évase plus régu- lièrement jusqu’au dernier tour ; la base est plus convexe, surtout au dernier tour, vers l’ouverture ; les dimensions atteignent 18 millimètres sur 7 et plus. Jusqu'ici on ne connaissait l’æquata que dans l’Attique, à Syra et à Rhodes; elle paraît s'étendre jusqu’au nord de la Syrie, là où com- mence le domaine du Jebusiticus. Comme dans plusieurs LUE T1 cie Hyalines, les individus jeunes ont des tours plus arrondis et une base plus convexe qu'à l’âge adulte : il ne faut donc juger de la forme qu’en consultant le nombre des tours et l’état final du bord de l’ouverture. 2. HyALINA NITELINA (Zonites), Bourguignat. Bourguignat, Cat. rais., p. 5, t. I, fig. 13-16.— Mousson, Coq. Roth, p. 6. Cette jolie espèce, facile à reconnaître à sa petitesse, à son ouverture presque tangente au pourtour de l’avant- dernier tour, à son péristome un peu épaissi et blan- châtre, dessinant une ellipse peu entamée, enfin à ses traces de fines linéoles décurrentes, s’est retrouvée sur plusieurs points, sur le flanc oriental de la chaîne litto- rale, aux environs de Haleb même, enfin plus loin sur la route de Biredschek. Son domaine paraît ainsi assez étendu, depuis Rhodes (Bellardi, de Saulcy, Schlæfli), Syra (de Fritsch), à travers le midi de l'Asie Mineure, Jusque dans toute la Syrie et la Palestine (de Saulcy, Roth) et une partie de la Mésopotamie (Schlæñi). 5. HELIX (POMATIA) FIGULINA, Parreyss. Rossm., Icon., IL, fig. 580. — Mouss., Coq. Bell., 19-51. — Bourg., Amén., IL. Cette espèce paraît être fort répandue sur une certaine zone de l'Orient. Je la possède de l’Attique (Bellardi, Heldreich), de Rhodes (Bellardi, Schlæfli), de Smyrne (Schwerzenbach), de Chypre (Bellardi) : enfin M. Schlæfli l’a rencontrée entre Haleb et Biredschek, sous des dimen- sions plutôt petites, mais avec une forme normale. Plus au - midi, elle cède le pas à des espèces à ouverture plus ample, — 99. = les H. cavata, Mousson (Coq. Roth, p. 30), prasinata, Roth (Spicil., p. 54), Engaddensis, Bourg. (Cat. rais., p. 15). En Egypte, par contre, d'Alexandrie jusque dans le Sennaar, reparaît une forme très-voisine, la nucula, Parr. (1), sec. Pfeiffer et Bourguignat (Mon., IV, p. 160. — Amén., I, p. 166). Elle est plus solide, plus crétacée, plus globuleuse, plus fortement striée et un peu réticulée, enfin peinte d’une couleur intense et colorée en brun foncé dans l’intérieur de l'ouverture, ce qui a engagé M. Rossmässler (Icon., IT, 579-577) à l’adjoindre, à tort je pense, comme var. vittata à la melanostoma, Drap. 4. HELix (POMATIA) ONIXIOMICRA, Bourguignat. Bourguignat, IT, p. 168, t. XIX, fig. 1-2. Je crois reconnaître dans une espèce du groupe de l'H. lucorum, Muller, recueillie sur le versant oriental de la chaine littorale et aux environs de Haleb même, la forme authentique de l'espèce proposée par M. Bourgui- gnat, qui l’attribue à tort au Montenegro, où l'on ne trouve que la vraie lucorum. Elle se distingue de celle-ci, dont elle partage l'aspect général, par une spire plus ré- gulièrement conique, un nombre de tours plus grand, six au lieu de cinq, une ouverture hépatique, plus abaissée ou plus horizontale, n'ayant ni le bord supérieur déprimé, ni le basalo-columellaire tendant à la ligne droite. Deux larges bandes, l’inférieure lavée et impar- faite, ornent le test et sont coupées par des stries d’ac- croissement blanchâtres et des linéoles décurrentes peu continues. Le nucléus est singulièrement petit par rap- (1) M. Parreyss lui-même avait anciennement employé ce nom pour une petite forme de la figulina. — 91 — port à la grosseur de la coquille. Ces caractères lui assu- rent une certaine valeur, lors même qu’on ne voudrait lui accorder que le rang de variété. 5. HeLix (XEROPHILA) SEETZENI, Roth. Pfeiffer, Mon., [, p. 154. — Mousson, Coq. Roth, p. 21. Cette espèce, définie comme je l’ai fait dans mon cata- logue des coquilles de M. Roth, joue, comme espèce des bords du désert, un rôle important dans la partie de la Palestine qui avoisine les régions. incultes de l'Arabie. Au nord, elle se continue, suivant M. Schlæfli, jusqu'aux environs de Dschebel-Sindscher, sur les limites du dé- sert. Les échantillons de ce lieu sont entièrement blancs, un peu plus petits et un peu plus fragiles que ceux des environs de la mer Morte, mais, à d’autres égards, iden- tiques. Cette espèce ne paraît avancer plus au nord, ni dans l’Asie Mineure, ni dans le Kurdistan. 6. Hecrx (XEROPHILA) VESTALIS, Parreyss. Elle se retrouve de l’autre côté de la chaîne littorale vers Haleb. Plus loin, à l’est, M. Schlæfli ne l’a plus ren- contrée. 7. HEzix (XEROPHILA) COMMEATA, Mousson. T. arcte umbilicata, globulosa, solidula, calcarea, tenui- ler costulato-striata, subnitidula, tota alba. Spira con- Vexo+conicu; summo parvulo, obtusulo, nigrescente ; su- tura subimpressa. Anfr. 6, lente uccrescentes, conveæius- culi; ullimus sensim descendens, perfecte rotundatus, in- terdum in dorso angulo minime prominente muni lus. Apert. subverlicalis (25° cum aæi), 1/2 altitudinis æquans, luna- Le (99 2 to-circularis. Perist. rectum, acutum, intus breviter la- biatum; marginibus subapproæimatis; columellari minime patente. Diam. maj.12, minor 10,5. Altit. 9,5 millim. Rat. anfr. 5 : 2.— Rat. apert.A : A. Entre Biredschek et Siwerek. Je ne connais aucune espèce de l’Orient, à laquelle on puisse l’adjoindre convenable- ment. La plus proche voisine est l’H. Bargesiana, Bourg. (Amén., [, p.19, t. [, fig. 12-14), de Syrie; mais elle s’en sépare par une forme plus globuleuse et une spire plus saillante, bien qu'obtuse au sommet, par un ombilic plus étroit, par un dernier tour s'abaissant lentement, par une ouverture peu inclinée, par une coslulation assez fine, mais fort régulière, enfin par un test assez solide et en- tièrement blanc. 8. Hezix (XEROPHILA) DERBENTINA, Andrzejowski. Je me réfère pour cette espèce, qui envahit les lieux secs dans toute la Transcaucasie et le Kurdistan, aux ex- plications données, Coq. Schl., If, p. 32. En Mésopotamie, elle a été trouvée à Bakaba, Dschebr-Sindscher et Diabekr, sous un aspect presque typique. Même dans les individus entièrement blancs, on reconnaît souvent la série suturale de taches jaunâtres, qu’on ne retrouve dans aucune des espèces européennes voisines. Les individus colorés ont, d'ordinaire, en haut, une fascie unique assez forte, à la base plusieurs lignes fines et incomplètes ou des séries de points jaunâtres. 9. Herix (XEROPHILA) MEsopoTAMICA, Mousson. T.umbilicata, magis minusve depresso-convexa, tenuis- sime sed distincte striatula, corneo-calcarea, vix niti- RTE diuscula, albida vel pallide luteu, linea peripherica fusca el punctulis luteis sparsis picla. Spira obtuse conveæa, reqularis ; summo corneo ; sutura subimpressa. Anfr. 5 1/2 convexiusculi, superi angulati; ultimus paulo latior, vix descendens, bene rotundatus. Apertura subverticalis (25° cum aæi),lunato-circularis. Perist. rectum, acutum, intus sublabiatum ; marginibus subconvergentibus, regulariter incurvatis, columellari non reflexo, nec adnato. Diam. major A1, minor 9. Altit. 0,5 millim. Rat. anfr. 3 : 7. Rat. apert. 1:14. En proposant ici un nom et en donnant une diagnose je ne prétends pas établir ce qu’on nomme une bonne espèce, mais appeler l'attention sur une coquille qui se répand dans toute la vallée de la Mésopotamie. À première vue, elle ressemble beaucoup à lH. profuga, A. Schmidt (Pfr., Mon., IV, p.144), qui occupe une grande partie de l’Europe méridionale et qu’on avait longtemps confondue avec la striata, Muller, de l’Europe moyenne. La spire, plusélevée dans les petits, plus déprimée dans les grands individus, l'aspect du test, tantôt plus corné, tantôt plus calcaire, suivant que dominent les stries plus ou moins calcaires ou cornées, la nature de l’ombilic assez ouvert et pénétrant, la forme de l'ouverture presque circulaire, faiblement la- biée, même le dessin où domine une mince zone périphé- rique, tous ces caractères conviennent aux deux espèces. La Mesopotamica cependant se distingue par une striature plus fine, bien que souvent assez marquée, tandis que la profuga est presque costulato-striata, ce qui la relie à la variegata, Friv., des îles Joniennes et de la Turquie (Coq. Schl., [, p.53). Il existe, au reste, des différences assez sen- sibles entre les échantillons provenant de divers lieux, selon leur degré d'humidité : sur les bords ombragés des O0 — cours d’eau, ils sont plus convexes, plus minces, plus colo- rés; dans les steppes, par contre, plus calcaires, plus grands, plus déprimés, plus blancs. Mais il y à tant de passages des uns aux autres, qu’il m’est impossible de les séparer. La Mesopotamica ne peut être confondue ni avec la Derbentina, ni avec la vestalis. 10. Hezix (MACULARIA) CÆSAREANA, Parreyss. Coq. Bell., p. 54. — Coq. Roth, p. 54. Var. media, Mousson. Diam. maj. 32-35 millim. Carina evanescente, lineis fulquratis albis eleganter picta. Cette forme, recueillie au pied de la chaine qui limite le bassin d'Haleb, se place entre la grande Cæsareana, Parr. (42 millim.), de Jérusalem et la petite forme (28-50 millim.) de Rhodes, que j'avais nommée var. nana (Coq. Roth, p.56), et que MM. Parreysset Pfeiffer ont érigée en espèce sous le nom d'H. Malziana (Mon., VI, p. 567). La petitesse et la prolongation de l'angulation jusqu’au dernier tour, laquelle, au reste, n’est pas constante, n’ont guère de valeur spécifique ; ces particularités, par contre, de même que dans l’H. spiriplana, Lam., sa fidèle com- pagne, caractérisent les formes limites de ces deux espèces vers le nord, c’est-à-dire dans l’île de Rhodes. 11. HeLix (MACULARIA) GUTTATA, Olivier. Cette espèce, la plus anciennement signalée dans ce groupe remarquable de l'Orient, a eu, faute d'exemplaires authentiques, le malheur d’être méconnue jusqu’à nos jours. D'abord, on l’a confondue avec les H. spiriplana et Cæsareana, qui s’en séparent cependant nettement par la carène des tours supérieurs; puis, dans les temps récents 2 om (Pfr., Mon., VE, p. 397), on l’a identifiée avec l’H. Dschul- fensis ou Djulfensis, Dub. (Coq. Schl., IL, p. 52), qui appar- partient au bassin de l’Araxe. Cependant il était peu pro- bable qu’une espèce transcaucasique reparût de l’autre côté des montagnes du Kurdistan, où domine une autre espèce, l'H. Kurdistana, Parr. (Pfr., Mon., VI, p.295) avec ses caractères primitifs. L'envoi de M. Schlæfli, daté de Diabekr, ville peu distante d’Orfa, qu'Olivier indique comme patrie de son espèce, tranche la question. L’H. guttata est une bonne espèce, dont voici la diagnose com- plète. T. imperforata, subdepressa, solidula, inæqualiter cur- vato-striata, sublardea, cinereo-albida, fasciis duabus, su- pera et dorsali fuscescente-griseis, fulgquratim albo no- latlis, picta. Spira-parum elevata, regularis, obtuse conica; summo corneo, plano; sutura subirregulari. Anfr. 5, primi nucleolares angulati (non carinati), celerrime accres- centes, lenuissime ruguloso-striutr; sequentes arctiores, supra plantusculi; ultimus paulo dilatatus, antice satis descendens, supra subdepressus, extus rotundatus, ad ba- sin in regione umbilicari subinflatus. Apert. valde obliqua (40° cum aæi), lunato-circularis, supra expansa, intus grisea, fascirs translucentibus. Perist. late CTpAnsum et refleæum, intus late albo-labiatum ; marginibus ap- proæimaiis, callo tenui junctis; dextro late incurvato ; basali declivi, plane calloso, obluse unidentato, margini dextro angulatim juncto; columellari area callosa umbi- licum augustum superstruente. Diam. maj. 34, min. 25,5. Altit. 16 millim. Rat. anfr. A: 2.— Rat. apert. 9 : 10. Ainsi, comparée à la Dschulfensis, l’H. guttata est plus solide, moins largement enroulée, surtout à la base, plus a, Gun renflée, l’ombilic étant moins largement recouvert. La bouche à son bord supérieur aussi évasé que dans la Dschulfensis, mais son bord basal est non-seulement droit, mais épaissi en dent obtuse et joint au bord libre par une angulation. Sa surface est assez fortement striée, mais sans régularité, surtout le long de la suture; elle se colore de deux bandes plus intenses, distinctement fulgurées en blanc, et non simplement interrompues. Le nucleolus, au lieu de s’accroître régulièrement, augmente promptement et se recouvre, à l'état frais, de fines rides obliques, dont on ne découvre guère de traces dans l'espèce d'Ordubad. 12. Hezix (MacuLaRiA) EscHERIANA, Mousson. T. aperte umbilicata, subdepressa, tenuiuscula, fortiter arcuatim striata, epidermide fugaci induta, flivo-albes- cens, zonis angqustis 4 (una infera, secunda dorsali, cæteris superis) fuscescentibus. sagiltis albis interruplis, picta. Spira depressiuscula, regulariter accrescens; nucleolo purpureo-corneo ; sutura subimpressa. Anfr. 5, nucleolares conveæiusculi, requlares, politi; sequentes convexiusculi, nec ad suturam pluni;ullimus subdilatatus, subito fortiter descendens, extus rotundatus, subtus albidus, ad umbili- cum plane rotundatus, jorliter deviatus. Apert. subhori- zontalis (65° cum aæti), integra, transverse ovato-circulu- ris, infra vix subangulata, alba. Perist. lale sensim expansum et reflexum,continuum, persolutum, intus subla- biatum ; marginibus lamina soluta junctis ; supero expan- siusculo, dextro et basali æqualiter curvatis, columellari brevissimo, extus reflexo. Diam. maj. 31, min. 23. Altit. \k millim. Rat, anfr. 9:17. — Rat. apert. 15 : A7. AR" ER Cette espèce se distingue, comme l'indique la très- bonne figure qu'en donne M. Bourguignat (Coq. Litig., t. XV, fig. 8-11), d'après un échantillon que je lui avais communiqué, des autres espèces du même groupe, par un ombilic largement ouvert, résultant de la déviation, assez forte, du dernier tour, et par son ouverture non en- tamée, formant, comme dans l'H. cyclolabris, Desh. (Fér., Hist., L, p. 52), un entonnoir complet, situé dans un plan peu incliné à l'horizon. Ses stries très-fortes, presque pliciformes, et son dessin fin et élégant, la distinguent de PH. Bellardii, Mousson (Coq. Bell., p. 35), de Chypre, qui, souvent, présente également un ombilic découvert, mais à un moindre degré : en outre, la déviation caractéristique du dernier tour et le péristomeentier et détaché manquent à cette dernière espèce Le groupe auquel appartiennent les trois dernières es- pèces est le plus remarquable de lous ceux de l'Orient. Il se compose des espèces suivantes : A. Tours supérieurs non carénés : . 1. H. Dschulfensis, Dubois. Dschulfa (Dubois), Ordubat (Parreyss, Bayer). Vallée de l’Araxe (Siewérs). ND 2, H. Kurdistana, Parreyss. a. typica. | Kurdistan (Parreyss). Pays b. Baschkyra, Parr. } montagneux. 5. H.quitala, Olivier. Orfa (Olivier), Diabekr (Schlæfii). Zone boréale de la Mésopotamie. 4. 1. Bellardu, Mousson. L'ile de Chypre (Bellardi). NE ». H. Escheriuna, Mousson. Diabekr (Schlæfli). B. Tours supérieurs carénés : 6. A. spiriplana, Olivier. a. typica, Minor. Crète (Olivier), Rhodes (Olivier, Bellardi). b. Hierosolyma, Boissier. Jérusalem (Boissier, Liebetrutt, Roth, etc.). 7. H. Cœsareana, Parreyss. a. typica. Cæsarea (Liebetrutt), Saida (Bellardi, Roth), Jaffa (Sabansky), Banias (Boissier), Liban (Roth), Jérusalem (Roth). b. media, Mousson. Haleb (Schlæfli). c. nana, Mousson (Malziana, Pfr.). Marsaba (Roth), Rhodes (Parreyss, Schlæfli). 15. HeLix (FRUTICICOLA) oBsTRUCTA, Férussac. Cette espèce, si bien connue et si facilement reconnais- sable à la déviation de son dernier tour à partir d’une fine perforation, est une des plus fréquentes dans la Haute-Mésopotamie et semble y remplacer les H. syriaca, Ehrb. (Coq. Roth, p. 5) et Olivieri, Fér. (Coq. Roth, p. 5) qui n’y paraissent plus, tandis que sur certains points de la Syrie elles coexistent. Dans ce vaste domaine elle ne déve- loppe pas de variétés appréciables et ne se change nulle part en H. depressula, Friv., espèce mentionnée sur la côte méditerranéenne. Elle a été trouvée en quantité à Bakuba (Dschebel-Sindscher), sous des buissons, au bord du désert. HET AE 44. BuzimiNus HALEPENSISs, Férussac. Pfeiffer, Mon. Hel., IT, p. 65. — Mousson, Coq., Roth, P. 57. Haleb est la vraie patrie de ce Bulime, qui se range im- médiatement à côté du labrosus, Oliv. (Mon. Hel., I, p. 64). Au midi il se répand jusqu’à Marsaba, dans le bassin de la mer Morte. M. Schlæfli l'a recueilli depuis le versant de la chaîne occidentale jusqu’entre Biredschek et Si- verek, mais non au delà. Son domaine paraît donc assez restreint. 45. Buziminus SiponiEeNsis, Férussac. Pfeiffer, Mon., If, p. 65. — Coq., Roth, p. 41. Cette espèce s’étend à partir de Jérusalem et Beyrouth, à travers la Syrie, jusque dans la Haute-Mésopotamie, où elle a été rencontrée collée aux pierres calcaires à Biredschek, Siverek, et même jusqu’à Diabekr. J'ai indiqué (Coq. Schl., IT, p. 59) que M. Dubois l'avait recueillie bien plus au nord, près de Koutais, dans l’Iméréthie. 16. CHONDRUS SEPTEMDENTATUS, Roth. Pfeiffer, Mon., IT, p. 558. — Rossm., ITA E ND QuEEs Coq., Roth, p. 41. [l a été trouvé, avec sa forme typique, quoiqu’un peu allongé, aux environs d’'Haleb et sur toute la route jus- qu'à Biredschek et Siverek. Plus loin, à Diabekr, il paraît faire défaut. 17. CHonprus ARCrEsPIRA, Mousson. T. dextrorsa, breviter rimata, cylindracea, vix leviter striatula, nilida, oleose vel pallide albidu. Spira arctespi- 00 rata, celeriter in conum attenuata; summo obtusulo, flavo-corneo; sutura plana, alba, atbofilosa.Anfr.9 1/2-10, primi celeriter, sequentes lentissime accrescentes, fere æquales, angusti, fere plant ; ultimus vix major, 3/8 lon- gitudinis æœquans, ad peripheriam et cireum rimam obtusis- sime subangulatus, antice albus. Apert. subverticalis (10° cum axi), lunato-ovalis, munita dentibus majoribus 2, una intrante, palutali, secunda granuliformi in medio marginis dextri, 2 alteris evanidis in columella incras- sata. Perist. rectum, obtusum, vix eversum, intus albola- biatum; marginibus subparallelis, non approæimatis, ad basin arcuatim junctis. Long. 12-14, diam. 4,5 millim. Rat, anfr. A : k.— Rat. apert. 5: 4. Cette espèce, qui se trouve en quantité entre Haleb et Biredschek, à Nisib et jusqu’à Siverek, doit être très-voi- sine du Bul. blandus, Friv. (Pfr., Mon., IV, p. 450), que je ne connais que par la diagnose qu’en à donnée M. Pfeiffer. Notre espèce en diffère à plusieurs égards : la longueur est plus grande pour un même diamètre, 14 au lieu de 16 172 millim.; la forme est franchement cylin- drique et non simplement allongée ; on compte 9-10 tours au lieu de 8; ils sont plans, non convexes et séparés par un filet sutural blanchâtre; la surface est polie et à peine striée; l’ouverture, à la base, est arrondie et non angu- leuse; outre les deux fortes dents qui sont les mêmes, la columelle présente de faibles traces de deux tubercules. Malgré cesdifférences, l’adjonction, comme variété, au Ch. blandus ne me parait pas impossible. En somme, ces deux espèces partagent les caractères du quadridens et con- sorts, mais appliqués à une coquiile dextre et non à une sénestre. Up 18. Pupa (SPHYRADIUM) ORIENTALIS, Parreyss. Pfeiffer, Mal. BI., 1861, t. IL, fig. G-8. Var. nitida, Mousson. — Recte cylindrica; anfractibus inferis viæ striatulis, nitidis; apertura late semiovata ; plicis obliquis 2 distinctis in columella. On ne connaissait cette espèce que d’après les échan- tillons que M. Parreyss avait distribués, comme provenant de Nazareth. M. Schlæfli l'a recueillie en nombre sur le versant de la chaîne littorale d'Haleb, avec les modifica- tions indiquées ci-dessus, savoir : une forme plus cylin- drique, une surface à peine striée, mais polie, une ou- verture plus large, enfin une columelle munie de deux plis obliques bien nets. 19. Pupa (SPHyrADiUM) scypaus, Frivaldsky. Var. Mesopotamica, Mousson (an species ?). T.breviter rimata, cylindracea, solidula, oblique leniter striatulu, nitide pallida vel cornea. Spira arcte spirata, cono brevi obtuso terminata ; summo obtusulo, non promi- nulo; sulura in cono magis, demum minus impressa. Anfr.9; primi satis conveæi, fortiter membranaceo-striati; sequentes lente accrescentes, planiusculi, lœvigati ; ulti- mus paulo diminutus, ascendens, 1/3 longitudinis æquans, basi rotundatus. Apertura subverticalis, plica parietali unica, Compressa, non producta, et plicis columellaribus 2, brevibus prædita. Perist. expansum, subreflezum, ob- tusulum, intus albolabiutum ; marginibus distantibus, lamina callosa, ad insertiones incrassuta junctis ; dextro reguluriler curvatlo, medio non incrassuto, nec exius im- presso; columellari rectiusculo, patente. — 32 — Long. T-8, diam. 3 millim. Rat. anfr. A : 4. — Rat. apert. A :1. Je donne une diagnose complète de cette forme, parce qu'à partir de la plaine d’'Haleb elle maintient, d’une manière remarquable, ses caractères jusqu’à Biredschek et Siverek. Et cependant, en présence des contradictions qui existent à l'égard du type et des variétés de l'espèce de Frivaldsky, contradictions qui proviennent des envois discordants de M. Parreyss, je ne puis décider sur sa va- leur comme espèce. Il cireule trois formes sous le nom de scyphus. 1° Une petite forme avec des stries membraneuses à l’état frais et avec un seul pli mal développé à la columelle. Elle se rap- proche beaucoup du doliolum, sans avoir sa forme ramas- sée et ses tours étroits. Elle occupe toute l’étendue de la mer Grecque; je l’ai reçue de la Thessalie (Parreyss), de l'Olympe (Febr), d'Athènes (Roth, Scutwein, Heldreich), de l’'Hymette (Bischoff), de Syra (de Fritsch), de Tinos (Er- ber), de Rhodes (Erber), de la côte asiatique (Parreyss); 2° La forme que décrit M. Pfeiffer (Mon., Il, 326), et - que j'avais nommée Lindermeyeri, Parr. (Coq., Bellardi, p.47). La coquille est plus allongée et plus grande, la forte striature manque, les tours sont peu convexes, le dernier est assez comprimé à la base, le bord libre est un peu al- longé et épaissi au milieu ; la columelle enfin, entourée, en bas, d’un pli saillant. Je ne la connais que de Brousse (Thierk). 5° J'ai, enfin, une troisième forme provenant, suivant M. Parreyss, de la Syrie, qui, pour l'extérieur, ressemble à la précédente, mais présente, à l'ouverture, un gros pli pariétal avançant jusqu’au bord de la forte lame calleuse qui relie les bords, ce qui n’est pas le cas dans les autres formes, et une celumelle garnie de deux SC forts plis, presque transversaux et noduliformes. La Meso- potamica ne s'accorde avec aucune des trois. Elle diffère de la troisième forme, celle qui lui ressemble le plus, par une coquille bien plus obèse, un dernier tour non comprimé à la base, un bord droit non allongé ni épaissi au milieu, une lame pariétale enfoncée et enfin deux plis colu- mellaires peu saillants. 20. ANCYLUS RADIOLATUS, Küster, Var. orientalis, Mousson. Summo elatior, marginem fere attingente ; apertura ovato-circulari; testa radiatim bene striolata, epidermide fugaci induta. Dans un filet d’eau, à Diabekr. Cette espèce se distingue du radiolatus, qui habite le sud-ouest de l’Europe, par un sommet plus élevé et dominant presque le bord de l’ou- verture. J'ai reçu une forme semblable de l’île de Mikono (Erber), tandis que d’autres échantillons provenant d'Eri- van (Sievers), un lieu bien plus rapproché, se rangeaient par l'absence de stries rayonnantes plutôt à la suite du fluviatilis. 21, MELANOPSIS CosTATA, Olivier. Var.Turcica,Parreyss.Elongata,subturrita, costis validis, supra subnodulatis, lineam dorsalem non superantibus or- nala ; apertura elongata, ad marginem liberum non dilu- tata, ad insertionem modice cullosa; columellu brevius- cula, concava, subilo truncata, marginem basalem, infra incurvalum, fere attingente. Elle a été trouvée en quantité dans le Karasu, affluent du lac d’Antioche. La spire, assez variable, est, dans la plupart des individus, allongée et élancée ; les tours sont 3 ae y ornés de fortes côtes qui, en avant de la suture, com- mencent par une faible nodulation et se prolongent jus- qu’à la ligne dorsale, pas au delà. L'ouverture ne se dilate pas latéralement; la columelle est assez courte, concave latéralement et en avant, et subitement tronquée, à peine au-dessus du bord basal, lequel s’échancre en canal. Il y a des individus à côtes peu développées et peu étendues, qui rappellent beaucoup la M. Saulcyi, Bourguignat (Voy. p. 66,t. IL, fig. 55), dont la valeur spécifique ne me semble nullement démontrée. 22, MELANOPSIS PRÆMORSA, Linné. Parmi les Néritines de Diabekr se trouvaient quelques jeunes Mélanopsides, qui me semblent rentrer dans cette espèce, dont le domaine parait être des plus étendus. Il existe cependant, dans le Kurdistan et le nord de la Perse, de petites formes lisses et à couleurs claires, dont le carac- tère n’est pas encore bien éclairci. 235. NERITINA KARASUNA, Mousson. T, parvula, elongate ovata, tenuiuscula, transversim striatula, nitida, purpureo-viridescens, concolor vel albo late flammulata et quttulata. Spira subexser ta; summo mi- nuto, obtusulo, arcte eroso; sutura subirregulari, minime appressa. Anfr. 3 celerrime accrescentes, ultimus ma- gnus, descendens, elongate rotundatus, non inflatus. Aper- tura subobliqua (40° cum aæxi), 2/3 longitudinis æquans, oblique semiovalis ; labro callose instructo convexiusculo, concave marginuto, ambitum superante. Perist. rectum, acutum; margine dextro acule inserto, non expanso; basalr bene incurvato. TA Long. 5, diam. 3 millim. Rat. anfr. k:5. — Rat, apert. 4 :3. Cette petite espèce, dont je ne connais pas d’analogue en Orient, provient de la rivière Karasu, qui se jette dans le lac d’Antioche. On la reconnaît à sa forme régulièrement ovale-allongée, et à son dernier tour peu renflé et assez abaissé. La surface, finement striée en travers, se colore de teintes variées rougeâtres, verdâtres et violacées, soit uni- formes, soit flammulées ou tachetées de blanc. Le labre, presque plan dans les jeunes, devient calleux dans les vieux individus, et se termine en un bord un peu concave. 24. NERITINA BELLADONNA, Parreyss. Elle se retrouve, mais incrustée d’un enduit rou: gedtre, qui en masque Ja surface polie et noire, dans un filet d’eau entre Biredschek et Siverek. 25. NERITINA MERIDIONALIS, Philippi. Var. Mesopotamica, Mousson. — Paulo minor, summo eroso, nigra concolor vel oblique lineolata. Je ne puis découvrir de différences essentielles entre cetle espèce, recueillie à Diabekr, et l'espèce sicilienne, Elle est, en moyenne, plus petite, quoique, dans certains individus, elle atteigne la grandeur normale. La couleur, à première vue presque noire, ne constitue pas de diffé- rence, puisqu'en Sicile il se rencontre une variété de Ja même couleur, et qu’en retour beaucoup d'individus de Diabekr présentent, çà et là, des parties linéolées, les- quelles, dans quelques-uns, envahissent tout le test. Elle a été trouvée, sur deux points différents, près de Diabekr, — 100 — III. — La Basse-Mésopotamie. Le voyage de la Haute à la Basse Mésopotamie, c’est-à- dire de Diabekr à Bagdad, se fait toujours par eau sur le Tigre, à cause de l'insécurité du pays. M. Schlæfli s’em- barqua sur un radeau établi, à la manière du pays, sur des outres de peaux de moutons. Dans ce voyage aventu- reux, où l’on n’aborda que quelques moments à Mossul et Tekrit, il ne put être question d'histoire naturelle. — Son séjour à Bagdad dura huit mois, mais resta, quant aux espèces terrestres, très-pauvre en résultats. On était, en effet, dans les longs mois d’été, durant lesquels ilne tombe, à Bagdad, pas une goutte d’eau, et où la chaleur est telle, qu'il devient impossible à l’Européen de quitter la maison, pendant le jour. Les quelques promenades que M. Schlæfli tenta aux environs ne lui offrirent qu’un sol aride et brûlé, dépourvu de toute trace de vie animale. L'hiver, il le passa plus au midi, dans la petite ville de Samava, si- tuéè un peu au-dessus de la jonction des grands fleuves du Tigre et de lEuphrate, sur le bord de ce dernier. C’est là que le régiment auquel M. Schlæfli était attaché comme médecin militaire fut contraint de tenir garnison, dans le dernier poste militaire qu'entretient la Porte dans ces ré- gions pour maintenir dans l'obéissance des peuplades arabes toujours disposées à se révolter. Les îles que forme | Euphrate en cet endroit et ses deux rives sont couvertes d’une certaine végétation semitropicale, mais qui, sous l'influence d’un climat ingrat, n’est rien moins que luxu- riante. À un quart d'heure à l’ouest commence le désert, un désert complet qui s'étend à l'infini. Installé dans une mauvaise baraque, harcelé par les insectes, assailli par les RS, SC vents continuels, tantôt brülants, tantôt relativement gla- cés et humides, isolé, comme Européen, au milieu des peu- plades musulmanes qui entre elles vivaient en discorde, M. Schlæfli passa un hiver fort pénible et puisa, en ce lieu, le germe de la terrible dyssenterie qui, un peu plus tard, au moment d'atteindre Madagascar, le but de tous ses vœux, l’enleva à la science. Les espèces terrestres de Sa- mava sonten nombre minime : une pauvreté sans exemple forme le caractère de cette nature qui est étouffée par l’in- fluence du désert. Mais, en revanche, il se développe dans les canaux du fleuve une riche faune lacustre qui mérite- rait d’être connue d'une manière plus parfaite que ne per- mit de le faire le seul envoi qui nous parvint de cette loca- lité. Mais passons à l'examen des espèces mêmes. 4. HeLix oBsTRucTA, Férussac. Elle se retrouve dans toute la Basse-Mésopotamie, à Mossul, à Divanie, Tekrit, Bagdad ét Samava, en mainte- nant, d’une manière remarquable, ses caractères typiques. On la rencontre, même dans le désert, sous les moindres broussailles. À Tekrit, elle atteint jusqu'à 76 millimètres de diamètre. 2. Hezix MEsopotramicA, Mousson. Cette espèce est aussi constante que la précédente. M. Schlæfli l’a recueillie à Ninive, à Tekrit, à Bagdad et À Samava. Le test devient assez calcaire, mais conserve un sommet blond, une structure fine et irrégulière, une cou- leur blanche tirant sur le blond, un dessin de petits points fauves, isolés ou rangés à la base en linéoles. Var.Ghaesiana, Mousson.—Minor, alba pura,summo fus= + cuio, fascia dorsali fusca et in anfractibus superis punctu- lis corneis ornata. Après avoir suivi cette espèce dans son vaste domaine, on ne peut hésiter à lui subordonner une coquille que M. Schlæfli a recueillie, lors de'‘sa traversée à Bombay, dans l’île de Ghaes, dans le golfe Persique. La forme est ty- pique, seulement un peu plus petite; la striature fine, iné- gale, ainsi que le dessin, consistant en une bande dorsale foncée et de petits points fauves, augmentant vers le som- met, rappellent également cette parenté. Le test, par contre, est d'un blanc plus franc et plus calcaire, le som- met plus foncé. 3. BULIMINUS SAMAVAENSIS, Mousson. T. parvula, rimato-subperforata, elongato-ovata, te- nuiuscula, lævigata, diaphana, cornea. Spira convexe co- nica ; summo obtusulo ; sutura bene impressa. Anfr. 5 1/2, primi magis, sequentes minus conveæi ; ultimus paulo as- cendens , subattenuatus, 2/5 longitudinis vix æquans, ad basin rotundatus, antice subconstrictus. Apertura non ma- gna, subverticalis (30° cum aæi), lunato-semicircularis. Perist. acutum, plane expansum et refleæum, albescens ; marginibus remotis; dextro supra vix eæcurvato ; basali regulariter curvato; columelluri rectiusculo, patente. Columella profunda, simplex. Long. k,2, diam. 1,3 millim. Rat. anfr. 1 :4. — Rat. apert. 5 : 4. Cette petite espèce, habitant en quantité les bosquets du rivage, à Samava, est étrangère à la faune syrienne, et se range dans un petit groupe qui semble dispersé sur PAR Li EE toute la terre. Il comprend les B. pacificus, Pfr., et Ade- laidæ, Ang., de l'Australie, le B. Parraianus, Orb., de Cuba, le B. fallax, Say, des États-Unis de l'Amérique, le B. Senegalensis, Mor., du Gabon, le B. putillus, Shutt., de Gorée (retrouvé à Nice), le B. cœnopictus, Hutt., de Bombay, et quelques autres. Il diffère de ce dernier, qui, géographiquement, le touche de plus près, par une coquille plus oviforme, moins conique, par des tours moins con- vexes, une ouverture moins allongée, des bords plus sépa- rés à leur insertion. J'ai une forme très-analogue d’Aden et trois individus provenant de l’île de Ghaes, dans le golfe Persique. 4. AcicuLA (CÆCILIANELLA) MiINUTA, Mousson. T. parvula, cylindraceo-subfusiformis, fragilis, lævi- gata, nitida, subhyalina. Spira accelerata, convexriusculo- conica , nucleolo valido, obtuso ; sutura viz impressula, simplici. Anfr. k 1/2, magis magisque descendentes, plane conveæiusculi ; ultimus 1/2 longitudinis æquans, elongatus, medio cylindraceus, infra breviter attenuatus. Apert. ver- ticalis, perangusta. Margo liber, acute insertus, recte descendens, antrorsum leniter productus, infra curvatim in columellam convergens, eam non superans. Columella elongata, leniter excavata, infra subito oblique truncata, vix filo tenui marginata. Long. k, diam. 1,2 millim. Rat. anfr.T: 3. — Rat. apert. 3 : 1. Cette petite espèce des alluvions de l’Euphrate reste encore au-dessous de l’acicula de l’Europe. Elle s’en dis- tingue, en outre, par des tours moins nombreux, un nu- cléus relativement plus gros et plus obtus, un dernier tour plus cylindrique, une ouverture remarquablement AD — étroite, un bord libre descendant en ligne droite et se courbant vers l'extrémité de la columelle sans la dépasser; enfin une columelle peu concave, tronquée obliquement à l'extrémité basale de l’ouverture. 5. LIMNÆA EuPHRATICA, Mousson. T. rimuto-perforata, ovata, tenus, eætus obtuse late striata,nitida, diaphana, pallide cornea. Spira brevius- cula, conica; summo aculo, producto; sutura impressa, lineari. Anfr. k 1/2, celeriter accrescentes, convexi ; ul- timus major, ovatus, 3/k longitudinis æquans, de sutura declivis, in basin attenuatus. Margo liber, leviter in- curvatus ; columellaris elongatus, tenuis, sériclus; lamina reflexæa, plus minusve adnatu. Long. 15, diam. 9 mal. Rat. anfr. 2 : À. — Rat. apert. 3 : 2. Cette espèce a été trouvée, en quantité, à Samava, re- jetée par le fleuve. Elle appartient au groupe de la L. vulgaris, et se range près de la L. tener,Parr. (Chemn. ed. nov., p. 54, t. XII, fig. 1, 2), des contrées situées plus au nord, la Transcaucasie et le Kurdistan ; mais elle est plus petite, moins fragile, moins renflée, plus blonde. Elle se rapproche, par sa forme, de certaines espèces des Indes orientales, la L. succinea, Desh. (Voy.de Belanger, p.418, - +. Il, 6g. 15,14), et oliva, Kust.(Chemn., p.21, t. V, fig. 25, 26), mais en diffère à bien d’autres égards. Var.angustior, Mousson.— Mugis elongata, fragillima, ad suturam minus declivis ; apertura elongate ovata, latere subappressa; margine libero recte descendente. Parmi les exemplaires nombreux de la forme typique, = 1 = il s’en trouva un petit nombre qui s’en séparent par un dernier tour plus allongé et plus étroit, et un test extrè- mement mince, presque hyalin. Peut-être faudrait-il en faire une espèce? Mais, comme il y a quelques individus douteux, je préfère ne les citer que comme variétés. G. LIMNÆA CANALIFERA, Mousson. T. rimato-perforata, cylindraceo-ovata, solidiuscula, striis transversis perdistinctis, curvatis tecta, ntore fere destituta, corneo-albescens. Spira brevis, retracla; summo acuto, prominulo; sutura impressa, demum canaliculata. Anfr. 4, celeriter accrescentes; primi conveæi; ultimus magnus, elongatus, 7,8 longitudinis æquans, ad suturam arcte tumidulus, tum plane rotundatus, ad basin atte- nuatus. Apert. verticalis, longe ovalis, infra angustior, non angulata. Margines subparalleli; liber plane n- curvalus, antice medio conveæus; columellaris elongatus, strictiusculus, breviter rimatim refleæus. Columella per- obliquu, tenuiter plicata. Long. A, diam.43 millim. Rat. anfr. 5 : 4. — Rat. apert. 3 : 2. Dans les laisses de l’Euphrate, à Samava. Elle est bien plus grande que les deux précédentes, et rappelle certaines modifications de l’auricularia, dont le dévelop- pement a été gèné. La spire est comme enfoncée et ne s'élève que par ses deux premiers tours en pointe. Dans les deux derniers, la suture s'enfonce en rigole. Le dernier tour, un peu renflé en haut, descend en ovale cylindroiïde. Les bords opposés sont assez parallèles; le columellaire, long de la moitié de l'ouverture, se réfléchit faiblement le long de la fente ombilicale, La columelle forme un mince Le OR pli assez oblique et allongé. La striature est assez forte et se courbe en avant, conformément à un contour du bord libre. Parmi toutes mes espèces de l'Orient et des Indes, je n’en connais aucune de semblable, 7. LIMNÆA HORDEUM, Mousson. T. parvula, ovato-elongata, vix striatula, nitida, pullide cornea. Spira regularis, subexserta ; summo mi- nuto, acutulo ; Sutura regulari, impressa. Anfr. k modice accrescentes; ultimus 1/2 longitudinis vix superans, ova- tus, ad suturam declivis, infra subattenuatus. Perist. acutum, rectum, late tenuiter labiatum ; margine libero leniter incurvato; columellarti brevi, in lamina tenui ri- matim reflexo. Columella ad basin elongata, obliqua, plica gracili, stricta munita. Long. 6,2, diam. 4,2 millim. Rat. anfr. 3 : 2. Cette espèce, dont je n’ai vu qu’un seul individu pro- venant des alluvions de l'Euphrate, est encore plus petite que la L. truncatula, Müller, et en diffère par des tours plus effilés, sans renflement le long dela suture ; en consé- quenée, par une suture moins profonde et une ouverture plus étroite, limitée par une columelle prolongée jusqu’à la base et qui est enroulée d’un pli grêle et étiré. Le bord de l'ouverture présente, à l’intérieur, une faible labiation. 8. Paysa (Isipora) Broccanr, Ehrenberg. Ehrenberg, Symb. Phys, Moll., 1831. — Bourg., Améo., [, p. 159. Var.approximans,Mousson.—Paulo minor, spira subirre gulari,anfractu ultimo lente descendente,interdum subso- uto, apertura minori. Je suis hors d’état d'indiquer une différence valable entre cette forme, recueillie dans les laisses de l'Euphrate, et les petits individus de l'espèce égyptienne. Elle se distingue de la P. contorta, Mich., du midi de l’Europe par une forme plus ovoide, par des tours plus détachés, formant un gradin arrondi le long de la suture, par une ouverture plus régulièrement ovale, un bord supérieur s'insérant en convergeant un peu vers l’autre bord, enfin par une fente ombilicale plus ouverte. La surface diaphane est souvent striée, dans le sens de l'accroissement, de lignes plus ou moins opaques. En moyenne, les individus de Samava sont plus faibles (9 millim. au plus); le dernier tour descend lentement et devient quelquefois un peu scalaire; la spire varie en élévation et dans son enroule- ment, et prend souvent un aspect un peu irrégulier. 9. Puysa ([soDORA) LIRATA, Mousson. T. sinistrorsa, rimato-subperforata, contorta, ovata, Lenuis, lævigatu, striis acutis, subremotis eleganter costu- lata, diaphana, pallide griseo-cornea. Spiru parvula, re- gularis, conica ; summo obluso; sutura impressa, costulis acute serrulata. Anfr. k, subceleriter accrescentes, vix descendentes ; ullimus magnus, 4/5 longitudinis æquans, ovalus, supra non tumidulus, sed declivis, ad basin sub- altenuatus. Apert. subverticalis (20° cum aæxi), elongate ovalis, utrinque subangulata. Margo liber recte inser- tus, non convergens; columellaris elongatus, breviter re- flexæus et adnatus. Columeila profunda, simplex. Long. 9, diam. 6 millim. Rat. anfr. 2:1.— Rat. apert, 2: 1. — l, — Cette espèce, qui paraît très-rare, s’est trouvée mêlée à la précédente. Elle en diffère par une forme plus allongée du dernier tour, une spire régulière, des tours mieux en- gagés et moins disposés à devenir scalariformes, une ou- verture à angulations obtuses en haut et en bas, enfin par une surface élégante, ornée de costulations fines et aiguës, assez distantes, dans le sens des stries d’accroisse- ment. La fente ombilicale est peu marquée, par suite de l'application du bord columellaire. Une costulation de ce genre est un fait nouveau dans le genre Physa. 10. PLANORBIS (GYRAULUS) DEVIANS, Porro. Porro, Mal. Comasc., t. [, fig. 6. La plus grande masse des laisses de l’Euphrate, à Sa- mava, se compose de deux petits Planorbes. L'un est très-voisin (sinon identique), de l’espèce lombarde qui s'est retrouvée dans le lac de Constance et qu’il ne faut pas confondre avec le P. deformis, Hartm. (strié en spi- rale). L’irrégularité de la forme typique, en elle-même très-variable, consiste en un abaissement du dernier tour, ce qui, d’un côté, déforme le plan de la spire, dont le sommet ne s'enfonce que peu, et, de l’autre, rapproche la suture du dernier tour et rétrécit, en apparence, l'avant- dernier. Pour la forme de l'Euphrate, nous la désignons comme Var. Euphratica, Mousson.— Fere reqularis,pallide cor- neohyalina. La déviation est moindre que dans le type, quoique quelquefois sensible. La grandeur, l'accroissement des tours, la dépression générale, l’angulation obtusedu dernier, l'ouverture moins inclinée que dans l’espèce précédente, sont identiques. BA EE 11. PLANORBIS (GYRAULUS) INTERMIXTUS, Mousson. T. latissime umbilicata, discoidea, tenuiuscula, obscure transverse tenuiter striata, vix nitidula, fusco-seu pallide cornea. Spira plana, regularis; nucleo paulo impresso ; sutura supra magis, infra minus impressu. Anfr. 4-4 1/2, viæ lente accrescentes, supra mugis, infra minus convexi seu planiusculi, linea dorsali infera, obtuse angulata. Apert. vix obliqua (30° cum aæi), transversim angulato- ovalis. Perist. rectum, acutum, intus distincte labiutum; marginibus convergentibus, breviter disjunctis. Diam. maj. 8, min. 6, altit.1,8 millim. Rat. anfr.2:1.— Rat. aperi.1:1. Cette espèce est moins abondante que la précédente; elle est un peu plus grande, plus solide et moins hyaline. L'accroissement des tours est semblable, mais sans dévia- tion ni abaissement; ils sont aussi plus convexes et pré- sentent leur angulation obtuse non au milieu, mais à la base des tours. Cette particularité la distingue du P. com- _pressus, Benson, des Indes, qui, en outre, est plus robuste. 12. BYTHINIA BADIELLA, Parreyss. Küster, Chemn., LI, p. 62, t. IL, fig. 25-28. Cette espèce est originaire de la Syrie, mais paraît oc- cuper toute la Mésopotamie, sans varier d’une manière sensible. Elle se place à côté de la Boissieri, Charp.. de l'Europe méridionale et de l'Algérie. Les échantillons de Samava ont été recueillis morts et calcinés, parmi les Pla- norbes. | EG 45. ByTHiNIA EJECTA, Mousson. T. parva, rimato-perforata, ovato-conica, tenwuscu.a, lœævigata, fusco-cornea. Spira conica, regularis ; summo minuto, obtusulo; sutura satis impressa. Anfr. k subce- leriter accrescentes, bene convexi; ultimus major, 3/1 longitudinis vix superans, supra fere declivis, latere et ad busin bene rotundutus.Apert. subverticalis (65° cum aæi), late piriformis, supra angulata. Perist. rectum, ob- tusum ; marginibus subconvergentibus, lamina integra, semisoluta junctis; dextro magis, columellari minus in- curvatus, hoc ad rimam non reflexo. Long. 3,2, diam. 2,6 millim. Rat. anfr. 5:2. — Rat. apert. 5 : 3. D’après la forme de l’ouverture et surtout du bord, qui est obtus à sa terminaison, je considère cette espèce comme une Bythinie, bien que l’opercule manque et que sa petitesse rappelle plutôt les Amnicoles. Elle est encore plus petite que la B. Hawardiana, Bourg. (Voy. Saulcy, p. 65, t. Il, fig. 46-47), et en même temps plus globuleuse au dernier tour. La spire forme un cône médiocrement - élevé et un peu obtus au sommet. L'ouverture, anguleuse en haut, s’arrondit à la base, et est entourée d’un bord fait pour recevoir un opercule superficiel et qui se com- plète au moyen d’une lame subdétachée sur l’avant-der- nier tour. 14. AMNICOLA MACROSTOMA, Küster. Küster, Chemn., 2° éd., t. XIII, fig. 5-7. Le type de cette espèce vient de l’Attique. Cependant je NT ne puis découvrir de différences palpables entre elle et une petite espèce rencontrée vivante à Samava. Elle diffère de l'espèce précédente, dont elle partage la gran- deur, par ses tours plus arrondis surtout à la suture, par un dernier tour renflé, mais un peu aplati latérale- ment, par une ouverture arrondie en haut, et un bord tranchant qui finit par s’épaissir vers l’intérieur. Elle est d’un corné blond, en outre diaphane, dépourvue de poli et munie d’une vraie, mais fine perforation. 15. HyYDROBIA DECLINATA, Frauenfeld. Frauenfeld, Verh. d. k. k. bot. Ges., 1865, p. 1020, — 1865, t. VIIT, N'ayant pas, à ma disposition, d'échantillons authen- tiques de cette espèce grecque, ce n’est qu'avec doute que je lui assimile une coquille très-petite qui a été trouvée parmi les laisses de l’Euphrate. La forme, le nombre des tours, le contour de l'ouverture sont, en tout cas, très- semblables. Le test, à l’état frais, est poli et d’un corné hyalin très-clair. 146. MELANIA TUBERCULATA, Müller. Espèce bien connue, dont le domaine est extrêmement vaste, puisqu'il embrasse le nord de l'Afrique et l'Orient entier. Elle se trouve en quantité dans les alluvions de l'Euphrate, toujours bien développée, avec des lignes spirales saillantes, croisées par des côtes transverses, lesquelles sont fort aiguës dans les tours supérieurs, mais s’affaiblissent en relief et en étendue dans les derniers. La couleur, à l’état frais, est un gris tirant au corné. 1e PATES M. Schlæfli l’a aussi recueillie à l’état vivant dans l’île de Ghaes, dans le golfe Persique. 17. MELANOPSIS PRÆMORSA, Linné. Je n’en ai vu que des débris dans les laisses de l’Eu- phrate : ils suffisent pour démontrer la présence de cette espèce jusque dans la Basse-Mésopotamie. 48. MELANOPSIS NoposA, Férussac. La forme normale de cette espèce, qui paraît particulière au cours de J’Euphrate et du Tigre, depuis Mossoul, est un cône pointu régulier, interrompu sur les tours supé- rieurs par une seule, et, sur le dernier, par trois séries de gros tubercules. On compte, en moyenne, dix à douze tu- bercules sur le dernier tour : tantôt ils sont parfaitement isolés, tantôt ils se relient dans le sens des stries d’accrois- sement par des côtes moins élevées qui disparaissent à la suture. Le troisième rang de tubercules orne la base in- clinée du dernier tour et se change souvent en une simple ride décurrente. La couleur.de l'extérieur, comme de l'intérieur de l’ouverture, varie du noir au blond corné. Var. moderata, Mousson. — Nodulis minus productis, in costulas fortiores evanescentibus ; earum 14-15 in an- fractu ultimo. Cette modification, qui paraît rare, se relie, par tous les intermédiaires, au vrai type et ne constitue pas même une bonne variété. Pourtant, prise isolément, elle semble devoir constituer une espèce à part. 49. MELANopPsIS TurcIcA, Parreyss. Dans une masse d'individus de la M. nodosa j'ai — 9 — trouvé quatre, qui, à tous égards, répondent à la M. Tur- cica, dont nous avons fait mention en parlant des Mol- lusques des environs de Haleb. Ils sont parfaitement in- tacts et ont, par conséquent, vécu aux environs de Samavya. 20. NERITINA EuPaRrATICA, Mousson. T. parvula, ovato-globulosa, solida, transversim strix- lula, varie picta, fuscula vel luteu, fulquris, lineis seu maculis albis interrupta. Spira brevissima, fere involuta; summo Corroso, obtuso; sulura superficiali. Anfr. 3, ce- lerrime accrescentes; ultimus, 8/9 longitudinis æquans, supra et infra magis, medio plane-rotundatus, subcom- pressus. Apert. subverticalis (30° cum aæi), oblique late semi-ovalis; ambitu profundo, semicirculari ; labro con- vexeincrassalo,declivi, in lineam concaviusculam exeunte. Margo liber alle insertus, bene incurvatus, in mar- ginem labri arcuatim transiens. Long. 6, diam. 5 millim. Rat. anfr. 5: 2. — Rat. apert. 9 : 3. Cette pelite espèce, vivant à Samava même, avoisine, par ses tours enveloppants et latéralement comprimés, la N. Jordanica, Butt.; mais elle en diffère grandement par des dimensions trois fois moindres, par un dernier tour convexe el non concave, par la moindre inclinaison du plan apertural sur l’axe, par une ouverture relativement plus grande et plus rapprochée du cercle; enfin par la grande variabilité de la coloration et du dessin. On ne peut la confondre avec aucune autre espèce. 21. NeRITINA (MirruLA) ScaLÆrLur, Mousson. T. capuliformis, ovata, obliqua, solidissima. transver- ” + RATE | NUS sim tenuiler sed fortiter striata, vix nitidula. sub lente obsolete hic illic longitudinaliter lineolata, varie picta, concolor viridi-albescens, vel fusco-violacea, lineis et maculis squamulosis albis interrupta. Spira oblique late- ralis, planiuscula; nucleolo parvo, granuliformi, promi- nulo; sutura lineari, fere plana. Anfr. 2, celerrime accres- centes ; ultimus maximus, in dorso elevato rotundatus, lateraliter compressus. Apert. magna, 4{5 longitudinis æquans, axi parallela, transverse ovato-piri/ormis , in- tus flava vel lutea; ambitu parvulo, minus immerso, semi- cireulari; labro, ambitum superante, parum declivi, convexo-planiusculo, calloso, linea subconcava, supra ru- qulosa el obscure denticulata finito. Perist. rectum, antice acutum, intus incrassutum; margine libero late ovato, curvato, parietali labrum acule cireumdante, spiram exacte tangente . Long. 18, diam. 10 millim. Rat. apert. 43 : 10. Cette belle espèce provient de lile de Ghaes, dans le golfe Persique, et sort entièrement des types européens et orientaux, pour se joindre au groupe des N. crepidularia, Lam., et depressa, Bens., qui appartient au continent et aux iles des Indes orientales. Le caractère de la coloration répond assez à celui de la première de ces deux espèces, mais elle sen sépare par des dimensions moindres, une convexité dorsale moins forte et latéralement comprimée, une spire plus retournée ct aplalie, un nucléus plus saillant, une ouverture, dans les individus adultes du moins, plus allongée. 22. ANoponTA VEscoiAxA, Bourguignat. Bourguignat, 1857. Amén. mal., IE, p. 54, t. E, fig. 4,2. ol — Cette espèce semble provenir, originairement, de Konia, au milieu de l'Asie Mineure. Il est intéressant de la re- trouver en nombre dans le Tigre, à Bagdad, un pen mo- difiée à la vérité. Il ne faut pas perdre de vue que ce fleuve, une des deux grandes artères de la Mésopotamie, prend sa source à une latitude encore plus boréale, dans le Haut-Kurdistan. Var.Mesopotamica,Mousson.—Wajor (long. 124, altit.56, crass. 65 millim.), luteo-brunnea, polita, striis incrementi obtusis sed perdistinctis. Cette forme répond parfaitement, par son port et son contour, à part les dimensions d'un quart plus fortes, au type de l’Anatolie. La couleur, cependant, est d’un brun plus clair, la surface est polie, bien que largement striée. Mais à côté de cette forme concordante il s'en trouve une plus disparate. 25. ANODONTA SCHLÆFLII, Mousson. Concha magna, maxime inflata, obtuse subtriangularis, subæquilatera, minus fragilis, striata, fusco-luteau, intus cœærulescente-ulba. Umbones inflati, producti, antice de- [leæi. Margo superus brevis, subarcuatus, ligamento brevi; anterior breviler incurvatus; posterior parum produc- lus, subangulatus ; inferus bene curvatus. Long. 105, allit. TT, cruss. 60 millim. Cette forme n’est pent-être qu’une variété, ou même qu’une modification individuelle de la Vescoiana. Mais, ne pouvant décider la question sur les individus à ma disposition, je préfère appuyer sur les différences, savoir : un contour moins allongé, subtriangulaire, un test un peu plus solide, un bord supérieur plus court, courbé et FAR EU non droit, un bord laléral antérieur moins largement arrondi, un bord inférieur plus régulièrement courbé, ces crochets plus renflés. 24. MARGARITANà EUPHRATICA (UN10), Bourguignat. Bourguignat, Voy. Sauley, p. 76. t. IV, fig. 1-5. M. Schlæîi a pêché des individus de tous les âges de cette curieuse espèce, qui date du voyage d'Olivier, en trois points différents : d'abord dans le Tigre, à Bagdad, puis dans le canal d’Imam Hussein, qui débouche dans l'Eu- phrate; enfin dans l'Euphrate, près de Samava. Les jeunes individus répondent, par leur contour, parfaitement à la figure citée, à l'exception du bord antérieur qui, dans celle-ci, est trop largement arrondi, probab'ement par inadvertance du dessinateur. Le prolongement du bord cardinal, vers le côté postérieur, se détruit par l’âge et l'usure, comme dans la plupart des autres espèces; en même temps l'angle postérieur tend à se prolonger en un rostre abaissé, ce qui change le contour de la coquille ; mais on reconnaît toujours la forme normale aux lignes d’accroissement d’une époque plus jeune. Les grands in- dividus mesurent, au lieu de 70, 110 millimètres et plus. En général, celte espèce est assez variable d’un individu à l’autre, ce qui doit prémunir contre l'admission de plu- sieurs espèces sans le secours de nombreux échantillons. Souvent la coquille, suivant ses conditions d'existence, est presque lisse et polie, d'une couleur blonde, surtout au jeune âge ; d'autres fois elle se recouvre de stries fortes, presque de rides obtuses, tout en °D: Description du nouveau genre Ravenia, Par H. CROSSE. Nous avons reçu récemment de notre honorable cor- respondant de New-York, M. Thomas Bland, une coquille terrestre fort singulière, recueillie par M. H. Raven sur un îlot de la partie méridionale des petites Antilles, et ne nous paraissant pouvoir rentrer convenablement dans aucun des genres actuellement connus. (4) Nous ajouterons, d’après des renseignements émanant de M. Mazé lui-même, que le Conus Mazei à été recueilli, comme le Pleurotomaria Quoyana , dans un casier à Homards , par 50 brasses de profondeur, et qu’il était également habité par un Bernard-l’Hermite. La remarquable espèce, pour la publication de laquelle M. le professeur Deshayes a bien voulu choisir notre Journal, appartient done à la faune des zones profondes des Antilles, si riche en raretés zoologiques. Parmi les coquilles appartenant à celte faune, mais déjà connues, qu'a recueillies M. Mazé, à la Martinique, nous citerons le Lyria Archeri, trouvé précédemment à Montserrat (Antilles) et décrit par M. French Angas dans les Proceedings de 1865 de la Société zoologique de Londres. L’individu de la collection de M. Mazé est un peu plus grand de taille et un peu plus clair de coloration que celui qui est figuré dans les Proceedings (pl. u, fig. 4, 5, 1865), mais il est, d’ailleurs, parfaitement typique. H. Crosse. LPO TE Nous avons l'an dernier, dans ce Recueil, proposé, pour cette forme excentrique, le nouveau genre Ravenia (1). Genre RAVENIA, Crosse, 1873. Coquille imperforée, turriculée, mince, translucide, munie de stries longitudinales. Spire allongée, terminée par un sommet obtus. Suture bien marquée. Tours de spire s’accroissant lentement et assez nombreux; dernier tour beaucoup plus petit que la spire. Ouverture subverti- cale et légèrement auriforme. Péristome non continu, lé- gèrement épaissi et à bords séparés l’un de l’autre : bord columellaire tordu dans le sens de l’enroulement de la spire; bord basal arrondi; bord externe infléchi à sa par- tie médiane, qui devient saillante au point de former un angle assez fortement accusé avec les autres parties du bord et qui, du côté de l’intérieur, s’épaissit au point de former une dent bien prononcée, rétrécissant notable- ment l'ouverture et contribuant à lui donner un aspect auriforme. Observations. Cette forme excentrique, considérée au point de vue du péristome et de la disposition de l’ouver- ture, est pour ainsi dire intermédiaire entre les véritables Spiraxis (sensu stricto) et les Pupa. En effet, d’un côté, elle présente le mode de torsion du bord columellaire qui caractérise le premier de ces genres et, de l’autre, elle possède, vers le milieu du bord droit, une dent interne fortement accusée et offrant beaucoup d’analogie avec celles qui existent si fréquemment chez les Pupa et les Chondrus. Néanmoins, la contexture de la coquille typique (1) Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 69, 1873. ER et l'ensemble de ses caractères indiquent que la coupe nouvelle doit être placée dans le voisinage immédiat des Spiraxis (1) et non ailleurs. La forme générale, la nature du test et la disposition des stries imposent ce rapproche- ment. Les seuls caractères différentiels qui séparent les Ravenia des Spiraxis sont les suivants : 4° Bord basal et bord externe épais, au lieu d’être minces et tranchants ; 2° Présence, sur la partie médiane du bord externe, d'une dent fortement développée, analogue à celles des Pupa et des Chondrus, et rétrécissant l'ouverture ; 5° Disposition anguleuse toute particulière du bord externe, qui, vu de côté (2), semble cassé et rappelle, par sa forme singulière et tout à fait anormale, celui de l’Helix Macgillivrayi d'Australie et du Glandina leucozonias de la Jamaique. Toutefois, pour ce dernier point, nous devons recon- naître que le Spiraxis mirabilis, C. B. Adams, de la Ja- maique (il est vrai que cette forme est très-aberrante), commence à présenter quelque trace de la disposition an- guleuse que nous signalons. Nous dédions le genre Ravenia à feu M. Henry Raven, naturaliste distingué, à qui la science doit la découverte de quelques formes remarquables de Mollusques terrestres des Antilles. Il ne comprend, jusqu'ici, que l'espèce ty- pique, que nous allons décrire. (4) Nous ne comprenons dans les Spiraxis ni les Streptostyla et les Chersomitra, qui sont des Mollusques carnassiers, appartenant à une famille différente, ni les Carelia, dont les affinités paraissent être plutôt du côté des Achatinella. (2) Voir la figure 4 de droite de la planche 11. me O0 ve RAVENIA BLannr (pl. I, fig. 4). Ravenia Blandi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXE, p. 69, 1875. Coquille imperforée, turriculée, mince, translucide, presque cristalline et marquée de stries longitudinales légèrement flexueuses. Coloration d’un jaune corné clair, uniforme et {ournant un peu au verdâtre. Spire allongée, terminée par un sommet arrondi et obtus. Snture forte- ment accusée. Tours de spire, au nombre de 8, à peine convexes et s’accroissant lentement ; premiers tours {au nombre de 1 1/2), à peu près lisses : tours suivants striés longitudinalement ; dernier tour beaucoup plus petit que la spire. Ouverture subverticale, légèrement auriforme et de même couleur, à l'intérieur, que le reste de la co- quille. Péristome non continu, légèrement épaissi, blanc et à bords séparés l’un de l’autre : bord columellaire pré- sentant un pli tordu dans le sens de l'enroulement de la spire ; bord basal arrondi; bord externe infléchi et forte- ment anguleux à sa partie médiane, qui est assez saillante et qui, sur sa face interne, donne naissance à une dent blanche relativement volumineuse et assez fortement pro- noncée pour rétrécir visiblement l'ouverture. Longueur totale de la coquille 5 1/4 millimètres, plus grand diamètre un peu moins de 2/5 de millimètre. Habitat. « Los Roques, » ilot situé à l’est de Bonair ou Buen Ayre, et de Curacao, dans la partie méridionale des petites Antilles. (H. Raven.) Observations. Nous devons à un naturaliste distin- gué de New-York, M. T. Bland, la communicalion de cette curieuse espèce, dont nous le prions de vouloir bien accepter la dédicace, comme un faible témoignage de la evo valeur que nous attachons à ses recherches et à ses impor- tants travaux sur la faune malacologique des Antilles et du continent américain. °C! Description d’un Murex nouveau, provenant de l'île Maurice, Par E. Liénarp. Murex Crosser, Liénard (pl. f, fig. 2). Coquille présentant à peine quelques traces d’une fente ombilicale recouverte, brièvement fusiforme, pyramidale, solide, épaisse et d’un blanc lacté opaque, tournant au violet clair. Spire turbinée, assez allongée et terminée par un sommet un peu obtus. Suturelinéaire et peu apparente. Tours de spire, au nombre de 6, et présentant chacun 4 varices fortement prononcées, saillantes, épaisses, ar- rondies, lisses, d’un blanc opaque et disposées longitudi- nalement, mais un peu obliquement; premiers tours, au nombre de 2, presque indistincts, tours suivants munis d’une côte transverse blanchâtre, qui réunit les varices et se confond avec elles; dernier tour portant deux côtes transverses, à peine plus grand que la spire et atténué à la base, qui présente elle-même une sorte de troisième côte transverse, aboutissant à l'extrémité du canal. Ouverture étroitement ovale, violâtre à l’intérieur et se terminant par un canal très-court, presque nul et de même coloration. Péristome subcontinu et violâtre : bord columellaire à peine arqué, bord externe muni, à l’intérieur, de denti- culations très-obsolètes et peu apparentes, et se prolon- —— geant à l'extérieur, par suite de sa rencontre avec la der- nière varice, en forme d’aile épaisse brièvement saillante et d'un blanc opaque. Longueur totale de la coquille 17 millimètres, plus grand diamètre 12. Longueur de l’ouverture7 millimètres, plus grande largeur 5 1/2. Habitat. Littoral de l’île Maurice : rare. Observations. Nous n'avons trouvé décrite nulle part cette jolie espèce, dont la forme est très-particulière, et que nous dédions à M. Crosse, directeur du Journal de Conchyliologie. Elle fait partie de la collection spéciale de Maurice, dont nous réunissons les matériaux depuis plu- sieurs années. D FA Description de Mollusques nouveaux, Par H. CROSSE. 4. Hezix Mac-Neri, Crosse (pl. IL, fig. 5). Helix Mac-Neili, Crosse, Journ.Conchyl., vol. XXT, p.67, 1875. Coquille largement ombiliquée, déprimée, assez mince, presque lisse, ou du moins marquée de petites stries d’ac- croissement ur peu obliques et visibles seulementà la loupe, peu luisante et d’un brun corné.Spire enfoncée et visible- ment concaye.Suture profonde.Tours despire au nombrede 41/5 et convexes ; avant-dernier et dernier tours ornés de 3zonesspirales peu apparentes et d’un brun-marron; dernier tour arrondi, descendant très-bas en avant et ne s’arrêtant qu'un peu avant d'atteindre la partie basale, marqué, à D l'extérieur, de deux scrobiculations (l'une située à la par- tie médiane, longue et fortement accusée, l’autre située à la base et beaucoup plus courte), un peu plus clair au-des- sous et d’une coloration cornée tournant à Polivâtre. Om- bilic largement ouvert, infundibuliforme et permettant d’apercevoir facilement les premiers tours. Ouverture presque horizontale, brunâtre, de forme semi-lunaire oblongue et doublement sinueuse, resserrée, à l’intérieur, par une longue lamelle et une forte dent basale, qui cor- respondent exactement aux scrobiculations extérieures. Péristome réfléchi et blanc. Bords convergents, mais sé- parés l’un de l’autre ; bord basal et bord externe flexueux, bord externe atténué, dans le voisinage du point d’inser- tion. Plus grand diamètre de la coquille 14 millimètres, plus petit 41 1/2, hauteur totale 5 1/2. Longueur de l’ouver- ture, y compris le péristome, 6 mitlimêtres, plus grande largeur à. Habitat. « Chiriqua Lagoon, » dans l’État de Nicara- gua (Mac-Neil). Observations. C'est à M. Thomas Bland, notre hono- rable correspondant de New-York, que nous devons la communication de cette curieuse espèce, qui se distingue de ses congénères de l'Amérique centraie par sa spire en- foncée, par son dernier tour profondément descendant, marqué d'une double scrobiculation, à l'extérieur, et par son ouverture presque horizontale (1). La scrobiculation de la partie médiane de ce même tour est tout à fait (1) Nous ferons observer que le coloriage de la figure représen- tant l’H. Mac-Neili vu du côté de l’ombilic est d’une nuance un peu trop foncée. HG: LAN à eee semblable à celle de l'Helix cepa, Müller, d'Haïti, dont l'espèce s'éloigne, d’ailleurs, par la présence d’une deuxième scrobiculation, à sa base, par la concavité de sa spire, par la petitesse de sa taille, et enfin par les dimensions consi- dérables de son ombilic, disposé en forme d’entonnoir. Nous donnons à cette forme remarquable d’Helix le nom de l’auteur de sa découverte, M. Mac-Neil. Elle fait partie de notre collection. 2. RUMINA DECOLLATA, Linné, var. Maura (pl. IE, fig. 6), Rumina decollata, Linné, var. Maura, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 157, 1875. Coquille munie d'une fente ombilicale assez prononcée, un peu ventrue, marquée de stries longitudinales rugueuses qui finissent par se réunir deux par deux, pour former des costulations dans le voisinage de la suture, et qui sont croisées, à angle droit, par de nombreuses raies trans- verses, fines, mais bien accusées. Test relativement assez luisant, d’un brun-marron foncé et tournant au fauve. Tours de spire subsistants au nombre de 5 ; avant-dernier et dernier tours présentant une sorte de varice longitudi- nale, d’un fauve clair et non sans analogie avec celles de certaines espèces de Glandina; dernier tour un peu plus petit que la spire (:: 25 : 27). Ouverture d’un brun-mar- ron, tournant au fauve. Péristome simple, à bords réunis par un dépôt calleux, peu large, mais assez épais et d’un blanc brunâtre : bord columellaire assez développé, élargi à sa naissance, cachant, en partie, la fente ombilicale et d’un blanc brunâtre; bord basal et bord externe légère- ment épaissis à l’intérieur et d’un brun-marron tournant au fauve. Te Longueur totale de la coquille 50 millimètres, plus grand diamètre 22. Habitat. Intérieur du Maroc (Gooch). Observations. Nous avons cru devoir décrire en détail cette remarquable variété, qu’on serait, au premier abord, tenté de prendre pour une forme spécifique particulière, tant elle s'éloigne du type méditerranéen ordinaire par sa coloration et par le développement de son système de sculpture. Néanmoins un examen approfondi démontre que ce n’est, en définitive, qu’une variété extrême. Elle nous à été obligeamment communiquée par M. Hugh Owen, bien connu, en Angleterre, par la remarquable collection d'espèces du genre Cypræa qu’il possède. Elle a été recueillie, au Maroc, par M. Gooch, de qui il la tient. 9. MurEx Lienarpr, Crosse (pl. IE, fig. 4). Murex Lienardi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 284, 1875. Coquille pourvue d’une fente ombilicale à peine sen- sible, ou même complétement imperforée, fusiforme, assez solide et d’une coloration blanchâtre, tournant plus ou moins au violet. Spire allongée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture largement bordée. Tours de spire, au nombre de 6, et présentant 6 et quelquefois 7 varices chacun ; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, à peu près lisses; tours suivants munis de varices longitudinales arrondies et sillonnés en même temps de costulations transverses, assez saillantes, passant par-des- sus les varices et plus ou moins obsolètement squamulées; dernier tour un peu plus grand que la spire, muni de va- #0 —— rices alternativement plus grandes et plus petites, et pré- sentant cette particularité que ses trois dernières varices et ses costulations transverses sont d’un ton violacé qui tourne de plus en plus au brun fauve. Ouverture petite, ovale, violâtre à l’intérieur et se terminant par un canal assez court, légèrement recourbé en arrière et violâtre. Péristome subcontinu et violâtre : bord columellaire légè- rement arqué, muni de trois petites denticulations plici- formes et d’un violet blanchâtre ; bord externe armé, à l'intérieur, de 6 denticulations un peu plus fortes et d’un violet blanchâtre, crénelé vers le limbe et se prolongeant ensuite extérieurement, par sa rencontre avec la dernière varice en forme d’aile courte, élégamment frangée et d’un violet pourpré. Longueur totale de la coquille 25 millimètres, plus grand diamètre 15 1/2. Longueur de l'ouverture 7 milli- mètres (sans le canal), plus grande largeur 4. Habitat. Xe Maurice : assez rare (Robillard). Observations. Nous donnons à cette espèce le nom de M. E. Liénard qui, depuis plusieurs années, s'occupe avec un zèle louable de recueillir les éléments d’une faune malacologique de l’île Maurice et de ses dépendances, Nous avons eu sous les yeux 3 individus, l’un appartenant à la collection de M. Liénard, et les deux autres faisant partie de la collection de M. Rœæters van Lennep et de la nôtre : c’est ce dernier exemplaire que nous figurons. 4. TEREBRATULA CERNICA, Crosse (pl. I, fig. 5). Terebratula Cernica, Crosse, Journ. Conchyl., vol, XXI, p. 285, 1873. Coquille globuleuse, piriforme, convexe des deux côtés, transparente, presque lisse et ne présentant que de faibles stries concentriques. Test d'apparence vitreuse et d’un 2 PB blanccristallin.Valve dorsale convexe à sa partie médiane, atténuée à ses deux extrémités, à peine et très-obsolète- ment subanguleuse, de chaque côté; foramen de forme ovale-arrondie et assez grand; rostre à peine porté en avant et obliquement tronqué. Valve ventrale fortement renflée. Bord latéral subflexueux des deux côtés. Diamètre antéro-postérieur, 28 millimètres ; diamètre umbono-marginal de la valve dorsale, pris du foramen au bord externe, 55 ; diamètre umbono-marginal de la valve ventrale, 55 ; épaisseur, 20. Habitat. Ve Maurice, d'après M. Liénard. Observations. M. E. Liénard a bien voulu nous com- muniquer l'unique individu de cette forme remarquable qu'il possède dans sa collection. Par la compression laté- rale de sa valve dorsale, elle présente des affinités avec le Terebratula uva, Broderip, du littoral Pacifique de l’Amé- rique centrale, mais elle est moins allongée et beaucoup plus globuleuse. Elle se rapproche bien plus encore du Terebratula vitrea, Born, de la Méditerranée, et surtout du T. Cubensis, Pourtalès, du golfe du Mexique, dont le bord est également flexueux, sur les côtés. HUE Description du nouveau genre Euptychia, de Madagasear, Par H. CRoSsE ET P. FiISCHER. Nous ne connaissons guère de pays dont la faune pré- sente un cachet aussi particulier et réunisse un ensemble de caractères aussi originaux que l’île de Madagascar. em Chaque nouveau pas que l'on fait dans la voie de l’explo- ration de la grande île africaine est presque invariable- ment suivi de la découverte de formes zoologiques re- marquables et méritant, à tous égards, l’attention des naturalistes. C’est ainsi que nous avons eu, récemment, la bonne fortune de recevoir la communication d'un Pulmoné ter- restre nouveau des plus intéressants. Il appartient aux Pneumonopoma de Pfeiffer, mais il présente un ensemble de caractères qui ne permet de le comprendre dans au- cune des coupes génériques actuellement connues. Genre EUPTYCHIA, Crosse et Fischer, 1873. Genus novum Euptychia, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 156, 1875. Coquille ombiliquée, de forme globuleuse turbinée, assez mince, striée longitudinalement, terne, recouverte, en par- tie, d’un semblant d’épiderme, très-mince et non persistant. Spire conique, turbinée, terminée par un sommet légère- ment obtus. Suture assez marquée. Tours de spire con- vexes ; dernier tour un peu ascendant, développé et présen- tant, en arrière du bord externe, une série de lamelles très-particulières, longitudinales, comprimées, sail- lantes, analogues à celles des Scalaria, développées géné- ralement sur la dernière moitié du tour et constituant un système d'ornementation très-élégant. Ouverture de forme à peu près circulaire. Péristome brièvement développé, paraissant double lorsqu'il se forme dans le voisinage im- médiat de la dernière lamelle, continu chez les individus complétement adultes, à bords réunis par un dépôt calleux plus ou moins mince chez les individus jeunes, et deve- LE Re nant légèrement anguleux dans le voisinage de J'avant- dernier tour, un peu avant le point d'insertion. Opercule ovale-arrondi, assez fortement anguleux, à celle de ses extrémités qui correspond à l’angle du péri- stome, de contexture cornée tournant au cartilage, très-1é- gèrement épaissi à sa partie médiane, et à bord simple, atténué et tranchant. Nucléus subexcentrique. Tours s’ac- croissant lentement. Face externe ne montrant que À tours, marquée de petites stries pliciformes, à peu près comme dans le genre Cyclostoma, et très-légèrement con- cave vers le centre; face interne montrant visiblement ses 5 tours nettement accusés, légèrement convexe à sa par- tie centrale, granuleuse, mais devenant lisse dans le voi- sinage du bord. Animal inconnu. Observations. Cette forme est remarquable, à première vue, par les lamelles saillantes, comprimées latéralement et comparables à celles des plus grands Scalaria, qui se développent si élégamment sur la deuxième moitié de son dernier tour. Chez les individus très-jeunes, ces lamelles ne paraissent point exister. Elles se manifestent au nombre de 2 ou 5 seulement, dans les exemplaires plus âgés, mais néanmoins encore incomplétement déve- loppés. A l’état adulte, elles sont au nombre de 6 à 8 in- différemment. Si nous cherchons, dans les Cyclostomacea, d’autres exemples de cette organisation curieuse, nous ne trouvons guère que le Cyclophorus foliaceus de Chemnitz, qui présente quelque analogie avec notre nouveaugenre(1). (4) Le Cyclostoma Leai, Tryon (Amer. Journ. of Conchol., vol. V, p. 111, pl. x, fig. 6), est établi sur une simple variété mi- nor, commune aux iles Andaman, du Cyclophorus foliaceus de Chemnitz. Nous n’avons donc point à le citer. H, C.et P.F. 0 079. Mais cette espèce, d’ailleurs bien différente par la disposi- tion des lamelles généralement peu saillantes de son der- nier tour et par son système de coloration, possède un opercule de Cyclophorus complétement typique. Elle s'éloigne donc sensiblement, sous ce rapport, de notre nouvelle forme, et ne peut entrer dans la même coupe gé- nérique, ni, selon toute apparence, dans la même famille. En effet, les Euptychia, considérés sous le rapport de la strucliure de leur opercule, semblent pour ainsi dire in- termédiaires entre deux coupes nettement séparées par la structure de leurs animaux, les genres Cyclostoma et Cy- clophorus. Cet opercule, du côté de sa face externe, est tout à fait semblable à celui des Cyclostoma et des Oto- poma; il en a la forme ovale-arrondie, anguleuse à l’une des extrémités, et il reproduit exactement le petit nombre, la disposition et les stries pliciformes de ses tours. Mais la ressemblance s'arrête là, car l’opercule des Euptychia n’est point calcaire, épais et solide, comme celui des Cyclostoma. Îl est corné comme celui des Cyclophorus, et presque aussi mince, surtout près du bord. Va du côté de la face interne, il présente des caractères particuliers, qui ne sont positivement ni ceux du-genre Cyclophorus, ni ceux du genre Cyclostoma. Quant à la coquille des Euptychia, sa ténuité relative et son système de coloration semblent, au premier abord, la rapprocher des Cyclophorus et de certains Leptopoma de grande taille, mais ses véritables affinités sont plutôt du côté des Cyclostoma à test mince, et particulièrement du C. pulchellum, Sowerby, de Madagascar, dont la forme générale est presque la même, tandis que la disposition de péristome et la coloration d'ouverture sont très-voi- sines. Nous avons à signaler aussi, dans l'unique espèce du D ep genre connue jusqu'ici, la présence d’une sorte d’épiderme mince, peu persistant, hydrophaneetqui, chez les individus bien conservés, donne à la coquille une apparence obscuré- ment tachetée. En résumé, le genre Euptychia constitue une forme de Cyclostomacé excentrique, particulière à Madagascar, selon toute apparence, et qui relie, d’une façon imprévue, sous le rapport de la coquille et sous celui de l’opercule, les Cyclostoma aux Cyclophorus. Il est vivement à regretter que la connaissance de l’animal nous manque, et que nous nous trouvions ainsi dans l’impossibilité de mentionner les caractères anatomiques du genre. EuPpTYCHIA METABLETA, Crosse et Fischer (pl. L, fig. 5). Euptychia metableta, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 157, 1875. Coquille ombiliquée, de forme globuleuse turbinée, assez mince, subtranslucide, terne, marquée de stries lon- gitudinales assez serrées, faiblement obliques et bien pro- noncées. Coloration d'un fauve cannelle, tournant au brun-noir plus ou moins foncé, sous une sorte d’épiderme mince, peu persistant, hydrophane, d’un jaune-pailleclair et faisant paraître le test comme couvert, par endroits, d’une multitude de petites taches peu apparentes. Spire conique, turbinée, terminée par un sommet légèrement obtus. Su- ture légèrement marquée. Tours de spire au nombre de 61/2 à 7, convexes et s’accroissant, assez rapidement ; tours embryonnaires au nombre de 2, lisses, polis et d’un brun corné; dernier tour légèrement ascendant, développé, comparativement au précédent, et présentant, en arrière du bord externe et sur la seconde moitié, chez les indivi- dus complétement adultes, une série de 6 à 8 lamelles fe dE — longitudinales, comprimées, saillantes, voisines de celles des Scalaria, et constituant un système de sculpture très- élégant. Ce même dernier tour, qui, chez quelques indivi- dus, présente, un peu au dessous de la périphérie, une ou deux zones transverses peu apparentes et d’un brun foncé, est arrondi, à la base, autour d’un ombilie étroitement infundibaliforme. Ouverture de forme circulaire tendant à devenir légèrement ovale et d’un noir brunâtre très-foncé à l’intérieur. Péristome brièvement développé, paraissant double, lorsqu'il se forme dans le voisinage immédiat de la dernière lamelle, continu, à l’état adulte, d’un noir brunâtre très-foncé et devenant subanguleux un peu avant d'arriver au point d'insertion. Opercule (pl. 1, fig. 5cet5 d) presque ovale, assez fortement anguleux à l’une de ses extrémités, de contex- ture carlilaginéo-cornée, assez plan, légèrement épaissi vers le milieu, atténué vers le bord, qui devient tranchant, et d’un roux corné. Nucléus légèrement excentrique. Tours s’accroissant peu à peu : face externe ne montrant guère plus de 4 tours bien apparents, marquée de petites stries pliciformes et obsolètes ; face interne laissant voir nettement ses 5 tours, granuleuse et assez lerne, si ce n’est près du bord, qui est lisse et poli. Plus grand diamètre de la coquille 27 millimètres, plus petit 21, hauteur totale 25. Longueur de l'ouverture 15 millimètres, plus grande largeur 12. Longueur de l’opercule 11 millimètres, plus grande largeur 9 1/2 (1). (1) L’opercule, par suite de sa contexture cornée, a dû dimi- nuer un peu de volume en séchant : c’est ce qui explique pour- quoi ses dimensions ne cadrent pas très-exactement avec celles de l'ouverture, qu’il elôt pourtant parfaitement, lorsque l'animal est vivant, HACFEUPT ES 6 SES ON Var. 8 (pl. 1, fig. 5 a). Plus claire, dépourvue de zone transverse : péristome et ouverture d’un fauve orangé. Plus grand diamètre de la coquille 26 millimètres, plus petit 21, hauteur totale 95. Longueur de l'ouverture 15 millimètres, plus grande largeur 12. Habitat. Partie N. E. de Madagascar. Sur 21 individus que nous avons eus sous les yeux, 18 appartiennent à la forme typique, et5 seulement à la variété $, qui paraît être plus rare. Observations. Nous représentons, vu de dos (pl. r, fig. 5b), un autre individu appartenant, comme le type et la variété 2, à la collection de l’un de nous. II est remar- quable par le développement de ses lamelles, par sa colo- ration d’un brun noir encore plus intense, surtout près du bord externe, que la figure du dessinateur ne l'indique, et par ses dimensions (plus grand diamètre 29 millimètres, plus petit 26 1/2, hauteur totale 28). Pourtant, il n’est pas tout à fait adulte, car son péristome n’est pas encore continu. H:Gret PF Description de Mollusques terrestres NOUVEAUX provenant de l’île d'Hraïtf, Par H. CROSSE. 1. Cnoanopoma Newcomat, Crosse (pl. IIL, fig. À et À a). Choanopoma Newcombi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 552, 1875. Coquille munie d’un ombilie large, profond et laissant — 59 — voir les premiers tours, brièvement conique, assez mince, subtranslucide, sillonnée de raies transverses, fines et nombreuses, que viennent croiser, à angle droit, les stries d'accroissement. Coloration d’un brun violâtre. Spire tur- binée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture profondément marquée, canaliculée et entourée d’une sé- rie de denticulations laciniées très-fines et disposées à peu près régulièrement. Tours de spire au nombre de 4 à 5 et convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2 et presque lisses; dernier tour brièvement ascendant en avant, prenant une coloration blanchâtre en arrière du bord externe, légèrement aplati à la base et sillonné, près de l'ombilic, de raies plus fortes et plus espacées que sur le reste du test. Ouverture oblique, circulaire et d’un brun violacé livide, à l'intérieur. Péristome doub'e et blan- châtre : externe non libre, développé surtout près de son point de rencontre avec l’avant-dernier tour, auquel il adhère ; interne très-court, étroit, et arrondi. Opercule normal et présentant bien nettement, à sa partie externe, l’enroulement en lamelles saillantes et libres, à leur bord externe, qui caractérise les Choano- poma. Plus grand diamètre de la coquille9 1/2 millimètres, plus petit 8, hauteur totale 6. Longueur de l'ouverture 3 milli- mètres, plus grande largeur 5 millimètres. Habitat. Partie Dominicaine de l'ile d'Haïti (W. M. Gabb). Observations. Nous dédions cette espèce à un de nos honorables correspondants d'Amérique, M. le docteur W. Newcomb, dont le nom est bien connu dans la sèience malacologique, à laquelle il a rendu de nombreux services par ses Voyages el ses travaux. C'est lui qui nous a com- Rp ME muniqué, par l'entremise bienveillante de M.T. Bland, les 5 Choanopoma que nous décrivons. 9. Cnoanoroma Gagt, Crosse (pl. IT, fig. 2). Choanopoma Gabbi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 555, 1875. Coquille munie d’un ombilic large, profond et laissant apercevoir les premiers {ours, de forme très-brièvement conique-déprimée, assez mince, mais pourtant assez S0- lide, à peine subtranslucide, marquée de fortes costula- tions transverses et d’une carène supra-médiane que vient croiser, à angle droit, un système très-élégant de raies longitudinales, fortes et serrées. Coloration d'un blanc sale, avec des zones spirales brunes, interrompues et peu apparentes. Spire très-brièvement conique et terminée par un sommet légèrement obtus. Suture profondément marquée, largement canaliculée et légèrement obstruée par des denticulations assez fortement développées, un peu espacées et presque toujours bifides. Tours au nombre de #4 1/2 et brièvement étagés ; tours embryonnaires au nombre de 2, à peu près lisses et d'un jaune blanchâtre ; dernier tour à peine ascendant en avant, légèrement res- serré en arrière du bord externe, assez aplati à la base, marqué, en sus des costulations iransverses, de 5 carènes dentelées (la première supra-médiane, la seconde mé- diane et plus développée que les autres, la troisième in- fra-médiane, la quatrième et la cinquième basales), et orné, entre la seconde carène et la troisième, d’une zone brune peu visible. Ombilic muni de costulations peu appa- rentes, à l’intérieur. Ouverture obliquement subhorizon- Or tale, circulaire et de mème coloration, à l’intérieur, que le reste du test. Péristome double : externe non libre, dé- veloppé, large, flexueusement feuilleté, très-finement strié en sens concermtrique et blanchâtre avec des taches brunes, larges, mais assez peu apparentes; interne étroit, presque tranchant, saillant et arrondi. Opercule à peu près normal : bord externe des tours relativement peu saillant. Plus grand diamètre de la coquille 7 millimètres, plus petit 5 1/2, hauteur totale 4. Longueur de l'ouverture 2 1/4 millimètres, plus grande largeur 2 1/4. Habitat. Partie Dominicaine de l'ile d'Haïti (W. M. Gabb; Dr Newcomb). Observations. Nous donnons à cette jolie espèce le nom de M. W. M. Gabb, naturaliste américain, à qui la science est redevable d'importantes explorations, accomplies dans quelques-unes des parties les moins connues des États- Unis. Elle est remarquable par son élégant système de sculpture et par le développement de son péristome externe. 5. CHOANOPOMA MOoRELETIANUM, Crosse (pl. Il, fig. 5 et 5 a). Choanopoma Moreletianum, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 554, 1875, Coquille manie d'un ombilic large, profond et laissant apercevoir les premiers tours, suborbiculaire, déprimée, assez mince, translucide, marquée de costulations trans- verses, assez espacées, croisées, à angle droit, par des la- melles longitudinales, grêles et comprimées qui, à leur point d’intersection avec les costulations, donnent nais- sance à des tubulures courtes, creuses et spiniformes : in- EG es terslices des lamelles très-finement striés. Coloration générale blanchâtre. Spire assez aplatie, à peine saillante, à sa partie médiane, et terminée par un sommet arrondi et légèrement obtus. Suture profondément marquée, sub- canaliculée et dentelée, à sa rencontre avec les lamelles. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez plans; tours embryonnaires, au nombre de 4 1/2, lisses, polis et blan- châtres ; dernier tour brusquement descendant et légère- ment aplati, du côté de la base. Ouverture obliquement subhorizontale, circulaire et blanchâtre, à l’intérieur. Pé- ristome incomplétement libre, double et blanchâtre, avec quelques taches brunätres peu apparentes : péristome externe dilaté, mince, feuilleté, strié concentriquement et se prolongeant, près du point d'insertion, en forme d’aile largement développée et adhérant à l’avant-dernier tour ; péristome interne mince, arrondi, saillant et très-briève- ment lubuliforme. Opercule (pl. n1, fig. 5 a) assez aplati, à peine concave au milieu et jaunâtre du côté de sa face interne; blan- châtre, creux et à bord externe des tours fortement sail- lant et élevé presque verticalement, du côté de sa face externe. Plus grand diamètre de la coquille 12 millimètres, plus petit un peu moins de 10, hauteur totale 5. Longueur de l'ouverture 5 millimètres, plus grande largeur 5. Habitat. Partie Dominicaine de l’île d'Haïti (W. M. Gabb; D' Newcomb). Observations. Nous prions notre honorable collabora- teur et ami, M. A. Morelet, de vouloir bien accepter la dédicace de cette espèce qui, par son élégant système de sculpture et pàr l'originalité de ses tubulures, rappelle certaines formes excentriques de Mollusques terrestres de l'ile de Cuba. ah RL 4. HELICINA GaBBi, Crosse et Newcomb (pl. I, fig. 4). Helicina Gabbi, Crosse et Newcomb, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 554, 1875. Coquille globuleuse, subconoïdale, solide, paraissant à peu près lisse, à l’état frais, mais en réalité martelée par endroits, assez luisante et d’une coloration roussâtre plus ou moins pourprée. Spire assez petite, très-brièvement conique et terminée par un sommet légèrement obtus. Suture légèrement marquée. Tours de spire, au nombre de 4 1/4 et assez convexes ; 3 premiers tours d’une colo- ration pourprée ; dernier tour légèrement renflé, arrondi, d’un roux pourpré avec une zone périphérique étroite et d’un jaune clair, et devenant plus luisant au-dessous de la partie médiane et à la base. Ouverture oblique, semi- ovale, d'une coloration pourprée claire, à l’intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, la zone spirale du dernier tour. Péristome blanchâtre : bord columellaire arqué, court, aplati, légèrement noduleux à la base, et donnant naissance à un dépôt calleux, épais, circonscrit, luisant et d'un blanc bleuâtre ; bord basal et bord externe légèrement réfléchis, un peu épaissis et blanchâtres, à leur limbe extrême. Opercule peu épais, marqué de rugosités subgranu- leuses, très-faiblement développées, et de coloration rous- sâtre légèrement nacrée. Plus grand diamètre de la coquille 17 millimètres, plus petit 14 1/2, hauteur totale 15. Longueur de l'ouver- ture, y compris le péristome, 10 millimètres, plus grande largeur 6. | Habitat, Samana, dans la partie Dominicaine de l'ile d'Haïti (D Newcomb). cer RE Observations.Cette espèce a été recueilliepar M. le D'New- comb, lors du dernier envoi à Samana, par le Gouverne- ment des États-Unis, d’une commission spéciale à laquelle il avait été adjoint. Elle se rapproche assez, par sa taille, de l'Helicina malleata, Pfeiffer, mais elle est moins glo- buleuse, plus luisante, et elle s'en éloigne par sa colora- tion et par sa zone périphérique. Cette zone rappelle assez exactement celle de l’'Helicina submarginata, Gray, ou de l'H. pulcherrima, Lea, de Cuba. 5. GEOSTILBIA GUNDLACHI, Pfeiffer. Achatina Gundlachi, Pfeiffer, Zeits. f. Malak., p. 80, 1850. Nous ne mentionnons ici l’espèce de Pfeiffer, déjà dé- crite depuis longtemps, que pour deux motifs. 1° Cette petite espèce, connue comme appartenant à la Faune de Cuba et à celle de Saint-Thomas, paraît exister également dans l'île d'Haïti. Nous avons reçu de M. T. Bland, notre honorable correspondant de New-York, la communication d'un individu recueilli aux environs de la ville de Port-au-Prince, par Mistress Foderingham, et il nous à été impossible de constater la moindre différence spécifique entre lui et les exemplaires de Cuba de notre collection. De plus, le même naturaliste possède un jeune exemplaire, recueilli par M. Smith, aux environs de la ville des Cayes, en mème temps que les espèces Haïtiennes qui ont été décrites par M. le D' Pfeiffer, dans les Malak. Blätter de 1860. 2° L’Achatina Gundlachi nous paraît appartenir à notre genre Geostilbia, dont il réunit les principaux caractères : sommet brusquement arrondi, très-obtus; columelle ayant, — 89 — au premier abord, l'air d’être tronquée, mais ne l'étant pas, en réalité; coquille mince et cristalline. On peut donc considérer le G. Gundlachi comme ap- partenant également à la Faune de l’île d'Haïti. Peut-être y a-t-il été introduit accidentellement ? Nous ferons ob- server, d’ailleurs, que les deux points sur lesquels sa pré- sence a été signalée, Port-au-Prince et Les Cayes, sont situés sur la partie de l’île la plus rapprochée de Cuba. HG: Catalogue des espèces du genre Meroe, accompagné de la description d'une espèce nouvelle, Par H. CROSSE, Dès le commencement du siècle actuel, plusieurs au- teurs, frappés des remarquables caractères conchyliolo- giques que présentait une espèce de Linné bien connue, décrite par lui sous le nom de Venus Meroe, ont essayé, successivement, de la séparer de ses congénères, et d'en faire une coupe particulière. Le premier en date est Link, qui proposa, en 1807, pour cette espèce, le genre Sunetta (1). Malheureusement, trompé par une synonymie fautive, il emprunta son nom générique au Sunet d’Adanson, c'est-à-dire à une co- quille da Sénégal, alors qu'il est constant, non-seulement que l'espèce typique (Venus Meroe) ne se trouve sur (1) Link, Beschreib. d. Naturaliensamm. Univ. Rostock, p. 148, 1807. en open aucun point des côtes occidentales d'Afrique, mais encore qu'il n’a été recueilli, jusqu’à présent, dans tout l'océan Allantique, aucun Mollusque Acéphalé appartenant au groupe dont elle fait partie. [1 nous paraît difficile d’adop- ter, malgré son antériorité, un nom générique qui con- sacre, en quelque sorte, une aussi grosse erreur de dis- tribution géographique. En 1811, Megerle von Muühlfeldt créa, pour l'espèce de Linné, le genre Cuneus (i), mais ce nom générique était déjà employé par Da Costa, dès 1778 (2), pour désigner un autre groupe d'espèces. Il faut donc le rejeter. il ne reste plus que la dénomination générique de Meroe, introduite dans la nomenclature par Schuma- cher (5) en 1817 seulement, mais régulièrement formée, bien caractérisée, et ne présentant aucun des inconvé- nients des deux précédentes, C’est celle que nous croyons devoir adopter. Le caractère le plus remarquable des Meroe consiste dans la présence, sur le côté postérieur de la coquille, d'une fossette profondément excavée, à bords tranchants et au fond de laquelle se trouve placé le ligament externe. Cette fossette donne à la coquille une apparence toute particulière, et permet de distinguer, à première vue, les espèces de ce groupe des véritables Venus. De plus, la par- tie interne de leur bord est toujours un peu épaissie et marquée de crénelures serrées. Les espèces vivantes actuellement connues sont au nombre de 14, toutes répandues de l'océan Indien à (4) Entwurf, etc., p. 50, 1811. (2) Hist. nat. Test. Brit., p. 202, 1778. (3) Nouv. Syst., p. 149, 1817. PNA es l'Australie, en comprenant, dans l’espace intermédiaire, la Chine, le Japon et les Philippines : 5 vivent dans l'océan Indien, 1 aux Moluques, 2 en Chine, 2 au Japon, 5 aux Philippines et 5 sur les côtes de l'Australie. Nous ne connaissons, à l’état fossile, qu'une seule espèce qui provient du falun Aquitanien des environs de Mont- de-Marsan. Pour la classification des espèces, nous admettons la division en # groupes proposée par M. Rœmer dans sa récente Monographie des Sunetta (Meroe), qu’il ne consi- dère (1), d'ailleurs, que comme une division subgénérique des Venus de Linné. MM. Pfeiffer, Reeve et Sowerby ont éga- lement publié des Monographies du genre qui nous occupe, dans la deuxième édition de Chemnitz, le Conchologia Jconica et le Thesaurus Conchyliorum. CATALOGUE DES ESPÈCES. a. Testa omnino concentrice sulcata. 4. MEROE picrA, Schumacher. Venus Meroe, Linné, Syst. Nat., ed. X, p. 687. Meroe picta, Schumacher, Essai, p. 149, pl. x1v, fig. 5. Meroe picta, Reeve, Conch. Icon., pi. 51, fig. 5. Hab. Océan Indien; Malabar, Ceylan, Tranquebar (Chemnitz) ; I. Philippines (H. Cuming). Obs. Le Cuneus costatus, Mühlfeldt, appartient à la synonymie de cette espèce. (4) Novit. Conchol. Suppl. II, Mon. Venus, liv. 22, 23. LL 22 09 5% 2. MEROE EFrossA, Hanley. Cytherea effossa, Hanley, Proceed. Zool. Soc., p. 125, 18492. Meroe effossa, Reeve, Conch. Icon., pl. 11, fig. 4. Hab. TX. Philippines (H. Cuming). b. Testa pro parte concentrice sulcala. 9. MEROE SEMINUDA, Anton. Donax seminuda, Anton, Wiegm. Arch., vol. I, p. 285. Meroe seminuda, Reeve, Conch. Icon., pl. 1, fig. 4. Hab. Moluques. Obs. D'après MM. Rœmer et Pfeiffer, cette espèce serait celle qui a été décrite par CGmelin, sous le nom de Venus donacina. Si cette identification était certaine, il y aurait lieu de rendre à l'espèce le nom de Gmelin, qui est antérieur. 4. MEROE BirManica, Philippi. Cytherea Birmanica, Philippi, Abbild., vol. IE, p. 42, pl. 1x, fig. 8. Hab. Mergui, dans la Birmanie anglaise. a Û 9. MEROE AURORA, Jousseaume. Sunetta aurora, Jousseaume, Rev. Zool., 2°sér., t. XXII, p. 9, pl. a, fig. 7-9. Hab. Chine ? Obs. Espèce voisine de la suivante, mais s’en distin- ARE es guant par le développement et le prolongement des stries _sulciformes qui naissent à l'extérieur de la fossette liga- mentaire, et par la présence de stries rayonnantes qui de- viennent très-apparentes près du bord. 6. MeroE RosrersiaNA, Crosse (pl. IE, fig. 7). Meroe Réœætersiana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 284, 1875. Coquille ovale, transverse, subcomprimée, faiblement inéquilatérale, le côté antérieur étant le plus court, arron- die en avant, de forme obtusément tronquée-arrondie en arrière, lisse, polie et d’un rose brunâtre clair, avec de nombreuses taches longitudinales en forme de gouttelettes, un peu plus foncées, mais peu apparentes. Fossette du li- gament longue, profonde, sillonnée extérieurement et de chaque côté par des stries fortement accusées, mais qui disparaissent bientôt brusquement. Lunule lancéolée. Charnière normale et présentant tous les caractères du genre. Intérieur des valves d’un blanc rosé avec une tache d’un violet pourpré dans le voisinage immédiat de l’im- pression musculaire postérieure. Diamètre antéro-postérieur (1) de la coquille 52 milli- (1) Nous rappelons, pour lPintelligence du systèmé que nous employons dans la mesure des dimensions des coquilles de Mol- lusques Acéphalés, que nous entendons : 1° Par diamètre antéro-postérieur, la ligne droite qui s'étend depuis la partie la plus extrême du côté antérieur de la coquille jusqu’à la partie la plus extrême de son côté postérieur. 2 Par diamètre umbono-marginal, la ligne qui part des cro- ane at. = on LOL mètres, diamètre umbono-marginal 59, épaisseur 19 172. Hab. Inconnu. Obs. Cette belle espèce nous a été communiquée obli- geamment par M. Rœters van Lennep, de Twello, à qui nous avons Île plaisir de la dédier. Elle fait partie de sa collection. Elle est remarquable par lesstries dont se trouve sillonnée la partie externe de la fossette ligamentaire, alors que tout le reste de la coquille est lisse. c. Tesla lœvigala vel tenuissime radiatim striata. 7. MEROE scripra, Linné. Venus scripta, Linné, Syst. nat., ed. X. p. 685. Meroe scripta, Reeve, Conch. Icon., pl. n, fig. G. Hab. Océan Indien : Amboine 5 Malabar; Ceylan (Schlagintweit). 8. MEROE TRUNCATA, Deshayes. Cuneus truncatus, Deshayes, Proc. Zool. Soc., p. 4,1855. Meroe truncata, Reeve, Conch. Icon... pl. 11, fig. 5. Hab. T. Philippines (H. Cuming). chets pour arriver directement à l'extrémité opposée, c’est-à-dire au bord. 3° Par épaisseur, la mesure prise directement du côté externe d’une valve au côté externe de l'autre, à l'endroit le plus épais et sur la ligne située entre les crochets et le bord. Ce système de mesurage nous paraît donner de meilleurs résul- lals que Ceux qui ont été précédemment employés, pour les Mol- lusques Acéphalés. I1 a, d’ailleurs, l'avantage de pouvoir s’appli- quer, sans qu’il y ait à craindre ni confusion, ni erreurs, à toutes les Coquilles bivalves, quelle que soit leur forme. 1n D 8 QU Obs. Le Sunetta concinna, Dunker, ne constitue, de l'aveu de l’auteur lui-même, qu'une simple variété de cette espèce. 9. MEROE SOLANDRI, Gray. Cytherea Solandri, Gray, Ann. of Phil. (teste Hanleÿ), 1825. Meroe Solandri, Reeve, Conch. Icon., pl. in, fig. 10. Hab. Chine. Obs. Reeve décrit et figure, sous le nom de M. hians, une simple variété de petite taille, qui provientde Bombay. L'espèce que Wood a décrite et figurée, sous le nom de Venus hians, est synonyme de celle de M. Gray. M. Pfeiffer propose, pour cette forme, plus bombée que ses congénères, la section des Sunettina. 10. MEROE ADELINÆ, Angas. Sunetta Adelinæ, Angas, Proc. Zool. Soc., p. 909, pl. xziv, fig. 5, 1867. Hab. Port Jackson, Australie; draguée à une assez grande profondeur. Obs. D'après l’auteur, cette espèce se rapproche du M. hians de Reeve, mais elle est plus petite et moins ren- flée. Îl. MEROE EXCAVATA, Hanley. Cytherea excavata, Hanley, Proc. Zool. Soc., p. 125, 1842. Meroe excavata, Reeve, Conch. Icon., pl. 111, fig. 11. Hab. Japon ; Hakodadi (Schrenck). 2e (06e Obs. Il est fort possible que le Meroe subquadrata, Sowerby, espèce qui, d’ailleurs, paraît, d’après la figure, établie sur une coquille jeune, doive tomber dans la syno- nymie du M. excavata, comme le pensent MM. Pfeiffer et Rœmer. 12. MEROE vaAGinaLIS, Menke. Cytherea vaginalis, Menke, Moll. Nov. Holl., p. 42. Cytherea vaginalis, Philippi, Abbild., vol. IT, p.96, pl. 1x, fig. 2. Hab. O. de l'Australie (teste Menke). Obs. Nous ne sommes pas aussi convaincu que MM. Pfeiffer et Rœmer de l'identité de cette espèce avec la précédente. Nous croyons donc devoir la maintenir, au moins provisoirement, en nous basant sur la différence des habitats. 43. MEROE ALICIÆ, H. Adams et Angas. Sunetta Aliciæ, H. Adams et Angas, Proc. Zool, Soc., p. 495, pl. xxxvii, fig. 18, 1865. Hab. Port Elliott, dans la partie méridionale de l’Aus- tralie. Obs. Espèce qui paraît très-voisine des M. vaginalis et M. excavata. Elle est conservée, comme espèce, dans la Monographie de Rœmer, ainsi que dans celle de Reeve, et supprimée, avec doute il est vrai, dans celle de Pfeiffer. d. Testa striis subtiliter incisis reliculata. 14. MEROE MENSTRUALIS, Menke. Cytherea menstrualis, Menke, Moll. Nov. Holl., p. 45. Meroe magnifica, Reeve, Conch. Icon., pl. 1, fig, 2. Lg Hab. Japon : anciens États du Taikoun. (Coll. Crosse.) Obs. Reeve a décrit, sous le nom de M. magnifica, cette remarquable espèce, la plus belle du genre, qui était connue, depuis 1843, sous le nom de Cytherea menstrua- lis, Menke. Nous devons faire observer que ce dernier au- teur l’a décrite dans un ouvrage où il traite des Mollusques de la Nouvelle-Hollande, mais qu’il avoue en ignorer tout à fait la provenance. Espèce fossile. 15. MEROE ATuri, Mayer. Meroe Aturi, Mayer, Journ. Conchyl., vol. VIE, p. 87, pl. 1v, fig. 8, 1858. Localité. Espèce commune dans la couche n° 4 du fa- lun Aquitanien de Saint-Avit, près Mont-de-Marsan. (C. Mayer.) H. C. Description de Mollusques inédits provenant de la Nouvelle-Calédonie, Par H, CRrossE. 1. Hezix CaLLiorr, Crosse (pl. IL, fig. 1). Helix Calliope, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 415, 1869. Coquille ombiliquée, déprimée, mince, marquée de petites costulations longitudinales, subflexueusement ar- 7 Me OS quées, assez espacées et d'un blanc jaunâtre. Coloration générale d'un brun légèrement violâtre. Spire à peine saillanté, terminée par un sommet aplati. Suture bien marquée, Tours de spire au nombre de 5, assez plans et s’accroissant peu à peu ; dernier tour non descendant, déprimé et légèrement aplati, du côté de la base. Ombhilic large, laissant apercevoir les premiers tours et occupant environ 4/4 du diamètre total. Ouverture diagonale, de forme semi-lunaire arrondie et d’un brun violâtre foncé. Péristome simple, à bords éloignés l’un de l’autre, mais légèrement convergents et également d’un brun foncé : bord columellaire court; bord externe un peu arqué en avant. Plus grand diamètre de la coquille 6 1/2 millimètres, plus petit 5 4/2, hauteur totale 2 1/2. Longueur de l’ou- verture 2 5/4 millimètres, plus grand diamètre 2 1/2. Hab. Sommet du mont Cogui, à peu de distance de Nouméa, mais dans l’intérieur de l'île. (E. Marie.) Obs. Ce n’est que sur les individus adultes et très-frais que l’on peut observer le développement des costulations et la différence de leur coloration, comparativement au ton général de la coquille. Ces costulations sont un peu lamelleuses et disparaissent, en partie, par le frottement. On ne les distingue bien qu'à la loupe. Vues à l’œil nu, elles ne font que donner une apparence un peu poussiéreuse au brun foncé du test. Notre honorable confrère, M. Gassies, nous parait s’être trompé dans l'identification de cette espèce. (Faune Caléd. Suppl., p. 25, 1871.) Il l'indique comme étant d'une «couleur vert bronze unicolore, » tandis que sa coloration est toujours d’un brun plus ou moins violacé. 100 =. 2.. Hezrx ArLEryANA, Crosse (pl. IT, fig. 5). Helix Alleryana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 414, 1869. Coquille munie d’une perforation ombilicale légèrement recouverte, un peu déprimée, assez aplatie, très-mince, très-fragile, translucide, terne, marquée de petites stries longitudinales et d'un ton verdâtre clair uniforme. Spire déprimée et assez plene. Suture assez profondément mar- quée. Tours de spire au nombre de 4, assez aplatis et s’accroissant régulièrement; dernier tour non descendant, grand et arrondi, tout en restant un peu déprimé. Ouver- ture à peine oblique, largement semi-lunaire et de même coloration que le reste du test. Péristome simple, tran- chant et d’un blanc verdâtre : bord columellaire légère- ment dilaté près de son point d'insertion, assez réfléchi pour recouvrir la majeure partie de la perforation ombili- cale, et devenant ensuile tranchant comme les autres bords. Plus grand diamètre de la coquille 7 millimètres, plus petit 5, hauteur totale 5 1/2. Hab. Mont Mou, à quelque distance de Nouméa (E. Marie). Obs. Au premier abord, celte espèce ne paraît pas adulte, et peut-être ne l’est-elle pas complétement, en réalité. Néanmoins, cowume elle ne nous paraît pouvoir être rapportée à aucune des Hélices Néo-Calédoniennes actuellement connues, nous croyons devoir la décrire comme nouvelle, et nous la dédions à notre honorable correspondant de Palerme, M. T. Allery, marquis de Monterosato, connu par ses travaux sur la faune malaco- ‘ logique de la Méditerranée. C’est à tort que M. Gassies — 100 — (L. c., p. 19) la considère comme ayant un test luisant, et comme appartenant, probablement, au genre Zonites. Nous avons eu soin d'expliquer, dans notre diagnose, que son {est était terne (haud nitens). 5. HELIX NouMEENsis, Grosse (pl. III, fig. 6). Helix Noumeensis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 241, 1870. Coquille assez largement ombiliquée pour permettre d’apercevoir les tours de spire, déprimée, discoïde, mince, très-fragile, à peine striée, terne et d’un brun foncé tournant au violâtre. Spire aplatie, terminée par un som- met très-légèrement concave. Suture bien marqnée. Tours de spire au nombre de 6 et s’accroissant lentement; der- nier tour imperceptiblement subanguleux et aplati à sa partie basale. Ouverture oblique, de forme semi-lunaire arrondie et de même coloration, à l’intérieur, que lereste de la coquille. Péristome simple et brun : bord columel- laire peu développé; bord basal et bord externe tran- chants. Plus grand diamètre de la coquille 6 millimètres, plus petit 5 1/4, hauteur totale 2 5/4. Hab. Environs de Nouméa. Ferme modèle (E. Marie). Obs. Cette espèce se distingue par sa fragilité, ses premiers tours serrés et blanchâtres, et sa spire aplatie, dont la partie médiane est presque concave. Sur l’un de nos exemplaires, le pourtour de la base est d’une colora- tion plus claire que le reste du test, mais nous ne retrou- vons pas ce caractère chez les autres individus. Son ap- parence terne la rapproche de l’Helix Melaleucarum, Gas- sies, mais elle s’en éloigne par la grandeur de son ombilic — 101 — et par l’aplatissement remarquable de sa spire. Elle est bien distincte de l’H. vetula, Gassies. 4. Heuix miNuruLa, Crosse (pl. IL, fig. 2), Helix minutula, Crosse, Journ. Conchyl., vol, XVIIT, | p. 241, 1870. Coquille munie d’une perforation ombilicale presque recouverte, subdéprimée, presque discoïde, peu luisante, marquée de petites stries arquées, mince, transparente et d'un vert noirâtre très-voisin de la nuance connue sous le nom de vert bouteille. Spire à peine saillante. Suture pro- fondément marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2, et à peine convexes; dernier tour presque arrondi, légè- rement aplati à la base. Ouverture oblique, de forme lar- gement semi-lunaire arrondie et de mème couleur que le reste du test. Péristome simple et du même vert que l’ou- verture : bord columellaire faiblement développé ; bord basal et bord externe tranchants. Plus grand diamètre de la coquille 5 millimètres, plus petit 2 1/2, hauteur totale 2. Hab. Mont Cogui, près Nouméa (E. Marie). Obs. Cette espèce se distingue, à première vue, par sa coloration d’un vert foncé uniforme, de toutes les Hélices de la Nouvelle-Calédonie que nous connaissons jusqu'ici : c’est une nuance bien différente du noir olivâtre de notre Helix acanthinula, et elle ne varie sensiblement chez au- cun des individus que nous avons eu occasion de voir. M. Gassies (/. c., p. 18) la signale, à tort, comme luisante et comme devant être probablement réunie aux Zonites ultérieurement. Son test est, au contraire, peu luisant (pa- rum nitens), d’après notre diagnose. — 102 — 5. Burimus PANCHERI, Crosse, var. 8 (pl. IL, fig. 5). Bulimus Pancheri, var. £ candida, Crosse, Journ.Conchyl., vol. XX, p. 226, 1872. Var. 8. Un peu plus grande que la forme typique et d’un blanc laiteux un peu sale. Tours de spire, au nombre de 41/2, et s’accroissant rapidement. Ouverture blan- châtre à l'intérieur, laissant apercevoir, par transparence, les lignes rugueuses de la partie externe du dernier tour. Péristome d’un blanc de lait uniforme ; callosité qui réu- nit les bords à peu près de même couleur. Longueur totale de la coquille 56 1/2 millimètres, plus grand diamètre 18. à Hab. Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Obs. Ainsi que cela est arrivé pour beaucoup d’espèces, le premier individu recueilli, que nous avons décrit et qui est devenu le type spécifique, appartient à une forme beaucoup moins répandue que celle sur laquelle nous éta- blissons notre variété 8. Cette dernière se distingue de la forme typique par le blanc plus franc et moins grisâtre de son test, et par l’absence de toute coloration orangée sur la callosité qui réunit ses bords. Nous ferons observer, à propos du type, que, dans le récent ouvrage de M. Gassies, les coloristes ont donné, à cette forme du B. Pancheri, une nuance d'un gris beaucoup trop foncé (1). La coquille est d’un blanc grisâtre, mais elle est, en définitive, plutôt blanche que grise. 6. ScaLarIA MariEr, Crosse (pl. IT, fig. 7). Scalaria Mariei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p.156, 1875. (1) Faune Caléd. Suppl. pl. vis, fig. 17, 1871. — 103 — Coquille munie d’une perforation recouverte, de forme pyramidale allongée, légèrement ventrue, lisse, polie, or- née de costulations longitudinales, espacées, comprimées, très-saillantes et se prolongeant en forme de lamelles, à la place de la suture de chaque tour, pour se relier exactement aux costulations correspondantes du tour précédent. Co- Joration d’un blanc de lait avec 5 séries transverses de taches interrompues et d'un brun clair. Spire allongée, terminée par un sommet brunâtre. Suture presque nulle, les tours n’adhérant guère entre eux que par le prolonge- ment de leurs côtes lamelleuses. Tours de spire subsistants (la spire est un peu endommagée au sommel) au nombre de 7, convexes et à peu près détachés; dernier tour plus petit que la spire (: : 81/2 : 15 1/2). Ouverture à peu près arrondie, blanche à l’intérieur et laissant à peine aperce- voir, par transparence, les taches du dernier tour. Péri- stome double : l’interne étroit et luisant ; l’externe briè- vement lamelleux et formé par la rencontre de la dernière côte longitudinale. Longueur totale de la coquille 22 millimètres, plus grand diamètre 11. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres, plus grande largeur 6 1/2. Hab. Nouméa (E. Marie). Obs. Cette jolie espèce est assez voisine du S. clathrus, Linné, et du S. coronata, Lamarck, mais elle se distingue assez facilement de l’un et de l’autre par le manque de cingulation basale et par l’écartement plus grand de ses costulations. H0: — 104 — Diagnoses Molluscorum, Novæ Caledoniæ incolarum , AUCTORE H. CROSSE. 4. ZoniTEs HAMELraNuS, Crosse. T. anguste umbilicata, depressa, discoidea, lenticularis, tenuis, translucida, lævigata, nitida, corneo-rufa ; spira depressa, horizontalis, apice planiusculo ; sutura im- pressa ; anfr. 31/2 planiusculi, embryonales À 1/2 sordide albicantes, ultimus sat magnus, basi planatus; apertura subhorizontalis, ovato-lunaris, intus concolor; peristoma simplex, marginibus disjunctis, columellari brevi, forni- calim subdilatato, albido, externo antrorsum arcuato, aculo. Diam. maj. 3, min. 2 1/2, alt. viæ 1 mall. Apertura 3/4 mill. longa, À 1/4 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) 2. HELIX COSTULIFERA, Pfeiffer. Var. R. Major ; spira paulo minus depressa; anfr.6,ul- timus leviter descendens ; peristoma subacutum. Diam. maj. 7 1/4, main. 6 1/2, alt. : mill, Apertura 2 1/2 mil. longa, 2 A/2 lata. Habitat in loco « Baïe du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ. Obs. Specimen magis adultum forma typica Pfeifferi, numero anfractuum (6 nec 5), spira paulo elatiore et an- er — 105 — fractu ultimo descendente distinguendum, cæterum sculp- lura et colore omnino congruum. 3. HELIx Bazini, Crosse. T. umbilicata, depressd, subdiscoidea, tenuis, confertis- sime arcuato-striata, pallide cornea, fulvo lineata, lineis infra suturam dilatatis et radiatim dispositis, mox subito attenuatis, antice et peroblique curvatis, ad peripheriam el basi fulquratis ; spira planata, vix emersa, apice ob- tuso, planiusculo; sutura profunde impressa; anfr. k 112 planiusculi, sensim accrescentes, embryonales primi 1 1/2 lœvigati, cornei,.ultimus non descendens, depressus, peripheria obsolete subangulatus, basi planiusculus ; um- bilicus pervius, conicus, vix A3 diametri subæquans ; apertura diagonalis, subquadrato-rotundata ; peristoma simpleæ, rectum, murginibus paululum convergentibus, columellari brevi, subverticali, externo antrorsum subar- cuatlo, aculo. Diam. maj. 5, min. & 1/2, alt. 1 1/2 mill. Apertura 1 1/2 mul. longa, 1 1/2 lata. (Coll. Crosse.) Var. 8. Minor, minus distincte striata, colore satura- lior, lineis latioribus, fulvido-castaneis ; spira apice fusco. Diam. maj. 4, min. 3 1/4, alt. À 174 mill. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Baie du Sud » dicto forma typica ; va- rietas B in vicinio civilatis Noumea dictæ. (E. Marie.) Obs. Species Helici costuliferæ Pfeifferi, Novæ Cale- doniæ incolæ, valde vicina, sed minor, magis depressa, discoidea, spira planata, subhorizontali, striis (nec costu- lis) confertioribus, mullo minus conspicuis ei lineis magis distinclis, antice curvuiis distinguenda. — 106 — 4. HELIX PREVOSTIANA, Crosse. T. subobtecte perforata, subdepresso-globosa, tenuis, costulis subdistantibus, subrectis, lamelliformibus, leviter prominulis longitudinaliter impressa, corneo-albida, pal- lide fulvo plus minusve regulariler et obscure maculata ; spira brevissime turbinata, apice rotundato, obtusulo; su- tura impressa; anfr. 5 convexiusculi, embryonales primi 1 1/2 lœvigati, cornei, ultimus rotundatus, basi æqualiter costulatus, subplanatus; apertura sat late lunaris, intus concolor ; peristoma simpleæ, marginibus distantibus, co- lumellari brevi, fornicatim dilatato, perforationis partem obtegente, sordide albido, basulr ct'externo acutis. Diam. maj. 6, min. 5 1/2, alt. & 1/2 mill. Apertura 2 1/2 longa, À A2 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) Obs. Variat unicolor corneo-albidu, unicolor fusculo- cornea, aut corneo-albida pallide fulvo plus minusve ma- culata. 5. HezIx coryMBus, Crosse. T. subobtecte perforata, globoso-depressa, tenuiuscula, costulis confertis, rectis, lamelliformibus longitudinaliter impressa, cornea, castaneo-fusco obscure reticulata, ad su- turam corona macularum saturate fuscarum, intervallo albido-corneo subregulariler separatarum ornata ; spira viæ prominula, apice planiusculo; sutura profunde im- pressa ; anfr. k 1/2 vix convexiusculi, sensim accrescentes, embryonales primi À 1/2 lævigali, corner, ullimus magnus, rotundatus, basi æqualiter costulatus, subplanatus ; aper- tura sat late lunaris, concolor; perisloma simplex, mar- — 107 — ginibus distantibus, columellari brevi, fornicatim dilatato, perforationis partem occultante, sordide corneo-albido, basali et externo subacutis. Diam. maj. 5 1/2, min. 4 3/4, alt. 3 mill. Apertura vix 3 mall. longa, 2 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Ferme modèle » dicto, Novæ Caledo- niæ. (E. Marie.) | Obs. Species forma et colore Helici Lombardeaui Mont- rouziert vicina, sed multo minor, costulis confertis, nu- mero anfractuum et lumellis aperturæ deficientibus fucile distinquenda. Statura, costulis et colore Helicem Heckelia- nam, Nobis, commemorat, sed differt spira leviter promi- nula (nec medio concaviuscula). 6. Herix Taszer, Crosse. T. late et pervie umbilicata, discoidea, lenticuluris, tenuiuscula, subtranslucida, parum nitens, costulis subdis- tantibus, leviter arcuatis longitudinaliter impressa, pal- lide fulvido-cornea ; spira subhorizontalis, apice planius- culo; suturu impressa; anfr.k planiusculi, sensim accres- centes, embryonales primi À 1/2 lœvigati, cornei, ultimus versus limbum pallidior, basi planatus; apertura rotun- dato-lunaris, intus concolor ; peristoma simplex, margi- nibus callo tenuissimo junctis, columellari subdilatato, brevi, concolore, basali et externo vix incrassatis, sub- acultis. Diam. maj. 3 1/2, min. 3, alt. A 1/k mill. Apertura À 1/4 mail. longa, 1 lata. (Coll. Crosse.) Habitat in vicinio civitatis Noumea dictæ, Novæ Cale- doniæ. (E. Marie.) Obs. Species Helici vetulæ Gassiesi affinis, sed numero anfractuum minore, costulis distantibus et colore facile distinguenda. 7. HELIX VIMONTIANA, Crosse. T. obtecte subrimata, ovato-conica, tenuis, sub lente tenuissime et oblique striatula, lenuis, parum mitens, translucida, cornea; spira conveæiusculo-conica, apice obtuso ; sutura impressa; anfr. k convexi, ullimus spiram vix subæquans, rotundatus ; apertura subverticalis, rotun- dato-lunaris, intus concolor ; peristoma simplexæ, margini- bus convergentibus, columellari brevi, recto, fornicatim reflexo, rimam umbilici fere omnino obtegente, albido, ba- sali et externo rotundatis, acutis. Diam. maj. A 1/2, min. À A/k, alt. vix 2 mill. Apertura 314 mill. longa, 3/4 lata. (Coll. Grosse.) Habitat in vicinio civitatis Noumea dictæ, Novæ Cule- doniæ. (E. Marie.) Obs. Species bulimiformis, altior quam latior. 8. BuLiMus ALEXANDER, Crosse. Var. s. Leucostoma, forma typica paulo minor ; anfr. 6, primi k albidi, nudi, penultimus et ultimus epidermide castanea, obscure et vix fleæuose transversim lineolata induti; aperiura intus lactea; peristoma lacteum, ad limbum eburneo-lutescens. Long. 75, diam. maj. #7 mill. Aperlura cum peristomate 54 mill. longa, 34 lala. Habitat in Nova Caledonia. (E. Marie.) 9. BuLiMus PORPHYROSTOMUS, Pfeiffer. Var. d.Candida, sub epidermide tenui, fere omnino deci- — 109 — dua,olivacea,albido-cretacea, opaca; apertura intus lactea, unicolor ; peristoma lacteum. Long.73, diam. maj. 33 mill. Apertura cum peristomate 42 mill. longa, 24 latu. Habitat in insula Pinetorum. (E. Marie.) Obs. Varietas forma, numero anfractuum (7) et dentibus aperturæ typo simillima, sed colore pallidior et apertura intus omnino lactea facile distinguenda. 10. Buzimus Ouveanus, Dotzauer. Var. y. Alba, epidermide destituta; apertura intus lac- tea, unicolor ; peristoma lacteum; plica columellæ denti- formis; plica parietis parvula, vix conspicua. Long. 48, diam. maj. 23 1/2 mill. Apertura cum peri- stomate 24 mill. longa, 14 lata. Habitat in loco « Siandé » dicto, Novæ Culedoniæ. (E. Marie.) 11. TOoRNATELLINA MARIEI, Crosse. T. imperforata, breviter conica, ovato-ventricosa, te= nuis, pellucida, corneo-hyalina; spira brevis, apice obtu- sulo; sutura parum impressa; anfr. k convexiusculi, ultimus inflatus, spiram superans, basi rotundatus; aper- tura rotundato-lunaris, concolor, lamellu parietali parum conspicua, intrante munila; peristoma simplex, margine columellari plica valida, albidu instructo, basali et externo acutis. Longit. 2 A[2, diam. maj. 2 mill. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Baie du Sud >» dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) Obs. Species Tornatellina Noumeensi, Nobis, brevior, — 110 — multo magis inflata, magis hyalina, et plica columellæ validiore facile distinguenda. 42. DiPLOMMATINA MonTROUZIERI, Crosse. T. sinistrorsa, vix obtecte subrimata, subcylindraceo- ventricosa, inflata, tenuiuscula, striis subdistantibus, sub- obliquis impressa, fulvida; spira cylindraceo-conica, apice rotundato, obtusulo; sutura impressa; anfractus 6 valde convexi, inflati, primi 2 lævigati, sequentes suboblique et longitudinaliter striati, ultimus striis magis distantibus sculptus, vix ascendens, penultimo minor,bast rotundatus; apertura subverticalis, purvula, rotundata, fulvida, con- color; peristoma breviter reflexzum, subduplicatum, vix continuum, adnatum, fulvidum. Long. 2 17%, diam. maj. 4 1fk mill. Apertura vix À mill. longa, viæ À lata. (Coll. Crosse.) Var. 8. Isabellino-carnea, concolor, paulo major. Long. 2 1/2, diam. maj. 4/2 mill. Apertura viæ 1 mill. longa, viæ À lata. (Coll. Crosse.) Habitat in loco « Baie du Sud >» dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) Obs. Species Diplommatinæ Perroquini, Nobis, vicina, sed minor, inflata, ventricosa, minus conica, subcylindra- cea, apertura parvula etperistomate mullo minus expanso, breviter reflexo, distinguenda. 15. DiPLOMMATINA PERROQUINI, Crosse. Var. 8. Ventricosa (sed spira semper conica), paulo brevior. Long. 3 1/4, diam. maj. 1 3/4 mil. Apertura À 1/4 mill, longa, À [4 lata. (Coll. Crosse.) — 111 — Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) 14. HELICINA GASSIESIANA, Crosse. T. subdepresso-conoidea, crassiuscula, parum nitens, subopaca (sub lente vix malleata, transversim et inconspi- cue raresulcata), sordide albida, unicolor; spira sat bre- viter conica, apice obtusulo; sutura leviter 1mpressa ; anfr. 4 1/2, subplanati, ultimus ad peripheriam obtuse ca- rinatus, basi convexiusculus; apertura diagonalis, sub- triangulari-semiovalis, intus lactea; peristoma simplex, lacteum, margine columellari sat brevi, callum circum- scriptum lacteum emitlente, et cum margine basali angu- lum formante, externo incrassato, versus medium subdi- latato. — Operculum albidum, zona lata castaneo-fulva lerminatum. | Diam. maj. 4 1/2, min. 3 M2, ali. 2 1/2 mill. Apertura viæ 2 mill. longa, 1 4/2 lata. (Coll. Crosse.) Habitat Mare, insularum Loyalty dictarum. (E. Marie.) 15. HeziciNA NouUMEENSsIs, Crosse. T. turbinata, conica, tenuiuscula, parum nitens, sub lente transversim tenuissime striatula, lineis incrementi obsolete decussata, pallide violaceo-carnea; spira sat elevata, conica, apice obtusulo; sutura impressa; anfr. & 1/2 planiusculi, ultimus spiram subæquans, ad periphe- riam angulato-rotundatus; apertura diagonalis, subsemi- ovalis, intus concolor; peristoma simplex, carneo-ulbi- dum, margine columellari brevi, callum brevissime cir- cumscriplum, lividum emiltente et cum basali angulum formante, externo vix incrassato. — Operculum li- vidum. — 112 — Diam. maj. 2 3/4, min. 2 AJ4, alt. vix 3 mull. (Coll. Crosse.) ô Habitat in vicinio civitatis Noumea dictæ, Novæ Cale- doniæ. (E. Marie.) Obs. Species parvula, cœteris Novæ Caledoniæ Helicinis, hactenus notis, magis turbinata et spira elatiore distin- quenda. A6. HyproBIA GENTILSIANA, Crosse. T. imperforata, ovato-oblonga, tenuiuscula, translucida, sublævis, sub epidermide pallide olivaceo-cornea, tenaci, sordide albida; spira sat elevata, apice obtusulo ; sutura impressa; anfr. k 1/2 convexi, subinflati, ultimus spiram subæquans, descendens, antice leviter solutus, basi rotun- datus; apertura subverticalis, oblique angulato-ovatu, intus albida ; peristoma continuum, subsolutum, crassius- culum, sordide albidum.— Operculum castaneum. Long. 3, diam. maj. 4 1/2 müll. (Coll. Crosse.) Habitat in loco Oubatche dicto, prope Pouébo, Novæ Ca- ledoniæ : in flumine, ad 300 metr. altitudinem, specimina 3 collecta sunt (Gentils). Obs. Genus in Nova Caledonia hactenus nondum re- perlum. H21C: Diagnoses Molluseorum in fluminibus provineis Nankingensis Collectorum, Aucrore R. P. HEuDE S. J. 1. Uno PriISsTERI, Heude. T. oblonga, tenuiuscula, subcompressa, inæquilaterulis, — 113 — saturate olivacea, unicolor ; pars antica multo brevior, rotunduta, sublævigata, postica elongata, subacuminata, - Pone angulum usque ad ligamentum subregulariter et sat valide rugata; umbones attenuati, subdepressi; vulva dextra dente antico prominulo, striato et lamella postica elongala munila; margarita alba. — Diam. antero-post. 65 mull., umbono-marg. 29, crass. 18 (1). Hab. Rivière de Nanking (Heude). 2. Unio RUFESCENS, Heude. T. oblonga, solida, inflata, valde inœæquilateralis, vix transversim obsoletissime rugata, sublævigata, suturate rubiginoso-olivacea, unicolor ; pars antica brevissima, ro- tundata, leviter hians, postica elongata, obtuse angulata, ailenuata, securiformis ; wmbones prominuli, tumidi, sub- erost; valva dextra dente antico prominulo, subtrianqu-- lari, striato et lamella postica elongata, sinistra dente an- lico majore et fossula longa lamellam alterius valvæ recipiente munita; margo intus incrassatus : margarila in medio et versus cardinem rufo=-carnea, ad marginem palli- dior. — Diam. antero-post. 70 mil. umbono-marg. 30, crass. 95. | Hab. Rivière de Fou-tcheou (Kiang-Si) (Heude). 5. UNIo cELTIFoRMIs, Heude. T. oblonga, elongata, subdepressa, solida, vulde inœæqui- lateralis, sublævigata, saturate rubiginoso-olivacea, uni- color ; pars antica brevissima, subinflata, obtuse rotun- data, leviter hians, postica valde elongata, magis ac magis depresso-attenuata, obluse angulata, subacuminata ; um- (1) Nous croyons devoir adopter, pour la mesure des Coquilles bivalves, le système employé par M, Crosse, ainsi que les termes dont il se sert. (Voy. p. 93 et 94.) H. 8 — 11h — bones sat prominuli, erosi; valva dextra dente antico valido, subbifido, striato et lamella postica, elongata, sub- arcuata, sinistra dente majore et fossula antice, fossula longa postice munita, valvæ ad ligamentum leviter asym- metricæ ; margarilta alba.— Diam. antero-post. A12 maill., umbono-marg. 37, cruss. 28. Hab. Kiang-Si, dans la rivière de Fou-tcheou (Heude). 4. Unio Heuper, Bazin. Unio Heuderi, Bazin, mss. T. subelongato-ovata, solidula, depressula, valde incæ- quilateralis, sublævigata, saturate olivaceu, unicolor ; pars antica brevis, obtuse rotundata, leviter hians, postica elongata,distincteangulata, attenuata, in cuneum desinens; umbones vix obsolete rugati, suberosi; valva dextra dente antico prominulo, subbifido, striato et lumella postica subarcuata, sinistra dente valido et fossula striata antice, fossuia longa postice munita; margarila alba. — Diam. antero-post. 70 mill., umbono-marg. 35, crass. 22. Hab. Presque toutes les rivières de la province de Nan- king (Heude). Obs. Espèce voisine de l'U. Pazi, Lea, par sa forme extérieure, mais s’en distinguant par la brièveté de son côté antérieur, par l'épaisseur plus grande de son test, et surtout par sa charnière dont les dents ne sont lamel- leuses que postérieurement. L’U. Pazi a les dents cardi- nales également lamelleuses en arrière et en avant. 5. Unio capirarus, Heude. T, oblonga, sublriangularis, crassissima, valde inæqui- laterulis, sublævis, suturate olivaceo-nigricans, unicolor ; — 115 — pars antica brevissima, peculiariter inflata, ponderosu, leviter hians, medio subito depressa et versus marginem Sinuata, pars postica attenuata, in vicinio ligamenti obtuse angulata, in cuneum obtusum desinens ; umbones promi- nul, erosi ; valva dextra dente antico, prominulo, striato, Subtriangulari, et lamellis 2 posticis, altera dentiformi, sulcata, brevi, altera longa, subarcuata, minute granosa, simstra dente majore et fossula striata antice, fossula longa postice munita; margarita alba. — Diam. antero- post. 87 mill., umbono-marg. 43, crass. 36. Hab. Environs de Tong-lieou. et de Lu-Kiang : rare (Heude). 6. Unio piscicucus, Heude. T. oblonga, solida, valde inæquilateralis, sublævis, ni- gricans ; pars antica brevissima, crassiuscula, posticu peculiariter contorta, versus extremitatem attenuatam, vix oblusissime cuneatam assurgens ; umbones leviter Prominuli, erosi; valva dextra dente antico prominulo, valide striato et lamellis 2 posticis, altera brevissima, inconspicua, fere nulla, altera longa, lata, minute stria- lo-granosa, sinistra dente majore et fossula parvula an- lice, fossula longa, strialu postice munita ; margarila alba, haud nitens, viz marguritacea ; margo internus pe- culiariter et tenuissime striatus. — Diam. antero-post. 99 mull., umbono-marg. 38, cruss. 29, Hab. Dans la rivière de Ning-Kouo-fou et au Kiang-Si (Heude). Obs. La torsion des valves, dans cette espèce, est très- forte et paraît s'effectuer toujours dans le même sens, c'est-à-dire à droite. — 116 — 7. Unio LanGuiraTi, Heude. T. vrigona, inflata, tenuis, fere œæquilaleralis, rugis sulciformibus validis, subæqualiter distantibus elegantis- sime impressa, viridulo-olivacea ; pars antica vix brevior, sensim attenuata, rotundatu, postica valide angulato-ca- rinata, carina mox evanescente, in vicinio ligamenti irre- qulariter et obsolete corrugata el squamosa; umbones valde prominuli, conniventes, æqualiter et elegantissime corrugato-carinati; valva dextra antice lamella angusta, sat longa, postice dente valde prominente haud crasso, subtriangulari, in laminam utrinque peculiariter prolon- gato, sinistra antice lamella subbipartita, postice fossula dentibus 2 parallelis composita munita; ligamentum breve, subinflatum ; margarita pallide carneo-rufescens. — Diam. antero-post. 140 maill., umbono-marg. NO, crass. 68. Hab. Rivières de la province de Nanking, dans les eaux profondes (Heude). Obs. Espèce très-remarquable, qui semble participer à la fois aux caractères des Unio et à quelques-uns de ceux des Anodonta. 8. MonoconNpyLEA NANKINGENSIS, Heude. T. oblonga, tenuiuscula, inæquilateralis, sublævis, ni- gricans ; pars antica brevior, rotundata, postica obtusa, viæ attenuata, rotundata ; umbones parvi, haud promi- nuli, erosi; valva dextra dente parvulo, obtuse triangu- lari, sinistra dente latiore sed minus prominulo munita ; — 117 — margarita albida.— Diam. antero-post. 62 mill., umbono- marg. 26, crass. 20. Hab. Rivière de Nanking : rare (Heude). Obs. Il est intéressant de signaler, dans cette partie de la Chine, l'existence du genre Monocondylea, représenté par une forme très-différente de celles de l'Amérique et de l'Indo-Chine. 9. ANoDoNTA EDuLIS, Heude. T. late oblongo-ovata, parum inflata, tenuis, inæquila- teralis, vix obsoletissime rugata, sublævigatu, saturate olivaceo-nigricans ; pars antica paulo brevior, rotundata, postica subattenuata, securiformis, versus ligamentum in alam brevissimam desinens; umbones conniventes, obso- lete corrugati, suberosi; margarita intus carneo-rufes- cens, versus marginem pallidior, fere albicans. — Diam. antero-post. 142 mill., umbono-marg. 90, crass. 43. Hab. Espèce commune dans les grands canaux d’eau vive du Song-Kiang-fou, cultivée dans les fosses pour ser- vir à l'alimentation (Heude). 10. MyceTopus 1RIDINEUS, Heude. T. elongata, valde depressa, inæquilateralis, tenuius- cula, sublævis, nigricans ; pars antica attenuata, brevior, rotundata, postica dorso utrinque obsolete angulata, magis ac magis dilatata, ad marginem posticum subquadrata ; umbones planatr, erosi; ligamentum angustum, longum ; margarila albido-cærulescens. — Diam. antero-post. 13 maill., umbono-marg. 26, cruss. 16. — 118 — Hab. Rivières de Tai-ping-fou et de Fou-tcheou-fou. H. Diagnoses Molluscorum Martinicensium noyvorum, AUCTORE H. CROSSE, 1. Burimuzus Mazri, Crosse. T.vix obtecte subrimata, elongata, turriculata, tenuius- cula, sub lente tenuissime et suboblique striatulu, saturate fusca ; spira elevata, apice rotundato, obtusulo, medio vix concaviusculo ; sutura impressa; anfr. T vix convexius- culi, sensim accrescentes, primi 2 pallidiores, ultimus spira minor, ad peripheriam obsoletissime subangulatus, anqulo in vicinio marginis exlerni evanescente ; apertura subverticalis. angulato-ovata, intus concolor ; peristoma simplex, marginibus disjunctis, columellari dilutato, for- nicatim reflexo, rimam umbilici fere omnino obtegente, albido-fuscescente, basali et externo rotundatis, acutis.— Long. 19 mall., diam. maj.T. Apertura 6 1/2 mill. longa, & lata. (Coll. Grosse et Mazé.) Habitat in loco « Massif des Pitons » dicto, ad 730 met. altitudinem supra mare. (Mazé.) 2. HeLiciNA Mazei, Crosse. T. subdepresso-conoidea, tenuiuscula sed solidula, sub- oblique minute striata, sub lente vix transversim et oblique subtiliter decussatula, saturate purpureo-rubescens ; spira — 119 — breviter turbinala, apice obtusulo; sulura leviter vm- pressa ; anfr. 4-4 1/2 planiusculi, requlariter accrescentes, ultimus magnus, rotundatus, ad peripheriam obsolete sub- angulatus et zona angusta macularum albidarum plus minusve conspicua cinctus, basi maculis albidis, numero- sis conspersus; apertura subsemiovalis, intus purpurea ; peristoma simplex, intus subincrassatum, reflexum, pal- lide aurantium, margine columellari brevi, callum luteo- viridulum emittente, externo versus medium subdilatato, ad insertionem attenuato.— Operculum saturate fuscum. — Diam. maj. 15, min. 12, alt. 9 mill. Aperluru 8 maill. longa, 6 1/2 lata. (Coll. Grosse et Mazé.) Habitat in loco « Massif des Pitons » dicto. (Mazé.) 5. HELICINA EUGLYPTA, Crosse. T.subdepressa, brevissime conoidea, lenuis, translucida, nitidula, costulis longitudinalibus, sat validis, regulari- bus, subfleæuosis elegantissime sculpta, vivide fulvido- carnea, unicolor ; spira brevis, vix turbinata, apice obtu- sulo ; sutura valde impressa; anfr. k 1/2 planiusculi, em- bryonales primi 1 1/2 lævigati,ultimus obtuse angulatus, basi subplanatus; apertura diugonalis, semicircularis, in- tus concolor; peristoma subincrassatum, carneo-albidum, margine columellari brevi, callum circumscriptum, livide carneum emitlente, cum basali angulum formante, basuli et externo subincrassatis. — Operculum nitidum, submar-- garitaceum.— Diam. maj. #k, min. 3, alt. 2 1/2 mill. Aper-- tura À 1/2 mil. longa, À lata. (Coll. Crosse et Mazé.) Habitat in vicinio civitatis « Fort-de-France » diclæ, sub lapidibus sat frequens. (Mazé.) à Hiic. Sur le Cerithium bhidentatum, Grateloup , el sur le Cerithium lignitaruun, Eichwald. Par R. TouRNOUER,. Il y a, dans les terrains tertiaires miocènes, deux espèces de Cérites fossiles qui présentent des caractères remar- quables et qui jouent, dans ces terrains, un grand rôle par leur abondance à différents niveaux dans toute l’Eu- rope, et particulièrement dans le sud-ouest de la France. Ces deux espèces sont : 1° l’ancien Cerithium bidentatum de Grateloup ou C. crassum de Dujardin, qui a toujours été cité, en France, sous l’un ou l’autre de ces deux noms, jusqu’à la publication du grand ouvrage de Hôrnes sur les Mollusques du bassin de Vienne, où cette espèce a été dé- crite et figurée sous le nom de C. lignitarum, Eichwald ; 2° une espèce voisine de la précédente, à laquelle elle est presque inévitablement associée, que Grateloup et Dujar- din avaient confondue avec elle et que Hôrnes en a jus- tement distinguée, en lui donnant le nom nouveau de C. Duboisi. L'autorité qui s'attache au magnifique ouvrage de Hôrnes a eu pour effet, dans ces dernières années, de gé- néraliser l'emploi de ces deux noms lignitarum et Duboisi dans le sens où l’auteur autrichien les avait appliqués, et d'effacer les dénominations des auteurs français. J’ai fait moi-même comme tout le monde et, tout récemment en- core, M. P. Fischer et moi, dans notre Étude sur la faune de Cabrières en Provence (Anim. foss. du mont Léberon, par M. A. Gaudry, 1875, p.154), nous nous sommes con- formés à l’usage général. Amené cependant à m'occuper de nouveau de ces espèces, à l’occasion d’un autre travail, — 121 — j'ai conçu des doutes sur l'exactitude de ces appellations, et je crois utile d'employer la publicité du Journal de Con- chyliologie pour arriver à les éclaircir. Je crois devoir reprendre le nom de C. bidentatum de Grateloup pour le Cérite que Hôrnes a appelé lignitarum, et restituer ce dernier nom d’Eichwald au Cérite que Hôrnes a appelé Duboisi. Voici sur quoi je me fonde : En 1850, Eichwald a publié pour la première fois, sans figures, le C. lignitarum dans les Naturh. Skizz. von Lithauen, etc., p. 224. En 1831, Dubois de Montpéreux a décrit à son tour et figuré (Conch. foss. du plat. Volh.- Podol., p. 54, pl. 11, fig. 12, 15 et 14), sous le nom de C. plicatum, Bruguière, deux Cérites, dont l’un seule- ment, celui figuré sous le n° 14, est, dit-il, le Cérite auquel « Eichwald a donné le nom de lignitarum. » En effet, en 1855, Eichwald, dans le Lethæa Rossica, p. 146, a de nouveau décrit cette espèce et en a donné deux figures (pl. vir, fig. 20 a, b) qui se rapportent exactement, avec une taille un peu plus forte, à la figure 14 de la planche de Dubois ci-dessus citée ; les indications des localités sont les mêmes. En 1856, Hôrnes (Die foss. Moll. von Wien, p. 598 et 599, taf. 42) à très-bien vu que Dubois avait confondu deux espèces différentes sous le nom de C. pli- catum; il a pris pour types du lignitarum les figures 12 et 15 susvisées, et pour type d’une nouvelle espèce, à la- quelle il a imposé le nom de Duboisi, la figure 14 exclusi- vement. Or cette figure 14 de Dubois, à laquelle, je le répète, la figure: du lignitarum donnée par Eichwald lui-même est parfaitement conforme, interprétée, en outre, par le texte des deux auteurs, cette figure convient, selon moi, précisément et ne peut convenir qu’au C. Duboisi, qui se distingue de l’autre grande espèce voisine par sa forme — 122 — « complétement conique, sans renflemént » (Dubois) (1), par sa «suture plus profonde et mieux marquée, » et j'ajou- terai, caractère essentiel et qui ne m’a jamais trompé, par la grosseur normale et proportionneile du dernier tour et par l’absence, sur ce dernier tour, de la grosse varice la- térale, descendant jusqu'à la base de la columelle, qui caractérise infailliblement et dans toutes ses variétés le prétendu lignitarum de Hôrnes. Je crois donc que le nom de Duboisi est sans emploi, et que le Cérite ainsi appelé par Hôrnes n’est pas autre chose que le véritable lignita- rum d’Eichwald et de Dubois de Montpéreux. Quant au petit C. plicatum de Dubois, des figures 12 et 15, dans lequel Hôrnes a vu le type du lignitarum, malgré l’assertion formellement contraire de Dubois, et qui s’ac- corde parfaitement, d’après ce dernier, avec le dessin du plicatum, dans Brongniart (Vicentin, pl. vs, fig. 12), et avec les coquilles bien connues sous ce nom de Castel-Gomberto, de Pontchartrain et de Mayence, je ne puis pas décider, d’après la seule figure de Dubois, si cette coquille du miocène de Volhynie appartient en effet et réelle- ment au type si variable et d’une si longue vitalité du C. plicatum de Bruguière. Mais je vois qu’en 1854 MM. Hé- bert et Renevier, traitant de cette espèce dans leur Des- cription des fossiles des terrains nummul. sup. des envi- rons de Gap et des Diablerets (Grenoble, 1854, p. 55), affirment incidemment qu'ils ont « eu entre les mains des échantillons de Volhynie, provenant de la collection de Dubois, qui appartiennent, bien évidemment, au C. (1) Les mots « medio convexa » que l’on trouve dans la diagnose du lignitarum donnée par Hôürnes ne se trouvent pas dans la diagnose originelle d'Eichwald : ce sont même les seuls mols essentiels que Hôürnes ait ajoutés à cette diagnose qu'il a repro- duite, d’ailleurs, littéralement. — 123 — plicatum, » et que le lignitarum d'Eichwald, espèce re- marquable par ses varices, elc., doit rester comme espèce distincte du premier. Ces auteurs comprenaient donc déjà, comme je le fais maintenant, et exactement comme moi, l'espèce d’Eichwald. En tout cas, le petit Cérite de la fig. 12 de Dubois, qu’il soit ou qu'il ne soit pas le C. pli- calum de Bruguière, ne paraît avoir, en vérité, ni d’après la figure, ni d’après les commentaires du texte et les ci- tations de localités données par Dubois, aucun rapport avec le grand Cérite (90 mill. de long et davantage) des faluns inférieurs de Bazas, de Saint-Avit, de Mérignac, de Saint-Paul-de-Dax et de Cauneille, des faluns moyens de Saucats, de Cestas, de Gabarret, de Pontlevoy, de Grund, etc., et des faluns supérieurs de Saint-Jean-de- Marsacq, de Baden, de Lapugy, etc., que Bastérot et Mar- cel de Serres avaient, à tort, rapporté à l’ampullosum de Brongniart, et que Grateloup a décrit le premier, en 1852, dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux (vol. V, p. 271) et figuré dans sa Conchyl. foss. du bassin de l'Adour (Atlas, pl. xvui, fig. 15, et pl. xzviui, fig. 1), sous le nom de Cerithium bidentatum, Defrance ms., qui doit lui rester. Je ne veux pas dire, d’ailleurs, par là, que ce bidentatum n'existe pas en Volhynie avec le lignitarum, et peut-être avec le plicatum. Je ne le sais pas; mais, s'il y existe, il ne se confond sans doute pas plus avec lui là qu'ailleurs, et il doit y être distingué sous le nom que les auteurs français lui avaient donné dans le miocène infé- rieur et moyen de l’Europe occidentale, qui paraît avoir été le vériable centre de cette importante espèce. Mais laissant là ces questions arides, et qu’il faut pour - tant résoudre, de critique bibliographique, je dirai que ce nom de bidentatum, s’il doit être maintenu, comme je le penseet par les raisons que je viens d'exposer, a, de plus, cet — 124 — avantage de rappeler le caractère principal et remarquable de ce Cérite fossile et de plusieurs autres espèces alliées ; caractère qui a été méconnu jusqu'ici et qui consiste dans la présence, non pas sur le labre, mais sur la paroi interne de chaque tour de spire et en correspondance avec les va- rices extérieures, de deux dents opposées à un fort pli columellaire, qui donnent à la section longitudinale de la coquille quelque chose de l'apparence de celle des Néri- nées. Ce caractère, joint à la forme en cuiller de l’ouver- ture, rapproche incontestablement ces Cérites fossiles des Potamidinées vivantes, à opercule concentrique, du petit groupe des Cerithium palustre et C. sulcatum, Bruguière, des eaux saumâtres de l'Asie orientale, avec lesquels MM. Gray et Adams ont constitué le sous-genre Pyrazus, Montfort (pro parte), et qui sont caractérisés par des par- ticularités toutes semblables, ainsi que M. Brot l'a montré dans ce journal même (1861, vol. IX, p. 152) (1). La véritable position et le véritable caractère de ces dents pariétales internes n’ont été compris ni par Grate- loup, ni par Dujardin, ni par Hôrnes, ni par aucun des autres auteurs, à ma connaissance, qui ont parlé de ces espèces, et qui tous ont vu, dans ces dents, des dents de l'ouverture, des dents labrales; ce qui s'explique sans doute par le fait que la bouche de ces fossiles est très- rarement conservée (Hôrnes ne l'a pas connue) et qu’elle est ordinairement brisée immédiatement après la dernière varice, qui est très-solide. Cette bouche existe cependant, (1) La présence de ces dents intérieures n’est pas d’ailleurs aussi exclusivement spéciale aux Pyrazus que le croit M. Brot. Les Rhinoclavis, par exemple (C. vertagus, C. asper, etc.), pré- sentent ce caractère avec deux plis à la columelle, et on le re- trouve, plus ou moins net, dans un certain nombre d’autres es- pèces de Cérites, marins ou saumâtres, vivants ou fossiles. — 125 — et elle a tous les caractères de celle du C. palustre. J'en ai vu plusieurs, et Grateloup lui-même l’a connue, puisqu'il l’a figurée (V. Atlas, pl. xzvin, fig. 1), et je m'étonne que la possession d’un exemplaire entier ne l'ait pas mis sur la voie du fait que je constate, et ne l’ait pas empêché de figurer cet exemplaire sous le nom de C. bidentatum, var. indentata ! Je me résume en disant que, selon moi, le C. Duboisi de Hôrnes n’est pas autre chose que le vrai C. lignitarum d'Eichwald, et que c’est ce dernier nom qu'il doit prendre ; Que le C. lignitarum de Hôrnes, non Eichwald, doit re- prendre, de son côté, le nom de C. bidentatum de Grate- loup (ou Defrance in Grateloup); Et que ce C. bidentatum, par ses dents internes, par la forme de l'ouverture, par l’ornementation même de la coquille, est un véritable Pyrazus (1), prédécesseur cer- tain des Pyrazus asiatiques d'aujourd'hui, et ayant vécu certainement dans des conditions très-analogues, ainsi que cela ressort de l'observation géologique des terrains et de Ja nature tont à fait littorale ou même fluviatile des gise- ments où il se rencontre. Paléontologiquement, le C. bidentatum des faluns de Bazas descend immédiatement du C. gibberosum, Grate- loup, de l’oligocène de Gaas, et les caractères de celui-ci se retrouvent, en grande partie déjà, dans le C. Blainvil- lei, Deshayes, du calcaire grossier supérieur. Le bidentatum représente, en particulier et de très- près, le palustre vivant ; le gibberosum représente plutôt le sulcatum. (1) C'est ainsi que je l’ai déjà qualifié dans mes Considérations sur la faune de Cabrières (loc. cit., p. 167). — 1926 — Une autre belle espèce fossile du sud-ouest, associée au bidentatum dans l'étage de Bazas et ayant comme lui des dents pariétales, le C. subcorrugatum, Orbigny, est repré- sentée aujourd'hui par le C. fluviatile, Bruguière, égale- ment de l’Asie orientale, et qui n’est pas, cependant, un véritable Pyrazus. Quant au lignitarum, Eichwald (non Hôrnes), c’est éga- lement un Pyrazus assez ambigu : il en a les varices et les dents pariétales, mais, par la forme de la bouche, il se rattache plutôt au groupe si riche dans le bassin éocène parisien des Potamides de Brongniart (sensu lato), qui tient à la fois du groupe des Potamides vivants du Sénégal, et de celui des Cerithidea, Sow., du grand bassin Indo-pa- cifique. Paléontologiquement, le lignitarum se relie, en remontant les terrains, par une suite très-curieuse de pas- sages, au C. gibberosum, var. 8, Grateloup, de l'oligocène, et par celui-ci au C. interruptum, Deshayes, du calcaire grossier supérieur. Je ne fais ici qu'ébaucher, à grands traits, la physiono- mie de quelques-uns des groupes de cette grande famille des Potamidinées tertiaires, à laquelle appartient notam- ment la majeure partie des Cérites du bassin de Paris et où l’on trouve déjà des représentants plus ou moins nets des Cerithidea, Tympanotomus, Terebralia, Pyrazus, Lampania et Pirenella actuels. Le groupe des Pyrazus en particulier, pour lequel j'ai rassemblé déjà de nom- breux matériaux, est intéressant à étudier de près dans sa marche graduée depuis l’éocène jusqu’à nos jours, et depuis les anciens rivages miocènes de notre Occident jusqu'aux rivages actuels de l'Inde, de l'Indo-Chine et de la Polynésie, où il est maintenant confiné. RTS — 127 — BIBLIOGRAPHIE, Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale. Ouvrage publié par ordre du Ministre de l'instruction publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M. Milne-Edwards, membre de l'Institut. — Septième partie, Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, Par MEME. P.Fischer C{H. Crosse.— Quatrième livraison (l). La nouvelle livraison qui vient de paraître contient la fin du genre Eucalodium; la famille des Cylindrellidæ comprenant, dans la région qui nous occupe, les genres Cylindrella et Macroceramus ; celle des Orthalicidæ, qui ne renferme que des formes appartenant au genre Ortha- licus (sensu stricto) ; et enfin le commencement de celle des Bulimulidæ, représentée par le genre Bulimulus. Parmi les derniers Eucalodium se trouvent quelques es- pèces douteuses au point de vue de la classification, rares dans les collections, et, pour ces deux motifs, générale- ment mal connues, telles que les E. recticosta, E. hyali- num, E. Liebmanni et E. truncatum, de Pfeiffer. Le genre Cylindrella, débarrassé des formes qui lui sont (4) Paris, 1873. Imprimerie nationale. Quatrième livraison, grand in-4°, imprimée avec luxe, comprenant 80 pages d’impres- sion et accompagnée de 4 planches, dont 2 sont coloriées avec soin, { gravée sur cuivre et 1 lithographiée, Prix : 14 francs. — 128 — étrangères par l'organisation de l’animal, comprend encore le nombre respectable de 174 espèces, presque toutes des Antilles, et notamment de Cuba, de la Jamaique et d'Haiti. Les Cylindrelles semblent remplacer, dans le nouveau continent, les Clausilies, si abondamment répandues dans l’ancien. Ces genres, tous deux très-nombreux en espèces, présentent un antagonisme de caractères conchyliologiques très-curieux. Toutes les Clausilies sont sénestres, à l’excep- tion d’un très-petit nombre d’espèces localisées en Tran- sylvanie et en Grèce; presque toutes également ont la spire entière. Au contraire, toutes les Cylindrelles, sauf 5, sont dextres, et chez elles la troncature de la spire devient la règle, l'intégrité l'exception. Le genre Cylindrella est représenté par 6 espèces au Mexique et 4 au Guatemala, tandis que le genre Macroce- ramus n’en compte que 5 dans ces 2 pays: le M. concisus, Morelet, est rétabli comme espèce et figuré d’après les types de l’auteur. Les Orthalicus (sensu stricto) sont Lous arboricoles : au Mexique et au Guatemala, on en compte 10 espèces. La question, passablement embrouillée, de ce qu’il faut en- tendre par l'O. zebra, Müller, est exposée et discutée ; l’épiphragme de cette espèce, très-remarquable par son épaisseur, sa solidité, sa contexture glutineuse et sa colo- ration verdâtre, est décrit et représenté. : Les espèces figurées pour la première fois sont les Cylindrella Berendti, C. Gassiesi et C. speluncæ, Pfeiffer, C. subtilis, Morelet ; Orthalicus leucochilus, Crosse et Fis- cher; Bulimulus tropicalis, B. lirinus, B. cucullus, B. Pe- tenensis, B. inermis et B. semistriatus, Morelet; B. Ista- pensis et B. Gabbi, Crosse et Fischer. — 129 — La livraison comprend aussi l’étude anatomique de deux espèces du genre Orthalicus, l'O. longus et l'O. princeps. H. Crosse et P. Fiscner. Species senctoi et Iconographie des Coquilles vivantes par L. €. Kiéner, continué par le docteur P. Fischer. — Monographie du genre Turbo (1). Nous sommes au nombre des naturalistes qui ont vu avec peine, il y a quelques années, l'interruption de la publication du Species iconographique de Kiéner. Malgré ses imperfections et ses lacunes, il pouvait soutenir la comparaison avec les grandes publications anglaises et allemandes, très-imparfaites aussi sous bien des rapports, et même, à certains égards, il leur était supérieur. Nous avons donc été heureux d'apprendre que les édi- teurs, MM. J. B. Baillière et fils, se sont décidés à com- pléter les monographies non terminées et à reprendre la publication de cet important ouvrage. L'état de santé de M. Kiéner ne lui permettant pas de continuer son œuvre, le docteur P. Fischer s’est chargé de le remplacer. Sa collaboration déjà ancienne au Journal de Conchyliologie nous empêche de dire de lui tout le bien que nous en pensons, mais nos lecteurs ont pu, depuis longtemps, apprécier la valeur de ses travaux scientifiques. La Monographie qui vient de paraître est celle du genre (1) Paris, 1873, chez 3. B. Baillière et fils, éditeurs, rue Haute- feuille, 19. Un volume grand in-8 de 128 pages d'impression, accompagné de 43 planches gravées et coloriées. 9 — 130 — Turbo, dont Kiéner avait publié 56 planches sans texte, et en y faisant figurer plusieurs espèces qui appartenaient aux genres Trochus et Margarita, mais dont on ne connaissait pas l’opercule autrefois (ce qui explique cette erreur com- mise, d’ailleurs, par Lamarck lui-même). L'auteur admet 2 divisions génériques dans l’ancien genre Turbo, rectifié et réduit aux espèces à opercule calcaire : le genre Turbo proprement dit, caractérisé par une coquille à tours convexes et à ouverture arrondie, et le genre Astralium, à coquille trochiforme et à base aplatie ou concave. Les 7 planches nouvelles représentent des espèces qui étaient inconnues à Kiéner, ou que l’auteur a récemment décrites : nous citerons parmi ces dernières les T. Cail- leti, T. stenogyrus et T. carduus. Les questions de distribution géographique, dont il est impossible de ne pas tenir compte aujourd’hui, sont abor- dées par l’auteur. Les Turbo se trouvent très-abondam- ment répandus dans les mers chaudes du globe, particu- lièrement dans le voisinage des Madrépores (océan Indien, mer Rouge, Nouvelle-Calédonie, Australie, Antilles, etc.; ils deviennent moins nombreux dans les mers tempérées (la Méditerranée n’en compte que 2 espèces), et ils dispa- raissent dans les mers froides. Nous signalerons également, dans la nouvelle Monogra- phie, une étude anatomique préliminaire sur les Turbo, et une synonymie réduite au strict nécessaire, mais suffi- sante pour servir de guide dans l'identification des espèces. Ces deux points sont trop souvent négligés dans les Monc- graphies anglaises, et les Monographies allemandes ne brillent pas toujours beaucoup, en ce qui concerne le premier. En résumé, nous saluons avec plaisir la réapparition de — 131 — l'important ouvrage de Kiéner, et nous espérons que son continuateur trouvera un accueil favorable auprès des na- turalistes nos confrères. H. CRossE. NÉCROLOGIE. L'année 1875 ne s’est pas écoulée sans que la mort soit venue frapper quelques-uns des savants qui, par leurs ou- vrages, ont contribué au progrès de la science malacolo- gique. En France, nous avons à regretter la perte de M. Coste, professeur au Collége de France. Il était bien connu par ses travaux d’embryogénie; mais ses recherches sur Ja pisciculture et l’ostréiculture ont popularisé son nom parmi les habitants du littoral de la France. M. de Verneuil est décédé à Paris le 29 mai 1875. C'était un de nos géologues les plus estimés. Ses nom- breux voyages ont été fructueux pour la science, et il a publié d'importants ouvrages, parmi lesquels nous cite- rons un Mémoire sur la Crimée (en collaboration avec M. Deshayes), et un grand travail géologique sur la Russie d'Europe et les monts Oural (en collaboration avec MM. Murchison et de Keyserling). On lui doit un certain nombre de descriptions de fossiles des terrains paléo- zoïques, dont il possédait une remarquable collection qu’il a léguée à l'École des mines. M. C. Gay a publié un grand ouvrage sur l’histoire du Chili : c’est à l’aide des matériaux recueillis par lui que la partie malacologique a été faite par M. Hupé. Ces trois savants faisaient, à des titres divers, partie de l'Institut. — 132 — M. A. C. Récluz est mort le 11 juillet 1875, dans sa 76° année. C'était un des plus anciens collaborateurs du Journal de Conchyliologie. On lui doit la création d'un certain nombre de coupes génériques nouvelles, parmi lesquelles nous citerons les genres Narica, Eucharis, Sep- tifer, Poronia, Tugonia, Syndesmia, Jagonia, Felania et Souleyetia. Il a décrit quelques Mollusques inédits des côtes de France et de nombreuses espèces appartenant aux genres Natica, Narica, Sigaretus, Nerita et Neritina, dont il avait réuni une nombreuse collection, qu'il a cédée plus tard au Musée Delessert. M. Millet de la Turtaudière a publié successivement un Tableau des Mollusques terrestres et fluviatiles observés dans le département de Maine-et-Loire (1855); une Pa- léontographie ou description des fossiles nouveaux du terrain tertiaire marin du même département (1866); enfin diverses notes conchyliologiques ou paléontologiques. It a établi le genre Defrancia pour des coquilles démembrées des Pleurotoma. A l'étranger, la science qui nous occupe a fait égale- ment des pertes bien regrettables. En Angleterre, MM. Robert Mac-Andrew et Albany Uaïicock ont succombé, le premier, le 22 juin 1875, dans sa 72° année, le second dans sa 67°, le 24 octobre de la même année. M. Mac-Andrew, par les recherches de draguages, qu’il a effectuées dans le nord de l'Atlantique, depuis Ham- merfest jusqu'aux Canaries, puis dans la Méditerranée et dans le golfe de Suez, recherches dans lesquelles il n’a épargné ni son temps ni sa fortune, est certainement un des naturalistes à qui l’on doit les plus importantes additions dans la connaissance de la distribution géogra- phique des animaux invertébrés marins. Il a publié les — 133 — principaux résultats obtenus par lui dans divers Mémoires très-bien faits. Il a légué ses collections conchyliologiques, qui étaient considérables, au Muséum de l’Université de Cambridge. M. A. Hancock était bien connu dans la science par l'importance de ses travaux zoologiques et surtout par le magnifique ouvrage sur les Mollusques Nudibranches de l'Angleterre, terminé en 4855 et publié en collaboration avec son ami, M. Joshua Alder. On lui doit de nombreux Mémoires sur l’organisation des Brachiopodes, sur divers points de l’histoire naturelle des Nudibranches et sur les fossiles des couches carbonifères. Peu de temps avant sa mort, il s’occupait de la préparation d'un important tra- vail sur les Tunicata d'Angleterre, qu’il ne parait pas avoir pu terminer. C’était un anatomiste très-expert, et son habileté comme dessinateur lui permettait de joindre à ses Mémoires des planches exécutées par lui et remar- quablement belles. Aux États-Unis, nous avons à regretter la mort du pro- fesseur L. Agassiz, savant éminent, qui s'était acquis, à juste titre, une grande réputation par ses travaux zoolo- giques et paléontologiques, dont quelques-uns sont du do- maine de la Conchyliologie. Né en 1807, à Orbe, dans le canton de Vaud, il quitta la Suisse en 1846, après 8 ans de professorat à Neufchâtel, pour aller prendre possession d'une chaire à l’Université de Harvard, à New-Cambridge, aux États-Unis. Il ne tarda pas à se faire, dans ce pays, une haute situation scientifique, dont l'importance aug- menta encore en présence des développements du magni- fique Musée d'anatomie comparée qu’il créa el dont il fit un établissement de premier ordre. Il dirigea, dans le cours de ces dernières années, deux expéditions scienti- fiques très-importantes : l'une, ayant pour but l'explora- — 134 — tion de l’Amazone, lui permit de recueillir des matériaux zoologiques très-considérables et d'un grand intérêt, par- ticulièrement dans le domaine de l'ichthyologie ; dans la seconde, il a effectué, aux Antilles et sur les côtes d’Amé- rique, des draguages, dont nous ne connaissons encore que très-imparfaitement les résultats. Il laisse un fils, M. À. Agassiz, naturaliste distingué lui-même, et bien connu dans la science par ses travaux sur les Echino- dermes. H. Crosse et P. Fiscer. NOUVELLES. Un de nos honorables correspondants, M. Gwvn Jeffreys, nous communique obligeamment la liste, revisée par lui au point de vue de la détermination, des principales es- pèces de coquilles recueillies sur la côte de Tripoli, dans le cours du voyage d'exploration accompli par le docteur W. B. Carpenter, à bord du bâtiment de la marine royale le Shearwater, pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre 1874. Brachiopoda. Platydia anomioides, Scacchi. Conchifera. Pleuronectia fenestrata, Forbes; Leda pygmæa, Münster; Arca obliqua, Philippi; Lepton nili- dum, Turton; L. sulcatulum, Jeffreys; Kellia? cycladia, S. Wood ; Axinus transversus, Bronn; Astarte sulcala, Da Costa, var. elliptica, Brown ; A. triangularis, Montagu ; Crassatella planata, Calcara (Gouldia modesta, H. Adams); Venus effossa, Bivona; Pecchiolia granulata, Seguenza. Gastropoda. Cadulus subfusiformis, Sars ; Scissurella crispata, Fleming; Rissoa cimicoides, Forbes, R. subso- luta, Aradas, R. Stefanisi, Jeffreys ; Odontostomia uni- — 135 — fasciata, Forbes ; O. minuta, A. Adams; Mesalia pusilla, Jeffreys ; Cerithiopsis Metaxa, Delle Chiaje; Natica fulmi- nea, Risso ; Solarium discus, Philippi, S. Architæ, Costa ; Trophon vaginatus, Jan; Pseudomurex lamellosus, Jan; Nassa limata, Chemnitz, var. nana ; Pleurotoma torquata, Philippi; P. Renieri, Scacchi; P. hystrix, Jan; Colum- bella Haliæeti, Jeffreys; Voluta pumilio, Brusina (jeune âge du Cypræa lurida) ; Actæon pusillus, Forbes. La côte de Tripoli était, jasqu’ici, uae des parties les moins connues du littoral méditerranéen, au point de vue malacologique. De plus, les espèces suivantes n'étaient connues jusqu'à présent qu’à l’état fossile : Axinus trans- versus; Pecchiolia granulata; Solarium discus; Pleuro- toma torquata, P. Renieri et P. hystrix. M. W. G. Binney a eu récemment occasion d'étudier, au point de vue anatomique, l’organisation des Achati- nella. Notre honorable correspondant de Burlington nous communique les principaux résultats de ses recherches. Dans les groupes subgénériques connus sous le nom d'Achatinella (sensu stricto), Partulina, Bulimella et Apex, la mâchoire est mince, délicate et arquée. Les dents linguales se rapportent assez exactement à la figure don- née par M. Heynemann de celles de l'Achatinella buli- moides (Malak. Blatter, vol. XIV, p. 149, pl. 1, fig. 2, 1867). Les plaques qui supportent les dents sont moins larges que celles-ci, qui les dépassent latéralement, mais elles sont beaucoup plus longues. Les dents ont 5 petites cuspides et sont disposées en lignes obliques, par rapport à la dent rachiale : elles appartiennent toutes au même type. Chez les Newcombia, Laminella et Leptachatina, la mâ- — 136 — choire est également arquée, mais beaucoup plus forte, et souvent munie d’une projection médiane émoussée. Les dents linguales sont disposées par rangées horizontales et appartiennent à trois types bien distincts, dont les deux premiers (dents rachiales et dents labiales) rappellent assez exactement celui des Rumina (Bulimus decollatus, voy. Journ. Conchyl., vol. XX, p. 290, pl. xv, fig. 4). La dent rachiale est extrêmement petite, très-étroite, à base allongée et un peu élargie; elle est inégalement tri- cuspide. Les dents latérales sont larges, fortes et tricus- pides, mais, tandis que la cuspide médiane est développée et assez longue pour dépasser la base de la dent, la cus- pide externe n’en atteint que la moitié et la cuspide in- terne est plus ou moins complétement atrophiée. Chez les Newcombia et les Laminella, les dents marginales sont plus petites que les labiales et elles rappellent, par la dis- position de leurs cuspides, celles du Bulimus detritus (Journ. Conchyl., vol. XX, pl. xv, fig. 7 et 8). Au con- traire, les dents marginales des Leptachatina sont très- grandes, d’un type aberrant, et munies de 5 cuspides émoussées. Les Achatinella sont vivipares; leurs parties génitales présentent cette particularité que l'ovaire (Leidy) est dis- posé en forme de longs cæcums blancs et filiformes, au lieu de ne constituer qu’une seule masse, comme on l’observe, d'ordinaire, chez les Helicidæ. H. CROSSE. ——— —_—_—_ _—_—_—_——— Paris. — mp. de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5e JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 1 Avril 1874. Observations anatomiques sur divers Mollusques des Antilles attribués au genre Suecinea, Par P. Fiscner. Le genre Succinea est représenté, aux Antilles, par des espèces pour ainsi dire typiques, et différant à peine des _ formes européennes ou nord-américaines ; mais on y trouve, également, des Mollusques dont les caractères ana- tomiques ou conchyliologiques s’éloignent sensiblement du type, et qui doivent constituer des genres distincts, soit dans la même famille des Succineidæ, soit dans d’autres familles de Pulmonés terrestres. J'ai déjà, en 1856, indiqué quelques faits relatifs aux Succinea des Antilles, mais ce travail est très-incomplet, inexact sur quelques points, et j'ai dû le recommencer en y ajoutant des documents nou- veaux. 10 — 138 — $ 1. SuccineA unGuis, Férussac, var. Guadeloupensis. Férussac avait donné le nom de Cochlohydra unguis, dans sa collection, à une petite coquille de la Guadeloupe, retrouvée ensuite au Brésil par Moricand et Gaudichaud, en Bolivie et à la Plata par d’Orbigny : elle a reçu, en outre, le nom de Testacella Guadeloupensis, Lesson (Rev. zool., p. 250, 1858), de Testacella Matheroni, Potiez et Michaud (Gal. des Moll. Mus. de Douai, t. [, p. 65, pl. xt, fig. 1-2), de Succinea haliotidea, Mittre (Rev. zool., 1841 p. 65), de Testacella Antillarum, Grateloup (Limaciens, p. 16, 1855), etc., et elle est devenue le type du genre Omalonyx d'Orbigny (pour Homalonyx).Mais d'Orbigny,en adoptant le nom spécifique proposé par Férussac dans sa collection, l’a appliqué à la forme du continent amé- ricain. L'animal de cette espèce (d’après une note qui m'a été envoyée par M. Schramm, notre zélé correspondant à la Guadeloupe) n’a guère plus de 35 millimètres de longueur quand il est bien développé ; il habite toujours au bord de l’eau, sur des plantes ou des herbes dont la base est im- . mergée ; sa leinte générale est de couleur ambrée, claire. Le corps est allongé, limaciforme, acuminé postérieu- rement. Les caractères extérieurs de l'animal sont, d’ail- leurs, conformes à la bonne figure que d’Orbigny a don- née dans son Voyage dans l'Amérique méridionale. L’orifice pulmonaire est placé vers la moitié du bord droit de la co- quille, ou mème un peu en avant, sur les individus conservés dans l'alcool et qui m'ont été envoyés par M. Schramm. La mâchoire est assez mince, cornée et surmontée d’un appendice quadrangulaire comme celui des vraies Am- — 139 — brettes; son bord libre est arqué, avec une saillie centrale obtuse, d’où partent deux lignes obliques qui se prolongent sur l’appendice quadrangulaire. La plaque linguale est assez étroite; elle a pour formule (20 — 14 — 1 — 14 — 20) X 150. Les dents sont dis- posées en séries horizontales; la dent rachiale, un peu plus petite que les dents latérales, est tricuspide, la cuspide moyenne n'atteignant pas la base de la dent ; les dents latérales sont également tricuspides, la cuspide moyenne est longue et aiguë, l’interne est peu marquée; les dents marginales qui commencent après la quatorzième dent la- térale sont extrêmement courtes; on y voit quatre petites cuspides ayant à peu près les mêmes dimensions. Les organes génitaux sont conformes à la description que j'en ai déjà donnée; la verge est longue, cylindrique, recourbée à son extrémité, d’où se détache le canal défé- rent; celui-ci, avant de s’accoler à la matrice, est entouré d’une portion glanduleuse très-développée. La poche co- pulatrice est ovalaire, assez ample; son col est accolé à la matrice dont il suit les flexuosités ; il aboutit à une poche assez étroite, à laquelle fait suite un vagin tortueux. La glande albuminipare est très-difficile à distinguer de l'extrémité inférieure du canal déférent ; elle est courte : le canal excréteur de la glande en grappe est appliqué et pelotonné sur elle; je n’ai pas vu de cœcum épididymaire. La glande en grappe est globuleuse et lobulée. D'après ces caractères, les Homalonyx sont des Succinea dont la coquille est devenue extrêmement petite, auri- forme, mais dont les caractères anatomiques essentiels ont persisté. Ainsi la mâchoire pourvue d’un appendice qua- drangulaire; les dents marginales étroites et à cuspides nombreuses, égales, semblables à des dents de scie; les dents latérales peu nombreuses ; enfin les organes géni- — 140 — taux, ne diffèrent nullement de ceux des Succinea de l’Amé- rique du Nord. Le genre Homalonyx est sud-américain; on en a signalé des espèces aux îles Masafuero et Juan Fernandez. Le Pel- licula convexa, von Martens (Malakoz., Blätter, 1868, p. 185), dont la mâchoire et la plaque linguale ont été figurées par Heynemann (loc. cit., 1868, pl. 1v, fig. 5), est certainement un Homalonyx, et non un Pellicula, comme la description de ce dernier genre le prouvera bientôt. Il resterait à élucider la question de l'identité spécifique de l’'Homalonyx des Antilles avec l'espèce de l'Amérique du Sud qui porte le même nom. C’est là un point que je signale à l’attention des naturalistes, en faisant remarquer que j'ai noté, entre les coquilles de ces deux provenances, des différences qui pourraient être spécifiques ; les exem- plaires du continent américain sont plus concaves et plus atténués en arrière. On pourra toujours réserver le nom d'Homalonyx unguis à la forme continentale, décrite et figurée par d’Orbigny, et attribuer celui d'Homalonyx Guadeloupensis, Lesson, à la forme des Antilles. Un travail tout récent de M. A. Dôring, sur les Mol- lasques de la République Argentine, contient une étude anatomique de l’Homalonyx unguis (Malak. Blätter, 1875, p. 49, pl. 11, fig. 1-9), qui me confirme dans cette opinion, que l'espèce continentale doit être séparée de l'espèce insulaire. Les organes génitaux de la forme con- tinentale sont remarquables par la brièveté du renflement antérieur de la verge. De même l’assertion de Mittre, qui indique notre espèce à la Martinique, devra être confirmée. Mittre dit expres- sément : « Cette espèce habite les environs de Fort-Royal (Martinique), où je l’ai rencontrée auprès des sources d’eau thermale qui se trouvent aux Pilons. » Notre correspon- — 141 — dant à la Martinique, M. Mazé, n’y a jamais recueilli ce Mollusque. S'il existe, il doit être rare. $ 2. SucciNEA PATULA, Bruguière. Cette belle espèce a disparu, il y a peu d’années, de la Guadeloupe ; les exemplaires de la collection Férussac avaient tous cette provenance; ils sont très-frais, et d’ail- leurs le Muséum de Paris possède un certain nombre d’ani- maux dans l'alcool avec cette étiquette « de la Guade- loupe. » Cependant le commandant Beau et M. Schramm n'ont jamais pu retrouver de spécimens pourvus de l’ani- mal; mais ils ont recueilli des coquilles encore recou- vertes de leur épiderme, au quartier du Gozier, au bois Boivin, à quelques lieues de la Pointe-à-Pitre: l'espèce est fossile dans les tufs des falaises du Moule. Il paraît établi, en outre, que le Succinea patula vit à l'île Saint-Christophe et à la Dominique (Bland), et je ren- voie le lecteur, pour ces questions intéressantes d'habitat, aux notes de MM. Schramm et Bland (1). Mais l'exemplaire que M. Deshayes a mis, avec une grande obligeance, à ma disposition pour l'examen anatomique, provient de la Guadeloupe; il n'avait pas atteint tout à fait les dimen- sions que l'espèce présente à l’âge adulte. Les caractères remarquables de la coquille de cette es- pèce ont attiré l'attention des naturalistes ; Blainville, en la prenant pour type du genre Amphibulima, a circonscrit de nouveau ce genre qui, dans la pensée de Lamarck, son créateur, en 1805, devait renfermer les véritables Succi- nea. Mais Lamarck, ayant reconnu que ses Amphibulima faisaient double emploi avec les Succinea de Draparnaud, (1) Journ. de Conchyl., t, XXI, p. 127 et 342, 1873. — 142 — adopta ce dernier nom et fit passer le premier dans la synonymie. Blainville le reprit comme sous-genre des Suc- cinea; la plupart des naturalistes l'ont accepté au même titre, et c’est ainsi qu’il est inscrit dans la deuxième édi- tion des Heliceen d’Albers. Quelques renseignements sur l’animal de l’Amphibu- lima patula nous ontété donnés par Guppy(l) qui, d’après la plaque linguale des exemplaires recueillis à la Domi- nique, croit devoir séparer les Amphibulima des Succinea ; mais cet observateur commet une erreur capitale en con- sidérant les Homalonyx (type H. unguis) comme un sous- genre des Amphibulima. Trois ans après la note de Guppy, MM. Binney et Bland (2) ont figuré la plaque linguale de l’Amphibulima patulaqu’ils avaientreçue de celui-ci. Ils ont trouvé qu’elle indiquait un animal du groupe des Helicidæ. Dans une note plus récente, les mêmes auteurs (5) ont pu décrire la mâchoire, la plaque linguale et quelques carac- tères extérieurs, d'après des exemplaires qui leur ont été envoyés de Saint-Christophe par M. Branch. Ils ont con- clu que les Amphibulima se rapprochaient des Bulimulus. Toutes ces circonstances me donnaient un vif désir d'étudier l’animal de l’Amphibulima patula, et voici le ré- sultat de mon examen : L'animal paraît gros, charnu ; il semble qu’il ne doit pas pouvoir rentrer dans sa coquille; les téguments sont épais, chagrinés fortement; l’orifice génital, sous forme d’une assez large dépression, est situé en arrière du grand tentacule droit. Le pied est large, tronqué en avant, court (1) Ann. and Mag. of Nat. Hist. 1868, June, p. 432. (2) Amer. Journ. of Conch., 1871, p. 186, pl. xvu, fig. 1-2. (3) Ann. of Lyceum of Nat. Hist. N. Y., p.223, pl. x, fig. 8. — 143 — gt obtus en arrière, où il ne dépasse pas l'extrémité du tortillon ; le bord du manteau est épais, et l’orifice pul- monaire est situé très en arrière. La poche pulmonaire renferme un poumon bien développé dont les vaisseaux circonscrivent des cryptes tapissés eux-mêmes par des ra- mifications plus petites de la veine pulmonaire; celle-ci est courte et très-ramifiée. La mâchoire, de couleur brunâtre, n’est pas très-mince, mais elle se déchire facilement quand on cherche à l'iso- ler. De forme arquée, sans projection médiane à son bord inférieur ; elle porte, de chaque côté, 98 plis, soit en tout 56 plis, un peu obliques et dont les moyens convergent et se réunissent inférieurement, comme on le voit chez les Bulimulus du Mexique, les Cylindrella, Macroceramus, Placostylus, etc. En soumettantune portion de mâchoire à un très-fort grossissement, on voit que sa surface eststriée finement et transversalement, et que l'apparence de plaques distinctes de la mâchoire est due à un simple plissement. La plaque linguale a pour formule (60—20—1—20—60) X 90 ; les 20 dents latérales sont obliques, les marginales sont presque horizontales. La dent rachiale, de forme très- différente des dents latérales, ne présente qu’une seule cuspide médiane très-longue, acuminée et dont la pointe atteint la moitié de la longueur de la dent placée dans la rangée contiguë ; à sa partie moyenne la dent est étranglée et elle prend la forme d’un sablier. Enfin elle est placée sur un plan inférieur à celui des dents latérales. Celles-ci sont munies d’une cuspide interne plus ou moins distincte, d’une cuspide moyenne large et forte, dépassant la base de la dent, et d’une cuspide externe bien distincte. Les dents marginales sont courtes et tricuspides. Les organes génitaux se composent d’une verge qui — 1hh — présente trois renflements successifs dont le plus prononcé est le moyen. L’extrémité de la verge se recourbe et donne naissance au canal déférent. La poche commune est remarquablement épaisse et charnue, globuleuse ; elle reçoit, d’une part, le vagin, et, d’autre part, le col de la poche copulatrice, qui est très-long, très-étroit, surtout près de son insertion sur la poche copulatrice, et qui accompagne la matrice dans toutes ses flexuosités. La glande albuminipare est globuleuse, formée d'éléments peu cohérents ; le canal excréteur de la glande en grappe est appliqué sur elle; pas de cœcum épididymaire dis- tinct. L’Amphibulima patula, d’après sa structure anatomique, ne peut être rapproché que des Bulimulus; comme euxil possède une mâchoire mince, à plis nombreux, plus serrés au centre et obliques; ses organes génitaux sont privés d'appareils accessoires; le col de la poche copulatrice est très-long et presque adhérent dans tout son trajet. Mais l’Amphibulima diffère des Bulimulus par sa plaque linguale à dents latérales très-obliques et pourvues d’une cuspide interne à peine détachée, par sa dent rachiale à cuspide très-longue, par sa verge qui présente trois renflements successifs, etc. Le genre Amphibulima doit donc être maintenu et placé à côté des Bulimulus, dont il reste par- faitement distinct. Il est inutile d’ajouter que les Amphi- bulima n’ont aucun rapport avec les Succinea, et que leur système respiratoire, leur mâchoire et leur plaque linguale, leur appareil génital, annoncent un type zoologique diffé- rent. Il me reste à parler, au sujet de l’Amphibulima patula, des figures et de la description données par MM. Binney et Bland. La mâchoire qu'ils ont représentée paraît telle- ment mince, que je suppose qu’elle a été obtenue en trai- — 145 — tant par la potasse les parties molles de la tête de l’animal. Les plis ne sont pas obliques au centre; leur nombre n’est que de 45 au lieu de 56. La plaque linguale, dessinée d’après les pièces communiquées par M. Guppy, n’est pas moins discordante avec celle que j’ai figurée; la dent ra-. chiale n’est guère plus longue que les dents latérales, et leur forme est celle des dents d’un Hélicéen quelconque. Je suis donc porté à croire que MM. Binney et Bland n’ont pas eu en main la mâchoire et la plaque linguale du véri- table Amphibulima patula. Peut-être M. Guppy leur a-t-il envoyé, par mégarde, une espèce voisine, mais il m'est impossible d'accepter, comme se rapportant à un même mollusque, les figures de mes honorables correspondants et celles que j'ai dessinées moi-même à la chambre claire, afin d'éviter toute chance d’erreur. $ 5. SUCCINEA RUBESCENS, Deshayes. Cette belle espèce paraît assez abondante à la Marti- nique, où elle à été recueillie avec l’animal par M. Mazé, qui m'en à fait parvenir deux exemplaires. On ne l’a ja- mais trouvée à la Guadeloupe. L'animal (autant que j'en puis juger d’après des exem- plaires conservés dans l'alcool) paraît trop grand pour être renfermé dans sa coquille, quoiqu'il soit proportionnelle ment plus petit que celui de l'Amphibulima patula. Le pied est très-large et la queue dépasse un peu l'extrémité du tortillon en arrière ; le bord du manteau est épaissi, et l’orifice pulmonaire est plus antérieur que chez l’Amphi- bulima patula et le Pellicula depressa ; il est situé vers la moitié du bord droit du manteau. L'orifice génital est placé en arrière du grand tentacule droit. La mâchoire est arquée, mince, un peu étroite à sa par- — 146 — tie moyenne, à bord inférieur dépourvu de saillie rostri- forme. Elle porte, de chaque côté, environ 50 plis, soit 60 en tout, obliques, convergents au centre, dirigés de dehors en dedans et de haut en bas. Cette mâchoire, ana- .logue à celle de l’Amphibulima patula, est peu cohé- rente. La plaquelinguale a pour formule (47—15—1—15— 47) X 110. Les dents latérales sont disposées en rangées très- obliques, et les dents marginales sont presque horizon- tales. La dent centrale est longue, élargie à sa base ; elle est tricuspide ; les cuspides interne et externe sont bien mar- quées, mais très-éloignées de la base de la dent; la cus- pide moyenne est obtuse, très-large; elle descend jusqu’à la base de la dent, et elle rappelle, par sa forme, la cus- pide moyenne de la dent centrale des Orthalicus. Les dents latérales sont tricuspides. La cuspide interne est peu saillante ; elle descend plus bas que la cuspide externe qui est bien accusée ; la cuspide moyenne est très- large, tronquée, et elle arrive jusqu’à la base de la dent. Les dents marginales sont tricuspides et courtes; entre la cuspide interne et la cuspide externe, obtuses et tron- quées, on voit une petite denticulation médiane. Ces dents marginales ressemblent aux dents latérales des Gœotis ct aux dents marginales de l’Amphibulima patula. L’œsophage est assez long; les glandes salivaires couvrent seulement la première portion de l’estomac. Les organes génitaux ressemblent beaucoup à ceux de l'Amphibulima patula. La verge est assez courte et pré- sente, sur son trajet, deux ou trois renflements ; le muscle rétracteur est placé à son extrémité. Le col de la poche copulatrice est extrêmement long, étroit, adhérent à la — 147 — matrice et au canal déférent, et terminé par une poche de petite dimension. La matrice est très-contournée; la glande albuminipare est ovale; le canal excréteur de la glande en grappe est contourné près du point où il adhère à la glande albuminipare, de telle sorte qu’il simule un cœcum épididymaire. Les acini de la glande en grappe ont une forme allongée et sont réunis deux par deux au- tour d’un axe commun. Le système nerveux se compose des ganglions sus- œsophagiens dont l’ensemble forme une masse transver- sale, à partie moyenne plus étroite. Ces ganglions pré- sentent, comme à l'ordinaire, trois renflements bien distincts : un antérieur d’où émane le nerf tentaculaire supérieur; un moyen d’où partent lenerf tentaculaire infé- rieur et la commissure des ganglions sus-œæsophagiens et sous-æsophagiens antérieurs; un postérieur d’où se dé- tache la commissure des ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens moyens. Les ganglions sous-æsophagiens paraissent être au nombre de 6 : mais il se peut qu’il en existe 7, dont 2 se- raient alors superposés dans des plans différents. Ce sont : 1° les ganglions antérieurs ou pédieux fournissant les nerfs du pied, des parties latérales du corps, des organes génitaux et de leur orifice ; à leur bord postérieur on aper- çoit les poches auditives ; 2° les ganglions moyens ou pal- léaux, d’où se détachent de gros nerfs du manteau et de la poche pulmonaire : on trouve, chez beaucoup de Gasté- ropodes, deux ganglions moyens à gauche (chez les Gasté- ropodes dextres), et un seul à droite; mais chez les Helix, Bulimus, Bulimulus, Orthalicus, etc., on ne voit qu'un seul ganglion moyen ;5° les ganglions postérieurs ou vis- céraux, fournissant les nerfs destinés aux viscères du tor- tillon. — 148 — Les commissures des ganglions sus-œæsophagiens et sous- æsophagiens sont courtes. Les ganglions stomato-gastri- ques sont petits, ovoïdes, et reliés entre eux par une commissure; leur écartement est aussi prononcé que chez les Zonites, Helix, etc. Le poumon est remarquablement épais, peu allongé, non arborisé comme chez les Helix ; il forme un réseau à vacuoles assez profondes. Le Succinea rubescens, d’après la structure de son mollusque, diffère radicalement des Succinea. Sa mâchoire le rapproche des genres Cylindrella, Bulimulus, Amphi- bulima, etc. ; sa plaque linguale offre des caractères par- ticuliers que l’on ne retrouve guère que chez les Ortha- licus : elle en diffère, néanmoins, par ses cuspides interne et externe très-prononcées; elle se distingue de la plaque linguale des Amphibulima patula etSuccinea depressa, par sa dent rachiale, dépourvue de cuspide moyenne acu- minée. Les organes génitaux du Succinea rubescens sont très- analogues à ceux des Amphibulima et Pellicula. En somme, par sa coquille et sa plaque linguale, le Suc- cinea rubescens doit être distingué comme sous-genre des Amphibulima, et c’est à ce titre que l’on pourra accepter le nom de Rhodonyx que j'ai proposé pour cette section, dont la particularité la plus intéressante est d’être consti- tuée par un mollusque, à coquille de Succinea presque typique, avec une organisation des plus éloignées; fait qui se remarque souvent chez les mollusques pulmonés, et qui rend leur étude anatomique singulièrement at- trayante, $ 4. SUCCINEA DEPRESSA, Rang. Rang a donné, en 1854, le nom de Succinea depressa — 149 — à une coquille remarquable dont il avait recueilli quelques exemplaires sous les feuilles mortes, dans les bois des montagnes de la Guadeloupe (Mag. de zool., classe V, pl. Lv). Ces exemplaires, conservés au Muséum de Paris, sont revêtus d’un épiderme jaune brunâtre, et leur mau- vais état de conservation explique l'insuffisance de la des- cription et de la figure de Rang, qui dit lui-même expressément n’avoir vu que des coquilles privées de leur animal. L’axe columellaire est fracturé et incomplet. Une espèce voisine de celle de Rang a été retrouvée ultérieurement par les naturalistes de la Guadeloupe qui l'ont envoyée à notre regretté collaborateur Petit de la Saussaye. Celui-ci en a communiqué quelques exemplaires très-frais à Pfeiffer, qui les a décrits sous le nom de Suc- cinea appendiculata, en 1848, en les considérant comme distincts du Succinea depressa. En 1856, j'ai fait connaître quelques points de l’orga- nisation de l’animal du Succinea depressa (4), et j'ai conclu que ce mollusque ne pouvait rester parmi les Succinea à cause surtout de la structure de sa mâchoire; en consé- quence, j'ai proposé le nom générique de Pellicula qui a été adopté par les nomenclateurs. Peu de temps après la publication de cette note, j'ai reçu de notre correspondant, à la Guadeloupe, M. Schramm, une leftre datée de septembre 1857, qui renfermait des détails très-intéressants sur les Pellicula, ainsi qu’une ana- tomie faite sur les animaux frais par le D' Duchassaing, l'auteur des travaux importants sur les Polypiers des Antilles. D’après M. Schramm, il existerait à la Guadeloupe deux espèces de Pellicula : (1) Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. XX, p. 447. — 150 — 1° L'une, dont l’animal bien développé et en marche mesure 70 millimètres; sa couleur est fuligineuse ; elle habite entre les feuilles et le tronc des palmistes des mon- tagnes, à une altitude de 1,000 ou 1,200 mètres au-des- sus du niveau de la mer. Les œufs ont 2 millimètres de diemètre environ, et la coquille est formée dans l'intérieur de l'œuf. Je n’ai pas vu cette espèce: doit-on y rapporter le Suc- cinea depressa de Rang, typique ? Je ne sais, mais on re- marquera que l'habitat est semblable. 2° L'autre, dont l'animal en vie et développé n’a que 56 millimètres de longueur; il est de couleur verdâtre, et habite sur les arbres, dans les forêts des grands fonds de la Guadeloupe situés à peine au-dessus du niveau de la mer. Cette deuxième espèce est certainement le Succinea appendiculata de Pfeiffer, et c’est elle dont M. Schramm et feu le commandant Beau ont répandu la coquille et l'animal dans les collections. Il resterait à établir quelles sont les différences dans la coquille des deux espèces, si du moins celles-ci peuvent être considérées comme distinctes. Il est probable que MM. Schramm et Mazé nous fixeront à ce sujet (1). Récemment, MM. Binney et Bland (2) ont publié une note sur le Succinea appendiculata de la Guadeloupe. Ils ont figuré une portion de la mâchoire, la plaque linguale et la coquille. Ces figures sont beaucoup plus satisfaisantes que celles que j'avais données moi-même ; néanmoins elles sont encore incomplètes, et je crois qu'il est néces- saire de reprendre à nouveau ce sujet. (4) M. Schramm, que je viens de voir, ne trouve d’autres diffé- rences que la coloration. Les coquilles sont pourvues l’une et l'autre de l’appendice columellaire. (2) Ann. of Lye. of Nat. Hist. N. Y,, vol. X, p. 198, pl. 1x. — 1515— Mes observations anatomiques ont été faites sur l’animal du Pellicula appendiculata, vivant dans les bas-fonds de la Grande-Terre (Guadeloupe). L'animal a un pied large, aigu en arrière; les tentacules supérieurs sont larges à leur base, assez allongés. La co- quille est enchâssée dans un rebord épaissi du manteau. L’orifice pulmonaire est placé vers la moitié de la longueur du bord droit du manteau; il est limité en arrière par un petit lobe charnu et triangulaire. L’orifice génital est au- dessous du grand tentacule droit. La coquille est beaucoup trop petite pour contenir l’ani- mal; les viscères, qui sont protégés par elle, forment un mamelon séparé du pied par une excavation profonde. La mâchoire mince, cornée, arquée, plus étroite au centre, sans saillie rostriforme de son bord inférieur, est composée de plis obliques et rapprochés au centre, plus hauts et plus larges vers les bords, et au nombre de 20 en- viron de chaque côté; en tout 40 plis. Par sa structure cette mâchoire est du même type que celle des Succinea patula et rubescens; elle en diffère seulement par le plus petit nombre de ses plis. La plaque linguale ressemble à celle du Succinea patula. Les dents latérales sont un peu obliques et les dents marginales horizontales. La formule dentaire est : (52 — 19 — 1 — 12 — 52) X 90. La dent rachiale est tricuspide, grande, à base large ; | les cuspides latérales sont courtes; la cuspide moyenne est très-longue, aiguë, dépassant de beaucoup la base de la dent; elle est située dans un plan supérieur à celui de la base de la plaque, ce qui explique comment je ne l’ai pas reconnue dans ma première note sur les Pellicula, et comment MM. Binney et Bland, qui l’ont représentée, — 152 — n’ont pas vu les cuspides latérales et la base bilobée de la dent. Les dents latérales sont bicuspides ; à cuspide moyenne très-large et longue; à cuspide externe, élevée et courte; à cuspide interne rudimentaire ou nulle. Ces cuspides sont proportionnellement plus larges que chez le Succinea patula. Les dents marginales sont courtes, tricuspides, à cus- pide interne plus longue que les autres. Le poumon est très-épais et présente des cryptes pro- fonds et des saillies élevées, comme nous l’avons noté au sujet des Succinea rubescens et patula. Les organes génitaux se composent d’une verge courte pourvue de trois renflements, dont le moyen est le plus grand ; le muscle rétracteur est terminal. La poche com- mune, dans laquelle se rendent le col de la poche copula- trice et la matrice, est globuleuse et épaisse. La poche co- pulatrice est petite, arrondie, et elle s'ouvre dans un canal très-long, étroit. La matrice est très-flexueuse, la glande albuminipare petite. La glande en grappe est constituée par des éléments allongés, distincts entre eux; son canal excréteur tortueux se contourne en arrivant au contact de la glande albuminipare, mais sans fournir de cœcum épi- didymaire. En somme, ces organes génitaux ressemblent beaucoup à ceux des Succinea patula et rubescens. Les ganglions sus-æsophagiens forment deux masses séparées par une portion centrale, transverse, étroite et assez longue. Les trois renflements caractéristiques des ganglions sus-æsophagiens sont bien prononcés. Les com- missures des ganglions sus-æsophagiens et sous-æsopha- giens sont très-longues à gauche ; à droite, au contraire, elles sont tellement courtes que les ganglions sus-æsopha- giens touchent presque les ganglions sous-æsophagiens. = D D à — 153 — Ceux-ci paraissent être au nombre de six : deux anté- rieurs allongés, réunis seulement par une petite commis- sure transverse, et sur lesquels sont accolées les vésicules auditives ; deux moyens : l’un au-dessus, l’autre au-des- sous des précédents; deux postérieurs, plus petits que les antérieurs. Les ganglions stomato-gastriques sont petits et séparés par un cordon transverse.assez long. Il résulte de ce qui précède que les Pellicula ne peuvent pas être compris dans le genre Succinea : ils n’ont d'affi- nité qu'avec l’'Amphibulima patula et le Succinea rubes- cens, dont ils différent néanmoins par leur plaque linguale. Leur dent rachiale ressemble à celle de l’Amphibulima patula, mais ses cuspides latérales y sont bien indiquées; elle diffère de celle du Succinea rubescens par la cuspide moyenne, longue, aiguë et non tronquée. Leurs dents latérales sont remarquables par l’absence de cuspide in- terne. J'ajouterai enfin que la coquille a une structure spéciale qui justifie la création du sous-genre Pellicula. Résumé. Sur les quatre espèces de prétendus Succinea que je viens d'étudier, une seule, le Succinea unguis, peut rester dans le voisinage des Succinea, comme constituant le sous-genre Homalonyx. Les trois autres, Amphibulima patula, Rhodonyx ru- bescens, Pellicula depressa, doivent être considérées comme des subdivisions du genre Amphibulima. Le genre Amphibulima, ainsi compris (1), appartient à la famille des Bulimulidæ avec les genres Gaæotis, Pel- tella, Simpulopsis, Bulimulus, etc. La famille des Bulimu- (1) On devra joindre à ce genre très-probablement les Brachy- spira, dont le Succinea tigrina, Férussac, peut être pris pour type. 11 — 194 — lidæ se compose donc de Mollusques arboricoles, à mâchoire assez mince, peu cohérente, et dont les plis sont obliques au centre comme ceux des Cylindrella, Macrocera- mus, etc. Ce résultat permet de concevoir une nouvelle série de Mollusques pulmonés terrestres, parallèle à celle des Helicidæ, des Succineidæ, des Testacellidæ, etc., mais dont les animaux ont une organisation distincte avec des co- quilles analogues : ainsi les Pellicula, parmi les Bulimu- lidæ, représentent les Homalonyx parmi les Succineidæ, et les Strebelia parmi les Testacellidæ ; de même que les Achatina, chez les Helicidæ, sont les équivalents des Glan- dina chez les Testacellidæ ; que les Patula, chez les Heli- cidæ, sont les équivalents des Zonites chez les Limacidæ, et des Rhytida chez les Testacellidæ. Dans chacune de ces séries ou familles, la coquille su- bit les plus grandes transformations, depuis l’état rudi- mentaire jusqu'au développement le plus complet. La coquille a donc peu d'importance pour caractériser un groupe naturel. Maintenant, qu’on me permette une réflexion générale : cette étude prouve que des Mollusques à coquille de Suc- cinea sont des Bulimulus; de même j'ai démontré récem- ment que des Mollusques à coquille d'Helix étaient des Testacelles par leurs viscères. Il existe donc, parmi les Mollusques vivants, de véritables répétitions morpholo- giques, que l'anatomie seule nous fait connaître, car, si leurs coquilles n'avaient été recueillies qu’à l’état fossile, nous n’aurions pu les distinguer. En appliquant ces don- nées à la Paléontologie, on voit que nos attributions gé- nériques sont souvent incertaines, et rien ne prouve qu'une coquille des terrains de transition ou des terrains jurassiques ait appartenu à un genre actuel par ce seul HD — fait qu’elle en a les caractères extérieurs. Malheureuse- ment, le paléontologiste ne juge que d'après ce qu’il voit, et sa science sera loujours incomplète, parce qu'elle n’a de bases sérieuses que dans l’étude de la nature actuelle qui, par rapport aux temps anciens, représente un moment dans l'éternité. [LA Explication de la planche V. Fig. 4 et 2. Animal du Pellicula appendiculata, Pfeiffer, de grandeur naturelle, d’après ur dessin de M. Schramm. Fig. 5. Animal du Pellicula depressa, Rang, de gran- deur naturelle, d’après un dessin de M. Schramm. Fig. 4. Porlion de mâchoire du Pellicula appendicu- Jata. Fig. 5. Plaque linguale du même. Portion centrale ; dents rachiales et latérales. Fig. 6. Plaque linguale du même ; dents marginales. Fig. 7. Organes génitaux du même. Fig. 8. Animal de l’Amphibulima patula, Braguière, de grandeur naturelle, d’après un individu conservé dans l'alcool et provenant de la Guadeloupe. Fig. 9. Portion de mâchoire du même. Fig. 10. Plaque linguale du même. Portion centrale ; dents rachiales et latérales. Fig. 14. Plaque linguale du même ; dents marginales. Fig. 12. Organes génitaux du mème. Fig. 15. Rhodonyx rubescens, Deshajes, de grandeur naturelle, d’après un individu conservé dans l'alcool, et provenant de la Martinique. — 156 — Explication de la planche VI. Fig. 4. Mâächoire du Rhodonyx rubescens, Deshayes. Fig. 2. Plaque linguale du mème. Portion centrale ; dents rachiales et latérales. Fig. 5. Plaque linguale du mème; dents marginales. Fig. 4. Organes génitaux du même. Fig. 5. Système nerveux du même. Ganglions sus- œæsophagiens et ganglions stomato-gastriques. Fig. 6. Système nerveux du même; ganglions sous- æsophagiens. Fig. 7. Mâchoire de l'Homalonyx unguis, Férussac, var. Guadeloupensis, de la Guadeloupe. Fig. 8. Plaque linguale du même. Portion centrale : dents rachiales et latérales. Fig. 9. Plaque linguale du même; dents marginales. Fig. 10. Organes génitaux du même. PE: Note sur le Turbo Phasianellus, Deshayes, Par P. Fiscner. M. Deshayes a décrit et figuré, sous le nom de Turbo Phasianellus (Conchyl. de l’île de la Réunion, p.74, pl.ix, fig.15-14), une petite coquille remarquable par sa surface lisse et polie, sa coloration variée, sa columelle orangée, sa forme qui reproduit, en petit, le Turbo petholatus, et qui semble établir une transition entre les Turbo et les Phasianella, =: — 157 — On ne connaissait, jusqu’à présent, que la localité indi- quée par M. Deshayes; mais récemment la même espèce vient d'être retrouvée dans l’Archipel calédonien, aux iles Lifou et Art, par le R. P. Lambert, qui en à envoyé plu- sieurs exemplaires au Musée de Bordeaux. Les spécimens de l’île Art ne diffèrent de ceux de Bour- bon, que j'ai vas au Muséum de Paris, que par une forme un peu plus déprimée. La coloration est la même. Les exemplaires de Lifou constituent une variété à colu- melle non teintée de jaune, caractère qui ne serait pas absolu. Mais le fait le plus curieux que j'ai pu constater sur les coquilles de l’Archipel calédonien est la présence d’un opercule mince, corné, multispiré, à nucléus central, et qui, par conséquent, démontre que le prétendu Turbo Pha- sianellus est un véritable Trochus. H faudra donc rétablir Sa Synonymie comme il suit. Trocaus PaasiAnEzLus, Deshayes. Turbo phasianellus, Deshayes, Conchyl. de l’île de la Réu- nion, p. 74, pl. 1x, fig. 15-14, 1863 (bon Turbo Phasianella, C. B. Adams, Panama Shells, p. 195). Habitat. Ile de la Réunion (Maillard) ; iles Art et Lifou (Archipel calédonien). (RP. Lambert.) PE — 158 — Catalogue des Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies, à Ia Martinique, en 1873, Par H. Mar. I. Genre STENOGYRA, Shuttleworth. 1. STENOGYRA SUBULA, Pfeiffer. Hab. Fort-de-France (jardins de la ville) ! Sous les dé- tritus de feuilles, à l'ombre. Obs. L'animal est d’un blanc jaunâtre presque trans- lucide ; il se nourrit de petits insectes et de vers. Assez rare. 2, STENOGYRA OCTONOIDES, C. B. Adams. Hab. Baie de Fort-de-France (lazaret de la pointe du Bout !}. Sous le gazon, dans un mélange de terre végé- tale et de sable marin. Obs. Même coloration et même maniére de vivre que le précédent. Peu abondant. 9. STENOGYRA CARACASENSIS, Reeve. Hab. Fort-de-France (chemins couverts du fort Saint- Louis) ! Sous les pierres, dans une terre argiieuse mélan- gée de sable. Obs. L'animal est d’un blanc jaunâtre uniforme. Rare. 4. STENOGYRA OCTONA, Chemnilz. Hab. Se rencontre dans toutes les communes de l’île et — 159 — par toutes les allitudes, jusqu'à 600 mètres environ. Très-commun. IT. Genre GLANDINA, Schumacher. 5. GLANDINA SEMITARUM, Rang. Hab. Versants de la montagne Pelée (Rang; Beau). — Massif des Pitons (environs du camp Balata, des sources thermales de Didier et d’Absalon) ! Altitude de 500 à 610 mètres. Obs. Vit d'ordinaire à l’ombre, sous les feuilles des plantes basses qui croissent dans les lieux humides. L'animal, dont la coquille atteint parfois des dimen: sions relativement considérables, est toujours d’une colo- ration blanche jaunâtre uniforme. Je le crois carnivore. III. Genre LEPTINARIA, Beck (Shuttleworth). G. LEPTINARIA LAMELLATA, Potiez et Michaud. [ab. Environs de Fort-de-France ! Rare. IV. Genre HELIX, Linné. 7. HELIX AURIDENS, Rang. Hab. Montagne Pelée (versants S.)! —Massif des Pitons (environs du camp Balata, de la source thermale d’Absa- lon) ! Altitude de 510 à 650 mètres environ. Obs. Vit dans la mousse humide qui tapisse le sol et garnit le tronc des arbres, dans ces parties élevées de l'ile. Assez rare. L'animal est d'une coloration noire uniforme. — 160 — 8. HELIX BADIA, Férussac. Hab. Dans toutes les parties de l’île, depuis le littoral jusqu'au delà de 600 mètres d’altitude. Obs. Cette espèce, très-variable dans la coloration de sa coquille, passe du noir au blanc jaunâtre avec des nuances intermédiaires si constantes qu’elles pourraient bien con- stituer de bonnes variétés. La couleur de l’animal est en relation avec celle de la coquille et se modifie presque comme elle. Habite généralement sous les pierres ou les bois pourris, dans la terre humide, et se nourrit de feuilles et de fruits sur lesquels on la rencontre le matin. Com- mune. 9. HELIX oBESsA, Beck. Hab. Fort-de-France (carénage)! Recueillie sous des pierres dans une cour humide, au pied d’un vieux mur. Obs. L'animal est d'une couleur grise-verdâtre uni- forme. Assez rare, C'est l'H. punctata, Férussac, nec Born, de la collection du Muséum de Paris. 10. HELIX DENTIENS, Férussac. Hab. Fort-de-France (banlieue)! Massif des Pitons (en- virons du camp Balata, de la source Didier) ! Saint-Pierre (morne Rouge, hauteurs du Parnasse) ! Obs. Vit indifféremment sur les hauteurs ou près du littoral. Il est à remarquer que la forme des hauteurs a la spire bien plus élevée et qu'elle est d’une coloration plus foncée. L'animal reste toujours de couleur noire uni- forme. Commune. — 161 — 11. Hezix niscocor, Férussac. Hab. Espèce des plus abondantes, qu'on rencontre dans presque toutes les parties de l'ile. Obs. C'est principalement dans les terrains bas et hu- mides que la coquille acquiert les plus grandes dimen- sions, Vit dans la terre humide, sous les détritus ou les feuilles des plantes basses dont elle se nourrit. Le corps de l'animal est d’un brun verdâtre pâle. 12. Herix NucceoLa, Rang. Hab. Massif des Pitons (environs du camp Balata, de la source thermale d’Absalon). Altitude de 510 à 560 mètres environ! Dans la mousse humide, au pied des arbres de haute futaie et des Fougères arborescentes (Cyathea). O6s. Animal d’un noir uniforme. Assez rare. 15. HELIX NUXDENTICULATA, Chemnitz. Hab. Massif des Pitons (abords des sources thermales de Didier et d’Absalon), versants de la montagne Pelée, haa- teurs du bourg de la Trinité. Altitude de 500 à 600 mètres environ | Obs. Cette magnifique espèce se rencontre le plus ha- bituellement dans la mousse humide et, le matin, sur le tronc des Fougères arborescentes. La coloration de l'animal est d’un noir terne peu foncé. 14. HELIX ORBICULATA, Férussac. Habh. Espèce très abondante dans toutes les parties de la colonie, surtout dans les lieux humides ou ombragés. Elle ne s'élève que très-rarement au-dessus de 200 mètres. — 162 — Habite sous les détritus de feuilles, les pierres et les bois pourris. 145. HELIx PARILIS, Férussac. Hab. Massif des Pitons (environs du camp Balata, des sources thermales de Didier et d’Absalon)! Versants de la montagne Pelée. Altitude de 500 à 680 mètres environ ! Vit à terre dans la mousse humide et sur les feuilles des plantes basses. Obs. L'animal est d’une coloration noire verdâtre uni- forme. 16. HELIX BRACTEOLA, Férussac. Hab. Fort-de-France (partie inférieure de la route du camp Balata)! Altitude de 80 à 150 mètres au plus. Sous les pierres, au bord des ravins qui restent à sec presque toute l’année. Obs. L'animal, dont les tentacules égalent plus de la moilié de la longueur totale du corps, est remarquable par son extrême vivacité ; il est d’un beau noir brillant. 17. HELIX DESIDENS, Rang. Hab. Versants de la montagne Pelée (Rang ; Beau). M. Bland (geographical distribution of Land shells of West India) signale, en outre, comme habitant la Marti- nique, les espèces ci-après dénommées qui n’ont pas été recueillies, jusqu'à présent, authentiquement : | Helix lychnuchus, Muller. — nigrescens, Wood ? — pachygastra, Gray. — stenostoma, Pfeiffer. — crassidens, Pfeiffer. — 1635 — Pour cette dernière espèce, je suis porté à croire, avec Albers et M. de Martens, qu’elle ne constitue qu'une simple variété de l'H. nucleola de Rang. À mon avis, l’H.lychnuchus ne se rencontre qu'à la Guadeloupe, à la Désirade et à Saint-Martin ; l'H. nigres- cens est spécial à la Dominique, et l'H. pachygastra à la Guadeloupe. Y. Genre BULIMULUS, Leach. 18. BuLIMULUS MULTIFASCIATUS, Lamarck. Hab. Fort-de-France (mornes Levanier et Garnier) ! Alti- tude, 150 mètres environ. Massif des Pitons (environs de la source thermale d’Absalon) ! Altitude, 670 mètres. Vit le plus habituellement dans les zones moyennes entre 100 et 150 mètres, sur les feuilles des arbres, avant le lever du soleil ou pendant les jours de pluie. Ce n’est qu'excep- tionnellement qu'on le rencontre à 600 mètres d’alti- tude. Obs. Doit se tenir fréquemment à terre, parmi les dé- tritus de végétaux dont il se nourrit et dans lesquels on rencontre parfois des individus morts. Coloration de l'animal : la partie supérieure est de cou- leur blanche transparente, teintée de bleu clair; linfé- rieure, y compris le pied, est d’un blanc pur. 419. BULIMULUS MULTIFASCIATUS, Lamarck, var. £ albicans. Hab. Saint-Pierre (hauteurs du . Parnasse) ! Altitude, 200 mètres environ. Obs. Mème manière de vivre que le précédent. L'animal est identique, comme forme et comme colora- tion, à celui du B. multifasciatus typique. Peut-être la — 16% — teinte bleue est-elle un peu plus pâle? La coquille est en- tièrement blanche, à l'exception des trois premiers tours de spire qui portent des fascies brunes peu apparentes. Je crois devoir rattacher cette forme, qui est rare, au B. mul- tifasciatus, à titre de variété. 20. Burimurus ExILIS, Gmelin. Hab. La forme typique et sa variété (B. trifasciatus, Reeve) vivent ensemble dans toutes les localités, princi- palement dans la zone du littoral. On les rencontre sur les arbres, sur les plantes basses ou dans les trous des vieux murs. Obs. Le corps de l'animal est d’un blanc verdâtre, plus sombre sur les tentacules. 21. BuLimuLus curyYsALIS, Pfeiffer. Hab. Fort-de-France (mornes Garnier et Levanier). Al- titude, 151 mètres. Massif des Pitons (environs du camp Balata, des sources thermales de Didier et d’Absalon) ! Altitude de 510 à 650 mètres. Se rencontre le plus habituellement sous les feuilles des plantes basses, rarement sur le tronc des arbres. Obs. L'animal est d’une coloration noire uniforme. On distingue, dans les coquilles, deux formes bien diffé- rentes, dont la constance pourrait peut-être permettre d'établir une variété. Les unes sont plus ventrues et ont l'ouverture plus arrondie, tandis que les autres sont plus élancées et ont l'ouverture plus ovale. Très-abondant. 22. Burimuzus MARTINICENSIS, Pfeiffer. Hab. Massif des Pitons (environs de la source ther- male d’Absalon) ! Altitude, 560 mètres environ. Vit sous — 165 — les feuilles des plantes basses et des arbustes, dans des lieux très-ombragés. Obs. L'animal est semblable aux précédents comme forme et comme coloration. Assez rare. 25. Burimuzus Mazer, Crosse (pl. IV, fig. 5). Bulimulus Mazei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 118, 1874. Hab. Massif des Pitons (morne qui domine la source d’Absalon) ! Altitude, 750 mètres. Dans la mousse humide, au pied des arbres et à Pabri du soleil. Obs. Animal de couleur noire uniforme, extérieurement semblable à celui du Bulimulus précédent, mais coquille bien différente. VI. Genre CYLINDRELLA, Pfeiffer. 24. CYLINDRELLA COLLARIS, Férussac. Hab. Fort-de-France (douves du fort Saint-Louis et du fort Desaix)! Depuis le littoral jusqu’à 150 mètres d’alti- tude. Recueilli sur les murs:humides dans les jours plu- vieux. Obs. L'animal est de coloration blanche jaunâtre et strié de noir. VII. Genre AMPHIBULIMA, Blainville. 25. AMPHIBULIMA (RHODONYX) RUBESCENS, Deshayes. Hab. Massif des Pitons (environs du camp Balata, des — 166 — sources thermales de Didier et d’Absalon)! Altitude de 900 à 686 mètres environ. Se rencontre le matin sur les feuilles des arbres, des Fougères arborescentes, parfois même dans l'herbe et la mousse humide. Vit très-probablement dans la mousse et le sphagnum qui couvrent le sol de ces pentes élevées. Obs. L'animal, qui atteint souvent d'assez fortes di- mensions, paraît en tout point semblable aux Bulimulus, dans sa conformation extérieure. La partie supérieure du corps est blanche, marquée de fines stries d’un brun ver- dâtre, très-rapprochées les unes des autres et qui donnent une teinte uniforme à l'animal. La partie inférieure, le pied compris, est d’un blanc faiblement teinté de jaune. VII. Genre SUCCINEA, Draparnaud. 96. SUCCINEA CANDEANA, Lea. Hab. Fort-de-France (mornes environnants)! Massif des Pitons, près la source d’Absalon ! Dans les lieux humides et abrités, sur les pierres, les bois pourris, parfois les plantes basses, le matin seule- ment. Obs. Prend de plus fortes dimensions dans les hauteurs, où elle est cependant plus rare. IX. Genre MELAMPUS, Montfort. 27. MELAMPUS COFFEA, Linné. Hab. Baie de Fort-de-France (pointe du Bout, murs d'enceinte du fort Saint-Louis) ! Sous les pierres et les galets, hors de la portée de la lame. — 167 — 98. MELAMPUS PUSILLUS, Gmelin. Hab. Baie de Fort-de-France (pointe du Bout) ! Obs. Même mode de station que l’espèce précédente. X. Genre PEDIPES, Adanson. 99, PEDIPES MIRABILIS, Muühlfeldt. Hab. Baie de Fort-de-France (pointe du Bout). Obs. Même mode de station que les deux espèces pré- cédentes. XI. Genre PLANORBIS, Guettard. 50. PLANORBIS GUADELOUPENSIS, Sowerby (emend.). Hab. Fort-de-France (mares environnantes, fossés du fort Desaix)! Altitude, 150 mètres. Saint-Pierre (bas- sins du Jardin des Plantes) (Bélanger). Lamentin (environs du bourg)! Obs. Dans les mares ou réservoirs d'eaux pluviales. 51. PLanorgis LucIDUS, Pfeiffer. Hab. Fort-de-France (habitation Bellevue, usine la Dillon) ! Obs. Mares ou réservoirs d'eaux pluviales. 52. PLANORBIS CULTRATUS, Orbigny. Hab. Fort-de-France (habitation Bellevue) ! Obs. Mème mode de station que les précédentes : plas rare. — 168 — 93. PLANORBIS SCHRAMMI, Crosse. Hab. Fort-de-France (habitation Bellevue). Obs. Vit dans une mare qui ne se dessèche jamais complétement. XII. Genre ANCYLUS, Geoffroy. 54. ANCYLUS PARASITANS, Drouëêt. Hab. Fort-de-France (rivière Monsieur). Obs. Recueilli sous l’opercule de l'Ampullaria luteo- stoma, où il paraît vivre en parasite. Rare. XIIL. Genre PHYSA, Draparnaud. 95. PHYSA SowErByanA, Orbigny. Hab. Fort-de-France (environs, fossés du fort Desaix). Obs. Vit sous les feuilles des plantes aquatiques qui croissent dans les mares ou le long des ruisseaux. XIV. Genre AMPULLARIA, Lamarck. 90. AMPULLARIA EFFUSA, Muller. Hab. Fort-de-France (canaux de desséchement de l'ha- bitation la Trenelle, fossés de la redoute Bouillé) Obs. Vit dans la vase et les détritus de végétaux qui remplissent les canaux et les fossés. 57. AMPULLARIA LUTEOSTOMA, Sowerby. Hab. Fort-de-France (rivière Monsieur) ! — 169 — Obs. Au niveau de l’eau, sur les blocs de trachyte qui encombrent le lit de la rivière. XV. Genre CYCLOPHORUS, Montfort. 98. CYCLOPHORUS LIRATUS, Drouët. Hab. Massif des Pitons (alentours du camp Balata)! Al- titude, 510 à 520 mètres. Obs. Spécimen unique, trouvé mort, à terre, dans la mousse. 59. CYCLOPHORUS ACUTILIRATUS, Drouët. Hab. Massif des Pitons (environs du camp Balata, des sources thermales Didier et Absalon)! Altitude de 500 à 650 mètres. Obs. Vit dans la mousse humide, sur les feuilles des plantes basses; se rencontre parfois sur le tronc des Fou- gères arborescentes (Cyathea). L'animal est d’un blanc jaunâtre uniforme, à l’excep- tion des tentacules qui se distinguent par leur belle teinte rouge pourpre. MM. Drouët et Bland citent encore, comme appartenant à la Martinique, les espèces suivantes : Cyclophorus rufescens, Sowerby. — cinereus, Drouët. Cyclotus Martinicensis, Shuttleworth. Choanopoma occidentale, Pfeiffer. Elles n’ont pas encore été rencontrées authentique- ment, du moins à ma connaissance. 12 — 170 — XVI. Genre TRUNCATELLA, Risso. 40. TRUNCATELLA CARIBÆENSIS, Sowerb}. Hab. Baie de Fort-de-France (pointe du Bout). Obs. Vit dans le sable, à 40 mètres du rivage, en dehors de l’action de la marée. ZA. TRUNCATELLA MODESTA, C. B. Adams. Hab. Baie de Fort-de-France (batterie de la pointe du Bout). Obs. Recueilli sur la crête d’un vieux mur à demi écroulé, en dehors de la batterie. Rare. XVII. Genre HELICINA, Lamarck. 42. Hecicina GuapeLourensis, Sowerby (emend.). Hab. Fort-de-France (morne Levanier, routes des forts Desaix et Tartenson, habitation Bellevue) ! Saint-Pierre (Jardin des Plantes, hauteurs du Par- nasse) ! Obs. Sur le tronc des arbres, les feuilles des arbustes et des plantes basses, le matin ou par les temps pluvieux ; paraît vivre sous les pierres et les détritus de végétaux. L'animal est d’une coloration noire uniforme. Abon: dant. 43. HELICINA FASCIATA, Lamarck. Hab. Fort-de-France (morne Garnier)! Saint-Pierre (hauteur du Parnasse)! Altitude de 450 à 210 mètres environ, : Obs. Se rencontre, le matin, sur le tronc des arbres, — 171 — les feuilles des arbustes encore humides de rosée: vit sous les pierres. Coloration extérieure de l'animal d’un brun pâle teinté de jaune. 44. HELICINA FASCIATA, Lamarck, var. 8 piclurala. Hab. Massif des Pitons (environs du camp Balata, de la source thermale d’Absalon)! Altitude de 510 à 680 mètres. Obs. Vit dans la mousse humide et sous les plantes basses tout à fait à l'ombre, L'animal est d’un brun jaunâtre pâle. La coquille dif- fère du type par ses dimensions toujours moindres, sa spire très-aiguë au sommet, la carène du dernier tour et la forme elliptique de la partie extérieure du bord supé- rieur de la bouche. Elle constitue donc au moins une va- riété bien distincte. 45. HELICINA EUGLYPTA, Crosse (pl. IV, fig. 4). Helicina euglypta, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXIT, p. 119, 1874. Hab. Fort-de-France (banlieue) ! Obs. Sous les pierres, dans les sentiers ombreux qui conduisent aux mornes dominant la ville. L'animal est d’un noir foncé uniforme. La coquille est surtout remarquable par la régularité de ses côtes longitudinales. 46. HELICINA ANTILLARUM, SoWerby, var. £ (pl. IV, fig. 5). Helicina Mazei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 118, 1874. — 172 — Hab. Massif des Pitons (environs du camp Balata, des sources thermales de Didier et d’Absalon)| Obs. Se rencontre, le matin, sur les troncs des grands arbres ou les feuilles des arbustes; vit à terre dans la mousse et les détritus de végétaux. Belle espèce (la plus grande de toutes celles recueillies dans l’île) dont la coquille présente les nuances les plus variées, tantôt d’un pourpre foncé uni, tantôt d’un jaune d’er ou d’un vert pâle orné de dessins plus sombres. L'animal est toujours d’une coloration noire uniforme. Assez abondant. 47. HELiICINA PLATYCHILA, Mühlfeldt (emend.). Hab. Fort-de-France, Saint-Pierre, Trinité Lamentin, Marin (jardins et plantations) ! Obs. Se rencontre sur toutes les plantes basses, les ar- bustes et souvent les troncs des arbres, le matin ou les jours pluvieux ; vit habituellement à terre, sous les détri- tus de végétaux. Coquille unie, lisse, brillante, variable de coloration, tantôt d’un jaune serin uniforme, tantôt d'un rouge brun. C’est l’'H. unicolor de Férussac. XVIIL Genre NERITINA, Lamarck. 48. NERITINA PUNCTULATA, Orbigny. Hab. Fort-de-France (rivière Monsieur) | Obs. it sur les roches qui garnissent le lit de la rivière, presque au niveau de l’eau. Espèce d’eau douce. — 173 — Cette coquille atteint souvent des dimensions relative- ment considérables. 49, NERITINA VIRGINEA, Lamarck. Hab. Fort-de-France (rivière Monsieur) ! Obs. Mème manière de vivre que la précédente ; espèce d’eau douce. Pourtant, j’en ai recueilli une variété, de co- loration plus claire, dans la rivière Levassor, sur les roches ou les racines pendant au bord de la rivière, et cette va- riété vit dans les eaux saumâtres. 50. NERITINA TRISTIS, Orbigny. Hab. Saint-Pierre (rivière Blanche). Obs. Vit sur les roches, dans le milieu du courant, un peu au-dessous du niveau de l'eau ; espèce d’eau douce. XIX. Genre SPHÆRIUM, Scopoli. 91. SPHÆRIUM INCURVUM, Guppy. Hab. Fort-de-France (habitation Bellevue, près du littoral) ! Obs. Trouvé dans une mare d’eau pluviale qui n’assèche Jamais. H. M. — 174 — Description de trois espèces de Mytilacées nouvelles de la Norwége, Par LE D' O. À. L. Môrcu. 1. Myrizus (HormomyaA) Borckit, Môrch. T.oblique piriformis, liris monthiformibus radiantibus ; granulæ æquales, confertæ, subquadratæ ; liræ posteriores validiores, sœæpe juxta marginem bifidæ; lirulæ anteriores tenuiores, obsolete granulatæ ; epidermis cerea, crassius- cula, intus reflexa, lineæ incrementi huc illuc et nubeculæ sparsæ sordide purpureæ. Intus vivide margaritacea. Cardo dentibus 2 tuberculiformibus. — Long. 9, alt. 5 3/4 millim. Habitat ad insulam Udo prope Mandal Norwegiæ ad prof. 30-40 metr. Environ 10 exemplaires dont le plus petit a 4 milli- mètres de longueur ; 3 ont été recueillis avec les ani- maux. Cette espèce est très-peu différente du Mytilus granula- tus, Hanley, de Valparaiso, mais elle est beaucoup plus petite : les granulations sont plus fines, les taches et les lignes brunes n'existent pas sur tous les exemplaires de l'Amérique méridionale que j'ai eu occasion d'examiner. 2. Myrizus (AULACOMYA) DILUCULUM, Môrch. T. oblique piriformis, depressiuscula, radiatim obsolete costata; costæ dorsales posteriores latiusculæ 7-8, medianæ evanescentes, ventrales numerosiores, angustiores. Color — 175 — cupreus vel sordidepurpureus, radiis confluentibus; pagina ventrali prasina. Dens cardinalis unicus, obliquus. — Long. 6, alt. 4 3/4 millim. Habitat cum præcedente ; specimina 3. Cette espèce ressemble à un jeune Mytilus crenatus, Lamarck, ou M. Magellanicus, Chemnitz. 5. MyriLus (CaLoromyaA) pusio, Philinpi, var. T. pro magniludine crassa, oblique ovata; margo dor- salis angulatus; epidermis crassu, olivacea, subtilissime sub lente radiatim lineata, superne purpurascens, inferne flavescens. Color intus purpurascens, limbo albo. Cardo fere edentulus. Long. 13, alt. 8 millim. (specim. Norwegica). — M — 7 — (specim. Magellanica). Hab. cum prœæcedentibus ; specim. 5. Cette espèce ressemble un peu à un jeune individu de Mytilus edulis, mais elle en diffère par son manque de dents cardinales et par sa couleur violette à l’intérieur, caractères particuliers au sous-genre Chloromya, Môrch. Je ne suis pas en état de distinguer les exemplaires Norwégiens, par une description, des individus qui se trouvent dans le Musée de l’Université de Copenhague, et qui, communiqués par M. Philippi, en 1845, à M. H. P. C. Môller, sont indiqués comme provenant du détroit de Magellan. Je ne sais pas où M. Philippi a décrit l'espèce. Le Mytilus angustatus, Philippi (4), de la même loca- (1) L’étiquette, écrite de la main de M. Philippi, comme pou l'espèce précédente, mentionne le nom et indique aussi comme provenance le détroit de Magellan. — 176 — lité, appartient au même groupe. Le M. obscurus, Reeve (f. 50), de Sydney, en est très-rapproché. La présence de ces trois espèces du genre Mytilus, ap- partenant à trois sous-genres différents , inconnus jusqu'ici aux mers d'Europe, estassurément un fait très-surprenant. Les échantillons sont conservés dans l’esprit-de-vin avec l'animal. Feu M. le Dr Axel Boeck n’avait aucunes relations avec les Musées, etson père, le professeur Boeck, était pré- sent, lors du draguage. Ces espèces étaient accompagnées de coquilles assez communes, et notamment des Natica Alderi, Forbes; Capulus Hungaricus, L; Trochus zizyphy- mus, Tr. tumidus, Montagu; Pilidium fulvum, Muller ; Solen pellucidus, Pennant; Abra alba, Monlagu, A. ni- tida, Müller; Venus ovata, Pennant:; Pecten radiatus, Müller; Limas Loscombii ; Kellia suborbicularis ; Terebra- tulina caput-serpentis, L. Lesous-genre Hormomya,Môürch, m'est seulement connu en Europe par une espèce décou- verte par M. le marquis A. de Monterosato (je ne sais pas si elle est décrite). Cette espèce, que j'ai vue chez M. Jeffreys, appartient à un autre type, dont fait partie le M. exustus, L. Le M. Boeckii, au contraire, est très-rap- proché du M. granulatus, Hanley, de la mer du Chili. Le sous-genre Aulacomya existe au cap de Bonne-Espérance, à la Nouvelle-Zélande et dans l'Amérique méridio- nale. Les nouvelles espèces découvertes par feu M. Boeck viennent corroborer une loi zoogéographique qui veut que les animaux arctiques aient leurs analogues antarctiques. On peut citer comme exemples de cette loi la distribution des genres Boltenia, Rhynchonella, Yoldia, Modiolaria, Margarita, Admete, Trophon, et je puis ajouter Mallelia. En ce qui concerne les faits relatifs à la Norwége, que — 177 — nous mentionnons, nous ferons observer que les genres antarctiques ont été découverts les premiers. 0. M. Sur le genre Malletia, Par O. À. L. Môrcu. Dans le dernier ouvrage de feu M. Sars (On some re- marquable forms of animal life from the great depth of the Norvegian coast), édité par M. O. Sars, à Christiania, en 1872 (t. III, f. 11-20), se trouve représentée, sous le nom de Yoldia obtusa, Sars, une espèce nouvelle, caractérisée par un ligament externe (fovea ligamenti minuta, longi- tudinalis, ligamentum vero externum magnum et promi- nens). Ce caractère est particulier au genre Malletia, Desm. (Solenella, Sow.), jusqu'ici connu seulement par trois es- pèces, toutes provenant de l'Amérique méridionale. Il est important de faire observer que l'espèce arctique est considérablement plus petite (ainsi que les trois espèces de Mytilus décrites ci-dessus) que l'espèce antarctique. Il ressort bien évidemment des observations de M. Sars que le genre Malletia, dont l’animal était jusqu'ici inconnu, et avait même été rapporté aux Tellinacées par quelques au- teurs, présente tous les caractères des Nuculacées, notam- ment le pied divisé au bas et expansible en forme de disque, et les branchies bipennées, disposées en forme de plumes d'oiseaux. On connaît ainsi les animaux des genres suivants de celte famille : Solenomya, Lam. {voy. Philippi, Énum. Moll. Sic., et Desh., Expl. sc. d'Algérie); Malletia — 178 — Desm.; Ctenoconcha, Gray (Neilo, Ad.); Yoldia, Müller ; Nucularia, Link (Lembulus, Leach.) ; Nucula, Lam. ; Tri- gonia, Brug. Le docteur Gray rapporte les quatre premiers genres à sa première sous-classe des Siphonophora, et le reste à sa sous-classe des Asiphonophora. Pour moi, la structure des branchies et la forme du pied ontune valeur supérieure à celle tirée de la longueur des siphons. Les coquilles des Nuculacées offrent alors des différences par- faitement analogues à celles que présentent les Nayades; par exemple : Solenomya (Anodonta) ; Nuculana (Pliodon); Hyria (Trigonia). Voici les espèces de Malletia qui me sont connues : G. MarceriA, Desm., 1852 (Solenella, Sow.). À. Malletia Chilensis, Desm. Solenella Norrisii, Sow., Gen., 1852. Ctenoconcha nuculoides, Blainv., Voy. de la Vénus. ab. Valparaiso, à 80 brasses de profondeur (com. Suenson). 2. Malleha Cumingu, Hanley, Proc. Zool. Soc., 1860. Hab. Tes Falkland. 5. Malletia subæqualhs, Sow., Proc. Zool. Soc., 1870. Hab. Rio-Janeiro (Leckenby). 4. Malletia obtusa, Sars. Yoldia abyssicola, Sars, Christ. Vid. Selsk. Forh. 1858, p. 86, non Torell.. — 179 — Yoldia obtusa, Sars, L. c., 1879, Habitat oras Norwegiæ in pluribus locis, Bergen, in prof. 200-500 metr.; Bay of Biskaya, 559 fathoms, Porcu- pine Exped. Jeffreys. 0. M. Description d'une Méliee nouvelle du Mkaroe, Par ArtTHur MOorRELET. HELIX VERMICULOSA. T. vix perforata, turbinato-globosa, solida, strigis den- sis, undulatis vel retiformibus exarata, haud nitens, ter- rulenta, sordide fulvastra, fasciis latis, castaneis, sæpe bipartitis, irregulariter et grossule picta; spira turbinata, vertice lævi, pallido, obtusiusculo, fusco plerumque si- gnato. Anfr. k-k 1/3 convexi, ultimus inflatus, descendens ; aperlura rotundata, intus nitide lactea, concolor; peri- . slomu breviter eæpansum,murginibus conniventibus, colu- mellari dilatato, reflexo. Diam. major 25, minor 21, allit. 22 mil. B albido-cretacea, fasciis evanidis. Habitat circa Hir in prov. Sous, imperii Maroccani. A. M. — 180 — Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de la Neuvelle-Calédonie, Par H. CRossE. 1. Hecix Bazini, Crosse (pl. IV, fig. 4). Helix Bazini, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 105, 1874. Coquille ombiliquée, déprimée, subdiscoïde, mince et munie de stries arquées très-serrées. Coloration d’un ton corné clair, avec des raies fauves, élargies et disposées en rayons immédiatement au-dessous de la suture, puis s’at- ténuant brusquementetserecourbanten avant très-oblique- ment, pour finir par devenir fulgurées, à la périphérie et du côté de la base. Spire aplatie, terminée par un sommet obtus et à peu près plan. Suture profondément marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2, assez plans et s’ac- croissant peu à peu; tours embryonnaires, au nombre de 11/2, lisses, polis et cornés; dernier tonr non descendant, déprimé, obsolètement subanguleux, à la périphérie, et légèrement aplati, du côté de la base. Ombilic laissant apercevoir les premiers tours, conique et formant un peu moins de 1/5 du diamètre total de la coquille. Ouverture diagonale, de forme subquadrangulaire arrondie, de même coloration que le reste de la coquille et laissant aperce- voir à l'intérieur, par transparence, les raies du dernier tour. Péristome simple, droit et à bords légèrement con- vergents ; bord columellaire court et subvertical ; bord ex- terne un peu arqué en avant et tranchant. — 181 — Plus grand diamètre de la coquille 5 millimètres, plus petit 4 1/2, hauteur totale 4 1/2. Longueur de l’ouverture 11/2 millimètre, plus grande largeur 1 1/2. Variété 8 (pl. 1v, fig, À a). Plus petite, moins distinc- tement striée et plus foncée de coloration que la forme typique, dont elle se distingue également par ses raies plus larges, moins régulières et d’un fauve tournant au brun marron. Sommet de la spire brunâtre. Plus grand diamètre de la coquille 4 millimètres, plus petit 5 1/4, hauteur totale 1 1/4. Hab. La forme typique provient de la baie du Sud: la variété £ a été recueillie dans les environs de Nouméa (E. Marie). Obs. Cette espèce est très-voisine d’une autre forme calédonienne, l'Helix costulifera de Pfuiffer, mais elle s’en distingue par sa taille plus petite, par sa forme plus dé- primée et discoide, par sa spire aplatie et à peu près hori- zontale, par ses stries serrées et peu apparentes, qui ne ressemblent nullement à des costulations, et enfin par la disposition de ses raies fauves, plus distinctes et recour- bées en avant d’une façon très-particulière. Nous dédions cette espèce au R. P. Bazin, à qui nous devons la communication d'intéressantes espèces fluvia- tiles de la province de Nanking (Chine), récemment pu- bliées dans le Journal de Conchyliologie. 2. Herix Tascei, Crosse (pl. IV, fig. 9). Helix Taslei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 107, 1874. | Coquille munie d’un ombilic largement ouvert et lais- sant apercevoir les premiers tours, discoïde, lenticulaire, assez mince, subtranslucide, peu luisante et marquée de — 182 — costulations longitudinales un peu espacées et légèrement arquées. Coloralion d’un fauve corné clair. Spire presque horizontale, terminée par un sommet assez aplati. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4, assez plans et s'accroissant peu à peu ; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, lisses, polis et cornés ; dernier tour de- venant plus clair de coloration, dans le voisinage du bord externe, et aplali du côté de la base. Ouverture de forme semi-lunaire arrondie et de même coloration, à l’intérieur, que le reste de la coquille. Péristome simple : bords réunis par un dépôt calleux très-mince ; bord columellaire légèrement dilaté, court et de même couleur que le reste de la coquille ; bord basal et bord externe à peine épaissis et presque tranchants. Plus grand diamètre de la coquille 3 1/2 millimètres, plus petit 5, hauteur totale 1 1/4. Longueur de l’ouver- ture À 1/4 millimètre, plus grande largeur 4. Hab. Environs de Nouméa (E. Marie). Obs. Espèce voisine de l'Helix vetula, Gassies, sous le rapport de la forme générale, mais s’en distinguant facile- ment par le nombre moins considérable de ses tours de spire, par ses costulations espacées et par sa coloration plus claire. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Taslé, hono- rablement connu dans la science par ses travaux sur la faune malacologique du Morbihan. 5. BULIMUS ÂLEXANDER, Crosse. Bulimus Alexander, Crosse, var. <, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 108, 1874. Variété <. Coquille un peu plus petite que la forme ty- pique. Tours de spire au nombre de 6, dont les 4 premiers — 183 — sont nus et blanchâtres, tandis que l’avant-dernier et le dernier sont recouverts d'un épiderme d’un brun marron, traversé par des linéoles transverses, peu apparentes, à peine flexueuses et d’un brun plus foncé. Ouverture d’un blanc de lait, à l’intérieur. Péristome également d’un blanc de lait, sauf à la partie externe du limbe qui est d’un jaune d'ivoire. ‘ Longueur totale de la coquille 75 millimètres, plus grand diamètre 47. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 54 millimètres, plus grande largeur 54. Hab. Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Obs. Notre honorable correspondant n’a pu nous indi- quer la localité précise où avait été recueillie cette cu- rieuse variété, remarquable par la coloration entièrement blanche de son ouverture et par ses linéoles transverses, mais, d’ailleurs, complétement typique. 4. BuLIMUS PORPHYROSTOMUS, Pfeiffer. Bulimus porphyrostomus, Pfeiffer, var. d, Journ. Con- chyl., vol. XXII, p. 108, 1874. Variété 4. Coquille d’un blanc crétacé terne, sous un épiderme mince, brunâtre et presque entièrement déta- ché. Ouverture d’un blanc de lait uniforme, à l’intérieur. Péristome de même coloration. Longueur totale de la coquille 75 millimètres, plus grand diamètre 53. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 42 millimètres, plus grande largeur 24. Hab. Ile des Pins (E. Marie). Obs. Cette variété est tout à fait semblable à la forme typique par son aspect général, par le nombre de ses tours (7), ainsi que par la disposilion de son bord externe et des dents de son ouverture; mais l’ensemble de sa co- — 184 — loration est beaucoup plus clair, et elle se distingue facile- ment par son ouverture et son péristome luisants et d’un blanc de lait uniforme. 5. BuziMus OuvEaAnus, Dotzauer. Bulimus Ouveanus, Dotzauer, var. +, Journ. Conchyl., vel. XXII, p. 109, 1874. Variété. Coquille blanche et à peu prèscomplétement dé- pourvue de son épiderme, donton distingue à peinequelques traces brunâtres. Ouverture d’un blanc de lait uniforme, à l’intérieur. Péristome également d’un blanc de lait. Pli columellaire dentiforme. Dent pariétale petile et à peine apparente. Longueur totale de la coquille 48 millimètres, plus grand diamètre 25 1/2. Longueur de l'ouverture, y com- pris le péristome, 24 millimètres, plus grande largeur 14. Hab. Siandé (E. Marie). Obs. C’est pour la première fois que l’on a observé, en Nouvelle-Calédonie, l'existence de Bulimes de la section des Placostylus qui présentent une ouverture compléte- ment blanche à l’intérieur. Nous signalons ce remar- quable cas d’albinisme dans trois espèces, le B. Alexander, le B. porphyrostomus et le B. Ouveanus. Ces variétés, d’ailleurs, ne doivent pas, selon toute apparence, être communes, car nous n’avions jusqu'ici rencontré aucune d'elles parmi les centaines d'échantillons de Placostylus néo-calédoniens, qui nous ont été successivement com- muniqués. 6. Hericina Gassiesiana, Crosse (pl. IV, fig. G). Helicina Gassiesiana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXIT, p. 141, 1874. — 185 — Coquille de forme subconoïde, déprimée, assez épaisse, un peu terne, presque opaque, paraissant, vue à la loupe, faiblement martelée et munie de sillons transverses, rares el peu apparents. Coloration d’un blanc sale uniforme. Spire assez brièvement conique, terminée par un sommet assez obtus. Suture légèrement marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez plans; dernier tour obtusé- ment anguleux, à la périphérie, et légèrement convexe à la base. Ouverture diagonale, de forme semi-ovale sub- triangulaire et d’un blanc de lait, à l’intérieur. Péristome simple et également d’un blanc de lait : bord columel- laire assez court, donnant naissance à un dépôt calleux circonscrit et d’un blanc de lait et formant un angle avec le bord basal; bord externe épaissi et légèrement dilaté vers sa partie médiane. — Opercule blanchâtre, terminé par une large zone d’un brun marron tournant au fauve. Plus grand diamètre de la coquille 4 1/2 millimètres, plus petit 5 1/2, hauteur totale 2 1/2. Longueur de l’ou- verture un peu moins de 2 millimètres, plus grande lar- geur 1 1/2. Hab. Maré, l’une des îles Loyalty (E. Marie). Obs. Cette espèce se distingue de ses congénères de la Nouvelle-Calédonie par son test terne, par la coloration d'un blanc uniforme de son ouverture et de son péristome et par son opercule de deux couleurs. Nous la dédions à notre honorable correspondant de Bordeaux, M. J. B. Gassies, auteur de deux volumes sur la faune malacologique terrestre et fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédonie et de divers autres travaux sur les Mollusques de France et d'Algérie. 13 MAS TT AE 7. HeuicixaA Noumeensis, Crosse (pl. IV, fig. 7). Helicina Noumeensis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 141, 1874. Coquille turbinée, conique, assez mince, peu luisante, paraissant, vue à la loupe, marquée de stries transverses très-fines et faiblement décussée par les lignes d’accrois- sement. Coloration d’un ton carnéolé clair, tournant au violâtre et un peu livide. Spire assez élevée, conique et terminée par un sommet légèrement obtus. Suture mar- quée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez plans; dernier tour à peu près aussi grand que la spire, de forme anguleuse-arrondie, à la périphérie. Ouverture diago- nale, presque semi-ovale et de même couleur, à l'intérieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et d'un ton carnéolé blanchâtre : bord columellaire court, donnant naissance à un dépôt calleux livide, très-brièvement cir- conscrit et formant un angle avec le bord basal; bord ex- terne à peine épaissi. — Opercule de coloration livide. Plus grand diamètre de la coquille 2 5/4 millimètres, plus petit 2 1/4, hauteur totale un peu moins de 5. Hab. Environs de Nouméa (E. Marie). Obs. Cette petite espèce se distingue de ses congénères de la Nouvelle-Calédonie, que nous avons eu occasion d'examiner jusqu'ici, par sa forme plus fortement turbinée et sa spire porportionnellement plus élevée. Hs — 187 — Descripuons d'espèces nouvelles de l’Archipel calédonien, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIFE (20° article) ET LE R. P. MoNTROUZIER, miss. apost. en Calédonie (17° article). 4. PLeuroToMA RouGeyroni, Souverbie (pl. VIE, fig. 1). Test. elongata, fusiformis, turriculata, longitudinaliter flexœuose impresso-striata, funiculis nodosis diversiformi- bus transverse cincta, apice acuto, alba, late rufo-macu- lata; anfractus 10-11? (apice fracto), sutura impressa, infra marginata discreti, superi liras quaternus gerentes, ultimus subelongatus, tertiam partem tesiæ æquans, fu- niculis 1-8 munitus, basi oblique sulcatus; canuli brevi, sublato, postice subrecurvo, oblique sulcato terminatus. Apertura ovato-subelongata, intus subviolaceo-alba, ma- culis externis subpellucentibus ; margine dextro subacuto, superne subprofunde emarginato, sinistrali superne ad in- sertionem labri tuberculose incrassato ; columella subver- ticalis.— Ex specimine unico. (Mus. Burdigalense.) | Long. 30, lat. max. 10 mil. Apert. (cunuli incluso) A1 maill. longa, 3/12 lata. Habitat in insula Lifou. (R. P. Lambert.) Coq. allongée, fusiforme, lurriculée, imprimée longitu- — 188 — dinalement de stries d’accroissement flexueuses, ceinte de cordons noueux de forme et grosseur différentes, à sommet acuminé; tours 40-11 ? (exemplaire fracturé au sommet et ne présentant que 9 tours) séparés par une su- ture bien marquée et marginée en dessus, portant, à l'exception du dernier, qui en a le double à peu près, quatre des cordons déjà mentionnés; le premier, infra- sutural, à petits tubercules, suivi, un peu à distance, sur le milieu des tours, d’un second à gros tubercules, trans- versalement subdivisés par une strie bien imprimée se continuant dans leurs intervalles, et séparé du premier par une sorte de dépression que parcourent deux ou trois stries bien marquées; le troisième, immédiatement en dessous et composé de tubercules de même grosseur que ceux du premier, est suivi, immédiatement aussi, du quatrième, à tubercules moindres et qui tendent d’autant plus à disparaître sous la suture qu’on les examine sur des tours plus supérieurs; ces quatre cordons se continuent sur le dernier tour, où ils sont suivis de quatre autres en- viron de moyenne grosseur, puis, en dessous encore, de simples sillons embrassant obliquement le canal terminal, qui est court, assez large et un peu recourbé en arrière. Ouverture ovale-suballongée ; bord labial droit, tranchant- mousse, brièvement échancré dans le haut pour le si- nus; bord columellaire tuberculeusement épaissi su- périeurement. Cette coquille, de couleur blanche, est or- née de trois grandes taches longitudinales roussâtres, tirant un peu au violätre, dans le bas principalement, sur lesquelles les tubercules se montrent assez générale- ment en couleur plus claire ; intérieur de l’ouverture d’un blanc légèrement violâtre sur lequel se reproduisent un peu, par transparence, les taches intérieures. Vu ce seul exemplaire. (Musée de Bordeaux.) — 189 — Nous dédions cette espèce au révérend père Rougeyron, supérieur de la Mission apostolique, à Sydney. 9. PLEUROTOMA GixiBerTi, Souverbie (pl. VIE, fig. 2). Test. fusiformis, longitudinaliter costata, transversim sulculata, costis rotundatis, latis, subcontiquis, ad basin anfractus ullimi evanidis , sulculis decussalis, rosea, balteis binis rufis, inæqualibus, intus pellucentibus cingu- lata; anfr.? (apice fracto) sutura 1impressa discret, subconvexi, ultimus antice subascendens, basi attenuatus, in caudam brevem, oblique sulcatam, postice subrecur- vam desinens. Apertura angusta, elongato-subtrapezifor- mis, inferne canaliculata; marginibus subparallelis, dextro subacuto, pone labrum varicoso, intus 7-8 plicato- dentato, superne ad insertionem subprofunde et subanguste rotundatim emarginato, columellari subverticali,plicis 3-4 transversis, subascendentibus munito; canali brevi. Ex specimine unico. (Mus. Burdigalense.) Long. 10? lat. max. k mill.; apert. (canali incluso) k mill. longa, 3/4 lala. Habitat in insula Lifou. (R. P. Lambert.) Coq. fusiforme, munie de fortes côtes longitudinales arrondies, subcontiguës, qui disparaissent à la base du der- nier tour ; elles sont croisées, de même que leurs inter- valles, par de petits sillonstransverses quiexistentseuls et de- viennent beaucoup plus prononcés autour de la columelle; tours ? (exemplaire fracturé au sommetet n'ayant conservé que 7 tours) séparés par une suture bien marquée, subcon- vexes, le dernier subascendant en avant, atténué à sa base où il se termine en une courte queue faiblement recour- bée en arrière et formant le canal apertural, Ouverture — 190 — étroite, subtrapézoïdalement allongée, à bords subparal- lèles, canaliculée inférieurement, le canal étant assez court et arrondi; bord droit tranchant-mousse, vari- queux en dehors, un peu épaissi en dedans, avec 7-8 pe- tits plis dentiformes, subprofondément et assez étroitement émarginé eu rond, tout à fait contre la suture, pour le si- ous dont l'ouverture se dirige subverticalement; colu- melle arrondie, subverticale, portant 5-4 plis transverses subascendants. Cette coquille, de couleur rose, blanche à l'intérieur, est ornée de deux bandes transverses rous- sâtres, dont l’une, assez étroite, plus rembrunie et plus large que l’autre, est placée juste en dessous de la suture, tandis que la seconde est filiforme, située aux 5/4 inférieurs des tours, et surmonte un espace de couleur fauve clair qui la sépare de la suture placée en dessous; cette bande filforme et la partie sous-jacente fauve clair ne sont autre chose que les parties d’une bande unique composée (l’autre partie étant cachée sous l'insertion des tours) dont on peut suivre la continuation sur le milieu du dernier tour, où elle reproduit de plus, et très-exactement, l'as- semblage que forment, à la suture, les deux bandes qui l'accompagnent en dessus et en dessous; cette bande se reproduit par transparence dans l'intérieur de l’ouver- ture. Vu ce seul exemplaire. (Musée de Bordeaux.) Nous dédions cette espèce au R. P. Gilibert, mission- naire apostolique à l'île Pot, où il a recueilli nombre d'es- pèces rares et nouvelles, dont notre Musée a pu profiter, par l'intermédiaire du R. P. Montrouzier. 3. PLEUROTOMA (DAPHNELLA ?) VARICOSA, Souverbie (pl. VIL, fig. 5). Test. fusiformis, subturriculata, apice acuto, longitudi- naliter variciformi-costata, transverse filiformi-costulata, — 191 — longitudinaliler transverseque elevalo-striatula, undique striatulis clathratim decussata, subfulvidulo-alba, dorso anfr. ullimi fulvo late maculato, costulis albo interrupte notatis, macula fulva intus pellucente; anfr. 8 suturu impressa discreti, subconvexi, superne obtuse subcarinuix, 2 primi (embryonales) lævigati, sequentes varicose costuti {costis ex primo (8 coslas numerante) usque ad ultimum (2-3 gerente) gradatim et rapide minus numerosis), ulti- mus Subelongatus, basi attenuatus. Apert. ovato-oblonga, margine dextro subacuto, pone labrum varicoso, sinistrali juæta columellam rotundatam, subverticalem adpresse ; sinu vixæ nolalo, juæta suturam silo; canali brevi, subro- tundato. — Ex specimine unico. (Mus. Burdigalense.) Long. 12, lat. max. 41/4 mill. ; apert. (canali incluso) 5 1/2 mill. longa, 2 lata. Habitat in insula Art (Archip. caledon.). (R. P. Lam- bert,.) Coq. fusiforme, subturriculée, à sommet pointu, munie de côtes variciformes longitudinales, de petites côtes trans- versales filiformes, et, en outre, de très-petites stries éle- vées, tant transverses que verticales, qui, par leur entre- croisement, forment sur toute la coquille une fine clathra.. tion des plus élégantes. Tours 8, séparés par une suture bien marquée, subconvexes, obtusément subcarénés supé- rieurement, dont 2 (embryonnaires) lisses, les autres avec les côtes déjà mentionnées, et qui ont l’aspect de varices : elles sont au nombre de 8 sur le premier de ces tours et vont en nombre très-rapidement décroissant jusqu’au der- nier, qui n’en comple plus que 2, ou 5 si l’on tient compte de celle qui accompagne le labre. Ouverture ovale- oblongue, à bord droit tranchant-mousse, variqueux en dehors, ainsi que nous venons de le dire, le gauche étant — 192 — exactement appliqué contre la columelle, qui est subarron- die et presque verticale; sinus à peine indiqué, contre la suture ; canal court, subarrondi. Cette coquille, d’un blanc très-légèrement fauve, est munie, sur le dos du dernier tour, d’une grande tache fauve foncé, se reproduisant par transparence dans l’intérieur de l’ouverture, et de petites taches blanches allongées, placées, un peu à distance les unes des autres, sur les petites côtes transversales. Vu ce seul exemplaire. (Musée de Bordeaux.) 4e PLEUROTOMA SCALATA, Souverbie (pl. VII, fig. 4). Test. subovato-fusiformis, scularis, longitudinaliter te- nuissime striata et remote elevalto-costata, apice acuto, alba, lineis pluribus fulvis puncticulatis et linea interna nigra, laæissime interrupla spiraliter cingulata, lineis inverse pellucentibus, columella fulvidulo tincta ; anfrac- tus 8-9 ? (apice fracto) sutura impressa discreti, breves, inverse conoidales, superne subcarinati, costis remotis, compressis, elevatis, ad carinam exasperatis, basin an- fractus ultimi attingentibus ornatri. Apertura mediocris, ovato-subtrigonu, margine dextro subincrassato, sinistrali juæta columellam subverticalem exacte adpresso ; canalis brevissimus ; sinus latus, modice notatus.— Ex specimine unico. (Mus. Burdigalense.) Long. 12, lat. max. 5 mall.; apert. (canali excluso) & 1/2 mall. longa, À 1/2 lata. Habitat in insula Nou (Archip. caled.). (R. P. Lam- bert.) Coq. subovale-fusiforme, scalaire, très-finement striée longitudinalement et ornée, dans le même sens, de côtes élevées, très-saillantes supérieurement, à sommet pointu: — 193 — tours au nombre de 8-9? (notre exemplaire, fracturé très- près du sommet, en compte 7) séparés par une suture bien marquée, courts, en cônes renversés, subcarénés dans le haut très-près de la suture, portant chacun dix côtes élevées, comprimées, très-saillantes et anguleuses au point correspondant à la carène, disposition qui s'observe jusque sur le dernier tour, où elles se continuent jusqu’à sa base, et dont la dernière concourt à la formation du labre. Ouverture médiocre, subtrigonalement ovale, à bord droit subépaissi, le gaucheétanttrès-exactement appliqué contre la columelle avec laquelle il se confond et qui est subver- ticale; canal excessivement court et assez étroit; sinus large, médiocrement arqué. Cette coquille, d’un blanc sale terne, est ornée, sur toute l'étendue des tours, de nom- breuses petites lignes transverses, régulièrement espacées, composées de petits points de couleur fauve et d’une ligne unique (située près de leur base, mais sur le milieu, pour le dernier) interne noire, composée de traits allongés très- espacés et correspondant chacun à un espace intercostal ; ces deux ordres de lignes se reproduisent chacun, par transparence, sur la face opposée à celle de leur forma- tion. L'intérieur de l'ouverture est blanc et la columelle est légèrement teinte de fauve. Vu ce seul exemplaire. (Musée de Bordeaux.) 5. PLEUROTOMA MoquiniaNA, Montrouzier (pl. VIL, fig. 5). Pleurotoma Moquiniana, Montrouzier in sched. Test. fusiformis, spira acuminata, longitudinaliter sub- “oblique costata et tenuissime striuta, basi oblique sulcata, costis subcarinatis, superne prope suturam attenuatis et substrangulatis, basi anfractus ultimi et prope labrum eva- nidis, alba, sparse fulvo maculata et lineis eodem colore, — 194 — filiformibus cincta ; anfractus 9 sutura impressa discreti, embryonales 2 albi, lævigati, cœteri usque ad penultimum subconvezum subplani, ultimus subconveæus, prope la- brum gibbosulus, inferne in caudam brevissimam, postice subrecurvam desinens et canalem aperturalem formans. Apert. ovato-subtrapezoidalis, intus alba, margine dexlro acuto,sinistrali juæta columellum subverticalem appresso, superne tuberculose incrassato; sinus subprofundus, rotun- datus. — Ex spec. unico. (Mus. Burdigalense.) Long. 12, lat. max. 5 mill.; apert. (canali excluso) & 3/4 mul, longa, 2 lala. Habitat in insula Art (Archip. caledon.).(R. P. Montrou- zier..) Coq. fusiforme, à spire acuminée, très-finement striée en long, munie de côtes dirigées dans le même sens, obli- quement sillonnée à la base autour du canal terminal; les côtes, à base assez large, sont subcarénées, atténuées el comme subétranglées supérieurement près de la suture et disparaissent, sur le dernier tour, à sa base ainsi que près du labre; tours au nombre de 9, séparés par une suture bien marquée; les 2 premiers, embryonnaires, sont blancs et lisses ; les autres, jusqu’au pénultième qui est subcon- vexe, sont presque plans; le dernier subconvexe, longitu- dinalement subgibbeux près du labre, sur l’espace dé- pourvu de côtes, se termine en une très-courte queue, faiblement recourbée en arrière, qui forme le canal de l'ouverture ; celle-ci est subtrapézoïdalement ovale, blanche intérieurement; son bord droit est tranchant, à sinus peu profond et arrondi; le gauche, exactement appliqué contre la columelle, qui est subverticale, est tuberculeusement épaissi dans le haut à son point de réunion au labre. Cette coquille, de couleur blanche, est lachée de fauve et pré- — 195 — sente, en outre, quelques bandes transverses de même couleur, filiformes, peu marquées et médiocrement conti- nues sur nos deux seuls exemplaires. 6. LopnocErcus (CYLINDROBULLA) SOUVERBIEI, Monl- rouzier (pl. VII, fig. 6). Lophocercus Souverbiei, Montrouzier in sched. Test. cylindracea, tenuissima, fragilis, subiranslucida, tenuissime striata, antice oblique truncata et late aperta, postice rotundato-subacuminuatu, subepidermide straminea, tenuissima alba; spira parva, depressa; anfr. 3-3 112, su- tura incisa disjuncti; margine deæxtro acuto, ventrem anfractus ultimi obtegente, columellari helicoidali ascen- dente, inferne funiculo inflato marginato. Long. 14, lat. 5 1/2 mull. (Mus. Burdigalense.) Habitat in insula Art (Archip. caledon.). (R. P. Montrou- zier). Specim. 8 vidi. Coq. cylindracée, très-mince, fragile, subtranslucide, très-finement striée en long, obliquement tronquée et largement ouverte en avant, arrondie et un peu en pointe obtuse en arrière, blanche sous un très-mince épiderme de couleur paille; spire petite, enfoncée ; tours au nombre de 5-5 1/2, disjoints par suite de l'absence de suture; ou- verture régnant dans toute la longueur de la coquille, très-largement ouverte en avant, et, de ce point au som- met, réduite à l’état de simple fente excessivement étroite ; bord externe tranchant, droit, dirigé par-dessus le ventre du dernier tour qu'il recouvre de très-près ; le columel- laire hélicoidalement ascendant, visible seulement par la partie antérieure de l'ouverture et marginé inférieure- ment par un petit renflement formant bourrelet en dehors, = 106 mais qui est creux et canaliculé intérieurement. — Vu 8 exemplaires dont quelques-uns, pour des dimensions de longueur égales, présentent des différences dans leur dia-. mètre transversal. Espèce très-voisine du Cylindrobulla Beaui, Fischer (Journ. Conch., vol. V, p. 275, pl. vu, fig. 8-9, 1857), de la Guadeloupe, dont elle a à peu près les mêmes forme et dimensions, mais qui s’en distinguera toujours très- facilement par sa coloration et surtout (si du moins la figure citée est exacte) par son extrémité postérieure beau- coup moins obtuse. 7. NarTica Gaiprï, Souverbie (pl. VII, fig. 7). Test. subglobosa, umbilicata, lœvigata, longitudinaliter el tenuissime striata, superne radiatim subretroverse ru- gata, alba, spiraliter fulvo-rufescente k lineata, cum zona eodem colore subpallidiore, lineam primum superante et lineis longitudinalibus, irrequlariter fleæuosis, biseriatim transverse dispositis ; spira semiglobulosa, apice obtusa ; anfr. 5 sutura subdepressa discreti, conveæi, ultimus sub- globosus. Apert. oblique semilunaris, intus alba; labro subacuto ; umbilico pervio, profundo, intus callo mediocri, spiraliter ascendente munito. — Operculum ? — Ex speci- minibus duobus. (Mus. Burdigalense.) Long. 10 1/2 maill.; apert. T mill. longa, 3 lata. Habitat in insulu Lifou (Archip. caledon.).(R. P. Lam- bert.) Coq. subglobuleuse, ombiliquée, lisse et luisante, très-finement striée dans le sens longitudinal, radiale- ment imprimée, en dessus, de rides bien marquées partant de la suture et se dirigeant subobliquement en arrière; — 197 — spire saillante, obtuse au sommet, composée de cinq tours séparés par une suture subenfoncée et bien marquée; les trois premiers sont subconvexes, le quatrième convexe et le dernier subanguleux. Ouverture oblique, semi-lunaire, à bord labial subtranchant-mousse ; le columellaire, très- faiblement arqué, s'étale un peu dans le haut sur le ventre de la coquille et circonscrit, dans le bas, sa cavité ombili- cale qui est peu large, très-profonde et obstruée, en par- tie, par une callosité assez faible qui remonte spiralement dans sa profondeur. Cette coquille, qui est blanche tant en dedans qu’en dehors, est ornée de quatre lignes spi- rales de couleur fauve-roussâtre, filiformes, non inter- rompues, parallèles, subéquidistantes, la supérieure étant surmontée d’une zone médiocrement large, d’un fauve plus clair, envahissant quelquefois, en partie, l’es- pace interlinéaire sous-jacent, et de lignes longitudi- nales, fauve-roussâtre également, subirrégulièrement flexueuses, un peu distantes, disposées en deux séries spi- rales de largeur différente; de ces deux séries, celle aux traits les plus longs, la supérieure, est limitée à l’espace compris entre la seconde strie spirale et le bord supérieur de la zone fauve qui la surmonte, et l’autre à celui compris entre les deux lignes inférieures, et cela sans jamais dé- passer ces limites; du moins sur nos deux seuls exem- plaires (Musée de Bordeaux). Dédiée au R. P. Gaide, missionnaire apostolique, à l'ile Lifou, qui s'occupe, avec zèle, d'histoire naturelle et auquel nous sommes redevable, par l'intermédiaire de notre ami commun, le R. P. Lambert, promoteur de la présente dédicace, de la plupart des espèces de cette pro- venance que nous publions aujourd’hui. — 198 — 8. NarTicINA pAPiLLA (NERITA), Chemnitz. Operculum (pl. VI, fig. 8). Operc. corneum, spiratum, translucidum, pallide succi- neum, semilunare, infra medium utroque latere subsinua- tum et plica transversali, ex vicino nuclei ad marginem columellarem incurvatim decurrente bipartitum; pars infera imbricatim et subremote superam subobtegens ; nu- cleus infra medium situs; anfract. pauci 3 rapidissime accrescentes, arcuatim subplicato-striati, sutura supra prominula, infra canaliculata et aream inæqualiter divi- dente murginati. Habitat in insula Art (Archip. caledon.). (Mus. Burdiga- lense.) Spec. 12 vidi. Opercule corné, spiré, translucide, couleur de succin pâle, semi-luraire, subsinueux aux bords opposés, un peu au-dessous du milieu, et divisé en deux parties inégales, à ce niveau, par un pli transversal courbe, se dirigeant du voisinage du nucléus au bord columellaire, la partie infé- rieure étant subimbriquée en recouvrement et un peu à distance sur le bas de la supérieure, bien que s’y reliant cependant sous le pli, en sorte que ces deux parties ne se trouvent plus sur le même plan; nucléus situé en dessous du milieu, presque à égale distance des bords latéraux; toursdespire peu nombreux—35—croissanttrès-rapidement, avec des stries subpliciformes arquées, partant en rayon- nant de la suture qui est saillante en déssus, canaliculée en dessous, et divise l’opercule en deux surfaces de formes très-différentes, la supérieure étant hélicoïdeet l’inférieure dolabelliforme. | Nous n'avons trouvé consignée nulle part, dans les au- teurs que nous avons pu consuller à cet égard, la descrip- — 199 — tion de l’opercule des Naticina, qui paraïtrait être inconnu (ainsi, du reste, que l’animal); ce qui constitue une la- cune très-regrettable dans la caractéristique de ce genre. C’est en vue de combler cette lacune, si tant est qu’elle existe réellement, que nous avons cru devoir donner les diagnose et figure de l’opercule de l’espèce portée en tête de cet article, dont nous avons été à même de voir 12 exem- plaires. 9. NERITOPSIS RADULA (NERITA), Linné (Operculum). Operc. calcareum, albo-margaritaceum, crassum, sub- symmetricum, antice Semilunare, postice ad marginem columellarem trigonum ; area externa percallosa, callo crasso, lævigato, postice ad partem medianam transverse subcorrugato, utroque latere fossulato, antice sinuoso et prominente, marginem anticum non atlingente et ab illo spalio impresso-punclato subremoto; area interna concava, transverse inæqualiter bipartita ; pars antica semilunaris, lævissima, prope limbum sulco lato, vix profundo, longe semilunari marginata ; postica (muscularis impressro) letragona, radiatim et valide impresso-striata, utroque latere fossula sat profunda instructa. (Mus. Burdiga- lense.) La science est redevable de la découverte de cet inté- ressant opercule au R. P. Lambert, ce zélé et si désin- téressé pourvoyeur de notre Musée bordelais, qui, ayant eu la bonne fortune de recevoir d’Ouagap, où l’espèce ne paraît pas être rare, deux exemplaires complets du Neri- topsis radula, s’est empressé de nous en adresser un, avec offre de le faire suivre de l'animal in spiritu ; offre que nous nous sommes d'autant plus empressé d’accepter, que, à ce que nous croyons du moins, ce dernier est — 200 — aussi inconnu, au moment actuel, que l'était, hier encore, sa pièce accessoire. Cette pièce sera figurée prochainement dans le Journal de Conchyliologie. 10. PecTeN LAMBERTI, Souverbie (pl. VIF, fig. 9). Testa clausa, æquivalvis, subovato-rotunda, suboblique flabelliformis, compressa, multicostata, auriculis parvis, æqualibus, radiatim impresso-striatis ; costis mediocriter prominentibus, numerosis, subconvexis, ad latera peratte- nuatis et vix numerabilibus, striis elevatis, concentricis, confertissimis, tenuissime subcrenulatis, decussatis ; cos- tis interstitiisque valvæ inferioris costulis elevatis, par- vis, numerosis undique radiatis ; pagina interna vulva- rum ad marginem anticum posticalemque brevissime plicatim crenulata, ad marginem ventralem dentata ; alba, valva supera exætus radis 4 rubello-aurantiacis, maculis carneolo-subluteolis albisque transverse plus mi- nusve interruptis ornata, intus ad umbonem subpurpureo tincta; valva infera extus puncticulis aurantiacis ad- spersa, intus alba.— Ex specimine unico (Mus. Burdiga- lense.) Long. 72, lat.7 mill.; alt. NT mall. Habitat in insula Lifou ? (Loyalty). (R. P. Lambert.) Coq. close, équivalve, subovale-arrondie, suboblique- ment flabelliforme,comprimée avec des côtes nombreuses, les oreilles égales et imprimées de stries rayonnantes bien marquées ; les côtes sont médiocrement saillantes, sub- convexes et excessivement atténuées près des bords laté- raux, où on ne les compte plus que très-difficilement, les autres pouvant se nombrer à 58 approximativement ; elles sont ornées de très-petites stries élevées, concen- triques, très-serrées, très-finement entaillées et comme 9001, — crénelées, produisant, vues à la loupe, un effet très-élé- gant; sur la valve inférieure se remarquent, en outre, tant sur les côtes que sur leurs intervalles, de très-nom- breuses pétites côtes rayonnantes élevées, ces côtes n’étant qu'à peine indiquées, et cela encore sur quelques points seulement, sur la valve supérieure ; intérieur des valves crénelé, à ses bords antérieur et postérieur, par de petits plis très-courts, et denté au bord ventral par la termi- naison des intervalles des côtes, lesquels se traduisent assez haut dans la valve, sous forme de deux plis saillants pour chacun d’eux. Cette jolie espèce, dont le test est blanc à l’intérieur, est ornée, sur un fond couleur de chair subjaunâtre, pour la valve supérieure, de quatre rayons assez larges, de couleur orangé rougeûtre, transversale- ment et plus ou moins irrégulièrement interrompus par celle du fond, sur lequel se remarquent aussi quelques traits blancs, le tout formant ensemble, en quelque sorte, une espèce de marbrure des plus élégantes, et, pour la valve inférieure, sur un fond blanchâtre sale, de nom- breuses petites taches éparses orangées ; à l’intérieur, la valve supérieure est teintée de pourpré dans l’umbone.Vu ce seul exemplaire. Dédié à son inventeur, le R. P. Lambert, qui, en nous l'envoyant, nous écrivait (janvier 1875) : je l’ai reçu avec des coquilles venant de Lifou et d'Ouagap; je pense qu’il est de Lifou. S. et M. - — 202 — Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de la Martinique, Par H. CROSSE. 1. Buzimuzus Mazei, Crosse (pl. IV, fig. 5). Bulimulus Mazei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 118, 1874. Coquille munie d’une fente ombilicale légèrement pro- noncée et à peine recouverte, allongée, turriculée, assez mince et paraissant, vue à la loupe, très- finement et un peu obliquement striée. Coloration d’un brun foncé. Spire élevée, terminée par un sommet arrondi, légèrement ob- tus et présentant une légère concavité, à sa partie mé- diane. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 7, à peine convexes et s’accroissant peu à peu; premiers tours, au nombre de deux, plus clairs que les autres ; der- nier tour plus petit que la spire et présentant, à la péri- phérie, un angle très-obsolète qui disparaît complétement dans le voisinage du bord externe. Ouverture subverticale, de forme ovale anguleuse et de même coloration, à l'intérieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et à bords séparés l’un de l’autre : bord columellaire di- laté, réfléchi en forme de voûte, recouvrant presque en- tièrement la fente ombilicale et d’un brun blanchâtre ; bord basal et bord externe arrondis et tranchants. Longueur totale de la coquille 19 millimètres, plus grand diamètre 7. Longueur de l’ouverture 6 1/2 milli- mètres, plus grande largeur 4. — 9203 — Hab. Massif des Pitons, à une altitude de 750 mètres au-dessus du niveau de la mer. (H, Mazé.) Obs. Nous avons le plaisir de dédier cette espèce à M. H. Mazé, ordonnateur de la Martinique, dont les recherches scientifiques ont déjà notablement enrichi la Faune malacologique des Antilles françaises. 2. HELICINA ANTILLARUM, Sowerby, var. 8 (pl. IV, fig. 5). Helicina Mazei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 118, 1874. Var. 8. Subdepresso-conoidea, suboblique minute striata, sub lente vix transversim et oblique subtiliter decussa- tula, saturate purpureo-rubescens ; anfr. k-k 1/2 planius- culi, ultimus magnus, rotundatus, ad peripheriam obsolete subangulatus et zona angusta macularum albidarum plus minusve conspicua cinctus, basi maculis albido-luteis, numerosis, interdum fulguratis conspersus; apertura sub- semiovalis, intus purpureu, zona albida anfractus ultimi viæ transmeante; peristoma pallide aurantium, margine columellari brevi, callum luteo-viridulum emittente, cum basali angulum formante. — Operculum saturate fuscum. Variété 6. Coquille de forme conique légèrement dépri- mée, finement et un peu obliquement striée en sens lon- gitudinal, et paraissant, vue à la loupe, très-faiblement décussée par d’autres stries plus fines, transversalement obliques. Fond de coloration d’un rouge pourpré foncé. Tours de spire au nombre de 4 à 4 1/2 et assez plans ; dernier tour grand, arrondi, très-faiblement subanguleux à la périphérie, où il présente une zone étroite et plus ou moins apparente de taches blanchâtres, tandis que sa partie basale est couverte d’une multitude d’autres taches d’un — 204 — blanc plus ou moins jaunâtre, disposées assez régulièrement et quelquefois confluentes ou fulgurées. Ouverture à peu près semi-ovale, d’un rouge pourpré, à l’intérieur, et laissant apercevoir plus ou moins, par transparence, la zone blanchâtre du dernier tour. Péristome simple, légè- rement épaissi à l'intérieur, réfléchi et d’une coloration orangée claire : bord columellaire court, donnant nais- sance à un dépôt calleux assez nettement circonscrit et variant, sous le rapport de la coloration, entre le jaune et le vert chou; bord externe légèrement dilaté, à sa partie médiane, et atténué près du point d'insertion.— Opercule d’un brun foncé. Plus grand diamètre de la coquille 15 millimètres, plus petit 12, hauteur totale 9. Longueur de l'ouverture 8 millimètres, plus grande largeur 6 1/2. Hab. Massif des Pitons (H. Mazé). Obs. Nous avions d’abord cru devoir distinguer spécifi- quement cette forme remarquable, mais un examen plus attentif nous a convaincu qu'elle devait être rattachée, à titre de variété, à l'Helicina Antillarum, espèce très-mal et très-insuffisamment décrite par Sowerby, dans le The- saurus, et figurée fort médiocrement dans la nouvelle édi- tion de Chemnitz, d’après des individus en mauvais état de conservation. 5. HecicinA EuGLyPTA, Crosse (pl. 1V, fig. 4). Helicina euglypta, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXIT, | p. 119, 1874. Coquille subdéprimée, très-brièvement conoïdale, mince, mais pourtant assez solide, translucide, présen- tant un système très-élégant de costulations longitudi- nales assez fortes, régulièrement disposées et légèrement Hope flexueuses. Coloration d'un fauve carnéolé uniforme. Spire courte, faiblement turbinée et terminée par un sommet assez obtus. Suture fortement marquée. Tours de spire au nombre de #4 4/2 et assez plans ; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, lisses et polis ; dernier tour obtusément anguleux et légèrement aplati du côté de la base. Ouver- ture diagonale, semi-circulaire et de même couleur que le reste de la coquille, à l’intérieur. Péristome légèrement épaissi «€t d'un blanc carnéolé, tournant quelquefois à l’orangé : bord columellaire court, donnant naissance à un dépôt calleux circonscrit, d'un ton carnéolé livide, et for- mant un angle avec le bord basal, qui est légèrement épaissi, ainsi que le bord externe. — Opercule luisant et presque nacré. Plus grand diamètre de la coquille 4 millimètres, plus petit 5, hauteur totale 2 1/2. Longueur de l'ouverture 1 1/2 millimètre, plus grande largeur 1, Hab. Environs de Fort-de-France, sous les pierres : es- pèce assez commune (H. Mazé). Obs. Jolie espèce, remarquable par son système de sculpture et sa coloration carnéolée. H, C. Diagnoses Specierum novarum, AUCTORE P. FiscHER. 1. Cazcar Bagezis, Fischer. Testa imperforata, pallide lutescens, conica, elevata, apice acuta; anfractus T vix convexi, radiatim et oblique — 206 — costati, costis distantibus, ad suturam prominentibus no= dulosisque, interstitiis læœvigatis ; anfractus ultimus cari- nalus,ad marginem tuberculis 8 ornatus, infra planulatus, lœvigatus, striis incrementi tenerrimis, obliquis munitus ; regione umbilicari, albo vel cœæruleo muarginata, uniden- tata ; apertura angulata. — Operculum.… Long. 20 , lat. 19 millim. Hab.. (Museum Parisiense.) Obs. Species forma et statura C. semicostato, Kiéner (Trochus, pl. xxxvin, fig. 1), vicina, sed basi liris concen- tricis destituta facile distinquenda. 2. ArcAa Bouvieri, Fischer. Testa transversa, crassa, inæquilateralis, gibbosa, api- cibus tumidis, inflexis ; margine antico oblique truncato, postico parum rostrato,ventrali regulariter arcuato, medio viæ hiante; costis radiantibus 30-32, postice latioribus, interstitiis minute reliculatis; carina postica ab umbone ad marginem decurrente, viæ prominente ; area ligamenti lata,rhomboidea, cardine angusto, rectilineo, dentibus par- vis, numerosis munilo; margine inlerno valvarum plicato. Color albus, oblique castaneo zonatus. Diam. anter. post. 42, alt. 31, crassit. 27 millim. Hab. Archipel du cap Vert. (Bouvier.) PER Diagnosis Mollusei, Novæ Caledoniæ incolæ, AUCTORE H. CROSSE. Fossarus CALEDONICUS, Crosse. T. umbilicata, trochiformis, transversim carinis 2, al- — 907 — tera supramediana, altera suturali, majore munita, sub lente striis longitudinalibus, tenuissimis, subfleæuosis ele- gantissime sculpta, haud nitens, pallide luteo-fuscescens, unicolor ; spira late turbinata, apice obtusulo ; sutura 1m- pressa, carina inferiore marginata; anfractus 4 subgra- dati, embryonales primi 1 1/2 lævigati, roseo-fuscescentes, uliimus carinis 3, prima supramediana vix impressa, ad occursum anfractus ullimi evanida, secunda inframediana valide impressa, subacuta, tertia basali circa .umbilicum lalum sed mediocriter profundum sita, impressus, basi subplanatus; apertura subquadrato-rotundata, intus ni- tida, pallide fuscescens ; peristoma simpleæ, murgine co- lumellari subdilaiato, arcuato, nitido, albido-lutescenie, basali et externo acutis. — Operculum ? Diam. maj. 2 1/4, min. 2, alt. viæ 2 1/2 mill. Aper- bura À mil. longa, viæ 1 lata. (Coll. Crosse et Marie.) Habitat in sinu « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ. (E. Marie.) Obs. Species a Fossaris veris paululum, sed multo magis a Risellis, propter umbilicum late perforatum, discre- pans. Eh, Gi Description de Mollusques terrestres el fluviatiles, provenant de la Nouvelle-Calé- donie, Par J. B. GASSIEs. 1. HELIX SABURRA, Gassies. Testa minulissima, umbilicata, subglobosa, vix turbi- — 208 — nata, elevata, tenuis, sublilissime arcuatim striatula, corneo-brunnea, vix nilida, concolor ; spira vit turbinata, apice elevato; sutura profunda intrante; anfractus 4 tur- binati, regulariter accrescentes, ultimus non descendens, rotundatus; peripheria rotundata, basi conveæa; umbili- cus pervius, subcarinatus, profundus, vix 113 diametri subæquans; apertura subrotundata; peristoma simpleæ (?) ; columella recta, viæ patula; apertura intus concolor, translucida. Diam. À mill. 3/4, alt. À mal. Habitat in insula Art, Novæ Caledoniæ (R. P. Montrou- zier) : À spec. vidi. Coquille très-petite, ombiliquée, presque globuleuse, un peu turbinée, élevée, mince, très-finement striée en tra- vers, couleur de corne brune, rougeâtre, un peu luisante, sans linéoles ni fascies; spire turbinée, à sommet saillant ; suture profonde; tours au nombre de 4, globuleux, crois- sant régulièrement, le dernier arrondi, non descendant ; périphérie arrondie, base convexe; ombilic profond et étroit, un peu caréné à la base, formant Ile tiers du dia- mètre total ; ouverture presque ronde; péristome simple (?); columelle droite, à peine un peu calleuse; intérieur de la couleur du dessus, mais plus brillant et transparent. Obs. Cette espèce, que nous n'avons pu observer que sur un unique exemplaire, que nous croyons jeune, diffère beaucoup des autres Hélices calédoniennes. Celles dont la forme s’en rapproche le plus sont les H. ostiolum, Crosse, et morosula, Gassies. Comme elles, elle a la spire éle- vée et l'impression suturale profonde; mais elle en diffère par sa taille très-exiguë qui, dans aucun cas, ne saurait atteindre celle des deux espèces citées, car ses — 209 — tours indiquent une coquille faite ou à peu près. La colo- ration et la transparence assez brillante du test à peine strié sont des caractères qui séparent nettement notre espèce des deux autres. Lorsqu'il nous arrivera d’autres individus, nous pour- rons les étudier avec plus de certitude, aussi ne donnons- nous cette diagnose que sous toute réserve. 9. CASSIDULA PILOSA, Gassies. Testa imperforata, ovato-conica, solida, transversim et longitudinaliter striata et regulariter sulcata ; castanea, haud nitens; sub epidermide tenui, concolor, vel villosa, ad suturam pilis elevatis; spiramediocris, conica; anfractus 5,ultimus 2/3 longitudinis œquans, primus superne erosus ; apice obtuse truncato; sutura depressa, inferne circum- sulcata, integra; apertura anguste ovalis, superne angu- lata,inferne rotundata, intus violacea ; plicæ parietales2, supera parvula, fere horizontalis, altera major, oblique intrans; plica columellaris plus minusve ascendens; pe- ristoma incrassatum, margine dextro exlus turgido, intus supra medium dente valido, acuto munito; margine colu- mellari dilatato, subpatente. Diam. maj. 4 1/2 mull., alt. 6 1/2 mal. Habitat « Conception, » prope Nouméa (R. P. Lambert) : 2 spec. vidi. Coquille imperforée, ovale-conique, solide, striée lon- gitudinalement, sillonnée en long régulièrement; couleur brun chocolat terne, épiderme mince de même couleur, dans lequel se voient des lames cornées, pileuses, irrégu- lièrement espacées, roides, plus nombreuses vers les su- tures; spire médiocre, conique; tours au nombre de 5, le dernier formant les deux tiers de la longueur totale, le — 910 — supérieur rongé, le sommet oblusément tronqué ; suture aplatie, sillonnée inférieurement dans le sens de la spire et sans lacération; ouverture étroitement ovale, angu- leuse au sommet, arrondie à la base, à intérieur violacé et luisant, ornée de plusièurs plis, 2 pariétaux dont le supé- rieur, très-petit, est horizontal, l’inférieur bien plus grand, s’incurvant dans le même sens et dans l’intérieur ; le pli columellaire, un peu moindre, s'élève presque ver- ticalement vers le baut; péristome épais. calleux, se ren- versant fortement à l'extérieur en s’épaississant encore et se reliant avec la carène ombilicale extérieure : un peu au-dessus du milieu intérieur s’entaille une forte dent ve- nant de la partie inférieure, vers le haut; bord columel- laire assez dilaté et très-épaissi. Obs. Cette petite Cassidule est fort distincte de ses con- génères par sa forme trapue, conique et épaisse, la briè- veté de sa spire, son épiderme brun terne et ses poils nombreux et roides. 5. CASSIDULA TRUNCATA, Gassies. Testa subrimata, ovato-elongatula, solida, longitudina- liter striata, arcuatim sulcata, intus sulcis punctata; castaneo-nitida, epidermide luteo-fusca, nitida, vel decor- ficata ; spira ovato-elongatula, truncata ; anfractus 3 4/2-4 vix convexi, ultimus 2/3 longitudiñis æquans, superi truncati; sulura depressa, lutea, inferne circum- sulcata, integra; apertura anguste elongata, superne an- gulata, inferne viæ rotundata; intus obscure violacea ; plicæ parietales 2, supera parvula, descendens, aliera major, oblique intrans ; plica columellaris plus minusve ascendens ; peristoma incrassatum, calloso-reflezum, mar- gine deætro extus turgido, intus supra medium dente va- — 911 — lido, acuto munito; margine columellari dilatato, subpa- tente, extus carinato. Diam. maj. 7 mill., alt. 8&-A1 mill. Habitat « Baie du Sud, » Novæ Caledoniæ (R. P. Lam- bert) : 3 spec. vidi. Coquille munie d’une petite fente ombilicale courte, presque recouverte par la callosité externe; ovale-allon- gée, solide, parcourue longitudinalement par des stries un peu obliques et circulairement par des sillons réguliers dont la base est ponctuée; couleur brun livide, un peu luisant ; épiderme jaune bronzé luisant, fréquemment pi- qué et exfolié en forme de taches d'un jaune de chrome assez vif; spire ovale, un peu allongée, tronquée; tours n’en formant que 5 4/2 à 4, peu convexes, le dernier éga- lant les deux tiers de la longueur totale, les premiers étant tronqués et disparus; suture comprimée, jaunâtre, cris- pée par un sillon inférieur, rarement lacérée, mais plutôt piquée par d’autres Mollusques ; ouverture étroite, allon- gée, supérieurement anguleuse, un peu arrondie à la base: intérieur violet vineux assez pâle; 2 plis pariétaux, le supérieur très-petit, descendant ; l’inférieur grand, oblique, presque horizontal, s'enroule dans l'intérieur ; pli colamellaire plus petit, se dirigeant vers le haut ; pé- ristome épais, calleux, se renversant à l'extérieur en un fort bourrelet qui va rejoindre la carène ombilicale qui est double ; bord droit antérieur fortement entaillé vers le haut, laissant saillir une dent très-épaisse, correspondant au milieu des deux dents pariétales; base columellaire dilatée et très-épaisse. Obs. Au premier aspect, cette espèce ressemble à un Melampus. Sa forme allongée et sa coloration la rap- — 912 — prochent beaucoup de certaines espèces de ce genre; mais il sera facile de la distinguer par les caractères de l'ouver- ture qui la placent dans le genre Cassidula à côté du C. balteata. Son épiderme est le même, piqué par lessuccions des autres Mollusques ou par suite de l’éclosion de leurs œufs. Au premier abord, il paraît ponctué de jaune, résul- tat des érosions sous-jacentes de l’épiderme et du test. 4. MELAMPUS EXESUS, Gassies. Testa subrimata, ovato-conica, solida, longitudinaliter striatula, circumsulcata, castanea, concolor, epidermide brunneo-lutea, decorticata ; spira brevis, conveæo-conoidea, decollata ; suturaimpressa, lacerata ; anfractus 3 planius- culi, ultimus 3/k longitudinis œquans ; apertura vix obliqua, angusta, superne acuto-angulata, inferne brevi- ler rotundata; plicæ parietales 2, supera major elongata, vel multidentata (6 ?), infera alba, horizontalis; plica columellaris acuta, elevata, albo-rosea ; peristomia sim- pleæ, subpatulum, carneolum, lactescens, violaceo-nitidum, margine dextro superne angulato, inferne subrotundato ; intus denticulis 5, albis munita ; columella albo-rosea, nilida. Diam. maj. 6 1/2 mill., alt. 9-10; apert. 9 mill. longa, 2 lata. Habitat « Baie du Sud, » Novæ Caledoniæ (R. P. Lam- bert) - 11 spec. vidi. | Coquille à peine perforée, ovale-conique, solide, striée finement en long, sillonnée transversalement; couleur uniforme, brun chocolat ; épiderme brun-jaune, rongé ; spire raccourcie, conoïde, convexe, tronquée ; suture apla- tie, déchirée; tours au nombre de 5, presque plans, le — 213 — dernier formant les trois quarts de la longueur totale ; ouverture un peu oblique, resserrée, très-anguleusement étroite vers le haut, arrondie vers la base; plis pariétaux au nombre de 2, le supérieur assez grand, allongé et for- mant à peu près 6 petites dents; l’inférieur est blanc et horizontal ; pli columellæire aigu, s’élevant vers le haut, blanc rosé; péristome simple, un peu bordé intérieure- ment, carnéolé luisant; bord droit supérieurement angu- leux, un peu arrondi à la base intérieure, d’un blanc lai- teux, violacé, un peu épais, d’où saillent 5 protubérances dentaires, petites, très-blanches ; columelle d’un blanc rosé luisant. Obs. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune de ses congénères, à cause d’abord de son épiderme per- sistant, puis de sa forme tronquée et de l’étroitesse de son ouverture. Nous n’hésitons pas à la croire nouvelle. 5. MELAMPUS STRICTUS, Gassies. Testa perforaia, ovato-oblonga, solida, longiludinaliter fleæuoso-costulata, obscure brunnea, sub epidermide tenui, fulvo-livida, nitidiuscula, evanescente; spira elongata, acuminata; sutura mediocris, inferne lacerata; anfractus 7-9 planiusculi, ultimus 2]3 longitudinis æquans; aper- tura angusia, superne acuta, angulata, inferne breviter rotundata; plica parietalis mediocris, horizontalis, in- trans; plica columellaris minor, ascendens; carneola, ni- tida, margine dextro superne angulato, medio subflexuoso, inferne subrotundato ; perisioma simpleæ, inlus subpatu- lum; intus brunneo-vinosa, nitida, callo lactescente ; columella vixæ patula, roseo-brunnescens, nilida. . Diam. maj. 5 mill., alt. A0 4/72; apert. 5 müll, longa, 1 1/2 lala. — 9214 — Habitat « Baie du Sud, » Novæ Caledoniæ (R. P. Lam- bert) : 6 spec. vidi. Coquille finement perforée, ovale-oblongue, solide, par- courue longitudinalement par des côtes flexueuses élevées et tranchantes, surtout vers l'ombilic ; couleur brun ob- scur, un peu rougeâtre luisant aux avant-derniers tours, jaune pâle au sommet; épiderme mince, caduc, jaune livide, un peu luisant; spire allongée, aiguë; suture mé- diocre, assez lacérée, surtout au dernier tour ; tours au nombre variable de 7 à 9, aplatis, le dernier formant les deux tiers de la longueur totale; ouverture étroite, res- serrée, anguleuse au sommet, un peu arrondie à la base; pli pariétal médiocre, horizontal, entrant profondément dans l’intérieur ; pli columellaire très-petit, peu saillant, entourant la columelle et se dirigeant vers le haut ; cou- leur de chair luisante ; bord droit anguleux au sommet, un peu flexueux vers le milieu, inférieurement arrondi ; péristome simple, un peu épaissi intérieurement ; intérieur brun vineux, luisant; empâtement blanc, lactescent, bril- lant, sans dents apparentes; columelle assez épaisse, rose- brunâtre luisant. Obs. Cette espèce parfaitement distincte ne peut se comparer à aucune de celles que nous connaissons. Sa forme allongée la rapproche un peu du M. Adamsianus, mais elle en diffère par sa taille constamment plus grande, et son test sordide, privé presque toujours d’épiderme, ce qui permet de voir facilementles varices longitudinales du test qui sont très-saillantes et flexueuses. 6, HyYDROCENA RUBRA, Gassies. Testa perforata, ovato-conica, turbinata, translucida, solidu, subtilissime transversim striatula, rubello-cornea; — 215 — spira conico-pyramidata, acutiuscula; anfractus 6 con- veæi, subscalares, ultimus ventrosus, basi circa perfora- lionem profundam, obtuse carinatus; sutura vix pro- funda ; apertura rotunda; peristoma Simplex, continuum, intus viz callosum, rectum, marginibus callo tenui Junc- Lis, columellari incrassato, brevissime reflexo.— Opercu- lum corneum, tenue, nitidum. Long. T mill,, diam. 5 mill.; apert. 3 mill. longa, 3 lata. Habitat « Baie du Sud, » Novæ Caledoniæ (R.P. Lambert): 12 spec. vidi. Coquille perforée, ovale-conique, turbinée, translucide, solide, finement striée en travers, de couleur rougeâtre cornée; spire conique, pyramidale, un peu aiguë; tours au nombre de 6, conve\es, presque scalaires, le dernier un peu ventru; près de la perforation ombilicale se re- marque une carène élevée, double, mousse, qui la circon- scrit; sulure un peu profonde ; ouverture arrondie; péri- stome simple, continu, un peu calleux à l'intérieur, tranchant; callosité mince, réunie à la columelle qui est assez épaisse et à peine réfléchie. — Opercule corné, mince, couleur de corne luisante. Obs. Cette espèce, la plus grande de ses congénères de la Nouvelle-Calédonie, se rapproche un peu, comme forme, de notre H. Crosseana, mais elle en diffère par sa taille plus grande, sa coloration interne, son péristome continu, un peu anguleux et sa base plus large. 7. HYDROBIA CROSSEANA, Gassies. Testa imperforata, ovato-oblonga, translucida, lævigata, nilida, sub epidermide corneo-viridula; spira sat elevata, apice obtuso, planiusculo; sutura impressa : anfractus 5 — 216 — convexi, subinflah; ultimus spiram subæquans, descen- dens ; apertura subverticalis, oblique angulato-ovata, in- tus lactescens; perisioma continuum, distincte solutum, crassiusculum, albidum. — Operculum ? Long. k mill., diam. maj. 2 mull. Habitat « Bondé, » Novæ Caledoniæ (R. P. Lambert) : À spec. vidi. Coquille imperforée, ovale-oblongue, translucide, lisse, luisante, couleur de corne verdâtre; spire assez élevée ; sommet oblus presque plan; suture profonde; tours au nombre de 5, convexes, renflés, le dernier prenant la moitié de la longueur totale et descendant obliquement à droite; ouverture presque verticale, oblique, anguleuse au sommet, très-arrondie à la base; l’intérieur est d’un blanc un peu épais, lactescent ; péristome continu, détaché du dernier tour, un peu épaissi, blanchâtre.— Opercule ? Inconnu. Obs. Cette coquille. trouvée isolément parmi des Méla- nies et des Néritines de Bondé, envoyées par le R. P.Lam- bert et reçues en mai 1875, se trouve, comme l’Ancylus reticulatus, réduite à un seul exemplaire. Ainsi les genres Ancylus et Hydrobia, nouveaux pour la Nouvelle-Calédonie, nous sont arrivés dans des conditions identiques. M. Crosse vient de décrire, sous le nom d’H. Gentil- siana, une autre espèce venant d'Oubatche, près Pouebo; confrontée avec la nôtre, elle parait bien différente: elle est plus petite et proportionnellement beaucoup plus épaisse. JB; 1G. — 917 — BIBLIOGRAPHIE. Annali del Museo civieo di Storia naturale di Genova pubblicati per cura di (Annales du Musée civique d'Histoire naturelle de Gênes, publiées par) Gineomo Boria. — Volumes T {1}, IL (2) et HIT (3). Le Musée civique d'histoire naturelle de Gènes publie, depuis quelque temps déjà et à intervalles irréguliers, des Annales intéressantes, renfermant des Mémoires souvent importants sur les diverses branches de la Zoologie. Aussi croyons-nous utile de signaler ceux de ces travaux qui se rattachent à la Malacologie. | Vol. I. — Un nuovo genere della famiglia degli Eolidi- dei per Salvatore Trinchese.— Sous ce titre, l’auteur publie la diagnose et l’étude anatomique du nouveau genre Bec- caria, dédié au botaniste voyageur 0. Beccari et apparte- nant à la famille des Eolididæ. Le type est une espèce nouvelle, Beccaria tricolor, recueillie en 1869, dans les algues du vieux môle du port de Gènes. D’après l’auteur, son genre se rapproche beaucoup des Hermæa par sa (4) Gênes, 1870. Un vol. grand in-8° de 83 pages d’impres- sion, accompagné de 8 planches, dont 3 sont chromo-lithogra- phiées. (2) Gênes, avril 1872. Un volume grand in-8° de 157 pages d'impression, accompagné de 13 planches, dont 4 sont chromo- lithographiées. (3) Gênes, décembre 1872. Un volume grand in-8° de 237 pages d'impression, accompagné de 9 planches, dont 2 sont tirées sur papier de Chine et 4 chromo-lithographiée. 15 — 218 — forme générale, par la structure de son appareil hépa- tique et, jusqu’à un certain point, par celle des Rhino- phores, mais il s'en distingue notablement par la disposi- ion foliacée de ses branchies, qui ressemblent à celles des Phyllobranchus de Bergh. Le nouveau Nudibranche est représenté, avec un fort grossissement, sur 2 planches chromo-lithographiées, dont nous signalerons la remar- quablé exécution. Deux autres planches sont consacrées à l'étude anatomique de l'animal. Vol. IL. — Un nuovo genere della famiglia degli Eoli- didei per Salvatore Trinchese. — L'auteur décrit, sous le nom d’Ercolania, un nouveau genre de Mollusque Nudi- branche appartenant à la famille des Eolididæ, qu'il dédie au professeur G. B. Ercolani, de Bologne, et qui comprend trois espèces, toutes décrites comme nouvelles, l'E. Pan- cerii, l'E. Uziellii et l'E. Siottii. Ces espèces ont été re- cueillies dans le port de Gënes. M. Trinchese rapproche avec raison sa nouvelle coupe du genre Stiliger, Ehren- berg, dont MM. Alder et Hancock considèrent le genre Calliopæa d’Alcide d'Orbigny comme synonyme. Nous ayouons mème ne trouver ni d'après les figures, qui sont fort bien faites, ni d’après les descriptions, de différences sérieuses, au point de vue générique, entre les Stiliger ou Calliopæa et les Ercolania de M. Trinchese. Nous ne pou- vons admettre, comme caractère générique distinctif, le régime herbivore des Ercolania, alors que les Stiliger sont supposés être carnivores par Ehrenberg, d'après ce fait qu'il en a trouvé des individus sur la tunique externe d’un Cynthia. Cette dernière conclusion, tirée d’un fait peut- être accidentel, nous paraît exagérée. Dans ce travail, comme dans celui du volume précédent, l'étude anato- mique de l'animal est faite avec soin et l'exécution des planches ne laisse rien à désirer. 299 = Vol. IIT.— Du nouveau genre Asiatique Francesia. Des- cription de quelques espèces nouvelles de Mollusques des environs d’Aden, par le D'A. Paladilhe.—L'auteur propose le nouveau genre Francesia pour une petite coquille, re- cueillie à Kursi (Yemen), dans les environs d’Aden, par M. Arthur Issel, lors de son dernier voyage dans la mer Rouge. I] la rapporte à une espèce manuscrite de Benson, le Carychium scalare, et croit devoir la rattacher à la fa- mille des Limneidæ, tout en reconnaissant que la forme typique rappelle jusqu’à un certain point celle des Geo- melania. Ces appréciations sont assez contradictoires entre elles, et, d'après les figures ct les descriptions, nous sommes porté à croire, avec le naturaliste qui a recueilli l'espèce, M. À. Issel (1), que ce genre, si genre il y a, est terrestre et n’a aucune espèce de rapport avec les Lim- næidæ. L'auteur croit devoir rattacher à son genre l’Acha- tina Balanus, Benson. L'auteur décrit comme nouvelles les espèces suivantes recueillies aux environs d’Aden par M. Issel : Bulimus Yemenensis, B. Samavaensis, B. vermiformis, B. cerealis, B. lucidissimus; Limicolaria Bourguignati ; Ennea lsseli ; Papa Antinorii, Cæcilianella Isseli; Physa Beccarii, Les Bulimus candelaris, Lamarck, B. insularis, Ehrenberg ; Carychium scalare, Benson; Melania tuberculata, Müller, ont été recueiilis en mème temps. L’altribution aux Limi- colaria de la petite coquille fragile et presque incolore sur laquelle l’auteur établit son L. Bourguignati prouve qu'il n’a uneidée bien exacte ni des caractères de ce genre, ni de sa distribution géographique, purement africaine. Assurément, si l’on s’en rapporte à lafigure qu’il donne, la (1) Voy. pl. 1, fig. 13 et 14. — 220 — coquille asiatique représentée n'appartient nullement au genre Limieolaria. Notice sur les coquilles terrestres et d’eau douce recueil- lies sur les côtes de l’Abyssinie, par A. Morelet.— Nous avons déjà rendu compte, précédemment (1), de cet inté- ressant mémoire sur les Mollusques recueillis, au pays des Bogos (Abyssinie), par MM. Antinori, Beccari et Issel. Les Annales du Musée de Gênes sont éditées avec luxe, surtout en ce qui concerne les planches, et nous n’avons, sous ce rapport, que des compliments à faire à M. Giacomo Doria, promoteur de cette utile publication, qui est effec- tuée à ses frais. ; H. CRrosse. Sur la Faune des terrains tertiaires moyens de là Corse, par A. Locard (2). Les formations miocéniques marines de l'ile de Corse peuvent être groupées géographiquement en trois bassins: 4° bassin de Bonifacio, au sud ; 2° de Saint-Florent, au nord-ouest ; 5° d’Aléria, à l’est. Ils appartiennent à la partie supérieure du miocène. La détermination des espèces d’Invertébrés fossiles a été faite par M. Tournouër. Pas d’espèces nouvelles décrites, quoique l’auteur indique plusieurs formes qui devront être élevées au rang d'espèces. | P. Fiscer. (1) Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 171, 1873. (2) Mars 1873. Brochure de 6 pages. Paris. — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5. JOURNAL. DE CONCHYLIOLOGIE. {er Juillet 1874. Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’île Rodriguez, Par H. CROSSE. L'île Rodriguez, Diego-Ruyz ou Rodrigues. ainsi que l’appellent communément les habitants de notre ancienne Ile de France, fait partie du groupe des Mascareignes et est située à l'E. de Maurice, par 60° 51’ de longitude E. et 19° 40’ de latitude S. D'après les dictionnaires de géographie, elle n’a que 50 kilomètres de long sur 6 de large; mais ces évaluations sont probablement beaucoup trop faibles. Jusqu'à présent, cette petite île avait presque entièrement échappé aux recherches des naturalistes, sous le rapport malacologique, et nous ne connaissions guère que 5 ou 4 espèces terrestres et fluviatiles rapportées ou citées de cetle localité : le Navicella porcellana, Linné, 16 — 222 — cité par Recve comme y ayant été recueilli; le Cyclostoma articulatum, Gray, que nous tenions d’une personne qui l'avait trouvé elle-même dans l'ile; le Streptaxis dis- tortus, Jonas, que Pfeiffer cite à la fois comme vivant en Guinée et à l’île Rodriguez, ce qui constitue 2 habitats dif- ficiles à concilier ensemble; enfin le Streptaxis piriformis, Pfeiffer, que l'auteur et, après lui, Albers mentionnent comme habitant l'ile. | Une circonstance fortuite a conduit à Rodriguez un jeune naturaliste, M. A. Desmazures, qui, pendant un séjour forcé d'environ trois mois, s’est occupé avec zèle de recueillir les Mollusques terrestres et fluviatiles de l’île. Ces matériaux qu'il a bien voulu nous communiquer con- stituent les éléments de notre travail et permettent de se faire une idée de la faune malacologique de Rodriguez. Quant à l’île elle-même, voici ce qu'en dit notre hono- rable correspondant. : « L'étendue de l'ile Rodriguez doit &tre de 15 à « 20 lieues; je l'ai traversée dans exemplaires. — 255 — 70. Neæra cuspidata (Tellina cuspidata, Olivi). — Un petit exemplaire complet et quelques valves dépareillées. 71. Corbula gibba (Tellina gibba, Olivi). — Pas très- rare. 72. Saxicava rugosa (Mytilus rugosus, Linné), var, arctica (— Mya arctica, Linné). — Un petit nombre d'exemplaires. Il y a lieu d'ajouter à notre faune une importante espèce de Saxicava, que l’on connaissait seule- ment à l’état fossile, le Saxicava angulata (— Sphenia angulata, S. Wood, 1840), décrit et figuré dans l'ou- vrage sur les Fossiles du Crag (11°, p. 289; pl. xxix, fig. 3) comme Saxicava ? carinata ? J'en ai recueilli. un petit nombre de valves séparées à Palerme. Sa forme rappelle celle de l’Arca tetragona ; son épiderme est mem- braneux et recouvert, sur les côtés, d’une couche de sable, comme chez les Neæra. L'intérieur des valves est opalisé. Philippi l'a décrite sous la dénomination géné- rique d’Arcinella, n. g., et l’a figurée sous le nom d’A. carinata, en la rapportant au Mytilus carinatus de Brocchi (1). D'ailleurs, le nom générique Arcinella, qui est synonyme de Chama, a été établi par Schumacher en 1817, et le M. carinatus, Brocchi, correspond, d'après C. Mayer, à la variété arctica du S. rugosa. Je me borne à dire que cette identification peut êlre inexacte, que le nom donné par S. Wood semble être plus sûr et que la figure précitée de l'ouvrage intitulé « Crag Mollusca » et correcte et s'applique avec certitude à notre coquille, que je considère comme très-différente du Saxicava pli- cala (Mytilus plicatus, Monlagu'. 75. Xylophaga dorsalis (Teredo dorsalis, Turton). — Valves séparées. (1) Conch, foss. subap., p. 585, pl. xiv, fig. 16. Milan, 1814. — 956 — SOLENOCONCHIA. 74. Dentalium Panormitanum (Dentalium Panormum, Chenu), Not. Conch. Medit., p. 28. — Exemplaires jeunes et adultes; espèce abondamment répandue. Elle se dis- tingue du D. dentalis, L. (— D. novemicostatum et D. fasciatum, Lamarck), par sa stature gigantesque, par ses facettes et par son épiderme prismatique. Elle possède une inflexion élégante et un nombre plus grand d’angles, sou- vent coupés par des signes périodiques d’accroissement, et par des interruptions ou fractures. Chez les individus complets, la partie postérieure est rongée par le frotte- ment et est munie d’un court appendice tubulaire. Le D. dentalis est brusquement tronqué, quand il n’est plus jeune, et son appendice est un peu plus long (de 5 à 6 mill.), souvent recourbé et sans direction constante. Cette partie si délicate et si fragile de la coquille sert à protéger quelques organes de l’animal et constitue un signe distinctif de l’état adulte. La coloration permet aussi de distinguer facilement les deux espèces. Le D. Panormitanum est répandu dans la Méditerranée ; il varie de force, selon les conditions, plus ou moins favo- rables pour son développement, dans lesquelles il se trouve. Mes plus grandsexemplaires, provenant de Palerme, attei- gnent jusqu'à 85 millimètres. 75. Dentalium filum(Dentalium filum, G. B. Sowerby), L'ischer, Journ. de Conchyl., avril 1872, p. 140, pl. v, fig. 5. — Un petit nombre d'exemplaires morts, tandis que j'en ai rencontré beaucoup de vivants à Palerme. La coquille qui ressemble le plus à cette espèce est le Clio acicula, mais le D. filum en diffère en ce qu’il reste ouvert, dans toutes les phases de son développement et à chacune de ses extrémités. A l’état jeune ou embryon- — 257 — naire, le bulbe terminal des D. filum est perforé, et, quand la coquille est adulte, elle présente, si elle n’est point cassée, un petit tube interne qui se prolonge au delà de l’ouverture, comme dans diverses espèces du genre. Le C. acicula, au contraire, est entièrement fermé d’un côté (quand il est intact), plus grèle, souvent flexueux et pourvu de signes d’accroissement différents. L'examen de l’animal confirme la différence de classe. M. Weinkauff suppose que le D. filum constitue l’état jeune du D. rubec- cens, Deshayes, mais son opinion, comme le dit avec rai- son le D’ Fischer, est « inadmissible. » Le D. rubescens a une fissure longitudinale et capillaire dans le dos de sa partie postérieure. Ce caractère n’a pas été connu par Deshayes, qui a décrit des exemplaires cassés (ex typ. Musæi Parisiensis). Quant aux individus parfaits et com- plets, ils ontété rapportés par Philippi au D, fissura de Lamarck. Je possède, dans ma collection, des exemplaires typiques du D. filum, provenant de Vigo, recueillis par Mac-Andrew et figurés par G. B. Sowerby dans son The- saurus Conchyliorum. D’autres, provenant de la mer Egée, m'ont été bienveillamment donnés par M. Jeffreys, sous le nom de D. gracile. J'ai enfin quelques-uns de ceux qui ont été décrits et figurés par le D' Fischer dans le Journal de Conchyliologie. Toutes ces formes sont iden- tiques entre elles, y compris les individus provenant du cap S. Vito et de Palerme. 76. Siphonodentalium tetragonum (Dentalium tetra- gonum, Brocchi, 1814) — D. quinquangulare, Forbes (1845). — Abondant. Pour comprendre combien est exacte l'identification ci-dessus, il faut lire les observations de Brocchi. Il dit : « La coquille dont nous parlons offre, « au premier abord, une structure quadrangulaire; mais, « en lexaminant un peu attentivement, on s'aperçoit — 258 — « qu'un des côtés est muni d’une carène longitudinale, « qui forme un cinquième angle obtus et peu relevé, ce « qui permettrait, à la rigueur, d'appeler l'espèce D. pen- « lagonum. » Le fossile des localités typiques se rapporte exactement à la coquille vivante. 77. Siphonodentalium Lofotense (Siphonodentalium Lofotense, Sars). — Peu abondant. On pourrait dire Siphodentalium, au lieu de Siphonodentalium, « a more «than sesquipedalian name (Jeffreys). » Nous avons des exemples de syncopes semblables, par exemple: Solecur- tus, au lieu de Solenicurtus; Solemya, au lieu de Sole- nomya, Venerupis au lieu de Venerirupis (4). Le mot Gastropoda a été substitué récemment à celui de Gastero- poda (2). 78. Cadulus subfusiformis (Siphonodentalium subfusi- forme, Sars). — Abondant. Le Cadulus ovulum (Denta- lium) Ph. (5) n’a été recueilli par moi dans aucune de mes recherches. Les exemplaires appartenant aux collections Acton et de Stephanis et cités comme vivants sont fossiles. 79. Dischides bifissus (Dentaliam bifissum, Searles Wood). — Recueilli en fragments : local, mais recueilli à Palerme en un grand nombre d'exemplaires vivants et parfaitement intacts (plus de 200). Habite ordinairement dans une vase noirâtre, à une profondeur de 50 à 50 mètres, et en compagnie du Solen pellucidus var. tenuis, de diverses espèces de Neæra, du Poromya granulala, du Leda commutata, etc. (1) Ces exemples sont parfaitement exacts, mais ce n’est pas ce que nous avons de mieux dans la nomenclature. H. Crosse. (2) Il s’agit ici d’une correction, mais non d’une syncope. Il est impossible de nier que le vocable Gasteropoda, bien qu’à peu près universellement en usage, ne soit un mot mal formé. H. CRossE. (3) Creseis Cyathus, de Cristofori et Jan, Cat., p. 1, 1832. ER CCS GASTROPODA. 80. "Chiton rubicundus (Chiton rubicundus, O. G. Costa 1829, ex typ.) — C. pulchellus, Philippi (1844) — C. Philippii, Issel (1870). Ce n’est point le C. pulchellus, Gray (1828), qui est une espèce du Pérou. 81. “Teclura virginea (Patella virginea, Müller, 1770), var. unicolor (— Loitia unicolor, Forbes, 1845). — Espèce peu commune. 82. "Emarginula rosea (Emarginula rosea, Bell, 1824) var. pileolus (— E. pileolus, Michaud, 1829). — Espèce abondamment répandue. 85. “Emarginula Adriahica (Emarginula Adriatica, O. G. Costa). — Un petit nombre d'exemplaires. 84. *Emarginula Huzardii (Emarginula Huzardii, Pay- raudeau). — Exemplaires très-peu nombreux et de petite taille. 85. Capulus Hungaricus (Patella Hungarica, Linné). — Individu jeune. 86. “Schismope cingulata (Scissurella cingulata, O. G. Costa). Microd. Medit., 1861, p. 61, pl. xui, fig. 8 a, b et fig. 9 a, b). — Rare. 87. Scissurella costala (Scissurella costata, d’Orbi- gny, 1825). — S. plicata, Ph. (1856) — Padollus d'Orbi- gnyi, O. G. Costa (1838) —S. cancellata, Jeffreys (1856), S. affinis, O. G. Costa (1861). Forme typique et var. lævigata (— S. lævigata, d'Orbigny, 1825) — Delphinula calcaroides, Cantraine (1842) — $. decipiens, O. G. Costa (1861). — Pas rare. 88. Scissurella crispala (Scissurella crispata, Fleming, Mém. Wern. Soc.) var. aspera (— S. aspera, Ph., 1844). — Un petit nombre d'exemplaires. 89. Cyclostrema Cullerianum (Skenea Catleriana, : — 260 — Clark). — Espèce assez rare: abondante, mais locale, à Pa'erme. 90. Cyclostrema nitens (Delphinula nitens, Pbhilippi). — Individus beaux et frais. 91. *Circulus Jeffreysii (Circulus Jeffreysii, Montero- sa!o). Notiz. Conch. Medit., 1872, p. 51) = C. formosis- simus, Brugnone, Misc. Malac., 1875, p. 12,f. 21, 22 {ex Lypo). — Rare. 92. *Trochus magus (Trochus magus, Linné). — Indi- vidu jeune. 93.*Trochus Guttadauri (Trochus Guttadauri, Philippi). — Une douzaine d'individus jeunes ou adultes. 94. *Trochus fanulum (Trochus fanulum, Gmelin). — Individu à l’état embryonnaire, conique et ressemblant à un pelit T. exasperatus. 95. Trochus granulatus (Trochus granulatus, Born). — Recucilli abondamment et à l’état vivant. 96. "Trochus exasperatus (Trochus exasperatus, Pen- nant). — Exemplaires appartenant à une petite et élé- gante variété, d’un rouge vif. 97. Trochus millegranus (Trochus millegranus, Phi- lippi). — Individus jeunes et adultes. 98. “Trochus turgidulus (Trochus turgidulus, Brocchi, 1814) = T. Montagui, Wood (1825-1829) — T. parvu- lus, Ph. (1844) — T. Cyrnæus, Requien (1848). Forme typique et var, tumidula (— T. tumidulus, Aradas (1846). — Les exemplaires tachetés de noir ou entièrement roses sont très-nombreux ; la forme typique est rare. 99. *Clanculus corallinus (Trochus corallinus, Gmelin, excl. var. £). — Individu jeune. 100. Craspedotus Tinei (Monodonta Tinei, Calcara, 1859)— M. limbata, Ph. 1844). — Exemplaire petit et incomplet. C'est dans cet état qu'a été créé le Trochus “ét — 261 — horridus du Prof. O. G. Costa (1861). L'espèce est figurée sous le mème état imparfait, dans la « Conchigliologia vivente marina della Sicilia » d’Aradas et Benoit, comme étant le T. crispulus de Philippi. L'état embryonnaire constitue l'Heliciella costellata du Prof. O. G. Costa. 101. Turbo sanguineus (Turbo sanguineus, Linné). — Exemplaires très-jeunes, avec un petit nombre d'adultes. 102. *Fossarus azonus (Stomatia azona, Brusina). Notiz. Conch. Medit., p. 55. — 2 exemplaires. 105. “Fossarus granulum (Fossarus granulum, Bru- gnone, Misc. Malac., p. 15, f. 25). — Un peut nombre d'exemplaires, déterminés d'après le type. Moins rare dans les sables de Trapani. 104. Rissoa violacea (Rissoa violacea, Desmarest). — Espèce probablement transportée per les courants. 105. Rissoa inconspicua (Rissoa inconspicua, Alder). — Assez rare : très-abondant à Palerme, à une profondeur de 15 à 150 mètres. 106. “Rissoa cancellata (Turbo cancellatus, Da Costa, 1778) —R. crenulata, Michaud (1852), var. minor.— Pas très-rare. 107. *“Rissoa subcrenulata (Alvania subcrenulata, Schwartz ms.)— R. Oceani (d'Orb.) Jeffreys. — Pas très- rare. 108. *Rissoa reticulata (Turbo reticulatus, Montaga, 1803). Non R. reticulata, Ph. (1836). Pas très-rare. 109. Rissoa punctura (Rissoa punclura, Montagu, 1805)—? R. textilis, Ph. (1844). — Rare: abondant à Palerme. 110. Rissoa Testæ (Rissoa Testæ, Aradas) — R. con- formis, Jeffreys ms. — Voisin du R. abyssicola : pas rare. 1114. Rissoa electa (Monterosato, n. sp.). Celle espèce hope est certainement un habitant des grandes profondeurs. Sa forme est caractéristique et elle pourra, par conséquent, occuper une bonne place dans notre faune conchyliolo- gique. Elle ressemble, en miniature, à un Nassa du type du N. limata (moins le canal). Elle sera décrite et figurée ultérieurement. L'espèce du genre dont cette forme se rapproche le plus est le R. snbsoluta d’Aradas. 412. *Rissoa Canariensis (Rissoa Canariensis, d’'Or- bigny, Moll. Canar., 1857, p. 78, pl. vi, fig. 5-7) — Alvania mutabilis, Schwartz ms. — Un petit nombre d'exemplaires.—Se trouve à l’île de Pantellaria, à Ognina, à Messine, à Magnisi, à Palerme, etc. Marseille (Artufel). 115. “Rissoa Caribæa (Rissoa Caribæa, d’Orbigny). Notiz. Conch. Medit., p; 55. — Rare : se rencontre aussi à l'ile de Pantellaria. | ù 114. Rissoa Zellandiea (Turbo Zetlandicus, Montagu). — Un exemplaire. 115. Rrssoa oblusa (Rissoa obtusa, Cantraine, Diagn.. 1942) 2p: 20) 1% “oluta, Angl. non Ph. — Un petit nombre d'exemplaires. 116. *Rissoa Alleryana (Rissoa Alleryana, Aradas et Benoit, Conchigl. vis. mar. della Sicilia (1), I, p. 214, pl. 1v, fig. 11).— Un très-petit nombre d'exemplaires. — Philippi décrit cette coquille comme étant le R. pygmæa de Michaud; mais la description de ce dernier auteur est ap- plicable à diverses espèces. Dans mes « Notizie » (p.58), (1) La première partie de ce travail porte la date de 1870. La seconde a paru en 4874, deux ans après la publication de mes « Notizie Conch. Medit., » dont elle contient, dans plusieurs en- droits, des réminiscences. Les auteurs ne citent pas mon opus- cule, mais ils se Sont, néanmoins, empressés de profiter de quelques-unes des additions et des interprétations relatives aux Mollusques Siciliens qu'il renfermait. — 263 — elle figure sous le nom de Jeffreysia Alleryana; mais ac- tuellement, après un examen attentif de l’opercule, je me suis convaincu que ce n’est pas un Jeffreysia. Elle a été publiée récemment par l'abbé Brugnone (1. c., p. 9, f. 14) sous le nom de R. ambigua, et elle ressemble au R. lincta, Watson, de Madère, si elle ne lui est pas iden- tique (1). 117. Rissoa vitrea (Turbo vitreus, Montagu).— Rare : assez commun à- Palerme. 118. Rissoa proxima (Rissoa proxima, Alder).— Éga- lement rare. 119. Barleeia rubra (Turbo ruber, Montagu), var. al- bescens (Requien). — Abondant. 120. *Skenea pellucida (Skenea pellucida, Monterosato ms.) — S. helicina, Jeffreys ms. — 2 exemplaires : se trouve aussi à Palerme, Ognina, Magnisi et dans d’autres . contrées de la Sicile. Naples (coll. Acton). J'ai donné la préférence à la dénomination proposée par moi, paree qu’elle a été déjà publiée par Aradas et Benoit (1. c., p. 159). L’espèce diffère du S. planorbis, Fabr., en ce qu’elle est plus renflée et transparente comme le verre. L'ombilic en est plus profond, mais moins dilaté. 121. *Homalogyra atomus (Truncatella atomus, Phi- lippi). — Un petit nombre d'exemplaires. 122. “Homalogyra rota (Skenea rota, Forbes et Hanley). — Un seul exemplaire typique. 495. *Cæœcum trachea (Dentalium trachea, Montagu). — Abondant : 2 individus proviennent de la zone pro- fonde. | Hi (1) On Madeir. Moll., Proc. Zool. Soc. London, 1873, p. 387, pl. xxx vi, fig. 26, ‘ — 264 — 124. *Cæcum glabrum (Dentalium glabrum, Montagu). — Abondant. 125. Scalaria frondosa (Scalaria frondosa, T. Sowerby). Notiz. Conch. Medit., p. 39. — Rare. Philippi (1. c., LE, p. 146) et Scacchi (Foss. Gravina, p. 48) l’ont décrit, comme fossile de Palerme et de Calabre, sous le nom de S. crispa ; mais l'espèce de Lamarck qui porte ce nom est fossile de Grignon et bien différente. 126. Scalaria hispidula (Scalaria hispidula, Montero- sato). Not. Conch. Medit., p. 59. — L'extrème fragilité de ce petit Scalaria fait qu’on ne l’obtient pas toujours en parfait état de conservation. Son principal caractère dis- tinctif consiste à être ombiliqué, ce que l’on ne rencontre chez aucun de nos autres Scalaria. Ses lamelles sont rap- prochées et perpendiculaires, et, quand elles sont intactes, elles forment, vers la partie médiane des tours, une sorte de couronne hérissée. — Un seul exemplaire cassé : re- cueilli intact à Palerme, où il est moins rare. Naples (coll. de Stephanis et mon cabinet). 127. *Scalaria Uellenica (Scalaria Hellenica, Forbes, 1845) =. Rissoa? coronata (Scacchi), Ph. (1844) — S. Scacchi, Hôrnes (1856). — 2 exemplaires : 24 à Pa- lerme. 128. Cioniscus unicus (Turbo unicus, Montagu). — Très-rare. 129. Cioniscus gracilis (Jeffreys ms.).— Un seul exem- plaire. Cette espèce est remarquable par ses caractères embryonnaires. Elle présente de 2 à 5 tours globuleux, lisses, polis et plus grands que le reste de la coquille, qui est plus grêle et orné de costulations flexueuses. Espèce nouvelle. 150. Aclis supranitida (Alvania supranitida, Searles Wood, Cat., 1842) —? Turritella suturalis, Forbes (1845) | — 265 — T. umbilicata, Dunker (1862). — Un seul fragment : également rare à Palerme. 151. Aclis Valleri (Aclis Valleri, Jeffreys, 1847) — Odostomia nisoides, Brugnone, 1875, 1. c., p. x f. 8 (ex typo). — Un seul exemplaire : très-rare à Palerme. 152. Mathilda quadricarin:ta (Turbo quadricarinatus, Brocchi, 1814) — Eglisia Macandreæ, H. Adams (1865). — Exemplaires jeunes. Je considère comme une variété nouvelle ou comme une espèce assez voisine le Trochus elegantissimus de la Microdoride Mediterranea du Prof. Costa, ainsi que les Mathilda cochleæformis et M. granoli- rata de Brugnone, ex typo (I. c. p. 5 et 6,f. 1 et 2). Le M, retusa, Brugnone, ex lypo (1. c., p. 6,f. 5), par contre, me paraît une excellente espèce. Le professeur Martin en a recueilli un exemplaire à Porquerolles, sur les côtes de Provence, et je l'ai vu, dans sa collection, désigné sous le nom manuscrit de Turritella Grayi. Le M. tricincta, Brugnone, ex typo (1. c., p. 6, f. 4), fossile d’Altavilla, semble n'être qu'une variété du M. retusa. Je compte donner, aussitôt que possible, les descriptions et les figures des espèces de Mathilda, qui vivent dans nos mers ou qui appartiennent aux terrains pliocènes, afin de compléter la monographie de ce genre, publiée par le D. 0. Semper, en 18065, dans le Journal de Conchyliologie. 155. Pyramidella minuscula (Pyramidella minuscula, Monterosato. Not. Conch. Medit., p. 40).—2 exemplaires cassés. Cette espèce a été déterminée par M. Jeffreys comme appartenant au P. nitidula, A. Adams (1), co- quille du Japon ; mais je ne crois pas qu’un examen compa- (1) = Syrnola nitidula, A. Adams. Ann. a. Mag. nat. hist. 1860, 1V, p. 335. Le même auteur, dans les Proceed. Zool. Soc. London (1862), change le nom générique de cette espèce pour celui d’Obeliseus. — 266 — ratif des exemplaires des deux espèces ait encore été fait. 134. “Odostomia polita (Ovatella polita, Bivona pat., 3852) — Rissoa polita, Scacchi (1836) — R. plica, Can- traine (1842) — Eulima unidens, -Requien (1848) — Odostomia Nagli, Brusina (1864). — Un petit nombre d'exemplaires. Je considère cette espèce comme distincte de l'O. conoidea par sa solidité, ses tours convexes, sa base arrondie, etc. Chez l'O. conoïdea, les tours sont an- guleux vers la base, à toute époque du développement, et la suture est légèrement cannelée. 155. “Odostomia rissoides (Odostomia rissoides, Hanley).— Un seul exemplaire. 156. Odostomia Brugnoni (Monterosato) — 0. pis- tillus, Brugnone, 1875, 1. c., p. 9, f. 143. Non Syrnola pistillum, À. Adams, Proc. Zool. Soc. London, 1862, qui est un Odostomia du Japon. Syrnola est tout simplement synonyme d'Eulimella, et ce dernier nom est considéré généralement comme une division générique inutile ou tout au plus comme une section des Odostomia. M. Jef- freys a bien voulu me garantir la nouveauté de cette es- pèce en ces termes (in litt.) : « Odostomia, sp. n. —Allié à l'O. clavula. » Elle est, en réalité, moins conique et, par conséquent, plus cylindrique ; elle possède un plus grand nombre de tours, et son ombilic est plus étroit. Un petit nombre d'exemplaires : moins rare à Palerme, à une grande profondeur. 157. “Odostomia excavala (Rissoa excavata, Philippi). — Assez rare. 158. Odostomia fenestrala (Odostomia fenestrata , Forbes, 1853) —Turbonilla Weinkauffi, Dunker (1862) — O. Rigacci, Conti (1864). — Rare. 159. Odostomia interstincta (Turbo interstinctus, Montagu). — Rare. — 267 — 140. Odostomia scalaris (Melania scalaris, Philippi, 1856). Non O. scalaris, Macgillivray (1844) — O0. ris- soides, Hanley, 1844. — Fragments et individus roulés. 441. Odostomia tricincta (Odostomia tricincta, Jeffreys) var. bicincta (Tiberi).—kRare. Les exemplaires de Palerme atteignent plus de. 4 millimètres. Cette variété habite la zone profonde et est ordinairement plus grande que la forme typique, qui vit dans la zone laminarienne et sub- littorale. 142. Odostomia flezuosa (Jeffreys ms.). — Très-rare Une douzaine d'individus ont été recueillis à Palerme, à une grande profondeur. C’est une des espèces rissoiformes du genre. Elle est subopaque et d'une contexture assez fragile ; elle compte 4 tours renflés, avec un petit nombre de côtes flexueuses et, vers la base, des stries spirales très-peu nombreuses, mais bien apparentes. L'apex semble tronqué et l'ouverture est atténuée. L'auteur se propose de donner une description plus détaillée de l’es- pèce. 445. *Odostomia delicata (Monterosato) — Chemnitzia gracilis, Ph. (1844) ; non Turbo gracilis, Brocchi (1814), qui est un Odostomia fossile, appartenant au même groupe. — 2 exemplaires. 144. Odostomia striatula (Turbo striatulus (Linné) Hanley). Jeffreys, Ann. a. Mag. nat. hist., 1870, p. 15. — Weinkauff, par inadvertance, écrit « striolata » au lieu de « striatula, » et cette erreur a été répétée par d’autres écrivains. — Un petit nombre d'individus jeunes. 145. Odostomia minuta (Syrnola minuta, H. Adams. Proc. Zool. Soc. London, 1869, p. 279, pl. xix, f. 8) — O. macella, Brugnone, ex typo (1. c., p. 8, f. 9).—Rare: moins rare à Palerme. Variable dans ses dimensions et dans sa forme générale. — 268 — 446. Odoslomia ventricosa (Parthenia ventricosa, Forbes, 1845) — Eulima turritellata, Requien (1848). — Espèce peu commune; abondante à Palerme, mais tou- jours dans les eaux profondes. 147. Odostomia nitidissima (Turbo nitidissimus, Mon- tagu) et var. pura (Monterosato}. — Un petit nombre d'exemplaires de la forme typique et un seulement de la variété. Cette variété se distingue par son absence de stries spirales, par ses tours de spire plus renflés et par sa suture moins oblique. Le type est couvert, en sens spiral, de stries très-fines, visibles seulement à l’aide d’une forte loupe. Bien que l'animal de cette espèce ne soit pas en- core connu, le renversement des tours de spire constitue un caractère assez important pour permettre de la consi- dérer, sans hésitation, comme appartenant au genre Odo- tomia. Quelques auteurs s’obstinent, sans raisons valables, à la ranger dans le genre Aclis. On peut ajouter à cette liste déjà nombreuse un autre Odostomia, qui ressemble plutôt {s’il ne lui est pas iden- tique) à l'O. bulimoides de Brugnone (I. c., 1875, p. 8, f. 10), fossile de Ficarazzi (1). 148. Eulima intermedia (Eulima intermedia, Can- traine). — Rare et variable, sous le rapport des dimen- sions. 149. Eulima Jeffreysiana (Leiostraca Jeffreysiana, Brusina). — Assez rare : se rencontre partout, dans la Méditerranée et dans l'Adriatique. Canaries (Mac-Andrew); Madère (Watson). 150. Æulima distorla (Melania distorta, Defrance, (4) Non O. bulimoides, Souverbie, Journ. Conchyl., 1865, p. 151, pl. v, fig. 3. L'abbé Brugnone propose de remplacer le nom de son espèce par celui d’0. Bulimulus. — 269 — Dict. Sc. nat., XXIX, p. 148). — Exemplaires peu nom- breux et morts. 151. Eulima curva (Jeffreys ms.). — Un exemplaire intact; mais mort : se rencontre, à l’état vivant, à Pa- lerme, avec l'E. distorta. Trapani (Brugnone); Adria- tique (Brusina et coll. Hanley). Fossile du quaternaire de Milazzo (Baron Piaggia et mon cabinet). — La forme de cetle espèce est assez excentrique pour ressembler, à pre- mière vue, à une monstruosité de l'espèce précédente. Pourtant elle est constante, et c’est avec raison qu'elle à été distinguée spécifiquement. Le sommet est infléchi dans la direction de l'ouverture, et le dernier tour est renflé d'une façon exagérée : l'ouverture est étroite. 152. "Nauca Dillwynü (Natica Dillwynii, Payraudeau). — L’opercule seulement. 153. Natica intermedia (Natica intermedia, Philippi, 1856) — N. Alderi, Forbes (1838). — Un exemplaire avec l’animal. 454. Natica macilenla (Natica macilenta, Philippi). — Individu jeune. 455. Solarium discus (Solarium discus, Philippi). Notiz. Solar. Medit., p. #4, f. 4-4. — Un fragment d'un individu jeune. J'ai eu récemment l’occasion d'examiner l’animal. La description des parties molles et de l’oper- cule, qui était encore inconnu, sont assurément de quelque importance. Le corps de l’animal est peu volu- mineux, en proportion de la coquille, et n’a pas de cirrhes. Le pied est court, charnu, arrondi à sa partie postérieure, bifurqué à sa partie antérieure avec les deux extrémités recourbées et de la même forme que chez le Defrancia linearis (Brit. Conch., IV, t&. var, f. 1). Le mufle est comme caché par la base des tentacules, qui sont coniques et courts. Les yeux sont situés à la base 19 — 270 — externe des tentacules. La coloration du corps est le jaune du beurre fondu. L’opercule est subspiral et à nucléus central. Sur la face interne, il a le pédoncule mammi- forme ordinaire. L’assertion de Philippi, que l’animal du Solarium hybridum (Son S. luteum) est « nullo modo à « Trochis diversum, » mérite confirmation. Ses observa - tions ont été faites sur un animal « nuper mortuum, » et il est probable qu'il n’a pu s’apercevoir que l'animal dé- crit par lui se distinguait de celui des Troques, en ce qu’il tait dépourvu de cirrhes. Reeve, dans ses « Elements of « Conchology, » fait observer que l'animal des Solarium est, par de nombreux caractères, différent de celui des Trochus et des Turbo, et l'examen que j'ai fait récemment du Mollusque du S. discus confirme pleinement ce qu'il avance. 156. *Solarium hybridum (Trochus hybridus, Linné). Not. Solarii Medit., p. 7, f. 10, 41.— Un seul exemplaire, en médiocre état de conservation. Côtes de Provence {Petit et coll. Sollier). Cette localité, qui n’a pas été rap- pelée par r.oi et qui a été omise par le D' Tiberi, confirme la présence de l'espèce même sur les points les plus sep- tentrionaux de notre bassin. En conséquence, l'opinion que celte espèce « semble ne pas s'éloigner des régions « iwéridionales de la Méditerranée (Tiberi) » ne paraît être qu'une simple présomption. Comme localité extra- Méditerranéenne, on peut ajouter « la Gironde, » sur les côtes Atlantiques de France (Fischer) (1). Le Rév. R. Boog Watson m'a confirmé sa présence à Madère. Sur le manuscrit Linnéen du « Museum Ulricæ, » le nom de T. (1) Faune Conchyl. Gironde. Suppl., p. 92. Cité comme S. co- nulus et trouvé avec un mélange d’espèces seplentrionales et mé- ridionales rejetées sur la plage. — 271 — hybridus a été substitué à celui de T. spurius (1). 457. Solarium fallaciosum (Solarium fallaciosum, Ti- beri). Notiz. Solarii Medit., p. 8, f. 12-20.— Exemplaires jeunes. 158. Solarium Archytæ (Solarium Architæ, 0. G. Costa). Notiz. Solarii Medit., p.10, f. 21-23. — 2 exem- plaires. On peut ajouter, comme localité : Aci-Trezza (Aradas). Madère, dans l'Atlantique (Watson). 159. Chenopus Serresianus (Rostellaria Serresiana, Mi- chaud). — Individu jeune. 160. Cerithiolum reticulatum (Strombiformis reticu- latus, Da Costa) var. minor (= Cerithium lima, var. 6 Ph.). — Peu abondant. 161. Cerithiolum pusillum (Turritella? pusilla, Jef- freys, février 1856). — Exemplaires typiques. Très-abon- dant à Palerme, de 50 à 150 mètres de profondeur. Cette espèce a été identifiée au Cerithium Schwartzii, Hôrnes (Février? 1856), fossile tertiaire; mais notre coquille a les tours plus arrondis et porte un plus grand nombre de côtes. La figure de Hôrnes (t. xzur, f. 48) est différente de celle qu'a donnée Jeffreys (Pied. coast, f. 10, 11), mais peut-être l’une ct l’autre forme dérivent-elles de la même origine. En tout cas, comme il s’agit de deux noms pu- bliés à la mème date, j'aime mieux donner la préférence à celui qui a pour type la coquille vivante. Le professeur Doderlein a nommé l'espèce Cerithium coarctatum. 162. Cerithiolum lacteum (Cerithium lacteum, Phi- lippi, 1856). — Pas rare : abondant sur tous les points de Ja Sicile et à l'ile Pantellaria. Il n’est nullement certain que celle espèce appartienne au genre Cerithiopsis, comme (1) On the Linnean man. of the Mus. Ulricæ. By S. Hanley (Proceed. Liun. Soc., 1859, p. 40). 979 quelques auteurs l’ont supposé à tort. Les Cerithiopsis possèdent un canal bien distinct, tandis que Philippi a dit de notre espèee : « Canali nullo. » Les exemplaires frais ne sont pas d'un blanc de neige ou de lait, mais ils sont revêtus d’un épiderme roussâtre, avec une fascie plus brane, qui comprend les deux cingulations inférieures de chaque tour. Les jeunes individus sont rosés. Les exem- plaires de Madère, où l'espèce a été découverte par le Rev. Watson, qui me l’a obligeamment communiquée, sont plus trapus et plus colorés que les nôtres. 165. Triforis perversa (Trochus perversus, Linné, 1776) var. minor (— Murex adversus, Montagu, 1805). — Pas rare. 464. *Cerühiopsis tubercularis (Murex tubercularis, Montagu, 1805). — Assez rare. Var. 1° pygmæa (— Ceri: thium pygmæum, Ph , 1844). Coquille plus cylindrique et à base moins contractée. Var. 2 acicula (Cerithium acicula, Brusina, 4864). Plus mince, avec les tours plans et un système de granulations plus fin. Var. 5° minima (Cerithium minimum, Brusina, 1864). Forme nouvelle, contractée et exagérément renflée à sa partie médiane. Sommet extrêmement atténué. Dans les mers du Nord, on connaît de l'espèce une var. nana (Brit. Conch., IV, p. 267). À Madère, elle a été trouvée par le Rev. Watson. M. Weinkauff (Conchyl. Mitt., II, p. 170) la considère comme « eine gute Art » et la distingue, dans son récent Catalogue des coquilles des mers d'Europe (p. 15), sous le nom de Cerithiopsis neglecta. J'objecterai que l’espèce désignée sous celte dénomination par C. B. Adams est américaine, et qu’un examen comparalif des exemplaires typiques des deux formes et la reconnaissance de leur identité pourraient seuls autoriser à admettre cette iden- tification. Les individus recueillis à Palerme, dans la zone — 2173 — sublittorale, ont le sommet entièrement blanc, tandis que tout le reste de la coquille est d’un beau noir d’ébène. 165. “Cerithiopsis bilineata (Cerithium bilineatum, Hôrnes, 14848). Brusina, Ball, Malac. Ital., 4974; p°5: Cerithiopsis Coppolæ, Aradas (1868). — Je n'ai recueilli à S. Vito que 5 exemplaires de cette espèce; mais elle est commune à Ognina; Pantellaria, etc. C’est avec raison qu’on la distingue spécifiquement de l'espèce précédente et de ses variétés. La coquille est souvent « variegata, » et le sommet embryonnaire a une conformation différente, étant composé de deux tours lisses et polis, dont le pre- mier se retourne en dessous, et d’un troisième qui, vu au microscope, paraît froncé. Les deux rangées de tubercules constituent un caractère constant. 166. Cerithiopsis horrida (Jeffreys ms.). — Un seul fragment. J'ai rencontré de très-beaux exemplaires à Pa- lerme et dans une autre localité. Cette espèce constitue une importante addition à la faune malacologique Médi- terranéenne. Aucune de nos espèces de Cerithiopsis n’est comparativement aussi robuste. La disposition des costu- lations est en parfaite correspondance avec celle du tour voisin, de manière à former ainsi des séries longitudi- nales. Les tours embryonnaires ressemblent à ceux du C. Metaxæ, mais sont plus coniques, moins précipités et ornés de crénelures verticales, légères et flexueuses, qui ne sont visibles qu'à l’aide d’une forte loupe. 167. Cerithiopsis diadema (Watson ms.). — Rare : plus répandu à Palerme, dans la zone laminarienne et dans la vase, jusqu’à une profondeur de 100 mètres. Voilà encore une aulre nouveauté pour notre faune ! Je l'avais déjà depuis quelque temps baptisé dans ma collection : mais, pour être agréable à mon ami, le Rev. Robert Boog Watson, qui a découvert également l'espèce à Madère, je — 27h — me décide à conserver le nom donné par lui. J'ai encore reconnu cette espèce dans les fossiles du Modènais, re- cueillis par le professeur Doderlein. Sa forme est parfaite- ment cylindrique, grêle et acuminée vers la pointe. Ses costulations sont disposées obliquement et placées de façon à alterner avec celles du tour antérieur. Les tours embryonnaires (4), examinés avec un microscope Stan- hope, et sous un jour favorable, paraissent couverts de stries verticales très fines et entourés, à la périphérie, par une cerène distincte ou par un sillon relativement pro- fond. Les stries et le sillon rappellent, dans leur en- semble, le système de sculpture du Scissurella crispata, var. aspera. C’est aussi la conformation du sommet du Triforis perversa; mais celui de notre espèce est encore plus finement et plus délicatement orné. 168. *Ceruhiopsis tiara (Watson ms.). — Très-rare ; également découvert à. Palerme. Xadère (Watson). Non Cerithium thiara, Lamarck, qui est une espèce fossile de diverses localités. Notre espèce a l'aspect muriqué du C. lubercularis; mais elle est claviforme et ses caractères apicaux permettent de la distinguer facilement. L’apex de la coquille, chez le C. tubercularis, est composé de 4 à o tours coniques, lisses et polis, tandis que, dans notre espèce, il est obtus et globuleux, avec un tour et demi parfaitement: lisse et les deux tours suivants présentant des costulations élevées, au nombre de 14 à 16. 469. Cerühopsis pulchella (Cerithiopsis pulchella, Jeffreys). — Un exemplaire. Extrêmement rare à Pa- lerme, Ognina et Pantellaria. Weinkauff, dans son Cata- logue, range cette espèce au nombre des Mathilda. S’est:il rappelé qu’elle était pourvue d’un canal ? 170. *Cerithiopsis Metaxæ (Murex Metaxa, Delle Chiaje, 1841) — Cerithium Crosseanum, Tiberi (1863) — Ceri- — 275 — thium subcylindricum, Brusina (1864). — Un petit nombre d'exemplaires de la forme typique et de la variété. 471. *Murex rostratus (Murex rostratus, Olivi, 1792) var. pulchella (—Fusus pulchellus, Ph., 1844) —92 exem- plaires. La coloration, la petite taille et la brièveté de l'extrémité caudale, caractères assignés par Philippi à son Fusus pulchellus, ne paraissent pas constituer des rensei- gnéments suffisants pour la distinction spécifique. On trouve, en réalité, des exemplaires courts ou nains du M. rostratus, dont l'extrémité caudale est courte et qui sont également tachetés. Le F. lamellosus de Borson (non Cristof. et Jan), fossile tertiaire, ressemble beaucoup à celte variété, mais son sommet est globuleux et composé de 4 tours bien lisses et polis. Dans notre espèce, le sommet est aigu et de la forme ordinaire de celui des Murex. 172. Murex Barvicensis (Murex Barvicensis, Johnston). —— Une douzaine d'individus de tout âge. 475. *Murezx cristatus (Murex cristatus, Brocchi) vor. diadema (= M. diadema, Benoit ms.) — Rare : se trouve dans la zone laminarienne, à Palerme. 474. Pseudomurex bracteatus (Murex bracteatus, Brocchi, 1814) var. lamellosa (— Fusus lamellosus, (Jan) Ph., 1856).— Pas rare. Divers paléontologues rapportent indüment le M. bracteatus au genre Pleurotoma. Je renvoie mes lecteurs à la très-juste appréciation de la question, faite par le D' C. d'Ancona (1). Le M. imbri- catus de Brocchi ressemble à cette variété, mais il a le sommet contourné et le canal toujours fermé (2). (1) Malac. plioc. Ital. Fasc., I, p. 44. Florence, 1871. (2) Notiz. int. alle Conch. fose. di Me, Pellegrino è Ficarazzi, p.15 et 16. Palerme, 1872. — 276 — 475. *Lachesis minima (Buccinum minimum, Montagu). var. attenuata (Tiberi ms.). — Quelques exemplaires. 476. Lachesis vulpecula (Lachesis vulpecula, Monte- rosato. Not. Conch. Medit., 1872, p. 49) — L. recondita, Brugnone, |. c., 1875, p. 10, f. 15. — 2 exemplaires {y- piques. Ressemble au L. lineolata (Nesæa), Tiberi, et diffère de l'espèce précédente par la forme de son ouver- ture, par son canal qui est long et recourbé, et par beau- coup d’autres caractères. Les tours embryonnaires, observés sous un fort grossissement, paraissent finement pointillés. 477. Cassidaria echinophora (Buccinum echinopho- rum, Linné), — Recueilli seulement à l’état embryon- naire. 178. Nassa limata (Buccinum limatum, Chemnitz).— Exemplaires nains et fortement colorés, dont le plus mi- croscopique mesure à peine 7 millimètres de hauteur. 179. Columbella Greci (Columbella Greci, Philippi, 1844) — Mitra olivoidea, Cantraine (1855) — C. filosa, Dujardin (1855) (1) — M. columbellaria, Scacchi (1856) —= M. striarella, Calcara (4841) — M. clandestina, Reeve (1845) — Turbinella Dujardinii, Hôrnes (1856)—M. leon- tocroma, Brusina (1866). Plus deux autres synonymies hors d'usage : Voluta subdentata, Renier, fide Nardo, et V. Orithia, Chiereghini, fide Brusina. — Cette espèce est variable dans la forme, dans les ornements et dans la co- loration. L’individu que j'ai trouvé à S. Vito est d’un blanc de lait avec des stries un peu élevées. On rencontre dans l’Adriatique des exemplaires parfaitement treillissés. (1) Fide Hôürnes. Non C. filosa, décrit et figuré dans l’ouvrage de Fischer et Tournouër intitulé : Invertébrés fossiles du mont Léberon (p. 132, pl. x1x, f. 14-16). Paris, 1873. — 9277 — 180. Columbella costulata (Fusus costulatus, Cantraine. Diagn. 1855, p. 20, et Malac. Medit., pl. vu, f. 24) — Buccinum acutecostatum, Ph. (1844) — B. Testæ, Aradas (1847) = C. Haliæeti, Jeffreys (1867). — Seulement les tours apicaux. Se rencontre également à Palerme, dans les zones très-profondes. 481. Columbella minor (Columbella minor, Scacchi). Un seul individu. 182. Pleurotoma anceps (Pleurotoma anceps, Eichwald, 1830). Hôrnes, Moll. Wien., p. 568, pl. xL, f. 11, a, b, c. — P. teres, Forbes (1843) — Fusus Laviæ, Calcara (1845) — P. boreale, Lovèn (1846) — P. minutum, Aradas (1847) — P. minutum var. polyzonatum, Bru- gnone (1862) — Raphiloma Barbieri, Brusina (1866). — Un petit nombre d'exemplaires : pas rare à Palerme et sur d’autres points de la Méditerranée. 185. Pleuroloma gracilis (Murex gracilis, Montagu). — Exemplaires jeunes. 184. Pleurotoma stria (Pleurotoma stria, Calcara, Ric. Malac., 1859, p. 11, f. 5) — P. semiplicaltum (Bonelli), Ph. (1844). — 2 fragments. L'un se compose de 3 tours de spire, en sus des 4 embryonnaires; l’autre, d’un mor- ceau du dernier tour. C'est une des espèces seulement connues jusqu'ici comme fossiles de Sicile (Calcara, Testa (sous le nom manuscrit de P. Philippi) et autres) et de l'Astesan (Bellardi). 185. *Pleurotoma Leufroyr (Pleurotoma Leufroyi, Mi- chaud). — Exemplaires incomplets. 186. Pleurotoma linearis (Murex linearis, Montagu). — Rare : forme typique. ‘187. Pleuroloma hystrix (Pleurotoma hystrix, De Cris- toforis et Jan). — 3 exemplaires : pas rare à Palerme. Madère (Watson). — 278 — 188. Pleurotoma torquata (Pleurotoma torquatum, Philippi). — 2 exemplaires cassés : individus intacts et adultes recueillis à Palerme. Sardaigne (Tiberi); Tripoli (D' Carpenter). Fossile de Calabre (Philippi) et du Modè- nais (Doderlein). 189. Pleurotoma Leprestiana (Pleurotoma Leprestiana, Calcara (ex typo). Nuove sp. di Conch. Sicil., 1841, p. 7) — P. Trecchi, Testa (1842) — P. Tarentini, Philippi (1844) — P. tricinctum, Brugnone (1862). — Voisin du P. crispata, mais s’en distinguant par les caractères de son sommet et par ses cingulations spirales. La description du Fusus moniliger de Cantraine (1855) s'applique tont aussi bien à cette espèce qu’à la suivante. 3 exemplaires : pas très-rare dans la Méditerranée. 190. Pleurotoma emendata (Taranisemendata, Monte- rosato. Not. Conch. foss. M° Pelleg. à Ficar., p.17 et 54). — 1 exemplaire : pas rare à Palerme. 191. Pleurotoma Mürchi (Trophon Môrchi, Malm, 1865) — P. cirratum, Brugnone (1862) non P. cirrata, Bellardi (1847). — 3 exemplaires : une trentaine à Pa- lerme. 192. Pleurotoma hispidula (Pleurotoma hispidula, De Cristoforis et Jan, 1852) var. decussata (— P. decussatum, Ph., 1844) — P. nuperrimum, Tiberi-(1853).— 1 exem- plaire : rare partout. 495. Pleurotoma brachystoma (P. brachystomum, Phi- lippi, 1844), var. granulilera (— P. granuliferum, Bru- gnone (1862). — Très-beaux exemplaires. 194. Pleurotoma rugulosa (Pleurotoma rugulosum, Philippi). — Forme typique. 495. Pleurotoma costata (Murex costalus, Donovan, 1799-1805)—P. prismaticum, Brugnone (1862).—Rare : plus commun à Palerme. — 979 — 496. Pleurotoma nana (Pleurotoma nana, Scacchi). — Rare. 197. Pleurotoma seplangularis (Murex septangularis, Montagu). Forme {ypique. 198. Pleurotoma Maravignæ (Pleurotoma Maravignæ, Bivona, pat. 1858) — P. elegans, Scacchi (1856), non De- france (1826) — P. incisa, Reeve (1845). — C'est proba- blement le P. costulatum de Cantraine (1855), qui dit : «Une dent très-forte se trouve sur le bord columellaire, près de la suture. » L’opercule a une grande affinité avec celui du Conus Mediterraneus. Ce n’est point le P. costu- lata de Blainville (1826) — P. striolata, auct. Divers autres noms ont été attribués à cette espèce par les paléontolo- gues. — Un petit nombre d'exemplaires incomplets. 199. *Mitra ebenus (Mitra ebenus, Lamarck). — Un exemplaire en mauvais état de la var. € de Philippi. 200. Ringicula leptocheila (Ringicula leptocheila, Brugnone. Misc. Malac., 1875, p. 11, f. 18).— 1 exem- plaire : assez rare à Palerme et toujours dans les grandes profondeurs. 201. *Marginella secalina (Marginella secalina, Phi- lippi, 4844) — M. Calameli, Jousseaume (1872).—Exem- plaires frais. 202. Marginella:minuta (Marginella minuta, Pfeiffer). — Un petit nombre d'exemplaires morts. 203. Marginella occulta (Marginella occulla, Monte- rosato).— Un certain nombre d'exemplaires : espece abon- dante à Palerme. Voisine du M. Guanche, d'Orbigny, des Canaries, mais pourtant distincte. 204. Marginella lœvis (Voluta lævis, Donovan). — Rare. 205. *Ovula carnea (Bulla carnea, Gmelin). — Un in- dividu jeune. — 280 — 206. Cylichna cylindracea (Bulla cylindracea, Pennant, 1776)— B. convoluta, Brocchi (1814).—Un petit nombre d'exemplaires. 207. Cylichna nitidula (Cylichna nitidula, Lovèn). — Rare : abondante à Palerme, dans les grandes profon- deurs. 208. Cylichna striatula (Bulla striatula, Forbes, 1843) — B. (Cylichna) Hoernesii, Weinkauff (1866) — C. cu- neala, Tiberi (1868). — Pas rare : abondante à Palerme. 209. *Utriculus mammillatus (Bulla mammillata, Phi- lippi). — Un petit nombre d'exemplaires. 210. Amphisphyra hyalina (Bulla hyalina, Turton).— Rare : pas très-rare à Palerme; Naples (Tiberi); Sardaigne (Cantraine, sous le nom de B. globosa). 211. Amphisphyra expansa (Amphisphyra expansa, Jeffreys). — Très-rare : recueillie avec l'animal à Pa- lerme. 212. Amplusphyra quadrala (onterosato, n. sp.). — Un seul exemplaire : draguée également à une grande profondeur, à Palerme. Celte nouvelle petite coquille est plus large que haute, très-fragile, transparente et dé- pourvue de tonte espèce de sculpture, si ce n’est les lignes d'accroissement. Sa spire esl tronquée et se compose de 5 tours renflés, anguleux à leur partie inférieure et sé- parés par une suture excavée. L'ouverture est presque carrée, le bord externe détaché au point d’insertion, comme dans le genre Akera, la columelle perpendiculaire et l’ombilic profond. 2135. Aclæon exilis (Actæon esilis, Jeffreys). — 2 frag- ments : très-rare; se trouve seulement dans un petit nombre de localités. 214. Bulla utriculus (Bulla utriculus, Brocchi). — Pas rare : variété de pelite taille. — 9281 — 215. “Bulla diaphana (Bulla diaphana, Aradas, 1859) — B. turgidula, Forbes (1845) — Scaphander gibbulus, Jeffreys (1856).—1 exemplaire. 216. Philine scabra (Bulla scabra, Müller). — Pas rare : abondante à Palerme. 217. Pluline punctata (Bullæa punctata, Clark). — Très-rare : moins rare à Palerme, mais locale. 218. Philine striatula (Philine striatula, Jeffreys ms. Not. Conch. Medit., p. 55). — Ressemble à l'espèce précé- dente par la taille, mais en diffère par sa spire, par son système de sculpture et par son ouverture plus dilatée. — Rare : vit à de grandes profondeurs et n’est jamais com- mune. 219. Philine Monterosau (Philine Monterosati, Jeffreys ms. Not. Conch. Medit., p. 55). — Cette coquille res- semble au P. quadrata, mais elle est plus transparente, ordinairement plus grande, et elle possède un système de sculpture d’une grande beauté. Elle se distingue égale- ment par son ouverture, qui est plus arrondie, et par un léger sillon qui part du sommet et se continue jusqu’à la partie médiane de la coquille. Un seul individu jeune à S. Vito; de nombreux exemplaires sans l'animal à Palerme : rarement recueillie vivante. 220. Philine rehfera (Bulla retifer, Forbes, 1845. Rep. Ægean Invert., p. 187) — Bualla vestita, Ph. (1844). — Rare à S. Vito, comme à Palerme. 221. Pleurobranchus plumula (Bulla plamula, Mon- tagu, 1805) — Lamellaria Kleciachi, Brusina (1866). — Un individu mort. 222. Ladas Keraudreni (Atlanta Keraudreni, Lesueur) — À. Bivonæ, Piraino (1840). — Pas rare. 225. Atlanta Peronit (Atlanta Peronii, Lesueur) — A, Costæ, Piraino (1840). — Rare. — 282 — 224. Atlanta rosea (Atlanta rosea, Lesueur). — Rare. Naples (Coll. Aclon); Palerme (mon cabüiet); mer Egée (Jeffreys). 225. Carinaria Mediterranea (Carinaria Mediterranea, Péron et Lesueur). — L'état jeune seulement. PTÉROPODES. 226. Embolus rostralis (Spirialis rostralis, Souleyet) — ? Bellerophina minuta, Forbes (1845) — Protomedea elata, O. G. Costa (1861). — Abondant : très-commun à Palerme et sur tous les points de la Méditerranée. 297. Spirialis reticulala (Atlanta reticulata, d’Or- bigny, Voy. Amér. Mérid., 1855-1845, p. 178, pl. xu, f. 52-55 et 59) — S. clathrata, Eydoux et Soul., Rev. Lool., 1840, p. 130; et Voy. Bonite, 1852, p. 220, pl. xt, f. 17-19 — Peracle physoides, Forbes (1845) — S. recurvirostra, À. Costa (1864). — Rare. 228. Hyalæa gibbosa (Hyalæa gibbosa, Rang.) — Un fragment. Messine (Cantraine, Benoit, etc.); Zara (Bru- sina, sous la dénominalion de H. globulosa). 229. Hyalœa inflexa (Hyalæa inflexa, Lesueur).— Pas rare : abondante à Palerme. 250. Clio subulata (Cleodora subulata, Quoy et Gai- mard).—Commune. 251. Clio conica (Greseis conica, A. Costa, 4869) — ? Creseis Dussertiana, Bourguignat (1868), fossile d’Al- gérie. — Un petit nombre d'exemplaires : pas rare à Pa- lerme. 252. Clio acicula (Creseis scicula, Rang). — Un petit nombre d'exemplaires. M. — 283 — Diagnoses Molluscoruin reipubhlicæ Mexicansæ ‘incolarum, Aucr. H. Crosse ET P. Fiscxer. 4. BorimuLus CuErNAvACENSIS, Crosse et Fischer. Testa rimata, elongato-ovata, tenuiuscula, striis valde impressis, distantibus, suboblique flexuosis longitudina'i- ter sculpla, nilidula, alba, fusco interrupte trifasciatu; spira elongata, apice obtusulo; sutura irregulariter im- pressa, occursu striarum subcrenato-lacerata; anfractus 6 vix convexiusculi, embryonales primi 2 sublæves, luteo- albidi, ullimus spiram vix superans (:: A1 : 10), fusciis k, suprema basali, minima, vix conspicua, pictus, basi ro- tundatus ; apertura oblongr, intus sordide albida, fusciis anfractus ullimi transmeantibus; peristoma simplex, marginibus disjunctis, columellari fornicutim dilatato, reflexo, livido, basali et externo acutis. — Longitudo 11, dium. maj. 9 1/2 mill: Apertura 10 mall. longa, 5 lata (coll. Crosse). Habitat prope Cueïrnavaca, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard), 9. CHoANoPOMA SUMICHRASTI, Crosse et Fischer. Testa anguste perfvratu, oblongo-turrita, solidula, lon- gitudinaliler dense costulato-striata (costulis gracilibus, vix suburcuatis), pallide cinnamomea, transversim satu- rate castaneo eleganter bifasciata; spira elevata, apice truncata ; sulura impressa; anfractus superslites 4 con- vexi, ullimus reliqua spira minor (:: 5 : 9 1/2), breviter solutus, basi subplanatus, fasciis k, prima haud procul a — 284 — sutura sita, secunda paulo latiore, vix inframediana, ter- lia et quarta basalibus, transversim cinclus; apertura subcircularis, intus pallide cinnamomea, fasciis anfractus ullimi transmeantibus; peristoma liberum, duplex : 1n- ternum breviter reflexiusculum, nitidum, pallide cinna- momeo-luteum, externum fere nullum, juxta locum 1n- sertionis angulatim expansiusculum, pallide cinnamo- meo-luteum. — Operculum subcirculare, exlus testaceum, sordide albidum, margine externo libero, in lamellam so- lutam, parum elevatam, mox planatam producto; nucleo subeæcentrico. — Long. 14 1/2, diam. maj. 8 mill. Aper- tura % A/2 mill. longa, k M4 lala (Mus. Smithsonianæ Institutions). Habitat in isthmo Tehuantepecensi, reipublicæ Mexi- cancæ (Sumichrast). H. C2: er:P. FE: Descripüion d'un nouveau genre fossile de la fa- mille des Furbinidées, du terrain oligocène, Par R. ToURNOUER Genus LESPERONIA. Testa (margarilata) imperforata, elongato-conica, an- fractibus in specie lypica carinatis; apertura integra, obliqua, piriformi; peristomate continuo, marginato ; mar- gine columellari antice expanso, dextro subinflato, extus reflexo. — Operculo ? On trouve, dans les couches marines oligocènes des environs de Dax, une élégante petite coquille qui paraît avoir échappé à Grateloup et qui présente des caractères — 285 — à singuliers et exceptionnels. La spire, la seule partie que l’on trouve ordinairement bien conservée, rappelle celle de certaines espèces de petits Trochus où de petites Delphi- nula coniques des terrains tertiaires; et la nature nacrée du test, dont on aperçoit souvent sur la columelle ou sur la spire décortiquée les brillantes irisations, fournit un caractère de première valeur pour ranger cette pelite co- quille parmi les coquilles marines de la famille des Turbi- nidées ou Turbinacées de Lamarck. Mais les caractères particuliers de la bouche empêchent de la faire rentrer dans aucun des genres ou sous-genres établis dans cette grande famille. Ici, en effet, l’ouverture est entourée d’un péristome continu, assez épais, qui est dilaté vers la base de la columelle ct légèrement réfléchi en dehors sur tout son pourtour, à la façon du péristome d’une quantité de coquilles terrestres, Helix ou Bulimus, ou de quelques Mélaniens de l’Amérique du Nord (1). Ce caractère nese retrouvant, à ma connaissance, dans aucune des sections, très-variées cependant, des Turbini- dées, et s'ajoutant à celui de tours anguleux et d’absence d'ombilic, je me crois autorisé à faire de cette coquille le type d'un nouveau genre qui pourrait prendre une place dans ceite grande famille, soit à côté des Elenchus et des Bankivia des mers australes, soit à côté des Phasianelles, dont elle se rapproche, peut-être en définitive, plus que de (1) Cette forme de périsiome m’avait même fait chercher d’abord la place de celte coquille parmi les coquilles fluviatiles, d'autant plus que les couches où elle se rencontre sont des couches souvent charbonneuses et où l’on trouve une faune un peu ambiguë de Melania, Diastoma, Potamides, ete. Mais la structure nacrée du test serait tellement insolite dans un Gastéro- pode fluviatile, qu’il me paraît plus rationnel de voir dans cette co- quille un Turbinidé à péristome continu qu’un Mélanien à test nacré. 20 — 9286 — tout autre genre, surtout à l’aide de quelques espèces fossiles à péristome continu des terrains éocènes pari- siens. M. Deshayes a créé un genre Pterostoma pour une petite coquille de ces mêmes terrains, dont la bouche n'est pas sans analogie avec celle de notre coquille de Dax ; mais ce genre prenant sa place dans la famille des Rissoidées, il est impossible d'y introduire l'espèce qui nous occupe, et dont nous allons donner la description sous le vocable nouveau de Lesperonia. LESPERONIA PRINCEPS (pl. IX, fig. À). Testa parva, imperforata, elongato-conica, solidula, spira acuminalu; — anfractibus angulalis septem, con- tiguis, sutura lineari junctis, subplanatis, transversim valde striatis; prioribus antice unicarinatis; ullimo ma- gno, 1/2 testæ superante, bicarinato, carinis sæpe subcre- natis, striisque allernatim validioribus ; — apertura in- tegra, obliqua, magna, piriformi, postice angulala, antice dilatata; — marginibus peristomate continuo junc- lis; margine columellari lœvi, antice expanso; margine dextro subacuto, intus inflato, extus reflexo. — Long. A1 mill. (échantillon figuré), lat. 5. Etage; oligocène moyen. Loc. : Lesperon près de Dax (Landes). — Coll. Tournouër. Coquille petite, imperforée, assez solide, turbinée, conique, à spire assez élancée et pointue; 7 tours angu- leux, droits, joints par une suture à peine visible, et cou- verts de stries transversales assez fortes. L'angle de chaque tour est formé par une carène aiguë, placée en avant et au tiers environ de la hauteur du tour, non loin de la suture. Le dernier tour est plus grand, à lui seul, que res tous les autres réunis ; il porte 2 carènes dont l'anté- rieure est la continuation de la suture de l’avant-dernier tour. En outre de ces deux carènes, qui sont souvent noduleuses et comme créneltes, on voit sur ce dernier tour quelques-unes des stries transversales s'accentuer plus que les autres, savoir une en arrière de la carène principale et deux en avant sur la base de la coquille : ces 2 carènes et ces 3 fausses carènes adjointes se font sentir Jusque sur le bord du péristome auquel elles donnent une forme légèrement pentagonale. L'ouverture est grande, largement piriforme, c'est-à-dire anguleuse du côté pos- térieur et dilatée en avant; placée très obliquement par rapport à l’axe de la coquille ; entourée par un péristome continu. Le bord columellaire s’élargit à la partie infé- ricure pour se joindre au bord droit; celui-ci est légère- ment épaissi et évasé inférienrement et un peu réfléchi en dehors sur tout son pourtour. Cette petite coquille, fort élégante, n'est pas très-rare dans la formation oligocène de Lesperon près de Dax, à la partie inférieure de cette formation, caractérisée par la Natica angustata, le Cerithium Charpentieri, la Melania semi-decussala (var. tarbelliana), la Deshayesia neri- loides, etc. C’est dans la couche même à Deshayesia, couche noire un peu charbonneuse, que j'ai recueilli l'échantillon bien entier que je fais figurer et qui est un peu au-dessous de la taille qne l'espèce peut acquérir, d’après d'autres échan - tillons mutilés. Je n’ai pas trouvé l’espèce à Gaas. Mais je crois qu’elle se trouve au mème niveau à Castel Gomberto, dans le Vicentin. RAT; — 9288 — Description de Coquilles fossiles des faluns, Par R. TouRNOUER. 1. Lacuna Bour@roist (pl. IX, fig. 2). Testa minima, solidula, ovato-turgida, nitida, umbili- cata; spira longiuscula, acuminata; — anfractibus 6 con- veæis, transversim minutissime striatis ; — ullimo globu- loso, amplissimo; — apertura ovata, utraque extremitate angulata, antice submarginata; — columel'a late perfo- rata, canaliculata, arcuata, ad basin sinuose recurva; ex- tus carina convexa, inferne pluries subcrenata, circum- data; marginibus simplicibus, callo tenui junctis. — Long. 5 mill., lat. 3. Etage : miocène moyen. Localité : Pont Levoy en Tou- raine. Coll. Bourgeois, etc. Cette espèce est très-voisine de la Lacuna eburnæfor- mis, Sandberger, de l'oligocène moyen du bassin de Mayence. Elle ne paraît en différer que par une taille un peu plus forte, plus globuleuse, une spire moins hante, et par l’absence absolue de stries longitudinales croisant les stries transverses de la surface. Mais la disposition remar- quable de l'ouverture et celle de la columelle qui est lar- gement canaliculée, entourée d’un bourrelet extérieur comme dans les Eburnes et formant en avant un angle aigu creusé d’une petite échancrure, paraissent être tout à fait les mêmes dans les deux espèces, d'après la figure de Sandberger (et non d'ailleurs, d’après celle de Deshayes, qui est peut-être distincte). Elle se rapproché également beaucoup par sa forme — 289 — générale de la Lacuna Sandbergeri, Mayer, du mème bori- zon géologique (sables de Jeures) que l'eburnæformis ; mais elle en diffère aussi par sa taille du double plus forte, par sa spire un peu moins courte et par la présence des stries transversales de la surface et de la petite gouttière qu'on voit à l'angle inférieur de l’ouverture. Elle est donc intermédiaire entre les deux espèces oligocènes. Cette charmante petite espèce, blanche et brillante, malgré les fines stries qui la recouvrent (4), parait être commune dans les sables de Pont-Levoy où M. l'abbé Bourgeois l’arecueillie, et où elle avait échappé cependant à Dujardin : je ne la connais d’ailleurs ni dans les faluns du Sud-Ouest, ni dans le miocène du bassin de Vienne. Elle appartient à un petit groupe remarquable de Lacunes tertiaires qui est représenté déjà maintenant par un certain nombre d’espèces : dans l’éocène, par la FL. mi- rabilis, Desh., et peut-être même par la L. prælonga, Desh., du calcaire grossier de Paris ; dans l’oligocène moyen, par la L. eburnæformis, Sandb., de Mayence, qui se retrouve (?) à Jeures et à Gaas, et par la L. labiata, Sandb , et la L. striatula, Kœn. ; dans le miocène supérieur et dans le plio- cène, par la L. Basteroti, Bronn, de Steinabrunn et d’Asti. Chronologiquement, l'espèce de Pont-Levoy vient donc prendre sa place dans le miocène moyen, entre l’eburnæ- formis et la Basteroti; elle est beaucoup plus semblable à la première qu’à la seconde, quoique les couches d’où elle provient soient bien plus séparées de l’oligocène que du miocène supérieur par le temps et par les changements survenus dans la distribution des terres et des mers entre ces diverses époques. (1) Ces stries délicates n’ont pas été reproduites dans la figure de notre espèce. — 290 — Ce petit groupe éteint de Lacunes éburniformes pourrait former peut-être une section particulière du genre Lacuna, ainsi que M. Sandberger l'avait déjà pensé en publiant la première espèce du groupe. Cependant il y a des passages, par quelques espèces du bassin de Paris, entre les Lacuna typiques ct celles-ci. 2. MarHirDa SEMPERI (pl. IX, fig. 5,5 a et 5 b). Testa parva, solida, elongalo-turrita, ucuminata; — anfractibus 10 1/2 conveæis, carinatis longitudinaliterque striatis; prioribus bicarinatis; medianis, carinis quatuor, (secunda majore, tertia secundæ approximata) el stris an- termediis cingulatis; striis longitudinalibus, regularibus, supra carinas decurrentibus; anfractu ultimo quinque-ca- rinalo; basi declivi, carinulis concentricisetstriis radian- tibus tenuissime sculpta; — apertura integra, subrotun- data, haud effusa; labro acuto, intus subsulcalo. — Long. 41-12 maill., lat. 4. Gisement et localilé : miocène moyen, Pont-Levoy. Coll. Bourgeois, etc. Cette espèce ressemble beaucoup au type du genre, là M. quadricarinata, Brocc., du pliocène. Les différences qui l'en distinguent consistent d’abord dans la taille moindre de la coquille de Pont-Levoy qui est de moitié plus petite que celle de l’Astésan, et en ce que, des 4 ca- rènes que l'on observe sur les tours du milieu, la seconde el la troisième sont ici beaucoup plus rapprochées entre elles que dans l'espèce pliocène: elles se touchent presque (1). Les stries longitudinales sont ici aussi moins (1) La figure grossie (3<) de la planche 1x ne représente pas ces deux carènes médianes assez rapprochées. — 291 — nombreuses, moins saillantes, et ce n’est que sur quelques . échantillons exceptionnellement bien conservés qu'on peut voir qu'elles passent sur les carènes qui paraissent ordinairement lisses par suite de l'usure, Dans la coquille de Touraine, les tours embryonnaires, d’ailleurs typiques, sont plus enveloppés dans le premier tour sculpté que dans la M. quadricarinata. L'ouverture est semblable dans les deux coquilles, c’est-à-dire régulièrement subqua- drangulaire comme dans la M. impar du Suessonien, sans prolongement de la columelle. Cette coquille n’est pas rare dans !c sable de Pont- Levoy, d’après les recherches de M. l'abbé Bourgeois; elle n’a pas été connue de Dujardin, mais il est probable que c’est elle que Millet a eue en vue et qu'il a indiquée sons le nom de Turritella concinna dans sa Paléonto- graphie du terrain miocène supérieur de Maine-et-Loire (Angers, 1866). Je crois cependant que l'insuffisance de sa description et l'absence de toute figure me permettent de donner à cette espèce un nom nouveau et de la dédier au naturaliste qui a créé le genre intéressant auquel elle se rapporte. Cette espèce vient prendre heureusement sa place dans la série chronologique de ce type curieux dont on n'a encore signalé que bien peu de représentants à l'état vivant : la M. quadricarinata, qui vit encore dans la Médi- terranée; la M. Sinensis, Fischer, des mers de la Chine, petite espèce qui, d'après la figure, présenterait le carac- tère des deux carènes médianes accouplées dont j'ai parlé dans la description de l'espèce de Pont-Levoy ; et la M. elegantula, Angas, d'Australie. Ce type est reconnu au contraire dans les mers de l’Eu- rope depuis le commencement de l'époque tertiaire, M. Semper y a rapporté en effet (Journal de Conch. 1865, — 292 — page 528) : 1 espèce (peut-être 2), dans les sables infé- rieurs du Soissonnais ; 5 espèces dans l’oligocènc inférieur el 1 espèce dans l’oligocène supérieur du nord de l’Alle- magne; 5 dans le miocène supérieur de l'Italie et de la Hongrie (Tortone, Lapugy), et 5 dans le pliocène ita- lien (4). I y avait donc dans celte série deux lacunes ; une grande lacune entre le Suessonien et l’oligocène infé- rieur, et une autre entre l'oligocène supérieur et le mio- cène supérieur. C'est cette seconde lacune que vient combler la constatation du genre dans le miocène moyen de Pont-Levoy, et, sans être prophète, on peut prédire sans doute qu’un jour ou l’autre on le retrouvera dans quelque station de l’éocène proprement dit. Il est peu vraisemblable, en effet, qu'un type si particu- lier ait été créé, détruit et recréé plusieurs fois sous des formes aussi voisines que le sont entre elles les Mathilda impar du suessonien, M. Semperi du miocène moyen et M. quadricarinata du mio-pliocène ; ilest probable, au con- traire, qu’il n’a pas quitté le bassin antique des mers du Nord depuis l’époque de Jonchery jusqu’à celle des sables d'Edeghem, et c’est seulement à cette époque, à la fin de miocène, qu'avec une quantité d’autres types et par suite, sans doute, de l’abaissement de la température, il aura reculé dans le bassin Méditerranéen (Asti}, où il vit encore, mais fort rare et localisé dans une ou deux stations comme un type en voie d'extinction. 3. SCALARIA BANONI (pl. IX, fig. 4). Testa turritissima evaricosa, lamellis tenuibus, parum (4) La M. quadricarinata citée par M. Nyst (in d’'Omalius d'Halloy), des sables noirs d'Anvers, appartiendrait à l'étage diestien, c’est-à-dire à l’étage miocène, d’après les classifications récentes. C’est là qu’elle aurait commencé. Il faut ajouter aussi aux espèces pliocènes la M. retusa, Brugnone, etc. — 293 — elevatis, paululum obliquis, numerosissimis ornata ; 12-15 anfractibus conveæiusculis, ultimo cœteris haud dissimili ; apertura ovata, labro acuto, columella simplici, vix cal- losa. — Long. 20-22 millim., lat. 5. Loc. : Cestas, près Bordeaux. Coll. Tournouér, etc. Cette élégante petite Scalaire, d’une forme très-élancée, n'est vraiment remarquable que par la grande simplicité et l’élégante régularité de son ornementation. Elle se compose de 12 à 15 tours légèrement convexes, ornés de petites lames longitudinaïes, peu saillantes et un peu obliques, qui sont extrêmement serrées sur les premiers tours ; sur le dernier, qui est parfaitement semblable à tous les autres el ne porte aucune carène ni disque basal, ces lamelles sont plus espacées, et au nombre de 15 environ. Il n’y a de varice sur aucun tour, et il faut la loupe pour distinguer, entre les côtes longitudinales, de très-fines stries transversales. La bouche est parfaitement régulière et parfaitement simple, d’un contour légèrement ovoide. Le bord droit est mince et tranchant; le bord columellaire est à peine épaissi et relié postérieurement au bord droit par une callosité très-mince. Cette coquille, qui est commune dans le falun jaune de Cestas, au bourg même, et qui ne se trouve nulle part ailleurs, à ma connaissance, dans le Sud-Ouest, a été recueillie pour la première fois dans cette riche localité par feu Banon de Bordeaux, sous le nom de qui je l'ai inscrite depuis longtemps dans ma collection. Millet à indiqué en 1866 (Paléontographie des fossiles nouveaux du terrain miocène supérieur du département de Maine-et- Loire, n° 21) sous le nom de Scalaria costo-lamellosa une petite Scalaire qui paraît se rapprocher de celle-ci; mais l'insuffisance de la diagnose et l'absence de figure ne — 29% — m'ont pas permis de m’assurer de l'identité ou de la non identité des deux coquilles. Nota. — La figure de la planche IX devrait montrer des tours plus ronds, deslamelles plus serrées et plus arquées, ct une forme générale plus étroite et plus élégante. 4. DESMOULEA Nana (pl. IX, fig. 5). Testa minima, imperforata, solida, nitida, gibbosa, spira brevissima, apice ignoto; — anfractibus 5? con- veæis, contabulatis, transversim late et profunde sulcatis; ullimo multo majore, postice ad suturam inflato, antice attenuato, versus aperturam procumbente ; antice nonnul- lis costulis e basi radiantibus verticaliter corrugalo; — apertura subovata, antice angustiore; marginibus cullo Junctis; margine dextro incrassato, extus rimula finito, intus mullidentato; columellari concavo, calloso, lœvi, postice uni-denticulalo; basi sulco externo circumdatua ; canali brevissimo, lato, obliquo. — Long. 5 1/2 mill., lat. &. | Étage : miocène moyen. Localité : Pont-Levoy. Collec. Bourgeois (1 exemplaire). Très-petite coquille imperforée, solide, luisante, gibbeuse ; spire très-courte; sommet inconnu. 5 tours de spire ronds, élagés, creusés transversalement par de pro- fonds sillons; le dernier, beaucoup plus grand que les autres, est fortement renflé à la partie postérieure près de la suture, où la coquille a sa plus grande largeur, et déjeté en avant en approchant de l'ouverture. Il est ridé à Ja base par plusieurs sillons longitudinaux qui n’atteignent pas jusqu’à la suture. L'ouverture est à peu près ovale, plus large cependant en arrière qu’en avant ; les deux bords sont réunis par une callosité qui s'étend sur la colu- — 9295 — melle: celle-ci est concave, liss?, excepté du côté posté- rieur, où elle présente une petite dent qui simule une faible canaliculation ; la base est circonscrite par un sillon qui part du milieu du bord columellaire. Le bord droit est épais du côté postérieur et va en s'amincissant ensuite, sans être tranchant: il est renflé extérieurement par un fort bourrelet qui est limité parun sillon assez profond ; à l'intérieur, il est denticulé. Ce n’est pas sans hésitation que nous rangeons dans la section démembrée des Nasses par M. Gray, sous le nom de Desmoulea (mieux sans coute Moulinsia), cette curieuse pelite coquille, très-adulte et de forme insolite, qui pré- sente les caractères ambigus d'une Nasse ct d'un Triton. Elle n’a pas la bouche évasée inféricurement, ni le bord columellaire plissé, ni le bord droit tranchant des Des- moulea {ypiques : nous ne connaissons pas non plus son - sommet. Cependant, par l'ensemble de ses caractères, clle se rapporte mieux à celte section qu’à aucune autre de la famille des Buccinidées ou des Tritonidées, etelle rappelle même assez bien, en miniature, certaines espèces très- renflées de Desmoulea, comme la D. pinguis, Adams. La section des Desmoulea est aujourd’hui confinée dans les mers de l'Afrique occidentale et australe, et on y rapporte parmi les fossiles la Nassa congiobata, Brocchi, du pliocène, dont nous avons signalé, M. Fischer et moi, une variété antécédente dans le miocère supérieur de Cabrières en Vaucluse. L'espèce actuelle, qui provient du miocène moyen de Pont-Levoy, où M. l'abbé Bourgeois en à recueilli un seul exemplaire, serait la première appa- rilion, sous une forme bien minime, de ce type dans nos faluns, où elle viendrait s'ajouter à bon nombre d’autres types de l'Afrique occidentale ou australe qui s'y lrouvent déjà, comme les Mesalia, Clavatula, Vitularia, — 296 — Ranella(R. marginata), Marginella, Terebra, Ungulina, etc. 5. CORALLIOPHILA BURDIGALENSIS (pl. IX, fig. 6). Testa sSubumbilicata, crassa, turbinata, deformi, trans- versim sulcata; anfractibus 6-7; prioribus contiguis, subplanatis, ad suturam crenulatis ; penultimo et ultimo subangulatis, nodoso-costatis; costis latis, crassiusculis, obliquis, irregularibus; ultimo anfractu ventricoso, dimi- diam partem testæ superæquante, procumbente, sutura disjuncta; apertura mediocri, lata, subpiriformi, postice : subcirculari, antice canali obliquo brevissimo emargi- nala; labro simplici, intus obluse sulcato, postice peristo- male crasso prominente columellæ juncto; columella cal- losa, recla, nuda; umbilico fere obtecto. — Long. 25 mill., lat. 20. Etage : miorène inférieur on aquitanien. Loc. : le Haillan, près Bordeaux. Coll. Tournouër. Quoique je n’aie recueilli qu'un échantillon roulé de cette coquille, je crois utile de la faire connaître, parce qu’elle présente tous les caractères de ce groupe de Pur- puridées, dont MM. Adams ont fait la section des Coral- liophila, et qui est spécial aux mers à Polypiers de la Po- lynésie. La coquille présente une surface couverte de sillons transversaux et de grosses côtes longitudinales, ondu- leuses, obliques, qui dans les premiers tours ne sont indi- quées que par la crénulation de la suture et qui, dans le dernier, deviennent irrégulières et obsolètes. La coquille est assez difforme; son accroissement est irrégulier; le dernier tour surtout tend à se déformer et à se détacher de la suture en approchant de l'ouverture. Celle-ci est assez petite proportionnellement, mais large, subpiriforme et — 297 — échancrée antérieurement par un très-petit canal; posté- rieurement, elle est terminée par un péristome continu, presque circulaire, très-épais, qui, à cause de l’âge évi- demment très-adulle de l'échantillon, est même devenu tout à fait saillant eu dehors. L'ombilic est petit et en- touré par un bourrelet basal effacé. Le falun du Haillan, près de Bordeaux, d'où provient celte espèce, est synchronique de celui de Mérignac, dont il offre tous les fossiles caractéristiques, y compris ses nombreux Polypiers, Héliastrées et Poritidées. Et c’est la présence, dans ces couches à Polypiers, d’un Coralliophila qui m'a paru intéressante à signaler, comme ajoutant un trait de plus à la physionomie si tropicale et souvent si asiatique de ces dépôts miocènes du sud-ouest de la France. 6. CoRALLIOPHILA ? MODULIFORMIS (pl. IX, fig. 7). Testa turbiniformi, imperforata, solidu, spira brevi; — anfraclibus 6 contiquis, angulatis, transversim striatis, longitudinaliler costatis; costis compressis, intervallis costarum latrs, ovalibus, excavalis; — primis anfractibus basi angulatis ; ullimo spira mulio majore, in medio an- gulalo, postice late obliquecostato, antice transversim usque ad basin sulcato, sulcis lalis flexuosis, primo et ullimo profundioribus ; — aperiura lala, subrotundata, subintegra, canali anqgusto, compresso, obliquo vix emar- ginala ; marginibus callo posteriori junctis; margine dex- tro simplici, antice dilatato, subcrenato; columellari con- cavo, lævi, calloso, umbilicum obiegente, antice in canalem brevissimum dilatato, applanato, late sulcato. — Long. 20 mill., lat. 17. Etage : miocène moyen. Loc. : Pont-Levoy. — Collec- tions abbé Bourgeois et abbé Delaunay. — 298 — Coquilleturbiniforme, épaisse, à spire courte et à dernier tour très-grand; les tours, au nombre de six, se dévelop- pant rapidement, sont anguleux du côté de la base, striés ou plutôt sillonnés transversalement et ornés, du côté du sommet, de côtes espacées, un peu obliques, comprimées, qui laissent entre elles des intervalles larges, creusés en forme de fossettes ovalaires dans l'âge adulte; le dernier tour, très-grand et anguleux, est marqué, sur la base, de 5 ou 6 larges sillons dont le premier est.plus profond que les autres. L'ouverture: est large, presque circulaire, à peine échancrée à la partie antérieure par un petit canal oblique, très-étroit et très-comprimé. Le bord droit est mince jusqu'à la partie antérieure, où il se dilate et se prolonge pour former le côté du canal; le bord columel- laire de même, qui est calleux et lisse, se transforme rapi- dement en un bord large, plat et excavé par une gouttière ombilicale, du petit canal dont nous avons parlé. Nous ne connaissons que deux exemplaires, l'un très- adulte que nous faisons figurer, et l’autre très-jeune, de cette singulière coquille qui présente d'abord l'aspect d'une coquille de Turbinidée, d'un Modulus ou d'un Mo- dulopsis, etc. I est certain cependant, surtout par la vue de la coquille jeune, et quoique dans la coquille adulte la brièveté et l'effacement du canal dénaturent un peu le caractère de l’ouverture, que c'estune coquille canalifère, siphonostome, et probablement de la famille des Purpu- ridées. fl est plus embarrassant de savoir à quel genre il convient de l'attribuer, et c’est avec beaucoup de doute que nous la rangeons avec la coquille précédente dans ie genre Coralliophila, qui ne présente point de formes d'une analogie très-satisfaisante avec celle-ci. 7: COLUMBELLA LiNDERI (pl. X, fig. 2). esta elongata, solida, subgibbosa, apice abbreviato; — 299 — anfractibus 6-7 convexis, sulcis transversis striisque lon- gitudinalibus decussatis; prioribus longitudinaliter costa- lis, costis in penultimo anfractu evanescentibus; penul- timo anfractu gibbosulo, ultimo tenuissime decussato, dimidiam partem testæ œæquante; apertura ovata; labro extus incrassato, inlus mulli-dentato; columella callosa, incurva, antice et postice unidenticulata; canali brevi, latiusculo, paulum obliquo. — Long. 13-14 mill., lat. 8. Etage : miocène inférieur ou aquitanien. Loc. : Méri- ‘gnac près Bordeaux. — Coll. Tournouër, etc. Coquille allongée, solide, renflée au milieu, avec le sommet court et obtus; 6 ‘ours au moins, arrondis; les 4 premiers ornés de côles longitudinales striées transver- salement, qui disparaissent sur l’avant-dernier tour et se changent en simples stries, qui donnent aux deux der- niers tours un aspect finement treillissé. Le dernier tour égale à peu près la moitié de la longueur totale de la co- quille; l'ouverture est ovalaire, assez large; le labre, muni d'un bourrelet extérieur, est denté intérieurement sans renflement médian; la columelle, circonscrite par une callosité, est lisse, un peu concave, et présente en avant et en arrière une pelite denticulation ; le canal est très court, un peu oblique et assez large. Cette Colombelle, d'une forme assez anormale et cu- rieuse, provient du falun de Mérignac, près de Bordeaux (étage aquitanien supérieur), où elle ne paraît pas être très-rare. Je m'élonne, pour cette raison, qu’elle ait échappé à Basterot et à Gratcloup; je ne puis pas du moins la reconnaître dans aucune des espèces qu'ils ont figurées. Je ne la trouve ni dans le bassin miocène de Vienne, où d’ailleurs les couches synchroniques de Méri- gnac font défaut, ni dans aucun autre falun du S..0. — — 300 — À Pont-Levoy,on trouve une coquille qui est très-semblable à celle ci par la forme générale et par l’ornementation, mais qui, par les caractères de l'ouverture, est une véri- table Mitre (M. pupa, Dujardin ?). 8. TRITON ALATUS, Millet (Ranella) (pl. IX, fig. 8)? Testa parva, fusiformi-oblonga, paululum compressa, subfragili; — nucleo conspicuo, nitido, sublaterali; an- fractibus T subrotundatis, sulcis transversis et costulis longitudinalibus numerosis decussatis ; anfractibus me- dianis plerumque varicibus k tenuibus postice angulatis, ornalis ; ultimo anfractu spiram superæquante, compresso, semper duabus varicibus utroque latere oppositis, subcre- natis, ornato; — apertura ovata, postice subcanaliculata ; columella lœvi ; labro simplicr, extus ullima varice mar- ginalo, ad basin dilatato; canali brevi, angusto, paulu- lum recurvo. — Long. 10 mill., lat. 5. Étage : miocène moyen. Loc. : Pont-Levoy! Sceaux ? Coll. Bourgeois, etc. Coquille fusiforme, délicate, un peu comprimée, ornée de sillons transversaux et de côtes et de varices longitudi- nales. L’ornementation varie avec l’âge d’une manière ré- gulière : les deux premiers tours embryonnaires, toujours visibles, sont lisses, contournés sur eux-mêmes et placés un peu de côté par rapport à l’axe de la coquille. Les tours suivants, légèrement bombé:, toujours ornés d'un treillissage élégant de sillons transversaux coupés par de fines côtes longitudinales, n’ont quelquefois pas d’autre ornement; mais le plus souvent ils sont pourvus de 4 va- rices étroites, se correspondant assez régulièrement d’un tour à l’autre et faisant un angle saillant du côté posté- rieur. Les deux derniers lours, au contraire, plus com- — 301 — primés que les autres, n’offrent, comme les Ranelles typiques, que 2 varices latérales opposées, minces et lé- gèrement crénelées par le point d'arrivée des sillons transversaux qui se poursuivent jusque sur leurs bords ; la dernière varice forme uneexpansion extérieure du bord droit de l'ouverture. Celle-ci est ovale, non denticulée ni sur l’un ni sur l’autre bord, et généralement canaliculée à l’angle postérieur. Le canal terminal est assez court. Comme on le voit, cette coquille participe à la fois des caractères des Tritons et de ceux des Ranelles, deux genres dont les limites paraissent d’ailleurs assez incertaines. C’est sous ce dernier nom de Ranelle que l'espèce a été décrite par Millet (4); si nous l'inscrivons sous celui de Triton, c’est pour réserver l'autre dénomination aux es- pèces comprimées qui ont 2 varices latérales seulement, se correspondant depuis le sommet de la spire jusque sur le dernier tour. Mais l’attribution de l’espèce à l’un ou à l'autre genre est assez embarrassante et assez indiffé- rente. Cette élégante petite espèce ne paraît pas très-rare dans les sables de Pont-Levoy. Elle a des rapports avec la Ra- nella Poppelacki, Hôrnes, coquille très-rare du miocène supérieur de Steinabrunn; mais elle s’en distingue par sa taille plus petite, sa forme plus élancée et plus élégante, par ses 4 varices supérieures, ses sillons transversaux plus marqués et son labre dépourvu de dents internes. Hôrnes rapprochait sa R. Poppelacki du Triton angulatus, Reeve, (1) Paléontographie de Maine-et-Loire, 1866. Dans sa description, Millet mentionne 2 ou 3 petites dents internes sur le bord droit, et il ajoute que les 4 expansions lamellaires dont la coquille est or- née ne se montrent que sur les deux derniers tours de spire. Je n'ai pas observé ces deux caractères sur les coquilles de Pont-Levoy, je crois néanmoins que c’est la même espèce qu’il a eue en vue. 21 — 302 — des Philippines; nous pouvons de même rapprocher notre pelite espèce de Touraine, de deux autres Tritons am- bigus de la mème région, le T. scalariformis et le T. con- volutus de Broderip, qui sont beaucoup plus grands que le nôtre, mais qui ne sont pas sans analogie avec lui, et qui sont comme lui sur la limite incertaine des Tritons et des Ranelles. Les Tritons sont communs déjà dans le terrain tertiaire inférieur ; et, dès l'oligocène et dans le miocène, on trouve à côté d'eux des Ranelles typiques ; mais on voit, par la petite espèce que nous décrivons el quelques autres voisines, qu’à l’époque des faluns, comme aujourd'hui, il y avait des formes ambiguës qui ne se classent bien ni dans l’un ni dans l’autre genre. 9. MELEAGRINA BourGxoisi (pl. IX, fig. 9). Testa minima, compressa, solidiuscula, elongata, tra- pezoida, haud auriculata, antice hiante, carinata, extus sulcato-iamellosa; — umbonibus acutis, excentricis, di- vergentibus; — margine superiore perobliquo; inferiore postice rotundato ; antico fere recio, in utraque valva si- nuoso, sinu valvæ dextræ vix profundiore; posteriore, subparallelo; — area cardinali magna, valida, trianqgu- lari; fossula ligamenti triangulari, obliqua, satis pro- funda, basi prominente; — impressione musculari poste- riore, maæima; anteriore, minima. — Long. 18 maill., lat. A1. Etage miocène moyen. Loc. : Pont-Levoy. (Coll. Bour- geois.) Voici encore une curieuse petite coquille dont la décou- verte est due à M. l'abbé Bourgeois, qui en a recueilli dans le sable de Pont-Levoy un certain nombre d’échan- tillons de différents âges et de différentes tailles, depuis dt. — 303 — 5 millimètres jusqu'à la dimension de l'individu figuré. C'est une très petite Avicule assez solide, sans oreil- lettes ni antérieure ni postérieure, de forme tout à fait trapézoïde et carénée du côté antérieur. Ce bord antérieur est Sinueux et échancré sur les deux valves, qui laissent entre elles un grand hiatus étroit et allongé qui occupe presque toute la hauteur de la coquille : c'est à peine si le sinus de la valve droite est plus accentué que celui de la valve gauche. Le bord postérieur, presque parallèle à l’an- térieur, est beaucoup plus court, à cause de l’obliquité des bords supérieur et inférieur. Le bord supérieur surtout est lellement oblique dans les jeunes individus, qu’il donne à la coquille une forme triangulaire très-aiguë. La charnière est également remarquable; elle est propor - tionnellement très-forte et elle rappelle tout à fait celle des Malleus : les sommets sont divergents, l'aire cardinale est triangulaire, striée el creusée, vers le milieu, d’une large fossette ligamentaire triangulaire, oblique, très- marquée et faisant inférieurement une saillie courbe très- prononcée, comme celle que l’on observe chez les Malleus ; celle saillie est supportée postérieurement par une espèce de pédicule, dans les individus très-adultes. Les impres- sions musculaires sont dans leur posilion normale: Ja postérieure est très grande proportionnellement : et la force de cette impression, comme celle de la charnière et _cômme la grandeur de l'hiatus byssifère, sont singulières dans une aussi petite coquille. Cette petite Avicule appartient à la section des Me- leagrina, aussi bien que la grande Avicula phalænacea, Lamarck (telle du moins que l'a représentée Hürnes), es- pèce qui n'est pas rare dans les faluns du Sud-Ouest ou de l'Autriche, mais qui l'est beaucoup plus dans ceux de la Touraine. Cette section est annoncée dans l'oligocène de — 304 — l'Allemagne par une très-pelite espèce, l'A. ecaudata, Sandberger, qui ne peut pas d’ailleurs se confondre avec celle que nous faisons connaître. 10. ArcA GrarTeLouri, Tournouër in Mayer, 1868 (pl. X, fig. 5). L'espèce a été indiquée sous ce nom qu'elle portait dans ma collection et décrite par mon ami M. Mayer, dans son catalogue systématique des fossiles des terrains tertiaires du Musée fédéral de Zurich (3° cahier, Arcides, pag. 91, 1868), d’après un échantillon que je lui avais donné. Je reproduis ici la diagnose latine de M. Mayer : « À. tesia oblonga-elliptica, semi-torla, compressa, me- dio sinuata, inæquivalvr, inœquilaterali, solida ; costulis radiantibus numerosis, complanalis, sæpe bifidis vel al- ternantibus, posticis tenuibus, sensim evanescentibus ; la- tere antico breviore, subtus acutangulato; postico dilatato, obtuse carinato, oblique compresso, perpendiculariter truncato ; palliari antice arcuato, postice recto; umboni- bus parvis, oblusis, obliquis; area angusta, prælonga, de- clivi, paucisulcata; lamina cardinal fere recta, in medio angusta, ad extremitates sensim latiore; dentibus-laterali- bus validis, approæimatis, angulalis. » Cette belle espèce fossile, proche parente de l'A. semi- torta, L., espèce vivante bien connue des mers de la Chine, s'en distingue cependant très-nettement, comme l'a dit M. Mayer, par une forme moins tordue, plus aplatie, par son côlé antérieur pointu el anguleux au lieu d’être arrondi comme dans l'espèce vivante, et son côlé posté- rieur tronqué carrément; par ses côtes moins nombreuses, plus larges, elc. J'ajouterai qu’elle s’en distingue encore — 305 — par l’accentuation plus prononcée de la carène dorsale; par les caractères de la charnière qui s'étale en éventail des deux côtés et qui présente des dents beaucoup plus nom- breuses, plus serrées et plus longues que dans la semi- torta ou dans les espèces alliées ; par l'impression muscu- laire antérieure qui est étroite, triangulaire et profonde. La valve décrite par M. Mayer mesure 90 mill. de long sur 56 de large ; celle que je figure ne mesure que 70 sur 30 (sous les crochets). Mais une autre valve (gauche) malheureusement mutilée, que je possède, très- adulte, très-épaisse et sans doute déformée par l'âge, accuse une taille de 115 mill. au moins de longueur sur 50 de hauteur, et des côtes rayonnantes très-marquées sur la surface. Les 5 valves ont été recueillies par moi dans le falun d’Abesse près Saint-Paul de Dax, qui appartient vraisem- blablement aux couches supérieures de l'étage Aquitanien, comme Mérignac. Je suppose que c'est la même espèce qui a été indiquée par Grateloup (Catalogue des débris fossiles du bassin de la Gironde, 1858, n° 655), sous le nom d'A. semi-torta, Lam., comme provenant du falun supérieur de Salles. Mais, comme Grateloup n’en a donné ni description ni figure, il m'est impossible de m'en assurer. Je ne connais d’ailleurs absolument rien d’analogue dans les fossiles tertiaires de l’Europe, ni dans l’éocène. ni dans le miocène ou le pliocène du Midi ou du Centre. Mais je trouve intéressant de signaler dans les fossiles nummulitiques de l'Inde publiés par M. d’Archiac une forme d’Arche très-voisine que Sowerby avait rapportée à l'A tortuosa vivante et que d’Archiac a décrite et figurée (pl. xxu1, fig. 4) sous le nom d’A. Kurracheensis. Ce fos- sile provient des couches, peut-être oligocènes, de la — 306 — chaine d'Hald, Je suis porté à croire, pour ma part, que celte Arche du falun d’Abesse est un de ces types asiatiques anciens qui se sont introduits, en se modifiant, dans les iucrs de l'Europe, au commencement de l’époque mio- cène, qui y ont persisté plus ou moins longtemps et qui en ont disparu, quand les phénomènes géologiques ont ramené nos bassins maritimes dans les limites de la mer pliocène et fermé les communications dela Méditerranée avec les mers de l'Orient. C'est le sort qu'auraient suivi avec l’Arca Grateloupi plusieurs espèces qui lui sont asso- ciées el qui sont très-communes à Atesse, comme la Natica compressa, Baslerot, si voisine de la N. fluctuata, Sow. ; le Rostellaria dentata, Grat., si voisin du curvi- rostris ; les Oniscia; le Pirella rusticula, si voisin des Spirillus ; le Pleurotoma Javana, etc., sans parler des grands et nombreux Polypiers, Polyastrées et autres, qui caracté - risent ce falun comme ils caractérisent aujourd’hui les fonds de mer de l’Archipel indien et de la Polynésie. 11. LuciNA cALLIPTERYX (pl. X, fig. 4). Testa admodum depressa, subquadrata, obliqua, inœqui- laterali, solidiuscula; decem? lamellis concentricis, regu- lariter distantibus ornata ; umbone minimo ; lunula parva, angusta, elungata, sulco circumscripla; ano magno, ex- panso, aliformi, sulco distinctlo; latere antico angulato, postico subangulalo; cardine (valve sinistræ) angusto, ob- solete bidentato; dentibus lateralibus nullis ; cicatricula musculari antica prælonga, postica subovalu; impres- sione palliari simplici, profunda; pagina interiore mulli- punctata. — Long. 40 müll., larg. 38. Etag. mioc. moyen. Loc. : Cestas, près Bordeaux. Coll. Tournoüer (1 exemplaire). SO ue Je ne connais que la valve gauche de cette curieuse Lucine, qui est presque aussi plate que celle d'une Telli- dora ou d’une Myodora ; mais son impression palléale entière, la disposition et la forme de ses deux impressions musculaires, dont la postérieure est ovale et l’antérieure longue, étroite et très-rapprochée de l'impression du bord du manteau, sa surface interne ponctuée ne peuvent pas laisser le moindre doute sur son attribution générique. C’est une Lucine à lunule et à corselet distincts, el à sur- face ornée de lamelles concentriques largement espaces, tout à fait anormale par son extrème aplatissement. La coquille est inéquilatérale, oblique ; le côté antérieur très: court et formant un angle aigu avec le bord ventral, Île côté postérieur dilaté. La lunule et le corselet sont presque réduits à l'épaisseur d’une lame ; la lunule est trè<-petite, le corselet au contraire très-développé en forme d’aile. La charnière présente deux petites dents cardinales tout à fait obsolètes, et pas de dents latérales. Cette coquille, dont je ne connais l’analogue ni dans Îcs Lucines vivantes, ni dans les Lucines tertiaires, provient du falun de Fourcq près de Cestas (Gironde), où je l'ai recueillie à un niveau qui doit être celui du falan de Eéo- gnan ou du falun jaune de Saucats. Par sa lunule et son corselet circonserits, et par sa sur- face lamelleuse, elle a des rapports éloignés avec le groupe vivant des L. Pensylvanica et L. Jamaicensis, qui est pré- cédé dans les terrains tertiaires par les L. orbicularis, Desh., et L. Astensis, Bon., du pliocène et du miocène supérieur. Par sa charnière presque édentule, elle s’en éloigne tout à fait et se rapproche au contraire de la petite L. hiatelloides, Bastoret (L. spinifera, Mont. var.), qui se rencontre avec elle au mème uiveau et dans le même lieu. Elle participe donc des caractères de ces deux groupes; — 308 — mais il est inutile d’insister sur les caractères spécifiques qui en font une coquille toute particulière. R.T. Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite), Par C. Mayer. 179. TOoRNATELLA ATTENUATA, Mayer (pl. XI, fig. 1). T. lesta minuta, ovato-oblonga; spira paulum elongata el acuta; anfractibus 6, convexis, velociter increscentibus, sutura profunda separalis, subscalatis, transversim obscure sulcatulis ; ullimo spira multo longiore, turgidulo, antice attenuato et subrostrato, sulculis tenuissimis, dis- tantibus, instructo; apertura breviuscula, antice dilatata; labro arcuato; columella incrassata, plica crassa subme- diana. — Long. 5, lat. 3 mill. Coquille de petite taille, ovale-oblongue, à spire tant soit peu allongée et pointue. Tours au nombre de six, convexes, s'accroissant rapidement, séparés par une su- ture profonde et légèrement en gradins, couverts de sil- lons transverses peu distincts. Dernier tour beaucoup plus long que la spire, assez ventru, atténué et légèrement rostré en avant, muni de sillons transverses très-fins ct distants. Ouverture un peu courte, élargie en avant. Bord libre arqué. Columelle épaissie, munie d’un gros pli presque médian. Espèce très-particulière et que je ne saurais à quelle autre comparer. Les T. lævigata et striatella de Grate- loup, par exemple, ont les tours moins globuleux et, par- tant, la spire moins contabulée. — 309 — Marnes bleues inférieures de Bacedasco près de Plai- sance. — Deux exemplaires identiques. 180. TornATELLA Woon:, Mayer (pl. XI, fig. 2). T. testa longiscata, tenui, spira elongata, valde acuta; anfractibus 7, plano-convexis, sutura profunda et an- gusla, subcanaliculata, separatis, tenuissime transversim striatis; ultimo anfractu spira paulo longiore, cylindra- ceo, striis transversis tenuissimis, numerosis, alternanti- bus, antice paulo crassioribus; apertura oblonga, antice paulum dilatata; labro subrecto; columella tenui, brevi, contorto-plicata. — Long. A0, lat. k mill. Coquille allongée, mince, à spire allongée et fort poin- tue. Tours au nombre de 7, plano-convexes, séparés par une suture profonde et étroite, très-finement striés en travers. Dernier tour un peu plus long que la spire, cy- lindracé, couvert de stries transverses très-fines et nom- breuses, inégales et alternantes, un peu plus fortes sur sa partie antérieure et rétrécie. Ouverture oblongue, un peu dilatée en avant. Bord libre presque droit. Columelle mince, courte et tordue en plis. De la forme allongée du T. Levidensis, Wood, cette rare espèce se distingue de sa voisine par sa laille beaucoup plus grande, par ses tours peut-être encore plus aplatis et par ses stries à peine sensibles. Sables jaunes des environs de Castell Arquato. — Uni- cum. 181. CYLICHNA TORNATA, Mayer (pl. XI, fig. 5). C. testa minuta, subcylindrica, antice leviter attenuata, poslice tenui-striata, obtuse carinalta, spira distincta, ob- — 310 — Lusa; apertura anqusta, antice sensim dilatata. — Long. k, lat. 2 mill. Coquille de petite taille, subeylindrique, légèrement alténucée en avant, finement striée el obtusément carénée en arrière. Spire distincte, en cône très-obtus. Ouverture étroite, lentement élargie en avant. À m'en fier à ce que Wood dit et donne du Bulla Re- gulbiensis (obtusa) dans le Crag Mollusca, l'espèce ac- tuelle se distingue de cette dernière par ses tours carénés el formant ainsi une spire en cône oblus et régulier, as- sez différente de la spire des C. Lajonkairei, Regulbiensis el spirala. Marnes bleues supérieures du Plaisantin. — Quatre exemplaires. 182. Buzca Weinkaurri, Mayer (pl. XI, fig. 4). B. lesta ovata, turgidula, antice attenuata et subros- trata, tenui, lœævissima; apertura postice angustiuscula, antice sinuosa, dilatata; labro tenui, late arcuato; colu- mella incrassata. — Long. 18, lat. A1 mall. Coquille ovale, assez ventrue, atténute et légèrement rostrée en avant, mince et parfaitement lisse. Ouverture assez étr6ite en arrière, sinueuse el élargie en avant. Bord libre mince, en arc très-ouvert. Columelle épaissie. Cette Bulle se distingue des B. hydatis, utriculus et fol- liculus, qu'elle accompagne, par sa forme plus allongée et plus alténuée en avant, par son manque absolu de stries spirales et par son ouverture moins subitement élargie en arrière, C'est, sous un volume dix fois plus considé- rable, le représentant du B. miliaris, de l’Astésan ; mais celui-ci, assez commun, reste toujours tout petit. Nos deux exemplaires du B. Weinkauffi proviennent des marnes bleues supérieures de Lugagnano (Plaisantin). — 311 — 185. TrocHUS ARGENTARIUS, Mayer (pl. XI, fig. 5). T. testa oblique conica, basi dilatata, apice acuta, crassa et solida: anfractibus 7, velociter increscentibus, con- vexiusculis, contabulatis, ad suturam canaliculatis, trans- verse undulatim sulculatis, tribus tuberculorum serie- bus, tuberculis posticis longitudinalibus, oblongis, angula- tis, medianis et anticis minoribus, roiundatis; basi conveæa, regulariter et profunde sulcata ; apertura ma- gna, subrhomboidali ; columella crassa, basi subdentata. Umbilico profundo. — Long. 25, lat. 26 mull. Coquille en cône oblique et à large base, pointue au sommet, assez épaisse et solide. Tours au nombre de 7, s'accroissant rapidement, assez convexes et en gradins, séparés par une suture bordée d’un canal peu profond, couverts de sillons transverses assez superficiels et ondu- leux et ornés, en outre, de trois rangées de tubercules as- sez réguliers, dont les inférieurs sont longitudinaux, ublongs et anguleux et les autres plus petits et arrondis. Deraier tour à base convexe, couverte de sillons profonds et réguliers. Ouverture grande, presque rhomboïdale. Co- lumelle épaisse, portant, à la base, une dent émoussée. Ombilic profond. Cette belle espèce relie en quelque sorte le T. magus au T. Buchi, du groupe des T. declivis, fanulum, Gutta- dauri, etc. Elle se distingue du T. magus, dont elle s’ap- proche le plus, par ses trois rangées de tubercules et par ses sillons basilaires profonds. Marnes bleues asticnnes inférieures de Bacedasco, — Unicum. 184. Trocaus CAsTRENsISs, Mayer (pl. XI, fig. G). T. lesta parva, conicu, basi dilutata, apice acutiuscula, — 312 — sublenu; anfractibus 5, complanatis, subcontiguis, su- lura bene separatis, transversim septemsulcatis, sulcis subæqualibus, paululum obliquis ; basi carinata, conveæius- cula, spiraliter nultisulcata; apertura quadrata; umbi- hico profundo. — Long. 6, lat. 7 mill. Coquille de petite taille, en cône élargi à la base, poin- tue au sommet, peu épaisse et solide. Tours au nombre de 5, aplatis et presque contigus, séparés par une suture profonde, ornés de 7 sillons spiraux à peu près égaux et légèrement obliques. Base bordée d’une carène un peu obtuse, sensiblement convexe et couverte de sillons spi- raux. Ouverture carrée. Ombilic semi-lunaire et profond. Peut-être ce Troque n'est-il qu’une forte variété du T. Adriaticus qu'il accompagne, puisque celui-ci varie ex- trêmement, dit-on ? Il en a, en effet, la taille et la forme; mais il se distingue de mes exemplaires de ce dernier par ses sillons peu nombreux et profonds, à peu près régu- liers. Sous ce rapport, il s'approche davantage de mon T. miocænicus (incrassatus, Duj.), mais celui-ci a les sil- lons encore plus forts et moins nombreux, et il est, en outre, cinq ou six fois plus grand. Sables jaunes de Castell’Arquato. — Deux exemplaires. 185. TROCHUS LAUREATUS, Mayer (pl. XI, fig. 7). T. granulatus, var. polygonalis, Bronn, Ital., vol. IT, p. 206. T. testa conica, elevata, apice acutissima; anfractibus 10, plano-concuvis, subimbricatis, basi marginato-crenu- latis, transversim lineatis ; lineis tenuibus, alternantibus, sub lente obscure granulosis; linea posteriore granulosa; ullimo anfractu carina obtusa, dentata, instructo, inferne À — 313 — conveæiusculo, spiraliter sulcato; apertura rhomboidal; umbilico nullo. — Long. 21, lat: 19 mill. ‘ Coquille conique, élevée et très-pointue au sommet. Tours au nombre de 10, plano concaves, légèrement em- boîtés l'un dans l’autre, bordés, en avant, d’un bourrelet crénelé, munis, en outre, de stries spirales fines et alter- vantes, légèrement granuleuses, vues à la loupe, et d'une strie postérieure plus forte et granuleuse. Dernier tour muni, à sa base, d’une carène obtuse, à dentelures ondu- leuses, assez convexe en dessous et occupé de ce côté par des sillons transverses larges et peu profonds. Ouverture rhomboiïdale. Ombilic nul. Espèce du groupe du T. granulatus, distincte de ce- lui-ci par sa forme un peu plus pointue, ses tours con- caves et plus finement striés, enfin et surtout par la ca- rène à larges découpures qui en borde la base. Astien supérieur de Castell’Arquato. — Deux exem- plaires connus. 186. Trocaus PauLucciÆ, Mayer (pl. XI, fig. 8). T, testa conica, basi latiuscula, apice acuta; anfracti- bus 6, plus minusve complanatis, sutura impressu sepa- ratis, sœæpe levissime contabulatis, transversim tenuis- sime strialo-granulosis ; striis œæquulibus, subregularibus, in ullimo anfractu alternantibus; granulis distantius- culis ; basi carina plus minusve acuta, perpendiculariter striata, munita, spiraliter tenuissime striata; striis al- ternintibus, subgranulosis; apertura subrhomboidali ; um- bilico lato, humili. — Long. 11, lat. 15 mul. Coquille conique, un peu élargie à la base, à spire pointue. Tours au nombre de six, plus ou moins aplatis, — 314 — séparés par une suture imprimée, souvent tant soit peu en gradins, ornés de 5 à 8 stries spirales, égales et ordi- nairement régulières, formées de granulations fines et peu serrées, et de stries perpendiculaires, courtes et ser- rées, sur le bord antérieur de la suture. Stries transverses dédoublées sur le dernier tour. Base de celui-ci bordée d'une carène plus ou moins aiguë et striée perpendiculai- rement, couverte de stries spirales très-fines, alternantes et obscurément granuleuses. Ouverture presque rhom- boide. Ombilic assez large, mais peu profond. Semblable au T. millegranus, sous plusieurs rapports, celte élégante espèce s’en distingue par sa forme un peu plus large, sa carène aiguë, et par ses granulations moins nombreuses, plus nettes et distantes, enfin par son ombilic non recouvert. Je suis assez étonné que personne ne l'ait encore décrite du Piaisantin, car j'en ai trouvé dix exem- plaires dans la collection Addoli. Ces exemplaires pro- viennent tous des marnes bleues inférieures de Bacedasco, si riches en espèces qui leur sont propres. 487. Murex paGopuLa, Mayer (pl. XI, fig. 9). M. testa parva, ovato-rhomboidali, brevi, spira brevi, aculiuscula ; anfractibus 6, depressis, contabulatis, carina acuta, lamellosa, bipartitis, inferne concavo-abruptis, læ- vibus, Superne concavis, transversim pauci-sulcatis, om- nibus costis subobliquis, obtusis, distantiusculis, in carina spinas relro-curvalas producentibus, munitis ; ultimo anfractu spira mullo longiore, in caudam brevem et tenuem celeriter exeunte, carina secunda, minore, spi- nulosa, cingulisque subimbricatis ornato; apertura sub- rotunda, in canalem angustum, curcatum, exeunte ; la- bro tenui; columella anguste umbilicata. — Long. A7, lat. AN mal, — 315 — Coquille de petite taille, ovale-rhomboïde, courte, à spire courte et assez pointue. Tours au nombre de 6, dé- primés et en gradins, divisés en deux parties inégales par une carène aiguë et lamelleuse, en pente roide, un peu concaves et lisses en arrière, concaves et occupés par quelques sillons transverses en avant, munis, d’une suture à l’autre, de côtes légèrement obliques, obtuses et un peu distantes, produisant, sur la carène, des épines recourbées en arrière. Dernier {our beaucoup plus long que la spire, passant rapidement à un canal court et mince, étroit et courbé, en dessous; orné d'une seconde carène, plus faible que l’autre, finement épineuse, et de sillons trans- verses légèrement imbriqués. Ouverture presque ronde. Bord libre mince. Columelle munie d’un ombilic étroit. Cette jolie petite coquille appartient aa groupe du M. polymorphus, et elle est également rapprochée du M. bicarinatus, Bell., du M. Sani, Cocc., et de l'espèce citée. Elle se distingue de tons trois par la forme de ses tours et par celle de ses épines. Elle est rarissime, n'étant encore représentée que par deux individus. Ces deux exemplaires proviennent des marnes bleues supérieures de Lugagnano près de Plaisance. 188. Murex TuRBINIFORMIS, Mayer (pl. XI, fig. 10). AT. lesta brevi, ovato-rhomboidali, spira brevi, acutius- cula; anfractibus 6, bipartitis, carinato-cristatis, postice declivibus, antice abruptis, transversim subregulcriter multisulcatis, longitudinaliter undulato-costatis; costis obtusis, vixæ obliquis, distantibus; ultimo anfractu spira mullo longiore, dorso carinato-cristato, trans. versim mullisulcalo, coslis evanescentibus, in cau- dam brevem et crassam velociter exeunte; apertura — 316 — ovato-rotundata, in canalem angustum exeunte; labro tenui; columella contorta, umbilicata. — Long. 27, lat. 19 mul. Coquille courte, ovale-rhomboiïde, à spire courte et as- sez pointue. Tours au nombre de 6, divisés en deux par- ties inégales par une carène en crête de coq, déclives en arrière, abrupts en avant, ornés de nombreux sillons transverses, assez réguliers, et de côtes longitudinales larges et obluses, légèrement obliques et assez distantes. Dernier tour beaucoup plus long que la spire, divisé en deux pentes en toit presque égales par une carène cristi- forme, couvert de sillons profonds et nombreux, et de côtes longitudinales qui disparaissent peu à peu vers le canal et le bord droit. Canal court et large, obliquement tronqué en dessus, très-étroit en dessous. Ouverture ovale-arrondie. Bord libre mince. Columelle arquée et ombiliquée. Du même groupe que les espèces citées ci-dessus, mais placée un peu à l'écart, cette espèce diffère de ses voi- sines par sa forme très-raccourcie et rhomboiïde, par ses tours étroits et en toit, enfin par la brièveté du dernier. Les quatre exemplaires qu’en possédait la collection Addoli et dont trois sont à présent au Müsée de Zurich proviennent, comme l’espèce précédente, des marnes bleues astiennes moyennes de Lugagnano. CMS — 317 — Description d'un Helix fossile du Miocène su- périeur de Cestas, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE. HELIX suBconsrricrA, Souverbie (pl. X, fig. 1). Helix subconstricta, Souverbie. Act. Soc. Lin. de Bor- deaux, t. XXIX, compte rendu de la séance du 29 juillet 1875, p. #7. Test. imperforata, lenticularis, carinata, superne vix elata et depresso-fornicala, inferne conveæa et medio sub . infundibulatim depressa, radiatim costulata, costulis vix arcuatis, prominentibus, ad paginam inferam subattenua- tis et inverse arcuatis, apice lævigato; anfr. 5 1/2 subcon- vexi, lente accrescentes, sutura depressa discreti, ultimus antice subascendens. Apertura angusta, longe semiluna- ris, marginibus perremotis, callo tenuissimo, infra inser- tionem superam tuberculose incrassato, junctis; margine supero simplice, obtusulo, arcuatim et subprofunde emar- ginato, infero intus inflexo et subito extus breviter ap- presse reflexo, prope carinam sublamellose protracto, ad basin brevissime recedente et in loco umbilicali callose di- latato.—Diam.maj.T, alt. 3 1[2 mill. (Mus. Burdigalense). Loc. Occurrit rarissime ? (specimen unicum legi) in stralo miocenico supero loci « Cestas » dicti, Aquitaniæ. Coq. ombiliquée, lenticulaire, carénée très-sensible- ment, à spire à peine élevée et en voûte surbaissée, con- vexe en dessous et déprimée un peu en entonnoir dans la région ombilicale; elle est radialement costulée, tant en dessus qu’en dessous, à l’exception cependant des 1 1/2 22 — 318 — premiers tours qui sont lisses : ces côtes sont, sur le des- sus de la coquille, saillantes, plus étroites que leurs inter- valles, à peine arquées, tandis que, à la face inférieure, elles sont moins proéminentes, plus fines, longuement et faiblement sinueuses, leur courbure initiale étant en sens inverse de celle des côtes supérieures, et vont s'éteindre, en s’atténuant progressivement, dans la région ombilicale; tours 5 1/2 subconvexes, croissant lentement, séparés par unesuture enfoncée bien marquée, le dernier subascendant en avant. Ouvert. étroite, longuement semi-lunaire, à bords très-éloignés et réunis par une mince callosité qui s’épais- sit, sous l'insertion supérieure du tour, en un petit tuber- cule saillant, un peu comprimé et en partie non recouvert par le bord du labre; bord supérieur simple, un peu ob- tus, subprofondément échancré en arc de cercle; l’infé- rieur infléchi en dedans, puis subitement réfléchi sur lui- même, en dehors, sous forme de pli, sublamelleusement prolongé en avant, près de la carène, où il augmente d'autant la profondeur de l’échancrure supérieure; le ba- sal très-brièvement remontant en se dilatant sur la région ombilicale. Loc. : Miocène supérieur de Cestas (Gironde). Vu ce seul exemplaire. Obs. J'ai choisi le nom spécifique de subconstricta, pour désigner cette espèce, afin de rappeler que, de toutes les Hélices de France, c'est l’Helix constricta dont elle se rap- proche le plus au premier aspect. S. — 319 — BIBLIOGRAPHIE. Zoologia del Viaggio intorno al globo della Regia Fregala Magenta durante gli anni 1865-1868. — NMalacologia (Gasteropodi, Acefali 6 Bra- chiopodi) di (Zoologie du Voyage autour du monde de la Frégate Royale Magenta, accompli dans le cours des années 1865-1868. — Malaco- logie) (Gastéropodes, Acéphales et Brachiopodes), par Cesare Tapparone-Canefri (A). Dans cet important Mémoire, l’auteur fait connaître les différentes espèces de Mollusques Gastéropodes ou Acéphalés et de Brachiopodes, qui ont été recueillis, dans le cours du voyage de circumnavigalion de la frégate de la marine royale italienne Magenta, par les deux natura- listes de l'expédition, le professeur de Filippi et le pro- fesseur Giglioli. Les principales localités visitées ont été: Rio Janeiro, Montevideo, Batavia, Singapore, Saigon, Shangai, Takou, Woosung, baie de Bias (Chine), Hong- kong, Pékin, Yokohama, Sydney et quelques autres points de l'Australie, Lima, Valparaiso et le détroit de Magellan. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles: Nassa dominula : Mitra jucunda ; Neverita larvata ; Mela- nia Doriæ, M. Brotiana; Clithon strigilatus; Clanculus festivus ; Eutrochus Lessonæanus; Monodonta confusa , (1) Turin, 1874. Imprimerie royale de G. B. Paravia. Un vo- lume grand in-4, imprimé avec luxe, comprenant 162 pages d'impression el accompagné de 4 planches coloriées, — 320 — Omphalius Smithii ; Amycula De-Filippii (A. Filippii nous semblerait préférable), Cochlostyla polymorpha (bien voisin de l’Amphidromus comes, auquel il y aura peut- être lieu de le réunir) ; Onchidella griseo-fusca; Aplexa Adamsiana; Auricula Australiana ; Ophicardelus Coxianus; Philine striatella; Aglaia Gigliolii, Phyllaplysia punc- tulata ; Doridopsis indacus; Kelibe papillosa (Filippi ms.); Dosinia Genei ; Glauconoma Isseliana; Mytilus Fische- rianus ; Modiola Bellardiana ; Pecten secernendus : Au point de vue des espèces counues, nous signalerons comme particulièrement intéressantes les études sur les caractères distinctifs des Concholepas lepas, Gmelin, et C. oblongus, Reeve, que l’on confond souvent ensemble, malgré leur habitat différent; sur les Cerithidea rhizospe- rarum, Adams, et C. quadrata, Sowerby ; enfin sur le Septifer Grayanus, Dunker. Nous ferons observer à l’auteur, généralement fort exact en ce qui touche la distribution géographique des espèces, que l'Helix fringilla, Pfeiffer, provient de la Nou- velle-Géorgie (Archipel Salomon) et non, comme il le dit, des iles de l’Amirauté. Nous croyons aussi qu'il est difficile d'admettre les Bulimus melo et B. trilineatus, d'Australie, dans le groupe des Orthalicus, qui parait être localisé en Amérique et aux Antilles. En dehors de ces légères critiques, il est impossible de ne pas reconnaître que l'ouvrage est composé dans les formes scientifiques les meilleures et les plus modernes. Les espèces nouvelles sont décrites avec soin et figurées ; les autres sont, le plus souvent, l’objet d'observations critiques très-judicieuses. L'auteur les a classées toutes méthodiquement dans des tableaux de distribution géo- graphique, divisés par régions et très-bien disposés; ce qui permet de se faire une idée exacte des caractères prin: — 921 — cipaux de la faune malacologique des localités visitées “par la frégate Magenta. C’est la première fois, à notre connaissance, qu’un pareil sujet a été abordé en Italie, et la manière remar- quablement intelligente dont M. Tapparone-Canefri Pa traité, tout en lui valant des éloges mérités, fait bien augurer du nouvel ouvrage qu'il prépare en ce moment sur la faune malacologique des iles Aru et d’Amboine, et qu'il compte publier prochainement. H. Crosse. À Monograph Of the Freshwater Univaive Mollusea Of the United States. By (Monogra phie des Mollusques Univalves d’eau douce des Etats-Unis. Par) S. Stehman Haldeman (1). — 2° édition. Continuation Of Prof. S. S. Haldeman’s Work, published under the above title. By (continuation de l'ouvrage du professeur S. S. Haldeman, pu- bliée sous le même titre. Par) George W. Tryon gr. (2). L'ouvrage du professeur Haldeman sur les Mollusques univalves d'eau douce des États-Unis jouit depuis long- temps d’une réputation justifiée non-seulement par la valeur du texte, mais encore par la remarquable exécu- (1) Philadelphie, 1870 {la date de la première édition, 1845, est conservée sur le titre) : 9 numéros grand in-8, en 6 fascicules, de 238 pages d'impression, comprenant 40 planches gravées sur cuivre et coloriées avec soin, et 1 portrait lithographié sur papier de Chine. (2) Philadelphie, 1870 : 4 numéros de 238 pages d'impression, com prenant 17 planches lithographiées et coloriées. — 322 — tion des planches, qui atteignent où dépassent, par leur perfection, tout ce que l’on a fait de mieux jusqu'ici en matière malacologique. Malheureusement, la première édition, réduite à un petit nombre d'exemplaires presque tous incomplets, est d'une grande rareté dans les biblio- thèques et presque introuvable. Aussi, devons-nous savoir gré à M. Tryon et à la Section conchyliologique de F’Aca- démie des sciences naturelles de Philadelphie d’avoir fait cesser cet état de choses regrettable en publiant, d'accord avec l’auteur, une deuxième édition, plus complète que la première et enrichie des découvertes récentes. Les 4 fascicules ajoutés par M. Tryon à l'ouvrage pri- milif renferment les descriptions et les figures des nom- breuses espèces nouvelles qui suivent : Vivipara Waltoni, V. Texana, V. Nolani; Valvata virens; Bythinella inter- media, B. Binneyi; Amnicola turbiniformis; Cochliopa Rowelli ; Somatogyrus depressus, S. aureus, S. parvulus; Limnæa Rowelli, L. Sburtleffi, L. Adelinæ, L. Gabbi, L. Browni; Physa Gabbi, P. coniformis, P. occidentalis, P. propinqua, P. diaphana, P. politissima, P. malleata, P. distinguenda, P. sparsestriata, P. Cooperi, P. lata, V. Primeana; Planorbis Horni, P. Binneyi, P. Orego- nensis, P. Centervillensis, P. circumstriatus ; Ancylus allus, A. subrotundatus, A. fragilis. H. CROSSE. Catalogue synonymique et raisonné des T'estaeés fossiles recueillis dans les faluns. miocènes des communes de la Hrède et de Saucats, par E. A. Benoist (1). On connaît la richesse des faluns de la Gironde et le (1) Bordeaux, 1873. Brochure in-8° de 78 pages d'impression. (Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. XIX, 1r. livraison.) — 923 — nombre considérable d'espèces nouvelles de ces gisements décrites par Basterot, Deshayes, des Moulins, Michaud, Raulin, Mayer, Tournouër, etc. M. Benoist entreprend l'étude des principales localités fossilifères de cette région, afin d'établir leur fanne comparative, et le catalogue qu'il vient de publier ne renferme que les Mollusques Acéphalés de la Brède et de Saucats. Il est vrai que ces fossiles repré- sentent la succession des couches comprises dans les sous- étages aquitanien et falunien du miocène moyen. Le nombre des espèces d'Acéphalés est de 216; leur synonymie est établie avec beaucoup de soin, et l'on doit en féliciter l’auteur, car tous ceux qui se sont occupés des coquilles du miocène savent de quelles difficultés est hé- rissée la détermination des espèces de cet horizon, tantôt identifiées avec des formes éocènes, tantôt confondues avec des formes actuelles ou pliocènes, tantôt, enfin, rap- portées à des espèces très-voisines, mais de bassins diffé- rents ou de couches non synchroniques. La suite de ce catalogue doit paraître prochainement. Nous espérons que rien n’entravera une publication aussi utile pour les géologues et les paléontologistes. P. FISCHER. E Molluschi dei terreni terziari del Piemonte e della Eiguria descritti da (Les Mollusques des terrains tertiaires du Piémont et de la Ligurie, décrits par) Luigi Bellardi. — Première par- {ie (1) : Cephalopoda, Hetero;'oda, Gastero= poda (Muricidæ Cl Tritonidæ). Les naturalistes qui se sont voués à l’étude des terrains (4) Torino, 1873. — In-4, 264 pages, 15 planches. — 9324 — tertiaires si riches de l'Italie ont produit une série non interrompue d'ouvrages remarquables, et les noms de Brocchi, Michelotti, Sismonda, d’Ancona, Bellardi sont inséparables de l’histoire paléontologique de cette contrée. En ce moment, deux grandes publications semblent mar- cher concurremment : celle d’Ancona sur les fossiles plio- cènes, et celle de Bellardi, dont nous venons de recevoir la première livraison. M. PBellardi a suivi l’ordre zoologique; il n’a pas traité séparément les divers horizons du miocène et ceux du pliocène : cette méthode, qui a des avantages pour ceux qui veulent arriver plus vite à une détermination spéci- fique, a aussi des inconvénients, en ce sens que la phy- sionomie de chaque époque ne se détache plus du fond commun, et qu'on ne trouve pas le tableau de la vie ani- male à un moment donné; mais il sera toujours facile d'en faire la synthèse quand l'ouvrage sera terminé. Les Céphalopodes du miocène d'Italie sont très-nom- breux malgré les circonstances défavorables à leur conser- vation. M. Bellardi indique dix espèces de Sepia, chiffre énorme et que la nature actuelle ne nous présente sur aucun point du globe. Le nouveau genre Scaptorhynchus est créé pour une mandibule de Céphalopode dont les caractères sont remarquables. Les marnes à Ptéropodes fournissent un fort contin- gent de ces élégants Mollusques, oinsi que des Hétéropodes qui les accompagnent souvent : nous citerons les genres Hyalæa, Balantium, Vaginella, Cuvieria, Diacria, Cleo- dora; sous le nom de Gamopleura est décrit un nouveau genre démembré des Hyalæa. Les Gastéropodes renferment un nombre considérable d'espèces, dont plusieurs sont décrites pour la première fois : ainsi le genre Murex compte 107 espèces, le genre — 9325 — Fusus 29, le genre Pollia 28, le genre Euthria 29, le genre Triton 25, le genre Ranella 12, etc. M. Bellardi crée quelques genres nouveaux : Jania (type : Murex angu- losus, Brocchi), Mayeria (type : Pyrula acutissima, Bel- lardi), Anura (type : Murex inflatus, Brocchi), Mitræfusus (type : Fusus orditus, Bellardi), Genea (type : Fusus Bo- nellii, Gené). Les caractères des genres et des espèces sont parfaite- ment exposés et discutés ; les planches, d’ailleurs, sont d'une excellente exécution. Quant à la typographie, elle est de beaucoup supérieure à celle des ouvrages italiens que nous possédons dans nos bibliothèques, l'ouvrage de M. Bellardi sortant des presses de l'imprimerie royale de Turin. Nous souhaitons vivement que ce travail important puisse être mené à bonne fin, mais il faudra de longues années avant que ce résultat soit atteint, à cause de l'éten- due et de la difficulté de certains genres, comme les Pleu- rotomes, les Cancellaires, les Nasses, les Turritelles, les Cérites, les Troques. Il est vrai que les études prélimi- naires de M. Bellardi lui permettent mieux qu à tout autre de triompher de ces difficultés. P. FISCHER. Animaux fossiles du mont Léberon (Vaucluse). Etude sur les Vertébrés, par A. Gaudry. — Etude sur les invertébrés, par BP. Fischer et R. Tournouër (1 IF Le cadre de nos études ne nous permet pas de rendre compte ici du beau travail de M. Gaudry sur les Vertébres (1) Paris, 1873. Savy, éditeur. — { vol. in-4, 180 pages et 21 planches dont 6 de Xlollusques. = 936} fossiles du mont Léberou. Disons seulement que le savant professeur de Paléontologie du Muséum, en étudiant une faune éteinte contemporaine de celle de Pikermi, qu'il avait exhumée quelques années auparavant, a voulu jeter quelque lumière sur la question des races fossiles, ques- lion qu’il est maintenant impossible de laisser de côté. Les Invertébrés fossiles du mont Léberon qui font l'ob- jet des études de MM. Fischer et Tournoüer appar- tiennent aux trois horizons suivants : mollasse de Cucu- ron, marnes de Cabrières, couches palustres. Ces horizons se succèdent de bas en haut. La mollasse de Cucuron est pauvre en espèces, mais les marnes de Cabrières sont re- marquables par leurs nombreux fossiles et surtout par les formes nouvelles comme espèces on comme variétés qu'elles renferment. Ainsi, sur 104 espèces de Mollusques marins, 28 sont nouvelles et 20 sont des variétés notables. Les espèces nouvelles sont : Murex Gaudryi, M. Arnaudi, M. pentodon, M. per- plexus, M.Japilloides, Purpura Dumortieri,FususMayeri(1), F, provincialis, Nassa acrostyla, N. citharella, Pleuro- toma Cabrierensis, P. tenuilirata, P. pseudobeliscus, P. Saportai, Defrancia calathiscus, Mitra Manzonii, Co- lumbella porcata, Natica Matheroni (2), N. Hôrnesi (3;. N. Leberonensis, Cerithium prædoliolum, Rotella manda- rinus, Turritella pusio, \'esalia Cabrierensis, Pecten im- provisus, Crassalella provincialis, Venus Arnaudi, Tapes ænigmalicus. L'ensemble de cette faune indique qu’on peut rappor- ter son âge au miocène supérieur ; les caractères paléon- (1) Le nom de cette espèce est changé en celui de F. pachy- rhynchus, par les auteurs, à cause d’un F. Mayeri antérieur. (2) Ce nom est changé en celui de N. euthele. (3) Ce vom est changé en celui de N. Moirenci. 307 tologiques du dépôt de Cabrières le rendent intermédiaire entre l'Helvétien supérieur et le Tortonien, à peu près sur l'horizon de Salles, dans le sud-ouest de la France. Dans les couches palustres de Cucuron, MM. Fischer et Tournoüer décrivent comme espèces nouvelles : Planorbis præcorneus, P. Matheroni, Bithynia Leberonensis (4). La description des espèces est terminée par des consi- dérations générales de M. Tournonër sur la faune de Ca- brières. L'auteur compare cette faune à celles des grands bassins marins contemporains ; il insiste sur l'extrème va- riabilité des types qu'elle présente, variabilité plus mar- quée chez les Gastéropodes que chez les Acéphales, et chez les Siphonostomes que chez les Holostomes; il trouve que celte variabilité n’est pas en contradiction avec l'hy- pothèse de la filiation des espèces par voie de transforma- tion, et que la paléontologie fournit des présomptions nom- breuses en faveur de la doctrine de l’évolution. Nous devons faire nos réserves au sujet de ce dernier point et nous altendrons, pour nous rallier à cette doctrine, qu’elle fournisse des preuves irrécusables de sa valeur, et non pas seulement des présomptions ou des hypothèses plus ou moins contestables. On voit, par la courte analyse que nous venons de donner, que l'ouvrage de MM. Fischer et Tournoüer nous fait connaître pour la première fois une faune complète des faluns du sud-est de la France : il est exécuté avec beaucoup de soin et nous pensons qu’il sera favorablement accueilli par les paléontologistes. H. CROSSE. Indice sistemalico dei Molluseñi testacei del din- (1) Ces couches palustres sont caractérisées par l’extrème abondance d’un Melanopsis que les auteurs avaient d’abord iden- ufié avec le Melanopsis Bonellii, Sismonda, mais qu'ils rapportent iwaintenant au Melanopsis Narzolina, Bonelli, de Fortone. — 9328 — torni di Spezia e del suo golfo per (Index systé- matique des Mollusques testacés des environs de la Spezia et de son golfe, par) Cesare Tappa- rone-Canefri (1) , Le golfe de la Spezia a été successivement exploré par plusieurs excellents naturalistes, dont les découvertes sont résumées dans la note de Jeffreys : « On the marine Testacea of the Piedmontese Coast, » et dans le travail de Capellini qui fait suite à la traduction italienne de l'ouvrage de lauteur anglais. M. Tapparone-Canefri, ayant reconnu dans cette région un certain nombre d’es- pèces non encore signalées, a repris les travaux de ses prédécesseurs en les complétant, el en y joignant l'in- dicalion des Mollusques terrestres et d’eau douce des en- virons de la Spezia. Ce catalogue est bien fait; je ne puis que regretter l'absence de documents sur les Mollusques nus, qui sont si abondants et si variés dans le golfe. Une seule espèce nouvelle est décrite sous le nom de Donax Bellardii. P. Fiscner. Description de quelques espèces de Mrollusques nouveaux ou peu connus, envoyés de Chine par M. l'abbé A. David, par &. P. beshayes (2). Dans ce Mémoire, le savant professeur du Muséum dé- cril à nouveau et figure, de grandeur naturelle, un ma- (1) Milano, 1869. Brochure de 150 pages (Estratto dagli atti della Societa italiana di scienze naturali, vol. XX). (2) Paris, 1874. Brochure grand in-4 de 14 pages d'impression, accompagnée de 3 planches dont 2 sont coloriées et { (double) li- thographiée. (Extrait du Bulletin des Nouvelles Archives du Mu- séum, tome IX.) — 329 — gnifique exemplaire de l'Anodonta herculea, Middendortf, recueilli par le R. P. David dans le lac Haetien, à Pékin, et ne mesurant pas moins de 285 millimètres de dia- mètre antéro-postérieur, sur un diamètre umbono-margi- pal de 472. C'est la première fois qu’il est permis de ju- ger, d’après une bonne figure, de l'énorme développement que peut atteindre cette remarquable espèce. L'auteur décrit et figure les espèces nouvelles suivantes : Pholas Davidi ; Unio sculptus, du Petchily ; Helix subsimi- lis, de la province de Moupin (Thibet), forme sénestre très-rapprochée de l'H. Christinæ, H. Adams, dont elle ne constitue peut-être qu’une forte variété; H. submissa, également originaire de la province du Thibet. Les espèces d’Helix suivantes seulement connues jusqu'ici par une diagnose latine de l’auteur (1) sont figurées sur une des deux planches coloriées : H. Ruppelli, H. arbusticola, H. Davidi (forme très-voisine de l’'H. Nora, H. Adams), H. inopinata, H. Thibetica, H. Alphonsi, H. subechinata, H. Bianconii, H. Moupiniana, de la province de Moupin (Thibet). Les H. Burtinii, H. nucleus, H. Hongkongensis, H. obscura, H. Pekinensis, H. lutuosa, H. Buvignieri, H. subrugosa et H. perforata, espèces de Chine encore inédites, sont figurés sur la planche 11 et seront, sans doute, décrits dans le prochain Mémoirede l’auteur sur le reste des communications conchyliologiques du R.P. David. Le travail de M. Deshayes constitue ane importante ad- dition à la faune malacologique du Thibet, cette partie de l'Asie encore si inconnue et si rebelle aux efforts que la science et le christianisme ont faits jusqu'ici pour y péné- trer. Il est vrai que, notre civilisation européo-américaine (4) Voy. Journ. de Conchyl., Bibliog., vol. XX, p. 187, 1872, et Bulletin des Nouv. Archives du Muséum, tome VIIT, page 11 et suivantes, — 3930 — A commençant habituellement à se manifester, chez les races sauvages, par l'introduction des alcools, de lopium, des maladies contagieuses, des armes de précision et de quelques autres fléaux du même genre, on comprend que ces peuples grossiers reculent devant de pareils bienfaits et qu'ils ne se décident à les accepter avec plus ou moins d'enthousiasme que quand il n’y a pas moyen de faire au- trement. H. Crosse. Description of new Marine Mollusea from the Indian Occan by Messrs. (Description de Mol- lusques marins nouveaux, provenant de l'Océan Indien, par MM.) @&. et &. Nevüll (1). Ce travail, qui vient en continuation de deux autres Mémoires publiés, en 1869, par les auteurs, comprend les descriptions d'espèces nouvelles suivantes dont une grande parlie provient des îles Andaman et le reste de Maurice, des Seychelles ou d’Aden : Conus pretiosus, GC. Masoni, C. Seychellensis; Marginella jicturata, M. inconspicua, M. deformis: Cithara amabilis; Mitra Cernica; Nassa sis- troidea, N. Stoliczkana; Rissoina minuta, R. evanida, R. percrassa; Arcuella, nouveau sous-genre : Eulima (Ar- cuella) mirifica; Trochus castus, T. Tonnerrei, T. Warne- fordi, ‘T. Masoni; Scutus abnormis ; Limopsis. compressa ; Pectunculus planatus; Triton Orientalis. Toutes ces espèces sont figurées, à l'exception des Marginella. H. CRosse. (1) Calcutta, 1874. Brochure in-8 de 10 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. (Extrait du Journ, Asiat. Soc. Bengal, vol. XLIIE, part 2.) — 331 — ROUVELLES. M. le professeur Gervais à été nommé membre de l'Aca- démie des sciences (section d'anatomie et de zoologie), en remplacement de M. Coste, dans la séance du 26 jan- sier 1874. Le Mitra zonata, Marryat, a été recueilli, en 1873, sur les côtes de la province d'Oran (Algérie), à 35 mètres de profondeur, par M. Vélain, lors de l'exploration dans la- quelle il accompagnait M. le professeur de Lacaze-Du- thiers. On peut donc considérer comme certoine l’exis- tence de celte rare espèce sur les côtes africaines aussi bien que sur le littoral européen de la Méditerranée. M. Macé, notre honorable correspondant de Cannes, nous fait savoir qu'il a trouvé, le 5 mars 1874, un Buccinum undatam, L., recueilli vivant par les pêcheurs de la ville méditerranéenne qu’il habite. L’individu n’est pas com- plétement adulte, et la coquille n’a guère que la moitié de la grandeur des exemplaires ordinaires de la Manche et de l'Atlantique. La présence de ce Mollusque septentrional dans les eaux de la Méditerranée constitue un fait inté- ressant, qui nous paraît mériter d’être signalé. M. le professeur Desbayes a rapporté des côtes de Pro- vence un exemplaire d’un des plus rares Céphalopodes de la Méditerranée, l'Ommastrephes pteropus, Steenstrup, qui atteint des dimensions considérables. Un très-beau spécimen de cette espèce avait déjà été recueilli précé- demment, à Cette, par M. le professeur Gervais, qui a pu- — 332 — blié, il y a quelques années, une note interressante sur ce sujet. Nous trouvons dans un intéressant travail de M. Gérar- din sur l’altération et la corruption des rivières, commu- niqué par M. Chevreul à l'Académie des sciences, le 15 juin 1875, quelques observations qui se rattachent à la Malacologie. Le meilleur réactif, en cas d’altération d’une rivière par les résidus des usines ou des égouts, est la manière de se comporter des êtres vivants dans l’eau. Quand les Poissons et les Mollusques fluviatiles y meurent, les eaux sont déjà profondément altérées. « La plupart des Mollusques pé- « rissent dans les eaux infectées, et leur corps se décom- « pose rapidement. À l'air, ils peuvent se dessécher sans « mourir ; ils reviennent à la vie quand on les met dans « l’eau, après plusieurs mois de léthargie. Aussi, dès € qu'un cours d'eau s'infecte, les Mollusques remontent « le long des herbes, s’y cachent sous les feailles et atten- « dent que le danger ait disparu pour redescendre dans « Peau. En juillet 1869, quand les Poissons moururent en « Seine (près d’Asnières), les Limnæa restèrent cinq jours « hors de l’eau et ne redescendirent quele sixième jour. .… « Le Physa fontinalis ne vit que dans des eaux très-pures, « les Limnæa ovata, L. stagnalis et Planorbis marginatus « dans des eaux ordinaires ; le Cyclas cornea, le Bithynia « impura et le Planorbis corneus, dans des eaux médio- « cres. Aucun Mollusque ne vit dans les eaux infectées. » H. CRossE et P. FIScHER. ne em ee mm Paris — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, ane de l'Eperon, 5. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. £°r Octobre 1874. Catalogue des Cônes de là Nouvelle-Calédonie et des îles qui en dépendent, Par H. Crosse ET E. MARIE. Le genre Cône est abondamment représenté en Nou- velle-Calédonie et la richesse de notre colonie, qui ne peut être comparée qu’à celle de l’Archipel des Philippi- nes, forme un contraste frappant avec la pauvreté de la faune malacologique de l'Australie, sous ce rapport. Le nombre des espèces recueillies authentiquement jusqu'ici en Nouvelle-Calédonie ou dans les îles qui en dé- pendent s'élève à 84. De plus, 6 autres espèces sont men- tionnées par divers auteurs comme de provenance Néo- Calédonienne, mais nous conservons encore des doutes sur l’exactitude de l'habitat qui leur a été assigné et nons ne les mentionnons que sous toutes réserves. 23 sn, — Nous avons profité du séjour prolongé de l’un de nous dans la colonie pour essayer de jeter un peu de lumière sur un point assez mal connu de l'histoire naturelle des Cônes. Nous voulons parler des opercules dont l'étude a été fort négligée jusqu’à ces derniers temps el même omise complétement par la plupart des auteurs. Pourtant, il existe normalement, chez les espèces de Cônes de tous les groupes, un opercule de forme ovale très-allongée, étroit, unguiforme, de consistance cor- née, bien que quelquefois assez épais, et à nucléus apical. Cet opercule est de petite dimension, comparativement au volume de la coquille et de l’animal qu’elle renferme, ce qui explique comment il a pu échapper pendant si long- temps à l'attention des naturalistes. Chez quelques espèces même, le C. striatus, Linné, par exemple, il est d’une petitesse exagérée et hors de toute proportion avec le mollusque et sa coquille, qui atteignent une taille relati- vement assez considérable. La cicatrice musculaire, qui indique l’endroit par lequel lopercule adhère au pied, n'occupe, dans la plupart des espèces, guère plus des 2/3 du côté postérieur. Chez quelques-unes, le C. quercinus, Bruguière, par exemple, elle ne s'étend que sur la moitié de ce côté. Si nous ne mentionnons pas la côte O. de la Nouvelle- Calédonie dans les habitats des Cônes que nous citons, cela tient à ce que cette partie de l’île, encore presque entière- ment sauvage, à été à peine explorée jusqu’à présent. Nous devons adresser ici nos remercîiments à tous les naturalistes qui ont bien voulu nous aider dans notre tâche par leurs bienveillantes communications, et no- (amment à M le docteur Marie, auquel nous devons la connaissance des opercules d'un grand nombre d’espèces recueillies par lui avec un soin tout particulier; à M. le — 335 — docteur Souverbie, directeur du Musée d'Histoire Natu- relle de Bordeaux, dont la riche collection Calédonienne renferme 70 espèces de Cônes déterminés; à M.R.C. Ros- siler, possesseur d’une des plus belles collections de Nou- méa; à M. le docteur Vaysset et aux R. P. Montrouzier et Lambert, pour l’extrème obligeance et le zèle scientifi- que avec lesquels ils ont mis à notre disposition tous les matériaux de nature à rendre notre travail plus complet ; enfin à M. le commis de Marine Verrier, qui a dessiné, d'après nature, la presque totalité des opercules figurés sur les planches qui accompagnent notre travail. G. CONUS, Linné. SecT. [. RHOMBUS, Montfort. 4. Conus MARMOREUS, Linné. C. marmoreus, Reeve, Conch. Icon., 74. Hab. Ke Art (R. P. Montrouzier) : très-commun sur lout le littoral de la Nouvelle-Calédonie (coll. Crosse, Marie et Musée de Bordeaux). Obs. L’opercule, de coloration jaune, est assez petit, ovale, infléchi, arqué, concave, renflé légèrement vers sa partie médiane, arrondi postérieurement et tronqué à sa partie antérieure: ses stries sont rares et peu apparentes. Longueur 10 1/2 millimètres, plus grande largeur 2 (pl. xiv, fig. 2 et 2 à). 2. Conus BaANpANuS, Bruguière. C. Bandanus, Reeve, Conch. Icon., 45. Hab. Nouméa et Maré, du groupe des Loyalty (coll. Erosse, Marie et KR. CG. Rossiter). — 336 — Obs. La couronne des tours de spire est fortement ac- cusée et les deux bandes noires du dernier tour sont très- marquées. Ce dernier caractère et la taille de ce Cône, habituellement très-supérieure à celle du C. marmoreus, nous engagent à le maintenir comme espèce, contraire- ment à l'opinion d’un assez grand nombre de nauuralistes, qui le considèrent comme une simple variété de l'espèce précédente. 3. Conus CROSSEANUS, Bernardi. C. Crosseanus, Bernardi, Journ. de Gonchyl., vol. IX, pl. vi, fig. 5, k, 1861. Hab. Nouvelle-Calédonie (R. P. Montrouzier; R. P. Lambert) (coll. B. Thomas; Musées de Paris et de Bor- deaux). Obs. Cette espèce est une des plus rares de la Nouvelle- Calédonie et en même temps une de celles dont la valeur spécifique, pourtant très-réelle, a été le plus souvent méconnue. Tout collectionneur qui possède un C. mar- moreus à coloration un peu foncée et à taches blanches tournant plus ou moins au bleuâtre est généralement porté à en faire un C. Crosseanus, et nous avons eu Île regret d’avoir à désillusionner, à ce sujet, plusieurs de nos cor- respondants, qui croyaient posséder cette espèce dans leur collection. Indépendamment de l’ensemble des caractères du C. Crosseanus, pour lesquels nous renvoyons à la des- cription originale et aux figures, nous rappellerons que cette espèce possède toujours, sur son dernier tour, des rayures transverses, espacées et d'un brun presque noir, qu’on ne peut comparer qu’à celles du C. zonatus, Bru- euière, et que ces rayures n'existent jamais dans le C. marmoreus. C'est donc à tort, selon nous, que notre ho- norable confrère de Creuznach, M. Weinkauff, a cru de- — 337 — voir reléguer cette espèce au nombre des variétés du C. marmoreus, dans le catalogue du genre, qu'il vient de publier (4), et nous pensons qu'il ne l'eût point lait s'il avait eu sous les yeux un exemplaire authentique du C. Crosseanus. 4. CONUS IMPERIALIS, Linné. C. imperialis, Reeve, Conch. Icon., 60. Hab. Iles Art et Lifou; Balade (R. P. Montrouzier); Nord de la Nouvelle-l'alédonie et îles environnantes (coll. Crosse, Marie et Musée de Bordeaux! : assez commun, sauf la variété B de Lamarck, qui est plus rare, Obs. Opercule rudimentaire, de petite taille compara- tivement au volume de la coquille, ovale, subpiriforme, mince, à nucléus subapical et jaunâtre. Stries nom- breuses et assez rugueuses (pl. x, fig. 5). Secr. II. STEPHANOCONUS, Môürch. 5. CoNus AURANTIUS, Bruguière. C. aurantius, Reeve, Conch. Icon., 75. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier) (fusée de Bordeaux). 6. Conus varivs, Linné. C. varius, Reeve, Conch. Icon., 58,58 «a. ab. Pouébo (R. P. Lambert) (coll. Vaysset ct Musée de Bordeaux). 7. Conus verRucosUus, Bruguière, var. Hab. Me Lifou (R. P. Lambert) (Musée de Bordeaux). (4) Jahrbücher des deuts. Malak. Gesells., vol. TL, p. 242 et 273, 1874. — 338 — 8. CONUS SPHACELATUS, Sowerby. C. sphacelatus, Sowerby, Thes. Conch., p. 6, fig. 105, 106. Hab. Ie Lifou et Nouméa: rare (coll. Marie). Obs. Nous ignorons pourquoi M. Weinkauff (1) consi- dère cette espèce comme l'état jeune du C. Hebræus; Linné, 11 nous semble bien distinct. 9. Conus CaBriri, Bernardi. C. Cabriti, Bernardi, Journ. Conchyl., vol. VII, p. 577, pl. xin, fig. 2. ab. Me Art (R. P. Montrouzier); Nouméa (coll. Crosse, Marie, Fabre et Musée de Bordeaux). Obs. Dans la collection de M. G. Fabre, pilote à Nouméa, il existe un Cône qui n'est évidemment qu'une variété granulée et de petite taille de cette espèce. ce qui vient con- firmer l'opinion émise par Reeve qu'une variété de Cône granuleuse est toujours moins grande que la forme 1ypi- que. La longueur de cette variété est de 17 millimètres sur un diamètre de 10. 10. Conus VAysSETIANUS, Crosse. Fe Vayssetianus; Crosse, Jouru. Conchyl., vol. XX, p. 549, pl. xvi, fig. 1, 1872. Hab. Nouvelle-Calédonie (R. C. Rossiter); île Art (R. P. Montrouzier) (coll. R. C. Rossiter, R. P. Lambert et Musée de Bordeaux). ; Obs. Le Musée de Bordeaux possède plusieurs exem- plaires de cette espèce encore peu répandue dans les col- (1) Jahrbücher, vol. 1, p. 249, 1874. — 339 — lections. Un d'eux atteint une longueur de 30 millimètres sur une largeur de 15. 11. Conus pisTaNs, Bruguière. C. distans, Reeve, Conch. Icon., 17#. Hab. Pouébo; île Lifou : rare (coll. Marie; Musée de Bordeaux). Obs. La forme sous laquelle cette espèce se présente en Nouvelle-Calédonie est celle que Reeve représente, dans son Conchologia [conica, sous le n° 174 c. L'opercule du C. distans est très-allongé, très-étroit, légèrement claviforme, un peu arqué, arrondi postérieu- rement, atténué antérieurement. Sa coloration est d’un brun jaunâtre. Les stries sont arquées et régulièrement disposées dans le sens de sa largeur. Longueur 20 milli- mètres, plus grande largeur un peu moins de 4 (pl. xur, fig. 12 et 12 a). 12. CoNuS BALTEATUS, Sowerby. C. balteatus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 5, fig. 71. Hab. Mes Loyalty : assez rare (coll. E. Marie). 15. Conus Livinus, Bruguière. C. lividus, Reeve, Conch. Icon., 211. Hab. Ke Art (R. P. Montrouzier). Répandu abondam- ment sur tout le littoral de la Nouvelle-Calédonie. Après le C. marmoreus, c’est l'espèce la plus commune du genre. La variété que l’on rencontre le plus ordinairement est cellé qui n’a pas de fascie blanche (coll. Crosse, Marie et Musée de Bordeaux). L'opercule est petit, de forme ovale un peu allongée, — 340 — arrondi aux deux extrémités, mince, légèrement concave, de coloration jaunâtre et à nucléus subapical. Les stries sont fortement accusées, arquées et régulièrement dispo- sées dans le sens de la largeur (pl. x1v, fig. 11 et 11 à). SECT. III, CORONAXIS, Swainson. 14. Conus FBRÆUS, Linné. C. ebræus, Sow., Thes. Conchyl., p. 9, fig. 56. Hab. Très-commun à l’île Art, ainsi que sa variété, le C. vermiculatus, Lamarck (R. P. Montrouzier); abondant en Nouvelle-Calédonie (coll. Grosse, Marie et Musée de Bordeaux). 15. Conus surFusus, Sowerby, var. £. C. ‘suffusus, Sowerby, var. £ Noumeensis, Journ. Con- chyL., vol. XX, p. 155 et 550, pl. xvi, fig. 2, 1872. Hab. Nouméa (coll. E. Marie). Obs. La forme typique, d’après M. Sowerby, provien- drait également de la Nouvelle-Calédonie, mais l’auteur ne cite pas la localité. Cette espèce est voisine du C. prin- ceps, Linné, mais spécifiquement bien distincte. 16. Conus miLiaris, Bruguière. C. miliaris, Reeve, Conch. Icon., 198. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier) : pas très-commun (coll. Crosse, Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule très allongé, très-étroit, peu arqué, arrondi postérieurement et marqué de stries assez fines, comprimées sur le bord gauche (pl. x1v, fig. 5 et D 4). — 3h11 — 17. Concs minimus, Linné. C. minimus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 9, fig. 54, 55, 99, 111. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier); très-commun sur (out le littoral de la Nouvelle Calédonie (coll. Crosse, Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Cette espèce se trouve représentée par diverses va- riétés. L'opercule, de coloration jaunâtre, est ovale-allongé, arqué, arrondi aux deux extrémités : ses stries sont nom- breuses, assez fines et disposées dans le sens de la lar- geur. 48. Conus nux, Broderip. C. nux, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 10, fig. 155. Hab. Un peu partout, en Nouvelle-Calédonie : commun coll. E. Marie). 19. Conus spoxsaLis, Chemnitz. C. sponsalis, Reeve, Conch. [con., 109. Hab. Me Art : rare (R. P. Montrouzier) (coll. Urosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). 20. Conus musicus, Bruguière. C. wusicus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 11, fig. 145- 148. Hab. Ke Art(R. P. Montrouzier) (Musée de Bordeaux). 21. Conus Micuecsr, Kiéner, C. Mighelsi, Kiéner, Icon. Coq. viv., pl. cu, fig. 4. — 9342 — Hab. Me Art (R. P, Montrouzicr); île des Pins et côte orientale : assez rare (coll. Marie et Musée de Bordeaux). 29, Conus CEYLANENSIS, Bruguière- C. Ceylanensis, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 40, fig. 159- 141. Hab. Me Art (R. P. Montrouzier) (Musée de Bordeaux). SECT. IV. PUNCTICUEIS, Swainson. 93. CONUS ARENATUS, Linné. C. arenatus, Reeve, Conch. Icon., 92. Hab. Le Art : commun (R. P. Montrouzier) : se trouve à peu près partout sur le littoral de la Nouvelle-Calédonie et des îles voisines (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). 24. CONUS PULICARIUS, Bruguière, C. pulicarius, Reeve, Conch. Icon., 94. Hab. le Art : assez commun (R. P. Montrouzier); as- sez répandu sur tout le littoral, ainsi que sa variété, le C. fustigatus, Bruguière (coll. Crosse, E. Marie et Musce de Bordeaux). SEcT. V. DENDROCONUS, Swainson. 25. CONUS FIGULINUS, Linné. C. figulinus, Reeve, Conch. Icon., 160. Hab. Me Art, Balade : rare; Uuagap, Hienguen, île Ouen : commun (R. P. Montrouzier); îles Lovalty et — 3h43 — côte orientale de la Nouvelle-Calédonie (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule allongé, très-étroit, arqué, arrondi pos- térieurement, terminé sensiblement en pointe antérieu- rement : coloration d’un jaune blanchâtre, avec des stries fines et d’un ton brunâtre (pl. xx, fig. 8). Secr. VI. LITHOCONUS, Mürch. 26. Conus FLAvIDUS, Lamarck. C. flavidus, Sowerby, Conchol. IIL., 85. Hab. Ne Art : commun (R. P. Montrouzier); répandu presque partout en Nouvelle-Calédonie (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. L'opercule est très-petit, de forme ovale-allongée, légèrement arqué et de coloration jaunâtre (pl. x1v, fig. 4 et 4 a). 27. CONUS QUERGINUS, Bruguière. C. quercinus, Reeve, Conch. Icon., 148. Hab. Xe Art (R. P. Montrouzier); îles Loyalty; N. et E. de la Nouvelle-Calédonie (coll. Crosse, E. Marie et Mu- sée de Bordeaux). Obs. Opercule d’un brun jaunûâtre, allongé, assez forte- ment arqué, sillonné destries bien marquées et brunâtres. Sur la face interne, la cicatrice musculaire, placée à la partie la plus large, n’occupe guère que la moitié de la longueur, tandis que, chez la plupart des espèces du genre, elle s'étend beaucoup plus (pl. xx, fig. 7 et 7 a). Quelques-uns des exemplaires Calédoniens du C. quercinus ne présentent pius trace de linéoles sur leur coquille. — 344 — 98. Conus CoELINÆ, Crosse. C. Cœlinæ, Crosse, Obs. sur le g. Cône, 1. Hab. Nouvelle-Calédonie : rare (coll. Crosse). Obs. Grande et belle espèce qu’on ne peut confondre ni avec la variété sans linéoles du C. quercinus ni avec le C. virgo. 29, Conus virGo, Linné. C. virgo, Reeve, Conch. Icon., 419. Hub. Ile Art : commun (R. P. Montrouzier); ile Lifou et partie septentrionale de la Nonvelle-Calédonie (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule de forme ovale-allongée, légèrement ar- qué, muni de stries fines, nombreuses et comprimées brusquement du côté gauche; coloration brune (pl. xxv, fig. 12 et 12 a). 50. Conus EMACIATUS, Reeve. C. emaciatus, Reeve, Conch. [con., 248. Hab. Ile Art : commun (R. P. Montrouzier); ile Lilou et côte orientale de la Nouvelle-Calédonie où il est ässez rare (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). 51. Conus LITTERATUS, Linné. C. litteratus, Reeve, Conch. Icon., 185. Hab. Le Art (R. P. Montrouzier); E. et N. de la Nou- velle-Calédonie et îles Loyalty (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule ovale-allongé, grand, assez épais, inflé- chi brusquement près du nucléus, non arqué et d’un — 345 — brun jaunâtre avec des stries d'un brun plus foncé (pl. xu, fig. 41 et 11 a). 52. CONUS MILLEPUNCTATUS, Lamarck. C. millepunctatus, Reeve, Conch. Icon., 178. Hab. He Art (R. P. Montrouzier); très-commun en Nouvelle-Calédonie (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule de forme ovale un peu allongée, renflé vers le milieu, arrondi postérieurement, très-atténné an- térieurement, assez épais : coloration d’un brun corné avec des stries rugueuses et noirâtres, brusquement com- primées sur le bord gauche (pl. xun, fig. À et À a). 52. CONUS TESSELLATUS, Born. C. tessellatus, Reeve, Conch. Icon., 162. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier); Balade : rare (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). 54. CoNus EBURNEUS, Bruguière. C. eburneus, Reeve, Conch. Icon., 106. Hab. Ie Art : commun (R. P. Montrouzier) ; assez ré- pandu en Nouvelle-Calédonie et dans les îles environnantes (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). SEcrT. VII. LEPTOCONUS, Swainson. 53. Conus AMMiRraLis, Linné. _ C. Ammiralis, Reeve, Conch. Icon., 41 b, 11 c, Hab. Me Art et Balade (R. P. Montrouzier); N. de la Nouvelle-Calédonie et îles Loyalty (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). — 346 — Obs. La variété la moins rare est celle qui est repré- sentée sur la figure 11 c du Conchologia Iconica de Reeve. 56. Conus AMmapis, Chemnitz. C. Amadis, Reeve, Conch. Icon., 222. Hab. Nouvelle-Calédonie (R. P. Lambert) (Musée de Bordeaux). SECT. VIIT. RHIZOCONUS, Môreh. 57. CONUS CAPITANEUS, Linné. C. capitaneus, Reeve, Conch. [con., 54. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier); E. de la Nouvelle- Calédonie. La variété sur laquelle Kiéner a établi son C. citrinus se trouve à l’ile Maré, où elle est assez rare (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule ovalc-allongé, assez arqué, arrondi pos- térieurement, atténué antérieuremeut, finement strié el d'un brun corné qui devient jaunâtre sur les bords (pl. xx, fig. 9 et 9 a). 38. CONUS MUSTELINUS, Bruguière. C. mustelinus, Reeve, Conch. Icon., 54. Hab. Ye Art (R. P. Montrouzier); N. de la Nouvelle- Calédonie : assez rare (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule de forme ovale très-allongée, peu épais, légèrement arqué, atténué aux deux extrémités, muni, du côté externe, de stries fortes et lamelleuses, qui, par suite de la brusque compression du bord gauche, lui donnent — 347 — l'air d’être coupé en deux dans le sens de la longueur : coloration d'un ton corné brun, tournant au jaunätre sur les bords (pl. x, fig. 5 et 5 à). 99. CoNuS NEMOCANUS, Bruguière. C. nemocanus, Reeve, Conch. Icon., 164. Hab. Hienguen: rare (coll. Crosse et Marie). 40. CONUS VEXILLUM, Gmelin. C. vexillum, Reeve, Conch. Icon., 5. Hab. Ye Art : commun (R. P. Montrouzier); île Lifou el N. de la Nouvelle-Calédonie (coll. Crosse, Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Cette espèce atteint parfois plus de 13 centimè- tres. — Opercule ovale-allongé, assez épais, légèrement infléchi, arrondi postérieurement, tronqué antérieure- ment, muni de stries plus sensibles à la vue qu'au tou- cher et assez brusquement comprimtes du côté gauche. Coloration jaunâtre (pl. xiv, fig. 4 et 1 a). 41. Conus MiLes, Linné. C. miles, Reeve, Conch. Icon., 9. ab. Ne Art: commun (R. P. Montrouzier); N. et E. de la Nouvelle-Calédonie et îles Loyally (coll. Crosse, Ma- rie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule très-allongé, étroit, assez arqué, peu épais, arrondi postérieurement, atténué antérieurement, strié et d’an brun jaunâtre (pl. x, fig. 6 et 6 a). 42. Conus viruinus, Bruguière. C. vitulinus, Reeve, Conch. Icon , 152. — 348 — Hab. Ie Art : commun (R. P. Montrouzier); Balade et les îles Loyalty (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bor- deaux). 45. ConNus LINEATUS, Chemnitz. C. lineatus, Reeve, Conch. Icon., 151. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier) ; îles Loyalty : rare (coll. Rossiter et Musée de Bordeaux). 44. CONUS PLANORBIS, Born. C. planorbis, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 56, fig. 491. Hab. Nouméa (R. P. Montrouzier) : espèce assez répan- due en Nouvelle-Calédonie. La variété dont on a fait le C. vulpinus à été recueillie à l'ile Art (R. P. Montrou- zier). 45. Conus CHENUI, Crosse. C. Chenui, Crosse, Journ. Conchyl., vol. VI, p. 581, pl. xi1, fig. 5, #4. Hab. Ouagap; île Lifou : très-rare (coll. Crosse, E. ” Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Espèce très-voisine de certaines variétés de C. planorbis, mais plus élégante dans son système de ca- loration. 46. CONUS CINCTUS, Swainson. C. cinctus, Reeve, Conch. Icon., 55. Hab. Ile Art(R. P. Montrouzier); île Lifou (R. P. Lambert) (Musée de Bordeaux). Obs. L'espèce est représentée également, au Musée de — 3h9 — Bordeaux, par la variété connue sous le nom de €. pul: chellus. 47. CoNus LiTHoGLyPpaus, Meuschen. C. lithoglyphus, Reeve, Conch. [con., 20. fab. Ye Lifou (Coll. E. Marie). 48. CoNus DAUCUS, Bruguière. C. daucus, Reeve, Conch. Icon., 144. Hab. Me Lifou : Pouébo, n’est pas très-rare dans le N. de la Nouvelle-Calédonie (coll. E. Marie). 49. Conus GENERALIS, Linné. C. generalis, Reeve, Conch. Icon., 48 Hab. Ve Art: commun (R. P. Montrouzier) ; îles Loyalty, N. et E. de la Nouvelle-Calédonie (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule rudimentaire, ovale-allongé, contourné, arrondi postérieurement, atténué antérieurement, très- finement strié et d’une coloration jaunâtre (pl. x1v, fig. 9 et9 a). 90. Conus RATTUS, Bruguière. C. rattus, Reeve, Conch. Icon., 78. Hab. Me Art (R. P. Montrouzier); N. de la Nouvelle- Calédonie: commun (coll. E. Marieet Musée de Bordeaux). La variété Taitensis (C. Taitensis, Bruguière) se trouve à Nouméa, à Ouagap et à l’île Lifou : elle n’y est pas très- rare. Obs. Opercule petit, de forme ovale très-allongée, 24 — 350 — arrondi aux deux extrémités, arqué, finement strié, à nucléus subapical et de coloration jaunâtre (pl. x1v,' fig. 7 et 7 a). SECT. IX. CHELYCONUS, Môrch. 51. Conus ACHATINUS, Chemnitz. C. achatinus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 58, fig. 355, 39. Hab. Nouméa et l'île Lifou : pas très-commun (coll. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule petit, ovale, renflé à sa partie médiane, un peu contourné, arrondi postérieurement, atténué an- térieurement, finement strié et de coloration jaunâtre (pl. x1v, fig. 6 et 6 a). 52. Conus Apansoni, Lamarck. C. Adansoni, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 58, fig. 286- 288. Hab. Ile Art(R. P. Montrouzier) (Musée de Bordeaux). 53. Conus caTus, Bruguière. C. catus, Sowerby, Thes.Conchyl., p.38, fig. 277-280. Hab. Ne Art : commun (R. P. Montrouzier) ; Nouméa ; iles Loyalty (coll. Urosse, E. Marie et Musée de Bor- deaux). Obs. Opercule ovale-allongé, subpiriforme, légèrement arqué, mince, concave et de coloration jaunâtre : les stries sont comprimées sur le bord gauche, et la cicatrice mus- culaire qui dénote le point d’attache au pied occupe seulement environ la moitié de la longueur totale (pl. x1v, fig. 8 et 8 a). — 351 — 54. CONUS STRIATUS, Linné. C. Striatus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 59, fig. 557. Hab. Xe Art (R. P. Montrouzier); côte E. de la Nou- velle-Calédonie; île Lifou ; peu rare (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule petit, de forme uvale-allongée, marqué de stries brunes et fortement prononcées, sur un fond de coloration d’un brun jaunâtre. La cicatrice musculaire n'occupe guère plus des deux tiers de la longueur totale (pl. xx, fig. 10 et 10 a). 55. CONUS GUBERNATOR, Bruguière. C. gubernator, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 59, fig. 519- 522. Hab. Ye Art (R. P. Montrouzier). Obs. Cette espèce ne paraît pas avoir été recueillie jus- qu'ici sur l’île principale de l'Archipel Calédonien, au moins en ce qui concerne la forme typique. La variété terminus (C, terminus, Lamarck) existe au Musée de Bor- deaux, où elle est représentée par un exemplaire pro- venant de la Nouvelle-Calédonie et donné par M. Des- camps. 56. Conus maGus, Linné. C. magus, Reeve, Conch. [con., 190 a. Hab. Nouvelle-Calédonie : rare (coll. E. Marie). Le Musée de Bordeaux possède la variété raphanus (C. ra- phanus, Bruguière), envoyée par le R. P. Lambert. 57. Conus FAsCIATUS, Martini. C. fasciatus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 55, fig. 487.489. — 352 — Hab. Me Lifou (R. P. Lambert); Ouagap (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. C'est le C. ochroleucus de Gmelin et le C. præ- fectus de Bruguière. La 5S. Conus MonAcus, Linné. C. monachus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 58, fig. 506, 507. Hab. Ouagap ; île des Pins : rare (coll. E. Marie). 59. Coxus Lienarpi, Bernardi et Crosse. C. Lienardi, Journ. Conchyl., vol. IX, p. 49, pl. #, fig. 2. Hab. Te Ouen (R. P. Lambert); île des Pins : rare (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. La plupart des exemplaires que l’on rencontre sont moins foncés de coloration que la forme typique; le blanc y domine. 60. Conus BULLATUS, Linné. C. bullatus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 40, fig. 550. Hab. {le des Pins (R. P. Montrouzier et Lambert); île Lifou : rare (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). SECT. X. NUBECULA, Klein. 61. Conus GEoGRAPœHuSs, Linné. C. geographus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 40, fig. 560. Hab. Me Art (R. P. Montrouzier); île des Pins; îles Loyally ‘coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). — 3953 — 62. Conus TuLiPA, Linné. C. tulipa, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 40, fig. 551, 552. Hab. Xe Art (R. P. Montrouzier: île des Pins: île Li- fou (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. D’après M. le D' Marie, Ja piqûre de l'animal du C. tulipa est aussi venimeuse que celle du C. textile. Scu- lement, c’est à tort qu'on l’attribue à l'opercule : elle provient de l’armature linguale. Opercule ovale, fortement contourné et de coloration jaunâtre (pl. xiv, fig. 10 et 10 a). SecT. XI. CYLINDER, Montfort. 63. CoNus TExTILE, Linné. C. textile, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 41, fig. 567. Hab. Me Art : commun (R. P. Montrouzier); très-ré- pandu dans le N. de la Nouvelle-Calédonie (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Cette espèce atteint, en Nouvelle-Calédonie, une taille considérable. Le fait déjà mentionné par plusieurs naturalistes anglais des propriétés venimenses de Ja pi- qüre du C. textile a été confirmé en Nouvelle-Calédonie. D'après un témoin oculaire, un indigène de Pouébo, ayant été piqué à la main, éprouva, à cette main et au bras correspondant, un gonflement considérable, accompagné de. douleurs très-vives : ce gonflement persista pendant quelque temps. Seulement, on commit, dans le pays, l'erreur d'attribuer à l’opercule du Cône le fait qui prove- nait de ses dents linguales. Opercule développé, de forme ovale-allongée, légère- ment arqué, marqué de stries nombreuses et assez fortes. — 35h — Coloration d’un brun jaunâtre. Cicatrice musculaire occu- LA pant un peu plus des 2/5 de la longueur totale (pl. xnr, fig. 2et2 a). 64. Conus Eriscorus, Lamarck. C. episcopus, Sowerby, Thes. Conchyl., p.44, fig. 596.598. Hab. Ye Art (R. P. Montrouzier); N. de la Nouvelle- Calédonie et île Lifou : peu commun (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule très-petit, de forme ovale, uu peu con- tourné, arrondi postérieurement, assez fortement strié et d’une coloration cornée jaunâtre (pl. xux, fig. 15). 65. Conus caNonicus, Bruguiè re. C. canonicus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 42, fig. 568. Hab. He Art (R. P. Montrouzier); N. et E. de la Nou- velle-Calédonie; îles Loyalty : assez rare (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). 66. Conus ABBas, Bruguière. C. abbas, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 42, fig. 575. Bab. He Art: rare (R. P. Montrouzier) (Musée de Bor- deaux). 67. CoNUS PENNACEUS, Born. C. pennaceus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 44, fig. 599- 601. Hab. Me Art (R. P. Montrouzier) (Musée de Bordeaux). 68. ConNus vERRICULUM, Reeve. C. verriculum, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 41, fig. 570. — 399 — Hab. Nouvelle-Calédonie (coll. R. C. Rossiter). 69. Conus RETIFER, Menke. C. retifer, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 45, fig. 580. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier); îles Loyalty : rare (coll. Crosse, E. Marie et \'usée de Bordeaux). Obs. C’est le C. solidus de Sowerby. 70. Conus avLicus, Linné. C. aulicus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 44, fig. 595. Hab. N. et E. de la Nouvelle-Calédonie, île Lifou (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). 71. Conus oMariA, Bruguière. C. omaria, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 44, fig. 594, 595. Hab. N. de la Nouvelle-Calédonie et îles Loyalty : assez rare (coll. E. Marie). 72. Conus AuREUS, Bruguière. C. aureus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 45, fig. 555. Hab. Xe Lifou (R. P. Lambert) (Musée de Bordeaux). 75. Conus AURATUS, Bruguière. C. auratus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 44, fig. 591. Hab. Iles Loyalty : rare (coll. R. C. Rossiter). 74. Conus crocATUS, Lamarck. C. crocatus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 44, 588, 589. Hab. Ye Art (R. P. Montrouzier) (Musée de Bordeaux : judividus jeunes). — 396 — 75. Conus cLAvUS, Linné. C. clavus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 45, fig. 561. Hab. Me des Pins: (rès-rare (coll. R. C. Rossiter). Srcr. XIL. HERMES, Montfort. 76. CoNUS TEREBRA, Born. C. terebellum, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 46, fig. 559. Hab. Ve Art (R. P. Montrouzier) ; île des Pins; île Lifou: rare (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Opercule assez petit, ovale-allongé, infléchi, arqué et d’une coloration jaunâtre foncée, sur le fond de la- quelle se détachent des stries plus foncées encore. La cicatrice musculaire ne s’étendguèreque sur les 2/5 de la longueur totale (pl. xur, fig. 4 et 4 a). 77. Conus GLANS, Bruguière. C. glans, Soverby, Thes. Conchyl., p. 46, fig. 550, 551. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier) ; Nouméa : rare (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. Les deux variétés figurées dans Reeve se trouvent en Nouvelle-Calédonie : l’espèce y est généralement de petite taille. 78. Conus MITRATUS, Bruguière. C. mitratus, Sowerby, Thes. Conchyl,, p. 47, fig. 555. Hab. Ye Lifou (R. P. Lambert); Ouagap : très-rare (coll. E: Marie et Musée de Bordeaux). 79. ConNus cYLINDRACEUS, Broderip. C. cylindraceus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 46, fig. 527, 928. — 3957 — Hab. He Art (R. P. Montrouzier) ; île des Pins: rare (coll, R. C. Rossiter et Musée de Bordeaux). 80. CoNus ATRAMENTOSUS, Reeve. C. atramentosus, Sowerby, Thes. Conchyl., p.47, fig. 517. Hab. Ve Lifou (R. P. Lambert); île Maré (coll. R. C. Rossiter et Musée de Bordeaux). 81. Conus scaABrIuSCuLus, Chemnitz. C. scabriuseulus, Sowerby, Thes. Conchyl,, p.46, fig. 542, 545. Hab. Ve Art (R.P.Montrouzier) ; île Lifou (R. P. Lam- bert); partie E. de la Nouvelle-Calédonie : assez rare ‘ (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). Obs. C’est le C. fabula de Sowerby. — Opercule petit, de forme ovale-allongée, légèrement arqué, finement strié, arrondi postérieurement, attéaué antérieurement, renflé au milieu, et d’une coloration jaune (pl. xiv, fig. 15 et 15 a). 82. Conus COCCINEUS, Gmelin. C. coccineus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 45, fig. 538, 539. Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier) ; îles Loyalty ; N. de la Nouveile-Calédonie: rare (coll. E. Marie et Musée de Bordeaux). 85. CoNUS NUSSATELLA, Linné. €. nussatella, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 45, fig. 555, 554. Hab. Ne Art (R. P. Montrouzier); île des Pins : assez rare (coll. Crosse, E. Marie et Musée de Bordeaux). — 398 — 84. CoNus NUCLEUS, Reeve. C. nucleus, Sowerby, Thes. Conchyl., p. 46, fig. 529. Hab. Ye Lifou (R. P. Lambert) (Musée de Bordeau : variété). Plusieurs autres espèces sont mentionnées par divers auteurs comme provenant de la Nouvelle-Calédonie, mais cet habitat est très-douteux et a besoin d’être confirmé. Nous citerons les suivantes : 85. CoNus CALEDoONICUS, Bruguière. Obs. Cette espèce, que nous n'avons vue jusqu'ici que dans la collection Lamarck, n’a jamais été, à notre con- naissance, recueillie authentiquement en Nouvelle-Calé- donie. 806. CONUS PULCHER, À. Adams. Obs. Le C. pulcher n’a encore été trouvé ni par les Missionnaires ni par les autres naturalistes Néo-Calédoniens. 87. CONUS CORONATUS, Dillwyn. Obs. 11 en est de même du C. coronatus, cité par M. Weinkauff comme provenant de la Nouvelle-Calédonie. 88. CONUS FULGETRUM, Sowerby. Obs. Cité également, comme recueilli en Nouvelle- Calédonie, par M. Weinkauff, nous ignorons d’après quelle autorité. 89. CoNUS ANEMONE, Lamarck. Obs. Espèce Australienne dont l'habitat Néo-Calédonien est des plus douteux. M. Weinkauff nous paraît se (tromper en considérant le C. Vayssetianus comme une variété du C. anemone. — 359 — 90. Convs VautiErt, Kiéner. Obs. Le Musée de Bordeaux possède un exemplaire donné par M. le docteur Gélineau et prétendument Calé- donien. Mais, comme cette espèce, si abondante aux îles Marquises, n’a été rencontrée jusqu'ici par aucun des naturalistes du pays, nous avons tout lieu de croire que l'indication sus-énoncée est inexacte. H. C.et E. M. Recherches Conchyliologiques effectuées au cap Santo Vito, en Sicile. — Supplément, Par LE MARQUIS T, D1 MONTEROSATO (1). Dans une seconde excursion, faite au cap Santo Vito, j'ai pu, toujours avec les mêmes difficultés, recueillir la presque totalité des espèces trouvées lors de ma première explora- tion, dont j'ai publié les résultats dans le précédent nu- méro du Journal de Conchyliologie. On peut tirer de ce fait la conclusion que si, à un an de distance et dans les mêmes conditions, les mêmes espèces ont été recueillies, il y a lieu d’en déduire la conséquence que cette nom- breuse réunion de Mollusques vit bien effectivement sur ce point et ne s’y trouve point accidentellement. Parmi les espèces déjà mentionnées par moi, et que je viens de retrouver, les plus importantes sont : Lima subau- riculata et L. crassa ; Axinus granulosus et A. cycladius ; Venus multilamella ; Craspedotus Tinei ; Rissoa Zetlan- dica; Scalaria hispidula et S. Hellenica ; Pyramidella mi- (1) Traduit de l'italien, sur le manuscrit original, par H. CROSSE. — 360 — nuscula ; Mathilda quadricarinata (la forme naine, qui est probablement distincte) ; Odostomia flexuosa ; Aclis Val- leri ; Solarium Archylæ et S. fallaciosum. Je considère comme probablement synonyme de cette dernière espèce le S. Brocchii de Cantraine, dont j'ai récemment examiné, au musée de l'École des Mines de Paris, grâce à l’obli- geance de M. Bayan, quelques exemplaires fossiles, vrai- semblablement authentiques, qui se rapportent à notre coquille et à la description publiée par Cantraine, dans . le Bulletin de l’Académie royale de Bruxelles (1849, p. 4). Cerithiopsis horrida, C. diadema (C. fibula, Jeffreys ms.) et C. Metaxæ var. angustissima (1). Pleurotoma (Defran- cia) anceps, assez commun dans toute la Méditerranée. Aux nombreux synonymes que j'ai déjà donnés pour cette espèce, on peut ajouter : P. turritelloides, Bellardi (1845), sur la foi du Prof. Bellardi lui-même, et peut-être aussi P. fusiformis, Requien (1848). P. (Defrancia), linearis, forme typique (— Raphitoma Scacchii, Bellardi, ex typo) ; P. Loprestiana (errore typographico Leprestiana), P. emen- data et P. Môrchii. Cette dernière: espèce est le type, et peut-être le seul représentant du genre Taranis, proposé par Jeffreys (Ann. a. Mag. of Nat. Hist. 1870), sur l'idée que cette coquille ne possède pas d’entaille près de la suture, comme les Pleurotomes, et que son apex ressem- ble à celui des Trophon. Le professeur Sars la range dans le genre Pleurotoma, où je la maintiens, parce qu'une légère trace d’entaille est visible chez les individus adultes et en parfait état, et parce que l’on trouve, chez quelques Pleurotoma, un apex d’une conformation semblable. Le D' Tiberi fut le premier à découvrir cette espèce dans la (4) — Cerithium angustissimum, Forbes (1843) — C. Benoi- . tianum, Monterosalo (1869). — 361 — Méditerranée, et la fit connaître, en 1868, dans ce Jour- nal, sous le nom de Bela demersa, puis, en 1869, dans le Bullettino Malacologico Lialiano, sous celui de Bela (Trophon) Môrchii. Ilen fait, par conséquent, un membre de la famille des Pleurotomidæ. Seulement, sa classifica- tion dans le sous-genre Bela semble défectueuse, parce que l'espèce est dépourvue de l’opercule dont la présence constitue précisément le caractère qui distingue le sous- genre Bela des autres petits Pleurotomes inoperculés. Si l’on adopte le genre Taranis, alors l'espèce devra prendre le nom donné par Brugnone (P. cirratum), qui est anté- rieur à celui de Malm, ce qui ne peut se faire, si on la laisse dans le genre Pleurotoma, parce qu’il existe un autre Pleurotome qui porte la mème dénomination et qui est antérieur à celui de Brugnone (1). Nos exemplaires sont aussi grands et aussi développés que ceux qui vivent sur les côtes de Norwége et que les individus fossiles des envi- rons de Palerme. J’ai également reconnu lespèce parmi les fossiles de Cannes, que m'a montrés M. Bayan, à l'Ecole des Mines. La famille des Bullidæ s’est trouvée richement repré- sentée. En sus des espèces mentionnées dans le précédent cata- logue, j'en ai recueilli d’autres qui font l'objet du Supplé- ment actuel. Quelques-unes sont d’une certaine impor- tance, à cause de leur rareté, et d’autres sont nouvelles pour la Méditerranée ou découvertes depuis peu. Ces espèces s'élèvent au nombre de 96, qui, réunies aux 252 précédentes, forment un lotal de 258. CONCHIFERA. (9 255. Anonua ephippium (Anomia ephippium, Linné, (1) Journ. de Conchyl., 1874; p. 278. 254. 255. 256. 257. 258. 239. 240. 241. — 362 — 1766), var. aculeata, Montagu, 1805). — Valves dépareillées. Lepton nitidum (Lepton nitidum, Turton). — Rare. Montacula bidentata (Mya bidentata, Montagu, 1805) —? Arcinella lævis, Ph. (1844). — Valves dépareillées : espèce assez répandue dans toute la Méditerranée. Pandorainæquivalvis (Tellina inæquivalvis, Linné). — Exemplaires vivants de la variété figurée par Philippi, sous le nom de P. oblonga. GASTROPODA. Tectura virginea (Patella virginea, Müller, 1770) var. — Lottia unicolor, Forbes (1843). — Un petit nombre d'exemplaires : fossile au Musée de Turin, sous le nom de Patella diluvii, Miche- lotti, et de P. Astensis, Bonelli. Rissoa cimicoides (Rissoa cimicoides, Forbes, 1843) — KR. sculpta, Ph. (1844) — R. intermedia, Aradas (1847). — Espèce assez commune. Turritella triplicata (Turbo triplicatus, Brocchi). — Exemplaires jeunes. Scalaria Cantrainei (Scalaria Cantrainei, Weinkauff, 1866) — S. Kuzmici, Brusina (4869) — S. mu- ricata, Tiberi (1869) non Risso (1826). — Assez rare : moins rare à Palerme. Scalaria pulclerrima (Scalaria pulcherrima, Mon- terosato, Notiz. Conch. Med., p. 59. — Très- rare. . Odostomia conoïdea (Turbo conoïideus, Brocchi). — Assez rare. . B. Par inadvertance, j'ai donné, comme synonyme — 363 — de l'O. polita, le nom d’Eulima unidens, Requien ; il faut lire, à la place : Eulima monodon, Requien. 245. 244. 245. 246. 247. 248. 249. 250. Odostomia Scillæ (Melania Scillæ, Scacchi. — Un petit nombre d'exemplaires : se trouve assez communément à Palerme, à une grande profon- deur. Odostomia unifasciata (Odostomia (Eulimella) uni- fasciala, Jeffreys, 1875) — ? Eulima unifasciata, Forbes (1845). — Très-rare : se trouve aussi à Palerme. Odostomia acicula (Melania acicula, Philippi, 1836). Non O0. acicula, Desh. (1824) — Auricula acicula, Lamk. (1815), qui est un Odostomia de ce groupe, fossile des environs de Paris. — Un petit nombre d'exemplaires de la forme typique (= Pyramis lævis, Brown, 1827). Odostomia minima (Odostomia minima, Jeffreys).— Très-rare : se trouve également à Palerme ; espèce nouvelle pour la Méditerranée. Sulifer Turtoni (Stilifer Turtoni, Broderip). — J'avais déjà recueilli cette espèce à Palerme, et sa découverte à S. Vito confirme le fait de sa présence dans nos mers. Eulima bilineata (Eulima bilineata, Alder). — Un très-petit nombre d'exemplaires : rare également à Palerme. Murex muricatus (Murex muricatus, Montagu, 1805) — Fusus longurio, Weink. (1866). — Pas rare. Murez Brocchi (Murex Brocchii, Monterosato, 1872) — M. craticulatus, Brocchi (1814) non Linné (1776), qui est une espèce tropicale de Latirus, nec Fabricius (1780), qui est une coquille 251. 252. — 364 — du Groënland. — Pas rare : assez répandu sur les côtes de Provence. Pleurotoma (Defrancia) gibbera (Defrancia gibbera, Jeffreys). — Un exemplaire déterminé sur le lype. Pleurotoma clathrata (Pleurotoma clathrata, Mar- cel des Serres, 1829) — P. rude, Phil. (1836) — P. quadrillum, Duj. (1857) — P. cancellata, Calcara (1859) — P. granum, Ph. (1844) — P. Delosensis, Revue (1845).— Espèce assez répan- due. . Lachesis lineolata (Nesæa lineolata, Tiberi. — Fragments nombreux; coquille rarement entière. . Actæon pusillus (Tornatella pusilla, Forbes). — Rare ; recueilli plus communément à Palerme. . Tylodina Rafinesquu (Tylodina Rafinesquii, Phi- lippi). — Deux petits exemplaires: PTEROPODA. . Hyalæa trispinosa (Hyalæa trispinosa, Lesueur). — Un exemplaire vivant. . Clio pyramidata (Clio pyramidata, Linné). — Exemplaires morts. . Clio striata (Creseis striata, Rang), Notiz. Conch. Medit., p. 58. — Très-rare. T. di M. Observations sur le feroe exeavata, Hanley, et les espèces voisines, Par LE DocTEUR C. E. Liscke. Dans la seconde partie de mon ouvrage sur les Mol- ER Le 4 — 365 — lusques du Japon (1), je me suis attaché à rectifier la Sy- . nonymie du Meroe excavata, Hanley, au sujet de laquelle divers auteurs me paraissent avoir commis des erreurs qu ‘il convient de redresser, dans l'intérêt de la science. M. Sowerby a, le premier, énoncé l'opinion erronée que le M. excavata, Hanley, et le M. vaginalis, Menke, étaient identiques (2). Il ne paraît pas avoir eu à sa dis- position d'exemplaire biex: déterminé du M. vaginalis, et il a jugé læ question d’après la figure de Philippi qu’il a co- piéé. M. le D' Ræmer est tombé dans la même erreur que M. Sowerby en figurant, dans sa Monographie des Ve- nus (5), le type original du M. vaginalis de Ménke sous le nom de M. excavata, tandis que, sous le nom de M. men- strualis, il a représenté un exemplaire de taille moyenne du M. excavata typique, le seul qu’il possédât alors de l'espèce. Ce type original du M. vaginalis, Menke, fait actuelle- ment partie de la collection du D° Rœmer et m'a été communiqué par lui. D'un autre côté, j'ai reçu de divers points du Japon et particulièrement de la baie de Yédo un grand nombre d'exemplaires du M. excavata de dimen- sions très-variables (depuis 9 millimètres sur 6 jusqu'à 62 sur 55). J'ai done eu, je crois, tous les éléments né- cessaires pour élucider la question, et je suis arrivé, avec une entière conviction, aux conclusions suivantes : 1° Le M. menstrualis, Menke, et son synonyme, le M. magnifica, Reeve, ne sont autre chose que le véritable (4) Japanische Meeres-Conchylien. — 9e partie, p. 110 et 111 (voir, pour le compte rendu bibliographique, le Journal de Con- chyliologie, vol. XX, p. 367, 1872). (2) Thes. Conch., vol. IT, p. 742. (3) Mon. Venus, pl. ur, fig. 3. — 366 — M. excavata de Hanley, Sowerby et Reeve (non Rœmer), parvenu à l’état de développement complet. La suite de 56 individus que je possède montre la transition insen- sible de l’une de ces prétendues espèces à l’autre, tant sous le rapport des dimensions que sous ceux de la forme, du système de coloration, etc. La sculpture est absolu- ment la même. J’ajouterai que, dans ma série, l’on trouve représentées toutes les modifications qu’offrent les figures de Philippi, Hanley, Sowerby et Reeve. Enfin la preuve que Menke lui-même considérait son M. menstrualis comme identique avec le M. excavata, Hanley, ressort jusqu’à l’évidence du fait qu'il existe actuellement, dans la collection du D' Rœmer, de Cassel, un exemplaire par- faitement typique du M. excavata, provenant authenti- quement de la collection Menke et étiqueté, de la main de ce dernier, sous le nom de M. menstrualis. Le nom de Hanley, M. excavata, étant le plus ancien, c’est celui-là que doit porter l'espèce, à l'exclusion des deux autres, qui doivent passer en synonymie. 2° Le M. vaginalis de Menke est une espèce très-dis- tincte du M. excavata. Elle est plus arrondie, plus élevée, plus épaisse de test, et elle se distingue; en outre, parti- culièrement par la fossette encore plus largement et plus profondément excavée de son ligament et par le dévelop: pement plus grand, à l’intérieur, de la partie correspon- dante du bord de la charnière. En outre, l'habitat des deux espèces est différent, puisque la première provient de l’Australie et la seconde du Japon. 5° MM. Sowerby et Rœmer ont donc commis une er- reur en soutenant que les M. vaginalis et M. excavata étaient identiques. EL: — 367 — Addition au Catalogue des espèces du genre Meroe, Par H. CRosse. Les nouveaux documents produits par M. le D' Lischke, d’Elberfeld et développés par lui dans l’article qui précède semblent démontrer jusqu'à l'évidence que le Meroe menstrualis de Menke n'est pas une espèce distincle, mais seulement un synonyme du M. excavata, Hanley, et que, par conséquent, MM. Sowerby et Rœmer, les seuls au- teurs qui aient, jusqu'ici, publié des Monographies du genre Meroe, sont tombés dans une double erreur en con- sidérant comme identiques le M. excavata, Hanley, et le M. vaginalis, Menke, qui constituent deux espèces bien distinctes, et en mentionnant le M. meustrualis, Menke, comme une forme spécifique particulière, alors qu’il doit retomber dans la synonymie du véritable M. excavata. Il y a donc lieu de supprimer, dans le Catalogue pu- blié par nous au commencement de cette année, l'espèce 14, mentionnée sous la dénomination de Meroe men- strualis, Menke, et de reporter à saplace, c'est-à-dire à la fin des espèces vivantes du genre, le M. excavata, Hanley, avec la synonymie reclifiée comme il suit. MEROE EXCAVATA, Hanley. Cytherea excavata, Hanley, Proc. Zool. Soc. London, p. 125, 1842 (non Rœmer). C. — menstrualis, Menke, Moll. Nov. Holl., p. 45, 1845. Meroe magnifica, Reeve, Conch. Iconica, pl. 1, fig. 2. Hab. Japon, Hakodadi (Schrenck); Satanomosaki et — 368 — Kuro-Sima (A. Adams); baie de Yédo et côtes de Kiusiu (Lischke) ; anciens États du Taikoun (Crosse). Le nombre des espèces du genre actuellement connues, à l’état vivant, se réduit donc à 15 : on n’en connait qu’une seule, à l’état fossile. H::0: Note sur le Sepina officinalis, Linné, de la Méditerranée, Par P. FiscHER. Le Sepia officinalis de la Méditerranée a été décrit et figuré par plusieurs auteurs, mais aucun d’eux ne l’a re- présenté plus exactement que Vérany. Mon ami, A. La- font, a supposé d’abord que le Sepia officinalis de la Médi- terranée se rapportait à son Sepia Filliouxi da golfe de Gascogne; puis il a cru qu’on pouvait le considérer comme synonyme du Sepia Fischeri de même provenance; dans tous les cas, il a affirmé qu'il n’avait aucun rapport avec le vrai Sepia officinalis des mers du nord de lPEu- rope. Les nombreux exemplaires que j'ai recueillis à Menton et à Nice prouvent que le Sepia officinalis de la Méditer- _ranée est identique avec le Sepia Filliouxi. J'en ai expédié quelques-uns à M. Lafont qui est entièrement de cet avis. Le Sepia Filliouxi serait donc répandu dans les mers d’Eu- rope, depuis la Manche, où j'en ai vu de très-grands exemplaires, jusque dans la Méditerranée, où il devient dominant, à l'exclusion du Sepia officinalis qui ne paraît pas pénétrer dans cette mer, mais qui vit néanmoins dans le golfe de Gascogne, où il est moins abondant que dans la Manche et sur les côtes de la Grande-Bretagne. PAT — 369 — Les naturalistes italiens n’ont pas cherché, jusqu’à pré sent, à déterminer correctement leurs grandes espèces de Sepia; ils les inscrivent toujours sous le nom banal de Sepia officinalis. P: AE. Description d’un nouveau genre de Nudibranehe des côtes de France, Par A. Laront. Genus DREPANIA, Lafont, 1874. Corpus molle, læve, supra CONveXumM, postice acumina- lum; caput arcuatum; tentacula antica Cylindrica; len- lacula superna clavata, medio lamellosa, appendice falciformi ad basin munita; branchiæ 3, plumosæ, appen- dice lateral, falciforme, utrinque munilæ; pes angustus, superne dilatatus et utrinque productus: orificium geni- tale infra tentaculum dextrum superum silum. DREPANIA FUSCA, Lafont. Corpus fuscum, punctis albis, minutis aspersum : tenta- cula antica lutescentia, ad basin fusca; tentacula superna ad basin translucida, ad apicem cylindrica, luteo-vires- centia, medio lamellosa, lamellas 7 gerentia; branchiæ ramos®, pallide fulvescentes. — Long. 15-22 mill. Habitat : In sinu Arcachonensi, in ostrearts, sub tequlis collectoriis. Obs. Ce genre est voisin des genres T' hecacera, Poly- cera el Surloul du genre Ancula. Il se distingue du premier, 4° par la présence de deux tentacules antérieurs ; — 310 — 2 par les appendices des tentacules supérieurs, qui sont linéaires, au lieu de former une gaine embrassante ; 5° enfin par les appendices des branchies, qui sont situés sur le dos, en avant de ces organes, et non à une certaine distance en arrière. Dans les Polycera, la tête porte plu- sieurs appendices, et le dos est bordé d’une double ligne de tubercules saillants. Enfin, le genre nouveau se distingue du genre Ancula par sa tête portant, en avant, deux tentacules allongés, ana- logues à ceux des Éolis. et laissant voir, de chaque côté, les lobes latéraux du pied; les branchies ne sont pas entou- rées d’une ceinture d’appendices linéaires dressés; les tentacules supérieurs ne portent qu'un seul appendice, au lieu des deux filaments que l’on voit dans l’'Ancula cris- tata. Cette espèce est assez commune dans le Bassin d’Arca- _chon. Elle vit sous les tuiles-collecteurs des Parcs aux huîtres. Je l’ai trouvée dans les étés de 1872:et 1875. Les œufs sont blancs et renfermés dansun ruban aplati trans- parent, lâchement enroulé, mesurant 2 millimètres de largeur. Lorsque l’animal est inquiété, il se met en boule, etil devient presque impossible de reconnaitre si ses branchies sont rétractées ou non. AL Descripuon d’un Pupina nouveau d'Australie, Par H. CROSSE. PupiNA PETTARDI, Crosse. T. sat late rimata, oblonga, pupæformis, sohidula, striis — 371 — lenuibus, confertis, subarcuatis impressa, haud nitens, livide roseo-fuscula; spira oblongo-conica, apice obtusulo : sutura impressa; anfractus 6 conveæiusculi, primi 2 sub- lœvigati, penultimus latere aperturæ subplanulatus, ultr- mus brevis, paululum descendens, pone labrum lamella prominula munitus; apertura subverticalis, circularis, parvula, late et oblique bicanaliculata, intus livide car- neo-albida; callus parietalis brevissime solutus, planus, latere dextro late et alte lingulatus, sinistro infra medium el fere ad basin oblique et late resectus, albidus; peri- stoma valde incrassatum, expansum, albidum, utrinque cum linguis prominulis cali parietalis junctum et infra rimam umbilicalem cristulam à canali basali sat lato exeuntem formans.—Operculum tenue, corneum, arctispi- rum, medio concavum.— Long. 10, diam. maj. k A[k mal. Apertura À 3/4 mill. longa et lata (cum peristomate el linguis oblique 3 mill. longa, 4 lata) (coll. Crosse). © Var. & paulo minor, magis inflata, sordide griseo-al- bida; apertura intus alba; perisioma album. — Long. 9 1/2, diam. maj. k 1[2 mill. (coll. Crosse). Hab. « Cookstown, Endeavour River, N. E. Australia (W: F° Pettard). » Obs. Species Pupinæ Coxi Moreleti forma, apertura et peristomate valde vicina, sed testa solidula, haud nitente, colore, striis validioribus, haud sub lente tantum CONSpi- cuis nec in anfractu ultimo subevanidis, cristula umbilici minus longa et canalibus utriusque marginis latioribus distinquenda. H. C. SU — Description d'un Aehatina nouveau du Gabon, Par A. MoRELET. ÂCHATINA VIGNONIANA. Testa obtecte perforata, oblonga, tenuiuscula, irregula- riler striata et passim, sub lente, decussata, luteo-fulva, sericea, parum nitens, suturis luteo variegatis; spira elongato-conica, apice obtusa; anfractus 9 conveæriuscul, superi granoso-striati, sutura profunda juncti, ullimus basi leviter attenuatus, cingulis fuscis obscure notatus, pone columellam longitudinaliter plicatus, spira paulo minor; columella lata, arcuata, antice prona, oblique truncata, basin non attingens ; apertura semiovalis, basi subeffusa, intus violacescens ; peristoma simpleæ, rectum, margine columellari dilatato, declivi. Longit. 105, diam. #7 maillim. Habitat, non frequens, in intimis provinc. Gabon, Africæ occidentalis (coll. Vignon). A. M. a Diagnoses specierum novaru:n, Aucrore P. Fischer. 1. Trocaus (Monoponra) Zeus, Fischer. = Tesla imperforala, crassa, retusa; apice brevi, papil- loso, lutescente; sutura impressa; anfractus 4-5 con- veæiuscuhi, oblique striati, spiraliter sulcati; anfractus ultimus amplus, rotundatus, superne et obsolete angula- us, prope suturam marginatus, albus, rubro radiatim et — 3173 — fleœuose lineatus; inferne conveæus; apertura circularis; columella ad basin obsolete dentata, callo columellari crasso, albo-viridi ; margine dextro crasso. Longit. 16, lat. 19 millim. Hab. Nouvelle-Hollande ? (Musœum Parisiense.) Obs. Species insignis, ad genus Monodontam dente ba- sali referenda, sed forma et colore paradoxa. 2. TrocHus (MONODONTA) VERMICULATUS, Fischer. Testa imperforata, crassa, spira brevi, apice vires- cente; anfractus 4-5, valde convexi, læviguti, eburnei, ni- tentes, zonis spiralibus rufis vel aurantiacis, angustis cum zonis virescentibus, nigro maculatis alternantibus eleganter picturata; anfractus ultimus rotundatus, am- plus, descendens ; aperturu ovata; columella alba, crassu, callosa, ad basin valide dentala; margine dextro intus in- crassalo et phicato. Longit. 23, lat. 26 millim. Hub... {Musœum Parisiense;. Obs. Species prope Monodontam canaliferam, Lk., col- locanda, sed colore peculiuri facile secernenda. 5. TRoCHUS FANULOIDES, Fischer. Testa uwmbilicata, conoidea, crassiuscula; anfractus 5-6 conveæi, canaliculali, spiraliter granuloso-lirali, su- perne nodosi, cinerei, rubro vel miniaceo maculatr; an- fractus ullimus rotundalus, medio sulcatus et in sulco tenue granoso-liratus; inferne conveæus, liris concentri- cis 9-10 ornatus, interstitits minuts; apertura ovata; columella arcuata, basi tuberculosa ; umbilico lœævi, pro- fundo. Longit. 41, lat. 13 millim. Hab..…... (Musœum Parisiense). — 374 — Obs. Species prope Trochum fanulum et Trochum Gut- tadauri collocanda; sed forma conoidea, nodulis supernis, liris basalibus numerosis discrepans. PES Description d’un Stomatella provenant de la Nouvelle-Calédonie., Par LE R. P. LAMBERT. STOMATELLA GRANOSA, Lambert. Testa parva, tenui, subtranslucidula, ovato-oblonga, dorso convexza, spiru laterali, brevi, prominente, transver- sim impresso-striata, striis in ultimo anfractu passim a sulura gregatim radiantibus, spiraliter granoso-costata et impresso-slriala, striis quarum una subexæasperata et fu- niculum formante inter costas sitis, haud nitente, subru- bello-nigra, intus lœvi, nitida, subcærulescentie ; anfr. #4 rotundatis, sutura depressa discretis, primis 2 (embryo- nalibus) albis, lævigatis, ultimo majorem partem testæ formante. Apertura ovato-rotundata, intus subsulcata el albido radiata, margine columellari subincrassato, albo, dextrali simplici. — Long. 5 1/2, lat. k, alt. 2 mill.; apert. k mill. longa, 3 lata (Mus. Burdigalense). Spec. 2 vidr. Hab. Ins. Lifou (Loyalty) Archip. Caledon. BP: — 3175 — Descriptions d'espèces nouvelles, terrestres et fluvio-lacustres de la Nouvelle-Calédonie, Par J. B. Gassies. 1. SUCCINEA CALCAREA, Gassies. Testa minima, elongata, turbinata, longitudinaliter subtilissime striatulu ; apice obtuse mamillato ; pellucida, alba, haud nitens, calcarea; spira elongata, torsa; an- fractus 3 A]2 convexi, ultimus 2/3 longitudinis æquans; sutura profunde intrante; apertura ovata, oblonga, ro- tundata, inferne vix dilatata, superne obtuse angulata; peristoma simpleæ, vix callosum, continuum ; columella brevis, vix crassa. — Long. T A/2 mall., diam. k; apert. 4 mill. longa, 3 lata. | Hab. Insula Art (Nov. Caled.) (R. P. Montrouzier) : 8 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille petite, allongée, turbinée, finement striée en long, à sommet obtus, mamelonné, pellucide, blanc crayeux peu luisant ; spire allongée, tordue; tours au nombre de 5 1/2, convexes, le dernier formant à lui seul les 2/3 de la longueur totale ; suture profondément im- primée ; ouverture ovale, oblongue, arrondie, un peu dilatée vers la base, obtusément anguleuse vers le haut ; péristome simple, un peu épaissi et continu ; columelle courte, à peine calleuse. Obs. Cette Succinée n’a aucun rapport avec les autres espèces de lArchipel; elle ressemble beaucoup au S. elongata, Drap., de France, pour sa forme allongée, son sommet mamelonné. L'aspect crétacé de son test lui donne une apparence fruste. pe 2. HELIX RUFOTINCTA, Gassies. Testa latissime umbilicata, depressa, discoidea, tenus, longitudinaliter et transversim striata, luteo-rufa, nitens, Superne et inferne rufulo-radiata; apice planato; sutura impressa, profunda; anfractus 3 1/2 superne planati, in- fra convexi, regulariter accrescentes, ultimus vix descen- dens, rotundatus ; apertura rotundato-lunaris, intus Lu- lea; peristoma simpleæ, marginibus tenui callositate Junctis, margine dextro perpendiculari, columellari vix dilatato,; columellu simplex ; umbilicus dilatatus. Diam. may. 5 mall., min. k, alt. 2; apert. 2 mill. longa, 1 1/4 lata. Hab. Bourail (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 15 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille très-largement ombiliquée, déprimée, discoide, mince, striée fortement en long, moins en travers ; couleur de corne brunâtre luisante, avec des radiations flexueuses irrégulières, rouge d’écaille en dessus et en dessous, quelquefois, mais rarement, parcourue, sur la carène et au milieu du dernier tour, par une fascie brun foncé; sommet plan, suture assez profonde; tours au nombre de 5 1/2, plans en dessus, convexes en dessous croissant régulièrement, le dernier un peu incliné vers la base et arrondi ; ouverture ovale, arrondie, jaunâtre corné à l’intérieur; péristome simple, réuni sur la columelle par un léger dépôt d’émail ; bord droit perpendiculaire, le gauche arrondi et un peu évasé; columelle simple ; om- bilic très-évasé, laissant apercevoir les tours nucléolaires inférieurs. | Obs. Cette petite espèce appartient au groupe des Helix luteolina, Candeloti, Lamberti, Ouveana, multi- sulcata, Beraudi, inæqualis, etc. Sa taille, quoique — 311 — moindre, la rapproche de l'H. Zufeolina, mais il sera toujours facile de la séparer : 1° à son ouverture plns ronde et moins flexueuse : 2 à son dernier tour plus régulier et moins descendant; 3° à son ombilic plus évasé. * 5. HELIX INCULTA, Gassies. Testa umbilicata, lenticularis, subcarinata, convexius- cula, transversim fleæuose strigata, tenuis, sub epider- mide obscure olivacea, unicolor; spira parum depressa, anfractus 3 1/2-k rapide crescentes, ullimus descendens, infra convexus, supra medio depressus; sutura vix pro- funda; apertura obliqua, ovalis ; peristoma simplex, acu= tum, marginibus tenur callositate junctis, margine dextro perpendicularr, columellari dilatato; columella simplex, lutescens; umbilicus dilatatus, inlus corneus. Diam. maj. 6 mill., min. 5, alt. 2 3[k; apert. 2 mul. longa, À 1/2 lata. Hab. Baie du Sud (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 3 spec. vidi (coll. Gassies et Grosse). Coquille ombiliquée, lenticulaire, subcarénée, à peine un peu convexe, striée flexueusement en travers, ces stries ressemblent beaucoup à des lamelles épidermiques assez élevées ; assez fragile, de couleur olivâtre obscur sous un épiderme verdâtre sordide, sans traces de linéoles ni fas- cies ; spire un peu convexe en dessus et en dessous, mais à sommet presque plan et déprimé; tours au nombre de 3 1/2 à 4, croissant rapidement, le dernier descendant ; suture linéaire assez profonde; ouverture oblique, ovale; péristome simple et aigu réuni par une légère callosité ; bord droit perpendiculaire, le columellaire beaucoup plus avancé ; columelle simple, jaune sale ; intérieur corné; ombilic très-dilaté. — 93178 — Obs. Cette petite espèce n’a guère d’analogies qu'avec l'H. Calliope, Crosse; mais il sera toujours facile de la dis- guer : 1° au nombre plus restreint de ses tours qui crois- sent très-rapidement, landis que ceux de l’'H. Calliope sont très-réguliers ; 2° à la forme de son ouverture plus dilatée et de son dernier tour plus grand; 5° à son ombilic bien plus large et à sa coloration vertolivâtre alors que sa con- génère est toujours brun ferrugineux. 4. PHysA INCISA, Gassies. Testa vix subrimata, ovato-conica, globosa, solidula, nitidula, longitudinaliter fleæuoso-striata, nigro-cornea ; spira acutu, apice integro, nigro; anfractus 6 conveæxi, ul- timus obliquus, globosus, longitudinis 213 superans; sutura impressa, integra, alba; apertura irregulariter ovato- oblongu, intus cinerascens, in vicinio peristomatis fusco- aurantiaco marginata; peristoma simplex, acutum, mar- ginibus callo crassiusculo junclis, columellari incrassato, exæpunso, valde contorto, pallide cinereo-albo, margarita- ceo, nitido, basali vix expanso, eælerno acuto, flexuoso, superne ad 1nsertionem inciso. Long. 15 mall., diam. maj. 9 mill.; apert. 9 mull. longa, 4 1/2 lata. Hab. Bourail (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 65 spec. vidi (coll. Gassies). | Coquille à ombilic presque toujoursclos, ovale-conique, globuleuse, assez solide, luisante sur le dernier tour, striée flexueusement en long, de couleur de corne jaune oli- vâtre, couverte d’un encroûtement noir sur les tours su- périeurs ; spire aiguë ; sommet entier, noir; {ours au nombre de 6 convexes, le dernier oblique, globuleux, formant les 2/5 de la longueur lotale; suture assez pro- — 319 — fonde, non lacérée, blanche ; ouverture ovale-oblongue, irrégulière, grisâtre à l’intérieur, bordée, en arrière du bord latéral, par une ligne assez large d’un brun orangé ; péristom: simple, tranchant, réuni à la columelle par un lort dépôt d’émail; bord columellaire épais, assez étalé ; columelle épaisse, tordue, blanc grisâtre luisant, presque nacré; bord basal un peu réfléchi, épais; le latéral avan- çant subitement vers le centre, se rétrécissant tout à * Coup vers l'insertion supérieure en forme d’échancrure. Obs. Cette espèce, reçue de Bourail par le R. P. Lam- bert, paraît très-abondante. Elle se distingue nettement de ses congénères : 1° par son aspect solide et sa coloration particulière, gris jaunâtre et noir ; 2° par la ligne orangée intra-marginale du péristome; 5° surtout par son bord latéral flexueux, très-avancé, tranchant et fortement échancré. | Nous ne trouvons guère que le Physa Guillaini, Crosse, qui possède une flexuosité du péristome; mais, au lieu de se projeter en avant, elle s’infléchit au centre. Nous croyons pouvoir affirmer que le Ph. incisa est l'une des espèces les mieux caractérisées. 9, PHYSA DOLIOLUM, Gassies. Testa vit rimata, ovato-triangulata, obliqua, globoso- ventrosa, vix solidula, nitidula, longitudinaliter rugato- striata, corneo-fusca, nitida; spira brevis, apice acuto, nigricante; sutura impressa; anfractus 5-5 1/2 viæ con- vexi, ultimus magnus, obesus, in vicinio suturæ planatus, 2/3 longiludinis superans, basi attenuatus; apertura ovato-oblonga, intus corneo-rosea; peristoma simplex, acutum, marginibus callo tenui junctis, columellari vix incrassato, oblique contôrto, albo-violaceo, basuli eæpanso, teexrno acuto. — 380 — Long. 15 mill., diam. maj. 10; apert. 10 mill. longa, 5 lata. Hab. Ouagap, Bourail et Bonde (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 65 spec. vidi (coll. Gassies). Var. 8 gibbosa, minor, in vicinio suturæ magis planata. Long. 12 1/2 mall., diam. maj. 10; apert. 40 mul. longa, 5 lata. Coquille à peine perforée, ovale-triangulaire, oblique, globuleuse, ventrue, assez solide, luisante, rugueusement striée en long, de couleur de corne roussâtre, luisante ; spire courte, sommet aigu, noirâtre; suture assez pro- fonde ; tours aù nombre de 5 à 5 112, assez convexes, le dernier très-grand, bossu, s’aplanissant vers la suture et formant plus des 2/5 de la longueur totale, atténué à la base; ouverture ovale-oblongue, intérieurement de cou- leur cornée rosâtre; péristome simple, tranchant, réuni à la columelle par une mince callosité; columelle un peu épaisse, tordue, oblique, blanche avec une teinte noir violet près de l’ombilic; bord inférieur assez dilaté, le la- téral aigu. È La variété & est plus courte, à spire plus ramassée, à tour supérieur très-bossu et plus aplati au voisinage des sutures. Obs. Cette Physe paraît assez commune; elle nous a été envoyée d'Ouagap par le R. P. Lambert que sa forme trapue avait frappé. Nous ne pouvons guère la rappro- cher d’aucunede ses congénères de la Nouvelle-Calédonie, si ce n’est un peu de la Physa obtusa de M. Morelet; mais il sera toujours facile de l'en séparer en tenant compte 4° de sa forme triangulaire, 2de l'obésité du dernier tour, et 5° à son aspect plus solide. Dans l’âge extra-adulte, il n'est pas rare de trouver des individus plus grands et avec le sommet tronqué. — 381 — 6. MELANOPSsISs FASCIATA, Gassies. Testa ovalo-conica, truncata, longitudinaliter flexuose striala, nitidula, olivaceo-lutescens, trifasciatu, fasciis olivaceo-vinosis, intus violuceis; anfractus 3-3 1/2 subcon- vexi, acuminali, ullimus subcarinatus, 2/3 longitudinis superans; apice truncato, carioso; sulura vix canalicu- lata, irregulariter lucerata; apertura oblique elongata, . umpla, fleæœuosa, superne angulata, ad basin subdilatata, canaliculata; columella arcuata, patula, alba, tuberculo crasso, luteo, nitido, munita; peristoma simplex, acutum, murgine deætro flexuoso, cum ultero callo tuberculoso Juncio. — Operculum corneum, typicum. Long. 12 mill., diam. 6; apert. T mill. longa, 3 lata. Hab. Nékété (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 3 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille ôvale-conique, tronquée, luisante, parcourue en long par des stries flexueuses, couleur jaune ornée de trois fascies transversales, brun olivâtre vineux sur le dernier tour, se continuant sur les tours supérieurs ; ces fascies se détachent nettement sur le fond blanc de l’ouverture à l’intérieur, la troisième supérieure est presque une fois plus large que les inférieures et arrive jusqu’à la suture ; la spire est composée de 5 à 3 tours 1/2 un peu convexes, acuminés, le dernier, subcaréné, forme les 2/5 1/2 de la longueur totale ; sommet tronqué et carié ; suture un peu canaliculée et souvent lacérée; ouverture obliquement allongée, ample, flexueuse, anguleuse su- périeurement, médiocrement dilatée à la base et canali- culée; columelle arquée, épaisse et blanche; tubercule épais, jaune luisant ; péristome simple, aigu; bord droit flexueux réuni à la columelle par l'épaisseur du tubercule. — Opercule corné, typique. 26 — 382 — Obs. Cette espèce appartient au groupe du Melanopsis variegata, Morelet; elle diffère: 4° par sa forme plus oblongue et allongée ; 2° par son test très-lisse et luisant; 5° par sa callosité plus forte et d'un jaune vif; enfin 4 par sa coloration et les trois fascies qui la parent. 7. MELANOPSIS FRAGILIS, Gassies. Testa mediocris, ovato-elongata, fusiformis, truncatu, nitida, pellucida, longitudinaliter flexuose striata; sptra acuminata; anfractus 2-3 irregulariler abbreviati, ulti- mus 3/4 longitudinis æquans; sulura appressa, vix lace- rata, apice truncato; corneo-lutea, obscure fusca, lineolis cinereis ornata; apertura elongata, superne angulosa, medio dilatata, ad basin descendens; peristoma simplex, vix fleæuosum, intus obscure olivaceum; columella curva, vix callosa, truncata, albo-rosea; callo minimo, albo- roseo, margaritaceo. — Operculum corneum, papyra- ceum, nigrescens, nuCleo submarginali. Long. 8-40 mull., diam. 4-5; apert. 5-6 maill. longa, 2 1/2 lat. Hab. Ouagap (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 40 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille de taille médiocre, ovale-allongée, fasiforme, tronquée, luisante, pellucide, ornée de stries longitudi- nales flexueuses ; tours de spire au nombre de 2 à 5 acu- minés irrégulièrement, le dernier formant à lui seul les 3/4 de la longueur totale; suture comprimée, un peu la- cérée, sommet tronqué; couleur de corne jaunâtre sous un épiderme obscurément bronzé, le dessus est parsemé je linéoles longitudinales tremblées d'un gris de cendre bleuâtre ; ouverture allongée, supérieuremeut anguleuse, dilatée au milieu, descendante à la base; péristome sim- — 383 — ple, flexueux, non tranchant, bordé d'un épithélium noir; intérieur vert obscur; columelle courbe, un peu calleuse, tronquée en gouttière, blanc rosâtre; callosité peu épaisse, blanc rosâtre nacré. — Opercule corné, papy- racé, nucléus submarginal, noirâtre. Obs. Cette petite Mélanopside a des caractères très-tran- chés qui la feront distinguer facilement de ses congénères: 1° par sa forme allongée, lisse et acuminée ; 2° par sa fragilité extrême et son {est presque papyracé:; 5° sa su- ture appliquée et lacérée ; 4° par sa callosité presque nulle: 9° par la dilatation du bord droit et G° la brièveté de sa spire toujours tronquée. Elle à quelques rapports avec leM. Mariei, Crosse, sur- tout avec la variété Lamberti, Souverbie, mais elle ne peut être confondue avec elles, qui sont très-ventrues, courtes et épaisses, à spire presque nulle. La Mel. fragilis non tronquée posséderait au moins 5 tours. 8. MELANOPSIS AURANTIACA, Gassies. Testa oblonga, pyramidata, medio sinuosa, subcarinuta, truncata, strüs longitudinalibus fleæuosis, elevatis et Striis spiralibus decussantibus notata; spira elongata, acu- minata; anfractus 3-k mediocriter convexi, ultimus 2/3 longitudinis æquans ; fusco-lutescens, nitida; sutura com- planata, sæpe lacerala; apertura ovato-elongata, pirifor- mis, superne valde angulosa vel [lexuosa, ad basin dila- tata; peristoma simplex, acutum ; columella crassa, alba, lorla, truncata, canaliculata; canalis latus; callus cras- sus, aurantiacus, nilidus. — Operculum Piriforme, ni- grescens, nucleo submarginali. Var. $ major. Long. 15-21 mill., diam. 8-10 ; apert. 8-13 mill. longa, 3-4 1/2 lata. — 384 — Hab. Bourail et Nékété (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 10 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille oblongue, pyramidale, sinuée à la périphérie qui est carénée obtusément, à sommet brusquement {ron- qué, parcourue de stries longitudinales flexueuses, assez élevées, et de stries transversales plus fines formant réseau; spire allongée, aiguë; tours au nombre de 5 à # à peine convexes, le dernier formant à lui seul les 2/5 de la lon- gueur totale; couleur d’un ton olive-jaunâtre obscur, lui- sant; suture aplatie, quelquefois lacérée; ouverture ovale- allongée, piriforme, supérieurement anguleuse, flexueuse, se dilatant vers la base qui se rétrécit subitement; péristome simple, tranchant; columelle épaisse, tordue, tronquée, blanche, canaliculée; canal large; callosité très-épaisse, d’un jaune orange vif et brillant ; la carène part souvent des tours supérieurs et vient s'unir à la callosité. Opercule piriforme, noirâtre ; nucléus submarginal. Obs. Cette espèce a quelques rapports avec le M. Ma- roccana, Chemnitz, d'Algérie, surtout avec quelques va- riétés du Sud ; cependant 1l sera toujours facile de les dif- férencier entre elles par la remarquable callosité de la nôtre dont l'épaisseur est extrème et la coloratlon très- vive. 9. MELANOPSIS ELONGATA, Gassies. Tesla ovato-elongata, fusiformis, apice truncato, striis longitudinalibus irregulariter elevatis; spira elongata, acuminata, in adullis subcarinata; anfractus 5 mediocri- ler convexi, ultimus 213 longitudinis œquans ; luteo-oliva- cea, nitida, flammulis transversim pallide luteis sparsim ornala; Sutura complanata; apertura elongata, stricta, superne angulosa vel flexuosa, ad basin stricta; peristoma — 385 — simplex, acutum ; columella arcuatu, crassa, albo-rosea, nilida, truncata, canaliculata; canalis latus ; callus cras- sus, luteo-roseus, nitidus. — Operculum typicum. Long. 15-20 mill., diam. 8-9 ; apert. 10-13 mill. longa, 3-4 lata. Hab. Bourail (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 14 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille ovale-allongée, fasiforme, à sommet tronqué ; striée fortement etirrégulièrementen long; spire allongée, aiguë, presque carénée sur le haut du dernier tour dans l'état adulte; tours au nombre de 7 se réduisant à 5 par la troncature, peu convexes, le dernier formant à lui seul les 2/5 dela longueur totale; couleur d'un jaune olivacé luisant, tachée de flammules plus pâles, irrégulières et transverses; suture aplalie; ouverture allongée, étroite, anguleuse su- périeurement et flexueuse, rétrécie vers le bas; péristome simple, tranchant; columelle arquée, épaisse, blanc-rosé brillant, tronquée à la base et canaliculée; canal large; callosité épaisse, d'un jaune rosé brillant, — Opercule ty- pique. Obs. Cette espèce ne peut être rapprochée que de notre M. aurantiaca; mais il sera facile de la distinguer, 1° à sa forme plus allongée et cylindrique; 2° à son ouverture bien plus étroite et sa callosité jaune rosé ; et enfin 35° à ses flammules transverses. Rectification. : Melanopsis acutissima, Gassies, pl. vi, fig. 15, Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la Nouvelle- Calédonie, 2° partie, 1871. Cette figure ne donne qu’une idée incomplète de cette espèce, son grossissement extrême la dénature beaucoup; il faut s’en rapporter à la descrip- — 386 — tion de l’appendice pages 197-198. La coloration et l'ab- sence de fascie périphérique lui donnentun aspect peu gra- cieux. 40. MELANoPsISs BROTIANA, Gassies. Testa minima, fusiformis, acula, apice in adultis trun- cuio, striis longitudinalibus fieæuosis, sublus lirata; spira acuminata; anfractus 5 truncati, 6-T integri, mediocriter conveæi, ultimus 2/3 longitudinis œquans; brunneo-rufes- cens, nitida, punctis luteis irregulariter ornata; sutura elevata, canaliculata, crenata; apertura elongato-stricta, superne angulosa, vixæ fleæuosu, ad basin stricta, peri- stoma simpleæ, acutum, fleœuosum; columellaarcuata, vix crassa, truncata, albo-cinerea, nitida ; canalis mediocris ; callus crassus, albus, nitidus. — Operculum elongutum, nigrum, nucleo submarginali. Long. 10 mill., diam. k N/2; apert. k mill. longa, À 1/4 lata. Hab. La Conception, prope Noumea (Nov. Caled.) (R. P. Lambert) : 8 spec. vidi (coll. Gassies). Coquille petite, fusiforme, aigue ; sommet tronqué à l’état adulte; munie de stries longitudinales flexueuses sur le dernier tour, finement rapprochées sur les tours supé- rieurs ; tours au nombre de 6-7 lorsqu'ils ne sont point tronqués, réduits ordinairement à 5 après la troncature, peu convexes, le dernier formant à lui seul les 2/5 de la longueur totale ; couleur bronze-vert brunâtre et noirâtre luisant, parsemée de petites ponctuations jaunâtres, dispo- sées assez irrégulièrement dans le sens longitudinal ; su- ture élevée en canal, ciselée en travers sur sa carène ; ou- verture allongée, étroite, anguleuse supérieurement, un peu flexueuse, rétrécie à la base ; péristome mince, tran- — 387 — chant, flexueux; columelle arquée, assez épaisse; callosité épaisse, blanc luisant.—Opercule allongé, noir, à nucléus presque marginal. Obs. Cette petite espèce est parfaitement distincte deses congénères, 1° par sa forme aiguë, 2° l’étroitesse de son ouverture, 5° la ponctuation de son test et 4° l'élévation de sa suture. Elle vit d’une manière permanentedans l'eau salée. Elle à été recueillie sur les algues marines dans les flaques d’eau d’un marais couvert de palétuviers régulière- ment baignés par les hautes marées, où elle ne pourrait recevoir un bain passager d’eau douce que pendant les rares grandes pluies (1). Nous la dédions à M. le D' Brot, de Genève, le savant monographe des Mélaniens, comme faible marque de sym- pathique confraternité. J. B.G. Description d'espèces de Rollusques inédites, provenant de la Nouvelle-Calédonie, Par H. Cross. 1. DivcompHaLus Marier, Crosse, var. 8 (pl. XIE, fig. 1). Var. B solidula, crassior, paulo major, colore palli- dior; anfractus ultimus paulo magis elevatus. — Diam. maj. 5, main. 4 1/2; alt. 2 V2 mall. (coll. Crosse). Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ meridionalis (E. Petit). Cette variété, qui a été recueillie à la baie du Sud, dans (4) Le Melanopsis frustulum, Morelet, vit presque dans des conditions identiques. — 388 — la partie méridionale de la Nouvelle-Calédonie, par M. E. Petit, ne diffère de la forme typique que par sa taille un peu plus grande, par son test plus solide et plus épais, par sa coloration plus claire et par l'élévation proportionnel lement plus grande de son dernier tour. Son plus grand diamètre est de 5 millimètres, sou plus petit de 4 1/2, sa hauteur totale de 2 1/2. 2, Dipcompmazus Vaysseri, Marie (pl. XIT, fig. 2). Helix Vaysseti, Marie, Journ. de Conchyl., vol. XIX, p. 525, 1871. Pour la description détaillée de cette remarquable espèce, qui n'avait pas encore été figurée, nous renvoyons à la diagnose de l'auteur (1). Nous ajouterons aux carac- tères indiqués par M. Marie comme distinguant le D. Vaysseti du D. Mariei, dont il se rapproche beaucoup, que le double ombilic est à la fois plus largement ouvert et moins abrupt, et que le dernier tour est plus arrondi et ne paraît pas aussi visiblement crénelé, de chaque côté, dans la première espèce que dans la seconde. Nous signa- lerons aussi, entre les deux espèces, une différence assez notable dans la forme de l'ouverture, plus large et moins auriforme chez le D. Vaysseti que chez le D. Mariei : les figures 4 et 2 de notre planche XIL font ressortir ce ca- ractère différentiel. 5. Hezix PREvOSsTIANA, Crosse (pl. XIE, fig. 5). Helix Prevostiana, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. 106, 1874. Coquille munie d’une perforation ombilicale légère- (1) Journ. de Conchyl., vol. XIX, p. 325, 1871. — 389 — ment recouverte, de forme globuleuse subdéprimée, mince, marquée de costulations longitudinales assez espa- cées, à peu près droites, lamelliformes et légèrement sail- lantes. Coloration d’un jaune corné clair, tournant au blanchâtre, avec des maculations longitudinales d’un fauve pâle, plus ou moins régulièrement disposées et gé- néralement plus apparentes sur les premiers tours que sur le dernier. Spire très-brièvement turbinée et terminée par un sommét arrondi et légèrement obtus. Suture mar- quée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement con- vexes ; tours embryonnaires, au nombre de 4 {/2, lisses, polis, et de coloration cornée; dernier tour arrondi, Cos- tulé jusqu’à la base, qui est légèrement aplatie. Ouver- ture assez largement semi-lunaire et de même couleur, à l’intérieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et à bords éloignés l’un de l’autre : bord columellaire court, dilaté, à sa naissance, en forme de voûte, recouvrant une partie de la perforation ombilicale et d’une coloration blanchâtre ; bord basal et bord externe minces et tran- chants. Plus grand diamètre de la coquille 6 millimètres, plus petit 5 1/2; hauteur Lotale 4 1/2. Longueur de l'ouverture 2 1/2 millimètres, plus grande largeur 4 1/2 (coll. Crosse.) Hab. Baie du Sud, dans la partie méridionale de la Nouvelle-Calédonie (E. Marie, E. Petit). Obs. Cette espèce est sujette à de légères variations, sous le rapport du système de coloration. Tantôt elle est d’un jaune corné uniforme, tournant au blanchâtre, tan- tôt d’une nuance cornée brunâtre : le plus ordinairement elle présente, comme dans le type que nous venons de décrire, des taches fauves plus ou moins nombreuses et faiblement accusées sur le dernier tour. Les UE Nous avons le plaisir de dédier cette espèce, que l’en- semble de ses caractères sépare assez nettement de ses congénères de la Nouvelle-Calédonie, à notre honorable correspondant d'Alençon, M. le docteur Prévost, conchy- liologue zélé et possesseur d’ une des plus riches collec- tions de France. k. Hecix corymBus, Crosse (pl. XII, fig. 4). Helix corymbus, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. 106, 1874. Coquille munie d’une perforation ombilicale légère- ment recouverte, de forme globuleuse déprimée, assez mince, marquée de costulations longitudinales serrées, droites et lamelliformes. Coloration d’un jaune corné avec un réseau d’un brun marron, assez confusément dessiné, et une couronne de taches d'un brun foncé, disposées près de la suture et séparées assez régulièrement les unes des autres par un intervalle d’un jaune corné très clair et tournant au blanchâtre. Spire à peine saillante et ter- minée par un sommet assez plan. Suture profondé- ment accusée. Tours de spire au nombre de # 1/2, à peine convexes et s’accroissant peu à peu ; tours embryon - naires, au nombre de 1 1/2, lisses, polis et de coloration cornée, dernier tour grand, arrondi, couvert de costula- tions régulières et se prolongeant jusqu'à la base, qui est assez aplatie. Ouverture assez largement semi-lunaire et de même couleur, à l’intérieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et à bords éloignés l’un de l’autre : bord columellaire court, dilaté à la naissance, en forme de voûte, de manière à cacher une portion de la perforation ombilicale et d’un jaune corné sale et tournant au blan- châtre ; bord basal et bord externe minces et tranchants. Plus grand diamètre de la coquille 5 1/2 millimètres, — 391 — plus petit & 5/4; hauteur totale 3. Longueur de l’ouver- ture un peu moins de 5 millimètres, plus grande lar- geur 2 (coll. Crosse). y Hab. Ferme modèle, aux environs de Nouméa (E. Marie). Obs. Par sa forme et sa coloration, cette espèce n'est pas sans analogie avec l'Helix Lombardeaui, Montrouzier, mais elle est beaucoup plus petite; de plus, elle se dis- lingue par ses costulations serrées, par le nombre de ses tours de spire, et elle est dépourvue des lamelles aperturales qui caractérisent l’autre Hélice. Sa taille, ses costulations etson système de coloration rappellent notre Helix Hecke- liana, mais elle s’en distingue nettement par saspire, dont la partie centrale est légèrement saillante, au lieu d’être faiblement concave. à. Pupa PairEensis, Crosse (pl. XIE, fig. 5). Pupa Paitensis, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XX, p. 227, 1872. Coquille munie d’une fente ombilicale bien accusée, sénestre, de forme ovale-oblongue, un peu ventrue, minee et de coloration cornée. Spire médiocrement conique, ter- minée par un sommet obtus. Suture légèrement marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2, convexes, un peu ren- flés et s’accroissant régulièrement; dernier tour à peu près aussi grand que la spire et atténué à sa base, Ouver- ture subverticale, semi-ovale, resserrée par la présence d'un pli pariétal unique et assez fort. Péristome épaissi et d'un brun-corné violâtre : bord externe légèrement in- fléchi. Longueur totale de la coquille 1 4/2 mill., plus grand diamètre 3/4 de millimètre (coll. Crosse). — 9392 — Hab. Païta, en Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Obs. C’est le premier Pupa sénestre qui ait été décou- vert en Nouvelle-Calédonie. 6. Pupa FABREANA, Crosse (pl. XI, fig. 6). Pupa Fabreana, Crosse, Journ. de Conchyl., vol, XX, p. 559, 1872. Coquille ombiliquée, sénestre, de formeovale-oblongue, mince, translucide, à peine luisante et de coloration cor- née. Spire médiocrement élevée, terminée par nn sommet obtus. Suture légèrement marquée. Tours de spire au nombre de 5, convexes et s’accroissant régulièrement, dernier tour plus petit que la spire (: : 1/2 : 1 1/2), pré- sentant extérieurement une forte scrobiculation immédia- tement en arrière du bord externe et à la base. Ouverture subverticale, semi-ovalc, de même coloration que le reste de la coquille et resserrée par la présence de 5 plis; le pre- mier pariétal, fortement accusé, le second marginal, situé profondément à l’intérieur, le troisième columellaire. Pé- ristome brièvement étalé, assez épais et d’un blanc corné : bord basal épaissi intérieurement, au point qui corres- pond à la scrobiculation externe; bord externe légère- ment infléchi à sa partie médiane, vers l'endroit de la scrobiculation. Longueur totale de la coquille { 1/2 mill., plus gra d diamètre 2/5 de millimètre (coll. Crosse). Hab. Vata, aux environs de Nouméa, en Nouvelle-Calé- donie (E. Marie). Obs. Cette espèce, très-voisine du Pupa Païitensis et également sénestre comme lui, s’en distingue par sa co- quille ombiliquée, au lieu d'être simplement perforée, par sa forme géaérale plus oblongue et moins ventrue, par — 393 — son test un peu moins terne et plus mince, par sa spire moins conique, par ses tours au nombre de 5 et non de 41/2, par son dernier tour plus petit que la spire et pré- sentant une double scrobiculation externe, et enfin par son ouverture qui présente trois plis dentiformes au lieu d'un seul. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Fabre, pilote- major à Nouméa, aux recherches duquel on doit la décou- verte d’un certain nombre de nouveautés calédoniennes. T. TORNATELLINA Marier, Crosse (pl. XII, fig. 7). Tornatellina Mariei, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. 109, 1874. Coquille imperforée, brièvement conique, de forme ovale-ventrue, aesez renflée, mince, transparente et d’un jaune corné cristallin. Spire courte, terminée par un som- met légèrement obtus. Suture peu marquée. Tours de spire au nombre de 4 et légèrement convexes: dernier tour renflé, plus grand que la spire et arrondi à la base. Ouverture de forme semi-lunaire, arrondie, de même cou- leur que le reste de la coquille et accidentée par la pré- sence d’une lamelle pariétale peu apparente, mais néan- moins pénétrant assez profondément. Péristome simple : bord columellaire muni d'un pli fortement développé et blanchätre : bord basal et bord externe minces et tran- chants. Longueur totale de la coquille 2 1/2 millimètres, plus grand diamètre 2 (coll. Crosse). Hab. Baie du Sud, dans la partie méridionale de Ja Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Obs. Cette espèce est plus courte et beaucoup plus ren- fée que notre Tornatellina Noumeensis : elle est plus mince, plus hyaline et pourvue d’un pli columellaire plus — 39% — fort. Nous la dédions à notre honorable correspondant, M. E. Marie, qui l’a découverte. 8. DiPLOMMATINA PERROQUINI, Crosse, var. £. Diplommatina Perroquini, Crosse, var. £, Journ. de Con- chyl., vol. XXII, p. 110, 1874. Cette variété ne se distingue de la forme typique que par sa forme plus courte et plus ventrue; sa spire conserve toutefois l'aspect conique de l'espèce. Longueur totale de la coquille 5 1/4 millimètres, plus grand diamètre 1 5/4. Longueur de l'ouverture 1 1/4mill., plus grande largeur 4 1/4 (coll. Grosse). Hab. Baie du Sud (E. Marie). 9. DiPLomMMATINA MonTrouziERI, Crosse (pl. XIT, fig. 8). Diplommatina Montrouzieri, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXIF, p. 110, 187#. Coquille sénestre, percée d’une fente ombilicale presque entièrement recouverte et à peine sensible, de forme sub- cylindracéo-ventrue, renflée, assez mince et marquée de stries légèrement espacées et un peu obliques. Coloration d’un fauve clair. Spire cylindracéo-conique, terminée par un sommet arrondi et légèrement obtus. Suture bien mar- quée. Tours de spire au nombre de 6, fortement convexes et renflés; premiers tours au nombre de 2, lisses et polis, tours suivants subobliquement striés dans le sens longi- tudina}; dernier tour orné de stries plus espacées, à peine ascendant, plus petit que l'avant-dernier et arrondi à la partie basale. Ouverture subverticale, petite, arrondie et d’un fauve clair qui rappelle la coloration du reste de la coquille. Péristome brièvement réfléchi, presque double, — 395 — subcontinu, bien qu’adhérent au bord pariétal, et d’un fauve clair. Longueur {otale de la coquille 2 1/4 millimètres, plus grand diamètre 4 1/4. Longueur de l'ouverture un peu moins de 1 millimètre, plus grande largeur un peu moins de 4 millimètre (coll. Crosse). Var. 8 (pl. xu1, fig. 8 a). Un peu plus grande que la forme typique et s’en distinguant par sa coloration car- néolée, tournant à l’isabelle. Longueur totale de la coquille 2 1/2 millimètres, plus grand diamètre 1 1/2. Longueur de l'ouverture un peu moins de 4 millimètre, plus grande largeur un peu moins de 1 millimètre (coll. Crosse). Hab. Baie du Sud (E. Marie). Obs. Cette espèce est voisine de notre D. Perroquini, mais elle est plus petite, plus renflée, plus ventrue, moins conique, subcylindracée; elle s’en distingue, en outre, par la petitesse relative de son ouverture et par son péri- stome brièvement réfléchi et beaucoup moins développé. Nous avons le plaisir de la dédier au vénérable créateur des études conchyliologiques en Nouvelle-Calédonie, le R. P. Montrouzier. 10. HyproBiA GENTILSIANA, Crosse (pl. XI, fig. 9). Hydrobia Gentilsiana, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. 112, 1874. Coquille imperforée, de forme ovale-oblongue, assez mince, translucide et à peu près lisse. Fond de coloration d'un blanc sale, sous un épiderme d’un jaune corné oli- vâtre et très-persistant. Spire assez élevée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2, convexes et légèrement — 396 — rehflés ; dernier tour à peu près aussi grand que la spire, descendant, détaché en avant et arrondi à la base. Ouver- ture subverticale, de forme ovale écrasée, légèrement an- guleuse et de coloration blanchâtre, à l’intérieur, Péri- Stome continu, presque complétement libre, assez épais et d’un blanc sale.— Opercule d’un brun marron, assez pro- fondément enfoncé dans la coquille. Longueur totale de la coquille 5 millimètres, plus grand diamètre 1 1/2 (coll. Crosse). Hab. Oubatche, près de Pouébo, dans un cours d’eau, à 500 mètres d'altitude : 5 individus ont été recueillis par M. Gentils, à qui nous dédions l'espèce. Obs. Le genre Hydrobia n’avait pas été jusqu'ici décou- vert en Nouvelle-Calédonie. Il y compte maintenant 2 es- pèces, en comptant celle que M. Gassies vient de décrire et qui est spécifiquement bien distincte de la nôtre par sa sa taille, son ouverture et son test plus mince. H:C: BIBLIOGRAPHIE. Moluscos marinos de Espana, Portugal Y las Baleares por (Mollusques marins d'Espagne, du Portugal et des îles Baléares par) 3. 6. Hidalgo. — Livraisons 8 et 9-12 (1). La livraison 8 comprend le texte des monographies des (4) Madrid, 1874. Dépôt, à Paris, chez F. Savy, rue Haute- feuille, 24. — Grand in-8 de 44 pages d'impression (livr. 8) et 16 pages d'impression, accompagnées de 20 planches coloriées (livr, 9-12). — 397 — genres Cancellaria, Ranella (la présence du R. gigantea est signalée sur les côtes océaniques aussi bien que sur le littoral méditerranéen de l'Espagne) ,Ovula, Purpura, Argo- nauta et Actæon. Dans les livraisons 9 à 12, parues en- semble, nous trouvons le texte monographique du genre Cypræa (nous signalerons la présence du C. physis, Broc- chi, aux Baléares, celle du C. pyrum, Gmelin, sur les côtes atlantiques de l'Espagne, et celle du C. candidula, Gaskoin, sur le littoral atlantique aussi bien que sur le littoral méditerranéen du même pays), et 20 planches co- loriées avec soin (20 A et 41 à 59). ; Nous voyons, avec plaisir, notre honorable confrère de Madrid poursuivre régulièrement la publication de son grand ouvrage, sans se laisser arrêter par les obstacles contre lesquels il a eu à lutter, et nous espérons qu’il le mènera à bonne fin. H. CROSSE. Note sur la Faune Laekenienne supérieure des environs de Bruxelles, par ‘fh. Lefèvre et G. Vincent (1). Les auteurs, après un avant-propos dans lequel ifs traitent des conditions géologiques dans lesquelles se trouvent les localités de Laeken, de Jette et de Wemmel, décrivent comme nouvelles et figurent les espèces sui - vantes, qui y ont été recueillies par eux : Chenopus intu- berculatus ; Cancellaria Laekeniana, C. funiculifera ; Fu- sus Crokaerti ; Scalaria compressilamella, S. Dixoni, S. (1) Bruxelles, 1872. Brochure grand in-8 de 36 pages d’im- pression, accompagnée de 2 planches lithographiées (extr. du vol. VIT des Annales de la Société Malacologique de Belgique). 27 — 398 — lævigata, S. Nysti; Argiope Lefevrei, Nyst ms. ; Modiola nitens ; Cyprina Roffiaeni; Cultellus Wemmelensis. Le nombre total des Mollusques trouvés par eux dans cette intéressante partie du bassin tertiaire belge s'élève à G es- pèces de Céphalopodes, 79 de Gastéropodes, 67 d’Acé- phalés et 1 de Brachiopodes (en admettant que les ani- maux de cette dernière classe soient des Mollusques), ce qui fait un total de 155 espèces. Parmi les formes déjà connues, les auteurs signalent la découverte d’un Nantilus Lamarcki entier : cette belle espèce n'avait été trouvée jusqu'ici, dans cet étage, que par petits fragments. H. CROSSE. Tableau synoptique et synonymique des espèces vivantes et fossiles du genre Sealaria décrites par les auteurs, avec l'indication des pays de provenance ainsi que des dépôts dans lesquels les espèces fossiles ont été recueillies, par H. P. nyst (1) Dans ce Mémoire, appelé à constituer un Nomenclator très-utile à consulter pour les naturalistes qui auront à s'occuper du genre Scalaria, l’auteur arrive, pour cette coupe générique, au chiffre énorme de 557 espèces, dont 162 sont actuellement vivantes, tandis que 161 appar- tiennent aux dépôts tertiaires, 51 aux couches crétacées, et À aux terrains jurassiques. On voit que nous sommes loin de l’époque où Lamarck créa le genre Scalaria (1801) pour une douzaine d'espèces, tant vivantes que fossiles. Il est (4) Bruxelles, 1871. Brochure grand in-8 de 71 pages d’im- pression, accompagnée d’une planche lithographiée (extr. du vol. VI des Annales de la Société Malacologique de Belgique). — 399 — vrai que l’auteur comprend, dans sa nomenclature, sous la dénomination de Scalaria, uu certain nombre de formes auxquelles il convient, selon nous, d'attribuer une valeur générique, par exemple les Scaliola, qui possèdent la re- marquable faculté d’agglutiner le sable et les corps étran- gers, comme les Xénophores. M. Nyst décrit comme nou- veaux et figure les Scalaria suivants : S. Bruxellensis, S. Duchasteli, S. Gorisseni (Nyst et Le Hon), S. Hennei, S., Honii, S. pertusa, S. Vincenti et S. Weyersi (Col- beau ms.). H. CROSSE. Dreissena cochleata, pal Jules de Guerne (1). L'auteur, dont le travail est, croyons-nous, le début dans la science malacologique, signale, pour la première fois, la présence, en France, du Dreissena cochleata, Kickx. Cette espèce, découverte en 1855 dans les bassins d'An- vers (Belgique), vient d’être recueillie, en 1872, dans les eaux saumâtres du canal de Bergues à Dunkerque (Nord). Le D. polymorpha, maintenant si commun dansles canaux de distribution d'eaux de Paris, est depuis longtemps connu dans le département du Nord. H. CRossE. Ca (alogue des Mollusques terrestres ei des eaux douces du département de la Haute-Loire et des environs de Paris, par M. Louis Paseal (2). La faune malacologique des environs de Paris n’a été, (t) Lille, 1873. Brochure in-8 de 3 pages d'impression (n° de juillet et août 1873 du Bulletin scientifique, historique et litté- raire du département du Nord). : [2) Paris, 1873. Brochure grand in-8 de 83 pages d’impres- == 100 — jusqu'ici, l’objet que de trois publications spéciales, déjà un peu anciennes, celles de Geoffroy (1767), Poiret (1801) et Brard (1815). Quant à celle de la Haute-Loire, il n’est pas à notre connaissance qu'elle ait été traitée dans un travail particulier. C'est donc un double service que M. Pascal rend à la science en faisant paraître son tra- vail. Toutefois, il nous paraît regrettable que ce sujet n'ait pas été traité par l’auteur dans deux Mémoires dis- tincts, les deux faunes dont il s’agit appartenant non-seu- lement à des départements, mais encore à des bassins géographiques différents. Cette part faite à la critique, nous n’avons que des éloges à donner au nouvel ouvrage de M. Pascal, qui, par le nombre et la sûreté des indica- tions qu’il donne, tant sur les localités des espèces et des variétés que sur leur mode de station, constitue un excel- lent guide pour les naturalistes. ; Dans les environs de Paris (Seine et Seine-et-Oise), l’auteur signale la présence de 115 espèces de Mollusques, dont 53 n’avaient été mentionnées ni par Brard ni par ses devanciers. Le département de la Haute-Loire en compte 82, dont 14 seulement n'existent pas aux environs de Paris. Par contre, 46 espèces des environs de Paris ne se retrouvent pas dans la Haute-Loire. La pauvreté relative de la faune malacologique de ce département, qui con- traste avec la richesse habituelle des pays montagneux, s'explique par ses conditions climatériques et géologiques. Les terres y sont généralement granitiques; le calcaire, si nécessaire au développement des Mollusques, y est peu abondant, et l'hiver y est long et froid. L'auteur mentionne, en détail, quelques expériences sion (extr. des Archives des Missions scientifiques et littéraires. 3e série. — Tome Ier), — Dépôt chez K. Savy, libraire, 24, rue Hautefeuille. — 01 — qu'il a faites sur le degré de vitalité dont sont susceptibles les Mollusques fluviatiles privés d’eau. Pour obtenir le vi- dage complet des espèces d’'Helix fragiles ou à épithélium hérissé de poils, opération toujours délicate et dans la- quelle on risque d’endommager la coquille, il propose de les noyer préalablement et de les livrer ensuite à la voracité des Zonites, qui font disparaître jusqu’à l’extré- mité du tortillon de l’animal, sans endommager en rien le test ni l’épiderme. | M. Pascal a suivi la classification de Moquin-Tandon et s’est inspiré de ses idées. Nous le félicitons d’avoir su ré- sister sagement à la tentation de faire des espèces nou- velles, tentation à laquelle se laissent trop facilement aller certains naturalistes modernes, qui ne peuvent se résigner à publier un catalogue départemental quelconque, sans l'enrichir quand même d’un certain nombre de nouveau- tés plus ou moins contestables, que personne ne retrouve jamais après eux. H. CROSSE. On some Marine Mollusea from Madeira, inclu- ding a new genus of {he Murieidæ, à NEW Eulima, and the whole of the Rissoæ of the group of Islands, by the Rev. (Sur quelques Mollusques marins de Madère, avec la description d'un nou- veau genre de la famille des Muricidæ, un nou- vel Eulima et la totalité des Rissoa de cet archi- pel, par le) Rev. Robert Boog Watson (1). Le mémoire publié par M. Watson roule sur un sujet (1) Londres, 1873. Brochure grand in-8 de 30 pages d’impres- sion, accompagnée de 3 planches coloriées (extr. des Proceed. Zool. Soc. of London, 1873). — 102 — fort intéressant, car la faune malacologique marine de l'archipel de Madère est loin d’être aussi bien connue que la faune terrestre. Les recherches et les dragages de M. Mac-Andrew nous ont fait connaître, en 1854, le chiffre assez restreint de 127 espèces. M. Watson a re- cueilli dans ces eaux et est en mesure de cataloguer envi- ron 400 espèces, dont 80 à 90 sont très-probablement nouvelles. Il compte publier successivement ses décou- vertes dans une série de Mémoires dont le premier ren- ferme toute une série de Rissoa inédits ou peu connus, qui se trouvent décrits en détail et très-soigneusement re- présentés. Les espèces nouvelles sont les suivantes : Ris- soa Leaeocki, R. aurantiaca, R. crispa, R. gibbera, R. Mo- niziana, R. Watsoni (Schwartz ms.), R. Novarensis, R. albugo, R. abjecta, R. lincta, R. tenuisculpta. Plusieurs Rissoa de la partie européenne de l'Atlantique, des Cana- ries et de la Méditerranée figurent sur la liste de l’auteur comme ayant été recueillis par lui à Madère. Il décrit éga- lement un Eulima nouveau, E. Paivensis (nous aimerions mieux E. Paivana, la terminaison ensis s'appliquant ha- bituellement aux noms de localités plutôt qu'aux noms de personnes), et une très-curieuse forme de Muricidæ, pour laquelle il propose le nouveau genre Chascax (C. Maderen- sis). C’est une coquille de Turbinella, mais sans plis colu- mellaires, avec un ombilic de Rapana et un opercule de véritable Murex {sensu stricto). Nous demanderons la permission de faire nos réserves, en ce qui concerne une théorie avancée par l’auteur, qui rejette l’emploi du latin dans ses descriptions, en se basant sur ce que cette langue manque de souplesse et ne se plie pas assez facilement aux exigences des diagnoses. C’est, selon nous, une hérésie scientifique au premier. chef. Si l'accusation est quelque peu fondée à l’égard des descrip- — 03 — tions latines mauvaises ou médiocres, il n’en est pas de même pour les bonnes, et c’est comme cela que toutes devraient être. Pour une science universelle, il faut, de toute nécessité, avoir à son service une langue universel- Yement comprise. En résumé, le Mémoire de M. Watson est très-soigneusement fait, fort intéressant; il sera con- sulté utilement par les naturalistes qui s'intéressent aux questions de distribution géographique, et nous espérons que l’auteur, encouragé par cet heureux début, ne tardera pas trop à nous faire connaître le reste des richesses con- chyliologiques qu’il a recueillies dans les eaux de l’archi- pel de Madère. Ce serait un grand service à rendre à la science malacologique. H. CROSSE. On three new species of Land-Shells ÎrOM Mada- gasear, by (Sur trois nouvelles espèces de co- quilles terrestres de Madagascar, par) &. B. So- werby;, jun. (1). L'auteur décrit trois espèces nouvelles de Cyclostoma de Madagascar : Cyclostoma (Tropidophora) suffusum, Cyclostoma vexillum et Cyclostoma (Tropidophora) per- spectivum. H. CROSSE. Note sur l’anatomie des Cyrènes américaines, par le Dr P. Fischer (2). Parmi les divers groupes dont se compose l'ancien (1) Londres, 1873. Brochure grand in-8 de 2 pages d’impres- sion (extr. des Proceed. Zool. of London, 1873). (2) New-York, 1872. Brochure grand in-8 de 7 pages d'im- pression, accompagnée d’une planche gravée sur cuivre (extr. des Ann. Lyc. Nat. Hist. New-York, vol. X, 1872). — k0k — genre Cyrena de Lamarck, on ne connaissait, jusqu’à ces derniers temps, au point de vue de l’organisation, que les Batissa (1) et les Corbicula (2). L'anatomie des autres était restée inconnue. Grâce aux récentes communications de M. Temple Prime, de New-York, l’auteur a pu étudier les animaux de deux espèces qui représentent les types les plus tranchés des Cyrènes américaines, Cyrena Carolinen- sis, Lamarck, et C. Floridana, Conrad. Cet examen n’est pas sans importance, car les Cyrènes américaines paraissent s'éloigner sensiblement de leurs congénères de l’ancien continent et de l'Océanie. Celles qui appartiennent au groupe du C. Carolinensis se distinguent, à première vue, par leur impression palléale, qui forme un sinus étroit et allongé, tandis que, dans les autres Cyrènes, le sinus pal- léal est rudimentaire. L'auteur propose deux nouveaux groupes subgénériques basés sur les caractères des siphons et de leur muscle ré- tracteur : 4° celui des Leptosiphon, chez lequel les siphons sont assez courts et étroits, et le muscle rétracteur long et étroit. Type: C. Carolinensis; 2° celui des Cyrenocapsa, à muscle rétracteur court et triangulaire et à siphons courts et étroits. Type : C. Floridana. Il établit ainsi la famille des Cycladea, Corbiculadæ ou Cyrenidæ : 1° Cyrena, Lamarck, avec les sections subgénériques, Leptosiphon, Cyrenocapsa, Batissa et Velorita; 2° Corbicula, Megerle ; 5° Cyclas, Bruguière; 4° Pisidium, Pfeiffer; 5° Galatea, Bruguière. H. CROSSE. Remarks on certain species of Mollusca described and figured in the « Microdoride Mediterranea » (4) Conf. Gray, Brit. Mus. Cat. Conchyl., p. 234, 1854. (2) Conf. Fischer, Journ. Conchyl., vol. XI, p. 5, 1863. — h05 — of prof. O. G. Costa, by the (Remaïques sur cer- taines espèces de Mollusques décrites et figurées dans le Microdoride Mediterranea du professeur O. G. Costa, par le) marquis de Monterosato (communiqué par M. J. Gwyn Jeffreys) (1). L'auteur rectifie un certain nombre d’espèces méditer- ranéennes prétendument nouvelles, créées par M. 0. G. Costa, de Naples, dans l'ouvrage qu’il a publié sous le titre de Microdoride Mediterranea. Ces nouveautés paraissent être, en grande partie, de vieilles connaissances, ainsi qu'on va le voir. Trochus elegantissimus — Mathilda qua- dricarinata, Brocchi. Trochus horridus et Heliciella cos- tellata — Craspedotus Tinei, Calcara, juv. et pullus. Mu- rex spinulosus :— Pseudomurex bracteatus, Brocchi, var. Babelis, Requien. Murex rugulosus — M, cristatus, Broc- chi, juv. Solarium calcar — Turbo rugosus, Linné, juv. Murchisonia — Turritella triplicata, Brocchi, pullus. Scis- surella decipiens — S. costata, Orbigny, var. ecostata. S. cingulata—$. elegans, Orbigny (d’après M. deMonterosalo, mais cette identification est contestée par M. Jeffreys). S. affinis — S$. costata, Orbigny, var. elevata. Heliciella mutabilis — Cyclostrema Cutlerianum, Clark, et C. nitens, Philippi (identification contestée par M. Jeffreys). Spiroli- dium mediterraneum — Cæcum trachea, Montagu, pullus (Jeffreys). Ammonicerina pulchella — Homalogyra rota, Forbes et Hanley. A. mutabilis — Solarium fallaciosum, Tiberi, pullus. Protomedea elata — Embolus rostralis, Souleyet. P. ornata — Capulus hungaricus, Linné, juv. Les rectifications de cette nature sont toujours un service (1) Londres, 1873. Brochure in-8 de 2 pages d'impression (extr. des Ann. a. Mag. of Nat. Hist., septembre 1873). — h06 — rendu à la science, quand l’auteur est complétement cer- lain de leur exactitude. H. CROSSE. Description de quelques nouvelles espèces du genre Patelle, par F. A. Pouchet (|). Ce travail, inséré dans une publication peu répandue, renferme la description très-soigneusement faite de vingt nouvelles espèces du genre Patella, rapportées presque toutes de l'océan Pacifique par l’amiral Cecille, et apparte- nant à la belle collection de coquilles du Musée de Rouen. Ce Musée a acquis une grande importance par le don de la collection Largilliert, qui renferme un certain nombre de types décrits par Philippi et d’autres naturalistes. Malheureusement les espèces nouvelles de Patelles ne sont pas figurées, cet dès lors il devient presque impos- sible de les reconnaitre. L'iconographie est indispensable aujourd’hui, plus que jamais, à cause de la multiplicité des formes voisines, et de la fugacité des caractères qui échappent à la description. P. FIscHER. Mittheïilungen über Saint-Malo und Roscoff und die dortige Meeres- besonders die Anneliden fauna, von (Communications sur Saint-Malo et Roscoff, et particulièrement sur la faune marine des Annélides de cette région, par le) prof. E. Grube (2). L'auteur rend compte des excursions zoologiques qu'il (4) Extrait des Actes du Muséum d’hisloire naturelle de Rouen. — Tome II, pages 116-127 (1868). (2) Brochure in-8, 72 pages et 2 pl., sans date. — hO07 — a faites aux environs de Saint-Malo et de Roscoff en 1868 et 1869. Il donne la liste de 82 espèces de Mollusques ma- rins provenant de ces localités, et parmi lesquels je n’en trouve aucun dont la présence n’ait pas encore été constatée sur le littoral océanique de la France. La publication de M. Grube est beaucoup plus intéressante relativement aux autres invertébrés marins : Tuniciers, Crustacés, An- uélides. P. Fiscxer. NOUVELLES. Dans une lettre datée de Melbourne (17 mars 1874), et adressée à l'amiral Richard par le professeur Wyville Thompson, directeur scientifique de l'expédition du Chal- lenger, nous trouvons quelques détails sur les opérations de dragage effectuées dans le sud de l'Atlantique, près du Cap, puis dans le voisinage des îles Marion, Prince Edward, Crozet, Possession, Kerguelen, etc. M.W.Thomp- son ne mentionne guère de Mollusques, mais il annonce la découverte d’intéressants Brachiopodes dans les grands fonds. D’après lui, la faune du sud de l'Atlantique aurait de véritables affinités avec celle des mers du nord de l'Eu- rope. Îl est donc probable que, dans tous les grands fonds, la faune est généralement uniforme, et qu’elle ne varie guère qu'avec des profondeurs moindres et dans le voisi- nage des côtes. Notre honorable correspondant, M. G. Jeffreys, nous écrit qu’il examine, eu ce moment, des co- quilles draguées par le Challenger dans les mers des Açores, par des profondeurs de 450 à 1,000 brasses, mais il ne nous donne pas de renseignements -sur les espèces recueillies. — h08 — M. le professeur Deshayes vient de terminer, dans les galeries du Muséum, l’arrangement des espèces du genre Turbo. Elles sont au nombre de 67, collées sur 461 car- tons, et représentées par 1,142 spécimens. La beauté des échantillons et le nombre des variétés font de cette série une collection hors ligne. M. Deshayes travaille, en ce moment, au rangement du genre Calcar, qui n’est pas moins richement représenté, et qui sera sans doute exposé dans les galeries avant la fin de l’année. Nous signalons, avec plaisir, aux naturalistes ces résultats qui témoignent de l’activité du savant professeur et de l’énergique impul- sion qu’il a su donner aux travaux de classification, dans la partie du Muséum dont il a la direction. Nous venons de voir récemment, au Muséum, un envoi de Mollusques du Cambodje recueillis par l’un des membres de l'expédition scientifique du Tonking, qui, après des débuts pleins de promesses, s’est terminée d’une façon si regrettable par la mort de son chef. Cet envoi, fait par M. le D' Julien, attaché à l'expédition, présente nalurellement beaucoup d’intérèt, car il provient d’une con- trée incomplétement connue, au point de vue mala- cologique. Il se compose, en grande partie, de Mol- lusques fluviatiles, dont les plus intéressants appartiennent à la famille des Paludinidæ, et impriment à cette faune un cachet tout particulier, par les caractères originaux qu’ils présentent et qui semblent les rapprocher, tantôt des Na- tices et des Ampullaires, tantôt, malgré leur grande taille, des espèces du genre Nematura. Les Acéphalés fluviatiles sont nombreux et rappellent les formes de Chine et de Cochinchine. H. Crosse et P. Fischer. 2 A0S == ERRATA. Pages. Lignes. : 43, 18, au lieu de Isodora, lisez Isidora. 46, 1312 — curvatus, — Curvato. 241, 3, — nicera, — nicerina. 259; 22, — Catleriana,, — Cutleriana. 263, 12 — Barleeia, — “Barleeia. 332, 1 — interressante, — intéressante. LISTE des auleurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXII du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Deshayes (Prof. G. P.). Mayer (Prof. C.). Gassies (J. B.). Mazé (H.). Heude (R. P.). Monterosato (T. di). Lafont (A.). Montrouzier (R. P.). Lambert (R. P.). Môrch (D° O. A. L.). Liénard (E.). Morelet (A.). Lischke (C. E.). Souverbie (D). Marie (E.). Tournouër (R.). — #10 — LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. Berlière (Cap.). Bourgeois (Abbé). Derbès (Cap. J.). Horrack (L. W. de). (Th). Lefèvre Liotard (E.). Max-Kornicker (M”°). Mayo (E. R.). Nevill (G.). Nyst (H.). Poulsen (C. M.). Tribolet (M. de). Witthaus (Mrs. R. A.). . Toulon. Pont-Levoy. Nouméa. Paris. Bruxelles. Tarascon. Anvers. Boston. Calcutta. Bruxelles. Copenhague. Neuchâtel. New-York. TABLE DES MATIÈRES. TOME XXII. Mollusques vivants, Coquilles terrestres et fluviatiles, recueillies par le D’ A. Schlætli en Orient, par À. Mousson. . Sur l’Achatina Dohrniana de Pfeiffer, par À. More- let. Description d’un Cône nouveau des Antilles, par G. P, Deshayes. Pages. 62 — MA — Description du nouveau genre Ravenia, par 41. Crosse. ALTER É Description d’un Murex nouveau AE Fa r le Maurice, par E. Liénard. TUE Description de Mollusques nouveaux. par 1. Crosse. L ; É Description du nouveau genre: Épéee de ie gascar, par À. Crosse et P. Fischer. ï Description de Mollusques terrestres nouveaux, pro- venant de l’île d'Haïti, par H. Crosse. Catalogue des espèces du genre Meroe, accompagné de la description d’une espèce nouvelle, par 4. Érosse rx, se ë Description de Mes inédits, re de la Nouvelle-Calédonie, par H. Crosse. . Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum, auctore H. Crosse. ; "Te | Diagnoses Molluscorum in Nuininibus provinciæ Nankingensis collectorum, auctore R. P. Heude. Diagnoses Molluscorum Martinicensium novorum, auctore H. Crosse. en) < Observations anatomiques sur LME Maliognes d Antilles, attribués au genreSuccinea, par P. Fischer. Note sur le Turbo rm pa Deshayes, par P. Fischer. à ; PAR Catalogue des coquilles terrestres ct fluviatiles re- cueillies à la Martinique en 1875, par A. Maxé. Description de trois espèces de Mytilacées nouvelles de la Norwége, par O. 4. L. Môrch. . . . Sur le genre Malletia, par ©. ‘4. L. Môrck. Description d’une Hélice nouvelle du Maroc, par À. LUC 1 (1 PRADA DEAR NREC RETRO DR ET AUUR Pages. 66 70 74 76. 82 89 97 104 112 118 137 156 158 174 177 179 — 412 — Description d'espèces de Mollusques inédites, prove- nant de la Nouvelle-Calédonie, par A. Crosse. Description d'espèces nouvelles de l'Archipel Calé- donien, par le D' Souverbie (20° article) et le R. P. Montrouzier (17° article). ; Description d'espèces de Mollusques inédites, prove- nant de la Martinique, par Æ. Crosse. Diagnoses specierum novarum, auctore P. Fischer, Diagnosis Mollusci Novæ Caledoniæ incolæ, auctore H. Crosse. : Description de Moflusqnes terrestres 0 fluviatiles provenant de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies. Faune alacélogique % bete et fluviatile de l'île Rodriguez, par Æ. Crosse. Recherches conchyliologiques fotusss au Cap Santo Vito, en Sicile, par le marquis de Monte- rosato. ; RS Diagnoses MON rute Roipublicæ AN in- colarum, auct. Æ. Crosse et P. Fischer. Catalogue des Cônes de la Nouvelle-Calédonie et des îles qui en dépendent, par A. Crosse et E. Marie. RE LE Recherches Conchéidlontqes effectuées au Cap Santo Vito, en Sicile. — Supplément, par le mar- quis T°. di Monterosato. : Observations sur le Meroe excavata, Hafles. et les espèces voisines, par le D' C. E. Lashte. Addition au catalogue des espèces du genre Meroe, par A. Crosse. Fa. 1e è : Note sur le Sepia officinalis, Linné, de la Méditerra- née, par P. Fischer. Pages. 180 187 202 205 206 207 221 245 — 413 — Description d’un nouveau genre de Nudibranche des côtes de France, par A. Lafont. Description d’un Pupina nouveau d'Australie, par H. Crosse. Description d’un Xchatine nouveau du Cabo par A. Morelet. ; ; Diagnoses specierum novarum, auctore P. Fix. cher. Description d’un Stomatella provenant de la | Nouvelle-Calédonie, par le R. P. Lambert. Description d’espèces nouvelles, terrestres et fluvio- lacustres de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies. : Description Pad de Moloees inédites, pro- venant de la Nouvelle-Calédonie, par 41. Crosse. Paléontologie. Sur le Cerithium bidentatum, Grateloup, et sur le Cerithium lignitarum, Eichwald, par R. Tour- nouër. : SO pe ls te Description d’un nouveau genre fossile de la famille des Turbinidées, du terrain oligocène, par À. Tournouër. : Description de ET te 7e ue par R. Tournouër. Res P à Description de coquilles fossiles de ons | ter- tiaires supérieurs (suite), par C. Mayer. Description d’un Helix fossile du miocène supérieur de Ceslas, par le D' Souverbie. 28 — ik — Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale. — 7° partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles. — 4° livraison, par P. Fischer et H. Crosse (1875). Species général et Iconographie des Coquilles vi- vantes par C. Kiéner, continué par le D° P. Fis- cher.— Monographie du genre Turbo (1875). Annali del Museo civico di storia naturale di Genova, publicati per cura di Giacomo Doria. Volumes T, (1870), IL (1872), IIT (1872). ‘ Zoologia del viaggio intorno al globo della Regia bre gata Magenta, durante gli anni 1865-1868. Ma- lacologia, di C. Tapparone-Canefri (1874). À monograph of the freswater univalve Mollusca of the United States, by S. Stehman faldeman. 9° édition (1870). — Continuation of prof. S. Haldeman’s work, published under the above title, by G. W. Tryon j (1870). . Indice sistematico dei Molluschi testacei dei dintôrni di Spezia e del suo golfo per ©. Tapparone-Ua- nefri (1869). sh RE SE ASSET SAT ER Description de quelques espèces de Mollusques nou- veaux ou peu connus, envoyés de Chine, par: l'abbé À. David, par G. P. Deshayes (1874). Description of new marine Mollusca from the {Indian ocean, by MM. &. and /1. Nevill (1874). Moluscos marinos de España, Portugal y las Ba- leares, por J. G. Hidalgo. — Livraisons 8 et 9 à OST NU EN ES nee Pages. 921 927 928 DÛ 396 oi Tableau synoptique et synonymique des espèces vi- vantes et fossiles du genre Scalaria décrites par les auteurs, avec l'indication des pays de prove- nance, ainsi que des dépôts dans lesquels les es pèces fossiles ont été recueillies, par Æ. P. Nyst ie FE ME DNDENS RE DORE NIUE Dreissena cochleata, par Fire de Guerne (1875). Ë Catalogue des Mollusques terrestres et des eaux douces du département de la Haute-Loire et des environs de Paris, par Louis Pascal (1875). On some Marine Mollusca from Madeira, including a new Genus of the Muricidæ, a new Eulima and the whole of the Rissoæ of the Group of Islands. By the Rev. Robert Boog Watson (1875). On three new Species of Land-Shells from Madagas- car. By G. B. Sowerby. . Note sur l'anatomie des Cyrènes américaines, par le D' P. Fischer. 4 Remarks on certain species of Molluséa described and figured in the « Microdoride Mediterranea » of prof. O. G. Costa. By the marquis de Monte- rosalo (communicated by J. Gwyn J'effreys). Description de quelques nouvelles espèces du genre Patelle, par F. 4. Pouchet (1868). . . . . Mittheilungen über Saint-Malo und Roscoff und die dortige Meeres- besonders die Annelidenfauna, VORADEO Et (Tube, its dan EMI A dl: b. MOLLUSQUES FOSSILES. Sur la faune des terrains tertiaires moyens de Ja Corse, par À, Locard (18735). . . . … . Catalogue synonymique et raisonné des Lestacés Pages, 998 999 999 406 = 6 = ‘fossiles recueillis dans les faluns miocènes des communes de la Brède et de Saucats, par £. À. Benoist (1875). bi à I Molluschi dei terreni terziari del Piérionte e della Liguria descritti da Luigi Bellardi.— 1°° partie : Cephalopoda, Pteropoda, Heteropoda, Gastero- poda (1875). NN REtEE AU Animaux fossiles du mont beton (Vaucluse). — Étude sur les Vertébrés, par À. Gaudry.— Étude sur les Invertébrés, par P. Fischer et R. Tour- nouër (1875). ; RS LE RTE Note sur la faune Lackenienne supérieure des envi- rons de Bruxelles, par Th. Lefèvre et G. Vincent (1872). Nouvelles. Mollusques marins de la côte de Tripoli. Organisation des Achatinella. Le Nomination de M. Gervais à l’Académie des sciences. Découverte du Mitra zonata sur les côtes d'Algérie. Présence du Buccinum undatum à Cannes. Arrivée au Muséum d’un Ommastrephes pteropus. Influence de laltération des eaux sur les Mol- lusques. : ù Nouvelles de l'expédition centifiqne ia Challen- BOT UN SE ROUE VAEU SOUMET RTS STE Exposition, dans les galeries du Muséum, des espèces du genre Turbo. à ue Nouvelles de l’expédition cdi 4 Tonine, Pages. 997 CI O1 O1 CI Qt O1 C1 CI Et > — HAT — Nécrologie. Pages. * Mort de MM. Coste, de Verneuil, C. Gay, A. C. Ré- cluz, Millet de la Turtaudière, Robert Mac-An- drew, Albany Hancock, L. Agassiz. . . . . 151 Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXII du Journal de Conchyliologie. 409 Liste des nouveaux abonnés. . . . . . . . M0 TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE a. MOLLUSQUES VIVANTS. NOHATINA Dohrniana, Pfeiffer. : . +: 24 60 — Vignoniana, Morelet 1:49 & 0114800872 LSOPT NN TOC SRE ER PAU ET AescurA minnta, Mousson:.: "2 02." 0e049 AMPHIBULIMA (G.). . . . . RTE NES CARRE EE AMPHISPHYRA quadrata, rer LPS TRY LEA ANeyeustmadiolatus,-Küsior.iz1:) 2. RME EC NE Anoponra edulis, Heude. . . HN EN NOR RE 1 (Fe — Herculea, Middendorff. DR ne LA SIT 0e FA =": Schlefir, Mousson. RUN SL mn eo — Vescoiana, Bourguignat, . . . . . . 50 ARCA BOUVICr, FISCRÉT. 200008 CHAN TEL." 206 Axinus sranulosus, Jeffreys: 4-10 0 Antec ten 60 951 Bec (GE ee AE Me LE 07 BirHinrA ejectas MOusson "ten T0 1, 2,006 — 118 — Buccinum undatum, Linné. . . . Buzrminus Samavaensis, Mousson. . Buzimuzus Cuernavacensis, Crosse et — Mazei, Crosse. . : — multifasciatus, Lamarck. Buzimus Alexander, Crosse. — Ouveanus, Dotzauer. . . — Pancheri, Crosse. — porphyrostomus, Pfeiffer. Cazcar Babelis, Fischer. CassipuLA pilosa, Gassies. — truncata, Gassies. . . CEeriTHiopsis diadema, Watson. — horrida, Jeffreys. — Lara Watson CS ie Caoanopoma Gabbi, Crosse. — Moreletianum, Crosse. — Newcombi, Crosse. — Sumichrasti, Crosse et P. Fischer. Caonprus arctespira, Mousson. — septemdentatus, Roth. . Cioniscus gracilis, Jeffreys. . . . CONS GET de Nr te — Crosseanus, Bernardi. . . — Mazei, Deshayes. . ..: = #'iextile, INT NN HE CycLosromA Desmazuresi, Crosse. . — hæmastomum, Anton. CURENL (Gi) ERP ETS NES — Tigridis, Mousson. . . DirLoMMaTINA Montrouzieri, Crosse. — Perroquini, Crosse. DircompnaLus Mariei, Crosse. . . — Vaysseti, Marie. « . DREPANIA GORE 23/2227 8 Fischer. : “118, 169, 1108: . 4109, 108, e 0 — 19 — DrEpANIA fusca, Lafont. ERCOLANIA (G.). : Eurima curva, Jeffreys. BUPTvCHIA GS) PENSE SENS metableta, Crosse et Fischer. Fossarus Caledonicus, Crosse. ÉRANGESIA Ge Ne rate GeosriLgra Gundlachi, Pfeiffer. GoxospirA Chloris, Crosse. . ——— metableta, Crosse. . Rodriguezensis, Crosse. HELICINA Antillarum, Sowerby. HELIX euglypta, Crosse. fasciata, Lamarck. . . Gabbi, Crosse et Newcomb. Gassiesiana, Crosse. Mazei, Crosse. Noumeensis, Crosse. Alleryana, Crosse. Bazini, Crosse. Cæsareana, Parreyss. Calliope, Crosse. . commeata, Mousson. corymbus, Crosse. costulifera, Pfeiffer. Derbentina, Andrzejowski. Escheriana, Mousson. guttata, Olivier. . inculta, Gassies. . Mac-Neili, Crosse. Mesopotamica, Mousson. minutula, Crosse. muscicola, Bourguignat. Noumeensis, Crosse. Prevostiana, Crosse. e A YA 119, 171, 111, 118, 171, 111, 105, 106, 106, — 420 — Heuix Rodriguezensis, Crosse. — rufotincta, Gassies. . . . — saburra, Gassies. . . . . — Taslei, Crosse. — vermiculosa, Morelet. = Vimontiana,JICrOSse# tu Le Hyprogia Crosseana, Gassies. . . — Gentilsiana, Crosse. Hyprocena rubra, Gassies. . LeucocaroA fimbriata, Bourguignat. LimvæA canalifera, Mousson. — Euphratica, Mousson. — hordeum, Mousson. . . LorPnocercus Souverbiei, Montrouzier. Lyria Archeri, Angas. MaczeriA (G.). . MELAMeus exesus, (assies. — striclus, Gassies. * . Meranorsis aurantiaca, Gassies. . — Brotiana, Gassies. — costata, Olivier. . — elongata, Gassies. . . — fasciata, Gassies. _— fragilis, Gassies. . — nodosa, Férussac. Menoe (G.): 1.000008 — excavata, Hanley. . — Roœtersiana, Crosse. Murra zonata, Marryat. . . . MowoconpyLeA Nankingensis, Heude. Murex Crossei, Lienard. . . . 2 (Lienardi. /Crosse. 0 "0 Myceropus iridineus, Heude. . . . Mymizus Boeckii, Mürch. . . . ==" diluculem, M6rch. Aer — 21 — MyuzLus pusio, Philippi. Narica Gaidei, Souverbie. Nam NERI CINA papilla, Chemnitz. TINA Euphratica, Mousson. — Karasuna, Mousson. — meridionalis, Philippi. — Schlæflii, Mousson. Neri TOPSIS radula, Linné. . Oposromia Brugnoni, Monterosato. — flexuosa, Jeffreys. OmmasTREPHES pteropus, Steenstrup. OmpHarorropis Hameliana, Crosse. PEcr _ littorinula, Crosse. — tæniata, Crosse. . EN Lamberti, Souverbie. PELLICULA (G..). SALES PHILINE Monterosati, Jeffreys. . Puysa Brocchii, Ehrenberg. doliolum, Gassies. — incisa, Gassies. hirata, Mousson. . . . PLANORBIS devians, Porro. — intermixtus, Mousson. — Rodriguezensis, Crosse. PLEUROTOMA Giliberti, Souverbie. — Moquiniana, Montrouzier, . — Rougeyroni, Souverbie. — scalata, Souverbie. — varicosa, Souverbie. Pura Desmazuresi, Crosse. Fabreana, Crosse, .-. 2. Lienardiana, Crosse. orientalis, Parreyss. Païtensis, Crosse. . scyphus, Frivaldsky. . 29 00. Purina Pettardi, Crosse. RAVENIA (G.). . — Blandi, Crosse. Rissoa electa, Monterosato. Rumina decollata, Linné. ScazariA Mariei, Crosse. SgpriA officinalis, Linné. SromATELLA granosa, Lambert. SUCCINEA (G.). — calcarea, Gassies. — depressa, Rang. . — Nevilli, Crosse. — patula, Bruguière. — rubescens, Deshayes. — unguis, Férussac. TereBrATULA Cernica, Crosse. TorRNATELLINA Mariei, Crosse. Trocuus fanuloides, Fischer. — vermiculatus, Fischer. —— Zeus, Fischer. - Turso phasianellus, Deshayes. Unio capitatus, Heude. — celtiformis, Heude. . . . — Heudei, Bazin. — Languilati, Heude. — Pfisteri, Heude. — pisciculus, Heude. . : . — rufescens, Heude. Zonires Hamelianus, Crosse. b. PALÉONTOLOGIE. Arca Grateloupi, Tournouër. Buczza Weinkauffi, Mayer. Ceriruium bidentatum, Grateloup. 109, DE pe Cerrraiuu lignitarum, Eichwald. . . . . . CoLum8ELLAa Linderi, Tournouër. CoraLriopaiLa Burdigalensis, Tournouër. . . _— moduliformis, Tournouër. CyLicana tornata, Mayer. DESMOULEA nana, Tournouër. ; Fusus pachyrhynchus, Fischer et Tournouër. Hezix subconstricta, Souverbie. . . . . Lacuna Bourgeoisi, Tournouër. . . . . LESPERONTA (Gi) — princeps, Tournouër. Lucina callipteryx, Tournouër. Marmizpa Semperi, Tournouër. MELEAGRiNA Bourgeoisi, Tournouër. Murex pagodula, Mayer. — turbiniformis, Mayer. NarTica euthele, Fischer-et Tournouër. — Moirenci, Fischer et Tournouër. Scirania, Banoni, ‘FOuUrnOuËr.4 2 0 Le, TonvareerzA taftenuata,. Mayer... — Woodi, Mayer. Ron aline Met Lis. (ere Sr Trocaus argentarius, Mayer. . . . . . — Castrensis, Mayer. . . . . — laureatus, Mayer... . . . . — Paulucciæ, Mayer. Paris — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l’Éperon, 5. ki Journal de Conchyliologie. 1874. PE: Re Arnoul litz. Lrmp D, ecgueé, Paris. 1. Conus Mazei, Deshaves. 3. Terebratula Cernica, Crosse. 2. Murex Crossei, Liénard. 4. Helhcina Gabbi, Crosse et Newcomb. 5. Euptychia metableta. Crosse et Fischer. Journal de Conchyliologie. 1874. PESTE L I Arnoul del. Jmp. Becquet, Paris 1 Helis Calhope , Crosse. 4. Ravenia Blandi, Crosse . >. H.__" minutula , Crosse. 5. Bulhimus Pancheri, Crosse, var. f?. 3. H.___ Mac-Neill, Crosse. 6. Rumina decollata Linne var. Maura. 7. Scalaria Mariel, Crosse. en : 1 . L ‘ L) A ë “ = à | LA e < 3 ; cl f LE # i L LA La [4 A PA O onchvliologdie [874 > C Journal de ut Juris 1 «y 2 œ Zrp Z La 772 TA Ô Arr À Cu mi em "© A byri a bb «Y 10 y wñ wi Oo ü CD vw . A | À à 45 à © E Q 4 9 ,0 > l'en) d «d 2 « ra) Le) |æ] © Ha © a | Na] | Le] | a — | S LE Le ES | < arr LIAIILIEES et ÔTe f LI Journal de Conchy hologie. 1874. LS 2 2 9 + do à 772 Prcquet Parts. Arnoul del. à. Helix Bazini, Crosse. 4. Helicma euglypta, Crosse H.___ Taslei, Crosse. 8. H.____ Antillarum, Sowerby, var. fi. Bulhimulus Mazei, Crosse. | 6. H 7. Helicina Noumeensis, Crosse. NW Gassiesiana, Crosse Journal de Conchyliologie. 1874. TP IPONE Arnoul litk. ü Zrmp. Becquet, Paris. 17 Pelheuladepresss Rent, 8_12. Succinea patula, Bruguiere . 13 0 Sr 2 ibescEns,, Deshayes : ' = C1} L + (1 5 ï L ' . { h [n) , i € E — “ ü ' « " 1 ï : , u S £ … . . ‘ 4 - ] x : ï : { : L Journal de Conchyholo gie 1874. DIPAUIL ral KR L Re ESS Jp Brique, Parts. 1_ 6. Succinea rubescens, Deshayes. 7-10. Homalonyx unguis, Férussac. Journal de Conchylologie . 1874. VIT Arnoul del Lrp. B, ecquet, Paris. 1. Pleurotoma Rougeyroni, Souverbie. 5. Pleurotoma Moquiniana, Montrouzier. De Gihberti, Souechie t|N 6. Lophocercus Souverbiei, ent > Varicosa, Souverbie. Z. Natica Gaidei, Souverbie . A Pues. e - scalata Sowverhie. 8. Naticina papilla, Chemnitz (operc.) 0 Pecten. Lamberti, Sonverbie. ' e : n | o : L ! nt | Lo . a Journal de Conchyliolo gie. 1874. Eee ARTE at 12 4 — 7 9 Arnoul del. Zrrp Becquet, Paris. Faune Malacologique de l'ile Rodriguez Journal de Conchyliolo die. 1874. Lnp Becquet, Paris ! À. Lesperonia princeps, Tournouër.| 3. Desmoulea nana, Tournouer. ‘9. Lacuna Bourgeotsi, Tournouëer. | 6. Coralliophila Burdigalensis, Tournouer 3. Mathilda Semperi , Tournouer. TC ? moduliformis, Tournouer. 4. Scalaria Banoni, Tournouer. 8. Triton alatus, Millet (Ranella ) ? 9. Meleagrina de ourgeoisi . Tournouer. LU El w Journal de Conchyliologie. 1874. PIE RXS Arnoul del. 272 B ecqueé, Parts. 1. Helix subconstricta, Souverbie. 3. Arca Grateloup1 , Tournouer.. 2 «Columbella Linderi, Tournouer. 4. Lucna callipteryx , Tournouer. Journal de Conchyliologie 1874. | Pl Aynoul dl. Lmp. Brequet, Paris. 1. Tornatella attenuata, Mayer. 6. Trochus castrensis, Mayer. Dee Wood, Mayer. FERA laureatus, Mayer. 8. Cylichna tornata, Mayer. BD Pauluccre. Mayer. 4, Bulla Weinkauffi, Mayer. ‘| 9. Murex pagodula, Mayer. 5. Trochus argentarius, Mayer. 10. M. turbimformis, Mayer. Journal de Conchyliologie. 1874. JAPESOAUR 2 7 . ÿ: 0 «© Arnoul del. Lmp-Becquet, Farts. 1. Helix Mariei, Crosse, var. f?. b. Pupa Paitensis, Crosse. C5 Vaysseti, Marie . 6. P___ Fabreana, Crosse. 3. H.___ Prevostiana, Crosse . 7. Tornatellima Mariei, Crosse. 4. H__ corymbus, Crosse. 8. Diplommatina Montrouzieri, Crosse. 0. Hydrobia Gentilsiana, Crosse. Journal de Conchyliologie. 1874. noue FA ‘ | Zip. Becquet, Paris . Opercules de Cones de la Nouvelle -Caledonie. Per =2 4, qe _— —_ : ‘y # 2 Li Ê , « | Verrier del. ( | ( ÉÆ Em) 12 ÂArnoul lith. Opercules de Cones de la Nouvelle-Calédonie | RECENT SHELLS. G. B. SOWERBY, 45, GREAT RUSSELL STREET, BLOOMSBURY, LONDON, Begs to inform Collectors that he is always ready to forward, for selection, large or small parcels of rare and beautiful Shells, and fine specimens of ordinary species to any part of EUROPE, —the amount of selection being quite optional; —and to any other part of the world to purchasers to the amount of £20 and upwards. \ Specimens and Collections named and arranged. COLLECTIONS PURCHASED. SERIES OF SPECIES. G. B. S. is enabled, from the extent of his stock, to facilitate the economical formation and increase of collections, by offering species of various genera in sets, at net prices, much lower than the same number of species would amount to at individual prices. BRITISH SHELLS. st £. s. d. £. s. d 100 species. . 110 O[300 species. . 8 © 0 500 species. .25 O0 0 200 ,, . 310 O0!|400 , . .16 O O0}100 land and fluviatile . . 1 5 0 COLLECTIONS OF GENERA. £. s. #1] LUS de RER 100 genera . 110 O|200 genera. . 4 O O | 300 genera . . 8 O0 0 SELECT SPECIMENS. Es. d: LS AU EN ed: 100 genera . 2 10 O!|200 genera . . 6 O O!|300genera . 12 0 0 GENERAL COLLECTIONS. 500 species of about 200 genera . . . . . . . + + : £20 1000 mi » 200, A le, Mets, c140 2000 ,, illustrating generic and sub-generic forms . . . 100 A collection of 5000 species . . . . . . . . . . . : 800 [SES OVER. 2 SELECTED SPECIES OF SHELLS. Es. d.| Led. PHOLADIDÆ. NEÆRA. 20 species . 1 10 O4 species ’ 8 0 TEREDO. VENUS. From 1/ to 2/ each. 80 species . 2 LOUOMO ASPERGILLUM. ne CODE 40 #80 A0 From 2/ to 10/ each. CYTHERÆA. FISTULANA. 25 species . 10.0 2/ each. 50e; ee Ne TD NU GASTROCH ÆNA. .ARTEMIS. From 1/ to 3/ each. 10 species . 0 10 0 ANATINA. . MEROE. From 1/6 to 3/6 each. |5species . . . O0 5 0 PERIPLOMA. . CIRCE. From 5/ to 10/eaeh. |15 species . 0 10 0 PANDORA. . TAPES. From 64. to 5/ each. | 20 species . 0 10 O0 MYODORA. VENERUPIS AND From 3/ to 10/ each. PETRICOLA. THRACIA. | 10 species . 0 12 O0 From 64. to 5/ each. GLAUCONOME. CHAMOSTREA. 3 species 03.0 1 species 10 800 . ASTARTE. CORBULA. G species 060 10 species . …._ 0 50! "CYCLAS' AND PISI-- GLYCIMERIS. PPT le SE 1 species 00276 | He SOLENIDÆ. | ; Ù 20 species . 015 0110 ne bn 015 0 TELLINA. ; ; 60 species . 110 020 species . . . 1 5 0 PSAMMOBIA SOLETEL | OC RDIUM LINA, CAPSA, ETc. 50 P : Re 20 species . 100 RP EN 20 species . . . O0 7 6 16 species . . . 1 O 0 MACTRA CYPRICARDIA. 20 species . 0 15 o|+ species …_ OMDN O0 BD, 110 0 ISOCARDIA. AMPHIDESMA. From 1/ to 5/ each. 7 species 0 15 O ; CHAMA. MESODESMA ue None 220,0 12 species . 0 10 0 UNIO AND ANODON. 50 species . 2100 ROUTE VOLS DUDTA HYRTA ere AFS 2 From 2/ to 10/ each, SYNDOSMYA. MYCETOPUS. SENS ONE From 5/ to 10/ each. MYOCHAMA. GALATEA. From 2/ upwards. From 2/6 to 10/ each. TRIGONIA. ARCA. From 2/ to 4/ each. 30 species . . . 1 © O CRASSATELLA. PECTUNCUEUS. 5 species + 1 O O)20 species . 1510 £. 8. d. LIMOPSIS. From 2/ to 4/ each. NUCULIDÆ. 15 species . 10 00 MYTILUS, MODIOLA, ETC. 40 species . : AVICULA. 12 species . ONE PERNA. LOONO 7 species 0 10 0 CRENATULA. From 5/ to 10/ each. SPONDYLUS. 10 species . 2 O O PLICATULA. 4 species . (DA NO ANOMIA. From 64. to 5/ each. OSTREA. 10 species . PECTEN. 80 species . . . 1 O O LIMA. 6 species ORIOO BRACHIOPODA. 20 species . lALONO PTEROPODA. 15 species . 0 15 0 BULLA, ETC. 25 species . 1000 TORNATELLA. 5 species 0 5 0 DOLABELLA AND APLYSIA. From 1/6 to 10/ each. HELIX. 100 species 200 / 300 ;, OO BULIMUS. 100 species . 12700 LHO 20 RSA OO ACHATINELLA, 100 species 1020 ACHATINA, ec. 80 species . . . 2 O O0 PUPA. 40 species . + MO 210 CYLINDRELLA. 20 species . 100 CLAUSILIA. 80 species . 0 15 0 0 10 O 3 Selected Species of Shells—continned. C SEE er 7 4 species PUPINA, prc. 10 species . 0 15 MEGALOMASTOMA. SISpeCIEEN OMIS CATAULUS. From 1/6 to 3/ each. CYCLOPHORUS. 12 species . , 0 12 CYCLOSTOMA. 50 speeies . 2 O CYCLOTUS AND PTEROCYCLOS. 12 species . IN 0 LEPTOPOMA. 10 species . 0 10 HELICINA. 20 species . 0 15 U > ALME AURICULIDÆ. 40 species 11 ANT) VITRINA. 6 species + 10MC LIMNIADXÆ. 20 species . 0 10 MELANTADÆ, 30 species . 0 15 SON ec 1 15 PALUDOMUS. 15 species . 0 10 DENTATLIUM. 10 species . 0 10 CHITONIDÆ. 25 species . IN 0 ADR 2 10 PATELLA. 30 species . 0 10 SIPHONARIA. JO'apecies "0 CALYPTRÆIDÆ. AIS DECIESE EE EL D FISSURELLA. 25 species . ENT) SUR, 1 5 EMARGINULA. 10 species . 0 10 PARMOPHORUS AND TUGALIA. From 1/6 to 5/ each. HALIOTIS. 2HIBDECIES > LD €. TROCHUS. 30 species . 10 78 ET 2 0 TURBO. 2DISDOCICSE EL 0 ELENCHUS, erc. 6 species OO MONODONTA, erc. 40 species . . . 1 O MARGARITA AND PHOTINULA. 10 species . 0 15 ROTELLA. 8 species O0 DELPHINULA. From 1/to 10/ each. SOLARIUM. 6 species + IOPLO PHASIANELLA. 10 species . 0 15 PHORUS. From 2/ to 1/10 each. LITTORINA. 80 species . 0 10 MODULUS. 4igpecies. . :. . 0.5 NERITA. 25 species . OPTO NERITINA. 30 species . 0 10 à G'species 4 CR 10 species . 5, ALES AMPULLARIA. 20 species . 1010 NAS EN 20 species . on 10 species . . O0 15 RISSOA. 20 species . DPF LO ODOSTOMIA. 10 species . 0 5 CERITHIDÆ. 40 species . 10 60 species . 2 O0 PYRAMIDELLIDÆ. 8 species 0 12 EULIMA. 10 species . NONIS IANTHINA. From 1} to 3/ each. 5 d. 0 0 © |6 species Es NATICA. 40'species "IN 0 SIGARETUS. G species 06 STOMATTA, erc. 10species. » = "00 CYPRÆA. 50 species , 10 AO EC DRE OVULUM. 10 species . . 010 ERATO. 4 species OURS MARGINELLA. 2b)SpeCIES + LRO CONS 2 MITRA. 25 species . + 0e Use Nr enlO FRE DPPRTE NE RER DER | VOLUTA. 20 species . 3 10 MELO AND CYMBA. 8 species 10) PLEUROTOMA. 30 species , 1 10 SOL, 3 10 COLUMBELLA. 40 species .: . . } O0 CONUS. 50 species . TON 3 10 100 460 ANCILLARIA. 10 species . 0 12 OLIVA. AOÏSPECIES NN OUI O CASSIS. 20 species . . 100 DOLIUM. 12 species . 1 HARPA. GISPECIES ES 0 ONISCIA. From 2/ to 4/ each. RICINULA. 20 species . LEUR BUCCINUM. 30 species . 0 15 PURPURA. 30 species . 0 15 MONOCEROS. 0 6 1 10 0 0 (0) [SEE OVER. # Selected Species of Shells—continued. £. #8. d. US Ce LS NASSA. PYRULA. MUREX. 50 species : | . 10, 020 species … . ”. 2.0: 10 | 30 species .. A AD0N 0 ; PLANAXIS. TURBINELLA. DO, NT NS RTIO O) 8 species . . . © 4 0125 species . . . 1 O O0 TRITON. TEREBRA. FASCIOLARIA. 25 species LAS RETRO AIO 20 Res 0 S'species MO MO NO RANELLA. 10 species … ‘015 0 PHOS. D es 4 species > Ÿ 0 STROMBUS. EBURNA. 5 : 1 6 species . . . 012 O CANCELLARIA. 25 species . . . DAS FUSUS. 18 species . . . 1. O0 0 PTEROCERAS. 20)SpeCIes MT OMG D CTIOMONO SPECIE SRE RER OR SU Specimens of rarer species of most of the above-mentioned genera may be had at individual prices ; and detailed priced lists of the species in hand of any genera, may be had on application by intending purchasers. G.. B.S. is constantly receiving rare and valuable species, which cannot be mentioned in a printed catalogue, as they are frequently disposed of as soon as they come to hand. Besides the above-mentioned genera, examples may be had of the fol- lowing :—Jouanetia, Neilo, Yoldid, Pedum, Placunanomia, fine specimens of Chama Lazarus, Ætheria, Mülleria, Phorus Solaris, Imperator Imperialis, Melapium, Desmoulea, Magilus, Leptoconchus, Carinaria, Northia, Tricho- tropis, Dibaphus, etc. ete. Also the wonderful new Land Shell from Madagascar (Euptychia metableta, Crosse, and Fischer). Beautiful Land Shells of the Solomon Islands, 25 species £1. N.B.—45, GREAT RUSSELL STREET, LONDON, W.C. And at no other Address. SHELLS, FOSSILS AND MINERALS. RLRNEL, LA ON: OF WEYMOUTH, ENGLAND, Informs Collectors, Public Museums, &e., that from the extent of his stock, aided by frequent consignments from correspondents in various parts of the world, he is enabled to supply named collections, classified Zoologically or Geographically, of which the following is a selection. (The prices for Collections are much lower than À separately priced.} ‘Genera” to illustrate ‘ Woodward’s Manual of the Mollusea,”” ‘Chenu’s Manuel de Conchyliologie,” 100, £1 10s.* and £3.* General collection containing from 150 to 200 genera, of 500 species, £20. Ditto " 250 to 300! ,, LOOOMMMNN ESP: Ditto 's 300 to " 2000 ,, £100. Shells of the MEDITERRANEAN SEA, 100 species, (250 shells) £2 12s. Gd. Ditto, 200 species, (500 shells) £6 6s: Ditto, 300 Species. Shells from the NORTHERN and ARCTIC SEAS, 100 species. EUROPEAN LAND SHELLS.-— Collections from 100 up to 500 species. SHELLS OF PALESTINE, —A collection of Land Shells from this interesting region (50 species). Land Shells of JAMAICA, containing the genera Cylindrella, Spiraxis, Geo- melanit, Stoustoma, Helicina, Lucidella, Proserpina, Helix, C ‘hoanopoma, Leptenaria, &e., 50 species, 21s. ; 100 ditto (250 examples), £3 3s.; 200 ditto (500 examples), £S Ss. ISLAND OF CUBA.—50, 100, or 150 species. This series contains some of the most beautiful Land Shells of ZZ, elix, Helicina, Pupa, Cylindrella, Megalonas- toma, Cyclostoma, de. Land and Freshwater Shells from WESTERN AFRICA, including the generæ Tridina, Galathea, Streptaxis, Ananicola, Pupa, Achatina, Melunia, Plysopsis, &e., 30 species, 2 Gruineas. Shells from MAZATLAN and the COAST OF MEXICO—-50 species for 21s. (or 100 species for £2 12s. 6d. PHILLIPINES--50 of the handsome species of Æelices and Bulimi, £3 15s., or 100 species, including 70 Helices and Bulimi, with 30 species of Mekainia, Navicella, Batissa, Registoma, Leptopoma, Cyclophorus, de., £T Ts. From BRITISH INDIA.—Alycœus, C ’remnobatis, Cyclotopsis, Diplommatinæ, Georissa, Hybocistis, H ypselostoma, Lagocheilus, Lithotis, Nematura, Plectophylis, Pterocyclos, Raphautus, Scaphula, Streptaris, Streptaulus, 150 species. Marine Shells from the CHINESE and INDIAN SEAS, embracing the genera Conus, C'yprea, Cassis, Dolium, Mitra, Murex, Natica, Oliva, Pleurotoma, Bulla, Strombus, Seraphs, Voluta,. Aspergillum, Ricinula, Triton, Solarium, Eburna, Venus, Cytherea, Lima, Pecten, Pectunculus, Tellina, Cardium, Tridacna, d&e., de., 100 species, 4 Guineas. Achatinellæ from Sandwich Islands, 50 species (100 examples), 30s.; ditta 100 species, £ * Sets of these bave becn supplied, and are exhibited at the South Kensington Museum. Le) MR. R. DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND. Land Shells from the ISLANDS OF THE SOUTH SEAS, upwards of 200 species. ** Land Shells of AUSTRALIA AND NEW ZEALAND, 100 species. ** CALIFORNIA. A rich Collection of MARINE SHELLS, from the Coast of California, including many genera and species hitherto very rare. 150 species. ** Marine Shells from AUSTRALIA and SOUTH PACIFIC, including the genera Voluta, Cyprea, Mitra, Delphinula, Fusus, Conohelix, Phos, Amphibula, Phasienella, Trochus, Sigaretus, Parmophorus, Gena, Hipponyx, Tercbratula, Tri- gonia, Anatina, Tapes, Chitonellus, Mesodesma, ? Lingula, Solemya, Cardita, Perna, &c., dc., 100 species, 4 Guineas. SETS OF PARTICULAR GENERA, Of which the following are examples. Cyprea, 40 named species, 20s. Melania, 40 named species, 205. ES 100 . Achatinella, 30 À 15s. Conus, 40 5 308. LS 50 A 308. e. 100 + AA 100 l 60s. Mitra, 25 A 20s. Clausilia, 40 LA 205. Marginella, 25 s 208. Cylindrella, 25 h 205. Pecten, 30 de 208. Helicina, 25 4 20s. Cardium, 30 LS 208. &c., &e., &e. In addition to the foregoing, a large miscellaneous stock, with rare and beau- tiful examples, every effort being made to secure whatever is new and interesting. £f Naturalists in foreign stations, are solicited to open a corres- pondence either for sale or exchange. BAITISE , SHELES: Collections named in accordance with the British ‘ Mollusca ” of Forbes and Hanley, or that of the British Conchology, by John G. Jeffreys, Esq., F.RSS., at the following prices, containing on an average 3 of each /chorce specimens) :— 100 species, £2 12s. 6d.*—200 species, £6 6s.*—300 species, £12 12s.---400» species, £25, containing on an average 3 of each kind. Elementary set of 100 species (2 of each), 21s. A priced Catalogue for single specimens, price 4d. FOSSILS. The names, localities, and specimen carefully given. Collections are prepared for those entering on the study of geology, and also to illustrate recent works on the science, at the following prices: Fossils and their rocks. 100 different specimens, £2 ; 200 ditto, £5; 500 ditto,. Æ20 ; 1000 ditto, £50. POST TERTIARY. Sets of Shells from modern deposits in the rarised Sea Coast of Sweden. 20 species (50 examples) 20s., including a report on the above Fossils, pre+ sented to the British Association, "by John G. Jeffreys, Esq., F.G-$., F.R.S. * Sets of these have been supplied, and are exhibited at the South Kensington Museum. ** Printed Lists of these and other Sets, sent to purchasers. ABRIDGED CATALOGUE OF SHELLS, FOSSILS, AND MINERALS. 8 TERTIARY. Glacial Beds. English Crag—Red—Coralline—and Norwich. SUB AS FE NENE) STE AT A. PLIOCENE of Piedmont. (Collections named at the University Museum of Turin, at the following prices:—100 species (250 examples), £3 3s. 200 species, £6 6s. 300 species, £ OLDER PLIOCENE of Tuscany, collections from 100 to 350 species, £ MIOCENE. 100 species (250 examples), from the Vienna Basin, and named at the Imperial Museum at Vienna, £3 3s. 200 ditto, £ 60 species of the Yocene fossils of Touraine (150 examples), £1 15s. Aiocene fossils from the Æhine district, Belgium and Bordeaux. EOCENE. Fossil sheils of the Paris Basin. (Collections of these beautifully preserved fossils, named after Deshayes. 100 species (250 examples), £3 3s. 200 species (500 examples), £6 6s. 500 ditto, £ ÆEocene fossils from Hampshire and other English localities. SECONDARY. From the Maestricht beds, Chalk, and Chalk Marl {Upper Green Sand of Blackdown), Green Sand, and Gault of Great Britain, France, and Westphalia. OOLITE. Portland Stone, Solenhofen Oolite, HKimeridge Clay, Coral Rag, Oxford Clay, of Wilts, Wurtemberg, and Moscow, Cornbrash, Forest Marble, Great Oolite, Inferior Oolite, and Sands, LIAS of Dorset and Germany, including Saurian remains, Fishes, Pentacrinite, Sepiæ, Ammonites, Nautili, &e., &e. Zrias and Muschlekalk of Germany. PALÆOZOIC. Permian. Carboniferous or Mountain Limestone, of Yorkshire, Ireland, and Belgium. Devonian, of South Devon, Scotland, Rhine, and Eifel. Silurian of Dudley, Wales, Bohemia, Sweden, and United States. A collection of Tertiary Fossils of 1000 named species (2500 examples), repre- senting the Newer and Older Pliocene— Upper, Middle, and Lower Eocene of Lyell, 30 Guineas. 100 species of Cretaceous fossils, 4 Guineas ; 200 ditto, 10 Guineas. 100 species of Znferior Oolite ditto, from Dorset and Somerset, 7 Guineas. 300 ditto, representing all the beds of the Upper, Middle, and Lower Oolites, 15 Guineas. 100 species of Ammonites, 5 Guineas, ditto, 10 Guineas. 200 species of Brachiopoda, single specimens, 5 Guineas ; two of each, 7 Guineas. Sets of fossils from the Tertiary beds, 21s. Ditto, Cretaceous, Oolite, Lias, Muschlekalk, Carboniferous, Devorian, and Silurian, each 21s. the set. A collection of all the principal rocks, including Sedimentary, Plu- tonie, and Volcanice, ilustrating the physical structure of the Globe. 100 specimens, £2 2s. * Specimens of the Lower Laurentian rock, from the Ottawa, Canada, containing the Æozoon Canadense, the oldest known fossil. CASTS OF RARE FOSSILS,. 1, Large head of Zcthyosaurus platyodon (jaw with skull and eye com- plete), from the Blue Lias of Lyme Regis, Dorset. Length, 5ft. lin. Price £3 3s., or uncoloured, £2 28. Photographs of Nos. 1 and 2, to be returned if a cast is not purchased. * Sets of these have been supplied, and are exhibited at the South Kensington Museum. 4 MR. R. DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND. 9, Fore-paddle of Pliosaurus, from the Æimeridge Clay, Weymouth. The original of this unique and gigantic specimen is in the Dorset County Museum. Leneth of paddle, 6ft. Jin. Price of cast, set in case, à Guineas. A cast of this paddle may be seen in the British Museum. MINERALS, Elementary and other collections, useful to the Traveller and Student, as also to facilitate the study of Geology and Physical Geography. Collections in this interesting and instructive branch of Natural Science, 100 specimens, 21s., or Ditto, 42s. 200 ditto, 5 Guineas, Collections at 5, 10, 20 Guineas and upwards. Catalogue of Minerals, published by the British, Museum, price 24. Sets of the German Models of Crystals. PUBLICATIONS, LIST OF BRITISH SHELLS, (printed within brass lines), for Labels 2s. 64. Ditto British Algæ, 2s. 64. .Ditto Crustacea, 2s. 64. Ditto British Ferns, 1s. 6d. LABELS FOR FOREIGN SHELLS, NEATLY PRINTED. Cards of Strata for a systematie arrangement of Rocks and Fossils. Also of Genera of Recent Shells, for arranging collections. A CATALOGUE OF GENERA OF MOLLUSCA, RECENT AND FOSSIL, according to ‘*Woodward’s Manual,” for Generic Läbels (3 inches in length), price 5s. Specimen. PANOPÆA Lam. WORKS ON NATURAL HISTORY SUPPLIED. DC OCE MOVE Natural History, &c., Agency. Mr. R. Damon receives on commission collections in Natural History, and other consignments, as from his long-established and extensive connections, he has considerable facilities for the disposal of objects of Natural History, and other Foreign produc- tions. R. D. also undertakes agencies for residents out.of England, in pro- curing and forwarding with care and Gispatch every description of European Goods. DREDGES OF GALVANISED ÎRON CONSTRUCTED WITH THE LATEST IMPROVEMENTS. Small Flat Boxes with Glass Tops, in various sizes, at per dozen. Strong Cardboard Trays at per 100. A sample set of the four sizes. Glass Tubes, Corked. LIBRAIRIE F. SAVY. 22, rue MHautefeuille, à Paris. GONCHOLOGIA ICONICA OR FIGURES AND DESCRIPTIONS OF THE SHELLS OF THE MOLLUSKS WITH REMARKS ON THEIR AFFINITIES, SYNONYMY, AND GEO@RAPHICAL DISTRIBUTION , BY LovELL REEVE. Cet ouvrage paraît par Livraisons mensuelles in-4°, contenant chacune 8 planches dessinées et coloriées par G. B. SOVERBY, 301 LIVRAISONS SONT EN VENTE AU 3! Mar 1873. Prix de ia Livraison : 12 fr. 50. On ne peut douter que la zoologie ne soit redevable de beau- coup pour les connaissances qu’elle possède actuellement sur les différentes espèces de mollusques, à ceux qui collectionnent les coquilles, simplement à cause de la beauté de leur forme et de leurs couleurs. Tandis que, par suite de la nature facile- ment altérable de leurs parties molles, peu de mollusques sont susceptibles d’être gardés vivants, ni même conservés dans l’alcoal où ils se raccornissent, leur coquille, au contraire, la plus durable de toutes les substances organiques, constitue une partie de Panimal, pourvue de caractères qui indiquent d’une manière certaine sa structure, sa manière de vivre et sa dis- tribution géographique. Des idées fort erronées ont eu cours, parmi les conchyliolo- gistes, au sujet de la nature des mollusques, tant qu’il n’a été découvert qu'un nombre comparativement petit de coquilles, O4 28 ct que, par conséquent, les espèces étaient imparfaitement con- nues. Aujourd'hui, au contraire, il n’y a presque pas de groupes dont les animaux n'aient été minutieusement décrits. Il résulte de là qu’une collection de coquilles, représentant Les formes nombreuses et variées des mollusques qui vivent sur la terre, présente un intérêt d'un genre tout philosophique qui était autrefois inconnu. Il existe au British Museum et dans Île cabinet d’un natura- liste anglais, feu M. Hugh Cuming (cabinet acheté depuis par les conservateurs du British Museum), une collection de co- quilles sans rivale pour le nombre des espèces, leur variété et leur perfection. Si toutes les collections publiques et privées d'Europe et d'Amérique étaient réunies en une seule, leurs séries se trouveraient encore moins complètes que celles des collections réunies du British Museum et de M. Cuming. La collection de M. Cuming surtout est bien la‘colleëtion par ex- cellence. Elle possède de vingt à trente mille espèces et va- riétés bien tranchées dont chacune est souvent représentée par plusieurs spécimens el qui ont été acquises pendant un demi- siècle de recherches personnelles infatigables. { Le Conchologia Iconica à été commencé en 4813 comme l'exposé de cette collection et de diverses autres collections con- chyliologiques d'Angleterre. Actuellement 301 livraisons for- mant 18 volumes ont été publiées, et l'ouvrage sera complet en 20 volumes. Le nombre des planches contenues dans ces dix- huit volumes est de 2392, comprenant environ 19,000 figures de coquilles de grandeur naturelle, toutes dessinées et litho- craphiées par le crayon expérimenté de M. G.-B. Sowerby. Le système de nomenclature adopté est celui de Lamark mis en rapport avec les découvertes récentes. Le nom de chaque espèce est accompagné dun résumé de ses principaux caractères spé- cifiques donné en latin et en «anglais. En outre, l’origine du nom est indiquée ainsi que louvrage où chaque espèce a été primilivement décrite ; puis on trouve indiquées à la suite les synonymies; autrement dit, les noms donnés à lPespèce par d'autres auteurs que celui à qui revient la priorité. L’habitat des espèces est ensuite donné : il est accompagné toutes les fois que cela est possible, du détail des circonstances dans lesquelles on. les a recueillies, comme par exemple, la nature du sol, la profondeur, la végétation, etc. On y ajoute quelques remarques destinées à attirer l’attention sur les particularités les plus re- marquables des espèces, avec des observations critiques, faites au besoin sur les appréciations. des autres auteurs. L’article relatif à chaque espèce mentionne également dans quel cabinet (le plus souvent celui de M. Cuming) se trouve le type spéci- men choisi pour être figuré. Cette publication se vend . ACHATINA, 23 Pl . . .. ACHATINELLA, Ü pl... ADAMSIELLA, 2 Pl. . * . AERRAN AP pl PRO NNENE AMPHIDESMA, 7 Pl AMPULLARIA, ? AMASTOMA, ANCILLAR'A, 12 pl. . ANCULOTUS, 6 pl. ANoDon, 57 pl.. Anomia. 8 DR NE APLUSTRUM, | pl ApzysiA, {0 pl ARCAA TD TAN rs ARGONAUTA Lo) EEE AN ABTEMIS OMIS AMEN ASPERGILLUM, À pres Arys, 5 pl AvicuLa, 18 HERISERSE BARTELEITIA AND Mur- DER TA In I Een BuccrNUM, LADITE: Buzimus, 89 DIE Bucra, 6 pl. . . BUnLTA ADI O0 EME CALyPTRæA,8 pl... .. CANCELLARIA, \S PI Capsa, 1 pis CAPSELLA, 2 2 pl CanpiTAa, 9 pl Canon 22 DIE EE CakiNania, | pl. . . . .. CassiariÀ, Las Cassis, 12 pl. CasraLia,3 pl. . , . . .:. C&RITHIDEA, 4 pl. CerirHium, 20 pl. Cuama, 9 Dre ht CæamosrReA, | pl... CHITON; 33 pl MAN Cæironezrves, À pl, . CHoNDRoPoM À, ile pl £ Cince, 10 pl. SONO VON CLAVAGELLA, 3 pl. COLUMBELLA , 91 pl. , NICE IC IC comme 36 25 10 » aussi en monographie séparées suit : y ConcHoLrePas, 2Mpl-w# 11003075 CONS AN I0ED LME Aer 88 7 CORBIS MIMRIPIA ENCRES REUE 1 90 ConsuL A END ME mens A CRAN OL D EEE 1 90 CHASSATELLA ADI EME) CRENATUEA NZ DIN 0e 91119 CREPIDULA, D pl... _. S lo CruciruLum, 7 pl. . . . . 11 25 CucurzæA, L pl... 1 90 Cxczopaorus, 20 pl. .. 31 90 CycLosroma, 23 pl. ... 36 25 CYGLorus RONDE 14 40 Cyusium, 26 pl. . . . .. 41 25 CYPRæAN NN ATND IREM A? 3 CyPRicarDIA, ? pl, . à 75 Cyraerea, 10 pl APN EE 36 25 DELPHINULA, D pl 8 15 DENTALIUM, 7 pl. . . « . : 10 25 Dione, LD PRES 19 40 DorABELLA 2 pl..." 3 179 DoLABRIFERA, | pl. . . .. 1 90 Dorrux SN DIR 13 15 DONAX OIND IR ETES 14 40 ÉBUENA; UD EU ENST L 90 ERATO, 9 plie er. PS 5 D) ETHRREM 20 pl LR OA 3 79 EDLIMA Op EM 10 » FascioLaRrA,7 pl. . . .. 11 25 CU AA D) 1 90 FissureLLA. 16 pl. . .. 925 65 HUSUS LA 2e 39 19 GALATEA, 6 pl. . .. .. AO) GLAUCONOME, | pl. 1 90 HAETA ISERE 1 9Ù Hazioris, 17 pl. . . . .. 26 90 Haanea. 5 GIE otase 820 HARPA A NDIMER ET A AR00 HERO DIS MEET 91 25 HeniPecTEN, À pl. . . .. 1 90 Bemisinus, 6 pl... .. 10 » Hinnires, 1epl. 0002 1 90 HirPOPUS MLDI ENT E 1 90 ÉYDATINA AMD NEED Uynia, 9 pl. CT ARTE PE) LANTHINA, 5 pl. LES ER SE 8 15 ES cel JO ADI ES EU CARE EN A PinenA 2 UD TO 875 IriDina, 2 pl. . . .. O0 PrACINAS D ED IS RS LD IsocanptA, { pl. : .... 1 90 PLACUNANOMIA , 3 pl... D» Læba,9 pl. RP UC LES Vt) PLELODON, (| pl NPA RUE 5 1 90 LamPpan a, 2 pl. 00.120033 175 PLEUROBRANCHUS, | pl. . -{ 90 ÎetosTRAC Up Re » PreuroromA, 40 pl. . . , 63 15 Lepropoma, 8 Pl. .... 13.15 PoTamIDES LP ce PMR OD LnrA 5 plate el Rene) 20 Psammosia, Spl - :.. 13 15 [imnæa,15 pl. . ... . 2375 PssmmoreLta, À ple . . . . 1 90 Linguza, 2 pl... .. SAT) Prerocera, 6 pl. . ... 10 ». LiNTERTA, Lupl. 05.2. 0e 1090 PrerocycLos 5 pl.... 8 15 Liraopomus. 9 pl. - ... 8 15 PurpunA, 13 pl. - 1. 20 65 Lirronina, 18 pl .... 28 75 Pyramipezca, 6 pl. ... 10 » Lucina, {1 pl... .... 17 30 Pynazus pl Ne SN ENTROD LuTrariA, DPl...... 8 15 PYROCAMOMDIE RENE Hans 1147700) Macrra. 2?! pl. MOD oo Be) RANEzLA, 8 pl. ATEN 19915 MAGILus Lip Nan: 6 90 Ricinuba 16 MDI. 10 » MATLEUS OWDli ee 0010 RosreLLarta, 3 pl. ... 565 MANGELTA, 8 Pl. . - . .. 13 15 SanGuinoLanta, Î{ pi. . . 1 90 MançineLLa. 7 pl. .., 43 15 ScanaBus OLD 1-0 RTE Mecanrx 59 pl. . . . .. 92 95 ScapHANDER, { pl. . . .. 1 90 MRDANOPSI8, 9 Pl. 10) Scurus, ? pl. . . . 3015 MELATOWA, 3 P..... > » SigareTus, 5 pl ..... 8 15 Nenoe 3 pl. Des SimPuLopsis, ? pl. : . .. 3 7 Mesacra er eGListA, { pl. 1 90 SiPHONARIA, 7 Pl. . . -. 11 95 Mesonesua. 4 pl. ..,.. 6 90 Soczanium. 3 pl. . .. .- 5: »° Mer MDI EEE RS O0 SocenrLLa AND NrtLo,l pl. 1 90 Muraa, 39 pl. . - .. .. 61 90 SoL&TELLINA. À pl. . : . 685 MODO LA UN IR RE 17 30 Sronpvzus 18 pl... 28 75. © Monuceros, # pl. .-. 6 8 STROMBUS, LOU IL. NO À Er Morex, 3/0pl- Et. - 0058010 STRUTHIOLARIA, À pl. .. 1 90 MyaDora AMI. 412 4190 SuccineA, 12 pl. . M: 19 15 Myceropus, À pl..... 6 90 Tives, AS pla Met 20 65 Myocæama, | p..... ‘1 90 Tecrscopiu, | pl. . . .. 1 90 Myrinus, 11 pl. ..:. 173 OTELLINAS LS pl A0 200) NASSA 20e RE ENG DEREpRA 2/11. 1012000 42 95 NAT CA 20e rONCE 47 50 HOOTEREBELIUMS LD) MN N/IPO0 Nauricus, 6 pl. . , - . . 10 » TEREBRATULA ET RYNCHO NAVICELLA ET LAGIA, 8 D 3 19 nes NO RU A 17 50 Nentra M9iple VE" 0) THRA GTA DIE VISE Dh NERITINA, 2/Dl-1. 0: 2050070 TORNATELLAÀ, 4 pl. . .. T0) NiS0 I pIN One EE 1 90 TRibACNA : 8 pli. 1201435 Nocur AMD) pIENOEE EE SAS TRIGONIA, À pl. . . « . . 1 90 OnrvA ODMple 1.1. 247000 DRITON, 20 pl. LMP 008 190 Onxscra dipl 1090 DRoCHITA NS DIRE 5) Ongicuza | pl. . . . .. 1 90 Trocaus, 16 pl. . . « . . 2565 Osraxa, )2 pl. . . .1."... 92 50 TuGazAUIMMpl ELEC 1 90 OysLuMl Ep TE 2200 RUGONTA,MNpIEr enr 1 90 PazuDina, 1lpl .... 17 50 TunBiNEzLa, 13 pi, . .. 20 Go PacuDomus, 3 pl. . . . . 5 » TurBo, 193 plie". 2005 PARTUEA NULS DIE RSENRE 6 95 TurriTezLa, 11 pl. . .. 17 90 PATREL ANA ID CAEN 66 20 Tympanoronos,2pl. .. 3 7 PECTEN, 35 pl... : . . €. 92 » UmsagzLa, | pl. . . . .. 1 90 Pecruncuzus, 9 pl ... 14 40 URTO 95 pl ee MERS PEDUM; Pl AMC EE 1 90 Urricuzus, | pl... . . . 1.90 PERNA MGM EL EEE Cie l0 RD Venus!2264plir. PR E1°25 PæasiAneLLa, Gpl.... 10 » Vertagus, 5 pl. .. , .. 8 15 BHIGINE EUADIE EC à 79 Murrin a OUI EEE 16 25 PHoranomya,l pl . ... 1 90 MoEurk22 DIE PE SD 20) Bxocas Me ipl ee 0 50 VuLsELLA, 2 pl. . . 4. 3 7 BHORUS HDI er ao Mocora MO Mp\ee LE AS LISE RINN A MS ND TE UE 53 To JLizyrminus, & pl. . . . . 13 19 2025. — Abbeville, Imprimerie Briez, C. Paillart et Retaux. 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Semp. ruphogaster, Fer. 15 Listeri, Gray. 6 smaragdinus, Ave: 20 var. costata, Semp. 8 sylvanus, Pfr. 15 marginata, Mill. 10 stabilis, Sos. 10 matruelis, Sosv.: 15 metaformis, Fer. 15 Pers ie lé PES os ), Gray. 15 nan js FPAENPEE ve mighelsiana, Pfr. 6 mindanœnsis, Sow. 40 moricandi, Sos. 6 : maxima, Pfr. 40 "Bates Kerandrensis, 10 ovum, Valenc. 20 pan, Brod. 35 planulata, Zam. 9 es i fer Ces x : lubrica, Sow. 5 porphyria, Pfr. 10 Portei, Pfr. 10 Do. METRE | Cyclophorus pulcherrima, Sow. . acutimarginatum, Sow. 8 red variety. … canaliferum, Sow. 10 yellow variety: Lu vallidus, Sow. 10 rota, Brod. 6 scrobiculata, Pf. semigranosa, 150%. 10 Registoma spherica, Sow. 6 ambiguum, Semp. 6] var. serpentina. 8 fascum, Gray. 5 spherion, Zam. 30 5 grande, Gray. Helix. apia, 27. et Jacq. aphrodite, Pf. ambrosia, Anqgas. appendiculata, Pf. Boivini, Petit. Boydii, Angas. cunninghami, Gray. cleryi, Pf. cavernula, Garrett. dictyoides, Pfr. deiopea, Angas. Fraseri, Gray. erinaceus, Pf. eva, Pf. Fosteriana, Pf. fessonia, Prazier. flexilabris, Pf. (Pitys) fratercula, Pse. fringella, Pf. Grayi, Pf. godiffroyana, Garrett. Hayti, Garrett. hombroni, Pf. Hunteri, Cox. huapinensis, Pf. insculpta, Pf. Jaquunoti, Pf. Incei, Pf. Lambei, Pf. Ludersüi, Pf. Launcestonensis, Ave, Blomfieldi, Cox. motacilla, Pf. (Pitys) modicella, Fer. merziana, Pf. neglecta, Prazier. novæ hiberniæ, Pf. nigratoria, Angas. (Nanina) otareaï. ( Pitys) otareai, Garrett. phthisica, Pf. planorbis, Lesson. (Diadema) parva, Pse. ANTSTER ASTRA S. Ge. pomum Pf. (Pitys) rudis, Garrett (Diadema) rotella, Pse. rectangula, Pf. sericatula, Pf. scalariformis, Pse. Sophia, Gask. sydneyensis, Cox. tavinniensis, . Garrett. transarata, Hous. troilus, G{d. trochiformis, Fer. tricolor, Pf. tumuloides, Garrett. Tuckeri, Pf. (Zonites) Vitiensi, Mous. xantocheila, Pf, Bulimus. cuniculinsula, Cox. cleryi, Petit. caledonicus, Petit. dux, PF Dufresnyi, Leach. Eddystonensis, Pf. elobatus, GUd. fibratus (bovinus) HMartyn. fulguratus, Jay. Koroensis, Garrett. Macgillivrayi, Pf. morosus, Gld. miltocheilus, Ave. melo, Quoy. porphyrostomus, Pf. seemanti, Dohrn. Strangei, Pf. stuchburyi, Pf. Tasmanica, Pf. trilineatus, Quoy. Pupina. Pupina Pfeifferi, Dohrn. meridionalis, Pf. Unio Unio cucumurinus, Gay. ,, Obtusa, Less. 1 [SA D OO © Où à | Alycœus. sculptilis, Bens. Auricula Midæ, Z. »» auris Judæ, Z. Achatina. crassilabris, Bens. inornata, Pf. sarissa, Pens. Ampullaria. Layardi, Ave. Aulopoma, helicinum, Chem. Bulimus. abyssinicus, Xuppel. gracilis (indicus), Æutt. pullus, Gray. perversus, Z. Cataulus anostoma, Bens. Cyclotus Lowianus Cyrena Ceylonica, Chem. Corbicula cor orientalis, Zam. regia, Bens. Cremnoconchus syhadrensis, W. Blan. Cyclophorus calyx, Theob. ceylanicus, Sow. foliaceus, Chem. fulguratus, Pfr. involvulus, All. indicus, Desk. parvus, Pearson. Borniensis, Mete. Cyclotopsis semistriatus, Sow. Diplommatina depressa, Austen. Ennea vara, Dens. .. Gressula pertenuis Glaucomya rugosa, ant. ET PE 4 S. GR, 10 10 8 [en] 10 Helix S. GR. achatina ( Plectophylis) Gray 15 attiger, Bens. 6 castra, Bens. 8 cestus, Pens. 8 citrina, Z. 15 conicoïdes, Pf. 6 corniculum, Pf. 10 fallaciosa, Pfr. 3 infrendens, G{d. 6 inversicolor, Fer. 6 macromphalus 6 melanotragus, Born. 6 najas, Pf. 15 plectostoma ( Plectophylis) Bens. 6 tranquebarica, Fub. 15 trifasciata, (lævipes) Chem. 10 tutulus, Bens. 6) vidua, W. Blan. 6 vittata, Aüll. 6 Thaïs, Æomb. 6 tomentosa, Pf. 6 Waltoni, Ave. 10 Hypselostoma tubiferum, Bens. 6 Leptopoma sericatum, Rve. Lowei, Pf. 3 Otopoma clausum, (ZZinduorum) Blan. 10 Pirena atra, Z. 10 Pythia trigonus, Zrosc. 4 Paludomus acuta, Ave. 6) loricatus, Æve. 8 neritoides, ve. 8 regolata, Ave. 5 stephanus, Bens. 8 Pupina artata, Plan. 6 Stenothyra polita (glabrata), Bens. 5 Streptaxis Theobaldi, Bens. 10 Nr. d'A ù . I POP - re : ai EE HA. £ SE # à GES Y Cfius CONS ES TNT ET ES à ae 5e ne Roi k de. ? ai 1% Brant” 4, F | ana Aie 4 L 1% «A1 aiaa LS. PTT AR esbibobiop Ge: pe. «ufnois 109) 8 , RCE naotosl Lt (1 $ mio enobasnur DER solo sineR | bre eledqnonss® ÿ : AU Nbre 'omlace &E 119 2e CAN mate ds na Me \'Acuodeo ap af roisade cs past fr£ RS «Y (ét %) ‘isioaebr «} MS . Pal e CU ali} 5 JR La 2 0 ESA subEt AREA . MMS tete | & * TU: no RENE E ÿ° | PARA otsonos QU th CHERS NS oil W 1" emoNe CioBrg Et ' de Mi LS its 0 rot emototqil 2 À rs) QUE) RUE * nier 1e . PR émoroto 16 if: "na ui error On éanroshates ) crsenialo : Lutont ISO ERA (3 Re 10:77 5 x 4€ RONDES À Mc HT | NE essrogi ; Abo ugE Ar Ne PE 6498 A. Re re AM AHaoEof ho ut OU RE aobiolft A: UP AT UN stloger A ET t éiandqia Je Sn Ne PE: : je Er smionsta. un | cas hs ma 'o4l ns PAS DT e nl F pr Fur dé Ca dé LA TRS OL 3: Série. — ‘l'ome XEV. — No 1. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MM. CHOSSE et FISCHERK. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. Savy, 24, rue Hautefeuille ; — à Londres, chez MM. Wizctiams et NoRGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden : — à Edimbourg, chez MM. Wibziams et NORGATE, 20, Sonth-Frederick-Street; _ à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 18974 EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 29, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. Crosse.— Brochure in-8°. 1866. Deuxième édition. Prix.. . . . . 50c. Note sur le genre DIBAPHUS: et description d'une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. GRoësE. In-8, 8 p.et 1 pl. éoloriée, 18382PTiX./ 0 ut M C8 Eng M LR arr. FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le D' Pauz FiIscHER (1865, in-B, 88 p.). Prix. 2.1 NN IUe NRC Sfr. SUPPLÉMENT de la FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du départe- ment de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr P. FiscHer (1869, in-8, 62 p.). Prix. . . . .. 3 fr. COQUILLES, MINÉRAUX ET FOSSILES. M. Bryce M. Wright, naturaliste, possède en ce moment une des plus grandes réunions qui existent en Europe de ces objets d'histoire naturelle. Il se tient à la disposition des amateurs de toutes les parties du monde qui voudraient bien s'adresser à lui pour recevoir des envois de Coguilles vivantes ou fossiles, ou de Minéraux, afin d'y faire leur choix. Il envoie, sur demande, des catalogues détaillés. S’adresser à M. Bryce M. Wright, 90, Great Russell Street, Bloomsbury, London, W.C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M. R. Damon est en mesure d'envoyer à toute personne qui lui en fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exotiques, ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S’adresser à M. R. Damon, à Weymouth (Angleterre). Re D — COLLECTION DE COQUILLES. La collection de coquilles de feu M. Jules Roussel, de Bordeaux, une des plus nombreuses et des plus importantes de France, est actuellement à vendre. Elle renferme un grand nombre de raretés conchyliologiques, parmi lesquelles nous citerons 2 Carinaires vitrées, un genre Cône représenté par 1935 individus, qui com- prennent les espèces les plus recherehées, et beaucoup d'autres coquilles précieuses (26.504 pièces). S'adresser, pour visiter la collection, à M. Depiot, avocat, rue d’Albret, 18, à Bordeanx (Gironde), et, pour recevoir le catalogue, à M. Barbey, receveur de l’enregistrement, à Saintes {Charente- Inférieure). OUVRAGES NOUVEAUX. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié parles soins du Ministre de l’Instruc- tion publique. — Recherches zoologiques publiéessous la direction de M. Mine-Eowarps, membre de l’Institut.—7° partie. Etudes sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCEXXIIT. La quatrième livraison grand in-4, imprimée avec luxe, com- prenant 80 pages d'impression {385 à 464) et accompagnée de % planches dont 2 sont coloriées avec soin, { gravée sur cuivre et { lithographice, vient de paraître. — Prix : 14 FRANGS. Invertébrés fossiles du Mont Léberon (Vaucluse) par P. Fis- CHER el R. TourNouËR. — Paris, 1873, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Brochure grand in-4° de 60 pages d’im- pression, accompagnée de 6 planches lithographiées. Die Cephalopodenfauna der Gosauschichten in den Nordostlichen Alpen. Von Anton REDTENBACHER. — Vienne, 1873. Fascicule grand in-4° de 42 pages d'impression, accompagné de 9 planches lithographiées. Ueber einen neuen fossilen Sauriïer aus Lesina. Von D: A. KornuuBer.—Vienne, 1873. Fascicule grand in-4° de 18 pages d'impression, accompagné de 2 doubles planches ïithogra- phiées. Bidrag til Kristianiafjordens Molluskfauna af #. C. Brogger. Christiania, 1872. Brochure grand in-8 de 86 pages d'impression, accompagnée d’une planche coloriée. Oversigt af Norges Echinodermer ved D: Michael Sars. — Christiana, 1861. Un volume in-8 cartonné de 160 pages d'im- pression, accompagné de 16 planches noires. On some remarkable forms of animal Life from the great Deeps of the Norwegian Coast. I. Partly from posthumous manu- scripts of the late professor D' Michael Sars. By George Ossrax SARS. — Christiania, 4872. Brochure grand in-4° de 82 pages d'impression, accompagnée de 6 planches gravées sur cuivre. Un Crinoïde tertiaire dans la Gironde. — Note sur un Spa- tangue du Miocène Supérieurde Saucats, suivie d'observations inédites sur la lame buccale des vrais Spatangoïdes. Par M. Charles pes Mouuins. — Bordeaux, 1872. Brochure grand in-8 de 34 pages d'impression. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies par M. le Dr AYSchæfléen Orient. 02: Ve LENNR AUnTs À. Mousson, .. . : .. 5 Sur l’Achatina Dohrniana de Pfeiffer. . . . .. . . .. A: MORELEr. EN NGD Description d’un Cône nouveau des Antilles. . . . . .. Gé 'DESHAYES 0. 2 62 Description du nouveau genre Ravenia. . . . . . . .., He GROSSE NN ENG Description d’un Murex nouveau, provenant de l'ile Mau- TIGER NAT MEME AYPTEUTR ARE Re NET AE Sr E, LIÉNARD. .. + N 70 Description de Mollusques nouveaux: . . . .. .. ... H: CROSSE. . . . .. 71 Description de Mollusques terrestres nouveaux, provenant detre d'HAR N Ter eee Le NCAA LOT HCROSSRS 21. ANA RSS Catalogue des espèces du genre Meroe, accompagné de la description d’une espèce nouvelle, . - . .. ..... H. CROSSE.. . . . . .. 89 Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de la Nouvelle-Calédonie. . . . . . . .: . .... et He CROSDRS SR Ten ee NOT Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum.. . . H. CRosse. . . . , . . . 104 Diagnoses Molluscorum in fluminibus provinciæ Nankin gensis collectorum:{r 0 Sete RO 2 RS PS HEUDE, ASE 412 Diagnoses Molluscorum Martinicensium novorum. . . . . H, GROSSE. . , . ! . , ! 448 Sur le Cerithium bidentatum et sur le Cerithium ligni- tarUm Os Ne te AC ANT ÉTE DEA Ses 95 LMRSTOURNODER. à LU: 120 Bibliogranme: tr ta TR ENTS +... H.CrossEetP.FISCHER. 4127 NÉCEOIUPIE. A ln re ie Astier et RIRE 3 H. CRossEetP.FiscHer. 431 None ASE ah sels ae Rata Ha le le H, CROSSE. , . , . .. . 434 Le journal paraît par trimestre et forme 1 volume par #än. PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . . 16 fr. Pour l’étranger id. AE PRES Pour les pays hors d'Europe id. AL 14 0 S'adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) | Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal, PARIS. — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 9. —1874. 3: Série. — Tome XIV. — No 27. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHEKX. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. Savy, 24, rue Hautefeuille ; — à Londres, chez MM. WiLras et NorcaTE, 44, Heurietta-Street, Covent-Gärden ; — à Edimbourg, chez MM. WiLLrams et NORGATE, 20, South-Frederick-Street; — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 18%4 n ———————— "<<< | CELDERENARSE TIRER EE RER RS PO EE EME EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. Crosse.— Brochure in-8°. 1866. Deuxième édition. Prix... . . . 50 c. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et 1 pl. voloriées 1858: Prix à en RL EME RETIENS tir FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr Pauz FIScHER (1865, in-8,:88:p.). Prixs "0e 1 SN Se OS Ten NL de 3 fr. SUPPLEMENT de la FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du départe- ment de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr P. Fiscuer (1869, in-8, 62 p.). Prix. . . . .. S ire COQUILLES, MINÉRAUX ET FOSSILES. M. Bryce M. Wright, naturaliste, possède en ce moment une des plus grandes réunions qui existent en Europe de ces objets d'histoire naturelle. Il se tient à la disposition des amateurs de toutes les parties du monde qui voudraient bien s'adresser à lui pour recevoir des envois de Coquilles vivantes où fossiles, ou de Minéraux, afin d'y faire leur choix. Il envoie, sur demande, des catalogues détaillés. S'adresser à AZ. Bryce M. Wright, 90, Great Russell Street, Bloomsbury, London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M. R. Damon est en mesure d’envoyer à toute personne qui lui en fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exoliques, ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S'adresser à M. À. Damon, à Weymouth (Angleterre). D ———— OUVRAGES NOUVEAUX. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M.MizNe-Enwanps, membrede l’Institut.—7°partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCELXXII. La quatrième livraison grand in-4, imprimée avec luxe, com- prenant 80 pages d'impression (385 à 464) et accompagnée de & planches dont 2 sont coloriées avec soin, 1 gravée sur cuivre et { lithographiée, vient de paraître. — Prix : 14 FRANCS. Species et Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par P. Fiscxer. 140 livraisons sont en vente à la li- brairie J. B. Baillière et fils, rue Hautefeuille, 19. Les livrai- sons 139 et 140 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédigé par P. Fiscuer, 128 pages et 6 planches nouvelles : 24 francs. La monographie complète du genre Turbo, avec 43 planches, est en vente au prix de 50 francs. The Mollusks of Western North America. By Priur P. Carpenter. Washington, 1872, Smithsonian Institution. Un volume grand in-8 de 444 pages d'impression. Note sur la Faune Laekenienne supérieure des environs de Bruxelles, par Tu. LEFÈvRE et G. Vincent. Bruxelles, 1872. Brochure grand in-8 de 36 pages d'impression, accom- pagnée de 2 planches lithographiées. Tableau synoptique et synonymique des espèces vivantes et fos- siles du genre Scalaria, par H. P. Nysr. Bruxelles, 1871. Brochure grand in-8 de 71 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. On the French species of the genus Geomalacus. By D. EF. HEYNEMANN. Londres, 1873. Brochure in-8 de 4 pages d’im- pression. Reply to Professor Verrill’s « Remarks on certain Errors in Mr. « Jeffreys’s Articie on the Mollusca of Europe compared with those of Eastern North America. » By 3. Gwyn Jerrreys. Lon- dres, 1873. Brochure in-8 de 3 pages d'impression. Di alcuni Molluschi raccolti nel! isola di Sardegna dal dott. Gestro nota di ARTURO IsseL. Gênes, 1873. Brochure grand in-8 de 7 pages d'impression, accompagnée de gravures sur bois dans le texte. Catalogue des Mollusques terrestres et des eaux douces du département de la Haute-Loire et des environs de Pa- ris, par M. Louis Pascar. Paris, 1873. Brochure grand in-8 de 83 pages d'impression. mr Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages Observations anatomiques sut divers Mollusques des An- tilles attribués au genre Succinea.. , . . 4... , P. FISCHER. 4 . . . .. 137 Note sur le Turbo Phasianellus, Deshayes, . : , . . « . P, FISCHER.. . el Mo6 Catalogue des coquilles terrestres et fluviatiles recueillies, dla Martinique EAST CCE NUeNEP RUENR een RAA ZE ee LEUR te 458 Description de trois espèces de Mytilacées nouvelles de la Norwége te dt dan Et DEN LOU ES OM EMIGR CRT UE NE FUI TNUTA Sur le genre Malletia.. .: . . . . . . 4. « LAS NS NO MORE. LU LL Er ETAT Description d’une Hélice nouvelle du Maroc. . . . . . . A: MORELET 200 179 Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de la Nouvelle-Calédonie. . « . . . . RU AS ACARMOROSSIE LAN ENEMASD Description d'espèces nouvelles de l’Archipel calédonien. SouveRBIE ET MoNTROU- ZIERS els 2512 (eye) le (etle 487 Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de Marque LE PUR ARS SAINS HLCROSSES Mate ei AUR Diagnoses specierum nOVarum. :,..........,. PA RISCHERS ANR NEUICRS 205 Diagnosis Mollusci, Novæ Caledoniæ incolæ. . . . . . . H, CROSSE. . . . . . . : 206 Description de Mollusques terrestres et fluviatiles, pro- venant de la Nouvelle-Calédonie.. . . + . . « . . . . B. GASSIES, . . . . . , . 207 Bibliographie. . . . . . . LPS EE SES URL 5 .... H.CrossEetP.FISCHER.. 9217 Le journal paraît par trimestre et forme 1 volume par ap. PRIX DE L'ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . . 16 fr. Pour l'étranger id. MERE | Pour les pays hors d'Europe id. ECO S'adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- muuications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, Fisener et BERNARDI. (Écrire franco.) ll estrendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M" Y° DOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 9. —1874. 3° Série. — Tome XAW. — N°03. _ &' JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE fi Là COMPRENANT L'ÉTUDE! DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES,. MIN. CROSSE et FISCHER. CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHIEF, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. Savy, 24, rue Hautefeuille ; —— à Londres, chez MM. WiLcrams et NoncarT®, 44, Heurietta-Street, Govent-Garden : — à Edimbourg, chez MM. Wicuians et NORGATE, 20, South-Frederick-Street; — à New-York, chez MM. BarutèRe frères, libraires. 1824 EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 29, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, où comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. Crosse.— Brochure in-8°. 1866. Deuxième édition. Prix:. + . .. 50 c. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et 1 pl. CHONECS TSSB EDR UNE Que Ale ie SES 1 fr. FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du dent de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le D' PAUL FISCHER H865,'in-8 88 D) PIX. ee de copie ceelee ie 3 (e SUPPLEMENT de la FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du départe- ment de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr P. Fiscner (1869, in-8, 62 p.). Prix. . . . . . 3 fr. COQUILLES, MINÉRAUX ET FOSSILES. M. Bryce M. Wright, naturaliste, possède en ce moment une des plus grandes réunions qui existent en Europe de ces objets d'histoire naturelle. Il se tient à la disposition des amateurs de toutes les parties du monde qui voudraient bien s'adresser à Jui pour recevoir des envois de Coquilles vivantes ou fossiles, ou de Minéraux, afin d’y faire leur choix. Il envoie, sur demande, des catalogues détaillés. S'adresser à M. Bryce M. Wright, 90, Great Russell Street, Bloomsbury, London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M. R. Damon est en mesure d'envoyer à toute personne qui lui en fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exotiques, Ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de €onchyliologie et de Géologie. S’adresser à M, R. Damon, à Weymouth (Angleterre). Do =— - OUVRAGES NOUVEAUX. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M Miexe-Epwanps, membrede l'Institut.—7° partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXII. La quatrième livraison grand in-4, imprimée avec luxe, com- prenant 80 pages d'impression (385 à 464) et accompagnée de & planches dont 2 sont coloriées avec soin, { gravée sur cuivre et 1 lithographiée, vient de paraîlre. — Prix : 14 FRANCS. On some Marine Mollusca from Madeira, including a new Genus of the Muricidæ, a new Eulima, and the whole of the Rissoæ of the Group of Islands. By the Rev. Roserr Boo WarTsox. Londres, 1873. Brochure grand in-8 de 31 pages d'impression, accompagnée de 3 planches colorices. Viaggio dei Signori Antinori, Beccari e Issel nel Mar Rosso e tra i Bogos. — Molluschi. IV. Di aleuni Molluschi ter- restri viventi presso Aden e sulla costa d’Abissinia. Nota di Arturo Issel. Gênes, 1873. Brochure grand in-8 de 10 pages d'impression. On the systematic arrangement of North American Mol- lusks. By T. BLann and W. G. Binner. Salem, 1872. Bro- chure in-8 de 13 pages d'impression. Description de quelques espèces de Mollusques nouveaux ou peu connus, envoyés de la Chine par M. l'abbé A. David, par G. P. DesHAYEs, Paris, 1874. Brochure grand in-4 de 14 pages d'impression et accompagnée de 3 planches dont 2 sont co- loriées. Les Êtres des temps primaires. Résumé de la première partie du Cours de Paléontologie fait au Muséum d'histoire naturelle, (Leçon du 15 avril 1874.) Par Azgerr GauDryY. Paris, 1874. Brochure grand in-8 de 20 pages d’impression. Catalogue of the Terrestrial air-breathing Mollusks oi North America. With notes on their geographical range. By W. G. BiNNer. Cambridge, 1873. Brochure grand in-8 de 30 pages d'impression, accompagnée d’une carte géogra- phique. | Notes on American Land Shells and other miscellaneous conchological Contributions. Vol. If, part. L By W. G. BiNNEY. Burlington, 1874. Brochure grand in-8 de 30 pages d'impression, accompagnée de 10 planches lithographiées. Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages. Faune malacologique terrestre et fluviatile de l'ile Ro- UE PANNE EN Eee 1 QE TS ON ER RAA ALTER AAHACROSSE. |. PUR 20 Pecherches conchyliologiques, effectuées au cap Santo Vito, en/Sicile.. 41.484 Listen rats ROUANOr MONTE ROSATO SRE 928 Diagnoses Molluscorum reipublicæ Mexicanæ incolarum, H. Cnosseet P, FiscHER.. 283 Description d'un nouveau genre fossile de la famille des Turbinidées, du terrain oligocène. . . . . . ... .. R. TOURNOUER. +; . - - (284 + Description de coquilles fossiles des faluus. .. .... R. TOURNOUER. . . « - : 288 Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite). . . . . . ATOM EN A ESA C. MAYER, : 1: 40 808 Description d'un Helix fossile du miocène supérieur de Gestas. Terme Ft 4 OMR INR RTE DOS OUVERBIE. 7 eee lU Bibliographie. . : + ...:..,..,4.,....... H.CrosseetP.FIscHER. 319 Nouvelles RNA NATURE TA EE AE Sr H. Grosse. etP.FiscHEr. 331 Le journal paraît par trimestre ct forme 14 volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE : \ Pour Paris et pour les départements {recu franco). . . 16 fr Pour l'étranger id. PA Ne Pour les pays hors d'Europe id. 20 S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- muuications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE La SAuUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Ecrire franco.) 11 est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE MM° Y° DOUCUARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 9. —1874. 3°: Série. — Tome XIV. — N°0 4. JOURNAL DE | CONCHYLIOLOG COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direelion de MM. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. Savy, 24, rue Hautefeuille ; — à Londres, chez MM. WiLztams et NorGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden; — à Edimbourg, chez MM. WizLtams et NoRGaTE, 20, South-Frederick-Street — à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1874 LL 0 mom or EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 95, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du POULPE, par H. CRrosse.— Brochure in-8°. 1866. Deuxième édition. Prix.. . . . . 50c. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. CRosse. In-8, 8 p.et 1 pl. LDOMPEMIDDS. PRIX UN PS OR PER. D AT CES 1 fr. FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du pan de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr' Pauz FIscHer (1865; 8:88 pi) PH en AE Sir PREMIER SUPPLEMENT de la FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le D' P. Fiscuenr (1869, in-8, 62 p.).Prix. 5 fr. DEUXIÈME SUPPLÉMENT de la FAUNE CONCHYLIOLOGIO JUE MARINE du département de la Gironde et des côtes du sud- ouest de la France, par le D' Pauz Fiscxer (Paris, 1874, in-8 de 63 pages d'impression). Prix. . . . . PA EN Sete S PE 1 COQUILLES, MINÉRAUX ÊT FOSSILES. M. Bryce M. Wright, naturaliste, possède en ce moment une des plus grandes réunions qui existent en Europe de ces objets d'histoire naturelle. Il se tient à la disposition des amateurs de toutes les parties du monde qui voudraient bien s’adresser à lui pour recevoir des envois de Coquilles vivantes ou fossiles, ou de Minéraux, afin d’y faire leur choix. Il envoie, sur demande, des catalogues détaillés. S’adresser à M. Bryce M. Wright, 90, Great Russell Street, Bloomsbury, London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M. R. Damon est en mesure d’envoyer à toute personne qui jui en fera la demande un catalogue sommaire de ses colleelions disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exoliques, ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S’adresser à M. R. Damon, à W'eymouth (Augleterre). = — OUVRAGES NOUVEAUX. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- tion publique. — Recherches Zoologiques publiées sous la direction de M -Mizxe-Enwanps, membrede l’Institut.—7° partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXIil. + Les quatre premières livraisons grand in-4, imprimées avec luxe (pages 1 à 464 et planches r à XX) sont parues. La cinquième, qui comprend le genre Bulimulus, est sous presse et paraîtra très-prochainement. The Mollusks of Western North America. By Pauvr. P. CARPENTER. Washington, 1872. Volume grand in-8 de 416 pages d'impression. Catalogo dei Molluschi fossili pliocenici delle colline Bolognesi. Memoria del Dorr. Lopovico Foresri. Bologne, 1874. Fascicule grand in-4 de 88 pages d'impression, accom- pagné d’une planche lithographiée sur papier de Chine. Note sur les Huîtrières du bassin d'Arcachon, par A. La- FONT. Paris, 1874, chez F. Savy, libraire. Brochure petit in-8 de 52 pages d'impression. Descriptions of six new species of Fresh water Shells. Des- criptions of three new species of exotic Unionidæ. Descrip- lions of twenty new species of Uniones of the United Sta- tes.Descriptions of tWenty nine species of Unionidæ of the Uni- ted States. Descriptions of three new species of Uniones ofthe United States. ‘By Isaac Lea. Philadelphia, 1874. Brochure grand in-8 de 24 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. Museum Godeffroy. Catalog V. Nebst einer Beilage enthal- tend Topographische and Zoologische Notizen. Hamburg, 1874. Brochure in-8 de 215 pages d'impression. Noles on American Land Shells and Other miscellaneous conchological Contributions. By W. G. BINney. Vol. II ) part 11. Burlington, 1874. Brochure grand in-8 de 28 pages d'impression, accompagnée de 6 planches lithographiées. Note sur les Nérinées el les travaux dont elles ont été l’objet, suivie d’un catalogue répartitif des espèces de ce genre se trou- vant dans les terrains jurassiques supérieurs du Jura. Par M. Maurice De Tripozer. Genève, 1874. Brochure in-8 de 33 pages d'impression. Catalog der Gattung Conus, von H. C. Weikaurr. Francfort, 1874, Brochure in-8 de 70 pages d'impression, Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages. Catalogue des Cônes de la Nouvelle-Calédonie et des iles ) Qui (en At RENTREE 2 OT NO LR EE AN ne ... H. Crosse et Æ. MARIE. 333 Recherches conchyliologiques effectuées au cap Santo Vito, en Sicile, — Supplément. . . .. : .. 4... T. DI1 MONTEROSATO. . . 359 Observations sur le Meroe excavata, Hanley, et les es- pèces voisines. . . . . . . RE TU AMEN C. E. LiscHKe. . . . . . 364 Addition au Catalogue des espèces du genre Meroe. . . H. Gosse. . . . . . . . 361 Note sur le Sepia offieinalis, Linné, dela Méditerranée. P, FISCHER. . - : : . - 368 Description d’un nouveau genre de Nudibranche des côtes de France. .': 0... DE PRES ME DURE Te eu A4 LAFONT. 2, -\s0re 210869 Description d’un Pupina nouveau d'Australie. . : . . . H. GROSSE. . . . . . - . 910 Desciiption d’un Achatina nouveau du Gabon. . «+ . . A. MORELET: . . . . . . 9312 Diagnoses specierum novarum. . . . 4 . . . : . 4. PL FISCHER 0% ORAN NTE Description d’un Stomatella provenant de la Nouvelle- Calédonre EE MN te are de lan toRe PE TAN BERNIE E Descriptions d'espèces nouvelles, terrestres et fluvio-la- eustres de la Nouvelle-Calédonie, , : 4 : .: . . . . J. B. GASSIES.. . . . « 3175 Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de la/Nouvelle Calédonie. 2" ie LI MH I CROoSSÉR Pet Ones 7 Bo rAN Ie Le AU SR RSA EN ETET RE IH. Crosseet P.Fiscer. 396 NORVELES RAA ANNE IAA AE CNRS OR EX 11. Cnosse et P.FiscHer. 407 LR EE TEE MAAF D AO AE A RE LE ARE ' CA line . . 409 Éisteudes auteurs SU ee CN DATA LT RTE le A EN NN ENRE E 409 Liste des nouveaux abonnés rene 0 en ee EPe LP Ne 0 ESS NEED) DAME TES TAN EReS Meet SEA Rennes enr MENT MERE ET EN 2 À Table p2r ordre alphabétique. . . . . . . . . . . . . Le journal paraît par trimestre et forme £ volume pur an, PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : 0 Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . . 16 fr. Pour l'étranger : id. A Pour les pays hors d'Europe id. < AA) S'adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- muuications scientifiques, à M. CRosse, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logic dout deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. LARIS. — IMP. DE M"® V® DOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 2. —1874. D ——— rm LE 4 il e GL4 3 SJ, ŒX SRE La œ V SEE A ss Er Ù s a - —! Z a | NVINOSHLINS S314V4911 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION \ se: Æ F = à LE = D _ œ = 47 œ — D K 5 2 _ y, 2 Es 2 KE EF > = D L/:> = : NS = : EC ë SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHLINS S314VU811. n Z + un Z n Le Z = < E« L < = ES : Z K = AD, = 4 2 2 T NN © 7 LPS O L £ E KR 2. 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