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WiLLtaMs et NonGaATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden : — à Edimbourg, chez MM. WizLtaws et NoncaTE, 20, South-Frederick-Street — à New-York, ehez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1893 pee = POUR PARAITRE PROCHAINEMENT, AU BUREAU DU JOURNAL, RUB TRONCHET, 25. INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE des matières con- tenues dans les vingt premiers volumes du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE (1850-1872). COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE. M. Micez VimonT vient de transporter son établissement Conchyliologique, rue Montplaisir, 22, à Toulouse (Haute- Garonne). Il continue, comme par le passé, à se tenir à la dispo- sition de ses correspondants de tous pays, pour la vente et l’achat des Coquilles vivantes. COQUILLES, MINÉRAUX ET FOSSILES. M. Bryce M. Wright, naturaliste, possède en ce moment une des plus grandes réunions qui existent en Europe de ces objets d'histoire naturelle. Il se tient à la disposition des amateurs de toutes les parties du monde qui voudraient bien s’adresser à lui vour recevoir des envois de Coqguilles vivantes ou fossiles, ou de Minéraux, afin d'y faire leur choix. Il envoie, sur demande, des catalogues détaillés. S’adresser à M. Bryce M. Wright, 90, Great Russell Street, Bloomsbury, London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M. R. Damon est en mesure d’envoyer à toule personne qui Juien fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exotiques, ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S'adresser à M, R. Damon, à Weymouth (Angleterre). s JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. fer Janvier 18275. . Distribution géographique et synonymie des Bulimes auriculiformes de l'archipel Viti, PAR H. CROSSE. Le nombre des Bulimes auriculiformes ou Placostyles de l’archipel Viti s’est considérablement augmenté, depuis dix ans, grâce aux recherches et aux découvertes de quelques naturalistes courageux et zélés. On pouvait, d’ailleurs, s'attendre à ces résultats, eu égard au nombre et à l'importance des îles qui le composent, à leur état de terra incognita, ou peu s’en fallait, pour lesmalacologistes, et enfin à leur voisinage de deux groupes d’iles richement dotés par la nature en Bulimes de ce genre, les îles Salo- mon ct surtout la Nouvelle-Calédonie. Après Jay, qui dé- crivit en 1842 les deux premières espèces connues de Bu- 1 LL 6e limes de Viti, vint le naturaliste de l'expédition scienti- fique, organisée par le gouvernement des Etats-Unis, sous le commandement du commodore Wilkes, Couthouy, qui découvrit deux autres espèces ; puis le D' Seemann, auquel on doit Ja connaissance de celle qui porte son nom ; puis successivement M. John Brazier, embarqué comme collecteur à bord du navire de guerre anglais Curagçao et auquel nous devons la découverte de notre B. Kanta- vuensis ; M. le D' Græffe, qui profita de son long séjour dans ces îles, pour explorer, au point de vue scien- tifique, un grand nombre d’entre elles, notamment les Navity, Ovalau, Moturiki, Nagara, Kantavu, le groupe des Exploring-Isles, celui d'Oneata et enfin la plus impor- tante de toutes, Viti-Levu, qu'il ne craignit pas de tra- verser dans toute sa largeur, malgré les dangers insépa- rables d'un tel voyage, effectué au milieu de populations cannibales ; et enfin M. le capitaine Garrett, qui com- pléta l’œuvre en visitänt la grande île de Vanua-Levu, presque inconnue avant lui. Les importants résultats des recherches du D’ Græffe ont été publiés, en 1870, dans le Journal de Conchyliologie, par notre honorable confrère de Zurich, le professeur A. Mousson, et les découvertes de M. Garrett, par lui-même, en 1872, dans l'American Journal of Conchology. Les Bulimes auriculiformes de l'archipel Viti actuelle- ment connus sont au nombre de 14. La majeure partie d'entre eux appartient au groupe nommé Charis par Albers, et dont le type est le B. malleatus de Jay : il est caractérisé par un dernier tour beaucoup plus grand que la spire et par la présence d’un fort pli sur le bord colu- mellaire. Quelques-uns, pourtant, le B. Seemanni, Dohrn, par exemple, ne conservent des Charis que le pli columel- laire, qui leur est, d’ailleurs, commun avec les Placo- Ts stylus, et rentrent complétement dans ce dernier groupe, sous tous les autres rapports. D’autres enfin, et notam- ment le B. elobatus, Gould, empruntent aux véritables Placostylus leur forme générale et leur système de colo-- ration et aux Charis les dessins en zigzag et les sillons malléés transverses, qui les caractérisent habituellement. Il en résulte que ce dernier groupe peut être classé presque indifféremment dans l’une ou l’autre des deux sections, ce qui démontre d'abord que la coupe des Charis n’a pas une grande valeur, au point de vue conchyliologique, ensuite que, contrairement à la classification adoptée par MM. Albers et Martens (1), elle doit être rapprochée des Placostylus, auxquels elle se relie intimement et avec les- quels elle se confond. Nous signalerons toutefois une différence remarquable dans le mode de station des Placostylus et des Charis de l'archipel Viti. Les premiers, à coquille un peu lourde, comme leurs congénères de la Nouvelle-Calédonie, vivent comme eux sur le sol et ne le quittent jamais pour grim- per. Les seconds, au contraire, dont le test est générale- ment plus léger, sont tous arboricoles. Quant aux formes intermédiaires dont nous avons parlé(B. elobatus, Gould ; B. Hoyti, Garrett), elles suivent la loi des vrais Placo- stylus, et vivent à terre, comme eux. Nous ne connaissons les animaux des Charis que par les descriptions et les figures de l’Exploring Expedition. L’ex- trémité postérieure de leur corps est aplatie et complétement arrondie. Quant aux Placostylus, notre honorable corres- pondant M. E. ilarie dit à peu près la même chose de ceux de la Nouvelle-Calédonie. Toutefois, nous devons reconnaitre que, sur les deux exemplaires de B. porphy- rostomus que nous avons eu occasion d'examiner à l’état vivant, nous avons trouvé que l’extrémité postérieure du Ps corps était courte, obtuse, mais pas aussi complétement arrondie que dans les Charis. En présence de ces faibles différences, nous pensons qu’il y a lieu de ne considérer la coupe des Charis que comme une simple subdivision des Placostylus et nous n’y Ccomprenons que les espèces arboricoles. Comparés aux Placostyles de la Nouvelle-Calédonie, ceux _de Vitisedistinguent par uneépaisseur detest généralement beaucoup moindre et par l'absence du tubercule pariétal que l’on retrouve, plus ou moins prononcé, chez presque toutes les espèces Calédoniennes. Pourtant il existe, dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, une espèce, le B. Pan- cheri, Crosse, qui n’a point de tubercule pariétal, dont le test est mince et malléé et qui ressemble tellement aux formes typiques de Viti, que nous aurions hésité à l’admettre comme Néo-Calédonien si nous n’avions su pertinemment qu'il avait été recueilli avec l'animal. Cette espèce relie intimement la Faune terrestre Calédonienne à celle de Viti. Quant aux Placostyles des îles Salomon, ils s’éloignent sensiblement de ceux de la Nouvelle-Calédonie par l’en- semble de leurs caractères, bien que plusieurs d’entre eux (B. Sellersi, B. Macgillivrayi, etc.) possèdent la dent parié- tale qui manque à ceux de Viti. Par contre, ils se relient intimement aux formes de ce dernier archipel, par le B. San-Christovalensis, le B. Hargravesi et quelques autres espèces. En résumé, les Bulimes auriculiformes de Viti con- stituent une série des plus remarquables. Supérieure à celle de la plupart des îles de la mer du Sud, égale à celle du groupe des Salomon, elle “n’est dépassée que par le prodigieux développement des formes de la Nouvelle- Calédonie, et l’ensemble des trois groupes contribue à imprimer à la Faune malacologique terrestre de cette Del ne partie de l'Océanie un cachet tout particulier et d’un intérêt puissant, au point de vue de la distribution géo- graphique des espèces. CATALOGUE DES ESPÈCES. SECT. PLACOSTY LUS, BEcx. X. Euplacostylus. Extrémité postérieure du corps de l'animal obtuse, moins nettement arrondie que celle des Charis. Coquille à péristome épais. Slation habituelle sur le sol. 1. Buzimus Korozsis, Garrett (pl. [, fig. 5), Bulimus Koroensis, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VIE, p. 256, pl. xvi, fig. 9 (juv. et pessima), 1872. Hab. Ile Koro, où l’espèce se trouve localisée : elle est très-commune dans les vallées centrales, et vit à terre. On la rencontre cachée sous les roches détachées, sous les troncs d’arbres abattus et sous les feuilles mortes (A. Garrett). Obs. Cette remarquable espèce est figurée, dans l’Ame- rican journal of Conchology, d’après un individu jeune et décoloré, qui n’en donne qu’une idée tout à fait insuf- fisante. À l’état adulte, la coquille est complétement dé- pouillée d’épiderme, terne et d’un ros> carnéolé plus ou moins foncé : chez les individus très-vieux, les bords de l'ouverture présentent quelquefois des denticulations. Le péristome, habituellement blanc, épaissi, réfléchi et sinueux, est souvent contourné à l'excès, ce qui contribue à donner à l'ensemble de la coquille une apparence très- excentrique. 2, Buzimus KANTAVUENSIS, Crosse. Bulimus Kantavuensis, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XVITE, p. 250, 1870 ; et vol. XIX, p. 105, pl. v, fig. 5, 1871. Hab. Xe Kantavu (J. Brazier). Obs. Très-voisin de l'espèce précédente, le B. Kan- tavuensis n’en diffère que par son épiderme olivâtre persistant, qui se rapproche de celui du B. Seemanni, par sa forme générale plus raccourcie et plus anguleuse, vers la base, et par la coloration de son ouverture, qui est d’un blanc pur, tandis que celle du B. Koroensis est d'un rose carnéolé, tournant au fauve clair, à l’intérieur. 3. BuLIMUS SEEMANNI, Dohrn. Bulimus Seemanni, Dohrn, Proceed. Zool. Soc. London, p. 207, pl. xxvi, fig. 6, 1861. Hab. Espèce particulière à l’île Kantavu (1), où elle est abondamment répandue (D' Seemann; D' Græffe ; J. Bra- zier ; À. Garrett) : elle vit à terre (A. Garrett). Obs. Le B. Seemanni est le plus grand des Placostyles actuellement connus dans l'archipel Viti, Son épiderme, de coloration olivâtre et souvent traversé par des raies lon : gitudinales fulgurées et blanchâtres, est généralement assez persistant et ne tend à disparaitre que chez les très-vieux individus, comparables à celui que le D' H. Dohrn a pris pour type de son espèce. Mais de tels individus sont excep- tionnels et ne constituent pas la forme normale de l’espèce. Le test est ordinairement assez lisse ou du moins ne pré- sente que des siries rugueuses longitudinales, très-voisines de cellesdes Placostyles de la Nouvelle-Calédonie. Pourtant, (4) Le nom de celte ile est écrit Kantavu par M. J. Brazier, Kandavu par M. A. Garrett et Candavu par M. Græffe. — T1 chez quelques individus, on aperçoit un commencement de malléations rugueuses transversales qui rappellent celles du B. elobatus et des espèces du groupe du B. fulguratus. Il est, d’ailleurs, difficile d'établir une espèce ou même une bonne variété sur cette anomalie. En effet, elle n’a rien de constant et, sur un des individus qu’a bien voulu nous communiquer, il y a quelques années, notre honorable correspondant de Sydney, M. John Brazier, nous trouvons la première moitié du dernier tour couverte de ces malléations rugueuses transverses, tandis que la seconde n'offre rien de pareil et ne possède que des stries longitudinales, assez peu marquées pour lui permettre de garder une apparence presque lisse. Chez un autre de nos exemplaires, nous avons observé une déviation du dernier tour, comparable à celle de la variété du B. fibratus, sur laquelle nous avons établi autrefois le B. Danieli, que nous avons supprimé plus tard comme espèce. 4. Burimus Moussoxt, Græffe (emend.) { pl. I, fig. 6). Bulimus elobatus, Mousson, Journ. de Conchyl.,vol. XVIII, p. 124, 1870 {nec Gould). Bulimus sp., Garrett, Amer. Journ. of Conchol., vol. VII, p. 232, 1872. Placostylus Moussonii, Græffe ms. in Mus. Godeffroy, Cat. V, p. 95, 1874. Var. £ minor. Bulimus elobatus, Pfeiffer, Novit. Conchol., vol. IT, p. 418, pl. xcv, fig. 7, 8, 1868 (nec Gould). Hab. Vuni-Vatu, presque au centre de la grande île de Viti-Levu (D° Græffe) : vit sur lé sol et paraît confinée à l'intérieur de Viti-Levu (A. Garrett). Obs. Cette espèce, pourtant parfaitement distincte, a — 192 — été méconnue jusqu’à ces derniers temps. Notre honorable confrère M. Mousson, induit en erreur par une mauvaise description de M. Gould, suivie plus tard par une rectifi- cation du même auteur, plus malencontreuse encore, a cru reconnaître, dans cette forme, l'espèce du naturaliste américain, que le D’ Græffe n’avait pu, en réalité, luipro- curer, car il ne l’avait pas recueillie, n’ayant point visité l’île de Vanua-Levu, où elle paraît être confinée. Cette faute est jusqu’à un certain point excusable, car, de tous les Bulimus de Viti recueillis par M. Græffe, la présente espèce était celle qui s'éloignait le moins de la description et de la figure de Gould. M. Pfeiffer, lui aussi, est tombé dans la même erreur, malgré sa parfaite connaissance des Mollusques terrestres, et a figuré, en 1868, dans les Novi- tates, comme B. elobatus, une variété de petite taille de l'espèce recueillie par M. Græffe, dans le cours de son aventureux voyage au centre de Viti-Levu. M. A. Garrett, qui avait eu occasion de recueillir le véritable B. elobatus et de comparer les deux espèces, a reconnu le premier, dans l'American Journal of Con- chology, qu’elles étaient spécifiquement bien distinctes l’une de l’autre, mais il n’a point donné de nom au faux B. elobatus. C’est M. le D' Græffe qui a proposé pour l'espèce le nom manuscrit de Placostylus Moussonii, dénomination que M. le D' Schmeltz a adoptée dans son Catalogue V du Museum Godeffroy, mais qu’il n’a appuyée d'aucune des- cription ni d'aucune figure. Ce nom a l'inconvénient d’avoir été employé déjà deux fois antérieurement, pour des Bulimes, dont aucun, il est vrai, ne fait partie des Placostylus : le Bulimus Moussonianus, Petit, de Bombay, qui est probablement un Bulimious, et le Bulimus Mous- soni, Pfeiffer, d'Haïti, qui fait partie des Bulimulus. Il serait peut-être préférable, pour éviter toute confusion, de 43 — désigner l'espèce sous le nom de l’auteur de sa découverte et de l’appeler Bulimus (Placostylus) Græffei. Le B. Moussoni est un des plus grands Bulimes de l’ar- chipel Viti : il atteint presque la taille des B. Seemanni et il dépasse un pen celle de la plupart des B. elobatus. Il se distingue de cette dernière espèce par son test beaucoup moins rugueux en travers, strié en long et d’un vert oli- vâtre ; par son ouverture d’un blanc bleuâtre, à l’inté- rieur, ct par son péristome d’un jaune orangé clair. L'espèce est encore fort rare dans les collections. 5. BuLIMUS ELOBATUS, Gould. Bulimus elobatus, Gould, Proceed. Boston Soc. Nat. Hist., vol. IL, p. 190, 1846. Bulimus elobatus, Gould, Explor. Exp. Shells, p. 72, 1852 ; et Atlas, pl. vi, fig. 84 et 84 a, 1856. Bulimus elobatus, Gould, Olia Conchol., p. 31, 1862. Bulimus elobatus, Garrett, Amer. Journ. of Conchol., vol. VIE, p. 252, pl. xvini, fig. 2, 1872. Bulimus elobatus, Schmeltz, Mus. Godeffroy, Cat. V, p. 95, 1874. Var. 8 minor (pl. 1, fig. 7). Bulimus colubrinus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. London, p. 158, 1860. Bulimus colubrinus, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XII, p- 159, 1864. Hab. les Feejee (Couthouy). Ile de Vanna-Levu (1), au N. et à l'O. de Natawa-Bay : abondamment répandu : vit sur le sol (A. Garrett). Obs. Cette espèce a été l’objet d’un nombre d'erreurs et de confusions encore plus considérable que la précé- (1) Aliàs Vanua-Levu. “ER AS dente et. par une sorte de fatalité, c’est justement l’auteur de l'espèce qui a commis les plus grossières et les moins excusables. Le premier tort de M. À. Gould a été de décrire l'espèce d’après un individu en mauvais état, dé- pouillé en partie de son épiderme et presque complé- tement décoloré, sans s’apercevoir de l’altération de ses caractères spécifiques ou du moins sans en prévenir ses lecteurs. Par suite de cette faute et de l’imperfection de la diagnose originale, M. Pfeiffer, lorsqu'il a eu plus tard entre les mains un individu de petite taille, mais en par- fait état du Bulimus elobatus , a méconnu l'espèce, et, trompé d’ailleurs par uneindication delocalité erronée (1), l’a décrite sous le nom de Bulimus colubrinus. Nous au- rions eu beaucoup de peine à élucider la question de l'identité spécifique du B. colubrinus et du B. elobatus, si nous n'avions eu sous les yeux, comme termes de compa- raison, d’abord un type de B. colubrinus déterminé par M. Pfeiffer lui-mème, puis de nombreux individus de B. elobatus en bon ou en mauvais état de conservation, mais tous recueillis sur place par MM. Garrett et Grælle, et, par conséquent, de provenance authentique ; enfin, les figures coloriées 84 et 84 a de l'Atlas de l'Exploring (1) La Nouvelle-Calédonie, où le B. colubrinus n’existe pas. Il est à remarquer que pas une seule des localités données par Tur- ner à H. Cuming, pas plus celle-là que les autres, n’est exacte : elles paraissent avoir été indiquées dans un intérêt qui n’avail rien de scientifique, à une époque où les espèces de la Nouvelle- Calédonie étaient fort recherchées dans les collections, et d’un prix élevé. De telles erreurs sont éminemment regrettables, car elles sont souvent très-difficiles à constater et à rectifier, et elles sont de nature à jeter le trouble et la confusion dans les questions de distributions géographiques, si importantes aujourd'hui. Il convient done de n’ajouter aucune foi aux localités prétendu- ment calédoniennes mentionnées par Turner. H. C. = | 9e Expedition (1), figures qui démontrent jusqu’à l’évidence que le type de Gould est une coquille défraichie, morte et en partie décolorée. En présence de ce faisceau de preuves, le doute n'est plus permis et l’identité complète des deux espèces est absolument certaine, à nos yeux. En 1862, dans ses Otia Conchologica (2), M. Gould a eu la fâcheuse idée, non-seulement de réunir en une seule espèce son B. elobatus et son B. morosus (3), qui pour tant ne se ressemblent guère, mais encore, ce qui est plus fort, de les considérer tous deux comme des synonymes du B. Founaki, Hombron et Jacquinot, espèce bien diffé- rente et habitant un autre archipel, celui des îles Salomon. C’est ainsi que l’auteur américain a trouvé moyen d’ac- cumuler en une seule ligne (4) trois erreurs graves, deux de zoologie et une de distribution géographique. Le B. elobatus est une coquille de forme allongée, fauve, ornée de petites bandes en zizgag et d’un brun noirâtre, légèrement striée en long et plus fortement marquée, dans le sens de la spire, de sillons malléés, obliques et irré- guliers : son sommet est dépourvu d’épiderme et rosé; (1) Nous ne connaissons pas en France d’autre exemplaire co- lorié de ce rare et bel ouvrage que celui de notre bibliothèque, Quelques-uns de nos correspondants d'Amérique nous ont affirmé qu’il avait dû en être donné par le Gouvernement des Etats-Unis trois exemplaires à plusieurs de nos bibliothèques nationales. Mais il faut croire qu’ils se seront perdus en route, car le fait est que nôus n’en avons jamais vu un seul à la disposition du pu- blic. Le texte seul existe à la bibliothèque du Muséum de Paris. EH. C. (2) Otia Conchol., p. 244, 1862. (3) Ne connaissant point ces deux espèces, il y a quelques années, nous avons reproduit en 1864 (Journ. Conchyl., vol. XII, p. 140) l’opinion erronée de M. Gould. H. C. (4) « Bulimus (Charis) elobatus, morosus = Founaki, Homb. et Jacq. (Otia Conch., p. 244). » 2, dB ee ses tours sont au nombre de cinq; sa columelle est épaisse, tordue et légèrement saillante. Son péristome et son ouverture sont brillants et d’un rouge de feu, tour- nant à l’orangé , d’une richesse de nuance véritable- ment remarquable. Sa longueur varie entre 50 et 67 mil- limètres. Le B. morosus, au contraire, est une espèce d’un blanc de lait uniforme, courte, globuleuse, nullement sil- lonnée en travers, et presque lisse. Les plus grands individus n’atteignent pas tout à fait 50 millimètres de lon- gueur. On voit, par l'exposé de ces principaux caractères, com- bien ces deux espèces se ressemblent peu. Quant à leur identification avec le B. Founaki, l’erreur est trop gros- sière et trop évidente pour que nous ayons besoin de la faire ressortir et de la combattre : elle se réfute d’elle- mème. À L'exemple de Gould, dont le principal tort, en cette circonstance, a été de ne pas tenir suffisamment compte de l’état défectueux de ses échantillons typiques et de celui de MM. Hombron et Jacquinot, nous semble éminem- ment propre à inspirer de salutaires réflexions aux natura- listes trop enclins à suppléer, par la richesse de leur imagination, à la pauvreté de leurs matériaux et à bâtir des romans scientifiques à perte de vue sur des échantillons frustes et plus ou moins indéterminables. Par les sillons malléés de son test, le B. elobatus établit le passage entre le groupe des Placostylus proprement dits, dont il a la forme générale et le système de colora- tion, et celui des Charis du type B. fulguratus, auquel le relient intimement ses malléations transverses. On peut le classer presque indifféremment dans l’un ou l’autre groupe, . ce qui prouve le peu de valeur des Charis comme coupe. HAITI 6. Buzimus Hoyri, Garrett (pl. [, fig. 8). Bulimus Hoyti, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VII, p. 254, pl. xvuu, fig. 7, 1872. Hab. Ve de Vanna-Levu, dans la partie qui se trouve au sud de Natawa Bay : vit sur le sol, où on le trouve abondamment sous les troncs d’arbres pourris ou sous les feuilles mortes (A. Garrett). Obs. Cette belle espèce, qui constitue une des plus remarquables découvertes de M. À. Garrett, dans l'archipel Viti, est très-voisine du B. elobatus. Son ouverture et son péristome présentent la splendide coloration d'un beau rouge orangé, qui caractérise l’autre espèce. Elle s'en distingue par sa spire beaucoup pius courte, par son der- nier tour plus ventru, par son péristome plus développé, par son ouverture plus large, par la plus grande finesse des sillons transverses de son test et par le peu de régularité des bandes d’un brun noirâtre de son épiderme. La longueur totale des deux individus que nous avons sous les yeux est de 45 millimètres, leur plus grand dia- mètre de 25 (coll. Crosse). M. Garrett signale une variété de cette espèce, claire et à ouverture blanchâtre ou d'un blanc verdâtre : nous ne la connaissons pas. II. Charis, Albers. Extrémité postérieure du corps de l’animal très-aplatie et complétement arrondie. Coquille à péristome générale- ment moins épais que celui des véritables Placostylus. Station habituelle sur les arbres. 7. BuLIMUS FULGURATUS, Jay. Bulimus fulguratus, Jay, Rev. Zool., p. 80, 1842. 2, IDR LT Les Bulimus fulguratus, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VIE, p. 250, pl. xvini, fig. F[, 4872. Hab. He d'Ovalan (1) et extrémité orientale de Viti- Levu. Vit sur les arbres : {rès-commun (A. Garrett) ; partie S. E. el intérieur de Viti-Levu; îles d'Ovalau et de Motu- riki; île de Bega; îles Asava (D’' Græffe). Obs. Il résulte de ces documents que la grande île de Viti-Levu peut être considérée comme la métropole de l'espèce. Le D’ Græffe signale l'existence d’une variété à Namusi, dans l’intérieur de Viti-Levu (2). 8. BULIMUS CRASSILABRUM, Garrett. Bulimus crassilabrum, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VIT, p. 235, pl. xvini, fig. 5, 1872. fab. Intérieur de File de Vanna-Levu, sur les arbres (A. Garrett). Obs. Nous avons de la peine à nous décider à consi- dérer cette espèce autrement que comme ure variété plus géographique encore que zoologique du: B. fulguratus. M. Garrett a reçu des indigènes environ 200 individus : tous provenaient de l'intérieur. 9. Burimus RUGATUS, Garrett. Bulimus rugatus, Garrett, Amer.Journ. Conchol., vol. VIF, p. 254, pl. xvu, fig. 6, 1872. Hab. Ve de Vanna-Levu, dans la région située au N. de Natawa Bay : il vit sur les troncs d’arbres, comme les deux espèces précédentes, mais il est plus rare (A. Garrett). Obs. C’est encore une forme bien voisine du B. fulgu- ratus. D'après M. Garrett, elle Sen distingue par son test plus mince, sa spire plus courte, son bord externe plus arqué et plus mince et sa partie basale moins développée. (1) MM. Græffe et Mousson écrivent : Ovalau. (2] Schmeltz, Catal. V du Museum Godefroy, p. 92, 1874. PEN 10. Buozimus RAMBIENsIs, Garrett. Bulimus Rambiensis, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VIT, p. 255, pl. xvin, fig. k, 1872. Hab. Ile Rambi, sur les orbres et les buissons (A. Garrett). Obs. M. Garrett signale de grandes affinités entre cette espèce et la suivante (B. Guanensis) dont elle ne diffère que par sa forme plus ventrue, par son ouverture plus grande et par la disposition de ses taches. 11. Bucimus GuANENSIs, Garrett. Bulimus Guanensis, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VIT, p. 255, 1872. Hab. Ile Guan : abondamment répandu sur les troncs et le feuillage des arbres et des buissons (A. Garrett). Obs. Cette jolie espèce, très-voisine de la précédente, se distingue du B. fulguratus par son péristome d’un jaune orangé clair, par son pli columellaire plus com- primé, plus oblique et blanchâtre, par son bord externe moins réfléchi et par les bandes plus fines et plus délicates * de son épiderme. Nous ne citons point, dans la synony- mie, la figure 8 de la planche xvur du volume VII de l'American Journal of Conchology, parce qu’elle ne nous semble se rapporter exactement ni à la descriplion origi- nale, ni aux Lypes émanant de M. Garrelt lui-même, qui font partie de notre collection. 12. Bucimus ocurostTomA, Garrett. Bulimus ochrostoma, Garrett, Amer. Journ. Conchol., vol. VIE, p. 252, pl. xvin, fig. 5, 1872. Hab. We Tavinni et île Gomea : commun sur les arbres et les buissons peu élevés (A. Garrett). Obs. Ces deux îles sont voisines l’une de l’autre. M. Gar- rett incline à considérer la première comme le véritable centre ou la métropole de l'espèce. Le B. ochrostoma est LA = 10) le plus petit des Placostyles de Viti. Bien qu'il appartienne, ainsi que les formes précédentes, au groupe du B. fulgu- ratus, il s’en distingue plus nettement qne les autres par sa taille constamment petite, par le peu de développement de son pli columellaire, qui est à peine apparent, quand on examine la coquille de face, et par la coloration d’un jaune ocracé, tournant à l’orangé, de son péristome et de l'intérieur de son ouverture. 15. BuLIMUS MALLEATUS, Jay. Bulimus malleatus, Jay, Rev. Zool., p. 80, 1842. Hab. Ile d'Ovalan et extrémité E. de Viti-Levu, comme le B. fulguratus : également arboricole, mais moins com- mun (A. Garrett). Viti-Levu et Ovalau : se rencontre le plus souvent dans les feuilles enveloppantes des Palmiers, des Pandanus et des Bananiers (D' Græffe, d'après A. Mousson). z Obs. Le test du B. malleatus est habituellement par- semé de maculations brunes, formant des bandes longitu- dinales plus ou moins irrégulièrement disposées. Mais il existe une variété d’un blanc uniforme, qui se rapproche alors beaucoup du B. morosus : elle ne s'en distingue que par sa taille plus grande, par son dernier tour plus aplati et proportionnellement moins ventru, par son pli colu- mellaire plus fortement prononcé et surtout par les mal- léations de son test, caractère qui n'existe pas dans l’autre espèce. 14. Bucimus morosus, Gould (pl. var, fig. 4). Bulimus morosus, Gould, Proceed. Boston Soc. nat. Hist., vol. H, p. 190, 1846. Bulimus morosus, Gould, Explor. Exp. Shells, p. 72, 1859, et Atlas, pl. vi, fig. 82 et 82 a, 1856. Bulimus morosus; Gould, Otia Conchol., p. 31, 1862. ST, Me Bulimusmorosus, Garrett, Amer.Journ.Conchol., vol. VII, p. 232, 1872. Placostylus morosus, Schmeltz, Mus. Godeffroy, Cat. V, p. 95, 1874. Hab. Ile de Vanna-Levu, ainsi que les îles voisines de Rambi, Tavinni, Koro, Kioa et Gomea : très-abondantsur le tronc et le feuillage des arbres (A. Garrett). Obs. Cette espèce, que l’on rencontre dans toute la lon- gueur de la grande île de Vanna-Levu, sa métropole, est, de toutes les espèces de l’archipel Viti, celle dont l’area est le plus étendu. D’après M. Garrett, un exemplaire sur cent environ présente quelques dessins en zigzag, ce qui permettrait d'établir une variété £ basée sur la coloration. Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons dit plus haut, au sujet de cette espèce, établie, comme le B. elo- batus, sur un individu décoloré et en très-mauvais état, mais nous constaterons seulement que, dans notre clas- sification des Bulimes de Viti, que nous avons cherché à rendre aussi naturelle que possible, elle se trouve séparée du B. elobatus par huit espèces, d’où l’on peut tirer la con- clusion qu’elle en diffère sensiblement. Quoi qu’il en soit et contrairement à l’opinion précitée de M. Gould, le B. morosus, dont nous croyons devoir don- ner la figure, est une espèce excellente et bien nettement caractérisée par la nature, si elle ne l’a pas été par les naturalistes. HE Appendice à la Comehytiologie de l’île Rodrigues, PAR À. MORELET. L'ile Rodrigues n’était guère connue des conchyliolo- gistes que par lexistence du Cyclostoma articulatum , 9982 lorsqu'un désastre maritime vint jeter un jour nouveau sur celte petite terre isolée. Un jeune naturaliste, M. Des- mazures, passager sur le bâtiment naufragé, profita de son aventure pour explorer les lieux, et la fit tourner ainsi au bénéfice de la science. Les matériaux qu'il rapporta ont été publiés dans ce Journal, avec le savoir et l'esprit d'analyse qui distinguent les travaux de notre honorable . confrère. On pouvait s'attendre, à la vérité, d’après le peu que l’on connaissait, à des résultats plus remarquables : les coquilles qui ont été recueillies sont dénuées d'originalité et se rattachent toutes, sans exception, à certains types de l'ile Maurice. Éais de nouvelles recherches ont amené récemment la découverte d’une génération qui a disparu, et qui accuse des formes plus vigoureuses et plus indépen- dantes. Cette génération paraît contemporaine des Drontes et s’est éteinte vraisemblablement avec eux, car on trouve ses débris dans les cavernes du littoral, sous la même couche de sable qui recouvre les ossements de ces grands oiseaux. Ce fait singulier d’une extinction bien postérieure aux périodes géologiques, et, pour ainsi dire, toute récente, n’est point particulier à l'ile Rodrigues : Maurice, Mada- gascar, le groupe de Madère, etc., en fournissent aussi des exemples. Quelle explication pourrait-on en donner? Nous sommes obligé de confesser notre ignorance. On peut supposer, avec quelque vraisemblance, que l'influence de l’homme n’a pas été étrangère à la disparition du Dronte; mais il est impossible d’assigner la même cause à celle des Mollusques terrestres. Le seul fait que l’on puisse relever, c'est que cette cause semble avoir agi plus parti- culièrement sur les grandes espèces; on peut remarquer aussi que, indépendamment des formes éteintes, on en RAR SU rencontre d’autres, mélangées avec elles, qui sont encore vivantes aujourd’hui. | Les matériaux de cette notice ne proviennent pas, cette fois, du hasard: M. Bewsher les recueillit dans un voyage qu'il fit tout exprès à Rodrigues pour étudier la faune ornithologique du pays. En homme intelligent et actif, il donna plus d'extension à ses recherches et sut, même après M. Desmazures, réaliser des découvertes dont on ne contestera pas l'intérêt. On doit certainement des éloges au mouvement scientifique qui se produit à l'ile Maurice depuis quelques années, et dont la Conchyliologie, surtout, a bénéficié: c’est une manifestation sensible de l'intelli- gente activité qui anime ses habitants. 1. HELIX BEWSHERIANA, sp. n. (foss.) (pl. E, R fig. 1). T. imperforala, convexo-depressa, basi planiuscula, so- lida, arcuatim costulato-striata ; spira oblusa, depresse conoidea ; anfr. 5 [2 conveæiusculi, ullimus peripheria obtuse angulatus, basi dilatatus; apertura perobliqua , semi-ovalis; perist. oblusum, rectum, margine columel- lari incrassato, callo basali instructo. Diam. maj. 33, min. 29; altit. 19 millim. Cette Hélice a perdu totalement son épiderme et, par conséquent, sa coloration, à l’exception des tours em- bryonnaires qui ont conservé une faible teinte jaunâtre ; le reste de la coquille est d’un blanc sale ct grisâtre. Le test est transparent à la lumière et légèrement luisant ; les premiers tours portent une costulation fine et serrée, qui perd sa régularité et devient plus grossière sur le dernier ; elle est remplacée, sur la face inférieure, par des OU — stries beaucoup plus déliées. La coquille est formée de cinq tours et demi, médiocrement convexes ; les quatre premiers s'accroissent avec lenteur; le dernier est plus dilaté, surtout à sa terminaison. On remarque, à la cir- conférence, un angle obscur, qui s’efface en approchant de l'ouverture. Celle-ci, très-oblique, est bordée d'un péristome obtus, fortement épaissi du côté de la columelle, d'où part une callosité qui unit les deux bords. L'Helix Bewsheriana a été trouvée, à l’état subfossile, dans les cavernes du littoral, mêlée à des ossements de Dronte : on sait que ce singulier oiseau a disparu des iles Mascareignes depuis un siècle et demi environ. 2, HELIX SIMILARIS, Férussac. 5. HELIX RODRIGUEZENSIS, Crosse. Cette coquille a été découverte, non-seulement à l’état vivant, mais encore semi-fossile, avec la précédente, dans les sables ossifères du littoral : les deux formes ne sont pas absolument identiques; celle qui appartient à la géné- ration passée est un peu plus développée et, en même temps, plus déprimée. 4. Buzimus GoopaLcn, Miller. 3. Pupa monioLus, Férussac. Un seul individu dont la forme est sensiblement rac- courcie. G. Pupa (GONOSPIRA) METABLETA, Crosse. ° 7. Pupa (GonospirA) RODRIGUEZENSIS, Crosse. 8. Pupa (GonosrirA) CaLoris, Crosse. 22 he M. Bewsher n’a pas rencontré le type de cette espèce dont la {aille ne dépasse pas 6 millimètres : les sujets qu'il a recueillis atteignent jusqu’à 9 millimètres. Cette diffé- rence, quoique considérable, ne saurait constituer un caractère spécifique, quand tout le reste se trouve en concordance parfaite. D'autres coquilles, du même parage, notamment le Cycl. hæmastomum, offrent l'exemple d’écarts analogues. 9. SuccinEA MAscaARENENSIs, Nevill (emend.). S. Mascarensis, Nevill, in Journ. Asiat. Soc., 4870, p. 414. — Nevilli, Crosse, in Journ. Conchyl., 1875, p. 14, et 1874, p. 251. Cette Ambrette a été décrite sommairement par M. Ne- vill, dans une notice sur la Conchyliologie de l’île Bour- bon. L'auteur, en la comparant à la $. striata du Cap, donne quelques détails qui ne permettent pas de la mé- connaître. 10. MeLampus Livipus, Deshayes. 11. MELameus FAscIATUS, Deshayes. Un seul individu. 12. MeLaMpus DuponriaAnus, sp. n. (pl. [, fig. 2). T. imperforata, ovalis, striatula sulcisque distantibus irregulariter notata, nitida, vtrenti vel griseo-fuscescens, fascia interdum lata infra suturam cingulata; spira co- noidea, mucronata; sulura impressa, demum sublacera; anfr. 8-9 planiusculi, ullimus basi attenuatus, longitudi- — 96 — nis 3/1 fere æquans; apertura angusta, oblonga, sursum acuminata ; paries aperturalis denticulo profundo et pli- cis 2 inæqualibus, supera validiore, munilus; plica colu- mellaris extrorsum porrecta; perist. acutum, rubellum, margine dextro plicis transversis obsoletis 5-6 prædito. Longit. 8, diam. 5 millim. Petite coquille régulièrement ovale, luisante, finement striée et gravée, sur le dernier tour, de sillons peu pro- fonds, irrégulièrement espacés, qui produisent, à leur naissance, une sorte de déchirement à la suture. La cou- leur est un brun indécis, tirant sur le verdâtre ou sur le grisâtre. Certains individus sont marqués de bandes lon- gitudinales obscures, et d’autres, plus rarement, d’une large zone jaunâtre, un peu plus bas que la suture. L’ou- verture, très-étroite, est munie, sur le bord interne, d’un premier pli rudimentaire assez profondément enfoncé, et, plus bas, de deux autres plis voisins et parallèles dont le plus haut est le plus développé. La paroi opposée est épaissie par une Callosité d’un blanc bleuâtre, formant 5 à G plis médiocrement saillants ; celui qui part de la colu- melle se contourne et s’unit au bord basal; enfin le péri- stome, à peine épaissi sur le bord, est d’une nuance rou- geâtre plus ou moins prononcée. Ce Melampus habite Maurice et Rodrigues; plus petit dans la dernière de ces deux îles, il n’atteint que 7 mil- limètres et demi sur 4 de diamètre. 13. CYCLOSTOMA ARTICULATUM, Gray. 14. CYCLOSTOMA BIPARTITUM, Sp. n. (foss.) (pl. L, fig. 5). T. perspective umbilicata, depresse turbinata, basi con- vexa, tenus, acule filo-carinala, lineis spiralibus eminen- — 27 — : libus el strigis transversis tenuioribus decussatula, su- perne omnino alba, absque nilore; facies infera isabellina, interruptim et concentrice castaneo fasciata, fasciu al- tera latiore carinam concomitante; spira parum exserta, variabilis; anfr. & 1[2 convexi, ad suturas pässim pli- cali; umbilicus ad apicem usque spiraliter liratus; aper- tura obliqua, sursum angulata, fere circularis; perist. Simpleæ , marginibus callo junctis, dextro acuto, recto, ad carinam leviter angulato, columellari vix refleæiusculo. Diam. maj. 21-22, min. 16-18; altit. 3-14 millim. J'ai sous les yeux trois spécimens de cette coquille, dont un parfaitement conservé : les deux autres ont perdu leur coloration et la netteté de leur sculpture : le premier me servira de type. La spire, qui paraît être assez va- riable, est beancoup plus saillante chez l'un des trois sujets, mais les autres caractères concordent assez exac- tement. Le plus frappant, après le système de coloration, c'est Ja sculpture du test, qui consiste en une costulation spirale, légèrement flexueuse, recouvrant, à l'exception des tours embryonnaires, {oute la face supérieure de la coquille, et se terminant, à la périphérie, par une carène aiguë et linéaire. À partir de là, cette costulation devient fine et serrée, jusqu’à l’ombilic, où elle se prononce de nouveau, et s’espace de plus en plus, à mesure qu’elle pénètre dans celte cavité. Les stries d’accroissement, moins saillantes, forment avec la costulation spirale un treillis, d’abord assez net, mais qui s’affaiblit peu à peu, tandis que celle-ci prédomine. La coloration est très-re- marquable ; toute la face supérieure, jusqu’à la carène, est d’un blanc mat et sans éclat, pendant que la face opposée est d’une nuance isabelle, avec cinq ou six fascies linéaires, d’un bran rougeâtre, dont une, plus large que TOR TE les autres, marque, un peu au-dessous de la périphérie, la limite de deux couleurs qui partagent la coquille. L’ou- verture reproduit cette même disposition à l'intérieur : sa régularité est à peine altérée par une faible saillie, cor- respondant à l'extrémité de la carène: L'espèce a été recueillie dans les mêmes lieux et les mêmes conditions que l’Helix Bewsheriana. 15. CycLosroma BEWSHERI, sp. n. (foss.) (pl F, Mg. 4). T. late umbilicata, depresse turbinata, tenuis, pallide fulva, oblique striolata et costulis spiralibus (5-6 majori- bus), rubigineis, interruptim cingulata; spira depressa, apice plus minusve prominula; anfr. k 1/2 conveæiusculi, ultimus dilatatus, interdum carinatus, fascia castanea latiore infra peripheriam ornatus; umbilicus perspectivus, usque ad apicem spiraliter sulcatus; apertura obliqua, fere circularis, superne ungulata, intus fasciolata; peri- stoma simpleæ, marginibus rectis, columellari leviter cal- loso. Diam. maj. 18-19, min. 15; allit. 9-10 millim. & Un exemplaire de cette coquille, qui appartient au même groupe que la précédente, a conservé l'intégrité de sa sculpture, avec une partie de sa coloration. Cette sculp- ture consiste en petites côtes spirales, très-rapprochées, dont quelques-unes (on peut en compter 5 à 6 sur le dernier tour) se détachent en saillie. à des intervalles ré- guliers ; la dernière correspond quelquefois à la périphérie où son relief produit une carène. Sur la face inférieure, le genre d'ornement devient plus égal et plus fin, excepté sur les parois de l'ombilic, où il s'accentue de nouveau, en pénétrant au fond de cette câvité. Les stries de l’ac- » RC T nb croissement sont beaucoup moins apparentes et même, quelquefois, un peu effacées. La couleur du test est un blanc roussâtre, avec des linéoles interrompues et plus foncées, quimarquentles petites côtes saillantes ; une fascie brun marron règne, en outre, un peu au-dessous de la circonférence. Ce Cyclostome a été trouvé dans les mêmes conditions que l’espèce précédente. 16, CYCLOSTOMA HÆMASTOMUM, Anton. Je partage tout à fait le sentiment de M. Crosse, qui considère cette forme comme une réduction de l’hæma- stomum : cette appréciation est, d’ailleurs, confirmée par les recherches plus récentes de M. Bewsher, qui ont amené la découverte de deux ou trois sujets, un peu plus développés, en sorte que l'écart est moins considérable entre le type el la variété. 47.. OMPHALOTROPIS LITTORINULA, Crosse. Indépendamment de la forme typique, la récolte com- prend des sujets plus petits qui, de l'avis de M. Crosse, paraissent osciller entre le littorinula et l’Hameliana, espèces vivant dans le même parage. 18: TRUNCATELLA GUERINI, Villa. 19. MELANIA TUBERCULATA, Müller. Forme bien connue, sous le nom de M. virgulata, Fé- russac. 20. MELANIA scABRA, Muller. 21. NERITINA LONGISPINA, Recluz. 29. NeRITINA MAURITIANA, Morelet. 25. NERITINA GAGATES, Lamarck. Je regarde Ja Neritina Caffra de Gray comme synonyme LUE 1: es de cette espèce, ne trouvant aucune différence essentielle qui justifie la séparation des deux coquilles. 24. NAVICELLA PORCELLANA, Linné. 25. NAVvICELLA BIMACULATA, Reeve. Je n’oserais affirmer que cette forme mérite réellement une dénomination spécifique : toutefois, elle se distingue par certaines particularités qui m'ont paru constantes, au moins chez les sujets que j'ai eu l’occasion d’observer. Indépendamment des taches d’un brun-violâtre qui lui ont valu son nom, sa couleur habituelle est beaucoup moins foncée, en sorte qu'on distingue mieux, soit directement, soit par transparence, le dessin dont elle est ornée. Ce dessin, d’ailleurs, est plus régulier dans sa disposition et dans sa forme ; enfin la coquille est, peut-être, un peu plus étroite. On peut remarquer aussi qu’elle est plus gé- néralement et plus profondément corrodée. Il résulte de cette nomenclature que le nombre des cs- pèces terrestres et d’eau douce recueillies à l’île Rodri- gues par M. Bewsher s'élève à 25, dont 3 ont probable- ment cessé d'exister, puisqu'elles n’ont été rencontrées qu’à l’état semi-fossile : parmi celles qui vivent aujour- d'hui, 8 sont nouvelles pour le pays, ce qui porte à 52 le chiffre actuellement connu de la faune. A. M. Re estacea in InSula Fauritii à Cl. Dupont nu- perrime detecta, AUCTORE À. MORELET. 1. HEzix cycLaRiA (subfoss.) T. subperforata, orbiculata, tenuis, regulariter costu- lato-striata, nitida, pallide fulvescens ; spira plana, apice vix emersa; sutura canaliculata; anfract. 5 1[2 conveæius- culi, priores lente crescentes, ultimus tumidus, teres, basi dilatatus et conveæus ; apertura parum obliqua, depresse lunaris, marginibus remotis, supero pone insertionem angulato; peristoma simpleæ, rectum, margine columel- lari sursum vix reflexiusculo. Diam. maj. 22, min. 19; altit. A3 millim. 2. HELIX BORYANA. T. imperforata, qgloboso-conica, pertenuis, pellucida, parum nilens, epidermide virenti-fulva, in ullimo an- fractu rugulosa, vestita, et striis exilibus, confertis, un- dique Spiraliter lirata; spira elata, conica; sutura im- pressa ; anfract. fere 5 convexi, ullimus inflatus, obscure angulalus, infra angulum desinens ; apertura circularis, intus margarilacea, marginibus tenuibus, rectis, approæi- matis, columellari strictiusculo. Diam. maj. 15, min. M ; altit. 15 millim. In memoria Cl. Bory de Saint-Vincent qui de quatuor _insulis Africæ majoribus commentarium laudatum reli- quil. 5. PuPA HELODES (subfoss.). T. rimata, cylindracea, tenuiuscula, minutim ei dense costulata, calcarea; spira sensim ullenuata, conum obtu- 1199 sum, regularem, in anfract. 3 superis lœvigatum, for- mans; anfract. 9 planiusculi, sutura vix coarctati, ul- timvus ascendens , 3/8 longitudinis subæquans; apertura ovata, edentula, marginibus breviter expansis, callo tenu junctis, columellari patente. Longit. 25, diam. 10 muillim. Longit. apert. 8, diam. 6 millim. A Pupa modiolo, cui valde affinis, anfractibus planiori- bus, spira magis atienuata et sculptura subtiliore præci- pue differt. À. Pura MuzLeni (subfoss.). T. profunde rimata, oblonge conicu, minute plicato-cos- tulata, calcarea; spira elongata, apice obtuse conoidea; anfr. 9 convexiusculi, ultimus arcualim ascendens, longi- tudinis 2/5 æquans; apertura verticalis, ovato-rhombor- dea, marginibus tenuibus, dextro subrecto, breviter ex- panso; columellari arcuato, palente. Longit. 30, diam. 15 millim. Longit. apert. 12, diam. T 1[2 millim. Pupæ sulcatæ similis ; spira elatiore nec ventricosa, an- fractuum numero et sculptura minuta distinguitur. 5. LiMNÆA MAURITIANA. T. oblongo-acuminata, tenuis, pellucida, nitida, tenere striolata, pallide fulva; spira prominula, mucronata; an- fract. sparum conveæi, ullimus magnus, oblongus, longitu- dinis 3[4 fere æquans ; columella leviter torta ; apertura: oblonga, superne acuminata, marginibus tenuibus, callo junctis, columellari refleæiusculo, appresso. Longit. 18, diam. 10 millim. Longit. apert. 12 1/2, diam. 6 1/2 millim. A. M. ADAS'T ARE Descriplions d'espèces nouvelles de l’Arentpel Calédonien, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE (21° article) ET LE R. P. MoNTRouzIER, Miss. apost. en Calédonie (18° article). MALIOTINELLA (Genus novum), Sonverbie. Test. umbilicata, auriformi, epidermata, tenui, per- depressa ; spira postica, brevissima, polygirata; anfr. Paucis, ultimo amplissimo, maximam parlem. tesiæ f[or- manle ; apert. perampla, marginibus disjunctis, sinistro inflexo, ad insertionem columellarem reflexo. — Animal | 1gnotum. | Coquille ombiliquée, auriforme, épidermée, mince, très-déprimée, à spire tout à fait postérieure, excessive- ment courte, composée de peu de tours, le dernier très- grand et formant la très-majeure partie de la coquille. Ouverture très-ample, à bords disjoints, le bord gauche infléchi en dedans, réfléchi en dehors, à son insertion columellaire. — Animal inconnu. 1. HALIOTINELLA MONTROUZIERI , Souverbie (pl. IV, fig. 1). T. umbilicata, ovato-oblonga, testacelliformi, tenuis- sima, fragili, perdepressa, apice planato, subsinistrali, alba, pellucida, epidermide tenui, straminea induta: anfr. 4, suturu depressa discretis, rapide crescentibus, 3 DUT SES primis 3 rotundatis, ultimo amplissimo, planulato, tes- tam fere totum formante, concentrice subplicatulo-striato. Apertura elongato-ovata, perampla, intus nilidissima, marginibus disjunctis, dexætro acuto, sinistrali arcuuto, ad dextrum incurvato, superne extus canaliculalo, ad insertionem supra umbilicum parvum fornicatim reflexo, et dextrum callose conjungente. — Long. 44, lat. max. T; alt. 2 A2 millim. Apert. 13 1/2 millim. longa, 5 lata (Mus. Burdigalense). Sp. unicum vidi. Hab. Ins. Ar. (Archip. Caled.) (R. P. Montrouzier). Coquille ombiliquée, ovale-allongée, rappelant la forme de certaines Testacelles, très-mince, fragile, très-déprimée en dessus : spire excessivement courte, plane, un peu di- rigée vers le côté gauche, composée de quatre tours, croissant très-rapidement et séparés par une suture en- foncée bien marquée ; les trois premiers sont arrondis, tandis que le dernier, qui s'étale longuement et forme à lui seul la presque totalité de la coquille, est subconvexe en dessus, comme un peu tordu sur lui-même, de manière à rendre impossible l'application entière de ses deux bords sur un plan horizontal, et imprimé concentriquement de stries d’accroissement subpliciformes. Ouverture ovale- allongée, très-grande, à bords disjoints ; le droit tran- chant, le gauche arqué, infléchi vers le droit, parallèlement subcanaliculé en dehors, près de sa portion columellaire qui se renverse en voûte par-dessus lombilic, lequel est petit, pour s'appliquer subcalleusement contre le tour précédent et aller joindre le bord droit. Cette coquille, de couleur blanche et transparente, est très-luisante à l’intérieur et revètue extérieurement d’un irès-mince épiderme de couleur paille, Vu ce seul exemplaire, provenant de l’île Art, d’où nous 0 de l'avons reçu du R. P. Montrouzier, auquel nous dédions l'espèce. Nota. Faute d'indications précises, relativement à l’o- rigine (terrestre ? marine ?) de cette coquille, mais en nous basant sur les caractères tirés de la forme, de la nature de son test, ainsi que de celle de son épiderme, nous pensons que, provisoirement, le genre que nous proposons pourrait être placé dans la famille des Macro- stomes, au voisinage dn genre Sigaretus, qui est celui avec lequel il paraît avoir le plus d’affinités. 2. STOMATELLA GRANOSA, Lambert (pl. IV, fig. 2). Stomatella granosa, Lambert, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 574, 1874. Coquille petite, mince, très-faiblement translucide, ovale-oblongue, convexe en dessus, à spire latérale, courte et saillante : elle est imprimée transversalement de stries qui, sur le dernier tour, partent çà et là par groupes, en rayonnant de la suture, et ornée, en outre, de côtes spirales granuleuses : ces côtes, presque contiguës sur l’a- vant-dernier tour, sont beaucoup plus espacées sur le der- nier, où elles sont accompagnées, dans leurs intervalles, de stries dont une quelquefois, dans les espaces supérieurs principalement, s’exaspère de manière à former un petit funicule supplémentaire interposé ; tours au nombre de 4, arrondis, séparés par une suture enfoncée bien marquée, les deux premiers (embryonnaires) lisses et blancs, le der- nier grand, formant la très-majeure partie de la coquille. Ouverture ovale-arrondie, sillonnée à l’intérieur, le fond des sillons correspondant aux côtes externes; bord droit tranchant , le columellaire subépaissi. Cette coquille, La ee dont le test est blanc, est terne et d'un noir subrougeâtre extérieurement, luisante et bleuâtre à l’intérieur, cette dernière couleur étant produite, par transparence, par la coloration extérieure, ainsi que le prouve la blancheur des sillons où l'épaisseur des côtes met obstacle à son action. (Musée de Bordeaux) : vu ce seul exemplaire. Hab. Ne Lifou (Loyalty), Archipel Calédonien. 3. TROoCHUS (MONILEA) RHODOMPHALUS, Sou- verbie (pl. IV, fig. 5). Test. umbilicata, depresso-orbiculata, spira subelata, apice obtusa, carinata, radiatim tenuissime striata, spi- raliter et regulariter impresso-striata, alba, diverso modo roseo et flavidulo-subcorneo maculata, ad regionem umbilici late roseo tincta; anfr. 6 convexis, sutura depressa discretis, superis radiatim subplicatulo-striatis; ultimo plus minusve obtuse carinato, ad regionem umbili- calem, extus late infundibuliformem subplicatulo-striato; apert. intus margaritacea, obliqua, subrhombeo-rotunda, | marginibus callo tenui junctis, dextro acuto, columellari perincrassalo, ad umbilicum breviter reflexo et minimam partem obtegente ; umbilico mediocri, profundissimo. — Lat.mazæ. 8, alt. 5 mill. (Mus. Burdigalense): spec. 3 vidi. Habit. Ins. Lifou (Loyalty), Archip. Caled. (R. P. Lam- bert). Coquille ombiliquée, orbiculaire-déprimée, à spire peu élevée et à sommet obtus, finement striée longitudinale- ment par les stries d’accroissement, imprimée spiralement par desstries régulièrement disposées, très-marquées et serrées sur le dessus des tours, et à peine indiquées et beaucoup plus espacées à la face inférieure du dernier qui, par suite, est beaucoup plus lisse ; tours, au nombre CRE TES de 6, convexes, séparés par une suture bien marquée et enfoncée, les supérieurs radialement striés-subplissés, cré- nelés plus ou moins à la suture, le dernier plus ou moins obtusément caréné, convexe en dessous en avant, beau- coup moins en arrière, strié-subplissé dans la région om- bilicale. Ouverture émaillée à l’intérieur, oblique, sub- rhomboïdalement arrondie, à bords réunis par une mince callosité, le droit tranchant, le columellaire très-épaissi, brièvement réfléchisur l’ombilic dont il ne recouvre qu’une très-faible partie; ce dernier très-profond, médiocre, mais largement infundibuliforme extérieurement. Cette co- quille, de couleur blanche, est maculée de taches roses et de couleur de corne légèrement blonde, diversement dis- posées suivant les individus, et ayant leur point de départ, la plupart du temps, de la suture et de la carène, toute la région ombilicale étant largement colorée de rose vif. (Musée de Bordeaux) : vu trois exemplaires. Hab. Ile Lifou (Loyalty) (Archipel Calédonien). 4. Trocaus (Euvcuezus) LAMBERTI, Souverbie (pl. IV, fig. 4). Test. imperforata, aspera, rotundato-orbiculata, spira subelata, apice obtusula, costis spiralibus validis, sat re- motis, minore interjacente, plicisque longitudinalibus sub. obliquis , costas interstitiaque decussantibus et interstitia clathrantibus ornata, haud nitente, sordide alba, punctis roseis, regulariter remolis et in costis sitis eleganter no- tata; anfr. 5 rotundatis, suturu profunda discretis, ul- limo coslis majoribus (costa juxta columellam inclusa) 7 munilo. Apert. ampla, subovato-rotunda; margine dex- tro acuto, columelluri apÿpresso, inferne sulco transverse subascendente subdiviso. tuberculalim terminato. — = 98 Alt. 9, lat. max.'9 1/2 mill.; apert. 5 A2 longa, 4 1/2 lata (Mus. Burdigalense): spec. unicum vidi. Habit. Insula Nou (Archip. Caledon.) (R. P. Lambert). Coquille imperforée, assez mince, rude au toucher, or- biculaire-arrondie, à spire un peu élevée, subobtuse au sommet, ornée de fortes côtes spirales, assez distantes, entre lesquelles, sur le dernier tour, s’en intercale une plus pelite, et de petits plis longitudinaux subobliques, assez serrés: ces plis, qui, à leur passage sur les côtes, les rendent subnoduleuses, produisent dans Jeurs intervalles une sorte de clathration se traduisant par de petites foramina- tions, plus ou moins allongées et plus où moins marquées suivant le point où on les observe ; tours au nombre de 5, arrondis, séparés par une suture enfoncée, le dernier portant 7 côtes principales, y compris celle qui accom- pagne en dehors la columelle. Ouverture grande, ar- rondie-subovale , à bord droit tranchant, le columel- laire appliqué, épaissi inférieurement, divisé près de son extrémité par un sillon transverse subascendant et terminé par un petit tubercule. Cette coquille, nullement luisante et d'un blanc sale, est ornée de petites taches punctiformes, régulièrement espacées, de couleur rose, disposées sur les côtes et plus particuliè- rement sur les principales. — Sur notre unique exem- plaire, la côte supplémentaire la plus supérieure seule en présente quelques traces, et une des principales, celle juxta-columellaire, en est également complétement dé- pourvue (Musée de Bordeaux). Hab. le Nou, Archipel Calédonien. Dédié à son inventeur, le R, P. Lambert. — 39 — 9. TROCHUS (EUCHELUS) FOSSULATULUS, Souverbie (pl. IV, fig. 5). Test. umbilicata, subtenui, orbiculata, spira parum elata, apice subobtusa, funiculis spiralibus, subelevatis, al- lernatim minoribus, plicisque longitudinalibus subvalidis ornata; funiculis subnodulosis et interstitiis clathratim decussatis eleganterque scrobiculatis ; haud nitente, pal- lide flavidula, punctis saturatis, supra funiculos sitis or- nala; anfr. 5 rotundatis, sutura impressa, subcanalicu- lata discretis, superne subplanulatis. Apert. sat ampla, subovato-rotunda, obliqua, intus margaritacea et subsul- cala; margine dextro acuto, sinistrali arcuato, superne ap- presso, inferne canali ex wmbilico parvo, sat profundo pro- cedente extus marginalo.—Alt, 9, lat. max. 10 mill. Apert. 6 mull. longa, 5 lata (Mus. Burdigalense): spec. 2 vidi. Habit. Ins. Art (Archip. Caledon.) (R. P. Montrouzier). Coquille ombiliquée, un peu mince, à spire peu élevée et subobtuse au sommet, ornée spiralement de petits cor- dons saillants, peu élevés, alternativement plus petits, et de petits plis longitudinaux relativement assez forts : ces plis, qui sont assez serrés et croisent les funicnles ainsi que leurs intervalles, rendent les premiers subnoduleux et produisent dans les derniers une réticulation des plus élégantes, à mailles allongées et très-marquées ; tours au nombre de 5, arrondis, séparés par une suture enfoncée ct subcanaliculée, subaplatis tout à fait en dessus; ouver- ture assez grande, arrondie-subovale, oblique, nacrée et subsillonnée en dedans ; bord droit tranchant, le gauche arqué, calleusement appliqué dans le haut, bordé exté- rieurement par un canal assez large, naissant de l’om- bilic, qui est petit et wssez profond. Cette coquille, nul- LRO EE lement luisante et d'un blond pâle, est ornée de petites taches peu marquées, régulièrement disposées sur les côtes et paraissant formées par lesimple rembrunissement de la couleur du fond. (Musée de Bordeaux) : vu deux exemplaires. Hab. Ile Art (Archipel Calédonien). 6. Trocaus (ZizyPHINUS) PouriNELr, Montrou- zier (pl. IV, fig. 6). Trochus Poupineli, Montrouzier in sched. Test. eluto-conica, apice acula, funiculis contiquis, sub- oblique et granulose sectis, undique spiraliter ornata, funiculis 2 supra marginalibus validioribus, nitidula, subcrystallina, subcarneolo-alba, puncticulis fulvidulis, subremotis, in funiculo supra suturali dispositis notata ; anfr. 8 sutura impressa discrelis, superne subconcavis, inferne subtumidulis et obtusissime subcarinatis, inferna facie plano-subconveæa. Apert. obliqua, subrhomboidali, fauce nitide margarilacea, sulcata, margine dextro du- plicato, labro externo acuto, crenulato, columellari subver- hcali, incrassato, tuberculifero. — Long. 12, lat. max. 8 mill. (Mus. Burdigalense). — Specim. unicum vidi. Habit. Ins. Art (Archip. Caledon.). Coquille en cône élevé, à sommet pointu, ornée cir- culairement, sur toute sa surface, de petits cordons con- tigus, découpés obliquement en granules, de manière à former torsade, et dont les deux placés immédiatement au-dessus de la suture sont plus forts que les autres; les tours, au nombre de 8 et séparés par une suture bien im- primée, sont un peu concaves dans le haut, subrenflés et très-obtusément subcarénés dans le bas, et la face infc- HU RÉ rieure du dernier est plano-subconvexe. Ouverture oblique, arrondie, subrhomboïdale, nacrée et sillon- née à l’intérieur, la nacre étant très-brillante et n’at- teignant pas le bord labial qui, par ce fait, se trouve double, et dont la portion externe est tranchante et fine- ment crénelée par la terminaison des cordons externes; bord columellaire épaissi, subvertical, muni d'un petit tubercule. Cette coquille, dont le test est d’un aspect sub- cristallin, est d’un blanc très-légèrement subcarnéolé pâle et marquée, sur le cordon le plus inférieur des tours, de petits points un peu fauves, régulièrement disposés et espacés, mais qui sont peu visibles sur notre unique exemplaire (Musée de Bordeaux), Hab. Ile Art. Dédié au R. P. Poupinel, Miss. apost. en Calédonie. 7. TRocHUS (POLYDONTA) CALCARATUS, Sou- verbie (pl. IV, fig. 7 et 7 a). Test. infundibulatim false wmbilicata, elato-conica, apice acula, funiculis transversis, granosis, ad suluram et basin ullimi anfractus tubiferis et ad inferam faciem minus contiquis et nonnunquam parallele interstriatis ornata, sordide alba, strigis longitudinalibus latis, subvi- noso-rubris picta, infera facie strigis parvis eodem colore sed multo pallidiore, plus minusve regularibus et ali- quando interruptis radiatim notata; anfr. 11-12 plants, vel subconcaviusculis, vel subconvexiusculis, sutura im- pressa discretis, ultimo plus minusve acutangulato; in- fera facie subconvexo-planulata, funiculos 6-8 gerente. Apert. perobliqua, rhomboidali, fauce albo-marqaritucea el undique sulcatu; margine dextro aculo, infero (in adul- lis) intus perincrassalo; columella crassa, subobliqua , Le LD dentata, extus intusque phcis spiraliter ascendentibus sulcata. — Alt. 28, lat. 23 mill. (Mus. Burdigalense) : spe- cimina 12 vidi. Hab. Ins. Art (Archip. Caledon.) (R. P. Montrouzier). Coquille avec un faux ombilic infundibuliforme, en cône élevé, pointue au sommet, ornée de funicules trans- verses granuleux, plus où moins tubifères à la base de chaque tour, moins contigus à la face inférieure du der- nier, où is sont quelquefois parallèlement striés dans leurs intervalles; les tours, au nombre de 11-:92, plans, ou très-légèrement subconcaves ou subconvexes, suivant les individus, le dernier plus ou moins aigûment caréné, bien que quelquefois il le soit très-obtusémen£ près du labre, planu!é-subconvexe, planulé en dessous et muni de 6 à 8 funicules. Ouverture très-oblique, rhomboïdale, à inté- rieur nacré et partout sillonné; bord droit tranchant, l'in- férieur très-épaissi en dedans, à l’état adulle; columelle épaisse, suboblique, dentée, sillonnée, extérieurement et à l'intérieur, de plis spiralement ascendants. Cette coquille, qui est d’un blanc sale, est colorée, en dessus, de larges taches longitudinales d’un rouge un peu vineux, et radiale- ment marquée, à sa face inférieure, de petites strigations de même couleur, mais beaucoup plus pâles, plus ou moins régulières et parfois interrompues (Musée de Bordeaux) : vu 42 exemplaires. Hab. Ne Art. Obs. Cette espèce, qui rappelle au premier aspect, mais dans des rapports de dimensions tout à fait difré- rents, le T. tubiferus, Kiéner (qui est plus large que haut, tandis que, chez notre espèce, c'est Lout le contraire qui — ‘ie - mu a lieu), s'en distinguera de plus toujours très-facilement par ses tubes plus rapprochés, au dernier tour, par Îles cordons de sa face inférieure, moins serrés et moins nom- breux : sur nos 42 calcaratus, nous n’en comptons que 6 à 8, et, sur 8 tubiferus, les seuls que nous possédions, de 11 à 15. 8. AMATHINA ANGUSTATA, Souverbie. Testa elongato-capuliformi, ovali-subtrigona, subcon- torta (an casu?), postice perangustata, vertice soluto, pos- tice perproducto et incumbente, tricarinata, carinulis 1-2 aliquoties inter carinas intervenientibus, radiatim subcostulato-striata ; alba, extus haud nitente. — Long. 12, lat. max. ad partem anticam 6 maill.; alt. k mall. (Mus. Burdigalense): spec. 2 vidi. « Habit. Ins. Art. (Archip. Calédon.) (R. P. Montrouzier). 9. MITRA TURTURINA, Souverbie. Test. abbrevialo-ovata, columbellæformi, solida, spira brevi, apice decollato, obluso, striis spiralibus subremo- Lis, punctis impressa, interstiliis striarum ad basin vix costulas efformantibus, nilida, subnigrescenti-castanea , punctis albis, parvis, transverse subdilatatis, in intersti- tiis striarum sitis notuta, lineaque flavidula punctis al- bis validioribus maculala, suprasuturali in anfr. superis et supra medium anfractus ullimi continuante cincta. Anfr. superst. 5-6, sutura impressa discretis, ultimo 2/3 longitudinis æquante; apert. subangusta, antice subdila- lala, intus subcærulescenti-alba; margine dextro obtuso, superne Sinuato et contracto, inlus, præsertim juæla si- num, incrassato, sinistrali ad insertionem labri valide RL calloso; columella subverticali, intus k plicata, extus cos- tulis parvis, obliquissimis sulcala. — Long. 12, lat. maæ. 1 mil. ; apert. 8 mill. longa (Mus. Burdigalense) : spec, 2 vidi. Habit. Ins. Lifou (R. P. Lambert). 10. Neriropsis RADULA, Linné (pl. [, fig. 8). Nous donnons ici la figure de l’opercule si curieux du Nerilopsis radula, Linné, que nous avons décrit précé- demment dans le Journal de Conchyliologie (vol. XXI, p. 199, 1874). S. et M. Catalogue des Mollusques appartenant aux genres Turbo, Calcar et Trochus, recueillis dans les mers de l’Archipel Galédonien, paAR P. FiscHER. Les matériaux relatifs à ce catalogue proviennent, en grande partie, de l'admirable collection zoologique de la Nouvelle-Calédonie conservée dans le Musée de Bordeaux. Les envois successifs des savants missionnaires Montrou- zier et Lambert ont été disposés dans une salle spéciale, pur les soins de notre confrère Souverbie, conservateur du Musée de Bordeaux, où l’on peut maintenant les étu- dier en loute facilité. J'ai examiné, en outre, les collec- tions recueillies pour le compte du Musée de Paris, par MM. Balansa et Marie, qui m'ont été communiquées avec ER EURE son obligeance habituelle par M. le professeur Deshayes. Enfin j'ai eu à ma disposition la collection Calédonienne de mon ami Crosse. Le chiffre des Mollusques Calédoniens de la famille des Trochidæ et des Turbinidæ est, comme on le verra, très- élevé. Il devra être augmenté de celui des Delphinula, Liotia, Rotella et Phasianella, que je n’ai pas relevé. Parmi les espèces indiquées par erreur à la Nouvelle- Calédonie, et qu’on peut supprimer, je citerai : Turbo Ticaonicus et Trochus (Monodonta) australis, Lamarck, dont la présence dans les mers de cet archipel est au moins douteuse. Les caractères géographiques des Turbo et Trochus Néo- Calédoniens sont intéressants. Si quelques espèces sont identiques avec celles de l'océan Indien depuis la côte E. d'Afrique et la mer Rouge jusqu’à la côte O. d'Australie et les Philippines (Turbo petholatus, Trochus Niloticus, Trochus phasianellus, etc.), la plupart appartiennent à la Faune Australo-Polynésienne, subdivision bien tranchée, à mon avis, de la Faune Indo-Pacifique de Woodward. Le grand nombre d'espèces particulières à l’Archipel Calé- donien suffira, je pense, pour établir cette vérité qu’on ne pouvait entrevoir faute de travaux suffisants sur la Conchy- liologie de ces contrées. , G. Tur8o, Linné. 1. Turbo spinosus, Gmelin. — Reeve, Conch. Icon., fig. 47. — Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrolabe, pl. 1x, fig, 4, 5.— Kiéner, Species, pl. nr, fig. 2. Hab. Ile Art (Montrouzier). 2. Turbo chrysostomus, Linné. — Reeve, Conch. Icon... fig. 28. — Kiéner, Species, pl. 1v, fig. 2. Hab. lle Art (Montrouzier). 5. Turbo crassus, Wood, Index test., suppl., pl. vi, LU OS fig. 45. — Reeve, Conch. Icon., pl. m1, fig. 10. — Kiéner, Species, pl. xt, fig. 4, et pl. xxi, fig. 2. Hab. Ye Art (Montrouzier). 4. Turbo sparverius, Gmelin. — Reeve, Conch. Icon., fig. 50. — Kiéner, Species, pl. xxr, fig. 1. — Chemnitz, Conch. Cabin., pl. czxxxt, fig. 1798. Hab. Le Art (Montrouzier). 5. Turbo petholatus, Linné. — Reeve, Conch. Icon., fig. 12. — Kiéner, Species, pl. xx1v, fig. 1, 1 b, Ac. Hab. Ye Art (Montrouzier). Obs. La forme que j'ai désignée sous le nom de Turbo Caledonicus (Kiéner, Species, pl. xxiv, fig. 1 a) a été envoyée au Muséum par M. Marie comme provenant de la Nouvelle-Calédonie. Je considère maintenant cette forme comme très-voisine du Turbo militaris, Reeve, des Po- motou. : G. Turbo selosus, Gmelin. — Reeve, Conch. Icon., fig. 57. — Kiéner, Species, pl. 1x, fig. 4. Hab. Archipel Calédonien (Balansa). 7. Turbo Artensis, Montrouzier, Journ. de Conchyl., t. IX, 1861, pl. x1, fig. 5. — Kiéner, Species, pl. xxxvu, fig. 4, et pl. xxxvHE, fig. 4. Hah. Xe Art (Montrouzier). 8. Turbo elegans, Philippi, Conch. Cabin., 64.2, pl. xv, fig. 5. — Kiéner, Species, pl. xLI, fig. 1. Hab. Le Art (Montrouzier). Obs. Une variété de cette espèce est remarquable par ses tours écailleux ; elle a alors l’aspect du Turbo prin- ceps, Pbilippi (argyrostomus, Lamarck non Linné). 9. Turbo versicolor, Gmelin. — Mariyn, Univ. Conch., éd. Chenu, pl. xxv, fig. 2. — Kiéner, Species, pl. vu, fig. 2; pl. xxxvi, fig. 6; pl. xxxvIuH, fig. 3. RATS Hab. Ile Art, Pouébo (Montrouzier). 40. Turbo lœtus, Montrouzier, Journ. de Conchyl., t. XI, 1865, p. 277, pl. xni, fig. 2. Hab. Balade, île Art (Montrouzier). 11. Turbo naninus, Souverbie, Journ. deConchyl., t. XI, 186%, p. 265, pl. x, fig. 6. Hab. Xe Art (Montrouzier). G. CaALcAR, Montfort. 4. Calcar lacinialum (Turbo), Gould, Exped. Shells, p. 174 et 505, pl. xn, fig. 204. Hab. He Art (Montrouzier). 2. Calcar rhodostomum (Trochus), Lamarck. — Reeve, Conch. Icon., Trochus, fig. 55. — Kiéner, Spe- cies, genre Trochus, pl. xxim, fig. 2. Hab. He Art (Montrouzier). 5. Calcar stellare (Turbo), Gmelin. — Reeve, Conch. Icon., Trochus, fig. #7.— Kiéner, Species, genre Trochus, pl. m1, fig. 2. Hab. Me Art (Montrouzier). G. Trocaus, Linné. 4. Trochus Niloticus, Linné. — Encyclop. méth., pl. cxLiv, fig. 4. — Kiéner, Species, genre rochus, pl. x. fab. Ile Art, Balade (Montrouzier). 2. Trochus obeliscus, Gmelin. — Reeve, Conch. Icon., fig. 8.— Kiéner, Species, genre Trochus, pl. xix, Hg: 1. Hab. le Art (Montrouzier). 5. Trochus acutus, Lamarck.—Lelessert, Rec., pl.xxxv, fig. 5.— Reeve, Conch. Icon., fig. 20. — Kiéner. Species, genre Trochus, pl. xxv, fig. 2. Hab. ile Art (Montrouzier). Me 49e 4. Trochus cœrulescens, Lamarck. — Encycl. méth., pl. cpxiv, fig. 2 a, b. — Reeve, Conch. Icon., fig. 5.— Kiéner, Species, genre Trochus, pl. x1x, fig. 2. Hab. Archipel Calédonien (Balansa). 5. Trochus acutangulus, Chemnitz, Conch. Cab., t. V, pl. czxvit, fig. 1710. — Reeve, Conch. Icon., fig. 7. — (Trochus elatus, Lamarck. — Kiéner, Species, genre Trochus, pl. xxv1 , fig. 1). Hab. Ve des Pins (Lambert). — Subfossile. 6. Trochus tubiferus, Kiéner, Species, genre Trochus, pl. xxxvui, fig. 5. — (Trochus concinnus, Phi lippi, Reeve, Conch. Icon., fig. 15). Hab. Xle Art (Montrouzier). 7. Trochus calcaratus, Souverbie, Journ. de Conch., t xx, 4875, p. 41,:pl: 1, get 7 a. Hab. Me Art, île Duperrey (Montrouzier). | Obs. Cette espèce est voisine des Trochus squarrosus, Lamarck (regius; Chemnitz), tubiferus, Kiéner, concin- nus, Philippi; le premier en diffère par ses sillons de la base plus larges et ses tubercules marginaux pleins et non fistuleux ; le second est remarquable par les cordons concentriques de la base, très-nombreux (10 environ), et par sa base plane ou même un peu concave ; chez le troi- sième, on compte 44 sillons à la base. 8. Trochus fenestratus, Gmelin.— Reeve, Conch. Icon., fig. 18. — Kiéner, Species, genre Trochus , pl. XXXVIN, fig. 5. Hab. Ile Art (Montrouzier). 9. Trochus granosus, Lamarck. — Delessert, Rec. de Coq., pl. xxxv, fig. 6. — Kiéner, Species, genre Trochus, pl. xxx1v, fig. 1. ù fab. Ne Art (Montrouzier). - 10. Trochus elongatus, Wood, Index testaceol., Supp., 6 pl. v, fig. 19. — Philippi, Conch. Cab., éd. 2, pl. xxx, fig. 4. Hab. Yenguen, Nou, Art (Montrouzier). 41. Trochus Fournieri, Crosse, Journ. de Conchyl., t. XI, 1865, p. 180, pl. vi, fig. 5. Hab. Le Nou (Montrouzier). 42. Trochus Poupineli, Montrouzier, Journ. de Conch., t. XXIIL, 1875, p. 40, pl. 1v, fig. 6. Hab. Ye Art (Montrouzier). æ 4 5.Trochus suavis, Philippi, Conch. Cab. éd. 2, pl. xLn1, fig. 1. Hab. Archipel Calédonien (Balansa). 44. Trochus constellatus, Souverbie, Journ. de Conchyl., t. XI, 1865, p. 279, pl. xu1, fig. 5. Hab. Ile Art; Balade (Montrouzier, Marie). 15. Trochus phasianellus (Turbo), Deshayes, Conchyl. de l’île de la Réunion, pl. 1x, fig. 13, 14. — Fischer, Journ. de Conchyl., 1874, p. 157. Hab. Ye Art et Lifou (Lambert). 16. Trochus Reevei Montrouzier, Journal de Conchyl., U x1V, 1866, p. 141, pl. vi, fig. 8. Hab. Ile Art (Montrouzier). 47. Trochus Daniel (Clanculus), Crosse, Journ. de Con- chyl.,t. X, 1861, p. 407, pl. xt, fig. 5. Hab. Balade, île Art (Montrouzier). 18. Trochus canaliferus (Monodonta), Lamarck.— Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrolabe, pl, Lxiv, fig. 26- 29. Hab. Archipel Calédonien (Marie, Montrouzier). 19. Trochus stigmatarius(Clanculus), A. Adams, Proceeil. of zool. Soc. London, 1851, p. 161. Hab. le Art (Montrouzier). rs DE — 20. Trochus unedo (Clanculus), A. Adams, Proceed. of zool. Soc. London, 1851, p. 161. Hab. Ke Art (Montrouzier). 21. Trochus Thomasi (Clanculus), Crosse, Journ. de Con- chyl.,t. X, 1861, p. 405, pl. XIE, fig. #. Hab. 1e Art (Montrouzier). 22. Trochus Bourcierei (Monodonta), Crosse, Journ. de | Conchyl., t. XF, 1865, p. 178, pl. iv, fig. G. Hab. Archipel Calédonien (Bourcière). 25. Trochus Fischeri (Monodonta), Montrouzier, Journ. de Conchyl., t. XIV, 1866, p. 142, pl. vi, fig. 7. Hab. Ye Art(Montrouzier). 24. Trochus scrobiculatus, Souverbie, Journ. de Conchyl., t. XIV, 4866, p. 140, pl. vr, fig. 9. Hab. He Art (Montrouzier). 25. Trochus Lamberti, Souverbie, Journ. de Conchyl., t. XXII, 4875, p.57, pl. 1v, fig. 4. Hab. Xe Nou (Lambert). 26. Trochus fossulatulus, Souverbie, Journ. de Conchyl., 4 XXI, 4875, p.59, pl. iv, fig. 5. Hab. Le Art (Montrouzier). 27. Trochus rhodomphalus, Souverbie, Journ. de Con- chyl., t. XXIIL, 1875, p. 56, pl. 1v, fig. 5. Hab. Ne de Lifou, archipel des L'oyalty (Lambert). 28. frochus cailiferus, Lamarck.— Delessert, Recueil de coq., pl. xxxv4I, fig. 5.— Philippi, Conchyl. Cab., éd. 2, pl. xxx, fig. 13. Hab. He Art (Montrouzier). 29, Trochus nucleus Philippi, Conchyl. Cabin., éd. 2, p. 586, pl. xLiv, fig. 9. Hab. Ile Artelile Pot (Monirouzier). 50. Trochus Nicobaricus, Gmelin.— Reeve,Conch. Icon., — 51 — fig. 48. — Kiéner, Species, genre Turbo, pl. xxxvi, fig. 5. Hab. Ie Art (Montrouzier). 31. Trochus creniferus, Kiéner, Species, genre Trochus, pl. XXxIv, fig. 5. Hab. Nouvelle-Calédonie (Balansa). En suivant le système de MM. Adams, on peut répartir ces trente et une espèces de Trochus en quinzesous-genres. 40° 11° 12° 15° 14° 15° Trochus. — T. Niloticus. Cardinalia. — T. acutangulus. Tectus. — T. obeliscus, T. acutus, T. cærulescens, T, fenestratus. Polydonta. — T. granosus, T. tubiferus, T. calca- ratus, T. creniferus. Clanculus. — T. Thomasi, T. unedo, T. stigmata- rius. Craspedotus. — T. Fischeri, T. Bourcierei. Monodonta. — T. canaliferus. Euchelus. — T. Lamberti, T. fossulatulus, T. scro- biculatus ? Diloma. — T. suavis, T. constellatus. Thalotia. — T. elongatus. Lisyphinus. — T. Poupineli. Cantharidus. — T. Fournieri. Monilea. — T. calliferus, T. nucleus, T. rhodom- phalus. Gibbula. — T. Reevei, T. Danieli, T. phasianellus. Chrysostoma. — T. Nicobaricus. PSE — 52. — Diagnoses Molluscorum novorum, Guntesnalæ et reipublicæ Mexieanæ incolarum, AucrT. H. CROSSE ET P. FISCHER. 1. BucimuLus SaRGi, Crosse et Fischer. T. viæ subrimata, oblongo-ovata, tenuis, nitidula, sub- lœvis, striis subdistantibus, obsolete rugulosis, vix con- spicuis impressu, sordide albida, strigis longitudinalibus, transversim interruptis, saturate fusco-nigricantibus et seriebus macularum spiraliter dispositis picla; spira co- nica, apice obtusulo; sutura subirregulariter impressa ; anfr. 5 4/2 mediocriter convexi, embryonales primi 1 1/2 lœvigati, livide albido-fuscescentes, ultimus spiram puulo superans (::12:10), ad suturam inconspicue submargi- nalus, strigis longitudinalibus, transversim bis inlerrup- tis et seriebus 3 macularum spiraliter sitis, interdum con- fluentibus, busi et ad occursum marginis exlerni evanidis piclus; apertura acuminato-ovata, inlus sordide albida, fasciis macularum anfractus ullimi tansmeantibus; pe- ristoma simplez, albidum , marginibus callo tenuissimo junctis, columellari intus torlo, extus dilatato, rimam umbilici fere omnino occultante, basali et externo vix ex- pansiusculis. — Long. 22, dium. maj. 10 mill. — Aper- tura cum peristomate vix 12 mall. longa, 6 3/4 lala (coll. Crosse). Habitat Tamaju, Guatemalæ (Sarg.). 2. Buzimuzus BoTTERn, Crosse et Fischer. T. perforata, oblongo-conica, sat lenuis, sed solidula, ni- tid la, longitudinaliter strus rugosis, sat validis, subdis- ET, Ge tantibus impressa, liris transversis numerosis, tenuissi- mis, sub lente tantum conspicuis, decussata, pallide car- neo-fulvescens, transversim fusco obscure fasciata; spira conica, apice obtusulo; sutura subirregulariter impressa ; anfractus 5 1/2 conveæiusculi, embryonales primi 1 1/2 lævigati, pallide carneo-fulvescentes, ultimus spiram paulo superans (:: 17 : 15), fusco transversim obscure tri- fasciatus; apertura subovata, intus nilida, carneo-albida, fascüs anfractus ultimi vivide transmeantibus ; peristoma expansiusculum , lacieum, marginibus disjunctis, colu- mellari intus sublorto, extus reflexo, dilatato, perforatio- nis partem occultante, basali et externo reflexiusculis, externo ad inserlionem attenuuto.— Long. 32, diam.maj. 15 mill. — Apertura cum peristomate vix 17 mill. longa, 11 Zata (coll. Sallé). Habitat in vicinio civitatis Orizaba dictæ, reipublicæ Mexicanæ (Botteri). He Ce et PE. Supplément à la liste des espèces du genre Vaginula, PAR P. FISCHER. J'ai publié, il y a deux ans, une révision des espèces du genre Vaginula, Férussac (Nouvelles Archives du Muséum, t. VII, p.147-175. 1872), dans laquelle j’indiquais l’exis- tence de 36 espèces ainsi distribuées : 8 en Afrique et dans les îles voisines : Vaginula Liberiana, Gould ; V. myr- mecophila, Heynemann; V. Natalensis, Krauss ; V. brevis, Fischer ; V. Grandidieri, Crosse et Fischer ; V. Maillardi, LA EEE Fischer; V. punctulata, Férussac; V. Seychellensis, Fis- cher ; 45 en Asie et en Malaisie : V. maculata, Templeton ; V. Templetoni, Humbert ; V. alte, Férussac; V. Siamen- sis, Martens; V. Hasselti, Martens ; V. Tourannensis, Sou- leyet; V. Crosseana, Mabille et Le Mesle; V. maculosa, Van Hasselt ; V. mollis, Van Hasselt; V. lævigata, Cuvier ; V. punctata, Van Hasselt; V. porulosa, Van Hasselt ; V. viridi-alba, Van Hasselt; V. Bleekeri, Keferstein; V. Luzonica, Souleyet; 1 dans l'archipel Australien : V. plebeia, Fischer; 11 en Amérique; V. Floridana, Bin. ney; V. occidentalis, Guilding; V. Sloanei, Férussac ; V. Moreleti, Crosse et Fischer ; V. Langsdorfi, Férussac; V. tuberculosa, Martens; V. Taunayi, Férussac ; V. solei- formis, d'Orbigny ; V. Bonariensis, Strobel ; V. Limayana, Lesson ; V. Gayi, Fischer; enfin 1 espèce dont l’habitat est inconnu : V. lævis, Blainville. Depuis cette époque, j'ai relevé les descriptions de deux espèces américaines dont j'ignorais l’existence et dont je reproduis ci-dessous les caractères spécifiques. 37. VAGINULA OLIVACEA, Slcarns. Animal ovale-allongé, limaciforme, à côtés médiocre- ment courbés, à extrémités obtusément arrondies; sub- stance (dans l'alcool) coriace ; dos convexe, et chargé de rugosités granuleuses, de couleur olive inférieurement et d'un noir olivâtre en dessus; longueur du corps atteignant environ quatre fois sa largeur ; pied linéaire, n'étant pas tout à fait aussi large que le tiers de la largeur du corps; pédoncules oculaires courts, annelés, avec des RUB ENTE (bifurqués?) de tentacules au-dessous. Longueur d’un très-grand spécimen 44 millim., lar- geur 42 millim. — 55 — Habite le Nicaragua (Département occidental), où plu- sieurs exemplaires ont été recueillis par M. Mac Niel. Cette description est faite d’après des individus con- servés dans l'alcool. M. Stearns dit avoir recueilli la mème espèce, dans la Californie supérieure, près de Lobitos. On peut se demander si l'espèce nouvelle de M. Stearns ne se rapporte pas à la Vaginule signalée dans le Nicara- gua par R. Tate (Amer. Journ. of Conch., t. V, p. 158), sous le nom de V. Floridanus, Binney, et qui différerait du type de Binney par sa taille double. Mais les dimen- sions du. V. Floridana dépassent celles du V. olivacea. Enfin le Vaginula olivacea n'est-il peut-être pas le V. Mo- releti, Crosse et Fischer, du Mexique? Il est impossible de l’affirmer, puisque notre description est faite d'après un dessin de l’animal vivant et les notes de notre savant confrère M. Morelet, et que les descriptions des Vaginula Floridana et olivacea ne s'appliquent qu’à des animaux conservés dans l'alcool, et dont plusieurs caractères im- portants doivent être dissimulés. 58. VAGINULA PARANENSIS, Burmeister. Vaginulus Paranensis, Burmeister, Reise durch die La Plata-Staten, 1860-61, I, 494 ; IT, 21.— A. Dôring, Apuntamientos sobre la fauna de Moluscos de la Re- publica Argentina; in el Boletin de la Academia na- cional de ciencias exactas existente en la univer- sidad de Cordova. Entrega I, 1874, p. 51. Animal de forme oblongue étroite, mesurant 2 pouces de longueur sur 4 lignes de largeur, assez convexe, avec les bords latéraux aigus, et séparés du corps comme une bande très-étroite et aplatie, Surface dorsale — 56 — finement granuleuse, couverte de viscosité claire, dia- phane, qui la rend luisante, comme satinée. Coloration d'un gris noirâtre, mélangée de quelques petits points jaunes et de grains plus fins, plus où moins prononcés, et donnant au dos un aspect marbré, provenant de grains gris et jaunes un peu plus grands que les autres et répartis ré- gulièrement entre eux. La tête sortant hors du manteau est blanchâtre ; elle forme une sorte de trompe courte dont la surface est divisée par des sillons fins et longitu- dinaux, mais bien prononcés, en plusieurs lobules con- vexes, dont les sept de la face dorsale sont plus larges et plus élevés que les neuf de la face ventrale. Au centre de ces lobules se voit la bouche entourée par une lèvre supérieure finement crénelée et par deux lobules inférieurs presque arrondis. Au côtéexterne de la tête, sortent en arrière des lobules, les deux petits tentacules, en forme de verrues subconiques, obtuses et au-dessus d’euy, plus rapprochés de la ligne médiane et presque au sommet de la têle, se montrent les grands tentacules rétractiles, en forme de pilons et portant un petit œil noir, à leur renflement ter- minal. Ces grands tentacules sont noirs et non gris comme les deux tentacules inférieurs et lesommet de la tête. Tous ces organes peuvent se retirer avec la tête sous le capu- chon antérieur du manteau. La surface ventrale de l’a- nimal se compose d’une sole étroite, blanche au milieu, à peine plus large que le tiers de la largeur totale, et de deux rebords gris-noirâtres du manteau, ayant à peu près la même largeur, séparés de la sole par un sillon étroit, mais profond dans lequel existent au côté droit l’orifice gé- nital, et à l'extrémité postérienre du corps l'orifice res- piratoire. Habite aux environs du Parana et de Santa-Fé, sous les pierres et les briques. er Cette espèce n'avait pas été décrite avant la publication du Mémoire de M. Dôriug, qui l’a fait connaître, d’après les notes manuscrites de Burmeister. PSE Sur les caractères de l’opercule dans le genre Neritopsis, par H. CRossE. On rencontre parfois, en France, dans le lias et no- tamment dans les couches supérieures de Saône-et-Loire et dans les couches moyennes du Calvados, des corps organisés fossiles, présentant une conformation toute par- . ticulière, irrégulièrement discoides, plus larges que longs et concaves d’un côté, tandis que, de l’autre, ils sont bombés sur une moitié de leur surface, et aplatis sur l’autre moitié. Ces corps singuliers, qui, jusqu’à ces dernières années, n'avaient été trouvés qu’isolément, ont depuis longtemps attiré l'attention des naturalistes. En 1858, MM. Eudes et Eugène Deslongchamps ont cru devoir proposer, pour ces formes étranges, le nouveau genre Peltarion (1) et ils ont, en mème temps, émis la supposition que ces fossiles pou- vaient bien appartenir à quelque Céphalopode inconnu : ils en ont fait connaitre deux espèces. Dans le cours de la même année, un savant allemand, bien connu par l’a- charnement avec lequel il a, autrefois, contesté systéma- tiquement tous les genres nouveaux de Céphalopodes (4) Bull. Soc. Linn. de Normandie, vol. II, p. 48, 1858. Le REA proposés par Alcide d’Orbigny (particulièrement ceux qui étaient bons), M. Quenstedt, a fait connaître une troi- sième espèce, provenant du coral-rag de l'Allemagne (1), en émettant l'hypothèse, passablement fantaisiste, que ce corps énigmatique pouvait bien être une des valves d’un Brachiopode. Des Céphalopodes aux Brachiopodes, la dif- férence est grande assurément, et ces appréciations si diverses suffisent pour prouver combien les géologues qui s'occupent de paléontologie étaient déroutés par les carac- tères étranges de ces fossiles. Nous ne citerons que pour mémoire l'opinion émise en 1865 par M. E. Des- longchamps (2), lors de la description d’une quatrième espèce de Peltarion, opinion consistant à les considérer « comme n'étant probablement que des corps analogue; « aux Beloptera, aux Rhyncholites, etc., » non plus que celle de M. C. Moore, qui a pris, en 4867, un Peltarion pour type de son Chton radialum. La lumière n’a commenté à se faire sur cette question cmbrouillée qu’en 1868. À cette époque, un de nos con- frères de la Société géologique de France, M. Jules Beau- douin, a eu l’heurense chance de rencontrer, dans le ter- rain kelloway-oxfordien de la Côte-d'Or, deux Neritopsis ou, pour parler plus exactement, deux moules de Neri- topsis, munis chacun d'un Pellarion engagé dans l’ouver- ture et occupant la josition normale d'un opercule de Gastéropode. L'auteur de cette intéressante découverte en à déduit avec beaucoup de sagacité (3) les consé- quences, dont la première est la démolition complete et (1) Der Jura, p. 660, pl. LxxI, fig. 8, 1858. (2) Bull. Soc. Linn. de Normandie, vol. VIII, 1863. (3) Bulletin Soc. géol. de France, 2° série, tome XXVI, p. 182, 1869. la suppression du genre Peltarion. Les quatre ou cinq espèces actuellement connues dont il se compose doivent tomber nécessairement dans la Synonymie des espèces de Neritopsis auxquelles elles appartiennent comme parties accessoires. Il a très-bien reconnu que le Peltarion fer- mait complétement l'ouverture « du Neritopsis, sur la- «quelle il s’appliquait exactement dans les moindres « détails de son contour, la face concave, portant des « impressions musculaires, étant d’ailleurs tournée vers « l'intérieur de la coquille. » Il a reconnu également un fait très-exact, c'est que la partie de l'opercule correspon- dant à l’échancrure du bord columellaire et formant ce qu'il appelle « une sorte de bec tronqué, recourbé vers « la face interne, » pénétrait dans l’échancrure en question en s’y appliquant exactement et en se trouvant maintenue entre deux petites protubérances internes, formant arrêt des deux côtés. Il a exprimé en même temps l'espoir que ses observations paléontologiques sur le feu genre Pelta- rion seraient confirmées ultérieurement par la découverte et l'observation de l’opercule du Neritopsis radula, Linné, la seule espèce vivante, actuellement connue, de cc genre, qui nous paraît en voie de décroissance. C’est ce qui vient d'arriver. Nous avions, depuis longtemps déjà, signalé aux cor- respondants actifs et intelligents que nous possédons en Nouvelle-Calédonie, comme un desideratum regrettable pour la science malacologique, l'absence de tout docu- ment sur la nature de l'opercule du Neritopsis radula et sur l’organisation de son mollusque. Cette lacune vient d’être comblée. Le R. P. Lambert à envoyé un Neritopsis, muni de son opercule, à notre honorable confrère du musée de Bor- deaux, M.'le D. Souverbie, qui a bien voulu nous le com- “60 — muniquer et qui a publié récemment (1) la diagnose latine de celte pièce accessoire dans le Journal de Conchy- liologie. Peu de temps après, nous avons reçu d’un de nos plus zélés correspondants de Nouméa, M. R. C. Rossiter, la communicalion d’un Neritopsis radula, muni de son opercule in sifu, et en même temps celle de l'animal, conservé dans l’alcool. Cette intéressante découverte est due aux recherches de M. Gustave Fabre, Pilote Major, qui a recueilli le Neritopsis vivant, près du phare de Nouméa, et qui s’en est dessaisi, dans l'intérêt de la science et avec un louable désintéressement, entre les mains de M. Rossiter qui nous l’a transmis. Que ces deux naturalistes nous permettent de leur témoigner ici toute notre gratitude pour cette communication scientifique! L'animal du Neritopsis, actuellement entre les mains de notre collaborateur P. Fischer, sera l’objet d’une étude anatomique spéciale, qui paraîtra dans l’un des plus prochains numéros du Journal de Conchyliologie. Tout ce que nous pouvons en dire, c'est que, à première vue, il a tout à fait l'apparence d’un animal de Nerita. L'étude comparative de la constitution de l’opercule chez les Neritopsis de l’époque actuelle et chez ceux des terrains jurassiques dénote entre eux des rapports et des différences qu'il nous paraît utile de faire ressortir. Chez le Neritopsis radula, L. (pl. 1v, fig. 8 et 8 a), qui vit actuellement dans l'océan Pacifique, l’opercule est épais et constitué par une matière calcaire très-dure, d’un blanc lacté et ressemblant à l'émail des dents des mam- mifères (2). Sa forme générale est celle d’un disque irré- (4) Journ. de Conchyl., vol. XXII, p.199, 1874. (2) Parmi les Gastéropodes, nous ne trouvons guère que les BR ne gulier ou d’un petit bouclier, plus large que long, forte- ment convexe du côté de la face externe, concave du côté de la face interne. La face externe se compose de deux parties très-distinctes (du moins en apparence, car, en réalité, l'opercule est constitué par une seule et même malière), d’abord une région relativement plane, en forme de croissant, plus terne que le reste de l'opercule et couverte de granulations qui la rendent un peu âpre au toucher ; puis une deuxième beaucoup plus considérable que l’autre, fortement émaillée, luisante, très-épaisse, bombée et se terminant par une sorte de bec tronqué, atténué, destiné à pénétrer dans l’échancrure du bord columellaire, qu'il remplit exactement, et muni, de chaque côté, d’une fossette bien accusée, qui reçoit la protubérance columellaire interne correspondante, dont l'effet est de maintenir l’opercule en place, tout en lui permellant de jouer librement comme une charnière, lorsque l’animal veut sortir de ta coquille. La face interne est partagée transversalement en deux lobes inégaux, le premier en forme de croissant, très- lisse, plus large que le croissant correspondant de la face externe et bordé, près du limbe, par un sillon assez marqué ; le second subtétragone ou plutôt en forme de trapèze, couvert de fortes stries rayonnantes et muni, à chacune de ses extrémités, d’une fossette assez profonde. Dans les Neritopsis fossiles et particulièrement dans celui dont nous figurons l'opercule (pl. 11, fig. 4), qui provient du lias supérieur de Bissy, près Tournus (Saône- et-Loire) et que M. Munier-Chalmas, notre honorable Phasianella, dont l’opercule, qui est d’ailleurs d’une forme très- différente, présente sur sa face externe l’aspect et la coloration de l'émail des dents. M) pen confrère de la Société géologique, a bien voulu nous communiquer avec son obligeance ordinaire (1), voici les différences que nous trouvons avec l’opercule de l'espèce vivante. Sur la face externe, la région plane est plus con- sidérable et occupe à peu près la moitié de la superficie totale : elle affecte plutôt la forme d’une demi-lune que celle d’un croissant échancré et, au lieu de granulations, elle est couverte de stries concentriques et fortement marquées : l’autre moitié, constituant la région convexe, est fortement bonibée et tout à fait analogue à la partie correspondante de l’espèce vivante, bien qu'on peu moins développée. La face interne est très-concave et reproduit la division en deux parties à peu près égales de la face externe. Seulement, le lobe le plus mince (correspondant à la région plane de la face externe) présente, à sa partie médiane, une inflexion en forme de V très-ouvert, dont les branches seraient arquées et la pointe tournée dans la direction du bord qui se termine en bec tronqué. Cette inflexion affecte une forme qui rappelle à l'esprit (sans pousser, d’ailleurs, la comparaison plus loin) la saillie médiane si particulière de la mâchoire des Zonites. Sur l'autre lobe, on distingue des traces de stries rayonnantes : ces deraières, toutefois, sont moins apparentes que dans l'espèce vivante, d’abord parce qu’elles étaient sans doute, en réalité, plus faibles, et ensuite à cause de l'état un peu fruste de cette partie de notre échantillon. En définitive, les principaux caractères de la constitu- tion de l’opercule se retrouvent aussi bien chez l’espèce vivante que chez ses congénères fossiles. Les différences qui existent entre elles sont plutôt spécifiques que géné- (1) C’est celui qui a été décrit par MM. Deslongchamps sous le nom de Peltarion unilobatum. — 63 — riques, surtout si l’on considère que chez les Neritopsis fossiles les opercules varient sensiblement, d’une espèce à l’autre, dans leurs caractères secondaires, tout en con- servant invariablement les caractères importants, c’est- à-dire ia division apparente en deux parties, la forme d’abord plane, puis fortement convexe, sur la face ex- terne, la forme concave sur la face interne, et les stries rayonnantes sur la deuxième portion de cette dernière. Maintenant, si l’on recherche quelles sont, au point de vue de l'opercule, les affinités du genre Neritopsis, on trouvera que, malgré les caractères un peu excentriques que nous venons de signaler, et qui, au premier abord, semblent s'éloigner de ceux des autres Gastéropodes, cet opercule a les plus grands rapports avec celui des Nerita et des Neritina, dont il ne constitue qu’une simple, mais très-intéressante modification. La partie trapézoïdale et couverte de stries rayonnantes de la face interne de l’opercule du Neritopsis radula n’est autre chose que lapophyse si particulière de l’opercule des Nerita et Neritina, apophyse qui a pris un énorme développement, au point de devenir presque le principal, au lieu d'être l’accessoire. Par suite de ce développement, l’'apophyse a cessé d’être latérale pour prendre une posi- tion centrale plus en rapport avec son importance. Si l’on examine l’ensemble de la face interne de l’opercule chez le Neritopsis radula, Linné, et chez le Nerita plexa, Chemnitz, on sera frappé de la grande ressemblance de leurs extrémités latérales et du limbe de leur bord en forme de croissant. Tous deux fort concaves, du côté de la face interne, inégalement il est vrai, mais cette différence provient de ce que, dans l’opereule des Nerita, la région plane est de beaucoup la plus considérable, et forme Ja presque totalité de cette pièce accessoire, tandis que, dans LS PURES l'opercule des Neritopsis, cette région plane perd de son importance au profit de la région apophysaire, qui, très- réduite chez les Nerita et Neritina, acquiert, chez les Neri- topsis, un grand développement. Si maintenant nous com- parons ensemble la face externe des deux opercules, nous trouvons que, dans la région plane, l'opercule du Nerita plexa est couvert de granulations et terne, comme celui du Neritopsis radula. Plus loin, la ressemblance cesse parce que nous arrivons à l’énorme développement de matière émaillée, qui constitue l’un des caractères parti- culiers à l’opercule des Neritopsis. Nous ferons remarquer, toutefois, que, dans les opercules des deux genres, la ré- gion apophysaire est disposée pour recevoir l'insertion des muscles qui font jouer l’opercule. | Une autre analogie encore à signaler, c’est que, dans le genre Nerita, il existe des espèces à opercule granuleux sur sa face externe (Nerita plexa), et des espèces à oper- cule en partie strié extérienrement (Nerita polita), de même que, dans le genre Nerilopsis, nous trouvons un opercule tantôt couvert de granulations (Neritopsis ra- dula}), tantôt strié concentriquement (Peltarion unilo- balum). Sous ce rapport, les deux genres marchent donc parallèlement. Si de l'examen comparatif des opercules nous passons à celui des coquilles, nous ne pouvons nous empècher de signaler, à première vue, une ressemblance frappante entre les Nerita de l’époque actuelle, particulièrement ceux dont le sepltum columellaire présente des denticu- lations à sa partie médiane, et le Neritopsis radula. Et cette ressemblance du test n’est pas seulement externe mais interne, car, sur plusieurs spécimens de Neritopsis que nous avons ouverts, il nous a été facile de constater l'existence d’une résorplion partielle de la columelle, dans Hg les tours supérieurs, résorption tout à fait analogue à ce que l’on observe habituellement chez les individus adultes du genre Nerita. De l’ensemble des faits que nous venons d'exposer il nous semble résulter qu’on ne peut guère éloigner les Neritopsis du voisinage des Nerita, dans une classification rationnelle, et que ces deux genres, malgré les caractères un peu excentriques, au premier abord, que présente l’'opercule des Neritopsis, ont, l’un avec l’autre, les plus grandes affinités, au point de vue conchyliologique. On peut se demander, au point de vue paléontolo- gique, comment il se fait que, dans quelques localités, on a recueilli des opercules de Neritopsis sans qu'on retrou- vât, dans leur voisinage, la moindre trace de coquilles appartenant à ce genre. Ce phénomène, qui se manifeste particulièrement dans les couches d'argile du lias, pro- vient de ce que le test des Neritopsis, moins résistant que l’opercule, s'est désagrégé peu à peu et a fini par dispa- raître complétement. Au contraire, l'opercule, constitué, comme nous l'avons vu chez le Nerilopsis radula, par une matière émaillée bien plus dure que le test et d'une autre nature, s’est maintenn intact, grâce aux éléments qui le composaient. C’est la présence de ces opercules, sans les coquilles, dans les terrains dont nous venons de parler, qui à induit en erreur les auteurs du genre Pelta- rion. Ces faits de disparition complète du test ou d’une partie du test des coquilles ne sont pas très-rares, en paléonto- logie, et l’on en trouve des exemples non-seulement dans le lias, mais encore dans d’autres terrains: Nous avons vu récemment, dans la riche collection de fossiles de la Sorbonne, des supports d'Hipponyx crétacés, qui s'élaient maintenus absolument intacts, tandis que le test des 5 D — mêmes Hipponyx, moins résistant, avait disparu sans laisser la moindre trace. Ho A6: Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suilc), PAR C. Mayer. 189. CypræÆa Cocconn, Mayer (pl. IL fig. À). C. testa ovata, dorso influto-subtectiformi, extremitati- bus inæqualiter attenuuta et depressa, submarginata, in- ferne autem complanata; lubro in medio latiusculo; aper- tura pene medianu, leviter angulosa, angusta, antice paululum dilatata, postice angustissima, marginibus te- nuidentatis. — Long. 50 millim., lat. 34 millim. Coquille ovale, à dos renflé et légèremeut en toit, iné- galement atténuée et déprimée en avant et en arrière, portant comme un gros bourrelet circulaire, peu distinct, aplatie au contraire, en dessous. Bord droit assez large au milieu. Ouverture presque médiane, légèrement angu- leuse, étroite, un peu élargie, en avant, très-étroite, en arrière, à bords assez finement dentelés. ispèce voisine du C. subglobosa, Grateloup, mais à ou- verture plus étroite, bordée de dentelures des deux côtés. Sables jaunes de Castell’arquato.— Quatre exemplaires. 190. CYPRÆA LONGISCATA, Mayer (pl. Il, fig. 2). C. tesla oblonga, angusta, dorso inflata, subcylindrica, OT un anlice sensim attenuata et subrostrata, postice oblique sub- truncala et oblusu, inferne angustata, pPlano-convexu ; la- bro fere æqualiter angustato; apertura paululum lateral, leviter infleæa, angusta, antice pene dilatata, marginibus æqualiter tenui-dentatis. — Long. 45 mallim., lat. 23 millim. Coquille oblongue, étroite, renflée et subcylindrique, s'atténuant lentement et légèrement rostrée en avant, obliquement tronquée et obtuse en arrière, étroite et plano-convexe en dessous. Bord libre, presque également rétréci d’un bout à l’autre. Ouverture tant soit peu laté- rale, légèrement flexueuse, fort étroite au milieu, légè- rement élargie à ses deux extrémités, à bords assez fine- ment et presque également dentelés. Facile à prendre, au premier moment, pour le C. elon- gala, qu’elle accompagne, celte remarquable espèce s’en distingue vite à sa forme encore plus allongée et plus étroile, denticulée sur les deux bords. Elle est très-rare, car je n’en connais que les deux exemplaires provenant de “la collection Addoli, où ils étaient confondus avec le C. elongala. Ils proviennent des marnes bleues supérieures de Castell’arquato. C. M. MES Description de quelques espèces de Coquilles fossiles des terrains tertiaires des environs de Paris. PAR À. DE FOUGEROUX DE DENAINVILLIERS. E. Caleaire de Beauce. 4. VALVATA DESsHAYESst (pl. II, fig. 1). V. testa minima, globulosa, apice obtusa, basi dilatatu, turbinata ; anfractibus quinis, lævigalis, convexis, rapide crescentibus, sulura profunda junctis; anfraclu ultimo magno, dimidiam partem lestæ superante, umbilico cir- culari, latiusculo perforato; apertura magna, subcirculari, inlegra; marginibus aculis, conlinuis. Ce Valvata est une petite coquille globuleuse; sa spire courte et obtuse compte cinq tours, dont les deux premiers sont étroits ; les suivants s’éloignent rapidement, devien- nent très-convexes et sont joints par une suture profonde. Le dernier tour est très-grand, sa hauteur égale celle de la spire. L'ouverture, assez grande, est circulaire et cependant sensiblement un peu plus haute que large ; son bord continu est mince, tranchant et renversé. Elle a 2 millim. 574 de haut., 2 millim. de diamètre. Localité. Segrais, le Monceau, Orléans. Assez rare. Gisement. Calcaire de Beauce supérieur. 2. LiIMNÆA VEsICULOSA, Deshayes (pl. IT, fig. 8). Limnæa vesiculosa, Deshayes, Anim. s. vert., Bass. Paris, n° 4, p. 706. "60 J'ai recueilli deux échantillons de cette espèce ; l’un provenant, comme celui de M. Deshayes, de la meulière supérieure d’Andilly, près Montmorency ; l’autre du cal- caire de Beauce inférieur, de la côte Saint-Martin près d'Étampes. Ce dernier a son test, ce qui permet de donner les caractères du côté de l’ouverture de la coquille. Son ouverture est grande et ovale, près de deux fois aussi haute que large. La columelle est épaisse; son bord se renverse en dehors. M. Deshaÿes n'avait pu donner ces caractères, ne pos- sédant qu'un moulage représentant le dos de la coquille. Localité. La côte Saint-Martin, près d’'Étampes. Gisement. Ualcaire de Beauce inférieur. 5. LIMNÆA 1NFLATA, Brongniart, Desh., 1. €., n° 5, p. 707. Localité. Gironville (Seine-et-Oise). Gisement. Calcaire de Beauce inférieur, 4. LimMNÆA CyLiNpRica, Brard, 1. c., n° 7, p. 707. Localité. Étampes (Seine-et-Oise). Gisement. Calcaire de Beauce inférieur. 5. LimNæA FABuzum, Brongniart, Desh., |. c., u° 41, p. 708. Localité. Gironville, Rougemont (Loiret). Gisement. Caicaire de Beauce inférieur et supérieur. 6. LIMNÆA coRnEA, Brongniart, Desh., 1. c., n° 48, p. 113. Localité. Pontournois, le Monceau. Gisement. Calcaire de Beauce supérieur. — 70 — 7. PLANORBIS CORDATUS, Sandberger, Land u. Sussw. Conch., p. 594, taf. xxxv, f. 21, 2bie: Localité. La côte Saint-Martin : très-rare. Gisement. Calcaire de Beauce inférieur : nouveau pour les environs de Paris. 8. Carvcnium Crosseï (pl. III, fig. 21. C. lesta minima, ovato-angusta; spira elongato-conoidea, apice attenuata; anfractibus quinis, regulariter crescen- tibus, valde convexis, sutura profunda separatis, ultimo ovato, breviusculo, basi rimato, ad aperturam transversim constriclo; apertura minima, ovato-angusta, vulde obli- qua, plica columelluri unica, maxima, compressa, labio in medio unidentalo, peristomate repando, inflexo. Cette très-petite coquille est ovale-oblongue, étroite, à spire allongée et aiguë au sommet. Elle compte cinq tours, s’accroissant régulièrement et séparés par une suture pro- fonde ; le dernier tour est oblong, il égale le tiers de la longueur totale. L'ouverture est petite, ovale, étroite, très-oblique à l’axe. Son bord droit est évasé, renversé en dehors : vers le milieu, s'élève une dent obtuse, en face de laquelle il en existe une autre sur la columelle. Elle a 1 millim. de longueur et 114 millim. de diamètre. Localité. Dadonville (Loiret): rare. Gisement. Calcaire de Beauce supérieur. 9. Heuix Bevricai, Deshayes, An. s. vert., Bass. Paris, n° 16, p. 810. Localité. Pontournois (Loiret). _Gisement. Calcaire de Beauce supérieur. RE tes 10. Heurx Domeri (pl. II, fg. 5). H. testa globoso-depressa, imperforata, spira brevi, con- veæa, apice obtusa; anfractibus quinis, lente crescentibus, conveæiusculis, sutura lineari junctis, ultimo ad apertu- ram paulo coarctalo; apertura obliqua, paulo constricta, lunalo-subcirculari; labro intus marginato, extus ex- panso; columella crassiuscula, imperforata. Cette Hélice est subglobuleuse et déprimée : sa spire courte, obluse au sommet, est faiblement convexe dans son ensemble; elle se compose de cinq tours d’un accrois- sement assez lent, peu convexes et réunis par une sulure simple et superficielle. Le dernier tour se contracte un peu vers l'ouverture, dont le diamètre se trouve ainsi plus étroit que la partie de la coquille qui l’a précédée: l’ouverture est obronde, semi-lunaire : elle est petite et réduite encore par un bourrelei intérieur étroit, son bord s’élargit en dehers. Elle ressemble beaucoup à l'Helix osculum, Thomæ. Elle en diffère par son mauque d’ombilic, ses tours moins nombreux {cinq au lieu de six) et son volume un peu plus petit. Diamètre 6 millim., hauteur 5 millim. Localité. Côte Saint-Martin, près d'Étampes : très-rare. Gisement. Calcaire de Beauce inférieur. 14. Bozimus GracLis, Thomæ. Cette espèce n'est pas encore citée aux environs de Paris. Localité. Côte Saint-Martin, près d’Etampes : très-rare. D — Gisement. Calcaire de Beauce inférieur. 42. GLanpinA Nouezi (pl. IT, fig. 4). À. lestaovato-oblonga, in medio ventricosa; spira brevi, apice oblusa; anfractibus quaternis, angustis, rupide cres- cenlibus ; apertura ovato-elongata, in medio paulo dila- tata; columellu angusta, concavu, cylindracea, antice acuminata, transversim truncala. Cette coquille est ovale-oblongue, ventrue dans le mi- lieu. Sa spire, formée de quatre tours, est courte et obtuse au sommet; ses tours sont étroits, ils s’accroissent promp- tement. Le dernier tour est quatre fois aussi long que la spire. l'ouverture est très-allongée, dilatée dans le milieu. Elle se termine en arrière par un angle aigu, profond. La columelle est très-étroite, elle est concave cylindracée en avant et se termine, de ce côté, par une pointe aiguë et faiblement tronquée transversalement. Longueur 24 millim., diamètre 145 millim. Localité, Dadonville (Loiret). Gisement. Calcaire de Beauce supérieur. 15. GLANDINA SANDBERGERI, Thomæ, Den 1. c., no 6, p. 840. Localité. Côte Saint-Martin, près d'Étampes : très-rare. Gisement. Calcaire de Beauce inférieur. 44. ACHATINA LUBRICELLA, Braun, Desh., 1, c., n° 14, p. 845. Localité. Côte Saint-Martin, près d’Étampes : très-rare. Gisement. Calcaire de Beauce inférieur. Ta ue, 15. Pupa DEerraNcit, Brongniart, Desh., 1. c., n° 14, p. 857. Localité. Le Monceau, Pontournois, Dadonville (Loiret): rare. (risement. Calcaire de Beauce supérieur. Dans les calcaires de Beauce supérieurs des environs de Pithiviers, il existe encore une Cyclade nouvelle et une grosse Mélanie se rapprochant un peu de Ja Melania aqui- tanica. N'ayant que des échantillons mutilés, je ne puis les décrire. IX. Caleaire de Provins. 16. GLanpina Tournouëri (pl. IL, fig. 5). A. testa ovato-anqusta, utraque extremitate atlenuata, in medio mediocriter convexa, spira elongatu, regulariter conica, apice obtusiuscula; anfractibus senis, vix con- vexis, lente crescentibus, sutura simplici separatis; aper- tura angusta, ovalo-atienuata; columella cylindracea, acuminala, concavo-contorla. Notre coquille est d’une taille médiocre ; elle appar- tient au genre Glandina, confondu autrefois avec les Achatina : elle est ovale-oblongue, étroite, subfusiforme, atténuée à ses extrémités. La spire occupe environ le tiers de la longueur totale ; elle est régulièrement conique. On lui compte six tours, à peine convexes, à l’accrois- sement lent, et réunis par une suture peu profonde. Le dernier tour est allongé, ovale-oblong, peu ventru dans le milieu. La columelle, fortement arquée, se termine par un angle très-arqué. Ressemble beaucoup à l’A. Sandbergeri, est plus grande, ET M plus allongée et à ses tours moins dilatés et ses sutures moins profondes et aussi le test plus épais. Longueur 16 millim., diamètre 5 millim. Localité. Côte Saint-Parres, près Nogent-sur-Seine (Aube). Gisement. Calcaire de Provins. 17. Popa NoviGenriensis (pl. IIL, fig. 6). Papa (Vertigo) Novigentiensis, Sandberger, Land und Sussw. Conch., p. 251, pl. xur, fig. 22-929 6, 1872. P. testa minula, ovato-ventricosa, breviuscula, spira conveæa, brevi, apice obtusa, mamillata; anfractibus se- mis, conveæis, lente crescentibus, sutura plana junctis, minulissime et œqualiter striatis; ultimo brevi, obluso, basi imperforato; apertura minima, subcirculari, eden- tula, labro simplici, vix expanso ; columella recta, cylin- dracea. Cette coquille est ovale, oblongue, à spire convexe, assez obtuse au sommet et formée de six tours très-con- vexes, fort étroits, réunis par une suture simple et peu profonde. Le dernier tour est obtus; il montre, au centre, le commencement d'une fente ombilicale. La surface de cette coquille la rend très-facile à distinguer de ses con- génères : vue à l’aide d'un grossissement très-puissant, on y remarque d'assez fines stries, fort écartées et assez régu- lièrement distribuées : l'ouverture est petite, subcircu- laire, simple et sans dents. Longueur 5 millim. 1/4, diamètre 2 millim. Elle est citée dans l'ouvrage de M. Sandberger sans aucune description. Localité. Côte Saint-Parres, près Nogent (Aube): rare. Gisement. Ualcaire de Provins. Ce EN 18. Pura Hegerri (pl. I, fig. 7). P. testa minutissima, ovato-cylindracen ; Spira ad api- cem attenuata, obtusiuscula ; anfractibus senis, prioribus angustis, lente crescentibus ; cœteris multo latioribus, vix convexis, sulura plana junctis, ultimo ovato-oblongo, «d aperturam paulo dilatato; aperturu minima, ovato- oblonga, intus valde coarctata. ” Trés-petite coquille, ovale, oblongue, cylindrique. La spire, atténuée vers son sommet, est cependant un peu obtuse; elle se compose de six tours, dont les trois pre- miers sont assez étroits et convexes, tandis que les trois derniers s’élargissent très-vite, sont à peine convexes et réunis par une suture superficielle. Le dernier tour oc- cupe les 2/5 de la longueur totale ; il est oblus en avant, avec une simple apparence de fente ombilicale non péné- trante. La surface est lisse, même en la soumettant À un fort grossissement. La bouche étant remplie d’un calcaire dur, on nie peut en observer l’intérieur. Longueur 4 millim. 5/4, diamètre 1/5 millim. Localité. Côte Saint-Parres, près Nogent-sur-Seine : très-rare. Gisement. Calcaire de Provins. A. de F. de D. — FR Diagnoses d'espèces nouvelles de Coquilles d’eau douce, recueillies par M. Goreeix dans les ter- rains tertiaires supérieurs de l’île de Cos, PAR R. TOURNOUER. 1. LimNÆA (ACELLA) CosENsis. Testa lævigata, solida, elongata, angusta; änfractibus 5 conveæis, sensim crescentibus, sutura profunda disjunc- lis, distorlis; penullimo gibboso, ultimo dimidiam partem lesiæ vix œquante; apertura parva, suborbiculari; co- lumellu concava, haud plicata, callo columelluri crasso. — Long. 45 maill., lat. 5. Loc. Hagios Foukas prope civitatem Cos dictam. 2. MELANoPsis GorcEixI. Testa lævigata, conico-turrita; anfractibus 8-9 subpla- nis, contiquis, lente crescentibus; ullimo peramplo, in- flato, obtuse angulato, subplicalo; aperltura mediocri; callo columellari parum expanso. — Long. 25 mill., lat. 14. Var. B.—T. angustiore, ultimo et penultimo anfractibus subgibbosis, costato-plicatis; plicis 5-7 irregularibus. — Long. 25 mill., lat. 12. Loc. prope vicum Antimaki (forma typica) et prope civitatem Cos, frequentissime jacet. Species affinis M. Sandbergeri (Hemisinus), Neumayr, spira conica et amplitudine ultimi angulati anfractus discernilur. 5. MELANoPsIS ÆGEA. Testa turrita, anfractibus convexis, valide longitudina- liter costatis; costis 8-10 incurvis, prominentibus, in series et regulares dispositis; ultimo anfractu dimidiam partem Lestæ vix superante. — Long. 20 mill., lat. 10. Cum prœcedente specie, in loco Hagios-Foukas, jacet. 4. MELANOPSIS PROTEUS. Testa ovato-turrita ; anfractibus convexiusculis, conti- quis, longitudinuliter late vel sæpius stricte phcalis; plicis costiformibus subrectis; ultimo anfractu dimidiam partem testæ superante. — Long. 20-25 mill., lat. 12-13. Prope vicum Antimaki, jacet. Distinguunt hanc speciem, cui affines sunt M. costata, Férussac, et M. anceps, Guudry-Fischer, spira ovoidea, anfractus haud gradati, etc. 5. MELANOPSIS (LYRCEA) DELESSEL. Testa cylindrica, scalata ; spira brevissima; anfractibus contabulatis, unicarinatis; carina suturæ adnata, ple- rumque obtusa, crassa, rarius compressa ; ultimo anfractu maximo, bis tertiam partem testæ superante, ante carinam depresso; columella valde intorta, callo columellari me- diocri. — Long. 20-22 mill., lat. 10. Var. 8 bicincta. — Ultimo anfractu bicarinato; inter carinas excavato, carinis longe distantibus, nonnunquam subnodosis. Cum præcedente specie prope Antimaki jacet. Distinquunt hanc speciem a M. cylindrica, Stoliczka, cu affinis est, carina nunquam deficiens, sæpe geminata ; cal- lum columellare mediocre, etc. G. VivipaArA FOoRBESI. Testa lævigata, rimata, scalato-turrita; anfractibus gradatis, in medio excavatis; ultimo anfractu magno, antice angulato, bi vel tricarinato; carinis crassis, in- œquidistantibus ; mediana prominente, a suturali longius en eus distante; basali interdum ev@nida; apertura perobliqua; superne angustata; peristomate crasso, continuo ; labro sinuoso; basi applanata. — Long. 25 mall., lat. A7. Prope urbem Cos, frequentissime collecta. — Affinis est huic speciei Vivipara atritica, Neumayr. . 7. ViviPpARA GORCEIX1. Testa crassissima, rimata, pyramidata, rudi; striis incrementi fleæœuosis incisa; ullimo anfractu magno; lato, in medio angulato, tricarinalo; carinis subæquidistanti- bus, valde in@qualibus ; mediana multo validiore, promi- nente, strenua; suturali et basali muticis, subinterruptis ; apertura obliqua, superne angustata; peristomate crassis- simo. — Long. 27 mill., lat. 22. Cum præœcedente specie frequentissime occurrit. 8. VivipaARA COSENSIS. Testa inflato-turrita , crassissima , longitudinaliter siriata, transverse carinato-costata; ultimo anfractu sub- convexo, in medio angulato, multicarinato; carinis 2-5, crassis, obtusis, subnodulosis ornato; suturali et mediana approæimatis, prominentibus ; cæleris subevanidis ; peri- stomate crassissimo. — Long. 30 mill., lat. 22. Cum præœcedente specie, cui affinis est, jacet. 9. VIVIPARA TROCHLEARIS. Testa turrita, solida ; spira elongata; anfractibus disjunc- tis ; prioribus bicarinatis, ulltimo spiram œquante, tricari- nalo ; carinis compressis, subæquidistantibus, mediana pro- minente; basi obtuse subbicarinata; apertura subrecta, superne angustatæ, sinuos«. Distinguunt hanc speciem a V. altecarinata, Brusina,spira elatior, carina antica prominens, carinæ ultimi anfractus plures, etc. | RE — 10% Description du nouveau genre Berthelinia PAR H. CROSSE. Un de nos honorables confrères de la Société géologique de France, M. G. Berthelin, a bien voulu nous communi- quer un certain nombre de coquilles fossiles microscopi- ques, recueillies par lui et provenant de divers terrains. Une d’entre elles nous a paru constituer une forme nou- velle pour la science, et nous en donnons ici la description et la figure. G. BERTHELINIA, Crosse, 1875. T. capuliformis, minima, tenuis, sublævwis; spira latera- lis, obfusa, apice convoluta, rotundata; anfractus pauci, sutura lineari discreti; apertura ampla, elongata, obtuse subquadrangularis, longior quam latior, antice paulo major, intus lœvigata, nitida; peristomu liberum, tenue obtuse subquadrangulare. Coquille de très-petite taille, capuliforme, mince et à peu près lisse. Spire latérale, obluse, enroulée sur elle- même et arrondie à son sommet. Tours de spire peu nombreux el séparés entre eux par une suture linéaire. Ouverture grande, allongée, obtusément quadrangulaire, plus longue que large et un peu plus grande à l’extrémité antérieure qu’à celle qui est opposée, lisse, polie et lui- sante, à l’intérieur. Péristome libre, mince et de forme semblable à ceile de l'ouverture. 1. BERTHELINIA ELEGANS, Crosse (pl. Il, fig. 3). T. capuliformis, minima, tenuis, sublævwis, subpellucida, apice opaco; spira laterutis, oblusa, apice convoluta, rotun- —1000— data ; sutura linearis, vix conspicua; anfractus 2, primus spi. ram involuens, ultimus permagnus, liber ; apertura ampla, elongata, obtuse subquadrangularis longior quam latior, antice paulo major, Spiram multo superans, intus lævigata, nitida ; peristoma liberum, tenue, obtuse subquadrangulare, marginibus vix expansiusculis, subacutis. — Long. aper- turæ 1[2-mill., diam. maj. aperturæ vix 1/4, diam. maj. later. cum spira 2/6. Coquille microscopique, capuliforme, mince et à peu près lisse, mais à sommet relativement opaque. Spire latérale, obtuse, enroulée sur elle-même et arrondie à son sommet. Sulure linéaire et à peine sensible. Tours de spire au nombre de deux, le premier formant la spire par son enroulement sur lui-même, le dernier très-grand et libre. Ouverture grande, allongée, obtusément subqua- drangulaire, plus longue que large, un peu plus grande à l'extrémité antérieure qu’à celle qui est opposée, dé- passant de beaucoup la proportion de la spire, lisse, polie et luisante, à l'intérieur. Péristome libre, mince, de forme obtusément subquadrangulaire, comme l’ouver- ture : bords faiblement développés et presque tranchants. Longueur totale de l'ouverture, y compris le péristome, 4/2 millimètre, plus grand diamètre un peu moins de 1/4 de millimètre; plus grand diamètre latéral, y com- pris la spire, 2/6 de millimètre. Loc. Calcaire grossier inférieur de Courtagnon (G. Ber- thelin). Obs. En décrivant cette forme curieuse et assurément nouvelle pour la science, que nous avons le plaisir de dédier à notre honorable confrère M. G. Berthelin, aux recherches duquel est due sa découverte, nous ne nous dissimulons pas que le premier sentiment de la plupart des natura- LE Re listes, en présence de la figure et de Ja diagnose, sera sans doute celui que nous avons commencé par éprouver nous-même et qui peut se traduire par ces mots : coquille embryonnaire. Il est, en effet, fort possible qu’une coquille aussi petite et munie d’un nombre de tours de spire aussi restreint ne soit qu'un embryon. Mais, dans cette hypo- thèse, à laquelle des espèces tertiaires, actuellement con- nues, du bassin de Paris, conviendrait-il de la rapporter ? Nous avouons nous être trouvé dans l'impossibilité de résoudre, d'une façon satisfaisante, la question ainsi po- sée. D'ailleurs, ce n'est guère que du côté des genres Pileopsis ou Hipponyx que l’on pourrait, à ce point de vue, chercher des rapprochements. Dans tous les cas et quelles que doivent être les destinées ultérieures du genre Berthelinia, nous avons cru utile de faire connaître cette élégante petite coquille de notre bassin parisien. Hi:C: CORRESPONDANCE. Observations sur les animaux de deux Nayades Asiatiques. Nous recevons de M. le professeur G. P. Deshayes la lettre suivante, que nous nous empressons de mettre sous les yeux de nos lecteurs, qui jugeront de l'importance des faits signalés par notre éminent confrère et de l'intérêt qu'ils présentent. H:; C: Paris, le 3 décembre 1874. Mon cher monsieur Crosse, Un fait intéressant pour la physiologie des Mollusques 6 LD acéphalés s’est révélé, il y a peu de temps, dans mon laboratoire, au Muséum. Vous savez que, voulant profiter d’une exploration du Ton-king par un de nos navires, le Muséum avait obtenu la présence d’un naturaliste parmi les explorateurs. M. le docteur Julien a offert de remplir la mission, assez dan- gereuse, d'aller visiter une région inconnue des natura- listes, et personne n’était, plus que lui, en état de réussir dans cette entreprise, ayant acquis des connaissances approfondies dans les différentes branches de la zoologie, animé d’un ardent amour de la science, habitué, dès le jeune âge, à aimer et à former les collections d'histoire naturelle, M. le docteur Julien nous offrait toutes les garanties d’un succès certain. Malheureusement nos pré- visions ont échoué devant la réalité des faits. L'expédition n'a pu pénétrer dans la région qu’elle devait visiter, et M. Julien, à peine arrivé en Cochinchine, fut pris d’une dyssenterie qui, pendant longtemps, menaça son existence, et le força de rentrer au plus vite dans sa patrie. Cet événement est des plus regrettables, à tous les points de vue : d’abord pour notre cher voyageur, dont la santé est compromise pour longtemps encore; ensuite pour la science, qui aurait acquis les moyens de connaitre les productions d’une région de notre globe encore in- connue. Les regrets que j’exprime sont d'autant mieux -fondés que, dans le peu de temps dont M. Julien à pu disposer, tout, ou presque tout ce qu'il a recueilli en objets d'histoire naturelle, s’est trouvé nouveau, et con- stitue déjà, pour l’Ichthyologie fluviale, les Mollusques, les Insectes, les Vers, un contingent fort intéressant et assez considérable pour nous faire juger des grands résul- tats qu’aurait obtenus l'exploration projetée, si M. Julien avait conservé sa santé. | Fa Toujours est-il que, parmi les objets envoyés par lui, se trouvaient des coquilles de la famille des Nayades de Lamarck, appartenant aux groupes des Unio, des Mono- condylea et des Anodontes. Presque toutes les espèces me parurent nouvelles, et plus particulièrement une Ano- donte d'une assez grande taille, très-aplatie, mince comme une Telline et remarquable par sa belle couleur uni- forme jaune orangé. Toutes ces coquilles étaient encore couvertes de la vase des eaux où elles avaient été recueillies; pour les net- toyer, elles furent immergées dans un bassin rempli d’eau, où elles restèrent une journée. En nettoyant à la brosse, et avec un soin tout particulier, le petit nombre d'échantillons de la nouvelle espèce d'Anodonte, je mis Ja main sur l’un d'eux qui me parut plus pesant; dans l'entre-baillement des valves, se montrait une matière d'un beau blanc, et je crus que, par un soin spécial et dans le but d'une meilleure préservation, la coquille avait été remplie par du coton, avant d’être enveloppée dans du papier. Jugez de ma surprise, mon cher monsieur Crosse, lorsque, sous la pointe d'un scalpel, je vis cette matière blanche se contracter, et les valves de la coquille se rap- procher pour se fermer plus hermétiquement. J'avais donc dans la main, à Paris, vivant et bien vivant, un Mollusque Acéphalé, recueilli, il y avait plus de huit mois, en Cochin- chine, et qui avait continué à vivre à sec, emballé dans du papier, comme l’étaient tous les autres objets du même envoi. Mais ce fait ne resta pas unique, car, en continuant mon neltoyage, je trouvai également vivant un second exemplaire de la même espèce. Je me suis empressé d'établir un petit aquarium, dans lequel mes deux Mollusques ont été placés dans des con- ditions convenables : l’un d'eux est mort quinze jours At après son arrivée, mais le second vit toujours, et paraît jouir d’une excellente santé. Voilà, je crois, mon cher Directeur du Journal de Conchyliologie, un fait aussi nouveau qu'inattendu, premier et unique exemple d un Mollusque Acéphalé (c'est à dessein que je souligne ce mot), qui a passé plus de huit mois hors de son élément, à sec, enveloppé de papier, sans périr. Ce fait est proba- blement unique, quant à présent, dans Îles fastes de la science, et il m'a paru digne d’être porté à la connaissance des personnes qui s occupent de Malacologie. Il y a, dans le fait que je viens d'exposer, la preuve d’une force de résistance que l'on ne soupçonnait pas jusqu'ici chez des animaux que l’on voit périr rapidement aussitôt qu'ils ne sont plus dans les conditions normales de leur existence. Je crains de devenir indiscret, en vous demandant l'hospitalité de votre excellent Journal, pour un autre fait qui me paraît assez digne d'intérêt. Voici ce dont il est question : Vous savez l’origine toute conchyliologique du genre Hyrie de Lamarck. Il fallut attendre jusqu'en 1847 un Mémoire de M. Troschel, publié dans les Archives de Wiegmann (t. XXV, p.271, pl. vi, f. 5), pour avoir la connaissance de l’animal qui, par ses caractères, venait justifier la création du genre. En effet, l'animal en ques- tion, semblable, sous ce rapport, à celui des Castaiies, à les lobes du manteau réunis en arrrière et prolongés en deux courts siphons. Il était donc loisible aux Conchyiio- logues, qui aiment à multiplier les genres, de conserver celui de Lamarck, en s'appuyant sur le double caractère de la coquille et de l'animal; mais voici un fait qui va jeter un peu d’embarras dans la question. ù Vous connaissez celle espèce si remarquable d'Hyrie, découverte en Chine et dont la coquille très-allongée est , SUD Tee tordue sur elle-même, comme l’Arca tortuosa. M. Lea, ie savant auteur du grand et magnifique ouvrage sur le genre Unio, sempressa, dès 1856, de faire connaître cette espèce, d’abord sous le nom de lanceolata, ensuite sous celui de contorta, dans le tome IIT, 2° série, du Jour- nal de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie : il en publia, l’année suivante, d’excellentes figures dans le tome VI de son grand ouvrage. Jusqu'alors, l'animal de cette espèce était resté inconnu. Il y a peu de temps que, voulant rénnir tous les documents que possède le Muséum sur la faune malacologique de la Chine, à l’occasion du travail que j'ai entrepris sur les collections envoyées par M. l’abbé David, j'ai trouvé avec le plus grand plaisir un exemplaire, parfaitement conservé, de l'animal de l’Hyria contorta, envoyé au Muséum par MM. Dabry et Soubéran. Je comptais bien trouver chez cet animal les caractères signalés par Troschel dans l’'Hyria avicularis, qui vient de Amazone et de ses affluents. Eh bien noni À mon grand étonnement, les lobes du man- (eau sont désunis dans toute la circonférence, et l’on trouve, comme dans tous les Unio, les Anodontes, etc., en arrière du muscle adducteur postérieur des valves, la faible commissure qui sépare l'ouverture anale du man- teau. Ainsi, dans une coquille qui offre tous les caractères des Hyries d'Amérique, se trouve un animal d'Unio ou d'Anotonte. ; Je vous livre le fait tel qu’il est ; vous en serez, comme moi, sans doute embarrassé, car en définitive il faut con- clure. Quoi? Vous nous le direz, je l’espère (1). Tout à vous, avec la plus parfaite considération. G. P. DESHAYES. (4) En présence des doutes que suggère au savant professeur du BIBLIOGRAPHIE. On the Topography and Geology 0f Santo Domingo. By {Sur la Topographie et la Géologie de Saint-Domingue. Par) ME. William Gabb (1). Le Mémoire de M. Gabb est le résultat de trois années d'exploration(1869-1871) dans l’ancienne partie espagnole de l’île de Saint-Domingue. Il comprend la description géo- logique d’environ 15,000 milles carrés, c’est-à-dire à peu près de la moitié de l’île, qui, avant ses travaux, pouvait, à ce point de vue, passer pour une terre presque inconnue. Il signale la présence de roches éruptives, de formations appartenant au terrain crétacé, de couches miocènes et de couches post-pliocènes, puis il termine son travail par le catalogue descriptif des Mollusques fossiles qu'il a re- cueillis et qui sont assez nombreux. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Diacria bisulcata ; Balan- tium undulatum; Styliola sulcifera; Planorbella imitans (nouveau genre); Atlanta rolundata et A. cordiformis, parmi les Ptéropodes. Murex Antillarum, M. textilis, Muséum le fait inattendu qu'il vient de signaler chez l’'Hyria contorta, nous serions mal venu à nous permettre de trancher une question aussi embarrassante, sur laquelle sa longue expérience malacologique le rend plus compétent que nous. Toutefois, ne pourrait-on pas essayer d'expliquer celte anomalie apparente en admettant tout simplement que lHyria contorta n’est pas un Hyria véritable, et qu’il constitue plutôt une section du genre Unio, ou peut-être une nouvelle coupe à établir ? H. Cross. (1) Philadelphie, 1873. Volume in-4° de 191 pages, accompa- gné de 2 cartes géologiques. (Extrait du vol. XV des Transactions American philosophical Society.) | Ve M. compactus; Trophon Dominicensis; Muricidea cor- rugata, M. lata, M. striata; Typhis obesus ; Fusus quadra- tus; Hemifusus Antillarum ; Metula cancellata; Metulella fusiformis (nouveau genre); Turris rara, T. Parkeri, T. longicaudata, T. humerosa, T. Dominicensis, T. squa- mosa ; Clavatula labiata ; Defrancia gracilis, D. fusiformis, D. paupercula ; Glyphostoma dentifera (nouveau genre) : Cordiera magnifica; Borsonia recurvirostris; Mangelia hep- tagona, M. polygona, M. elevata, M. elongata ; Tritonium Domingense ; Phos Guppyi, P. semicostatus, P. costatus : Nassaria brevis; Ectracheliza truncata (nouveau genre); Cyclops angulatus, C. depressus; Oliva muticoides, O. gra- data, O. brevispira, O. canaliculata ; Plochelæa crassila- brum (nouveau genre); Latirus elongatus, L. exilis, L. fu- siformis, L. angustatus ; Vasum tuberculatum, V. Domini- censis (V. Dominicense serait plus correct) ; Lagena rhom- boidea ; Scapha striata; Mitra longa, M. rudis, M. Titan, M. symmetrica, M. tortuosa; Strombina inflata, S. Cari- bæa, S. exilis, Amaura Guppyi (Natica phasianelloides, Guppy, non Orbigny); Scalaria minutissima, S. ampla; Obeliscus canaliculatus; Turbonilla Dominicensis, T. an- gusta, T. pertenuis, T. turritelloides ; Auriculina alta, Aclis poiita, Menestho clathrata ; Eulima acicularis, E. ro- busta, E. crassilabris; Niso grandis, N. minuta; Topsis fusiformis (nouveau genre); Torinia rotundata; Conus furvoides, C. strombiformis, C. aratus, C. Bonaczii, C. Yaquensis ; Orthaulax inornatus (genre nouveau) ; Do- lophanes melanioides (genre nouveau); Cypræa spurcoides, C. Dominicensis; Cancellaria Guppyi ; Cerithium prismati- cum, G. microlineatum, C. dentilabrum, C. suprasulca- tum, C. obesum, C. turriculum, C. Dominicense, C.? ve- nustum, C. simplex, C. Yaquensis (C. Yaquense serait plus correct), C. Maoënsis (C. Maoënse vaudrait mieux) ; ss" 00 Cerithidea minuta; Bittium asperoides, B. canaliculatum, B. costatum; Lacuna punctata, Turritella planigyrata ; Cœcum annulatum, C. constrictum ; Onustus imperfora- tus; Capulus inornatus; Eutropia altispira; Turbo Domini- censis ; Cyclostrema striata, C. pentagona ; Adeorbis cari- pata ; Umbonium vitreum ; Calliostoma conica; Margarita tricarinata; Dentalium affine, D. Haytensis, D. rudis (D. Haïtense et D. rude seraient préférables), D. pondero- sum; Acteonidea oriza (genre nouveau) ; Cylichnella biden- . tata (genre nouveau, établi sur le Bulla bidentata, Orbi- gny); Volvula cylindrica, parmi les Gastéropodes. Kuphus incrassatus ; Bothrocorbula viminea (genre nouveau, éta- bli sur la Corbula viminea, Guppy); Corbula Dominicensis, C. carinifera, Neæromya quadrata (genre nouveau) ; Pan- dora inconspicua; Tellina minuta ; Donax æqualis ; Chione Guppyana ; Callista acuticostata , C. Tryoniana; Cardium Dominicense, C. Bulla, C. venustum; Lucina Yaquensis ; Mysia capuloides, M. subquadrata ; Avicula inornata ; Arca Penuelli, A. multilineata; Barbatia Bonaczii ; Axinæa ap- proximans; Limopsis ovalis; Nucula tenuisculpta, N. tu- : berculata ; Leda acuta ; Yoldia ovalis ; Pecten excentricus, P. angusticostatus, P. interlineatus ; Janira soror; Pleuro- nectia papyracea, parmi les Acéphalés. Le Mémoire de M. Gabb est important, et les natura- listes qui s'intéressent à la Géologie et à la Paléontologie des Antilles le consulteront utilement. H. CRossE. Land and fresh-water Shells Of North Ame- rien. — Part. IV. Strepomatidæ | American Melanians). By (Coquilles terrestres et fluviatiles — 89 — ,, de l'Amérique du Nord. — 4° partie. Strepo- matidæ (Mélaniens américains. Par) George WW. Æryon Sr. (1). L'auteur, dans son nouvel ouvrage, qui forme la qua- trième partie de la grande publication entreprise par le Smithsonian Institulion sur l’ensemble des Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Amérique du Nord, expose d'abord, au point de vue historique, comment ont été traités, par les auteurs, les Mélaniens américains. Hal- deman est le premier naturaliste qui se soit aperçu de Ja différence d'organisation qui existait entre ces mollusques et les Mélaniens orientaux, mais c’est Gill qui proposa, en février 1865, de former des premiers, sous le nom de Ceriphasinæ, une sous famille, caractérisée par la présence d'un manteau non frangé. La même année, en septembre, M. Haldeman établit, pour ces mèmes Mélaniens améri- cains, la famille des Strepomatidæ, que M. Tryon croit devoir adopter, bien que postérieure à l’autre dénomina- tion, parce qu'il ne trouve pas que la coupe proposée par M. Gill les sépare assez nettement des vrais Mélaniens, répandus dans l’autre hémisphère, et remarquables par la forme frangée de leur manteau. Les Strepomatidæ sont très-nombreux aux États-Unis. On en compte de 400 à 500 espècés, dont une certaine quantité devra, selon toute apparence, être supprimée, pour avoir été établie sur des individus vraisemblablement non adultes ou imparfaits, à un point de vue quelconque. Le centre de leur maximum de développement se trouve dans la région arrosée par le Tennessée supérieur et ses (4) Washington : Smithsonian Institution, 1873. Un volume grand 1in-8° de 490 pages d'impression et accompagné de 838 gra- vures sur bois, imprimées dans le texte. — 90 — branches (Tennessée oriental et N. de l’Alabama), et par la rivière Coosa (Alabama) : cette région, assez limitée, ren- ferme, à elle seule, environ les 2/3 des espèces connues, comprenant trois genres entiers et la presque totalité ou au moins la majeure partie de tous les autres, à l’excep- tion du genre Meseschiza, assez douteux d’ailleurs, et composé d’une seule espèce. L'auteur énumère, décrit et figure 5 Lo, formes curieuses, localisées dans l’est et le centre du Tennessée, ainsi que dans le S. O. de la Virginie; 12 Angitrema, 14 Lithasia, 9 Strephobasis, 85 Pleurocera, 255 Goniobasis, 10 Eury- cælon, 4 Meseschiza, 26 Schizostoma, 28 Anculosa (le nom d’'Ancylotus serait plus régulier), soit en tout 445 es- pèces de Strepomatidæ Nord-Americains, comprises dans 10 genres ou sous-genres. M. Tryon publie, en appendice, une lettre de M. le D' James Lewis, qui depuis longtemps s’est occupé de l'étude des Mélaniens américains. Ce savant semble être de l'avis exprimé plus haut par nous, qu’il y aura lieu de ré- duire sensiblement le nombre des Strepomatidæ Nord-Amé- ricains, du jour où l’on sera résolu à procéder à une ré- vision sévère, favorisée par la possession d'objets de com- paraison très-nombreux. Le volume publié par M. Tryon est une véritable En- cyclopédie des Strepomatidæ de l'Amérique, et il renferme le résumé très-exact el très complet de Lout ce qui à été dit ou publié sur ces Mollusques jusqu'à nos jours. De plus, chaque espèce est décrite avec soin et figurée souvent plu- sieurs fois. Enfin, l'attention avec laqueile sont traitées les questions de distribution géographique démontre que M. Tryon a tenu à meltre soi livre tout à fait à la hauteur des progrès de la science moderne. Nous ne pouvons que l'en féliciter. H. CROSSE. HUE The Mollusks of Western North America. By (Les Mollusques de la partie occidentale de l'Amérique du Nord. Par) Philip P. Carpen- ter (1). Ce volume contient la réimpression de la plupart des mémoires que M. P. Carpenter a consacrés à la descrip- tion des espèces de la côte occidentale de l'Amérique du Nord ou à l'étude de leur distribution géographique. Nous signalerons, parmi eux, le « Supplementary Report, » im- portant travail publié en 1864 parle British Association for the Advancement of Science, et un grand nombre d’autres mémoires qui se trouvaient épars dans diverses publications périodiques, et notamment dans les Pro- - ceedings de la Société zoologique de Londres, dans les Annals and Magazine of natural history et dans le Jour- nal de Conchyliologie. Le volume se termine par un Index général des espèces mentionnées. C’est une sorte de dic- tionnaire des espèces de Mollusques de la côte Pacifique de l’Amérique du Nord, et les naturalistes y puiseront d'utiles renseignements. H. CRosse. Di alcuni Krotlusehi raccolti nell isola di sar- degna dal doit. &estroe Nota di (Note sur quel- ques Mollusques recueillis par le docteur Gestro dans l'ile de Sardaigne, par } A. …sset (2). Il existe peu de documents spéciaux sur les Mollusques (1) Washington, 1872, Smithsonian Institution. Un volume grand in-8 de 445 pages d'impression. (2) Gênes, 1872. Brochure grand in-8 de 7 pages d'impression, accompaguée de gravures sur bois imprimées dans le texte. QT ete terrestres et fluviatiles de Sardaigne, et cette île, si rap- prochée de nous, est beaucoup moins connue, au point de vue malacologique, que bien des archipels de la Polynésie. C'est donc rendre service à la science que de s’avancer, comme le fait M. Issel, dans un chemin si peu frayé jus- qu'ici. Parmi les espèces dont l’auteur signale l'existence en Sardaigne, nous citerons l’Helix Isilensis, Villa, recueilli près de Cagliari; une espèce de Testacella, décrite comme nouvelle, le T. Gestroi, qui parait avoir des affinités avec le ‘T. bisulcata, Risso,; et qui a été recueillie à S. Vito; l'Helix Caræ, Cantraine, l'H. Anconæ? Issel, le Clausilia Sardo, Villa, provenant de la même localité, et enfin un Helicarion nouveau, l'H. Sardous, de la vallée de Tac- quisara. Les autres espèces de Sardaigne, signalées par l'auteur, appartiennent à la Faune méditerranéenne et ne pré- sentent rien de particulier. H. CROSSE. Viageio dei Signori Antinori, Beceari e Essel nel Fins Rosso € {ra 1 Bogos. — Mollus- ehi. —2w. Di alcuni Mollusechi terrestri Vi- venti presso Aden €ç sulla Costa d'Abissinia Nota di (Voyage de MM. Antünori, Beccarti el Issel sur le littoral de la mer Rouge et dans le pays des Bogos. — Mollusques. — IV. Note sur quelques Mollusques terrestres, qui vivent près d'Aden et sur la côte d’Abyssinie, Par). A. Issel (1). L'auteur discute, au point de vue critique, les caractères (4) Gênes, 1873. Brochure grand in-8 de 10 pages d'impres- sion (Tirage à part du vol. IV des Annali del del Museo Civico di Storia Naturale di Genova). EE 99 2 de quelques-unes des espèces de Mollusques, qu'il a re- cueillies, dans le cours de son voyage sur les côtes de la mer Rouge et dans le pays des Bogos. Il combat l'opinion d'après laquelle un naturaliste de Montpellier, qui a pro- posé le nouveau genre Francesia pour le Carychium sca- lare, Benson, considère cette coquille comme fluviatile. Il donne pour principale raison la découverte, faite par lui, d'un individu très-bien conservé de l’espèce en question, aux ‘environs de Massaouah, sur le rivage de la petite île de Sceck-Saïd, qui ne possède pas une goutte d’eau douce, pas plus, d’ailleurs, que tout l’aride littoral du golfe d’Arkiko, au milieu duquel cet îlot surgit. Cette raison nous paraît de nature à dispenser d’en chercher d’autres. Ja conclusion de M. Issel est que le Carychium scalare est une coquille terrestre, qui doit être classée, parmi les Hélicéens, dans le voisinage des genres Stenogyra et Cæci- lianella. L'auteur pense que le Bulimus Samaraensis, Mousson, d’Aden, est spécifiquement distinct du B. cænopictus, Hution, dans la synonymie duquel devra très-probable- ment tomber son B. Doriæ, d'Ispahan. Les Vitrina Mar- tensi et V. planulata, Jickeli, constituent, d’après l’aveu de M. Jickeli lui-même, de doubles emplois des Vitrina Isseli et V. Cailliaudi, Morelet. M. [ssel croit, en outre, que l'Helix rapporté par M. Morelet à l’H. cryophila, Martens, doit constiluer une espèce nouvelle, qu’il nomme H. Brocchii; que l'H. Isseli, Morelet, doit être réuni à l'H. Darnaudi, Pfeiffer, et que les Melampus fhrenber- gianus et M. fasciatus de Morelet ne constituent qu'une seule et même espèce. Il distingue, sous le nom de Var. Moreletiana, la variété du Bulimus Abyssinicus, Rüppell, qui vit dans l’île de Dablac, et il ajoute, en outre, les trois espèces suivantes au catalogue, précédemment dressé — 4 — par M, Morelet, des coquilles recueillies par l’expédition italienne dans le pays des Bogos et dans le Samhar : Su- bukHna Isseli, Jickeli; Cæcilianella [sseli, Paladilhe, et Francesia scalaris, Benson. On lira avec intérêt ce mé- moire, ainsi que celui qui le précède, car ils traitent, tous deux, de pays bien imparfaitement connus, sous le rap- port malacologique. H. CRossE. Catalogo delle Conehiglie componenti la Col- lezione mRigaeei. — Parte prima. Conchiglie viventi. (Catalogue des Coquilles composant la Collecüon Rigacei. — Première partie. Coquilles vivantes.) Par MM. &. et E. Rigaeei (1). Ce catalogue d’une des collections assurément les plus considérables de l'Italie. car elle ne comprend pas moins de 9366 numéros, en dehors des coquilles fossiles, est un pieux monument élevé par MM. Rigacci en l'honneur de Giovanni Rigacci, leur frère, au zèle scientifique duquel est due la formation de cette remarquable collection. Il est accompagné d’une notice nécrologique, due à M. Vincenzo Conti. au H. CROSSE. Les Explorations sous-marines. — Hydrogra- phie. — Appareils de sondage. — Le sol sous- marin. — La vie dans les profondeurs de la mer. — Les eaux. — Les mers anciennes. Par Jules Girard (2). Cet ouvrage renferme d'intéressants détails sur les (1) Roma, 1874. Brochure in-4 de 443 pages d'impression, ac- compagnée d’un portrait photographique. (2) Paris, 1874, chez F. Savy, libraire, 24, rue Hautefeuille. Un volume in-8 de 248 pages d'impression, accompagné de nom- breuses gravures sur bois, imprimées dans le texte. — Qn— récentes explorations sous-marines, ainsi que sur le ma- tériel de sondage, les procédés et les appareils d’investi- gation employés pour recueillir les objets d'histoire natu- relle, à de grandes profondeurs. L'auteur consacre la première partie de son livre à l’étude de la configuration du fond des mers et des caractères que présentent les rivages et le sol sous-marin. Il s'occupe ensuite des con- ditions de la vie dans les zones profondes, que l’on croyait autrefois désertes et qui ont leurs habitants comme les autres ; des lois qui régissent la circulation et les courants généraux des eaux marines, sur toute la surface du globe, et enfin des mers primitives, qui ont laissé comme traces de leur existence des couches sédimentaires plus ou moins puissantes et de nombreux fossiles. L'auteur attribue à l'amiral Cécile la découverte, dans les mers de Chine, d’un Pleurotomaire vivant : c'est une erreur. Il n’a été recueilli de Pleurotomaires vivants que dans les eaux pro= fondes des Antilles el l’amiral Cécile était mort depuis longtemps, lorsque nos correspondants de la Guadeloupe ont fait cette importante découverte. En résumé, le livre de M. Girard sera consulté utilement par les naturalistes qui désirent être tenus au courant des grandes explora- lions modernes, sans pour cela être obligés d'acheter des ouvrages importants et coûteux. H. Crosse. Réerologie. Nous avons eu à regretter, en France, dans le cours de l’année 1874, la mort de plusieurs naturalistes, qui, par leurs études, par leurs ouvrages, ou par les recueils pério- diques qu'ils dirigeaient, se rattachaient à la science ma- lacologique et n'avaient pas été étrangers à ses progrès. M. Félix Edouard Guérin-Méneville est décédé le 26 jan- vier 1874 dans sa 74° année. Il dirigeait depuis longtemps = -96 = la Revue de Zoologie, et, bien qu’il fût entomologiste plu- tôt que conchyliologue, il a favorisé la publication, dans son Journal, de nombreux articles de Malacologie. On lui doit, entre autres ouvrages, une édition du Règne animal de Cuvier et des travaux entomologiques, nombreux et estimés. M. Louis Rousseau, aide-naturaliste au Muséum de Paris, fit, il y a déjà de longues années, un voyage d’his- toire naturelle aux Seychelles. Il en rapporta, parmi d’au- tres matériaux intéressants, l'animal du genre Ficula, qu'il fit connaître le premier, en montrant qu’il était bien différent des Pyrula, avec lesquels on le confondait jus- que-là, Il a travaillé aux Illustrations Conchyliologiques du D' Chenu, à la partie scientifique du Voyage en Russie méridionale et en Crimée de M. A. Demidoff, et il a fait le texte de la partie des Mollusques du Voyage au pôle sud de MM. Hombron et Jacquinot. M. Joseph Félix Ferdinand Bayan, ingénieur des ponts et chaussées et secrétaire de la Société géologique, est mort prématurément, le 20 septembre 1874, à l’âge de 28 ans. Il s'occupait avec beaucoup d’ardeur de Conchylio- logie Paléontologique et rassemblait de nombreux maté- riaux pour d'importantes publications dont la mort ne lui a permis d'achever qu’une faible partie. M. Cabrit possédait une des plus belles et des plus im- portantes collections de Bordeaux : elle renfermait des espèces très-intéressantes, dont quelques-unes avaient été décrites comme nouvelles dans le Journal de Conchylio- logie. M. le D' Romulus Boyer, de Marseille, Soccupait égale — 97 — ment avec zèle d’études conchyliologiques, et il était par- venu à réunir une coHection assez remarquable. La mort a fait aussi des ravages regrettables dans les rangs des Malacologistes étrangers, et nous avons à signa- ler des pertes bien douloureuses pour la science. Un de nos meilleurs Correspondants, qui était en même temps un des naturalistes les plus distingués de l'Inde Anglaise, M. le docteur Ferdinand Stoliczka, vient de mourir victime de son dévouement à la science. Né en 1858, en Moravie (Autriche), il avait, dès 1860, com- mencé à prendre une part active aux travaux de l’In- stitut T. R. de Géologie de Vienne. En 1862, il fut attaché, par le savant directeur du Geological Survey of India, M. Oldham, à ce grand centre de recherches scien- tifiques, auquel il rendit d'importants services, comme explorateur de diverses régions de la chaîne de l’'Hima- laya. Cette situation le mit à même de recueillir les maté- riaux, et d'entreprendre Ja publication du grand ouvrage sur les Fossiles crétacés de l'Inde méridionale, qui com- prend plus de 1600 pages d'impression et de 200 planches in-4°, et qui constitue son œuvre Capitale. De 1871 à 1872, il accomplit des voyages scientifiques dans la Bir- manie Anglaise, à Penang, à Singapore, aux iles Nicobar et aux iles Andaman, et il y recueillit un grand nombre de Mollusques nouveaux ou peu connus. Il en décrivit une partie, et donna d’intéressants détails sur l'organisation de quelques-uns d’entre eux et notamment surle genre Crem- noconchus, cette curieuse forme terrestre de Littorinidæ, sur le genre Streptaxis, sur les genresSophina, Plectopylis, Conulema, etc., dans le Journal de la Société Asiatique du Bengale, dont il était secrétaire, pour l'Histoire natu- relle. En 1873, M. Stoliczka, quoique souffrant, n’hésita pas à se joindre à l'ambassade que le Gouvernement an- Slais envoyait à Kachgar et à Yarkand, dans l'Asie cen- 7 LÉtos er trale, car il s'agissait de pénétrer dans une région absolu- ment inconnue aux naturalistes, et cette perspective était bien séduisante pour un savant tel que lui. Au retour de ce pénible voyage, il fut atteint, pendant qu’il franchissait la chaîne des monts Karakoroum, d’une méningite, à la- quelle il succomba, le 19 juin 1874, à une heure de l'après-midi, près du lieu dit Mourgi-Thibet. Il fut inhumé à Leh, quartier général de l’ambassade. Notre honorable correspondant, M. G. Nevill, nous apprend qu'il a laissé ses belles collections, particulièrement riches en Mol- lusques terrestres operculés, à l’Indian Museum de Calcutta. Notre vieil et excellent ami, M. Patricio Maria Paz y Membiela, est mort, le 14 janvier 1874, à . Paris, des suites d’une pneumonie : il avait 68 ans. Après avoir ap- partenu, jusqu’à l’âge de 40 ans, à la marine de guerre espagnole, il fut nommé chef du corps de vigilance des côtes de l’île de Cuba. C’est là que, par suite de ses rela- tions avec MM. Poey, Velasquez et Gutierrez, il contracta le goût des études d’histoire naturelle et qu'il commença à former des collections conchyliologiques. Depuis cette époque, son zèle pour la science ne se démentit jamais et il entreprit, à ses frais, plusieurs voyages dans diverses parties de l’Amérique, et particulièrement au Pérou et à Panama, uniquement dans le but d'enrichir ses collec- tions déjà considérables. En 1862, il fut nommé, par le gouvernement espagnol, Président de la Commission scien- tifique du Voyage au Pacifique. Grâce à son énergie et au zèle scientifique dont il était animé, il accomplit sa mis- sion avec succès, en dépit des obstacles de toute espèce contre lesquels il eut à lutter, et il rapporta dans son pays, en 1863, des collections malacologiques considérables, recueillies dans les parties les moins connues de l’Amé- rique du Sud. Ces riches matériaux et les notes prises par Dog «= lui sur place ont été confiés à M. G. Hidalgo, son ami, et ce dernier en a tiré tout le parti que l’on pouvait attendre de son érudition et de sa grande habitude des études ma- lacologiques, en publiant successivement le Catalogue des Coquilles terrestres, qui a paru en 1870, dans le Journal de Conchyliologie, et, en 1872, le grand ouvrage intitulé : Moluscos del Viage al Pacifico. Les dernières années de la vie de M. Paz ont été employées par lui, d'après les conseils et sous la direction scientifique de M. Hidalgo, à des recherches ayant pour but de recueillir les matériaux d’une Faune malacologique espagnole, comprenant les Mollusques terrestres et fluviatiles, en même temps que les Mollusques marins : les résultats en seront publiés suc- cessivement par M. Hidalgo. M. Paz n’a rien publié per- sonnellement, mais les intéressantes nouveautés qu'il a recueillies dans le cours de ses voyages et qui ont été décrites par divers naturalistes, etnotamment par MM. Pfeif- fer, Crosse, Fischer, Hidalgo, Lea et Bernardi, sont là pour prouver quel habile et infatigable collecteur la science a perdu en sa personne. Ses collections font actuellement partie du Museo de Ciencias naturales de Madrid, qui les a acquises moyennant la somme de 128,000 réaux. M. Robert Shuttleworth a également succombé dans le cours de l’année 1874. Anglais d’origine, il s'était depuis longtemps établi en Suisse, près de Berne. Il soc- cupa d’abord de Botanique, mais il s'adonna bientôt, de préférence, aux études malacologiques et il employa une grande partie de ses revenus, qui étaient considérables, à rassembler une magnifique collection conchyliologique, qui, d’après M. le professeur A. Mousson, juge assurément compétent en pareille matière, était une des plus remar- quables d'Europe, et à subventionner les voyages de plu- sieurs naturalistes et notamment de M. Blauner. Il a publié quelques articles dans le Journal de Conchylio- — 100 — logie et fait paraître, sous les titres de Notitiæ Malaco- logicæ et de Diagnosen neuer Mollusken, divers Mémoires, dans lesquels il a souvent fait preuve d’une remarquable sagacité et d’un esprit judicieux, en ce qui concerne le groupement des espèces et la recherche de leurs affinités naturelles. On lui doit de nombreuses diagnoses de Mol- lusques et la création des coupes suivantes : Schasicheila, Ischnoradsia, Chætopleura, Eudoxochiton, Craspedochi- ton, Aulacochiton, Gæotis, Streptostyla, Stenogyra et Sim- pulopsis (1). La mort prématurée d’un fils unique, âgé de 22 ans, le détermina à interrompre ses études malacolo- giqueset à renoncer brusquement à toutesses relations scien tifiques. Nous ignorons quel sera le sort de ses collections. M. le docteur E. Rômer, de Cassel, est décédé le 29 juil- let 1874, après une longue maladie. Il s'était adonné particulièrement à l'étude de quelques familles de Mol- lusques Acéphalés, dont il s'était fait une brillante spé- cialité. Ses principaux ouvrages sont, indépendamment de divers articles publiés dans les Halakozoologische Blatter et dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, une importante Monographie du genre Vénus, de Linné, une autre Monographie du genre Dosinia, un travail sur les Mollusques Acéphalés à ligament interne, et les Car- diacea, les Mactracea et les Tellinacea de la nouvelle édi- tion du grand ouvrage de Martini et Chemnitz. C'était un naturaliste de valeur, et sa perte est assurément regrettable pour la science. Enfin nous apprenons la mort de M. d'Omalius d’Hal- loy, le doyen et le plus distingué des géologues belges. H. Crosse et P. Fiscuer. (1) Le nom est de Beck, mais c’est Shuttleworth qui a caracté- risé le genre. 2e os Paris. — [Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5. OUVRAGES NOUVEAUX. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M.Mrzxe-Enwanrps, membredel’Institut.—7°partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXII. Les quatre premières livraisons grand in-4, imprimées avec luxe (pages 1 à 464 et planches 1 à xx) sont parues. La cinquième, qui comprend le genre Bulimulus, est sous presse et paraîtra très-prochainement. Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexikanischer Land und Süsswasser-Conchylien. Von HERMANN STREBEL. Hamburg, 1873. Brochure in-4 de 70 pages d’im- pression, accompagnée de 9 planches lithographiées, dont 1 en partie coloriée. Les Explorations sous-marines, par JuLES GIRARD. Paris, 1874, chez K. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Un volume in-8 de 248 pages d’impression, accompagné de nombreuses gravures sur bois, imprimées dans le texte. Jahrbücher der Deutschen Malakozoologischen Ge- sellschaft nebst Nachrichtsblatt. Redigirt von D' W. KoBeLT. Frankfurt. a. M. 1874. Première année. Un volume in-8 de 362 pages d'impression, accompagné de 14 planches noires et coloriées. Species et Iconographie des Coduilles, de KIÉNER, - continué par P. FiscHer. En vente, à la librairie J. B. Bai- LIÈRE et fils, rue Hautefeuille, 19; les livraisons 139 et 140, contenant le texte complet du g. Turbo, rédigé par P. FIscHER, 128 pages et 6 planches nouvelles, 24 francs. Prix de la Mono- graphie complète du g. Turbo, avec 43 planches : 50 francs. Fossile Binnen-Mollusken aus Dalmatien, Croatien und Slavonien nebst einem Anhange von Sprrinion Bru- siNa. Agram, 1874. Brochure in-8 de 143 pages d'impression, accompagnée de 7 planches lithographiées. Études paléontologiques sur les Dépôts Jurassiques du Bassin du Rhône, par Euc. DuMorTier. Quatrième partie. Lias supérieur. Paris, 1874, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Un volume grand in-8 de 337 pages d'impression, accompagné de 62 planches lithographiées. Prix : 36 francs. Notes on American Land-Shells and other miscellaneous Conchological Contributions. Vol. IT, part 11. By W. G. Binner, Burlington, 1874. Brochure grand in-8 de 28 pages d’impres- sion, accompagnée de 6 planches lithographiées. ! LR] | Table des Matières | CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Pages, Distribution géographique et synonymie des Bulimes auriculiformes de l’Archipel Viti. . . . . . . . .. NH: {GRosse 64707. RE 5 Appeudice à la Conchyliologie de l'ile Rodriguez. .« . : A. MORELET-, . . . . . mA Testacea in insula Mauritii a cl. Dupont nuperrime DétECLAM/ RU eus M 1 tes UE oi EU A OR ET ED A OO AP MR Descriptions d'espèces nouvelles de l'Archipel Calé- donien. . AE RQT PRET tte . SOUVERBIE ET MONTROUZIER. 33 Catalogue des Mollusques appartenant aux genres Turbo, Calcar et Trochus, recueillis dans les mers de l'Archipel/Galédonien.st 5200 Meet PVR PIS CHR RU MEN 44 Diagnoses Molluscorum novorum, Guatemalæ et reipu- blicæ Mexicanæ incolarum. . . . . ..., . . . .. H. CROSSE et P. FISCHER. 52 Supplément à la liste des espèces du genre Vaginula. . P. FISCHER. . . ... . ., 58 Sur les caractères de l’opercule dans le genre Neri- ÉOPSIS ES EU NE EME EN OS RARES CA Met FRHSAUROSSES Fete Neiele 57 Description de Coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (Ste) MN EPEN ERA EE buis 0 AG MANIP. 5 020 CRE ENGG Description de quelques espèces de Coquilles fossiles fl des terrains tertiaires des environs de Paris. . , . ... A. DE DENAINVILLIERS. . 68 j Diagnoses d'espèces nouvelles de Coquilles d’eau douce, rccuciilies par M. Gorceix dans les terrains tertiaires supérieurs de l'ile de Cos. . . . .. . . . ...'l..: R! TourNoÿen.. .. . . 76 Description du nouveau genre Rerthelinia, . ... , . .. H. GROSSE... . . ... . . 79 Correspondance. — Observations sur les animaux de deux. Nayades, Asialiques. M EE IC NDESTAYES ANR Pibliographies 4... nee er ne UP Te) Tate Re UP RUSSE: ST IN TENRRE Nédotoniemi ts NME ee. 7 UH. CROSSE et P. FISCHER. 95 Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco). : . 16 fr. Pour l'étranger id. PE Pour les pays hors d'Europe id, 2 NOUS S'adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- niunications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM: PETIT DE LA SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logic dout deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — IMP. DE M°° V® BOUCHARD=HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 3. —1875. ‘ | cree QE GS DE CUIR IQN TER TUEUR RAR ei BIBRANEE ER Ace Ar nent re 3: Série. — Tome XV, — No 2. JOURNAL DE NCHYLIOLOGI COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. Savy, 24, rue Hautefeuille; — à Londres, chez MM. WiLctams et NORGATE, 14, Heurietta-Sireet, Covent-Garden : — à Edimbourg, chez MM. WiLLiams et NonGATE, 20, South-Frederick-Street. 1895 POUR PARAITRE PROCHAINEMENT, AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 20. INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE des matières con- tenues dans les vingt premiers volumes du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE (1850-1872). . COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE. M. Micuez Vimonr vient de transporter son établissement Conchyliologique, rue Montplaisir, 22, à Toulouse (Haute- Garonne). Il continue, comme par le passé, à se tenir à la dispo- sition de ses correspondants de tous pays, pour la vente et l’achat des Coquilles vivantes. AVIS IMPORTANT. M. Bryce M. WRiçut, Conchyliologiste et Münéralogiste, à l'honneur de faire savoir à Messieurs les amateurs d'Histoire naturelle que son établissement n'existe plus dans Great Russell street, mais qu'il vient d’être transféré « 38, Southampton Row « Bloomsbury; London. » C'est à celte dernière adresse que toutes les communications doivent lui être envoyées. Il se tient, comme précédemment, à la disposition des personnes qui désireront 1e- cevoir des Boîtes de Coquilles vivantes, Fossiles, Minéraux, etc., afin d’y faire leur choix. S’adresser à M. Bryce M. Wright, 38, Southampton Row, Bloomsbury. London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M.R. Damon est en mesure d'envoyer à toute personne qui lui en fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exotiques, Ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S'adresser à M. R. Damon, à Weymouth (Angleterre). JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. fer Avril 1825, Note sur le Phyllaplysia Eafonti, Fischer, PAR H. CROSSE. Pendant un séjour récent sur le littoral du bassin d’Ar- cachon, nous avons eu l’heureuse chance de recueillir, lors d'une de nos excursions, deux exemplaires d’un Mol- lusque très-curieux, le Phyllaplysia Lafonti, que notre collaborateur Fischer a décrit et figuré, il y a quelques années, dans le Journal de Conchyliologie (1). Nous avons saisi avec empressement l’occasion qui nous était offerte de confirmer, en les complétant, les observa- tions du créateur du genre et d'étudier de nouveau un des Mollusques les plus rares de notre littoral. En effet, depuis le mois de septembre 1869, date de la découverte du genre Phyllaplysia, il n’en a pas été recueilli un seul exemplaire dans le bassin d'Arcachon, et, par une coïncidence remar- (1) Journ, Conchyl., vol. XX, p. 297, pl. XV, fig. 1-3, 1872. 8 — 102 — quable, c'est précisément au mois de septembre 1874 que nous avons trouvé nos deux individus,sur des Zostères, dans la partie des crassats de l’Ile-aux-Oiseaux que l’on désigne sous le nom de Courbey. Un de nos individus était à peu près typique, tant sous le rapport des dimensions que sous celui de la coloration. L'autre, au contraire, était un véritable géant, au point de vue de la taille (55 millimètres de longueur, au lieu de 45 à 20, et 9 millimètres de largeur) : de plus, sa colora- tion, d'un beau vert vif, et ses zones concentriques de pe- tites taches microscopiques moins apparentes que dans la forme typique, nous ont paru justifier la création d'une variété 8 que nous caractérisons comme il suit : PayLLaPLysiA LAFONTI, Fischer. Var. 8. Major, vividè viridis, zonis concentricis macu- larum vix conspicuis. s Longit. 55 mill., diam. may. 9 mill. Nous avons pu conserver ces deux individus vivants, dans un aquarium, pendant tout le temps de notre séjour à Arcachon : au moment de notre départ, nous avons donné le plus grand (notre variété &) à notre honorable correspondant et ami, M. Lafont, maire d'Arcachon et naturaliste zélé, et mis l’autre dans la glycérine, pour le garder dans notre collection. Voici les observations que nous avons été à même de faire sur ces animaux. Jamais nous ne les avons vus nager, et nous ne leur con- naissons que deux allures. La plus habituelle est un sys- tème de reptation voisin de celui des Limaciens, mais néan- moins remarquable en ce sens que l'animal progresse en s'appuyant sur la moitié postérieure du corps, qui reste fixe, et en allongeant brusquement et autant que possible — 103 — la moitié antérieure. Le centre et la partie postérieure du corps suivent alors le mouvement, et, quand il est terminé, ils se fixent de nouveau, afin de servir de point d'appui pour une autre progression en avant de la partie anté- rieure, Leur marche, sous cette allure, est très-vive et sensiblement plus rapide que celle de la majeure partie des Nudibranches. Nous ne voulons pas parler, sous ce rapport, seulement des Doris dont la progression est assez lente, mais aussi des Eolis, dont les allures sont plus vives. Les Phyllaplysia, placés sur une assiette remplie d’eau, en même temps que des Eolis, gagnaient visiblement du terrain sur ces derniers, qui, comme on sait, sont presque toujours en mouvement, et finissaient par les dépasser fa- cilement et quelquefois mème passaient directement par- dessus. Parfois aussi les Phyllaplysia flottent renversés, la partie dorsale en bas, à la surface extrème de l’eau, dont leur pied n’est séparé que par une mince lame de liquide. Cette se- conde allure leur est commune avec les Eolis et quelqnes autres Nudibranches. Ces animaux possèdent, à un degré remarquable, la fa- culté de pouvoir adhérer fortement aux corps lisses, par exemple aux parois des vases de verre ou de porcelaine. II est très-difficile de les en détacher, quand ils sont immo- biles, et nous re connai-sons guère, parmiles Mollusques, que les Patelles, dont la force d’adhérence soit encore plus considérable. Les tentacules äntérieurs sont légèrement contractiles; ils se contractent en se plissant faiblement. En ce qui touche la constatation de l’existence d'une coquille interne, nous n’avons pas été plus heureux que le docteur P. Fischer, et nous ne pouvons rien affirmer à cet égard. | — 104 — Enfin, nous avons à rectifier quelques parties du dessin de l’animal, tel qu’il est figuré, en noir, dans notre Re- cueil (vol. XX, pl. xv, fig. 1, 1872). L'animal, surtout dans la marche, est habituellement un peu plus allongé. Les bandes ou zones de la partie dorsale sont plus nom- breuses et moins nettement concentriques que sur le des- sin : souvent même elles sont interrompues. Examinées à la loupe, avec un fort grossissement, elles se composent d'une multitude de petits points noirâtres ou brunâtres. Les taches des tentacules antérieurs sont à la fois plus pe- tites et plus nombreuses que sur le dessin : de plus, elles sont un peu saillantes et forment comme autant de petites verrues. Nous ne terminerons pas cet article sans signaler le bas- sin d'Arcachon aux naturalistes qui s'occupent de l’étude et de la recherche des Mollusques nuds, non-seulement comme l’unique localité océanique dans laquelle ait été re- cueilli jusqu'ici, et à de longs intervalles, le genre Phylla- plysia, mais encore comme une de celles dans lesquelles les Nudibranches sont les plus abondants et les moins dif- ficiles à recueillir. Les collecteurs de naissain, qui abondent dans tous les parcs à Huîtres du bassin, sont particulière- ment recherchés par les Mollusques Nudibranches et les Molluscoides, qui trouvent un asile tranquille dans la partie creuse des tuiles. On est donc certain, en les explorant, de faire une récolte abondante de ces animaux. Le seul risque que l’on court est de s’enfoncer parfois jusqu'aux genoux ou même jusqu’à la ceinture dans la vase semi- liquide de certaines parties des crassats, mais, avec un peu d'attention, il est facile d'éviter ce dangereux inconvénient. H. C. — 105 — Remarques sur la coloration générale des coquilles de la côte occidentale d'Amérique, par P. FiscHEr. $ 1. La distribution des couleurs sur les coquilles ma- rines n’est nullement arbitraire; elle paraît soumise à l’in- fluence de la température, de la lumière et de la latitude. On sait, par exemple, que presque tous les genres arcti- ques sont pourvus de coquilles monochromes, blanchâtres, recouvertes d'un épiderme dont la teinte oscille entre le blond le plus pâle et le brun le plus foncé. Les zones colo- rées, les mouchetures, les taches, ne se montrent pas. Telle est la coloration uniforme des Buccinum, Chrysodo- mus, Trophon, Amaura, Margarita, etc., parmi les Gasté - ropodes, et celle des Crenella, Leda, Yoldia, Astarte, Cy- prina, Glycimeris, etc., parmi les Acéphales. Dans les mers tempérées d'Europe, nous voyons poindre les coquilles à test coloré : ce sont, dans les mers d’Angle- terre, les Zizyphinus, Trochus, Natica, Mangelia, Pecten, Cytherea, Tapes, Tellina, Donax, Solen, etc., et, dans la Méditerranée, les Cypræa, Columbella, Fusus, Conus, Turbo, Arca, Spondylus, etc. Les genres qui existent à la fois dans les mers froides et les mers tempérées sont re- présentés dans celles-ci par des espèces de couleurs plus brillantes. Enfin, si de la Méditerranée nous passons à la mer Rouge, nous trouvons que cette dernière, quoique sé- parée de l’autre seulement par une mince bande de ter- rain, en est, par sa température, aussi dissemblable que possible. En effet, tandis que la Méditerranée appartient à la zone tempérée de Dana, la mer Rouge est comprise dans la zone torride, et entre ces deux divisions on trouve, — 106 — dans d’autres mers, la zone tempérée chaude et la zone subtorride, stations intermédiaires qui sont ici remplacées par l’isthme de Suez. Cet écart considérable entre les lignes isocrymes de ces mers permet de comprendre pourquoi leurs faunes sont si dissemblables. La dissemblance s’accen- tue encore par la coloration des coquilles de la mer Rouge, où nous trouvons des Oliva, Ancillaria, Mitra, Marginella, Harpa, Eburna, Terebra, Strombus, Conus, Circe, Crena- tula, étc., ornés des teintes les plus vives. Enfin, dans la mer des Moluques, et au nord de l'Australie, la beauté, la variété des couleurs, leur disposition en bandes éclatantes, en mouchetures, en réseaux, atteignent leur maximum. On pourrait donc établir, pour l'intensité de la colora- tion générale des coquilles, des zones correspondantes aux zones thermiques, et qu’on désignerait sous les noms de : 1° zone monochrome ou froide; 2° zone oligochrome ou tempérée ; 5° zone polychrome ou chaude. Cette distribution dans l'intensité des couleurs existe aussi bien pour les coquilles terrestres, et je n'ai qu’à rap- peler ici la beauté des Hélicéens et des Cyclostomes des Philinpines, du nord de l’Australie, de Ceylan, des Célèbes, des îles de l’Amirauté, etc., comparée à celle des coquilles correspondantes de nos régions tempérées et froides, en Europe ou en Amérique. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que les Mollusques terrestres sont également in- fluencés par la nature du sol, la végétation et l'altitude, qui peuvent modifier considérablement leur apparence sous toutes les latitudes. $ 2. En étudiant les coquilles des genres Turbo et Tro- chus, j'avais été frappé de ce fait : que les Mollusques de ces genres recueillis sur le rivage occidental de l'Amérique du Sud ont une coloration identique, d’un noir foncé. Si cette particularité ne s'était montrée que chez certains — 107 — Trochus ou chez certains Turbo, j'aurais pu la rattacher au développement local d’un groupe d’espèces alliées, et c’est ainsi qu’au Cap de Bonne-Espérance, au Sénégal, en Australie, etc., on trouve quelques Trochus de couleur noire; mais la coexistence d’une même coloration sur des coquilles de genres différents me paraît singulière. Les Turbo noirs de la côte occidentale de l'Amérique du Sud sont : Turbo niger, Gray. — elevatus, Souleyet.. Quant aux Trochus, leur nombre est assez considérable ; ils appartiennent surtout aux groupes des Diloma et des Chlorostoma. Leur teinte est d’un noir uniforme ou d’un brun plus où moins sombre, sans bandes ni taches. Ces caractères sont d'autant plus remarquables que, sur la côte atlantique de l'Amérique, il n’existe pas de représen- tants de ces formes, et que les Trochus noirs se réduisent au Trochus pica du golfe du Mexique, qui est seulement marbré de blanc et de noir. Les Trochus noirs de la côte occidentale de l’Amérique du Sud sont : Trochus tridentatus, Potiez. — Chili. — luctuosus, d'Orbigny. — Chili. — quadricostatus, Wood. — Chili. — euryomphalus, Jonas. — Pérou. — ater, Lesson. — Chili. — _ mœstus, Jonas. — Chili. — Araucanus, d'Orbigny. — Chili. Sur la côte accidentale de l'Amérique du Nord, on a signalé les formes suivantes : Trochus funebralis, Adams. — Californie, — gallina, Forbes. — Californie, : — Montereyi, Kiéner. — Californie. — 108 — Trochus impressus, Jonas. — Californie. — striatulatus, Kiéner. — Californie. — aureo-tinctus, Forbes. — Mexique. La teinte des espèces de Californie est généralement moins foncée que celle des espèces du Chili et du Pérou. Enfin, cette colonie de Trochus noirs ou obeurs reparaît de l’autre côté du Pacifique, dans les mers du Japon et de la Chine, où l’on a décrit les coquilles suivantes : Trochus argyrostomus, Gmelin. — Chine. — rusticus, Gmelin. — Chine. — nigerrimus, Gmelin. — Chine. — Pfeifferi, Philippi. — Japon. — Carpenteri, Dunker. — Japon. — nigricolor, Dunker. — Japon. — brunneus, Philippi. — Japon. Je citerai, en outre, parmi les Mollusques voisins des Turbo, le genre Calcar, dans lequel la coquille d’une des plus belles espèces, le Calcar undosum, Wood, de Cali- fornie, est recouverte par un épiderme obscurément noi- râtre et uniforme. $ 3. Ainsi, la prédominance du noir comme coloration habituelle d’un grand nombre de Turbo et de Trochus du Pacifique me semblait établie. Mais, lorsque je voulus examiner si d’autres genres de Mollusques présentaient des dispositions analogues, je fus extrèmement surpris de la quantité de coquilles noires ou obscures qu’on rencontre sur les rivages de la côte ouest d'Amérique. C’est à la fréquence de ces espèces que la faune de l’ouest de l'Amérique doit son aspect général triste, ainsi que son cachet d'originalité si saisissant qui la fait considérer par plusieurs naturalistes comme composée des formes les plus spéciales. Aussi, pour nommer ces coquilles, les nomen- clateurs ont-ils fait appel aux noms les plus lugubres ; tels — 109 — sont les adjectifs luctuosus, mœæstus, funebralis, tris- tis, etc., mélangés aux vocables non moins caractéristiques ater, niger, atramentarius, maurus, etc. La coloration obscure se montre aussi bien chez les coquilles Siphonostomes que chez les Holostomes ; par con- séquent, le régime herbivore ou carnivore de l'animal n’influe pas sur la teinte de sa coquille. Je citerai comme exemples remarquables de ce méla- nisme spécifique, parmi les Holostomes : Chiton magnificus, Deshayes. — Valparaiso. — Goodali,Broderip. — [. Gallapagos. — sulcatus, Wood. — TI. Gallapagos. — Coquimbensis, Frembly. — Chili. — _granosus, Frembly. — Chili. — tunicatus, Wood. — I. Sitka. Fissurella crassa, Lamarck. — Valparaiso. — nigra, Lesson. — Valparaiso. — latimarginata, Sowerby. — Valparaiso. — _ aspera, Sowerby. — Pacosmayo. — _inæqualis, Sowerby. — [. Gallapagos. Trochita spirata, Forbes. — Californie. Siphonaria gigas, Sowerby. — Panama. — characteristica, Reeve. — Panama. — lineolata, Sowerby. — Chili. — æquilorata, Gray. — Mazatlan. — pica, Sowerby. — Acapulco. — maura, Sowerby. — Panama. Parmi les Siphonostomes, je mentionnerai les espèces suivantes : Mitra lens, Wood. — Panama. — Swainsoni, Broderip. — Monte-Christi. — _gigantea, Swainson. — Xipixapi. — orientalis, Gray. — Iquiqui. — 110 — Mitra rupicola, Reeve. — Santa Elena. — lignaria, Reeve. — Santa Elena. — Belcheri, Hinds. — Nicoya. — _tristis, Swainson. — Santa Elena. Cancellaria mitriformis, Sowerby. — Panama. — corrugata, Hinds. — Guayaquil. Pleurotoma rudis, Sowerby. — Monte-Christi. — excentrica, Sowerby. — I. Gallapagos. — incrassata, Sowerby. — Panama. — rustica, Sowerby. — Xipixapi. — funiculata, Valenciennes. — Californie. — nigerrima, Sowerby.— Panama. — aterrima, Sowerby. — Monte-Christi. _— luctuosa, Hinds. — Californie. *— funebralis, Dall. — T. Sitka. Volu‘harpa ampullacea, Middendorff, — I. Sitka. Columbella unicolor, Sowerby. — I. Gallapagos. —— buccinoides, Sowerby. — Pérou. — atramentaria, Sowerby. — TI. Gallapagos. — Paytensis, Lesson. — I. Lobos. Purpura kiosquiformis, Duclos. — Panama. Eofin, dans plusieurs autres genres, les coquilles, sans être uniformément obscures, deviennent bigarrées de blanc et de noir : le fait est surtout frappant chez les Turritella. Turritella tigrina, Kiéner. — Californie. — lentiginosa, Reeve. — Payta. — goniostoma, Valenciennes. — Pérou. — Banksit, Gray. — Panama. $ #. On pourrait se demander quelle est la cause de ces faits singuliers. Il est probable qu'ils dépendent d’une loi générale dont nous ne saisissons que l'expression la plus frappante. Sans pouvoir être précisée, il se peut — 111 — qu'elle soit en corrélation avec la température de la mer, la configuration du littoral, la nature du fond, etc. Notre attention devra donc être appelée sur les circonstances suivantes : a. Dans les mers qui baignent la côte occidentale d'Amérique, la région torride n'a que 17 à 18 degrés de largeur; elle est réduite à sa plus simple expression et située presque entièrement au nord de l'équateur, La ré- gion torride du rivage atlantique, au contraire, descend jusqu’à 15 degrés au sud. L'examen de la carte des lignes isocrymes de Dana est très-concluant sous ce rapport. b. Deux grands courants, l’un descendant et l’autre ascendant, vont refroidir le littoral de l’Orégon et de la Californie d’une part, du Chili et du Pérou d'autre part. c. Toute la côte occidentale d'Amérique est dépourvue de récifs et de barrières de Polypiers. d. Le rivage occidental de l'Amérique constitue la ligne la plus longue et la plus uniformément dirigée du N. au S. de tout notre globe. En outre, ce rivage est, dans toute sa longueur, à une petite distance d’une chaîne de montagnes à direction parallèle. e. La faune terrestre du versant Pacifique est très- pauvre et uniforme dans toute son étendue, surtout | lorsqu'on la compare à la faune si riche et si variée du . versant Atlantique. Mais ces circonstances complexes ne suffisent pas pour élucider la question ; car, depuis le Chili jusqu’à l’Alaska, en passant par Panama, il existe des coquilles obscures qui sont soumises à toutes les variations possibles de latitude, de température et de nature de fond. Il faut, par consé- quent, chercher d’autres explications. J'avais d’abord pensé que cette teinte sombre des co- quilles pouvait être une coloration adaptive (ce que — 112 — Wallace appelle mimicry), et qu’elle était en rapport soit avec la couleur des roches sous-marines, soit avec celle de la végétation littorale dominante; mais comme les co- quilles obscures se rencontrent dans des genres zoophages vivant à une certaine profondeur (Mitra, Cancellaria, etc), et qu'il est d’ailleurs improbable que les mêmes fonds et les mêmes algues existent depuis le Chili jusqu’au Jap5n, j'ai renoncé à cette idée. En présence de la difficulté d'interpréter convenable- ment les faits que je viens de signaler, je crois plus pru- dent de m’abstenir de toute hypothèse. D'ailleurs, la con- statation seule du phénomène me semble suffisamment intéressante pour les naturalistes qui voient dans les co- quilles autre chose que des ornements pour les collec- tions et une récréation pour les yeux. PO: Des anomalies de l’opercule dans les genres Volutharpa Ci Bucecinum, PAR P. FiIscHER. Middendorff, en décrivant son Bullia ampullacea (Sibir. Reise, vol. IE, pl. xvu, fig. 1-5, et pl. var, fig. 3-4), classé maintenant dans le genre Volutharpa et considéré par . quelques naturalistes comme spécifiquement identique avec letype de ce genre : Volutharpa Deshayesiana, Fischer (Journ. de Conch., t. V, p. 85, pl. n1, fig. 8-9), a donné une figure de l’animal qui ne permet pas d’être fixé sur la présence d’un opercule, dont l’auteur ne fait pas mention d’ailleurs. Cette lacune vient d’être comblée par M. Pall (American Journ. ofConchol., t. VIT, 1871, p.105, pl. xiv, fig. 4), quia — 113 — eu à sa disposition un grand nombre de spécimens de Volu- Charpa pourvus de leur Mollusque et recueillis à Sitka, ter- ritoire d'Alaska. Ces exemplaires appartiennent à une va- riété acuminata; mais M. Dall a examiné également des individus typiques, capturés avec leur Mollusque dans le détroit de Behring par le D' Stimpson. L'étude de ces animaux a révélé à M. Dall une série de circonstances tellement étranges au sujet de l’opercule, que je crois devoir donner ici une traduction des remarques du naturaliste américain. « Je dois signaler un fait très-remarquable au sujet du Volutharpa ampullacea. La plupart des individus sont privés d’opercule et n'offrent même pas de trace de Ja glande, semblable à un bourrelet, qui sécrète cette partie, « Environ dix pour cent des individus de la variété acu- minata que j'ai observés ont des traces de cette glande ou area, reconnaissable à une surface lisse et blanchâtre, qui tranche sur la coloration noire ardoisée des téguments granuleux du pied. Environ quinze pour cent des indivi- dus portent un opercule bien développé et à sa place nor- male. Je suis certain que les mêmes faits se montrent sur les échantillons typiques, d’après l'examen des spécimens conservés dans l’alcool et recueillis par le D° Stimpson dans le détroit de Behring. « Quelque étrange que paraisse cette particularité, il n'en est pas moins certain que des individus de la même espèce peuvent être indifféremment operculés ou non operculés. » Mais ce n’est pas tout, et chez les individus operculés on voit se produire une anomalie non moins intéressante. « Un examen attentif de cet opercule révèle quelques singularités dignes de remarque. Au début, l’opercule est ovoide, à nucléus placé près du bord et vers l'extrémité — Ah — la plus large. Il s’accroit par des additions marginales, principalement du côté de l’extrémité la plus étroite ou supérieure. Mais, à une période avancée de son dévelop- pement, il s yopèreune singulière modification ; il semble qu'un nouvel opercule se montre au-dessous de l’ancien, sous forme d’un noyau qui s'accroît par des couches annulaires, périphériques, et dont les bords deviennent épaissis, redressés en baut, ce qui lui donne l'apparence d’une coupe sur laquelle repose l’ancien opercule, dont le nucléus et les parties adjacentes sont projetés au delà du bord antérieur de ce nouveau support. » « Cette disposition n’est pas une anomalie individuelle, car tous les individus examinés sont constitués de la même manière. » On pourrait rapprocher ces faits de ceux que M. Jeffreys a signalés au sujet du Buccinum undatum. Il a découvert, sur les côtes des comtés de Kent et de Sussex, des indivi- dus pourvus de deux et même de trois opercules, et en nombre assez considérable pour pouvoir les considérer comme une race. Chez les uns, les opercules étaient super- posés ; chez les autres, ils restaient séparés (Brit. Conch., vol. IV, p. 287, et Journ. de Conchyl.,t.1X, 1861, p. 56). Quelques faits de ce genre ébranleraient singulièrement la confiance que nous avons dans les caractères spécifiques et génériques fournis par l’opercule. Dans tous les cas, ils donnent à penser que l’absence d’un opercule ne suffit pas pour rejeter certains Mollusques de familles naturelles dont les autres genres sont pourvus de cette pièce. PYF: — 115 — Notes supplémentaires sur les Nollusques ter- restres de la Jamaïque, PAR C. P. GLOYNE. Dans un des précédents volumes du Journal de Conchy- liologie (1), j'ai publié quelques notes sur les Mollusques terrestres de la Jamaïque, me bornant strictement aux résultats de mes propres recherches. Je crois qu'il ne sera pas sans intérêt d'y ajouter un petit supplément compre- nant les espèces qui m'ont été communiquées avec une provenance authentique, aussi bien que des additions et des rectifications. Je distingue par un ! les localités où j'ai moi-même trouvé les espèces. | J'adopte encore une fois la classification de M. le doc- teur Pfeiffer, pour permettre de faire cadrer cette deuxième liste avec la première, et j’espère que ces deux catalogues réunis aideront quelque peu à combler la seule lacune qui existait dans les excellentes « Contributions to Concho- logy » de feu le professeur C. B. Adams, le manque de localités précises, lacune qui résultait du fait que M. Adams travaillait principalement sur les collections de M. Chitty, qui avait négligé de prendre note des localités. Pour aider à l'intelligence des localités, je crois utile de dûnner préalablement un aperçu succinct de la géographie physique de l’île. La Jamaïque a une longueur de 135 milles anglais (4 mille —1,61 kilomètres) sur une largeur de 55 à 80. Elle est traversée dans le sens de sa longueur, c’est-à-dire de l’est à l’ouest, par une chaîne de montagnes qui atteint sa plus grande hauteur vers l'est de l’île, à Blue Mountain Peak (7,555 pieds anglais). Il existe aussi plusieurs autres (1) Vol. XX, p. 26-47, 1872. — 116 — rangées de collines de moindre importance. Au nord de la chaîne centrale, le pays est très-bien arrosé et, par con- séquent, bien boisé, comme aussi la région montagneuse. Au sud de la chaîne. vers l’est, la végétation est moins exubérante, et, dans quelques endroits, comme la plaine de Liguanea, la plupart des arbres perdent leurs feuilles pendant la saison sèche. II ne faut pas croire pourtant que ce soit un désert : la plus grande rareté des pluies donne lieu tout simplement à une végétation moins magnifique, et, pour ainsi dire, moins tropicale; mais, partout où il y a des cours d’eau, l'aspect du pays est aussi beau qu'au nord. L'ile est divisée en trois comtés, Surrey à l’est, Middlesex au milieu, et Cornwall à l’ouest. Le comté de Surrey comprend les paroisses de Portland et de Saint- Georges au nord de la chaîne centrale, et celles de Saint- Thomas de l’est, Saint-David, Port-Royal, Saint-André et Kingston au sud; le comté de Middlesex possède les pa- roisses de Metcalfe, Sainte-Marie et Sainte-Anne au nord, de Saint-Thomas-du-Val et de Saint-Jean au centre, et de Sainte-Catherine, Sainte-Dorothée, Vere, Clarendon et Manchester au sud. Dans le comté de Cornwall, on compte les paroisses de Trelawney, Saint-Jacques, et Hanover au nord, et celle de Sainte-Élisabeth et Westmoreland au sud. Dans le Manchester, on remarque ce fait singulier, qu'il n'existe aucune eau courante, du moins sur la surface du sol. Les pluies y sont ordinairement abondantes, mais toute l’eau qui ne se disperse pas par l’évaporation s'échappe, par des fissures, dans le calcaire. De là résulte le fait cu- rieux de voir un riche pays, couvert de bois et de magni- fiques pâturages, parsemés d'orangers, sans le moindre petit ruisseau. Le même caractère persiste dans une grande partie de Sainte-Anne et de Trelawney, c'est-à-dire par- gout où domine le calcaire blanc. Il est digne de remarque qu’à la Jamaique l'abondance, — 117 — on pourrait presque dire la présence des Mollusques ter- restres, dépend absolument de l'existence du calcaire. En Angleterre, dans un district non calcaire, on trouve beau- coup plus d’espèces ou d'individus que dans une partie similaire de la Jamaïque, tandis que, au contraire, les ré- gions calcaires de cette dernière île abondent en Mol- lusques d’une façon et à un point dont on ne peut se faire aucune idée d’après les endroits calcaires les plus favorisés de l’Angleterre, ce qui paraît être en contradiction avec le principe établi par Forbes qu’une condition favorable, telle qu'un climat chaud et humide, doit neutraliser dans une grande proportion l'influence d’une autre condition défa- vorable, telle que l’absence du calcaire (British Association Report, 1839, Meeting, p. 127-147). Genre SUCCINEA, Draparnaud. 1. SUCCINEA ANGUSTIOR, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 164. Ferry! 2. SUCCINEA LATIOR, C. B. Adams. — Pfeiffer, 465. Près du Ferry! Mandeville ! où il se trouve dans un endroit tout à fait sec. Genre HELIX, Linné. 1. Hezrx Macuurrayi, C.B. Adams. — Pfeiffer, 15. J'ai trouvé un exemplaire avec le péristome démesuré- ment épaissi. 5 a. HELIX COLUMELLATA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 29. Sainte-Élisabeth (M. Vendryes). — 118 — 4 a. HELIX p1oscoriCoLA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 145. Bellevue ! Dans les débris calcaires. 5 a. HeLix EPysTiLiuLuM, C. B. Adams. — Pfeiffer, 189. Manchester ! Très-rare: trouvé un seul exemplaire. 7. HELix vorTEXx, Pfeiffer, 685. M. Bland a constat que cette espèce n’est autre chose que l’H. bracteola de Férussac. C’est une des petites co- quilles qui sont communes à plusieurs des Antilles, con- trairement à ce qui se remarque chez les espèces de grande taille, qui sont presque toutes excessivement loca- lisées. 7 a. Hezix PTYCHODES, Pfeiffer, 1016. Bellevue ! 9 a. FeLix FOREMANNIANA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 1278. Sainte-Élisabeth (Vendryes). 9 b. Heuix marGariTA, Pfeiffer, 1293. Commun à Bellevue ! 14 a. HELIx BAINBRIDGEL, Pfeiffer, 2056. Assez rare : se trouve dans l’ouest de Manchester. 14 bd. Hezix pRETIOSA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 2037. Extrèmement rare. Manchester. 44c. HeLix LUCERNA, Müller. — Pfeiffer, 2066. Berwick, Sainte-Anne (Vendryes). 48 a. Heuix Simson, Pfeiffer, 2075. Près de l'entrée de Dey Harbour Cave! . — 119 — 18 b. HELix PicTuRATA, C. B. Adams. — Pfeitïer, 2076. Sainte-Anne (Vendryes) : assez rare. La figure 5427 de Chenu représente cette espèce, et non pas l’H. sinuata ; la figure de l’H. nemoraloides du même ouvrage est à peine reconnaissable. 20. Heuix PERACUTISSIMA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 2099. Derry, et ailleurs dans le Manchester. 20 b. Hezix cara, C. B. Adams. — Pfeiffer, 2100. Manchester. Genre BULIMUS, Scopoli. 24 a. BuLimus monopon, C. B. Adams. — Pfeiffer, 19; Très-rare. Un seul exemplaire, près de Constant Spring, Saint-André! 24 db. BurrmMus suBuLA, Pfeiffer, 840. Manchester ! Espèce largement distribuée dans les An- tilles. 24 c. Buzimus ocronoipes, C. B. Adams. — Pfeiffer, 847. Constant Spring! et Manchester! Sa distribution est aussi très-étendue. C’est le Stenogyra contracta du Poey. Genre SPIRAXIS, C. B. Adams. 24 d. SpiRAxIS BREVIS, C. B. Adams. — Pfeiffer, 26. Broad bridge Pen. Long Mountain (Vendryes). — 120 — 24 e. SPIRAXIS ABERRANS, Pfeiffer, 27. Dans plusieurs localités des paroisses de Manchester, Sainte-Anne et Saint-André! Se trouve sur le sol. Genre ORTHALICUS, Beck. 24 f. ORTHALICUS UNDATUS, Bruguière. — Pfeiffer, 11. Je ne sais pas comment j'ai oublié cette grande espèce dans ma première liste. Je l’ai trouvée en abondance sur les arbres, dans les taillis, ou, pour lui donner le nom co- lonial, le «bush, » à côté du sentier qui va au pied du Long Mountain, pour rejoindre la grande route près de Rock Fort. Quoique très-abondant dans un certain area, . l'O. undatus est excessivement localisé, étant limité à une distance qui ne dépasse pas un mille, et au bord droit du sentier. Il se fixe sur les arbres par un épiphragme qui est collé à l’écorce : il est souvent impossible de détacher la coquille sans déchirer l’écorce. Genre ACHATINA, Lamarck. 24 qg. ACHATINA COSTULATA, C. B. Adams. — Pfeif- ‘ fer, 151. Stony Hill et Bellevue ! 24 h. ACHATINA OCTONA, Chemnitz. — Pfeiffer, 452. Très-abondant, sur le gazon, dans un jardin à Mande- ville. Genre GLANDINA, Schumacher. 25 a. GLANDINA LEUCOZONIAS, Walch. — Pfeiffer, 2. Très-rare: je n'ai reçu qu’un seul exemplaire qui prove- nait de l'extrémité est de l'île, près de Morant Point. — 191 — 535 d. GLANDINA vicinA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 53. Au-dessus de Newcastle. Trouvé sous une pierre! Rare. Genre PUPA, Draparnaud. 33 b. Pupa TENUIDENS, C. B. Adams. — Pfeiffer, 251. Bellevue ! 53 c. PUPA CONTRACTA, Say. — Pfeiffer, 256. Intérieur de Sainte-Anne ! Espèce des États-Unis. 53 d. Pupa Jamaicensis, C. B. Adams. — Pfeiffer, 279. Port Henderson, près de Kingston ! 53 e. PupA EKIOTE, “hitty, ms. Une espèce de Pupa que j’ai trouvée près de Brownstown ressemble exactement à une suite d'exemplaires ainsi nom- mée dans la collection Chitty, au British Museum. Le nom ne se trouve pas dans Pfeiffer, etje crois que son regret- table auteur ne l’a jamais publié. Genre MACROCERAMUS, Guilding. 54 d. MACROCERAMUS TURRICULA, Pfeiffer, 32. C’est à M. Vendryes que l’on doit cette addition à la Faune de la Jamaïque. Lorsque nous avons fait ensemble une excursion conchyliologique à Port Henderson, il re- cueillit un Macroceramus qui lui était inconnu et que j'ai déterminé plus tard, en le comparant avec des coquilles de Cuba, comme étant le M. turricula. Voilà donc une econde espèce du genre commune aux deux îles! — 122 — Genre CYLINDRELLA, Pfeiffer. 35 a. CYLINDRELLA MACROSTOWA, Pfeiffer, 5. M. Bland a trouvé un individu unique de cette espèce parmi un grand nombre d'exemplaires de C. Maugeri, Wood, que j'avais reçus de Manchester. Je n’en ai jamais trouvé un second. 35 bd. CYLINDRELLA PAIvANA, Pfeiffer, 6. Mont Diablo, limite de St-Thomas du Val et de Sainte- Anne. 35 C. CYLINDRELLA DUNKERIANA, Pfeiffer, 17. Ste-Anne! 35 d. CYLINDRELLA siMiLis, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 20. Rare. 2 exemplaires, au-dessus de Newcastle ! 59 €. CYLINDRELLA TENELLA, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 21. Localisé. Derry, nord de Manchester! 40 a. CYLINDRELLA HoLLaANDI, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 89. Manchester ! &hk a. CYLINDRELLA SEMINUDA, C. B. Adams. —Pfeif- fer, 172. Autre oubli dans ma première liste dont je ne peux pas me rendre compte. Abondant sur le Long Mountain et à Yallahs! Collé sur les rochers. Dans ce dernier endroit, j'ai trouvé plusieurs exemplaires adultes et pourtant sans décollation. 44 b. CyLzinpreLLA RoBErrsi,C. B. Adams.— Pfeif- fer, 174. Espèce localisée, sans pour cela qu’elle paraisse être rare — 123 — dans les endroits où elle se trouve. Près de Rio Bueno! Genre GEOMELANIA, Pfeiffer. 49 a. GEOMELANIA GRACILIS, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 6. Akendown (Vendryes). 49 b. GEOMELANIA ELEGANS, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 19. Bellevue! Abondant dans les débris calcaires. Genre CHITTYA, Livesay. 49 c. CaiTTya sinvosA, Chitty. — Pfeiffer, 1. Près de Brownstown! Un seul exemplaire. Genre TRUNCATELLA, Risso. 53. Je dois confesser et rectifier une erreur de détermi- nation dans ma dernière liste. L'espèce portée sous ce nu- méro est le Truncatella pulchella, Pfeiffer, et non pas le T. bilabiata. Genre CHOANOPOMA, Pfeiffer. 57 a. CHOANOPOMA PULCHRUM, Wood. — Pfeiffer, 24. Très-localisé. Worthy Park, St-Jean (M. Hill). 58 a. CHoAnoPpoMA HiLLIANUM, C. B. Adams, var. le porilabre. — Pfeiffer, 29. Clarendon Park (Vendryes). Genre ADAMSIELLA, Pfeiffer. 60 a. ADAMSIELLA PULCHRIOR, C. B. Adams.— Pfeif- fer, 5. Galena, Pont, Ste-Marie (Vendryes). — 124 — 61. ADAMSIELLA VARIABILIS, C.B. Adams.—Pfeiffer,4. Je crois que la forme dont j'ai parlé comme variété mou- chetée est spécifiquement distincte. Je propose donc pour elle le nom d'A. irrorata et je la caractérise ainsi qu'il suit : ADAMSIELLA IRRORATA, Gloyne. A. testa anguste sed profunde umbilicata, ovato-pyrami- data, truncata, eleganter decussata, pallide rufobrunnea, zona lata infrasuturaliet fasciis duabus angustioribus (una in medio anfractuum, altera paulo super suturam) albis, zona suturali maculis magnis, subquadratis, rufis subre gulariter conspersa, fasciisanguste punctisrufis, quadratis, œquidistantibus pulcherrime ornatis. Anfr. superstites k, conveæi, superne indistincte angulati el super angulum planati; anfr. ultimus antice breviter solutus; sutura indistincte crenulata; apertura subcircularis, fere perpen- dicularis, intus flava; peristoma flavum, integrum, incras- satum, non duplicatum, superne leviter emarginatum. — Operculum typicum. — Alt. 12, diam. 7 mul. Apertura incl. peristomate k 112 mill. longa, k 1/2 luta. Differt ab Adamsiella variabili Adamsi anfractu ultimo breviter soluto, peristomate non duplicato, fasciis et punc- tis regularibus. Species ila dicta, quia punctis et maculis irrorata. Habitat Brownstown, pagi Sanciæ Annæ, insulæ Ja- maicæ. Obs. Specimen unicum non truncatum observavi, anfr. 7 prœditum, apice papillari, albido. 62. ADAMSIELLA GRAYANA, Pfeiffer, 5. Je propose, pour la variété dont j'ai parlé, le nom de pallida. — 195 — Var. Pallida.— Pallide flava. Habitat in loco «Ferry » dicto, pagi Sancti Andreæ, 1n- sulæ Jamuicæ. Genre CYCLOSTOMUS, Montfort. 63 a. CycLosromus HUMPHREYANUS, Pfeiffer, 94. Ste-Elisabeth (Vendryes). 65 a.CycLosromus THYSANORAPHE, Sowerby.— Pfeif- fer, 97. Westmoreland (Vendryes). 66 a. Cyccosromus BanksrANus, Sowerby. — Pfeif- fer, 100. : Manchester ! Assez commun. 66 b. CycLosromus TecriLaABris, C. B. Adams. — Pfeiffer, 102. Westmoreland (Vendryes). Genre TÜDORA, Gray. 70 a. TupoRA MARITIMA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 11. Galena Point (Vendryes). 71 a. Tupora ADaMsi, Pfeiffer, 16. Rio Bueno! — Breadnut Bottom, Clarendon (Vendryes). 75 a. TuDORA SHEPARDIANA, GC. B. Adams. — Pfeif- fer, 25. Westmoreland (Vendryes). Genre CISTULA, Gray. 74 a. CisTuza SAULIÆ, Sowerby. — Pfeiffer, 56. Intérieur de Ste-Anne! - — 196 — Genre HELICINA, Lamarck. 87 a. HELICINA LINEATA, C. B. Adams. — Pfeiffer, 9. Assez répandu. Yallahs, etc. 89. HELICINA NERITELLA, Lamarck. — Pfeiffer, 84. La figure 5,682 de Chenu donne une idée très-fausse de cette espèce. Je crois devoir faire remarquer ici que personne ne pa- raîtavoir trouvé authentiquement l’H. maxima deSowerby, qui doit provenir de la Jamaïque. M. Pfeiffer ne met pas à cette espèce le signe +, ce qui indique qu'il l’a vue. Je crois donc que l'espèce est bonne, mais qu'il y a proba- blement une erreur de localité. Genre ALCADIA, Gray. 95 a. ALCADIA MICROSTOMA , C. B. Adams.—Pfeiffer, 4. Reçu de l’ouest de Manchester. 94 a. ALcapra BROwNEI, Gray. — Pfeiffer, 8. Roaring River, Ste-Anne! 94 b. ALCADIA CITRINOLABRIS, C. B. Adams. — Pfeif- fer, 9. Reçu de Manchester. 94c. ALcADIA HoLLANDI, C. B. Adams.— Pfeiffer, 10. Mandeville, Manchester | Genre PROSERPINA, Gray. 98 a. PROSERPINA LINGUIFERA, Jonas. — Pfeiffer, 2. Savanna-la-Mar, Wesmoreland (Vendryes). CP — 127 — Supplément au Catalogue des Coquitles terrestres recueillies dans l'Amérique méridionale, PAR J. GONZALEZ HIDALGO. Dans la première livraison de 1870 du Journal de Con- chyliologie, j'ai publié un Catalogue des Coquilles ter- restres recueillies dans l'Amérique méridionale parles natu - ralistes espagnols de l’expédition du Pacifique. En exami- nant de nouveau les matériaux dont je disposais pour les descriptions de mon ouvrage intitulé « Moluscos del Viaje al Pacifico, » dont la première partie est déjà publiée, j'ai trouvé quelques rectifications et additions à faire à mon premier travail, et je les ajoute ci-dessous pour le complé- ter. Je donnerai en même temps la citation des espèces figurées postérieurement et les figures d’un certain nom- bre d’autres, dont les auteurs n'ont fait connaître jusqu'ici que les descriptions. 3. Succinea Peruviana, Philippi (pl. vi, fig. 1). 4. Succinea Donneti, Pfeiffer. Hidalgo, Moll. Viaje Pacif., I, pl. n, fig. 16, 17. 9. Helix cymatodes, Pfeiffer. Hidalgo, Moll. Pacif., I, pl. 11, fig. 1-5. 36. Helix Pazi, Philippi. Hidalgo, Moll. Pacif., I, pl. x, fig. 10, 11. 41. Helix bryophila, Philippi. Hidalgo, Moll. Pacif., I, pl. n, fig. 14, 45. 45, Helix Baezensis, Hidalgo. Cette espèce ayant été publiée un peu avant moi par M. Philippi, elle doit reprendre le nom de H. Cuzcana donné par cet auteur. — 128 — 48. Streptaxis uberiformis, Pfeifter (pl. vir, fig. 8). 55. Bulimus gummatus, Hidalgo. Hidalgo, Moll. Pacif., I, pl. 1v et v, fig. 1. 111. Bulimus albicans, Broderip. Je considère cette espèce de mon Catalogue comme une variété de petite taille du Bul. albus, Sowerby. Les deux formes se ressemblent beaucoup, et je vois un fait de va- riation analogue dans l’Helis Pisana, Müller, de quelques points du littoral de la Méditerranée. 117. Bulimus scalarioides, Philippi (pl. vu, fig. 4). 1422. Bulimus Gibbonius, Lea. La coquille considérée autrefois par nous comme une variété de cette espèce en est spécifiquement bien distincte. Nous lui avons donné le nom de Bulimus Jimenezi et nous en avons publié la description et la figure dans le Voyage au Pacifique. Hidalgo, Moll. Viaje Pacif., [, lam. 5, fig. 2, 5. 150. Bulimus Ochsenii, Dunker (pl. vix, fig. 2). 142. Bulimus Atacamensis, Pfeiffer (pl. vur, fig. 5). 158. Bulimus Montevidensis, Pfeiffer. Cette dénomination doit ètre changée pour celle de B. sporadicus, Orbigny. La cause de cette erreur de notre part, si erreur il y a, car les deux formes sont peut-être bien de simples variétés d’une même espèce, provient de ce que la description de M. Pfeiffer et presque toutes les figures de d'Orbigny s’appliquent à la variété et non pas au type de l'espèce, conforme à la descriplion originale du naturaliste français. 168. Bulimus irregularis, Pfeiffer. Nous considérons aujourd’hui les exemplaires que nous — 129 — avons ainsi nommés comme une simple variété du Buli- mus Quitensis, Pfeiffer, car ils s’éloignent quelque peu de la description du Bulimus irregularis donnée par Pfeiffer et de la figure du Conch. Icon. de Reeve qu'il cite. La variété de Pillaro est une variété du Bul. Catlowiæ, Pfeiffer. 482. Pupa Pazi, Hidalgo (pl. vir, fig. 7). 186. Cyclotus Fischeri, Hidalgo. J'ai conçu quelques doutes sur la valeur de mon espèce en examinant d’autres exemplaires et en voyant que des figures assez différentes entre elles étaient rapportées dans les ouvrages à un seul et même Cyclotus. Elle doit donc porter le nom de Cyclotus giganteus, Gray, var. 199. Helicina angulata, Sowerby. Les localités et les observations indiquées dans notre catalogue comme se référant à cette espèce appartiennent à l'Helicina Brasiliensis, et la localité seulement de cette dernière espèce s'applique à l’Helicina angulata, Sowerby. Nous avons commis involontairement cette transposition dans notre catalogue. Espèces à ajouter au catalogue : 202. Bulimus Colmeiroi, Hidalgo (pl. vur, fig. 5). 1 Hidalgo Moll. Viaje Pacif., 1, p. 122. Tesia imperforata, succinoidea, ovato-conica, tenuis- sima, nilidula, hyalina, rugis obsoletis irregularibus, opaco-albidis, confertim et oblique ornata; spira conoidea, apice obtusiuscula, pallide cornea; sutura simplex ;anfr.5, convexiusculi, mediocriler accrescentes, primi sub lente minutissime decussati, ultimus antice subdescendens, basi rotundatus; columella filaris, suboblique arcuata, usque ad upicem spiræ inlus spiraliter conspicua; apertura ova- + — 130 — lis, intus concolor, 5/9 longitudinis æquans ; perist. sim- plex, rectum, acutum, marginibus subapproximatis, dextro regulariter arcualo, columellari indistincto.— Long.19, diam. 10 maillim. Hab. Baeza, République de l’Équateur (Martinez). 205. Bulimus regularis, Pfeiffer. Chemnitz, 2° édit., Bulimus, pl. xxx1x, fig. 20- 22. Hab. Rio Janeiro (Paz); île Santa-Catalina, Brésil (Martinez). 204. Bulimus Fontainei, Orbigny (pl. vi, fig. 6). A. d’Orbigny, Voy. Am. Mérid., p. 275. Hab. Guayaquil (Paz et Martinez). Dans le milieu du dernier tour, on voit, chez quelques exemplaires, une ligne transverse blanchâtre. | 205. Bulimus Kühnholtzianus, Crosse. Journ. Conchyl., 1871, pl. 1v, fig. 5. Hah. Montevideo (Paz). 206. Bulimus haplostylus, Pfeiffer. Reeve, Conch. [con., Bulimus, fig. 541 (B. tere- braster). Hab. Cuenca, République de l’Équateur (Martinez). 207. Bulimus stenacme, Pfeiffer. Novit. Conch., pl. ct, fig. 12, 15. Hab. Tarma, Pérou (Isern). 208. Bulimus sylvaticus, Spix. Reeve, Conch. Icon., Achat., fig. 95. Hab. Bahia et Rio Janeiro, Brésil (Paz). 209. Bulimus Limensis, Reeve. — 131 — Reeve, Conch. Icon., Bulimus, fig. 565. Hab. Lima, Pé ou (Paz). 210. Bulimus fucatus, Reeve. Chemnitz, 2° édit., Bul., pl. xxxni, fig. 9, 40. Hab. Lumaco, Équateur (Martinez). L'exemplaire de la collection de M. Paz est plus petit et avec le bord blan- châtre, non rosé. 211. Bulimus peliostomus, Philippi. Nov. Conch., pl. ct, fig. 22, 25. Hab. Pataz, Pérou (Paz). La description est plusexacte que la figure. 212. Bulimus scobinatus, Wood. = Chemnitz, 2° édit., pl. LxvIu, fig. 12, 15. Hab. Bahia, Brésil (Paz). 215. Achatina octona, Chemnitz. Chemnitz, 2° édit., pl. xxx vi, fig. 19, 20. Hab. Rio Janeiro et Bahia, Brésil (Paz et Martinez); Guayaquil, Coca et Napo, Équateur (Martinez). Il existe une similitude complète entre tous les exem- plaires, malgré la diversité des localités. En résumé, dans le cours du Voyage au Pacifique, les naturalistes espagnols ont recueilli 211 espèces de co- quilles terrestres, dont 29 étaient nouvelles et ont été pu- bliées : 4 par M. Bernardi, 2 par M. Philippi, 2 par M. Pfeiffer, 7 par M. Crosse et les 17 autres par nous- même. G. H. Note sur le Trochus moniliferus, Lamarck, PAR P. Fiscxer. Lamarck a décrit, sous le nom de Trochus moniliferus, — 132 — une très-belle coquille de sa collection particulière, dont l'habitat lui était inconnu. Ce Trochus, représenté dans l'atlas de l'Encyclopédie méthodique (pl. ceccxzv, fig. 2, a, b), est resté longtemps extrêmement rare. Kiéner en a donné une bonne figure, dans la planche xv1 de sa Monographie des Trochus, d’après le type de La. marck. Philippi, en rédigeant sa Monographie des Trochus, a commis une erreur singulière : il a appliqué le nom de Lamarck à un grand exemplaire du Trochus annulatus de Martyn (T. virgineus, Chemnitz), sans se donner la peine de lire la diagnose de Lamarck, qui déclare son espèce entièrement blanche, tandis que le Trochus annulatus est toujours jaune avec une bande violacée à la périphérie et aux sutures. J'ajouterai que j’ai été surpris de voir un na- turaliste aussi éminent que Philippi méconnaître, dans la nouvelle édition de Chemnitz, un type deChemnitz au point de le représenter deux fois : une première fois sous le nom de Trochus annulatus, Martyn (pl. m1, fig. 5), et une deuxième fois sous celui de Trochus moniliferus, Lamarck (pl. xxxu1 fig. 5). Tous les auteurs modernes, trompés par Philippi, n’ont plusparlé du Trochus moniliferus de Lamarck,et M.Lischke, ayant enfin reçu cette coquille de son lieu de provenance, l'a crue nouvelle et l’a nommée Trochus Alvinæ (Japan. Meer. Conch., t. II, p. 84, pl. vi, fig. 17, 18, 19). Il suffit de comparer les figures et la description pré- cise données par M. Lischke, dans son remarquable travail sur les Mollusques du Japon, avec la description de La- marck et les figures de l'Encyclopédie et de Kiéner pour être certain de l'identité des Trochus Alvinæ et monilife- rus. La synonymie devra donc être ainsi établie : — 133 — TROCHUS MONILIFERUS, Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., éd. 4, t. VIT, p. 26, n° 55; éd. 2, t. IX, p. 146. — Encyclop. méth., pl. ccccxLv, fig. 2, a, b. — Kiéner, Species, genre Trochus pl. xvi, fig. 2 (non Trochus moniliferus, Philippi. — Trochus annulatus, Martyn). Trochus Alvinæ, Lischke, Japan. Meer. Conchyl., t. IT, p. 84, pl. vi, fig. 17, 18, 19. Hab. Ile Kiusiu. Enfin, je ferai remarquer qu'il existe dans la nomen- clature un Trochus monilifer de Lamarck, fossile du bassin de Paris, et dont il serait convenable de changer le nom spécifique. Je propose, dans cette occurrence, celui de Trochus dyscheres (1). Li Fr: Note sur l’Helix Leytensis, Pfeiffer, des Philippines, PAR H. CROSSE. : L'Helix Leytensis est une des espèces terrestres les plus rares des Philippines. Rapportée pour la première fois par H. Cuming, mais à l’état jeune, elle a été figurée, dans cet état, d’abord par Reeve (2), puis, d’après un individu encore imparfaitement adulte, par M. Pfeiffer (3). M. le docteur G. Hidalgo a eu l’heureuse chance de pouvoir se procurer deux exemplaires en parfait état de conservation de cette belle espèce, et il a bien voulu nous en envoyer un. Nous pouvons donc, grâce à l’obligeance de notre honorable correspondant de Madrid, compléter la diagnose (1) De duoyepus, difficilis. (2) Conchol. Iconica, 56, 1851. (3) Chemnitz, ed. nova, p. 272, pl. xLu, fig. 7, 8. 10 — 134 — originale et donner une figure, plus satisfaisante que les précédentes, d’une coquille encore bien peu répandue dans les collections. Heuix LEYTENSis, Pfeiffer (pl. VI, fig. 5). T. imperforata, globosa, tenuis, fragilis, lœviuscula (sub lente striis incrementi longiludinaliter impressa, lirulis confertis, tenuissimis, obsoletis spiraliter decussata), pul- lide virens, albointerrupte fasciata; spira parvula, parum elata, apice obtusulo; sutura subimpressa ; anfractus & 1/4, rapide accrescentes, planiusculi, primi lacteo-albidi, ulti- mus permagnus, versus medium subangulatus, pallide virens, fasciis interruplis, albis, opacis ornatus; apertura ampla, rotundalo-lunaris, intus livide albida, fasciis an- fractus ultimi leviter transmeantibus ; perisloma simplez, expansiusculum, refleæum, album, marginibus callo sat lato, tenui, olivaceo, longitudinaliter fusco obscure radiato junctis, columellari tenui, subrecto, basali rotundato, ex- terno expansiusculo, reflexo, versus medium vix subangu- lato. — Diam. maj. 30 mall., man. 23 1/2, alt. 27 (coll. Crosse et Hidalgo). Habitat in insula Leyte (H. Cuming) et in insula Samar (F. Jagor), Philippinarum. Coquille imperforée, globuleuse, mince, fragile, pa- raissant à peu près lisse à l'œil nu, mais présentant, vue à la loupe, des stries d’accroissement bien accusées, que viennent croiser, à angle droit, des raies transverses fines, serrées et obsolètes. Coloration d’un vert clair, avec des fascies transverses, interrompues et d'un blanc opaque. Spire assez petite, peu élevée, et terminée par un sommet légèrement oblus. Suture assez marquée. Tours de spire — 135 — au nombre de 4 1/4, s’accroissant rapidement et assez plans; premiers tours (3 sur notre exemplaire), d'un blanc lacté un peu livide; dernier tour très-développé, légèrement anguleux vers la partie médiane et d’un vert clair, sur lequel se détachent des fascies transverses, inter- rompues, d'un blanc opaque, et dont deux, placées entre l’angle spiral et la base, sont, sur notre exemplaire, plus larges que les autres et continues. Ouverture large, de forme semi-lunaire arrondie, d’un blanc livide à l’inté- rieur et laissant a percevoir un peu, par transparence, les fascies du dernier tour. Péristome simple, assez déve- loppé, réfléchi et blanc : bords réunis par un dépôt cal- leux mince, mais assez large, d’un vert olivâtre, sur lequel se détachent plus ou moins obscurément des rayures longitudinales brunes; bord columellaire mince et presque droit; bord basal arrondi; bord externe assez déveioppé, réfléchi et faiblement subanguleux à sa partie médiane. Plus grand diamètre de la coquille, 50 millimètres ; plus petit, 25 1/2; hauteur totale, 27. Hab. Archipel des Philippines : île de Leyte (H. Cu- ming) ; Loquilocon (1), dans l’île de Samar (F. Jagor). Obs. Sowerby a, le premier, décrit cette jolie espèce sous un autre nom, celui d’Helix fragilis (2), mais cette dénomination ne peut être conservée, attendu qu’il existe deux autres Helix fragilis antérieurs, l’un créé par Hutton, en 1858 (5), pour une forme de l'Inde, et l’autre pro- posé par Pfeiffer, en 1839 (4), pour une coquille de Cuba. Le fond de coloration de l'H. Leytensis est, en réalité, (1) E. v. Martens, Preuss. Exp. nach Ost. Asien, p. 94, 1867. (2) Proceed. Zool. Soc. London, p. 40, 1841. (3) Journ. As. Soc., vol. VIL, p. 216, 1838. (4) Wiegm. Arch., vol. I, p. 350, 1839. — 136 — d’un blanc lacté livide. La nuance d'un vert clair, qui domine sur le dernier tour, et les linéoles blanches et interrompues, qui donnent à l’ensemble de la coquille un aspect si élégant, n’existent que sur une mince pellicule, très-tenace, ilest vrai, mais néanmoins sujette à s'écailler un peu par endroits : alors, on voit reparaître le blanc lacté livide du fond de coloration. H. C. Description d'espèces de Molinsques inédites, provenant de la Nouvelle-Calédonie, pAR H. CROSSE. 1. DipcompnaLus FABREi, Crosse (pl. VE, fig. 1). T. late et perspective umb ilicata, nautiliformis, pro- funde biconcava, subglobosa, itranslucidula, longitudina- liter subflexæuose costulato-striata, saturate rufo-fusca, vix violacea; spira profunde immersa, valde concava, anfrac- tus usque ad apicem late et distincte exhibens; sutura im- pressa; anfractus 6, utrinque concavi, planorbiformes, pe- nultimus cœleris ex utroque latere magis conspicuus, ultimus rotundato-inflatus, magnus, cæteros involvens, utrinque subplanatus; umbilicus profunde infundibuli/or- mis, 1/2 diametri œæquans ; apertura anguste semilunaris, subobliqua, intus violucco-albida; peristomu utrinque an- fractum penultimum superans, simplex, mœrginibus valde remotis, callo tenui, parum conspicuo junctis, columellari brevissimo, leviter dilataio, violaceo-albido, basali rotun- dalo, acuio, externo arcuato, leviter sinuoso, acuto. — Diam. maj. 15 mall., min. 13 1/2, alt. 8 4/2; aperlura 8 1/2 mill. longa, basi 3 1/2 lala (coll. Crosse). Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ meridionulis (E. Petit). — 137 — Coquille largement ombiliquée et laissant apercevoir les tours de spire, nautiliforme, profondément biconcave, subglobuleuse et marquée de petites costulations longitu- * dinales, serrées et légèrement flexueuses. Coloration d’un brun roux foncé, tournant un peu au violâtre. Spire pro- fondément enfoncée, fortement concave et laissant aperce- voir très-distinctement les tours jusqu’au sommet du cône renversé qu'elle forme. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de six, concaves des deux côtés, planor- biformes, à peu près aussi apparents du côté de la spire que de celui de lombilic et assez étroits, à l’exception de l'avant-dernier, qui est plus largement développé et plus apparent que les précédents, et du dernier, qui est grand, renflé, arrondi, enveloppant et seulement un peu aplati des deux côtés. Ombilic profondément infundibuliforme et égalant la moitié du diamètre de la coquille. Ouverture étroite, semi-lunaire, un peu oblique et d’un violet blan- châtre à l’intérieur. Péristome dépassant, de chaque côté, l’avant-dernier tour et simple : bords très-éloignés l’un de l’autre, mais réunis par un dépôt calleux mince et peu apparent, bord columellaire très-court, légèrement déve- loppé et d’un violet tournant au blanchâtre; bord basal arrondi et tranchant, ainsi que le bord externe, qui est arqué et légèrement sinueux. Plus grand diamètre de la coquille 45 millimètres, plus petit 45 1/2, hauteur totale 8 1/2. Longueur de l'ouverture 8 1/2 millimètres, plus grande largeur, prise à la partie basale, 5 1/2. Hab. Baie du Sud, à l'extrémité méridionale de la Nouvelle-Calédonie: rare (E. Petit). Obs. Ce n’est pas sans un peu d’hésitation que nous nous sommes décidé à distinguer spécifiquement du D. Megei, Lambert, cette forme curieuse qui en est évi- — 138 — demment très-voisine et qui vit dans la même localité. Néanmoins, elle se distingue facilement du D. Megei par ses dimensions beaucoup plus considérables, par le nom- bre plus grand de ses tours de spire (6 au lieu de 4 1/2 à 5), par son double ombilic beaucoup plus largement ouvert, particulièrement du côté de la spire, et laissant apercevoir une portion notable de l’avant-dernier tour, qui reste presque totalement invisible dans le D. Megei. La coloration et le système de sculpture sont à peu près les mêmes dans les deux espèces. Nous donnons à cette forme remarquable le nom de M. Fabre, Pilote-Major de Nouméa, qui, par ses recher- ches conchyliologiques, a contribué au progrès des sciences naturelles en Nouvelle- Calédonie. 2, DipcompHaLus MEGEr, Lambert. Helix Megei, Lambert, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 156 et 556, pl. XIV, fig. 5, 1875. Var. 8 (pl. VI, fig. 2). Brevior, paulo minor, saturate rufo-fusca; spira apice immerso, albido; anfractus & 1/2. — Diam. maj. 4 1/4 mill., min. T 1/4, alt. 5 1/2; apertura 5 4/2 mill. longa, vix 3 lata (coll. Crosse). Habitat in loco « Baie du Sud » dicto, Novæ Caledoniæ meridionalis (E. Petit). Variété 6. Plus petite et proportionnellement plus courte et plus ramassée que la forme typique. Coloration d'un brun roussâtre foncé. Tours de spire au nombre de 4 1/2; tours apicaux blanchâtres. Plus grand diamètre de la coquille 8 1/4 aline plus petit 7 1/4, hauteur totale 5 4/2 ; longueur de — 139 — l'ouverture 5 1/2 millimètres, plus grande largeur un peu moins de 5. Hab. Baie du Sud, à l'extrémité méridionale de la Nou- velle-Calédonie (E. Petit). Obs. Il est arrivé, pour le D. Megei, comme pour plu- sieurs autres espèces créées sur un petit nombre d’indi- vidus, que la forme typique n’est pas celle que l’on ren- contre le plus fréquemment. Notre variété £ est beaucoup plus abondante. Le D. Megei et le D. Fabrei, par la brièveté et le peu de développement de leur bord columellaire, et par la forme tranchante de leur bord basal et de leur bord externe, se rattachent à la première section du genre Diplomphalus et doivent être rangés, dans une classifi- cation méthodique, à côté du D. Cabriti, Gassies, et du D. Montrouzieri, Souverbie. 3. Bucimus ALEXANDER, Crosse, var. € (pl. VI, fig. #), B. Alexander, Crosse, var. £, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 108 et 182, 1874. Nous renvoyons aux descriptions ci-dessus mentionnées pour l'habitat, l’exposé des caractères de cette remar- quable variété, qui se rattache incontestablement à notre B. Alexander par la brièveté de la spire, le grand déve- loppement en largeur du dernier tour, et enfin l’angula- tion latérale voisine de celle des Scarabes, que présente ce mème dernier tour. 4. Fossarus CALEDoONICuS, Crosse (pl. VE, fig. 6)' F, Caledonicus, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 206, 1874. Coquille ombiliquée, trochiforme, munie de 2 carènes — 140 — (l'une supramédiane, l’autre suturale et plus forte que la précédente) et ornée d’un système très-élégant de stries longitudinales excessivement fines, légèrement flexueuses et visibles seulement à la loupe, sous un fort grossisse- ment (1). Test terne et à coloration uniforme, d'un brun jaunâtre clair. Spire largement turbinée et terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée et bordée, par suite de la présence de la carène inférieure. Tours de spire au nombre de 4 et un peu étagés; tours embryonnaires, au nombre de 1 4/2, lisses, polis et d’un rose brunâtre; dernier tour légèrement aplati à la base et muni de 3 carènes, la première supramédiane, faiblement accusée et disparaissant un peu avant d'arriver au bord externe (2), la seconde inframédiane, fortement marquée et presque tranchante, la troisième basale et entourant un ombilic large, mais médiocrement profond. Ouverture de forme subquadrangulaire arrondie, luisante à l’intérieur et d’une coloration brunâtre claire. Péristome simple: bord columellaire légèrement dilaté, arqué, luisant et d’un blanc jaunâtre; bord basal et bord externe tran- chants. — Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille 2 1/4 millimètres, plus petit 2; hauteur totale, un peu plus de2 millimètres. Longueur de l’ouverture 4 millimètre, plus grande lar- geur À. r Hab. Baie du Sud, à l'extrémité méridionale de la Nouvelle-Calédonie (E. Marie). {t) Le grossissement adopté par le dessinateur est insuffisant et ne permet point d’apercevoir convenablement les stries en. question. H:1Gs (2) A la ligne 8 de la page 207 du vol. XXII du Journal de Conchyliologie, il faut lire « marginis externi » au lieu de « an- fractus ultimi, » erreur typographique qui a été omise à l’errata. H. C. — 141 — Obs. Le test non nacré de cette curieuse petite coquille empêche de la classer dans la famille des Trochidæ. Elle diffère, il est vrai, quelque peu, sous le rapport de la forme générale, des espèces actuellement connues du genre Fossarus, dans lequel nous croyons devoir la ranger, mais elle s'éloigne encore bien davantage des Risella par son ombilic largement ouvert. H. C. Description d'un Puypima nouveau, provenant du N. E. de l'Australie, PAR H, CRosse. 1. Pupina PerTTaRDI, Crosse (pl. VE, fig. 5). P. Pettardi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIT, p. 570, 1874. ; Coquille pourvue d’une fente ombilicale assez large, pupiforme, assez solide, sillonnée de stries fines, serrées et légèrement arquées, terne et d’un brun rosâtre livide. Spire de forme oblongue conique et se terminant par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez convexes ; premiers tours, au nombre de 2, presque lisses et polis ; avant-dernier ‘tour un peu aplati, du côté de l’onverture; dernier tour court, un peu descendant et muni, en arrière du bord externe, d’une lamelle assez saillante. Ouverture subverti- cale, circulaire, assez petite, prolongée, à droite et à gauche, en un canal percé obliquement et d’un blanc car- néolé livide, à l’intérieur, Callosité pariétale de coloration blanchâtre, très-brièvement détachée, aplatie, formant, du côté du bord externe, une languette large et haute, pré- sentant, du côté du bord gauche, au-dessous de la partie — 142 — médiane et presque à la base, une coupure qui se prolonge de manière à constituer une autre languette, large et oblique. Péristome fortement épaissi, développé, blan- châtre, réuni, de chaque côté, aux deux languettes sail- lantes du bord pariétal et donnant naissance, au-dessous de la fente ombilicale, à une crête cariniforme, qui l’en- toure et qui part du canal basal. — Opercule mince, corné, arctispiré et concave à sa partie médiane : nucléus cen- tral. Longueur totale de la coquille 10 millimètres, plus grand diamètre 4 1/4; longueur de l’ouverture 1 5/# mil- limètré, plus grande largeur 1 5/4 ; longueur de l’ouver- . ture prise en sens oblique et en y comprenant l'épaisseur du péristome et les languettes 5 millimètres, plus grande largeur 4. Variété 8 (pl. VI, fig. 5 a (1)).. Un peu plus petite de taille et plus renflée que la forme typique. Coloration gé- nérale d’un blanc grisâtre sale. Ouverture blanche, à l’in- térieur. Péristome également: blanc. Longueur totale de la coquille 9 millim. 4/2, plus grand diamètre # 1/2. Hab. « Cookstown, Endeavour River, » dans la partie N. E. de l'Australie, tant pour letype que pour la variété 8 (W. F. Pettard). Obs. Cette espèce est très-voisine du Pupina Coxi, Mo- relet, par sa forme générale, ainsi que par la disposition de son ouverture et de son péristome , mais elle s’en dis- tingue par l’aspect terne et la solidité relative de son test, par sa coloration, par ses stries plus fortement prononcées, (4) C’est par suite d’une erreur typographique que la figure de la planche vi, représentant la variété 8, se trouve porter le chiffre indicatif 5 : il faut lire 5 «. H.c — 143 — visibles, à la rigueur, à l'œil nu, et persistant sur le der- nier tour, par la longueur moins grande de la crête qui entoure l’ombilic et par la largeur proportionnellement plus considérable des canaux formés par les languettes de chacun des deux bords. H. C. Diagnoses Molluscorum, Novæ Caledoniæ incolarum, AUCTORE H. CROSSE. 1. HELzix DERBESrANA, Crosse. T. late et pervie umbilicata, parva, discoidea, tenuius- cula, striis confertis, sub lente tantum bene conspicuis longitudinaliler impressa, parum nitens, pallide corneo- fulvida, unicolor; spira planata, apice haud prominulo, | obtuso; sutura valide impressa; anfractus 4 1/2 planius- culi, sensim accrescentes,embryonales primi 1 1/2 lœvigati, albidr, ultimus rotundatus, basi planatus ; apertura rotun- dato-lunaris, concolor, lamellis 2 parietalibus, divergenti- bus, et dentibus nitidulis, corneis 2 marginalibus, margi- nem externum non attingentibus , À basali, valido intus coarclata; peristoma simplex, acutum, corneum, margi- nibus disjunctis, columellari brevi, vix subdilatato, basali ét externo acutis. — Diam. maj. 1 3/4 mill., min. À 4/2, ait. 3/4; apertura 1/2 mill. longa, 2/5 lata (coll. Crosse et Marie). : Habitat in vicinio civitatis Noumea dictæ, Novæ Cale- doniæ (E. Marie). Obs. Species valde minuta, sub lente dentibus apertureæ numerosis nec perisioma tangentibus facile distinguenda. — 14h — 2. Herix BERLIEREI, Crosse. T. late et perspective umbilicata, parva, discoidea, te- nuiuscula, sub lente vix longitudinaliter striatula, parum nitens, pallide cornea, unicolor ; spira planala, apice obtu- sulo ; sutura impressa; anfractus 5 A[k, planiusculi, sensim accrescentes, embryonales primi 1 1/2 lævigati, corneo- albidi, ultimus rotundatus, basi planatus ; apertura rotundato-lunaris, intus ad marginem externum profunde quadrilirata, liris extus in anfractu ultimo leviter trans- meantibus, concolor; peristoma simplex, concolor, margi- nibus disjunctis, columellari viæ subdilatalo, basali et externo acutis. — Diam. maj. 2 1/4 mill., min. 2, alt. vix |; apertura 2/3 mill. longa, 1/2 lata (coll. Grosse et Marie). Habitat in vicinio civitatis Noumea dictæ, Novæ Cale- doniæ (E. Marie). Obs. Species minuta, fauce intus profunde quadrilirata insignis. ELU: Étude sur quelques espèces de Murex fossiles du falun de Pont-Zevoy En Touraine, PAR R. TOURNOUER. Les faluns de la Touraine sont riches en Murex, non pas tant peut-être riches en espèces, qui sont cependant relativement nombreuses pour un seul terrain et pour un seul niveau géologique, que riches en individus qui, pour quelques types surtout, sont extrèmement abondants. Toutes les collections possèdent de gros Murex de Man- thelan et de petits Murex de Pont-Levoy. Les grosses espèces sont, en effet, beaucoup plus communes dans les faluns des environs de Tours, et les petites dans ceux des — 135 — environs de Blois, quoique lesunes et les autres se trouvent, d’ailleurs, de part et d'autre; mais les conditions biolo- giques résultant de la conformation et de la nature du rivage, de la profondeur et de l’agitation plus ou moins grandes des eaux, etc., étaient évidemment différentes pour les Mollusques à l’est et à l’ouest du bassin miocène de la Loire. Dujardin (1857) n’a fait qu'ébaucher le genre Murex des faluns; il n'indique (en y comprenant quelques Pur- pura et Fusus) que 7 à 8 espèces, qui sont toutes à cor- riger et à refaire. Hôrnes (1856) a incidemment cité, dans son grand ouvrage sur les Mollusques de Vienne, plusieurs espèces de Mürex de la Touraine, et ces citations sont également sujettes à révision. Millet (1866) a indiqué onze espèces nouvelles de Murex du miocène de l’Anjou; malheureusement, il est presque toujours impossible d’être fixé sur ces espèces, et il en sera ainsi tant qu’elles n'auront pas été décrites à nouveau et figurées. Enfin M. Mayer a décrit, dans le Journal de Conchylio- gie (1869), deux petits Murex de Pont-Levoy. En somme, on connaît à présent une vingtaine d'espèces de Murex de la Touraine, qui mériteraient de faire l’objet d’une étude complète et générale que je n’entreprends pas pour le moment. Je ne m'occuperai pas ici des gros Murex, qui reviennent à trois types principaux : le Murex Aquitanicus, Grate- loup, tel du moins que l’entend Hôrnes; le Murex Turo- nensis, Dujardin, et le Murex rudis, Borson. Je ne m’oc- cuperai que de quelques Murex plus rares ou moins bien connus, et principalement de deux ou trois formes exces- sivement abondantes à Pont-Levoy et dont la détermina- — 146 — tion est restée cependant, jusqu’à présent, fort incertaine. Pour cette étude, comme pour d’autres études précédentes, je suis redevable de la communication d'excellents maté- riaux à MM. les abbés Bourgeois et Delaunay, qui ont re- cueilli à Pont-Levoy une précieuse collection de cette riche localité miocène. À. Murex (PrERoNOTUS) DELAUNAYI (pl. V, fig. 4). Tesla fusiformi, trialata, sublœvi; — anfractibus pa- rum convexis, ultimo untice depresso, spirum superante ; — costulis transversis nonnullis obsoletis; — nodo uno obtuso varicibus interposilo; — varicibus in 3 series con- tortas dispositis, sublævibus, compressis, continuis, ad sulturam ultimam vix emarginalis, in ullimo anfractu subexcavatis; — ore magno, ovato, subangusto; labro exte- riore intus denticulato, extus marginalo; — cauda lon- giuscula, obliqua, canali aperlo, marginalo. — Long. 20 mill., lat. 43 mill. Loc. Pont-Levoy, r.r. Collection Delaunay (échantillon unique). Coquille fusiforme, triailée, lisse ou du moins ne mon- trant, sur le seul échantillon que nous ayons vu jusqu’à présent, que des stries transverses très-effacées. Les trois ailes, peu dilatées,. sont disposées en séries ondulées et hélicoïdes, continues, avec une légère échancrure arrondie vers la dernière suture, simples, non foliacées, légèrement excavées sur le dernier tour. La bouche est assez grande, ovalaire, non fermée antérieurement, denticulée à l’inté- rieur du bord droit, entourée, extérieurement, d’un bour- relet qui se prolonge des deux côlés du canal. Celui-ci est ouvert, légèrement oblique et assez long. CeMurexappartient à la section des Pteronotus des mers — 147 — chaudes, qui ont la bouche denticulée et le canal ouvert. Ce groupe est représenté : dans l’éocène, par le Murex tripteroides, Lam. , et quelques autres espèces voisines; — dans l’oligocène, par le M. Lamarcki, Grat.; — dans le miocène moyen, par plusieurs espèces de Turin récem- ment instituées par M. Bellardi (E Moll. de terreni terziari del Piemonte, 1875), particulièrement par le beau M. perlongus et par le M. Swainsoni, Michelotti. Notre espèce de Pont-Levoy paraît se distinguer de toutes les autres pai ses petites dimensions, sa forme étroite, ses ailes moins dilatées, son canal oblique, etc. Le M. Swainsoni s’est continué dans le miocène supé- rieur, à Tortone et à Baden (Hôrnes, Bellardi) et même dans le pliocène de Toscane (d’Ancona) ; mais aujourd’hui ce type tropical, qui a toujours été rare. dans les terrains néogènes, est tout à fait absent des mers européennes. 2. Murex (PTrERONOTUS) CYCLOPTERUS (pl. V, fig. 2). Millet, Paléontographie du terrain tertiaire marin du dé- partement de Maine-et-Loire, n° IIT, 1866. Testa subfusiformi, trialata, spira brevi, acutu; — an- fractibus convexis, ullimo spiram multo superante; — superficie sublævi; costulis nonnullis transversis parum perspicuis; — nodo uno strenuo, transverso, varicibus in- terposilo; — varicibus in 3 series contorlas dispositis, conlinuis, compressis, crenatts, ad suturas valde emargi- nalis et in spinam porrectis; in superficie anleriore cre- nato-lamellosis, frondosis, ullima in cauda emarginata, dein dilatata; — ore parvo, ovali, integro; peristomate conlinuo, intus lœve, edentulo; — cauda latissima, appla- nala, subrecla, canalem obtegente. — Long. 30 müll., lutait, 17. — 148 — Loc. Pont-Levoy, a. r. (collection Bourgeois). Thorigné, Sceaux. Très-élégante coquille, à trois ailes crénelées, avec une forte nodosité transversale entre chaque aile; la surface est lisse, ou du moins les petites côtes qui la sillonnent transversalement n’apparaissent guère que sur les varices. Celles-ci, disposées suivant trois séries ondulées, sont très- minces, foliacées et froncées sur leur face antérieure. Chaque aile est fortement crénelée, et prolongée en épine saillante à chaque suture; la dernière, très-fortement et très-élégamment plissée près de la bouche, offre, en outre, sur le canal, une large échancrure lunulée. La bouche est parfaitement ovale, entièrement fermée, entièrement lisse à l'intérieur, et bordée par un péristome saillant et con- tinu. La queue est grande, large, plate; le canal est entiè- rement recouvert par l’expansion du bord gauche de l’ou- verlure, qui vient s'appliquer jusque sur la dernière aile. Je-ne doute guère que ce ne soit cette espèce que Millet a eue en vue et qu’il a décrite, sans la figurer, malheu- reusement, dans l'ouvrage cité ci-dessus et sous le nom que je crois devoir lui conserver. L'espèce n’est pas abso- lument rare à Pont-Levoy. Je ne vois rien dans l’éocène ni dans l’oligocène qui se rapproche de ce type élancé de Pteronotus à bouche entière et à péristome parfaitement continu. Notre coquille se rapproche, au contraire, par ces carac- tères, du M. latilabris, Bell. et Mich., du miocène moyen et supérieur de l'Italie et de l’Autriche; et c’est peut-être elle que Hornes a indiquée de la Touraine sous ce dernier nom, à tort, selon moi. Notre coquille se dis- tingue, en effet, très nettement du latilabris par sa taille moindre, par sa dernière aile infiniment moins dilatée, autrement plissée et échancrée sur le canal, etc. — 149 — Pereira da Costa a figuré dans les Mollusques du Portu- gal, pl. xx, fig. 1, sous lenom fautif de M. Swainsoni, un Murex que Bellardi rapporte à son M. Gastaldii, et qui me paraît une espèce particulière, distincte à la fois, quoique rapprochée, de celui-ci et de l’espèce de Pont- Levoy. | Le M. cyclopterus peut encore moins être confondu avec le grand et beau M. Veranyi, Pauluccia, du même groupe et des couches pliocènes de Toscane. Mais il se rapproche beaucoup d’un Murex vivant des côtes du Sénégal, qui pourrait être son dérivé, le M. Gambiensis, Reeve. Je ne vois rien du moins de plus ana- logue. 3. MuREx (PTERONOTUS) VINDOBONENSIS (pl. V, fig. 3). Hôrnes, Foss. Moll. von Wien., 1856, p. 252, pl. xxv, fig. 17, 20. Var. Ligeriana. — Spira exertiore, costis transversa- libus validis, varicibus 3 valde digitatis, digitis subæqua- libus. Loc. Pont-Levoy, c. (collection Bourgeois, etc.). Hôrnes, en créant son Murex Vindobonensis, a fait figurer deux formes de l’espèce se rapportant à deux ni- veaux différents; l’une (fig. 17 de la planche xxv) pro- vient de Grund, que je mets äu niveau de Pont-Levoy ; l’aûtre (fig. 20, sbid.) provient du miocène supérieur de- Gainfahren, qui est au niveau du falun de Salles. La forme la plus commune de beaucoup à Pont-Levoy, et que nous faisons figurer, se rapproche plus du type de Grund que de la forme de Gainfahren. Cependant elle s’en distingue elle-même par sa spire plus haute et plus élan- cée et par la force de ses côles transversales et des digi- lations très-accentuées qui les terminent (au nombre de 11 — 150 — 5 ou 6) sur les trois varices du dernier tour (4). — C’est au moins une forte variété locale, si ce n’est une espèce distincte. Avec elle, à Pont-Levoy et à Bossée, mais plus rarement, on trouve d’autres M. Vindobonensis à varices non digitées ct plus semblables à ceux de Gainfahren, quoiqu'ils en diffèrent encore constamment par l'élévation de leur spire. Par ces individus et par quelques autres où la forme trigone tend à disparaître par l'effacement de l’avant-der- nière varice, le M. Vindobonensis passe au Murex Lassaignei ou plutôt, pour parler plus exactement, rappelle le M. Lassaignei, Basterot (Purpura). Ce dernier, en effet, chro- nologiquement, précède le M. Vindobonensis. Le prototype du M. Lasssignei se trouve dans le falun inférieur de Bazas, à Lariey, Uzeste, Budos, etc. On trouve ensuite dans les couches supérieures de cet étage, à Mérignac, à Saint- Paul de Dax, puis à Pont-Levoy même, à la partie supé- rieure du miocène moyen, des formes ambiguës, subtri- gones, qui établissent le passage de ce type au M. Vindobo- nensis de Grund et de Pont-Levoy, tandis que les autres se rapprochent de plus en plus du M. striæformis de Miche- lotti. C’est donc du M. Lassaignei aquitanien que paraissent dériver, comme deux embranchements latéraux, les groupes du Vindobonensis et du striæformis, du miocène moyen et du miocène supérieur. Nous avons indiqué et fait figurer, M. Fischer et moi, une variété du M. Vindobonensis dans la faune de Ca- brières, près de Cucuron, du miocène supérieur (Inverté- brés foss. du mont Léberon, page 120, pl. xvi, fig. 9-10), et je crois qu'on peut rapporter à l'espèce 2 Murex du Por- (1) Un échantillon de la collection Bourgeois présente excep- tionnellement 4 varices digitées sur le dernier tour. — 151 — tugal, également du miocène supérieur, figurés por M. P. da Costa, pl. xx, fig. 5 et fig. k (M. striæformis?). M. Mayer l’a cité enfin parmi les fossiles des Açores. Le type est donc connu sur tout le pourtour de nos rivages miocènes, au moins vers la fin de cette époque, mais la forme très-digitée que nous faisons figurer semble parti- culière, jusqu'à présent, au miocène moyen de la Loire, et tout à fait disparue. Au contraire, les autres formes semblent se reproduire, jusqu’à un certain point, dans le M. gibbosus, Lam., des côtes de l'Algérie (d’après M. Weinkauff), et même dans certaines variétés trigones du M. Edwardsi de l'Adriatique. 4. Murex (Caicoreus) DusarDini (pl. V, fig. 4 et 4 a). Murex erinaceus ? Dujardin, pro parte. Testa ovato-fusiformi, spira elata, acuta, trifariam vari- cosa ; — ultimo anfractu dimidiam partem testæ paulum superante; anfractibus 1-8 convexis, primo cancellatis, dein biluberculatis, varicosis, transverse granuloso-liratis et impresso-striatis, iris allernis majoribus, strenuis, com- pressis; — tuberculis duobus longitudinalibus varicibus interpositis ; — varicibus frondosis, usque ad basin luci- niatis, ad suturas spinosis; — ore ovali, postice canalicu- lato, labro exteriore denticulato ; — cauda longiuscula, sub- obliqua; canali aperlo. — Long. max. 50 mill., latit. 28. Loc. Pont-Levoy, c. c. Bossée, Louhans, Ferrière-l’Arçon, Saint-Avit (Landes). Vur. B inermis, crassior, varicibus crassis, frondosis, haud laciniatis, cauda breviore. Coquille ovale-fusiforme, à spire élevée et aiguë, et à D — 452 — 5 varices foliacées. Les tours, 7 ou 8, sont convexes; les 5 ou 4 premiers sont régulièrement cancellés ; à partir du 4° tour, se dessinent 3 varices foliacées, relevées en épines plus fortes du côté de la suture; entre les varices sont interposés deux tubercules longitudinaux, très-marqués sur les tours médians, et qui tendent à se réduire à un seul sur le dernier tour. Toute la surface de la coquille est traversée par des côtes comprimées, subtriangulaires, granuleuses, au nombre de 5 ou 4 sur les tours du milieu, de 6 sur le dernier tour, comprenant entre elles d’autres petites côtes beaucoup plus fines; sur la queue de la coquille, 3 autres côtes saillantes alternent également avec des côtes moindres. Ce sont ces côtes transversales qui déterminent, sur chaque varice, des digitations foliacées plus ou moins saillantes, ‘surtout dans le jeune âge, et tendant généralement à s’effacer dans les individus les plus grands et les plus adultes. La bouche est ovale, canaliculée à l’angle postérieur, plissée à l’intérieur du bord droit, et terminée antérieurement par un canal ou- vert et légèrement oblique. | J'hésite à élever au rang de variété des formes plus épaisses, plus lourdes, à varices tout à fait désarmées, à canal un peu plus court, tant il me parait y avoir de pas- sages depuis le type jusqu’à ces formes extrèmes. Le prototype du M. Dujardini se trouve certainement, pour moi, dans le falun inférieur ou aquitanien de Saint- Avit (Landes), où il est commun, et où il est très-beau, très-grand, très-accentué, avec des côtes transverses très- marquées, et des varices très-épineuses et très-laciniées. En Touraine, le type que nous décrivons ici, de taille moyenne (50-40 mill. de longueur) et à varices froncées plutôt que laciniées, est extrêmement commun à Pont- Levoy; commun aussi à Ferrière-l’Arçon, etc. Il n’est pas PE |, DE signalé au même niveau en Italie ni en Autriche ; mais, dans ce dernier bassin, on le retrouve dans le miocène supérieur à Gainfahren et à Vôslau (Murex Borni, Hôrnes). Ce M. Borni, que je ne connais d’ailleurs que par la figure de l'ouvrage de Hôrnes, est évidemment très-voisin des variétés inermes de notre type français du miocène moyen. Je crois, cependant, que celui-ci se distingue tou- jours de la coquille d'Autriche par sa forme un peu plus lourde, par laccentuation générale des ornements, par la disposition plus oblique et plus continue des 5 varices, et par ses tubercules intercostaux géminés. En France, à ce même niveau à peu près du miocène supérieur, on retrouve notre type à Cabrières, où nous l'avons inscrit, M. Fischer et moi (Invert. foss. du M. Lé- beron, p. 119), sous le nom, fautif à mon avis, de M. aqui- tanicus, Grateloup, qui est une espèce différente. Le M. aquitanicus type, qui provient du miocène supérieur de Saubrigues et dont Grateloup a donné une figure suffi- sante (Atlas, pl. xxx1, fig. 12), se distingue du M. Dujar- dini, à première vue et à taille égale, par sa forme géné- rale moins allongée, sa spire plus courte, son dernier tour plus renflé et plus large, son canal plus long ; par ses côtes transversales serrées et presque toutes égales entre elles, et par ses varices, en définitive, bien moins laciniées. — Hôrnes a réuni à l’aquitanicus de Grateloup les grands Murex trigones de l'Autriche et de la Touraine, que Du- jardin avait confondus à tort dans son M. Turonensis, et qui sont communs à Manthelan (ils manquent jusqu’à pré- sent à Pont-Levoy). Je ne suis pas en mesure de décider si cette identification et celle des M. despectus et Bonellii de Michelotti sont parfaitement fondées, et je suis porté à croire que ces beaux Murex de nos faluns, qui annoncent l’anguliferus vivant des mers tropicales, doivent consti- tuer (out au moins une forte variété à varices absolument — 1954 — rondes et désarmées d’épines, même dans le plus jeune âge, du type de Saubrigues. En tout cas, ce dernier se distingue suffisamment par tous ses caractères, mème à taille égale, du M. Dujardini de Touraine et de Saint-Avit, pour qu’ils ne puissent pas être confondus. Dans le pliocène, le groupe est représenté par le M. fo- liosus, Bonelli. Enfin, dans la nature actuelle, ce serait du M. erina- ceus, Lin., de nos mers, que le M. Dujardini devrait être rapproché, d’après Dujardin; car c’est, sans aucun doute, notre espèce que Dujardin a eue particulièrement en vue dans son M. erinaceus? dont il a donné d’ailleurs une diagnose si vague, qu’on peut y faire rentrer tous les pe- tits Murex épineux de Touraine. Mais, d’après moi, ce n’est pas à l’erinaceus actuel, quel que soit son polymor- phisme, que se rapporte ou que tend l’espèce miocène que je décris. L’erinaceus, même le plus trigone, ne présente ce caractère de coquille trigone que sur le dernier tour; ses premiers tours, quoi qu'en dise Dujardin, ne sont pas absolument semblables à ceux du M. Dujardini; ilssont beau- coup plus anguleux et bicarénés; les grosses côtes trans- verses de la coquille sont. rondes et épaisses au lieu d’être comprimées et pincées, comme dans la coquille fossile; enfin, les varices même de l'erinaceus, quand elles sont laciniées, sont tout autrement que dans le Dujardini. L’eri-. naceus, pour moi, ne procède pas du Dujardini: je suis plutôt porté à croire, avec M. Bellardi (op. cit., page 61), qu’il procède du latilabris par l’intermédiaire de quelques autres formes miocènes, comme le Sowerbyi, Mich., le- quel a pu mener, par deux embranchements, d’un côté au Jaton d’Adanson, du Sénégal, et de l’autre à l’erina- ceus, qui ne se détermine bien que dans le pliocène de la Méditerranée. Quant au M. Dujardini, ce n’est pas dans nos mers eu- — 155 -—- ropéennes qu'il faut chercher son représentant actuel, mais dans la mer Rouge et dans le M.corrugatus, Sow., de Suez (1), avec lequel il présente la plus frappante ana- logie. Les deux espèces sont mème si voisines, qu’il faut y regarder de près pour voir les différences qui les séparent. Je saisis cependant celles-ci : dans le Murex de Suez, les tubercules entre les varices paraissent être toujours gémi- nés : les côtes transversales, saillantes, sont rondes ou ob- tuses, au lieu d’être comprimées et subanguleuses; la bouche est dépourvue, ou presque entièrement dépourvue de la petite canaliculation postérieure que l’on voit dans celle de l’espèce miocène, et elle est même souvent en- tourée d’un péristome ou rebord saillant presque continu ; enfin le canal tend souvent à s’allonger et à se recourber d’une façon très-sensible. Malgré ces différences, il me paraît difficile de ne pas être frappé de la très-grande affi- nité des deux formes, et de ne pas être amené à croire que l’une est dérivée de l’autre et à penser que le Dujar- dini ou le Borni du miocène a passé au corrugatus vivant de la mer Rouge, soit directement, soit par l’intermé- diaire du M. foliosus, Bon., du pliocène, dont M. Bellardi a remarqué, lui aussi, les affinités avec la coquille de Suez. Celle de Saint-Avit m’en paraît bien plus voisine, “quoique plus éloignée par le temps. Le M. Dujardini et son associé, le grand M. aquitanicus, et d’autres encore, paraissent être des types asiatiques répandus sur nos rivages dans le temps de la communication de nos mers avec les mers orientales. Le M. foliosus du pliocène pour- (4) Il y a encore d’autres petites espèces de Chicoreus, particu- lièrement dansles mersdel’Asie, commele M.torrefactus, Sowerby, des Philippines, ou le M. Maurus, Broderip, du Pacifique, dont on peut le rapprocher. — 156 — rail n’avoir été que le représentant d’un type en déclin dans le bassin fermé de la Méditerranée. 5. Murex (CnicorEus) BOURGEO1SI (pl. V,fig.5et 5 a). (M. Sedgwicki, Hôürnes, non Michelotti, pro parte.) Testa solida, aspera, ovato-ventricosa, luberculatu, k-fa- riam (1) varicosa; — spira acuta; anfractibus convexts, ullimo magno, antice depresso ; — superficie granuloso- lirata et impresso-striata; liris allernis majoribus, stre- nuis, angulalo-compressis ; — tuberculo uno longitudinali varicibus interposito; — varicibus quatuor, rarissime quinque, frondosissimis, sublacinialis, postice ad suturas spinosis (spina in juventute acutissima), ad caudam ulli- mam recurvis; — ore subovali, postice.canaliculato; labro exteriore intus plicato ;— cauda breviuscula, subrecta, sub- recurva; canali aperto. — Long. maux. 95 mill., latit. 60. Loc. Pont-Levoy, c. c. Bossée, Ferrière-l’Arçon, r. Var. R? inermis, testa crassa,deformi, varicibus muticis. Cette belle espèce diffère de la précédente par la taille plus grande à laquelle elle atteint, par sa forme générale plus ventrue, par la présence de 4 varices foliacées au lieu de 5, moins continues d’ailleurs que dans le M. Du- jardini, et par la présence d’un seul tubercule entre les varices. Le dernier tour est ici très-convexe et séparé de la partie caudale par une dépression brusque et très-sen- sible. Le caractère des tours embryonnaires et l’ornemen- tation de la surface sont, d’ailleurs, les mêmes dans les deux coquilles; des côtes transversales bien marquées, striées, comprimées et subanguleuses alternent sur toute la sur- (1) Je compte les varices du dernier tour qui arrivent entières jusqu’au canal, sans être recouvertes par l’expansion columellaire. — 197 — face du dernier tour avec d’autres côtes beaucoup plus pe- tites; les côtes saillantes, au nombre de 6, qui traversent le corps même du dernier tour, sontséparées par un cer- {ain intervalle plus large et plus lisse des côtes de la queue (2 ou 5) qui prennent, d’ailleurs, une autre direction, comme dans le M. saxatilis ct dans toutes les espèces voisines. Dans les jeunes, qui sont à Pont-Levoy d'une admirable conservation, les foliations des varices, et sur- tout l’épine qui les surmonte du côté des sutures, sont très-fortes et très-développées. — La bouche et le canal sont comme dans le M. Dujardini. Ce Murex est caractéristique du falun de Pont-Levoy par son extrême abondance, et sa parfaite conservation témoigne qu’il a vécu en place snr ce rivage et abrité contre les courants ou contre la violence des flots qui bat- taient la plage de Manthelan. Les dimensions ordinaires de l’espèce sont de 50-55 mil- lim. de long sur 25 de large ; les échantillons de 50-60 mill. ne sont pas très-rares, mais celui que nous figurons dans cette planche, sous le n° 5, de grandeur naturelle, est d’une dimension tout à fait exceptionnelle. Ce magnifique spécimen appartient à la belle collection de M. l’abbé Bourgeois, à qui nous avons le plaisir de dé- dier l'espèce nouvelle, Cette espèce se rapproche des beaux Murex du miocène supérieur de Gainfahren et de Steinabrun en Autriche, que Hôrnes a décrits et figurés (Foss. Moll. Wien., vol. I, page 220, pl. xx, fig. 4-5) sous le nom de M. Sedg- wicki, Michelotti. Mais ces Murex d'Autriche, que je ne connais, d’ailleurs, que par les figures, me semblent se dis- tinguer nettement, surtout à l’état adulte, de celui que je décris, par leur forme plus globuleuse et plus ramassée (particulièrement dans la fig. 1), par le nombre plus grand — 158 — de leurs varices (5 au lieu de 4), par leurs varices moins foliacées et moins épineuses, et par leurs côtes transver- sales plus effacées que dans l'espèce française du miocène moyen. En tout cas, il paraît admis par les paléontologues italiens, du moins par M. d'Ancona (Malac. plioc. ital., pag. 50), et par M. Bellardi ( Moll. del Piem., page 87 }), que le nom de Sedgwicki ne convient pas aux Murex de Hôürnes et doit être réservé à un type sensiblement diffé- rent du miocène moyen de Turin. M. d’Ancona, qui le premier a fait cette rectification, a cru trouver l’analogue de l'espèce d'Autriche en question dans un Murex du pliocène italien, auquel il a imposé le nom de M. Hür- nesi (loc. cit., p. 50, pl. v, fig. 2); mais cette espèce pliocène, qui n’est qu’une forte variété, ou une espèce extrèmement voisine (à 6-7 varices pourvues d’une seule épine)du M. conglobatus, Mich., ne peut être identifiée ni avec les Murex de Sleinabrun, ni surtout avec ceux de Pont-Levoy; et comme ceux-ci ne peuvent pas davantage être identifiés, d’un autre côté, avec le véritable Murex Sedgwicki de Turin, ainsi qu'on peut s'en assurer par l'inspection des figures de cette dernière espèce qui ont été données par M. Micheloiti, et tout récemment par M. Bellardi (op. cit., pl. vi, fig. 11), on est dans la néces- sité de créer un nom nouveau, sinon deux noms nouveaux, pour les Murex miocènes de la Touraine et de l'Autriche. Je propose donc d'appeler Murex Bourgeoisi la coquille du miocène moyen de Pont-Levoy, que je décris ici et que je fais figurer, et Murex Austriacus celle du miocène supé- rieur d'Autriche (M. Sedgwicki, Hôrnes), que je crois spé- cifiquement différente de l’espèce française. Je ne connais pas encore d’une façon certaine Île M. Bourgeoisi fossile ailleurs qu’à Pont-Levoy, où il est extrèmement commun et où il présente une variabilité en — 159 — rapport avec cette multiplicité. On peut distinguer peut- être comme variété 8 les formes où les varices sont tout à fait désarmées ; en dehors de ces formes, il y en a d’autres où l'irrégularité des varices, la difformité même de la co- quille, de l’ouverture, etc., semblent plutôt des cas de pathologie individuelle qu’autre chose. Mais jai vu, dans la collection de coquilles vivantes du Sénégal et des mers occidentales de l'Afrique rassemblée par M. Petit de la Saussaye, plusieurs échantillons d’un Murex, encore innomé, qui est pour moi le représentant certain, à l’état vivant, du M. Bourgeoisi des faluns, dont il diffère à peine par des varices un peu moins épaisses et moins richement feuilletées, et par des côtes transversales un peu plus obtuses. Je crois difficile d'y voir autre chose qu'une simple variété du type fossile que je décris aujour- d'hui, et c’est pour moi un nom de plus à ajouter à la liste des espèces de nos faluns de l'Ouest qui ont passé, avec des modifications à peine sensibles, dans la faune actuelle del’Afrique occidentale. Je suis porté à croire que le grand Murex du miocène de Lisbonne, figuré par M. P. da Costa sous le nom de M. Sedgwicki à la pl. xvur, fig. 5, de son ouvrage déjà cité, revient à notre M. Bourgeois, et cette station méri- dionale du type fossile serait déjà fort rapprochée des lieux d'habitat de la forme actuellement vivante. 6. Murex (Caicoreus? PayLconorus?) TuroNENsis, Du- jardin (pl. V, fig. 6, junior). Var. Pontileviensis (1)., « Spira elatiore ; ultimo anfractu convexiore; cuuda sub- (1) La légende de la planche V relative à la figure 6 doit être rectifiée ainsi : Murex Turonensis, Duj., var. Pontileviensis Junior). | — 160 — recurva; varicibus plerumque 5, rarissime 6, contorlis, postice valde tuberculatis, antice in cauda spinosis, ad ex- tremilatem distinctis, productis. » Loc. Pont-Levoy, c. Manthelan, r. Avec les espèces précédentes, mêlé à la quantité des M. Dujardini et Bourgeoisi qui caractérise ce falun, on trouve plus rarement, à Pont-Levoy, un petit Murex, que je fais figurer (fig. 6), qui pourrait être confondu d’abord avec le Bourgeoisi, mais qui s’en distingue, à tailie égale, par une spire moins haute, un dernier tour plus globu- leux, une queue plus longue, plus étroite, armée de 2 rangs de fortes épines, et par la présence, sur le dernier tour, de 5 varices au moins, quelquefois 6. Ce petit Murex est peut-être celui qui ressemble le plus à certaines formes jeunes du Sedgwicki (Hôrnes), figurées dans la planche xxv, fig. 5 et 4 des Mollusques de Vienne ; mais je me suis assuré qu'il n’est pas autre chose que le jeune d’une grosse et belle variété du M. Turonensis de Dujardin. M. l'abbé Bourgeois m’en a donné la preuve en établissant, à l’aide de sa collection et de celle de M. l'abbé Delaunay, une série graduée et très-satisfaisante de ce type, depuis la taille de 50 mill. jusqu’à celle d'un déci- mètre et plus. Le M. Turonensis typique, tel qu'il est figuré (et non pas décrit) par Dujardin, pl. xix, fig. 27, à spire courte, à queue droite, avec6 grosses varices rapprochées, droites, non épineuses, presque soudées entre elles et obtuses à leur extrémité, provient des falunières de Manthelan, Bos- sée, Ste-Catherine de Fierbois, etc., où il est commun. Je n'ai pas encore vu ce type à Pont-Levoy; mais on trouve dans cette dernière localité, pas communément d’ailleurs, une très-belle variété que je regrette de ne pas pouvoir — 161 — faire figurer ici, qui se distingue du type par sa spire plus élancée, son dernier tour plus globuleux, ses varices très- généralement au nombre de cinq seulement, plus con- tournées qu’à Manthelan, armées, sur la queue, d'épines assez fortes, même dans le vieil âge; ces varices, à leur extrémité, ne se soudent pas entre elles, mais restent, au contraire, parfaitement détachées l’une de l’autre et éta- gées le long du canal, que la dernière prolonge quelque- fois par une longue pointe recourbée. Cette variété se trouve aussi, d’ailleurs, à Manthelan, mais plus rarement que le type, et dans le falun de Salles, près de Bordeaux. Hôrnes a fait passer le M. Turounensis, Duj., et le M. as- perrimus, Grat. (subasperrimus, d'Orb.) en synonymie du M. trunculus, Linné, vivant dans la Méditerranée. C'est peut-être aller trop loin, et je crois bon de con- server des noms spécifiques distincts à ces gros Murex miocènes de la Touraine et de Bordeaux qui ne se con- fondent, dans leurs types ordinaires, ni entre eux, ni avec l’espèce vivante; mais il est incontestable pour moi que, parmi les nombreuses variétés du M. trunculus, il y en a qui se rapprochent beaucoup de certaines variétés des fos- siles en question; et je crois, comme le dit M. Bellardi (loc. cit., pag. 89 et 90) à propos des Murex Sedgwicki, Hôürnesi et conglobatus, qu’il est difficile de ne pas voir dans ces formes miocènes et pliocènes les représentants anciens d’un type qui s'est transformé peu à peu en M. trunculus actuel. Le M. rosarium des côtes de l'Afrique occidentale paraît aussi dérivé des mêmes souches. Le groupe local des Murex de Touraine, dont je viens de détacher les quelques espèces qui ont fait l’objet de cette élude, comprend maintenant, comme je l'ai dit en commençant, 20 à 25 espèces, dont plusieurs sont encore — 162 — à étudier, ne fût-ce qu’au point de vue de la synonymie. Ces espèces sont les suivantes : Typhis horridus, Brocc. — tetrapterus, Bronn. Murex cyclopterus, Mill. — Delaunayi, n. sp. — Grateloupi, d'Orb. — Vindobonensis, Hôrn., var. Ligeriana. — Aquitanicus, Grat.? var. major. — Dujardini, n. sp. — Bourgeoisi, n. sp. — Turonensis, Duj. et var. Pontileviensis. _— rudis, Bors. — Lassaignei, Bast., var. — cristatus, Brocc.? var. inermis, Dui. — absonus, Jan. — _incisus, Brod. — scalarioides, Blainv. — typhioides, May. — tenellus, May. — cælatus, Grat. (Fusus, Duj. pro parte). — sublavatus, Bast. — imbricatus, Brocc.? Pollia exsculpta, Duj. (Purpura). — exigua, Duj.? (Murex). à quoi il faudrait ajouter encore plusieurs petites espèces indéterminées. Ces 20 ou 25 espèces forment un total assez important, si on le compare à celui des 5 ou 4 Murex que l’on trouve actuellement sur nos côtes de l'Océan, ou même à celui que l’on trouve dans la Méditerranée tout entière et qui ne dépasse pas une quinzaine d'espèces, ou encore à celui de tousles Murex du bassin {ertiaire éocène de Paris qui, — 163 — pour un espace de temps si immense et pour tant de riches gisements explorés, n’atteint pas 50 espèces! fait bien caractéristique dans l’histoire de l’évolution des types génériques. C’est peu, au contraire, sil’on met ce chiffre de 20 à 25 espèces en regard des 47 Murex et Typhis que Hôrnes a inscrits dans les Mollusques du bassin de Vienne, et surtout en regard des # Typhis, des 107 Murex (4 es- pèces doivent en être retranchées comme spéciales au pliocène), et des 28 Pollia (3 sont exclusivement plio- cènes) que M. Bellardi vient, tout récemment, de décrire parmi les fossiles tertiaires du Piémgnt et de la Li- guriel Mais pour apprécier justement Ja valeur numérique de notre groupe, comme pour se rendre un compte vrai de la marche des espèces et de leur signification dans l’é- poque tertiaire, il ne faut pas perdre de vue que les faluns de la Touraine ne sont qu'un point et qu’un moment dans le miocène, même dans le miocène français, et que, si ces faluns sont plus riches en Murex que ceux du Sud- Ouest, ils ne les remplacent pas cependant, même pour ce genre; Car ils ne sont pas leurs contemporains, si ce n’est pour les faluns de l’Armagnac. Les faluns de la Tou- raine et de l’Armagnac devant se placer à la limite du miocène moyen et du miocène supérieur (1), nous n'y trouvons ni les Murex caractéristiques des faluns plus an- ciens de Saint-Paul de Dax et de Léognan, comme le M. subasperrimus, d'Orb., si commun à Léognan et à Saucats, ni ceux des faluns plus récents de Saubrigues et de Saint-Jean de Marsacq, comme les M. Partschi et spi- (1) V. Tournouër, Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. XXIX, 1874, Note sur les faluns des environs de Sos et de Gabarret, — 164 — nicosta, etc. De même, si nous voulons comparer Île groupe des Murex de Touraine à un groupe semblable étranger, ce n’est pas avec le miocène pris en bloc qu'il faut le faire; mais c'est particulièrement avec les espèces provenant des couches de Grund, en Autriche, ou de la colline de Turin, en Italie, considérées comme le meilleur équivalent chronologique et paléontologique de nos faluns de la Touraine. Si l’on fait ce départ entre le miocène moyen et le miocène supérieur de la totalité des Murex que nous avons cités plus haut, on trouve qu'en Autriche, et d’après Hôrnes (c'est de la statistique bibliographique que je fais ici), il revient au miocène moyen de Grund et autres localités analogues, 22 espèces de Murex, c'est-à- dire à peu près le chiffre de ceux de Touraine, et qu’en Italie les chiffres formidables de M. Bellardi se réduiront, pour le miocène moyen des collines de Turin, à 2 Typhis, 60 Murex et 14 Pollia, ce qui est encore fort respectable, et ce qui, même en faisant la part aussi large que l'on voudra à la façon individuelle d'entendre l’espèce en his- toire naturelle, témoigne en faveur de ces terraïns, à ce moment donné et pour le genre qui nous occupe, d’une grande richesse relative par rapport aux autres bassins et d'une très-grande richesse absolue. I suffit de rapprocher, en effet, ces chiffres, d’un côté, du chiffre des Murex éocènes ou oligocènes que l’on connaît et, de l’autre, de celui des Murex vivants de nos mers, pour se faire une idée de la marche du genre et de sa richesse en Europe pendant l’époque miocène. On peut relever, effectivement, dans les auteurs, les chiffres suivants : Dans l’éocène, 50 à 40 espèces; Dans l’oligocène, 25 à 50; Dans le miocène, 160 ou 180; — 165 — Dans le pliocène, #0 à "50; Dans l’Europe actuelle, 10 à 15. On arrive aux 160 ou 180 espèces du miocène de la manière suivante : on peut compter pour l'Autriche, la Suisse et l'Allemagne au moins 60 espèces; pour Ja France, 60 également (25 pour la Touraine, 50 pour l’A- quitaine, 5 ou 6 pour le S.-E.); pour |’ Italie, environ 110, ce qui fait un total de 250 espèces! En en retranchant environ le tiers pour les espèces communes à plusieurs bassins et pour les réductions synonymiques ou autres à faire subir à l’ensemble, soit 60 à 70 espèces (ce qui est peut-être trop), il resterait encore de 160 à 180 espèces de Murex pour le miocène européen, sans compter les Pollia ! L’immense majorité des espèces appartient aux bassins de l’ouest ou du centre de l’Europe. Le miocène du nord * de l’Allemagne est très-pauvre; mais on y remarque déjà des types septentrionaux de Stenomphalus, de Tro- phon, etc. -Dans l’Europe centrale ou occidentale, le senre Murex était au contraire, à ce moment, dans une telle période d'activité, que je ne trouve, pour un si grand nombre d’es- pèces et pour des rivages si rapprochés, qu’à peu près 10 espèces communes entre la Touraine et Turin, et à peu près autant entre la Touraine et l’Autriche. A Turin, la section des Pteronotus est très-riche; celle des Murex proprement dits, du groupe du M. brandaris, qui manque en Touraine, semble mieux représentée en Autriche qu’à Turin ; en Autriche aussi on trouve, dans la partie la plus inférieure du miocène, un représentant de la faune du Nord, le M. Deshayesi ou M. capito, Phil. Le Typhis tetrap- terus, très-commun à Pont-Levuy, manque au même ni- veau en Autriche et en Italie, et n'y parait qu’à partir du 12 — 166 — miocène supérieur. Nulle part les Chicoreus ne semblent aussi abondants qu’en Touraine. Enfo, à un dernier point de vue, je remarquerai que, sur nos 20 ou 22 espèces de Touraine, il y en à 5 au moins que l’on peut rattacher à des formes encore vivantes dans nos mers, soit comme identiques, soit comme variélés antécédentes de nos types européens. Ces espèces, qui sont toutes petites, sont les suivantes, pour prendre les noms les plus usités, sinon les plus corrects : Typhis tetrapterus, Murex scalarioides (— distinctus). . — Edwardsi (— Lassaignei ? var.). — Blainvillei (— cristatus, Duj. ?) Pollia Orbignyi (— Purpura exsculpta, Duj. ?) On peut y ajouter certaines variétés du grand M. Tu- ronensis, qui peuvent se ramener déjà au type de notre M. trunculus. Le M. Dujardini est beaucoup plus voisin du corrugatus de la mer Rouge que de l’erinaceus de nos côtes. Le M. cyclopterus, type perdu pour notre faune, se rapproche du Gambiensis du Sénégal. Le M. Bourgeoisi a son représentant dans les mêmes mers de l’Afrique occidentale. Les autres Murex caractéristiques de Touraine sont des types éteints, comme le M. Delaunayi, qui rappelle les an- ciennes formes de l'éocène européen, et le M. Vindobo- nensis, ou des types qui n’ont que des analogues dans les mers chaudes de l’époque actuelle. Ils appartiennent sur- tout à ces sections (mal délimitées) des Chicoreus et des Phyl- lonotus, qui sont si riches aujourd'hui dansles mers de l'Asie ou de la Polynésie, qui étaient, au contraire, si pauvre- ment représentées pendant l’époque éocène, et qui appa- raissent presque subitement sur nos côtes et s’y dévelop- — 167 — pent avec l’époque néogène (M. Aquitanicus, M. subasperri- mus, M. Turonensis, M. Sedgwicki, M. Gaudryi, M. brevi- canthos, etc.), pour en disparaître rapidement et presque complétement quand la Méditerranée est devenue une mer fermée du côté de l'Orient. Ainsi quelques types européens, associés à une majorité de types exotiques disparus, les uns de caractère sénéga- lien, les autres de caractère asiatique : ce sont les élé- ments habituels et c’est l’histoire ordinaire de la faune miocène en Europe. R:. T: Diagnose d’une Coaquille fossile des terrains tertiaires supérieurs d’eau douce de l’ile de Cos, PAR R. TouURNOUER. PyrGULA? BRUSINAI. Testa turrita, fusiformi, apice attenuato, in medio in- [lata; anfractibus 9-10 sutura profunda disjunctis ; prio- ribus unicarinatis, medianis bicarinatis, ultimo tricari- nalo, carinis seu funiculis tribus rotundatis, lœævibus, æqualibus, approximatis instructo; apertura piriformu, polygonalta; peristomate continuo, superne angulalo, 1n- ferne...? — Long. 12 mill., lat. 5. Loc. In calcareis stratis prope ecclesiam Sancto Georgio dicatam (D' Gorceix). R:Te — 168 — BIBLIOGRAPHIE. Études paléontologiques sur les dépôts juras- siques du passin du Rhône.— Lias supérieur. — Quatrième partie. Par E. Bumortier (1). Le nouveau volume que vient de publier M. Dumortier a pour objet l'étude des fossiles du lias supérieur du bas- sin du Rhône. Il complète la série de ses importants tra- vaux sur le lias, si richement développé dans cette région, et dont l’histoire géologique et paléontologique est main- tenant parfaitement établie. Les fossiles du lias supérieur sont répartis dans deux zones stratigraphiques constantes : la zone inférieure, ou zone à Ammonites bifrons, et la supérieure ou zone à Am- monites opalinus. La première zone est remarquable par la profusion des Belemnites en espèces et en individus: ces Belemnites, de formes très-variées, sont propres à ce niveau. Les Ammo- nites sont nombreux (66 espèces) : les plus communs appartiennent à la famille des Falciferi. M. Dumortier réu- nit, sous le nom de Podagrosi, un groupe d'Ammonites caractérisés par les ornements irrégulièrement renflés et les nodosités de leur test. Ces Ammonites (A. Lilli, Er- baensis, malagma, Hirolensis, rheumatisans et navis) ne se trouvent qu'à cet horizon. M. Dumortier, malgré l’ex- cellente conservation des échantillons qu'il a recueillis, n’a pu trouver d'Aptychus. J’opposerai cet argument aux (4) Un volume in-8, 335 pages, 62 planches. — Paris, chez Savy, éditeur, rue Hautefeuille, 24. — Octobre 1874. — 169 — naturalistes qui veulent absolument classer les Ammonites d’après cette pièce, dont la valeur, comme caractère gé- nérique, me paraît très-contestable, et dont on ne pourra jamais posséder une série complète. Parmi les Gastéropodes, les Pleuroltomaires comptent 18 espèces. Quelques formes intéressantes doivent être signalées : Cirrus Fourneti, Avellana cancellata et Neri- topsis philea. Cette dernière espèce a pour opercule le Peltarion unilobatum de Deslongchamps.. M. Dumortier rappelle, à cette occasion, qu’un Peltarion du lias infé- rieur de Brocastle a été décrit en 4867 par M. Ch. Moore sous le nom de Chiton radiatum. Parmi des Acéphalés on remarque des Limes de grande taille, dont la plus importante est le Lima Toarcensis, si longtemps confondu avec le Lima gigantea. Un Bra- chiopode, désigné sous le nom de Discina curnucopiæ, vivait fixé sur les Ammonites. Les fossiles de la deuxième zone sont peu nombreux. Néanmoins, plusieurs espèces ont paru nouvelles à l’au- teur : elles appartiennent aux genres Ammonites, Pleuro- tomaria, Cardita, Lucina, Arca, etc. M. Dumortier n’a pu trouver, dans la zone à Ammonites opalinus, que 15 espèces existant également dans la zone à Ammonites bifrons, et 6 espèces passant dans l’oolithe inférieure. Cet ouvrage est exécuté avec le même soin que les pré- cédents; les 62 planches représentent toutes les espèces signalées. Il serait trop long d’énumérer ici les noms des formes nouvelles que M. Dumortier nous fait connaître. Bornons-nous à dire qu’elles sont décrites avec le soin et l’exactitude qui ont placé notre savant confrère au rang des paléontologistes les plus éminents de la France. H. Grosse et P. Fiscuer. — 170 — Catalogue of the Terrestrial 4ir-brenthing Mol- lushs Of North Amceriea. With notes on their Geographical range. By {Catalogue des Mol- lusques Pulmonés terrestres de l'Amérique du Nord, avec des notes sur leur distribution géographique. Par) ww. &. Binney (1). L'auteur, après avoir donné le Catalogue complet des Mollusques Pulmonés Terrestres de l’Amérique du Nord, moins le Mexique, se livre à d’intéressantes considérations sur leur distribution géographique dans cette partie du nouveau continent, qui a été l’objet de ses constantes études. et qu'il connaît si bien. Les Glandina sont au nombre de 6 espèces, les Macrocyclis de 5, les Zonites de 37, les Vitrina de 4, les Limax de 5, les Arion de 5, les Ariolimax de 5, les Prophysaon de 1, les Binneia de 1, les Hemphillia de 4, les Patula de 16, les Helix de 110, les Holospira de 2, les Cylindrella de 2, les Macroceramus de 2, les Bulimulus de 8, les Cionella de 2, les Stenogyra de 4, les Pupa de 19, les Strophia de 1, les Vertigo de 6, les Liguus de 4, les Orthalicus de 2, les Punctum de 1, les Succinea de 26, les Tebennophorus de 1, les Palli- fera de 1,et les Veronicella de 2. L'auteur reconnait trois provinces malacologiques dans l'Amérique du Nord : 4° La Province Pacifique, longue et étroite bande de terre, qui s'étend de San Diego en Californie, au S., (1) Cambridge, University Press. Brochure grand in-8 de 30 pages d'impression, accompagnée d’une carte coloriée .(Extrait du n° 9 du volume IT du Bulletin of the Museum of comparative Zoology.) — 171 — au territoire de l'Alaska exclusivement, au N,, et de la Sierra Nevada et des monts Cascade, à l'E., jusqu’à l'océan Pacifique, à lO.: elle est caractérisée par l’ab- sence de Glandina, de Tebennophorus et de grands Zo- nites, et par la présence de nombreux Helix, appartenant aux sections des Aglaia et des Arionta, ainsi que par celle des genres Macrocyclis, Ariolimax, Binneia, Prophysaon et Hemphillia. 2° La Province Centrale, qui s'étend ‘du Mexique aux | possessions Britanniques, entre les Montagnes Rocheuses, à l'E., et la Sierra Nevada et les monts Cascade, à lO.: elle est relativement très-pauvre en espèces, malgré sa vaste étendue, ce qui tient à la nature du sous-sol et à ses conditions climatériques. Elle ne compte que 10 espèces qui lui soient particulières : les plus re- marquables sont le Patula Idahoensis et l'Helix poly- gyrella. 5° La Province Orientale, qui comprend, dans son immense étendue, tout le reste du Continent Américain, au N. du Mexique, et qui peut se subdiviser en trois ré- gions (Septentrionale, Intérieure, Méridionale). Au Sud, elle se relie à la Faune du Mexique par la présence des genres Glandina, Holospira et Bulimulus. Au Nord, elle comprend quelques espèces circumpolaires, qui paraissent communes aux trois continents d'Europe, d'Asie el d'Amérique, et qui se trouvent mêlées aux Faunes pure- ment américaines. La région intérieure est caractérisée par le développement des Zonites de la section des Me- somphix et des Helix des sous-genres Mesodon et Trio- dopsis. H. CRosse. — 172 — On the relation of Amemsäa, by (sur les rapports des Anomies, par) Edward Morse (1). Cette courte note a pour but de confirmer l'exactitude de l'opinion émise par Forbes et Hanley, qui ont comparé à un byssus la cheville calcaire (shelly plug) qui traverse : l’échancrure de la valve plate ou valve droite de l’Anomie. M. Morse a étudié les coquilles d’Anomies dans les pre- miers temps de leur vie. Les valves sont alors ovales, égales entre elles, à diamètre antéro-postérieur plus grand que leur hauteur ; elles ont toute l'apparence d’Ano- dontes, et leur Mollusque est probablement libre et muni d’un byssus passant au bord ventral de la coquille comme celui des Mytilus. Bientôt on remarque, au bord inférieur de la valve droite, une légère échancrure, qui s'accroît peu à peu et forme un sinus profond. Telle est l'origine du foramen persistant de cette valve et par ce sinus passe le byssus. La valve gauche ne subit pas de déformation ana- logue, son bord ventral reste entier. À un degré plus avancé, le limbe de la valve droite s'accroît en se portant vers le côté antérieur ou buccal de la coquille, et il tend à rejoindre le crochet en entourant l'ouverture du byssus. Enfin, à un dernier degré, le trou est nettementorbiculaire et la valve perforée a sa forme définitive. M. Morse paraît croire que la coquille larvaire des Anomies est pourvue d’un animal véritablement dimyaire et que par conséquent on doit éloigner les Anomies des Peignes aussi bien que des Huîtres. Je ne puis accepter cette manière d'interpréter les faits, à cause des caractères (1) Boston, 1871. Brochure de 4 pages, extraite des Proceedings of the Boston Society of natural history, vol. XIV. — 175 — anatomiques fournis par les autres organes et qui font maintenir les Anomies dans le voisinage des Pecten, Pla- cuna, etc. D'ailleurs, 1l ne faut pas attribuer au nombre des adducteurs une très-grande importance, puisque, chez les Mulleria, on ne trouve qu’un adducteur postérieur et qu'il en existe deux chez les Etheria. Et cependant, ces deux genres sont bien voisins. Remarquons aussi que, chez les Mulleria à l’état larvaire, la coquille est trans- verse, équivalve, comme une Anodonte, et qu'à lPétat adulte elle devient asymétrique et ostréiforme. Les modifi- cations des Mulleria sont donc tout à fait analogues à celles que nous venons de signaler chez les Anomia. P. Fiscer. Recherches sur la génération des Mollusques Gastéropodes, par J. Perez. — [Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 1873.) On a longtemps supposé que, chez les Gastéropodes Pul- monés terrestres, le sperme déposé dans. la poche copula- trice y séjournait plus ou moins longtemps, pour féconder au passage les œufs mürs qui plus tard descendront de l'oviducte. Mais M. Pérez, examinant le contenu de la poche copulatrice d’un Arion six heures après l’accou- plement, trouva le spermalophore ouvert, presque vide, et des spermatozoïdes engagés dans le canal de la poche co- pulatrice. Gette observation à été le point de départ de nouvelles recherches sur la fécondation des Gastéropodes, Ja formation des spermatophores et le rôle du dard. Voici le résumé de ce travail : 1° La fécondation, chez les Limax et les Helix, et vrai- " — 174 — semblablement aussi chez les autres Mollusques Gastéro- podes, ne se fait point an moment de la ponte ou peu de temps avant, lors de la descente des œufs mûrs dans les régions inférieures de l’oviducte. 2 Une-partie du sperme déposé dans la poche copula- trice sort de cette cavité quelques heures après l'accou- plement, descend le long de son canal en vertu des mou- vements propres des éléments séminaux, et remonte dans l'oviducte pour s’aller loger dans le diverticule qui ter- mine inférieurement le canal afférent de la glande herma- phrodite. C’est en ce lieu que doit s’opérer la fécondation. 3° Le sperme, qui n’est point sorti de la poche copula- trice, ne tarde pas à s y désorganiser. L° Le spermatophore des Hélices se produit durant l’ac- couplement par une sécrétion des parois du pénis et de ses dépendances, qui englobe le sperme venu par le canal dé- férent ; la formation de ses diverses parties est successive ; les régions voisines de l’orifice de ce dernier canal n’y. prennent part qu'après Ja descente du sperme : dans le flagellum, la production du spermatophore a déjà com- mencé vers la base, avant la descente du sperme ; elle s’é- tend graduellement de là vers le fond. 5° Le dard ne sert jamais qu’à un seul accouplement. Tantôt il tombe à l'extérieur; tantôt les Hélices s’en transpercent l’une l’autre, et on le retrouve alors, plus tard, en voie de résorption dans la cavité viscérale ; tantôt le retour du sac sur lui-même fait tomber le dard dans le vestibule, et il remonte en ce cas dans le canal de la poche ou le canal accessoire, où il se résorbe à la longue; tantôt enfin, il reste dans le sac où sa résorption paraît être très-prompte. Dans tous les cas, le dard se régénère ; cinq ou six jours suffisent à sa complète reproduction. Le mérite des recherches de M. Perez est d'avoir dé- — 175 — montré par l'expérience quel était le rôle de l’organe dé- signé successivement sous le nom de glande accessoire de l’épididyme (Leidy), talon de l'organe de la glaire (Moquin- Tandon), diverticulum du canal excréteur de la glande hermaphrodite (Brandt et Ratzeburg), vésicule séminale (Keferstein et Eblers), cœcum épididymaire (Fischer), organe éjaculateur accessoire du canal déférent (Gra- tiolet); etc., et d’avoir ainsi pleinement confirmé les observations de MM. Keferstein et Ehlers sur la génération de l’Helix pomatia. P. FiscrER. Apuntamientos sobre là Fauna de Moluseos de la Republiena Argentina, por (Précis sur la Faune des Mollusques de la République Ar- gentine, par ) A. Dôéring (1). Le territoire de la République Argentine, malgré son étendue, qui dépasse 45,000 lieues carrées, est très- pauvre en Mollusques terrestres et fluviatiles, surtout quand on le compare aux régions tropicales de l'Amérique du Sud. À mesure que l’on s'approche du détroit de Magellan, celte pauvreté s’accentue de plus en plus, et ses causes paraissent être la constitution géologique du sol, la rareté des grandes forêts et des grandes prairies. M. Dôring énumère 85 espèces indigènes, mais il en existerait environ une centaine au Musée national de Cor- dovaetenviron 115 au musée de Buenos-Ayres : en ajoutant à ce dernier chiffre quelques espèces décrites par d’Orbi- (1) Buenos-Ayres. 1874. — Extrait du Boletin de la Academia nacional de Ciencias exactas, existente en la universidad de Cor- dova. Entrega, 1. — 176 — gny et Strobel on arrive à 150 ; enfin, en supposant qu'il en reste environ 70 à découvrir, on peut avancer qu’il n’y a pas plus de 200 Mollusques terrestres et fluviatiles sur le territoire de la République Argentine. Que ce total est faible à côté de celui des Mollusques du nord et du centre de l'Amérique | Voici l’énumération des genres signalés par M. Dôring : Vaginulus, 3 espèces (1). — Omalonyx, 1.— Succinea, 1. — Helix, 8 (dont une espèce acclimatée, l'H. lactea). — Bulimus, 15. — Chilina, 4. — Planorbis, k. — Ancylus, À. — Ceratodes, 1. — Ampullaria, 6. — Paludestrina, 8. — Cyclas, 4. — Azara, 1. — Iridina, 1. — Castalia, 1. — Mycetopus, 1. — Unio, 11. — Monocondylæa, 5, — Anodonta, 10. — Byssanodontä, 1. À Ja suite de ce catalogue, M. Dôring a publié ses ob- servations sur l'anatomie de quelques Mollusques du genre Omanolyx et du g. Succinea : il nous a fait connaitre les espèces nouvelles suivantes : Omalonyx patera, Suc- cinea Rosarinensis et S. porrecta. P. FiscHER. Observations on the genus Umio, together with descriptions of new species in the Family Unionidæ, and descriptions of embryonic formes and soft parts. Also new species of Strepoma- tidæ and Limnæidæ. By (Observations sur le genre Unio, avec la description d'espèces nou- velles de la Famille des Unionidæ, de formes (4) Dôring a donné la description d’une espèce nominale de Burmeister, le V. Paranensis. — 177 — embryonnaires et de parties molles de quelques autres espèces. Description de nouvelles espèces de Strepomatidæ et de Limnæidæ. Par) tsane Lea. — Vol. XIII (1). Le nouveau volume de M. Lea comprend les descriptions et les figures de 62 espèces nouvelles d'Unionidæ : L du Mexique (Anodonta exilior), I du Nicaragua (Unio Mac- nielii), L d'Australie (U. Jeffreysianus), I de la Guyane (U. Stevensii) et 58 des Etats-Unis (Unio globatus, U. va- lidus, U. subglobatus, U. Lawii (2), U. obuncus, U. recur- vatus, U. Tuscumbiensis, U. appressus, U. radiosus, U. crudus, U. circumactus, U. pattinoides, U. litus, U. Caha- bensis, U. simulans, U. dispansus, U. Santeensis, U. ra- diolus, U. Pealei, Ü. acuens, U. flavidus, U. pauciplicatus, U. lenticularis, U. Tellicoensis, U. Yadkinensis, U. Cona- saugaensis, Ü. conspicuus, U. brevis, U. Ændersonensis, U. vesicularis, U. curvatus, U. amplus, U. insolidus, U. attenuatus, U. differtus, U. cuspidatus, U. rostellum, U. Irwinensis, U. exacutus, U. subparallelus, U. subsquamo- sus, U. basalis, U. ligatus, U. bellulus, U. infuscus, U. oblongus, U. ratus, U. dissimilis, U. cirratus, U. hastatus, U. strumosus, U. subolivaceus, U. subcylindraceus, U. corneus, U. infulgens, U. Dooleyensis, U. Gesnerii, UÜ. invenustus. Les espèces suivantes sont également décrites et figu- rées : Schizostoma Lewisii; Goniobasis Lawrencei, G. ba- (1) Philadelphie, 1873-1874. Un volume grand in-8 de 75 pages d'impression, accompagné de 22 planches lithographiées sur pa- pier de Chine. (2) U. Lawiæ serait préférable, l'espèce étant dédiée à Miss Annie E, Law. — 178 — culoides; Physa Carltonii, P. Wolfiana. L'auteur s'occupe également de l'étude des parties molles d’un certain nombre d'espèces d’Unionidæ. Les nouveautés de ce volume élèvent au chiffre énorme de 832 espèces le nombre des Unionidæ de l'Amérique du Nord. Les 15 volumes publiés jusqu'ici comprennent près de 500 planches in-4°. On peut juger, par là, de l’impor- tance du grand ouvrage à l'exécution duquel M. Isaac Lea à consacré sa vie scientifique, et dont, malgré ses 85 ans, il poursuit la publication avec une énergie toute juvénile. H. CROSsE. On the lingual dentition of &æotis. — Note on a curious forme of lingual dentition in Physa. By ( Note sur la denture linguale des Gæous. — Note sur une curieuse forme de denture linguale observée chez une espèce du genre Physa. Par |} 7. Bland ct W. G. Einmey (1). Les auteurs ont eu occasion d'étudier le ruban lingual d’un Gæotis de Portorico. D’après eux, il se rapproche, par la disposition de ses rangées de dents en chevron, par la forme et l’arrangement de ses cuspides, plutôt des Or- thalicus et des Liguus que des Vitrina et des Zonites, aux quels le comparait Shuttleworth, le créateur du genre. Il n'existe pas non plus,-comme l'avait cru Shuttleworth, de dents marginales de type aculéiforme. De plus, ils ont constaté, dans le genre Gæotis, l'existence d’une mâchoire (1) New-York, 1873. Brochure grand in-8 de 6 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche hthographiée sur papier de Chine. (Extr. du vol. X des Ann. of the Lyceum of Nat, Hist, of New-York.) — 179 — excessivement mince, délicate, transparente et munie de nombreuses costulations longitudinales, rappelant la dis- position des parties similaires, chez les Bulimulus et les Cylindrella, ou mieux encore dans le genre Amphibulima et dans le Succinea? appendiculata, Pfeiffer. La place des Gæotis n’est donc nullement parmi les Pulmonés carni- vores, comme le croyait Shuttleworth, mais plutôt dans la Sous-Famille des Helicinæ. Les auteurs décrivent et figurent la mâchoire et le ruban lingual d'une Physe à test légèrement strié, provenant de la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et s'éloignant du type générique ordinaire, par la disposition de ces deux parties. La mâchoire est très-simple, légèrement arquée, longue et à bords atténués. Le ruban lingual ne présente nulle- ment les larges rangées transverses de dents en forme de peigne, qui caractérisent le genre. H. CROSSE. Description of a new Species of Helix and Note On Kë. Mobiliana, Lea (1, — Notes on certain terrestrial Mollusks, with Description of New Species (2). By: (Description d’une espèce nou- velle d'Helix et Note sur l’H. Mobiliana, Lea. — Notes sur certains Mollusques terrestres, avec la Description d'Espèces nouvelles. Par) Finomas - Blaud. . [. L'auteur décrit un Helix inédit du Kentucky (H. (1) New-York, 1873-1874. Brochure grand in-8 de 3 pages d'impression (Extr. du vol. X des Ann. of the Lyceum of Nat. Hist. of New-York). (2) New-York, 1874. Brochure grand in-8 de 16 pages d’im- pression, avec des gravures sur bois imprimées dans le texte {Extr. du vol. XI des Ann. of the Lyceum of Nat. Hist. of New York). — 180 — Wetherbyi), de la section des Mesodon et signale l’'H. Edwardsi, Bland, comme existant dans le même Etat. Contrairement à l'opinion émise par lui précédemment, il considère l'H. Mobiliana, Lea, comme tant bien distincte spécifiquement de l'H. jejuna, Say. II. L'auteur décrit une espèce nouvelle de l’Orégon, le Lonites Lansingi, forme très-curieuse, munie d’une co- quille zonitiforme, mais dont le péristome tranchant est muni, à l’intérieur, d'une lamelle multidentée très-singu- lière. Les dents marginales se rapprochent de celles des Zonites, mais la mâchoire est très-différente, munie de costulations verticales et sans projection médiane. Nous ne pensons pas que la place de cette intéressante es- pèce soit dans le genre Zonites : sa mâchoire l’en éloigne. L'auteur décrit, en mème temps, une autre espèce nou- velle de l’Orégon, le Zonites Stearnsii. 11 confirme la pré- sence, à la Nouvelle-Grenade, de notre genre Guestieria, dont il a trouvé l’unique représentant connu jusqu'ici (G. Powisiana, Pfeiffer) à Marmato, à 5,000 pieds (angliis) d’al- titude. Il décrit également comme nouveaux les Helix Sargenti, des Bahamas; Macroceramus Swifti, des Baha- mas et de l’île Turque, et M. Klatteanus, d'Haïti. II pense que l’Helix Vendryesiana, Gloyne, de la Jamaïque, est la même chose que l’H. Hubbardi, Brown, du Texas, et doit tomber dans sa synonymie. Il nous apprend que le Cylin- drella gracilicollis, Férussac, vit aux environs de Port- au-Prince (Haïti) et non à Saint-Thomas, comme on le supposait. L'Helix Gaskoini, Pfeiffer, d'Haïti, lui paraît une simple variété de l'H. bizonalis, Deshayes, dont l'ha- bitat était précédemment inconnu. Ce mémoire renferme d’intéressants documents sur la distribation géographique d’un certain nombre d’espèces des Antilles. H. CROSSE. — 181 — Bornholms Land- og Ferskvands-Blüddyr. Af. (Mollusques terrestres et fluviatiles de Born- holm. Par) le D: €. M. Poulsen (1) L'auteur énumère, dans son Catalogue, 72 espèces de Mollusques, dont 41 sont terrestres et 51 fluviatiles, comme se trouvant dans le territoire de Bornholm. Son travail est rédigé d’une manière très-correcte, au point de vue scien- tifique. Il ne décrit point d'espèces nouvelles. H. CRoSsE. Classification méthodique des terrains de sédiment, Par Charles Mayer (2). L'auteur admet, pour diviser la série des terrainc de sédiment, 9 systèmes successifs, les systèmes Laurentien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien, Salifère, Juras- sique, Crétacé et Tertiaire. Chacun de ces systèmes est subdivisé lui-même en un nombre plus ou moins grand d’Etages dont chacun se trouve caractérisé par un seul mot (exemple : Etage Saharien). Bien que ce travail sorte de notre cadre ordinaire, nous croyons devoir le signaler à l’attention de nos lecteurs, dont il pourra faciliter les études paléontologiques, au point de vue de la classifica- tion et de la superposition des divers Etages. H. CRossE. Some Remarks on the Mollusea of the Medi- (1) Copenhague, 1874. Brochure in-8 de 15 pages d’impression. (2) Zurich, 1874. Brochure grand in-4 de 23 pages d'impression. 13 — 182 — terranean. By (Quelques Remarques sur les Mollusques de la Méditerranée. Par) 3. Gwyn Jeffreys (1). L'auteur estime que la liste la plus complète des Tes- tacés Méditerranéens est celle qui a été récemment pu- bliée par le marquis de Monterosato et qui comprend 258 espèces. Il pense qu’il y a lieu de retrancher de ce nombre 31 espèces qui ne sont que de simples variétés, selon toute apparence, mais que, par contre, il convient d'en aiauter 59, provenant des expéditions de draguages du Porcupine et du Shearwater, ce qui élève à 766 le nombre des Mollusques Testacés actuellement connus dans ja Méditerranée. En y ajoutant les Nudibranches et autres Mollusques sans coquilles signalés par Philippi (33 espèces) et les Céphalopodes décrits par Vérany (43 espèces), on arrive au chiffre total de 842 espèces Méditerranéennes. M. feffreys signale avec raison, comme un des plus inté- ressants résultats de l'expédition du Porcupine, la décou- verte, à des profondeurs considérables et à l’état vivant, de 26 espèces de Mollusques qui n'étaient connues précé- demment qu’à l’état fossile, dans les terrains tertiaires d'Italie, et que l’on considérait comme définitivement éteintes. Le nombre des espèces de Mollusques Méditerranéens qui n’ont point encore été retrouvées dans l’Atlantique n’est plus que de 222. L'auteur donne la liste de toutes les espèces qui ne figurent point dans le Catalogue de M. de Monterosalo. (1) Londres, 1873. Brochure in-8 de 6 pages d'impression. (Extr. du Report of the British Association for the Advancemen of Science for 1573.) — 185 — En résumé, ce petit Mémoire, malgré sa brièveté, est des plus intéressants, au point de vue de l'étude de la distribution géographique des Mollusques dans la Méditer- ranée el dans l’Atlantique. Nous croyons devoir le signa- ler particulièrement, à ce titre. H. Cross. Séries Conechyliologiques Comprenant l’énumé- ration de Mellusques terrestres Cl fluvia- tiles recueillis pendant le cours de différents voyages, ainsi que la description de plusieurs espèces nouvelles, par Arthur Morelet. — Quatrième livraison. Indo-Chine (1). La nouvelle livraison des Séries Conchyliologiques de M. A. Morelet est consacrée à l'étude des Mollusques ter - restres et fluviatiles de l’Indo-Chine et particulièrement de la Cochinchine et du Cambodje. L'auteur décrit ou figure, pour la première fois, un grand nombre de formes spéci- fiques intéressantes, parmi lesquelles nous citerons les suivantes : Vitrina Cochinchinensis, V. russeola et V. un- guiculus, Morelet; Succinea Cochinchinensis, Pfeiffer, S. tenella, Morelet; Helix punicata et H. Bocourti, Morelet ; Bulimus (Amphidromus) cruentatus, Morelet; Achatina (Stenogyra) turricula, Martens; Plecotrema Siamensis, Morelet ; Planorbis dicælus, Morelet, forme ambiguë, dé- crite autrefois comme Helix (2); Limnæa spadicea, Mo- relet; Pterocyclos Cambodjensis, Morelet; Pupina Vescoi, Morelet; Ampullaria callistoma, Morelet; Assiminea tur- binata et À. lirata, Morelet ; Paludina Cochinchinensis, P. (1) Paris, 1875, chez F. Savy, libraire-éditeur, 24, rue Haute- feuille. Fascicule- grand in-8, imprimé avec luxe, comprenant 155 pages d'impression et accompagné de 6 planches coloriées. (2; Journ. Conchyl., vol. XIIL, p. 226, 1865. — 184 — Eyriesii et P. lurida, Morelet; Bithinia goniomphalos ct B. lævis, Morelet; Melania infracisa, Morelel; Anodonta Lemeslei et A. linguæformis, Morelet; Dipsas bellua, Morelet; Pseudodon tumidus, P. orbicularis et P. exilis, Morelet; Unio misellus, U. Massini, U. micropterus et U. pellis-Jacerti, Morelet, U. gravidus, U. rusticus-et U. sco- binatus, Lea; Corbicula Bocourti et E. castanea, Morelet ; C. Moreletiana, C. insularis, C. amiralis, C. Larnaudieri, C. episcopalis et C. gubernatoria, T. Prime ; Modiola Sia- mensis, Morelet (véritable Modiole (4), décrite autrefois comme Dreissena et vivant dans les eaux du lac Tonli-Sap. Dans la Cochinchine proprement dite, en prenant pour extrème limite le pays des Stiengs, et en n’admettant, dans la partie restée à l’empire d'Annam, que les environs de Touranne, seule région qui soit connue conchyliologique- ment, l’auteur compte 119 espèces terrestres et fluviatiles, ce qui constitue une Faune malacologique déjà respec- table, mais qui doit être loin de comprendre la totalité des richesses de cette partie de l’Indo-Chine. En effet, le Tonking et la presque totalité de la Cochinchine Annamite sont encore inconnus aux naturalistes. Il en est à peu près de même du Laos et du pays des Stiengs que Mouhot a effleurés à peine, avant sa mort si regrettable, et où il a recueilli de véritables merveilles conchyliologiques. La Basse-Cochinchine, Poulo-Condor, une faible partie du Cambodje, les environs de Touranne et Brelam, dans le pays des Stiengs, voilà, en définitive, à peu près les seules parties de ces vastes contrées sur lesquelles nous possé- dions des documents malacologiques, documents précieux que nous devons aux recherches assidues et au dévouement (1) L'effet du flux de l'Océan se fat senur jusqu’au lac Tonli- sap, à 80 lieues de distance, mais l’eau du lac n’est pas salée. Pourtant l'on y trouve, en même temps que la Modiole, une Raie, une Sole et un Squale. H. — 185 — scientifique d’un petit nombre de naturalistes zélés, parmi lesquels nous citerons le lieutenant de vaisseau Michau, dont une mort prématurée a brusquement interrompu la carrière, le D' Souleyet, chirurgien dé marine et savant distingué, et MM. Germain, Vesco, Massin, Silvestre et Eyriès. La Faune malacologique terrestre et fluviatile de la Co- chinchine proprement dite semble caractérisée particuliè- rement par le développement considérable qu'y prennent les Bulimus de la section des Amphidromus, par la présence de certaines formes spéciales d’Helix (H. Condoriana, H. Bouyeri), de Cyclostomacés (Myxostoma breve, Rhiostoma Housei), d’Ennea (E. bulbulus, E. Michaui) qui ne sont peut-être bien qu’une forme aberrante et très-épaisse de Streplaxis, de Paludinidæ et d'Unionidæ (Unio Delphinus). En résumé, le Fascicule consacré par M. Morelet à la Faune malacologique de l’Indo-Chine est fort intéressant et de nature à faire honneur à son auteur. Il termine dignement le volume des Séries Conchyliologiques (1), dont les trois premières livraisons traitent de la Faune de la côte occidentale et des îles orientales de l'Afrique ct de celle du Pérou, et qui constituent un des livres les plus importants pour l'étude de la distribution géographique * des Mollusques qui aient été publiés dans le cours des vingt dernières années. -_ H. CROSSE. Fossile Binnen-MWollusken AUS Dalmatien , Croatien Und Slavonien nebst einem Anbange (1) Paris, 1858-1875, chez F. Savy, 24, rue Hautefeuille. Un volume grand in-8, comprenant 377 pages d'impression el accom- pagné de 17 planches coloriées, = 486 von (Mollusques continentaux fossiles de Dal- malie, de Croatie et d'Esclavonie, avec un Appendice. Par ) Spividion Brusina (1). Ce travail a pour objet l'étude des coquilles fossiles qui se rencontrent en Dalmatie, en Croatie et en Esclavonie, dans des couches d’eau douce appartenant aux terrains tertiaires supérieurs mio-pliocènes de cette région. Ces couches, dont la Faune offre un grand intérêt paléontolo- gique, se relient par quelques espèces communes au grand système, si intéressant déjà, des «Couches à Con- géries » du bassin du Danube. Elles paraissent cependant en être indépendantes et les géologues autrichiens les en ont distinguées récemment sous le nom de « Paludinen Schichten » emprunté à leurs fossiles les plus abondants et les plus caractéristiques. Quelques fossiles de cet hori- zon, notamment des Unio, fort remarquables par leur facies nord-américain, avaient déjà été décrits et figurés soit par Hôrnes dans son grand ouvragé sur les Mollusques miocènes du bassin de Vienne, soit par divers auteurs; mais c'est M. Neumayr qui, le premier, en 1869 (2), a fait de ces dépôts Dalmato-Croates et de leur Faune l’objet d'un travail spécial el fort intéressant. Aujourd'hui, M. Brusina, qui s’est donné la tâche patriotique de faire connaître la Malacologie vivante et fossile de cette région, - publie un travail complet sur cette Faune des Couches à Paludines, travail pour lequel il a mis à profit tous les tra- vaux antérieurs et de très-nombreux matériaux recueillis (4) Agram, 1874. Brochure grand in-8 de 144 pages d’impres- sion, accompagnée de 7 planches lithographiées. (2) Beiträge zur Kenntniss fossiler Binnenfaunen, etc. Wien, 1869. 1 — 187 — dans les collections d’Agram. Ce Mémoire, particulière- ment paléontologique et descriptif, est précédé d'une préface dans laquelle la Faune qu’il décrit est analysée, aux divers points de vue du gisement, de la paléontologie, de la distribution géographique et de la critique zoolo- gique. Il est suivi d’un appendice relatif aux «Couches à Congéries, des environs d'Agram », dans lequel l’auteur établit un genre nouveau, qu'il nomme Micromelania, pour quelques petites coquilles d’eau saumâtre, voisines des Tricula, des Pleurocera, des Melania et des Rissoa (M. Fuchsiana, M. monilifera, M. Cerithiopsis et :!. cælata, Brusina, et M.? Schwabenaui? Fuchs). La faune des « Couches à Paludines » ne comprend pas moins de 139espèces, dont 129 sont dénommées spécifique- ment, et 10 n’ont reçu qu'une détermination générique. Sur ces 129 espèces, 50 sont nouvelles; les autres ayant déjà été publiées soit par l’auteur lui-même, soit par MM. Hôrnes, Neumayr, Fuchs, Pilar, Paul, etc. Voici les noms des nouveautés décrites et figurées par M. Brusina : Melanopsis onychia, M. pterochila, M. hy- bostoma {Neumayr, ms.), M. Sinjana, M. Lanzaeana, M. Visianiana, M. geniculata, M. recurrens (Neumayr, ms.), M. Panciciaua; Prososthenia Tryoniopsis, P. Drobaciana ; Fossarinus tricarinatus, F. pullus ; Emmericia Jenkiana, E. canaliculata; Stalioa prototypica, S. valvatoides; Hy- drobia pupula, H. Slavonica; Amnicola Stossichiana, À. Torbariana; Bythinia Vukotinovici, B. Croatica; Vivi- para oncophora, V. Melanthopsis, V. Neumayri, V. leio- straca, V. Brusinæ (Neumayr, ms.), V. spuria, V. alteca- rinata, V. Dezmaniana, V. nota, V. Strossmayerana (Pilar, ms.), V. Pilari, V. Pauli, V. aulacophora; Valvata Sule- kiana ; Neritina amethystina, N. capillacea, N. platystoma, N. nivosa; Helix Schlosseriana; Planorbis Sulekianus ; — 183 — Valenciennesia plana; Unio ptychodes, U. Vukasovicianus, U. Pilari, U. cyamopsis, U. clivosus, U. Vukotinovici, U. sculptus, U. Strossmayerianus, U. cymatoides, U. thalas- sinus, U. Rakovecianus, U. Rackianus, U. Nicolaianus, U. excentricus; Dreissena Dalmatica. De ces 129 espèces, 17 seulement sont encore vivantes, et, sur ce nombre, 15 habitent particulièrement la ré- gion Dalmato-Croate, où elles se sont maintenues jusqu’à nos jours (Melania Esperi, M. acicularis, Lithoglyphus fuscus, Neritina Danubialis, etc.), et 4 vivent dans l'Europe méridionale, en dehors de cette région (Melanopsis præ- morsa, M. costata, M. Maroccana et Hydrobia stagnalis). Il faut citer encore, sinon comme espèce, du moins comme type générique européen remarquable, datant déjà des marnes à Paludines, le petit genre Pyrgula. Il reste donc 112 espèces fossiles éteintes. Sur les 129 espèces fossiles (éteintes et non éteintes), il y en a 88 qui sont spéciales à la région, ou endémiques, et 41 qui ne sont pas spéciales à la région. Au point de vue de la composition générique, sur le total des 1459 espèces reconnues, il y a 409 Gastéropodes et 50 Conchifères : 8 espèces sont terrestres, 118 d’eau douce et 13 d’eau saumâtre. Les genres les plus riches sont les Vivipara (25 espèces), les Melanopsis (24), les Unio (20). Les coquilles terrestres, très-rares en individus, ne se trouvent évidemment dans ces Couches que par accident. Les Limnées et les Planorbes sont rares. Parmi les Dreissènes, le petit et vulgaire D. polymorpha est la seule espèce abondante. Les Unio, sauf une ou deux espèces, sont plus riches en formes particulières qu’abon- dants en individus; mais quelques espèces de Vivipares ont élé recueillies par centaines d'individus, et quelques espèces de Mélanopsides par milliers. — 189 — Les Unio, les Melanopsis et les grandes espèces de Vivi- para sont remarquables par une richesse et une variété d’ornements (carènes, côtes, tubercules, épines), qui était sans exemples dans les Faunes antérieures, et qui a disparu dans notre Faune actuelle, sauf pour quelques types de Melanopsis. Les Unio tuberculeux et costulés ont, au con- traire, une singulière affinité avec les types si connus de l'Amérique du Nord, et c'est aussi à une Paludine parti- culière de cette région, le Tulotoma magnifica, qu'on a voulu comparer les grandes Paludines de ces couches mio- pliocènes, espèces si remarquables par la solidité et par l'ornementation de leur coquille. M. Brusina, avec rai- son, selon nous, n’a pas accepté cette qualification de Tulotoma pour ces fossiles, qui forment un groupe nom- breux de formes particulières, fort difficiles souvent à dis- tinguer spécifiquement, et auquel appartiennent quelques espèces des dépôts synchroniques de l’île de Cos qui ont été récemment publiées dans le Journal de Conchylio- logie (1). Les petits Melanidæ et Paludinidæ ont fourni à M. Brusina plusieurs espèces de quelques-uns des types génériques nouvellement créés par lui ou par M. Neumayr : Prososthenia (dont une espèce rapportée à tort par M. Neu- mayr au genre Pyrgidium, Tournouër, a été depuis rap- prochée par M. Sandberger des Tryonia), Fossarulus Emmericia, Stalioa. Au point de vue de la distribution géographique des types, M. Brusina répartit ainsi qu’il suit les éléments de la Faune des Couches à Paludines. Il y a, selon lui, dans cette Faune, 94 types européens, dont 23 sont particuliers et nouveaux : 59 appartiennent à la faune méditerra- néenne et 52 à la faune de l’Europe centrale ou germa- (1) Journ, de Conchyliologie, vol. XXIIE, p. 76, 1875. — 190 — nique; 8 types sont asiatiques (Fossarulus, Valencien- nesia, certains Paludina, etc.), et 57 Nord-Américains ; ces derniers se trouvent, en grande partie, parmi les Unio. Ces dernières affinités sont, en effet, frappantes et incon- testables, mais il ne faut pas oublier que, d’après des dé- couvertes malacologiques récentes, dont les résultats ont été publiés dans le Journal de Conchyliologie (1), plu- sieurs de ces types d'Unio, si caractéristiques jusqu’à pré- sent, du bassin du Mississipi, ont été retrouvés dans le bassin des grands fleuves de la Chine, et il n’y pas à douter que les traits communs entre la Faune fluviatile de l’Âmé- rique du Nord et celle de l'extrême Asie se multiplieront de plus en plus. L’Indo-Chine réserve aussi, sans doute, au naturaliste et au paléontologue plus d’une surprise. C’est donc sous cette réserve qu'il faut parler maintenant des affinités de certains types miocènes ou mio-pliocènes de l'Europe avec la faune Nord-Américaine : ce qui est cer- tain déjà, c’est que ces affinités sont asiatico-américaines ; ce qui ne l'est pas moins, et ce qui est remarquable, c’est qu’elles ne sont nullement africaines, qu'elles sont même anti-africaines. Dans cette riche Faune des Couches à Con- géries et des Couches à Paludines de l’Europe orientale, c’est en vain qu’on cherche un seul des types caractéris- tiques de la faune fluviatile de l'Afrique, une Ampullaire, un Laniste, une Éthérie, une Iridine, une Galathée. En résumé, le travail de M. Brusina est fort intéressant, et par son objet, et par la manière dont il est traité, quelles que soient lés critiques que l’on puisse faire de certaines coupes génériques ou de certaines appréciations spécifiques un peu faciles. C'est une publication qui témoigne à la fois des richesses paléontologiques de la ré- (4) Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 112, 1874. — 191 — gion, du zèle et de l'initiative scientifiques des naturalistes d'Agram et des connaissances acquises par l’auteur en malacologie et en géographie zoologique, connaissances sans lesquelles il n’y a pas de bonne paléontologie pos- sible. : KR. TourNOUÉR. Faune conchryliologique marine du départe- ment de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France. Par le D: P. Fischer. — ‘2° sup- plément (1). Dans ce deuxième supplément, l’auteur augmente la Faune du S.-0. de la France d’une centaine d’espèces de Mollusques marins qui n’y avaient pas encore été signalés et dont la découverte est due à l'emploi de la drague et à l'exploration minutieuse d'Arcachon, du Cap Breton et de Guéthary. Un chapitre entier est consacré à l'étude de la Fosse du Cap Breton, singulière excavation sous-marine éminemment propre, par sa profondeur et par le calme relatif de ses eaux, au développement des Mollusques des différentes zones. Parmi les découvertes les plus remar- quables qui y ont été faites, nous citerons 5 genres décrits dans les couches éocènes du Bassin de Paris et qu'on croyait ou éteints depuis cette époque, ou relégués dans les mers tropicales, les G. Vasconia (Hindsia, Deshayes, nec H. et A. Adams), Sportella, Scintilla, et plusieurs espèces, connues seulement jusqu'ici à l'état fossile (Tel- (4) Paris, 1874, chez F. Savy, libraire, 24, rue Hautefeuille. Brochure grand in-8 de 63 pages d'impression. — 192 — lina compressa, Brocchi ; Dischides bifissus, Wood ; Nassa semistriata, Brocchi). Dans le chapitre suivant, l'auteur s'occupe de la distri- bution bathymétrique des Mollusques marins du S.-0. de la France. Il admet, dansle golfe de Gascogne, les 7 zones de profondeur suivantes : A. Zone litlorale, comprise entre les limites des marées et dont la limite supérieure extrème est indiquée, sur les côtes rocheuses, par la présence des Littorina neritoides et Patella Lusitanica; sur les rivages vaseux, par celle des Paludestrina ulvæ et P. acuta. B. Zone des Laminaires. De 1 à 28 mètres. C’est la zone des Nudibranches et des Ostrea, parmi les Mollusques, des Hippocampes et des Syngnathes, parmi les Poissons. C. Zone des Nullipores ou des Corallines. De 28 à 72 mètres. Les Corallines et les Nullipores habitant déjà la zone précédente, le nom distinctif de zone des grands Buccins conviendrait mieux, d’après l’auteur. C’est à cette profondeur que vivent la plupart des Mol- lusques carnassiers de grande taille et les grands Acé- phalés. Ce sont ces animaux que l’on recueille, dès que l’on drague au large du bassin d'Arcachon, et on les retrouve, de l'embouchure de la Loire à celle de l’Adour, avec une remarquable uniformité. D. Zone des Brachiopodes et des Coraux. De 72 à 184 mètres. Connue seulement par les dragages de la Fosse du Cap Breton, dans le cours desquels on a recueilli les Waldheimia cranium; Terebratulina caput serpentis ; Megerlia truncata; Platidia Davidsoni; Argiope decollata ; Crania anomala. E. Zone des Brissopsis. De 184 à 375 mètres. Elle est caractérisée par la présence d'un Echinide, le Brissopsis lyrifera, Forbes (var. Biscayensis, Fischer). — 193 — F. Zone des Verticordia. De 375 à 2,500 mètres. G. Zone des Abysses. De 2,500 à 4,500 mètres. Le zéro de la vie animale marine, placé autrefois par Forbes, dans la mer Egée, un peu au-dessous de 420 mètres, doit être considérablement reculé, si tant est qu'il existe réellement. Dans une partie spéciale, l’auteur étudie les progrès et la situation actuelle, véritablement très-florissante, de l'Ostréiculture dans le département de la Gironde. Il constate que l'espèce vivante de Gryphée du Portugal (Ostrea angulata), introduite en 1866 dans le bassin d’Ar- cachon, y est parfaitement acclimatée, et s’y reproduit normalement. Nous avons pu nous-même reconnaître l'exactitude de ce fait, l'an dernier. La jeune Huître du Portugal, toujours triangulaire et à crochet très-aigu, se distingue facilement de l’Huître de gravette indigène, tou- jours plus ou moins arrondie. Enfin, l’auteur énumère les additions d'espèces à appor- {er à ses précédents Catalogues des Mollusques marins du S.-0. de la France. Nous signalerons, dans le nombre, les Lepton lacerum et L. subtrigonum, Jeffreys, ms., L. gla- brum; Sportella recondita ; Scintilla crispata; Vasconia Jeffreysiana ; Bulla Robagliana; Rissoa gemmula ; Plagio- styla Asturiana ; Cæcum spinosum et Parastrophia Astu- riana, Folin. Le nombre total des espèces de Mollusques cités dans le premier Catalogue et les deux suppléments de l'auteur s'élève à 455. Par un sentiment de réserve que l’on comprendra faci- lement, nous nous abstiendrons de faire l’éloge de la nou- velle publication de notre collaborateur et ami, mais nous ne pouvons nous empêcher de constater que ce Mémoire et les deux précédents ont comblé une regrettable lacune ‘dans la connaissance de la Faune du littoral français, de- — 194 — puis l'embouchure de la Gironde jusqu’à la frontière d’Es- pagne, et qu'ils constituent un élément des plus impor- tants pour l'histoire naturelle, encore à faire, de l'ensemble de nos Mollusques marins. H. Crosse. NOUVELLES. Nous recevons de notre honorable confrère, M. Arthur Morelet, quelques renseignements de nature à contribuer à l’éclaircissement d'une des nombreuses questions de géographie zoologique qui restent encore à résoudre, celle de savoir où finit, dans la partie Atlantique du Maroc, la Faune terrestre méditerranéenne, caractérisée par l’abon- dance des Helix, et où commence à se manifester la Faune malacologique africaine, caractérisée par la présence des grands Achatina et de quelques autres formes spéciales. Un voyageur bien connu à la Société de Géographie de Paris, le rabbin Mardochée, vient de rapporter du Maroc un assez bon nombre de coquilles terrestres qui témoignent d'un fait très-important, c’est que la Faune méditerra- néenne s'étend jusqu’au cap Noun. Pénètre-t-elle plus loin, dans la direction du Sénégal? C’est. ce que nous igno- rons encore. A propos de l’intéressante communication sur la vita- lité des Unionidæ asiatiques que nous a adressée M. le professeur Deshayes, et qui a été publiée dans le dernier numéro du Journal de Conchyliologie, un de nos hono- rables confières de Bordeaux, M. Gassies, nous signale un fait semblable, relatif à une espèce européenne appar- tenant à la même famille. «Il m'est arrivé d'oublier des — 195 — « Unio littoralis dans l’encoignure d’un mur de jardin, « sans les avoir vidés. Plus tard, voulant les jeter dans « l’eau bouillante, afin d'enlever les animaux que je sup- « posais devoir être en putréfaction, je m'aperçus que « plusieurs d’entre eux n’exhalaient aucune mauvaise odeur. Je les plongeai dans l’eau froide, et, au bout « d'un instant, je vis monter des bulles d’air qui me dé- « montrèrent que ces Mollusques avaient survécu à trois « mois et demi d'exposition dans un lieu dépodrvu d'eau «et seulement nn peu humide. Je conservai six de ces S A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. SAvy, 24, rue Hautefeuille ; — à Londres, chez MM. WiLLiams et NORGATE, 44, Heurietta-Street, Covent-Garden : — à Edimbourg, chez MM. WiLL1AMS et NORGATE, 20, South-Frederick-Street. mo 1 POUR PARAITRE PROCHAINEMENT, AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE des matières con- tenues dans les vingt premiers volumes du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE (1850-1872). COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE. M. Micnez VimonT vient de transporter son établissement Conchyliologique, rue Montplaisir, 22, à Toulouse (Haute- Garonne). Il continue, comme par le passé, à se tenir à la dispo- sition de ses correspondants de tous pays, pour la vente et l'achat des Coquilles vivantes. AVIS IMPORTANT. M. Bryce M. Waricur, Conchyliologiste et Minéralogiste, a l'honneur de faire savoir à Messieurs les amateurs d'Histoire naturelle que son établissement n’existe plus dans Great Russell street, mais qu'il vient d’être transféré « 38, Southampton Row « Bloomsbury ; London. » C'est à cette dernière adresse que toutes les communications doivent lui être envoyées. Il se tient, comme précédemment, à la disposition des personnes qui désireront re- cevoir des Boîtes de Coquilles vivantes, Fossiles, Minéraux, etc., afin d’y faire leur choix. S'adresser à M. Bryce M. Wright, 38, Southampton Row, Bloomsbury. London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, EIC. M. R. Damon est en mesure d'envoyer à toute personne qui lui en fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exotiques, ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S’adresser à M. R. Damon, à Weymouth (Angleterre). ns à 2 pee) JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 1e Juillet 1875. Sur l'anatomie des Neritopsis. par P. Fischer. $ 1. L'examen de l'animal du Neritopsis radula était par moi vivement désiré, à cause de la singularité de son opercule (1) et de la divergence d'opinions qui rêgne dans la science au sujet du classement de ce genre. Grateloup, qui a institué, en 1852, le genre Neritopsis (Act. de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. V, p. 195) pour une coquille fossile du miocène de Dax, pensait, ainsi que M. Ch. des Moulins, que son type était voisin des Nerita ; mais il indiqua, dans une discussion, très-bien faite, de ses caractères, les différences qui motiväient la création de cette nouvelle coupe. Il émit mème quelques hypothèses (1) C’est presque à la même époque que l’opereule du Neri- topsis radula a été découvert à la Nouvelle-Calédonie par le R. P. Lambert et M. Fabre, et à l’île Maurice (coll. Pauluceci). 14 — 198 — qui se sont trouvées confirmées ; ainsi il dit : « Il est aisé de juger que l'animal devait être globuleux, spiral, muni d’une tête assez large et surtout pourvu d’un pied robuste, rond ou ovale... » Plus loin, il se montra dis- posé à admettre l'existence d’un opercule épais et arrondi. Le genre Neritopsis fut placé par Grateloup dans la fa- mille des Néritacés (Act. Soc. Linn. de Bordeaux, t. XI, p. 142), et presque tous les nomenclateurs ont suivi son exemple : entre autres, Swainson, Reeve, Sowerby, Woodward, d’Orbigny, etc. Néanmoins, dès 1840, Gray, d’après Herrmannsen, aurait rapproché les Neritopsis des Vanikoro de Quoy et Gaimard (Narica), mais, en 1847, il aurait créé une fa- mille des Neritopsidæ, composée du seul genre Neritopsis. Dans le Guide de Gray, publié en 4857, les Neritopsidæ sont placés entre les Naticidæ et les Janthinidæ, et très éloi- gnés des Neritidæ aussi bien que des Vanicoroidæ ; ceux-ci sont intercalés entre les Capulidæ et les Valvatidæ. . Le rapprochement des Vanikoro et des Neritopsis a été accepté par MM. Adams, Deshayes et Chenu, qui classent ces deux genres dans la famille des Neritopsidæ. En effet, certaines formes fossiles sont très-embarras- santes pour les nomenciateurs ; leurs caractères ambigus les rapprochent autant des Neritopsis que des Vanikoro. On comprend, dès lors, les raisons qui ont porté notre savant maître, M. Deshayes (Anim. sans vert. du bassin de Paris, t. IL, p. 6 et suiv.), à suivre les errements de Gray et d’Adams. Il pensait que l’ouverture des Neritopsis n’étail pas construite pour recevoir un opercule calcaire, et que, d’ailleurs, si cet opercule calcaire existait, il y à longtemps qu’on l'aurait signalé. Il est donc probable pour lui que l’opercule est corné comme celui des Vani- koro. = 499 L'argument tiré de l’absence de l’opercule dans les couches à Neritopsis a été excellent pendant de longues années, mais les découvertes récentes l’ont réduit à néant. En résumé, trois opinions se sont produites : 4° les Neritopsis sont très-voisins des Nerita (Grateloup, des Moulins) ; 2° on doit les rapprocher des Natica (Gray, 1857) ; 5° ils ont plus d’affinités avec les Vanikoro (Gray, 1840, Adams, Deshayes, Chenu). $ 2. C’est à l’obligeance de notre correspondant, M. R. C. Rossiter, que nous devons la communication d’un exemplaire du Neritopsis radula pourvu de son mollusque et découvert près de Nouméa par M. Fabre. L'animal du Neritopsis radula est large et court : le tortillon est à peine contourné; le pied, court, dilaté latéralement, arrondi en avant et en arrière, rappelle celui des Nérites, des Néritines et des Navicelles. Il porte un opercule décrit récemment par MM. Sou- verbie et Crosse (1) et sur la structure duquel je ne revien- drai pas. Cet opercule, solidement enchàssé dans un rebord du manteau, occupe toute la portion antérieure de l'animal quand on l’examine par sa face inférieure. Le muscle columellaire forme un anneau interrompu au-dessus, et qui doit adhérer à la coquille par une sur- face très-étendue. Il diffère sensiblement du muscle columellaire des Gastéropodes à spire allongée, qui se présente alors sous forme d’une languette contournée, Saillante, et à extrémité séparée du manteau. Chez les Nérites, Néritines et Navicelles, le muscle columellaire est disposé de même que chez les Nerilopsis (2). (1) Journ. de Conchyl., t. XXII, 1874, p. 199, ett. XXIII, 1875, p. ÿ7. (2) Voir, pour les Navicella : Quoy et Gaimard (Astrolabe, pl. vin, fig. 25-34). Même disposition chez le Cabochon (Cuvier, Mém. sur l’Haliotide, etc., pl. 1n, fig. 2). — 500 — Le manteau est épaissi près de son bord libre ; celui-ci est orné d’une rangée de petits tubereules de même taille. Le mufle est très-large, charnu; la bouche est située dans une dépression de sa face inférieure, elle se présente sous l'apparence d'une sorte d'entonnoir dont les bords sont plissés et festonnés. Les tentacules, éloignés entre eux, sont allongés, cylindro-coniques, musculeux : les yeux, placés à leur base et au côté postéro-externe, sont noirs el portés sur un très-petit pédoncule distinct. En fendant le manteau, on met à découvert la langue, extrèmement allongée et sortant par une petite ouverture de la cavité thoracique circonscrite par les téguments cé- phaliques, et qui renferme le pharynx, les centres ner- veux et la première portion du tube digestif avec les glandes salivaires. Cette langue, très-contournée, mérite une étude attentive, car c’est elle qui nous fournira les éléments les plus importants pour la classification des Neritopsis. Après l'avoir enlevée en totalité et l'avoir examinée dans toute sa longueur, on reconnaît qu’elle appartient au groupe des Rhipidoglossa de Troschel, qui correspond à la famille des Trochina de Lovèn, et qui comprend les Trochus, Phasianella, Rotella, Neritina, Haliotis, Emar- ginula, etc. Elle se compose : 4° D'un centre lisse, inerme, caractère très-inattendu et qui n'existe chez aucun des genres précités, où l'on rencontre une dent rachiale manifeste. 9 De deux petites dents latérales, allongées, dont le bord de la plus externe recouvre en partie la plus interne ; ces petites dents existent chez Îles Neritina, Nerita, Navi- cella ; mais par leur posilion, elles peuvent être nommées — 201 — deuxième et troisième latérales. Chez les Neritopsis la première dent latérale, si développée chez les autres Néritacés, est absente, de même que la dent rachiale. 5° D'une large dent, correspondant à la première marginale de Lovèn ou à la dernière latérale de quelques auteurs. Cette dent, à base atténuée, à portion réfléchie large, et terminée par deux pointes, l’une interne, l’autre externe, ne paraît pas crénelée sur son bord libre, comme on le voit chez les Neritina. Elle est tellement différente des dents marginales, qu'il me parait difficile d'accepter la © dénomination de Lovèn. Je préfère la considérer comme la dernière latérale. 4 Les dents marginales ressemblent à celles de tous les mollusques de ce groupe. Extrèmement étroites, nom- breuses, rapprochées, disposées en séries légèrement incurvées et dont les bases sont partiellement recouvertes par la série postérieure, elles sont formées par une tige sinueuse dont l'extrémité libre est courbée en crochet, à bord non crénelé. Cette plaque linguale est tendue entre deux masses musculaires, allongées et étroites, à extrémités endurcies, presque cartilagineuses et semblables d’ailleurs aux parties similaires antérieures, figurées par Cuvier chez Îles Patelles (1). L'æsophage et tout l'intestin sont très-étroits, cylin- driques ; ils ne diffèrent pas des organes correspondants chez les Nerita, et ils se terminent par un rectum un peu renflé et placé au côté droit de la cavité branchiale. Celle-ci renferme une branchie triangulaire épaisse, dirigée transversalement et de telle sorte que sa pointe aiguë arrive au voisinage de l'anus. Les sillons branchiaux (4) Cuvier, Mémoire sur l’Haliotide, etc., pl. 11, fig. 19. — 202 — sout flexueux ou anguleux à leur partie moyenne. En arrière de la branchie existent un grand nombre de feuillets muqueux de forme irrégulière, présentant des excavations ou cryptes de grandeur variable. A la partie postérieure de ces feuillets muqueux et se confondant avec eux, se montre un organe glanduleux, formé de cloisons arborisées et en rapport avec la veine pulmonaire et le cœur. C’est la glande précordiale ou organe de dépuration urinaire. Les organes génitaux sont constitués par un organe plein, paraissant lamelleux, brunâtre, en forme de crois- sant et placé au contact du rectum. En avant de ce corps se trouve un amas de malière glaireuse, mal définie, blanchâtre, et qui représente probablement une des glandes de l’appareil génital femelle. N'ayant eu qu’un seul individu à ma disposition, il m’a été impossible de faire des recherches plus précises sur la disposition des organes génitaux. Je me borne à consta- ter que l’individu observé était probablement femelle. $ 5. Simaintenant on résume les caractères généraux de l’animal du Neritopsis, on est convaincu qu’il ne pré- sente d’affinités qu'avec les Néritacés, par sa forme, par la brièveté de son pied, par la largeur de son mufle, par ses tentacules écartés, allongés, par ses yeux portés sur de petits pédoncules distincts, par l'absence d’organes génitaux excitateurs, par la disposition de sa branchie, etc. Les figures de Mollusques des genres Nérite, Néritine et Navicelle, données par Quoy et Gaimard (Voyage de l’ strolabe, planches Lvin et Lxv), Eydoux et Souleyet (Voyage de la Bonite, planche xxx1v), Gould et Couthouy (United-States Exploring Eypedition, pl. x1), etc., ne laissent aucun doute à ce sujet. Mais l'animal des Neritopsis est distinct des genres — 203 — Nérite, Néritine et Navicelle par sa plaque linguale, dont la structure est éminemment spéciale. En effet, si l’on examine les figures de la plaque de ces divers genres données par Gray, Guide, fig. 70 (Nerita peloronta), fig. 74(Neritina crepidularia), Woodward, Manuel, fig. 115 (Navicella); Lovèn, pl. vr (Neritina fluviatilis), ainsi que les figures imparfaites de Quoy et Gaimard, on est frappé de la constance de leur structure : une dent centrale pe- tite; une première latérale grande, transverse; une deuxième et une troisième latérales rudimentaires; une quatrième latérale très-grande ; enfin, la série des margi- nales. Chez les Neritopsis, la dent centrale et la première latérale font défaut, le centre est inerme et les autres parties sont concordantes. Cette particularité dans l’organisation, jointe aux autres différences tirées de la forme de la coquille et de son opercule, est plus que suffisante pour affirmer la vali- dité du genre de Grateloup. Il me paraît inutile de mettre en lumière les différences des Vanikoro ou Narica, et des Neritopsis. Ces Mollusques sont aussi éloignés que possible : Jes Vanikoro ont un opercule corné, un animal des plus étranges, d’après Quoy et Gaimard (1), par son pied et la forme de ses tentacules, et dont l’organisation n'offre aucune analogie avec celle du groupe entier des Rhipidoglossa. Ce rap- prochement des Vanikoro et des Neritopsis ne saurait donc être maintenu, et les naturalistes qui classeront les Neri- topsis devront revenir purement et simplement à l’an- cienneopinion de Grateloup et de des Moulins. AN (1) Voyage de l’Astrolabe, pl. Lxvi bis, fig. 20-22. — 204 — Explication de la planche XL. Fig. 1. Animal du Neritopsis radula, extrait de sa coquille, renfermé dans son manteau et vu en-dessus. — a, face inférieure du pied ; b, mufle; c, tentacules; d, bord antérieur du manteau; e, muscle columellaire ; f, tortillon (l’opercule est enlevé). Fig. 2. Le même vu en dessous avec son opercule : e, muscle columellaire ; /, tortillon ; g, opercule. Fig. 5. Animal vu en dessus ; le manteau est ouvert à gauche et rejeté à droite. Mèmes lettres : h, branchie; ï, rectum; #, l, organes dépendant du système reproduc- teur ; m, langue déroulée. Fig. 4. Portion du même : d, manteau; h, branchie; i, rectum ; k, organe lamelleux ; /, organe ,visqueux ; n, feuillets muqueux ; o, glande précordiale. Fig. 5. Plaque linguale : a, deuxième dent latérale ; b, troisième dent latérale ; c, quatrième dent latérale ; d, dents marginales. Fig. 6. Une dent marginale isolée. Catalogue des Nudibranches et des Céphalo- podes des côtes océaniques de la France (1). — 3° supplément. par P. FiscHer. Ce troisième supplément, qui contient l’'énumération de 25 espèces non cataloguées dans les listes précédentes, (1) Voir Journ. de Conch., t. XV, p. 5; t. XVII, p. 5; t. XX, p. ÿ. — 205 — donne une idée des efforts qui ontété faits en France pour étudier les Gastéropodes marins sans coquille et les Cé- phalopodes. Lors de la publication de ma première liste, en 1867, on ne connaissait sur nos côtes que 43 espèces. Aujourd’hui ce nombre est plus que doublé, puisqu'il atteint 106 espèces ainsi réparties : Nudibranches, 81. Pleurobranches, 5. Pulmonés, 41. Céphalopodes, 21. Cet accroissement dans la richesse de notre faune océa- nique est dù aux recherches de MM. Bouchard-Chante- reaux et Sauvage à Boulogne, Vaillant à Saint-Malo, À. Milne-Edwards à Saint-Vaast, Grübe à Roscoff et Saint- Malo, Crouan et Hesse à Brest, Lafont à Arcachon et Guéthary. J'ai, de mon côté, étudié et décrit quelques espèces nouvelles ou peu connues du sud-ouest de la France, mais je déclare qu'il reste encore beaucoup de formes non signalées et non déterminées. Ainsi, en 1874, en compagnie de mes amis Crosse, Souverbie et Lafont, j'ai vu à Arcachon des espèces qui nous étaient inconnues, et cependant nous explorons cette localité depuis fort long- temps et notre attention est spécialement attirée par les Nu- dibranches. MM. Crouan et Hesse ont, de leur côté, recueilli une quantité de Nudibranches sur les rivages de Bretagne qui semblent être, en quelque sorte, la terre pro- mise de ces animaux. La création de laboratoires zoologiques à Arcachon, Wimereux, Roscoff et Concarneau fait espérer que l'étude de notre faune marine entrera bientôt dans une nouvelle voie et que nous arriverons à posséder un jour une faune française. C’est par la perfection et le nombre des travaux ON LE sur leur faune que les Anglais et les Scandinaves ont ré- pandu l'étude des sciences naturelles dans toutes les classes de la société. En France, le culte exclusif de la mo- nographie anatomique a rebuté pendant longues années ceux qui voulaient étudier la zoologie ; mais aujourd'hui l’arbre est jugé par ses fruits et l’on revient à des idées plus saines. Il est évident qu'avant de décrire un animal dans sa structure la plus intime il est nécessaire de le déterminer convenablement. Cette détermination est sou- vent plus fastidieuse, plus difficile que l’examen des cel- lules de ses téguments, la dissection de ses viscères ou l'interprétation de ses organes ; mais elle doit être néan- moins le but de nos travaux, sous peine de voir le chaos synonymique s’agrandir sans cesse. Il me semble qu'un anatomiste qui s'applique à devenir un zoologiste donne la véritable sanction à ses recherches, et, à ce point de vue, j'estime que le livre d’Alder et Hancock est un mo- dèle à suivre. Ces auteurs, dont les connaissances anato- miques ne peuvent être contestées, avaient en même temps le sentiment de la zoologie assez développé pour se mettre en garde contre les illusions du microscope et les erreurs du scalpel. Leurs dissections ont profité, avant tout, à la classification plus rigoureuse des Nudibranches, à leur répartition en familles, genres et espèces. Ce n’est pas d'après quelques Nudibranches plus ou moins dégradés qu'ils ont voulu caractériser le groupe, mais d’après l’en- semble, pour montrer les liens qui unissent entre eux ces êtres disparates. Quant à la répartition géographique des Nudibranches dans les mers d'Europe, elle sera longtemps méconnue, par suite de l’incertitude qui règne au sujet des formes méditerranéennes. Vérany a décrit, sans les figurer, près de 40 espèces de Nice ; en ajoutant à ce nombre les es- — 207 — pèces de Risso, Delle Chiaje, Cantraine, Schultze, Rapp, Philippi, etc., toutes mal figurées ou insuffisamment dé- crites, on arrive à un chiffre effrayant d'espèces douteuses. Il est donc nécessaire que les naturalistes de la Méditer- ranée publient de bonnes figures de leurs Nudibranches. Vérany avait terminé sur ce sujet un volume où tous ses types étaient représentés avec l'exactitude qu'on admire dans son ouvrage sur les Céphalopodes de la Méditerra- née: mais la mort ne lui a pas permis de publier le fruit de ses patientes recherches. M. Deshayes a une admirable collection de dessins coloriés des Nudibranches d'Algérie, qui devaient figurer dans son grand ouvrage sur PExplo- ration scientifique de l’Algérie. Ces dessins restent inédits à notre grand regret, et cependant, plus pour les Nudi- branches que pour tous les autres Mollusques, l'iconogra- phie est indispensable. NUDIBRANCHIATA. Genre DORIS, Linné. 16. Doris LiMBarTA, Cuvier, Ann. du Muséum, t. LV, p. 468, pl. nn, fig. 5. Hab. Guéthary (Basses-Pyrénées), où cette belle espèce a été recueillie par M. Lafont. Le Doris limbata est un mollusque méditerranéen, qui a été signalé sur les côtes de la Provence, de la Ligurie, des Deux-Siciles, de l'Algérie, etc. Genre GONIODORIS, Forbes. 3. GONIODORIS CASTANEA, Alder et Hancock. Hab. Saint-Vaast (A. Milne-Edwards), Brest (Hesse), bassin d'Arcachon (Lafont), Roscoff (Grube). — 9208 — Genre IDALIA, Leuckart. 2, IpALIA ASPERSA, Aller et Hancock. Hab. Boulogne (Bouchard-Chantereaux), bassin d'Ar- cachon, Guéthary (Lafont). Genre POLYCERA, Cuvier. 4. POLYGERA HorRIDA, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xu, fig. 1-2. Hab. Rade de Brest (Hesse). Genre DREPANIA, Lafont. 1. DrEPANIA FuscA, Lafont, Journ. de Conchyl., 1874, p. 509. Hab. Bassin d'Arcachon (Lafont). Genre ÆGIRUS, Lovén. 2. ÆGirus mispipus, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xu, fig. 5-7. Hab. Rade de Brest (Hesse). Genre TRITONIA, Cuvier. 3. TRITONIA PLEBEIA, Johnston. — Alder et Hancock. Hab. Boulogne (Bouchard-Chantereaux). Genre DOTO, Oken. 4. Doro uNGINATA, Hesse, Journ. de Conchyl., 1873, pl. xx, fig. 1-3. Hab. Rade de Brest (Hesse). — 209 — 5. Doro PinIGERA, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xni, fig. 4-5. Hab. Rade de Brest (Hesse). 6. Doro ARMoRICANA, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xuni, fig. 6. Hab. Rade de Brest (Hesse). 7. Doro aurita, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xin, fig. 7-11. Hab. Rade de Brest (Hesse). 8. Doro sryLicerA, Hesse, Journ. de Conchyl., 1873, pl. xiu, fig. 42. Hab. Rade de Brest (Hesse). 9. Doro conFrLuens, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xu, fig. 45. Hab. Rade de Brest (Hesse). 10. Doro onustTA, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xuui, fig. 14. Hab. Rade de Brest (Hesse). Genre ANTIOPA, Alder et Hancock. 4. AnTIOPA CRISTATA, Delle Chiaje.—Alder et Hancock. Hab. Boulogne (Bouchard-Chantereaux). Genre EOLIS, Cuvier. 15. Eozis NaNA, Alder et Hancock. Hab: Boulogne (Bouchard-Chantereaux). — 910 — 16. Eouis prcrA, Alder et Hancock. Hab. Brest (Hesse). 17. Eos GLAUCA, Alder et Hancock. Hab. Brest (Hesse); bassin d'Arcachon (Lafont), Roscoff (Grübe). 18. Eocuis PuNCTATA, Alder et Hancock. Hab. Brest (Hesse), Arcachon (Lafont). 19. EoLis ELEGANS, Alder et Hancock. Hab. Brest (Hesse). 20. KoLis NEMESIS, Hesse, Journ. de Conchyl., 1875, pl. xnt, fig. 15. Hab. Brest (Hesse). 91. EoLis ARMORICANA, Hesse, Journ. deConchyl., 1873, pl. x, fig. 14-15. Hab. Brest (Hesse). 99. Fois PEACHH, Alder et Hancock. Hab. Saint-Malo (Grube). Genre HERMÆA, Lovèn. 9, HERMÆA BIFIDA, Montagu.— Alder et Hancock. Hab. Brest (Hesse). 5. HERMÆA POLYCHROMA, Hesse, Journ. de Conchyl., pl. xui, fig. 8-12. Hab. Brest (Crouan). RÉCAPITULATION. A la suite de ce troisième supplément j'ai eru devoir — 9211 — dresser de nouveau une simple liste des Mollusques gasté- ropodes marins sans coquilles (Nudibranches, Pleuro- branches, Pulmonés) et des Céphalopodes de nos côtes océaniques de France, en ajoutant en note quelques habi- tats nouveaux el en faisant çà et là quelques rectifica- tions. DORIDIDÆ. Doris (1), Linné. — 1. Tuberculata, Linné. — 2. Bila- mellata, Linné. — 5. Pilosa, Müller. — 4. Cocci- nea, Alder et Hancock. — 5. Depressa, A. et H.— 6. Derelicta, Fischer. — 7. Tomentosa, Cuvier. — 8. Biscayensis, Fischer. — 9. Seposita, Fischer. — 10. Eubalia, Fischer. — 11. Aspera, A. et H.? — 12. Muricata, Muller? — 15. Testudinaria, Risso. — 14. Limbata, Cuvier. Gonioporis (2), Forbes. — 1. Elegans, Cantraine. — 2. Nodosa, Montagu. — 5. Castanea, A. et H. POLYCERIDÆ. IpaztA (5), Leuckart. — 1. Elegans, Leuckart. — 2. As- persa, À. et H. ANcuLA, Lovèn. — 1. Cristata, À. et H, PozyceRA (4), Cuvier. — 1. Quadrilineata, Müller. — 2. (1) Observations et localités nouvelles. — 2. Brest. — 3. Brest, Ilot de la Banche. — 4. Brest, Boulogne, Arcachon. Le nom pro- posé par Alder et Hancock doit être préféré à celui qu’a donné d’Orbigny, parce qu’il existait déjà un Doris rubra de Risso. — 7. Les grands exemplaires que j'ai vus en 1874 à Arcachon m'ont démontré l'identité des Doris tomentosa et Johnstoni. — 11 et 12, douteux. — J’ai supprimé dans cette liste les D. repanda et in- conspicua, dont la présence sur nos côtes me semble incertaine, (2) Loc. nouv. — 2. Boulogne, Saint-Malo. (3) Loc. nouv. — 1. Brest. (4) Loc. nouv. — {. Brest, Saint-Vaast, FF TRE — 2. Bou- logne. — 3. Boulogne, Saint-Malo. — 219 — Lessoni, d'Orbigny. — 5. Ocellata, A. et H. — 4. Horrida, Hesse. CrimorA, Alder et Hancock. — 1. Papillata, A. et H. DrEpaNIA, Lafont. — 1. Fusca, Lafont. TuecACERA (1), Fleming. — 1. Pennigera, Montagu. Triopa, Johnston. —1. Clavigera, Müller. ÆGirus, Lovèn. — 1. Punctilucens, d’Orbigny. — 2. His- pidus, Hesse. TRITONIIDÆ. TriToniA (2), Cuvier.—1. Hombergi, Cuvier.—2, Lineata, A. et H.— 5. Plebeia, Johnston. DEnproNoTus (3), Alder et Hancock. — 1. Arborescens, Muller. — 2. Luteolus, Lafont. DOTOIDÆ. Doro Ds DES — À. Coronata, Müller. — 2. Affnis, d'Orbigny.— 3. Pinnatifida, Montagu. -— 4. Unci- nata, Hesse. — 5. Pinigera, Hesse. — 6. Armo- ricana, Hesse. — 7. Aurita, Hesse.— 8. Styligera, Hesse. — 9. Confluens, Hesse. — 10. Onusta, Hesse. PROCTONOTIDÆ. AnrTiopA, Alder et Hancock. — 1. Cristata, Delle Chiaje. LEPHYRINA, Quatrefages. — 1. Pilosa, Quatrefages. (1) Loc. nouv. 1. Boulogne. (2) Loc. nouv. — 1. Brest. — 2. Brest. (3) Loc. nouv. — 1. La Rochelle, Guéthary, ilot du Four. (4) Loc. nouv. — 1. Brest, Arcachon, Guéthary, Biarritz. — 213 -— (IEOLIDÆ. CazcioPpÆA (1), Orbigny. — 1. Bellula, Orbigny. Eouis (2), Cuvier. — 1, Papillosa, Linné. — 2. Farrani, A. etH.—5. Coronata, Forbes. — 4. Drum- mondi, Thompson. — 5. Paradoxa, Quatrefages. 6. — Landsburgi, A. et H. — 7. Grossularia, Fischer. — 8. Conspersa, Fischer. — 9. Alba, A. et H. — 10. Pallidula, Lafont. — 11. Alderi, Cocks. — 12. Cærulea, Montagu. — 13. Tricolor, Forbes. — 14. Glaucoïdes, A. et H. — 15. Nana, A. et H. — 16. Picta, À. et H. — 17. Glauca, A. et H. — 18. — Punctata, A. et H. — 19. Ele- gans, À. et H. — 20. Nemesis, Hesse. — 21. Armoricana, Hesse. — 22. Peachi, A. et H. EMBLETONIA, Alder et Hancock. — 1. Pulchra, A. et H. Fiona, Alder et Hancock. — 1. Nobilis, À. et H. HerMÆA, Lovèn.— 1. Dendritica, A. et H. — 2. Bifida, Montagu. — 5. Polychroma, Hesse. PELLIBRANCHIATA. Ecysra (3) Risso. — 1. Viridis, Montagu. — 2. Elegans, Quatrefages. ACTEONIA, Quatrefages. — 1. Senestra, Quatrefages. — 2. Corrugata, À. et H. — 3. Cocksii, À. et H. LimaponTiA, Johnston. — 1. Cærulea, Quatrefages. — 2. Nigra, Johnston. (1) Loc. nouv. — 1. Arcachon. (2) Loc. nouv. — 1. La Rochelle. — 3. Brest, la Rochelle, Saint-Malo, Saint-Vaast, Arcachon, Guéthary. — 4. La Rochelle. — 5. Brest, Arcachon, Guéthary. — 6. La Rochelle, Guéthary, Brest. — 7. Brest. — 8. Brest. — 9. Brest, Roscoff. — 14. Brest, Roscoff. (3) Loc. nouv.— 1. Saint-Malo, Brest. — 214 — PLEUROBRANCHIATA. DipayLLipiA (1), Cuvier. — 1. Lineata, Otto. — 2. Pustulosa, Schultz. PELTA (2), Quatrefages. — 1. Coronata, Quatrefages. PULMONATA. OxcaimiuM, Buchanan. — 1. Celticum, Cuvier. CEPHALOPODA. OcrTopus, Lamarck. — 1. Vulgaris, Lamarck. ELEDONE, Leach. — 1. Pennanti, Forbes. SEPIOLA, Leach, — 1. Atantica, Orbigny. — 2. Rondeleti, Leach. SepiA, Linné. — 1. Officinalis, Linné. — 2. Orbignyana, Férussac. — 5. Rupellaria, Orbigny. — 4. Fil- liouxi, Lafont. — 5. Fischeri, Lafont. LoziGo, Lamarck. — 1. Vulgaris, Lamarck. 2. Affinis, Lafont. — 3. Microcephala, Lafont. — 4. Forbesi, Steenstrup. — 5. Moulinsi, Lafont. — 6. Ma- crophthalma, Lafont. — 7. Pulchra, Blainville. — 8. Subulata, Lamarck. OMMASTREPHES, Orbigny. —1.Sagittatus, Lamarck. — 2. Todarus, Delle Chiaje. — 5. Crassus, Lafont. SpIRULA, Lamarck. — 1. Peroni, Lamarck. P.F. (4) Loc. nouv. — 1. En dehors du bassin d'Arcachon. (2) Obs. et loc. nouv. — Le genre Pelta est établi sur un indi- vidu dont les branchies ne sont pas développées. J'ai vu les des- sins de M. Hesse, qui représentent une série d'individus de tout âge, et l’on arrive, par transitions, du Pella coronata, Quatrefages, au Runeina Hancocki, Forbes, dont l'appareil branchial est com- plet. Ces deux noms s'appliquent au même mollusque. — 1. Brest. — 215 — Remarques sur l'opercule du genre Natieina, Gray, PAR P. FiscHER. L'opercule du Naticina papilla, Gmelin, a été récem- ment décrit par mon ami Souverbie (4), qui lui a trouvé des caractères particuliers, paraissant justifier la coupe générique des Nalicina, délimitée par Gray pour une sec- tion des Sigaretus de Lamarck. On trouve, en effet, un appendice placé près du nucléus et qui donne à l’oper- cule, en quelque sorte, l'aspect d’une coquille de Dolabella. | Cette conformation de l’opercule n’est pas spéciale au genre Naticina, et si l'on étudie les opercules du genre Sigaretus, on s'aperçoit qu’elle existe de la façon la plus nette chez le Sigaretus lævigatus, Lamarck. Eydoux ct Souleyet (Voyage de la Bonite, Zool., pl. xxxv, fig. 20-21), en figurant l’opercule de cette espèce, ont fait remarquer qu’il différait sensiblement de celui du Sigaretus neri- toides, L. (concavus, Sow.), qui est plutôt voisin de celui des Natices du groupe Neverita. La ressemblance des opercules des Naticina et des Siga- retus montre donc que les nomenclateurs ont pressenti les véritables rapports zoologiques du Nerila papilla de Gmelin en le plaçant dans le genre Sigaretus, dont cette forme un peu aberrante paraissait s'éloigner au premier abord, et qui doit y constituer un sous-genre. Quant au nom que portera ce sous-genre, il est probablement à (4) Journ. Conch., t. XXII, 1874, p. 198, pl. vu, fig. 8. créer, attendu que Gray lui a appliqué, sans raison valable, et en le prenant pour son compte, le vocable Naticina, pro- posé” par Guilding, en 1854, pour le Nerita nitida, Donovan. PE annee"? Description d'espèces de Mollusques inédites, provenant de la Nouvelle -Calédonie, par H. CROSSE. 1. ZoniTes HameLianus, Crosse (pl. IX, fig. 1). Zonites Hamelianus, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 104, 1874. Coquille munie d’un ombilic assez étroit mais profond, déprimée, discoide, lenticulaire, mince, translucide, lisse, polie et luisante. Coloration d'un roux corné. Spire dé- primée , horizontale et terminée par un sommet assez aplati. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 51/2 et assez plans; tours embryonnaires, au nombre de 4 4/2, d'un blanc rougeâtre sale; dernier tour assez grand et aplati à la base. Ouverture presque horizontale, de forme ovale semi-lunaire et de même couleur que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple et à bords sépa- rés l'un de l’autre : bord columellaire court, légèrement dilaté et blanchâtre; bord externe arqué en avant et tranchant. Plus grand diamètre de la coquille 5 millimètres, plus petit 2 4/2, hauteur totale un peu moins de 1. Longueur de l'ouverture 5/4 de millimètre, plus grande largeur 1 1/4 (coll. Grosse). — 217 — Hab. Baie du Sud, à l’extrémité méridionale de la Nou- velle-Calédonie (E. Marie). Obs. Par sa forme aplatie et déprimée, par son test lisse et rougeâtre, cette espèce se distingue facilement des autres Hélicéens de petite taille de la Nouvelle-Calédonie. Nous la dédions à notre honorable correspondant de Saint-Malo, M. Hamel. 2. Hecrx VimonriaNA, Grosse (pl. IX, fig. 2). Helix Vimontiana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 108, 1874. Coquille munie d’une fente ombilicale presque entière- ment recouverte, de forme ovale-conique, marquée de petites stries obliques, très-fines et visibles seulement à la loupe, mince, peu luisante, translucide et de coloration cornée claire. Spire de forme légèrement convexo-conique, terminée par un sommet obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de # et convexes; dernier tour presque aussi grand que la spire et arrondi. Ouverture subverticale, de forme semi-lunaire arrondie et de même coloration que le reste de la coquille, à l’intérieur. Péri- stome simple et à bords convergents : bord columellaire court, droit, réfléchi en forme de voûte, recouvrant presque entièrement la fente ombilicale et blanchâtre ; bord basal et bord externe arrondiset tranchants. Plus grand diamètre de la coquille 1 1/2 mill., plus pe- tit À 4/4, hauteur totale un peu moins de 2 millimètres. Longueur de l'ouverture 3/4 de millimètre, plus grande largeur 5/4. (coll. Crosse). Hab. Nouvelle-Calédonie, aux environs de Nouméa (E. Marie). Obs. Cette petite espèce, qui, comme la précédente, a été découverte par M. E. Marie, est bulimiforme et un peu — 218 — plus haute que large. Nous ne connaissons, en Nouvelle- Calédonie, aucune espèce d’Hélix dont la spire soit aussi élevée, proportionnellement à sa largeur. Nous lui don- nons le nom de M. M. Vimont, naturaliste zélé. 3. BULIMUS PORPHYROSTOMUS, Pfeiffer, var. à (pl. VII, fig. 2). Bulimus porphyrostomus, Pfeiffer, var. d,Journ.Conchyl., vol. XXII, p. 108 et 185, 1874. Nous donnons ici la figure de la remarquable variété à ouverture blanche du B. porphyrostomus, dont nous avons publié précédemment la description détaillée. Elle est as- sez rare, tandis que la forme typique, à ouverture d’un rouge pourpré foncé, est très-commune. Hab. le des Pins (E. Marie). 4, Bucimus OuvEanus, Dotzauer, var. > (pl. VIN, fig. 4). Bulimus Ouveanus, Dotzauer, var. +, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 184, 1874. Cette variété, comme la précédente, présente une colo- ration de péristome et d'ouverture entièrement blanche et par conséquent assez éloignée de celle de la forme ty- pique. Elle paraît peu répandue. Hab. Siandé (E. Marie). 5. Bucimus HiENGUENENSIS, Crosse (pl. VIII, fig. 5). Bulimus Eddystonensis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. London, p. 8, 1855. Bulimus Hienguenensis, Crosse, Journ.Conchyl., vol. XIX, p. 181, 1871. Les Mollusques terrestres de l’archipel Salomon sont — 219 — assez connus actuellement et assez répandus dans les col- lections pour qu’il ne puisse plus subsister aucun doute au sujet de la non-existence dans ces îles, et particulièrement dans l’île Eddystone, de l’espèce de Bulimus décrite en 1855 par M. Pfeiffer, d'après des renseignements erronés sur la provenance, sous le nom de B. Eddystonensis. On peut affirmer, sans craindre de se tromper, que jamais cette espèce n’a été rapportée authentiquement de l’archi- pel Salomon par aucun des naturalistes australiens, ni par aucun des nombreux bâtiments qui font le commerce entre les diverses îles de cet archipel et l’Australie. D'un autre côté, il est parfaitement certain que cette espèce existe en Nouvelle-Calédonie, et notamment à Hienguen et à Ouagap, où l’on en a recueilli, à notre con- naissance, une dizaine d'individus, au moins, qui sont répandus dans les collections Gassies, Marie, Crosse, elc. Dans ces circonstances, nous pensons qu'il y a lieu de changer le nom de l’espèce, puisqu'il est basé sur un faux habitat et sur une erreur de géographie zoologique, et nous proposons de nouveau, et cette fois définitivement, pour elle, la dénomination de B. Hienguenensis. D'ailleurs, il est facile de voir, en comparant le B. Hien- guenensis avec une autre espèce calédonienne, le B. Ba- vayi, combien sont intimes les rapports de ces deux es- pèces. Au contraire, la première d’entre elles ne se relie convenablement à aucune des formes de l’archipel Sa- lomon. Nous n’avons rien à ajouter à la diagnose parfaitement exacte de M. Pfeiffer, si ce n’est que, dans quelques exem- plaires, la coloration habituellement orangée du péristome tend à devenir plus ou moins rougeâtre. Hab. Nouvelle-Calédonie, à Hienguen (R. P. Mont- rouzier ; Magen ; E. Marie), et à Ouagap (R. C. Rossiter). — 220 — 6. CyPrRÆA NiGRicANs, Montrouzier (pl. VITE, fig. 5, et pl. IX, fig. 5). Cypræa nigricans, Montrouzier, ms. T. rotundato-ovata, crassa, utrinque rostrata, nitida, in parte dorsali sulurate nigricans, juxta emarginationem utriusque extremitatis sordide violaceo-albidu, ad latera castaneo-fusco irrequlariter suffuso-marginata, moæ pallide violaceo-fuscescens, subtus planata, pallide lutea, violaceo- fusco cum qguttulis raris, lacteis circumdata; columella extus macula magna, subquadrata, saturate violacea picta; spira sat prominula, marginem attingens; apertura sub- fleæuosa, mediocriter angustu, marginibus subæqualibus, sed inæqualiter altis, columellari dentibus 34 aurantiacis, partem ventralem vix tangentibus, instruclo, externo sub- arcualo, dentibus 34 aurantiacis, partis ventralis quar- tam partem occupantibus munito. — Long. 92, diam. maj. 50, alt. k1 mail. (coll. Crosse). | Habitat Kanala, Novæ-Caledoniæ (M. Delaplane). Coquille de forme ovale-arrondie, épaisse, luisante et rostrée à chacune de ses extrémités. La coloration de la partie dorsale est d’un brun tellement foncé qu’il tourne à peu près complétement au noir (1) : l’échancrure de chacune des extrémités est d’un blanc violâtre. Sur les côtés, la zone noirâtre finit par s'interrompre brusquement et d’une façon irrégulière : elle se termine par une sorte de bordure d’un brun marron : la coloration tourne en- (1) La partie dorsale de l’exemplaire figuré présente quelques petites taches jaunâtres et ternes, qu’il est impossible de compter au nombre des caractères spécifiques, car elles proviennent évi- demment d’un état maladif de l'individu et elles n’ont rien de normal. | H.:C: — 2921 — suite au brun-violâtre clair. Sur la face inférieure ou ventrale, qui est de forme aplatie, le centre est d’un jaune clair, et les parties qui l'entourent sont d’un brun vio- lâtre, qui se confond avec la nuance des côtés, et sur Île- quel on distingue un petit nombre de taches d’un blanc lacté. Le côté columellaire présente une grande tache à peu près carrée et d’un violet foncé, qui commence aux dents de l'ouverture et qui finit par disparaître peu à peu du côté opposé. La spire, un peu saillante, est assez ap- parente, bien que noyée dans l’émail du test : elle atteint le bord de l’échancrure antérieure. L'ouverture est légè- rement flexueuse et assez large. Les bords sont saillants, à peu près égaux entre eux mais inégalement élevés, le bord columellaire dépassant l’autre, du côté de la spire et étant dépassé par lui, du côté de la base, Le bord columel- laire est muni de 54 dents, de coloration orangée, qui at- teignent à peine jusqu’à la base de la face inférieure. Le bord externe, légèrement arqué, présente un nombre semblable de dents de même couleur, qui se prolongent à peu près jusqu’au premier quart de sa partie basale. Longueur totale de la coquille 92 millimètres, plus grand diamètre 50, hauteur totale 41. Hab. Nouvelle-Caiédonie, à Kanala (M. Delaplane). Obs. Voilà une forme assurément très-intéressante et très-digne d’être étudiée, mais assez difficile à classer, au point de vue spécifique! Nous avons déjà constaté, chez plusieurs espèces de Cypræa de la Nouvelle-Calédonie, el particulièrement chez les C. Arabica et C. caurica, de re- marquables tendances au mélanisme. Ici, il est incontes - table qu’on pourrait, à la rigueur, considérer la curieuse coquille, que nous venons de décrire et de figurer, comme une variété du C. mappa, anormale, très-aberrante el présentant, avec le développement le plus complet, les ten- — 222 — dances au mélanisme signalées plus haut. En effet, elle possède à sa base la tache violette et les denticulations orangées qui caractérisent habituellement le C. mappa. Il est vrai, d’un autre côté, que cette dernière espèce, à l’état normal, n’a jamais les extrémités rostrées et qu’elle se distingue, au contraire, par leur forme complétement atténuée. Mais on sait que, plus on fait des progrès dans la connaissance des Mollusques de la Nouvelle-Calédonie et de l’Australie, plus les exemples de Cypræa à extrémités fortement rostrées deviennent nombreux dans ces mers. Nous ajouterons que le petit nombre de fossiles austra- liens actuellement connus suffit pour démontrer que déjà, à l’époque tertiaire, les espèces du genre Cypræa se pré- sentaient sous cette forme étrange (C. eximia). Que con- clure de tout cela ? Faut-il continuer à considérer comme un des caractères de la Faune malacologique des mers d'Australie et de Nouvelle-Calédonie l'existence de nom- breuses espèces de Cypræa à extrémités rostrées (C. Scotti, C. Barthelemyi, C. Caledonica, C. Noumeensis, C. Crossei, C. nigricans)? Faut-il, au contraire, ne voir, dans ces formes bizarres, qu’un développement plus ou moins ma- ladif de quelques espèces bien connues et doit-on, par conséquent, rapporter, à titre de variété, le C. Scotti au C. Thersites, le C. Barthelemyi au C. moneta, le C. Cale- donica au C. Lynx, le C. Noumeensis au C. annulus, le C. Crossei au C. stolida et le C. nigricans au C. mappa ? Mais, alors, pourquoi ces phénomènes maladifs ne se ma- nifestent-ils jamais sur les autres points du globe, dont les eaux sont également riches en Cypræa ? En attendant que l'avenir nous donne une solution sa- tisfaisante de ces difficultés, nous nous contentons, pour le moment, de faire connaitre la forme curieuse dont nous devons la communication à M. le capitaine Delaplane et à 0 — 223 — laquelle nous conservons le nom manuscrit que lui avait donné notre honorable correspondant, le R. P. Mont- rouzier. H. 6; Note sur une espèce manuscrite de M. le pro- | fesseur G. P. Deshayes, PAR H. CROSSE. M. le professeur G. P. Deshayes nous a récemment communiqué un Cône appartenant au Muséum de Paris, et qu'il avait catalogué sous le nom manuscrit de Conus pseudomarmoreus, le considérant comme une espèce nou- velle, bien distincte du C. marmoreus. La mort vient de frapper notre honorable maître et ami et de l’enlever, il y a peu de jours, aux sciences naturelles qu’il aimait tant, avant qu'il ait pu nous envoyer la diagnose de son espèce. Nous nous trouvons donc obligé de rem- plir cette lacune. Nous ne nous dissimulons point, d’ail- leurs, que la forme curieuse de Cône dont il s’agit peut être contestée, au point de vue spécifique. Mais elle n’en constitue pas moins, dans tous les cas, et au minimum, une variélé très-intéressante, qui mérite assurément d'être décrite et figurée. CONUS PSEUDOMARMOREUS, Deshayes, ms. (pl. IX, fig. 4). T. imperforala, utrinque inœqualiter conica, crassa, ponderosa, transversim valide lirata, violaceo-nigricans, maculis cordiformibus, inæqualibus, numerosis, albis aut albido-roseis, maculis Coni marmorei similibus conspersa ; spira in conum elatiusculum abiens ; sutura subirregulari- ter impressu; anfractus 8 planiusculi, primi sublævigali, — 224 — albidi, sequentes transversim lirati, ultimus magnus, spr- ram valde superans, in conum desinens, ubique transversim valide hiratus, ad suturam emarginatus ; apertura suban- gusta, rosea; columella breviuscula, roseo-albida; margo exæternus subacutus, pallide fulvido-lutescens, violaceo-ni- gro qutlatus. — Long. vix 50, diam. maj. 29 mail. Aper- tura 43 mill. longa, 6 lata ([Mus. Parisiense). Habitat ? Coquille imperforée, formant deux cônes opposés l’un à l’autre par la base et très-inégaux entre eux, épaisse, pe- sante et marquée de sillons transverses bien accusés. Le fond de coloration est d’un violet noirâtre, sur lequel se détachent de nombreuses taches cordiformes, blanches ou d'un blanc rosé, inégales entre elles et tout à fait sem- blables à celles du C. marmoreus typique. Spire conique et un peu élevée. Suture assez irrégulière, mais bien mar- quée. Tours de spire au nombre de 8 et assez plans; pre- miers tours à peu près lisses et blanchâtres; tours suivants sillonnés transversalement; dernier tour développé, coni- forme, beaucoup plus grand que la spire, marqué, sur toute sa superficie, de forts sillons transverses, légèrement espacés, et échancré dans le voisinage de la suture. Ou- verture assez étroite et de coloration rosée. Columelle assez courte et d’un blanc rosé. Bord externe presque tranchant et d’un jaune tournant au fauve clair, avec de nombreuses taches d'un noir violâtre sur le limbe ex- trème. Longueur totale de la coquille un peu moins de 50 mil- limètres, plus grande largeur 29. Longueur de l'ouverture 45 millimètres, plus grande largeur 6. Hab. Lieu de provenance inconnu. Obs. Ainsi que son nom l'indique, le C. pseudomarmo- — 225 — reus est très-voisin du C. marmoreus par l’ensemble de ses caractères et par son système de coloration. Il ne s'en distingue guère que par sa taille plus petite, par sa spire plus élevée et surtout par les sillons transverses très-mar- qués, qui couvrent toute la surface de son dernier tour. On peut objecter, au point de vue de la valeur spécifique de ce dernier caractère, que certaines espèces de Cônes, le Conus tessellatus par exemple, sont tantôt fortement sillonnées en sens transverse, surtout dans le jeune âge, et tantôt com- plétement lisses. H. C. Diagnoses Molluseorum NOVOTUM, Guatemalæ incolarum, Aucr. H. Crosse ET P. FISCHER. 1. STREPTOSTYLA SARGI, Crosse et Fischer. T. subovalo-elongatu, tenuiuscula sed solidula, sublævi- gata, pellucida, nitida, pallide olivuceo-cornea ; spira elon- gata, apice obtusulo; sutura valide marginata, albida; anfractus T vix convextiusculi, embryonales À 1/2 fus- cescentes, ultimus leviler descendens, spira minor (::6:71/2), basi attenualus; iamina columellaris torta, medio subincrassata, basi subtruncatula, albida; apertura acuminato-oblonga, intus nitida, livide albida; peristoma simplex, vit incrassalum, margine externo medio antror- sum arcuato. — Long. 13 1/2 müll., diam. maj. 5. Apert. vix 6 mill. longa, 2 lata (coll. Crosse). Var. 8. Major, pallidior, strigis fulvidis longitudinuli- ter picta. — Long. 1k 1/2 mill., diam. maj. 5 1/2. — Apert. 6 1/4 mill. longa, 2 lata (coll. Crosse). Habitat in Guatemala (Sarg). — 226 — Obs. Species forma valde elongata, gracili, testa solidula, apice fuseulo et lamina columellari medio subincrassata distinguenda. 2. MELANIA SarGt, Crosse et Fischer. T. imperforata, ovato-conica, littorinæformis, brevis, crassa, Sublævis, parum nitens, saturate nigricans; spira curla, apice eroso, crelaceo-albido; sutura impressa ; anfrac- tus 4-5 superstites, apicalibus partim deficientibus, ulti- mus Spirum paulo superans | : : 9 : 7), medio angulatus ; apertura ovato-piriformis, intus saturate violaceo-fusca ; perisioma incrassatum, marginibus callo crassiusculo, su- turate violaceo junctis, columellari valde dilatato, subar- cuato, extus saturate violaceo, intus intrante, cum parie- tali concolore albido, basali et externo rotundatis, attenuatis, saturate violaceo-fuscis. — Long. 16 mill., diam. maj. 10. Apert. 9 mill. longa, 6 lata (coll. Crosse). Habitat in Guatemala (Sarg). Obs. Melaniæ corvinæ Moreleti forma et colore aperturæ affinis, sed multo minor, brevior, crassior, saturate ni- gricans, columella et angulo anfractus ultimi distin- quenda. M. nigrostoma Anthonyt (Conch. Icon. 463, patria ignota) forsan magis vicina propler colorem et angulum anfractus ultimi, sed M. Sargi major, crassior, columella intus albida et margine exlerno magis rotundato sepa- randa. He C et P29F. Diagnosis Helieis nOv&, 1nsulæ Madagasear dictæ incolæ, ‘Aucr. H. CRrossE ET P. FiscHER. Hezix GRANDIDIERI, Crosse et Fischer. T. vix obtecte subrimata, globose oviformis, solida, lon- — 227 — gitudinaliter granulato-rugosiuscula, pallide castaneo- rufa; spira brevis, apice obtuso, planato; sutura im- pressa ; anfractus 5 Conveæi, embryonales primi 1 1[2 vix longitudinaliter striati, pallide castaneo-rosei, ultimus magnus, inflatus, spiram superans, spiraliter fusco-nigri- cante bifasciatus, basi rotundatus ; aperturu subverticalis, ovato-piriformis, intus livide albida, fasciis anfractus ul- timi transmeantibus ; peristoma reflexum, sordide album, marginibus callo tenui junctis, columellari dilatato, crasso, verticali, recto, basali el externo reflexis, incrassatis. — Diam. maj. 35, alt. 49 mal. Apertura 35 mill. longa, 26 lata (Mus. Parisiense). Habitat in insula Madagascar dicta (A. Grandidier). Obs. Species Helici Goudotianæ Ferussaci colore et forma satis vicina, sed multo minor, magis globosa, aper- tura subverticuli, nec obliqua, et margine columellari multo magis dilatato distinguenda. H:"CS'etiP UE: Deseriplion de Mollusques terrestres el flu- viatiles provenant de la Nouvelle-Calédonie, PAR J. B. GASSIES. 4. HEzIx conrFinis, Gassies. Testa minutissima,umbilicata, discoidea, subrotundata, transversim oblique striata, striis elevatis, lamelliformi- bus, caslaneo-ferruginea, concolor ; spira superne planata, inferne vix conveæa; apice obtuso castaneo-sublæva; sutura impressa; anfractus k gradatim accrescentes, ultimus sub- dilatatus; apertura rotundato-ovalis ; peristoma simplex, superne vix dilatatum, descendens ; columella tenuis; um- + — 228 — bilicus latus, subtus vix carinatus. — Diams maj. 2 mill., min. A A2; alt. À mall. ; apert. 1/3 mill. lata. Hab. Insula Nou, S.-Vincent, Nov. Caled. (R. P. Lam- bert) ; 15 spec. vid. Coquille très-petite, ombiliquée, discoiïde, un peu arron- die, ornée, en travers, de stries élevées, obliques, en lames assez saillanties, couleur marron ferrugineux sans taches ni fascies ; spire plane supérieurement, un peu convexe en dessous ; sommet mousse, marron, un peu luisant ; su- ture profonde détachant bien les tours qui sont au nombre de 4 croissant graduellement , le dernier un peu plus élargi et descendant; ouverture ovale-arrondie; péristome simple, un peu plus avancé au bord supérieur droit, un peu incurvé au bord gauche ; columelle mince, ombilic élargi et profond, un peu caréné vers les bords. Obs. Cette très-petite espèce appartient au groupe des Helix rusticula, dispersa, etc., etc., dont elle semble la re- production en miniature. Elle ressemble assez à l'H. minuta aussi bien pour la taille que pour l'aspect gé- néral. Le nombre d'individus de tous âges que nous avons pu voir nous a confirmé la valeur de cette espèce qui se rapproche assez de notre H. decreta, dont elle dif- fère néanmoins par la forme de la spire, le nombre de ses tours (# au lieu de 5) et surtout leur dilatation: ceux de l'H. decreta, plus nombreux, sont beaucoup plus pressés et la suture bien moins profonde. Les deux espèces sont de mème taille. . 2. NERITINA MONTROUZIERI, Gassies. Testa crepidiformis, crassa, sublus convexa, rotundata, longitudinaliler striata el transversim sulcata, vix nitida, nigro-plumbea, sparsim fasciata, irregulariler quitulata, EEE — 229 — albido-cornea, nitida; anfractus 2, ultimus magnus, apice eæserto, violaceo, griseo; apertura rotunda, ampla; pert- stoma continuum, intus callosum, labro dextro et sinistro canaliculatis ; area columellaris planata, crassa, violaceo- cœærulea, nitida, margine dentata; dentes 19. — Opercu- lum testaceum, corneum, nigro-cæruleum, oblique stria- tum, margine interiore flexæuosum, apice bipartitum. — Diam. 12 mill., alt. T mill. Apert. 6 mill. ; cum peristo- . mate 12 mill. longa, M lata. Hab. Ouagap, Nov. Caled. (R. P. Lambert); 2 spec. vida. Coquille crépidiforme, épaisse, convexe en dessus, ar- rondie, presque bossue, striée longitudinalement et sil- lonnée transversalement en réseau, luisante, d’un noir violacé sur lequel se détachent des fascies spirales et des taches cornées jaune pâle en forme de gouttelettes ; spire à peine contournée par 2 tours dont le premier est rudi- mentaire, incliné à droite et presque violet; mais le der- nier très-grand ; ouverture ronde très-ample ; péristome joint à la columelle, épais et bordé à l’intérieur, un peu canaliculé aux deux bords intérieurs ; aire columellaire plane, épaisse, violet cendré luisant; bord garni de 19 protubérances dentiformes. — Opercule calcaire à bord inférieur corné, noir bleuâtre et jaune corné luisant, obli- quement strié, bord supérieur flexueux ; apophyse bifide en croissant. Obs. Cette Néritine appartient au groupe du N. crepi- dularia, et se rapproche un peu du N. depressa, Benson ; elle en diffère par sa forme trapue et ronde, sa spire courte, l'épaisseur du péristome et sa coloration : sa taille est également moins forte. 16 5. NERITINA GUTTATA, Gassies. Testa crepidiformis , crassa, sublus conveæa,, vix elongato-obliqua, patula, longitudinaliter et transversim striata, viæ nitida, nigro-violacea, sparsim albido-quitu- lata ; anfractus À 1/2, ultimus magnus, exsertus, planatus, erosus; apertura mediocris, subrotunda, concava, intus livida, nitida; peristoma acutum, crassum, corneo-livi- dum, nitidum; area columellaris convexa , subgranosa, cum perisiomate tenui callo juncta; margo dentatus (dentes 9), intus lividus; peristoma simplex. — Opercu- lum testaceum, luteo-griseum, oblique striatum, margine inferne fleæuosum, superne bifidum. — Diam. 6 mill., long. 9, alt. k mill.; apert. 3 mill.; cum peristomate 6 mill. longa, 6 lata. Hab. Ouagap, Nov. Caled. (R. P. Lambert) : 4 spec. vidi. Coquille crépidiforme, épaisse, convexe, un peu oblique, striée en long et en travers, un peu luisante, de couleur noir violet parsemée irrégulièrement de taches blanches bordées de noir intense, tantôt arrondies, tantôt lon- gitudinales, comme le plumage de certains Gallinacés ; tours au nombre de 1 1/2, le dernier très-grand, formant presque la grandeur totale de la coquille ; sommet très- oblique à droite, aplati et érodé ; ouverture assez étroite, concave, arrondie, jaune livide, développée par un péri- stome tranchant mais épaissi aux bords intérieurs ; aire columellaire convexe, un peu granuleuse, réunie au pé- ristome par une mince couche d’émail; bord garni de 9 protubérances dentiformes, inégales; intérieur gris jaune livide, luisant. — Opercule presque semblable à celui du N. Montrouzieri, testacé, sans apparence cornée, jaune — — 231 — grisâtre, obliquement strié; bord inférieur flexueux, apophyse bifide. Obs. Cette espèce se rapproche un peu du N. Siquijo- rensis par l'obliquité de la spire et l’aplatissement de l'ou- vertur e, mais elle en diffère par plus d'épaisseur et d’élés vation vers l'ouverture qui est plus arrondie. La disposition des taches et la coloration générale du test la distinguent aussi très-nettement. k. NERITINA EXPANSA, Gassies. Testa depresso-ovata, carinata, subtus convexa, latis- sima, confertim striatula, -transversim plicatula, migro- olivacea, concolor viæ nitida ; anfractus 2, superus minu- tus, inferus magnus, expansus, apice eroso; apertura ampla, rotundato-ovata; area columellaris planata, luteo-quran- tinca, nitida, ad apicem nigricans ; peristoma aculum, la- bro dextro canaliculato, reflexo, sinistro elevuto, magrgine bidentato, acuto, albo, intus cinerascente, ad peristoma luteo-nigro. — Operculum ? — Diam. 28 mull., alt. 18, long. 35 mull.; apert. 18 mill. longa, 25 luta; cum pexisto- mate 32 mill. longa. Hab. in Nov. Caled. (R. P. Lambert) : 4 spec. vida. Coquille déprimée, ovalaire, carénée, convexe, très- dilatée, striée finement en long, très-fortement en tgavers, de couleur noire olivacée sans taches ni fascies, nn peu luisante ; tours au nombre de 2, le supérieur trèsrpetit, l'inférieur très-grand, très-élargi et déprimé ; sommet cor- rodé ; ouverture ample, ovale-arrondie ; aire colymellaire plane, jaune un peu orangé, brillante avec une tache noi- râtre sur le renflement de la spire; bord marginal aigu, blanc, avec deux protubérances dentiformes saïlantes, — 252 — assez minces ; intérieur blanc-bleuâtre; contour du péri- stome de couleur jaune ct noire. — Opercule? Obs. Cette belle espèce appartient au groupe des N. canalis, Bruguieri, labiosa, Beckii, punctulata, Lenor- mandi, etc. ,etc. Il sera facile de la distinguer de ses con- génères par son aplatissement inférieur, la grande ex- pansion de l'ouverture dont lebord est réfléchi, sa colu- melle plate, un peu onduleuse, et les deux protubérances aiguës qui la bordent, à l'insertion de l’opercule, que, malheureusement, nous ne possédons pas. J. B. G. Description de Coquilles fossiles des terrains jurassiques [suite), PAR C. MAYER (1). 33. Pecren Toarcranus, Mayer (pl. X, fig. 1). P. testa inæquivalvi, ovato-rotundata, subæquilaterab, complanata, tenui et fragili; valva inferiore concentrice irregulariter striata, radiatim inœæqualiter striata; striis 12 validioribus, duabus vel tribus minoribus interposihis, . omnibus levissime granulosis; valva superiore concentrice irregulariter lamelloso-cingulata, longitudinaliter sub- striata; auriculis æœqualibus, validiusculis, acutis, transver- sis. — Long. 17, lat. 15 mill. Coquille inéquivalve, ovale-arrondie, subéquilatérale, aplatie, mince et fragile. Valve inférieure ornée de stries concentriques irrégulières et de stries rayonnantes iné- gales, dont douze sont plus fortes que les autres et sépa- (4) Voir le Journal de Conchyliologie, 1871, p. 234. — 9353 — rées par deux ou trois de celles-ci. Toutes ces stries for- ment, à leur intersection, des granulations plus ou moins faibles. Valve supérieure ornée de légères lamelles con- centriques un peu irrégulières et de stries longitudinales à peine sensibles. Oreillettes égales, assez fortes, pointues et transverses. Cette espèce est peut-être la même que le P. textilis de Munster (Goldf. Petref, IE, pl. zxxxix. fig. 5), car elle a à peu près la même taille et la même ornementation et elle provient du même niveau géologique; mais, pour qu'il y eütidentité entre les deux formes, il faudrait que le dessin du P. textilis fût complétement faux, quant aux oreillettes Comme de plus, l'espèce de Franconie a des stries rayon- nantes plus nombreuses sur la valve inférieure et plus fortes sur celle de dessus que l’espèce dont je m'occupe, force m’est de considérer celle-ci comme distincte. Thouarsien I de Téjatzau, au pied du Moléson (canton de Fribourg). — Commun. 34. AVICULA PERNULA, Mayer (pl. X, fig. 2). A. testa oblonga, parum obliqua, complanata, tenu, valde inæquilaterali, concentrice regulariter striato-sul- cata; auriculis inœæquulibus, antica brevi, postica paulum elongata, angusta et acuta. — Long. 16, lat. 44 mul. Coquille oblongue, peu oblique, aplatie, mince, très- inéquilatérale, ornée de légers sillons concentriques assez réguliers. Oreillettes inégales, l’antérieure courte, l’autre peu allongée, étroite et pointue. Espèce du groupe des À. Bronni et ceratophaga, des ter- rains triasiques et permiens, mais sans analogues, à ma connaissance, dansles terrains jurassiques inférieurs et, dès lors, des plus faciles à reconnaître. — L’exemplaire qui la — 254 — représente provient du Toarcien inférieur du Téjatzau (Fribourg). - 35. ARCA SOLITARIA, Mayer (pl. X, fig. 3). A. testa rhomboïdeo-triangulari vel securiformi, paulu- lum obliqua, conveæa, medio late sinuata, inæquilaterali, concentrice rugosa, radiatim tenuistriata; latere antico brevi, altenualo, rotundato; postico elongato, dilalato, oblique truncato, biangulato ; palliari flexuoso ; umbonibus prominentibus, obtusis. — Long. 14, lat. 6 müll. Coquille rhomboïdo-triangulaire, autrement dit en forme de hache, légèrement oblique, convexe, largement si- nueuse sur le dos, inéquilatérale, ornée de sillons concen- triques distants et irréguliers et de stries rayonnantesfines et égales. Côté antérieur court, atténué et arrondi; côté postérieur allongé et élargi, tronqué en sens oblique et bianguleux ; côté palléal médiocrement sinueux. Crochets proéminents, mais obtus. Espèce du groupe de l’A. Hecabe, Orb., de l’oxfordien supérieur, mais plus courte, plus oblique, plus inéquila- térale et tronquée d’une manière différente. Thouarsien inférieur de Téjatzau. — Unicum. 36. ASTARTE GILLIERONI, Mayer, (pl. X, fig. 4). À. testa rotunduta, convexa, inæquilaterali; rugis con- centricis, lamellhformibus, irregqularibus, approximatis ; latere antico attenuato, subangulato ; postico declivi, dila- tato, subbiangulato; umbonibus prominentibus, acutis. — Long. 16, lat. 14 mal. Coquille arrondie, convexe, inéquilatérale, ornée de sillons concentriques formant des lamelles obtuses, irré- — 255 — gulières et rapprochées. Côté antérieur atténué et légère- ment anguleux. Côté postérieur déclive, élargi et offrant deux angles émoussés. Crochets proéminents et pointus. Cette espèce se distingue de l'A. Voltzi, de l’Aalénien inférieur, par sa taille double, sa forme arrondie et ses sillons nombreux et rapprochés. Elle diffère tout autant de l'A. depressa, du Bathien inférieur, par sa forme et par ses sillons. C’est vraisemblablement elle que donne Quens- tedt comme variété del’ A. Voltzi(Der Jura, pl.xLzu, fig. 17), et alors elle passerait de l'étage Thouarsien dans l'étage Aalénien, car mon exemplaire provient de la base des couches à Possidonomya Bronni. Téjatzau (Fribourg). 37. LuciNA GABRIEL, Orbigny, (pl. X, fig. 5). L. Gabrielis, d’Orb., Prodr. de Paléont., vol. I, p. 254, 1850. L. testa subcirculari, plano-conveæa, paulum inæquila- terali, concentrice lamellosa ; lamellis subregularibus te- nuibus; latere antico breviore, depresso, rotundato; postico sublus declivi, obtuse biangulato; umbonibus altis, acutrius- culs; lunula oblonga, concuva, pube magno, compresso. — Long. 14, lat. 15 mill. Coquille presque circulaire, plano-convexe, un peu inéquilatérale, ornée de lamelles concentriques minces et presque régulières. Côté antérieur le plus court, déprimé et arrondi. Côté postérieur déclive en dessus, puis légère- ment tronqué, de manière à former deux angles obtus. Crochets élevés et assez pointus. Lunule oblongue et con- cave. Corselet grand et comprimé. Les Lucines étant peu nombreuses en espèces dans les — 256 — terrains jurassiques, il est facile de les reconnaître à leur niveau géologique et à quelques mots sur leurs caractères spécifiques : c’est ainsi que je puis, en toute sécurité, rap- porter l'espèce que je décris au type indiqué par d’Orbi- gny. Voisine du L. plana, des couches à Trigonia navis, cette Lucine s’en distingue par sa petite taille et par sa forme arrondie. Thouarsien inférieur de Téjatzau. — Quatre exem- plaires. 58. HipPONYX ANACHORETA, Mayer (pl. X, fig. 6). H. testa ovalo-rotundata, patelliformi, depressa, su- . perne conveæa, radiatim costellata; costellis validis, leviter undulatis, frequenter interruptis, subgranosis ; vertice pau- lum producto, acuto, ad latus posticum obliquato. — Long. 20 , lat. 19, alt. 8 mul. Coquille ovale-arrondie, déprimée et patelliforme, con- vexe au centre, ornée de petites côtes rayonnantes légère- ment onduleuses, découpées en granulations peu accusées par de nombreuses lignes d'accroissement. Crochet peu proéminent, pointu et tourné vers le côté postérieur. Cette coquille, toute particulière pour le Lias, a été trouvée dans un bloc dit exotique, renfermant des Ammo- nites et des Gastropodes des couches à Ammonites fim- briatus, à Gschwend près d’Iberg, canton de Schwytz. 39. TurBO viaTor, Mayer (pl. X, fig. 7). T. testa ovato-conica, subumbilicata ; anfractibus 7, con- veris, velociter increscentibus, tri- vel quadricingulatis ; cingulis tenuibus, distantibus, granulosis ; intermediis mi- noribus interdum tribus vel quinis in anfractu; ultimo anfractu magno, convexo, quadricarinato, inferne lœvi — 237 — vel pauci-cingulato; apertura magna, rotundata. — Long. 30, lat. 22 mul. Coquille ovale-conique, imparfaitement ombiliquée, formée de sept tours convexes, s’accroissant rapidement. Tours ornés de trois ou quatre carènes émoussées, étroites, espacées, légèrement granuleuses, et quelquefois de trois ou cinq carènes intermédiaires et encore plus faibles. Dernier tour grand et convexe, occupé, en dessus, par quatre carènes assez fortes, et quelquefois, en dessous, par deux ou trois autres beaucoup plus faibles. Espèce assez variable et reliant le Turbo Nicias, du Lias moyen, au Turbo capitaneus, de l’Aalénien inférieur. Elle se distingue principalement de la première espèce par sa forme moins élancée et par ses carènes moins éle- vées et moins nombreuses, formées simplement par des séries de granulations arrondies. Cette coquille a été trouvée, au nombre de six exem- plaires, dans le même bloc liasique que l'espèce précé- dente. k0. AMMONITES NAVIGATOR, Meyer. A. testa discoidea, compressa, lævi; anfractibus T7, ro- tundatis, leviter compressis, ex toto evolutis, larde 1n- crescentibus, obscure striato-rugulosis; strangulationibus tribus per anfractum, rectis, parum profundis, costa ante- riore obtusa marginalis; apertura subquadrata, margi- nata. — Diam. 78, alt. apert. 2k, lat. 18, diam. umbil. 36 mill. Coquille discoide, comprimée, lisse, formée de sept tours arrondis, légèrement comprimés, presque complé- tement dégagés, s'accroissant lentement, obscurément striés ou rugueux en travers. Trois strangulations droites + — 258 — et profondes par tour, bordées en avant par une côte ob- tuse. Ouverture obtusément quadrangulaire, portant un léger bourrelet. Espèce de la section des Fimbriati (genre Sytoccras, Suess), très-voisine de l’A. pygmæus, Orb., mais de taille décuple, à bourrelets et sillons droits et à stries ou ondu- lations transverses suffisamment distinctes. Semblable aussi à l’A. Trautscholdi, Opp., mais à tours plus nom- breux, plus dégagés et plus arrondis et à sillons répétés. Trouvée en plusieurs exemplaires dans un bloc exo- tique du Flysch, avec l’Ammonites Sowerbyi et le Be- lemnites Blainvillei, à Gschwend près d’Iberg (Schwytz). kA. AMMONITES DaLMasi, Mayer. A. testa discoidea, compressa, lævi; anfractibus 6, ro- tundatis, leviter compressis, ex loto evolutis, satis tarde increscentibus, strangulationibus tribus per anfractum, le- viler arcualis, parum profundis, costula acuta margina- tis; apertura oblonga. — Diam. 36, alt. apert. 11, lat. T, diam. umbil. 18 mill. Cette petite espèce a exactement la forme de l'A. Adelæ, mais elle paraît avoir été lisse et elle se distingue, en outre, par ses trois sillons par tour. Couches à À. bimammatus, au-dessous des couches à À tenuilobatus, de la Voulte (Ardèche). — Unicum. k2. AMMONITES NEOBURGENSIS, Oppel (pl. X, fig. 8). A. Neoburgensis, Oppel, 1863, Paleont. Mittheil, p.223, pl. LV, fig. 5. A. testa discoidea, inflata ; anfractibus 5, velociter in- crescentibus, per duus tertias involutis, rotundatis, dor- sum versus leviter compressis, lransversim striatis; strois L] — 939 — tenuissimis, regularibus, nonnullis validioribus ; dorso ro- tundato; umbilico mediocri, profundo, infundibuliforma ; apertura rotundato-triangulari.— Diam. 93,alt. apert.45, lat. 45, diam. umbil. 17. Coquille discoïde, renflée, formée de cinq tours arron- dis, légèrement comprimés vers le dos, s’accroissant ra- pidement et aux deux tiers involvés, ornés de stries trans- verses très-fines et régulières, interrompues par quelques stries plus fortes. Dos arrondi. Ombilic médiocre, profond et en entonnoir. Ouverture triangulaire-arrondie. Le moule de l'A. Neoburgensis, qu'Oppel a décrit et figuré, ne permettant pas de classer l'espèce, je crois utile de donner la figure et la description d’un exemplaire Ôffrant des traces du test, traces qui permettent de recon- naître une espèce de la section des Fimbriati, distinguée de ses voisines par sa forme renflée et ses tours embras- sants. Mon exemplaire provient des couches supérieures de la zone à À. tenuilobatus de la montagne du Crusol, près de Valence, tandis que, au dire d’Oppel, le sien se trouverait dans la zone suivante. L3. AmmoniTes DougLiert, Orbigny (pl. X, fig. 9). A. Doublieri, Orb., 1850, Prodr. de Paléont., vol. I, p. 391. A. Birmenstorfensis, Mœsch, 1867, p. 291, pl. 4, fig. 3. A. testa discoidea, compressa; anfractibus 8, rotunda- tis, laieribus compressis, ex loto evolutis, tardissime in- crescentibus, multicostatis; costulis crassiusculis, sub- rectis, dorso subevanescentibus , simplicibus duabus vel tribus. cum bifurcuta alternantibus; strangulationibus tri- — 940 — bus per anfractum.— Diam. 34, alt. apert. 8, lat. 5, diam. umbil. 21 mill. Coquille discoïide, comprimée, formée de huit tours arrondis, comprimés sur les côtés, presque complétement dégagés, s'accroissant très-lentement, munis de côtes nombreuses. Côtes plus ou moins fines et serrées, à peu près droites, se perdant presque sur le dos, alternantes à deux ou à trois avec une côte bifurquée. Trois strangu- lations par tour. Ce que d'Orbigoy dit, dans le Prodrome, de l'A. Dou- blieri, suffisant à faire reconnaître l'espèce, sa dénomina- tion a été acceptée dans divers Musées, et cette dénomi- nation prime celle d'A. Birmenstorfensis, imposée par M. Mæsch à la variété à tours un peu plus aplatis et à côtes un peu plus fines et nombreuses, telle qu’elle se trouve dans l’Argovien inférieur, mélangée avec la forme typique, en nombre à peu près égal, et même dans le Kimmeridgien méridional, dans la proportion d'environ le tiers des individus. L’exemplaire typique que je décris provient des couches à Am. tenuilobatus de la montagne de Crusol (Ardèche). 44. AMMONITES SÆMANNI, Oppel. A. Sæmanni, Oppel, 1856, Die Juraformation, p. 242. A. testa discoidea, compressa, carinata; anfractibus T, compressis, subquadratis, per tres quadrantes evolutis, tarde increscentibus, intus declivibus, contabulatis, trauns- versim coslatis, costis plus minusve approximalis, arcua- tis, dorsum versus dilatatis, ad carinam geniculatis, canali plus minusve humili el evanescente interruptis; dorso plus minusve lato, tricarinato ; aperlura oblonga. — Diam. 100, alt. apert. 27, lat. 20, diam. umbil. 52 mul. — 9241 — Coquille discoide, comprimée et carénée, formée de sept tours comprimés et presque carrés, aux trois quarts dégagés, s’accroissant lentement, déclives et en gradins en dedans, ornés de côtes transverses. Côtes plus où moins rapprochées, arquées, élargies vers le dos, formant genou près de la suture et traversées en cet endroit par un canal plus ou moins superficiel et peu distinct. Dos plus ou moins large et carré. Ouverture oblongue. Mon but, en donnant la description de cette espèce, est de prouver qu'elle n’est pas bonne et qu’elle ne constitue qu’une variété de l’A. bifrons, variété un peu plus rare que la forme typique, mais qui en est trop voisine et qui y passe par trop d'individus ambigus pour pouvoir conserver un nom spécifique. Oppel a séparé son À. Sæmanni de VA. bifrons, avec lequel il se trouve dans le Thouarsien moyen, sur ce que ce nouveau type n'aurait point de canal latéral et posséderait des côtes serrées. Or, quant à ces dernières, elles varient de nombre et de force sur l'A. bi- - frons typique tout autant que sur la variété, et, quant au canal, il varie tellement de largeur, de profondeur et de place, chez les A. bifrons les moins douteux, qu'il est impossible de fixer une limite entre les individus à canal éloigné de la suture et ceux où il se confond avec son bord. La chose est trop certaine et trop facile à recon- naître, pour qu'il soit besoin de la démontrer par des fi- gures plus nombreuses que celles qui existent actuelle- ment. Le musée de Zurich possède l’A. bifrons, var. Sæ- manni de Téjaszau (Fribourg), de Gschwend, près d'Iberg (Schwytz), et de plusieurs localités Argoviennes et Wur- tembergeoises. | C. M. — 242 — Addition à l'étude sur quelques espèces de Murex fossiles du Falun de Pont-Levoy, en Touraine, par R. TourNouER. Depuis l'impression de mon étude sur quelques Murex fossiles de Pont-Levoy, publiée dans le numéro d'a- vril 4875 du Journal de Conchyliologie, j'ai reçu des faluns de Manthelan un remarquable échantillon de Mu- rex Dujardini qui ne mesure pas moins de 75 millimè- tres de long sur près de 50 de large et qui, en atteignant cette taille exceptionnelle, n’a perdu aucun des caractères spécifiques essentiels du type. Les grosses varices sont seulement devenues moins foliacées et les tubercules in- tercostaux cessent d’être géminés entre les deux dernières varices ; mais, sauf ces détails, le type n'a aucunement changé et se distingue parfaitement des Murex aquita- nicus ? de taille égale, du même gisement. Re Sur l’Unio Cornueli, Orbigny, PAR M. DE TRIBOLET. Dans un Mémoire que M. Cornuel vient de publier (Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, I, 511), je vois que la présence du genre Unio fut déjà con- statée en 1761 dans les terrains crétacés, à Narcy (Haute- Marne). En Angleterre, il ne fut connu qu’en 1853 par Mantell, qui décrivit toute une faune lacustre provenant de certaines parties des comtés de Kent, Surrey et Sussex — 245 — appelées « Weald (1). » James et J. de C. Sowerby, Filton, Phillips, ont poursuivi ses études et publié encore de nom- breuses espèces appartenant à la même faune. Parmi ces nouvelles formes, J. de C. Sowerby publia, en 1856, dans un Mémoire de Filton (2) et à côté de plusieurs autres espèces (U. Gualtieri, Mantelli, subtruncatus), l'Unio Martini qu’il dédia à Martin, alors auteur d’un ré- cent ouvrage sur la géologie du Sussex occidental. Dans la Paléontologie française (3), A. d’Orbigny attribue à tort la création de cette espèce à Fillon, tandis que, dans son Prodrome, äl mentionne qu’elle a été déterminée par J. de C. Sowerby (LL, p. 9). Il semble ici aussi la regarder comme synonyme de l’U. compressa, J. de C. Sow., 1828. Il aurait néanmoins dû voir, en étudiant ces formes de plus près, que l’analogie de ces deux espèces est trop loin- taine pour servir à les réunir. Leur description, ainsi que leurs figures données par J. de C. Sowerby, n'indiquent pas non plus un rapprochement quelconque. En outre, d’Orbigny nous apprend que l'espèce d'Unio de Vassy, qu'il avait décrite dans la Paléontologie française, sous le nom d’'U. Martini, n'appartient pas, en réalité, à cette espèce. En effet, l'U. Martini, telle qu’elle a été figurée par J. de €. Sowerby, est une forme tout à fait différente de celle que d'Orbigny mentionne comme provenant de la Haute-Marne. Un coup d'œil jeté sur ses figures (pl. 284), ainsi que sur celles de Sowerby (pl. 21, fig. 17), suffira pour convaincre toute personne qui voudra s’en assurer. L'U. Martini diffère de la forme de Vassy par sa (1) Geol. of S. East of England, London. (2) Strat. between Chalk and Oxford-oolite in S. East England in Transact. geolog. Soc., 2 ser., IV, 346. (3) Terr. crét., IL, 127. — 244 — région buccale, beaucoup plus large et plus arrondie, ainsi que par ses crochets tout à fait aplatis. La région anale est aussi plus rétrécie. D’Orbigny ne vit cepen- dant cette différence qu’un peu tard, et nomma la forme de Vassy U. Cornueli. Mais il parait que les spécimens de cette espèce figurés par lui étaient insuffisants, mal con- servés et trop inexacts pour être une représentation réelle du type. Aussi M. Cornuel nous a-t-il donné une meil- leure description, qui fait encore ressortir davantage les différences qui caractérisent les U. Cornueli et Martini. Je mets ici en regard les deux diagnoses de d’Orbigny et de Cornuel. A. d'Orbigny. Cornuel. «Coquille plus longue que! «Coquilleinéquilatérale, bom- large, peu bombée, ornée de | bée surtout dans sa moitié inté- rides d’accroissement irrégu- |rieure. Côté buccal très-court, lières ; très-inéquilatérale, le [toujours arrondi. Côté anal très- côté anal beaucoup plus long | long. tronqué obliquement. Bord que l’autre. » palléal presque droit. » J’ai déjà mentionné l’année passée (1) — à tort sous le nom d'U. Martini, Fill., — la présence de l’Unio Cor- nueli dans la faune néocomienne typique de Hauterive, près Neuchâtel, c’est-à-dire dans un horizon qui équivaut plus ou moins au Weald d'Angleterre. En admettant alors que le fer oolithique de Vassy appartienne à l’Argonien supérieur ou même à l’Aptien inférieur, nous aurions ainsi les limites de la distribution verticale de l’U. Cor- nueli, Quant à sa distribution RAnzonnes je ne la con- nais que de ces deux localités. M. Cornuel a déjà signalé en 1839 l'existence d’une faune lacustre à Vassy, dans toute la partie inférieure du (1) Journ. trimestr. Soc. sc. nat. de Zurich, t. XVIII, 193, 1873. — 245 — fer oolithique et au milieu d'assises d'origine marine : cette faune est caractérisée surtont par la présence du genre Unio, ainsi que par des Cyclas, des Paludines et des Palu- destrines. Il admet, pour l'explication de ce fait plus ou moins anormal, des oscillations du sol de la contrée (1). Cette théorie me paraît fort admissible pour un cas de cette nature; mais, pour expliquer dans la faune des mar- nières de Hauterive, composée jusqu'ici d'environ 300 es- pèces marines, la présence unique d'une forme lacustre, elle ne convient assurément pas. Faut-il admettre qu’elle provienne d’une couche spéciale qui serait plutôt le pro- duit de lavages terrestres, ou bien avons-nous peut-être affaire à une forme apportée de plus loin par les eaux ? C’est ce que je ne suis pas encore à même de décider. Je laisse donc à des recherches ultérieures le soin de confir- mer ou de détruire ces suppositions. M. de T, Nr te VARIÉTÉS. Examen critique de certaines espèces du Continent Américain et des Antilles, décrites dans la Monographie des Helicina (Conchologia Ico- nica) de L. Reeve (2), comme appartenant à ce genre. PAR TH. BLAND (5). Les livraisons 308 et 509 du Conchologia Iconica de (1) A propos de Vassy, je constate avec étonnement que Sand- berger ne fait aucune mention de cette localité dans son grand ouvrage intitulé « Die Land und Süsswasser Conchylien der Vorwelt! » (2) Londres, février à décembre 1873, livr. 308 et 309 du Conchol. Iconica. (3) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, par H. Cross. 17 — 246 — Reeve, que j'ai eu récemment l’occasion d'examiner, et qui traitent de la Monographie du genre Helicina, ren- ferment 30 planches, qui donnent les figures, accompa- gnées de descriptions, de 274 espèces citées comme Heli- Cina, mais comprenant, en réalité, des Lucidella, des Trochatella, des Schasicheila et des Alcadia. La quantité d’erreurs que renferme cette Monographie, en ce qui touche les espèces de l'Amérique et des Antilles (je ne me prononce pas sur les autres), est véritablement surprenante et tout à fait inexplicable. Avec un peu de soin, un simple compilateur, étranger aux matières trai- tées, aurait pu éviter la majeure partie, sinon la tota- lité, de ces fautes regrettables. En voici quelques exem- ples, que je vais citer. Les Helicina Bayamensis et H. Bastidana sont consi- dérés comme deux espèces distinctes, sous les dénomi- nations d'H. Bayhamensis et H. Bastidiana. Poey, l’au- teur des deux espèces, a établi (f) que la dernière de ces deux formes n’était qu’une simple variété de l’autre. L'Helicina Catalinensis, ainsi nommé d'après la localité de Catalina (Cuba), est appelé H. Cataliniana, ce qui lui donne l'air d’être dédié à un monsieur Catalini quelconque : de plus, la description originale de Pfeiffer est citée, en synonymie, comme se trouvant dans la Mala- cologie de Blainville, alors qu’il s’agit, en réalité, des Malak. Blätter. L’Helicina littoricola, Gundlach, de Baracoa (Cuba), avec la figure de quelques autres espèces, est mentionné comme H. littoralis, de Barraccas. L'Helicina nuda, Arango, est figuré, mais sous le nom d'H. Nodæ, Gundlach, et avec l'habitat : Aran- (1) Repertorio, I, p. 144. — 247 — 80 (1)! On sait que cette dernière espèce a été décrite par M. Arango (2) et qu’elle provient de Guane (Cuba). Quant à l’Helicina arenicola, Morelet, du Yucatan, c’est à Morton (?) qu'est attribuée la création de l'espèce, qui est, en même temps, citée comme de Cuba. C'est à Sowerby (3) que se trouve attribuée la paternité de l'Helicina orbiculata, tandis que la création de l’es- pèce appartient, en réalité, à Say (4). Les erreurs d'habitat suivantes sont véritablement inexcusables. L’Helicina virginea, Lea, est d'Haïti, et non de Cuba ; l'H. minima, Orbigny, est de Cuba et des Îles Bahamas, et non de Saint-Thomas; l’'H, platycheila, Mühlfeldt, est de la Martinique, et non pas en même temps de Cuba ; l’H. substriata, Gray, est dela Barbade, et non de Cuba; l’H. Chittyana, Pfeiffer, est de la Jamaique, el non de Cuba ; l’H. rugosa, Pfeiffer, cité comme prove- nant de l'île de la Trinité (Trinidad), provient, en réalité, de Trinidad (Cuba) ; l'H. vernalis, Morelet, est du Guate- _mala, et non de Cuba. Quelques espèces se trouvent représentées par des figures entièrement erronées. Nous citerons comme exemple l’Helicina conoidea, Pfeiffer, de la Barbade (pl. 1v, n° 49), sous le nom de laquelle Je trouve figurée une es- pèce de Cuba (?) absolument dissemblable. Sur la plan- che xxix, la figure n° 260 est indiquée comme pouvant être l'H. occulta, Sowerby, et avec New-York pour habitat (jamais aucune espèce du genre Helicina n’a été recueillie dans cette partie des Etats-Unis), mais ce n'est (1) C’est prendre non pas le Pirée pour un homme, mais un homme pour le Pirée. HS: (2) Journ. Conchyl., vol. X, p.409, 1862. (3) Philosoph. Journ., vol. I, p. 283. (4) Journ. Acad, nat, sc. Philadelphia, vol, I, p. 283. — 2h8 — certainement pas l’H, occulta, Say, espèce dont, sans doute, l’auteur a eu l'intention de parler. En somme, je dois franchement avouer que, en étu- diant cette Monographie, j'ai éprouvé un vif sentiment de désappointement. Je profite de l'occasion pour émetire quelques observa- tions critiques plus détaillées sur diverses espèces du Continent Américain et des Antilles, comprises, dans la Monographie de Reeve, sous la dénomination générale d’Helicina. Alcadia Brownii, Gray (Conch. Icon., n° 9). — [L’A. hirsuta et l'A. Hollandi sont placés dans la synonymie de cette espèce, bien qu’ils constituent des formes spécifiques distinctes. L’A. Brownii, par les caractères de sa fente, se rapproche plutôt de l'A. palliata. Helicina Briarea, Poey (Conch. Icon., n° 12). — La figure 12 b appartient bien exactement à cette espèce, mais la figure 12 a représente l'H. ciliata, qui est spéci- fiquement distinct. Helicina inlusplicala Pfeiffer (Conch. Icon. n° 25).— Je soupçonne que cette espèce a été décrite une seconde fois par M. Pfeiffer, sous le nom d’H. Smithiana, d'Haïti (Malak. BIl., 4866, p. 90). L’H. intusplicata a été décrit en 1860, mais sans désignation d'habitat. L’H. Smi- thiana a été communiqué par moi au docteur Pfeiffer, en même temps que d’autres espèces nouvelles d'Haïti. Trochatella (Helicina) virginea, Lea (Conch. Icon., n° 50). — L'’opercule figuré par Reeve comme apparte- nant à celte espèce, qui provient d'Haïti, et non de Cuba, est celui de l’H. opima, Shuttleworth (Conf. Shuttl. Diag. n. Moll., n°5, p. 42). Trochatella opima, Shuttleworth (Conch. Icon., n° 402 a, b). — La fig. 102 a de Reeve n’est certaine- — 249 — ment pas l'espèce de Shuttleworth. Elle représente PH. opima de Pfeiffer (Monog. Pneum., IL, p. 172), qui est synonyme de l’H. pulchella, Gray, var. nobilis, C. A. Adams, de la Jamaïque. Quant à la figure 102 b, elle appartient à une espèce différente, qui peut être une variété del’H. Chitlyana, Pfeiffer, et qui n’est pas, non plus, sans rapports avec les variétés de petite taille du T. Tankervillei, Gray. Trochatella pulchella, Gray (Conch. Icon., n° 105). — Il m'est impossible dæpartager opinion de M. Reeve, qui placeleT. dilatata, Poey, dans la synonymie de cette espèce. Hehcina festa, Gundlach (Conch. Icon., n° 46). — Reeve se réfère à la page 15 du volume II des Memorias de Poey, où se trouve décrit l'H. rubromarginata, espèce à laquelle la dénomination manuscrite d’Helicina festa fut primitivement donnée, mais sans avoir été imprimée ulté- rieurement. Il en résulte que le premier de ces deux noms est le seul qui doive être adopté. pour l'espèce. L'H. rubromarginata est correctement figuré sous le n° 59 de la planche vin du Conchologia Iconica, tandis que la forme désignée sous le nom d’H. festa ressemble plutôt à l’H. jucunda, Gundlach. Helicina erythræa, Wright (Conch. Icon., n° 215. — Cette dénomination n’a été donnée qu’en manuscrit à l’es- pèce, qui a été décrite plus tard sous le nom d’H. rubella, Wright (Malak. BI., 1864, p.107), qui doit être conservé. Helicina turbinata, Wiegmann (Conch. Icon., n° 65). — L'espèce figurée sous ce nom est certainement l'H. zephyrina, Duclos. Reeve place dans la synonymie l’'H. Brandtii (il veut dire H. Berendti), décrit par Pfeiffer comme intermédiaire entrel’H. turbinata et l'H. zephyrina Helicina zephyrina, Duclos (Conch. Icon., n° 149). — Je renvoie à mon observation précédente sur les figures de — 250 — l'H. turbinata données par Reeve, et je m'’abstiens d’é- mettre une opinion positive sur les coquilles figurées comme H. zephyrina, tout en doutant beaucoup qu’elles représentent l'espèce de Duclos. Reeve cite, comme syno- nymes de l’H. zephirina, l’H. tropica? Chemnitz, et l’H. Am- beliana, Sowerby (1"° Monographie). L’H. tropica est très- voisin de l'H. orbiculata, Say, s'il ne lui est pas identique, et l’'H. Ambeliana est indiqué par les auteurs comme syno- nyme de l'H. tropica. Très-certainement l’H. tropica est spécifiquement distinct dél’H. zephyrina, qui provient du Mexique, et non du Texas, comme le prétend Reeve. Helicina tridens, Shuttleworth (Conch. Icon., n° 125). — Il y a plusieurs années, je découvris,-dans des doubles d'H. lineata du professeur C. B. Adams, une petite espèce que je supposai être nouvelle et que j'envoyai à Shuttleworth. Ce dernier partagea mes vues au sujet de la nouveauté de l'espèce et lui donna le nom manuscrit d'H.tridens. J’ai probablement donné des spécimens de celte espèce à Cuming, et peut-être à Chitty, et il peut en exister, sous ce nom, dans l’une ou l’autre de ces collec- tions qui, toutes deux, font actuellement partie du Bristish Museum. Cette espèce est, je crois, la même chose que celle qui a été, plus tard, décrite par Pfeiffer sous le nom de Lucidella nana. Helicina alta, Sowerby (Conch. Icon. , n° 142). — Cette espèce est décrite comme provenant de Portorico, et n’est, assurément, autre chose que l’H. trochulina, Orbi- gny (figuré par la même planche, sous le n° 138), qui se rencontre dans cette île, aussi bien qu'à Cuba. Helicina spectabilis, Gundlach (Conch. Icon., n° 147) et H. polychroa, Pfeiffer, ms. (Conch. Icon., n° 455). — Ces deux formes sont données comme espèces distinctes, alors que Ja dernière est une simple variété minor de l'autre. — 251 — Helicina caslanea, Guilding (Conch. Icon., n° 226). — Cette espèce a été brièvement décrite et figurée par So- werby dans sa première Monographie du Thesaurus. D’a- près quelle autorité Guilding se trouve-t-il mentionné comme créateur de l'espèce ? Je n’en sais absolument rien. Pfeiffer a très-probablement raison de placer cette espèce dans la synonymie de l'H. subfusca, Menke. Helicina fasciata, Lamarck (Conch. Icon., n° 75). — La coquille figurée dans Reeve, comme espèce de-la Gua- . deloupe, est l’'H. picta, Férussac, avec lequel l’H. fasciata a été confondu. Lamarck indique Portorico comme habi- tal de son espèce, et elle n’a été recueillie jusqu'ici que dans cette île, à Vieque et à Saint-John. Shuttleworth (Diag. neuer Moll.) considère bien l’H. fasciata comme une espèce de Portorico, mais il ajoute qu'elle est large- ment répandue aux Antilles et qu’il l’a reçue de la Guadeloupe, de la Martinique et de Saint-Christophe. — L'espèce de ces trois dernières îles est l'H. picta, Férussac. — Sowerby (Thes. n° 27, p. 6, 1849) dit, à propos de PH. picta, Férussac (t. 5, fig. 140, 141) : « C'est « la coquille que Gray a figurée comme étant l'H. fas- « Ciata de Lamarck. Pourtant, son identité nous semblant « douteuse, nous lui avons appliqué le nom donné par « de Férussac, » Sowerby (1. c.) indique comme habitat la Martinique et, de plus, mais à tort, la Jamaïque. Pfeiffer (Malak. BI., 1856, p. 50) a décrit l'H. fas- ciala sous le nom d’'H. phasianella, Sowerby in sched., et l’a figuré plus tard (Novit. Conch., I, D: 01, "Ext, fig. 24-27), en ajoutant l'observation suivante : «Il y à « longtemps que j'avais reçu, par M. Cuming, un exem- « plaire jeune de cette espèce, sous le nom adopté. Enfin, « j'en ai reçu, par M. Riise, des individus complets, re- « cueillis aux îles de Portorico, Vieque et Saint-John. — 9252 — « localités desquelles je n’avais jamais vu d'exemplaires « du véritable H. fasciata, Lamarck, cité de ces îles par « M. Shuttleworth. » Reeve (n° 270) décrit et figure, comme étant l'H. phasianella, Pfeiffer, l'espèce de Portorico, qui, ainsi que je l’ai déjà mentionné plus baut, est l'H. fasciata de Lamarck. L'H. picta, Férussac, se rencontre à Saint-Martin, Saint-Christophe, Saint-Eustache, la Guadeloupe et la Martinique. Mon ami, feu Robert Swift, a, le premier, appelé mon attention sur ce sujet en m’envoyant, avec des spécimens de l’H. picta, de Saint-Martin, des notes écrites dont la conclusion était que l'espèce se distinguait spécifique- ment de l’H. fasciata de Portorico. Hehcina Zoæ, Pfeiffer, ms. (Conch. Icon., n° 185). — L'habitat donné par Reeve est Cuba. Je crois bien que cette espèce n’est autre chose que l’'H. Zoæ, Pfeiffer {Ma- lak. BI., 1865, p. 124), de l’île d'Halmahera (Moluques). Pfeiffer la compare avec l'H. subglobosa, Poey, et l'H. Lembeyana, Gundlach, tous deux de Cuba. Helicina subovalis, Sowerby (Conch. Icon., n° 184). — Reeve donne pour habitat à cette espèce la Jamaïque. Je pense, en m'appuyant sur la forme et sur la coloration de son opercule, que c’est une simple variété de l'H. neritella, Lamarck. Ce ne peut pas être une espèce de la Jamaique. T:B: BIBLIOGRAPHIE. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale. Ouvrage publié par — 253 — ordre du Ministre de l'instruction publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de NX. vilne-Edwards, membre de l’Institut. — Septième partie. Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MINE. P. Fischer et H. Crosse. — Cinquième livraison (1). Cette livraison comprend l'étude anatomique et les gé- néralités du genre Bulimulus, ainsi que la description de 55 des 74 espèces qui vivent au Mexique et au Guatemala. Les véritables Bulimus (sensu stricto), si développés dans l'Amérique du Sud, n'existent pas dans ces contrées. Ils sont remplacés par des formes bulimoïdes, généralement de petite ou de moyenne taille, caractérisées par un péri- stome habituellement mince, même quand il est réfléchi, mais le plus souvent tranchant, tandis que, chez les vrais Bulimus, il est toujours plus ou moins épais. La mâchoire, chez les Bulimus (sensu stricto), est épaisse, résistante et semblable à celle des Hélicéens. Chez les Bulimulus, au contraire, elle est mince, fragile et présente des plis lon- gitudinaux nombreux, qui, arrivés à la partie médiane, tantôt deviennent plus serrés, tout en restant droits, et tantôt prennent une direction légèrement oblique et finissent par former des angles ou des sortes de chevrons comparables à ceux des Cylindrella ou des Macroceramus. Cette dernière disposition nous à déterminés à former, dans le genre Bulimulus, deux groupes, celui des Gonio- (1) Paris, 1875, Imprimerie nationale. Cinquième livraison, grand in-4°, imprimée avec luxe, comprenant 80 pages d’impres- sion et accompagnée de 4 planches, dont 3 sont coloriées avec soin el { gravée sur cuivre. Prix : 14 francs (à Paris). — 9254 — gnathmus, chez lesquels les plis de la mâchoire forment des chevrons plus ou moins accusés, à la partie centrale, et celui des Orthotomium, chez lesquels les plis de la mâ- choire deviennent plus serrés au centre, mais restent droits et ne forment jamais d'angle entre eux. Le premier groupe, de beaucoup le plus nombreux, comprend 7 sous-sections : Drymæus (Albers) : type B. li-. lacinus, Reeve; Liostracus (Albers) : type B. alternans, Beck; Scutalus (Beck) : type B. Proteus, Broderip ; Me- sembrinus (Albers) : type B. livescens, Pfeiffer; Lepto- merus (Albers) : {ype B. corneus, Sowerby; Peronæus (Albers) : type B. Artemisia, W. G. Binney ; Leptobyrsus (Crosse et Fischer) : type B. spirifer, Gabb. Le deuxième groupe ne renferme que deux sous-sec- tions : Thaumastus (Albers) : type B. alternatus, Say; Globulinus (Crosse et Fischer) : type B.-sufflatus, Gould. La présence du genre Bulimulusn'aété constatée jusqu'ici qu'aux Antilles et sur le Continent Américain. Il fait complétement défaut dans les parties septentrionales et centrales de l'Amérique du Nord et ne commence à se manifester que dans le sud des Etats-Unis, où il est repré- senté seulement par un petit nombre d’espèces. Il se développe brusquement au Mexique, dans des proportions considérables, et, par la quantité de ses espèces plutôt que par leur taille, il devient l’un des genres terrestres dominants. C’est là qu'il paraît atteindre son maximum. Le nombre des espèces continue à être considérable dans l'Amérique centrale, notamment au Guatemala, et il se maintient dans la partie septentrionale de l'Amérique du sud. Plus loin, la répartition des espèces devient inégale. Sur le versant Atlantique, les Bulimulus commencent à céder la place aux véritables Bulimus (B. oblongus, B. ovalus, etc.) et ils diminuent, de plus en plus, d'impor- — 9255 — tance au Brésil-et dans la Plata, pour finir par disparaître dans cette dernière région. Sur le versant Pacifique, au contraire, ils continuent à être nombreux et florissants jusqu’au Chili inclusivement. Le développement considérable des espèces du genre Bulimulus, dans l'Amérique centrale et dans les régions voisines du Nord et du Sud, est en rapport avec l'énorme extension prise par les Mollusques terrestres carnivores dans les mêmes contrées et particulièrement au Mexique et au Guatemala. Car c’est principalement aux dépens des Bulimulus que vivent les Glandina gigantesques et les nombreux Streploptyla, qui contribuent à imprimer à cette Faune un si grand cachet d'originalité. Parmi les espèces nouvelles où peu connues qui se trouvent figurées dans la livraison V, nous citerons les suivantes : Bulimulus Uhdeanus, Martens; B. pilula, W. G. Binney; B. Xantusi, W. G. Binney; B. inscendens, W. G. Binney ; B. Artemisia, W. G. Binney ; B. Cuernava- censis, Crosse et Fischer; B. Botterii, Crosse et Fischer ; B. castus, Pfeiffer. La livraison comprend également l’étude anatomique des Bulimulus Delattrei et B. rudis et, pour comparaison, celle du Bulimus ovatus. H. CrossE et P. FIscHEr. Reply to professor Verrill’s « Remarks on cer- ain errors in Mr. Jeffrey’s Article of the Molluska of Europe compared with those of Eastern North America. » By { Réplique au Mémoire du professeur Verrill, intitulé : « Re- marques sur cerlaines erreurs contenues dans l’article de M. Jeffreys sur les Mollusques d’Eu- — 256 — rope comparés à ceux de la partie orientale de l'Amérique du Nord. Par )} æ. &@wyn Jeffreys (1). L'auteur répond à quelques critiques adressées par un professeur américain, M. Verrill, à un article précédem- ment publié par lui sur les Mollusques d'Europe comparés à ceux de la partie orientale de l’Amérique du Nord. Il persiste à penser que le Gemma gemma n’est nullement l’état jeune de la coquille connue sous le nom de Venus mercenaria. Il reconnaît que l’Arca transversa peut bien être spécifiquement distinct de l'A. pexata et que le Mactra ovalis doit être séparé du M. solidissima. Le Dentalium striolatum, d’après l'auteur, est tout à fait la mème chose que le D. abyssorum. [Il est possible que le Crepidula plana soit une espèce différente du C. fornicata, et le Margarita acuminata est probable- ment distinct du M. varicosa, au point de vue spé- cifique. Couthouy ayant décrit les Æolis salmonacea et Æ. gymnota antérieurement à De Kay, les noms spéci- fiques qu’il a donnés doivent être conservés. Au sujet du Lacuna divaricata, l'erreur commise par Fabricius, en sup- posant que c'était l'espèce de Linné, n’invalide pas son droit à la propriété du nom spécifique. Enfin, le Natica affinis, Gmelin, est incontestablement la même chose que le N. clausa de Sowerby. H. CROSSE. On some species of Japanese marine Shells (1) Londres, 1873. Brochure in-8 de 3 pages d'impression (Extrait des Ann. a. Mag. of Nat. Hist. for May 1873). — 9257 — and Fishes, which inhabit also the Xorth Atlantie. By (Sur quelques espèces de coquilles marines du Japon, qui habitent également le Nord de l'Atlantique. Par) &. Gwyn Jeffreys (1). Dans ce petit Mémoire, fort intéressant au point de vue de la distribution géographique des Mollusques marins, l’auteur signale la présence sur les côtes du Japon, par conséquent dans la région N. du Pacifique, d’un assez grand nombre de Mollusques connus comme vivant égale- ment dans le nord de l'Atlantique. Ils ont été recueillis par le capitaine S', John, commandant du bâtiment de la marine royale anglaise la Sylvia, dans le cours de sa cam- pagne hydrographique de 1871 et 1872 sur Ies côtes du Japon. Ces espèces, recueillies le plus souvent à l’aide de la drague, sont au nombre de 59. En y joignant 5 es- pèces signalées par M. le docteur Lischke comme com- munes entre le Japon, d’une part, et l'Atlantique et la Méditerranée, de l’autre; 9 autres, recueillies par M. A. Adams au Japon et retrouvées par M. Jeffreys, en 1870, dans la baie de Biscaye, pendant l'expédition du . Porcupine; enfin, 5 Brachiopodes signalés en 1871 par M. Davidson comme se trouvant dans le même Cas, nous arrivons au chiffre considérable de 54 espèces de Mol- lusques (y compris les Brachiopodes) qui, dans l’état actuel des connaissances, sont communes aux eaux du Japon en même lemps qu'aux mers d'Europe. L'étude de l'Ich- thyologie vient Confirmer ce rapprochement curieux des (1) Londres, 1874. Brochure in-8 de 11 pages d'impression (Extr. du vol, XII du Linnean Sociely’s Journ. — Zoology). — 9258 — 2 Faunes, en révélant l'existence, au Japon, de 22 espèces de Poissons que l’on retrouve dans la Méditerranée où dans l'Atlantique, près de l’Archipel de Madère, et de 7 autres qui vivent aux Antilles. Il nous paraît intéressant de donner ici la liste des 54 espèces que nous avons signalées plus haut et dont le nombre est probablement destiné à s’accroitre ultérieu- rement. Brachiopoda. — Rhynchonella psittacea ; Terebratula vitrea; Terebralulina caput-serpentis ; Terebratella Spitz- bergensis. Acephala.— Mya arenaria; Saxicava rugosa var. arcti- ca; Lyonsia hyalina; Lasæa rubra ; Gemma gemma ; Coralliophya lithophagella ; Tellina inflata ; Tapes decussa- tus ; Venus fluctuosa ; Cardita borealis; Cardium Groen- landicum, C. Islandicum; Leda minuta, L. frigida, L. lanceolata ; Nucula tenuis ; Pecchiolia acutecostata, P. granulata ; Limopsis aurita, L. abyssicola; Crenella faba ; Modiolaria discors, M. marmorata; Modiola modiolus ; Mytilus edulis, var. ungulata et var. Galloprovincialis ; Lima elliptica, L. squamosa. Gastropoda. — Tectura testudinalis ; Lepeta cæca ; Puncturella noachina; Piliscus commodus ; Trochus vari- cosus ; Fossarus costatus (F. Japonicus, A. Adams) ; Laéuna divaricata ; Littorina rudis; Menestho albula ; Pyramidella nitidula ; Cylichna alba ; Natica affinis, N. Groenlan- dica ; Admete viridula ; Purpura lapillus ; Triton olearium ; Murex erinaceus var. purpurea; Trophon clathratus var. Gunneri; Nassa reticulata; Ringicula auriculata ; Pleuro- toma turricula, Pleurotoma mitrula, P. Renieri. Comment expliquer la présence, dans des mers aussi éloignées les unes des autres, de ce nombre considérable d'espèces communes ? Quelle influence ont pu exercer sur — 259 — leur distribution géographique l’action des courants de fond et celle des courants de surface (car, ce qui est très- remarquable, plusieurs des espèces citées sont littorales on presque littorales) ? Enfin, la plupart de ces espèces n'ont- elles pas une commune origine, plus ou moins circum- polaire, qui leur à permis de se répandre peu à peu, à la faveur des courants, le long des divers continents qui tendent à se réunir, dans le voisinage du pôle arctique ? Ce sont de grandes questions pour la solution desquelles nous manquons encore de documents suffisants, bien que chaque nouveau progrès de la science permette d'y voir de jour en jour plus clair. - H. CROSSE. Note on a new species of Japanese Brachiopoda. By {Note sur une espèce de Brachiopode nou- velle pour la Faune du Japon. Par | rhomas Davidson (1). Aux 20 espèces de Brachiopodes dont l’auteur a récem- ment (2) signalé la présence dans les mers du Japon, il convient d'ajouter le Terebratella frontalis, Middendor!ff, décrit originairement comme provenant dela mer d'0- chotsk, puis retrouvé successivement en 1872 par le com- mandant du Sylvia M. le capitaine S'. John, dans le nord du Japon, et, en 1875, par M. Dall, dans les îles Aléou- tiennes. En y joignant un Lingula inédit, que le docteur (1) Londres, 1874. Brochure in-8 de 1 page d'impression (Extr. du vol. XII du Linnean Society’s Journal. — Zoology). (2) Proc. Zool: Soc, London, p. 300, 1871 (Conf. Journ. Conch ÿL., vol, XX, p. 247, 1872). — 260 — C. E. Lischke a reçu récemment de la baie de Yedo et qui sera décrit prochainement, on arrive au chiffre de 22 espèces de Brachiopodes actuellement connues dans les eaux du Japon. H. Grosse. Preliminary Descripüons of new species of Nollusea from the Northwest Coast Of America (1). — Preliminary Descriptions of new species of NMollusks from the Northwest Coast of Ame- rica (2). — Preliminary Descriptions of new species Of Mollusea from the Coast of Alaska with notes on some rare formes (3). By ( Descrip- ions préliminaires d'espèces nouvelles de Mol- lusques de la Côte N. 0. d'Amérique. — Des- criptions préliminaires d'espèces nouvelles de Mollusques de la Côte N. O. d'Amérique. — Descriptions préliminaires d'espèces nouvelles de la Côte d’Alaska, avec des observations sur quelques formes rares. Par) WW. H. Dall. Let IL. — Description des espèces suivantes : Magasella Aleutica, des îles Aléontiennes; Acmæa (Collisella) per- amabilis, des îles Shumagin (Alaska) ; Argonauta expansa, du golfe de Californie; Terebratella occidentalis, des (1) San Francisco, 1872. Brochure in-8 de 4 pages d’impres- sion (extr., ainsi que les suivantes, des Proceed. of the California Academy of Sciences). (2) San Francisco, 1872. Brochure in-8 de 2 pages d’impres- sion. (3) San Francisco, 1873. Brochure in-8 de 5 pages d’impres- sion. = SG == côtes de Californie; Voluta (Scaphella) Stearnsii et Nacella ? rosea, des îles Shumagin ; Litiorina Aleutica, des iles Aléoutiennes. IL. — Description des espèces suivantes, provenant de la côte d’Alaska : Cancellaria (Trigonostoma) Unalaskensis, C. (T.) circumcincta ; Sipho Hallii ; Margarita vorticifera ; Volutopsis Beringi, Middendorff, var. regularis; Pleuro- toma circinala. D'après l’auteur, 3 faunes distinctes se rencontrent dans cette partie, peu connue jusqu'ici, de l'Amérique et se mêlent plus ou moins, dans la région comprise entre Unalaska et les iles Shumagin : 1° La Faune Orégonienne, qui s'étend de Monterey (Californie) aux îles Schumagin et qui atteint là sa limite la plus occidentale ; 2° la Faune arctique des eaux peu profondes du détroit de Béring et de l'Océan arctique ; 5° la Faune typique Aléoutienne, à peu près totalement inconnue avant les recherches del’au- teur, dont les premières remontent à 1865, et qui est ca- ractérisée par des formes très-intéressantes, dont les plus remarquables sont : Pecten Alaskensis ; Drillia Kennicotii; Rictocyma mirabilis; Voluta Stearnsii ; Magasella Aleutica ; Littorina Aleutica ; Acmæa sybaritica, A. peramabilis et Nacella rosea. Il est vivement à désirer, pour la science, que l’auteur publie, dans un ouvrage spécial, accompagné de bonnes planches, les résultats de ses recherches dans ces contrées si lointaines et si mal explorées jusqu'ici. M. CRosse. Catalogue of Shells from Bering Strait and the adjacent portions of the Aretie Ocean, with descriptions of three new species. By { Cata- 18 A Re logue des Coquilles du détroit de Bering et des portions adjacentes de l'Océan Arctique, avec la description de trois espèces nouvelles. Par) ww. 51. Daiïl (1). L'auteur, favorisé par les circonstances dans lesquelles il s’est trouvé, a pu dresser un catalogue plus complet que les autres, et, par cela mème, très-intéressant, d’une des faunes malacologiques les plus septentrionales du globe, celle du Détroit de Bering et des régions adjacentes. II énumère 121 espèces, dont 3 sont décriles comme nou- velles : Buccinopsis canaliculata ; Volutopsis attenuata et Pleurotoma vinosa. Les Tunicata comptent 3 espèces, les Brachiopoda 2, les Acephala 44 et les Gastropoda 72. Cette faune, très-particulière,.est caractérisée par la présence des genres Volutopsis et Volutharpa, par l'abondance des Nuculidæ et par le grand développement que prennent les genres Margarita, Trichotropis, Velutina, Buccinum, Chrysodomus et Trophon. Par cette utile publication, l’au- teur rend, à notre avis, un service important à la science malacologique, et nous ne pouvons que l'en féliciter. H. Crosse. Monographia IKeliccorun viventium, sistens descripliones systemalicas et crilicas omnium hujus familiæ generum et specierum hodie cogni- (arum, auctore Ludovico Pfeiffer. — Vol. VII, fasciculus 1 (2). M. le docteur Louis Pfeiffer vient de faire paraître la (4) San Francisco, 1874. Brochure in-8 de 7 pages d'impression. (2) Leipzig, 4875. et, à Paris, chez F. Savy, libraire, 24, rue Hau- tefeuille, Un fasciculein-8, de 460 pages d'impression. Prix :5fr. 75. — 9205 — première parlie du volume VIT de sa Monographie des Hélicéens. La suite de cet important ouvrage, devenu clas- sique en Malacologie, était impatiemment attendue des naluralistes, car, depuis 1868, date de la publication du volume VI, le nombre des espèces de Mollusques terrestres a augmenté dans une proportion véritablement formi- dable, et cet énorme accroissement obligerait à pratiquer des coupes artificielles dans les anciens genres, lors même que l’observation ne nous aurait pas fourni les moyens d’en effectuer de naturelles, basées sur les caractères dif- férentiels des Mollusques et de leurs coquilles. Le premier fascicule du volume VII comprend les genres suivants : Testacella (17 espèces, dont 4 fossiles), Gæotis (5 espèces) ; Parmella (1 espèce) ; Binneya (1 es- pèce) ; Daudebardia (46 espèces); Vitrina (et Helicarion) (159 espèces); Simpulopsis (20 espèces) ; Succinea (210 es- pèces) ; Strebelia (1 espèce); Helix (et Nanina Auctorum) (950 espèces sur 5,451 que doit comprendre le volume entier). ; Le reste du genre Helix est sous presse et paraîtra sous peu. Nous croyons savoir également que le manuscrit des Bulimus et autres genres terrestres à coquille plus ou moins lurriculée est terminé. Le public scientifique n’aura donc pas à attendre longtemps la fin de ces nouveaux vo- lumes de l’œuvre capitale de M. le D’ Louis Pfeiffer. Nous espérons que l’auteur, après cette publication, entrepren- dra un travail supplémentaire analogue, pour les Pneumo- nopoma et les Auriculacea. Le besoin s’en fait vivement sentir, et c'est à lui naturellement qu’incombe un travail de ce genre. Nul ne s’en acquitterait mieux. H. Crosse. Japanische Meeres-Conchylicn, Ein Beitrag ee zur Kenniniss der Mollusken Japan’s, mit be- sonderer Rücksicht auf die geographische Ver- breitung derselben. Von (Coquilles marines Ja- ponaises. Contribution à la connaissance des Mollusques du Japon, avec des considérations particulières sur leur distribution géographique. Par) le docteur €.E. Lisehke. — Troisième parie (1). Le nouveau volume publié par M, le docteur C. E. Lischke renferme d'importantes additions à la Faune ma- lacologique marine du Japon. Grâce à de nouveaux et intéressants envois, le nombre des espèces Japonaises mentionnées dans les 5 parties de son ouvrage s’élève à 429, dont 6% étaient nouvelles pour la science et ont été décrites par l’auteur. Sur ces espèces, 10 appartiennent exclusivement à la mer septentrionale du Japon, 1 est douteuse, sa localité n'ayant pu encore être précisée, et 418 proviennent des côles méridionales du Japon et, à peu d’exceptions près, des environs de Nagasaki et de la baie de Yedo. Les espèces signalées comme particulières à l'Archipel Japonais, c'est-à-dire au groupe d'îles qui s'é- tend de Kiusiu à Jeso, sont au nombre de 145 et com- prennent un certain nombre de formes spéciales, parmi lesquelles nous citerons les Siphonalia cassidariæformis, Reeve, Nassaria magnifica, Lischke, Voluta megaspira, Sowerby, Globulus giganteus, Lesson, etc. En résumé, et sur la totalité des espèces mentionnées, (4) Cassel, 1874. Un volume grand in-4° cartonné, imprimé avec luxe, comprenant 123 pages d'impression el accompagné de 9 planches chromolithographiées. celles qui sont particulières au Japon forment un peu plus de 1/5, celles qui lui sont communes avec la Chine et les Philippines, environ 3/7, celles qui se retrouvent égale- ment dans d’autres parties du royaume [ndo-pacifique (division de Keferstein), un peu plus de 2/5. L'auteur a la modestie de rappeler de nouveau qu’il n’a pas la prétention de publier une Faune malacologique complète des mers et du littoral du Japon, mais seulement de contribuer à la connaissance des espèces de ces con- trées, si imparfaitement explorées jusqu'ici. Il n’en est pas moins vrai que, depuis que M. A. Adams à dû, par suite de l’affaiblissement de sa vue, cesser ses intéressantes publications sur le même sujet et a pris le parti, regret- table pour la science, de renoncer à ses collections, M. Lischke est à peu près le seul savant qui, par ses rela- tions au Japon, et par les nombreux matériaux dont il dispose, soit en état de publier ultérieurement un travail d’ensemble sur les Mollusques marins de ce grand archipel asiatique. Les espèces nouvelles suivantes sont décrites et figu- rées : Pleurotoma Kaderleyi, P. Lüuhdorfi ; Buccinum leu- costoma ; Columbella compta ; Triton tenuiliratus; Ancil- laria albo-callosa ; Oliva signata; Monoptygma eximium ; Obeliscus tenuisculptus ; Cyclostrema duplicatum ; Sigare- tus undulatus, S. Japonicus; Trochus argenteo-nitens, T. consors, T. pauperculus; Chiton Japonicus, C. rubro- lineatus; Philine Japonica ; Venus Jedoensis ; Lucinopsis divaricata ; Dosinia Troscheli; Soleteilina mœæsta ; Tellina Jedoensis, T. minuta ; Analina Japonica ; Pectunculus albo- lineatus ; Lyonsia rostrata ; Lithophagus curtus, La valeur scientifique du texte et l’exécution matérielle des planches se maintiennent à la hauteur des deux pré- cédents volumes, et nous ne pouvons faire autrement que — 266 — de dire, à propos de celui-ci, que c’est un livre bien fait, luxueusement édité et fort utile à consulter. H. CRossE. Grosses Conchylienwerk YOn Martini UN Chem- mitz. — Neuc reich vermehrte Ausgabe, in Verbindung mit Prof. Philippi, D" Pfeiffer, D' Dunker, D' E. Rœmer, D' Kobelt, D' Brot, H. C. Weinkauff, S. Clessin, u. A., herausgege- ben von (Grand ouvrage conchyliologique de Martini et Chemnitz. Nouvelle édition, consi- dérablement augmentée, publiée avec la colla- boration de MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker; E. Rœmer, Kobelt, Brot, H. C. Weinhauff, S. Clessin, elc., sous la direction de) M. le D° H. €. Küster. — Sections 66 à 70, publiées de 1873 à 1874 [1). ke Dans le cours des deux dernières années, cinq sections ou fascicules de la nouvelle édition du grand ouvrage conchyliologique de Martini et Chemnitz viennent de pa- raître. Les éditeurs ont adjoint aux savants distingués qui avaient déjà précédemment accepté la mission d’ap- porter leur pierre à cette grande œuvre scientifique, quelques autres malacologistes, parmi lesquels nous cite-. rons notre honorable collaborateur, M. le D' Brot, de Genève, et M.S. Clessin. Sections 66 et 70 (2). Conea IT et HE. — A partir de la (4) Nuremberg, 1873-1874, ch°z Bauer et Raspe (Ludwig Korn), éditeurs. — 5 sections ou fascicules in-4° cartonnés et accompagnés de planches coloriées. (2) 1873 : 15 feuilles de texte et 17 planches coloriées (sect. 66). — 1874 : 10 feuilles de texte et 17 planches coloriées (sect. 70). — 967 — page 195, c’est M. H. C. Weinkauff, bien connu des na- turalistes par ses publications sur les Mollusques de l'AI- gérie et de l'ensemble de la Méditerranée, qui a bien voulu se charger de revoir et de compléter, en la mettant au niveau des progrès de la science, la Monographie du genre Conus. L'auteur fait connaître les espèces nouvelles suivantes : CG. leoninus (Chemnitz), Weinkauff (créé aux dépens du C. Proteus, tel que Reeve le comprend) ; C. Maltzanianus; C. Jickelii: C. Loebbeckeanus:; C. Schech, Jickeli, ms. (Nous ne pouvons approuver l’auteur d’avoir conservé ce nom qui est barbare, et qui, à ce litre, doit être rejeté, conformément aux principes de la no- menclature Linnéenne.) Nous pensons aussi qu’il aurait été préférable de désigner sous le nom de C. Orbignyi, à l'exemple de la plupart des auteurs, l'espèce fautivement nommée par Audoin, qui était un médiocre nomenclateur, C. d'Orbignyi. Il convient également de rectifier le nom de C. Largillardi, mis au lieu de C. Largillierti, Kiéner (espèce dédiée à M. Largilliert, qui a légué ses collections conchyliologiques au Musée de Rouen). Enfin, le C. rho- dodendron, Couthouy, est indiqué avec 2 habitats erro- nés (Nouvelle-Hollande et Nouvelle-Calédonie). I n'existe dans aucune de ces deux localités, et notre ancien colla- borateur, feu H. Pease, nous a envoyé l’espèce comme pro- venant des îles Hawaï, L'auteur donne les localités exactes de 2 espèces rares du genre. Le Conus gloria-maris se trouve dans les eaux de l’île Bohol, aux Philippines, où il vit sur les banes de corail, à une faible profondeur. Le C. centurio habite, dans la partie S. des Antilles, les eaux de l’île Margarita, sur la côte du Venezuela. La nouvelle Monographie de M. Weinkauff, venant après celles de Kiéner, de Reeve et de Sowerby, à l'avantage "O6 d'être plus complète. Elle est traitée d’une façon très- satisfaisante au point de vue scientifique et nous paraît de nature à être accueillie favorablement des natura- listes. Sections 67 et 68 (1). Anodonta IL et HIT. — Cette Mo- nographie est continuée par M. S. Clessin, à partir de la page 65. L'auteur admet, comme divisions, dans la famille des Unionidæ, les genres Alasmodonta, Say, Margaritana, Schum., Microcondylæa, Vest., Anodonta, Cuvier, et Unio, Phil. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles ou figurées pour la première fois : A. gibba, Held, ms., A. subcircularis, À. oviformis, À. capitata, Küster, ms., À. limpida, Parreyss, ms., A. Japonica, Martens, ms. Nous regrettons que les descriptions spécifiques, d'ailleurs faites avec soin, ne soient pas accompagnées d’une diagnose la- tine. La disposition des figures est bonne et permet de juger, non-seulement des caractères internes et externes du test, mais encore de l'épaisseur (ou hauteur) de la co- quille, vue du côté des crochets. Les 5 premières sections parues comprénnent les descriptions et les figures de 124 espèces d’Anodonta. Section 69 (2). Turhinella 1. — Dans cette première partie de la Monographie du genre, l’auteur décrit et fi- gure en tout 60 espèces de Turbinella. Aucune d’entre elles n’est nouvelle, mais plusieurs étaient imparfaitement connues ou n'avaient pas encore été figurées. On voit, par ce qui précède, que les éditeurs de Ja nou- velle édition du grand ouvrage de Chemnitz en pour- suivent la publication avec toute l'activité désirable. Plu- (1) 1873 : 6 feuilles de texte et 18 planches coloriées (sect. 67). — 1874 : 5 feuilles de texte et 18 planches coloriées (sect. 68). (2) 1844-1874 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées {seet. 69). 069 en sieurs autres sections dont une comprendra le commence- ment de la Monographie des Melania, par M. le docteur A. Brot, sont actuellement sous presse et doivent paraitre prochainement. Nous espérons pouvoir en publier bientôt le compte rendu bibliographique. H. Crosse. Descriptions of six mew species Of fresh water Shells. — Descriptions Of élree mew species of exotic Unionidæ. — Descriptions of twenty mew species Of Unionidæe of the United States. — Descriptions of twenty-nine species OÙ Unionidæ Of {he United-States. — Des- criptions of seven mew species Of Unionidæ of the United States. — Descriptions of three new species Of Unionces of the United States. — By (Descriptions de six espèces nou- velles de coquilles d’eau douce. — Descriptions de trois espèces nouvelles d’'Unionidæ exotiques. — Descriptions de vingt espèces nouvelles d'Unio- nidæ des États-Unis. — Descriptions de vingt- neuf espèces nouvelles d'Unionidæ des États- Unis. — Descriptions de sept espèces nouvelles d'Unionidæ des États-Unis. — Pescripüons de trois espèces nouvelles d'Unio des États-Unis. Par) Isane Lea (1). Voici la liste des espèces nouvelles décrites dans le Mé- moire de M. Isaac Lea. Unio Macnielii, du Nicaragua; Goniobasis baculoides, de l’Alabama, G. Lawrencii, de lArkansas ; Schizostoma (1) Philadelphie, 1874. Brochure in-8 de 24 pages d'impression. 19 — 270 — Lewisii, de PAlabama ; Physa Carltonii, de Californie, P. Wolfiana, du Colorado. | Unio Jeffreysianus, d'Australie, U. Stevensii, de la Guyane; Anodonta exilior, du Mexique. Unio Lawii, U. appressus, U. validus, U. litus, U. simu- Jans, U. Cahabensis, U. acuens, U. crudus, U. Tuscumbien- sis, U. dispansus, U. Pealei, U. globatus, U. subglobatus, U. recurvatus, U. obuncus, U. radiosus, U. circumactus, U. radiolus, U. pattinoides, U. Santeensis : ces espèces pro- viennent des Etats-Unis. Unio Tellicoensis, U. Conasaugaensis, U. lenticularis, U. Andersonensis, U. flavidus, U. pauciplicatus, U. vesi- cularis, U. conspicuus, U. Yadkinensis, U. brevis, U. am- plus, U. ligatus, U. attenuatns, U. differtus, U. strumo- sus, U. subparallelus, U. oblongus, U. Irwinensis, U. cur- vatus, U. insolidus, U. cuspidatus, U. exacutus, U. subsquamosus, U. rostellum, U. infuscus, U. ratus, U. dissimilis, U. bellulus, U. basalis : ces espèces pro- viennent également des Etats-Unis, ainsi que les suivantes. Unio infulgens, U. subolivaceus, U. cirratus, U. subcy- lindraceus, U. hastatus, U. corneus, UÜ. strumosus. Unio Dooleyensis, U. invenustus, U. Gesnerii. H. CROSSE. Une anomalie observée chez le Peeten eorneus, Sow., par Th. Lefèvre (1): L'auteur signale, dans son Mémoire, une singulière anomalie observée par lui sur quelques exemplaires du Pecten corneus, Sowerby, espèce fossile qui, en Belgique, apparaît dans les sables Ypresiens supérieurs, reparaît (1) Bruxelles, 1873. Brochure grand in-8 de 6 pages d'impres- sion, accompagnée d’une planche lithographice. dans tout le système Laekenien et se montre, pour la dernière fois, dans le Tongrien inférieur-de Wliermael. Cette anomalie consiste dans la séparation de chaque valve des exemplaires précités en deux parties inégales, dont l’une, la plus rapprochée des crochets, reste nor- male et lisse, tandis que l’autre présente de nombreuses petites squamules, irrégulièrement rayonnantes et par- tant de la direction du sommet pour aboutir au bord de la coquille. H. CROSSE. NOUVELLES. Notre honorable correspondant de Londres, M. Gwyn Jeffreys, vient de partir, au mois de mai dernier, à bord du bâtiment de guerre anglais « Valorous » pour les ré- gions arctiques. Il se rend d'abord à Disco, dans la partie occidentale du Groenland, et il se propose, conformément aux instructions de la Société Royale de Londres, d’opérer des draguages dans la baie de Baffin et au sud du cap Farewell. Cette expédition complétera celle du Challen- ger en faisant des recherches zoologiques dans les pro- fondeurs de la mer Arctique et dans la partie septentrio- nale de l'Océan Atlantique. Nous espérons qu’elle pro- duira des résultats importants pour la science au point de vue de la distribution géographique des espèces. Nous apprenons une nouvelle bien regrettable pour la science, la mort de notre honorable ami, le professeur G. P. Deshayes, décédé, le 9 juin 1875, à Boran (Oise), après une maladie de plusieurs mois. On ne connaissait point jusqu'ici l'opercule du genre Pinaxia, établi par M. A. Adams (Proceed. zool. Soc. Lon- don, p.185, 1855), pour un petit Gastéropode des Philip- or pines (P. coronata). D'après M. Edgard A. Smith (1), cet opercule est carré et de la forme de celui des Parpurinæ ordinaires. De plus, dans la coquille, les petits plis trans- verses que l’on observe sur la columelle n'existent pas à l’état jeune, et ne se manifestent que sur les individus complétement adultes. En conséquence, la place définitive du genre est bien dans la famille des Purpuridæ. M. Martin nous annonce qu'il vient de découvrir, dans les grands fonds du golfe de Lyon, et à 40 et quelques ki- jomètres de la côte, dans les parages précédemment si- gnalés par lui (Journ. Conchyl., vol. VE, p. 465, 1857), le Fusus gracilis, Dacosta, qui n’a pas encore été trouvé dans la Méditerranée. Ce Fusus, qui, jusqu’à ce jour, n’était connu que dans l'Océan Atlantique et dans les mers d'Ir- lande, vit dans les mêmes parages que le Buccinum fusi- forme, Kiéner, dont, seul jusqu'ici, M. H. Martin a recueilli dans la Méditerranée un nombre d'individus suffisant pour prouver que l'espèce y vit normalement. Le F. gracilis pa- raît être plus rare dans ces eaux. Jusqu'à ce jour, les quel- ques jeunes individus que connaissait M. Martin et qui avaient été trouvés dans les intestins du Trigla Gurnardi pouvaient inspirer quelques doutes sur la réalité de l'exis- tence de l’espèce dans la Méditerranée, mais le bel exem- plaire adulte et recueilli vivant, dont on nous annonce la capture, tranche définitivement la question d'habitat. Le F, gracilis du golfe de Lyon ne présente pas de différence appréciable avec les individus provenant d'Angleterre. Le coup de filet qui à ramené cet{e intéressante espèce conte- nait cinq beaux individus de Terebratula vitrea. H. CROssE. (4) Ann. a. Mag. nat. Hist., p. 300, avril 1875. Paris, — Imprimerie de madame veuve Bouchard. Huzard, rue de l’'Eperon, 5. CU 2 17 OUVRAGES NOUVEAUX. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous la directionde M.Mizxe-FEpwanps,membrede lInstitut.—7*partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCEXXV. La cinquième livraison vient de paraîlre et est actuellement en vente. Elle comprend le genre Bulimulus (pages 465 à 544 et planches xxI à XXIV). System. Conchylienwerk von Martini und Chemnitz. — Nouvelle édition de cet important ouvrage d'histoire natu- relle, publiée avec la collaboration de MM. Paixappr, PFEIFFER, Rômer, Dunker, KoBeLT, WEINKAUFF, CLESSIN, BROT et von Marrens, sous la direction de M. le D° H. C. Küsrer. L'ouvrage est publié par livraisons (236 livraisons parues jus- qu'ici, comprenant, chacune, 6 planches de coquilles coloriées avec soin, et 3 à 4 feuilles de texte in-4°. Prix de chaque li- vraison, de 1 à 219,2 Thir. (7 fr. 50 c.), et, à partir de la livrai- son 220, 3 Thir. (41 fr. 25 c.), ou par sections (70 sections) pa- rues jusqu'ici, comprenant, chacune, de 15 à 20 planches coloriées, avec le texte correspondant. Prix de chaque section, de 1 à 65, 6 Thir. (22 fr. 50 c.), et, à partir de la section 66, 9 Thir. (33 fr. 75 c.). On vend séparément la Monographie de chaque genre de Mollusqués. Les éditeurs envoient franco Île prospectus détaillé, ainsi que tous les renseignements qui leur sont demandés. On peut se procurer l'ouvrage par l’entremise de tous les libraires, et chez les éditeurs, MM. Bauer et Raspe, à Nuremberg (Bavière). Molluschi Borneensi.lIllustrazione delle Specieterrestri è d'Acqua dolce raccolte nel! isola di Borneo dai Signori G. Dorra à O. Beccan. Memoria di Arturo issel. — Gênes, 1874. Un volume grand in-& de 128 pages d'impression, accompagné de 4 planches, dont une est coloriée. Contribuzioni per una Fauna Malacologica delle isole Papuane di C. TappARONE-CANEFRI. — Gênes, 1874. Bro- chure grand in-8° de 21 pages d'impression. Notes on the genus Cylindrella (Pfeiffer), by C. P. GLOYNE.— Leeds, 1874. Brochure in-8°, de 3 pages d'impression. Submarine-Cable-Fauna. By J. Gwyn JErrReys and the Rev. A. M. Norman. — Londres, 1875. Brochure in-8° de ti d'impression, accompagnée d’une planche lithogra- phiée. Catalogo dei Moïlluschi fossili Pliocenici delle COLLINE BoLoGxesi. Memoria del dot. Lodovico Foresti. — Bologne, 1874. Brochure grand in-£ de 88 pages d’impres- a accompagnée d’une planche, lithographiée sur papier de ine. Nuova Rivista delle Conchiglie Mediterranee. Memoria del marchese di Monterosato. — Palerme, 1875. Brochure in-4° de 50 pages d'impression. On the Oviducts and Embryology of Terebratulina. By Enwarp S. Morse. — Brochure in-8° de 2 pages d’impres- sion, 4ccompagnée d’une planche noire (Etats-Unis, 1872). Une anomalie observée chez le Pecten corneus, Sow., par Th. LerÈvre. — Bruxelles, 1873. Brochure grand in-8 de & pages d’impression, accompagnée d’une planche lithogra- phiée, Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. Sur l'anatomie des Neritopsis, . . . . . . ANA Pete PRÉ PFISGHER UN UE RS DEMO Catalogue des Nudibranches et des Céphalopodes des côtes océaniques de la France. — 3e supplément. P. FiscHer.. . . . . . . 204 Remarques sur l'opercule du genre Naticina, Gray. . . P. FISCHER, . . . . . . . 245 Description d'espèces de Mollusques inédites , prove- nant de la Nouvelle-Calédonie, . . . , .. . . ... H. CROSsE.. . . . . . . 246 Note sur une espèce manuscrite de M. le professeur GAP NDEShAyEs, er Ne Ne Arr de noue. MH CROSS: MN elec 01985 Diagnoses Molluscorum uovorum, Guatemalæ incolarum. H. CRosse et P. FiscHER. 225 Diagnosis Helicis novæ, insulæ Madagascar dictæ incolæ H. Crosse et P. FiscHEeR. 226 Description de Mollusques terrestres et fluviatiles pro- venant de la Nouvelle-Calédonie. . + . . . . . .. . dJ. B, GAssies. . . . . . . 227 Description de coquilles fossiles des terrains jurassiques (SRE) LS ere aan t ane GNOME NS CNE RE I NPA ERNST SE RICE 232 Adäition à l'Etude sur quelques espèces de Murex fos- siles du falun de Pont-Levoy, en Touraine. . . . . . R. ToURNOUER. . . . . . 242 Sur l'Unio Cornueli, Orbigny. . . . + . . . . . - . « M. DE TRIBOLET. . . . . 242 Variélés. — Examen critique de certaines espèces du Continent Américain et des Antilles, décrites, dans la Monographie des Helicina de L. Reeve, comme appar- tenant/à te (FENTE RAM MS EE ER EM ANBHANNE TS .1: 0 CRIS Bibliographie. .« . . . « . . «ee ee» ee 0 + - + H. GROSSE 'et P. FISCHER. 252 Nouvelles. (era QE dsl se HIT CROSS 1 el RE! Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE) Pour Paris et pour les départements {reçu franco). . . 16 fr. Pour l'étranger id. RITES Pour les pays hors d'Europe id. Liber EE S'adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques, à M. CRosse, directeur du journal, rue Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE La SaussAYE, FiScuer et BERNARDI. (Écrire franco.) Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dout deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. PARIS. — 1MP.DE M°° V® BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 5. —1875. 3: Série. — Tome XV, — No 4. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES,. Publié sous la direction de MM. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Paris, chez M. F. Savy, 77, boulevard Saint-Germain. — à Londres, chez MM. Wizzrams et NoRGATE, 14, Henrietta-Street, Covent-Garden : — à Edimbourg, chez MM. WiLLiams et NonGATE, 20, South-Frederick-Street. 1835 POUR PARAITRE PROCHAINEMENT, AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE des matières con- tenues dans les vingt premiers volumes du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE (1850-1872). CHANGEMENT D’ADRESSE. La librairie F, Savy est transférée, par suite d’expropriation, 71, boulevard Saint-Germain. près la rue Hautefeuille. COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE. M. Micez VimonT vient de transporter son élablissement Conchyliologique, rue Montplaisir, 22, à Toulouse | Haute- Garonne). Il continue, comme par le passé, à se tenir à la dispo- sition de ses correspondants de tous pays, pour la vente et l’achat des Coquilles vivantes. AVIS IMPORTANT. M. Bryce M. Wriçur, Conchyliologiste et Mineralogiste, a l'honneur de faire savoir à Messieurs les amateurs d'Histoire naturelle que son établissement n'existe plus dans Great Russell street, mais qu'il vient d’être transféré « 38, Southampton Row « Bloomsbury; London. » C'est à cette dernière adresse que toutes les communications doivent lui être envoyées. Il se tient, comme précédemmént, à la disposition des personnes qui désireront re- cevoir des Boîtes de Coquilles vivantes, Fossiles, Minéraux, etc., afin d’y faire leur choix. S'adresser à M. Bryce M. Wright, 38, Southampton Row, Bloomsbury. London, W. C. (Angleterre). CONCHYLIOLOGIE, GÉOLOGIE, ETC. M.R. Damon est en mesure d’envoyer à toule personne qui lui en fera la demande un catalogue sommaire de ses collections disponibles de Coquilles anglaises, européennes et exotiques, ces dernières recueillies dans presque toutes les régions du globe. On trouve également, chez lui, des collections élémentaires de Conchyliologie et de Géologie. S’adresser à M. R. Damon, à Weymouih (Angleterre). 0 QE —— JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. fier Octobre 1875. Note sur l'anatomie de l'Helix dietyodes, Pfeifter, PAR P. FiscHer. L'Helix dictyodes, Pfeiffer, est la plus grande espèce d’Helix de la Nouvelle-Calédonie; l’Helix Raynali, Gassies, qui atteint une taille au moins égale à celle de la variété major de VH. dictyodes, appartenant probablement au groupe des Mollusques carnassiers héliciformes, dont le Rhytida inæqualis, Pfeiffer, a été pris pour type. L'animal de l’Helix dictyodes nous a été envoyé récem- ment par nos zélés correspondants de la Nouvelle-Calédonie. Je puis donc aujourd'hui donner quelques détails sur son organisation. Comme le faisaient prévoir sa coquille et son péristome bordé, ce mollusque est de tous points un Hélicéen, mais il doit être rangé dans un groupe spécial dont les élé- ments, encore répartis dans divers genres, n'ont pas été rapprochés systématiquement. 20 — 9274 — La mâchoire est arquée, assez résistante, sans projec- tion rostriforme à son bord libre, et absolument lisse, caractère que nous avons rencontré déjà chez les Ano- stoma ainsi que chez les Holospira, et que MM. Binney et Bland signalent chez quelques Helix (H. muscarum, Haldemaniana) et Bulimus (B. odontostomus, multico- lor). La plaque linguale a pour formule 56, 1. 36 X 170. Les rangées de dents sont sensiblement horizontales, depuis la dent centrale jusqu’à la vingt et unième dent; elles deviennent ensuite un peu obliques. Sur les 56 dents, de chaque côté, 14 peuvent être considérées comme latérales et les autres comme marginales. La dent rachiale ou centrale a les mêmes dimensions et la même forme que les premières dents latérales ; elle est tricuspide, à cuspide moyenne triangulaire atteignant la base de la dent, à cuspides latérales petites, mais dis- tinctes, et paraissant vers la moitié de la iongueur de la dent. La base est large. Les dents latérales sont également tricuspides ; la cus- pide interne descend un peu plus bas que la cuspide ex- terne; toutes les deux sont petites et aiguës. Les dents marginales sont tricuspides ; la cuspide mé- diane est longue, étroite, tronquée à sa base; la cuspide interne est aiguë, étroite : elle descend plus bas que la cuspide externe, mais elle n’a que les deux üers de la longueur de la cuspide moyenne. Les dents latérales ne sont pas sans analogie avec celles de l'Helix eximia, Pfeiffer, du Guatémala (1), mais elles paraissent plus étroites dans toutes leurs proportion . (1) Fischer et Crosse, Moll. du Mexique et du Guatémala, pl. xin, fig. 9. — 275 — Les organes génitaux se composent d’une verge assez allongée et contournée : à sa partie supérieure, elle se rend dans une sorte de vestibule renflé où aboutit une poche du dard arrondie et aplatie; près de l'embouchure de la poche du dard, s’insère le muscle rétracteur de la verge. Le vagin est épais, musculeux, renflé, assez court. Le col de la poche copulatrice est très-court; celle-ci, au contraire, est allongée, spacieuse, aiguë à sa partie infé- rieure. Elle contenait un spermatophore enroulé sur lui- mème et décrivant environ deux circonvolutions. Je n’ai pas remarqué de cannelures sur ce spermatophore, qui m a paru cylindrique : il occupait la partie supérieure de la poche copulatrice, dont il distendait les parois. La matrice est courte, non contournée sur elle-même ; la portion adhérente du canal déférent est large ; la glande albuminipare est très-peu développée. Pas de cœcum épididymaire visible. La glande en grappe est pourvue d'un canal excréteur long et non tortueux. Par ses organes génitaux, comme par sa langue, l’Helix dictyodes est donc un véritable Hélicéen. Il nous reste à savoir si les autres Hélices australes s’en rapprochent et si elles ont, comme lui, une mâchoire lisse. Malheureuse- ment, nous n'avons encore, sur Ce sujet, aucun document anatomique. Pr Explication des figures (pl. XIV). Fig. 5. Mâchoire de l’Helix dictyodes. Fig. 4. Plaque linguale : a dent centrale, b dents laté- rales. Fig. 5. Dents marginales. — 276 — Fig. 6. Organes génitaux : a orifice commun, b verge, c son renflement supérieur, d son muscle rétrac- teur, e poche du dard, f vagin, g matrice, k poche copulatrice, + son col, / spermatophore, m canal déférent, portion libre, n portion adhérente du . même, © glande albuminipare, p glande en grappe, 7 son canal excréteur. Toutes ces figures sont très-grossies. Sur les Pellieula depressa, Rang, el appendi- culata, Pfeiffer, par P. Fiscxer. Dans une note précédente (1), j'ai indiqué, d’après les naturalistes des Antilles, l'existence de deux espèces de Pellicula à la Guadeloupe, en faisant remarquer, toute- fois, que je n’avais pu étudier la coquille du Pellicula depressa, Rang, à cause du mauvais état de conservation des spécimens typiques. Un de nos honorables correspon- dants, M. Mazé, ordonnateur à la Guadeloupe, nous a fait parvenir récemment plusieurs exemplaires des deux espèces, conservés dans l'alcool et la glycérine : voici le résultat de la comparaison des coquilles : Pellicula depressa (pl. XIV, fig. 2). — Coquille ovale, arrondie et dilatée en avant, atténuée et subtronquée en arrière ; de couleur verdâtre, plus ou moins olivâtre ou brunâtre. — Spire à peine saillante, quelquefois enfoncée. — Bord droit mince, un peu réfléchi vers l'intérieur, (1) Observations anatomiques sur divers Mollusques des An- tilles, attribués au genre Succinea. Journ. de Conch., t. XXII, p. 137 (1874). — 977 — surtout près de la spire où il se dilate, et dépassant le sommet en arrière, à sa jonction avec la columelle. — Appendice columellaire mince, peu développé. Longueur : 15 — 14 millimètres. Largeur : 9 — 9 1/2 millimètres. Pellicula appendiculata (pl. XIV, fig. 1). — Coquille ovale, arrondie en avant, atténuée et subrostrée en ar- rière, de couleur blanchâtre. — Spire papilleuse, sail- lante.— Bord droit mince, non réfléchi, atteignant la colu- melle en avant du sommet. — Appendice columellaire très-développé. Longueur : 12 1/2 millimètres; largeur : 8 millimètres. Comme nous l'avons dit, le Pellicula depressa vit sur les hauteurs boisées et le P. appendiculata se trouve. au contraire, dans les vallées profondes. Tous les deux sont arboricoles, et paraissent propres à la Guadeloupe. L’anatomie du genre Pellicula ne m'était connue avec certitude que d’après le Pellicula appendiculata. L'animal du Pellicula depressa, plus grand que celui de lespèce congénère, n’en diffère presque pas par ses organes in- ternes. La mâchoire porte environ 253 plis; la plaque lin- guale a pour formule 80. 15. 1. 45. 80; la dent rachiale a une cuspide moyenne plus massive que celle du P. appendiculata; la cuspide interne des premières dents latérales paraît plus manifeste; la cuspide interne des dents marginales est quelquefois bifide. En résumé, ces deux espèces, quoique habitant la même île et aussi voisines que possible, sont différentes par leur coquille, leur taille et leur station géographique. M. Pfeiffer a donc été bien inspiré en distinguant le Pelli- cula appendiculata du type de Rang. lAATE — 278 — Note sur le genre Cyliene de Gray, Par P. Fischer. Le genre Cyllene a été établi par Gray pour une co- quille vivante (1) remarquable par son aspect buccini- forme, la canaliculation de sa suture et une sorte d’é- chancrure vers l'extrémité antérieure du bord droit, analogue à celle des Strombes, Le nombre des espèces a été très-augmenté à la suite des recherches de MM. À. Adams (2), Petit de la Saussaye (5), et Sowerby. La récente monographie des Cyllene du The- saurus de Sowerby (part xix, 1859) représente 14 es- pèces : C. lyrata, Lk; fuscata, A. Ad.; sulcata, Ad. ; immacu- lata, Ad.; lugubris, Ad.; Oweni, Gray; pallida, Ad.; plumbea, Sow.; orientalis, Ad.; glabrata, Ad.; Graÿi, Reeve ; pulchella, Ad. ; striata, Ad. ; concinna, Ad. On peut ajouter à cette liste deux autres espèces décrites par M. Petit : C. Guillaini et Senegalensis, ce qui porte à 16 le nombre total des Cyllene. Les véritables Cyllene habitent les côtes occidentales de l'Afrique intertropicale (C. Senegalensis, lyrata, pallida, Oweni), les côtes orientales de la même contrée (C. Guil- laini), ou l’Archipel Malais : Singapore, Malacca, îles Soloo, Borneo (C. fuscata, lugubris, orientalis, pulchella). Plusieurs espèces sont citées comme de provenance incon- nue (4). (1) Animal Kingdom, pl. xLr. (2) Proceed of zool. Soc. London, p. 204 (1850). (3) Journ. de Conchyl., t. IV, p. 142 (1853). (4) Je ferai remarquer qu’il y a, pour quelques espèces, discor- dance entre les habitats des Cyllene dans la Notice de M. Adams et dans la Monographie du Thesaurus. — 279 — Le genre manque sur les deux rivages de l'Amérique. M. Petit de la Saussaye considérait comme Cyllene une coquille des Gallapagos (Columbella bicanalifera, Sow.) qu'il m'est impossible de ranger dans cette coupe natu- relle. M. A. Adams et, à son exemple, M. Petit de la Saus- saye semblent disposés à admettre l'existence d’une espèce méditerranéenne, qui a été décrite par Lamarck sous le nom de Buccinum granum. Le Buccinum granum est une coquille peu répandue dans la Méditerranée ; elle paraît un peu moins rare à Maite et sur les côtes d'Algérie. Un spécimen venant de Nice m'a été envoyé en communication par mon ami M. de Monte- rosato : j'ai pu m’assurer, en l'examinant, qu’il a les carac- tères du genre Nassa et qu'il n’a aucun rapport avec les Cyllene, par suite de l'absence de la canaliculation sutu- rale. Le Nassa obliqua de Kiéner, rapproché des Cyllene par M. Petit, doit rester également parmi les Nassa, Nous savons peu de chose sur les mœurs des Cyllene. Cuming en a dragué des spécimens à la faible profondeur de 6 brasses. Sur la côte d'Afrique, ces Mollusques vivent avec les Nassa, à peu de distance au-dessous du balance- ment des marées. MM. Adams se sont demandé si l'échancrure suturale des Cyllene n’était pas destinée à laisser passer un appen- dice particulier du manteau, comme on le voit chez les Oliva, d’après les belles figures des animaux de ce genre données par les naturalistes de l’Astrolabe. Il est difficile de répondre à cette question, faute de documents, mais l'opinion de MM. Adams me semble plausible. L’opercule du Cyllene lyrata, que j'ai fait figurer (pl. XV, fig. 5 a, 5 b), est allongé, rhomboïdal, aigu à ses angles antérieur et postérieur, émoussé latéralement. La face externe est légèrement concave; la face interne, un peu — 280 — bombée, est divisée en deux portions : l’une qui adhérait à l'animal et l’autre qui restait libre. Le nucléus est tout à fait terminal. En résumé, le genre Cyllene est une des meilleures coupes génériques proposées par Gray et elle doit être acceptée sans hésitation par les conchyliologistes les plus scrupuleux. Pé F. Des genres Erinna, Lithotis Ct Lantzia, Par À. MoRELET. Dans un article de la Revue zoologique du mois de janvier 1872, M. Jousseaume a décrit, sous le nom de Lantzia carinata, un petit Mollusque terrestre, provenant de l’île Bourbon, qui offre, suivant l’auteur, cette parti- cularité singulière de ressembler à une Limnée. La coquille, à la vérité, par sa forme analogue à celle des Simpulopsis, ne justifie nullement ce rapprochement; mais l'animal est pourvu de deux tentacules aplatis et triangu- laires et les points oculaires sont placés sur une petite saillie, à leur base antérieure. Remarquons, en passant, que cette disposition ne concorde pas exactement avec celle des Limnées, ni même des Auriculacées, dont les yeux, tout à fait sessiles, occupent la base interne ou pos- térieure des tentacules. D'ailleurs, les petites saillies men- tionnées dans la description ne pourraient-elles pas être considérées comme des tentacules rudimentaires, en sorte que leur nombre s’élèverait réellement à quatre, comme chez tous les Hélicéens? Quoi qu’il en soit, l’auteur a cru reconnaître plus tard (ibid., 1874) que son geure Lantzia se confondait avec le — 981 — genre Erinna, fondé, en 1855, par les frères Adams, et il en a abandonné loyalement la paternité. Les matériaux que je possède ne sont pas suffisants pour me permettre d'émettre une opinion sur la valeur de l’un ou l’autre genre; mais je puis introduire un élément nou- veau dans la question. Le Lantzia carinata était inscrit, dans ma collection, avant la publication de M. Jousseaume, sous le nom de Lithotis tricarinatus. C’est qu'en effet cette coquille est presque identique au Lithotis rupicola de l’Inde, que Blanford a décrit, en 4863 (Ann. and Mag. of nat, Hist.), et qu’il a rattaché, comme sous-genre, à la section des Succinea. La seule différence entre les deux coquilles, c’est que l’espèce des Gates est pourvue d’une simple carène, tandis que celle de Bourbon en a trois. Ici, toutefois, se présente une difficulté : si les coquilles sont à peu près équivalentes, il n’en est pas ainsi des ani- maux. En effet, les yeux du Lithotis, d’après la descrip- tion de Blanford, seraient placés sur deux pédoncules courts et rétractiles, sans apparence de tentacules supé- rieurs, tandis que le Lantzia, indépendamment des pédon- cules, est muni de deux tentacules aplatis ettriangulaires. Je ne prétends pas concilier ces divergences qui sont nées, peut-être, de la difficuité que présentent à l'observation des animaux mous et de petite taille, conservés dans l’al- cool: mon objet est d'appeler sur ces curieux Mollusques, qui paraissent être de véritables Pulmonés, vivant dans des conditions analogues, l’attention des observateurs compé- tents, car il est difficile, pour le moment, de leur assigner une place dans la série malacologique. J’ignore si le Li- thotis tumida de Blanford présente les mêmes caractères zoologiques que le rupicola : il est certain que la coquille ne diffère en rien de celle des Succinées et qu’il paraîtrait fort étrange que l'animal fût dépourvu de tentacules. A. M. — 289 — Description d'un nouveau "aime de l'Algérie, PAR À. MORELET. B. SemMaNweï, Morelet. T. profunde rimata, ventricoso-conica, tenuiuscula, irre- gulariler striata et, sub lente, minutim decussata, nitida, albida, superne fuscula; spira breviter attenuato-conica, apice subpapillata; anfractus fere T, parum conveæi, su- Lura profunda juncti,ultimus tumidulus, spirapaulo mi- nor; apertura ovalis, fauce pallide fulva, marginibus con- niventibus, columellari arcuatim dilatato. Longit. 15, diam. 7 millim. Hab. Djurjura, Kabyliæ (Semanne). A. M. Descriplions d'espèces nouvelles de l’arenhipel Calédonien, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE (22: article). ñ 4. Mirra Monrrouziert, Souverbie (pl. XII, fig. 1). Testa ovato-fusiformi, breviter turrita, solida, costis distantibus,validis longitudinaliter et funiculis numerosis, sat validis, ad intersectionem costarum subnodosis trans- versim impressa, pallide luteo-crocea, in vicinio suluræ albicante ; anfr. superst. 9 (apice fracto) sutura impressa discretis, gradatis, ultimo spiram paululum superante, basi attenuato el in cunalem brevem, postice subrecurvum desinente; apertura anguste elongata, sordide albida, fauce intus profunde lirata; columella quadriplicata; — 283 — peristomate simplice, margine deætro subincrassato, cre- nato, sinistrali breviter appresso. — Long. 25,diam.maæx. Amal. (Mus. Burdigalense). Specimina 3 vidi. Hab. Ins. Art, Archipel. Caledon. (R. P. Montrouzier). Coquille ovale-fusiforme, brièvement turriculée, solide, marquée de côtes longitudinales fortes et espacées, que viennent croiser, à angle droit, des funicules transverses, nombreux, assez fortement prononcés et devenant subno- duleux à leur point d’intersection. Coloration d’un jaune safrané clair, tournant brusquement au blanchâtre, dans le voisinage de la suture. Tours de spire au nombre de 9 (le sommet de la spire manquant dans notre exemplaire typique), séparés par une suture bien accusée et étagés ; dernier tour un peu plus grand que la spire, atténué à la base et se terminant par un canal court et légèrement recourbé en arrière. Ouverture étroite, allongée, d'un blanc jaunâtre sale et présentant de fines rayures, situées profondément, à l’intérieur. Columelle munie de quatre plis. Péristome simple; bord droit un peu épaissi et cré- nelé; bord gauche brièvement appliqué (Musée de Bor- deaux). Vu 5 exemplaires. Hab. Ile Art, Archipel Calédonien (R. P. Montrouzier). 2. Mirra suavis, Souverbie (pl. XII, fig. 2). Testa parva, subinflato-fusiformi, nitida, turriculata, apice acuto, longitudinaliter valide costata, transversim impresso-siriata, striis interstitia costurum decussanti- bus, basi attenuata et oblique granoso-costata, rosea, bal- teo albo, lalo, linea filiformi castanea concomitante, or- nata; anfr. 8? (apice in omnibus speciminibus nostris, anfractus 6 numerantibus, fracto) sutura impressa discre- tis, subplano-conveæis, ultimo subconvexo, 2/5 longitudi- — 284 — nis subæquante, in canalem brevem, postice subrecurvum desinente. Apert. oblonga, concolore; margine dextro? (partim fracto), columellari appresso, quadriplicuto. — Long. 5 1[2 (apice eæcluso), lat. max. 2 1/2 mall. (Mus. Burdigalense). Spec. 6 plus minusve fracta vidi. Hab. Ins. Lifou, Loyalty, (Archip. Caledon.) (R. P. Lambert). Coquille petite, en forme de fuseau un peu renflé, luisante, turriculée, à sommet pointu, avec de fortes côtes longitudinales arrondies, se touchant par leur base, mar- quées, dans leurs intervalles, de stries spirales bien impri- mées qui, quelquefois, se continuent sur elles, ainsi que nous l’observons sur l’un de nos exemplaires, atténuée à sa base qui est entourée de côtes (4-5) obliques, fortement onduleuses ; tours au nombre de 8? (tous nos exemplaires, fracturés au sommet, n'en présentent que six) séparés par une suture bien marquée, subplano-convexes, le dernier subconvexe, égalant les 2/5 environ de la longueur totale et se terminant en un court canal subrecourbé en arrière. Ouvert. oblongue, concolore; bord droit? (fracturé), le gauche appliqué contre la columelle, qui est verticale et munie de quatre plis obliques graduellement décroissants. Cette coquille, de couleur rose assez vif, est ornée, à la partie inférieure des tours, d’une large bande blanche, inégalement divisée par une ligne filiforme de couleur marron, se continuant sur le milieu du dernier tour, où elle est limitée en dessous par une seconde ligne filiforme de mêmes épaisseur et couleur que la première (Musée de Bordeaux). Vu 6 exemplaires. Hab. île Lifou (Loyalty), Archip. Calédonien. 5. Mirra LAMBERT, Souverbie (pl. XIIL fig. 5). Testa ovaio-fusiformi, solida, apice acuminata, inferne — 285 — paululum coarctata, liris subangustis, confertis, superne subdepressis, basin versus sulciformibus, interstitialiter perimpresso-punctatis cingulata, castaneo-brunnea, an- fractuum limbo superiore balteoque filiformi infrasutu- rali lutescentibus, epidermide tenace qummaceo aspectu induta; anfr. 107? (apice fracto) sutura perimpressa dis- cretis, subconveæiusculo-planis, subscalaribus, ultimo di- midium testæ non æquante, parte ventrali convexo, inferne attenuato, in canalem brevissimum, postice subrecurvum et subemarginatum desinente. Apert. subobliqua, elongato- angusta, intus cœærulescente, marginibus subparallelis, dextro obtuse acuto, crenulato, sinistrali appresso, extus in cristulam brevissimam erecto, columellam subrectam etquadriplicatam marginante. — Long.26? lat. max. Jmaill.;apert. 12mill. longa,3 lata(specim.icon.). Long. 29 ? lat. max. 10 mall. ; apert. A4 mill. long, 3 1/2 lata. (Mus. Burdigalense.) Spec. 2 vidi. Hab. Ins. Lifou (Loyalty), Archip. Caled. (R. P. Lambert.) Coquille ovalement fusiforme, solide, acuminée au som- met, un peu contractée inférieurement, ceinte de lirations un peu étroites, serrées et imprimées, dans leurs intervalles, de points enfoncés bien marqués : ces lirations, ordinaire- ment plus déprimées et plus larges à la partie supérieure des tours, sont beaucoup plus saillantes en approchant du labre; elles se transforment, à la base de la coquille, en sillons plus accentués et plus espacés, entre lesquels les points interstitiaires, changeant de forme, deviennent allongés dans le sens vertical. Tours au nombre de 10? (nos 2 exempl. fracturés au sommet) séparés par une suture bien marquée, plans, très-légèrement convexes, chaque tour faisant faiblement saillie sur celui qui — 286 — précède, de manière à rendre la spire subscalaire ; dernier tour moindre que la moitié de la longueur totale, convexe à sa partie ventrale, se terminant en un très-court canal, faiblement recourbé et subéchancré en arrière. Ouver- ture suboblique, bleuâtre à l’intérieur, allongée, étroite, à bords subparallèles, le droit tranchant-mousse, crénelé par laterminaison des lirations, le gauche exactement appliqué et très-brièvement redressé, sous forme d'une petite crête tout le long de la columelle, qui est presque droite et munie de quatre plis obliques bien marqués. Cette coquille, de couleur brun-marron, avec la marge supérieure des tours et une ligne filiforme jaunâtres (cette dernière pla- cée au 1/4 supérieur dn dernier tour et un peu au-dessus du milieu sur les précédents), est revêtue d'un épiderme fortadhérent, luisant et d’aspect gommeux (Mus. de Bor- deaux). Vu 2 exemplaires. Hab. Ile Lifou. 4. PLEUROTOMA (CITHARA) ONAGER, Souverbie (pl. XIIL, fig. 4). Test. subovato-fusiformi, utrinque attenuata, solida, subturriculata, apice acuta, longitudinaliter costulata et striata, spiraliter perimpresso-striata, interstitiis stria- rum subfuniculatim subelevatis et costulas decussantibus, alba, fulvo transverse lineata, vel late maculata; anfr.8? (specim. 2 nostris apice fraciis et anf. 6 numerantibus), sutura impressa discretis, subconvexis, Superne prope su- turam obtuse subangulatis, supra angulum subdepressis, ultimo 2/3 longitudinis æquante, antice lente subascen- dente. Apert. longa, angusta, marginibus subparallelis, dextro acuto, intus prope marginem transverse et bre- viler plicatulo, extus subvaricoso, sinistro ad columellam obliquam exacte appresso, inlus transverse plicato; sinu — 287 — parvo, subrotundato. — Long. 15, lat. max. 6 mil. ; apert. 9 mul. longa, 1 1/2 lata (Mus. Burdigalense). Spec. 2 vidi. Hab. Ins. Lifou (Loyalty), Archip. Caiedon. (R. P. Lambert.) Coquille fusiforme, subovale, atténuée à ses extrémités, solide, subturriculée, à sommet pointu, longitudinale- ment costulée et finement striée, imprimée spiralement de stries bien marquées dont les interstices, un peu élevés sous forme de très-petits funicules assez serrés, croisent les côtes et leurs intervalles; tours au nombre de 8? (nos deux exemplaires fracturés près du sommet en ayant 6), séparés par une suture bien marquée, subconvexes, obtusément subanguleux dans le haut près de la suture, subdéprimés au-dessus de l'angle avec un peu d'atténuation des côtes sur ce point, le dernier égalant les 2/3 de la longueur totale et lentement subascendant en avant. Ouverture longue, étroite, à bords subparallèles ; le droit tranchant, garni intérieurement, près de son bord et dans toute son étendue, de petits plis très-courts, subvariqueux en dehors ; le gauche exactement appliqué contre la columelle, qui est oblique, ayant de nombreux plis transverses se conti- nuant assez profondément dans l'ouverture sur ses 2/5 inférieurs et qui sont simplement marginaux plus haut. Sinus petit, subarrondi. Cette coquille, qui est blanche, est ornée de taches de couleur fauve assez vif ; sur l’un de nos deux seuls exemplaires (celui figuré), elles sont dispo- sées par bandes transversales étroites, tandis que sur le second on n’observe qu'une tache unique, très-grande, occupant de haut en bas la presque totalité de la portion dorsale du dernier tour et paraissant résulter tout simple- ment de la fusion des bandes sur ce point, le reste de la — 288 — coquille étant complétement blanc (Musée de Bordeaux). Hab. Ie Lifou (Loyalty), Archip. Calédonien. 5. PLEUROTOMA (CirHaRA) coNirormis, Souverbie (pl. XII, fig. 5). Test. coniformi, subcrassa, nitidula, apice brevissima, superne planulata, apice papillato, longitudinaliter sub- rugose striata, striolis prominulis et undulosis transver- sim impressa, alba, dorso anfr. ultimi macula magna, rufo-castanea venata; anfr. 6, sutura subcrenulata dis- cretis, primis 2 (embryonalibus) lœævigatis, sequentibus brevibus, superne planulatis, lente crescentibus, 2 ultimis rapide crescentibus, superne angulatis et nodulatis, ultimo majorem partem testæ formante, lente descendente et an- iice usque ad angulum penultimi anfractus rapide rece- dente. Apert. elongata, angusta, marginibus subparallels, dextro intus subinflexo et plicatulo-denticulato, extus va- ricoso, columellarti uppresso, transversim tenui plicato? sinu postico rotundato, profundo, postice directo. — Long.T, lat. max. k mill.; apert. 5 1/2 mill. longa.— Long. 6, lat. max. 3; apert. k 1/2 mull. longa, 3[k lata 1/2. — (Mus. Burdigalense). Spec. k vidi. Hab. Ins. Lifou (Loyalty)}, Archip. Caledon. (R. P. Lambert.) Coquille coniforme, un peu épaisse, à spire très-courte, planulée en dessus et terminée en bouton, subrugueuse- ment striée longitudinalement et imprimée spiralement de petites strioles un peu élevées et onduleuses mais peu saillantes; tours au nombre de 6, séparés par une suture subcrénelée; les 2 premiers (embryonnaires) lisses, les suivants très-courts, croissant très-lentement et ne laissant voir que leur dessus qui est planulé, les deux derniers — 289 — croissant rapidement, anguleux et noduleux dans le haut ; le dernier, qui est lentement descendant et forme à Jui seul la très-majeure partie de la coquille, remonte en avant, par son labre, jusqu’à l'angle du tour précédent. Ouverture allongée, étroite, à bords subparalléles, le droit subinfléchi en dedans et finement denticulé-plissé sur toute son étendue, variqueux en dehors, le gauche exac- tement appliqué, finement et brièvement plissé en travers, tout le long de son bord; sinus tout à fait postérieur, rond, profond et à ouverture dirigée en arrière. Cette coquille, un peu luisante et blanche, est ornée, sur la partie dorsale du dernier tour, d'une grande tache d’un brun roussâtre. (Musée de Bordeaux.) Hab. le Lifou (Loyalty), Archip. Calédonien. 6. PLEUROTOMA CARINULATA, Souverbie (pl. XIIL, fig. 6). Test. elongato-fusiformi, apice acuto, longitudinaliter costulata, costis subcariniformibus Paucis et striis subele- vatis interpositis cincta, costulis ad basin Subevanidis cos- {as subnodose decussantibus et interstitia clathrantibus, alba, fulvo maculata; anfr. 7-8? (apice supra sextum fracto), sutura impressa discretis, convexis, ultimo basi allenuato el peroblique elevato-striato, in caudam brevem, canalem aperturalem formante, postice subrecurvam desi. nente. Apert. elongato-semilunari, lauce concolore, margine dextro obtusulo, extus costis crenulato, sinistrali juxta columellam verticalem, rotundatam appresso; Sinu ro- tundato, subprofundo.— Long. (canali incluso) 8, lat, max. 2 1/2 mill.(Mus. Burdigalense). Spec. unicum vide. Hab. Ins. Cort, Archip. Caledon. (R. P. Montrouzier). Coquille fusiforme ailongée, pointue au sommet avec de petites côtes longitudinales et ceinte de côtes subcarini- formes peu nombreuses (4 sur le dernier tour, 2 sur les 21 — 290 — précédents), accompagnées, dans leurs intervalles, de stries un peu élevées; les côtes longitudinales, qui sont assez serrées et disparaissent ou, du moins, s’atténuent très- sensiblement à la base de la coquille, où elles s'incur- vent vers la columelle, rendent les carènes subnoduleuses à leur passage sur elles et treillissent leurs intervalles ; les tours, au nombre de 7-8? (notre exemplaire, fracturé au sommet, en compte 6), séparés par une suture bien mar- quée, sont convexes ; le dernier, qui est très-obliquement sillonné par les stries spirales, un peu plus fortes sur ce point, se termine en une courte queue, un peu recourbée en arrière et formant le canai apertural. Ouverture semi- lunaire allongée, concolore; bord droit subobtus, crénelé en dehors par la terminaison des carènes, le gauche exac- tement appliqué contre la columelle, qui est subverticale et arrondie. — Cette coquille, dont le test est blanc, est maculée de taches de couleur fauve. (Musée de Bordeaux.) Vu ce seul exemplaire. Hab. ile Art. (Archip. Calédonien.) 7. Oposromia RuFULA, Souverbie (pl. XIIL, fig. 7.). Testa fusiformi, sat solida, nitidu, lœvi, longitudinali- ter tenuissime striata, striis prope labrum magis conspi- cuis, basi vix conspicue spiraliter striata, rufulo-fulva, basi flavidulo-alba ; anfr. 9? (apice fracto et anfr. T modo numerante), sulura impressa discretis, subconvexis, ul- timo A4 longitudinis viæ œæquante. Apert. piriformi, su- perne angulata, marginibus callo tenui junctis, labro sub- acuto, columella subobliquu, superne plicam subascenden- tem gerente. — Long. (apice fraclo excluso)T, lat. max. 2174 mill.; apert. à mill. longa, A 1/4 lala. (Mus. Burdigalense.) Spec. 2 vidi. Var. & alba, fulvo unizonata. — 291 — Hab. Ins. Lifou (Loyalty), Archip. Caledon. HCUE Lambert.) Coquille fusiforme, assez solide, lisse, luisante, très- finement striée longitudinalement, les stries près du labre étant plusapparentes, à peine visiblement striée spiralement à la base, fauve roussâtre, d’un blanc un peu blond à la base: tours 9? (sommet fracturé, et, dans cet état, en ayant 7) séparés par une suture imprimée, subconvexes; le dernier égalant à peine le 1/4 de la longueur totale, Ou- verlure piriforme, anguleuse dans le haut, à bords réunis par une mince callosité ; labre subtranchant ; columelle suboblique, portant dans le haut un pli subascendant. (Musée de Bordeaux.) Vu 2 exemplaires. Var. £. De coloration blanche, avec une zone transverse fauve. Hab. Ye Lifou (Loyalty) (R. P. Lambert). 8. ODOSTOMIA PuPÆFoRMIS, Souverbie. Pyramidella pupæformis, Souv., Journ. de Conchyl., t. XIE, p. 452, pl. v, fig. 4. (Fig. bona sed plica in- fera detrahenda). Lorsque nous publiâmes (loco cit.) l'espèce, que nous restiluons aujourd’hui à son véritable genre, nous ne possédions qu'un seul exemplaire, lequel avait été brisé, au dernier tour, du vivant de l'animal et dont la reprise avait déterminé la formation d'un second pli anormal, ainsi que nous avons été à même de le constater depuis par l'examen d'assez nombreux exemplaires (plus de 20), Lous en par fait état quant à l'ouverture et tous munis d'un seul pli. Er conséquence, le lecteur devra supprimer de notre diagnose, ainsi que de la figure à laquelle elle se réfère, tout ce qui à rapport au pli inférieur. — 9292 — Obs. Nous avons reçu de M. Marie, sous-commissaire | de la marine, alors à Nouméa, un exemplaire absolument identique à notre espèce, avec létiquetie suivante : Par- thenia Kreffti. Angas. Port Jackson. Si donc Ja détermina- tion de M. Marie était exacte, notre O. pupæformis et l'O. Kreffti (Parthenia), Angas, seraient positivement syno- nymes. 9. Narica GaiDEr, Souverbie (pl. XIIF, fig. 8 operc.). N. Gaidei, Souverbie, Journ. Conchyl, t. XXII, p. 196, pl. vu, fig. 7. (1). Operc. calcareum, album, ad paginam externam e nu- cleo tuberculifero, antice varice crasso cireumdato flabella- im concentrice AO-A1 sulcatum, interstitiis sulcorum funi- culos elevatos (quorum 4-5 brevissimis e tuberculo et varice projectis) formantibus, pagina interna subluteola, nitida, _subconvexo-plana, radiatim subplicato-striata. Opercule calcaire, blanc ; face externe à nucleus tuber- culeux, entouré, en avant, d’une varice épaisse, concen- triquement sillonnée en éventail, du voucleus au bord columellaire, de 10 à 41 sillons bien imprimés, dont les intervalles se relèvent en forme de cordons, et dont 4à 5, très-courts, partent plus directement du nucleus et de la varice ; face interne très-légèrement jaunâtre, luisante, plano-subconvexe, imprimée de stries rayonnantes sub- pliciformes. Vu deux exemplaires. (4) Nota. À la page citée du volume XXII, ajoutez, après l'indication de l'habitat : commune; et remplacez le nombre des exemplaires vus par le chiffre 23. Sur ces 23 exemplaires, tous identiques de coloration, l’un d'eux était 4/3 plus grand que celui dontnous avons donné la dimension. De plus, à la page 197, ligne 4, du même volume, au lieu de subanguleux, lisez : sub- globuleux. — 293 — Obs. Le N. Gaidei doit reprendre le nom de N. lineozo- na, qui possède sur lui une antériorité de quelques se- maines. (N. lineozona, Jousseaume, in Rev. et Mag. Zool., 3° série, t. Il, p. 22, pl. 11, fig. 5, 4, n° 1, daté de jan- vier 4874, mais publié, en réalité, dans le courant du mois suivant). 10. TurBo NaniNus, Souverbie (pl. XIIL, fig. 9). Turbo naninus, Souverbie, Journ. de Conchyl., t. XII, p. 265, pl. x, fig. 6 (médiocre). Test. minuta, umbilicata, suborbicularis, apice obtusa, spiraliter impresso-striala, interstitiis striarum costulas efformantibus, ad apicem infra suturam et in infera facie ultimi anfractus striis incrementi radiatim impressa, niti- diuscula, albu, maculis rosaceo-rubris, grandibus, sub- æqualiter remotrs, infra medium penultimi anfractus me- dioque ultima sitis et in illo usque ad suturam plus minusve conspicue secedentibus notala; anfr. quinque conveæis, sutura impressa discretis, supra medium costula subma- jore, secunda infra medium in ultimo repetita subearina- hs; infra rotunda, 1ntus subconcolor; margine. dextro acuto, columellari incrassato, callo subcrusso dextrali juncio; umbilicus anguslus, profundus, rotundus, ad mar- ginem radiatrim plicatus. — Operculum calcareum, album, profunde immersum. — Alt. 3, lat. maj. 3 mill.; apert. 1/2 maill. (Mus. Burdigulense). Hab. Ins. Art, Archip. Caledon. Spec. 2 vidi. Depuis la publication de cetie espèce, loc. cit. (1864), qui eut lieu, ainsi que nous le mentionnâmes, d'après ux seul exemplaire, nous n'avions pu encore trouver l'occa- sion de contrôler quelques points restés douteux dans notre esprit, en raison de l’état un peu imparfait de — 294 — notre type, au sujet de sa coloration et de quelques autres caractères. Ayant eu enfin la bonne fortune, après dix ans d’at- tente, de recevoir un second exemplaire (soit deux seule- ment pendant ce long laps de temps et malgré les nom- breux envois, de même provenance,. survenus depuis la réception du premier, ce qui peut déjà en faire pressentir la rareté,) en parfait état de conservation, nous nous sommes empressé de compléter et modifier aujourd’hui, ul supra, notre diagnose en ce qu’elle avait de défectueux dans le principe. À cette occasion nous ferons observer : 1° que la figure accompagnant notre texte primitif est défectueuse en ce qu’elle n'indique aucun des caractères de sculpture ; que, de plus, elle ne représente que très-imparfaitement la forme de notre type, dont les tours sont moins globuleux et moins arrondis, et la spire moins saillante que ne l’in- dique la figure de droite surtout ; 2 Enfin, que le texte français devra étre modifié en conformilé des changements opérés sur le présent. 11. SUBEMARGINULA LAMBERTI, Souverbie, (pl. XIII, fig. 10). Test. oblongo-ovata, patelliformi, perdepressa, apice mi- nuto (fere ad lertiam posticalem partem diamet. longit. sito), postice brevissime recurvo el prominente; pagina externa antlice convexæa, carinala, postice subconcavo- plana, costis radiantibus oblusis, sublutis (minore præ- cipue ad partem posticam interveniente), costulisque con- centricis costas et interstitia decussantibus et foramina in- terstitialia formantibus cluthrata; alba, rosaceo radiata, radiis paginæ inferæ perspicuis; sinu marginali subnullo. — 295 — — Long. 17 1/2, lat. max. 19 mill., alt. 3 maill. (Mus. Burdigalense). Hab. Ins. Lifou (Loyalty), Archip. Caledon. (R. P. Lam- bert.) Spec. unicum (subdecoloratum, attritum) vidi. Coquille ovale-oblongue, patelliforme, très-déprimée, à sommet petit, très-brièvement saillant et recourbé en arrière, situé au 1/3 postérieur environ du diamètre lon- gitudinal, et en contre-bas du point culminant de la co- quille, lequel correspond à son milieu, à peu près; la partie antérieure est régulièrement convexe, fortement et largement carénée, du sommet au bord antérieur, par la saillie du canal qu y a formé le sinus, la postérieure plane, subconcave en arrière du sommet ; elle est ornée de fortes côtes rayonnantes obtuses, entre lesquelles s’en interpose une plus petite, principalement en arrière, et de petites côtes concentriques qui les croisent, ainsi que leurs in- tervalles, en formant un treillissage bien caractérisé par des foraminations intercostales. La face inférieure est sillonnée près du bord, qui devient subonduleux, par l'impression des côtes externes ; plan de l’ouverture un peu courbe d'avant en arrière, la coquille, posée à plat, ne reposant que sur les extrémités de son grand diamètre. Cette coquille, d'un blane terne extérieurement, luisante intérieurement, est rayonnée de rosâtre ? ces rayons ne se voyant bien, sur notre exemplaire, qu’à sa face interne, où ils correspondent aux intervalles des côtes. ( Musée de Bordeaux). Vu ce seul exemplaire, un peu fruste mal- heureusement (ce qui explique le ? relatif à la coloration). Il provient de l’île Lifou (Loyalty), Archip. Calédonten. Nous dédions cette espèce au R. P. Lambert, à l’obligeance duquel nous sommes redevable de tant de nouveautés intéressantes. — 296 — SUBEULIMA (Genus novum), Souverbie. Testa elongata, turrila, apice acuto, aspectu calcurea, haud porcellanacea; anfr. sat numerosis, omnibus latere deætro varicibus sulcos longitudinales (ut in gencre Eu- limo) formantibus instructis. Apertura piriformi-ovala, postice angulata. — Animal ignoium. 12. SuBEULIMA LAMBERTI, Souverbie. Testa elongata, turrita, rapide spiraliter torta, apice aculo, omnino transverse perimpresso-striala (striis parte ventrali anfr. et pagina infera anfr. ultimr, forsan propter attritionem, plus minusve evanidis), basi anfractuum cari- nata, subsordide alba, haud nitida; carina suprasuturali, partim tectiformi, versus medium labrum desinente, 1n parte dorsali anfractuum valde prominula; anfr. 12 vel magis (specim. unico nostro apice fracto et anfr. 10 1/2 nu- merante), sutura impressa discretis, subconvexo-planis, latere dextro varicosis, ultimo infra subconvexo ; apertura piriformi-ovata. — Operculum? — Longit. 23, lat. max. 6 mill. Apert. & 1/2 mill. longa, 2 14 lata. (Mus. Burdi- galense.) Spec. unicum vid. Hab. Insulu Nou, Archip. Caledon. (R. P. Lambert). ERRATA. 4° Trocaus (Polydonta) CALCARATUS, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 41, pl. vis, fig. 7, 7 a. En raison du numérotage fauhf el incomplet des figures se rapportant à cette espèce, nous ferons remarquer que, des trois figures la représentant (sous deux formes difré- rentes), celle sans numéro, du bas de la planche, doit porter le n° 7, cette figure étant la représentation de la — 297 — forme la plus caractéristique de l'espèce, tandis que les deux autres, du haut et da milieu de la planche, déjà numérotées 7, doivent être marquées 7 4. Nous ferons observer, de plus, relativement à ces deux dernières figures et en vue principalement du réladhsse- ment de leur concordance avec le ljpe (coNSERVÉ) qu’elles représentent, que la figure du milieu, reproduction du dessous de celle du haut, a ses tubercules périphériques, surtout ceux de la terminaison du tour, trop saillants ; ils ne le seraient pas assez, au contraire, si, par hypo- thèse, on supposait cette même figure être la reproduction du dessous de celle du bas. 2° M1TRA TURTURINA, Souverbie, même vol., p. 45. À la ligne 5, au lieu de puncts, lisez punctals. DS Description d’une espèce nouvelle appartenant au genre "H'enchisneila, PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE. TURBINELLA CROSSEANA, Souverbie. Tesla anguste et profundissime umbilicat4, solida, prt- formi, ventricosa, subcaudata, apice obtuso, mamillato, longitudinaliter sublamellose striata ei costis obtusis. dis- tantibus munita, sulculis subprofundis, rugosis spiraliter impressa, alba, subroseo-fulvo balteata, balteis margineu dextrum labri subpurpureo maculantibus ; anfr. 8, suturu impressa et lamellose crispata discretis ; k primis (papillam formantibus) brevissinis, sublævigatis, longitudinaliter costulatis; 3 sequentibus brevibus, supra suluram tuber- culatis, serie tuberculorum subcompressorum et subsqua- mosorum in parle supera anfractus ullimi persistente ; ullimo anfractu maximam leslæ partem formante, antice — 298 — ascendente, seriebus 4 tuberculorum transversim instructo, superne turqgido, inferne perattenuato, latere columellari subcylindrico et circa umbilicum spiraliter obtuse cari- nato, in caudam subelongatam et postice subrecurvam de- sinente; apertura elongato-piriformi, superne angulata, inferne canaliculatu, margine dextro extra brevissime refleæo, sinistrali superne ad ventrem testæ late appresso, inferne in cristam liberam, latam, extus inflexum, postea canalis partem formante producto. Columetlu plicis 6 trans- versis munila (plicis 2, 4, 6 majoribus, plica À vix con- spicua). — Long. 95 mill., lat. max. 65; apertura (canali ancluso) 80 mill. longa, 32 (in medio) lala (Mus. Burdiga- lense). Hab.? Specimen unicum vidi. Se Note sur la respiration des Ampullaires, PAR LE PROFESSEUR BAVAY. J'ai inséré, il y a bientôt deux ans, dans la Revue des Sciences naturelles (4), une Note sur la respiration des Am- pullaires. J'avais pu étudier à la Guadeloupe lAmpullaria effusa et me rendre un compte exact, je crois, de la ma- uière dont cette fonction s’accomplit chez elle. Le même Recueil vient de publier (septembre 1875) un Mémoire de M. Siebold, traduit par le docteur H. Sicard et relatif à la singulière aptitude des Limnées à $ accoutumer à la respiration purement aquatique, bien que ce soient des animaux pulmonés. Ces Moillusques, qui vivent très-bien à l'air humide en respirant avec une poche pulmonaire, non-seulement supportent l'immersion indéfinie au fond (1) Montpellier, décembre 1873, avec deux figures, — 299 — des eaux, mais encore se reproduisent dans ces circon- stances. C’est ce qui se passe pour les L. stagnalis et L. abyssicola, que la drague ramène d’une profondeur de 70 mètres, dans les lacs de Suisse. Ce fait n’a rien de bien neuf en lui-même, puisque Moquin-Tandon le constate. Il signale même, au fond de la poche pulmobranche de la L. stagnalis, des lamelles très-allongées, oblongues, étroites, disposées presque à angle droit avec la glande précordiale, et qui seraient des- tinées à la respiration aquatique. Il n’en est pas moins vrai que ce fait est digne d’intérèt et que le professeur Siebold, le discutant sur toutes ses faces, en déduit des conclusions fort importantes au point de vue de la théorie de l'adaptation. Les observations que j'ai pu faire sur le mode de respi- ration de l'Ampullaria effusa présentant une liaison mani- feste avec celles de Moquin-Tandou et de M. Siebold, j'ai pensé utile de les résumer ici pour engager les natura- listes qui sont à mème d'observer ces Mollusques amphi- bies à suivre cette étude. Déjà M. Deshayes avait étudié l'A. obtusa. « La paroi cervicale est dédoublée, dit-il, et la poche ainsi formée est remplie d'eau qui se déverse par une ouverture posté - rieure sur la base de la branchie. » Le premier point est juste, l’autre est erroné. M. de Saulcy, dans le Journal de Conchyliologie, tome If, 1851, trouve une explication analogue, et c’est après une étude de l'A. effusa elle-même qu’il donne cette explication, vraie en partie seulement. En réalité, voici ce que j'ai pu constater, après une série d'observations qui a duré plus d’une année. Lorsque l’Ampullaire est au repos, c’est-à-dire un peu sortie de sa coquille et fixée par le pied à quelque corps, on voit, de chaque côté dela tête, une gouttière symétrique "#00 = que montre bien l'Ampullaire de Célèhes figurée par Quoy dans l’atlas du voyage de l’Astrolabe. La gouttière gauche est extensible, l'autre ne Fest pas ou l’est fort peu. La première est susceptible de s’enrouler comme une feuille de papier, de façon à former un tube tronc-conique, une sorte de cornet qui, fort court tout d’abord {long de 7 millim. à peine chez un individu de moyenne taille), peut atteindre, lorsqu'il s'étend, une longueur de 70 à 80 millim. Dans cette position de repos, le siphon gauche n'étant pas formé, c’est-à-dire enroulé, la cavité cervicale est ouverte, et dans certaines positions le regard peut y plon- ger assez avant. Du côté gauche, on aperçoit la branchie correspondante atrophiée en avant de la poche pulmo- naire; celle-ci fait saillie, sous la forme d’une masse jaune: sur la paroi supérieure de la cavité, au fond de laquelle on voi! l'utérus ovoide, d'un jaune plus ou moins foncé; mais On n aperçoit rien «e la partie droite de cette cavité. Dans d’autres positions, cette partie droite se montre entr'ouverte et laisse voir l'extrémité antérieure de la branchie normale, du rectum et du vagin, mais aucun organe de la portion gauche. Ces deux parties sont, en effet, séparées par une cloison tenant au plancher inférieur de ia cavité cervicale, cloison qui partage cette cavité en deux autres très-inégales que l’on peut nommer, la droite, branchiale, la gauche, pulmonaire. Dans celle-ci, on ne voit aucune ouverture à la poche pulmonaire ; chez certains individus seulement, on distingue la valvule fermée sous la forme d’un faible sillon transverse. Si maintenant l’animal se met en mouvement, il com- mence d'abord par enrouler légèrement lexpansion gauche, puis celle-ci s’allonge en un tube qui à l'air de { — 501 — sonder le liquide ambiant. Si l'on a jeté sur l’eau un mor- ceau de pain, les Ampullaires ne tardent pas à en avoir connaissance : on voit le siphon s’eurouler tout à fait, s'allonger vers la nourriture et animal se met en marche, en général assez directement. Pendant ce temps, les ten- tacules se sont bornés à des mouvements de va-et-vient dans le liquide, sans paraître fixer plutôt une direction qu'une autre. Il me semble que l’on serait en droit, d’après cela, de penser que le siphon serait le siége du sens mixte goût- odorat. | Voici donc notre Moilusque qui s'approche de la surface, le siphon étendu, les tentacules déployés : ie siphon gauche se forme davantage, il s’allonge, mais pas plus que les teniacules. Aussitôt que l’un de ceux-ci vient à sortir de l’eau, n'étant plus soutenu, il se coude ; alors le siphon s’allonge brusquement; sa base est exactement appliquée contre les bords Ce la cavité cervicale pulmonaire, parfai- tement close d'ailleurs; il en est de même de la cavité branchiale. Les tentacules s’enroutent; le sommet du si- phon arrive à la surface tout ouvert, il est vide d’eau. Immédiatement la iête du Mollusque se balance d’avant en arrière et, dans cerlains cas, il se produit un bruisse- ment singulier que Ki. de Saulcy compare à celui du choc d’un couteau contre les parois d’une cioche de verre en vibration. Pour ma part, je comparerais plulôt ce bruit à celui d’une pompe à gaz, comparaison de petit à grand, bien entendu. Que se passe-t-il, en réalité? L’animal respire comme le ferait un Vertébré puimoné, privé d’air depuis longtemps. Sa tête se meut comme ie pision d'une pompe, dont le manteau et le pied formeraient :e corps, et ce ré- — 502 — sultat est le renouvellement de l'air dans la poche pulmonaire. Ce mouvement produit l'inspiration et l'expiration. On peut s’en assurer quand le tube vient s'ouvrir au milieu d'un petit amas d'écume. On voit alors les bulles augmen- ter de volume, à chaque rétraction de la tête, pour dimi- nuer, à chaque expansion. Le bruit est produit, soit par le jeu de la valvule, soit plutôt par les mucosités que l'air met en mouvement dans la poche et dans le siphon. Ce bruit est un râle respiratoire. Remarquons, du reste, qu'il ne se produit pas toujours, qu'il faut absolument, pour cela, que l'animal soit fixé par son pied sur les parois de l'aquarium ou sur une branche qui porte elle-même sur les bords du vase: celui-ci entrant alors en vibration renforce ce murmure naturellement assez faible. Quand lAmpullaire a respiré, elle se promène ou mange; puis, sans avoir laissé échapper aucune bulle d'air, elle recommence à respirer et cela plusieurs fois de suite. Dans la journée, ces Mollusques restent au repos; parfois ils circulent au fond de l’eau, mais peu, et dans ces mo- ments de faible activité, ils se contentent de la respiration aquatique. Alors la cavité branchiale s’ouvre et la branchie entre en fonction : par conséquent, contrairement à l’opi- nion reçue, le siphon extensible ne sert absolument qu’à la respiration aérienne. Dans l'air, voyons ce qui se passe. Si c’est le jour, l'animal reste coi, renfermé dans sa coquille; mais, le soir, il ne tarde pas à se déployer pour chercher à fuir; alors on voit la cavité cervico-branchiale fermée ; la cavité cervico-pulmonaire est largement ouverte et la valvule pulmonaire béante. L'animal respire l'air directement à plein poumon, sans se servir du siphon qui n’est pas formé. — 503 — Si la fuite est jugée impossible, l'animal rentre dans sa coquille, appliquant de son mieux l’opercule contre les parois, et il peut rester ainsi fort longtemps, des mois entiers. Quand on brise la coquille d’une Ampullaire, un liquide aqueux s'écoule : d’où sort-il? Nous savons que ce n’est pas de la poche signalée par M. Deshayes. Est-ce de la cavité branchiale? Pas spécialement. Ce liquide était logé dans toute la coquille, entre l'animal et son habitation, lui formant un capitonnage général contre les chocs et un peu aussi contre la chaleur. On conçoit que ce liquide, par un faible mouvement du corps, puisse passer dans la cavité branchiale et humecter la branchie. Il peut de même tenir humide la cavité cervico-pulmonaire et maintenir son libre fonctionnement. L'examen de la cavité cervicale nous permet d'expliquer toutes les manœuvres respiratoires que nous avons vu faire à l’animal. Celui-ci est extrait de sa coquille; une incision partant de l'angle antérieur gauche de la cavité cervicale, l’ouvrant ainsi que le péricarde, viendra sectionner la glande du mucus, formant ainsi un lambeau qui porte tous les organes appendus à la paroi supérieure. Ce lambeau, rabattu sur la droite de l'animal, nous montre la branchie gauche fort petite, atcophiée et peu semblable à l'organe correspondant de droite : au-dessus, la poche pulmonaire Jaune, plus ou moins boursouflée et munie, vers son tiers inférieur, d’une valvule. Cette poche, dans l’espèce qui nous occupe, est rectangulaire allongée, le bord qui touche à la branchie droite est ondulé. Si le cœur est adhérent au lambeau, on suit de l’œil un vaisseau qui, sortant du ventricule, se bifurque immédiatement pour envoyer deux branches symétriques, l'une à la branchie normale, l’autre à la poche pulmonaire, où elle parcourt le — 304 — parenchyme qui forme la paroi inférieure, en se ramifiant beaucoup. Après la branchie volamiueuse, on voit vers sa base la glande du mucus, puis le rectum et le vagin. Sur le plancher inférieur de la cavité cervicale, règne un repli jaune plus ou moins élevé, plus ou moins contourné, suivant les individus. Il part du côté interne de la gouttière branchiale, vient côtoyer le vagin, puis passe par-dessus, formant une où eux ondulations, contourne l'utérus ou du moins la partie de l'utérus qui fait saillie dans la cavité cervicale et enfin vient se terminer, en s’affaiblissant, à la gauche de cettecavité Ce repli, qui dépend sans doute d’un autre organe, partage, pendant la vie, la cavité cervicale en deux loges. Son bord vient s'appliquer dans le sillon qui existe entre la branchie et la poche pulmonaire, iso- lant ainsi plus où moins parfaitement chaque système respiratoire. En ouvrant la poche pulmonaire, on constate sa vascu- larisation faible à la paroi supérieure, bien nette à la paroi inférieure. Au tiers antérieur, un peu vers le bord bran- chial non détaché, on voit la valvule dont les bords sont renversés en dedans, mais les lèvres ne paraissent pas toujours bien fermées. Souvent la poche est tapissée de mucosités, surtout quand lanimal a été inquiélé avant sa mort. Û On comprend maintenant fort bien ce qui se passe quand l'animal respire l'air par l'intermédiaire du siphon : la base de celui-ci vient s'appliquer sur le pourtour de la valvule et le presse; l'air sort, remplit le tube, et la com- munication entre l'atmosphère et lintérieur de la poche se trouve établie. L'animal respire alors comme le ferait un Vertébré, et, en outre, il emporte avec lui une provision de gaz qui doit servir à la respiration pulmonaire sous — 505 — l’eau et qui peut-être lui sert aussi à se mouvoir dans ce liquide. Je dis peut-être, car mon opinion est que cette poche est peu nécessaire à cet office. De l’air est parfois lâché quand l’animal se laisse tomber au fond de l’eau, mais ce fait est tout aussi bien la conséquence mécanique de la rentrée brusque de la tête dans la coquille. En somme, l Ampullaire en question respire l'air dans l’eau comme un plongeur muni de certains appareils. J'ai trouvé souvent de ces Mollusques complétement privés d’opercules ou qui n'avaient en place qu’une mince plaque cornée. Ceux-là semblaient plus timides, moins portés que les autres à venir respirer l'air à la surface. Leurs systèmes respiratoires étaient cependant normale- ment constitués. Il serait intéressant de suivre les modifications de ces appareils sur un grand nombre d'espèces, particulièrement sur les espèces planorbiformes. Je suis convaincu que cette étude amènerait des résultats importants. B. Description de Nudibranehes inédils, provc- nant de la Nouvelle-Calédomie, avec le Ca- talogue des espèces actuellement connues, Par H. CRossE. La Faune malacologique de la Nouvelle-Calédonie come mence à être bien connue, en ce qui concerne les Mol- lusques pourvus de coquilles, grâce aux recherches et aux travaux des naturalistes qui se sont fait de cette étude une brillante spécialité et qui ont enrichi la science d’une quantité relativement considérable d'espèces inédites et de formes curieuses. Il n’en est malheureusement pas de même des Mol- 22 — 306 — lusques marins nus où pourvus d'une coquille interne, et particulièrement des Nudibranches. Leur conservation est difficile : elle nécessite la possession d’un aquarium et des soins tout particuliers. De plus, il est indispensable de pouvoir exécuter le dessin colorié de chacune de ces es- pèces à l’état vivant, car, sans cela, on se trouve dans l'impossibilité d’apprécier convenablement leurs bril- lantes couleurs, leur forme générale, la disposition de leurs branchies et la plupart de leurs caractères externes les plus importants. Sur nos indications, M. E. Marie, notre honorable cor- respondant, s’est occupé activement, pendant la dernière année de son séjour en Nouvelle-Calédonie, de recueillir ceux de ces animaux qui vivent dans le voisinage de Nou- méa. [la pu les conserver vivants, dans son aquarium, pen- dant un espace de temps suffisant pour permettre à M. Verrier, commis de marine à Nouméa, d'exécuter, d’après nature, des dessins coloriés de toutes les espèces recueillies. C’est donc à l’obligeance et au zèle scienti- fique de ces deux naturalistes que nous devons la connais- sance et la communication des espèces que nous allons énumérer ou décrire et qui permettent de se faire une idée, sans doute encore bien incomplète, mais au moins approximative, des Mollusques Nudibranches qui setrouvent dans les eaux de Nouméa. Que MM. Marie et Verrier nous permettent de leur exprimer ici toute notre gratitude pour ce service rendu à la science! La connaissance des Mollusques marins nus qui vivent dans l'Océan Pacifique se réduisait, il y a peu d'années encore, à une petite quantité d'espèces, décrites isolément dans les divers voyages de circumnavigation de MM. Quoy et Gaimard, A. Adams, Gould, etc. Depuis ce temps, le nombre des formes spécifiques con- — 907 — nues s’est accru rapidement. MM. Alder et Hancock ont décrit et remarquablement figuré les Nudibranches de l'Inde recueillis par M. Walter Elliot {1}. M. le D' Kelaart a fait connaître ceux de Ceylan (2). M. Harper Pease à publié, daus les Proceedings of the Zoological Society of London (3), les Nudibranches des îles Hawaii; puis, dans l’American Journal of Conchology (4), ceux qui ont été recueillis, par M. Andrew Garrett, sur divers points des îles de la Société et notamment à Taïti et à Huaheine. Le docteur R. Bergh a entrepris et poursuit, depuis plusieurs années (5), la publication des Nudibranches recueillis par M. le professeur C. Semper aux Philippines, Enfin .M. French Angas el nous-même, nous avons fait connaitre, dans le Journal de Conchyliologie (6), les Nudibranches des en- virons de Port-Jackson, sur la côte E. d'Australie (Nou- velle-Galles du Sud. Malgré le nombre et l'importance de ces diverses publications, il reste encore beaucoup à faire pour arriver à une connaissance suffisamment complète des Nudibranches de l’Océan Pacifique. et l’on peut dire que la science, sous ce rapport, n'a fait encore que jeter, de loin en loin, queiques jalons sur la route à parcourir. 4. Doris MARIE, Crosse (pl. XIE, fig. 1). Corpus elongatum, ellipticum, depressum, antice et pos- (1) Transact. of the Zool. Soc. of London, vol, V. — Indian Nudibranchiata Mollusea. (2) Contr. to Marine Zool. being Deseript. of Ceylon Nudibr. Moll. Ceylan, 1859. (3) Proceed. Zool. Soc. London, p. 20, 1860. (4) Amer. Journ. of. Conchol., vol. VI, p. 299 et vol. VII, p. 11, 1871-1872. (5) Reisen im Archipel Philippinen. Partie 2, Malak. Unter- such., livr. 1 à vint, 1870-1875. (6) Journal de Conchyliologie, vol. XII, p. 43, 1864. — 508 — tice rotundatum; dorsum saturate violaceo-nigricans, zona elliphica, sat lata, haud procul a margine extlerno sita, tentacula antice et branchias postice superante, pal- lidiore circumdatum ; margo externus subfimbriatus; pes parvus; Lentacula dorsalia, sat magna, oblique lamellifera, medio subinflata; branchiæ concolores, laciniatæ, foliatim dispositæ. — Long. #0 mill., diam. maj. 18. Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps allongé, elliptique et déprimé, arrondi aux deux extrémités, mais un peu plus large en arrière qu’en avant. Région dorsale d’un violet uoirâtre foncé, sur le fond du- quel se détache une bande elliptique beaucoup plus claire, située à peu de distance du bord externe et dépassant, en avant, les tentacules dorsaux et, en arrière, les bran- chies. Bord externe mince et paraissant comme légère- ment frangé ou plissé. Pied petit. Tentacules dorsaux assez développés, munis de sillons lamelleux obliques et disposés en spirale, légèrement renflés vers la partie mé- diane et d’un violet noirâtre foncé. Branchies laciniées, disposées en forme de feuilles et peu apparentes, à cause de leur coloration, qui se confond avec celle de la partie dorsale. Longueur totale de l’animal 40 millimètres, plus grand diamètre 18. Hab. Nouméa (E. Marie). Obs. Cette espèce atteint une taille assez considérable : elle se distingue de ses congénères del’Archipel Calédonien par sa coloration et par la disposition, pour ainsi dire, plissée ou frangée du bord externe de sa partie dorsale ou manteau. Nous la dédions à M. E. Marie, notre honorable correspondant et collaborateur, à qui la science malaco- logique est redevable de nombreuses et intéressantes dé- couvertes en Nouvelle-Calédonie. — 509 — 2. Doris Rossireri, Crosse (pl. XII, fig. 2). Corpus ovato-ellipticum, antice et postice subrotunda- tum; dorsum pullide albido-griseum, nigricante punctato- maculatum, medio suturatius; margo externus dense punc- tatus ; tentaculu dorsalia parva, parum conspicua, sut pro- cul a margine anteriore sita, lutescentia ; branchicæ retrorsum spectantes, parvulæ, pinnalæ.— Long. 30 mill., diam. maj. 13. Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps de forme ovale-elliptique, assez arrondi aux deux extrémités. Région dorsale d’un gris blanchâtre clair, de- venant plus foncé vers la partie médiane et parsemée de nombreuses taches noirâtres, dont les unes, disposées à peu près en ellipse autour de la partie centrale, sont rela- tivement plus grandes et plus foncées, tandis que les au- tres, distribuées irrégulièrement sur le reste de la surface, sont plus petites, plus claires, moins apparentes et ne constituent guère que des points, qui deviennent parlicu- lièrement serrés, près du bord externe. Tentacules dor- saux petits, peu apparents, situés assez loin du bord an- térieur et d’une coloration jaunâtre. Branchies assez petites, en forme de plumes et disposées dans la direction de l'extrémité postérieure. Longueur totale de l'animal 30 millimètres, plus grand diamètre 13. Hab. Nouméa (E. Marie). Obs. Nous donnons à cette espèce le nom d’un de nos honorables correspondants Néo-Calédoniens, M. R. C. Rossiter, qui s'occupe avec succès de recherches malaco- logiques et qui possède une des plus remarquables collec- tions de la Nouvelle-Calédonie. — 310 — 5. Doris Fagret, Crosse (pl. XII, fig. 5). Corpus ovato-ellipticum, antice et postice subrotunda- tum ; dorsum hvide griseum, subgranulatum, pallide fusco irregulariter maculatum; tentacula dorsalia parvula, apice subacuta, sat procul a margine anteriore sita, me- diocriler conspicua, griseo-fusca; branchiæ retrorsum spectantes, simplices, lineariter pinnatæ, concolores. — Long. 26 maill., diam. maj. 12. Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps de forme ovale-elliptique, assez arrondi aux deux extrémités. Région dorsale présentant çà et là de petites granulations arrondies, nombreuses et plus ou moins ap- parentes : coloration d’un gris livide, avec quelques taches d’un brun clair, irrégulièrement distribuées. Tentacules dorsaux assez pointus, à leur extrémité, médiocrement apparents, situés assez loin du bord antérieur et d’un brun grisâtre. Branchies disposées dans la direction de l'extrémité postérieure, pour ainsi dire linéaires et en forme de petites plumes, simples et non ramifiées. Longueur totale de l'animal 26 millimètres, plus grand diamètre 12. Hab. Nouméa (E. Marie) : vu un seul exemplaire. Obs. Cette espèce, et peut-être aussi la précédente, nous paraissent se rattacher à.un groupe générique établi en 1860 (1), par M. Harper Pease, sous le nom de Dorio- psis (2), pour un Nudibranche des îles Hawaii, caracté- (1) Proceed. Zool. Soc. London, p. 32, 1860. (2) Doriopsis, qu’il ne faut pas confondre avec Doridopsis, genre créé en 1864, par MM. Alder et Hancock, pour un autre Nudi- branche, recueilli dans l’Inde (Trans. Zoo!. Soc. London, vol. V, p. 124, 1864), est un mot mal formé, et, par cela même, peu ac- — 311 — risé par la présence d’un manteau dépassant et entourant la tête et le pied, par l’absence de tentacules oraux et par la disposition particulière de ses branchies, qui sont simples, linéaires, en forme de plumules non ramifiées, placées tout à fait en arrière, dans la direction de l’extré- mité postérieure de l’animal, et susceptibles de se rétrac- ter dans une fente semi-circulaire, spécialement destinée à cet usage. Néanmoins, comme nous n'avons pu encore étudier l’organisation interne de l'animal, nous préférons nous abstenir, pour le moment, et conserver, au moins provisoirement, ces deux espèces dans le grand genre Doris. Un autre représentant du genre Doriopsis, le D. scabra, Pease, a été découvert à Taïti. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Fabre, pilote- major, à Nouméa, aux recherches duquel nous devons la découverte et la communication de plusieurs nouveautés conchyliologiques, publiées dans notre Recueil. 4. Gonioporis MARIEI, Crosse. Goniodoris Mariei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 75 et 155, pl. VII, fig. 5, 1872. Hab. Nouméa (E. Marie). 5. Gonioporis MonTRouziER, Crosse (pl. XII, fig. 4). Corpus elongatum, limaciforme, ex utroquo latere, antice el versus medium subattenuatum, postice leviter inflatum, saturate violaceo-nigricans ; pallium antice et postice sub- rotundatum, zona intramarginali, vivide miniaceo-rubra circumdatum; pes pallidior, postice pallium paulo su- ceptable. Ce n’est pas pour un motif d’euphonie, comme le sup- pose M. Pease (Amer. Journ. of Conchol., vol. ‘VI, p.300, 1871), que les deux auteurs anglais qui sont venus après lui ont préféré le vocable Doridopsis, qui est plus correct. —-512 — perans, rotundatus; tentacula dorsalia clavæformia, me- dio oblique lamellifera, violaceo-nigra, summo apice alba; branchiæ foliatim laciniatæ, sat breves, circa cavitatem dorsalem, valde retrorsam dispositæ, saturate nigricantes. — Long. 28 mili., diam. maj. 6 (ex icone). Hab. Noumea, Novæ-Culedoniæ (E. Marie). Corps allongé, limaciforme, un peu atténué latérale- ment, en avant et vers la partie médiane, légèrement ren- flé en arrière. Manteau assez arrondi, à ses deux extrémi- tés. Coloration générale d’un violet noirâtre foncé, sur lequel tranche la zone intra-marginale et d’un rouge ver- millon vif, qui entoure et délimite presque complétement le manteau, en ne laissant après elle qu’un petit liséré noirâtre. Pied arrondi, à son extrémité postérieure, d’un violet rougeâtre et de coloration plus claire que le man- teau qu'il dépasse légèrement, en arrière. Tentacules dorsaux assez grands, en forme de massue, violâtres, à leur naissance, noirâtres et ornés de lamelles disposées obliquement, à leur partie médiane, blanes, à leur extré- mité. Branchies en forme de feuilles laciniées, peu déve- loppées et disposées circulairement autour de la cavité dorsale, qui est placée tout à fait en arrière, près de l'ex- trémité postérieure du manteau. Longueur totale de l'animal 28 millimètres, plus grand iamètre 6 (d’après le dessin). Hab. Nouméa (E. Marie). Obs. Ce Nudibranche est remarquable par son aspect tout à fait limaciforme et par son système de coloration qui rappelle, jusqu'à un certain point, celui du Doris rubrilineata, Pease, de Taiti. L’extrémité du pied, qui dépasse le manteau, en arrière, est peu saillante et de forme arrondie, au lieu d’être allongée et pointue, comme — 313 — chez la plupart des autres formes spécifiques du genre Goniodoris. Nous avonsle plaisir de dédier cette espèce au créateur des études conchyliologiques en Nouvelle-Calédonie, le R. P. Montrouzier, notre honorable correspondant, grâce aux re- cherches duquel la Faune de cet archipel, à peu près tota- lement ignorée avant lui, a commencé à être connue et à attirer l'attention des naturalistes. 6. Gonioporis VERRIERI, Crosse (pl. XII, fig. 5). Corpus elongatum, limaciforme, ellipticum; pallium antice et postice rotundatum, albidum, zona duplice, ex- terna rubro-miniacea, interna vivide lutea marginatum ; pes postice pallium superans, attenuatus, obtuse acumi- natus ; tentacula dorsalia sat magna, medio leviter 1nflata, spiraliter et oblique sulcato-striaia, pallide cœærulea, ru- bro tenuissime et vix conspicue lineata; branchiæ 9 circa cavitatem dorsalem, retrorsam stellatim dispositæ, folia mentientes, violaceo et albo alternatim pictæ. — Long. 30 mill., diam. maj. 8 (ex icone). Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps allongé, elliptique et limaciforme. Manteau com- plétement arrondi en arrière et en avant. Coloration du manteau blanchâtre, avec un double liséré, le premier extérieur et d’un beau rouge vermillon, le second d’un jaune vif. Pied dépassant, en arrière, le manteau, atténué, assez court, obtusément acuminé et de coloration blan- châtre. Tentacules dorsaux assez développés, légèrement renflés, à leur partie médiane, munis de sillons obliques et disposés en spirale, et d’un bleu clair, avec quelques linéoles rougeätres et peu apparentes. Branchies au nombre de 9, en forme de feuilles, présentant alternativement — 3514 — des zones violettes et des zones blanchâtres et disposées en étoile autour de la cavité dorsale qui est située à la partie postérieure du manteau. Longueur totale de l’animal 50 millimètres, plus grand diamètre 8 (d’après le dessin). Hab. Nouméa (E. Marie). Obs. Cette espèce, par la richesse de sa coloration, se rapproche de certaines formes de Taïti, décrites, il y a quelques années (Amer. Journ. of Conch., vol. VIE, p. 15 et suivantes, 1871), par M. Harper Pease, comme apparte- nant au genre Chromodoris. Elle a peut-être encore des rapports plus intimes avec quelques-unes des espèces australiennes de M. French Angas (Goniodoris splendida, G. Daphne et G. festiva, Journ. Conchyl., vol. XII, p. 53-55, 1864). Nous lui donnons le nom de M. J. Ver- rier, attaché au service du Commissariat de la Marine, à Nouméa. C’est à lui que nous devons presque tous les des- sins coloriés et faits d’après nature, qui nous ont permis de figurer, sur notre planche, les Nudibranches Néo-Calédo - niens que nous décrivons. 7. Gonioporis LAMBERTI, Crosse (pl. XII, fig. 6). Corpus elongatum, ellipticum, sublimaciforme ; pallium anticeet postice rotundatum, antice sat latum, subgranosum. albidum, medio e tentaculis usque ad partem posticam viola- ceo-rubro pictum et late maculatum, pallide luteo cum ma- culis rotundatis, subæqualiter distantibus, violaceo-rubris limbatum ; pes postice pallium superans, sat longus, valde attenuatlus, subobtuse acuminatus, luteo-ulbidus, zonis 2 violaceo-rubris, parte supera longitudinaliter pictus; ten- tacula dorsalia sat magna, medio subinflata, cærulea; bran- chiæ 7, cirça cavitatem dorsalem, mediocriler retrorsam, — 515 — stellatim dispositæ, albidæ. — Long. 24 mall., diam. maj. 1 (ex icone). Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps allongé, elliptique, sublimaciforme. Manteau ar- rondien avant et en arrière, assez large en avant, subgranu - leux ; le fond de sa coloration est blanchâtre, mais la partie médiane, depuis les tentacules dorsaux jusqu’à la région pos- térieure, située en arrière des branchies, est d’un rouge carminé, tantôt uniforme, tantôt distribué en larges taches: le limbe extrême du manteau est d’un jaune clair, sur le- quel se détachent des maculations arrondies, assez régu- lièrement espacées et d’un beau rouge carmin. Pied dé- passant le manteau en arrière, assez long, fortement atté- nué, se terminant en pointe obtuse et d’un blanc jaunâtre, avec deux larges raies longitudinales d’un rouge carmin, à sa partie supérieure. Tentacules dorsaux assez grands, légèrement renflés à leur partie médiane, et d’un beau bleu. Branchies au nombre de 7, blanchâtres et disposées en étoile, autour de la cavité dorsale, qui est située un peu moins en arrière que dans les espèces précédentes. Longueur totale de l'animal 24 millimètres, plus grand diamètre 7 (d’après le dessin). Hab. Nouméa (E. Marie). Obs. Cette espèce est remarquable par la vivacité de ses couleurs, Nous la dédions au R. P. Lambert, qui a enri- chi le Musée de Bordeaux d’un grand nombre de nouveau- tés intéressantes. 8. Gonioporis Periti, Crosse (pl. XIL, fig. 7). Corpus elongato-ellipticum, sublimaciforme,roseo-albi- dum, violaceo-rubro suffusum, tentaculis, medio dorso et branchis saturatioribus; pallium angustum ; pes undique pyolium superans, postice obtuse mucronatus; tentacula — 516 — dorsalia oblique lamellato-striata, medio subinflata, apice obtuse acuta; branchiæ parvulæ, lacinialtæ, arborescentes, fere ad limbum posticum pallii sitæ. — Long. 20 mill., diam. maj. 5. Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps de forme allongée, elliptique, sublimaciforme. Fond de coloration d’un blanc rosé, teinté, sur là majeure partie de la superficie, d'un rouge carmin, qui devient plus foncé vers le milieu de la région dorsale, sur les ten- tacules et sur les branchies. Manteau étroit. Pied dépas- sant de tous les côtés le manteau et se terminant, en arrière, par une pointe obtuse. Tentacules dorsaux sillon- nés de stries lamelleuses, dirigées en sens oblique, ren- flés, à leur partie médiane, et obtusément aigus, à leur extrémité. Branchies assez petites, laciniées, arbores- centes et placées en arrière, très-près du limbe postérieur du manteau. Longueur totale de l'animal 20 millimètres, plus grand diamètre 5. Hab. Nouméa (E. Marie). Vu un seul exemplaire. Obs. Cette espèce porte le nom de M. E. Petit, qui, pendant son séjour à la Baie du Sud, a recueilli avec soin et a bien voulu nous communiquer les Mollusques ter- restres et fluviatiles de cette partie, encore peu connue, de la Nouvelle-Calédonie. 9. Gonioporis SOUvERBIEI, Crosse (pl. XIT, fig. 8). Corpus elongatum, subellipticum, limaciforme, pallide cœruleum, cœruleo-nigricante subregulariter punctatum, luteo-virescente longitudinaliter trizonatum, zona prima et zona tertia pallium ad marginem externum cingentibus, secunda media, pallium sat latum, antice et postice ro- tundatum; pes postice pallium superans, in caudam sub- — 317 — attenuatam, obtuse acutam, medio obscure luteo-vires- cente sonatam desinens; tentacula dorsalia magna, crassa, medio subinflala, oblique et spiraliter lamellato-striata, vivide violaceo-rubra; branchie parvulæ , simplices, circa cavitatem dorsalem stellatim dispositæ, luteo et aurantio-rubro pictæ.— Long. 19 mill., diam. maj. 4. Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps allongé, subelliptique, limaciforme. Fond de coloration d’un bleu ‘clair, avec des taches d’un bleu noirâtre, assez régulièrement disposées en quatre rangées longitudinales : sur ce fond, se détachent trois zones éga- lement longitudinales et d’un jaune verdâtre, dont la première et la troisième sont marginales et décrivent, en se réunissant aux deux extrémités, une ellipse autour du manteau, tandis que la troisième est médiane. Manteau relativement assez large et arrondi, à ses deux extrémités. Pied dépassant le manteau, en arrière, légèrement atté- nué, se terminant en pointe obtuse et présentant, à sa partie médiane, une zone d’un jaune verdâtre, médiocre- ment accusée. Tentacules dorsaux relativement grands, épais, légèrement renflés, à leur partie médiane, sillonnés de stries lamelleuses, dirigées obliquement et en spirale et d’un rouge carmin légèrement violacé et très-vif. Bran- chies au nombre de 9, simples, assez petites, disposées en étoile autour de la cavité dorsale et vivement colorées d’un jaune clair, mêlé de rouge-orangé (1). Longueur totale de l’animal 19 millimètres, plus grand diamètre 4. Hab. Nouméa (E. Marie). (4) Ce caractère de coloration n’a pas été suffisamment bien rendu par le dessinateur : les branchies doivent se détacher en clair sur le reste de l’animal. : H. C. = 518 — Obs. Cette petite espèce est remarquable par lé- légance et l’imprévu des nuances qui constituent son système de coloration. Nous avons le plaisir de la dédier à notre honorable confrère et ami, le docteur Souver- bie, directeur du Musée d'histoire naturelle de Bordeaux, où il a su réunir une collection Néo-Calédonienne, dont on ne trouve l'équivalent dans aucun des autres Musées de France, ni d'Europe. 10. BorNELLA CALEDONICA, Crosse (pl. XIL, fig. 10). Corpus elongatum, vermiforme, antice appendiculis? digitatis munitum, postice acuminatum, luteo-aurantia- cum, rubro vivide et irregulariter suffusum ; appendices 6, ex utroque latere dorsi sitæ, digitato-fimbriatæ, luteo- aurantiacæ, rubro maculatæ. prima; pone appendicula capitis, cœteris multo major, quadrifida; branchiæ ex appendicibus subrequlariter exeuntes.— Long. 24 mill. Hab. Noumea, Novæ-Culedoniæ (E. Marie). Corps allongé, vermiforme, muni, à sa partie anté- rieure, des deux appendices digités, caractéristiques du genre, et terminé en pointe, à sa partie postérieure. Colo- ration d'un jaune-orangé, irrégulièrement maculé de rouge vermillon, sur la région dorsale et les appendices branchiaux. Ces derniers, au nombre de 6 paires, sont très-proéminents (particulièrement ceux de la première paire, située en arrière de la tête), placés de chaque côté de la région dorsale et ils vont toujours en s’atténuant jus- qu'aux environs de l'extrémité postérieure. Les appen- dices de la première paire sont nettement quadrifides. Les branchies sortent des appendices dorsaux, à pen près comme dans les autres espèces du genre. Longueur totale de l'animal 24 millimètres. — 3519 — Hab. Ilot Maître, près de Nouméa (E. Marie){: vu 2 exemplaires. Obs. Bien que le petit nombre des Bornella actuelle. ment connus se ressemble considérablement, au point de vue de la forme générale et du système de coloration, et que cette grande ressemblance soit de nature à pousser plutôt à la diminution qu’à l'augmentation des espèces, nous avouons ne pas trop savoir à quelle forme spécifique, antérieurement décrite, il serait possible de rapporter le Bornella qui vit dans les eaux de la Nouvelle-Calédonie. Ce n’est pas le Bornella Herrmanni, Angas, d'Australie, qui ne possède que 4 paires d’appendices dorsaux. Ce n’est non plus ni le B. arborescens, Pease, de Taiti, qui en possède 7 et dont chacon des 2 appendices céphaliques est divisé en 10 ou 11 digitations, n1 le B. Adamsi, Gräy, de Bornéo, dont la coloration est différente et qui ne compte que 4 paires d'appendices dorsaux, ni le B. digitata, Adams et Reeve, du détroit de la Sonde, également distinct par sa coloration et dont les appendices dorsaux de la pre- mière paire sont divisés en 6 lobes ou digitations. La forme dont le B. Caledonica paraît se rapprocher le plus est une espèce recueillie aux Philippines par M. C. Semper et figurée par lui (4), mais restée innomée jus- qu’à ce jour. Néanmoins, notre espèce est plus svelte, plus vivement colorée et les appendices dorsaux de sa troi- sième paire ne sont pas simples, comme dans l’autre * espèce. 11. PLACOBRANCHUS GASSIESI, Crosse (pl. XIE, fig. 9). Corpus elongatum, postice attenuutum, livide lutescens, griseo late et obscure suffusum et maculis ocelliformibus, (1) Reise. im Arch. Philippinen. Partie n, vol. I, pl. 1, fig. 8, — 320 — raris, trrequlariter sparsis, fere concoloribus, sed bene conspicuis pictum; caput latum, rotundatum, serie ma- cularum ocelliformium transversa ornatum ; alæ laterales, reflexiles , convolutæ ; tentacula isat magna, subelon- gata, apice attenuata ; oculi approæimati, minuti, puncti- formes, nigri. — Long. 30 mull., diam. maj. 5. Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). Corps allongé, atténué à sa partie postérieure. Colora- tion d’un jaune clair livide, tournant, par endroits, au grisâtre, avec de petites taches ocelliformes, peu nom- breuses, irrégulièrement espacées, nettement circon- scrites et très-apparentes, bien que d’une nuance voisine de celle du reste de l’animal. Tête large, arrondie et ornée d’une rangée de taches ocelliformes, disposée dans le sens de la largeur. Expansions latérales enroulées de chaque côté sur elles-mêmes, de façon à cacher complétement les plis branchiaux de la région dorsale et formant, à la par- tie postérieure, une petite ouverture ovale. Tentacules assez grands, assez allongés et atténués, à leur extrémité. Yeux rapprochés l’un de l’autre, petits et présentant l’as- pect de deux points noirs. Longueur totale de l’animal 50 millimètres, plus grand diamètre 5. Hab. Nouméa (E. Marie) : vu 2 exemplaires. Obs. Nous donnons à cette espèce le nom de l’auteur de la Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédonie, M. J. B. Gassies, notre hono- rable confrère. Elle appartient à un genre, dont la pré- sence n'avait pas encore été signalée jusqu'ici, dans notre colonie. En résumé, on le voit, nous ne connaissons encore que 41 espèces de Nudibranches de la Nouvelle-Calédonie. — 921 — Les Goniodoris, représentés par 6 espèces, forment le genre dominant. Ils appartiennent tous à un groupe re- marquable par la richesse de sa coloration et par la pré- sence habituelle, sur le manteau, de rayures, où de taches plus ou moins arrondies, qui tranchent sur le ton général du corps de l’animal. MM. Alder et Hancock ont cru de- voir proposer, pour ce groupe, la coupe générique des Chromodoris (1). Cette section des Goniodoris est repré- sentée en Australie (Port-Jackson, Nouvelle-Galles du Sud) et dans la Polynésie (Taïti, Huaheine). Les Doris, au nombre de 3 espèces, appartiennent à deux groupes assez distincts. Les D, Fabrei et D. Rossi- teri font partie des espèces à tentacules dorsaux générale- ment petits, placés plus en arrière que chez la majeure partie de leurs congénères, et à branchies simples, diri- gées en arrière et susceptibles de rentrer dans une fente semi-circulaire, espèces pour lesquelles M. H. Pease a proposé le nom générique, malheureusement peu correct, de Doriopsis (2). Ce sont des formes que l’on retrouve aux Îles Hawaii et à Taïti, représentées par des espèces voi- sines, mais spécifiquement bien distinctes. Le D. Mariei, plus normal, sous le rapport de la position et de la forme de ses tentacules dorsaux et de ses branchies, se distingue par la présence d’un mantean large, aminci et comme légèrement plissé sur ses bords. Néanmoins, il ressemble beaucoup à une espèce des Philippines que M. Bergh classe également dans les Doriopsis, le D. tristis, Bergh (3). Quant aux deux genres Placobranchus et Borneila, (1) Not. Coll. Nudib. Moll. India, in Trans. Zool. Soc. London, p. 123, 1863. (2) Proc. Zool. Soc. London, p. 32, 1860. (3) Malak. Unters. in Semper Reis. Philippinen, vol. II, pl. xxx, fig. 9, 1874. 23 — 922 — représentés chacun par une espèce, leur présence en Nouvelle-Calédonie n'a rien d’extraordinaire. L'existence du premier a élé constatée sur divers points de l'Océan Pacifique très-éloignés les uns des autres, aux Philippines, aux Îles Hawaïi et à Taiti. Le second, également répandu dans tout l’Océan Pacifique, se retrouve jusqu’en Australie. Il est vivement à désirer, pour la science, que quelques- uns des naturalistes, qui se trouvent actuellement en Nouvelle-Calédonie, s'occupent de la recherche et de l'étude des Nudibranches de notre colonie. Dans cette voie, ils seraient certains de faire d’intéressantes décou- vertes. H. C. Note sur les genres Bornella et Placobranehus, accompagnée du Catalogue des espèces actuel- lement connues, . PAR H. CROSSE. 4. Genre BORNELLA. Le genre Bornella a été créé en 1850 (1) par M. J. E. Gray, dans des circonstances assez particulières pour qu’elles méritent d’être mentionnées. M. A. Adams avait recueilli, dans le cours de l’expédition du Samarang, à Bornéo, sur des Fucus flottants, un Mollusque Nudi- branche, remarquable par le nombre, la disposition et le développement de ses appendices dorsaux et ne ressem- blant absolument à rien de ce qu’on connaissait jusque-là. Il le dessina, d’après le vivant, et, plus tard, de retour à Londres, où il préparait, en collaboration avec Reeve, la partie malacologique du « Voyage of the Samarang, » il (1) Fig. Moll. Anim., vol. IV, p. 107, 1850. — 325 — se proposait de le publier et d’en faire un genre nouveau. M. Gray, ayant eu momentanément communication des dessins, par la voie de l’Amirauté anglaise, entre les mains de laquelle ils avaient dû passer réglementairement, comme les autres documents du Voyage, s’empressa de publier le genre, pour son propre compte, au détriment du pauvre M. A. Adams, qui vit se réaliser, une fois de plus, à son préjudice, le Sic vos non vobis de Virgile (1). C'est ainsi que M. Gray créa le genre Bornella, qui est excellent, mais qui fait plus d'honneur à sa sagacité qu’à sa délicatesse scientifique. Les principaux caractères distinctifs des Bornella sont : un corps allongé, comprimé, semi-transparent et acumi- né à son extrémité postérieure ; des tentacules ou rhino- phores plus ou moins digités ; des branchies, en forme de petites plumes, sortant isolément des appendices dorsaux, disposés en deux rangs et très-développés, surtout en avant, dont ces animaux sont munis. Les espèces du genre actuellement connues sont au nombre de 8, dont voici l’énumération : G. BORNELLA, Gray. 1. BORNELLA DIGITATA, Adams et Reeve. B. digitata, Ad. et Reeve, Voy. Samaräng, p. 67, pl. xix, fig. 4, 1850. Hab. Détroit de la Sonde, sur les Fucus flottants (A. Adams). 2. BORNELLA ApaMsi, Gray. B. Adamsii, Gray, Fig. Moll. Anim. vol. IV, p. 107, 4850. Hab. Bornéo, sur les Fucus flottants (A. Adams). (1) Conf. Voy. Samarang, Moll., p. 66, 1850 (1848 err.), et Bergh, Malak. Unters., p. 287, 1874. — 524 — 3. BORNELLA HANCOCKIANA, Kelaart. B. Hancockiana, Kelaart, Ann. a. Mag. Nat. Hist., 5° sér. IV, p. 269, 1859. Hab. Ceylan (Kelaart). 4. BORNELLA CALCARATA, Môrch. B. calcarata, Müôrch, Journ. Conchyl., vol. XI, p. 56, 1865. Hab. Ile de St.-Thomas, aux Antilles (A. H. Riise). D. BORNELLA HERMANNI, Angas. B. Hermanni, Angas, Journ. Conchyl., vol. XII, p. 61, pl. vi, fig. 4, 1864. Hab. Baie Watson, dans la Nouvelle-Galles du Sud, Australie Orientale (F. Angas). 6. BORNELLA ARBORESCENS, Pease. B. arborescens, Pease, Amer. Journ. Conchol., vol. VI, p. 302, pl. xx, fig. 5 a, b, c, 1871. Hab. Taiti. 7. BORNELLA SEMPERI, Crosse. B. ? Semper, ms., Bergh, Malak. Unters. (Reise im Arch. Philippinen), p. 289, pl. 1, fig. 5-5, 1870. Hab. Philippines : Alabat, sur la côte E. de l’île de Luçon (C. Semper). Obs. Cette espèce, figurée, mais non décrite et restée innomée jusqu'ici, a de grands rapports de forme et de coloration avec l'espèce suivante, qui provient de la Nou- velle-Calédonie. Toutefois, elle est plus mince, plus svelte, moins vivement colorée, et les appendices dorsaux (Rüc- kenpapille de Bergh} de sa troisième paire sont simples, au lieu d'être bifurqués. Nous pensons donc qu’il convient de donner à la forme — 525 — des Philippines un nom qui permette, en rappelant l’au- teur de sa découverte, de pouvoir la comprendre dans la nomenclature scientifique. 8. BORNELLA CALEDONICA, Crosse. B. Caledonica, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 518, pl. x11, fig. 40, 1875. Hab. Ilot Maître, près Nouméa, Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Toutes les espèces actuellement connues du genre Bor- nella vivent dans l'Océan Pacifique, à l'exception d’une seule, le B. calcarata, Môrch, recueilli à St -Thomas, dans les Antilles Danoises. Les autres sont répandues de la mer des Indes, de Bornéo et des Philippines jusqu’en Nouvelle-Calédonie et en Australie. Genre PLACOBRANCHUS, Hasselt (emend.). Le genre Placobranchus a été créé par van Hasselt en 1824 (1), pour un Nudibranche d’une forme toute parti- culière, rappelant, au premier abord, certains Bullidæ par l'enroulement en forme d’oublie, sur la partie dorsale, des prolongements latéraux aliformes de son corps, mais bien différent par l’ensemble de ses autres caractères. Dans ce genre, les branchies, invisibles lorsque les expan- sions aliformes sont enroulées sur la partie dorsale, se présentent sous la forme de plis longitudinaux, qui naissent en arrière de la nuque et se prolongent dans tous les sens; on distingue parfaitement leur mode de radiation, partant d'un demi-cercle, quand les expansions aliformes sont déroulées (2). (1) Allg. Konst en Letter-Bode, n°3, p.34, 35, 1824. (2) Conf. Bergh, Malak. Unters., vol. IL, pl. xix, fig. 2, 1872. — 526 — Dans ce genre, ainsi que dans le genre Bornella, on peut constater une preuve de plus des difficultés que pré- sente, chez les Mollusques, la disposition des organes respiratoires, prise comme base de classification. Dans l’état actuel des connaissances, les Nudibranches appar- tiennent à l'Ordre des Opisthobranches, caractérisé prin- cipalement, ainsi que son nom l'indique, par la situation des branchies à la partie postérieure de l'animal. Or, chez les Bornella, les branchies sont distribuées sur toute la surface dorsale et beaucoup plus développées en avant qu’en arrière, et, chez les Placobranchus, leur origine et leur centre de radiation se trouvent placés immédiatement en arrière de la nuque, c’est-à-dire à la partie antérieure du corps, ce qui en fait des Opisthobranches Proso- branches, autrement dit, des animaux à branchies posté- rieures dont les branchies sont antérieures | Nous préférons, pour l'orthographe du genre, le c au k et nous adoptons, par conséquent, avec Herrmannsen et la presque totalité des auteurs, le nom de Placobranchus, plutôt que le vocable Plakobranchus, proposé originaire- ment par Van Hasselt et reproduit récemment par M. Bergh (1). Genre PLACOBRANCHEUS, Hasselt (emend.). 1. PLACOBRANCHUS OCELLATUS, Hasselt. P. ocellatus, Hasselt, Alg. Konst en Letter-Bode, n° 5, 1824. P. Hasseltii, Cuvier, Règne anim. ed. Masson, Moll., p. 84, pl. xxx bis, fig. 7, 7 a. Hab. Baie Anjer, dans le détroit de la Sonde (Van Has- (1) Bergh, 1. c., p. 146, 1872. — 927 — selt);, Benkulen, près Sumatra (E. Von Martens); Tonga- Tabou (Quoy et Gaimard). 2. PLACOBRANCHUS ARGUS, Bergh. P. Argus, Bergh, Malak. Unters. in C. Semper Reis. Phi- lippinen, vol. IT, p. 151, pl. 1x, fig. 6-9, 1872. Hab. Honolulu, iles Sandwich (H. Pease; Reinhardt). 3. PLACOBRANCHUS IANTHOBAPTUS, Gould. P. janthobaptus, Gould, Explor. Exped. Shells, p. 507, pl. xxvi, fig. 407 a, b, c, 1852. Hab. Honolulu, îles Sandwich (Couthouy). 4. PLACOBRANCHUS GRACILIS, Pease. P. gracilis, Pease, Amer. Journ. Conchol., vol. VE, p.305, pl. xxi, fig. À a, b, 1871. Hab. Taiti (A. Garrett). 5. PLACOBRANCHUS VARIEGATUS, Pease. P. variegatus, Pease, Amer. Journ. Conchol., vol. VI, p. 305, pl. xx1, fig. 2 a, b, 1871. Hab. lle Huaheine (A. Garrett). 6. PLAcOBRANCHUS CAMIGUINUS, Bergh. P. Camiguinus, Bergh, Malak. Unters. in C. Semper Reis. Philippinen, vol. Il, p. 167, pl. xrx, fig. 14-19, 1872. Hab. Ye de Camiguin, au N. de Luçon, Archipel des Philippines (C. Semper). 7. PLACOBRANCHUS PUNCTULATUS, Bergh. P. punctulatus, Bergh, Malak. Unters. in C. Semper Reis. — 528 — .Philippinen, vol. Il, p. 169, pl. 1x, fig. 14, 12 et pl. xix, fig. 20-27, 1871-1872.° DE toit 1h Hab. Masoloc, Archipel des Philippines (C. Semper); iles Palaos (C. Semper). 8. PLACOBRANCHUS LÆTUS, Bergh. P. lætus, Bergh, Malak. Unters. in C. Semper Reis. Phi- lippinen, vol. IT, p. 171, pl. x1ix, fig. 28-50, et pl..xx/ fig. 1-7, 1872: Hab. Lamboanga, Masoloc, dans l’Archipel des Philip- pines (C. Semper). 9. PLACOBRANCHUS PRIAPINUS, Bergh. P. priapinus, Bergh, 1. c., vol. Il, p. 475, pl. xvin, fig. 17, 18, et pl. xx, fig. 8-13, 1872. Hab. Panglao, Bohol, dans l’Archipel des Philippines (C. Semper). 10. PLACOBRANCHUS GASSIESI, Crosse. P. Gassiesi, Journ. Conchyl., vol. XXII, p. 519, pl. xu, fig. 9, 1875. Hab. Nouméa, dans la Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Le genre Placobranchus semble, jusqu'ici, être spécial à l’Océan Pacifique. Il est vrai qu'il compte des représen- tants à presque toutes les extrémités de la vaste étendue de mer comprise sous cette dénomination. Sur les 40 espèces actuellement connues, 4 vivent aux Philippines, 4 dans je détroit de la Sonde, dans les eaux de Sumatra et dans celles de l’Archipel Tonga, 2 aux iles Hawaii, 2 dans les îles de la Société et ! en Nouvelle- Calédonie. H;:,6. — 329 — Diagnosis Pianorbis NOVI, Antillarum incolæ, AUCTORE H. CROSSE. PLANORBIS BAVAYI, Crosse. T. depressissima, lenticularis, striis incrementi sub- obliquis, vix conspicuis impressa, parvula, polygyrata, mediocriter nilidula, tenuis, translucida, rubiginoso-cor - ned; spira concava, apice immerso; sutura impressa; unfr. T7, lente accrescentes, utrinque conspicui, supra semi- rotundati, infra planati, ultimus magnus, infra periphe- riam basi subacute carinatus; basis planata, medio vix concavtiuscula ; aperturu oblique rotundato-subquadrangu- laris, intus concolor; peristoma simplex, acutum.— Diam. maj.7, min. 6, alt. 3[k maill. (coll. Crosse). Habitat in insula Guadeloupe dicta, Antillarum (H. Mazé; Bavay). Obs. Planorbis cimex Moricandi, Brasiliæ incola, forma et carina subperipherica valde vicinus, sed colore pallidior et anfractibus 6, nec T (in adultis speciminibus) munitus. He Note sur le groupe des fylieme fossiles des terrains miocènes de l’Europe, Par R. TourNouER. Le groupe des Cyllene, établi par Gray, aux dépens des Buccinum ou plutôt des Nassa, pour quelques coquilles dont la plus anciennement connue et la plus commune est le Buccinum liratum de Lamarck, des côtes occiden- tales de l'Afrique, se justifie, au moins extérieurement, par de bons caractères qui sont : la prolongation posté- — 9530 — rieure de l'ouverture en une canaliculation suturale, comme dans les Olives, et l'indication à la partie anté- rieure du labre d'un sinus ou d’une échancrure (quelque- fois très-marquée) comme dans les Strombes. Ce groupe à été représenté en Europe, à l’époque mio- cèpe, par une espèce qui n’est pas rare dans certains faluns, le Nassa Desnoyersi de Basterot, que Hôrnes, à l’imitation de Deshayes (in Lamarck), a identifiée au Buccinum lira- tum vivant; identification qui n’est justifiée qu’en partie, comme nous le verrons. L'espèce fossile, ou plutôt le type fossile vient confirmer la coupe générique instituée par Gray; car ces coquilles présentent souvent, à un plus haut degré qu'aucune espèce vivante, les caractères que nous avons signalés plus haut (1); caractères qui ont échappé cependant aux paléontologistes et dont les diagnoses de Basterot, de Dujardin, de Grateloup, de Michelotti et de Hôrnes ne portent aucune mention. Un échantillon des faluns de Saucats, récemment com- muniqué à M. Fischer et à moi par M. Benoist et présen- tant au labre deux sinus ou échancrures remarquables, m'a donné l’occasion de reprendre l’étude 4e ce type fossile, à l’aide des matériaux de ma propre collection, et de montrer sa marche et ses modifications à travers l'époque miocène, depuis les falnns inférieurs de Bazas et de Mérignac (étage aquitanien), où il semble apparaitre pour la première fois (je ne le connais encore ni dans l'éocène ni dans l’oligocène), jusque dans les faluns supé- rieurs (étage tortonien) de Saint-Jean-de-Marsacq, où il disparait de nos mers. (4) Ces caractères ne se retrouvent dans aucune autre Nasse fossile, excepté peut-être, en partie, dans le Nassa miocænica Michelotti, de Tortone, où il y a quelque indication de la suture canaliculée des Cyllene. — 551 — C’est la connaissance de la distribution stratigraphique dans les couches successives d’une époque, des diverses variétés d’un type spécifique ou des diverses espèces alliées d'un même groupe qui est le fil conducteur de toute étude paléontologique : l’application de cette méthode au petit groupe des Cyllene est facile et intéressante. En prenant le type de la Nassa Desnoyersi de Basterot dans les faluns inférieurs et moyens du sud-ouest de la France, de Saint-Paul-de-Dax et de Saucats, comme il faut nécessairement le prendre, puisque ce sont les seules localités connues et citées par Basterot (Descr. géol. du bassin tertiaire da S. O. de la France, 1825; Nassa, n° 5, p. 50, pl. IL, fig. 13), on voit que ce type, qui est com- mun à Saint-Paul-de-Dax, s'éloigne assez sensiblement du type vivant du Buccinum liratum de Lamarck pour méri- ter peut-être de conserver son nom spécifique particulier, tout en admettant lui-même plusieurs variétés notables. Au contraire, à partir du falun de Pont-Levoy, en Tou- raine, qui touche au miocène supérieur, et dans les faluns supérieurs des étages helvétien et tortonien de l’Autriche et du Sud-Ouest, la forme fossile Desnoyersi se rapproche tellement de la forme vivante lirata, que l’on conçoit que Deshayes d’abord et Hôrnes après lui, les aient identifiées sous ce dernier nom, qui a l’antériorité de quelques années sur celui de Basterot. J'ai réuni cependant provi- soirement, et à tort peut-être, toutes ces formes fossiles de Cyllene, même celle du miocène supérieur, sous le vocable Desnoyersi, pour mieux opposer ce groupe au groupe des formes vivantes analogues, et à cause de la difficulté que j'ai éprouvée, en présence de bon nombre d'échantillons qu’il aurait fallu faire tous figurer, à mar- quer le point précis où finit le Desnoyersi et où commence le lirata. — 9932 — Je distingue, dans ce groupe fossile, et en suivant l’ordre stratigraphique des couches de bas en haut, c’est- à-dire en allant du plus ancien au plus nouveau, la série de formes suivante : 1° Dans les faluns inférieurs ou aquitaniens de Bazas, se trouve la forme la plus ancienne que j'appelle Cyllene Desnoyersi var. Z ou aquitanica (pl. XV, fig. 2, 2 et 2?). C’est le prototype de Desnoyersi. J’en ai recueilli plusieurs beaux exemplaires dans le falun de Balizac dans le Baza- dais, qui est plus ancien que Saint-Paul-de-Dax et qui n'a pas été connu de Basterot. f'ette forme se distingue bien du lirata vivant par sa taille plus forte et plus lourde, par sa spire plus allongée, par la profonde dépression du dernier tour en avant de la suture, par ses côtes longitu- dinales plus larges et plus espacées et par les stries trans- versales qui couvrent la totalité de sa surface. La moitié de mes exemplaires porte, en outre, à la partie antérieure du labre, l’échancrure caractéristique des Strombes et une indication de sinus à la partie postérieure. C’est cette forme qui se retrouve communément, mais plus petite et moins accentuée, à Saint-Paul-de-Dax. Je fais figurer un échantillon de cette localité, citée par Basterot, sous le n° 2° de la planche XV. 20 Je prends pour type et je fais figurer sous le n° I de la même planche un échantillon des faluns de Léognan, équivalents des faluns gris de Saucats, échantillon qui me parait correspondre mieux que les précédents à la figure donnée par Basterot. 5° Dans les faluns jaunes de Saucats, à Pont-Pourquey, a été recueillie par M. Benoist la forme très-curieuse dont j'ai parlé et que je fais figurer sous le n° 5, de grandeur vaturelle et grossie, sous le nom de var. 7, ou bisinuata. Cette petite coquille, qui ne mesure que 15 millimètres de — 935 — longueur sur 8 de large (l'échantillon figuré est très-roulé), présente sur le labre, en avant et en arrière, deux échan- crures tellement marquées et profondes, que nous aurions hésité à la rapporter au même type spécifique et même au type générique des Cyllene, si nous n'avions pas vu sur plusieurs échantillons de Nassa Desnoyersi, bien certains de Saint-Paul-de-Dax, l'indication évidente de ces parti- cularités, qui sont peut-être, en définitive, des caractères individuels plutôt qu'autre chose ; car on les observe ou on ne les observe pas sur des individus qui semblent également adultes. Dans l'échantillon de Pont: Pourquey, c'est parce que ces particularités s'ajoutent aux caractères d'une taille petite et d’une forme étroite que j'y vois les signes d’une variété distincte. Je possède d’ailleurs une autre coquille semblable de provenance inconnue, peut- être de Touraine. 4° Ji se placent dans l’ordre successif la Nassa Desnoyersi des faluns de la Touraine, indiquée par Dujardin, qui est assez commune et belle à Pont-Levoy, et qui, comme je l'ai dit plus baut, s'éloigne sensiblement du type aquita- nien de Basterot pour se rapprocher beaucoup du type vivant lirata qui se manifeste évidemment dés cette époque par la diminution de la spire, par la disparition des stries transverses du milieu du dernier tour et par l'effacement fréquent des sinus labraux. La Nassa Desnoyersi citée par Michelotti dans la colline de Turin appartiendrait au même niveau, ainsi que le Buccinum liratum cité par Hôrnes des couches de Grund en Autriche. 5° Vient ensuite le Buccinum liratum d’Enzesfeld et de Gainfahren figuré par Hôrnes (Foss. Moll. v. Wien. atlas, pl. xu1, fig. 19), qui appartient au (miocène supérieur, étage helvétien) et qui offre, d’après la figure, tout l'aspect — 554 — de la coquille vivante. Evidemment Hôrnes n’a pas connu ou a méconnu le vrai type aquitanien de la Nassa Des- noyersi qui n’existe peut-être pas en Autriche, où les faluns inférieurs de Bazas sont très-peu développés. Et 6° enfin, la forme tortonienne de Saint-Jean-de- Marsacq que je fais figurer sous le n° 4 de la pl. xv, à côté d’un Cyllene lirata vivant du Sénégal (fig. 5), pris pour terme de comparaison, dont la coquille fossile ne diffère guère que par sa forme plus courte et plus obèse. [Il est évident qu’à cette époque les deux formes fossile et vivante sont confondues, et que les Cyllene de tout le miocène supérieur ne se distinguent tout au plus que comme variétés du Cyllene lirata actuellement vivant sur les côtes de l'Afrique occidentale, qui en est vraisembla- blement le descendant direct. Je ne connais pas de Cyllene dans le pliocène. L'histoire de ce petit groupe montre donc un exemple de plus de ces types modernes, déjà si nombreux, qui apparaissent dans nos mers avec l’époque miocène et qui en dispa- raissent avec elle pour se retrouver de nos jours dans les mers tropicales de l’Afrique ou de l'Asie. D'où ces types nous étaient-ils venus? Sont-ils nés en Europe, à cette époque, ou y soût-ils venus, par migration, des mers asia- tiques, où le type générique Cyllene existe encore de nos jours et où il existait peut-être antérieurement à l’époque miocène? Je n’en sais rien. Mais, quant au type spécifique de la Cyllene lirata que nous avons vu se dégager progres- sivement du type antérieur de la Desnoyersi, il est infini- ment probable qu'il provient directement, par migration du nord au sud, de la forme fossile des faluns de l’Europe centrale et occidentale. KR. T. — 355 — Explication de la planche XV (1). Fig. 1. Cyllene Desnoyersi, Bast., du falun de Léognan; de grand. nat. — Ÿ°. — — du falun de Pont-Levoy; de grand. nat. — 2,2%, —— — Var. $ (Aquitanica) du falun de Balizac; de grand. nat. (coll. Tournouëér). a de, — — du falun de Saint-Paul-de-Dax; de grand. nat. — 3 et 5. — — Var. (bisinuata), du falun de Saucats ; grossie. — 5,5°. — — du falun de Saucats; de grand. nat. (coll. Benoist). — Lk,4. — — Var. du falun de Saint-Jean- de-Marsacq;, de grand. nat. (coll. Tournouër). — $. Cyllene lirata, Lam. Esp. vivante du Sé- négal, prise pour terme de comparaison. — 5°, 5. — — Opercule de la même. (1) La planche xv qui contient les figures des différentes Cyl- lene, objet de celle courte note, présente en outre, sous le n° 6, la figure d’un échantillon de taille exceptionnelle du Murex Du- jardini, dont il a été question dans le dernier fascicule du Jour- nal de Conchyliologie (vol. XXIIT, p. 242, 1875. KA — 356 — VARIÉTÉS. La Malacologie à l'Exposition du Congrès international des sciences géographiques. LA L'année 1875 à vu l'inauguration d'un genre d’'Exposi- tion, qui, nous l’espérons, se renouvellera en France, car il nous paraît d’une grande utilité, au donble point de vue du progrès de la science et du développement de l'instruction publique. Nous voulons parler de l'Exposition du Congrès international des Sciences géographiques, qui s’est tenue aux Tuileries, ou, pour mieux dire, dans le peu qu'ont laissé de cette antique résidence les gouvernements successifs de la Défense nationale et de la Commune. La distribution des êtres animés sur la surface du globe est aussi bien du domaine de la géographie que de celui de la Zoologie. Il était donc tout naturel que les animaux qui vivent actuellement ou qui ont vécu autrefois, dans ses diverses régions, fussent représentés à une Exposition de ce genre, dont ils peuvent constituer une des parties les plus attrayantes. Nous ne nous occuperons, naturellement, que de ce qui concerne les Mollusques. Nous signalerons, d'abord, l Exposition, faite par M. Vé- lain, des Mollusques recueillis par lui dans les îles de Saint-Paul et d'Amsterdam, lors de la récente expédition du passage de Vénus, et, particulièrement, le gigantesque Céphalopode, trouvé dans la première de ces îles, et désigné par lui sous la dénomination d’Architeuthis Mou- chezi. À côté du dessin colorié de ce remarquable Mol- lusque, se trouvait exposée sa coquille dorsale interne, dont la longueur était de plus d’un mètre, ce qui permet de se faire une idée approximative des dimensions énormes de l'animal. Elle nous parait bien distincte, par ses carac- — 837 — tères, de toutes les coquilles internes de Céphalopodes que nous connaissons et ne peut, en aucun cas, être rap- prochée de celle des Ommastrèphes, qui est en forme de flèche(1), car elle ressemble plutôt à une large plume, voi- sine, maisun peu différente, d’ailleurs, de celle des Loligo proprement dits. D’après le dessin, l'animal ne nous semble pas appartenir au genre Architeuthis. M. J. B. Gassies a exposé une portion importante de sa belle collection de Mollusques terrestres et fluviatiles de la Nouvelle-Calédonie : cette série intéressante lui a valu une médaille de seconde classe, dans le 35° groupe (géo- graphie physique). Dans le même groupe, M. P. Fischer a obtenu égale- ment une médaille de seconde classe pour ses cartes rela- tives à la distribution des Mollusques marins sur les côtes du S. O. de la France. M. A. Grandidier a exposé de nombreuses planches de zoologie, appartenant au grand ouvrage, actuellement en cours de publication, dans lequel il compte faire connaître les résultats scientifiques de son voyage à Madagascar. Parmi ces planches, quatre représentent des Mollusques terrestres du genre Helix. Nous avons remarqué encore, dans la partie française, une série de coquilles microscopiques, exposée par M. de Folin, et, dans les sections étrangères, plusieurs suites de fossiles, parmi lesquels nous signalerons ceux que Le de Nordenskiold a recueillis au Spitzberg. Si, plus haut, nous avons approuvé complétement le principe d’une Exposition internationale des Sciences géographiques, nous devons faire nos réserves pour cer- tains côtés de l'exécution, qui laissaient un peu à désirer. (1) Conf. d’Orbigny, Paléont. Univ., pl. xxui, fig. 7. 24 — 9398 — Le classement était loin d’être parfait, sous le rapport de l'ordre. Sans le catalogue, il était souvent difficile de s'y reconnaître : avec le catalogue, c'était à peu près impos- Sible. Pourquoi, par exemple, avoir relégué la collection de coquilles calédoniennes de M. Gassies, à l’extrémité du jardin, au milieu d’une exposition de comestibles, qui n’avaient pasle moindre rapport avec elle? H. UROSSE. BIBLIOGRAPHIE. Catalogo iconografico Y descriptivo de los Moluseos terrestres de España, Portugal y las Baleares, por el (Catalogue 1conogra- phique et descripüif des Mollusques terrestres d'Espagne, du Portu gal et des îles Baléares, par le) D' s. 6&. Hidalgo. — Première partie (1). L'auteur s’est proposé de combler une des lacunes les plus regrettables qui existaient dans l’histoire naturelle de nos Mollusques terrestres européens. La Péninsule Espagnole, dont la Faune malacologique est pourtant des plus intéressantes à connaître, n’a été jusqu'ici l’objet d'aucun travail spécial convenable, à l'exception de celui qu'a publié, sur la région portugaise, notre honorable confrère À. Morelet. C’est donc à la fois une œuvre patrio- (1) Madrid, 1875, chez Bailly-Baillière, et, à Paris, chez F.Savy, hbraire, boulevard S.-Germain, 77. Première partie, composée de 4 livraisons grand in-8, comprénant 236 pages d'impression (avec le titre et la préface) et accompagnée de 24 planches, dessinées par Arnoul et coloriées avec soin. Prix de l’édition avec planches coloriées : 30 francs. Prix de l’édilion avec planches noires : 15 francs. — 9539 — tique, au point de vue national, et d’une grande utilité, au point de vue scientifique, qu'entreprend là le docteur G. Hidalgo. La première partie, composée de quatre livraisons, comprend la préface et l’analyse, au double point de vue bibliographique et malacologique, de 510 ouvrages, utiles à consulter pour la connaissance des Mollusques terrestres du S. 0. de l’Europe, avec la liste des espèces d’Espagne, du Portugal ou des Baléares que chaque auteur a men- tionnées ou décrites. Elle se termine par l’énumération des naturalistes qui se sont occupés de la malacologie de l'Espagne et par un catalogue alphabétique de tous les Mollusques terrestres actuellement connus dans la Pénin- sule ou aux iles Baléares. Les nombreuses planches, dessinées par Arnoul et co- loriées avec soin, qui accompagnent le texte, sont d'une exécution tout à fait satisfaisante et au moins égale, sinon supérieure, à celle des livres scientifiques les plus luxueux édités dans ces derniers temps. La publication de cet important ouvrage est donc de nature à rendre un notable service à la science et elle con- tribuera, nous n’en doutons pas, à confirmer la réputa- tion scientifique que s’est acquise l’auteur par ses travaux précédents. Il est également une autre personne à laquelle cette belle publication fait assurément beaucoup d'honneur. C'est M. R. Martinez y Molina, professeur d'anatomie à la Faculté de médecine de Madrid, qui, müû par un zèle scientifique et par des sentiments de patriotisme qu’on ne saurait trop louer, à mis généreusement à la disposition de l’auteur les moyens de publier, dans les meilleures conditions matérielles d'exécution, un livre destiné à faire connaître au monde scienlifique les richesses conchyliolo- — 340 — giques de l’Espagne. Une telle manière d’agir est trop rare pour que nous ne nous empressions pas de la signaler avec les éloges qu’elle mérite. H. CRosse. Monographia Heliceorum viventium, Sistens descriptiones systemalicas et criticas omnium hujus familiæ generum et specierum hodie cognitarum. Auctore Eudovico Pfeiffer. — Volume VII, fasciculus 2 (1); fasciculus 3 (2). Le deuxième et le troisième fascicule du volume VII de la Monographie des Hélicéens de M. le docteur Louis Pfeiffer viennent de paraître, à quelques mois d’inter« valle l’un de l’autre. Le deuxième comprend la suite des Helix depuis le numéro 951 jusqu’au numéro 2215. Les 1258 espèces (221 4 à 5476) qui restaient à publier, dans ce grand genre, si prodigieusement développé sur notre globe, font partie du fascicule suivant que le public scien- tifique accueillera, nous n’en doutons pas, aussi favora- blement que ceux qui l’ont précédé. Nous ne saurions trop répéter qu’il s’agit ici d’un livre devenu classique en Malacologie, que ce grand ouvrage est absolument indispensable pour l'étude des Mollusques terrestres, et qu'il constitue, sous ce rapport, la base de toute bibliothèque sérieuse. Il est assurément regrettable (1) Leipzig, 1875, chez F. A. Brockhaus, et, à Paris, chez F. Savy, libraire, 77, boulevard Saint-Germain. Un fascicule grand in-8 de 160 pages d'impression (p. 161 à 320). Prix : 5 fr. 75 cent. (2) Leipzig, 1875, chez F. A. Brockhaus, et, à Paris, chez F. Savy, libraire, 77, boulevard Saint-Germain. Un fascicule grand in-8 de 160 pages d'impression (p. 321 à el Prix: 5 fr. 75 cent. — 941 — pour la science que, jusqu'ici, nous ne possédions pas l'équivalent en ce qui concerne les Mollusques fluviatiles et marins. | La rapidité avec laquelle paraissent successivement les fascicules est d’un bon augure pour la prompte terminai- son de l’œuvre de notre savant confrère. Parmi les résultats scientifiques que constatent les trois premiers fascicules de la Monographie des Hélicéens, nous signalerons particulièrement les grands progrès qui ont été faits, depuis quelques années, dans la connaissance des Helix de certaines parties de l'Océanie et particulière- ment de l’Australie, des îles Salomon et de la Nouvelle - Calédonie. Le domaine de l’inconnu est encore bien con- sidérable en histoire naturelle, mais chaque jour amène de nouvelles découvertes. H. CROSSE. Conchyliologie fluviatile de la Province de Nan- Ming, par le R. P. Heude. — Premier Fasci- cule (1). Le R. P. Heude, de la Compagnie de Jésus, mission- paire apostolique au Kiang-Nan, vient de publier le pre- mier Fascicule d’un ouvrage scientifique dans lequel il se propose de faire connaître les espèces de Mollnsques flu- viatiles qu'il a eu occasion de recueillir dans la Province de Nanking. Ces espèces sont bien peu connues jusqu'ici et l’auteur, en les recueillant au milieu des difficultés de toute espèce (1) Paris, 1875, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Brochure grand in-4° de 12 pages d'impression, accompagnée de 8 planches lithographiées. nt contre lesquelles ont à lutter les missionnaires, et en les publiant avec de bonnes figures, rend à la science un im- portant et inappréciable service. Le premier Fascicule, le seul publié jusqu'ici, ne com- prend que des Nayades. Les diagnoses latines de la plu- part de ces espèces ont paru, en 1874, dans le Journal de Conchyliologie (1). Les suivantes sont décrites et figurées pour la première fois : Unio affinis. U. scriptus, U. mon- tanus, U. Leleci, U. Rochechouarti. Les U. montanus et U. Leleci nous paraissent ne constituer que de simples variétés de l'U. Leai, Gray, espèce très-polymorphe, ré- pandue dans les eaux vives de toute la Province de Nanking. Le caractère le plus saisissant des Unionidæ de cette partie de la Chine, c’est leur ressemblance frappante avec les formes américaines, et particulièrement avec les espèces qui vivent aux Etats-Unis. Elles possèdent la mème forme générale, la même épaisseur de test et de charnière et le même système de sculpture et d'ornementation. La pré- sence de deux autres genres Américains, les genres Mono- condylea (M. Nankingensis) et Mycetopus (M. iridineus) vient encore augmenter la valeur de cette ressemblance, si extraordinaire au premier abord. Ainsi le grand fleuve de la Chine, le Yang-tse-Kiang, n'a rien à envier aux cours d’eau américains, sous le double rapport de la beauté de ses espèces et de l’étrangeté de leurs formes. Un des Unionidæ figurés, PU. Languilati, est excessivement re- marquable par l'élégance de ses rides transversales, par sa carène, par la minceur de son test et par la disposition très-singulièrement atténuée de sa charnière. L'auteur, sans doute par modestie, croit devoir changer le nom spécifique de l’espèce qui lui avait été dédiée pré- (1) Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. 112-118, 1874. — 545 — cédemment sous le nom d’Unio Heudei, Bazin, ms. (1), et pour laquelle il propose la dénomination d'U. Corderii. Nous pensons que, d'après les lois de la nomenclature, il convient de donner la préférence au premier nom et de renvoyer l'U. Corderii en synonymie. Nous espérons que le R. P. Heude poursuivra le cours de ses recherches dans la province de Nanking, si incomplé- tement connue jusqu'ici, au point de vue malacologique. Elles ne sauraient manquer d'être fructueuses pour la science. H. CRosse. Catalogue des Miollusques marins du Gard, Par €. Clément (2). Le département du Gard n'a qu'un très-faible dé- veloppement de côtes; son littoral sablonneux, resserré entre l'Hérault et les Bouches-du-Rhône, fait partie, presque en totalité, du golfe d’Aigues-Mortes. M. Clé- ment, après avoir dragué assidûment, pendant quatre années, dans cette localité, a dressé la liste des Mollusques qu’il y a obtenus et qui sont au nombre ile 173. Ces espèces sont généralement les mêmes que sur les côtes des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes, à l’ex- ception, toutefois, de celles qui s’attachent aux rochers, ces dernières paraissant manquer sur les côtes du Gard. Ainsi, l'auteur n’a pas recueilli de Brachiopodes. A la fin de ce catalogue, M. Clément a publié, comme spécimen, un extrait de ses notes de dragages, fait sur le modèle des tableaux de Forbes et de Mac-Andrew. Il serait à souhaiter que l’auteur pût étendre ses explo- rations au large, et nous donner, sur la Faune du golfe (4) Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. 114, 1874. (2) Paris, 1875. Brochure de 42 pages, chez J. B. Baillière. — 544 — du Lion, des documents nouveaux. Il compléterait ainsi les recherches entreprises, sur les côtes et au large des Bouches-du-Rhône, par M. Marion, de Marseille. Peut-être aurions-nous quelques réserves à faire sur certains points du travail de M. Clément? Ainsi, par exemple, l’auteur, à propos du Cassidaria Tyrrhena qu'il cite, ne fait pas ressortir assez clairement le fait que, si cette espèce a été contestée par quelques naturalistes, cela provient de ce qu’ils prenaient, à tort, pour la forme ty- pique, la variété mutique du C. echinophora. De même encore, on ne peut dire que le Tellina fabula, Gmelin, constitue une variété du T. Lantivyi, Payraudeau, puis- que, dans cet ordre d'idées, la première de ces espèces, très-antérieure à l’autre, doit être, pour cette raison, considérée comme type spécifique. En résumé, le Mémoire de M. Clément, qui est, croyons- nous, son début dans la science malacologique, est bien conçu, régulièrement traité, ulile à consulter, et il nous rend le service de faire connaître une partie de notre lit- toral méditerranéen, qui avait été bien négligée, jusqu’à présent, au point de vue malacologique. H, CROSSE et P. FiscHER. Sur l’embryogénie du LEamellaria rerspicua, Par A.&Giara (1). Nous donnons ici quelques extraits d’une note intéres- sante publiée récemment par M. Giard, qui a observé les premières périodes du développement chez un Mollusque de nos côtes, le Lamellaria perspicua : (1) Compte rendu de l’Académie des sciences de Paris. Séance du 22 mars 1875. — 5h5 — « Le Lamellaria perspicua pond, à Wimereux, pendant les mois de février et de mars. Ce Mollusque creuse son nid dans les colonies d’Ascidies composées dont il fait sa nourriture (Leptoclinum maculosum et Policlinum succineum). Le nid a été vu et décrit par Hennedy et Peach. J'ajouterai seulement que l’opercule transparent qui le ferme montre des stries circulaires, concen- triques, indiquant que la femelle tourne sur elle-même pendant la ponte, comme le font aussi un grand nombre de Mollusques Nudibranches. Chaque capsule renferme, outre les œufs normaux, un certain nombre d'œufs ru- dimentaires, qui servent plus tard à la nourriture des embryons. « L'œuf ovarien présente une membrane vitelline ; l'œuf pondu en est complétement dépourvu. Son con- tenu est formé surtout de globules graisseux, qui ne laissent plus apercevoir la vésicule germinative. Au mo- ment où le fractionnement va commencer, une tache d'un blanc mat apparaît sur la surface de l'œuf, pour disparaître bientôt après. [l n’a pas été possible d’ob- server la sortie de corpuscules polaires. « L’œuf se fractionne en deux parties, dont l’une plus grosse se divise à son tour en deux, puis en trois. On a alors quatre sphères, dont une grosse, celle des deux sphères primitives qui ne s’est pas encore divisée, et trois plus petites. Ces quatre sphères sont disposées, non en croix, mais en tétraèdre, comme quatre bou- lets formant une piie. Dans la partie située entre les points de contact des quatre sphères, chacune d'eiles donne naissance à une cellule beaucoup plus petite, à protoplasma finement granuleux...…. » « L'invagination préconchylienne, dont l'importance Là Là générale chez les Mollusques a été signalée pour la pre- — 946 — mière fois par Ray-Lankaster, n'est pas aussi accentuée chez le Lamellaria que chez certains Nudibranches (Dendronotus arborescens, Goniodoris nodosa), où j'ai eu l’occasion de l’observer. On voit, à la partie infé- rieure de l'embryon, au stade où la vésicule céphalique commence à se différencier, l’exoderme se creuser très- légèrement et laisser libre une mince cuticule, qui est le rudiment de la première coquille. Le bourrelet qui borde cette invagination remonte peu à peu le long de l'embryon, à la façon d’une onde liquide qui se pro- page, en même temps que le fond de l’invagination re- prend sa forme et sa position primitive. L’épaisseur du bourrelet tient l'embryon écarté de la coquille et, les cellules exodermiques continuant leur sécrétion, il se forme une seconde coquille inférieure à la première, mais intimement appliquée contre le corps de l’em- bryon. La première coquille a une forme nautiloïde et présente deux carènes dorsales et deux latérales ; elle ressemble à une coquille d'Atlanta. La seconde coquille est plus simple et se rapproche, par son aspect, de celle de la carinaire ou des embryons de Nudibranches. Ces deux coquilles sont réunies, par leurs ouvertures, à l'aide d’une très-mince membrane. » L. MoRLET. Secundo Saggio dalla Malacolozia Adriaticn di (Deuxième Essai sur la Malacologie de l’Adria- que par) Spiridion Brusina (1). Dans ce petit Mémoire, M. Brusina établit les différences qui existent entre deux espèces de l’Adriatique, -apparte- (1) Pisa, 1872. Brochure in-8 de 143 pages d'impression. — 547 — nant à la section des Gibbula et confondues par un grand nombre d'auteurs sous la dénomination commune de Trochus Adansoni. L'une d’elles, pour laquelle il adopte la dénomination de Gibbula angulata, Eichwald, compte habituellement 7 tours de spire, possède une forme géné rale plus conique et présente, au dernier tour, une angu- lation constante, tandis que l’autre, le véritable Gibbala Adansoni, n’a que 5 tours, qui sont arrondis et dont le dernier n’est nullement anguleux. L'auteur donne une synonymie très-complète de ces deux espèces. H. CRosse. Catalogo dei Mollusehi fossili pliocenici delle Colline Bolognesi Memoria del (Catalogue des Mollusques fossiles pliocènes des Collines de Bologne, Mémoire du) Docteur L. Foresti (1). Ce Mémoire constitue la seconde partie du travail que l’auteur a publié en 1868 (2). Il traite des Brachiopoda et des Conchifera pliocènes des collines de Bologne, et, dans un appendice, il ajoute, sur les Gastropodes, les docu- ments que de nouvelles recherches ou les ouvrage récem- ment publiés ont portés à sa connaissance. Les Brachio- podes sont peu nombreux, dans ces terrains, et représentés seulement par 2 Terebratula. Les Conchifères, au con- traire, comptent de nombreuses espèces, parmi lesquelles M. Foresti décrit et figure une var. intermedia du Modiola modiolus, Linné, et une var. papillosa de lAnomia (1) Bologna, 1874. Brochure grand in-4° de 88 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de Chine. (2) Conf. Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 104, 1869. — GAS — ephippium, Linné. Dans le supplément consacré aux Gastropodes, il décrit et figure une var. intermedia du Defrancia anceps, Eichwald, et une var. elongata du Pleurotoma Bonellii, Bellardi. Le Mémoire est terminé par une suite de tableaux synoptiques, très-intéressants à consulter et dans lesquels on peut voir, d’un seul coup d'œil, la distribution de cha- cune des espèces pliocènes des environs de Bologne, com- parée avec ce que l’on observe dans le reste des terrains miocènes et pliocènes d'Italie, le crag d'Angleterre et le bassin de Vienne d’une part, et dans les mers de l’époque actuelle, de l’autre. H. CROSSE. Contribuziont per una Fauna Malacologien delle [sole Papuane di (Contributions à une Faune Malacologique des îles de la Papouasie par) C. Tapparone=-Canefri (1). L’Archipel de la Papouasie, dont la Nouvelle-Guinée constitue la plus grande île, a été encore bien peu exploré, sous le rapport malacologique. Aussi les naturalistes doivent-ils accueillir avec un vif sentiment de sympathie loutes les tentatives qui sont faites pour augmenter, sous ce rapport, la somme de nos connaissances, malheureu- sement bien restreintes encore. De précieux matériaux ont été recueillis par M. le D" O. Beccari, dans le cours du long et difficile voyage dans l’Ar- chipel dela Papouasie, qu’ila accompliavec M. L. M. d’Alber- tis. M. C. Tapparone-Canefri, à la disposition duquel ils ont (1) Gênes, 1874, brochure grand in-8 de 21 pages d'impression E xtr. des Ann. Mus. Civ. Stor. nat. Genova, vol. VI, 1874). — 349 — été mis, se propose de publier successivement une série de Mémoires sur les Mollusques de ces iles mal connues. Il consacre aujourd'hui le premier de ces Mémoires à l’étude des espèces déjà connueset de détermination relati- vement facile, que M. le D' Beccari à rapportées des îles Aru, Kei et Sorong. Le travail ne renferme donc point d’es- pèces nouvelles. Seulement l’auteur croit devoir donner le nom de Mitra Montrouzieri au M. tricolor, Montrouzier (non Gmelin). Les genres Cypræa, Conus, Mitra, Oliva et Strombus sont représentés par de nombreuses espèces, qui se retrouvent, à peu près toutes, en Nouvelle-Calé- donie. Le Voluta vespertilio, L., est la seule espèce du genre (sensu striclo) qui soit mentionnée. L'auteur cite 10 Helix et 2 Nanina comme provenant des îles Aru : le Cassidula rugulata, Homb. et facq., en provient également, Le Mémoire de M. Tapparone-Canefri nous paraît bien traité ; les localités sont données avec soin, et nous ne pou- ons qu'encourager l’auteur à continuer l’œuvre intéres- sante, mais difficile, qu'il a entreprise, et à essayer de nous donner une Faune malacologique complète des îles de la Papouasie. H. CROSSE. Molluschi Borneensi. [llustrazione delle Specie terrertri e d'acqua dolce raccolle nell’ xsoia di Borneo dai Signori G. Doria e O. Beccari. Memoria di (Mollusques de Bornéo. Illustra- tion des espèces terrestres et d’eau douce re- cueillies, dans l’île de Bornéo, par MM. G. Doria et O. Beccari. Mémoire de) nr. A. Eskel (1). C’est avec raison que MM. Doria et Beccari ont choisi (1) Gènes, 1874. Volume grand in-8, comprenant 128 pages — 350 — comme but principal du voyage scientifique qu’ils ont entrepris. de 1865 à 1868, la grande île asiatique de Bornéo. Il cxiste peu de contrées aussi mal et aussi insuf- fisamment connues que cette grande terre, et elle n’a été, pour ainsi dire, qu’effléurée, sur un petit nombre de points, tels que Sarawak et Labuan, par les naturalistes qui l'ont successivement visitée et au nombre desquels nous citerons Hombron et Jacquinot, Arthur Adams, A. R. Wallace, E. von Martens, Schwaner, Ida Pfeiffer, Lefer de Lamothe, Hugh Low, Traill, Everett, Taylor el de Cres- pigny. Les deux courageux explorateurs, successivement vain- cus par les dangereuses fièvres qui règnent dans ces con- trées, ont dû se retirer avant d’avoir pu visiter l’intérieur de l’île. Ils ont exploré seulement les diverses provinces de la Principauté du Rajah Brooke, l’île de Labuan et les lacs de Kapuas, sur le territoire hollandais, c’est-à-dire, malheureusement, la partie la plus connue de Bornéo, Pourtant, leur dévouement n’a pas été sans profit pour la science malacologique. En effet, tandis que M. E. von Martens ne mentionne, à Bornéo, que 72 espèces de Mol- lusques terrestres, sur lesquels ses compagnons de voyage et lui n’en ont recueilli que 28 (1), l'auteur italien en cite 182, tant terrestres que fluviatiles, sur lesquels ses compatriotes en ont recueilli 81, comprenant 26 formes spécifiques nouvelles pour la science. Autant qu'il est permis d'en juger par le peu qu’on con- naît de la Faune malacologique terrestre et fluviatile de Bornéo et des terres voisines, les Mollusques de la pre- d'impression et accompagné de 4 planches, dont 1 est coloriée (Extr. des Ann. Mus. Civ. Stor. nat. Genova, vol. VI, 1874). (1) Conf. Preuss. Exped. nach Ost-Asien. Landschnecken, 1867. — 551 — mière ont de grandes affinités avec ceux de Java (19 espèces communes), des Philippines (18 espèces communes), de l’Indo-Chine, y compris Malacca (16 espèces communes), de Singapore (10 espèces communes) et de Sumatra (15 espèces communes). Quelques formes semblent tout à fait spéciales à Bor- néo : dans les Mollusques nus ou à coquille interne, le nouveau genre Damayantia ; dans les autres, le nouveau genre Canefria et le g. Phanetia (P. Everetti, H. Adams), coquille des plus curieuses et assurément très-difficile à classer, mais ne pouvant, en aucun cas, rentrer, comme le veut M. [ssel, dans la famille des Helicinidæ, puisque c’est une espèce fluviatile, Œaprès le témoignage de M. Everett, à qui l’on doit la découverte des échantil- lons typiques (1). Quant au genre Plectostoma, nous ne partageons pas l'avis de l’auteur, qui le considère comme une forme spéciale à Bornéo. Nous pensons, avec M. W. T. Blanford, que cette coupe fait double emploi avec celle des Opisthostoma du continent asiatique et qu’elle doit, par conséquent, être supprimée. Nous ferons observer à l’auteur, en passant, qu'il men- tionne à tort, sur la foi de Reeve, le sous-genre Pachychi- lus comme existant en Nouvelle-Calédonie, où il serait représenté par une espèce de Cochinchine, le P. parvus, Lea. C'est une erreur de distribution géographique qu’il ne faut pas laisser s’accréditer. Nous lui reprocherons aussi d’avoir conservé les noms spécifiques détestables de Nanina de Crespignyi et Plectostoma de Crespignyi, don- nés par deux auteurs anglais. La particule de n'est pas admise en nomenclature, même réunie au mot principal. (1) Conf. Proc. Zool. Soc. London, p. 794, pl. xLvini, fig. 20, 20 a, 20 b, 1870. — 352 — Ce qu’on connaît des Mollusques terrestres de Bornéo confirme complétement la belle découverte de M. Wallace sur la ligne de séparation qui existe entre l'Asie et l'Océa- nie et prouve jusqu’à l'évidence que cette grande île est complétement asiatique. Ses Nanina rappellent ceux de l'Inde, de la Péninsule malaise et de l’Indo-Chine. Ses Bulimes sont à peu près exclusivement des Amphidro- mus, comparables ou même identiques à ceux de la Co- chinchine. Enfin, l’abondance des Pterocyclus et des Opisthoporus et la présence des genres Clausilia, Alycæus, Opisthostoma, Diplommatina, Raphaulus et Paludomus viennent fournir de nouvelles et irrécusables preuves à l'appui de la théorie de M. Wallace, désormais passée dans l’ordre des faits acquis à la science. Les espèces décrites comme nouvelles par M. Issel et figurées sont les suivantes : Damayantia dilecta (genre nouveau de Mollusque terrestre nu, sans coquille interne, à pore muqueux caudal et à manteau converti en sac viscéral et placé à la partie antérieure du corps); Vagi- nula Wallacei; Parmarion Beccarii, P. Doriæ ; Nanina tersa, N. Macdougalli, Hyalina Lowi, H. perlucida; Tro- chomorpha angulata ; Helix pulvisculum ; Vertigo Ma- layanus ; Canefria splendens (nouveau genre de Mollusque fluviatile, dépourvu d’opercule et paraissant voisin des Limnéens) ; Leptopoma Bourguignati; Megalomastoma Doriæ ; Cyclophorus Metcalfei (voisin de notre Leptopoma Michaui, de Poulo-Condor) ; Paxillus Beccarii; Raphau- lus Pfeifferi; Helicina Martensi ; Omphalotropis Paladilhi; Amnicola Moussoni, A. Borneensis; Paludomus Broti, P. Moreleti, Neritina Adamsi; Corbicula Dayacorum ; Unio Borneensis. Le Mémoire se termine par un tableau comparatif très- bien fait, qui permet de juger, d’un seul coup d'œil, _— 3535 — quelles sont les espèces propres à Bornéo et celles que l’on retrouve dans une ou plusieurs des terres voisines. En résumé, le nouveau livre de M. Issel est un bon et consciencieux travail, et nous n’en connaissons pas de plus complet sur les Mollusques de Bornéo. Il constitue une preuve de plus des progrès considérables que les na- turalistes italiens, un peu en arrière autrefois, ont faits, depuis vingt ans, dans le domaine de la science. H. Crosse. Voyage en Italie (mai-juin 1874). Description de la Collection de la marquise Paulueci, à Novoli, près Florence, par Armand'Thielens (1). Dans le cours d’un voyage fait, l’an dernier, à l’occa- sion de l'Exposition internationale d’horticulture de Flo- rence, l’auteur a visité les remarquables collections con- chyliologiques de M°° la marquise M. Paulucci, collections assurément sans rivales en ftalie par le nombre des espèees qu’elles renferment et l’excessive rareté de plu- sieurs d’entre elles. Il donne, dans sa brochure, un aperçu des coquilles les plus intéressantes de ce riche musée, dont la création et le mode de classification font le plus grand honneur à sa fondatrice. Parmi les genres qui sont le mieux représentés, nous citerons le genre Conus, qui compte 244 espèces, et, entre autres, l’exemplaire du ra- rissime C. cervus, provenant de la collection Rolland du Roquan. H. CROSSE. (1) Tirlemont, 1874. Brochure grand in-8 de 80 pages d’im- pression. 25 — 354 — Die bisher verôffentlichten Familien und Gat- tungsnamen Zusammengestellt von. (Les noms de Familles et de Genres, publiés jusqu'ici, réunis par) Fr. Paetel (1). Le nouveau livre de M. Paetel est une œuvre de patience et constitue le résumé des notes prises par lui, depuis en- viron vingt-cinq années, sur tous les ouvrages de Malaco- logie qu'il a eu occasion de consulter. Il est appelé à rendre service aux naturalistes en les renseignant facilement et immédiatement au sujet des innombrables coupes, géné- riques et subgénériques, qui ont été proposées par les au- teurs, particulièrement depuis une vingtaine d'années, et des Genres ou des Familles auxquelles se réfèrent lesdites coupes. C’est, on peut le dire, un véritable dictionnaire alphabétique des genres créés, jusqu’à ce jour, en Mala- cologie. Chaque ligne est divisée en 5 colonnes, dont la première comprend les noms des diverses coupes, disposés par ordre alphabétique ; la seconde, les noms d'auteurs ; la troisième, l'indication de la valeur attribuée au nom par son auteur (Famille, Genre, Section, etc.); la quatrième, la Famille ou le Genre véritable auquel le nom doit être rapporté ; la cinquième, des signes particuliers indiquant si la coupe s'applique à des espèces fossiles, à des Mollusques nus ou à des Cirrhipèdes : l'absence de signe, à cette dernière colonne, dénote que la coupe ne comprend que des Mol- lusques à coquilles. Nous signalerons à l'auteur quelques erreurs qui se sont glissées dans son travail et qu'il lui sera facile de rectifier (1) Berlin, 1875. Volume grand in-8 de 229 pages d’impres- sion. — 395 — ultérieurement. Ainsi, par exemple, il attribue à M: Guppy la création des genres Glyptophysa et Diplomphalus, alors que c’est nous qui les avons commis tous deux, le premier seul, le second avec Îa collaboration du D' Fischer. Par contre, il nous met sur le dos les genres Embolus, Crypto- physa et Clyptophysa, dont nous sommes complétement innocent. Nous n'avons jamais créé de genre Authoraco- phorus, mais seulement cité le genre Athoracophorus (et non Althoracophorus) de Gould. Le genre Cremnoconchus est de W. T. Blanford et non de Stoliczka. La coupe dès Odontura a été proposée par notre collaborateur Fischer et nous, et non par M. Cronkh. Au reste, de pareilles erreurs, dont la plupart ne sont sans doute que des fautes d'impression, sont inévitables dans un ouvrage de la nature de celui de M. Paetel. Nous- même qui, par profession, avons fréquemment affaire aux typographes, nous savons, par expérience, combien il leur est difficile de se résigner à ne pas trop écorcher les mots qu’ils ne comprennent pas. En définitive, le dictionnaire des Genres et des Familles que vient de publier M. Paetel est un travail estimable, dont tous les Malacologistes apprécieront l'utilité. H. Cross. Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexicanis- cher Land- und Süsswasser-Conchylien. Von (Contribution à la connaissance des Co- quilles terrestres et fluviatiles de la Faune Mexicaine. Par) Hermann Strebel. — Pre mière partie (1). M. Hermann Strebel a longtemps habité le Mexique ; il (1) Hambourg, 1873. Un Fascicule grand in-4° de 69 pages — 506 — y a recueilli, particulièrement dans l'Etat de Vera-Cruz, où il était fixé, de nombreuses coquilles terrestres et flu- viatiles, dont quelques-unes, nouvelles pour la science, ont été décrites par le D' Pfeiffer, et parmi lesquelles nous citerons la forme curieuse à laquelle nous avons donné son nom (Strebelia Berendti, Crosse et Fischer). Les loca- lités spécialement explorées par lui, tantôt seul, tantôt en compagnie du D' Berendt, ou desquelles il a reçu des en- vois, sont : les environs de la ville de Vera-Cruz, généra- lêment sablonneux et assez pauvres en Mollusques ter- restres, la Plantation de Mirador et le village de Misantla, dans l'Etat de Vera-Cruz,et lesenvirons de la ville d’Orizaba. Le Mémoire que vient de publier M. Strebel ne com- prend que les Cyclostomacea (G. Cyclotus, Cyclophorus et Cistula), les Proserpinacea (G. Proserpinella), les Helici- nacea (G. Schasichila et Helicina), les Ampullaridea (G. Ampullaria), les Valvatidea (G. Valvata), les Paludinidea (G. Hydrobia), les Melanidea (G. Pachychilus), les Lim- næidea (G. Planorbis, Segmentina, Physa et Limncæa), les Ancylinæa (G. Ancylus) et les Neritacea (G. Neritina). L'auteur signale un Helicina, un Ampullaria, un Pla- norbis et deux Physa, qui lui paraissent ne pouvoir être rapportés à aucune des formes antérieurement connues et qu'il considère comme des espèces vraisemblablement nouvelles, mais il a le tort de ne pas leur donner des noms et de les mentionner seulement par leur nom générique, suivi d’un point d'interrogation. Chacune des espèces citées, qui sont au nombre de 45, est décrite en détail, avec l'indication exacte de sa localité et son mode de station, et l’auteur, pour représenter la d'impression, accompagné de 7 planches lithographiées, dont 1 est en partie coloriée. — 9351 — plupart d’entre elles, a mis à profit son talent de dessina- teur, qui est réel, ainsi qu’on peut en juger par la bonne exécution des planches. L'auteur signale les différences qui existent entre le Cyclophorus Mexicanus et le C. Sal- leanus ; il donne les caractères de la curieuse forme de Mirador, que M. Th. Bland a nommée Proserpinella Be- rendti ; il croit devoir réunir en une seule espèce les He- licina turbinata, Wiegmann, H. Zephyrina, Duclos et H. Berendti, Pfeiffer. Parmi les Mélaniens, il mentionne 4 Pachychilus, et, parmi les Valvatidæ, le V. humeralis, Say, dont il donne la figure : il ne cite que 2 Limnæa, les L. attenuata, Say, et L. Cubensis, Pfeiffer. M. Strebel présente le double avantage d’être à la fois l’auteur de son ouvrage et le principal collecteur des ma- tériaux qui lui ont servi à l’exécuter. Ce sont d'excellentes conditions, qui se trouvent rarement rénnies et qui ajou- tent aux renseignements qu'il donne un cachet d’authen- ticité tout particulier. Il est donc vivement à désirer, pour la science, que le fascicule publié par M. Strebel ne reste pas isolé et qu’il soit suivi de quelques autres, dans les- quels l’auteur nous fera connaître le reste de ses observa- tions sur les Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique. H. CROSSE. Hemisepius en ny Slægt af Sepia Blæksprutternes Familie, med Bemærkninger om Sepia-Formerne 1 Almindelighed ved (Sur l'Hemisepius, un genre nouveau de la famille des Sépiens, avec quelques remarques sur les espèces du genre Sepia en général, par) Sapetus Steenstrup (1). Dans ce Mémoire très-intéressant, M. J. Steenstrup fait (1) Copenhague, 1875. In-£, 2 pl. noires. — 998 — connaître un Céphalopode remarquable, rapporté de la Baie de la Table (Cap) par le capitaine Andréa, et qui est décrit sous le nom d’Hemisepius typicus. Le caractère le plus saillant de l'Hemisepius est la pré- sence, sur la face ventrale du manteau, de deux rangées latérales de douze pores chacune, une de chaque côté. Ces pores sont situés dans de petits mamelons et réunis entre eux par une rainure longitudinale. Le test n’est qu’à moitié développé et relativement court. Les huit bras portent seulement deux rangées de cupules très-dépri- mées. L’individu décrit était une femelle, probablement adulte, car un groupe de spermatophores était déposé sur sa membrane buccale. L'auteur a décrit, dans le même travail, une nouvelle espèce de Sepia : S. Andreana, du Japon, à sépion très- allongé, et dont la deuxième paire de bras atteint une dimension extraordinaire. Enfin M. Steenstrup a donné une série de bonnes figures montrant la manière dont les spermatophores sont fixés sur la membrane buccale des femelles chez plusieurs Sepia et Sepioteuthis. Ce beau Mémoire fait grand honneur à la sagacité de M. Steenstrup. Nous regrettons seulement que l’auteur ne se décide pas à publier une histoire naturelle des Cépha- lopodes qu'il connaît si bien : un travail de cette nature serait accueilli avec reconnaissance par tous les malacolo- gistes. P. Fiscer. Ueber einige Kritische Arten aus der Gruppe der kleinen Pleurotomen. Von (Sur quelques — 359 — espèces douteuses du Groupe des petits Pleuro- tomes. Par) H. €. Weinkauff (1). Dans ce Mémoire, l’anteur expose les caractères et donne les figures des 5 petits Pleurotomes méditerranéens suivants : Raphitoma (Mangelia) Bertrandi, Payraudeau ; R. (Mangelia) Sicula, Reeve; R. (Mangelia) Sandriana, Brusina ; R. (Mangelia) multilineolata, Deshayes; R. (Mangelia) rugulosa, Philippi. Il discute également la synonymie de ces espèces, très-voisines les unes des autres et souvent difficiles à distinguer spécifiquement. Ce tra- vail est utile à consulter, au point de vue de la Faune Méditerranéenne. H. CROSSE. NOUVELLES. Nous apprenons que le D' Gundlach, bien connu dans la science par ses fructueuses recherches zoologiques dans les diverses parties de Cuba, vient de quitter cette île, désespérant de pouvoir y continuer ses explorations scien - tifiques, par suite de l’état de guerre civile qui se pro- longe, depuis plusde six années, dans ce malheureux pays. Le D' Gundlach explore en ce moment Porto-Rico, et il se propose d'y recueillir les éléments d’une comparaison complète de la Faune de cette île avec celle de Cuba. Connaissant son zèle scientifique et son habileté comme chercheur, nous ne doutons pas qu’il n’obtienne des ré- sultats très-intéressants. Un de nos correspondants d'Australie, M. John Brazier, aux recherches duquel on doit d’intéressantes découvertes malacologiques dans l'Océan Pacifique, vient de partir (4), Francfort, 1874. Brochure in-8 de 14 pages d'impression, accompagnée d’une planche coloriée (Extr. du Jahrb. Deuts. Malak. Gesells. Vol. I, 1874). — 360 — avec une expédition Australienne, pour la Nouvelle-Guinée, en vue d’y recueillir des collections d’histoire naturelle. L'intérieur de cette grande île étant à peu près totalement inconnu, tout porte à croire que cette exploration scienti- fique sera très-fructueuse. M. Marion, de Marseille, vient de trouver, sur nos côtes de Provence, une des espèces les plus rares de la Faune méditerranéenne, la Venus effossa, Bivona, qui n’était con- nue, jusqu'ici, que comme habitant les zones profondes des eaux de l'Italie méridionale et de la Sicile. C’est une importante acquisition pour la Faune malacologique Française, et en même temps une preuve de plus à l’appui de la théorie d’après laquelle les espèces des grandes pro- fondeurs jouissent d’un area beaucoup plus étendu que les espèces littorales ou sublittorales. Dix valves ont été recueil- lies, tout à fait en dehors du golfe de Marseille, autour de l’écueil appelé Cassidagne, dans les graviers à Bryozoaires, par des profondeurs de 65 à 80 mètres. La vente des livres d'histoire naturelle composant la Bibliothèque de M. le professeur G. P. Deshayes aura lieu, à son domicile, place des Vosges, n° 20, à Paris, du mercredi 8 au samedi 18 décembre 1875, tous les jours, excepté le dimanche, à midi précis (1). On sait quelle est la réputation de cette Bibliothèque, assurément l’une des plus riches d'Europe, par le nombreet la rareté des ou- vrages de Conchyliologie et de Paléontologie qu’elle ren- ferme. Nous pensons donc être agréable aux naturalistes (1) Le Catalogue des livres composant la Bibliothèque de M. le professeur G. P. Deshayes, avec l’ordre des vacations, se trouve à la librairie J. B. Bælhère et fils, rue ete, 19: Prix ; 2 fr. 50 c. — 361 — en portant à leur connaissance cette vente importante, qui leur permettra de combler les lacunes de leurs biblio- thèques. H. CRosse. ERRATA. Pages. Lignes. 43, 3, au lieu de punctis, lisez punctatis. 63, »29; — fort, — sont. 231, 20, — Meyer, — Mayer. 262, 21, — Heliceorun, — Heliceorum. PI. VII, fig. sans numéro — fig. 7. PI. VII, fig. 7, — fig. Ta. PI. XII, fig. 9, au lieu de gassiesi, — Gassiesi. LISTE des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXII du JouRNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Bavay (Prof.). Bland (Th.). Denainvilliers (A. de F. de). Deshayes (Prof. Enr) Gassies (J. B.). Gloyne (G. P.). Hidalgo (G.). Mayer (Prof. C.). Montrouzier (R. P.). Morelet (A.). Morlet (L.). Souverbie (D°). Tournouër (R.). Tribolet (M. de). — 662 — LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. Brian A A ee 22 1 a ANG OMIONE ClÉmERL (Chan ee VUS Spies tte Une, FOPMONÉÈNESe Denansti {Atlas 0 Marseille, Dupuy (ABbE D). 2. 60e, 70 SP PNSSAUERE Lechmere Guppy (R.J.). . . . . . Trinidad. Puissant (An 200 1 ge) dé PR PARISE Lavoine one | STeCUSe Nendryes (H.).0 4 .n. %: 4 == 1 Te ui 3 OZ à “a œ = = es 2 2 = < FE « | j NN CM œ A NS = . - À f a — = pr 2 51 SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NYINOSHLINS S31Y4VY49171 L z C Z Fe = Ci 9 = È a D'A 4e > Ë > É > | + 2 = 2 = = L m (2) == un m ! £ un = 07 . Z no NYINOSHLINS S314V#4171 LIBRARIES SMITHSONIAN = a Z RCE on PA (2, 1 c = ” s£ NN = = £ ; = | Ÿ g & N _h ; APN SNR 8 . x : O LA TL KQ (e] sd 6 : 2 4 = AUS = 2 À FA n LE n a lea SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINIILSNI NVINOSHLINS S31#VY#817 LE n = un = un 31 al un Lu = Lu si = 7 A, a. cad — == az | ' : sv Z LEZ 4 E = = 1 JO = œ € œ Œ o| 42 — [ss] CA Ps) _ ns 4 O _ e] _ ao. s z — Z OR 2 _NYINOSHILIWS 293 IHVHS pre LIBRARI ES. 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