* - > LA TG LE D SN ET no a 6 A mm A 2 use st 2 2 ma a D: Lee died ee Le =“ z- = x AN Aï A “ É 7 e / e e PILVR URI Division of Mollusks d … am He Sectional Librarv l 7 VW VU UYUUI RAT IAREE —_— “ WARS OO —— / VUUV ve WA j ÿ Ü \w È \{ s V |" À Ù &\ 1 À VE J\ Lu ÎM VEN AM E hrs (w Lé à UV se À UMR TV de HE AU W V TON GC ET Cie LC CS VOUS ENT ro nn CR 3 + UV Kw AT {4 VVNNVE y VY Ù JU hi MN EU MUC MNNU VUE EL UU ECS VO UL, À Lee ie ME UML, D PO SUV MONET ETES À CA) F AVE - CARS 17 À SAS Gy “ F2 VAS WA à ] V\ ÿ V À | ; ALIM 124,01 SA ù f + e à . don't € A4 4 ET SE) LR TO :SVUL VITRES RE À À RERERE VE MM UV YL © (1 711 ANA TL SOUMt” ebyeye ee Ce UVUL MVL MNVUUUUVOEU VE RRRAINT "4" RRALLA AREA TEEN UT ee Eu AN EVE MAPAPEP VV JEU RSS di . LV son AAA TRE VoUe 1 SC US se M UN Wu ue v DA DONS G EURE PANEEE OSRNUE NME MEN ; AVI | | A" \/MVI J\ A} (W! JU LE A A V. ; RARE ds À OA "1" FAX 1 SNA VYM YU Mv PAU CREUSER 17 ÿre VA ANR AMIE 4 MR PU TE) tt PANLE: EE 2" MAUTE CR JOURNAL CONCHYLIOLOGIE, PARIS, IMPRIMÉRIE DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD, J. TREMBLAY, GENDRE ET SUCCESSEUR, Rue de l'Éperon, 5. JOURNAL DE UNCHYLIOLOGIE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE H. CROSSE ET P. FISCHER. se série. — Tome XXIe. VOLUME XX%X. SCIE RBRAUT IQ A PARIS. CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, %5 me 1882 pu Cr vbuns il 1 F net NO A NTASEUT AIN PMR JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. ger Janvier 1882. Les Pleurotomaires de l’époque actuelle, Par H. CROSSE. La lacune paléontologique qui semblait séparer les Pleurotomaires fossiles de leurs congénères de l’époque actuelle, tend à s’atténuer de plus en plus. Lors de notre dernier travail sur les espèces de ce genre, c’est-à-dire il y a environ une vingtaine d'années (1), on ne con- naissait guère, dans les terrains tertiaires, qu’un petit nombre d'espèces éocènes ; quant aux formes miocènes, pliocènes et quaternaires, elles paraissalent manquer complètement. Depuis ce temps, l’état des choses s’est lésèrement modifié. Nous connaissons, actuellement , 7 Pleurotomaires éocènes (2), 2 miocènes (5) et 2 apparte- (4) Journ. Conchyl., vol. IX, p. 155, 1861. (2) Pleurotomaria Bianconii, d’Archiac, de l'Inde; P. concava, Deshayes, du bassin de Paris; P. Duboisi, Mayer, de Crimée; P. Genyi, Mayer, de Nice; P. Kadin-Kewiensis, d’Archiac, de l'Asie Mineure; P. Lamarcki, Mayer, de Suisse ; P. Nicæensis, Bayan, de Nice. (3) Pleuroltomaria Sismondai, Goldfuss, de Bünde; P. tertia- ria, Mac Coy, d'Australie. HG nant aux tufs madréporiques quaternaires de la Guade- loupe (1). 11 ne reste donc que les couches pliocènes, dans lesquelles on n’ait encore recueilli aucun représentant du genre, mais nous sommes convaincu que cette dernière lacune doit être attribuée uniquement à l'imperfection de nos Connaissances paléontologiques et que les découvertes de l'avenir ne tarderont pas à la combler. Quant aux Pleurotomaires actuellement vivants, le nombre des espèces a doublé, depuis 1861. Le Pleuroto- maria Beyrichi, Hilgendorf, du Japon, et le P. Rumpbii, Schepman, des Moluques, sont venus s'ajouter au P. Quoyana, Fischer et Bernardi, et au P. Adansoniana, Crosse et Fischer, des Petites Antilles. Pour cette dernière es- pèce, dont l'habitat était précédemment inconnu, les dra- gages ellectués récemment par les expéditions scientifi- ques américaines et les recherches des naturalistes zélés de la Guadeloupe nous ont appris que, conformément à nos prévisions (2), elle habitait les mers des Antilles. On connaît, jusqu’à présent, peu de chose de l’organi- sation de l’animal des Pleurotomaires. Les naturalistes de l’Expédition du « Blake », aCComplie de 4877 à 1879 dans la mer des Antilles et le golle du Nexique, sont les seuls qui aient recueilli vivantes les deux espèces américaines, el encore les exemplaires connus sont-ils, actuellement, en assez mauvais état de Conservation, si nous nous en rapportons à ce que dit, à ce Sujet, notre honorable con- frère du Smithsonian Institution, M. W.H. bail (5). On ne (1) Pleurotomaria Fischeri, Mayer, ms. (Coll. du Muséum de Paris); P. Duchassaingi, Schramm (Cat. Coq. et Crust. Guade- loupe, 2 éd., p. 9, 1869). (2) Journ. Conchyi., vol. IX, p. 167, 1861. (3) « Une description des Parties molles de ces espèces (les D «€ ?. Adansoniana et P. Quoyana), avec représentation de l’ani- US sait rien de l’organisation intime des deux autres es- pèces. M. W. H. Dall admet la famille des Pleurotomariidæ et la considère comme devant être placée dans le voisinage immédiat de celle des Trochidæ, tout en possédant quel- ques caractères qui la relient à celle des Haliotidæ. Nous reproduisons, d'après l’auteur américain, les caractères attribués par lui à cette famille. Famille des PLEUROTOMARIIDÆ. Coquille trochiforme, nacrée à l’intérieur, présentant, à son dernier tour de spire, une entaille ou fissure desti- née à laisser échapper les œufs ou les matières fécales. Opercule corné. subspiral ou mullispiral. Branchies au nombre de deux, presque symétriques, placées de chaque côté de la fente du manteau qui corres- pond à la portion entaillée ou perforée de la coquille. Animal muni d’un manteau à bord papilleux et à fran- ges latérales, mais dépourvu des filaments allongés qui caractérisent les Trochidæ. Pas de voile frontal ni de fente du pied. Mufle simple et dépourvu de trompe. Yeux « mal, d’après nature, est en préparation. Malheureusement, « cette étude devra être, forcément, assez imparfaite, par suile « du médiocre état de conservation dans lequel ces parties « molles nous sont parvenues. Les parties les plus délicates sont « entièrement détruites. Les organes les plus importants, en ma- « tière de classification, étant d’une nature plus résistante, peu- « vent, en majeure partie, être utilisés. On peut, dès à présent, « considérer comme établi que ce groupe possède, en classifica- « tion, la valeur d’une famille. Sa place est dans le voisinage « immédiat des Trochidæ, avec des traits qui rappellent les Ha- « liotidæ : il n’a rien de commun avec les Pleurotomidæ (W. « H. Dall, Prelim. Rep. on the Mollusea, p. 79, 1884.) » placés sur des pédoncules extérieurs, à la base des tenta- cules, qui sont simples. Mâchoires petites et faibles. Armature linguale. Dent rachidienne petite, lancéolée ou plutôt disposée en forme de large baïonnette. Dents la- térales assez simples, nombreuses, semblables entre elles, diminuant de taille dans le sens du côté externe, et sui- vies d'un grand nombre d’uncini longs et minces, dont beaucoup sont denticulés, près de leur pointe, et munis, en même temps, d’une petite houppe de fibres attachée au côté de chaque uncinus, en arrière des denticulations (4). Les espèces actuellement connues à l'état vivant peu- vent se diviser en deux groupes. Le premier est caracté- risé par la position supramédiane de l’entaille et de Ja bande du sinus qui la continue, l’entaille étant placée en- tre la partie médiane du dernier tour et la suture. Le se- cond, au contraire, se distingue par la position infra- médiane de son entaille, qui se trouve placée entre la partie médiane et la partie basale du dernier tour. Par une coincidence à laquelle nous n’attachons pas au- tant d'importance qu’au caractère tiré de la position de l’entaille et de la bande du sinus, il se trouve que les 2 espèces du premier groupe (P. Rumphii et P. Adanso- niana) sont ombiliquées, tandis que les deux espèces du se- cond (P: Quoyana et P. Beyrichi) sont imperforées. SECTIO I. Species sinu supramediano munilæ, umbilicatæ. 1. PLEUROTOMARIA Rompuni, Schepman. PleurotomariaRumphii, Schepman, Tydschr. d.Ned.Dierk. Vercen., vol. [V, p. 165, 1879. {) W. H. Dall, Prelim. Rep. on the Mollusea, p. 77, 1881. Q pt - = Pleurotomaria Rumphii, Schepman, Tirage à part, p. 165, 1879. — — Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX VIIT, p. 204, 1880. — — Martens, Conch. Mitth., vol. F, p. 34,1880. —— _ Dal!, Bal}. Mus. of Comp. Zool. vol. IX, p. 137, 1881. Coquille largement coniforme, à base convexe, et mu- nie d’un ombilic assez large, pénétrant jusqu'au sommet de la coquille et un peu plissé par des stries d’accroisse- ment saillantes; coloration d’un jaune blanchâtre, avec des flammules passant du rouge orangé au rouge carmin et au violet clair et particulièrement développées sur le der- nier tour. Coloration de la partie basale presque blanche, sauf vers la périphérie, où l’on retrouve la continuation des flammules de la partie supérieure du dernier tour. Sommet un peu ébréché et jaunâtre. Par suite, nombre des tours de spire un peu incertain, mais devant, selon toute apparence, être de 41 à 15. Tours légèrement con- vexes, au-dessus de la bande du sinus, et partagés par cette bande en deux portions presque égales, de sorte que, par exemple, sur l’avant-dernier tour, la partie supé- rieure à l’entaille est de 45 millimètres et la partie infé- rieure, de 16 1/2 : la bande du sinus est donc légèrement supramédiane. Le système de sculpture se compose de stries rayonnantes obliques, légèrement infléchies : ces ornements, plus fortement accusés sur les tours supé- rieurs, s’atténuent sur l’avant-dernier et sur le dernier tours de spire : la moitié inférieure du dernier tour ne pré- sente même plus que de faibles traces de la sculpture ca- ractéristique des tours supérieurs et est à peine striée. La HO largeur de l’entaille est très faible, comparativement à la grande dimension de la coquille, mais sa longueur est con- sidérable. Comme chez le P. Adansoniana, le dernier tour semble muni d’une double carène, à cause de la position de la bande du sinus et de l’inflexion de la partie basale. La partie basale de la coquille paraît presque entièrement lisse : on n’aperçoit que de faibles stries d’accroissement, croisées par de très fines linéoles concentriques. Ouver- ture obliquement quadrangulaire et nacrée : nacre d’un blanc carnéolé. Bord basal continuant le bord columel- laire, sans former d'angle avec lui. Plus grand diamètre de la coquille, 190 millimètres ; hauteur totale, 170. Hauteur de l'ouverture, 60 millimè- tres. Longueur de l’entaille, 250 millimètres; largeur, 21/4 (Coll. du Jardin zoologique de Rotterdam). Hab. Moluques (teste M. Schepman). Obs. Parmi les Pleurotomaires de l’époque actuelle, cette espèce est celle qui atteint les dimensions les plus considérables. Sa hauteur est doublede celle du P. Adan- soniana et du P. Beyrichi, et presque quadruple de celle du P. Quoyana. C’est donc véritablement le géant du genre. Elle n’est représentée jusqu'ici que par un exemplaire uni- que, que M. Schepman atrouvé dans un lot de coquilles des Moluques, appartenant au Musée du Jardin zoologi- que de Rotterdam, dont il avait été chargé de déterminer les espèces. Rapports et différences. On ne peut confonüre le P. Rumphii, ni avec le P. Quoyana, ni avec le P. Beyrichi, ces deux dernières espèces étant imperforées et possédant une bande du sinus inframédiane, tandis que chez la pre- mière, la coquille est ombiliquée et la bande du sinus su- pramédiane. Elle se rapproche davantage du P. Adansonia- na, qui présenie les mêmes caractères d’ombilic et de posi- CP; Mes tion de l'entaille et qui appartient à la même section du genre. Toutefois. il est impossible de confondre les deux espèces. Le P. Rumphii atteint une taille au moins double de celle du P. Adansoniana, et, malgré cette différence de dimensions, la largeur de son entaille n’est que de 2 mil- limètres 1/4, tandis qu’elle atteint 4 millimètres, chez l’es- pèce des Antilles. Le système de sculpture des deux espèces présente également des différences notables. Chez le P. Adansoniana, il existe, sur les tours, des granulations bien marquées, tandis que, dans le P. Rumphii, on ne rencontreguère que des stries costuliformes ; au-dessous de la bande du sinus, la costulation du P. Adansoniana conti- nue à être granuleuse, tandis que le P. Rumphii ne pré- sente plus, au lieu de côtes, que de nombreuses lignes ou stries. La portion basale du dernier tour du P. Rumphii peut passer, relativement, pour presque lisse, si on la compare avec la partie correspondante du P. Adansoniana, qui est sillonnée de côtes concentriques, plus ou moins fortement granuleuses. Tout en constatant les différences sensibles qui exis- tent entre les deux espèces, nous ne pouvons nous empèê- cher de regretter vivement, au nom de la science, que le Directeur du Musée du Jardin zoologique de Rotter- dam n'ait pas cru devoir, jusqu'ici, faire figurer, dans quelque Recueil scientifique connu, ou même simplement photographier l’exemplaire typique du P. Rumphii. Une coquille d’une pareille importance scientifique, et unique, jusqu’à présent, dans les collections, mériterait assuré- ment cela. | TN) EE 2, PLEUROTOMARIA ADANSoNIANA, Crosse et Fischer (PL fig. 4,2.) Pleurotomaria Adansoniana, Crosse et Fischer, Journ. Con- chyl., vol IX, p.165, pl. v, fig. 4, 2, 1861. — —— Peeve, Conch. Iconica, fig. 1% et 1°, 1874 (mala). — — Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 204, 1880. — — Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 284, 1880. — —— Martens, Conch. Mitth., vol. I, p. 55, 1880. ee — Dall, Bull. Mus. of. Comp. Lool., vol. IX, p. 78, 1881. Coquille munie d’un ombilic large, profond, ouvert jusqu'aux premiers tours et ridé longitudinaiement ; tro- chiforme, à base un peu arrondie mais devenant concave à la partie médiane. Svstème de coloration consistant en un grand nombre de taches ou flammules rouges, irrégu- lièrement disposées sur un fond d’un rosé carnéolé clair, tournant au blanc jaunâtre. Spire terminée par un sommet acuminé, jaunâtre, lisse et Inisant. Tours de spire au nom- bre de 414 à 42, s’accroissant graduellement, légèrement aplatis aux environs de la suture, et presque droits à partir de l’entaille, qui les partage en deux portions iné- gales. À la suite des tours embryonnaires, qui sont lisses, les quatre premiers paraissent fortement treillissés, par suite de l’entrecroisement, à angle presque droit, de côtes granuleuses transverses avec des stries longitudinales. Dans les tours suivants, l’'ornementation se modifie peu à peu : au-dessus de la fissure ou entaille, on remarque une dou- ble série de granulations transverses, peu marquées, dont la seconde se confond avec des stries longitudinales obliques et assez espacées ; au-dessous, il existe sept à huit rangées decôtesgranuleuses, transverses,séparées par dessillons for- tement marqués, et les siries longitudinales ont presque partout disparu. Le dernier tour semble muni d’une dou- ble carène obtuse, par suite de la position de la bande du sinus : il est plus petit que la spire et forme environ le tiers de la hauteur totale. Partie basale du dernier tour sillonnée de côtes concentriques, encore plus fortement granuleuses qu’à la partie supérieure des tours. Bande du sinus située à la partie supérieure des tours et marquée de stries fines et semi-circulaires. Entaille occupant un peu plus du quart du dernier tour et, relativement, assez large. Ouverture presque quadrangulaire et fortement nacréc, ainsi que la columelle : nacre d’un blanc irisé. Plus grand diamètre de la coquille, 94 millimètres ; plus petit, 84; hauteur totale, 85 (1). Hauteur de l'ouverture, 28 millimètres. Longueur de l’entaille, 62 millimètres ; lar- geur de l’entaille, 4 4/2 (Coll. Crosse; Musée Lherminier; Museum of comparative Zoology of Cambridge). Hab. Guadeloupe : ilet à Fajou, dans le grand cul-de- sac de la Pointe-à-Pitre, par 450 brasses de profondeur (H. Mazé). — La Barbade, par 69 brasses de profondeur (individu mort), par 94 brasses et par 200 brasses (C. D. Sigsbee, À. Agassiz et W. H. Dall, Expéd. du steamer « Blake » ). Obs. Nos prévisions, en ce qui concerne le P. Adanso- niana, ont été complètement réalisées (2). Ainsi que nous (1) Nous avons été obligé de réduire d'environ 1/6 la dimen- sion de la figure 4 de la planche I, qui, sans cela, aurait dépassé notre format. La figure 2 est de grandeur naturelle. (2) Journ. Conchyl., vol. IX, p. 167, 1861. AE l’avions prévu, cette belle et rare espèce vit dans les mê- mes eaux que le P. Quoyana. L’exemplaire complet que nous figurons (PI. I, fig. 4 et 2), a été recueilli dans une nasse à homards, mouillée à 150 brasses de profondeur : comme le type du P. Quoyana, il était habité par un Pa- gure : sa capture est donc absolument accidentelle. Ces remarquables représentants américains d’un genre dont l’origine remonte bien haut dans les temps géologi- ques, habitent les zones profondes de la mer des Petites Antilles. Le P. Adansoniana a été recueilli avec l’ani- mal par les naturalistes de l'expédition du « Blake ». SECTIO IL. Species sinu inframediano munitæ, imperforaiæ. 3. PLEUROTOMARIA QuoyanaA, Fischer et Bernardi. Pieurotomaria Quoyana, Fischer et Bernardi, Journ. Con- chyl., vol V, p. 465, pl. v, fig. 1-5, 1856. _— — H.et A. Adams, Genera, vol. IE, p. 650, pl. cxxxvi, fig. 41, 1858. _ — Chenu, Man. Conchyl., vol. I, p. 256, fig. 1586, 1859. — — CrosseetFischer,Journ.Conchyl., vol. IX, p. 165, 1861. _ — Reeve, Conch. iconica, fig. et 2b, 1874 (mala). un — Martens, Conch. Mitth., vol FL, p. 33, 1880. _e — Dali, Bull. Mus. of Comp. Zoo!l., vol. IX, p. 78, 1881. Pi DUT Pleurotomaria Quoyana, Crosse, Journ.Conchyl., vol.XX, p. 204, 1880. - — Crosse, Journ. Conchyl., vol.XX, p. 284, 1880. Coquille trochiforme, obtusément carénée et à base ar- rondie, aplatie et concave, mais non ombiliquée. Spire turbinée, terminée par un sommet assez acuminé. Tours de spire au nombre de 9, s’accroissant peu à peu, arron- dis et renflés près de la suture, divisés par la bande du sinus en deux portions inégales, et granuleux. Bande du sinus inframédiane, decussée par des stries concentriques et semi-circulaires. Sinus, ou entaille, assez large, mais proportionnellement un peu court et ne restant ouvert que sur une faible partie du dernier tour. Dépression ombilicale excavée, nacrée, irisée et entourée de sillons concentriques, assez faiblement accusés. Ouverture semi- ovale, nacrée à l'intérieur. Bord columellaire recouvert d’une légère callosité nacrée; bord externe non réfléchi, presque tranchant et divisé par l’entaille caractéristique du genre. Coloration générale de la coquille d’un rose pâle, avec des taches ou flammules obscures d’un rouge brunâtre. | Plus grand diamètre de la coquille, 53 millimètres ; hauteur totale, 45; hauteur de l'ouverture, 15. Longueur de l’entaille, 30 millimètres, largeur, 2 4/2 (Coll. De Burgh ; Mus. of Comp. Zool. of Cambridge). Hab. Petites Antilles : Marie-Galante (commandant Beau) ; La Barbade, par 75 et par 84 brasses de profon- deur (Expéd. du steamer « Blake »). Obs. L’exemplaire typique du P. Quoyana a été re- cueilli dans un casier à homards, mouillé dans les eaux de Marie-Galante, entre cette petite île et la Dominique : AG = il était habité par un Bernard-l’Ermite. Il a d’abord été envoyé en France, cédé par M. Bernardi, qui l'avait ac- quis, à M. Rolland du Roquan, puis, à la mort de ce der- nier, vendu successivement à M. Moitessier, à M. R. Da- mon, et finalement, à M°° De Burgh, de la belle col- lection de laquelleil fait actuellement partie. Les deux autres individus connus de l'espèce ont été dragués, dans le cours de l’expédition scientifique, poursuivie.de 1877 à 1879, dans le golfe du Mexique et la mer des Antilles, sous la direction supérieure de M. Alexandre Agassiz, par le stea- mer de la marine militaire des Etats-Unis « Blake », commandé par MM. C. D. Sigsbee etJ. R. Bartlett. Ils ont été recueiilis avec l’animal. Le P. Quoyana est le plus petit des Pleurotomaires vi- vants actuellement connus, et par l'ensemble de ses ca- ractères, il ne peut être confondu avec aucun de ses con- génères. 4. PLEUROTOMARIA BEYRICHI, Hilgendorf. Pleurotomaria Beyrichii, Hilgendorf, Sitzungsber. Ges. naturforsch. Freund, Berlio, p. 72, 1877. — _ Schepman, Tydschr. d. Ned. Dierk. Vereen., vol. IV, p. 166, 1879. _ _— Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXVIIL, p. 204, 1880. al Eos Nartens, Conch. Mitth., vol. I, p. 35, pl. v, 1880. — — Dall, Bull. Mus. of Comp. Zool., vol. IX, p. 75, 1881. Coquille non ombiliquée, trochiforme, à peu près aussi — 17 — large que haute, sillonnée de raies spirales costuliformes, assez prononcées, subnoduleuses, au nombre d’une dou- zaine environ, sur l’avant-dernier tour, et croisées par des stries longitudinales, peu développées. Coloration d’un jaune clair, avec des flammules d’un rouge vif, nom- breuses, disposées en sens longitudinal. Bande du sinus étroite, située notablement au-dessous de la partie médiane des tours et occupant l’espace de la neuvième à la dixième raie spirale, à partir de la suture. Entaille . . . .? Nacre de l’intérieur de l'ouverture blanchâtre. Bord columel- Jaire épaissi, flexueux et rougeâtre. Région ombilicale assez profondément enfoncée, bien qu'imperforée, et nacrée. Plus grand diamètre de la coquille, 83 millimètres ; plus petit, 78; hauteur totale, 82. Diamètre de l'ouverture, 42 millimètres ; hauteur, 50. Largeur de l'entaille, à peine 2 millimètres. (Coll. Hilgendorf). Hab. Japon (D' F. Hilgendorf). Obs. L’unique individu de cette espèce que l’on con- naisse jusqu’à présent, fait partie des collections recueillies par M. le D'F. Hilgendorf, lors de son voyage au Japon, et se trouvait dans une ancienne collection locale, compo- sée exclusivement d'espèces japonaises. On peut donc, selon toute probabilité, considérer l’espèce comme appar- tenant à la Faune malacologique marine du Japon. L'exem- plaire typique est malheureusement en mauvais état. Une partie du dernier tour manque, ce qui ne permet pas de se rendre compte de la longueur de l’entaille, dont la largeur doit être, proportionnellement, beaucoup moins considérable que celle du P. Adansoniana. Le P. Beyrichi est à peu près de la même dimension queleP. Adansoniana, mais son système de sculpture est moins fortement accusé, plus obsolète, moins élégamment granuleux. La coloration è AN ES des deux espèces se ressemble beaucoup.Celle du P.Beyrichi est un peu plus claire et les flammules rougeâtres de cette espèce sont, peut-être aussi, plus nombreuses, moins lar- ges et d’un rouge moins intense. Les deux espèces diffè- rent, d’ailleurs, complètement entre elles par la disposi- tion de l’entaille, supramédiane, dansle P. Adansoniana, inframédiane, dans le P. Beyrichi, et par celle de la ré- gion ombilicale, perforée, chez le premier, tandis qu’elle est imperforée, chez l'autre. Au point de vue de la réalité de l'habitat japonais du P. Beyrichi, on peut se demander comment il se fait qu’un naturaliste aussi zélé et un chercheur aussi habile que l'était M. Arthur Adams n'ait jamais rencontré cette espèce, lors des nombreux dragages qu’il a effectués, dans les mers du Japon, et qui ont eu pour résultat la découverte d’une foule de nouveautés intéressantes, particulièrement parmi les petites espèces. Nous croyons que l’objection, toute sérieuse qu’elle soit, perdra de sa valeur, si l’on veut bien noter d’une part, que les Pleurotomaires vivent dans les zones profondes de la mer, et, de l’autre, que M. Arthur Adams, ne disposant, pour ses dragages, que des ressour- ces très limitées d’un bâtiment, qui n’était pas outillé pour cela, et du temps que lui laissait son service, n’a guère pu effectuer ses recherches qu’à des profondeurs généralement assez faibles. Le P. Beyrichi peut donc par- faitement avoir échappé à ses recherches et à celles des rares naturalistes qui ont exploré les eaux du Japon, et néanmoins, Compler au nombre des habitants des mers de cette partie de l’extrème Orient. Bien que M. le D° Hilgendorf, n’ait pas constaté, à l’intérieur de l'ouverture de son Pleurotomaire, l'existence des traces d'usure par frottement que l’on observe souvent chez les coquilles qui ont été habitées par des Pagures, nous croyons qu'il est AT EU fort possible et même très vraisemblable que les choses se soient passées, au Japon, pour le type du P. Beyrichi, comme à la Guadeloupe, pour celui du P. Quoyana: la manière dont est usé et cassé le péristome du P. Beyrichi typique, rappelle assez, autant que l’on peut en juger par la figure, les procédés habituels des Crustacés de ce genre. Ilest donc fort possible que ce soit à un Bernard-l’Er- mite, usurpateur de la coquille et pris lui-même plus tard, dans quelque nasse ou casier à homards, que la science malacologique soit redevable de la connaissance de cette rare espèce. Dans l’étude du petit nombre des Pleurotomaires que l’on connaît, à l’époque actuelle, dans nos mers, trois points nous paraissent particulièrement de nature à frap- per l’attention de l'observateur : 4° L'uniformité de coloration des espèces et la grande ressemblancequ’elles présentententreelles, sous cerapport; 20 La rareté des individus de chacune de ces espèces, dans les collections ; 5° La taille relativement considérable des formes ac- tuelles, dont les dimensions semblent en contradiction avec l’idée qu’on se fait généralement des espèces d’un genre en état de décroissance, ou, autrement dit, en voie d'extinction. Il est certain que l’uniformité de système de coloration de tous les Pleurotomaires actuellement connus est un fait très remarquable, particulièrement si l’on considère qu’ils proviennent de mers très différentes, l'Océan Atlan- tique, d’un côté, la mer des Indes et l'Océan Pacifique, de l’autre. Quelle que soit la provenance de ces diverses es- pèces, nous retrouvons ‘oujours le même fond de colora- tion d’un blanc rosé, tournant au jaune, sur lequel se dé- tachent des flammules ou taches d’un rouge plus ou moins oo vif, Cette coïncidence dans le système de coloration des espèces actuellement connues, est-elle simplement acci- dentelle et ne constitue-t-elle qu’un cas fortuit, provenant de ce que les quatre espèces qui ont été découvertes les premières se trouvent, par hasard, être des espèces possé- dant exactement la même coloration ? Doit-on, au con- traire, y voir une indication plus sérieuse et en conclure que, dans le genre Pleurotomaire, le système de colora- tion est généralement peu variable? C’est une question à laquelle les découvertes ultérieures de la science pourront seules répondre d’une façon suffisante. La rareté des Pleurotomaires vivants, dans les musées publics ou dans les collections particulières, est un fait in- contestable. Le British Museum n’en possède pas; le Mu- séum de Paris non plus. M. W. H. Dall, dans son inté- ressant Mémoire, que nous avons déjà cité (1), compte 8 individus seulement comme existant, actuellement, dans les collections. Nous en connaissons 10, savoir : À Pleu- rotomaria Rumphii (coll. du Jardin Zoologique de Rotter- dan); 5 P. Adansoniana (coll. Crosse, 1, le type ; Musée Lherminier, 4; Muséum de Zoologie comparée de Cam- bridge, 3); 5 P. Quoyana (coll. De Burgh, 1, le type; Muséum de Zoologie comparée de Cambridge, 2); 1 P. Beyrichi (coll. Hilgendorf). Cette rareté relative des Pleu- rotomaires est facile à expliquer. Elle provient beaucoup moins, selon nous, de la rareté réelle des individus, rareté, d’ailleurs, fort contestable, que du milieu, peu accessible à l’homme, dans lequel ils vivent. Dans les zones profon- des qu’habitent ces Mollusques, l'agitation de la mer et l’action des marées ne se font guère sentir. Aussi, jamais on n’a vu et, probablement, jamais on ne verra un Pleurotomaire rejeté sur un liltoral quelconque, à la suite (4) Prel. Rep. on the Mollusca, p. 79, 1881. SR de d’une forte tempête. De plus, le régime phytophage qui paraît être celui des Pleurotomaires augmente encore la difficulté de leur capture. Sans la singulière habitude qu'ont les Pagures de s’installer dans les coquilles et sans leur voracité, qui les fait tomber facilement dans tous les pièges où la chair d’un animal quelconque sert d’appât, il est très probable que les naturalistes de notre époque n'auraient jamais eu connaissance de l’existence du genre Pleurotomaire, dans les mers actuelles. L’exemplaire du Pleurotomaria Adansoniana que nous figurons (PI. 1, fig. let 2) et le type du P. Quoyana ont été recueillis dans ces conditions, et il a dù en être, très probablement, de même du P. Adansoniana de notre collection et des individus ty- piques du P. Rumphii et du P.Beyrichi, tous dans un état de conservation plus ou moins imparfait et rappelant assez bien celui des coquilles qui ont été habitées par des Pa- gures. Quant aux individus dragués dans les eaux des Petites Antilles, par l'expédition scientifique du « Blake», on peut supposer avec vraisemblance, que les naturalistes de cette expédition ne les auraient pas été chercher où ils les ont trouvés, s'ils n'avaient pas été, à l'avance, exacte- ment renseignés au sujet des localités qu’habitent les Pleu- rotomaires et des conditions bathymétriques dans lesquelles ils vivent. Bien qu’il soit généralement admis, dans la science, que le genre Pleurotomaire est, actuellement, en état de dé- croissance et même en voie d'extinction, ce qui a fait at- tribuer, par quelques savants, aux expèces qui subsistent encore le nom de « fossiles vivants (1) », nous considé- rons cette manière de voir comme très exagérée. Les di- mensions des 4 espèces vivantes actuellement connues sont (1) « Lebende Fossilien », Hilgendorf, Sitzungsber. Ges. Na- turforsch. Freunde, Berlin, p. 73, 1877. — 99 — considérables; la taille de quelques-unes d’entre elles, et, particulièrement, du P. Raumphii, est comparable à celle des plus grandes espèces fossiles qui aient été décrites jusqu'ici. Ce caractère ne semble pas indiquer un genre aussi complètement en voie d'extinction que la rareté des spécimens counus dans les collections pourrait le faire supposer. De plus, si l’on considère, d’une part, le vaste espace mal exploré et pour ainsi dire, inconnu, qui sépare entre elles les diverses régions sous-marines dans lesquelles on a découvert des Pleurotomaires (la mer des Antilles, la mer des Indes et l'Océan Pacifique}, d'autre part, l’imper- fection de nos connaissances, en ce qui concerpe la po- pulation zoologique des zones profondes de la plupart des mers du globe qui, on peut le dire, même après les beaux travaux des naturalistes modernes, ont été à peine effleu- rées, comparalivement à leur immense étendue, on peut supposer, sans trop d’invraisemblance, et en procédant du connu à l'inconnu, qu’il reste encore à découvrir un certain nombre d'espèces nouvelles de Pleurotomaires appartenant à l’époque actuelle et que l'heure de Pextinc- tion définitive du genre n'est pas encore près de sonner. H. C. Niuseum PFauluccianum. — Études malacolo- giques, Par C. TAPPARONE-CANEFRI. IL. Suite de l'étude sur quelques espèces de coquilles mal — 25 — nommées où peu connues, et descriplion de quelques espèces nouvelles (4). 4. Buzzra (Aninus ?) CRossEANA, Tapparone-Cane- fri (pl. IT, fig. 1-2). B. testa elongato-turrita, polila, spiraliler impresso- striala, ad suluram eleganter tuberculato - gemmulata, rufo-castanea; spira elevata, acuta. Anfractus 9 conveæi, sulura impressa sejuncti, serie duplici granulorum juxta suturam, sulculoque grunulos separante ornati, striis im- pressis, transversis, distantibus, obsoletis, ad basin ultimi anfractus validioribus præditi. Apertura brevis, ovala ; columella parum excavatu, lævigata ; labro intus crebre denticulato, extus anguste elevato-varicoso ; fauce colu- mellaque pallidis. — Long. 24 ; lat. 9 müll. Hab.? (Coll. Paulucci). La forme générale de cette espèce rappelle beaucoup celle de quelques Terebra. C’est une coquille allongée, turriculée, assez épaisse, entièrement colorée en châtain uniforme, avec l'ouverture fort courte et la spire élancée, pointue à l’extrémité. Ses tours sont au nombre de neuf, assez larges, convexes, luisants, et séparés par une su- ture bien marquée. Chaque tour, près de la suture, montre deux séries de granules arrondis et parfois en pointe émoussée séparées par un petit sillon. Sur la sur- face se voient quelques stries enfoncées, très oblitérées, très espacées entre elles, et se transformant en petits sil- lons à la base de la coquille. L'ouverture est ovale avec la columelle lisse, légèrement courbée, et la lèvre externe dentelée en dedans et garnie en dehors d’un bourrelet (1) Voir, pour la première partie : Journal de Conchyliologie, vol. XX VII, p. 316, 1879. or étroit, élevé et latéralement comprimé. Cette ouverture est seulement un peu plus pâle que le reste de la coquille. Quoique la callosité postérieure de la columelle soit très peu marquée dans mon exemplaire, pourtant je crois que c’est bien parmi les Adinus qu’il faut le ran- ger, d’après la forme de sa columelle et du bourrelet qui garnit son ouverture. 2. VoLUTHARPA PAULUCCIANA, Tapparone-Canefri (pl. IE, 6g. 5-4). V. testa tenuis, globoso-ovatu, inflata, epidermide fus- culaet lenuicula induta, sub epidermide nitida, pallide tes- tacea, spira valde abbreviata. Anfractus… (extantes 51/2) conveæi, sutura impressa et canaliculata sejuncti, striis longitudinalibus crebris, striisque spiralibus undulatis, sese invicem decussantibus, minutim sub lente cancellati; superni parvi, ullimus maximus, ampullaceus, 4f5 totius longitudinis æquans, Striis iransversis, pene obsoletis, paucis tantum majoribus, remotioribus et ad basim vali- dioribus præditus. Apertura magna, patula , oblongo- ovata, fauce lœvigata; columella basi acula, subtruncata; fauce et columella albo-porcellaneis ; labro externe vari- coso. — Long. 45; lat. 37 mill. Hab. Japon (Coll. Paulucci). Cette belle coquille est la plus grande qu’on ait décrite jusqu'ici dans ce genre. Son test est mince comme dans les espèces congénères, et sa forme est ovale, un peu globuleuse, avec la spire tres courte. La surface est po- lie et entièrement de couleur testacée pâle, assez peu uni- forme; mais elle est couverte par un épiderme soyeux, assez mince, formé par des poils très fins, très courts et très serrés. La coquille est composée de plusieurs tours (il en reste 5 1/2, sur mon exemplaire, le bout de la or spire étant cassé) bombés, réunis par une suture bien marquée et canaliculée; leur surface, vue à la loupe, est chargée d'un grand nombre de fines stries longitudi- nales, qui s’entre-croisent avec d’autres stries transverses, très minces, en grande partie presque oblitérées et très peu visibles ; on doit en excepter quelques-unes, bien es- pacées entre elles, qui sont un peu plus marquées, surtout près de la base du dernier tour, qui est très grand, renflé et formant à lui seul les 4/5 de la coquille. L'ouverture est grande, très ouverte, de forme ovale-allongée; la gorge est absolument lisse, et la columelle aiguë est presque tronquée à sa base; la lèvre externe offre un épaississe- ment aplati en dehors. L'intérieur de l’ouverture et la columelle sont d’un beau blanc de porcelaine. Cette espèce a quelque ressemblance avec le V. Perryi, Jay ; pourtant on la distinguera bien facilement à sa taille plus grande, à sa forme moins globuleuse, et à son ouver- ture blanche et non de couleur foncée. Les Volutharpa appartiennent à un genre intéressant, peu répandu dans les collections, et qui mérite que nous nous y arrêlions un peu. Créé en 1856 par M. Fischer pour une coquille qui, tout en offrant plusieurs caractères des genres Harpe, Pourpre, Buccin et Pseudolive, ne pou- vait cependant se ranger dans aucun d'eux, il fut diffé- remment apprécié par les savants. Môrch reconnut la valeur des caractères sur lesquels le genre avait élé fondé, mais il considéra le V. Deshaye- siana, Fischer, comme identique avec le Bullia ampulla- cea, Middendorff; en même temps, s'appuyant sur l’étude de l'animal, il plaça les Volutharpes à côté des Buccins. Henri et Arthur Adams, dans leur Genera, se rapprochè- rent de l'opinion de Môrch et classèrent ce groupe comme sous-genre du genre Buccinum ; cette affinité fut de MORE même reconnue par M. Dall, qui eut l’occasion d’étudier un grand nombre d'exemplaires de V. ampullacea, Mid- dendorf. M. Fischer éleva plus tard quelque doute sur la véri- table valeur de son genre; mais depuis qu’un certain nombre d'espèces bien caractérisées sont venues naturel- lement se ranger dans ce groupe, le genre Volutharpa paraît devoir être accepté par tous les malacologistes. Il ne sera pas sans intérêt de résumer les connaissances acquises jusqu’à nos jours sur ce genre, et de faire con- naître les espèces qu’on doit y ranger. CARACTÈRES DU GENRE VOLUTHARPA. Animal bucciniforme ; tentaculis latis, basi contiquis, oculos in medio externe gerentibus; siphone brevi, crasso; pede incrassato, lato, retrorsum simplici. Testa tenuis, epidermata, paucispira ; sulura impressa; spira abbreviala; columella vix callosa, non umbilicata, postice truncala; margine dextro simplici. Operculum parvum, sæpissime deficiens; nucleo margi- nali, prope marginem anterius posilo. Par la forme de la columelleet de l’ouverture, les Vo- lutharpa ont beaucoup d’analogie avec les Bullia, et, en effet, plusieurs espèces ont été décrites d’abord comme de véritables Bullia. Pourtant l'animal diffère considéra- blement dans les deux genres. Celui des Bullia est aveugle et son pied se termine postérieurement en deux pointes, tandis que l'animal des Volutharpa a des yeux bien mar- qués sur la moitié du côté extérieur des tentacules, et son pied est simple postérieurement. L'animal du V. ampullacea a été bien étudié par Mid- dendorff, et M. Troschel a fait connaître la dentition du AE. Co V. Perryi; cette dentition, tout en se rapprochant beau- coup de celle des Buccins, en diffère à plusieurs égards. L'opercule, qui est très petit, fait souvent défaut. M. Troschel nous dit que son exemplaire (V. Perryi) n’a- vait point d'opercule; M. Dall, de son côté, nous apprend que la grande majorité des individus de V. ampullacea n’ont point d'opercule et que souvent, ce qui est plus cu- rieux, on n y voit aucune trace de la glande qui le séerète. Parfois on trouve un deuxième opercule au-dessous du premier, qui a l'aspect d'une coupe sur laquelle repose l'ancien opercule. Les ovicapsules ressemblent plutôt à celles des Busycon qu'à celles des Buccinum; ce sont des capsules discifor- mes, soudées par l’un des bouts à une tige en forme de ruban. Chaque capsule renferme de huit à douze em- bryons, qui, à part le manque d’épiderme, ressemblent aux individus parfaits. Enumération des espèces. * Espèces à ouverture de couleur plus ou moins foncée. VoLUTHARPA AMPULLACEA, Middendorff, sp. Bullia ampullacea, Middendorff, Bull. Acad. St. Petersb., VI, p. 245. SA : RUE 2 Beitr. Malac. Ross., p. 179 (1849). a Bu — Mém. Acad. Imp. St. Petersb., VI, sér. Sc. Nat. VI, p. 508. es = — Reise Ost Sibir., II, p. 257; pl. vi, f. 5, 4; pl. xvnr, fig. 4-5 (animal). — 98 — Tritonium (Vozuraarpa) ampullaceum, Schrenck, Amur- Lande, p. 457. Volutharpa ampullacea, Môrch, Journ. de Conch., VII (1858), p. 40. — — À. Adams, Ann.andMag., N.H., 1870, V, p. 422. — = Dall, Amer. Journ. of Conch., VII, p. 104. — — Kobelt , Jahrbücher , 1879. p. 175. Hab. Côtes sud de la mer d’Okhotsk (Middendorff); baie d’Aniwa, Japon (A. Adams); côtes occidentales de Sachalin (Schmidt et Glehn); baie d'Hakodadi, Japon (Albrecht, Goschkewitsch et Lindholm); baie Plower, Si- bérie orientale (Dall). C’est l’espèce la mieux connue et le type du genre. VOLUTHARPA ACUMINATA, Dall. Volutharpa ampullacea, var. acuminata, Dall, Amer. Journ.ofConch., VIL p.104, pl. XVI, fig. 5. — — var. acuminala, Kobelt, Jahr- bucher, 1879, p. 175. Hab. Sitcha, territoire d’Alaska (Dall et Bischoff); dé- troit de Behring (D' Stimpson). Cette forme me paraît constante; c’est pourquoi je pré- fère la regarder comme une espèce distincte. VoLuTHARPA DESHAYESIANA, Fischer. Volutharpa Deshayesiana , Fischer, Journ. de Conch., V, (1857), p. 86, pl. 1x, f. 8-9. Len (90 2e Volutharpa Deshayesiana, Kobelt, Jahrbücher, 1879, p. 175. Hab. Sibérie Orientale (Kobelt). Môrch, et M. Dall après lui, ont cru que cette coquille était identique avec le Volutharpa ampullacea. Cependant Môrch, lui-même, reconnaît que la figure de Middendorff est bien plus ventrue que celle du Journal de Conchylio- logie. Il paraît donc qu'il s’agit au moins d’une variété importante, et que, dans l’état de nos connaissances, il est plus prudent de conserver l'espèce du savant malaco- logiste français. VOLUTHARPA LIMNÆANA, À. Adams. Volutharpa limnæana, À. Adams, Ann. and Mag., N. H., 1860, VI, p. 109. — — Kobelt, Jahrbucher, 1879, p.175. Hab. Japon? (Kobelt). Je n’ai pu trouver nulle part la description de cette es- pèce; ainsi c’est avec doute que je l’ai placée, ici, à côté du V. Deshayesiana. VocurHarPa PERRYI, Jay. Bullia Perryi, Jay, Exp. Perry, p. 295, tab. 5, fig. 15-15. Volutharpa Perryi, Môrch, Journ. de Conch., VIT 1878), p. 44. -- — Troschel, Gebiss. d. Schneck., II, | p. 72; pl. vi, f. 14 (Radula). — — À. Adams, Ann. and Mag., N.H., 1870, V, p. 422. rl — Dall, Amer. Journ. of Conch., Vil, p. 104. _ — Kobelt, Jahrbücher, 1879, p. 175. Ci Hab. Baie de Yeddo, Japon (Perry). Grande espèce qui n’est pas encore bien connue. ** Espèces à ouverture blanche. VoLUTHARPA PAULUCCIANA, Tapparone-Canefri. Volutharpa Paulucciana, Tapparone-Canefri. (Voyez ci- dessus.) Hab. Japon (Coll. Paulucci). Cette coquille, dont je ne connais qu’un seul exem- plaire, est la plus grande espèce connue dans ce genre. VoLUTHARPA FISCHERIANA, A. Adams. Volutharpa Fischeriana, À. Adams, Ann. and Mag.,N.H., 1870, V, p. 422. Hab. Détroit de Korée, sud du Japon (A. Adams). Espèce élégante, mince et petite, dont la surface est couverte d’un duvet dur et serré, placé de façon à faire paraître toute la coquille comme treillissée. Le Vol. Moerchiana, Fischer, surtout après les obser- vations de M. Dall, me parait un véritable Buccinum et ne doit pas être rangé dans le genre Volutharpa. 3. CYPRÆA TABESCENS, Var. alveolus, Tapparone- Canefri (pl. IL, fig. 5). C. testa majuscula, nilidissima, cylindracea, luteola, seriebus quatuor macularum ferruginearum regulariter notala. Hab. Te Maurice (Robillard). Collection Paulucci. J'ai eu beaucoup de difficulté à me persuader que cette belle coquille n’était effectivement rien qu’une curieuse variété de C. tabescens. En effet, si on la compare avec les D figures de Reeve et de Sowerby, on n’y trouve presque pas d’analogie avec le type, et à première vue on la prendrait plutôt pour une variété de C. {eres, Gmelin. Pourtant, en étudiant les nombreuses variations de C. tabescens, j'ai pu en observer plusieurs qui formaient insensiblement pas- sage à l’intéressante variété de l’île Maurice. La forme de cette coquille est cylindracée ; les dents de l'ouverture sont fines et serrées. La surface est très polie; le dos est jaunâtre avec de fines marbrures et quatre rangées de taches oblongues, de couleur testacée, régulièrement disposées. 4. LarTiRus CaroTIANUS, Tapparone-Canefri. Turbinella ustulata, Kobelt; in Küster, Conch. Cab. Tur- binella, p. 87, pl. xxu, f. 4-5 (non Reeve). Plicatella ustulata, Kobelt, Cat. d. Gatt. Turbinella, in : Jahrbuch., 1876, p. 24, n° 55. Hab. Ile Maurice (Robillard). Il est des espèces malheureuses, assez répandues dans les collections, qui cependant n’ont jamais été bien dé- crites et que tout le monde méconnaît en les confondant avec d’autres formes avec lesquelles elles n’ont souvent que peu ou point de rapports. Parmi ces espèces malheu- reuses doit être particulièrement rangé le Latirus Caro- tianus, coquille assez commune à l’île Maurice. M°*° la marquise Paulucei l’a d’abord acquise d’un marchand anglais avec le nom de Latirus Marquesanus, qui ne lui convient sûrement pas; ensuite elle l’a reçu directe- ment de l’île Maurice avec le nom de Turbinella ustulata ; enfin, elle observa au Musée britannique deux exem- plaires de cette coquille nommés Latirus nanus, Reeve. RS MUR Quelle est l’exacte détermination ? Voilà le problème que je me suis posé, en consultant surtout les monographies du genre Turbinelle de Reeve et Kobelt. D'abord, l’examen attentif des descriptions et des figures du Conchologia iconica me donna la conviction que Reeve n’a pas connu cette espèce, ou du moins qu'il ne l’a pas décrite dans sa monographie. Je connais parfaitement le Turbinella ustulata, Reeve, type qui n’a rien à faire avec notre coquille ; la forme, la couleur, les proportions sont tout à fait différentes. De même, ni la description, ni la figure données par Reeve du Turbinella nana ne peuvent s’appliquer à la forme de l'île Maurice. En effet, la descrip- tion ne dit rien de l’élévation de la spire, beaucoup plus longue que la bouche et le canal pris ensemble; elle se tait sur la fente ombilicale très marquée dans les exem- plaires parfaits, et sur la tache plus ou moins brune de l'extrémité du canal, tache qui ne fait jamais défaut. En outre, la coquille de Reeve a le canal allongé, la colu- melle teintée de rose, caractères qui ne conviennent pas à mon espèce. En étudiant ensuite les figures de Turbinella de la deuxième édition du Conchylien Cabinet, je me suis tout de suite aperçu, que la coquille que M. Kobelt décrit sous le nom de Turbinella ustulata, n’est pas la même que celle qui à été publiée par Reeve avec ce dernier nom. Eu même temps, en lisant attentivement la phrase latine très exacte de M. Kobelt, et jugeant, d’après l'habitat qu’il assigne à son espèce, je soupçonnai que le Turbi- nella ustulata du Conchylien Cabinet n’était autre chose que mon Latirus Carohanus. En effet, ayant envoyé au sayant malacologiste de Francfort un exemplaire de mon espèce, il me le renvoya avec le nom de Latirus usiu- latus, Kobelt. 2 rs Du La coquille décrite par l’iconographe allemand se trou- vait ainsi mal nommée, il m'a fallu lui donner un nou- veau nom et je l'ai appelée L. Carotianus, en la dédiant à un des plus zélés conchyliologistes italiens (1). 5. LATIRUS FISCHERIANUS, Tapparone-Canefri (pl. IT, fig. 8-9). L. testa parva, aperte subumbilicata, abbreviato-fusi- formis, transversim lirata et per longitudinem costata, lutescenti-albida, costis ferrugineo-fuscis; spira abbre- viata, conica, acula. Anfractus regulariter crescentes, convexiusculi, sutura profunda sejuncti, et liris æquidis- tantibus, super costas crassioribus, minoribus sæpe inter- positis ornalr; ullimus magnus , spira paulo longior. Apertura ovata, subquadrangularis, violaceo-livida, in caudam brevem, subincurvam desinens; columella quadri- plicata ; labrum crassiusculum ; fauce subalbida, argute lirata. — Long. 12; lat. 6 1/2 mul. Hab. Nouvelle-Calédonie (E. Marie) ; ma collection. Cette jolie coquille est la plus petite espèce connue de l’ancien genre Turbinella de Lamarck ; par sa forme gé- nérale elle se rapproche de certains petits Tritonium dont elle avait été rapprochée par M. Marie, à l’obligeante amitié duquel je dois cette espèce. La coquille est petite, avec un ombilic très évasé, mais superficiel à sa base; sur la surface s'élèvent des cordons transverses, relativement assez gros, avec quelques cor- dons plus minces dans les interstices ; tous les tours sont chargés de côtes ou plis longitudinaux, sinueux et assez (4) Je n’ai rien dit de la figure de Turbinella nana du Conchy- lien Cabinet, parce qu’elle n’a presque pas de ressemblance avec la figure du Conchologia Iconica. Ye des marqués; la spire est conique et pointue, la suture pro- fonde et très marquée. Le dernier tour est plus long que la spire et il se prolonge en un canal court et recourbé en arrière. L'ouverture est ovale, quadrangulaire, d’un vio- lacé livide ; on observe quatre plis transverses à la colu- melle, et la lèvre droite est intérieurement cannelée. La coloration générale de la coquille est d’un blanc jaunâtre, avec les côtes de couleur brune foncée. M. Marie a récolté cette coquille à la Nouvelle-Ca- lédonie. 6. LATIRUS FUNICULATUS, Tapparone-Canefri (pl. If, fig. 10-11). L. testa turbinalo-fusiformis, solida, per longitudinem plicata et spiraliter lenui-cingulata, fusca, cingulis albi- dis, basi et apice pallidioribus, ornata; spira conica, acu- ta. Anfractus extantes 6 (in lesta integra prob. 8-9), an- gusti, in medio angulato-nodosi, superne ad suturam com- pressiusculi et sutura unduluta, crenulata sejuncti ; costis longitudinalibus, parum elevatis et cingulis tenuibus, fre- quentibusque albidis requlariler eœarati ; ullimus major, aperturæ longiiudinem æquans. Apertura ovata, subqua- drangularis, fusco-violacea, in canulem recliusculum, crassiusculum et parum elongatum desinens ; columella obscure quadriplicata; labrum acutum; fauce lirata. — Long. 19; lai. 8 null. Hab.? (Coll. E. Marie). Coquille charmante, dont la forme générale se rapproche de celle du L. (Turbinella) amplustre, Kiener. Elle est turbinée fusiforme; sa spire conique et pointue est com- posée de 6 tours dans mon exemplaire dont le sommet est malheureusement légèrement corrodé ; probabiement NN) = il y en avait 8. Ces tours sont chargés de quelques côtes longitudinales, médiocrement saillantes et leur sur- face est uniformément parcourue par des petits cordons transverses, très réguliers, assez nombreux et qui se déta- chent par leur blancheur sur la couleur brune foncée du fond de la coquille; le sommet de la spire et la base du canal sont plus pâles et de coloration rouillée. Le dernier tour est conique, légèrement concave à sa partie supé- rieure, près de la suture, et se termine en un canal épais, assez droit et pas trop long. L'ouverture est ovale et même un peu quadrangulaire; elle est entièrement de couleur violacée, sale et foncée ; la columelle porte quatre plis peu marqués; la lèvre droite est mince et tran- chante, avec des stries élevées à l’intérieur. Je ne connais point la provenance de cette belle espèce qui m'a été confiée par M. Marie, naturaliste et collection- neur très zélé, et je ne saurais vraiment avec quelle autre espèce elle pourrait être comparée. 7. LATIRUS MELANoruyNcaus, Tapparone-Canefri (pl. IE, fig. 6-7). L. testa abbreviato-fusiformis, umbilicata, per longitu- dinem plicala et spiraliter lirata, lutescente-albida, ad suluram ferruginea et zona ilem ferruginea in medio an- fractus ullimi ornata; cauda intense fusca ; spira conica, acuta, apice fusco. Anfractus 8, regulariler accrescentes, converiusculi, sutura anguste canaliculata, lacerala se- Juncti; liris alternatim majoribus et minoribus, superne evanidis, et plicis subdistantibus, parum obliquis præ- diti; ullimus inflatus, spiram subæquans. Apertura ova- la, in canalem parum elongatum, subincurvum desinens; columella perobscure biplicuta; labrum acutum; fauce ob- solete lirata. — Long. 19; lat. 9 4/2 maill. 2, RE us Hab.? (Ma collection). Cette curieuse coquille a beaucoup de rapport par sa coloration avec le L. infracinctus, Kobelt ; elle est ovale et fusiforme, renflée au milieu, de couleur jaunâtre, ferru- ginense près de la suture et à sa base ; un peu au-dessous du milieu da dernier tour se déroule une bande plus foncée qui se prolonge dans les autres tours le long de la suture; l'extrémité de la queue est très foncée et presque noire. La spire, à peu près de la même longueur que l’ou- verture, est formée de 8 tours, assez convexes, séparés par une suture profondément crénelée, onduleuse et cana- liculée. Sur toute la surface de ja coquille s'élèvent des petits filets transverses, alternant avec des stries très fines et très régulières. Des côtes longitudinales garnis- sent tous les tours et sur le dernier elles deviennent si- nueuses et séparées par de larges interstices. L'ouverture est ovale et se lermine en une queue courte et courbée enarrière; la columelle porte deux plis très peu marqués; la lèvre droite est striée intérieurement. À C'est à M. Sowerby que je suis redevable de cette co- quille, dont j'ignore la patrie. 8. Larirus scABRoSUS, Reeve ; var. nigrülellus, Tap- parone-Canefri (pl. IL, fig. 12-15). L. testa majuscula, incrassatu, anfractibus magis tu- midis, cauda ad basim saturate fusco maculata. J'ai reçu cette belle coquille de M. Sowerby, et j'ai cru d’abord que c'était une espèce nouvelle. Cependant, en la comparant avec quelques variétés authentiques du L. scabrosus, Reeve, je me suis convaincu que c’est à cette dernière espèce qu'elle doit se rapporter. Ses carac- tères les plus saillants sont : une taille plus grande, des PR D, tours un peu plus convexes et un peu plus déprimés près de la suture, enfin le bout du canal d’une couleur brune très foncée, ce qui fait un charmant contraste avec la colo- ration générale du reste de la coquille. J'ignore la patrie de ce mollusque. D ai one ne rte Note sur quelques coquilles de Madagascar, Par ALB. Moussox. Je dois à l’obligeance de M. Gustave Schneider, de Bâle, la connaissance de plusieurs coquilles de Madagascar, dont quelques-unes me paraissent nouvelles. Elles font partie des collections qu’a récemment rapportées le natu- raliste-voyageur, M. Audebert, qui, malheureusement, a payé son zèle scientifique par le délabrement complet de sa santé. Elles furent recueillies, en 1880, à Marovare, à la latitude de Farafanga, dans la partie orientale de l’île et proviennent ainsi d’une région, qui, malgré les visites de MM. Waters et Robillard, est moins connue que les parties boréale et occidentale de l’île, mais qui ne le leur cède en rien à l'égard de la beauté et de la particularité de ses produits. En vue des rapports de distribution, je donnerai la série, peu nombreuse d’ailleurs, de toutes les espèces rapportées, me permettant d'ajouter quelques re- marques à celles qui déjà ont été décrites. À. HeLicoPHANTA (HELIX) GUESTIERIANA, Crosse. 1868. H. Crosse, Journ. de Conch., XVI, p. 268, pl. 1x, f. 4. ER Ne 1876. L. Pfeiffer, Mon. Helic., VIT, p. 354. Par cet envoi, comme par ceux de M. Robillard, la patrie de cette espèce, admise seulement comme probable à l’époque de sa publication, est parfaitement fixée. Les échantillons de M. Audebert atteignent un diamètre plus grand que le type, 74 au lieu de 63 millimètres. Les plus grands ont la spire un peu plus élevée et l'ouverture un peu plus étendue en travers, mais il y 8 des formes inter- . médiaires qui ne laissent pas de doutes sur l'identité. L'espèce décrite par M. Angas, sous le nom de 1ba- _raoensis (1879, Proc. Zool. Soc. 759, pl. Lvnt, f. 5-4) pa- raît différer par des dimensions encore plus fortes, un test plus solide, une forme plus globuleuse, une ouverture plus arrondie, enfin une coloration plus claire, jaunâtre. 2. HELICOPHANTA (HELIX) SOUVERBIANA, Fischer. 1860. P. Fischer, Journ. de Conch., VIIE, p. 240, pl. 1v, f. 8. 1868. L. Pfeiffer, Mon. Hel. V, 505. Les échantillons de cette espèce qui est devenue com- mune dans les collections qu'a recueillies notre voyageur, ont des dimensions assez faibles, mais répondent à tout égard au type, sans transition, à ce qu’il parait, à la sui- vante. 3. HecicopnanTA (Hezix) AUDEBERTI, Mousson (pl. I, fig. 4). T. magnu, oblecte rimata, depresse auriformis, tenui- cula, fortiter transversim obtusetriata, sulcis obsoletis, in- terruptis obiuse cincta, partim irregulariter leviterque granulata, pallide-fulva seu lutea, in dorso fasciu unica, nigrofusca ornala, ad basin pallidior. Spira brevissima ; Le Syrie summo plano vel paulo impresso ; sutura mediocri. An- fractus 4, celerrime accrescentes, primi convexi; ultimus permugnus, descendens, de sutura declivis, ad periphe- riam arcle curvatus. Apertura obliqua (59° cum ai), transversim longe ovalis, intus griseo-albida, fascia iranslucente. Peristoma non incrassatum, breviter re- flezum, nigro circumpictum; murginibus subparallelis vel subconvergentibus, subrectis, lamina interdum fusco limbata junctis, ad dorsum retractis ; columellari perfo- rationem obtegente. — Diam. maj. 77; min. 45; altit. 43 mill. Rat. anfr. 4 :9; rat. apert. 9 : 7. Cette belle espèce se range, à première vue, à côté de l’H. Souverbiana, Fischer, dont elle diffère néanmoins par les caractères suivants : la coquille est plus déprimée et plus transverse; les tours de la spire sont moins convexes, le dernier surtout descend, à partir de la suture, vers la région dorsale, par une surface peu bombée, tandis que le dos est plus fortement courbé, souvent presque angu- leux ; la coloration est au total plus claire, plus jaunâtre et surtout remarquable par une large fascie brunâtre, cou- leur qui entoure également le bord de l'ouverture et la lame pariétale. Ces caractères suffisent, au point actuel de nos connaissances, pour justifier la séparation de cette forme de la précédente. 4. AMPELITA (HELIX) LaAMARE, Îenke. 1846. P. Menke, Pfeiffer, Symbol., LL, 79. 1848. L. Pfeiffer, Mon. Helic., [, 593. — Chem. (2° éd.), IT, pl. ccxxxin, fig. 20. Cette espèce rentre dans le groupe de l’H. sepuleralis, Férussac, ou labrella, Lamarck, dont s’est spécialement AO occupé M. Angas dans le volume des Proc. Soc. Zool., de 1877, sans qu’il en soit fait mention. Elle est voisine de la sakalava, représentée planche Lxxx, fig. 6-11, mais s'en distingue par l’affaiblissement de la carène et de la rigole supérieures et l'absence de toute trace de bourrelet autour de l’ombilic; par sa spire plus déprimée ; par sa surface terne, couverte d’un épiderme fugace, et pré- sentant une faible et indistincte granulation croisée sou- vent de fins silions, visible à la loupe seulement ; enfin, par une coloration toujours uniforme, isabelle foncée ou jaunâtre. Ces caractères se vérifient sur un grand nombre d'échantillons, et paraissent bien répondre à l’espèce de Menke. 5. AMPELITA (HELIX) OMPHALODES, Pfeiffer. 1845. L. Pfeiffer, Proc. Zool. Soc., 64. 1848. L. Pfeiffer, Mon. Helic., 1, 574. — Chemn. (éd. 2), Il, 56. pl. zxxum, f. 9-11. Les échantillons de cette espèce sont un peu plus aplatis que la figure, ont une angulation dorsale un peu plus marquée et sont dépourvus en cet endroit de ligne foncée. Les autres caractères, tels que la couleur jaunâtre, l’ombilic brun foncé en entonnoir, la ligne suturale foncée au haut des tours, la fine sculpture de la base en fines granulations et sillons, etc., sont présents. Cette espèce a pour proche voisine l'H. Calypso du même auteur (Proc. Zool. Soc., 1861, pl. xxxvu, f. 8. — Mon. Helic., V, 405), qui est plus petite, plus ramassée, dé- pourvue de sculpture et ornée de larges bandes à la suture et à la périphérie qui s’effacent au bord. LAMY EE 6. AmPELITA (HELIxX) BAsizoNA, Mousson (pl. II, fig. 2). T. bene umbilicata, depresse obtuse conica, solida, inæ- qualiter striata, nitidiuscula, fusco-nigra. Spira depresso- conica, regularis; summo perobtuso, denudato, griseo ; su- tura satis distincta. Anfractus 5, modice accrescentes, pri- mi planiusculi, sequentes convexiusculi; ultimus vix des- cendens, obtuse angulatus, subtus minus convexus, ad um- bilicum pervium arcte rotundatus, medio zona lata, lutea pictus. Apertura obliqua (45° cum aæxi), obtuse triangula- ris, intus violaceo-grisea. Peristoma breviter expansum et reflexzum, albescens; marginibus valde convergentibus, lamina tenui, fascia perlucente, junctis ; supero curvatim producto, basali subrecto; subito ad insertionem ascen- dente, umbilicum non invadente. — Diam. maj. 35; min. 31; altit. 22 mul. Rat. anfr. 7 :3; rat. apert. 5 : 6. Cette espèce, dont j’ai examiné de nombreux exem- plaires, appartient à un groupe d'espèces qui se distin- guent par un test solide, une coquille en cône déprimé et une couleur d’un noir intense. Le dernier membre de ce groupe dans le sens de l’aplatissement de la spire et de l’acuité de la carène est l’H. xystera, Valenciennes (Pfeif- fer, Mon., Ï, 41), la plus anciennement connue. L’H. basizona, que nous proposons, se rapproche beau- coup d’une espèce plus petite, que M. Robillard a en- voyée en nombre, mais que je ne crois pas décrite ; peut- être faudra-t-il les réunir. Cette dernière toutefois est en- core plus solide; elle est, le plus souvent, mais pas tou- jours, dépourvue de la bande jaune à la base et offre un angle encore plus marqué à la jonction du bord basal au columellaire. - 42 En définitive, cette espèce n’est peut-être qu'une va- riété constante de l’Helix Calypso, Pfeiffer, dominant dans la partie orientale et moyenne de l’île, 7. CycLosromus (CYCLOSTOMA) TRICARINATUS, Müller (pl. LL, fig. 5). 4774. O.F. Müller, Hist. verm. II, S4. 1786. Chemnitz, Conch. Cab., IX, pl. cxxvi, f. 1103-24. — Chemn., éd. I, pl. rv, f. 16, 17. 14852. L. Pfeiffer, Mon. Pneumon., I, 1497. Cette espèce n'est originairement connue que par la description assez courte de Muller et la figure très impar- faite de Chemnitz, de sorte qu'elle a reçu des interpré- tations fort diverses. Pfeiffer, qui cependant connaissait la magnifique collection Cuming, affirme ne l'avoir jamais vue. Lamarck lui applique les termes «spira brevi » et « margine reflexo, » qui ne s'accordent pas avec ceux de « trochiformi acuminato » et «labrum dilatatum, mar- gine aculo, » en considérant surtout que dans ce groupe de Cyclostomes les caractères de l'élévation de la spire et Ja nature du péristome ont une grande constance. On a aussi appliqué le nom à une espèce subfossile de l'île Maurice, connue surtout par les envois de M. Robillard et qui se distingue par trois ou quatre crètes aiguës; mais elle est plus grande, plus déprimée, nullement acuminée, munie d’un ombilic ouvert et dépourvue de sillons mar- qués entre les carènes, caractères qui ne sauraient se concilier avec la description de Müller. Dans la collection de M. Audebert se trouve par contre une coquille, malheureusement représentée par un seul exemplaire, et qui paraît mieux lui répondre. La spire s'élève en un cône assez haut et acuminé, l'ombilic n’est qu’une perforation, nullement entamée par le bord; la surface est en entier recouverte de sillons bien marqués parmi lesquels trois ressortent en filets saillants, mais non en carènes proprement dites, sur le côté supérieur, tandis que l’inférieur en présente deux moins marqués ; l’ouver- ture s’évase au bord et se termine en tranchant, saus s’épaissir, ni se réfléchir; l’intérieur enfin est d’un marron clair, se perdant vers le bord. L’opercule calcaire forme à l'extérieur quatre tours indistincts, obliquement siriés, entourant un centre lisse et un peu concave. 8. Cyccosromus (CycLosroma) scarartus, Mousson (pl. IL, fig. 4). T. anguste perfvrata, elate trochiformis, spiraliter sul- cata, filis 2 productis, quorum 2 superis, uno dorsali cincta, transversim striata, sine nilore, griseo-lutea. Spira concava, celeriter accrescens ; summo acuminalo; sutura lineari profunda. Anfractus 6, rotundali; primi lævigati, sequentes spiraliter striatr et filis 2 productrs ornati: ul- timus major, circum umbilicum forliter sulcatus. Aper- Lura vix obliqua (15° cum axi), subcircularis, supra an- gulata, intus hepathica, filo infero sæpe albo, translucente. Peristoma expansum, sed non reflexum, acutum, palli- dior vel albescens; marginibus fere confluentibus, lamina hepathica callosa junctis; recto et basali bene incurvatis; columellari perforationem non invadente. — Operculum calcareum, centro plano, griseum, quadrispiratum, oblique ruditer striatum. — Diam. maj. 2h; min. 21; altit. 27 maill. Rat. anfr. 8 : 3; rat. apert. 5 : 4. Cette charmante espèce appartient, malgré ses dimen- sions bien plus faibles, au groupe du C. companulatus, PMU + bee Pfeiffer (Mon. Pneum., 195). Elle se fait remarquer par sa spire insolitement proéminente et acuminée, par ses sillons faibles, excepté autour de la perforation, où res- sortent deux filets blancs et saillants; par sa perforation ponctiforme, que n’entoure nullement le bord columel- laire; par son bord évasé en entonnoir et tranchant; enfin, par la vive coloration hépatique de l’intérieur, sur laquelle se détache une ligne blanche répondant au filet dorsal extérieur. Le C. scalatus a pour proche voisin le C. zonulatus, Fér., tel que le décrit Pfeiffer (Mon. Pneum., I, 196; Chemn., 2° éd., pl. Liv, f. 17-18), mais il en diffère par une spire encore plus élevée et acuminée; par 6 tours au lieu de 5; par l’absence de bandes ou lignes foncées; par un bord simplement évasé et non recourbé à angle droit ; par un bord columellaire ne se repliant et ne s’ap- pliquant pas à l'endroit de la perforation ; enfin, par une couleur tirant plus sur le jaune. 9. Cyccosromus (CycLosToMA) o8socETus, Lamarck. 1822. Lamarck, Hist., VI, 441. — Éd. Desh., VIII, 558. 14852. L. Pfeiffer, Mon. Pneum., I, 210. — Chemn.. 2° éd., pl. v, f. 8-9. Var. minor (diam. maj. 23 ; min. 98 ; altit. 22 mull.), linea unica, alba, plana vel subflosa, zonis griseis vel fuscis, præcipue infra peripheriam ornuta. C’est en petit la forme typique de l’obsoletus, avec toutes ses particularités : les faibles sillons, à peine sen- sibles souvent ; la ligne dorsale blanche, souvent élevée en filet; les fascies mal définies, à l'exception de celles LUS er qui avoisinent la périphérie; l’ombilic bien ouvert et libre, tapissé de nombreux sillons; l’ouverture marron foncé, avec un bord épaissi et recourbé, blanc, etc. La présence de cette espèce est intéressante par rap- port à celle dont nous allons parler. 10. Cyccosromus (CYCLOSTOMA) BREVIMARGO, Mous- son (pl. LIL, fig. 5). T.beneumbilicata,conico-turbinata,leviter etobtuse sul- cata, transversim striala, sine nitore, griseo-lutea. Spira concava, breviter acuminata; summo minulo, fuscescente, polito; sutura lineari, profunda. Anfractus 5 1/2 celeri- ler accrescentes , primi lævigati, sequentes sulcati, ulti- mus major, rotundatus, filis 2 albis, productis cinctus, lineis nonnullis fuscis supra et infra peripheriam elegan- ter pictus, ad umbilicum fortiter sulcatus. Apertura vix obliqua (15° cum axi), ovato-circularis, supra subangu- lata, intus castanea. Peristoma eburneum, callosum, bre- viter rotundate reflexzum; marginibus fere junctis, callo eburneo, in medio sinuoso, interposito ; supero, basali et columellari æque incurvatis ; hoc ad perforationem inte- gro, non appresso. — Diam. maj. 29; min. 23; all. 24 maill. Rat. anfr. 3 : 1; rat. apert. 6 : 5. Ce n’est pas sans doute que j'établis cette espèce, puis- que son port général, la forme de la spire, la naturede l’om- bilic, la coloration de l'ouverture et les particularités du péristome la rapprochent beaucoup de la précédente, sa- voir, de l’obsoletus, Lam., Pfr. La seule différence se trouve dans l’ornement de la surface. L’obsoletus n'a qu'une seule ligne blanche, périphérique, à peine élevée, placée entre de nombreuses zones, peu tranchées; le bre- 2e ue vimargo présente par contre deux cordons blancs, le plus souvent fort saillants, dont l’inférieur est accompagné, en haut d'une, en bas de trois ou quatre lignes brunä- tres, fort neites et élégantes. Quelle valeur doit-on accorder à ces différences ? À ju- ger d’après ce qu’on observe dans le C. obsoletus, variant d’une surface fortement bicarénée à une autre parfaite- ment lisse, et de deux lignes blanches à une seule, il ne me parait pas impossible que ces divergences, si frap- pantes à l’œil, se réduisent au fond à des différences de variétés locales ou même à des caprices individuels. Dans le cas présent, cependant, je n’ai pu reconnaître de tran- sition complète de l’une à l’autre forme. Le €. brevimargo, vu du côté de la spire, ressemble beaucoup, par ses deux carènes, au bicarinalus, Sow. (Thes., 420, t. XX VI, f. 421. — Pfeiff.. Mon. Pneum., I, 195 ; Chemn., 2° éd., t. XIX, f. 1-5) ; mais celui-ci a l’ou- verture plus grande et plus ronde, le bord se plie à angle droit et forme un large contour plan, coloré, avec une tache blanche là où à l'extérieur commence la carène dor- sale ; le bord columellaire enfin se replie et se colle vers l’ombilic en le cachant en partie. Ces différences sont bien tranchées. 41. AMPULLARIA SUBSCUTATA, Mousson (pl. Hi, fig. 6.) T. vix rimata, ovato-globosa, tenuis, fragilis, trans- verse striatula, striis minutissimis, confertis, præsertim ad basin, decussata , fulvo-viridis, zonis vix perspicus cincla. Spira obluse conica; summo fortiter destrucio; su- tura profunda, marginuta. Anfractus k, celeriter accres- centes, superi conveæi, in suluræ marginalione appressi; ultimus magnus, ovato-globosus, ad suturam planiusculus, DORE, Pres ad basin attenuatus. Apertura satis magna, 2/3 altitudi- nis superans, verticalis, angulate ovata, ad basin obscure angulata, intus sordide fusca, fasciis interruptis, perspi- cuis. Peristoma rectum, acutum, fragile, pallidum ; mar- ginibus remotis; recto lale incurvato; basali in columella- rem veclicalem angulo transeunte. — Operculum testa- ceum, tenuiculum, oblique pyriforme; impressione ma- gna, în medio incrassala. — Diam. maj. 30 ; min. 27; altit. 22 mill. Rat. anfr. 2 : 1; rat. apert. 10 : 7. Cette espèce ressemble singulièrement, par sa forme totale, par l’aplatissement de ses tours à l'approche de la suture el par sa rime ombilicale, faible et presque cachée, à l'A. scutata, Mousson, de Java et Sumatra. Je remarque cependant, dans les nombreux échantillons que j'ai vus, quelques différences qui m’engagent à une séparation, que semble justifier l'éloignement de la patrie, La surface de la coquille est moins polie et on y découvre, à la loupe, surtout à la base, des linéoles serrées dont la scutala ne présente pas de traces; la jonction des tours est marquée par une large margination formée par le repliement du tour inférieur ; enfin l’opercule, bien que testacé, est plus léger que celui de l'espèce de Java, lequel est singulière- menti lourd pour une coquille de si petites dimensions. 12. Doryssa (MELANIA) AUDEBERTI, Mousson. (pl. III, fig. 7.) T. imper/forata, cylindraceo-turrita, solida, suboblique costala et longitudinaliter sulcata, fusco-nigra. Spira re- gulariter conica, mullispirata; summo late decollato ; su- tura impressa. Anfractus relicti 6 1/2, lente accrescentes, subimbricati, planiusculi, costis non acutis, intervallis L) VERS Ne æqualibus, et sulcis non confertis ornati ; ultimus 1[k4 alti- tudinis decollatæ æquans, ad peripheriam arcte rotunda- tus, in medio lævigatus, ad suturam el basin fortiter sul- catus. Apertura verticalis, angulato-ovata, ad basin sub- canaliformis , intus obscure grisea. Peristoma rectum acutum; marginibus remotis, lamina tenui interposita; recto antrorsum leviter sinualo; basali ad columellum subiortam angulo canaliformi transeunte. — Long. 42; diam. maj. 15; min. 13 mull. Rat. anfr. 9 : 2; rat. apert. & : 3. La présence d’une espèce du genre Doryssa, caracté- ristique de l’Amérique tropicale, dans l'île de Madagas- car, me semble un fait si anomal, que mème, après les assurances les plus positives du voyageur sur son origine, j'hésite à l’accepter. En effet, le seul exemplaire qu’ait rapporté M. Audebert rappelle tellement la vraie M. atra, Lamarck (Brot., Chemn., 2° éd., Melania, 342), qu’au pre- mier abord on voudrait les réunir. Cependant il existe quelques différences sur lesquelles il convient peut-être d'appuyer. Les côtes sont plus obliques et plus minces en comparaison de leurs distances, les sillons décurrents plus fins et moins dominants; au-dessous de la périphérie, au dernier tour, ils font défaut et laissent un espace en- tièrement libre, pour reparaître au nombre de 4 ou 5 au- tour du centre de la base. La forme de l’ouverture, par contre, se terminant à la base en une faible rigole, semble bien la caractériser comme une Doryssa. L’oper- cule manque. | A. M. ae mme + ee me Speo 2e Diagnoses d'espèces nouvelles de Mollusques re- cueillis dans le cours des expédilions scienti- fiques de l’aviso le Eravailieur (1880 et 1881), PAR P. FISCHER. Pars I. 1. EMBOLUS TRIACANTHUS. T'esta subnautiliformis, globosa, supra parum declivis ; spira minuta, brevis ; anfractus 3 sutura impressu dis- credi; ullimus maximus, dilatatus, costis transversis, castaneis, unqustis 3 (1 supera, prope suturam; 2 inferis) labrum trispinosum formantibus ornatus; aperlura am- pla. — Diam. maj. k 1/2 mull. Hab. Sud de l'Espagne (Atlantique). —- 1205 m. 9, Murex RiCHARDI. Tesla ovoidea, alba ; spira brevis ; anfractus 8 carinati, convexi; ullimus 3/4 longitudinis æquans, transversim li- ratus, lamellis foliaceis T ornatus; cauda brevis, cur- vata ; apertura ovato-oblonga, intus lævigata; labrum di- latatum. — Long. 16, lat. 11, long. unfr. ullimi 12 maill. Hab. Nord de l'Espagne (golfe de Gascogne). — 896 m. 3. Fusus BocaGer. Testa alba, fusiformis, gracilis; anfractus 10, embryo- nales 3 sublævigatr, ceteri conveæi, spiraliler lirati (liris 3 in penultimo anfractu, interdum lirula interjacente discretis) et radialim costati, costis 8 in ullimo anfractu; sutura undulala, impressa; anfractus ultimus dimidium  SNS VE testæ fere æquans ; cauda angusta, lirala, elongata ; aper- tura ovata; columella tuberculo dentiformi superne mu- nila. — Long. 25, lut. 10 mul. Hab. Côte ouest de l'Espagne et du Portugal. — 1068- 2018 m. : k. NassaA EnwaRDsr. Testa lutescente-carneola, apice obtusa; anfractus 6 ad suturas subcanaliculati, sulcis spiralibus æquidistantibus (in medio anfractus ullimi semper conspicuis) ornati; la- brum extus incrassatum, intus plicutum. — Long. M, lat. 6 mul. Hab. Provence, etentre Nice et la Corse. — 680-2660 m. 5. TrocHys VAILLANTI. Testa umbilicata, conica; anfractus T planulati, primi costellati, reliqui tuberculis acutis in cingulos 2 spirales ordinatis ornali ; anfractus ullimus ad peripherium bicin- gulatus, superne cingulo moniliformi, suturali munitus, inferne liris concentricis 5 sculptus. — Diam. maj. 8, alt. 7 mul. Hab. Portugal. — 1224 m. G. Zizypuainus FoLini. Testa obtecie umbilicata, cornea, parum elevata, al- bido-carneola ; sutura plano-canaliculata; anfractus vix convexi, penultimus cingulis 41 spiralibus, eleganter mo- niliformibus, minutis ornatus; infra liris 12 simplicibus vel divisis, haud granulosis nolatus; area umbilicari sulco spirali circumscripta, cullo centrali obtecta; aper- tura obliqua, subquadrata. — Diam. maj. 17, alt. 13 malt. Ilaë. Algérie. — 900 m. a 7. MACHÆROPLAx HiDALGoI. Testa lale umbilicata, albido-margaritacea, tenus, conoidea ; anfractus 5 1[2 convexi, sutura gradata dis- creti, costellis radiantibus, obliquis, densis, regularibus et liris spiralibus 2 inferis ornati; anfractus ultimus ven- trosus, supra radialim costellatus, medio cingulis 3 acutis, spiralibus, elevatis ornatus, infra striis obsoletis, concen- tricis munilus; umbilico lato, ad peripheriam carinalo, plicato, denticulato; apertura subcirculuris. — Diam. maj. 5, alt. 5 mall, Hab. Golfe de Gascogne. — 896-1226 m. 8. RIMULA ASTURIANA. Testa magna, conica, sat elevata, alba, translucida, antice rotundata, postice subtruncata, tenuiter clathrato- reticulata, costis radiantibus numerosis (interjacentibus minoribus) circiler 90; apex ad 2/5 longitudinis situs, incurvatus; foramen oblongum, extus angustum, intus subinfundibuliforme. — Diam. maj. 17, lat. 12 mall. Hab. Golfe de Gascogne. — 1107-2018 m. 9. Trocuus (Solariella) LusITANICUS. Testa umbilicala, orbiculato-conica; anfractus T re- gulariler crescentes, spiraliler et tenue cingulati, cos- tellis minutissimis, arcualis decussati, carina media, acula, prominente ornati; anfractus ultimus bicarinatus, infra conveæiusculus, liris concentricis, medio evanidis sculptus ; umbilicoinfundibuliformi, extus acute angulato ; apertura rhomboidalis ; margine columellari busi subden- talto. — Diam. maj.7; alt. 5 mul. Hab. Portugal. — 5507 m. 0 que 40. Lima MaRIoONI. Testa suborbicularis, parum convexa, inæquilateralis, antice et oblique valde truncata, postice auriculata; costis crebris, asperis, circiter 40, interstitiis minoribus, trans- versim striatis; area dorsali rhomboidea, parte antica oblique costata, parte postica brevi, sublævigata. — Diam. umbono-marg. 21, antero-post. 20 mill. Hab. Au large de la côte du Portugal. — 1068 m. 41. Lima JEFFREYSI. Testu oblonga, tenerrima, fragilis, albido-pellucida, in- flata, costis radiantibus 25 aculis, angustis, squamiferis et striis concentricis, lenuibus ornata, valde inæquilatera ; margine ventrali oblique et antice truncato; natibus aculis, ferruginosis ; auriculis subæqualibus, postica subflexuosa. — Diam. umbono-marg. 11 ; antero-post. 8 mill. Hab. Golfe de Gascogne. — 990-1190 m. 42. Monioca LUTEA (Mytilus luteus, Jeffreys, mss.). Testa transversa, cuneiformis, subpellucida, tenuis, nitens, lævigata, sub lente et vicinio areæ ligamenti mi- nute, dense et arcuatim striolata (striis divergentibus et in adullis modo conspicuis); antice fusco-rubiginosa, pos- tice lutescens, sub epidermide albida, in juvenili ætate pallide cornea; valde inæquilateralis; umbonibus minutis, vix tumidulis, contiquis, terminalibus ; latere antico an- gusto, brevi, rolundato, obtuso; margine cardinali obli- que ascendente, rectilineo ; margine ventrali horisontali, hiante. — Byssus expansa, dilatata, filamentis tenuis- simis composila, limo repleta, coherens; pedunculo’ gra- cillimo. — Diam. antero-post. 47 ; alt. 26 maill. Hab. Golfe de Gascogne, Maroc. — 677-:960 m. 43. MODIOLARIA CUNEATA. Testa transversa, tenuicula, subhyalina, epidermide tenerrima, aureo-lutescente induta, extus subcarinata (carina ab apice ad rostrum decurrente), antice et trans- versim striata, postice stris radiantibus, prope margi- nem dorsalem validioribus eleganter decussata; apicibus minutis, Subterminalibus; latere antico arcuato; margine ventrali subhorizontali; latere postico acute rostrato; pagina interna valvarum pulchre margaritacea, striata ; margine dorsali crenato. — Diam. antero-post. 13; alt. 6 mail. Hab. Golfe de Gascogne. — 1160 m. 14. CocHLODESMA TENERUM. (Thracia tenera, Jef- freys, mss.) Testa ovato-transversa, inæquilateralis, tenuis, fragilis, alba, subiranslucida, striis concentricis, prominentibus, æquidistantibus, postice evanidis eleganter ornata ; extre- mitate antica rotundata; margine ventrali arcuato, sub rostro vix sinuato; extremilate postica attenuata, ros- trata, oblique truncata ; rostro angulo sæpe delimitato et striis viæ conspicuis, ab umbone decurrentibus, obsolete radialo; apicibus acutis, pone medium silis, fissuralis ; pagina interna valvarum concentrice sulcala; cardine processu cochleariformi, verticali munito ; ossiculo parvo. — Diam. antero-post. 15; umbono-margin. 10 mull. Hab. Golfe de Gascogne. — 677-1960 m. EST — 54 — Description d'une espèce nouvelle de Cyelo- stoma, provenant de Madagascar, Par H. CRossE ET P. FiscHEr. Cyccostroma Pauzuccix, Crosse et Fischer. T. sublate et profunde umbilicata, subturbinato-de- pressa, solidula, striis incrementi validis, confertis, el cos- tulis spiralibus, minutis, sat confertis decussato-clathra- tula, albido-fulvescens, fasciis aut lineis pallide castaners, parum conspicuis ornata; spira brevissime turbinata, apice subrotundato, lævi, pallido; sutura impressa; anfr. vix 5 conveæi,rapide accrescentes, embryonales primi 2 læves, sordide albidi, sequentes striis longitudinalibus et costulis spiralibus decussati, ultimus sat magnus, subtus lævi- gatus ; umbilicus magnus, spiraliter striatus; apertura parum obliqua, subcircularis, superne obsolete subangu- lata, intus concolor, nitida; peristoma simplexæ, pallide carneo-fulvescens, marginibus approæimatis, callo te- nuiusculo junctis, externo subexpanso, reflexo, superne subinflexo, juxta insertionem sinuato, subattenuato, basali reflexo, columellari superne dilatato, patente. — Oper- culum testaceum, subplanum, medio vix convexiusculum, sordide griseo-albidum. — Diam. maj. 20 1/2, min. AT, alt. A3 mill. Apertura cum peristomale A0 mall. longa, 10 Zata (Coll. Crosse). Var. 8. Colorata, striis et costulis minoribus et minus conspicuis decussata, magis conspicue castaneo-fasciata ; anfr. ullimus vix infra medium zona saturate castaneo- fusca, in fauce aperturæ facile conspicua ornatus. — Diam. maj. 20 1/2, min. 47, alt. 14 müll. Apertura 10 mul. longa, 40 lata (Coll. Crosse). Leg Habitat in insula Madagascar dicta, Africæ Orientalis (teste G. B. Sowerby). Obs. Species C. Macarezæ Petiti valde vicina, sed minor, paulo magis depressa, striis longitudinalibus et costulis spiralibus magis distantibus. validioribus decussato-cla- thratula, et in regione umbilici distincte costulato-striata. H, CG etP.E. Sur la classification des Céphalopodes, Par P. Fiscxer. Pendant longtemps la classe des .Céphalopodes a été subdivisée en deux ordres : 4° Dibranches ou Acétabuli- fères, 2° Tétrabranches ou Tentaculifères. Je pense qu’il est nécessaire aujourd’hui d’adopter un troisième ordre, celui des Ammonées, dont les caractères sont mixtes, qui se rapprochent des Dibranches par la loge initiale dela coquille dans laquelle on trouve un cæcum siphonal, à extrémité ne touchant pas les parois, mais qui en diffè- rent par leur animal toujours protégé par une coquille externe à laquelle il adhère au moyen d’un muscle adduc- teur; et par l’absence de poche à encre. D'autre part, si les Ammonées ressemblent aux Tétrabranches par leur coquille externe, etl’absencede poche à encre,elless’en distinguent aisément par leur coquille initiale sans cicatrice, et par l'existence d’une ou deux pièces solides (Aptychus) qu’on trouve dans la chambre d'habitation. L’ordre des Ammo- nées devra donc être intercalé entre les Dibranches et les Tétrabranches. L'ordre des Dibranches comprend deux sous-ordres : Octopodes et Décapodes. Je crois pouvoir subdiviser les 00 — Octopodes en Monocotylés et Polycotylés, suivant que Îles bras portent une seule ou plusieurs rangées de ventouses (2 chez les Octopus, 5 chez les Tritaxeopus). Les Décapo- des forment trois grands groupes d'après la structure de leur lame dorsale interne, qui est cartilagineuse chez les Chondrophores, calcaire mais sans rostre cloisonné chez les Sépiophores (ex. Sepia), terminée ou constituée parune série de chambres à air, traversées par Je siphon chez les Phragmophores (Belemnites, Spirula). Les Chondrophores, qui sont les plus nombreux, peuvent être répartis d’après d'Orbigny en Oigopsidæ (Ommatostrephes) et Miopsidæ (Loligo). L'ordre des Ammonées est divisé en Rétrosiphonées et en Prosiphonées, suivant que le goulot du siphon est dirigé en arrière ou en avant. Les Rétrosiphonées ont pour type les Goniatites; les Prosiphonées renferment toutes les co- quilles appelées autrefois Ammonites. Lorsque celles-ci sont privées d'Aptychus ou ne possèdent qu’un Aptychus corné, elles forment la section des Anaptychidées ; quand leur Aptychus est constitué par deux pièces calcaires, li- bres ou soudées, elles appartiennent à la section des Apty- chidées. Enfin les Anaptychidées ont été réparties d’après Ja forme de leur première selle initiale en Latisellées et Angustisellées (1). L'ordre des Tétrabranches se divise en Prosiphonés et Rétrosiphonés d’après la direction du goulot siphonal. Les Rétrosiphonés comprennent deux familles : les Nautilidæ à cloisons perpendiculaires à l’axe de la coquille ct les Ascoceratidæ dont les cloisons très obliques deviennent même subparallèles à l’axe. (1) Cette subdivision, proposée récemment par Branco, a le grand avantage de grouper naturellement la plupart des Ammo- nées triasiques. 7 ee Le tableau suivant résume la classification et donne la disposition des familles de Céphalopodes. Classis CEPHALOPODA. 4° Ordo DIBRANCHIATA. À. Subordo Ocropona. — a. Monocotylea (Cirroteu- thidæ, Eledonidæ). — b. Polycotylea (Oclopodide, Tremoctopodidæ, Argonautidæ). B. Subordo DEcapopa.— «a. Chondrophora. — Seclio 4. Oigopsidæ (Cranchidæ, Chiroteuthidæ, Thysanoteu- thidæ, Onychoteuthidæ , Ommatostrephidæ). — Sectio 2. Miopsidæ (Semolidæ, Sepiadariüde, Idio- sepüidæ, Loliginidæ. — b. Sepiophora. (Sepüidæ). — c. Phragmophora (Belosepiidæ, Belopteridæ, Belem- niidæ, Spirulide). 2° Ordo AMMONEA. A. RETROSIPHONATA. — (Gonialitidæ). B. PROSIPHONATA. — a. Anaptychidea. — Sectio 1. Latisellata (Arcestidæ, Tropitidæ, Ceratitidæ, Cly- doniidæ. — Sectio 2. Angustisellata (Pinacocera- tidæ, Amaltheidæ, Ammonitidæ, Lyloceratidæ. — b. Aptychidea (Harpoceratidæ, Stephanoceratidæ). 3° Ordo TETRABRANCHIATA. A. ProsipnoxarTa (Nofhoceratidæ). B. RerrosiPHonarTa (Vaulilidæ, Ascoceralidæ). P. F. oo Description d’un nouveau genre de Caräiidæ fossiles des « Couches à Congéries » de l'Eu- rope Criemntale, Par R. Tournovée. Genus PROSODACNA. Testa oblique elongata, cordiformis, valde inæquilate- ralis; antice brevissima, crassissima, ponderosa; postice attenuata, debilior; umbones magni, processi, spiraliter contorii; — cardo in medio edentatus, postice debilis edentatusque ? antice robustus, unidentatus; — dens late- ralis anticus in valva dextra strenuus, triungularis, sub- tus canaliculatus; in valva sinistra elongatus, transver- sim compressus ; impressio muscularis antica strenua, fi- brata, profunde immersa, denti laterali supposita ; pos- tica? (ignota); valvæ radiatim costatæ vel sulcalzæ, cos: tis postice plerumque evanidis; intus profunde exaratæ.. Typus : Cardium macrodon, Deshayes, 1858. (Descr. des coq. foss. recueillies en Crimée par M. de Verneuil; in Mém. Soc. Géol. de France, tom. II, 4"° partie, pag. 49, pl. 1, fig. 5, k, 5, 6.) Testa fossilis in Tauria. Sequuntur : 2. Cardium Neumayri, Fuchs, 1875. (Jahrb. d. K. K. Geol. Reichs. Separat-Abdr., p. 22, pl. ui, fig. 7-10.) Testa fossilis in Rumania. Le VO 5. Cardium Stephanescoi, Tournouër, 1879. (Journ. Conchyl., 5° série, t. XIX, p. 263.) Testa fossilis in Rumania. R. +: ns Description d'un nouveau genre de Melanopsi- dinsæ fossiles des terrains tertinires supé” rieurs de l’Aigérie, Par R. TourRNOUËR. Genus SMENDOVIA. Testa magna, fragilis, fusiformis; spira acuta; ullimus anfractus gibbosus, longitudinaliter plicatus; columella callosa (callo tumido, postice haud producto), fere recla, antice quasi in canalem extrinsecùs recurvum producla; canalis viæ marginalus. Typus : Melanopsis Thomasi, Tournouër, 1877. (Journ. Conchyl., 3° série, t. XVI, p. 275.) Fossilis in provincia Constantiniensi Algeriæ, in loco « Smendou » diclo, elc. R. T. Diagnosis generis novi Pteropodum fossilium, AuctToRE P. FISCHER. EucmiLormeca, Fischer (1). Testa recta, conico-subulata, apice subinflato, ovoideo, (4) Etymologia : evxesnos bene labialus, Onxn pyxis. dr Due mucronato, intus haud septato; apertura ovata, horizon- talis, non obliqua, marginibus extus refleæis, interdum bilabiatis. Typus : Cleodora Parisiensis, Deshayes (Description des animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris, t. If, p. 187, pl. 111, fig. 15-17, 1864), e forma- tione eocenica parisiensi. (Calcaire grossier : Chaumont, Gisors, etc.) P:1E FIBLIGGEEAPEHIE, Manual Of Concholegy structural and systematic. With illustrations of the species. By (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique. Avec les figures des espèces. Par) Gcorge W. Tryon Sr. — Partie XII (1). Avec ce fascicule commence le quatrième velume du Manuel de M. Tryon, qui doit finir de paraître dans le cou- rant de 1882, et qui comprendra les familles des Nassidæ, Turbinellidæ, Volutidæ et Mitridæ, avec environ 1,200 fi- gures. L'auteur divise la famille des Nassidæ comme il suit: genre Northia, Gray; genre Truncaria, Adams et Reeve ; genre Bullia, Gray (sous-genres, Buccinanops, Orbigny ; Pseudostrombus, Klein; Adinus, H.et A. Adams); (1) Philadelphie, 1881, chez l’auteur (Acad. of nat. sciences, Cor. 19th and Race streets. Fascicule in-8 comprenant 64 pages d'impression et accompagné de 15 planches coloriées. Prix de chaque fascicule {à Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs, figures noires, 15 francs. ENT NUE genre Nassa, Lamarck (sous-genres, Arcularia, Link; Naÿtia, H. et A. Adams; Alectryon, Montfort; Zeuxis, H. et À. Adams ; Aciculina, H. et A. Adams ; Phrontis, H. et À. Adams; Hebra, H. et A. Adams; Hima, Leach ; Niotha, H. et A. Adams; Tritia, Risso; Ilyanassa, Stimp- son); genre Neritula, Plancus ; genre Desmoulea, Gray. L'auteur admet, en outre, les genres et sous-genres sui- vants, connus seulement à l’état fossile : sous-genre Mo- lopophorus, Gabb (Crétacé de Californie) ; geure Ptycho- salpinx, Gill (Tertiaire des États-Unis et de France ; avec les sous-genres Paranassa, Conrad et Tritiaria, Conrad). La partie XIIL s'arrête au commencement du genre Neritula. H. CRosse. * Glanures dans la Faune imalacologique de l’ile Maurice. — Catalogue de la famille des Muri- cidés (Woodward), par €. Tapparonme-Cane- fri (1). L'île Maurice est extrèmement riche en Mollusques marins, comme le prouve le catalogue de feu Liénard. Un naturaliste fixé à Maurice, M. Robillard, a récem- ment augmenté le nombre des espèces de cette région et c’est d’après les matériaux qu’il a envoyés à la marquise Paulucci que M. Tapparone-Canefri, publie une revision des Muricidæ, comprenant d’ailleurs les espèces citées dans les différentes listes de Dufo, Sganzin, Adams, Liénard, E. von Martens, etc. (1) Bruxelles, 1881. Brochure in-8 de 100 pages et 2 planches coloriées. (Extrait des Annales de la Société malacologique de Belgique, tome XV). — 62 — Le nombre des espèces est de 150, savoir : Murex, 28; Tritonium, 27; Epidromus, 45; Distortrix, 2; Nassa- ria, 5 ; Ranella, 48; Fusus, 5; Siphonalia, 1 ; Trophon, 1; Pisania, 5; Pollia, 4 ; Tritonidea, 14; Fasciolaria, 5; Peristernia, 8; Scolymus, 1 ; Leucozonia, 4; Lalirus, 8. M. T. Canefri décrit comme espèces nouvelles : Murex dichrous, Tritonium pachycheylos, Ranella Bergeri, R. Paulucciana, Fusus xantochrous, Trophon fossuliferus, Pisania luctuosa, Tritonidea proxima, T. Lefevreiana, T. polychloros, Peristernia Paulucciæ, Latirus Robillardi, Latirus Carotianus (Turbinella ustulata, Kobelt, non T. ustulata, Reeve), L. concinnus. Un tableau très complet donne la distribution géogra- phique de chaque espèce dans quarante-trois localités importantes. Ce catalogue est une œuvre consciencieuse qui aug- mente nos connaissances sur la faune malacologique de Ja grande région indo-pacifique, et qui élucide plusieurs points obscurs de la synonymie des espèces. H. Crosse et P. FIscHER. Études paléontologiques Sur les terrains ter- tinires miocèmes du département de Ffaine- et-Loire, par M. labbé Bardin (premier fas- cicule) {1). La paléontologie des terrains tertiaires de Maine-et- Loire a été l’objet de quelques publications de Millet, dont la dernière (1866) renferme de nombreuses des- criptions d'espèces nouvelles. Dans l'ouvrage de M. l'abbé {1) Angers, 1881. Brochure in-8 de 115 pages d'impression. = 165 — Bardin, nous trouvons un catalogue raisonné des co- quilles fossiles du riche gisement de Genneteil, qui peut être considéré comme le type des faluns de lPAnjou. L'auteur a apporté tous ses soins à élablir la synonymie des espèces de Millet, publiées, sans iconographie, par un naturaliste dont la bibliothèque était très incomplète, et dont presque tous les types se rapportent à des espèces décrites antérieurement. À ce point de vue, M. l'abbé Bardin a rendu à la science un service signalé. Les espèces recueillies à Genneteil sont au nombre de 505, dont 89 Acéphalés. Sur ces 505 espèces, plus de 200 se retrouvent dans les faluns de la Touraine. Le synchronisme des faluns de l'Anjou et de la Touraine ne peut plus faire question. Le grand nombre d'espèces nouvelles, décrites par Millet, avait donné à penser que les couches miocènes de l’Anjou constituaient un étage particulier dans la série tertiaire de l'Ouest de la France, mais ces prétendues espèces passant dans la synonymie des formes connues de la Touraine, on doit admettre que leur faune appartient au miocène moyen et non au mio- cène supérieur, comme le pensait Millet. Une seule espèce est décrite comme nouvelle par M. l'abbé Bardin, sous le nom de Truncatella Hermitei. H. Cross et P. Fiscuer. Études sur les terrains paléozoïques de l'Ouest de la France. — Description d'un nouveau genre de Lnamellibranche du terrnin dévonien in- férieur, par D. Œiiert (1). (1) Angers, 1881. Brochure in-8 de 6 pages et { planche (Extr. du Bulletin de la Société d’études scientifiques d'Angers, année 4880). —— Gi — Le nouveau genre Guerangeria est proposé pour une coquille fossile, confondue avec les Cardinia par Guéranger, mais dont la charnière indique plutôt des affinités avec les Pleurophorus, King. On distinguera toutefois les Gueran- geria des Pleurophorus par leur dent cardinale unique. Voici la diagnose générique : Coquille allongée, transverse, à côtés inégaux, l’an- térieur étant plus court que le postérieur ; crochets peu développés et subterminaux. Valve droite munie d’une dent cardinale saillante, située un peu en avant du cro- chet, contre le bord antérieur, et d'une dent latérale allongée, postérieure et à peine indiquée. Valve gauche ayant une cavité cardinale plus longue que large, pré- sentant des sillons sayonnants et destinée à recevoir la dent de l’autre valve. Dent latérale allongée; ligament externe, logé dans un petit sillon creusé le long de la partie postérieure et se terminant au crochet. Impression palléale simple. Impressions musculaires inégales, la pos- térieure plus grande que l’antérieure. Type : Guerangeria Davousti, OËhlert, du Dévonien de Brulon, où on le trouve en grande abondance associé à quelques petits Brachiopodes, à des fragments de Poly- piers et à des Gastropodes du genre Platystoma du Dévo- nien inférieur. P. FIscHER. Considérations sur le genre Aeme et les Gpereultés terrestres, Par le marquis IL. de Folin (1). M. de Folin s'est beaucoup préoccupé de la question (1) Bordeaux, 1880. Brochure in-8 de 29 pages et 1 planche (Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, tome XXXIV). CT LS, Gi suivante : comment s'opère la respiration chez les Pul- monés terrestres operculés, lorsque l’opercule ferme l’ou- verture? Il fait remarquer que les fissures des Pupina, Ca- taulus, Pterocyclos, servent probablement à introduire de l'air dans la coquille; que, d’autre part, l’opercule si étrange des Aulopoma permet la libre circulation de l'air ; que toute une série de genres de Cyclostomidæ se dis- tingue par la troncature du sommet de la coquille et par un axe columellaire creux. [l en conclut que la respira- tion peut s’opérer à travers le test qui est plus perméable dans la cavité ombilicale. Pour contrôler cette hypothèse par l'expérience, notre confrère, après avoir fermé avec de la cire les ouvertures de plusieurs coquilles, les a placées sous le récipient d’une machine pneumatique. Il a pu s'assurer que le test des Cyclostoma elegans et auricu- latum laisse passer des bulles d’air sur toute son étendue; qu’au contraire, chez les Cyclostoma claudicans et filosum, et chez l’Aulopoma heliciniformis, on ne voit de bulles d'air qu'à la région ombilicale. En soumettant des co- quilles de Cylindrella et de Rumina decollata à la même expérimentation, la troncature seule fut trouvée perméa- ble à l'air. Par conséquent, une respiration supplémen- taire peut se produire par le manteau, au voisinage de l’axe ombilical et du septum qui ferme les coquilles décollées. Il resterait à étudier ce que devient l'air intro- duit par cette voie entre la coquille et la face externe du manteau. C’est là un point de physiologie qui n’est pas élucidé. Relativement au genre Acme, l’auteur, après avoir dé- crit la fissure de l'ouverture et une pièce accessoire placée sur l'ombilic, donne une revision critique des diffé- rentes espèces qu’il a examinées et indique les caractères 5 — 66 — constants qui distinguent l’Acme cryptomena des formes voisines. P. Fiscuer. De Onmimatostrepihngtige Blælkspratters ind- byrdes Forhold, en Orientering, af (Sur les Om- matostrephes, elc., par) Sapetus Steenstrup(1). Dans cette publication, M. J. Steenstrup fait connaître sa classification des Céphalopodes du groupe des Omma- tostrephini. a. Cavité du tube locomoteur (entonnoir) profonde, plissée au bord antérieur. Massues des bras tentaculaires munies d'un appareil de connexion consistant en séries alternantes de petites cupules et de petits tubercules. Bras sessiles, particulièrement ceux de la troisième paire, portant des expansions aliformes, membraneuses. 4° Genre Ommatostrephes, d'Orbigny.— Ex : O. gigas, d'Orb.; O. pteropus, Steenstrup; O. Bartrami, Lesueur; 0. Oualaniensis, Lesson ; O. pelagicus, Bosc. 2° Genre Dosidicus, Steenstrup. — Ex : D. Eschrichti, Steenstrup. — Ce genre diffère du précédent par ses cu- pules plus serrées et longuement pédonculées. b. Cavité de l’entonnoir plissée. Massues des bras tenta- culaires dépourvues d'appareil de connexion. Bras sessiles non ailés. 3° Genre Todarodes, Steenstrup. — Ex : T. sagittatus, Lamarck (0. todarus, Delle Chiaje); T. pacificus, Steen- strup. (1) Copenhague, 1880. Brochure in-8 de 40 pages et 4 planche {Extrait des Oversigt over d. K. D. Vidensk. Selsk. Forhandl., 1880). Es pe c. Cavité de l’entonnoir simple, non plissée. Massues des bras tentaculaires dépourvues d’appareil de con- nexion. Bras sessiles non ailés. 4° Genre Illex, Steenstrup. — Ex : 1. illecebrosus, Le- sueur ; I. Coindeti Vérany (0. sagittatus, d’Orbigny). Enoutre, l’auteur donne quelques observations critiques sur des espèces d'Ommatostrephes. La planche qui ac- compagne ce Mémoire représente la cavité branchiale des femelles des genres Illex et Enoploteuthis après l’accou- plement. Les paquets de spermatozoaires sont déposés par les mâles dans cette cavité; tandis que chez les Loligo et les Sepia, ils sont placés sur la membrane buccale, Ces observations confirment celles qui ont été faites à Arcachon par notre ami regretté A. Lafont. P. Fiscuer. Sepiella, Gray, Stp., af (Sepiella, Gray, Sip., par le professeur) Sapetus Steenstrup (1). Cette courte note a pour but de caractériser le sous- genre (ou genre) Sepiella, Gray, qui mérite d’être adopté. Le sépion est toujours dépourvu de pointe à l'extrémité postérieure ; l'appareil de résistance consiste sur le man- teau en une éminence conique qui est reçue dans une profonde cavité placée à la base du siphon; enfin un sac sous-cutané existe entre le tégument dorsal et l'extrémité du sépion ; sa cavité intérieure est plissée et son orifice s'ouvre à la face inférieure de l'abdomen, entre les extré- milés des nageoires marginales. (1) Copenhague, 1880. Brochure in-8 de 0 pages (Extrait des Vidensk. Meddel. fra den naturbist. Forening i Kjobenhavn, 1879-1880). 69 Deux espèces de Sepiella sont connues : 4° S. inermis, Van Hasselt, dont la femelle a reçu le nom de S. micro- cheirus, Gray; 2° S. ornata, Rang. P. Fiscer. Sepiadarium O£ Kdiosepius, {0 nye Slægter af Sepiernes Familie, med Bemærkninger om de to beslægtede Former Sepioloidea, d'Orbigny, og Spirula, Lamarck, af (Sepiadarium et Idiose- pius, etc., par) Japetus Stcenstrup (1). M. Steenstrup décrit un petit Céphalopode très voisin des Sepiola par ses caractères extérieurs et qu'il nomme Sepiadarium Kochii; mais en examinant avec soin son ap- pareil reproducteur, on constate qu’il diffère essentiel- lement des Sepiola et qu’il doit être classé dans le voisi- nage des Sepia. En effet, le quatrième bras gauche du mâle est hectocotylisé et les spermatophores sont déposés à la face interne de la membrane buccale des femelles. Or, cette disposition est propre aux Sepia; tandis que chez les Sepiola, les bras de la première paire du mâle sont hectocotylisés et les spermatophores sont déposés dans une sorte de vestibule au voisinage de l’orifice de l’ovi- ducte. La valvule de l’entonnoir n’existe que chez la femelle des Sepiadarium; le gladius ou osselet interne manque complètement; les côtés du manteau sont unis par un liga- ment à ceux de l’infundibulum, par conséquent il n’y a pas d'appareil de résistance ; enfin la nuque est soudée au manteau. (1) Copenhague, 1881. Brochure in-4 de 50 pages et { planche (Extrait des Vidensk. Selsk. Skr., 6 Række, naturvidenskabelig og mathematisk Afd., E, 3). = EU Les exemplaires de Sepiadarium proviennent de l'O- céan Indien. L’Idiosepius, autre nouveau genre créé par M. Steen- strup, a toute l'apparence d’un jeune Rossia ou Loligo; ses nageoires pelites sont terminales; le bras gauche de la quatrième paire est hectocotylisé; l'appareil de résistance est semblable à celui des Sepia. L'auteur propose une nouvelle classification des Cépha- lopodes Myopsides, basée sur l'hectocotylisation. 1° Famille des Rossia-Sepiola — Sepiolini. — Bras de la première paire hectocotylisés. — Genres Rossia, Se- piola, Heteroteuthis. 2° Famille des Sepia-Loligo — Sepio-Loliginei. — Bras de fa quatrième paire hectocotylisés. — Genres Sepia, Sepiella, Hemisepius, Sepiadarium, Sepioloidea, Idiosepius, Spirula, Sepioteuthis, Loligo, Loliolus. Cette famille des Sepio-Loliginei est ensuite scindée de la manière suivante : a. Loliginei. — Sepioteuthis, Loligo, Loliolus. b. Eusepii. — Sepia, Sepiella, Hemisepius. c. Sepiadarii. — Sepiadarium, £epioloidea. d. Idiosepii. — Idiosepius, Spirula. Le rapprochement des Spirula et Idiosepius est fondé, d'après l'existence, chez l'Idiosepius, d’un support ten- dineux, en forme de cerceau et qui serait homologue du gladius des Loligo ou de la coquille des Spirula. Les études äpprofondies de M. Steenstrup apportent des éléments valables à la classification des Céphalopodes. Elles nous prouvent en même temps que les caractères extérieurs sont insuffisants pour distinguer ces animaux, dont l’histoire naturelle réserve aux savants de véritables surprises. P. FIScHER,. Istruzioni pratiche per l’ostricoltura € la maîti- licoltura (Instructions pratiques pour l’ostréi- culture et la mytiliculture), par Arturo Esnel (1). Ces instructions ont été rédigées par notre savant con- frère M. Issel, à la demande du ministère de l’agriculture, de l’industrie et du commerce d'Italie. Les progrès ac- complis en France à la suite des travaux de M. Coste, l'énorme développement de l’industrie ostréicole, les bé- néfices élevés qu’elle procure, ont provoqué en Italie le désir bien naturel de repeupler les plages de cette contrée. La production des Huitres est aujourd'hui presque nulle sur les bords de la Méditerranée. Cependant la région ap- pelée Mar Piccolo, près de Tarente, qui présente le même aspect et la même profondeur que le bassin d'Arcachon, est le siège d'établissements importants qui exportent en- viron 6 millions d'Huîtres par an. Le lac Fusaro, si cé- lèbre autrefois par ses Huîtres, est abandonné. Venise pourra devenir un centre important pour cette industrie. Les Huîtres de Gênes, de Livourne, d'Ancône sont assez abondantes ; mais l'absence de marées dans la Méditer- ranée et la configuration des côtes ne permettent pas d’ap- pliquer avec succès les méthodes qui ont fait la fortune de quelques stations du littoral atlantique de la France. Les Moules comme les Huîtres prospèrent dans la Mar Piccolo de Tarente où l’on cultive les « cozze nere » ou Mytilus edulis, et les « cozze pelose » ou Modiola barbata, qui s’attachent à des cordes d'herbe suspendues à une faible distance du fond et remplissant le rôle de collecteurs. La production moyenne pour une année est évaluée à 45 ou 16000 quintaux. (1) Genova, 1882. Un volume in-8 de 260 pages. EN, L'auteur, dans son livre intéressant, nous donne des dé- tails sur les condilions de l'ostréiculture en Europe et nous fait même connaître les mollusques comestibles de la Chine; trois cartes représentent les principales stations ostréicoles ; enfin, un index bibliographique très étendu énumère les ouvrages qui traitent de l'ostréiculture ct de la mytiliculture. P. Fiscer. Les NMollusques marins du HRoussiilon, par NIVI. Æ. Bucquoy el Pl Dnutzenmherg. — Fascicule I (1). Le but que se proposent les auteurs est d'exposer, dans un grand travail iconographique, le résultat de cinq an- nées de recherches conchyliologiques sur les plages du Roussillon et de faire connaître la faune malacologique marine de cette partie, encore peu étudiée jusqu'ici, de notre littoral méditerranéen. Leur premier fascicule est accompagné d’un « Essai « sur la nomenclature des êtres organisés », fait par M. G.F.Dollfus et qu'il nous est impossible de laisser pas- ser sans quelques observations critiques, car il nous paraît en contradiction avec les principes généralement adoptés par les zoologistes et les botanistes. Nous n’avons point la prétention de relever toutes les appréciations contestables de l’auteur, en matière de nomenclature (2), et nous ar- (1) Paris, 1882, chez J. B. Baillière et fils, 19, rue Haute- feuille. Fascicule grand in-8 de 40 pages d'impression, accom- pagné de 5 planches photographiées d’après nature. Prix de chaque fascicule : 5 francs. (2) Pour ne citer qu'un exemple, l’auteur dit (p. 4) que « la « nomenclature d’Adanson diffère de celle de Linné en ce 707 rivons, de suite, à ses conclusions. M. Dollfus semble dis- posé à croire que la nomenclature binaire est insuffisante, démodée et peu claire; qu’elle a donc fait son temps, et qu'il convient de la perfectionner, ou platôt de la rem- placer par la nomenclature plurinominale. Nous sommes prêt, pour notre part, à renoncer à l’admirable instrument scientifique que nous a laissé Linné, mais c’est à la con- dition que l’on nous en fournisse un meilleur. Nous fe- rons alors comme le sauvage qui rejette dédaigneu- sement sa hache de pierre, lorsqu'il peut s’en procurer une autre de fer ou d'acier. Mais que nous offre M. Dollfus, avec la nomenclature plurinominale, en remplacement de la nomenclature Linnéenne? De désigner des espèces, comme il suit (nous prenons l'exemple cité par l’auteur) : Cerithium (Cerithiopsis) scabrum, Olivi, sp. (Murex), var. Jadertianum, Brus. Quelle simplification ! Voilà neuf mots employés pour désigner une forme, et on ne pourra pas citer cette forme sans employer les neuf mots. Bien plus! Qui nous répond qu'après M. G. F. Dollfus il ne surgira pas un autre savant de l'avenir, plus désireux encore que « qu’elle emploie deux substantifs : Cerithium {le} Cérite, Ceri- « thium (le) Goumier, tandis que celle de Linné emploie un « substantif suivi d’un adjectif. » Cette affirmation n'est pas exacte, car Linné emploie indifféremment, pour désigner ses es- pèces, un substantif suivi d’un adjectif ou deux substantifs (Voluta olla, V.cymbium, Venus Meroë, Cypræa talpa, C. Argus, C. mus, C.tigris, ete., ete.). La principale différence entre les deux systèmes consiste en ce que Linné emploie, pour ses espèces, un nom gé- nérique et un nom spécifique, tous deux latins ou latinisés, se suivant immédiatement et possédant un sens, tandis qu’Adanson, dans ses dénominations d'espèces, se sert d’un seul mot, com- posé de syllabes prises au hasard, ne présentant aucune signifi- cation et terminé par une désinence barbare (Ropan, Mutel, Pouchet, Jamar, Kambeul, etc.). TD de lui de perfectionner la méthode et arrivant à n’employer pas moins d'une quinzaine ou d'une vingtaine de mots pour désigner une espèce quelconque. Avec un pareil sys- ème, la simple citation d’une espèce finirait par être plus longue que sa diagnose. Après avoir insisté, peut-être un peu longuement, sur l'essai malheureux de M. Dollfus, passons au corps de l'ouvrage et hâtons-nous de dire que MM. Bucquoy et Dautzenberg, dans le plan et dans l’ordonnancement de leur travail, sont restés fidèles observateurs des lois de la nomenclature Linnéenne, ce dont nous les félicitons bien sincèrement. Les auteurs, après quelques observations préliminaires sur la topographie du Roussillon, décrivent les espèces appartenant aux genres Murex, Pisania, Ranella, Triton, Hadriania, Fusus, Euthria et Trophon. Ils proposent, sous le nom de Hadriania, un nouveau genre dont le type est le Murex craticulatus, Brocchi, qui, par son canal fermé et ses côtes longitudinales variqueuses, se rattache aux Murex, tandis que sa forme générale et son bord externe tranchant le rapprochent des Fusus. La synonymie des espèces citées nous paraît trailée avec soin, les descriptions sont bien faites et les planches, très habilement disposées et photographiées d’après na- ture, donnent une idée parfaitement exacte des Mollus- ques qui s’y trouvent représentés. Le nouvel ouvrage, dont MM. Bucquoy et Dautzenberg ont entrepris la publi- cation, mérite donc, à tous égards, l'attention des natu- ralistes. Il intéressera particulièrement ceux d’entre eux qui s'occupent de l'étude des Mollusques marins de nos côtes et de celles du reste de l’Europe. II. Cross. A a Traité de géologie, par A. de Enypparent (|). La littérature géologique en France est remarquable- ment pauvre en Manuels et en Traités didactiques ; les li- vres qui portent ces titres ne pouvant servir qu'à des écoliers, ou bien n’abordant avec compétence que quel- ques points de la science. M. de Lapparent s'est chargé de combler cette lacune en composant son traité de géo- logie, dont la publication a marché rapidement, et qui doit être terminé vers la fin de l’année présente. L'auteur est un des meilleurs élèves d’Elie de Beaumont, mais son esprit ouvert aux résultats de la science modernea su profiter aussi des recherches de Lyell, Naumann, Dana, Credner, dont les livres sont classiques à l'étranger. Les faits et les théories qu’il expose sont groupés d’après une méthode excellente et dans un ordre parfait. Un style clair, limpide, rend accessibles les questions les plus ar- dues de la géologie. Nous ne pouvons pas dans ce recueil donner un compte rendu détaillé d’un Traité de géologie, mais nous signa- lerons quelques chapitres qui intéressent le zoologiste aussi bien que le géologue. Ainsi, dans la première partie (phénomènes actuels), l'auteur étudie la figure de la terre, la répartition des continents et des mers, l'altitude des terres, la profondeur des océans, la distribution de la température et de la vie, les zones bathymétriques. Les travaux des naturalistes auxquels on doit les récentes expéditions thalassographiques qui ont renouvelé complè- tement le cadre de la zoologie, sont résumés avec soin, afin de montrer j’utilité de ces recherches appliquées à l'étude des phénomènes actuels et anciens. (1) Paris, 1881-1882. Fascicules 1-5, 800 pages in-8. Savy édi- teur, 77, boulevard Saint-Germain. PRE. . = 7 = La deuxième partie est consacrée à la description dester- rains. L'auteur donne la composition et la subdivision, par étages et assises, de chaque période géologique, dans les principales régions où elle a été observée. C’est ainsi que le géologue peut avoir une idée d’ensemble et qu’il s’affranchit des notions étroites, si vivaces chez ceux qui n’ont fait que de la « géologie de clocher ». Les caractères paléontolo- giques des étages sont suffisamment indiqués et les prin- cipaux fossiles caractéristiques sont représentés. Le cin- quième fascicule renferme les terrains de transition et commence l’examen de la période triasique. Là faveur marquée avec laquelle le nouveau livre de M. de Lapparent a été accueilli en France et à l’étranger, est un hommage rendu à l'indépendance et au talent de l’auteur, aussi bien qu’à ses qualités d'écrivain, par les- quelles son œuvre deviendra classique. P. Fiscner. Uniomidæ de la Serbie, Pal Henri Drouet (1). Cette note fait suite à l’étude intéressante publiée par M. Drouët, en 1881, sous le titre de : « Unionidæ de la Russie d'Europe » (2). L'auteur a eu en communication les collections de Nayades réunies par deux naturalistes de Belgrade, les docteurs Pancic et Dokie, et il a pu examiner les types des malacologistes autrichiens conservés au Musée de Vienne. D'après l’examen de la faune et de la flore de la Serbie, M. Drouët rattache cette contrée à la sous-région malaco- logique centrale ou pontique, remarquable par le déve- loppement des Unionidæ. Ainsi, le seul genre Anodonta (1) Paris, 1882. Baillière éditeur. Brochure in-8 de 40 pages. (2) Voir, Journal de Conchyliologie, vol. XXIX, p. 51, 1881. Le TO est représenté en Serbie par 41 espèces, parfaitement dis- tinctes, dont 4 sont spéciales (A. Dokici, Savensis, Mœ- sica, Wimmeri). Le genre Unio compte 15 espèces dont 4 sont propres à la contrée (U. Pancici, Savensis, Bos- nensis, carneus). Comme caractère négatif, on doit si- gnaler l’absence des Anodonta piscinalis et anatina. M. Drouët décritcomme nouvelles les espèces suivantes : Unio Savensis, du groupe de l’U.ater ; U. Pauncici; U. stria- tulus (4), retrouvé en Autriche, en Bavière et même en Suisse dans le bassin du Rhône; il donne, en outre, les diagnoses de toutes les autres espèces dont quelques-unes ont déjà été publiées dans le Journal de Conchylio- logie (2). Les recherches de notre savant confrère jettent un jour nouveau sur la malacologie si peu connue de la Serbie. P. FISCHER. Contribution à la faune malacologique franenaise. — . Monographie des genres Bulimus el Chondrus.—°2. Catalogue des Mollusques ter= restres el aquatiques des environs de Lagny (Seine-et-Marne), par Armould Locard (5). 1. L'auteur conserve le nom de Bulimus aux Mollusques de France appelés généralement Buliminus, et les répartit (1) JL existe déjà un Unio striatulus publié par Lea. Il est done nécessaire de changer le nom proposé par M. Drouët pour l'espèce du bassin du Danube, qui est typique dans la Nischava. Nous proposons de la nommer : Unio Nischavensis. (2) Loc. cit., vol. XXIX, 1881. (3) Lyon, 1881. Deux brochures in-8 contenant, l’une 29 pages et 4 planche; l’autre 33 pages. AT en trois groupes : a, groupe du Bulimus detritus (B. de- tritus, Muller; Locardi, Bourguignat ; Sabaudinus, Bour- guignat); b, groupe du Bulimus montanus (B. montanus, Draparnaud; Carthusianus, Eocard); c, groupe du Bu- limus obscurus (B. obscurus, Müller; Astierianus, Dupuy). Il décrit ensuite chaque espèce. Le B. Locardi, paraît être une forme très voisine du B. detritus, dont il diffère par sa forme plus élancée et sa taille plus forte. Le B. Sabau- dinus est encore plus étroit et proportionnellement plus allongé. Le B. Carthusianus est une forme élancée du B. montanus. Les espèces françaises du genre Chondrus sont réparties en deux groupes : a, groupe du Chondrus tridens (C. tri- dens, Müller ; Rayianus, Bourguignat); à, groupe du Chon- drus quadridens (C. quadridens, Muller; niso, Risso; lunaticus, Cristofori et Jan). Ces différentes formes de Chondrus sont suffisamment connues. 2, La petite ville de Lagny est placée sur la Marne, à peu de distance de Paris. Sa faune malacologique ne dif- fère donc pas de celle de Paris. M. Locard donne les ca- ractères et les dessins de quelques Mollusques du groupe des Hélices hispides qu’il a observés avec soin : Helix matronica, Mabille; badiella, Ziegler; urbana, Coutagne; Latiniacensis, Locard. Il cite également plusieurs formes du groupe des Hélices striées : H. Heripensis, Thuillieri, loroglossicola, Gesocribatensis. P. FiSCHER. Notes on the Helix sepulchralis Of Férussac and its Allies; with Descripuons of (wo Species (1). (4) Londres, 1877. Brochure in-8 de 3 pages d'impression, accompagnée de 4 planche coloriée (Tirage à part des Proc. of the Zool. Soc. of London, 1877). Ds UE — Descriptions of mine mew Species Of Land and Marine Skells from various localities (1). — Descriptions Of a mew Genus Of Land Shells belonging to the Family Cyclophoridæ (2). — Descripion of two new Species of Helix (Eu- ryeratera ) from $S. E. Betsilco, Madagas- ear (3). By (Notes sur l'Helix sepulchralis de Férussac et ses alliés, avec description de deux espèces. — Description de neuf espèces nou- velles de Coquilles terrestres et marines, prove- nant de diverses localités. — Description d'un nouveau genre de Coquilles terrestres, apparte- nant à la Famille des Cyclophoridæ. — Descrip- tion de deux espèces nouvelles d'Hélix (Eurycra- tera) du S. E. de Betsileo, Madagascar. Par) George Frenclh Angas. I. — Férussac et Deshayes ont confondu, sous le nom d'Helix sepulchralis, diverses formes de Madagascar assez différentes entre elles. Il en résulte qu’il est assez diffi- cile de décider quelle est celle de ces formes qui doit être considérée comme typique. Férussac, auteur nominal de l'espèce, n’a pas laissé de diagnose originale et ne dit nulle part, si c’est dans sa planche 75 ou dans sa plan- che 75c, que l’on doit chercher le type. La diagnose de (1) Londres, 1878. Brochure in-8 de 4 pages d'impression, accompagnée de { planche coloriée (Tirage à part des Proc. of the Zool. Soc. of London, 1878). (2) Londres, 1878. Brochure in-8 de 1 page d'impression {Ti- rage à part des Proc. of the Zool. Soc. of London, 1878). (3) Londres, 1879. Brochure in-8 de 2 pages d'impression, ac- compagnée de 4 planche coloriée (Tirage à part des Proc. of the Zool. Soc. of London, 1879). RSA. A son continuateur Deshayes est insuffisante et inasque mal les caractères différentiels auxquels on doit reconnaître la forme typique. Par les mots : « testa orbiculalo-convexa, « subdepressa », elle s'applique à la forme à spire plus ou moins convexe, à ombilic assez large, mais ne per- mettant pas d’apercevoir la totalité des tours de spire, et pour laquelle M. Angas propose le nom nouveau d'Helix Hova. Par les expressions : « lateumbilicata, glabra, sub- &tus albo zonata ; lubro valde expanso », elle semblerait plutôt convenir à la forme à spire plane, complètement : déprimée, très largement ombiliquée, laissant apercevoir facilement la totalité des tours à l’intérieur, très large de péristome, à ouverture tantôt bleuâtre, tantôt blanche, et que nous avons distinguée spécifiquement, en 14876, sous la dénomination d’'Helix Sganziniana. C’est cette dernière forme que, contrairement à notre opinion, M. Angas semble disposé à considérer comme l’H. sepulchralis typique. Il sépare aussi, spécifiquement, sous le nom d’Helix Sakalava, la forme carénée fortement, plus ou moins contractée et présentant sur l’épiderme des dessins clairs, disposés en zigzags. Nous ferons remarquer, dans tous les cas, que les noms Hova, Sakalava, Farafanga, etc., sont barbares et difficilement admissibies. IT. — L'auteur décrit comme nouvelles les espèces sui- vantes : Bulimus Watersi, de Madagascar ; B. (Otostomus) quadrifasciatus, B. (0.) Napo, et B. (Eurytus) Eros, de l’E- quateur; Rostellaria luteostoma, de Kurrachi, près de l'embouchure de l'Indus ; Mitra (Costellaria) Lincolnensis, M. Schomburgki, Siphonaria albida, de lAustralie méri- dionale ; Leda (Adrana) Newcombi, d’Aspinwal. IT. — L'auteur propose le nouveau genre Mascaria, établi sur le Cyclostoma croceum, Sowerby. Ainsi que Se QE nous l'avons dit précédemment (1), c'est un double emploi du genre Hainesia, créé antérieurement par le D° L. Pfeif- fer. IV. — M. Angas décrit et figure deux espèces nouvelles, provenant de la région S.-E. du pays des Betsiléos (Mada- gascar) : Helix (Eurycratera) Betsileoensis et H. (E.) Ibara- oensis. Ces deux remarquables formes d’Hélicéehs vien- nent augmenter le groupe des Eurycratera, l’un de ceux qui caractérisent le mieux et le plus nettement la faune malacologique de Madagascar. H, Crossc. NÉCROLOGIE. Nous avons à faire connaître encore, cette année, de nombreux décès de naturalistes, qui s’occupaient d’études conchyliologiques. Louis Charles Kiéner, aide-naturaliste au Muséum de Paris et conservateur des galeries de zoologie, est mort dans le courant de l’année 1881. Né le 51 juillet 1799, il s’est fait connaître dans la science, par la publi- cation d'un grand ouvrage, intitulé : Species général et Iconographie des Coquilles vivantes. 11 était arrivé au dixième volume, lorsqu'il fut obligé de suspendre sa pu- blication, pour des raisons aussi peu scientifiques que pos- sible et par suite de difficultés qui lui étaient suscitées là où il aurait dû le moins en attendre. Récemment, la pu- blication des monographies des genres Turbo, Trochus et Xenophora, laissée malheureusement inachevée par l’au- teur, a été reprise et terminée par l'un de nous. (4) Journ. Conchyl., vol. XXVIIT, p. 136, 1880. Se — 81 — M. Honoré Martin, professeur aux Martigues, est décédé le 45 juin 4881. Il avait su réunir une des plus remarqua- bles collections de coquilles des côtes de France que nous connaissions : elle était particulièrement riche en espèces provenant de notre littoral méditerranéen. Il serait vive- ment à désirer que cette collection ne fût point perdue pour la science et fût acquise par un Musée de grande ville ou par quelque autre établissement public important. M. H. Martin a publié, dans le journal de Conchyliologie (1), une Note sur la recherche des coquilles. M. Amédée Boivin, ancien maître des requêtes au Con- seil d'Etat, est mort le Pie 1881, à l’âge de 84 ans, à Bordeaux, où il s "était retiré, depuis quelques années, après avoir passé à Paris la plus grande partie de sa vie. Il a publié, dans le journal de Conchyliologie (2;, quel- ques descriptions de Cônes inédits. Il a laissé, en sus d’une importante bibliothèque conchyliologique,qui a été vendue récemment, une collection de coquilles considérable, très remarquable par l'extension donnée par lui au genre Cône, qu'il recherchait particulièrement, et renfermant les types des Conus Boivini, Kiéner; C. consul, C. Daphne, dolium, lictor et miser, Boivin. M. Delesse, professeur à l'Ecole des Mines, mort à Paris, en 4881, est l’auteur d’un ouvrage important sur la li- thologie des fonds de la mer, accompagné de cartes inté- ressantes, donnant le relief et la composition du fond. fl (1) Journ. Conchyl., vol. VE, p. 165, 1856. (2) Journ. Conchyl., vol. XII, p. 33, 1864. — 82 — a dirigé, pendant plusieurs années, la Revue de Géologie. M. le professeur H. Coquand, mort à Marseille, en 1881, est bien connu, par ses travaux stratigraphiques et paléontologiques sur la Craie de l'Ouest de la France, de la Provence, sur les terrains secondaires et tertiaires de l'Algérie et du Maroc. Il est l’auteur d’une Monographie des Huîtres fossiles. Il a publié quelques articles paléonto- logiques, dans le Journal de Conchyliologie (4). M. Marie Rouault, mort à Rennes en 1881, a publié des Notes importantes sur là paléontologie des terrains de transition de la Bretagne. M. Jean-Ferdinand-Henri Hermite, docteur ès sciences, professeur de géologie à l'Université catholique d’Angers, est mort à Nancy, le 8 mars 1880, à l’âge de 52 ans. Elève distingué de M. le professeur Hébert (de l’Institut), il avait été chargé d’une mission scientifique aux îles Baléa- res, et, à la suite de ce voyage, il avait publié un volume sur la géologie et la paléontologie de ces îles. Sa mort prématurée a interrompu brusquement une carrière scien- tifique déjà brillante, à ses débuts, et pleine de promes- ses, pour l'avenir. M. Letourneux père, Président honoraire, est décédé à Nantes, dans le cours de l’année 1881. (4) Journ. Conchyl.. vol. IIT, p. 418, 1852; vol, IV, p. 138 et 439, 1853. — 85 — En Belgique, M. Jules-Alexandre-Joseph Colbeau, né à Namur, le 1° juillet 4895, est décédé à Ixelles-lez-Bruxel- les, le 41 avril 1884. Zélé naturaliste, il avait pris une part active à l’organisation et au développement de la So- ciété royale malacologique de Belgique, dont il était, de- puis longtemps déjà, le secrétaire. Il était chevalier de l'Ordre de Léopold et membre d’un grand nombre de so- ciétés savantes d'Europe et d'Amérique. M. Biagio Kleciak, Commissaire politique en Dalmatie (Autriche-Hongrie), est mort, le 28 décembre 1881, à Lesina, à l’âge de 58 ans, à la suite d’une longue mala- die. L'un des premiers, il s’occupa de la recherche des Mollusques de la Dalmatie et des contrées voisines et il parvint à réunir d'importantes collections de coquilles de l’Adriatique. Plusieurs espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles lui ont été dédiées et il a publié, es 1875, un Catalogue des Mollusques marins de Dalmatie (4). M. le D' Ami Boué, ancien Président de la Société géo- logique de France , est décédé à Vienne (Autriche), le 24 novembre 1881, à l'âge de 88 ans. M. le D' Coronado est mort, dans le courant de l’année 1881, à Barcelone, où il exerçait la profession de méde- cin. Originaire de l'ile de Cuba, il avait recueilli, dans les Antilles espagnoles, de riches collections malaco- logiques. Plusieurs espèces de Mollusques des Antilles (1) Spalato, 1873. Brochure in-8 de 44 pages d'impression. er portent son nom (Cassis Coronadoi, Crosse ; Cylindrella Coronadoi et Cyclostoma Coronadoi, Arango). Il laisse une collection de coquilles importante. M. Adolphe-Edouard Grube, né à Konigsberg, le 12 mai 4812, est décédé, le 25 juin 1880, à Breslau, où il était professeur de zoologie. Il a publié plusieurs Notes sur les animaux marins de l’Adriatique et de quelques parties du littoral de la France (Roscoff, Saint-Malo) : l’au- teur donne, dans ces Notes, des listes de Mollusques ma- rins. M. Hildebrandt, naturaliste-voyagenr allemand, qui avait visité successivement les Comores, Nossi-Bé et com- mencé l’exploration zoologique de Madagascar, est mort, à Tananarive, le 29 mai 1881. Mistress De Burgh, qui possédait une des plus belles collections d'Angleterre, particulièrement remarquable par les raretés conchyliologiques qu'elle renfermait et parmi lesquelles on comptait le type du Pleurotomaria Quoyana, un Conus gloria-maris, un Cypræa guttata, etc., vient de mourir, à Londres, dans le courant de l’année 1881. H. Cross et P. FiscHEr. < «mn Paris. — Imprimerie de Mme veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, ÿ ; J. TREMBLAY, gendre et successeur, ES JOURNAL LE CONCHYLIOLOGIE. 4er Avril 1882. Observations critiques sur le Mémoire de ME. E. v. Martens, intitulé : Mollusques des Masea- reignes el des Séchelles, PAR À. MORELET. A l'issue d’un voyage aux Mascareignes et aux Séchelles, effectué par le professeur Môübius, de Berlin, M. E. v. Mar- tens a publié, sur la malacologie de ces îles et des mers environnantes, un ouvrage important qui résume, à peu près, tout ce que nous en savons (1). Le seul reproche que je me permettrai d’adresser à l’auteur, c’est que son livre est trop savant. La Conchyliologie se complique, de jour en jour, de tant dedivisions et de subdivisions nou- velles, qui naissent et se produisent au gré des classifica- teurs, qu’un dictionnaire devient indispensable pour s’aventurer sur ce terrain. Et comme ces coupes sont toujours plus ou moins arbitraires, et que leurs auteurs (1) Die Mollusken der Maskarenen und Seychellen, von Prof. E. v. Martens. Berlin, 1880. ul ms PB ne sont pasd'accord, il faut employer quelquefois jusqu’à trois ou quatre noms pour s'entendre sur l'identité d'une espèce, Prenant un exemple au hasard dans l'ouvrage de ME, v. Martens, on voitque l'Helix stylodon, classée pré. cédemment par Albers dansle sous-genre Erepta, appartient à la famille des Stylommalophora et à la tribu des Oxy- gnata, et qu'elle doit être désignée sous les noms de Helix Pachystyla (Erepta) Stylodon. Comment s'étonner, Maintenant, que la Conchyliologio fasse aussi peu de prosélytes, quand cette science se complique de difficultés qui en rendent les abords de plus en plus ardus! Mon objet, assurément, n'est point de critiquer un livre dont j'apprécie Loute la valeur et dont je reconnais l'utilité. Je me propose seulement de compléter, par quel- ques observalions et par des renseignements supplémen- tüires, la partie qui concerne les Mollusques terrestres et d'eau douce, serait étonnant qu'il n'y eût pas de lacunes dans le tableau d'une faune qui s'accroil Lous les jours par de nouvelles découvertes ; il y en a, et je m'efforcerai de les combler; mais ce n'est pas un grand mérite que d'ajouter quelques faits inédits à une œuvre qui lire sa principale valeur de son ordonnance et de son ensemble, Sans insister sur ces préliminaires, je passe à l'examen des articles qui m'ont paru nécessiter quelques observa- tions, en suivant l'ordre établi par l'auteur. {. CycLosroma unicocon, Pfeiffer, Dans une note qui accompagne la mention du Cyclo- stoma Bewsheri, M, E, v. Martens mot en doute l'exis- tence du Cyclostoma unicolor de Pfeiffer, aux îles Masca- reignes, Cependant, on le trouve incontestablement, à l'état semi fossile, dans les sables corallins de Pile Mau- rice, Il est même présumable que l'exemplaire du cabinet ar Eh de Cuming, qui a servi à constituer l'espèce, provenait de cette localité, car elle n'a pus été retrouvée ailleurs, En outre, comme un grand nombre de sujets ont conservé leur couleur, leurs reliefs délicats et jusqu'au lustre de leur surface, on à pu croire, avec Pfeiffer, que ce mol- lusque était encore vivant. Ayant signalé, dès l'année 4877, le gite du Cyclostoma unicolor, je présume que M, E, v, Martens, qui ne l'a point admis dans Ja foune des Îles Mascareignes, s'est ar- rêté devant l'incertitude que semble présenter l'identifi- cation de cette coquille, Ces difficultés ont été éclaircies par M. G, Nevill, dans une publication récente (1), sans que la question, toutefois, ait été tranchée d'une manière qui me paraisse satisfaisante, L'équivoque provient d'une erreur de Reeve, qui ourait reproduit, sous lé nom d'uni- color, le Cyclostoma carinatum de Born, et d'une inad- verlance de Pfeiffer, qui aurait cité cette figure à l'appui de sa description, Celle description, d'ailleurs, selon M. Nevill, ne concorderait pus avec les types publiés par l'auteur, dans la seconde édition de Chernnitz, En un mot, la diagnose s'appliquerait au Cyclostoma carinatum, et les figures du Conch. Cabinet à une espèce distincte, que M. Nevill, pour sortir de celle impasse, proposerait de nommer C, érroneuuw, HE y a donc à examiner :; 4° gi la description de Pfeiffer est en désaccord avec les figures 5-7, pl, xxxiX du Chermnitz, 2° 8i la figure 59, pl. vu de Reeve représente effectivement, sous Le nou de GC, unico- lor, le GC, carinatum de Born, L'opinion de M, Nevill, sur le premier point, est prin- cipalement fondée sur cette caractéristique de la Mono- graphie : « ullimo anfraclu supernè et medio acuiè curi- (1) New or lille known Mollusca, Calcuua, 1844. sr gels nato », qui convient à merveille au C. carinatum, et il en conclut que Pfeiffer avait en vue la forme représentée par Reeve, sous le nom d’unicolor, d'autant plus que l’au- teur allemand cite plus tard cette figure comme s’adap- tant à son espèce. M. Nevill semble oublier que la même caractéristique peut s'appliquer également au C. erroneum (unicolor, Pfeiffer), car il convient que, chez cette espèce, les stries spirales deviennent parfois assez saillantes pour se con- vertir en carènes, en sorte que la coquille se rapproche alors du GC. carinatum. Il fait même de cette forme, jus- qu’à un certain point intermédiaire, une variété subuni- color. Je possède deux exemplaires de l’espèce qui pré- sentent celte particularité, et qui sont conformes, sous ce rapport, à la description de Pfeiffer. A la vérité, la fig. 5 du Chemnitz ne reproduit pas la double carène mentionnée dans la description; mais il faut tenir compte de l'insuffisance du dessinateur, car l’une des carènes au moins, la seule qui puisse être vi- sible, est clairement indiquée sur la figure 6 qui nous montre le mème sujet, dans une autre position. J'ajouterai que les caractères qui distinguent, d’après M. Nevill, l’espèce en discussion du carinatum ont été parfaitement indiqués par Pfeiffer. Ainsi l’ombilic, chez les deux Cyclostomes, est infundibuliforme ; mais, chez le premier, il est rétréci (angustus). En outre, l'expression : « spiraliter conferlim sulcatus », parfaitement juste pour le C. uuicolor, ne convient plus au Carinatum. La descrip- tion est donc correcte, et elle n’est point en désaccord avec les types figurés par l’auteur. Il n’y a donc pas de raison pour substituer un autre nom à celui qu’il a donné à son espèce. Quant à la figure que Reeve a publiée du C. unicolor, LES je crois, avec M. Nevill, qu’elle reproduit plutôt le C. ca- rinatum de Born, et je me fonde principalement sur l’am- pleur de l’ombilic et sur l'absence des stries basales qui caractérisent l’autre espèce. Reeve ne dit pas que son mo- dèle ait appartenu, comme celui de Pfeiffer, à la collec- tion de Cuming; en tous cas, il est évident que ce n’est point celui qui a servi de type à l’auteur de la Monogra- phie. Le premier a commis une erreur, le second une simple inadvertance, en citant une figure inexacte. Il suffit donc de retrancher cette citation qui ne peut infir- mer une espèce régulièrement établie. On ne saurait, d’ailleurs, admettre, comme le suppose M. Nevill, qu'un auteur aussi consciencieux que le conchyliologiste alle- mand ait voulu dissimuler une erreur en substituant une espèce à une autre, au lieu de reconnaître simplement son inadvertance. Il à fourni, d’ailleurs, la preuve de sa bonne foi, en persistant jusqu’à la fin dans la citation ma- lencontreuse de Reeve. 2. CycLosromA L1GATUM, Müller. M. E. v. Martens, dans la note précédemment citée, conteste également la présence du C. ligatum à l’île Mau- rice. Je dois, cependant, à l’obligeance de M. Dupont un Cyclostome recueilli dans ces parages, qui ne diffère en rien par la taille, la forme et la coloration de l'espèce du Natal. La sculpture, seulement, présente qnelques modi- fications, car le test est lisse jusqu’à la région ombilicale ; mais cette cavité, comme chez le C. ligatum, est circon- scrite par une costulation fortement accusée qui pénètre dans l’intérieur. Je n’ai vu qu'un seul exemplaire de cette coquille qui, malgré sa fraicheur apparente, a cessé vrai- semblablement de vivre dans ces parages. C’est la même, sans doute, que l’on trouve mentionnée, sous le nom de — 90 — C. ligatum, dans le catalogue Liénard, et que M. E. v. Mar- tens a rejetée. En tout cas, elle se rapproche encore plus du type de Müller que le C. affine de Sowerby, considéré généralement comme une variété de l'espèce. 3. CYCLOTOPSIS CONOIDEA , Pfeiffer. C'est l'espèce que j'ai mentionnée par erreur sous le nom de Cyclostoma cincinnum, Sowerby, dans le Journal de Conchyliologie, 4877, p. 215. Aux Cyclostomes de l'île Maurice énumérés par M. E. v. Martens, il faut ajouter les quatre espèces suivantes, qui appartiennent toutes à une faune actuellement éteinte. k. CYCLOSTOMA VERTICILLATUM, Sp. n. (PI. LV, F. 4). T. umbilicala, depresse trochiformis, obsolete striata, costulis spiralibus densis omnino lecla, ochraceo-albida. Spira subacuminata, scalaris, apice plerumque integra. Anf. 5 1/2 contabulati, sutura fimbriata Juncli, duobus ullimis costlis 2 eminentioribus, fusco-articulalis carinalis. Umbilicus strictus, infundibuliformis, carina tertia cir- cumscriplus, intus spiraliter sulcatus. Àpert. ovato-circu- laris, marginibus angulalim junctis. Perist. simplez, margine eæterno leviler expanso, subcrenulato, columel- lari dilatato, subreflexo.—Diam. maj. 20 ; allèt. 24 mmaill. Ce Cyclostome, qui représente une formeéleinte depuis longtemps, peut être comparé au GC. scabrum d'Adams que l’on trouve dans les mêmes conditions et dans les mêmes lieux. Le type à double carène, dont le C. Cuvierianum offre un si remarquable exemple, comptait jadis, à l'île Maurice, un certain nombre de dérivés dont il n'existe plus un seul vivant de nos jours. Cette circonstance d’une ss OÙ. extinction complète du groupe ajoute encore à l'intérêt que méritent ces formes curieuses. Le C. verticillatam diffère du scabrum par sa taille qui est presque du double, par sa forme plus élargie et moins lancée, son ombilie plus profond et ses tours de spire plus nettement étagés. Les rapports consistent dans la double carène, la costulation spirale fine, serrée, Un peu tremblée, souvent articulée de brun, et dans l'ouverture qui est à peu près la même, Du reste, il est impossible de confondre les deux espèces. Le temps à naturellementeffacé la coloration de celte coquille; cependant, on voit encore, sur-un des trois échantillons que je possède, une zone basale, d'un brun rougeâtre, qui règne au-dessous de la carène. On peut encore comparer l'espèce au C. Lienardi qui provient des mêmes gisements el dont la taille est la même. Celui-ci est, effectivement, orné de la même cos- tulation spirale, de la même zone basale et d'une suture également frangée ; mais les rapports ne vont pas plus loin, car le €, Lienardi n'a point de carènes, pas plus à la périphérie qu'autour de l’ombilic, et ses tours de spire sont arrondis au lieu d'être auguleux et élagés. &. CycLosroma nissorroris, sp. n. (PI. EV, fig. 2). Tumbilicata, turbinato-depressa, Lenuis, striis incre- menti lirisque permullis spiralibus tenue decussala, alba vel pallide carnea. Spira brevis, integra, aculiuscula. Anfr. fere 5 converti, sulura plicato-fimbriala junelt, ullimo magno, basi subplanalo, carinis filaribus 2 mu- nilo. Umbilicus strictiusculus, pervius, spiraliler suleu- lus. Apert. ovalo-circularis, marginibus callo junclis, eœ= lerno subrepando, columellari breviler refleæo. — Diam. maj. 45; allit. A4 mil. 2 ag “hi Très distincte de la précédente par l’ampleur de sou dernier tour el la brièveté de sa spire, cette coquille est encore un dérivé du type à double carène. Outre les stries de l’accroissement, très sensibles chez certains sujets, elle est entièrement revêtue d’une costulation spirale, fine et régulière, qui pénètre dans l’ombilic, en s'accentuant parfois sur le bord de cette cavité. Le dernier tour, con- sidérablement développé, est muni de deux carènes fili- formes, très nettes, dont l’inférieure est un peu plus sail- lante. On remarque, à la suture, un petit nombre de plis variqueux, distribués sans régularité. Ce Cyclostome, que je tiens de l'obligeance de M. Dupont, n’existe plus à l’île Maurice. On peut le comparer, jusqu’à un certain point, au C. Mauritianum d’Adams, qui est à peu près de la même taille, de la même forme, mais dont la spire est un peu plus allongée, le dernier tour moins dilaté, et la sculpture tout à fait différente. 6. CYCLOSTOMA TRISSOTROPIS, Sp. n. (PI. IV, fig. 3). T. depresse turbinata, tenuis, obsolete striata, spirali- ter lirata, pallide lutescens. Spira breviuscula, conoidea, ad apicem lævis. Anfract. 5 convexi, ultimo magno, basi subplanato, carinis tribus filaribus cingulato. Umbilicus strictiusculus, pervius, infundibuliformis. Apert.integra, circularis, marginibus simplicibus, fere rectis. — Diam. maj. 13; altit. 12 mull. Coquille ornée, comme la précédente, d’une costulation spirale, qui recouvre toute sa surface et qui pénètre, en s'atténuant, dans la cavité ombilicale. Elle compte 5 tours de spire légèrement aplanis au bas de la suture; le dernier, largement déve:oppé, porte trois carènes fili- formes dont la supérieure, plus rapprochée que l’autre 20e. de sa médiane, est aussi moins saillante, L’ombilic est étroit, mais évasé, et les stries spirales qui y pénètrent, au lieu de s’accentuer, comme on le voit ordinairement, deviennent au contraire capillaires. Ce Cyclostome, contemporain du précédent, lui ressem- ble beaucoup par la forme et par la sculpture ; il est néan- moins plus pelit, et se distingue par ses trois carènes, outre quelques modifications dans le développement de la spire, la perforation ombilicale et la forme du péri- stome. 7. CycLosroma VAcoENsE, Dupont, ms. (PI. IV, fig. 4.) T. umbilicata, turbinato-depressa, basi et infra suturam planulata, obsolete striata, liris confertis, inxqualibus spi- raliter notata, calcarea. Spira brevis, mucronata, apicem versus lævigata.Anfr.k 1[2rotundati, ullimo depresso, fas- cia unica infra peripheriam circumdato. Umbilicus medio- cris, pervius, liris eminentioribus aratus. Apert. integra, circularis. Perist. simpleæ, acutum, rectum, margine co- lumellari vix dilatato. — Diam. maj. 12; altit. AA mal. La spire de cette coquille est encore plus courte que celle des espèces précédentes, auxquelles elle se rattache par l’ensemble de ses caractères, quoique son aspect soit différent. Cette contradiction apparente résulte de l’effa- cement des carènes qui impriment à ses congénères une physionomie si tranchée. Toutefois, cet accessoire ne dis- paraît pas complètement, car on retrouve, sur le dernier tour de la spire, deux ou trois petites côtes qui se distin- guent des autres par une saillie un peu plus forte. La costulation, du reste, offre une disposition spéciale; très accentuée sur les deux premiers tours, elle s’amincit au delà de la périphérie pour se prononcer de nouveau, en MM E s’espaçant de plus en plus, lorsqu'elle s'approche de l’om- bilic. Cette cavité, comme chez les espèces précédemment décrites, est étroite et perforée verticalement jusqu’au sommet. 8. MASCARIA CROCEA, Sowerby. L'existence de cette coquille, à l’île Maurice, est un fait que je ne contesterai pas, puisqu'il est attesté par Benson et par H. Barclay; mais on doit présumer qu'elle n’est pas là sur son véritable terrain, et que sa présence y est pu- rement accidentelle, car, parmi les conchyliologistes de l'île, il n’y en a qu'un seul qui ait eu la chance de la ren- contrer, tandis qu’elle abonde à Madagascar avec les au- tres espèces du même groupe. Ce n’est donc pas le nom de Mascaria (meliüs Mascarenia) qui lui conviendrait, mais celui de Madagascaria, si elle n’en portait pas un autre. Il est probable que M. E. v. Martens n'avait pas lu, lorsqu'il adopta le nom de Mascaria, l’article publié, sur le mème sujet, par le Journal de Conchyliologie, dans les premiers mois de l'année 1880 (1). M. Crosse rappelle, dans cet article, que Pfeiffer, dès 1856, avait établi, sous le nom de Hainesia, une section du genre Mega- lomastoma, comprenant le Cyclostoma croceum de So- werby, et que, plus tard, il borna cette section aux formes propres à Madagascar, outre une espèce de prove- nance douteuse. Voilà donc une coupe depuis longtemps fondée, dont le nom n’est plus à chercher, puisqu'elle en à reçu un de l’auteur de la Monographie des Pneumo- nopoma. MM. Crosse et Fischer n’ont point hésité : reconnais- (1) T. XVIII, p 136. NS 106 sant le droit d’antériorité du Pfeiffer, ils ont renoncé au nom de Dacrystoma qu’ils avaient proposé , dès 1871, pour une forme voisine du C. croceum, et ils ont adopté celui de Haïnesia pour se conformer aux règles de la no- menclature. 9. PacaysryLa MAURITIANA, Lamarck. La Carocolla Mauritiana de Lamarck est considérée gé- néralement comme une simple variété de l’Helix inver- sicolor de Férussac. Cette variété se distingue du type par une taille un peu moins développée, une spire plus haute et une coloration uniforme. M. E. v. Martens, tout en reconnaissant que l’H. inversicolor est variable dans ses proportions, admet cependant la Carocolla Mauriliana comme espèce. Dans ces conditions, le seul caractère qui lui reste est bien léger, puisqu'il réside uniquement dans la coloration de la coquille. Sans doute, ce caractère n’est point à négliger, et l’on doit en tenir compte, mais seu- lement à titre d'indice, et comme propre à en fortifier d’autres. Isolé, il est insuffisant pour constituer une bonne espèce. L'Hélice qui nous occupe le démontre péremp- toirement, car sa coloration est tantôt uniforme et tantôt bipartite, aussi bien chez les sujets largement développés, dont la spire a peu de hauteur, que sur ceux dont les élé- ments sont, pour ainsi dire, plus concrets, et qui prennent une forme conique. Je pense donc, en m'appuyant sur ces considérations, que les deux espèces se confondent en une seule, ainsi qu’en ont jugé la plupart des conchylio- logistes. 10. Hezix PuLCHELLA, Müller. Je saisis l'occasion de signaler cette petite coquille dont la présence, à l'ile Maurice, ne peut être attribuée — 06 — qu’à une importation. Il n’est pas étonnant, du reste, qu’elle ait pénétré jusque dans ce parage, puisque Benson l'avait déjà rencontrée au Cap de Bonne-Esntrance. 414. GiBBuLINA (Goninomus: MavririanaA, Morclet. J'ai eu et je conserve encore un doute sur la solidité de - celte espèce qui, au premier abord, se confond avec le modiolus. Les différences qui les séparent ne sont, effcc- tivement, que des nuances. La taille des deux coquilles, leur forme, leur coloration sont à peu près les mêmes ; les dissemblances se bornent aux particularités suivantes : le test du G. Mauritiana est généralement plus mince, quel- quefois transparent, et les stries dont il est gravé sont plus fines et plus régulières. Les tours de spire paraissent un peu plus convexes, et le dernier est moins développé. L'ouverture, plus franchement verticale, a son plan dans l'axe de la coquille ; enfin, les deux bords sont unis par une faible callosité, et presque toujours dépourvus de lame pariétale ; tandis que, chez le modiolus, les mêmes bords deviennent continus avec une lamelle pariétale plus ou moins saillante. Malgré ces différences, constatées sur un grand nombre de spécimens que je dois à la libéra- lité de M. Dupont, il n’est pas toujours facile de séparer les deux espèces. Les grands Pupa des îles Mascareignes sont très varia- bles, surtout dans le développement de leur spire. Ils sont d’ailleurs, presque tous, constitués des mêmes éléments. De là, probablement, le nombre considérable d’espèces voisines les unes des autres qu’on a cru reconnaître dans ces derniers temps, et dont plusieurs ne sont probable- ment que des variétés de types plus anciens. Il serait in- téressant de réunir les éléments d’une étude qui aurait pour objet de fixer définitivement les limites de ce groupe, se 07 en soumettant à un examen critique toutes les espèces dont il se compose aujourd’hui. 42. GIBBULINA (GONIDOMUS) VERSIPELLIS, Férussac. M. E. v. Martens fait remarquer, avec raison, que le nom de versipolis, employé par Férussac, ne présente aucune signification, et il en conclut que l'on doit lire versipel- lis, par allusion à la forme changeante de la coquille. Cette expression serait bonne, en effet, si l'épiderme va- riait de couleur ; mais les modifications se réduisent aux proportions de la spire, les attributs de sa surface demeu- rant constamment les mêmes. Il en résulte que le change- ment proposé ne trouve pas son application ici. Quelle que soit, en tout cas, la pensée qui a dirigé Férussac, on ne saurait voir une faute d’inadvertance dans le mot de versipolis, car il l'a répété deux fois, d'abord dans son Prodrome, en 4821, et ensuite, dans le Bulletin universel des Sciences, en 1827. Or, la nomenclature n'exclut point les noms qui n’ont pas de signification évidente, pourvu qu'ils ne choquent pas les règles du bon sens et de la grammaire. Le nom de versipolis doit donc rester. 13. GiBBULINA (GoNosPIRA) PALANGA, Férussac. Il existe une variété de cette coquille qui se distingue par une spire plus cylindracée, d’un diamètre plus fort, et par un sommet plus arrondi. Cette forme conserve rare- ment son épiderme et demeure blanchâtre. Elle paraît constituer une race dont les représentants sont nom- breux et ne se confondent pas, dans leur station, avec ceux doni la forme est typique. — 98 — 14. GIBBULINA (GONOSPIRA) PRODUCTA, Alams. Le nom que M, E. v. Martens attribue à cette coquille, d’après l'exemple de H. Adams, soulève une question sur laquelle les naturalistes ne sont pas d'accord. Un nom spécifique, retranché de la nomenclature, peut-il être employé, une seconde fois, dans le même genre ? On trouve, dans le Prodrome de Férussac, une coquille de l'île Maurice, inscrite sous le nom de Pupa palangula. L'auteur n’en ayant point laissé de description, Pfeiffer la publia, en 1851, sous le nom de Pupa teres, dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres. Le nom de palangula disparut ainsi de la nomenclature : on peut dire qu’il n’exista plus, en Conchyliologie, et qu’il rentra dans le domaine public. Je n’ignore pas que la question est controversée, et que de bons esprits ont émis l'opi- nion qu’en pareil cas le nom éliminé est à jamais perdu pour le genre. Je n’en vois pas clairement la raison, à moins que ce ne soit dans le but d’écarter un élément de confusion ; mais cette considération n’est pas sérieuse, puisque l’ancienne appellation ne représente plus rien. Je crois donc que M. Adams a excédé son droit en rem- plaçant par le nom de producta celui de palangula que j'avais donné à cette coquille. 15. SucciNEA MAScARENENSIS, Nevill. Il existe, aux îles Mascareignes, deux espèces de Suc- cinées, qui se rattachent, l’une et l’autre, au groupe des S. oblonga et arenaria de nos pays. L’une de ces coquilles a été décrite sommairement, par M. Nevill, sous le nom de Mascarenensis ; elle compte un peu plus de 3 tours de spire, et mesure jusqu'à 9 millimètres de longueur sur 5 de large : sa couleur est un fauve pâle ; son péristome, — 99 — légèrement épaissi, est bordé de rougeâtre; sa spire est fortement tordue ; elle habite l’île Rodrigue. L'autre, vivant aux îles Maurice et Bourbon, est plus petite, très fragile, presque incolore, et compte moins de s tours de spire ; elle est plus ventrue, plus courte, et n’at- teint guère que 7 millimètres de longueur sur 41/2 de largeur. L'étude très attentive que j'ai faite de cette co- quille m’a convaincu qu’elle ne différait en rien de la S. concisa des côtes d'Afrique. Comme cette dernière, elle se revêt d’un enduit terreux, noirâtre, assez tenace, qui la rend absolument méconnaissable. L'espèce de Rodrigue ne semble pas offrir la même particularité; du moins, les échantillons nombreux que j'ai reçus de cette île étaient parfaitement nets et ne montraient aucune trace d’en- duit. C'est vraisemblablement à la S. Mascarenensis que se rapporte l’Helix (Cochlohydra) elongata, citée par Férassac dans le Bull. univ. des sciences (année 1827), comme provenant de l’île Maurice. À ma connaissance, elle n’y a pas été signalée depuis : cependant, le nom qu’il lui donne ne peut convenir qu’à l'espèce de Rodrigue. Ce qui confirme encore cette présomption, c’est que l’Helix elon- gata de Férussac et la Succinea Mascarenensis de Nevill sont comparées toutes deux par leurs auteurs à la Succi- nea australis de Quoy. Quant à l'espèce que Deshaves mentionne, dans sa No- tice sur les Mollusques de la Réunion, et qu’il rapporte, en hésitant, à la Succinea striata âe Natal, elle demeure douteuse, On croira difficilement que l’auteur ait con- fondu la Succinea Mascarenensis avec l'espèce de Krauss, qui s’en distingue, à première vue, par la brièvelé de sa spire. Peut-être s'agit-il de la S. concisa, qui s en rap- proche davantage par la forme et qui n’est pas rare à la 2 400 = Réunion ? Cependant, celle-ci est dépourvue des stries caractéristiques de la S. striata, qui leur emprunte son nom. Existe-t-il une troisième espèce aux îles Masca- reignes? Il est regrettable que l’auteur du Catalogue des Mollusques de la Réunion ne nous ait laissé aucune donnée qui permette d’éclaircir la question. 16. MARINULA (LÆMODONTA) cONIcCA, Pease. Cette Auriculacée, citée par M. E. v. Martens et recueillie par M. Nevill aux Séchelles, habite également l’île Mau- rice, d'apres le témoignage de M. Petit de la Saussaye qui en possédait plusieurs exemplaires dans sa collection. 17. AuricuLA NevicLei, sp. n. (PI. IV. fig. 5.) T. imperforata, elongata, tenuicula, lævigata, sub lente spiraliter impressa, nilidiuscula, pallide cornea. Spira brevis, acuta. Anfr. 8 subplanali, sutura lineari juncli, ultimo longitudinis 3[k æquante. Apertura elongata, an- gusta, plica horizontali, lamelliformi in pariete munita. Columella truncata, profunde plicata. Perist. simplex, acutum, reclum. — Long. 8; diam. maj. 3 mill. Long. apert. fere 6 millim. Petite coquille allongée, un peu grêle, à spire courte et aiguë, composée de 8 tours à peine convexes, réunis par une suture linéaire. Le test est corné, peu brillant, et parait lisse à l’œil nu ; mais, indépendamment de quel- ques stries d’accroissement peu sensibles et peu régulières, il est gravé d’impressions spirales excessivement fines que l'on n’aperçoit qu’à la loupe. Le pli pariétal, qui se montre au tiers inférieur de l’ouverture, est mince et saillant, tandis que celui de la columelle, plus petit et profondément enfoncé, n’est visible qu’en renversant la — AO1 — coquille, La columelle se termine par une troncature ar- rondie. Le bord extérieur est mince, sans callosité. Cette espèce, que je crois inédite, à été recueillie, à l'île Maurice, par M. Nevill, qui a bien voulu me la donner. 18. MELampus Livipus, Deshayes. Le Melampus lividus est caractérisé par 5 protubé- rances pliciformes, situées sur la paroi de l'ouverture, outre le pli columellaire, et par d’autres plis transver- saux, ordinairement au nombre de 7, qui sillonnent le bord externe de l’ouverture. Ces particularités ne sont pas constantes, chez les sujets qui proviennent de l’île Maurice. Quelquefois les plis pariétaux se réduisent à 9, le supérieur disparaissant complètement, et quelque- fois, mais plus rarement, ceux du bord droit s’effacent à leur tour. On rencontre même des individus dont l’ou- verture présente cette double lacune et qui, pour tout le reste, ne diffèrent en rien du type. 19. Mecampus CARNEUS, Sp. n. (PI. IV, fig. 6.) T. imperforata, obconica, solida, lævigata, nilida, fulvo-carnea, rarius cinerascens. Spira brevis, apice sub- tiliter mucronata.. Anfract. 10 planulati, sutura lineari juncti, ultimo longitudinis 4/5 æquante, superne obsolete angulato, inferne attenuuto. Apertura elongata, stricta, basi latior, plicis parietalibus 2 approæimatis et A colu- mellari basin fere attingente munilu. Perist. oblusiuscu- lum, margine dextro sinuoso, crasso, plicis obsolelis 6-7 pallidioribus, aliquando deficientibus nolato.—Long. 20; diam. maj. 1M mull. Long. apert. 16 mull. Cette coquille a quelque rapport avec le Melampus lividus 8 — 102 — qui vit dans les mêmes parages, mais sa spire est plus courte, et son dernier tour beaucoup plus renflé supérieu- rement, en sorte qu’elle n’est point ovale mais conique. Sa couleur, en outre, est différente; cependant, on ren- contre des sujets d’un gris cendré dont la columelle est alors tachée de brun-marron sur le bord. Ce qui distingue surtout ce Melampus du lividus, c’est qu'il n’a que 2 plis au lieu de 3 sur la paroi de l’ouverture. Il n’est pas inutile de remarquer que le caractère tiré des plis pa- riétaux n’est pas toujours constant chez les Melampus; mais il y a corrélation entre les espèces. Ainsi le M. car- neus, qui ne compte que 2 plis pariétaux, en laisse apercevoir quelquefois un troisième à l’état rudimentaire; et le lividus, qui en a 5, en montre aussi parfois un quatrième naissant. Les deux plis pariétaux sontinégaux, chez l’espèce dont nous nous occupons; l'inférieur a très peu de saillie et semble se réduire à une simple protubérance ; le pli co- lumellaire descend verticalement en spirale, et se con- fond avec la callosité de la base avant d’atteindre le bord du péristome. La face externe de l'ouverture est épaissie par une forte callosité d’où se détachent 6 à 7 plis plus ou moins empâtés, au point de disparaître quelque- fois complètement. L'espèce provient de l'ile Maurice, où elle a été recueillie par M. Dupont. 20. MeLAMPuS AVELLANA, Sp. n. (PI. IV, fig. 7.) T. imperforata, ovato-globosa, soda, lævigata, obsolete striatula, castanea. Spira in conum brevem, rotundatum, apice subtiliter mucronalo, desinens. Anfr. 10 convexius- culi, sulura lineari juncti, ultimo longitudinis 5/7 paulo superante, basi attenuato et fascia luta terminali obscure lutea cingulato. Apert. elongata, stricla, plicis 2 albis, — 103 — subæqualibus in pariete, et altera columellari,basin attin- gente coarctata. Perist. callosum, margine columellari brevi, reflexo, appresso, externo 6-7 plicato. — Long.14 ; diam. maj. 9. Long. apert. 10 mal. La forme globuleuse de cette espèce, et la brièveté de sa spire, terminée eu cône obtas et arrondi, la distinguent de toutes celles qui vivent dans les mêmes parages. So- lide, luisante, polie, excepté sur les premiers tours qui sont faiblement striés, elle est d’un brun-marron uni- forme. Le dernier tour, qui constitue la majeure partie de la coquille, est marqué, le plus ordinairement, à sa terminaison, d’une bande large et jaunâtre peu appa- rente, On peut, jusqu’à un certain point, comparer ce Melampus au castaneus, qui habite également le littoral de l’île Maurice, et qui est à peu près de la même taille et de la mème couleur, quoique plus foncé. Les plis parié- taux sontun peu moins saillants chez ce dernier, et le pli de la columelle ne descend pas aussi bas; maïs c’est la forme de la coquille qui constitue la différence la plus sensible entre les deux espèces. Le M. avellana faisait partie de la collection de M. Petit de la Saussaye, où il était étiqueté comme provenant de l’île Maurice. 21. BLAUNERIA PELLUCIDA, Pfeiffer. Aux genres énumérés par M. E. v. Martens, dans la famille des Auriculacées, il faut ajouter le genre Blauneria dont personne n’a fait mention jusqu'ici. L'espèce qui vit à l’île Maurice et dont j'ai reçu, en 1877, plusieurs exemplaires de M. Dupont, ne diffère en rien, autant qu’il m'est permis d’en juger, du Blauneria pellucida des Antilles. — 4101 — 29, PLanorBis MAURITIANUS, Morelet. L'auteur du Mémoire sur les Mollusques des îles Mas- careignes confond cette coquille avec le PI. compressus, Hutton. Il y a, entre les deux espèces, une différence notable, la seconde étant très petite, car les plus grands individus ne mesurent pas plus de 4 millimètres de dia- mètre, tandis que la première en compte habituellement 7, c'est-à-dire presque le double. D'ailleurs, les tours de spire, chez le PI. Mauritianus, sont plus saillants, plus nettement détachés, et le dernier plus dilaté dans tous les sens. Enfin, le sommet est plus enfoncé. On ne saurait hésiter sur la valeur spécifique de ces deux coquilles, lors- qu'on est pourvu d'éléments de comparaison suffisants ; mais les diagnoses peuvent laisser de l'incertitude. 235. ERINNA CARINATA, Jousseaume. Parmi les Mollusques d’eau douce qui vivent aux îles Mascareignes, le plus curieux, au point de vue de la co- quille, est omis dans l’ouvrage de M. E. v. Martens. Je veux parler de l'Erinna carinata, et je saisis cette occasion pour rectifier une grave erreur que j'ai commise, il ya quelques années, en rattachant cette forme singulière au genre Lithotis de Blanford, c’est-à-dire en la considérant comme une espèce de Succinea, tandis qu’elle appartient à la famille des Limnéens. Dès l’année 1872, M. Jousseaume avait créé, pour ce Mollasque, dans la Revue zoologique, le genre Lantzia qu’il abandonna plus tard (1874), après avoir reconnu que cette coupe rentrait dans le genre Erinna, fondé, en 1855, par les frères H. et À. Adams. L'animal, d’après M. Jous- seaume, élait pourvu de deux tentacules triangulaires et aplatis, avec les points oculaires placés sur deux petites — 105 — saillies, à leur base antérieure. Frappé, cependant, de la ressemblance extraordinaire qui se manifestait entre la coquille de ce Mollusque et celle du Lithotis carinata de l'Inde, je crus pouvoir critiquer cette classification, dans le Journal de Conchyliologie de l’année 1875. Mais, depuis, les exemplaires conservés dans l'alcool que M. Jousseaume a bien voulu mettre sous mes yeux m'ont démontré qu’il avait eu raison et que l'erreur était de mon côté. C’est un devoir pour moi de le reconnaître, et je le fais sans hésiter. 24. ASSIMINEA GRANUM, Sp. n. (PI. IV, fig. 8). T. subperforata, conoidea, solidula, glabra, nitide rufa; Spira subelongata, apice oblusiuscula. Anfractus 6 con- vexiusculi, sutura nigro-marginata juncli, ullimo tumi- dulo, spira minore. Apert. obliqua, acute ovalis, margi- nibus callo tenuri junctis; eæterno simplici, recto, colu- mellari sursum, vix dilatato, subappresso. — Long. 2; diam. 1 1/2 malt. Très petite coquille de forme conique, globuleuse, lisse, brillante, assez résistante pour sa taille, d’un roux tirant sur l’orangé. Les tours de la spire, médiocrement con- vexes, sont réunis par une suture superficielle, bordée d’une linéole noirâtre, quelquefois peu apparente. Le der- nier, très renflé, se termine par une ouverture un peu anguleuse à la base. Le péristome, souvent bordé de brun, est mince et tranchant, au bord extérieur, faiblement di- laté, du côté opposé. Les Assiminea sont des Mollusques de l’extrème Orient, qui vivent généralement au bord des eaux saumâtres, de- puis l'Inde jusqu’au Japon et jusqu'aux archipels de l'Océanie. Il me paraît douteux que ce genre de Paludi- — 106 — nées, dont l’organisation n’a pas encore été suffisamment étudiée et dont la classification laisse souvent subsister des doutes, ait de véritables représentants en Europe. I existe au Natal, aux Comores et aux îles Mascareignes, où les espèces, au nombre de trois, diminuent de grosseur en s’avançant vers l’occident, comme si les forces créatrices étaient à leur dernière limite. En ajoutant à l’énumération de M. E. v. Martens les huit espèces qui ont été décrites ici comme nouvelles, on aura la liste complète des Mollusques terrestres et d’eau douce recueillis jusqu’à ce jour aux îles Séchelles et Mas- careignes. On ne saurait reprocher à l’auteur l’omission de quelques coquilles qui n'avaient pas encore été signa- lées, lorsqu'il a publié sa Notice. Cette œuvre n’en restera pas moins une étude consciencieuse et infiniment utile à tous ceux qu’intéresse la faune de ces petites terres loin- taines, qui, sans perdre leur caractère africain, reçoivent un reflet évident du grand continent asiatique. A. M. Description d’une espèce nouvelle de #'erebra- tulina, provenant du Japon, Par TH. DAVIDSON. TEREBRATULINA CROSSEI, Davidson (PI. VIL, fig. 1). Coquille grande, ovale allongée, plus longue que large. Valves presque également convexes, bourrelet et sinus à peine indiqués. Valve dorsale faiblement auriculée; crochet de la valve ventrale peu recourbé, obliquement. tronqué par un grand foramen, complété en partie par le crochet — 107 — recourbé de la valve dorsale, et par un deltidium petit et incomplet. Surface des valves couverte de nombreuses et fines stries, ou côtes aplaties rayonnantes, et par quelques stries concentriques. Couleur faiblement jaunâtre. Val- ves articulées au moyen de dents et de fossettes. Appareil apophysaire court, n’excédant pas le tiers de la longueur de la valve et rendu annulaire par l'union des Crura. Dimensions : Longueur, 52 millimètres ; largeur, 44 ; épaisseur, 27. Habitat. Mers du Japon. Obs. Depuis le temps où Linné, en 1767, décrivit son Anomia caput-serpentis, plusieurs malacologistes ont, à diverses époques, décrit une quinzaine de prétendues es- pèces ou variétés nouvelles de Térébratulines récentes, nombre exagéré, qui devra, par la suite, être réduit. Dans mon rapport sur les Brachiopodes dragués par l’Ex- pédition du Challenger, j'ai donné la liste des espèces de ce genre, ainsi que les profondeurs auxquelles ils ont été trouvés. Jusqu'à l’époque de cette mémorable campagne, la Terebratulina cancellata de Koch était la plus grande espèce du genre, connue à l’état récent, les plus gros in- dividus obtenus à l'Est de l’île de Moncœur, dans le dé- troit de Bass, n'excédant pas 58 millimètres de longueur, sur 25 de largeur. Quel fat donc mon étonnement, lors- que je trouvai, parmi les Mollusques rapportés par cette Expédition, une nouvelle espèce du genre, de dimensions énormes el mesurant 653 millimètres de longueur, 50 de largeur et 55 d'épaisseur i Je lui donnai le nom de Tere- bratulina Wyvillei. Ainsi que me l’a fait observer M. le professeur Seguenza, celte espèce n’est pas sans quelque ressemblance avec la Terebralulina Guiscardiana, du pliocène de la Sicile, bien que, d’ailleurs, spécifiquement distincte. * AUS — La Terebratulina Crossei vient ajouter une autre très. grande espèce nouvelle au genre. Elle est bien distincte de la T. Wyvillei, mais elle s'en rapproche par la taille. Malheureusement, son appareil apophysaire était, en grande partie, brisé, mais il en restait assez pour que j'aie pu m’assurer qu’il présentait les caractères de l'appareil du genre qu'A. d'Orbigny a si judicieusement proposé, en 1847, pour la T. caput-serpentis et les autres formes semblables. De plus, les oreillettes etlesstries rayonnantes, qui sillonnent la surface des valves de la nouvelle forme du Japon, sont bien celles que nous rencontrons dans les autres espèces du même genre. La T. Crossei se distingue aussi de la T. Japonica par sa taille infiniment plus grande. Le plus gros individu de la T. Japonica que j'aie jamais rencontré n’excède pas 50 millimètres de longueur, sur 20 de largeur. D'ailleurs la forme de cette dernière espèce est plus effilée antérieu- rement et postérieurement que ne l’est la forme nouvelle que nous déerivons. Je regrette de ne pouvoir indiquer avec précision la profondeur à laquelle la T. Crossei a été trouvée. — La T. Japonica se rencontre, dans les mers du Japon, à une profondeur de 58 à 55 brasses, et il est probable que c’est à peu près à cette profondeur que notre nouvelle espèce a dù être rencontrée. Je dois la connaissance de cette magnifique espèce à l'extrême obligeance du savant éditeur du Journal de Conchyliologie, à qui je me fais un plaisir de la dédier. TD: — 109 — Description d'une espèce inédite du genre Modu- lus, provenant de la Nouvelle-Calédonie, Par P. FiscHER. Mopurus MorLeri (PI VIT, fig. 2). Testa anguste subperforata; ovato-conica, crassiuscula ; anfractus 5 conveæiusculi, spiraliter lirati, medio cari- nali, supra planati; ultimus subglobosus, bicarinatus, liris À superna, 2 inter carinas, 7 basalibus munitus ; apertura subrotunda, intus sulcata; columella verticali, dentata basi truncata ; lubro crasso, subbilabiato, requla- riler rotundato. — Color albidus ; anfractus ultimus su- pra maculis irregularibus, fusco-lividis radiatim ornatus; infra lineis concentricis, fuscis, roseis, interruptis muni- tus. — Long. 2 1/3; lat. 2 mill. Coquille très étroitement subperforée, ovale-conique, assez épaisse; à tours de spire un peu convexes, ornés de cordons transverses, carénés à leur partie moyenne, aplatis en dessus; dernier tour subglobuleux, bicaréné à la périphérie, portant un cordon transverse à la partie supérieure, 2 cordons placés à la partie moyenne, entre les deux carènes, et G ou 7 cordons concentriques, à la base; ouverture subarrondie, sillonnée à l’intérieur ; columelle verticale, dentée, tronquée à la base; labre épais, paraissant subbilabié, régulièrement arrondi. — Coloration blanchâtre avec des tachesirrégulières, d’un brun verdâtre, rayonnantes, et ornant la partie supérieure du dernier tour; à la base, on trouve des lignes concen- triques brunâtres, rosées, interrompues. Longueur, 2 1/5 ; largeur, 2 millimètres. Hab. Nouvelle-Calédonie, dans le sable (L. Morlet). — 110 — Cette espèce est probablement la plus petite du genre. La dent de la columelle allongée, abruptement tronquée, limitée, du côté interne, par un sillon, et, d’autre part, l'absence de nacre intérieure sont des caractères propres aux Modulus. La forme générale est plus élevée que chez les espèces congénères. L’opercule est inconnu. PAF Description d'un €Cyelostoma nouveau, provenant de Madagascar, PAR H. CROSSE ET P. FIsCHER. CycLostomA PAuLuccrEÆ (PI. VII, fig. 5). Cyclostoma Paulucciæ, Crosse et Fischer, Journ. de Con- chyl., vol. XXX, p. 54, 1882. Coquille profondément et assez largement ombiliquée, de forme subturbinée déprimée, marquée de stries d’ac- croissement fortement prononcées et serrées, sur lesquél- les passent, en les croisant à angle droit, des costulations spirales,fines mais bien prononcées et assez serrées. Colo- ration d’un jaune clair, tournant au blanchâtre, avec des fascies ou linéoles transverses, peu apparentes et d’un brun: marron clair. Spire très brièvement turbinée et terminée par un sommet assez arrondi, lisse et se délachant en clair. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 5/4 à 5, s’accroissant rapidement et convexes; tours embryonnaires, au nombre de 2, lisses, assez luisants et d'un blanc sale; tours suivants décussés par l’entrecroise- ment des stries longitudinales et des costulations trans- verses; dernier tour relativement assez grand, devenant — A1! — lisse, du côté de la base. Ombilic grand, laissant aperce- voir les tours de spire et marqué de stries spirales. Ouver- ture légèrement oblique. subcirculaire, faiblement suban- guleuse, à sa partie supérieure, luisante, à l’intérieur, et de même couleur que le reste de la coquille. Péristome situple, luisant et d’un ton carnéolé, tournant légère- ment au jaune clair. Bords rapprochés et réunis par un dépôt calleux assez mince et luisant : bord columellaire développé, dilaté à sa partie supérieure, où elle forme un léger sillon, et entamant un peu l’ombilic; bord basal ré-' fléchi; bord externe également réfléchi, assez développé, subinfléchi, à sa partie supérieure, devenant sinueux, et s’atténuant,dans le voisinage du point d'insertion. — Oper- cule normal-calcaire, testacé, spiral, à peu près plan, sauf à la partie médiane où il devient légèrement concave : aspect terne et coloration d’un blanc grisâtre sale. Plus grand diamètre de la coquille, 20 millimètres 1/2; plus petit, 17; hauteur, 13. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 19 millimètres; plus grande largeur, 10 (Coll. Crosse). Var. 8 (PI. VIL, fig. 5a). Plus vivement colorée et moins fortement décussée par les stries et les costulations, dont l’entrecroisement est beaucoup moins apparent que sur la forme typique. Fascies brunes plus apparentes; dernier tour présentant, en sus des fascies, une bande d’un brun noirâtre, située un peu au-dessous de la partie médiane et visible, par transparence, à l’intérieur de l’ouverture. Plus grand diamètre de la coquille, 20 millimètres 41/2; plus petit, 17; hauteur, 14. Longueur de l’ouverture y compris le péristome, 19 millimètres; plus grande lar- gueur, 40 (Coli. Crosse). Hab. Madagascar (d’après G. B. Sowerby). Obs. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le C. ei Macareæ, Petit (1),dont elle sembleconstituer un diminu- tif. Indépendamment de sa taille plus petite, elles’en dis- tingue par sa forme un peu plus déprimée, par le plus grand développement et lespacement de ses stries longi- tudinales et de ses costulations spirales, enfin par les stries de sa région ombilicale. Nous prions Madame la marquise M. Paulucci, si hono- rablement connue dans la science par ses travaux conchy- liologiques, de vouloir bien accepter la dédicace de cette ‘jolie espèce. H. C.etP.F. Description d’une espèce nouvelle de Melania, provenant du Cambodge, Par H. CROSSE ET P. FiSCHER. MeLanIA Foresrieri, Crosse et Fischer (PI. VIT, fig. 4). T. imperforaia, oblongo-elongata, tenuis sed solidula, sublranslucida, transversim obsolete striutula, longitu- dinaliter varicibus paurum conspicuis, vix prominulis, raris irregulariter impressa, pallide viridula , unicolor ; spira subelevata, truncalu, apice eroso ; sutura impressa ; anfractus superstites 5 conveæiusculi, lente accrescentes, ullimus sal magnus, spiram vix æquans, infra medium transversim costulato-striatus, apertura piriformis, intus albida ; peristoma simplexæ, album, marginibus callo tenui junctis, columellari subrecto, incrassato, sat lato, intrante, basali attenuato, rotundato, extlerno aculo. Long. A9, diam. maj. 8 A2 maill. Habilut in Cambodgia. (4) Journ. Conchyl., vol. IV, p. 361 , 1853. — 113 — Coquille imperforée, de forme oblongue allongée, mince mais assez solide, subtranslucide, marquée de stries trans- verses obsolètes et présentant, longitudinalement, quelques rares varices peu apparentes, à peine saillantes et irrégu- lièrement disposées. Coloration d’un vert clair uniforme. Spire relativement assez élevée, mais tronquée et à som- met ayant subi des érosions. Sulure marquée. Tours de spire subsistants au nombre de 5, légèrement convexes et s’accroissant peu à peu. Dernier tour assez développé, presque aussi grand que la spire et présentant, de la partie médiane à la base, d’assez fortes stries costuliformes, dis- posées dans le même sens que les fines stries obsolètes de la partie supérieure du tour. Ouverture piriforme et de coloration blanchâtre, à l'intérieur. Péristome simple, de coloration blanche et à bords réunis par un mince dépôt caileux : bord columellaire presque droit, relativement épais, assez large et pénétrant assez avant, à l’intérieur de l'ouverture; bord basal atténué et arrondi; bord ex- terne mince et tranchant. Longueur totale de la coquille, 19 millimètres ; plus grand diamètre, 8 1/2. Hab. Cambodge. Obs. Cette espèce ne nous parait se rapporter à aucune des formes décrites jusqu'ici. Nous l'avons communiquée à M. le D’ A. Brot, de Genève, bien connu par ses excel- lents travaux sur les Mélaniens, et illa croit également iné- dite. Bien qu’assez mince, elle est remarquable par l’é- paisseur relativement considérable de son bord columel- laire. HACr et PIE — 114 — Description d'espèces nouvelles du Bassin Parisien, Par M. CossMaANx. 1. Poromya rumipa (PI. V, fig. 4). T. convexa, irreqularis, inæquivalvis, antice attenuata et depressa, postice elatior et angulosa, sublævigata ; umbones tumidi, oppositi; cardine brevi, angusto, dente producto. Le P. tumida est une coquille convexe, inéquivalve, irrégulière, dont l'extrémité antérieure est atténuée en pointe et déprimée, tandis que l'extrémité postérieure gonflée est marquée d’un angle oblique et décurrent, plus marqué sur une valve que sur l’autre, et auquel cor- respond une troncature du bord postérieur. La surface porte quelques stries irrégulières d'accroissement. Les crochets opposés, obliques et proéminents, sont situés au tiers antérieur de la longueur de la coquille. Le bord car- dinal est étroit et porte, sur chaque valve, une dent étroite et saillante; le cuilleron du ligament est petit et très enfoncé. Longueur, 6 millimètres 1/2; largeur, 4 1/2. Rapports et différences. Le P. tumida, beaucoup plus irrégulier que le P. paradoxa, plus gonflé que le P. For- besi, se distingue, à première vue, de ces espèces qu’on rencontre dans le même gisement. Plus rapprochée, par sa forme irrégulière, du P. ambigua, notre coquille est plus arrondie et plus bombée. Localité. Aizy, dans les sables inférieurs de l’étage de Cuise, où elle n’est pas très rare. — 115 — 2, SPoRTELLA BEZANÇONI (PI. V, fig. 2). T. ovata, regularis, depressa; æquilateralis, lævigata ; latere postico rotundato, antico paululum attenuato ; wmbones prominuli, oppositi; cardine plano, dentibus duobus inæqualibus. Cette petite et rare coquille est lisse, brillante, peu convexe, régulière, ovale. Le côté postérieur arrondi est un peu plus large que le côté antérieur. Le crochet peu proéminent est à peu près au milieu de la longueur de la coquille. Le bord cardinal, aplati, et également déclive de part et d’autre du crochet, porte deux dents très iné- gales; la dent antérieure est arrondie en forme de massue, et l’autre, extrêmement petite, est transversale. Il ne nous a pas été possible d'observer les impressions musculaires. Longueur, 4 millimètres ; largeur, 2 1/2. Rapports et différences. Cette coquille ne peut se con- fondre avec le Sportella fragilis, qui se trouve dans le même terrain, mais qui est beaucoup plus concave et plus arrondi. Le S. dubia du calcaire grossier est plus qua- drangulaire, et le S. erycinoïdes de Parnes a les bords cardinaux moins déclives. Localité. Châlons-sur-Vesles, dans les sables de l'étage de Bracheux (Coll. Cossmann). | 5. Lucina Bounpori (PI. V, fig. 5). L. lesta minima, transversa, ovalis, tenuis, fragilis, inæquilateralis, mediocriter conveæa, striis obliquis, an- ice subdivaricatis, ornala; umbonibus prominentibus , acutis ; Lunula oblonga; latere anlico concuvo, longiore ; latere postico declivi, anguloso; dentibus cardinalibus minutissimis, lateralibus duobus inconspicuis. — 116 — Le Lucina Bourdoti est une petite coquille assez dépri- mée qui, par les ornements de sa surface. se rapproche du groupe des strigillées, mais qui s’en éloigne par son défaut de symétrie et sa forme transverse. Le côté anté- rieur forme, en effet, les 2/5 ou les 5/5 de la longueur totale. Les crochets sont saillants, pointus, opposés ; le bord antérieur est fortement concave et la lunule est al- longée, nettement délimitée par une strie profonde. Le bord postérieur est, au contraire, déclive et se raccorde par un angle émoussé avec le bord palléal qui se déve- loppe en arc de cercle jusqu’à l’avant de la coquille. La surface est ornée de stries imbriquées, assez serrées, obliques du côté postérieur, et qui ne s’infléchissent que vers le quart antérieur ; il n’y a pas, à proprement parler, de point de partage, mais une simple déviation progres- sive de leur direction. Les impressions musculaires sont très haut placées et l'impression palléale est éloignée du bord. La charnière est composée de deux dents cardi- nales extrèmement petites ; quant aux dents latérales, on les devine plutôt qu’on ne les voit. Longueur, 4 millimètres 1/4; largeur, 5 5/4; épais- seur d’une valve, 1 1/4. Rapports et différences. Tant que nous n'avons eu qu'un échantillon de cette espèce, nous avons hésité à la décrire, bien qu’elle fût nettement distincte des jeunes exemplaires de même taille du Lucina pulchella, qui sont équilatéraux, convexes, arrondis et dont la charnière est relativement assez forte. Mais nous avons recueilli depuis, dans un autre gisement, deux échantillons de plus grande taille de notre Lucine et nous avons reconnu qu ils présentaient les mêmes caractères de forme el d'orne- mentation que le premier. Gisements. Chaumont-en-Vezin, dans le calcaire gros- — 117 — sier inférieur: Mouchy-Fercourt, dans le calcaire grossier moyen. 4. TRIGONOCOELIA CURVIROSTRIS (PI. V, fig. 4.) T. trigonu, inæquiluteralis, lævigata; latere antico, breviore, rotundalo; latere postico cuneato, rostrato, pau- lulum incurvalo, angulo acuto circumdato; umbones acuti, obliqui; cardine angusto, dentibus anterioribus 5, poste- rioribus T ornato, fossila minutissima separato. Le T. curvirostris est une petite coquille, médiocre- ment épaisse, triangulaire, cunéiforme, assez allongée et très inéquilatérale. Le côté antérieur arrondi est égal aux 4/10 de la longueur; le côté postérieur est très pointu; il a la forme d'un bec triangulaire, et, sur tous les échantillons que nous avons pu observer, il se relie invariablement au bord palléal par un contour sinueux, légèrement concave, qui accentue le contraste existant entre les deux extrémités de la coquille. Les crochets sont petits, aigus, peu proéminents; de leur sommet part un angle postérieur très marqué, isolé du côté du dos par une très légère dépression. La surface entièrement lisse n'offre aucune trace de stries rayonnantes; on n'y ob- serve que des stries irrégulières d’accroissement, dont quelques-unes plus apparentes forment une petite créne- lure sur l'angle postérieur. La charnière est assez étroile, allongée et formée de deux parties qui se rejoignent sous un angle obtus; les dents sont au nombre de 5 à l'avant et de 7 à l'arrière; la fossette du ligament est extrème- ment pelite, à peine visible. Longueur, 6 millimètres ; largeur, 4. Rapports et différences. Notre espèce est bien distincte du T. media qui est beauconp moins inéquilatéral et [es Y — 118 — moins pointu ; mais elle a beaucoup plus de rapports avec le T. deltoidea, avec lequel nous l'avons d’abord confon- due. Un examen très attentif nous a toutefois permis de l'en séparer par les caractères très nets et très constants que nous énumérons ci-après : l’absence complète de stries rayonnantes, aussi bien à l’avant qu’à l'arrière; la forme moins convexe, beaucoup plus aiguë et plus inéqui- latérale que chez les échantillons adultes du T. deltoidea ; et la sinuosité caractéristique du bord palléal qui est, au contraire, convexe, dans l'espèce du calcaire grossier. Localité. Sablonnière de la tuilerie de Marines, dans l'horizon inférieur des sables moyens. 5. NAGELLA BAYLEI (PI. V, fig. 5). N.testaovato-angusta, compressa, irregularis, lzvigata; margine simplice, flexuoso; vertice submediano, acuto, ad marginem anteriorem paululum incumbente. Le Nacella Baylei est une singulière coquille dont la classification générique nous a longtemps embarrassé. Elle est, en effet, irrégulière et compriméé, sans offrir toutefois aucune trace de cassure qui puisse faire suppo- ser qu'elle est déformée par un écrasement. Son sommet, très élevé et situé presque au centre, est légèremeut in- cliné vers le bord antérieur de la coquille, auquel il se relie par un contour en ligne droite, tandis que le contour opposé est un peu convexe. La surface extérieure est lisse sans être brillante et elle n’offre aucune trace de côtes ni de stries. Il ne nous a pas été possible d'apercevoir l'im- pression musculaire. Longueur, 12 millimètres ; largeur, 5; hauteur, 7. Rapports et différences. Nous ne pouvons rapprocher cette coquille d'aucune espèce de Patella et, d’un autre — 119 — côlé, son manque de symétrie ne nous permet pas de la rapporter au genre Parmophorus. Ce n’est pas un Calyp- træa, car on ne trouve, à l’intérieur, aucune trace de cloison. M. Bayle nous a engagé à -en faire un Nacella, genre dout la description, encore manuscrite, doit être donnée par lui. Gisement. Hérouval, dans les sables inférieurs de l’étage de Cuise. 6. LacunA? ANoMaALA (PI. VI, fig. 1.) T. minuia, lœvigata; anfractus 6 rapide crescentes ; ultimus subventricosus, spiram subæquans; apertura ova- lis, labro sinuosa antice soluto, columella umbrlicata, crassissime marginala, cincla. Le L. anomala est une petite coquille allongée, formée de 6 tours lisses, convexes, dont l'accroissement est assez rapide. Le dernier est assez grand et globuleux ; il occupe la moitié de la longueur totale. La suture est en- foncée et un peu ascendante. L'ouverture ovale, angu- leuse aux deux extrémités, est limitée par un bord droit sinueux comme celui du Melanopsis proboscideus ; cette sinuosité est accusée par les stries d’accroissement du der- nier tour. Du côté antérieur, le labre rejoint le bord op- posé, après avoir tracé une seconde sinuosité qui simule une échanerure ; la columelle est largement ombiliquée et forme un bourrelet épais el arrondi qui surmonte la base du dernier tour. Longueur, 2 millimètres ; largeur, 1. Rapports et différences. Cette coquille se distingue des Lacuna par des caractères tranchés, qui suffiront, peut- être, lorsqu'on aura trouvé un plus grand nombre d’échan- tillons, pour justifier la création d’une nouvelle coupe — 1920 — générique. Par le sinus du bord droit, cette coquille se rapproche de quelques Janthina, dont elle diffère, d’ail- leurs, par les caractères de sa columelle. Localité. Tranchée du chemin de fer de Saint-Gobain, dans les sables inférieurs de Cuise, au niveau de la mon- tagne de Laon. 7. DiasToMA ACUMINIENSE (PI. VI, fig. 2). D. testa turrita, clathrata: anfractus 8 (?) convexi, cos- tulis crebris sinuosisque et [uniculis transversis ornah, varicibus nonnullis disseminatis ; basi conveæa, T funiculis ornata; apertura ovata, angulo inferiore subsoluto termi- natla, intusque canaliculatx. Le D. acuminiense est une coquille turriculée, conoïde et formée probablement de 8 ou 9 tours de spire, dans les individus complets. Les tours sont étroits, con- vexes, séparés par une suture très enfoncée, ornés de costules longitudinales d’accroissement, qui reproduisent la sinuosité du bord droit de l'ouverture, et de 5 ru- bans transverses, aplatis, formant avec ces costules un réseau à mailles carrées, dont la régularité est interrompue par quelques varices, disséminées sur les tours. Un sixième ruban vient généralement s'ajouter à la partie supérieure des tours, près de la suture, et le dernier tour en porte J2. L'ouverture est ovale, anguleuse, canaliculée et un peu détachée, à la partie inférieure; le bord gauche épais est appliqué sur le dernier tour et sur la columelle qui porte à l’avant une dépression versante, formant comme le rudiment d’un canal cérithial. L'échautillon restauré aurait: longueur, 29 millisè- tres; largeur, 10. — 121 — Rapports et différences. L'ornementation des tours distingue cette coquille de tous les autres Diastoma, dé- crits par Peshayes, dans ses deux ouvrages sur le bassin parisien : c’est ce qui nous a décidé à la publier, malgré la mutilation de la bouche et de l'extrémité de la spire, et malgré l'état d'usure où se trouve l'unique échantillon que nous possédions. Gisement. Acy en-Multien, dans les sables moyens. 8. Euzima LamBErri (PI. VI, fig. 5). T. nilida, subulata, turgidula, arcuata; anfractus 10 subconvexi, sutura lineari separatr. A perlura subquadrata, labro semicirculari, columella cullosu, distortu. L’E. Lamberti est une petite coquille arquée, brillante, formée de 10 tours un peu convexes et assez étroits. Le dernier est subanguleux, à la circonférence ; il est un peu plus grand que le quart de la longueur totale. L'ouver- ture est subquadrangulaire, anguleuse à l'arrière ; le bord droit, découpé en demi-cercle, vient rejoindre le bord columeltaire, en formant avec lui un augle droit, bordé d’un petit bourrelet tuberculeux. Le bord colu- mellaire est appliqué sur la base du dernier tour et tordu sur lui-même, en simulant un léger pli. Longueur, 5 millimètres ; largeur, 3/4 de millimètre. Rapports et différences. M. Stanislas Meunier, qui à décrit un certain nombre d'espèces nouvelles du gise- ment de Pierrefitte, cite, comme venant de ce gisement, l'E. subulata du terrain tertiaire supérieur. Nous n’avons pas à discuter cette opinion, bien que la figure qu'il en donne, dans les Nouvelles Archives du Muséum, n'ait aucune ressemblance avec l'espèce de Risso. Le seul Eu- lima que nous ayons trouvé, en tamisant des sables prove- — 1922 — nant de cet intéréssant gisement, ne ressemble ni à l'E. subulata, ni même à la figure et à la description données par M. Stanislas Meunier. C’est donc une espèce distincte, du groupe des espèces arquées, et se rappro- chant plutôt des E. turgidula et distorta du calcaire gros- sier. Mais notre espèce se distingue du distorta par sa forme plus trapue, par ses tours bien plus étroits, par sa bouche plus courte et plus quadrangulaire ; et du turgi- dula, par la dimension plus grande de son dernier tour, par rapport à la spire ; par l'angle. droit que forment en- tre eux le labre et le bord columellaire ; par le simulacre de pli qui orne sa columelle et qui manque dans l’autre espèce. Nous dédions notre Eulima à M. J. Lambert, à qui nous devons la connaissance du gisement de Pierrefitte. Localité. Pierrefitte, dans les sables supérieurs de Fontainebleau (Coll. Cossmann). 9. BiFRONTIA CONOIDEA (PI. VI, fig. 4). T. depressa, conoidea; anfractus 4 lævigati, postice con- vexi, antice concavi, sutura marginata separati; ullimus ad peripheriam carinatus et sæpe disjunctus; basi con- veæa, umbilico angusto in medio perforata. Apertura sinuosa, anqulosa. Le B. conoidea est une petite coquille conoïde et dé- primée, dont l’angle spiral, d’abord très ouvert, diminue avec l'âge, ce qui donne à son contour extérieur une forme convexe. Les tours, au nombre de 4, sont con- vexes, près de la suture inférieure, concaves, près de la suture supérieure, qui est bordée d’une sorte de bourrelet formant, à la circonférence du dernier tour, une ca- rène très nelte, analogue à celle du B. marginata. La base du dernier tour est convexe et percée, au centre, — 195 — d'un ombilic médiocre et caréné, mais néanmoins assez large pour que l’on puisse apercevoir la spire jusqu'au fond de la cavité. L'ouverture subtriangulaire est très anguleuse aux points où viennent aboutir les carènes du dernier tour et de l’ombilic; elle est détachée, dans les individus adultes; sa forme sinueuse est accusée par quelques stries d’accroissement, plus marquées, vers l’ex- trémité du bras droit. Diamètre maximum, 6 millimètres ; hauteur, 5 1/2. Rapports et différences. La forme conoïde de la spire et la petitesse relative de l’ombilic distinguent très nette- ment celte espèce du B. marginata, auquel on pourrait être tenté de la rapporter. La lèvre doit être aussi moins proéminente, du moins si l’on en juge par la direction des stries d’accroissement, car nous n'avons pas rencontré d'échantillons dont la bouche entière nous permit d’être affirmatif sur ce dernier point de comparaison. Localité. La Ferme de l'Orme, au gisement du bois de Beynes, dans le calcaire grossier moyen, où elle n’est pas très rare. 10. Sroiinoma Morceri (PI. VI, fig. 5). T. elongata, angusta, subcylindrica, lævigata; anfrac- us 5 subplani, sutura impressa, lineari separati;ullimus magnus, spira duplo longior ; aperlura postice angulata, antice ovalis ; columella transversim in medio uniplicata. Cette petite coquille est formée de 5 tours dont les derniers eroissent rapidement. Le dernier est presque aussi long que deux fois la spire; il est peu renflé et, tandis que les précédents sont un peu convexes, il est lé- gèrement aplati sur le dos, du côté opposé à l'ouverture. La suture linéaire et ascendante est simple ei bien mar- — 124 — quée. L'ouverture allongée et assez étroite, surtout à l’ar- rière, où le labre incliné à l’axe vient se coller sur l’avant- dernier tour, est arrondie en avant, où les bords se rejoi- gnent sans former aucune sinuosité. La columelle légère- ment infléchie porte, un peu plus haut que le milieu, un gros pli transverse, un peu oblique. Longueur, 6 millimètres ; largeur, 1 1/2. Rapports et différences. La grande longueur du der- nier tour et de l'ouverture suffisent pour séparer complè- tement cette espèce des trois S. crassidens, S. prælonga, S. singularis, que Deshayes a décrits dans son dernier ou- vrage sur le bassin de Paris. Localité. Trauchée du chemin de fer, près de la gare de Houdan, dans les sables agglutinés, au niveau du Donax Basterotina, dépendant du calcaire grossier supé- rieur. 11. DELPHINULA INFUNDIBULATA (PI. VI, fig. 6). T. depressa, lævigata ; anfractus 5 paululum converi, rapide crescentes, sulura lineari separati; ultimus ad peripheriam rotundatus, ad suturam planus ; basi convexa, umbilico subcarinato in medio perforatu ; apertura labro continuo el intus crasso, Cincla. Le D. infundibulata est une petite coquille lisse, assez aplatie, dont la spire, courte et très peu saillante, ne com- porte pas plus de 5 tours, croissant rapidement, un peu convexes, séparés les uns des autres par une suture li- néaire et profonde. Le dernier tour est très grand; il forme, à lui seul, presque toute la coquille ; il est aplati, vers la suture de l’avant-dernier tour, et arrondi, à la cir- conférence. Sa base est convexe et percée, au centre, d’un ombilic ouvert en entonnoir, très profond, lisse comme le reste de la coquille et portant la trace de deux angles successifs qui s’enfoncent à l’intérieur de sa cavité. L’ou- verture est arrondie, peu sinuense; le bord en est épaissi, sans porter aucune trace de bourrelet : il est ap- pliqué sur le dernier tour, dont il se détache nettement. Diamètre maximum, 6 millimètres ; hauteur, 4. Rapports et différences. S'il était possible de supposer que le rebord granuleux, qui circonscrit et recouvre en partie l'ombilic du D. marginata, puisse être supprimé sans que cette mutilation laisse aucune trace sur la base du dernier tour, nous n’hésiterions pas à rapporter notre coquille à cette espèce, dont elle a tous les autres carac- tères, sauf toutefois en ce qui concerne la saillie de la spire, qui est bien plus élevée dans le D. marginata. Mais l'examen aitentif des bords de l’ombilic ne nous permet pas d'admettre qu'il ait subi, dans rotre coquille, aucune altération, et cette absence du bourrelet caractéristique, jointe à la forme peu saillante de la spire, suffit pour la séparer nettement de l'espèce dont nous la rapprochons. Localité. Tranchée du chemin de fer de Saint-Gobain, au kilomètre 15, dans les sables inférieurs de Cuise, où elle paraît être très rare, notre échantillon étant le seul que nous Connaissions. 12. Tveuis Rurori (PI, VI, fig. 7). Typhis tubifer, Bruguière (pars). Desh. Descr. des coq. foss. des env. de Paris, 1824. — _ pungens, Brander (?). Desh. Descr. des anim, sans vertèb. du bass. de Paris, 1860. T. turrila, subventricosa, pyramidalis ; anfractus 8-9, ad saluram angulati et tubiferi; varicibus quatuor crispis, 8 ac ultimum, 3 ad medios anfractus, spinis fistulosis pos- — 1926 — tice ornatis ; costulæ transversæ, obsoletæ; apertura ovalis, antice angulaia, labro soluto cincta. Le T. Rutoti est une élégante coquille, assez trapue, dont les tours sont séparés par une rampe accentuée, cou- ronnée d'épines et de tubes. Les tours, peu nombreux et beaucoup plus larges que hauts, sont ornés de 4 va- rices, qui se succèdent d’un tour à l’autre. Ces varices sont ornées, sur chaque tour, de 5 épines fistuleuses, reje- tées en arrière, et de 8 sur le dernier tour. Les tubes sont très allongés, un peu contournés et orientés en sens inverse de l'accroissement de la coquille. L'ouverture est ovale, anguleuse en avant et ses bords se rejoignent, de manière à l’envelopper de tous les côtés, en la séparant nettement du dernier tour et du canal qui est légèrement incliné en arrière. Longueur, 21 millimètres; largeur, 14. Rapports et differences. Cette espèce se distingue du T. tubifer, qui se trouve dans les mêmes gisements, par des caractères nets. Elle est beaucoup moins allongée; les tours sont en gradios, au lieu de porter un angle mé- dian, comme cela existe dans le T. tubifer. La bouche de notre espèce est plus arrondie. Mais ce qui la caractérise, c'est le nombre des épines placées sur les varices : elles sont au nombre de 5 sur les tours et de 8 sur le dernier, tandis qu’il y en a respectivement 2 (dont une à la suture) et 4 dans le T. tubifer. Histowre. Figurée par Deshayes, en 1824, dans sa Des- cription des Coquilles fossiles des environs de Paris (PI. Lxxx, fig. 4, 5), comme une variété du T. tubifer, cetie espèce bien distincte a été, par suite d’une erreur ou plutôt d’un lapsus de l’auteur, nominée par lui, dans son second ouvrage, en 1860, T. pungeus, bien qu'elle n’ail — 197 — aucun des caractères du type de l'argile de Barton. La courte description qu’en donne Deshayes, à la page 355 du tome III de sa Description des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, répond bien à notre espèce et ne per- met pas de douter un seul instant qu’il ait eu l'intention de séparer du T. tubifer les échantillons qu’il avait, dans son premier ouvrage, figurés comme une variété de cette espèce. Notre espèce ne pouvant conserver le nom de pun- geus, nous lui avons donné le nom de M. Rutot, dont les travaux, sur le bassin tertiaire de Bruxelles, sont bien connus des géologues. Localité. Grignon, à la falunière, dans le calcaire grossier moyen. 15. MARGINELLA ELEVATA (PI. VI, fig. 8). M. testa ovata, elongata; spira brevi, nitida; anfrac- tibus subulalis; ultimus anfractus maximus, lœvis, cy- lindroides, antice allenuatus; apertura angusta, antice puulo latior, postice angulata; labro spisso, subreflexo; columella recta, in medio quadriplicatc. Le Maorginella elevata est une petite coquille ovoiïde, lisse, brillante, régulièrement allongée, La spire conoïde et subulée représente 1/7 de la longueur totale, Le dernier tour presque cylindrique, atténué à l'avant, se raccorde avec la spire par un contour doux et dont la convexité se trouve placée à 1/5 de la hauteur, c’est- à-dire beaucoup plus haut que dans la plupart des es- pèces du mème groupe: c’est le caractère distinctif de notre espèce. La suture est bordée d’un bourrelet un peu saïllant, puis d’un méplat iégèrement concave; les stries d’accroissement , ordinairement visibles sous la couche de vernis qui recouvre le test, viennent quelque- — 128 fois former de petits plis obliques, à la suture du dernier tour. L'ouverture aliongée, étroite et presque sinueuse, peu élargie du côté antérieur, est limitée, par un labre assez épais, légèrement marginé, et qui porte à l’in- térieur 16 ou 17 plis courts. La columelle presque recti- ligne porte 4 plis décroissant de l’avant à l'arrière, aux- quels viennent s'ajouter un 5° pli, formé par la torsion de la columelle, et l'indice d’un 6° pli postérieur ; l’obliquité de ces plis va en diminuant et les derniers sont à peu près horizontaux. Le bourrelet marginal du labre con- tourne l’échancrure, qui est peu développée, et qui vient se souder au bord columellaire qui est peu épais. Rapports et différences. Le M. elevata se distingue du M. nilidula par sa forme étroite et cylindrique; du M. angystoma, par sa spire plus élevée et par la forme de sa bouche, dont le labre se rattache beaucoup plus haut à la spire; enfin, du M. ovulata, par sa forme plus élancée, par les proportions relatives de la spire et du dernier tour et surtout par le contour général, qui est beaucoup moins atténué, du côté de la spire, dans l’ovulata; le nombre et la forme des plis intérieurs du labre sont égale- ment bien différents, dans les deux espèces. Longueur, 7 millimètres; largeur, 4. Pour la même largeur, le M. ovulata aurait presque un miliimètre de moins en longueur. Gisement. Tranchées du chemin de fer de Saint-Gobain (Aisne), dans ies sables de Cuise, où elle n’est pas rare. 14. CARDITA TERQUEMI, Cossmann. Dans ses recherches sur le lias inférieur du départe- ment de la Moselle, M. Terquem a donné à une Cardita le nom de C. Heberti, lorsque d'Orbigny avait déjà nommé antérieurement une espèce du Danien Cardita Heber- tiana. La différence de désinence n'empêche pas ces deux noms d’être identiques et le plus récent doit disparaître de la nonenclature. Nous proposons donc le nom de C. Terquemi pour l'espèce décrite pargM. Terquem. 15. Lima BuviGniert, Cossmann. Dans sa statistique paléontologique du département de la Meuse (1852), Buvignier a donné à une Lima au coral- lien de Verdun le nom de L. ornata, déjà employé,en 1845, par d'Orbigny pour une espèce du Cénomanien du Mans. Comme il n’y a aucune ressemblance entre ces deux es- pèces, séparées d’ailleurs par leur âge géologique bien dif- férent, il y a lieu de donner à l'espèce de la Meuse un autre nom et nous proposons celui de L. Buvignieri. 16. CorBuLA BuviGNiERI, Cossmann. Dans sa statistique paléontologique du département de la Meuse(1852), Buvignier a donné à une Corbule de POx- fordien inférieur de Montsec le nom de C. carinata, déjà employé, en 1844, par Philippi, pour une espèce du Mio- cène. Comme il n’y a aucun point de ressemblance entre les deux espèces, séparées d’ailieurs par leur àge géolo- gique bien différent, il y a lieu de donner à l’espèce de la Meuse un autre nom et nous proposons celui de M. Buvi- gnier. 17. TROCHUS SUBSPIRATUS, Cossmarin. Dans sa statistique paléontologique du département de la Meuse (1852), Buvigoier a donné à un Trochus du Sé- quanien de Maujouy, le nom de T. spiratus, déjà em- ployé, en 1845, par d’Archiac, pour une espèce du Batho- — 150 — nien. Comme il n'y a aucun point de ressemblance entre ces deux espèces, il y a lieu de donner à l'espèce de la Meuse un autre nom et nous proposons celui de T. sub- spiratus. M. C. BIBLIOGRAPHIE. Manuel de €onehyliologie ou Histoire naturelle des Mollusques vivants et fossiles, par le Dr Paul Fischer. — Fascicule 4 (1). Ce nouveau fascicule comprend d’abord la suite de l'étude des divers appareils’ de dragage employés jusqu'à ce jour et des procédés en usage pour la conservation des mollusques destinés à l'étude. Le huitième chapitre traite de la nomenclature, de ses lois et des diverses questions qui s’y rattachent; le neuvième donne un aperçu de l’histoire de la Conchyliologie. Dans la deuxième partie de l'ouvrage, qui est consacrée au Synopsis des genres, l’auteur s'occupe d’abord de la classe des Céphalopodes, qu’il divise en trois ordres : celui des Dibranchiata , celui des Ammonea et celui des Tetrabranchiata. Les caractères des Ammonea sont ambi- gus et, pour ainsi dire, intermédiaires entre ceux des deux autres ordres. Les Ammonea se rapprochent des Dibranchiata par la loge initiale de leur coquille embryon- (1) Paris, 1881, chez F. Savy, libraire, 77, boulevard Saint- Germain. Fascicule grand in-8 de 112 pages d'impression, ac- compagné de gravures sur bois imprimées dans le texte. Prix de l'ouvrage : 24 francs. — 151 — paire, mais ils en diffèrent parce que l'animal est toujours renfermé dans une coquille externe, à laquelle il adhère par un muscle, et parce qu’il est dépourvu de poche à encre. D’un autre côté, ils ont de grands rapports avec les Tetrabranchiata par leur coquille externe, mais ils s’en distinguent par leur loge initiale sans cicatrice et par la présence d'une ou deux des pièces operculiformes singu- lières, qui sont connues sous le nom d’Aptychus, et dont la nature réelle et l’usage probable ont été l’objet de nombreuses controverses entre les savants qui s'occupent de malacologie. On voit, par le compte rendu de ce fascicule et de ceux qui l'ont précédé, que la publication de l’important ouvrage de notre collaborateur et ami se poursuit rapide- ment. Toutefois, nous aurions mieux aimé, pour ses lec- teurs et pour lui, que le volume complet eût paru en une seule fois, car, de cette manière, le public scientifique aurait été plus à même d'apprécier le plan d'ensemble et de juger l'œuvre, en pleine connaissance de cause. Mais l’auteur propose et le libraire dispose. H. CROSSE. Manual Of Concholegy structural and systematic. With illustrations of the Species. By (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique. Avec les figures des espèces. Par) George W. Tryon Sr. — Partie XIV (1). (1) Philadelphie, 1882, chez l’auteur (Acad. of nat. sciences, Cor. 19th aud Race Streets). Fascicule in-8 comprenant 62 pages d'impression et accompagné de 15 planches coloriées. Prix de chaque fascicule (a Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs ; figures noires, 15 francs. = AA M. Tryon, dans ce nouveau fascicule, donne les espèces du genre Desmoulea (genre dont l’origine nous a toujours beaucoup intrigué et que nous soupconnons fortement M. Gray, grand écorcheur de noms génériques et spécifi- ques devant l'Eternel, d’avoir eu l'intention de dédier à M. Charles des Moulins). Il admet six espèces : D. abbre- viata, Gmelin; D. retusa, Lamarck ; D. pinguis, D. japo- nica, D. pyramidalis et D. ringens, A. Adams : nous sommes étonné de voir l’auteur rattacher au D. retusa notre D. Tryoni, qui nous paraît s’en distinguer spécifi- quement par sa taille, par sa forme générale, par l’épais- seur de son péristome et par la disposition de son bord externe. La famille des Turbinellidæ, qui vient à la suite, com- prend les divisions suivantes : genre Turbinella de Lamarck (4 espèces), suivies du sous-genre Caricella de Conrad, dont le tvpe est le C. prætenuis, Conrad, espèce fossile de l’Eocène de F’Alabama; genre Vasum de Bolten (7 espèces). Dans ce dernier genre, nous croyons que l'opinion émise par l’auteur et d’après laquelle le Turbi- nella Crosseana, Souverbie, aurait été probablement établi sur un individu mal conservé du Vasum muriati- cuw, Born, est loin d'être fondée, tant les différences existant entre les deux formes nous paraissent considé- rables , à première vue, depuis les tours embryonnäaires jusqu’à la base de la coquille. Pour la famille des Volutidæ, l’auteur adopte, à peu de chose près, en ce qui concerne les genres Voluta et Lyria, la classification que nous avons proposée en 1871, dans le journal de Conchyliologie (1). Seulement, son mode de séparation des Volutidæ en deux grands groupes, les (4) Journ. Conchyl., vol. XIV, p. 105, 1866, et vol. XIX, p. 263, 1871. — 153 — formes inoperculées et les formes operculées, nous parait pécher par la base, puisque, dans le premier, qui comprend les genres Cymbium, Melo et Voluta, il admet le Voluta musica, qui est, noloirement muni d’un opercule. Il classe, dans la division des formes operculées, les genres Lyria et Microvoluta, et il énumère les genres fossiles suivants, qui lui semblent devoir être, selon toute probabilité, ratta- chés, à titre de sous-genres ou de sections, aux Voluta : Voluioderma, Gabb (type : V. Navarroensis, Gabb); Volu- tomorpha, Gabb (type : V. Conradi, Gabb) ; Ro-tellites, Conrad (type : R. Texana, Conrad); Voiutifusus, Conrad (type : V. typus, Conrad); Athleta, Conrad (type : A. Tuomeyi); Leioderma, Conrad (type : L. leioderma); Piychoris, Gabb (type : P. purpuriformis, Forbes) ; Pleio- ptygma, Conrad (type : P. Carolineusis); Cryptochorda, Môrch (type : G. stromboides, Gmelin); Gosavia, Slo- liczka (type : G. Indica, Stoliczka). L'auteur rapporte, à titre de variétés, le Cymbium por- cioum, Lamarck, au C. proboscidale, Lamarck; Voluta Hamillei, Crosse, au V. rupesiris, Gmelin; V. Ruckeri, Crosse, et V. Macgillivrayi, Cox, au V. piperita, Sowerby; V. signifer, Broderip, et V Tissotiana, Crosse, au V. flavi- cans, Gmelin ; V. Angasi, Sowerby, au V. undulata, La- marck; V. Ellioti, Sowerby, au V. Turneri, Gray; V. Pre- vostiana, Crosse, au V. megaspira, Sowerby; V. Ferus- saci, Donovan, au V. Brasiliana, Solander. Nous lui laissons la responsabilité de ces réunions, dont quelques- unes nous paraissent bien hasardées. Le fascicule se termine par le commencement de la famiile des Mitridæ, dans laqueile l'auteur admet le genre Mitra, Lamarck, avec le sous-genre Volutomitra, Gray; le genre Thala, H. et A. Adams, avec le sous-genre Stri- gatella, Swainson ; le genre Zierliana, Gray ; le genre Mi- &10 — 1514 — troidea, Pease; le genre Dibaphus, Philippi ; le genre Turricula, Klein; le genre Cylindra, Schumacher; le genre Imbricaria, Schumacher ; et, parmi les formes fos- siles, les genres Lapparia, Fusimitra et Conomitra de Conrad. La publication du Manuel de Conchyliologie de M. Tryon avance rapidement et nous félicitons notre savant con- frère de Philadelphie de la remarquable activité dont il fait preuve, dans une œuvre qui exige tant d’études et de recherches scientifiques. H. CRossE. Mémoires concernant l'Histoire naturelle de l’Empire Chinois, par des Pères de la Com- pagnic de Jésus. — Second cahier. Notes sur les Mollusques terrestres de la Vallée du Fleuve Bleu (1). Voici un ouvrage qui nous vient directement de Chine, où il a été imprimé et édité, ce qui arrive rarement, en ma- tière de livres traitant de sujets malacologiques. Bien qu'il : ne porte aucun nom d'auteur, ce cahier qui forme un Mémoire complet, consacré à l’étude des Mollusques ter- resires de la vallée du Fleuve Bleu, nous paraît être l'œuvre du R. P. Heude, qui a signé la préface et qui, d’ailleurs, est honorablement connu, dans la science, par une publication antérieure importante sur les Acéphalés fluviatiles de la Chine. L'auteur décrit et figure un grand nombre d'espèces (4) Chang-Hai, 1882. Imprimerie de la Mission Catholique, à l'Orphelinat de Tou-Sè-Wè. Un fascicule grand in-4, comprenant 90 pages d’unpression et accompagné de 10 planches lithogra- phiées. — 155 — nouvelles, dont voici la liste : Cyclophorus Nankingensis, C. pallens, C. Ngankingensis, C. sexfilaris, C. bifrons: Cyclotus approximans, C. stenomphalus, C. fodiens ; Aly- cæus Sinensis, À. Rathouisianus; Realia Sinensis, R. ni- vea; Vaginulus Sinensis; Vitrina Sinensis: Helicarion Sinense ; Nanina erratica, N. Fuchsiana, N. microgyra, N. clausa; Hyalina (meliüs Hyalinia) planula, H. Rathoui- si, H. planata, H. mamillaris, H. Sinensis, H. Zika- weiensis, H. Seekingeriana, H. Colombeliana, H. Bam- busicola, H. spelæa, H. castaneola, H. itmbellis, H. Gred- leriana; Helix pulchellula, H. orphana, H. Dejeana (meliüs Dejeaniana), H. Giraudeliana (melius Giraudeaui, l'espèce étant dédiée à M. Giraudeau), H. Filippina (me- liüs Filippiana), H. laciniata, H. Billiana, H. ravidula, H. Phragmitum, H. Huberiana, H. Graminum, H. Arun- dinetorum, H. initialis, H. accrescens, H. Aubryane, H. biconcava, H. squamosella, H. nautarum, H. micacea, H. barbosella, H. Moreletiana, H. percussa, H. hæmato- zona, H. Magnaciana, H. uncopila, H. straminea, H. cre- mala, H. Sempriniana, H. lepidostola, H. thoracica, H. phyllophaga, H. dormitans, H. obstructa, H. bulimi- noides, H. pseudobuliminus, H. Buliminus: Buliminus minutus, B. subminutus, B. brachystoma, B. utriculus, B. obesus, B. faniculus, B. pallens, B. Fuchsianus, B. hye- malis, B. Thibetanus, B. Giraudelianus (meliüs Girau- deaui, ut suprà); Slenogyra vestita, S. hyemalis, S. fila- ris, S. funicularis, S. Nankingensis, S. lucidula, S. lapil- lina, S. spoliata, S. inilatula, S: turgidula; Clausilia Môülleudorffiana, C. pachystoma, C. superaddita, C. ceti- vora, G. Filippina (meliüs Filippiana, ut suprà), C. stra- minea, C. Rathouisiana, C. spinula, C. Magnaciana, C. Magnacianella, G. Colombeliana, C. leucospira, C. or- phanula, C. insularis, C. septemplicata, C. Nankingensis, — 1356 — C. vinacea, C. fulvella; Pupa larvula, P. cryptodon, P. atoma, P. monas; Streptaxis borealis; Succinea Arun- dinetorum, S. Careelorum, S. rubella, S. Magnaciana, S. Setchuanensis; Assiminea violacea, A. hæmatina, A. flummea, A. scalaris. On voit que la Faune malacologique de la Chine, en général, et celle de la vallée du Fleuve Bleu, en particu- lier, se trouvent considérablement augmentées par les dé- couvertes du R. P. Heude. Seulement, nous avons à re- gretter que l’auteur, sans doute par suite de la pénurie de livres conchyliologiques dans laquelle il s'est trouvé et qu'il déplore, à si juste titre, dans sa préface, ait donné à un certain nombre de ses espèces des dénominations qui ont déjà été employées antérieurement pour d'autres, ce qui impose la nécessité de les changer. C’est ainsi, par exemple, que le nom d’Helix biconcava a été employé an- térieurement par Pfeiffer; celui d'H. straminea, par Albers, celui d'H. obstructa, par Férussac; celui de Buliminus minutus, par Semper; celui de B. pallens, par Jonas; celui de B.Thibetanus, par Pfeiffer; celui de Clausilia sep- templicata, par Philippi; celui de C. straminea, par Par- reyss. Nous proposons de désigner lHelix biconcava , Heude, non Pfciffer, sous le nom d’H. Outangensis ; l'H. obstructa, Heude, non Férussac, sous celui d'H. Houaieusis : lH. straminea, Heude, non Albers, nous semble, d’après la figure et la description, une forme trop voisine de certaines variélés de l'H. similaris pour qu'il soit prudent de lui appliquer un nouveau nom. Cette part faite à la critique, nous constatons avec plaisir la correction et l'élégance des diagnoses latines, ainsi que le soin avec lequel ont été dessinées les planches, dues au crayon du R. P. Rathouis, et représentant non seulement les espèces nouvelles, mais encore un certain — 137 — nombre d’autres, non encore figurées jusqu'ici ou insuf- fisamment connues. Ce livre, qui renferme la description et la figure de 157 espèces terrestres de la vallée du Fleuve Bleu, est assurément l’un des plus importants qui aient été publiés jusqu'ici sur l’histoire naturelle des Mol- lusques de la Chine. C’est un bon et utile travail, dont devront tenir compte et que consulteront avec fruit les naturalistes qui auront à s'occuper de la Faune malacolo- gique terrestre du Céleste Empire et des régions voisines. H. CROSSE. Bulletin de la Société d'étude des seiences naturelles de Béziers. — /° année (1). Nous avons à signaler, dans ce Recueil scientifique, deux articles traitant de sujets malacologiques. M. Gaudion publie une liste alphabétique des espèces du genre Ampullaria de Lamarck. Il énumère 224 espèces appartenant à la Faune actuelle et dont il mentionne l'ha- bitat : dans ce nombre se trouvent compris les Lanistes. M. À. Granger donne la première partie d’un travail sur les Mollusques du littoral de l'Hérault : cette partie comprend les Gastropoda, depuis le genre Murex jusqu’an genre Natica. H. CROSSE. Note sur une espèce nouvelle d'Helix (Helis Camphellica), par M. H. Filhoi (2). L'auteur donne la description d’une petite espèce d’He- (1) Béziers, 1879. (2) Paris, 1880. Brochure in-8 de 2 pages d'impression (Tirage à part du Bulletin de la Société Philomathique de Paris, 1880). — 1358 — lix, qu'il croit inédite et qu’il nomme H. Campbellica, C’est le seul Mollusque terrestre qu’il ait rapporté de l’île Campbell, à la suite de son exploration de cette terre aus- trale. Il vit au milieu de débris de végétaux, à une faible distance des bords de la mer, dans la baie de Persévérance, près de la pointe Terror. C’est une espèce perforée, mince, cornée, de forme subglobuleuse déprimée, avec des cos- tulations assez obliques, un peu crispées et saillantes surtout dans le voisinage de la suture. H. CROSSE. Descriptions of three new Species of Land and Freshwater Shells from Nossi-Be Island (*. WW. Coast of Madagascar). — On à Collection Of Eand and Freshwater Shells made during a short Expedition to the Usambara Country in Eastern Africa, with Descriptions of seven new Species. By (Descriptions de trois espèces nou- velles de Coquilles terrestres et fluviatiles, pro- venant de l’île de Nossi-Be (Côte N. 0. de Ma- dagascar]. — Sur une Collection de Coquilles terrestres et fluviatiles, faite pendant une courte Expédition au pays de l'Usambara, dans l'Afrique Orientale, avec les descriptions de sept espèces nouvelles. Par) Alfred &. Craven (1). I. Les espèces suivantes, recueillies à Nossi-Bé par l’auteur, sont décrites comme nouvelles et figurées : Acha- tina mamillata, Pupa cafæicola (mauvais nom et proba- (1) Londres, 1880. Brochure in-8 de 6 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée (Tirage à part des Proc. Zool. Soc. London, 1580). — 159 — blement mauvaise espèce, appartenant au genre Ennea), Paludina Colbeaui. IT. L'auteur décrit comme nouvelles les espèces sui- vantes, recueillies par lui dans le pays de l’Usambara (Afrique Orientale) : Helix Usambarica, H. Zanguebarica ; Balimus Magilensis ; Achatina Kirkii ; Pupa Usambarica ; Cyclophorus Magilensis; Lanistes Farleri. H. Crosse. The Deep-sen Mollusea of the Bay of Biseay. By (Les Mollusques des eaux profondes de la baie de Biscaye. Par) #. Gwyn gJeffreys (1). L'auteur, qui a été invité officiellement à prendre part à l'exploration française, effectuée en juillet 1880, par le bâ- timent de l'Etat, le Travailleur, dans le golfe de Gascogne, donne la liste de 152 espèces de Mollusques, déjà antérieu- rement connues ou nouvelles pour la science, recueillies, à l’aide de la drague, dans les eaux profondes de cette partie du littoral S.-0. de la France. Cetteliste est assurément fort intéressante et nul n’était en état de la dresser plus conve- nablement, ni surtout plus rapidement, que notre hono- rable et savant confrère de Londres, qui connaît si bien la faune malacologique profonde de l'Atlantique, et qui est si compétent en matière de dragages et de recherches sous-marines. Mais, enfin, ce n’était peut-être pas tout à fait pour que les résultats scientifiques de l'expédition française du Travailleur fussent publiés par un naturaliste étranger .que cette importante exploration avait été décidée et effec- . tuée. D'ailleurs, la question est secondaire, au point de vue scientifique. Le point capital, en pareille matière, c’est (1) Londres, 1880. Brochure in-8 de 5 pages d'impression (Extr. des Ann. a. Mag. of Nat. Hist., 1880). — 110 — que des espèces aussi intéressantes que celles-là soient bien étudiées el surtout bien déterminées, n'importe par qui. Sur les 152 espèces signalées par l’auteur, 11 sont nouvelles (Pecten obliquatus, Jeffreys; Lima Jeffreysi, Fischer ms.; Mytilus luteus, Jeffreys; Modiolaria cu- neata, Jeffreys; Axinus tortuosus, Jeffreys; Mytilimeria ? Fischeri, Jeffreys; Thracia tenera, Jeffreys ; Cadulus semi- striatus, Jeffreys ; Rimula Asturiana, Jeffreys ; Odostomia lineata, Jeffreys ; Bullina elongata, Jeffreys), 5 sont d'o- rigine septentrionale, 1 d'origine méridionale et 457 ont été déjà antérieurement draguées, par M. Jeffreys, en 1870, lors de l'expédition du « Porcupine », sur les côtes occidentales d’Espagne et de Portugal. Les espèces citées comme nouvelles sont, d'ailleurs, purement nominales, l'auteur n’en donnant ni descriptions, ni figures. H. CROSSE. ne mime ee 0 canne Notes on Reeent Mollusea found in Port Jack- son and on the Const Of New South Wales and other localities with their synonyms. — List of Species Of Porceliana Or Cypræa found in Moreton Bay, Queensland. — emarks on some recenily redescribed Australinn Shells. — Notes on a new variety of Bulirmus Caiedo- nicus. — Notes on Shells from the Sotomon Eslands and Australia. By (Notes sur des Mol- lusques vivants, trouvés à Port-Jackson, sur le littoral de la Nouvelle-Galles-du-Sud et dans d’autres localités, avec leurs synonymes.— Liste des espèces de Porcelaines {Cypræa) recueillies à Moreton Bay, dans le Queensland. — Remarques — 14 — sur quelques Coquilles Australiennes, récemment redéérites. — Notes sur une nouvelle variété de Bulimus Caledonieus. — Notes sur des Coquilles provenant des îles Salomon et de l'Australie. Par) J. Brazier (D L. L'auteur nous apprend que la France a pris récem- ment possession, à titre de dépendances de la Nouvelle- Calédonie, du récif Bampton et des îles Chesterfield; le récif Bampton étant la localité du Voluta Thatcheri, Mac- Coy, il faut espérer que cette belle espèce, dônt nous avons donné la figure, il y a quelques années, dans notre Journal (2), va devenir un peu moins rare, dans les col- lections françaises, qu’elle ne l’a été jusqu'ici. IL. M. Brazier signale l'existence, à Moreton Bay, dans le Queensland (Australie), de 27 espèces de Cypræa, toutes déjà connues, et parmi lesquelles nous citerons le C. xan- thodon, Gray, et le rare C. Saulæ, Gaskoin, trouvé jus- qu'ici, d’abord aux Philippines, puis dans les eaux du récif Warrior (détroit de Torres), par six brasses de pro- fondeur, sur une branche de Millepora, et, enfin, dans celles de l’île Peel (Queensland). IL. L'auteur réclame la priorité pour trois espèces d’Aus- tralie : Auricula meridionalis, Murex (Pteronotus) Bednalli et Voluta Bednalli, décrites par lui, dans les volumes II et ITI des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, en 1877 et 1878, et qui ont été redécrites, posté- rieurement, sous les mêmes noms, par M. Angas, dans les Proceedings of the Zoological Society of London. (1) Sydney, 1880. 2 brochures in-8, comprenant ensemble 26 pages d'impression (Extr. du volume V des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, 1880). (2) Journ. Conchyl., vol XXI, pl. 1, fig. 1, 1873. — 142 — IV. Description d’une variété nouvelle (var. edentula) du Placostylus Caledonicus, Petit, de la Nouvelle-Calé- donie. V. Le Cypræa Sophiæ, Brazier, figure dans quelques collections australiennes, sous le nom manuscrit de C. chrysostoma. L’Helix Moresbyi, Angas, doit tomber dans la synonymie de l’H. Rockhamptonensis, Cox. L’H. Maddocksi, Brazier, ne constitue qu’une simple va- riété de l'H. gelata, Cox. H. CRoSsE. Etudes des Fossiles des Sables éocènes de la Loire-Inférieure , par Ed. Dufour. — Pre- mière Partie. — Coquilles bivalves (1). D’après l’auteur, qui a exploré, pendant plus de 25 ans, le département de la Loire-Inférieure, au point de vue géologique, et qui, en sa qualité de directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, a eu à sa disposition les nombreux fossiles tertiaires recueillis par Cailliaud, les petits bassins éocènes de cette partie de la Bretagne n’ont jamais dû avoir de communication directe avec le bassin Parisien, mais ils constituaient, sous forme de golfes étroits et profonds, les prolongements d’un mer ouverte vers l’ouest, le long des rivages de l'Atlantique. Les prin- cipaux gisements étudiés sont ceux de la Close, du Bois- Gouët et de Saffré. La première partie du travail de M. Dufour est consa- crée à l'étude des Mollusque:, Lamellibranches. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Pholas scobi- nula ; Mactra orthogonalis, M. hybrida; Syndosm ya sube- {1} Nantes, 1881. Brochure in-8 de 43 pages d’impression. — 143 — legans; Tellina calcifera, T. dubia; Venus süubtexta, V. subscobinellata ; Sunetta Cailliaudi ; Cytherea suba- paloga, C. incerta, C. sub Heberti (meliùs subheberti), C. subimbricata; Cyrena sub incompia (meliüs subin- compta), C. triangularis, C. trapezoidalis; Sphenia Du- buissoni ; Crassatella compressissima, C. Lepeltieri ; Car- dita nodosa ; Cypricardia Campbonensis ; Lucina axinoi- des, L. Geslini, L. profunda, L. Bourgaulti: Psammo- bia sub Caillati (meliüs subcaillati}, P. subeffusa, P. arc- tata; Cardium proximum, GC. subgratum, C. sub Passyi (meliüs subpassyi), C. subfraterculus, C. Saffreense ; Nu- cula secüricula; Limopsis æquailis. L. subalter; Pectun- culus fimbriatus; Arca parallelogramma, A. subminuata, À. mixta, À. prærudis, À. subbarbatula, A. proxima . subobliquaria ; Ostrea subelongata. L'auteur énumère ou décrit 85 espèces de Mollusques Lamellibranches. Il se propose, sans doute, de compléter son travail en publiant ultérieurement les Gastropodes, également très-nombreux dans les couches éocènes de ja Bretagne, et non moins intéressants que les Lamelli- branches. H. Crosse. Sugli Ariou del Piemonte per (Sur les Arion du Piémont, par) Mario Lessona (l). L'auteur considère le freomalacus Bayani, Jousseaume, et l'Arion Dupuyanus, Bourguignat, comme établis tous deux sur des individus jeunes de l’Arion hortensis, Férus- sac. [l propose le nouveau genre Ariunculus, pour une (1) Turin. 1881. Brochure grand in-8 de 15 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche coloriée. — 144 — forme nouvelle de Mollusque, entièrement semblable aux Arion, si ce n’est que, chez elle, l’orifice génital, au lieu d'être placé près de l'ouverture pulmonaire et sur le côté droit du cou, à la hauteur du tentacule oculifère, est plus rapproché de ce dernier que de l’orifice pulmonaire (espèces nouvelles: Ariunculus Speziæ, A. Mortilleti, A. Camerani). Le Piémont compte done, en tout, 3 Arion (A. rufus, Linné; À. subfuscus, Draparnaud ; A. hortensis, Férussac) et 5 Arianculus. H. CROSSE. Catalog der in dem europäisehen Faunengebiet lebenden Iinnmencon-rhylien. Von (Catalogue des Mollusques continentaux, qui vivent sur le territoire de la Faune européenne. Par) le pr w. Kobelt (1). — Deuxième édition, complètement remaniée. L'auteur reconnaît qu'il est difficile de restreindre à l'Europe seulement, comme a tenté de le faire récemment M. Westerlund, dans son « Prodromus Faunæ Europræ », les limites de la Faune dite européenne. En effet, com- ment peut-on séparer, au point de vue malacologique, l Espagne du Maroc et la Grèce de l'Asie Mineure, sans se trouver en contradiction avec la nature des choses ? Il admet, Comme grandes divisions : 1° La zone arctico-boréale ; 2° | a zone germanique, que nous continuons à consi- dérer comme une division peu utile, car ses principaux caractères sont purement négatifs et d'assez médiocre importance ; (1) Cassel, 1881, chez Theodore Fischer, éditeur. Un volume in-8, comprenant 295 pages d'impression. — 145 — 3° La zone alpine subdivisée en 5 sous-provincess : ibérique, alpine proprement dite, balkanique, transyl- vanienne et caucasique ; 4 La zone méditerranéenne, subdivisée en 7 sous- provinces : mauritanique, suditalienne, dalmate, grec- que, asiatique, taurique, syrienne. Le précédent Catalogue mentionnait seulement 1600 espèces ; la présente édition en renferme 2800, divisées en 68 genres, dont le tableau donne une idée complète de l’état actuel de la science, en ce qui concerne les Mollus- qués terrestres et fluviatiles de la Faune paléarctique, improprement désignée par quelques auteurs sous le nom de système européen : Testaceila. . . ASespèces Clausilia . . . 524 espèces Daudebardia .« 23 — Succinea . . . 28 — Glandina . . . 1 Parmacella . . 7 Lima ot do ne + Morinular "serie 2 8 LA — Carychium .. 7 — — Lospeum . . . 10 — Letourneuxia . Alevtiai et AA Amal — Leuconia. . .…. 3 — Vieina ne). UO7).—1",/Himnea: +2 Hyalinia . . . 122 — Amphipeplea. 1 — Louiles. 4 LA) =)" PhySas 2e 20 — Leucochroa. . 41 — Physopsis. .. 2 — AO 1-0 8 — Planorbis. . . 47 — Geomalacus. . 2 —- Ancylus. . . . 51 — Helix assis 700 :—: /,ACMEANCURSS | 18 — Buliminus . . 127 — Cyclostoma . . 11 — Cine ets, — Cyclos CUT — Cœlustele. . . 9 — Pomatias. . . 72 — Stenogyra. . . À — Assiminea. . . 10 — Pupa,s: + + 2% 432, — \Hydrocena . . À — Balea. . . . . À — Paludina . . . 34 — — 146 — Cleopatra. . . Gespèces Lartetia. . . . 3 espèces Bithynia.. . . 36 — Paladilhia. . . 6 — Hydrobia. . . 155 — Nerilina.. . . 29 — Vitrella: La) AN ee UND NT ASE Belgrandia . . 47 — iargaritana. . 11 — Locardia. . . . 1 — Anodonta. . . 55 — Burgegaih 12, Amnuspalhniens LUNA Emmerigia 24212 02%, Matelas: ste Lhutelleria . . 2 — Colletopterum? 4 — Lithoglyphus . 44 — . Jolya? . . . . À, — Valvata . . .. 25 — Sphærium. . . 53 — Melania. . . « 5 — Pisidium. . . 55 — Melanopsis . . 22 — Corbicula. . . 8 — Pyrgula. :.. . 2 — Dreissensia. . 415 L'auteur s'élève avec raison contre les naturalistes dits de la nouvelle école, qui multiplient les formes spécifiques de la façon la plus excessive et la plus déraisounable, qui, pour ne donner qu'un exemple, établissent une soixantaine d'espèces sur l Emmericia patula, et qui achèvent de se ren- dre tout à fait incompréhensibles, en publiant systémati- quement des diagnoses mal faites et non accompagnées de figures, soit parce qu'ils veulent éviter de trop justes critiques, soit parce qu'ils ne peuvent pas trouver un des- sinateur capable de reproduire par le crayon les diffé- rences absolument impalpables qu ils disent exister entre leurs préfendues espèces. Le nouveau Catalogue de M. le docteur Kobelt sera des plus utiles aux naturalistes qui s'occupent de la Faune malacologique de l’Europe et des régions voisines. C’est actuellement le meilleur et le plus cemplet que ous connaissions, sur cette matière intéressante. H,. CROSSE. — 147 — Description of eight mew Species of Shells. By (Description de huit espèces nouvelles de Co- quilles. Par) &. B. Sowerby Sr. (1). L’auteur décrit et figure les huit espèces nouvelles dont les noms suivent : Conus Thoma:i, C. Prevosti, C. Bocki, C. Gloynei, C. Lombei; Cancellaria Wilmeri; Ovulum Vidleri ; Cypræa pyriformis, var. Smithi. H. CRossE. Observations on the Species of the genus Partula, Férussac, with a bibliographie Catalogue. By (Observations sur les espèces du genre Partula, Férussac, avec un Catalogue bibliographique. Par) William Dell Hartman (2). Les Partules constituent un groupe de Mollusques ter- restres, hermaphrodites, vivipares et localisés dans les iles de l'Océan Pacifique. Eiles n'existent ni dans les îles Hawaii, ni en Nouvelle-Calédonie, ni en Australie, ni en Nouvelle-Zélande. La Nouvelle-Guinée constitue la limite occidentale du genre : au nord de l'équateur, il s'étend jusqu'aux îles Pelew et jusqu’à Guam, dans l’Archipel des Larrons. Il possède un petit nombre de représentants aux îles Salomon et dans les Nouvelles-Hébrides, mais c’est dans les petits archipels de la Polynésie qu'il pré- (1) Londres, 1881. Brochure in-8 de 5 pages d'impression, ac- compaguée d’une planche coloriée. (2, Cambridge, 1581. Brochure grand in-8 de 26 pages d’im- pression, accompaguée de 2 cartes de distribution géographique (Extrait du n° 5 du vol. IX du Bulletin of the Museum of compa- rative Zoology, 1881). — 148 — sente son maximum de développement. La petite île de Raiatea, qui n’a que 14 milles de longueur, sur une lar- geur de 5 à 4 milles à peine, en possède, à elle seule, une trentaine d'espèces ou de variétés bien tranchées. Générale- ment, les diverses formes spécifiques sont très localisées. Le groupe Polynésien, qui comprend le plus grand nombre d'espèces et qui peut être considéré comme le point cen- tral de développement ou la métropole du genre, se com- pose de 8 îles, dont 6 renferment, à elles seules, plus de la moilié des espèces connues, et qui sont séparées, les unes des autres, par une distance variant entre 10 et 90 milles. Le Mémoire de M. Hartman, très instructif au point de vue de la distribution géographique des espèces, est ac compagné de 2 cartes que l'on consultera avec intérêt, car elles indiquent parfaitement à quel point les Partules, et particulièrement quelques-unes d’entre elles, se trou- vent étroitement localisées, dans les petites îles Poly- nésiennes. H. CRosse. Description of à Partula supposed to be new, from the Island of Moorea. By (Description d’une Partule, considérée comme nouvelle et provenant de ile de Moorea. Par) w. ». Hartmann (1 }. Ce travail comprend la description du Partula Moo- reana, espèce nouvelle, arboricole, découverte par M. A. Garrett, dans la vallée de Vaianai (ile de Moorea). H. CROSSE. (1) Philadelphie, 1880. Brochure in-8 de 1 page d'impression (Extr. des Proc. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia, 1880). — 149 — À Catalogue of the genus Partuia, Férussac. By (Un Catalogue du genre Partula , Férussac. Par) WW. D. Hartman (1). L'auteur prend pour type du genre Partula le P. faba, Martyn, et rattache à ce groupe, entendu sensu stricto, les espèces qui s’en rapprochent le plus, par l’ensemble de leurs caractères. Il divise le reste du genre en sections : Nenia {type : P. auriculata, Broderip); Astræa (type : P. dentifera, Pfeiffer) ; Clytia (type: C. umbilicata, Pease); Ilia (type : P. lutea, Lesson); OEnone (type: P. Hebe, Pfeiffer); Helena (type : P. Otaheitana, Bruguière); Pasithea (1ype : P. spadicea, Reeve); Æga (type: P. decus- satula, Pfeiffer); Echo (type: P. arguta, Pease) ; Latia (type : Ganymedes, Pfeiffer); Evadne {type : P. buli- moides, Lesson); Harmonia (type : P. gibba, Férussac) ; Matata (type : P. rosea, Broderip) ; Sterope (Lype : P. Carterensis, Quoy et Gaimard). Plusieurs de ces noms, notamment Nenia, Astræa et Latia présentent l'incon- ‘vénient d’avoir été déjà employés précédemment. Chacun de ces lypes subgénériques est figuré. Les Partules sont toutes arboricoles, à l'exception des P. crassilabris, Pease, P. ruslica, Pease, P. pinguis, Gar- rell ms., de la section OEnone, et des P. stolida, Pease, et P. producta, Pease, de la section Helena. Une seule est rayée sur loute sa superficie, le P. lirata, Mousson. H. CRosse. 1} West Chester, Pa. 1881. Brochure in-8 de 14 pages d’im- pression, accompagnée de 13 slavures Sur bois, imprimées dans le texte. 11 — 150 — Contribuzione alla Fauna fossile postpliocenica della Lombardia. Nota del Socio (Contribution à la Faune fossile postpliocène de la Lombardie. Note de) Napoleone Fini (1). L'auteur signale les diverses couches postpliocènes de la Lombardie dans lesquelles on a recueilli, jusqu’à ce jour, des Coquilles terrestres ou fluviatiles, et particuliè- rement les lignites de Leffe, dans le val Gandino; la brè- che de Gandino, connue, dans la localité, sous le nom vulgaire de Crespone; la tourbière de la Polada, sur le ter- ritoire de Desenzano; celle de Maggiolino, dans la Brianza ; les incrustations calcaires de Gardone, dans la province de Brescia, etc. Les espèces recueillies sont toutes bien con- nues : sur 52 espèces ou variétés, appartenant à 49 gen- res, 50, comprises dans 12 genres, sont terrestres et 22, comprises dans 7 genres, sont fluviatiles. H. Crosse. ee — Nuove Specie 0 forme poco note di Mollusehi. Contribuzione alla fauna malacologica d'Italia del Socio (Nouvelles espèces ou formes peu con- nues de Mollusques. Contribution à la faune malacologique d'Italie, par) Napoleone Pini (2). M. Napoleone Pini décrit comme nouvelles les espèces ou variétés italiennes suivantes : Testacella Stabilei, du A ë (1) Milan, 1879. Brochure in-8 de 6 pages d’impression (Extr. es Ali deila Soc. lialiana di se. nat., vol. XXI, 1879). (2) Milan, 1879. Brochure in-8 de 17 pages d'impression (Extr. des Auti della Soc. lialiana di sc. nat., vol. XXI, 1879). | bi = — 151 — Frioul ; Clausilia tenuistriata, du mont Amiata ; C. Fur- vana, de la vallée de Furva; Limnæa frigida, var. nivalis (vallée de Brembana, dans la province de Bergame) et var. glacialis (lac Blanc et lac Noir, dans la vallée de Ga- via); Helix Carthusiana, var. Arvensis, de Belgiojoso; Suc- cinea pleurolacha, var. Baudoniana, des bois de Belgiojoso; Clausilia plicatula, var. plicatulina; Buliminus quadridens, var. prolixus. H. CROSSE. Revue de Géologie pour -Jes années 1875 et 1576, par Delesse et de Lapparent (|). Le tome XIV de cette utile publication vient de paraître. Comme à l'ordinaire, on y trouve l’analyse conscien- cieuse de nombreux Mémoires de géologie et de paléonto- logie stratigraphique. Nous signalons de nouveau le travail de MM. Delesse et de Lapparent à l’attention des natura- listes. P. FiscHER. Sulla Helix hispida, Linné, in Piemonte di (Sur l’'Helix hispida, Linné, en Piémont, par) Mario Lessona (2). L’Helix hispida, espèce essentiellement septentrionale, se trouve, en Piémont, bien près de son extrême limite méridionale de diffusion : néanmoins, elle y présente un plus grand nombre de variétés que dans l'Europe centrale, (1) Paris, 1878, chez F. Savy, éditeur. (2) Turin, 1879. Brochure in-8 de 9 pages d'impression, ac- compagnée de 2 planches lithographiées (Extr. des Atti della R. Accad. delle Scienze di Torino, vol. XV, 1879). — 152 — sa véritable patrie. M. Lessona décrit et figure 2 espèces nouvelles, appartenant au même groupe : l’Helix globus, recueilli à Turin, dans les alluvionus du P6, où elle paraît très rare, et l’H Segusina, de Suze. H. CROSSE. Description of a new Species of Friedopsis from New Mexico, — On the relaions of the Flora and Fauna Of Santa Cruz, West Indies. — Noïes on Maernecrarus Kieneri, Pfeiffer, and ME. pontificus, Gould. By { Description d'une espèce nouvelle de Triodopsis du Nouveau- Vexique.— Sur les relations de la Flore et de la Faune de Sainte-Croix (Antilles). — Notes sur les Macroceramus Kieneri, Pfeiffer, et M. ponuli- cus, Gould. Par) Thomas Blana (1). I. — L'auteur décrit et figure le Triodopsis Levettei, espèce nouvelle, provenant des environs de Santa-Fe (Nouveau-Mexique), et remarquable par son péristome, muui de dents cou.me chez la plupart de ses congénères, mais d’un brun marron clair, au lieu d’être blanc. Il. — M. Bland conclut de l'examen de la Faune malacologique terrestre de l’île de Sainte-Croix que cette Île a dû être, autrefois, reliée à Sainl-Thomas et au reste des îles Vierges, mais qu’il n’a pas dû en être de même, pour ce qui concerne l'îlot de Saba. (1) New-York, 1880. Brochure grand in-8 de 16 pages d’im- pression, accompagnée de 9 gravures sur bois imprimées dans le texte (Extr. du vol. Il des Annals of the New-York Academy of sciences, 1880). — 155 — IT. — L’anteur figure, d’après un échantillon authen- tique, provenant de la collection Pfeiffer, possédée ac- tueilement par le docteur H. Dohrn, le Macroceramus Kieneri, Pfeiffer. Il ne pense pas que cette espèce, connue comme vivant au Honduras, se trouve réellement sur aucun point des Etats Unis. Le M. pontificus, Gould, avec lequel on l’a quelquefois confondu, vit au Mexique et en Floride. H. Crosse. On Helix aspersa in California and the geogra- phical distribution of certain wWest Ameriean Land Snails, etc. By (Sur l’Helix aspersa en Californie, et sur la distribution géographique de certains Escargots de l'Amérique Occiden- tale, elc. Par) Robert EE. €. Stearns (1). L'auteur nous apprend qu’il existe aux environs de San-Jose, dans le comté de Santa-Clara, en Californie, une colonie d'Helix aspersa, importée de France, il y a vingt-trois ans, par. M. A. Delmas, et qui continue à se maintenir en état de prospérité, au milieu de ses congé- nères indigènes. H. CROSSE. Mya arenaria in San Franeiseo Bay. By (Le Mya arenaria dans la baie de San-Francisco. Par) Robert Æ. €. Sitearns (2). (4) New-York, 1881. Brochure grand in-8 de 11 pages d’im- pression (Extr. des Annals of the N.-Y. Ac. of se., 1881). (2) 14881. Brochure in-8 de 6 pages d'impression (Extr. de l'American Naturalist, Mai, 1881). — 154 — M. Stearns signale l'introduction, probablement récente, dans la baie de San-Francisco, et la rapide multiplication du Mya arenaria, qui est maintenant un des Mollusques les plus abondamment répandus sur les marchés de la ville et les plus estimés, au point de vue comestible. Or, il est constant que l’espèce n’existait point autrefois, dans la localité, car on n’en trouve aucune trace dans les anciens dépôts de coquilles et dans les débris de cuisine dus aux indigènes et, par conséquent, relativement mo- dernes. Il est possible que l'espèce ait été introduite, involontairement et inconsciemment, par les spécula- teurs qui ont tenté, à diverses reprises, d'introduire dans les eaux de la mer de Californie, les huitres de l’Atlanti- que. S'il en est ainsi, l'espèce dont on avait en vue l’ac- climatation n’a pas obtenu grande réussite, tandis que l’autre, dont les jeunes individus ont dû venir avec les huîtres, sans passeports ni permis de circulation de la douane, s’est développée merveilleusement. La nature se plait quelquefois à jouer de ces sortes de tours à l’indus- trie humaine. H. CRosse. Observations on Flanorbis. By (Observations sur les Planorbis. Par) Robert £. €. Stearns (1). L.— Dans la première partie de son Mémoire, l’auteur traite la question de la sinistrorsité ou de la dextrorsité des Planorbes, en ce qui concerne les espèces Améri- caines. Cette question a été bien souvent agitée déjà, (4) Philadelphia, 1881. Brochure in-8 de 20 pages d’impres- sion, accompagnée de 27 gravures sur bois, imprimées dans le texte (Extr. des Proceed. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia, 1881). — 155 — dans notre Recueil scientifique et ailleurs. M. Stearns pense que, du moment où un certain nombre d'espèces de Pla- norbes possèdent des coquilles dont la structure est en harmonie avec les caractères sénestres de leur organisa- tion anatomique, il est raisonnable de présumer que, cette disposition constituera la règle et non l'exception, lorsque l’on aura examiné et étudié la totalité des espèces du genre. Il signale, en passant, la curieuse ressemblance conchyliologique qui existe entre la coquille embryonnaire du Planorbis corpulentus et le Physa (Ameria) scalaris. [L. — La deuxième partie du travail de M. Stearns com- prend une étude sur les divers aspects de variations que présentent les Planorbes Américains. H. CRossE. Account of the Zoological Collections made during the Survey of H. M. S. « Alert », in the Straits of Magellan and on the Const of Patagonia. - Mollusea and Molluseoida. — By (Exposé des Collections Zoologiques, faites pendant l'Ex- pédition du bâtiment de la Marine de guerre Anglaise l'Alerte, dans le détroit de Magellan et sur la côte de Patagonie. — Mollusques et Mol- luscoïdes. — Par) Edgar A. Semitla He L'expédition anglaise de l’Alerte a effectué des dragages intéressants pour la science, dans les eaux de la partie Occidentale du Sud de la Patagonie, dans le voisinage de l'île Madre de Dios et dans le détroit de Magellan. (4) Londres, 1881. Brochure in-8 de 25 pages d'impression, accompagnée de 3 planches coloriées (Extr. des Proc. Zool. Soc. of London, 1881). — 156 — M. Smith, qui a été chargé de l’examen des collections malacologiques, décrit et figure les espèces nouvelles suivantes : Rossia Patagonica; Onychotenthis ingens ; Pleurotoma (Bela) Cunninghami; P. (Mangelia?) Cop- pingeri; Lachesis meridionalis; Euthria atrata, E. meri- dionalis ; Nassa (Tritia) Coppingeri ; Lamellaria Patagonica ; Collonia Cunninghami ; Trochus (Ziziphinus) consimilis; Tectura (Pilidium) Coppingeri; Chiton (Ischnochiton) imitator; Helix (Patula) Coppingeri, H. (P.) Mâgellanica, H. (Zonites?) ordinaria; Succinea Patagonica; Chilina amæna ; Diplodonta lamellata ; Mactra (Mulinia) levicardo; Malletia Magellanica; Loripes pertenuis; Kellia Magella- nica; Astarte Magellanica; Cardita (Actinobolns) veluti- na; Carditella (nouveau genre (1); type : Carditella pal- lida n.sp.). L'auteur propose également le nouveau genre (Carditopsis, pour le Cardita flabellum, Reeve, qui n’a pas de ligament externe, dont les dents laté- rales sont beaucoup plus fines, dont le ligament interne est beaucoup plus grand et dont les dents internes pré- : sentent des différences avec celles des Carditella. Le travail de M. Smith augmente notablement la somme de nos connaissances, pour la Malacologie de l'extrémité Sud de l'Amérique méridionale. U. CRossE. On the genus Gouläia of C. B. Adams, and on à new Species Of €Crassatella. By (Sur le genre (1) Les Cardita tegulala et C. semen, Reeve, appartiennent au nouveau genre Carditella, voisin, exlérieurement, des Cardites, mais possédant, en sus des 2 dents cardinales de la valve gauche et de la dent unique de la valve droite, 2 autres dents laiérales sur chaque valve et, en outre, un petit cartilage interne, placé dans le voisinage immédiat des crochets. H. C. — 157 — Gouldia de C. B. Adams et sur une nouvelle espèce de Crassatelle. Par) Edgar 4. Smith (1). L'auteur considère le genre Gouldia de C. B. Adams comme devant être supprimé. Des deux espèces Lypiques, originaires des Antilles, l’une, le Gouldia cerina, est une Circe, l’autre le G. parva, est une petite Crassatelle. Parmi le reste des espèces attribuées au prétendu genre Gouldia, par les auteurs, les unes (G. Pfeifferi, G. va- rians, G. mactracea, G. isabella, G. Martinicensis, G. Guadeloupensis, G. pacifica, G. fastiëiata, G. modesta), sont établies comme le G. parva, sur de jeunes individus de Crassatella; les autres (G. minima, G. australis et, pro- bablement, G. dilecta et G. lamellosa) sont, comme le G. cerina, des Circe. Le genre Gouldia n'a donc plus de raison d’être, au point de vue conchyliologique. M. Smith décrit comme espèce nouvelle le Crassatella Knockeri, draguëé par le capitaine Knocker, à Whydah, sur la côte Occidentale d'Afrique. H. CROSSE. Note on ©ypræa decipiems. By [Note sur Île Cypræa decipiens. Par) Edgar A. Smith (2). L'auteur expose que la valeur spécifique du Cypræa deeci- piens, créé par lui, en 1880 (Proc. Zool.Soc. London), sur un individu unique et en mauvais état, est confirmée par l’acquisition qu'a faite récemment le British Museum de (1) Londres, 1881. Brochure in-8 de 3 pages d'impression (Extr. des Proc, Zool. Soc. of London, 1881). (2) Londres, 1881. Brochure in-8 de { page d'impression (Extr. des Proc: Zool. Soc. of London, 1881). RUSSE 2 individus très bien conservés, provenant de Port Walcot (N. O. de l'Australie). Bien que voisine du C. Thersites, cette forme en est, spécifiquement, bien distincte: son bord externe est bien réellement arrondi. H. Cross. Contribuzione alla Conehiliologia Terziaria Ita- liama. — Il. Memoria del dott. (Contribution à la Conchyliologie Tertiaire [talienne. — IL. Mé- moire du Docteur) Lodovico Foresti (1). Dans ce deuxième fascicule, qui vient s'ajouter à celui qui avait été déjà publié, il y a quelques années, l’auteur décrit et figure les espèces nouvelles suivantes, apparte- nant aux couches tertiaires de l’Italie : Turbinella Doder- leiniana, du miocène supérieur de Monte Gibio (Modène) ; Murex Bononiensis, de l'argile bleue du pliocène ancien de Majola (Bologne); M. incognitus, des sables jaunes compacts du pliocène ancien de Monte Biancano (Bolo- gne); Trophon craticulatus, var. Majolensis, du pliocène ancien de Tiola et Majola (Bologne); Fasciolaria stria- tissima, des argiles bleues du pliocène ancien de Tiola et Majola (Bologne): Terebra elegantula, des marnes argi- leuses bleuâtres du miocène supérieur de Monte Gibio (Modène); Terebra pertusa, var. cingulata, de la même provenance; Acus (Euryta) Doderleinianus, de la même provenance ; Modiola rectè-marginata, du pliocène ancien . de Bologne et de Modene. (1) Bologne, 1882. Fascicule in-4 comprenant 18 pages d’im- pression et accompagné de 3 planches lithographiées sur pa- pier de Chine (Extr. du tome III de la série IV des Memorie dell’ Accademia delle Scienze dell’ Istituto di Bologna). — 159 — L'auteur figure comparativement, dans sa planche nr, la belle espèce nouvelle qu’il a nommée Turbineïla Doder- leiniana, le T. Lynchi de Basterot et les coquilles qui ont été figurées, sous cette dernière dénomination, par Hôrnes et par Pereira da Costa. Il semble résulter de cette com- paraison que les deux espèces de Hôrnes et de Pereira da Costa s’éloignent sensiblement du type de l’auteur fran- çais : la première, que M. Foresti rattache au T. Lynchi comme var. latè-umbilicata, paraît plutôt constituer une espèce distincte; la seconde est nommée par lui T. Doder- leiniana var. umbilicata. H. CROSSE. Sur la Faune Conchyliologique terrestre du pays des Somalis par €. F. Ancey (1). L'auteur publie quelques observations sur un petit nombre de coquilles terrestres, recueillies par M. G. Révoil, dans le cours de deux explorations faites par lui, dans le pays des Somalis, région peu connue, dont les formes malacologiques lui paraissent plus rapprochées de celles de Socotora et du Sud de l'Arabie. que de celles de l’Abyssinie proprement dite. Il cite un genre nouveau de Cyclostomacés, le genre Revoilia, intermédiaire entre les Lithidion, dont il a la forme déprimée, et les Otopoma, et plusieurs Bulimious : il propose, pour l’un d'eux, le nom de Bulimiuus (Rachis) Moreletianus. H. CROSSE. (1) Palerme, 1882. Brochure in-4 de 3 pages d'impression (Extr. du n° 9 de la première année du Naturalista Siciliano). — 460 — ? Noch einmal Plamorhis multiformis [1]. — Neue Forschungen in Steinheñm (2). — Neue Untersu- chungen über Planorbis multiformis (3). Von {En- core le Planorbis mulüformis! — Nouvelles re- . C1 Au cherches à Sieinheim. — Nouvelles observations sur le Planorbis mulliformis. Par) le pr Fr. mie gendorf. M. le docteur Hilgendorf, connu des uaturalistes par ses travaux paléontologiques et par un voyage scientifique au Japon, dans le cours duquel il a eu l’heureuse chance de recueillir une nouvelle espèce vivante de Pleurotomaire, combat, dans les trois petits Mémoires mentionnés plus haut, les conclusions de M. le professeur Sandberger, au sujet des Planorbis multiformis de Steinheim et de l’éten- due des variations de cette singulière espèce fossile. H. CROSSE. Bescription de deux espèces de Pomatias des environs de Bagnéres-de-Bigorre. Par Paul Fagot (1). L'auteur décrit, dans ce petit Mémoire, deux espèces de Pomatias qu'il considère comme nouvelles : P. spelæus et P. Frossardi, des environs de Bagnères-de-Bigorre. H. Cross. (1) Brochure in-8 de 13 pages d'impression (Extr. du Zeit- schrift d. Deutschen geol. Gesells., 1877). (2) Brochure in-8 de 9 pages d’impression (Extr. du Zeitschrift d. Deutschen geol. Gesells., 1877). (3) Brochure in-4 de { page d'impression (1877). (4) Brochure in-8 de 4 pages d'impression (Extr. du Bull. de la Soc. Ramond, 1877). — 161 — Nomenelature In Zoology and Botany. By (No- menclature en Zoologie et en Botanique. Par) NV. HE. Dali (1). L'auteur, dans cet ouvrage, expose avec beaucoup de clarté et d'une manière irès complète les principes géné- ralement adoptés en matière de nomenclature zoolo- gique. Son travail sera donc fort utile à consulter pour les naturalistes. H. CROS:E. Étude sur les Faunes imalacologiques miocènes des environs de "Fersanme et de Hauterives 2). €) Ji (Drôme), par F. Fontannes ( Dans ce travail, l’auteur critique, particulièrement au point de vue géologique, le Mémoire publié, il y a quel- ques années, par M. Michaud, sur les fossiles marins ter- tiaires de Tersanne. Il lui reproche, particulièrement, de ne pas s'être suffisamment préoccupé des questions de niveaux et de n’avoir pas indiqué les rapports et diffé- rences de ses espèces nouvelles avec les espèces voisines, déjà précédemment connues, ce qui peut rendre difficile leur identification. D’après M. Fontannes, sur 79 espèces citées ou décrites par le savant 'continuateur de Drapar- paud (déduction faite des formes incertaines), 67 appar- tiennent au miocène supérieur (groupe de Visan) et 12 au mio-pliocène (groupe de Saint-Ariès). H. Crosse. (4) Salem, 1877. Brochure in-8 de 56 pages d'impression. (2) Montpellier, 1878. Brochure grand in-8 de 24 pages d’im- pression (Extr. de la Rev. des Sc. naturelles, 1878). a — 162 — L'Etage Tortonien dans là Gironde. Par A. Benoist (1). L'auteur pense que l'étage Tortonien se trouve repré- senté, dans le S. 0. de la France, par le niveau fossilifère de Largileyre, situé dans le bourg de Salles (Gironde). Il donne la liste des espèces fossiles qui ont été recueillies jusqu'ici, dans cette couche dont la richesse est remar- quable, puisque l’on y compte plus de 230 espèces, pour la plupart spéciales à cet horizon. H. CROSSE. Notice sur les Fonds de la Mer. Par Léopold de Folin el Léon Périer (2). Les auteurs, après un résumé historique de ce qui a été fait jusqu'ici, en Europe et en Amérique, sur l'étude du fond des mers et un exposé des principales Expéditions qui ont été dirigées, en vue de ce genre d'explorations, font connaître le but de leur publication intitulée « Les fonds de la mer » et les principaux résultats qu’ils ont obtenus, tant au point de vue de la Géologie qu’à celui de la Zoo- logie et de la Botanique. C’est surtout, dans la famille des Cæcidæ que les résultats obtenus ont été les plus considé- rables, au point de vue malacologique. Le genre Cæcum, naguèreencore composé d’une trentained’espèces vivantes, en comple maintenant plus de 100. H. CROSSE. (1) Bordeaux, 1878. Brochure in-8 de 6 pages d'impression (Extr. du tome XXXII des Procès-verb. de la Soc. Linn. de Bor- deaux, 1878). (2) Bordeaux, 1878. Brochure in-8 de 37 pages d'impression (Extr. des Mém. Soc. sc. phys. et nat. Bordeaux, 1878). LS mn — 163 — Notice sur la vie et les travaux d’Ateide d’Orhigny, par P. Fischer {l). x Cette notice est consacrée à l’exposé de la vie et des œuvres d’un des plus laborieux et des plus grands natu- ralistes de notre époque, Alcide d'Orbigny. Il suffit de citer ses travaux sur les Foraminifères, son Voyage en Amérique, sa Paléontologie française et les nombreux Mémoires sur toutes les branches de la Zoologie qu’il a publiés, dans le cours de sa carrière scientifique, malheu- reusement interrompue avant l'heure; ils ont été lus par toutes les personnes qui s'occupent de science, et nous nous honorons de compter parmi eux quelques travaux qui ont paru dans notre Recueil scientifique (Journ. de Con- chyl. vol. E, [l, [Let IV, 1850-1855). Méconnu, jalousé et persécuté pendant la plus grande partie de sa vie, par des savants officiels qui étaient loin de le valoir, il n’arriva à la chaire de Paléontologie du Muséum, créée spécia- lement pour lui, que très difficilement et pour ainsi dire de vive force. On prétend même qu'à cette occasion un de ses confrères scientifiques, possesseur de cinq à six places largement rémunérées et d’une septième, entière- ment gratuite, crut devoir donner sa démission de cette dernière, pour manifester son indignation, sans trop nuire à sa bourse. Malgré toutes ces oppositions, plus acharnées qu’intelli- gentes, Alcide d’Orbigny resta, pendant vingt ans, à la tête de la Paléontologie, en France, et lorsqu'il mourut, le 90 juin 1857, des suites d'une affection du cœur arrivée à sa dernière période, il put, à défaut de fortune, léguer à ses (1) Paris, 1878. Brochure in-8 de 20 pages d'impression (Extr. du Bull. Soc. géol. de France, 1878). _— 164 — enfants un nom illustre dans la science et qui ne sera pas oublié. H. CrossE. Description of a new Species of &eme and varieties from the Conglomerat Beds at Menton. By (Description d’une espèce nouvelle et de di- verses variétés d’'Acme, provenant du Conglomé- rat de ienton. Par) Geoffrey Neviil (1). L'auteur décrit l'Acme Foliniana, l’une des plus gran- des espèces du genre, car elle atteint la longueur relative- . ment considérable de 5 millimètres 1/2. Il signale en même temps l'existence de deux variétés un peu plus petites qu’il nomme var. emaciata et var, pachystoma. Ces trois formes out été recueillies par lui dans le Conglo- mérat de Menton (Alpes-Maritimes). H. CROSSE. On the Eand Shells of {he Mesican Island of Guadalupe, Collected by mr E. Palmer. By (Sur les coquilles terrestres de File Mexicaine de Guadalupe , recueillies par le D'E. Palmer. Par) WW. G. Binney (2). L'île Mexicaine de Guadalupe est située au large de la côte O. de l'Etat de Basse-Californie, à environ 220 milles de San-liego. Le docteur Edward Palmer qui l’a visitée, {1} Londres, 1879. Brochure in-8 de 2 pages d'impression (Extr. des Ann. a. Mag. of Nat. Hist., Novembre 1879). (2) Philadelphie, 1879. Brochure grand in-8 de 1 page d’im- pression (Extr. des Proc. of the Acad. of Nat. Sc. of Philadelphia, 1879). ai. — 165 — en 14875, y a recueilli l’Arionta Rowelli, Newcomb, qui paraît servir de nourriture à un petit Rongeur de l’île; V’A. facta, Newcomb, et.enfin, quelques individus vivants de Binneya notabilis, espèce qui a été déjà recueillie dans l'île Californienne de Santa Barbara. L’auteur suppose qu'il pourrait bien y avoir identité entre le genre Binneya et le genre Xanthonyx et que, dans ce cas, le plus récent des deux devrait tomber en synonymie. H. CRossE. On the Saw and Eimgunl Dentition of certain Costa Rica Land Shells Collected by mr wvil- liam F1. Gobb (1). — On certain North Ameri- eun Species of Zenites, elc. (2). By (Sur la mâ- choire et la denture linguale de certains Mollus- ques terrestres de Costarica, recueillis par le D° William M. Gabb. — Sur cerlaines espèces Nord- Américaines de Zonites, etc. Par) w. &. Binney. I. L'auteur propose le genre nouveau Velifera pour un Mollusque recueilli, à 3,000 pieds d’altitude, sur le Pico- Bianco, par M. Gabb, et qui, voisin des Zonites par sa mâchoire et son pore muqueux, s'en éloigne par son man- teau muni d'appendices, qui recouvrent la majeure partie de la coquille. Sous ce dernier rapport, il se rapproche des Hélicarion, mais la disposition de son pore muqueux (1) New-York, 1879. Brochure in-8 de 6 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée (Extr. des Ann. of the N. Y. Ac. of Sciences, vol. I, 1879). (2) New-York, 1879. Brochure in-8 de 8 pages d’impression, accompagnée de 2 planches lithographiées (Extr. des Ann. ofthe N. Y. Ac. of Sciences, vol. I, 1879). 42 — 0e est plus simple. Type : V. Gabbi, W. G. Binney. Il pro- pose également le genre nouveau Cryptostrakon pour le C. Gabbi, autre forme inédite, recueillie par M. Gabb, sur le Pico-Blanco, à Costarica, à une altitude variant entre 5,000 et 6,009 pieds : voisine des Mariella, Gæotis et Par- mella par la forme de sa coquille interne, elle s’en éloi- gne par la mâchoire et la disposition de l'armature lin- guale. IL. L'auteur décrit et figure plusieurs espèces nouvelles Nord-Américaines, provenant de Roan Mountain : Zonites Andrewsi, remarquable par les 5 denticulations lamellii- formes de son ouverture; Zonites Rugeli et Mesodon Andrewsi. Il donne également la figure de l'animal du Vitrinizonites latissimus, Lewis, en marche, et celle d’une espèce nouvelle de l'Orégon: Macrocyclis Hemphilli. H. CRrosse. Orygoceras , eine neue Gasieropodengatiurg der Mielamopsiden-Mergel Dalmatiens. Von (Orygoceras, nouveau genre de Gastropodes, provenant de la Marne à Melanopsis de Dalma- tie. Par) S. Brusina (|). Notre savant confrère et correspondant d’Agram, M. S. Brusina, a découvert, dans les Marnes à Melanopsis de trois localités de Dalmatie, Ribaric et Sinj, dans la vallée de Cettina, et Miocic, près Drnis, une forme de co- quille fossile très originale et incontestablement nou- velle. C’est un Gastropode tubulaire, qui a de grands (4) Vienne, 1882. Brochure grand in-4 de 42 pages d’impres- sion, accompagnée d’une pianche lithographiée (Extr. des Bei- räge zur Paläont. de MM. Mojsisovics et Neumayr, vol. Il). cols — 107 — rapports avecle genre Parastrophia de M. de Folin (Journ. Conchyl. vol. XXV, p. 203, pl. V, 4877), et qui, à son origine, présente une disposition analogue à celle du tour embryonnaire des Cæcidæ. Il a, d’ailleurs, ses caractères propres, et s'éloigne des Cæcidæ, qui sont des Mollusques marins, en ce qu’il se rencontre dans des couches d'ori- gine exclusisement fluviatile et ne contenant que des co- quilles d’eau douce. M. Brusina pense qu'on peut aussi, à certains égards, le rapprocher des Valenciennesia, autre forme énigmatique, et vraisemblablement non marine, des couches à Congéries. Le nouveau genre comprend 3 espèces, toutes inédites, qui sont décrites et figurées par l’auteur : Orygoceras dentaliforme, O. stenonemus, O. cornucopiæ. Cette dernière espèce, la plus curieuse des trois, se compose d’une coquille tubulaire, dentaïiforme, commençant par un tour embryonnaire spiral, se dérou- lant ensuite en ligne droite et en forme de corne d’abon- dance, et présentant sur toute sa surface, sauf sur le pre- mier quart, qui reste lisse, un grand nombre d’anneaux lamelleux, saillants, espacés et très élégamment disposés. Les amateurs de petits scandales conchyliologiques trou- veront, dans la préface de M. Brusina, de très curieuses révélations, au sujet des procédés scientifiques de certains naturalistes, que nous ne nous soucions pas de nommer, car il est inutile de leur faire des réclames. H. CRosse. Note on the occurrence of Produetus giganteus in Califormia. — Note on Acrotele. — Descrip- tion of à new Creinecous Pinma from New- Mexieo®. — Note on the occurrence of Striek- lamdinia Salteri and S. Davidsomi in Gcor- K — 168 — gia. By (Note sur la présence du Productus gi- ganteus, en Californie. — Note sur l’Acrotele. — Description d’un Pinna crétacé inédit, provenant du Nouveau-Mexique. — Note sur la présence des Stricklandinia Salteri et S. Davidsoni, en Géorgie. Par) ©. A. wwhite (1). L'auteur a trouvé, dans une petite collection de fossiles, recueillis par M. L. Kumilien, dans le comté de Shasta (Californie) et envoyée au Muséum National des États- Unis, 5 ou 4 exemplaires d’un Productus de grande taille, qu’il lui paraît impossible de distinguer spécifiquement du P. giganteus des terrains Carbonifères d'Europe. La présence de cette espèce, en Amérique, ne semble pas avoir été signalée, jusqu'à présent , et il est assez remar- quable, qu’on la rencontre dans la partie occidentale des Etats - Unis, alors qu’elle n’a été trouvée ni dans la région centrale, ni dans la région orientale, pourtant si remarquables par le développement de leurs conches Car- bonifères. Le Brachiopode discinoïde des terrains primaires de VUtah méridionale, précédemment décrit et figuré par M. White sous le nom d’Acrotreta? subsidua, appartient au genre Acrothele, créé, en 1876, par le professeur Lin- narsson, de Stockholm. L'auteur décrit comme espèce nouvelle, provenant des terrains crétacés des environs de Fort Wingate (Nouveau- Mexique), le Pinna Stevensoni. M. White signale la présence, dans l'Etat de Géorgie, (4) Washington, 1879. Brochure in-8 de 4 pages d'impression, accompagnée d’une planche noire (Extr. des Proc. of U. $, nat. Mus., 1879). 40 — 169 — des Stricklandinia Salteri et S. Davidsoni, Billings, qui n'avaient été encore trouvés, en Amérique, que dans les couches de l’île d’Anticosti. H. CRrosse. Dernières observations sur les anomalies malacolo- giques de l'étang d'&ssésor. Par le marquis EL. de Folin (l). L'auteur étudie la composition des eaux et la popula- tion malacologique des quinze petits lacs, qui se trouvent sur le littoral du département des Basses-Pyrénées, de- puis l'étang de la Négresse, près Bayonne, jusqu’à celui d’Osségor, au delà de l’Adour. Il signale les causes aux- quelles il attribue les déformations que l’on remarque sur le test de la plupart des coquilles fluviatiles de quelques- uns de ces étangs, et notamment de celui d’Osségor, et, parmi celles qui lui semblent de nature à amener l’état maladif et quelquefois même la mort des Limnées, Physes, Planorbes et autres Mollusques fluviatiles, il cite, en première ligne, l'augmentation du degré de salure des eaux, par suite d’évaporation ou de manque de pluies. H. Crosse. Contributions {0 Palecontology. — [N°5 2 8, — By (Contributions à la Paléontologie. — N°° 2 — 8. — Par) ©. A. White (2). {1) Dax, 1879. Brochure in-8 de 19 pages d'impression, aecom- pagnée d’une carte géographique (Extr. du Bull. Soc. de Borda, 1879). (2) Washington, 1880. Volume grand in-8 de 171 pages d’im- pression, accompagné de 32 planches lithographiées sur papier de Chine (Extr. du 12° Rapport annuel du Survey for the year 1878). * — 170 — 2, Espèces nouvelles provenant des terrains crétacés des Etats de l'Ouest et des Territoires: Anomia propatoris ; Pteria? stabilitatis; Barbatia barbulata; S.-genre nouveau Velatella, Meek, proposé pour le Neritina (Dostia ?) bellatula, Meek; Tessarolax Hitzii ; Lispodesthes ? obscu- rata ; Fasciolaria (Piestocheilus) Alleni. 3. Mollusques tertiaires du Colorado, de l’Utah et du Wyoming. Le Pupa atavuncula est décrit et figuré comme nouveau, 4. Fossiles du groupe de Laramie. Espèces décrites comme nouvelles et figurées: Axinæa Holmesiana; Rhyto- phorus Meekii; 5. Fossiles triasiques de la région S.-E. de l’Idaho. 6. Fossiles carbonifères des Etats de l'Ouest et des Territoires. 7. Fossiles jurassiques des territoires de l'Ouest. Espèces nouvelles: Aviculopecten ? superstrictus ; Volsella (Modiolina) platynota; Astarte Packardi; Cardinia præcisa; Tancredia extensa. 8. Fossiles des Roches Carbonifères des Etats de l'intérieur. Espèces nouvelles: Anthracoptera polita; Pla- tyceras tribulosum; Naticopsis monilifera ; Pleurotomaria Newportensis; Conularia crustula. De nombreuses espèces fossiles des Etats-Unis, connues jusqu'ici seulement par des diagnoses, se trouvent repré- sentées, pour la première lois, dans l'important travail de M. White, qui fait suite à celui dont nous avons rendu compte, précédemment, en 1881 (1). H. CRossE. Sur quelques genres de Braehiopodes.—Tere- (4) Journ. Conchyl. vol. XXIX, p. 97, 1881. — 171 — bratwlidæ ef WValdheïimiidæ, — Par IX. Dou-- villé (1). L'auteur, après une revue historique des principaux travaux qui, depuis Fabio Colonna, en 1616, jusqu’à nos jours, ont eu pour objet la classification des Brachiopodes, s’occupe particulièrement des genres qu'il admet, dans la famille des Terebratulidæ et dans celle des Waldhei- miidæ, Dans la première, il propose les nouveaux genres sui- vants : Liothyris (type: Terebratula vitrea, Born); Dictyo- thyris (type : Terebratula coarctata, Park); Glossothyris (type: Terebratula nucleata, Schl.) ; Cœnothyris (type : Terebratula vulgaris, Schl.). Dans la famille des Waldheimiidæ, il propose les nou- veaux genres suivants: Neothyris (type: Terebratula lenticularis, Deshayes); Plesiothyris (type : T. Verneuili, Desl.); Aulacothyris (type: T. resupinata, Sow). H. Crosse. A List of the Cypræîñaæ found on the Coast of New Caledonia and Loyalty Eslands. By (Liste des Cypræidæ trouvées sur les côtes de la Nouvelle- . Calédonie et des Iles Loyally. Par) Richard ©. Rossiter (2). Notre honorable correspondant de Nouméa énumère (4) Paris, 1880. Brochure grand in-8 de 29 pages d’impres- sion, accompagnée de gravures sur bois, imprimées dans le texte. (2) Sydney, 1881. Brochure in-8 de 16 pages d'impression (Extr. des Proceed. of the Linnean Soc. of New Souih Wales, vol. VI, 1881. — 172 — 60 espèces de Cypræidæ, qui ont été recueillies, jusqu’à ce jour, dans les eaux de la Nouvelle-Calédonie et des îles Loyalty. C’est 45 de plus que nous n’en avons men- tionné : ce nombre se trouve mème porté à 18, en réa- lité, puisque l’auteur croit devoir supprimer trois de celles que nous avions admises. Voici l’énumération des espèces qu’it convient d'ajouter à notre liste, d'après M. Rossiter : 17. 18. . Cypræa asellus, Linné (Nouméa. Iles Loyalty). . CG. — cribelilum, Gaskoin. — Très rare (M. Ba- lansa). — cylindrica, Born (Nouméa). — felina, Gmelin (TL. Loyalty). — fimbriata, Gmelin (L. Loyalty). — _irrorata, Solander (I. Loyalty. Rare). — neglecta, Sowerby (Nouméa. Baie du Prony). — pantherina, Solander {[. Loyalty). — tabescens, Solander ([. Loyalty). — ventriculus, Lamarck (I. Loyalty). — aurantia, Martini. (Un seul exemplaire, trouvé à Lifou (I. Loyalty) et faisant partie de la Collection Rossiter). cruenta, Gmelin (Ilot Amédée, près Nouméa). esontropia, Duclos (I. Loyalty. Rare). gangrenosa, Solander ([. Loyelty. Rare). zigzag, Linné (I. Loyalty. Très rare). Adamsoni, Gray (Anse Vata, près Nouméa, d’après M. Balansa. Rare, es- pèce du groupe desCypræovula). annulata, Gray (Ilot Amédée. Très rare). globulus, Linné (Iles Loyalty). IX, CROSSE. — 175 — On the Mollasen procured during the « Kisl- tming » and « Porcupine » Expeditions, 1868- 1870.— Part. IL (1). — Part. IV (2). By (Sur les Mollusques recueillis dans le cours des Expédi- tions du « Lightning » et du « Porcupine » de 1868 à 4870. — Parties IL et IV. Par) &. Gwym JSeffreys. Dans ces deux nouveaux Mémoires, le savant auteur du « British Conchology » continue l’exposé des découvertes malacologiques faites dans le cours des Expéditions de dragages du Lightning » et du « Porcupine », de 1868 à 1870. Il décrit comme nouvelles et figure les espèces sui- vantes : Leptonlacerum; Scintilla rotunda ; Scacchia te- nera; Decipula ovata (genre nouveau créé pour le Tel- limya ovalis de G. O. Sars); Montacuta pellucida, M. ovata; Axinus tortuosus, À. subovatus; Tellina tenella; Lyonsia formosa, L. argentea; Pecchiolia subquadrata, P. insculpta, P. sinuosa, P. angulata; Pholadomya Lo- veni; Neæra truncata, N. sulcifera, N. gracilis, N. teres, N. depressa, N. contracta, N. semistrigosa, N. ruginosa, N. inflata. Grâce aux nombreux dragages effectués de- puis un quart de siècle, les genres dont les espèces sont répandues dans les zones profondes des mers commen- cent à être mieux et plus complètement connus, et, si M. Jeffreys n’est pas le premier qui soit entré dans cette voie de recherches, si intéressantes etsi fécondes, (1) Londres, 1881. Brochure in-8 de 32 pages d'impression, accompagnée d’une planche noire (Extr. des Proc. of the Zool. Soc. of London, juin 1881). (2) Londres, 4881. Brochure in-8 de 30 pages d'impression, — 474 — si Forbes, Mac-Andrew et quelques .autres naturalistes l'ont précédé, dans Ja carrière, il est, sans contredit, celui qui, à notre époque, a donné la plus vive impulsion à ce genre d'exploration et qui a obtenu les résultats scientifiques les plus considérables. H. CRosse. Notes on the Genus Chilina, with a List of the known Species. By (Note sur le genre Chilina, avec une Liste des espèces connues. Par) Edgar A. Sumniéln (1). L'auteur, après une critique assez sévère, mais, mal- heureusement, quelque peu justifiée, de Ja monographie du genre Chilina, publiée, en 1874, par M, Sowerby, dans Je Conchologia Iconica de Reeve, donne le catalogue des 19 espèces actuellement connues qui composent la famille des Chilinidæ. En voici la liste. Genre Chilina. — C. Dombeyana, Bruguière; C. fluc- tuosa, Gray; €. fluminea, Maton ; C. bulloides, Orbigny; C. Parchappii, Orbigny ; €. gibbosa, Sowerby; €. robus- tior, Sowerby; C. major, Sowerby; C. Puelcha, Orbigny; C. obovata, Gould; C. parva, Martens ; C. fasciata, Gould ; C. angusta, Philippi; C. globosa, Frauenfeld ; C. Patago- nica, Sowerby; C. subeylindrica, Sowerby; C. amœæna, Smith; C. Portillensis, Hidalgo. Sous-jenre Pseudochilina, Dall. — P. limnæiformis, Dall(emend.), espèce du Chili, remarquable par son épi- derme fibreux, et sa spire élevée. accompagnée de 2 planches noires (Extr. des Proc. of the Zool. Soc. of London, novembre 1881). (1) Londres, 1881. Brochure in-8 de 8 pages d'impression (Extr. des Proc. Zool. Soc. London, 1884 n — 175 — Les Chilines sont localisées dans l'extrémité sud de l'Amérique Méridionale, On les rencontre en Patagonie. Du côté du Pacifique, elles ne dépassent pas le Chili, et, du côté de l’Atlantique, elles s'arrêtent au sud du Brésil. H. CRoSsSE. On the Freshwater Shelis of Australia. By (Sur les Coquilles d’eau douce de l'Australie. Par) Edgar A. Sonnitin (1). Les Mollusques d'eau douce de l'Australie, s’ils ont donné lieu à la publication d'assez nombreux Mémoires descriptifs, trop souvent enfouis dans des Recueils pério- diques peu répandus, n’ont pas encore, jusqu’à ces der- niers temps, été l’objet d’un travail d'ensemble, qui per- mit aux naturalistes de se faire une idée exacte de ja richesse de cette faune et de ses principaux caractères. Aussi doit-on savoir gré à M. Edgar À. Smith d’avoir en- trepris de combler cette lacune, à l’aide des riches maté- riaux dont dispose le British Museum. Dans l’état actuel des connaissances, on compte, en Australie, 150 espèces de Mollusques fluviatiles (l’auteur en énumère 154, mais 4 d’entre elles sont des Néritines marines) : elles se composent de 117 Gastropodes et de 55 Acéphalés. Le genre Physa, représenté par 52 espèces, est le plus nombreux et le mieux caractérisé; le g. Unio en possède 17, le g. Melania 42, le g. Limnæa 41, les g. Paludina et Corbicula 9 chacun, les g. Hydrobia et Pla- {1} Londres, 1881. Brochure in-8 de 63 pages d'impression, accompagnée do 3 planches lithographiées (Extr. du vol. XVI du Linnean Sociely’s Journal Zoology, 1881). — 176 — norbis 6 chacun, les g. Sphærium et Bithinia 4 chacun, le g. Pisidium 5, le g. Segmentina 2. Chacun des genres Physopsis, Tatea, Amnicola ?, Paludinella?, Larina, Gab- bia, Ancylus, Mycetopus et Navicella n’en possède qu’une seule. L'auteur décrit comme nouvelles les espèces sui- vantes : Melania Queenslandica, M. Elseyi, M. subsimilis; Vivipara tricincta, V. dimidiata; Bithinia australis; Hy- drobia Brazieri, H. Petterdi, H. Angasi; Limnæa Bra- zieri, L. Victoriæ ; Physa gracilenta, P. producta, P. Bra- zieri, P. Queenslandica, P. Quoyi, P. Etheridgii, P. bre- viculmen, P. tenuilirata, P. exarata ; Planorbis Essingto- nensis, P. Macquariensis; Segmentina Australiensis, S. Victoriæ ; Corbicula Deshayesi, C. sublævigata ; Sphærium Queenslandicum, S. Macgillivrayi; Pisidium Etheridgii. H. Crosse. Description of a new Species or Variely of Eand Snañl Of California. By (Description d’une nou- velle espèce {ou variété d'Escargot terrestre de Californie. Par) Eobert E. €. Stearns (1). L'auteur décrit et figure sous la dénomination de Var. circumcarinata, une forme d’Helix des environs de Tur- loch (Californie), qu'il croit devoir rattacher, à titre de variété, à l'H. Mormonum, qui habite la même région, tout en lui reconnaissant des caractères assez tranchés. H. CROSsE. (4) New-York, 1879. Brochure in-8 de 2 pages d’impression accompagnée dé gravures sur bois imprimées dans le texle (Extr. des Ann. of theN. Y. Ac. of Sciences, vol. I, 1879). Paris. = Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5; J. TREMBLAY, gendre et successeur, JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Li Juillet 1882. Note complémentaire sur la résorption des parois internes du test, chez les Aurieulidæ, Par H. CROSSE ET P. FiscHER. Nous avons fait connaître, dans deux Mémoires précé- demment publiés, l’un en 1879 (1), l’autre en 1880 (2), la curieuse structure interne du test, chez les Auricus lidæ. Dans la majeure partie des genres de cette famille, les parois internes du test se résorbent plus ou moins complètement, ces Mollusques jouissant de la faculié de pouvoir dissoudre les cloisons intérieures de leurs co- quilles. Les Pedipes seuls paraissent faire exception à la règle, soit parce qu'ils ne possèdent pas cette faculté, soit plutôt parce qu’ils s’abstiennent d’en faire usage. Nous avons ouvert et nous figurons un exemplaire du Pedipes afer, Gmelin (pl. vu, fig. 14) et un exemplaire du P. (1) Journ. de Conchyl., vol. XXVII, p. 143, 1879. (2) Mission scient. au Mexique et dans l'Amérique Centrale, 7° partie, vol. IL, p. 3, 1880. 13 — 178 — mirabilis, Mühlfeldt (pl. vu, fig. 13). On peut voir que, dans ces deux espèces, les cloisons internes restent intactes et conservent toute leur épaisseur jusqu’au sommet de la coquille, sans subir aucune sorte de modification. Il n’en est pas de même chez les autres genres de la famille des Auriculidæ. Partout, nous voyons s’opérer la résorption des parois internes du test. Seulement, cette résorption n’est pas toujours effectuée de la même ma- nière, ni dans les mêmes proportions. D’un genre et quel- quefois même d’une espèce à l’autre, elle présente des différences qui nous semblent mériter d’être observées et signalées. Dans le genre Auricula, la coquille est réduite à la pa- roi externe de tous les tours et à la paroi interre de l’avant- dernier tour seulement, ainsi qu'on peut le voir par la figure de l’Auricula Judæ , Lamarck, que nous donnons, représentée de côté (pl. vus, fig. 1). C'est à peine s’il reste, au bord columellaire, une révolution complète des deux plis, à partir du dernier tour : tout le reste de la columelle a complètement disparu. La surface interne des premiers tours de spire est lisse, continue et sans le moindre vestige des parties résorbées. À l’intérieur de l'avant-dernier tour, un peu au-dessous de la suture, on constate la présence d’une très minime partie de matière calcaire, qui n’a pas encore été complètement détruite, par ‘le travail de résorption : le reste du tour est entièrement lisse et poli. Dans cette espèce, les viscères de la spire doivent former une masse homogène, non contournée en tortillon. Dans le genre Melampus, la résorption des parois in- ternes du test s'opère non moins complètement que chez les Auricula, ainsi que l’indiquent les coupes que nous donnons d’un individu de M. coffea, Linné (pl. vin, — 179 — fig. 12) et d’un exemplaire de M. flavescens, Gmelin (pl. var, fig. 11). Il ne reste plus, à l’intérieur, qu'une portion du bord columelläire et la paroi de l’avant-der- nier tour. La spire est complètement vidée et, comme chez les Auricula, les viscères doivent former une masse homogène, non contournée en tortillon. Chez les Marinula typiques (pl. vu, fig. 6 : Marinula nigra, Philippi), la destruction des parois internes est portée à son plus haut degré : l’intérieur du test est lisse, poli et d’un rouge brun luisant. Les Blauneria (pl. vux, fig. 8 : Blauneria heteroclita, Montagu) présentent la même disposition. Passé l’avant- dernier tour, la spire est vide jusqu’à son sommet, sans qu'il reste la moindre trace des parties résorbées, au ni- veau des sutures. Les Monica (pl. vi, fig. 7 : Monica Firmini, Payrau- deau) se distinguent par le développement un peu moins considérable des phénomènes de résorption. La cloison qui sépare l’avant-dernier tour du dernier est à peu près intacte, et, sur les tours précédents, il subsiste en- core, au niveau des sutures.et dans leur voisinage immé- diat, des traces parfaitement visibles des parties sur les- quelles le travail de résorption s’est effectué. Chez les Plecotrema (pl. vin, fig. 5 : Plecotrema ty- pica, Adams), l’intérieur des premiers tours présente an espace vide et lisse, dans lequel la résorption s’est opé- rée, à un haut degré. Néanmoins, on retrouve encore presque entière la cloison qui sépare l’avant-dernier tour de spire du dernier, cloison qui est complètement détruite, dans les Auricula, Marinula et Melampus, et l’intérieur de la suture qui rattache l’avant-dernier tour à l’antépénul- tième conserve quelques traces de parties incomplètement — 180 — résorbées, disposition qui semble rapprocher les Pleco- trema des Cassidula et des Scarabus. Chez les Scarabus (pl. vu, fig. 2 : Scarabus pantheri- nus, À. Adains ; fig. 5 : S. albovaricosus, Pfeiffer; fig. 4 : S. Cumingianus, Petit), la cloison interne de l’avant-der- nier tour reste complètement intacte. Le travail de ré- sorption ne commence à se manifester qu’au-dessus de ce tour et il agit de façon à détruire toute la région de l’axe columellaire, en formant ainsi une perforation verticale centrale, qui s'étend du sommet à la columelle de l’avant- dernier tour. Il ne reste plus, dans cette partie de la co- quille, que des rudiments de parois, qui se projettent in- térieurement, vis-à-vis des sutures, en forme de lamelles spirales, disposées presque horizontalement. Les bords in- ternes de ces lamelles sont régulièrement coupés, et se trouvent en contact avec un tortillon rudimentaire. Dans les espèces à test épais, comme le S. Cumingianus, Petit, par exemple (pl. vu, fig. 4), les bords internes des la- melles de la coquille coupée présentent l'apparence de petites épines. Les Cassidula offrent une disposition intérieure tout à fait analogue à celle des Scarabus (pl. vint, fig. 9 : Cassi- dula sulculosa, Mousson, vu de dos; fig. 10: la spire du même, coupée et vue à l'intérieur). Seulement, par suite d’une résorption un peu plus forte, la perforation verti- cale centrale, qui s’étend du sommet de la spire à la colu- melle de l’avant-dernier tour, est sensiblement plus large, les rudiments de parois en forme de lamelles-spire étant moins développés et moins saillants. En résumé, la famille des Auriculidæ, considérée au point de vue des phénomènes de résorption des parois internes du test, peut être subdivisée en 3 groupes : — 181 — 4. Résorption complète (ou à peu près complète) des parois internes du test, à partir de l’avant-dernier tour de spire : Melampus, Auricula, Blauneria, Marinula, Tralia, Alexia, Monica, Plecotrema. 2. Résorption partielle, caractérisée par la destruction de toute la région de l'axe columellaire, à partir de l’avant- dernier tour, et par la conservation de parois rudimen- taires, au niveau des sutures : Cassidula, Scarabus. 5. Résorption nulle : Pedipes. Nous terminerons en rappelant ce que nous avons déjà fait observer précédemment (1). Comme conséquence anatomique des modifications conchyliologiques que nous venons d'exposer, le tortillon n’est plus spiral, dans le premier groupe; ilest peu profondément spiral, dans le second, et il conserve ses caractères normaux, dans le troisième. H. C. et P.F, Note complémentaire sur la résorption des parois internes du test, chez les @tivella, Par H. CROSSE ET P. FiIsCHER. L'un de nous a publié, l’an dernier, dans le Journal de Conchyliologie (2), une Note relative à la résorption des parois internes du test, chez les Olivella. Nous rap- pelons que, dans ce genre, et contrairement à ce qui se passe dans le reste de la famille des Olividæ, les parois in- ternes du test sont aussi complètement résorbées que chez les Auricula et les Melampus. A partir de lavant-dernier (4) Journ. de Conchyl., vol. XXVIE, p. 144, 1879, et Miss. scient. Mexique, 7° partie, vol. IL, p. 4, 1880. (2) Journ. Conchyl., vol. XXIX, p. 31, 1881. — 182 — tour, l’axe columellaire et les cloisons des tours supé- rieurs n'existent plus. On peut en juger, d’ailleurs, par la figure que nous donnons (pl. vin, fig. 15) d’un Cli- vella biplicata, Sowerby, usé à la meule et ouvert. Il suffit de comparer, sur notre planche, la figure 15 représentant l'O. biplicata, avec la figure 42, représentant un Melam- pus coffea ouvert, pour s’apercevoir, au premier coup d'œil, que, dan,tes deux formes, les faits de résorption donnent ëxactement les. mêmes résultats. L'Olivella leu- cozonias, dont nous avons, sous les yeux, un exemplaire ouvert, et qui peut passer pour le type des formes d’Oli- vella sveltes et élancées, comme l'O. biplicata représente les formes courtes et ventrues, offre exactement la même disposition : la résorplion est aussi complète dans l’une que dans l’autre espèce. Il en est de mème chez tous les autres Olivella que nous avons ouverts. On peut donc en conclure que la résorption complète des parois internes du test, depuis l’avant-dernier tour jusqu’au sommet de la spire, constitue, chez les Olivella, un caractère constant, qu'il convient de ne pas négliger d'indiquer, dans la dia- gnose du genre. Au contraire, dans tous les autres Mollusques de la fa- mille des Olividæ, dont nous avons eu occasion d'ouvrir les coquilles, les cloisons sont conservées et la columelle reste intacte. Chez les Oliva (Oliva s. str., Agaronia, Oli- vancillaria, Lintrieula), aussi bien que chez les Ancillaria (Dipsaccus, Anaulax, Cymbancilla), les parois internes du test ne présentent aucuñe trace de résorption. Nous figu- rons (pl. vin, fig. 16), à l’appui de notre assertion, la coupe de l’Ancillaria albifasciata, Swainson. Si la place ne nous eût fait défaut sur la planche, nous aurions pu figurer également les coupes de l'Oliva {Olivancillaria) Brasiliensis, Chemnitz, de l'O. (Lintricula) aquatilis, — 185 — Reeve, et de l’Ancillaria (Dipsaccus) glabrata, Linné, que nous avons eu l’occasion d'observer. Hs: Cet P. EF. Note rectificative, Par ALB. Mousson. ** Dans la petite Note que j'ai publiée, récemment , sur quelques coquilles de Madagascar (1), il s’est glissé une erreur que je ne puis tarder à corriger. Après un nouvel examen de sa Mélanie que j'ai nommée Doryssa Audeberti, je me suis convaincu, d’abord, que ce n'était point une Doryssa — genre qui reste le monopole de l'Amérique tropicale — et, en second lieu, que c'était une Melanatria et qu’elle rentrait dans l'espèce bien connue comme madagascarienne , mais un peu chao- tique, qu'on a nommée M]. fluminea, Gmelin (Brot, Mel., p. 402). Ce qui m'avait induit en erreur est la solidité du bord, qui paraît bien adulte, mais qui ne présente ni le sinus, ni l'expansion aliforme qui caractérisent le genre. On peut remarquer, à cet égard, que ces caractères si frappants ne sont l’apanage que de la partie extrême du bord, et ne sont point indiqués par la forme des stries d’accroissements, qui la précèdent. A. M. Note additionnelle sur le Plewurotomaria Rusmyplnis, Schepman, Par H. CROSSE. Noire honorable confrère de Rhoon, M. Schepman, a (1) Journ. de Conchyl., vol. XXX, p. 37, 1882. — 184 — bien voulu tenir compte du regret que nous avions témoi- gné récemment (1) de ne pas voir la description de son Pleurotomaria Rumphii accompagnée d’une figure qui permit aux naturalistes de se faire une idée plus com- plète de l’ensemble des caractères de cette remarquable espèce de l’époque actuelle. Nous trouvons, dans un des plus récents numéros d’un Journal scientifique Hollan- dais (2), trois figures du P. Rumphii, exécutées d’après une photographie et représentant l'espèce, réduite à un peu moins de moitié de sa grandeur naturelle et vue de face, du côté de la spire et du côté de l’ombilic. Ces figures, dont l'exécution semble très satisfaisante et qui n’ont que le défaut de ne pas être coloriées, nous permet- tent de constater que, en dehors de la différence de taille, qui est considérable, le P. Rumphii se distingue nette- ment de notre P. Adansoniana par l’absence de toute espèce de granulations sur ses tours de spire, qui ne pré- . sentent que des stries assez fortement rugueuses, mais s’atténuant de plus en plus, à la partie basale du dernier tour, et par le peu de largeur de son entaille, dont l’étroi- tesse, comparativement à sa grande longueur, est singu- lièrement remarquable. Autrement, les deux espèces se rapprochent l’une de l’autre par la position supramédiane de l’entaille, par la forme du dernier tour, qui semble muni d’une double carène, et par les caractères de l’om- bilic : elles appartiennent donc évidemment au mème groupe. H. C. (1) Journ. Conchyl., vol. XXX, p. 11, 1882. (2) Tijdschr. d. Ned. Dierk. Vereen., vol. VI, 1882, et tirage à part du même, p. 4, pl. n, fig. 1-3. — 185 — Malacologie des Comores. — Récolte de ME. Marie, à l'ile Mayotte, PAR À. MORELET. (2° article). Le nouvel envoi de M. Marie, qui est l’objet de ce se- cond article, met en relief le caractère saillant de la faune malacologique de Mayotte, qui semble résider dans la pe- titesse extrême des produits. Le fait est d'autant plus curieux qu'on n'en voit point d'exemple ailleurs. Assu- rément, il faut tenir compte de l’habileté et de la persé- vérance des recherches; bien d’autres, avant M. Marie, avaient parcouru les mêmes lieux sans rien découvrir de semblable; mais, combien de pays d’une étendue plus considérable ont été soigneusement explorés sans que les investigations aient abouti à un résultat comparable ! Je citerai les îles Mascareignes, situées sous la même latitude, les Canaries, les ïadères, où la faune est très riche et où il reste peu à découvrir; je citerai même des continents où l’on voit, comme dans l'Inde, des genres spéciaux uniquement constitués par de petites espèces. Mais, ici, ce sont des genres généralement répandus, Helix, Steno- gyra, Ennea, Pupa, Cyclostoma, Cyclophorus, Assiminea, qui sont représentés par des formes minuscules. Il est probable que cette faune lilliputienne règne également dans les autres Comores, avec la variété, sans doute, qu’on observe généralement dans les îles. Le fait serait intéres- sant à constater ; mais il faudrait un explorateur qui eût le zèle et l'expérience du naturaliste. 2.460 ee 42. Hezix Murica, sp. n. (PI. X, fig. 4). T. umbilicata, convexo-depressa, tenuis, absque nitore, fusca. Spira vix elata. Anfract. fere 5 conveæiusculi, su- tura profunda juncti, ultimo terete. Umbilicus angustus, pervius. Apert. rotundato-lunaris; perist. rectum, sim- plez, acutum, marginibus distantibus, columellari su- perne vix dilalato. — Diam. maj. 6; min. 5; altit. k mul. Petite coquille insignifiante qui ressemble beaucoup à l'H. sordulenta d'Algérie. Elle est médiocrement convexe et formée de quatre tours et demi, réunis par une suture assez profonde. L’ombilic, très étroit, pénètre directe- ment jusqu'au sommet de la spire que l’on peut distin- guer aisément. Le test est terne, brunâtre, sans apparence de stries. C’est la seule originalité que présente cetle espèce. 45. HeLix MicRA, sp. n. (PI. X, fig. 2). T. minuta, vix perforata, depresse conoidea, apice ob- tusiuscula, tenuis, translucida, parum nitens, sub lente viæ striolata, corneo-rufa vel fuscidula. Anfr. k 1/2 con- vexi, regulariter crescentes, ultimo compresso, obsolete angulato, subtus pallidiore et magis nilido. Apert. obli- qua, depresse lunaris, marginibus simplicibus, rectis, co- lumellari sursum breviter dilatato. — Diam. maj. 3; min. 2 1/2; altit. 2 1/3 muill. Cette petite espèce, qui est à peu près de Ja taille de notre H. fulva, mais avec une spire beaucoup moins éle- vée, paraît être répandue assez communément aux Co- mores et à Nossi-Bé. Elle est formée de quatre tours et demi, convexes, s’accroissant par degrés, et produisant — 187 — un cône déprimé, anguleux à la périphérie. L’ombilic se réduit à une perforation ponctiforme. Le test brunâtre et peu brillant, est si faiblement strié qu’on le croirait lisse, à l'œil nu. Il existe, au Gabon, sur la côte occidentale d'Afrique, une autre petite Hélice (H. seminium, M.) qui, au pre- mier aspect, paraît exactement semblable à celle-ci. Elle n’en diffère, effectivement, que par l’absence de perfora- tion ombilicale et de stries d’accroissement. Ces stries doivent exister, sans doute, mais elles échappent mème à un fort grossissement. 44. HELIX RADIOLATA, Sp. n. (PI. X, fig. 5). T. minuta, umbilicata, depressa, tenuis, sub lente cos- tulato-striata, nitidiuscula, corneo-fulva. Spira planu- lata. Anfract. k 1/2 convexriusculi, sutura subcanaliculata Junctli, ultimo rotundato. Umbilicus mediocris, pervius. Apert.rotundato-lunaris, depressiuscula, marginibus sim- plicibus, rectis, callo tenuissimo junctis. — Diam. maj. 3; min. 2 1/2; altit. À mul. Espèce minuscule, de forme déprimée, composée de quatre tours et demi, convexes et réunis par une suture très profonde. L'ombilic est étroit, mais évasé en dehors; l'ouverture arrondie, un peu déprimée, à bords droits et tranchants. Le test est fauve, brillant, avec une costula- tion fine et régulière qui ne se prononce guère que sur le dernier tour. 45. STENOGYRA FERRIEZI, Marie, ms. sp. n. (PI. X, fig. 12). T. elongata, turrila, tenuis, lævigata, pellucida, nitr- dissima, corneo-fuscula. Spira subulata, apice obtusius- — 188 — cula. Anfract. 10 parum convexi, sutura impressa, lævi conjuncti, ultimo longitudinis 1/4 non æquante. Columeila arcuata, oblique truncata. Apert. ovalis; perist. tenue, rectum. — Longit. 18; diam. 5 mull. Cette coquille, une des plus remarquables du genre parmi celles qui vivent aux îles Comores, se rapproche, pour la forme et la taille, des grands individus de la Sten. striatella. Mais son ouverture est plus allongée, et le test, d’an fauve légèrement rembruni, est lisse, brillant et asbolument noir quand le Mollusque y est renfermé. Les tours de spire sont peu convexes, et cependant nettement détachés par une suture bordée d’une linéole noirâtre qui se confond plus ou moins avec elle. Cette suture, en se déroulant, devient plus oblique sur les derniers tours de la spire. L'ouverture est simple, comme chez toutes les espèces du genre, de forme ovale, avec une columelle tronquée au-dessous de la base. 4G. STENOGYRA SIMPLEX, sp. n. (PI. X, fig. 11). T. iimperforata, subulata, tenuis, lævissima , pallide cornea, nitida, hyalina. Anfract. 9 planulatr, sutura sub- marginata juncti, ultimo longitudinis 1/3 paulo supe- rante. Aperi. parva, piriformis, margine exteriori acuto, recto, colume'liri arcuato, oblique truncato. — Long. 10; diam. 3 mill. Ce qui caractérise cette coquille, dans un genre où les similaires sont nombreux, c’est, à la fois, le poli de sa surface, la brièveté de sa columelle et le peu de relief de ses tours de spire. Elle en compte neuf, d’abord un peu convexes, puis, de plus en plus aplatis en approchant de l'ouverture. Celle-ci est petite, assez exactement piri- forme, avec un bord columellaire court, fortement arqué — 189 — et tronqué presque au niveau de la base. Le test est trans- parent, d’une nuance de corne pâle, lisse et brillant, sans vestiges de stries, à l'œil nu; à peine en distingue-t-on quelques faibles traces, à la loupe. 47. PupA TRIPUNCTUM, sp. n. (PI. X, fig. 4). T. minuta, oblonga, tenuis, omnino lævis, nilida, dia- phana, cornea, apice obtusiuscula. Anfr. 6 conveæxi, ul- timo basi compresso, pone aperturam bi vel tri-sulcato. Apert. ovato-rotunduta, lamina parietali validu, altera columellari et denticulis 3 puncliformibus in marginibus basali et exteriore coarctata. Perist. rubellum, undique breviter expansum. — Longit. 3; diam. A 1/2 mull. On peut comparer ce Pupa minuscule, au moins pour la forme et la taille, au P. Lienardiana, Crosse, de l’île Mau- rice. Mais, outre qu'il est plus petit et formé de tours moins convexes, les denticules n’ont pas la même forme, chez les deux espèces, et ne sont pas disposés de la même façon. Ainsi les trois denticules ponctiformes, placés à égale distance sur le périsiome du P. tripunctum, sont remplacés, chez le Lienardiana, par un seul denticule basal et par deux autres enfoncés dans la gorge de la co- quille. On ne saurait confondre non plus cette petite es- pèce avec le P. exigua, Ad., qui ne compte que trois den- ticules, ni avec le P. minutalis de Mayotte qui en a six. Enfin il se distingue du P. monas, d’Anjouan, dont l’ou- verture est également pourvue de cinq denticules, en ce que leur disposition est absolument différente, sans parler de la taille qui, chez le P. tripunctnm, est du double. 48. ENNEA GLABRA, Sp. n. (PI. X, fig. 8). T. arcuaio-rimata, cylindraceu, tenuis, nitida, hyalina; — 190 — spira cylindracea, versus apicem obtusum breviter atte- nuata. Anfract. 8 Â/2 vix convexiusculi, priores lævigali, sequentes infra suturam, minute denticulatam, tenerrime plicati, ultimo basi attenuato, rolunduto, striolato. Apert. veriicalis, truncato-ovalis, plicis 3 albidis munita ; À pa- rielali, compressa, cristulata; altera columellari, acu- ta, prominente; lertia minore, in fundo. Perist. expan- siusculum, margine columellari dilatato. — Longit. 12; diam. 5 mill. Coquille incolore, transparente, brillante, constituée par huit tours de spire peu convexes, dont les quatre der- niers, d’un diamètre à peu près égal, impriment à l’es- pèce une forme cylindracée. Les tours supérieurs, décrois- sant graduellement, forment un sommet très obtus. Telle est la transparence de cette coquille que l’on distingue, à travers le test, la columelle dans tout son développe- ment. L'ouverture est munie de trois dents, l’une com- primée, très mince, se dresse sur la paroi; l’autre, pro duite par la torsion columellaire, est également saillante; la troisième, dans la gorge, est plus petite que les deux autres. Le ‘péristome, légèrement étalé, est réfléchi sur toute son étendue. L’Ennea glabra est ornée d’une costu- lation pliciforme qui se manifeste seulement sur les quatre derniers tours de la spire; très net au bas des sutures, cet ornement s’efface, après avoir dépassé le milieu des tours, excepté sur le dernier où il se maintient intégrale- ment. 49. ENNEA p1opon, sp. n. (PI. X, fig. 9). T. breviter rimata, cylindracea, tenuis, sub lente te- nerrime costulato-striata, pallide cornea, cerea. Spira in conum oblusum breviter attenuata. Anfract. 8 parum — 191 — convert, subæquales, sutura impressa juncti, ultimo testæ 173 subæquante. Apert. subtrigona, lamella parietali me- diocri et dente acuto marginis dextri convergentibus ar- muta. Columella valde dilatata. Perist. callosurr, mar- gine deætro sinuoso, crassiusculo, columellari recte dila- tato. — Longit. 6; diam. 2 1/2 mul. Cetie espèce, de petite taille, rentre dans la catégorie des Ennea pupoides. Elle est cylindracée, atténuée aux deux extrémités, et formée de huit tours de spire peu con- vexes et néanmoins très distincts. L'ouverture, peu déve- loppée, est armée d’une lamelle pariétale courte, et d’une dent conique, placée sur le bord droit, qui tend à s’en rapprocher. Les bords en sont épaissis; celui du dehors est dilaté dans son milieu et prend une forme sinueuse : on y remarque une légère dépression, au point qui cor- respond au denticule. Le test est luisant, d’un fauve pâle, gravé de stries obliques, qui prennent, à la loupe, l'aspect d'une faible costulation. 50. ENNEA BREVICULA, sp. n. (PI. X, fig. 5). I. sat profunde rimata, ovata, utrinque atlenuata, sub lente reguluriler striata, nitida, corneo-fuscidula. Spira rotundato-conoidea, obtusa. Anfract. 8 1/2 convexiusculi, sutura submarginata juncti, ullimo basi compresso, scro- biculalo, pone aperturam vix ascendente. Apert. trigona, denticulis 3 coarciata, À compresso, angulari, brevi in pariete,cæteris oppositis in margine columellari et in mar- gine dextro. Perist. crassiusculum, album, marginibus parum expansis, medio leviter contractis, sinuosis. — Longit. k 1/2; diam. 2 1/2 mull. | On peut reconnaître, au premier abord, cette petite co- quille aux trois denticules nettement accusés qui rétré- — 192 — cissent son ouverture et lui donnent la forme d’un trèfle. Celle de la paroi est courte, aiguë et comprimée ; les deux autres, un peu plus fortes, font saillie, à une même hau- teur, des deux côtés de l’ouverture. Les bords de cette cavité sont épaissis, blanchâtres et sinueux. Le test est luisant, couleur de corne, gravé de stries nombreuses et rectilignes qui ne se distinguent bien qu’à l’aide d’un certain grossissement. 51. ENNEA oRyzaA, sp. n. (PI. X, fig. 6). T. rimata, breviter cylindracea, utrinque attenuata, minute costulata, nitida, pallide fulva. Spira cylindracea, in conum oblusum breviter desinens. Anfract. 8 conveæi, subæquales, ultimo basi compresso, paululum ascendente. Apert. ovata, bidentata; denticulus À compressus, brevis, prope inserlionem marginis dextri, secundus fere conti- guus, in eodem margine, supra medium. Perist.callosum, expansiusculum , margine exlerno subsinuoso. — Lon- gi. 3 1/2; diam. vix 2 maill. Cet Ennea, de forme cylindracée, est d’une taille infé- rieure à celle de la précédente. C’est une petite coquille, formée de huit tours convexes et dont le sommet est très obtus. L'ouverture, plus dilatée que chez sa congénère, est munie d’une petite dent comprimée qui se dresse sur la paroi, et d’une seconde dent, convergente, placée sur le bord extérieur, à une faible distance de la première. Le test, d’un fauve pâle, est luisant et orné d’une fine costu- lation que l’on distingue fort bien, à l’aide d’un léger grossissement. 52. ENNEA LARVA, Morelet. Cette petite espèce, déjà décrite précédemment, comme — 195 — provenant de l’île d’Anjouan (Journ. de Conchyl., 1877, p. 558, pl. xur, fig. 4), a été retrouvée par M. Marie, à Mayotte. 99. ENNEA COSTELLATA, Sp. n. (PI. X, fig. 15). T. concuve rimata, ovata, crystallina, plicuto-costulata. Spira sensim attenuata, apice obtusa, fere truncata. An- fract. 6 convexi, ullimo basi compresso, antice subcon- stricto. Apert.irregulariter ovalis, leviter contracta, tri- plicata. Plica À parietalis, compressa, recta; À tuberculi- formis in medio marginis deætri; tertia vix emergens ad basin columellæ. Perist. callosum, marginibus junctis, columellari arcuato, expansiusculo, aliero sinuato. — Longit. 3 ; diam. 2 maill. Petite coquille remarquable par sa contexture cristal- line et par la costulation pliciforme et distante dont elle est ornée, à partir du second tour. Les deux premiers, lisses et rougeâtres, s’enroulent presque dans le même plan, en sorte que le sommet est très obtus et paraît même tronqué. Les suivants sont convexes et presque égaux entre eux; le dernier, comprimé latéralement à la base, est percé d’une ouverture rétrécie par trois denti- cules, l'un sur la paroi, l’autre au milieu du bord droit, et le troisième, moins saillant que les autres, un peu plus baut, sur le bord opposé. Il résulte de cette disposition que l’espace libre prend la forme d’un trèfle. Le péri- stome, calleux sur toute son étendue, réunit les deux bords de cette cavité. 94. ENNEA verMis, Morelet (PI. X, fig. 14). Cet Ennea dont j'ai fait connaître les principaux carac- tères d’après un exemplaire unique qui a été perdu, ayant 14 — 194 — été recueilli de nouveau par M. Marie, à l’île Mayotte, je puis en donner la figure aujourd'hui et en compléter la description. C’est la plus petite espèce du genre, mais elle est tres nettement caractérisée. Lisse, brillante, à peu près incolore, sa spire est cylindrique avec un sommet obtus. L'ouverture, légèrement contractée, est rétrécie par un péristome calleux et par cinq denticules. Celui du bord droit est le plus saillant, et sa forme est celle d'un quadrilatère ; ceux du bord basal sont rapprochés l’un de l'autre et très menus; une petite tache blanchâtre qu’on croit apercevoir au fond de la gorge indique, peut-être, un sixième denticule profondément enfoncé. 55. SUCCINEA CONCISA, Morelet. Cette coquille est la même que l’on trouve à Bourbon et à l’île Maurice. Je ne répéterai pas ici ce que j'en ai dit (Journ. Conchyl., 1882, p. 98), à propos de sa congénère, la S. Mascarenensis. [Il n’est pas douteux, pour moi, qu’elle ne s’identifie avec la S. concisa de la côte occiden- tale d'Afrique. 56. AuricuLa GaAssiEsr, sp. n. (PI. X, fig. 10). T. parva, imperforata, fusiformis, solidula, lævigata, nitida, fulva, castaneo unifasciata. Spira mamillata, apice subtiliter mucronata, fuscula. Anfract. 7 planius- culi, sutura lineari juncii, uliimo spiram paulo supe- rante, basi rotundato. Apert. verlicalis, angusie acumi- nato-ovalis, intus plerumque castaneo-fusca, triplicata ; plicæ 2 purietales, supera parvula, parum conspicua, al- tera horizontalis, valida; tertia columellaris, minor, usque ad marginem in speciminibus plurimis protracta. Perisi. obtusum, crassum, castaneo-nigricans, margine deætro paululum sinuoso.—Longut. 5 1/2;diam. 2 1f2mull, — 195 — C'est une des petites espèces du genre, rappelant assez bien, par sa taille et sa forme, l'A. avena du Chili, qui est un peu plus grosse et différemment colorée. L'ouverture, élargie à la base, montre trois denticules placés sur la même ligne, l’un près de l'insertion du bord droit, le second, beaucoup plus saillant que les autres, sur le mi- lieu de la paroi, et le troisième naissant de la columelle, Le test est solide, poli, brillant, d’un brun rougeâtre, plus foncé aux extrémités, de même qu'autour du péristome, avec une zone de la même nuance qui borde la suture du dernier tour. Cet ornement disparaît quelquefois, quand la coloration générale prend plus d'intensité. Le bord droit est ordinairement lisse, à l’intérieur ; cependant, sur une demi-douzaine de sujets que j'ai eus sous les yeux, il s’en est trouvé un qui montrait un pli blanchâtre, sur ce même bord. 97. LAIMODONTA conica, Pease. I n’est pas étonnant de retrouver, aux îles Comores, celte Auriculacée, qui a déjà été observée à Maurice et aux Séchelles. 58. MELAMPUS CONCRETUS, sp. n. (PI. X, fig. 7) T. ovato-fusiformis, solida, nitida, rufescens, irregula- riler in ullimo anfractu striata lirisque spiralibus parum impressis ad basin præcipue decussata. Spira in conum rolundatum desinens, apice breviter mucronato. Sutura impressa, sublacera. Anfract. 8 plano-convexi, priores sublævigati, ullimo deorsum alienuato, basi sulco trans- versim notato. Apert. elongata, striata, biangularis. Plicæ parielales 2? parvulæ, infera minore; plica columellaris torta, ad marginem porrecta. Perist. obtusum, crassum, Mmargine dextro callo valido, albo, plicas obsoletas 8-9 — 196 — emittente muniio, columellari dilatato, appresso. — Long. 12; diam. 7 mill. Ce Melampus est bien distinct de tous ceux qui hantent les mêmes parages. Il est épais, d’un roux uniforme plus ou moins rembruni, et gravé de stries d’accroissement assez profondes, sur la seconde moitié du dernier tour. On remarque, en outre, sur ce même tour, d’autres stries fines et régulières qui courent dans le sens opposé, Une particularité de l'espèce, c'est d’être munie d'un sillon transversal à la base. L'ouverture, rétrécie par la callosité péristomale, est pourvue de deux denticules pariétaux, assez faibles, outre le pli columellaire qui se prolonge en dehors. Les plis du bord droit sont, pour ainsi dire, em- pâtés dans la callosité, et, par suite, médiocrement sail- lants, 59. MELAMpus Livipus, Deshayes. Espèce répandue communément sur les rivages de l’A- frique orientale et méridionale. Les sujets de l’ile Mayotte ont une coloration particulière. Ils sont blancs ou gris cendré, avec les deux extrémités d’un brun marron. Le sommet de la coquille est toujours plus ou moins coloré. 60. PLecoTrEMA SouvERBIEI, Montrouzier. C’est-encore un nouveau Mollusque à inscrire parmi ceux qui paraissent être originaires de l'Océanie et qui, de proche en proche, se sont propagés jusqu'aux îles orientales de l'Afrique, tels que les Auricula elongata, Laimodonta conica, Melampus parvulus, M. Nutialli, etc. On remarquera que les espèces purement terrestres sont demeurées étrangères à ce mouvement d’émigration. Ge sont particulièrement les Mollusques de la famille des cat DER — 197 — Auriculidées, c’est-à-dire des Pulmonés vivant au bord des eaux douces ou saumâtres qui se sont ainsi répandus de rivage en rivage, favorisés par diverses circonstances, telles que les courants, les oiseaux, le lest des navires et d’autres qui demeurent inconnues. Ce qui tend à corro- borer l'hypothèse d’un transport accidentel d’orient en occident, c'est que les individus épars dans l'intervalle sont restés peu nombreux, quelquefois même rares, tandis qu'ils pullulent dans les lieux que nous considérons comme leur véritable patrie. GI. FLANORBIS TRIVIAL!IS, Morelet. Ce Planorbe habite l’île Mayotte, l’île d’Anjouan et Sainte-Marie-1le-Madagascar. 62. CycLosroma HoRRIDULUM, sp. n. (PI. X, fig. 16). T. minuta, umbilicata, trochoïdea, fulva, rufo obscure viltata, parum nitens. Spira conoidea, apice acutiuscula. Anfr. 5 conveæi, priores lævigati, sequentes spiraliter li- rati, ultimo subcompresso, basi planulato, liris paululum eminentioribus, breviter et parce ciliatis notato. Umbili- cus stricius, non pervius; apert. circularis, marginibus in- terruptis, simplicibus, reclis. — Operc. lestaceum, extus concaviusculum, multispirale, umbone subcentrali, cor- neo. — Allit. 2; diam. 3 mall. Le dernier tour de cette coquille, dont la spire est sail- lante, s'accroît assez rapidement, et comme il est, d’ail- leurs, légèrement déprimé et peu convexe par-dessous, l'espèce prend une forme trochoïde. Au premier aspect, la coloration semble uniformément brunâtre; mais, en réa- lité, le test est d’un fauve clair avec des bandes transver- sales irrégulières et un peu plus foncées. Il est gravé de — 198 — stries spirales dont quelques-unes portent des cils courts et raides qui se montrent sur les deux faces et jusque dans la cavité ombilicale. Cette particularité, jointe à la forme et à l’ornementation de la coquille, rapproche le C. horridulum du C. raripilum qui appartient vraisembla- blement au même genre. Mais, outre que l’espèce est trois fois plus petite, sa spire est bien moins allongée, son om- bilic est plus étroit, sa costulation plus fine et plus serrée, enfin les cils épars à la surface sont plus raides et plus courts. 63. CYCLOPHORUS ATOMUS, Sp. n. (PI. X, fig. 17). T. minuscula, umbilicata, orbiculato-depressa, tenuis, hyalina, albida, omnino lævis. Spira conveæiuscula, ob- tusa. Anfr. vix 4 conveæxi, ultimo dilatato, depresse ro- tundato. Umbilicus strictus, pervius. Apert. obliqua, ovato-lunaris. Perist. simpleæ, rectum, marginibus callo junctis, columellari sinuoso. — Allit. 1; diam. 2 mull. L’opercule de cette coquille minuscule, assez semblable à notre Helix pulchella, mais encore plus petite, est mince, corné et composé de plusieurs tours de spire, autant qu’il est permis d’en juger en le considérant à travers l’ouver- ture. Je la place parmi les Cyclophorus, en attendant l'opportunité d’un examen plus approfondi. I n’y a rien à ajouter à la diagnose qui donne les caractères de l’es- pèce, si ce n’est qu’elle peut être considérée comme re- présentant le plus petit Cyclostomacé connu. 64. ASSIMINEA GRANUM, Morelet. Cette espèce a été décrite précédemment comme vivant à l’île Maurice (Journ. Conchyl., 1882, p. 105, pl. 1v, fig. 8). On ne saurait la confondre avec l'A. parvula qui est — 199 — plus grosse, plus mince et moins globuleuse. Elle a, en outre, une spire plus courte, une ouverture plus arrondie, et une fissure ombilicale à peine entr’ouverte, au lieu d’une véritable perforation. Le test, solide et parfaitement lisse, varie de couleur en passant du jaune clair au brun rou- geätre. On remarque, au-dessous de la suture, une linéole obscure, plus ou moins apparente, selon les individus. Enfin, le bord columellaire est épaissi par une callosité qui le réunit à l’autre. 65. ASSIMINEA PUNCTUM, sp. n. (PI. X, fig. 18). T. minutissima, vix rimata, ovato-conoidea, glaber- rima, nilida, corneo-virens. Spira producta, apice acu- tiuscula. Anfr. 5 convexi, sulura nigro-marginata juncti, ultimo inflalo, tesitæ dimidium non æquante. Apert. acute ovalis, marginibus rectis, intus fusco limbatis.— Altit. 2; diam. À mul. En considérant la petitesse de cette coquille, réduite à deux millimètres de hauteur, on pourrait croire qu’elle n’a pas encore atteint son complet développement, et qu’elle représente, peut-être, le jeune âge de l’Ass. granum. Mais, si on l’examine à l’aide d’un grossissement suffisant, on reconnaît que ces proportions sont celles d’une coquille adulte, qui ne se confond point avec la précédente. Ainsi, son péristome est nettement arrêté, et même légè- rement dilaté, du côté de la columelle. Du reste, sa forme allongée la distingue de toutes ses congénères observées dans les mêmes parages. 66. MELANIA AMARULA, Bruguière. Espèce propre aux îles orientales de l'Afrique, et ré - pandue communément dans les eaux douces de Mada- — 200 — gascar, des îles Mascareignes, des Comores et des Sé. chelles. 67. MELANIA TUBERCULATA, Muller. La forme de l’île Mayotte correspond à la M. virgulata de Férussac, telle qu'on la rencontre à Maurice et à Bourbon. 68. NERITINA BRUGUIEREI, Recluz. Cette Néritine, qui paraît originaire des îles de l’O- céanie, avait été recueillie déjà à Madagascar ; elle a été retrouvée, par M. Marie, dans le lac Combani, à l’île Mayotte. 69. SEPTARIA BORBONICA, Borv. Dans les lacs Dzoumougué et Debeney. M. E. v. Martens, dans son Mémoire sur la malacologie des îles orientales de l'Afrique (1), a rétabli, pour cette coquille, le nom gé- nérique de Septaria, créé par Férussac avant la publication des travaux de Lamarck, et, en même temps, il a res- titué à l'espèce celui de Borbonica qu’elle avait reçu de Bory-Saint-Vincent, dans l’origine. On ne peut qu’approu- ver cette application de la loi d’antériorité qui régit la nomenclature conchyliologique. À. M. Deuxième Supplément à la Monographie du genre Kimgieuta, Deshayes, PAR LE COMMANDANT L. MoRLEr. Depuis la publicaiion de la Monographie du genre Rin- (4) Die Mollusken der Maskarenen, etc. Berlin, 1880. — 904 — gicula (1) et du Supplément (2), le nombre des espèces vivantes et fossiles s’est encore augmenté, et justifie l’ap- parition d’un deuxième Supplément, contenant les des- criptions des espèces nouvelles, soit vivantes, soit fossiles que j’ai pu étudier. D'autre part, une importante Monographie des Ringi- cules fossiles de l'Italie a été publiée récemment par M. Seguenza et nous a fait connaître plusieurs espèces nouvelles. Enfin M. G. Vasseur a découvert, dans les ter- rains tertiaires de la Bretagne, une forme inédite très remarquable, appartenant à ce genre. En réunissant tous ces documents, on complétera nos listes antérieures. Nous avons conservé les numéros d'ordre distinct pour les espèces vivantes et pour les espèces fossiles. a. Espèces vivantes. 54. Rivacuza Cagrar, L. Morlet (PI. EX, fig. [). Testa minutissima, subventricosa, crassa; anfrac- tus 4 [2 convexiusculi, sutura canaliculata discreti, sul- cis spiralibus profundis ornati, um sulco superno et sulcis raris inferis, tum sulcis æquidistantibus omnino eæaratt, anfractus ultimus 3/5 longitudinis æquans ; aperlura ma- gna,-marginibus callo crasso junctis ; margine columel- lari valde arcuato, plicis 3 minutis ornato, plica superna crassissima, plicis inferis tenuibus et horizontalibus; la- bro arcuato, crasso, eætus prominente, intus et medio callo planato et dente infero parvo munilo. — Long. 2,5 mall.; diam. 1,8 müll. {1} Monographie du genre Ringicula, Journal de Conchyliolo- gie, vol. XXVE, p. 115 et 251, 1878. (2) Supplément, Journal de Conchyliologie, vol. XX VITE, p. 150, 1880. — 202 — Coquille très petite, légèrement ventrue, épaisse; les tours, au nombre de 4 1/2, sont un peu convexes, séparés par une suture canaliculée, ornés de sillons profonds d’une manière irrégulière, quelquefois d’un sillon à la partie supérieure et de quelques sillons à la base, d’autres fois de sillons couvrant toute la surface et régulièrement espacés; dernier tour formant les 5/5 de la longueur to- tale. L’ouverture est grande; les bords sont réunis par un dépôt calleux épais, qui ne dépasse pas le dernier tour; le bord columellaire est très arqué, garni de trois plis très petits, le supérieur très épais et incliné vers la base, les deux autres très minces et horizontaux ; le labre très légèrement cintré, épais, très saillant en dehors et dépas- sant un peu le bord columellaire, est garni, à l’intérieur et au milieu, d’une callosité plane et, au-dessous, d’une petite dent. (Coil. du marquis de Folin.) Hab. Mer Rouge ? Obs. Cette espèce se rapproche du À. Goujoni, de Folin, par sa dent placée à la partie inférieure du labre, mais elle s’en distingue par sa taille plus petite, par son sys- tème d’ornementation, par la callosité du labre plus pro- noncée et par ses dents plus fortes. 35. RiNGICULA SENEGALENSIS, L. Morlet (PI. IX, fig. 2). Testa parva, globulosa, brevis, crassa; anfractus 5 con- vexi, sutura profunda discreti; primi striatuli; ullimus radiatim costellatus, transversim in dorso non stria- tus, 2/3 longitudinis æquans, basi rotundatus ; apertura coarctata, marginibus callo crasso junctis, callo basin anfractus ultimi occupante; columella triplicata; plica superna valida, basi dilatata, supra canalem formante, media brevi, inferna tenui, contorta; labro parum ar- — 203 — cuato, crasso, medio callo prominente, longo, ad eætremi- lates subdentato munito.— Long. 3 mill.; diam. 2,3 mil. ‘Coll. Morlet). Coquille petite, globuleuse, courte, épaisse; tours au nombre de 5, convexes, séparés par une suture très prononcée, les premiers tours striés légèrement, le der- nier orné de petites côtes, mais sans stries sur le dos seu- lenient, formant à lui seul les 2/5 de la longueur totale, très arrondi à la base; ouverture peu resserrée; bords réunis par un dépôt calleux, épais et s'étendant sur la partie inférieure du dernier tour; bord columellaire garni de trois plis, le supérieur très fort, élargi à sa base et for- mant un petit canal à la partie supérieure, les deux autres courts ; l’inférieur mince et tordu : labre peu cintré, très épais, garni, au milieu, d’une callosité forte, étendue, pré- sentant une petite dent à chaque extrémité. Hab. Côtes du Sénégal à 72 mètres de profondeur, fond vaseux (Schlumberger). Obs. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune de ses congénères, dont elle se distingue par sa forme très globuleuse, sa striation et surtout par la callosité proé- minente qui orne son labre. 56. RINGICULA ADMIRABILIS, L. Morlet (PI. IX, fig. 5). Tesia globosa, crassa, tenuiter striata et costellata (striis transversis 3-4 in anfractibus supernis, numerosis, densis in anfractu ulkimo; costellis in dorso anfractus ul- limi minus conspicuis); anfractus 5 1/2 convexiusculi, su- tura impressa discreti, ullimus 3/5 longitudinis æquans, basi rotundatus ; apertura constricta; marginibus callo crasso junctis; margine columellari quadriplicato, plicis superis 2 crassis, brevibus ; lertia brevi, coniorta ; infera — 204 — tenui, horizontali ; labro parum arcuato, medio crasso et extus reflexo. — Long. 3,5 mill.; diam. 2,5 mull. Coquille globuleuse, épaisse, très finement striée et côtelée ; tours au nombre de 5 1/2 légèrement convexes, séparés par une suture très prononcée, le dernier formant à lui seul les 5/5 de la longueur totale, arrondi à sa base ; ouverture resserrée ; bords réunis par un dépôt cal- leux très épais, bord columellaire garni de 4 plis, le su- périeur épais, court, anguleux et se prolongeant vers la partie supérieure; le deuxième très court et épais; le troisième court, épais et tordu; le dernier mince et tordu, tous deux placés horizontalement; labre peu cintré, très épais, surtout au milieu, et réfléchi en dehors; toute la coquille est striée horizontalement : les premiers tours portent 5 et 4 stries seulement, mais, sur Île dernier, les stries sont très serrées; il en est de même pour les côtes longitudinales, qui sont beaucoup plus visibles sur le côté ventral de la coquille que sur le dos (Collection ilorlet). Hab. Méditerranée. Obs. Cette espèce se rapproche par sa striation du R. elegans, Pecchioli, du miocène et du pliocène; mais elle s’en distingue par sa forme plus allongée, ses stries plus fines et plus serrées et son pli inférieur horizontal, tandis que, dans le R. elegans, ce pli est relevé vers le sommet. 57. Rincicuza ScaLumMBERGERI, L. Morlet (PI. IX, à fig. 4). Testa brevis, globulosa, crassa ; anfractus 5 convexi, sutura impressa discreti, striis spiralibus profundis, re- gulariter distantibus, in 3/k anfractus ullimi conspicuis ornali, anfractus penultimus costellis longitudinalibus — 205 — munitus, ultimus 2/3 longitudinis æquans, basi rotunda- tus; spira brevis; apertura constricta, marginibus callo crasso, cum labro canalem formante junctis, margine co- lumellari arcuato, quadriplicato, plica superna tenui, me- dia marginata, inferis 2 tenuibus, contortis, horizontali- bus: labro arcuato, crasso, medio tuberculo dentiformi, plus minusve prominente munilo.— Long. k mill.; diam. 3 mil. Coquille courte, globuleuse, épaisse; les tours au nom- bre de 5 sont convexes, séparés par une suture très pro- noncée, ornés de stries profondes, régulièrement espacées, mais ne couvrant ‘que les 5/4 du tour, l’avant-dernier garni de quelques côtes longitudinales, le dernier formant à lui seul les 2/5 de la longueur totale et fortement ar- rondi à la base; spire courte. L'ouverture est resserrée; les bords sont réunis par un dépôt calleux très épais, for- mant avec le pli supérieur un canal très prononcé, à sa jonction avec le labre ; bord columellaire fortement arqué, garni de 4 plis, le supérieur mince el incliné vers la base, le deuxième marginé et les deux inférieurs minces, tor- dus et horizontaux; le labre légèrement ciniré est très épais, surtout au milieu, où il est muni d’une protubé- rance dentiforme plus ou moins forte (Coil. L. Morlet). Hab. Méditerranée. Obs. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre de ses congénères, à Cause de sa forme courte, de son ornementation consistant en stries et en côtes qui se croisent, et de son quatrième pli, à l'intérieur. Outre ces espèces, nous devons signaler une coquille malheureusement incomplète, draguée par les naturalistes de la deuxième expédition du Travailleur (1881). Cette co- quille est mince, globuleuse, de grande taille, ornée de — 206 — stries transverses et de côtes longitudinales très fines et très serrées ; le labre a une forme particulière. Nous donnons provisoirement à cette espèce le nom de R. abyssorum. b. Espèces fossiles. 4. RinGicuLA BEzANÇoNtI, L. Morlet, var. Herouva- lensis (PI. IX, fig. 5). Parmi les échantillons de Ringicules d’Hérouval que nous avons examinés, nous en avons remarqué qui s'éloi- gnent sensiblement du R. minor et se rapprochent du M. Bezançoni de l’éocène moyen sans être identiques ; leur forme est plus globuleuse, la callosité et le labre sont plus épais ; la denticulation du labre est plus forte, s’é- tendant dans l’intérieur, où l’on remarque un petit bour- relet interne ; l'ouverture est moins large à la base. Nous ne croyons pas ces caractères suffisants pour créer une espèce, mais nous proposons pour ces formes, le nom de R. Bezançoni, variété Herouvalensis (Coll. de M. le marquis de Raincourt). Long. 5,2 mill. ; diam. 2,5 mill. Loc. Eocène inférieur, Hérouval. 61. RinGicuLa LANGLASSEI, L. Morlet (PI. IX, fig. 6). Testa parva, ovala, crassa, tenuiter et regulariter striata; anfractus 5 conveæi, sutura simplici discreti ; anfractus ultimus 3/5 longitudinis æquans, basi rotunda- tus; apertura coarctata, marginibus callo crasso, penulti- mum anfractum attingente junctis, margine columellari arcualo, plicis 3 crassis, brevibus, fere æquidistantibus munito; plica superna versus basin obliqua, reliquis hko- — 207 — rizontalibus contortis, labro arcuato, in medio incrassato el tenue denticulalo, superne attenuato.— Long. 3,2 mall.; diam. 1,7 muill. Coquille petite, ovale, épaisse, finement et régulière ment striée; tours au nombre de 5, convexes, séparés par une suture simple, le dernier formant à lui seul les 5/5 de la longueur totale et arrondi à la base; ouverture resser- rée; bords réunis par un dépôt calleux, épais, dépassant légèrement le dernier tour; bord columellaire arqué, garni de 5 plis épais el courts, et à peu près à égale dis- tance, le supérieur incliné vers la base, les deux autres horizontaux et tordus, principalement linférieur ; labre légèrement cintré,+épais au milieu et s'amincissant forte- ment, dans la partie supérieure, garni sur toute la partie épaisse d’une fine denticulation (Collection du D° Be- zançon). Loc. Eocène moyen, Septeuil. Obs. Cette espèce se distingue du R. ringens, Lamarck, par sa forme plus allongée, sa taille plus petite, son labre moins détaché et pius droit, ses plis plus courts et plus épais. 62. RinGicuza LEOGNANENSIS, L. Morlet (PI. IX, fig. 7). Testa parva, elongata, crassa, striis æquidistantibus ornata; anfractus 5 1/2 regulariter crescentes, sutura simplici discreti ; ultimus dimidium testæ paulo superans, obsolete costulatus, basi angulatus ; apertura lata, mar- ginibus callo crasso junctis; margine columellari parum arcualo, plicis 3 brevibus, crassissimis ; labro rectilineo, superne lenui, medio incrassato et dente prominente mu- nilo, inferne coarctato et exius reflexo. — Long. 3 mull.; diam. 4,7 mill. — 208 — Coquille petite, allongée, épaisse, ornée de stries régu- lièrement espacées ; tours au nombre de 5 1/2 augmen- tant graduellement, séparés par une suture simple, le der- nier formant à lui seul un peu plus de la moitié de la longueur totale, portant quelques traces de côtes longi- tudinales, anguleux à la base; ouverture large, à bords réunis par un dépôt calleux très épais qui s'arrête à la hauteur du dernier tour ; bord columellaire peu arqué, garni de 5 plis courts et très épais, surtout les inférieurs ; labre droit, fortement détaché et mince à la partie supé- rieure, épais principalement au milieu, où il est muni d’une dent proéminente, se resserrant à la base et légè- rement réfléchi en dehers. : Loc. Miocène moyen, Léognan. Obs. Cette espèce ne peut être confondue qu'avec le R. Tournoueri, mais elle s’en distingue par sa taille plus petite, sa callosité plus épaisse, ses plis plus courts et plus épais, son ouverture plus triangulaire et sa suture plus simple. 63. RiNGICULA SEMIDECORATA, L. Morlet (PI. IX, fig. 8). Testa purva, globulosa, tenuis, strüs sptralibus, pro- fundis, infra medium tesiæ conspicuis ornata; anfractus 5 sutura canaliculata discreti; ultimus 3[5 longiludinis æquans, basi subangulatus; apertura dilataia, marginibus callo tenui junctis; margine columellari arcuato, tripli- cato, plicis brevibus, crassis, æquidistantibus, plica infera contorta, versus basin obliqua, labro parum arcuato et reflexo, uniformi. — Long. 2,5 mill.; diam. 1,7 mul. Coquille petite, globuleuse, mince, ornée de stries transverses, profondes, occupant seulement la moitié in- — 209 — férieure de chaque tour ; Lours au nombre de 5, séparés par une suture canaliculée; le dernier formant à lui seul les 5/5 de la longueur totale, légèrement anguleux à la base ; ouverture élargie; bords réunis par un dépôt cal- leux très mince; bord columellaire fortement arqué, garni de 3 plis courts, épais et placés à peu près à égale distance, l’inférieur fortement tordu et incliné vers la base ; labre peu cintré, peu réfléchi et uniforme, dépas- sant un peu le bord columellaire (Collection L. Morlet). Loc. Eocène moyen? Saint-Etienne-d Orthe (Landes) (R. Tournouër). _ Obs. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre de ce genre ; elle se distingue par sa forme générale et son ornementalion. N'ayant pu nous procurer l'ouvrage intitulé : « Ringi- cole Ltaliane, » et publié en 1880-1881, dans les Mémoires de la « Reale Accademia dei Lincei », dans lequel M. Se- guenza à publié sa Monographie des Ringicules des ter- rains tertiaires de l'Italie, et n’ayant pu recevoir les reu- seignements que nous avions demandés, nous devons les prendre dans le tirage à part qui en a été fait. 15. RinGicuza BoneLLi, Deshayes. R. Bonelli, Seguenza, Ringicole Italiane n° 22, p. 4, 1881. Loc. Miocène moyen, Collines de Turin (Bellardi, Mi- chelotti, Rovasenda). 16. RINGICULA COSTATA, Eichwald. R. costata, Seguenza, Ringicole Italiane n° 25, p. 42, pl. u, fig. 9, 9a, 9b, 40, 10a, 1881. 15 — 210 — Loc. Miocène supérieur, Rometta (Prov. de Messine), var. 4, Ciminna (Prov. de Palerme), var. 1 et 2. 17. RiNGICULA ELONGATA, L. Morlet, var. MEssa- NENSIS, Seguenza. R. elongata, Seguenza, Ringicole [taliane n° 17, p. 37, pl. 11, fig, 5, 5a, 1881. Loc. Miocène supérieur, Gravitelli, près Messine. 25. RINGICULA GIGANTEA, Doderlein. R. gigantea, Seguenza, Ringicole Italiane n° 5, p. 17, 1881. Loc. Miocène supérieur, Monte Gibio, près Sassuolo (Coppi). Obs. C’est par suite d’une erreur que M. le professeur C. Mayer a désigné cette espèce sous le nom d’Auriculina gigantula (Journ. Conchyl., vol. XVII, p. 85, 1869), et que j'ai moi-même employé cette dénomination spécifique dans ma Monographie du genre. 97. RinGicuzA BAyLEI, L. Morlet. R. Baylei, Seguenza, Ringicole Italiane n° 18, p. 58, 1881. Loc. Miocène moyen, Turin (Bellardi). 29, RinGicuLaA CrossEr, L. Morlet, R. Crossei, Seguenza, Ringicole [taliane n° 20, p. 40, 1881. Loc. Miocène supérieur, Tortona (L. Morlet). — 21 — 51. RINGICULA AURICULATA, Ménard. R. auriculata, Seguenza, Ringicole Italiane n° 41, p. 50, pl. 1, fig. 9, 9a, pl. n1, fig. 1, La, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Modenese (Coppi, Bellardi), Osterla, Altavilla, Siena (Pantanelli), Gallina (Reggio). — Pliocène supérieur : Vallebiaia ([ssel), Monte Pellegrino (Bragnone), Fte Oreto (Brugnone), Militello (Brugnone), Fonte Giannetello, près Caltanissetta (Brugnone), Menos- terace. —Quaternaire : Messine, Reggio (Calabre), Catanza (Lovesato). 52. RiNGicuza Broccuri, Seguenza. R. Brocchii, Seguenza, Ringicole Italiane n° 14, p. 34, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Modenese (Coppi), Piacentino, Osterla, Cornare, Altavilla (Ciofalo, Brugnone), Calata- biano, Patti, Buccheri (Brugnone), Siena (Pantaneli), — Plivcène supérieur : Monte Mario (Rigacci). 33. RINGICULA BUCCINEA, Brocchi. R. buccinea, Seguenza, Ringicole n° 5, p. 20, pl. t, fig,5, 34, 50, 5c, 5d, 5e, 1881. Loc. Miocène moyen : Superga (Bellardi). — Miocène supérieur : Monte Gibiol Ciminna (Ciofalo). — Pliocène inférieur : Savona, Gènes (Issel), Cornare, Villavernia, As- tigiano (Bellardi), Osterla, Masserano, Piacentino (D' Ara- gona), Modenese (Coppi, Bellardi), Bolognese (Foresti, Seguenza), Siena (Pantanelli), Orciano (Lawley), Livourne (Caterini), Altavilla (Ciofalo), Gallina. — 919 — 33. RINGICULA CONFORMIS, Monterosato. R. conformis, Seguenza, Ringicole Italiane n° 2, p. 16, pl. 1, fig. 2, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Altavilla, Piacentino (D' Ara- gona). — Pliocène supérieur : Ficarazzi (Brugnone). — Quaternaire : Boveto. 56. RinGICULA ExILIS, Eichwald. R. exilis, Seguenza, Ringicole Italiane n° 16, p. 56, 1881. Loc. Miocène moyen : Superga (Bellardi). — Miocène supérieur : Stozzano (Bellardi), Modenese (Coppi), Ciminna (Ciofalo). — Pliocène inférieur : Modenese (Bellardi). 37. RinGicuLA GaupryYANA, L. Morlet. R. Gaudryana, Seguenza, Ringicole [taliane n° 15, p. 55, pl. n, fig. 8, 8a, 1881. Loc. Miocène supérieur : Stozzano (Bellardi). — Plio- cène inférieur : Modenese (Coppi), Bolognese (Foresti), Peccioli, Orciano (Lawley), Livorno (Caterini), Savona, Ge- nova ([ssel), Osterla, Masserano, Altavilla (Brugnone), Ponte Granetello, Monte Santo Giuliano, près Caltanis- setta (Brugnone). 58. RinGicuzA GRATELOUPI, d'Orbigny. R. Grateloupi, Seguenza, Ringicole Itallane n°10, p. 29, p. 11, fig. 12, 12 a, 1881. Loc. Miocène moyen : Superga (M.), Baldissero (M.). — Miocène supérieur : Monte Gibio (Coppi, Bellardi), Tortonese (Bellardi), Ciminna (Ciofalo). — Pliocène infé- rieur : Modenese (Bellardi). — 215 — 40, RINGICULA LEPTOCHEILA, Brugnone. R. leptocheila, Seguenza, Ringicole [taliane n° 5, p. 45, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Rometta (prov. de Messine), Gallina (près Reggio). — Pliocène supérieur : Ficarazzi (Brugnone), Monte Pellegrino (Brugnone), Fiume Oreto (Brugnone). 41. RINGICULA MARGINATA, Deshayes. R. marginota, Seguenza, Ringicole Italiane n° 6, p. 25, pl. 1, fig. 5, 5 a, 1881. Loc. Miocène supérieur : Benestare, Calabria. — Plio- cène inférieur : Astigiano (Bellardi). 43. RinGicuzA TournouErt, L. Morlet. R. Tournoueri, Seguenza, Ringicole Italiane n° 21, p.40, pl. 11, fig. 4, 4a, 4b, 1881. Loc. Miocène moyen : Stilo (prov. di Reggio). — Mio- cène supérieur : Ciminna (prov. de Palerme), var. 1, 3 (Ciofalo}, Rometta (prov. de Messine), var. 2. - 48. RINGICULA AFRICANA, L. Morlet, R. africana, Seguenza, Ringicole [taliane n° 9, p. 28, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Astigiano, Piacentino (D: Ara- gona), Altavilla, Buccheri (Brugnone). — Pliocène supé- rieur : Vallebiaia ([ssel), Monte Mario (Rigacci). 64. RINGICULA CRASSA, Seguenza. R. crassa, Seguenza, Ringicole Italiane n° 4, p. 45, pl. 1, fig. À, 1 a, 1 b, 1881. — 214 — Loc. Miocène supérieur : Sassuolo, Tortonese (Bellardi). — Pliocène inférieur : Astigiano (Issel). 65. RixGicuzA HoERNEsI, Seguenza. R. Hoernesi, Seguenza, Ringicole Italiane n° 4, p. 18, pl. 1, fig. 4, 4a, 4 b, 1881. Loc. Miocène supérieur : Baden Monte Solliano, près Sassuolo. 66. RINGICULA DOLIIFORMIS, Seguenza. R. doliiformis, Seguenza, Ringicole Italiane n° 7, p. 56, pl. 1, fig. 6, Ga, 6b, 1881. Loc. Miocène moyen : Sciolze (près Turin). 67. RinGicuzA CALABRA, Seguenza. R. Calabra, Seguenza, Le formazioni terz. nella prov. di Reggio (Calabria), p. 101, pl. xt, fig. 5, 1879. _— — Ringicoleltaliane n°8, p.27, pl. x, fig. 7,7a, 1b, 8, 8a, 1881. Loc. Miocène moyen : Sciolze (près Turin). — Miocène supérieur : Modenese (Coppi, Bellardi) avec les var. 4 et 2, Stazzano (Tortonese) (Bellardi), Benestare (Calabria), avec les diverses variétés. — Pliocène moyen : Modenese (Bellardi). ° 68. RiNGIcuLA PLACENTINA, Seguenza. R. Placentina, Seguenza, Ringicole Italiane n° 12, p. 32, pl. 1, fig. 2, 2a, 2b, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Piacentino (D Aragona). — 215 — 69. RinGicuLA TAURINENSIS, Seguenza. R. Taurinensis, Seguenza, Ringicole [taliane n° 15, p. 56, pl. 11, fig. 5, 5a, 5 b, 1881. Loc. Miocène moyen : Collines de Turin (Bellardi). 70. RinGicuza MaRiÆ, Seguenza. R. Mariæ, Seguenza, Ringicole Italiane n° 19, p. 39, pl. 11, fig. 6, 6a, 7,7 a, 1881. Loc. Miocène moyen : Turin (Bellardi). 71. RINGICULA CANCELLAROIDES, Seguenza. R. cancellaroides, Seguenza, Ringicole Italiane n° 24, p. 44, pl. 1, fig. 11, 11 a, 1881. Loc. Miocène supérieur : Sassuolo (Modenese). 72. RINGICULA CALABRO-SICULA, Seguenza. R. calabro-sicula, Seguenza, Le formazioni terziarie nella prov. di Reggio (Calabria), p. 252, pl. xvi, fig. 45, 15 a, 1880. — — Ringicole TItaliane n° 26, p. 46, 1881. Loc. Pliocène inférieur : Gallina, près Reggio (Cala- bria), Calatabiano (Sicilia). M. G. Vasseur cite, dans sa thèse pour le doctorat ès sciences, une Ringicule nouvelle, d’une forme tout à fait inédite. Quoique cette espèce ne soit encore que ma- nuscrite, nous croyons devoir la signaler. 73. RinGicuza MorLeri, G. Vasseur, ms. Loc. Terrains tertiaires de la Bretagne. L. M. — 216 — BIBLIOGKR APTIIE. Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mrexieaniseher Land- und Süsswasser-Conchylien. Unter Be- rucksichtigung der Fauna angrenzender Gebiete, VON Hermann Strehel.— Theil V mit 19 Tafeln. (Contribution à la connaissance des Coquilles ter- restres el fluviatiles de la Faune Mexicaine, con- sidérée dans ses rapports avec celles des contrées Jimitrophes, par Hermann Strebel. — Partie V, accompagnée de 19 planches. Par) Hermann Strebel et le Dr &. Pfeffer (!). La cinquième partie de l’ouvrage de MM. Hermann Strebel et G. Pfeffer vient de paraître récemment. Elle comprend l’étude des Orthalicidæ, des Bulimulidæ, des Stenogyridæ, des Vaginulidæ et celle de deux genres nouveaux de Testacellacea (Psendosubulina et Volutaxis). Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et figurées : Orthalicus zoniferus, O. decolor (habitat in- connu), O0. ponderosus, 0. Boucardi-ponderosus, 0. pon- derosus-Boucardi, O. Ferussaci-undatus, O. lividus- princeps; Bulimulus Totonacus, B. Palpaloensis, B. albostriatus, B. Chiapasensis-Delattrei ; Lamellaxis (genre nouveau dont le type est le Spiraxis Mexicanus, Pfeiffer) modestus, L. imperforatus, L. filicostatus; Pseudosubu- (4) Hambourg, 1882, chez G. J. Herbst, libraire. Fascicule in-4 de 44 pages d'impression, accompagné de 19 planches, dont 7 sont photographiées. — 217 — lina, genrenouveau, appartenant aux Testacellacea et dont le type est l’Achatina Berendti, Pfeiffer; Volutaxis (genre nouveau, classé également parmi les Testacellacea et dont le type est le Spiraxis sulciferus, Morelet) similaris, V. tenuecostatus, V. Miradorensis, V. confertecostatns, V. intermedius, V. confertestriatus, V. nitidus; Vaginulus Mexicanus, Pfeffer, ms. Nous ne pouvons approuver Îles noms spécifiques composés de deux mots joints par un trait d'union (Bulimulus Chiapasensis-Delattrei, Orthali- cus Boucardi-ponderosus, 0. ponderosus-Boucardi). Cette tentative, qui a été déjà risquée, par deux naturalistes, à propos des doubles noms de M. Wyville Thomson et de M. Milne Edwards, nous semble des plus malheureuses, car elle se trouve en opposition avec le principe le plus essentiel de la nomenclature Linnéenne. Nous signalerons particulièrement, dans ce travail, les études anatomiques que M. le D" Pfeffer a faites sur l'or- ganisation intime de nombreux Mollusques appartenant, aux genres Orthalicus, Bulimulus, Subulina, Opeas, Pseu- dosubulina et Vaginulus. Nous signalerons également avec éloge les nombreux et intéressants détails que donne M. Hermann Strebel sur les variations conchyliologiques des Mollusques Mexicains, sur leurs divers modes de sta- tion et sur leur habitat. Sept des planches sont photographiées : leur exécution est remarquablement bonne; elles donnent des espèces figurées une représentation d’une exactitude et d'une finesse que le crayon le plus exercé ne saurait atteindre, par les procédés lithographiques ordinaires. En somme, l'ouvrage de MM. Strebel et Pfeffer justifie amplement son titre, et les diverses parties dont il se com- pose constituent une importante contribution à la con- — 218 — naissance de la Faune malacologique terrestre et fluviatile du Mexique et des régions voisines. H. CRrosse. Sianual OÎ Coneholegy structural and systematic. With illustrations of the Species. By (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique. Avec les figures des espèces. Par) George W. Tryon Sr. — Partie XV (1) et Partie XVI (2). Partie XV. — L'auteur, dans ce fascicule, continue la Monographie du genre Mitra. Il décrit et figure les espèces appartenant aux Sections Scabricula, Swainson; Cancilla, Swainson ; Chrysame, H. et A. Adams; Strigatella, Swainson; Zierliana, Gray. Il s'occupe ensuite desespèces des genres Thala, H. et A. Adams ; Mitroidea, Pease; Di- baphus, Philippi ; Turricula, Klein‘{Sections : Costellaria, Swainson; Pusia, Swainson). Partie XVI. — La seizième partie de l’onvrage com- prend l'étude de la fin de la Section des Pusia de Swainson et celle des espèces du genre Cylindra, Schumacher, par laquelle se termine la Monographie de la famille des Mi- tridæ. À la fin du fascicule, nous trouvons l’Index systéma- tique des genres et espèces du quatrième volume et l’ex- plication des planches. (1) Philadelphie, 1882, chez l’auteur (Acad. of nat. sciences, Cor. 19 th and Race streets). Fascicule in-8 comprenant 64 pages d'impression el accompagné de 15 planches coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs; figures noires, 15 francs. (2) Philadelphie, 1882, chez l’auteur (Acad. of nat. sciences, Cor. {91h and Race streeis). Fascicule in-8 comprenant 84 pages d'impression et accompagné de 13 planches. — 219 — Le cinquième volume, actuellement sous presse, paraî- tra prochainement et traitera des Familles suivantes : Marginellidæ, Olividæ, Columbellidæ, Harpidæ, etc. On voit avec quelle rapidité notre savant confrère de Philadelphie poursuit la publication de son important ou- vrage iconographique. H. CROSSE. Les Mollusques marins du Roussillon, par E. Bucquoy, Ph. Dautzenberg et G. Doll- fus (1). — Fascicule 2, Le deuxième fascicule des Mollusques marins du Rous- sillon comprend l'étude des espèces appartenant aux gen- res Nassa, Amycla, Neritula, Purpura, Cassis, Cassidaria, Columbeila et Conus. Les auteurs admettent dansle genre Nassa, les sous-genres Naytia (Nassa granum, Lamarck), Tritonella (N. incrassata, Müller), Hinia (N. reticulata, Linné), Telasco (N. costulata, Brocchi); dans le genre Pur- pura, le sous-genre Stramonita, Schumacher (P. hæma- stoma, Linné); dansle genre Cassis, le sous-genre Semicas- sis (Cassis saburon, Bruguières); dans le genre Cassidaria, le sous-genre Galeodea (CG. echinophora, Linné) ; dans le genre Columbella, le sous-genre Mitrella (C. scripta, Linné), et le nouveau sous-genre Columbellopsis, pro- posé, par eux, pour le C. minor, Scacchi; enfin, dans le genre Conus, le sous-genre Chelyconus (C. Mediterraneus, Bruguières). (1) Paris, 1882, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 19, et chez Ph. Dautzenberg, rue de l'Université, 213. Fascicule grand in-8, comprenant 48 pages d’impression et ac- compagné de 5 planches photographiées. — 220 — La synonymie des espèces citées est établie avec beau- coup de soin et les auteurs indiquent, pour chacune d'elles, non seulement l'habitat local, mais l’aire de dis- persion, dans l’espace, et l’origine paléontologique, dans le temps. L’exécution des planches photographiées d’après nature continue à être des plus satisfaisantes. En dépit des quel- ques imperfections dont il lui reste encore à triompher, pour devenir tout à fait pratique, la reproduction photo- graphique des objets nous paraît appelée à supplanter, tôt ou tard, le dessin d'histoire naturelle. L'avenir Ini appar- tient, H. CRossE. Conchyliologisehe Bijdragen. Door (Contribu- üons Conchyliogiques. Par) M. M. Sehep- man (1). L'auteur, dans ce Mémoire, étudie les variations de coloration du Neritina Wallacei, Dohrn, des îles Arou. Ïl donne aussi la figure, dans trois positions différentes, du Pleurotemaria Rumphii, belle espèce vivante, dont on ne connaissait jusqu'ici que la description et qui est re- marquable par sa taille gigantesque et par les dimensions singulièrement étroites de son entaille et de la bande du sinus qui la continue. La représentation de cette rare es- pèce donne un intérèt tout particulier au travail de notre honorable confrère de Rhoon. H. CRosSE. (1). Leyde, 1882. Brochure grand in-8 de 4 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche lithographiée (Tirage à part du vol. VI des Tijdschr. d. Ned. Dierk. Vereen. 1882). LOU Prodrome de Malacologie franenaise. Catalogue général des Mollusques vivants de Franee ([Moliusques terrestres, des eaux douces et des eaux saumâtres) , Par Arnould Lecard (1). Depuis la publication des ouvrages classiques de M. l'abbé Dupuy et de Moquin-Tandon sur les Mollusques de la France, il n’a été fait aucun travail général sur un: pareil sujet; et pourtant, il s’est écoulé plus de vingt-cinq années, pendant lesquelles la science malacologique a fait, nécessairement, sous ce rapport comme sous les au- tres, de nombreux et rapides progrès. Une quantité con- sidérable de Mémoires ou de Monographies a été publiée, de côté et d'autre, par des Sociétés savantes ou desAcadé- mies départementales, dont les publications sont malheu- reusement peu répandues, le plus souvent, de telle sorte qu’il devient assez difficile de se rendre un compte exact de l’état actuel de la malacologie française. M. Arnould Locard, à qui l’on doit déjà plusieurs im- porlants travaux sur cette science, vient de faire paraître un Catalogue général des Mollusques vivants de la France. Dans cet ouvrage, qui comprend les Mollusques terrestres, ceux des eaux douces et ceux des eaux saumâtres, l’auteur énumère, suivant l’ordre zoologique, toutes les formes malacologiques citées jusqu’à ce jour. Il admet soixante- huit genres, renfermant chacun un nombre plus ou moins considérable d'espèces ou de formes, et, pour chacune d'elles, il donne une synonymie aussi complète que pos- sible, mais il a soin toujours de renvoyer le lecteur aux (1) Paris, 1882, librairie J.-B. Baïllière et fils, rue Hautefeuille, 19, et Lyon, librairie H. Georg, rue de la République, 65. — Un volume grand in-8 de 462 pages d'impression. = f000 grandes iconographies de Draparnaud, de Dupuy, de Moquin-Tandon ou de Rossmässler, ouvrages que la plu- part des malacologistes possèdent, dans leurs bibliothè- ques. Pour les espèces mal définies ou peu connues, ainsi que pour celles qui ont été récemment décrites, il indique les Monographies spéciales qui s’y rapportent, ainsi que les meilleures figures qui en ont été données. Pour chaque espèce ainsi définie, l’auteur indique, en suivant un ordre géographique conslant, son habitat pré- cis sur le continent français, ainsi que l’ouvrage où il a puisé ses renseignements et où le lecteur pourra, s’il le désire, trouver encore de nouvelles indications plus dé- taillées. M. Locard arrive ainsi à signaler, dans chaque genre, le nombre d’espèces suivant : Arion, 25; Geomalacus, 8 : Milax, 6; Krynickia, 5: Limax, 21; Parmacella, 2; Testacella, 10: Daudebar- dia, 2; Vitrina, 42 ; Succinea, 55; Lonites, 1 : Hyalinia, 99; Conulus, 4; Leucochroa, 1; Helix, 907; Bulimus, 7; Ghondrus, 4; Rumina, 1; Azeca, 8: Ferussacia, 15; Cæcilianella, 9; Nenia, 2: Clausilia, 88; Balia, 6; Pupa, 58; Orcula, 4 : Sphyradium, 4 ; Pagodina, 2 ; Pu- pilla, 8 ; Isthmia, 5: Vertigo, 7 : Carychium, 4: Alexia, 7; Segmentina, 3; Planorbis, 23 : Physa, 10; Amphipe- plea, À ; Limnæa, 77; Ancylus, 9: Cyclostoma, 6; Poma- tias, 21; Acme, 7; Assiminea, 9 ; Truncatella, 2: Vivi- para, 5; Bythinia, 6; Digyreidea, 1 ; Amnicola, 7 ; Bythinella, 35; Paulia, 2; Belgrandia, 12: Littoridina, 7 ; Paludestrina, 51 ; Peringia, 22 ; Bugesia, 1 ; Pyrgula, 5 : Paladilhia, 6 ; Lartetia, 5 ; Moitessieria, 7 ; Lhotelleria, 1 Valvata, 15; Theodoxia, 7; Gaillardotia, 2: Sphæ- rium, 15; Pisidium, 52; Pseudanodonta, 10; Ano- donta, 99; Margaritana, 1 : Unio, 144; Dreissensia, 5. — 923 — C’est donc un total de plus de 1,500 espèces (ou formes prétendues telles) que nous trouvons énumérées dans ce travail. Nous voilà bien loin des 266 espèces de Moquin- Tandon, ou même des 358 espèces signalées par l’abbé Dupuy ! Aussi, l’auteur ajoute-t-il prudemment, dans son introduction : « Plus d’un nous reprochera, sans doute, « d’avoir voulu suivre la tendance du jour qui a pour effet «de multiplier de plus en plus les espèces. À ceux-là nous, « nous bornerons à dire que nous n’avons pas la préten- « Lion de faire entrer dans ce simple catalogue la discus- « sion de la validité de telle ou telle forme érigée, à tort « ou à raison, au rang d'espèce. Notre but, comme nous « l'avons déjà dit, a été simplement de dressser le cata- « logue méthodique de toutes les formes signalées, jus- « qu’à ce jour, par les auteurs les plus compétents, dans « les Monographies les plus récentes. » Un tel catalogue devait nécessairement renfermer un grand nombre de formes nouvelles. M. Locard n’en a cité aucune sans les accompagner d’une description. Il donne ainsi, soit d'après lui-même, soit d’après d’autres auteurs, à la suite de son catalogue, la description de 160 formes inédites. Certains genres comportant parfois un nombre consi- dérable de formes, M. Locard a introduit, dans chacun d'eux, des groupes basés, pour la plupart, sur d'anciens types bien connus de tous les malacologistes, et autour desquels il range les formes les plus voisines. De cette façon, dit-il, «les naturalistes qui ne veulent admettre que « les anciens types, dits types Linnéens ou Draparnal- « diens, n'auront qu'à prendre comme espèces nos têtes « de groupes ; ils trouveront à leur suite, soil des sous- « espèces, soit tout au moins des variétés parfaitement « définies. Quant à ceux qui admettent, au contraire, une — 224 — « plus large conception de l'être malacologique, nous «espérons qu'ils trouveront dans ce Prodrome, une com- « plète satisfaction à leurs desiderata. » S'il nous faut donner notre avis, non pas sur le travail utile et consciencieux de M. A. Locard, mais sur la ten- dance qui pousse, actuellement, un petit nombre de natu- ralistes à multiplier démesurément les espèces, nous di- rons que l'affirmation qu'il existe, en France, 507 espèces d'Helix, 88 de Clausilia, 77 de Limnæa, 55 de Bythinella, 114 d'Unio, 99 d'Anodonta, etc., nous paraît constituer une mauvaise plaisanterie malacologique, et pas autre chose. On ne saurait trop le répéter, neuf de ces préten- dues espèces sur dix ne sont établies que sur des variétés, quelquefois à peine acceptables comme telles, et que, la plupart du temps, leurs auteurs ne se sont pas donné la peine de figurer, sans doute faute de dessinateurs capa- bles d'apprécier des différences spécifiques ‘absolument inappréciables pour le commun des mortels, y compris les naturalistes. Le volume setermine par une bibliographie générale de tous les ouvrages anciens ou modernes, qui traitent de la Malacologie française. Déjà, antérieurement, oquin- Tandon avait publié un travail analogue; mais, par suite de sa date, déjà un peu ancienne, il n’était plus au cou- rant des publications nouvelles, et, en outre, il renfer- mait la liste d'un grand nombre de Mémoires partfaite- ment étrangers au sujet. En résumé, le nouveau livre de M. A. Locard a dü, pour être mené à bonne fin, demander à l’auteur une grande somme de travail, en même temps que des connais- sances bibliographiques très étendues. Sa publication rend donc un service signalé aux Conchyliologues qui voudront se rendre compte de l'importance d’ailleurs, peut-être, — 225 — plus fictive que réelle, d’un grand nombre de formes spécifiques de création récente. C’est un véritable diction- naire de toutes les espèces françaises, bonnes ou mauvai- ses, qui ont été décrites jusqu’à ce jour, et, avec son aide, on peut se passer d’une foule de petits Mémoires qu'il est difficile de se procurer et dont le prix n’est pas toujours en rapport avec les services scientifiques que l’on en peut tirer. H. Crosse et P. Fiscer. Mollusea O[ H. ME. S. Challenger Expedition. — Part. XI (1). — Part. XII (2). — Part. XIII (3). — Part. XIV (4). — By the Rev. (Mollusques de l’Ex- pédition du bâtiment de la Marine Royale An- glaise, le « Challenger ». — Parties XI à XIV. Par le Révérend) Robert Boog Watson. XI. — L'auteur décrit comme espèces nouvelles les Pleurotoma (Drillia) exsculpta, des Antilles Danoises ; P. (D.) tholoïdes, de Fernambouc; P. (D.) amblia, des Antilles Danoises; P. (D.) aglaophanes, des Antilles Da- noises ; P. (D.) lophoessa, de Fernambouc ; P. (Clionella) quadruplex, dragué au large, à l'O. des Açores, à une profondeur de 4,000 brasses. Dans ces six espèces, qui pré- sentent, d’ailleurs, l'aspect général des Pleurotoma, le si- (1) Londres, 1881. Brochure in-8 de 8 pages d'impression (Extr. du vol. XVI du Linnean Society’s Journal.—Zoology, 1881). (2) Londres, 1881. Brochure in-8 de 21 pages d’impression (Extr. du vol. XVI du Linnean Society’s Journal.—Zoology, 181). (3) Londres, 1882. Brochure in-8 de 16 pages d'impression (Extr. du vol. XVI du Linnean Society’s Journal.—Zoology, 1882). (à) Londres, 1882. Brochure in-8 de 22 pages d'impression (Extr. du vol. XVI du Linnean Society’s J ournal.—Zoology, 1882). 16 — 226 — nus caractéristique du bord externe est si peu indiqué qu’il est difficile de décider s'il existe réellement, ou non. Ce sont donc des formes éminemment douteuses, au point de vue du classement générique. XII. — Les espèces nouvelles appartenant à la famille des Cancellariidæ sont : Cancellaria imbricata, dragué au large du Cap de Bonne-Espérance, par 150 brasses de profondeur; C. (Admete) specularis, de Kerguelen; C. (Admete) carinata, de Kerguelen. La famille des Volutidæ renferme les Mollusques les plus intéressants qui aient été recueillis dans le cours de l'Expédition du Challenger. Trois individus du rarissime Volutilithes abyssicola, Adams et Reeve, ont été dragués au large du Cap de Bonne-Espérance, à la profondeur de 98 et de 150 brasses. Le bord externe de cette espèce n’est point mince et tranchant, comme l'ont dit Adams el Reeve, d'aprés l'unique individu recueilli dans le cours du voyage de circumnavigation du Samarang. [I est légè- rement sinuenx et ascendant, à la partie supérieure, un peu épaissi et nettement denticulé, comme les V. lucta- trix et V. ambigua de Solander. L’auteur propose le nou- veau genre Provocator (P. pulcher, de Kerguelen) pour une forme curieuse, qui, avec les plis columellaires des Vo- lutes, possède le sommet des Ancillaria, le genre de suture des Bullia et le sinus marginal des Pleurotoma. Il propose également le nouveau genre Wyvillea (W. alabastrina, dragué au large, entre les îles Marion et Crozet, à une profondeur de 1,600 brasses), pour une forme non moins étrange, une sorte de Cymbiola, à test granuleux, à colu- melle dépourvue de dents et présentant, vers le milieu de sa longueur, une brusque solution de continuité, et, avec tout cela, un Mollusque présentant tous les caractères des Volutes. Il décrit, comme espèces nouvelles, le Cymbiola — 227 — lutea, dragué à 200 milles à l’O. du Cap Farewell (Nouvelle- Zélande); et le Volutomitra fragillima, de Kerguelen ; dans la famille des Fasciolariidæ, les Fasciolaria rutila, dragué au large du Cap de Bonne-Espérance, et F. Maderensis, dragué au large de Ténériffe; dans celle des Columbel- lidæ, les Columbella (Pyrene) strix et C. (P.) stricta, des Antilles Danoises ; dans celle des Olividæ, les Oliva (Oli- vella) amblia, dragué au large de Fernambouc, O. (0) epha- milla, également de Fernambouc, et O. (0.) vitilia, des Antilles Danoises. XIIL. — Les nouveautés décrites dans la famille des Buccinidæ sont les Buccinum albozonatum, de Kerguelen ; B.. (?) aquilarum, dragué au large des Açores; Phos nau- cratoros, des îles de l’Amirauté: P. bathychetes, des Phi- Jippines : Nassa Levukensis, de Levuka (Viti); N. psila, du détroit de Torres; N. brychia, des Açores ; N. Babylo- nica, des Philippines; N. agapeta, de Levuka (Viti); N. capillaris, de Fernando Noronha ; N. ephamilla, de la Nouvelle-Zélande, XIV. — Dans la famille des Muricidæ, nous avons à signaler les nouveautés suivantes : Fusus (Metula) Philip- pinarum, des Philippines; F. (Sipho) pyrrhostoma, dragué au large du Cap de Bonne-Espérance; F. (S.) calathiscus, dragué au large des îles Marion et Crozet; F. (S.) setosus, dragué au large de l’île Marion; F. (S.) scalaris, de Pata- gonie ; F. (S.) regulus, de Kerguelen; F. (S.) Edwar- diensis, dragué entre l’île Marion et celle du Prince Ed- ward ; F. (Neptunea) Dalli, de Matuka (Viti); F. (N.) fu- tile, de Kerguelen; F. (Golus) radialis, dragué au large du Cap de Bonne-Espérance ; F. (C.) sarissophorus, dra- gué au large de Fernambouc, F. (C.) pagodoides, dragué au large de Sydney ; Trophon acanthodes, de Paiagonie ; T. Carduelis, dragué au large de Sydney; T. declinans, — 228 — des îles Marion, Heard et Kerguelen; T. aculeatus, dra- gué au large de Fernambouc ; T. septus, de Kerguelen ; T. scolopax, dragué entre les îles Kerguelen et Heard. On voit, par ce simple exposé, toute l'importance des découvertes malacologiques effectuées par les naturalistes du Challenger, et l’auteur a là, à sa disposition, de splen- dides matériaux qu’il est, d’ailleurs, mieux que personne, en élat de bien utiliser, au profit de la science. H. CROSSE. Die Congerien und Paludinenschichten Siavo- niens und deren Faunen. Ein Beitrag zur Des- cendenz-Theorie. Von (Les Couches à Congéries et à Paludines de l'Esclavonie et leurs Faunes. Contribution à l'appui de la Théorie de la Des- cendance. Par) le Br M. Neumayr et ©. m. Paul {4}: Cet important travail, qui vient compléter ceux que MM. Hôrnes, S. Brusina, Pilar et les auteurs eux-mêmes ont déjà précédemment publiés sur les Mollusques fossiles tertiaires de la Dalmatie, de la Croatie et de l’Esclavonie, se divise en trois parties. La première, purement géolo- gique, est traitée par M. C.M. Paul : nous n’en parlerons que pour rappeler que les Couches à Congéries et à Palu- dines de l’Esclavonie appartiennent au miocène supérieur. La seconde, due à M. le D'. M. Neumayr, est paléontolo- gique et comprend la description des espèces. Enfin, dans (1) Vienne, 1875. Fascicule grand in-4 de 111 pages d’impres- sion, accompagné de 10 planches (Extr. de la livr. 3 du vol. VII des Abhandl. der K, K. Geologischen Reichsanstall). — 229 — la troisième, les deux auteurs donnent leurs conclusions. Les espèces décrites comme nouvelles sont : Cardium Slavonicum, €. speluncarum, C. Oriovacense; Pisidium Slavonicum, P. Clessini, P. æquale, P. propinquum, P. solitarium, P. ragosum : Unio Beyrichi, U. Haveri, U. Sandbergeri, U. Barrandei, U. Stoliczkai, U. Pannonicus, U. Pauli, U. Hochstetteri, U. Stachei; Neritina Coa (se trouve également dans l’île de Cos); Melania ricinus; Mela- nopsis barpula, M. lanceolata, M. hastata, M. clavigera, M. hybostoma, M. Braueri, M. recurrens, M. Slavonica, M. pyrum, M. eurystoma; Visipara Suessi, V. Balatonica, V. Pannonica, V. ornata, V. Hôrnesi, V. Wolf, V. Lenzi, V. Mojsisovicsi, V. ovulum, V. lignitarum, V. ambigua; Bythinia Pilari, Podwinensis; Lithoglyphus histrio ; Hy- drobia longæva, H. syrmica, H. aurita, H. acutecarinata, H. turricula; Valvata Sibinensis; Emmericia candida, E. globulus; Planorbis Transsylvanicus ; Valenciennesia Reussi. La présence d’assez nombreux Cardium d’une forme particulière, de Congéries et de quelques autres Mollusques, dans les Couches dites à Congéries, rappelle ce qui se passe, à l'époque actuelle, dans la mer Caspieune et la mer Noire. Avec eux se trouvent réunis, dans les couches inférieures, des représentants des genres Melanopsis, Hydrobia, Valen- ciennesia, Unio et Pisidium. Dans les couches supérieures, au contraire, ce sont les Vivipara, les Melanopsis et les Unio qui dominent, tandis que les Cardium disparaissent. On netrouve les Cardium et les Paludina mêlés ensemble que dans une petite couche intermédiaire. Les Unio se rapprochent de leurs congénères de l’Amé- rique du Nordet de la Chine, par leur forme générale, par l'épaisseur de leur test et de leur charnière et par leur système d'ornementation. Quelques-uns des Vivipara se — 230 — relient intimement aux formes de l'Amérique du Nord et particulièrement aux Tulotoma. Nous craignons que, dans certains genres et notamment dans le genre Vivipara, les auteurs Autrichiens n’aient un peu trop multiplié les espèces, ce qui rend par trop facile la découverte de types intermédiaires, reliant deux espèces voisines ensemble. Si ces deux espèces se trouvent parfaitement bien reliées ensemble, c’est qu’il n’en existe qu’une seule, et la nécessité de supprimerla plus moderne des deux nous paraît s'imposer aux naturalistes. Cette réserve faite, nous n’avons que des éloges à donner à l'important travail de MM. Neumayr et Paul, qui nous initie à la connaissance de l’une des Faunes tertiaires les plus curieuses de l’Europe. H. CROSSE. Die Gasteropoden der Meeres-Ablagerungen der ersten und zweiten Niocinen Mediterran- Stufe in der Œsterreichisch - Ungarischen Monarchie, Von (Les Gastropodes des couches marines du premier et du deuxième niveau Mé- diterranéen miocène, dans la Monarchie Austro- Hongroise. Par) R. Hoernes et M. Auinger. — Livraisons 1 (1), 2 (2) et 3 (3). (1) Vienne, 1879, chez A. Hôlder, libraire de la Cour et de l’Université. Fascicule grand in-4, comprenant 52 pages d’im- pression et accompagné de 6 planches lithographiées, dont 1 est : coloriée. (Extr. du vol. XII des Abhandl. der K. K. Geologischen Reichsanstalt). (2) Vienne, 1880, chez A. Hôlder. Fascicule grand in-4 de 60 pages d'impression, accompagné de 6 planches lithographiées, dont 1 est coloriée. (Extr. de la livr. 2 du vol. XII des Abhandi.) (3) Vienne, 1882, chez A. Hôülder. Fascicule grand in-4 de — 9251 — Depuis la publication, commencée en 1851, du grand ouvrage de M. le D' M. Hoernes sur les Mollusques fossiles des couches tertiaires du Bassin de Vienne, les collections paléontologiques Autrichiennes se sont augmentées con- sidérablement et enrichies de nombreuses formes nou- velles, qu'il eût été regrettable pour la science de ne pas faire connaître. Aucun naturaliste n’était plus en état d'entreprendre cel intéressant travail que M. R. Hoernes, fils de l’auteur du premier ouvrage, et M. M. Auinger, Pun de ses plus anciens et de ses plus zélés collaborateurs, dans le classement des coquilles fossiles du K. K. Hof- Mineralien-Cabinet de Vienne. Liv. 1. — La première livraison est consacrée aux es- pèces du genre Conus et comprend la description des nouveautés suivantes : Conus (Stephanoconus) Stachei, C. (Dendroconus) Mojsvari, C. (D.) Gainfahrenensis, C. (D.) Neugeboreni, C. (D.) Austriacus, C. (D.) Reussi, C. (D.) Daciæ, C. (D.) Vaceki, C. (D.) Voeslauensis, C. (D.) Hoch- stetteri, C. (Lithoconus) Fachsi, C. (L.) Neumayri, C. (L.) Tietzei, C. (L.) Hungaricus, C.(L.) Moravicus, C. (Leptoco- nus) Berwerthi,C.(L.) Brezinæ, G.(Rhizoconus)Tschermaki, C. (R.) Bittneri, GC. (Chelyconus) Johannæ, C. (C.) Trans- sylvanicus, C. (C.) Sturi, G. (C.) Ottiliæ, GC. (C.) Lapugyen- sis, C. (C.) Suessi, C. (C.) prælongus, C. (C.) Enzesfelden- sis, C. (C.) Mariæ, C. (C.) rotundus, C. (C.) Schræckingeri, C. (C.) olivæformis. | Plusieurs de ces espèces nouvelles, provenant de Lapugy, de Steinabrun et de quelques antres localités , ont con- servé leur coloration, à un degré fort remarquable, et se distinguent assez nettement, sous ce rapport, de leurs congénères de l’époque actuelle. C’est une raison de plus, 40 pages d'impression, accompagné de 4 planches lithographiées. (Extr. de la liv. 3 du vol. XII des Abhandlungen.) — 252 — croyons-nous, pour que l’on se montre excessivement pru- dent, en matière d'identification des espèces tertiaires avec les formes modernes, surtout dans un genre qui, comme le genre Conus, varie beaucoup plus, sous le rapport dela coloration, que sous celui du système de sculpture ou dela forme générale. Par exemple, nous ne sommes nullement convaincu que l'identification d’une espèce de Nemesesi, faite par les auteurs, avec le Conus Loroisi, Kiéner, des mers de l’époque actuelle, soit complètement justifiée et doive être maintenue. Liv. 2. — Espèces décrites comme nouvelles : Cypræa Neumayri, GC. (Aricia) Neugeboreni, GC. (Cypræovula) era- toformis; Eratopsis, nouveau genre, intermédiaire entre les Erato, dont il a la forme générale, et les Trivia et Pus- tularia, dont il se rapproche par ses dents columellaires, son sillon dorsal et son système de sculpture, tvpe: E. Bar- randei; Marginella eratoformis, M. (Volvarina) Haueri; Ringicula Hochstetteri; Voluta pyrulæformis; Mitra Hilberi, M. Brusinæ, M. Bellardii, M. Bouei, M. (Costellaria) Ba- densis, M. (C.) intermittens, M. (Callithea) Fuchsi, M. Lau- bei, M. Lapugyensis, M. Neugeboreni, M. Sturi; Colum- bella (Nitidella) Karreri, C. (N.) Katharinæ, C. (Mitrella) fallax, C. (M.) Petersi, C. (M.) Bittneri, C. (M.) buccini- formis, C. (Anachis) Dujardini, M. Hoernes ms, C. (A.)Zit- _teli, C. (A.) Austriaca, C. (A,) Moravica, C. (A.) Gumbeli, C. (A.) Haueri, C. (Engina) Wimmeri; Terebra (Acus) Hochstetteri, T. (Hastula) cinereides, T. Transsylvanica, T. (Myurella) Lapugyensis, T. bigranulata. Liv. 5. — Espèces décrites comme nouvelles : Bucci- num (Cominella) Suessi, B. (C.) Neumayri, B.(C.?) Grun- dense, B (C.?) Bohemicum, B. (Leiodomus) Sturi, B. (Nassa) Tielzei, Hilber ms., B. (N.) Podolicum, B. (N.) Auingeri, M. Hoernes ms., B. (N.) Karreri, B. (Niotha) Telleri, — 955 — B. (N.) Schônni, B. (N.) Illovense, B. (Cæsia) subprisma- ticum, B. (C.) Schrôckingeri, B. (C.) inconstans, B. (Hima) Notterbecki, B. (H.) Hochstetteri, B.(H.) Daciæ, B.(H.) Lapugyense, B. (H.) Bittneri, B. (Tritia) Hilberi, B. (T.) supernecostatum, B. (T.) Petersi, B. (T.) Neugeboreni, B. (T.)pupæforme; Purpura (Stramonita) hæmastomoides, P. (Polytropa) pyrulata. Les espèces, décrites avec soin, sont toutes remarqua- blement bien figurées. Un certain nombre d’entre elles ont conservé leur coloration primitive, qui est reproduite sur deuxdes planches (Let VIT),et qui leur donne tout à fait l'apparence de coquilles provenant des mers actuelles. Ce luxueux ouvrage, dont la publication fait honneur au K. K. Geologische Reichsanstalt, est une digne continua- tion du beau travail de M. le D' M. Hoernes, et nous ne pouvons qu’encourager les auteurs à mener à bonne fin l'œuvre scientifique qu’ils ont si bien commencée. H. CROSSE. Nota sull’ Articolo delle Conchiglie Pompeiane del Dott. Tiberi pel marchese [Note sur l'Article du D" Tiberi, sur les Coquilles de Pompei par le) Marquis de Monterosato (1). Dans cet opuscule, notre honorable confrère de Palerme rappelle que, dès 1872, c’est-à-dire avant la Notice publiée par M. le D’ Tiberi, il avait déjà signalé à l'attention des naturalistes la découverte faite, à Pompei, d’un certain nombre d'espèces de coquilles, dont deux (Conus textile et Cypræa tigris) provenaient de la Mer Rouge et dont les au- (1) Pise, 1879. Brochure in-8 de 3 pages d’'#mpression (Extr. du voi. V du Buliettino della Soc. Malac. Italiana). 25 tres étaient méditerranéennes. Il revendique donc la prio- rité, pour cette observation. H. CROSSE. Notes sur le Catalogue des Mollusques de la ré- gion de Foulouse. Par P. Fagot (1). L'auteur, après un exposé bibliographique des divers ouvrages, dans lesquels il est question des Mollusques de la région de Toulouse et des régions voisines, conclut que la faune malacologique de la première présente une ana- logie complète avec celle qui règne dans la partiede l'Aude comprise entre la Haute-Garonne et Carcassonne, d’un côté, et le Sud de l’Agenais, de l’autre. Il reconnaît qu’elle s'éloigne de la faune circumlittorale méditerranéenne de la région des oliviers, mais il ajoute qu’elle s'éloigne de celle de l’Ouesi du Lot-et-Garonne et de celle de la Gironde. Sous ce dernier rapport, il se trouve en contradiction avec les appréciations de notre collaborateur P. Fischer (2), qui considère la faune malacologique de la région de Toulouse comme présentant une grande similitude avec celles de la Gironde et de l’Agenais. H. CROSSE. Contributions to New Zenland Malacology. By (Contributions à la Malacologie de la Nouvelle- Zélande. Par) le professeur #. W. Hutton (5). (4) Toulouse, 1879. Brochure in-8 de 11 pages d'impression (Extr. du Bull. Soc. d’Hisi. nat. de Toulouse, 1879). (2) Journ. Conchyl., vol. XXV, p. 313, 1877. (3; Canterbury, 1880. Brochure in-8 de 5 pages d’impression, accompagiiée de 1 planche noire (Extr. du vol. XIII des Trans. New Zealand Iustituce). — 9255 — L'auteur nous fait connaître quelques points de l'orga- nisation intime de divers Mollusques de la Nouvelle-Zé- lande. L’odontophore ou ruban lingual du Placostylus bovinus compte de 420 à 150 dents sur chaque rangée transverse. Les rangées sont légèrement incurvées, a leurs extrémités. La dent centrale est munie de pointes aiguës, les dents latérales sont arrondies, avec une légère cuspide, du côté externe. La coquille du Paryphanta Gilliesi, Smith, de Nelson, est mince et flexible. L'auteur donne les carac- tères du canal alimentaire et des organes reproducteurs des Limax molestus, Milax antipodum et Arion incommo- dus. Le ruban lingual de l'Onchidella nigricans se com- pose de rangées transverses, qui forment, à leur partie mé- diane, un angle aigu, dirigé en avant. Les dents sont aiguës et très nombreuses (plus de 200 par rangée). Le Mémoire de M. le Professeur Hutton comprend aussi la description d’un Nudibranche nouveau, le Montagua Cor- fei, de Port Cooper. H. CROSSE. \fred R. Wallace. On the eolers Of animals. By (Alfred R. Wallace. Sur les couleurs des animaux, Par) Thomas Bland (1). À propos de l’intéressant ouvrage de A. R. Wallace qui est intitulé « Tropical Nature » et dans lequel l’auteur diseute la nature et l'origine de la coloration des animaux et des plantes, M. Bland se demande jusqu'à quel point les vues de l’aüteur sont applicables, ou non, à la colora- (1) New-York, 1878. Brochure in-8 de 4 pages d'impression (Extr. du n° du 15 décembre 1878 des « Science News »). — 236 — tion des coquilles des Mollusques terrestres. Wallace classe en cinq groupes les couleurs des organismes vivants : 1. Couleurs de protection. . Couleurs d'avertissement. Couleurs sexuelles. Couleurs typiques. Plantes. — 5. Couleurs attractives. Oo Animaux D La couleur de sable qu'ont habituellement les animaux - des déserts est citée souvent comme un exemple de cou- leurs de protection. M. Bland fait observer qu'on retrouve cette coloration caractéristique, chez les Coquilles terres- tres des régions arides de l’Amérique du Nord, que M.W. G. Binney comprend dans sa Province Centrale. La plupart des formes de l'Utah présentent l’aspect et la coloration des Hélices des régions désertiques de l’ancien continent. H. Crosse. Sitzungs - Bericht der &Geselischaft maturfor- schender Freunde ZU Berlin ([Procès-verbaux de la Société des Amis de l'Histoire naturelle à Berlin). — 1879-1880 (1). 1879. N°5.—M. E, von Martens décrit comme espèce nouvelle le Mesodesma Aucklandicum, recueilli dans les eaux des îles Auckland par M. H. Krone. Le mème collec- teur a trouvé, dans ces îles, 5 espèces terrestres : Helix Aucklandica, Le Guillou, H. anguiculus, RL et une espèces de Janella indéterminée. (4) Berlin, 1879-1880. Recueil scientifique mensuel, du for- mat in-8. — NO == N° 5. — M. Ile D' Erwin von Barry a recueilli, dans la Régence de Tripoli, les espèces suivantes, déterminées par M.E. von Martens : 1. Helix melanostoma, Draparnaud. 2. — aspersa, Müller. 3. — vermiculata, Müller. 4. — Leachi, Férussac. 5. — gyrostoma, Férussac. 6. — Pisana, Müller. 7. — arenarum, Bourguignat. 8. Stenogyra decollata, Linné. 9. Melania luberculata, Müller. Ces 9 espèces sont tout ce que l’on connaît jusqu'ici de la faune malacologique terrestre et fluviatile de la Ré- gence de Tripoli, car l'Helix obstructa, cité par Pfeiffer, dans le Zeitschrift fur Malakozoologie de 1846, provient de Tripoli de Syrie, et les H. arbuslorum et H. Austriaca, mentionnés par le D' Stecker, comme recueillis à Tripoli, n'y ont jamais été rencontrés, effectivement. M. E. von Martens décrit, sous la dénomination d’He- lix Orithyia, une espèce nouvelle du Lôss de Chine, re- cueillie par M. le baron de Richthofen, et signale un exemple de déformation toute particulière, observée sur un Cardium edule de la Baltique. N° 6. — M. E. von Martens donne la liste d’un cer- ain nombre d'espèces de Mollusques, recueillies en Troade, par le D' Virchow : toutes sont connues. La dé- couverte de quelques-unes d’entre elles, dans les fouilles effectuées près d’Ilium, semble prouver que les Mollusques faisaient partie de l'alimentation des anciens Troyens. N° 8.-- M. E. von Martens décrit les espèces nou- velles suivantes, provenant de l’Asie Centrale et recueil- — 258 — lies par le D' Regel, au N. des Monts Tian-Chan, près de Kuldscha et dans le bassin de la Rivière Ili : Helix pari- cincta, H. duplocincta, H. cavimargo; Buliminus (Chon- drula) retrodens; Succinea evoluta. On ne connaît guère encore, en fait de Mollusques de la région S. des Monts Tian-Chan, que le Succinea Altaica, les Limnea stagnalis et L. auricularia, qui y atteignent de grandes dimensions, et une espèce du Turkestan, le Pupa cristata. La faune malacologique du Turkestan Oriental paraît être à peu près la même que celle du Turkestan Occidental, et c’est à Cachmyr que commence à se manifester la faune mala- cologique Indienne terrestre : quant à la faune malaco- logique fluviatile de l’Inde, elle ne commence à paraître que plus loin. 1880. N° 4. — M. Hartmann donne des détails sur l’organisation du Tethys fimbriata, intéressant Mollusque nud qu’il a eu plusieurs fois occasion d’observer, à l’état vivant. Il parle, notamment, des appendices interbran- chiaux de W. Keferstein, qu’Olto a pris pour des para- sites et qu’il a décrits sous le nom de Vertumnus tethydi- cola. Krohn a, le premier, reconnu la véritable nature de ces organes et Grube en a donné une très bonne figure, en {861 (1). M. Reinhardt fait une communication sur le sous-genre Orcula et sur la distribution géographique des espèces de cette subdivision du genre Pupa, dont le P. doliolum, Bruguières, et le P. dolium, Draparnaud, peuvent être considérés comme les formes typiques. M. E. von Martens signale les lignes saillantes qui se trouvent sur la partie plate interne des valves de quel- (1) Ein Ausflug nach Triest und dem Quarnero, pl. 1, fig. 12, 1861. — 239 — ques Mollusques Acéphalés et qui indiquent la position des branchies (Astarte arctica, Gray). N° 5. — M. E. von Martens a retrouvé les lignes sail- lantes de l’intérieur des valves, signalées précédemment par lui, chez le Crassatella Marylandica, le Cardita Jouan- neti, le C. planicosta et quelques autres Acéphalés. No 4. — M. F. Hilgenderf donne des détails sur les dimensions et l’organisation d'un Céphalopode gigantes- que, voisin des Ommastrèphes, qu’il a recueilli au Japon et pour lequel il a, en 18735 (1), proposé le nouveau genre Megateuthus (M. Martensii). M. E. von Martens signale un exemplaire de Voluta Ellioti d'Australie, chez lequel, par suite d’une lésion an- térieure, le système de coloration s’est trouvé remarqua- blement altéré. H. Cross. On the New Zeaïand Hydrobiinæ, — On a new genus Of Rissoinæ. — On the Freshwater La- mellibranchs Of New Zealand. — Notes on some Pulmonate Mollusks, — Notes on the Analomy of the HBitentaculate Slugs Of New Zealand, — Note on some Branehiate Moi- lusca. — By (Sur les Hydrobiinæ de la Nouvelle- Lélande. — Sur un nouveau genre de Rissoinæ. — Sur les Lamellibranches d'eau douce de la Nouvelle-Zélande. — Notes sur quelques Mol- lusques Pulmonés. — Notes sur l'anatomie des Limaces bitentaculées de la Nouvelle-Zélande. (4j Mitth. deuts. Gesells. Nat. und Volkerk. Ost. Asiens, livr, 1, p. 21, 1873. — 240 — — Notes sur quelques Mollusques Branchifères. Par) le Professeur F. W. Hutton (1). I. — D'après les observations récentes de l’auteur, c'est au genre Potamopyrgus de Stimpson, et non aux Paludestrina ou aux Bythinella, qn’appartiennent les 4 es- pêces d'Hydrobiinæ observées jusqu'ici, en Nouvelle- Lélande (P. Cumingianus, Fischer ; P. corolla, Gould; P. antipodum, Gray; P. pupoides, n. sp.). La formule dentaire de ce groupe s'éloigne beaucoup de celle des By- thinella; elle se rapproche plutôt de celle des Stomatog y- rus et des Amnicola, mais elle s’en distingue aisément par la forme de la troisième dent latérale qui est large et arrondie, à son extrémité interne, et resserrée, à son point de jonction avec le corps de la dent. Les Potamo- pyrgus de la Nouvelle-Zélande sont ovovivipares et habi- tent, indifféremment, les eaux douces et les eaux sau- mâtres. IT. — L'auteur propose le nouveau genre Dardania (type : D. olivacea) pour une forme de Rissoinæ de petite taille, commune à Lyttelton Harbour, dont la coquille ressemble à celle des Barleeia, tandis que l’opercule est subspiral, voisin de celui des Rissoina, et remarquable par la présence d'une forte saillie, prenant naissance au-des- sous du nucléus. L'animal diffère des Rissoina par son lobe operculaire simple et son pied échancré en arrière, comme celui des Barleeia, dont il s'éloigne, d’ailleurs, par son rostre émarginé el par ses tentacules allongés. III. — L'auteur pense que les Unio Menziesii, Gray, U. Aucklandica, Gray, et U. Zelebori, Dunker, ne consti- {uent qu'une seule et même espèce, et il s'appuie sur (1) Canterbury, 1881. Brochure in-8 de 25 pages d'impression, accompagnée de 7 planches noires. — 241 — l'observation d’un grand nombre d'individus, qui passent de chacune de ces formes à l’une des autres, les animaux ne présentant, d’ailleurs, aucune différence entre eux. L’U. lutulentus, Gould, peut être conservé comme espèce. Quant à l’U. Hochstetteri, Dunker, l’auteur ne l’a jamais vu. Son existence, à la Nouvelle-Zélande, a donc besoin d’être confirmée. Dans la famille des Cyrenidæ, l’espèce décrite, en 1861, par Dunker, sous le nom de Sphærium lenticula, existe bien réellement, en Nouvelle-Zélande, et y est très com- mune : seulement, c’est un Pisidium, et non un Sphæ- rium. LeS. Novæ-Zealandiæ décrit par Deshayes, en 1854, dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres, n’a jamais été retrouvé, en Nouvelle-Zélande : l'habitat est donc, probablement, erroné. Le Pisidium Novæ-Zealan- diæ, Prime (1862), est probablement établi sur la va- riété b du P. lenticula. IV. — L'auteur décrit et figure l’armature linguale de quelques espèces de Patula de la Nouvelle-Zélande, la mâ- choire et le radula du Placostylus bovinus, auquel doit être réunie la forme décrite sous le nom de P. Novosee- landicus. Le Mollusque décrit par Pfeiffer, sous la déno- mination de Daudebardia Novoseelandica, ne possède pas de mâchoire et son pied est muni d’un sillon longi- tudinal central : sa formule dentaire est 15-0-15 et ses dents linguales sont aculéiformes, avec un processus central. Le Paryphanta Busbyi n’a point de mâchoire : sa formule dentaire est 50-0-50 et ses dents sont aculéi- formes et semblables entre elles. Le genre Paryphanta doit être classé parmiles Vitrininæ, dans le voisinage des Daudebardia. L'Onchidella patelloides n’a pas de mâ- choire. Sa formule dentaire est 150-1-130. La dent cen- trale est tricuspide : les latérales passent graduellement 17 — 242 — aux marginales, les unes et les autres ont une simple cuspide. Le genre Latia ne paraît pas exister dans l’île du Sud. Dans ce genre, les yeux sont situés à la base externe des tenta- cules. Le Latia neritoides n’a pas de mâchoire; sa formule dentaire est 27-1-27. La dent centrale est petite, sa por- tion réfléchie est bicuspide ; les dents latérales augmen- tent de dimension, de la première à la seizième, et di- minuent ensuite, La position des dents et l’absence de mâchoire éloignent les Latia de la famille des Limnæidæ. L'auteur propose la famille nouvelle des Latiidæ. L’Amphibola avellana n'a point de mâchoire. Sa for- mule dentaire est 29-14-29, La dent centrale a 5 ou 6 den- ticulations, de chaque côté de la cuspide médiane. De chaque côté, se trouve une seule dent latérale plus ou moins carrée et présentant quelques denticulations variables; les autres dents sont aculéiformes et aug- mentent en longueur, au fur et à mesure qu'elles se rap- prochent du bord. L'auteur pense que son Arion incommodus est identi- que avec l'A. fuscus, Müller, et qu’il y a lieu de le reje- ter en synonymie. [l signale un fait d’acclimatation volon- taire du Limnæa stagnalis, qui a parfaitement réussi dans la rivière Avon, à Christchurch, où l’espèce européenne est maintenant abondante. V,— L'auteur pense que le genre Konophora qu’il a pro- posé précédemment (Trans. New Zealand Instit., vol. XI, p. 532) et dont le type est le K. marmorea, doit être réuni aux Janella et, par conséquent, supprimé. Il donne l'anatomie détaillée des organes alimentaires et du sys- tème reproducteur du J. marmorea. VI. — L'auteur décrit, comme espèce nouvelle, l’Æo- lis plicata, et donne d’intéressants détails sur l’organisa- — 245 — tion dentaire et la disposition du radula, chez un certain nombre d’autres espèces de la Nouvelle-Zélande, déjà an- térieurement connues. Si nous nous sommes aussi longuement étendu sur la série de petits Mémoires malacologiques que vient de pu- blier M. Hutton, c’est qu’ils nous ont paru intéressants à faire connaître aux naturalistes, qui y trouveront de nombreuses observations sur l'organisation d'animaux, pour la plupart, peu connus ou mal observés jusqu'ici. H. CRosse. Conchiglie del Mediterraneo. Pel marchese di (Coquilles de la Méditerranée. Par) 1e marquis de Monterosato (1). — Article second. Les Coquilles-marines de la zone coralligène de Sciacca ont été déjà précédemment, en 1875, l’objet d’un Mé- moire publié par notre savant confrère de Palerme (2). Le but de la présente Note est d'ajouter au précédent Ca- talogue les espèces non citées, qui ont été recueillies, dans le cours des six dernières années, et de rectifier les erreurs commises. Aucune des espèces citées n’est nou- velle pour la science, mais les naturalistes qui s’intéres- sent à la faune malacologique Méditerranéenne trouve- ront, dans cet opuscule, d’utiles indications. H. CROSSE. (1) Palerme, 1881. Brochure in-4 de 7 pages d'impression. (2) Poche Note sulla Conch. Mediterranea, 1875. — 244 — Le Pyrguliuæ dell’ Europa Orientale. Note di (Les Pyrgulinæ de l’Europe Orientale. Notes de). S. Brusine (1). L'auteur propose l'établissement de la Sous-famille des Pyrgulinæ pour les Hydrobies à apparence mélaniacée qui sont répandues dans l’Europe Orientale et qui se trou- vent comprises dans les genres Pyrgula, Micromelania et Diana. Il décrit les espèces nouvelles qui suivent : Pyr- gula atava, P. Fuchsi, P. Dalmatina, P. crispata, P. ce- rithiolum; Micromelania auriculata. Il cite 20 espèces de Pyrgula, 17 de Micromelania, 7 de Diana, presque tou- tes fossiles des Couches à Congéries, à Paludines et à Me- lanopsis de l’Europe Orientale. M. Brusina signale, dans le cours de son travail, la res- semblance de certains de ces fossiles avec les types Asia- tiques de la Chine et de l'Indo-Chine. H. CROSSE. Note sur quelques Pectinidées du Miocène de l’Anjou, par L. Bardin (2). Ainsi que le fait observer avec raison l’auteur, la fa- mille des Pectinidées se trouve représentée dans la mol- lasse ei dans les faluns de l’Anjou par de belles etcurieuses espèces. Il s'occupe, particulièrement, dans son Mémoire, du petit groupe qui, dans la nature actuelle, a pour forme (1) Sienne, 1881. Brochure in-8 de 64 pages d'impression (Extr. du vol. VIT du Bullett. Soc. Malacol. Italiana, 1881). (2) Angers, 1882. Brochure in-8 de 15 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée (Extr. des Mém. Soc. nat. Agric. Sc. e Aris d'Angers, 1882). I = typique le Pecten pes-felis, Linné, et qui, dans le Mio- cène de l’Anjou, compte 4 espèces (P. fasciculatus, Millet ; P. Puymoriæ,Mayer ; P. Aldrovandi, Defrance; P. decem- radiatus, Millet). Il propose de remplacer ce dernier nom par celui de P. Nolani, par la raison qu’il existe déjà, depuis longtemps, dans la nomenclature, un P. decemra- diatus, Lister. H. CROSSE. Observations on the Genus Astarte, with a List of the known recent species. By (Observations sur le genre Astarte, avec une liste des espèces ré- centes , actuellement connues. Par) Edgar A. Samnicin (1}. M. Smith énumère comme vivant dans les mers de l'époque actuelle,26 espèces d’Astarte. Deux d’entre elles sont décrites comme nouvelles : A. nana., Jeffreys ms., dragué par M. de Pourtalès, dans le golfe de Floride, par 60 brasses de profondeur, et A. Macandrewi, recueilli par Mac-Andrew, dans les eaux des îles Canaries, et déterminé à tort, sur la liste de coquilles qu’il a publiée, sous lenom d'A. triangularis, Montagu. Les espèces suivantes ont été comprises fautivement, par les auteurs, dans le genre Às- tarte. L’A. flabella, Conrad, de Floride, est probablement une petite espèce de Cardita ; l'A. mactracea, Linsley, est une Crassatelle, genre auquel il convient de rapporter également VA. lunulata, Conrad. L’A. Pfeifferi, Philippi, de Cuba, n’est autre chose qu'une petite forme de Crassa- tella. Il en est de même du Gouldia modesta, H. Adams, (1) Leeds, 1881. Brochure in-8 de 36 pages d'impression (Extr. du vol. III du Quai. Journ. Conchol., 1881). — 246 — de Tunis, que M. Jeffreys a, par erreur, considéré comme une Astarte. Enfin, les A. difficilis, À. læviset A. Japo- nica, de Jay, sont des espèces nominales, qui paraissent n’avoir été ni décrites, ni figurées et qui, par conséquent, n’ont aucune valeur. La synonymie des espèces citées par l’auteur est traitée avec beaucoup de soin, et son Catalogue du genre Astarte nous paraît le meilleur et le plus complet qui ait été fait jusqu'ici. H. Crosse. Sur la Faune malacologique abyssale de la Nré- diterranée ; par M. Fischer (1). Les dragages profonds effectués, en 1881, par le Tra- vailleur, dans la Méditerranée (de 555 à 2660 mètres, ont produit une récolte totale de 120 espèces de Mollusques, dont une trentaine seulement peut être considérée comme abyssale. Les principaux de ces derniers sont : Terebra- tella septata ; Lima Sarsi; Pecten Hoskinsi; Axinus granu- losus; Malletia cuneata; Arca pectunculoides ; Leda Mes- saniensis, L. striolata ; Limopsis aurita, L. minuta; Pho- ladomya Loveni; Modiola lutea, Dacrydium vitreum; Den- talium agile; Cadulus tumidosus ; Taranis Môrchi ; Hela tenella; Pyramidella minuscula; Pieurotoma Loprestiana; Tectura fulva; Columbella costulata; Turbo Romettensis; Trochus gemmulatus;, Rissoa subsoluta; Eulima steno- stoma; Craspedotus Tinei; Trophon multilamellosus. Nous ne comptons point, danscette zone méditerranéenne profonde, qui est caractérisée par une température cons- tante (+15° environ), entre 250 et 3624 mètres, les nom- (1) Paris, 1882. Brochure in-4 de 3 pages d'impression (Extr. des Comptes rendus des séances de l’Acad. des sciences, 24 avril 1882). — 247 — breuses coquilles pélagiennes (Céphalopodes et Ptéropodes) que l'on y rencontre et qui, après la mort de l’animal, sont tombées de la surface au fond: elles ne se trouvent là qu'accidentellement et elles ne constituent aucun des élé- ments de la véritable faune abyssale, Il a été assurément fort intéressant de retrouver, dans le golfe du Lion, à l’état vivant et entre 445 et 1685 mè- tres de profondeur, des espèces connues jusqu'ici comme fossiles du Pliocène de l'Italie, par exemple, les Terebra- tella septata, Leda Messaniensis, Limopsis aurita, L.minuta, Pleurotoma Loprestiana, Columbella costulata, Rissoa subsoluta, Turbo Romettensis, Trophon multilamellosus : ces espèces vivent, d’ailleurs, aussi, dans les profondeurs abyssales du golfe de Gascogne et dans les eaux du Portu- gal. Entre 445 et 2660 mètres, la faune malacologique pro- fonde a lesmèmes caractères zoologiques,maisle nombredes espèces diminue sensiblement avec la profondeur. L’éga- lité de la température a pour résultat de rendre la faune presque uniforme. Au sud de la Méditerranée, entre Oran et Gibraltar, nous citerons parmi les plus intéressantes des espèces recueillies: Taranis Môrchi, espèce boréale et abyssale de l'Atlantique ; Tectura fulva, mollusque arctique; Trochus gemmulatus et Zizyphinus suturalis, fossiles du Pliocène Italien, re- trouvés également vivants, d’ailleurs, dans le golfe de Gascogne. Au reste, en général, on peut dire que les formes arctiques, fossilisées dans les dépôts glaciaires de la Suède et des îles Britanniques, ne semblent plus exister dans la Méditerranée actuelle, bien qu’elles y aient été abondantes, pendant la période du nouveau Pliocène (dé- pôts de Ficarazzi). H. CROSSE. hDA8) — Notes on the Mollusea procured by the Ktalian Exploration Of the Mediterranean in 1881. By (Notes sur les Mollusques recueillis par l’Ex- ploration Italienne de la Méditerranée, en 1881. Par) J. Gwyn Jeffreys (1). La récente exploration Italienne de dragage effectuée, en 1881, par le bâtiment de la marine royale Italienne, le Washington, dans la Méditerranée, a confirmé ce qui résulte des observations faites par les expéditions Anglai- ses et Françaises de ces dernières années. Les grandes pro- fondeurs de la Méditerranée ne sont pas azoïques, comme le croyait Forbes, mais, au contraire, elles présentent un grand développement de vie animale. M. J. Gwyn Jeffreys, à la haute expérience duquel a été confié le soin d'examiner les Mollusques médilerra- néens recueillis par le Washington, constate que les dra- gages ont été effectués, depuis les côtes de Sardaigne jus- qu’à Naples, et, de là, sur le littoral Occidental de la Sicile, à des profondeurs variant entre 60 et 5650 mètres. Parmi les espèces recueillies, les suivantes sont décrites comme nouvelles ; Axinus planatus; Emarginula multistriata ; Defrancia nodulosa, D. tenella, D. convexa. Un certain nombre des espèces recueillies se retrouvent, à l’état fossile, dans les terrains tertiaires supérieurs de l'Italie. Le nouveau Mémoire de notre éminent confrère de Londres constitue une utile contribution à laconnaissance des Mollusques des zones profondes de la Méditerranée, et et il sera lu avec intérêt par les naturalistes. H. CROSSE. {1} Londres, 1882. Brochure in-8 de 9 pages d'impression (Extr. du n° de juillet 1882 des Ann. and Mag. of Nat. History). — 249 — Sur un type nouveau de la famille des ©Cyelosto- maceæ, par le Dr A. T. de Bochebrune (1). L'auteur a recueilli, au Sénégal, un Mollusque Gastro- pode, assurément nouveau, au point de vue spécifique, et remarquable par son mode de station. Il se trouve, dit l’auteur, cantonné au pied des « falaises trachytiques de « la pointe de Dakar (Sénégal), sur les blocs de rochers « entassés çà et là en grand nombre, il se maintient tou- « jours fortement fixé, à quelques mètres à peine au des- « sus de la limite où les vagues viennent se briser. C’est Jà « que, constamment plongé dans l'atmosphère chargée de « particules salines, régulièrement baigné, à chaque ma- « rée, par l’écume des flots, dont la violence est extrême, a on le voit tantôt immobile, tantôt ramper lentement « sur la surface des rochers. » L'auteur considère son espèce comme un Mollusque terrestre, appartenant à la famille des Cyclostomaceæ, et il propose pour lui la sous- famille des Teretropomidæ et le nouveau ‘genre Teretro- poma (T. Perrieri). Nous craignons qu’il ne se trompe, au sujet des affinités de cette intéressante espèce, qui nous paraît tout bonnement un Mollusque marin, voisin des Torinia et dont la manière de vivre se rapproche de celle de la plupart des Littorina, qui passent hors de l’eau une partie de leur existence. L’opercule calcaire, lamelleux, pyramidal, du côté externe, et terminé par un long pro- cessus conique, du côté interne, est absolument celui des Torinia (2) ; l'aspect général, le mode de sculpture et la (1) Paris, 1881. Brochure in-8 de 8 pages d'impression, ac- compagnée d’une planche lithographiée (Extr. du Bulletin de la Soc. philomathique de Paris, 1881). (2) Voy. H. et A. Adams, Genera, pl. xxv, fig. 7 a, b,c, 1859. — 250 — forme de l’ombilic de la coquille rappellent exactement les espèces du même genre. Quant à l’armature linguale, elle est tout à fait analo- gue à celle des Littorina (1) et, si la figure dessinée par l’au- teur est bien exacte, elle s'éloigne de celle des Torinia, telle que la donne Troschel, dans son ouvrage classique (Gebiss der Sehnecken, vol. T). Nousne nous chargeons pas d’ex- pliquer cette contradiction. En tout cas, c’est du côté des Torinia que sont les véritables affinités conchyliologiques de l'espèce nouvelle, c’est là que se trouve sa place natu- relle, et l’on peut affirmer, sans craindre de se tromper, que la coquille décrite et figurée par l’auteur n’est point un Cyclostomacé. H. CROSSE. A Contribution to the Mollusean Fauna of Madagascar. By (Une Contribution à la Faune malacologique de Madagascar. Par) Eugar A. Smith (2): L’auteur constate qu'il reste encore beaucoup à faire pourarriver à la connaissance complète de la faune mala- cologique terrestre et fluviatile de Madagascar. On connait, actuellement, environ 80 espèces de Mollusques terrestres inoperculés, 75 d'operculés et à peu près une cinquan- taine d’espèces fluviatiles, mais c’est à peine si les ani- maux de 4 ou 5 d’entre elles ont élé étudiés, jusqu'ici. A la suite d’envois faits récemment au British Museum, {1} Voy. Troschel, Gebiss der Schnecken, vol. I, p. 133, pl. x, fig. 19 (Liltorina nigrolineata, Gray). (2) Londres, 1882. Brochure in-8 de 15 pages d'impression, accompagnée de 2 planches coloriées (Extr. des Proc. Zool. Soc. of London. Avril 1882). — 251 — par MM. W. Johnson et le Rev. W. Deans Cowan, l’auteur décrit les espèces nouvelles qni suivent : Cyclostoma Bet- sileoense (qui nous paraît bien voisin du C. brevimargo, décrit récemment (1) par A. Mousson), C. congener, €. Johnsoni; Vitrina Madagascariensis; Helix (Nanina ?) Cleamesi, H, (Helicophanta) bicingulata ; Stenogyra (Cla- vator) Johnsoni ; Melanatria Johnsoni; Cleopatra Trabon- jyensis; Ampullaria Madagascariensis ; Limnæa electa ; Physa lamellata, P. obtusispira; Planorbis Madagasca- riensis ; Corbicula Madagascariensis; Pisidiam Johnsoni. Nous remarquerons, avec l’auteur, que la présence des genres Vitrina, Cleopatra, Corbicula et Pisidium n’avait pas encore été signalée, à Madagascar. Parmi les autres espèces citées, nous mentionnerons l’Helix (Kaliella) Bar- rakporensis, espèce recueillie par M. Johnson à environ 50 milles à l'E. d’Antananarive, et qui setrouve également dans l'Inde, où elle a peut-être été introduite et acclima- tée, comme l’Achatina fulica; le Limosina ferruginea, petit bivalve connu jusqu'ici comme Sud-Africain ; enfin, le Sphærium Madagascariense, Tristram, qui paraît àl’au- teur difficilement séparable du S. Capense, Krauss, tant il en est voisin. Le nouveau travail de M. Smith sera lu avec intérêt, car il constitue, comme l'indique son titre, une utile contribu- tion à la connaissance de la faune malacologique de Ma: dagascar. H. CROSSE. (1) Journ. Conchyl., vol. XXX, p. 48, pl. mi, fig. 3, Janvier 1882. mere, ee Études malacologiques sur les dépôts préhis- toriques de la vallée de la Saône, par Arnould Locara (l). M. Arnould Locard donne, dans ce Mémoire, le Cata- logue des Mollusques qui vivaient sur les rives de la Saône, au N. de Mâcon, depuis la fin de l’époque quaternaire jusqu’à l’époque gallo-romaine, inclusivement. Il décrit comme espèce nouvelle l'Helix Ararica, petite forme du groupe des Hispides, qui se rapproche des H. plebeia et H. sericea par son ombilic étroit, mais qui en diffère par sa spire plus élevée et sa suture plus profonde. Il résulte des observations faites par l’auteur, sur les berges de la Saône, que, dans la vallée de cette rivière, les inondations ont dû être très fréquentes, au moins jusqu’à la fin de l’époque gallo-romaine : par suite, un bon nombre des formes qui vivaient à la fin de l’époque quaternaire ne s’y retrouvent plus. D’après les données malacologiques, le paysage préhistorique de la vallée de la Saône devait être un peu différent de celui que nous observons actuellement. Le climat était certainement plus humide, les rives étaient moins hautes; la rivière débor- dait plus souvent, le sol devait être plus garni d'arbres et d’arbrisseaux qu'il ne l’est maintenant. L’Helix aspersa faisait encore défaut, dans cette faune, ce qui tendrait à prouver que cette espèce a dû être in- troduite seulement au moyen âge. Au contraire, l'H. po- malia commence à apparaître, dans ces dépôts, pour la première fois. H. CRossE. (1) Mâcon, 1882. Brochure grand in-8 de 36 pages d’impres- sion (Extr. du tome IV de la Ile série des Annales de l’Acad. de Mâcon, 1882). — 955 — Iconographie der Land- und Sünssewasser -Mol- lusken mit vorzüglicher Berücksichtigung der europäischen noch nicht abgebildeten Arten von E. A. Hossmässler, fortgeselzl von Br W. Ko- belt, — Neue Folge. Erster Band. Erste und zweile Lieferung. Mit zehn Tafeln (Iconographie des Mollusques terrestres et fluviatiles, avec étude particulière des espèces Européennes, non encore figurées, par E. À. Rossmässler, con- tinuée par le) mr ww. Kobeit (1). — Nouvelle Suite. — Premier volume. — Livraisons 1 et 2. M. le D' W. Kobelt vient de publier les deux premières livraisons de ce volume qui inaugure la nouvelle série des Suites à l’Iconographie de Rossmässler. Il se propose de continuer l'ouvrage sans interruption, en proportionnant le nombre des livraisons à l'importance des découvertes ultérieures, en matière de malacologie paléarctique. Nous trouvons, parmi les espèces figurées dans le fasci- cule actuellement paru, une partie des nouveautés recueil= lies par l'auteur, pendant son dernier voyage dans la pro- vince d'Oran, le Maroc et l'Andalousie, plus un grand nombre de formes intéressantes décrites récemment ou insuifisamment connues. Nous citerons, particulièrement, les Daudebardia Sieversi et D. Lederi, Bôttger, de la Transcaucasie: Trochovitrina Lederi, Bôtiger, du Cau- case, et T. conoidea, Martens, du Ferghana (le genre Gallandia, Bourguignat, est synonyme du g. Trochovi- (1) Wiesbaden, 1882, chez C. W. Kreidel, éditeur. Fascicule double, petit in-4, comprenant 32 pages d'impression et accom- pagné de 10 planches coloriées. Prix de chaque livraison de 5 planches : figures coloriées, 8 Marks ; figures noires, 4 M. 60. — 254 — trina, Schacko); Helix helvola, Frivaldszky, rare espèce de Sibérie; Helix sicanoides et H. platycheloides, Kobelt, qui, avec l’H. sultana de Morelet, relient d’une façon si complète et si imprévue la faune malacologique du Maroc à celle de la Sicile; H. gyrostoma, Férussac, curieuse espèce découverte, au commencement du dix-neuvième siècle, à Tripoli, par Leach, oubliée ou contestée après lui, et retrouvée, en 1879, par le D' Erwin von Bary; enfin, quelques-unes des nombreuses variétés des H. Du- potetiana, H. punctata et H. lactea, que M. Bourguignat a cru devoir élever au rang d’espèces, bien que la fré- quence des passages intermédiaires rende ces prétendues espèces plus douteuses ou plus impossibles'les unes que les autres. Nous signalons avec plaisir la nouvelle publication de notre honorable confrère de Schwanheim. Utile à tous les naturalistes, elle nous paraît absolument indispensable à ceux d'entre eux qui s'occupent de l’étude des Mollus- ques terrestres et fluviatiles de l’Europe et des contrées voisines. Nous ajouterons que les planches, dessinées par l’auteur avec son taient habituel, sont d’une exécution tout à fait satisfaisante. H. CRossE. Collezione Rigacei. — Catalogo dei Fossili dei Dintorni di Roma compilato del Cav. (Col- lection Rigacci. — Catalogue des Fossiles des environs de Rome, dressé par le Chevalier) Attilio Zuccari (1). Le Catalogue de M. A. Zuccari renferme une première (1) Rome, 1882. Brochure in-4 de 18 pages d'impression. — 255 — liste de 82 espèces de coquilles fossiles, provenant des marnes inférieures du Monte Vaticano (Miocène supé- rieur. — Etage Tortonien de Mayer) et faisant partie de la collection Rigacci, la plus considérable de Rome. La seconde partie comprend l'énumération de 410 espèces de Mollusques, provenant du Monte Mario et de ses en- virons (Pliocène supérieur) et appartenant également à la collection Rigacci. Quelques espèces de cette dernière lo- calité sont signalées comme inédites (Lucina Farnesiana, Cardium Jeffreysii, Dentalium septemcostatum, Rigacci (in sched.), mais comme elles ne sont, malheureusement, accompagnées d'aucune description, ni d'aucune ligure, il n’est pas possible de les considérer comme acquises à la nomenclature. H. CROSSE, as Life Histories of British Helices. — N° |, Hetix arbustoruam. By (Monographie des Hélices Bri- lanniques. — N° 1, Helix arbustorum. Par) Sehn WW. Taylor (1). L'auteur se propose d'étudier successivement chacune des espèces d’Hélices des îles Britanniques, en se plaçant particulièrement au point de vue de leurs conditions d'existence. Il commence par l'Helix arbustorum, vieille espèce Linnéenne, qui s'étend depuis la Laponie jus- qu'aux versants espagnols des Pyrénées, en passant par le Danemark, l'Allemagne, la Hollande, la Belgique et la France. Après avoir décrit l’animal et sa coquille, figuré sa mâchoire, ses dents et son dard, signalé ses diverses (1) Leeds, 1882. Brochure in-8 de 20 pages d'impression, ac- gompagnée d’une planche lithographiée (Extr. du vol. LL du Journal of Conchology, 1882). — 256 — variétés, dont plusieurs ont été élevées au rang d'espèces, par quelques auteurs, M. Taylor énumère les nombreuses localités des îles Britanniques, dans lesquelles l’existence de l’Helix arbustorum a été constatée. H. CROSSE. Des causes de disparition de certaines espèces de Moliusques terrestres dans là Guyenne et de l'acclimatation de certaines autres, par 3. B. Gassies (1). Notre honorable confrère de Bordeaux attribue la dis- parilion progressive et lente de l'Helix pomatia, dans le bassin sous-pyrénéen, aux déboisements excessifs qui ont été effectués, dans cette région, sur le penchant et sur les crêtes des coteaux. On retrouve, d’ailleurs, l’espèce, dans les terrains d’alluvion quaternaires, en compagnie de plusieurs espèces dont il reste encore des représen- tants, à l’état vivant, mais qui sont néanmoins fort rares, L'Helix strigella, assez abondante, à l’état fossile, dans les terrains de dernière formation de la Guyenne, existe en- core, à l’état vivant, dans cette région, mais elle y est devenue très rare. L'auteur pense que, si la température de la région venait à se maintenir dans un état persistant d’élévation et de sécheresse, conséquence naturelle d’un dé- boisement excessif, il est presque certain que lAzeca tridens, l’Acme fusca, l'Helix aculeata et quelques autres Mollus- ques monticoles finiraient par s’éteindre. Il signale, dans la propriété de Bel Air, aux environs d'Agen, un fait d'ac- climatation de Mollusques Algériens des environs de Bo- (4) Dax, 1880. Brochure grand in-8 de 9 pages d’impressitn (Ext. du 2 trimestre 1880 du Bulletin de la Société de Borda). — 257 — ghar, effectué avec succès par M. Odon Debeaux. Les Leucochroa candidissima, Helix lactea, H. vermiculata et H. Boghariensis, introduits, il y a une quinzaine d'années, se sont parfaitement reproduits, à l’état libre, dans cette localité. H. CROSSE. On certain Limpets and Chitons from the deep waters of the Enstern Coast of the United states. By (Sur quelques Patelles et Chitons des eaux profondes de la Côte Orientale des États- Unis. Par) ww. H. Ban (1). L'auteur, ayant reçu, de M. le professeur Verrill, un certain nombre de Patelles (ou coquilles patelliformes) et de Chitons, recueillis dans les eaux profondes de la côte S.-E. de la Nouvelle-Angleterre, y a reconnu, après examen fait, plusieurs nouveautés intéressantes. Il pro- pose la famille des Cocculinidæ pour des Mollusques à coquille patelliforme, non nacrée, symétrique, différant des Fissurellidæ, leurs plus proches voisins, par leur unique branchie asymétrique, par l’absence d’appendices laté- raux, au pied, et par leur coquille dépourvue de fissure et complètement externe. Cette famille se compose du nouveau genre Cocculina (C. Rathbuni et C. Beanii, espèces nouvelles recueillies à des profondeurs variant de 512 à 502 brasses). Le radula des Cocculina ressemble, d’une façon remarquable , à celui de certaines Hélicines, M. Dall propose, également dans les Rhipidoglossa, la fa- milie nouvelle des Addisoniidæ, pour des animaux à co- (4) Washington, 1882. Brochure grand in-8 de 15 pages d’im- pression (Extr. des Proc. of United States National Museum, 1882). 18 — 258 — quille asymétrique, porcellanée et ressemblant assez aux Capulacmæa de Sars, à lamelles branchiales énormément développées et à radula voisin, sous quelques rapports, de celui des Chitons, mais d'apparence formellement do- coglossique : genre unique nouveau : Addisonia (À. para- doxa, espèce nouvelle recueillie à des profondeurs va- riant entre 69 et 150 brasses). Dans les Docoglossa, l’auteur propose le nouveau genre Pectinodonta {type : P. arcuata, espèce nouvelle) pour une petite coquille à apex subcentral, ressemblant aux Seutellina et dont le Mollusque, assez voisin, d'ailleurs, des Acmæa, est aveugle. De mème que les Patelles, les Chitons nesont pas, en gé- néral, des Mollusques d’eau profonde. Pourtant, un Chæto- pleura apiculata, Say, recueilli à 210 brasses de profon- deur, faisait partie des espèces communiquées par M. Ver- rill. M. Dall rappelle, d’ailleurs, que la seule espèce de Chitonidæ qui ait été, jusqu'ici, draguée à une profondeur excédant 41,000 brasses est son Leptochiton Belknapi, du N. du Pacifique, mentionné aussi comme recueilli dans les eaux de Kerguelen, dans les collections du Challenger. H. CRossE. Deep-Sea Exploration. — À Lecture delivered in the National Museum, Washington. D. C., April 22, 1882, By (Exploration des profon- deurs de la mer. — Lecture faite, au Museum national de Washington, D. C., le 22 avril 1882. Par) le professeur william H. Dall (1). (4) Washington, D. C., 1882, chez Judd et Detweiler, éditeurs. Brochure grand in-8 de 22 pages d'impression. Prix : 10 cts. — 9259 — L'auteur, très expert en malière de recherches de Mol- lusques et de dragages, grâce à ses voyages scientifiques sur les côtes de l’Alaska etsur d’autres parties non moins intéressantes du littoral Pacifique de l'Amérique du Nord et des régions voisines, était plus à même que personne de traiter en connaissance de cause, le sujet intéressant mais difficile des explorations des zones profondes de la mer. Il fait connaître les divers progrès opérés successive- ment dans les procédés de sondages et de dragages sous- marins à de grandes profondeurs, depuis les premiers. essais, effectués en 1818, par sir John Ross jusqu’à nos jours. Parmi eux, nous mentionnerons particulièrement l'emploi de fines cordes à piano d’acier, à la place des fils de chanvre, perfectionnement inventé et appliqué, pour la première fois, avec beaucoup de succès, en 1872, par M. Wyville Thompson, de Glascow. C’est le savant natu- raliste Danois O. F. Muller, qui, il y a plus de cent ans, a indiqué, pour les recherches scientifiques, une forme de drague, qui diffère peu de celle que l’on emploie ac- tuellement et qui n’a été perfectionnée que sur quelques points de détails. M. Dall considère comme la meilleure forme de drague connue celle qui a été adoptée, il y a trente ans, par le D Stimpson et dont se servent les na- turalistes Américains. Le capitaine Calver, de la Marine Royale Anglaise, lors du voyage d'exploration du Porcu- pine, s’est servi le premier et très utilement de grandes traines d’étoupes ou d’étoffes grossières lacérées, atta- chées à la drague, et balayant le fond de la mer, pour re- cueillir une grande quantité d'animaux marins des zones profondes. L'auteur énumère ensuite les principaux naturalistes qui se sont fait connaître, par de fructueux dragages opérés à — 9260 — de grandes profondeurs; d’abord sir John Ross, qui, en 1818, recueillit, à 1,000 brasses de profondeur, une Asté- rie, puis le professeur Edward Forbes, mort malheureu- sement trop jeune, et qui, de 1840 à 1850, se fit con- naître par ses savantes recherches, sir James Clarke Ross, Mac-Andrew, trop méconnu à notre époque, et à qui on doit de sérieuses découvertes sur la distribution géogra- phique des Mollusques des mers d'Europe, J. Gwyn Jef- freys, si universellement connu et apprécié, dans le monde savant, Ball, l'amiral Spratt, le professeur Michael Sars et son fils, le D Wallich, Louis et Alexandre Agassiz, Pourtalès, Sigshee, Wyville Thomson, Verrill et Car- peater. il. CROSSE. NOUVELLES. Nous apprenons , par l’un des plus zélés correspon- dants et collaborateurs de notre Recueil scientifique, M. le D' A. Vayssière, de Marseille, qu’il vient de cons- tater l'existence d'une coquille, presque microscopique d’ailleurs, chez un Mollusque de la famiile des Aply- siidæ, le Notarchus punctatus, Philippi. Cette coquille, aussi pelite et aussi fragile que celle des Gasteropteron, u’est pas nautiloïide comme elle, mais rappelle plutôt la forme de celle des Coriocelles. L'auteur se propose de la décrire plus amplement et de la faire figurer dans un des plus prochains numéros du Journal de Conchyliologie. H. Crosse. Paris. — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5; J. TREMBLAY, gendre et successeur. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGEE. 4er Octobre 1882. Sur les Urocyelus de Mayotte et de Nossi- Comba, Par P. FiISCHER. Notre zélé correspondant, M. E. Marie, a découvert, à Mayotte (archipel des Comores) et à Nossi-Comba, petite ile voisine de la côte ouest de Madagascar, divers Mollus- ques pulmonés nus. Les uns appartiennent au genre Vaginula, Férussac, et seront examinés ultérieurement ; les autres doivent être placés dans le genre Urocyclus, Gray. Les matériaux de cette étude m’ont été communiqués par MM. A. Morelet et H. Crosse, qui les avaient reçus directement de M. Marie. Ils me permettent aujourd'hui d'ajouter quelques espèces à la faune malacologique de Mayotte et de Nossi-Comba dont la connaissance est due, engrande partie, aux efforts persévérants de M. Marie, et dont les catalogues ont été publiés dans le Journal de Conchyliologie. 19 — 262 — 1. Urocyczus Comorensis, Fischer (PI. XI, fig. 1). Corpus crassum, unicolor ; clypeus magnus, antice pro- ductus, vix granoso-striatus, postice atlenuatus, foramine postico præditus; cauda crassa, supra carinata et undu- losa; porus mucosus caudalis latus, trigonus. Discus gres- sorius elongatus, tripartitus. Testa ovalis, submembranacea, fragilis, nucleo postico, submedio? Longit. (anim. in alcohol serv.) 60 mull.; longit. clypei 25 mill. Habitut Combani, in insula Mayotte (E. Marie). La diagnose de cette espèce devra être complétée par de nouvelles observations, le seul individu que nous ayons vu étant conservé dans l'alcool et décoloré. Sa taille doit être assez grande. La coquille, extrêmement fragile, est formée d’une mince lame calcaire, recouverte par un épiderme qui la dépasse en avant et latéralement. Nous l'avons brisée en la retirant du manteau et nous ne pou- vons rien dire de précis sur la position du nucléus, qui nous paraît être un peu latéral. 2. UrocycLzus virrATus, Fischer (PI. XIL, fig. 1). Corpus gracile, postice atlenualum; clypeus granosus, fasciis 2 lateralibus, longiludinalibus ornalus, centro marmorato; foramine dorsali postico; cauda in extremi- tate modo carinata el utrinque compressa ; porus mucosus caudalis minutus; discus gressorius angustus, tripar- titus. Longit. (anim. in alcohol serv.) 42 mull.; longit. clyper 15 mill. Habitat in monte Sapere, insulæ Mayotte (Marie), — 265 — Cette espèce, plus petite et plus effilée que la précédente, est moins carénée en arrière du bouclier; sa queue est plus étroite, son pore muqueux caudal plus petit, sa fente dorsale moins postérieure; son manteau est granu- leux. 5. UrocycLus LonGicauDA, Fischer (PI, XII, fig. 5). Corpus elongatum, postice acuminatum, utrinque com- pressum, gracile, dorso carinato; clypeus granulosus, fora- mine poslico, minutissimo; cauda angusta; discus gres- sorius anguslus ; glandula caudalis terminalis, parva. Limacella parva, ovalis, tenuis, concentrice striata ; nucleo medio postico, prominulo. a. Corpus unicolor, flavescens. — Longit. 46 mill.; longit. clypei 13 mull. b. Var. maculula. — Corpus maculis nigris, sparsis, remolis conspersum. — Longit. 50 mill.; longit. clypei A4 mall. Habitat in insula Nossi-Comba (Marie). Espèce caractérisée par sa queue, relativement très al- longée, et son bouclier n’atteignant pas le tiers de la longueur totale. $ 4. L’anatomie de l’Urocyclus Comorensis montre la même organisation que chez l'U. flavescens, Keferstein, de Mozambique, qui a été décrit sous le nom de Parma- rion (1). Le tube digestif a tous les caractères de celui des Limax et des Parmacella. La radule est formée de dents très nom- breuses, disposées en séries horizontales. La dent centrale présente une disposition complètement anormale et que je considère comme individuelle. La cuspide moyenne (1) Malak. Blätter, p. 70, 1866. — 264 — est bifide, et cetle particularité se montre sur toutes les dents centrales de la radule. Les cuspides latérales sont très peu marquées. Les dents latérales sont tricuspidées, à cuspide médiane acuminée, à cuspide interne plus courte que l’externe; dents marginales courtes, à cuspide moyenne légèrement arquée, aiguë, à cuspide externe à peine visible. Sur quelques dents, on aperçoit un rudi- ment de cuspide interne. Formule dentaire : (10 — 40 — 1 — 40 — 10) X 140. Les organes génitaux, très turgescents, indiquaient que l'animal avait été capturé à l’époque de la reproduc- tion. La glande hermaphrodite ou ovotestis est ovoide; son canal excréteur, long et tortueux, va s'unir à une glande albuminipare bien développée. On n’aperçoit pas de cœæ- cum épididymaire. La matrice et la portion adhérente du canal déférent sont très allongées, flexueuses. L'utérus débouche dans un vagin musculeux, assez ample et pour- vu d’un muscle rétracteur ; à côté, s’insère le col de la poche copulatrice. Celle-ci, de forme ovoide, contenait un spermatophore grand, à parois épaisses, enroulé en tire- bouchon et décrivant plusieurs tours de spire, très effilé dans la portion qui est engagée dans le col de la poche copulatrice, à surface lisse, sans arêtes et sans cannelu- res, ressemblant d’ailleurs au spermatophore des Parma- celles (1). En avant de l'insertion de la verge sur le vestibule, j'ai retrouvé la grande vésicule muqueuse, désignée par Ke- ferstein sous le nom de « Anhangdrüse des Atriums » (2). (1) Le spermatophore de l’U. flavescens a été décrit par G. Pfetfer. (2) Loc. cit., tab. IT, fig. 5x. — 265 — C'est un cœcum à parois épaisses et plissées intérieurement, terminé par un fort muscle rétracteur, et qui me paraît analogue à la large poche (prostate vestibulaire ou vagi- nale) des Parmacelles (1).Un organe semblable existe chez les Tennentia, Ariophanta, Xesta, etc., d’après Semper (2). La verge est assez grosse, maintenue par un muscle rétracteur. Elle est continuée par un flagellum très long, à l'extrémité duquel s’insère la portion libre ou antérieure du canal déférent : sur le trajet de celui-ci, on voit un petit diverticule, semblable à celui que j'ai signalé, depuis longtemps, chez les Helicarion (5). Je n’insiste pas sur les autres détails anatomiques ; je renvoie le lecteur au travail de Keferstein. L'examen anatomique de l’Urocyclus longicauda mon- tre une similitude complète dans la disposition des orga- nes génitaux. La mâchoire est arquée, oxygnathe; la saillie médiane du bord inférieur est bien prononcée. La dent centrale de la radule est tricuspidée, à cuspide moyenne très aiguë, à cuspides latérales distinctes, attei- gnant la moitié de la longueur de la dent. Les dents latérales sont tricuspidées, à cuspide médiane acumi- née, à cuspide interne plus courte que l’externe. Dents marginales courtes, bicuspidées, à cuspide externe très faible. Formule dentaire : (15—39—1—59—15)X125. $ 2. Le genre Urocyclus a été établi par Gray, en 186% (Proceed. of the Zool. Soc. London, p. 250), pour un Mol- lusque nu, limaciforme, du bassin du Zambèse, décrit (4) Moquin-Tandon, Hist. nat. des Moll. de France, pl. 1v, fig. 15 c. à (2) Reisen im Archipel der Philippinen. (3) Mélanges Conchyl., pl. v, fig. 21 1. ON 0 = sous le nom d’Urocyclus Kirkii. Les caractères génériques ont été ainsi donnés : « Body elongate, attached in whole length to the up- per surface of the foot. Mantle shield-like, uniformly gra- nular; a small and rounded deep pit in the middle of the hinder margin. — Shell...? — Subcaudal gland very large, deep, circular, surrounded by broad transversely grooved edge. The respiratory aperture on the middle of the right side of the mantle; orifice of generation at the base of the right tentacles. Tentacles four, retractile, lo- wer small. » En 1866, Keferstein (Malakoz. Blätter, p. 70) publia une note très intéressante sur un Mollusque limaciforme de Mozambique qu’il appelait Parmarion flavescens. Cette note élait accompagnée d’un dessin de lanimal vivant, observé par Peters.Le Parmarion flavescens appartient évi- demment au même genre que l’Urocyclus Kirkii. Mais son identification avec les vrais Parmarion est erronée. J'ai établi en effet le genre Parmarion, en 1855, pour des Mollusques nus, voisins des Parmacella, à pore mu- queux caudal, à coquille homogène, mince, cornée, sans apparence de spire, légèrement convexe en dessus, à bou- clier développé, pouvant abriter l’animal, à masse viscé- rale séparée du pied par une dépression sensible et termi- née en mamelon (1). Or ces caractères sont propres à plusieurs Mollusques de l'Inde et de Ceylan. Humbert (2), en 1864, a donné définitivement les limi- tes du genre Parmarion, en prenant pour exemple le (1) Mélanges Conchyl., p. 50. (2) Mémoires de la Soc. de phys. et d’hist. nat. de Genève, p. 110 et suiv. — 267 — P. pupillaris, Humbert, que plusieurs auteurs considè- rent comme synonyme de P. problematicus, Férussac. D'autres Parmarion sont englobés dans les genres Girasia et Rigasia de Gray, qui renferment un mélange de Par- marion et de Parmacella. Par contre, E. von Martens et G. Pfeffer (1), ont décrit, sous le nom de Parmarion Kersteni, un Hyalimax, genre dans lequel on trouve parfois un petit pore dorsal, mais dont la queue n'est jamais terminée par un cryple muqueux. Les Urocyclus diffèrent donc des Parmarion, par leur pore dorsal du manteau beaucoup plus petit, par leur ré- gion dorsale non déprimée en arrière du manteau, par leur masse viscérale beaucoup moins renflée, par leur test plus petit, plus aplati. Ils paraissent d’ailleurs limités au continent africain et aux îles voisines, tandis que les Par- marion sont asiatiques, malais, et se retrouvent jusqu'aux Philippines. Le travail de Keferstein renferme les premiers docu- ments anatomiques sur les Urocyclus. L'auteur allemand re- présente la mâchoire comme lisse, avec une projection mé- diane semblable à celle des Limax. La radule est composée de séries horizontales de dents tricuspidées, mais à cuspi- des interne et externe faiblement marquées. La coquille interne est ovale, cornée, mince, avec un nucléus posté- rieur. Le tube digestif ressemble à celui des Limax. L'in- dividu disséqué, ayant élé pris à une époque éloignée de la saison d’accouplement, avait ses organes génitaux très peu développés.Keferstein reconnut néanmoins l'existence d’un grand cœcum allongé, flexueux, fixé par un muscle rétracteur et débouchant dans le vagin. L’anatomie du Parmarion flavescens a élé récemment (1) Jabrb. der Deutsch. Malak. Gesells., etc., p. 325, 1877. — 268 — complétée par la découverte d’un spermatophore, décrit et figuré par G. Pfeffer (1). En 1867, Môrch (2) avait émis, au sujet de ce Mollusque, une opinion vraisemblablement fautive. Il avait cru devoir le classer dans le genre Phosphorax, Webb et Ber- thelot, proposé pour le Limax noctilucus de Férussac; or le Phosphorax, dont le manteau est percé d’un pore, n’a pas été retrouvé à Ténériffe, et manque d’ailleurs du pore muqueux caudal caractéristique des Urocyclus et des Parmarion. Môrch était disposé à considérer encore comme synonyme le genre Aspidoporus de Fitzinger, créé en 1835 pour un Limacien à manteau perforé, qui n'a élé vu qu'une seule fois, aux environs de Vienne (A. limax, Fitzinger). Les Phosphorax et Aspidoporus. me paraissent appartenir au genre Limax. En 1879, E. von Martens (3) a accepté les idées de Môrch en décrivant une nouvelle espèce d'Urocyclus sous le nom d’Aspidoporus fasciatus. Gibbons (4) ayant eu l’occasion d'étudier sur le vivant deux espèces d’'Urocyclus (U. flavescens, Keferstein ; U. Kirki, Gray), de la côte E. d'Afrique, en a donné des descriptions très précises. Le bouclier est renflé au niveau de la coquille ; une fente longitudinale du tégu- ment permet d’apercevoir le sommet de celle-ci. Les _tentacules sont longs et étroits. Le pore muqueux caudal est surmonté d’un petit appendice charnu. Coquille à nucléus dirigé un peu à droite. Un des spécimens d'U. Kirki rapportés par Gibbons a (1) Arch. für nat., XLIV, p. 495, pl. x, fig. 14, 1878. (2) Journ. de Conchyl., vol. XV, p. 255. (3) Monatsber. Ak. Berlin., p. 736. (4) The Journal of Conchology, vol. II, p. 138. May, 1879. — 269 — été examiné de nouveau par W. G. Binney (1), qui a figuré la mâchoire et la radule. La mâchoire est simple, sans projection médiane de son bord inférieur. Les dents centrale et latérales de la radule ressemblent à celles des Limax ; les dents marginales sont aiguës, bicuspidées. Enfin, une nouvelle espèce d’Urocyclus (U. Buchholzi) a été décrite par E. von Martens (2), en 1876; elle est ori- ginaire de l'Afrique occidentale (Côte d'Or). Les espèces actuellement connues du genre Urocyclus sont donc au nombre de 7 : 4° U. Kirki, Gray. — Afrique orientale et australe. 20 U. flavescens, Keferstein. — Mozambique. 5° U. fasciatus, E. von Martens. — Mozambique. 4° U. Comorensis, Fischer. — Mayotte. 5° U. vittatus, Fischer. — Mayotte. G° U. longicauda, Fischer. — Nossi-Comba. 7° U. Buchholzi, E. von Martens. — Guinée. $ 5. Il reste à discuter la valeur du genre Dendrolimax, décrit en 1868 par Heynemann (5), d’après un Limacien conservé dans l'alcool et provenant de l'île du Prince (D. Heynemanni, Dohrn). Je ne puis trouver aucune diffé- rence extérieure appréciable entre les Dendrolimax et les Urocyclus : même forme, même perforation du manteau, même glande caudale. La mâchoire est lisse, sans pro- jection médiane ; la radule diffère de celle des Urocyclus par ses dents plus étroites, à cuspides plus acuminées et plus détachées. Mais les organes génitaux examinés par Semper (4) sont remarquables par l'absence de la grande (1) Bulletin of the Museum of the comparative Zoology, p. 333. December 1879. (2) Monatsber. Akad. Berlin, p. 269, pl. v, fig. 1. (3) Malakoz. Blätter, p. 32, 1868. (4) Reisen im Archipel der Philippinen, p. 20, 1870. DO vésicule muqueuse des Urocyclus. Peut-on considérer comme générique ce caractère négatif? Je ne le pense pas, et, pour moi, les Dendrolimax constituent une simple section des Urocyclus. Pre EXPLICATION DE LA PLANCHE XI. Fig. 4. Animal de l’Urocyclus Comorensis, Fischer. Gran- deur naturelle. Fig. 2. Limacelle du même. Grandeur naturelle. g. 3. Radule du même. Dent centrale et premières latérales. 4. Dents marginales en série. Fig. 5. Dents marginales isolées. Fig. 6. Système reproducteur. — ot, glande en grappe ou ovotestis ; e, san canal excréteur; a, glande albuminipare; m, matrice; d, portion adhé- rente du canal déférent; {, portion libre ou antérieure du canal déférent; f, flagellam; DNerees 0, vésicule muqueuse ; 0, poche copu- latrice renfermant un spermatophore ; n, diver- ticule du canal déférent ; >, muscle rétracteur de la verge; s, muscle rétracteur de la vésicule muqueuse ; {, muscle rétracteur du vagin. lig. 7. Spermatophore. EXPLICATION DE LA PLANCHE XII. Fig. 4. Animal de l’Urocyclus vittatus, Fischer. Grandeur naturelle. Fig. 2. Bouclier du mème grossi. Fig. 5. Animal de J'Urocyclus longicauda, Fischer ; var. maculata. Grandeur naturelle. Fig. 4. Mâchoire du mème. — 271 — Fig. 5. Radule du même. Dent centrale et latérales. Fig. 6. Radule du même. Premières dents marginales. Fig. 7. Radule du même. Dents marginales extrèmes. Fig. 8. Limacelle du même, grossie 5 fois. Fig. 9. Portion du système reproducteur du même. — m, matrice; /, portion libre ou antérieure du canal déférent ; p, verge ; f, flagellum ; 0, poche copulatrice ; v, vésicule muqueuse; s, son muscle rétracteur, Note sur l’existence d’une coquille chez le Notarehus pumciatus, Par LE D° A. VAYSSIÈRE. Beaucoup d'Opisthobranches Tectibranches ont été considérés pendant longtemps comme des Mollusques dépourvas de coquille, mais le nombre de ces animaux tend à diminuer de jour en jour, grâce aux minutieuses recherches des anatomistes. Ainsi, ce n’est qu'en 4860 qu'on a constaté la présence d'unepetite coquille, chez le Gasteropteron Meckelii. C’est au naturaliste Krohn (1) que revient l'honneur davoir signalé le premier ce fait. Cependant, cette découverte passa presque inaperçue, car les malacologistes n’en con- tinuoient pas moins à considérer ce type de la famille des Bullidés, comme un Mollusque sans coquille. — Dans une étude anatomique du Gasteropteron que nous avons pu- (1) Krobn, Ueber die Schale und die Larven des Gasteropteron Meckelii (Archiv. für Naturgeschichte, 26° année, t. I, p. 64-68). — 272 — bliée en 1880 (1), nous avons cru devoir attirer de nou- veau l’attention des spécialistes sur ce fait et donner un dessin assez grossi de cet organe lestacé. Nous venons aujourd'hui signaler l'existence d’une petite coquille analogue, chez un animal de la famille des Aplysiadés, le Notarchus punctatus de Philippi : c’est à la fin de l’année 1881 que nous l'avons aperçue pour la première fois. Cette coquille est aussi petite et aussi fragile que celle du Gasteropteron; sa forme s'éloigne un peu de celle de ce dernier Mollusque, car, au lieu d’être nautiloïde, elle rappelle plutôt par sa configuration la coquille d’une Coriocelle. Son test, blanc, très hyalin, n’a presque pas de consistance ; ce fait peut être dû en partie au long séjour dans l'alcool des Notarchus que j'avais à ma disposition. Les dimensions de cette coquille n’excédaient pas un millimètre, ce qui, joint à sa transparence, la rendait peu visible à l’œil nu. Examinée au microscope, surtout à la lumière directe, on pouvait distinguer ses stries d’accroissement, presque aussi marquées que dans la coquille du Gasteropteron. Nous donnons ci-joint (PI. x1, fig. 8) un croquis de cette coquille, vue à un grossissement d'environ 50 fois en diamètre. Cette coquille est placée à la partie postérieure de la masse viscérale, même sous le manteau, au point qu’oc- cupe d'ordinaire la partie inférieure de la coquille, chez l’Aplysie. Nous n'avons pas remarqué de cavité dans l'épaisseur des téguments, au point où se trouve cette coquille, ni de pellicule se prolongeant bien au delà du (4) Vayssière, Anatomie des Bullidés (Ann. sc, natur. Janvier 1879-80, t. IX). — 275 — bord externe du test, comme nous l’avions observé chez le Gasteropteron. La présence de cette coquille presque microscopique, chez un Mollusque de 5 à 6 centimètres et plus de lon- gueur, nous détermine à croire à la persistance de la coquille embryonnaire, chez le Notarchus ainsi que chez le Gasteropteron ; il serait fort probable que l’on trouvât une coquille analogue chez la plupart des Tectibranches chez lesquels on n’en a pas observé jusqu’à ce jour, Nous espérons, en poursuivant nos recherches sur les Mollusques du golfe de Marseille, au laboratoire de Zoolo- gie de la Faculté des sciences, pouvoir nous-même signaler bientôt de nouveaux faits semblables. A. V. Diagnoses d'espèces nouvelles de Mollusques recueillis dans le cours des Expéditions seien- tifiques de l’aviso le Travailleur (1882). — Pars IL (1), Par P. FISCHER. 13. MITRA CRYPTODON. Testa elongata,. fusiformis, pallide roseo-lutescens, concolor ; anfractus 10, embryonales 3 nitentes, lævigati ; sequentes spiraliter lirati et radiatim costati, parum con- vexi, costis angustis, regularibus, subrectis; suiura mar- ginata, appressa. Anfractus uliimus dimidium tesiæ æquans, antice attenuatus, costis radiantibus 18, antice evanescentibus et liris spiralibus densis, ad canalem latio- ribus, planulatis ornatus ; canalis subreclus ; apertura ovalo-oblonga; labrum simplez, arcualum, tenue , inlus (1) Voir Journ. de Conchyl., vol. XXX, p. 49, 1882. UT lævigatum ; columella triplicata, plicis profunde im- mersis, oblique ascendentibus; callo columellari repando. — Long. 31, lat. 10 ; long. aperturæ A5 mull. Hab. Atlantique, 1,900 mètres. 16. Fusus (SIPHO) PUPULA. Testa turrilo-fusiformis, elongata; anfractus 8 vix con- vexi, sutura profunde impressa discreti, sublævigati, striis incrementi arcuatis el liris obsoletis, spiralibus or- nati; embryonales obtusi, sed non mamillati; spira longa ; anfractus ullimus breviculus, dimidium testæ non attin- gens, medio obluse subangulatus, viæ inflatus ; apertura ovata, angusta, antice et postlice attenuuta ; labro arcuato; canalis valde obliquus, brevis, contortus ; columella ar- cuata. — Long. 22, lat. 10 ; long. aperturæ 10 mil. Hab. Atlantique, 608 mètres. 17. PSEUDOMUREX PERFECTUS. Testa subperforata, albida, turrito-fusiformis, extremi- tale antica lata, compressa, sublruncuta, lacerata, lumel- losa; anfractus 8, embryonales læves, reliqui acute cari- nali, radiatim coslati, spiraliter lirati, supra carinam gradati, planati; carina compressa, undulata, subdentata, murgine subascendente; anfractus ullimus spiram multo superans, costis radiantibus 9-10 et (iris spiralibus striis incrementi decussatis ornulus ; apertura subovalis; labro intus plicato; columella subverticali, vix arcuata; umbi- lico mediocri, extus irreguluriter plicato-lamelloso, cum canali divergente; canalis subrecurvus. — Long. 29, lat. 416 ; long. aperturæ cum canali 17 mul. Hab. Atlantique, 400 mètres. EE. 7 ES 18. BELOMITRA PARADOXA. Testa elongata, fusiformis, conicä, albida, crassiuscula; anfractus 8, embryonales obltusi, mamillati, sequentes convexiusculi, sutura impressa discreti, spiraliter et dense lirati, medio angulato-carinati, radiatim costati, costs 12 in penultimo anfractu, subarcuatis ; anfractus ultimus dimidium testæ æquans, costis radiantibus parum promi- nentibus, antice evanescentibus munitus; liris spiralibus et lirulis interjacentibus 3-4 subclathratus; apertura oblonga, angusta; labrum postice et obsolete sinuosum, viæ arcuatum, simplex, intus lævigatum; columella fere veriicalis, plicis parum conspicuis, anguslis, oblique ascendentibus, profunde immersis 6-T ainstrucla; cauda brevis. — Long. 28, lat. 9; long. aperturæ 14 mall. Hab. Atlantique, 627 mètres. Species ad novum genus Belomitram, Mihi, pertinens. Testa forma ei habitu generi Belæ affinis, sed labio plicis numerosis, parvis, profunde immersis, œæqualibus ins- tructo discrepans. 19. DENTALIUM ERGASTICUM. Tesia magna, crassa, conica, parum arcuala, alba, sæpe limo ferrugineo trullissata, extremitate postice valde acuta, exlus omnino costulato-striaia, striis densis vicinio fissuræ circiter 40, aculis, anguslis, prominentibus, in medio tesiæ planatis, interdum inæqualibus, prope aper- turam obsoletis; stris incrementi vicinio aperturæ vali- dioribus; fissura linearis, longa, in latere conveæo conspi- cua; apertura exacle circularis, parum obliqua, intus eburnea, crassa. — Long. M, diam. apert. A0 ; long. fis- suræ 15 mill. — 276 — Hab. Atlantique, 1,900 mètres. Obs. Espèce très remarquable par sa grande taille, sa forme conique, son extrémité postérieure (rès étroite, sa fissure très longue. On trouve, dans les grandes profondeurs, plusieurs espèces de Dentalium dont les dimensions sont considé- rables. Nous en avons vu deux espèces, paraissant diffé- rentes du D. ergasticum et provenant des dragages du Blake. Une forme colossale a été signalée depuis long- temps, au Japon, sous le nom de D. Vernedei, Hanley. M. Gwyn Jeffreys, en décrivant son D. capillosum, de l'Atlantique (1), annonce que, d’après des fragments qu'il a recueillis, l'ouverture de cette espèce mesure environ 10 millimètres de diamètre. Je ne puis identifier le D. ergasticum avec le D. capil- losum, Jeffreys. Dans sa description, mon savant con- frère dit : « The longitudinal striæ dissapear towards the « posterior or narrow end, which is quite smooth and « glossy for a quarter of an inch »; et plus loin : « mar- « gin at the posterior end having a short, and narrow « notch. » Or, l'extrémité postérieure des cinq exem- plaires adultes de D. ergasticum que j'ai sous les yeux montre toujours des stries très marquées, à l'extrémité postérieure, et une entaille très longue. Je suis donc porté à croire que le D. capillosum a été établi pour une forme différente, ou qu’il renferme des fragments appar- tenant à des espèces distinctes. Dans l'Expédition du Travailleur (1882), nous avons dragué un individu presque complet d’un autre grand Dentalium qui présente les caractères du D. Delesser- tianum, Chenu, connu, à l’état fossile, dans les dépôts (1) Annals and Mag. of nat. hist., February, 1875, p. 153 (Va- lorous Expedition). — 277 — pliocènes de la Sicile, de l'Astésan, de Rhodes, etc., el qui est souvent désigné sous les noms de D, rectum, ele- phantinum, striatum, eic., dans les ouvrages de paléon tologie: (A suivre). PSP Note sur le Rimula Asturiana, Fischer. Par R. Boo Watson. Un spécimen de Rimula Asturiana, Fischer, a été dra- gué par les naturalistes du Challenger, dans les parages de l’île Saint-Thomas (Antilles), à une profondeur de 990 brasses (715 mètres). M. Gwyn Jeffreys, qui a en mains mon travail sur les Puncturella du Challenger, destiné aux publications du Linnean Society, m'a demandé communication de l’es- pèce que j'ai décrite sous le nom de Puncturella (Cranopsis) crabicia, et m’a envoyé un spécimen de Rimula Asturiana, en me faisant remarquer qu’il considérait ces deux noms comme synonymes, opinion à laquelle je me range com- plètement, après comparaison des coquilles. Le Rimula Asturiana, Fischer, est un véritable Punc- turella, la section des Cranopsis, A. Adams, étant une subdivision établie d’après la position du foramen et la forme du septum qui sont des caractères très instables. Au contraire, les vrais Rimula en diffèrent par l'absence de septum interne, point qui a été établi par M. E. Smith, d’après l'examen des Rimula actuels, décrits par A, Adams, et dont les types sont conservés au British Museum. R. B. W. 20 — 278 — Note additionnelle sur le Rimula Asturiana, PAR P. FISCHER. L'espèce que j'ai décrite récemment sous le nom de Rimula Asturiana (1) est pourvue intérieurement d’un septum placé au-dessus du foramen et semblable à celui des Puncturella. Elle diffère des Puncturella par la posi- tion du foramen, visible vers le milieu du bord antérieur, comme chez les Rimula, et non au voisinage du sommet. C’est donc un Rimula par sa fissure et un Puncturella par son septum. Cette combinaison de caractères constitue le genre Cranopsis, A. Adams. Je ne connais pas l’in- térieur de la coquille, chez les Rimula fossiles décrits par Defrance, créateur du genre Rimula. Provisoirement, les Mollusques à fissure fermée, voisins des Fissurella, d'une part, et des Emarginula, d'autre part, peuvent être ainsi répartis : : 1° Puncturella, Lowe. Fissure près du sommet. Un sep- tum interne. 2° Cranopsis, À. Adams. Fissure à la partie moyenne du bord antérieur. Un septum interne. 5° Rimula, Defrance. Fissure à la partie moyenne du bord antérieur. Pas de septum interne. 4 Semperia, Crosse. Fissure très proche du bord anté- rieur. Pas de septum interne. P: Fe (1) Journ, de Conchyl., vol. XXX, p. 51, 1882. — 279 — Description d'espèces nouvelles du Bassin Parisien (Suite), Par M. Cossmanx (1). 18. SPHENIA RADIATULA (PI. XIII, fig. 4). Testa transversu, elongata, inæquilateralis, depressa, antice rolundata et paululum hians, postice acuminata et anqulata; striis longitudinalibus 20 in medio, et plicis transversulibus, irregularibus, ornata ; cardine crassius- culo ; fossula sub umbone tecta. Cette petite coquille peu convexe, allongée, transverse, est inéquilatérale, Le côté antérieur, un peu plus court que l’autre, est légèrement bâillant, arrondi et muni d’une lunule peu apparente. Le côté postérieur, rétréci et acuminé, est rendu anguleux par une forte carène obtuse, séparant un corselet concave, auquel correspond une tron- cature oblique du bord postérieur. La surface est ornée, au milieu du dos, d’une ving- taine de plis rayonnants, mieux marqués et brusquement arrêtés à l'avant, décroissant et s’effaçant vers l'arrière. Au delà de ces plis, du côté antérieur, on distingue en- core un certain nombre de côtes rayonnantes, très écar- tées, formant des méplats peu accusés. Les plis d’accrois- sement irréguliers, presque lamelleux sur la carène anale, sont assez serrés, du côté antérieur, peu distincts, au con- traire, dans la concavité du corselet. , Les crochets, déprimés et peu saillants, sont placés aux 2/5 de la longueur totale de la coquille: ils dominent une charnière légèrement épaissie, qui porte, au-dessous (1) Journ. Conchyl., vol. XXX, p. 114, 1882. — 280 — du crochet, dans le renfoncement, une fossette creuse, sur la valve droite, la seule que nous possédions. Nous n'avons pu distinguer ni les impressions muscu- laires, ni le sinus palléal. Longueur 5°,5 ; largeur 3°", 25. La mutilation qu’a subie le bord antérieur de cet exem- plaire n’altérant pas les caractères essentiels de la co- quille, nous n'avons pas hésité à le faire figurer. Il ne peut être confondu, à cause de sa taille, avec aucune des espèces connues dans le bassin de Paris. Il est même pos- sible qu’il ne soit pas destiné à être conservé dans le genre où nous l'avons placé, à titre provisoire. Gisement. Hérouval, dans les sables inférieurs de l'étage de Cuise. Unique. 19. TELLINA (ArCOPAGIA) Bouryi (PI. XIV, fig. 1). T. ovala, mediocriter convexa, inæquilateralis, latere antico rotundato, postico subattenuato; umbonibus proemi- nentibus, lævigatis, stris transversalibus, numerosis, re- gularibus; cardine crassiusculo, in valvulà dextrà uni- dentato; dentibus lateralibus, elevatis cardine approæi- malis. Le T. Bouryi est une coquille ovale arrondie, striée, du groupe des Arcopagia de Deshayes. La valve droite, la seule que nous connaissions, est médiocrement convexe, inéquilatérale, le côté antérieur ayant les 2/5 de la lon- oueur totale et étant arrondi, tandis que le côté posté- rieur, plus rétréci, est marqué, à sa jonction avec le bord palléal, d’une légère sinuosité correspondant au pli géné- rique de la surface extérieure de la coquille. Les stries concentriques, au nombre de 3 ou 4 par millimètre, très régulières, profondes vers les bords, s’effacent sur les cro- — 281 — chets qui paraissent lisses, à première vue, et s’anosto- mosent, en général, en descendant dans la dépression postérieure, qui est assez large et profonde. Les crochets, assez saillants et pointus, dominent une charnière épaisse, composée, pour la valve droite, d’une seule dent bifide, en avant d’une fossette triangulaire, et de deux grosses dents latérales, l’antérieure courte, sail- lante, trigone, la postérieure allongée, plus rapprochée des crochets. La nymphe est accusée et séparée de la sur- face extérieure par une carène aiguë. L'impression palléale est assez éloignée du bord, large et frangée. Le sinus, ascendant et large, remonte jusqu’au quart antérieur de la longueur. Les impressions muscu- laires sont rapprochées des bords, l’antérieure allongée, la postérieure arrondie. Dimensions. Longueur 28 millim.; largeur 22. Rapports et différences. Parmi les espèces du bassin de Paris qui ont un sinus ascendant, le T. Bouryi se dis- tingue du T. carinulata, dont il a les dimensions, par son absence de lamelles et par ses stries; des T. subrotunda, lucinalis et Bernayi, par sa forme plus allongée et par les ornements de sa surface. Nous le dédions à notre ami M. de Boury, infatigable chercheur de coquilles, dans le bassin Parisien. 20. PsAMMoBIA INÆQUILATERALIS (PI. XIV, fig. 2). T. elongata, transversa, subarcuata, paululum convexa, pellucens ; umbones minuti, lurgiduli ; cardine angusto; nymphà brevi. Le P. inæquilateralis est une coquille transverse allon- gée, dont la forme générale est un peu arquée, assez con- vexe, mince et brillante, marquée seulement de quelques — 282 — stries d’accroissement qui forment plusieurs redans très obtus. Les crochets sont très peu saillants, quoique assez gonflés ; les deux extrémités sont arrondies, le côté anté- rieur deux fois plus long que l’autre. Le bord cardinal antérieur est presque parallèle au bord palléal et sa cour- bure contribue à donner à la coquille cet aspect arqué qui est caractéristique. La charnière étroite comporte deux petites dents cardi- nales sur la valve droite. La nymphe est très courte. Quant au sinus, il ne nous a pas été possible de le dis- tinguer, même en faisant miroiter l’intérieur de la co- quille. Dimensions. Longueur 7 millim.; largeur 4. Rapports et différences. C'est du P. nitida que notre espèce se rapproche le plus. Elle est moins étroite, plus inéquilatérale, plus convexe et surtout plus arquée. Localité. La ferme de l'Orme, la tranchée de Vil- liers, dans le calcaire grossier moyen, où elle n’est pas excessivement rare. 21. CYTHEREA NUCULOIDES (PI, XIV, fig. 5). T. ovata, subtrigona, inæquilaleralis; latere postico ro- tundato, antico attenualo et lunulä turgidà bipartitä pro- traclo; umbones prominuli, striis antice imbricatis, ad mediam partem oblusis; dentibus divergentibus, laterali acutissimo; sinus pallii brevis, acutus. A première vue, le C. nuculoides à une vague ressem- blance avec le Nucula lunulata, Nyst. C’est une coquille assez convexe, ovale, subtriangulaire, inéquilatérale, ar- rondie sur le bord palléal et du côté postérieur, déprimée, atténuée, presque pointue, du côté antérieur, Le bord car- dinal, déclive à l'arrière, présente, au contraire, en avant, — 283 — une sinuosité produite par l'existence d’une énorme lu- nule gonflée, qui occupe à peu près le quart de la lon- gueur totale. Cette lunule, bien plus développée que celle du C. lunu- lata, est, comme chez le Nucula lunulata, séparée par une profonde et large dépression, limitée elle-mème par deux stries bien marquées. Au delà, commencent de fortes stries, distantes, imbriquées, qui ne tardent pas à se perdre avant d'atteindre le milieu du dos. Sur tout le reste de la sur- face, on ne distingue que de fines stries d’accroissement peu régulières. La charnière n’offre aucun caractère particulier ; on y compte trois dents cardinales divergentes, et une dent latérale antérieure très pointue. L'impression palléale suit régulièrement la courbure du bord et Le sinus assez court est triangulaire et pointu. Dimensions. Longueur 7"%,5; largeur 5"",5. Rapports el différences. Nous avions d’abord confondu cette coquille avec le C. gibbosula, dont elle se distingue cependant par sa forme, par les ornements de sa surface et par le développement anormal de sa lunule. Localité. La ferme de l'Orme, où nous n'avons jamais rencontré qu’une seule valve de cette espèce. 99. CyTHEREA ViINCENTIANA (PI. XIV, fig. 4). T. transversa, subtrigona, convexa, striata ; latere an- tico paululum attenuato, postico oblique truncato; lu- nula lanceolata, conveæa ; cardine angusto ; sinus pallu brevis. Le C. Vincentiana est une petite coquille allongée, transverse, subtriangulaire, convexe, atténuée, du côté antérieur, tronquée obliquement, à l'arrière. Cette tron- — 284 — cature correspond à un angle obtus décurrent, bordé lui-même d'une légère dépression qui produit une sinuo- sité peu sensible sur le bord palléal. La surface extérieure porte des stries assez régulières sur le dos, beaucoup moins vers les bords. La lunule est saillante, convexe, lancéolée, délimitée par une strie profonde. Les crochets pointus sont peu développés et déprimés. La charnière est normale et l'impression palléale forme un sinus large, court et obtus, à peine plus grand que l’impression musculaire postérieure, à laquelle il est accolé. Dimensions. Longueur 5,95; largeur 5", 5. Rapports et différences. Notre espèce se rapproche à la fois des C. gibbosula et tellinaria. Beaucoup plus petite que chacune de ces deux espèces, elle s’en distingue, en outre, par sa troncature postérieure. Les stries dont elle est ornée la séparent, d'ailleurs, nettement du €. telli- paria, et elle est beaucoup moins déprimée, du côté an- térieur, que le €. gibbosula, dont la convexité est surtout à l'arrière, et dont le côté postérieur est bien plus aigu. Localités. Bruxelles, où M. Vincent, l’habile prépa- rateur du Musée Belge, en a trouvé un assez grand nombre d'échantillons, dans les sables siliceux de l’étage Bruxel- lien, qui correspond assez exactement à notre calcaire grossier inférieur. C’est un de ces échantillons, dû à son obligeante communication, que nous avons fait figurer. Parnes, au gisement des Quatre arpents, dans le calcaire grossier moyen, où nous avons recueilli trois valves de celte espèce. La taille de ces derniers échantillons est moindre et leur largeur est un peu plus grande, par rap- port à la longueur, que celle des valves Bruxelliennes. — 235 — 23. IsopomaA? ovazina (PI. XIIL, fig. 2). T. ovata, transversa, subtrigonu, læevigata; latere antico attenualo, postico elatiore, subangulato; umbones minut, obliqui; dentibus lateralibus, ad cardinem proximis; sinus pallii rotundatus. Cette espèce est régulièrement ovale, transverse, un peu convexe, tout à fait lisse. Les extrémités sont arron- dies ; l’antérieure est plus atténuée, et le côté postérieur est légèrement anguleux. Les crochets, quoique assez petits, donnent au contour général de la coquille une apparence triangulaire. La charnière de la valve gauche se compose d'une large dent cardinale triangulaire et d’une fossette plus large encore, située derrière cette dent; de deux dents latérales, allongées, saillantes et très rapprochées du crochet. Les impressions musculaires sont très écartées, à peu près symétriques. L’impression palléale, assez éloignée du bord, décrit un sinus large, profond et arrondi. Longueur 7 millim.; largeur 5. Rapports et différences. L’Isodoma ovalina se distingue de l'E. cyrenoides, Deshayes, par sa forme plus allongée ; pour cette même largeur de 5 millimètres, il a 4 milli- mètre de longueur en plus que n’aurait l’autre espèce. [I est, en outre, beaucoup plus équilatéral. Enfin, il n’a qu’une dent à la charnière, au lieu des deux dents bifides de l’espèce à laquelle nous le comparons. Aussi ne sommes-nous même pas certain qu’il appartienne au mème genre, Gisement. Hérouval, dans les sables inférieurs de l'étage de Cuise; une seule valve. — 9286 — 0 24. CaroivM Bourpori (PI. XII, fig. 4). T. ovata, depressiuscula, inæquilateralis ; lateribus rotundatis, antico paululum attenuato, postico elatiore ; umbones ad quartam partem obliqu, oppositi; costulæ 35-40 longitudinales, depressæ, striis angustis separatæ, tuberculis trigonis ornatæ; dentibus proeminentibus. Le C. Bourdoti est une petite coquille ovale transverse, un peu déprimée, très inéquilatérale ; le côté antérieur, plus étroit et arrondi, est à peu près égal au quart de la longueur totale; le côté postérieur, plus large, est légè- rement tronqué obliquement, vers le bord supérieur. Les crochets obliques et opposés ne sont pas très saillants. La surface est ornée de 55 à 40 côtes rayonnantes, serrées, peu convexes, séparées par une strie profonde, mais étroite, et ornées de tubercules triangulaires et relevés, donnant à la coquille un aspect hérissé qui rappelle le C. scobinula. Ces tubercules, plus écartés sur le dos, sont épineux à l'arrière, imbriqués à l’avant. La charnière est formée d’une dent cardinale triangu- laire et de deux dents latérales saillantes, dont l’anté- rieure est la plus rapprochée des crochets. Les impres- sions musculaires sont placées très haut dans l'intérieur de la coquille. Le bord est fortement crénelé par les côtes. Longueur 5"",5; largeur 4"",25. Rapports et différences. L’ornementation de notre espèce la rapproche des C. convexum, ingratum et patrueli- num; mais le C. Bourdoti n’a ni leur taille, ni leur con- vexité, ni la forme équilatérale du second, ni la dépres: sion anale du troisième. S'il a la forme et les dimensions du C. scobinula, il s’en distingue par ses tubercules qui — 287 — sont triangulaires, au lieu d’être hémisphériques. Aussi déprimé que les C. scobinula et multisquamatum, il est bien plus oblique, et il n’a pas leurs écailles transverses. Gisement. Hérouval, dans les sables inférieurs de l’étage de Cuise, où l'espèce n’est pas rare. 25. CARDITA CUNEATA (PI. XIII, fig. 5). T. trigona, convexa, inæquilateralis; umbones oppositi, obliqui; latere antico brevi, lunulà converä, lævigatà si- nuato ; latere postico superne declivi, recto, subacuto; costulæ 25 paululum rotundatæ, interstitiis angustis, punctulatis separatæ ; margine palleali subangulato, crenulato. . Le C. cuneata est une petite coquille triangulaire, con- vexe et inéquilatérale, dont les crochets sont gonflés, obli- ques en avant et opposés. Le côté antérieur, très court et arrondi, est rendu sinueux par la convexité de la lunule qui est lisse et bien limitée. Le côté postérieur pointu est formé par la rencontre d’un bord cardinal droit et déclive avec le bord palléal qui est fortement arqué, presque an- guleux. La surface de la coquille est ornée d’environ 25 côtes peu saillantes, légèrement arrondies, séparées par des interstices étroits et ponctués. Les stries transverses qui forment ces ponctuations paraissent effacées sur la con- vexité des côtes; mais il est possible que ce soit le ré- sultat de l'usure de la coquille, dont le test n’a pas une grande fraicheur. Le bord palléal est fortement crénelé par les côtes longitudinales qui persistent jusque sur les crochets. La charnière est formée d’une grande dent très obli- que, placée sous le crochet, bordée d’une fossette posté- — 288 — rieure et séparée, par une profonde rigole, du bord de la lunule. En avant, à l'extrémité de la lunule, se trouve, sur les deux échantillons que nous avons sous les yeux, une cicatricule qui semblerait destinée à recevoir une dent latérale, existant sur l’autre valve. En l'absence d'exemplaires de cette deuxième valve, ce caractère nous a paru trop ambigu pour ne pas rapporter notre espèce au genre Cardita. Les deux impressions musculaires sont {rès écartées de la charnière et un peu allongées. Longueur et largeur 5 millimètres. Toutefois, l’une des deux valves paraît être un peu plus transverse que haute, ce qui lui donne l'aspect légèrement quadrangulaire. Rapports et différences. Par sa forme et son ornemen- tation, cette espèce se rapproche du groupe du Cardita decussata ; elle se distingue, par sa convexité et par Îa prédominance des côtes longitudinales, des C. modica et atomus, dont elle a la forme triangulaire. Dans aucune des espèces décrites par Deshayes, nous n’avons, d’ail- leurs, remarqué la cicatricule antérieure du bord car- dinal, qui caractérise nos deux échantillons. Gisement. Hérouval, dans les sables inférieurs de l'étage de Cuise; Jaulzy, même étage (Coll. Bezançon). 26. PARMOPHORUS PYRAMIDALIS (PI. XIE, fig. 5). T. varians, elongata, angusta, convexæu, ad terqum de- pressa, subplana; lævigata aut striis longitudinalibus ob- tusis ornala; plicis concentricis, obtusiusculis irrequla- riler sulcata; verlex ad quartam aut quiniam partem postice inclinatus. Cette espèce est extrêmement variable; la largeur et la hauteur offrent des différences de plusieurs millimètres, soit de 25 pour 100, pour des individus de même lon- — 289 — gueur ; quelques-uns sont absolument lisses, tandis que d’autres sont marqués de fines stries rayonnantes. Il est possible que l’usure ait fait disparaitre cette ornemen- tation, car les individus les plus frais sont presque tou- jours rayonnés. Cette espèce possède néanmoins quelques caractères constants qui permettent de la distinguer sûrement. Elle porte toujours des plis concentriques d’accroisse- ment, très marqués et formant presque des gradins sur sa surface. En outre, le dos est, surtout du côté antérieur, déprimé et aplani, de manière à former un pan très net, qui donne à la coquille une vague ressemblance avec une pyramide quadrangulaire. Le sommet est placé aux 2/9 de la longueur totale ; le profil est rectiligne en avant et fortement concave en ar- rière. L'impression musculaire n'offre aucun caractère distinctif. Voici les dimensions de quelques échantillons ex- trêmes : SURFACE. LISSE. QUELQUES STRIES. RAYONNÉE. Longueur. .. 48 millim. 16 millim. 12 millim, Fargeur./-0 3 — 3,25 — 3,25 — Hauteur 2.7 2,75 — 25 — 2,95 — Nous avons, d’ailleurs, sous les yeux, toutes les com- binaisons intermédiaires, comme dimensions et comme ornementalion, Rapports et différences. Malgré l'extrême variabilité de cette espèce, il est à remarquer que sa longueur est rarement inférieure à 4 fois sa largeur, et que, dans les échantillons adultes, le rapport atteint 6 ; il en résulterait que le type de la coquille, arrivée à l’état normal, est très étroit. — 290 — Or, parmi les espèces allongées du bassin de Paris, on ne peut rapprocher de celle-ci que les P. angustus, cana- liculatus, et compressus. Le P. canaliculatus a les mêmes proportions, mais le côté antérieur est beaucoup plus court; quant aux deux autres espèces qui se rapproche- raient de la nôtre par leurs dimensions et par la position de leur sommet, elles n’ont ni sa dépression dorsale, ni ses rides d’accroissement. Gisement. Hérouval, dans les sables inférieurs de l'étage de Cuise, où elle est abondante : on en trouve 20 échan- tillons, pour un de P. arenarius. Nous ne comprenons pas comment elle n’a pas été, depuis longtemps déjà, sé- parée de cette dernière espèce, qui est bien plus élargie et beaucoup moins haute. | 27. Liriopa KLipsrTEeIn (PI. XIV, fig. 5). T. turrita, conica, lucida; anfractus 5-6 convexi, suturä lineari, profundä separati, striis tenuissimis ornali ; ulti- nvus globulosus, spirä paulo brevior ; apertura magna, subovalis, postice angulosa, antice elatior; columella recta, ad labrum sinuosa. Le L. Klipsteini est une petite coquille imperforée, allongée, conique, luisante, formée de 5 ou 6 tours con- vexes, séparés par une suture linéaire et profonde. Des stries excessivement fines, visibles seulement à la loupe, ornent la surface de ces tours. On distingue quelques plis d’accroissement, près de l’ouverture, dont ils épaississent le bord droit. Le dernier tour subglobuleux est presque égal à la spire; l'ouverture, grande et ovale, est anguleuse à l'arrière, élargie à l'avant. La columelle rectiligne se joint au bord gauche, appliqué sur l’avant-dernier tour et se termine en 291 — avant par une expansion aliforme, en forme de cuiller, rattachée au bord droit par un contour tronqué et légè- rement sinueux. Dimensions. Longueur 5 millim. 5 ; largeur 1,75. Rapports et différences. X\ est impossible de confondre cette espèce avec le L. acuminata, qui est bien moins allongé et dont l'ouverture ne se termine pas, en avant, de la même manière. Localité. La tranchée de Villiers, près de Neauphle, sur le chemin de fer de Granville, dans le calcaire grossier moyen. Un seul exemplaire. 28. CERITHIUM PETITCLERCI (PI. XIV, fig. 6). T'. lurrita, conica, anfractus 9-10, angusti, convexi, costulis longitudinalibus duodecim, oblusis, rectis, funi- culis transversalibus tribus, ad costulas denticulatis, et striis intermediis ornali; sulura marginala ; ultimus an- fractus magnus, ad peripheriam subcarinatus ; basi con- vexû, funiculis tribus sulcatà ; apertura subquadrata, ca- nali elato, brevi terminata, labro tenui cincta. Le C. Petitclerci est assez large et trapu ; il se compose de 9 ou 10 tours étroits, convexes vers la suture antérieure et sur le milieu, déprimés et formant comme un bourrelet vers la suture postérieure. Leur surface est ornée de trois funicules minces, entre lesquels $s’interpose une fine strie. À partir du sixième ou .du septième tour, on com- mence à distinguer 10 à 12 plissements longitudinaux, droits et obtus, qui produisent des dentelures peu élevées sur les funicules principaux, en donnant un aspect légè- rement rugueux à la surface des tours. Le bourrelet de la suture porte un funicule un peu ondulé par les plissements longitudinaux ; la suture est linéaire et bien marquée. — 292 — Le dernier tour grand occupe environ le tiers de la longueur totale ; il est un peu caréné, à la circonférence, par un funicule plus fort que les autres ; sa base est con- vexe et marquée de trois fortes côtes concentriques, entre lesquelles est intercalée une costule moins élevée. Cette ornementation continue obliquement jusque sur le canal qui est large et court. L'ouverture un peu rectangulaire est limitée par un labre mince et développé. Dimensions. Longueur 9 millim. ; largeur 5,5. Rapports et différences. Cette coquille appartient au groupe du C. costulatum, dont elle se distingue par sa forme el son ornementation caractéristiques. Localité. Chambors, dans le calcaire grossier supérieur, avec le C. Goossensi. Nous dédions l'espèce à notre ami et correspondant, M. Petitclere, de Vesoul, amateur zélé de Paléontologie. 29. MARGINELLA VENTRICOSA (PI. XIIT, fig. 6). T, ovaia, ventricosa, lucida; anfractibus 4 (?) convexius- culis ; ullimus spirä paulo longior, antice atlenuatus ; apertura angusta, labro reflexo, incrassato ; columellà quadridentalä, cincta. Le M. ventricosa est luisant, très renflé et régulièrement acuminé, à ses deux extrémités. La spire obtuse au sommet est formée de 4 ou 5 (?) tours un peu convexes, séparés par une suture superficielle, peu visible sous la couche de vernis qui recouvre la surface de la coquille. Le dernier tour, égal aux 2/5 de la longueur totale, est ovale et li- mité par un contour déclive, rectiligne vers sa partie an- térieure. L'ouverture, étroite et allongée, est limitée par un labre épais, bordé d’un bourrelet réfléchi à l'extérieur et pré- — 295 — sentant un renflement dentiforme à l’intérieur. La colu- melle est ornée de quatre forts plis, les deux postérieurs tout à fait transverses, les antérieurs plus obliques. Le canal large et tronqué n'offre aucune particularité, Longueur 7 millim., largeur 5,5. Rapports et différences. Nous avons séparé cet échan- tillon parmi un grand nombre d'exemplaires des M. cras- sula, eburnea, Edwardsi et dissimilis. Il s’en distingue, à première vue, par sa forme ventrue et par l'indice d’une dent intérieure, au labre. Ses tours ne sont pas anguleux, comme ceux da M. crassula, et le dernier est beaucoup plus court que celui des M. eburnea, Edwardsi et dissimilis. Gisement. Tranchée de Villiers, sur le chemin de fer de Paris à Granville, dans le calcaire grossier moyen. Ünique. M. C. Citation d'espèces déjà décrites, dans de nouveaux gisements du Bassin Parisien, PAR M. Cossmanx. 4. LUCINA GIGANTEA, Deshayes. Deshayes, 1824, Env. de Paris, I, p. 91 ; pl. xv, fig. 11. Cette espèce a été citée par Deshayes comme étant con- finée dans le calcaire grossier. Nous l'avons depuis ren- contrée également à la partie inférieure des sables de Beauchamp, au gisement de la Tuilerie de Marines. Elle y est assez abondante, mais elle ne paraît pas, en se pro- longeant jusqu’à ce niveau, supérieur à celui du calcaire grossier, y avoir atteint la taille ni l'épaisseur des grands échantillons de Vaudancourt, par exemple. 21 — 294 — La valve de la plus grande dimension que nous ayons rencontrée à Marines n’a, en effet, que 75 millimètres de longueur, sur 67 de largeur. b. CARDITA CALCITRAPOIDES, Lamarck sp. Cardium calcitrapoides, Lamarck (non Poli), 4804. Ann. du Mus., 9, pl. xx, fig. 8. Cette espèce, citée jusqu’à présent comme provenant exclusivement des trois horizons du calcaire grossier, a eu, en réalité, une durée beaucoup plus longue. Elle re- monte dans les sables de Cuise et se prolonge jusqu’aux sables de Beauchamp ; car nous en avons rencontré quel- ques rares échantillons, d’une part, dans les tranchées du chemin de fer de Saint-Gobain, ainsi qu’à Hérouval, d'autre part, à Valmondois. Dans ces trois localités, l'espèce paraît avoir eu une taille d’un tiers inférieure à celle des échantillons du calcaire grossier. ©. SOLARIUM PArULUM, Lamarck. Deshayes, 4824. Env. de Paris, Il, p. 215; pl. xxvi, fig. 11-14. Voici encore une espèce qui vivait avant l’époque du calcaire grossier, où on l’avait exclusivement signalée, jusqu’à présent. Elle n'est pas rare, en effet, dans les tranchées de Saint-Gobain, au niveau des sables de Cuise. Les échantillons sont, en tous points, identiques à ceux de Chaumont-en-Vexin. M. C. — 295 — BKBLIOGRAPHIE, M. Pauluceei. — Note Nalacologiche sulla Fau- na terrestre € fluviatile dell’ isola di Sarde= gna (Notes Malacologiques sur la Faune terrestre et fluviatile de l’île de Sardaigne, par) M. Pau- lucei (1). La Sardaigne était, jusqu'ici, une des îles de la Médi- terranée les plus incomplètement explorées et les plus mal connues, au point de vue malacologique. Une liste d' espèces, publiée en 1856, par les frères Villa : quelques espèces, décrites par Cantraine, en 1840, et pâr Issel, en 1875 ; un Catalogue, publié en 1876, par le capitaine Adami et mentionnant 49 espèces des environs de Sas- sari, Voilà, avec quelques descriptions isolées de Menke, de Pfeiffer et de Shuttleworth, éparses dans divers ou- vrages, à peu près tout ce que l'on connaissait des Mol- lusques terrestres et fluviatiles de cette grande île. Aussi devons-nous savoir gré à Madame la marquise M. Pau- lucci, qui, depuis quelques années, s’est occupée avec tant de succès de l'étude des Mollusques de l'Italie et des iles méditerranéennes, d’avoir tenté de combler cette la- cune scientifique. La majeure partie des matériaux uilisés par elle, dans son travail, a été recueillie par un cher- cheur habile, M. Caroti, qu’elle avait envoyé spéciale- ment, en Sardaigne, dans lé courant de l’année 1879, (1) Sienne, 1882. Un volume grand in-8, comprenant 247 pages d'impression et accompagné de 9 planches lithographiees. (Extr, du vol. VIIL du Bulleltino della Società ] Maiacologica Italiana 1882.) — 296 — pour y faire des recherches malacologiques, et qui a exploré la région méridionale de l’île et une partie de la région orientale, soit environ un cinquième de la super ficie totale. En y ajoutant les formes déjà connues des en- virons de Sassari et de quelques autres parties de l'ile, plus quelques nouveautés intéressantes, communiquées par MM. Targioni-Tozzelli, Giglioli, Gennari, Meloni et H. Dohrn, l’auteur a pu réunir les éléments d’un ouvrage fort intéressant, et qui permet de se faire une idée bien nette des principaux caractères de la Faune malacolo- gique terrestre et fluviatile de la Sardaigne. Le nombre des espèces énumérées dans l’ouvrage s'élève à 166 ; neuf d'entre elles, citées par les auteurs comme recueillies en Sardaigne, sont de provenance douteuse. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et figurées : Hyalinia albinella, H. Nevilliana, H. Anto- niana, H. Porroi, H. Isseliana, H. petricola, H. Targio- niana ; Helix Carotii, H. Gennarii, grande et belle espèce, recueillie dans la région montagneuse d’Oliena, H, pu- diosa, H. villica, H. tuta, H. Hillyeriana, H. Dohrni, H. Quisquiliæ ; Azeca Dohrni; Succinea intricata; Carychium Biondii ; Physa Meneghiniana, P. Tapparoniana, P. Sæpru- sana; Amnicola zopissa; Thermhydrobia Zinnigasensis. Trente et une espèces sont particulières à la Sardaigne, ou, du moins, n’ont pas été recueillies ailleurs, jusqu’à ce jour. Les autres se retrouvent dans diverses parties de l’Europe ou de l’Afrique septentrionale : une seule, l’Helix herbicola, Shuttleworth, vit également aux îles Canaries. Parmi les principaux caractères de la Faune malaco- logique de la Sardaigne, nous citerons : l'existence simul- tanée du genre Testacella (T. Gestroi) et du genre Daude- bardia (D. rufa et D. Sardoa) ; le développement du groupe des Hyalinia, qui compte 15 espèces; parmi les formes du — 997 — genre Helix, qui est abondamment représenté, la prédo- minance du groupe des Xerophila (25 espèces) et de celui des Iberus (7 espèces); la présence des genres Azeca, Ferussacia, Balea, Carychium; l’abondance des Ancylus (7 espèces) ; le peu de développement des Unionidæ. Le voisinage de la Corse et de la Sardaigne explique facilement les rapports intimes qui existent entre ces deux Faunes : les Unio des deux îles sont les mêmes (U. Capigliolo et U. Turtoni), les Clausilia également (C. Küsteri, C. Meissneriana, C. Porroi). Quant à l’Helix Rospaili, cité par Cantraine, son existence, en Sardaigne, est très douteuse : peut-être l’auteur a-t-il pris, pour cette espèce, la forme nouvelle que Madame Paulucci a décrite sous le nom d’'H. Carotii et qui appartient au même groupe ? Au nombre des parties les plus intéressantes du livre de l'auteur, nous mentionneronsletravail sur l'Hyalinia fulva; l'étude critique et synonymique des espèces du groupe Iberus ; la Note sur le Succinea [talica. Ses critiques, sou- vent un peu vives, mais parfaitement justifiées, dans leurs parties essentielles, ne seront probablement pas du goût des naturalistes qui, depuis quelques années, se donnent tant de mal pour créer de mauvaises espèces et pour com- pliquer inutilement l'étude des Mollusques terrestres et fluviatiles de la Faune paléarctique. En revanche, elles seront approuvées de tous ceux qui cherchent la vérité dans la science. C’est donc avec plaisir que nous signalons aux malaco- logistes la nouvelle et intéressante publication de Ma- dame Poulucci : c’est un travail utile et bien fait, qui vient augmenter, dans une proportion notable, la somme de nos connaissances, en matière de malacologie des îles mé- diterranéennes. FH. CROSSE. — 298 — Zoologischer Jahreshericht für 14884. Heraus- gegeben von der Æoclogisehen Station Zu Neapel. — [IT Abtheïlung : #unieata, Mollus- ea. Mit Register. Redigirt von (Rapport zoolo- gique annuel de 1881. Édité par la Station z00- logique de Naples. — Partie IT : Tunicata, Mol- lusca. Avec table alphabétique. — Rédigé par) le professeur 3. VW. Carus (1). Le volume que nous avons sous les yeux est le troi- sième qu’ait publié, jusqu'ici, M. A. Dohrn, directeur du grand établissement scientifique, connu sous le nom de Station zoologique de Naples. Cet utile travail bibliogra- phique mentionne et analyse succinctement toutes les publications, intéressant l'étude de la Malacologie, qui ont paru, dans le coursde l'année 1881. C’est donc un guide précieux pour les naturalistes, dont il facilitera les travaux et auxquels il épargnera des recherches souvent difficiles et une grande perte de temps. Le professeur H. Fol, de Genève, s’est chargé des ouvrages concernant les Tuniciers; le D’ Brock, de Gôttingen, de ceux qui traitent de l’anatomie et du développement des Mollus- ques ; le D° W. Kobelt, de Schwanheim, du reste de la bibliographie malacologique (Distribution géographique et étude systématique). Le volume se termine par une table alphabétique, comprenant les noms des familles et des genres, ainsi que ceux des auteurs cités, H. Crosse. (4) Leipzig, 1882, chez V. Engelmann. Fascicule grand in-8 de 147 pages d'impression. 7 — 299 — Structural and systematic Concholegy : an in- troduction to the study of the Moliusen. — Vol. I. By (Conchyliologie structurale et systé- matique : Introduction à l'étude des Mollusques. — Vol. I. Par) George W. Tryon gr. (|). Ce volume, dont le plan et la disposition sont à peu près les mêmes que ceux des excellents Manuels de S. P. Woodward et de P. Fischer, peut être considéré comme une introduction à l'étude de la Malacologie et comme une sorte de préface scientifique du Manual of Conchology de l’auteur. Toutes les notions élémentaires qui sont nécessaires pour initier un jeune naturaliste aux études conchyliologiques s y trouvent renfermées et con- densées, sous la forme la plus succincte possible, mais sans qu’il y manque rien de ce qui est nécessaire. C’est ainsi que l’auteur étudie successivement, dans son livre, Îles grandes divisions des Mollusques, leur anatomie, leurs caractères extérieurs, leurs organes locomoteurs, les élé- ments constitutifs de leur coquille et ceux de leur oper- cule, leur développement, leur manière de vivre et leurs divers modes de station ; leur distribution géographique, dans l’espace, à l'époque actuelle, et dans le temps, pour les périodes géologiques du passé; les lois de leur nomen- clature ; leur classification, et enfin les procédés les meil- leurs pour les recueillir et les conserver. L'auteur, qui s’est toujours tenu avec soin au courant des progrès de la science malacologique, en Europe et en Amérique, et des publications qui sy rattachent, s’est (1) Philadelphie, 1882. Volume grand in-8, cartonné à l’an- glaise, comprenant 320 pages d'impression et accompagné de 22 planches noires et d’une carte. — 500 — souvent inspiré de ces dernières pour rendre son livre plus utile et plas complet. Il le reconnait lui-même avec franchise. On ne saurait donc lui en faire un reproche sans injustice, et les naturalistes auxquels la langue an- glaise est familière consulteront sa nouvelle œuvre avec fruit. Elle ne pourra que leur être profitable. H. CROSSE. Moluscos Marinos de España, Portugal Y las Baleares, par (Mollusques marins d'Espagne, de Portugal et des Baléares, par) &. G. Hidalgo. — Livraison 17 (1). La dix-septième livraison des Mollusques marins d’Es- pagne, du Portugal et des Baléares comprend, en sus des planches, une préface assez curieuse et intéressante à lire, intitulée : la Malacologie en Espagne. L'auteur y dévoile les faiblesses, les misères et les insuffisances de la science officielle en Espagne, particulièrement au point de vue ma- lacologique. Il est certain que, si l’on excepte M. Hidalgo, dont les ouvrages scientifiques, bien conçus et correcte- ment traités, peuvent soutenir, sans désavantage, la com- paraison avec ceux des autres naturalistes européens, et si l'on met à part avec lui un petit nombre de ses compa- triotes auxquels on doit des travaux estimables et non sans valeur, on est amené à constater que la part de l’Es- pagne, dans les progrès de la science malacologique, au dix-neuvième siècle, n’est, malheureusement, pas très im- (4).Madrid, 1882, chez C. Bailly Baillière, et, à Paris, chez F. Savy, boulevard Saint-Germain, 77, et chez J. B. Baillière et fils, rue Hautefeuille, 49. Brochure grand in-8 de 16 pages d’im- pression, accompagnée de 4 planches coloriées. 5 SO. portante, et que celle de ses savants officiels est à peu près nulle. I ne faudrait pass’imaginer, du reste, que l'Espa- gne fût le seul pays où l’on voie de ces choses-là : on en trouve des exemples ailleurs. Les planches de la livrai- son représentent des espèces appartenant aux genres Pecten, Cardium, Chama, Saxicava, Clavagella, Pholas et Tapes. H. CRossE. Monografia dei Limaeïdi Etaliani, per (Monogra- phie des Limaciens Italiens, par) Mario Lesso- ma El Carlo Pollonera (l). L'étude des Limaciens d'Italie et des îles méditerranéen- nes, peu développée jusqu'ici, est pourtant très intéres- sante. La position géographique de l'Italie, sa forme allon- gée, du nord au sud, et sa configuration physique la rendent apte à recevoir, dans les vallées des Alpes, les espèces sep- tentrionales, en Sicile et dans les îles voisines, les espèces méridionales. La plupart des formes du nord et du centre de l’Europe, trouvent, à l’extrémité de l'Italie, leur limite méridionale. D'un autre côté, on doit reconnaître que les Limaciens d'Algérie ne se retrouvent ni en Sicile ni à Malte, malgré la proximité. Ainsi que le reconnaissent les auteurs, la rareté des Arion, d’une part, et, de l’autre, l'abondance, la richesse de coloration et les dimensions considérables des Limax constituent deux des caractères (1) Turin, 1882, chez E. Loescher, libraire de l’Académie Royale des Sciences. Brochure in-4 comprenant 73 pages d’im- pression, avec de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte, et accompagnée de 3 planches dont { est coloriée, (Extr. des Memorie della R. Accademia delle Scienze di Torino, sér. I, tome XXXV.) — 502 — les plus importants de la Faune malacologique terrestre de l'Italie. De plus, il est à remarquer que les Limaciens à belle coloration se trouvent localisés dans la vallée du PÔ et sur les deux versants des Apennins de Toscane et de Ligurie, c’est-à-dire dans la moitié septentrionale de l'Italie, tandis que, dans la moitié méridionale et dans les îles, ces Mollusques se distinguent par des teintes moins éclatantes et une apparence plus modeste. De leur côté, les Arion présentent des couleurs woins belles et moins variées que celles de leurs congénères qui vivent au nord des Alpes. à D'après les auteurs, la Faune des Mollusques Pulmonés d'Italie se compose de 9 espèces d’Arionidæ, et de 29 de Limacidæ, soit, en tout, de 58 espèces, en laissant de côté un petit nombre de formes mal définies et incertaines. Sur ces 58 espèces, 22 sont exclusivement italiennes, 15 ex- clusivement européennes, À commune à tout le littoral méditerranéen et 2 peuvent être considérées comme pour ainsi dire cosmopolites. Les Limaciens d'Italie sont divisés par MM. Lessona et Pollonera en 4 catégories : 1° Les espèces continentales européennes. Sur 11 es- pèces qui vivent en Allemagne, l'Italie en possède 10. Les genres Lehmanuia et Arion manquent dans les îles ita- liennes, et l’Arion rufus n'existe, au sud des Alpes, qu'à l’état d'espèce acclimatée. 2° Les espèces continentales exclusivement italiennes, qui atteignent leur maximum de développement dans l'Italie septentrionale et dans les Apennins et qui sont remarquables par la richesse de leur coloration. Ce sont les Lehmannia Mongianensis, Paulucci, de Calabre ; Limax psarus, Bourguignat ; L. punctulatus, Sordelli; L. subal- pinus, Lessona ; L. Dacampi, Menegazzi; L. Corsicus, — 505 — Moquin (renfermant 2 mauvaises espèces de M. Bourgui- gnat, les L. Doriæ et L. callichrous) ; L. Perosinii, Lessona et Pollonera; Ariunculus Speziæ, À. Mortilleti et A. Ca- merani, Lessona : toutes ces espèces sont de l'Italie sep- tentrionale et des Apennins de Toscane et de Ligurie. Les auteurs ajoutent le Limax Geneï, Lessona et Pollonera, et lAriunculus [sseli, Bourguignat, qui sont particuliers à la Sardaigne et que nous considérons comme appartenant à une faune insulaire méditerranéenne, ni française ni ita- lienne autrement que politiquement, mais toute spéciale et composée de la Corse et de la Sardaigne. 5° Les espèces littorales méditerranéennes. L'Amalia gagates est le seul Limacien qui fasse partie de cette caté- gorie: on le rencontre sur le littoral de la presque tota- . lité de l'Italie et de ses îles. 4° Les espèces littorales exclusivement italiennes. Une d’entre elles appartient au genre Agriolimax ; les autres sont des Amalia. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Limax Genei, L. Perosinii ; Agriolimax Panormitanus ; Amalia Tyrrhena, A. insularis, A. Doderleini, À. Sicula, A. Ichnusæ; Arion Pegorarii; Ariunculus Isseli, Bourg. ms.; Limax? Melitensis, dont le classement générique est douteux. D’après les auteurs, PArion Dupuyanus, Bourguignat, est une mauvaise espèce, établie sur de jeunes individus de l'A. Bourguignati, Mabille. Le Geomalacus Bayani, Jous- seaume, est une autre mauvaise espèce, établie également sur des échantillons non encore adultes de l’Arion Bour- guignati. MM. Lessona et Pollonera ont eu à leur disposition, en sus des ressources du Musée zoologique de Turin et de celles du Musée civique de Gênes, de nombreux et excel- — 504 — lents matériaux, communiqués par Madame la marquise Pauluccei et par le Professeur Genè, pour la Sardaigne ; par le professeur Doderlein et le capitaine Bazzetta, pour la Sicile ; par M. Bedriaga, pour Nice et la Corse, et par d’autres savants encore. Ils ont décrit et figuré l'armature linguale de toutes les espèces dont ils ont pu disposer. En un mot, ils ont su tirer un parti excellent de ces ri- chesses zoologiques, et leur Mémoire vient augmenter, dans une proportion notable, la somme de nos connais- sances sur les Limaciens de l’Europe méridionale et sur leur distribution géographique. H. CRoSsE. Den Norske Nordhavs-Expedition. 1876-1878. — VIII. — Zoologi. — Mollusea. |. Eucci- midæ, ved {L'expédition Norvégienne dans le Nord de l’Atlantique. 1876-1878. — VIII. — Zoologie. — Mollusca. I. Buccinidæ, par) Her- man Friele (|). L'auteur se propose de faire connaître les résultats malacologiques de l’Expédition que la Norvège, à l'exemple de quelques-unes des autres nations maritimes de l'Europe, a envoyée, de 1876 à 1878, dans le nord de l’Allantique, avec mission d'y effectuer des opérations de . dragages et des recherches scientifiques. Son travail doit se diviser en deux sections ou parties distinctes. La pre- mière, comprenant tout ce qui n’est pas directement en connexion avec les phénomènes de distribution verticale (1) Christiania, chez H. Aschehoug et C*, libraire. Premier fascicule, grand in-4, imprimé avec luxe, comprenant 38 pages d'impression et accompagné de 6 planches noires (dont 3 sont lithographiées sur papier de Chine) et de 1 carte teintée. — 505 — ou horizontale des espèces, renferme, naturellement, les descriptions et les figures de toutes les formes nouvelles: on y trouve également des études monographiques sur quelques genres, particulièrement répandus dans les mers arctiques ou y comptant des représentants. La seconde pariie contiendra le Catalogue général de tous les Mollus- ques recueillis dans le cours destrois campagnes de 1876, 1877 et 1878 de l’Expédition, avec les indications des localités et des profondeurs relatives à chacune d'elles. Une liste des stations de dragages, avec l'indication de la latitude et de la longitude, ainsi que celle de la profon- deur et de la température du fond, est jointe au Mémoire. Enfin, en outre des recherches effectuées en pleine mer, dans les diverses stations, d’autres dragages ont été pra- tiqués à Reykjavik (Isiande), à Jan Mayen, et sur divers points du Spitzherg, et les résultats en seront publiés par l’auteur. M. Friele nous donne, dans sa première livraison, une étude monographique très intéressante sur la famille des Buccinidæ, si développée dans la partie septentrionale de l'Atlantique. Il propose, pour le Fusus Turtoni, Bean, le nouveau genre Jumala, dont le radula est caractérisé par des lamelles médianes petites, quadrangulaires, dépour- vues de cuspides, tandis que les dents latérales se termi- nent par un grand crochet et présentent, en outre, deux denticulations, au bord postérieur ; il décrit comme nou- velles les espèces suivantes : Neptunea (Sipho) turgidula, Jeffreys ms., Neptunea (Siphonorbis) Dalli, N. (S.) undu- lata; Buccinum nivale, B. sulcatum. Il lui paraît proba- ble que les genres Jumalä et Troschelia (type: Fusus Berniciensis) devront, ultérieurement, cesser d’être com- pris dans la famille des Buccinidæ. Les véritables Neptunea peuvent être divisés en 4 — 506 — groupes, d’après leur armature linguale : celui des des- pecta, à dent centrale munie de 5 cuspides de même di- mensions et à dents latérales également munies de 3 cus- pides à peu près semblables ; celui des Islandica, ayant les cuspides de la dent médiane distinctement séparées et les dents latérales avec la cuspide externe développée et la cuspide médiane très petite; celui des turgidula, ayant les cuspides de la dent médiane serrées, avec la moyenne plus longue que les autres, tandis que les dents latérales sont pareilles à celles du groupe précédent; enfin, celui de la coupe subgénérique des Mohnia (type: N. (M.) Mohni), ayant la dent médiane unicuspidée et les dents latérales bicuspidées. Les espèces nouvelles ou sujettes à discussion sont dé- crites avec soin et très bien figurées; la denture linguale de presque tous les Buccinidæ du nord de l'Atlantique est aussi l’objet d’études très intéressantes. Tout nous porte à croire, que le luxueux ouvrage de M. Friele constituera, lorsqu'il sera terminé, un des meil- leurs et des plus importants travaux qui aient été publiés jusqu'ici, en vue d'arriver à la connaissance de la Faune malacologique des mers septentrionales d'Europe. A ce titre, il aura sa place marquée dans toutes les bibliothè- ques importantes. H. CRossE. Beiträge zur Meeresfauna West-Afrieas. Von (Contribution à la connaissance de la Faune ma- rine de l'Afrique Occidentale. Par) #h. Studer (1). D’après la liste des Mollusques marins recueillis dans (1) 1882. Brochure in-8 de 8 pages d'impression. (Extr. du Zoolog. Anzeiger.) — 507 — le cours de l’Expédition de la corvette Allemande « Ga- zelle », l’auteur constate que la presque totalité des es- pèces draguées entre 38 et 59 brasses de profondeur, depuis les Iles du Cap Verd jusqu’à l'Equateur, se com- pose de formes du nord de l’Atlantique et de la Méditer- ranée. C’est ainsi que l’on rencontre, parmi elles, les Eulima subulata, Donovan, et E. stenostoma, Jeffreys, des côtes d'Angleterre; le Fissurella reticulata, Donovan, de la mer du Nord et de la Méditerranée; le Cancellaria cancellata, Linné, les Pecten Philippii, Recluz, et P. similis, Laskey, le Nucula decussata, Sowerby, les Car- dium vitellinum, Reeve, et C. papillosum, Poli, toutes espèces méditerranéennes, De plus, diverses espèces des terrains subapennins d'Italie, telles que les Ranella lævi- gata, Mitra scrobiculata, Nassa limata , var. conferta, et °N. clathrata, se retrouvent, à l’état vivant, dans ces eaux. La Faune côtière, jusqu’à une profondeur de 53 brasses, se compose d'espèces particulières, auxquelles viennent se mêler quelques formes de la Méditerranée, de la région Lusitanienne et des Antilles. À une plus grande profon- deur, on voit disparaître les espèces purement Africaines, qui sont remplacées par des espèces Nord-Atlantiques ou Méditerranéennes. H. CROSSE. Proceedings of the scientific Association of Æri- midad. (Procès-verbaux de l'Association scienti- fique de la Trinité). — Partie XII. Décembre 1881 (1). Nous signalerons, dans ce fascicule, deux articles con- (4) Port d’Espagne, 1882. Brochure in-8 de 47 pages d'impres- sion. — 508 — chyliologiques de M. !R.-J Lechmere Guppy, auquel on doit d’intéressantes découvertes dans plusieurs des An- tilles. Dans le premier, l’auteur, ayant eu occasion de faire un séjour de 2 ou 5 semaines, à Saint-Vincent, et d’ex- plorer l'île, au point de vue malacologique, donne la liste suivante des espèces terrestres de cette petite Faune: 1. Bulimus oblongus, Muller ; 2. — auris. Sileni, Born ; 5. Bulimulus stramineus, Guilding ; 4. — Nincentinus? Pfeiffer ; 5. Bulimulus undulatus, Guilding ; 6. — limnoides, Férussac ; 7. — exilis, Gmelin; 8. Amphibulima tigrina, Lesueur ; 9. Succinea Candeana, Lea ; 10. Cionella lamellata, Pot. et M. ; 11. Stenogyra Caracasensis Reeve ; 12. — plicatella, Guppy ; 15. Macrocyclis cruentatus, Guilding ; {4. Guppya livida, Guilding ; 15. Cyclotus Grenadensis, Shuttleworth; 16. Helicina occidentalis, Guilding. Les Mollusques terrestres sont beaucoup moins abon- dants à Saint-Vincent qu’à la Grenade et à la Dominique. Pourtant, les montagnes semblent très favorablement dis- posées pour leur développement: l’auteur attribue la rareté relative des Mollusques à l’action destructive des oiseaux. Le Conulus vacans, Guppy, de la Trinité, est, d’après l’auteur Jlui-mème, synonyme du Guppya livida, Guilding : — 309 — le nom de ce dernier naturaliste, ayant l'antériorité, doit être préféré. Dans le second article, M. Guppy étudie les espèces de Leda et de Nucula connues, aux Antilles, soit à l’état vi- vant, soit à l’état fossile. Il décrit en outre, comme nou- velles, les espèces suivantes: Nucula Crosbyana et Leda egregia, du golfe de Paria (Trinité) ; Hyalea ventricosa et H. digitata, fossiles tertiaires de la Jamaïque ; Periploma orbicularis et Metula lintea, du golfe de Paria; Pleurotoma miranda, fossile miocène de la Jamaïque. H CRossE. Meep-Sea Exploration. By Prof. (Exploration des profondeurs de la mer. Par le Professeur) wwin- liam H. Dall (|). Ce Mémoire est la reproduction d’une conférence très intéressante que l’auteur a faite, le 22 avril 1882, au Museum National de Washington, sur les dragages effec- tués à de grandes profondeurs et sur les progrès réalisés dans ce genre de recherches, qui a rendu tant de services aux sciences naturelles, depuis les premières recherches de Forbes et de Mac Andrew, et qui est appelé à leur en rendre encore davantage, élant données les vastes éten- dues de mer qui sont, jusqu'ici, complètement inexplorées dans leurs profondeurs. L'auteur passe en revue les principaux perfectionne- ments apportés successivement, dans les appareils em- ployés ; ingénieux système de sondage inventé par John M. Brouke en 1854; l'emploi des cordes de piano d'acier (1) Washington, 1882, chez Judd et Detweiler. Brochure in-8 de 22 pages d'impression. 22 — 310 — fin, au lieu de fils de chanvre, effectué avec succès, en 1879, par le professeur William Thomson ; les différentes formes de dragues; l’usage heureux fait, par le capitaine Calver, lors du voyage du « Porcupine », de paquets de filasse ou d’étoupes et de tissus grossiers, attachés à la drague et disposés de manière à racler le fond et à recueillir, sans les endommager, les petits animaux marins et les orga- nismes délicats qu’ils rencontrent sur leur passage. M. Dall termine sa lecture par l'exposé des principa- les Expéditions de dragage, qui ont été effectuées, depuis la première tentative de sir John Ross, en 1818, jusqu'à nos jours. H. CROSSE. Blach-Sea Mallusea. By (Mollusques de la Mer Noire. Par) #. Gwyn Seffreys (1). L'auteur nous donne les résultats de deux dragages ef- fectués, en 1855, par l'amiral Spratt, dans les eaux de Ja mer Noire, le premier, au large de Balaclava, par #5 brasses de profondeur; le second, à 60 milles S.-E. de l'embouchure du Danube, par 50 brasses de profondeur. Huit espèces sont citées : Mytilus edulis, M. phaseolinus, Cardium fasciatum, Scrobicularia alba var. curta, Ceri- thium pusillum, C. reticulatum, et, enfin, une forme dé- crite comme nouvelle, Trophon breviatus, espèce voisine du muricatus de la Méditerranée, mais s’en distinguant par sa spire beaucoup plus courte, ses siries longitudi- nales plus fines et plus nombreuses, sa sculpture moins développée, son ouverture plus large, son canal plus court et plus ouvert. (1) Londres, 1882. Brochure in-8 de 3 pages d'impression. (Extr. des Ann. a. Mag. of nat. hist. de 1882). — 311 — Notre savant confrère de Londres considère la mer Noire, au point de vue zoologique, comme une simple expansion de la Méditerranée : cette dernière, avec la mer de Mar- mara, forme les anneaux de la chaîne réunissant la mer Noire au nord de l'Atlantique : d’après lui, d’ailleurs, les Mollusques de la Méditerranée diffèrent peu, si tant est qu’ils en diffèrent, de ceux de la partie septentrionale de l'Atlantique. H. CROSSE. Antonio De Gregorio. — Fossili dei dintorni di Pachino (Fossiles des environs de Pachino. Par) Antonio De Gregorio (1). Ce Mémoire, qui traite des fossiles des environs de Pachino (Sicile), se divise en plusieurs parties. L'auteur s'occupe d’abord des fossiles de Porto Palo, appartenant à l'horizon à Hippurites cornucopiæ, Defrance, espèce ca- ractéristique qu'il étudie spécialement. Parmi les espèces qu’il considère comme probablement crétacées, il décrit les nouveautés suivantes : Lithodomus cypreinus ; Proteobulla prima (nouveau genre de Gastro- pode proposé pour une forme voisine des Cylichna, qui présente trois gros plis, à la partie interne du bord droit, et établi seulement sur un moule); Cerithium vere- incertum. D’autres espèces sont signalées par l’auteur, comme probablement tertiaires et appartenant au niveau à Car- charodon megalodon, Agassiz, mais aucune d'elles n’est nouvelle. (1) Palerme, 1882. Un volume grand in-8 cartonné, compre- nant 24 pages d'impression et accompagné de 6 planches photo- graphiées. — 312 — Le Mémoire de M. De Gregorio est accompagné de six planches exécutées par des procédés phototypiques et re- présentant les espèces décrites. H. CROSSE. Rapport sur les travaux de la Commission chargée par M. le Ministre de l’Instruction publique d'é- tudier la Faune sous-marine dans les profon- deurs de la Méditerranée et de l'Océan Atlan- tique, par Alphonse Milne-Edwards (1). Dans ce travail, le D' P. Fischer décrit comme nou- velles les espèces suivantes, recueillies par la drague, à de grandes profondeurs : Murex Richardi (896 m.); Fusus Bocagei (1,068 et 2,018 m.); Trochus Vaillanti (recueilli mort à 1,224 m.)\; Machæroplax Hidalgoi (896 m.); Rimula Asturiana (2,018 m.); Lima Marioni (1,068 m. Cette espèce, ainsi que les précédentes, pro- vient du N. de l'Espagne); Zizyphinus Folini (dragué à 900 mètres de profondeur, dans la Méditerranée, sur les côtes du Maroc : avec cette espèce vit une forme très voi- sine, connue jusqu'ici seulement comme fossile tertiaire de Sicile, le Trochus suturalis, Philippi). En sus des espèces signalées plus haut comme dra- guces dans les eaux profondes du N. de l'Espagne, le D' Fischer donne la liste suivante de Mollusques recueillis par l’Expédition, dans la même mer. Gastropoda. — Trophon vaginatus ; Columbella acute. (1) Paris, 1882. Fascicule grand in-8 comprenant 63 pages d’inpression, avec gravures sur bois imprimées dans le texte, et accompagné de 2 cartes coloriées. (Extr. du tome IX de la troi- sième série des Archives des Missions scientifiques et littéraires.) _— 515 — costata: Pleurotoma carinata; Nassa semistriata; Margi- nella clandestina; Hela tenella; Trochus gemmulatus ; Solarium discus; Pyramidella Mediterranea; Actæon exilis ; Scaphander puncto-striatus; Siphonentalis quin- quangularis; Dentalium agile. Lamellibranchiata. — Spondylus Gussoni ; Amussium lucidam ; Pecten vitreus, P. Hoskynsi; Limopsis aurita, L. minuta; Arca obliqua, A. aspera; Nucula sulcata ; Malletia obtusa, M. cuneata; Neæra rostrata, N. striata; Axinus ferruginosus, A. biplicatus; Lyonsia formosa ; Syndesmia longicallus. Brachiopoda. — Terebratella septata ; Terebratulina tuberata, T.caput-serpentis; Terebratula sphenoidea; Wald- heimia cranium; Rhynchonella Sicula. H. CROSSE. Description of a Species of Fusus. By (Description d’une espèce de Fusus. Par) Edgar A. Smich (1). L'auteur décrit et figure, à moitié de sa grandeur na- turelle, une nouvelle espèce de Fusus, qu'il désigne sous le nom de F. corpulentus, et qui, tout en appartenant bien réellement au genre Fuseau, a un aspect légèrement fasciolariiforme. La provenance de cette espèce, qui ap- partient au British Museum, est inconnue. H. CROSSE. (1) Londres, 1882. Brochure in-8 de 3 pages d'impression, avec gravure sur bois imprimée dans le texte (Extr. du numéro de Mai 1882 des Ann. a. Mag. of nat. hislory). ES — 514 — Etudes sur la Faune littorale de là Belgique. Mollusques et autres animaux inférieurs re- cueillis sur la côte Belge en 1881, par Paul Pelsencer [!). L'auteur donne une liste de 3 espèces de Céphalopodes, 5 de Gastropodes et 50 de Pélécypodes ou Lamellibran- ches, recueillis par lui, sur la côte Belge, pendant la sai- son d’été de 1881 : il ne comprend pas, dans cette liste, les espèces plus ou moins communes, dont la présence est signalée par tous les auteurs. | Quatre de ces espèces sont nouvelles pour la faune malacologique de Belgique : Sepia Rupellaria, Orbigny; Saxicava arctica, Linné; Gastrochæna modiolina, La- marck; Kellia suborbicularis, Montagu. H. CROSsE. Note on Gadinia excentriea, Tiberi. By (Note sur le Gadinia excentrica, Tiberi. Par) ww. mr. Dall (2). L'auteur a reçu, récemment, de M. J. Gwyn Jeffreys, la communication d’un Gadinia excentrica, Tiberi, espèce méditerranéenne, dont le classement dans le genre Ga- dinia lui paraissait, depuis longtemps, mal fondé, selon toute apparence. L’examen de l’espèce lui a prouvé que (1) Bruxelles, 1882. Brochure in-8 de 11 pages d'impression. (Extr. du tome XVI des Bulletins de la Société Royale Malacolo- gique de Belgique pour 1881.) (2) Salem, 1882. Brochure in-8 de 1 page d'impression. (Extr. du numéro de septembre 1882 de l’American Naturalist.) — 315 — c'était un Rhipidoglossa, appartenant au genre Addi- sonia, et qu’elle était, sinon identique avec l'A, para- doxa, Dall, des eaux profondes du littoral de la Nouvelle- Angleterre, au moius excessivement voisine de cette forme américaine. Il fait observer, avec raison, que cette grande ressemblance ou même cette identité de tant de formes de la Méditerranée actuelle ou du pliocèue Italien avec les espèces qui vivent dans les grandes profondeurs de la mer, constitue un des points les plus curieux et les plus intéressants de la distribution géographique des animaux inférieurs. H. CROSSE. Catalogo della Collezione di Conchiglie sma- rine, terrestri € fluviatili del Signor Cav. F. Della Chiesa di Cervignasco. Determinazioni € redazione di (Catalogue de la Collection de Co- quilles marines, terrestres el fluviatiles de M. le chevalier F. Della Chiesa di Cervignasco. Déter- minations et rédaction de) €. Fapparene-Cane- - fri (L). Ce Catalogue de la collection de coquilles terrestres, fluviatiles et marines de M. F. Della Chiesa di Cervignasco, collection actuellement mise en vente, a été rédigé par l’auteur, à peu près dans la manière des anciens Catalogues du même genre, publiés par Môrch, c'est-à-dire dans une forme très scientifique. Les noms d'auteurs et les localités des espèces sont indiqués avec soin. H. CROSSE. (4) Turin (sans date). Brochure in-8 de 16 pages d'impression, en vente chez l’auteur, rue S. Quintino, 21, à Turin. — 516 — À List of the Eand and Freshwater Mollusen observed in the neighbourghood of Beverley. By (Liste des Mollusques terrestres et fluviatiles observés dans les environs de Beverley. Par) J. D. Butterell |l). L'auteur donne la liste des Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par lui, pendant les deux ou trois dernières années, à Beverley et dans un rayon de cinq milles autour de cette ville, qui est située dans la partie orientale du Yorkshire (Angleterre) : 57 espèces ou va- riétés de Mollusques fluviatiles et 50 de Mollusques ter- restres sont énumérées par M. Butterell. La présence des genres Dreissena, Paludina, Balea et Acme n’est pas si- gnalée : ils "paraissent manquer dans cette localité. H. CROSSE. Monographie du Famennien Comprenant les Psammites du Condroz et les Schistes de la Famenne proprement dits (Dévonien supé- rieur), par Michel Mourlon (2). Nous signalerons, dans ce travail, qui est principa- lement traité au point de vue géologique, la description, faite par M. de Koninck, des 3 espèces nouvelles sui- vantes, appartenant aux couches Famenniennes (Dévo- nien supérieur): Aviculopecten Juliæ ; Spirifer æquicos- (1) Leeds, 1882. Brochure in-8 de 8 pages d'impression, (Extr. du vol. IT du Journ. of Conchology, avril 1882.) (2) Bruxelles, 1875-1882. Brochure in-8 de 35 pages d’im- pression , accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. du Bull. Acad. Roy. de Belgique, 1877-1882.) — 517 — tatus; Orthotetes consimilis : ces espèces sont figurées. H. CROSSE. Contribution à l'étude géologique et paléontolo- gique de la Campine, par Paul Cogels (1). Les grès ferrugineux fossilifères de la Campine (Bel- gique) ont été, en 1858, rapportés par Nyst au crag Scal- disien ou crag rouge des Anglais. D’après les travaux plus récents de M. Dewalque (1876), la faune des gise- ments des collines de Poederlé et de Lichtaert est évi- demment Scaldisienne et elle peut même servir à carac- tériser la partie supérieure de cet étage, qui a été désignée sous le nom de crag jaune. M. Paul Cogels, après avoir résumé tous les travaux antérieurs, qui sont relatifs à ces terrains, donne Ja liste de tous les Mollusques fossiles dont les coquilles ont été recueillies dans les gisements de grès ferrugineux de Poederlé et de Lichtaert. Il énu- mère 40 espèces, parmi lesquelles nous signalerons la présence des Trophon antiquum, Buccinopsis Dalei, Cos- sitaria bicatenata, Voluta Lamberti et Panopæa Faujasi. H. CROSSE. List Of Papers, by [Liste de Mémoires de) wwir- liaim Healey Dail (2). — 1866-1882. Cet opuscule donne la liste détaillée des 105 Mémoires d'histoire naturelle et, particulièrement, de Conchyliologie, (1) Bruxelles, 1881. Brochure grand in-8 de 23 pages d'im- pression. (2) Washington, 1882. Brochure in-8 de 11 pages d'impression. — 518 — que M. W. H. Dall a publiés, de 1866 à 1882, c’est-à- dire en moins de vingt ans. L'auteur, qui est, depuis longtemps déjà, attaché à l’'U. S. National Museum et qui s’est fait honorablement connaître dans la science par ses importantes recherches zoologiques dans la région N. 0. de l'Amérique, a rédigé ce Catalogue de ses œuvres, sur la demande de quelques-uns de ses correspondants et pour les tenir au courant de ses nombreuses publications scientifiques. H. CROSSE. Monographie du genre Eartetia. — (Contribu- tions à la faune malacologique française. — IT), Par Arnould Locard (1). Sous les noms de Cyclostoma vitrea et de Paludina dia- phana, Draparnaud et Michaud avaient réuni plusieurs formes voisines, mais certainement différentes, que la plupart des auteurs ont mal interprétées, par suite du manque de connaissance des véritables types. M. Arnould Locard, qui a beaucoup connu le vénérable capitaine Mi- chaud, a pu réunir une importante série de coquilles vi- vantes, appartenant à ce genre Lartetia, et il vient d'en publier la monographie. [l déclare que Paladilhe, le premier, a su reconnaître un Lartetia dans le Paludina diaphana. Ce nom de Lartetia, créé pour de petites co- quilles d’eau douce affectant une disposition toute parti- culière, dans leur ouverture, comprend un certain nombre « de formes douteuses, confondues tour à tour avec des (1) Paris, 1882, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 19. Brochure gr. in-8 de 24 pages d’impression, accom- pagnée de { planche lithographiée. — 319 — Paludestrina, Paludina, Bythinia, Hydrobia, Vitrella et Littoridina. M. Arnould Locard admet, dans les espèces françaises de ce genre, deux groupes : 4° groupe du Lartetia Mi- chaudi, renfermant cinq espèces, dont trois sont décrites comme nouvelles (Lartetia Michaudi, L. Terveri, L. La- croixi) : 2° groupe du Lartetia diaphana, comprenant éga- lement cinq espèces, dont deux décrites comme nouvelles (Lartetia Rayi et L. Burgundina). Au point de vue de la répartition géographique, ces dix petites coquilles pa- raissent toutes dispersées dans le N. E. de la France. Les espèces nouvelles ou mal connues du genre sont décrites avec soin et représentées sur une planche lithographiée. M. A. Locard classe les Lartelia dans la famille des Melaniidæ. Nous doutons fort que cette opinion doive être acceptée. Les Melaniidæ sont caractérisés par leur manteau frangé et découpé, leur coquille assez épaisse, revêtue d’un épiderme noirâtre, leur ouverture angu- leuse à sa partie supérieure, etc. Or, aucun de ces carac- tères ne se retrouve chez les Lartetia, dont le test est subtransparent, le péristome continu et l'ouverture ovale- arrondie. Pour nous, les Lartetia constituent un des nombreux démembrements du genre Hydrobia. H. Crosse et P. FiscHEr. Sur la présence d'un certain nombre d'espèces méridionales dans là Faune malacologique des environs de Lyon (Contributions à la Faune malacologique française, IV), par Arnould Locard (1). (1) Paris, 1882, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 19. Brochure grand in-8 de 24 pages d’impression. — 520 — La question de la répartition des espèces malacologiques a toujours préoccupé les naturalistes. Mais, ajoutant aux difficultés que présente déjà la distribution naturelle des espèces, les transports et les déplacementsinconscients, par le fait de l’homme, sont venus jeter une véritable pertur- bation dans les lois de distribution géographique de ces espèces. C’est ainsi, par exemple, que, dans les environs de Lyon, on retrouve toute une faunule malacologique essentiellement méridionale et dont la présence ne peut s'expliquer que par des apports accidentels et anormaux. Plusieurs de ces espèces sont aujourd’hui complètement acclimatées, et leur présence semblerait bien étrange si elle n’était expliquée, pour chacune d’elles en particulier. M. Arnould Locard, dans un Mémoire spécial, après avoir reconnu, aux alentours de Lyon, la présence de 17 espèces méridionales, se livre, à propos de chacune d’elles, à une véritable enquête, pour en expliquer la présence, et, hâtons-nous de le dire, 1l est arrivé presque toujours à une parfaite solution. Il montre, par des exem- ples, que, là où se trouvent actuellement ces formes ainsi acclimatées, vivent, en même temps, une faune z00- logique et une flore également méridionales. Il n’est donc plus surprenant de trouver ensemble, dans des milieux bien choisis, des Mollusques, des Coléoptères et des Lépi- doptères vivant sur des planies appartenant à un même pays. Dans ses conclusions, l’auteur montre la marche que suivent, en général, les espèces subcosmopolites, dans leurs déplacements. Il arrive à reconnaître la parfaite si- militude qui existe entre les phénomènes migratoires propres aux Mollusques et ceux qui sont particuliers aux végétaux. H. Crosse et P. FiscHer. — 521 — Notes sur les Hélices françaises du groupe de l'Helix memoralis (Contribuuons à la Faune malacologique française. — V), par Arnould Locard (|). Il est peu d’espèces, parmi les Hélices françaises, qui, jout en étant anssi connues et aussi répandues que les formes du groupe de l’Helix nemoralis, aient été aussi mal interprétées. Tantôt, l’on a voulu les confondre toutes en une seule et même espèce; tantôt, se basant sur de sim- ples caractères aussi fugilifs que ceux de la coloration du péristome, on a établi un mode de spécification assez étrange, sans tenir compte des caractères généraux de la coquille. M. Arnould Locard, dans ce travail, après avoir retracé l'historique du groupe et de chacune des différentes es- pèces qu'il comporte, d’après des documents authentiques, expose que l’on peut admettre dans ce groupe quatre formes spécifiques bien distinctes, savoir : Helix nemo- ralis, Linné; H. hortensis, Müller; H. subaustriaca, Bourguignat ; H. sylvatica, Draparnaud. Tout en recon- naissant le polymorphisme de chacune de ces espèces, polymorphisme qui tient soit à des variations individuelles, soit à de véritables variétés, l’auteur montre quels sont les caractères généraux propres à chacune d’elles, et éta- blit, avec le plus grand soin, leurs rapports et différences. La question de la validité de ces espèces paraît donc ainsi définitivement tranchée, et leurs caractères spéci- fiques se trouvent basés sur des données conchyliologiques qui permettront, à l'avenir, d'éviter toute confusion. (1) Paris, 1882, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 49. Brochure grand in-8 de 24 pages d'impression. — 9422 — Nous nous permettrons, à propos de l’une des formes dont il est question dans ce Mémoire, une observation critique, qui, d’ailleurs, ne concerne pas directement M. A. Locard. N’est-il pas au moins bizarre, au point de vue de la nomenclature, que l’auteur de l’'Helix subaus- triaca ait ainsi baptisé une forme qu’il rapproche de l’es- pèce dont le nom définitif, dans la science, est H. Vindo- bonensis, C. Pfeiffer, et non point H. Austriaca, Mühlfeldt, ce dernier nom étant postérieur à l’autre et tombant, par conséquent, en synonymic? H. Crosse. Catalogue des Mollusques vivants, terrestres et aquatiques du département de l'Ain, par Arnould Locard (1). Il est en France peu de départements qui présentent des conditions topographiques aussi variées et, partant, aussi favorables pour les études malacologiques que le dé- partement de l’Ain. Adossé à la chaîne des Alpes et du Jara, limité, sur deux de ses côtés, par des cours d’eau comme le Rhône et la Saône, parsemé, dans sa région basse, d’étangs richement peuplés, comme ceux de la Bresse, ce département devait nécessairement posséder une faune des plus riches. M. Arnould Locard, à qui nous devons déjà de nombreuses études sur la faune française, et plus particulièrement sur la faune du bassin du Rhône, vient de publier le Catalogue des Mollusques dont il a reconnu la présence dans l'Ain. | Il signale 221 espèces, réparties dans 37 genres, soit (1) Paris, 1881, chez J.-B. Ballière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 19. { volume grand in-8 de 151 pages d'impression (im- primé en caractères elzéviriens et tiré à 100 exemplaires). — 323 — 141 Mollusques terrestres et 80 Mollusques aquatiques. Presque toutes sont des espèces déjà connues, mais, pour chacune d'elles, il a soin d'indiquer les variétés qu’elles présentent, ainsi que les conditions d'habitat dans les- quelles elles ont été observées. L’une d’elles est décrite comme nouvelle, l’Helix [danica, coquille du groupe de l'H. Heripensis, plus particulièrement caractérisée par son très grand ombilic. M. Arnould Locard a cherché, en outre, à résumer les données relatives aux divers habitats de ces espèces. A cet effet, il a distingué, dans la faune générale de l’Ain, 21 faunules, basées sur la nature des milieux. Chacune de ces faunules a un facies particulier. Pour les Mollus- ques terrestres, il admet : Faunules basées sur les condi- tions physiques : 1° faunula arida; 2° f. humida ; 3° f. riparia; à° f. rupestris; 5° f. murahs; 6° f. viarum. Faunules basées sur les conditions botaniques : 7° /. syl- valica ; & f. nemoralis ; 9° f. hortensis ; 10° f. arborum ; 11° f. sepicola; 12 f. mussicola. Pour les Mollusques aquatiques, les faunules sont basées, soit sur les condi- tions hydrographiques : 15° f. fluviatilis ; 14° f. lacustris ; 45° f. palustris ; 16° f. fontana ; 17° [. limphana ; soit sur les conditions physiques : 18° f. adhærescens ; 19° f. plantarum ; 20° f. arenosa ; 21° f. limosa. L'auteur nous paraît avoir eu tort d'adopter, en suivant l'exemple malheureux de MM. Swainson et Bourguignat, le nom générique Balia, au lieu de Balea. La dénomination de Balia est doublement fautive, d'abord parce qu’elle est postérieure à l’autre, ensuite parce qu’elle est dérivée d’un adjectif, ce qui est interdit par les lois de la nomencla- ture. Nomina-generica adjectiva substantivis pejora sun, a dit Linné. En dehors de cette légère observation critique, nous — 324 — n'avons que des éloges à donner au nouveau livre de M. Arnould Locard, qui est intéressant, au point de vue scientifique, et qui, de plus, est édité avec un grand luxe typographique. H. CROssE. NOUVELLES. Nous venons de recevoir de M. A. Grandidier la com- munication d’un certain nombre de Coquilles provenant de Madagascar et parmi lesquelles les deux espèces dont nous donnons plus loin les diagnoses nous semblent nouvelles. Nous remercions notre savant confrère de la Société de Géographie de son intéressante communi- cation. 1. HELIx (AMPELITA) EURYCHILA. T. late et subperspective umbilicata, depressa, sublen- licularis, tenuiuscula, sed solidula, transversim oblique rugato-striata, tenuissime granulato-rugosiuscula, haud nilens, sub epidermide papyracea, fusco-nigricante, par- lim sordide albicante, ad occursum marginis externi sa- turatiore, fuscescens; spira subplanata, apice haud pro- minulo; sutura profunde impressa; anfr. 4 1/2 sat rapide accrescentes, embryonules primi À 1[2 planati, vix niliduli, fusci, sequentes convexiusculo-plani, paulo supra medium deflexi, subcavati, ultimus rapide descendens, mox leviler resurgens, supra medium obtuse subangula- tus, angulo mox evanescente, paulo ante occursum mar- ginis externt rotundatus, basi subplanatus: area umbilici salturate castaneo-fusca, zona angusta, prominula, albida circumvallata; apertura magna, perobliqua, fere hori- — 525 — zontalis, elongato-lunata, livide fusca, intus pallidior; pe- ristoma latissime reflexum, sordide albidum, intus livide fuscum, marginibus convergentibus, callo tenuissimo, sub- hyalino junctis, columellari brevissimo, umbilici partem exiguam obtegente, medio leviter gibbo aut parum con- spicue subdentato, externo patente, latissimo, versus me- dium obscure subdentato et extus inconspicue subscrobicu- lato. — Diam. maj. 64, min. 48, alt. 23 mul. Var. 8. Minor, pallidior, sub epidermide fulvida sordide albido-fuscescens ; apertura intus sordide albido - fusces- cens. — Diam. may. 60, min. 46, alt. 21 mall. Habitat in insula Madagascar dicta (A. Grandidier). Obs. Species Helici sepulcrali, H. Sganzinianæ et H. fu- nebri vicina sed major, haud nitens et facile distinguenda. 2. ACROPTYCHIA MANICATA. T. umbilicata, globoso-turbinata, tenuiuscula sed soli- dula, subtranslucida, haud nitens, striis subobliquis, sat confertis, validis, parum prominulis longitudinaliter im- pressa, sub lente transversim minultissime el vix conspi- cue striatula, sub epidermide tenui, subdecidua, pallide fulvida sordide luteo-albida; spira turbinato-conica, apice obtusulo; sutura impressa; anfr. 6 1[k conveæi, sat rapide accrescentes, embryonales 2 læevigati, albidi, ultimus vix ascendens, magnus, lamella unica, prominula, luteo- albida, peristoma alterum, externum mentiente, pone marginem externum ornatus, paulo infra peripheriam zona saturate fuscu cinclus, basi paulo saturatior, circa umbilicum anguste infundibuliformem rotundatus ; aper- tura subovato-circuluris, intus pallide luteo-albidum, zona anfractus ultimi transmeante; peristoma subincras- satum, vix expansum, haud reflexum, continuum, in vi- cinio anfractus penultimi subangulatum, pallide luteo- 23 — 926 — albidum. — Operculum ? — Diam. maj. 28, min. 21, alt. 28 mill. Habitat in insula Madagascar dicta (A. Grandidier). Obs. Species A. metabletæ forma et colore valde vicina, sed striis transversis (sub lente tantum conspicuis), testa paulo crassiore, et lamella unica anfractus ultimi bene distinguenda. H, Crosse et P. FISCHER. ERRATA. Pages. Lignes, 76, 8, au lieu de U. Pauncici, lisez U. Pancici. 84, 15, —— voyagenr, — voyageur. 96,4, — Morelet, — Morelet. 134, 13, — pagnic, — pagnie. 202, 17, — Mer Rouge ? …— Ils Sainte-Marthe, Colombie. 209, 22, — Bonelli, — Bonellii. PI. IIE, fig. 5, — Mousson, — Müller. PI, IX, fig. 5, — var. Cuisensis, — var. Herouvalensis. LISTE des auieurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXX du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Cossmann (M.). Tapparone-Canefri (C.). Davidson (T.). Tournouër (R.). Morelet (A.). Vayssière (A.). Morlet (L.). Watson (R. B.) Mousson (A). — 927 — LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. Babin\(CapG.) . 22927 0 MRuelle. Bourya(de hrs. ; PET 0 Théméricourt. Chevrot (G.) . sus Dijon Gregorio Brunaccini (Marquis AiDe) an, cure hadr suPalerme. Hesse (P.). . . . . . . Francfort-sur-le-Mein. Julian (dust MN Manosque: Melas (G:M:) Len ue sit Athènes: Museo de Ciencias naturales. . Madrid. Muséum d'histoire naturelle, . Marseille. PÉDREL EN ere CE SEN ON : Poulain (Abb. O.) . . . . Taverny. Seguenza (Prof. G.). . . . Messine. Vassel (Capa 1.1 suesr-PoriTewfike Leller dise este et L'MEMascare: — 928 — TABLE DES MATIÈRES. TOME XXX. Mollusques vivants. Pages, Les Pleurotomaires de l’époque actuelle, par HT OUT OS 2 PAUPRENS M 5 Museum Pauluccianum. a dès Météo agUes — Il. Par C. Tapparone-Canefri . . . . . 22 Note sur quelques coquilles de Madagascar, par Alb. Mousson +. . Are: SIROP ENTER Diagnoses d'espèces RE de Moliegtes re- cueillis dans le cours des Expéditions scienti- fiques de l’aviso te Travailleur (1880-1881), par . PSFISTRETE RARE NENMNE ; NAS Description d’une espèce done t Gctétbrital provenant de Madagascar, par A. Crosse et PURE TSCRETE NIMES 1) PNEPRIEN EMI Sur la classification des CEA So paiP. Fischer 55 Observations critiques sur le Mémoire de M. E. v. Martens, intitulé : Mollusques des Mascareignes et des Séchelles, par À. Morelet . . . . . 85 Description d’une espèce nouvelle de Terebratulina, provenant du Japon, par Th. Davidson . . . 106 Description d’une espèce inédite du genre Modulus, provenantde la Nouvelle-Calédonie, par P. Fischer 109 Description d’une espèce nouvelle de Melania, pra- venant du Cambodge, par À, Crosse et P. Fischer 112 1 ah Note complémentaire sur la résorption des parois internes du test chez les Auriculidæ, par #. Crosse et P. Fischer . PR TT Note complémentaire sur la FREE des parois internes du test chez les Olivella, par H, Crosse et P. Fischer Note rectificative, par A(b. FRA | AL Note additionnelle sur le Pleurotomaria Rumphii, Schepman, par H. Crosse . Malacologie des Comores. — Récolte de . tue) à l’île Mayotte, par À. Morelel (2° article) . . Deuxième Supplément à la Monographie du genre Ringicula, Deshayes, par le Commandant Z. Morlet . TRE : Sur les Urocyclus de Mano et de Lors Cora. par P. Fischer. ë : : Note sur l'existence d’une ile A 1 Mr. chus punctatus, par À. Vayssière . CT Diagnoses d’espèces nouvelles de Mollusques re- cueillis dans le cours des Expéditions scientif- ques de l’aviso le Travailleur (4882). — Pars IE, pari: Fischer Qi d'in ts : Note sur le Rimula Asturiana, ie ,par R. sh Watson tirs ; AOVRE Note additionnelle sur le rte die par P. Fischer. Paléontologie. Description d’un nouveau genre de Cardiidæ fossiles des «couches à Congéries » de l’Europe orientale, pas. Fournouët, La Una eme en achat Pages. 177 58 — 930 — Pages, Description d’un nouveau genre de Melanopsidinæ fossiles des terrains tertiaires supérieurs de l'Algérie, par R. Tournouër . . és Mh59 Diagnosis generis novi Pteropodum fon mie auct. P, FRisoher: ,\5 4810 È 184489 Description d'espèces oies de Dane Baron, par M. Cossmann . . . Net NME 00 Deuxième supplément à la M raniée du genre Ringicula, Deshayes, par le Commandant L. Morlei ui M Le à ; . 200 Citation d’espèces déjà ue ane d nouveaux gisements du Bassin Parisien, par M. Cossmann 295 Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS. Manual of Conchology structural and systematic. With illustrations of the species. By Georges W. Tryon Jr.— Parties XII (1881) — XIV —XV — XVI(882); 20 AU LENCO AMIS S Glanures dans la Faune malacologique de l’îie Mau- rice, par C. Tapparone-Canefri (1881). . . . 61! Considérations sur le genre Acme et les Operculés terrestres, par le Marquis L. de Folin (1880). . 64 De Ommatostrephagtige Blœækspratters. indbyrdes Forhold, en Orientering, af J'apetus Steenstrup (880) huile ve 66 Sepiella, Gray, Stp., af Jia en up) 880) 67 Sepiadarium og Idiosepius, to nye Slægter af Se- piernes Familie, med Bemærkninger om de to beslægtede Former Sepioloidea, d’Orbigny, og — 331 — Pages. Spirula, Lamarck, af Japetus Steenstrup (1881) 68 fstruzioni pratiche per l’ostricoltura e la mitilicol- tura, di Arturo Issel (1882). . . . 70 Les Mollusques marins du Roussillon, par WU. E. Bucquoy et Ph. Dautzenberg. — Fascicules 1 et OIASSDMERMONRERIENEE . 71-219 Unionidæ de la Serbie, par Heart Drouët (1882) LOS Contributions à la Faune malacologique française.— A. Monographie des genres Bulimus et Chondrus. —9, Catalogue des Mollusques terrestres et aqua- tiques des environs de Lagny (Seine-et-Marne), par Arnould Locard (1884). . . . : . . T6 Notes on the Helix sepulchralis of Férussac and its _Allies, with descriptions of two species (1877). — Descriptions of nine new species of Land and Ma- rine Shells from various localities (1878). — Des- criptions of a new Genus of Land Shells belonging to the Family Cyclophoridæ (1878).—Descriplion of two new species of Helix (Eurycratera) from S. E. Betsileo, Madagascar (1879). By Georges French Angas + . . AE FRATT Manuel de Conchyliologie ou Histoire ratotèlé des Mollusques vivants et fossiles, par le D'P. Fischer. — Fascicule 4 (4881). 27000: . 150 Mémoires concernant l'Histoire toile de Ù Em- pire Chinois, par des Pères de la Compagnie de Jésus. — Second cahier. —Notes sur les Mollus- ques terrestres de la Vallée du Fleuve Bleu LSS 2) ar NACRE ME AUS 154 Bulletin de la Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers. — 4° année (1879). . . . 437 Note sur une espèce nouvelle d'Helix (Helix che — 932 — bellica), par H. Filhol (1880). Descriptions of three new Species of Land and Fresh- water Shells from Nossi-Be Isiand (N. W. Coast of Madagascar). — On a collection of Land and Freshwater Shells made during a short Expedi- tion to the Usambara Country in Eastern Africa, with Descriptions of seven new Species. By Alfred E. Craven (1880). Te ; The Deep-Sea Mollusca of the Bay of Ho By J. Gruwyn Jeffreys (1880) Notes on recent Mollusca found in pen and on the Coast of New South-Wales and other lo- calities, with their synonyms. List of Species of Porcellana or Cypræa found in Moreton Bay, Queensland. — Remarks on some recently re- described Australian Shells. — Notes on a new variety of Bulimus Caledonieus.—Notes on Shells from the Salomon Islands and Australia, By J. Brazier (1880). ot sh te Sugli Arion del Piemonte, per Mario Lessona (188i) . Lot out Mate Catalog der in dem europäischen Faunengebiet le- benden Binnenconchylien. Von D' W. Kobelt. Deuxième édition complètement remaniée (1881) Description of eight new Species of Shells. By G.-B. Sowerby Jr. (1881) . : AT R Observations on the Species of the genus anale Férussac, with a bibliographie Catalogue. By William Dell Hariman (1881) Description of a Partula supposed to be new from the Island of Moorea. By W.-D. Hartman (1880) À Catalogue of the genus Partula, Férussac. By Pages. 157 144 147 147 148 | ON QI ON W. D. Hartman (1881). : Nuove specie o forme poco note di Molluschi. cu tribuzione alla fauna malacologica d'Ilalia del socio Napoleone Pin (1879) Sulla Helix hispida, Linné, in Piemonte, di Miro Lessona (1879) à Description of a new Species of Triodopsis Ha New-Mexico.—On the relations of the Flora and Fauna of Santa-Cruz, West Indies. — Notes on Macroceramus Kieneri, Pfeiffer, and M. pontificus, Gould. By Thomas Bland (1880) . On Helix aspersa in California and the geographical distribution of certain West American Land Snails, etc. By Robert E. C. Stearns (1881) . Mya arenaria in San Francisco Bay. By Robert E. C. Stearns (1881) Observations on Pianorbis. By Robert E. c. Stear ns (1881) . : AFS TUE Account of the A ogic es (Collection Héite during the Survey of H. M.S. Alert, in the Straits of Ma- gellan and on the Coast of Patagonia.— Mollusca and Molluscoida. — By Edgar A. Smith (1881) On the genus Gouldia of C. B. Adams, and on a new Species of Crassatella. By Edgar A. Smith (18581) Note on Cypræa decipiens. By Edgar A. Smith (41881) . Sur la Faune Sonlioldstuuel série du pays des Somalis, par C. F. Ancey (1882) Description de deux espèces de Pomatias des enviz rons de nd par Paul Fagot (1877) . ! Nomenclature in Goolbk Sy sd ny By. MR. Poges. 149 150 151 152 160 Dall (4877) : Notice sur les Fonds de la Mur par Mrs de Folin et Léon Perrier (1878) . Notice sur la vie et les travaux d’Alcide d' ob par P. Fischer (1878, . ; On the Land Shells of the Mexican BI of Guada- lupe, collected by D' E. Palmer. . W.-G. Binney (1879) Ù On the Jaw and Lingual dentition of certain ne Rica Land Shells collected by D' William M. Gabb. — On certain North American Species of Zonites, etc., by W.-G. Binney (1879) . Dernières observations sur les anomalies malacologi- ques de l’étang d’Osségor, par le Marquis L. de Folin (1879) . : À List of the Cypræidæ found on me coast of Née Caledonia and Loyalty Islands. By Richard C. Rossiter (1881) j : On the Mollusca procured during the « Lighning » and « Porcupine » Expeditions 1868-1870. — Part. AIT. = Part. IV: By: J. ne dires (1881) . Notes on the Genus Chilina, with a List of HE known Species. By Edgar À. Smith (1851). On the Freshwater Shells of Australia. By Edgar A. Smith (1881). Description of a new Species or Nés of Géri Snail of California. By Robert E, C. Stearns (1879) . L'AUTRE Beitrag zur Kenntniss der Faits Méricaiéeitée Land-und Süsswasser-Conchylien. Unter Berück- sichtigung der Fauna angrenzender Gebiete von . 164 165 169 176 — 935 — Hermann Strebel. — Theil V mit 49 Tafeln, von Hermann Strebel und D° G. Pfeffer (1881). Conchyliologische Bijdragen. Door 4. M. Schepman (18892; . than Er au: Prodrome de Male française. — Cain général des Mollusques vivants de France (Mol- lusques terrestres, des eaux douces et des eaux saumäâtres), par Arnould Locard (18892). Mollusca of H. M. S. Challenger Expedition. — Part. XI (4881).— Part. XEL (1881).— Part. XII (1882). — Part. XIV (1882). By the Rev. Ro- bert Boog Watson mat Nota sull” Articolo delle Re mere dei Dott. Tiberi, pel Warchese di Monterosato (1879). Notes sur le Catalogue des Mollusques de la région de Toulouse, par P. Fagot (1879). Contributions to New-Zealand Malacology. By Prof. F. W. Hutton (1880) AT : Alfred R. Wallace. — On the she of RAA By Thomas Bland (1878). Û Sitzangs-Bericht der Gesellschaft APR HAL Freunde zu Berlin (1879-1880). . On the New-Zealand Hydrobiinæ.—On a new Genus of Rissoinæ.— On the Freshwater Lamellibranchs of New-Zealand. — Notes on some Pulmonate Mollusks. — Notes on the Anatomy of the Biten- taculate Slugs of New-Zealand. — Note on some Branchiate Mollusca. By Prof. F. W. Hutton (1881) . MINE | Conchiglie del PEU Pol à larchese di Men lerosaio. — Article second (1881). Observations on the Genus Astarte, with a List of Pages. 216 291 259 — 3356 — the known recent Species. By Ædgar A. Smith (1881) . RME Sur la Faune Ru Taeole piano ay de la Médi- terranée, par P. Fischer (1882) Notes on the Mollusca procured by the Italian Exploration of the Mediterranean in 1881. By J. Gwyn Jeffreys (1882). AT Sur un type nouveau de la famille des re maceæ, par le D'À. T. de Rochebrune (1881). À contribution to the Molluscan Fauna of Mada- gascar. By Edgar A. Smith (1882). Iconographie der Land-und Süsswasser-Mollusken mit vorzuüglicher Berücksichtigung der euro- päischen noch nicht abgebildeten Arten von E. À. Rossmässier, fortgesetzt von D'° W. Kobelt. — Nouvelle Suite. — Volume I, livraisons 1 et 2, accompagnées de 10 planches (1882). Life Histories of British Helices. — N° 1. Helix ar- bustorum. By John W. Taylor (1885). Des causes de disparition de certaines espèces de Mollusques terrestres dans la Guyenne et de l'ac- climatalion de certaines autres, par J. B. Gassies (1880) . pee EU IEE On certain Limpets and Chitons ut the deep wa- ters of the Eastern Coast of the United States. By William H. Dall (1882). Deep-Sea exploration. — A Lecture diterg in the National Museum, Washington. D. C., April 22, 1882. By Prof. Walliam H. Dall (1882). M. Paulucci. — Note Malacologiche sulla Fauna ter- restre e fluviatile dell’ isola di Sardegna (1882). Loologischer Jahresbericht fur 1881. Herausgegeben 249 256 257 258 295 — 957 — von der Zoologischen Station zu Neapel. — IT Abtheilung : Tunicata, Mollusca. Mit Re- gister. Redigirt von Prof. J. V. Carus (1882). Structural and systematic Conchology : an intro- duction to the Study of the Mollusca. — Vol. I. By George W. Tryon Jr (1882). . ; Moluscos marinos de España, Portugal y las Ba- leares, por J'.G. Hidalgo. — Livraison 17 (1882). Monografia dei Limacidi Italiani, per Mario Les- sona e Carlo Pollonera (18892). k Den Norske Nordhavs-Expedition 1876- 1878. — VIIL. — Zoologi. — Mollusca. — [. Buccinidæ, ved Herman Friele (1882). Beitragezur Meeresfauna West-Africas. Von Th. Stu- der (1882). Proceedings of the Sin tiehciotiation of Trinidad. — Part XII (1881). Deep-Sea Exploration. By . William H. Dall (1882) . Black-Sea Mollusca. By 7 sue Ca (1889). Rapport sur les travaux de la Commission chargée par M. le Ministre de l'Instruction publique d'é- tudier la Faune sous-marine dans les grandes profondeurs de la Méditerranée et de l'Océan Atlantique, par Alphonse Milne-Edwards (1882). Description of a Species of Fusus. By Edgar A. Smith (1882). ! À Etudes sur la Faune littorale de la a Mot. lusques et autres animaux inférieurs, recueillis sur la côte Belge, en 1881, par Paul Pelseneer (1882) . Note on Gadinia éxbante Tiberi. a W. H. Dall Pages. Q1 == [NS] — 938 — (1882) - $ Catalogo della Gonébte di Conchiglie m marine, FU restri e fluviatili del Signor Cav. F. Della Chiesa di Cervignasco. Determinazioni e Redazione di C. Tapparone-Canefri. JA 2 A List of the Land and Freshwater Méliogtes is; served in the neighbourghood of Beverley. By J. D. Butterell (1882). List of Papers by William Healey Dall ( 882). Monographie du genre Lartetia (Contributions à la faune malacologique française. — [l), par Arnouid Locard (1882). : É Sur la présence d’un certain nombre d’espèces mé- ridionales dans la faune malacologique des envi- rons de Lyon (Contributions à la faune malaco- logique française. — IV), par Arnould Locard (1889) . ; RNCS MNT ET Note sur les Hélices françaises at groupe de l Helix nemoralis (Contributions à la faune malacologi- que française.— V), par Arnould Locard (1882). Catalogue des Mollusques vivants, terrestres et aqua- tiques du département de l’Ain, par Arnould Lo- card (1881). b. MOLLUSQUES FOSSILES. Etudes paléontologiques sur les terrains tertiaires miocènes du département de Maine-et-Loire, par M. l’abbé Bardin (premier fascicule, 18381). Etudes sur les terrains paléozoïques de l'Ouest de la France. Description d’un nouveau genre de Lamellibranches du terrain Dévonien inférieur, Pages. 314. 318 62 — 939 — par D. OEhlert (1881) . Traité de Géologie, par À. de PAR 881- 1882) . us Lilas ! Etudes des Fossiles des sables éocènes ïe la Gore Inférieure, par Ed. Dufour. — Première partie. — Coquilles bivalves (1881). . . Contribuzione alla Fauna fossile Ra th ocers della Lombardia. Nota del socio AA EN Pini (1879) . Revue de Géologie pour je années 1875 et 1876, par Delesse et de Lapparent (1878). Contribuzione alla Conchiliologia Terziaria Jtaliana. — IL. Memoria del dott. Ludovico Foresti (1882). Noch einmal Planorbis multiformis. — Neue For- schungen in Steinheim. — Neue Untersuchun- gen uber Planorbis multiformis. Von D' F. Hil- gendorf (1877) Etude sur les Faunes malacologiques miocènes des environs de Tersanne et de Hauterives (Drôme), par À. Fontannes (1878). L’Etage Tortonien dans la Gironde, par À. ons (1878) . Description of a new Spuees of Dre su Vibtes from the Conglomerat Beds at Menton. By Geo/- frey Nevill (1879). ; L Orygoceras, eine neue PAR TAARE LP we Melanopsiden-Mergel Dalmatiens. Von S, Bru- sina (1882). . . SU TUE AN Note on the occurrence of Productus giganteus in California. — Note on Acrotele. — Description of a new Cretaceous Pinna from New-Mexico. -— Note on the occurrence of Stricklandinia Salteri Pages. 63 74 142 160 161 162 164 166 — 540 — and S. Davidsoni in Georgia. By C. À. White (1879) . : à Contributions to M a — N°2 se By C. A. White (1880). Hs ; Sur quelques genres de Brachiopodes. — Rae lidæ et Waldheimiidæ, par A. Douvillé (1880). Die Congerien und Paludinenschichten Slavoniens und deren Faunen. Ein Beitrag zur Descendens- Theorie. Von D' M. Neumayr et C. M. Paul (1875) . ù , Die Gasteropoden der À He pus der ersten und zweiten Miocänen Mediterran-Stufe in der OEsterreichisch-Ungarischen-Monarchie. Von R. Hoernes et M. Auinger. — Livraisons 1,2 et 5 (1879-1880-1882). Alsace Le Pyrgulinæ dell’ Europa Orientale. Note de S. Brusina (1881) : : Note sur quelques Pectinidées du miocène de V ui jou, par L. Bardin (1882). ; Etudes malacologiques sur les dépôts préhistoriques de la vallée de la Saône, par Arnould Locard (1882) . ; Collezione Rigacci. — C LL dei Fossili dei A torni di Roma compilato del Cav. Attilio Zuc- cari (1882). 2 HART Proceedings of the Scientitic Association of Trinidad. — Part XII (1881) . Antonio De Gregorio. — Fossili dei ous di Pa- chino (1882) . te RES Monographie du Famennien, R les Psam- mites du Condroz et les Schistes de la Famenne proprement dits (Dévonien supérieur), par Michel 252 — 541 — Mourlon (1875-1882). . Contribution à l'étude géologique et alu télosiQu de la Campine, par Paul Cogels (1881). Nouvelles. Découverte de la coquille du Notarchus punciatus, Philippi, par M. A. Vayssière. Communication, par M. A. Grandidier, AU provenant de Madagascar. . —— Nécrologie. Mort de MM. L. C. Kiéner, H. Martin, A. Boivin, De- lesse, H. Coquand, Marie Rouault, J. F. H. Her- mite, Letourneux, J. A. J. Colbeau, B. Kleciak, D' Ami Boué, D’ Coronado, A. C. Grube, Hilde- brandt, Mistress De Burgh. Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXX du Journal de Conchyliologie. Liste des nouveaux abonnés. Pages. 516 80 326 927 ME 2 TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. a. NMéollusques vivants. ACME (G.) . à ACROPTYCHIA ManiCata, Ciobse et VonTrE ADDIsSONHDÆ (F.). ADDISONIA (G.) — paradoxa, Dall. AGRIOLIMAX (G.). NE AT — Panormitanus, Lessona et Pollonera. AMALIA (G.) . ; — Doderleini, ne et POlGneRS — Ichnusæ, De et Pollonera. — _insularis, Lessona et Pollonera. — Sicula, Lessona et Pollonera. — Tyrrhena, Lessona et Pollonera AMMONEA (O.). A AR AmpELiTA (Helix) basizona, Mousson . — (— ) Lamarei, Menke. — (— )} omphalodes, Pfeiffer. AMPHIBOLA (G.) . ; — avellana, Quoy et anal AMPULLARIA subscutata, Mousson ANCILLARIA albifasciata, Swainson . — (Dipsaccus) dr Linné ARION:(G.)> 2: D DUREE | Res — Bourguignati, Mabille. — Dupuyanus, Bourguignat. . . . . 145, — hortensis, Férussac. — Pegorarii, Lessona et ailaneene Añionpæ (Re re Rs SE RRNMeN Ma NtE Et se ARIUNCULUS (G.). —— Camerani, Lessona. — Isseli, Bourguignat . — Mortilleti, Lessona. — Speziæ, Lessona. ASPIDOPORUS ({G.). 5 ASSIMINEA granum, Morelet . — punctum, Morelet. ASTARTE (G) AURICULA [(.). — Gassiesi, Mort — Judæ, Lamarck . — Nevillei, Morelet. AURICULIDÆ (F.). BELomrrrA paradoxa, Fischer. BLAUNERIA (G.) . — heteroclita, Monte, — pellucida, Pfeiffer. BuccninÆ (F.) Buzuia (Adinus) Crosseana, Tipéinbdes bn CassipucaA (G.) : — sulculosa, Mousson CÉPHALOPODES (C.). . CHÆTOPLEURA apiculata, Say . Cizina (G.) . Coccuzina (G.). — Beani, Dali. — Rathbuni, Dall . CocaLopesmA tenerum, Fischer. . CorLumBELLOPSIS (S. G.). — minor, Scacchi. CRaANoPsIs (G.). CRYPTOSTRAKON (G.). — Gabbi, W. G. Binney. CycLopHorus atomus, Morelet. CycLosroma dissotropis, Morelet. —— — horridulum, Morelet. ligatum, Müller . PRO Paulucciæ, Crosse et Fischer. . . 54, trissotropis, Morelet. unicolor, Pfeiffer. Vacoense, Dupont ms. . verticillatum, Morelet. . Cyccosromus (CycLosromA) brevimargo, Mousson. obsoletus, Lamarck . scalatus, Mousson. tricarinatus, Müller . CycLoropsis conoidea, Pfeiffer . CyrRÆA Adamsoni, Gray . annulata, Gray. asellus, Linné. aurantia, Martyn. cribellum, Gaskoin cruenta, Gmelin . Cylindrica, Born. decipiens, Smith . esontropia, Duclos felina, Gmelin. fimbriata, Gmelin. gangrenosa, Solander. . globulus, Linné . irrorata, Solander. neglecta, Sowerby. . . . . . pantherina, Solander. tabescens, Solander . PU Ne ani var. alveolus, Tapparone-Ca- Héllls 2e 2e er MINS ventriculus, Lamarck. Pages. 198 91 197 99 110 92 86 93 90 45 ar 43 42 90 172 172 172 172 172 172 172 157 172 172 172 172 172 172 172 172 172 30 172 — 545 — CyPRÆA Zigzag, Linné. DarpaniA (G.). — olivacea, Hutton l DaupEBarpiA Novoseelandica, Pfeiffer. DENDROLIMAX (G.) : DenrALIUM capillosum, Jeffreys. — Delessertianum, Chenu . — ergasticum, Fischer . DEsmouLea (G.) . DisRaNñcHaTta (Os mec 14 Dcryssa (MELANIA) Audeberti, Mousson. Dosipiscus (G.) . EugoLus triacanthus, Fischer. ENnea brevicula, Morelet . — costellata, Morelet . -— diodon, Morelet. — glabra, Morelet . — Jlarva, Morelet — oryza, Morelet — vermis, Morelet. ERINNa carinata, Jousseaume. Euserit (G.) . Fusus Bocageï, Fischer. — _(Sipao) pupula, Fischer. GALLANDIA (G.) . GASTEROPTERON (G.). GEOMALACUS (G.). — Bayani, Jousseaume. GiBBuLiNA (Gonipomus) Mauritiana, Morelet. — (Gonospira) palanga, Férussac. Le — producta, Adams . — (Gonimomus) versipellis, Férussac . GouLpra't (Gr) oser HecicopHanTA (Hezix) Audeberti, Mousson. Pages. 172 240 210 241 269 276 276 275 132 57 183 66 19 191 193 190 189 192 192 193 104 69 49 274. 253 271 303 303 96 97 98 97 156 38 — 546 — HELICOPHANTA (HELiIx) Guestieriana, Crosse. — (Heuix) Souverbiana, Fischer Heuix aspersa, Müller. ads — (ŒURYCRATERA) BeÉilcoeneisi Anpgas. — biconcava, Heude . — Campbellica, Filhol. — (AmPELiITA) eurychila, Crosse et F jachoté — Houaiensis, Crosse. — Hova, Anpgas. Er — (EURYCRATERA) A nee Ant — micra, Morelet. — mutica, Morelet. — obstructa, Heude . — Outangensis, Crosse — pulchella, Müller . — radiolata, Morelet, — Sakalava, Angas. — sepulchralis, Férussac. -— Sganziniana, Crosse et Fischer . —— straminea, Heude . HyALIMAX (G.). . IniosEpius (G.). . ILLEx (G.) . JumaLA (G..) KonopHoRA (G.). LAIMODONTA Conica, Pease. LATIA (G..). — neritoides, Gray. Larnpz (F.). Larimus Carotianus, Da packs -Canefri — Fischerianus, Tapparone-Canefri. . — funiculatus, Tapparone-Canefri — melanorbhynchus, Tapparone-Canefri. — scabrosus, Reeve, var. nigritellus. — 547 — LEHMANNIA (G.) . D — Mongianensis, Paulucei. LePprocaiToN Belknapi, Dall. Lima Jeffreysi, Fischer. — Marioni, Fischer. LrmacinÆ (F.). Limax (G.). LH — callichrous, Bonséienaié — Corsicus, Moquin. — Dacampi, Menegazzi . — Doriæ, Bourguignat — Genei, Lessona et Pollonera. — ? Melitensis, Lessona et Roaau — Perosinii, Lessona et Pollonera. — _ psarus, Bourguignat — punctulatus, Sordelli . — subalpinus, Lessona LioTHYRIS (G.). LoziGinet (S. K.). : MacaæroPLax Hidalgoi, RisQhob: MARINULA (G.). . RE AE — (LÆMONDONTA) conica, Pease — nigra, Philippi. MascariA crocea, Sowerby. MEGATEUTHUS (G.) MeLameus (G). — avellana, Morelet . — carneus, Morelet. —— coffea, Linné. . — concretus, Morelet. — flavescens, Gmelin. — lividus, Deshayes . MELANATRIA (G.). s — fluminea, Gmelin . 101, Co CS Co Se Sr 0.0 QG D D © D 302 302 303 303 303 303 302 302 302 171 69 o1 179 100 179 94. 239 178 102 101 178 195 179 196 183 183 A MELANIA amarula, Bruguière . ; — Forestieri, Crosse et Fischer. — tuberculata, Müller. Murrra cryplodon, Fischer. MopioLa lutea, Fischer MopiozariA cuneata, Fischer. Mopucus Morleti, Fischer. Mouxra (S. G.) Monica (G). sise — Firmini, Payraudeau. MowraGua Corfei, Hutton. ; Murex dichrous, Tapparone-Canefri. , — Richardi, Fischer. Mya arenaria, Linné. MyniLus luteus, Jeffreys ms. Nassa Edwardsi, Fischer. . NEoTHYRIs (G.). . NEPTUNEA (G.) à NerirTiNa Bruguierei, Récluz . a des NOTARCHUS (G.). dome 7 400 — punctatus, Dbilibes TE A pe OLtva (LinrricuLa) aquatilis, Reeve, ; — (OLIvANCILLARIA) Brasiliensis, bent OLIVELLA (G.) : — lient, Sat. OMMATOSTREPHES (G.) . ONCHIDELLA (G.) . : PacaysryLa Mauritiana, Rs à PARMARION (G.) . — flavescens, Ke PARYPHANTA (G.). Pagrusa (Gi): 40 HÉGTINODONTA (Ge à RTS NS —e arcuala, Dall gs nn Pages, 199 112 200 273 92 93 109 306 179 179 235 154 305 200 271 182 182 181 182 66 241 95 266 266 241 147 258 258 — 949 — Pages. PepiPes afer, Gmelin 177 — mirabilis, Mühlfeldt . 177 PaospHorax (G.). : de PLacosryLus bovinus, Bruguière. . . . . 235, 241 PLanorgis Mauritianus, Morelet 104 — trivialis, Morelet . 197 PLECOTREMA (G.). UE 179 == Souverbiei, Montrouzier 196 — typica, Adams 179 PÉRDROEOMARTA GR EU ANRT RUE GS 8 — Adansoniana, Crosse et Fischer. 12 — Beyrichi, Hilgendorf, . 16 — Quoyana, Fischer et Bernardi 1% — Rumphii, Schepman. . . . 8, 183, 220 PLEUROTOMARNDE (F.) . g PoramMoPyrGus (G.) . 240 PROVOCATOR ((G.). à 226 — pulcher, Watson. 226 PÉREDOCHILNA(S.-G.) OR, re PROPRES 174 — limnæiformis, Dall (emend.) . 174 PsEupoMuREx perfectus, Fischer . 274 PSEUDOSUBULINA (G.) 216 DENCEUREL LAN SEM ARR PEL ES LA EE AT, 278 — (CRaNoprsis) crabicia, Watson 271 Pupa tripunctum, Morelet . 189 RimuLa {G.) £ LA LA A RNA EMA ETS ri Astariana, Fischer, : 2, 2:14 11 6009779978 RiNGicuLA (G.) RE 200 — admirabilis, L. Morlet. 203 — Cabrai, L. Morlet . . . 201 — Schlumbergeri, L. Morlet 204 — Senegalensis, L. Morlet 202 SCARABUS (G.) k 180 —_— albovaricosus, Pfeiffer, 180 — 950 — ScarABus Cumingianus, Petit — _ pantherinus, À. Adams SEMPERIA (G.). SEPIADARIUM (G.). SEPIELLA (G.) . — inermis, Hasselt . — microcheirus, Gray. . . — ornata, Rang. SEPIOLINI (F.). SEP10 - LOLIGINEI (F.). SEPTARIA Borbonica, Bory STENOGYRA Ferriezi, Marie ms. . — simplex, Morelet,. SUCCINEA concisa, Morelet. — Mascarenensis, Nevill . TEREBRATULINA Crossei, Davidson — Japonica, Davidson . TERETROPOMIDÆ (S. F.). MERETROPOMA (Gr) 0 20 20 2 OU == Perrieri, Rochebrune. TESTACELLACEA (G.). TETRABRANCHIATA (O.). TaraciA tenera, Jeffreys ms. ToDARODES (G.) . Trioporsis Levettei, Bland. PROCHOVITRINA (Er) 50 ee Re EUR Trocaus (SOLARIELLA) Lusilanicus, Fischer — — Vaillanti, Fischer TROSCHELIA (G.) . Unio Nischavensis, Fischer — Pancici, Drouët . — Savensis, Drouët .” . — striatulus, Drouët. Uxioninz (F.). 98, Pages. 180 180 278 68 67 68 68 68 69 69 200 187 188 194 194 106 108 249 249 249 216 97 99 66 152 253 1 90 305 76 76 76 76 75 — 991 — Pages. PRDEYCEUR ) 00 LUS Lo LT à AMIE ITU AMIS — Comorénsis BIRCRer PLUIE, "002 — flavescens, Keferstein . . . . . . . 9266 _ CRU CRAN PRE de lan 2 8 à Let ET RE ED — longicauda, Risthers:.; 2 + +: 285 00000008 — vittatus, .MiScher HMS ON IMAT Te 902 VELIFERA (G.). . . FRE CHR ONE D (5 — Gabbi, W. G. paies RP PR RON NOBUTAXIS En) ONE FSU RC), PEN ARE VOLOTHARPA EG) NE RS Et 5e SAT RMPOARE 26 — acuminata, Dall . . SAEPE ER EM à 28 — ampullacea, 1 Middendorf PERRET 27 — Deshayesiana, Fischer . . . . . . 28 — Fischeriana, A. Adams. . . . .. 30 — himnæandi As Adams Fume, 29 — Paulucciana, Tapparone-Canefri. 24, 30 — Perryi, Say . . . SRE 29 VOLUTILITHES abyssicola, Adams et Rhete FANS 026 AN VILLEAT EN TEE ER OO RES DRE — alabastrina, Watson . . . He ot NOR ZIZYPHINUS Folini, FISCHEr. 24. . +4 RIRE 50 b. Paléontologie, Meme Foliniana Neil 0e: bat LORS REG AUDACANERLAUS (Gr): 6,620 NU TARN ANS RAT BirFRONTIA conoidea, Épssmanpns 1" Te ii 492 CaRpiTA Calcitrapoides, Lamarck. . . . . . . 29% —".… ‘Cunedta, Cossmanne ee PU RER NE OST =: Terquemi, Gossmann co fra LS 12 NS CaRDIUM Bourdoti, Cossmann. . . . . . . . 286 — macrodon, Deshayes . : . : . ... 58 + Neumayri Fuchs Qt ant.) a Tr 98 — Stephanescoi, Tournouër . . . . +. , 99 — 582 — Ceriraium Petitclerci, Cossmann, . . CLEOoDOoRA Parisiensis, Deshayes . . . . COENOrTAYRIS (GA EN URSS UT CorBuLa Buvignieri, Cossmann . . . . CYTHEREA nuculoides, Cossmann. . . . — Vincentiana, Cossmann . . . DELPxinuLA infundibulata, Cossinann. . DiasToma Acuminiense, Cossmann Dicrsoragais (Ga) ei en UE Let BLCLOMRAECX (Ge) se 0 Eucima Lamberti, Cossmann . GEosSOTHYRIS (C.) 12 GUERANGERTA (Cela An AS da ES —_ Davousti, OŒhlert. . Isopoma (?) ovalina, Cossmann . . . . Lacuna anomala, Cossmann . . Lima Buvignieri, Cossmann . . Lrriopa Klipsteini, Cossmann . Lucina Bourdoti, Gossmann. . . . . — gigantea, Deshayes . . . MarGiNeLLA elevata, Cossmann . : . . — ventricosa, Cossmann. . MELanopsts Thomasi, Tournouër . . . NacELLA Baylei, Cossmann. . . . CHVGOCERAS (re ne ET — cornucopiæ, Brusina. — dentaliforme, Brusina . — stenonemus, Brusina . PARMOPHORUS pyramidalis, Cossmann . PECTEN Nolani, Bardin PLESIOTHYRIS (G.) . . . PoromyaA tumida, Cossmann . PRaSODACNA (G.)u ue de PsammoBIA inæquilateralis, Cossmann . . } C1 7 C1 | PyRGULINE (S. F.) RinGicuza (G.) Africana, L. Morlet . auriculata, Ménard . Baylei, L. Morlet . Bezançoni, L. Morlet, var. Herouvalensis Bonellii, Deshayes. Brocchii, Seguenza . buccinea, Brocchi. Calabra, Seguenza Calabro-Sicula, Seguenza. . cancellaroides, Seguenza conformis, Monterosato . costata, Eichwald . crassa, Seguenza . Crossei, L. Morlet. doliiformis, Seguenza elongata, L. Morlet, var Seguenza exilis, Eichwald Gaudryana, L. Morlet gigantea, Doderlein Grateloupi, d'Orbigny Hærnesi, Seguenza Langlassei, L. Morlet Leognanensis, L. Morlet. leptocheila, Brugnone marginata, Deshayes Mariæ, Seguenza . Morleti, Vasseur ms. . Placentina, Seguenza . semidecorata, L. Morlet. Taurinensis, Seguenza Tournoueri, L. Morlet . . Messanensis, Pages. 244 200 213 241 210 206 209 211 211 214 215 245 242 209 213 210 214 210 212 212 210 212 214 206 207 213 213 245 214 214 208 215 213 — 394 — SPHENIA radiatula, Cossmann. . . . . . . . SARNDOVIA (GS) ET RUE EE ARE COR SoLarIUM patulum, Lamarck. . . . . . . . SPORTELLA Bezançoni, Cossmann . . . . . STOLIDOMA Morleti, Cossmann. . . . TELLINA (ARCOPAGIA) Bouryi, Cossmann TRIGONOCÆLIA Curvirostris, Cossmann . Trocaus subspiratus, Cossmann . TRUNCATELLA Hermitei, Bardin TurBINELLA Doderleiniana, Foresti Tvpuis Rutoti, Cossmann . . . . Paris. — {mprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5; J. TREMBLAY, gendre et successeur, I el 2 t )O1 (e ) (V4 Journal de Conehyliolc Fa Pecquet, Parts. RÈ Ÿ 1, 2. Pleurotomaria Adansomana, Crosse et Fischer. ( Mus. Lherminier ). LE (L SEE A k Ho ü Fa e AR L T & t 1" " + ne 4 , Je é + P - : 1: … # “ VE + + + 0 L] : D ‘ r2 à PACE La i d La =} © n —) A, { | N} : nl £ L "CLR . ul 3 L x EN CRE TS îl Û . . a Fee . ll ñ CI L L e L LI < tr + ñ Cf # Ar Ro 1 TE 7 " A AA ?r ; DURE va CAT 4 40 LA PLAN ETAT AE Ca Ur = À RTS : # MUST PDER ' 2 LP LP A = L ; { = + . L k FL Aix 4 “ei Et . à “aYTtre de Car, JS Rss « 4 er à _ vis rat : x s'4 A 4 à PAT L a < D « # + Îœ ‘ CL * = ” = W | : = L] 3 | 4 / + = 1 CL ÿ æ at 4 es Li n 4 Lie L 1 ‘ + - ” Ê A (] Ê L * L ' C2 LE [s 7 = 4 ns Lu L E #1 à d Te 0 U L é 12 Journal de Conchylologie. 1882. PEU 2 3 al Arnoul del. : Trip. Buqueé, Parts. 2. Adinus Cross eanus, Tapparone-Canefri. 6, 7.Latirus mel anorhynchus, Tapparone-Canefr: . 4. Volutharpa Paulucciana, Tapparone-Canefni. 8,9.L.____ Fischerianus, Tspparone-Canefri . #. Cypræa tabescens var alveolus T.C. : {10 11. L.____ funiculatus, Tapparone-Canefr:.. 49 ,43. Latirus scabrosus, var. nignitellus, BC. 1 LEA ne: : FAN È 3 Journal de Con chyl LC ologie. 1882 EAN À 7 de Arrou£ del. “Helix Audeberti, Mousson | Îro. Pecque Paris Cy clostomus scalatus ,Mousson À. Fi basizona, Mousson. | DC RC nans (Moss on 6. L Cyclostomus breimargo, Mousson | mr Ampullaria subscutata , Mousson. Doryssa Audeberti, Mousson nm D T TS AE TON) ph Journal de Conchyhologie 1002 LL. O7 n > 4 4 ; 7 - D rm Arnout del. Jp. N'uguet, L'UTIS Cyclostoma vertiaillatum,Morelet. 5 Aurcila Nevillei, Morelet. G: dissotropis, Morelet. 6. Melampus carneus, Morelet (4 trissotropis, Morelet. 7 M: avellana, Morelet. REV Journal de Conchyhologie. 1882. Arnoul del. Pnp Becquet, Parts. ‘1% Poromya turmmida , Cossmann. 3. Lucina Bourdoti, Cossmann. D Sportella Bezançont, Cossmann. | 4. Trigonocælia curvirostris, Cossmann. 5. Nacella Baylei, Cossmann. } £ ‘4 { A à r A Ta! fl TL ti f , nl à DT: LE ) L | 41 à : | ets : A i 1 ; ! l ! 1 L] L 1! « | ; 1 Or fl CAL n È dr CLR Q } Û F 5 ü + L Ce QU F 1 — Fi ] £ 32 | L Ü ï \ u ss Lé . Le . L= k e " > U Le “ / » Le ' 21 P . il t # < 7 ; » CH" ‘ h à | NLis ta £ _ pe - + L 4 7 E € d CPE , : { Û ' (el : À À À L 4] . ÿ »’ : , Ca) : D] (3 ” — L = LT » En) [: ' . ee ; ] 4 f ñ _ mi UE) CE cé, * D Fe (ri F4, ” v d dl LE | 3 QU 2 0 "AUD L 14? L Eu i {, CD $ = { LL é + Un h LPS LU 4 + Li te 1 s'il jt) CP l Journal de Conchylologie. 1882. PL. VI. 4 Al 6 SA L 6. 6 T | 7 | 8 E—— V Arnoul del. mp. Pecqueé, Paris. LLacuna ? anomala, Cossmann. _Stolidoma Morleti, Cossmann. Ml elphinula nfundibulata, Cossmann. Typhis Rutoti, Cossmann. Marginella elevata, Cossmann. D, Diastoma Acumimense, Cossmann. 8 Fulima Tamberti, Cossmann. C0 à ®œ xt Un D nta conoidea, Cossmann. Journal de Conchyhologie. 1882. PL.VIT. Zrp. Bequet, Parts. Arnoul del. Mérébratulina Crossei, Davidson. | 5. Cyclostoma Paulucciæ, Grosse et Fischer. Modulus Morlet:, Fischer. 4 Melania Forestieri, Crosse et Fischer. MERE n ( : + | l =. 4 1 \ K ' | D o “ , e 2 Journal de Conchyliologie. 1882. PI. VIII. Arnoul del. Jnp. Precqueé, VA an Structure conchyliolo gique interne des Auricuhdæ et des Olhvi dæ. 44 de. n MAUR. A DER LAN RSS PET | LR sl 1 ofie. 1882. PA Le Journal de Conchyliol 1 À D 2 2 0." © 8 8° 8 fa 7 fe Arnoul ETA 2772 LE cogrecec. PES. 0 Ringieula Cabrai, Morlet. 5. Ringicula Bezançoni, var Cuisensis. A Senegalensis, Modes ANG Fee. Langlassei, Morlet. RAR un sdimirabilis, Morlet. TRI Leognanensis, Morlet. MUR. Schlumbergeri, Morlet. | 8. R ___ semidecorata, Morlet. + Journal de Conchyliologie. 1882. : à) ) — æ : MELES = OT ES O7 al si 5 @ S 6 6 É 14 14 è Ë. [ 17 17 © 17 Lrnp. PF ecgret, Parts. Mollusques de Mayotte (2° article ). Arnoul del Zip. P. ecquet Lurts. 4 : J. Anatomie des Urocyelus. 8. Coquille de Notarchus punctatus. à RO AAA 2 DO EL d'a | ANR ASS | Ar Journal de Conchylologte. 1882. Anatomie des Urocyclus. FL Doi Zip P, ecquet, Paris. { 1 ri D NS MERE: LIANT ANR UE à I { Ps ' U | L } L | j | FUN UU où PP) ! "L Û » L 1 $ DA ” ' ' , î Æ F 11 F E , | | ' + ' ’ \ Î û . . L ; À F = \ ‘ Th 1 : ’ “ | l es Journal de Conchyliologie. 1882. Arnoul del. . Sphenia radiatula, Cossmann. 5 Isodoma ? svalina, Cossmann. 3. Cardita cuneata, Cossmann. _ Lo] PR LT. D1 tee ; Larrs. 4 Cardium Bourdoti, Cossmann. 5. Parmophorus pyramidalis .Cossmann. 6. Margmella ventricosa, Cossmann. h » l | à ] on 4 + ‘ & APP ARISIETS Mt Es + Lou a MATE TN MN ANGES wi ï qe ss ‘! (TE v PTE OA 2 (4x) \ Der FMC ALAN Journal de Conchyliologie. 1882. Poe Zap. Buqueé, Paris. Tellina (Arcopagia) Bouryi,Cossmenn. 4. Cytherea Vincentiana , Cossmann. Psammobia inæquilaterahs, Cossmann. | 5. Litiopa Khp steini, Cossmann. herea nuculoides , Cossmann. 6. Cerithium Petitelere1 , Cossmann. 3° Série. — L'ome XXKEE, — No 1. COMPRENANT L'ETUÜDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de H. CROSSE et P. FISCHER. meme A PARIS, CIHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. WiLziams et NonGATE, 4, Heurietta Street, Coveat-Garden. — à Edimbourg, chez MM. WiLLiams et NonGaTE, 20, South Frederick Street. 1882 CONCHYLIOLOGIE VIENT DE PARAITRE INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES Contenues dans les vingt premiers volumes DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872 Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX et la tabie, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-genres et Espèces de Mollusques décrits ou. cités dans ces volumes. EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. Prix : 8 francs. OUVRAGES NOUVEAUX Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Instruc- tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous]a direction de M.Mizne-Epwanps, membre de l’Institut.—7e partie. —Étudesur les Mollusquesterrestreset fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX. Le premier volume (702 pages d'impression et 31 planches noires et coloriées) est terminé. La huitième livraison, qui forme le commencement du second volume, vient de paraître et est actuellement en vente. Manuel de Conchyliologie ou Hisloire naturelle des Mol- lusques vivants et fossiles, par le D' PAUL Fischer. — Fasci- cule 4, contenant les pages 305 à 416. — Le Manuel sera pu- blié en 6 ou 7 fascicules de 7 feuilles chacun. Prix de l'ouvrage complet, payé d'avance : 24 francs. Sur la Faune malacologique abyssale de la Méditer- ranée , par M. FIScHER, — Paris, 1882. — Brochure in-4 de 3 pages d'impression. 8° Série. — L'oume XXKXEI. — No 2. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ETUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de H. CROSSE et P. FISCHER. A PARIS, CHEZ'H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. WiLLrams et NorGaTe, 4, Heurietta Street, Covent-Garden. — à Édimbourg, chez MM. WiLiams et NoRGATE, 20, South Frederick’ Street. 1882 VIENT DE PARAITRE INDEX GÉNÉRAL ET SINTÉHATIQUE DES MATIÈRES ? : Contenues dans les vingt premiers volumes / DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872 Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX et la tabie, par ordre alphabétique, des, Familles, Genres, Sous-genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 95. Prix : 8 francs. OUVRAGES NOUVEAUX Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié parles soins du Ministre de l’Instruc- tion publique. —Rechérches zoologiques publiées sousla direction deM.Mnxe-Enwarps, membrede PInstitut.—7e partie. —Étudesurles Mollusquesterrestreset fluvi atiles, par MM.P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX. Le premier volume (702 pages d'impression el 31 planches noires et-coloriées) est terminé. La huitième livraison, qui forme le commencement du second volume, vient de paraitre et est actuellement en vente. 3° Série. — Tome XXHXE. — No 3. Ve. JOURNAL DE NCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ETUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de H. CROSSE et P. FISCHER. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. WILLIAMS et NorcaTe, 4, Heurietta Street, Covent-Garden. — à Édimbourg, chez MM. WILLIAMS et NonGATE, 20, South Frederick Street. 1882 ————————— CRE AR VIENT DE PARAITRE INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES Contenues dans les vingt premiers volumes DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872 Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes T à XX et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. Prix : 8 francs. OUVRAGES NOUVEAUX Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Instruc- tion publique. —Recherches zoologiques publiées sousla direction deM.Mizne-Enwarps, membrede/l’Institut.—7e partie. —Étudesurles Mollusquesterrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscner et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX. Le premier volume (702 pages d'impression et 34 planches noires et coloriées) est terminé. La huitième livraison, qui forme le commencement du second volume, vient de paraitre el est actuellement en vente ; la neuvième est sous presse el parailra prochainement. 3° Série. — Ll'oume XXIE, — No 4. JOURNAL DE NOHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ETUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de H. CROSSE et P. FISCHER. A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. Wizuiaus et NorGaTe, #4, Heurietta Street, Covent-Garden. — à Édimbourg, chez MM. WiLurans et NORGATE, 20, South Frederick Street. 1882 VIENT DE PARAITRE INDEX GÉNÉRAL ET SINTÉMATIQUE DES MATIÈRES ‘Æontenues dans les vingt premiers volumes DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872 Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. Prix : 8 francs. OUVRAGES NOUVEAUX Missionscientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Instruc- tion publique. —Recherches zoologiques publiées sousla direction deM.Mizne-Enwanps, membredel’[nstitut.—7epartie. —Étudesurles Mollusquesterrestreset fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCEXXX. Le premier volume (702 pages d'impression et. 31. planches noires el coloriées) est terminé. La huitième livraison; qui forme lecommencement du second volume, vient de paraitre et est actuellement en vente ; la neuvième est sous presse el paraëlra prochainement. Fr Qt Ent Le PE de #7 2 4 A! KART Je af") nan PAR AAA AAA AAA AAA TANT AAA AA AMAR AA AAA a à à AADAAO ANA RAS à Nana ia Dan nîA 1.4 an AAA AAA AU AAA AN ann | SES LA CA te Ni AAA À PA À, PANORAMA PAL: RARE AA AAA ASARSAA ANA ARR RNNN AE 2 nana An A PAG. \ EE anA : U AA a'o\! À 0 A AP A ES f VAN A SARA AV Pa pl) F g à ae a à / A'ù Al nd der a. A a\lz ; AUS / £ \ | A. a\4 | a PA TE PE oi ES / VAS JAI MAT AlAT? fe Lai \ (ST PRO ATOS AVAN e Y'A TRE À É Ju LA M'a’. -: """: \ * 1 4 DIE NERUR 0 r? “ ! ARS à! | PNA TAN EAU a APN K TA A à eo (à " « (4 5112 PATE Pa PE x AA mp £ \ k E APS 21101 FTY j EN. 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