ie dy À di

es

ti » ii is a Se ft

ss Y KE RS ù

a ue ie do A

f QAR ai a

dj A .

» (ei

À LE SE AE | RE ; NS

Jo oo SE Re oi ie ii ne Ke fl

nos HA UE QE a

RER EE Eee

or PIRE

CD

SRE

ee LE

5

ZT

PANNE M

OMEGA RUAANP EN EAUX ] PA sas

ar

2 PSI

LA

«ii PR

se à NN

PAU \

QU EE

ù et NE

À AUS 5 \ FA At de je

(i Ki

Née NA ARR A .

NE L ou st n di .

- SE RS LE Re D LS en a LE

Rs .

PE Re

tt

es

RS

PR OPEL Qt Mg À pe ER

PE CRE FIRE

ti di i A à .

oi de at

tai

f\ Lt * ù te . HA

ATOS à HA SAS LXT WU RE NAS IN

DA \ VAR Ua

TDR

Ÿ ; Ÿ VU CAPE

DD LS DD : > DB» 2 3 :

# data

M JS VE UV VV VI N se VU

ÿ

k

14

4 Le Ÿ V 4 RS EVIL vs w:” Se AL Re Ir) } | NN MENATNT ÿ

} KV

NN lil

v

es - DDR 3 217% n. > M 5

EU VA

Et

ÿy

W

SU

MOT or 2e 5

VV

V

]

/ Ÿ # JU " ÿ

[NY 4

Vv

VV HSE CM

JV".

| dd" V WE

ÿ

UV

[l

1 ÿ

VAS PAM AV]

JU SV UE

VVE ete WW

VUVUVU

fr V w N

>> 52 DS + EX

DD > : D2ID SSSs ee DD335 >

5 | 2:02) > DD Fe 22» D D) >>. y

D > > D >)» D9Y 1) > DD) —< ss 2) D>S D > 2 MD) DR To

2] > »2D#D:2> : DD DDRE ) / D DD: DB» 32 »m23 7

35 552 D 2? DIV LE 27 >>> E 2 SSs DD DS D2 >

DD _> >>» En SE»

D> __> »

DD > DR | L

VU Ÿ 15;

y

V Ÿ TH

VE

>> > LD nd 2" = DDD> 2 2 D > D: >: >; _»»3D D> D DD ER _»»:».. » Es 75 >- Dr Se D) 7 > 2 _2227 “ES DD IS > 22 S -2»2»2» D> D°:> -222D 22 D>S > > 2 22 DD D: > >: = . > Dr LE SE 55 2, 3 l 222

JOUU

ÿ Ÿ

V JYVYU EE UT V ÿ UN ÿ UV Ÿ

EE

LIBRIS 52 hi: William Healey Dall

Division of Mollusks

Sectional Library

ÿ V WW

tit

LPAVA VU

LV

NA 70 : FILE

Fa

L

UUYJUUNE

4

V

WAY ÿ di VI V-VL

#:

A

|

>> D Dors D>D2 5 DD 2 D

YUUUU

SUUYYUUEU

PAVE LA AA 70) LL

Ÿ VU

| #1

VYVVE IX v,

el ; " { v J Ur An n ñ sl PL

ra Ki i hs 1

mo {ls mn

Du

JOURNAL

CONCHYLIOLOGIE.

PARIS,

IMPRIMERIE DE M°° BOUCHARD-HUZARD,

J. TREMBLAY, GENDRE ET SUCCESSEUR,

Rue de l'Éperon, 5.

JOURNAL

DE

CONCHN LIOLOGEE

PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE H. CROSSE ET P. FISCHER.

Se série. Tome XXIVe.

VOLUME XXXIHE.

A PARIS, CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, %.

1884

Série. Tome XKEVW, No 4,

p ë Up LL La

‘T

ÉOMPRENANT

L'ÉTUDE PES: MOLLUSQUES VIVANTS ÈT FOSSILES; | “Publié sous direction de Le cd ci

H. CROSSE et P. FISCHER.

0119 sr pe

ist

à j Jemaiot bis if inadion A88à \ arte) #35 cHossotusl APE V5 5229 Loos uote pl sinoe as sms ion

notons I ARE ER EE ORNE LEA :

VIENT DE PARAITRE

INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE

DES. MATIÈRES v Contènnes dans les vingt premiers volumes | É | DU |

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872

Un volume in-8° de. 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-genres ef Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes.

FUN VENTE AGTUELLEMENT | AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25

Prix : 8 francs.

OUVRAGES NOUVEAUX

Mission scientifique au Mexique et dans l’Añérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre & l’Instruc- tion publique. —Recherches zoologiques pukiées sousla direction deM.Mine-EnwañDS, mémbredel’Institv.—7®partie. —Étudesur les Mollusquesterrestres ettuviatiles, par MM! P.Frscmén ét H, CRosse. Paris, Impriivrie Nationale,

MDCCCLXXX.' Le’ premier, volume (702 pags. | d'i "impression et31 planches noires et coloriées) est ternné. La huitième livraison, qui forme le commencement du scond volume, est actuellement en vente ; la neuvième est sou:Presse el paratlra prochainement.

JOURNAL

CONCHYLIOLOGIE.

for Janvier 1884.

Observations sur le genre Pyrula de Lamarck,

Par P. FIsCHER.

Lamarck, après avoir établi, en 1801 (Syst. des Anim. sans vertèbres, p. 82), un genre Pyrula, dont le type était le Bulla ficus de Linné, a beaucoup étendu les li- mites de cette coupe, en 1822 (Hist. naturelle des Animaux sans vertèbres, st. VIT, p. 137) et y a fait rentrer 28 es- pèces vivantes et 6 fossiles, dont les affinités avec le Bulla ficus sont très contestables. Comme l’a dit Petit de la Saussaye (1) : « En examinant avec attention les 28 es- « pèces que notre célèbre conchyliologue a comprises parmi « ses Pyrules, on est tenté de se laisser aller à un senti- « ment de surprise ; il est probable même que, s'il eût « vécu assez pour revoir ce premier travail, il n'eût pas « balancé à le modifier, car il eût certainement remarqué « des anomalies, qui, sans être aussi disparates que celles « qui l’avaient frappé, dans les classifications antérieures, « étaient cependant trop tranchées pour échapper long-

(1) Journal de Conchyliologie, vol, III, 1852, p. 140.

LL Er « temps à son coup d'œil observateur ; ce devait être l'af- « faire de ses successeurs ». |

Petit de la Saussaye a donc essayé de réformer l’as- semblage hétérogène des formes comprises par Lamarck dans le genre Pyrula (1). Il a fait observer que l’on pou- vait d’abord retirer des Pyrula un certain nombre de co- quilles manifestement voisines des Purpura; puis, que les autres types conchyliologiques se réduisaient à 5: Pyrula, dont le type devient pour lui le Pyrula canali- culata ; Melongena, type : P. melongena ; Ficus, type : P. ficus ; Nov. genus, type : P. papyracea ; Nov. genus, type : P. lineata.

Souleyet dans la Zoologie du Voyage dela Bonite ; A. Adams, dans la Zoologie du Voyage du Samarang, apportèrent des documents précieux pour l'étude de quel- ques-uns des animaux classés parmi les Pyrula; plus ré- cemment, les observations de Stimpson et de Troschel ont complété la série des renseignements zoologiques et nous savons aujourd’hui que les Pyrula de Lamarck appartien- nent aux groupes suivanis :

A. Gastropodes ténioglosses ; sans Rs Ee lobes du manteau largement réfléchis sur la coquille. Ex. : P. ficus, Linné (genre Pyrula, Lamarck, sensu stricto). Les genres Ficus, Ficula sont synonymes, ainsi que Sycotypus, Gray, H. et À. Adams, etc., non Browne (1), et d'Orbigny est un des premiers qui aient bien limité le genre Fariue, en n'y admettant que ces formes.

B. Gastropodes rhachiglosses ; operculés; lobes du manteau non réfléchis sur la coquille.

Opercule ovale-piriforme, atténué aux deux extré-

(1) Gill a nettement établi que le vocable Sycotypus, Browne, s’applique au Pyrula canaliculata, Lamarck, et non à une espèce de Ficula (Amer. Journ. of Conch., vol. ILE, p. 447).

Ra md mités et à nucléus apical. Ex. : P. spirillus, Linné (genre Tudicla, Bollen, ou Pyrella, Swainson). P. ca- paliculata, Linné (genre Sycotypus, Browne). —P. carica, Linné (genre Fulgur, Montfort). P. melongena, Linné (genre Melongena, Schumacher), P. citrina, Lamarck (genre Pugilina, Schumacher). P. galeodes, Lamarck (genre Myristica, Swainson). P. elongata, Lamarck (genre Hemifusus, Swainson).

Tous ces genres, dont les Mollusques sont suffisamment connus, peuvent être rapprochés dans une mêmefamille (4). Je propose de les intercaler dans le voisinage des genres Turbinella et Cynodonta. Toutefois, Stimpson ayant exa- miné la radule des genres Fulgur et Sycotypus, les consi- dère comme appartenant à la famille des Buccinidæ. Leurs dents latérales, en effet, portent 4 ou 5 denticulations, mais ce caractère a peu de valeur.

Opercule semicirculaire, à nucléus médio-latéral, et placé sur le bord labral. Ex. : P. bezoar, Linné (genre Rapana, Schumacher). —P. neritoidea, Bruguière (genre Coralliophila, H. et A. Adams). P. papyracea, Bruguière (genre Rapa, Klein; genre Rapella, Swain- son).

Le genre Rapana présente tous les caractères des Muri- cidæ de la sous-famille des Purpurinæ. Le genre Coral- liophila paraît être le type d’une famille distincte, remar- quable par labsence de radule. Nous examinerons ultérieurement les caractères du genre Rapa.

Opercule inconnu. Ex. : P. lineata, Lamarck (genre Melapium, H. et A. Adams).

(4) Gray, en 1857, a proposé une famille des Cassidulidæ, qui renferme les genres Cassidulus, Fulgur et Coch]lidium (Guide, p. 10).

es OR an

La classification des genres Rapa et Melapium a pré- senté et présente encore quelques difficultés.

H. et A. Adams, ne connaissant ni l’animal, ni l’oper- cule de ces genres, les ont placés dans les Purpuridæ, sous-famille des Rapaninæ, avec les genres Cuma, Rapana, Rhizochilus, Separatista, Leptoconchus, Campulotus.

Chenu, qui, d'ordinaire, s'inspire de la classification des frères Adams, en diffère cependant au sujet des genres que nous étudions. Il crée une nouvelle famille des Coral- liophilidæ, composée avec les genres Rhizochilus, Coral- liophila, Separatista (1), Melapium, Rapa. Leptoconchus et Magilus. La validité de cette famille semble établie par les recherches de Troschel qui n’a pu découvrir la radule dans les genres Coralliophila et Magilus ; il est donc pro- blable que le genre de vie spécial de ces genres est en rapport avec la structure de leur appareil digestif.

Tryon classe les Rapa et Melapium dans les Muricidæ, sous-famille des Purpurinæ, et les rapproche des Magilus. Quoique la diagnose générique du genre Rapa soit ter- minée par ces mois « opercule unknown », cependant l’auteur américain ajoute plus loin: « The operculum is « Of the normal purpuroid type, but like the shell, very « thin, translucent and yellowish white ». (Struct. and syst. Conchol., vol. If, p. 419, 1883.)

Quant à l’opercule des Melapium, il reste encore in- connu, ce qui s'explique suffisamment, d’ailleurs, par la rareté du type de ce genre.

J'étais très désireux de connaître l’opercule du Rapa papyracea, lorsque notre collaborateur, M. Marie, m'a communiqué deux spécimens operculés de cette intéres- sante coquille : l’un d’eux est adulte et provient de la

(4) La position systématique des Separatista est extrêmement incertaine. Peut-être sont-ils voisins des Trichotropis ?

SERRE Nouvelle-Calédonie ; l’autre est jeune et a été recueilli à Mayotte.

D’après les observations de M. Marie, les animaux de Rapa vivent sur les Coraux, comme les Coralliophila. On s'explique ainsi les déformations que présente parfois leur coquille et la distorsion fréquente de leur canal.

L’opercule n’est pas aussi grand que l'ouverture ; il est corné, mince, d'un fauve pâle, translucide, non spiral. Sa forme est semi-circulaire ou plus exactement semi-lunaire. Le bord interne ou columellaire est légèrement concave ; le bord externe ou labral est convexe ; les extrémités sont obtuses, l’antérieure est moins étroite que la posté- rieure.

Les stries d’accroissement, peu visibles et irrégulières, sont concentriques à un nucléus placé près du bord ex- terne ou labral, vers l’union des 3/4 postérieurs avec le 4/4 antérieur de sa longueur. Ce nucléus peu distinct, déprimé, est bordé en dehors par une saillie marginale ; deux autres saillies divergentes, aboutissant à chaque ex- trémité de l’opercule, se remarquent encore sur la face externe et, à leur rencontre, les stries d’accroissement de- viennent anguleuses.

A la face interne, on remarque la surface d'insertion de l’opercule qui est large, semi-lunaire, chagrinée.

Cet opercule, qui a la forme générale d’un grand nom- bre d’opercules de Purpura et de genres voisins, en dif- fère toutefois par la position de son nucléus. En effet, chez les Purpura, Acanthina, lopas, Rapana, Concholepas, Magilus, le nucléus est latéral et submédian. Les Rapa seraient donc caractérisés par leur nucléus latéral mais rapproché de l'extrémité antérieure.

L'opercule des Rapa n’a aucun rapport avec celui des Fulgur, Hemifusus, Sycotypus, Tudicla, etc., dont le nu-

0" cléus est terminal et le contour ovale-piriforme. Il diffère également de celui des Murex, qui est ovale-piriforme, à nucléus subapical.

En se basant sur l’opercule, c’est donc dans la famille des Coralliophilidæ que nous placerons le genre Rapa. La texture du test, la forme de l'ouverture, rappelant singu- lièrement celle de quelques Magilus non tubuleux et de quelques Coralliophila, enfin l'habitat au milieu des Co- raux, nous paraissent justifier cette classification, qui ne deviendra définitive qu'après l'examen de la radule.

Quant au genre Melapium, il nous semble impossible de le conserver dans la famille des Coralliophilidæ. Son test lisse, poli; sa coloration, constituée par des bandes étroites, verticales, l’éloignent sensiblement des Rapa, à test rugueux, de couleur uniforme, harmonisée en quel- que sorte avec le squelette calcaire des Coraux, au milieu desquels on les trouve.

Les Melapium présentent, en outre, un caractère remar- quable ; leur columelle est plissée obliquement à la base et leur canal est infléchi en dehors. Nous pensons, en conséquence, qu’on devra les rapprocher du genre Strep- sidura, Swainson, créé pour un fossile éocène du bassin de Paris (Fusus ficulneus, Lamarck), dont la columelle est également plissée. Le genre Whitneya, Gabb, institué pour un fossile crétacé de Californie (W. ficoides, Gabb), est une forme très voisine des Melapium.

La position des Melapium, Strepsidura et Whitneya ne nous paraît pas douteuse. Ces genres seront placés sans inconvénient près des Tudicla, Bolten (Pyrella, Swainson), dont la columelle est plissée, et des Leiostoma, Swainson, (Sycum, Bayle), dont la columelle est lisse (exemple : Fu- sus bulbiformis, Lamarck, de l’éocène parisien), qui ap- partiennent à la grande famille des Turbinellidæ.

A

Il nous reste à dire un mot des formes fossiles catalo- guées par Lamarck dans son genre Pyrula. Les unes (P. nexilis, elegans), appartiennent au genre Pyrula, sensu stricto ou Ficula ; les autres (P. lævigata, subeari- nata) rentrent dans le genre Leiostoma de Swainson et

sont très voisines des Melongena. P. F.

EXPLICATION DE LA PLANCHE Il.

Fig. {a. Opercule de Rapa papyracea, de grandeur na- turelle, vu par sa face externe. Fig. 10. Le mème, vu par sa face interne.

a

Catalogue des espèces du genre mapa, Klein,

Par H. CROSSE.

Le genre Rapa a été proposé, en 1755 (1), par Klein, pour une coquille qu'il a figurée (Tent. Meth., pl. 1v fig. 80) et qui est, incontestablement, le Murex rapa de Linné, le Bulla rapa de Born et le Pyrula papyracea de Bruguière et de Lamarck. Les genres Bulbus, Humphrey, non Brown, et Rapella, Swainson, sont synonymes et ne doivent pas être conservés dans la nomenclature.

Les espèces dont se compose le genre Rapa, vivant sur les Coraux, sont, comme les autres Coralliophilidæ, sujets à d’assez grandes variations, tant dans leur forme géné- rale que dans la disposition, la longueur ou la direction de leur canal terminal et dans leur système de sculpture. Il n’est donc nullement impossible que, lorsque quelques-

(1) Tentamen Meth., p. 62, pl. 1v, fig. 80, 1753.

AS = unes des espèces restées rares, jusqu'ici, dans les col- lections seront un peu plus répandues, il y ait lieu d'en diminuer encore le nombre, si peu considérable qu'il soit. Voici le Catalogue des espèces que nous con- naissons.

Genre RAPA , Klein, 1755. 1. Rapa PAPyRACEA, Lamarck (PI. If, fig. 1).

Murex rapa, Linné, Syst. nat., ed. X, p. 752, 1758. Pyrula papyracea, Lamarck, An. s. vert., vol. VII, p. 144, 1822. Rapa tenuis, H. et A. Adams, Genera, vol. I, p. 137, pl. xiv, fig. 8, 1858.

Hab. Cette espèce paraît posséder un area très étendu, dans l'Océan Pacifique et les mers qui s’y rattachent, ainsi que l’indiquent les localités suivantes, dans lesquelles elle a été authentiquement recueillie: Ile de Ticao, Philippines, sur le sable corailien (H. Cuming).— Nouvelle-Calédonie, sur Îles Coraux (E. Marie). Mayotte, sur les Coraux (E. Marie).

Obs. MM. H. et À. Adams, dans leur Genera (1), don- nent, à tort, à cette espèce le nom de Rapa tenuis, Mar- tini, la dénomination employée par cet auteur (2) con- stituant une phrase descriptive et non un exemple de nomenclature binaire régulière.

Nous figurons, pour la première fois, l’opercule de cette espèce, dans sa position normale (fig. 1), vu du côté ex- terne (fig. La).et vu du côté interne (fig. 16), d’après un

(1) Genera, vol. I, p. 137, 1858. (2) Martini et Chemn., vol. II, p. 25, 1777: « Rapa lenuis vel papyracea. »

y Le individu provenant de la Nouvelle-Calédonie. Nous figu- rons également l’opercule d’un jeune individu, recueilli à Mayotte et vu sur sa face externe (fig. 1 c) et sur sa face interne (fig. 1 d). Tous deux ont été recueillis par M. E. Marie et font partie de sa collection.

2. Rapa PENARDI, Montrouzier.

Pyrula Penardi, Montrouzier , Rev. Zool., Sér., vol. VIII, p. 474, pl. xix, fig. 4, 1856.

Haëb. Balade, en Nouvelle-Calédonie (R. P. Montrou- zier).

Obs. Cette forme est très voisine du R. papyracea, dont il est possible qu’elle ne constitue qu’une simple variété. Elle ne s’en distingue que par sa spire plus saillante (ca- ractère, d’ailleurs, assez variable, dans le genre), et lisse, sauf à la partie terminale du dernier tour, et par la colo- ration d’un rose pâle de la base de son canal.

Le R. P. Montrouzier a constaté, chez son espèce, la présence d’un opercule moins grand que l'ouverture de la coquille, mais il ne l’a pas décrit. Le R. Penardi nous paraît avoir été omis dans le récent « Manual of Concho- logy » de M. Tryon.

3. RAPA BULBIFORMIS, SOWerby.

Rapa bulbiformis, Sowerby, Proc. Zool. Soc. London, p. 251, 1870.

Hab. Tonga Tabou : trouvé sur une Éponge, dans le voisinage d’un récif de Corail (J. Brazier).

Obs. Cette espèce, très sommairement décrite, non figurée jusqu'ici et assez douteuse, nous paraît se relier intimement à la précédente par sa spire relativement éle- vée, et ses tours arrondis, spiralement striés seulement à

REP fe

la partie iuférieure. 11 est possible qu’elle doive, ultérieu- rement, tomber dans sa synonymie.

k. Rapa incurvA, Dunker.

Bulbus incurvus, Dunker, Novit. Conch., Ser. [E, p. 17, pl. v, fig. 5 et 4, 1858.

Hab. La Chine est indiquée, avec doute, par l’auteur, comme habitat probable de l’espèce.

Obs. Cette espèce se distingue de ses congénères par son canal terminal nettement dévié, à la façon de celui des Cassidaria. Sa spire est saillante. Son test, finement strié sur toute sa surface, ne rappelle exactement ni les costulations imbriquées du R. papyracea typique, ni la spire, entière- ment lisse, sauf à la base du dernier tour, du R. Penardi. Pourtant, il est prudent de ne pas oublier que le R. papy- racea est une coquille essentiellement polymorphe, aussi bien dans sa forme générale que dans son système de sculpture.

5. RaAPA TuBuLosA, Chenu.

Pyrule tubuleuse, Chenu, Leçons élém., p. 196, pl. vin, fig. 4 et 1 a, 1847. Rapa tubulosa, Chenu, Manuel Conch., vol. I, p. 175, fig. 856, 1859.

Hab. Inconnu (Musée Delessert, actuellement à Ge- nève).

Obs. Cette forme éminemment curieuse, qui nous pa- raît devoir rentrer dans le genre Rapa, dont elle pourra constituer une section particulière, se rapproche de ses congénères par son aspect général, son test mince, strié en travers, et sa coloration blanchâtre. Elle s’en distingue par son Canal, qui, au lieu de rester ouvert, comme chez

nait à | gets

les autres espèces connues jusqu'ici, constitue une sorte de tubulure fermée, à bords presque complètement réunis et soudés. H. C.

Catalogue des espèces du genre Couthouyia, À. Adams,

Par H. CROSSE.

Le genre Couthouyia a été créé, en 1860 (1), par M. Arthur Adams, en l'honneur du naturaliste américain Joseph P. Couthouy, pour une forme nouvelle, apparte- nant à la famille des Fossaridæ, le C. decussata, du Japon.

Ce genre est caractérisé par une coquille ovale, munie d’une fente ombilicale allongée et profonde ; par une spire acuminée; par des tours de spire convexes, décussés et dont le dernier est ventru; par des sutures bien mar- quées ; par une ouverture semi-ovale; par un bord colu- mellaire droit, étroit, libre et dilaté en avant; par un bord externe arqué, simple et tranchant.

L'auteur, ultérieurement (2), en 1865, délimite plus nettement sa famille des Fossaridæ, chez laquelle l’ani- mal (genre Fossarus) se distingue, extérieurement, des Littorina et des Trichotropis par la présence de deux lobes frontaux intertentaculaires et se rapproche ainsi, sous ce rapport, de celui des Trochidæ, tont en ayant les côtés du pied et ie lobe operculigère simples. Il admet, dans cette famille, le genre Fossar, avec la subdivision

(1) Ann. a. Mag. of nat. hist., 1860, et tirage à part, p. 10. (2) Proc. Zool. Soc. London, p. 110, et tirage à part, p, 1, 1863.

2 AG = des Couthouyia réduits à l’état de sous-genre; le genre Isapis ; le genre Conradia, avec deux subdivisions, les sous- genres Gottoina et Cithna, proposés par lui.

Nous pensons que la coupe des Couthouyia, dont toutes les espèces actuellement connues forment un groupe na- turel et sont localisées dans les eaux du Japon ou dans les mers voisines, peut être considérée comme ayant une va- leur générique. C’est également l'opinion émise, dans ces dernières années, par M. Fr. Paetel (1). Voici le Catalogue des espèces décrites jusqu'à ce jour.

Genre COUTHOUYIA, A. Adams, 1860.

À. COUTHOUYIA DECUSSATA, À. Adams.

Couthouyia decussata, À. Adams, Ann. a. Mag. nat. hist., 1860 et tir. à part, p. 40.

Coquille munie d’une fente ombilicale, de forme ovale, mince et d’un blanc sale. Tours de spire au nombre de 4 1/2, arrondis, marqués de sillons transverses, élevés et décussés par des lignes longitudinales. Fente ombilicale bordée extérieurement par un sillon semi-lunaire.

Hab. Mer du Japon : dragué, au large de Mina-Sima, par 65 brasses de profondeur (A. Adams).

2. CoUTHOUYIA RETICULATA, À. Adams (PI. II, fig. 2).

Fossar reticulatus, À. Adams, Proc. Zool. Soc. London, 1853, p. 186, pl. xx, fig. 13

(mala !). (4) Cat. Conch. Samml., p. 61, 1873; Famil. und Gattungs-

namen der Mollusken, p. 56, 1875; Cat. Conch. Samml., p. 68, 1883 (errore Couthoyia).

Mug | pi

Couthouyia reticulata, A. Adams, Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1865, p. 111, et tir. à part, p. 2.

Coquille largement et profondément ombiliquée, de forme conique élevée et de coloration blanche. Spire dé- veloppée. Tours de spire au nombre de 6 et arrondis ; dernier tour se détachant légèrement, près du péristome. Suture profonde, paraissant plus canaliculée qu’elle ne l’est réellement, par suite du voisinage immédiat de la première des nombreuses cingulations transverses des tours, qui sont croisées par un élégant système de lignes longitudinales. Ouverture semi-lunaire : bord columel- laire presque droit; bord externe simple, mince et pa- raissant dentelé.

Hab. Singapour (teste H. Cuming). Japon : Seto- Uchi, Uraga (A. Adams).

Obs. Nous avons cru devoir donner une nouvelle figure de cette espèce, avec l'indication de sa grandeur naturelle (fig. 20 et 2c). Si nous ne tenions l'individu présente- ment figuré de l’auteur lui-même, qui nous l’a envoyé, déterminé et étiqueté de sa main, nous hésiterions assu- rément à reconnakre l’espèce dans la figure défectueuse, que nous citons en synonymie.

3. CouTHOUYIA STRIATULA, À. Adams.

Couthouyia striatula, A. Adams, Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1865, p. 141, et tir. à part, P. 2.

Coquille munie d’une fente ombilicale étroite, allongée et semi-lunaire. Forme générale ovale. Spire acuminée. Tours de spire au nombre de 4 1/2, convexes , striés transversalement et marqués de stries d’accroissement

2

re

obsolètes. Suture profonde. Ouverture de forme ovale- allongée. Bord columellaire mince et arqué; bord externe entier.

Hab. Japon : dragué à Yobuko, par 25 brasses de pro- fondeur !A. Adams).

4. COUTHOUYIA PLICIFERA, À. Adams.

Couthouyia plicifera, À. Adams, Proc. Zool. Soc. London, 1865, p. 141, et tr. à part, p. 2.

Coquille munie d’une fente ombilicale étroite et semi- lunaire, de forme ovale et de coloration brune, mince et terminée par une spire acuminée. Tours au nombre de 4 A[2, convexes, finement striés transversalement et mar- qués de plis longiludinaux minces, obliques et légère- ment espacés. Suture canaliculée. Ouverture ovale. Bord columellaire arqué; bord externe entier.

Hab. Japon : Yobuko (A. Adams). > Ci

Hectifications de mnomenelnture,

Par LE R. P. M. HEUDE.

Quelques-uns des noms spécifiques dont je me suis servi pour désigner les espèces nouvelles, décrites dans les « Mémoires sur l'Histoire naturelle del Empire chinois » et la « Conchyliologie fluviatile de la Chine centrale », ayant élé déjà précédemment employés, dans la nomen- clature, je crois devoir proposer les rectifications sui-

vantes :

2 A9 4. Buciminus misELzcus, Heude. Buliminus minutus, Heude, Mém. Hist. nat. Emp. Chinois, 91, p. 49, 1882 (non Semper). 2. Buziminus cyzinproipes, Heude. Buliminus pallens, Heude, Mém. Hist. nat. Emp. Chi- nois, 98, p. 52, 1882 (non Jonas). 3. BULIMINUS CANESCENS, Heude. Buliminus Thibetanus, Heude, Mém. Hist. nat. Emp. Chi- nois, 1402, p. 54, 1882 (non Pfeiffer). 4. CLausiLiA PACcHYODON, Heude (4). Clausilia pachystoma, Heude, Mém. Hist. nat. Emp. Chi- nois, 117, p. 61, 1882 (non Kuster). 5. CLAUSILIA FLAVESCENS, Heude. Clausilia straminea, Heude, Mém. Hist. nat. Emp. Chi- nois, 421, p. 65, 1882 (non Parreyss). 6. CLAUSILIA FRIGIDA, Heude. Clausilia septemplicata, Heude, Mém. Hist. nat. Emp. Chinois, 454, p. 71, 1882 {non Philippi). 7. SUCCINEA HYGROPHILA, Heude, Succinea rubella, Heude, Mém. His. nat. Emp. Chinois, 451, p. 80, 1882 (non Pease). 8. UNio monricoLa, Heude. Unio montanus, Heude, Conchyl. fluv. Chine centrale, fase. [, 44, pl. 1v, fig. 41 (non Philippi).

({) Nous ferons observer que cette espèce a déjà été nommée, antérieurement, Clausilia Heudeana, par M. Môllendorff (Jahr- bücher Deutsch. Malak. Ges., vol. IX, p. 202, 1882, et vol. X, p. 256, 1883). H. Crosse.

HO)

9. Unio simpucarius, Heude.

Unio modestus, Heude, Conchyl. fluv. Chine centrale, fasc. II, 29, pl. x1v, fig. 29 (non Charpentier).

40. ANODONTA RETUSA, Heude.

Anodonta obtusa, Heude, Conchyl. fluv. Chine centrale, fasc. VI, 80, pl. xLu, fig. 80 (non Spix). M. H.

Description d'un nouveau genre de Mollusque fossile,

Par P. Fiscxer.

RAINCOURTIA, nov. genus.

Testa minula,'auriformis, ovato-depressa; spira brevis- sima, impressa ; anfractus ullimus peramplus, involvens ; apertura ampla ; labrum acutum ; columella sinuosa, con- cava, canaliculata, postice excavato-umbilicata.

Coquille petite, auriforme, ovale, déprimée : spire très petite, enfoncée ; dernier tour très ample, embrassant ; ouverture ample ; labre aigu ; columelle sinueuse, con- cave, canaliculée, excavée et ombiliquée, à sa partie pos- térieure.

RaincourTIA iNciis, Fischer (P]. IL, fig. 5).

Tesia sub lente minutissime, oblique et spiraliter stria- tula; spira vix conspicua, subumbilicaba ; anfractus 2; ullimus antice rotundatus, postice vix attenuaius ; aper- tura ovalis ; labrum parum arcuatum, postice sinuosum ; columella postice depresso-umbilicata, cochleariformas ;

2

margine columellari acuto, lenui, postice sinuoso. Diam. maj. 2 mill.; lat. 1,3 mal.

Coquille ornée de côtes spirales très fines et obliques ; spire à peine visible, sabombiliquée ; 2 tours de spire; dernier tour arrondi en avant, légèrement atténué en arrière ; ouverture ovale ; labre peu arqué, sinueux et un peu rentrant en arrière ; columelle canaliculée dans toute sa longueur, déprimée et ombiliquée en arrière, en forme de cuiller ; bord columellaire aigu, mince, contourné en arrière. Plus grand diamètre 2 millimètres; largeur 4 millimètre 5/10.

Fossile du pliocène de Gourbeville, département de la Manche. Collection de l’Université libre de Paris (M. de Raincourt).

Ce genre, que nous dédions à M. de Raincourt, connu par ses travaux sur les fossiles du Bassin de Paris, ne peut être rapproché que des Smaragdinella, dont le bord co- lumellaire est muni en arrière d’un appendice calyci- forme, saillant, spiral. Chez les Raincourtia, le bord colu- mellaire, canaliculé dans toute sa longueur, aboutit, en arrière, à la dépression ombilicale; il est contourné en s, mais il ne forme pas la saillie cyathiforme caractéristique des Smaragdinella.

Nous avons vu dix exemplaires de cette forme intéres- sante de la famille des Scaphandridæ ; tous ont sensible- blement les mêmes dimensions. Nous sommes donc porté à croire qu'ils ont atteint leur taille normale.

La structure de la rigole columellaire et de l’ombilic rappelle celle du genre Stenotis, À. Adams (1), rapproché, tantôt des Fossarus et Narica, tantôt de quelques Lacuna ; mais la spire des Stenolis est saillante, externe, bien dé-

(1) Journ. de Conchyliologie, vol. XVI, 1868, pl. 1v, fig. 7.

22

veloppée et semblable, d’ailleurs, à celle des Lacuna et

Narica. PE.

Fragments d'un Catalogue descriptif des fossiles du piioeène des environs de Cannes,

Par M. J. DEPONTAILLIER.

Avant-propos.

Le 26 septembre 1882, s’éteignait un géologue qui, s’il avait vécu, aurait certainement laissé dans la science une marque durable de son passage. La fin prématurée qui le ravit à l'affection de ses amis et à l'estime de ses confrères interrompit aussi un travail important qu’il préparait depuis plusieurs années. Obligé, pour des rai- sons de santé, d'habiter le midi de la France, pendant hiver, Jules Depontaillier s'était voué à l’étude de la faune pliocène dont les environs de Cannes renferment de si riches gisements.

Non content d’avoir réuni, à la suite de fréquentes re- cherches dans ces localités, une nombreuse collection des espèces fossiles qui s’y rencontrent, il avait conçu le projet de publier une description complète de cette faune, de manière à apporter, lui aussi, sa pierre au monument inachevé de la Paléontologie française.

Quand la mort est venue le surprendre, il avait déjà ie miné la description d’une partie des Gastropodes, en com- mençant par les genres les plus difficiles, ceux qui se présentent les premiers, quand on suit l’ordre adopté au- jourd’hui pour la plupart des ouvrages de Conchyliologie. Nous avons pensé qu'il serait regreltable de laisser se

perdre une œuvre qui, pour être restée en suspens, re- présente néanmoins une somme de travail considérable, par les recherches qu’elle a nécessitées; les fragments manuscrits que nous avons recueillis contiennent, d’ail- leurs, des éclaircissements sur un grand nombre de points douteux et il nous paraît incontestable que ces notes se- ront consultées avec fruit par tous ceux qui étudient la nomenclature confuse de la faune des étages supérieurs du terrain tertiaire. Toute page d’exégèse sérieuse et ap- profondie, comme celles qui vont suivre, mérite évidem- ment d’être conservée comme un appoint à la découverte du vrai.

Nous avons donc réuni, dans les éléments du travail de Depontaillier, tout ce qui était achevé, tant au point de vue des recherches synonymiques que pour ce qui con- cerne les observations à faire sur les échantillons recueil- lis dans les Alpes-Maritimes ; nous avons fait suivre ces fragments, qui concernent presque exclusivement le grand genre Murex, de la description de quelques espèces nou- velles, dont notre ami n’avait pu donner, de son vivant, dans les colonnes de ce Journal, qu’une simple diagnose, non accompagnée de figures. Cette précaution était indis- pensable pour conserver ses droits à la priorité.

Ajoutons, en terminant, que les échantillons -types, désignés comme faisant partie de « ma collection », sont actuellement entre nos mains, la veuve de notre regretté ami ayant bien voulu mettre à notre disposition toute la série pliocène des Alpes-Maritimes que contenait la col- lection Depontaillier, à l'exception toutefois de cinq ou six espèces que l’on trouvera au Muséum, à Paris.

M. Cossmanx.

AURA

1. STROMBUS CORONATUS, Defrance (PI. [, fig. 2).

Tesla magna, crassa, turbinata, lævis; spira acuta, apice nodulosa; nodi in anfractibus ultimis, tuberculo crasso, conico, acutiusculo producti; labrum incrassa-

tum, reflezum, superne parum inflexum.

1814. Strombus fasciatus, Brocchi, Conch. foss. sub-

1824.

1852.

1856.

1868.

1870.

1871.

1875.

apenn!//2éd, Ft IPN: 475 (non L.).

.coronaltus, Defrance, Dict. des sc. na-

tur., t. LI, p. 124. Mercatu, Deshayes, Exp. Morée, t. IT, p. 192, pl. xxv, fig. 5 et 6. coronatus, Hôrnes, Foss. Moll. v. Wien, t. I, p.187, pl. xvir, f. 1. Foresti, Cat. Moll. plioc. Bo- logn., part. I, p. 12. À. Bell, Cat. Moll. foss. Biot, Journ. Conchyl., 1870, p. 354, 470. C. d’Ancona, Moll. plioc. it., p. 8, pl. 1, fig. À et 2. Cocconi, En. syst. Moll. mioc. et plioc. Parm. et Plais., p. 155.

Observations. Cette belle espèce est plus fréquente dans les argiles bleues que dans les sables jaunes, les échantillons sont généralement plus petits, ont des stries transversales plus marquées sur la spire et des pointes formées plus tôt. Les échantiflons complets sont rares ; le musée de Cannes en possède un magnifique, qui vient

D

de Biot; les débris en sont fréquents dans les argiles bleues.

Un échantillon parfaitement conservé, des sables jau- nes, me permet de décrire les ornements de la spire d’une façon exacte (pl. 1, fig. 1).

Les quatre premiers tours sont fortement costulés en travers et portent, dans le sens longitudinal, des côtes ainsi disposées : d’abord quatre petites côtes, aussi larges que leurs intervalles, ensuite une beaucoup plus grosse, puis quatre petites, puis une grosse, etc. Au delà du quatrième tour, le nombre des côtes intermédiaires, peu variable jusque-là, commence à varier, presque à chaque intervalle, et les côtes deviennent peu à peu des nodosités ; il y a toujours cinq grosses côtes dans un tour; elles al- ternent d’un tour à l’autre.

J'ai un échantillon des argiles bleues qui mesure 11 centimètres, tandis que le plus grand que j'aie des sables jaunes, n’en à que 6.

Provenances.— Astien : Cannes, R. Musée de Cannes ; ma collection.— Plaisancien : Biot, C. Musée de Cannes ; Muséum (coll. d'Orbigny, sub nomine S. Hercatu, Des- hayes; ma collection. Fossile du pliocène italien (auteurs); des faluns de Vienne (Hôrnes); des faluns de Touraine et de Dax, du pliocène de Perpignan (Hôrnes); de Morée (Deshayes) ; des faluns de Bordeaux (Benoist) (4).

(1) Strombus Bonellii, Brongniard. M. A. Bell cite cette espèce au 457 de son Catalogue de Biot (Journ. Conchyl., Loc. cit.). Le musée de Cannes avait un échantillon déterminé ainsi par M. Macé (échantillon que j'ai réunir au S. coronatus) ; enfin, le Muséum (coll. d'Orbigny) a aussi un échantillon étiqueté de même. Je crois que tous ces échantillons, aussi bien que celui que M. le D' L. Foresti cite du pliocène de Bologne, doivent

et OS. 2. MurEx spiNicosTA, Bronn.

Testa conico-turrita, subventricosa, longe caudata, tri- fariam varicosa; anfractus unicarinati, ultimus solito bicarinatus, omnes transversim striati; carinæ ad vurices spinosæ, 1n interstitiis bi-vel trinodæ; apertura rotundata; cauda elongata coarclata, versus extremitatem nuda. 1821. Murex tribulus, Borson, Sagg. oritt. Piém., Il, p.

54 (M. ac. Tor., t. XXVE, p. 300) inon Lin.).

4825. rectispina, Bonelli, Mus. Zoo!. Tor., 275 (mss).

1851. spinicosta, Bronn, It. tert. Geb., p. 54, 142.

1840. rectispina, Grateloup, Atl. Conch. foss.

Adour, pl. xxx1, fig. 5 [non var. À 0, fig. 4).

1856. spinicosta, Hôrnes, Foss. Moll. Wien, t.1, p.259, pl. xxv, fig. 6-8. 1868. Foresti, Cat. Bol., p. 15. 4870. rectispina, À. Bell, Cat. Biot, 158 (J. C. p. 544). 1870. spinicosla, À. Bell, loc. citato(J. C., p. 354). 1871. C. d’Ancona, Moll. pl. it., p. 18,

pi. !1, fig. à.

être rapportés à de jeunes S. coronalus, très roulés ou mal étu- diés. Comme M. Foresti avoue que son exemplaire est en très mauvais état et que M. Bell ne fait que nommer l'espèce sans aucun délail, je ne vois aucune raison sérieuse d'admettre, d’a- près des données si peu certaines, que celte Coquille ait été trou- vée dans le pliocène, elle n’a jamais été citée authentique- ment. Je considère donc cetle espèce comme devant être rayée du catalogue des fossiles de Biot.

RO

1872. Murex spinicosta, Bellardi, Moll. terz., part. EF,

p. 44.

4875. —— Cocconi, Moll. m. e pl. Parm. Plais., p. 25.

1879. Fontannes, Inv.tert.S.E.,p.1,

pl. 1, fig. 4.

Observations. Belle espèce, rare dans les argiles bleues et extrèmement rare dans les sables jaunes. Elle est assez commune dans le gisement d’argiles bleues de Cannes; car, en une seule visite, j'y ai trouvé un bel échantillon, que je décris comme variété, un jeune et des fragments de deux autres exemplaires. Malheureusement, dans ce gisement que je considère comme très riche et contenant une faune un peu différente de celle de Biot, on ne peut récolter beaucoup de fossiles, à cause de la faible quantité d’argile qu'emploie la petite briqueterie voisine.

L’unique échantillon que je connais des sables jaunes répond parfaitement aux descriptions des auteurs; il ré- pond aussi à la figure de C. d'Ancona, mais il a les épines de la queue plus longues et celle-ci présente le troisième cordon épineux que signale M. Bellardi comme variation du type. Les figures de Hôrnes conviennent moins à notre échantillon; la fig. 7 est celle qui a avec lui le plus de rapports; mais elle s'en éloigne par ses épines plus faibles et moins nombreuses sur la queue et parce qu’elle porte trois côtes longitudinales, au lieu de deux, dans l'intervalle des varices.

L’exemplaire adulte que j'ai recueilli dans les argiles bleues de Cannes, mérite, selon moi, d’être considéré comme une variété bien définie que j'appellerai, à cause

LLOQ NE

des quatre fortes épines qui ornent chaque varice au der- nier tour :

Var. quadrispinosa, mihi.

Cette variété diffère du type par la présence, entre les deux carènes, d’un cordon aussi élevé que la carène an- térieure ; à la rencontre des varices, ce cordon donne naissance à une épine moins saillante que les deux épines normales, mais presque aussi forte que celles du cordon antérieur qui, dans notre variété, sont aussi très déve- loppées. Les épines des deux carènes sont droites, tandis que celles des cordons, surtout celles du cordon posté- rieur, sont inclinées du côté de l'ouverture, c’est-à-dire à droite en regardant une varice de face. Ces dispositions ne commencent qu'à l’avant-dernier tour qui, seul, montre deux cordons transverses et deux épines sur ses varices. Notre variété présente aussi trois côtes longitudinales dans chaque intervalle entre les varices et, par conséquent, trois séries de tubercules, à leur point de rencontre avec les cordons transversaux, comme dans la figure de Hürnes. La queue, malheureusement brisée à son extré- mité, ne porte que deux séries de pointes, qui sont aussi brisées, mais qui paraissent avoir été très fortes, si l’on en juge par ia section de leur base.

Les dimensions de notre échantillon sont : longueur du sommet à la naissance de la queue, 56 millimètres ; lar- geur, sous les épines, 25 millimètres.

L’échantillon figuré par M, Fontannes a des épines si courtes que l’on pourrait presque en faire une autre va- riété,

M. Bell, dans son Catalogue de Biot, cite deux fois cette espèce, d'abord au 158, sous le nom de M. rectispina, Bonelli ; ensuite au supplément 475, sous le nom de

ST RER

M.spinicosta, Bronn.Jenesaiss'ilaeuaffaire à deux variétés qu'il aurait déterminées, l’une d’après Grateloup, l’autre d'après Hôrnes ; mais son travail est tellement superficiel et sa liste supplémentaire faite avec si peu de soin que ce n’est pas la seule erreur de ce genre que nous ayons à y relever, sans parler de celles de nomenclature. Provenances. Astien : Cannes (unique) ; ma collec- tion. Plaisancien : Biot, deux échantillons en mauvais état (coll. Brachel), Cannes A. C.; ma collection.” Plaisancien : Var. quadrispinosa. Cannes (un échan- tillon, mais ne devait pas être rare); ma collection (1). Fossile du plioc. it. d’Asti, Castell’arquato, Modène, Sienne, Pise (d’Ancona); de Bologne (Foresti) ; de Mon- tizago, Borredano, Diolo (Cocconi) ; du mioc. supér. de Tortone, Stazzano, Castelnuovo d’Asti, Albe, Savone, Al- benga (Bellardi) ; des faluns de Vienne (Hôrnes) ; de Dax (Grateloup) ; du plioc. de Perpignan (Fontannes).

93. MUREX TORULARIUS, Lamarck.

Testa obovata, antice ventricosa, crassa, suboctofariam ventricosa; varicibus superne biluberculatis; spira de- pressa, mucronata; cauda longiuscula, tuberculis subspi- nosis muricata (Lamarck).

4814. Murex brandaris, Brocchi, Conch. foss. sub.,t. IF, p. 177 (non L.).

1814. cornutus, Brocchi, loc. cit., p. 176 (non L..).

4822. torularius, Lamarck, An. s. v., vol. 7, p. 177.

(4) Nous n'avons pas retrouvé cet échantillon, qui doit être par- mi ceux dont le Muséum a hérité, après la mort de M. Depon- taillier. Il ne nous est donc pas possible de le figurer. M. C.

a ED 1843. Murex torularius, Deshayes (Lamarck), An. s. v., v. 9, p. 620.

1856. brandaris, Hôrnes, Foss. moll. Wien.

1868. brandaris, Foresti, Cat. Bol., p. 12.

1870. brandaris, À. Bell, Cat. Biot, 459, J.C.,

P. 544.

48741. pseudobrandaris, d’Ancona, Moll. pl. it., p: 19,.pI. 11, Hg, 425270

4872. torularius, Bellardi, Moll. terz.,part.[, p.49.

1875. brandaris, Cocconi, Moil. plioc. mioc.

Parm. Plais., p. 25. 14879. torularius, Fontannes, Inv. tert.S. E., p. 5,

pl. 1, fig. 2.

Observations. Cette espèce est évidemment l’ancètre du M. brandaris, Linné, et probablement aussi du M. cornutus, Linné. Les passages du M. torularius au M. bran- daris sont indiscutables et il est absolument impossible de fixer la limite des deux espèces. La variété de ce dernier, que l’on rencontre dans les sables gris post-pliocènes de Biot, relie encore plus étroitement ces deux formes. Il semble donc que, le M. torularius ne pouvant être séparé par aucun caractère absolu du M. brandaris, on devrait l’y réunir ; mais, dans ce cas, il se trouve qu’il faudra aussi leur adjoindre le M. cornutus, L., qui, aussi bien queie M. brandaris, descend du M. torularius, mais qui, par les différences du climat et de l’habitat (le M. brandaris ha- bite les mers tempérées et le M. cornutus, les mers chaudes), s’est transformé dans un autre sens et ne peut être réuni au M. brandaris. Nous sommes donc amené à rechercher quels sont les caractères les plus constants auxquels on peut reconnaitre ces espèces.

RENNES ee

M. Bellardi donne un tableau comparatif des caractères qu'il attribue à chacun de ces trois Murex ; je n’ai pas les éléments nécessaires pour contrôler ceux du M. cornutus ; quant aux deux autres, je suis obligé de modifier sensi- blement les indications données par cet auteur, qui avoue lui-même combien il est difficile de donner des caractères pouvant s'appliquer à la majorité des individus. Je repro- duis, avec les modifications que j’ai cru devoir y apporter, les diagnoses différentielles de M. Bellardi. Celle du 47. cor- nulus reste la même, mes modifications sont indiquées en caractères italiques, et ce qui est à supprimer de la diagnose de M. Bellardi est entre crochets.

M. brandaris, L.

4. Long. max. 90-100 millim.

2. Tesia crassa.

3. Spira [valde] elata.

4. Suturæ parum profundæ.

5. Striæ transversæ magnæ; sulei interpositi profundi.

6. Carinæ ultimi anfractus valde et subæque prominentes.

7. Spinæ carinarum subæquales, anticæ vix minores.

8. Spinæ crassiusculæ, compressæ, subconicæ, perlongæ, in- terdum sed raro breves, rectæ; anticæ [parum] diver- gentes a poslicis (35-60c), [non] ultra suturam sæzpe pro- ductæ.

9. Series spinarum in cauda plerumque unica, raro duplex.

M. torularius, Lamarck.

1. Long. max. 110-130 millim.

2. Testa valde crassa.

3. Spira [valde] depressa.

4. Suturæ valde profundæ et canaliculatæ.

5. Striæ transversæ magnæ; sulei interpositi profundi.

6. Carina postica ultimi anfractus valde prominens, antica subobsoleta, vel subnulla, vel posticam subæquans ; sæpe carina intermedia carinæ anticæ plus minusve substilula.

7.

8.

9:

1.

2.

3.

4. ÿ. 6. re

Co

Je

Spinæ vel tubercula carinæ posticæ majores et longiores spinis carinæ anlicæ; spinæ carinæ anlicæ plerumque in tuberculum obtusum conversæ.

Spinæ çarinæ posticæ [maximæ, perlongæ, sinistrorsum recurvalæ, vix versus spiram obliquatæ et vix ultra su- turam productæ| crassæ, sæpe tuberculiformes plus mi- nusve longæ, reclæ, vel leviler sinistrorsum recurvæ, raro ad suturam productæ.

Series spinarum in cauda [plerumque duo, raro tres] ple- rumque unica, sæpe nulla (duo vel tres non vidi, nisi in figuris).

M. cornutus, L.

Long. max. 140-180 miliim.

Testa gracilis.

Spira parum elata.

Suturæ parum profundæ.

Striæ transversæ minutæ ; sulei interpositi superficiales.

Carinæ ultimi anfractus valde et æque prominenies.

Spinæ carinarum subæquales, antice vix breviores.

Spinæ anlicæ et posticæ perlongæ, graciles, sinistrorsum recurvalæ, postice versus spiram valde obliquatæ et ul- tra suturam distincte productæ.

Series spinarum in cauda plerumque tres, raro duo.

J'ajoute à ces trois diagnoses celles de la var. inter- media, mihi, du Murex brandaris, en la disposant dans le même ordre :

8.

Long. max. 50-55 millim.

Testa crassa.

Spira elata.

Suluræ parum profundæ.

Siriæ transversæ magnæ, sulci interpositi profundi.

. Carina postica ultimi anfractus valde vel mediocriter

prominens, antica minor, subobsoleta vel nulla.

Spinæ carinæ poslicæ majores spinis carinæ anticæ, vel in tuberculum oblusum conversæ, vel nullæ.

Spinæ carinæ posticæ compressæ, sæpe tuberculiformes,

dde pen breves, recitæ, vel sinistrorsum leviter recurvæ, nun- quam ad suturam productæ.

9. Series spinarum in cauda una, plus minusve obsoleta, aliquando nulla.

Il va sans dire que tous ces caractères différentiels sont pris sur des échantillons adultes.

Il résulte de la comparaison des caractères de ces dif- férentes espèces et variétés, que le caractère le plus cer- tain, pour reconnaître le M. torularius, est la profondeur de ses sutures qui est vraiment remarquable; mais ce carac- tère n'apparaît qu’à l’âge adulte, un peu plus tôt un peu plus tard, suivant les échantillons, plus tôt dans ceux qui ont la spire courte, plus tard sur ceux qui ont la spire plus élevée, de sorte que les jeunes individus ne peuvent se distinguer sûrement par aucun caractère.

U n’est pas douteux que cette espèce soit le M. torula- rius, Lamarck ; la description et l'habitat donnés par cet auteur ne laissent aucun doute à ce sujet. Cependant M. Bellardi est le premier qui ait reconnu cette identité, car tous les auteurs rapportent cette espèce au M. bran- daris et aussi au M. cornutus. M. d’Ancona a bien reconnu qu’elle en devait être séparée; mais il lui a donné un nouveau nom, n’ayant pas consulté Lamarck. M. Cocconi, qui admet le M. brandaris et le M. cornutus, donne une foule de variétés du M. brandaris (notre torularius). Je ne suivrai pas son exemple, car il y a, dans cette espèce, tant de caractères variables que, s’il fallait tenir compte de toutes les combinaisons produites par ces variations, il n’y aurait plus de limites à ce travail. Je me borne à si- gnaler l’une des variétés de M. Cocconi, celle qui porte trois rangs d’épines, car elle corrobore une observation que j'ai faite, à savoir que souvent une carène intermé- diaire vient se placer entre les deux autres, que la carène

3

Pie: Des antérieure s'atrophie, et que la carène intermédiaire la remplace tout à fait, ce qui donne à la coquille un tout autre aspect et une apparence éerasée très singulière.

Je signalerai aussi les figures de Hôrnes qui se rappro- chent, d’une façon étonnante, de la variété du M. bran- daris citée plus haut. La fig. 4 (pl. xxvr) est la représen- tation presque exacte d’un de mes échantillons, celui qui possède le plus nettement la particularité de l’absence de la seconde carène. La fig. 5 nous montre trois carènes peu saillantes et, sur la queue, trois lignes qui correspon- dent aux séries d’épines ; l’inclinaison de la partie posté- rieure du dernier tour est la même que celle de la variété du M. brandaris, c’est-à-dire un peu plus inclinée vers la spire ; les sulures n'ont pas l'air très profondes ; enfin celte forme semble contenir, à l'état rudimentaire, les ca- ractères du Murex dont nous veuons de nous occuper, et l’on obtiendra toutes nos variétés en supposant qu’un ou plusieurs de ses caractères soient atrophiés.

Quelques mots maintenant pour justifier les change- gements que j'ai cru devoir apporter aux diagnoses de M. Bellardi. Au 5, j'ai supprimé valde, parce que, la spire des deux espèces étant très variable, il y a des M. to- rularius qui ont la spire assez élevée et des M. brandaris qui l'ont fort déprimée ; au lieu de prendre l’exagération des types pour faire la diagnose, il est plus naturel de prendre une moyenne. Au 6, j'ai ajouté les observa- tions faites sur mes échantillons; au n°8, j'ai apporter de plus grands changements, d’abord parce que tout ce qu’indique M. Bellardi, au sujet des épines du M. bran- daris, est inexact pour les nombreux échantillons que j'ai eus sous les yeux; il donne les épines comme épaisses, et c’est avec hésitation que je mets crassiusculæ, car elles ne le’ sont guère; il les dit courtes : à part celles

PAR

des deux dernières varices, sur les gros échantillons, elles sont très longues et atteignent 45 à 17 millimètres ; il indique qu’elles sont peu divergentes, tandis que leur di- vergence varie de 55 à 60 degrés ; il dit qu’elles ne se prolongent pas au delà de la suture, et je suis forcé de re- connaître qu’elles Ja dépassent très souvent. Quant à celles du M. torularius, elles sont longues ou courtes, droites ou courbées, épaisses ou comprimées, mais je n’en vois pas qui dépassent la suture. Au 9, je ne puis faire autrement que de signaler, pour le M. torularius, la va- riété très fréquente qui n’a pas de série d’épines sur la queue, et je ne puis citer celles qui en ont deux ou trois, ne les ayant jamais eues entre les mains. Certains échan- tillons ont les épines de la queue très longues (20 millim.).

Provenances. Astien : Cannes (assez commune, très rare en bon état) ; Musée de Cannes; ma collection.

Plaisancien : Biot (rare) ; Musée de Cannes; ma col- lection.

Fossile du pliocène italien (Foresti, Cocconi, d’An- cona), du miocène du pays de Tortone (Bellardi), des fa- luns de Vienne {Hôrnes), des faluns de Bordeaux (Benoist), du pliocène de Perpignan et de Bollène (var. Fontannes).

4. MURExX BRANDARIS, Linné.

Testa subclavata, unterius ventricosa, caudata; venter magnus, bifariam spinosus, spinæ canaliculatæ (?), rectæ; spira prominula, muricata; cauda versus extremitatem nuda.

1766. Murex brandaris, Linné, Syst. nat., éd. 12, p. 1214.

48356. Philippi, En. moll. Sic., vol. 4, p. 207.

56

? . Murex brandaris, Kiëner, Sp. coq., p. 16, pl. 11,

fig. 4. 1845. Lamarck, An. sans vert., éd. 2, v. 9, p. 565. 1844. Philippi, En. moll. Sic., v. 2, p. 181. 1860. Chenu, Man. Conch., fig. 574.

Observations. Espèce assez rare dans les sables gris de Biot (post-pliocène), elle est généralement en assez mauvais état, par suite de l'érosion qui a altéré le test de la plupart des fossiles de ce gisement. L’un de ceux que j'ai recueillis, mieux conservé que les autres, m’a permis de constater que c’est une variété assez marquée du type.

Var. intermedia.

Coquille plus petite, côtes transverses plus grosses et plus saillantes ; partie postérieure des tours, de la carène à la suture, plus inelinée vers la spire ; carène. antérieure plus petite, ainsi que ses tubercules, car ce ne sont plus des épines ; sur l’un de mes échantillons, celte carène est même nulle ; 8 varices au moins dans un tour, tandis que le type n’en a que 7 au maximum ; sur les premiers tours de notre variété, le nombre des varices est plus con- sidérable, tandis qu’il est moindre dans le type, il descend jusqu’à 5 ; varices plus saillantes. Epines très courtes, aplaties, rarement canaliculées, droites ou un peu recourbées à gauche. Les varices de la queue sont très marquées, comme dans les exemplaires très vieux du type, et cependant l’exemplaire parfait que je possède n’a que 47 millimètres de long sur 25 millimètres de large. Le plus grand à 52 millimètres sur 28 millimètres.

Cette variété a quelques-uns des caractères du M. toru- larius, Lamarck, bien qu’elle soit plus voisine du M. bran- daris ; aussi, je ne me considère pas comme autorisé à en faire une nouvelle espèce, les caractères différentiels n'étant pas suffisants.

Provenances. Post-pliocène : Biot (Vaugrenier) ; assez rare ; ma Collection (var.).

Type vivant dans la Méditerranée.

5. MurEx cycLoPpTERUS, Millet.

Testa subfusiformis, trialata; spira brevis, acuta ; anfractus conveæi, ultimus spiram mullo superans ; su- perficies sublævis; costulæ nonnullæ transversæ, parum perspicuæ; nodus unus strenuus, transversus, varicibus in- Lerposilus; varices 1n 3 series contortas dispositi, continu (non semper), compressi, crenati, ad suturas valde emar- ginatr el in spinam porrecli, in superficie anteriore cre- nato-lamellosi, frondosi, uliimus in cauda emarginatus (profunde sinuosus), dein dilatatus; apertura parva, ovalis, integra; perisitoma continuum, intus læve, edentulum ; cauda latissima, planata, subrecta, canalem obtegens. Long. 30 mill.; lat. ÂT mill. (Tournouër).

1866. Murex cyclopterus, Millet, Pal. tert. mar. Maine- et-Loire, 5.

1875. -— Benoist, Cat. foss. la Brède et Saucats, p. 166.

1875. Tournouër, Murex foss. Pont- levoy J. C., p. 147, pl. v, fig. 2.

Observations. Charmante espèce, extrêmement rare ans les sables jaunes. Je ne la connais que par la des-

he Mie rm

_cription et la figure que M. Tournouër en a données dans le Journal de Conchyliologie ; l'unique échantillon que je possède de l’Astien de Cannes répond parfaitement à l’une et à l’autre, beaucoup mieux même qu’à un échantillon de Pontlevoy que je possède ; étant moins roulé, il offre des stries et costules transverses un peu plus fortes. Ses varices ne sont pas toujours en séries continues. Car mon échantillon de Pontlevoy offre cette particularité que la dernière varice du dernier tour est en arrière de celle du tour précédent, de sorte que l'aile est interrompue. J’ajou- terai que ni le mot emarginalus, employé par M. Tour- nouër, ni même celui de sinuosus, que je propose de lui substituer, .ne sont complètement exacts; l’échanerure lunulée de la dernière aile est en effet produite par l’en- roulement de son bord, du côté de la bouche ; on dirait plutôt un repli.

Comme le fait remarquer M. Tournouëér, ce Murex se rapproche beaucoup du M. Jatilabris, Bellardi et Miche- lotti, et doit probablement figurer sous ce nom dans plus d’une collection ; mais il se rapproche encore davantage du M. Gastaldu, Bellardi, dont il diffère cependant de telle sorte que la seule comparaison des figures de Bellardi avec celle de M. Tournouër suffit à faire ressortir leur dissemblance ; l'espèce de M. Bellardi est bien plus al- longée ; ses ailes sont moins grandes et dentelées du côté supérieur, enfin elle est dépourvue.du sinus caractéristique du M. cyclopterus.

Provenances. Aslien : Cannes (unique); ma collec- Lion.

Fossile des faluns de Touraine (Tournouër, ma collec- tion), de Pont-Pourquey, près Bordeaux (Benoist).

on RC) da G. MUREX LATILABRIS, Bellardi et Michelotti

Testa ovato-elongata, subfusiformis, transversim elegan- ter granuloso-striata, trifariam varicosa; varices mem- branacei, subfoliacei, crispi, subsequentes, obliqui; ulti- mus maæimus, in alam productus ; nodi crassi, rotundati ; apertura subrotundata, integra ; labrum dextrum repan- dum; canalis rotundatus, clausus, bipartitus, dextrorsum leviter revolutus.

1840. Murex latilabris, Bellardi et Michelotti, Sag. orit., p. 39, pl. ni, fig. 15, 14.

1847. Michelotti, Foss.mioc., p. 254.

1856. _— Hôrnes, Foss. moli. Wien, v.4,p. 247, pl. xxv, fig. 14.

1872. Bellardi, Moll. terz., part, [,

p. 58, pl. 1v, fig. 11.

Observations. Je dois à la complaisance de M. Bra- chet (d'Antibes) la communication d’un échantillon de cette espèce provenant des argiles bleues de Biot ; c’est le seul que je connaisse ; son état laisse un peu à désirer, mais on peut néanmoins ie rapporter à celte espèce sans grande hésitation. Il correspond assez bien aux figures de Hôrnes, mais nullement à celle de Bellardi, par la raison que l'individu figuré par Bellardi portait des varices mu- nies d'ailes énormes, tandis que le nôtre, étant fort roulé, ne peut évidemment plus en avoir.

Provenances. --— Plaisancien : Biot (unique), coll. Bra- chet.

Fossile du miocène supérieur de Tortone, du miocène moyen de Turin (Bellardi), des faluns de Vienne (Hôrnes), de Touraine, d'après Hôrnes, à moins qu’il n’y ait une confusion.

40

7. MUREx ABsoNuSs, Jan.

Testa subfusiformis, ventricosa ; spira transversim quinquecostata, septemfariam varicosa ; varices inter- rupti, frondoso-foliacei ; umbilicus semiinvolutus, ascen- dens; apertura lævigata; canalis minime retrorsum revo- lutus.

1814. Murex saxatilis, Brocchi (var.), Conch. foss. sub., 2e éd., t. II, p. 180 (non L.).

4852. absonus, Jan, Cat. Conch. foss., p. 44.

1856. Hôrnes, Foss. moll. Wien, v. À, p.299; pl. xxiir, fg216:

1868. Foresti, Cat. moll. pl. Bol., p.16.

1871, d'Ancona, Mal. pl. it., p. 22, pl. 11:10:

1872 Bellardi, Moll. terz., p. 68, pl. Vs: 1125:

4875. Cocconi, En. sist. Moll. Parm.

Plais., p. 28.

Observations. Je ne connais cette espèce que des sables jaunes elle est très rare. Un échantillon du musée de Cannes portait, sur l’étiquelte, « Biot », mais ce doit être une erreur : l'échantillon en question pro- vient bien des sables astiens dont je ne connais pas l’exis- tence à Biot. Il est probable qu’il a été recueilli au mou- lin de l’Abadie. Les individus de cette localité sont, d’ail- leurs, plus petits que les figures données par les auteurs ; le plus grand ne mesure, en effet, que 17 millimètres.

Provenances. Astien : Cannes. R. R. (Musée de Cannes, ma collection).

Fossile du pliocène italien (Auct.), du miocène de Turin et de Tortone (Bellardi), des faluns de Vienne (Hôrnes),

Das QUE 25

des faluns de Bordeaux (Benoist), du pliocène de Perpi- gnan (Hôrnes). Hôrnes dit qu’il est aussi vivant ?

8. Murex Jani, Doderlein.

Tesla subfusiformis ; spira satis acula ; anfractus con- veæi 7; ullimus antice valde depressus, dimidiam longi- tudinem vix superans; suturæ profundæ; superficies trans- versim tenuissime et obsolete striata ; costulæ transversæ 1-3 in primis anfractibus, 5 plerumque in ultimo, aliæ majores, aliæ minores, parum prominentes. Varices 6-7, in primis anfractibus prominentes, compressi, ad marqgi- nem acuti; in ullimo anfractu varix alternus, vel nullus, vel in costam plus minusve prominentem conversus. Aper- tura ovalis, labrum dextrum intus læve, cauda brevis, contorta ad apicem, sinistrorsum obliquata et recurva; umbilicus angustus et parum profundus; canalis apertus.

1852. Murex distinctus, var., Jan, Cat. Conch. foss.,

D. F4: 1864. Jani, Doderlein, Com. geogn. mioc. sup., D2: ‘#87. pseudophyllopterus, d’'Ancona, Moll. pl.it., p: 17,4pls 18, 18, (non Âlichelotti). 1872. Jam, Bellardi, Moll. terz., part. [, p. 75. 1875. pseudophyllopterus, Cocconi, Moll. mioc. eplioc.Parm.Plais., p. 25.

Observations. Très jolie pelite espèce, assez rare dans les argiles bleues. Mes échantillons et ceux du musée de Cannes se rapportent, sans aucun doute, à l'espèce de Bellardi. Seulement, leur surface est ornée de très légères

CR Ce

stries spirales, qui sont très serrées; elle n’est donc pas lisse, comme le dit M. Bellardi. N'ayant que deux échan- tillons vivants du Murex scalaroides, Blainville (M. dis- tinctus, Jan), je ne puis juger si M. Bellardi a raison de sup- poser que ces deux espèces doivent être réunies ; mais je pencherais à croire que le M. Jani n’est qu’une variété de l’autre espèce ; car le M. scalaroides ayant ordinairement 6 varices, à l’âge adulte, je ne puis croire que le M. Jani, qui en a d’abord 6, puis seulement 5, en vieillissant, et dont les 5 autres varices sont remplacées par des côtes qui vont loujours en diminuant, retrouve 6 varices, à un âge plus avancé. À l'appui de cette hypothèse, je ferai re- marquer que Deshayes (in Lamarck, An. s. vert., éd., v. 9, p. 649), dit, en décrivant le M. scalaroides, Blain- ville : ce qui rend cette espèce particulièrement remar- quable, c’est que, lorsqu'elle est fraîche et non roulée, elle est naturellement enduite d’une couche calcaire d'un blanc mat, dans laquelle sont creusées des stries transverses, qui ne deviennent apparentes qu’autant que la couche ex- térieure a subi des dégradations. Dans un petit individu que nous possédons, on voit que ces stries intérieures s'ouvrent au dehors sur langle des varices. Lorsque cette croûte calcaire est enlevée, la coquille est d’un jaune pâle, couleur de corne, et elle est tellement changée que lon pourrait la prendre pour une autre espèce.

Or, avant de connaître la description du M. distinetus par Deshayes, j'avais été fort étonné d’apercevoir, sur quelques échantillons du M. Jani, des traces non douteuses d’une couche calcaire blanchâtre assez épaisse, dont quel- ques points bien conservés présentent des stries longitu- dinales d’accroissement, mais recouvrent complètement, sans les laisser paraître, les stries spirales. Gette particu-

19

larité prouverait qu'il existe une certaine parenté entre les deux espèces.

Mes deux échantillons vivants de M.scalaroides, recueillis à Cannes, dans des dragages, peuvent en outre aider à lacom- paraison. Le plus gros, mesurant 9 millimètres de longueur sur 5 millimètres de largeur, est encore recouvert de sa couche calcaire, sorte d’épiderme encroûté, sauf dans l’in- tervalle de deux varices, d'où je l’ai enlevée pour voir la surface ; le second, plus petit, est entièrement dégagé de cette croûte externe. Ces deux échantillons ont très régu- lièrement G varices, la septième venant correspondre à celle de la bouche, un peu en avant, comme dans le M. Jani, dont la disposition est absolument la même, dans le jeune âge. La surface est ornée de stries spirales fines et rapprochées, beaucoup plus obsolètes dans le gros échantillon ; les costules transverses sont faibles et visi- bles surtout sur les varices ; dans mon échantillon adulte, ces costules sont visibles sur la couche externe, mais seu- lement sur les varices ; il n’y a aucune espèce de dents au bord droit de mes deux échantillons, et le petit offre cette particularité qu’une de ses varices, re l'une de celles qui disparaissent dans le M. Jani, est remplacée par une côte exiguë, exactement comme se sque les varices du M. Jani commencent à effectuer leur transforma- tion.

En comparant ces caractères aux descriptions de Des- hayes (loc. at.), de Bellardi, de Philippi, de C. d'Ancona, et de Hôrnes (ce dernier avec doute, car sa figure ne se rapporte pas très bien au M. scalaroides), on pourra se convaincre que les ornements extérieurs de cette espèce sont variables. El est presque impossible de distinguer un jeune Murex Jani d'un jeune Murex scalaroides ; pour les adultes, les seuls caractères constants sont l'atrophie

SRE EU

de trois varices et l'épaisseur moindre de la queue du M. Jani, et encore cette dernière différence tient-elle à ce qu’il manque trois varices ; d’ailleurs, l'exemple de notre échantillon vivant du M. scalaroides prouve qu’il arrive que des varices s’atrophient aussi dans cette dernière espèce. Je crois donc que Jan était dans le vrai en ne faisant de notre espèce qu’une variété de son Murex distinctus, et que M. Bellardi avait raison de soupçonner que le M. Jani n’est qu'une déviation du M. scalaroides. Si j'avais des exemplaires fossiles de cette dernière espèce, j'aurais probablement été amené à sup- primer le M. Jani.

Quant au M. pseudophyllopterus, Michelotti, il m’est impossible d’en appliquer la description au M, Jani ; je crois, autant qu'on peut en juger par une description aussi peu claire que celle de Michelotti, et surtout en l'absence de figure, que Hôrnes est plutôt dans le vrai en rapportant cette espèce au M. tortuosus, Sowerby ; ce n’est pas davantage le M. alternicosta, auquel M. d’An- cona à hésité à le rapporter.

M. d'Ancona dit que les exemplaires qu’on trouve ont, en général, la surface corrodée, ce qui lui enlève une partie de sa singulière élégance; cette corrosion n’est autre chose que la disparition partielle, inévitable à l’état fos- sile, de la couche calcaire épidermale.

Provenances. Plaisancien : Biot, assez rare, Musée de Cannes ; ma collection.

Fossile du pliocène d’Orciano (d’Ancona), du miocène supérieur de Tortone, à Stazzano, Vezza près Albe, Al- benga (Bellardi) ; Rivalto, Lesignano dei Borgui, prov. de Parme, environs de Lugagnano, Val d'Arda (Cocconi).

nn.

9. MUREX MULTICOSTATUS, Pecchioli.

Testa subfusiformis, longitudinaliter costato-varicosa ; coslæ 8-9 tenues, imbricatæ, foliaceæ; costulæ transversæ numerosæ, tenues, subimbricatæ; interstitiis 1mbricato- striatis ; anfractus convexiusculi, supra explanaii. Apertura ovata, subangulosa; lubrum extus intusque in- crassatum, nodulosum ; cauda breviuscula, incurva, um- bilicata; umbilicus linearis; canalis recurvus, sæpius clausus.

1864. Murex multicostatus, Pecchioli, Desc. alc. nuov. | foss. (Atti Soc. it. sc. nals Ve 6: pAÆ plais

fig. 28-29).

NE binodus, Pecchioli, loc. cit., p. 5, pl. v, fig. 50-51 (fide d'Ancona). 1871. mullicostatus, d’Ancona, Moli. pl. it.,

p:496,2plravs fig. 07 pl. vus, fig. 1.

1872. —— Bellardi, Moll. terz., p. 84?

4875. Cocconi, Moll. mioc. pl. Parm. Plais., p. 55.

1874. Foresti, Cat. Bol., fasc. 9, p. 58.

Observations. Jolie espèce, rare dans les argiles bleues : malheureusement, nos échantillons, bien que parfaitement déterminables, ont la bouche en si mauvais état que je ne puis en donner la figure. Les exemplaires de Biot sont plus petits que ceux représentés par d’An- cona; le plus grand a 22 millimètres ; ils se rapportent, d’ailleurs, fort bien à ses figures et à sa description. L'un d'eux offre une particularité que je crois devoir signaler :

A) à ge

au dernier tour, la coquille à 8 côtes, dont quatre sont des varices et les quatre autres des côtes un peu moins élevées et non variqueuses : les autres caractères sont bien ceux indiqués par C. d'Ancona.

M. Bellardi avance que l'espèce de C. d’Anconan’est pas le vrai M. multicostalus de Pecchioli ; il est regrettable que cet auteur n’ait pas donné, pour trancher la question, une bonne figure de lPespèce authentique, telle que la comprenait Pecchioli. La description donnée par M. Bel- lardi n’excluant nullement la description et les figures données par C. d’Ancona, je ne puis que m’en tenir à celles-ci. C’est avec doute que je mentionne la citation de M. Bellardi, dans ma synonymie, puisqu'il s’exclut lui- même et qu’il n’est cité ni par Cocconi, ni par M. Fo- resti. Peut-être les différences qu’a constatées cet auteur tiennent-elles à ce que ses échantillons proviennent de l'étage miocène ?

Provenances. Plaisancien : Biot, rare; Musée de Cannes; ma collection.

Fossile du pliocène d’Orciano Pisano (d’Ancona); de Bologne (Foresti), de Dialo et de Castell’ Arquato (Coc- coni); du miocène supérieur de Tortone (Bellardi)?

10. MUREX CORALLINUS, Scacchi. Tesia minuta, oblonga, fusiformis, longitudinaliter pli- cala, transversim siriata, scabra ; labro intus plicato ; cauda brevis, fistulosa.

1856. Murex corallinus, Scacchi, Cat. conch. reg. na- pol., p. 11, 46. 1856. Fusus lavatus, Philippi, En. moll. Sic., v. 4, p. 205 (non Bast.). 4844 corallhinus, Philippi, En. moll. Sic., v. 2, p. 178, pl. xxv, fig. 29.

LRU Pen 1870. Mureæ corallinus, À. Bell, Cat. Biot, 165 (J. Conch., p. 544). 1871. —— d’Ancona, Moll. pl. it., p. 49, plexS aol:

Observations. Je ne donne pas comme synonyme le M. corallinus de S. Wood (Crag Moll. suppl., 1879, p. 50, pl. 11, fig. 42); car c’est évidemment une autre espèce, dont il y a lieu de changer le nom pour celui de M. Woodi, nobis.

Espèce extrêmement rare dans les sables jaunes.

Provenances. Astien : Cannes, extrèmement rare; Musée de Cannes, un seul échantillon,

Fossile du pliocène de Sicile et d'Italie (d’Ancona et Phi- lippi). Vivant dans la Méditerranée.

41. Murex crisraTus, Brocchi. Testa septifariam frondosa, frondibus brevibus, nodoso- squammosis, anfraclibus transversim strialis, striis mu- ricalis,crispis, labiointus dentato, spiraproducta(Brocchi),

columella biplicata.

4814. Murex cristatus, Brocchi, Conch. foss. sub., éd.,

; © v. 2, p. 482, 40, pl. vu, fig. 15. 4826. Blainvillei, Payraudeau, Cat. Moll. Corse, p. 149, pl. va, fig. 47 et 18. 4856. cristatus, Philippi, En. Moll. Sic., v. À, p. 209, pl. x1, fig. 25. 21858. —_ Hôrnes, Foss. Moll. Wien, v.i, p. 245, pl. xxv, fig. 6. 4868. Foresti, Cat. Bol., [, p. 22. 1870. A. Bell, Cat. Biot, 161

et (?) 162, J. C., p. 344.

Lite, Ve aie

4871. Murex cristatus, C. d’Ancona, Moll. pl. it., p.35, pl. 1v, fig. 4.

4872. Bellardi, Moll. terz., part. I, p. 85. 1873. Cocconi, Moll. mioc. e plioc.

Parm. Plais., p. 32.

Observations. Espèce rare dans les argiles bleues : on trouve de gros échantillons avec les frondes des varices très développées et d’autres petits offrant absolument le type de la petite variété, commune dans la Méditerranée et ordinairement dépourvue de pointes. J'ai un fragment de la Thioulière qui appartenait à un individu de 4 ou 5 centimètres, tandis que j'ai un échantillon adulte de Biot, qui n’a que À centimètre de longueur.

Tous mes exemplaires, vivants ou fossiles de toutes pro= venances, présentent trois cordons transversaux par tour, et non deux, comme le dit M. d’Ancona; ils pré- sentent aussi deux plis à la columelle, comme le dit Phi- lippi, et non pas un seul, comme le dit M. Bellardi. Je ne rapporte qu'avec doute à cette espèce la coquille figurée par Hôrnes, dans la crainte que cette assimilation ne soit inexacte. Je ne cite aussi que sous toutes réserves le 162 de M. A. Bell, car la manière dont il a libellé ce numéro est assez vague ; il cite, en effet :

461. Murex cristatus, Brocchi. 162. (var.) inermis, Philippi.

Or, ni comme variété, ni comme espèce, Philippi ne cite le M. inermis. Seulement, comme Philippi donne une variété du M. cristatus, qu’il caractérise ainsi : cos- latus, costis nodulosis inermibus, variété qui se rap- porte précisément aux petits échantillons de Biot, je

49 suppose que c'est elle que M. Bell a voulu désigner et non pas le M. inermis, Partsch M. Partschi, Hôrnes, qui ne serait probablement qu’une variété du M. branda- ris, peut-être le 7. intermedius, mihi.

Provenances. Plaisancien : la Thioulière, un frag- ment d’un gros échantillon, ma collection. Biot (rare), Musée de Cannes, ma collection.

Fossile du pliocène italien (d’Ancona, Foresti, Bellardi, Cocconi), du miocène de Tortone et de Turin (Bellardi); ? faluns de Vienne (Hôrnes).

Vivant dans la Méditerranée.

12. Murex TRuNCULUS, Linné.

Testa subfusiformis, ventricosa, transversim sulcata et striala, tuberculifera, anterius muricata, sexfariam va- ricosa; anfractus angulati, ad angulum tuberculis coro- nali; spira exerta; cauda subumbilicata, ascendens (Lamarck).

1766. Murex trunculus, Linné , Syst. nat., éd. XI, p. 1215.

1790. Gmelin (L.), Syst. nat., éd. XIII, p. 5526.

1856. _ Philippi, En. Moll. Sic., v. À, p. 210.

1845. Lamarck, Desh. An. s. vert., éd: 2 V9, p.587.

1844. Philippi, En. Moll. Sic., v. 9,

| p. 182.

Observations. Fort rare dans les sables gris post- pliocènes. Le Musée de Cannes possède un mauvais échan- tillon des marnes grises (Plaisancien supérieur) de Ville-

4

CN = 1 Re

neuve-Loubet, qui paraît se rapporter à cette espèce; mais je ne le cite qu'avec doute, à cause de sa mauvaise conservation, Car il pourrait bien appartenir à une es- pèce voisine.

En ce qui concerne la discussion des rapports de cette espèce avec celles du même groupe, elle trouvera sa place dans la description des espèces suivantes.

L'échantillon queje possède du postpliocène n'offre au- cune particularité; il a 41 millimètres sur 22 ; celui du Musée deCannes est une légère variété de la forme vivante.

Provenances. Postpliocène : Biot (rare), Musée de Cannes, colléction Brachet, ma collection. À

? Plaisancien : Villeneuve-Loubet (détermination dou- teuse : un échantillon en mauvais état), Musée de Cannes.

Fossile du pliocène italien (J’Ancona, Foresti).

Vivant dans la Méditerranée et l'Océan.

135. MUREX CONGLOBATUS, Michelotti.

Testa ovato-globosa, sexfariam varicosa, varices com- planati; superficies transversim sulcata et striata; anfractus superne tuberculati ; cauda spira brevior, re- curva; aperlura rotundata, superne sinuosa; labrum mar- gine cristatum; columella lævigata ; umbilicus latus.

1841. Murex conglobatus, Michelotti, Mon. Mur., p. 16, pl. 1v, fig. 7.

1871. C. d'Ancona, Moll. pl. it., p.51, pl. 1v, fig. 4, et pl. v, fig. 1.

1872 Bellardi, Moll. terz., part. I, p. 89.

1875. _ Cocconi, En. Moll. Parm. et

Plais., p. 34.

Dr

Observations. Belle espèce, très rare dans les deux couches du pliocène.

Ce ne doit être que la forme pliocène du M. trun- culus. Si j'avais un plus grand nombre d'échantillons fos- siles, il est probable que j'aurais proposé de la supprimer ou de ne la conserver que comme une variété; mais le petit nombre et le mauvais état des échantillons dont je dispose ne me permettent pas de trancher cette question. Je me borne donc aux remarques suivantes.

M. d'Ancona concède que l’espèce ressemble beaucoup au M. trunculus ; mais on observe, dit-il, que le M. trun- culus n’atteint jamais les dimensions du M. conglobatus; qu'il est plus fusiforme; qu’il a les tours toujours caré- nés; que ses varices, presque toujours en nombre plus grand, sont élevées et ne sont jamais aplaties; que la queue est proportionnellement plus longue et l’ombilic beaucoup moins ample; que les dentelures du bord droit sont plus nombreuses et plus fines. Toutefois, en compa- rant, suivant le conseil même de l’auteur, le M. conglo- batus à des échantillons vivants du M. trunculus, on con- state que la plupart de ces différences sont peu fondées.

Les dimensions de mon plus gros échantillon vivant (Méditerranée) sont de 95 millimètres sur 60; celles de la . figure donnée par CG. d'Ancona sont 90-95 sur 60-65, et il indique, dans le texte, 105 sur 65; mon échantillon vivant se superpose presque exactement à la fig. 4 de sa pl. v; il n’est donc pas plus fusiforme et il atteint les mêmes dimensions. Quant à la carène, je la crois plus forte sur l'échantillon de M. d’Ancona que sur le mien. M. d’An- cona dit encore que les varices, au nombre de 6 à 9 dans le M. trunculus, ne sont que de 5 à 7 dans le M. conglo- batus. Or, mes deux plus gros échantillons vivants n’ont que 5 varices; un autre plus petit n’en a que 4, qui se suc-

TE cèdent, de sorte qu’il a l'aspect parfaitement quadrangu- laire; il est vrai que j'en ai un autre qui porte 9 varices. En tous cas, ce n’est pas une différence certaine. C’est également une erreur de dire que les varices ne sont ja- mais aplaties dans le #Z. trunculus ; mon gros échantil- lon les a absolument planes sur la partie antérieure du dernier tour, et très peu saillantes en arrière des tuber- cules ; beaucoup d'échantillons, même parmi les jeunes, ont aussi des varices plates. La queue de mon gros échan- tillon n’est pas sensiblement plus longue que celle de la fig. 1, pl. v, de C. d’Ancona, l’ombilic est sensiblement égal et les individus qui ont plus de varices ont aussi l’ombilic plus ample. Quant aux dentelures du labre, elles sont, en effet, plus nombreuses sur mes échantillons que dans la fig. 4 de Ja pl. 1v, mais en même nombre que dans la fig. 4 de la pl. v. Seulement, il y a lieu de remarquer que ces denticulations, isolées pendant le jeune âge, se rapprochent, deux à deux, quand la coquille vieillit; qu’à l’âgede mon gros échantillon ce ne sont que des dents bi- fides, et que, probablement plus tard, elles ne forment plus qu’une seule dent pour deux anciennes.

En résumé, on peut dire qu'aucun des caractères dis- tinctifs entassés par M. d’Ancona, ne résiste à l'analyse. M. Cocconi dit, en parlant du M. trunculus, « espèce . polymorphe, tant vivante que fossile, et avec laquelle «€ les auteurs ont constitué tant de variétés et même d’es- « pèces distinctes, qu'il est difficile de reconnaître quel « est le véritable type de Linné. En général, cependant, « on regarde comme représentant le M. trunculus les « jeunes exemplaires dont les tours sont le plus angu- « leux, presque carénés, et sur lesquels on observe le plus « distinctement des plis longitudinaux intercalés entre « les varices. »

A EN

are

M. Cocconi dit ensuite qu’il possède des échantillons du M. trunculus certainement adultes, et il ajoute : « les « passages au M. conglobatus, Michelotti, sont si graduels « que cela fait douter, dans certains cas, de l'existence de « cette espèce, qui ne peut être admise qu’en considérant « les formes extrêmes. » En réalité, cela revient à avouer que l’on a coutume d’appeler M. trunculus les petits M. conglobatus, et M. conglobatus les grands M. trunculus. Quant aux différences existant entre les types extrêmes, c’est ce qui arrive toujours en pareils cas; je possède des M. trunculus vivants qui diffèrent encore bien plus entre eux, sans que personne songe à en faire des espèces distinctes.

M. Bellardi admet, de son côté, que les tours sont sub- anguleux, et dit qu’il n’y a pas de côtes entre les varices; mais il ne parle pas de Paplatissement des varices qui peuvent aller jusqu’à dix. Il admet une variété à nodosi- tés obtuses, au lieu d’épines, une à 7 varices grandes, obtuses, très saillantes et munies de deux séries de tu- bercules, enfin, comme dernière variété, le M. Pecchio- lianus, d’Ancona. Il n’admet pas l'existence du M. trun- culus dans les terrains qu’il étudie, mais il regarde les formes qu’on y rencontre comme des types d’où dérive l'espèce vivante (1), dont ils diffèrent, en général, par leur forme plus courte et plus gonflée, par la brièveté de la spire, par la profondeur moinüre des sutures, par l’ab-

(1) Ces quatre types seraient les M. conglobatus, Michelotii ; M. Sedgwicki, Michelotti; M. subasperrimus, d’Orbigny, et M. Hôrnesi, d'Ancona. Ainsi le M. trunculus serait, d’après M. Bel- lardi, la résultante de ces quatre formes ; c’est exactement lin- verse de ce qu’on admet d’ordinaire dans la théorie des formes dérivées.

ST DS sence de la carène qui caractérise la forme vivante, ca- rène en arrière de laquelle la surface est, dans le M. PR culus, plus ou moins déprimée.

Comme on le voit, M. Bellardi bouleverse complète- ment les caractères distinctifs établis par M. d’Ancona, et il en trouve d’autres tout à fait différents. La réunion du M. Pecchiolianus au M. conglobatus paraît moins jus- tifiée que celle de cette dernière espèce au M. trunculus. Quant à l’absence des côtes entre les varices, il faudrait ajouter « sur le dernier tour », car il y en a sur les pre- miers tours. D'ailleurs, l'absence de côtes existe aussi dans le M. trunculus : l’un de mes échantillons n’en a pas du tout et mon plus gros a plutôt des lignes de tu- bercules que des côtes. D'autre part, j’ai des échantillons vivants qui ont des sutures très superficielles, qui m'ont pas de carène (mon plus gros, par exemple) et dont la partie postérieure des tours est arrondie et non dé- primée.

Eofin, Hôrnes a réuni le M. conglobatus au M. truncu- lus : il est vrai qu'il lui réunit encore le M. Turonensis, Daojardin, point sur lequel je crois devoir faire des réserves.

Il résulte de la discussion qui précède que, si les au- teurs ont longuement disserté pour arriver à trouver des caractères distinctifs absolument opposés, cela prouve qu’en réalité ces différences sont contestables et qu’en outre ils ne sont même pas d'accord sur le type de la variété à laquelle il convient d'attribuer le nom de M. conglobatus.

Dans ces conditions, je n'aurais pas hésité à supprimer l'espèce , surtout après l’aveu, dépouillé d’artifice, de M. Cocconi : mais il m’eût fallu, pour cela, posséder une bonne série de #. conglobatus parfaitement authen-

Der tiques. En attendant, je laisse subsister l'espèce sous toutes réserves (1).

Provenances. Ashen : Cannes (très rare), Musée de Cannes.

Plaisancien : Biot (très rare), ma collection.

Fossile du pliocène italien (auctores) et du miocène su- périeur de Tortone (Bellardi).

14. Murex PECCHIOLIANUS, d’Ancona.

Testa subfusiformis, turbinato-ventricosa, transversim cingulata et striata; varices T angulati, nodosi et echi- nati ; apertura ovala ; cauda umbilicata, ascendens.

4871. Murex Pecchiolianus, d’Ancona, Mal. pl. it., p.32, pl. v, fig. 5.

4872. conglobatus, var. C, Bellardi, Moll. terz., part. I, p. 90.

4875. Pecchiohianus,Cocconi, Moll. Parm. Plais., p. 51.

1874 Foresti, Cat. Bol., fasc. 2, Pp. 96.

Observations. Espèce très rare dans les sables jaunes.

Cette espèce, que M. Bellardi réunit à son #. congloba- tus, en est certainement bien plus distincte que le A. trun- culus; si l’on réunissait ces trois formes, il faudrait y joindre aussi toutes les espèces du mème groupe, ce qui ferait entrer dans une même espèce des extrêmes qui n’ont plus aucun rapport, bien qu’ils soient reliés entre

{1} M. de Monterosato donne, dans sa Nuova rivista delle Conch. Med., 658, une variété conglobata du M. trunculus. Est-ce le M. conglobatus qu’il veut ainsi désigner ? En ce cas, il le consi- dérerait comme une espèce vivante de la Méditerranée.

06

eux, d'une manière indiscutable, par une série de formes intermédiaires. Je crois donc que le M. Pecchiolianus, par la déclivité de la partie postérieure de ses tours, par ses grosses épines, par sa forme ramassée (75 millimètres sur 70), par sa queue très large et sa spire très courte, mérite d'être maintenu parmi les espèces qui composent le groupe du M. trunculus.

Provenances. Astien : Cannes (très rare), Musée de Cannes.

Fossile du pliocène it. (d'Ancona), du pliocène de Bo- logne (Foresti), du pliocène de Lugagnano (Cocconi), du miocène supérieur d’Albenga (Bellardi).

15. Murex Hoërnesi, d’Ancona (PI. 1, fig, 4).

Testa ovato-ventricosa, septemfariam varicosa; varices spinosi; anfractus conveæi, transversim striali et cingu- lati; striæ granulosæ; apertura ovato-rotundata, labrum dextrum sulcatum ; canalis apertus, recurvus; umbilicus patens.

1870. Murex Sedgwicki, A. Bell, Cat. Biot, 479,

J. C., p. 554. 18714. Hœrnesi, d'Ancona, Mal. pl. it., p. 50,

pl. v, f. 2. 1872 Bellardi, Mal. terz., p. 1, p. 88. 1875. Cocconi, Moll. mioc. pl. Parm. Plais., p. 51. 1874. Foresti, Cat.Bol., part. LE, p. 57. Observations. Belle espèce, rare dans les sables

jaunes, très rare dans les argiles bleues.

Cette espèce est plus nettement distincte du M. trun- culus que le M. conglobatus, quand on compare des échantillons de même âge, ayant par conséquent les

mèmes dimensions. Les caractères sur lesquels est fondée cette séparation, sont les suivants :

Le M. Hœærnesi est plus court et plus large, il a le dernier tour beaucoup plus déprimé, près de la naissance de la queue, ce qui rend la base de celle-ci beaucoup plus étroite. Cette queue est entourée de trois cordons, dont deux au moins sont assez élevés et forment sur les varices des épines assez fortes; celui du milieu surtout a les épines fort longues; cette disposition se rencontre rare- ment et, en tous cas, à un moindre degré, dans le M. trunculus. Il n’a ordinairement pas de côtes entre les varices du dernier tour, et ses épines sont plus longues, plus aiguës et presque toujours canaliculées. Les varices sont aussi plus nombreuses qu’elles ne le sont d'habitude, dans le M. trunculus. M. d'Ancona ajoute que ses.tours sont plus convexes, ses sutures plus profondes, ses varices moins élevées, sa surface plus rugueuse et ses cordons moins saillants ; je n’ai pu reconnaître la constance d’au- cun de ces caractères : tout dépend des types de M. trun- culus que l’on choisit pour la comparaison,

Si je ne cite pas dans la synonymie le M. Sedgwicki, Hôrnes (non Michelotti) (4), donné par M. d'Ancona comme se rapporlant à son espèce, c’est que je ne sais véritablement pas comment M. d’Ancona peut indiquer les figures de Hürnes comme représentant sa coquille et surtout comment il peut dire que les fig. 2 et 5 de la pl. xx représentent très bien ladite espèce. Ces figures, de même que la description du reste, ne mentionnent que cinq varices, entre lesquelles se montrent des côtes pres- que aussi fortes qu’elles, mais qui, en revanche, portent des épines beaucoup plus faibles que celles du M. Hôr- nesi. Pour moi, l’espèce de Hôrnes n’est autre que le

(1) Foss. Moll, Wien, v. 1, p. 220, pl. xxun, fig. 2 et 3.

LES M. Bourgeoisi, Tournouër, bien que M. Tournouër la croie différente (1), ou elle n’en est tout au plus qu’une variété. Cette synonymie doit donc être supprimée, malgré toute l'autorité d'auteurs tels que MM. Bellardi, Cocconi et Foresti.

C’est sans doute par suite d’une erreur typographique que M. A. Bell a donné le nom de Bronn comme auteur du M. Sedgwicki. | _Jene puis mieux terminer qu’en citant l'opinion de M. Foresti, au sujet des espèces démembrées du H. trun- culus de Linné : « Toutes les espèces que l’on cite « maintenant, lorsque des études ultérieures auront été « faites, relativement aux modifications que subissent les « coquilles, en raison des causes nombreuses et variées qui « peuvent influer sur elles, ne doivent, je le crois et je le « répète, être considérées que comme des variétés distinctes « de la forme typique de Linné». Aussi, il est à regretter que M. Fontannes, dans son magnifique ouvrage sur la Faune du Sud-Est, ait encore compliqué cette inextricable série par la création d’un 4. neomagensis.

Provenances. Astien : Cannes (rare) ; Musée de Cannes ; ma collection (type figuré).

Plaisancien : Nice, Musée de Cannes? Biot, coll. Brachet. .

Fossile du pliocène it. (d’Ancona, Bellardi, Cocconi, Foresti) ; du miocène sup. d’Albenga (Bellardi) ; de Bor- deaux ? (Benoist (2).

16. MuREx TRUNCATULUS, Foresti. Testa subfusiformis, transversim striata, longitudinali- (1) Journ. Conchyl., 1875, p. 156, pl. v, fig. 5.

(2) Ne serait-ce pas plutôt le M. Bourgeoisi ou l'espèce de Hôürnes?

2 Rg

ter costata ; costæ rotundatæ ; anfractus convexi; spira producta; apertura subovata; labrum intus dentatum; ca- nals rectus ; cauda subumbilicata (Foresti).

1864. Murex trunculoides, Doderlein (non Pusch), 5,

p. 22. 4868. truncatulus, Foresti, Cat. Bol., p. 15. 1871. d’Ancona, Mal. pl. it., p. 54, pl. v, f. 5. 1872 Bellardi, Moll. terz., part. I, p. 91. 4873. Cocconi, Moll. mioc. Parm.

Plais., p. 52.

Observations. Coquille très rare dans les sables jaunes. La figure donnée par M. Foresti est tout à fait défectueuse ; son dessinateur a l'habitude, probablement pour faire ressortir les côtes, de représenter, dans leur in- tervalle, une sorte de ciment blanchâtre qui ferait croire que la coquille est empâtée et mal nettoyée. M. d’An- cona signale l’imperfection de ce dessin et donrie une bonne figure de l'espèce. C’est encore une forme qui ap- partient au groupe du M. trunculus, mais qui offre du moins des caractères distinctifs très nets.

Provenances. Astien : Cannes (très rare) ; Musée de Cannes. )

Fossile du pliocène italien (Foresti, d’Ancona, Bellardi, Cocconi); du miocène supérieur de Tortone, Albenga, Savone (Bellardi).

47. Murex rupis, Borson.

Testa fusiformis, ventricosa, elevata, crassa; anfractus seæfuriam varicosi, varices crassi, elevati, rotundati ;

00 canalis apertus, elongatus, ad basin dilatatus ; labrum intus sulcatum; labium crassum, expansum.

1822. Murex rudis, Borson, Sagg. oritt. Piém., Il, p.62, pl. 1, fig. 6. 1852. subrudis (err.typ.), d'Orbigny, Prod., IT, p.175, ét..26. B., n°1579: 1856. rudis, Hürnes, Foss. moll. Wien, [, p.674, pl. zi, fig. 6. 1871. C.d’Ancona, Mal. pl. it., p. 55,

pl. vi, f. 6-7.

1872 Bellardi, Moll. terz., part. I, p. 94, pl. vu, f. 1-2.

1875. Cocconi, Moll. mioc. e plioc. Parm. Plais., p. 92.

1874. Foresti, Cat. Bol., fasc. 2, p. 56.

Observations. Espèce très rare dans les sables jaunes et non moins rare dans les argiles bleues. C’est la variété représentée (pl. vi, fig. 6) par M. d’Ancona, à l'exception de l’épine de la dernière varice, qui n'existe qu’à l’état de vestige.

C’est encore une espèce fort peu nette, d’après M. Bel- lardi qui avoue que la figure de Borson est très mauvaise et qui n’a pu reconnaître l’espèce que d’après les types eux-mêmes. Il cite avec doute la synonymie de C. d’An- cona : je ne crois pas cependant qu’il y ait incompatibilité entre l'espèce de C. d’Ancona et la sienne ; les différences ne peuvent, selon moi, être attribuées qu'à des variétés et sont d'autant moins étonnantes que M. Bellardi décrit l’espèce dans l'étage miocène, et M. d’Ancona dans l'étage pliocène. |

Le Prodrome de d'Orbigny (loc. cit.) porte, par une

EEE erreur typographique, reconnue déjà par Deshayes dans son second ouvrage sur le bassin de Paris, M. subrudis, Borson; cette erreur n'existe pas dans la table des ma- tières qui ne renvoie, pour le M. subrudis, qu’à l'espèce du bassin de Paris, et nomme le 1379 M. rudis.

On ne comprend guère comment cette espèce a été con- fondue, à plusieurs reprises, entre autres par Michelotti, dans sa Monographie des Murex et dans ses deux ouvrages sur le Miocène, avec des espèces du groupe du M. bran- daris.

Provenances. Astien : Cannes (très rare), Musée de Cannes, ma collection.

Plaisancien : Biot (très rare), Musée de Cannes.

Fossile du pliocène italien (d’Ancona, Foresti, Coc- coni) ; du miocène supérieur de Tortone et de Vezza, près d'Albe (Bellardi) ; des faluns de Vienne, de Touraine (?) et de Saubrigues (?) (Hôrnes).

18. MUREx SQUAMULATUS, Brocchi.

Testa fusiformis, turrita, transversim profunde sul- cata; costæ sublamellures, muricatæ; anfractus carinati, superne glabri; ullimus anfractus basi convexriusculus ; apertura subtrigona; cauda longa, subulata.

1814. Murex squamulatus, Brocchi. Conch. foss. sub., éd. 2, v. 2, p.215, pl. vu, f. 15.

1868. Foresti, Cat. Bol., p. 17.

1370. Murex multilamellosus, A. Bell, Cat. Biot, 194,

J. C., p. 545.

1871. Murex squamulatus, d’Ancona, Moll.pl.it., p.45,

pl. :n,f1 2:

Lenpo' 1872. Murex squamulatus, Bellardi, Moll. terz., 1, p. 103. 1875. Cocconi, Moll. plioc. mioc. Parm. Plais., p. 39.

Observations. Cette jolie espèce est commune dans les argiles bleues ; elle est peu variable. Toutefois, un de mes exemplaires offre une particularité assez singulière : il porte, sur la carène, deux cordons au lieu d’un seul ; ces cordons, très rapprochés, produisent, au point de ren- contre des varices, une épine bifide d’un aspect tout par- ticulier.

La figure de Brocchi n’est pas bonne, ainsi que le fait remarquer M. d’Ancona ; mais M. Foresti va trop loin en disant que la coquille de Bologne qu’il rapporte, sur la foi de Pecchioli, au M. squamulatus, Brocchi, ne se rap- porte ni à la figure ni à la description de l’auteur. J'ai reçu de M. Foresti lui-même des échantillons venant de Bologne et je les trouve identiques aux miens, qui corres- pondent très bien à la description de Brocchi, et suffisam- ment à la figure donnée par cet auteur.

M. Cocconi citecomme synonyme le M. multilamellosus, Philippi ; cela me parait erroné : l’absence, dans l’espèce de Philippi, de cordons transverses ne permet pas de la confondre avec celle de Brocchi ; elle se rapprocherait plutôt, comme le dit Philippi, du M. vaginatus, Jan. C’est probablement cette erreur qui a motivé la citation de M. Bell ; mais, comme il est également possible qu’il ait voulu désigner le M. vaginatus, je fais précéder cette cita- tion d'un point de doute, dans ma synonymie.

Provenances. Plaisancien : Biot (commun), Musée de Cannes, ma collection.

Le Gt.

La Marseillaise (commun), ma collection.

Antibes, Fort carré (commun), coll. de Morgan, ma col- lection.

Fossile du pliocène italien (Foresti, d’Ancona, Cocconi); du miocène supérieur de Tortone (Bellardi).

19. MUREX VAGINATUS, Jan.

Testa fusiformis, turrita, glabra; spira acuminata; an- fractus profunde separati, in medio carinato-serralr, sca- lariæformes; varices octo lamellosæ, ad carinam spinosæ; ultimus anfractus basi conveæiusculus, in canalem lon- gum, gracilem desinens; aperlura brevis, subtrigona (C. d'Ancona).

1852. Murex vaginatus, Jan, Cat. Mus. Crist. et Jan,

p. 11, no 27. 1856. Philippi, En.Moll.Sic.,f, p.211, Dluxr 27, 1843. Fusus Deshayes, Lamarck, An.s. vert., éd. 2, 9, p. 464. 41844. Murex Philippi, En. Moll. Sic., I, p- 182. 21856. Hôrnes, Foss. Moll. Wien, I, p. 229, pl. xxux, f. 13. 1868. Foresti, Cat. Bol., p. 16. 1871. d’Ancona, Mal. pl. it., p. 46,

pl. 11, fig. 8. 21872. Bellardi, Moll. terz., I, p. 105. 1875. Cocconi, Moll. mioc. et pl. _ Parm. Plais., p. 40.

Observations. Jolie espèce, fort rare dans les argiles bleues. Je rapporte avec doute à cette espèce la figure de Hôrnes, qui ne semble pas représenter la forme dont nous

= Gr Es nous occupons. Les épines sont fortement rejetées en arrière, au lieu d’être presque perpendiculaires à l'axe de la coquille ; la forme du dernier tour n’est pas non plus tout à fait la même.

M. Bellardi n’est pas sûr que les deux exemplaires, d’après lesquels il cite cette espèce comme provenant des collines de Turin, doivent lui être rapportées; je mets donc également un point de doute devant la citation de cet auteur.

Provenances. Plaisancien : Biot (rare), Musée de Cannes, ma collection.

Fossile du pliocèneital.(Cocconi,Foresti,d’Ancona,etc.); du miocène moyen de Turin? (Bellardi); des falans de Vienne ? (Hôrnes).

Vivant, dans la Méditerranée et l'Atlantique (Montero- sato).

Philippi prétend qu’on prend pour des individus vi- vants, sur les côtes de la Sicile, des coquilles détachées des argiles, sous l’action des flots, et habitées par des Pa- gures | ! |

20. Murex PoLymorraus, Brocchi.

Testa subfusiformis, transversim sulcata, longitudina- liter costata; anfractus bipartiti, carinati; carina spinis fornicatis coronata ; labrum intus sulcatum ; cauda lon- giuscula, ascendens.

1814. Murex polymorphus, Brocchi, Conch. foss. sub., - éd.9, v. 2, p.206, pl.vur, fig. 4. 1847. Michelotti, Foss. mioc., p. 241. 18685. Foresti, Cat. Bol., p. 20.

DER 1870. Murex polymorphus, A. Bell, Cat. Biot, 190 (J. C., p. 545).

1871. C. d’Ancona, Mo. pl. it., p. 45, pl. vis, fig. 7-9.

1872. —— Bellardi, Moll.terz., part. I, pl. 106.

4875. —- Cocconi, Moll. mioc. et pl.

Parm. Plais., p. 56.

Observations. Espèce assez commune dans les sables jaunes. Le Musée de Cannes possède un échantillon éti- queté de Biot, mais dont la provenance est trop douteuse pour que je puisse me permettre de citer cette localité.

Les échantillons sont petits: ils ont généralement de 45 à 20 millimètres de longueur ; ils sont ornés de 8 à 10 varices qui, chez les adultes, ont plutôt l’aspect de côtes ; leur carène est généralement faible et dépourvue de véritables épines. Ce sont plutôt des tubercules aplatis parallèlement à la carène; cependant les jeunes et les premiers tours des adultes ont les varices et les épines normales.

Il existe, à Cannes, une variété dont la carène est nulle, ainsi que les épines, et dont les varices sont absolament transformées en côtes.

Tous les exemplaires que je connais ont le canal ouvert.

Provenances. Asthen : Cannes (assez commun), Mu- sée de Cannes, ma collection.

Fossile du pliocène it. d’Asti (d’Ancona), de Plaisance (Brocchi), de Bologne (Foresti), de Castellarquato, Dialo, Montezago, Lugagnano (Cocconi); du miocène sup. d’Albe et du miocène moyen de Turin (Bellardi) ; du langhien de Saucats (Benoist).

MNT E Ro 24. Murex Broccn, Monterosato.

Testa ovato-fusiformis, medio ventricosa; anfraclus subcarinati, plicato-nodosi, supra planulati; lineæ ele- valæ, transversæ, squamulosæ; apertura ovata; cauda longiuscula, angusta, incurva.

1814. Murex craticulatus, Brocchi, Conch. foss. sub., v. 2, p. 195, pl. v, fig. 14

(non L.). 1816. scaber, Lamarck, Enc. méth., pl. CDXXxXvVHH, f. 5. 1826. Fusus craliculatus, Blainville, Faun. fr., p. 87, pl. 1v p, f. 2.

1845. Murex scaber, Lamarck, An. s. vert., 2 éd., v. 9, p. 595, var. b.

1845. Fusus craticulatus, Deshayes, in Lamarck, An. s. vert., 2°éd., y. 9, p.471:

1868. Murex craticulatus, Foresti, Cat. Bol, p. 17.

1871. C. d'Ancona, Mal. pl. it., p. 42, pl. vi, fig. 4-5, pl. vis, Ê. 5.

1872. Bellardi, Moll. terz., part. [, p. 108. 1873. Cocconi, Moll. pl. et mioc.

Parm. Plais., p. 35. 4875. Brocchii, Monterosato, N.riv.Conch. méd., p. 59, 665. 1879. craticulalus, Fontannes, Inv. tert. S.-E., FÉPACE PI 0) A 1 AN OL

Observations. Cette espèce est fort rare dans les ar- giles bleues. Avons-nous affaire au véritable M. craticulatus, Linné ?

nt à Lee

Les auteurs ne sont pas d’accord à ce sujet. Brocchi, le premier, trouve que l'espèce citée par lui répond assez exactement à la description de Linné. Lamarck en fait sa Turbinella craticulata et, plus loin, Deshayes la donne (in Lamarck) comme synonyme du F. strigosus, Lamarck (Fasus rostratus, Olivi) ; il ajoute toutefois qu’il pourrait bien se rapporter au F. Syracusanus. Mais il y a, d'autre part, un F. craticulatus, Blainville, cité par Deshayes, et qui ne serait pas le M. craticulaitus, Linné, mais une moitié du M. scaber, Lamarck, cette espèce étant com- posée de deux autres bien distinctes: de l’une, nous n'avons pas à nous occuper ; l’autre est bien l'espèce de Blainville et sa description correspond parfaitement à notre espèce. M. d’Ancona n’approfondit pas la question et cite tous les auteurs, depuis Linné jusqu’à Hôrnes, sans discuter cette synonymie, cependant fort discutable. Hôrnes donne des figures inapplicables à notre espèce et se rapportant plutôt à des variétés du M. polymorphus. M. Bellardi exclut avec raison Hôrnes de la synonymie. mais il ne parle pas du M. craticulatus, Blainville, qui se rapporte cependant à son espèce, et il évite même de le citer dans sa synonymie. M. Foresti, de même que d’Or- bigny dans son Prodrome, lui donne Brocchi comme au- teur. M. Cocconi a consulté Lamarck, mais pas assez attentivement ; il dit que le T. craticulata, Lamarck, correspond au M. craticulatus, Linné (non Brocchi), et cite le témoignage de Born à l'appui de son assertion, puis il ajoute : «Le M. craticulatus, Linné, est donc diffé- « rent de celui de Brocchi, et, pour ne pas faire un double « emploi de la même dénomination, celle-ci devrait être « changée; mais, puisque l'espèce linnéenne doit être rap- « portée au genre Turbinella, à cause de ses plis columel- « laires, j'ai, pour celte raison, conservé ici à l'espèce en

LES

« question le nom de M. craticulatus, Brocchi (non L.), » et il met en tête de l’article M. craticulatus, Ren. (in Br.) non L.

De ce que Lamarck a fait de cette espèce une Turbi- nelle, après en avoir fait une Fasciolaire, dans l’Encyclo- pédie, il ne résulte pas qu'il faille absolument suivre son opinion, fût-ellemêmeappuyée decelle de Born, et considé- rer la coquille comme différente de celle qu'a voulu dési- gner Brocchi ; Deshayes n’a que quelques doutes en la rapportant au F. rostratus, Olivi ; les autres auteurs n’en ont aucun à la rapporter à l’espèce de Brocchi.

En conséquence, malgré tout le respect que l’on peut avoir pour Linné, il n’est pas admissible que la nomen- clature reste indéfiniment embrouillée, pour une espèce mal définie par son auteur, à ce point que chacun s’ef- force de retrouver le type dans les échantillons les plus différents. On n’a, pour s’en convaincre, qu’à comparer les figures données par Hôrnes (pl. xxiv, f. 9-10-11), avec celles de M. d’Ancona, voir ensuite dans l’Encyclo- pédie, pl. cpxxix, fig. 5, et dans Brocchi, pl. vit, fig. 4, et l’on comprendra quelle a être l’élasticité de la description de Linné (1).

(1) On conçoit, en lisant la diagnose de Linné, la diversité des opinions qui se sont produites, à ce sujet : M, lesia oblonga, anfractibus rolundalis, plicalis, transversim reliculatis, apertura dentala, cauda brevi. Rond. tert., 89. Turbo angulatus. Habitat in Mediterraneo. Tesla oblonga, anfractibus elevalo-striatis, albida, longiludinaliter subplicata, angulis elevalis ferrugineis. Cauda brevis, apertura intus striata. Linné renvoie seulement à la figure de Rondelet qui est très mauvaise et doit, d’après M. Han- ley (/psa Linn. Conch.), représenter le Turbinella polygona ou le Fasciolaria Tarentina. Qnant à la coquille, elle n’existe pas dans la collection de Linné. D’après M. Hanley, c’est le Turbi- nella craticulata représenté par Kiéner (Coq. viv. Turb., pl. xIx, . fig. 2) qui se rapproche le plus de l’espèce linnéenne.

OU

Autre source de confusion ! On trouve, dans Hôrnes, comme synonyme de cette espèce, le M. subangulatus, Lamarck (fossile de Courtagnon, qui n’est pas cité dans l'ouvrage de Deshayes, et que Lamarck compare au M. craticulatus, Linné, oubliant qu’il fait de ce dernier une Turbinelle). À sa synonymie, Hôrnes ajoute encore, outre le M. subangulatus de Blainville, trois Purpura de Grate- loup, qui ne paraissent avoir rien de commun avec les fi- gures données par Brocchi.

Dans ces conditions, M.deMonterosato a prisle sage parti de donner un autre nom à l’espèce de Brocchi : M. Broc- chii, Monterosato, et nous suivons cet exemple. On laisse , dans ce cas, subsister le Turbinella craticulata, Lamarck, et on réserve le nom de M. scaber, Lamarck, pour le type de cette espèce. Le nom de M. Brocchii avait déjà été pris par Cantraine et par Sismonda, mais pour distinguer une coquille qui n’est autre que le M. absonus. Il en est de même du M. Brocchii de Michelotti, qui n’est qu’une Colombelle.

Comme l'espèce en question fait partie d’un groupe aussi voisin des Fusus que des Murex, 1} sera prudent d'éviter de donner le nom de F. Brocchii à un Fusus.

Provenances.— Plaisancien : Biot (très rare); Musée de Cannes ; ma collection.

Fossile du pliocène ital. (d Ancona, Cocconi, Foresti), du miocène de Castelnuovo d’Asti, de Tortone et d’Albe (Bellardi), du pliocène de Perpignan (Fontannes).

Vivant dans la Méditerranée (Deshayes in Lamarck, Monterosato).

22. Murex Funicucosus, Borson.

Testa ovalo-oblonga; anfractus convexiusculi, phcis lon- gitudinalibus obsoletis, instructi ; striæ transversæ alter-

A'pantee

nalim minores; apertura subovata, coarctata; labrum dex- trum intus dentatum; cauda brevis, canalis parvus.

1814. Murex craticulatus, var., Brocchi, Conch. foss.

sub., éd. 2, v. 2, p. 498, pl..xva, (15%

4821. funiculosus, Borson, Sagg. orit. Piem., I, D: 58, pl, 1, (2

1831. bifidus, Bronn, It. tert. geb., p. 56.

1868. funiculosus, Foresti, Cat. Bol., p. 17.

1871. C. d'Ancona, Mal. pl. it., p. 37, pl. vu, f. 2.

1872. Bellardi, Moll. terz., part. [, p. 410.

1875. Cocconi, Moll. mioc. e plioc, Parm. Plais., p. 55.

1879. Fontannes, Inv. foss. S.-E.,

D.\9, DLL, 6.02:

Observations. Espèce très rare dans les argiles bleues. Les jeunes échantillons se confondent avec ceux du M. Brocchii, Monterosato (M. craticulatus, Brocchi). Comme cette espèce, le M. funiculosus a souvent le canal ouvert, circonstance qui se présente, d’ailleurs, dans toutes les espèces à canal fermé, quand la bouche n’est pas absolument formée.

Provenances.— Plaisancien : Biot (très rare), Musée de Cannes.

Fossile du pliocène ital. (d'Ancona, Cocconi, Foresti, Bellardi), du miocène sup. de Tortone (Bellardi).

23. MuREx scaLARISs, Brocchi.

Testa subfusiformis, longitudinaliter 9-10 costata; an- fractus convexi, striis transversis elevatis, fimbriatim

D > 4 es imbricatis cincti; apertura ovata, labrum intus crenu-

tum ; cauda breviuscula, subinflexa; canalis clausus.

1814. Murex scalaris, Brocchi, Conch. foss. sub., éd. 2, V2 pa 40% pluc. Ge: 1.

21856. Hôrnes, Foss. Moll. Wien, v. 1, p. 240, pl. xxv, fig. 5.

1868. Foresti, Cat. Bol., p. 21.

1870. A. Bell, Cat. Biot, 466, J. C., p. 544.

1871. —— C. d'Ancona, Mal. pl. it., p. 39, pl. vis, fig. 5, 6.

1872. Bellardi, Moll. terz., part. I, p. 115, pl. vu, fig. 15 (made).

1875. —— Cocconi, Moll. pl. et mioc. Parm. PI., p. 54.

1879. —_— Fontannes, Inv. foss. S.E., p. 12,

pit, Met:

Observations. Un seul échantillon de petite taille des sables jaunes ; il correspond bien à la figure et à la des- cription de Brocchi et à la fig. G de C. d’Ancona. La figure que donne M. Bellardi est très mauvaise; une tache noire, lithographiée sur le canal, ferait croire que ce canal est lar- gement ouvert, ce qui change complètement la physiono- mie de la coquille; cependant, en interprétant la figure d'après la description, on voit que c’est bien notre co- quille qu’il a voulu représenter. Il n’en est pas de même de la figure donnée par Hôrnes, dans laquelle je ne puis reconnaître notre espèce; je cite néanmoins cet auteur, car la description convient bien à notre espèce, mais ce serait plutôt la figure du M. imbricatus qui la représente- rait. Hôrnes cite avec doute, comme synonyme, le Fusus

Lt 72

+

alligatus de Grateloup; il est vrai que la figure donnée par celui-ci convient aussi bien à cette espèce qu’à une autre; mais je me suis fait une loi de ne le citer qu’avec une cer- titude complète, en raison du peu de fidélité de ses figu- res, par crainte de perpétuer des confusions. M. Foresti trouve également que son espèce ne correspond pas à celle qui est figurée par Hôrnes et j'ai été à même de le constater sur les échantillons de Bologne qu'il a bien voulu m'adresser.

Je ne connais pas le M. imbricatus, Br., de notre plio- cène; mais les échantillons que M. Foresti m'a envoyés de Bologne n’ont que des rapports indirects avec le M. scalaris : ils appartiennent évidemment au mème groupe; mais la forme trapue, les tours presque plans et les gros cordons écailleux du premier doivent facilement le dis- tinguer du second; le jeune âge lui-même, d’après les pointes des échantillons de Bologne, ne doit pas être comparable.

M. Fontannes dit avoir trouvé, aux environs de Bol- lène, une variété intermédiaire entre ces deux espèces.

Provenances. Astien : Cannes (un échantillon de petite taille); ma collection.

Fossile du pliocène de Toscane (Brocchi, d'Ancona), Bologne (Foresti), environs de Plaisance et de Parme (Cocconi), Asti (Bellardi), du miocène supérieur de Tor- tone (Bellardi), des faluns de Vienne (Hôrnes); du Messi- nien de Bollène et de St-Restitut (Fontannes).

M. d'Ancona le donne comme vivant dans la Méditer- ranée, d’après Weinkauff; mais M. de Monterosato (Nuova Riv. Conch. Méd., p. 40, 681) donne à l'espèce vivante le nom de Pseudomurex Meyendorffi, Calcara. Ne con- naissant pas cette espèce vivante, je crois plus prudent de

Cr ne me ranger à l’avis de l’auteur qui a fait une étude spéciale

des coquilles de la Méditerranée et je ne cite pas l’espèce comme vivante.

24. MUREXx BRACTEATUS, Brocchi.

Testa ovato-fusiformais, costis longitudinalibus vix con- spicuis, cinqulis lamellaribus scariosis, denticulalis, un- dique eæasperata; anfractus carinati, distantes; cauda ascendens.

1814. Murex bracteatus, Brocchi, Conch. foss. sub., éd. 2, v. 2, p. 199, pl. 1x, fig. 5.

1871. C. d’Ancona, Mal. pl. it., p.44, pl. vix, fig. 41.

1872. —- Bellardi, Moll. terz., part, I, p.419.

Observations. = Extrèmement rare dans les argiles bleues; seul, le Musée de Cannes en possède un échan- tillon.

Cette espèce a donné lieu à un dédoublement : Brocchi a confondu deux coquilles qui sont encore mêlées dans sa collection, à savoir, d’abord l’espèce qui nous occupe, puis le Pleurotoma Bonella, Bellardi, autrefois appelé par celui-ci P. bracteata (voy. Cocconi, Foresti, Bellardi, 0p. cit.) *

Provenances. Plaisancien : Biot (très rare); Musée de Cannes, un seul échantillon.

Fossile du miocène de Turin et de Tortone (Bellardi), du pliocène de Pise (d’Ancona), Castel” Arquato (Cocconi), Bologne (Foresti).

Vivant dans la Méditerranée (Monterosato, Pseudo- murex) (1).

(1) Murex aquitanicus, Grateloup (A. Bell, Cat. Biot, 471,

Re pee

25. JANIA ANGULOSA, Brocchi, sp.

Testa oblonga, fusoidea ; anfractus convexi, angulosi ; cosiæ longitudinales 9 crassæ, rotundatæ, subcontiguæ ; costæ transversariæ frequentes, decussantes; apertura ova- lis, labrum dentatum; columella callosa, tuberculato-den- lata; canalis apertus, dilatatus, cauda recurva.

1814. Murex angulosus, Brocchi, Conch. foss. sub., éd. 2, V2) pLOOR PDISANVIES fig. 16.

4847. Fusus articulatus, Michelotli, Foss. mioc., p. 272, pl. 1x, fig. 21 (jeune).

1847. angulosus, Michelotti, loc. cit., p. 256,

pl x fig;

24870. Murex articulatus, À. Bell, Cat. Biot, 164, J. C, p. 544.

4871. angulosus, C. d'Ancona, Mal. pl.it., p. 47, pl. 1v, fig. 8.

1872. Jania angulosa, Bellardi, Moll. terz., part. 1, p. 148, pl. x1, fig. 5.

1873. Murex angulosus, Cocconi, En. Moll. Parm. Plais., p. 40,

J. C., 1870, p. 354). C'est seulement sur la foi de M. Bell que je cite cette espèce, ne l'ayant jamais rencontrée dans ces parages.

Murex Blainvillei, Grateloup {sie in A. Bell., Cat. Biot, 165, J. C., 1870, p. 344). Cette espèce a été nommée par Payraudeau et non par Grateloup. Si M. Bell, qui la cite sous le nom de ce der- nier auteur, l’a déterminée dans l’atlas, comme la figure et la description sont aussi insuffisantes l’une que l’autre, j'aime mieux supposer que la coquille de M. Bell était, par exemple, un M. scalaris à canal non encore fermé, ou quelque chose de sembla- ble, que d’inscrire une espèce aussi douteuse.

0

1879. Jania angulosa, Fontannes, Inv. foss. S. E., p. 16, pl. zx, fig. 10.

Observations.—Espèce très rare dans les argiles bleues; je n’en connais qu’un jeune échantillon, au Musée de Cannes. Je rapporte avec doute le M. articulatus, cité par M. Bell, à cette espèce, parce qu’il la donne comme étant nommée par Borson; toutefois, ce n’est pas une raison pour qu’il ne s’agisse pas de notre espèce, car le Cata- logue de M. Bell fourmille d'erreurs de noms d'auteurs.

Provenances. Plaisancien : Biot (très rare), un jeune échantillon au Musée de Cannes.

Fossile du pliocène d'Italie et de Sicile (d’Ancona, Coc- coni); du miccène de Turin et de Tortone (Bellardi); des faluns de Bordeaux (Benoist); du pliocène messinien de St-Restitut (Fontannes).

26. JANIA MaxiILLosA, Bonelli sp. (PI. I, fig. 5).

Dislingquunt hanc speciem a J. angulosa Brocchii se- quentes nolæ: Anfractus postice depressi; costæ longitudi- nales numerosiores (10-12), minores, minus obltusæ, non obliquæ, postice ante suturam desinentes; costulæ trans- versæ minores. Apertura angustior, nodi interni labri dexiri quatuor compressi, magis prominentes, nulli alii intermixti; plica postica labii sinistri major, plica co- lumellaris crassior.

? Murex maxillosus, Bonelli, Cat. m.s., Musée de

LE -d d

Turin; 2557:

1840. Fusus Bellardi et Michelotti, Sagg. orilt., p. 48, pl. 1, fig. 14. 1847. Michelotti, Foss. mioc., p.285,

pl. x, fig. 43.

RE A 1856. Murex angulosus, Hôrnes, Foss. Moll. Wien, v. 4, p. 257, pl. xxv, fig. 1. 1872. Jania maxillosa , Bellardi, Moll. terz., p. 149, pl. xi, fig. 6.

Observations. Fort belle espèce, très rare dans les argiles bleues. L’échantillon figuré est unique, il fait par- tie de la collection de M. Brachet, d'Antibes, qui a bien voulu me le communiquer. Malheureusement, il lui man- que la spire presque entière; j'ai cru néanmoins devoir le figurer, en raison de sa grande rareté et de ses dimen- sions remarquables. Sa longueur ne devait pas être moindre que 55 millimètres et sa largeur est de 25; or les plus grandes dimensions données par M. Bellardi sont 48 et 20, pour la var. À à laquelle appartient cet échan- tillon. Cette espèce n’a pas encore été, que je sache, citée dans le pliocène; M. Fontannes en dit quelques mots, à l’article J. angulosa, et la donne comme exclusivement miocène.

Provenances.— Plaisancien : Biot (extrêmement rare); coll. Brachet, un échantillon imparfait (1).

Fossile du miocène de Turin (Bellardi).

27. Nassa Bisotensis, Depentaillier (PI. I, fig. 4).

Testa elongata, crassiuscula, solida, nitida; superficies costis longitudinalibus acutis et carinis transversis, inter- stitiis multo minoribus, in foveolas rectangulares regula-

(1) Jania labrosa, Bonelli, ms. (Murex labrosus, Michelotti, in À. Bell, Cat. Biot, 474, J. C., 1870, p. 354).

L'espèce de Bonelli, qui est manuscrite, a été publiée par Bel- lardi et Michelotti, en 1840 (Sagg. oritt., p. 40, pl. an, fig. 15 el 16). Elle est citée par M. Bell comme venant de Biot ; je ne la con- nais ni de cetle provenance ni des autres gisements Voisins.

riter divisa et striis longitudinalibus tenuissimis, confer- tis, irregularibus et undulatis ornata; omnes costarum et carinarum intersectiones tuberculo satis elevato et acu- tiusculo instructæ; spira elongalo-conica, potius con- vextiuscula, apice mamillato vel acutiusculo; anfractus 7-8 latiusculi, valde convexi, postice depressi, subscalari- formes; sutura profunda, angusta; duo primi anfractus longitudinaliter tenuissime striati, terlius carinis trans- versis ornatus , cœteri costis et carinis instrucii. Aper- tura mediocris, subrotunda, postice subcanaliculata ; labrum dextrum acutum, haud incrassatum, intus plica- tum; labium sinistrum breve, tenue, levigatum, adnatum; columella rectissima, antice uniplicata, lævigata; canalis brevis, intortus, oblique truncatus, plicis incrementr sæpe squamosis, carina angusta et 3-k cingulis obtusis ornatus.

Var. 6 ecostala.

Costæ longitudinales in ultimis anfractibus obsoletæ, cinguli transversi in anfractibus posterioribus quinque planiusculi, angusti.

Differt: À Nassa serrata (Brocchi) cujus formam quodammodo refert, carinis interstitiis mullo minoribus, aculis, multo distantioribus et minus numerosis , upice plerumque obtusiore.

À Nassa Emiliana (Mayer), spira longiore, elatiore, an- fractibus magis rotundatis et magis scalariformibus, aper- tura magis rotunduta, breviore, postice canalicululu, sed late rotundata, tuberculis e costarum et carinarum inter- sectione eminentibus, in lota superficie æqualibus, ultimo anfractu semper spira multo breviore et valde globoso.— Long. 20-24 mill., lat. 11-13, all. anf. 8-10.

1879. Nassa Bisotensis, Depontaillier, J. de C., 1879, p. 477.

Observations. Cette coquille paraît remplacer

Se

presque complètement, à Biot, le N. serrata (Brocchi) ; elle y est en très grande abondance et son gisement semble à peu près restreint à celte localité. J’en ai cependant trouvé un échantillon, à la Marseillaise, mais, partout ail- leurs, c’est le Nassa serrata que l’on trouve exclusive- ment.

Les caractères de cette coquille me semblent assez tranchés et assez persistants pour en faire une espèce du groupe du N. serrata. La facilité avec laquelle on sépare les deux espèces, lorsque quelques rares échantillons de N. serrata se rencontrent dans la récolte, m'empêche - d’en faire une forte variété de cette dernière. Je ne con- nais le N. Emiliana (Mayer) que par la figure du Journal de Conchyliologie et je ne puis, d’après cette figure, rapporter la coquille de Biot à cette espèce; la forme du N. Emi- liana est bien plus globuleuse et se rapproche plutôt du N. clathrata (L.) que de notre espèce ; son dernier tour est par conséquent beaucoup plus grand, ce qui lui donne un tout autreaspect, malgréle rapport de l’ornementation.

La variété est peut-être seulement une monstruosité.

L’échantillon en question n’a pas de côtes longitudi- nales sur le dernier tour ; elles sont réduites à de simples plis d'accroissement, l’avant-dernier tour n’a que des côtes très rares. C’est après une cassure réparée que com- mence celte particularité.

Provenances.— Plaisancien : Biot (commune), ma col- lection, Musée de Cannes.

La Marseillaise (très rare), ma collection.

28. Nassa Cossmanni, Depontaillier (PI. I, fig. 5).

Testa elongata, crassiuscula, solida, striis longitudina- libus exilissimis, confertis, ornata; spira elongato-conica, conveæiuscula, apice mamillalo; anfractus 7-8 vix convexæi, subimbricati, raro transverse substriati ad

TON

suturam marginaii et tuberculis spinulosis et com- pressis 13-15 coronam formantibus ornati, longitudina- liter costati; costis 13-15 rectis, subaculis, interstiliis duplo lalioribus separatis ; anfractus embryonales 3 læ- ves, convexi; ultimus anfractus 3]T totius longitudinis æquans, anlice depressiusculus, profunde sulcatus et nun- quam costatus; apertura ovalis, elongata, postice cana- liculata ; labrum dextrum intus plicato-dentatum, antice leviter compressum; labium sinistrum expansum, nitr- dum, lœve, adnatum, satis crassum ; columella vix ar- cuata, uniplicata, lævigata; canalis brevis, oblique trun- calus, recurvus, extus sulcatus.

Var. B submutica.

Costis longitudinalibus obsoletis.

Differt : À N. semistriata (Brocchi), testa minore, spira longiore et oblusiore, anfractibus minus convexis, longitudinaliter costalis, suturis corona luberculorum ornalis, ultimo anfractu magis depresso.

À N. costulata (Brocchi), testa minore, tuberculis sutu- ralibus acutioribus, costis longitudinalibus in parte an- tica ultimi anfractus desinentibus.

Ab utraque, primis anfraclibus nunquam transversim striatis.

Dim. maxima. (Cannes, Ast.) Long. 45 maill., lat. T, ult. anf. 1. Media. Long. 8,5 maill., lat. 3,75, ult. anf. 3,75.

1878. Nassa Cossmanni, Depontaillier, Journ, de Con- chyl., 1878, p. 357.

Observations. Cette espèce, assez commune à Biot dans les argiles bleues, est fort rare dans les autres locali- tés du même niveau. Je n’en connais, dans la collection de M. Tournouër, que deux échantillons dont l’un vient

LE Fours de la Gaude et l’autre d’Apremont, près Nice; elle est très rare dans les sables jaunes de Cannes : c’est que j'ai trouvé mon plus grand échantillon.

Quelques individus conservent une trace de coloration qui consiste en une ligne brune, le long de la suture; cette ligne est plus foncée sur les tubercules.

Celte coquille a des proportions et des caractères très constants ; la variété ne diffère du type que par la moin- dre élévation des côtes et la plus grande expansion du bord droit, caractères peu fixes, car on trouve tous les intermédiaires possibles entre les deux variétés ; je n’hé- site donc pas à en faire une espèce nouvelle, qui doit être rangée dans le groupe de la N. semistriata, Brocchi.

Provenances. Astien : Cannes, RRR ; ma collection.

Plaisancien : Biot, À C (et var. 8); ma collection, Musée de Cannes ; Muséum (coll. d’Orbigny).

La Gaude, 1 éch. : coll. Tournouër.

Apremont, près Nice, 4 éch. : coll. Tournouër.

29. CoLuMBELLA coRRuGATA, Bonelli (in Bellardi) (PI. L, fig. 6).

(Non Buccinum corrugatum, Brocchi).

Testa parvula, subturrita, turgidula, nitida, transver- sim striata, longitudinaliter costata; costis rectis, obtusis, intershitia æquantibus; anfractu uliimo dimidiam fere longitudinem æquante, inferne grosse striato, detruncato; apertura ovato-oblonga.

1848. Columbella corrugata, Bellardi, Mon. Col., p. 42, pl. 1, fig. 8.

1856. _— Hôrnes, Moll. foss. Wien, vol. 4, p. 120, pl. xx, fig. 8.

(84. 1868. Columbella corrugata, Foresti, Cat. Bol., fig. 1,

p. 4. 1870. _ A. Bell, Cat. Biot, J. de C.,1870, p.554, n°482. 1875. Cocconi , Moll. mioc. e plioc. Parm. e Plais., p. 107. 1876. Foresti, PI. ant. di Cas- trocaro, p. 24. 1879. Fontannes, Inv. tert. S.E, (date fausse, c’est 1881) France, p. 94, pl. vi, fig. 45.

Observations. 11 m'est absolument impossible de me ranger à l’opinion des auteurs qui rapportent cette espèce au Buccinum corrugatum, Brocchi. Je veux bien que la description de Brocchi convienne assez à notre co- quille, mais c’est seulement au point de vue de l’orne- mentation, et je ne trouve rien dans cette description qui autorise à faire de la coquille de Brocchi une Colom- belle, alors que lui-même la classe parmi les Nasses, la com- pare au Buccinum stolatum, Gmelin, qui est une Nasse, et donne une figure que, à moins d'être aveugle, ou de déclarer la figure mauvaise, comme le fait M. Bellardi, on ne peut prendre que pour une Nasse, dont les carac- tères sont même parfaitement figurés. La simple compa- raison de la coquille qui nous occupe avec la description et la figure de Brocchi suffit à lever tous les doutes, puis- qu’il n’est pas possible de les placer dans le même genre. M. Bellardi cependant adopte cette synonymie qu'il fait remonter à Bonelli, d’après Sismonda ; il rapporte aussi à cette espèce, avec doute il est vrai, dans sa synonymie, la var. S du Buccinum variabile, Philippi (En. Moll. Sic.,

6

82

pl. xui, fig. 7); il le fait d’ailleurs d’après Philippi lui- même, qui donne le Buccinum corrugatum, Brocchi, comme synonyme douteux à sa variété. Celle-ci, en effet, lui ressemble beaucoup, et, comme elle, est, sans aucun doute, une Nasse bien caractérisée. Suivant l'exemple donné par M. Bellardi et, sans doute, comme cela n’arrive que trop souvent, sans se donner la peine de remon- ter sérieusement à la source, les auteurs ont tous recopié celte synonymie défectueuse. Hôrnes qui adopte cette synonymie donne une assez bonne figure de la coquille; je ne lui reproche que de ne pas montrer les stries trans- verses, dont il parle cependant dans la description. Dans son catalogue de Bologne, Foresti ne se prononce pas, mais, dans celui de Castrocaro, il donne comme synonyme le Buccinum corrugatum, Brocchi. Cocconi suit le même exemple et donne même comme synonyme Buccinum sto- latum , Brocchi, lorsque c’est justement Brocchi qui change ce nom, attribué à tort par Renieri au Buccinum corrugatum. M. Fontannes, dans ses Invertébrés tertiaires du Sud-Est, reproduit toujours la même erreur et pré- tend que le profil de la figure de Brocchi est inexact. L’éternisation de cette erreur ‘vient, je crois, de ce que personne ne s’est demandé si l’espèce de Brocchi était bien la même que celle de Bellardi, mais qu’on est parti de cette idée préconçue que ces deux espèces devaient absolument n’en former qu’une seule, ce que je ne puis admettre un seul instant. M. A. Bell, dans son catalogue de Biot, est le seul, à ma connaissance, qui sépare les deux espèces, qu'il cite toutes deux.

La coquille décrite et figurée par M. Fontannes offre de grandes différences avec la nôtre. M. Fontannes parle de 20-26 côtes, tandis que la nôtre n’en a que 12-15; de plus, le dernier tour et le labre de la première sont bien

Sn QE

moins déprimés, du moins autant que je puis en juger d’après une figure que le nom du dessinateur me rend, à bon droit, suspecte d’inexactitude. On peut en faire, comme il le propose, une variété. Quant à la figure de Hôürnes, sauf l'absence des stries, oubliées par le dessina- teur, puisque la description en parle, elle convient par- faitement à mes échantillons, et le nombre de ses côtes pa- raît être de 12-14, comme dans ces derniers et comme dans la figure de Bellardi, qui, toute mauvaise qu’elle est, doit nous guider. Je ne crois donc pas que l'espèce de Hôrnes soit même une variété.

Il n’en est pas de même de la variété À de M. Bellardi, qui, selon moi, doit être érigée en espèce distincte, car elle offre des caractères constants bien différents. Les échantillons qui se rapportent à cette variété sont plus courts, plus gonflés, ont les tours plus arrondis, les bords plus épaissis et plus rugueux intérieurement, et moins épaissis extérieurement, le canal est plus court et le bord droit moins déprimé antérieurement, les côtes ne sont généralement visibles que sur les premiers tours après l'embryon, rarement elles paraissent sur le dernier, et alors elles sont obsolètes et fortement sinueuses. Les stries transverses sont nulles, même sur le dernier tour, le canal seul est profondément strié. Enfin, ce qui, selon moi, est décisif, la spire embryonnaire est entièrement lisse et non pas ornée de costules sinueuses, comme dans le C. corrugata. Ne trouvant nulle part cette séparation faite, je propose, pour cette espèce, le nom de Columbella Mariæ (voir la description).

Le type du Col. corrugata est assez rare dans les sables jaunes.

Provenances. Astien : Cannes (fort rare), Musée de Cannes, ma collection.

se SE 2 Fossile du pliocène ital. Astézan (Bellardi), Bologne (Foresti), Santa-Maria-Maddalena (Cocconi), du mioc. inf.

Turin (Bellardi), des Pyrénées-Orientales (Fontannes), des faluns de Vienne (Hôrnes).

90. CoLumBELLA MariÆ, Depontaillier (PI. [, fig. 7).

Testa parva, crassa, solida, ventricosa, medio inflata; superficies lævis. Spira acuta, convexa; anfractus 7-9 convexiusculi; suturæ profundæ; anfractus embryonales 3 rotundati, læves ; sequens semper planus et longitudina- liter costatus; costæ obtusæ, interstiliis angustiores, sæpe in alios anfractus, rarissime usque in ultimum decurren- Les : cœteri anfractus lœves et conveziusculi, ultimus an- tice depressus, 3/7 totius longitudinis æquans, fere semper lævis sed in speciminibus undique costatis levissime an- tice" striatus : canalis brevis, contortus, striis impressis dorso profunde sulcatus : apertura ovato-oblonga ; labrum dextrum extus incrassatum, intus 6-7 dentatum, dens se- cundus crassior ; lubium sinistrum vix productum. Colu- mella recta, 3-4 dentata. Color fuscus, maculæ albidæ ad suturam et in ventre uliimi anfractus ibi aliquando fas- ciam vel lineam continuam formantes, valde variabiles.

Differt.—A Col. corrugata, Bell. (Non Buccinum corru- gatum, Brocc.) : parte antica fere semper ecostata vel cos- Lis trregularibus et obsoletis ornata : superficie lævi, non nitida, nec unquam striata; labro dextro extus magis in- crassaio, intus dentibus crassioribus munito; canal mi- nus distincto; denique spira embryonali lævi, nec, ut in Columbella corrugata, costulis sinuosis ornata.

Long. 7 mill., lat. 3, ult. anfr. 3.

(Specimina minus longa, spiræ convexilatis causu in proporlione latiora sunt.)

Dmar PME 1348. Columbella corrugata, Bell. (non Buccinum cor-

rugalum, Brocchi), var. À; Mon. Columb., p.13,

pl. £, f. 10. 1881. Mariæ, Depontaillier ; J. de C., 1881, p. 178.

Observations. Cette espèce est plus commune que la C. corrugala dans les sables jaunes. Comme je l’ai dit en parlant de cette dernière, je rapporte cette espèce à la var. À de la Col. corrugata, Bellardi, mais je ne puis admettre que cette coquille puisse rester réunie à la C. corrugala, dont elle diffère par une foule de caractères et principa- lement par ceux de la spire embryonnaire qui me sem- blent décisifs. Les figures que je donne des deux es- pèces feront mieux comprendre que toute description, que leur aspect est complètement différent et qu’elles ne peuvent être réunies.

Provenances.—Astien : Cannes (rare), Musée de Cannes; ma collection.

Fossile du pliocène italien, Astézan (Bellardi).

51. PLEURONECTIA DUODECIMLAMELLATA, Bronn.

Testa parva, rotundata, compressa, lenuissima, sub- æquivalvis, equilatera eleganter et dense concentrice striata; auriculæ parvæ, æquales; intus lamellis 10-12 æquidistantibus apice clavalo incrassatis radiata.

1831. Pecten duodecimlamellatus, Bronn, It. Tert. geb., p. 116, 665. 214839. Plilhippu, Michelotti, Brev. cenn. ter- reni sopracret. It. (Ann. Reg. Lomb. Ven., v. p. 11).

4 pur 21847. Pecten Philippü, Michelotti, Coq. mioc. It. sept., pl. an, f. 5. 4870. duodecimlamellatus, Hôrnes, Foss. Moll. Wien, p. 420, pl. LXVI, f. 2 (sa livrai- son est de 1867)

(Cocconi). 21870. Phhppiüi, Récluz, in A. Bell, Cat. Biot, J. de C., 1870, p. 354, 460. 1875. duodecimlamellatus, Cocconi, Moll. Parma

e Piacenza, p. 540.

Observations. Très jolie petite espèce, fort rare, à cause sans doute de sa fragilité extrème et parce qu’elle appartient plutôt au miocène.

Je ne rapporte qu'avec doute le Pecten Phihppu, Michelotti, à cette espèce, car Michelotti la distingue par des caractères assez marqués. Plus petit nombre de rayons, manque des stries de l’espèce de Bronn, oreillettes iné- gales. La figure ne donne pas les oreillettes, mais elle montre une certaine obliquité de la coquille qui ne se retrouve pas dans le P. 12-lamellatus. M. A. Bell cite de Biot le P. Philippit, mais il l’attribue à Récluz ; ne con- naissant pas l'espèce de cet auteur, je mets un point de doute.

Provenances.— Plaisancien : Biot (très rare), coll. Bra- chet.

Fossile du pliocène inf. italien, Gajano (Cocconi), du miocène de Vienne (Hôrnes).

EF

; ur

BIBLIOGEAPHIEE.

Structural and Systematice Conchology : an In- troduction to the Study of the Mollusea. Vol. IT. By (Conchyliologie structurale et sys- tématique : Introduction à l'étude des Mollus- ques. Volume II. Par) George W. Tryon gr (1).

Ce volume, par lequel se termine le Traité élémentaire de Conchyliologie structurale et systématiquede M. Tryon, comprend l’étude des Gastropodes Pulmonés, des Scapho- podes, des Pélécypodes ou Acéphalés, et enfin des Brachio- podes, considérés comme une classe de la grande division des Molluscoida. Cette étude est suivie d’un Appendix et d'une table des matières contenues dans les volumes I et IT de l'ouvrage.

L'auteur nous apprend que le genre Filholia, proposé par M. Bourguignat, en 4877, est un double emploi du genre Dactylius, créé antérieurement par Sandberger, en 4870, et que, par conséquent, il doit être supprimé ou passer en synonymie, ainsi que le genre Milne-Edward- sia, Bourguignat, que Sandberger avait déjà caractérisé, précédemment, sous la dénomination de Triptychia. Les coupes génériques et subgénériques, qui, dans le cours des dernières années, ont été proposées, en si grand nom- bre, par les naturalistes, pour les Mollusques et, particu- lièrement pour les Pulmonés, se trouvent mentionnées

(4) Philadelphie, 1884. Un volume grand in-8, carlonné à l'anglaise, comprenant 453 pages d'impression et accompagné de 49 planches noires.

88 .

d’une façon très complète et discutées, s’il y a lieu. Beau- coup de particularités et d'observations curieuses, rela- tées dans le cours de l'ouvrage, contribuent à rendre sa lecture intéressante pour les naturalistes et le recomman- dent à l'attention du public scientifique (1).

Peu de traités conchyliologiques sont aussi nourris de faits, aussi complets et aussi au courant des découvertes et des progrès les plus récents de la science. Les trois volumes de M. Tryon constituent donc, dans leur ensem- ble, un guide excellent pour les études malacologiques.

H. CROSSE.

mme anne ce acer

Catalog der Gattung €ypræa, Linné. Von (Cata-

logue du genre Cypræa, Linné. Par) &. €. Wein- auf (2).

L'auteur, qui a fait une étude spéciale du genre Cyprea, dans l'intention d'en publier la Monographie, dans la nouvelle édition du Conchylien-Cabinet à laquelle il collabore activement, publie un Catalogue préliminaire des espèces vivantes dont il se compose. Il en mentionne 185, qu'il subdivise en 7 sections: Cypræa s. str. (type: C. exanthema, Linné); Aricia, Gray (type : C. ventriculus, Lamarck); Luponia, Gray (type: C. stercoraria, Linné) ; Ocellaria (type : C. cribraria, Linné); Pustularia, H. et A.

(1) L'auteur nous apprend que notre Ostrea Talienwhanensis, du nord de la Chine (Journ. de Conchyl., vol. X, p. 149, pl. vi, fig. 6, 1862), se trouve également au Japon, dans la baie de Taichou et qu’elle y atteint la longueur, relativement énorme, de 3 pieds anglais. H;: C:

(2) Francefort-sur-le-Mein, 1881, chez Kumpf et Reis. Brochure in-8 de 25 pages d'impression.

O0 me Adams (type : C. staphylæa, Linné) ; Epona, H. et A. Adams (type : C. annulata, Gray); Cypræovula, Gray (type: C. Capensis, Gray) ; plus un sous-genre : Trivia, Gray (type: C. europæa, Montagu). Il considère le Cypræa Auberiana, Jousseaume, comme devant être réuni au C. bicallosa, Gray ; le C. Lienardi, Jousseaume , comme synonyme du C. cicercula , Linné, et le C. tricornis, Jousseaume, comme synonyme du C. globulus, Linné. Nous sommes complètement de son avis. H. CRossE.

Catalog der Gattung @vula, Bruguière. Von (Cata- logue du genre Ovula, Bruguière. Par) H. ©. Weinkausff (1).

L'auteur, dans son Catalogue, énumère 66 espèces d'Ovula comme vivant dans les mers de l’époque actuelle. Il les divise, en dehors du groupe principal (Ovula s. str. type : O. ovum, Linné), en 3 sections : Calpurnus (type : O. verrucosa, Linné) ; Cyphoma {type : O. obtusa, So- werby); Radius (type: O. longirostrata, Sowerby). Il se propose également de publier ultérieurement la Mono- graphie du genre. H. CRosse.

Catalog der Gattung Eitorina, Férussac. Von. (Ca- talogue du genre Litorina, Férussac. Par) &. €. WWeinkauff (2).

(1) Francfort-sur-le-Mein. Brochure in-8 de 9 pages d’im- pression (Extr. du vol. IX du Jabhrb. Deutsch, Malak. Ges.).

(2) Francfort-sur-le-Mein. Brochure in-8 de 15 pages d’im- pression (Extr. du Jahrb. Deulsch. Malak. Ges.).

90

L'auteur, en publiant le Catalogue des Littorines, con- sidère le genre de la manière dont l'ont envisagé Phi- lippi ou Woodward,et non comme l'ont compris les frères H. et A. Adams. Il y admet les sous-genres Tectaria de Cuvier et Nina de Gray, mais il en exclut les Modulus et les Risella. Il considère les sous-genres Neritoides et Melaraphe de MM. Adams comme mal fondés et complè- tement inutiles. Les espèces vivantes énumérées sont au nombre de 105. Les sections mentionnées,en dehors du groupe principal, sont au nombre de 2 : Tectaria, Cuvier (type : Turbo pagodus, Linné) ; Nina, Gray (type : Mono- donta coronaria, Lamarck. H. CRossE.

Iconographie der Land- und Siüsswasser-Nol- luskem mit vorzüglicher Berücksichtigung der europäischen noch nicht abgebildeten Arten von E. A. Rossmässler, fortgesetzt von mr ww. Ko- helt. Neue Folge. Erster Band. Dritte bis sechste Lieferung. (Iconographie des Mollusques terresires et fluviatiles, avec étude particulière des espèces Européennes non encore figurées, par E. À. Rossmässler, continuée par le) mr ww. Hobelt (1). Nouvelle Suite. Premier vo- lume. Livraisons 3 à 6.

L'auteur, avant de partir pour un nouveau voyage d’ex-

{1} Wiesbaden, 1883-1884, chez C. W. Kreidel, éditeur. Deux fascicules doubles, petit in-4, comprenant 40 pages d'impression et accompagnés de 20 planches coloriées. Prix de chaque livrai- son de 5 planches : figures coloriées, 8 mark; figures noires, 4 mark 60 Wiesbaden).

ET" JR

ploration scientifique, dans le nord de l’Afrique, vient de faire paraître une nouvelle série, composée de deux livraisons doubles, de ses Suites de l'Iconographie de Rossmässler, et nous accueillons avec plaisir cette utile publication, qui renferme de précieux documents pour l'étude de la Malacologie paléarctique.

Livraisons 5 et 4. Nous signalerons d’intéressantes observations au sujet de l’Helix Gualteriana, d'Espagne, observations desquelles il semble résulter que l'H. Lau- rentii, Bourguignat, ne serait pas une espèce distincte et qu'elle devrait être réunie à la première, à titre de simple variété.

L’auteur décrit comme nouvelles les espèces suivantes: Helix (Levantina) Mazanderanensis, Nevill ms., du Mazan- déran ; H. Ragusæ, de Sicile ; H. Moraguesi, de Major- que ; H. Dautezi, d’Algésiras et de Gibraltar ; H. hydrun- tina, Blanc ms., de la Terre d'Otrante; H. aimophila, var. Tchihatcheffi, de Biledjik. Il figure, pour la première fois, les H. Maltzani, H. Nicolai, H. Alcyone, H. Mauri- tanica, H. piratarum, H. interpres, H. Lemoinei, H. Sigensis, H. cauta, H. Vukotinovichi et H. Jickelii.

Livraisons 5 et 6. Ces deux livraisons terminent le premier volume de la nouvelle Suite : elles renferment le titre, la table des matières et la préface. Les espèces flu- viatiles suivantes sont décrites comme nouvelles : Lim- næa Livonica, de Livonie; Unio Tafnanus, Debeaux ms., U. Tetuanensis, de Tetuan. Quelques autres, comme l'Unio Savensis, Drouëêt, de Serbie ; U. brachyrhynchus, Drouët, du Lac de Garde ; Margaritana crassula, Drouët, des environs de Mantoue, ainsi que diverses variétés inté- ressantes, sont figurées pour la première fois.

L'exécution des planches, particulièrement en ce qui concerne les Helix, est toujours des plus satisfaisantes,

D car c’est l’auteur lui-mème qui continue à les dessiner avec son talent habituel. H. CROSSE.

Nuove forme di Ciausiliæ Etalianræe. Nota del So- cio (Nouvelles formes de Clausilies Italiennes. Note de) Napoleone Pini (1).

Le Clausilia Itala, Mart., est l'espèce du genre le plus répandue sur le territoire Lombard. Elle présente d'assez nombreuses variétés locales, parmi lesquelles l’auteur distingue comme nouvelles les deux suivantes : Var. sublatestriata, de Valsassina, et Var. fortis, des monta- gnes du Vicentin. Il signale ensuite, sous le dénomination de Var. Variscoi, une forme nouvelle du C. Balsamoi, Strobel, et, sous ceux de Var. reticulata et de Var. Lan- gobardica, deux variétés du Clausilia dubia, qui lui pa- raissent inédites. H. CRoOSsE.

Un po” di luce sulla Hyalina obseurata, Porro. Studio analitico sintetico del Socio (Un peu de lumière sur l’Hyalina obscurata, Porro. Étude analytique et synthétique de) Napoeleone Pi- mi (2).

L'auteur pense que, contrairement à l’opinion émise précédemment par Mme la marquise Paulucci , dans ses « Note malacologiche sulla Fauna terrestre e fluviale

(1) Milan, 1883. Brochure grand in-8 de 7 pages d'impression (Extr. du vol. XXVI des Atti Soc. Ital. di sc. nat.).

(2) Milan, 1883. Brochure grand in-8 de 16 pages d’impres- sion (Extr. du vol. XXVI des Atti Soc. Ital. di sc. nat.).

LOU ; te dell’ isola di Sardegna », l’Hyalina obscurata typique de Porro n’est pas la forme de Corse, mais bien plutôt la forme de Gènes, à laquelle son éminente compatriote a

donné le nom d’Hyalina Porroi, Paulucci. H. CROSSE.

On the Shells of the Colorado Desert and the Region farther East. By (Sur les Coquilles du désert du Colorado et sur la Région située plus à l'Est. Par) Robert E. ©. Stearns (l).

L'auteur signale les espèces suivantes comme ayant été recueillies, à la station d’Indio, dans le désert du Colo- rado, par le professeur Davidson : Tryonia protea, Physa humerosa et Physa virgata. Il mentionne égaiement la présence de l’Anodonta Californiensis de Lea, dans les eaux de la petite rivière Santa Cruz (Arizona), affluent du Rio Gila. H. CROSSE.

Description of a new hyärobinoid Gasteropod from the mountain Lakes of the Sierra Nevada, with remarks on allied species and the physio- graphical features of said region. By (Descrip- tion d'un nouveau Gastropode provenant des Lacs de montagne de la Sierra Nevada, avec des observations sur les espèces voisines et sur les

(1) Brochure in-8 de 7 pages d'impression, accompagnée de gravures sur bois, imprimées dans le texte (Extr. du vol. XVII du « Naturalist », 1883).

de Oh caractères physiographiques de cette région. Par) Robert E. C. Stearns (1).

L'auteur décrit, sous le nom de Pyrgula Nevadensis, et figure un petit Gastropode à tours de spire anguleux et à forme assez originale, qui a été recueilli, par M. Clark, dans les eaux saumâtres du Lac Pyramide (4.890 pieds d’al- titude), en compagnie de la var. solida du Pompholix effusa, et, par le professeur Call, dans celles du lac de Walker (3.840 pieds d'altitude), dans la Sierra Nevada (Nevada). H. Crosse.

Pearls and Pearl Fisheries. By (Perles et Pê- cheries de Perles. Par) ww. M. Daïl. Parties Let IT (2):

Ce nouveau travail de notre savant confrère de Washing- ton est la reproduction d’une conférence faite par lui, au National Muséum de la Capitale Fédérale, sur la demande du Comité des Sociétés Biologique et Anthropologique. Tout ce qui se rapporte aux Perles sécrétées par les Mol- lusques fluviatiles ou marins, à leur mode de production, à leur développement et à leur récolte, est exposé, avec les plus grands détails, dans ce Mémoire qui peut être lu avec un égal intérêt, par les savants et par les gens du monde. : H. CROSSE.

(1) Philadelphie, 1883. Brochure grand in-8 de 6 pages d’im- pression, accompagnée d’une gravure sur bois, imprimée dans le texte {(Extr. des Proc. Ac. nat. sc. of Philadelphia, 1883).

(2) Washington, 1883. Brochure in-8 de 25 pages d'impression (Extr. de « The Amer. Naturalist, vol. XVII, 1883).

MÉNDR

On a Collection of Shelts sent of Florida by Nr. Henry Hemphill. By (Sur une collection de Coquilles envoyées de Floride par M. Henry Hem- phill. Par) ww. 1. Bat (1).

La Faune marine de la côte Américaine qui s’étend du S. du Cap Hatteras jusqu'aux limites du Texas et du Mexique est beaucoup moins connue que celle de n’im- porte quelle autre partie du littoral de l'Amérique du Nord. Les euvrages publiés jusqu'ici sur cet intéressant sujet sont en petit nombre et les naturalistes savent que les remarquables collections de Mollusques recueillis au S. de New-York, qui avaient été communiquées au D' Stimpson par le Smithsonian Institution ont, malheu- reusement, été anéanties, lors du grand incendie qui détruisit Chicago, en 1871. On doit donc accueillir avec plaisir la nouvelle publication que M. Dall vient de faire paraître, en se servant des nombreux matériaux recueillis, en Floride, par M. H. Hemphill: elle complète, heureu- sement, le « Catalogue of the Marine Shells of Florida », que M. W. Calkins a publié, en 1878, à Davenport.

La Faune du Sud de la Floride est presque complète- ment identique avec celle des Antilles et elle présente un curieux mélange d’espèces tropicales et de formes tem- pérées. La ligne de démarcation entre la faune malacolo- gique des parties Septentrionale et Occidentale de cet Etat et celle des Keys est moins distincte qu’on ne le sup- posait, précédemment, mais, néanmoins suffisamment reconnaissable.

L'auteur décrit les espèces suivantes comme nouvelles :

(1) Washington, 1883. Brochure in-8 de 25 pages d'impression (Extr. des Proc. U. S. Nat. Mus., vol. VI, 20, 1883).

106

Leuconia Hemphilli ; Phos intricatus ; Mitra (Mitromor- pha?) Floridana ; Drillia thea, D. leucocyma, D. limo- nitella ; Eulima (Leiostraca ?) Hemphilli; Pyramidella ? vincta ; Odostomia acutidens ; Parthenia cedrosa ; Tur- bonilla viridaria, T. virga, T. punicea (ces dernières for- mes ne constituent peut-être que de simples variétés de la précédente) ; Cytherea (Transennella) Conradina ? Il reconnaît que le genre Callicistronia, proposé par lui en 1883, doit tomber dans la synonymie du genre Paras- tarte, créé, en 4862, par Conrad (type: Astarte triquetra, Conrad).

Les naturalistes qui s'intéressent à l’étude des Mollus- ques de l’Amérique du Nord et des Antilles liront avec plaisir et consulteront avec fruit le Mémoire de M. Dall.

H. CROSSE.

Sur quelques cas d’alhinisme et de mélanisme chez les Mollusques terrestres et d’eau douce de la Faune française, par Arnould Lo- card (1).

L'auteur passe en revue les divers cas d’albinisme et de mélanisme qu’il a eu occasion d'observer, ou de voir signalés, chez les Mollusques terrestres et fluviatiles, appartenant à la Faune Française. Ses conclusions sont que le mélanisme parait être rare, chez les Mollusques, et qu’il se traduit « par un excès de sécrétion de la ma- « tière pigmentaire colorée, plus manifeste encore dans « la coquille que chez l’animal. » Au contraire, l’albi- nisme est, relativement, fréquent, surtout chez les Gas-

(1) Lyon, 1883. Fascicule in-4 de de 36 pages d'impression.

22 072

tropodes terrestres, el, par opposition avec le mélanisme, on rencontre le premier plus souvent dans le Midi que dans le Nord et plus souvent dans les pays montagneux que dans les plaines basses et les vallées. L’albinisme, en général, affecte, à la fois, l’animal et sa coquille. L’au- teur constate que, à la différence de ce qui a lieu, chez l’homme et chez les autres mammifères, le point ocu- laire des Mollusques albinos reste toujours noir, comme dans le type. H. CRoSSE.

Intorno ad alcuni Mollusehi terrestri delle Fe- lucche di Selehes. Nota di (Sur quelques Mollusques terrestres des Moluques et de Cé- lèbes. Note de) ©. Fapparone-Canefri (1).

Les Mollusques dont notre savant confrère de Gênes s’est servi pour son travail ont été recueillis dans le cours des longs voyages que MM. O0. Beccari et L. M. d’AI- bertis ont accomplis, avec tant de persévérance et de cou- rage, dans l’Archipel Indien, avant de pénétrer en Nou- velle-Guinée.

Dans la récolte des Moluques, nous avons à regretter l’absence d'indication de localités précises , pour les coquilles provenant des collections de M. d’Albertis. Mais, en revanche, M. Beccari nous a fait connaître, pour la première fois, l'habitat exact de l’Helix (Phania) lampas, Müller, cette belle et rare espèce, qui n’était représentée que dans quelques collections privilégiées et dont le lieu de provenance était inconnu. Ainsi que l’Helix (Phania)

& à \

(1) Gênes, 1883. Brochure grand in-8 de 35 pages d’impres-

sion, accompagnée d’une planche noire (Extr. du vol. XX des Ann. Mus. Civ. di St. nat. di Gen., 1883).

= 08 de pyrostoma, Férussac, l’H. lampas vit à Halmabera, d'où M. Beccari en a rapporté trois individus.

L'auteur décrit comme nouvelles les espèces suivantes des Moluques : Helix (Cristigibba) leptocheila ; H. (Obba) devincta; var. bucculenta de l’'H. pyrostoma, à péri- stome d’un jaune orangé vif, et var. extincta de la même espèce, à péristome d’un blanc de porcelaine ; var. dimi- diata du Leptopoma bicolor, Pfeiffer ; Helicina derepta.

Dans l’île de Célèbes , il décrit comme nouveaux les Bulimus (Amphidromus) Beccarii ; Pupa (Vertigo) Sele- bensis ; Nanina (Xesta) sibylla ; Cyclophorus depictus.

Nous signalons à l’attention des naturalistes le nou- veau Mémoire de M. Tapparone-Canefri : ils y trouveront d'utiles documents sur des faunes malacologiques fort riches et très intéressantes. H. Crosse.

Sur les espèces de Mollusques aretiques trou- vées dans les grandes profondeurs de l’&eéanm Atlantique intertropical, par P. Fiseher (1).

Les recherches effectuées pendant la récente campagne du Talisman n'ont fait que confirmer, à l’aide de nou- velles preuves, les résultats obtenus par les explorations de dragage précédemment accomplies, pendant les vingt dernières années,

La faune superficielle des mers de l’Afrique intertropi- cale présente des différences extrèmes avec la faune pro- fonde de ces mêmes mers ; les genres ne sont plus les mèmes, et, si les restes de ces faunes, pourtant contem-

(4) Paris, 1883. Brochure in-4 de 3 pages d'impression. (Extr. Comptes rendus Acad. se.).

99

poraines, étaient fossilisés, on pourrait croire qu'ils cor- respondent à deux époques distinctes ou qu'ils représen- tent la population de deux mers sans communication entre elles.

La faune abyssale des côtes du Sahara, du Sénégal et des îles du Cap Vert renferme un certain nombre de Mol- lusques communs dans les mers arctiques et dont l'aire de distribution géographique doit être énorme. Ainsi, par exemple, le Fusus Berniciensis, le Lima excavata, le Pecten septemradiatus se retrouvent, au cap Bojador ; le Limopsis minutla, du Finmark, le Malletia obiusa, des iles Lofoten, vivent au Sénégal, etc. etc. Seulement on rencontre avec eux des Mollusques inconnus jusqu'ici , dans le nord de l’Atlantique, appartenant aux familles des Marginellidæ, des Mitridæ, des Naticidæ, des Trochidæ, des Dentaliidæ, etc. De plus, on remarque que les limites des espèces des mers froides, que l’on retrouve, augmen- tent à mesure que l’on s’avance vers l'équateur. C’est donc probablement plutôt la température de l’eau que l'inten- sité de la lumière qui règle la distribution des animaux marins.

Beaucoup d'espèces, autrefois réputées propres à la Méditerranée, ont été retrouvées sur la côte occidentale d'Afrique (Cassidaria Tyrrhena, au Sénégal ; Umbrella mediterranea, aux îles du Cap Vert ; Mitra zonata, au Cap Blanc ; Xenophora mediterranea, sur la côte du Sahara ; Venus effossa, au Cap Bojador, etc.). Le nombre des espèces particulières à la Méditerranée devient, de jour en jour, plus restreint : cette mer semble avoir été peuplée, en grande partie, par des colonies venues de l'Atlantique.

L'auteur décrit sous le nom de Fusus abyssorum, une remarquable espèce, dont l'animal est aveugle et qui à

100

été draguée entre 2285 et 5005 mètres de profondeur. Il signale également la découverte de quelques formes remarquables des eaux profondes de l'Amérique (Phola- domya arata et Mytilimeria flexuosa). H. CROSSE.

Note sur quelques espèces nouvelles de méga- thyridés, par Jacques de Morgan (1).

M. de Morgan, après un exposé préliminaire des ca- ractères que présentent les genres Megathyris et Cistella, et un Catalogue des espèces de ces genres actuellement connues, tant à l’état vivant qu’à l’état fossile, décrit les espèces nouvelles suivantes : Megathyris Vasseuri, du plio- cène de Gourbesville (Manche) ; Cistella Altavillensis, des terrains éocènes du Cotentin (Hauteville et Fréville) ; €. Ciplyana et C. Fuchsi de la craie blanche de Ciply (Bel- gique) ; C. Douvillei et C. Parisiensis, du calcaire gros- sier de Chaussv; C. Bouryi, des sables moyens du Gue- pelle ; C. Chaperi, du calcaire à Baculites de Picauville et de port Brehay (Cotentin) ; C. Danica, de la craie blanche des environs de Storeheddinge (Danemark) ; C. Armori- cana, des sables coquillers du Bois Gouët , près de Saffré.

Le plus ancien Megathyris signalé remonte au lias (Argiope Suessi, Deslongchamps). On en connaît un autre de l’oolithe (Argiope oolitica, Davidson), mais, de l’ooli- the au sénonien supérieur, on trouve une lacune consi- dérable, après laquelle la série se continue sans interrup- tion, jusqu à nos jours.

(1) Paris, 1883. Brochure grand in-8 de 26 pages accompa- gnée d’une planche lithographiée et de 143 gravures sur bois im-

primées dans le texte (Extr. Bull. Soc. Zool. France, vol. VIII, 1883).

101

Le Mémoire de M. de Morgan nous paraît intéressant el traité avec soin, bien que nous ayons à y regretter l'absence des diagnoses latines, dans la description des espèces nouvelles. Comme travail d’engemble sur les Mégathyridés vivants et fossiles et comme résumé de l’état actuel des connaissances, en ce qui concerne ces ani- maux, nous le croyons appelé à rendre service aux natu- ralistes qui s'occupent de l'étude des Brachiopodes.

H. CROSsE.

NÉCROLOGIE.

M. Joachim Barrande, ancien précepteur du comte de Chambord et son exécuteur testamentaire, est décédé, le » octobre 1885, au château de Frohsdorf (Autriche), dans sa quatre-vingt-quatrième année. C’était un des membres les plus éminents de la Société géologique de France : ses nombreux et importants travaux sur les terrains siluriens et sur les fossiles qu’ils renferment, sont connus de tous les naturalistes qui s’occupent de paléontologie et ont at- taché à son nom une réputation méritée. Les 25 volumes in-{olio qu’il a publiés, de 1852 à 1881, sous le titre de « Système silurien du-centre de la Bohème. Recherches paléontologiques », constituent une œuvre de valeur et un véritable monument scientifique.

M. Jean-Baptiste Gassies, conservateur du Musée pré- historique de Bordeaux, qu’il avait fondé, est mort dans cette ville, le 44 avril 1885, à l’âge de 67 ans, sous les atteintes d’une paralysie dont il souffrait déjà depuis plu- sieurs années. à Agen, le 41 janvier 1816, il mani-

102

festa, dès sa jeunesse, un goût très vif pour l’histoire na- turelle et, particulièrement, pour les études conchyliolo- giques. Bien qu’astreint à un travail industriel journalier, que lui imposagt la nécessité, il sut prendre sur ses veilles, compléter, à force de labeurs, les lacunes de son éduca- tion première et arriver à prendre un rang distingué par- mi les naturalistes du sud-ouest de la France. C’était un de nos collaborateurs et amis, un excellent observateur et un conchyliologue zélé, Parmi ses principaux ouvrages nous citerons : les Mollusques de l’Agenais (1849), la Mo- nographie du genre Testacelle, faite en collaboration avec l’un de nous (1856), le Catalogue raisonné des Mollusques de la Gironde (1859), et particulièrement, les trois vo- lumes de la Faune conchyliologique terrestre et fluvio- lacustre de la Nouvelle-Calédonie (4863-1880), qui ont contribué, dans une proportion notable, à nous faire connaître les richesses malacologiques de notre colonie océanienne.

M. le D' Honoré-Albert Prévost, médecin en chef de l’'Hôtel-Dieu d'Alençon, est mort, dans celte ville, le 25 septembre 18853, à l’âge de 62 ans. Très zélé pour les études conchyliologiques, il était parvenu, à force de sa- crifices et grâce à ses nombreuses relations scientifiques, à former, en peu d'années, une des plus riches collec- tions conchyliologiques de France. Cette collection était surtout remarquable par le nombre des raretés qu’elle renfermait, particulièrement dans les genres Voluta, Co-. nus, Mitra et Cypræa.

M. M. 4. Jaubert, ingénieur des chemins de fer de Pa-

105 ris à Lyon et à la Méditerranée, conservateur du Musée de Gap, et géologue distingué, est décédé, dans le cou- rant de l’année 1885, à Remollon (Hautes-Alpes).

M"° Anna-Zoé Vimont est décédée à Paris, le 29 août 1885, à la suite d’ane courte maladie.

M. J.Th. Reinhardt, professeur de géologie à l'Univer- sité et inspecteur du Musée d'histoire naturelle de Copen- hague (Danemark), est mort, dans cette ville, vers la fin de l’année 1882.

M. le professeur F. Sumichrast, bien connu comme explorateur de l’Amérique centrale et comme naturaliste, est mort, le 26 septembre 1882, à l’âge de 54 ans, à To- nala, dans l'État de Chiapas (Mexique). Il était né, le 45 octobre 1828, à Ivorne, dans le canton de Vaud (Suisse), et il résidait au Mexique, depuis une trentaine d’années. On lui doit la découverte d’un certain nombre d’espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles du Centre-Amé- rique, dont plusieurs portent son nom et ont été décrites ou citées dans le Journal de Conchyliologie et dans l’Ex- ploration scientifique du Mexique.

H. Crosse et P. Fiscmer.

NOUVELEES.

Nous apprenons que le gouvernement ftalien vient

104

d'acquérir les riches collections conchyliologiques, et la bibliothèque scientifique de M. Enrico Rigacci, dans l’in- tention d’en faire profiter les divers Musées de l'Université Royale de Rome, et particulièrement le Musée de Zoolo- gie. Nous félicitons notre savant confrère, M. le profes- seur À. Carruccio, directeur du Musée de Zoologie, de cette importante acquisition, qui rendra service aux natu- ralistes italiens, en empêchant la dispersion d’une des collections de coquilles vivantes et fossiles les plus consi- dérables de leur pays.

Par suite du décès de M. B. Kleçak, ses collections conchyliologiques, qui comprennent environ 7.000 es- pèces, se trouvent mises en vente. On peut, pour obtenir de plus amples renseignements el pour traiter, s'adresser à M. Grégoire Bucchich, à Lesina, Dalmatie (Autriche- Hongrie).

H. Crosse.

re ï Paris, Imprimerie J. Tremblay, rue de l'Eperon, 5; Mme Ve TREMBLAY, née Bcuchard-Huzard, successeur,

Recente und im Lôss gefundene Landschnecken aus China. IL. Von VinceNz HiBer. Vienne, 1883. Brochure grand in-8 de 46 pages d'impression, accompagnée de 3 planches lithographiées. ; |

Nacktschnecken von Tanger und Gibraltar. Von P. HEsse.—Cassel, 1883. Brochure in-8 de 9 pages d'impression.

À. Supplement !o the fifih volume of the Terrestrial air- breathing Mollusks of the United States and adja- cent Territories. By WG: BINNEY. Cambridge, 1883. Brochure grand in-8 de 32 pages d’impression, accompagnée de 4 planches lithographiées et de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte.

Genera of Fossil Cephalopods. By Prof. A. Hyarr. Boston, 1883. Brochure grand in-8 de 84 pages d'impression.

Notice of recent additions to the Marine Invertebrata of the Northeastern Coast of America , with descriptions of new " genera and species and criticalremarks on others.— Part, IF;

Mollusca, with Notes on Annelids, Echinodermata, etc., collected by the U. S. Fish Commission. —:Part. TL, Catalogue of Mollusca recently added to 1he Fauna of Southern New England. By A.E. Verrizz. = Wa- shingtou D. C. 1880-1881. Brochure. grand-in-8 de 56 pages d'impression, + :

Reports on .the results of dredging, under the supervision of Alexander Agassiz, in the Gulf of Mexico and in the Caribbean Seas (1878-1879), by the U. S. Coast Survey Steamer «Blake », Lieut.-Commander G. D. Sigshbee, U. S. N., and Commander J. R. BARTLETT, U. S. N. Comman- ding. Supplementary Report on the « Blake », Gephalo- pods. Descriptions of two spécies of Octopus from. Cali- fornia. By A. E. VErRiLz. Cambridge, 1883. Brochure grand.in-8 de 19 pages d'impression, accompagnée de 6 plan- ches lithographiées.

la’ valeur des Garactères spécifiques én Malacologie par ArNouzp Locanp. Lyon, 1883. Brochure in-4 de 49 pages d'impression. ‘4 70° ji HU peer

Recherches paléontologiques sur les Dépôts tertiaires à

. Milne-Edwardsia et Vivipara du Pliocène inférieur, du. dépar-

.… tement.de l’Ain,.par« ARNouLD Locarp, Mâcon, 1883. Kas- cicule petit in-# de 166 pages d'impression, accompagné de Aplahehos nŒpes LOU SE 6H SRI FH 290 SITES Ib 07

Table des Matières ï

}

0) Cor lEE. 9 j'{

CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON.

n Ÿ ff 3 h 8 h {9041 à fs { | iod Pages

Observations {sur le génre Pyrulà de: Lamarek.s {cr Pi Fisonér. :. eranels Catalogue. des. espèces du:genre Rapa, Klein... : Hil GROSSE. 1 not TI Catalogue des espècès du genre Couthouyia,

10A6 dla to wsrx os21E ME. oiii. 01 210Hib0nosse. 41. 19 .a104S

Rectificätions de motienclaturé.! 47. , 242101, 20 IMo Hétng 2114 01! 18 Descriptiéh -d'un -nouvéautigenre | de Méllusque 112 15 STI dsilzshomiudss ablornA. 002910 sors 2avoll 20

Addnt=proÿbs…… noise Ait PR .U 0NL Gèsdmannils . 919 22

Fragments: d'un-Catalogue descriptif dès fossiles: du I pole fiocène des environs déCadnes ii. Lier 11. DEPONTAILLIER; +6 ? 2?

Bibliographie{. #.rihrecse .urudtiant 148} AS/OROSSE(]. 0p0stetta 87

SCENIC CRAN SEA AAC PA ee D H. Crosse et P. Fis-

| CHER: ee Un 101 Nouvelles 14e, 204 JUIL, RCE UNE. 40 IH: CRosSE. 10 el 0 ‘1403 l'An 4 0 t 1) Li CAL ê 24 : (3

Le journal paraît par triméstre ot forme 4 volume pur an. pRIXDE L'ABONNEMENT |[ PAYABLE D'AVANCE ] : 1 - f }ENEL EYE .::Pour-Parisetponrles départements {seçufranco)::4:1: ; 46 fr Pour l'étranger (Union postale) xd. ! criant 18 Pour les pays hors de l’Union postale .xotds 11 0 e00@0

S'adresser; pour l'abonnement, payable d'avance, et'pour les com- unications Sviéntifiques, à MH. Crosse, directeur du Jourwal, rue Tronchet, 25,à Paris, chez qui on trouvera aussi les volumesiprécé- demment publiés du ;ournal'üe Conchyliologie. (Écrire franco.)

Il estrendu compte des ouvrages de Couchyliologie etde Paléonto- logie dout deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal.

PARIS. IMPRIMERIE DE J. TREMBLAY, RUE DE L'ÉPERON, 5. —1884. Mre Ve TREMBLAY, NÉE BOUCHARD-HUZARD, SUCCESSEUR.

3: Série. Tome XKIEV, No 2.

JOURNAL

g DE

NOHYLIOLOGIE

COMPRENANT

L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES

VIVANTS ET FOSSILES,

Publié sous la direction de

H. CROSSE et P. FISCHER.

\\ Q

A PARIS,

CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95.

Dépôt à Londres, chez MM. Wizcrams et NORGATE, 4, Heurietta Street, Covent-Garden. à Edimbourg, chez MM. WiLzrams et NORGATE, 20, South Frederick Street.

1384

me,

VIENT DE PARAITRE

INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE

DES MATIÈRES

Contenues dans les vingt premiers volumes

DU

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872

Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes T à XX et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes.

EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25.

Prix : 8 francs.

OUVRAGES NOUVEAUX

Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- tion publique. —Recherches zoologiques publiées sousla direction deM.Micne-Enwanps,membrede/lInstitut.—7epartie. —Étudesurles Mollusquesterrestres etfluviatiles, par MM. P. Fiscxer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX. Le premier volume (702 pages d'impression el 31 planches noires et coloriées) est terminé. La huitième livraison, qui forme le commencement dusecond volume, est actuellement en vente ; la neuvième est sous presse et paraîtra prochainement.

JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE.

tr Avril 1884,

Faune mnlacologique terresire de Gibraltar,

Par H. Urosse,

La petite presqu'île de Gibraltar, qui, géographique- ment, dépend de l'Espagne, mais que l'Angleterre occupe, sans doute en vertu du principe que «ce qui est bon à prendre est bon à garder», constitue une des localités les plus intéressantes de l’Europe, au point de vue zoologi- que. En effet, ce rocher nous offre les derniers vesliges encore existants de l'antique réunion de l'Europe et de l’Afrique, à une époque géologique relativement peu re- culée. C’est le seul point du continent Européen sur le- quel il existe encore des Singes, et, pour ne parler que de la Faune malacologique terrestre, elle présente les plus grands rapports avec celle du Nord de l'Afrique et, parti- culièrement, du Maroc. On peut donc dire avec raison que c'est par Gibraltar et par l’isthme, plus ou moins étendu en largeur, qui réunissait cette localité au Maroc, que les espèces Nord-Africaines ont pénétré dans le Sud de l'Espagne, elles se sont maintenues jusqu'ici, C'est une

8

106

invasion pacifique, comparable, jusqu’à-un certain point, à l'invasion guerrière des Arabes, aux temps florissants de l'Islamisme, et qui, comme cette dernière, a laissé, jusque dans les temps modernes, des traces profondes et persis- tantes de son passage.

Gibraltar a déjà été exploré, au point de vue malacolo- gique, par plusieurs naturalistes, au nombre desquels nous citerons MM. Arthur Morelet, W. Kobelt, J. Pon- sonby et G. Dautez. M. le D' Kobelt a publié, en 1885, un Catalogue des Coquilles terrestres de Gibraltar (4) et M. P. Hesse un Catalogue des Mollusques terrestres nus (2).

latalogue des Mollusques terrestres de Gibraltar.

1. Parmacella Valenciennesi, Webb et Van Beneden.

Parmacella Valenciennesi, Hesse, Malak. BI, Neue Folge, vol. VIE, p. 9, 1884.

Hab. Gibraltar (J. Ponsonby). Se trouve également à Tanger, aussi bien qu'en Espagne et en Portugal.

: 2. Parmacella calyculaia, Sowerby?

Parmacella calyculata, Kobelt, Journ. of. Conchol., vol. IV, p. >, 1885.

ab. Gibraltar, sur la crête du rocher, sous les pierres (W. Kobelt).

Obs. Cette Parmacelle, que notre savant confrère de Francfort, le D' W. Kobelt, croit devoir rapporter, avec doute, à une espèce des Canaries, constitue-t-elle une va- riété ou un double émploi de la précédente? Nous ne

(4) Journ. of Conchology, vol. IV, p. 1, 1883. (2) Malak. BI. Neue Folge, vol. VIL, p. 9, 1884.

107 pouvons trancher la question, faute de documents suffi- sants. M. Hesse parait porté à croire qu'il n'existe, à Gi- braltar, qu'une seule espèce de Parmacelle.

5. Limax (Agriolimax) Panormaitanus, Lessona et Pollonera.

Var. 8. Ponsonbyi, Hesse, Malak. BI. Neue Folge, vol. VIT, p. 12, 1884.

Hab. Gibraltar (J. Ponsonby). Vit également à Pa- lerme.

4. Amalia gagates, Draparnaud.

Amalia gagates, Hesse, Malak. BI. Neue Folge., vol. VIT, p. 15, 1884.

Hab. Gibraltar (J. Ponsonby). Espèce européenne.

5. Geomalacus Numidicus, Bourguignat.

Geomalacus Numidicus, Hesse, Malak. BI. Neue Folge, vol. VII, p. 14, 1884.

Hab. Gibraltar (J. Ponsonby). Algérie.

Obs. D'après MM. Morelet et Hesse, le genre Letour- neuxia de M. Bourguignat n’est qu'un double emploi du genre Geomalacus, avec lequel il se confond ; il doit donc être supprimé et passer en synonymie, puisque l'autre nom est antérieur.

6. Hyalinia Draparnaudi, Beck (emend.), var.

Hyalina Draparnaldi, Kobelt, Journ, of Conchol., vol. LV, p. 5, 1885.

Hab. Gibraltar. Peu rare (D W. Kobelt).

108 7. Hyalinia Calpica, Kobeit. Hyalina Calpica, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 9, 1835. Hab. Gibraltar (D° W. Kobelt). Obs. Espèce nouvelle, qui ressemble à l'H. opaca, Shutileworth, de Sardaigne, mais qui est plus petite et dont le dernier tour est moins distinclement anguleux.

8. Hyalinia Dautezti, Kobelt (emend.). Hyalina Dauthezi, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 4, 1885.

Hab.. Gibraltar. Rare (D° W. Kobelt).

Obs. Espèce nouvelle, qui ne peut être rapprochée que de l'H. Djurjurensis, Debeaux (1), de la Graude Kabylie, mais qui est plus petite.

9. Helix (Patula) umbilicata, Montagu.

Patula umbilicata, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. >, 1885.

Hab. Gibraltar. Commune dans les parties supérieures du rocher (D' W. Kobelt).

10. Helix (Gonostoma) lenticula, Férussac.

Helix (Gonostoma) lenlicula, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 5, 1885.

Hab. Gibraltar. Commune sous les pierres et dans les crevasses des rochers (D' W. Kobeli). Europe méridio- nale, Nord de l'Afrique, Madère, Canaries, Açores, Cap Vert.

(1) Journ. Conchyl., vol. XI, p. 11, pl. 51, fig. 1, 1863.

109 11. Helix (Gonostoma) Calpeana, Morelet.

Helix (Gonostoma) Calpeana, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 5, 1885.

Hab. Gibraltar, dans les crevasses des rochers, près de l'Hôpital militaire (D° W. Kobelt). Obs. Cette espèce paraît localisée à Gibraltar.

12. Helix (Tachea) Coquandi, Morelet, var. Elliot.

Helix (Tachea) Coquandi, var. Ellioti, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 5, 1885.

Hab. Gibraltar, dans les régions les mieux cultivées du rocher, et particulièrement entre Signal Point et O’Hara Tower : on ne rencontre cette espèce que par individus isolés (D° W. Kobelt). Sud de l'Espagne, Maroc.

Obs. Variété de petite taille, qui se rapproche beaucoup de l’Helix splendida, Draparnaud, avec laquelle les indi- vidus à bandes peuvent être facilement confondus.

15. Helix (Macularia) lactea, Müller, var. A lybensis.

Helix (Macularia) lactea, var. Alybensis, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 6, 1885.

Hab. Gibraltar. Espèce très commune dans les fentes de rochers, on la rencontre fréquemment en compagnie de l'H. marmorata, Férussac (D° W. Kobelt). Région méditerranéenne de l'Espagne et du Nord de l'Afrique.

Obs. D'après les observations du W. Kobelt, la va- riété albine de cette espèce est remarquablement répandue, à Gibraltar, particulièrement dans les régions élevées.

110 14. Helix (Macularia) marmorata, Férussac.

Helix (Macularia) marmorata, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 7, 1885.

Hab. Gibraltar. C’est la coquille caractéristique de la localité et elle est abondamment répandue partout, mais elle est difficile à apercevoir, se trouvant presque toujours cachée dans les fentes des rochers (D° W. Kobelt). Es- pagne, Portugal, Baléares.

45. Helix (Iberus?) Scherzeri, Lelebor.

Helix (Iberus?) Scherzeri, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 7, 1885.

Hab. Gibraltar, à Rock Gun et à Signal Point, dans des crevasses de rochers de difficile accès (D' W. Kobelt).

Obs. Cette intéressante espèce, dont l'habitat a été long- temps contesté, vit bien réellement à Gibraltar. Elle se distingue facilement de l’'H. marmorata par son péristome blanc.

46. Helix (Pomatia) aspersa, Müller. Helix (Pomatia) aspersa, Kobelt, Journ. of Conchol.,

vol. IV, p. 8, 1885.

Hab. Gibraltar. Très abondamment répandue dans les fentes des rochers, sur le chemin qui mène à Signal Point (D° W. Kobelt).

Obs. La coloration des individus de la localité est géné- ralement très foncée.

17. Helix (Euparypha) Pisana, Müller.

Helix (Euparypha) Pisana, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 8, 1883.

Hab. Espèce très abondamment répandue, à Gibraltar,

A11 particulièrement à Europa Poiut et. plus haut sur le rocher. 18. Helix (Euparypha) Dautezi, Kobelt.

Helix Dautezi, Kobelt, in Rossm., Icon. Neue Folge, vol. I, p. 48, pl. xvin, f. 141, 142, 1884.

Hab. Rochers de Gibraltar : jeunes individus (D' W. Ko- belt). Algésiras. 19. Helix (Turricula) Simiarum, Kobelt.

Helix (Turricula) Simiarum, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 8, 1885.

Hab. Les parties les plus élevées du rocher de Gibraltar, principalement sur le côté oriental : l'espèce vit sur les Graminées et les Chamærops (D W. Kobelt).

20. Helix (Candidula) conspurcata, Draparnaud.

Helix (Candidula) conspurcata, Kobelt, Journ. of Conchol., vol: IV, :p'9,4883.

Hab. Gibraltar : pas très commune (D° W. Kobelt). 21. {lelix (Cochlicella) acuta, Müller.

Helix (Cochlicella) acuta, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 9, 1885.

Hab. Parties inférieures du rocher de Gibraltar, seule- ment (D' W. Kobelt).

29, Ferussacia folhiculus, Gronovius.

Ferussacia folliculus, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 9, 1885.

Hab. Les fentes des rochers : commune (D° W. Kobelt).

119 23. Rumina decollata, Linné.

Stenogyra decollata, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 9, 1883.

Hab. Pas très abondamment répandue (D° W. Kobelt). 24. Pupa Calpica, Westerlund.

Pupa Calpica, Kobelt, Journ. of Conchol., vol. IV, p. 9, 1885.

Hab. Peu rare, mais localisée et difficile à trouver, à cause de sa coloration qui se confond avec celle des ro- chers. Particulièrement répandue sur les parties élevées du côté oriental du rocher (D° W. Kobelt).

Nous ajouterons, à titre de renseignement, que notre savant confrère de Madrid, le D' J. G. Hidalgo (1), cite comme ayant été recueillies, à Gibraltar, les espèces sui- vantes, qui ne se trouvent point mentionnées dans le Cata- logue qui précède, l'authenticité de leur habitat ne nous paraissant pas encore suffisamment établie.

Helix Alcarazana, Guirao.

caperata, Montagu. cespitum, Draparnaud. ericetorum, Müller.

Jens, Férussac.

punctata, Müller.

rupestris, Draparnaud. splendida, Draparnaud. variabilis, Draparnaud.

Tudora ferruginea, Lamarck.

H°C

(1) Cat. Mol. terr. de España, Portugal y las Baleares.

Une nouvelle classification des mivalves, PAR P. Fiscner.

La classification générale des Mollusques bivalves est très difficile ; elle a varié considérablement, suivant que les auteurs ont attribué plus ou moins d'importance à telle ou telle partie des Mollusques ou de leur coquille. Tandis que Lamarck et Latreille choisissaient pour carac- tères fondamentaux le nombre et la disposition des im- pressions musculaires des adducteurs, Cuvier attachait plus d'importance à la structure du manteau; Fleming prenait pour base la présence ou l’absence de siphons; d'Orbigny se servait de la configuration de l'impression palléale et de la symétrie des valves, etc.

M. Neumayr, dans une récente publication (1), emploie la charnière pour établir les divisions principales des Bivalves, et il trouve que les résultats obtenus concordent assez bien avec ceux que donnent les autres parties des Mollusques.

On pourrait objecter que le caractère intrinsèque fourni par la charnière est d’une mince valeur, comparé notam- ment à la structure des muscles, du manteau, des siphons, des branchies, etc., et que, par conséquent, il doit être subordonné, en classification ; mais ii ne faut pas oublier que M. Neumayr est paléontologiste et qu’il s'attache à mettre en lumière des particularités de la coquille dont l'observation est possible sur des spécimens bien conser- vés de tous les âges géologiques. L'étude de la charnière

4) Zur Morphologie des Bivalvenschlosses (Aus dem LXXXVIIL Bande der Sitzb. der K. Akad. der Wissensch., I Abth. Juli-Heft. Jährg. 1883).

114

permet alors de faire intervenir en classification les carac- tères phylogéniques et d'appliquer la doctrine de l’évolu- tion à la formation des groupes naturels.

Les divisions fondamentales proposées par M. Neumayr sont au nombre de 5.

Ordre 1. CRYPTODONTES.

Les Cryptodontes ou Paléoconques forment un ordre absolument nouveau, établi pour une série remarquable de Mollusques fossiles dont la connaissance est due, en grande partie, aux derniers travaux de Barrande sur la faune silurienne de la Bohème.

Ces Mollusques sont caractérisés par un test mince, une charnière dépourvue de dents ou n’en montrant que de faibles indices, deux empreintes musculaires égales entre elles, une impression palléale entière.

Leurs genres sont nombreux; le plus connu a été décrit sous le nom de Cardiola par Broderip, en 18359. Ultérieurement, Barrande a découvert une série de for- mes génériques auxquelles il a donné les appellations les plus bizarres, empruntées à la langue tchèque : Panenka, Maminka, Kralowna, Dalila, Sluzka, Spanila, etc.

Que devient ce type des Cryptodontes dans la série géologique? M. Neumayr serait disposé à considérer les genres Myacites, Halobia, Daonella, Posidonomya, du Trias, comme la continuation de ces formes anciennes. Il pense même que le genre Solenomya est un dérivé peu différencié qui a pu arriver jusqu’à l’époque actuelle.

Ordre 2. DESMODONTES.

Les Desmodontes se distinguent par leurs dents de la charnière nulles, ou irrégulières, ou en connexion intime avec le développement du cuilleron interne; les em- preintes musculaires des adducteurs sont égales; la ligne palléale est sinueuse.

115

Cet ordre n'apparaît avec certitude que vers l’époque du ‘Trias. Toutefois, on peut en rapprocher quelques genres paléozoïques, qui en diffèrent par leur impression palléale entière (Cardiomorpha, Edmondia, Allorisma), et qui les relient aux Cryptodontes.

M. Neumayr place parmi les Desmodontes les familles suivantes : Pholadomyidæ, Corbulidæ, Myidæ, Anatinidæ, Mactridæ, Paphiidæ, Glycimeridæ. Il en rapproche avec doute les Solenidæ, dont la structure lui paraît aber- rante. Quant aux Tubicolés de Lamarck, il les considère comme un sous-ordre des Desmodontes, sans doute à cause de leur impression palléale sinueuse, car les Tubi- colés manquent de charnière.

Ordre 3. TAXODONTES.

Les Taxodontes sont caractérisés par leurs dents nom- breuses, non différenciées, rangées en ligne droite, courbe ou brisée; les empreintes des muscles adducteurs sont égales. Cette division comprend les familles des Arcidæ et des Nuculidæ.

Il y a déjà longtemps que les Conchyliologistes ont imposé une dénomination particulière à ce groupe de Mollusques. Ainsi les Plagymyones de Latreille et les Polyodontes de Blainville correspondent exactement aux Taxodontes de M. Neumayr; et, dans ces conditions, je ne trouve aucune raison légitime pour ne pas préférer les noms les plus anciens.

Quant à la valeur absolue du caractère taxodonte, elle me parait un peu exagérée, car, dans la famille d’ailleurs naturelle des Nayades ou Unionidæ, le genre Pleiodon de Conrad a une charnière de Nuaculidæ ou d’Arcidæ; et, d'autre part, on retrouve une disposition analogue chez quelques Myiilidæ.

Les Taxodontes sont géologiquement très anciens; on

—— 116

les signale dans le Trémadocien. M. Neumayr montre qu'il existe des affinités incontestables entre quelques formes de Paléoconques et les Taxodontes, et que la char- nière du type Taxodonte a pu être formée par une sorte de renforcement des crénelures des valves placées sous les crochets. Îl en conclut que, morphologiquement, les dents des Nuculidæ et des Arcidæ ne sont autre chose que les extrémités des côtes modifiées. Cette hypothèse paraît vraisemblable quand on examine la charnière du genre Præcardium du Silurien de Bohême. Dans tous les cas, ces dents de Præcardium, aussi bien que celles des vrais Taxodontes, n’ont aucune relation morphologique avec les dents normales des Bivalves du genre Cardiam, par exemple.

Ordre 4. HÉTÉRODONTES.

Les Hétérodontes ont des dents en petit nombre, mais partagées neltement en dents cardinales et en dents latérales. Ces dents alternent quand les dents sont rap- prochées, et celles de la valve droite remplissent exacte- ment les intervalles des dents de la valve gauche. Les empreintes musculaires des deux adducteurs sont égales.

Telle est la disposition normale ou fondamentale de la charnière des Bivalves, que l’on trouve réalisée surtout chez les Cardium. |

L'ordre des Hétérodontes est le plus important par le nombre des familles qu’il renferme : Unionidæ, Cardi- niidæ, Astartidæ, Crassatellidæ, Megalodontidæ, Cha- midæ, Erycinidæ, Eucinidæ, (Cardiidæ, Cyrenidæ, Cyprinidæ, Veneridæ, Gnathodontidæ, ellinidæ, Do- nacidæ.

M. Neumayr y range avec doute les Tridacnidæ ; mais les relations entre les Tridacna et les Cardium, par l’in- termédiaire des Byssocardium et des Lithocardium, sont

Ù Hi

pour moi tellement évidentes que le doute ne saurait subsister. Cependant, les Tridacnes sont des Mono- myaires, et les Cardium «le vrais Dimyaires. Cet exemple montre une fois de plas limpossibilité de trouver un caractère absolu en classification. Il n’est pas d’ailleurs isolé, puisque les Mulleria sont monomyaires et les Etheria dimyaires dans une même famille naturelle.

Quant à la position des Rudistes, notre confrère ne se prononce pas ; et cependant la liaison entre les Rudistes et les Chama paraît bien établie.

Un type embarrassant est celui des Trigonia, que M. Neumayr considère comme un sous-ordre des Hétéro- dontes. Les espèces actuelles de Trigonies montrent des rapports avec les Taxodontes par leurs dents crénelces, et ces affinités n’ont pas échappé à Latreille, qui a com- posé son groupe des Mésomyones avec les genres Arca, Nucula et Trigonia. Mais les crénelures des dents s’effacent ou manquent sur les Trigonies anciennes (Myophoria et Schizodus) ; il n’est donc plus possible de considérer une dent de Trigonia comme homologue d’une rangée de dents de Nucula ou de Leda. Pêut-être la charnière des Trigonies est-elle comparable à celle des Lyrodesma, dont les dents médianes auraient disparu.

Au surplus, cette discussion très vague pourrait être évitée en recherchant d'abord les rapports zoologiques des Trigonia: l’animal de ce genre montre des affinités réelles avec celui des Nucula, et c’est dans le voisinage des Arcidæ qu'il me semble devoir être placé.

La famille des Gnathodontidæ est créée pour le genre Rangia, Des Moulins (4), que M. Neumavr ne peut se

(1) Le genre Rangia est créé régulièrement en 1832, quelques années, par conséquent, avant Gnathodon. Il sera donc équitable

118

résoudre à classer parmi les Mactridæ, à l'exemple de la plupart des auteurs, et qu’il considère comme un Hétéro- donte à ligament interne et à sinus palléal linguiforme. Cette opinion a déjà été soutenue par Potiez et Michaud, qui plaçaient les Rangia à côté des Cyrena.

Ordre 5. DysoponTEs.

Les Dysodontes ou Anisomyaires ont des dents nulles ou irrégulières ; un seul muscle adJucteur des valves ou deux adducteurs très inégaux ; leur impression palléale est entière, sauf chez les Dreissenomya.

M. Neumayr subdivise ainsi les Dysodontes :

A. Héléromyaires (Aviculidæ, Mytilidæ, Prasinidæ, Pinnidæ).

B. Monomyaires (Pectinidæ, Spondylidæ, Anomyidæ, Ostreidæ).

Les Dysodontes correspondent exactement aux Mono- myaires de Lamarck, groupe qui a élé scindé, depuis que Stoliczka a proposé le terme d’Hétéromyaires pour les Mytilidæ et genres voisins.

La limite entre ces deux sections devient très difficile. Ainsi, l’adducteur antérieur se réduit d’une manière insensible, chez les Aviculidæ, de telle sorte qu’on passe d'une coquille munie de deux muscles à une coquille monomyaire.

D'autre part, l'étude paléontologique des vrais Mono- myaires nous apprend qu’ils sont beaucoup moins anciens qne les Hétéromyaires. Ainsi, les Ostrea et les Pecten ne paraissent pas avant le Carboniférien, les Anomia avant l’'Infralias, les Plicatula et les Spondylus avant le Trias. On peut en inférer que ces genres ont eu pour ancêtres des

d'appeler Rangideæ la famille des Gnathodontidæ , si l’on admet son utilité.

119 Hétéromyaires, qui sont plus anciens dans la série stra- tigraphique.

Quelle est la relation des cinq ordres de Bivalves au point de vue de leur évolution ?

Cette question doit être traitée avec beaucoup de réserve et de prudence. M. Neumayr pense néanmoins que le type initial des Bivalves peut être pris parmi les Paléoconques et que le schéma suivant représente Îles rapports de descendance des autres ordres :

Monomyaires.

| Hétérodontes. Hétéromyaires. OM EE Desmodontes. Trigonides. Taxodontes.

Paléoconques.

Quoique ce tableau paraisse satisfaisant, au premier abord, je me demande s’il est bien exact que les Paléo- conques aient précédé les Taxodontes et les Hétéro- myaires, et si, au contraire, les Paléoconques n’ont pas suivi chronologiqauement leur prétendue filiation ? À

Ainsi, dans le bassin silurien de la Bohême, pas un seul Bivalve n'appartient à la faune primordiale, je re- marque que les genres Leda, Nucula, Avicula (Taxodontes et Hétérodontes) sont indiqués par Barrande dans les cou- ches d 1, d 2, de la Faune seconde, tandis que les genres de l’ordre des Paléoconques apparaissent seulement à la fin de la Faune seconde et au commencement de ia Faune troisième.

D'autre part, la liste des Bivalves fossiles du Cambrien de Trémadoc (South Wales), publiée par H. Hicks (1) et

(1) Quart. Journ. of geol. Soc., t. XXIX, p. 48, 1872.

120 qui comprend douze espèces, nous apprend que ces formes

si anciennes présentent les caractères des Taxodontes et des Hétérodontes.

Ctenodonta Menapiensis. Cambriensis, Palæarca Hopkinsoni, _ oboloidea, Glyptarca primæva, Loblevi. Davidia ornata, plana, Modiolopsis Ramseyensis, Homfrayi, Solvensis, Cambriensis.

Aucune d'elles ne peut être rapprochée des Paléocon- ques, et, par conséquent, leur descendance de cette sou- che primordiale n’est nullement établie par les faits, comme l'avance M. Neumayr. |

La construction des arbres généalogiques est toujours

_ fort précaire: elle n'a d'autre valeur que celle d'un schéma qui permet de montrer comment leur auteur comprend la filiation des types; son caractère est donc formellement subjectif.

Malgré ces réserves, je ne saurais repousser l'utilité de ces hypothèses. Que la théorie soit vraie ou fausse, peu importe, puisque les travaux qu'elle a suscités ont renou- velé complètement les sciences naturelles et provoquent chaque jour des recherches intéressantes.

Le travail de M. Neumayr a le grand mérite de tenir compte de la théorie de l’évolution et de la descendance pour la classification des Bivalves et d'arriver ainsi à une

121

connaissance plus parfaite de la morphologie de la char- nière. Mais je pense que ces vues originales doivent ètre soumises, autant que possible, au contrôle de l’anatomie. Lorsqu'une mème famille de Bivalves renferme, comme celle des Unionidæ, des genres à charnière d'Hétérodontes (Unio), de Taxodontes (Pleiodon), de Cryptodontes (Ano- donta); lorsque, d'autre part, l’anatomie nous montre une similitude complète entre les Tellina, Fragilia (Hétéro- dontes) et les Scrobicularia, Abra, Amphidesma (Desmo- dontes); ou bien entre les Donax (flétérodontes) et les Mesodesma (Desmodontes), je ne puis attacher à la struc- ture de la charnière la même importance que celle qui lui est attribuée par M. Neumayr. Le cuilleron interne por- tant le ligament existe (Nucula) ou disparait (Malletia) dans des familles naturelles; la distance zoologique entre les Myidæ à cuilleron interne et les Panopeidæ à ligament externe est presque nulle. Il ne faut donc pas employer ces caractères pour une classification générale, mais les appliquer plutôt à la délimitation des genres, ainsi que Lamarck, Schumacher, Deshayes, etc., nous en ont donné l'exemple.

Pour terminer cette étude, je citerai les considérations suivantes sur l'utilité de la charnière (À) :

« Au point de vue de la théorie de la sélection, on ar- rive tout naturellement à conclure qu’une denture solide est un grand avantage pour prévenir un déplacement des deux valves, un déboîtement, comme l'appelle E. von Martens, et que par conséquent les modifications les plus diverses, ayant pour effet un pareil engrènement des valves se sont produites dans la lutte pour l'existence, se sont perfectionnées et ont souvent adopté des dispositions sem-

(1) Cette traduction est faite par mon savant confrère M. Schlumberger. PE . 9

122

blables pour arriver à un même fonctionnement. Mais, par opposition, on constate aussi le fait remarquable que, dans beaucoup de groupes de coquilles, on trouve des formes réduites chez lesquelles la charnière disparait ou devient au moins très insignifiante; il est à peine nécessaire de citer comme exemples : Avicula, Pinna, Inoceramus, Mytilus, Pecten, Lima, Ostrea, Anodonta, Adacna et beau- coup d’autres genres.

« Il en résulte, ou bien que la charnière n’est pas due à la lutte pour l’existence, ou bien qu’elle est avantageuse dans certaines circonstances, inutile dans d’autres, et qu’alors des dents bien développées se montrent dans le premier cas et manquent dans le second.

« En effet, on peut citer, comme preuve, que les Unio, munis de fortes dents, vivent surtout dans les eaux agi- tées des fleuves; que les Anodontes à charnière édentée habitent dans les marais; que les coquilles logées dans la vase ou perforant les rochers ont une charnière très faible ou absente. Mais ici nous abordons des questions qui n’in- téressent plus le paléontologiste, et nous les abandonnons, en recommandant particulièrement leur étude à ceux qui connaissent mieux les modes d'existence et l'habitat des mollusques vivants. » P.F.

Deux Naïades inédites du Tabasco,

Par À. MORELET.

Ces Naïades sont deux Anodontes qui méritent d’être connus, Car ils montrent, par leur développement, que les fleuves de l'Amérique centrale nourrissent d'aussi grands Acéphalés que les puissants cours d’eau de l’Amérique du Nord. Il n’est pas aisé de se procurer ces coquilles qui

125

vivent dans de grands fonds, infestés de Crocodiles, et c’est probablement par cette raison qu’elles ont échappé jus- qu'ici aux naturalistes, et particulièrement à M. Lea, dont les recherches ont été si actives sur tous les points du con- tinent américain. Leur dimension, malheureusement, ne permet pas de compléter par des figures les descriptions que je vais en donner.

1. ANODONTA GRUALVÆ.

Concha magna, globosa, ovato-trigona, solida, rude et inæqualiter sulcata, epidermide castaneo-nigricante ves- la, antice anguste rotundata, valvis basi paulum hian- tibus, postice ovata, dilatata. Margo superior utrinque descendens , inferior arcuatus. Umbones decorticati, late tumidi, cordati, prominentes; area lata, parum com- pressa; ligamentum crassum; impressiones musculorum antice sat profundæ, postice super ficiules; margarila cœru- lescenti-lactea.— Longit. 180, altit. 110; crassit. sub um- bon. 95 millim.

Cet Anodonte se distingue par sa forme globuleuse et par l’ampleur de ses crochets, inclinés en avant et recour- bés à leur sommet, qui lui donnent un aspect cordiforme. Le bord antérieur est brièvement arrondi, tandis que l’op- posé est ovale et largement dilaté. Le bord supérieur, à partir du sommet, tombe des deux côtés, et s’unit aux précédents par une courbe non anguleuse. Le corselet, en forme de fer de lance, est très développé. Le test est épais, finement strié, plus grossièrement en arrière et à la base, brillant, d’un brun-marron foncé, à peu près uniforme, et d'un blanc de lait légèrement bleuâtre à l’intérieur. On remarque, sur quelques points de la surface, des li- néaments fins, d'apparence dendroïde, qui croisent à angle

124

droit ces sillons transversaux, ou qui figurent, parfois, une simple denticulation intermédiaire.

Hab. Cette grande espèce provient du Rio dos Idolos, un des bras du fleuve Grijalva, dans le Tabasco. Elle a été recueillie, au nombre de deux individus, sur un banc de sable elle avait été délaissée par les eaux.

2, ANODONTA TABASCENSIS.

Concha magna, inflata, ovato-trigona, tenuis, antice ro- tundata, brevis, postice dilalata et angulatim praductu, le- viter sulcata, hinc illinc rugis tenuissimis, brevibus, de= cussala vel peculiariter litturata, nitida, pallide ruÿa, basi et margine postice saturatior. Margo superior rectus, inferior regulariter arcuatus ; umbones tumidi, cordat, prominentes, conniventes, apice tuberculati. Area lata, compressa, ligamento brevi, tenuiculo. Impressiones mus- culorum superficiales. Margarita alba, iridescens. Longit. 170, altit. 192; crassit. sub umbon. 104 millim.

Cette grande espèce est à peu près de la taille de la pré- cédente, plus régulière, mais de forme également trigone. Le bord autérieur est largement arrondi, et l’opposé ter- miné en angle obtus. Les crochets sont renflés, cordi- formes, à peine dépouillés de leur épiderme. Le corselet, très développé, est comprimé en une lame tranchante qui s'unit au bord postérieur par une transition insensible. Le test est mince, assez finement strié, avec quelques sil- lons plus larges en approchant de la base; il est luisant, d’un fauve clair qui passe au roux inférieurement. L’in- térieur des valves est d’un blanc irisé, à peine bleuâtre. On remarque sur cette coquille, comme sur la précédente, de fines rugosités qui croisent à angle droit les stries de

125

l'accroissement, et qui prennent un aepect vermiculaire ou pectiné, plus rarement dendroïde.

Hab. Marais du Tabasco. '

Lea a décrit, sous le nom d’A. globosa, une espèce du Mexique qui se rapproche de celle-ci par sa taille et par sa forme globuleuse (1); mais elle est plus arrondie, et ses crochets, beaucoup moins développés, sont ondulés à leur sommet et non tuberculeux. L’épiderme, en outre, est

radié sur un fonds verdâtre. À. M.

Description de Molilusques inédits, recueillis par M. le capitaine Dorr, en Cochinchine,

Par G, WATTEBLED.

1. STENOGYRA CARINATA, Wattebled (PI. VE, fig. 1).

Testa imperforata, minutissima, conico-elongata, apice acuta , subpellucida , pallide fulvescens ; anfractus 6, con- vexiusculi, gradutim crescentes; sutura perspicua, su- perne carinala. Apertura subquadrata ; peristoma sim- pleæ, rectum et acutum, margine columellari arcuato, exæterno angulato.— Long. 3 mill., diam. 3/4 maull.

Coquille de très petite taille, imperforée, conique allon- gée, assez aiguë au sommet, subpellucide, d’un fauve pâle ; tours au nombre de 6, assez convexes, s’accrois- sant graduellement ; suture bien nette, bordée, supé- rieurement , d’une fine carène qui s’accentue sur le milieu du dernier tour, elle devient visible à l'œil nu. Ouverture subquadrangulaire ; péristome simple, droit et

(1) Trans. Am. phil. Soc., sér., VIT, 1. XXIV, fig. 56.

1926 tranchant ; bord columellaire arqué, bord externe angu- leux. Longueur totale de la coquille, 3 millimètres; plus grand diamètre, 5/4 de millimètre. Hab. Les environs de Long-Xuyen.

2. PLanorgis Dorrranus, Wattebled (PI. VE, fig. 2).

Testa discoidea, dextrorsa, supra valde convexa, subtus planulata et anqguste umbilicata, nitida, corneo-fulva, subpellucida, subtilissime striata. Anfractus k, sutura perspicua separali ; ultimus maximus , testam fere lotam extus efformans; apertura sat obliquu, subcordata ; peris- toma simplexæ, rectum et acutum.— Diam. maj. k mall., alt. A 1/2 mul.

Coquille discoïde, dextre, très convexe, à spire un peu concave en dessus, aplatie et étroitement ombiliquée en dessous ; brillante, cornée-fauve, subpellucide ; stries d'accroissement visibles seulement à la loupe; tours de spire au nombre de 4, séparés par une suture bien mar- quée, dernier tour formant, à lui seul, la presque totalité de la coquille. Ouverture assez oblique, subcordiforme ; péristome simple, droit et tranchant.

Plus grand diamètre, 4 millimètres ; hauteur to- tale, 1 1/2 millimètres.

Hab. L'arroyo de Long-Xuyen.

Obs. À première vue, cette coquille pourrait être con- fondue avec le Planorbis nitidus, Muller. Mais elles en dis- tingue facilement par sa forme plus convexe, son ouver- ture moins anguleuse et moins oblique. La transparence du test semble indiquer, d’une façon à peu près certaine, que des lamelles internes existent, comme chez son con- génère européen, mais je n'ai pu vérifier le fait, ne vou-

127 lant pas sacrifier le seul exemplaire adulte que je pos- sède. Je suis heureux de dédier cette espèce à mon ami M. le capitaine Dorr, habile chercheur, à qui la science mala-

cologique est redevable de plusieurs découvertes inté- ressantes. (

5. MELANIA GRANGERI, Wattebled (PI. VL fig. 5).

Testa imperforata, elongato-turrita, apice acuta, soli- dula, corneo-virescens, irrequlariter rufo-maculata; su- lura perspicua ; anfractus 9, convexi, transversim multi- striatr, longitudinaliter costati; ultimus magnus. Apertura subpiriformis; labrum simplex et acutum. Long. 25 mill., diam. 9 mill. Operculum corneum, tenue.

Coquille imperforée, allongée , turriculée , terminée par un sommet pointu, souvent décollé, chez les indivi- dus adultes ; assez solide, d’une coloration cornée verdà- tre, irrégulièrement maculée de roux ; suture bien mar- quée ; tours de spire au nombre de 9, convexes, ornés de nombreuses stries décurrentes et munis de côtes longi- tudinales ; dernier tour développé. Ouverture subpiri- forme ; bord droit simple et tranchant.

Longueur 25 millimètres, plus grand diamètre 9.

Opercule corné, mince.

Hab. L'arroyo de Long-Xuyen.

Obs. Je prie mon excellent ami et collègue, M. Gran- ger, de vouloir bien agréer la dédicace de cette espèce.

4. ByrainiA CRossEANA, Wattebled (PI. VI, fig. 4).

Animal elongatulum , griseo - subpellucidum ; rostro proboscidiformi, mediocriter elongatulo; tentaculis elon-

128

gatis, acuminatis, griseo-cærulescens ; punctulrs oculari- bus aterrimis; disco elongatulo, antice obluse truncato, postice subaculo.

Testa imperforata, ovata, subventricosa, apice sub- truncata, læviuscula, subpellucida, corneo-subvirescens ; anfractus k, conveæi, sutura parum perspicua separati, ultimus maæimus. Apertura rotundato-subpiriformis; pe- risioma continuum, margine columellari arcuato; labro bisinuato. Long. 6 mall., dium. 3 mill. Operculum tenue, corneo-fuluum.

Animal (1) assez allongé, d’un gris transparent ; mufle proboscidiforme, médiocrement allongé; tentacules longs, presque acuminés et d’un gris bleuâtre ; points oculaires très noirs; pied assez allongé, obtusément tronqué en avant et un peu pointu en arrière.

Coquille imperforée, ovale, un peu ventrue, légère- ment tronquée au sommet, assez lisse, subpellucide, d’une coloration cornée légèrement verdâtre ; tours de spire au nombre de 4, convexes, séparés par une suture peu marquée, le dernier très grand. Ouverture arrondie, subpiriforme ; péristome continu ; bord columellaire arqué, bord droit découpé par deux sinus assez accen- tués et très particuliers.

Longueur de la coquille, 6 millimètres; plus grand dia- mètre, 5 millimètres.

Hab. L'arroyo du blockaus, près du poste de Long- Xuyen.

Obs. Je prie H. Crosse, qui m’a toujours témoigné une extrème bienveillance et n’a cessé de m’encourager dans

(1) Actuellement encore (28 mars 1884), je possède un indi- vidu bien vivant, provenant de ceux qui m'ont été envoyés de Cochinchine en novembre 1883.

129

mes études malacologiques, de vouloir bien agréer la dé- dicace de cette espèce.

5. STENOTHYRA DorRiAnA, Wattebled (PI. VE, fig. 5).

Tesia imperforata, ovato-ventricosa, apice subacuta, corneo-virescens; anfractus 5 valde convexi, transversim et serialim punctulati, sulura profunda separati, ulti- mus 2/3 longitudinis æquans; apertura angusta, subro- tundata; peristoma continuum, simplex.—Long. k mill., diam. 2 mili. Operculum tenue, corneo-virescens.

Coquitle imperforée, ovale, venirue, assez aiguë au sommet, et d’un jaune corné verdâtre ; tours de spire au nombre de 5, très convexes, paraissant lisses, mais pré- sentant, vus à la loupe, plusieurs linéoles transversales, constituées chacune par une série de fines ponctuations. Ces tours sont séparés par une suture profonde, le der- nier formant à lui seul près des 2/3 de la coquille. Ouver- ture resserrée, arrondie, très légèrement anguleuse près de la columelle ; péristome continu et simple.

Longueur de la coquille, 4 millimètres; plus grand diamètre, 2 millimètres.

Opercule mince et de même couleur que la coquille.

Hab. L'arroyo du blockaus de Long-Xuyen.

6. STENOTHYRA DECOLLATA, Wattebled (PI. VI. fg. 6).

Testa imperforata , minutissima, ovato-globosa , lævi- gata, apice truncata, subpellucida, corneo-virescens; an- fractus 3 convexi, ultimus magnus; sutura perspicua ; aperlura minutissima, roltundata; peristoma continuum, incrassatum. Long. À 1/2 mill., diam. 1 mill. Oper- culum tenue, corneo-virescens.

150

Coquille imperforée, très-petite , ovale, globuleuse, lisse, tronquée au sommet, subpellucide et d’un jaune corné verdâtre ; tours de spire au nombre de 3 et con- vexes, le dernier très grand. Suture bien marquée. Ou- verture arrondie, très-petite, relativement au volume de la coquille. Péristome continu et assez épais.

Longueur de la coquille, 4 1/2 millim.; plus grand dia- mètre, À millimètre. |

Opercule mince et de même couleur que la coquille.

Hab. L’arroyo de Long-Xuyen.

Obs. Cette espèce ne saurait être confondue avec l’es- pèce précédente, dont elle diffère par sa taille beaucoup moindre, sa forme plus raccourcie, son sommet toujours décollé, et surtout par son manque absolu de ponctua- tions sur les tours de spire.

7. HyproBIA YVoNNEANA, Wattebled (PI. VI, fig. 7).

Testa imperforata, minutissima, elongato-conoidea , apice obtusiuscula, corneo-rufescens; anfractus 5, celeriter accrescentes, conveæi, sutura sat perspicua separali, trans- versim tenuiter striali; ullimus maximus, medium tesiæ partlem efformans; aperiura ovalo-roiundata, viæ obliqua; perisioma continuum, simpleæ, recium, aculum.— Long. 3 1/2 mill., diam. 1 1/k mull. Operculum ?

Coquille imperforée, très petite, de forme conique allongée, légèrement obtuse au sommet, de couleur cornée roussâtre ; tours de spire au nombre de 5, croissant rapi- dement, convexes, séparés par une suture bien nette, finement striés en travers: ces stries, visibles seulement sous un fort grossissement, sont en partie cachées par une mince couche de limon rougeâtre. Dernier tour très-

151

grand, formant à lui seul la moitié de la hauteur totale de la coquille. Ouverture ovale arrondie, peu oblique; pé- ristome continu, simple, droit et tranchant.

Longueur de la coquille 3 1/2 millimètres, diamètre 4 1/2 millimètres.

Opercule ?

Hab. L’arroyo du blockaus de Long-Xuyen.

Obs. Je dédie cette espèce à la mémoire de ma fille Yvonne.

8. VALVATA MINUTISSIMA, Wattebled (PI. VI, fig. 8).

Testa aperte umbilicata, minutissima, supra planulata, fusco-virescens ; anfractus 3, convexi, sutura sat pro- funda separati, ullimus maæximus, testam fere totam efformans. Apertura perfecte roiundata; peristoma con- tinuum, simpleæ, acutum. Alt. 1[% mall., diam. 1 mul. Operculum tenue, fusco-virescens.

Coquille nettement ombiliquée , très petite, aplatie supérieurement, de couleur brun-verdâtre; tours de spire au nombre de 5, convexes, séparés par une suture assez profonde, le dernier très grand et formant à lui seul la presque totalité de la coquille. Ouverture parfaitement arrondie ; péristome continu, simple et tranchant.

Hauteur totale de la coquille 4/4 millim., plus grand diamètre { millimètre.

Opercule mince et de même couleur que la coquille.

Hab. L'arroyo de Long-Xuyen.

G. W.

Description d’une nouvelle espèce d’Unio provenant du Soudan occidental,

Par G. WATTEBLED.

4. Uxio DEcampsranus, Wattebled (PI. VIL, fig. 4).

Testa sat tenuis, ovata, viæ compressa, antice rolun- data, postice subiruncata; margine superiore rectiusculo, inferiore arcuato ; umbonibus obtusis et erosis; epidermide nigro-brunnea ; ligamento minuto et abbreviato; dentes cardinales parvi et compressi, lamellis tenuibus; impres- sionibus muscularibus parum validis, palleali subnulla. Margarita roseo-cœrulea et nitidula. Long. 40 mull., latit. 26 mill., diam. 16 müll.

Coquille assez mince, de forme ovale et faiblement comprimée, arrondie du côté antérieur, et subtronquée à la partie postérieure; bord supérieur presque droit, bord inférieur régulièrement arqué; crochets obtus et érodés; épiderme d’un noir brunâtre. Ligament assez court et très peu saillant ; dents cardinales petites et comprimées, lamelles minces. Impressions musculaires peu profondes, impression palléale presque nulle. Nacre interne d'un rose bleuâtre assez brillant.

Longueur 40 millimètres, largeur 26 millimètres, dia- mètre 16 millimètres.

Hab. Le Niger, à Bamakou.

Obs. Je dédie cette espèce à mon bon camarade et ami M. Descamps, qui l’a recueillie, pendant qu'il était attaché à la mission Borgnis-Desbordes. Elle est fort inté- ressante à cause de sa provenance, car on ne connaît pas

153

jusqu'ici beaucoup de Mollusques qui aient été recueillis

dans la partie supérieure dans du Niger. G. W.

Corrigenda,

PAR LE D' SOUVERBIE.

PLEUROTOMA (CiTHARA) GUESTIERI, Souverbie.

Pleurotoma (Cithara) Guestieri, Souverbie. Journ. Con- chyl. t. XX, p. 562, et t. XXI, p. 58, pl. 1v, fig. 5.

À la suite d’un nouvel examen comparatif accidentel que nous avons tout récemment été appelé à faire de notre type (unique) de cette espèce, avec cinq autres exemplaires reçus de Calédonie, où, paraît-il, elle n’est point rare, nous nous sommes aperçu que, trompé sans aucun doute par nous ne savons trop quelle cause de fausse apparence, nous avions indiqué l’espèce comme munie d'une striation spirale, qu'aujourd'hui nous recon- nassons n'exisler positivement sur aucun des six exem- plaires mentionnés.

En conséquence, il y aura donc lieu de supprimer, dans notre diagnose primitive (texte latin et français), loc. cilalo, tout ce qui se rapporte à l'indication de ce carac- tère, la striahion du test n’exislant, certainement, que

dans le sens longitudinual. S.

154

Descriptions de Scalariidæ mouveaux,

(2° article.)

Par E. DE Boury.

Nous avons donné, il y a quelques mois (1), la diagnose de plusieurs espèces nouvelles de Scalariidæ. Nous ve- nons aujourd’hui en achever la description et en donner les figures. Nous devons, à ce sujet, adresser nos remer- ciements à M. Benoist, membre de la Société Linnéenne de Bordeaux, qui a bien voulu se charger de faire la plu- part de nos dessins, confiés ensuite au talent exercé de M. Arnonl.

Nous comptons donner une série d'articles faisant con- naître les nombreux Scalariidæ nouveaux du bassin de Paris. Nous devons la connaissance de ces richesses aux communications nombreuses des naturalistes qui s’adon- nent à l'étude de nos terrains, et aussi à nos recherches multipliées. Ces travaux préliminaires nous achemineront vers la grande Monographie des Scalaires, que nous nous proposons de faire paraître dans la suite, et pour laquelle nous réunissons, depuis quelque temps, des matériaux considérables.

4. ScacariA Bourpori, de Boury (PI. IV, fig. 2, a, 2).

Scalaria Bourdoti, de Boury. janv. 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 62, et tirage à part, p. 4.

Coquille imperforée, allongée, turriculée, ornée de côtes longitudinales. Spire allongée, turriculée : le som-

(1) Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. 62, 1883.

135

met fait défaut. Suture profonde, formée par la rencontre des lames. Les tours qui restent, au nombre de 7, sont convexes, ornés de côtes longitudinales assez peu obli- ques, lamelliformes, assez épaisses, épineuses dans le voi- sinage de la suture, et très finement striées en travers ; le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire et orné de 15 lames, est légèrement aplati vers la base et couvert, dans la région ombilicale, par un disque assez épais, in- terrompu par la rencontre des lames longitudinales. Ou- verture arrondie. Péristome double : l’interne est continu, petit, très légèrement proéminent ; le péristome exterae est dilaté, épais, formé par la dernière lame, et ne rejoint pas le bord columellaire.

Longueur, 27,5 millimètres; plus grand diamètre, 11 millimètres. Haut. max. des tours, 7 millimètres ; diam. de l'ouverture, 4 sur # millimètres.

Rapports et différences. Le Scalaria Bourdoti n’a aucun rapport avec les Scalaires déjà connus dans le bas- sin de Paris. Pourtant il se rapproche un peu, surtout par la disposition du disque, du Scala (Opalia ?) Zelebori, Frauenfeld (1), qui vit actuellement à la Nouvelle-Zélande.

Observations. Le S. Bourdoti est d’une excessive rareté, surtout entier. Nous sommes heureux d’en offrir la dédicace à M. Bourdot, à la générosité duquel nous devons tant de Scalaires. Il nous a, entre autres, donné un fragment provenant du calcaire grossier inférieur de Chaumont, absolument semblable au type du Fayel. Ce n’est pas, du reste, la première fois que nous remarquons des rapports assez étroits entre les faunes de Chaumont et du Fayel. Certaines espèces des sables moyens apparais- sent dans le calcaire grossier inférieur , et beaucoup

{1} Novara Exped. Zool. Bd. Il, Abth. III, G. v. Frauenfeld. Mollusken, p. 7, tab. I, fig. 6.

1356 d’autres sont voisines. Nous attribuons ce fait à une ana- logie de circonstances physiques. Depuis la diagnose que nous avons donnée de l’exemplaire de M. Baudon, nous nous en sommes procuré un second, recueilli au Fayel par M. Godin. Il est un peu plus petit, mais encore plus frais. C’est lui que nous décrivons ici et que nous prenons

pour type.

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen. Cal- caire grossier inférieur et sables moyens.

Localités. Chaumont (Oise) (coll. de Boury); Le

Fayel (Oise) (Coll. Baudon, Bourdot, de Boury). Degré d’abondance. Très rare. Vu 2 exemplaires entiers et 4 fragments. Type décrit et figuré. Le Fayel (Coll. de Boury). Nous figurons également l'individu de M. Baudon.

Explication des figures.

Fig. 2. Type. Grandeur naturelle.

Fig. 24. Détail de structure du même.

Fig. 20. Exemplaire de la collection de M. Baudon. Grandeur naturelle.

2, SCALARIA RAINCOURTI, de Boury.

Scalaria Raincourti, de Boury. janv. 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 65, et tirage à part, p. 2.

N'ayant pas, en ce moment, entre les mains le type de l'espèce qui appartient à M. de Raincourt, nous remet- tons à un prochain article la description complémentaire et la représentation de cette rare coquille, qui provient du calcaire grossier inférieur de Chaumont (Oise).

157

3. SCALARIA Gopini, de Boury (PI. TTL, fig. 1,14, 4b, 10, 14, Lei.

Scalaria Godini, de Boury. 1885. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 65, et tirage à part, p. 2.

Coquille ombiliquée, allongée, turbinée, pourvue de côtes et de varices longitudinales. La spire est allongée, turbinée ; son sommet fait défaut. Suture profonde et à peine oblique. Il reste 4 1/2 tours, convexes, un peu aplatis dans le voisinage de ia suture, obtusément suban- guleux et ornés de côtes longitudinales égales, en forme de lamelles, peu élevées, réfléchies, minces, subanguleu- ses à leur partie supérieure. Des varices espacées, épais- ses, proéminentes, viennent s’y ajouter. Le dernier tour, un peu plus petit que la spire, est médiocrement convexe à sa base; il porte environ 29 lames et est pourvu, dans la région ombilicale, d'un épais cordon aux extrémités contournées et soudées des lames longitudinales. Ouver- ture ronde. Péristome légèrement dédoublé, la partie interne étant continue, petite, à peine proéminente ; le péristome externe est dilaté, épais, formé par la dernière varice, obtusément auriculé, et il ne rejoint pas le bord columellaire.

Longueur, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7; haut. max. tours, 4 millimètres ; diam. ouverture, 5 millimètres sur 5, 5 millimètres.

Rapports et différences. Le Scalaria Godini se rap- proche du S. crispa, Lamarck, avec lequel Deshayes l'avait confondu. On l’en distingue cependant avec facilité par les caractères suivants :

Sa forme beaucoup plus conique et plus trapue ;

L’obliquité bien moins grande de sa suture ; 10

158

L’élévation moins grande de ses lames longitudi- nales, toujours plus nombreuses et plus solides ;

Ses varices très épaisses ;

Son ombilic beaucoup plus développé et surtout bien plus profond.

Observations. En examinant la surface avec une loupe puissante, on remarque des stries transverses plus fortes que chez le S. crispa. Les lames arrondies et à peine réfléchies le déviennent parfois assez fortement, surtout chez les jeunes. La surface de ces lames’est, comme dans les autres espèces voisines, ornée d’un élégant réseau, formé de nombreux losanges microscopiques accolés. Ce caractère disparait facilement par l'usure, surtout chez les adultes. Les lames et les varices s’arrondissent alors et deviennent luisantes. Le nombre des lames est varia- ble, mais il se rapproche de 30, en augmentant de nombre avec l’âge.

Sur le type, on remarque, dans l’intérieur de l’ouver- ture, un cercle de couleur de rouille qui est fort appa- rent, et qui délimite sans doute l’ancien emplacement de l’opercule.

Nous possédons du Fayel un exemplaire en mauvais état, mais très adulte. Il est remarquable par sa forme courte et par le développement de ses varices et de son ombilic très profond. Le détail de l'ouverture est aussi plus visible sur cet exemplaire. Il est impossible, en le comparant avec un S. crispa du mème âge, de confondre les deux espèces, Ce sont presque toujours des jeunes S. Godini que l’on rencontre. Aussi n'est-il pas étonnant que cette espèce ait été méconnue et confondue avec le S. crispa, les jeunes individus des deux espèces se ressem- blant beaucoup.

Nous dédions cette espèce à M. Godin, de Montjavoult,

159

instituteur zélé et infatigable chercheur des fossiles de ses environs.

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen. Sables moyens. t

Localités. Le Fayel (Oise) (Coll. de l’École des mines, Bourdot, Bezançon, Godin, de Boury); le Guépelle (Seine- et-Oise) (Coll. de l'École des mines et de M. Baudon) ; Valmondois {Coll. de Boury). Très rare.

Type décrit et figuré. Le Fayel (Coll. de Boury).

Nous figurons également un jeune individu et l’exem- plaire mutilé, mais très adulte, qui font tous deux partie de notre collection.

Explication des figures.

Fig. 4. Type de grandeur naturelle.

Fig. 14. Le même grossi.

Fig. 40. Détail de structure du même.

Fig. 1€. Exemplaire adulte, de grandeur naturelle. Fig. 14. Jeune, grossi 16 fois.

Fig. 12. Détail du même, grossi 100 fois.

mt

D

4. SCALARIA BREVICULA, Deshayes (PI. IL, fig. 2, 24, ab, 2c, 24), |

Scalaria brevicula, Deshayes. 20 nov. 1861. Anim. s. vert. bass. Paris, t. III, p. 535, 8, pl. XI, fig. 15,14. H. Nyst. 1874. Tab. synop. et synon. des Scalaria, p. 18, 58.

S. testa imperforata, elongato-turbinata, subventri- cosa, costis longiludinulibus impressa; spira elongato- turbinata, apice deficiente; sutura satis lata et valde pro- funda, occursu lumellarum constituta ; anfract. superst.

140

6 41/2 valde convexi, costis longitudinalibus æqualibus, sublamelliformibus, mediocriter elevatis, vix reflexius- culis et ad pariem superiorem vix subangulatis, regulari- ter ornalr; ullimus anfractus spira mullo minor, longi- tudinaliler costis 9 sat distantibus, transversim striis confertis et tenuissimis impressus, basi subconvexus, disco sat anqusto, lamellis infleæis et in funiculum columellarem terminatis ornato munitus; aperturarotundata et satis ma- gna; perisioma subduplex, internum, continuum, parvum, ad partem columellarem reflexum, externum satis cras- sum, dilatatum, reflezum, varice ullima constitutum, antice subauriculatum et parum eversum, postice, in adullo, viæ auriculatum et marginem columellarem haud attingens. Long. 7,5 mall., diam. maj. 6,5 mill.; all. max. anfr. k,5 mill., diam. apert. 3,5-2,5 mull.

Coquille imperforée, allongée, turbinée, légèrement ventrue, munie de côtes longitudinales. Spire allongée, turbinée, dont le sommet est cassé. Suture assez large et très profonde, limitée intérieurement par la rencontre des lames. Les tours qui restent, au nombre de 6 17/2, sont très convexes et ornés de côtes longitudinales égales, sublamelleuses, médiocrement élevées, à peine réfléchies, faiblement anguleuses vers leur partie supérieure et régu- lièrement disposées ; le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire, est muni de 9 côtes longitudinales assez es- pacées et de stries transverses, serrées et excessivement fines ; la base, subconvexe, porte un disque peu large, sur lequel les lames longitudinales se recourbent pour se réu- nir ensuite vers la columelle, leurs extrémités, soudées et tordues, forment une callosité columellaire. Ouverture arrondie et assez grande. Péristome double ; la partie in- terne continue, petite, réfléchie sur la columelle ; le pé-

DENGRE

ristome externe assez épais, dilaté, réfléchi et formé par la dernière varice ; il est très légèrement auriculé et un peu versant à sa partie antérieure; vers son extrémité postérieure, il montre à peine trace d’auricule ; il ne rejoint pas le bord gauche.

Rapports et différences. C'est avec notre S. Chalmasi que cette espèce a le plus de rapports. Nous renvoyons à la description de cette dernière pour les rapports et diffé- rences des deux coquilles.

Observations. Deshayes n’a connu qu’un jeune indi- vidu de cette rarissime espèce, dont M. Bezançon possède un exemplaire adulte et très frais. Nous avons donc cru indispensable de décrire à nouveau cette forme curieuse et de figurer un jeune individu trouvé par nous et encore mieux conservé que celui de Deshayes. La figure donnée par cet auteur n’est, du reste, pas conforme à son type, que nous avons étudié à loisir; elle est beaucoup trop ventrue. Nous pourrions reprocher à celle de notre jeune individu de ne pas l'être assez. La description de Deshayes est également défectueuse. C’est ainsi qu’il regarde le dernier tour comme simplement anguleux, tandis que la base est nettement circonscrite par un cordon limitant le disque.

Pour l'entière description de l'espèce, nous ajonterons que l’ornementation des lames, du reste peu visible à cause de l’usure, nous paraît analogue à celle du S. Chal- masi. Sur la droite, elles sont couvertes par la prolonga- tion des stries transverses ; sur la gauche, elles devaient être ornées d’un réseau analogue à celui de l'espèce pré- cédente.

La division du péristome en deux parties ne se voit guère chez l'adulte ; une sorte d’enduit vernissé semble recouvrir le tout. Chez le jeune, au contraire, la division

142

est très nette, comme Deshayes l'indique dans sa figure. L’oreillette postérieure est alors aussi beaucoup plus dé- veloppée. Deshayes décrit l'embryon comme possédant 3 tours lisses. Cette partie n’est pas conservée sur l’exem- plaire adulte que nous décrivons.

Terrain. Tertiaire inférieur. Éocène moyen. Sables moyens.

Localité. Le Fayel (Oise).

Degré d'abondance. Très rare. Vu 5 ou 6 exem- plaires.

Type décrit et figuré par Deshayes. Le Fayel (Coll. Deshayes, actuellement à l’École des mines).

Post-types décrits et figurés par nous. Le Fayel. Exemplaire adulte (Coll. de M. le D' Bezançon). Individu jeune (Coll. de Boury).

Explication des figures.

Fig. 2. Exemplaire adulte, grossi 9 fois.

Fig. 24. Lemême, grandeur naturelle.

Fig. 20. Le même, vu du côté de la base, très grossi. Fig. 20. Détail de structure du même, très grossi.

Fig. 24. Jeune individu, grossi 9 fois.

D. SCALARIA CHALMASI, de Boury (PI. IIT, fig. 3, 34, al).

Scalaria Chalmasi, de Boury. janvier 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 64, et tirage à part, p. 5.

Ayant reçu en communication l’exemplaire de l'Ecole des mines, beaucoup plus adulte que celui de M. de Rain- court, nous le figurons, et nous croyons utile de donner une nouvelle diagnose de l'espèce.

145

S. testa imperforata, elongato-turbinata, costis longitu- dinalibus impressa; spira elongato-turbinata, apice defi- ciente; sutura valde profunda et occursu lamellarum constituta; anfract. superst. T convexi, costis longitudi- nalibus æœqualibus, lamelliformibus, elevatis, reflexis, tenuibus, ad partem superiorem angulatis et spinosis, requlariter ornati ; ultimus anfractus spira multo minor, longitudinaliter lamellis A1, transversim striis confertis et lenuissimis impressus, basi conveæus, disco angusto, lamellis inflexis partim operto, munitus ; apertura ro- tundata et satis parva; peristoma subduplex, internum, continuum, parvum, vixæ prominulum, externum tenue, dilatatum, reflexzum, varice ultima constitutum, antice et postice auriculatum, marginem columellarem haud attin- gens. Long. 12,5 müll., diam. maj. 6 mall.; alt. max. anfract. 3,1 mill., diam. aperturæ 2,5-2,4 mill.

Coquille imperforée, allongée, turbinée, munie de côtes longitudinales. Spire allongée, turbinée ; le sommet est cassé. Suture très profonde, formée par la rencontre des lames. Les tours qui restent, au nombre de sept, sont convexes et ornés de côtes longitudinales égales, lamelli- formes, élevées, réfléchies, minces, anguleuses, épineuses à leur partie supérieure, etrégulièrement distribuées. Cette disposition des lames, vers leur partie supérieure, forme une rampe spirale très prononcée, qui s’atténue un peu en se rapprochant de la base. Le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire, est orné de 11 lames longitudinales et de cordons transverses très fins et serrés; la base con- vexe est ornée d’un disque peu visible, étroit et strié comme le reste de la coquille ; il est, en partie, recouvert par les lameslongitudinales qui se recourbent sur lut, pour se réunir vers la columelle. Ouverture arrondie et assez pe-

144

tite. Péristome double; la partie interne est continue, pe- tite, à peine saillante, et se réfléchit sur la columelle ; le péristome externe est mince, dilaté, rèfléchi et formé par la dernière varice; il est auriculé à chacune de ses extré- milés, et ne rejoint pas le bord gauche.

Rapports et différences. -- C'est avec le S. brevicula, Deshayes, que le S. Chalmasi a le plus de rapports. La forme générale, les stries trausverses, le disque, les lames longitudinales et la suture placent évidemment les deux espèces dans le mème groupe. Le S. brevicula se distingue cependant très facilement par les caractères suivants :

La forme générale plus large et plus conique ;

Les lames moins nombreuses (9 au lieu de 11) et beaucoup plus espacées : elles sont moins élevées, plus épaisses, à peine réfléchies, très peu anguleuses vers la suture, tandis que, chez le S. Chalmasi, elles sont épi- neuses ;

L'ouverture beaucoup plus grande, à peine auri- culée chez l’adulte ;

Le disque plus large et un peu plus visible ;

La suture plus large et non anguleuse; elle l’est beaucoup chez le S. Chalmasi.

LeS. Chalmasi ressemble encore plus à la forme typique du S. Aizyensis de cette localité (non celle de Cuise ou d'Hérouval), par son aspect extérieur, par sa forme géné- rale, les lames épineuses, la suture présentant une rampe spirale, etc..., mais on distingue le S. Aizyensis :

Par l’absence du disque;

Par la forme générale beaucoup plus large et plus ventrue ;

Par les lames beaucoup plus nombreuses (14 au lieu de 11) et bien plus réfléchies et plus épineuses ;

Par l'ouverture plus grande;

145

Par la rampe spirale beaucoup plus accusée et la su- ture plus profonde et plus étroite.

Observations. Aux caractères que nous avons énu- mérés, il faut ajouter le système de sculpture des lames longitudinales qui, sur la partie droite, sont couvertes par la prolongation des stries transverses, tandis que, sur leur gauche, elles sont ornées d’un réseau quadrillé exces- sivement élégant, mais qu'on ne voit qu'avec un très fort grossissement.

Nous prions M. Munier-Chalmas d'accepter la dédicace de cette jolie espèce, généreusement abandonnée par lui aux riches collections de l’École des mines.

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen, Sables moyens.

Localité. Le Guépelle (Oise).

Degré d’abondance. Très rare. Vu deux exemplaires (Coll. de Raincourt et de l'Ecole des mines).

Type décrit et figuré. Le Guépelle (Coll. de l'Ecole des mines).

Explication des figures.

Fig. 3. Exemplaire grossi 9 fois. Fig. 54. Le même de grandeur naturelle, Fig. 50. Détail de structure grossi 80 fois.

6. ScaALARIA ACUMIENSIS, de Boury (PI. IV, fig. 4. 44, Ab).

Scalaria Acumiensis, de Boury. janvier 1885. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 64, 5, et tirage à part,

P. 5. Coquille perforée, allongée, turbinée, pourvue de côtes longitudinales assez épaisses. Spire allongée, turbinée,

146

dont le sommet est cassé. Suture assez oblique, très pro- fonde, formée par la rencontre des lames. Les tours qui restent, au nombre de 5, convexes, à peine aplanis au voisinage de la suture, portent des côtes longitudinales égales, assez épaisses et légèrement proéminentes ; le der- nier tour, un peu plus petit que la spire, a sa base con- vexe et est orné de 46 côtes; un bourrelet épais entoure la fente ombilicale et est formé par la terminaison des lames. Ouverture ronde. Péristome double : le péristome interne est continu, petit, très légèrement proéminent ; le péristome externe, médiocrement dilaté, est assez épais et constitué par la dernière lame, qui forme une sorte de varice ; il ne rejoint pas le bord droit. On remarque, vers son extrémité postérieure, une oreillette peu déve- loppée.

Long. fragm., 11 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres; haut. max. des tours, 5,5 millimètres; diam. ouverture, 5,5 —5 millimètres.

Rapports et différences. Le S. Acumiensis se rap- proche de notre S. Godini par sa taille, par sa forme, par sa perforation ombilicale et par le bourrelet qui l’en- toure. On l’en distingue par les caractères suivants :

Les côtes longitudinales moins nombreuses et épaisses ;

2 L'absence de varices;

La surface des côtes et les intervalles qui les séparent entièrement lisses ;

La forme générale moins conique; les tours moins anguleux, réunis par une suture plus oblique, plus large et plus profonde, ce qui les rend disjoints;

La perforation ombilicale beaucoup plus petite.

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen. Sables moyens.

147 Localité. Acy-en-Multien (Oise) (Coll. Bezançon et de l'Ecole des mines). Degré d’abondance. Très rare. Deux exemplaires passables et trois fragments. Type décrit et figuré. Acy (Coll. Bezançon).

Explication des figures.

Fig. 4. Grandeur naturelle. Fig. 44. Exemplaire grossi. Fig. 40. Détail de structure fortement grossi.

7. ScaALARIA Bauponi, de Boury (PI. V, fig. 4 Aa, 40).

2

Scalaria Baudoni, de Boury. 1” janvier 1885. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 65, et tirage à part, p. 4.

Coquille imperforée, allongée, turriculée, ornée de côtes longitudinales lamelliformes. Spire allongée, turri- culée, dont le sommet, en partie détruit, devait être pointu. La suture, très profonde, est formée par la ren- contre des lames. Les tours qui ‘restent sont au nombre de 5 1/2 (ou 6), dont les deux premiers, constituant la partie embryonnaire de la coquille, sont assez pointus et lisses ; les autres tours sont convexes, ornés transversa- lement de cordons très fins et très serrés, plus ou moins réguliers. Ces tours portent, en outre, des côtes longitu- dinales égales, assez espacées, minces, élevées, en forme de lamelles et subépineuses vers la suture supérieure ; le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire, a sa base légèrement convexe et porte 10 (ou 15) côtes longitudi- nales. L'ouverture arrondie est à peine auriculée anté- rieurement ; elle porte une épine à son extrémité posté-

148

rieure. Le péristome double a sa partie interne continue, petite, à peine proéminente ; le péristome externe est di- laté, formé par la dernière côte, et n’atteint pas le bord gauche ; ce dernier est réfléchi.

Long. 4,5 (ou 7 ?) millimètres; plus grand diamètre, 2, 5 (ou 4?) millimètres ; haut. max. des tours, 1,5 (ou 2,5) millimètres; diam. ouv., 4,1, sur 0,8 (ou ?) millimètres.

Rapports et différences. Le S. Baudoni se rapproche plus du S. coronalis, Deshayes, que de toutes les autres espèces du bassin de Paris. On l’en distingue aisément par les caractères suivants :

L'absence de disque;

Le nombre bien moins considérable des lames, qui, par suite, sont plus écartées ;

Les cordons transverses excessivement fins et nom- breux, tandis qu’ils sont très gros chez le S. coronalis.

La forme générale moins effilée et plus renflée ;

Les tours, qui ne sont pas anguleux près de la su- ture supérieure.

On voit que les deux espèces n’ont qu’une ressemblance très éloignée. Elies ne nous paraissent pas du tout devoir être placées l’une près de l'autre, dans la classification sui- vant les affinités.

Observations. Aux remarques précédentes nous pou- vons ajouter que les lames longitudinales et, par suite, le bord droit présentent une obliquité assez grande.

Nous avons décrit et figuré les deux seuls échantillons connus de cette rare espèce. L'un d'eux est beaucoup plus adulte que l’autre, mais son ouverture est en mé- diocre état. Nous nous faisons un devoir et un plaisir d’attacher à cette jolie espèce le nom d'un naturaliste trop connu pour que nous ayions rien à ajouter aux éloges que Deshayes a faits de son zèle infatigable pour la science.

149

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen. Cal- caire grossier moyen.

Localité. Saint-Félix (Oise).

Degré d’abondance. Très rare. Deux exemplaires.

Types décrits et figurés. Saint-Félix (Coll. Baudon et de Boury).

Explication des figures.

Fig. 4. Exemplaire adulte très grossi (Coll. de Boury).

Fig. 14. Individu plus jeune très grossi (Coll. de M. le D' Baudon).

Fig 40. Détail de structure du même.

8. ScaLARIA MorLeTi, de Boury.

Scalaria Morleti, de Boury. janv. 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 66, et tirage à part, p. 5.

Coquille très petite, présentant à peine une trace de fente ombilicale, courte, conique, portant des côtes longi- tudinales et des cordons transverses. Spire courte, coni- que, pointue, dont le sommet est en partie cassé. Suture profonde. Il reste cinq tours, dont un tour embryon- naire lisse ; les autres, $accroissant lentement, sont con- vexes, un peu aplatis dans le voisinage de la suture et subanguleux; ils sont ornés de cordons transverses très serrés et de côtes longitudinales lamelleuses, égales, assez élevées, anguleuses et subépineuses à leur partie supé- rieure ; le dernier tour, plus petit que la spire, est légère- ment plan vers la base et orné de quatorze lames; il est muni, vers la région ombilicale, d’un disque assez étroit, interrompu par les lames, qui se recourbent sur lui pour se réunir, en un cordon columellaire. Ouverture arrondie,

150

relativement grande. Péristome double, dont la partie interne est continue, petite et proéminente ; le péristome externe, très dilaté, réfléchi et formé par la dernière varice, est à peine auriculé antérieurement, et donne naissance, postérieurement, à une épine très accentuée ; il ne rejoint pas le bord columellaire. Long., 2,5 milli- mètres; plus grand diamètre, 1,5 millimètres.

Rapports et différences. C’est avec les S. Baudoni et S. coronalis que notre espèce a le plus de rapports. Elle se distingue du $. Baudoni, avec lequel elle a de nom- breux rapports :

Par sa forme bien plus conique et plus trapue;

Par la présence d’un disque.

Notre S. Morleli a de plus grands rapports encore avec le S. coronalis, Deshayes. Nous l’avons pris longtemps pour un très jeune individu de cette espèce; mais nous avons les séparer pour les raisons suivantes :

La forme générale est plus courte, plus conique;

Les côtes, chez un jeune $. coronalis de mème taille, sont plus nombreuses, encore très peu développées et bien moins élevées ;

Les cordons transverses sont moins larges, plus nombreux et beaucoup plus serrés que dans le S. coronalis.

Observations. Le seul individu que nous connais- sions de notre espèce nouvelle nous a été généreusement donné par M. L. Morlet. Il était d’une telle fragilité qu’en le décrivant nous avons eu le malheur de le muti- ler. Nous ne pouvons donc en donner la figure. Nous espérons cependant, pour un prochain article, réussir à faire dessiner les deux derniers tours qui restent et qui sont les plus caractéristiques. Nous sommes heureux de

151

dédier cette jolie espèce à M. L. Morlet, qui nous a si généreusement abandonné le plus grand nombre de ses Scalaires.

Terrain. Tertiaire inférieur. Éocène moyen. Cal- caire grossier inférieur.

Localité. Chaumont-en-Vexin (Oise).

Degré d'abondance. Très rare. Un seul individu.

Type décrit. Chaumont (Coll. de Boury).

9. SCALARIA COSSMANNI, de Boury (PI. IV, fig. 5, 54, 5b).

Scalaria Cossmanni, de Boury. janv. 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXL, p. 66, et tirage à part, p. 5.

Coquille perforée, conique, turriculée, ornée de côtes longitudinales nombreuses. Spire conique, turriculée ; le sommet est cassé. Suture profonde. Les cinq tours et demi qui restent sont convexes et munis, dans leur lon- gueur, de côtes longitudinales presque droites, égales, régulières, médiocrement épaisses et peu élevées ; le der- nier tour, beaucoup plus petit que la spire, est orné de quinze lames longitudinales ; sa base, légèrement con- vexe, est ornée d’un disque assez large et presque aplati. Ouverture arrondie. Péristome simple, à bords continus et arrondis; le bord columellaire est saillant ; le bord basal et le bord externe sont tranchants.

Long. 4,5 millimètres ; plus grand diamètre, 2 milli- mètres ; diam. ouverture, À millimètre.

Rapports et différences. Parmi les espèces du bassin de Paris, je ne vois guère que le S.'æmula, Deshayes, avec lequel on puisse comparer notre Scalaria Cossmanni. Les deux espèces sont, en revanche, assez voisines. On les distingue par les caractères suivants :

152

L'ouverture plus petite, ronde et entière, chez le S. Cossmanni. Chez le S. æmula, elle n’est pas entière, le bord droit ne rejoignant pas complètement le bord gauche. Il ya bien, entre eux, un dépôt calleux, mais ce dépôt n’est pas saillant et s'applique sur la coquille de façon à être à peine visible. La jonction n’a lieu, à proprement parler, qu’à l’intérieur de l'ouverture, qui est de forme ovale et non arrondie;

% L'existence d’une perforation ombilicale très nette, qui manque chez le S. æmula ;

La base beaucoup moins convexe; |

La forme générale plus conique, les tours plus con- vexes, et la suture un peu plus profonde.

Observations. L’exemplaire unique que nous a communiqué notre ami M. Cossmann est médiocrement conservé dans ses détails d’ornementation. Aussi la des- cription ne peut-elle être qu'incomplète. Toutefois, en regardant la surface avec une très forte loupe, observe, entre les côtes, des sillons transverses excessivement fins et ponctués. Ils sont séparés par des espaces beaucoup plus larges. Les poncluations semblent aussi exister sur le disque, dont la surface-est assez mal conservée.

Les côtes longitudinales paraissent séparées en deux par un sillon longitudinal, comme dans notre S. Lemoi- nei ; mais je pense que ce fait pourrait bien être au mauvais état de conservation. De nouveaux exemplaires seraient nécessaires pour trancher la question. Du reste, on ne pourrait confondre les deux espèces, le S. Lemoinei étant beaucoup plus allongé, plus étroit et portant, entre les côtes, des cordons transverses très accentués.

Terrain.—Tertiaire inférieur. Eocène inférieur. Sables inférieurs (horizon de Bracheux).

Localité. Abbecourt (Oise).

155 Degré d’abondance. Très rare. Un seul individu. Type décrit et figuré. Abbecourt (Coll. Cossmann).

Explication des figures.

Fig. 5 et 54. Type grossi cinq fois. (Dessin de M. Coss- mann.) Fig. 50, Détail de structure grossi neuf fois.

10. ScazariA LEMoinEr, de Boury (PI. IV, fig. 1, 1a, 46, 16, 14).

Scalaria Lemoinei, de Boury. janv. 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 66, et tirage à part, p. 5.

Ayant reçu dernièrement, en communication, un exemplaire avec la bouche complète, nous croyons utile de redonner en entier la diagnose de cette espèce.

S. testa imperforata, elongato-turrila, longitudinaliter costis bifidis et transversim funiculis 1mpressa, apice deficiente; sultura satis profunde canaliculata; anfract. superst. 3-5 (vel 6) conveæiusculi, costis longitudinalibus crassis, bifidis, interstitiis funiculis transversis, circiter 5 (vel 8 in adultis) ornali; ullimus costis longitudinal bus 11 (vel 12 in adultis) ornatus, basi subplanatus, circa locum umbilici disco crassiusculo et concentrice funiculis numerosis, subundulatis et crassis prædito, munitus ; apertura rotunda; perisitoma subduplex, internum conti- nuum, parvum, prominulum, externum crassissimum et valide dilatatum, lamella ultima constitutum, marginem columellarem haud aftingens. Long. 12,5 mull.; diam. maj. mill.; alt. max. anfr. 3,5 mill.; diam. apert. 2,5- 2 mill. (in adultis).

Coquille imperforée, allongée, turriculée, ornée de côtes longitudinales bifides et de cordons transverses. 11

2 AE

Spire allongée, turriculée, dont le sommet est cassé. Suture assez profondément canaliculée. Les tours qui restent, au nombre de trois à cinq, et six sur l’exemplaire adulte, sont légèrement convexes ; côtes longitudinales épaisses, bifides, dont les intervalles sont garnis de cor- dons transverses (cinq environ), augmentant de nombre avec l’âge et pouvant s'élever à huit. Le dernier tour, aplati à la base, porte onze ou douze côtes longitudinales et est muni, dans la région ombilicale, d’un disque assez épais, portant de nombreux cordons concentriques, épais, serrés et onduleux. Ouverture ronde. Péristome double : l’in- terne est continu, petit, assez proéminent; le péristome externe, très épais, fortement dilaté, est formé par la der- nière lame et n’atteint pas le bord columellaire.

Rapports et différences. Nous ne connaissons jus- qu'ici aucune autre Scalaire offrant le caractère d’avoir les lames divisées en deux par un sillon longitudinal très apparent.

Observations. Lorsque nous avons donné la diagnose de cette espèce, nous ne connaissions que les deux exem- plaires qui nous avaient été communiqués par M. le D' Lemoine, de Reims. Nous venons d’en recevoir un individu possédant la bouche entière et provenant de la riche collection de M. de Laubrière. Il ne lui reste que les derniers tours, et l’ornementation laisse un peu à désirer. Aussi figurons-nous les trois individus, qui se compléteront ainsi. Celui de M. Lemoine, le plus entier du côté du sommet, esten médiocre état pour l’ornemen- tation. L'ouverture semble différente de celle que nous décrivons, mais cela provient de ce que l'animal était en voie d'accroître sa coquille.

Terrain.—Tertiaire inférieur. Eocène inférieur. Sables inférieurs (horizon de Châlons-sur-Vesle).

155

Localités. Prouilly (Marne); Châlons - sur - Vesle (Marne).

Types décrits et fiqurés. —: Prouilly; fig. 10 (coll. Le- moine); fig. 44 (coll. de Boury); fig. 41, 44, 40 (coll. de Laubrière).

Explication des figures.

Fig. 1. Exemplaire de M. Laubrière, grossi neuf fois. Fig. la. Le même, grandeur naturelle.

Fig. 10. Disque du mème, grossi seize fois.

Fig. 1C. Exemplaire de M. Lemoine, grossi dix fois. Fig. 14. [ndividu de notre collection, grossi dix fois.

LU .

11: SCALARIA? CRETACEA, de Boury. (PI. V, fig. 2, 24.)

22

S. testa umbilicata, breviter conica, costis longitudina- libus crassiusculis et funiculis transversis ornata; spira breviler conica, subelongato-turbinata, apice (partim de- ficiente) acuto; sutura profunde impressa; anfract. su- perst. 6; embryonalis superst. À, lævigatus (?); sequentes lente crescentes, convexiusculi, in vicino suturæ obtuse angulati, transversim funiculis 3 impressi et longitudina- liler costis crassis, nodulosis ornati; ultimus anfractus spira minor, funiculis transversis 5 el costis longitudi- nalibus circiter 14 ornatus el ad basin umbilico profundo, satis lato, et ad peripheriam nodulis circumscripto per- foratus; apertura rotundu, satis parva; peristoma subdu- pleæ, internum parvum, continuum, prominulum, exter- num fere continuum, valde dilatatum, vix reflexzum, varice ullima constilutum el marginem columellarem prope atlingens. Long. 10,5 mill.; diam. maj. k mill.; lat. max. anfract. 2,5; diam. apert. À,k mil.

Coquille ombiliquée, courte, conique, ornée de côtes

longitudinales assez épaisses et de cordons transverses. Spire courte, conique, et de forme turbinée allongée. Son sommet, en partie cassé, semble aigu. Suture profonde. Tours au nombre de six; il ne reste qu’un tour embryon- naire, qui paraît être lisse; les tours suivants, s’accroissant lentement, sont légèrement convexes et obtusément angu- leux, au voisinage de la suture; ils portent trois cordons transverses et des côtes longitudinales, épaisses et rendues noduleuses par le passage des cordons. Le dernier tour, plus petit que la spire, est orné de cinq cordons trans- verses et d'environ quatorze côtes longitudinales. Sa base est occupée par un ombilie profond, assez large et entouré de nodosités. Ouverture ronde, assez petite. Péristome double ; la partie interne est petite, continue, légèrement proéminente; le péristome externe est continu, très dilaté, à peine réfléchi et formé par la dernière côte. Il n’atteint pas le bord columellaire, mais il S'en rapproche beaucoup.

Rapports et différences. Nous ne connaissons jus- qu'ici aucune forme à laquelle on puisse comparer celle-ci.

Observations. Le classement de cette curieuse co- quille nous embarrasse beaucoup.

Elle a de normbreux rapports avec les Scalaria, par son ouverture et par son ombilic, mais l’ornementation de la spire s’en éloigne notablement.

Peut-être devra-t-on plus tard créer, pour elle, un genre spécial, surtout si l’on rencontre de nouvelles for- mes se rattachant à celle-ci. En attendant, nous jugeons plus prudent de la laisser, avec doute, parmi les Scalaria.

Terrain. Crétacé. Étage turonien (Craie d'Uchaux).

Localité. Uchaux (Vaucluse).

Degré d'abondance. Très rare. Un seul exemplaire.

Type décrit el fiyuré. Uchaux (Coll. Cossmann).

157 Exphcation des figures.

Fig. 2 et 24. Type grossi cinq fois. (Dessin de M. Coss- mann.)

12. AcrRsA BEsançonr, de Boury. (PI. V, fig. 5,

94, db, st, 94.)

Acirsa Besançoni, de Boury. janv. 1883. Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 67, et tirage à part, p. 6.

Coquille imperforée, allongée, conique, assez solide, ornée de stries transverses très fines. Spire de forme co- nique allongée, presque acuminée, à sommet très légè- rement obtus. Suture à peine oblique, linéaire et superti- cielle. Tours au nombre de douze et demi; les deux premiers constituent l’embryon et sont lisses, brillants et à peine obtus ; les suivants, presque plans, renflés vers la base, sont ornés de stries transverses onduleuses, les unes très fines, les autres un peu plus fortes. Le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire, est légèrement convexe. L'ouverture est petite et subovale. Péristome simple, à bords disjoints; le bord columellaire est dilaté, réfléchi ; le bord basal est arrondi, atténué ; le labre est tranchant et forme une sinuosité légèrement concave.

Longueur : 16 millimètres; diam. max., 5,5 milli- mètres ; haut. max. tours, 5 millimétres ; diam. ouver- ture 5 sur 5 millimètres.

Rapports et différences. V’Acirsa Bezançoni à de grands rapports avec l’Acirsa Auversiensis, Deshayes, sp., mais on l’en distingue facilement par sa taille moindre, sa forme plus conique et plus acuminée, sa suture très superficielle, ses cordons transverses plus nombreux et plus sensiblement égaux, ses tours renflés vers la base,

158

son ouverture plus petite et son absence de costulations longitudinales sur les premiers tours. i

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen. Cal- caire grossier moyen.

Localité. Chaussy (Seine-et-Oise). Très rare.

Type décrit et figuré. Chaussy (Coll. de M. le D' Be- zançon).

Explcation des figures.

Fig. 5. Coquille de grandeur naturelle. Fig. 54. La mème très grossie.

Fig. 50. Profil de l’ouverture.

Fig. 50. Tours embryonnaires très grossis. Fig, 34. Détail de structure.

15. AcirsA AuversiENsIs, Deshayes, sp. (PL V, fig. 4, 44, 4p.)

Scalaria Auversiensis, Deshayes. 20 nov. 1861. Anim. s. vert. Bass. Paris, t. III, p. 545, pl. xxv, fig. 4.

H. Nyst. 1871. Tabl. synopt. et synon. du genre Scalaria, p.18, 30.

Acirsa Auversiensis, de Boury, ms. 1885.

A. testa imperforata, elongato-conica, solidula, striis tenuibus ornata, luteo-corneola, intus albo-cretacea; spira elongato-conica; apex deficiens; sutura obliqua, simpleæ et mediocriter profunda; anfract. superst. 10, primi & con- vexiusculi, longitudinaliter et obsolete costulati, transver- sim striati, decussali; cæleri striis undulatis, inæquali- bus, aliis lenuissimis, aliis validioribus spiraliter im-

159 pressi ; ultimus spira multo minor, basi convexiusculus ; apertura satis parva, ovato-elongata; peristoma simplex, marginibus disjunctis, columellari dilatato, reflexo, ba- sali subrotundato, attenuato, externo acuto, subconcave incurvalo. Long. 30 maill., diam. maj. 9 mill.: alt. maæ. anfr. 7,5 mill., diam. apert.'T-k mill.

Coquille imperforée allongée, conique, assez solide, ornée de fines stries transverses ; la surface extérieure est enduite d’une couche d’un jaune pâle corné, tandis quel’in- térieur est d’un blanc opaque et crétacé. Spire allongée, conique, dont le sommet fait défaut sur le type. Suture légèrement oblique, simple et médiocrement profonde. Tours au nombre de dix, l'embryon manquant; les quatre premiers tours sont médiocrement convexes et portent quelques côtes longitudinales obtases, auxquelles s'ajoutent des stries transverses qui rendent la surface décussée; les suivants, presque plans, sont ornés de stries onduleuses inégales, les unes très faibles, les autres sen- siblement plus fortes. Le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire, est légèrement convexe à sa base. L'ou- verture, de dimension peu considérable, est ovale-allon- gée. Péristome simple, à bords disjoints; columelle dilatée, réfléchie; bord antérieur subarrondi, atténué: labre aigu, concave et sinueux.

Rapports et différences. —- Nous avons indiqué, en décrivant l'A. Bezançoni, les rapports et différences des deux espèces. L’A. Auversiensis se rapproche encore plus de l'A. subdecussata, mais ce dernier en diffère par sa taille plus petite, par sa forme plus étroite, par les stries de la surface et par la suture.

Observations. Deshayes ayant représenté un exem- plaire incomplet de cette espèce, nous croyons utile d'en

160 figurer un autre, moins adulte, ilest vrai, mais très frais. Les individus plus âgés portent quelques cordons trans- verses plus accentués que les autres. Ils peuvent avoir deux ou trois tours de plus. C’est à tort que Deshayes avait placé cette coquille au milieu des Scalaires. L’Acirsa Auversiensis appartient à un groupe de coquilles encore peu connu et dont les diverses espèces ont été disséminées parmi les Scalaria, les Eglisia, les Turritella, les Mesalia.

Nous allons d’abord exposer l’opinion de quelques au- teurs. Le type du genre Acirsa est l'A. borealis, Beck (non Gould), au moins aussi connu sous le nom de Scalaria Eschrichti, Holbol. Il nous parait difficile de ne pas y joindre l'A. subdecussata, espèce qui vit actuellement dans la Méditerranée, à Gibraltar et dans le goife de Gascogne.

Cette forme, très curieuse, a été décrite par Cantraine comme Turritella (Scalaria) subdecussata. Aradas en fait son Turritella Philippii; A. Adams son Mesalia striata ; Benoit son Cerithium Pirajni ; d’autres auteurs la mettent avec les Eglisia. Seul, Jeffreys la classe parmi les Acirsa. Monterosato est un de ceux qui se sont-occupés de cette forme avec le plus de soin. Il hésite à placer l'A. subde- cussata dans ce genre, à cause du sommet qui est obtus, chez les vrais Acirsa, ce que Jeffreys indique comme caractéristique du genre; mais il va peut-être un peu loin en ajoutant que le sommet est lisse et pointu (1).

Le savant naturaliste sicilien, auquel nous devons déjà de nombreux et précieux renseignements, a eu la com- plaisance de nous communiquer deux jeunes exemplaires d'A. subdecussata, provenant de Palerme. Malheureuse-

(1) Monterosato, 1878. Journ. de Conchyl., t. XXVI, p. 151, et in litteris (31 janv. 1884).

161

ment, ni lun ni l’autre n’a le sommet tout à fait intact. L'embryon diffère de celui de l’A. borealis (— A. Esch- richti}, dont nous posssédons un bel individu. Chez cette espèce, le dernier tour seul estobtus. Chez l’A. sub- decussata, les tours de l'embryon sont assez pointus, mais le premier qui manque l’est-il aussi? Nous trouvons, du reste, tous les passages. L’A. Bezançoni a le premier tour légèrement obtus (obtusiusculus), bien que, à première vue et sans l’aide de la loupe, la spire paraisse très poin- tue. Dans une forme miocène, l'A. Basteroti, nobis mss., du miocène inférieur de Saint-Paul et de Cestas, près Bordeaux, la spire est encore plus pointue. Aucun des exemplaires ne possède le premier tour et cependant, en examinant le sommet de la partie conservée, il nous semble qu’il y ait une tendance à ce que le premier tour soit obtus. En résumé, le genre Acirsa nous paraît tou- jours avoir le premier tour plus ou moins obtus et lisse. “Le reste de l'embryon peut, dans son ensemble, être plus ou moins pointu et comprendre un nombre de tours va- riable. Quand même le sommet serait strictement pointu, cela ne nous conduirait pas à mettre ces diverses formes dans plusieurs genres, l’ensemble des caractères étant le même chez tous.

Le système de sculpture nous semble constant. Les premiers tours portent souvent des varices longitudinales qui s’effacent bientôt, surtout chez les adultes; quelques espèces n’en laissent même guère voir la trace (A. bo- realis, À. Bezançoni). En revanche, on observe toujours des sillons transverses plus ou moins espacés, plus ou moins larges, donnant quelquefois, et quand ils sont très serrés, aux espaces qui les séparent, l'apparence de cor-

dons (A. Besançoni). Ces cordons ne sont jamais très élevés.

162

L'ouverture possède également une forme caractéris- tique. Elle n’est pas entière, comme chez les Scalaria. Un léger feuillet existe parfois entre le bord droit et la colu- melle, mais il ne les réunit pas tous deux, à proprement parler (A. Basteroti).

Aux formes que nous venons d’énumérer, il faut ajouter deux exemplaires d'A. borealis, provenant des terrains récents de Beauport (Canada) et qui nous ont été obli- geamment communiqués par M. de Lapparent, professeur à l’Institut catholique de Paris. La forme ordinaire est un peu plus ventrue, mais cependant nous n’osons pas sé- parer spécifiquement l’une de l’autre. Nous pensons que l'A. prælonga, cité par Jeffreys (1), se rapporte également au genre Acirsa. Toutefois, nous ne connaissons pas cette espèce.

Faut-il réunir aux Acirsa les Scalaria (Turbo) lanceolata, Brocchi, sp.; $S. corrugata, Brocchi, sp.; S. geniculata,. Brocchi sp. ; S. plicatula, Brocchi, sp. ? Pour cette der- nière espèce, nous ne connaissons que la figure de Brocchi, et il nous est difficile de nous prononcer. Il en est de même du S. geniculata, Brocchi, sp., que Jeffreys, d’après Monterosato (in litteris), range dans le groupe de l’A. sub- decussata, ce qui nous semble très discutable. Quant aux S. corrugata et S. lanceolata, Brocchi, sp., dont nous possédons plusieurs spécimens, ils ont beaucoup d’ana- logie avec les Acirsa, mais nous n’oserions les y réunir, comme beaucoup d'auteurs ont élé tentés de le faire. [nous semble qu’il faudrait, pour ces formes très voisines, éta- blir une subdivision ou peut-être plutôt us genre nou- veau, Car ce ne sont pas non plus des Scalaria. En effet,

(4) Address deliv. to the biol. Sect. of the Brit. Association. By J. Gwyn Jeffreys. Plymouth, 16 aug., 1877.

MON 7e PR

les côtes longitudinales sont ici persistantes et beaucoup plus développées que chez les Acirsa dont nous venons de parler. En outre, l'ouverture, différente cependant de celle des Scalaria, est rendue entière par la présence d’une épaisse callosité qui réunit le bord gauche au bord droit. Nous espérons que l'étude de nouveaux matériaux nous permettra de trancher définitivement les questions relatives à ces espèces.

Nous ajouterons, avec Monterosato, que « l’A. subde- « Cussata possède un opercule corné, avec un nucléus spiral, placé vers le côté interne de la bouche, composé « d’un petit nombre de tours et marqué de fortes stries « d’accroissement. »

A

=

Nous partageons entièrement son avis; lorsqu'il dit que cette forme parait constituer un excellent type pour relier les Scalaria aux Turritella.

Pour les autres renseignements que l’auteur donne sur l'animal, nous renvoyons à l’article qu’il a publié en 1878 et que nous avons cité plus haut.

Terrain. Tertiaire inférieur. Eocène moyen. Sables moyens.

Localités. Le Fayel (Oise); Auvers (Oise); Mary (Oise) (Deshayes).

Degré d’abondance. Très rare partout.

Type décrit et figuré par Deshayes. Auvers (Coll. Deshayes, actuellement à l'Ecole des mines de Paris).

Post-type décrit et figuré par nous. Le Fayel (Coll. de Soury).

Explication des figures.

Fig. 4. Exemplaire de ma collection, de grandeur na- turelle.

—— 164

Fig. 44. Premiers tours grossis. Fig. 4b. Détail de structure très grossi. E. DE B.

BIBLIOGRAPHIE.

Manual Of Conehylioio®? structural and systema- tic. With illustrations of the Species. By (Manuel deConchyliologie structurale et systématique.Avec

les figures des espèces. Par) George W. Tryon Jr. Partie XXI (1) et Partie XXII (2).

Partie XXI. Avec ce fascicule commence le sixième volume de l'ouvrage, qui est consacré à l’étude de la famille des Conidæ et à celle de la famille des Pleuroto- midæ. Pour la première, l’auteur adopte la classification dont s’est servi Weinkauff dans sa Monographie du genre Conus (nouvelle édition de Chemnitz). Il nous semble que M. Tryon a tort de supprimer, comme espèces, des formes dont quelques-unes sont encore rares dans les collections, et par conséquent peu étudiées, mais qui présentent des caractères constants. Ainsi, par exemple, dans la section des Marmorei, il réunit au Conus marmoreus, Linné, à titre de variété, le C. Crosseanus, Bernardi, et le C. Ban- danus, Bruguière, qui nous paraissent spécifiquement

{1} Philadelphie, 1884, chez l’auteur (Acad. of nat. Sciences, Cor. 191h and Race Streets). Fascicule in-8 contenant 64 pages d'impression et accompagné de 16 planches coloriées. Prix de chaque fascicule Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs ; figures noires, 45 francs.

(2) Philadelphie, 1884. Fascicule in-8 contenant 86 pages d'impression et accompagné de 15 planches coloriées.

165

distincts. Ainsi encore, il réunit au C. Cervus, Lamarck, notre C. Cuvieri, ce qui nous semble une erreur, l’une de ces espèces étant petite et mince, l’autre grande et rela- tivement épaisse, et toutes deux se distinguant aussi bien par leur système de coloration respectif que par leur ha- bitat. L'auteur va mème jusqu’à supposer que le C. cer- vus lui-même pourrait bien n'être qu’une variété géante du GC. bullatus, Linné : nous avons eu, plusieurs fois déjà, l'occasion d'examiner de près des exemplaires authen- tiques du C. cervus, et nous pouvons certifier que cette rarissime espèce est bien distincte, et qu’elle n’a, avec le C. bullatus, d'autre caractère commun que celui d’appar- tenir au mème groupe (Tulipæ).

Partie XXII. Cette partie renferme la fin du genre Conus, l’énumération des espèces douteuses ou à suppri- mer, l'index alphabétique et synonymique des espèces, puis eufin l'explication des planches.

L'étude monographique de M. Tryon, publiée posté- rieurement aux monographies de Reeve, Kiéner, Sowerby et Weinkauff, a, naturellement, l’avantage d’être plus complète que ces dernières, au point de vue du nombre des espèces décrites ou citées ; elle sera donc consultée utilement par les naturalistes, à qui elle fournira le cata- logue le plus complet qui existe actuellement des espèces d'un genre particulièrement apprécié par les malacolo- gistes. H. CROSSE.

Les Bépôts hathyzoïques, par Eusèbe Vassel (1).

L'auteur aborde, au point de vue élémentaire, une

(1) Paris, 1883. Brochure in-18 de 9 pages d'impression (Exlr. du Journ. « Le Naturaliste », 1883).

166 importante question, à la fois géologique et zoologique, qu’un savant géologue de Vienne, M. Th. Fuchs, vient de traiter récemment avec plus d’étendue (4), et des géné- ralités duquel il s’est inspiré. Nous voulons parler des dépôts des grands fonds, ou dépôts bathyzoïques.

Les couches étendues et puissantes de vases à Globi- gérines, à Radiolaires ou à Diatomées, ainsi que celles qui sont formées d’une argile fine, homogène et à stra- tification plane, doivent être, généralement, rapportées aux dépôts bathyzoïques.

Les Brachiopodes à coquilles calcaires de l’époque actuelle habitent, le plus souvent, des eaux profondes, mais cette règle est loin d’être sans souffrir de nombreu- ses exceptions, parmi lesquelles nous citerons le Waldhei- mia australis, qui vit fixé sur les pierres, à peine au-des- sous du niveau de la mer ; le Magasella Cumingü; le Kraussina Lamarckiana ; le Megerlea sanguinea, et diver- ses espèces de Terebratulina et de Lingula.

Les Gastropodes et les Pélécypodes des grands fonds sont généralement petits, peu ornés, monochromes ou incolores. Pourtant, quelques-uns d’entre eux (Lima ex- cavata, Pholadomya candida et Voluta Junonia, par exemple) font exception à la règle, soit par leurs dimen- sions, soit par leur belle coloration.

H. Crosse.

Catalogo iconografico y descriptivo de los Molus- cos terrestres de Espana, Portugal y las Baleares, por el D' (Catalogue iconographique et descripüif des Mollusques terrestres d’Espagne,

(1) Stutigart, 1882, in Neues Jahrb. Miner. Geol. und Palæont.

107 du Portugal et des îles Baléares, par le D’) &. &.

Hidalgo. Deuxième livraison, première par- üe (1).

Les planches de cette nouvelle livraison (A et 25-44) sont consacrées à l'illustration des genres Helix et Par- macella. On sait combien le premier de ces deux genres est richement représenté dans les régions étudiées par l'auteur, particulièrement en Espagne, et combien de formes intéressantes ou spéciales il renferme.

Le texte, comprenant la troisième partie de l'ouvrage, intitulée : « La Malacologie en Espagne », est fort inté- ressant, pour un double motif. D'abord, il nous donne le catalogue exact et complet des ouvrages publiés jasqu’ici par les naturalistes espagnols sur les Mollusques terres- tres des régions dont il s'occupe. Ensuite il nous fait con- naître, en quelques pages fort curieuses à lire, l’état de ja science officielle en Espagne, au point de vue malacolo- gique. Hélas ! la science officielle est la même à peu près partout. Elle émarge volontiers, mais elle ne produit pas toujours une somme de travail utile équivalente à celle de l’'émargement.

L'auteur nous promet la publication, dans le cours de la présente année, de la deuxième partie de la livraison dont nous venons de rendre compte.

L'ouvrage de notre honorable confrère et ami de Ma- drid, d’après ce que nous en connaissons déjà, nous paraît

(1) Madrid, 1884, chez Bailly-Baillière, et, à Paris, chez F. Savy, libraire, boulevard Saint-Germain, 77. Livraison grand in-8 comprenant 16 pages d'impression et accompagnée de 21 planches coloriées, et du portrait lithographié de l’auteur. Prix de chaque livraison, avec figures coloriées, 30 francs ; avec figures noires, 15 francs.

168

devoir constituer, dans son ensemble, un des livres les plus importants et les mieux étudiés qui aient été publiés jusqu'ici sur la faune malacologique terrestre du sud- ouest de l’Europe. L’exécution des planches, dues au crayon exercé de M. Arnoul, ne laisse rien à désirer. Nous pouvons donc, en toute süreté et à tous les titres, signaler l’œuvre de M. Hidalgo à l’attention des natura- listes. H. CROSSE.

Les Wolliusques marins du Roussillon, par E. Bucquoy, Ph. Dautzenberg el @&. Doll- fus. Fascicules 5 (1) et 6 (2).

Fascicule 5. Ce fascicule est consacré à l’étude des espèces de la famille des Cerithiadæ (melius Cerithiidæ), dans laquelle les auteurs comprennent les genres Ceri- thium, Cerithiopsis, Triforis, Bittium et Aporrhais. Ils proposent le nouveau sous-genre Biforina pour le Tri- foris perversus, Linné. [ls signalent, sur les côtes du Roussillon, la présence de deux espèces d’Aporrhais (A. pes-pelecani, Linné, et À. Serresianus, Michaud). L’in- troduction de ce dernier genre dans la famille des Geri- thiidæ nous semble un peu risquée : les Aporrhais et les Cerithium présentent entre eux de notables différences, tant au point de vue conchyliologique, que sous le rap- port de l’armature linguaie.

Fascicule 6. Dans la famille des Turritellidæ, les

(4) Paris, 1884, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 19. Fascicule grand in-8, comprenant 26 pages d’im- pression et 5 planches photographiées d’après nature.

(2) Un fascicule grand in-8, comprenant 36 pages d'impression el accompagné de 5 planches photographiées d’après nature, et de plusieurs gravures sur bois imprimées dans le lexte.

169

auteurs décrivent une espèce nouvelle de Parastrophia, le P. Folini, forme intéressante qui a été trouvée également en rade de Sfax, sur la côte de Tunisie : ils admettent les genres Turritella, Cæcum, Parastrophia, Vermetus et Scalaria. Dans celle des Littorinidæ, ils étudient succes- sivement les espèces appartenant aux genres Littorina, Fossarus et Solarium.

Nous n’avons que des éloges à donner à cette excellente publication, dont le texte est traité avec beaucoup de soin, particulièrement en ce qui concerne la partie sy- nonymique, et dont les planches, photographiées d’après nature, sont d’une finesse d'exécution remarquable.

Le septième fascicule, qui est actuellement sous presse, doit comprendre les espèces des genres Rissoa, Alvania, Cingula et Setia. H. CROSSE.

Manuel de Conehyliologie ou Histoire naturelle des Mollusques vivants et fossiles, par le au Kiseher. Fascicule VIT (1).

L'auteur propose les nouvelles coupes qui suivent : dans la famille des Mitridæ, le genre Cylindromitra (type : C. crenulata, Chemnitz); dans celle des Fasciolariidæ, la section Pleurophoca, pour le Fasciolaria trapezium, Linné; dans celle des Turbinellidæ, le genre Cynodonta, correction du nom mal formé Cynodona, de Schumacher ; le genre Semifusus, correction du nom hybride Hemifu- sus, de Swainson, avec la section Megalatractus (type :

(1) Paris, 1884, chez F. Savy, libraire-éditeur, boulevard Saint-Germain, 77. Fascicule grand in-8 de 80 pages d’impres- sion, avec de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte.

12

170

Fusus proboscidiferus, Lamarck); dans celle des Bucei- nidæ, la section Penion (type : Siphonalia dilatata, Quoy et Gaimard), la section des Fulmentum (type : Buccinum sepimentum, Rang); dans la famille des Tritonidæ, la sec- tion des Plesiotriton (type : Cancellaria volutella, La- marck), la section des Colubrellina (type : Ranella candi- sata, Lamarck); dans celle des Cassididæ, la section des Plesioniscia (type : Oniscia tuberculosa, Sowerby); dans celle des Cerithiidæ, le sous-genre Aphanistylus (type : Cerithidea Charbonnieri, Petit).

Nous avouons n'être pas très grand partisan du rem- placement du nom générique Eburna de Lamarck par celui de Dipsaccus de Klein, antérieur, il est vrai, mais assez mal formé, au point de vue des règles de la nomen- clature.

Les Tænioglossa, dont l’auteur s'occupe, sont très an- ciens dans la nature, et paraissent avoir précédé, dans la série stratigraphique, les Rhachiglossa et les Toxoglossa. L'auteur divise les Pectinibranches tænioglosses en Sipho- nostomes et en Holostomes, selon que l’ouverture de la coquille est canaliculée ou entière; les Holostomes sont subdivisés eux-mèmes en Gymnocochlides, Peltocochlides et Uryptocochlides. |

La publication de l’atile ouvrage de notre collaborateur et ami se poursuit activement, mais nous ne pouvons nous empêcher de regretter que, par suite de certaines consi- dérations, plus éditoriales que scientifiques, cet important travail ne paraisse que par petits fascicules : cela gène beaucoup le lecteur, dans l'examen dulivre, qui ne pourra être apprécié à sa juste valeur que lorsqu'il sera totale- ment terminé et publié. H. CROSSE.

A71

À Supplement to the fifth volume of the Ferres- trial nir-breathing Mollusks Of the United States and adjacent Territories. By (Supplément au cinquième volume des Mollusques Pulmonés terrestres des États-Unis et des territoires adja- cents. Par) WW. G&. Binney (1).

Dans ce Supplément, l’auteur, que nous voyons avec plaisir se remettre aux travaux conchyliologiques qui ont acquis à son père et à lui un si juste renom, complète et rectifie, en plusieurs. points, les indications de ses volumes précédemment parus, en ce qui concerne la distribution géographique des Mollusques Pulmonés terrestres de l'Amérique du Nord, Il déerit les nouveautés suivantes : Hyalina subrupicola, de l'Utah; Zonites Lawi (Z. placen- tula, W. G. Binney, non Shutileworth), des montagnes du Tennessee et de la Caroline du Nord ; Vitrinizonites, genre nouveau, proposé pour le Vitrina latissima, Lewis, des confins du Tennessee et de la Caroline du Nord.

L'auteur constate que l'Helix Bruneri, Ancey, est un double emploi d’une espèce déjà décrite depuis longtemps par Gould, l'Helix (Patnla) strigosa, et que le nom pro- posé par M. Ancey doit tomber en synonymie.

Il complète et rectifie la description du genre Hem- phillia ; il nous apprend que, parmi les espèces de la sec- tion des Arionta, l’A. Townsendiana appartient à la faune de l’Orégon ; l'A. Mormonum aux comtés dela Sierra Ne- vada (2); l'A. tudiculata, aux mèmes comtés, et également

(1) Cambridge, 1883. Fascicule grand in-8 de 32 pages d’im- pression, accompagné de 4 planches lithograpbiées et de gravures sur bois imprimées dans le texte.

(2) D'après W. G. Binney, les naturalistes qui omt cité l'A.

172 aux côtes pacifiques plus au Sud; que les A. ruficincta, À. Gabbi, À. intercisa, A. Ayersiana et A. Kelletti sont toutes des espèces insulaires; enfin que les À. Stearnsiana et À. Carpenteri sont des espèces particulières à la Basse- Californie.

Le Mémoire est terminé par un Catalogue général des Mollusques Pulmonés terrestres qui vivent actuellement aux États-Unis et dans les territoires adjacents.

H. CROSSE.

ee ———

De la valeur des enracetères spécifiques en Ma-

Iacologie, par Arnould Eocard (1).

L'auteur, dans son Mémoire, aborde une des questions les plus difficiles de la Malacologie, celle de la valeur des caractères spécifiques. L'espèce et les caractères qui doi- vent servir à la distinguer ont été l’objet de nombreuses définitions, dont bien peu sont satisfaisantes, et qui, gé- néralement, pèchent sous le rapport de la précision. Ce que l’on peut dire, c'est que, presque toujours, les bonnes espèces sont faciles à déterminer, par la raison fort simple que leurs caractères spécifiques, bien accusés et nette- ment tranchés, sautent, pour ainsi dire, aux yeux et ne peuvent être méconnus que par des personnes étrangères à la science. Presque toujours, au contraire, on reconnaît les mauvaises espèces, de prime abord, à la difficulté que l’on éprouve à les identifier, difficulté qui provient de l'incertitude, de l’insignifiance ou du peu de fixité des caractères indiqués par leur auteur comme spécifiques.

Mormonum comme vivant sur la côle pacifique du Mexique, ont confondu l’État mexicain de Sonora avec la ville de Sonora {comté de Tuolumne, Californie). H. C.

(1) Lyon, 1883. Brochure in-4 de 49 pages d'impression.

En matière de Malacologie, nous n’admettons ni an- cienne ni nouvelle école; nous ne connaissons que les bonnes et les mauvaises espèces, les bons et les mauvais naturalistes. Les malacologistes qui abusent de la multi- plication des formes spécifiques et qui, à l’instar des ho- mœæopathes, fabriquent et ont la prétention de nous faire prendre au sérieux des espèces à la dixième dilution, nous semblent confondre l’espèce avec la variété et, de plus, tourner dans un cercle vicieux. En effet, si l’on attache une importance exagérée aux plus petites différences, comme aucun être, dans aucune espèce, n’est absolument identique à un autre jusque dans les plus infimes détails de son organisation, il en résulte que, sur cette pente, on doit fatalement arriver, tôt ou tard, à faire une espèce distincte avec chaque individu.

En ces graves matières, nous ne pouvons mieux faire que de dire, avec M. Locard (1) : « Multiplier indéfini- « ment et sans raisons bien plausibles le nombre des « espèces, c'est s’exposer à perdre la notion scientifique « de l’espèce elle-même, pour la confondre avec celle de « l'individualité; c’est arriver à rendre la science inac- « cessible à ceux qui veulent l’aborder. Il est en cela, « comme en toutes choses, une juste et sage limite à la- « quelle il convient de savoir s'arrêter. » (’est notre con- viction. H. CRrosse.

The Cephalopoas of the North-Enst Const of America. Part. L: The gigantie Squids (rchiteuthis) and their Allies; with observa- tions on similar large Species from foreign loca-

(1) De la val. des car. spécifiques en Malac., p. 43.

174

hities (1). Part. Il: The Smmaller Cephalo- pods, including the Squids and the Getomi, with other Allied Forms (2). By (Les Céphalo- podes de la côte N.-E. d'Amérique. Partie T: Les Calmars gigantesques [Architeuthis) et leurs alliés ; avec des observations sur les grandes es- pèces similaires, provenant de localités étran- gères.— Part. IE : Les petits Céphalopodes, com- prenant les Calmars et les Poulpes, avec d’autres formes voisines. Par) 4. E. Verrill.

Partie I. L'auteur commence par exposer, au point de vue historique, l’état actuel des connaissances, en ce qui concerne la présence, constatée sur divers points de la côte N.-E. d'Amérique, de Céphalopodes gigantesques appartenant au genre Architeuthis (A. princeps, A. Har- veyi, À. megaptera). Il nous apprend que, chez le Loligo Pealei et l'Ommastrephes illecebrosa, la tête, le siphon, les bras et les suçoirs sont toujours relativement plus grands el plus forts chez les individus femelles que chez les mâles. 1! passe ensuite à la description spéciale des espèces des côtes atlantiques de l'Amérique, appartenant au genre Architeuthis de Steenstrup. Il propose le nouveau genre Stenoteuthis pour son Architeuthis megaptera el son S. pteropus des Bermudes, qu’il suppose, avec doute, iden- tique à l’Ommastrephes pteropus de Steenstrup. Il donne des détails fort intéressants sur l’organisation, les prin-

(1) New-Haven , Conn., 1879-1880. Brochure grand in-8 de 81 pages d'impression, accompagnée de 14 planches noires (Extr. du vol. V des Trans. of the Connecticut Acad. of Sciences).

(2) New-Haven , Conn., 1880-1881. Brochure grand in-8 de 188 pages d'impression, accompagnée de 28 planches noires (Extr. du vol. V des Trans. Connecticut Acad. of Sciences). :

175

cipaux caractères et les dimensions réellement formida- bles de ces remarquables Mollusques, dont le corps at- teint une longueur de plus de 5 mètres et les bras une longueur de 10 (Architeuthis Harveyi). Assez répandus, paraît-il, dans les parages de Terre-Neuve, ils sont sou- vent capturés par les pêcheurs, qui emploient comme appât leur chair divisée par petits fragments. Mais il ar- rive aussi parfois qu’ils essaient de leur rendre la pa- reille en attaquant les petites barques (Conception Bay, 27 octobre 1873), si l’on en croit le récit du Rév. M. Har- vey (Amer. Journ. Science, vol. VII, p. 158, 1874).

Partie IT. L'auteur signale, chez un jeune individu d’Architeuthis Harveyi, le fait remarquable d'un com- mencement de reproduction de plusieurs des bras, qui avaient été mutilés par accident. Il place dans son genre Sthenoteuthis le Loligo Bartramii, Lesueur. Il propose le genre Cheloteuthis (type : C. rapax, espèce nouvelle, re- cueillie à 400 milles au S. de Newport); la famille des Desmoteuthidæ, comprenant le nouveau genre Desmo- teuthis (type : Leachia hyperborea, Steenstrup) et le genre Taonius de Steenstrup (type : Loligo pavo, Lesueur). Il décrit comme nouveau le Rossia megaptera, de la partie méridionale de Terre-Neuve; il propose le genre Moro- teuthis pour l’Ommastrephes robustus, Dall, dont l’osselet interne, très remarquable, se termine, à sa partie anté- rieure, par un cône cartilagineux, solide, composé de couches concentriques, et correspondant assez exactement au cône solide des Bélemnites; le genre Brachioteuthis, comprenant les B. Beanii et B. lacertosa, espèces atlanti- ques nouvelles ; le Desmoteuthis tenera, espèce nouvelle recueillie au large de Martha’s Vineyard; le genre Stolo- teuthis, appartenant à la famille des Sepiolidæ et ayant pour type le Scpiola leucoptera, Verrill.

176

Le Mémoire se termine par un Conspectus des Familles, Genres et Espèces dont l’auteur s’est occupé dans le cou- rant de son travail. Il cite comme habitant la côte N.-E. de l'Amérique Septentrionale les 30 espèces de Céphalo- podes qui suivent : Lestoteuthis Fabricii; Ommastrephes illecebrosus ; Sthenoteuthis megaptera, S. Bartramii ; Ar- chiteuthis Harveyi, A. princeps ; Mastigoteuthis Agassizii ; Chiroteuthis lacertosa ; Brachioteuthis Beanii ; Calliteuthis reversa ; Histioteuthis Collinsii ; Desmoteuthis hyperborea, D. tenera ; Taonius pavo; Loligo Pealei, L. brevis ; Sto- loteuthis leucoptera ; Rossia megaptera, R. Hyatti, R. su- blevis; Heteroteuthis tenera; Parasira catenulata; Argo- nauta argo ; Alloposus mollis; Octopus Bairdi, O. lentus, 0. piscatorum, ©. obesus ; Eledone verrucosa; Stauroteu- this Syrtensis.

Les deux parties du travail de M. Verrill constituent un des ouvrages les plus intéressants et les plus instructifs qui aient été écrits depuis longtemps sur les Céphalo- podes. L'auteur a eu à sa disposition et a pu observer et étudier à loisir toutes les espèces dont il parle, à une seule exception près, ce qui lui a permis de donner beau- coup de planches, et de compléter ou de rectifier, sur beaucoup de points, l’histoire naturelle de cette partie de la faune malacologique marine du littoral atlantique des États-Unis. Nous signalons donc avec empressement cet important travail à l’attention des naturalistes.

H. CROSSE.

Le Ringieole Etaliane, ovyero Ricerche speclo- logiche e straligrafiche intorno alle Ringicole raccolle negli Strati terziari d'Etalia. Memoria del prof. [Les Ringicules Italiennes, ou Recher-

177

ches spéciologiques et stratigraphiques sur les Ringicules recueillies dans les couches tertiaires d'Italie. Mémoire du professeur) &. Seguenza (1).

L'auteur décrit comme nouvelles les espèces suivantes de Ringicula qui ont été recueillies dans les divers étages des terrains tertiaires italiens : R. crassa, R. Hôrnesii (R. quadriplicata, Morlet, pro parte), R. doliiformis, R. pla- centina, R. taurinensis, R. Mariæ, R. cancellarioides, R. calabro-sicula. Toutes ces nouveautés sont figurées avec soin et fortement grossies, ce qui permet d'apprécier plus facilement leurs caractères distinctifs.

M. Seguenza compte dans les terrains tertiaires d'Italie 26 espèces de Ringicula, dont 4 caractérisent l'étage Aquitanien (R. taurinensis, R. Baylei, R. Mariæ, R. Bo- nellii); À l'étage Helvétien (R. doliiformis);, 6 l'étage Tortonien (R. gigantes, R. Hôrnesii, R. Crossei, R. elon- gata, R. costata, R. cancellarioides); 4 le Pliocène an- cien (R. crassa, R. marginata, R. placentina, R. calabro- sicula). Deux espèces (R. Grateloupi et R. calabra) sont communes à l'étage Helvétien et au Tortonien; une {L. Tournoueri) passe de l’Aquitanien au Tortonien ; une (R. buccinea) paraît exister dans l’Aquitanien et avoir pro- longé son existence jusqu’au Pliocène nouveau; trois (R. Gaudryana, R. Brocchii, KR. exilis) passent du Tortonien au Pliocène; une (R. Africana) se trouve à la fois dans l’ancien et dans le nouveau Pliocène; trois enfin (R. au- riculata, R. conformis et R. leptocheila), qui remontent au Pliocène ancien, se retrouvent encore dans les mers actuelles et vivent dans la Méditerranée.

{1} Rome, 1881. Fascicule grand in-4, comprenant 50 pages d'impression el accompagné de 2 planches lithographiées sur papier de Chine.

178

La Mémoire de M. Seguenza est des mieux faits et des plus intéressants; il traite un genre peu connu, jusqu’à ces derniers temps, et dont les espèces ne sont pas tou- jours faciles à distinguer entre elles ; il mérite donc assu- rément d’être signalé avec éloge à l'attention des natura- listes. H. Crossr.

Die Fauna der Furassisehem Rildumgen des Rjasansehen Gouvernements (La laune des formations Jurassiques du gouvernement de Rja- san [Russie]. Par) #. Lanusen (1).

Dans ce Mémoire, l’auteur décrit et figure les espèces nouvelles suivantes, qui ont été recueillies dans diverses localités du gouvernement de Rjasan (Russie) et qui ap- partieunent aux formations jurassiques : Ostrea hemidel- toidea; Pseudomonotis subechinata; Perna lamellosa, P.'subtilis; Astarte depressoides ; Opis elongata, O. Rouil- lieri; Unicardium lævigatum; Chemnitzia Struvii; Turbo (Eunema) spinosus; Fusus clathratus ; Cardioceras Niki- üinianum ; Perisphinctes variabilis; Peltoceras athle- toides ; Harpoceras pseudopunctatum, H. nodo-sulcatum.

Nous remarquons, parmi ces espèces, des formes inté- ressantes qui nous font regretter vivement que, dans Île vaste empire Russe, qui doit contenir tant de richesses scientifiques encore inconnues, il n’existe qu’un nombre de naturalistes relativement peu considérable. Aussi sa- luons-nous avec plaisir la formation, à Saint-Pétersbourg,

(4) Saint-Pétersbourg, 1883. Volume grand in-4, comprenant 94 pages d'impression et accompagné de 11 planches lithogra- phiées et d’une carte géographique (Mémoires du Comité géo- logique de Saint-Pétersbourg, vol. I, 1).

179

d’un Comité géologique, dont le travail que nous analy- sons, est la première publication, et auquel nous souhai- tons de grand cœur tout le succès que méritent les ef- forts faits en vue de l'avancement et du développement des sciences naturelles. H. CRosSsE.

Le Formazioni terziarie nella provincia di Reg- gioe (Calabria). Memoria del prof. (Les Forma- tions tertiaires dans la province de Reggio (Ca- labre]. Mémoire du professeur) &. Seguenza (1).

Nous n'avons point à faire l’éloge de ce livre, qui se recommande de lui-même, car il a été couronné au con- cours académique institué, en 4876, par le Ministère de l’agriculture et du commerce d'Italie, et ce qui est pour nous une raison plus scientifique, il constitue un des ou- vrages les plus importants 'et les mieux traités de l’au- teur, qui s’est fait une place distinguée dans la science par les nombreux et intéressants Mémoires qu'il publie, de- puis plus de vingt ans, sur la géologie et la paléontologie des terrains tertiaires de l'Italie méridionale.

Après une préface, un exposé bibliographique de ce qui a été publié, jusqu’à ce jour, sur les roches tertiaires de la province de Reggio, et un examen général de la constitution topographique et géologique de cette partie de l'Italie, l’auteur s'occupe de la description systémati- que des formations tertiaires et des fossiles qu’elles ren- ferment.

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles.

(1) Rome, 1880. Volume grand in-4, comprenant 446 pages

d'impression et 17 planches lithographiées sur papier de Chine (Paléontologie) ou coloriées (cartes géologiques).

180

Étage Tongrien, Pleurotomaria neogenita; Cras- satella Michelottii (C. Pariensis Michelotti, non A. d'Or- bigny).

Étage Aquitanien. Cerithium bisuleatum; Turbo crispatus; Trochus Michelottii (T. Amodei, Michelotti, non Brongniart); Pinna infandibulum, P. denudata.

Étage Langhien. Limea Hoernesi (L. strigilata, Hoernes, non Brocchi).

Étage Helvétien. Janina Calabra, J. subradiata, J. pumila : Hinnites tenuis.

Étage Tortonien. Cylichna nana; Marginella Be- nestarensis ; Mitra minima, M. bicoronata, Drillia Luciæ, D. globulifera, D. minor; Homotoma scaberri- ma; Raphitoma harpulæformis, R. brevis; Columbella inflata, C. interposita, C. coronata ; Nassa crenati- costa ; Eburna meridionalis (nous ne pensons pas que cette forme remarquable et très particulière appartienne au genre Eburna: elle nous paraîtrait mieux placée dans une coupe spéciale) ; Oniscia Calabra; Pollia Bellardii; Murex Bellardii ; Cerithiolum seulptum; Cerithiopsis bi- carinata ; Cancellaria nassiformis ; Bifrontia minima; Na- tica problema, N. minor; Eulima breviuscula ; Turbonilla subplicata, T. minima, T. nucleata ; Pyrgulina curvicosta, P. formosa ; Odostomia angulata, A. Venus; Cioniscus miocenicus; Scalarta rissoides, $. raricosta, S. filicosta; Turritella inæquisculpta; Setia globosa; Rissoa obli- quisculpta: Turbo? reticulatus; Dentalium inæqui- costa, D. prismaticum ; Helonyx tenuis ; Cuvieria conica ; Venus insignis, V. ponderosa; Lepton lamellosus; Li- mopsis Calabra : Ostrea acuticosta, D. tenuiplicata ; Ceri- thiam obliquistoma.

Etage Zancléen. Scalaria Aspromontana, S. Rhe- giensis; Loripes grandis; Pecten subspinulosus ; Janira

181

lævicostata, J. Rhegiensis, J. bipartita (Vola maxima, var. bipartita, Foresti); Ostrea minima; Terebratulina sinuosa.

Etage Astien. Philine reticulum, P. involvens ; Sca- phander Jeffreysii, S. inæquisculptus (S. librarius, Se- guenza, non Lovèn); Bulla grandis, B. cylindracea; Ac- tæon foveolatus; Gylichna volvulæformis; Trivia gibba: Marginella ovulæformis ; Ringicula biplicata ;" Mitra fili- costa; Surcula Monosteracensis ; Drillia pumila, D. con- fusa: Lachesis costulata; Clinura Gallinæ, C. clathrata ; Aphanitoma Bellardii; Homotoma cincta, H. multicin- gula ; Raphitoma echinata; Columbella elegans ; Nassa turbinelloides, N. conica, N. pumila; Cassidaria tenui- cincta ; Solarium Gallinæ; Turbonilla obliqueplicata, T. scalariformis, T. brevis; Aclis bicincta »Scalaria Manto- vani; Alvania reticulato-punctata ; Littorina peregrina ; Phasianema cinctum ; Turbo granulatus ; Trochus lævis- simus, T. distinctus, T. marginatus; Scissurella eximia ; S. tenuisculpta, S. argutecostata; Crepiemarginula (nou- veau genre intermédiaire entre les Emarginula et les Cre- pidula ; type, C. reticulata); Dentalium polyedrum, D. ir- regulare; Cadulus Salicensis; Balantium acutissimum ; Cuvieria striolata ; Embolus bellerophina ; Petricola sub- carinata ; Sphenia Carina ; Neæra tenuilamella ; Crassatella parva; Cardium lunulatum; Lucina circularis; Nucula confusa, N. inflata ; Ostrea platicardinis.

Elage Sicilien. Alvania turritelloides.

Etage Saharien. Artæon Bovetensis ; Cyphoma Bo- vetensis; Conus subventricosus, C. Rheginus, C. Manto- vani; Odostomia lævissima, O. confusa; Loripes Smithii.

On peut, par cet exposé, juger de l’importance des dé- couvertes paléontologiques de l’auteur. Au point de vue géologique, il a eu le mérite de retrouver, en Calabre, la

182

série des étages éocènes et miocènes, qui y était inconnue jusqu'à présent. H. CRossE.

Staudi geologici paleontelogici SUl Cretacee medio dell Ntalia meridionate. Memoria del prof. {Etudes géologiques et paléontologiques sur le Crétacé moyen de l'Italie méridionale. Mémoire du professeur) &. Seguenza (1).

Dans la première partie de ce Mémoire, l’auteur s'oc- cupe de l’étude du Crétacé moyen des provinces méridio- nales de l'Italie, au point de vue géologique. Dans la se- conde, il traite la partie paléontologique et passe en revue les espèces qui ont été recueillies dans ces terräins.

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Nautilus Brancaleonensis, N. Calabrus; Turrilites tubercu- lato-plicatus; Nerinæa calabro-sicula; Tylostoma gracile, ‘T. propinquum, T. breve; Natica eburnoides; Pterocera foveolata:; Voluta Reynesii, V. Ferruzzanensis, V. lon- gispira; Dentaliam prismiforme; Corbula subtruncata, C. umbonatä; Anatina ovata, A. lucinoides ; Pholadomya elata, P. gracilis, P. crassesulcota; Solen cretaceus; Mactra producta; Arcopagia compressa ; Venus arcuata, V. regularis, V. trigona, V. mactræformis, V. meridio- nalis, V. Calcaræ ; Astarte minima, À. tenuicosta; Cras- satella dubia, C. minima; Cyprina Calabra, C. obliquis- sima, G. Ciofaloi, ©. dilatata, C. elata, C. inflata, C. Bran-

(4) Rome, 1882. Un volume grand in-4, comprenant 152 pages d'impression et accompagné de 21 planches lithographiées sur papier de Chine (Paléontologie) ou coloriées (cartes géologiques). (Exur. du vol. XII de la série 3 des Memorie della Classe di scienze fisiche, mat, e nat. R. Accad. dei Lincei).

185

caleonensis; Cypricardia Gemmellaroi, C. Meneghinii ; Opis naviformis; Isocardia diceras; Cardium pondero- sum, C. giganteum, C. Nebrodense, C. proximum, C. Co- quandi, GC. dilatatum; Cardita acuteradiata, C. tetrae- dra; Corbis globosa; Kellia cretacea ; Trigonia quatrifor- mis, T. undaticosta; Nucula Barcellonensis, N. Luciæ ; Arca elegans, A. diceras, À. obliquissima, A. navis, A. trigona, À. trapezoides, A. indistincta, À. obscura, A. tricostata ; Modiola inornata, M. pseudo-fittoni ; Litho- domus Ferruzzanensis; Pinna fragmentaria; Gervillia consanguinea , G. bicostata; Vulsella Iæviuscula; Lima alternicosta; Pecten dichotomus, P. Calcaræ, P. plana- tus; Plicatula paucicosta, P. tenuis; Exogyra involuta; Anomia papillosa, A. ornata; Sphærulites multico- stata.

D’après les conclusions de l’auteur, le Crétacé de l’Ita- lie méridionale représente les étages Cénomanien et Tu- ronien, L’étage Albien paraît manquer complètement. Sur les 225 espèces énumérées, dans le cours de l’ou- vrage, 119 appartiennent à des types déjà connus et 109 sont nouvelles pour la science. La faune malacologique du Crétacé moyen de l'Italie méridionale se distingue principalement par l'immense quantité d’Ostreidæ qu’elle renferme. Si quelques-uns de ces Ostreidæ la rappro- chent de celle des autres parties de l'Europe continen- tale, presque tous ont été également recueillis en Algé- rie, et la majeure partie d’entre eux semble être spéciale à l’ensemble de la région crétacée circumméditerra- néenne.

Le livre de M. le professeur Seguenza nous paraît apporter une importante et utile contribulion à la con- naissance géologique et paléontologique des terrains se-

184

condaires de l'Italie. À ce titre, il doit être bien accueilli par les naturalistes. H. CRossE.

Genera Of fossil Cephalopods. By prof. (Genres de Céphalopodes fossiles. Par le professeur } A. Hyatt (1).

L'auteur propose les nombreux genres suivants : Vagi- noceras (type : Orth. multitubulatum, Hall) ; Plectoceras (type : Nautilus Jason, Bill.); Litoceras (type : Naut. ver- sutus, Bill.) ; Diadiploceras (type : Discus inopinatus, Hall) ; Metacoceras (type : Discus Sangamonensis, Meek et White); Tainoceras {type : Nautilus quadrangulus, Mac-Chesney); Mojsvaroceras (type : Temnocheilus Neu- mayeri, Mojsisovics); Grypoceras (type : Nautilus mesodi- cus, Hauer) ; Enclimatoceras (type : E. Ulrichi, White); Sactoceras (type : Orth. Richteri, Barrande); Geisonoce- ras (type : Orth. rivale, Barrande); Kionoceras (type: Orth. doricum, Barrande); Spyroceras (type : Orth. crotalum, Barrande); Dawsonoceras (type : Orth. annulatum); Ri- zosceras (type : Orth. indocile, Barrande) ; Acleistoceras (type : Apioceras olla, Saem.); Tetrameroceras (type : Phragm. bicinctum, Barrande) ; Hexameroceras (type : Phragm. Panderi, Barrande); Trimeroceras (type : Gomph. staurostoma, Barrande); Pentameroceras (type : Gomph. mirum, Barrande); Septameroceras (type : Gompb. inflatum, Bill.); Billingsites (type : Ascoc. Cana- dense, Bill.); Mælonoceras (type : Phragm. præmaturum,

(1) Boston, 1883. Brochure grand in-8 de 86 pages d’impres-

sion (Exir. du vol. XXII des Proceed. Boston Soc. of Nat. His- tory, 1883).

185

Bill.) ; Oonoceras (type : Cyrt. acinacies, Barrande) ; Cra- noceras (type : Cyrt. hospitale, Barrande); Naedyceras (type : Troch. Eugenium, Hall); Eremoceras (type : Cyrt. Syphax, Bill.) ; Ptyssoceras (type : Cyrt. alienum, Bar- rande), Anomaloceras (type : Naut. anomalus, Barrande); Centroceras (type : Gyrt. tetragonum, Archiac et Ver- neuil); Zittelloceras (type :. Cyrt. lamellosum, Hall); Hal- loceras (type : Gyr. undulatum, Hall); Rutoceras (type : Cyrt. Jason, Hall); Triplooceras (type : Naut. inspera- tum , Barrande); Kophinoceras (type : Cyrt. ornatum, Archiac et Verneuil); Strophiceras (type : Gyr. binodo- sum, Sand.); Solenoceras (type : Naut. canaliculatum, Owen); Phloioceras (type : Naut. gemmatum, Mojsiso- vics); Tripteroceras (type : Orth. hastatum, Bill.) ; Eda- phoceras (type : Tem. Niotense, Meek et White); Tri- pleuroceras (type : Orth. Archiaci, Barrande); Apsidoce- ras (type : Lit. magnificum, Bill); Titanoceras (type : Naut. ponderosum, White); Ephippioceras (type : E. fer- ratum, Owen); Stroboceras (type : Gyr. paradoxicum, De Kon.); Stroboceras (type : Discites Hartii, Daws.); Discito- ceras (type : Disc. costellatum, Mac-Coy); Phacoceras (type : Naut. oxystomum, De Kon.); Aphelaeceras (type : Naut. difficile, De Kon.); Triboloceras (Lype : Gyr. serra- tum, De Kon.); Koninckioceras (type : Naut. ingens, De Kon.);, Aipoceras (type: A. gibberosum, De Kon.); Sphyra- doceras (type : Troch. Clio, Hall); Uranoceras {type : Cyrt. Uranum, Barrande) ; Barrandeoceras (type : Naut. Bohe- micum, Barrande) ; Pselioceras (type : Naut. ophioneum, Waagen); Nephriticeras {type : Naut. cornulum, Hall) ; Cenoceras (type : Naut. intermedium, Sowerby); Cymato- ceras (type : Naut. pseudo-elesans, Orbigny); Mimoceras (type : Gon. compressum, Beyrich) ; Heminautilinus (type : Gon. hybridus, Munster); Celaeceras (type : Gon. 13

186

præmaturum, Barrande); Gephuroceras (type : Gon. si= nuosum, Hall}; Manticoceras (type : Gon. simulator, Hall); Parodiceras (type : Gon. discoideum, Hall); Tor- noceras (type : Gon. uniangulare, Hall); Maeneceras (type : Gon. acuto-laterale, Sandb.); Sporadoceras (type : Gon. bidens, Sandb.); Brancoceras (type : Gon. Ixion, Hall) ; Munsteroceras (type : Gon. Oweni, var. parallela, Hall) ; Gastrioceras (type : Gon. Listeri, Phill.); Parale- goceras (type : Gon. Jowense, Meek et White), Prionoceras (type : Gon. divisum, Munster); Glyphioceras (type: Gon. crenistria, Phill.); Dimeroceras (type : Gon. mamilifer, Sandb.); Homoceras (type : Gon. calix, Phill.); Nomis- moceras (type : Goniatites spirorbis, Phill.); Dimorphoce- ras (type : Gon. Gilbertsoni, Phill.); Sandbergeoceras (type : Gon. tuberculoso-costatum, Sandb.); Beloceras (type : Gon. multilobatum, Beyrich) ; Pharciceras, (type : : Gon. tridens, Sandb.) ; Schistoceras (type : non encore décrit ni figuré! !) ; Triainoceras (type : Gon. costatum, Archiac et Verneuil); Popanoceras (type : Gon. Kingia- num, Murchison et Verneuil). H. CRrosse.

Naeceltsclhnecken VOn Tanger und Gibraltar. Von (Mollusques nuds de Tanger et Gibraltar. Par) P. Hesse (1).

L'auteur s’est servi, pour son travail, des matériaux que lui a communiqués M. John Ponsonby, et que ce dernier a recueillis dans un voyage récent aux Colonnes d’Hercule. M. Hesse cite, comme ayant été recueillies au Maroc jus- qu'à ce jour, les espèces suivantes :

(1) Cassel, 1884. Brochure in-8 de 9 pages d'impression (Extr. du vol. VII des Malak. Blätier, N. F.).

187

4. Arion (Ariunculus) Moreleti, Hesse (n. sp.).

2. Limax (Agriolimax) agrestis, Linné.

3. Amalia gagates, Draparnaud.

4. n.sp. A)

>. Geomalacus Numidicus, Bourguignat.

6. Parmacella Deshayesi, Moquin-Tandon.

1: dorsalis, Mousson.

8. Valenciennesi, Webb et Van Beneden. 9. Testacella bisulcata, Risso.

L'auteur fait observer, avec raison, que, dans le genre Parmacella et notamment chez le P. Valenciennesi, ainsi qu’il a pu s’en convaincre par sa propre expérience, la forme de la coquille interne n’est nullement constante, et que, par conséquent, il serait facile de se tromper, si l’on bornait son examen aux caractères conchyliologiques, et de voir plusieurs espèces, il ne s’en trouverait qu'une seule, en réalité. H. CROSSE.

Recente und im Eëss gefundene Landschhinec= Len aus China. [I. Von (Coquilles Terrestres de Chine de l’époque actuelle et trouvées dans le Lôss. II. Par) Vincent Hilher (2).

(1) Espèce laissée indéterminée par l’auteur, parce qu’il n’en avait à sa disposition qu’un individu jeune. Cette considération n'aurait assurément pas arrêté certains naturalistes, fabricateurs d'espèces à outrance, qui auraient commencé par décrire et nommer, quand même, l'individu jeune, sauf à créer ultérieure- ment une deuxième espèce avec des individus adultes. H. C.

(2) Vienne, 1883. Fascicule grand in-8, comprenant 46 pages d'impression et accompagné de 3 planches lithographiées (Extr. du vol. LXXXVIIL des Sitz. Kais. Akad. Wissensch. Wien, 1883).

188

L'auteur, dans ce nouveau Fascicule, complète la Bi- bliographie relative à la faune malacologique terrestre de la Chine. Il décrit ensuite, comme espèces nouvelles, les Helicarion Boettgeri; Buliminus (Napæus) Neumayri, B. (N.) Pantoensis, B. (N.) Loczyi, B. (N.) Setschuenensis, B. (N.) Moellendorffi, B. (N.?) Gredleri, B. (Zebrins) Da- lailamæ, B. (Z.) Batangensis, B. (Z.) Szechenyii, Boettger ms., B. (Z.?) Belæ, B. (Z.) Anceyi, B. (Chondrula) Sie- hoensis, B. (C.) Quangjuünensis, B. Kreitneri; Clausilia (Phædusa) Loczyi, Boettger ms., et var. novemspiralis de la même espèce; Pupa (Pupilla) Aeoli, P. (P.) Chinensis, P. (P.) Richthofeni.

Le travail se termine par un tableau comparatif des espèces qui ont été recueillies dans le Lôss, avec l’indica- tion de celles d’entre elles qui se retrouvent dans le Thallôss plus récent de Kan-su, ou qui vivent encore actuellement en Chine.

Par ses caractères génériques, la faune conchyliolo- gique du lôss chinois ressemble beaucoup à celle du lôss d'Europe, car, dans tous deux, les Helix, Pupa et Succi- nea sont les genres dominants. Le Pupa muscorum et le Succinea oblonga se trouvent dans le lôss de Chine aussi bien que dans celui d'Europe.

La seconde partie du Mémoire de M. Hilber, accompa- gnée de trois planches, ainsi que la première, se recom- mande également comme elle à l'attention des natura- listes, tant par l’intérèt du sujet que par la manière intel- ligente dont l’auteur l’a traité. H. CROSSE.

Notice of recent additions to the Marine Inverte- brata Of the Northeastern Coast of America, with descriptions of new Genera and Species and

189

critical remarks on others. By (Note sur de ré- centes additions aux Invertébrés marins de la côte N.-E. d'Amérique ; avec descriptions d’es- pèces et de genres nouveaux et observations cri- tiques sur d'autres. Par) A. E. Verrilt (1).

I. Les espèces suivantes de la côte N.-E. d'Amérique sont décrites comme nouvelles : Bela Sarsii (B. cancel- lata, O.Sars, non Couthouy), B. hebes ; Pleurotoma (Pleu- rotomella) Pandionis ; Neptunea (Sipho) arata ; Nassa ni- grolabra; Lunatia levicula; Marsenina ampla; Rissoa (Cingula) harpa; Solarium boreale, Verrill et Smith; Acirsa gracilis; Turbonilla Smithii; Odostomia (Menes- tho) sulcata; Dendronotus elegans; Polycerella, genre nouveau (type : P. Emertoni); Coryphella nobilis; Cratena Veronicæ; Halopsyche, nom générique nouveau (genre Psyche, Rang, non Linné, nec Schrank) : type: H. globu- losa, Rang ; Lyonsiella gemma ; Neæra multicostata, Ver- rill et Smith.

Les Mollusques qui ont fait l’objet de cette partie du Mémoire ont été recueillis par les membres de la Commis- sion de Pêche des États-Unis.

IT. L'auteur donne une liste de 130 espèces dont s’est augmentée, à la suite de découvertes récentes, la faune de la partie méridionale de la Nouvelle-Angleterre, grâce aux recherches et aux dragages effectués à bord du « Fish Hawk », steamer de la Commission de Pêche des États- Unis. I. CRossE.

(4) Washinglon, 1880-1881. Brochure grand in-8, comprenant 54 pages d'impression (Extr. du vol. IIT des Proceed. of the U. S. Nat. Museum, 1880-1881).

190

Catalogue of Marine Moliusen added to the Fauna Of New Englana during the past ten years. By (Catalogue des Mollusques Marins ajoutés à la Faune de la Nouvelle-Angleterre, dans le cours des dix dernières années. Par) 4. E. Verril {1}.

Ce Catalogue comprend tousles Mollusques actuellement connus comme vivant sur Îles côtes de la Nouvelle-Angle: terre et non mentionnés dans l'édition Binney des « In- vertebrata of Massachusetts (1870) ». L’auteur décrit Îles espèces suivantes comme nouvelles : Pleurotoma Dalli, Verrill et Smith; Bela pygmæa, B. incisula, B. Gouldi, B. concinnula et var. acuta de la même espèce; Buccinum Sandersoni, B. Gouldi (B. Humphreysianum, Stimpson, non Bennett); Sipho pubescens, S. parvus, Verrill et Smith, S. glyptus; Astyris diaphana, À. pura; Torellia fimbriata; Fossarus elegans, Verrill et Smith ; Scalaria (Cirsotrema) Leeana, S. (Opalia) Andrewsii; Aclis tenuis; Omalaxis ? lirata ; Cyclostrema Dalli ; Stilifer curtus; Tur- bonilla Emertoni, T. Bushiana (T. formosa, Verrill et Smith, non Jeffreys); Menestho Bruneri; Actæon niti- dus ; famille nouvelle des Choristidæ, proposée pour le genre Choristes (C. elegans, Carpenter); Cylichna Dalli; Philine tincta ; genre nouveau Koonsia, créé pour le K.obesa, espèce nouvelle; Heterodoris, genre nouveau, pro- posé par Verrill et Emerton, pour un Nudibranche inédit, H. robusta ; Pleuropus Hargeri; Verticordia cælata ; Idas lamellosus (An var. [. argentei, Jeffreys?), Pecten glyptus.

(1) New-Haven, 1882. Fascicule grand in-8 de 142 pages d'impression, accompagné de 5 planches lithographiées et de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte. (Extr. du vol. V, Part. 2, des Trans. Connecticut Acad.)

191

Parmi les espèces connues, les plus remarquables de celte faune, nous citerons les Pholadomya arata, Verrill et Smith; Pecchiolia abyssicola, G. O. Sars, connu seu- lement, jusqu'ici, dans les mers d'Europe, P, gamma, Verrill; Stilifer Stimpsoni, Verrill; Atalanta Peronii, Le- sueur ; Torellia vestita, Jeffreys; Velutella cryptospira, Middendorff; Dolium Bairdii, Verrill et Smith.

H. CRoSSE.

NOUVELLES.

Nous apprenons, par un de nos correspondants d’Algé- rie, M. O. Debeaux, qu'un naturaliste de Gibraltar M. Gustave Dautez, vient de découvrir une nouvelle sta- tion de la grande Panopée méditerranéenne, Panopæa gly- cimeris, Born (P. Aldrovandi, Ménard de la Groye), dans la baie d’Algésiras (Espagne). Voici ce que nous écrit, à ce sujet, notre savant confrère d'Oran : «M. le D' W. Kobelt « m'ayant dit avoir vu, en 1881, dans la collection de M.G. Dautez, à Gibraltar, un magnifique exemplaire « de cette belle espèce de Panopée, j'ai prié ce dernier « naturaliste, avec lequel je suis en relations suivies, de « vouloir bien faire de nouvelles recherches et s'assurer « si la baie d’Algésiras ne se trouvait pas être une station « favorable au développement de ce mollusque, et, « comme {elle, intéressante à signaler. Trois valves sé- « parées, appartenant à trois individus différents, ont été « recueillies en 4882. Cette année, à la suite de violents « coups de mer, qui ont eu pour effet de déplacer quel- « ques fonds vaseux, M. Dautez a pêché, dans le courant « du mois de février dernier, un magnifique exemplaire

192

« vivant, suivi bientôt d’un deuxième individu, recueilli « mort, mais néanmoins encore très frais et ayant ses « valves réunies par un fort ligament. Bien que dispo- « sant d'engins très imparfaits, M. Dautez a pu encore, « en mars 1884, se procurer deux autres exemplaires de « Panopæa glycimeris, et il se propose d'effectuer des re- « cherches ultérieures qui, selon toute apparence, ne « pourront pas manquer d’être fructueuses. »

. On peut donc considérer comme un fait acquis à la science la présence du Panopæa glycimeris dans les eaux de la baie d’Algésiras. H. CROSSE.

Or mm

Paris, == Imprimerie J, Tremblay, rue de l'Éperon, 5; Mme Ve TREMBLAY,

née Bouehard-Huzard, successeur,

Results of an examination of Syrian Molluscan Fossils, chiefly from the range of Mount Lebanon. By Charles E. Hamunw. —- Cambridge, 1884. Fascicule grand in-4o de 68 pages d'impression, accompagné de 6 planches lithogra- phiées.

Index Testaceorum viventium quæ in collectione J.-P.-A, GRASSET exstant. Paris, 1884. Volume in-4° de 324 pages d'impression.

Die Fauna der Congerienschichten von Agram in Croa- tien, von S. BrusiNA. Vienne, 1884. Fascicule grand in-4° de 64 pages d'impression, accompagné de 4 planches litho- graphiées.

Die Neritodonta Dalmatiens und Slavoniens nebs! allerlei Malakologischen Bemerkungen von Spiridion BRrusiNA. Francfort-sur-le-Mein, 1884. Fascicule in-8° de 104 pages d'impression, accompagné d’une planche lithographiée.

Introduccion a la Fauna Malacologica de Vallvidrera y catalogo razonado de los Moluscos testaceos terrestres y flu- viatiles del territorio. Memoria leida a la Real Academia de Ciencias Naturales y Artes de Barcelona en sesion del 24 de Enero 1883, por el D: D. Joaquin M. SALvaNA. Barcelone, 1882. Brochure grand in-8° de 59 pages d'impression.

Die Mollusken der nachsten Umgebung von Bern. Nach den in Museum für Naturgeschichte vorhandenen Sammlungen. Vôn Prof: Dr Tneopx. Sruper. Berne, 1884. Brochure in-8° de 18 pages d'impression.

Notes on Brocchi’s Collection of Subapennine Shells. By J. Gwyx Jerrrevs. Londres, 1884. Brochure in-80 de 8 pages d'impression.

Note Malacologiche sulla Fauna Italiana del socio Napo- LEONE Pin. Milan, 1884. Brochure in-8° de 9 pages d’im- pression, accompagnée de gravures sur bois imprimées dans le texte.

A complete List of the Scientific Papers of Thomas Bland from 1852 io 1883. By Arraur F. Gray. Salem, Mass. 1884. Brochure grand in-8 de 12 pages d'impression.

List of Shells obtained from the « Basement » Clay at Bridling- ton Quai. By Dr Gwyx Jerrreys. Londres, 1884. Brochure in-8° de 4 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée.

On the Mollusca procured during the « Lightning » and « Porcupine » Expeditions, 1868-1870 (Part. VII) By J. Gwyn Jerrreys. Londes, 1884. Brochure grand in-& de 39 pages d'impression, accompagnée de 2 planches litho- graphiées.

Deux Naïades inédites du Tabasco. .-. . . . . .. A. ER APS PURE ENT ES 122 Description de Mollusques : inédits, recueillis par M. le capitaine Dorr, en Cochinchine. . . . ... G. WATTEBLED.. . . 125

Description d'une nouvelle ie d'Unio provenant du Soudan occidental... /...... 0. G. WATTEBLED. .. « 192

Une nouvelle classification des Bivalves. . .. .... P. Fiscmer. . . . . . 113 Corrigendai, ROM LUN LARG TEUEEt SOUVERBIE. . . . . . 133 Description de Scalaridæ nouveaux (2° article). .- ÆE- DE Boury.. ... 134 A FEV OUT PNA EE PT M EG Er EE + HA) OROSS EE LES EN 164 Nouwellés.… ere ee iuen ee Que era mea VAL DR NeRE es SE 191 Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . . 16 fr.

Pour l'étranger (Union postale) id. MERE Le Pour les pays hors de l’Union postale, id. à afro ®@0

S'aüresser. pour l’abonnement, payable d'avance, etpour les com- munications scientifiques , à M. H. CROSSE, directeur du Journai, rue Tronchet, 25,à Paris, chez qui on trouvera aussi les volumes précé- demmeut publiés du Journal de Conchyliologie. (Écrire franco.) :

ILestrendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal.

PARIS. IMPRIMERIE DE J. TREMBLAY, RUE DE L'ÉPERON, 9. —1884. Me Ve TREMBLAY, NÉE BOUCHARD-HUZARD, SUCCESSEUR.

DNS PNOED OP EN A PP PEL EE OR" 2 à A DE EEE LE RSI E Mrs L'ALRSTVURES (RL 4 EE EN NE Table des Matières CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. ! Pages" Faune malacologique terrestre de Gibraltar. . . ., HA GROSSE. 122 0te 105 |

D ram tone, à

3e Série. l'onme KXKEW, No 8.

JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE

COMPRENANT

L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES

VIVANTS ET FOSSILES.

Publié sous la direction de

H. CROSSE et P. FISCHER.

oo

A PARIS,

CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95.

Dépôt à Londres, chez MM. Wisurams et NORGATE, 4, Heurietta Street, Covent-Garden. ‘à Edimbourg, èhez MM. WiLLiams et NoncATe, 20, South Frederick Street.

à

1884

——————————————————————— |

INDEX GÉNÉRAL ET INTÉHATIQUE DES MATIÈRES

Contenues dans les vingt premiers volumes

DU

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872

Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX, et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes.

EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 95.

Prix : 8 francs.

OUVRAGES NOUVEAUX

Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre del ’instruc- tion publique. —Recherches zoologiques publiées sousla direction de M. Mizne-Epwarps,membrede l’Institut. partie. —Étude sur les Mollusquesterrestres etfluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX. Le premier volume (702 pages d'impression el 31 planches noires et coloriées) est terminé. La huitième livraison, qui forme le commencement dusecond volume, est actuellement en vente ; la neuvième est sous presse et paraîtra prochainement.

JOURNAL

GONCHYLIOLOGIE,

Acer Juillet 1894,

Troisième catalogue des Mollusques vivants du département de l’'@ise,

Par LE D' À. Baupon.

Le catalogue des Mollusques du département de l'Oise de 1855 est très médiocre. Celui de 1862, quoique meilleur, renferme également des erreurs. Je me suis donc décidé à en publier un troisième, auquel j'ai ajouté des espèces qui n'avaient pas encore été rencontrées sur notre terri- toire. J’ose espérer qu’il sera supérieur aux précédents.

Certaines localités désignées antérieurement ne con- iennent plus aujourd’hui les Mollusques que jy trouvais autrefois. Les défrichements, creusements, curage de fos- sés, diminution ou exhaussement de niveaux d’eau ont amené sans doute leur disparition, mais, souvent aussi, la cause échappe absolument et reste inexplicable. J'ai vu, sans qu'il se soit produit le moindre changement apparent dans la configuration du sol, l’anéantissement rapide de nombreuses populations, de sorte que, tout en précisant l’endroit de l'habitat, ceux qui feront des re-

14

194 cherches ultérieures pourront ne pas recueillir les formes mentionnées.

Je me borne à citer l’auteur de chaque espèce sans étendre la synonymie. Il a bien fallu rappeler mon nom et mes Catalogues, parce que ces derniers sont presque les seules indications malacologiques du département. J'ai puisé de bons renseignements dans l’histoire malacolo- gique du Bassin Parisien de M. J. Mabille, et dans sa des- cription des Limaciens français de 1870.

Je prie MM. Lessona et Pollonera, de Turin, de rece- voir mes remerciements pour l’obligeance qu’ils ont eue en me procurant de précieuses notes anatomiques sur les spi- nules des plaques linguales de quelques Limaciens.

Mouy (Oise), Le" mai 1884,

AUG. BAUDON. D' médecin, officier d'académie.

GASTÉROPODES, Cuvier.

Ordre premier. PULMOBRANCHES, Blainville. INOPERCULÉS.

A. Terrestres.

Première Famille. LIMACIENS, Lamarck.

I. Genre ARION, Férussac.

4. ARION RuFUS, Linné (Limax).

1758-60. Linné, Syst. nat., éd. X, p. 652.

195

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 5. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 5. 1871. Baudon, Mém. Lim. Oise, p. 4.

Var. . . Vulgaris, Moquin-Tandon; Rufula, nobis;

Rubra, Férussac ; Nigra, nobis.

Anomalie. : Orifice respiratoire sénestre.

Cet Arion, excessivement répandu, subit des variations infinies de nuances surtout et de taille, dues à l'influence des régions. Le type de l'espèce a le corps terre de Sienne brülée avec la marge rouge. C’est la coloration la plus ordinaire qui répond à war. vulgaris, Moquin. L'on voit ensuite des intermédiaires aussi nombreux que les locali- tés. Moquin-Tandon établit onze variétés. Suivant moi, elles doivent se réduire aux quatre types énumérés plus haut, auxquels se relient les dérivés.

2 La var. rufula, nobis (Mém. sur Limaciens del’Oise) n’est pas seulement remarquable par sa teinte d’un roux très pâle. Elle a une taille relativement petite; les stries dorsales sont plus fines. Je ne l’ai recueillie que sous les feuitles tombées des coteaux très ombragés de la forêt de Hez. Le mode d'habitation doit influer sur son dévelop- pement et sur la vivacité des nuances.

Rubra (Férussac, L. ruber). Ordinairement très grande, d’un beau rouge vermillon. La bordure margi- nale est en outre décorée de raies très noires, dans toute son étendue. Les individus les plus gigantesques vivent à Noailles, dans les bois, sur un terrain siliceux très ferru- gineux, relié aux sables inférieurs (horizon de Bracheux), Parfois, je l’ai trouvée dans les jardins avec des dimen- sions ordinaires. Var. aurantia, nobis, citée dans le

190

deuxième Catalogue des Mollusques de l'Oise, n’est qu’un jeune âge de var. rubra.

4 Nigra, nobis. L'animal, d’un noir pur, atteint quel- quefois de fortes proportions. Il se montre principalement au commencement du printemps, vers le mois d'avril, avant toutes les autres variétés, qui ordinairement sor- tent plus tard. C’est à elle qu'il faut rattacher les teintes brunes, couleur de suie, enfumées.

Arion ater, Linné (Limax), que j'avais confondu avec À. rufus, var. atra, me semble être une espèce différente, qui m'a été adressée de divers points de la France, et que je n’ai pas encore vue dans notre contrée.

Chez l’Arion roux, la matière colorante est simplement déposée à la surface de l’enveloppe cutanée, sans y adhé- rer. Si on le plonge dans un liquide, il se produit une hypersécrétion des glandes mucipares qui entraine, par son abondance, la substance colorée et, alors, la peau apparaît brune ou noirâtre, chez toutes les variétés, Aussi est-il impossible de conserver ce Mollusque dans aucune liqueur.

Une seule fois, j'ai trouvé au milieu des bois de Mérard, près du ruisseau, un À. rufus ayant l’orifice respiratoire situé à gauche. Je ne sache pas que pareille anomalie ait déjà été observée.

Il est inutile de spécifier les localités qu'il habite. On le voit partout, dans les bois, les champs, les jardins.

2, ARION RUBIGINOSUS, nobis.

1867. Baudon, in Drouët, Moll. t. fl. de la Côte-d'Or, p. 26.

1870. 3. Mabille, Prodrome à l’Hist. mal. de la France, Ps 0e

197 1871. Baudon, Mém. sur Limac. Oise, p. 4, pl. à, fig.1-5. Var. nigricans, nobis.

Il y a beaucoup d’analogie entre cette espèce et l'A. aggericola, Mabille (Hist. Malac. B. Par., 4°* fasc., 4871, p. 16, pl. nu, fig. 5-7), qui doit vivre également dans nos forêts.

La coloration jaune ochracée est à peu près la même chez les deux espèces, quoique plus intense sur A. rubi- ginosus. Ce dernier, étant en marche et bien étendu, est mince, effilé, aigu en arrière, tandis que l’autre parait obtus, lourd, massif, et, en général, de plus forte taille.

La pièce cornée que l’on est convenu d’appeler un maxillaire supérieur, roussâtre, d’un jaune clair au bord libre, porte, au milieu, une plaque large, quelquefois divi- sée par un filet saillant. Elle est flanquée latéralement de quatre à cinq dents aiguës, séparées par des lignes étroites.

Je lai recueilli seulement jusqu'ici dans la forêt de Hez, sur les champignons ou sur ies bois pourris, en au- tomne. M. Brévière l’a trouvé à Saint-Saulge (Nièvre). La var. nigricans, plus rare que le type, vit dans la même localité.

5. ARION HORTENSIS, Férussac.

1819. Férussac, Hist. Moll., p. 65, fig. 4-6. 4855. Moquin, Hist. Moll. France, p. 14. L. fuscus, Müll. 1871. Baudon, Mém. sur Lim, Oise, p. 6.

Var. Nigra, Bouchard, v. 5. Limbata, Moquin-Tandon. Lutea, nobis.

L'extrème brièveté de Muller laisse ici trop d’incerti-

198

tude pour que l’on puisse attribuer Arion hortensis à Li- max fuscus. Il est donc préférable de conserver la déno- mination d’A. hortensis, Férussac étant précis et sans ambiguïté.

Cet Arion est très facile à reconnaître, même par son attitude. L’animal complètement allongé mesure 25 à 50 millimètres. Etroit, cylindrique, obtus, à peine rétréci postérieurement, uniformément arrondi dans toute sa partie dorsale, il ressemble à un petit bâton, d'autant mieux qu'il est raide et droit pendant la marche. Les rides du dos, peu proéminentes, sont délicates mais bien marquées.

Le type le plus commun dans l'Oise est bronzé, avec une bande noirâtre qui décore la cuirasse latéralement et se continue le long du corps jusqu’au pore muqueux. L’orifice pulmonaire semble microscopique. La sole est toujours couleur d’ocre jaune très accentuée vers les bords. Mucus ambré très épais.

Nous avons plusieurs variétés d'A. hortensis déjà men - tionnées dans le Mémoire sur les Limaciens de l'Oise.

Var. Nigra, Bouchard, var. 5. Commune à Bury. 2 Limbata, Moquin. Dans les jardins. Rare. Lutea, nobis. Jaune pâle légèrement ver- dâtre, grisâtre supérieurement avec des bandes latérales peu prononcées, Le long des bois.

Je soupçonne qu'un certain nombre d’Arions de petite taille, rapportés à cette espèce, ont été confondus avec À. Bourguignati, par exemple les variétés fasciata, dorsa- hs, Moquin. Quant à A. leucophæus, Normand (Descer. de six Limaces nouv., 1852, p. 5), il y a une une erreur évidente. Jamais ce Limacien n’a été une variété d’A.

199

hortensis. Normand, dans sa description, dit : Dessous du pied blanchätre ; mucus incolore.

Je rappellerai que le mucus de la sole est constamment ocré. C’est un caractère invariable.

Je n’ai jamais constaté la présence d’une limacelle ni de concrétions.

Cet Arion vit partout, même en hiver, sur les routes, en plein champ, au bord des bois, sous les pierres, les troncs d'arbres abattus; il se trouve plus rarement en été. |

J’ai commis une erreur manifeste en rapportant À. hor- tensis à A. subfuscus, Draparnaud, dans les précédents Catalogues de l'Oise.

4. ARION TENELLUS, Millet.

1859. Millet, Moll. Maine-et-Loire, p. 41, pl. x, fig. 4-7.

1862. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7, 4 (A. tenellus, Müller).

1870. Mabille, Prodr. Hist. Mal. France, p, 15.

1871. Mabille, Hist. Mal. Bass. Par., p. 29, pl. x, fig. 10-15.

1871. Baudon, Mém. Lim. Oise, p. 7, 4, pl. 1, fig. 4-7.

La plupart des descriptions de Müller sont tellement laconiques qu’il est souvent difficile de les adopter. Ici, comme pour beaucoup d’autres Limaciens, nous restons dans l’hésitation, d'autant plus que les dimensions indi- quées semblent s'appliquer à une tout autre espèce. De- vant ces incertitudes, il est rationnel de ne pas rapporter notre A. tenellus à celui du malacologiste Danois et d’at-

200

tribuer le type français à Millet, qui le décrivit clairement et lui donna sa véritable place générique.

Il est évident que Draparnaud, Drouët et la plupart des auteurs français ont voulu désigner notre Arion indigène qu'ils avaient fort bien vu, tout en laissant sa création à Müller. Moquin-Tandon ne le connaissait pas ; il le classe parmi les Limaces douteuses.

Je n’ai pas trouvé la plus petite trace de Limacelle ni de granulations calcaires.

Au printemps, fin mai et juin, il est assez commun dans la forêt de Hez. Le matin principalement, il glisse sur les mousses humides qui entourent le pied des grands hêtres, surtout aux endroits sombres. En automne, il devient jaune pâle grisâtre et séjourne souvent au milieu des gros champignons.

9. ARION MABILLIANUS, nobis.

1868. Baudon, Journ. de Conchyl., vol. XVI, p. 142. (Geomaläcus Mabillei, Baudon).

1872. Baudon, Mém. sur les Limaciens de l'Oise, p. 14, pl. x, fig. 8-12.

Je reconnais que le Geomalacus Mabillei est un Arion, ainsi que G. hyemalis.

Il ne s’ensuit pas pour cela que cet Arion soit un jeune âge d'A, rufus ou A. melanocephalus, et qu'il ait l’hon- neur d’être une ancienne connaissance de M. Heynemann, naturaliste allemand. Sans jamais avoir vu notre Lima- cien, ce savant est bien affirmatif. Pour toute réponse, je me borne à citer un passage d’une lettre que m adressait, de Turin, le 21 mars 1882, M. Mario Lessona, à propos de cet Arion : « Ce n’est pas le jeune âge d’A. rufus,

201 « parce que les caractères de la plaque linguale sont très « différents: Je vous donne le dessin de six diverses dents « de la plaque linguale de l'A. Mabillei, vues avec les « plus forts objectifs du microscope de Hartnech. Vous pou- « vez librement disposer de cette figure » (PI. X, fig. 4).

Or, M. Lessona est un savant sérieux et un homme sans parti pris, qui ne hasarde pas une opinion sans avoir étudié de visu et aux appréciations duquel on peut ajouter foi.

M. Lessona étudia les organes reproducteurs d'A. Ma- billei ; mais les individus, conservés depuis longtemps dans l'alcool, ne lui semblaient pas arrivés à leur développe- ment complet. Ce malacologiste consciencieux soupçonne- rait, avec doute toutefois, que les exemplaires soumis à son observation appartiendraient à de jeunes A. lenellus.

Je partagerais volontiers son avis. Seulement, je ferai remarquer que tous les A. Mabillianus ont une limacelle composée de grains cristallins, fragiles, plus ou moins développés, quelquefois assez volumineux, et que, dans aucun cas, je ne pus en découvrir chez l'A. tenellus très adulte. Dans les bois de Mérard, j'ai trouvé assez abondamment, en automne, sous les feuilles mortes, A. Mabillianus, je n'ai jamais recueilli un seul A. tenellus.

6. Ari1oN Bour&GuIGNATI, Mabille.

1868. Mabille, Ann. Malac., p. 114, et 1870, tirage à part, p. 40.

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 19, pl. 1, fig. 5-6.

1871. Baudon, Mém. Lim. de l'Oise, p. 9, pl. nn, fig. 6-9.

Var. minor, grisea, nobis.

Le caractère le plus saillant de cette espèce consiste

dans la carène fine, très adoucie, surtout à l’origine, qui existe constamment et partage le corps en ‘deux parties égales. Vers sa terminaison, elle s’accentue davantage. Le type et sa variété ne sont pas fort abondants, mais ils vivent à peu près partout et se rencontrent principale- ment en hiver.

7. ARION VERRUCOSUS, Brévière.

1881. Brévière, Journ. de Conchyl., t. XXI, 4, p. 510, pl. xui, et tirage à part, p. 4.

Ce petit Limacien, dont la taille atteint à peine 25 millimètres, se distingue des autres espèces par cer- tains caractères qui auraient engagé bien des malacolo- gistes à créer un nouveau genre. Je renvoie à l’excellente description de M. Brévière, en y ajoutant, toutefois, quelques détails. Je connaissais ce Mollusque depuis long- temps, mais je le prenais pour un jeune Arion. M. Bré- vière, l'ayant étudié attentivement, constata que l'animal adulte offrait des caractères spéciaux.

Il est cylindrique, obtus aux extrémités, mou, d’une coloration incertaine. Le fond général est gris violacé, plus foncé en dessus, d’un jaune citrin extrêmement pâle latéralement. La cuirasse, coupée carrément en ar- rière, porte à sa surface des saillies verruqueuses mol- lasses, constamment baignées par un mucus aqueux, in- colore. Aux deux tiers postérieurs, on remarque une légère gibbosité indiquant la présence d’une limacelle rudimentaire. Au milieu, existe une dépression noirâtre ou brune, masquée souvent par les verrues qui la circon- scrivent. L’orifice respiratoire est très antérieur. Lorsque l'Arion se contracte, les rugosités du dos sont écartées, presque parallèles, et, dans cette situatioz, on aperçoit,

L'O

dans toute leur longueur, des tubercules simulant une crête. Les anastomoses des rugosités sont plus distinctes pendant la marche.

Sole roussâtre au milieu, criblée de points microscopi- ques sous-cutanés, limitée par une bordure pâle formée de glandules plus volumineuses.

Le dessin de la mâchoire que j'avais envoyé à M. Bré- vière laisse à désirer. Elle se compose de neuf à dix dents jaunes, inégales ; les médianes sont assez larges. Entre les autres, 11 y a souvent de minces sillons de séparation. Bord libre mousse.

Limacelle rudimentaire, réduite à une membrane mince, transparente, à laquelle adhèrent faiblement quelques grains friables.

Je considère, chez cette espèce, trois signes distinctifs de premier ordre, et d’autres secondaires :

Tubercules verruqueux de la cuirasse ;

Dépression indiquée par une coloration noirâtre, aux deux tiers postérieurs de cette partie ;

Rugosités du corps surmontées par des éminences glanduleuses, espacées assez régulièrement.

Hab. Dans l’intérieur des Morilles, au printemps ; au milieu des salades tendres, du cresson. Environs de Mouy. Assez rare.

IT. Genre LIMAX, Linné.

4. LimaAx Maximus, Linné.

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 652.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 5 (L. cinereus, Drap.).

4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 8.

1871. Baudon, Mém. Lim. Oise, p. 14 (L. cinereus, Drap.).

24 90% 2e

Var. Gigantea, nobis. Vinosa, nobis.

Ses variétés sont nombreuses. Tantôt la robe est grise, jaunâtre, avec taches rares ou nombreuses sur la cuirasse, des bandes continues ou interrompues sur le corps, ou bien le fond est brun avec des macules plus claires au bouclier. Je ne citerai pas toutes les modifications de nuances, je décrirai seulement une variété très rare que j'ai trouvée à Angy, sous d’antiques murailles écroulées, et que M. Brévière m’envoya aussi d’'Arlanc (Puy-de- Dôme).

Elle est d’une taille inférieure (9 centimètres au plus dans la grande extension). Le fond de la peau est lie de vin rougeâtre. Aucune tache sur la cuirasse ou quelques traces à peine indiquées. Le corps présente des raies plus foncées. Une carène pâle naît de l'extrémité du bouclier, et va en s’amincissant, mais en devenant plus saillante, jusqu’à l’extrémité. Les autres caractères lui sont com- muns avec ceux du type.

La variété de l'Oise est rougeâtre. Celle d’Arlanc a des tons plus violacés.

2. LimMaAXx CINEREO-NIGER, Wolf.

1805. Wolf, in Sturm. Deutsch]. Fauna, fasc. 1.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 9, 2 (L. lineatus, Mort.).

1871. Baudon, Mém. Lim. Oise, p. 14 (L. cinereus, var.).

Les différences entre cette espèce et la précédente sont trop grandes pour que l’on puisse les réunir. Certaine- ment il y a des intermédiaires de forme et de coloration,

205 mais les caractères spéciaux de la sole et de la limacelle indiquent bien une autre espèce.

Chez L. maximus, cette coquille rudimentaire est grande, épaisse, solide, opaque, nacrée, avec stries d’ac- croissement marquées, cristalline en dessous. Quelle que soit la taille de L, cinereo-niger, l’on ne voit jamais qu’une petite limacelle lamellaire, mince, fragile, subai- guë au sommet, entourée d’une pellicule membraneuse qui retient les molécules calcaires mal agrégées.

Il existe des individus d'un noir verdâtre sur les bords de la cuirasse.

Ce Limax est lent, engourdi, d’une allure lourde. Au- cun de nos Limaciens n’atteint ses dimensions. Je lai rencontré dans la forêt de Hez, parfois par petits groupes de trois à quatre, toujours dans limmobilité, sous des troncs d'arbres abattus ou sur le talus des chemins.

9. LIMAX CRISPATUS, nobis.

1871. Baudon. Mém. sur Lim. Oise, p. 14, pl. in, fig. 1-5.

Jusqu'à présent, il n’a été recueilli que dans la forèt de Hez, Rare.

4. LIMAX VARIEGATUS, Draparnaud.

1805. Draparnaud, Hist. Moll., p. 127. 4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 10. 1871. Baudon, Mém. sur Lim. Oise, p. 16.

Draparnaud signale l’espèce dans les jardins de la France méridionale. Elle est fort abondante dans les départements du nord. C’est presque toujours au bord des caves qu’elle établit son domicile, au milieu des celliers

206

voisins de l’eau, ou même le long des parois des puits. J’ai vu des légions de cette Limace dans les habitations très humides. Malgré les chasses assidues qui lui sont faites, on se débarrasse avec peine de cet hôte incom- mode, dont la voracité est extrème. Elle se traîne avec assez de rapidité sur les fruits, les légumes, y laisse une viscosité épaisse, jaune, adhérente, et souille ce qu’elle n’absorbe pas. Son odeur est nauséabonde. Des myriades de petits insectes parasites courent avec vivacité sur son corps. Elle ne s’engourdit pas complètement en hiver, à cause de son mode d'habitation, mais son activité décroît. Je ne l’ai pas encore rencontrée dans les forêts, et si, par hasard, on la trouve au milieu des bois, c’est qu’elle sort de vieilles murailles en ruines du voisinage.

5. Limax AGRESTIS, Linné.

1758. Linné, Syst. nat. éd. X, 1, p. 652. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 10. 1871. Baudon, Mém. Lim. Oise, p. 16.

Var. : Albida, Picard ; Obscura, Moquin ; 95° Saxorum, nobis.

C’est une des Limaces les plus nuisibles par sa voracité et sa fécondité excessives, la ponte ayant lieu pendant toute l’année, sauf l'hiver. Au moindre attouchement, elle laisse exsuder un mucus laiteux. Grateloup affirme que l’on peut faire sécher à la chaleur d’un fourneau, huit fois de suite, les œufs de [. agrestis, sans que la puissance de développement soit annihilée.

Je signale seulement les deux variétés de nuance les plus répandues dans nos contrées :

207

Var. Albida, Picard. Grisâtre ou tirant un peu sur le café au lait latéralement. Bandes souvent effacées ou nulles.

2% Obscura, Moquin. Rousse ou brunâtre avec des taches noires.

Var. saxorum, nobis. Elle ne peut être admise comme espèce. C’est une variété très rare que je n’ai jamais retrouvée depuis la description faite sur l’animal vivant. Elle ne diffère de l’agrestis que par des taches et bandes nettement prononcées, non interrompues, et par une carène plus distincte.

Hub. Coteaux calcaires d’Ansacq, sous des roches.

6. Limax Fuzvus, Normand.

4852. Normand, Descr. de six Lim. nouv. env. Valen- ciennes, p. 7, 4.

4870. Mabille, Ann. Malac. t. I, p. 133-154.

1871. Mabille, Hist. Moll. Bass. Par., p. 37.

1871. Baudon, Mém. Lim. Oise, p. 46, pl. 1v, fig. 4-4.

Mabille a trouvé cette espèce dans la forêt de Compiègne, vers Vieux-Moulin. Elle est commune dans la forêt de Hez, principalement sur les champignons et les bois pourris. Cette Limace, d’un beau jaune clair d’intensités diverses, suivant les parties du corps, a quelquelois l’ab- domen verdâtre.

7. LIMAX ARBORUM, Bouchard.

14838. Bouchard Ch., Cat. Moll. t. fl. viv. Pas-de-Calais, p. 164, 6.

1852. Normand, Descer. six Lim. nouv. Valenciennes, p. 6, 5. L. scandens.

208

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6, 5. L. margi- nalus, Drap.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 10. L. sylvati- cus, var. cœrulea.

1870. Mabille, Ann. Mal., t. I, 2, p. 155.

1871. Mabille, Hist. Mal. Bass. Par., p. 59.

1871. Baudon, Mém. sur Lim. Oise, p. 19, pl. 1v, fig. 5-9.

Var. nemorosa, nobis.

M. Lessona rapporte cette Limace au L. marginatus, Müller, et la décrit sous le nom de Lehmannia marginata (Monogr. dei Limacidi Italiani. Torino, 1882, p. 15).

Je ne partage pas cette opinion. Il se peut que L. arbo- rum soit l'espèce müllérienne, mais sa description ne le prouve pas. Fischer a retrouvé, dans les Pyrénées, la var. nemorosa, qu'il m’adressa, et qui ne m'a présenté aucune différence avec la nôtre.

Outre les localités mentionnées dans le Nouveau Cata- logue des Mollusques de l'Oise, on peut ajouter que L. arborum vit dans tous les bois humides, peu éclairés, et principalement sur les arbres plantés auprès des rivières et fossés.

8. Limax LÆvis, Muller.

1774. Muller, Verm. t, fl. v. IL, p. 1.

1805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. Fr., p. 128, L. brun- rieus.

1852. Normand, Descr. six Lim. env. Valenciennes, p. 8, n°6, L. parvulus.

1870. Mabille. Ann. Malac., t. [, 2, p. 128. Krynichil- lus brunneus.

209

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 45, K. brun- neus.

1871. Baudon, Mém. Limaciens de FlOise, p. 12, pl. 11, 6-10. K. brunneus.

Anom. : intentaculata.

M. Lessona ne conserve pas le genre ‘Krynickillus (Krynickia). En effet, les caractères signalés par Kalenic- zenko (Bull. Soc. Nat. Moscou, 1851) peuvent s’appli- quer à plusieurs Limaces. Son K. maculatus est L. varie- gatus, Draparnaud, K. cristatus est ou un Amalia ou un Milax. L'auteur s'appuie sur l’adhérence du bouclier seulement à la partie postérieure, la partie antérieure restant par cela mème très mobile. Est-ce une organisa- tion tellement importante qu’elle nécessite la création d'un genre ? Je ne le pense pas, et je regrette de l’avoir adopté dans le Mémoire sur les Limaciens de l'Oise. Néanmoins, l’on ne peut nier que son aspect diffère, à première vue, des autres Limaces. La diagnose de Müller, quoique laissant encore quelque incertitude, est suffisam- ment précise pour que l’on puisse reconnaître l’espèce et lui rapporter les Limax brunneus et parvulus. Après comparaison des exemplaires Suédois avec ceux de France (m'écrit M. Lessona), la description a pu être complétée, et l’étude anatomique a prouvé leur identité. Il faut donc alors revenir au nom de L. lævis, Müller.

Monstr. intentaculata. J'ai observé un L. lævis qui était et s'était développé au fond d’un pot de fleurs. Je le prenais pour un jeune lombric, malgré sa coloration différente. Le corps grêle s’effilait jusqu’à l'extrémité antérieure, terminée en pointe subaiguë. Il allongeait cette partie, la portait en divers sens, tâtait le terrain sur lequel il rampait, en hésitant, absolument avec les

15

210

allures de l’aveugle qui craint de se heurter. Je m'aperçus alors que les tentacules manquaient complètement, que le mufle, très rudimentaire, se soudait à la cuirasse, dis- position qui lui donnait encore plus l'aspect vermiforme. C’est un cas de monstruosité probablement au milieu vivait l’animal, et que je crois être inédit. La cécité a été observée chez plusieurs Mollusques, mais l’atrophie de l'extrémité antérieure, l'absence de tenta- cules, de l'œil par conséquent, me semble un cas nouveau. L. lævis recherche les bois fangeux, se tient sous les arbres abattus, sous les pierres voisines des ruisseaux et fossés, dans les marais. Vers la fin de l’hiver, il apparaît assez souvent sur les rives des fossés. Pas très commun.

III. Genre TESTACELLA, Cuvier. 4.T. HALIOTIDEA, Draparnaud.

1801. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 99.

4805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. t. f. France, p. 121, pl. 1x, fig. 12-14.

1856. Gassies et Fischer, Monogr. du G. Testacelle, p. 47, pl. 11, fig. 6 6a.°

Espèce très commune en France. Elle habite surtout les départements du sud. Presque tous les auteurs de Catalogues locaux la mentionnent, même au nord.

Jusqu'à présent, on ne l’avait pas encore remarquée dans l'Oise, lorsque, en 1879, je reçus la communication d’une Limace inconnue aux jardiniers. C'était la T. halio- tidea, que l’on avait trouvée dans le jardin de M°”° N6, à Beauvais, dans un massif de plantes annuelles. L’on peut supposer que les œufs, confondus avec des graines, furent semés avec elles. Il est probable qu'ici, comme dans d’autres localités du nord, telles que Valenciennes,

211

Dieppe, Boulogne, Paris, Metz, etc., la présence de ce Limacien est accidentelle, qu’il s’est développé et accli- maté, sans s'étendre plus loin.

Les membres de la Société d’horticulture de Beauvais ont consacré un article à cette découverte, dans le Bulle- tin de 1879 (p. 141).

Deuxième Famille. LIMACONS, Férussac. [V. Genre VITRINA, Draparnaud.

4. ViTRINA PELLUCIDA, Müller.

1774. Müller, Verm. Hist., IE, p. 15.

4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 11. 4871. Mabille, Hist. Mal. Bass. Paris., p. 78-80.

Hab. Endroits sombres de la garenne d'Hondainville. Thury-sous-Clermont, sous les Genévriers. Morainval, co- teaux calcaires boisés. Cavée d’Angy à Mérard, au pied des buissons, sous les pierres et les feuilles tombées. Saint- Félix.

En général, elle vit par groupes nombreux.

V. Genre SUCCINEA, Draparnaud.

La situation topographique du département de l'Oise est parfaitement disposée pour la multiplication des Suc- cinées. Les rivières, les fossés, les ruisseaux abondent sur presque tout le territoire. Nous avons de vastes marais, des prairies, des vallées ces Mollusques pullulent à l'aise, parce qu’ils y rencontrent les conditions les plus fa- vorables à leur existence. La plupart des espèces vivent auprès de l’eau ou dans le voisinage. Souvent, la quan-

29

tité d'individus est prodigieuse. Toutes ont des pontes plusieurs fois répétées, depuis le printemps jusqu’à l’en- trée de l'hiver. L’on conçoit donc l'énorme population qui couvre certains endroits, ces animaux s’éloignant peu du lieu de leur naissance.

Il n’est guère de localité l’on ne puisse voir des Succinées sur les plantes, les herbes, les arbustes voisins de l’eau, dans les roseaux, le long des dépôts vaseux. J’en ai vu également sur le sommet de collines élevées, au- près des sources. Certaines espèces ont une existence presque souterraine, se montrent rarement au dehors et sont moins fécondes.

J’ai recueilli, dans notre département, six types bien accentués, ayant tous des variétés, quelquefois nom- breuses.

4. SUCCINEA PUTRIS, Linné.

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, p. 774.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 14.

4871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Paris., p. 85.

1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., Journ. Conchyl., et tir. à part, p. 15, pl. vi, fig. 1.

Subglobosa, Pascal; Drouetia, Moquin; Var. a Û Angusla, nobis; Extensa, nobis; Ferussina, Moquin; Limnoidea, Picard. Modifications ( Plicata, Pascal;

accidentelles. | Dentata, nobis.

de forme.

os

Modification de taille. Modifications | Opaca, Goupil; d'épaisseur. (| Vitrea, Moquin.

Modifications | Rubens.

Mainuscula, nobis.

de coloration. | Alba. Monstr. : Scalaroides.

C’est la Succinée la plus répandue dans toute l’Europe, sauf dans quelques contrées exceptionnelles. La forme varie en raison de son exubérante reproduction.

Le long des rives de l'Oise, sur les roseaux, autour des îles, on la trouve par milliers. Tous nos cours d’eau en sont garnis, vers les bords. En automne, le sol des prai- ries marécageuses en est jonché. Au printemps, elle se réunit en groupes, sur la vase des fossés. Les jeunes se ha- sardent les premières et les adultes apparaissent un peu plus tard.

Le Leucochloridium paradozum ayant été décrit dans la Monographie des Succinées, il est inutile de répéter ici ce qui a été dit sur ce parasite.

Je ne mentionnerai les localités que pour quelques formes, le type habitant partout, avec de faibles modifica- tions. Les différences accidentelles de taille, d'épaisseur, de coloration ne constiluent pas pour moi de bonnes variétés.

Var. Subglobosa, Pascal.

4875. Pascal, Cat. Moll. Haute-Loire et env. de Paris, p. 24. 1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 18, pl. vi, fig. 11. Spire courte, dernier tour grand, globuleux ; ouverture assez vaste, arrondie. Hab. Marais d’Angy. Prairies de Moineau. Jardins po-

214

tagers de Maricelles, près Beauvais. Beaucoup moins ré- pandue que le type.

2 Drouetia, Moquin.

1855. Moquin, Hist. nat. Moll. France, p. 56. 1877. Baudon, Mon. Succ. Fr., p. 19, pl. vi, fig. 5.

Moins globuleuse que la précédente, avec laquelle elle vit. Cette variété est loin d’être aussi caractérisée.

Angusta, nobis (PI. IX, fig. 1).

Semblable au type. Seulement, le dernier tour est plus allongé et resserré, ce qui donne un aspect moins ventru à Ja coquille.

Moquin-Tandon (p. 56) créa la var. Brardia pour une forme qui ne manque pas d’analogie avec celle-ci. Il Pattri- bue à la var. À, pl. 11, fig. 1, de Brard. Mais celte figure indécise s'applique autant à S. Pfeifferi qu à toute autre.

Hab. Assez commune sur les herbes, le long des fos- sés, de Mouy à Hondainville.

4 Extensa, nobis.

Régulièrement ovale allongée ; dernier tour présentant à peine de l’obiiquité; de sorte que l’axe, passant du som- met à la base, séparerait la coquille en deux parties pres- que semblables; spire très courte. Elle a été trouvée, par Tournouër, à la Celle-sous-Moret (Seine-et-Marne), dans le tuf quaternaire.

Hab. Fossés du chemin de Mouy à Hondainville. Prai- rie de Moineau.

Ferussina, Moquin.

1855. Moquin, Hist. nat. Moll. t. f. France, p. 56. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 14 (S. putris, var. intermedia).

215 1877. Baudon, Mon. Succ. Fr., p. 20, pl. vi, fig. 5.

Petite, assez étroite et plus ou moins allongée, mince, rarement solide et épaisse. Peu commune.

Hab. Au milieu des marais d'Hondainville. Jardins potagers de Beauvais, à Maricelle. Je l’ai trouvée égale- ment dans le parc de M. F. de Vuillefroy, sur des ro- seaux, au milieu d’un fossé d’eau courante.

Go Limnoidea, Picard.

1840. Picard, Moll. Somme. Bull. Soc. Linn. du Nord de la France, p. 172-175.

1855. Moquin, Hist. nat. Moll. t. f. France, p. 56, var. d Webbia.

1877. Baudon, Monogr. Suce. Fr., p. 22, pl. vi, fig. 7.

Elancée , souvent d’une forte taille; premiers tours allongés et faiblement tordus, séparés par un sillon bien marqué. Moquin-Tandon dit très justement que c’est la variété qui se rapproche le plus de S. Pfeifferi. Peu com- mune.

Hab. Chemin de Mouy à Hondainville : rare. Coin- court, près Beauvais. Le long des bois de Coincourt, Mouy, Bury, au Déluge, sur les hauteurs, auprès d’une source. Perelles, dans les bois, coteaux très calcaires, con- stamment mouillés par des ruisselets.

Modifications accidentelles.

Var. phcala, Pascal, in litt.

Coquille extrèmement mince, subtransparente, plis larges, assez réguliers. La mollesse du test doit contribuer à la formation de ces stries pliciformes.

Hab. Marais de Therdonne, près Beauvais.

Dentata, nobis (2° Suppl. à Monogr. Succ. Fr., p. 10).

9216

Elle porte, sur une callosité épaisse, un tubercule sail- lant, blanc laiteux. Presque toutes les Ambrettes de cette localité en sont pourvues, à des degrés différents.

Hab. Entre Therdonne et Bracheux.

Modifications de taille.

Minuscula, nobis (PI. IX, fig. 2).

Parfaitement semblable au type, mais restée naine. Elle atteint à peine 8 millimètres, quoique bien adulte. Les individus sont isolés, et l’arrèt d’accroissement n’a pas frappé toute une colonie. La mâchoire microscopique représente en miniature celle de S. putris normale.

Modifications d'éparsseur.

Opaca, Moquin.

Moquin, Hist. nat. Moll. Fr., p. 56.

Cet auteur admet la var. opaca décrite par Goupil (Hist. Moll., 1855, p. 11, fig. 5-7).

La figure de Goupil représente plutôt, par la taille et la forme, une S. Pfeifferi,

Le caractère d’opacité n’a pas de valeur et peut se ren- contrer chez toutes les coquilles. |

2 Vitrea, Moquin (PI. IX, fig. 5),

1855. Moquin, Hist. nat. Moll. Fr., p. 56, ex Pfeiffer.

Celle-ci, qui n’a pas plus de valeur que la précédente, est mince, cristalline, verdâtre ou jaunâtre, à peine lai- teuse vers le bord droit. :

Hab. Bois d’Angy, rives de l'Oise.

Modifications de couleur.

Rubens. Rougeâtre, assez épaisse, subopaque.

Hab. Bords du Thérain. Bord des bois de Coincourt. De Mouy à Hondainville. Therdonne.

20. Albu. Blanc laiteux par places, transparente ou sub - opaque.

217

Hab. Au milieu des prairies.

Monstruosité scalaroïde (PI. IX, fig. 4).

La torsion ne s’est produite qu’à partir du troisième tour.

Hab. Chemin de Mouy à Hondainville.

Les variétés qui viennent d’être décrites se rencontrent un peu partout. Elles ne sont pas groupées, mais elles vi- vent au milieu de la forme typique ou modifiée. Cepen- dant (quoique étant loin d'établir cette observation comme règle), j'ai remarqué'que le type grand, bien développé, habitait, de préférence, le long des cours d’eau; les va- riétés subglobosa et Drouetia, au milieu des prairies ma- récageuses; la var. Ferussina, sur les roseaux des ruisse- lets; la var. limnoidea, le bord des bois.

2. SUCCINEA PARVULA, Pascal.

4875. Pascal, Cat. Moll. t. fl. d’eau douce du dép. de la Haute-Loire et des env. de Paris, p. 24-25 (S. putris, var. parvula).

4877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 29, pl. vu, fig. 1.

Cette espèce est voisine de la précédente et Pascal, en la considérant comme variété de S. putris, Jugeait bien des rapports qui existent entre elles.

L'animal a tout le corps couvert de ponctuations noi- râtres, serrées; sa taille est petite. La mâchoire, bien qu'ayant de l’analogie avec celle de S. putris, n’a pas une denticulation semblable. Peut-être ai-je ajouté trop d’im- portance à l’organisation de la pièce cornée appelée jus- qu'ici mâchoire. Sans doute, elle présente fréquemment des caractères presque constants chez une même espèce, mais il faut avouer qu’elle subit aussi des modifications dans le nombre des plaques, dans leur disposition, leur

218

épaisseur et principalement dans les branches latérales.

Hab. Je l'ai recueillie rarement, à Mouy, dans les ma- rais d'Hondainville, sur les Rumex et Scrophularia dessé- chés, près d’un fossé voisin du Thérain, vers le commen- cement de novembre.

3. SUCCINEA BaAuponi, Drouët.

1853. Drouët, in litt.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6.

1855. Drouët, Enum. moll. France cont., p. 15, et descr., p. 40.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 15. S. putris, var. minima (S. Baudoni, Drouët), p. 15, et S. Pfeifferi, var. aperta.

1871 Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 90-91, S. acrambleia, et, p. 97, S. Baudoni.

1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 52, pl. vi, fig. 11.

1881. Baudon, Monogr. Suce. Fr., Suppl., p. 4, pl. v, He 02

Drouët décrivit S. Baudoni d’après de jeunes sujets. Aussi laissait-elle des doutes et l’ai-je confondue, comme beaucoup de Conchyliologistes, avec S. putris.

En 1862, je signalais une variété de S. Pfeifferi sous le nom de var. aperta.

En 1870, Mabille pensa que celte variété méritait le rang d'espèce, et il en fit S. acrambleia.

Enfin, ayant été à même d'étudier cette Succinée dans les lieux ses colonies habitaient, sur de nombreux exemplaires de tout âge, j’ai pu m’assurer que S. Bau- doni et S. acrambleia étaient identiques et ne différaient que par l’âge. Drouëêt partagea mon opinion.

Cette espèce est très répandue dans nos parages.

219

Elle habite, jusqu’au moment des gelées, sur les roseaux qui croissent au milieu des fossés. C’est dans le tentacule gauche de cette Succinée que j'ai rencontré un Leuco- chloridium, que j'ai nommé provisoirement Vogtianum.

4. SuCCINEA PFE1FFERI, Rossmässler.

1855. Rossmässler, Icon. f, p. 96, fig. 46.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p.6.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 15.

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 88.

1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 58, pl. vint, fig. 1.

Var. Propinqua, nobis. Brevispirata, nobis. Ventricosa, Picard. 4 Recta, nobis. Ælata, nobis.

Longtemps confondue par les anciens Conchyliclogistes avec S. putris : elle en a été nettement séparée par Ross- mässler. Quelques-unes de ses variétés ont de grands rapports avec S. elegans.

L’espèce est tellement variable que, probablement, l’on rencontrera encore d’autres formes dans notre départe- ment. Je les divise en variétés à spire courte, à spire allongée.

A. Spire courte.

Var. 1. Propinqua, nobis.

1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 44, pl. vi, fig. 2.

Sans la torsion prononcée des premiers tours et sans la mâchoire, qui est tout à fait semblable à celle de S. Pfeif-

= cap

feri type, on la confondrait facilement avec S. putris, d'autant plus que sa taille est à peu près la même.

Hab. Bois de Coincourt, aux endroits les plus obscurs; Angy, fossés découlant d’un lavoir.

2. Brevispirata, nobis. 1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 44, pl. vin, fig. 5.

Spire très courte ; ouverture vaste.

Hab. Angy, dans les marais ; carrière à silex, un indi- vidu blanc et opaque; route de Mouy à Hondainville.

5. Ventricosa, Picard. Picard, Moll. Somme, p. 175 (S. amphibia, var. ventri-

cosa).

1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 45, pl. vu, fig. 4.

Voisine de la précédente. Spire plus . Ilongée , dernier tour plus ventru.

Hab. Route de Bury à Liancourt, dans un ruisselet.

4. Recta, nobis. 1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 48, pl. vur, fig. 6.

Dernier tour droit ; suture à peine oblique; torsion de la spire faible. Elle est à S. Pfeifferi ce qu'est la var. ex- tensa à S. putris. Toujours de pelile taille.

Hab. Peu commune. Prairie d'Hondainville et d'Angy; bords de l’étang de Saint-Jean du Vivier.

B. Spire allongée.

5. Elata, nobis. 1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 50, pl. vai, fig. 6.

Spire élevée ; tours bien tordus, séparés par une suture oblique, le dernier tour peu ventru. C’est la variété qui se rapproche le plus de S. elegans.

221

Hab. D'Arses à Liancourt, près d’une source ; Bury. Rare.

Nota. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 15, var. gracilis, nobis : nom déjà appliqué à une Succinée. 4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 16, S. Pfeifferi, var. elongatula, nobis, est une S. Baudoni, un

peu allongée.

1862. Baudon, var. erosa. Le test est décortiqué et dété- rioré par places, ce qui ne peut constituer une variété.

Je ne m'arrête pas à la coloration ni à l'épaisseur de la coquille, ces caractères étant purement accidentels.

5. SUCCINEA CONTORTULA, Baudon.

1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 49, pl. vin, fig. 5 (S. Pfeifferi, var. contortula).

1879. Baudon, Suppl. Monogr. Succ. Fr., p. 6, pl. x, fig. 4.

Voisine de S. Pfeifferi, avec laquelle je l’avais confon- due primitivement et que je regardais comme variété.

Hab. Coteaux de calcäire pur, dans un ruisselet, et sur ses bords, parmi les joncs, à Brivois, route de Cambronne; Buteaux, sourçailles à fond de gravier, au milieu d’une prairie ; Maïzel, route de Mello, ruisselet au pied de co- teaux calcaires.

G. SUCCINEA OBLONGA, Draparnaud.

1805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. France, p. 59, pl. vin, fig. 24-25.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 16.

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 95.

2229 1877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 75, pl. x, fig. 5.

Var. Lutetiana, Mabille. Hab. Presque toutes nos prairies. Jamais en abon- dance.

Var. S. Lutetiana, Mabille.

1868. Mabille, in Sched.

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 92.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 6 (S. arenaria).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 16, S. arenaria et S. oblonga, var. humilis.

4877. Baudon, Monogr. Succ. Fr., p. 75, pl. x, fig. 2, et

1881. Baudon, Suppl., p. 12, rectif., S. Lutetiana, var. de S. oblonga.

Le jeune âge de cette variété ressemble beaucoup à S. humilis, Drouët. Ce fut la cause de mon erreur. Quand elle atteint son complet développement, sa confusion n'est plus possible.

On a souvent attribué à $S. arenaria cette remarquable variété, avec laquelle elle n’a rien de commun. Depuis plusieurs années j'ai découvert et observé, à Mouy, une colonie de S. Lutetiana, au bas d’une colline couverte d'herbes, et au-dessous de laquelle existent des nappes d’eau, à une certaine profondeur. J'ai donc pu la suivre dans tous ses développements, à diverses époques de l’an- née. Or les individus, de taille différente suivant l’âge, se ressemblaient peu. On aurait pris les jeunes pour S. humilis. Aucune de ces Succinées n’était semblable : les unes s’allongeaient ; le dernier tour, chez d’autres, présen- tait beaucoup d’ampleur, à des degrés variables; de sorte que, prises isolément, je retrouvais S. oblonga et S. Lute- tiana avec une foule d’intermédiaires. C’est ce qui m’en-

2925 gagea à regarder S. Lutetiana comme variété de S. oblonga et non de S. humilis.

À certains moments de l’année, elle vit sous terre, par groupes, dans les endroits humides assez éloignés des cours d’eau. Je l'ai souvent trouvée dans des localités l’on n'aurait pu supposer la présence de Succinées.

Hab. Saint-Félix. Hondainville. Mouy.

VI. Genre ZONITES, Montfort.

4. ZoniTes Fruzvus, Müller (Helix).

1774. Muller, Verm. Hist., IT, p. 56.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7 (Helix). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 16. 4871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 102.

Var. Pratensis, nobis. 2 Montana, nobis.

Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 104. Etangs de Co- melle, forêt de Chantilly, de Pontarmé, Pont Sainte- Maxence, forêts de Halatte, de Compiègne, d’Erme: nonville, marais de Rétheuil.

A. Var. pratensis, nobis. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17.

De forte taille, terne, brun foncé, souvent encroütée de boue.

Hab. Prairies de Bury, Hondainville, Angy, Mouy ; environs de Beauvais, au pied des plantes; sous les écor- ces, sous les branches tombées, au milieu des bois maré- cageux de Mérard.

994 2. Var. montana, nobis. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17.

Cristalline, assez transparente, brillante, d’un fauve clair. Plus petite que la précédente.

Hab. Roches des sables inférieurs de la Garenne d’Hondainville. Assez rare.

2. Lonires nirinus, Müller (Helix).

1774. Muller, Verm. Hist., p. 52.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7 (Helix). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17. 1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 118.

Le jeune âge ressemble beaucoup à Z. radiatulus adulte et pourrait être confondu avec lui si on ne l’examinait pas attentivement.

La coquille de Z. nitidus jeune est plus globuleuse ; l’'ombilic a une grande étroitesse, tandis qu’il s’évase chez Z. radiatulus. Les stries, très accentuées à leur nais- sance, le long de la suture, n’ont pas la même régu- larité.

Hab. Très commun dans nos prairies, nos bois hu- mides, au pied des arbres ; sur la vase du bord des fossés, dans les herbes des rives de tous les cours d’eau.

Mabille (Hist. Malac. Bass. Par., p. 119) le mentionne de la forêt d’Ermenonville, vers Châlis; étangs de Co- melle, bords de l'Oise, forêt de Compiègne, etc.

5. ZoniTes ParisiACUS, Mabille (PI. IX, fig. 5).

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 120. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17, Z. nitidus, var. umbilicata, nobis.

225

J'avais désigné cette espèce : Z. nitidus, var. umbili- cata, d’après les deux seuls exemplaires que j'ai trouvés au milieu d’une grande quantité d’alluvions recueillies presque chaque année. Il me semblait assez étrange de voir un type en aussi petit nombre dans une étendue de plusieurs kilomètres, et je croyais alors à une variation accidentelle; mais l'ayant reçu de plusieurs contrées, partout avec les mêmes caractères, je me rends à l’évi- dence. Mabille signale principalement la dépression de la coquille plus considérable que sur Z. nitidus, et un om- bilic en entonnoir largement évasé.

Hab. Prairies d'Hondainville,

4. ZoNITES Lucipus, Draparnaud (Helix).

4801. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 96.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9 (Helix). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17. 1871. Mabille, Hist. Mal. Bass. Par., p. 105.

Var. minor.

ITab. Presque tous les points du département ; les jar- dins, au pied des touffes de Violettes, de Myosotis, il acquiert de fortes proportions ; les caves, les vieux murs écroulés près des bois. Mabille le cite d'Ermenonville, Pondon, Crespy, Pierrefonds, Cuise-Lamothe.

Var. minor. Nouv. Cat. Moll. Oise, 1862, p. 17.

Plus petite, plus brillante.

Hab. Cavée de Mouy, de Mérard, sous des roches cal- caires. Rare.

9. ZONITES SEPTENTRIONALIS, Bourguignat. 4871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 107.

Je mentionne ce Zonite, que je n’ai pu encore rencon- 16

226 trer, d’après Mabille, qui l’aurait trouvé dans la forêt de Compiègne, vers Réthondes.

6. ZoniTes NavarRicus, Bourguignat. 1871. Mabille, Hist. Mal. Bass. Par., p. 108.

Cette espèce vit, d’après Mabille, aux environs de Ré- theuil, dans la forèt de Compiègne, en face de Réthondes.

7. ZLoniTEes cELLARIUS, Müller (Helix).

1774. Müller, Verm. Hist., IL, p. 58.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9 (Helix). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17. 1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 112.

Var. Major.

2 Viridula, nobis.

Hab. Les endroits frais, au pied des arbres, sous les pierres moussues des vieux murs écroulés; dans les jar- dins, les bois, parfois au bord des caves; Mouy, Bury, Angy, Morainval, Creil, Thury. Jamais très abondant.

Forêt de Compiègne vers Réthondes; étangs Saint- Pierre ; environs de vieux moulins; Pierrefonds, Erme- nonville, étangs de Comelle (Mabille).

Var. 1. Major. Forèt de Hez, sur les arbres tombés, les troncs pourris.

_ 2. Viridula, nobis.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17. Cristalline, très brillante, d’un vert clair. Hab. Forêt de Compiègne.

8. LONITES NITENS, Gmelin.

1789. Gmelin in Linné, Syst. nat., p. 655.

9927 1871. Mabille, Hist. Mal. Bass. Par., p. 114.

Hab. Ermenonville, étangs de Comelle, forêt de Com- piègne, Pierrefonds, Cuise-Lamotte, Pont Sainte-Maxence (Mabille).

9. ZONITES SUBNITENS, Bourguignat (PI. IX, fig. 6).

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9 (Helix nitens).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17 (Z. nitens).

4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17 (Z. nitidu- lus, Drap.).

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 417.

Dans les précédents Catalogues des Mollusques de l'Oise, j'avais confondu ce Zonite avec Z. nitens.

La plupart des auteurs l'ont attribué à H. nitidula, Draparnaud, quoique sa description ne semble pas s’y rapporter. Draparnaud pense que son Hélice pourrait bien être une variété d'H. cellaria , dont notre Zonite est très éloigné. Je rappellerai les principaux caractères de Z. subnitens, que je retrouve complètement sur les indi- vidus de nos localités.

Coquille convexo-déprimée en dessus, fauve pâle, peu brillante, striée finement sans grande régularité, large- ment ombiliquée en dessous, d’un blanc bleuâtre laiteux autour de l’ombilic ; cinq tours de spire séparés par une suture profonde, le dernier plus grand et assez élargi à sa terminaison, mais n’offrant jamais la dilatation si re- marquable de Z. nitens. Dimension : 6 à 7 millim. de large.

Je l’ai constamment trouvé avec cinq tours à la spire.

Hab. Les lieux frais et humides, sous les pierres, les murs tombés, couverts de mousses. Je l’ai vu, mais plus rarement, au pied d’Orchidées, sur des roches de calcaire

998

grossier, aux endroits ombragés de collines élevées.

Bury, au Déluge, sommet d’une colline, sous les pierres d'anciens bâtiments en ruines ; Angy, bois humides dans le voisinage de sources et ruisselets ; bois fangeux de Mé- rard ; bois marécageux de Fourneau, à Mouy; dans Ja mousse, au pied des arbres.

10. ZONITES RADIATULUS, Alder (Helix).

1850. Cat. Land and fresh water Moll. in New Castle Transac., 1, p. 58.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9 (EH. radiatula).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 17 (Z. striatu- lus, Gray).

1874. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 121.

Jeffreys m'adressa des exemplaires authentiques de Z. striatulus,lGray. Certainement on peut le rapprocher de Z. radiatulus, mais il en diffère par de bons caractères. La description de Moquin-Tandon m'avait induit en er- reur, et je croyais à tort, d’après cet auteur, que ces deux formes sont identiques.

Hab. Dans la mousse, au pied des arbres, parfois en quantité; toutes les prairies et bois humides ; bois de Fourneau, de Bury, environs de Mouy, de Beauvais; forêt d'Ermenonville, étangs de Comelle (Mabille).

41. ZoniTes Niriposus, Férussac (Helix).

1821. Férussac, Tabl. syst., 214.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 18 (Z. purus, Alder).

1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 122.

L'étude des individus anglais m'a éclairé sur la difré- rence qui existe entre Z. purus et Z, nitidosus. Les carac-

959

tères seront mieux appréciés par la description de chaque espèce.

H. pura, Alder. Cat., 1850, p. 12.

Coquille petite (5 à 5 1/2 millim.), cristalline, trans- parente, brillante, blanc verdâtre très pâle; quatre tours arrondis, convexoides, déprimés en toit, séparés par une fine suture peu profonde ; stries accentuées à leur ori- gine seulement, superficielles, effacées, peu visibles, même à la loupe ; dessous à peine déprimé ; ombilic peu large, non évasé ; ouverture subarrondie,

H. niidosa, Férussac.

Coquille de 4 1/2 à 5 millimètres, semi-transparente, fauve très clair, assez aplatie, luisante; quatre à cinq tours convexoïdes, déprimés en toit, surtout le dernier, séparés par une suture profonde; stries pressées, régulièrement marquées, saillantes à leur origine, fines et demi-effacées inférieurement ; dessous un peu plus pâle ; ombilic légè- rement évasé, profond; ouverture tombante, ovale allongé.

Ainsi ce dernier diffère de Z. purus par la taille, la co- loration, le nombre des tours, la suture, les stries, l’om- bilic, l'ouverture, et par un aplatissement plus considé- rable.

La var. minor d'H. nitidula, Draparnaud, est très probablement H. nitidosa, Férussac.

Hab. Jusqu'ici je n’ai trouvé cette jolie espèce que dans l’ancien parc de la ferme d’Ansacq, aujourd’hui dé- friché et mis en culture. C’est une localité complètement perdue.

12. ZONITES CRYSTALLINUS, Muller.

1774. Muller, Verm. Hist., Il, p. 25. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9 (Helix).

2350 4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 18. 1871. Mabille, Hist. Malac. Bass. Par., p. 126.

Var. nitidissima, nobis.

Hab. Abondant dans toutes les prairies, les bois hu- mides, même fangeux ; à Mouy, Angy, Bury, Mérard, Hermes; environs de Beauvais. Les alluvions recueillies après les inondations, dans les vallées de l'Oise et du Thé- rain, en renferment d'énormes quantités.

Mabille le mentionne de la vallée de la Troësne, à Chaumont, Gisors, Trie-Château; étangs de Comelle, Pont Sainte-Maxence, Ermenonville.

Var. nitidissima, nobis. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 18.

Plus petite que les individus des prairies, fragile, très cristalline, translucide, vitrée, à peine légèremeut verdà- tre, très brillante. Cette variété, beaucoup plus rare que le type, vit sous les roches de sable quartzeux agglutiné de la Garenne d'Hondainville (sables inférieurs).

VII. Genre HELIX, Linné.

4. Heuix PyGMÆA, Draparnaud.

1801. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 95.

1803. Draparnaud, Hist. nat. Moll. Fr., p. 114, pl. vin, fig. 8-10.

18553. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 18.

Hab. Prairies de Mouy, Angy, Hondainville; bois fan- geux de Mérard, sous les arbres abattus et les copeaux ; bois de Bury; environs de Beauvais; Garenne d'Hondain-

251 ville, sous les roches quartzifères, aux endroits sombres des bois de sapins. Elle vit également au milieu des prai- ries souvent inondées et sur les collines élevées, sans qu’il y ait la plus petite différence.

2. HELIX ROTUNDATA, Müller.

1774. Müller, Verm. terr. fluv., vol. Il, p. 29. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 18.

Var. Palhida, nobis. 2 Turtoni, Fleming. Alba, Férussac.

Hab. Elle habite partout. L’on ne peut soulever une pierre, une écorce, un morceau de bois, aux endroits un peu humides, sans y rencontrer cette espèce, quelquefois en abondance. Elle est beaucoup moins commune sur Îles hauteurs et les terrains secs.

Var. Pallida, nobis.

Blanchâtre, flammules jaunâtres à peine prononcées. Hab. Bois d’Angy. Rare.

2 Turtoni, Fleming. 1828. Fleming, Brit. Anim., p. 269.

Complètement plane supérieurement. Je l’ai recueillie une seule fois, dans la Cavée de Mérard.

Alba, Férussac. 1821. Férussac, Tabl. syst., p. 44.

N'est pas une variété, mais un cas d’albinisme. Hab. Forèt de Hez, sous des arbres abattus depuis long- temps. Rare.

9252

5. Heuix ogvozurTA, Müller.

1774. Müller, Verm. Hist., IT, p. 27. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 18.

Hab. Coteaux secs de Morainval. Forêt de Hez, aux endroits élevés. Toujours rare dans le département.

4. HELIx LApICiDA, Linné.

1758. Linné, Syst. Nat., éd. X, [, p. 768. 1853. Baudon, Cat, Moll. Oise, p. 8. 862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 49.

Var. Convexa, nobis. Subpellucida, nobis.

Hab. Partout existent d'anciennes murailles voi- sines des bois, l’on est certain d’y voir H. lapicida. Elle vit au milieu des roches moussues, chargées de lichens, dans les interstices des murs, sous les arbres tombés, sur les écorces. [! est superflu de désigner les localités, tant elle est répandue.

Var. Convexa, nobis. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 49.

La forêt de Hez renferme.une variété remarquable assez abondante. Elle est très bombée à la face supérieure, et rappelle la var. Lecoquii, Puton. Souvent les premiers tours sont blanchâtres, désépidermés. Elle vit habituelle- ment dans l’obscurité, sous les feuilles de hêtres tomhées.

Subpellucida, nobis.

Petite, mince, subtransparente, couleur de corne pâle;

= DS

flammules rares, à peine indiquées. C’est plutôt une ano- malie qu’une véritable variété. Hab. Forêt de Hez. Rare.

5. Heuix PuLCHELLA, Müller.

4774. Müller, Verm. Hist., IE, p. 50. 4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 49.

Var. H, costata, Muller.

Hab. Excessivement abondante dans toutes nos prai- ries. Les alluvions en renferment par milliers, avec la var. costata. Sous les pierres, dans le voisinage des bois. Les jardins, sous des briques et tuiles. Beaucoup plus rare sur les hauteurs.

La var. costata est moins commune que H. pulchella type. J’ai souvent rencontré des exemplaires intermé- diaires, chez lesquels les côtes étaient à peine marquées.

6. HELIX ARBUSTORUM, Linné.

1758. Linné, Syst. Nat., éd. X, I, p. 771. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 19.

Quoique cette espèce soit commune en France, je ne l'ai jamais vue vivante que sur un point du département. Cependant, elle a été jadis bien plus répandue dans notre contrée. Les alluvions, les couches de gravier voisines de la rivière Therain le prouvent. À un mètre et demi de profondeur, au milieu de ces dépôts, apparaissent de nom- breux représentants de celte Hélice, qui a disparu de nos parages. Les coquilles sont fossilisées mais d’une intégrité parfaite.

254

Hab. Une île de la rivière l'Oise, à Choisy-au-Bac, près Compiègne.

7. HELIX NEMORALIS, Linné.

1758. Linné, Syst. Nat., éd. X, [, p. 775. 4853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 19.

Var. de forme : Conica, nobis. 2 Major ; ® | Manor. 4 Tenuis, nobis, * | Crelacea, nobis. Alba. Lutea. Rosea. Rubra. Violacea. Castanea. Brunnea. Fasciata, 1-5.

Taille . . .

Epaisseur. .

Coloration . .

C’est assurément l’une des plus communes et des plus variées de toutes nos Hélices. Cependant, depuis une quinzaine d’années, elle diminue sensiblement, parce qu’on la chasse de tous côtés pour en nourrir les volailles. Beaucoup de bois voisins des villages, ces Mollusques abondaient, sont presque dépeuplés aujourd’hui, malgré leur énorme multiplication, C’est à peine si on leur laisse le temps de s’accroître.

La plupart des malacologistes distinguent H. nemo- ralis d’H. hortensis. Geoffroy les désignait sous le titre commun de la Livrée. Brard, tout en les réunissant, les

235

divisait en deux variétés. Poiret adoptait le nom d’H. ne- moralis, mais il en séparait, sous le nom d’H. hybrida, la véritable H. hortensis. Draparnaud fait deux espèces. Moquin-Tandon pense qu’'H. hortensis n’est qu’une forme d’'H. nemoralis. Presque tous les auteurs modernes préfèrent les considérer comme deux Hélices distinctes.

Var. Conica, nobis.

Dénomination préférable à celle d’acuminata du Ca- talogue de 1862, la coquille étant plutôt conique qu'’a- cuminée.

Hab. Chemin de Mouy à Hondainville, bords des fos- sés. Rare.

2 Major.

Les très gros individus ne sont pas communs. J’ai re- cueilli à Rantigny, cavée du Cimetière ; à Mouy, butte calcaire de Coincourt ; à Bury, colline très élevée de cal- caire pur, désignée sous le nom de Baudron, des exem- plaires égalant la taille des grosses Hélices némorales de la vallée de Carol (Pyrénées-Orientales) : 3 centimètres de diamètre.

Minor.

De 12 à 15 milimètres. Petite variété, assez fréquente à Compiègne, sur la lisière de la forêt, dans-les bois d’Angy. La taille de l’H. nemoralis ordinaire varie entre cette dimension et celle de var. major. Ce sont les deux extrèmes.

Tenuis, nobis.

Mince, presque transparente. Vit généralement dans les bois très humides.

Crelacea, nobis.

Celle-ci, au contraire, a une épaisseur considérable. Lourde, à tons mats, dépolie, elle se tient exclusivement sur les collines exposées au soleil.

La désignation de la couleur suffit pour distinguer les nombreuses variations. Quelques-unes sont rares, telles que celles d’un violet tendre, blanc pur ou rose pâle.

Le nombre des bandes ou fascies varie de 4 à 5, diversement disposées.

8. Heuix HORTENSIS, Müller.

4774. Müller. Verm. terr. fluv., Il, p. 52. 1855 et 1862. Baudon, Catalogue Moll. Oise. Confondue avec H. nemoralis.

Var. Depressa, nobis. 2 Tenuis, nobis. Hyalozona, nobis. Monstr. Scalaroides.

Malgré leur grande similitude, je crois qu'il vaut mieux séparer H. hortensis d’H. nemoralis. Elles se distinguent facilement, quoique les signes propres de chacune d’elles soient loin d’être tranchés. On a toujours indiqué la colo- ration blanche du péristome, chez l’H. hortensis, mais nous avons de véritables H. nemoralis qui sont absolu- ment semblables. L’on ne peut donc s'appuyer sur ce caractère.

H. hortensis est ordinairement petite, délicate, globu- leuse. Son péristome n’est jamais brun ni violet foncé; il est blanc, rosé ou violet très pâle. On ne peut lui assigner les jardins comme habitat exclusif, car je l'ai souvent trouvée au milieu des bois voisins des habitations ou même sur la lisière des forêts.

Var. Depressa, nobis. Test très déprimé. Une colonie de cette forme habite

9257 un grand clos boisé, à Mouy, et mon jardin. Je ne l'ai jamais vue ailleurs.

Tenuis, nobis.

Pellucide ; unicolore et fasciée. Rare.

Hyalozona, nobis.

Hab. Cauvigny, dans un jardin elle est commune. Tous les individus ont le test d’un jaune très pâle ou blanc, avec une ou deux fascies transparentes. Quelquefois une bande jaune, demi-opaque, suit la spire. Le péris- tome est constamment blanc.

Monstr. Scalaroides (PI. VITE, fig. 4).

Une seule fois j’ai rencontré une monstruosité scala- roide venant du Mesnil Saint-Firmin (Craie blanche).

9. Hezix AsPersA, Muller.

1774. Müller, Verm. terr. f1., IT, p. 59. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 20.

Var. Acuminata, nobis. Forme. . . 2 Globulosa, nobis. Major. 4 Minor. Tenuis. Eburnea. { Lutea. Couleur. . | Brunnea.

Taille. . .

Epaisseur. |

Virescens. 10° Puncticulata.

On ne recherche pas cette espèce avec autant d’activité que l’H. pomatia, parce qu’elle est moins bonne au goût, mais on la prend pour la nourriture des oiseaux domes-

2358

tiques. Malgré cela, elle pullule d’une façon étonnante dans tous les jardins, qu’elle dévaste, dès le soir et jusque dans la nuit. Cette espèce s’écarte moins des endroits cultivés que l’H. pomatia et on ne la voit pas ordinaire- ment à une grande distance des habitations. Il est rare de la rencontrer dans les forêts, Parfois, cette Hélice se mul- tiplie sur les roches des carrières voisines des lieux habi- tés ; la coquille se ressent alors de la surabondance des sels calcaires qu’elle absorbe. Je me bornerai à signaler les variétés qui présentent des particularités remar- quables.

Var. Acuminata.

Oblongue, assez étroite, très conique. Hab. Carrières Saint-Laurent, à Mouy.

Globulosa.

Déprimée, large. La dénomination depressa exprime- rait peut-être mieux sa forme.

Major.

Les plus gros exemplaires ne dépassent pas 4 centimè- tres de large sur 5 cent. 7 millim. de haut.

4 Minor.

Les plus petits ont 2 centimètres et quelques millime- tres de large sur 2 cent. 1/2 de haut. Ils sont semblables à var. maritima, Bouchard, de Boulogne-sur-Mer. On la trouve à Mouy, dans les jardins. Sa conformation est parfaite, seulement elle reste naine. On retrouve parmi ces miniatures les var. acuminata et globulosa. Quelque- fois le péristome est très épais.

Tenuis. La minceur du test présente divers degrés. À Hermes,

259

dans les bois, j'ai vu une jolie variété rousse, à bandes rougeâtres, d’une ténuité excessive.

Eburnea.

Les carrières contiennent des H. aspersa d’une épais- seur et d’un poids exceptionnels, à test presque désépi- dermé, montrant néanmoins une riche ornementation, vigoureusement colorée en violet ou rougeâtre et se déta- chant du fond mat. Le péristome épais, solide, légère- ment jaunâtre, assez brillant, rappelle les tons du vieil ivoire. On ne la rencontre que sur un sol calcaire et mon- tueux ; elle se colle contre les roches et supporte la cha- leur du soleil pendant de longues heures.

Hab. Carrières de Mouy, de Janville.

Lutea (PI. VIIL, fig. 2).

Cette jolie variété, d’un jaune de chrome pâle, a l’épi- derme mince, peu adhérent, le fond subtransparent et chagriné par des dessins opaques de même nuance. L’in- térieur et le péristome sont d’un blanc pur. Quelquefois l’épiderme a complètement disparu, de sorte que la co- quille est toute blanche. Je l’ai trouvée dans les bois d'Angy, le long de vieilles murailles très ombragées, sur Ürtica urens ; à Bury, avec des traces de bandes. Beau- coup de Mollusques fluviatiles de cette région sont aussi albinos ou pâles. Moquin-Tandon me disait que, jusqu'ici, il n’avait vu cette variété qu’en Corse. Elle m’a été en- voyée depuis d'Agen et de Perpignan.

Brunnea.

Fond brun avec fascies et ornementation jaune.

Virescens.

Mèmes dispositions, seulement le fond est brun ver- dâtre.

99 10° Puncticulata.

Fond rougeâtre’ avec trace de ligne médiane et poncti- culations jaunes disséminées à la surface. Rare. Hab. Carrières Saint-Laurent.

11° Fasciata.

Le nombre des fascies n’a rien de fixe. Elles sont pres- que toujours au nombre de trois. Les variétés lutea et puncticulata sont, pour ainsi dire, unicolores.

J'ai trouvé des individus presque entièrement écrasés, dont la coquille primitive, réduite en petits fragments ou même disparue par suite d'accident, était reconstituée. Seulement, outre une difformité excessive, le test de nou- velle formation, bossué, inégal, boursoufflé par endroits, restait mince, fragile, incolore. Rien d'aussi difforme que ces soudures de morceaux de coquille, et cependant l’ani- mal ne semble nullement gêné.

40. Hecix poMATIA, Linné.

4758. Linné, Syst. nat. éd., X, I, p. 771. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 24.

Var. Acuminala, nobis. (2° Cepacea, nobis. { Costelhfera, nobis. Major. Minor. Var. sabulosa, Hazay. Tenuis. Ponderosa.

| À | Alba.

Lauler se

Epaisseur. . .

Luteola. 10° Flava. 11° Castanea.

Coloration... .

941 12 Unicolor. 15° 2-7 Fasciata. Scalaris.

* { Scalaroides.

Coloration . .

Monstr. . .

Très répandue autrefois dans le département, cette Hélice diminue beaucoup aujourd’hui : les chasses qui lui sont faites partout, sans relâche, dans le but de s’en nour- rir ou pour la vente à Paris, sont les causes de sa des- truction. On la rencontre au moment des pluies douces, surtout le matin, depuis juin jusqu'en septembre, mais il faut la chercher dans les endroits à peine fréquentés. Le département de l'Oise est privilégié pour le nombre de variétés d'H. pomatia; aucun autre en France n’en pré- sente de plus intéressantes.

Var. Acuminala.

Allongée, conique, très élégante, quelquefois épaisse.

Hab. Carrières de calcaire grossier de Janville, de Saint-Laurent à Mouy; coteaux calcaires et boisés de Mo- rainval (Calcaire grossier inférieur).

Cepacea.

Coquille globuleuse à spire très déprimée ; sommet ob- tus, non saillant.

Hab. Mêmes localités que la précédente. Beaucoup plus rare. J'ai reçu l'H. pomatia très globuleuse de divers points de la France, mais aucune ne ressemblait à celle-ci.

Costellifera, nobis (PI. VIIL, fig. 5).

Elle semble confinée, à Mouy, sur une colline de cal- caire pur, couronnée par un petit bois se réfugie l’ani- mal. Il en sort, par les temps humides, sans s’en éloigner

beaucoup. Dès septembre, il ne se montre plus; mais, en 17

242

mai, au matin, il est assez facile de le rencontrer. Parmi les Hélices vigneronnes de cette localité, on trouve cette variété globuleuse, solide, bien conformée, portant, sur les deux derniers tours, de larges côtes aplaties, blanchä- tres, onduleuses, saillantes et passant par-dessus les fascies transversales. M. Pons d’Hauterive m’adressa d’Espalion plusieurs H. pomatia qui rappellent cette variété.

Major.

Elle à au moins 5 centimètres de diamètre et autant de haut.

Fab. Commune dans la forêt de Hez, aux endroits élevés, découverts et sablonneux. Souvent décortiquée.

Manor, var. sabulosa, Hazay (PI. VIIL, fig. 4).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 21 (H. poma- tia, var. minor).

1881. Hazay, Die Moll. Fauna Budapest, p. 45-46, Taf. 11, fig. 6.

Petite, mince, présentant tous les caractères de forme d’'H. pomatia. Il n’y a aucune différence entre les exem- plaires de l'Oise et ceux de Budapest. Parfois, elle est épaisse, en conservant ses proportions exigués.

Hab. Mouy, à Saint-Laurent.

Tenuis.

Test d’une grande minceur, presque demi-transparent, bien coléré.

Hab. Sables inférieurs de la Garenne d’'Hondainville. Rare.

Ponderoasa.

Elle est toute différente. La coquille, grosse, calcaire, lourde, du poids de 45 grammes environ, est blanche ou blanchâtre, assez mate. Bandes rousses nulles ou à peine

ES

apparentes. Ouverture lisse, polie, avec un péristome pâle ou teinté de lie de vin claire. Cette variété, devenue fort rare, vit dans les carrières de Janville, Saint-Laurent ; sur les coteaux de calcaire grossier de Coincourt; sur la Garenne d’Hondainville ; au milieu des prairies de Saint- Félix.

Coloration.

Elle ne varie guère : nous avons depuis le blanc jus- qu’au roux très foncé, en passant par le jaune pâle et le roussâtre. La var. alba mérite d’être signalée. Elle est d'un blanc pur, cristalline, avec une légère transparence. Ce test doit contenir de la silice unie au carbonate de chaux. Je la reçus principalement d'Auvergne; je l'ai trouvée dans les bois de Balagny (colline calcaire). Sou- vent lourde, elle n’approche ni du poids ni de l’état com- pact si remarquable de var. ponderosa.

Fascies.

Le nombre des fascies n’est pas constant. L'on remar- que rarement l'absence totale de fascies ou, au moins, d’ap- parence de bandes. Cependant, à Mérard, Morainval, Ully- Saint-Georges (coteaux calcaires de Juette), je trouvai quelques H. pomatia unicolores. À Morainval, dans les bois, j'ai recueilli une variété ornée d’une très large fascie sur le milieu et d’une autre inférieure, à peine appré- ciable. Ordinairement, il y a quatre ou cinq bandes. Une seule fois, à Coincourt, le long des bois, je vis ‘un indi- vidu pourvu de sept grandes lignes de diverses largeurs.

Les monstruosités scalaires et scalaroïdes seront le sujet d’une mention spéciale.

11. Hezix AcuLEATA, Müller.

1774. Muller, Verm. terr. fl,, vol. IE, p. 71. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7.

244 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 22.

Hab. Très rare dans les prairies. Bois d’Angy, près des marais, sur Arum maculatum; dans les haies, vers le che- min de Thury; Bury, bois de Calenne, sur des troncs d'arbres abattus ; Hondainville, roches quartzeuses de la Garenne. Rare partout.

12. Hezix Fruricum, Müller.

1774. Müller, Verm. terr. fl., vol. IL, p. 71. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 22.

Var. Cinerea. Rufula. 35° Rubella.

Var. Cinerea, Poiret.

Couleur cendrée, à peine rosée vers le péristome.

Hab. Vallon profond, très ombragé et marécageux de Thury-sous-Clermont, sur des noisetiers et dans l'herbe; parc du château de M. F. de Vuillefroy, sur les bords d’un ruisseau, à Fillerval.

Rufula, Moquin.

Rousse, avec des tons rougeâtres vers la terminaison du dernier tour. Mème localité.

Rubella, var. b. Pfeiffer.

Uniformément rougeûtre.

Hab. Le Franc-Port, près Compiègne. Dans cette même localité vit également le type blanc, à peine jaunà- tre. Je n’ai pas encore vu chez nous les variétés à bandes.

45. HELIX INCARNATA, Müller.

1774. Müller, Verm. terr. fluv., v. Il, p. 65.

245

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 23.

La coquille, qui se décolore facilement, diffère suivant qu’elle renferme ou non l'animal. Dans ce dernier cas, elle est rousse, nuancée de rouge au péristome, avec une carène pâle au pourtour. Lorsqu'elle est habitée, la sur- face, d’un rouge carminé, paraît veloutée. Sa demi-trans- parence laisse apercevoir les taches brunes du foie sur les premiers tours de spire.

Elle abonde dans certaines localités, au mois de juin et vers septembre. Elle se tient constamment à l'ombre, dans les bois frais, sur les herbes et les arbrisseaux du bord des ruisseaux, des fossés, des cours d’eau.

Hab. Bois d'Angy, de Mérard, Bury, Hondainville, Hermes, Mouy.

14. Hecix CartausranA, Müller,

1774. Müller, Verm. terr. fl., vol. IL, p. 15. 18535. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

Var. B. minor, Draparnaud (H. rufilabris, Jef- freys). 2 Albo-labiata, nobis.

Extrèmement commune, habitant également les colli- nes, les pelouses sèches, les prairies, les champs cultivés, la lisière des bois. En été, on la voit accrochée aux char- dons, aux herbes sèches, et rester exposée aux rayons du soleil, pendant tout le jour. D’autres fois, elle reste au milieu des prairies ou des marécages. Les alluvions mon- trent la fécondité de cette Hélice par l'énorme quantité des coquilles mortes que l’on y trouve.

246

Var. B. minor, Draparnaud.

1805. Hist. Moll. France, p. 104, t. vix, fig. 3-4. H. rufilabris, Jeffreys, in Trans. Linn., 1850, p. 500.

L'H. Carthusiana qui habite les garennes, les côtes éle- vées, est d’une taille beaucoup moins forte que celle des champs et des prairies. Nous avons la petite variété com- mune dans le Midi, sur les plages de Martigues, tellement exiguë quelquefois, que l’on croirait à une autre espèce. On remarque constamment dans les mêmes localités de notre région tant de nuances insensibles, tant d'individus intermédiaires, tant d’accouplements entre animaux de différentes proportions, que le doute ne peut subsister. La plus forte dimension porte 18 millimètres ; la plus pe- tite ne compte pas plus de 8 1/2 à 9 millimètres. En outre, elle a une coloration assez vive, même-rougeûtre. Elle préfère les coteaux, mais cependant on la rencontre aussi, moins fréquemment, dans les prairies.

Hab. Les champs cultivés de la route de Mouy à Bala- gny. Grande dimension. Prairies de Mouy à Hondain- ville, Hermes; environs de Beauvais, parc de Mello.

La var. minor habite les mêmes régions, mais est can- tonnée sur la Garenne d’Hondainville, les carrières de Moineau, les coteaux de Saint-Laurent et les collines.

Albo-labiata, nobis. Nouv. Cat. Moll. Oise, 1862, p. 25.

Péristome blanc ou blanchâtre. Rare.

45. Hezix mispipA, Linné.

4758. Linné, Syst. nat., éd. X, I, p. 771. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

Var. Decora, nobis.

= O7

Var.. . 2 Nainda, nobis. 35° Pratensis, nobis. 4 Conica, nobis. Monstr. Scalaroides (PI. IX, fig. 7). Sinistra (PI. IX, fig. 8).

Très abondante partout, aux endroits frais, humides, ombragés. Je l’ai vue, par exception, sur des touffes épaisses d’orties, au mont de Hermes, endroit élevé, sec, exposé au soleil (calcaire pur), En général, elle se tient parmi les pierres des anciennes murailles, sur les écorces, les bois tombés ou au milieu des prairies. À Creil, dans une propriété située près de l'Oise, j'ai soulevé des ar- bres gisant par terre depuis longtemps, dont la surface reposant sur le sol était littéralement couverte par des milliers d’'H. hispida. Les dimensions varient quelque- fois. Il y a des individus exigus et d’autres d’une forte taille. Le bourrelet est d'autant plus gros que l'Hélice est plus petite. Je n’ajoute rien aux descriptions des variétés du Catalogue de 1862.

L’'H. hispida n’est pas toujours aussi facile qu'on pour- rait le croire à séparer des H. sericea, plebeia et même d’autres hispides voisines dont nous n’avons pas à parler ici. Souvent, on les a confondues. Je décris ces trois Hé- lices hispida, sericea, plebeia pour rendre leur différence plus évidente.

H. hispida a l'ouverture subquadrilatère, déprimée su- périeurement ; le bord inférieur porte un bourrelet blanc, épais, ordinairement saillant. Elle n’est pas globuleuse, mais plutôt déprimée, La trace de carène médiane est plus accentuée que chez H. sericea. Les poils assez abon- dants forment un duvet à la surface, sauf chez les variétés

DS

presque glabres. Le test est fortement encroûté de terre, quand l’animal sort d’hiverner.

16. HEzix SERICEA, Draparnaud (serica, Moquin).

1805. Draparnaud, Hist nat. Moll. France, p. 105, pl. vu, fig. 16-17,

Müller (4774. Verm. terr. fluv., vol. IF, p. 65) décrit une Hélice sous ce nom. Comme Moquin-Tandon, je pense que l’auteur danois eut sous les yeux le jeune âge d’une autre espèce et non pas notre H. sericea. En effet, il signale une carène à peine perceptible sur H. sericea ; le test tomenteux, dont le poil est visible, seulement à la loupe ; le centre percé d’un trou étroit, non d’un ombilic. Aucun de ces caractères ne se rapporte à l’espèce de Dra- parnaud.

Les descriptions de ce dernier auteur, de Dupuy et de Moquin sont excellentes, à peu près identiques et se com- plètent les unes par les autres. L’Hélice soyeuse est glo- buleuse, fauve clair, mince, parfois brillante, un peu transparente, quelquefois, mais plus rarement, subdépri- mée comme H. hispida, convexoïde en dessous; .trace obscure de carène blanchâtre au pourtour; cinq à six tours; sutures profondes; stries presque régulières, bien marquées; poils assez rares, blanchâtres, recourbés; om- bilic étroit, de largeur variable; ouverture arrondie; bord columellaire un peu renversé sur l’ombilic; la plupart du temps, il n’y a pas de bourrelet, mais un épaississement blanc, étroit au dedans, à une petite distance du péris- tome. Cet épaississement linéaire n’est pas comparable au bourrelet saillant d’'H. hispida.

Hab. Bois de Fourneau, en mai et octobre. Je ne l’a- vais pas trouvée jusqu’à présent dans l'Oise.

249 17. HeLix PLEBEIA, Draparnaud (plebeium),

1805. Draparnaud, Hist. Nat. Moll. Fr., p. 109, pl. vi, fig. 5.

1851. Michaud, Complément, p. 29 (H. plebeia).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

Coquille globuleuse, subdéprimée, un peu plus grande en général que les précédentes. Cinq à six tours ornés de poils courts, disséminés ; subcarénée ; ombilic médiocre ; ouverture arrondie; bord columellaire très court, renversé sur l'ombilic, s'unissant presque perpendiculairement au bord inférieur, ce qui donne à l'ouverture une forme obscurément quadrilatère et la rapproche ainsi d’'H. his- pida. Bourrelet blanc, parcourant à l’intérieur tout le

pourtour du péristome. J’ai déjà vu, par exception, ce bourrelet très épais inférieurement.

Hab. Mouy, Angy, dans les jardins, au pied des touffes d’œillets, de violettes.

48. HELix cANDiDULA, Studer.

1820. Studer, Kurz. Verzeichn., p. 87.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8.

1862, Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25 (H. unifas- ciata, Poiret).

Var. Alba. Interrupta. Fasciala. 4 Normalis, nobis. Gratiosa, Studer (H. gratiosa). G Thymorum, Alten (H. Thymorum).

Je crois qu'il est préférable de renoncer aux diagnoses

250

trop brèves. Aussi a-t-on négligé plusieurs espèces de Müller pour cette raison, et j’agirai de mème à l'égard de Poiret, malgré le mérite incontestable de ce savant. Il est impossible de pouvoir rapporter avec certitude son H. unifasciata à H. candidula ou à toute autre espèce du groupe. Je reviens donc au nom des auteurs dont la des- criplion est exacte.

L’H. candidula habite presque toujours les endroits montueux, secs, calcaires; sur les pelouses, au milieu des gazons courts et durs, rarement auprès des bois, très com- mune partout, variée dans la disposition des bandes, qui atteiguent par exception le nombre de cinq. Les départe- ments du Sud ont des variétés à larges fascies brunes que je n’ai pas encore rencontrées dans le Nord.

Var. Alba, Unicolore;

2 Interrupta. Bande supérieure composée de ponc- tuations ;

Fasciata (Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, 1862, p. 25). Bandes poncluées ou interrompues en dessous;

Normalis, nobis. Bande brune plus ou moins large en dessus, et d'autres rousses poncluées en déssous.

H. graosa, Studer.

1820. Studer, Kurz. Verz., p. 87. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

Coquille plus grande, bourrelet plus épais, même dis- position de bandes.

Hab. Garenne d'Hondainvillc ; hauteurs de Thury, de Bury, Janville, au camp Barbet ; Balagny-sur-Thérain.

H. Thymorum, Alten, 1812.

Coquille globuleuse, de petite taille.

251

Hab. Je l'ai trouvée parfaitement caractérisée à Ully- Saint-Georges, sur les coteaux calcaires de Juette.

Moquin-Tandon regarde H. rugosiuscula, Michaud, comme variété d'A. candidula. La première, couverte de costules saillantes, régulières, est complètement différente et ne vit que dans les départements méridionaux. L'erreur est évidente.

19. HELIxX COSTULATA, Ziegler.

1828. Ziegler, in Pfeiffer, Deutschl. Moll., III, p. 32, pl. vi, fig. 21-22. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. (Omis dans le Nouv. Cat. Moll. Oise de 1862.)

L’'H. costulata, Ziegler, est une excellente espèce, et, certainement, Moquin-Tandon ne l'avait jamais eue sous les yeux, car il ne l’eûl pas mise au nombre des variétés d'H. conspurcata, Draparnaud. Dupuy fait remarquer qu’elle habite surtout le nord-est de la France. En effet, elle est commune dans la Moselle, les Vosges, le Jura, Elle s'étend vers Dijon (Combe-aux-Serpents, Drouët) et s'arrête à Lyon. Dans l'Oise, elle parait rare, je l’ai toujours recueillie sur les collines calcaires et élevées. Elle reste à l'ombre, aux endroits secs.

Hab. Morainval, Ully-Saint-Georges, coteaux de Juelte, sous les sapins.

20. HELIX STRIATA, Draparnaud.

1801. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 91.

1805. Draparnaud, Hist. Nat. Moll. Fr., p. 106, tab. VI. fig. 18 à 21.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25 (H. fascio- lata, Poiret).

Var. Unicolor, Moquin-Tandon. 2 Alba, Moquinu-Tandon. Ornata, Moquin-Tandon. H. caperata, Montagu.

La description de Draparnaud est très claire, tandis que celle de Poiret ne donne rien de précis. La coquille est presque toujours d’un roux très pâle, grisâtre avec des bandes entières ou poncticulations violacées. Quelles que soient la variété, la taille, ou bien l’âge, le sommet est constamment violet rougeûtre.

Var. Unicolor, Moquin-Tandon. Rousse, sans ponc- tuations ni bandes.

Hab. Cavée de Mérard; hauteurs de Moineau; Mouy, à Saint-Laurent.

Alba, Moquin-Tandon. Entièrement blanche.

Hab. Angy, près de l’église. Rare.

Ornata, Moquin-Tandon. Bande brune en dessus et plusieurs en dessous.

Hab. Mouy, dans les champs.

H. caperata, Montagu. Fascie continue compo- sée de ponctuations en dessus et, en dessous, de bandes étroites, souvent à peine indiquées.

Hab. Saint-Félix (banc de calcaire grossier inférieur).

Espèce commune, cherchant les terres des collines, les champs de luzerne, les sols un peu arides, les pelouses des hauteurs. On la voit souvent, en plein soleil, collée aux roches et aux murailles.

21, Hezix EricEToRuM, Muülier. 4774. Muller, Verm. Hist., IL, p. 55.

2 dis =

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 8. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

Var. Lutescens, Moquin-Tandon. 2% Alba, de Charpentier. Rubra, nobis. Fasciata, Moquin-Tandon. Minor. Moquin-Tandon (Theba ericetella, Jousseaume). Monstr. Pyramidala, nobis.

Subscalaris, nobis.

Il n'y à pas d’'Hélice plus répandue sur les colli- nes, les talus des routes, au milieu des gazons secs ou verts, des champs arides ou cultivés, des luzernes, des carrières calcaires. Il y a des emplacements où, en automne, elle couvre l'Eryngium campestre et autres plantes desséchées. Autant elle est exubérante, aux en- droits montueux, autant elle est rare dans les lieux basvet humides.

Var. Lutescens, Moquin-Tandon. Unicolore, blanc roussâtre.

Hab. Morainval, Saint-Félix, Mouy.

2% Alba, de Charpentier. Grande taille; quelques indi- vidus ont un filet roussâtre, étroit, le long de la spire.

Hab. Hauteurs de Bury.

Rubra, nobis. Rouge brun foncé uniforme.

Hab. Mouy, coteau calcaire de Saint-Laurent. Rare.

4 Fasciata, Moquin-Tandon. Plusieurs bandes ou fascies. Grande taille.

Hab. Saint-Félix, Mouchy, Mouy.

Minor, Moquin-Tandon (id. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

M. le D' Jousseaume décrit, sous le nom de Theba eri-

254

cetella (Bull. Soc. zool., 1878-1879, p. 229, pl. mx, fig. 11-12), une Hélice qui me paraît être une simple variété d’'H. ericetorum, Müller.

Dupuy la considère comme une variété du Nord.

Moquin-Tandon est du même avis.

Je l’observe très fréquemment, vu sa surabondance dans nos contrées. L'on suit facilement les gradations in- sensibles de taille qui mènent d'H. ericetorum à H. eri- cetella, dans la même localité, car elles vivent ensemble. J'avoue que jusqu’à présent il m’a été absolument impos- sible de trouver un caractère qui motive la séparation de ces deux formes.

Hab. Buteaux, Thury, Bury, Mouy..…. partout, dans les terrains qui avoisinent les carrières et sur les coteaux secs.

Monstr. pyramidata, nobis (PI. IX, fig. 9).

Extrèmement convexe, pyramidée, ayant tendance à devenir subscalaire.

Hab. Chemin de Compiègne à Bienville.

Subscalaris, nobis (PI. IX, fig. 10).

Dernier tour entièrement détaché du reste de la co- quille.

Haëb. Parc du château de Mello, le type et ses varié- tés abondent.

22. HELIX TERRESTRIS, Pennant.

4777. Pennant, Brit. Zool., p. 187, pl. Lxxx, fig. 108. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 7 (H. elegans, Gmelin). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 25.

Hab. Les environs de Beauvais, alluvions du Thérain. Je rappelle ici cette espèce, parce qu’elle m’a été en- voyée dans des alluvions venant très positivement du Thé-

9255

rain; mais, jusqu'à nouvel ordre, je persiste à croire qu'elle n’a jamais vécu dans l'Oise.

VIIT, Genre BULIMUS, Bruguière.

4. Burimus ogscurus, Müller (Helix).

1774. Müller, Verm. Hist., Il, p. 1053. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 9. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 26.

Var. monticola, nobis.

Lorsque l’animal sort d’hiverner, le test est complète- ment encroûté de parcelles terreuses adhérentes, dont il parvient à se débarrasser peu à peu. Quand l'air est chargé d'humidité, il grimpe, le long des arbres, jusqu’à 2 mètres de haut; mais ordinairement il reste au pied des troncs, sous les écorces et les branches tombées sur le sol des bois fangeux.

Hab. Mérard, Bury, Angy, bois de Fourneau.

Var. monticola, nobis. (Var. montana, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 26).

J'ai cru nécessaire de changer le nom de cette variété, pour qu’il n'existe aucune confusion entre elle et le B. montanus.

Coquille petite, courte, ventrue, cristalline, LItus subtransparente, fauve clair ; péristome mince.

Hab. Garenne d’'Hondainville, sous les roches quart- zeuses.

Moquin-Tandon (Hist. Moll. France, p. 292, pl. xx, fig. 40) fait de B. Astierianus, Dupuy, une variété de B. obscurus. M. Dupuy eut l’obligeance de me confier son type. Après une minutieuse comparaison , je suis resté convaincu que les deux formes étaient distinctes. Le

256

B. Astierianus est une espèce plus voisine de B. fallax, Say, de New-York, que de B. obscürus.

IX. Genre CHONDRUS, Cuvier.

1. CHoNprus TRivENs, Müller (Helix).

4774. Müller, Verm. Hist., IL, p. 106.-

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 10 (Pupa tridens).

4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 26 (Bulimus tridens).

Var. major.

Assez commun dans les bois des collines, mais pas très abondant.

Hab. Hauteurs de Morainval, d'Hondainville; coteaux calcaires de Fourneau à Ully-Saint-Georges.

Var. major. 12 millimètres de haut.

Hab. Bois de chênes sur la route de Mouy à Foulanges. Rare. Localité détruite.

X. Genre FERUSSACIA , Risso.

À. FERUSSACIA SUBCYLINDRICA, Linné.

1767. Linné, Syst. Nat., éd. XII, 2, p. 1248. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 10 (Zua). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 26 (Bulimus).

Var. Exigua, Menke. 2 Collina, Drouët (Achatina collina). Fusiformis, Picard. 4 Densata, nobis.

Anom. Albinos.

Extrèmement commune dans nos prairies. Les alluvions

257

montrent avec quelle profusion elle est répandue sur les marais et les bois à sol détrempé. Elle habite aussi sous les vieilles écorces pourries, sous la mousse, au pied des plantes. Quelquefois je l’ai rencontrée sur le cadavre de taupes ou autres petits animaux en putréfaction, avec de jeunes Zonites cellarius. Beaucoup plus rare sur les colli- nes, les côtes sablonneuses ; cependant on l’y trouve en- core, mais en général ce sont des variétés qui s'écartent du type. “on existence est ordinairement souterraine.

Var. Exiqua, Menke (Zua lubricella, Ziegler).

Petite, raccourcie, ventrue.

Hab. Marais d'Angy. Rare.

2 Achatina collina, Drouët (PI. IX, fig. 41).

4855. Drouët, Enum. Moll. t. f. viv. France, p. 20, 451, et note 51.

1802. Baudon, Nouv. Cat. oll. Oise, p. 26.

Petite, transparente, pâle, à peine verdâtre ; péristome blanc.

Hab. Hauteurs de Morainval: Garenne d’Hondainville. Rare.

Var. fusifornus, Picard (1840. Moll. Somme, p. 245). Allongée, étroite; tours peu bombés, suture su- perficielle. Moquin-Tandon lui donne pour synonyme le Lua Boissii, Dupuy, espèce entièrement différente. L’au- teur me la donna venant des Pyrénées-Orientales. Il n’est pas possible de confondre ces deux Ferussacia.

Hab. Garenne d'Hondainville. Côtes de Boulainval, à Bury. Coteaux de Guette à Ully-Saint-Georges.

V. densata, nobis. Brillante, cristalline, transpa- reute, opaque par places ; péristome épais, solide, rosé; bord columellaire saillant ; callosité très marquée.

Hab. Cavée de Mérard, sous des fragments de caillasse.

18

HR:

Les animaux étaient réunis par groupes dans le sable un peu humide, recouvert par des pierres. Ils étaient abon- dants; mais les travaux exécutés pour l'extraction des sa- bles les ont entièrement détruits.

Albinos (Baudon, Nouv, Cat. Oise, p. 26).

D'un blanc mat.

Hab. Prairie d'Hondainvile. Très rare.

XI. Genre CÆCILIOIDES, Férussac. 4. CÆCILIOIDES ACICULA, Müller (Buccinum).

1774. Müller, Verm. Hist., p, 150. 1855. Baudon, Cat. floll. Oise, p. 10 (Achatina). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 26.

Var. Liesvilliana, Dubrueil.

La forme que j'ai rencontrée jusqu'ici est la variété Liesvilliana, Dubrueil (1880. Cat. Moll. t. fl. Hérault, p.69). On la trouve dans les prairies, mais elle est beaucoup plus abondante sur les coteaux calcaires et sablonneux. Son existence souterraine la rend difficile à recueillir vivante. Je n'ai vu qu’ure seule fois l’animal qui se tenait sous une roche moussue, le long d’un mur ombragé, à Saint- Félix. Je répète ici ce que j'ai dit en 1862 : Le Mollus- que est blanchâtre, demi-transparent, un peu rosé en arrière. [l n’y a pas d'apparence d'organe visuel au som- met des tentacules. Seulement, il parait sensible à la lu- mière. Il est cependant plus probable que, l'animal étant habitué à être enfoui sous terre, l'impression de Pair lui est pénible.

Hab. Saint-Félix, banc de calcaire inférieur, dans le sable. Sables du calcaire grossier à foraminifères de Fil- lerval, plateau élevé. Angy, colline caleaire dans le cran, sur l'emplacement du cimetière franc. Hermes. Trye- Château. Prairies d'Hondainville.

259 XIL. Genre PUPA, Draparnaud.

1. Pupa pocioLum, Bruguière {Bulimus).

1792. Bruguière, Encycl. Vers, IT, p. 551. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 10. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27.

Var. Breviuscula, nobis.

Hab. Coteaux calcaires de Morainval.Angy, boishumides, sur les troncs d'arbres. Ansacq. Hondainville, Il habite les bois, même presque inondés, et vit aussi sur les coteaux secs, ombragés. Au printemps, lorsqu'il sort du pied des arbres il s’enfouit en hiver, on le prendrait pour une petite boule de terre, car la boue du sol ou la terre hu- mide adhèrent fortement au test, surtout entre ses la- melles. On le trouve aussi sur les écorces, dans la mousse, sous les feuilles tombées.

Var. breviuscula, nobis (Var. brevis, Nouv. Cat. Moll. Oise).

Coquille très courte, ramassée, avec le même nombre de tours que le type; d'un roux clair.

Hab. Les sables inférieurs de la Garenne d’'Hondain- ville, sous les roches quartzeuses. Rare.

2. Pupa cyLINDRACEA, Da Costa (Turbo).

1877. Da Costa, Test. Brit., p. 89, pl. v, fig. 46. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27.

Je l’ai Lrouvé seulement dans deux localités et en fort petit nombre.

Hab. Angy, sous les pierres de vieux murs, près des bois. Cavée de Mérard.

260 5. Pupa MmuscoruM, Linné (Turbo).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 4, p. 767. 1853. Baudon, Cat. Mol!. Oise, p. 40. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27.

+

Var. . . Edentula, Moquin-Tandon ;

2% Bigranata, Rossmässler (Pupa) ; PBreuis, Baudon ;

4 Prolongata, Baudon.

Var. edentula, Moquin-Tandon, Hist. Moll. France, p. 592. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 10. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27.

Pas de trace de dent à l’ouverture, ou, parfois, un point blanchâtre sans saillie. Hab. Angy.

2 P. bigranata , Rossmässler , [con., IX, X, pl. xxv, fig. 645.

4853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 10. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27.

Outre la dent blanche et saillante, cette variété montre une éminence rougeätre, siluée à la région pariétale assez profondément.

Hab. La Garenne d'Hondainville.

Brevis, nobis (1862. Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27).

Très raccourcie, robuste; bourrelet épais, blanc au pé- ristome.

Hab. Cavée de Mérard, sous les pierres. Perelles.

4 Prolongata, nobis.

Celle-ci est allongée, cylindrique et atteint en hauteur presque le double de var. Breuis.

92614

Hab. Bords du Thérain, à Mouy.

Le P. muscorum est extrêmement commun partout. Les coteaux arides, exposés au soleil, dépourvus de vé- gétation, sont souvent couverts de petites roches et de pierrailles. On est presque certain de trouver, au-dessous, le Pupa muscorum, souvent même en grande quantité. II recherche aussi les endroits frais et ombragés, sur les mousses, les feuilles tombées. Il est moins commun dans les bois très humides, mais cependant il abonde au mi- lieu des prairies.

XIII. Genre VERTIGO, Müller.

4. VERTIGO MuscoRuM, Draparnaud (Pupa).

1801. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 56.

4805. Draparnaud, Hist. Moll., p. 59.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 11 (P. minutissima, Hartmann).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 27.

fab. Sous les roches de la Garenne d’Hondainville, aux endroits plantés de sapins, très ombragés. Morainval. Angy.

2, VERTIGO EDENTULA, Draparnaud (Pupa).

1805. Draparnaud, Hist. Moll. Fr., p. 52, pl. 1, fig. 28-29. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Hab. Bois de Fourneau, à Perelles, dans un terrain hu- mide, entrecoupé de fossés, sur les tiges et branches des jeunes taillis. Bois de Bury, sur les noisetiers, le long du fossé Lévèque. Bois de Mérard, aux endroits fangeux, sous Les fagots.

262 5. VErTIGO MourinsiANA, Dupuy (Pupa).

1847. Dupuy, Hist. nat. Moll. France, p. 415, t. XX, fig. 2.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 11 (Pupa).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Hab. Prairies d'Hondainville. de Moineau. Rare. 9

4. VERTIGO PYGMÆA, Draparnaud (Pupa).

1805. Draparnaud, Hist. Moll., p. 60. 4853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 44 (Pupa). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Var. Quadridentata, nobis.

Extrèmement abondant dans toutes les prairies. En re- cueillant les herbes déposées le long des fossés, après les inondations, on l’obtient en grande quantité.

Hab. Mouv, Hondainville, Angy, Mérard.

Var. quadridentata, nobis.

J'ai rencontré, une seule fois, un individu dont la dent palatale n’existait pas, de sorte qu'il avait quatre dents au lieu de cinq. Test transparent, d’un fauve clair.

Hab. Vallon de Hautlagny, autrefois habité; sous une roche.

5. VERTIGO ANTIVERTIGO, Draparnaud (Pupa).

1805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. Fr., p. 60. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 10 (Pupa). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Beaucoup plus rare que le précédent , il habite les mêmes lieux. Partout il y a des prairies, l’on est cer-

265 tain de trouver ce Vertigo, qui vit au pied des plantes et sur les herbes. Hab. Prairies d’Angy, Moineau, Hondainville; envi- rons de Beauvais.

6. VERTIGO PUSILLA, Muller.

1774. Müller, Verm. terr. fluv., vol. IL, p. 424. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 11 (Pupa). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Hab. Garenne d'Hondainville, sous les roches quart- zeuses éparses sous les sapins, aux endroits sombres. Angy, sous les pierres d’une ancienne muraille en ruines. Rare.

Il y à quelques années, on le trouvait communément à Hondainville. Aujourd'hui, il m'est impossible d’en rencontrer un seul, et, cependant, rien n’a été changé dans la localité, ni dans la disposition des lieux. J'ai lar- gement contribué, pour ma part, à diminuer le nombre des individus, mais, pourtant, de nouvelles populations devraient surgir des Vertigos qui ont échappé aux recher- ches. Depuis au moins dix ans, je n’en ai vu aucune trace.

7. VERTIGO PLICATA, À. Müller.

1828. A. ilüller, in Wiegm. Arch., p. 210, pl. 1v, fig. 6. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14 (P. Venetzii). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Le nom de Pupa Venetzii, Charpentier, in Férussac, est plus ancien et devrait rester, mais, cet auteur ne donnant aucun caractère, il doit être complètement éliminé. Cette minuscule espèce vit dans le nord et le sud de la France.

264 Non seulement son extrème petitesse la rend fort difficile à trouver, mais, en outre, elle est peu féconde. Hab. Prairies d'Hondainville, d'Angy, de Moineau.

XIV. Genre BALÆA, Leach.

1. BALÆA PERVERSA, Linné (Turbo).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 767. 4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 11. 4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Vit à peu près dans toutes les latitudes de la France, en ne subissant que de légères variations. Assez rare dans l'Oise.

Hab. Angy, vieux murs couverts de mousses et de li- chens, derrière l’église. Saint-Félix, près de la source Saint-Jean. Balagny, sur les saules voisins des prairies.

XV. Genre CLAUSILIA, Draparnaud.

Jusqu'à présent, le département a fourni un très petit nombre de Clausilies. Les recherches n’ont pas augmenté le chiffre des espèces mentionnées antérieurement.

À. CLAUSILIA LAMINATA, Montagu (Turbo).

4805, Montagu, Test. Brit., p. 559, pl. 11, fig. 4. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 44. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 28.

Var. . . Albina: 2 Vairidula, nobis; Detrita, nobis.

Var. Albina.

265 Entièrement blanche, sans la moindre coloration ver- dâtre, légèrement opaque, presque mate. Hab. Bois de Bury, le long du fossé Lévêque.

2% Viridula, nobis. 4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, var. albine.

Cette variété verdâtre, transparente, ne présente aucun des caractères de l’albinisme.

Hab. Forêt de Compiègne. Voirie de Calenne, à Bury.

Detrita, nobis.

Dépolie, surlout aux premiers tours, plus courte que le type. C'est une variété accidentelle, dépendant de la composition du sol qu’habite l’espèce. à

Hab. Garenne d'Hondainville, au pied des sapins, sous les roches quartzeuses.

La C. laminata se trouve communément dans les bois de Mérard, Bury, Balagny, Angy, forêts de Hez, de Com- piègne.

2. CLausiL1A RocPHit, Gray. 1821. Gray, Nat. Arrang. Moll. in med. repos., XV, p. 259. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 29.

Hab. Bois de Mérard, d'Angy. Bury, sur les saules qui bordent le fossé Lévèque. Forèts de Hez, de Compiègne.

9. CLAUSILIA NIGRICANS, Pulteney.

4799. Pulieney, Cat. Dorset, p. 46. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 41. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 29.

9266 Var. . . Albina, nobis; Detrita, nobis;

Linearis, nobis ; Minor, nobis.

On la voit, la plupart du temps, avec C. parvula. Je ci- terai seulement les localités se trouvent les variétés, car cette Clausilie se rencontre à peu près partout, au pied des arbres des bois frais, sur les anciens murs, les rochers, les bâtiments en ruine.

Var. Albina, nobis.

Blanche à peine verdâtre.

Hab. Vorèt de Compiègne.

2% Deirita, nobis.

Test dépoli; épiderme manquant par places.

Hab. Garenne d'Hondainville.

Linearis, nobis (PI. IX, fig. 192).

Une ligne blanche, étroite, continue, sur les trois der- niers tours, très fine à son origine et augmentant un peu de largeur jusqu'à sa terminaison.

Hab. Garenne d'Hondainville. Très rare.

Minor, nobis.

De petite taille, un peu ventrue ; elle présente néan- moins tous les caractères du type.

Hab. Angy, bois derrière l’église, sur des arbres abattus.

4. CLAUSILIA PARVULA, Studer.

1820. Studer, Kurz. Verzeichn., p. 89. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 11. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 29.

267

Var. . . Minima, Hartmann (Rupicola); Agrestis, Moquin-Tandon.

Commune dans tous les endroits humides ; sur les murs; les rochers au milieu des bois; les ruines; les froncs d'arbres, on la voit souvent par milliers, au mo- ment des pluies; sous les pierres.

Hab. Angy, Mouy, Bury, Hermes, Mérard ; Hondain ville, au pied des sapins; Saint-Félix, dans un bois, au- près du banc de fossiles.

Var. Minima, Hartmann.

Petite, raccourcie, un peu ventrue,

Hab. Vallon du Mesnil, sur les saules, auprès de la source.

2 Agrestis, Moquin-Tandon.

Petite, à stries plus fortes.

Hab. Cavée d'Ansacq, sur des roches calcaires.

Troisième Famille. AURICULACÉS. Lamarck.

XVI. Genre CARYCHIUM, Müller.

À. CARYCHIUM MINIMUM, Muller.

4774. Müller, Verm. terr. fl., voi. IL, p. 1425. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 142. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 29.

En quantité innombrable dans toutes nos prairies, dans les bois fangeux, sous les pierres, les écorces pourries. I! vit constamment dans l’obscurité, sous terre, au pied des plantes des marais, presque à la surface du sol, ou sous les roches reposant sur la terre humide. On ne peut se le procurer en abondance que dans les alluvions. Ce

268

petit Mollusque recherche souvent les matières animales en décomposition.

B. Aquatiques.

Quatrième Famille. LIMNÉENS, Lamarck. XVIT. Genre PLANORBIS, Guettard.

1. PLANORBIS CORNEUS, Linné (Helix).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 4, p. 770. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 12. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 50.

Monstr. . . Scalaroides ; 2 Scalaris ; Disjuncia; Albinos.

Le Planorbe corné est variable dans sa taille; ses pro- portions deviennent relativement gigantesques, quand il vil dans les étangs calmes d’où les eaux s’écoulent lente- ment. Les antiques viviers de l'Abbaye de Saint-Jean, près Mouy, qui se comblent et se rétrécissent insensible- ment, m'ont procuré de vieux Planorbes mesurant 4 cen- timètres de diamètre sur À centimètre 1/2 d'épaisseur, à test épais, calcaire, presque cécortiqué, à stries saillantes et avec des arrêts momentanés d’accroissement vigou- reusement accusés. Dans les fossés tourbeux de petite profondeur, dont le niveau d’eau est fort inconstant et surtout lorsque les eaux sont ferrugineuses, cette espèce reste toujours avec des dimensions exiguës, même à l’état adulte (17 à 18 millimètres). J'ai recueilli une variété exiguë, vivant dans des marettes de purée liquide d’hy-

== 96D =

droxyde de fer, au milieu des bois de Coincourt. La co- quille est rougeâtre, souvent rongée par places.

- Ce Planorbe habite tous nos fossés courants ou sta- gnants, les étangs. Il est beaucoup moins commun dans les rivières. Lorsqu'il y reste, c'est toujours sur les bords, aux endroits le courant est à peine sensible.

À Angy, j'ai découvert, dans une certaine région, le P. corneus albinos et plusieurs monstruosités dont il sera question plus loin.

2. PLanorBis conrortus, Linné (Helix).

4758. Linné, Syst. nat., éd. X, p. 770. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 12. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 30.

Hab. Eaux stagnantes ou presque immobiles des petits fossés à fond vaseux, même très ferrugineux. Il abonde au milieu des plantes aquatiques des eaux claires. Il n’est pas de marais, de prairie entrecoupée de rigoles on ne le rencontre. Emprunts du chemin de fer ; Angy : Bury; Mouy ; environs de Beauvais, de Liancourt.

93. PLANORBIS ALBUS, Müller.

1774. Müller, Verm. hist., If, p. 164. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 12. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll, Oise, p. 50.

Rare, mais répandu un peu partout.

Hab. Les eaux claires à cours lent. Dans un grand ruisseau, avant les travaux du chemin de fer, vivait, à Mouy, une grande variété que je n'ai jamais pu retrou- ver. Mouy, Bury, Angy, Hondainville.

970 4. PLANORBIS NAUTILEUS, Linné (Helix).

1767. Linné, Syst. nat., éd. XII, 2, p. 1241. 1553. Baudon, Cat. Moll. Oise, p.15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55.

Je l’ai rencontré, en fort petit nombre, dans les allu- vions des marais de Moineau, près Mouy. C'est la variété P. imbricatus, Müller. Il doit exister sur bien d’autres points, mais, jusqu'ici, c’est la seule localité signalée,

5. PLANORBIS ROTUNDATUS, Poiret.

1801. Poiret, Prodr., p. 95. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 12 (P. leucostoma). 1862. Baucon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 50.

Var. Ferruginea, nobis; P. septemgyratus, Liegler.

Hab. Rigoles ou fossés des marais. Souvent très abon- dant dans les eaux chargées de limou ferrugineux. La taille varie suivant les localités.

Var. Ferruginea, nobis. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 350.

Considéré par plusieurs auteurs comme P. Perezii, Graëlls, avec lequel il présente une certaine analogie ; mais le P. Perezii est plus petit, irrégulier dans le nombre des tours, dépourvu de bourrelet. Le Planorbe bien adulte auquel j'ai donné le nom de var. ferruginea porte six tours à la spire, rarement cinq. Le bourrelet est presque toujours assez épais et manque très rarement.

Hab. Fossés ferrugineux d’Angy, de Mérard.

P. sepiemgyratus, Liegler, in Rossm., Icon., I, p. 106, fig. 64.

271 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 51.

Variété peu commune, ayant six tours et demi à sept, dépourvue de bourrelet interne ou n'ayant qu'un faible épaississement blanchâtre.

Hab, Fossé peu profond, à eau très claire, des marais d’Angy, près la carrière aux Silex.

6. PLANORBIS vorTEx, Linné (Helix).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 772. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 12. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 51.

Var. . -. P. compressus, Michaud. 2 Minima, nobis. Monstr.. : Concava, nobis. e Subscalaris.

Var. P. compressus, Michaud. 1851. Michaud, Complément, p. 81, pl. xvr, fig, 6-8.

Chez le P. vortex, la position de la carène n’est pas absolument fixe. Lorqu'elle suit la partie médiane du pourtour de la coquille, elle est très aiguë et constitue le P. compressus.

Hab. Buteaux. Petit fossé d'eau claire, auprès de l'étang.

2. Minima, nobis.

De moitié plus petite que la taille ordinaire, très dé- primée.

Hab. Bois de Coincourt. Vit en grande quantité parmi les folioles des végétaux aquatiques.

Ce Planorbe, mince, fragile, a beaucoup de tendance à ne pas rester absolument dans le plan horizontal. Je l'ai vu fréquemment, dès le jeune âge, concave en dessus,

272 convexe en dessous. Il arrive même que cette concavité est exagérée au point d'être monstrueuse (monstr. con- cava). Quelquelois aussi, le dernier tour se relève vers sa terminaison (monstr. subscalaris, pl. X, fig. 5). Hab. Tous nos marais et bois entrecoupés de fossés.

7. PLANORBIS CARINATUS, Müller.

1774. Muller, Verm. hist., [l, p. 175. 4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 30.

Var. Minor.

Hab. Emprunts du chemin de fer ; fossés courants, sur- tout ceux qui se rendent aux rivières, parmi les plantes aquatiques.

Var. minor. Fossés limpides, près des usines de Ba- lagny.

8. PLANoRBIS comPLANATUS, Linné (Helix).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 769. . 1855. Baudon, Cat. Mol. Oise, p. 13. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 32.

Var. . . P. submarginalus, Crist. et Jan. Monstr. Albinos;

Subscalaris ;

Trochformis, nobis.

Hab. Commun partout. Marais, fossés, étangs; varie de taille suivant la région.

Var. P. submarginatus, Crist. et Jan. (Cat. 1858, XX;'n° 9!

Var. minor du type. Ordinairement, les bords de l’ou- verture sont minces el fragiles.

275

Hab. Balagny, fossé près des usines; Coincourt, Pe- relles; Bury, dans une petite mare, au Déluge.

Honstr. albinos. Bois de Coincourt (1859, Journal de Conchyliologie, t. VIT, p. 5t5).

Subscalaris. Mouy, à Egypte.

Trochiformis , nobis (Planorbe en vis, Geoffroy, 4707999 /plru) (PIX fe72)

Hab. Mouy, à Egypte. Très rare.

9. PLANORBIS FONTANUS, Lightf.

1786. Lightf., Phil. Trans. 76, [, p. 165, pl. 11, fig. 1. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 35.

Je l’ai trouvé en immense quantité sous les feuilles de Lentilles d'eau, à Angy, aux Canges, dans un fossé assez profond et ombragé. Egypte, sous les feuilles tombées, dans un petit fossé. Peu répandu.

10. PLanorBis Niripus, Müller.

1774. Muiler, Verm. Hist., Il, p. 165. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 32.

J'ai recueilli seulement deux individus parfaitement caractérisés, grands, bien adultes, très frais : l’un à Pe- relles, l’autre à Angy, aux Canges. Malgré mes recher- ches, il m'a été impossible, jusqu'ici, de rencontrer le lieu ces Planorbes étaient réunis en nombre,

XVII Genre PHYSA, Draparnaud.

A. Puysa ronriNaLis, Linné (Bulla).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 4, p. 727.

274

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 13. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 33.

Var. Major ; 2 Minor.

Hab. Les plantes qui tapissent le fond des fossés à eaux claires dont le courant est peu sensible, sur les feuilles, sur les pierres qui bordent les rives des petits cours d’eau. Assez commune, principalement en juin, à Angy, rigoles el ruisseaux des marais; Bury, fossés des bois se déversant dans le Thérain; de Mouy à Hondainville, fossé de l'arrêt ; Balagny.

Var. Major. Le cours d’eau vivait cette variété a été compris dans les emprunts du chemin de fer. Les conditions étant changées, elle a disparu. Quelques exemplaires atteignent presque le double des dimensions ordinaires.

Hab. Mouy, à Egypte.

minor. Celle-ci solide, parfaitement conservée , : d’une coloration vive, atteint à peine la moitié de la grandeur du type. Elle vivait dans une rigole étroite et profonde des bois de Fourneau, à Mouy. Les individus étaient nombreux (localité détruite). Cette variété vit, en France, sous diverses latitudes. Canal Saint-Pierre à Bayonne (Bérillon). Source la Courtaveau (Côte-d'Or, Drouët).

9. Paysa Hypnorum, Linné.

1758. Linné, Syst. Nat., éd. X, 1, p. 727. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 53.

Var. pulchella, Moquin-Tandon.

275

Je ne l’ai jamais vue dans les mêmes eaux que P. fon- tinalis. Elle recherche les fossés stagnants, les ornières profondes, alimentées presque toute l’année; même les flaques qui restent à sec en été; les rigoles ferrugineuses sans issue.

Hab. Mouy; marais de Moineau, fossés abondamment pourvus d’eau ; Hermes, dans les bois; Hondainville; ma- rais de Coincourt, de Saint-Félix, d’Ansacq.

Var. pulchella, Moquin-Tandon.

1855. Moquin-Tandon, Hist. nat. Moll. France, p. 456. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55 (Var. minor).

Moitié moins grande que le type, solide, fortement co- lorée, étroite, très allongée, aiguë.

Hab. Flaque à fond de sable fortement ferrugineux ; prairie de Saini-Félix.

XIX. Genre LIUN/ÆA, Bruguière.

1. LimnæaA srAGnaLis, Linné (Helix).

1758. Linné, Syst. Nat., éd. X, 1, p. 774. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 4862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55.

Var. L. lacustris, Studer ; L. fragilis, Linné ; Marginals, nobis; Roseolabiata, Woïf.

La Limnée stagnale, vivant dans toutes les eaux tran- quilles, présenie de fréquentes variations de taille et de forme, dues à la diversité des milieux elle a pris nais- sance et elle s’est accrue. Tantôt elle est ventrue, rac- courcie; lantôt elle est élancée ; parfois très pelite, quel-

276

quefois grande. Elle montre également des différences, sui- vant la qualité des eaux, la nature du sol, la richesse de végétation du fond. La coloration intérieure du test dépend de plusieurs causes presque exceptionnelles. Ainsi, la pré- sence de substances ferrugineuses dans un terrain lui donne une teinte rougeâtre, rosée vers le péristome. La mâchoire représente un petit couperet à convexité tranchante. Quoi- que fort exiguë et mince, elle pratique des entailles pro- fondes sur les folioles des plantes aquatiques. La voracité de cette espèce pour le pain est extrême. Lorsqu'elle avale des corps durs, tels que jeunes Pisidies, graviers micro- scopiques, le couperet ne fonctionne pas; mais l'estomac, semblable à un gésier, se charge de la trituration, et la digestion est facilitée par une glande salivaire qui em- brasse l’æsophage et y déverse le liquide nécessaire. Ce conduit, étroit dans l’état de vacuité, se dilate pour don- ner passage aux aliments qui ne sont pas divisés aupara- vant. La fonction de nutrition est sans cesse en activité chez cette espèce.

Var. L. lacustris, Studer. De Charpentier, Cat. Moll, terr. fluv. Suisse, p. 49, pl. x, 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 35 (Var. brevi- spira.

Dernier tour très court, ventru, souvent treillissé. Hab. Angy, aux Canges, fossés non stagnants ; même localité, dans les marais.

2% L. fragilis, Linné (Helix), 1758. De Charpentier, Cat. Moll. t. fl. Suisse, p. 19, pl. nu, 15.

De petite taille, mince, fragile.

277

Hab. Au milieu des marais tourbeux de Coincourt, dans une mare à fond peu siliceux, alimentée par des sources. C’est à peine si le sol contient des sels calcaires.

Var. marginalis, nobis.

Courte, ventrue, épaisse et néanmoins subtransparente, solide, cristalline, couleur de corne pâle, grisâtre; une bordure assez large, opaque, jaune orangé clair décore le bord droit, en dedans de l'ouverture; très variable de taille : 2 à 3 centimètres et quelques millimètres de haut; 11 millimètres à 2 centimètres de large.

Hab. Angyÿ. Elle vit exclusivement dans l’eau lim- pide qui remplit les cavités produites par l’extraction des silex. Sol composé d’épaisses couches de cailloux roulés et rempli de sources. Cette variété y est devenue extrême- ment rare. Elle a la plus grande ressemblance avec celle que l’on trouve dans la forêt de Fontainebleau.

Var. roseolabiata, Wolf (Buccinum). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55.

Une jolie teinte rougeâtre s'étend, à l’intérieur, sur le bord droit et une partie de la callosité. Ordinairement, l'extérieur est enduit d'un limon noir très adhérent. La coloration rosée ou rouge n’est pas solide,

Hab. Bois de Coincourt, fossés presque tourbeux et : ferrugineux ; fossés d’Angy, aux Canges.

2. LiIMNÆA TRUNCATULA, Müller (Buccinum).

1774. Müller, Verm. Hist., IL, p. 150. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 54.

Var 614%" Major. Manor.

278

Var. L. microstoma, Drouët, Monstr. Pyramidata, nobis.

Commune, abondante dans les rigoles des prairies, fossés, sources, la vase du bord des rivières. Elle vit aussi au sommet des collines calcaires d’où découlent des ruisselets. Elle n’a donc pas d'habitation spéciale. Seule- ment, on remarque que les individus à forte taille se trouvent dans les ruisseaux des vallées le long des rivières, tandis que les plus petits, qui, en général, sont rabougris et à test mince, occupent les hauteurs. Pres- que toujours, elle est hors de l’eau ou y reste à demi plongée.

Var. Major.

1805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. Fr., pl. ri, fig. 5-6. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moil. Oise, p. 54.

Je n’ai pas encore rencontré, comme Draparnaud, des exemplaires mesurant 15 millimètres, mais j'en ai recueilli à Saint-Félix, route de Heisser, ayant 12 millimètres.

Hab. Angy, mine aux silex; Balagny, ruisseau vaseux, route de Cires ; Fillerval ; le long du Thérain.

2 Minor.

4805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. Fr., p. 55, pl. ax, (no 7e 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 34.

Courte, ventrue, fragile, transparente.

Hab. Bury, au Déluge, ruisselet découlant de la source; route d'Arses à Liancourt, source à fond de gravier ; Brivois (colline de calcaire pur).

L. microstoma, Drouët.

1855. Drouët, Moil. terr. fluv. France contin., p. 27, nota 56.

279

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 34.

Hab. Monchy-la-Ville, fontaine Germain-Lefèvre.

Monstr. Pyramidata, nobis (PI. IX, fig. 13). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, pl. 34.

Hab. Angy. Un seul individu.

La vitalité de cette Limnée est remarquable. Je l'ai trouvée bien vivante, au milieu de l'été, dans de petites flaques tout à fait desséchées, sous des Mousses et Con- ferves, ayant à peine conservé de humidité. Mine aux silex d'Angy.

5. LIMNÆA PALuSTRIS, Muller (Buccinum).

4774. Müller, Verm. Hist., IE, p. 451. 18535. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 54.

Var. Ælata, nobis. 2 Abbreviata, nobis. Minima, nobis.

°® Vuillefroyi, nobis.

Lu

Quoique habitant, en général, au milieu des marais et fossés des prairies, elle pullule énormément, on la voit également auprès des rivières, surtout à l’embou- chure des ruisseaux et aux endroits vaseux qui ne subis- sent pas l’action du courant. Très répandue partout.

Var. Elata, nobis (PI. IX, fig. 14). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 34. Étroite, allongée; ouverture courte, environnée, au

dernier tour, de plusieurs bandes blanchâtres. Hab. Ruisseau ferrugineux des bois de Mérard. Rare.

280 % Abbreviata, nobis. Courte, ventrue, solide. Hab. Monchy-la-Ville; prairie d'Hondainville.

Minima, nobis. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 54.

Sept à huit millimètres seulement, quoique parfaite- ment adulte.

Hab. Fossés ferrugineux de Moineau, près Mouy; Saint-Félix, ruisselet près la source Saint-Jean.

Var. Vullefroyi, nobis (PI. IX, fig. 15).

Grande variété de 52 millimètres, ayant beaucoup de rapports avec L. corvus. Elle s’en distingue par une dilatation du dernier tour dont l'ouverture se projette en dehors. M. de Vuillefroy l’a trouvée dans les dépôts tour- beux de Bresles.

4. LiIMNÆA GLABRA, Müller (Buccinum). 4774. Müiler. Verm. Hist., Il, p. 155.

M. Tournoüer la découvrit au mont Alta, à Aumont, dans une mare, desséchée aujour@’hui. Non citée dans le Nouveau Catalogue de 1862.

5. LimNÆA AuRICULARIA, Linné (Helix).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 774. 4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55.

Je n’ai pas encore vu, dans le département, même dans la rivière Oise, le type des grands fleuves. Néan- moins, elle en diffère peu et atteint de fortes propor- tions. Sa taille varie suivant les localités. Elle n’est pas très abondante. Plusieurs étangs renferment des indivi-

28!

dus qui, vivant sans trouble au milieu des eaux tran- quilles, s’accroissent régulièrement et deviennent très gros. Les viviers de l’ancienne abbaye de Saint-Jean en fournissent un exemple, mais l'espèce y devient rare, à cause des Palmipèdes qui la recherchent avidement. Au fossé Lévêque (bras du Thérain), elle se tient également sur les plantes du fond. Son abondance ne peut se com- parer à celles de L. ovata, dont la fécondité est excep- tionnelle.

À une époque bien éloignée de nous et qu'il est im- possible de fixer, elle paraissait multiplier davantage, aux mêmes emplacements qu’elle habite aujourd’hui. A 2 mètres de profondeur, au milieu des graviers d’allu- vions, à une petite distance du Thérain, auprès de ses rives, j'ai recueilli, parmi une grande quantité de Mollus- ques, de nombreuses L. auricularia intactes, semblables de forme à nos contemporaines.

Hab. Tourbières, rivières, étangs. Jamais dans les fossés, mares ou ruisseaux.

G. LIMNÆA ovaTA, Draparnaud.

1805. Draparnaud, Hist. nat. Moll. t. f. France, p. 90. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 54 (L. limosa.)

Var . Major. Manor. Ventricosa, nobis. 4 Pellucida, Gassies. feflexa, nobis. Monstr. Sinistra.

« Toutes les variétés présentent des passages si insen- « sibles de l’une à l’autre, que, si on les admettait

282

« comme autant d'espèces, l’on serait souvent bien em- « barrassé de classer certains individus. » (De Charpen- tier, Cat. Moll. Suisse, p. 20.)

Cette réflexion parfaitement juste s'applique à L. ovata. En effet, il est évident que, plus une espèce abonde et se dissémine, plus elle est soumise à de nombreuses varia- tions, en raison de la diversité des terrains et de la qualité des eaux. La confirmation de ce fait paraît indis- cutable quand on suit cette Limnée dans toutes les localités elle réside, et l’on voit alors combien sa con- formation extérieure peut se modifier. I ne faudrait pas cependant exagérer ce système, et faire rentrer dans le même cadre d’excellentes formes voisines qui présentent de bons caractères spécifiques.

Les rigoles, les canaux des marais, les bois sillonnés par des fossés, des ruisseaux, mares, tourbières, nourris- sent la Limnée ovale par myriades.

Les individus de grande taille, qui ont pris naissance et se sont développés dans les grands ruisseaux à cours paisible, à eau limpide d’un niveau constant, toujours renouvelée, coulant sur une vase molle, tapissée d'une forèt de plantes qui fournissent une nourriture abon- dante au Mollusque, présentent les plus beaux types. Si le fond se compose de calcaire de gravier, le test prend de l’épaisseur. S'il est tourbeux, il devient gros, mince et reste fragile. Souvent la coquille est recouverte d’une couche très adhérente de bourbe ou de petites mousses vertes. Souvent aussi, un énorme dépôt limo- neux l’enveloppe, principalement à l'embouchure des fossés dans iles rivières. Ordinairement, les Limnées qui habitent ces derniers endroits sont rabougries. La quan- tité vient suppléer ce défaut de bonne conformation, car il n’est pas possible de voir une réunion aussi

285

étonnante d’individus concentrés sur un même point et couvrant littéralement le lit.

Un sol siliceux a une influence remarquable sur la composition de la coquille qui devient solide, opaline, subtransparente.

Il n’est pas de localité l’on ne rencontre cette espèce.

La diagnose de L. limosa de Linné est vraiment trop obscure. Draparnaud la désigne d’une manière non dubi- tative ; j'adopte donc le nom de L. ovata. Le type, de dimensions variables, est ventru, convexe, à spire courte de quatre et demi à cinq tours, le dernier composant à Ini seul loute la coquille; l'ouverture vaste, ovale, com- prend au moins les trois quarts de la hauteur totale; columelle mince, médiocrement tordue. Les variations portent sur une convexité plus ou moins prononcée du dernier tour et sur la proéminence de la spire. L’on ne saurait croire combien une légère modification de ces parties amène de changements dans la coquille.

Hab. Marais de Nœud (Mouy); Hondainville; Coin- court, près de l’abreuvoir; Angy.

Var. Major.

De grande taille, mince et fragile, le plus souvent.

Minor.

Dimensions variables, quelquefois très minimes, ré- duites même à 6 millimètres, chez des individus adultes ; test souvent solide.

Ventricosa, nobis.

Très enflée ; spire courte.

Hab. Grands fossés courants dans la präirie de Mouy à Hondainville, Emprunts du chemin de fer, à Egypte.

Pellucida, Gassies {Sans caractères. Moill. Agenais, p. 165, pl. 11, fig. 5, 1849).

284

Test blanchâtre, opalin par places, demi-transparent, un peu plus allongé que le type. Parfaitement semblable à la figure de Gassies.

Hab. Marais de Moineau.

Reflexa, nobis.

Bord droit relevé assez fortement.

Hab. Bois de Coincourt. Cette forme n’est pas posi- tivement une variété, mais plutôt une anomalie. Ce relè- vement du bord droit a lieu également chez L. auricularia. Elle ressemble à L. Nouletiana, Gassies. Au reste, j'ai recueilli plusieurs exemplaires de cette forme exception- nelle vivant avec d'autres individus parfaitement sem- blables, mais qui avaient le bord droit tranchant.

Monstr. Simistra (PI. IX, fig. 16).

J'ai trouvé seulement six exemplaires dans une marette entretenue par des sources à eau limpide, au milieu d'un terrain purement siliceux, à Angy.

7. LIMNÆA INTERMEDIA, Férussac (in Lamarck), p. 162.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55.

. Var... Pyramidalis, nobis. 2 Amygdalina, nobis. Monstr. Albinos. Subscalaris.

On la retrouve fréquemment et sans variation. Je l'ai confondue longtemps avec L. ovata, mais une comparai- son altentive m'a convaincu que ces deux Limnées étaient spécifiquement distinctes. C'était également l'avis de Terver.

Coquille ventrue, subovalaire, à peine brillante, sub- transparente; stries fines, souvent demi-effacées, espa-

_

cées irrégulièrement, couleur de corne claire; quatre tours bien séparés par une suture oblique, linéaire, et un sommet obtus; les deux premiers tours sont très petits : le troisième s'accroît subitement, et enfin le dernier com- prend la presque totalité de la coquille. Ouverture ample, ayant les deux tiers de la hauteur, auriculée; bord droit simple avec tendance à se relever, arqué; columelle mé- diocrement tordue, derrière laquelle on remarque une fente ombilicale disposée en goultière par le renversement en dehors de la callosité qui s'étale largement; épaississe- ment interne plus ou moins prononcé vers le bord droit. Hauteur : 2 à 5 centimètres; largeur : 8 à 10 mil- iimètres.

Hab. Bury, fossés se rendant au Thérain; fossés de Mouy, à Hondainville; emprunts du chemin de fer; marais de Monchy-la-Ville, l’on voit de nombreuses déformations ; de Lombardie, à Hondainville; Ully- Saint-Georges.

Les variétés elata et spirata de L. ovata, signalées dans le Catalogue de 1862, sont des L. intermedia, allon- gées à divers degrés.

Var. Pyramidalis, nobis. La spire aiguë, étroite, pyramidée, contraste avec le dernier tour qui est court et large.

Hab. Marais de Coincourt. Elle se promène en bandes sur les pierres et les cailloux, auprès de petits étangs sans profondeur, à fond siliceux, dont l’eau se renouvelle fréquemment. Quelquefois, elle reste immobile au soleil, le corps baignant à moitié.

Amygdalina, nobis. Ovale, allongée, étroite; spire conique; tours subconvexes ; ouverture aiguë en arrière, large, arrondie en avant; bord droit à peine courbé; elle est auriculée, mais beaucoup plus comprimée que chez

286

le type. Cette compression latérale, quand elle est très accentuée, lui donne un aspect presque quadrilatère ; columelle bien tordue, épaisse, solide.

Hab. Au pied de la cascade de Mérard, Depuis deux ans, je ne puis la retrouver à cet endroit.

Monstr. Albinos. Marais de Monchy-la-Ville.

2 Subscalaris. Marais de Monchy-la-Ville (PI. IX, fig. 17).

8. LIMNÆA FONTINALIS, Studer.

1820. Studer, Kurz. Verzeichn., p. 95. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 14 (L. ovata, var. thermalis).

Coquille ventrue, ovale, suballongée, mince, souvent fragile, couleur de corne claire, demi-transparente, de petite taille; spire un peu haute, mais non élancée ; cinqtours et un sommet obtus ; premiers tours subarrondis. le dernier grand, convexe; ouverture large, ovale, aiguë en arrière, légèrement ovale en avant ; columelle délicate, tordue vers le milieu et se confondant avec une callosité mince, blanchâtre; épaississement blanc plus ou moins prononcé à la marge. Hauteur : 12 à 15 millimètres ; largeur : 8 à 9 millimètres.

Elle n’a pas Fobésité de L. ovata. La spire, sans être aiguë, est plus élevée. La columelle, légèrement tordue, se creuse au milieu. La L. vulgaris, qui s’en rapproche et avec laquelle on pourrait la confondre sans un examen minutieux, est plus étroite, moins ventrue par conséquent. Elle a la spire plus élevée, même subaiguë; la columelle oblique, un peu bossuée à la partie moyenne, ne présente une faible torsion qu’en s’enfonçant à l’intérieur.

Hab. Coincourt, tonneaux d'irrigation, dans un jardin ; source dans un jardin, à Egypte; Angy, mine aux silex;

287

Bury, mare très élevée, au Déluge; Hondainville, bassin du lavoir; fossés du lavoir de Couvigny, à Fontaines: test érodé par places, très fragile.

+ 9, LIMNÆA vuLGaRIs, C. Pfeiffer.

1821. C. Pfeiffer, Deutschl. Moll., 1, p. 89, pl. 1v, fig. 22.

Ovale allongée, mince, cornée, demi-transparente, roussâtre, striée finement ; spire subaiguë, terminée par un très petit sommet ; quatre tours assez étroits, d’une mé- diocre convexité, séparés par une fine suture, le dernier grand, bombé et allongé ; ouverture piriforme, arrondie antérieurement, aiguë en arrière; bord droit légère- ment arqué; columelle épaisse, assez large, oblique, à peine renflée au milieu, faiblement tordue et seulement lorsqu'elle s'enfonce derrière la convexité de l’avant- dernier tour ; épaississement marginal variable. Hau- teur : 12 à 13 millimètres; largeur : 7 millimètres au plus.

Il y a une liaison incontestable entre celle-ci et les formes précédentes ; mais les caractères spéciaux à chacune d'elles sont constants, bien qu’assez souvent ils subissent de très faibles modifications dans l’une de leurs parties.

Hab. Angy, ruisseau dans les bois; mine aux silex. Les Limnées qui habitent cette région sont ventrues, la spire est élevée, aiguë, le test est siliceux. Lavoirs de Bury : mince, transparente ; Saint-Félix, fossés près de la source Saint-Jean.

10. LimNæA PEREGRA, Muller (Buccinum).

1774. Muller, Verm. Hist., IL, p. 150. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15.

288 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 35. Hab. Mare, à Saint-Leu-Taverny : assez allongée,

corrodée par places. Je dois à M. Tournouer la connais- sance de cette localité.

XX. Genre ANCYLUS, Geoffroy.

4. ANCYLUS FLUVIATILIS, Müller.

1774. Muller, Verm. Hist., Il, p. 201. 4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 55.

Var. A. costatus, Férussac.

Hab. Presque toutes nos rivières. A peine si l’on constate quelques différences de taille. Je n'ai à signaler qu'une variété.

Var. A. costatus, Férussac.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15, 80. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moii. Oise, p. 56.

On trouve cette variété dans l’Epte. À Mouy, sur les pierres et tessons d’un fossé rapide, sortant du Thérain. Il se distingue du type par des stries plus ou moins sail- lantes, partant du sommet à la base.

2. ANCYLUS GiBBOSUS, Bourguignat.

1853. Bourguignat, Journ. Conchyl., vol. IV, p. 186 (Cat. Ancyles).

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 56.

La similitude constante des caractères dans toutes les localités d’où il m’a été adressé, son habitat toujours iden-

289

tique me décident à le conserver comme espèce, On le trouve dans presque toutes nos sources situées à labri de la lumière, et même il se répand au delà, sur les pierres et les cailloux des ruisselets qui en découlent. Souvent le test se recouvre de mousses vertes ou bien, plus rare- ment, il reste parfaitement net, presque transparent, surtout lorsqu'il vit dans l'obscurité.

Hab. Source Saint-Jean, à Saint-Félix. L'espèce y était tellement abondante, qu'elle recouvrait les pierres du fond. Devenue fort rare. Angy, source Saint-Clère, dé- truite par les travaux de maçonnerie. Bury, source très obscure d’un lavoir; au Déluge, point le plus élevé du pays.

3. ANCYLUS LACUSTRIS, Linné (Patella). 1758. Linné, Syst. nat., éd. X, À, p. 785.

4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 56.

Dans les nombreuses localités je l’ai découvert, jamais je ne l’ai vu avec la moindre variation. À peine si l’on peut constater quelques différences de taille.

Hab. Fossés tranquilles des bois d’Angy, de Fourneau, sur les tiges de roseaux. Empruntis de chemin de fer. Les étangs.

OPERCULÉS. Cinquième Famille. ORBACÉS, Lamarck. XXI. Genre CYCELOSTOMA, Draparnaud.

1. CycLosroma ELEGANS, Muller (Nerita).

1774. Muller, Verm. Hist., Il, p. 177. 4855. Baudon. Cat. Moll. Oise, p. 45.

290 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 36.

Var. Albescens ; 20 Maculosa ; Ochroleuca ; Pallida ; Violacea.

Ce Cyclostome varie seulement dans sa coloration ; sa forme et sa taille restent toujours les mêmes. Espèce très commune dans les bois, les haies, sous les pierres, au pied des arbres. Elle préfère les lieux élevés et un peu humides. Au moment des pluies du printemps, on la rencontre en grande quantité sur les branches mortes.

Var. Albescens, Des Moulins (Grisea, Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise). Blanc ou gris pâle mat, avec des traces obscures de macules. La coquille semble avoir perdu son épiderme. Cet état doit tenir au séjour de l’animal qui reste sous une certaine épaisseur de feuilles de hêtre, aux endroits profonds et obscurs de la forèt de Hez.

20 Maculosa, Moquin-Tandon (Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise). Cendrée, avec quelques taches violacées. Les trois premiers tours rougeâtres.

Hab. Cavée de Mérard.

Ochroleuca, Des Moulins (Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise). Jaune d’ocre uniforme pâle, sans taches.

Hab. Un peu partout.

4 Pallida, Moquin-Tandon. Rare variété d’un jaune rosé extrêmement pâle, subtransparente.

Hab. Cavée de Mérard, sous des roches.

Violacea, Des Moulins (Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise). Violet rougeâtre uniforme.

Hab. Bois de Mérard, le long du ruisseau ; dans les haies, près de la Cavée. Rare.

291

XXII, Genre POMATIAS, Hartmann. À. PomaTIAS oBsCURUM, Draparnaud (Cyclost oma).

4805. Draparnaud, Hist. Moll. Fr., p. 59, pl. L, fig. 15. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 57.

Hab. Garenne de Trye, vallée du Réveillon (E. Che- valier).

2. POMATIAS SEPTEMSPIRALE, Razoumoffsky (Helix).

1789. Razoumoffsky, Hist., nat. Jor. I, p. 278. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 37.

Mieux connu sous le nom de C. maculatum, Drapar- naud.

Hab. Même localité que le précédent.

M. E. Chevalier, de Gisors, a trouvé ces deux Pomatias en 4859, vivant sur l'écorce lisse de blancs de Hollande, dans la Garenne de Trye, aux endroits humides, près de la rivière, dans le bois de Bertichère. En 1840, il en recueillit dans les aulnaies, entre Trye et Gisors. L'inon- dation de 1841, causée par les débordements de l’Epte et de la Troëne, a entraîné et déposé des milliers d’indi- vidus de ces espèces que, depuis ceite époque, l’on ne retrouve plus vivantes.

Ordre deuxième. PECTINIBRANCHES. Sixième Famille. PÉRISTOMIENS, Lamarck. XXIL. Genre PALUDINA, Lamarck.

1. PaLzuDiNA vivipaRA, Linné (Helix).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 4, p. 772.

992

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 46 (P. achatina, La- marck). 1862. Baudon., Nouv. Cal. Moll. Oise, p. 38.

Hab. Rivière Oise ; fossés du parc de Plessis-Villette. Commun.

XXIV. Genre BYTHINIA, Gray.

À. ByYTHINIA TENTACULATA, Linné (Helix).

4758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 774. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 16. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p.58.

Var. Marginata, nobis. Opaca, nobhis. Zonala, nobis. Producta, Menke. Alba.

Excessivement commune et abondante. Elle couvre le fond des ruisseaux, fossés, bords des rivières, sur la vase.

Var. Marginala, nobis (1862. Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 58). Test opalin, couleur de corne claire ou jau- nâtre, demi-transparent ; bourrelet blanc marginal, con- tinu, très apparent au dehors.

Fab. Angy, emprunts du chemin de fer, près du passage à niveau.

Opaca, nobis. Petite taille, sans transparence, com- plètement mate, comme décortiquée, rongée par places ; premiers {ours faiblement rosés.

Hab. Marais d’Angy, dans un fossé qui borde la mine aux silex.

Zonata, nobis (1862. Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 58). Bande blanche sur les tours.

295

Hab. Mouy. Rare.

Producta, Menke (1862, Baudon, Nonv. Cat. Moll. Oise, p. 58). Allongée, conique, d'assez grande taille, très encroûtée.

Hab. de Lombardie, à Hondainville.

Alba (1862. Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 38). Entière- . ment blanche. Haë. Bois de Coincourt.

XXV. Genre VALVATA, Muller.

1. VALVATA pisciNaLis, Muller (Nerita).

1774, Muller, Verm. Hist., IE, p. 172. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 16. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moil. Oise, p. 58.

Var. .. Euzonia, Liegler. Umbilicata, Parreyss. Cancellata, nobis. Monstr. .. Scaluris.

Commune dans la vase du bord des rivières et des fossés qui s’y dégorgent. Elle présente quelques variations, suivant les localités. Ainsi, dans l’Epte, les saillies trans- versales de la coquille sont très accentuées. Les stries sont prononcées, chez les individus qui vivent dans un fossé très vaseux, à Nœud (Mouy). Dans les emprunts du chemin de fer, la plupart des Valvées sont lisses et blan- châtres. Les formes dont je vais parler sont plutôt des exceptions que de véritables variétés.

Var. Euzonia, Liegler. Pyramidée ; spire élevée.

Hab. Emprunts du chemin de fer. Un individu.

2% Umbilicala. Parreyss. Dernier tour très large avec un ombilic évasé. ;

9294

Hab. Même localité. |

Cancellata, nobis (PI. X, fig. 5). Stries transversales saillantes, coupées en travers par des stries longitudi- nales, ce qui produit un treillis fort élégant.

Hab. Mème localité. Un individu.

Monstr. Scalaris (PI. IX, fig. 18). Dernier tour com- plètement détaché.

9. VALVATA DEPRESSA, C. Pfeiffer.

C. Pfeiffer. Deutschl. Moll., E, p. 100, pl. 1v, fig. 35.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 16. (V. spirorbis, Draparnaud).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 39 (V. spiror- bis, Draparnaud).

Je ne l’ai trouvée, en petit nombre, que dans les allu- vions de Mouy, à Hondainville. Quelques-unes étaient fraîches, d’autres complètement décolorées.

3. VALVATA CRISTATA, Muller.

1774. Müller, Verm. Hist., Il, p. 198.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 16 (V. Planorbis, Dra- parnaud). |

1863. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 58.

Monstr. Subscalaris.

Très répandue.

Hab. Principalement les petits fossés vaseux remplis de feuilles mortes. Angy, rigoles d'un bois voisin de la Chaussée. Saint-Félix, fossé derrière l’église.

Monstr. Subscalaris (PI. IX, fig. 19). L’extrémité du dernier tour se relève en se détachant.

Hab. Angy.

2 adà

Septième Famille. NERITACÉS, Lamarck.

XXVI. Genre NERITA, Linné. S. G. Neritina, Lamarck.

4. NerirA (NERITINA) FLUVIATILIS, Linné (Nerita).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 777. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 16. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 59.

Coloration très variable. Hab. Les rivières et les grands ruisseaux qui en dé- rivent.

2 ACÉPHALES, Cuvier.

Ordre des LAMELLIBRANCHES, Cuvier.

Huitième famille. NAÏADES, Lamarck.

XXVII. Genre ANODONTA, Lamarck.

1. ANoDoNTA CyGNÆA, Linné (Mytilus).

1758. Linné, Syst. nat., éd. X, 1, p. 706. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 39.

Jusqu'à présent, je n'ai pas rencontré dans le départe- ment le vrai type d'A. cygnæa, mais seulement une forme de forte taille, pesante, gonflée, dont la marge ne présente pas la grande courbure marginale aussi pro-

296

noncée. Elle semble intermédiaire entre A. cygnæa et A. Cellensis.

Hab. Etang d’eau vive, à Cires-lès-Mello. Une autre variété, presque semblable de forme, mais beaucoup plus petite, vit dans un étang de Bailleul-sur-Thérain. On y trouve fréquemment des perles. Un parasite, Lymnocha- ris Anodontæ, ©. Pfeiffer, se rencontre souvent sous le manteau et entre les feuillets branchiaux. Chez ceite espèce, comme chez ses congénères, l’on compterait au- tant de variélés que de lacs, étangs ou rivières, car presque chaque localité amène quelques changements.

2, ANoponTA CELLENSIS, SchrϾter (Mytilus Zel- lensis).

1779. Schræter, Fluss Conch., p. 65, t. IL, fig. 4.

4853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 17.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 39 (A. cygnæa, var. 2).

Dans le Catalogue de 1862, j'ai considéré A. Cellensis comme une variété d'A. cygnæa. En effet, il y a des transitions telles qu’il est parfois difficile de fixer une dé- termination. A. Cellensis est plus étroite, plus allongée, moins épaisse, moins ventrue. Elle n'offre pas la cour- bure marginale caractéristique d’A. cygnæa. Ce bord, au contraire, reste droit et ne se relève que vers l'extrémité postérieure. La coloration, variant suivant le lieu d’ha- bitation, ne peut constituer un bon caractère.

Cette Anodonte est très commune dans nos étangs, elle prospère et elle atteint de belles proportions. On la voit rarement dans les rivières; son test mince, fragile, n’y atteint jamais les dimensions d’un adulte. On la pren- drait toujours pour un jeune âge et cependant elle ne se

297

développe jamais plus. Elle se développe mal dans nos cours d’eau ; en revanche, elle multiplie à merveille dans la plupart de nos étangs. Je possède, des eaux vives du château de Plessis- Villette, un spécimen mesurant 195 millimètres.

Hab. Les étangs de Mouchy-Châtel, de Ponchon, Pier- refonds, Morainval, Fay-sous-Bois, parc de l'ancien chä- teau de Balagny, Bracheux.

5. ANODONTA OBLONGA, Millet.

1855. Millet, Mém. Soc. agr. d'Angers, I, p. 242, CIN ie 4

1853. Baudon, Cat. Mol!. Oise, p. 17.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 594 (A. cy- gnæa, var. 1).

Elle est très voisine d'A. Cellensis, mais ses caractères, constants quoique peu tranchés, l’en séparent. C’est une espèce de taille moyenne, dont le rostre se prolonge sans se relever. Le bord marginal offre une légère courbure régulière.

Hab. Marais de Monch;-la-Ville, fossé d’eau courante.

4. ANODONTA ANATINA, Linné (Mytilus). 1758. Syst. nat., éd. X, 1, p. 706. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 17. 41862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Var. À. Rayü, Drouët. Minor.

Hab. L'Oise, elle n’est pas commune; Froidmont. La plupart de nos cours d’eau. Jamais bien abondante.

298 Var. À. Ray, Drouët.

1852. Drouët, Etude sur les Naïades de France. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18. 1862. Baudon, Nouv. Gat. Moll. Oise, p. 40.

Hab. Marais de Monchy-la-Ville, ruisseau étroit, peu profond. Abondante au moment je la découvris ; éteinte aujourd'hui.

2 Minor. Petite; rostre légèrement arrondi et tronqué.

Hab. de Lombardie, à Hondainville. Grand ruis- seau, à Egypte, confondu aujourd’hui avec l'emprunt du chemin de fer.

5. ANODONTA VARIABILIS, Draparnaud.

1801. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 108.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 17 (A. piscinalis, Nilsson).

1862. Baudon, Nouv. Çat. Moll. Oise, p. 40.

Hab. Bury, dans un étang ; marais de Moineau ; Bail- leul-sur-Thérain; le Thérain. Rare. L'Oise, dans tout son parcours. Rare dans cette rivière et toujours de petite taille. Elle reste mince, fragile et semble avoir un déve- loppement incomplet.

7. ANODONTA PoNDErOSA, G. Pfeiffer. 1895. C. Pfeiffer, Deutsch. Moil., LE, p. 54, pl. 1v, fig. 1-6.

Elle fut découverte, en 1885, dans deux étangs com- muniquant avec le Thérain, à Bury, près Mouy. Ces ré- servoirs furent creusés, il y a environ dix-sept ans; leur profondeur est de { mètre, au minimum. De nombreux individus y naissent et deviennent d’une forte taille. Les dimensions ordinaires sont de 10 à 12 centimètres ; plu-

299

sieurs atteignent 15 centimètres. L’épaisseur, le poids des valves annoncent leur ancienneté, quoique, naturelle- ment, elles soient lourdes. Les animaux ont peuplé rapi- dement les deux étangs et gagné même les fossés par les- quels ils communiquent avec la rivière.

7. ANODONTA COMPLANATA, Ziegler.

1855. Ziegler, in Rossm., Icon., I, p. 112, fig. 68. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18 (A. elongata, Hol.). 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Nous n’avons pas le type d’A. complanata, mais seule- ment l’une de ses variétés ou, du moins, une forme dis- tincte, qui a beaucoup de ressemblance avec elle et que Holandre décrivit sous le nom de A. elongata, en 1856 (Faun. Mosell. Moll., p. 54).

Hab. L’Oise est, jusqu'ici, le seul cours d’eau du dé- partement qui nous ait montré cette espèce, la plus petite du genre, dans notre contrée.

XXVIIL. Genre UNIO, Retzius.

Contrairement aux Anodontes, les Unios recherchent les eaux courantes. I! est rare de les rencontrer dans les étangs qui ne subissent aucune agitation. Malgré tout, ils pullulent quelquefois dans les fossés ou ruisseaux qui se rendent directement aux grands cours d’eau. Leur véri- table domicile, celui ils acquièrent de grandes tailles, ce sont les fleuves ou les rivières.

4. ÜUnio sinuarus, Lamarck.

1819. Lamarck, Anim. sans vert., VE, 4, p. 70. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Je n'avais recueilli dans l'Oise, à Creil, que des valves

500

défraîchies, isolées ou réunies, et je pensais que l’espèce devait exister dans quelque affluent, mais on la trouve positivement dans l'Oise, M. E. Gallé la pêchée vi- vante. L'individu, quoique jeune, prouve par sa présence qu’à un endroit voisin l’on rencontrerait une colonie de cet Unio. Les exemplaires roulés que j'ai rassemblés pré- sentent tous sans exception des dimensions moindres que ceux des autres départements. L’individu un peu jeune trouvé par M. Gallé ressemble beaucoup à un grand U. rhomboideus, et aussi à une petite variété d’'U. sinua- tus, qui vit dans la Garonne (Var. minor, Dupuy).

9, Unio RHOMBOIDEUS, Schrôter.

1779. Schrôter, Fluss Conch., p. 186, p. 11, fig. 5.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18 (U. littoralis, Cuvier).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Hab. Rivière de l'Oise, dans toute son étendue. Il y atteint une forte taille. Rivière Thérain , taille médiocre ; de Lombardie, à Hondainville, petit ruisseau rapide se rendant au Thérain. Le test n’est pas fort volumineux, mais son épaisseur est considérable. Toutes nos rivières.

5. Unio BaTavus, Lamarck.

1819. Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1, p. 178. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Var. Incurvata, nobis; Ü. amnicus, Liegler.

Le type se trouve dans la rivière Oise. Espèce commune dans nos rivières, ruisseaux et fossés qui s’y rendent. Elle

901

se modifie, suivant les localités; mais les caractères spé- cifiques se voient toujours assez facilement. Elle est rac- courcie, allongée, épaisse, mince, plus ou moins gonflée, déprimée. Au de Lombardie, à Hondainville, la partie postérieure, subtronquée, s’encroûte énormément de dé- pôts vaseux. Dans le Trie, à Froidmont, ce même bord est très court et le test est entièrement recouvert d’une couche solide d'hydroxyde de fer. Outre les variations lo- cales, nous avons des variétés intéressantes.

Var. Incurvata, nobis. Très remarquable, allongée, épaisse, bombée:; côté antérieur court, le postérieur allongé, courbe, subdéprimé, assez étroit; marge à peine sinueuse ; rayons verdâtres de l’épiderme un peu effacés. Pas très commune.

Hab. L'Oise.

U. amnicus, Liegler.

1837. ZLiegler, in Rossm., fcon., IE, p. 51, p. 512. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Hab. Vit communément dans le Thérain et ses déri- vés. Dans le fossé Lévèque, cette variété reste fréquem- ment complètement naine, ne dépasse pas 22 millimètres, et porte, au dedans, une marge blanche, large, très . épaisse. D’autres sont déformées, rabougries. Ge vice de conformation pourrait bien être aux pècheurs qui trainent l’épervier à cet endroit.

4. Unio ReqQuiennt, Michaud.

1851. Michaud, Complément, p. 106, pl. xvi, fig. 24. 1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 40.

Var. Rostralis, De Joannis.

502

L’U. Requienii de nos rivières s'éloigne du type de Michaud. Le nôtre est petit, long, un peu effilé en arrière, faiblement sinueux à la marge.

Hab. L'Oise, le Thérain. Outre nos eaux courantes, il habite quelquefois les étangs. À Morainval, il existe une belle variété à nacre rougeâtre. Au de Lombardie, à Hondainville, les individus sont étroits.

Var. Rostralis, De Joannis. Gette variété est à U. Re- quienii ce qu'est la var. incurvata à U. Batavus.

Hab. de Lombardie, à Hondainville. Rare.

Jusqu'ici, Ü. pictorum n’a pas été trouvé dans le dé- partement. Il semblerait qu’il dût habiter la rivière de l'Oise qui communique avec la Seine, mais les recherches n’ont amené aucun résultat. M. E. Gallé, qui pèche en toute saison, ne l'y a jamais vu, et pas une seule valve ne se rencontre au milieu des énormes extractions de gra- viers qui contiennent toute la faune conchyliologique de ce cours d’eau.

5. Ünio Tuminus, Retzius.

4788. Retzius, Nov. Test. gen., p. 17, n°5. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, 41.

Depuis la publication du Catalogue de 1862, M. E. Gallé, de Creil, a pèché, dans certains endroïts de la ri- vière Oise, des quantités énormes d'Ù. tumidus de très grande taille, qui tapissaient le fond du lit, par places. On le trouve aussi, mais de petite taille, dans la rivière Thérain, il est rare.

503 Neuvième Famille. DREISSENADÉS, Gray.

XXIX. Genre DREISSENA, Van Beneden.

1. DREISSENA poLymorprA, Pallas (Mytilus).

1754. Pallas, Reise Prov. Russ. App. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 18. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 41.

On n’a recueilli cette espèce que dans l'Oise, elle est commune. Elle s'attache à tous les corps étrangers, aux coquilles d'Unios vivants ou morts, aux cailloux, aux fragments de bois. Quelquefois elle forme, par la réu- nion d’un grand nombre d'individus, des grappes volu- mineuses. [l est certain que ce Mollusque, qui peuple la Seine, aura pénétré dans l'Oise par cette voie. Au reste, il fréquente constamment les fleuves, les grandes rivières et je ne crois pas qu'il s’étende vers les petits affluents.

Dixième Famille. CYCLADEA, Férussac.

XXX. Genre SPHÆRIUM, Scopoli.

1. SPHÆRIUM soLipuM, Normand. 1844. Normand, Notice sur nouv. Cyclades, p. 6, fig. 5-4.

Cette jolie Sphérie, qui a l’aspect d’une Cyrène, n’a été mentionnée jusqu'à présent, en France, qu’à Valen- ciennes, dans l’Escaut (Moquin). Je lai découverte dans la rivière Oise, à Creil, et, probablement, elle vit dans beaucoup d’autres rivières du nord. Des dragages opérés sur plusieurs endroits peuvent seuls renseigner sur les

504

lieux elle se tient, car les spécimens recueillis, quoique très frais, provenaient des graviers retirés du lit.

9. SPHÆRIUM RIVICOLA, Leach.

1818. Leach, in Lam., Anim. s. vert., vol. V, p. 558. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 19. 1862. Baudon- Nouv. Cat. Mol]. Oise, p. 41.

Hab. Rivière Oise, dans tout son parcours. Peu abon- dante. Je doute que les autres cours d’eau du départe- ment nourrissent cette espèce, qui se tient surtout dans les couches de limon reposant sur un fond de gravier.

5. SPHÆRIUM CORNEUM, Linné (Tellina).

1758. Linné, Hist. nat., éd. X, 1, p. 678. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 19. 14862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 41.

Var. Major; 2 Uycl. nucleus, Studer; Isocardioides, Normand.

Hab. Mares, fossés, tourbières. Toutes les eaux sta- goantes sont habitées par cette espèce, qui diffère de S. rivale, avec laquelle on la confond facilement.

S. corneum est subovalaire, tandis que l’autre espèce a une forme subquadrangulaire bien accentuée. Ses di- meusions peuvent varier suivant la profondeur de l’eau et la composition du fond. Un lit très vaseux est bien dis- posé pour nourrir nne population nombreuse. S'il est sablonneux, il est rare d'en rencontrer. Elle abonde dans certaines lourbières, et leur exploitation actuelle montre de véritables bancs subfossiles qui se sont accumulés de- puis longtemps.

505 Var. Major. Très grande, solide, bombée, à som- mets arrondis, un peu proéminents. Hab. Anciennes tourbières de Balagny. Ancien étang de Fillerval; presque tous les individus de cette dernière localité portent un sillon médian plus ou moins prononcé.

Nucleus (C. nucleus, Studer).

1820. Studer, Kurz. Verzeichn., p. 95. 1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 19. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 41.

Petite, gonflée, très arrondie, vivant dans les mêmes lieux que le type et cependant toujours distincte.

Hab. Fossés des bois de Coincourt, des marais de Moi- neau, des bois de Fourneau, d’Angy.

Isocardioides, Normand, in litt. (1849, teste Gassies). 1849. Gassies, Moll. Agenais, p. 205. Cyel. rivalis,

var. 8. isocardioides.

C'est une variété de S. corneum et non de S. rivale. Complètement sphérique : 12 millimètres 1/2 de haut sur autant de large et 11 1/2 d'épaisseur ; sommets bombés, arrondis.

Hab. Ancien étang, maintenant desséché, à Fillerval ; ancien trou à tourbe, à Balagny. Très rare.

k. SPHÆRIUM RIVALE, Müller (Tellina).

4774. Muller, Verm. Hist., I, p. 202.

1855. Baudon, Cat. Mol!. Oise, p. 19.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. #1 (OC. cornea, var. 2).

Voisine de la précédente, cette espèce en diffère par uu habitat tout à fait opposé. On ne la voit jamais que dans l’eau courante, dans le fond ou sur le bord de ruisseaux,

21

2 1606: == même rapides. Elle s’y multiplie tellement que, dans quelques places, la passoire de pêche est presque pleine en un seul coup. Parfois, on la trouve dans la vase, au bord des rivières ou des fossés qui y communiquent. Elle habite aussi les tourbières, quand elles ont de l'écoulement.

5. SPHÆRIUM LACUSTRE, Muller (Tellina).

4774. Müller, Verm. Hist., IT, p. 204.

4855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 19 (Cycl. caliculata, Draparnaud).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, 42 (Cycl. lacus- tris, var. caliculata).

L'espèce que j'avais désignée sous le nom de C. calicu- lata dans les précédents Catalogues est S. Terverianum, Dupuy. J'ai trouvé plus tard le S. lacustre dans un fossé très fangeux, de Mouy à Hondainville. La coquille est d’une minceur excessive. Bois de Fourneau, mêmes con- ditions. Rare.

6. SPHÆRIUM TERVERIANUM, Dupuy (Cyclas).

1849. Dupuy, Cat. extram. test., p. 87.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p.19 (C. caliculata, Drap.).

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 42 (C. lacustris, var. caliculata).

M. Tournouër trouva, dans une mare, à Aumont, des S. Terverianum de fortes dimensions. Je l’ai pêché à Bé-

hncourtel, près Clermont. Elle habitait la vase infecte d’un petit lavoir.

Moquin-Tandon fait de cette Sphérie une variété de S. Ryckholtii, Normand. Elles diffèrent essentiellement. Cette dernière est déprimée fortement, vers la marge. Il y a plus d'inégalités dans les contours. Le sommet très

307

saillant, s'incline fortement sur le côté antérieur qui est très court. S. Terverianum a ses côtés presque égaux. Le sommet est petit, peu élevé relativement, légèrement in- cliné en avant.

XXXI. Genre PISIDIUM, Pfeiffer.

Depuis la publication de l’Essai monographique des Pisidies françaises, en 1857, j'ai continué l'étude du Genre. Des recherches suivies, de nouvelles et abondantes communications m'ont permis de rectifier quelqueserreurs, qui ne me sont pas toujours imputables, de signaler des varictés et même de décrire une espèce, inconnue jusqu'ici.

Sans doute, avec les Pisidies, comme avec beaucoup d’autres Mollusques, il est fort aisé de sacrifier largement à la passion du nobis, car, fréquemment, un type varie dans une localité, de façon à tromper l'observateur et à lui laisser prendre pour une forme nouvelle de simples modifications accidentelles. Il faut donc user d’une très prudente réserve et examiner longtemps un grand nombre d'individus de plusieurs contrées avant d’alourdir sa con- science de créations qui grossissent les Catalogues, d'abord, et, ensuite, la synonymie, sans aucun profit.

L’Essai monographique comprend huit espèces de Pisi= dies. La Revue des sciences naturelles de Montpellier en publia, en 1872, une neuvième que je nommai P. Du- brueli. J'ajoute le P. pulchellum, que je crois de- voir regarder comme espèce et non comme variété ; ce qui porte à dix la totalité des Pisidies découvertes en France, jusqu’à ce jour. Je ne fais pas entrer on ligne de compte P. Moitessierianum, Paladilhe, qui a été créé (m'a dit son auteur lui-même) sur un unique individu Jeune, et qui, par conséquent, n'offre aucune certitude.

9508

J'ai recueilli dans l'Oise neuf types. Probablement le P. conicum, qui habite les eaux du nord, sera découvert ultérieurement. De toutes les Pisidies françaises, c'est la seule qui nous manque. En voici l’'énumération :

P. obtusale; P. pusillum ; P. nitidum; P. Du- bruelianum ; P. roseum; P. Casertanum ; P. pul- chellum ; P. amnicum; P. Henslowanum.

A. lrigonata.

A. PisipiuM oBTUSALE, C. Pfeiffer.

1821. C. Pfeiffer, Deutschl. Moll., F, p. 125, pl. v, fig. 21-22. |

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pisidies fr., p. 18, pl. t, fig. E.

Var. tumefacta, nobis. & 32. Var. B, Jenyns.

On trouve quelques représentants de cette variété con- fondus avec le type. Elle est trigone, extrèmement ven- true, à marge très obtuse. Je lui donne le nom de tume- facta, qui la caractérise bien.

Le test de P. obtusale est toujours encroûté de limon ou d'une couche très adhérente de fer hydroxydé. Elle habite les rigoles ou eaux stagnautes mais claires, à fond de boue épaisse, remplies de détritus végétaux ou de pu- rées ferrugineuses. Elle se tient aussi entre les racines des herbes qui croissent en ces endroits. Peu commune.

Hab. Angy, fossé fangeux et très ferrugineux des ma- rais. Mème pays, aux Canges. Coinconrt, près Mouy; fossé vaseux près de l’abreuvoir. Bois de Fourneau, fossé dont le fond se compose de feuilles pourries. Balagny , fossé près des usines; fond bourbeux.

\

509

B. Orbiculata.

2, Pisinium pusizzum, Gmelin (Tellina).

1788. Gmelin, Syst. nat., p. 5251. 1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 20, pl. r, fix. C. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 42.

Les var. quadrilatera et alligata appartiennent à P. ro- seum et non à P. pusillum.

Plus commune que P. obtusale. Les limons ferrugi- neux en contiennent parfois en nombre considérable. Elle préfère les sources fangeuses, la vase ou les fossés ombra- gés, entre les feuilles décomposées. Jamais elle n’habite une eau profonde; quelques centimètres de liquide lui suffisent et je l’ai même trouvée dans des fossés contenant seulement des débris végétaux très mouillés. Presque tou- jours, cette petite espèce a ses côtés semblables, de façon que l’antérieur se distingue difficilement du postérieur. Cependant, quelques individus dérogent à cette règle et sont un peu plus allongés en avant.

Hab. Carville, près Hermes ; source Friancourt, typi- que. Angy, rigoles des bois, très encroûtée de rouille. Brivois, dans un ruisselet ; colline de calcaire pur, fond de gravier. Extrèmement petite.

3. PISIDIUM NITIDUM, Jenyns.

1853. Jenyns, Monogr. Cycl. in Trans. Cambridge, IV, p. 504, pl. xx, fig. 7-8.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 20.

1857. Baudon, Ess. Mon. Pis. fr., p. 25, pl. 1, fig. #.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 42.

Var. striatissimua, nobis.

510

Il est rare de rencontrer cette espèce dans une eau dor- mante. Les plus beaux types habitent les ruisseaux bien clairs, sous une couche mince de limon, principalement au pied des plantes aquatiques. Jamais je ne la vis dans les eaux profondes.

Hab. Ruisseau d'Angy, sur la chaussée. Carville. Mouy.

Var. striatissima , nobis. Semblable au type mais avec des stries transversales profondes.

Hab. Fossé, au pont de Perelles. Saint-Jean-du-Vivier, eau courante, sortant des étangs.

4. Pisiium DuBruELt, nobis.

4872. Rev. Sc. nat. Montpellier, t. I, 1, p. 50, pl. 11, fig. 1-4, et tirage à part. 1884, P. Dubruelianum, nobis.

Je change le nom de Dubrueli en celui de Dubruelia- num afin de me conformer à la règle. J’ai dédié l’espèce à M. Dubrueil, mais il ne l’a pas découverte.

Voisine de P. nitidum et aussi brillante, elle s’en dis- tingue par une taille double, par un gonflement des val- ves prononcé, surtout vers les sommets, qui sont un peu élevés et arrondis. Les stries transversales sont de deux espèces : les unes, bien marquées, s’espacent régulière ment, et, entre elles, il en existe de plus fines. Puis, avec une très forte loupe et une excellente lumière, on aperçoit des stries longitudinales extrèmement tênues, formant par leur entrecroisement avec les transversales un treillis d’une finesse excessive. Ce réseau peut se pré- senter sur toute la surface ou seulement sur quelques portions, car les stries longitudinales sont assez souvent demi-effacées et ce caractère vient alors à manquer.

511

L'animal a le siphon cylindrique. Celui de P. nitidum est toujours en éventail ou infundibuliforme. L’on n’au- rait pu confondre P. Dubruelianum qu’avec celui-ci, mais nous trouvons des différences bien suffisantes pour les sé- parer. Des individus moins gros mais absolument iden- tiques m'ont été adressés du mont Canigou (Pyrénées- Orientales).

Hab. J'ai trouvé cette belle espèce à Saint-Félix, près du bâtiment de la laiterie, dans un fossé d’au moins 60 centimètres de profondeur, à fond vaseux, à eau renou- velée lentement, et situé auprès d’un bois que ne pénètre jamais le soleil.

C. Tetragona.

5. Pisinium RosEuM, Scholtz, 1845.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 20 (P. Gassiesianum).

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p.26, pl. 1, fig. EF. F (P. Gassiesianum).

1860. Baudon, Rectification in Journ. Conchyl., p. 479.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 42.

Var. gibbosa, nobis.

D’après les affirmations d’un conchyliologiste de va- leur, j'avais cru devoir rapporter cette Pisidie à P. Gas- siesianum , quoique la forme quadrilatère de P. roseum ne concorde pas avec la description et la figure de Dupuy. J’ai donc commis une erreur, que j'ai, du reste, rectifiée dans le Journal de Conchyliologie (1. c.). C’est une Pisi- die très facile à reconnaître. Elle est aussi brillante que P. nitidum, avec laquelle elle vit assez fréquemment. L'on rencontre sans doute des individus dont les contours sont arrêtés moins nettement et s’arrondissent aux angles,

A

mais c'est exceptionnel et l’on distingue toujours l'espèce à sa forme quadrilatère qui ne manque pas. Le foie rou- gedtre a la même coloration que chez les P. nitidum et Dupuyanum.

Hab. De Fourveau à Perelles, petit fossé très ferrugi- neux. Coincourt, rigole d’eau claire près des jardins. Angy, aux Canges. Boisicourt, dans une purée de fer hydroxydé. Thury, au pied de Château-Thierry. Assez dis- séminée, mais rarement en grand nombre.

Var. gibbosa, nobis. Très petite, gonflée surtout aux sommets, que la caliculation prononcée permettrait de . confondre avec P. obtusale.

Hab. Source boueuse, à Cailloël, près des ruines d’une ancienne tour, au milieu des bois.

D. Ovata.

G. PisipirumM CASERTANUM, Poli (Cardium).

1791. Poli, Test, Sic., [, p. 85, pl. xvi, fig. 1.

1853. Baudoni, Cat. Moll. Oise, p. 19.

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 30, pl. 11, fig. C. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

Var. . . P. limosum, Gassies ; 2% P, lenticulare, Normand; P. cinereum, Alder; P. caliculatum, Dupuy. Monstr . : P. sinuatum, Bourguignat.

Il n’est pas, en France, de région cette espèce ne vive. On la trouve depuis le nord jusqu'aux départements les plus méridionaux, dans les sources, les ruisseaux, les fossés, sur le bord des rivières, les lacs. même situés à de grandes altitudes (lac d'Oncet, 2,200 mètres ; le mont

015 0—

Canigou). En conservant toujours ses caractères spéci- fiques, il est évident qu’elle doit subir de fréquentes va- riations, en raison de la diversité des milieux, et, de toutes les espèces du genre, c’est elle, en effet, qui pré- sente le plus de protéisme dans la forme, les dimensions et l'épaisseur. Souvent, des myriades de ces Pisidies, pe- tites mais adultes, couvrent le fond des rigoles, sans jamais atteindre de plus fortes proportions, et, dans un fossé voisin, la même espèce arrive à un développement relati- vement considérable.

Hab. J'ai récolté le type à Saint-Félix, source près la ferme Millet. Route de Bury à Liancourt, dans un ruis- seau. Forêt de Hez, source la Verrière. Balagny, ruisselet.

Var. P,. limosum, Gassies.

1849. Gassies, Moll. Agenais, p. 206, pl. 11, fig. 20.

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pisid. fr., p. 51, pl. n, fig. H.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moil. Oise, p. 45.

Cest, pour ainsi dire, la miniature du P. lenticulare, Normand.

Hab. Mérard, fossé ferrugineux ; test encroûté de Hi- mon noir. Boisicourt, fossés fangeux. Angy, Buteaux, Thury, Bethencourtel, rigole très ferrugineuse.

Var. 2 P. lenticulare, Normand.

1844. Normand, Not. nouv. Cyel., p. 8, fig. 7-8.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 19.

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pisid. fr., p. 50, pl. n, fig. D.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

Hab. Source à Foulangues ; grande taille, Source Ro- tard, à Châteaurouge.

314 P. cinereum, Alder.

1857. Alder, Cat. Northumb. Suppl.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 19.

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 54, pl. 11, fig. 1. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

Taille moindre et plus déprimée que P. lenticulare. Elle ne constitue pas une bonne variété.

P. caliculatum, Dupuy.

1847. Dupuy, Hist. Moll. Fr., p. 684, t. XXX, fig. 4.

1357. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 54, pl. 11, fig. B.

14862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45, var. 7.

Assez globuleuse, à sommets enflés et caliculés, très rap- prochée du type par sa forme. La caliculation est acciden- telle et se trouve quelquefois chez P. pulchelium.

Hab. Noailles, dans un fossé voisin d’un lavoir.

7. PISIDIUM PULCHELLUM, Jenyns.

4852. Jenyns, Monogr. G. Cyclas et Pisidium, Trans. Phil. Cambridge.

1851. Traduction du même, in Journ. Conchyl., p. 415, pl. xur, fig. 6-10.

1855. Baudon. Cat. Moll. Oise, p. 20 (P. Casertanum).

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 55, var. F, pl. ux, fig. B.

1862. Baudon, Nouv. Cat. M6ll. Oise, p. 45 (P. Caserta- num, var. pulchellum).

Var. planulata, nobis.

L'affinité qui existe entre P. Casertanum et P. pulchel-

A

lum m'avait décidé à ne pas les séparer et à regarder

315

celle-ci comme variété de la première. Aujourd’hui, ce- pendant, je crois qu'il vaut mieux en faire deux formes spécifiques distinctes. L'étude des types anglais et celle d'exemplaires venus de nombreux points de la France m’obligent à modifier mon opinion. Partout, j'ai retrouvé le P. pulchellum avec ses caractères, semblables, ou peu s’en faut, à ceux de l’auteur anglais.

Coquille petite, pas très inéquilatérale, subdéprimée, à peine transparente; côté antérieur un peu plus allongé que le postérieur, arrondi ; bord marginal régulièrement courbe ; sommets obtus ; stries extrêmement fines, régu- lières, parfois assez profondes : 5 1/2 à 4 millimètres. Elle dépasse rarement cette mesnre.

Hab. Marais de Moineau, fossé d’eau très claire. Ma- rais d’Angy, Fay-sous-Clermont, source et ruisseau. Boi- sicourt, ruisseau près du pont. Typique dans ces localités.

Var. planulata, nobis.

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p, 51, pl. nn, fig. C. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45 (P. Caserta- num, var. 6).

Coquille très déprimée, presque équilatérale, striée très finement, le plus souvent cristalline, subtransparente, jaunâtre ; partie antérieure un peu plus allongée; som- mets effacés ; courbe marginale régulière.

Elle ne vit que dans les sources limpides. Les eaux qui en découlent peuvent en contenir par exception. Je lai reçue des Vosges, des Basses-Pyrénées, de plusieurs ré- gions complètement différentes , et toujours la désignation d'habitat était : source ov fontaine.

Hab. Hondainville, source dans les bois. Monchy-la- Ville, source Germain-Lefèvre. Saint-Félix, source Saint- Jean. Foulangues, source Thomas. Brivois, source cal-

916 caire des coteaux, très petite. Dury-Saint-Claude, source du Bosquet ; le fond de cette source dallé est recouvert d’une couche de limon graveleux des plus faibles et d’une fort minime quantité d’eau très pure. Les Pisidies, en petit nombre, sont cristallines, brillantes, transparentes, très déprimées, d’un beau jaune clair.

8. Pisinium AmnicumM, Müller (Tellina).

1774. Muller, Verm. Hist., I, p. 205.

1853. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 49.

1857. Baudon, Ess. Monogr., Pis. fr., p.37, pl. 1, fig.G. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

Cette espèce recherche les eaux courantes, le bord des rivières, presque à la surface de la vase, les ruisseaux même rapides. Je ne l'ai jamais vue dans d’autres condi- tions, et si, parfois, elle hante les fossés ou les étangs, l’on remarquera que ces réservoirs sont toujours en com- munication avec un ceurs d’eau et qu’elle reste toujours vers leur embouchure. Jusqu'à présent, je n’ai pas ob- servé, ici, de variétés. C’est le même type, avec quelques différences de taille et de solidité. Les spécimens de l'Oise sont grands et épais. Les stries ont une profondeur supé- rieure, comme chez ceux des fleuves. Dans le Thérain, le fossé Lévêque , à Bury, cette Pisidie n’a pas une struc- ture aussi robuste. Le ruisseau rapide du Mesnil, le de Lombardie, à Hondainville, le ruisseau torrentiel décou- lant des étangs de Saint-Jean-da-Vivier, le large fossé d’Arrêt, les fossés des prairies se rendant au Thérain, ren- ferment tous le P. amnicum, en plus ou moins grande quantité. |

L'on peut confondre le jeune âge avec P. Casertanum, mais, en observant la disposition des stries transversales,

, 9517

on remarquera toujours sur P. amnicum, même jeune, des stries très fines, interposées entre les plus saillantes. En outre, les charnières sont différentes.

E. Cuneaia.

9. Pisiprom HENxsLow:anuM , Sheppard (P. Hens- lowanum, Moquin).

1825. Sheppard, Descr. Brit. Shells. in Trans. Lin., XIV, p. 149.

1855. Baudon, Cat. Moll. Oise, p. 20.

1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 45, pl. iv, fig. F.

1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

Var. Inappendiculata, Bourguignat; P. Dupuyanum, Normand ;

P. pallidum, Gassies ; 4 P, Jaudouinianum, Gassies.

Le type n’est pas très commun. Je l'ai pêché sur le bord des ruisseaux, rivières, fossés. Ses variétés ne vivent pas généralement dans les mêmes conditions et la plupart préfèrent les fossés, les rigoles, les flaques alimentées par des sourçaiiles. Il y à une connexion intime et une gra- dation remarquable entre le type et ses dérivés. Presque toutes les variétés de cette espèce sont représentées chez nous.

J'ai recueilli P. Henslowianum, absolument conforme à celui que Jenyns décrit, dans le ruisseau d’eau vive de l’Allée des Soupirs, confondu avec les emprunts du che- min de fer; dans la vase du trie, à Froidmont; vase des bords du Thérain.

Var. Inappendiculata, Bourguignat, Amén. Malac., p. 51.

518 Absolument semblable au type, mais sans appendices. On la rencontre avec le type et souvent sans mélange. Hab. Thury, fossé courant du lavoir. Boisicourt, fossé très ferrugineux. Le trie, à Marguerie. Emprunts du che- min de fer.

2 P. Dupuyanum , Normand.

1854. Normand, Coup d'œil sur les Moll. Fam. Cycl., p. 5. 4857. Baudon, Ess. Mon. Pis. fr., p. 45, pl. 1v, fig. G. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

C’est un diminutif de var. inappendiculata, un peu plus oblique, à sommets subaigus.

Hab. Commune dans les fossés très ferrugineux. Cail- loël, source boueuse au milieu des bois (subvar. minima); Boisicourt. De Fourneau à Perelles. Angy, .canton des Féces, source et ruisselet. Angy, aux Canges. Saint-Jean- du-Vivier, fossé courant près de l'étang.

P. pallidum, Gassies, Descr. Pis. Aquit., pl. 1, fig. 10. 1857. Baudon, Ess. Monogr. Pis. fr., p. 45, pi. 1v, fig. H.

Inappendiculée comme les précédentes, petite, très oblique, pâle: côté antérieur légèrewent prolongé.

Hab. Monchy-la-Ville, source et flaques de l’abreuvoir. Marais d’Angy, fossés vaseux d’eau courante.

4 P. Jaudouinianum, Gassies, Descr. Pis. Aquit., p. 45, pl. ni, fig. 2.

1857. Baudon, Ess. Monog. Pis. fr., p. 45, pl. 1v, fig. 5. 1862. Baudon, Nouv. Cat. Moll. Oise, p. 45.

Variété de forte taille, oblique, gonflée, obèse, solide; côté antérieur un peu prolongé ; sommets obtus.

Hab. Embouchure des fossés dans le Thérain. Source du Mesnil.

319

Des monstruosités trouvées dans le département de l'Oise.

La monstruosité est une déviation de la forme normale de l'animal ou de son enveloppe. La transposition d'or- ganes, ou leur absence, constitue également une mons- truosité, de même qu’un changement dans la direction dextre et sénestre. Il ne faut pas la confondre avec la dif- formité âccidentelle, qui peut varier à l'infini.

Le Mollusque ou sa coquille peuvent être albinos; cette exception a lieu avec ou sans déformation. Elle ne se classe pas parmi les monstruosités, mais dans les ano- malies.

Chez les Mollusques Céphalés, la coquille présente les monstruosités suivantes :

Scalaire. Les tours de spire se superposent en s'élevant verticalement, les uns au-dessus des autres, et se détachent en totalité ou en partie.

2 Scalaroïide. Les tours de spire forment une spirale régulière, affectant la disposition scalaire, sans que cha- cun d’eux soit détaché en totalité ou en partie. La coni- cité exagérée de certaines coquilles est une tendance à cet état.

Le test discoide, comme celui des Planorbes, a quelque- fois une spire qui s'élève, au lieu de s’enrouler dans le même plan.

J'ai va un Arion rufus dont l'orifice respiratoire était sénestre au lieu d’être dextre.

Des coquilles ont leur spire dirigée à droite ou à gauche, à l'inverse de la disposition normale de l'espèce.

L'on rencontre aussi des individus d’une taille insolite, soit par la grosseur, soit par l'exiguité. [ls ne prennent pas place dans ce cadre.

520

Chez les Acéphales, les monstruosités consistent en an sillon droit ou oblique aboutissant à une sinuesité de la marge.

On a bien cherché à expliquer la cause des anomalies que je viens de signaler. Aucune des théories émises n'est satisfaisante. La plupart sont le résultat de l'imagination et ne s'appuient pas sur des observations vraiment scien- tifiques. Il est donc plus rationnel d’enregistrer les di- verses formes sans commentaires, en attendant mieux.

Je vais passer en revue, par ordre, les espèces qui, dans notre département, ont présenté des anomalies.

Arion rufus, Linné. Orifice respiratoire sénestre; 2 Jaimax lœvis, Müller. Atentaculée ;

Succinea putris, Linné. Scalaroïde (PI. 1x, fig. 5); 4 Helix rotundata, Muüll. Albinos:

H. hortensis, Müll. Scalaroïde (PI. vus, fig. 1);

I. pomata, Linné. Scalaire (PI. vi, fig. 5);

H. pomata, Linné. Scalaroïde,

À Saint-Jean-du-Vivier, j'ai vu deux fois, à vingt-cinq ans de distance, presque au même endroit, la monstruo- sité scalaire de cette dernière espèce. La monstruosité scalaroïde, à spirale conique, sans disjonction, a été trou- vée par M. F. de Vuillefroy, à Fillerval. Le test est épais, très calcaire, désépidermé.

Je mentionnerai des déformations accidentelles fort cu- rieuses. L'une, recueillie à Châteaurouge, est conoïde. Elle a subi une dépression, le long de la spire et de la su- ture. L'accident se produisit à la naissance du troisième tour et se continua jusqu’à l'ouverture, qui est rétrécie et légerement quadrangulaire (PI. VIIL, fig. 6).

Chez un autre individu de même espèce, la coquille petite, épaisse, reste tout à fait normale, mais l’accroisse-

NEO = ment continuant, un second péristome s’est enté sur le

premier, en sen détachant, de sorte que la coquille a deux péristomes emboîtés l’un dans l’autre (PI. VII, fig. 7).

8. Helix hispida, Linné. Scalaroïde (PI. IX, fig. 7); 9. H. hispida, Linné. Sénestre (PI. IX, fig. 8); 40. EH. ericetorum, Müller. Pyramidée (PI. IX, fig. 9); 11. Æ. ericetorum, Müller. Subscalaire (PI. IX, fig. 10); 12. Ferussacia subcylindrica, Linné. Albinos. 15. Planorbis corneus, Linné. Scalaire (PI. X, fig. 2); 14. P. corneus, Linné. Scalaroïde (PI. X, fig. 5); 15. P. corneus, Linné. Disjoint (PI. X, fig. 4).

Je m’étendrai sur le cas d’albinisme et les monstruo- sités de ce Planorbe, que je recueillis dans la même ré- gion. Ces anomalies avaient déjà été signalées par plusieurs auteurs : ainsi, en 1854, A. Barbié (Cat. méth. oll. Côte-d'Or, p. 31) décrit une monstruosité scalaire sem- blable à l’une des miennes; à la page 54, il cite une va- riété albinos, trouvée dans le canal, à Dijon. Gassies (Cat. rais. Moll. Gironde, 1859, p. 48, 91) mentionne éga- lement une varicté C. alba de P. corneus, trouvée à Bel- leville, par Jaudouin. En juillet 1858, je publiai, dans le Journal de Conchyliologie (vol. VIE, p. 510-516), une Note : Cas d'albinisine et de moustruosité scalaire du Pla- norbe corné.

Depuis la publication de cette Note, j'ai recueilli, aux environs du premier endroit, diverses monstruosités de ce Planorbe, simplement albinos, albinos et scalaire tout à la fois, à tours complètement détachés. Les autres Mol- lusques aquatiques du même fossé, malheureusement comblé aujourd'hui, avaient absolument échappé à ces altérations.

Voici les diverses anomalies que j'ai observées :

22

ee nes

Premiers tours obliques, recouverts en partie par le dernier (PI. X, fig. 2), qui a de la tendance à s’isoler des précédents.

2 Les premiers tours sont encore obliques. Au niveau du troisième existe une ligne brune, indiquant un arrêt d’accroissement. Puis, à partir de là, le dernier tour se détache, s’isole, n’adhère plus aux autres, tout en suivant la direction normale et en restant dans le plan (PI. X, fig. 5).

Coquille normale. Au troisième tour, le suivant s'éloigne totalement du plan, se comprime, s’écarte de l’axe. Le test ressemble à un cor de chasse (Var. das- juncta) (PI. X, fig. 4).

4 Premiers tours obliques, se cachant sous le pénul- tième, Le dernier se relève, se détache et s'élève au- dessus des autres en rentrant dans l'axe (PI. X, fig. 5).

»° Compiètement scalaire. Le dernier tour se contourne en spirale régulièrement et masque les précédents (PI. X, fig. 6).

La disjonction des tours a constamment lieu, du troi- sième au quatrième. Les premiers s’enroulent régulière- ment sans se séparer, même en affectant une disposition oblique.

16. Planorbis vortex, Linné. Subscalaire ;

47. P. vortex, Linné. Concave ;

18. P. complanatus, Linné. Subscalaire ;

19. P. complanatus, Linné. Trochiforme ;

20. P. complanatus, Linné. Albinos ;

21. Limnæa truncatula, Müller. Pyramidée (PI. IX,

fig. 15) ;

22. L. ovata, Draparnaud. Sénestre (PI. IX, fig. 46);

25. L. inlermedia, Lamarck. Subscalaire (PI. IX,

fig. 17);

3525 24. L. intermedia, Lamarck. Albinos ; 25. Valvata piscinalis, Muller. Scalaire (PI. IX, fig. 18); 26. V. crastata, Müller. Subscalaire (PI. IX, fig. 19); 27. Pisidium sinuatum, Bourguignat. Sinuée (Journ. Conchyl., vol. LIL, p. 49, pl. I, fig. 6-10, 1852).

Le département de l'Oise renferme donc 139 espèces, dont une douteuse (Helix terrestris), distribuées dans 91 genres. [l est probable que ce chiffre augmentera en- core par suite de nouvelles recherches.

Genres. Espèces. Genres. Espèces. Amon LH LIL. Ve 7 Planorbis. . . . . 10 Étmas A L2. 8 Physd ini EE 2 destacellas 512 Le l Limnæa. . . . .. 9 Nitro OL Ancyins, 4111 5 Succinea.. . . . . . 6 Cyclostoms. . . . 1 Lonitées 2. L 19 Pomatias. Lot? li (ET MANIERE 21 Paludina: hu LA Bulimus. "#10. 4 Bythinia.l tien 214 CROTAEUS . . : = : Walvataillit es DURS 3 Hérussacla: : 14... 1 Neritina. .:: %.1. | Cæcilioides.. . . . . 1 Anodonta. . . . . 8 BUDAN 0, us 5 Ünuo rer + 5) Merteon se 1.0). 7 Dreissena. . 1 BARRE Mr | Sphærium. .... 6 Cao 4}: . . à . 4 BIsIdIUm 20.4 49

024

RECTIFICATION D'ERREURS

DES CATALOGUES DE 18535 ET 1862.

Catalogue de 1855.

Arion subfuscus? Draparnaud A. hortensis, Fé- rUSSaC ;

Limax marginatus, Draparnaud L. arborum, Bou- chard ;

L. sylvaticus, Draparnaud L. arborum, var.;

Succinea arenaria, Bouchard —S. oblonga, var. Lu- tetiana ;

Ancylus, 80 A. costatus, Férussac;

Valvata spirorbis, Draparnaud —V. depressa, Pfeiffer;

Cyclas caliculata, Draparnaud Sphærium Terve- rianum, Dupuy;

Pisidium, 40 P, Casertanum, Poli ;

P. Gassiesianum, Dupuy P. puichellum , Jenyns, Var. ;

P. Normandianum? Dupuy—P. roseum, Scholtz, var. ;

P. fontinale, Draparnaud P. Henslowanum, var. Dupuyanum, Normand.

Catalogue de 1862.

Arion fuscus, Müller A. hortensis, Férussac;

A. subfuscus, Draparnaud À. rufus, Linné, var.;

À. albus, Muller A. tenellus, \üller, décoloré ;

Limax sylvaticus, Draparnaud L,. arborum, Bou- chard :

Succinea putris, var. intermedia S. putris, var. Ferussina, Moquin ;

Ead. var. minima S. putris, junior ;

525 Succinea Pfeifferi, Rossmässler, var. aperta, nobis = S$S. Baudoni, Drouût, adulte ; Zonites nitidulus, Draparnaud Z. subnitens, Bour- guignat ; 90 Limnæa Trencaleonis, Gassies L. ovata, Drapar- naud, difforme ; 40° Valvata spirorbis, Draparnaud —V. depressa, Pfeiffer; 44° Cyclas lacustris, var. caliculata, Draparnaud Sphærium Terverianum, Dupuy ; 42° Pisidium pusillum, Jenyns, var. quadrilatera, nobis —= P. roseum, Scholtz ; 15° P. roseum, var. Baudonianum, de Cessac P. ro- seum, de forte taille, non P. Baudonianum. AB.

Note sur les caractères et le véritable habitat de l’Heiix aimophila,

Par H. CROSSE.

L’Helix aimophila, espèce décrite, en 1859, dans la Revue et Magasin de Zoologie (4), a été, au point de vue de son habitat. l’objet de deux erreurs successives. L’au- teur qui l’a créée, M. Bourguignat, la cite comme habi- tant « les contrées montueuses des Abruzzes, dans le « royaume Napolitain ». Nous considérons cette indica- tion comme complètement erronée et nous pensons que V'H. aimophila n'existe pas en Italie, où, d’ailleurs, sa présence n’a été signalée par aucun des nombreux natu- ralistes italiens, qui, depuis quelques années, s'occupent

(1) Rev. et Mag. de Zoologie, 12, 1859, et Amén. Malac., vol. IL, p. 136, pl, xvu, fig. 14-16, 1860.

9326

avec tant d’activité de rechercher les Mollusques terrestres et fluviatiles appartenant à la faune de leur pays, et qui n'auraient pas manqué de retrouver une espèce relative- ment aussi grosse que celle-là, si elle avait réellement existé chez eux.

D'autre part, M. le W. Kobelt, en décrivant, l'an dernier (1), sous le nom de var. Tchihatcheff, une variété de l’H. aimophila dont nous lui avions donné un exem- plaire et qui distinguait de la forme typique par la pré- sence, sur le dernier tour de spire, de cinq fascies d’un brun marron, a commis une confusion, relativement à l'habitat exact de l’espèce en question.

Il a dit qu’elle avait été trouvée près de Biredschik, entre Alep et Urfa, sur l’Euphrate supérieur, alors que c'est, en réalité, aux environs de Biledjik (Biledschik, sur les cartes allemandes), près Brousse, dans la province du même nom, en Asie Mineure, que M. C. Jelski, naturaliste polonais, a recueilli la forme typique et la variété Tchi- hatcheffi, que nous possédons, toutes deux, dans notre collection. |

L'Helix aimophila est donc une espèce de l’Asie Mi- neure, qui vit à peu de distance de la mer de Marmara et qui appartient à la faune de la partie N.-0. de la Turquie d'Asie, et non point à celle de la région S.-E., comme le ferait supposer l’assertion involontairement inexacte de notre savant confrère de Francfort.

L'auteur de l'espèce ne parait avoir eu à sa disposition que des individus médiocrement conservés et décolorés. Il décrit le test comme étant « solide, crétacé, bien qu’un « peu transparent, d’une couleur d’un blanc de lait uni-

(4) Icon. Land und Süsswasser-Mollusken, Rossmässler, Neue Folge, vol. I, p. 38, pl. xv, fig. 110, 1883.

327

« forme ». En réalité, chez les individus en bon état de conservation de l'H. aimophila, le test n’est nullement crétacé ni terne, mais plutôt un peu luisant. La coloration de celui de nos exemplaires qui se rapproche le plus de la forme typique, et que nous figurons (pl. VIL, fig. 5), est d’un blanc sale, légèrement teinté de roussâtre, particu- lièrement en arrière du bord externe. En l’examinant de près, on distingue, sur les deux derniers tours de spire, quelques traces de fascies peu apparentes.

La variété 6 Tchihatcheffi, dont nous donnons égale- ment la figure (PI. VIE, fig. 6), présente, à l’avant-dernier tour, sur un fond de coloration blanchâtre, trois fascies d'un brun clair, dont les deux premières sont peu appa- rentes et la dernière plus marquée. Le dernier tour est orné de cinq fascies, trois supramédianes, dont la der- nière est plus visible que les deux autres, une inframé- diane, bien accusée, et une basale, qui est la plus large. de toutes.

Dans les deux formes, les tours de spire sont au nombre de cinq et demi; les tours embryonnaires, au nombre deun et demi, sont d’un blanc de lait et sensiblement plus lui- sants que le reste de la coquille; le dernier tour est assez brusquement descendant à sa terminaison. Le bord colu- mellaire, qui recouvre, en partie, l’ombilic, est court, assez épais, et il forme un angle obtus avec le bord basal, qui est assez développé lui-même et qui se prolonge hori- zontalement, d’une façon toute particulière, jusqu'à sa jonction avec le bord externe, qui est à peine épaissi, à l’intérieur, et presque tranchant. H. C.

Note sur quelques formes monstrueuses du Buli- mus (Placostylus) Ouveanus, Dotzauer, des îles Loyalty,

Par H. CROSSE.

Un de nos plus zélés correspondants, M. E. Marie, dont les recherches ont contribué d’une façon si efficace à la connaissance de la faune malacologique de la Nouvelle- Calédonie, de Mayotte, de Nossi-Bé et d’une partie des Antilles françaises, a bien voulu nous communiquer ré- cemment deux variétés, ou plutôt deux monstruosités cu- rieuses, appartenant au Bulimns (Placostylus) Ouveanus, Dotzauer, et faisant partie de sa collection. Eïles nous pa- raissent dignes d’être signalées à l'attention des natura- listes qui s'occupent de l'étude des Mollusques Lerrestres.

Monstr. sinistrorsa (PI. VIE, fig. 5 et 54). La forme sénestre de ce Placostyle ne diffère sensiblement de la forme typique ni sous le rapport de la laille, ni sous celui de la cotoration. C'est toujours le même test, dont le fond de coloration blanchâtre, presque invisible, sous la pelli- cule épidermique brune, qui le recouvre, chez les indivi- dus frais (4), apparaît plus ou moins complètement, dans les spécimens médiocrement conservés, comme celui que nous représentons. Les tours de spire sont au nombre de six et demi. Le péristome est d’un jaune blanchâtre et l’in- térieur de l'ouverture d’une teinte orangée claire, dont l'intensité augmente, dans le voisinage immédiat du bord externe. Longueur totale de la coquille 47 millimètres, plus grand diamètre 25. Longueur de l'ouverture 20 mil-

(1) Journ. Conchyl., vol. XVII, pl. IV, fig. 4 el 4 a. 1869 (Bu- limus Ouveanus).

3529

mètres, plus grande largeur 15 (Coll. E. Marie). ab. Lifou , une des îles Loyalty (Archipel Néo-Calédonien). Rare. |

Monstr. scalaris (PI. VIT, fig. 4 et 44). Cette curieuse forme scalaire appartient bien effectivement à un Placo- stylus, bien que, au premier abord, elle ne semble guère s’y rattacher, par suite de la disposition excentrique de ses tours de spire et de la petitesse relative de son ouver- ture, qui lui donnent une toute autre apparence que celle des Placostyles ordinaires. Ses tours embryonnaires, ro- sés et munis d’un réseau serré de fines ponctuations, sont bien ceux d’un Placostyle. Il en est de même de son test et des faibles parties de pellicule épidermique brune, qui existent encore dans l’ombilic et près de la suture du dernier tour. Le fond de coloration du test est d’un blanc sale, rosâtre par endroits. L’individu unique, recueilli jusqu'ici, et, d'ailleurs, médiocrement conservé et non adulte, compte sept tours de spire, munis transversale- ment de fines stries rugueuses, à l'exception des tours embryonnaires qui sont ponctués. Nous ne pouvons rap- porter cette forme excentrique qu’au Bulimus (Placosty- lus) Ouveanus, Dotzauer, communéi#ment répandu dans les îles Loyalty. Longueur totale de la coquille 48 milli- mètres, plus grand diamètre 149. Longueur de l'ouverture 48 milliroères, plus grande largeur 9 (Coll. E. Marie). Hab. Lifou, une des îles Loyalty (Archipel Néo-Calédo- nien). Tres rare.

Nous connaissons actuellement, en dehors de la forme typique du Bulimus (Placostylus) Ouveanus, deux variétés et deux monstruosités de cette espèce, savoir :

Var, 8. Lifouana. Plus petite que la forme typique,

plus mince et perdant facilement sa pellicule épider- mique.

330 Var. +. Albida. Test d’un blanc sale; péristome et ou- verture d’un blanc de lait (4). Monstr. Sinistrorsa. Monstr. Scalaris. H. C.

Description d'une espèce nouvelle de Melania, PAR LE COMMANDANT L. MorLer.

MELANIA SAviniEREr, Brot ms. (PI. VII, fig. 2).

Testa imperforata, turriculata, elongata, tenuis, strits incrementi lenuibus et costis longitudinalibus, validis, in anfractu ultimo obsoletis ornata, pallide cornea, indu- mento ferrugineo plus minusve vestita; anfractus 8-9, primi 3-4 erosi, reliqui convexi, sutura simplice discreti; ultimus descendens, ad basin liris concentricis, regulari- bus ornatus; apertura ovato-elongata, basi rotundata, marginibus callo junctis, columellari locum umbilici tegente, obliquo, violaceo; labro acuto. Operculum ?

Coquille imperforée, turriculée, allongée, mince, d’une couleur cornée claire, munie de côtes longitudinales très fortes, principalement sur les premiers tours, mais ten- dant à disparaître sur le dernier, et de stries d’accroisse- sement très fines sur toute la coquille, couverte généra- lement d’un limon épais et ferrugineux. La spire, composée généralement de huit à neuf tours convexes, s’accroissant gradueliement et n’en conservant que quatre, cinq ou six, les premiers étant érodés. Suture simple ; dernier tour descendant, la partie inférieure couverte de stries transverses fortes et régulières. Les bords sont réu-

(1) Journ. Conchyl., vol. XXII, pl. VIIT, fig. 4, 1875.

331

nis par un dépôt calleux, mince dans la partie supérieure et saillant à la base Ouverture ovale-allongée, arrondie à la base; bord columellaire oblique, violet et recouvrant presque entièrement la région ombilicale; bord externe simple et tranchant. Opercule inconnu.

Longueur totale de la coquille 42 millimètres, plus grand diamètre 4. Longueur de l’ouverture 4,5 milli- mètres, plus grande largeur 3 (Coll. E. Morlet et Crosse).

Hab. Rivière Tanabang, à Batavia.

Obs. Nous conservons à cette espèce le nom manuscrit qui lui a été donné par M. le Brot, en souvenir de M. de la Savinière, qui l’a recueillie, en revenant de son voyage à Célèbes. L. M.

Description d’uve nouvelle espèce de Peeten fossile du Canal de Suez,

Par EUSÈBE VASSEL.

PECTEN FischERi.

Testa subrotunda, subæquilateralis, parum inflata, crassiuscula, striis tenuibus, lamellosis, concentricis, den- sis et cosiis 11-13 rotundalis, prominentibus (interstitiis fere æqualibus), ornata, intus ad marginem profunde sul- cata et colore rubente tincta; valva dextra subdepressa et paululo minor; auriculis magnis, marginibus externis reciis, haud declivibus ; sinu byssali valvæ dextræ vix emarginato; fossula ligamenti profunda, triangulari, infra arcuatu.

E. V

Se

LI

Sur le Murex Hôrnesi, d’Ancona (non Speyer)

PAR LE PROFESSEUR DANTE PANTANELLI.

Les savantes observations publiées dernièrement, dans le Journal de Conchyliologie, par M. Cossmann, et con- tenues dans les « Fragments d’un Catalogue descriptif « des fossiles du pliocère des environs de Cannes recueil- &lis par M. Depontaillier », me procurent l’occasion de rectifier une petite erreur de synonymie qui s’est glissée dans cet intéressant Mémoire.

À la page 56 (Journ. de Conchyl., vol. XXXIL 4, 1884), nous trouvons cité le Murex Hôrnesi, D’Ancona. Cette grande espèce de Murex, qui, jusqu’à la publication de M. D’Ancona, avait été confondue avec les formes voi- sines, doit recevoir un autre nom. Dans le Catalogue des- criptif des Mollusques du pliocène des environs de Sienne, publié par M. De Stefani et par moi, en 4873-1880 (Bullet. Soc. Malac. Ltal., vol. IV), nous avions déjà fait observer qu’il existait, dès 4865, un Murex Hôrnesi, Speyer (0. Speyer, Die Conch. der Cassel tert. Bild. Lief. FE, p. 75, Tab. 8, fig. 44, 19, 15) : en conséquence, le Murex de M. D'Ancona reçut, dans le Catalogue en question, le nom de M. Campanii (loc. cit. p. 90), en l'honneur de M. Campani, savant professeur de chimie à l’Université de Sienne, qui n'a jamais oublié qu'il a été élève de Pilla, en publiant, à de rares intervalles, plusieurs tra- vaux intéressants de Géologie. Nous avons encore, à ce sujet, fait observer que le Murex Sedgwicki, Hôrnes (non Michelotti), de Vienne, était différent du M. Sedgwicki, Michelotti, et que le premier devait recevoir le nom de M. pomiformis, Eichwald, ou plutôt celui de M. Austria- CUS, ournouër.

535

De plus, M. Depontaillier, comme la plupart des au- teurs Italiens, a séparé le M. multicostatus, Pecchioli (loc. cit. p. 45), du M. funiculosus, Borson (p. 69), en considérant, à l'exemple de M. C. D’Ancona, le premier comme synonyme du M. binodus, Pecchioli. Dans le Ca- talogue de Sienne, nous avons fait remarquer que ces trois noms correspondaient à des variétés de la mème espèce; nous avions déjà, à notre disposition, à ce mo- ment, une quantité considérable d'individus et, aujour- d'hui, le nombre de ceux-ci, recueillis dans les localités même citées par ‘. Pecchioli, est encore augmenté. Or, il nous à été toujours très difficile de séparer les trois formes. D'ailleurs, si l’on croyait devoir séparer le M. multicostatus du M. funiculosus, on devrait, à plus forte raison, séparer le binodus du multicostatus, le bi- nobus représentant une variété extrème, par le plus petit nombre de ses varices et par la convexité plus grande de ses tours. Quant au M. multicostatus, cité par M. Bellardi, je crois que c'est une espèce différente, ou, au moins, une mutation du miocène supérieur. En tous cas, sa descrip- tion ne convient pas au M. multicostatus décrit par M. Pecchioli et recueilli dans les localités d’où cet auteur a tiré ses exemplaires.

Dans la synonymie du Pecten duodecim-lamellatus, Brown, on trouve le P. Philippii, Récluz. Cette synony- mie ne me semble pas très exacte : le P. Philippii est sy- nonyme du P. commutatus, Monterosato, qui appartient au même groupe du P, scabrellus, Lamarck.

Je terminerai par une observation générale, se réfé- rant à la Géologie, plutôt qu’à la Conchyliologie, et rela- tive aux citations puisées dans certains travaux Italiens. Le Catalogue des provinces de Parme et de Plaisance, de M. Cocconi, bien que, par son titre, il puisse faire croire

934

à un ensemble de fossiles du pliocène et du miocène, n’est, en réalité, qu'un catalogue presque exclusivement consacré au pliocène. Ce Catalogue, assez intéressant d’ail- leurs, comme travail de Conchyliologie, a été fait à l’aide de vieilles collections, dans lesquelles se sont glissées des espèces étrangères à la région mentionnée dans le titre de l'ouvrage. Il est certain que, jusqu’à présent, aucun lambeau du vrai Tortonien n'a été mis à jour, dans les lo- calités que cite ce Catalogue.

De même, en se référant à quelques Catalogues publiés en Italie, la division stratigraphique de Plaisancien et de l’Astien reste toujours bien incertaine. Cette division, fondée sur des différences bathymétriques, n’a plus aucune valeur générale, puisqu'il peut se trouver des sables jau- nes, à toutes les hauteurs, dans la série des couches du pliocène, et que l’on rencontre bien souvent, à la base des terrains de celte période, des sédiments littoraux et même des sédiments d’eau saumâtre, fluviatiles et lacustres. La séparation entre le pliocène supérieur et l’inférieur est, dans la plupart des cas, très difficile, sinon impossible, à reconnaître avec précision, à cause de la continuité des sédiments. C’esi toujours une question de paléontologie très délicate, particulièrement s’il s’agit des dépôts de mer profonde, qui, dans quelques localités, peuvent se suivre sans interruption, depuis le Messinien jusqu’au Postpliocène.

Je n’insisterai pas sur le regrettable manque de préci- sion de certaines indications de localités comme Pise, Sienne, etc. C’est comme si, aujourd'hui, après les sa- vants travaux de mon cher et savant ami, M. Fontannes, sur la vallée du Rhône, on se bornait à indiquer Lyon ou ses environs Comme provenance d’une espèce quelconque du Dauphiné. D. P.

3355

BIBLIOGEAEAPHIE,.

Contribuzione alla Conchiologia Terziaria Ita- liana. [IL Memoria del dott. (Contribu- tion à la Conchyliologie Tertiaire Italienne. III. Mémoire du D‘) 1. Foresti (1).

L'auteur décrit les nouveautés suivantes : Cancellaria Mutinensis, du Tortonien de Modène; Pollia Bellardiana, des sables jaunes du Pliocène inférieur de Bologne ; Nassa Fornasinii, des sables jaunes du Pliocène inférieur de la province de Bologne; N. subrugosa, des argiles sableuses du Pliocène ancien de Bologne; N. Josephinæ, également des argiles sableuses du Pliocène ancien; N. Doderleini, des marnes Tortoniennes du Modénois; N. Bononiensis, des sabies jaunes et des argiles sableuses du Pliocène in- férieur; Natica Bononiensis, des argiles sableuses du Pliocène ancien Bolonais ; var. pliocenica du Tapes ve- tula, Basterot, du Pliocène inférieur.

Ce Mémoire, traité avec le soin qu'apporte habituelle- ment M. le D’ Foresti à ses publications, est accompagné d’une fort bonne planche lithographiée sur papier de Chine. H. CROSSE.

On the Mollusea procured during the « Light- ning » and « Porcupine » Expeditions, 1865- 10. Part. VIL. By (Sur les Mollusques re-

(1) Bologne, 1884. Brochure grand in-4, comprenant 18 pages d'impression et accompagnée d’une planche lithographiée sur pa- pier de Chine.

356 cueillis dans le cours des Expéditions du « Light-

ning » et du « Porcupine », 1868-70. Part. VIL. Par) J. Gwyn Jeffreys (1).

Notre savant confrère de Londres continue avec acti- vité la publication des nombreux et intéressants matériaux conchyliologiques qui ont été recueillis, de 1868 à 1870, dans le cours des expéditions scientifiques du « Light- ning » et du « Porcupine ». Nous trouvons, dans la sep- tième partie, qui vient de paraître récemment, les des- criptions d’espèces et de genres nouveaux qui suivent : Rissoa Fischeri, R. parvula, R. angulata, R. turricula, R. deliciosa, R. affinis ; Hydrobia compacta ; Homalo- gyra densicostata, genre nouveau Stilbe, de la famille des Turritellidæ (Lype : S. acuta, de l’Océan Atlantique); Scalaria vittata, S. semidisjuncta, S. coartata, S. tenera, S. formosissima.

M. Jeffreys revient encore, dans son travail, sur deux questions au sujel desquelles nous avons déjà eu le regret d'être d’un avis différent du sien. [Il s’agit d'abord du fa- meux Turbo Tartonis, Turton, qui déplait tant aux natu- ralistes nomenclateurs (nous compris), et que noire émi- nent confrère persiste à conserver, comme Scalaria Tur- ionæ, en alléguant pour raison que deux naturalistes Anglais, MM. Clark et Gray, ont proposé, en l’honneur de leurs femmes, des noins analogues ; qu'un géologue Italien, Gioeni, a été jusqu’à se dédier une espèce à lui- même, et que Turton, en définitive, n’est pas plus cou- pable qu’eux. Nous nous contenterons de répondre à notre savant contradicteur qu’il y a, quelquefois, des gens

(1) Londres, 1884. Brochure grand in-8 comprenant 39 pages d'impression et accompagnée de 2 planches lithographiées (Extr. des Proc. Zool. Soc. London, de 1884).

35357 qui se pendent, en Angleterre et ailleurs, mais qu’ils n’en font pas mieux pour cela et que ce n’est pas une raison pour imiter leur exemple, du moment l'exemple est mauvais.

La seconde question est celle des dénominations spé- cifiques composées de deux noms accolés l’un à l'autre (Rissoa Wyville-Thomsoni , Jeffreys; Clausilia Saint- Simonis, Bourguignat, etc.). M. Jeffreys les tolère, en donnant pour raison que Linné lui-même en a fait bien d’autres avec ses pes-pelecani, ses caput-serpentis, ses auris-Midæ et ses cornu militare, dénominations en con-- tradiction avec ses propres règles. Nous ne sommes pas de son avis et nous les proscrivons absolument. Nous ajouterons que si l’illustre créateur de la nomenclature binaire ne comptait à son actif que des Helix cornu-mili- tare et autres dénominations de mème farine, il ne serait pas Linné.

En dehors de ces deux points litigieux, nous n’avons que des éloges à donner à l’excellent travail de M. Jef- freys. La collection de ses divers Mémoires sur les Expé- ditions du « Lightning » et du « Porcupine » renferme toute une série de documents précieux sur la distribution géographique des Mollusques dans les mers d'Europe et sur les espèces des terrains tertiaires, que l’on retrouve encore vivantes, à l’époque actuelle. C’est dans cet ordre de questions que la science de l’auteur se manifeste avec le plus d'éclat et de solidité.

M. Jeffreys s'élève avec raison contre l'abus qu'ont fait de l'Hydrobia ulvæ (Turbo ulvæ, Pennant), certains natu- ralistes modernes, en s’en servant pour fabriquer non seulement une quantité considérable d’espèces inutiles et mal délimitées, mais encore jusqu’à des, genres non moins inutiles et dont le besoin ne se faisait nullement sentir

23

5938 dans la science (les genres Peringia et Peringiella, par exemple). [l considère également l’Assiminea gallica du Paladilhe, dont il a eu sous les yeux des exemplaires typiques, provenant de l’auteur lui-même, comme un double emploi et un simple synonyme de, l’'Hydrobia ulvæ. H. CRossE.

List of Shells obtained from the « Basement » Clay àl Bridlington Quay. By D' Gwyn Jef- freys (1).

L'auteur énumère comme ayant été recueillies à Brid- lington 85 espèces de Coquilles post-tertiaires, dont 75 sont arctiques. 2 américaines, { seulement d’eau pro- fonde, 5 douteuses, au point de vue de la question de sa- voir si elles sont fossiles ou vivantes, et 5 nouvelles pour la science (Littorina? globosa ; Rissoa subperforata ; Pleu- rotoma multistriata ; Utriculus constrictus; Bulla crebri- striata : ces espèces sont décrites par M. Jeffreys et figu- rées). H. Crosse.

Histoire des Mollusques dans l'antiquité, Par Arnoula Locard (2).

L'auteur étudie, avec beaucoup d’érudition, le rôle qu'ont joué les Mollusques dans les civilisations an-

(4) Londres, 1884. Brochure in-8 comprenant 4 pages d’im- pression et accompagnée de { planche lithographiée (Extr. du Quarterly Journ. of the Geological Society, de mai 18N4).

(2) Paris, 1884, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, 19, rue Hautefeuille. Un volume grand in-8, imprimé avec luxe, com- prenant 242 pages d'impression el accompagné d’une planche gravée (tiré à 150 exemplaires).

539

ciennes, depuis les temps préhistoriques, ils servaient déjà à l'alimentation et, par leurs coquilles, à la parure ainsi qu’à divers autres usages domestiques. Dans un cha- pitre spécial il s’occupe de la malacologie sacrée, chez les différents peuples de l'antiquité : il nous apprend que, de nos jours encore, dans l’Inde, on recherche tout particu- lièrement les individus sénestres du Turbinella rapa, connus des indigènes sous la dénomination de Xanxus et jouissant de la réputation de porter bonheur à leur pos- sesseur. D’autres chapitres sont consacrés à la malacolo- gie scientifique, à la malacologie économique et à la ma- lacologie symbolique, chez les anciens.

Pour écrire ce volume, qui plaira à la fois aux archéo- logues et aux malacologistes, l’auteur a se livrer à de nombreuses recherches, dont nous reconnaissons volon- tiers le mérite. C’est une œuvre d’érudition.

H. CRosse.

Les Coaquilles sacrées dans les religions Endoues, par Arnoul& Locard (Le

Le chapitre de la Malacologie sacrée, dans l’ouvrage du même auteur, dont nous venons de rendre compte pré- cédemment, est une reproduction à peu près textuelle, mais dans un format différent, de cette brochure, dont la publication est antérieure et que nous nous contenterons de signaler à nos lecteurs, ne voulant pas faire de double emploi. H. CROSSE.

(4) Lyon, 1884. Brochure in-£ comprenant 18 pages d’impres- sion et accompagnée de 2 planches noires et de plusieurs gra- vures sur bois imprimées dans le texte (Extr. du tome VIT des Annales du Musée Guimet).

540

Moderne Nomenclature des Coquilles des &asté- ropodes et des Pélécypodes, par le marquis Antoine de Gregorio (1).

L'auteur mentionne, dans ce travail, les dénomina- tions qui ont été données aux diverses parties des Co- quilles des Gastéropodes et des Pélécypodes, en latin, en français. en allemand, en anglais et en italien, par les na- turalistes modernes. Son Mémoire a été édité, à la fois, en brochure et en placard. H. CROSSE.

ROUVELLES.

Nous apprenons que la Collection de Coquilles de M. le D' Prévost, d'Alençon, l’une des plus remarquables de France par le nombre et la beauté des échantillons qu'elle renfermait, vient d’être acquise par M. G. B. Sowerby J'., de Londres. Nous nous empressons de porter cette nouvelle à la connaissance des Directeurs de Musée et des amateurs, qui pourront, en s'adressant à l’acqué- reur (1), se procurer de véritables raretés conchyliolo- giques et des espèces précieuses, particulièrement dans les genres Voluta, Conus, Mitra, Cancellaria, etc.

H. CRrosse.

(1) Palerme, 1883. Brochure in-8 de 20 pages d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée.

(2) S’adresser à M. G. B. Sowerby Jr., naturaliste, 45, Great Russell Street, Bloomsbury, à Londres (Angleterre). H. C.

Paris. Imprimerie J. Tremblay, rue de l’Eperon, 5; Mme Ve TREMBLAY, née Bouchard-Huzard, successeur,

Deutsche Excursions-Mollusken. Fauna von S. CLESSIN, Deuxième edition. Livraisons 1 et 2. Nuremberg, 1884. chez Bauer et Raspe. Deux fascicules in-8° de 160 pages d’im- pression, accompagnées de nombreuses gravures sur bois im- primées dans le texte.

The Terrestrial Mollusca inhabiting the Society Islands. By ANDREW GARRETT. Philadelphie, 1884. Fascicule grand in-4° comprenant 96 pages d’impression et accompagné de 2 planches lithographiées.

Die Fauna der Congerien-Schichten von Agram in Croatien. Von Brusina. Vienne, 1884. chez A. Hôülder, libraire, Rothenthurmstrasse, 15. Fascicule grand in-4# com- prenant 64 pages d'impression et accompagné de 4 planches lithographiées.

A Review of the Non-Marine Fossil Mollusca of North America. By CHarces A. Wire. Washington, 1883. Volume in-4° comprenant 144 pages d'impression et accompa- gné de 32 planches gravées.

Contributions à la Faune Malacologique française.— VII. Monographie des Hélices du groupe de l’'Helix Bolle- nensis, Locard, par ArNouzp Locarp. Lyon, 1884. Fasci- cule in-4° de 28 pages d'impression, accompagné de 1 planche dessinée au trait et d’un tableau.

Results of an examination on Syrian Molluscan Fossils, chiefly from the Range of Mount Libanon. By CHARLES E. Hamuin. With six plaies. Cambridge, avril 1884. Fasci- cule in-4° comprenant 68 pages d'impression et accompagné de 6 planches lithographiées.

Index Testaceorum viventium quæ in Collectione J.-P.-A. GRaAsseT exstant.— Paris, 1884, chez F. Savy, libraire, boule- vard Saint-Germain, 77. Fascicule in-4° comprenant 324 pages d'impression.

Les Mollusques Marins du Roussillon, par E. Bucquoy, Ps. DaurTzenserG el G. Docrrus.—Fascicule 7.— Paris, 1884, chez J.-B. Baillière et fils, libraires, 19, rue Hautefeuille, el chez Ph. Dautzenberg, 213, rue de l’Université. Fascicule grand in-8 comprenant 40 pages d'impression et accompagné de 5 planches photographiées d’après nature.

Notes on the Jaw and Lingual Dentition of Pulmonate Mollusks, By W. G. BinNey. New-York, 1884. Fascicule grand in-8 comprenant 64 pages d'impression et accompagné de 16 planches lithographiées.

Notice of the remarquable Marine Fauna occupying the outer banks off the Southern Goast of New England, and of some addition to the Fauna of Vineyard Sound. By A. E. VerRizz.—Washingion, 1884.Brochure in-8° «de 30 pages d'impression.

Second Catalogue of Mollusca, recently added 10 the Fauna of be New England Coast and the adjacent parts of the Atlantic, consisting mo:tly of Deep sea Species, with Notes on others proviously recorded. By A. E. VERRILL. New-Haven, 1884. Fascicule grand in-8° comprenant 15 pa- ges d'impression et accompagné de 5 planches ltthographiées,

Table des Matières

CONTENUES DANS CETYE LIVRAISON.

Pages Troisième Catalogue des Mollusques vivants du département de l'Oise. . . .. . .. .... 14: A: BAUDON. :,.611:1/. 193 Note sur les caractères et le véritable habitat de VHS) AUNODNNAS 00 CR) MERS H: CRosse: 0,10 395 Note sur quelques formes monstrueuses du Buli- mus. (Placostylus) Ouveanus, Dotzauer, des îles OV TON EAU AUTEUR arts se ES CR EN H. Cross: 2000, 328 Description d’une espèce nouvelle de Melania. . .. [. MORLET. . . . .. 330 Description d’une nouvelle espèce de Pecten fos- sile dut Canal de Suez. 1. , 1,2 9204 HUINIÉSSEE en MIRE 331 Sur le Murex Hèrnesi, D’Ancona {non Speyer). .. D. PANTANELLI. : . : 332 Biographies FI et EAN RE Hi CROSSE MEME EUR 335 Nonvelles241/ 1100 TO ONE RO I ET CN ÉRO PO SC RME EME 340

Le journal paraît par (rimestre ct forme 1 volume par an.

PRIX DE L'ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) :

Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . . 16 fr. . Pour l’étranger (Union postale) ‘id. F MAHTES Pour les pays hors de l’Union postale id. art 20

S’adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques , à M.H. CRossE, directeur du Jotrnai, rue Tronchet, 25,à Paris, chez qui on trouvera aussi les volumes précés demment publiés du Journal de Conchyliologie. (Ecrire franco.)

Il estrendu compte des ouvrages de Couchyliologie et de Paléonto- logie dout deux exemplaires sont adressés au buréau du Journal.

PARIS. IMPRIMERIE DE J. TREMBLAY, RUE DE L'ÉPERON, 5. —1S84. Mr: Ve TREMBLAY, NÉE BOUCHARD-HUZARD, SUCCESSEUR.

8°: Série. Tome XXIV, No 4,

JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE

COMPRENANT

L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES

VIVANTS ET FOSSILES,.

Publié sous la direction de

H. CROSSE et P. FISCHER.

A PARIS,

CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 925.

Dépôt à Londres, chez MM. Wiczrams et NORGATE, #, Heurietta Street, Covent-Garden. à Edimbourg, chez MM, WiLLiaus et NORGATE, 20, South Frederick Street.

1884 PATATE

ACHAT ET VENTE DE COQUILLES.

M. Robert NEUMANN, naturaliste, a l’honneur d'informer MM. les amateurs qu'il tiént toujours à leur disposition, à des prix modérés, des Collections considérables de Coquilles. 11 achète également des collections entières, provenant des amateurs qui désirent s’en défaire ou recueillies par des naturalistes-voyageurs. Pour les offres ou les demandes, on est prié de vouloir bien s'adresser à M. Robert Neumann, naturaliste, à Erfurt (Allemagne).

INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES

Contenues dans les vingt premiers volumes DU

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872

Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX, et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes.

EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25.

Prix : 8 francs. D m———— OUVRAGES NOUVEAUX

Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l'instruc- tion publique. —Recherches zoologiques publiées sousla direction de M. Mizne-EnwAnbs, membrede l’Institut. parlie. —Étudesurles Mollusquesterrestres etfluviatiles, par MM. P. Fiscxer et H. CROSSE. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX. Le premier volume (102 pages d'impression et 31 planches noires et coloriées) est terminé. La huitième livraison, qui forme le commencement du second volume, esl actuellement en vente ; la neuvième est sous presse el paraëtra prochainement.

JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGTE,

der Getobre 1884.

Faune malacologique terrestre el fluviatile des îles de Socotora et d’Ahd-el-Goury,

Par H. CROSSE.

I

L'ile de Socotora, située dans la mer des Indes, sur la côte orientale de l'Afrique, à 220 kilomètres du cap Gar- dafui, dont elle forme, pour ainsi dire, le prolongement naturel, a une étendue de 410 kilomètres en longueur, sur une largeur de 40. Si, d’un côté, la grande sécheresse de quelques-unes de ses parties et la chaleur extrème de son climat semblent constituer un milieu peu favorable au développement d’une population malacologique considé- rable; d’un autre côté, l'importance de ses terrains cal- caires et la présence de divers cours d’eau, dans des ré- gions plus favorisées, permettent à un certain nombre de Mollusques peu exigeants de s’y maintenir et d’y soutenir, sans trop de désavantage, la lutte pour l'existence.

Dès la plus haute antiquité, cette ile a été visitée par de nombreux voyageurs, principalement dans des intérêts

24

9542 commerciaux, Car elle produit de l’encens et des aro- males ; mais, au point de vue des sciences naturelles, et particulièrement de la Malacologie, bien peu d’explora- teurs s’en sont occupés jusqu'ici.

Les premiers Mollusques provenant de Socotora ont été rapportés par un officier de Ja marine française, M. Jehenne, et décrits, en 1845, par M. Récluz (1). Un autre explora- teur français, M. le capitaine de frégate Guillain, visita Socotora en 1848 (2) et sut utiliser, au profit des sciences naturelles, sa campagne à bord du brick le Du Couëdic qu’il commandait. Les nouveautés intéressantes qu'il recueillit furent décrites, en 1850, par M. Petit de la Saussaye (5).

Quelques années plus tard, M. Passama, officier de la marine française, recueillit également des Mollusques à Socotora. Une espèce nouvelle fut décrite, en 1855, par M. Petit de la Saussaye (4).

Dans le courant des mois de février et mars 1880, pen- dant la saison relativement froide, un professeur de Glas- cow, M. Bayley-Balfour, explora Socotora, au point de vue scientifique. Son séjour dans l'ile ne dura que six se- maines, mais, pendant ce court espace de temps, il recueillit d'importantes collections zoologiques, dont Îles nouveautés malacologiques furent décrites, en 1884, par le lieutenant-colonel H. H. Godwin-Austen (5).

(4) Mag. de Zoologie, vol. IET, pl. LXXII, LXXIV, LXXV, LXXVI, 1843.

(2) Voyage à la côte orientale d'Afrique, 3 volumes in-8, avec un atlas in-folio de 60 planches.

(3) Journ. Conchyl., vol. I, p. 49 et 76, pl. LIT et IV, 1850.

(4) Journ. Conchyl., vol. IV, p. 364, pl. XIIT, fig. 7-8, 1853.

(5) Proc. Zool. Soc. of London, 1881, p. 251, pl. XxXvi1, XXVI, et p. 801, pl. LxvHI, LxIx, et 1883, p. 2, pl.r et 1.

545

Enfin, dans le courant d'avril et de mai 1881, une mission scientifique allemande, composée de MM. Rie- beck et G. Schweinfurth, visita Socotora. Les matériaux recueillis pendant cette exploration ont élé étudiés par M. le professeur E. von Martens, et publiés par lui en 1881 (1) et en 1885 (2).

Les publications de 4881 de MM. Godwin-Austen et E. von Martens, éditées presque simultanément, laissent subsister quelques doutes, au point de vue de la question d’antériorité.

Nous croyons devoir ajouter, comme annexe, à la suite de la faune malacologique de Socotora, celle de la petite île d’Abd-el-Goury, située entre le cap Gardafui et la grande île, et explorée en 1848 par le commandant Guil- lain : cette faune se relie intimement à celle de Socotora, tout en possédant quelques espèces particulières, qui, jusqu'ici, n’ont pas été retrouvées dans la grande île.

À la suite des ouvrages cités plus haut, nous mention- nerons, pour mémoire, la partie zoologique du voyage de M. G. Révoil aux pays Somalis, dans laquelle il est ques- tion, incidemment, de quelques-unes des espèces ter- restres de Socotora (5).

(1) Nachrichtsblatt Malak. Ges. Octobre 1881, p. 134.

(2) Conchol. Mittheil., vol. 11, p. 440, pl. xxvur et xxix, 1882.

(3) Georges Révoil, Faune et Flore des pays Somalis. Paris, 1882.

IT

Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de Socotora.

I. Genre BULIMINUS, Beck, 1857.

A. Sect. Passamaiella, Pfeiffer (emend.), 1877. 4. Buziminus PassAMaAIANuS, Petit.

Pupa Passamaiana, Petit, Journ. Conchyl., vol. IV, p.566, pi. xin, fig. 7, 8, 1855. Ennea Passamaiana, Godwin-Austen, Proc. Lool. Soc. London, p. 808, pl. zxviu, fig. 11, 1881. Bu!iminus (Passamaiella) Passamaianus, Martens, Conchol., Mittheil., vol. I, p. 144, 1885.

Hab. Socotora (Passama). Partie S. de l’île, à une altitude d'environ 4,000 pieds anglais, sur des roches calcaires (B. Balfour).

Obs. M. Petit de la Saussaye rapproche cette curieuse forme des Gibbus de Montfort et des Gonidomus de Swainson. M. Pfeiffer en a fait un Ennea, pour lequel il a créé un groupe spécial; M. Godwin-Austen la range également dans les Ennea; M. Martens la considère comme une section particulière du genre Buliminus, comparable à un Petræus dont le péristome serait denté.

Les Passamaiella constituent un petit groupe remar- quable par son péristome fortement denté, par son ou- verture oblique et par la scrobiculation externe particu- lière qui correspond à la dent du bord droit.

55 2, BULIMINUS ISTHMODON, Martens.

Buliminus isthmodon, Martens, Nachrichtsblatt d. Malak. Ges., vol. XII, p. 156, 1881. (Passamaiella) isthmodon, Martens, Conch. Mit- theil., vol. IT, p. 144, pl. xxvanr, fig. 5-7,

1885.

Hab. Près Balini, à Ouadi Dilac et au-dessus d’Ouadi Kischen, à 14,000 mètres d'altitude, dans les fentes des roches de granit (Riebeck et Schweinfurth).

Obs. Cette curieuse espèce, appartenant, comme la précédente, à un groupe spécial à Socotora, ressemble, au premier abord, à une Partule globuleuse et fortement dentée : la nature de ses stries et celle de son test, ainsi que ses autres caractères, l’éloignent, d’ailleurs, de ce genre, mais c’est un Buliminus bien anormal.

5. BULIMINUS EXODON, Martens.

Buliminus exodon , Martens, Nachrichtsblatt d. Malak. Ges., vol. XII, p. 156, 1881.

Pupa Socotrana, Godwin-Austen, Proc.Zool, Soc. London, 18814, p. 809, pl. cxvinr, fig. 15.

Buliminus (Passamaiella) exodon, Martens, Conch. Mitth.,

vol. IE, p. 444, pl. xxvuix, fig. 8, 9, 18853.

Iab. Environs de Keregnigi (Riebeck et Schweinfurth). Sous des blocs de granit, à une altitude de plus de 2,000 pieds anglais (B. Balfour).

Obs. Nous ne nous expliquons pas comment il se fait que M. E. von Martens place dans la synonymie de son espèce l'Ennea Balfouri, Godwin-Austen, forme bien différente par sa taille plus grande, par ses stries bien

546

plus fortement accusées, par son péristome plus large, épais et muni de trois dents (1 columellaire, À margi- nale et { pariétale) au lieu de deux, si nous comparons ensemble les deux figures (1). Au contraire, il nous paraît très probable, d’après l’examen comparatif des descrip- tions et des figures, que le Buliminus exodon, Martens, et le Pupa Socotrana, Godwin-Austen, ne constituent qu’une seule et même espèce. Aussi croyons-nous devoir faire rentrer celte dernière espèce dans la synonymie de l'autre (2).

Le B. exodon, ainsi que l’espèce suivante, possède un système de dents aperturales voisin de celui des B. Passamaianus et B, isthmodon, et, à ce point de vue, ils appartiennent au mème groupe. Toutefois, tous deux se distinguent par leur ouverture droite, tandis que celle du B. Passamaianus et du B. isthmodon est oblique,

4. Buziminus BaLFouRI, Godwin-Austen.

Ennea Balfouri, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 809, pl. Lxvir, fig. 42.

Hab. Sur la pente des hauteurs qui bordent la vallée de Galonsir (5), à une altitude de plus de 500 pieds an- glais (B. Balfour).

(4) Proc. Zool. Sac. of London, 1881, pl. zxvir, fig. 42, et Conchol. Mittheil., vol. If, pl. xxviu, fig. 8, 9, 1883.

(2) En dehors de la question d’antériorité, il existe une autre raison pour ne pas admettre, dans la nomenclature, un Buli- mus Socotranus qu’on pourrait confondre avec le B. Socotoren- sis de Pfeiffer. H. C.

(3) La même localité est indiquée, par les auteurs anglais, sous le nom de Gollonsir et, par les auteurs allemands, sous ce- lui de Galonsir. Nous préférons ce dernier comme, probablement, moins éloigné que l’autre de la prononciation réelle. H. C.

547 2, Sect. Ovelia, Clessin, 1879. 5. Buzimuus Socotorensis, Pfeiffer.

Bulimus Socotorensis, Pfeiffer, Zeitsch. f. Malak., vol. IL. p. 157, 1845. Buliminus (Achatinelloides) Socotrensis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 802, pl. zxvHn, fig. À. Buliminus (Achatinelloides) Socotorensis, Martens, Conch. Mittheil., vol. IT, p. 145, 1885.

Var. 8 alba.

Buliminus (Achatinelloides) Socotrensis, var. atba, Godwin- Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1884, p. 805.

Var. y elongata.

Buliminus (Achatinelloides) Socotrensis, var. elongatus, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 805, pl. Lxvin, fig. 2.

Hab. La forme typique est très commune sur les ar- bres (particulièrement sur une espèce de Croton), dans la vallée à l'entrée de laquelle est situé le village de Ga- lonsir. La variété blanche, qui vit dans la même localité, est plus rare. La variété -, plus allongée, a été recueillie sur des tiges de Dracæna, poussant sur un terrain cal- caire, à une altitude de plus de 2,000 pieds anglais (B. Balfour). Galonsir, sur des buissons, dans le voisi- nage du littoral, et aux environs de Baïini, sur les Dattiers (Riebeck et Schweinfurth).

Obs. Ce Buliminus et les trois suivants forment un petit groupe, particulier à Socotora et remarquable par la forme généralement ovoïde des espèces, leur bord externe fuyant, leur apparence achatinelliforme et leur

548

facies tout particulier. Ce groupe a été désigné, en 1878, par M. G. Nevill, sous le nom d’Achatinelloides (1), et, en 1879, par M. Clessin, sous celui d’Ovella (2), qui doit être préféré, bien que postérieur à l’autre d’une année, la dénomination proposée par l’auteur anglais se trouvant contraire aux règles de Ja nomenclature Linnéenne (5).

M. Ancey a publié, en 4860 (4), un Buliminus (Acha- tinelloides) Artufelianus, qu’il ne figure pas, qu’il suppose provenir de Socotora, et qui, autant qu'on en peut juger par la description très imparfaite de l’auteur, doit retom- ber dans la synonymie du B. Socotorensis, dont il consti- tuerait, tout au plus, une variété.

6. BuLIMINUS ZEBRINUS, Godwin-Austen.

Buliminus (Achatinelloides) zebrinus, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 806, pl. zxvnr, in. 07.

Hab. Mème habitat que celui de l'espèce précédente (B. Balfour).

Obs. Très voisin du B. Socotorensis, sous le rapport du système de coloration, mais non strié.

7. BULIMINUS riGRIS, Godwin-Austen.

Buliminus (Achatinelloides) tigris, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 805, pl. zxvix, fig. 6.

Hab. Vit sur les tiges de Dracæna, à une altitude de plus de 2,000 pieds anglais : terrain calcaire (B. Balfeur).

(1) Handlist Moll. Ind. Mus., I, p. 131, 1878.

(2) Pfeiffer er Clessin, Nomenelator Helic., p. 284. 1879.

(3) Nomina generica in oides desinentia e foro Botanico rele- ganda sunt (Linné, Philos. Botanica, p. 161, 1770).

(4) Naturaliste, p. 60, 1882.

049

Obs. Voisin également du B. Socotorensis, sous le rap port de la coloration, mais plus allongé, dépourvu des stries qui caractérisent ce dernier, et orné de flammules droites qui rappellent celle des Limicolaria.

8. BULIMINUS SEMICASTANEUS, Godwin-Austen.

Baliminus (Achatinelloides) semicastaneus, Godwin-Aus- ten, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 807, pl. Lxvir, fig. 9.

Var. 6 alba.

Bulimus (Achatinelloides) semicastaneus, var, alba, God- win-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 807.

Hab. Partie méridionale de l'ile, sur des roches cal- caires, à une altitude d'environ 1,000 pieds anglais. La variété complètement blanche à été recueillie au S.-0. de Galonsir, à une altitude de plus de 1,000 pieds anglais (B. Balfour).

Obs. Espèce facilement reconnaissable à l'opposition de couleur qui existe, dans la forme typique, entre les deux derniers tours, qui sont d'un blanc de lait, et le reste de la spire, qui est d’un brun foncé.

9. Buriminus R1EBEcx1I, Martens.

Buliminus Riebecki, Martens, Nachrichtsb. d. Malak. Ges., vol. xui, p. 157, 1881. Buliminus{Achatinelloides)Balfouri,Godwin-Austen, Proc. Lool. Soc. London, 1881, p. 804, pl. LxXvVHUL, fig. 5. Buliminus Riebecki, Martens, Conchol. Mittheil., vol. LT, p. 146, pl. xxviu, fig. 14, 1885.

Hab. Répandu dans toute l’île. On rencontre, dans la

550

plaine des environs du village de Kadhoop, une variété dont la coloration diffère un peu de celle de la forme typique (B. Balfour). Ouadi Kischen, dans les fentes du granit, à une altitude de 4,000 mètres (Riebeck et Schweinfarth).

Obs. D’après M. Martens, cette espèce forme un pas- sage entre les Sections Ovella et Petræus.

10. Bociminus HADIBUENSIS, Godwin-Austen.

Buliminus (Achatinelloides) Hadibuensis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 895, pl. cxvinr,

fig. 5. Var. 8 alba.

Buliminus (Achatinelloides) Hadibuensis, var. alba; Goil- win-Austen, Proc. Zool.Soc. London, 1881, p. 804, pl. Lxvin, fig. 4.

Hab. Très commun sur les arbres de la plaine qui avoisine Hadibu, et particulièrement sur une espèce de Croton (B. Balfour).

Obs. L'espèce est bien distincte, mais l'individu figuré par M. Godwin-Austen n'est pas adulte. Ainsi que le fait observer avec raison M. E. von Martens (1), elle parait se rapprocher du groupe des Petræus plutôt que de celui des Ovella.

11. Buciminus GozLonsirensis, Godwin-Austen.

Buliminus (Achatinelloides) Gollonsirensis, Godwin-Aus- ten, Proc. Zool. Sac. London, 1881, p. 805, pl. LxIx, fig. 10.

Hab. Sur les arbres : assez commun sur les pentes des

(1) Conchol. Mith., vol. II, p. 147, 1883.

hauteurs qui bordent la valiée de Gollonsir (ou Galonsir) (B. Balfour).

Obs. Le classement de cette espèce dans le groupe des Ovella nous semble douteux.

42. Buziminus LonGirorMis, Godwin-Austen.

Buliminus (Achatinelloides) longiformis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 806, pl. cxvinr, fig. 8.

Hab. Extrémité orientale de l’île, sur des terrains cal- caires (B. Balfour).

Obs. L’individu figuré, très médiocrement d’ailleurs, n’est pas adulte, ce qui rend assez incertaine la place que doit occuper l’espèce. Est-ce un Ovella ou un Zebrina ?

15. BuLimiNus HELICIFORMIS, Godwin-Austen.

Buliminus (Pachnodus) heliciformis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 807, pl. LxiIx, he.

Hab. À la base des escarpements granitiques qui domi- nent Hadibu (B. Balfour).

Obs. Nous croyons que l’auteur anglais aurait aussi bien fait de s'abstenir, au moins provisoirement, de décrire cette espèce, dont il ne paraît avoir eu à sa disposition qu’un individu unique, mal conservé et non adulte, autant qu’on en peut juger par la figure qu'il donne.

14. BoziMiNUs FRAGILIS, Godwin-Austen.

Baliminus (Pachnodus) fragilis, Godwin-Austen, Proc. Lool. Soc. London, 4881, p. 808, pl. LxIx, fig. 8.

Hab. Sur les collines granitiques situées au-dessus

1688

«

d'Adona, à une altitude de plus de 2,000 pieds anglais (B. Balfour).

Obs. Décrit et figuré, comme l'espèce précédente, d’après un individu jeune et en mauvais état.

416. Buziminus caANpinissimus, Pfeiffer.

Bulimus candidissimus, Pfeiffer, Malak. BI., vol. V, p. 239, 1858. Buliminus (Rhachis) candidissimus, Martens, Conchol. Mitth., vol. IT, p. 147, pl. xxvun, fig. 42, 15, 1883.

Hab. Socotora (teste H. Cuming, in Pfeiffer).

Obs. Cette espèce n’a été recueillie ni par l'Expédition anglaise, ni par l’Expédition allemande. Son existence, à Socotora, reste donc encore un peu douteuse et a besoin d'être confirmée.

47. Buziminus canpipus, Lamarck.

lupa candida, Lamurck, Anim. s. vert., vol. VIT, part. 2, p. 106, 1822. _—— arata, Récluz, Rev. zool. Soc. Cuv., p. 4, 1843. Récluz, Mag. zool., vol. If, Moll., pl. Lxxv, 1845. Bulimus candidus, Bourguignat, in Révoil, Voy. Somalis, Zool., p. 16, pl. 1, fig. 6, 1882.

Hab. Socotora (Jehenne; Révoil). Sud de l'Arabie (Révoil). Pays des Somalis, dans la vallée du Melo, près de Durduri, chez les Ouarsanguélis (Révoil).

Obs. Cette espèce, du groupe des Petræus, n’a été rap- portée ni par l'Expédition anglaise, ni par l'Expédition allemande. Toutefois, la réalité de sa présence, à Socotora, n’arien d'improbable. M. Martens considère l'espèce de

999 Récluz comme synonyme de l’Helix Arabica, Forskal,

mais l'identité des deux formes ne nous paraît nullement démontrée.

18. Buziminus LaBiosus, Muller.

Helix labiosa, Müller, Verm. Hist., IF, p. 96, 1774 Pupa Jehennei, Récluz, Rev. zool. Soc, Cuv., p. 4, 1845. —— Récluz, Mag. zool., vol. IT, Moll., pl. ExxvI, 1845. Bulimus labiosus, Bourguignat, in Révoil, Voy. Somalis, Zool., p. 20, pl. 1, fig. 11, 1882. Hab. Socotora (Jehenne; Révoil). Cap Gardafui (Révoii). | Obs. Espèce également du groupe des Petræus; elle

n’a été retrouvée ni par l'Expédition anglaise, ni ii) Ex- pédition allemande,

19. BuzimiNus pRocHILUS, Bourguignat.

Bulimus prochilus, Bourguignat, in Révoil, Voy. Somalis, Lool., p. 18, pl. 11, fig. 21, 1832.

Hab. Socotora (teste Révoil).

Obs. Cette forme, excessivement voisine du B. labiosus, et qui ne s’en distingue guère que par son axe columel- laire dépourvu de pli, ne constitue peut-être qu’une simple variété de l’espèce précédente,

20. Buzimints conricuus, Reeve.

Bulimus contiguus, Reeve, Conch. Icon., vol. V, Bulimus, 582, 1849.

Hab. Socolora (teste Cuming, in Reeve). Abd-el- Goury (Guillain).

554

Obs. L'habitat d’Abd-el-Goury, qui est certainement exact, car nous possédons, dans notre collection, les exem- plaires recueillis par le commandant Guillain et donnés par lui à M. Petit de la Saussaye, rend très vraisemblable celui de Socotora, les deux îles étant voisines l’une de l'autre.

IL. Genre STENOGYRA, Shuttleworth, 1854. 1. Sect. Riebeckia, Martens, 1885. 21. STENOGYRA SOCOTORANA, Martens emend.

Achatins Sokotorana, Martens, Nachr. Mal. Ges., vol. XIIT, p. 155, 1881 (octobre),

Stenogyra fumificata, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1884, p. S10, pl. zxix, fig. 2,2 a.

Stenogyra (Riebeckia) Sokotorana, Martens, Conch. Mitth., vol. IT, p. 147, pl. xxix, fig. 4-8, 1885.

Hab. Environs de Keregnigi, de Balini, à Ouadi Dilac, à Ouadi Kischen, à une altitude de 650 à 4,000 mètres (Riebeck et Schweinfurth). Commune à l'extrémité E. de Socotora, sur les terrains calcaires (B. Balfour).

Obs. D’après M. Balfour, les habitants emploient comme fourneau de pipe cette coquille, dont le test est assez solide et la dimension considérable pour le genre (56 à 76 millimètres de longueur).

M. E. von Martens a proposé, pour cette espèce, la Section Riebeckia, à cause du développement de son système de sculpture quadrillé, de ses dimensions, de la netteté de sa troncature columellaire et enfin des carac- tères de sa radule, qui présente quelques différences avec celle de la plupart de ses congénères.

555 29, STENOGYRA GOLLONSIRENSIS, Godwin-Austen.

Stenogyra Gollonsirensis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 809, pl. Lxix, fig. 1.

Hab. Extrémité ©. de l’île, sur un escarpement calcaire qui domine le village de Gollonsir (ou Galonsir), à une altitude de plus de 1,000 pieds anglais : assez rare (B. Balfour).

Obs. Espèce de dimensions relativement grandes, à columelle tronquée, comme la précédente, mais moins fortement striée : elle appartient peut-être au même groupe.

95. STENOGYRA ENODIS, Godwin-Austen.

Stenogyra Socotorana, Martens, Nachr. Mal. Ges., vol. XIII, p. 157, 1881. (Subulina?) enodis,Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London , 1881, p. 811, pl. LxIx, fig. 9.

Hab. Région S. de l’île, sur un terrain calcaire et à une altitude de 1,000 pieds anglais (B. Balfour). Au-dessus de Ouadi Kischen, à une altitude de 1,000 mètres, dans les fentes du granit (Riebeck et Schweinfurth).

Obs. L'auteur anglais a eu le tort d’établir son espèce sur un individu unique, non adulte et insuffisamment ca- ractérisé, sous le rapport de l'ouverture et du péristome. Les deux voyageurs allemands l'ont recueilli en meilleur état de conservation.

596 2. Sect. Opeas, Albers, 1860.

24. STENOGYRA JESSICA, Godwin-Austen.

Stenogyra Jessica, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1881, p. 810, pl. LxIix, fig. 5.

Hab. Sur les crêtes calcaires qui s'élèvent au S.-0. de

Galonsir ; dans la partie S. de l’île, à une altitude de 1,000 pieds anglais : assez rare (B. Balfour).

25. STENOGYRA ADONENSIS, Godwin-Austen.

Stenogyra Adonensis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 810, pl. Lxix, fig. 4, 4a.

Hab. Adona, à l'E. de Hadibu, sur le granit, à une altitude de plus de 1,500 pieds anglais (B. Balfour).

96. STENOGYRA ARGUTA, Martens.

Stenogyra arguta, Martens, Nachr. Mal. Ges., vol. XIIT, p. 158, 1881.

(Opeas) arguta, Martens, Conch. Mitth., vol. LE,

p. 149, pl. xxvunx, fig. 17, 18, 1882.

Hab. Ouadi Kischen, dans les fentes du granit, à une altitude de 650 à 1,000 mètres; environs de Keregnigi (Riebeck et Schweinfurth).

5. Sect. Balfouria, Crosse, 1884. 27. STENOGYRA HIRSUTA, Godwin-Austen.

Slenogyra (Opeas?) hirsuta (?)}, Godwin-Austen, Proc. Lool. Soc. London, 1881, p. 811, pl. LxIx, fig. 6, 6a.

557

Hab. Sous les blocs de granit des hauteurs qui domi- nent Adona, à une altitude de plus de 2,000 pieds an- glais : uu seul exemplaire (Balfour).

Obs. Cette coquille à test presque rugueux, épidermée et munie de lignes de poils fins, disposés en sens longi- tudinal, s'éloigne des Stenogyra ordinaires, qui, habi- tuellement, sont luisants et plus ou moins lisses. Peut-être y aura-t-il lieu, lorsque l’animal aura été observé, d’at- tribuer à cette forme curieuse une valeur générique. Pro- visoirement, nous croyons devoir la séparer des autres groupes de Stenogyra. à titre de section.

M. Martens croit devoir réunir le S. hirsuta à son S. arguta, mais cette réunion nous parait bien hasardée. Le $S. arguta est strié et non épidermé ; le S. hirsuta n'est pas strié et possède un épiderme très développé.

IT. Genre ENNEA, H. et A. Adams, 1855. 28, ENNEA ovoipeaA, Bruguière ?

Bulimus ovoideus, Bruguière, Encycl. méth., vol. I, p.535, 1792. Pupa grandis, Pfeiffer, Symb. hist. Helic., vol. TEE, p. 95, 1846.

Hab. Socotora (testibus Grüner et Pfeiffer). Mada- gascar (teste Petit).

Obs. La présence du genre Ennea et, particulière- ment, de l'E. ovoidea, à Socotora, est excessivement dou- teuse et a besoin d’être confirmée. Nous ne mentionnons donc l’espèce, dans notre Catalogue, qu'avec doute et sous toutes réserves. Elle n’a été rapportée ni par l'Expédition anglaise, ni par l’Expédition allemande.

2 HO

[V. Genre PLANORBIS, Guettard, 1756. 29. PranorBis EXUSTUS, Deshayes.

Planorbis exustus, Deshayes, Voy. Belanger, p. #17, pla, fig, 11-15, 1854. Indicus, Benson, Jour. As. Soc. Bengal, vol. V, p. 745, 1856. Coromandelicus, Fabricius, in Beck, Ind. Moll., p. 119, 1837. exustus, Martens, Conch. Mitth., vol. IF, p. 150, 1883. Var. $ maculata. Planorbis exustus, var. maculatus, Godwin-Ansten, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. 5, pl. 1, fig. 1, 44, 40.

Hab. Socotora (Riebeck et Schweinfurth).— Socotora (B. Balfour). Inde.

Obs. Espèce de l'Inde, qui se retrouve à Socotora. Les spécimens indiens ne présentent jamais les larges macu- lations transverses d’un brun foncé qui caractérisent la va- riélé $ de Socotora.

50. PLANORBIS SOCOTRENSIS, Godwin-Austen.

Planorbis Socotrensis, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. 5, pl. 1, fig. 5, 54, 50, 5c.

Hab. Socotora, sur les plantes aquatiques (B. Balfour).

51. PLANORBIS CocKBURNI, Godwin-Austen. Planorbis Cockburni, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. 4, pl. r, fig. 2, 24, 20.

Hab. Socotora, avec les autres espèces : commune (B. Balfour).

3559 V. Genre HYDROBIA, Hartmann, 1821.

52. HyproBia (?) Bazrourt, Godwin-Austen.

Hydrobia (?) Balfouri, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. k, pl. 1, fig. 4, 5.

Hab. Socotora (B. Balfour).

Obs. Cette espèce semble très voisine de l'Hydrobia (Belgrandia) miliacea, Nevill, de l'Inde. On ne connait ni l'animal ni l'opercule, ce qui rend Ja détermination gé- nérique un peu incertaine.

VI. Genre MELANIA, Lamarck, 1799.

39. MELANIA TUBERCULATA, Muller.

Nerita tuberculata, Müller, Verm. 578, p. 191, 1775. Melania tuberculata, Martens, Conch. Mitth., vol. If, p. 150, 1885. _ Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. 5, pl. nu, fig. 5, 6. Var. 8 sublævis. Melania tuberculata, smooth var., Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. 5, pl. u, fig. 4.

Hab. Keregnigi (Riebeck et Schweinfurth). Soco- tora (B. Balfour). Inde, Madagascar, Afrique, Mau- rice, Java, Siam, etc.

54. MELANIA scaABRA, Muller.

Buccinum scabrum, Müller, Verm. 529, p. 156, 177# Melania scabra, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1885, p. 5, pl. 11, fig. À.

500

Hab. Socotora (B. Balfour). Inde, Moluques, Nou- velle-Guinée.

Obs. M. Godwin-Austen signale la présence, à Soco: tora, de deux variétés qu’il ne nomme pas, dont l’une est de plus grande taille que la forme typique, et dont l’autre n’est pas anguleuse à la partie supérieure des tours. On pourrait désigner la première sous le nom de Var. $ major, et la seconde sous celui de Var. y mutica.

55. MELANIA PAGODA, Lea.

Melania pagoda, Lea, Proc. Zool. Soc. London, 1850, p-A497- = Godwin-Austen , Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1885, p. 6, pl. 1, fig. 9, 10.

Hab. Socotora (B. Balfour). Maurice, Ceylan, Phi- lippines.

Obs. M. Balfour a recueilli, à Socotora, en dehors de la forme typique, une variété dont les épines sont plus développées (L: €., pl. 11, fig. 9) et qui paraît se rappro- cher beaucoup du Melania datura, Dohrn, de Ceylan.

56. MELANIA SCLATERI, Godwin Austen.

Melania Sclateri, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1885, p. 7, pl. 1x, fig. 7, 8.

Hab. Socotora (B. Balfour).

Obs. Espèce qui appartient au groupe du M. tubercu- lata, mais qui, par ses bandes spirales foncées, se rap- proche du M. histrionica, Reeve, sous le rapport de la coloration.

961

VII. Genre OTOPOMA, Gray, 1850.

57. OTOPOMA, NATICOIDES, Récluz.

Cyclostoma naticoides, Récluz, Rev. z0ol. Soc. Cuv., p. 5, 1845. Récluz, Mag. zool., vol. IE, pl. LXxuI, 1845. Otopoma naticoides, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 252. Georgia naticoides, Bourguignat, in Voy. pays Somalis, Moll., p. 67, 1882. Cyclostoma (Otopoma) naticoides, Martens, Conch. Mitth., vol. IT, p. 141, 1885. Var. B subdepressa, transversim lahor. Otopoma naticoides, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 252, pl. xxvu, fig. À, 10. Georgia Austeni, Bourguignat, Voy. pays des Somalis, _Moll., p. 68, 1882.

Hab. Intérieur de l’île de Socotora (Jehenne). Très commun dans les plaines calcaires de diverses localités, à Socotora (B. Balfour). Environs de Galonsir (Rie- beck et Schweinfurth). Abd-el-Goury ?

Obs. Cette espèce varie considérablement, tant sous le rapport de la dimension et de la forme de la spire que sous celui de l’occlusion plus ou moins complète de l’om- bilic. Il ne nous est donc possible d'admettre ni, comme coupe générique, le genre Georgia proposé par M. Bour- guignat pour les Otopoma à ombilic entièrement recou- vert, puisque, dans la même espèce, ce caractère n’est pas constant, ni, comme espèce, le G. Austeni du même

»“

562 auteur, établi sur la forme relativement subdéprimée d’une espèce aussi variable dans ses dimensions que l’est l'O. naticoides.

M. Godwin-Austen considère l'O. Guillaini, Petit, de Mogadoxa, comme une variété minor de l'O. nati- coides. Nous croyons que les deux espèces sont spécifi- quement distinctes, mais qu’elles doivent rester dans le voisinage immédiat l’une de l’autre.

38. Oropoma Barrourr, Godwin-Austen.

Otopoma Balfouri, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1831, p. 255, pl. xxvii, fig. 2, 24.

Hab. Extrémité E. de l’île, en terrain calcaire et à une altitude de plus de 700 pieds anglais (B. Balfour).

Obs. Magnifique espèce, remarquable par le dévelop- pement de ses costulalions spirales et par son ombilic largement ouvert, même à l’état adulte. Elle est, d’ail- leurs, très voisine, sous les autres rapports, de l'espèce précédente, auprès de laquelle se trouve sa place natu relle.

59. OTOPOMA COMPLANATUM, Godwin-Austen.

Otopoma complanatum , Godwin-Austen , Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 254, pl. XXvI1, fig. 5, 54. Bourguignat, Voy. pays des So- malis, Moll., p. 61, 1882. Cyclostoma (Otopoma) complanatum, Martens, Conchol. Mitth., vol. LL , p. 141, 1885.

Hab. Commun dans les terrains calcaires et particuliè- rement à l'extrémité E. de l’île, on le rencontre à une

565 altitude de plus de 700 pieds anglais (B. Balfour). —En- virons de Keregnigi (Riebeck et Schweinfarth).

Obs. Cette espèce, très largement ombiliquée, comme la précédente, et pourtant très voisine aussi, comme elle, de l'O. naticoides, apporte une preuve de plus du peu de valeur du genre Georgia, qui n’est guère basé que sur l’occlusion de l’ombilic, c’est-à-dire sur un caractère bien faible.

40. OTOPOMA CLATHRATULUM, Récluz.

Cyclostoma clathratulum, Récluz, Rev. zool. Soc Cuv., p. 5, 1845. == Récluz, Mag. zool., pi. Lxx1v, 1845. Cyclostoma (Otopoma) clathratulum , Martens, Conch. Mitth., v. IL, p. 442, 1885. Var. BG Socotrana. Otopoma clathratulum, var. Socotrana, Godwin Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 254, pl. xxXvIr, fig. 4, 4%. Otopoma Socotranum, Bourguignat, Voy. pays Somalis, Moll., p. 64, 1882. Var. y minor. Otopoma Socotranum, var. minor, Godwin-Austen, Proc: Zool. Soc. London, 1881, p. 255.

Hab. Socotora (Jehenne). Environs de Galonsir et de Diham (Riebeck et Schweinfurth). La variété Socotrana est très commune partout (B. Balfour). La variété minor est très répandue dans la plaine, aux environs de Galon- sir et de Kadhab (Balfour).

5064 4A. OTropoma conicum, Godwin-Austen.

Otopoma conicum, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. Lon- don, 1881, p. 255, pl. xxvinx, fig. 4. Rochebrunia conica, Bourguignat, Voy. pays Somalis, Moll., p. 84, 1882.

* Hab. Dans la plaine, aux environs du village de Ga- lonsir (B. Balfour).

42, OToPOMA TURBINATUM, Godwin-Austen (emend.).

Otopoma turbinatum, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 255, pl. xxvuni, fig. 2.

Rochebrunia turbinata, Bourguignat, Voy. pays Somalis, Moll., p. 84, 1882.

Hab. Sur les tiges du Dracæna cinnabari, en ter- rain calcaire et à une altitude de 2,000 pieds anglais (B. Balfour).

Obs. Espèce voisine de la précédente, dont elle pour- rait bien ne constituer qu’une variété. Nous ne pensons pas qu’il convienne d’attribuer une valeur générique à la coupe des Rochebrunia, établie pour les formes à « bord « columellaire médiocrement dilaté, ne recouvrant jamais « l’ombilic et ne possédant pas cette saillie anguleuse qui « distingue celui des vrais Olopoma (1). » En effet, de l'O. Balfouri à l'O. clathratulum, en passant par l’0. com- planatum, la saillie anguleuse du bord columellaire di- minue graduellement, pour disparaître complètement chez les 0. conicum et O. turbinatum. Ce n’est donc un

(1) G. Révoil, Voy. pays Somalis, Moll., p. 77, 1882.

509 caractère ni bien constant, ni bien important, dans le groupe des Otopoma.

VII. Genre TROPIDOPHORA, Troschel, 1847.

45. TROPIDOPHORA SOCOTRANA, Godwin-Austen.

Tropidophora Socotrana, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 41881, p. 255,

pl. XxXvIN, fig. 5. Cyclostoma (Tropidophora) Socotranum, Martens, Conch. Mitth., vol. Il,p.142,1885.

Hab. Sur les tiges du Dracæna cinnabari, en terrain calcaire et à une altitude de plus de 2,000 pieds anglais, (B. Balfour).

4%. TropipoporA BaLrourt, Godwin-Austen.

Tropidophora Balfouri, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 256, pl. xxvinu, fig. 4.

Cyclostoma (Tropidophora) Balfouri, Martens, Conch Mitth., vol. Il, p.143, 1885.

iiab. Sur le sommet d’une colline calcaire, située au S. O. de la vallée de Galonsir (B. Balfour).

IX. Genre LITHIDION, Gray, 1850.

45. LiTHIDION MARMorosuM, Godwin-Austen.

Lithidion marmorosum, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 256, pl. xxvuL, fig. 6. Martens, Conch. Mitth., vol. IL, p. 145, 1855.

566 Hab. Très commun partout, sur le sol (B. Balfour). je Environs de Galonsir, Keregnigi et Ouadi Kischen, à 650 mètres d'altitude (Riebeck et Schweinfarth).

46. LITHIDION DESCISCENS, Pfeiffer.

Cyclostoma desciscens, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, 1851, p. 245. _— Pfeiffer, in Chemnitz, ed. Il, 250, pl. xxxv, fig. 25, 26, 1849.

Hab. Socotora (teste Pleiffer).

Obs. Cette espèce, citée par Pfeiffer, d’après l’autorité de Cuming, comme provenant de Socotora, n’a été re- cueillie, ni par l’Expédition anglaise, ni par l’Expédition allemande. Sa présence, dans l'ile, a donc besoin d’être confirmée.

X. Genre CYCLOTOPSIS, W. T. Blanford, 1864.

47. CYCLOTOPSIS ORNATA, Godwin-Austen (emend.).

Cyclotopsis ornatus, Godwin-Austen, Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 257, pl. xxvux, fig. 5.

Hab. Collines au-dessus d'Adona, à une altitude de plus de 2,000 pieds anglais, sous les blocs de granit; sur les tiges de Dracæna cinnabari, en terrain calcaire, à la même altitude (B. Balfour).

Obs. Il est assez intéressant de retrouver, à Socotora, des représentants de ce genre, caractéristique de la faune malacologique indienne et de celle des Seychelles.

kS. CYCLOTOPSIS RADIOLATA, Martens.

Cyclostoma radiolatum , Martens, Nachr. Mal, Ges., vol. XIII, p. 155, 1881.

507 Cyclotopsis radiolata, Martens, Conch. Mitth., vol. If, p.185, pl. xxvrrr, fig. 1-4, 1885.

Hab. Environs de Keregnigi, de Balini, à Ouadi Dilac, à Ouadi Kischen, à une altitude de 650 mîtres, et, au- dessus de Kischen, à une altitude d'environ 1,000 mètres, dans les fentes du granit (Riebeck et Schweinfurth).

Obs. Cette espèce semble bien voisine de la précé- dente.

ILE.

Catalogue des Mollusques terrestres d’'Abd-el-Gourrx.

I. Genre BULIMINUS, Beck, 1857.

1. Buriminus conriquus, Recve,

Bulimus contiguus, Reeve, Conch. Ie., vol. V, Balimus, 82, 1849.

An Bulimus pullus, Bruguière, teste Petit, Journ. Con- chyl., vol. [, p. 76, 1850?

Hab. Abd-el-Goury (Guillain). Socotora (teste Cu- ming, in Reeve, I. c.).

Obs. M. Petit de la Saussaye à mentionné, en 4850, dans une notice sur les coquilles rapportées de l'Afrique orientale par M. Guillain (1), un Bulimus pullus, Bru- guière, comme ayant été recueilli par ce zélé naturaliste à Abd-el-Goury. Nous ne connaissons pas, dans la no- menclature, de Bulimus pullus, Bruguière, mais seule- ment un B. pullus, Gray, qui est une espèce de l'Inde. D'un autre côté, nous avons trouvé, au nombre des es- pèces données par M. Guillain à M. Petit de la Saussaye

(4) Journ. Conechvl., vol. I, p. 76, 1850.

568

et acquises par nous, après la mort de notre hono- rable confrère, en même temps que les types des quatre premières années du Journal de Conchyliologie, un tube contenant plusieurs exemplaires étiquetés : Bulimus con- tiguus, Reeve. Abd-el-Goury (Guillain). Comme M. Petit de la Saussaye ne cite pas, dans sa liste de 1850, le B. contiguus, et que le B. pullus, Gray, est une forme grêle et allongée comme l’autre et à peu près de même couleur, nous avons tout lieu de croire qu’il n’y a dans tout ceci qu'une erreur de détermination, erreur que M. Petit a rectifiée lui-même dans sa collection, dès qu’il a eu connaissance de la monographie du genre Bulimus de Reeve: il nous paraît donc préférable de ne pas ad- mettre le B. pullus dans la liste des Mollusques d’Abd-el- Goury et de Socotora.

2, BuzimiNus (OVELLA) GUILLAINI, Petit. Bulimus Guillaini, Petit, Journ. Conchyl., vol. je D: pl. 1v, fig. 4, 5, 1850. Hab. Abd-el-Goury (Guillain) : coll. Crosse.

II. Genre TROPIDOPHORA, Troschel, 1847. 9. TROPIDOPHORA MODESTA, Petit.

Cyclostoma modestum, Petit, Journ. Conchyl., vol. E, p. 50, pl. iv, fig. 2, 1850.

Hab. Montagnes arides de l’île d’Abd-el-Goury (Guil- lain).

Obs. Cette espèce n’a pas, jusqu'ici, été recueillie à l'état vivant. Bien que l’on ne connaisse pas son opercule, ses carènes, qui se prolongent jusqu'au bord externe, permettent, à la rigueur, de la classer dans le groupe des Tropidophora.

569

IT. Genre OTOPOMA, Gray, 1850. 4. OToPoMA NATICOIDES, Récluz ?

Cyelostoma naticoides, Récluz, Rev. zool. Soc. Cuv., p. 5,

1843. —_ Martens, Conch. Mitth., vol. IT, p. 151, 1885.

Hab. Abd-el-Goury (Guillain, teste Martens)? So- cotora.

Obs. Si la présence, encore un peu douteuse, de l’O. naticoides à Abd-el-Goury se confirme, cela fera, avec le Buliminus contiguus, Reeve, deux espèces communes entre cette petite île et Socotora.

IV. Genre LITHIDION, Gray, 1850. 5. LITHIDION SOULEYETIANUM, Petit.

Cyclostoma ne Petit, do Conchyl., vol. I, 2, pl. IT, fig. 6, 1850. NOTE EU Fr f. Malak., vol. VE, p. 128, 1850 (errore 1849).

Hab. Sur les montagnes arides d'Abd-el-Goury (Guil- lain).

Obs. Cette espèce et la suivante ont été décrites en réalité par Pfeiffer, dans le Zeitschrift für Malakozoo- logie, en 1850, et non en 1849, comme le porte le nu- méro du recueil scientifique allemand. M. Pfeiffer lui- même a, d’ailleurs, reconnu l’antériorité des noms de M. Petit, en mettant les siens en synonymie (1).

{1} Monogr. Pneumon., vol. I, p. 178 et 231, 1852,

310

V. Genre GUILLAINHA, Crosse, 1884.

Testa turbinato-turriculata; apertura parva, valde obliqua; peristoma simplex, tenue, margine externo subaculo; umbilicus carina circumscriplus.— Operculum ?

G. GUILLAINIA GRATA, Petit.

Cyclostoma gratum, Petit, Journ. Conchyl., vol. [, p. 55, pl. IL, fig. 10, 1850. —- tricolor, Pfeiffer, Zeits. f. Malak., vol. VE, p. 128, 1850 (errore 1849). Rochebrunia tricolor, Bourguignat, in Révoil, Voy. So- malis, Moll., p. 85,1882.

Hab. Montagnes d’Abd-el-Goury (Guillain).

Obs. Celte curieuse forme de Cyclostomacé, qui ne se rattache convenablement à aucun des groupes con- nus, et qui paraît être spéciale à la petite île d’Abd-el- Goury, est remarquable par sa forme turbinalo-turriculée, par la petitesse et la disposition fortement oblique de son ouverture, par le faible développement de son péristome, dont le bord externe est à peine épaissi à l’état adulte, et par son ombilic que circonscrit une faible carène qui ne devient bien apparente que chez les individus adultes. Ce n’est pas plus un Rochebrunia qu’un Otopoma (sensu striclo), et c’est plutôt du groupe du Cyclostoma elegans que de tout autre qu'elle se rapprocherait, sous le rap- port de l’aspect général et de la coloration, si elle ne s’en éloignait absolument par la disposition toute particulière de son ouverture et de son péristome.

911 IVe

Caractères de Ia Faune malacologique de Socotora.

Dans l’état actuel de nos connaissances, la faune mala- cologique terrestre el fluviatile de Socotora se compose de 48 espèces, et celle d’Abd-el-Goury (qui s’y relie inti- mement, bien que possédant des formes spéciales) de 6, dont 2 (Otopoma naticoides et Buliminus contents paraissent être communes aux deux îles.

Les espèces fluviatiles de Socotora, au nombre de 8, appartiennent exclusivement aux genres Planorbis (5), Hydrobia (1) et Melania (4) : toutes ces espèces présentent un caractère plutôt indien qu'africain, sauf le Melania tu- berculata, dont l’area de distribution géographique est considérablement étendu. Il en est de même des Seychelles et des iles Mascareignes, dont les espèces fluviatiles sont aussi des formes indiennes. Un caractère négatif important de cette faune, c’est l'absence du genre Limnæa et des Acéphalés fluviatiles, ce qui permet de supposer qu’il n'existe pas, dans l'ile, de cours d’eaux bien considé- rables. Quatre espèces, sur 8, sont spéciales.

Sur 28 espèces de Mollusques terrestres, inoperculés, dont la présence a été signalée à Socotora, 25 sont spé- ciales. Les autres se retrouvent dans le sud de l’Arabie, dans le pays des Somalis, ou à Madagascar (?). On y compte 20 Buliminus, 7 Stenogyra et 1 Ennea, ce der- nier douteux. Le genre Helix manque complètement, ce qui constitue un caractère négatif remarquable. Les Bu- limious appartiennent surtout à la section des Ovella (9), et ensuite à celle des Passamaiella, des Pachnodus, Rha- chis, Petræus et Mastus : c’est évidemment le genre do-

512 minant. Les Stenogyra sont des Riebeckia, à test légère- ment quadrilié (2), des Opeas (3), des Subulina (1) et des Balfouria (1), forme spéciale très curieuse, à test ru- gueux, épidermé et muni de lignes longitudinales de poils fins.

Les 12 espèces de Mollusques terrestres operculés de Socotora comprennent 6 Otopoma, 2 Tropidophora, 2 Li- thidion et 2 Cyclotopsis. Le genre Otopoma, qui est le plus abondamment représenté dans l’île, ne diffère des Cyclostoma proprement dits que par un petit nombre de caractères d'importance secondaire. Nous serions donc assez porté à ne l’admettre que comme section, s’il ne constituait un groupe géographique naturel, bien déli- mité entre l'Inde et l'Arabie, d’un côté, Madagascar et les îles voisines, de l’autre, en y comprenant Socotora et tout le littoral de l’Afrique Orientale, depuis le cap Gar- dafui jusqu’à l'embouchure du Zambèze. Aussi ne croyons- nous que médiocrement à la valeur générique des coupes Georgia et Rochebrunia, créées récemment, aux dépens des Otopoma (1).

Les Tropidophora de Socotora s’éloignent sensiblement des formes typiques de Madagascar par leur ouverture relativement étroite. D'après M. Godwin-Austen, l’oper- cule de l’un d’eux, le T. Socotrana, est semblable à celui des Otopoma : ils devront peut-être ultérieurement for- mer un groupe distinct, lorsqu'on aura pu étudier l'or- ganisation de l’animal. On sait que les véritables Tropi- dophora atteignent leur maximum de développement à Madagascar, qu’ils comptent des représentants dans quel- ques-unes des îles voisines, notamment à Maurice et à Rodriguez, et qu'ils n’existent pas dans l’Inde.

(1) Revoil, Faune et Flore des pays Somalis, Moll., 1882.

575

Les Lithidion, formes des îles de l’Afrique orientale et du sud de l'Arabie (Yémen), ne s'étendent, au sud, que jusqu’à Madagascar. Sur les 6 espèces actuellement con- nues du genre, Socotora en compte 2 et Abd-el-Goury 4.

On ne connaissait jusqu'ici que 5 espèces de Cyclo- topsis, 2 de l'Inde et 4 des Seychelles. Socotora en possède 2 autres, assez voisines entre elles, du reste, pour qu’il y ait peut-être lieu de les réunir ultérieurement.

Les 12 espèces de Mollusques terrestres operculés de Socotora sont toutes spéciales à l’île, sauf l'Otopoma nati- coides, qui parait vivre également dans l’ilot voisin d’Abd- el-Goury.

Ce dernier ilot possède 6 espèces, toutes terrestres : 2 Buliminus, dont l'un (B. contiguus) se retrouve à Soco- tora, et dont l’autre (B. Guillaini) est spécial; 1 Tropi- dophora spécial (T. modesta); 1 Otopoma, qui lui est commun avec Socotora; À Lithidion spécial (L. Souleye- tianum); enfin, À autre Cyclostomacé spécial (Cyclostoma gratum), qui ne nous paraît pouvoir rentrer convenable- ment dans aucun des genres connus jusqu'ici et pour le- quel nous avons proposé le genre Guillainia.

On voit, par cet exposé, quel caractère véritablement particulier présentent la faune malacologique de Socotora et celle d'Abd-el-Goury, puisque, sur les 52 espèces, que l’on connaît jusqu'ici, dans les deux îles, 42 n’ont pas été recueillies ailleurs.

Malgré l'originalité de cette faune, on est frappé des rapports que présentent quelques-uns des genres ou des espèces qui la constituent avec certaines régions, séparées de Socotora, au moins à l’époque actuelle, par une éten- due de mer considérable. On y trouve des affinités avec l'Inde (genres Cyclotopsis, Otopoma, Planorbis exustus, Melania scabra, M. pagoda, etc.); avec le sud de l’Arabie

26

574

(genres Lithidion, Otopoma, Buliminus de la section des Petræus); enfin, avec Madagascar et les groupes d'îles voi- sins (genres Cyclotopsis, Tropidophora, Otopoma, Ennea).

M. Godwin-Austen, auteur de Mémoires intéressants qui traitent de la faune de Socotora et que nous avons eu occasion de citer souvent, dans le cours de notre tra- vail (1), essaie d'expliquer ces rapports en supposant qu'il a exister, à une époque géologique éloignée, une ligne de côtes avançant assez, dans la partie O. de l'Océan Indien, pour réunir Madagascar à Ceylan, en englobant toutes les îles intermédiaires. Plus tard, cette vaste région terrestre se serait affaissée, et Socotora, les Seychelles, Madagascar, Rodriguez et les iles voisines seraient les derniers restes qui en subsisteraient, à l’époque actuelle. Cette hypothèse grandiose nous paraît un peu hasardée, à nous qui, avec Lyell, sommes grand partisan des causes actuelles, en géologie, et qui évitons, le plus que nous pouvons, d’avoir recours aux cataciysmes pour expliquer les faits zoologiques embarrassants. D'ailleurs, les rap- ports que M. Godwin-Austen signale entre la faune de Socotora et celle de Madagascar sont contestés, au moins en partie, par M. E. von Martens (2), qui pense que les prétendus Tropidophora de Socotora, mentionnés par l’auteur anglais, sont plutôt des Lithidion.

Nous-même, nous ne sommes pas éloigné de croire que les deux Tropidophora de Socotora et le Tropido- phora unique d’Abd-el-Goury, s'ils ne sont pas de vrais Lithidion, à cause de leur opercule d'Otopoma, ne sont pas non plus de véritables Tropidophora, et qu’ils seraient peut-être mieux à leur place dans un groupe particulier. D'un autre côté, l'existence de l’Ennea ovoidea, de Mada-

(1) Proc. Zool. Soc. London, 1881 et 1883. (2) Zool. Record, Moll., 1881.

3175

gascar, à Socotora, est excessivement douteuse et a grand besoin d’être confirmée. En résumé, les affinités de la faune de Socotora avec celle de Madagascar, si réelles qu’elles soient, n’ont peut-être pas toute l'importance que leur attribue M. Godwin-Austen.

Quant aux rapports qui existent entre la faune d’une partie de l’Inde et celle de Socotora, et à la présence, dans les eaux douces de cette île, d'espèces authentique- ment indiennes, il est plus facile d’en constater la réalité que d’en expliquer les causes d’une façon complètement satisfaisante.

L’abondance des Otopoma sur toute la côte du pays des Somalis, aussi bien qu’à Socotora, tend à prouver que la faune malacologique de cette île présente un caractère africain bien prononcé.

Les affinités qui existent entre certaines parties de la faune malacologique de l’Arabie (Yémen) et celle de Soco- tora s'expliquent facilement par la similitude du climat, par le peu de distance qui sépare les deux pays, et par le caractère plus africain qu’indien des espèces de Moi- lusques de l’Yémen. H. C.

Note sur la Faune malacologique des îles Berlingues (Portugal),

PAR P. FISCHER.

Le groupe des Berlingues se compose d’un certain nombre d’ilots et de rochers étendus sur une longueur de 7 kilomètres environ et situés au N. O. du cap Carvoeiro, sur le littoral du Portugal. On distingue dans ce groupe les Berlengas, les Esteilas, les Forcades et les Farilhèes.

3176 L'île Berlenga, la plus importante de tout l’archipel, a une longueur de 1,500 mètres, et une altitude d’environ 80 mètres; elle est entourée de falaises qui la rendent presque inaccessible, excepté au sud. Les Farilhôes sont moins élevées et entourées de récifs dangereux.

Une Commission scientifique, composée de MM. P. Chof- fat, géologue, J. Daveau, botaniste, et A. Tourette, géogra- phe, a exploré les Berlingues, en 1879 et en 1885 (1). Le sol, formé de granit, de quartzite et de gneiss, est dé- pourvu d'arbres et d’arbustes. On y a constaté la présence d’une centaine d'espèces de plantes vasculaires, existant, pour la plupart, dans la région littorale du Portugal. Les animaux, sans exception, appartiennent à la faune portugaise.

Les Mollusques marins des Berlingues doivent ètre nombreux; malheureusement, on n’a recueilli qu'un petit nombre d’espèces, d’ailleurs intéressantes.

En voici la liste :

. Triton nodiferus, Lamarck.

. Nassa reticulata, Linné.

Haliotis tuberculata, Linné.

. Patella Lusitanica, Gmelin.

. Siphonaria Algesiræ, Quoy et Gaimard. . Argonauta Argo, Linné.

Q © à I D =

Les trois premières espèces vivent dans la Méditerranée et remontent sur le littoral océanique de l’Espagne, de la France et de la Grande-Bretagne.

Le Patella Lusitanica est une forme méditerranéenne

(1) Les résultals de cette exploration ont été publiés récem- ment sous ce titre : Excursion aux îles Berlengas et Farilhôes, par Jules Daveau, avec notice zoologique sur ces îles par Albert: Girard (Bolet. Soc. geogr. Lisbonne, série, 9, p. 409, 1884).

95717

dont l’extension sur les rivages de l'Océan est plus limitée : je ne l’ai pas trouvée an nord de Biarritz(Basses-Pyrénées), elle est, d’ailleurs, abondante, à la partie supérieure de la zone littorale.

Le Siphonaria Algesiræ a été découvert, comme son nom l'indique, à Algésiras, dans le détroit de Gibraltar. On a retrouvé cette espèce sur le littoral océanique du sud de l'Espagne, à Cadix, et elle remonte, sur la côte du Portugal, jusqu’à Lisbonne. Les individus de cette der- nière provenance ont été décrits sous te nom de Siphona- ria palpebrum, Reeve. Je ne connais aucune autre loca- lité que les Berlingues, au nord de l'embouchure du Tage. Au sud du détroit de Gibraltar, le S, Algesiræ a été re- cueilli sur les côtes de l’Algérie (Weinkauff); d’autre part, il s’étend sur le littoral océanique du Maroc, depuis Tanger jusqu'à Mogador. Dans cette dernière localité, j'ai pu étudier son mode de station.

Ce Mollusque pulmoné habite dans la zone littorale, qui est ainsi subdivisée, de haut en bas :

Région subterrestre. Littorina striata, King;

Région des Balanus balanoides. Avec les Cirrhi- pèdes, qui tapissent les rochers, on trouve les Siphonaria Algesiræ et une espèce de Patelia voisine du P. Taren- tina, Lamarck ;

Région des Aclinies. Actinia equina, Cereus sul- catus.

Quant à l’Argonauta Argo, dont plusieurs exemplaires ont été ramassés sur le littoral des Berlingues, son ha- bitat n’était pas encore signalé, à cette latitude. Il est com- mun dans la Méditerranée et sur le littoral des Açores.

Les Mollusques terrestres des Berlingues sont au nombre de 6:

878

Helix Pisana, Müller. _intersecta, Poiret. barbula, Charpentier. -— _inchoata, Morelet. conoidea, Draparnaud. apicina, Lamarck.

L’Helix Pisana a une très large distribution. Abondant sur tout le périmètre de la Méditerranée, ce Mollusque se multiplie également sur le littoral océanique de l’Europe, depuis Gibraltar jusqu’en Irlande. C’est, par excellence, une espèce de la région maritime, et sa présence aux Ber- lingues n’a rien de surprenant.

L’Helix intersecta présente presque la même distribu- tion géographique que l’Helix Pisana.

L'Helix barbula, Charpentier, est, au contraire, une forme localisée dans la péninsule Tbérique. Elle vit, dans le Portugal, à Lisbonne, Cintra, Oporto ; dans la Galice, à Santiago, Vigo, le Ferrol, etc. (Hidalgo). Au-dessous de Lisbonne, elle se répand jusqu’à l'Andalousie.

M. A. Morelet l'indique aux Açores, mais l’on sait qu’une partie des Mollusques terrestres des Açores ont été importés depuis la découverte de ces îles, et qu'ils s y sont multipliés de telle sorte qu’en certains points ils masquent la faune indigène, qui tend malheureusement à dispa- raitre, La même remarque s'applique aux Canaries, à Ma- dère et même à Sainte-Hélène, pullulent certaines formes européennes.

L’Helix inchoata accompagne l’Helix barbula, dans ses principales stations, en Portugal (Lisbonne, Cintra, Oporto), et en Galice (Santiago, le Ferrol). J'ai recueilli cette belle espèce à Barquero, à Vares et au cap Ortegal. Elle se plaît sur les rochers des falaises élevées.

379

L'Helix conoidea est presque limité au périmètre de la Méditerranée. Cependant une colonie remonte, le long du littoral océanique de la péninsule Ibérique, jusqu’à Lisbonne et à Cintra. M. Hidalgo ne le mentionne pas dans le nord de l'Espagne.

Enfin l’Helix apicina, forme également méditerranéenne et qui manque sur le littoral océanique français, est com- mun en Portugal (Lisbonne, Coimbre) et vit également, dans le nord de l’Espagne, à la Corogne.

L'absence de Mollusques terrestres spéciaux aux Ber- lingues est considérée comme un argument en faveur de leur isolement tardif du continent voisin. On ne compte en effet que 10 kilomètres entre le cap Carvoeiro, sur le littoral portugais, et l’île Berlenga. A

Sur les Mollusques terrestres de l’ilot Braneo (archipel du Cap Vert),

PAR P. FISCHER.

L’îlot Branco est un rocher volcanique abrupt qui sur- git à environ 5 1/2 milles au S.-E. de l’île Santa-Lucia (archipel du Cap Vert). Sa longueur est d'environ 2 milles et sa largeur de 1,200 mètres. Son altitude maximum atteint 400 mètres. L’ilot Razo, voisin de Branco, est moins élevé et se relie par un haut fonds qui varie de 80 à 110 mètres de profondeur.

La découverte d’un grand iézard (Macroscincus Coctæi), particulier à Branco, rendait intéressante l’exploration de cet îlot. Les naturalistes embarqués sur /e Talisman, en 1885, ont pu y passer une journée, et recueillir quelques documents zoologiques et botaniques.

380

L'eau manque sur le rocher; le seul arbuste qui y puisse croître est une Asclépiadée (Callotropis procera), dont les graines servent à la nourriture des Macroscincus ; quelques Cyperus, Ipomæa, Linaria, Frankenia, etc., constituent la seule végétation, avec un lichen (Rocella tinctoria ou Orseille).

Dans ces conditions, la faune malacologique terrestre devait être très pauvre. Elle ne se compose que de deux espèces, qui n’ont pas été recueillies vivantes, mais qui étaient empâtées dans le sable aggloméré par un ciment calcaire, sur les pentes des ravins.

1. Buciminus suBpiaPHANUS, King.

Pupa subdiaphana, King, Zool. Journ., vol. V, p. 540, 1830. Helix bamboucha, Férussac, Bull. univ. des sciences, t. [, p. 506, 1827. Buliminus sub- diaphanus, Dobrn , Malakoz. Blätter, p. 11, 1869. Bulimus subdiaphanus, Morelet, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 238, 1875. Pfeiffer, Mon. Helic. viv., vol. Il, p. 165, 1848.

Cette coquille est très commune à Branco. Elle habite également les autres îles de larchipel {Santiago, San Vincente, San Antao). Sa taille est très variable. M. Mo- relet qui a examiné les spécimens de Branco ne peut les différencier de ceux de San Vincente.

2. HEuIx seRTA, Albers.

Helix serta, Albers, Mal. Blätter, p. 215, 1854.— Pfeiffer, Mon. Helic. viv., vol. IV, p. 171, 1859, et Nov. Conch., I, pl. xur, fig. 8-10. Dohrn, Malak. Blät- ter, p. 7, 1869. Reibisch, Malak. Blätter, p.153, 1865. Morelet, Journ. de Conchyl., vol. XXI, p. 242, 1875.

581

Un seul exemplaire a été obtenu à Branco. Cette espèce, du groupe des Hemicycla, vit à l'île San Nicolao, sur les pentes du Monte Gordo, dans la région des Euphorbes; elle habite également les îles San Antao et San Vincente (Dohrn).

En résumé, cette faunule ne renferme pas de formes particulières à Branco, les espèces citées étant répandues dans les autres îles de l'archipel du Cap Vert.

P: Fi

Note sur le Potamides fluviatilis, Potiez et Michaud,

PAR P. FISCHER.

On sait que les Astéries se nourrissent de petits mollus- ques, principalement de Lamellibranches (Donax, Mactra, Cardium, etc.). L’Asteracanthion rubens, qui abonde dans le bassin d'Arcachon, capture presque constamment le Donax anätinum.

Dans l'aquarium d'Arcachon, cinq ou six individus d’Asteracanthion rubensont mangé, en quelques jours, une centaine de Donax. Au moment de leur repas, leur disque se moulait pour ainsi dire sur le Donax et présentait une saillie extérieure bien visible; une partie des bras ambu- lacraires fixaient les rayons au sol, tandis que ceux de la base des rayons, appliqués solidement sur les valves de la coquille, les maintenaient bâäillantes. L’estomac de l’As- térie, plus ou moins boursoufflé et renversé, s’insinuait entre les valves et se plaçait en contact avec les viscères du mollusque qui étaient rapidement digérés. L’épiderme de

382

la coquille était presque toujours attaqué et enlevé, à la partie postérieure des valves. |

D’autres Astéries, les Astropecten, qui diffèrent des As- teracanthion par l’absence d’anus, ne sont pas moins en- nemies des mollusques, à en juger par le fait suivant.

M. Schneider, de Bâle, a reçu environ 80 spécimens d'une espèce d’Astropecten, provenant de Poulo-Penang (détroit de Malacca), et dont quelques-uns m'ont été communiqués par mon ami M. Schlumberger.

Tous les Astropecteu de celte provenance paraissent singulièrement déformés : leur disque est bosselé d'une manière irrégulière, et quelques-unes de ces bosselures allongées s'étendent à la base des rayons. L'ouverture buccale, dilatée, montre, en partie, des corps étrangers, introduits dans la cavité digestive.

En ouvrant chaque Astropecten, on en retire quelques spécimens de Potamides fluviatilis, Potiez et Michaud, qui étaient logés de telle sorte que leur issue naturelle devait présenter quelque difficulté à cause de leur dimension relativement grande. Leur sommet était dirigé généra- lement vers les rayons, et leur base était plus ou moins rapprochée de l'ouverture buccale de l’Astérie. Il est pro- bable que ces mollusques devaient séjourner assez long- temps dans la cavité digestive des Astropecten avant d’être digérés ; leur opercule, enfoncé profondément, annonçait qu'ils avaient été capturés vivants, et que la mort qui amène le relâchement du muscle adducteur du picd, et par conséquent la chute de l’opercule, n’était pas encore survenue, au moment les Astropecten ont été re- cueillis.

J'ai vu de mème des mollusques gastropodes operculés (Littorina, Bittium, Rissoa, Trochus), enfermés dans la

9385 cavité digestive des Actinies, mais j'ignore comment la mort survient dans ces conditions, comment les parties molles de ces gastropodes sont assimilées, et combien de temps un mollusque operculé peut résister à son intro- duction dans l’estomac d’une Actinie.

D'autre part, l'hypothèse d’un parasitisme ou d’un com- mensalisme des Potamides, à l’intérieur des Astropecten, ne me paraît pas admissible.

Quelle que soit d’ailleurs l'interprétation du fait indi- qué ci-dessus, on en peut tirer une indication pratique, celle d'ouvrir les Astéries pour y rechercher les mollus- ques, et d'examiner de préférence celles dont le disque est irrégulièrement bosselé. k PF:

Note sur la reproduction des Helix Cooperi

et H. hæmastoma, PAR LE PROF. BAvAy.

J'ai reçu del’ Utah (Amérique du Nord) une boîte d’Helix Cooperi, W. G. Binney. Ces mollusques expédiés vivants, étaient tous morts et en pleine putréfaction, à leur arrivée à Brest. En procédant au nettoyage des coquilles, j'ai constaté qu’un grand nombre d’entre elles renfermaient de jeunes Hélices assez développées.

L'espèce est donc vivipare, et chaque individu renferme trois ou quatre jeunes, pourvus de leur coquille. Cette partie est assez différente de celle des adultes. La spire est pres- que plane, la base est saillante, conique-tronquée; la troncature est occupée par un ombilic assez ouvert; une forte carène sépare les deux régions apicale et basale ; l'ouverture est oblique, quadrangulaire, allongée.

584 Il m'a semblé que la viviparité bien constatée de ce

mollusque était un fait qui méritait d’être signalé. B.

Addition à la Note précédente, PAR P. FiscHERr.

J'ajouterai quelques mots à la communication de notre savant collaborateur M. Bavay.

L’Helix Cooperi, W. G. Binney, considéré actuellement par les auteurs américains comme une variété de l’Helix strigosa, Gould, a une distribution géographique tres étendue, depuis le nouveau Mexique jusqu'aux possessions anglaises. On le trouve également dans l’Orégon et à l’est des Montagnes Rocheuses.

D’après W. G. Binney (1), cette espèce est réellement vivipare, et, dans un seul individu, on a constaté la présence de dix-sept embryons, pourvus de leur coquille, et dont le plus grand avait trois tours de spire.

L’Helix Cooperi est placé par W. G. Binney dans le genre Patula. Une autre espèce de la même région (P.Hem- philli, Newcomb) est également vivipare. Il en est de mème du Microphysa vortex, Pfeiffer, de la Floride, de l’Acanthinula harpa, Say, du nord de l'Amérique, etc.

En nous envoyant cette note sur l’Helix Cooperi, M. Bavay nous donne quelques renseignements sur la ponte de l’Helix hæmastoma, Linné.

« Un de mes amis, M. Auber, médecin de la marine, ayant recueilli une douzaine de ces Hélices à Pointe-de-

(1) The Terrestrial air-breathing Mollusks of the United Siates, vol. V, p. 157, 1878.

585 Galles (Ceylan), trouva, dans l’une d’elles, en les vidant, un gros œuf ellipsoide, de 17 millimètres de longueur sur 12 millimètres de largeur.|La coque, assez résistante, était d’un blanc sale et polie. Cet œuf a en somme l’aspect de celui du Bulimus oblongus, ou plutôt de celui de l'œuf moins connu de J’Achatina sinistrorsa.

« J'ai eu d’abord quelques doutes sur la véritable pro- venance d’un œuf aussi gros par rapport à la taille de V'Helix hæmastoma, d’autant plus que j'avais moi-même recueilli à Ceylan une centaine d'individus de cette espèce qui furent vidés par un domestique qui, habitué à ces opérations, m’eût signalé la présence de ces œufs, s’il les avait observés.

« D'autre part, M. Auber, qui est naturaliste lui-même, m'a déclaré que l’œuf était inclus dans les viscères et non : introduit dans une coquille vide, comme aurait pu l'être celui d’un lézard geckotien quelconque. On pourrait ouvrir cet œuf, pour examiner son contenu, mais l'agitation donne des indices tellement faibles et douteux, qu’il est peu probable que la coquille y soit formée ; on le briserait donc sans profit pour la science. »

Quelle que soit l'interprétation que l’on donne à la pro- venarice de cet œuf, il sera facile aux naturalistes de con- trôler la curieuse observation de M. Auber.

PH

386

Description d'espèces nouvelles de Coquilles, recueillies par M. Pavie, aU Cambodge,

PAR LE COMMANDANT L. MORLET.

(2° article.)

1. Hezix Paviet, L. Morlet (PI. XI, fig. 1, 14).

Testa late umbilicata, complanata, carinata, tenuis, cornea, radiatim et tenuiter striata, ad partem inferio- rem anfractuum lineis spiralibus impressis cingulata, ad carinam subdecussata; spira depresse-conica ; anfractus 7 convexiusculi, sutura simplice discreti;ultimus acute cari- malus, infra conveæus ; umbilico lato, perspectivo; aper- tura obliqua, angulata; margine basali arcuato; margine columellari brevi; perisiomate acuto. Diam. maj. 4% mill., min. 12,5; alt. 6. (Coll. L. Morlet.)

Coquille largement ombiliquée, aplatie, carénée, mince, de couleur cornée, couverte de stries longitudinales fines et irrégulières et de quelques stries transverses, à la base de chaque tour, ce qui donne à la coquille un aspect quadrillé. Spire de forme conique déprimée, com- posée de 7 tours légèrement convexes, augmentant gra- duellement, séparés par une suture simple, le dérnier caréné, descendant, convexe en dessous. Ombilic large, fortement évasé et laissant voir les premiers tours. Ou- verture oblique, anguleuse ; bord basal arrondi; bord columellaire court ; péristome simple et tranchant.— Plus grand diamètre de la coquille 14 mili., plus petit 42,5, hauteur 6.

Hab. Dans les forêts, entre Kampot et Phnom-Penh, particulièrement près des rapides de Kamchay (rivière de

587

Kampot), sur les bois pourris et les petites plantes (Pa-

vie). 2. Burimus (AMPHIDROMUS) SEMITESSELLATUS, L. Morlet (PI. XI, fig. 2, 24),

Testa sinistrorsa, vix subrimata, fusiformis, crassius- cula, nitens, striis transversis et radiantibus tenerrimis, sub lente vix conspicuis ornata ; spira albida, zonis 2 cas- taneis, irregulariter interruptis, ornata; anfractus ulli- mus, aureo-luteus, zona spirali violaceo-nigrescente, sulu- rali, et interdum zonula basali circa columellam notatus; apertura basi angulosa, intus albu; peristoma album, re- fleœum, marginibus callo tenui junctis, columellari pli- cato, Long. 35, diam. maj. 16 mill. Apert. cum perist. 16,5, longa, 7 lata. (Coll. L. Morlet.)

Coquille sénestre, pourvue d’une fente ombilicale pres- que entièrement recouverte, fusiforme, épaisse, luisante, ornée de stries transverses et longitudinales fines et régu- lières, ce qui rend la coquille très finement granuleuse dans les endroits bien conservés, d’une couleur blanchâtre sur les premiers tours et jaunâtre sur le dernier, ornée de deux zones brunes, irrégulièrement interrompues sur les six premiers tours, le dernier jaunâtre ; quelques-uns ont le bord columellaire garni d’une bande brune. Spire éle- vée, composée de sept tours plano-convexes, séparés par une suture légèrement canaliculée, la partie supérieure de chaque tour ornée d’une bande brune, le sommet brun. Ouverture anguleuse à la base, d’un blanc de lait à l’in- térieur. Péristome blanc, arrondi, épais et réfléchi forte- ment en dehors ; bords réunis par un dépôt calleux très mince, bord columellaire muni d’un pli tordu et très développé. Longueur totale de la coquille 55 milli-

588 mètres, plus grand diamètre 46; longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 16,5; plus grande longueur 7. Hab. Les montagnes qui bordent le grand fleuve au delà de Stung-Treng. Les forêts et les montagnes de Kampot à Compong-Som (Pavie). Obs. Cette espèce se distingue du Bulimus cruentatus, Morelet, par sa taille plus forte, sa forme un peu plus _étroite, ses ornementations, son ouverture plus allongée et son bord columellaire plus droit.

3. CycLopHorus CamBonGensis, L. Morlet (PI. XI, fig. 5, 54).

Tesia profunde umbilicata, depressa, solida, ad periphe- riam subangulata, radiatim et spiraliter tenerrime stria- la, nilens, fasciis castaneis 2 ornata, epidermide lutes- cente indula ; anfractus 6 sutura marginata, striata, sub- canaliculata discreti; anfractus ultimus angulatus, sed in vicinio peristomatis regulariter conveæus; apertura vix obliqua, subrotunda, intus cœrulescens; perisioma rubro-aurantiacum, crassum, reflezum, marginibus callo crasso, concolore junctis. Operculum extus concavum, multispirale, anfractibus 1rregularibus ; intus convezum, nitidum, nucleo centrali prominulo.—Diam. maj. 42 mil- lim., min. 33, alt. 31. Apert. 24 maillim. alta, 22 lata (Coll. L. Morlet).

Coquille profondément ombiliquée, déprimée, solide, subanguleuse, striée transversalement et longitudinale- ment, assez luisante, d’un brun marron foncé, ornée de deux bandes brunes, généralement couverte d’un léger limon ferrugineux. Spire peu élevée, composée de six tours s’élargissant très rapidement, séparés par une suture granuleuse et recouverte en partie par ure petite expan-

389

sion du tour supérieur; dernier tour légèrement angu- leux jusque dans le voisinage du bord externe, il de- vient complètement convexe. Ombilic très grand et laissant apercevoir les premiers tours. Ouverture légère- mentoblique,subarrondie, d’une teinte bleuâtre et laissant apercevoir par transparence les deux zones brunâtres de l’intérieur. Péristome d’un rouge orangé, épais, fortement réfléchi, à bords réunis par un dépôt calleux de même couleur et assez fort, Opercule concave en dehors, multispiré, à tours irréguliers ; concave à sa face interne, luisant, jaunâtre, à sommet central proéminent, papilli- forme.

Le plus grand diamètre de la coquille est de 42 milli- mètres, le plus petit de 35, la hauteur de 51. L'ouverture a 24 millimètres de haut sur 22 de large, péristome com- pris.

Hab. Les montagnes de Dey-Crahom (terre rouge), sur la rive droite du grand fleuve (Pavie).

Obs. Cette espèce est très voisine du Cyclophorus ful- guralus, Pfeiffer, mais elle s'en distingue per sa taille plus grande, son ombilic plus largement ouvert, sa colo- ration plus foncée, son péristome plus épais et d’un rouge orangé plus vif, et surtout par son opercule, dont les tours, du côté interne, sont moins bien circonscrits et moins nettement accusés que chez le C. fulguratus.

4. CyccoPxorus PAviEr, L. Morlet (PI. XF, fig. 4, et 44).

Testa umbilicala, conica, solida, radiatim tenuiter striata, pallide lutescens, flammulis et maculis angulatis densis, radiantibus, saturate fuscis, ubique ornata ; spira elevato-turbinata; anfractus 5 1/2 conveæxi, sutura sim- plice discreti; ullimus 2/3 longiludinis æquans, conveæus,

27

590 zona ançusta, «lbida ad peripheriam ornatus, ad basin 30- nula castanea circa umbilicum munitus; umbilicus latius- culus; apertura subrotunda, intus pallide subcærulea ; perisitoma album, crassum, refleæum, marginibus callo tenui junclis.— Operculum? Diam. maj. 32 mill.. min. 2%, alt. 98; apert. 18 muill. longa, 17 lata (Coll. L. Morlet).

Coquille ombiliquée, conique, solide, finement striée longitudinalement, luisante, d’une couleur jaune pâle, ornée sur toute sa surface de flammules d’un brun foncé, petites, serrées et allant dans le sens longitudinal. Spire de forme turbinée, élevée, composée de 5 tours 1/2 con- vexes, séparés par une sulure simple; dernier tour très développé, formant à lui seul les 2/5 de la longueur to- tale de la coquille, très convexe en dessous et coupé au milieu par une petite zone blanchâtre. Ombilic élargi à l'orifice, se rétrécissant rapidement et ne laissant voir, tout au plus, que les deux derniers tours. Ouverture subarrondie, d’une coloration bleuâtre pâle à l’intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, la zone blan- châtre qui se trouve au milieu du dernier tour. Péris- tome blanc, épais et réfléchi ; bords réunis par un dépôt calleux très mince.

Plus grand diamètre de la coquille 52 millimètres, plus petit 24, hauteur 28 ; longueur de l'ouverture 18 milli- metres largeur, 17.

Hab. Les montagnes de Dey-Crahom (terre rouge), sur la rive droite du grand fleuve (Pavie).

O6s. Cette espèce, voisine du Cyclophorus Malayanus, Benson, s’en distingue par sa coloration plus foncée et la netteté plus grande de sa cingulation périphériale blanche.

591

5. Cyccopaorus Kzoguxowskn, L. Morlet (PI. XIE, fig. 1).

Testa umbilicata, conica, tenuiter et radiatim striata, pallide olivacea ; spira acuta; sutura simplex ; anfractus 5 conveæi; primus fuscus, cæteri flammulis castaneis ob- scure et inconspicue picli; anfractus ultimus magnus, 2/3 longitudinis æquans, infra conveæus; umbilicus pro- fundus ; apertura subrotundata, supra vix subangulata, intus albida; peristoma album, tenue, viæ refleæiuscu- lum, marginibus callo tenur junclis. Operculum ? Diam. maj. 13 mill., min. 10; alt. 12. Apert. 6 1/2 mul. alta, 6 lata (Coll. L. Morlet).

Var. B zonata, anfractus ullimus zona angusta fusca ornalus.

Coquille ombiliquée, conique, solide, finement et longitudinalement striée, d’une couleur olivâtre pâle ; spire à sommet assez pointu, composée de 5 tours, sépa- rée par une suture simple, très convexes, s’accroissant rapidement; premier tour brun, tours suivants couverts de petites flammules brunes et très fines, visibles seulement à la loupe; dernier tour grand et formant à lui seul les 2/5 de la coquille, très convexe en dessous. Ombilic pro- fond, se rétrécissant rapidement. Ouverture subarrondie, légèrement anguleuse en haut, d’une couleur blanchâtre à l’intérieur. Péristome blanc, mince et légèrement ré- fléchi ; bords réunis par un dépôt calleux très mince.

Plus grand diamètre de la coquille 45 millimètres, plus petit 10; hauteur totale 12. L'ouverture a 6 1/2 millimètres de haut sur 8 de large.

Il existe une variété un peu plus petite (PI. XI, fig. 42), dont les flammules sont plus prononcées et qui est

592

ornée d’une bande brune très accentuée sur le dernier tour.

Hab. Près des rapides de Kamchay, aux environs de la grotte de Kébal-Réméas (route de Kampot à Hatien) ; trouvé communément sur les montagnes, dans les forêts, jusqu’à Compong-Som, et sur les rives de Tap-Chéang. Vit sur les bois pourris et les troncs des vieux arbres (Pavie).

6. Cyccopxorus LANDESI, L. Morlet (PI. XI, fig. 5 à 5e).

Testa anguste umbilicata, conica, brevis, tenuis, sub epidermide tenuissima flammulis radiantibus, fulguratis, medio angulatis ornata, striis radiantibus et spiralibus tenerrimis impressa; spira subacuta; anfractus 5 172, su- tura simplice discreli: ullimus dimidiam testæ partem æquans, infra valde convexus; apertura subrotundata, translucida ; peristoma subduplez , intus album, extus prominulum, fuscum, marginibus callo crasso junctis. Operculum tenue, albidum, multispirale. Diam. maj. 5 1/2 mill., min. 4 1/2; alt. 6. Apert. 3 1/2 mill. alta, 3 1/2 lata (Coll. L. Morlet).

Coquille étroitement ombiliquée, courte, mince, ornée, sous un épiderme très mince et d’un jaune olivâtre, de flammules fulgurées brunes, régulièrement disposées, marquée de stries longitudinales et transversales très fines. Spire assez pointue, composée de 5 tours et demi convexes et séparés par une suture simple; dernier tour formant à lui seul la moitié de la longueur totale de la coquille, et très convexe en dessous. Ombilic se rétrécis- sant rapidement. Ouverture subarrondie, blanchâtre à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, les

995

flammules en zigzag qui ornent la coquille extérieure- ment. Péristome à peu près double, blanc à sa partie interne, saillant, et d’une teinte brune à sa partie externe; bords réunis par un dépôt calleux assez épais. Opercule mince, blanchâtre, multispiré.

Plus grand diamètre de la coquille 5 1/2 millimètres, plus petit 4 1/2; hauteur 6. Ouverture 5 1/2 millimètres de haut sur 5 1/2 de large.

Hab. Extrémité de la chaîne de l’Éléphant, non loin de la mer (Pavie).

7. Prerocycius FiscHertaNus, L. Morlet (PI. XI, fig. 2, 24, Ob),

Testa late umbilicata, subdiscoidea, solida, nitidula, luteo-aibida, superne flammulis castaneis, angulalis, irre- gulariter fulquratis ornata, basi albo maculata ; anfractus 5 conveæxi, sutura impressa, subcanaliculata discret; an- fractus ultimus parum descendens, rotundaius, ad peri- pheriam zona fusca, lacerata, interdum interrupta mu- nitus ; apertura rolunda, perobliqua, superne subangu- lata; peristoma duplex, album; margine interno continuo, brevi, externo dilatato, reflexo, superne producto et angu- lato. Operculum? Diam. maj. 28 mill., min. 22; alt. A7. Apert. cum perist. 1% mill. longa, 12 lata (Coll. L. Morlet).

Coquille très largement ombiliquée, subdiscoide, so- lide, un peu luisante, d’un jaune blanchâtre, ornée, sur sa face supérieure, de petites flammules brunes, plus ou moins serrées, anguleuses, disposées très irrégulièrement en zigzag, et, sur sa face inférieure, de taches plus claires. Spire composée de 5 tours très convexes, séparés par une suture simple, mais profonde, formant comme

594

un petit canal ; dernier tour descendant, arrondi, orné, à sa ptriphérie, d’une bande brune, plus ou moins irrégu- lièrement interrompue. Ouverture oblique, formant un cercle légèrement anguleux en haut ; péristome double et blanc ; bord interne continu, étroit; bord externe forte- ment développé et réfléchi, légèrement porté en avant et anguleux près du point d'insertion.

Plus grand diamètre de la coquille 28 millimètres, plus petit 22; hauteur 17. Ouverture, péristome compris, 14 millimètres de haut sur 12 de large.

Hab. Pnoms, Kébal Khmocq (Cambodge) (Pavie).

Obs. Cette espèce, voisine du Pterocyclus anguliferus, Souleyet, en diffère par sa forme moins aplatie, par sa spire plus saillante, par sa coloration moins foncée, par son test un peu plus épais, et enfin par le développement moindre de l'angle que forme son péristome, dans le voi- sinage du point d'insertion.

8. PaLzupina Tiranr1, L. Morlet (PI. XIL, fig. 5, 54).

Testa rimata, turriculata, crassa, olivaceo-nigricans, striis incrementi irreguluribus et costulis spiralibus, mi- nute granulosis, in ultimo anfractu evanidis, ornata, epi- derme tenui et nitente induta ; anfraclus T convexiusculi, sulura impressa discreti; ultimus dimidiam testæ partem subæquans; aperlura subrotundata, supra angulosa, intus lactea, marginibus callo crasso, concolore junctis, externo nigro marginato, refleæiusculo. Operculum ? Long. 46 mall., diam. muj.33; apert. viæ 22 mill. longa, 19 lata.

Coquille munie d’une légère fente ombilicale, turricu- lée, allongée, épaisse, présentant, sur les premiers tours, une coloration d’un vert olivâtre, qui passe au brun fon- cé, sur le dernier, ornée de stries d’accroissement lrès

595

irrégulières et, sur les premiers tours, de côtes spirales, granuleuses, très fines, qui diminuent progressivement et sont remplacées, sur le dernier, par de petites bandes transverses brunes et étroites. Épiderme mince et luisant. Spire composée de 7 tours plano-convexes, augmentant graduellement, séparés par une suture bien marquée ; dernier tour formant à lui seul environ la moitié de la longueur totale de la coquilie. Ombilic étroit et recouvert en partie par le bord columellaire. Ouverture subarron- die, légèrement anguleuse vers le sommet; intérieur d’un blanc de lait. Bords réunis par un dépôt calleux blanc et épais ; péristome légèrement réfléchi et bordé de noir, à sa partie externe. Opercule inconnu.

Longueur totale de la coquille 46 millimètres, plus grand diamètre 53. Longueur de louverture 22, plus grande largeur 19 millimètres.

Hab. Très commune à Campot, dans les marais, les rizières, les arroyos qui communiquent avec la rivière, sur la rive gauche; à Lré Ombelle.

Obs. Cette espèce, voisine du Paludina obscurata, Deshayes, s’en distingue par sa forme plus allongée, sa taille plus forte, sa spire plus longue et ses tours plus arrondis, son ombilic plus étroit et son nombre de côtes granuleuses plus considérable.

9. Pazunina THomsonr, E, Morlet (PI. XIE, fig. 4, 44).

Testa vix subrimala, elongato-turbinata, crassiuscula, iransversim costulatlo-striata, salurate olivaceo-fusca ; spira sal elongala, apice subacuto; sutura impressa ; anfr. 6 conveæiusculi, supra suturam subangulati, ultimus paululum descendens, versus medium angulato-carinatus, basi sublævis ; apertura subrolundata, juxta insertionem subangulala, intus laclea; peristoma incrassatum, nigrum,

marginibus callo concolore junctis, basali et externo vix

reflexæiusculis.— Operculum ?— Longit. 30 millim., diam.

maj. 21. Apertura cum peristomate 15 millim. longa, 13 lata (Coll. L. Morlét).

Coquille munie d’une fente ombilicale à peine visible, de forme turbinée, assez épaisse, ornée de stries d’accrois- sement irrégulières et de petites côtes spirales brunes au nombre de 5, tendant à disparaître sur le dernier tour, un peu rugueuse, et d’un brun olivâtre foncé, sous un épiderme mince et luisant; spire composée de 6 tours légèrement convexes, augmentant régulièrement, séparés par une suture simple, au delà de laquelle se manifeste une angulalion marquée, les premiers légèrement exco- riés, le dernier formant à lui seul un peu plus de la moitié de la longueur totale de la coquille. Ombilic étroit, presque entièrement fermé par le bord columel- laire. Ouverture presque arrondie, subanguleuse près du point d'insertion et d’un blanc bleuâtre, à l'inté- rieur. Péristome noir et épais, à bords réunis par un dé- pôt calleux de même couleur et également épais. Oper- cule inconnu.

Longueur totale de la coquille 30 millimètres, plus grand diamètre 21. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 15 millimètres, plus grande largeur 15.

Hab. Les marais du golfe de Siam (Pavie).

Obs. Cette coquille se rapproche un peu du Paludina Bengalensis, Lamarck, mais elle s'en distingue par sa forme un peu plus allongée et ses côtes spirales (tandis que, dans le P. Bengalensis, ce ne sont que des lignes), par sa coloration beaucoup plus foncée, par son péristome

épais et noir, tandis que, dans l’autre espèce, la couleur est différente.

597 10. MELania PaviEer, L. Morlet (PI. XIE, fig. 5 et 50).

Testa imperforata, conica, elongata, tenuis, pallide oli- vaceo-viridula, longitudinaliter costulata, transversim costulato-striata ; anfractus 8-9 parum convexi, primi 2 decollati, sutura depressa discreti; anfractus ultimus costulis inferne evanescentibus et liris basalibus, spira- libus, densis, prominentibus munilus; apertura ovalis, marginibus callo tenui junctis, columellari sordide albi- do, arcuato, basi dilatalo et tenui, labro acuto. Oper- culum ? Long. 33 mall., diam. maj. A0. Apert. vix 9 mall. longa, 6 lata (Coll. L. Morlet).

Coquille imperforée, conique, allongée, mince, à colo- ration d’un vert olivâtre clair, striée, costulée longitudina- lement et munie transversalement de costulations moins fortes. Spire composée de 9 à 10 tours peu convexes, mais n’en conservant généralement que 7, les 2 ou 5 pre- miers étant érodés; la partie inférieure de chaque tour forme une gouttière, dans les individus adultes, et, dans les jeunes, cette partie est formée par un bourrelet; dernier tour descendant; dans la partie inférieure, les côtes longitudinales disparaissent et les stries transverses deviennent plus saillantes et plus serrées. Péristome d'un blanc sale, à bords réunis par un dépôt calleux, mince et de même coloration, bord columellaire légèrement cintré, dilaté et mince à la base. Ouverture ovale; bord éxterne simple et tranchant. Opercule inconnu.

Longueur totale de la coquille 53 millimètres, plus grand diamètre 10. Longueur de l'ouverture 9 millimètres, plus grande largeur 6.

Hab. Marais du Kah Sutine (Pavie).

Obs. Cette espèce, voisine du Melania tuberculata, Müller, s’en distingue néanmoins par sa forme plus régu-

598

lière, son nombre de tours plus faible, ses côtes longitu- dinales et transversales plus fortes et plus régulières. Ses ornementations couvrent toute la coquille, tandis que, dans le M. tuberculata, le dernier tour n’est garni que de côtes transverses et qu’il est plus long et plus large pro- portionnellement. Souvent, chez le M. Paviei, la coquille se trouve plus ou moins recouverte d’un enduit ferrugi- neux roussâtre.

11. MeLanrA Lemyrer, L. Morlet (PI. XIT, fig. 6, Ga, Gb).

Testa imperforata, conica, tenuis, pallide olivacea, fusco punctata, transversim costulata, longitudinaliter costulis, in infractu ullimo et in penultimo evanidis, or- nata; anfractus 9-10 vix convexiusculi, primi 2-3 decol- lati, inferne et ad suluras marginati et convexiusculi, an- fracitus ultimus viæ descendens, basi zona castanea, lata linctus; apertura ovalis, murginibus callo tenui junctis ; margine columellari arcuato, albo, parum dilatato, lubro acuto. Operculum. Long. 23 mill., diam. maj. 8. Apert. 8 mill. longa, 5 lala.

Coquille imperforée, conique, mince, d’un vert oli- vâtre clair, costulée transversalement et longitudinale- ment, sauf sur les deux derniers tours les costulations longitudinales disparaissent et les transverses tendent à s'atténuer, près de la suture. Test orné de petits points bruns, surtout près de la suture. Spire composée de 9 à 10 tours à peine convexes et augmentant graduellement, mais ne conservant que 7 et quelquefois même que 6 tours intacts, les premiers ayant disparu par suite d’érosion ; dernier tour non descendant, orné d'une bande basale brune , partant de la partie supérieure de l’ouverture.

599 Bords réunis par une callosité très mince ; bord columel- laire régulièrement cintré, blanc, légèrement dilaté. Ou- verture ovale, bord externe simple et tranchant. Oper- cule inconnu. Longueur totale de la coquille 25 milli- mètres, plus grand diamètre 8. Longueur de l'ouverture 8 millimètres, plus grande largeur 5.

Hab. Cambodge (Pavie).

Obs. Cette espèce, voisine du Melania tuberculata, Müller, s’en distingue par sa forme conique, moins élan- cée, ses ornements tout différents, son ouverture, plus petite et la zone brune quiorne une partie du dernier tour. Il existe une variété un peu plus grêle (PI. XIT, fig. 60), un peu plus petite de taille, et dont les costulations sont plus saillantes et les tours moins aplatis.

12. MELANIA DAUTZENBERGIANA, L. Morlet {PI. XIET, L hetia 16)

Testa imperforata, turriculata, tenuis, pallide olivaceo- fusca, flammulis saturalioribus fuscis ornata; anfractus 10-12, primi 3-4 erosi; reliqui convexiusculi, liris spira- libus regularibus muniti, superne et prope suluras angu- lalo-canaliculatr; anfractus ultimus spira mullo minor ; apertura angulalo-ovata, albida, marginibus callo tenu junctis, margine columellari tenui, dilatato, albo, exierno regulariter arcuuto , basali subacute angulato.— Opercu- Lum ? Long. 43 maillim., diam. may. Âk; apert., vit 43 mill. longa, 10 lata (Coll. L. Morlet).

Coquille imperforée, turriculée, mince, à coloration d’un brun olivâtre clair, avec des flammules ondulées et plus foncées, sur chaque tour. Spire composée de 10 à 12 tours, dont les 5 ou 4 premiers ont disparu par érosion;

400 —-

les autres sont assez convexes, augmentant graduelle- ment, ornés de stries d’accroissement longitudinales, irrégulières, assez espacées et assez fortes ; les deux der- niers sont munis de fortes stries transversales, réguliè- rement espacées; la partie supérieure de chaque tour est ornée d'une petite carène, qui forme avec la suture un petit canal garni de granulations constituées par le croisement des stries transverses et des stries longitudinales; dernier tour beaucoup plus petit que la spire. Ouverture de forme ovale, anguleuse et blanchâtre à l’intérieur. Bords réunis par un dépôt calleux mince; bord columellaire mince, di- laté, blanc; bord externe régulièrement arrondi; bord basal subanguleux. Opercule inconnu. Longueur to- tale de la coquille 45 millimètres, plus grand diamètre 14. Longueur de l’ouverture un peu moins de 15 millimètres, plus grande largeur 10.

Hab. Les ruisseaux se jetant dans le Prec-Thenot, sur sa rive droite, dans les environs de Kowpong Tull (Pavie).

Obs. Cette espèce est très voisine du Melania Schom- burgki, Reeve, mais elle s’en distingue par sa forme tur- riculée et sa suture qui est ornementée, ainsi que les deux derniers tours, tandis que le M. Schomburgki est conique, a la suture canaliculée et les lours de spire sans aucun ornement.

Il existe une variété (PI. xux, fig. 4 ?, À €) dont les tours sont un peu moins arrondis, les ornementations du der- nier tour et celles de la partie supérieure de chaque autre tour sont plus prononcées.

Je ne connais pas la localité précise de cette variété, au Cambodge.

AU

15. Pseupopon Tuomsoni, L. Morlet (PI. XII, fig. 2, 24).

Testa tenus, oblonga, inæquilaterulis, convexiuscula, ad marginem posticum obsolete angulato-carinuta, pau- lulum nitens, concentrice striata, epidermide pallide cas- taneo-fulvu induta, margine antico brevi, depresso, rotun- dato; margine postico dilatato, rotundato; umbonibus vix prominulis, erosis ; margarila valvarum intus ad umbo- nes aurantio-fulva, mox iridescens, et lineis, radiantibus obscuris, viæ conspicuis ornata; cicatriculis musculari- bus vix impressis; linea palleali conspicua; dens cardi- nalis anticus minutus, mediocriter prominulus ; ligamen- tum tenue. Diam. antero-post. 53 mill., diam. umbono- marg. 32, crass. 19 mill. (Coll. L. Morlet).

\

Coquille mince, oblongue, inéquilatérale, légèrement bombée, obscurément carénée et déprimée au côté pos- térieur, munie de stries d’accroissement concentriques, un peu luisante, couverte d’un épiderme d’un fauve mar- rou clair et sujet à s’exfolier, près des crochets. Côté an- térieur court, déprimé, arrondi; côté postérieur dilaté et largement arrondi; crochets peu saillants et érodés ; nacre de l’intérieur des valves d’un fauve orangé sous les crochets, d’un blanc irisé rosâtre ailleurs, et ornée, à l'intérieur, de stries transverses, régulières, à peine visi- bles; impressions musculaires faiblement indiquées ; im- pressions palléales prononcées; dent cardinale du côté antérieur pelite et médiocrement saillante; dent lamelli- forme mince et peu apparente sur le côté postérieur ; liga- ment faible. Diamètre antéro-postérieur 535 milli- mètres; diamètre umbono-marginal 52; épaisseur 49.

Hab. Cambodge (Pavie).

402

Obs. Forme très voisine du P. exilis, Morelet(1), du lac Tonli-Sap, et qui devra peut-être lui être réunie ulté- rieurement, à Litre de variété, lorsque l’on aura pu exa- miner comparativement un nombre d'individus suffisant des deux formes. Le côté antérieur du P. Thomsoni semble être un peu plus largement arrondi et un peu plus développé, proportionnellement,que celui de l’autre forme.

14. DREISSENSIA CROSSEANA, L. Morlet (PI. XIHT, fig. 5 à 5C).

Tesia mytiliformis, inæquilateralis, concentrice stria- tula, contorla, antice arcuata, concava, subinflata, valde carinata, postice latior, subrotundata, depressa, castaneo- fusca, ad umbones pallidior; umbones oblique contorti, subacuti; septum sat lutum, albido-violaceum; pagina interna valvarum albido-violacea, in vicinio marginis saturatior, violaceo-nigricans, albido limbata. Diam. antero=post. 10 mallim., diam. umbono-marg. 24, crass. 9 millim. (Coll. L. Morlet).

Coquille mytiliforme, inéquilatérale, munie de fines stries concentriques, contournée. Coloration externe d'un brun fauve, qui devient plus clair dans le voisinage des crochets. Côlé antérieur fortement arqué, concave, renfié et fortement caréné; côté postérieur plus large, subar- rondi et relativement déprimé. Crochets contournés obli- quement du côté antérieur et assez pointus. Septum caractéristique assez largement développé et d’un blanc violacé. Face interne de valves d’un blanc violâtre, qui devient plus foncé et tourne au noirâtre dans le voisi- nage du bord, dont le limbe externe reste blanchâtre.

(4) Journ. Conchyl., vol. XIV, p. 63, 1866, et Morelet, Sér. Conchyl., p. 340, pl. xvur, fig. 1, 1875.

405

Diamètre antéro-postérieur dela coquille 10 millimètres ; diamètre umbono marginal 24; épaisseur 9.

Hab. Cambodge (Pavie).

Conformément au désir de M. Pavie, à qui nous de- vons de nombreuses et intéressantes communications ma- lacologiques, nous dédions quelques-unes de nos espèces nouvelles à M. Thomson, Gouverneur de la Cochinchine; à M.Kiobukowski, chef du cabinet du Gouverneur; à M. Lan- des, Administrateur de Mytho, et à M. le D' Tirant, maire de Cholon et ornithologiste distingué, en remerciment du concours bienveillant que chacun d'eux a donné à notre honorable correspondant, en vue de faciliter ses re- cherches. LME

CORRESFONDANCE.

Aux Editeurs du Journal de Conchyliolo gie{l).

Messieurs,

Je remarque, dans le numéro d'avril 4884 de votre excellente publication (p. 160), que M. de Boury, dans son second article, intitulé : « Descriptions de Scalariidæ nouveaux », en s'occupant du Scalaria Auversiensis, dit que j'ai classé le Scalaria (non Turritella) subdecussata de Cantraine dans le genre Acirsa. Ceci n’a certaine- ment pu être dit par moi qu'incidemment, dans un de mes \lémoires sur quelques-uns des Mollusques prove- nant de l’Expédition du « Valorous », en 1877. Mais j'ai reconnu postérieurement que celte coquille possédait un apex finement pointu, et non obtus, et que, par consé-

(4) Traduit de langlais, sur le manuserit original, par H. CROSSE.

404

quent, elle appartenait aux Scalaria. Je l'ai rapportée au genre Scalaria, dans mon Mémoire VIIT, sur les Mol- lusques des Expéditions du « Lightning » et du « Porcu- pine », qui a été publié dans les « Proceedings of the Loological Society of London » de 1884 (p. 152), et dans lequel j'ai donné quelques détails particuliers sur l'espèce.

Agréez, Messieurs, etc. Londres, 25 septembre 1884.

J. GWYN JEFFREYS.

ÉIBLIOGIEAPHIEE,

Manual Of Conehology structural and systema- te. With illustrations of the Species. By (Manuel de Conchylologie structurale el systématique.Avec les figures des espèces. Par) George W.'Fryon Jr. Partie XXIII (1) et partie XXIV (2).

Partie XXIII. L'auteur aborde dans ce fascicule l'étude difficile de la nombreuse famille des Pleuroto- midæ, qu'il divise en trois sous-familles : les Pleuro- tominæ, à opercule ovale, avec un nucléus terminal ; ies Clavatulinæ, à opercule piriforme, avec un nucléus

(1) Philadelphie, 1884, chez l’auteur (Academy of Natural Sciences of Philadelphia, Cor. 19th and Race Streets. Fascicule in-8 comprenant 64 pages d'impression et accompagné de 143 planches coloriées. Prix de chaque fascicule Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs; figures noires, 15 francs.

(2) Philadelphie, 1884. Fa-cicule in-8 comprenant 198 pages d'impression el accompagné de 24 planches coloriées.

1405

latéral, interne; les Mangiliinæ, dépourvus d’opercule.

Les Pleurotominæ renferment les genres suivants: Pleurotoma (s. str.), avec le sous-genre Gemmula; Ge- notia; Columbarium; Ancistrosyrinx; Drillia; Spiro- tropis; Bela, avec le sous-genre Belomitra; Lachesis; Borsonia.

Les Clavatulinæ comprennent les genres : Clavatula, avec les sous-genres Perrona et Clionella; Pusionella ; Surcula.

Les Mangiliinæ se composent des genres suivants : Man- gilia, Clathurella; Daphnella, avec le sous-genre Aphani- toma; Halia, que l’auteur comprend dans cette sous-fa- mille, à l'exemple de P. Fischer, et contrairement à l'opi- nion de ceux qui croient devoir les placer dans les Buc- cinidæ.

L'auteur figure, pour la première fois, un certain nom- bre d'espèces qui n'étaient encore connues que par leur diagnose.

Partie XXIV. Cette partie est consacrée à la des- cription du reste des Pleurotomilæ: elle comprend de plus l’index et la synonymie de toutes les espèces de cette famille, avec laquelle se termine le volume VI du grand ouvrage de M. 'Tryon. Des centaines d'espèces s’y trouvent décrites et figurées, et nous sommes Join, maintenant, des 57 Pleurotoma du Species de Kiéner, et même des 569 Pleurotoma, et des 71 Mangilia du-Conchologia Ico- nica de Reeve. ï

Bien que comptant de nombreux représentants dans les terrains terliaires, et particulièrement dans ceux de l'Italie septentrionale, la famille des Pleurotomidæ peut passer, au point de vue géologique, pour relativement moderne, et c’est à l’époque actuelle qu’elle paraît atteindre son maximum de développement. On peut en juger par la Monographie

28

406

de M. Trvon, qui, plus récente que les autres, par sa date de publication, se trouve, naturellement, être plus com- plète, et qui mentionne un millier d'espèces, ou peu s’en faut. H. CROSSE.

Exeursions géologiques aux environs de Beau- vais, par €. Janet el 3. Bergeron (1).

Dans ce Mémoire, plus géologique que paléontolo- gique, les auteurs donnent plusieurs listes de fossiles appartenant aux divers terrains que l’on rencontre aux environs de Beauvais (Jurassique supérieur, Crétacé du nord de la France, Eccène). Leur ouvrage peut servir de guide aux naturalistes qui se proposeraient de recueillir des fossiles dans les gisements de cette partie de notre territoire, et nous le recommandons, à ce titre.

H. CROSSE.

Contribucion a la Fauma malacologiea Cuhana, por (Contribution à la Faune malacologique de Cuba, par) Rafael Arango y Molina (2).

La faune malacologique de l’île de Cuba, assurément la plusremarquable etla plusriche detoutes celles desAntilles, a donné lieu à de nombreux et intéressants travaux, parmi lesquels nous nous contenterons de citer ceux d’Alcide

(1) Beauvais, 1883. Brochure in-8 de 28 pages d'impression, accompagnée d’une carte géologique (Extr. des Mémoires de la Société Académique de l’Oise).

(2) La Havane, 1878-1880, chez l’auteur, 28, Acosla. 1 volume grand in-8 de 315 pages d'impression.

407

d'Orbigny, de Poey, de Pfeiffer, de Morelet et de Gray. Des naturalistes zélés, au nombre desquels nous men- tionnerons MM. Ramon de la Sagra, Auber, Lanier, Gundlach, P. Paz, Jeanneret, Wright, Arango, Pourta- lès, Cisneros, etc., ont successivement exploré Îes riches- ses malacologiques de cette grande île, qui semble ren- fermer dans son sein une mine inépuisable de nouveautés.

Malheureusement, depuis les ouvrages d’Alcide d’Orbi- gny et de Puey, qui sont déjà un peu anciens, aucun auteur n'avait songé à recueillir et à centraliser, dans une pu- blication spéciale, les nombreux documents relatifs à la Faune de Cuba, qui se trouvaient disséminés dans un grand nombre de recueils scientifiques d'Europe et d'A- mérique.

C’est cette lacune regrettable que M. Arango vient de combler en publiant un Catalogue général des mollusques terrestres, fluviatiles et marins de l’île de Cuba. Le nombre total des espèces qui s'y trouvent mentionnées est de 1,285, sur lesquelles 61% sont terrestres ou fluvia- tiles et 671 marines. Ces dernières, à peu d’exceptions près, sont celles que l’on retrouve dans les autres parties de la mer des Antilles, mais la majeure partie des espèces terrestres et fluviatiles se compose de formes + pé- ciales et, par cela même, d’un grand intérêt pour les naturalistes.

L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : Cylin- drella abdita, C. unguiculum, C. remota, C. Hidalgi, C. Arangiana, Gundlach ms., C. Stearnsi; Ctenopoma Tryoni; Helicina Mestrei, H. Cisnerosi. Il indique avec soin les localités exactes dans lesquelles chaque espèce a élé recueillie authentiquement. Il signale également les espèces que l’on a compris, à tort, dans la faune ma-

408

lacologique de Cuba et qui n’existent pas dans l’île, en indi- quant leur véritable habitat.

Les malacologistes trouveront, dans le travail de M. Arango, un ensemble de documents intéressants et le Catalogue conchyliologique le plus complet que nous con- naissions de l’île de Cuba ét de ses dépendances. Nous croyons donc leur rendre service en signalant cet utile ouvrage à leur attention. H. Crosse.

Descriptions of new Species of errestrial Mol- lusea Of Cuba (1). Descriptions of new Spe- cies Of ‘Ferrestrial Moilusez Of Cuba (2). Descriptions of new Species of werrestrial Mol- lusea Of Cuba (3). By (Descriptions d'espèces

nouvelles de Mollusques terrestres de Cuba. Par) Rafacl Arango.

Les espèces terrestres suivantes, provenant de l’île de Cuba, sont décrites comme nouvelles :

I. Choanopoma acervatum; Cylindrella paradoxa, C. incerta; Clenopoma nodiferum, C. Wrightianum,

Gundlach ms. Il. Chondropoma deceptor, C. Hamilini; Cylindrella triplicata, C. atropurpurea, C. colorata, C. infortunata,

(1) Philadelphie, 1881. Brochure grand in-8 de 2 pages d’im- pression, accompagnée de 3 gravures sur bois imprimées dans le texte (Extr. des Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, 1881).

(2) Philadelphie, 1882. Brochure grand in-8 de 4 pages d'im- pression (Extr. des Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, 1882).

(3) Philadelphie, 1884. Brachure grand in-8 de 2 pages d’im- pression, accompagnée de 5 gravures sur bois imprimées dans le texte (Extr. des Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, 1884).

409

C. prima, C. confusa, C. difficultosa, C. consanguinea, C. crassilabris, C. conferta, C. imparata, C. propinqua, Gundlach ms.

TT. Choanopoma uncinatum ; Cylindrella assimilis, C. contentiosa, C. Lajoncherei, C. Thomsoni.

Ces vingt-quatre espèces constituent une addition im- portante à la faune malacologique de Cuba. H, Crosse.

Endex F'estaceorum viventidnna quæ in collec- lione 3. F. 4. Grasset extant (1).

Le Catalogue des espèces, déjà fort nombreuses, dont se compose la collection malacologique de M. Grasset, à Alger, est fait dans des formes très scientifiques. La cita- tion de chaque espèce comprend le nom de l’auteur et l'indication de la localité dans laquelle elle a été recueil- lie; le tout en une seule ligne. Les indications de fa- milles et de genres sont conformes aux principes de la nomenclature actuelle. Cette publication nous parait donc appelée à rendre aux malacologistes des services analogues à ceux que nous ont rendus, autrefois, les Cata- logues de Jay, dont elle se rapproche, sous le rapport du format. Elle leur est, d'ailleurs, préférable, à tous égards, car elle est, à la fois, plus scientifique, plus complète et plus moderne. On peut utilement s’en servir pour le clas- sement méthodique d’une collection. H. Crosse.

Systemalisches Conehylien-Cabinet, VON Martini und Chemnitz. Neue reich vermehrte Auf-

(1) Paris, 1884, chez Savy, libraire, Volume in-4 de 324 pa- ges d'impression.

MO

gabe in Verbindung mit Prof. Philippi, D' Pfeif- fer, D' Dunker, D" E. Rœmer, S. Clessin, D" A. Brot und D' E. von Martens, herausgegeben, von (Grand Cabinet de Conchyliologie systématique de Martini et Chemnitz. Nouvelle édition considérablement augmentée, publiée avec la collaboration de MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker, E. Rœmer, S. Clessin, A. Brot et E. de Martens, éditée par) le Br H. €. Küster, et continuée, après sa mort, par le Br ww. Kobelt et H. €. Weinkhauff (1).

Section 105 (2). Ce fascicule comprend la suite des planches du genre Haliotis et la Monographie des 52 premières espèces; elle est faite par H. C. Weinkauff, qui nomme H. strigata l'H. striata, Gmelin (non Linné) et son synonyme, l'H. rugosa, Reeve (non Lamarck), et qui décrit comme espèces nouvelles les H. exigua, Dunker ms., et H. subvirginea.

Section 106 (3). Nous trouvons dans ce fascicule, d’abord, la fin de la Monographie du genre Halietis, par H. C. Weinkauff : elle énumère 72 espèces du genre.

LeD'W.Kobelt termine ensuite la Monographie du genre Buccinum. Il décrit comme espèces nouvelles les B. Ver- kruzeni, du Saghalien, B. Fischerianum, Dall ms., de l'Alaska, B. tenellum, Dall ms., de Nuniwak. [Il donne, à la suite, les Monographies des genres Volutharpa, Bucci-

{4} Nuremberg (Bavière), 1883-1884, chez Bauer et Raspe (E. Küster) éditeurs.

(2) Fascicule in-4, comprenant 64 pages d'impression el ac- compagné de 18 planches coloriées (1883).

(3) Fascicule in-4, comprenant 9% pages d'impression el accom- pagné de 16 planches coloriées (1883).

AN

nopsis et Neobuccinum. Il croit devoir placer le Volu- tharpa Paulucciana, Tapparone Canefri, dans la synonymie du V. Perryi. Pourtant, bien que voisines, les deux es- pèces présentent entre elles des différences dans la forme générale, la coloration et les caractères de la région om- bilicale.

Le D' W. Dunker publie, à la fin de la Section, la Mo- nographie du genre Lithophaga. Il décrit comme espèces nouvelles les L. ventrosa, de l’île de Lord Hoods; L. Lôb- beckeana et L. cavernosa, des Philippines; L. Jeffreysii, des îles Samoa ; L. reticulata, de Java. Dans la section des Adula, il décrit comme espèce nouvelle l'A. lanigera, d'Australie.

Section 107 (1).— Ce fascicule comprend la deuxième et dernière partie du genre Mactra, par H. C. Wein- kauff. Espèces nouvelles décrites : Mactra Jickelii, de la mer Rouge; M. Lôebbeckeana; M. ambigua (M. sili- cula, Reeve, non Deshayes). Le nombre des espèces men- tionnées s'élève à 1432 (la Monographie de Reeve n’en donne que 125).

Section 108 (2). S. Clessin continue, dans ce fasci- cule, la Monographie du genre Planorbis. Il décrit et figure les espèces nouvelles suivantes : P. Kühnerianus, Dunker ms., de Surinam; P. Riisei, Dunker ms., de la Jamaïque et de Portorico; P. Barbadensis, Dunker ms., de la Barbade; P. Dunkerianus, de Cuba; P. Barrakpo- rensis, de l'Inde; P. Surinamensis, Dunker ms., de Suri- nam ; P. Huttoni, Benson ms., de l'Inde; P. Himalaya- nus, Hatton ms., de la vallée de Tinjori ; P. Gundlachi,

(4) Fascicule in-4, comprenant 58 pages d’impression el ac- compagué de 17 planches coloriées (1884).

(2) Fascicule in-4, comprenant 88 pages d'impression et ac- compagné de 16 planches coloriées (1884).

= ho

Dunker ms., de la Trinité (Antilles); P. Titicacensis, du lac Titicaca (Équateur); P. Grüneri, Dunker ms., de l'Inde; P. singularis, Mousson ms., des îles Fidgi ; P. Fieldi, Mousson ms., des îles Samoa; P. Moreletianus, de la Guayra; P. auriculatus, de la Jamaïque ; P. planula- tus, de Saint-Thomas; P. Hondurasensis, de Santa-Ma- ria; P. Brazieri (P. fragilis, Brazier, non Dunker), de Tasmanie; P. pronus, Martens ms., de Valencia (Amé- rique du Sud). Dans cette Section et dans la précédente, 173 espèces de Planorbis se trouvent déjà mentionnées.

On voit, par notre rapide analyse, avec quelle activité se poursuit la publication de la nouvelle édition du grand ouvrage de Martini et Chemnitz et quels services elle est appelée à rendre à la science malacologique.

H. CROSSE.

À Review of the mon-marine fossils Mollusea Of North America, by (Revue des Mollusques fossiles non marins de l'Amérique du Nord, par) Charles A. White (1).

L'auteur, dans ce travail, qui vient combler une lacune regrettable de la paléontologie de l'Amérique du Nord, s’est proposé de grouper et d'exposer, dans un ordre systématique, les principaux faits connus, se référant à l'histoire naturelle des Mollusques terrestres, fluviatiles et d'eau saumâtre, qui ont été, jusqu'ici, recueillis, à l’état fossile, dans les divers terrains de l'Amérique du Nord.

(4) Washington, 1883. Volume in-4 de 147 pages d’impres- sion, accompagné de 32 planches noires (Extr. de l’Annual Rep. of the Director of the U. S, Geological Survey, 1881-1882).

MS

Les Unionidæ sont très anciens dans l’Amérique du Nord. Si les Naiïadites de Dawson, provenant des terrains carbonifères de la Nouvelle-Écosse, n’appartiennent pas à cette famille, ce qui est à examiner, elle est incontes- tablement représentée dans les couches triasiques du Nouveau-Mexique, puis dans les terrains jurassiques, dans les terrains crétacés et dans ces singulières couches, qui semblent former, en Amérique, la transition entre la période crétacée et la période tertiaire et que l’on con- paît sous le nom de groupe de Laramie. Cette famille se continue sans interruption jusqu’à nos jours, elle pa- raît atteindre son maximum de développement.

Les Cyrenidæ apparaissent, dans l'Amérique du Nord, au commencement de la période crétacée ; dans le groupe de Laramie, le genre Corbicula arrive à un développe- ment extraordinaire. Les Pisidiidæ ne sont représentés, à l’état fossile, que par une seule forme, le Pisidium sagi- natum, White, du groupe de Laramie.

Trois ou quatre espèces d’Auriculidæ ont été décou- vertes dans les dépôts crétacés d’estuaires et dans les couches de Laramie. Si l’on excepte le Planorbis veter- nus, Meek et Hayden, forme jurassique, les plus anciens Limnæidæ américains ne remontent pas plus haut que le groupe de Laramie, tandis que les Physidæ commencent au crétacé. Des deux seuls Ancylidæ connus, l’un pro- vient du Laramie (Acroloxus minutus, Meek et Hayden), l’autre du Miocène {Ancylus undulatus, Meek).

La famille des Vitrinidæ a été représentée, à l’époque du Laramie; M. Dawson a décrit un Zonites carbonifère (L. priscus). Le plus ancien Hélicidé connu (Dawsonilla Meekii, Bradley), remonte à l’époque carbonifère : les Pupidæ sont représentés par le Strophites grandævus,

NTI

Dawson (emend.), à l'époque dévonienne, et, pendant la période carbonifère, par plusieurs espèces de Pupa. Les Succineidæ comptent un représentant (Succinea papilli- spira, White), dans les terrains éocènes. Le Neritina le plus ancien connu (N. Nebrascensis, Meek et Hayden) remonte à la période jurassique. Il ressemble beaucoup à nos formes paléarctiques rayées de l’époque actuelle, ce qui n’est pas précisément un argument en faveur de la doctrine de l’évolution, car on est en droit de se deman- der pourquoi ces Mollusques n’ont pas évolué. Parmi les Mélaniens nord-américains fossiles, le Melania Wiomin- gensis, Meek, du Laramie, et M. Claibornensis, Heïlprin, de l’Eocène, paraissent seuls être de vrais Melania, comparables à ceux de l’ancien continent. Les autres espèces rentrent dans les Mélaniens américains de l’é- poque actuelle (Ceriphasiidæ ou Strepomatidæ). Le genre Melanopsis, non représenté, à l’époque actuelle, dans le Nord-Amérique, compte, à l’état fossille, une espèce unique du Laramie, Melanopsis? Americana, White, n. sp. Encore la détermination générique est-elle un peu douteuse. Dans la famille des Rissoidæ, les Hydrobia, Bythinella et Micropyrgus sont représentés, dès l’époque du Laramie. Les Viviparidæ remontent à l'époque ju- rassique et sont considérablement développés dans le Laramie et dans lEocène. Les Valvatidæ comptent un représentant jurassique (Valvata scabrida, Meek et Hay- den).

Le remarquable Mémoire de l’auteur se termine par un tableau de la distribution paléontologique de chacune des espèces fossiles non marines, recueillies jusqu'ici dans les divers terrains de l'Amérique du Nord.

Quatre espèces sont décrites comme nouvelles : Cor-

MS

bicula Berthoudi, C. Augheyi, C. umbonella, Meek ms., Melanopsis? Americana.

Nous signalons avec plaisir l’intéressant travail de M. White à l'attention des naturalistes. H. CROSSE.

ERRATA.

Pages. Lignes,

186, 14, au lieu de Sindbergeoceras, lisez Sandbergeroceras. 337, 31, seulemet, seulement.

PI. I, au lieu de 4a gauche), lisez 60.

LISTE

des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXXII du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE.

Baudon (D' A.). Morelet (À.).

Bavay (Prof. A.). Morlet (Comm. L.). Boury (E. de). Pantanelli (Prof. D.). Cossmann (M.). Souverbie (D). Depontaillier (.). Vassel (E.).

Heude (R. P. M.). Wattebled (G.).

Jeffreys (J. G.).

AG

LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS.

Béthune (A). . . . . . Tours-sur-Marne.

Brousmiche (D'E.).. . . . Brest.

Carrucccio (Prof. A.). . . . Rome.

Conemenos (N.). Patras.

Eggers. Saint-Pétersbourg. Rennes.

Lemoine (R. P.). Mattôso (D° F. dos Santos). . Lisbonne.

Nobre (As) are CT eBOrtOe

mme APE

ce. MT 2e

TABLE DES MATIÈRES.

TOME XXXII.

Mollusques vivants.

Observations sur le genre Pyrula de Lamarck, par P. Fischer. i sine Catalogue des espèces dus genre Haba Klein, par H. Crosse . A Ne LA LE Catalogue des espèces du genre Couthouyia, A. Adams, par A. Crosse. : Rectifications de nomenclature, par le R. p. M. Heude . | Faune malacologique terrestre de Gibraltar, par f. Crosse. à EAN RE k Une nouvelle dasibontios he Bivalves, par P. Fis- cher. À Deux Naïades inédites du Tabaséé. par 4 Morelet Description de Mollusques inédits, recueillis par M. le capitaine Dorr, en Cochinchine, par G. Wat- (EU (T ABAER EEE RCE Description d'une lle espèce d' Unio prove- nant du Soudan occidental, par G&. Wattebled. Corrigenda, par le D' Souverbie. EU LTE Troisième Catalogue des Mollusques vivants du dé- partement de l'Oise, par le D' À. Baudon. Note sur les caractères et le véritable habitat de l'Helix aimophila, par H. Crosse. . ,

Pages.

105

418

Note sur quelques formes monstrueuses du Bulimus (Placostylus) Ouveanus, Dotzauer, des îles ne par A. Crosse. ! ;

Description d’une espèce ar de Néant par le commandant L. Morlet. :

Faune malacologique terrestre et fluviatile de iles de Socotora et d'Abd-el-Goury, par A. Crosse.

Notesur la Faune malacologique des iles Berlingues (Portugal), par P. Fischer. ME

Sur les Mollusques terrestres de |’ AU LS pel du Cap Vert), par P. Fischer.

Note sur le Potamides fluviatilis, Potiez et Michaud par P. Fischer. ;

Note sur la reproduction des Helix re et #n bæmastoma, par le professeur À. Bavay.

Addition à la Note précédente, par P. Fischer.

Description d'espèces nouvelles de Coquilles, re- cueillies par M. Pavie, au Cambodge, par le com- mandant L. Morlet

Paléontologie.

Description d'un nouveau genre de Mollusque fos- sile, par P. Fischer. }

Avant-propos, par M. Cossmann. .

Fragments d’un Catalogue descriptif des Eden ii pliocène des environs de Cannes, par J. vu tailler . 4

Description de chat nouveaux x article), par E. de Boury . LENS ù

Description d’une nouvelle espèce de Patte fossile du canal de Suez, par Æusèbe Vassel. . *

Pages,

386

22

419

Fages Sur le Murex Hôrnesi, d’Ancona (non Speyer), par le professeur Dante Pantanelli. . . . . . 3352 Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS. Structural and Systematic Conchology : an Intro- duction to the Study of the Mollusca. Vol. ET. By George W. Tryon Jr. (1884). . . . 87 Catalog der Gattung Cypræa, Linné. Von A. C. Wein- Ra RASSA) EEE Lan out MO TESNNSS Catalog der Gattung Ovula, Brsaibres Von H. C. Weinkauff (1882). . . . 89 Catalog der Gattung Littorina, ne on H. C. Weinkauff (1882) . . . . 89 Iconographie der Land und dissuader MaisÉen mit vorzuglicher Berücksichtigung der europais- chen noch nicht abgebildeten Arten, von E, A. Rossmässler, fortgesetzt von D' W. Kobelt. Nouvelle suite. Volume, [E, livraisons 5 à 6 (1883-1884) . . . . . 90 Nuove forme di Clausiliæ ltalianæ. Nils del no Napoleone Pin (1885). MSC ANEUTE nr98

Un po’ di luce sulla Hyalina es Porro. sie dio analitico sintetico del socio Napoleone Pini ASS) ue 92 On the Shells of the ns bent ou the Babiou forther East. By Robert E. C. Stearns(1885). . 95 Description of a new hydrobinoid Gasteropod from the Mountain Lakes of the Sierra Nevada, with

420

remarks on allied species and the physiogra- phical feature of said region. By Robert E. C. Stearns (1885). L Pearls and Pearl Fisheries. By W. H. Dal. —— Parties [ et II (1885). ; . a Collection of shells sent of Florida 5 1. Henry Hemphill. By W. H. Dall (1885). de quelques cas d’albinisme et de mélanisme chez les Mollusques terrestres et d’eau douce de la Faune française, par Arnould Locard (1885). Intorno ad alcuni Molluschi terrestri delle Moluc-

che e di Selebes. Nota di C. Tapparone Canefri

(1885) . SUR FIRE Sur les espèces de ee re trouvées dans les grandes profondeurs de l'Océan Atlan- tique intertropical, par P. Fischer (1885). Note sur quelques espèces nouvellesdeMégathyridés, par Jacques de Morgan (1885). Manual of Conchyliology structural and systematic, With illustrations of the Species. By George W. Tryon Jr.— Parties XXI, XXIE, XXII et XXIV (ASS4)MENUULE sa 46% Les dépôts Nu par Eusbhe Vassel (1885). Catalogo iconographico y descriptivo de los Molus- cos terrestres de España, Portugal y las Baleares, por el D'J. G. Hidalgo. Deuxième livraison, première partie (1884). : Les Mollusques marins du Roussillon, par B. Be quoy, Ph. Dautzenberg et G. Dollfus. Fasci- cules 5 et 6 (1884). a LE Manuel de Conchyliologie ou Histoire été des Mollusques vivants et fossiles, par le D" P. Fis-

Pages.

96

98

100

404 165

166

168

ON

cher. Fascicule VII (1884). AL

À Supplement to the fifth volume of the Terrestrial air-breathing Mollusks of the United States and adjacent Territories. By W. G. Binney (1885).

De la valeur des caractères spécifiques en Malaco- logie, par Arnould Locard (1885).

The Cephalopods of the North-East coast of ie rica. Part. [: The gigantic Squids (Archi- teuthis) and their Allies; with observations on similar large Species from foreign localities (4879-1880). Part. I[: the Smaller Ce- phalopods, including the Squids and The Oc- topi, with other allied forms (1880-1881). B A. E. Verrill. À

Nacktschnecken von Tanger dd Gibraltar. nos P. Hesse (1884). AU HUE

Notice of recent additions to the Marine es brata of the Northeastern Coast of merica, Awith description of new Genera and Species and cri- tical remarks on others. By À. E. Verrill (1880- 1881) . è

Catalogue of Marine Mlle on to the pes of New England during the past ten years. By A. E. Verrill (1882). ù

. On the Mollusca procured during ti « Lightning » and « Porcupine » Expeditions, 1868-1870, Part. VIL. By J. Gioyn Jeffreys (1884).

Histoire des Mollusques dans l'antiquité, par Ar- nould Locard (1884). . . à

Les Coquilles sacrées dans les religions indoues, par Arnould Locard (1884).

Moderne Nomenclature des coquilles des sie

29

188

190

422

podes et des Pélécypodes, par le marquis Antonio de Gregorio (1883). 3 : Contribucion a la Fauna malacologica CR por Rafael Arango y Molina (1878-1880). Descriptions of new Species of Terrestrial Mollusca of Cuba. By Rafael Arango (1881-1884).

Index Testaceorum viventium quæ in collectione J. P. A. Grasset extant (1884). è Systematisches Conchylien-Cabinet von Martini vit Chemnitz. Neue reich vermehrte Aufgabe in Ver- bindung mit Prof. Philippi, D’ Pfeiffer, D' Dun- ker, D' E. Rœmer, S. Clessin, D' A. Brot und D'E. von Martens, herausgegeben von D' H. C. Küster, und, nach dessen Tode, vorgesetz, von D'W. Kobelt und H. C. Weinkau/f (1883-1884).

b. MOLLUSQUES FOSSILES.

Notes sur quelques espèces nouvelles de Méga- thyridés, par Jacques de Morgan (1885).

Le Ringicole Italiane, ovvero Ricerche speciolo- giche e stratigraphiche intorno alle Ringicole rac- colte negli strati terziari d'Italia. Memoria del prof. G. Sequenza (1881). 3

Die Fauna der Jurassischen Bildungen des Rjasan-

schen Gouvernements doi Par Z. Lahusen :

(1885). Most Ë so Le Formazioni terziarie nella provincia di Reggio (Calabria). Memoria del prof. G. “Sri (1882) . 42 LrefaRe PRET © Studi geologici e paleontologici sul cretaceo me- dio dell Italia meridionale. Memoria del prof. G. Seguenza (1882).

409

100

176

178

179

182

125

Genera of fossil Cephalopods. By prof. À. Hyatt (1883) . a : : Recente und in Lôss séftudède Po dineetet aus China. Il. Von Vincent Hilber (1885). Contribuzione alla Conchiologia Terziaria Italiana. I. Memoria del dott. L. Foresti (1884). List of shells obtained from the « Basement » Clay, at Bridlington Quay. By D' J. Gioyn Jeffreys

(1884). à Ebay Corbis LE Excursions géologiques aux environs de Beauvais, par C. Janet et J. Bergeron (1883). . À Review of the non-marine fossills Mollusca of North America. By Charles A. While (1883).

Correspondarce.

Lettre sur le Scalaria subdecussata, Cantraine, adressée par J. G. Jeffreys.

Nouvelles.

Achat de la collection et de la bibliothèque scien- _tifique de M. Enrico Rigacci, par le Gouvernement italien . Vente des Bediofé ho es ï M. B. Kleçak . : Découverte du Hide st RS Fee qui La baie d’Algésiras (Espagne). :

Acquisition de la collection de nie de M. le D’ Prévost, d'Alençon, par M. G. B. Sowerby Jr, de Londres.

Pages,

405

103

104

191

340-

Néerologie.

Mort de MM. Joachim Barrande, J. B. Gassies, D'H. À. Prévost, J. Jaubert, Th. Reinhardt, F, Sumi-

chrast, et de M"° Z, Vimont.

Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du

volume XXXII du Journal de Conchyliologie. Liste des nouveaux abonnés .

Pages.

101

415 416

425

TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE,

a, Mollusques vivants.

ACANTHINA (G.). . . . se eu COTE AGERSA GS). LNH ME ENST" detre at ERA ANODONTA Californiensis, Lea.

Grijalvæ, Morelet.

obtusa, Heude.

retusa, Heude. .

Tabascensis, Morelet. APHANISTYLUS (S. G..). ARION verrucosus, Brévière. BazrourrA (S.). . BiroriNA (S. G.). BRACHIOTEUTHIS (G.). - BUCCINIDAÆ CE )e RU MR INnNtaUtL, atet fe, Buzimius canescens, Heude.

cylindroides, Heude.

minutus, Heude. .

_ misellus, Heude. .

pallens, Heude.

Thibetanus, Heude. . IC DER Buzimus ( AmPpnipromus) Beccarii, Tapparone Ca-

nefri. semitessellatus , L. Morlet. . —— (PLacosryzus) Ouveanus, Dotzauer. . _— monst. scalaris. me —— sinistrorsa.

BvrminiA Crosseana, Wattebled. . CALLICISTRONIA (G.). CaLPURNUS (S.). .

328. 329 328 127 96 89

PO D

CAMPULOTUS (G).. . , QUE CassipariA Tyrrhena, Chemnitz, , . CassininÆ (F.). . CERITHHDÆ (F.). CHELOTEUTHIS ((G.) . CHORISTES (G.). CaorisrinÆ (F.). CLausiziA flavescens, Heude.

frigida, Heude.

_ Heudeana, Môllendorf. .

_ pachyodon, Heude.

septemplicata, Heude.

straminea, Heude

CoNCHOLEPAS (G.).

COLUBRELLINA (S.).

Conus Bandanus, Bruguières. bullatus, Linné. . . cervus, Lamarck.

Crosseanus, Bernardi, : . Cuvieri, Crosse. . .

CORALLIOPHILA (G..).

CORALLIOPHILIDÆ (#.).

Couraouyra (G.).

.

decussata, A. Adams.

plicifera, A. Adams. .

_— reticulata, À. Adams. .

striatula, A. Adams. . . Cuma (G.). AD ONE I INIAIE Cyccopnorus Cambodgensis, L. Morlet.

depietus, Tapparone Canefri. .

Klobukowskii, L. Morlet.

_ Landesi, L. Morlet.

Paviei, L. Morlet. CYLINDROMITRA (G.). . + + CyNoponrTA (G.).. .

L

427

Cypoma (S.). CyprÆA (G.). . CYPRÆOVULA ( (S.. CYTHEREA (TRANSENNELLA) Contadinian Dal. ! DesmoTEUTHIDÆ (F.). DESMOTEURRIS (6). 20 SUR en, à Drpsaccus ((r.). DreissensiA Crosseana, L. Morlet. BrsoDonNres: (O) EME VLANENCT, Epurna (G.). . EpPona (S.). FascioLarliDÆ (F.) . Ficus (G.). Fucqur (G.). . FULMENTUM ($S.). . GASTROPODES (0.). . FAT GEomaLacus hyemalis, Baudon. . . Mabillei, Baudon. . 4 Numidicus, Bourguignat. . . *. GNATHODONTIDÆ (F.). . GUILLAINIA (.). _— grata, Petit. HaLopsycnEe (G.). . Hezix aimophila, Bourguignat. var. Tchihatcheffi, Kobelt. aspersa, Müller, var. lutea. (GonostomA) Calpeana, Morelet. (Tacxea) Coquandi, Morelet. . . x (EuparyPxa) Dautezi, Kobelt. . . . 91, ericetorum, Müller. Guolieranas Lamarck. (Macuraria) lactea, Müller, var. a Rbona Kobelt. , (Paania) lampas, Müller. . Laurentii, Bourguignat.

1

Pages

198

Hegrix (MacuLaria) marmorata, Férussac.

L

(LEevanriNA) Mazanderanensis, Nevill ms.

Moraguesi, Kobelt. Paviei, L. Morlet.

pomatia, Linné, var. ci Er ado = sabulosa, Hay.

(PHaniA) pyrostoma, Férussac, var. léntasse te (TurRICULA) simiarum, Kobe. (Parura) strigosa, Gould . Hemirusus (G.). HempniLLiA (G.). Hereroporis (G.). HyaziniA Calpica, Kobelt.

Dautezi, Kobelt. Hyprogia Yvonneana, Wattebled. lopas (G.).

Koowsia (G.). LEIOSTOMA ((r:) . LeproconcHus (G.). LETOURNEUXIA (G.). . Limvæa palustris, Müller.

buccu-

var. Vuillefroyi, Pain,

LiTrorina (G.). Luponra (S.). Maaizus (G.). MEGALATRACTUS (5.). ik MeLaniA Dautzenbersiana, L. Morlet. Grangeri, Wattebled. . Lemyrei, L. Morlet. Paviei, L. Morlet. Savinieri, Brot ms. . MELapium ((.). . MELARAPHE (S. G.). MELONGENA ((r.).

429

MororTEurus (G.). . Mirra zonata, Marryatt. Murex (G.). te M TA. ro ET Maicinei (PR 0 00 0 seu ve PTE SET: MyYRISTICA ((r.) NERITOIDES (S. G.) . mir Nana (Sas Lait, Re LOUE OcELLaRIA (S.). OsTREA Talienwhanensis, Crosse. OvELLA ($S.). OvuLra (G.) SAT PazupiNa Thomsoni, L. Morlet. Tiranti, L. Morlet. PanorÆa Aldrovandi, Ménard. glycimeris, Born. PARASTARTE (G.). EN ETS. Al ParastTRoPHIA Folini, Bucquoy, Dautzenberg ei Dollfus . ; PARMACELLA Caliculata, ne d Valenciennesi, Webb et Van bte PASSAMAIELLA (S.). . PENION (S.). MARÉES PLanorBis Dorrianus, Wattebled. J'LESIONISCIA (S.). PLESIOTRITON (S.). PLEUROPHOCA (S.). : PLEUROTOMA (CITHARA) Gueslieri, Scisinbt POLYCERELLA ((G.) ; Pseunopon Thomsoni, L. Morlet. Prerocyczus Fischerianus, L. Morlet PuGILiNa (G.). Pupa calpica, Kobelt . PdReukA Gr) tx Péseunine (PS). A See ee Et tre ataus EURPURIPERI (SIT PNA RME Se RENE

450

POBrULAREA (SE) AE CT LIL EN AMEN ENNEMIS PyRELLA (G.). LOMME Pyrauza Nevadensis, Siearns. . . +.

PBUrAM)e,2 : SUR NE RE N EEneUE ù, RADIUS KS.) 7. 4 0 0, RanGIA (G.)

Mapa (Gi) USM Ne AS MMIOl ÉAPANA (GS) Er 0 En ee NE 1,8) RaPaniNæ (S. F.). - : RaPELLA (G.). RayzocniLus (G.) RIEBECKIA (S.) ere ScazariA Coarctata, Jeffreys. . . . . : formosissima, Jeffreys. semidisjuncta, Jeffreys subdecussata, Cantraine . tenera, Jeffreys. vittata, Jeffreys. . . SEMIFUSUS (G.). SEPARATISTA (G.). SEPIOLIDE (F.) STENOGYRA Carinata, Wattebled. STENOTEUTHIS (G.) ; SrEnoTayrA decollata, Wattebled. . Dorriana, Wattebled. . SriLse (G.). STOLOTEUTHIS ((G.) STREPSIDURA (G.). À SuccineA hygrophila, Heude. ; _ putris, Linné, var. angusta, ado) var. minusCula, Baudon. monst. scalaroides, Baudon. _- var. vitrea, Baudon. rubella, Heudes:ts.cutt ie SRCOTVEUS (lee rh 0, ee ROUEN QT EME

A51

Taonius (G.) .

TecTaRIA (S. G.).

TRITONIDÆ (F.) .

TriviaA (S. G.) SA CL PE CE ALERT ARE VERS EE ART PODICLA (Gi). 15 de 4, 80e, ee lat, LE TURBINELLIDÆ (F). . . . . tes He TO Uxio Decampsianus, Wattebled.

modestus, Heude.

montanus, Heude.

monticola, Heude

simpularius, Heude.

Tafnanus, Debeaux ms.

Tetuanensis, Kobelt.

Vazvata minutissima, Wattebled.

Venus effossa, Bivona.

VITRINIZONITES (G.).

b. Paléontologie,

AciRsA Auversiensis, Deshayes . Besançoni, de Boury.

ACLEISTOCERAS (G.) .

AIPOCERAS (G.)

ANOMALOCERAS ((r.).

APHELAECERAS ((.).

APSIDOCERAS (G.).

BARRANDEOCERAS (G)

BRLOCERAS (fr) tie à, © Un

BILLINGSITES ((.).

BRANCOCERAS ( (r.).

CELÆCERAS (G.).

CENOCERAS (G.)

CENTROCERAS {(.).

CoLUuMBELLA Mariæ, Dopon tai liéte

CRANOCERAS (G.). . .

CREPIEMARGINULA ((G.). CRYPTODONTES (0.). CYMATOCERAS (G.). Dacryzius (G.). . DawsoNocERAS (G.). . DESMODONTES (0.). .

DIADIPLOCERAS (G.). . .

DiIMEROCERAS (G.). . DimorPHOCERAS (G.). DisciTrocERAs (0.). DysoponTes (0.). EDAPHOCERAS (G.). . ENCLIMATOCERAS (G.). EPHIPPIOCERAS (G.) . ÉREMOCERAS (G.). FiLHoLiA (G.) . GASTRIOCERAS (G.). . GEISONOCERAS (G.). . GEPHUROCERAS (G.). . GLYPHIOCERAS (G.). . GRYPOCERAS (G.) . HALLOCERAS (G.). HEMINAUTILINUS (G.). HETERODONTES (0.). .

je HEXAMEROCERAS (G.). .

HomocERras (G.).. KioNOCERAS (G.).

KONINCKIOCERAS (G.). .

KOPHINOCERAS (G.). . LiTOcERAS (G.). MÆLONOCERAS (G.). . MÆNECERAS (G.). Manricoceras (G.). . MEracocEras (G.): .

Maize-EpwaRpsia (G.).

455

MimocERras (G.) . MossvarocERAS (G.). MunNSTEROCERAS (G.). Murex binodus, Pecchioli. bracteatus, Brocchi. .

brandaris, Linné, var. intermedia .

Brocchii, Monterosato. Campanii, O. Speyer. conglobatus, Michelotti corallinus, Scacchi.

craticulatus, Linné. . cristatus, Brocchi. . cyclopterus, Millet.

funiculosus, Borson. . Hôrnesi, Ancona .

dJani, Doderlein

latilabris, Bellardi et Michelotti.

maxillosus, Bonelli.

multicostatus, Pecchioli . Pecchiolianus, Ancona. polymorphus, Brocchi. pomiformis, Eichwald. rudis, Borson. .

scalaris, Brocchi. .

Sedgwickii, Hôrnes.

spinicosta, Bronn. .

Var. quadrispinosa, , .

squamulatus, Brocchi.

torularius, Lamarck. .

truncatulus, Foresti. . . .

trunculus, Linné. .

variegatus, Jan.

Woodii, Depontaillier. NæpycEras (G.). . . : Nassa Bisotensis, Depontaillier. .

45, 333

454

Nassa Cossmanni, Depontaillier .

NEPHRITICERAS (G.) . NomisMOcERAS (G.). . OonocEras (G.). . PARALEGOCERAS (G.). PARODICERAS (G.). PEcTEN Fischeri, Vassel. PENTAMEROCERAS (G.). . PHACOCERAS (G.). PHARCICERAS (G. PHLOIOCERAS (G. PLECTOCERAS | POPANOCERAS (G. PRIONOCERAS (G. PSELIOCERAS (G. PryssocERAS (G. RAINCOURTIA (G.). . incilis, char.

RinGicuLaA (G.). RiZOCERAS (G.). Ruroceras (G.). . SACTOCERAS (G.).. SANDBERGEROCERAS (G.). ScALARIA Acumiensis, Boury .

Baudoni, Boury.

Bourdoti, Boury.

brevicula, Deshayes. .

-- Chalmasi, Boury. Cossmanni, Boury. . cretacea ? Boury. . Godini, Boury. . Lemoinei, Boury. . Morleti, Boury. . .

Raincourti, Boury. . .

SCHISTOCERAS (G.). .

455

SEÉPFAMOCERAS (Gr): 4. 7. alba ssnaao) RÈSE SOBENOCERAS (G:) nn. ae Le . L{ 4 at Tite DREYRADOGERAS (Ge) Le je EU RE samoumatdie ÉRIROCRRAS (GE 21e UE Ce 4 ROMA SÉORADOCERAS ((:):4 00 0 4 LU OR patshous 1486 DUROBOCERAS (C2). sen ere Vel M pan LS STROMBUS coronatus, Defrance. . . . . “UE 24 SRROPHICERAS (Ge pie el ps 0 tite MAINOCERAST (Gr) de ne un te LE de MASODONTES (OM NS nue Num PERRAMEROCERAS (Gui. ou AS Let ml MIFANOGERAGEIGS) PU el er LT I 4 Liens PORNDCERAS IG) EUR, Le Le ee loss IPRÉAINOGERAS ne) NUL 6 ie Made (isvuLotERaS EN DS 43 0 A uses MaMEROCERASE (ÉrS) de 0e 0, ee + L'srtr aBE MRIPLEUROCERAS (2) pu UE ONE dede MHaPLOOCERAS (G:) LE 00 es pot seine LI SOMIeS AbirenocRRAs (à. LS Le CM a eus HRPrvumrAN (rs )e RER TUE Sn A URLS 87 UrnanoceRas (Gale. ne a ie ein VaGinocEnAS (ss 4.002 Le Ua ets 0 st ae en PRE A (Ge M ee LA SR ne 10 ARFEELLOCERAS (Gi) à cyan Lontiinaité Leeds

Paris, Imprimerie J. Tremblay, rue de l’Éperon, 5; Mme Ve TREMBLAY, née Bouchard-Huzard, successeur,

ue

FA D ee

PE

FREE TS PA TER

08

Martini et Chemnitz. Cabinet de Conchyliologie systématique. Nouvelle édition, publiée par le Dr Kusrer et continuée, après sa mort, par le Dr W. Kogezr et H. C. WEINKAUFF. 334 livraisons grand in-4°, contenant chacune 6 planches coloriées, avec le texte correspondant, ont été pu- bliées jusqu'ici. Prix de chaque livraison, de 4 à 219, 7 fr. 50 €. Prix de chaque livraison, à partir de la 220e, 41 fr. 25 c. Il ne reste à parailre que 60 à 70 livraisons pour terminer l’ouvrage. |

La même édition, publiée par Sections ou Fascicules brochés, de 15 à 20 planches coloriées, avec le lexte correspondant, comprend 108 Sections parues jusqu'ici. Prix de chaque Section, de 1 à 66, 22 fr. 50 e. Prix de chaque Section, à partir de la 67e, 33 fr. 75 c.

Chaque Monographie peut être acquise séparément, et on envoie, sur demande, le Catalogue de l'ouvrage complet, avec ses di- visions et l'indication de ce qui a paru et de ce qui est encore à paraitre. On fait de nouveaux el importants avantages aux souscripteurs de la nouvelle édition et, au besoin, on reprend en compte les exemplaires de l’ancienne édition.

Conchyliologie illustrée (Illustrirter Gonchylienbuch), par le Dr W. KogecT. Ouvrage complet, publié en 2 vol. in-4, accompagnés de 410 planches lithographiées. Prix du vo- lume I, broché, 37 fr. 50 €. Prix du volume IH, 45 francs.

S’adresser à la librairie Bauer et Raspe (E. Kusrer), à Nuremberg (Bavière).

The Terrestrial Mollusca inhabiting the Society Islands. By ANDREW GARRETT. Philadelphie, 1884. Fascicule grand in-4 de 88 pages d'impression, accompagné de 2 planches lithographiées.

Die Fauna der Gongerienschichten von Agram in Kroa- tien. Von S. BrusiNA. Vienne, 1884. Fascicule grand in-4 de 64 pages d’impression, accompagné de 4 planches litho- graphiées.

Materialien zur Kenntniss der Devonischen Ablagerungen in Russland. Von Ta. TsHERNYSCHEW. Saint-Pétersbourg, 1884, chez Eggers et comp., libraires. Fascicule grand in-4 de 82 ‘pages d'impression, accompagné de 3 planches lithogra- phiées.

Les Mollusques marins du Roussillon, par E. Bucquoy, PH. DauTzENBERG et (r. DoLLrus. Fascicule VILLE. Paris, septembre 1884, chez J.-B. Baïllière et fils, libraires, rue Hau- tefeuille, 19, et chez Ph. Dautzenberg, rue de l'Université, 213. Fascicule grand in-8 comprenant 44 pages d'impression et accompagné de 5 planches photographiées d’après nature.

DeutscheExcursions-Mollusken-Fauna. Von S.CLessin. Deuxième édition, 3 livraison. -- Nuremberg, 1884, à la li- brairie Bauer et Raspe (E. Küster). Fascicule in-18 de 160 pages d'impression, accompagné de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte.

————20)}-G-Cm————

Table des Matières

CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON.

Pages Faune malacologique terrestre et fluviatile des îles

de Socotora et d’Abd-el-Goury. . H.:CROSSE: ..» 1. 49. 341 Note sur.la Faune malacologique de iles Perin-

DUES A POTENDAL)LE TS SE EE ANT RER LES PE FISDHER AMAR 375 Sur les Mollusques terrestres de l'ilot Branco (Ar-

chipel du Cap Vert... De P2 FISCHER: "CU 319 Note sur le Potamides fluviatilis, Potiez a Michaud P: Fiscaer. "2 21:07 881 Note sur la reproduttion des Helix Cooperi et H. hæ-

AS tomMAL Niue PSE PAR AE RE ALTIRAVAN PNR 383 Addition à la Note précédente. . . . PEISCHER LE ONE 384 Description d'espèces nouvelles de Comnilles Ge

lies par M. Pavie, au Cambodge. ..,... L: MoRLET.,.. . . 386 Correspondance. Lettre sur le Scalaria déenn,

(BÉTURG TT CPR EN TNT RUE I ER LU J. G. Jerrreys. . . 403 BiDOB TAPIE DS nel RUN TN Ier HEGROSSES EN . 404 : DIRE DER PONS AAR TN SAN PR Qu EE SE et be oi M Ne EU 415 Liste HeS aULEUTS. 0 nt 0 Melo ea AREAS PP A UE : 415 Liste des NOUVEAUX; ADONNESS. 2 de Let eee as state en NU ON INT ER SNER 416 DADIE des MaLerES ee der EN ON NES EI RE re, PR Te at LI Table par ordre alphabétiques 12.6 SN Daees te REIN 499

Le Jourmal paraît par trimestre et forme 1 volume par an.

PRIX DE L’ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) :

Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . .: 16 fr. Pour l'étranger (Union postale) id. RE | Pourles pays hors de l'Union postale id. RE

S’adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- munications scientifiques , à M.H. CROSSE, directeur du Journal, rue Tronchet, 25,à Paris, chez qui on trouvera aussi les volumes précé- demment publiés du Journal de Conchyliologie. (Écrire franco.)

Il estrendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal.

PARIS. IMPRIMERIE DE J. TREMBLAY, RUE DE L'ÉPERON, 5. —1884. Mre Ve TREMBLAY, NÉE BOUCHARD-HUZARD, SUCOCESSEUR.

Journal de Conchyliologie. 1884

ie. 1884. PL.

Arnoul del.

np Becquet fr Paris.

1. Murex Hornesi, Ancona. 4. Nassa Bisotensis, Depontaillier.

2. Strombus coronatus, Defrance. 5. N. Hdaniasmarillosa, Bonell.

Cossmanni, Depontaillier.

6. Columbella corrugata, Bonell. re Columbella IV SSESE U

Dre

C2 =

nn

j ù

di

Puce

Journal de Conchyliologie. 1884. Be As

CA

>]

Arnoul dl. Îr 722. Becquet fr laris

Rapa papyracea, Lamarck. | 2. Couthouyia rétieulata, Adams. 3. Raincourtia incilis, Fischer.

pe s 2 1 Ëe À î k 414 L FA ja :, È 0 | 4 ! D à

fn LS é: t LME : l D Tr

, 4 S « L Fe tJ aà, 0 W1 Fat É n ? th Dr

aa w

è [l = AY La . L 0 *: Et A A A Ho | li = | "e L : : sd

] Û

Journal de Conchylologre. 1884. | PIE

ph. ecqret Dr Parës.

Le Scalaria Godim, de Boury. | 2. Scalaria brevicula, Deshayes. HS calaria Chalmasi, de Boury.

Journal de Conchyhologie. 1884. PIE

Arnoul del.

. Scalaria Lemoinei, de Boury. : SET Bourdoti, de Boury.

np Begue fr Lars.

8. Scalaria Cossmanni, de Boury.

4. S._______ Acumiensis, de Boury.

AN

. . ESS LI =" UN FORTE d Ur TA ji ds ha

; oi U RAD EL L 4 ;

\ Hi Lu mate u (AR 1277 1 RRER

F4 Le GUN OR

ann

dj |

#

-nal de Conchyliologte. 1884.

Arnoul del. Znp Becquet fr: Paris.

3. Acirsa Bezançont, de Boury.

M. Scalaria Baudont, de Boury. 4, À. Auversiensis, Deshayes.

2. Con Ph Eretaces, de Boury-

CN NN

Journal de Conchyhologie. 1884.

il 1 4

R Sr ES

5 , d De Km) 7e 7 6? C} 9 5 8 E 7 œ> 9 5 8? Z Lrp A ecpueé. = Parts.

Arnoul dl.

Stenogyra carinata, Wattebled. 5% Stenothyra Dorriana, Wattebled. . Planorbis Dorrianus, Wattebled. GS LE. decollata, Wattebled. . Melama Grangeri, Wattebled. fe Hydrobia Yvonneana, Wattebled. Bythinia Crosseana, Wattebled. 8. Valvata minutissima, Wattebled.

. . { L) U > L . (M a | Hi os | 4h JE Fe el d 1}

7; 2, 2 À ESS LIN. D 'EQuef fr Fa l'A) ÿ e

Unio Decampsianus Vattebled, |4 Piacostylus Ouveanus Dotzauer scalarif

Melania Savimere:i , Brot ms.

C1

[

L + n ble BR Helix aimop ia ,Bourquignat v v HSE aimophila var. Tchihatcheff Kobelt

Placostyl us Ouveanus, Dotzauer sinistr

(ep)

Journal de Conchyliologie. 1884. Pen ALIEN

l Pandor del Trip Prcqué fr Paris. Arnonl lite.

Mollusques du D Ep artement de l'Oise.

Journal de Conchyliologie. 1884. rare O

Es

be

17

Arnol Ut.

A. Dauer del. Znp.Puqueé fr. Larés

Mollusques du Departement de l'Oise.

RUR.

Li À MAL il is sw £: AN er FAN

Hournalde Con chyhoilogie. 1884.

ice Fi “à

{ ) VTT TON

/ SRE f| # S AA 7 JON \ | | | \

. DR TT » ee Arnoul liée.

À. Baudor del. Î mp BP, k cquéé JT. Parts.

Mollusques du D épartemen? de l'Oise.

Journal de Conchylologie. 1884. Pre

2 À

; LL 3 D Mn Ayrnoul del. Lr7. D zcgrel JT L'ATIS.

se Cyclophorus Camb odgensis,L.Morl AC Parier, L Morlet. 39b

5. Cyclophorus Landesi, LMorlet. DE

1x Payvie1,LMorlet

imus (Amphidromus) semitess ellatus,LMorlet.

bukowsku,L.Morlet

Crelophorus Klob J T

TD) se me Le es T 1 Pterocyclus Fischerianus, L Morlet.

en Ce Paludina ranti, L.Meor

FA . EEE O O1 Conchx hologie.l1084 D) ©\ [®!

ÉLIRE

Te + = À [a PENSER ES _ Paludina Thomsoni,L.Morle

|

SS

Sy

nana, L .Morlet | 2 Pseudo

\AAOSS BEA A!

Z

7 D PE ) Zn. Precqitté 17: LOTUS.

GOT1

sas di = - lhomson:i, LMorlet

L.Morlet.

HT

3 9088 00836 3061