W tt 1ÿ Me (4 Mer 4 ot vi LA ù WE M 4 M se fa a RACE V QUE ë DÉTRSASRE PIVR SE AY LE à NUE < sf] F4 CEA Vs Naf RESR HU 7] RTE SU ne Cove MAUVE | cv om ide, La nu % Fr are Es ne AE nor j (UNS (7 ES EU ent ANA JF VEN) INA ATE EN # NX ÿ l ut 4 ds | AU JOURNAL CONCHYLIOLOGIE 3708. — ABBEVILLE, TYP. ET STÉR. A. RETAUX. — 1886. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGEE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE H. CROSSE ET P. FISCHER. 3e série. — Tome XXVI°. VOLUME XXXIV j\\a 1 y {4 1123 CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 1886 QL40! Att +474 JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1e Janvier 1886. Faune malacologique des bassins du Tage et du Sado (Portugal). PREMIÈRE PARTIE. MOLLUSQUES MARINS Par AUGUSTE NOBRE. J'ai publié, en 1884 (1), une liste des coquilles marines que j'avais recueillies, lors d’une excursion sur les plages de Lisbonne et de la baie de Setubal. Ge catalogue étant incomplet, j'ai cru devoir publier un nouveau travail qui comprend tout ce que l’on connaît, jusqu’à ce jour, sur la Malacologie marine des bassins du Tage et du Sado. De cette façon, j'espère pouvoir donner une idée de cette faune et de son importance, relativement à la distribution géographique des mollusques, soit dans les mers du Por- tugal, soit dans les régions continentales voisines, en me limitant, d’ailleurs, aux bassins des deux fleuves en ques- (1) Coimbre, 1884. Contrib. Faune conchyl., mar. du Portugal. Catal. des Mollusques observés dans le Sud-Ouest. NELE tion, dont je compte publier, sous peu de temps, la faune malacologique terrestre. J'ai compris, dans ce travail, les espèces obtenues par Mac-Andrew, celles que j'ai reçues de M. Albert Girard, de Lisbonne, et celles que M. Gustave Dollfus, de Paris, a recueillies, lors de son voyage en Portugal, en 1880, et dont ce savant naturaliste a bien voulu m'envoyer une liste. J'ai réuni aussi à ce catalogue les espèces queM. J.-J. Fer- reira dos Santos a envoyées en 1858, pour le Musée de Porto, et qui proviennent des environs de Lisbonne, ainsi que celles qui ont été recueillies par mon ami G. de Car- valho. Pour l'indication des figures des espèces, je cite, le plus souvent, les excellentes planches des publications de M. le Dr Hidalgo, qui sont, sans contredit, les ouvrages les plus importants pour l’étude de la Malacologie de la Péninsule qui aient été faits, jusqu'ici. En révisant les coquilles que j'ai recueillies sur les plages des environs de Lisbonne et à Setubal, j'ai trouvé encore plusieurs espèces que je n’avais pas énumérées, et j’ai dû aussi, parfois, faire des correc- tions. Enfin, une nouvelle visite à ces plages m’a fait connaître quelques espèces dont la présence sur le littoral ouest du Portugal n’avait pas encore été signalée. Pour les Céphalopodes et Gastropodes, j’ai suivi l’ordre adopté dans l’excellent Manuel de Conchyliologie de M. Fischer. Pour les Pélécypodes, j'ai adopté la classification des Moluscos marinos de M. le Dr Hidalgo. Enfin, il me reste à adresser mes remerciements à MM. Hidalgo, Crosse, G. Dollfus et Girard, tant pour les documents qu'ils ont bien voulu me fournir, afin de rendre de PR ce travail plus complet, que pour les excellents conseils dont je suis redevable à quelques-uns d’entre eux et que j'ai tâché d'utiliser. Porto, décembre 1885. A. NOBRE. CEPHALOPODA I. OcTopus, Lamarck. 1. O. vulgaris, Lamarck. Lamarck, An. sans. vert., 2 éd., v. XI, p. 355. Hab. Lisbonne ! Setubal! Je l’ai vu en grand nombre, au marché de Lisbonne. Nom vulgaire : Polvo. II. ARGONAUTA, Linné. 2. A. Argo, Linné. Hidalgo, Moluscos marinos, p. 1 (genre Argonauta), pl:90: "fe. 1- Hab. Berlengas (Girard), Peniche (Girard, Choffat! Ed. Segueira). Cette espèce est rejetée assez souvent sur les plages après les tempêtes. Jusqu’à présent, elle n’a pas été citée plus au nord que Peniche. IT. LoLiGo, Lamarck. 3. L. vulgaris, Lamarck. Lamarck, An. sans vert., 2° éd., v. XI, p. 366. Hab. Lisbonne ! Setubal ! (Garvalho) ! Très abondant au marché de Lisbonne. Nom vulgaire : Lula. LOU es IV. SepiA, Linné. k, S. officinalis, Linné. Lamarck, An. sans vert., 2e éd., v. XI, p. 371. Hab. Cascaes (G. Dollfus) ! Lisbonne! Setubal ! Très commun au marché de Lisbonne. Nom vulgaire : Chôco. V. SPIRULA, Lamarck. 5. S. Peroni, Lamarck. Lamarck, An. sans vert., 2e éd., v. X[, p. 371. Hab. Algés ! Cezimbra (Girard), Setubal ! GASTROPODA Pulmonata. Sous-ordre. GEHYDROPHILA. VI. ALEXIA, Leach (2n Gray). 6. À. bidentata, Montagu. Sowerby, Illust. Ind. of British Shells, pl. 22, fig. 4. Hab. Cascaes (Dollfus) ! 7. A. myosotis, Draparnaud. Sowerby, Illust. Ind. of Br. Shells, pl. 22, fig. 5. Hab. Tage ! Baïe de Setubal ! Opisthobranchiata. VIT. ACTÆON, Montfort. 8. A. tornatilis, Linné, sp. ( Voluta). Hidalgo, Moluscos marinos, p. 2 (genre Actæon), pl. 19, fig. 3, 4. JE ee Hab. S. Martinho (Santos), Cezimbra (Girard), Baie de Setubal ! Assez rare. VIII. HAMINEA, Leach. 9. À. hydatis, Linné. Var. cornea, Lamarck. Hidalgo, Mol. marinos, p. 2 (genre Haminea), pl. 9, fig. 6-8. Hab. Cascaes, d’après M. G. Dollfus ! IX. AcERA, Müller. 10. À. bullata, Müller. Sars, Mollusca reg. arct. Norvegiæ, p. 281, pl. 26, fig. À, a-c. Hab. Lisbonne, d’après Mac-Andrew, Algés ! Cezimbra (Girard). Trouvé roulé sur le sable à Algés. Je n’ai trouvé qu'un seul exemplaire. X. CYLICHNA, Lovèn. 11. C. cylindracea, Pennant. Sars, Moll. reg, arct. Norvegiæ, p. 283, pl. 17, fig. 12. Hab. Cascaes (Mac-Andrew). XI. UTRICULUS, Brown. 12. U. truncatulus, Bruguière. Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 285, pl. 26, fig. 2, a, b. Hab. Algés ! J'ai trouvé seulement deux exemplaires roulés de cette petite espèce, sur le sable. ne VER XIT. PHILINE, Ascanius. 13. P. aperta, Linné. Hidalgo, Mol. mar. pl. 21, fig. 6, 7. Hab. Cascaes, d’après M. Dollfus ! Cette espèce arrive rarement sur les plages du littoral portugais. Prosobranchiata. XIIT. PLEUROTOMA, Lamarck. 14. P. gracilis, Montagu. (P. vulpecula, Deshayes). Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. marins du Roussillon, p. 88, pl. 14, fig. 1, 2. Sowerby, Illust. Ind. of British Shells, pl. 19, fig. 26. Hab. Cascaes (Santos). S.-2. Raphtoma, Bellardi. 15. P. striolata, Scacchi. Sowerby, Illust. Ind. Brit. Shells, pl. 10, fig. 19, 20. Hab. Baïe de Setubal ! Je n’ai trouvé qu’un seul exemplaire un peu jeune de cette espèce, dans ma première excursion, l’année der- nière. XIV. CymBIuM, Montfort. 16. C. papulatum, Schumacher. Hidalgo, Mol. marinos (genre Cymbium, p. 2, pl. 4, fig. ». es, Qu Se Hab. Cascaes (Mac-Andrew), côte du sud du Tage (Santos! Choffat !) Setubal ! (Girard). Rare. Obs. D’après M. le Dr Hidalgo, l’espèce indiquée par un grand nombre d'auteurs comme le Voluta olla, Linné, n’est pas la même que le Cymbium papillatum, Schu- macher. La description de Linné ne s’applique pas bien aux exem- plaires de notre espèce, qui semble être localisée, en Europe, seulement dans les mers du sud de l'Espagne et du Portugal. La description et la figure du Cymbium papillatum données par M. Hidalgo concordent parfaite- ment avec les exemplaires des côtes portugaises, que je possède. Chez celui d’entre eux qui est le plus développé, la coloration est d’un jaune orangé un peu sombre, la surface extérieure est ornée de stries fines et un peu ondu- leuses. À l’intérieur de l’ouverture, la coquille est d’un jaune plus clair, très luisant et, dans la partie inférieure du bord, d’un jaune plus foncé que celui de la surface extérieure. La columelle est d’un jaune clair et munie de deux plis très développés et dont le second termine le bord columellaire. La callosité de la columelle est de même coloration et profondément onduleuse. Tout le long de la columelle s'étend une couche vitreuse, très fragile et lui- sante. Le sommet de la spire est incliné du côté de l’ou- verture. Dans les très jeunes exemplaires portugais que je pos- sède, le sommet est très développé et formé par les deux tours supérieurs. Chez aucun de mes exemplaires pro- venant des eaux portugaises, je n’ai observé de colu- melle quadriphicata, même en comptant comme qua- trième la terminaison de la columelle. Conformément à opinion du savant auteur des Moluscos Marinos, M. le D° — 12 Hidalgo, je considère l’espèce qui vit dans nos mers comme étant le Cymbium papillatum, Schumacher, et non point l'espèce de Linné. Le premier naturaliste qui a signalé l'existence de cette espèce en Portugal est notre compatriote Vandelli, à qui la Malacologie portugaise doit quelques autres indications importantes. XV. Nassa, Lamarck. S.-g. Hinia (Leach), Gray. 17. N. reticulata, Linné. Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 49, pl. 10, fig. 8-11. Hab. Berlengas (Girard), Ericeira (Santos), Belem! Algés! (Girard), Cascaes (Dollfus)t Cezimbra (Girard), Baie de Setubal ! (Garvalho)! Très commune sur toutes les plages. Var. nitida, Jeffreys. Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 514, pl. 10, fig. 10. Hab. Baie de Setubal! Sur les fonds vaseux, commune, Tage ! S.-g. Hima, H. et À. Adams. 18. N. incrassata, Müller. Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 45, pl. 11, fig. 3-10. Hab. S. Martinho (Santos), Ericeira (Santos), Lisbonne ! (Mac-Andrew, Girard)! Cascaes (Dollfus)! Cezimbra (Girard), Baie de Setubal ! Très commune. 19. N. pygmeæa, Lamarck. ES |: ee Bucq. Dautz, et Dollf., Moll. Roussillon, p. 47, pl. 11, fig. 14-14. Hab. Cascaes (Mac-Andrew, Dollfus)! Belem! Algés! (Girard), Baie de Setubal ! Roulé, sur les plages. XVI. NERITULA, Plancus. 20. N. neritea, Linné, sp. (Buccinum). Cyclope neritoidea, Risso. Cyclonassa neritea, Swainson. Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 59, pl. 42, fig. 21-25. Hab. Gezimbra (Girard). Je possède quatre exemplaires de cette espèce. Un d’eux est plus grand que les autres et d’une teinte noirâtre; les trois autres sont plus petits et plus clairs. XVII. COLUMBELLA, Lamarck. 21. C. rustica, Linné, sp. (Voluta). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 71, pl. 12, fig. 30-37. Hab. Setubal (Girard). J'ai reçu récemment deux exemplaires de cette espèce, recueillis par mon ami Eduardo Segueira, à Foz, près de Porto. XVIII. MuREx, Linné. 22. M. brandaris, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 13, fig. 1; pl. 11a, fig. 7, 8; pl. 12, fig. 3, 4.— Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, De 27, DIS Ho, 12 AU ee Hab. Baie de Setubal ! (Carvalho)! Très commun :; rap- porté dans les filets des pêcheurs. La coquille la plus commune c’est la var. f, Linné, caractérisée par les deux rangs de tubercules. Jai aussi trouvé la var. rudis, Michelotti, à tubercules très émous- sés, qui me semble avoir été représentée par M. Hidalgo (pl. 13, fig. 1, Mol. mar.). Nom vulgaire: Busio. Édule. S.-g. Chicoreus, Montfort. 23. M. trunculus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl.12, fig.5, 6; pl. 13, fig. 2.—Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 18, pl. 1, fig. 3, 4. Hab. Baie de Setubal! (Carvalho! Santos! Girard). Moins commun que l’espèce précédente. J’ai trouvé des exemplaires avec les tubercules très développés, se rap- portant à la var. falcata, Brusina, représentée dans l'ou- vrage de M. Hidalgo, sur la planche 13. J'ai pu observer des exemplaires qui avaient été rejetés par les pêcheurs sur la plage de la baie, près du quai. Je les ai conservés vivants, pendant trois jours, hors de l’eau. Nom vulgaire : Busio. Édule. S.-2. Ocinebra, Leach. 24. M. erinaceus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 13, fig. 5, 6; pl. 21, fig. 8. Hab. Ériceira (Santos)! Algés! Lisbonne! (Mac-Andrew), Cascaes (Dollfus) ! Cezimbra (Girard), Setubal! (Santos! Girard, Carvalho)! Cette espèce est très commune sur toutes les plages. Les coquilles représentées dans la planche 13 des Molus- REV T; MR cos marinos (var. Tarentina, Lamarck), appartiennent à la forme la plus abondamment répandue. 25. M. Edwardsi, Payraudeau. Hidalgo, Mol. mar., pl. 12, fig. 7, 8. Hab. Peniche (Santos), Plage de Lisbonne! Setubal! (Girard), Cascaes (Dollfus) ! Peu commun. En 1856, cette espèce a été désignée par M. Allen sous le nom de Fusus Lusitanicus, Allen. Les exemplaires ainsi déterminés provenaient de Foz et de Peniche. S.-g. Corallinma. Bucquoy et Dautzenberg. 26. M. aciculatus, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 13, fig. 7, 8.—Bucq., Dautz. et Dollf., Moll, Roussillon, p. 24, pl. 14, fig. 4. Hab. Setubal ! Roulé sur les plages de la baie. Assez rare. XIX. PurpuRrA, Lamarck. S.-g. Stramonita, Schumacher. 27. P. hœmastoma, Linné. Hidalgo, Mol. mar., p. 5 (genre Purpura), pl. 27, fig. 192. Hab. Baïe de Setubal ! Je n’ai trouvé qu’un seul exem- plaire très roulé, sur la plage. S.-g. Polytropa, Swainson. 28. P. lapillus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., p. 2 (genre Purpura), pl. 27, fig. 3-8 ; pl. 27 A, fig. 1-6. Hab. Setubal! (Paz)! = 6 J’ai trouvé seulement deux exemplaires roulés, près du château, dans la baie. [ls sont d’une couleur brunâtre (Voyez Hidalgo, Mol. mar., pl. 27, fig. 3, 4). XX. TRITON, Montfort. 29. T. nodiferus, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 18, fig. 1. Hab. Berlengas (Girard), Ericeira (Santos)! Tejo ! (San- tos)! Setubal! Recueilli dans les filets des pêcheurs. Édule. S.-g. Lampusia, Schumacher. 30. T. corrugatus, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., p. 16, fig. 1. Hab. Cascaes (Dollfus! Santos)! Setubal! (Carvalho!, Santos !) Cette espèce est assez rare sur tout notre littoral. S.-g. Aquillus, Montfort. 31. T. cutaceus, Linné, sp. (Murex). Hidalgo, Mol. mar., pl. 16, fig. 2, 3 ; pl. 56, fig. 7,8. Hab. Ericeira (Santos), Tage! Setubal! Exemplaires roulés. Assez rare. 32. T. succinctus, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 17, fig. 1. Hab. Setubal (Santos)! Les exemplaires envoyés, par M. Ferreira dos Santos, au Musée de Porto sont recouverts d’un épiderme brunâtre et épais. L’exemplaire le plus développé a 159 millimètres de longueur, d’après M. Allen. Carr Us XXI. RANELLA, Lamarck. 33. R. gigantea, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 19, fig. 5. Hab. Setubal ! Assez rare. XXII. Cassis, Bruguière. 34. C. saburon, Bruguière. Hidalgo, Mol. mar., p. 6 (genre Cassis), pl. 3, fig. 2, 3. Hab. Algés! côte du sud du Tage (Santos)! Setubal ! (Girard, Carvalho)! Cezimbra (Girard), Malha da Costa (Tourette!) Peu commun. Plus abondant sur les côtes du nord-ouest, à Espinhe et Povoa. XXIIT. CyPRÆA, Linné. S.-g. Trivia, Gray. 39. C. Europæa, Montagu. Hidalgo, Mol. mar., p. 10 (genre Cypræa), pl. 14, fig. 5, 6; pl. 41 A, fig. 3. | Hab. Ericeira (Santos), Plage de Lisbonne! (Girard) t Cezimbra (Girard), Baie de Setubal! (Carvalho !) Nom vulgaire : Beijinhos. Les figures 5 et 6 des planches de l’ouvrage de M. Hi- dalgo représentent la coquille à trois taches que quelques auteurs regardent comme une variété et d’autres comme le véritable type. Cette forme, roulée, se trouve abondam- ment sur toutes nos plages rocheuses, particulièrement au nord-ouest. Au contraire, la forme qui n’a pas de taches est moins abondante. Sur les plages du sud-ouest, cette espèce est moins commune. DE RE XXIV. CHENopus, Philippi. 36. C. pes-pelecani, Linné. Hidalgo, Mol. mar., p. 2 (genre Chenopus), pl. 2, fig. 4, 5. — Bucq., Dautz et Doilf., Moll. du Roussillon, p. 247, pl. 24, fig. 4, 5. Hab. Algést côte du sud du Tage (Santos)! Baie de Setubal t (Carvalho)! Les coquilles qu’on trouve dans nos mers appartiennent le plus ordinairement à la var. oceanica, B., D. et D., à digitations peu développées. XXV. TRiroris, Deshayes. S.-g. Monophorus, Grillo. (Biforina, B., D.et D.) 37. T. perversus, Linné. (Cerithium adversum, Montagu). Bucq., Dautz et Dollf., Moll. Roussillon, p. 209, pl. 26, fig. 13-17. Hab. Algés! Roulé sur le sable. Baie de Setubal ! Assez rare. XXVI. CERITHIUM, Adanson. 38. C. vulgatum, Bruguière. C. alucastrum, Brocchi. Bucq. Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 198, pl. 22, fig. 1-15. Hab. Baie de Setubal! (Carvalhot Girard). Les pêcheurs recuciilent quelquefois cette espèce dans leurs filets. Je ne l'ai pas trouvée vivante dans la zone litiorale. Assez rare. SD XXVII. BiTrTium, Leach. 39. B. reticulatum, Da Costa. (Cerithium scabrum, Olivi). Bucq., Dautz. et Dollfus, Moll. mar. Roussillon, p. 243, pl. 25, fig. 3-9. Hab. Lisbonne (Mac-Andrew), Cascaes (Dollfus) ! Rare. Algés ! Baie de Setubal ! Abondant. XXVIIL. TURRITELLA, Lamarck. 40. T. communs, Risso. T. cornea, Sowerby (non Lamarck). (T. terebra, Pennant). (T. ungulina, Müller). Bucq., Dautz. et Dollfus, Moll. mar. Roussillon, p. 224, pl. 28, fig. 6-8. Hab. Baie de Setubal! Rare. Cette espèce est, au con- traire, très abondante sur les côtes de Povoa de Varzim, au nord-ouest. S.-0. Haustator, Montfort. WA. T. triplicata, Brocchi, sp. (Turbo). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 224, pl. 28, fig. 6-8. Hab. Baie de Setubal! Rare, mais moins que l’espèce précédente. Obs.M. Allen cite le T. bicingulata, Lamarck, comme pro- venant de Setubal et recueilli par M. F. dos Santos. Par la courte description qu’il fait des deux exemplaires recueil- lis, je crois qu'ils doivent plutôt se rapporter à la var. duplicata de Philippi, du Turritella triphicata, Brocchi, qui, d’ailleurs, vit à Setubal. Le même auteur indique où comme provenant de l’embouchure du Tage une autre espèce dont il donne seulement la description.Cette espèce semble être le Turritella communis. XXIX. LITTORINA, Férussac. 42, L. littorea, Linné, sp. (Turbo). Sowerby, Illust. Ind. Br. Shells, pl. 12, fig. 14. — Sars, Mollusca regionis arct. Norvegiæ, p. 164. Hab. Peniche (Santos)! Belem! Algést Gascaes (Doll- fus)! Setubal! (Girard, Santos)! Très commune. On trouve cette espèce en abondance au marché de Lisbonne. Je l’ai trouvée aussi sur les rochers du Tage et de la baie de Setubal. Sous les pierres, tout le long de la baie, elle vit en grand nombre avec les Trochus. On la recueille pour la vendre au marché. Nom vulgaire : Borrelho (marché de Lisbonne). 43. L. rudis, Linné, sp. (Turbo). Sowerby, Illust. Ind. Br. Shells, pl. 12, fig. 12, 13. — Sars, Mollusca reg. arct. Norvegiæ, p. 165. Hab. Ericeira (Santos), Lisbonne (Mac-Andrew), Algést Belem! Baie de Setubal ! Commune sur les rochers. S.-g. Melaraphe, Mühlfeldt. 44. L. neritoides, Linné, sp. (Turbo). (L. cœrulescens, Lamarck). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 250, pl. 27, fig. 13-18. Hab. Ericeira (Santos), Cascaes (Dollfus)! Baïe de Setubal ! Jai trouvé quelques individus vivants, sur les rochers, près des grottes, à l’ouest de Setubal, mais l’es- pèce y est bien plus rare que sur les rochers du nord- VON ouest, où elle est peut-être l’espèce la plus abondamment répandue sur les plages rocheuses. S.-g. Neritoides, Brown. 45. L. obtusata, Linné. Sowerby, Illust. Ind. Brit. Shells, pl. 12, fig. 20. — Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 167. Hab. Belem! Algést Baie de Setubal! Peu abon- dante. XXX. FossaRus, Philippi. S.-g. Phasianema, S. Wood. 46. F. costatus, Brocchi, sp. (Nerita). (F. clathratus, Philippi). Bucq., Dautz. et Dollfus, Moll. mar. Roussillon, p. 254, pl. 27, fig. 19-21. Hab. Ericeira, d’après la collection du Musée d’histoire naturelle de Coimbra. XXXI. SOLARIUM, Lamarck. S.-g. Philippia, Gray. 47. S. hybridum, Linné, sp. (Trochus). (S. conulus, Weinkauff). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 256, pl. 28, fig. 16-19. Hab. Côte du sud du Tage (Santos), Setubal ! (Girard). Cette espèce est très rare sur toutes nos plages. XXXII. SKENEA, Fleming. 48. S. planorbis, Fabricius. Sowerby, Illust. Ind. Br. Shells, pl. 14, fig. 19. — Sars, Mollusca reg. arct. Norvegiæ, p. 184. Hab. Cascaes (G. Dollfus) ! on — XXXIIL. Apeongis, S. Wood. 49. A. subcarinatus, Montagu. Sowerby, Illust. Index Br. Shells, pl. 11, fig. 25. — Fis- cher, Note sur l’animal de l’Adeorbis subcarinatus, Mon- tagu (Journ. de Conchyl., p. 166, pl. 9, fig. 1-4). Hab. Cascaes (G. Dollfus) ! Algés ! Jai trouvé quelques exemplaires de cette petite espèce roulés sur le sable des bords du Tage, à Algés. M. le Dr Fischer, dans l’intéres- sant Mémoire qu’il a publié sur l’animal de cette espèce, a pu étudier d’une manière satisfaisante l’opercule et la radule. La place définitive de cette espèce, dans la no- menclature, peut donc être fixée. Les grands rapports de sa radule avec celles des Skenea et des Rissoa et les caractères conchyliologiques qui la relient aux Skenea nous ont porté à la placer entre les genres Skenea et Rissoa. XXXIV. Rissoa, Fréminville. 50. R. Guerini, Récluz. (R. costulata, Alder). Bucq., Dautz. et Dollfus, Moll. mar. Roussillon, p. 267, pl. 32, fig. 4, 5. Hab. Baie de Setubal ! Très rare. S -g. Turbella, Leach. 51. À. parva, Da Costa, sp. (Turbo). Bucq., Dautz, et Dollf., Moll. Roussillon, p. 272, pl. 32, ig4A1, 42. Hab. Algést Cascaes (Dollfus)! Jai trouvé un seul exemplaire roulé, sur le sable. Var. interrupta, Adams. Loc. cit., fig. 13-15. Hab. Algés ! Je n’ai trouvé aussi qu’un seul exemplaire roulé de cette variété. S.-g. Schwartzia, Bucq., Dautz, et Dollfus. 52. R. monodonta, Bivona, sp. (Loxostoma). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 279, pl. 33, fig. 15-17. Hab. Lisbonne, d’après Mac-Andrew. S.-9. Massotia, Bucq., Dautz, et Dollfus. 53. R. lactea, Michaud. Bucq., Dautz, et Dollfus, Moll. mar. Roussillon, p. 298, pl. 35, fig. 7-13. Hab. Algés ! Roulé sur le sable. Très rare. S.-g. Manzonia, Brusina. 54. R. costata, Adams. Bucq., Dautz, et Dollfus, Moll. mar. Roussillon, p. 300, pl. 36, fig. 20-22. Hab. Algés! Je n’ai trouvé qu’un seul exemplaire de cette espèce, mais il est en parfait état de conservation. S.-g. Cingula, Fleming. 55. R.semustriata, Montagu. Sowerby, Il. Ind. Br. Shells, pl. 43, fig. 25. Hab. Cascaes (G. Dollfus) ! 56. R. cingillus, Montagu. Sowerby, Il. Ind. Br. Shells, pl. 13, fig. 26. Hab. Algés ! Baie de Setubal! Assez rare. XXXV. HyproBia, Hartmann. S.-9. Peringia, Paladilhe. 57. H. ulvæ, Pennant. ne Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 13, fig. 3. — Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 170, pl. 22, fig. 2. Hab. Tage ! Baie de Setubal! Assez commune sur les plages vaseuses. XXXVI. CALYPTRÆA, Lamarck. 58. C. Chinensis, Linné. Sowerby, Il. Ind. Br. Shells, pl. 10, fig. 29. Hab. Tage! Baie de Setubal!t Cezimbra (Girard). Cette espèce n’est pas rare sur les plages de la baie de Setubal. XXXVII. NaATICA, Adanson. S.-g. Naticina, Guilding. 99. N. catena, Da Costa, sp. (Cochlea). N. monilifera, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 20 À, fig. 3, 4. Hab. S. Martinho (Santos), Tage ! Setubal ! (Girard). 60. N. Alderi, Forbes. Hidalgo, Mol. mar., pl. 20 B, fig. 8, 9. Hab. Plages de Lisbonne! Cascaes (Dollfus) ! Setubal t XXXVIIL. SIGARETUS, Lamarck. 61. S. haliotideus, Linné. Reeve, Conch. Icon. (genre Sigaretus).— Fischer, Man. de Conchyl., pl. 8, fig. 4. Hab. Setubal!t Je n’ai recueilli, jusqu'ici, à Setubal, qu’un seul exemplaire de cette espèce, que je n’ai encore rencontrée sur aucune autre plage du sud-ouest. XXXIX. JANTHINA, Lamarck. 62. J. communis, Lamarck.. Sowerby, IL. Ind. Br. Shells, pl. 13, fig. 1. 2 ET me Hab. Peniche (Santos)t Algés (Girard)! Cezimbra (Girard). S.-g. lodina, Môrch. 63. J. exiqua, Lamarck. Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 12, fig. 4. Hab. Cezimbra (Santos ! Girard). XL. SCALARIA, Lamarck. S.-g. Clathrus, Oken. 64. S.communis, Lamarck. Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 240, pl. 33, fig. 14-17. Hab. Côte du sud du Tage (Santos), Algést Belem! Baie de Setubal! J'ai reçu de M. Girard un exemplaire sans indication de localité. 65. S. clathratula, Montagu. Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 45, fig. 20. Hab. Lisbonne, d’après Mac-Andrevw. XLI. EULIMA, Risso. S.-g,. Leiostraca, H. et À. Adams. 66. E. subulata, Donovan, sp. (Turbo). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 193, pl. 21, fig. 9, 10. Hab. Cascaes, d'après Mac-Andrew. XLII. OposromiA, Fleming. 67. 0. conoidea, Brocchi. Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 159, pl. 31, fig. 1-3. Hab. Cascaes (Mac-Andrew). Obs. Cette espèce, ainsi que toutes celles qui appar- PS tiennent aux genres Odostomia, Turbonilla et autres petites formes voisines, est très rare en Portugal. XLIIT. TURBONILLA, Risso. 68. T. lactea, Linné. (T. elegantissima, Montiagu). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll., mzr. Roussillon, p. 178, pl. 21, fig. 6-7. Hab. Lisbonne (Mac-Andrew), Algés! Cascaes (G. Dollfus) ! Je n’ai trouvé, à Algés, qu'un seul exemplaire complet, mais roulé, sur le sable. 69. T. rufa, Philippi. (Chemnitzia fulvocincta, Thompson). Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Rouss., p. 183, pl. 20, fig. 15. Hab. Cascaes (Mac-Andrew). 70. T. fenestrata, Forbes et Hanley. Sowerby, IL. Ind. Br. Shells, pl. 16, fig. 7. Hab. Cascaes (Dollfus) ! XLIV. PARTHENIA, Lowe. 71. P. spirahs, Montagu. Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 200, pl. 11, fig. 4. Hab. Cascaes (Dollfus) ! XLV. TurBo, Linné. 72. T. rugosus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 56, fig. 4. Hab. Baie de Setubal ! (Carvalho)! Troia (Carvalho)! Cette espèce est rare sur notre littoral. Elle est apportée tr ie. par les pêcheurs, qui la prennent, dans leurs filets, à quelque distance des côtes. XLVI. PHASIANELLA, Lamarck. 73. P. pullus, Linné. Sowerby, Il. Ind. Br. Shells, pl. LL, fig. 27. Hab. Algést Cezimbra (Girard), Setubal! (Santos). Assez rare. XLVII. Trocuus, Rondelet. S.-g. Zizyphinus, Leach. 74. T. zizyphinus, Linné. Hidalgo, Moll. mar., pl. 59, fig. 1-3. -- Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 345, pl. 41, fig. 4, 2, &, 5. Hab. Lisbonne! (Mac-Andrew), Setubal ! Assez rare. 75. T. conuloides, Lamarck. Hidalgo, Moll. mar., pl. 59, fig. 4, 5.— Bucq., Dautz. et Dolif., Moll. Roussillon, p. 347, pl. 41, fig. 9-41. Hab. Algés ! Belem ! Setubal (Santos). Assez rare. Cette espèce nous parait constituer plutôt une variété de la précédente qu’une véritable espèce. Elle est plus commune que le T.zizyphinus typique de Linné. 76. T. striatus, Linné. Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. du Roussillon, p. 365, pl. 43, fig. 8-15. Hab. Setubal! Très commun. — Plages de Lisbonne! Assez rare. 77. T. mallegranus, Philippi. T. miharis, Brocchi. Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. Roussillon, p. 357, pl. 42, fig. 20-25. Hab. Lisbonne, d’après Mac-Andrew. 78. T. Laugieri, Payraudeau. Payr., Moll. de Corse, p. 135, pl. 6, fig. 3-4. — Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Roussillon, p. 353, pl. 42, fig. 10-14. Hab. Setubal! Très abondant. Il a déjà été trouvé, pré- cédemment, à Vigo, par Mac-Andrew. S.-g. Forskala, Adams. 79. T. fanulum, Gmelin. Hidalgo, Mol. mar., pl. 58, fig. 7-9. — Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. Rouss., p. 370, pl. 44, fig. 12-16. Hab. Baie de Setubal! (Santos)! Cezimbra (Girard). Assez commun. S.-g. Gibbula, Risso. 80. T. magus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 58, fig. 3-6. — Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. Rouss., p. 373, pl. 44, fig. 4-8, (type). Hab. Setubal! (Santos)! Cezimbra (Girard). Assez commun, roulé, sur les plages. 81. T. umbilicaris, Linné. Bucq., Dautz. et Dollf., Moll. mar. Rouss., p. 376, pl. 45, fig. 1, 2. (type). Hab. Lisbonne, d’après Mac-Andrew. Cet illustre naturaliste semble n’avoir pas confondu cette espèce méditerranéenne avec le Trochus umbili- catus, Montagu, (T. obliquatus, Gmelin), comme quelques autres auteurs, puisqu'il le mentionne aussi comme ayant été recueilli en Portugal. 2% gai. 82. T. fragaroides, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 61, fig. 2; pl. 62, fig. 9-11. Hab. Setubal (Musée de Coimbra). Jai vu, au Musée de Coimbra, un exemplaire ainsi déterminé. Au Musée de Porto, il existe aussi un autre exemplaire, qui porte le nom de T. fragaroides, et qui provient de l’Algarve, mais c'est tout simplement le T. articulatus de Lamarck. Le T. Laugieri, Payraudeau, est indiqué, dans mon Catalogue des Mollusques du sud- ouest, sous le nom de cette espèce, par suite d’une erreur typographique. 83. T. divaricatus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 61, fig. 4-8. Hab. Setubal! Très rare. J’ai trouvé un seul exemplaire roulé. Pas encore indiqué sur la côte occidentale de l’Europe. Il n’a pas été trouvé, jusqu'ici, au nord du cap Espichel. 84. T. cinerarius, Linné. Sow., Ill, Ind. Br. Shells, pl. 10, fig. 17. Hab. Cascaes (Dollfus)! Algés ! Setubal ! (Santos). 85. T. umbilicatus, Montagu. (T. obliquatus, Gmelin). Hidalgo, Mol. mar. pl. 61, fig. 9-11. Hab. Cascaes (Dollfus)! Lisbonne! (Girard), Setubal ! (Santos), Cezimbra (Girard). Assez commun. S.-g, Phorcus, Risso. 86. T. Richardi, Payraudeau. Hidalgo, Mol. mar., pl. 60, fig. 8-11. Hab. Setubal, d’après la collection du Musée de Coim- bra. — 0 — S.-g. Trochocochlea, Klein. 87. T. crassus, Pulteney. (T. lineatus, Da Costa). Hidalgo, Mol. inar., pl. 61, fig. 1; pl. 62, fig. 1-5. Hab. Algés, Belem! Setubal! (Santos)! Cezimbra (Girard). Cette espèce est très commune, sous les pierres, dans la baie de Setubal. XLVIII. Hazioris, Linné. 88. H. tuberculata, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 29, fig. 1-3. Hab. Berlengas (Girard), Algés! Cascaes (Santos), Setubal ! Cette espèce vit sur les rochers de Cascaes, d’après M. dos Santos. On ne la trouve pas sur les rochers du littoral du nord-ouest, où, jusqu’à présent, je ne l’ai pas rencontrée, malgré mes investigations répétées. XLIX. FISSURELLA, Lamarck. 89. F. reticulata, Donovan. Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 44, fig. 1. Hab. Algés! Baie de Setubal! Roulée, sur la plage. L. PATELLA, Linné. 90. P. vulgata, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 52, fig. 1-8 ; pl. 53, fig. 7, 8. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Tage, sur les rochers! Algés ! (Girard)! Alfeite (Girard)! Baie de Setubal! Cezimbra (Girard). Très abondante sur tous les rochers. J'ai trouvé la var. athletica, Bean. or: M 91. P. Tarentina, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 53, fig. 1-5. Hab. Belem! Algés! Alfeite (Girard) ! Baie de Setubal! Cezimbra (Girard)! Assez commune. S.-2. Patellastra, Monterosato. 92. P. Lusitanica, Gmelin. Hidalgo, Mol. mar., pl. 51, fig. 3-8. Hab. Berlengas (Girard). Abondante. Tage! Baie, de Setubal! Je n’ai pu trouver cette espèce vivante. Dans la partie nord-ouest de notre littoral, sur un grand nombre d'exemplaires de Patella vivantes que j'ai eu l’occasion d’examiner, je n’ai pu distinguer cette espèce, ce qui n’est pas surprenant, d’ailleurs, car il y a un certain nombre d’espèces, qui vivent dans les bassins du Tage et du Sado et sur les côtes du nord de l'Espagne et de la. France, et qui ne se retrouvent pas sur le littoral nord- ouest du Portugal. D'après M. Girard, cette espèce vit en grand nombre sur les roches des îles Berlengas, ce qui est un fait assez remar- quable, à cause de la position relativement septentrionale de ces iles, dans la partie de l’Atlantique qui baigne les côtes du Portugal. LI. NACELLA, Schumacher. 93. N. pellucida, Linné. Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 10, fig. 20. Hab. Cascaes (Dollfus! Mac-Andrew), Plages de Lis- bonne! Baie de Setubal ! Cette espèce n’est pas com- mune. LIT. TECTURA, Cuvier. 94. Ÿ. virginea. Müller, CUT CHE Sowerby, Il. Ind. Br. Shells, pl. 10, fig. 23. ab. Cascaes (Dollfus)! Algés! Belem! Baie de Setu- bal ! Roulée, sur la plage. LIIT. SIPHONARIA, Soverby. S.-#. Patellopsis, Nobre (nov. S. g). 95. S. Algesiræ, Quoy et Gaimard. Hidalgo, Mol. mar., pl. 55, fig. 2-5. Hab. Berlengas (Girard), Cascaes (Dollfus)! Belem ! Baie de Setubal! M. Dollfus a recueilli cette espèce, à Cascaes, sur les rochers. D’après M. Girard, elle vit en grand nombre sur les rochers des îles Berlengas. Ce fait constitue même, sans contredit, le point le plus intéres- sant de la Malacologie des Berlengas. En effet, le S. Alge- siræ ne vit point sur le littoral du nord-ouest du Portugal et il est très rare dans les bassins du Tage et du Sado. Je crois devoir proposer le nouveau sous-genre Patel- lopsis à cause de la ressemblance de forme qui existe, au point de vue conchyliologique, entre cette Siphonaire et les Patelles. Le canal, chez cette Siphonaire, fait presque complètement défaut et il devient presque imperceptible, dans quelques exemplaires; l’impression musculaire est aussi, parfois, faiblement accusée et peu visible. Polyplacophora. LIV. CHiToN, Linné. 96. C. fulvus, Wood. Reeve, Conch. Icon., pl. 7, fig. 39 (genre Chuton). Hab. Lisbonne, d’après Mac-Andrew. Côtes d’Espagne et du Portugal (Reeve). 97, C. fascicularis, Linné. on Sowerby, IL. Ind. Br. Shells, pl. 10, fig. 15. Hab. Cascaes (Dolifus) ! 98. C. cinereus, Linné. Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 112, pl. 7, fig. 8 a, b.— Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 10, fig. 8. Hab. Cascaes (Dollfus) ! PEFECYPORDA Ostreid:æ. LV. OSTREA, Linné. 99. 0. edulis, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 78, fig. 1,2. Hab. Cascaes (Dollfus)! Lisbonne! (Mac-Andrew), Setu- bal! Nom vulgaire: Ostra. 100. O. angulata, Lamarck, sp. (Gryphæa). Hidalgo, Mol. mar., pl. 76, fig. 1-4 ; pl. 77, fig.3. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Lisbonne! Baie de Setubal ! (Carvalho) ! Assez commune. Nom vulgaire : Ostra. 104. O. cochlear, Poli. Hidalgo, Mol. mar., pl. 78, fig. 3. Hab. Baie de Setubal (Lightning and Porcupine Exped.). Obs. J'ai trouvé de jeunes Huitres (0. angulata et O. edulis), fixées en nombre sur les pierres, à Belem, et sur les ponts de débarquement, à Lisbonne, Belem, Cacilhas, etc. Anomiid:2. LVI. ANOMIA, Linné. 102. A. ephippium, Linné. 22), MR Hidalgo, Mol. mar., pl. 66, fig. 4-6 ; pl. 67, fig. 4. Hab. Cascaes (Dollfus)! Lisbonne (Mac-Andrew), Tage! Belem ! Algés ! Lagoa (Hidalgo), Alfeite (Girard) ! Baie de Setubal ! Malha da Costa (Tourette), Cezimbra (Girard). Jai reçu de M. Girard des exemplaires de cette espèce très beaux et de très grande dimension. Un d'eux atteint 8 centimètres de longueur et 7 de diamètre. Un autre, provenant de Malha da Costa, également très développé, présente, sur la valve inférieure,la répercussion des canne- lures d’un Pecten maximus sur lequel il était fixé. Dans la baie de Setubal, on trouve des valves séparées et des exemplaires complets d’un jaune doré. Je n’ai retrouvé, sur aucune autre de nos plages, cette variété de coloration. Sur des càbles que j’ai examinés, à Setubal, et qui avaient séjourné longtemps sous l’eau, j'ai trouvé des milliers de petites Anomies adhérentes. Pectinidæ. LVIT. P£creN, Linné. 103. P. maximus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 33, fig. 1; pl. 34, fig. 1. Hab. Algés ! Belem! Baie de Setubal! Malha da Costa (Tourette). Très commun et assez variable, sous le rapport de la coloration, particulièrement chez les exemplaires jeunes, qui sont assez nombreux. J’ai recueilli quelques valves, complètement noires. 104. P. varius, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 35, fig. 1-5 ; pl. 35 A, fig. 1, 2. Hab. Lisbonne (Mac-Andrew), Cascaes (Dollfus) ! Bords EN du Tage! Baie de Setubalt Cezimbra (Girard). Assez commun. 105. P. pusio, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 32 A, fig. 3-5. Hab. Bords du Tage! Baie de Setubal! Assez commun, roulé, sur les plages. 106. P. opercularis, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 35 A, fig. 3, 4; pl. 36, fig. 1-5. Hab. Lisbonne (Mac-Andrew), Tage! Baie de Setubal! (Lightning and Porcupine Expéditions), Troia (Garvalho) ! Commun. 107. P. glaber, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 32 A, fig. 7, 8 ; pl. 33, fig. 2-5 ; pl. 34, fig. 2. Hab. Tage! Une seule valve roulée. Baie de Setubal ! (Girard). Cette espèce vit certainement en Portugal. Jen possède un exemplaire en parfait état, provenant de Setubal. 108. P. flexuosus, Poli. (P. polymorphus, Bronn). Hidalgo, Mol. mar., pl. 32, fig. 3-7 ; pl. 35 À, fig. 5, 6. Hab. Lagoa (Hidalgo), Lisbonne (Mac-Andrew), Bords du Tage ! (Girard). Baie de Setubal ! Troia (Carvalho !) Les valves dépareillées de cette espèce sont très nom- breuses sur les plages du Tage et de la baie de Setubal. Il est très variable, sous le rapport de la coloration. 109. P. Phhppü, Récluz. Hidalgo, Mol. mar., pl. 32, fig. 2. Hab. Baie de Setubal (Lightning and Porcupine Exped.) 110. P. tigrinus, Müller. Sars, Moll. reg. Norvegiæ, p.18. — Reeve, Conch. Icon., pl. 28, fig. 122. Hab. Setubal (Lightning and Porcupine Exped.). LA. P. similis, Laskey. Hidalgo, Moll. mar., pl. 81, fig. 41, 12. — Sars, Moll. Norvegiæ, p. 22. Hab. Setubal (Lightning and Porcupine Exped.). 112. P. vitreus, Chemnitz. Sars, Moll. Norveciæ, p. 24, pl. 2, fig. 5 a, b. Hab. Cap Espichel (Lightning and Porcupine Exped.). 113. (P. Danicus ? Chernnitz. P. seplemradiatus, Müller). Sars, Moll. Norvegiæ, p. 18. Hab. Cascaes (Dollfus) ! M. G. Dollfus m'a communiqué cette espèce avec doute. Jusqu’à présent, elle n’a été, à ma connaissance, trouvée sur aucun autre point du littoral du Portugal; mais je crois que sa présence, sur nos côtes, en Portugal, sera confirmée ultérieurement. En effet, l'existence de quelques autres formes des mers du nord, dans les eaux portugaises, a été reconnue, depuis les Expéditions de dragages du Por- cupine et du Lightning. M. Dollfus a également recueilli, à Cascaes, un exem- plaire d’un autre Pecten indéterminé. LVIII. Lima, Bruguière. 114. L. hians, Gmelin. Hidalgo, Mol. mar., pl. 57 B, fig. 11-13. Hab. Lisbonne (Collection du Musée de Porto), Setubal! EURE J'ai trouvé, dans ia baie de Setubal, un exemplaire très jeune de cette espèce, adhérant à des càbles qui avaient longtemps séjourné sous l’eau. 115. L. Loscombei, Leach. Sars, Moll. Norvegiæ, p. 25. — Sowerby, Ill. Ind. Br. Shells, pl. 8, fig. 24. Hab. Setubal (Collection du Musée de Porto). Aviculidæ. LIX. PINNA, Linné. 116. P. pectinata, Linné. (P. fragilis, Pennant). Hidalgo, Mol. mar., pl. 8%, fig. 1; pl. 85, fig. 1. Reeve, Conch. Icon. (genre Pinna), pl. 22, fig. 42. Hab. Baie de Setubal ! (Hidalgo). J'ai recueilli un exemplaire très jeune de 6 centi- mètres de longueur. Outre cet exemplaire, j'ai trouvé des valves séparées. NMivtilidsae. LX. MyriLus, Linné. 117. M. edulis, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 25, fig. 1-5 ; pl. 98, fig. 2-3. Hab. Lagoa (Hidalgo), Embouchure du Tage, Plages de Lisbonne ! Baie de Setubal ! Setubal ! Cette espèce vit en nombre sur les rochers et sur les ponts de débarquement, à Lisbonne, Gacilhas, Belem, etc. J'ai trouvé la var. #ncurvata, dans la baie de Setubal. 118. M. galloprovincialis, Lamarck. —_ B— Reeve, Conch. Icon. (Genre Mytilus), pl., 19 fig. 39. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Tage ! Setubal ! Cette espèce n’est guère qu’une variété du M. edulis. 119. M. minimus, Poli. Hidalgo, Mol. mar., pl. 26, fig. 4, 5. Hab. Baie de Setubal! Je n’ai trouvé qu’un seul indi- vidu de cette espèce, dans ma première excursion à ces plages. LXI. Mopioca, Lamarck. 120. M. barbata, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 75, fig. 3. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Tage ! Belem, Algés, etc., Baie de Setubal! Pas rare. 121. M. Adriatica, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 75, fig. 7-9. Hab. Lagoa (Hidalgo), Plages de Lisbonne! Setubal ! (Carvalho) ! Cette espèce se rencontre assez fréquemment sur nos plages. LXII. MopioLaRiA, Beck. 122. M. marmorata, Forbes. Hidalgo, Mol. mar., pl. 75, fig. 1. Hab. Baïe de Setubal J’ai recueilli un seul exemplaire, d’ailleurs en très bon état de conservation. 193. M. costulata, Risso. Hidalgo, Mol. mar., pl. 75, fig. 2. Hab. Lagoa (Hidalgo). Arcidæ:. LXIIT. ARCA, Linné. 124. A. lactea, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 69, fig. 6, 7. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Belem ! Setubal ! Assez rare. 125. À. diluvii, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 68. fig. 1-4. Hab. Setubal (Lightning and Porcupine Exped.). 126. À. pectunculoides, Scacchi. Forbes et Hanley, British Moll., pl. 45, fig. 8. Hab. Setubal (Lightning and Porcupine Exped.). LXIV. PECTUNCULUS, Lamarck. 127. P. glycimeris, Linné, sp. (Arca). Hidalgo, Mol. mar., pl. 72, fig. 8. Hab. Tage! Baie de Setubal! (Girard), Commenda (Tou- rette). | Le Pectunculus stellatus, Bruguière, est cité comme de Lisbonne. Je n’ai pu recueillir cette espèce, et elle n’a pas, à ma connaissance, été recueillie, de nouveau, dans cette localité. La présence du Limopsis ciistata est mentionnée au cap Espichel. Je n’ai pas cru devoir comprendre, dans mon catalogue, cette espèce, non plus que quelques autres qui appartiennent également à la faune abyssale. Le Leda accuminata est indiqué dans la baie de Setu- bal (Valorous Expedition). Le Leda fragilis est cité comme recueilli à Setubal et En) NE au cap Espichel et le Leda striolata également au cap Es- pichel (Lightning and Porcupine Exped.). Nuculidzæ. LXV. NucuLA, Lamarck. 128. N. nucleus, Linné, sp. (Arc. Hidalgo, Mol. mar., pl. 72, fig. 5. Hab. Cascaes (Dollfus ! Mac-Andrew). Lisbonne ! (Mac-Andrew), Baïe de Setubal ! On trouve de nombreuses valves dépareillées et roulées de cette espèce, sur les plages du Tage et de la baie de Se- tubal. 129. N. mitida, Sowerby. Hidalgo, Mol. mar., pl. 72, fig. 1-5. Hab. Lisbonne (Mac-Andrew). Carditidæ. \ LXVI. ASTARTE, Sowerby. 130. À. sulcata, Da Costa. Hidalgo, Mol. mar., pl. 15, fig. 4. Hab. Lisbonne! Roulée sur les plages. Baie de Setubal! (Girard). Rare. LXVIT. CyPRINA, Lamarck. 131. C. Islandica, Linné. Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 50. Hab. Setubal (Pike, 1857 ; Coll. du Musée de Porto). LXVIIT. Canpira, Bruguière. 152. C. calyculata, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 57 A, fig. 4, 5. Hab. Setubal! (Hidalgo). J’ai trouvé seulement trois valves, dans la baie, près des grottes, à l’ouest de la ville. Erycinidæ. LXIX. KELLIA, Turton. 133. K. suborbicularis, Montagu, sp. (Mya). Hidalgo, Mol. mar., pl. 81, fig. 9. Hab. Setubal! J'en ai trouvé une seule valve, l’année dernière. Lucinid:æ. LXX. DIPLoDoNTA, Bronn. 134. D. rotundata, Montagu, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar., pl. 74, fig. 1. Hab. Lisbonne! Setubal! Assez rare. Je n’ai trouvé aucun exemplaire complet de cette espèce, mais j'ai recueilli de nombreuses valves isolées, parfaitement con- servées. LXXTI. LucINA, Lamarck. 135. L. spinifera, Montagu, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar., pl. 74, fig. 3. Hab. Setubal! Très rare. 136. L. leucoma, Turton. Hidalgo, Mol. mar., pl. 74, fig. 5. Hab. Lagoa (Hidalgo), Lisbonne! (Hidalgo), Baie le Setubal! (Tourette). Assez rare. Je n’ai trouvé que des valves dépareillées. 137. L. divaricata, Linné, sp. (Tellina). th) — Hidalgo, Mol. mar., pl. 74, fig. 6. Hab. Algés ! Belem ! Lisbonne ! Valves isolées (Girard). Baie de Setubal ! (Girard). Jai aussi reçu de Setubal une grande quantité de valves dépareillées de cette espèce. Dans toutes celles que j'ai pu observer, les stries transversales et onduleuses étaient bien visibles. Il ne m’a été possible de trouver ni le L. reticu- lata, Poli, ni le L. digitalis, Linné, que j'avais cités pré- cédemment, comme de Setubal, par suite de renseigne- ments qui m’avaient été donnés. Cardiidæ. LXXIT. CARpIUM, Linné. 138. C. aculeatum, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 39, fig. 1. Hab. Cascaes (Mac-Andrew), Setubai ! j'a trouvé, aans ma première excursion sur la plage de la baie, une valve dépareillée de cette espèce, en mauvais état de conserva- tion. 139. C. echinatum, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 37, fig. 1. Hab. Lisbonne ! Baie de Setubal! Peu commun. 140. C. tuberculatum, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 38, fig. 1-5. Hab. Baie de Setubal ! Malha da Costa (Girard). 141. C. Norvegicum, Spengler. Hidalgo, Mol. mar., pl. 40, fig. 1, 2. Hab. Plages de Lisbonne! Baie de Setubal! (Girard, Tourette). Les valves dépareillées de cette espèce sont TX. RES très nombreuses. J'en ai recueilli quelques exemplaires complets. 142. C. edule, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 39, fig. 2-5. Hab. Lagoa, d’après M. Hidalgo, Cascaes (G. Dollfus) ! Plages de Lisbonne! Baie de Setubal! (Girard). Très abondant. Var. rustica, (C. rusticum, Lamarck). Hab. Les mêmes localités que la forme typique de l’es- pèce. 143. C. paucicostatum, Sowerby. Hidalgo, Mol. mar. pl. 37, fig. 4. Hab. Cascaes (Dollfus)! Plages de Lisbonne! Baie de Setubal ! Cezimbra (Girard). Les valves dépareillés de cette espèce sont très nom- breuses sur toutes les plages de Lisbonne et de Setubal. Cette espèce est indiquée sous le nom de C. fasciatum, Montagu, dans mon premier catalogue. Bien que la pré- sence de cette dernière espèce, sur. les côtes portugaises, ne soit pas douteuse, puisque Mac-Andrew l’y a recueil- lie, je ne l’ai pas rencontrée, jusqu’à présent. 14%. C. exiguum, Gmelin. Hidalgo, Mol. mar., pl. 40 A, fig. 2-4. Hab. Lagoa (Hidalgo), Belem !‘Baie de Setubal ! Cezim- bra (Girard). Peu commun. 145. C. minimum, Philippi. Sars, Moll. reg. arct. Norveciæ, p. 48. Hab. Gascaes, d’après M. G. Dollfus. EN Veneridæ. LXXIIT. DosinrA, Scopoli. 146. D. exoleta, Linné, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar. (Dosinia), p. 2, pl. 7, fig. 1-4. Hab. Embouchure du Tage (Hidalgo), Plages de Lis- bonne ! Baie de Setubal ! (Girard, Tourette). Roulée, sur la plage. Marché de Lisbonne, avec les Tapes. 147. D. lincta, Pulteney, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar,, p. 5, pl. 21, fig. 3; pl. 8, fig. 4, 5; pl. 80, fig. 8. Hab. Gascaes (Mac-Andrew), Lisbonne ! Setubal! Assez rare. LXXIV. CYTHEREA, Lamarck. 148. C. Chione, Linné, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar., p. 2, pl. 7, fig. 5 ; pl. 8, fig. 1-3. Hab. Baie de Setubal! Malha da Costa (Girard), Troia (Girard). Je crois que cette espèce n’est pas rare dans cette région. Les valves dépareillées qne j’ai trouvées étaient assez bien conservées et possédaient encore, en partie, leur ligament. Les trois exemplaires que j'ai reçus de M. Girard sont tous en très bon état. 149. C. rudis, Poli. Hidalgo, Mol. mar., p. 5, pl. 8, f5. 6, 7. Hab. Baie de Setubal! J'ai recueilli une seule valve en bon état et conservant encore ces restes de ligament. LXXV. VENUS, Linné. 150. V. verrucosa, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 22, fig. 3, 4. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Plages de Lisbonne! Setubal ! (Carvalho) ! Jai reçu de M. Girard trois exemplaires en parfait état, provenant des environs de Setubal. Les valves isolées de cette espèce sont très abondantes sur les plages de la baie de Setubal. 151. V. casina, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 22, fig. 4, 2. Hab. Baie de Setubal! Seulement quelques valves rou- lées. 152. V. gallina, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 23, fig. 2-7 ; pl. 24. fig. 2-4. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Lisbonne ! Sur les plages. Baie de Setubal ! (Girard). Les valves roulées de cette espèce sont très nombreuses. 153. V. fasciata, Da Costa. Hidalgo, Mol. mar., pl. 24, fig. 5-12. Hab. Lisbonne ! Baie de Setubal ! Dans ma seconde excursion, j'ai trouvé cette espèce en moindre quantité que dans la première. Je n’ai recueilli que quelques valves roulées. LXXVI. Tares, Mühlfeldt. 154. T. decussatus ,Linné, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar., pl. 42, fig. 1-7. Hab. Lagoa (Hidalgo), Lisbonne (Hidalgo), Cascaes (Dollfus) ! Plages de Lisbonne ! (Newton) ! Baie de Setu- bal! Assez commun. J'ai vu cette espèce, en très grande abondance, au mar- Dr RUE ché de Lisbonne. D’après les pêcheurs, elle est connue sous le nom vulgaire de Ameijoa de rochedo. Les espèces suivantes se trouvent aussi avec le T, decussatus, au mar- ché. 155. T. aureus, Gmelin. Hidalgo, Mol. mar., pl. 46, fig. 1-7 ; pl. 45 A, fig. 1-6. Hab. Lisbonne ! Baie de Setubal! Peu commun. 156. T. pullastra, Montagu, sp. ( Venus). Hidalgo, Mol. mar., pl. 43, fig. 1-7 ; pl. 47 À, fig. 9 (T. Senegalensis, Gmelin). Hab. Gascaes (Dollfus)! Lisbonne! Baie de Setubal! Assez commun. 157. T. virgineus, Gmelin, sp. ( Venus). Hidalgo, Mol. mar., pl. 44, fig. 1, 2; pl. 47 À, fig. 8 (T. rhomboides, Pennant. — T. edulis, Ghemnitz). Hab. Lisbonne ! Baïe de Setubal ! Peu abondant. 158. T. floridus, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 45, fig. 1-12 ; pl. 45 À, fig. 7-10 ; pl. 47 À, fig. 5-7. Hab. Lagoa, d’après M. Hidalgo, Plages de Lisbonne ! Baie de Setubal ! (Girard). J'ai trouvé cette espèce vivante, sous les pierres, le long de la baie de Setubal, sur un fond un peu vaseux, avec le T. decussatus. Je l’ai vue aussi au marché de Lis- bonne, mélangée avec d’autres espèces du même genre. Var. bicolor, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., pl. 45, fig. 3; pl. 45 À, fig. 7-9. Hab. Lisbonne ! Baie de Setubal ! Cezimbra (Girard). Cette variété n’est pas aussi abondante que la forme typique de l'espèce. RES Petricolidæ. LXXVII. VENERUPIS, Lamarck. 159. V. irus, Linné, sp. (Donax). Hidalgo, Mol. mar., pl. 67, fig. 5, 6. Hab. Algés! Belem! Baio de Setubal (Girard). Assez rare. LXXVIIT. PerRicoLA, Lamarck. 160. P. lhthophaga, Retzius, sp. (Venus). Hidalgo, Mol. mar., pl. 74, fig. 11. Hab. Setubal ! Rare. Donacidæ. LXXIX. Donax, Linné. 161. D. trunculus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 48, fig. 1-4 ; pl. 81, fig. 4, 5. Hab. Lisbonnet Embouchure du Tage (Hidalgo), Baie de Setubal! Assez commun au marché de Lisbonne. Nom vulgaire : Cadellinha. 162. D. vittatus, Jeffreys. (D. Atlanticus, Hidalgo). Hidalgo, Mol. mar., pl. 48, fig. 7, 8. Hab. Tage! Embouchure du Tage (Hidalgo), Baie de Setubalt Très commun. Psammobiid:2e. LXXX. PsammoBrAa, Lamarck. 163. P. vespertina, Ghemnitz, sp. (Lux). Hidalgo, Mol. mar., pl. 70, fig. 1-5. UN CR Hab. Baie de Setubal! Jai trouvé un seul exemplaire avec les deux valves jointes mais un peu brisées sur les bords. Cette espèce est très rare sur notre côte de l’ouest. T'ellinidse. LXXXI. TELLINA, Linné. 164. T. crassa, Pennant. Sowerby, Ill. Br. Shells, pl. 3, fig. 5. Hab. Lisbonne! Baie de Setubal! Très rare. Seulement quelques valves isolées. 165. T. fabula, Gronovius. Hidalgo, Mol. mar., pl. 57, fig. 40, 11. Hab. Cascaes (G. Dollfus) ! Algést Baie de Setubalt! Rare. Sur le littoral du nord-ouest, c’est l’espèce de ce genre qu’on trouve le moins rarement. 166. T. incarnata, Linné. (T. depressa, Lamarck). Hidalgo, Mol. mar., pl. 57, fig. 3; pl. 57 B, fig. 1. Hab. Cascaes (G. Dollfus)! Algés!t Baie de Setubalt Très rare. 167. T, tenuis, Da Costa. Hidalgo, Mol. mar., pl. 57, fig. 8; pl. 57 B, fig. 2, 3. Hab. Belem ! Algés! Baie de Setubal ! (Girard). On trouve quelques valves dépareillées de cette espèce, roulées sur les plages. LXXXII. FRAGILIA, Deshayes. 168. F. fragilis, Linné, sp. (Tellina). HET (ee Hidalgo, Mol. mar., pl. 48, fig. 11. Hab. Tage ! Baie de Setubal! Assez commun sur ces plages. Amphidesmidsæ. LXXXIIT. SCROBICULARIA, Schumacher. 169. S. piperala, Gmelin. (S. compressa, Lamarck : S. plana, Da Costa). Hidalgo, Mol. mar., pl. 80, fig. 1-3. Hab. Cascaes (Dollfus)! Tage! Baie de Setubal ! Assez commune. LXXXIV. SyNposuya, Récluz. 170. S. alba, Wood, sp. (Mactra). Hidalgo, Mol. mar., pl. 79, fig. 6, 7. — Sars, Moll. Nor- vegiæ, p. 73, pl. 20, fig. 3 a, c. Hab. Lagoa, d’après le D' Hidalgo, Cascaes (Mac-An- drew). Lisbonne ! (Mac-Andrew). J'ai trouvé quelques individus de cette espèce, à Algés, sur le sable. 171. S. ovata, Philippi. Hidalgo, Mol. mar., pl. 79, fig. 5. Hab. Lagoa (Hidalgo), Algés ! Très rare. Sur le sable. MesodesmidsÆæ. LXXXV. ERviLia, Turton. 172. E. castanea, Montagu, sp. (Donar). Sowerby, Il. Ind. Br. Shells, pl. 3, fig. 25. Hab. Tage! Baie de Setubal ! Les valves dépareillées de cette espèce sont nombreuses k (1 ES | RES LXXXVI. MEsOnEesMA, Deshayes. 173. M. cornea, Poli. Hidalgo, Mol. mar., pl. 15, fig. 2-4 et 6-13. Hab. Setubalt Quelques valves roulées. Très rare. Riactridse. LXXXVII MACTRA, Linné. 174. M. helvacea, Chemnitz. Hidalgo, Mol. mar., pl. 30, fig. 1, 2. Hab. Setubal ! Quelques valves dépareillées. J'ai reçu de M. Girard une seule valve de cette espèce, sans indication de localité. On peut la considérer comme vivant dans les eaux portugaises. 175. M. stultorum, Linné, sp. (Cardium). Hidalgo, Mol. mar., pl. 31, fig. 1, 2. Hab. Cascaes (Dolltus)! Plages de Lisbonne ! Baie de Setubal ! Assez rare, sur les plages. 176. M. solida, Linné, sp. (Cardium. Hidalgo, Mol. mar., pl. 30, fig. 5, 6. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Embouchure du Tage (Hidalgo). Plages de Lisbonne ! (Girard)! Baie de Setubal ! Très com- mune. 177. M. sublruncata, Da Costa. Hidalgo, Mol. mar., pl. 30, fig. 3, 4. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Lagoa, Lisbonne! (Mac-An- drew), Baie de Setubal! Très commune sur toutes les plages du sud-ouest. LXXXVII. LUTRARIA, Lamarck. 178. L. elliptica, Lamarck. Hidalgo, Mol. mar., p. 4, pl. 6, fig. 2. Hab. Tage! Setubal! (Hidalgo). 179. L. oblonga, Ghemnitz, sp. (Mya). Hidalgo, Mol. mar., p. 2, pl. 6, fig. 1. Hab. Cascaes (Dollfus)! Lagoa (Hidalgo), Lisbonne ! (Mac-Andrew), Setubal ! J'ai reçu de M. Girard une valve, sans indication de la localité où elle a été recueillie. 180. L. rugosa, Chemnitz, sp. (Mactra). Hidalgo, Mol. mar., (genre Eastonia), p. 7, pl. 6, fig. 3. Hab. Tage ! Setubal ! Roulée, sur les plages. Assez com- mune. Myidæ. LXXXIX. CorBuLA, Bruguière. 181. C. gibba, Olivi. (C. striata, Lacaze-Duthiers). Hidalgo, Mol. mar., pl, 26, fig. 6, 7; pl. 26 À, fig. 2, 3. Hab. Cascaes (Dollfust Mac-Andrew), Lagoa (Hidalgo), Lisbonne! (Mac-Andrew), Baie de Setuball (Girard), Cezimbra (Girard). Très commune sur toutes les plages. Saxicavidsæ. XC. PANOPÆA, Ménard de la Groye. 182. P. glycimeris, Born. (P. Aldrovandi, Ménard). Hidalgo, Mol. mar., pl. 74, fig. 4, 2. Hab. Bords du Tage (P. Choffat) ! D’après une notice, publiée dans le Naturaliste (n° 66, NES 1884), par M. Choffat, et qui m’a été communiquée par M. Girard, des valves de cette espèce se trouvent en grand nombre sur les plages du sud du Tage et du Sado. Je regrette vivement de n’avoir pu visiter toutes ces plages. Je n’ai visité, au sud du Tage, que Cacilhas, mais je n’y ai rien trouvé, pas plus que dans la baie de Setubal. Dans le nord-ouest, sur la plage de Barra-Nova, à l'embouchure du Vouga, j'ai recueilli un fragment d’une valve avec les : dents de la charnière en bon état. À Pavoa de Varzim, j'ai aussi trouvé un fragment d’une valve. Cette espèce, qui vit sur le littoral de l’Algarve, où M. Ferreira dos Santos l’a trouvée, n’a pas jusqu'ici été signalée, à l’état vivant, sur le littoral du nord-ouest du Portugal. XCI. SaxICAVA, Fleuriau. 183. S. arctica, Linné, sp. (Mya). Hidalgo, Mol. mar., pl. 40 À, fig. 8-10. Hab. Baie de Setubal ! Obs. J'ai vu une quantité considérable d'exemplaires de cette espèce qui adhéraient à une grande ligne que les pêcheurs venaient de retirer du fond de la mer, dans les environs de Setubal. Solenidæ. XCIT. SOLECURTUS, Blainville. 184. S. strigillatus, Linné, sp. (Solen). Hidalgo, Mol. mar., pl. 26 A, fig. 10. Hab. Setubal. M. Girard m'a communiqué un exemplaire de cette espèce. sans indication üe localité. Elle ne paraît pas SN LS remonter plus au nord que Setubal. J'ai recueilli quelques valves dépareillées dans cette localité. XCIIT. CERATISOLEN, Forbes. 185. C. lequmen, Linné, sp. (Solen). Hidalgo, Mol. mar., pl. 28, fig. 4. Hab. Cascaes (Mac-Andrew), Baie de Setubalt Très rare. XCIV. SOLEN, Linné. 186. S. siliqua, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 28, fig. 3. Hab. Lisbonne ! (Hidalgo) Setubal ! (Hidalgo), Cezim- bra (Girard). Peu commun. 187. S. ensis, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 28, fig. 2. Hab. Cascaes (Mac-Andrew), Trafaria (Collection du Musée de Porto), Setubal (Hidalgo). 188. S. marginatus, Pulteney. (S. Vagina, Linné). Hidalgo, Mol. mar., pl. 28, fig. 1. Hab. Cascaes (Dollfus) ! Lisbonne ! (Mac-Andrew). Baie de Setubal ! (Hidalgo). Assez rare. Le S. Schultzeanus, Dunker, est cité comme se trouvant aux environs de Lisbonne, à l'embouchure du Tage. Pholadidsæ. XCV. PHoLas, Linné. 189. P. dactylus, Linné. Hidalgo, Mol. mar., pl. 47 A, fig. 1, 2. Op ren Hab. Setubal! Très rare. XCVI. TEREDO, Linné. 190. T. Norvegica, Spengler. Sars, Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 58. — Hidalgo, Mol. mar., pl. 85, fig. 5-7. Hab. Belem ! J’ai trouvé, lors de ma première excur- sion, de nombreux fragments de bois perforés par cette espèce. En résumé, la faune malacologique marine de la région qui comprend les bassins du Tage et du Sado est, jusqu’à présent, représentée par 96 genres, qui comprennent 190 espèces de mollusques. Ce nombre est relativement assez restreint, pour un espace de côtes d’environ 130 ki- lomètres, mais on doit espérer que des recherches ulté- rieures élèveront ce chifire, bien que notre faune mala- cologique paraisse être pauvre en espèces. A. N. Description de Mollusques inédits de | Annam. Récolte du capitaine Borr aux environs de Hué, Par G. WATTEBLED. Le sol bas et humide des environs de Hué se montre peu propice au développement des mollusques terrestres. Aussi c’est à peine si M. le capitaine Dorr, habile cher- cheur, à pu y recueillir quelques rares Hélices, ou Cyclo- phores. Fort heureusement, il n’en est plus de même des espèces fluvio-lacustres, qui sont assez nombreuses, dans la plupart des cours d’eau et des rizières, dont le terrain vaseux de cette région est en partie recouvert. Ver ie. 1. CYCLOPHORUS TROUIENSIS, Wattebled (PI. IV, fig. 1). Testa umbilicata, globoso-turbinata, solidula, brun- neo-rufescens, irregulariter fusco maculata ; spira me- diocriter elevata, apice obtusulo ; sutura subimpressa : anfractus 5 convexiusculi, lente accrescentes, primi subdistanter striatuli, ultimus spiram superans, suprà oblique rugoso-malleatus, ad peripheriam carinatus infrà zona nigricante, flammulhs rufescentibus obscurè variegata, pictus, Circà umbilicum pallidior ; apertura obliqua, subrotundata, intüs livida ; peristoma cras- siusculum, album, marginibus callo tenuissimo junctis, columellari lato, umbilici partem obtegente, basali et externo reflexis. — Operculum ? — Alt. 35 ; diam. maj. LA mill. Coquille de forme globuleuse-turbinée , ombiliquée, solide, d'un brun roussâtre, maculée de petites taches irrégulières ; spire médiocrement élevée, terminée par un sommet assez obtus; suture bordée, en dessous, d’une rangée de macules brunes, allongées et régulièrement espacées ; moitié inférieure du dernier tour ornée d’une large zone noirâtre, flammulée de lignes irrégulières de même couleur que le fond de la coquille; tours de spire au nombre de 5, convexes, s’accroissant lentement, fortement et obliquement ridés, et martelés (surtout le dernier) dans leur moitié supérieure; ces rides, assez fortement accusées, ressemblent en quelque sortie au réseau vasculaire sous-cutané que l’on remarque chez les Verté- brés supérieurs ; dernier tour très développé, fortement caréné, vers la partie médiane, et orné, à la partie basale, de fines stries d’accroissement, coupées par des stries décurrentes plus fines ; ouverture oblique, subarrondie et d’un blanc grisâtre livide, à l’intérieur ; péristome blane, assez épais réfléchi, surtout près de l'insertion columel- laire, où il recouvre une partie de l’ombilic. — Opercule inconnu. Hab. Trouié, près des montagnes de ce nom (Dorr). Le capitaine Dorr en a vu un second exemplaire entre les mains d’un pâtre indigène, qui en avait fabriqué un sifflet pour diriger ses buffles. L’Annamite ne voulut pas s’en défaire. 2. HELIX DorRr, Wattebled (PI. IV, fig. 2). Testa minuta, subrimata, conica, spira turbinata, apice obtusulo, tenuis, fragilis, hyalina, vix striatula, pallhidè corneo-lutescens ; sutura simplex, linearis ; an- fractus Æ1/2 convexi, gradatim crescenies; sutura subimpressa ; apertura obliqua, subsemilunaris ; labrum simplex, acutum.— Alt. 3 ; diam. maj. 3 1/2 mull. Coquille petite, munie d’une légère fente ombilicale, subconique, mince, fragile, brillante, hyaline, à peine striée et d’un jaune corné clair ; spire turbinée, terminée par un sommet légèrement obtus et arrondi ; suture simple, linéaire ; 4 1/2 tours de spire convexes, s’accrois- sant progressivement, ornés de stries d’accroissement visibles seulement à l’aide de la loupe ; suture assez pro- fonde ; ouverture oblique, subsemilunaire ; labre simple et tranchant. Hab. Hué, sous les feuilles mortes : paraît rare (Dorr). Obs. Il ne faut pas confondre cette espèce avec l’Helix Billeheusti, Crosse et Fischer (1), espèce de Cochinchine également mince et cornée, mais qui se distingue facile- (1) Journ. de Conchyliologie, vol. XII, p. 327, pl. XIIL, fig. 8, 1864. 57 nd © ment par sa forme conique, son dernier tour caréné, soi test imperforé et sa coloration plus foncée. 3. HELIX HUEENSIS, Wattebled (PI. IV, fig. 3). Testa minutissima, subrimata, conica, tenus, subpel- lucida, vix striata, Corneo-suboiridula : spira turbi- nata, apice obtuso ; sutura impressa ; anfractus 3 1/2 gradatim accrescentes, valdè convexi; apertura obliqua, subrotundata : peristoma simplex, sordidè albidum, margine columellari crassiusculo, externo acuto. — Al. 2 ; diam. maj. 1 1/2 mill. Coquille très petite, munie d’une fente ombilicale à peine marquée, obtuse au sommet, mince, subpellucide, couleur de corne légèrement verdâtre; 3 tours 1/2 de spire, s’accroissant graduellement, très convexes, munis de très fines stries d’accroissement; spire turbinée; suture bien marquée et assez profonde; ouverture oblique, subar- rondie ; péristome simple et d’un blanc sale; bord colu- mellaire légèrement épaissi, bord externe simple et tran- chant. Hab. Hué, le long des broussailles, sous les feuilles mortes. Rare (Dorr). 4. LIMNÆA ANNAMITICA (Wattebled (PI. IV, fig. 4). Testa imperforata, ovala, subventricosa, brevispira et acuta, fragilis, pellucida, corneo-lutescens ; anfractus 3 (?), sutura sat profunda separati, ultimus magnus, inflatus : apertura subovata, concolor: labrum simplex, acutum ; columella torto-plicata. — Alt. 13-15; diam. maj. 8-9 null. Coquille imperforée, ovale, assez ventrue, à spire courte et relativement aiguë, fragile, pellucide, d’une coloration cornée jaunâtre; tours de spire au nombre de 3 environ (la spire n'étant pas bien complète), finement striés, séparés par une suture assez marquée, dernier tour très grand, renflé et formant à lui seul la presque totalité de la coquille ; ouverture subovale, de même coloration que le reste du test; bord externe simple et tranchant; bord columellaire assez épais et tordu. Hab. Les eaux stagnantes des environs de Hué, où l'espèce paraît peu répandue (Dorr). 5. CANIDIA Dorrt, Wattebled (PI. IL, fig. 5). Testa ovato-ventricosa, crassiuscula, solida, fulvo- ohvacea, irregulariter fusco maculata ; spira brevis ; sulura impressa ; anfractus 5, serie granulorum unica ornali, ullimus magnus, longitudinaliter costulatus ; basi irrequlariter transversim sulcata ; apertura ovato- bianqulata : peristoma simplex, margine columellari crasso,nitidulo, albo, juxta insertionem unituberculato : canali brevi, lato. — Alt. 14-15 : diam. mai. 8 1/2-9 mil. Operculum normale, corneum, tenue, fuloum. Coquille ovale-ventrue, à sommet pointu, peu épaisse, so- lide, d’un fauve verdâtre, irrégulièrement maculée de petites taches brunes ; spire courte; suture bien marquée; tours de spire au nombre de 5, ornés d’une série de grosses granula- tions, plus allongées sur le dernier tour où elles se transfor- ment en costulations; dernier tour très développé, formant, à lui seul, les 3/4 de la hauteur totale. et muni, à sa base, de 2 et quelquefois de 3 sillons transverses, irréguliers, et dont le supérieur est le plus large ; ouverture ovale-bian- gulaire ; labre externe simple et tranchant, bord colu- mellaire épais, d’un blanc luisant et muni, près de sa jonction avec le bord externe, d un tubercule peu épais, d’un blanc bleuâtre ; canal court mais large. Hab. Lagune de Kao-hai, où l'espèce semble être assez rare (Dorr). 6. APHANISTYLUS MORELETI, Wattebled (PI. IV, fig. 5). Testa imperforata, turrita, elongata, tenus, solida, longitudinaliter costulata, corneo-rufescens ; anfractus 9-11, primi 3 decollati, parum convexi, gradatim accres- centes, ullimus bicarinatus ; Sutura perspicua ; apertura subquadrata; margine dextro vix dilatato, parum reflexo ; canali brevi.— Alt. 19-21 ; diam. maj. 6-7 mil. Operculum tenue, corneo-rufescens. Coquille imperforée, turriculée, allongée, mince, assez solide, d’un corné roussâtre; spire allongée, tronquée ; suture bien marquée ; 9-11 tours de spire, dont les 3 pre- miers ont disparu, par décollement, et les autres sont fai- blement convexes et s’accroissent graduellement ; dernier tour bicaréné, vers son milieu (la deuxième carène basale n'étant guère qu’un cordon plus fort que les autres), aplati, à sa partie basale,et orné de faibles cordons concentriques ; ouverture subquadrangulaire, terminée par un canal court; bord externe un peu dilaté et légèrement réfléchi. Opercule mince et de même couleur que la coquille. Hab. Thuan-an, dans la rivière de Hué. Assez commun (Dorr). Obs. Cette espèce diffère de l’A. Charbonnieri, Petit (1), de Bornéo, dont il est, d’ailleurs, assez voisin par sa taille moindre, par sa forme beaucoup plus élancée, par ses (1) Journ. de Conchyl., vol. IL, p.264, pl. VIE, fig. 7,1851 (Cerithium Charbonnieri, Petit, côtes mieux sculptées, plus saillantes et enfin par la double carène de son dernier tour, qui manque complètement chez l’espèce précitée. Je prie M. À. Morelet de vouloir bien agréer la dédicace de cette espèce. 7. MELANIA SUBCRENULATA, Wattebled (PI. IL, fig. 3). Testa imperforata, turrita, apice truncata, solida, mtida, nigro-olivacea ; sutura canaliculata ; anfractus 8-9 convextiusculi, rapidè crescentes, primi 3 decollat, 3-4 seriebus granulorum transversim ornati, ultimus magnus, Super nè flexuosus, longitudinaliter costulatus, ad basin transversim multisulcatus ; apertura piriformis, intus corneo-cærulea ; peristoma simplex, marginibus callo tenui junctis, columellari arcuato, crasso, externo acuto. — Alt. 40 ; diam. maj. 15 mul. Operculum corneum, tenue, nigro-olivaceum. 4 Coquille imperforée, turriculée, à sommet tronqué, solide, luisante et d’un noir olivâtre ; suture canaliculée ; 8 à 9 tours de spire à peine convexes, croissant rapide- ment, les 3 premiers décollés par érosion, ornés de 3-4 séries transverses de granulations, la deuxième rangée étant composée de granulations plus grandes, ayant la forme d’un rectangle allongé; dernier tour relativement grand, flexueux, dépourvu de granulations, orné, vers sa partie supérieure, de costulations irrégulières et présentant, à sa base, 5 à 6 sillons transverses,peu profonds; ouverture piriforme, d’un corné bleuâtre, à l’intérieur ; péristome simple, à bords réunis par une mince callosité; bord colu- mellaire arqué, épais ; bord externe tranchant. — Oper- cule corné, mince et de même coloration que la coquille. Hab. Les arroyos des environs de Hué. RE Obs. Cette coquille, qui se rapproche du M. crenulata, Deshayes, s’en distingue nettement par sa forme moins allongée, par ses tours de spire plus étagés (le dernier étant plus développé, flexueux et orné de costulations), par son ouverture plus allongée et enfin par son opercule beaucoup plus petit relativement. 8. MELANIA MINUTISSIMA, Wattebled (PI. IV, fig. 6). Testa minutissima, imperforata, conico-elongata, turrila, solida, nitida, corneo-lutescens, unicolor; sutura parum impressa ; anfractus 4-5 plano-convexi, requla- riter accrescentes, carinis 2-3 subnodulosis muniti : apertura ovato-rotundata ; labrum simplex, acutum : columella incrassata. — Alt. 2; diam. maj. 3/4 mil. Operculum ? Coquille très petite, imperforée, de forme conique allongée, turriculée, solide, brillante, d’un corné jaunâtre uniforme ; tours de spire au nombre de 4 à 5, plano-con- vexes, s’accroissant graduellement, ornés de deux carènes ou cordons granuleux, décurrents, portés au nombre de 3 sur le dernier tour, qui est très développé; ouverture ovale-arrondie ; bord externe simple et tranchant ; colu- melle assez épaisse. Opercule inconnu. Hab. Les cours d’eau des environs de Thuan-an. Pres- que introuvable, à cause de son extrême petitesse. 9. MELANIA KAOHAIENSIS, Wattebled (PI. IE, fig. 2). Testa imperforata, elongato-turrita, apice, in specimi- nibus juvenilibus, subacuta, in adults decollata, brun- neo-nigricans vel virescens: sutura canaliculata; an- fractus 9-11 requlariter accrescentes, longitudinaliter LEE CRETE valdè striati, transversim striatuli ; ultimus mazximus, multistriatus ; apertura subpiriformas ; margo columel- laris incrassatus ; labrum simplex, acutum. — Alt. 31-32; diam. maj. 9 1/2-10 mul. Operculum corneum, tenue, brunneo-nigricans. Coquille imperforée, allongée, turriculée, assez pointue, au sommet, chez les jeunes individus, décollée par érosion, quand le mollusque est adulte, légèrement et longitudina- lement costulée, vers le sommet, d’un brun plus ou moins noirâtre, souvent nuancé de verdâtre, à la base; suture canaliculée et assez profonde ; 9 à 11 tours de spire peu convexes, s’accroissant régulièrement, ornés de fortes stries décurrentes, atteignant le nombre de 11 à 15 sur le der- nier tour; stries d’accroissement bien accusées ; dernier tour relativement très grand; ouverture subpiriforme ; bord droit simple et tranchant; bord columellaire assez épais. Opercule corné, de même couleur que la coquille. Hab. Les environs de Hué, dans les lagunes de Kao-hai. Obs. Cette coquille, qui appartient au groupe du M.tuber- eulata, est voisine de notre M. Grangeri, dont elle diffère cependant par sa forme plus élancée et plus acuminée, par ses stries d’accroissement moins accusées et surtout par l’absence de côtes longitudinales. 10. BrrmmniA Moreri, Wattebled (PI. IL, fig.8). Testa wmperforata, ovaio-elonqaid, sal ventricosa, apice subacuta, læviuscula, subtranslucida, tenuis, soli- dula, corneo-virescens ; anfractus 4-4 1/2, convexi, gra- datim accrescentes, sutura sat profunda separalti, ulti- mus maximus; apertura subpiriformis : perisioma er EE ai. continuum, simpler. — Alt. 77 1/2; diam. maj. 4-4 1/2 mal. Operculum sat tenue, corneo-virescens. Coquille imperforée, ovale-allongée, assez ventrue, assez pointue, au sommet, presque lisse, subtranslucide, mince mais pourtant assez solide, d’un corné verdàtre; tours de spire au nombre de 4 à 4 1/2, convexes, s’accroissant gra- duellement, séparés par une suture assez profonde, dernier tour très grand, formant à lui seul plus de la moitié de la hauteur totale de la coquille; ouverture subpiriforme ; péristome simple et continu. Opercule assez mince et de même coloration que la coquille. Hab. Les arroyos des environs de Hué, où l’espèce est commune (Dorr). Je prie M. le commandant L. Morlet de vouloir bien agréer la dédicace de cette espèce. 11. BITHINIA SUBCARINATA, Wattebied (PI. ILE, fig. 7). Testa rimala, conico-ventricosa, apice subacula vel erosa, solida, subtranslucida, lævis, tenuissime striata, fulvo-virescens vel brunneo-rufescens ; sutura sat pro- fundè impressa; anfractus 4 1/2-5 convexi, rapide accres- centes, ultimus maximus,subcarinatus ; apertura obliqua subovato-biangulata ; peristoma continuum, simplezx : abrum subsinuatum. — Alt. 9-10: diam. maj. 6-6 1/2 mal. Operculum crassiusculum, fuloum. Coquille munie d’une fente ombilicale bien accusée, conique-renflée, assez pointue au sommet qui est souvent érodé, assez solide, subtranslucide, lisse, montrant, à l’aide de la loupe, de très fines stries d’accroissement ; coloration d’un fauve verdâtre, passant parfois au brun roussâtre ; suture assez profondément marquée ; 4 1/2-5 tours de spire convexes, s’accroissant rapidement, le dernier très grand et sur le milieu duquel se trouve une sorte de carène à peine marquée; ouverture subovale-biangulaire; péris- tome continu et simple ; labre très légèrement sinué. Opercule relativement assez épais et de couleur fauve. Hab. Les cours d’eau des environ de Hué. Peu commun (Dorr). Obs. Cette espèce,qui est bien voisine du B. Iævis,More- let, en diffère cependant par sa fente ombilicale plus accusée, par son ouverture moins arrondie, par son labre moins sinueux, et surtout par son dernier tour subcaréné. 12. BITHINIA DAUTZENBERGIANA, Wattebled (PI. II, fig. 6). Testa rimata, conica, crassiuscula, solida, longitudi- naliter et sat regulariter striatula, olivacea vel corneo, rufescens ; sutura impressa ; anfractus 3 1/2-4 parum convexi, gradatim accrescentes, primi 1 1/2 decollati: apertura subrotundato-piriformus ; peristoma continuum, simplex, acutum. — Alt. 12-13 ; diam. maj. 8-8 1/2 null. Operculum crassiusculum, corneo-fuloum. Coquille munie d’une fente ombilicale, conique, assez épaisse, solide, ornée de stries d’accroissement fines et assez régulières, opaque, olivâtre ou d’un corné roussâtre: suture bien marquée ; tours de spire au nombre de 3 1/2-4, peu convexes, croissant graduellement, le premier érodé, le dernier très développé; ouverture subarrondie-piri- forme ; péristome continu, simple et tranchant. Opercule assez épais et d’une coloration cornée fauve. US pe Hab. Les arroyos des environs de Hué. Assez commun (Dorr). Je prie M. Ph. Dautzenberg de vouloir bien agréer la dédicace de cette espèce. 13. ASSIMINEA (?) oBTUuSA, Wattebled (PI. V, fig. 1). Testa rimata, subconico-globosa, apice valdè oblusa, longitudinaliter striata, crassiuscula, solidula, pallidè luteo-fulvida; sutura sat profunda ; anfractus 3 1/2-4 convexi, ullimus maxrimus ; apertura obliqua, subsemi- lunaris : peristoma subcontinuum, simplex, aculum. — Alt. 3; diam. maj. 2 mill. Operculum tenue, corneum, fuloum. Coquille munie d’une fente ombilicale assez profonde. subconique-globuleuse, très obtuse au sommet, striée longitudinalement, relativement épaisse, assez solide, d’un jaune tournant au fauve clair et paraissant verdâtre, au sommet, par l’effet des débris de l’animal que l'on aperçoit au travers du test; suture assez profonde ; tours de spire au nombre de 3 1/2 à 4, bien convexes, le dernier formant à lui seul les 3/4 de la hauteur totale de la coquille ; ouverture oblique, subsemilunaire ; péristome subcontinu, simple et tranchant. Opercule corné, mince, fauve. Hab. Le capitaine Dorr a recueilli cette espèce dans la lagune de Thuan-an, sur l'herbe découverte par la marée. C’est avec doute que nous la rapportons provisoirement au genre Assiminea. 1%. ASSIMINEA ELEGANS, Wattebled (PI. IV, fig. 7). Testa imperforata, conico-elongata, apice acula. tenuis, solidula, tenuissime striala, corneo-virescens vel | 5] rufescens ; sutura linearis ; anfractus 5-5 1/2 convexius- cul, gradatim accrescentes, ultimus maximus ; aper- tura subpiriformis, parum obliqua; labrum simplex, acutum, margo columellaris incrassatus. — Alt. 5 1/2-6; diam. maj. 3 mil. Operculum tenue, corneo-virescens. Coquille imperforée, conique, assez allongée, pointue au sommet, mince, assez solide, ornée de stries d’accrois- sement très fines, visibles seulement à l’aide de la loupe, d’un corné verdâtre ou roussâtre ; suture superficielle ; tours de spire au nombre de 5 à 5 1/2, peu convexes, s’accroissant progressivement ; dernier très grand ; ouver- ture subpiriforme, peu oblique; bord droit simple et tranchant, bord columellaire assez épais. Opercule mince et de même couleur que la coquille. Hab. Les eaux douces des environs de Thuan-an. D’après les observations du capitaine Dorr, ce mollusque vit au bord des rivières et ruisseaux : il se tient presque toujours hors de l’eau. 15. He£LicINA DEROULEDEI, Wattebled (PI. V, fig. 2). Testa breviter conoidea, Subcarinata, supra convexa, infra convexiuscula, longitudinaliter striatula, nitida, pallidè fulvescens vel rufescens ; sutura ferè linearis ; anfractus 3 1/2-4 subplanat, ultimus rotundatus ; aper- tura obliqua, subtrigona ; peristoma expansum, CTASSUM, luteo-album ; columella abbreviata; callo umbihcari parum crasso, pallidè fulvescente. — Alt. 2 1/2; diam. maj. & 1/2 mall. Operculum tenue, corneum, pallidè castaneum. Coquille à peine conique, subcarénée, convexe en des- sus, peu convexe en dessous, finement striée en long, lui- sante et d’un fauve pâle, quelquefois roussâtre ; suture presque linéaire ; 3 1/2 à 4 tours de spire presque plans, le dernier arrondi ; ouverture oblique, subtrigone ; péris- tome réfléchi, assez épais, d’un blanc jaunâtre ; columelle courte ; callosité umbilicale peu épaisse et de même nuance que le fond de la coquille. Opercule corné, mince et d’un brun pâle. Hab. Cette petite coquille a été recueillie à Tourane, sur le tombeau du chef de bataillon du Génie Deroulède, mort en 1858. 16. RECLUZIA ROLLANDIANA, Petit (1), var. 6 Anna matica (PI. IL, fig. 4). Coquille munie d’une légère fente ombilicale, conique- renflée, très aiguë au sommet, mince, fragile, assez lui- sante, ornée de stries d’accroissement irrégulières, sinueu- ses et plus accusées aux deux derniers tours, d’un fauve plus ou moins foncé, ornée, mais rarement, de une ou plusieurs fascies décurrentes, étroites et de couleur brune ; tours de spire au nombre de 6, très convexes, séparés par une suture large et profonde, dernier tour formant, à lui seul, plus de la moitié de la hauteur totale de la coquille ; ouverture oblique, subovale ; péristome sinueux, simple et tranchant, bord columellaire tordu, assez épais et réuni au labre par une mince callosité jaunâtre. — Hauteur totale 25 ; plus grand diamètre 19 millimètres. Hab. Une quantité considérable de coquilles de cette espèce s’est trouvée jetée sur la plage de Thuan-an, à la suite d’un cyclone. Obs. La forme typique du Recluzia Rollandiana a été (1) Journ. de Conchyliologie, vol. IV, p. 419, pl. V, fig. 12, 1853. recueillie dans les eaux de Mazatlan, port mexicain du Paci- fique (et non pas de l’Atlantique comme le dit, par suite d’un lapsus ou d’une erreur typographique (1), l’auteur . de l’espèce). La variété 8 que nous décrivons ici et qui provient du littoral de lAnnam se distingue par sa forme plus renflée, son ouverture relativement plus grande et sa coloration d’un fauve plus foncé et tournant an brunâtre. Malgré la distance énorme qui sépare la plage de Thuan-an de celle de Mazatlan, on ne doit pas s’étonner de rencon- trer, dans les deux localités, des représentants de la même espèce, car les Recluzia sont des mollusques essentielle- ment pélagiens et, d’ailleurs, c’est toujours la même mer, l'océan Pacifique, qui baigne les côtes de l’État mexicain de Cinaloa et celles de l’Annam. 17. NERITINA HIEROGLYPHICA, Wattebled (PI. II, fig. 1). Testa conoideo-globosa, apice obtusa vel erosa, solida, nitida, longitudinaliter vix striatula, brunneo-olivacea, irrequlariter fulgurata; sutura linearis; anfractus 2 1/2-3 convexi, ad suturam planulati, ultimus maxi- mus ; apertura semilunaris, intus albo-cærulea; peris- toma acutum ; area columellaris plana, cinerea, mar- gine sinuato, denticulato. — AU. 3%; diam. mai. 22 mill. Operculum calcareuwm, extüs sordidè albido-cœrules- cens. Coquille globuleuse-conoïde, à sommet obtus et souvent érodé, solide, luisante, ornée de stries d’accroissement fines, irrégulières et peu apparentes, d’un brun olivâtre (1) Journ. de Conchylhiologie, vol. IV, p. 119, 1853. ER eee présentant des taches noires, irrégulièrement disposées en zigzag ; suture linéaire; tours de spire au nombre de 2 1/2 à 3, convexes, aplatis à la suture ; dernier tour for- mant la presque totalité de la coquille; ouverture semi- lunaire, d’un blanc bleuâtre, à l’intérieur; péristome tranchant; aire columellaire plane, de couleur cendrée ; bord pariétal sinueux et finement denticulé. Opercule calcaire, d’un gris bleuâtre, à l'extérieur. Hab. Deux exemplaires de cette belle coquille ont été dragués dans les fossés de la citadelle de Hué, à une pro- fondeur de trois bambous, c’est-à-dire 5 mètres environ. Semble être rare (Dorr..). 18. CORBICULA ANNAMITICA, Wattebled (PI. V, fig. 3). Testa minuta, trigona, crassa, solida, stris validis, regularibus, distantibus, impressa, nitida, luteo-vires- cens, antice et posticè attenuata, rotundata ; wmbonibus parum elevatis; ligamentum breve, tenue ; dentes cardi- nales parvi ; lamellæ crassulc ; impressiones superficia- les; pagina interna nitida, albido-rosea. — Diam. antero-post. A1 1/2; umbono-marg. A1; crass. 7 1/2 mall. Var. B, intüs violaceo-cærulescens. Coquille petite, trigone, épaisse, solide, ornée de stries élevées, espacées et très régulières, brillante, d’un jaune plus ou moins verdâtre ; côtés antérieur et postérieur atté- nués et arrondis : crochets peu élevés ; ligament très court et peu épais; dents cardinales petites; lamelles assez épaisses ; impressions musculaires superficielles ; intérieur des valves luisant, brillant, d’un blanc devenant plus où moins rosé, sous les crochets. Qu Variété & d’un violet bleuâtre, plus ou moins foncé, à l'intérieur des valves. Hab. Les cours d’eau et lagunes des environs de Hué, où ces coquilles sont tellement abondantes que les chau- fourniers annamites les recueillent pour en faire de la chaux. 19. CORBICULA SOUVERBIANA, Wattebled (PI. V, fig. 4). Testa sat crassa, regulariter striata, nmitida, corneo- virescens, anticè subangulata, posticè subrotunda ; umbonibus tumidis, sat elevatis, erosis; ligamentum mediocre, corneo-virescens; dentes cardinales paroi ; lamellæ tenues, elevatæ ; impressiones superfciales ; pagina interna nitida, cœruleo-violacescens. — Diam. antero-post. 23 ; umbono-marg. 21 ; crass. 15 mul. Coquille de taille moyenne, assez épaisse, enflée, tri- gone, ornée de stries d’accroissement saillantes, un peu espacées et presque régulières, luisante et d’un corné verdâtre, plus foncé vers le sommet; côté antérieur un peu développé et subanguleux, côté postérieur subarrondi ; crochets renflés, assez élevés et érodés ; ligament médiocre, d’un corné verdàtre; dents cardinales petites ; lamelles minces et élevées ; impressions musculaires superficielles ; intérieur des valves brillant, d’un bleu passant au violet clair, vers le bord inférieur. Hab. Les arroyos des environs de Hué, où lespèce est édule, pour les Annamites, et paraît être assez commune. Cette coquille a été également recueillie à Long-Xuyen (Cochinchine). | Obs. Je prie M. le docteur Souverbie, qui a guidé mes premiers pas dans la science malacologique, de vouloir bien agréer la dédicace de cette espèce. SN TS, = 20. Uxio Dorri, Wattebled (PI. V, fig. 5). Testa ovato-elongata, inæquilateralhs, subcompressa, solida, ad umbones anticè rugulosa, nigrescens ; anticè rotundata, breviuscula ; posticè producta, subangulata ; umbones vix prominuli, erosi: ligamentum tenue, exser- tulum; dens compressus, truncatus, striatus ; lamella tenuis ; sinus elongatus; impressiones anticæ sat pro- fundæ, posticæ superfciales ; Margarita nitida, sal- moneo-cuprina, ad margines pulchrè tridescens. — Diam. antero-post. 35; umbono-marg. 17; crass. 11 mil. Coquille petite, ovale-allongée, inéquilatérale, subcom- primée, solide, un peu rugueuse, du côté antérieur, près des crochets, et de coloration noirâtre ; côté antérieur arrondi et assez court; côté postérieur subanguleux et terminé par un rostre assez allongé ; crochets faiblement saillants et érodés; ligament mince, allongé, saillant ; dent cardinale comprimée, tronquée, striée; lamelle mince ; sinus allongé; impressions musculaires anté- rieures assez profondes, impressions postérieures super- ficielles ; nacre brillante, d’une couleur saumon légère- ment cuivrée, et devenant agréablement irisée, vers les bords, particulièrement du côté postérieur. Hab. Les arroyos des environs de Hué (Dorr.). G: W: nn 7e Description de Ærochidæ nouveaux, Par P. FiscHER. 1. TROCHUS (GIBBULA) MARIEI (PI. I, fig. 5). Teslta minuta, angustè sed profundè umbilicata, comco-turrita ; anfractus 7 convexi, sulura profunda discreti ; primi depresso-obtusi, decussati sequentes radialim striati (stris sublamellosis), infra bicarinati, pallidè lutescentes, flammulis virescentibus vel castaneis el punctis albis ornat; anfractus ultimus angulatus, me- dio bicarinatus (carinis subgranosis), basi concentricè hiratus ; apertura circularis, descendens ; labro tenu, acuto. — Long. 10 ; lat. 5 mill. Habitat. ad httus insulæ « Mayotte » dictæ (E. Marie). Coquille petite, étroitement mais profondément ombili- quée, conique-turriculée; 7 tours de spire convexes, séparés par une suture profonde ; les premiers sont obtus, subdéprimés, treillissés ; les suivants, ornés de stries rayonnantes, sublamelleuses et bicarénés, de cou- leur jaunâtre avec des flammules verdâtres ou brunâtres et des points blancs ; dernier tour anguleux, bicaréné à sa partie moyenne; carènes subgranuleuses ; base ornée de cordons concentriques; ouverture circulaire, descendante : labre aigu, mince. Longueur 10, plus grand diamètre 5 millimètres. Hab. Te Mayotte, archipel de Comores (E. Marie). M. Marie, qui a découvert cette jolie espèce, n’a pu trouver qu’un seul exemplaire parfaitement adulte, celui que nous figurons et dont les taches sont d’un vert pâle. Sur d’autres spécimens plus jeunes, les taches sont plus foncées et brunâtres. EUR en 2. TROCHUS (MINOLIA) SEMIUSTUS (PI. I, fig. 6). Trochus (Minolia) semiustus, Fischer, Journ. de Con- chyl., vol. XXVII, p. 23, 1879. Coquille très petite, profondément ombiliquée, conoïde élevée ; 5 à 6 tours de spire, séparés par une suture pro- fonde, assez convexes, aplatis aux sutures, subétagés ; premiers tours blanchâtres ; les suivants d’un brun rou- geâtre, marqués de flammules blanches, ornés, près de la suture, d’une zone transverse brunâtre et tachetée de blanc; leur surface est marquée élégamment de cordons trans- verses et de stries rayonnantes, lamelleuses, au nombre de 4 sur l’avant-dernier tour et sur la partie supérieure du dernier tour, qui est allongé, convexe, subanguleux, muni d’une zone périphérique, tachetée de blanc et de brun ; base convexe, portant 4 cordons concentriques ; ouverture subrhomboïdale ; labre mince ou un peu épaissi intérieurement ; columelle légèrement arquée ; région ombilicale infundibulitorme, plissée spiralement, carénée en dehors. Longueur 2 1/2; plus grand diamètre 2 millimètres. Hab. ‘Nouvelle-Calédonie, à Ouagap et à Kua-Kue. Trouvée dans le sable du rivage (L. Morlet). Obs. J'ai vu une trentaine de spécimens de cette jolie coquille, dont la forme et la coloration varient peu. L’oper- cule est inconnu. Les couches superficielles du test s’en- lèvent assez facilement et mettent la nacre à nu. PE 2 Diagnoses Molluscorum novorum €Cambodgiæ, Auctore L. MORLET. 1. HELIX FOURESI. Testa umbilicata, depressa, tenuicula, hispida, epider - mide virescente induta, impresso-punctata et striata ; spira vix prominula, obtusa; anfractus 5 convexiuscul et sutura impressa discreti; ultimus medio carinatus el suprà carinam depressus, infrà convexus, stris incre- menti regülariter distantibus ornatus ; umbilicus profun- dus ; apertura obliqua, descendens, marginibus callo tenui junctis ; margine columellari brevi, dilatato ; mar- gine basali arcuato; supero subrecto ; peristoma tenue, latè reflexum.— Diam. maj. 19 maillim., min. 16; alt. 10 (Coll. Morlet). Hab. Plateau de Stang-Trang, Cambodge (Pavie). 2. BULIMUS (AMPHIDROMUS) BEGINI. Testa sinistrorsa, obtecte rimata, subfusiformis,tenuis, nitens, albida, flammulis castaneis, irregularibus et costulis longitudinalibus, irregularibus, interdum bifidis, ornata; spira elevata ; anfractus 6-7 convexi, sutura subcrenulata discreti; primi 3 lævigati, apice castaneo- nigrescente, reliqui costulati; ultimus 2/3 longitudinis æquans ; apertura basisubangulata ; peristoma castaneo- fuscum, parüm incrassatum et reflexum, marginibus non continuis, columellari rimamumbilici tegente.— Lon- git. 25 mill.; diam. maj. 13; apertura 12 mul. longa, 7 lata (Coll. Morlet). Hab. Plateau de Stang-Trang, Cambodge (Pavie). — 3. CANIDIA PAVIEI. Testa subrimata, ovata, crassa, ventricosa, lutescens, castaneo zonata, iris spiralibus, regqularibus, approæi- matis et strüs incrementi tenuibus notata ; spira brevis- sima ; anfractus 4-5 convexi, sutura impressa, Subcana- liculata discreti, primi erosi, lris supernis latioribus et interstitüs lirulis parallelis ornati; anfractus ultimus trizonatus ; apertura ovata, oblonga, postice anqulata, antice marginata, brevis, marginibus callo tenu, nitente junctis; margine columellari arcuato, medio concavo, rimam umbilici tegente ; labrum crassum, arcuatum, dilatatum, subreflexum, ad basin canalem brevem formans. — Operculum ignotum. — Longit. 9 mill., diam. maj. 5; apertura 7 mill. longa, 3 lata (Goll. Morlet). Hab. Les rapides de Sambor, Mékong, Cambodge (Pavie). L. M. Diagnoses Molluscorum novorum Æonkimi, Auctore L. MORLET. 1. HELIX JourDYi. Testa umbilicata, globulosa, tenuis, translucida, lutescens, pallide cornea, stris radiantibus, irregulari- bus, densis, .prominentibus ornata; spira subconoidea ; anfractus 6 convexi, sutura lineari discreti: ultimus ad peripheriam subangulatus, infra convexus, circä umbilicum subdepressus; apertura ovato-lunaris, mar- ginibus interruptis et callo tenui junctis ; peristoma sen Qi album, reflexum, margine columellari reflexo, umbi- licum partim tegente. — Diam. maj. 21 mull., min. 19; alt. 45 ; (Coll. Morlet). Hab. Tonkin. Les environs de Lang-son, Dang-son et Chu (Jourdy). 2, ANODONTA JOURDYI. Testa magna, subtrigona, supernè valdè tumida, infernè compressa, subæquilatera, solidiuscula, strus validis, inæqualibus, non continuis concentricè impressa ; margine dorsali arcuato, margine ventrali convexo, margine postico obliquè truncato, vix sinuoso, ad extre- milatem attenuato; area postico-dorsalis compressa, costis decurrentibus 2 instructa ; apicibus globosis, obtu- sis, approximalis, erosis, rugis obliquè transversis, subundulatis 5-6 munitis ; epidermide fusco-virescente in adultis speciminibus, pallidè fusco, viridi radialdà, in juvenilibus ; ligamento valido, prominente, fusco ; mar- garita iridescens vel salmonacea in cavitate umbonal ; cicatricula musculi adductoris antici elongata, cum ci- catricula musculi pedalis confluens; cicatricula ad- ductoris postici magna, ovata; linea pallù radiatim striata, normalis ; pagina interna valvarum strüs conceniricis conspicue notata. — Diam. antero-post. 157 mill.; diam. umbono-margin. 108 crassit. 54 (Coll. Morlet). Hab. Tonkin. Environs de Lang-son, Chu (Jourdy). 3. UNIO JOURDYI. Testa cuneiformis, elongato-convexa, crassa, solhida, strüs concentricis, irregqularibus ornata, epidermide cas- taneo-virescente vel olivaced induta, margine dorsali ER, ferè rechilineari: latere antico brevi, rotundato. latere postico elongato, rostrato; apicibus erosis, undulatis, tuberculatis ; regione postico-dorsali angulo obliquo, decurrente circumscripta, subcomplanata, lanceolata ; ligamento valido,castaneo ; valva dextra dentibus 2 late- ralibus, anticis, externo brevi, subhorizontali, interno crasso, sulcato, et dente laterali postico lamelliformi, tenuiter granuloso-striato instructa ; valva sinisira dente laterali antico, dente cardinali prominente et dentibus lateralibus 2 elongatis munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda, musculi adducto- ris poslici vix impressa; pagina interna valvarum albida. — Diam. antero-post. 50 mull.; diam. umbono- margin. 24; crassit. 22 (Coll. Morlet). Hab. Tonkin. Environs de Dang-son (Jourdy). 4. UNIO MICHELOTI. Testa ovato-elongata, tumidiuscula, crassiuscula, stris concentricis irregularibus ornata, epidermide oli- vaceo-virescente vel nigrescente induta; margine dorsal aïcuato, ventrali convexo, antico brevi, rotundato, pos- tico elongato, rostrato, angulato ; apicibus erosis, tuber- culosis, undulatis, divaricatis, subanticis ; area postico- dorsalis lanceolata, subcarinata ; ligamentum breve ; cur- dine in valva dextra dente laterali antico,dente cardinali valdè et verticaliter sulcato, et dente laterali postico, longo, lamelliformi, granoso-striato munito ; cardine in valva sinistra,dente laterali antico et dente cardinali, fossula cardinali sulcatà discretis, et dentibus 2 latera- libus, posticis, lamelliformibus, elongatis instructo ; cica- tricula musculi adductoris antici profunda; cicatricula muscuh adductoris postici superfcialis; pagina interna = Tee valoarum albida vel pallidè luteola. — Diam. antero- post. 38 maill.; diam. umbono-marg. 21; crassit. 15 (Coll. Baudon). Hab. Tonkin (Jourdy). L. M. Note sur le nouveau genre Wattebledia, Par H. CROSSE. Parmi les Gastropodes fluviatiles nouveaux qui ont été recueillis dans nos possessions de l’Indo-Chine, par M. le capitaine Dorr, et qu’un de ses collègues de l’armée, M. le capitaine Wattebled, a récemmentdécrits dans le Journal de Conchylhologie (1),nous avons remarqué particulièrement une petite espèce, le Bithima Crosseana, qui nous a paru se distinguer nettement de ses congénères par des caractères assez originaux. Son péristome, au lieu d’être mince, régulier, et plus ou moins ovale-piriforme, comme chez les Bithinia ordinaires, est épaissi, subtriangulaire, presque horizontal sur toute l'étendue du bord basal, qui forme, avec le bord columellaire, un angle pres- que droit, et flexueux, sur tout le parcours du bord externe, qui présente deux sinus, l’un à peu de distance du point d'insertion, l’autre près du bord basal, avec une partie saillante, située entre les deux sinus. Gette disposi- tion singulière et l’aspect général bucciniforme ou plutôt nassiforme de la coquille lui donnent une certaine ressem- blance, d’ailleurs plus apparente que réelle, avec une curieuse espèce marine du miocène supérieur des environs de Barcelone, que R, Tournouër a décrite, il y a quelques (1) Journ. de Conchyl., vol. XXXII, p. 195 et suivantes, 1884 ss DEN = années, sous le nom de Nassa ? Tarraconensis (1), et dont le bord externe est également flexueux. L’opercule du B. Grosseana, que nous avons pu étudier sur plusieurs individus, qui nous ont été obligeamment communiqués par l’auteur de l’espèce, est relativement assez épais, cornéo-calcaire, à éléments concentriques, faiblement accusés, et à nucléus subcentral. Il se rapproche donc sensiblement de celui des véritables Bithinia. L'animal, que M. Wattebled a pu observer, à l’état vivant, et dont il a donné les caractères extérieurs (2), paraît bien appartenir à la famille des Hydrobiidæ par ses tentacules, allongés, ses points oculaires très noirs et son disque loco- moteur obtusément tronqué, en avant, et faiblement suba- cuminé, en arrière. Nous croyons devoir proposer, pour cette curieuse petite forme indo-chinoise, le nouveau genre Wattebledia, que nous caractérisons comme il suit : Genus novum WATTEBLEDIA, Crosse, 1886. Testa imperforata, nassæformis ; spira elongato- turbinata, apice obtusulo ; sutura impressa; anfr. 4-4 1/2 convexiusculi, ultimus non descendens ; apertura subtriangulari-piriformis ; peristoma continuum, incras- satum, subtriangulari-piriformis, margine columellari subarcuato, basali subhorizontali, medio vix subinflexo, cum columellari angulum formante, externo flexuoso, bisinuato, paulo infrà medium prominulo. — Operculum crassiusculum, corneo-calcareum, striis vix CONSpiCuis, concentricis impressum, nucleo subcentral. (1) Journ. de Conchyl., vol. XXVII, p. 470, pl. VI, fig. 1, 1879. (2) Journ. de Conchyl., vol. XXXII, p. 128, 1884. 2e SD Typus : Bithinia Crosseana, Watteblel (4). Coquille imperforée, nassiforme. Spire de forme turbi- née allongée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 à 4 1/2 et légèrement convexes ; dernier tour non descendant. Ou- verture subtriangulaire, piriforme. Péristome continu, épaissi, subtriangulaire, piriforme: bord columellaire un peu arqué ; bord basal presque complètement horizontal, à peine infléchi, à sa partie médiane, et formant un angle un peu obtus, avec le bord columellaire ; bord externe flexueux, présentant deux sinus, l’un supérieur, situé à peu de distance du point d’insertion, l’autre près du bord basal, avec une partie saillante, légèrement infrà-médiane, placée entre les deux sinus. Opercule relativement assez épais, d'apparence et de coloration cornée, sur sa face externe, mais en réalité cor- néo-calcaire, marqué de stries concentriques, faiblement accusées et difficiles à distinguer autrement qu'avec le secours de la loupe. Nucléus subcentral. Obs. Nous avons le plaisir de dédier ce curieux petit genre à M. G. Wattebled, capitaine au 22° dragons, à qui nous devons d’intéressantes communications sur la faune malacologique de l’Indo-Chine, du Niger et de diverses parties de la France. H.,G. (4) Journ. de Conchyl. vol. XXXH, p. 127, pl. VI, fig. 4, 4 et 4, 1884. or e Description de Mollusques inédits, provenant de l'Usagara (Afrique orientale), Par H. CROSSE. L’Usagara est une région montagneuse de l'Afrique orientale, située entre la partie de la côte qui dépend de Zanzibar etlelacTanganyika,mais plus éloignée dece dernier que de l’autre. Cette région a déjà été visitée par quelques naturalistes voyageurs, mais leurs récoltes, encore bien incomplètes et presque toujours effectuées sans indications précises de localités, ne permettent de se faire qu’une idée imparfaite de la faune malacologique de la contrée. Toute- fois, on sait, dès à présent, que le genre Ennea y est très développé et qu’il y compte non seulement des espèces de grande taille, du groupe de l'E. ovoidea, Bruguière, mais encore de nombreuses formes à péristome denté ; qu’on y trouve des représentants de la section des Rhachis du genre Buliminus (B. Braunsi et B. stictus, Martens), du genre Limicolaria (L.Cailliaudi, Pfeiffer), de la section des Gonaxis du genre Streptaxis (S. Gibbonsi, Taylor, qui vit égale- ment à Zanzibar), du genre Otopoma, et enfin des genres fluviatiles Lanistes, Paludina et Melania. Néanmoins, le moment ne nous parait pas encore venu de dresser un catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de cette région, vu l’insuflisance des documents existants, et nous nous contentons, pour le moment, de publier les descrip- tions et les figures de trois Ennea de l'Usagara, qui nous ont paru nouveaux et dont nous devons la communication à M. R. Damon, de Weymouth. L. ENNEA USAGARICA, Crosse (PI. L, fig. 4, 4: et 1°). E. Usagarica, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXXIII, p. 310, 1885. Coquille imperforée, de forme ovale globuleuse, solide, marquée de costulations assez espacées et légèrement obli- ques, à peine translucide, presque opaque et d’un jaune de cire tournant plus ou moins au blanchâtre. Spire éta- lée, en largeur, à sa partie supérieure où elle forme un cône très court, terminé par un sommet obtus. Suture bien masquée, à peine bordée. Lours de spire au nombre de neuf et assez plans ; tours embryonnaires à peu près lisses et grisâtres ; cinq premiers tours héliciformes; tours sui- vants pupiformes; dernier tour non descendant, un peu plus petit que le reste de la spire, plus étroit que les pré- cédents, légèrement resserré, atténué, vers la base, et pré- sentant cinq scrobiculations. Ouverture subverticale, à peine oblique, d’un blanc de lait, à l’intérieur, et resserrée par huit plis : le premier pariétal, linguiforme, développé, tridenté, placé près du point d'insertion et continuant, d’un côté, sans interruption, le bord externe (pl. I, fig. 1), et, de l’autre, remontant au-dessus du point d'insertion et dépassant sensiblement la suture de lavant-dernier tour, auquel il se relie intimement; le deuxième, également pariétal, mais petit et simple ; le troisième et le quatrième columellaires, assez fortement développés, surtout le qua- trième; le cinquième et Le sixième, placés sur le bord basal, un peu à l’intérieur, et médiocres ; le septième et le hui- tième placés sur le bord externe, le septième étant plus grand que l’autre et le huitième présentant parfois deux petites denticulations, au lieu d’une seule. Péristome épais, développé, réfléchi, luisant et d’un blanc de lait uniforme : ANSE. bords réunis par un dépôt calleux également luisant, d’un blanc de lait, et dépassant sensiblement, dans son dévelop- pement, le niveau du point d'insertion du bord externe. Longueur totale de la coquille 16 1/2 millimètres, plus grand diamètre un peu moins de 10. Longueur de l’ouver- ture, y compris le péristome, 6 millimètres, plus grande largeur 5 1/2 (Coll. Crosse). Hab. L’Usagara, dans les montagnes (d’après R. Damon). Obs. Nous avons eu sous les yeux plusieurs exemplaires de cette remarquable espèce, une des plus grandes que nous connaissions parmi celles dont le péristome est muni de plis dentiformes. Ils ne varient guère que par la taille. Pourtant, nous avons constaté, sur un d’entre eux (celui que nous figurons), l'existence d’un neuvième pli denti- forme, très petit et placé juste au point de jonction du bord columellaire avec le bord pariétal : ce pli manque sur les autres individus que nous avons vus. Quelquefois aussi, comme nous l’avons dit plus haut, le huitième pli marginal présente deux petites denticulations, au lieu d’une seule. Les individus jeunes sont très curieux à observer, car, si l’on excepte les caractères de la sculpture du test et de la suture, qui restent les mêmes, ils ne ressemblent nulle- ment à la coquille adulte, sous le rapport de l’aspect général. Jusqu'au cinquième tour révolu, l'espèce offre l'apparence d’une petite Hélice, dont l’ombilic, large et profond, permet d’apercevoir tous les tours de spire et dont le péristome, mince et tranchant, ne présente aucune trace ni de dents ni de plis. Ce n’est que plus tard, lorsque les derniers tours se resserrent et que le test prend un aspect pupiforme, que l’ombilie se referme complètement et que le péristome se développe et se hérisse de plis den- tiformes. RS TES 9. ENNEA SUBRINGENS, Crosse (PI. [, fig. 3, 3* et 3b), E.ringens, Crosse, Journ.Conchyl., vol. XXXIIT, p.314, 1885 (non H. Adams). Coquille imperforée, oblongue, subglobuleuse, pubi- forme, munie de stries costuliformes obsolètes, peu luisante et d’un jaune de cire tournant au gris sale. Spire se ter- minant en forme de cône très court et par un sommet obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de neuf et assez plans ; tours embryonnaires au nombre de deux et lisses ; dernier tour à peine ascendant, plus petit que le reste de la spire, atténué à la base, et présentant, en arrière du bord externe, une scrobiculation profonde, et, en arrière du bord interne, une autre scrobiculation plus faible et superficielle. Ouverture subverticale, grima- çante, resserrée par des plis dentiformes nombreux et d’un jaune de cire blanchâtre, à l’intérieur. Péristome d’un blanc sale, subtriangulaire, relativement assez épais, brièvement réfléchi et à bords disjoints : bord columellaire muni de trois plis dentiformes inégaux, dont le médian est le plus développé, et en présentant un quatrième, très obsolète, juste à son point d'insertion avec le bord pariétal ; bord pariétal muni de trois plis dont le plus développé est le premier, qui est flexueux, touche à peine le point d’inser- tion du bord externe et s'élève au-dessus de lui, tandis que le second est plus faible et que le troisième, petit et situé très profondément à l’intérieur, est difficile à aper- cevoir. Longueur totale de la coquille 5 millimètres, plus grand diamètre 3. Longueur de l'ouverture, y compris le péris- tome 1 1/2, plus grande largeur 1 1/2 (Coll. Crosse). Te Hab. L’'Usagara, dans les montagnes (d’après R. Damon). Obs. Nous avons dû changer le premier nom que nous avions donné à l’espèce, à cause de l’Ennea (Gonospira) ringens, H. Adams, qui est antérieur (1). 3. ENNEA GALACTOCHILA, Crosse (PI. I, fig. 2, 2: et 2b), E. galactochla, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXXIIE, p. 311, 1885. Coquille presque complètement imperforée, oblongue, subglobuleuse, marquée de costulations légèrement obli- ques et obsolètes, assez luisante et d’un jaune de cire. Spire assez brièvement conique, terminée par un sommet assez obtus. Suture marquée. Tours de spire, au nombre de sept, assez plans ; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/92, à peu près lisses; dernier tour à peine ascendant, plus petit que le reste de la spire, légèrement atténué, à la base, profondément scrobiculé, en arrière du bord ex- terne. Ouverture subverticale, subtriangulaire, d’un jaune de cire tournant au blanchâtre, à l’intérieur, resserrée par la présence, sur le péristome, de deux plis dentiformes, dont le premier, pariétal, assez oblique, remonte un peu au-dessus du point d’insertion, tandis que le second est marginal. Péristome épaissi, réfléchi, atténué et légèrement échancré, un peu avant d'arriver au point d'insertion du bord externe ; coloration d’un blanc de lait : bords réunis par un dépôt calleux mince, blanchâtre et peu apparent. Longueur totale de la coquille 9 millimètres, plus grand diamètre 5. Longueur de l’ouverture, y compris le péris- tome, 3 millimètres, plus grande largeur 3 (Coll. Crosse). (4) Proc. Zool. Soc. London, p. 379, pl. XX VII, fig. 15, 1870. LL NOEUE Hab. L’Usagara, dans les montagnes (d’après R. Damon). Obs. Gette espèce parait être assez voisine de l’Ennea crassilabris, Craven, mais elle s’en distingue par sa forme sénérale plus courte, moins cylindrique, plus atténuée, aux deux extrémités, par son ouverture subtriangulaire et par l'épaisseur plus grande de son péristome. x Log be Description d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris (1), Par M. COSSMANN. (Suite.) 65. LEDA TUMIDULA (PI. If, fig. 6). L. testa minuta, tumida, oblonga, subtrigona, antice anqustata sed ovata, postice acutissime rostrata, ad marginempallialem arcuata et sinuosa ; umbonibus fere medianis:strus reqularibus, ad carinam posteriorem ter- minals ; lunula quasi lineari ; ano magno, bipartito, carinato, lævigato ; cardine in medio fossula interrupto, postice elato et dentibus duodecim munito, antice angus- tiore, cum dentibus decrescentibus quindecim ;: sinu palli minimo. Jolie petite coquille gonflée, oblongue, subtrigone, un peu rétrécie, quoique ovale, du côté antérieur, rostrée et pointue en arrière, ayant le bord palléal très arqué dans la partie correspondant à la forte convexité dorsale de la coquille, sinueux et excavé dans celle à laquelle aboutit (4) Voir les numéros d’avril 1881, d’avril et d'octobre 1882, d'avril 1883, d'avril et de juillet 1885 du Journal de Conchyliologie. DURE la dépression large et profonde qui précède la carène du rostre. Crochets peu saillants, placés à peu près au milieu de la longueur, quoique un peu en avant ; lunule à peine visible, presque linéaire; corselet lisse, large, aussi long que la partie postérieure de la coquille, limité par une carène aiguë et partagé par une petite côte qui disparait avant d’atteindre l'extrémité postérieure ; surface dorsale ornée de stries régulières qui ne continuent pas sur le corselet. Bord cardinal interrompu sous le crochet, par une profonde fossette ; la partie postérieure est élargie et porte 12 dents; sur la partie antérieure, qui est plus étroite, on en compte 15, décroissant à mesurequ’elles se rapprochent de la fossette. Impression palléale très rap- prochée du bord, avec un tout petit sinus. Dimensions. Longueur, 6 mill.; largeur, 3 mill.5. Rapports et différences. Gette espèce et le L. Galeottiana, Nyst, sont abondantes au Ruel, et cependant je n’ai jamais éprouvé de difficulté à les séparer l'une de l’autre ; celle-ci est beaucoup plus gonflée et a le rostre mieux marqué par la sinuosité du bord palléal, tandis que, dans le L. Galeottiana, la courbure de ce bord, moins accusée au milieu, se prolonge régulièrement jusqu’à la pointe du rostre : ces deux caractères sont d’une constance absolue et suppriment toute hésitation dans le triage d’un lot d'individus appartenant aux deux espèces. L’ornementation de notre espèce, sa forme et sa con- vexité ne permettent pas de la confondre avec les L. striata et costulata, qu’on trouve dans les gisements du même niveau ; quant au L. prisca, il est à peine rostré et lisse, et le L. gracilis, de l’oligocène, a une sinuosité ros- trale placée beaucoup plus en arrière et d’une amplitude moindre, ainsi qu’une forme moins bombée. Quant au L. ROUE cochlearella, que nous avons décrit des sables de Cuise, il est moins allongé, moins pointu et a une sinuosité plus marquée sur le bord palléal. Enfin, le L.minima, Sowerby, en diffère, autant que je puis en juger par la figure de ouvrage de Wood, par sa forme plus allongée, ses cro- chets moins saillants, son rostre moins découpé. Localité. Le Ruel, éocène supérieur ; types figurés, grossis 5 fois (Coll. Cossmann). 66. TRINACRIA PLESIOMORPHA (PI. IL, fig. 5). T. testa trigona, inœquilaterali, antice late oval, postice acuta,carinata et dechivi,extus substriala et gra- data ; umbonibus medianis, brevibus, oppositis : cardine angqusto, dentibus minulis, parum numerosis: fossula minima, circulari. Petite coquille triangulaire, inéquilatérale, arrondie et largement ovale du côté antérieur, pointue, carénée et déclive en arrière; le bord palléal ne présente qu’une courbure très faible, surtout du côté postérieur. Crochets placés à peu près au milieu de la longueur, petits, oppo- sés, quoiqu'ils soient dirigés un peu en arrière. Surface ornée de très fines stries d’accroissement et, çà et là, de quelques gradins qui marquent l’arrêt de ces accroisse- ments; carène postérieure assez nette, mais non tran- chante ; bord cardinal étroit, portant un petit nombre de dents obliques et concentrées vers le milieu, où l’on dis- tingue une petite fossette circulaire. Dimensions. Longueur, 4 mill.; largeur, 2 mill. 5. Rapports et différences. Plus courte en arrière et moins trigone que le T. media, elle se distingue du T. deltoidea par sa forme plus oblongue, mieux carénée, plus gonflée, et par l’absence de côtes rayonnantes, du côté antérieur. FT Elle n’a pas le large corselet, la carène élevée et tran- chante du T. inæquilateralis, elle a, au contraire, les crochets médians et la forme moins irrégulière que cette espèce du même gisement; elle est plus trigone et mieux carénée, moins semblable à une petite arche, que le T.Baudoni, Mayer (Trigonocælia Ferrandi, de Raiïnc.) et que le T. Friteli, de Raine. sp. Localité. Cuise, dans l’éocène inférieur ; une seule valve. Type figuré, grossi cinq fois (Goll. Cossmann). 67. MopioLA AIZYENsis (PI. IL, fig. 7). M. testa depressa, ovata, antice acuminata, postice late rotundata, margine palliah arcuato et bisinuato : umbonibus tumidulis ; radis posterioribus, sulcis punc- tatis ac perangqustis separatis, lamellis transversis dense rugatis ; area mediana subtilissime texta : costulis an- terioribus prope duodecim decrescentibus et lævigatis ; cardine fere nullo, margine anteriore et postico intus arcuatis. Coquille déprimée, ovale, pointue du côté antérieur, largement a rrondie en arrière, ayant le bord palléal arqué et convexe, mais séparé des régions antérieure et posté- rieure par deux sinuosités rentrantes, qui correspondent à la modification brusque de l’ornementation de la sur- face. Les crochets sont gonflés, pointus, assez saillants et obliquement inclin és en avant. Toute la région posté- rieure est ornée de costules rayonnantes, séparées par des sillons très étroits et ponctués, semées en travers de petites lamelles courbes, très serrées, qui leur donnent l’aspec! rugueux : ces côtes cessent brusquement, aux deux tiers de la surface dorsale, et font place à une aire d'apparence lisse, mais finement treillissée de lignes d’accroissement et de stries rayonnantes excessivement ténues ; en avant, ces stries grossissent peu à peu et se transforment rapidement en une douzaine de larges côtes lisses et écartées, qui s’ar- rêtent sous le crochet. Le bord cardinal ne porte aucune trace de charnière, mais seulement des crénelures bifides, que l’on retrouve aussi du côté postérieur ; le bord palléal en est, au contraire, dénué. Dimensions. Longueur, 10 mill. ; largeur, 6 mill. 5. Rapports et différences. Beaucoup plus courte et plus large que le M. sulcata, qui a d’ailleurs les côtes posté- rieures lisses et plus écartées, et la région médiane non treillissée, cette espèce se distingue du M. Piettei par la forme arquée de son bord palléal, par son aréa médiane et par son bord cardinal bien moins transversal, par rapport à l’axe longitudinal de la coquille. C’est du M. subrostrata qu’elle se rapprocherait le plus; mais elle est moins allongée et son ornementation est plus compliquée. Quant au M. analoga, de l’oligocène, ila une charnière différente, le côté antérieur beaucoup moins saillant et moins pointu, la forme générale plus ovale. Localité. Aizy, éocène inférieur ; une seule valve. Type figuré (Coll. Cossmann). 68. FISSURELLA CHEVALLIERI (PI. IL, fig. 11). F. testa minuta, comca, requlariter elliptica, apice acuto, mediano ; rimula elongata, usque ad apicem sulco triangulari protracla; costulis viginti, lamellis densis atque imbricatis ornatis; interstitiis regulariter subdi- visis ; strüs transversis densis ac tenuibus ; marginibus intus crenatis. Jolie petite coquille conique, régulièrement elliptique, à sommet pointu, situé à peu près au milieu de la longueur. LE Re Le contour postérieur du profil est déclive et un peu excavé sous le sommet ; le contour antérieur est à peine bombé. La fissure est allongée, presque rectangulaire et se prolonge jusqu’au sommet par un sillon triangulaire. L’ornementation consiste en 20 côtes principales, saillantes, ornées de lamelles relevées et imbriquées, très rapprochées les unes des autres ; entre ces côtes, on en voit une inter- médiaire, plus petite, plus finement imbriquée; mais, dans chaque intervalle restant entre les côtes principales et ces intermédiaires, une autre côte plus fine encore ; tous les interstices sont élégamment treillissés par des stries très serrées, que leur régularité et leur forme ren- dent peu apparentes, de sorte que l’on n’aperçoit guère, au premier coup d’œil, que les 20 côtes grossièrement imbriquées. Les bords de l’ouverture sont régulièrement crénelés ; la fissure est encadrée, à l’intérieur, d’un rebord calleux. On distingue, sur la surface, des traces de coloration brune sur deux bandes concentriques, séparées par un intervalle décoloré de même largeur. Dimensions. Longueur, 5 mill. ; largeur, 3 mill. 25; hauteur, 2 mill. 5. Rapports et différences. Elle se distingue du F. decisa, qu’on rencontre dans le même gisement, par sa forme plus élevée, plus régulièrement elliptique, par son sommet placé plus au milieu, par son côté postérieur plus déclive, par son ornementation plus fine, dans les intervalles des côtes principales, et par ses lamelles imbriquées plus ser- rées et plus saïllantes sur ces côtes. C’est d’ailleurs la seule espèce du bassin de Paris dont on puisse la rappro- cher ; car les autres accusent une tendance encore plus marquée à légalisation des côtes principales et des côtes QE intermédiaires, ainsi qu’à l’écartement des lamelles trans- verses. Localité. Le Fayel, unique. Type figuré grossi (Coll. Cossmann). 69. Quoyra (?) conica (PI. IL, fig. 2). Q.(2) testa minuta, breviuscula, conica, apice reluso, ad basin elata: anfractibus 6. primis depressis, dein convexis, spiraliter ac subtilissime striatis : ultimo an- fractu peramplo, ovoideo : apertura ovata, antice eversa, labio bifido atque labro extus reflexo, cincta. Petite coquille assez courte, d’une forme conique dans son ensemble, à spire rétuse et comme tronquée, élargie vers la base et composée de six tours, dont les premiers sont déprimés et aplatis, formant une sorte de bouton obtus qui termine le sommet de la spire. Les tours sui- vants sont convexes, séparés par une suture superficielle, et ornés de stries spirales excessivement fines, régulière- ment écartées ; ces stries sont croisées par des traces d’ac- croissement encore plus fines et qu’on devine, plutôt qu’on ne les aperçoit réellement, à la loupe. Le dernier tour est très grand. Compté sur l’ouverture, il occupe les deux cinquièmes de la longueur totale ; il est ovoïde et plus fortement strié, du côté antérieur, que les autres. L'ouverture est ovale, un peu acuminée en arrière ; le bord gauche s’applique sur un bord columellaire caréné à l’extérieur, de manière à produire la gouttière caractéris- tique de ce genre; il se termine brusquement en avant sans excroissance tuberculeuse ; en arrière, se détache de lui un pli dentiforme qui s'enfonce, dans l’ouverture, sur la base de l’avant-dernier tour. Le labre est réfléchi au dehors et sa jonction avec le bord columellaire forme = ou une saillie considérable sur la base du dernier iou Dimensions. Longueur, 4 mill. ; diamètre, 1 mill. 5. Rapports et différences. Très voisine du Q. (?) hetero- gena, cette espèce s’en distingue cependant par de bons caractères. Sa forme est beaucoup plus conique et plus courte ; son dernier tour est plus grand, par rapport aux autres qui sont plus convexes et plus hauts que ceux de l'espèce de Guise ; son bord gauche ne se termine pas, en avant, par la saillie tuberculeuse que l’on remarque sur sa congénère ; enfin la bifurcation inférieure du bord gauche se fait sous un angle moins ouvert. Localité. Le Fayel, éocène supérieur ; unique. Type figuré grossi 4 fois (Coll. Chevallier). 70. ACTÆONINA (?) VAUVILLEI (PI. IE, fig. 4). A. testa globulosa, conica: anfractibus 5-6 con- pexiusculis, angustis, lævigatis; ullimo anfractu spira multo longiore, Sphærico, ad basin imperforato ; aper- tura semilunari, posticè angulata, labro tenui, perobli- quo et paululum sinuoso, cincta ; labio haud incrassato : columella rotundata, antice eversu. Petite coquille globuleuse et conique, composée de cinq ou six tours lisses, assez étroits et convexes dans leur partie supérieure, plus déprimés, au contraire, vers la suture inférieure. Le dernier tour est beaucoup plus grand que toute la spire ; il est presque sphérique, peu atténué en avant et imperforé à la base. L'ouverture est arrondie, semilunaire, rétrécie en arrière, légèrement versante du côté antérieur ; le labre est très mince, oblique et un peu sinueux ; il vient s'attacher dans un plan presque tangen- tiel à l’avant-dernier tour, en formant contre lui un angle canaliculé ; son contour aboutit presque normalement à la UNIT A suture. Le bord gauche peu épais est hermétiquement appliqué sur la base ; la columelle est arrondie et bordée extérieurement par un bourrelet obtus qui va rejoindre, suivant une courbure régulière, la partie antérieure du labre. Dimensions. Longueur, 8 mill. 5 ; largeur, 6 mill. Rapports et différences. Je n’ai pu faire de cette coquille ni un Douvilleia, ni un Fortisia, à cause de la forme de sa spire et de son ouverture. Elle a bien l’apparence des Lit- torines ; mais, dans ce dernier genre, le labre plus épais vient aboutir bien plus obliquement à la suture, au lieu de se redresser normalement : en outre, la surface présente toujours des traces de stries ou de sillons que ne porte pas la surface de notre espèce. Ce n’est évidemment ni une Natice, ni une Ampulline, à cause de la forme de sa colu- melle, et jai dû la classer, avec doute, parmi les Actéo- nines, bien qu’elle ait le labre plus oblique que ne l’est d'ordinaire celui des espèces de ce genre. Localité. J'ai recueilli cette singulière coquille dans une excursion faite, avec M. Vauvillé, au gisement de Vercin, dans l'étage des sables de Guise. Type figuré, unique, crossi 4 fois (ma collection). J’en connais une semblable, quoique plus grande, dans la collection Besançon; elle vient d’Hérouval. 71. CERITHIUM HYPERMECES (1) (PI. IL, fig. 9). C. testa imperforata, angustissima, subulata, multis- pirala, anfractibus 20-95 fere planis, duplo latioribus quam altioribus, ter aut quater obsoletis strüs ornatis : ultimo anfractu ad basin subcarinato, superne paulu- € L4 . 4 (1) UTEpUN ANS excessivement alloncé. lumexcavalo ; apertura quadrata; canali brevissimo, anqusto el dextrorsum everso ; columella recta, simplice. Petite coquille imperforée, très étroite, subulée, multi- spirée, composée de 20 à 25 tours presque plans, quelque- fois un peu imbriqués, deux fois plus larges que hauts et ornés de trois ou quatre stries obsolètes et effacées.Dans la variété dont les tours sont subimbriqués, l’une de ces stries spirales forme un angle indécis vers le quart supérieur de la hauteur de chaque tour. Le dernier est court, caréné à la circonférence de la base, qui est excavée en dessus, mais dénuée d’ombilic. L’ouverture est carrée, terminée en avant par un petit canal étroit et court, déjeté vers la droite au-dessus de la columelle, qui est droite et sans plis. Dimensions. Longueur probable, 12 mill.; largeur, 2 mill. 5. Rapports et différences. Le GC. imperforatum, le seul qui se rapproche de notre espèce, a un angle médian sur les tours, l'ouverture allongée, le canal droit. D’autre part, il n’est pas admissible que ce soit l’extrémité d’une autre espèce connue, mais différente à l’âge adulte; ses tours ne se modilient pas, croissent lentement, et le facies géné- ral est bien celui des espèces du groupe des Cérites mul- tispirés. Localité. Le Fayel, peu rare. Type figuré grossi 3 fois (Collection Gossmann). 72. CONUS FUNICULIFER (PI. IL, fig. 3). C.lesta elongata, parum ventricosa, apice acuto : anfraclibus 7-8 gradatis, in medio angulatis, subcari- nalis et obtuse crenatis, infra angulum striatis et paulo excavatis, Supra angqulum planis et excavatis, ultimo anfractu spira ter longiore, funiculis angustis et subru- gosis regulariter fasciato : apertura angusta, postice late emarginata, labro incurvo cincta. Coquille allongée et peu ventrue, dont la spire saillante et aiguë se compose de 7 ou 8 tours en gradins, anguleux et même subcarénés, au milieu de leur hauteur. Cette carène porte des traces très obtuses de crénelures oblon- gues ; la partie située au-dessous de l’angle est excavée et ornée de trois ou quatre stries inégalement distantes, se rapprochant graduellement les unes des autres, vers l’angle; la partie supérieure de chaque tour est plane et complètement lisse. Le dernier tour est trois fois aussi long que la spire; il est couvert, jusque sur le dos du canal, de cordelettes régulières et étroites, rendues rugueuses par les accroissements et séparées par des inter- valles beaucoup plus larges qu'elles. L'ouverture est étroite, à bords parallèles ; le bord droit est largement arqué et se termine, en arrière, par une profonde échan- crure. Dimensions. Longueur, 48 mill. ; largeur, 23 mili. Rapports et différences. L’angle des tours portant des traces obtuses de crénelures, c’est aux espèces à spire couronnée qu’il y a lieu de la comparer d’abord. Or, le C. Calvimontanus est plus ventru, a la spire beaucoup plus courte et n’a pas de cordelettes régulières sur le dernier tour; le G. crenulatus a des crénelures plus fortes qui ondulent même la suture, et il a l’angle des tours moins caréné. Parmi les Cônes à spire non couronnée, le C. turriculatus, qui a des cordons sur le dernier tour, se dis- tingue de notre espèce par sa forme plus ramassée et par = QUES ses cordonnets beaucoup plus serrés; le C. derelictus a des cordons inégalement espacés, le dernier tour beau- coup plus grand et la forme plus trapue. Je ne vois donc aucune espèce à laquelle puisse se rapporter cette coquille, qui est évidemment nouvelle. Localité. Environs d’Ully-Saint-Georges. Type figuré, grandeur naturelle (Coll. Cossmann). 73. CONUS COSTIGER (PI. IL, fig. 8). C. testa minuta, ovato-ventricosa, acuta ; anfracti- bus 8 subgradatis, tuberculosis ; ultimo anfractu spira duplo longiore, ad suturam excavato, costulas angustas, rapide evanescentes et ex pustulis ad angulum crenatum dispositis nascentes, gerente : apertura haud plicata. Petite coquille ovale ventrue, à spire pointue, composée d'environ huit tours, disposés en gradins, ornés de tuber- cules volumineux et écartés, qui vont presque d’une suture à l’autre. Le dernier tour est à peu près deux fois aussi long que la spire ; il est garni, au-dessus de la suture, d’une rampe excavée, ondulée vers le bas par quelques pustules peu marquées, et dominée en dessus par une rangée de cré- nelures correspondant aux intervalles des tubercules de l’avant-dernier tour: ces crénelures se prolongent, sur la surface du dernier tour, sous la forme de petites côtes étroites et assez élevées, disparaissant vers le tiers de la hauteur. On distingue, sur le dos du canal, quelques traces de stries obliques. L'ouverture à bords parallèles est médiocrement étroite et la columelle e$t dénuée de plis. Dimensions. Longueur, 10 mill,; largeur, 5 mill. — %S — Rapports et différences. J'aurais hésité à décrire cette coquille, qui est extrêmement usée et peu entière, si elle ne présentait des caractères tellement différents de ses congénères du bassin de Paris, qu’il m’a paru intéressant de la signaler aux amateurs, pour le cas où ils en recueil- leraient de meilleurs échantillons. La plus voisine est évidemment le GC. nodulosus, Deshayes; mais celle-ci ne porte pas de côtes sur le dernier tour. Localité. Auvers, éocène supérieur: unique.Type figuré, grossi 2 fois 1/2 (Coll. Cossmann). 74. ANCILLARIA DILATATA (PI. IL, fig. 10). A. testa nitida, minuta, ovoidea, subulata, apice obtusiusculo ; anfractibus 6 paulo convexis, ad suturam superne depressis et quasi excavatis ; ultimo anfractu spiram subæquante, ovato, antice et obliquiter dilatato; aperitura grandi, canali latissimo, parum emarginato et transversim secto : columella incurvata, extüs mar- ginata: sulcis duobus ad canalem circa basim antice products. Petite coquille luisante et vernissée, ovoïde et subulée, dont la spire conoïde est terminée par un très petit bou- ton embryonnaire. Les tours sont au nombre de six, un peu convexes, surtout à leur partie inférieure, excavés au contraire, en avant, par une dépression qui accompagne la suture, mais dont le point le plus bas est situé un peu au-dessous de cette suture superficielle, laquelle se trouve déjà sur la naissance du gonflement du tour suivant. Le dernier tour est ovale, presque égal à la spire, dilaté obliquement quand on regarde la coquille par le dos. L'ouverture est grande, un peu anguleuse en arrière, très “élargie en avant: son bord droit est arqué, si l’on regarde l’intérieur de l’ouverture, vertical, si on le voit de profil ; son contour rejoint celui de l’échancrure, en for- mant un angle arrondi et obtus; l’échancrure est peu profonde, très large, coupée transversalement. La colu- melle excavée est bordée d’un bourrelet extérieur, portant trois ou quatre stries obliques et accompagné à distance par deux sillons qui aboutissent chacun à une des extré- mités de l’échancrure ; le plus écarté de ces sillons est double et, dans l’intervalle des deux lignes parallèles, on distingue des stries d’accroissement. La zone non vernis- sée s’étend sur près de la moitié du dernier tour et ne se distingue pas facilement du reste de la surface. Dimensions. Longueur, 9 mill.; largeur, 4 mill. Rapports et différences. Notre espèce ne peut être prise pour le jeune àge de A. buccinoides, qui a le dernier tour moins ventru, la spire plus pointue et composée de tours dont l’excavation suturale est à peu près nulle; par sa forme ovale et son ouverture dilatée, l'A. dilatata se rapprocherait plutôt de l’A. olivula, mais elle a le dernier tour beaucoup plus court et la spire tout à fait différente. Dans ces conditions, bien qu’il s'agisse d'individus de petite taille, j’ai dû en faire une espèce nouvelle. Localhté. Environs d’'Ully-Saint-Georges, dans le calcaire grossier, où elle n’est pas très rare. Types figurés (Coll. Cossmann). 75. ERATO BERNAYI (PI. IL, fig. 1). E. tesita ampullacea, antice attenuata, postice ac obli- quiter sphæriculata ; apice obtuso et producto ; funiculis sœpe bifurcatis, in medio sulco sinuoso et lævigato inter- — 10 ruptis; canali lato, parum emarginato : labro incras- sato ; apertura angusta et sinuos«. Jolie coquille globuleuse, piriforme, atténuée du côté antérieur, presque sphérique et déjetée obliquement en arrière. La spire forme un bouton embryonnaire obtus et saillant. Toute la surface est ornée de cordelettes étroites, carénées et séparées par des intervalles beaucoup plus larges qu’elles ; elles rayonnent de part et d’autre d’un sillon axial, sinueux et lisse, qui partage en deux la sur- face dorsale, et elles se bifurquent souvent en conservant leur écartement relatif, avant d’atteindre les bords de l'ouverture. Celle-ci est très étroite, à bords parallèles et terminée par un canal large et peu échancré ; le labre est épaissi par un bourrelet sur lequel se prolongent les cor- delettes, tandis que celles du bord gauche se réunissent deux à deux en deçà d’une dépression columellaire assez profonde. Dimensions. Longueur, 9 mill. ; largeur, 6 mill. 5. Rapports et différences. L'espèce la plus voisine est PE. Wateleti, de l’éocène inférieur, qui est cependant plus étroite et plus régulièrement ovale, qui a l’ouverture plus resserrée et moins sinueuse, et le sommet moins proémi- nent. L'E. crenata, du calcaire grossier, a les cordons arrondis, régulièrement bifurqués vers le bord droit, plus larges que leurs intersiices, et ornés, aux abords du sillon dorsal, de tubercules qui manquent à notre espèce ; en outre, sa forme est moins globuleuse que celle de l'E. Ber- Dayi. Localité. Le Ruel, éocène supérieur; unique. Type figuré, grossi 2 fois et 1/2 (Coll. Bernay). — 101 — Rectifications de nomenclature. A. — J'ai, dans le numéro d’avril 1885 du Journal de Conchyhologie (p. 109), décrit une espèce nouvelle de Donax qui ne peut conserver le nom de Donax ovalina, que je lui ai imposé, ce nom ayant déjà été appliqué par Deshaye à une espèce vivante. Je propose en consé- quence, pour rectifier ce double emploi, d'attribuer à l’es- pèce de l’éocène supérieur le nom de Donax cycloides, nobis. B. — Jai, dans le numéro d'avril 1883 du Journal de Conchyhologie (p. 156), décrit une espèce que je croyais nouvelle, sous le nom de Donax Bezancçoni. Vérification faite, il se trouve que cette coquille, de l'étage des sables de Bracheux, dans l’éocène inférieur, n’est autre que le Cyrena acutangularis, Deshayes, souvent mal conservé dans cet étage. Le Donax Bezançoni doit être ravé de la nomenclature. C. — J'ai, dans le numéro d’avril 1883 du Journal de Conchyliologie(p. 166), décrit le Planorbis præcursor, du même élage que l'espèce précédente, sans m’apercevoir qu’il était déjà connu sous le nom de Valvaia Leopoldi, Boissy. Le nom de Planorbis præcursor doit donc disparaître de la nomenclature. D. — M. Mayer a, dans le numéro de janvier 1861 du Journal de Conchylhologie (p. 56), décrit un Lithodomus Deshayesr, de l'éocène de Niederhorn. Ce nom ayant déjà été employé par Dixon, pour un Lithodome que l’on re- trouve aussi dans le bassin de Paris, je propose, pour l'espèce de Suisse, le nom de Lithodomus Mayeri, nobis. — 402 — E. — Sowerby a donné le nom de Solen obliquus à une espèce éocène que Deshayes a depuis signalée dans le bassin de Paris (An. sans vert. Suppl. p. 152, pl. VII, f. 1-3), différente d’ailleurs de la coquille vivante que Spengler avait antérieurement nommée Solen obliquus (sous-genre Solena, Brown). Les deux coquilles appar- tiennent bien au même genre Solen, quoiqu’elles puissent être classées dans deux groupes distincts. Il y a donc là un double emploi qu’il est nécessaire de rectifier, et je propose, en conséquence, pour l'espèce éocène, le nom de Solen plagiaulax, nobis. F. — Bosquet a décrit, en 1851, dans le t. XVIII de l’Académie Royale de Belgique (p. 305), deux espèces de Syndosmyes de l’oligocène, sous les noms de Ligula fra- qihs et de Ligula brevis. Le nom de genre de Ligula, Montagu, est, comme l’on sait, synonyme de Serobicula- ria, Schumacher. Les deux espèces en question, n'ayant pas les caractères du genre Scrobicularia, doivent être classées dans le genre Syndosmya. Dans ces conditions, il y a deux rectifications à faire subir aux Syndosmyes du bassin de Paris. D'abord, l’une des espèces de genres, le S. Raulini, n'est autre que le S. fragilis, Bosquet ; c’est donc un nom à faire disparaitre de la nomenclature. En second lieu, il est nécessaire de changer le nom du $S. brevis, des sables moyens, qui n’a rien de commun avec l’espèce de Bos- quet. Nous proposons, pour l’espèce du bassin de Paris, le nom de $. brachyrhyncha, nobis, pour rappeler la forme obtuse de son bec anal. M°2C — 103 — Explication de la planche IL. 1. Erato Bernayi, Cossmann. — Le Ruel. 2. Quoyia (?) conica, Cossmann. — Le Fayel. 3. Conus funiculifer, Cossmann. — Ully-Saint-Georges. 4. Actæonina (?) Vauvillei, Cossmann. — Versin, Hérou- val. 5. Trinacria plesiomorpha, Cossmann. — Cuise. 6. Leda tumidula, Cossmann. — Le Ruel. 7. Modiola Aiïzyensis, Cossmann. — Aizy. 8. Conus costiger, Cossmann. — Auvers. 9. Cerithium hypermeces, Cossmann. — Le Fayel. 10. Ancillaria dilatata, Cossmann. — Ully Saint-Georges. 11. Fissurella Chevallieri, Cossmann. — Le Fayel. BIBLIOGEKRAPHIE Manual Of Conchology structural and systemalic. Second series : Pulmonata, With illustrations of the Species. By (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique. — Seconde série: Pulmonés. — Avec les figures des espèces. Par) George WW. Tryon Jr. Partie V (4). Pare V. — Avec ce fascicule, commence le deuxième volume de la seconde série des Pulmonés de M. Tryon. Il (1) Philadelphie, 1885, chez l’auteur (Academy of Natural sciences of Philadelphia, Cor. 19th and Race Streets). Fascicule in-8 compre- nant 64 pages d'impression et accompagné de 12 planches coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs ; figures noires, 45 francs. — 104 — est consacré à l’étude de la famille des Zomtidæ. L'auteur, après les généralités, qui se réfèrent à cette famille, décrit et figure successivement les espèces appartenant au genre Nanina de Gray, avec les sous-genres Ariophanta, des Moulins ; Cœlatura, Pfeiffer; Rotula, Albers, comprenant les sections Pachystyla, Môrch, Stylodonta, Jan, Caldwellia, H. Adams; Rhysota, Albers, comprenant les sections Rhysota (sensu stricto), Hemiplecta, Albers, Euplecta. Semper, Roiularia, Môrch, Trochonanina, Mousson, Mar- tensia, Semper, Zingis, Martens, Hamya, Bourg.(?), Trocho- zonites. Pfeffer, Sitala, H. Adams, Kaliella, Blanford. Quelques-unes de ces coupes subgénériques com- prennent des espèces de taille considérable, notamment les Ariophanta (Nanina Brookei, Adams et Reeve, N. Cam- bojiensis, Reeve) et les Rhysota (N. ovum, Valenciennes, et N. maxima, Pfeiffer). Le volume, qui réunit, pour la première fois, l'étude complète du groupe si intéressant des Zomitidæ et leur iconographie, ne peut manquer d’être apprécié par les naturalistes, comme il le mérite. H. CROSSE. Manuai Of Conchology Structural and systematic. With illustrations of the Species. By (Manuel de Con- chyliologie structurale et systématique. Avec les figures des espèces. Par) George WW. Fryon Jr. Partie XXIX (1). Partie XXIX. — Le huitième volume des Mollusques (4) Philadelphie, 1885, chez l’auteur (Academy of Natural sciences of Philadelphia, Cor. 419th and Race Streets). Fascicule in-8 compre- — 105 — marins du Manual of Conchology commence avec cette livraison et doit comprendre les huit familles suivantes : Naticidæ, Calyptræidæ, Turritellidæ, Vermetidæ, Cæcidæ, Eulimidæ, Turbonillidæ, Pyramidellidæ. La première d’entre elles, celle des Naticidæ, comprend environ 225 espèces de l’époque actuelle et se subdivise en 3 sous- familles : Naticinæ, Lamellariinæ et Vanikoridæ. Le premier genre des Naticinés, le g. Natica, Adanson, renferme les sections subgénériques suivantes: Natica (sensu stricto), avec la section Stigmaulax, Môrch ; Neve- rita, Risso, avec les sections Neverita (typique), Lunatia, Gray, Payraudeautia, B. D. et D., Mamma, Klein, Cepasia, Gray, Mamilla, Schumacher ; Ampullina, Lamarck, avec les sections Ampullina (sensu stricto), Amaurellina, Bayle, Megatylotus, Fischer, Cernina, Gray ; Euspira, Agassiz ; Amaura, Môller, avec les sections Acrybia, H. et A. Adams, Amauropsis, Môrch, Pseudamaura, Fischer, Ptychostoma, Laube ; Amaurella, A. Adams ; Naticopsis, M’Coy, avec les sections Isonema, Meek, Trachydomia, Meek et Worthen; Gyrodes, Conrad ; Tychonia, Koninck ; Pla- tyostoma, Conrad, avec les sections Strophostylus, Hall, et Oriostoma, Munier-Chalmas. L'auteur énumère ensuite, dans la même sous-famille, le genre douteux Rumella, Bourg. ; le genre Sigaretus, avec les sections Sigaretus (sensu stricto), Eunaticina, Fischer, Amplostoma, Stolizka. La deuxième sous-famille, celle des Lamellariinæ, com- prend les genres Lamellaria, Montagu, avec le sous-genre Marsenina ; Oncidiopsis, (Beck) Bergh; Caledoniella, Sou- verbie; Velutina, Fleming, avec les sections Limneria, nant 64 pages d'impression et accompagné de 20 planches noires ou coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie) : figures coloriées. 25 francs ; figures noires, 45 francs. — 106 — H. et A. Adams, Velutella, Gray, Leptonotis, Conrad. La troisième sous-famille, celle des Vanikoridæ (ce nom nous semblant défectueux, au point de vue du radical, et au point de vue de la terminaison, nous aimerions mieux celui de Naricinæ), comprend le genre Vanikoro, Quoy et Gaimard, nom barbare, auquel on doit préférer celui de Narica, Recluz, avec les sections Vanikoropsis, Meek, et Naticodon, Ryckholt. La fin des planches du genre Natica et de la famille des Naticidæ doit être publiée dans le fascicule suivant. H. CROSSE. On Recent and Fossil Pleurotomariæ. By (Sur les Pieuroltomaria récents et fossiles. Par) Henry WWoodwarda (1), Dans cette courte mais intéressante brochure, véritable- ment nourrie de faits et qui résume en quelques pages bien traitées à peu près tout ce que l’on sait sur les Pleurotoma- ria, l’auteur nous expose le développement,depuis les temps siluriens jusqu’à nos jours, de ce genre remarquable, qui constitue un des plus vivaces que nous connaissions et, en même temps, un des plus rebelles à ce qu’on est con- venu d’appeler la loi de l’évolution. On connaît jusqu'ici 1160 espèces de Pleurotomaria, tant fossiles que vivantes. Sur ce nombre, 177 sont Silu- riennes, 193 Dévoniennes, 258 Carbonifères, 12 Permiennes, 367 Jurassiques, 208 Crétacées, 7 Éocènes, 2 Miocènes, (1) Londres, 1885. Brochure in-8 de 7 pages d’impression, accom- pagnée d’une planche noire. (Extr. du n° d'octobre 1885 du Geologi- cal Magazine). — 107 — (0, dans le Pliocène), 2 Pléistocènes ou Quaternaires et 4 actuellement vivantes. Dans les étages tertiaires, on voit que le Pliocène présente, jusqu'ici, une lacune, puisqu'on n’y a pas encore rencontré de Pleurotomari«. Si l’on compare les terrains palæozoïques (570 espèces) et les terrains secondaires (575 espèces) aux terrains ter- tiaires (11 espèces) et à l’époque actuelle (4 espèces), on ne peut manquer d’être frappé, à la fois, de l’énorme déperdi- tion spécifique qu’a subie le genre et de sa persistante vita- lité, depuis les premiers âges du monde animal jusqu’à nos jours. M. H. Woodward nous apprend qu’aux 10 individus appartenant aux quatre espèces de Pleurotomaria vivants actuellement connus et dont nous avons précédemment signalé l’existence (1), il convient d’ajouter trois autres exemplaires du P. Beyrichi, Hilgendorf, savoir: un individu très frais, brillamment coloré et ayant intacte sa fissure, trouvé par un pêcheur, à Enoshima, et rapporté par le docteur Gottsche, et deux autres, rapportés du Japon en 1882, par le docteur Dœderlein, mais en moins bon état que le précédent. L'auteur figure le premier de ces exem- plaires et complète la diagnose de l'espèce. H, CROSSE. On Loligopsis and some other Genera. By (Sur les Loligopsis et queiques autres genres. Par) William E. Hoylo (2) L’auteur nous apprend que 10 espèces ont été, successi- (A) Journ. de Conchyl. vol. XXX, p. 20, 1882. (2) Edimbourg, 1885. Brochure in-8 de 21 pages d'impression. (Extr. du vol. VIIL des Proc. Royal Phys. Soc. Edimburgh.) — 108 — vement et avec plus ou moins de raison, classées dans le genre Loligopsis de Lamarck, par quelques auteurs, tan- dis que d’autres distribuaient les mêmes espèces dans 9 genres différents. Il considère le genre Desmoteuthis de Verrill comme faisant double emploi avec le g. Taonius, Steenstrup, et comme devant tomber dans sa synonymie. Il pense que la forme qui a été décrite, comme espèce nouvelle, par M. de Rochebrune, dans sa Monographie des Loligopsidæ, sous la dénomination de Perothis Dussumieri, n’est autre chose qu’un exemplaire en parfait état d’une vieille espèce de 1821, le Leachia cyclura de Lesueur : elle doit donc rentrer modestement en synonymie. Il con- sidère également comme un simple Leachia la forme pour laquelle M. de Rochebrune (1. c.) a cru devoir proposer le nouveau genre Dyctydiopsis (D. ellipsoptera, Steenstrup), dont les caractères lui semblent insuffisants, et il rappelle que le nom générique Zygænopsis, appliqué par M. de Rochebrune, au Loligopsis zygæna, Verany, n’est pas admis- sible, atten du qu’il a déjà été employé antérieurement. H. CROSSE. Note On Loligo Forbesii Steenstrup, the so-called L. vulgaris Of Our coasts. By. (Note sur le Loligo Forbesti, Steenstrup, le prétendu L. vulgaris de nos côtes. Par) William E. Hovyle (l). L’auteur fait ressortir les différences qui existent entre le véritable Loligo vulgaris, Lamarck, de la Méditerranée, et la forme si répandue sur les côtes océaniques de (4) Edimbourg, 1885. Brochure in-8 de 4 pages d’impression.(Extr du vol. VIII des Proc. Royal Phys. Soc. Edimburgh.) — 109 — France, d'Angleterre et de Scandinavie, que Steenstrup a distinguée spécifiquement, avec raison, sous le nom de L. Forbesii. Le premier présente, sur les tentacules, deux grandes et deux petites rangées de suçoirs ; chez le second, les rangées de suçoirs sont toutes de dimensions à peu près égales et les chromatophores sont réunis en larges bandes colorées, de chaque côté, ce qui n’a pas lieu dans l’autre espèce. L'auteur donne en même temps la synonymie com- plète de l'espèce de Steenstrup. H. CRosse. Diagnoses of New species of Cephalopoda Collected during the Cruise of EH. M. 8. « Challenger ». — Part I. The @ctopoda (1). — Part. Il. The Beca- poda (2). — By (Diagnoses d'espèces nouvelles de Céphalopodes recueillies dans le cours de la Croisière du bâtiment de la Marine Royale Anglaise « Chal- lenger ». — Partie I. Les Octopodes. — Partie I. Les Décapodes. — Par) William E. Hoyle. L'auteur, qui a fait partie, comme naturaliste, de la Commission du « Challenger », nous donne l'exposé des premiers résultats obtenus dans le cours de cette impor- tante expédition scientifique, en ce qui concerne les Cépha- lopodes. Partie I. — Dans la première partie de son travail, M. Hoyle décrit les Octopodes nouveaux suivants : Octo- pus verrucosus, de l’ile Tristan d’Acunha ; var. pallida de (1) Londres, 4885. Brochure in-8 de 16 pages d'impression. (Extr. du n° de mars 1885 des Ann. a. Mag. nal. history.) (2) Londres, 1885. Brochure in-8 de 23 pages d’impression. (Extr. du n° de septembre 1885 des Ann. a. Mag. nat. history.) AUD PO. Boscii, Lesueur, du détroit de Bass ; O. Aéstralés, de Port-Jackson ; O0. Hongkongensis, Steenstrup ms., du Japon ; O0. Tonganus, de Tongatabou ; O0. Vitiensis, de Kandavu (iles Viti) ; O. duplex, d’Australie ; O0. Bandensis, de Banda ; O0. marmoratus, d’Honolulu ; O0. Bermudensis, des Bermudes; O0. levis, de l’île Heard; O. Januarii, Steenstrup ms., pris au large de Barra Grande; Eledone rotunda, de l’Océan Pacifique (stations 157 et 298) ; E. bre- vis, du S. de l’Atlantique ; Japetella (J. prismatica, n. sp., du Brésil, et J. diaphana, n. sp., du N. de la Papouasie), nouveau genre, à corps gélatineux,semi-transparent,oblong, à bras inégaux, à large ouverture du manteau et à suçoirs disposés en une seule rangée ; Cirroteuthis magna, capturé entre l’ile du Prince Édouard et l’île Grozet ; G. Meangensis, des îles Meangis, près des Philippines; G. pacifica, de la sta- tion 181 du Pacifique; Amphitretus (A. pelagicus, n. sp., des iles Kermadec), nouveau genre, à corps gélatineux, à ouverture du manteau divisée en deux et à tête ne se dis- tinguant du reste du corps que par la présence des yeux. Partie IT. — La seconde partie renferme les diagnoses des Décapodes suivants : Promachoteuthis (P. megaptera n. sp. du Japon), genre nouveau ; Loligo ellipsura, de l'Amérique du Sud (station 313); L. Galatheæ, Steens- trup ms., des Philippines; L. Kobiensis, L. edulis, L. Japonica, du Japon ; Sepia esculenta, du Japon ; $. ellip- tica et S. Smithi, de Papouasie; S. sulcata et S. Kiensis, des îles Ki (Nouvelle-Guinée) ; S. andreanoiïides et S. Kobiensis, du Japon ; $. Papuensis, de Papouasie : S. cul- trata, Steenstrup ms., de la côte S.-E. d'Australie: Meta- sepia (S. (M.) Pfefferi, n. sp., de Papouasie), nouveau sous-genre; Histiopsis (H. Atlantica, n. sp. station 333, S. de l'Atlantique), nouveau genre, voisin des Calliteuthis — de Verrill, sous le rapport de la forme, mais présentant des caractères particuliers. On voit, par ce rapide exposé des découvertes de M. Hoyle, toute l'importance des documents dont il vient d’enrichir l’histoire naturelle des Céphalopodes. Nous espérons bien, dans l'intérêt de la science, que toutes les espèces, dont il vient de nous faire connaitre les diagnoses, seront figurées et plus amplement décrites par lui, dans un ouvrage ulté- rieur. H, CROSSE. Preliminary Report on the Gephalopoda collected during the Cruise of Hi. M. S. « Challenger ». — Part. I. The Gctopoda (1). — Part IL. he Deca- poda (2). By (Rapport préliminaire sur les Céphalo- podes recueillis pendant la croisière du bâtiment de la Marine Royale Anglaise «Challenger ». — Par- tie [. Les Octopodes. — Partie IT. Les Décapodes. Par) William E. Hoyle. Les deux parties du rapport préliminaire de M. Hoyle sur les Céphalopodes recueillis dans le cours du voyage du « Challenger » reproduisent les diagnoses génériques, sub- génériques et spécifiques dont nous venons de, parler, quelques lignes plus haut, et qui ont paru dans {es Annals and Magazine of natural history. Seulement (1) Edimbourg, 1885. Brochure in-8 de 22 pages d'impression, accompagnée de 2 gravures sur bois imprimées dans le texte. (Extr. des Proc. of the Royal Soc. of Edimburgh, vol. XII). (2) Edimbourg, 1885. Brochure in-8 de 30 pages d’impression, accompagnée de 2 gravures sur bois imprimées dans le texte (Extr, des Proc. of lhe Royal Soc. of Edimburgh, vol. XIIL.) — 119 — nous y trouvons, en plus, d’intéressants détails à signaler, et tout d’abord les figures, gravées sur bois, des genres Japetella et Amphitretus, parmi les Octopodes, Promacho- teuthis et Bathyteuthis, parmi les Décapodes. Ce dernier genre, établi sur le B. abyssicola, Hoyle, du S. de l'Océan Atlantique, est la même chose que le genre Benthoteu- this de Verrill 1885 : M. Hoyle affirme que son nom géné- rique est antérieur de deux mois à l’autre. Le genre Pro- machoteuthis est remarquable par les étranges prolonge- ments qu’il présente, à la partie postérieure. Les chiffres suivants, que donne M. Hoyle, prouveront, plus éloquemment que des paroles, toute l’étendue des services rendus à la science par les découvertes du « Chal- lenger ». Octopodes. 11 espèces sont ajoutées au g. Octopus, qui n’en com- prenait que 7 connues. 2 espèces sont ajoutées au g. Eledone, qui n’en possé- dait que 1. 2 espèces sont comptées à l'actif du genre Japetella, 3 aux Cirrhoteuthis et L aux Amphitretus. Décapodes. 1 espèce est compiée à l’actif du genre Promachoteuthis, À à celui du genre Bathyteuthis et 1 à celui du genre His- tiopsis. 5 espèces sont ajoutées au genre Loligo, qui n’en con:- prenait que 2. 10 espèces sont ajoutées au genre Sepia, qui n’en comp- tait non pas précisément une seule, comme le dit l’auteur, mais assurément un bien petit nombre. 4 espèce est ajoutée au genre Taonius, qui n’en possédait qu’une seule. H. GROSSE, — 183 — NÉCROLOGIE L'année 1885 a été funeste pour la science malacolo- gique, car elle a vu s’éteindre des savants éminents, dont quelques-uns seront difficilement remplacés. En France, nous avons perdu M. l’abbé Dominique Dupuy,dont le nométait bien connu de tous les conchylio- logues. Né à Lectoure (Gers), le 16 mai 1812, il est décédé dans cette ville, le 23 septembre 1885, à l’âge de 73 ans et des suites d’une grave affection névralgique, dont il souffrait, depuis plusieurs années, et qui l’avait forcé, à son grand regret, à renoncer, dans les derniers temps de sa vie, à ses occupations scientifiques de prédilection. Pendant plus de trente ans, M. l'abbé Dupuy exerça les fonctions de professeur d’histoire naturelle au Petit-Sémi- naire d’Auch. Il publia, en 1843, son Essai sur les Mol- lusques terrestres et fluviatiles du département du Gers, et, de 1847 à 1852, son Histoire naturelle des Mollusques terrestres et d’eau douce qui vivent en France, impor- tant ouvrage dont la valeur est appréciée par tous les malacologistes. M. Victor Hamille, sénateur, ancien directeur de lAd- ministration des Cultes, est mort subitement, à Douai (Nord), le 20 novembre 1885, à l’âge de 73 ans. Il était né dans le Pas-de-Calais, à Montreuil-sur-Mer. Nous perdons en lui un excellent ami, un cœur dévoué et un naturaliste zélé. I] laisse des collections conchyliolosiques importantes, — 114 — particulièrement riches en mollusques du Sénégal et des Antilles. M. Hippolyte-Henri-Marie du Hamel de Fougeroux de Denainvilliers est décédé, le 14 janvier 1885, à l’âge de 83 ans, dans son château de Denainvilliers (Loiret). Il s'était toujours intéressé aux études conchyliologiques et il avait réuni des collections importantes. M. Jean-Baptiste-Charles-Prosper, marquis de Rain- court, est décédé, en son château de Fallon (Haute-Saône), le 2 décembre 1885, dans sa soixante-seizième année, à la suite d’une chute accidentelle. Il s’occupait avec zèle et depuis longtemps de l'étude des fossiles du bassin de Paris et il avait su réunir d'importantes collections de fossiles. Il a décrit et figuré comme nouvelles, diverses espèces de coquilles du bassin parisien, qui ont été publiées dans le Journal de Conchyliologie (1), en collaboration avec M. Munier-Chalmas, et dans le Bulletin de la Société géologique de France. Nous apprenons la mort récente de M. de Liesville, conservateur du musée Carnavalet, à Paris. Il a publié, en 1856, un Cataloque des Mollusques vivants aux envi- rons d’Alencon. Dans le courant de l’année 1885, l'Angleterre vient de perdre, coup sur coup, plusieurs de ses naturalistes les plus éminents. M. John Gwyn Jeffreys, né à Swansea, le 18 janvier 1809, a succombé, le 24 janvier 1885, aux suites d’une attaque d’apoplexie, qui l’a frappé, à son habitation de (4) Journ. Conchyl., vol. XI, p. 194, pl. VII et VIIL, 1863. — 115 — Kensington, à Londres. Peu d’existences ont été aussi bien remplies que la sienne et aussi dévouées à la science. A dix-neuf ans, il publiait son Synopsis of the Pulmobran- chous Mollusca of the Great Britain, et, depuis ce temps, il n’a cessé d'écrire que quand la mort est venue glacer sa main. Avant lui, Forbes et Mac-Andrew étaient à peu près les seuls naturalistes qui avaient effectué des dragages scientifiques, et encore ces dragages n’avaient-ils été pratiqués qu'à des profondeurs relativement très faibles et avec des moyens d'action insuffisants. Jeffreys, le premier, comprit l’énorme importance que devaient avoir les dragages en eau profonde, pour la connaissance de la distribution géographique des Mollusques marins et pour la comparaison de ces Mollusques avec ceux des âges géologiques antérieurs. Une fois que cette idée fut bien ancrée dans son esprit, il en poursuivit l'exécution avec une persistance toute britannique. Il commença par ache- ter un yacht et par faire, à ses frais, des expéditions de dragages répétées sur les côtes d'Angleterre et sur celles des petits archipels voisins, notamment aux Shetland et aux Hébrides. En 1869 et 1870, il fut appelé à diriger, en collaboration avec le D' Carpenter et M. Wyville Thomp- son, le voyage scientifique d’exploration dans le N. de l’Atlantique du bâtiment de la Marine royale anglaise « Porcupine ». En 1874, il prit part à une expédition de même nature, effectuée sur la côte N.-E. des États-Unis. Il fut ensuite chargé de l’organisation et de la direction des travaux scientifiques de l’Expédition du « Valorous », qui pénétra jusqu’au détroit de Davis. Une circonstance indépendante de sa volonté l’empêcha seule de prendre part au voyage de circumnavigation du « Challenger ». En 1880, sur l'invitation de M. le professeur Milne — 116 — Edwards, il se joignit à l'Expédition de dragage française de la baie de Biscaye et il publia un résumé des prinei- pales découvertes qui avaient été faites, dans le cours de cette exploration. Au moment de sa mort, il venait de corriger les épreuves de la neuvième partie d’un impor- tant travail qu’il publiait sur les Mollusques des Expédi- tions du « Lightning » et du « Porcupine ». Il serait trop long de donner la liste des nombreux et intéressants mé- moires malacologiques qu’a successivement publiés notre regrettable confrère et qui lui assurent un rangélevé,dans la science. Nous nous contenterons de mentionner son œuvre capitale, le British Conchology, qui fait autorité, dans la matière. Nous ajouterons qu'il n’a pas été sans in- fluence sur la marche des sciences naturelles en Angleterre, et peut-être même ailleurs. Nous constaterons enfin que, grâce à son intelligence élevée, à ses travaux incessants et à son zèle infatigable, M. Jeffreys avait fini par acquérir, à juste titre, une grande autorité scientifique, dans toutes les questions de dragages et de distribution géographique des Mollusques marins. Les riches collections des mers d'Europe, formées par M. Jeffreys, ont été acquises, avant sa mort, par le Gouvernement des États-Unis d’Amé- rique. Nous avions l’honneur de le compter parmi nos eol- laborateurs. M. Thomas Davidson, de Muirhouse, né à Edimbourg, le 17 mai 1817, est décédé, à Brighton (Sussex), le 14 oc- tobre 1885, dans sa soixante-neuvième année. Depuis 1846, c'est-à-dire depuis près de quarante ans, il s’était fait, de l’étude des Brachiopodes, une brillante spécialité. Sa réputation, à cet égard, était devenue européenne et son autorité n'était point contestée. Il a publié, pour la — 117 — Palæontographical Society, dont il était vice-président, cinq grands volumes in-4, accompagnés de plus de 200 planches, toutes dues à son remarquable talent de dessinateur, sur les British Fossi Brachopoda. Parmi près d’une centaine de Mémoires divers, qu’il a publiés sur son sujet de prédilection, nous citerons la Monogra- pe des Brachiopodes recueillis dans le cours de l’Expé- dition du «Challenger» et article Brachiopoda,qu'il avait préparé pour l’Encyclopædia Britannica. Par un acte de générosité qui fait honneur à son caractère, il a légué ses magnifiques collections de Brachiopodes vivants et fossiles, contenant la majeure partie de ses types, ainsi que ses livres et ses dessins originaux, à son pays, pour être con- servées intactes, dans le Département de Géologie du British Museum de Londres. Il a bien voulu nous donner partois des articles. M. Geoffrey Nevill, Assistant Superintendant de l’Indian Museum de Calcutta, est mort à Davos, le 10 février 1885, victime du climat meurtrier de l’Inde, si fatal aux Européens.Il a publié d’intéressants Mémoires sur la faune malacologique de l’Inde et sur celle des Seychelles. On lui doit aussi deux volumes, édités à Calcutta, l’un en 1878 et l’autre en 1884, du Hand List of Mollusca in the In- dian Museum, catalogue critique très bien fait, qu’il laisse malheureusement inachevé, mais qui renferme des docu- ments très instructifs pour les naturalistes et très utiles à consulter. M. le D‘ Wilhelm Dunker, né à Eschwege (Hesse), le 21 février 1809, est décédé à Marburg, le 13 mars 1885, à l’âge de soixante-seize ans. Élève du Gymnase de Cassel, il HI montra bientôt, pour les sciences naturelles, de grandes dispositions, que vint encore favoriser son remarquable talent de dessinateur. En 1839, il fut nommé professeur d'histoire naturelle, à Cassel, et c’est là qu’il écrivit sa Monographie de la Formation Wealdienne du N. de lAlle- magne et qu'il commença, avec Hermann von Meyer, à éditer les « Palæontographica », vaste et utile publication qui fit le plus grand honneur à ses auteurs. En 1853, il publia l’Index Molluscorum du voyage de Tams à la côte occidentale d'Afrique. L’année suivante, il fut nommé pro- fesseur de minéralogie et de géologie, à l'Université de Marburg (Hesse), ce qui ne l’empêcha pas de conserver ses préférences aux études conchyliologiques. On lui doit encore de nombreux travaux, parmi lesquels nous citerons les suivants : Monographie des Dreissena; Mollusca Japonica ; Partie IT (Mollusques marins) des Novitates Conchologicæ : quelques Monographies, publiées dans la seconde édition de Chemnitz et divers articles qui ont paru dans le Journal de Conchyhologie et dans d’autres recueils scientifiques. Ami de H. Cuming et de tous les conchyliologues distingués de son époque, il avait su réunir des collections malacologiques considérables, dont le clas- sement l’occupait encore, dans les derniers moments de sa vie. Peu de temps avant sa mort, il avait entrepris la publication d’un Index Molluscorum Japon. M. Riebeck, naturaliste voyageur allemand, qui fit, avec G. Schweinfurt, dans le courant des mois d'avril et de mai 1881, l'exploration scientifique de l'ile de Socotora, est mort, dans la première moitié de l’année 1885. = — Nous apprenons également la mort regrettable de M. le D: C. M. Poulsen, décédé à Copenhague, en mai 1885. M. Antonio Villa, vice-président de la Société Italienne des sciences naturelles, est mort à Milan, le 26 juin 1885. Il s'était fait connaître, dans la science, par la publication d’un certain nombre de Mémoires zoologiques et, le plus souvent, conchyliologiques. M. le D' Nicola Tiberi est décédé à Resina, près Naples, le 3 septembre 1885. Il s’occupait, depuis longtemps, de la collection des coquilles méditerranéennes et particulière- ment de celle des fonds coralligènes : ses remarquables collections étaient, depuis peu, passées entre les mains de notre honorable confrère et ami de Palerme, M. le marquis de Monterosato. On doit à M. le D' Tiberi un certain nombre d’articles malacologiques intéressants, publiés dans le Journal de Conchyliologie et dans le Bullettino della Società malacologica Italiana. M. Thomas Bland, né à Newark (Nottinghamshire), en Angleterre, le 4 octobre 1809, est décédé à New-York (États-Unis), où il habitait depuis longtemps, le 20 août 1885. En 1842, il quitta l'Angleterre pour aller s'établir d’abord aux Barbades et ensuite à la Jamaïque, où il résida jusqu'en 1850. C’est dans cette dernière ile qu’il se lia intimement avec le professeur C. B. Adams et qu'il commença à donner carrière au goût prononcé qu’il possé- dait pour les sciences naturelles et, en particulier, pour la Conchyliologie. Il y recueillit des collections considérables, et c’est ainsi qu'il commença l’étude des Mollusques — 4120 — terrestres des Antilles, qui devait être la principale occu- pation de sa vie et lui assurer, dans cette partie de la science malacologique, une incontestable autorité et une réputation bien méritée, En 1850, il fut chargé de la direction d’une mine d’or, à Marmato, dans la Nouvelle- Grenade; il y passa près de deux ans et profita de son séjour dans ce pays pour en étudier la faune malacolo- gique et en faire l’objet d’un Mémoire intéressant. De retour à New-York, il se lia, en 1855, avec M. Binney, qui entamait alors la continuation des œuvres malacologiques de son père sur les Mollusques terrestres des États-Unis. Une étroite amitié, accompagnée d’une collaboration assi- due, ne tarda pas à se former entre les deux naturalistes américains et, pendant trente ans, elle ne s’est pas démen- tie. On lui doit la publication d’un certain nombre de Mémoires, très bien et très soigneusement faits, qui nous ont fait connaître les détails intimes de l’organisation lin- guale et buccale de la majeure partie des Mollusques ter- restres de l'Amérique, et augmenté ainsi, dans une large proportion, la somme de nos connaissances malacolo- giques. Quant aux publications de M. Bland sur la distri- bution géographique des Mollusques terrestres, aux An- tilles, c’est évidemment ce que nous connaissons de mieux fait et de plus instructif, en ce genre. Si nous ajoutons à cela que nous avons toujours entretenu avec M. Thomas Bland les relations scientifiques les meilleures et les plus suivies, depuis un grand nombre d’années, on comprendra facilement les vifs regrets que nous a causés la nouvelle de sa mort. H. CROSSE et P. FiscHER. 3708. -- ABBEVILLE, TYP. ET STÉR. A. RETAUX, — 1886. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1er Avril 1886. Faune malacologique des bassins du age et du Sado (Portugal). DEUXIÈME PARTIE. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES Par AUGUSTE NOBRE. Cette seconde partie de mon travail comprend les Mol- lusques terrestres et fluviatiles. Elle sera peut-être bien incomplète, mais elle suffira pour donner une idée de la faune malacologique de cette région. Les travaux publiés sur les Mollusques terrestres et fluviatiles sont plus nom- breux que ceux qui ont été faits sur les Mollusques marins, mais les recherches sont encore bien insuffisantes. Contri- buer un peu plus à la connaissance de cette faune, tel est notre but; mais nous espérons que des travaux plus impor- tants la feront mieux et plus complètement connaitre. I. TESTACELLA, Cuvier. 1. T. Maugei, Férussac. Morelet, Mollusques du Portugal, p. 48. Toi Hab. Algés! J'ai recueilli seulement la coquille de cette espèce, roulée sur la plage, près du Tage. IT. PARMACELLA, Cuvier. 2. P. Valenciennesi, Webb et Van Beneden. Hidalgo, Moluscos terr. de España, Portugal y las Ba- leares, p. 212, pl. A. Hab. Lisbonne (Morelet), Alcantara (Webb). IT. LimaAx, Linné. 3. L. agrestis, Linné. Morelet, Moll. du Portugal, p. 34. Hidalgo, Mol. terr., p. 210. Hab. Cintra (Hidalgo), Estremadura (Morelet !). IV. ZonitTes, Montfort. S.-2. Hyalinia, Agassiz. 4. Z. cellarius, Müller. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. IX, fig. 1-2. Hab. Arrabidat (Paz!), Setubal! (Paz!), Cintra (Paz), Lisbonnel (Mengos), Algés | Obs. Gette espèce se trouve en abondance dans tout le Portugal, dans les lieux frais et humides, sous les feuilles mortes, etc. 5. Z. nitens, Michaud. Dupuy, Moll. de France, pl. XI, fig. 2. Hab. Cintra (Morelet), commun. Serra de Arrabida! (Paz !). Vit dans les mêmes conditions que l’espèce précé- dente. 6. Z. crystallinus, Müller. — 1923 — Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. IX, fig. 26-29. Hab. Setubal (Carvalho!), Serra de Arrabida (Paz). V. ARION, Férussac. 7. À. empiricorum, Férussac. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. I, fig. 1, 20, 22-24. Hab. Cintra (Morelet !), Serra da Arrabida (Morelet!). 8. À. Lusitanicus, Mabille. Mabille, Archives malacologiques, p. 39, 1868. Hab. Serra da Arrabida (Morelet !). Obs. L'auteur a cru devoir élever au rang d’espèce, sous ce nom, les var. y et à de l’A. rufus, Férussac (détermi- nation d’A. Morelet). 9. À. timidus, Morelet. Morelet, Moll. de Portugal, p. 31, pl. IL, fig. 2. Hab. Environs d’Abrantes, sur les bords du Tage (Mo- relet!). VI. HEux, Linné. 10. H. rupestris, Draparnaud. Dupuy, Hist. Moll. France, pl. XI, fig. 10. Hab. Lisbonne (Morelet!), Cintra (Morelet! Mengo, Paz!). Serra da Arrabida (Paz!). 11. H. barbula, Charpentier. Hidalgo, Mol. terr., pl. XVIIL, fig. 190-192. Hab. Lisbonne! (Paz! Mengo), Algés! Setubal! Serra da Arrabida! (Paz!l). Assez commune. Indiquée comme vivant dans les îles Berlengas par M. A. Girard. 12. H. Setubalensis, Pfeifter. nt. ' FAR H. serrula, Morelet (non Benson). Morelet, Moll. du Portugal, pl. VIL, fig. 2. Hidalgo, Mol. terr., pl. XXXIL, fig. 360-362. Hab. Setabal (Morelet! Pazt Luso!), Serra da Arra- bida ! (Paz !). Assez rare. 13. H. aculeata, Müller. Dupuy, Moll. France, pl. IL fig. 41. Hab. Serra da Arrabida (Morelet!). 44. H. Carthusiana, Müller. Hidalgo, Mol. terr., pl. XXIIL, fig. 249-251. Hab. Setubal (Paz !). 15. H. Pisana, Müller. Hidalgo, Mol. terr., pl. XVII, fig. 116-127. Hab. Lisbonne! (Mengo ! Luso !), Belem ! Algés ! Cacil- has ! Cintra (Hidalgo), Sacavém (Mengo), Azambuja (Mengo), Setubal! Serra da Arrabida!l Très commune sur tout notre littoral, sur le sable et sur les plantes. Obs. La région la plus éloignée de la mer dans laquelle j’aie trouvé cette forme méditerranéenne est Coïmbra et toute la vallée de Mondejo. Berlengas (Girard). 16. H. luteata, Parreyss. Hidalgo, Mol. terr., p. 200, pl. XIV, fig. 128-135. Morelet, Révis. Moll. Port., p.253 (Journ. de Conchyl., 1877). Hab. Belem (Paz!). Obs. J'ai trouvé dans la Serra da Arrabida un exem- plaire qui concorde assez exactement avec les figures 128- 130 de l'excellent ouvrage de M. Hidalgo, mais, comme il — 4125 — est jeune, il me reste encore quelques doutes sur l’identité de mon exemplaire, 17. H. variabilis, Draparnaud. Dupuy, Moll. de France, pl. XIV, fig. 3. Hab. Lisbonne! (Morelet ! Mengo!l Paz! Lusot), Azam- buja (Mengo !), Algés ! Setubal! Arrabida! (Mengo!). Assez commune. 18. H. profuga, Schmidt. H. striata, Draparnaud. Hidalgo, Mol. terr., p. 204. Morelet, Révis. Moll. du Portugal (Journ. de Conchyl., p. 254, 1877). Hab. Lisbonne (Luso). D’après M. Morelet, l'identité de cette espèce est douteuse. Ce n’est peut-être qu’une variété de l’H. caperata, espèce si variable, et si commune en Portugal, spécialement dans le Sud. 19. H. apicina, Lamarck. Hidalgo, Mol. terr., pl. XVI, fig. 155-157. Hab. Lisbonne ! (Mengo), Belem! Algés! Setubal! Serra da Arrabida ! (Paz!). Assez commune. Obs. Vit dans les îles Berlengas, d’après M. Girard. Dans le Nord du Portugal, je l’ai observée à Aveiro. 20. H. caperata, Montagu. Hidalgo, Mol. terr., pl. XLIIL, fig. 507-511. Hab. Lisbonne! (Luso), Algés! Cintra (Paz!), Setubal! (Paz!), Serra da Arrabida ! — Berlengas (Girard). 21. H. conspurcata, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XVIIE, fig. 1-6. Hab. Cintra, Setubal (Paz!). — 126 — 22. H. conoidea, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XX, fig. 18-20. Hab. Pedronços (Luso!), Belem! Algés! Setubal! Assez commune dans plusieurs localités. 23. H. ventrosa, Férussac. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XX, fig. 21-26. Hab. Lisbonne (Morelet!), Belem! Algés ! Serra da Arra- bida ! Setubal | 24. H, Pringi, Pfeiffer. Pfeiffer, Nov. Conch., vol. III, p. 353, pl. LXXXIX, fig. 19-22. Hidalgo, Mol. terr., p. 183. Hab. Peniche (Pring), Serra da Arrabida (Paz!). Cette espèce ne se distingue pas assez facilement de l’H. conoi- dea, Draparnaud, dont elle n’est considérée, par quelques auteurs, que comme une simple variété. 25. H. acuta, Müller. : Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XX, fig. 27-32. Hab. Lisbonne! (Luso!), Cintra (Paz !), Belemt Algés! Setubal ! Serra da Arrabida ! (Paz !). Assez commune. 26. H. puilchella, Müller. Dupuy, Moll. de France, pli. VIL fig. 3. Hab. Belem! Algés! J’ai trouvé des coquilles de cette espèce roulées en abondance dans les dépôts des alluvions du Tage. Obs. Gette espèce est, jusqu’à présent, indiquée dans un petit nombre de localités du Portugal. Je l’ai trouvée, récemment, dans le Nord, aux environs de Penafñiel, sous les pierres, parmi les mousses. 27. H. occidentalis, Recluz. — 127% — H. revelata, Férussac. H. ponentina, Morelet. H. Lisbonensis, Pfeiffer. Hidalgo, Mol. terr., pl. XLIL fig. 494-496. Hab. Lisbonne (Mengo, Luso), Algés! Cintra (Morelet! Luso ! Paz !), Setubal ! (Paz !), serra da Arrabida ! (Paz). Assez commune contre les murs et sur le sable, parmi les plantes. 28. H. nemoralis, Linné. Hidalgo, Mol. terr., pl. IL, fig. 10, 11, 12, 17, 19, 20. Hab. Lisbonne ! (Mengo), Belem! Algés! Bellas (Mengo), Peniche (Mengo, Luso !), Nazareth (Mengo), Pinhal-Novo! Setubal! Serra da Arrabida ! Commune partout. 29. H. inchoata, Morelet. Morelet, Mol. du Portugal, p. 70, pl. VIL fig. 1. Hidalgo, Mol, terr., pl. XV, fig. 149-151. Hab. Lisbonne! Algés! Cintra (Paz! Mengo!), Setubal! Serra da Arrabida ! J’ai observé cette espèce en plus grande abondance dans le Nord du Portugal qu’ailleurs. Je l’ai trouvée également sur les plantes et sur les pelouses que l’on rencontre dans le terrain sablonneux, près de la mer, à Leça da Palmeira. Obs. M. Girard a mentionné cette espèce comme vivant dans les îles Berlengas. 31. H. aspersa, Müller. Hidalgo, Mol. terr., pl. I, fig. 1-4. Hab. Lisbonne ! (Mengo), Algés! Belem ! Cintra (Hidal- co), Gacilhas ! Pinhal-Novo! Palmella! Setubal! Serra da Arrabida !. Très commune. — 128 — 32. H. murals, Müller. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. IV, fig. 42-45. Hab. Lisbonne (Mengo), Setubal! (Paz!, Mengo, Paiva!). 33. H. lactea, Müller. Hidalgo, Mol. terr., pl. X, fig. 92-99. Hab. Lisbonne! (Paz! Luso!t Mengo, Newton!), Belem! Algés! Serra da Arrabida !, Obs. Assez commune, le long des rives du Tage, sur le terrain sablonneux. À Setubal, je l’ai trouvée dans les mêmes conditions, sur la rive droite de la baïe. VII. PupA, Draparnaud. 34. P. avenacea, Bruguière. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXVL, fig. 1-4. Hab. Setubal (Paz !). 35. P. Lusitanica, Rossmässler. Rossmässler, Icon, fig. 935. Hab. Lisbonne (Paz !), Setubal (Paz !), Serra da Arrabida (Parreyss). Obs. Espèce citée par M. Morelet, sous le nom de P. se- cale (Morelet, Révis. Moll. Portugal, p. 247, in Journ. de Conchyl., 1877). 36. P. Farinesi, Des Moulins. Dupuy, Moll. de France, pl. XIX, fig. 8. Morelet, Révis. Moll., p. 256. Hab. Setubal (Paz!). 37. P. Pyrenæaria, Michaud. Hidalgo, Hojas malacologicas, p. 18. Morelet, Révis. Moll., p. 256. — 129 — Hab. Serra da Arrabida (Paz !). 38. P. Anglica, Férussac. Morelet, Moll. du Portugal, p. 75. Hab. Cintra (Morelet !). 39. P. umbilicata, Draparnaud. Dupuy, Moll. France, pl. XX, fig. 7. Hab. Cintra (Paz!), Lisbonne ! Algés ! Setubal ! Serra da Arrabida ! (Paz !) 1 VIII. CLAUSILIA, Draparnaud. 40. C. rugosa, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXIV, fig. 21, 27. Hab. Lisbonne! Cintra (Morelet!), Serra da Arrabida (Paz !). hi. C. Moniziana, Lowe. Hidalgo, Hojas malac., p. 18. Morelet, Révis. Moll. Portugal, p. 257. Hab. Lisbonne. Obs. Cette espèce, citée comme provenant de Lisbonne, par Pfeiffer, n’est, selon M. Hidalgo, qu’une simple variété de la précédente. M. Morelet reconnait cependant qu’elle est un peu grêle, que le péristome est peut-être.un peu plus détaché, la lamelle inférieure un peu moins apparente et le pli lunaire non visible au dehors. M.Morelet l’a recueillie aussi en Por- tugal. IX. STENOGYRA, Shuttleworth. S.-2. Rumina, Risso. 12. S. decollata, Linné. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. XXII, fig. 36, 38. — 130 — Hab. Lisbonne! (Luso!), Cintra, Belem! Algés ! Setu- bal ! Serra da Arrabidat! Très commune. X. FERUSSACIA, Risso. 43. F. folliculus, Gronovius. Bourguignat, Malac. de l'Algérie, vol. IT, pl. IL fig. 27. Hab. Lisbonne! (Morelet! Lusot), Algés!, Setubalt (Luso !, Paz!), Sierra da Arrabida ! (Paz). XI. CÆCILIANELLA, Férussac. 4. C. acicula, Müller. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXII, fig. 32-34. Hab. Lisbonne ! Belem! Algés! Obs. J'ai trouvé de nombreux exemplaires de cette espèce dans les dépôts d’alluvions qui se trouvent le long des bords du Tage. XIT. BALEA, Prideaux. 45. B. perversa, Linné. Morelet, Moll. du Portugal, p. 76. Hidalgo, Hojas malacologicas, p. 18. Hab. Cintra (Paz!, Morelet !). Obs. Cette espèce est extrêmement abondante dans le Nord du Portugal. XIIT. ALEXIA, Leach (1). 16. À. cihata, Morelet. (1) Voyez Journal de Conchyliologie, vol. XXXIV, p. 8, 1886, pour deux autres espèces du même genre, À.bidentata, Montagu, et À. myo- sotis, Draparnaud, qui se trouvent comprises dans le précédent Cata- logue (Mollusques marins). LA Morelet, Moll. du Portugal, p. 77, pl. VIL fig. 4. Hab. Alcacer do Sal (Morelet !). XIV. ANCYLUS, Geoffroy. 47. A. fluviatilis, Müller. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. XXXV, fig. 5. Hab. Algés ! Jai recueilli un seul individu roulé sur la plage, dans les dépôts d’alluvions. 48. À. strictus, Morelet. Morelet, Moll. du Portugal, p. 88, pl. VIIL, fig. 4. Hab. Affluent du Sado (Morelet!). XV. LIMNÆA, Lamarck. 49. L. stagnals, Linné. Dupuy, Moll. de France, pl. XXIL, fig. 106, Hab. Lisbonne (Newton !). Obs. J’ai reçu, de mon ami F. Newton, un exemplaire de cette espèce, dont il a recueilli quelques individus sur les plantes aquatiques d’un des jardins publics de Lis- bonne. Je crois que ces exemplaires ont été importés de France, mêlés à quelques plantes expédiées de ce pays et sur les- quelles cette espèce est abondante. M. Graells cite également cette espèce dans le Nord de l'Espagne. Elle n’a pas été, à ma connaissance, trouvée dans d’autres localités du Portugal. C’est peut-être tout simplement une espèce introduite et acclimatée dans notre pays. Les exemplaires recueillis sont tous bien développés. 50. L. auricularia, Linné. — 132 — Dupuy, Hist. nat. des Mollusques terr. et fluv. de France, p. 480, pl. XXII, fig. 78. Hab. Lisbonne! Ruisseau d’Algés ! Setubal ! 51. L. ovata, Draparnaud. Dupuy, Hist. nat., p. 475, pl. XXIL fig. 11 et 13. Hab. Lisbonne ! Setubal! 52. L. truncatula, Müller. L. minuta, Draparnaud. Dupuy, Hist. nat., p. 469, pl. XXIV, fig. 1. Hab. Lisbonne! 53. L. peregra, Müller. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXXIV, fig. 13, 16. Hab. Cintra (Morelet!). 54. L. acutalis, Morelet. Morelet, Moll. Portugal, p. 83, pl. VIIL fig. 4. Morelet, Révis. Moll. Portugal, p. 249 (Journ. de Con- chyl., 1877). Hab. Collares, à l’ouest de Cintra (Morelet !). XVI. PLANORBIS, Guettard. 55. P. Dufouri, Graells. Graells, Gatal. Moll. terr. y de agua dulce observ. en España, p. 11, pl. E, fig. 11-15. Morelet, Révis. Moll., p. 248. Hab. Algés ! 56. P. carinatus, Müller. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXX, fig. 29, 33. Hab. Marécages du Tage (Morelet !), Algés! 57. P. contortus, Linné. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXXIL, fig. 24, 31. — 133 — Hab. Marécages du Tage (Morelet !). 58. P. albus, Müller. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXX VI, fig. 12-19. Hab. Belem ! Algés! Très commun dans les dépôts des alluvions du Tage. 59. P. complanatus, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moll. France, pl. XXX, fig. 10, 17. Hab. Azambuja (Morelet !). XVII. Paysa, Draparnaud. 60. P. acuta, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moil. de France, pl. XXXII, fig. 14, 23. Hab. Lisbonne ! (Morelett Newton !), Aigés !. XVIII. CGYCLOSTOMA, Draparnaud. GE. C. elegans, Müller. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. XXX VII, fig. 3, 22, 23. Hab. Cintra (Morelet !). XIX. PALUDINA, Lamarck. 62. Paludina vivipara, Linné. Dupuy, Moll. de France, pl. XXVIL, fig. 6. Hab. Setubal! j’ai recueilli seulement deux exemplaires roulés, sur la rive droite de la baïe, près du quai. 63. Paludina anatina, Michaud. Morelet, Moll. du Portugal, p. 91. Hab. Environs de Setubal (Morelet !). XX. BITHINIA, Gray. 6%. B. similis, Draparnaud. 34 — Dupuy, Moll. France, pl. XXVIIL, fig. 9. Hab. Lisbonne ! Vallée du Tage (Morelet !), Belem ! Algés ! Setubal! Très abondante dans les dépôts des allu- vions du Tage. XXI. NERITINA, Lamarck. 65. N. violacea, Morelet. Morelet, Moll. du Portugal, p. 92, pl. IX, fig. 1. Hab. Algés! Setubal! Je lai trouvée roulée, sur les bords du Tage. 66. N. elongatula, Morelet. Morelet, Moll. du Portugal, p. 96, pl. IX, fig. 4. Hab. Alemquer, dans l’Estremadura (Morelet!). XXII. MELANIA, Lamarck. 67. M. Charreyi, Morelet. Morelet, Moll. du Portugal, p. 97. Hab. Flaques saumâtres de la vallée du Tage (Morelet !). XXII. ANODONTA, Cuvier. 68. À. cygnea, Linné. Morelet, Moll. Portugal, p. 100. Dupuy, Moll. de France, pl. XV, fig. 14. Hab. Environs d’Azambuja (Morelet !). 69. À. anatina, Linné. Morelet, Moll. Portugal, p. 103. Rossmässler, Iconog., fig. 417-418. Hab. Fleuve Sado (Morelet !). — 135 — XXIV. UNI10, Retzius. 70. U. Wolhwichii, Morelet. Morelet, Moll. du Portugal, p. 105, pl. XII, fig. 4. Morelet, Révis. Moll., p. 105. Hab. Vallée du Tage (Wolwich!), d’après M. Morelet. 71. U. pictorum, Linné. Dupuy, Moll. de France, pl. XXVL, fig. 20. Hab. Tage (Morelet !). 72. U. Balavus, Lamarck. Morelet, Moll. du Portugal, p. 109. Hab. Tage (Morelet !). 73. U. httoralis, Draparnaud. Morelet, Moll. Portugal, p. 113, pl. XII, fig. 3 ; pl. XIV, io L: Hab. Tage (Morelet !). XXV. CALYCULINA, Clessin. 74. GC. calyculata, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. LIT, fig. 34-39. Hab. Marécages d’Azambuja (Morelet !). XXVI. PisibiuM, Pfeiffer. 75. P. pusillum, Gmelin. Cyclas fontinalis, Draparnaud. Moquin-Tandon, Moll. de France, pl. LIL fig. 38, 42. Hab. Fontaines de l’Estremadura (Morelet !). Il résulte de ce qui précède que la Faune malacologique terrestre et fluviatile des bassins du Tage et du Sado se — 136 — trouve, dans l’état actuel des connaissances, représentée par vingt-cinq genres et soixante-quatorze espèces. En effet, sur les vingt-six genres et les soixante-quinze espèces que nous venons de citer, il convient d'éliminer et de reporter, de préférence, aux Mollusques marins le genre Alexia et l'A. ciliata, Morelet (1), qui vient aug- menter ce genre d’une troisième espèce. Selon toute probabilité, les Mollusques terrestres et flu- viatiles de la région qui nous occupe devront arriver à un nombre d’espèces plus considérable, particulièrement en ce qui concerne les genres Unio et Anodonta, moins bien étudiés que les autres. A. N. Liste des localités citées. Abrantes. Alcacer do Sal. Alcantara. Alemquer. Algés. Arrabida. Azambuja. Berlengas. Belem. Bellas. Collares. Cacilhas. Cintra. Estremadura. Leça da Palmeira. Lisbonne. Nazareth. — 137 — Pedroncos. Palmella. Peniche. Pinhal-Novo. Sacavém. Sado. Setubal. Description d’une espèce nouvelle de &Geostilbia, provenant du Para (Brésil), Par H. CROSSE. GEOSTILBIA BLANDIANA, Grosse (PI. E, fig. 4). Geostilbia Blandiana, Crosse, Journal de Conchyl., vol. XX VIII, p. 149, 1880. Coquille imperforée, allongée, fusiforme, très mince, polie, diaphane et d’un blanc hyalin. Spire assez allongée, terminée par un sommet arrondi et obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/4, assez con- vexes ; dernier tour plus petit que le reste de la spire, arrondi à la partie basale. Ouverture subpiriforme et de même coloration que le reste de la coquille. Péristome simple, à bords réunis par un dépôt calleux, excessivement mince et à peine apparent : bord columellaire très faible- ment épaissi, présentant une fausse apparence de tronca- ture, qui n'existe pas en réalité, et n’arrivant pas tout à fait jusqu’à la base; bord basal arrondi; bord externe arqué en avant et presque tranchant. Longueur totale de la coquille, 2 millimètres: plus grand diamètre, 2/3 de millimètre (Coll. Crosse). 10 — 138 — Hab. Soure, dans l’ile Joannes ou de las Juanes, située à l'embouchure de l’Amazone, dans la province du Para (Brésil). Obs. C’est à notre honorable correspondant et ami de New-York, M. Thomas Bland, dont les sciences naturelles ont eu récemment à regretter la perte, que nous devons la communication de cette jolie forme, qui est la plus méri- dionale de toutes les espèces du genre actuellement con- nues en Amérique. Nous la dédions à la mémoire du natu- raliste dont les travaux ont tant contribué à nous faire connaître les Mollusques terrestres d'Amérique et leur distribution géographique. Elle est svelte, élancée, et bien distincte de ses congénères, par l’ensemble de ses carac- tères, qui ne permettent de la confondre avec aucune d’entre elles. La teinte noire de la lithographie ne rend qu’assez imparfaitement la transparence cristalline de cette coquille, qui laisse apercevoir très. distinctement, à tra- vers le test, l’enroulement du bord columellaire, dans tous les tours de spire. HOUR Coquilles terrestres et fluviatiles de Il’Explo- ration Africaine de MM. Capello et Ivens (1881-1885), Par ARRUDA FURTADO. Ï Les Explorateurs portugais qui ont, récemment, traversé le continent africain, MM. Capello et Ivens, ont rapporté de leur voyage, entre autres produits naturels, une qua- — 139 — rantaine d'espèces de coquilles terrestres et fluviatiles, qui ont été, pour la plnpart, recueillies au sud de la région des lacs et dans les eaux du Zambèse, et qui, par ce seul fait qu’elles appartiennent à une faune presque entière- ment inexplorée, présentent un grand intérêt scientifique. Le nombre des exemplaires recueillis de chaque espèce est, parfois, excessivement limité, et il est rare que les individus se trouvent dans un état assez satisfaisant de conservation. Par contre, le nombre des espèces est assez considérable. On connaît, en tout, aujourd’hui, une cen- taine d’espèces de Mollusques provenant de la région des lacs africains et rapportés par divers naturalistes, mais Je crois que, rarement, dans le cours d’une seule exploration, on a obtenu des résultats comparables à ceux de Pexpédi- tion de MM. Capello et Ivens. Le fait que les Explorateurs portugais ont traversé des localités entièrement inconnues avant eux suffit, d’ailleurs, pour faire supposer qu’une grande partie de leurs coquilles doit se composer de nou- veautés intéressantes et de formes caractéristiques. La révision de tous les Mollusques de la section zoolo- gique du Musée de Lisbonne m’ayant été confiée, depuis quelque temps, je me suis trouvé naturellement chargé aussi de l'étude des coquilles rapportées par nos Explora- teurs et remises par eux à la Section ; mais, malgré tout mon désir de publier des choses nouvelles pour la science, je ne me dissimulais nullement que mes forces n’étaient pas encore suffisantes pour une tâche comme celle-là. M. H. Crosse a bien voulu m’aider de ses conseils, dans ’étude de ces coquilles, et je dois à son extrême obligeance de pouvoir publier, dans le Journal de Conchyliologie, mon premier article sur cette faune malacologique africaine. Get article ne constituera point un travail d'ensemble, que je — 140 — ne suis pas encore en état de donner, mais il fera connaître quelques-uns des plus intéressants résultats obtenus par nos intrépides Explorateurs. Avant de commencer les descriptions des premières nouveautés, je crois utile de donner un aperçu prélimi- naire de ce que MM. Capello et Ivens ont rapporté, en fait de coquilles terrestres et d’eau douce, sous la forme provi- soire d’une simple liste des genres et du nombre des espèces de chacun d’eux. Streptaxis. Ennea. Helicarion. Helix. Buliminus ? Achatina. Succine«. Physa. Cyclostoma. Ampullaria. 6? Lanistes. 1 Melania. 2 Spatha. 7 Uno. 1 Anodonta. 2? Corbicul«. 1 Etheria. 39 espèces. 1Q = Lie) CO = NO Pr C7 æ Un caractère assez curieux de la faune malacologique que MM. Capello et [vens ont explorée, ce serait d’être une faune cachée. En me parlant de sa récolte, M. Capello a beaucoup insisté sur ce fait qu'il n’a jamais pu trouver — Ai — une seule coquille avec son mollusque, soit l'hiver, soit l'été. Cette tendance des Mollusques terrestres à se cacher est, d’ailleurs, loin d'être sans exemple, dans les pays chauds, où, fréquemment, ces animaux vivent enfoncés dans la terre, pendant une partie de l’année. Voici maintenant le premier résultat de notre étude : les descriptions des espèces présumées nouvelles qui suivent. 1. HELICARION (?) CAPELLOI, sp. nov. (PI. VI, fig. 1.) Coquille un peu déprimée et plane supérieurement, assez fragile et transparente. Tours de spire au nombre de 4 ; dernier tour croissant rapidement, très dilaté du côté de l'ouverture, très sensiblement caréné, portant des lignes d’accroissement assez larges et nombreuses, mais peu pro- fondes, sur sa partie supérieure, plus fines et plus pressées sur l’inférieure. Spire assez saillante ; sommet obtus; suture assez profonde, avec une bordure assez délicate, au point de vue de la sculpture, et à coloration plus foncée. Coloration d’un ton roussâtre mat, sur la partie supérieure, devenant brusquement, au-dessous de la carène et sur toute la face inférieure, d’un corné verdâtre assez brillant. Ouverture très oblique, ovale, très luisante à l’intérieur. Bord légèrement sinueux et très peu dilaté supérieurement, avec un mince filet membraneux, du côté columellaire (d’après les exemplaires que possède le Musée, je ne puis trancher complètement la question de savoir s’il est, ou pon, réfléchi; pourtant, chez l’un d’eux, je crois pouvoir découvrir quelques traces de la réflexion qui constitue un des caractères de la Vitrina Angolensis, Morelet, espèce qui, d’ailleurs, sous le rapport des autres caractères, n’est He point celle des Vitrines africaines qu’il convient de com- parer à notre espèce). Diamètre antéro-postérieur, 17,5 millimètres; diamètre transversal, 13 (relation 75 0/0); hauteur de l’axe colu- mellaire, 5. Diamètre longitudinal de l’ouverture, 11 milli- mètres, diamètre transversal, 9,5 (relation 86 0/0). Hab. Rives du Luapula (Capello et lvens). Obs. Cette espèce est représentée par deux exemplaires très endommagés, mais assez frais et se complétant mu- tuellement. Le Manual de Tryon, dont la Section zoologique du Musée de Lisbonne a fait récemment l'acquisition, m'a déjà guidé dans l’étude de cette Vitrine, ou plutôt de cet Heli- carion africain, remarquable par l'élévation relative de sa spire. La seule espèce que jy rencontre qui lui soit com- varable est la Vitrina Gomesiana, Morelet, dont j'ai sous les yeux quelques exemplaires typiques, provenant de la collection Welwitsch, déposée dans notre Musée. Toute- fois, les individus recueillis par MM. Capello et Ivens s’en distinguent immédiatement, d’abord par leurtaille beaucoup plus forte et leur spire beaucoup plus saillante ; ensuite par la coloration, les stries, les détails de forme. L’Helica- rion Gapelloi a un tour de spire de plus, le dernier étant relativement un peu plus grand que le reste de la spire (sa proportion, dans la V. Gomesiana est de 50 0/0, et de 54 0/0 dans l’Helicarion Capelloi) plus déprimé supérieu- rement, au moins du côté de la suture, et moins convexe, à la face inférieure. Il est aussi beaucoup plus anguleux (quelques individus de la V. Gomesiana ne le sont même pas du tout); la région supérieure du bord externe est moins dilatée, ce qui le rend moins sinueux et fait que la 0 ligne qu’on en prolonge ne passe point sur la suture de Vavant-dernier tour, comme c’est toujours le cas, chez la V. Gomesiana. L'H. Capelloi a un profil latéral ovoïde, dilaté du côté de l’ouverture, au lieu que la V. Gomesiana l’a elliptique et atténué aux deux extrémités, ce qui résulte de la pius grande convexité de son dernier tour. Les stries d’accroissement sont, dans notre espèce, beaucoup plus espacées et moins fortes ; la suture est plus profonde; Ja coloration, enfin, est plus verdâtre, et, dans la V. Gome- siana, quoique plus foncée aussi, sur la face supérieure, elle n’y tranche point aussi nettement par son manque d'éclat, y étant parfois presque aussi brillante que sur la face inférieure. Je me fais un devoir de dédier cette belle espèce à M. Hermenegildo de Brito Capello, l’infatigable Explorateur qui, au milieu de ses travaux aussi importants que pénibles sur la géographie du continent mystérieux, n’a point laissé de côté l’histoire naturelle des animaux inférieurs, que son Expédition vient d'enrichir de si intéressants documents. 2. ACHATINA CAPELLOI, sp. nov. (PI. VIT, fig. 2). Coquille ovale, allongée, turriculée, solide, assez brillante, ornée de stries spirales et longitudinales, assez régulières, se croisant à angle droit et produisant le test treillissé ou granuleux, bien connu daas certaines espèces du genre, mais qui, dans celle-ci, est d’une délicatesse extrême, sur- tout à la partie supérieure de la spire. À partir du septième tour, ces stries perdent de plus en plus de leur finesse et de leur régularité; elles finissent par être complètement remplacées par de fortes stries d’accroissement, sur la moitié inférieure du dernier tour. Les tours de spire, au CURE nombre de neuf, sont très élégamment convexes et lente- ment déroulés. Le sommet est obtus; la suture est assez marquée, blanchâtre, fortement plissée et subcrénelée. La coloration, sur les tours supérieurs, se compose de li- néoles et de bandes obliques, anguleuses et d’un rouge lie de vin, disposées sur un fond blanchâtre, lavé de même couleur; ces bandes deviennent longitudinales, plus larges, relativement plus rapprochées et d’un brun marron foncé, sur un fond jaune paille, lavé de rougeâtre et à reflets do- rés, sur la face ventrale du dernier tour. Ouverture ovoïde, piriforme, bleuâtre à l’intérieur; bord droit simple, tranchant ; columelle faiblement arquée, blanchâtre : une faible callosité bleuâtre relie la columelle au bord droit. Diamètre longitudinal, 65 millimètres ; diamètre trans- versal, 26 (relation, 40 0/0). Diamètre longitudinal de l’ouverture, 27 millimètres ; diamètre transversal, 13,5 (relation, 50 0/0). Proportion du dernier tour (31 milli- mètres), par rapport à la spire, 47 0/0. Hab. Plaine en avant de Quintum (Capello et Ivens). Obs. Un seul exemplaire, très frais et à coloration très vive, mais à bord un peu cassé. Je n’ai pu découvrir aucune figure ou description qui puisse s’appliquer à cette belle espèce, ni à la suivante. L’A. Capelloi appartient, par sa forme générale, et même par son système de coloration, au groupe de l’A. colubrina, Morelet, de la côte occidentale d’Afrique; elle a, à peu près, ses proportions et sa columelle; mais elle s’en dis- tingue radicalement par ses dimensions, par la particula- rité et la vivacité de ses couleurs, point enfumées comme celles de sa congénère, et surtout par ses granulations oblongues assez marquées, régulières et la recouvrant — 145 — presque entièrement, sauf sur la deuxième moitié du dernier tour. Sous ce dernier rapport, elle se rapproche beaucoup de l’Achatina perfecta, Morelet, du district de Pungo An- dongo (Afrique portugaise), mais cette dernière est plus grande, moins élancée, et son système de coloration, plus clair, présente aussi des différences dans la disposi- tion des raies longitudinales. C’est assurément la plus belle de toutes les espèces du genre que j'aie jamais vues, celle où on trouve réunies à la forme la plus élé- gante les plus grandes richesses de sculpture et de colo- ration. 3. ACHATINA ÎVENSI, sp. nov. (PI. VI, fig. 2). Coquille ovoïde, allongée, solide, brillante, ornée de lignes d’accroissement fines et pressées, et, au-dessous de la suture, de stries spirales formant un fin treillissage. Tours de spire au nombre de huit, convexes, se déroulant rapidement ; sommet relativement assez large et obtus ; suture assez marquée, blanche, fortement plissée et comme bordée. Coloration composée de linéoles et de flammules obliques, d’un marron foncé, sur un fond d’un blanc de cire, bleuâtre et jaunâtre : ces linéoles cessent brusquement, à la face ventrale du dernier tour, sur une sorte d’arrêt de développement ou de varice, et les premières qui viennent ensuite sont verticales, mais elles reprennent graduellement la direction oblique, en envahissant de plus en plus le fond de la coloration, en sorte que, sur la face dorsale du dernier tour, ce sont les lignes blanchâtres qui se dessinent sur un fond marron presque noir, en y produisant une sorte de della assez élégant et caractéristique. Ouverture ovoide, d’un blanc nuageux bleuâtre, très luisante à l’in- — 146 — térieur et laissant voir, par transparence, les dessins extérieurs; bord droit simple et tranchant; columelle très fortement arquée, un simple vestige d’une callosité la reliant au bord droit. Diamètre longitudinal, 33 millimètres; diamètre trans- versal, 12,5 (relation, 38 0/0). Diamètre longitudinal de l'ouverture, 13 millimètres ; diamètre transversal, 7 (rela- tion, 54 0/0). Proportion du dernier tour (16 millimètres), par rapport à la spire, 48,5 0/0. Hab. Les Explorateurs ne nous ont donné aucune indi- cation sur la localité précise où avait été recueillie les- pèce. Obs. Un seul exemplaire assez frais, mais incomplète- ment adulte et avec le bord externe un peu cassé. Cette jolie espèce, plus petite que la précédente, présente à peu près les mêmes proportions. Cependant, ses tours moins convexes la font paraître plus grêle ; la principale différence (de forme, bien entendu) consiste dans la grande concavité de la columelle, qui rend l’ouverture notable- ment plus large. Le seul exemplaire rapporté par MM. Ca- pello et Ivens est évidemment un individu qui n’a point encore atteint son maximum de développement, à en juger par la manière brusque dont les dessins devaient se ter- miner au bord droit, par l’excessive faiblesse de la callosité columellaire, et surtout par le nombre des tours joint au diamètre assez grand du sommet (presque égal à celui de l’A. Capelloi, qui est deux fois plus longue). Le système et même le ton de coloration de cette coquille ont une ressemblance des plus frappantes avec ceux du Limicola- ria Martensiana, Smith (Proc. Zool. Soc. London, 1880, p. 345, pl. XXXI, fig. L et La). Seulement notre espèce — 147 — est un Achatina typique et non pas un Limicolaria. J'ai l'honneur de dédier cette jolie espèce à mon éminent compatriote, M. Roberto Ivens, dont le nom est devenu inséparable de celui de l’illustre Portugais à qui je viens de dédier les deux précédentes. 4, LANISTES MAGNUS, sp. nov. (PI. VI, fig. 3). Coquille ombiliquée, solide, un peu épaisse, acuminée, lisse, brillante, munie de lignes d’accroissement irrégulières et assez fortes, à interstices fortement striés longitudinale- ment. Tours de spire au nombre de six et demi, descen- dant rapidement, assez fortement convexes; le dernier tour renflé, légèrement déprimé au-dessous de la suture. Som- met obtus et érodé. Suture assez marquée, grossièrement et irrégulièrement plissée (sans aucune bordure, ni sculp- turale, ni de simple coloration). Coloration du test d’un bleuâtre cendré, encore assez prononcé sur l’avant-dernier, sous un épiderme vert olive, tendant à devenir ocracé, surtout à la base du dernier tour et près de la suture; lignes d’accroissement plus foncées et lavées de bistre sur la zone suturale ; une bande brune, presque effacée et large de deux millimètres, court au-dessous de la ligne médiane du dernier tour, sur la base duquel, de même que près de la suture, il y a seulement des vestiges d’autres bandes plus étroites. Ouverture ovale, présentant, à l’intérieur, une coloration d’un marron pourpré, velouté, passant au blanc, à l’angle supérieur, et dans une large zone basale, ce qui parait indiquer que le bord droit devait être blanc. Bord columellaire très faiblement arqué, assez réfléchi sur la fente ombilicale, d’un blanc presque nacré, supérieure- ment épaissi par une callosité oblongue, faiblement relié à — 148 — un autre épaississement blanchâtre, déposé au fond de l'angle supérieur de l’ouverture, ce qui, dans les exem- plaires parfaitement adultes, doit constituer une callosité unique considérable. — Opercule ? Diamètre longitudinal, 105 millimètres ? Diamètre trans- versal, 80 millimètres (relation, 75 0/0)? Diamètre longi- tudinal de l’ouverture, 65 millimètres? Diamètre transver- sal de l’ouverture, 42 millimètres (relation, 65 0/0). Hab. Rivière Luapula (Capello et Ivens). Obs. Un seul exemplaire passablement frais, mais incom- plètement adulte et avec le bord droit très endommagé. J’ai d’abord songé à rapporter cette forme remarquable aux figures de grandes variétés du Lanistes olivaceus,que le Dr Pfeiffer a publiées dans les Novitates Conchologice, mais cette identification ne me satisfaisait pas complète- ment et, sur l'avis conforme de M. Crosse, directeur du Journal de Conchyliologie, que j'ai consulté à ce sujet, je me suis décidé à en faire une espèce particulière, car elle ne me paraît pouvoir être rapportée convenablement à aucune des espèces connues. Sa grande taille, sa colora- tion, son sommet obtus et surtout le grand développement relatif de son dernier tour de spire la séparent de ses con- génères. 5. LANISTES ZAMBESIANUS, sp. nov. (PI. VI, fig. 1). Coquille munie d’une perforation ombilicale, en partie recouverte parle développement du bord columellaire, solide sans être épaisse, assez régulièrement ovoïde, lisse et brillante. Tours au nombre de six (1), s’accroissant rapi- (1) Par suite d’un accident, le sommet de la coquille typique a été cassé, mais heureusement après que j’ai eu compté les tours de spire et pris toutes mes notes. A. K. — 119 — dement et assez régulièrement ; dernier tour assez élégam- ment bombé, entièrement couvert, à sa partie supérieure, par des lignes d’accroissement délicates, serrées, assez régulièrement espacées, très bien définies, produisant au-dessous d’une bordure suturale une bande d’enfonce- ments, qui se montre dès la fin du quatrième tour; les interstices de ces lignes sont assez finement striés longitu- dinalement. Sulure assez marquée, bordée. Coloration du test d’un blanc bleuâtre, sous un épiderme uniformément coloré d’un vert olivâtre clair, sauf à la base du dernier tour, qui présente une zone spirale plus ou moins tranchée, d’un jaune d’ocre pâle : chaque ligne d’accroissement est marquée d’une linéole plus foncée, roussàtre ; la bordure suturale est d’un jaune clair, et la bande d’enfoncements qui la suit est d’un jaune d’ocre qui se mêle à la colora- tion générale. Sur le dernier tour, près de la suture, il existe des traces à peine visibles de lignes transversales, qui proviennent aussi exclusivement de la coloration de l'épiderme. Ouverture ovoïde, d’un brun violacé clair, tournant au jaune doré sur le bord externe et sur le bord columellaire, qui est faiblement arqué, réfléchi sur l’om- bilic et luisant. — Opercule mince, mais solide, très fine- ment strié, translucide et d’un jaune rougeàtre doré : sur- face d’insertion du muscle large et assez délicatement rugueuse sur le côté interne. Diamètre longitudinal de la coquille, 57 millimètres; dia- mètre transversal, 435 (relation, 75,5 0/0). Diamètre longi- tudinal de l'ouverture, 36 millimètre 5/10; diamètre trans- versal, 22 (relation, 60 0/0). Diamètre longitudinal de l’opercule, 31 millimètres; diamètre transversal, 22 (rela- tion, 66 0,0). Hab. Fleuve Zambèse, au-dessous de Tete (16-6-85, — 150 — d'après la date donnée par MM. Capello et Ivens). Obs. Un seul exemplaire assez frais a été recueilli, avec son opercule. Les premiers tours ont été cassés, par acci- dent. On pourrait supposer, à cause de la petite bande jau- nâtre qui borde la suture de notre espèce, qu’elle appar- tient au L. affinis de Smith (Proc. zool. Soc. London, 1881, p. 290, pl. XXXIV, fig. 23), l’auteur anglais considérant ce caractère comme important, dans son espèce, mais la nôtre est entièrement distincte de la figure donnée par M. Smith, par sa coloration générale, par sa forme plus élancée, par la disposition beaucoup moins oblique du grand axe de l’ouverture et surtout par la bordure parti- culière de la suture, suivie des enfoncements des lignes d’accroissement, et par les linéoles délicates et assez mar- quées qui les recouvrent, système de coloration qui rappelle un peu celui des épidermes également colorés du sous- genre terrestre Cochlostyla (Helix polychroa) : M. Smith n’a mentionné aucun de ces caractères. L’exemplaire rap- porté par MM. Capello et Ivens possède, sur chaque ligne colorée d’accroissement de l’avant-dernier tour (elles sont ici relativement bien moins nombreuses que dans le der- nier), une série de cinq à huit malléations que M. Smith a remarquée aussi, sur un des spécimens de son L. affinis, caractère qu'il croit être simplement individuel, mais que nous avons constaté sur quelques autres Lanistes rapportés par nos Explorateurs, et qui d’ailleurs est depuis longtemps connu dans l’Ampullaria malleata et a été aussi indiqué par Morelet, chez les L. ovum d’Angola. 6. LANISTES ELLIPTICUS, Martens. Var. B. Trapeziformis, À. Furtado. — Coquille munie — 151 — d’une perforation ombilicale presque entièrement recou- verte par le développement du bord columellaire, solide, trapéziforme et assez courte. Coloration d’un blanc pour- pré, sous un épiderme d’un vert olivâtre clair, que tra- versent des lignes longitudinales plus foncées, dont quel- ques-unes forment presque des varices d’un vert noirâtre. Spire érodée au sommet. Suture marquée, non bordée. Tours de spire subsistants au nombre de quatre et demi, faiblement convexes ; dernier tour plus grand que la spire. Ouverture ovoïde, d’un blanc jaunâtre, près des bords, et d’un brun pourpré, à l’intérieur. Péristome d’un blanc jaunâtre, à bords réunis par un dépôt calleux très mince : bord columellaire réfléchi, développé dans le voisinage de la région ombilicale, bord externe mince et tranchant. — Opercule ? Diamètre longitudinal, 54 millimètres ; diamètre trans- versal, 4% (relation, 81,5 0/0). Diamètre longitudinal de l'ouverture, 33 millimètres ; diamètre transversal, 22 (rela- tion, 66,5 0/0). Var. y. Luapulensis, A. Furtado. — Coquille munie d’une perforation ombilicale, en partie recouverte par le bord columellaire, subglobuleuse et à test d’un blanc pourpré, recouvert d’un épiderme d’un brun marron foncé, particulièrement dans les premiers tours. Spire érodée au sommet. Suture marquée. Tours de spire au nombre de cinq et assez convexes; dernier tour plus grand que la spire et développé. Ouverture subovoïde, d’un brun pourpré, à l’intérieur, sauf vers la région basale, qui est blanche. Péristome blanchâtre, à bords réunis par un mince dépôt calleux de même couleur. — Opercule ? Hab. Var. B6. Fleuve Zambèse, au-dessous de Tete. — 102 — Rivière Cuando (Gapello et Ivens). — Var. -. Rivière Luapula (Capello et Ivens). Obs. La variété trapeziformis est représentée, dans la collection qu'ont rapportée les savants Explorateurs, par deux individus, l’un assez frais, l’autre moins bien con- servé, à sommet fortement érodé, mais bien caractérisé par sa forme (c’est celui qui provient de la rivière Cuando). La variété Luapulensis est établie sur un exemplaire unique en très mauvais état de conservation. 7. LANISTES OVUM, Peters. Hab. Fleuve Zambèse, près de Tete (Capello et Ivens). Rivière Cuando (Capello et Ivens). Obs. Trois individus de cette espèce ont été recueillis par nos Explorateurs, l’un dans la première, les deux autres dans la seconde des localités citées. (A suivre.) A.F. Description d’une espèce nouvelle d’Htelix, provenant du Maroc, Par le D' J. G. HiIpALGo. !. Heux Duror, Hidalgo (PI. VIIL, fig. 4, La et 4b). Testa oblecte vel aperte umbilicata, depresso-subglo- bosa, solida, paulo nitens, strüs longitudinalibus plus minusve distinctis sculpta et ruguloso-malieala; albida, fasciis r'ufis, lacteo minute signatis,ornata ; spira obtusa, convexiuscula vel depressa; sutura linearis ; anfr. 5, Dix Convexi, requlariter accrescentes, ultimus penultimo duplo latior, periphæria rotundatus, teres, inferne sub- — 493 — lævigatus, antice valde deflexus : apertura transversa, piriformis, nitida, alba ; peristoma valde reflexzum, intus crassiusculum, extus acutum, marginibus callo tenui junctis, supero arcuaio, basali subhorizontali, intus plus minusve late calloso, columellari brevissimo, fere vertical, extus dilatato, adnato, umbilicum angustum omnino vel partim tegente. — Diam. maj. 35, min. 29, alt. 19 mallim. (Coll. Graells, Hidalgo et Crosse.) Hab. Littoral Atlantique du désert de Sahara, dans le lieu nommé Vina. L'espèce vit sur l’Euphorbia Beaume- riana, Hooker (d’après MM. Duro et Graells). Obs. Cette espèce nous a été communiquée par notre ami M. Mariano de la Paz Graells, bien connu comme natu- raliste, et nous le dédions à M. Cesareo Fernandez Duro, officier de la marine espagnole, qui l’a recueillie sur la côte occidentale d'Afrique, au nombre de cinq exemplaires. Sur ces échantillons, trois ont l’ombilie tout à fait fermé (PI. VIIL, fig. 2); deux d’entre eux ont la spire un peu convexe; elle est aplatie chez le troisième. Les deux autres exemplaires ont l’ombilic ouvert (PI. VIIL, fig. 4 et la) et la spire un peu convexe. Tous sont un peu décolo- rés. Chez un d’eux, seulement, on voit sur une partie du dernier tour, la coloration indiquée dans notre description. Les fascies sont au nombre de quatre, dont trois un peu larges, sur le pourtour de la coquille, et la quatrième plus étroite, à la suture. Cette Hélice se rapproche beaucoup de l’Helix vermicu- lata, Müller, par son système de coloration et sa sculpture, mais elle en est bien distincte par sa forme plus déprimée et les caractères très particuliers de son ouverture et de son péristome. ce J.G. H. Il — 154 — Description d’espèces nouvelles provenant des Philippines, Par le Dr J. G. HIDALGO. 1. COCHLOSTYLA QUuADRASI, Hidalgo. (PI. VIIL, fig. 3, 34). Tesia imperforata, ovato-conoidea, solida, nitens, lævigata (sub lente striis incrementi transversisque subtilissimis vix decussata), sub epidermide tenuissima, viridi, Superne evanescente, alba, fasciis pallidissime vel intense fusco-purpureis ornata, basi zona nigra circum- data; spira conica, apice obtusiuscula ; anfr. 6, con- vexiusculi, ultimus spira brevior ; columella subrecta, alba ; apertura ovalis, superne truncata, intus alba, fasciüs exterms plus munusve pellucentibus ; peristoma paulo incrassatum, vix expansum, roseo vel fusco-pur- pureum.— Long. 26, lat. 14 millèm. Apertura 12 millim. longa, 8 lata. (Coll. Quadras, Hidalgo et Crosse.) Var. 6. Testa uliimo anfractu medio fascia nigra cincto. (PI. VIT, fig. 4.) Hab. Saban et Torrijos, dans l’île de Marinduque, archi- pel des Philippines (Quadras !). Obs. Cette espèce est voisine du Bulimus simplex, Jonas, mais elle en est bien distincte par sa coloration toute parti- culière et par sa forme moins ventrue. Elle a, à première vue, l’aspect de certaines espèces d’Achatinella. Nous la dédions à notre ami M. Quadras, dont les recherches, aux Philippines, promettent d’être fructueuses pour la Malacologie. — 155 — 2. COCHLOSTYLA GRAELLSI, Hidalgo. (PI. VIIL, fig. 5.) Testa imperforata, ovata vel oblonga, solida, fere lævigata, castanea, epidermide hydrophana strigatim obducta, strigis obliquis, confertis, albidis, fulvo plus minusve umbratis ; spira conica, apice obtusa; anfr. 6, convexiusculi, 3 primi albidi, antepenultimus pallide fulvus, cœteri castanei, ultimus spira paulo brevior, columella subrecta, albido-carnea, parüm callosa: aper tura ovalis, superne oblique subtruncata, intus albo-cæ- rulescens ; peristoma subincrassatum, reflexum, nigro- castaneum.— Long. 43, lat. 24 millim. Apertura 19 mul- lim. longa, 13 lata. (Coll. Quadras, Hidalgo et Crosse.) Hab. Toute l’ile de Balabac, Philippines (Quadras !). Obs. Espèce assez semblable‘aux Cochlostyla Satyrus, Broderip, et C. cinerosa, Pfeiffer. Seulement, le C. Satyrus a l’épiderme uni et de couleur foncée, et, chez le C. cine- rosa, les flammules de l’épiderme sont plus larges, plus espacées et ne se terminent pas, à peu de distance de la suture, comme dans l’espèce que nous décrivons. Par suite de cette disposition, la suture paraît, dans les deux der- niers tours de la coquille, être comme bordée par une ligne noirûtre. Nous dédions ce Cochlostyla à M. Mariano de la Paz Graells, savant naturaliste espagnol. 3. VENERUPIS QUADRASI, Hidalgo. (PI. VIIL, fig. 8.) Testa ovato-oblonga, transversa, ventricosa, tenuis, valde inœquilateralis, extremitate antica brevissima, rotundata, latiore, postica producta, gradatim compressa et aitenuata, ad terminum subacuminata, umbonibus — 4156 — tumidulis, approximatis ; transversim striata, strüs Lenuissimis, continuis, vel hic üllic interruptis, flexuosis aut confluentibus, postice rarioribus, lamellosis ; sordide albido-lutescens ; margo dorsalis antice brevissimus, arcuatim descendens, postice longus, rectiusculus, decli- vis, ventralis parum arcualus, longitudine flexuosus ; palli sinus parvus, trigonus. — Long. 24, lat. 9, alt. 12 millim. (Coll. Quadras, Hidalgo et Crosse). Hab. Puerto Princesa, dans l’ile de La Paragua, aux Philippines (Quadras!). Obs. Espèce bien distincte de toutes ses congénères, et plus semblable, par sa forme, aux Pétricoles. Cependant, sa charnière et son sinus sont ceux des Venerupis. Elle manque tout à fait de stries verticales, et les lamelles de la partie postérieure sont peu élevées et en plus petit nombre que les stries transverses qui y aboutissent. Nous dédions ce Venerupis à M. Florencio Quadras, zélé conchyliologue espagnol, qui la découvert aux Phi- lippines. PAGE Description d’une nouvelle espèce de Cochlostyla, provenant des Philippines, Par H. CROSSE. COCHLOSTYLA COSSMANNIANA, Crosse (PI. VIIL, fig. 6). Testa imperforata, ovato-conoidea, solida, subnitens, lævigata (sub lente stris incrementi irregularibus, sub- obliquis, et liris transversis, lenuissimis, parum conspi- Sn cuis, vix decussata), sub epidermide tenui, pelliculiformi, nitida, pallide luteo-viridula, albida, brunneo obscure fasciata, circa locum umbilici anguste viridulo-nigri- cans ; spira conica, apice obtusulo, albo ; sutura im- pressa, palhdior ; anfr. 6 convexiusculi, ultimus spira vix brevior ; apertura ovato-angulata, intus brunneo- purpurea, infra suturam et ad limbum alba; peristoma subincrassatum, vix expansum, album, basi purpureo notatum, marginibus disjunctis, columellari subrecto, basali rotundato, externo arcuato. — Longit. 28. diam. maj. 19 millim. Apertura cum peristomate 1% millim. longa, 12 lata (Coll. Quadras, Hidalgo et Grosse). Var. 6. Pallidior (PI. VII, fig. 6a), brevior, latior, sub epidermide pallide viridulo-fulvida, alba, purpureo uni- fasciata; anfr. 51/2, primi epidermide destituti, ultimus medio inconspicue subangulatus, pallide viridulo-fulvi- dus, basi circa locum umbilici viridulo-nigricans ; aper- tura ovato-angulata, intus albida, purpureo inæqualiter trifasciata, fascus ante occursum limbi evanidis ; peris- toma subincrassatum, album, marginibus disjunctis. — Longit. 26, diam. maj. 20 millim. Apertura cum peristo- mate 14 millim. longa, 12 lata (Coll. Quadras, Hidalgo et Crosse). Habitat in insulis Philippinis (Quadras!). Coquille imperforée, de forme ovale-conoïde, solide, assez luisante, paraissant lisse, à l’œil nu, mais présentant, vue à la loupe, des stries d’accroissement irrégulières, un peu obliques et croisées par des raies transverses, très fines et presque imperceptibles. Fond de coloration blanchâtre, avec des fascies brunes peu apparentes et une étroite bande d’un vert noirâtre, autour de la région ombilicale, sous un — 158 — épiderme mince, pelliculiforme, luisant et d’un jaune ver- dâtre clair. Spire conique, terminée par un sommet obtus et blanc. Suture marquée et se détachant en clair, sur les deux derniers tours. Tours de spire au nombre de six et assez convexes ; dernier tour à peine plus petit que le reste de la spire. Ouverture de forme ovale-anguleuse et d’un brun pourpré, à l’intérieur, sauf la région voisine du limbe et le dessous de la suture, qui sont blancs. Péristome légè- rement épaissi, à peine étalé et blanc, sauf à la base, qui porte une marque d’un brun pourpré : bords séparés l’un de l’autre ; bord columellaire droit et faisant presque un angle avec le bord basal, qui est arrondi; bord externe arqué. Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur de l’ouverture, y compris le péris- tome, 14 millimètres, plus grande largeur, 12. Var. 6. Plus claire, plus courte, plus large et d’un blanc uniforme, traversé par une bande pourprée, sous un épi- derme d’un fauve verdâtre clair. Tours de spire au nombre de 5 1/2, dont les premiers sont entièrement dépourvus d’épiderme ; dernier tour faiblement subanguleux, à sa partie médiane, et d’un fauve verdâtre, qui passe brusque- ment au vert noirâtre à la région ombilicale. Ouverture ovale-anguleuse, blanche à l’intérieur, avec trois fascies d’un brun pourpré, inégales entre elles et disparaissant avant d'arriver au bord externe. Péristome assez épaissi, blanc et à bords séparés l’un de l’autre. Longueur totale de la coquille, 26 millimètres, plus grand diamètre, 20. Longueur de l’ouverture, y compris le péris- tome, 14 millimètres, plus grande largeur, 12. Hab. Tes Philippines, sans indication précise de localité (Quadras!). — 4090 — Obs. Cette espèce, que nous avons le plaisir de dédier à notre honorable confrère et collaborateur, M. Cossmann, déjà bien connu, dans la science, par ses importants tra- vaux paléontologiques, se rapproche beaucoup de quelques Cochlostyla des Philippines déjà connus, et notamment du C. simplex, Jonas, et du C. verecunda, Reeve, mais pourtant on ne peut la confondre avec aucun d’entre eux. Elle n’est pas non plus sans affinités avec le C. Quadrasi, Hidalgo (Journ. Conchyl., 1886, pl. VIIL, fig. 3, 4), mais cette dernière espèce est plus élancée, beaucoup moins solide et elle se distingue facilement de la nôtre. Here Description du nouveau genre Quadrasia. Par H. CROSSE. Genus novum QUuADRASIA, Crosse, 1886. Testa imperforata, oblongo-ovata, utrinque attenuata, solida, nassæformis, haud nitens, transversim striatula ; spira subelongata,apice lævigato, nitido, obtuso, inflexo ; anfractus sat numerosi, ultimus spiram superans ; aper- tura angulato-ovata ; peristoma incrassatum, margini- bus callo crasso, concolore junctis, columellari dilatato, basi tuberculum obtuse rotundatum emitiente, mox in- terruplum, basalh valde emarginato, mox rotundato, externo arCualo, Crasso, Suturam (in adultis specimini- bus) haud attingente. Operculum ovale, subarcuatum, tenue, corneum, pau- Cispirum, nucleo fere terminal. —1460 — Animal incognitum. Degit in aquis dulcibus (Quadras! Teste Hidalgo 1). Typus : Quadrasia Hidalgoi, Grosse (n. sp.). Coquille imperforée, ovale-oblongue, atténuée, à ses deux extrémités, solide, nassiforme, terne, sillonnée de petites stries transverses, excessivement nombreuses et que viennent croiser quelques lignes d’accroissement peu apparentes. Spire assez allongée, terminée par un sommet obtus, infléchi, lisse, poli et luisant, qui tranche sur le reste de la coquille. Tours de spire assez nombreux ; der- nier tour plus grand que le reste de la spire. Ouverture de forme ovale-anguleuse. Péristome épaissi, luisant, à bords réunis par un dépôt calleux développé et de même colo- ration qu'eux; bord columellaire développé, donnant naissance, à sa base, seulement chez les individus adultes, à un tubercule obtusément arrondi et tout particulier, puis s’interrompant brusquement ; bord basal fortement échancré, puis arrondi; bord externe arqué, épaissi et présentant, chez les individus adultes seulement, la parti- cularité de s’arrêter avant d’arriver à la suture, la partie supérieure se trouvant oblitérée et soudée à l’avant-dernier tour. Opercule ovale, légèrement arqué, mince, corné, pau- cispiré et à nucléus presque terminal. Animal non observé, fluviatile. (Quadras, d’après M.Hi- dalgo.) Type: Quadrasia Hidalgoi, Crosse. Obs. Ce genre curieux, à aspect de coquille marine et cependant à habitudes nettement fluviatiles, puisque M. Quadras l’a découvert, vivant sur un fond de sable, dans les eaux limpides d’un torrent, semble destiné à — 1610 — jouer, dans la famille des Planaxidæ, le même rôle que le genre Camdia, chez les Nassidæ, et le genre Cremnocon- chus, chez les Littorinidæ. L'espèce unique dont il se compose, jusqu'ici, n’est guère autre chose qu’un Planaxe fluviatile, voisin des Holcostoma. Or, on savait que les Planaxes étaient des Mollusques marins généralement littoraux, mais on ignorait jusqu’à présent qu’il en existât de franchement fluviatiles. Cette particularité vient encore ajouter un nouvel intérêt à la découverte de M. Quadras. QuApRASIA HiDALGOI, Crosse (PI. VIIL, fig. 7, 74). Testaimperforata,oblongo-ovata, utrinque attenuala, solida, nassæformis, transversim striatula, haud nitens, pallide fulvida,unicolor ; spira subelongata, apice obtuso, inflexo, lævigato, nitido, saturatiore, purpureo-brunneo : sutura impressa ; anfr. 6 vix convexi, ultimus spiram superans, leviter descendens, medio subinflatus, basi attenuatus ; apertura angulato-ovata, intus livide ful- vida, concolor ; peristoma incrassatum, nitidum, livide albido-fulvidum , marginibus callo crasso, concolore junctis, columellari arcuato, dilatato, submarginato, basi tuberculum obtuse rotundatum emittente, mox inter- ruptum, basali valde emarginato,mox rotundato,externo arcuato, crasso, suturam (in adultis speciminibus) haud attingente. — Operculum ovale, subarcuatum, tenue, corneum, paucispirum, nucleo valde excentrico, fere terminali (PL. VIII, fig. 7b, 7c). Long. 13 millim., diam. maj. 6 1/2. Apertura cum peristomate 6 millim. longa, & lata (Coll. Quadras, Hi- dalgo et Grosse). Habitat in insula « Balabac » dicta, Philippinarum. NT, in aquis impidis torrentis, in vicinio civitatis « Balabac» dictæ (Quadras! Teste Hidalgo). Coquille imperforée, ovale-oblongue, atténuée à ses deux extrémités, solide, nassiforme, sillonnée de nombreuses petites stries transverses, que viennent croiser des stries d’accroissement rares et peu apparentes, terne et d’un fauve clair uniforme. Spire assez allongée, terminée par un sommet obtus, dont le premier tour est notablement infléchi latéralement (ce qui fait que l’apex ne se trouve pas être le point le plus élevé de la coquille) et qui est lisse, poli et d’un brun pourpré, sauf l’apex qui est blan- châtre. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 6 et très faiblement con vexes ; dernier tour plus grand que le reste de la spire, légèrement descendant, un peu renflé à la partie médiane, atténué à la base. Ouverture de forme ovale anguleuse et d’un fauve livide uniforme, à l’intérieur. Péristome épais, luisant, d’un fauve clair livide et à bords réunis par un dépôt calleux développé et de même colo- ration : bord columellaire développé, submarginé, arqué, donnant naissance, à sa base et chez les individus adultes seulement, à un tubercule obtusément arrondi et tout particulier, puis s’interrompant brusquement; bord basal fortement échancré, puis arrondi; bord externe arqué, épaissi et présentant, chez les individus adultes seulement, la particularité de s’arrêter, un peu avani d’arriver à la suture, la partie supérieure se trouvant oblitérée et soudée à l’avant-dernier tour. Opercule ovale, légèrement arqué, mince, corné, pau- cispiré et à nuc léus fortement excentrique et presque ter- minal. Longueur totale de la coquille, 13 millimètres; plus grand diamètre, 6 1/2. Longueur de l’ouverture, y com- — 16 — pris le péristome, 6 millimètres, plus grande largeur, 4. Hab. Ile Balabac, dans l'archipel des Philippines (Qua- dras !). « Trouvé, par M. Quadras, à environ un tiers de la « hauteur totale d’une montagne voisine de Balabac, dans « l’eau limpide d’un torrent, sur un fond de sable » (Hi- dalgo, in lüteris). Obs. Dans la dédicace de cette remarquable espèce, nous avons le plaisir d’honorer, à la fois, deux naturalistes espagnols, M. Quadras, auteur de la découverte, et notre honorable collaborateur et ami, M. le Dr J. Gonzalez Hi- dalgo, qui occupe actuellement le premier rang, parmi les malacologistes de la Péninsule Ibérique, par ses importants travaux. H:C Description d’un Placostylus inédit, provenant de la Nouvelle-Calédonie, Par H. Cross£. PLACOSTYLUS SAVESI, Crosse (PI. VIL fig. 3 et 34). Testa vix obtecte subrimata, aut imperforata, oblonga, mediocriter crassa, solidula, malleato-rugata, sub epi- dermide decidua, tenui, castanea, pallide carneo-albida; spira sat elongata, apice vix obtusulo, sublævi, nitidulo, albido ; sutura irrequlariter impressa ; anfr. 6 1/2 vix convexiusculi, primi 4 epidermide omnino destituti, ulti- mus spiram superans, medio subinflatus, basi altenua- tus ; apertura ovato-angulatæ, intus rubra, in ima fauce pallidior ; peristoma subincrassatum, vivide rubrum, albido lümbatum, Mmarginibus callo livide albido junctis, columellari dilatato, expanso, subreflexo,subrecto,basali —— 164 — anguste rotundato, externo crassiusculo, ante suturam obliterato. — Longit. 56 millim., diam. maj. 28. Aper- tura cum peristomale 30 maillim. longa, 20 lata (Coll. E. Marie). Habitat in loco « Pouembou » dicto, Novæ Caledoniæ (teste E. Marie).— Subfossiis, prope civitatem «Noumea» dictam (T. Savès). Coquille tantôt complètement imperforée, tantôt laissant entrevoir une fente ombilicale très faible et presque entiè- rement recouverte, de forme oblongue, atténuée du côté du sommet, médiocrement épaisse (pour le genre), mais pourtant assez solide, à test rugueux et martelé, d’un blanc carnéolé clair et terne, sous un épiderme mince, sujet à s’exfolier et à disparaître partiellement, à peine luisant et d’un brun marron. Spire assez allongée, terminée par un sommet relativement pointu (pour un Placostylus), mais, en réalité, faiblement obtus, presque lisse, luisant et blanchâtre. Suture irrégulière, bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 et à peine convexes ; quatre pre- miers tours entièrement dépourvus d’épiderme ; dernier tour plus grand que la spire, un peu renflé, vers la partie médiane, atténué à la base. Ouverture ovale anguleuse, d’un rouge vif et un peu pourpré, à l’intérieur, d’une colo- ration plus claire, tout à fait au fond. Péristome légèrement épaissi, d’un rouge pourpré vif, sauf vers le limbe extrême, qui est d’un blanc sale : bords réunis par un dépôt calleux d’un blanc livide ; bord columellaire développé, légèrement réfléchi et presque droit ; bord basal étroitement arrondi; bord externe assez épais et n’arrivant pas jusqu’à la suture, parce qu’il se bouche et s’oblitère quand la coquille devient adulte. Longueur totale de la coquille, 56 millimètres, plus grand — 165 — diamètre, 28. Longueur de l’ouverture, y compris le péris- tome, 30 millimètres, plus grande largeur, 20 (Coll. E.Marie). Hab. Nouvelle-Calédonie, à Pouembou (E. Marie). — Recueilli, en nombre, à l’état subfossile, à la pointe de l’Artillerie, près Nouméa, à une altitude de 50 mètres au- dessus du niveau de la mer (Th. Savès). Obs. Cette espèce, représentée, malheureusement, à l’état vivant, par un seul individu, intact mais défraichi, sous le rapport de la coloration, ne nous paraît pouvoir être rattachée convenablement à aucun des nombreux Placostyles Néo-Calédoniens qui ont été décrits jusqu’ici. Elle appartient au groupe des Placostyles à péristome rela- tivement peu épais, groupe représenté, en Nouvelle-Calé- donie, par le Bulimus (Placostylus) Hiengquenensis, Crosse, le B. (Placostylus) Bavayi, Grosse et Marie, et quelques autres espèces. Elle se distingue du premier en ce qu’elle est plus courte, plus ramassée et tout à fait différente, tant sous le rapport de la sculpture du test, que sous celui de la coloration de l’épiderme, du péristome et de l’ouverture. Elle s'éloigne du second par son ouverture moins large, plus droite, nullement déviée, ne présentant pas trace de tubercule, mais elle s’en rapproche par sa coloration. Le B. (Placostylus) Bondeensis, Crosse et Souverbie, s’en distingue par son épaisseur, son péristome blanc et sa coloration générale. Notre espèce n’est pas non plus sans rapports avec le Bulimus Ouveanus, Dotzauer, des Loyalty, et les Bulimus Salomonis, Pfeiffer, B. fuligineus, Pieiffer, et B. bivaricosus, Gaskoin, de l’archipel des Nou- velles-Hébrides, mais ces Placostyles s’en distinguent faci- lement. LENCE — 106 — BIBLIOGRAPHIE Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie con- chyliologique, Histoire naturelle des Mollusques vivants et fossiles, par le D' Paul Fischer. — Fas- cicule X (1). L'œuvre de notre honorable collaborateur et ami touche bientôt à sa fin. Avec le dixième fascicule, qui sera proba- blement l’avant-dernier de l’ouvrage, commence létude de la classe des Pélécypodes ou Acéphalés, moins abon- dante en espèces que celle des Gastropodes, mais relative- ment plus nombreux en individus, ainsi qu’on peut s’en assurer en parcourant les plages de l’époque actuelle, ou en examinant les couches fossilifères des formations géo- logiques antérieures. L'absence de mâchoire et de radule oblige tous les Mol- lusques de cette classe à trouver dans le liquide ambiant tous les éléments de leur nutrition : il résulte de cette nécessité qu'ils sont tous aquatiques, branchifères et que l’uniformité de leur genre de vie correspond à une unifor- mité non moins considérable de leurs caractères anato- miques : les divisions de grande importance sont difficiles à établir, chez eux. L'auteur, après des généralités intéressantes sur l’orga- nisation intime des animaux de cette classe, tant à l’état lar- vaire que lorsqu'ils ont adopté leur forme et leur mode de station définitifs, s’occupe de la classification des Pélécy- (4) Paris, 1886, chez F.Savy, libraire, boulevard Saint-Germain, 77. Fascicule grand in-8, comprenant 4112 pages de texte, accompagné de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte. — 167 — podes. Il les divise en deux ordres, celui des Tétrabran- cha, chez lesquels quatre branchies flottent en avant ei en bas, dans la cavité palléale, et qui se subdivisent en Znap- pendiculata (Ostrea, Mytilus, Arca) et en Appendiculata (Cardium, Tapes, Dosinia), suivant que la branchie externe est dépourvue ou pourvue d’une lame accessoire postérieure; celui des Dibrancha, chez lesquels deux branchies seulement flottent en avant et en bas, dans la cavité palléale, et qui se subdivisent également en Appen- diculata (Thracia, Tellina, Solenomya) et en Inappendi- culata (Lucina, Corbis), d’après la présence ou l’absence d’une lame accessoire postérieure. Chez les Tetrabrancha, le sous-ordre des Ostreacea comprend la famille des Ostreidæ et celle des Anomiideæ. La première renferme le genre Ostrea (avec les sous-genres Gryphœæa, Alectryonia, Exogyra, Heligmus, Chalmasia), le genre Naiadina et le genre Pernostrea ; la seconde ren- ferme le genre Anomna, le genre Placunanomia, le genre Carolia, le genre Placuna, le genre Hypotrema et le genre Placunopsis. Dans le sous-ordre des Pectinacea, nous trouvons des Dimyaires (famille des Dimyidæ,genreDimya) et des Monomyaires (famille des Spondylidæ, genres Pli- Catula, Spondylus, Terquemia, Pachypteria; famille des Limidæ, genres Lima et Limea; famille des Pectinidæ, genres Pedum, Chlamys (Pecten auctorum), avec la sec- tion nouvelle Æquipecten, Fischer (type : Pecten opercu- laris), Hinnites, Semipecten, Amussium, Pecten (NVola de Klein ou Janira de Schumacher), Pernopecten, Aviculo- pecten, Crenipecten, Limatulina, Streblopteria). Le sous- ordre des Mytilacea renferme la famille des Prasinidæ (genre Prasina et peut-être genre Berthelinia) ; celle des Aviculidæ, famille difficile à débrouiller, car, telle que — 168 — auteur la comprend, elle renferme à la fois des Mono- myaires (Avicula, Pseudomonotis, Malleus, Cassianella, Vulsella, Crenatula, Perna, Gervilleia, Inoceramus) et des Dimyaires (Pterinea, Actinodesma, Glyptodesma, Myalinodonta, Ambonychia, Gosseletia, Mytylarca, Pinna, Pinnigena, Aviculopinna) ; celle des Mytilidæ (genres Mytilus, Myhiliconcha, Myalina, Plethomytilus, Septhfer, Modiola, Lithodomus, Idas, Crenella, Arcoper- na, Hochstetteria, Dacrydium, Modiolaria, Modiolarca, Byssanodonta, Dreissensia, avec les sous-genres Myti- lopsis et Congeria, Dreissensiomya. Le sous-ordre des Arcacea comprend la famille des Arcidæ (genres Arca, renfermant le sous-genre fluviatile Scaphula, Pectuncu- lus, Limopsis. Trinacria, Nuculina, avec le sous-genre Cyrilla) ; celle des Cardiolidæ (genre Cardiola); celle des Nuculidæ (genres Nucula, Cucullella, Palæoneilo, Cteno- donta, Cardiolaria, Sarepta, Leda, Yoldia, Malletia (nouveau sous-genre Pseudomalletia. Type: P. obtusa, Sars), Tyndaria, Lyrodesma, Actinodonta, Babinka (nom générique barbare et inadmissible, pêché par Barrande dans les eaux du vocabulaire Tchèque, où il aurait mieux fait de le laisser), Cytherodon, Phaseolus, Myoplusia, Ptychostolis, Pyrenomæus). Le sous-ordre des Submytilacea, qui a encore, comme quelques-uns des précédents, l'inconvénient de contenir, à la fois, des Monomyaires et des Dimyaires, renferme la famille des Modiolopsidæ (genres Modiolopsis, Bakewellia, Hippomya, Megambonia, Modiella, Mytilops, Ptychodes- ma, Megalomys, Cyriodonta, Nyassa (dénomination mauvaise et sujette à induire en erreur, car c’est le nom d’un des grands lacs africains et il s’agit d'espèces fossiles du Dévonien d'Amérique), Pteronitella, Chænocardia; la — 4169 — famille des Trigonüdæ (genres Trigonia, Myophoria, Schi- zodus, Protoschizodus, Cyrtonotus, Remondia) ; la famille des Unionidæ (genres Unio (avec les sous-genres Limnium, Metaptera, Arconaia et Margaritana), Monocondylæa, Pseudodon, Anodonta (avec les sous-genres Dipsas et Pte- ranodon, Fischer, 1886. Type: Anodonta magnmifica, Lea), Solenaia, Mycetopus, Mutela, Hyria, | Castalia, Leila) ; la famille des Ætheriidæ (genres Ætheria, Mülle- ria et Bartlettia; enfin la famille des Cardiniidæ, dont le fascicule ne contient qu’une partie, les genres Cardimia, Anthracosia et Carbonicola). Il ne reste plus à publier que la fin des Pélécypodes, les Brachiopodes et les tables pour terminer cet important ouvrage, qui, au point de vue de la méthode, de la classi- fication et de la quantité des documents qu’il contient, nous semble supérieur aux publications similaires qui ont paru jusqu'ici et est appelé à rendre d’utiles services aux naturalistes. H. CROSSE. Manual Of Conchology Structural and systematic. With illustrations of the Species. By (Manuel de Con- chyliologie structurale et systématique. Avec les figures des espèces. Par) George W. Tryon Jr. — Partie XXX (1). Partie XXX. — Ce fascicule renferme la fin du genre (4) Philadelphie, 1885, chez l’auteur (Academy of Natural Sciences of Philadelphia, Cor. 19th and Race Streets). Fascicule in-8, compre- nant 64 pages d'impression et accompagné de 13 planches noires et coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs; figures noires, 15 francs. 12 OU Oncidiopsis ; le genre Caledoniella: le g. Velutina, avec les sections Limneria et Velutella; la sous-famille des Vanikorinæ, avec le genre Vanikoro (nous persistons à trouver inacceptable ce nom générique barbare). L'auteur donne à la suite l’index et la synonymie de la famille des Naticidæ. Après cette famille vient celle des Calyptræidæ, subdi- visée en deux sous-familles, celle des Calyptræinæ et celle des Hipponycine. La première comprend le genre Crucibulum, avec la section Bicatillus ; le g. Calyptræa, avec les sous-genres Galeropsis, Infundibulum et Sigapatella ; le g. Crepi- dula, avec les sections Garnotia, Crypta, Ianachus, Si- phopatella et Spirocrypta ; le genre fossile de la craie Galericulus, remarquable par ses deux septums distincts; le g. Capulus, avec les sections Capulacmæa, Brocchia et Thyca, et les sous-genres Metoptoma et Spiricella ; le g. Amathina ; le g. Platyceras, avec les sections Orthony- chia, Igoceras et Exogyroceras ; le g. Diaphorostoma et le g. Addisonia. La seconde sous-famille renferme le genre Hipponyx ; le ge. Mitrularia ; le g. Harttia, du Cambrien. Toutes les Calyptrées et une partie des Crépidules con- nues sont décrites et figurées dans ce fascicule. L'auteur poursuit la publication de son important ouvrage avec une rapidité à laquelle peu de ses confrères nous ont habitués et qui est véritablement méritoire. L’exécution des planches continue à être des plus satis- faisantes. H. CROSSE. — 171 — Manual Of Conchology Structural and systematic. Second series : Pulmonata. With illustrations of the Species. By (Manuel de Conchyliologie’structurale et systématique. — Seconde série : Pulmonés. — Avec les figures des espèces. Par) George W. Tryon Jr. — Partie VI (1). Partie VI. — Nous trouvons, dans ce fascicule, la suite des Nanina, appartenant aux sous-genres Orpiella, Xesta, Xestina, Macrochlamys, Macroceras, Bensonia, Sophina, Eurypus, Durgella,Microcystis, Microcystina, Sagdinella, Thapsia. Un grand nombre des espèces appartenant à ces diverses sections n’ont pas été figurées jusqu'ici, ou ne l’ont été que très imparfaitement. De plus, les figures, quand elles existent, se trouvent éparses dans des publications nom- breuses, et souvent d’un difficile accès, pour beaucoup de naturalistes. C’est donc un véritable service rendu à la science que d’avoir réuni, dans la même publication et dans un ordre naturel, toute cette famille des Zonitidæ, dans laquelle tant d'espèces sont encore mal connues des conchyliologues. H. CROSSE. (1) Philadelphie, 1885, chez l’auteur (Academy of Natural Sciences of Philadelphia, Cor. 19th and Race Streets). Fascicule in-8, compre- nant 64 pages d’impression et accompagné de 16 planches coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie) : figures coloriées, 25 francs; figures noires, 15 francs. — 172 — Les Mollusques marins du Roussillon, par E. Buc- quoy, Ph. Dautzenberg Et G. Dollfus. — Fas- cicules XI (1) et XII (2). Fascicule XI. — Les auteurs, dans ce fascicule, conti- nuent l’étude de la sous-famille des Trochidæ et du genre Circulus, le dernier qu’elle renferme. Ils passent ensuite à la famille des Adeorbidæ, qui n’est représentée, sur le littoral du Roussillon, que par le genre Adeorbis; à celle des Haliotidæ, qui comprend le g. Haliotis et le g. Scissurella ; à celle des Janthinideæ, limitée au g. Janthina; puis, enfin, à celle des Fissurellidæ, qui renferme le g. Fissurella et le g. Emarginula. Fascicule XIT. — La famille des Calyptridæ est repré- sentée par le g. Calyptra et le g. Crepidula, le premier réduit à une, le second à deux espèces. Celle des Capulidæ comprend le g. Capulus ; celle des Patellidæ comprend le g. Patella, limité à deux espèces, et le g. Acmæa, qui n’en compte qu’une seule. Les auteurs admettent, comme variétés du Patella cœærulea, les var. subplana, Potiez et Michaud, var. aspera, Lamarck, var. Tarentina, von Sa- lis. Le fascicule se termine avec la famille des Siphona- rüdæ, qui comprend le g. Williamia, Monterosato (type : Ancylus? Gussonii, O. G. Costa), et celle des Gadinideæ, limitée au g. Gadinia, qui ne renferme qu’une seule espèce, le Pileopsis Garnoti de Requien. (1) Paris, 1886, chez M. Dautzenberg, rue de l’Université, 213. Fascicule grand in-8 de 36 pages d'impression, accompagné de 5 planches photographiées d’après nature et de plusieurs gravures sur bois imprimées dans le texte. (2) Paris, 1886, chez M. Dautzenberg, rue de l’Université, 243. Fascicule grand in-8 de 31 pages d'impression, accompagné de 5 planches photographiées d’après nature. — 173 — Les « Mollusques du Roussillon » constituent assuré- ment la plus importante et la meilleure publication qui ait été faite jusqu'ici en France, sur la faune malacolo- gique marine de notre littoral méditerranéen. Les généra - lités, les études d’espèces critiques, les questions de syno- nymie et d’antériorité sont traitées avec une érudition et un sens pratique qui font véritablement honneur aux auteurs. Les planches, photographiées d’après nature et d’une exécution remarquable, formeront, dans leur ensemble, un atlas de coquilles méditerranéennes, auquel bien peu d’autres pourront être comparés. À ces divers titres, l’ou- vrage de MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus peut être recommandé sans crainte à l’attention des naturalistes et il a sa place marquée dans toutes les bibliothèques publiques de quelque importance. H. CROSSE. Beiträge ZUT Naturgeschichte der LZungenschneckenr, von (Contributions à l'Histoire naturelle des Pulmo- nés, par le) D' G. pfefrer (1). Le mémoire de M. le D’ G. Pfeffer est particulièrement consacré à l’étude des Nanininés. L'auteur divise cette sous-famille en cinq groupes. Le premier, intitulé « Série des Macrochlamys-Parmarion », comprend le genre Ma- crochlamys de Benson, le g. Helicarion de Férussac, sub- divisé en deux sous-genres, Helicarion s. str. et Zonita- (4) Hambourg, 1882. Brochure in-4 de 24 pages d'impression. (Extr. de l’année 1882 des Abhandl, des Naturw. Vereins von Hamburg- Altona). ne TR rion, coupe proposée par l’auteur, en 1878 (1), et dont la mâchoire est sans dent médiane (type: Z. semimembra- naceus, Martens); le g. Hoplites d'Austen ; le g. Dendro- limazx de Dohrn ; le g. Parmarion, de Fischer ; le g. Ten- nentia, de Humbert ; le g. Urocyclus, de Gray. Le second, celui des Nanininés Xestiformes, renferme le g. Xestina, proposé par l'auteur en 1878 (2) ; le g. Xesta d’Albers; le g. Ariophanta de Des Moulins; le g. Hemiplecta d’Albers; le g. Rhysota d’Albers ; le g. Euplecta de Semper; le troi- sième est limité au g. Eurypus de Semper. Le quatrième, désigné par l’auteur sous le nom de « Série des Thapsia- Lamprocystis », comprend le g. Thapsia d’Albers, le nou- veau genre Lamprocysthis (types: L. excrescens, L. fir- mostyla et L. perpolita, Mousson, de l'archipel Viti). Le cinquième (Nanininés Trochonaniniformes) renferme le g. Martensia de Semper, le nouveau genre /nozonites (type : I. filocinctus, Pfeiffer) ; le g. Trochonanina de Mousson et le nouveau genre Trochozonites (types : T.per- carinatus, Martens, et T. Ibuensis, Pfeiffer). H. CROSSE. Die Cephalopoden des Hamburger Naturhistorischen: Museums.Von (Les Céphalopodes du Muséum d'Histoire naturelle de Hambourg. Par le) n° &G. Pfefrer (3). L'auteur décrit, comme espèces nouvelles, les Décapodes (1) Jahrb. deutsch. malak. Gesells., vol. V, p. 251 et suivantes, 1878. (2) Jahrb. deutsch. malak. Gesells., vol. V, p. 257, 1878. (3) Hambourg, 1884. Brochure in-4 de 30 pages d'impression, accompagnée de 3 planches noires (Extr. du vol. VIII des Abhandil. des Naturw. Vereins von Hamburg-Altona, 1884). ti suivants: Sepioteuths Ehrardti, de la Barbade, S. Neogui- naica, de la Nouvelle-Guinée ; Loligo Indica, de Java, L. brevipinnis, des îles Ellice, L. spectrum, des îles Mar- quises ; Sepiola bursa, de Hong-Kong, S. Tasmanica, du détroit de Bass, S. Schneehagenu, de la mer de Banda, S. pusilla, de l'Océan Atlantique, S. rossiæformis, de l’ile Postillon (mer de la Sonde); Sepia Zanzibarica, de Zan- zibar, S. Pagenstecheri, de Hong-Kong, S. Singaporensis, de Singapour, S. polynesica, de la mer du Sud, S. venus- ta, de Zanzibar; Sepiella curta, de Java, $S. ocellata, de Java, S. ovata et S. obtusata, toutes deux de provenance inconnue ; Steenstrupiola Chilensis, du Chili (nouveau genre de la famille des Oigopsidæ, S. Atlantica, de l'Océan Atlantique ; Enoploteuthis Hoylei, des îles Mascareignes, E. pallida, de la partie méridionale de l’Océan Atlantique ; Onychia binotata, de l'Océan Atlantique, O0. curta, de la mer de Banda; Onychoteuthis brachyptera, du Chili; Dosidicus Steenstrupii, de provenance inconnue ; Hyalo- teuthidæ, nouvelle famille, voisine des Oigopsidæ et des Mastigoteuthidæ, et comprenant deux genres, le genre nouveau Hyaloteuthis, dont le type est le Lohgopsis ver - micularis, Rüppell, de Sicile, et le genre nouveau Veril- liola, composé de deux espèces inédites : V. gracilis, des iles Salomon, et V. nympha, de l'hémisphère sud (Chili et Zanzibar); Loligopsis Schneehagent, du Chili; Mega- locrancha (type: M. maxima, du cap de Bonne-Espé- rance), genre nouveau de la famille des Cranchideæ ; Lio- crancha (type: L. Brocki, de la Nouvelle-Guinie, de Java et de l’île Postillon), nouveau genre, appartenant également à la famille des Cranchiidæ; Cranchia tenui- tentaculata, de l’ile de San-Thome, C. hispida, probable- ment des mers du Sud. — 4176 — Ces nombreuses descriptions, toutes accompagnées de figures dessinées par l’auteur, prouvent, à la fois, que le Muséum d'histoire naturelle de Hambourg est fort riche en Céphalopodes et qu'il est dirigé par des naturalistes zélés, qui savent utiliser ces richesses, au grand profit de la science, au lieu de les laisser pourrir dans les bocaux, après un séjour infiniment trop prolongé, comme cela arrive quelquefois, dans des Musées moins favorisés. H. CROSSE. Uebersicht der im Jahre 1881 OM Grafen Walden- burg-ÆZeil iMN Karischen Meere gesammelten Mollusken, Yon (Examen des Mollusques recueillis, en l’année 1881, dans la mer de Kara, par le comte de Waldenburg-Zeil. Par le) n' &G. Pfeffer (1). Les espèces de Mollusques recueillis, en 1881, par le comte de Waldenburg-Zeil, dans la mer de Kara, sont au nombre de vingt-sept. L'auteur décrit et figure les nou- veautés suivantes: Sipho geministriatus ; Buccinum Frielei (B.Môrchi, Friele, non B. Môrchianum, Dunker, nec B. Môr- chianum, Fischer), B. Maltzani ; var. crassa de l’Astarte borealis, Chemnitz. Il considère le Nucula expansa de Reeve comme une simple variété du N. tenuis, Montagu. Nous n’avons que des éloges à donner à ce Mémoire et aux deux précédents, qui sont très bien faits, au point de vue scientifique, tant pour la forme que pour le fond. H. CROSSE. (1) Hambourg, 1886. Brochure in-4, comprenant 14 pages d'im- pression et accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. des Abhandi. Naturw. Vereins zu Hamburg, vol. IX, 1886.) — 177 — On a living spinose Rhynchonella from Japan. By the late (Sur une espèce vivante de Rhynchonelle épineuse du Japon. Par feu) Fhomas Davidson (1). Les notes nécessaires pour la rédaction de ce Mémoire ont été trouvées, après la mort du Dr Davidson, sur sa table de travail, en même temps qu’un dessin sur bois, fait par lui et représentant la curieuse espèce de Rhynchonelle épineuse du Japon, qu’il se proposait de décrire, sous le nom de Rhynchonella Düderleini, et de faire figurer dans les Annals and Magazine of Natural History, recueil scientifique dans lequel, trente-trois ans auparavant, en 1852, il avait publié son premier Mémoire sur la classifica- tion des Brachiopodes. C’est donc le dernier travail, et, pour ainsi dire, la dernière pensée scientifique de l'éminent naturaliste, qui s’est fait, de l'étude des Brachiopodes, une si brillante spécialité. Le R.Düderleini, qui a été dragué par environ 160 brasses de profondeur, dans la baie de Sagami, au Japon, par le D: L. Dôderlein, du Musée de Strasbourg, dont il porte le nom, est une espèce des plus intéressantes, car, seule parmi ses congénères, elle relie les Rhynchonelles de l’époque actuelle aux formes plus ou moins épineuses qui prédo- minaient autrefois, parmi les Productidæ! et les Orthidæ paléozoïques, aussi bien que parmi les Spiriferidæ et les Rhynchonellidæ oolithiques. C’est donc un survivant bien remarquable, et nous dirons presque un revenant, car on ne connaît, jusqu'ici, de Brachiopodes épineux, ni dans les terrains crétacés ni dans les terrains tertiaires, et l’es- (1) Londres, 1886. Brochure in-8 de 3 pages d’impression, avec une gravure sur bois imprimée dans le texte. (Extr. du numéro de janvier 1886, p. 1, des Annals and Magazine of Natural History). Moi pèce dont nous parlons est la seule de l’époque actuelle qui présente cette curieuse ornementation. Les épines du R. Dôderleini sont disposées par rangées régulières, et partent invariablement de chaque costula- tion, à l'endroit où celle-ci est croisée par une des lignes concentriques. Au contraire, le R. spinosa, de l’Oolite Inférieure, et les formes qui s’en rapprochent ont leurs épines répandues irrégulièrement sur toute la surface du test. Miss Agnès Crane, par les soins pieux de laquelle ce Mémoire a été publié, s'est chargée également de la publi- cation de la Monographie des Brachiopodes vivants (A Mo- nograph on the Recent Brachiopoda) que M. Davidson a laissée entièrement terminée. Ce grand ouvrage paraïtra, dans le courant de 1886, en trois parties, qui sont accom- pagnées de 30 planches in-4, et il formera un volume séparé des Transactions of the Linnean Society of Lon- don. H. CROSSE. Mollusques terrestres êt d’eau douce recueillis aux environs de Berne el d’Interlaken, par Gus- tave Regelsperger (1). La liste des Mollusques des environs de Berne et d’Inter- laken, publiée par l’auteur, comprend 75 espèces, réparties dans 25 genres. Les Mollusques terrestres sont représentés par 15 genres et 53 espèces ; les Mollusques d’eau douce par 10 genres et 22 espèces. Aucun Pneumonopoma n’est mentionné (2). Les genres les plus nombreux en espèces (1) Berne, 1884. Brochure in-8 de 14 pages d'impression. (2) M. Th.Studer, dans son Catalogue des Mollusques des environs — 19 — sont les g. Helix (20 espèces), Zonites (8 espèces), Clausiha (6 espèces), Limnæa (6 espèces). Les g. Carychium, Acme, Physa, Segmentina, Bithinia, Valvata, Unio,ne comptent, chacun, qu’un unique représentant. Les localités où chaque espèce a été recueillie sont relevées avec soin. Le Catalogue de M. Regelsperger aurait été, vraisemblablement, plus riche en espèces si la rigueur de la saison, pendant les quelques mois que l’auteur a passés en Suisse, du com- mencement de novembre à la fin de mars, ne l’avait mis dans l’impossibilité d’étendre ses recherches à la faune des grandes montagnes et à celle des petits lacs de l’Oberland, situés à une altitude relativement considérable et exposés plus que les autres à subir les effets du froid de l'hiver. Tel qu'il est, pourtant, il sera consulté utilement par les natu- ralistes qui voudront se faire une idée exacte de la faune malacologique de la partie de la Suisse dont il s’occupe. H. CROSSE. Catalogue of Specimens of Mollusca, for sale by (Cata- logue de spécimens de Mollusques, mis en vente par) Henry A. Ward (1). Le petit volume de M. Henri A. Ward, par une idée originale, mais très pratique et qui ne pouvait naître que dans un cerveau américain, est, à la fois, un Catalogue d'objets d'histoire naturelle, à vendre aux prix marqués, et de Berne, publié également en 1884, mais postérieurement à celui de M. Regelsperger, cite le Cyclostoma elegans et le Pomatias sep- temspiralis. (4) Rochester, N. Y., 1885, Ward’s Natural Science Establishment. Brochure petit in-8 de 120 pages d'impression, accompagnée de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte. mn: un Manuel de Conchyliologie élémentaire, illustré de nom- breuses gravures sur bois, mis à la hauteur des progrès de la science moderne, au point de vue de la classification, et très propre à inspirer le goût des sciences naturelles et particulièrement celui de la Malacologie. C’est pour ce motif que nous croyons devoir le signaler à l’attention de nos lecteurs, bien que, d'ordinaire, nous ne fassions pas figurer les catalogues de vente dans notre revue bibliogra- phique. Seulement. nous faisons volontiers exception pour ceux qui, comme les anciens catalogues de vente rédigés par Môrch, présentent un véritable intérêt, au point de vue scientifique, et méritent d’être consultés par les natu- ralistes. H. CROSSE. Note sur le sous-genre Smendovia, Tournouër, par le D' Ludovico Foresti (|). L'auteur considère comme le principal caractère du sous-genre Smendovia, caractère constant et qui ne fait jamais défaut, la série de protubérances épineuses, plus moins accentuées, qui se développe régulièrement près de la suture. Il n’attache la même importance ni au renfle- ment du dernier tour ni à la forte dépression caudiforme de l'extrémité du bord columellaire, que l’on remarque dans lespèce typique, le Smendovia Thomasi, Tournouër, caractères qui, d’ailleurs, manquent, dans le S. decipiens et dans une troisième espèce du terrain tertiaire de Castel- (1) Bruxelles, 1885 (Traduit de l'italien par le major E. Henne- quin). Brochure grand in-8 de 7 pages d'impression, accompagnée de gravures sur bois, imprimées dans le texte. (Extr. du tome XX des Mémoires de la Société Royale Malacologique de Belgique, 1885.) — 181 — lina-Marittima, que M. le D’ Foresti croit devoir faire entrer dans la même coupe, le Melanopsis Bartolini, Gapellini. H. CROSSE. Augusto Nobre. — Noticia sobre à$s Conchas ter- restres € fluviaes recolhidas por F. Newton nas Possessôes Portuguezas (4 Africa Occidental, (Augusto Nobre. — Note sur les coquilles terrestres et fluviatiles, recueillies par F. Newton, dans les pos- sessions portugaises de l’Afrique Occidentale (1). L’auteur indique les localités précises dans lesquelles ont été recueillies, par M. Francisco Newton, lors de son pre- mier voyage dans les possessions portugaises de l’Afrique Occidentale, les espèces de Mollusques terrestres et fluvia- tiles suivantes: Nanina Welhwitschi, Morelet, recueilli à San-Thome, près de la cataracte Blu-Blu; Bulimus Ferus- saci, Dunker, de Novo-Redondo ; B. subdiaphanus, King, de l’île de San-Thiago (cap Vert) ; Achatina bicarinata, Lamarck, de l’île du Prince; Limnæa Bocageana, Morelet, du rio Coroca; Galathea radiata, Lamarck, du fleuve Zaire. H. CROSSE. Mollusques terrestres et d’eau douce recueillis aux environs de Rochefort-sur-Mer. Par G. Re- gelsperger (2). L'auteur, dont les rechercherches ont porté principale- ment sur le territoire de la commune de Rochefort et sur (4) Coimbra, 1886. Brochure grand in-8 de 7 pages d'impression. (Extr. du vol. XXXIV do Instituto, 1886), (2) Paris, 1882. Brochure in-8 de 7 pages d'impression. — 182 — celui des communes voisines du Breuil-Magné, de Tonnay- Charente, de Saint-Clément, de Lussan, d’Echillay et de Soubise, énumère dans son catalogue 72 espèces de Mol- lusques terrestres et fluviatiles. Le genre Helix, représenté par 14 espèces, est le plus nombreux. Le g. Planorbis compte 9 espèces et le g. Limnæa, 8. L'auteur mentionne comme très fréquente la présence, sur l’Helx aspersa,d’un petit Acarus blanc (A. Limacum), déjà observé par Réau- mur, en 1710. Il signale également quelques déformations remarquables du Physa acuta, Draparnaud, observées, les unes dans le bassin d’eau ferrugineuse, alimenté par le puits artésien de l’hôpital de la marine, sous l’influence d’une température de 33 degrés centigrades, les autres dans la source ferrugineuse de la Rouillasse (commune de Soubise). sql . GROSSE. List Of Marine Mollusea COMprising the Quaternary Fossils and Recent Forms from American loca- lities between Cape Hatteras And Cape Roque, including the Bermudas. By (Liste de Mollusques marins, comprenant les Fossiles quaternaires et les Formes actuelles des localités américaines situées entre le cap Hatteras et le cap Roque, y compris les Bermudes. Par) William Healey Dall (1). Le nouvel ouvrage de M. Dall se divise en trois parties. Dans la première, qui ‘sert d'introduction, l’auteur expose que son Catalogue, dans la rédaction duquel il a utilisé les matériaux et les documents bibliographiques recueillis par (1) Washington, 1885. Un volume grand in-8 de 336 pages d’im- pression (Bulletin of the United States Geological Survey. N° 24, vol. IV, 1885). — HO — M. Richard Ellsworth Call et Miss Agnes Nicholson, a pour origine première la série de difficultés de toute espèce qu’a éprouvée la division de Paléontologie quaternaire du Geo- logical Survey des États-Unis, dans le classement et la détermination des espèces de la collection de fossiles qua- ternaires et de formes actuelles voisines, recueillies au sud du cap Hatteras, sur les côtes est et sud des États-Unis. En effet, il n’existait jusqu'ici aucun ouvrage général, catalogue ni étude critique, traitant de la faune invertébrée de cette vaste région américaine, qui, d’après les recherches récentes, effectuées en Floride, doit englober toute la faune Antillienne et Caraïbe, en y comprenant les Bermudes, et s'étendre même, dans une certaine mesure, jusqu'aux régions septentrionales de l'Amérique du Sud. La seconde partie du volume est purement bibliogra- phique et comprend l'indication exacte des auteurs qui ont écrit sur cette importante fraction de la Malacologie américaine, des ouvrages qu’ils ont produit et des publi- cations périodiques dans lesquelles un certain nombre d’entre eux a paru. La troisième, qui est la plus importante, renferme un catalogue alphabétique de toutes les espèces de Mollusques marins, appartenant à l’époque actuelle ou fossiles qua- ternaires, recueillies dans les localités américaines com- prises entre le cap Hatteras et le cap Roque, en y compre- nant les Antilles et les Bermudes, avec l’indication des ouvrages dans lesquels chacune de ces espèces a été publiée. On comprend facilement l’utilité d’une pareille publica- tion qui constitue un véritable dictionnaire de la faune malacologique marine des Bermudes, des Antilles et d’une grande partie de l'Amérique du Nord, et qui, à ce titre, — 184 — est appelée à rendre les plus utiles services aux natura- listes. H. GROSSE. Bibliographies of American Naturalists. — Il. The published Writings of Isaac Lea. By (Bibliographies de naturalistes américains.—IT. Ouvrages d’Isaac Lea. Par) Newton Pratt Scudder (1). M. Isaac Lea, né à Wilmington, le 4 mars 1792, est actuellement le doyen des conchyliologues américains et supporte avec vigueur et sans affaiblissement de ses facul- tés le poids de ses quatrevingt-quatorze années. Peu de savants ont eu une existence aussi laborieuse, car, de 1817 à 1876, c’est-à-dire pendant une période de cinquante-neuf ans, il n’a pas publié moins de 279 mémoires scientifiques, importants, pour la plupart, et qui, en grande partie, traitent de l’histoire naturelle de la famille des Uniomdæ, dont il s’est fait une brillante spécialité. Aussi le Smithso- man Institution, sous la direction duquel le gouvernement des États-Unis a placé son National Museum, a-t-il eru devoir lui consacrer le deuxième des volumes à la fois bio- graphiques et bibliographiques qu’il publie, à des inter- valles irréguliers, sur les savants Américains et leurs œuvres. M. Newton Pratt Scudder, chargé d’écrire ce volume, emploie les cinq premiers chapitres à des détails purement biographiques, dont nous n’avons pas à nous occuper ici. Dans sa seconde partie, il énumère en détail, et dans (4) Washington, 1885. Un volume grand in-8 de 278 pages d’im- pression, accompagné du portrait gravé d’Isaac Lea (Bulletin of the United States National Museum. N° 23, 1885). = 16 — l’ordre chronologique de leur publication, les nombreux mémoires scientifiques de M. Lea. Dans la dernière, il donne la liste alphabétique de tous les genres et espèces, qui ont été créés par M. Lea, ou dont il s’est occupé, au point de vue critique. Ce dernier document sera très utile à consulter par les naturalistes qui auraient des recherches à faire sur les Unionidæ extra-européens. H. CROSSE. À Manual Of American Land Shells. By (Un Ma- nuel de coquilles terrestres américaines. Par) ww. &. Binney (1). Le nouvel ouvrage de M. W. G. Binney peut, selon l’ex- pression de l’auteur lui-même, être considéré comme une édition revue et augmentée du Mémoire intitulé: The Land and Freshwater Shells of North America et publié, en 1869, par le Smithsonian Institution. L’auteur a ajouté les espèces récemment décrites à celles qui étaient déjà précé- demment connues ; il s’est aussi occupé de faire connaître les découvertes effectuées, depuis une quinzaine d’années, sur la constitution de la mâchoire et du ruban lingual, chez un grand nombre de Mollusques terrestres américains. On sait que M.W. G. Binney a contribué largement à ces inté- ressantes découvertes. L'ouvrage, qui se termine par le catalogue méthodique de la collection Binney, que son possesseur a généreuse- offert au National Museum, par l’Index des figures interca- (1) Washington, 1885. Un volume grand in-8 de 528 pages d’im- pression, accompagné de nombreuses gravures sur bois imprimées dans le texte. (Bulletin of the United States National Museum. N°28 1885). 13 0 lées dans le texte et par un Index général, contient, en outre, huit chapitres. Le premier traite des principaux caractères et de la manière de vivre des Mollusques terrestres américains ; le second, de leur distribution géographique; le troisième, de leurs organes génitaux ; le quatrième, de leur mâchoire et de leur armature linguale; le cinquième, de leur classi- fication, dont le sixième donne l’Index systématique ; le septième est consacré à la description détaillée des espèces, qui sont presque toutes figurées, et le huitième à un Appen- dice, dans lequel se trouvent exposées les découvertes les plus récentes, relatives aux Mollusques terrestres améri- cains. Dans la partie descriptive, les espèces sont groupées géo- graphiquement plutôt que systématiquement, de la manière suivante : . Espèces universellement répandues. . Province Pacifique. . Province centrale. . Province orientale, région intérieure. Province orientale, région méridionale. () b C d. Province orientale, région septentrionale. e f: g. Espèces introduites et localisées. L’Appendice nous signale quelques Mollusques terrestres déjà connus, mais nouveaux pour la faune américaine,qui ont été recueillis dans l'Alaska, par les dernières expédi- tions arctiques. Parmi eux nous citerons les Limax hyper- boreus, Pupa arctica,P.columella, Vallonia Asiatica,Suc- cinea chrysis. L'auteur considère la prétendue espèce nou- velle, proposée par M. Ancey sous le nom d’Helix (Mesodon) armigera, comme mauvaise et établie sur un individu — 187 — de grande taille du Sfenotrema germanum : il y aurait donc lieu de supprimer cette espèce. Le nouvel ouvrage de notre honorable confrère de Bur- lington, si compétent en tout ce qui touche à la Malacolo- gie terrestre de l'Amérique du Nord, ne pourra manquer d'obtenir, auprès des naturalistes, le succès qu’il mérite si bien. H. CROSSE. Descrizione di alcune Conchiglie fossile del Cre- taceo Superiore dei dintorni di Fermini-Ime- rese, pel Socio Corrispondente (Description de quelques coquilles fossiles du Crétacé Supérieur des environs de Termini-Imerese, par le membre corres- pondant) Prof. Saverio Ciofalo (1). L'auteur décrit comme nouvelles les espèces fossiles suivantes, provenant du terrain Crétacé Supérieur de Cas- tel-Brucato, aux environs de Termini-Imerese, en Sicile : Avellana Lioyi ; Tylostoma Himerense, T. Steni. H. GROSSE. Su di alcune nuove Specie fossili del Cretaceo medio di Caltauturo. — Lettera del Prof. Save rio Ciofalo alla Società dei Naturalisti di Modena (Sur quelques espèces nouvelles, fossiles du Crétacé Moyen de Caltauturo. Lettre du Prof. Saverio Ciofalo (2) à la Société des Naturalistes de Modène). (1) Catane, 1870. Brochure in-4 de 11 pages d'impression (Ext. du vol. V de la sér. III des Atti dell’ Accademia Gioenia di Scienze naturali). (2) Modène 1877. Brochure in-8 de 6 pages d'impression, accom- pagnée d’une planche noire (Extr. du Fasc. 1 de l’année XI de l’Annuario de la Societa dei Naluralisti di Modena). — 188 — L'auteur décrit et figure les espèces nouvelles suivantes, recueillies dans le Crétacé Moyen de Caltauturo, en Sicile : Venus indistincta ; Tapes minor ; Isocardia Nebro- densis ; Cardium subæquilaterum. H. Crossx. Alcune Osservazioni sul Miocene di Ciminna. Lettera del Prof. Saverio Ciofalo all’ Ingegnere P. Lezi (Quelques Observations sur le Miocène de Ciminna. Lettre du Prof. Saverio Ciofalo (1) à l'ingénieur P. Lezi). M. le professeur S. Ciofalo a découvert et étudié, à Ciminna, localité située à environ 20 kilomètres à l’0. de Termini-Im erese, en Sicile, un gisement de fossiles mio- cènes, dont il donne la liste, s’élevant à 63 espèces de Mollusques, dont une, Pyrula Sequenzæ, a été décrite par l'auteur, en 1870, dans le volume III de la troisième Série des Atti dell Accademia Gioenia. H. CROSSE. Communication sur les espèces de Thracia de là Mo- lasse. Par le Prof. Mayer-Eymar (2). Dans ce petit Mémoire, publié en allemand et sans titre, l’auteur considère les Thracies comme devant être placées dans la famille des Osteodesmidæ, entre celle des (1) Rome, 1878. Brochure in-8 de 7 pages d’impression, avec coupes géologiques (Extr. Année 1878 du Bollett. R. Comitalo Geolo- gico. (2) Zurich, 1884. Brochure in-12 de 4 pages d’impression (Extr. du n° d’avril 4884 du Vierteljahrschrift der Zürcher Naturforch. Gesell- schaft). Ru = Pholadomyidæ et celle des Pandoridæ. Le genre Thracia est très ancien, puisqu’on le retrouve jusque dans le Lias inférieur, et il se distingue, comme certains autres genres (Nautilus, Anomia, etc,) réfractaires à la doctrine de l’évo- lution, par sa grande uniformité et par le peu de varia- tion de ses types, aussi bien dans le temps que dans l’espace. M. Mayer-Eymar divise les Thracies de la Molasse Suisse, ou de l'Helvétien Supérieur, en quatre séries de formes. Dans le groupe du Thracia pubescens, il signale comme espèces nouvelles, mais en indiquant très succinctement leurs caractères: T. elliptica, de Saint-Gall, T. Kauf- manni, de Lucerne, T. augusta, de Saint-Gall, T. Wein- kauffi, de Lucerne, et T. psammobioides, de l’Astien de Plaisance. Dans le groupe du T!. convexa, il indique comme nou- veautés : T. Woodi, du Bartonien du Niederhorn, et, dans la Molasse, T. rostralis, de Lucerne et Saint-Gall, T, Lucer- nensis, de Lucerne, et T. Warimanni, de Saint-Gall. Dans le troisième groupe, celui du T. plicata, il signale comme nouveautés: 1, crassatella, de Saint-Gall. T, cor- pulenta, des environs de Berne, T. Gallensis, de Saint- Gall. Dans le dernier groupe du 7. rudis, l’auteur indique comme espèce nouvelle le T. rustica. Il signale enfin 3 formes nouvelles, dans le Bartonien inférieur de Thun (T. Archiaci, T. crassiplicuta, T. Renevieri) et une, dans l’Astien supérieur de Plaisance (T. Reevei). H. CROSSE Die Panopæen der Molasse, von Prof. (Les Panopées de la Molasse, par le Professeur) Mayer-Eymar (i). L'auteur considère les véritables Panopées comme ne remontant pas plus haut que le terrain Valenginien, dans la Craie inférieure. Il pense que les prétendues espèces juras- siques attribuées à ce genre, par divers auteurs, sont ou de vrais Pleuromya, ou des Anatinidæ. Parmi les espèces que M. Mayer-Eymar signale, ou décrit comme nouvelles, nousciterons : P, corrugata, du Parisien et du Bartonien de Suisse ; P. Suessi, du Ligurien et du Vénétien ; P. Eichwaldi, de Lucerne; P. (Heteromya) Lessepsi de la Molasse bleue de Saint-Mitre, près Marseille. H. CROSSE Studien über einige wenig gekannten Gattungen. Von (Études sur quelques genres peu connus, Par) D. F. Heynemann. D’après l'examen du type original, l’auteur arrive à la conclusion que le genre Aspidoporus, proposé, en 1833, par Fitzinger, pour un Limacien recueilli aux environs de Vienne, et considéré, ultérieurement, par divers auteurs, comme s'appliquant à des formes Africaines, est bien un genre Européen, mais qu’il doit être rayé purement et simplement des Catalogues comme établi sur une espèce du (4) Zürich, 1885. Brochure in-12 de pages d'impression (Extr. du n° de mars 1885 du Vierteljahrschrit der Zürcher Naturforsche.Gsells- chaft). (2) Francfort, 1884. Brochure in-8 de 16 pages d'impression, accom- pagnée d’une planche noire (Extrait de l’année 1884 du Jahrb. d. deutsch.malak. Gesellschaft). —, 194 — genre Amalia, se rattachant probablement au ZLimax carinatus, Fitzinger. L’auteur s’occupe ensuite de l'étude du genre Urocyclus de Gray (type: U. Kirkü, Gray), et des diverses espèces qui le composent. Il reconnait l'identité complète de son Elisa bella avec l’'Urocyclus longicauda, Fischer, de Nossi- Bé et Nossi-Comba. Tandis que W. G. Binney(1) considère le genre Dendro- limax de Dohrn comme à peine distinct des Urocyclus et des Parmarion, O. Semper est d'avis (Reis. Philippinen) qu’il en diffère sensiblement par la forme de sa radule et de sa mâchoire, ainsi que par le fort développement de cette dernière, et qu’il doit être séparé des deux autres. H. CRosSE Ueber Vaginula-Arten in British Museum (Natural History), in London. Ueber €Chlamydephorus, Binney. Von (Sur les espèces de Vaginula du &ritish Museum (Histoire Naturelle) de Londres. Sur le Chlamydephorus de Binney. Par) D. F. Hey- nemanrIe 1. L'auteur a eu occasion d'examiner de près, lors d’un récent voyage à Londres, la collection de Vaginules du British Museum, qui lui avait été obligeamment com- muniquée, et, grâce à ces riches matériaux et à sa com- pétence bien connue, en matière de Mollusques nuds Pulmonés, il a pu augmenter le genre des descriptions d'espèces nouvelles qui suivent : Vaginula fusca, de Rio- (1) Bull. Mus. Cambridge, 1879. (2) Francfort, 1885. Brochure in-8 de 20 pages d’impression, accom- pagnée de 2 planches coloriées (Extr. du vol. XII du Jahrb. d. deutsch. maiak. Gesellschaft, 1885). — 192 — Janeiro ; V. nigra, du Chili; V. maura, de la Baie Dela- goa ; V.picta, et V. grossa, de l’île d’Anjouan (Comores) ; V. bicolor, des Seychelles ; V. flava, de Bornéo. M. Hey- nemann, d'accord avec Ihering, considère le V. tuber- culosa, Martens, comme un double emploi du V. solea, Orbigny. Toutes les espèces nouvelles sont figurées. 2. W. G. Binney a proposé, en 1879 (1), le genre Chlamydephorus (type: C. Gibbonsi, Binney), pour un singulier mollusque terrestre nud, de Natal, dont le man- teau recouvre tout le corps, qui est dépourvu de mâchoire et dont les dents linguales se rapprochent de celles des Glandines. M. Heynemann, qui a vu, au British Museum, un individu appartenant à cette remarquable espèce, sup- pose, avec beaucoup d'apparence de raison qui c’est une forme voisine des Testacelles et ayant, probablement, les mêmes habitudes souterraines, ce qui expliquerait sa rareté, dans les collections. Il propose de la classer en tête de la famille des Testacellidæ et, comme elle parait être, en réa- lité, totalement dépourvue de manteau, de remplacer son nom générique de Chlamydephorus, devenu assez impropre, s’il est exact que l’animal ne possède aucune espèce de manteau, par celui d’Apera. H. CROSSE. (1) Bullet. Mus. Comp. Zool. Cambridge, p. 331, décembre 1879. 4078. -- ABBEVILLE, TYP. ET STÉR. A. RETAUX. — 1886. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1er Juillet 1886. Nouvelles observations sur le genre Eucharis, Recluz, Par P. FISCHER. $ L — Le genre Eucharis a été créé par Recluz, en 1850 (1), pour des coquilles bivalves des Antilles. La des- cription originale est tout à fait précise. « Coquille équi- « valve (?), inéquilatérale, ovale ou subglobuleuse, bail- « lante, à sommets recourbés en avant; charnière portant « sur chaque valve une dent saillante, subulée, ascen- « dante, se joignant côte à côte dans le rapprochement des « valves: ligament extérieur porté sur de petites nymphes ; « deux impressions musculaires similaires, orbiculaires, « rapprochées par une impression palléale simple. » Recluz prit pour type le Corbula quadrata, Hinds, qu’il identifia avec ses exemplaires de la Guadeloupe; et il décrivit une deuxième espèce des Antilles, sous le nom de Eucharis elliptica. Faute d'exemplaires complets et réunis par le ligament, (1) Monographie d’un nouveau genre de coquilles bivalves : G. Eucharis (Journal de Conchyliologie, vol. 1, p. 164, 1850). 1% — 194 — Recluz n'avait pas pu s'assurer si les Eucharis étaient équivalves ou inéquivalves, caractère très important, au point de vue de la classification ; mais il les croyait néan- moins équivalves. Il fit valoir les raisons excellentes qui l’incitaient à les éloigner des Corbula ; enfin il crut remar- quer leurs affinités avec les Saxicava. Dix ans après la publication du travail de Recluz, j'eus l'occasion d’examiner l’animal des Eucharis (4) et d’étu- dier des valves en connexion. Le manteau est garni de fortes papilles ; ses bords sont réunis, à l'exception d’une petite ouverture pédieuse et des orifices anal et branchial; pas de siphons; pied linguiforme, conique, portant un sillon à sa face inférieure; palpes courts; deux branchies de chaque côté, inégales et réunies en arrière. — Coquille équivalve, inéquilatérale, baillante en avant et en arrière, les valves ne se touchant que sur une faible partie de leur bord inférieur ; sommets recourbés en avant; charnière portant sur chaque valve une dent étroite, ascendante ; ligament extérieur, immédiatement en arrière des crochets et au-dessus de nymphes assez élevées; impression palléale simple, sans aucun indice de sinus. Il résultait donc des observations de Recluz et des miennes, que la coquille des Eucharis a un ligament externe, qu’elle est équivalve, et qu’elle n’a par consé- quent aucun rapport avec les Corbula et les autres genres à valves inégales et à ligament logé dans un cuilleron interne. Cependant, dès 1854 et sur l’avis de Woodward, tous les auteurs ont considéré ÆEucharis comme synonyme de (4) P. Fischer. Du genre Eucharis (Journal de Conchyliologie, vol. VIII, p. 23, 1860.) — 19 — Poromya, genre caractérisé par ses valves inégales, son ligament interne, son test nacré, et qui ne peut être rap- proché que des Anatinidæ. Woodward (1) avait été cependant assez réservé et il avait émis son opinion avec doute, réunissant sous le nom commun de Thetis, Sowerby, les Poromya, de Forbes, les Embla, de Lovèn, et les Eucharis, de Recluz. Deshayes (2), en 1857, se montra tout à fait affirmatif et déclara que le Corbula quadrata, Hinds, type du genre Eu- charis était un vrai Poromya. Cette assertion est d'autant plus extraordinaire que Deshayes, qui a fait connaître la co- quille d’un véritable Poromya, qu’il figura sous le nom de Corbula vitrea (3) et qui avait sous les yeux des Poromya typiques du bassin de Paris, connaissait mieux que per- sonne les caractères de la charnière des Poromya. Par suite de la confusion qui s'était établie entre les Poromya et les Eucharis, Deshayes, donna encore le nom de Poro- mya à un fossile du Miocène de Touraine (P.Woodi, Des- hayes), qu’il considéra, à juste titre, comme presque iden- tique avec le Corbula quadrata, Hinds. H. et À. Adams, en 1856 (4), ont adopté simplement l'opinion de Woodward. Pour eux, le genre Eucharis est synonyme de Thetis, de Poromya et d’'Embla. Chenu, en 1862 (5), confond également sous un même nom les Eucharis, les Poromya et les Embla; mais, dans la diagnose de son genre Eucharis, il amalgame les carac- tères des Eucharis et des Poromya pour en faire un (1) Manual of the Mollusca, p. 319, 1854. (2) Description des Animaux sans vertèbres découverts dans le Bassin de Paris, vol. I, p. 248. (3) Exploration scientifique de l'Algérie, p. 234, pl. XXII, fig. 7-11. (4) The Genera of Recent Motlusca, vol. 11, p. 367. (5) Manuel de Conchyliologie, vol. 11, p. 49. — 1496 — ensemble impossible. Après avoir dit que le ligament était externe et porté sur des nymphes, il ajoute que le carti- lage est interne, inséré dans un alvéole de chaque valve, et renfermant {un osselet distinct. Il figure deux espèces : l'Eucharis quadrata, Hinds, et l'E. granulata, Nyst, qui est un Poromy a. Tryon (1) et Kobelt (2), comme leurs prédécesseurs, ont accepté l’opinion de Woodward. Nous arrivons maintenant à une autre phase de l’his- toire du genre Eucharis. En 1863, Deshayes (3), qui méconnaissait toujours les caractères des Eucharis, décrivit deux espèces vivantes de ce genre sous le nom générique d’Anisodonta : les A. Maillardi et A. Borbonica. Jai pu examiner, dans la collection de l’École des Mines, une de ces espèces et le doute n’est pas possible ; elle appartient incontestablement au genre Eucharis. | Mais, si l'attribution de ces formes de l’île Bourbon au genre Anisodonta est fondée, le genre Amisodonta de Des- hayes deviendrait donc synonyme d’Eucharis? L’étude du type du genre Anisodonta (4), conservé dans la collection de l’École des Mines, ne démontre nullement son identité générique avec les Eucharis. L’Anisodonta complanata est représenté par deux valves en médiocre état de conservation et sur lesquelles il existe une dent lamelliforme postérieure rappelant celle des Cypricardia ; la charnière me paraît avoir une autre (1) Manual of Conchology structural and systemalic, vol. II, p. 140, 1884. (2) Illustrirtes Conchylienbuch, p. 321. (3) Conchyliologie de l'ile de la Réunion, p. 15 et 16. (1) Description des Animaux sans vertèbres découverts dans le Bassin de Paris, vol. I, p. 543, pl. XXII, fig. 1-4. — 497 — constitution ; enfin je ne suis pas certain que cette coquille fossile ait été adulte. J'en conclus que les Anisodonta vivants de l’île Bourbon n’appartiennent pas au genre Anisodonta, comme Deshayes le supposait, mais ne sont autre chose que des Eucharis. D’autre part, M. Hôrnes, en préparant la description des fossiles du Bassin de Vienne, trouva une coquille qui res- semblait beaucoup au Corbula quadrata de Hinds. Elle lui avait été envoyée précédemment par notre collabora- teur GC. Mayer, comme provenant des faluns de l’Aquitaine (Salles, Saucats) et de la Touraine (Manthelan). M. Hôrnes adopta, pour cette coquille, le nom de collection proposé par CG. Mayer : Basterotia corbuloides (1), et donna ainsi les caractères du genre Basterotia : « Testa œquivalvis, globosa, tenuis, utroque latere « clausa, carinata, umbonibus valde involutis ; dentes « cardinales diversiformes, — in valva dextra unicus, € trigonus, — in valva sinistra duo tenuiores. Impres- « siones musculares vix perspicuæ. » Les figures données par M. Hôrnes sont excellentes et montrent, en effet, sur la valve gauche, deux sortes de dents, mais il me paraissait probable que l’une de ces prétendues dents devait être la nymphe redressée. Pour vérifier le détail, j’ai demandé au savant directeur du Musée de Bordeaux, M. Souverbie, de vouloir bien m’en- voyer en communication quelques exemplaires de Baste- rotia corbuloides, et j'ai reconnu que, dans les deux valves, il n’existe qu’une dent cardinale ; la nymphe plus ou moins redressée simule une deuxième dent. Cette dis- (1) Die fossilen Mollusken des Tertiær-Beckens von Wien, vol. I, p. 40, pl. I, fig. 41, 1870. — 198 — position existe, mais à un degré un peu moindre, sur la charnière de l’'Eucharis quadrata. Je ne puis donc trouver aucune différence générique entre les Basterotia et les Eucharis typiques, qui devront être réunis sous un même nom. L’espèce fossile : Baste- rotia corbuloides, Mayer, est certainement la même coquille que celle que Deshayes avait désignée antérieure- ment sous le nom de Poromya Woodi. En résumé, la synonymie du genre Eucharis peut être ainsi établie : EUCHARIS, Recluz, 1850. Thetis (pars), Woodward, 1854. H. et A. Adams, 1856. Poromya (pars), Deshayes, 1857. Tryon, 1884. Anisodonta (pars), Deshayes, 1863. Basterotia, Mayer, in M. Hôrnes, 1870. S2. — Distribution géographique et stratigraphique. Nous connaissons actuellement dix espèces vivantes du genre Eucharis. Elles habitent les mers chaudes : Antilles, Mer Rouge, Océan Indien, Nouvelle-Calédonie, Japon. On les trouve à une faible profondeur. Cependant une espèce : E. granatina, a été draguée dans la zone abyssale. Les deux espèces fossiles ont été signalées dans le Mio- cène et le Pliocène d'Europe ; mais il est probable que quelques espèces se montrent dans l’Éocène, M. Cossmann m’ayant dit que quelques fossiles du bassin de Paris mon- traient une charnière identique avec les Anisodonta Mail: lardi et A. Borbonica. — 199 — Liste des espèces du genre EUCHARIS. a, Espèces vivantes. 1. EUCHARIS QUADRATA, Hinds. Corbula quadrata, Hinds, Proceed. of the Zool. Soc., p. 57, 1843. — Reeve, Conchol. Icon, pl. V, fig. 40 (aucta), 1843. Eucharis quadrata, Recluz, Journalde Conchyl., vol. I, p. 168, 1850. — Chenu, Manuel de Conchyhologie, vol. IE, fig. 205, 1862. Hab. Petites Antilles : île Saint-Martin (Beau), Guade- loupe (Schramm). Obs. Hinds n’a pas indiqué d’habitat pour son type,qui provenait de la collection Metcalfe, et qui a été figuré par Reeve, mais avec un grossissement considérable. En effet, la figure de Reeve mesure 26 millimètres de diamètre antéro-postérieur et 21 millimètres de hauteur. Dans sa description originale, Hinds donne les dimensions sui- vantes : longueur, 6 lignes (13 millimètres), hauteur, 5 lignes (11 millimètres). Ces dimensions concordent avec celles des exemplaires examinés par Recluz: diamètre antéro-postérieur, 14 millimètres; hauteur, 11 millimètres. Il est donc certain que les types de Hinds et de Recluz appartiennent à la même espèce. Au surplus, en tête de la planche V de la monographie des Corbula, Reeve a inscrit ces mots : « Figures considerably magnified. » 2. EUCHARIS ELLIPTICA, Recluz. Eucharis elliptica, Recluz, Journ. de Conchyl., vol. I, p. 168, 1850. Hab. Ile Saint-Martin (Beau). — 200 — 3. EUCHARIS MAILLARDI, Deshayes. Anisodonta Maillardi, Deshayes, Conchyl. de l’île de la Réunion, p. 15, pl. XXX, fig. 12-14, 1865. Hab. Ile Bourbon (Maillard). 4, EucHARIS BORBONICA, Deshayes. Anisodonta Borbonica, Deshayes, Conchyl. de l'ile de la Réunion, p. 16, pl. XXX, fig. 15-17, 1863. Hab. Xe Bourbon (Maillard). 5. EuCHARIS CALEDONICA, Fischer (pl. XI, fig, À). Testa valde inæquilateralis, subtrapezo-cuneiforms, inflata, crassa, epidermide cornea induta, strüs incre- menti irregqularibus, postice prominentioribus notala, tuberculis minutissimis, sub lente conspicuis adspersa ; postice el oblique carinata, apicibus minulis, contiquis, antice inflexis; margine antico suboerticalh, dorsal arcuato-declivi, postico subtruncato, ventrali horizon- tali : dente cardinali valido, recurvo ; nympha crassa, sat longa, subhorizontali, non erecta ; ligamento crasso, convexo, extus prominente. — Diam. antero-post. 12; diam. umbono-marg. 9; crassit 10 millim. Coquille très inéquilatérale, cunéiforme-subtrapézoïi- dale, renflée, épaisse, révêtue d’un épiderme corné, jau- nâtre ; ornée de stries d’accroissement irrégulières , grossières, et plus saillantes en arrière, couverte de petits tubercules visibles seulement à la loupe, carénée obli- quement et en arrière ; sommets petits, contigus, tournés en avant ; bord antérieur subvertical ; bord dorsal, arqué, déclive ; bord postérieur subtronqué ; bord ventral hori- zontal ; dent cardinale forte, recourbée ; nymphe liga- mentaire relativement assez longue, subhorizontale, non — 201 — dressée ; ligament épais, convexe, prominent à l’exté- rieur. — Diamètre antéro-postérieur 12; diamètre umbono- ventral 9; épaisseur 10 millimètres. Hab. Nouvelle-Calédonie (E. Marie). Je n’ai vu qu’un seul exemplaire de cette espèce qui m’a été communiquée par M. E. Marie, l’habile explorateur de la Nouvelle-Calé- donie et des Comores. L'Eucharis Caledonica diffère des espèces des Antilles par sa nymphe plus longue et moins relevée: sa forme le rapproche plutôt de l'E. Borbonica, dont il se distingue par sa forte carène postérieure, son bord dorsal plus déclive, son sommet plus antérieur, son bord antérieur plus court, ses deux valves beaucoup plus convexes, surtout en arrière. L'aspect chagriné de la surface de la coquille n’est pas propre à l’Eucharis Caledomca ; on le retrouve chez VE. quadrata. L’individu d’Eucharis Caledonica que j'ai examiné étant très adulte, il est facile d'étudier les impressions de la face interne des valves. L’impression du muscle adduc- teur antérieur des valves est arrondie, plus petite que l'impression de l’adducteur postérieur des valves ; elle est surmontée par une très petite impression pédieuse qui en est complètement séparée ; l'impression de l’adducteur postérieur des valves est ovale-arrondie ; l'impression pédieuse postérieure est distincte mais en partie confluente avec celle de l’adducteur des valves ; impression palléale est large, un peu irrégulière, éloignée du bord de la coquille, 6. EUCHARIS RECLUZI, À. Adams. Eucharis Recluzi, À. Adams, Annals and Magazine of Natural History, Tirage à part, p. 4, 1864. — 202 — Hab. Yobuko, (Japon). 7. EucHaARIS GouLDI, À. Adams. Eucharis Gouldi, À. Adams, Annals and Magazine of Natural History, Tirage à part, p. 4, 1864. — Dunker. Index Molluscorum maris Japonici. Conspectus, p. 178, tab. IX, fig. 7-11. 1882. Hab. Mer intérieure, Mososeki (Japon). 8. EUCHARIS STIMPSONI, À. Adams. Eucharis Stimpsoni, À. Adams, Annals and Magazine of Natural History, Tirage à part, p. 4, 1864. Hab. Mer intérieure, Akasi (Japon). 9. EUCHARIS ANGULATA, H. Adams. Eucharis angulata, H. Adams, Proceed. of the Zool. Soc. London, p. 789, pl. XLVIIL, fig. 3. 1870. — Mac-An- drew, Annals and Magazine of Natural History, 1870. Hab. Mer Rouge (Mac-Andrew). 10. EUCHARIS GRANATINA, Dall. Poromya (?) granatina, Dall, Bulletin of the Museum of comparative Zoology, vol. IX, n° 2, p. 109. 1881. Hab. Détroit du Yucatan (Dall). b. Espèces fossiles. 11. EUCHARIS CORBULOIDES, C. Mayer : Basterotia corbuloides, G. Mayer, in M. Hôrnes, Die fossilen Mollusken des Tertiær-Beckens von Wien, vol. I, p. 40, pl. IL, fig. 11. 1870. Poromya Woodi, Deshayes. Description des Animaux sans vertèbres découverts dans le Bassin de Paris, vol. Ier, p. 251. 1857 (sine descriptione). —.208 — Hab. Fossile de Grund, Steinabrunn, Gainfahren (Hôrnes), de Salles et de Saucats (GC. Mayer), de Manthelan (Deshayes et C. Mayer). — Miocène. 12. EUCHARIS CYPRICARDINA, Stefani et Pantanelli. Eucharis cypricardina, Carlo de Stefani et Dante Pan- tanelli. Bulletino della Società Malacologica Italiana, vol. IV, p. 61. 1878. Hab. Fossile de Sienne. — Pliocène. Note sur l'Addisonia lateralis, Requien, Par Ph. DAUTZENBERG. Le genre Addisonia a été établi, en 1882, par M. Dall, pour un mollusque à coquille patelliforme, dragué par M. Addison E. Verrill, au large de la Nouvelle-Angleterre. Dans le cours de la même année, M. Dallsignalait, dans le « Naturaliste Américain » l’analogie de son espèce typique: Addisonia paradoxa avec une coquille méditer- ranéenne, décrite et figurée par Tiberi, en 1857, dans le Journal de Conchyliologie (t. NI p. 37. pl. Il, fig. 6), sous le nom de Gadinia excentrica. Peu de temps après, l’affinité des spécimens de la Méditerranée avec ceux de l'Océan était de nouveau indiquée par M. Gwyn Jeffreys. Notre confrère, M. Chevreux, du Croisic, a recueilli dernièrement, sur une Gorgone, pêchée par 100 mètres de profondeur, entre l’ile d’Yeu et Belle-lle, deux exem- plaires d'un mollusque qu’un examen minutieux des diagnoses et des figures m’a permis d'identifier avec l’Addisonia paradoxa, Dall, d’une part, et, de l’autre, — 204 — avec le Gadinia excentrica, Tiberi. La découverte de M. Chevreux n’enrichit pas seulement notre faune océa- nique : elle vient en outre augmenter la liste, déjà si inté- ressante, des animaux dont la distribution géographique s'étend depuis les profondeurs de la Méditerranée jusqu’à celles de tout l’Océan Atlantique septentrional. Dès 1848, Requien, dans son «Catalogue des Coquilles de Corse, » décrivait, sous le nom de Gadinia laterals, une coquille: « blanche, transparente, très élevée, obli- « quement conique, couverte de stries longitudinales et « d’autres concentriques ; à sommet sublatéral, incliné « vers le bord et à impression musculaire continue. » Cette description convient parfaitement à l’espèce dont nous nous occupons, à l’exception de ce qui concerne l’impression musculaire de lattache du pied, qui n’est pas continue, mais bien en forme de fer à cheval et ouverte en avant. Mais il faut tenir compte de ce que cette impres- sion est fort peu apparente et qu’il est très difficile d’en délimiter les contours. Je crois donc pouvoir proposer de réunir sous un même nom l'espèce de Dall, celle de Tiberi et celle de Requien. Les observations anatomiques de M. Dall ne permettent pas de conserver le mollusque en question dans le genre Gadinia, non plus que dans le genre Tylodina, où il a été placé par quelques auteurs. Les caractères sont assez par- ticuliers pour que M. Dall ait cru devoir créer pour lui la famille des Addisoniidæ, M. le docteur Fischer, dans son excellent « Manuel de Conchyliologie, » après une nouvelle étude de la radule, a placé le genre Addisonia entre les Capulus et les Crucibulum, dans la famille des Capulideæ. Je ne crois pouvoir mieux terminer cette note qu’en dressant, telle que je la comprends, la synonymie de — 205 — l’espèce à laquelle le nom d’Addisonia lateralis, Requien, devra être définitivement assigné, et en mentionnant les diverses localités où elle a été rencontrée jusqu’à ce jour. ADDISONIA LATERALIS, Requien sp. (Gadinia). 1818. Gadinia lateralis, REQUIEN. Coquilles de Corse p.39. 1857. — excentrica, TiBERI, Teslacea mediterranei novissima, in « Journal de Conchyhologie, » t. VI, p.37, pl. I, fig. 6. 1868. — — Tiberi. WEeINKAUFF. Conchylien des Muiitelmeeres, t. XX, p. 177. 1869. — — PeEnr. Catalogue des Mollus- ques testacés des Mers d’Eu- rope, p. 92, 264. 1869. — lateralis, Req. PETIT. ibid., p. 92, 264. 1870. (?) excentrica, Tiberi. WEINKAUFF. Supplemento alle conchiglie del Medi- terraneo, in Bullettino malacologico italiano, LED: 190: 1870. — lateralis, Requien. ARADAS et BENOIT. Con- chigliologia vivente ma- rina della Siciha e delle isole che la circondano, pa i2t. 1872. Tylodina excentrica, Tiberi. MONTEROSATO. Notizie intorno alle conchi- glie mediterranee, p. 7. — 206 — 1878. Tylodina excentrica, Tiberi. MONTEROSATO. Enume- razione e Sinonimia , p.53. 1882 (avril). Addisoma paradoxa, DALL, in Proceedings of the United States National Museum, t. IV, p. 405. 1882 (juillet) — — Dall. VERRILL. Catalogue of marine mollusca ad- ded to the fauna of New-England, in Transactions of the Connecticut Acade- my, t. V (2 part), p. 539. 1882 (sept.). Gadinia excentrica, Tiberi.) \ Addisonia paradoxa, Dall.| DALL. Note on Gadiniaexcen- trica , Tiberi, in the Ameri- can Natura- list, p.737. 1882 (nov.). Addisonia eccentros,(Tib.).JEFFREYS, « Light- ning » and « Porcupine » Expeditions », in Proceedings of the Zoologi- cal Society of London, p.673. — 207 — 1883. Addisonia paradoxa, Dall. TRyoN. Structural and systematic Concho- logy, t. Il, p. 329. 1884. = — — VERRILL. Second Cata- logue of marine Mol- lusca added to the Fauna of New-En- gland, in Transac- tions of the Connec- ticut Academy,p.256, pl. XXIX, fig. 40, 11, A1, 12. 1384. — — — VerRiLL. Notice of the remarkable marine Faunaofthesouthern Coast of New-En- gland, in Annual Re- port of the Commis- sioner of Fishand Fis- heries for 1882, p.655. 1884. Addisonia eccentros, (Tib.) JEFFREYS. « Lightning » and « Porcupine » Expeditions » in Pro- ceedings ofthe Zoolo- gical Society of Lon- don, p. 148. 1885. — paradoxa, (Dall). FiScHER. Manuel de Conchyhologie,p.757. 1886. Tylodina excentrica, (Tib.). Locarp. Catalogue gé- néral des Mollusques marins de France. p. 67. — 208 — Habitat : Méditerranée: Corse (Requien); au large de la Sar- daigne (Tiberi ; Jeffreys : « Washington » Expedition 1881 — 396 mètres) ; Naples (Tiberi : zône coralligène) ; Palerme (Marquis de Monterosato); Martigues (Martin) ; Banc de l'Aventure (Jeffreys). Océan Atlantique : 120 kilomètres au sud-ouest de l'Île de Martha Vineyard (Verrill: par 126, 175, 237 et 1170 mètres de profondeur) ; au large du cap Mondego, sur la côte du Portugal (Jeffreys, par 1818 mètres) ; entre l’île d’Yeu et Belle-Ile (Chevreux, par 100 mètres de profon- deur). ji Es Diagnoses Molluscorum nOVOrumM, In Sinis collectorum (1), Auctore R. P. M. HEUDE. 1. CYCLOPHORUS DILATATUS, Heude. C. testa anguste umbilicata, turbinato -depressa, zona infraperipherica nigra, dilatata cincta ; spira acuta, an- fractibus quinis, celeriter accrescentibus, tereti-compres- sis, fulgetris albidis ornatis, sutura subimpressa junctis : apertura parum obliqua, circulari ; peristomate simplice vel multiplicato. — Diam. maj. 25 ; min. 21: allit. 22 maillim. Habitat in ditione Ta-li-fou (Yun-nan). (1) Les coquilles de Ta-li-fou (Yun-nan) ont été envoyées par M. C. Delavay, et celles de Tchen-K’eou par M. Farges. Les com- mentaires et figures relatifs À ce travail paraîtront, je l’espère, dans le 4 cahier des Mémoires concernant l’histoire naturelle de l'Empire Chinois. — 209 — 2, CYCLOPHORUS SOLOENSIS, Heude. C. testa anguste umbilicata, trochoideo-depressa spira acuta, anfractibus ad quatuor, rapide crescentibus, fulgetris confertis, ochraceis albidisque munitis, tereti- bus, sutura angusta, subimpressa junctis; apertura parum obliqua, circulari; peristomate simplice. — Diam. maj. 17 ; min. 15 ; altit. 14 millim. Habitat in ditione Ta-li-fou. 3. MYXOSTOMA SUBALATUM, Heude. M. testa orbiculari-discoidea, late umbilicata, lœvi ; spira plana, anfractibus quatuor, sutura subimpressa junctis ; epidermide lutescente, fulgetris brevibus, obs- curis zonaque peripherica donata ; apertura circulari ; peristomate duplice : intimo circulari, extimo subdila- lato, reflexo, in alam triangularem ad suturam expanso. — Diam. maj, 17; min. 15; altit. 10 millim. Habitat Tchen-K’eou (Se-tchouan). 4. OPISTHOPORUS SIMONIANUS, Heude, O. testa orbiculari, plana, late umbilicata ; epidermide rufa, stris confertis, verticalibus, cuticula crassa pilisque rufis, reflexis obducta ; spira plana, anfractibus quatuor, rapide crescentibus, ultimo secedente ; apertura vix obliqua, circulari; peristomate duplice ; extimo antico, fisso, tubuligero, intimo integro.— Diam. maj, 93 ; min. 17; altit: 10 millim. Habitat Tay-ninh, Cochinchinæ (P. Simon). 5. OPISTHOPORUS (?) BOREALIS, Heude. O. testa orbiculari, subtrochoidea, late umbilicata ; spira apicellata, anfractibus ad quatuor, lente crescenti- 15 — 210 — bus, teretibus, suturaimpressa junctis ; epidermide lutea, nitida ; apertura circulari, subrecta, tubo angustissimo minuta, non secedente ; peristomate duplice : extimo sim- plice, tenui, producto. — Operculo ? — Diam. maj. 16 ; min. 12; altit. 9 millim. Habitat Tchen-K’eou (Se-tchouan). 6. CYCLOTUS FOSSOR, Heude. C. testa alba, leprosa, orbiculari, late umbilicata ; spira plana, apiculata, anfractibus quatuor, sutura angusta, impressa junclis ; ultimo lente crescente, aper- tura descendente; peristomate circulari, simplice. — Diam. maj. 8; min. 6; altit. 6 millim. Habitat Yi-tchang (Hou-pé). 7. ALYCÆUS ELEVATUS, Heude. A. testa discoideo-trochoidea, late umbilicata, spira apiculata, anfractibus quatuor, lente accrescentibus, sutura subscalari junctis, ultimo longe constricto, tubo sulurali brevissimo secundum diametrum, seu secundi anfractus, æœquante ; apertura obliqua, peristomate dila- tato, repando, vix reflexiusculo. — Operculo? — Diam.5; altit. & maillim. Habitat Tchen-K’eou. 8. ALYCÆUS DIMINUTUS, Heude. A. testa discoidea, late umbilicata, anfractibus tribus, lente accrescentibus, sutura impressa junctis ; tubo brevi secundum diametrum vix æquante ; constrictura brevi ; apertura parum descendente; peristomate subduplice. — Operculo nitido. — Diam. maj. 3; altit. 2 millim. Habitat Tchen-K’eou. — 211 — 9. ALYCÆUS PENTAGONUS, Heude. A.testa discoidea, late umbilicata, anfractibus quatuor, sutura impressa junctis, lente crescentibus, ultimo spatio brevi constricto, ante et post contricturam elevato; tubo diametrum penultimum œæquante; apertura valde descen- dente ; peristomate duplice: postico tenui, recto, antico distante, subdilatato, intus submargaritaceo, lamims falsis quinis et sulcis totidem latis distincto. — Operculo nitido. — Diam. 5; altit. 4 millim. Habitat Tchen-K’eou. 1. FARGESIA, Genus novum (?). 1886. Testa conico-turriculata, spira acuminata, rimoso- perforata ; apertura recta, peristomate circulari, subdu- plice, incrassato. — Operculo corneo, tenuissimo, qua- tuor anfractibus, sutura marginata, pellucida, 10. FARGESIA CORNEA, Heude. F. testa lucida, cornea, plicis validis sulcisque cavis dotala; spira turriculata, apicellata, anfractibus sep- tenis, teretibus, sutura profunda disjunctis. — Diam maj. 4; min. 3; altit. 10 millim. Habitat Tchen-K’eou. MESOSTOMA, Genus novum. 1886. Tesia pupimiformi, apertura semilunari, peristomate interrupto ; columella fissa, margine dextro integro, callo parietali dentem fissuram pupinalem simulante. Je propose cette coupe nouvelle dans le type général des Pupina. Elle n’est représentée, jusqu'ici, à ma connaissance, que par le Pupina destructa, Heude (Voy. Mém. conc. — 212 — l'Hist. nat. de l’Empire Chinois, 3° cahier, pl. XXIV, fig. 15), soit donc: 11. MESOSTOMA DESTRUCTA, Heude. Pupina destructa, Heude. (loc. cit. pag. 98). M. testa pupinoidea, sat magna, spira oblusata, an- fractibus quinque, sutura valde superficiali junctis ; epidermide in junioribus albo-virescente, minutissime striata, mox callo brunneo, margaritaceo obducta ; aper- tura reclta, antice paulisper descendente; peristomate vix dilatato, incrassato. — Operculum (?) — Animal ? — Diam. maj. 6; min. 5; longit. 10 millim. Habitat Tchen-K’eou. 12. MACROCHLAMYS PEDISEQUÆ, Heude. M. testa fragili, sat ampla, rimoso-umbilicata (an junior ?), epidermide viridi-fusca, striis obliteratis nitida ; spira obtusa, anfractibus quatuor, rapide crescentibus, ultimo peramplo. — Diam, maj. 20; min. 16; altit. 15; apert. diam. 12 millim. Habitat Ta-li-fou. 13. NANINA (?) INDURATA, Heude. N. testa solida, sphæroidea ; spira obtusa, anfractibus quinis, subrequlariter crescentibus, sultura suboperta junctis; epidermide luteo-fusca, sulcis longitudinalibus plicisque transversis, undulatis dishincta ; apertura lunari, subrequlari, valde obliqua ; peristomate simplice, acuto, intus tumido ; umbilico angusto, pervio. — Diam. maj. 35; man. 38; altit. 25 mul. Habitat Tchen-K’eou. — 213 — 14. HELIX PINCHONIANA, Heude. H. testa orbiculari-subtrochoidea ; spira subelevata ; anfractibus senis, regulariter crescentibus, sutura plana junctis, ultimo carinato ; epidermide luteo-fusca, strus plicisque granulosis asperula; apertura valde obliqua, descendente ; peristomate acuto, intus calloso-incrassato, continuo, subreflexo ; umbilico amplo, scalari, pervio. — Diam. maj. 35 ; min. 30 ; altit. 20 millim. Habitat Tchen-tou-fou. (Mgr Pinchon). 15. HELIX BUXINA, Heude, H, testa subsolida, discoidea; spira depressa, an- fractibus quinis, sutura impressa junctis, regulariler accrescentibus ; epidermide fulvida, nitida, striis nume- rosis, obliquis distincta ; apertura obliqua, lunari ; peris- tomate acuto, subamplhato, reflexiusculo, intus sub- margaritaceo ; umbilico angusto, conico, pervio. — Diam. maj. 20 ; min. 17 ; altit. 17 millim. Habitat Ta-hi-fou. 16. HELIX MELLITA, Heude. H. tesita subsolida, orbiculari-subtrochoidea ; spira subdepressa ; anfractibus subsenis, teretiusculis, im- pressa sutura junctis ; epidermide fulvella, rufa, strüs numerosis, obsoletis impressa ; apertura obliqua, descen- dente, subcirculari ; peristomate acuto, subreflexo, mar- ginibus subconvergentibus ; umbilico subcylindrico, me- diocri, pervio. — Diam. maj. 16-19; min. 15-11 ; altit. 12-8 millim. Habitat Ta-l-fou. — 214 — 17. HELIX MELLITULA, Heude. H. testa subsolida, orbiculari; spira depressa, anfrac- tibus senis, subteretibus, sutura parum impressa junctis, requlariter accrescentibus ; epidermide fulvella, obsolete striata ; peripheria angulata, zon& albidä cincta ; aper- tura lunari, obliqua, vix descendente, peristomate acuto, reflexiusculo, marginibus subconniventibus ; umbilico lato, conico, pervio. — Diam. maj. 13 ; min. 19; aliit. 8 millim. Habitat Ta-li-fou. 18. HELIX PERMELLITA, Heude. H. testa discoidea, orbiculari; spira obtusa ; anfrac- tibus septenis, subplanis, sutura superficiali junctis, requ- lariter accrescentibus :epidermide brunneo-fulua, obsolete striata ; peripheria augulata, zona alba cincta ; apertura lunari, obliqua ; peristomate acuto, reflexiusculo, mar- ginibus subconniventibus ; umbilico amplo, pervio. — Diam. maj. 15 ; min. 13; altit. 9 millim. Habitat Ta-li-fou. 19. HELIX ORTHOCHEILIS, Heude. H. testa subsolida, discoidea ; epidermide albido-cornea, striata ; spira plana ; anfractibus senis, subplanis, sutura angusta, Subimpressa junctis, regulariter crescentibus, ultimo carinato, subtus convexo; apertura vix descen- dente, valde obliqua, ovali; peristomate dilatato, recto, albo-margaritaceo, marginibus basi fere conniventibus : umbilico latissimo, pervio. — Diam. maj. 19; min. 16; altit. 9 millim. Habitat Tchen-K’eou. — 215 Te 20. HELIX SAMARA, Heude. H. testa fragili; epidermide rufa, supra striata, obs- cura, infra nitida ; spira plana ; anfractibus senis, pla- nis, sutura filigera junctis, regulariter crescentibus ; ultimo acuto,carinato,ad marginem superum subcanali- culato ; apertura recta, rhombea; peristomate simplice, acuto ; umbilico lato, pervio. — Diam. maj. 13; min. 12; altit. 3 millim. j Habitat Ta-li-fou. 21. HELIX BICALLOSULA, Heude. H. testa parva, subsolida, trochoidea; epidermide viridi, striato-squammosula ; spira subelevata ; anfrac- hibus sens, sutura subimpressa junctis, regulariter crescentibus,ultimo angulato; apertura valde obliqua, descendente, triarata ; peristomate subincrassato, re- flexo, intus albo, tuberculis binis, utrumque marginem ornantibus, munito ; umbilico conico, lato, pervio. — Diam. maj. 8; min. 7; altit. 4 millim. Habitat Tchen-K'’eou. ZLikawei, 10 mai 1886. Note sur le genre Prosodacna, Par P. FISCHER. Le genre Prosodacna a été institué par R. Tournouër en 1882 (1), pour un certain nombre de coquilles fossiles ter- (1) Description d’un nouveau genre de Cardiidæ fossiles des couches à Congéries de l’Europe orientale (Journ. de Conchyl., vol. XXX, p. 58). — 216 — tiaires plus ou moins rapprochées du Cardium macrodon, Deshayes, de Crimée. La diagnose générique peut être donnée comme il suit : « Coquille obliquement allongée, cordiforme, très iné- « quilatérale, courte, très épaisse et pesante, en avant, « atténuée et plus amincie en arrière; crochets grands, « prosogyres (1), spiralement contournés ; ligne cardinale, « édentée à sa partie moyenne, faible, dentée ou non den- « tée en arrière, robuste en avant où elle montre, sur la « valve droite, une forte dent latérale antérieure, triangu- « laire, canaliculée en dessous, et, sur la valve gauche, une « dent latérale antérieure allongée, comprimée ; impres- « sion ‘du muscle adducteur antérieur des valves semi- « lunaire, profondément enfoncée, rugueuse, placée au- « dessous de la dent latérale antérieure ; impression du « muscle adducteur postérieur des valves arrondie, super- « ficielle, surface extérieure des valves ornée de côtes « rayonnantes, généralement atténuées en arrière, surface « intérieure sillonnée, ainsi que le bord ventral : ligne pal- « léale entière. » Le type du genre Prosadacna est le Cardium macrodon, coquille d'aspect très étrange, décrite, en 1838, par Des- hayes (Coquilles fossiles de la Crimée, Mémoires de la Société géologique de France, p. 49, pl. I, fig. 3-6) d’après des spécimens rapportés par E. de Verneuil, mais qui sont malheureusement incomplets ou à l’état de moules internes. La charnière ne montre que la dent latérale antérieure bien développée, très forte ; l'impression du (4) Nous appelons prosogyres les crochets tournés en avant et opisthogyres ceux qui se dirigent en arrière, — 217 — muscle adducteur des valves a sa forme semilunaire et transverse caractéristique. Deshayes fut frappé de l’aspect de ce singulier Cardium : « Bien des personnes, dit-il, auraient été portées à faire de cette coquille un genre particulier ». Mais les mutations des Cardium étaient tellement variées, dans lescouches fossili- fères de la Crimée, que le savant conchyliologiste réunit toutes ces formes sous un nom générique unique, et nous ne saurions le blâmer d’avoir eu une conception très large et éminemment synthétique des limites du genre Cardium. En 1842, L. Rousseau fit connaître un certain nombre de Cardium fossiles de la Crimée (Voyage dans la Russie méridionale de Demidoff, vol. Il). Les figures de ces espèces sont exécutées d’après des individus entiers et l’on peut constater que les dents cardinales manquent à la charnière des espèces voisines du Cardium macrodon. Les dents latérales postérieures sont tantôt visibles (Car- dium semnsulcatum, Rousseau), tantôt absentes (Car- dium crassidens, Rousseau). L’impression de l’adducteur antérieur des valves des Cardium semisulcatum et crassi- dens est profonde, semilunaire, tranverse ; l’impression de l’adducteur postérieur de ces deux espèces, ainsi que celle du Cardium macrodon, Deshayes, est arrondie, superfi- cielle. L. Rousseau, figura également d’autres Cardium parais- sant voisins, par leur forme, du Cardium macrodon, Deshayes, et qu’ilrapporte aux C. squamulosum, Deshayes et paucicostatum, Deshayes ; mais ces espèces ont leur impression musculaire antérieure arrondie, peu déprimée, semblable à celle des vrais Cardium: leur charnière porte des dents latérales antérieures et postérieures ; pas — 218 — de dents cardinales. Je ne pense pas qu’on puisse les col- loquer dans une même division générique que celle qui a pour type le Cardium macrodon. En 1879, R. Tournouër décrivit une nouvelle espèce de Cardium fossile de la Roumanie sous le nom de C. Stefa- fanescoi (Conchyliorum fluviatilium fossilium quæ in stratis tertiariis superioribus Rumaniæ D' G. Stefanesco collegit novæ species. Journ. de Conchyl., vol. XXVIT, p. 263). Cette espèce remarquable a été placée ultérieu- rement, par R. Tournouër, dans le genre Prosodacna. Les spécimens de la collection de Tournouër sont imparfaits et ne montrent que la partie antérieure de la charnière et la dent latérale antérieure. Au point de vue de la connais- sance des caractères génériques, ils ne sont donc pas meil- leurs que ceux du Prosodacna macrodon de Crimée, figurés par Deshayes. Une autre espèce de Cardium a été placée dans le genre Prosodacna par Tournouër: c’est le Cardium Neuma- yri, décrit par Fuchs, en 1873, d’après des spécimens pro- venant de Roumanie (Jahrb. der K. K. Geol. Reichs. Sepa- rat. Abdr. p. 22, pl. IL, fig. 7-10). Enfin, j'ai trouvé dans la collection Tournouër des exemplaires, d’ailleurs en mauvais état, de trois autres espèces de Roumanie, considérées comme nouvelles par Tournouër, et que je suis heureux de pouvoir faire représenter ici. Le genre Prosodacna comprendrait donc actuellement huit espèces. Ses caractères conchyliologiques sont telle- ment remarquables, que la légitimité de cette coupe géné- rique n’est pas contestable. Le développement énorme des dents latérales anté- rieures contrastant avec l’effacement des dents cardinales — 219. — et latérales postérieures ; l’épaisseñr insolite de la région antérieure de la coquille et la minceur de la partie posté- rieure ; la forme transverse, semilunaire, et la profondeur de l’impression de l’adducteur antérieur des valves donnent à ces coquilles une physionomie particulière. Elles ont, d’ailleurs, à cause de leurs crochets contournés et anté- rieurs, une certaine ressemblance avec les Zsocardia ou les Venericardia. Leurs conditions d’existence n’étaient pas moins remar- quables. On les trouve toujours dans des dépôts fossili- fères où abondent les grandes Paludines, les Mélanopsides, les Néritines, les Congéries et les Muleites, genres qui vivent actuellement associés, dans les eaux douces. La distribution géographique des Prosodacna parait jusqu’à présent avoir été limitée à la Crimée, à la Rou- manie, dans l’Europe orientale, et au bassin du Rhône, dans l’Europe occidentale, où notre collaborateur C. Mayer a découvert en 1871, le Prosodacna macrodon(?),Deshayes, ou une forme très voisine (P. Cucestiensis, Fontannes, à Saint-Ferréol), associée aux espèces suivantes (1): Congeria subcarinata, Deshayes. — simplex, Barbot. — dubia, Mayer. — rostriformis, Deshayes. — latiuscula, Mayer. Cardium Bollenense, Mayer. — edentulum, Deshayes. (1) C. Mayer. Découverte des couches à Congéries dans le bassin du Rhône. Zurich, 1872. — Fontannes. Etudes stratigraphiques et paléontologiques pour servir à l’histoire de la période tertiaire dans le bassin du Rhône, II. — Les terrains tertiaires supérieurs du Haut Comtat-Venaissin, 1876, — 220 — Cardium prætenue, Mayer. — Partschi, Mayer. — Rousseaui, Mayer. — Gourieffi, Deshayes. — planicostatum, Deshayes. — semisulcatum, Rousseau. — diversum, Mayer. — Verneuili, Deshayes. — sulcatinum, Deshayes. — subtile, Mayer. Melanopsis Matheroni, Mayer. Nerita picta, Férussac. — crenulata, Krauss. Melania curvicosta, Deshayes. Bithinia acuta, Draparnaud. — stagnalis, Basterot. L’horizon stratégraphique des Prosodacna paraît être limité aux couches à Congéries (partie de l’étage Sarma- matique, du Messinien, etc.), que bon nombre de géologues placent à la base du Pliocéne, et d’autres à la partie supé- rieure du Miocène. Je n’ai pas à adopter ici l’une ou l’autre opinion, ni à examiner si les couches à Congéries du bassin du Rhône et de la Crimée sont,ou non, synchro- niques des couches à Congéries du bassin du Danube. La question est à l’étude et ne peut tarder à être complète- ment élucidée ; mais la forme Prosodacna est tellement remarquable qu’elle me semble devoir indiquer un mo- ment précis dans l’évolution du type Cardiumet, par con- séquent, un synchronisme probable dans les diverses couches où elle s’est manifestée, | — 221 — Liste des espèces du genre PROSODACNA. 1. PROSODACNA MACRODON. Cardium macrodon, Deshayes. Description des coq. foss. recueillies en Crimée par M. de Verneuil (Mémoires de la Société géologique de France. Tome IIE, re part. p. 49, pl. IL fig. 3, 4, 5, 6. 1838). — Rousseau, loc. cit. p. 815, pl. IX, fig. 3 (1842). Testa ovato-oblonga, cordiformi, inœquilaterali, obso- lete strialo-costata ; umbonibus magnis, spiraliter con- tortis; cardine in medio et postice edentato ; dente late- rali antico maximo ; valvis intus profunde exaratis (Deshayes).— Longit. 60 ; altit. 40 millim (Rousseau). Fossile de Crimée. 2. PROSODACNA NEUMAYRI. Cardium Neumayri, Fuchs. Jahrb. der K. K. geolog. Reichsanstalt. 1873, Separat Abdr. p, 22, pl. IE, fig. 7-10. Testa subrotunda (?), costata; costis distantibus, crassis, subrotundatis. Fossile de Matitza, au nord de Ploesti (Valachie). 3. PROSODACNA SEMISULCATA. Cardium semisulcatum, L. Rousseau, Voyage dans la Russie méridionale, vol, IL, p. 810, pl. IX, fig. 1 (1842). Testa ventricosa, inæquilateralis ; apicibus præcurvis ; strüs externis tenuibus, numerosis, posterius nulls ; cardine tenui; dente unico, lamelloso, valvæ sinistræ anterius supposito; valvæ dextræ lunulam intrante ; impressionibus muscularibus magnis ; anteriore profunda — 222 — et rotunda ; posteriore lævi ac ovata. — Longit. 40 ; altit. 40 millim. (Rousseau). Fossile de Kertch (Crimée). L&. PROSODACNA CRASSIDENS. Cardium crassidens, L. Rousseau. Voyage dans la Russie méridionale, vol. IL, p. 816, pl. 9, fig. 2 (1842). Testa ovata, oblonga, ad medium striata ; apicibus in spiram antice convolutis ; dente unico, lamelloso, maximo ; impressione musculari anteriore profunda, ovala ; posteriore parva, subrotunda ; margine acuto ; paginà interna valvarum sulcata ; pagina externa val- varum medio striata, antice et postice sublævigata. — Longit. 60 ; altit. 40 millim. Fossile de Kertch (Crimée) 5. PROSODACNA CUCESTIENSIS. Limnocardium CGucestiense, Fontaines, mss. — Car- dium macrodon, Mayer. Découverte des couches à Con- géries dans le Bassin du Rhône, p. 5. (1871). — Cardium macrodon, Fontannes. Les Mollusques pliocènes de la vallée du Rhône et du Roussillon. vol. II, p. 93, pl. V, fig. 15 (1882). Espèce représentée par des fragments et considérée par Fontannes comme distincte du Prosodacna macrodon, Deshayes. Fossile de Bollène (Vaucluse). 6. PROSODACNA STEFANESCOI (PI. IX, fig. 1-4). Cardium Slefanescoi, Tournouër, Journ. de Conchyl. vol. XX VII, p. 263. 1879. Tesita cuneiformis, eleganter costata, costis distan- — 223 — tibus, acutissimis. — Longit. 55 mallim. ; alt. 45 mallim. Fossile de Josseni, Policiori, district de Buzen (Rou- manie). 7. PROSODACNA PILIDEI (PI. IX, fig. 7). Prosodacna Pilidei, Tournouër, mss. Testa costata ; costis numerosis, crassis, subangulatis, interstitio plano, minimo separatis. — Longit. et lat ? Fossile de Valea Nigovani (Roumanie). 8. ProsoDACNA RUMANA (PI. IX, fig. 6). Prosodacna Rumana, Tournouër, mss. Testa sulcata ; costis obsoletis, approæimatis, sulco angusto separalis. — Longit. et lat ? Fossile de Valea Nigovani (Roumanie). 9. PROSODACNA CREBRISTRIATA (PI. IX, fig. 5). Prosodacna crebristriata, Fischer, mss. Testa costulata ; costis numerosis, approximahs, applanatis, interstitio minimo separatis. — Longit. 57 millim. ; alt. 50 millim. Fossile de Josseni (Roumanie). Explication de la Planche IX. Fig. 1. Prosodacna Stefanescoi, Tournouër. Individu vu par sa face antérieure. Fig 2. Le même, valve droite. Fig. 3. Le même. Fragment de la valve droite montrant l'impression de l’adducteur antérieur des valves et la dent latérale antérieure. Fig. 4. Le même. Intérieur de la valve gauche. — 224 — Fig. 5. Prosodacna crebristriata. Tournouër. Portion de valve droite et empreinte. Fig. 6. Prosodacna Rumana, Tournouër. Valve droite incomplète. Fig. 7. Prosodacna Pilidei, Tournouër. Valve droite incomplète. » Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. Pas Description d'espèces du Terrain tertiaire des environs de Paris (suite), Par M. CossMANN (1). 76. HELIX CHEVALLIERI (PI. X, fig. 2). H. testa pyramidata, anfractibus 6-7 paulo convexis, sutura lineari et parum profunda separatis ; ultimo anfractu tertiam partem longitudinis subæquante, ad peripheriam obscure angulato ; basi convexa, in medio anguste perforata ; apertura obliqua, labro reflexo et labio postice incrassato, cincta. Petite coquille pyramidale, à spire allongée, composée de 6 ou 7 tours; les premiers forment un bouton embryon- naire obtus, les suivants croissent lentement, sont un peu convexes et séparés par une suture linéaire et peu pro- fonde. Ils portent de fines stries obliques d’accroissement et quelques plis plus accentués marquent les époques d’ar” rêt de la croissance de la coquille. Le dernier tour est assez (1) Voir les numéros d’avril 1881, d’avril et d'octobre 1882, d’avril 1883, d'avril et de juillet 1885, de janvier 1886 du Journal de Con- chyliologie. — 225 — élevé; en comptant l'ouverture, il occupe à peu près le tiers de la hauteur totale ; il est obscurément anguleux, à la circonférence de la base ; celle-ci est convexe et percée, au centre, d’un ombilic très médiocre qui ne laisse guère apercevoir qu’un tour de spire et qui est à moitié recou- vert par le bord de l’ouverture. Cette dernière est ellipsoi- dale et située dans un plan oblique, faisant un angle d’en- viron 45° avec l’axe de la coquille : le péristome est relevé et réfléchi à l’extérieur, tendance accusée d’ailleurs par l’étranglement du dernier tour, aux abords de l'ouverture. Le bord gauche s’étale sur la base du dernier tour et forme un petit renflement calleux dans l’angle postérieur. La columelle est arrondie. Dimensions. Hauteur, 4 millimètres ; diamètre à la base, 5 millim. 5. Rapports et différences. Gette espèce se place dans le voisinage des H. Dumasi, H. Geslini et H. Stampinensis ; elle diffère de la première par ses tours dénués de stries lamelleuses, par son ouverture évasée et par sa forme moins trapue ; de la seconde, par sa forme plus allongée, par l’étranglement de son dernier tour ; enfin de la troi- sième, par sa forme moins conoïde, par ses tours moins nombreux, plus larges, moins convexes : ce qui la dis- tingue encore de ces trois espèces, c’est l’angle obtus exis- tant à la circonférence de sa base. Gisement. Le Fayel, un seul individu (collection Che- vallier). Type figuré, grossi sept fois. 77. LIMNÆA HEROUVALENSIS (PI. X, fig. 4). L. testa elongata, angusta, tenuissima, anfractibus 7 convexiusculis, obsolete angulosis, sutura submarginata 16 = — separatis : ultimo anfractu spira multo minore, antice attenuato ; apertura perangusta, antice integra, labro convexo, columella intorta, cincta. Jolie petite coquille, très mince, translucide, étroite, allongée, multispirée, pointue à ses deux extrémités ; spire composée de sept ou huit tours assez élevés, un peu con- vexes et présentant, vers le tiers inférieur de leur hauteur, la trace obsolète d’un angle très effacé; leur suture est linéaire, mais bordée d’une sorte de bourrelet supérieur, formé par l’aplatissement du tour suivant. Le dernier tour est court, égal aux deux cinquièmes de la longueur totale, contourné en avant et rejeté un peu au dehors; quand on le regarde, du côté opposé à l’ouverture, on prendrait son extrémité pour celle d’un Mitra terebellum. L'ouverture est étroite, fusiforme, arrondie et entière, du côté anté- rieur; labre mutilé et paraissant, par suite, curviligne, comme celui d’un Eulima, déclive et oblique sur la base du dernier tour; columelle fortement tordue sur elle- même et venversée au dehors, mais dénuée d’épaississe- ment calleux. Dimensions. Longueur, 5 millim.5; largeur, 1 millim.75. Rapports et différences. Je ne vois, dans le bassin de Paris, aucune espèce à laquelle on puisse comparer cette étroite coquille ; le Z. Berellensis, de Laub. et Carez, dont on ne connaît que l’ouverture, n’a pas la même forme; malgré la mutilation qui le dénature, le labre que l’on peut reconstituer avec les stries d’accroissement, offre une courbure anormale pour une Limnée et, sans la torsion de la columelle, j'aurais plutôt {cherché à classer cette espèce parmi les Eulimes, Gisement. Hérouval, dans les sables de Guise; type — 221 — figuré, grossi quatre fois (collection Chevallier). J'en pos- sède aussi un fragment dans ma collection. 78. LITTORINA (NERITOIDES) BEZANÇONI (PI. X, fig. 8). L. testa minuta, lævigata, imperforata, brevispirata, globulosa, apice obtuso, anfractibus 5 angustis, con- vexis, sutura lineari et profunda separatis ; ultimo anfraclu fere totam testam subæquante, ovato, antice paululum attenuato : apertura grandi, postice angqulosa, antice integra, labro tenui et obliquo cincla; columella profunde excavata, labio incrassato et elato operta. Petite coquille lisse, courte et globuleuse, peu mince, à spire obtuse, composée de cinq tours étroits et convexes, que sépare une suture linéaire et profonde. Le dernier tour est très grand et forme, à lui seul, presque toute la coquille, subulée et conoïde; il est ovale et globuleux, médiocrement atlénué en avant, car sa base est très arrondie et dénuée d'ombilic. L'ouverture est grande, ayant un peu la forme d’une corne d’abondance, dont la pointe correspondrait à l'angle inférieur. Le labre est oblique et fait, en avant, un angle obtus avec le bord gauche, de sorte que l'ouverture, quoiqu’elle soit entière, n’est pas arrondie, de ce côté. La columelle est profondé- ment excavée au milieu et recouverte d’un large et épais bord gauche, qui forme une callosité saillante et bien limitée à l'extérieur. Dimensions. Longueur, 2 millim. 75 ; largeur, 2 millim. Rapports et différences. Gette espèce a tous les carac- tères du sous-genre Neritoides, Brown ; elle ne diffère du L. obtusa, qui est le type de ce sous-genre, que par sa forme plus conoïde et moins sphérique. — 228 — Gisement. Fontenai (Eure), Calcaire grossier; deux individus (collection Bezançon) ; type figuré, grossi. 79. AMPHIMELANIA (?) LUCIDA (PI. X, fig. 7). A.testa minuta, nitidissima, haud tenuicula, brevi- spirata, apice obtuso, anfractibus 5 subulatis, fere plans, sutura vix perspicua separatis ; ultimo anfractu spira paulo longiore,ovato, antice parum attenuato ; apertura ovali, postice angulata, antice integra et rotundata ; labro rectilineari, haud obliquo : columella incurva, labio paululum depresso et extus antica carina marginato, cincla. Petite coquille lisse, brillante, vernissée, assez épaisse pour sa taille, à spire courte et obtuse, composée de cinq tours subulés, les deux premiers formant un bouton em- bryonnaire, obtus et arrondi, les suivants presque plans, séparés par une suture à peine visible et marqués de stries d’accroissement excessivement fines et obliques. Au-des- sus de la suture, estune légère rampe, accentuée par un angle obsolète de la surface inférieure du tour suivant. Le dernier tour est grand, un peu plus long que le reste de la spire, ovale, à peine atténué du côté antérieur. L’ouver- ture est ovale, anguleuse en arrière, entière et arrondie, du côté antérieur, où les bords se rejoignent sans aucune sinuosité ni aucune inflexion. Le labre parallèle à l’axe est rectiligne, sauf au point où il s'applique sur l’avant-der- nier tour ; il s’infléchit alors légèrement en arrière, vis-à- vis de la dépression dont il vient d’être question ; le bord columellaire a la forme d’une S allongée, il est recouvert d’une étroite callosité qui reste à l’intérieur de l’ouverture, sans s’étaler sur la base du dernier tour ; en avant, le bord est accompagné d’une petite carène émoussée et — 229 — séparé d’elle par une sorte de petit canal rudimentaire, peu profond, analogue à celui des Lacunes, mais ne se termi- nant pas par une perforation ombilicale; en d’autres termes, la columelle n’est pas creuse. Dimensions. Longueur, 2 millim.; largeur, 1 millim.925. Rapports et différences. Ce n’est pas sans hésitation que j'introduis cette coquille dans le genre Amphimelania, Fischer (Man. Conch., p. 701), synonyme de Melanella, Swainson (non Melanella, Dufresne, 1822). Elle a tout à fait l'apparence de l'A. glans et ne s’en distingue, sauf la taille et les proportions, que par le rebord anguleux qui accompagne sa dépression columellaire. D’autre part, je ne saurais la placer près des Lacunes, puisqu'elle n’est pas ombiliquée, ni parmi les Litiorines qui ont une apparence tout à fait différente. Elle est d’ailleurs distincte de tout ce que je connais dans le bassin de Paris. Gisement. Houdan, Calcaire grossier supérieur ; quatre individus (collection Bezançon) ; type figuré, grossi onze fois. 80. NERITOPSIS ACUTISPIRA (PI. X, fig. 5). N. testa ovata,semiglobosa, spira prominente, anfrac- tibus 4 perconvexis, sulcatis, sutura canaliculata sepa- ratis; ultimo anfraclu peramplo, costulis spiralibus circa 15, obsolete ac irregulariter nodulosis, notato, non- nullis minoribus interposils ; striis axialibus tenuissimis et obliquis ; basi convexa, imperforata ; apertura orbi- culari, marginibus incrassatis, labio sinuose ac late emarginalo. Petite coquille ovale, semiglobuleuse, ayant la spire proéminente, quoique obtuse et arrondie au sommet, composée de quatre tours, le premier embryonnaire et — 230 — lisse, les suivants portant des sillons rapprochés, le der- nier très grand, formant, à lui seul, presque toute la hau- teur de la coquille ; leur suture est profonde et canaliculée. L’ornementation de la surface du dernier tour consiste en quinze cordonnets spiraux, assez écartés, dans l’intervalle desquels on distingue, le plus souvent, une ou deux costules beaucoup plus petites. Les cordonnets principaux sont irrégulièrement ornés de nodosités obsolètes et oblongues, se succédant sans interruption, mais cependant plus écar- tées aux abords de l'ouverture; de très fines stries oblique, complètent cette ornementation. Base convexe et imper- forée; ouverture arrondieen demi-cercle,du côté extérieurs tronquée vers l’ombilic, ayant les bords épaissis dans un plan oblique à l’axe de la coquille. Labre aminci sur le bord ; bord columellaire médiocrement étalé, à l’emplace- ment de l’ombilic, portant au milieu une échancrure pro- fonde, bilobée, comprise entre deux tubercules inégaux : la plus grosse de ces protubérances est la postérieure; elle domine une large gouttière qui termine l’ouverture, en arrière. Dimensions. — Largeur de face. 5 millim. 5 ; épaisseur de profil, # millim.; hauteur, 5 millim. Rapports et différences. — Gette espèce se distingue, au premier abord, de celle des sables moyens, le N. Parisien- sis, Deshayes, par la saillie de sa spire, par ses costules principales plus étroites que leurs intervalles, par ses cos- tules intermédiaires, par son échancrure bilobée et plus large, enfin par la gouttière postérieure de son ouverture. Gisement. Environs d’Ully-Saint-Georges, un seul indi- vidu (collection Chevallier). Type figuré, grossi quatre fois. — 231 — 81. NASSARIA CALVIMONTENSIS (PI. X, fig. 6). N. testa bucciniformi, ventricosa, elegantula, anfrac- tibus 7-8 convexis, primis lævigatis, dein clathratis, et denique funiculis duobus aut tribus prominentioribus, atque costulis rotundatis et in interstitiis subtilissime decussatis, ornatis ; ultimo anfractu spiram subæquante: apertura elata, labro extus varicoso, intus plicato, ‘labio incrassato, columella incurva et canali intorto, paululum elongato. Belle et élégante coquille, courte, bucciniforme, ventrue, composée d'environ sept ou huit tours convexes, séparés par une suture profonde, mais non canaliculée ; les pre- miers forment un bouton embryonnaire absolument lisse et corrodé; les suivants sont treillissés de petites côtes obliques et serrées, et de six filets écartés, entre lesquels ne tarde pas à s’intercaler un cordonnet plus petit; sur les trois derniers tours, les deux ou trois cordonnets, qui sont placés au tiers inférieur de la hauteur, sont plus gros et surtout plus saillants que les autres, sans former cependant un angle sur la surface des tours ; les côtes s’é- cartent et s’arrondissent en devenant légèrement nodu- leuses vers le bas; enfin l'intervalle est rempli par une trame composée de très fines stries d’accroissement, gra- nuleuses à leur passage sur les petits cordonnets ; à la base, ce treillis est tout à fait régulier, car les filets trans- verses s’égalisent. L'ouverture est large, arrondie, un peu anguleuse en arrière; le bord droit, mince à son extré- mité, est épaissi à l’intérieur par une varice, à laquelle correspondent dix-huit à vingt plis internes, étroits et allongés; le bord gauche, large et étalé sur la base du der- nier tour, est luisant et ne porte ni plis, ni dents ; la colu- — 232 — melle est courbe et tordue sur elle-même, à la naissance du canal, qui est assez allongé, obliquement spiral, terminé par une échancrure très profonde. Dimensions. Longueur, 17 millim.; largeur, 9 millim. Rapports et différences. Je ne vois, parmi les coquilles que Deshayes appelait improprement Fusus ou Buccinum, aucune espèce que l’on puisse rapprocher de celle-ci : elle est plus courte et autrement ornée que lespèce vivante N. acuminata, Reeve. Ce n’est pas la seule forme des mers de Chine que l’on rencontre dans l’Eocène Parisien, dont les fossiles présentent une analogie frappante avec la faune des mers de l’Extrême Orient. Gisement. Chaumont-en-Vexin, un seul individu (coll. Chevallier). Type figuré, grossi quatre fois. 82. COLUMBELLA BIARATA, (PI. X, fig. 3). C. testa elongala, acutispira, anfractibus 10 fere pla- nis, subscalatis, antice ac postice lato sulco aratis, sutura profunda ac valde canaliculata separatis, in medio stris spiralibus et plicis axialibus obsolete decussats ; ultimo anfractu spiram subæquante ; basi convexa, prius ad peripheriam trisulcata, dein lata et lævigatu fascia notala, ad canalem vero obliquis funiculis ornata ; apertura rhomboidali, labro tenui extus variculoso et incrassato, intus novemplicato, labio crasso, columella recta, antice intorta; canali brevi, vix emarginato. Belle coquille allongée, pointue, composée de 10 tours à peine convexes, un peu en saillie les uns sur les autres, séparés par une suture très profonde et fortement canali- culée, marqués, en haut et en bas, de part et d’autre de cette suture, d’un large sillon spiral ; les premiers tours — 233 — sont lisses, convexes et même globuleux ; sur les suivants, le sillon du bas est doublé d’un second, qui ne tarde pas d'effacer, tandis que le sillon supérieur, caché par le recou- vrement du tour suivant, ne commence guère à apparaître qu’au troisième tour avant le dernier. La surface des tours est lisse en apparence, mais obscurément marquée de sillons spiraux très obsolètes et de petits plis d’accroissement curvilignes ; ces plis produisent çà et là de petites créne- lures sur le sillon inférieur de chaque tour. Le dernier tour est un peu plus petit que le reste de la spire; il est séparé de la base, qui est convexe, par trois sillons consé- cutifs, ayant entre eux des intervalles de même largeur ; puis la base porte une bande lisse, à peu près aussi large que deux sillons, au delà, trois autres sillons, et enfin les dix bourrelets obliques qui ornent le dos du canal. Ouver- ture ayant à peu près la forme d’un parallélogramme, se terminant, en avant, par un canal très court et à peine échancré; bord droit mince et tranchant, s’épaississant rapidement pour former une très forte et très large varice externe ; à l’intérieur, on distingue neuf plis, celui du bas dentiforme, ceux du milieu étroits, écartés et allongés, celui du haut beaucoup plus épais, presque vertical et limitant l’entrée du canal. Columelle droite sur toute la hauteur de l’ouverture et tordue à la naissance du canal, recouverte d’un bord gauche obscurément plissé, bien appli- qué et présentant, sur la base du dernier tour, une saillie calleuse qui rétrécit le canal postérieur de l’ouverture. Dimensions. Longueur, 43 millim. ; diamètre, 5 millim.5. Rapports et différences. I n’y a, dans l’Eocène, qu’une seule Colombelle à laquelle puisse être comparée notre espèce, c'est le C. angusta, des sables de Guise. Celle-ci est plus grande, s’en distingue par l’absence de varices, par — 9234 — ses sillons suturaux, par ses tours un peu en gradins, par la bande lisse de sa base, par les stries obsolètes de la sur- face de ses tours, par le nombre et la disposition des plis internes de son ouverture. Gisement. Chaumont, Calcaire grossier inférieur; un seul individu (coll. Chevallier). Type figuré, grossi deux fois et demie. 83. OYULA DELPHINOIDES (PI. X, fig. 1). O. testa ovata, in medio inflata, inferne ac superne attenuata, apertura vix antice elata, canal reflexo et emarginato, labro calloso, æquiplicato, labio inæqualiter corrugato, plicis antice remotis et obliquis, in medio transversis atque proximis. Belle coquille ovale, allongée, renflée au milieu et presque aussi convexe, sur la surface dorsale, qu’une Cyprœæa, tandis que les bords de louverture sont aplatis, quoique non situés dans le même plan, et que les extré- mités sont allongées et atténuées : en la posant à plat, elle a vaguement l’aspect d’un Dauphin; de là le nom que nous lui attribuons. Ouverture très étroite, conservant la même largeur sur presque toute sa hauteur ; c’est à peine si elle s’élargit du côté antérieur, vis-à-vis du coude un peu sinueux que forme le bord columellaire. Elle se termine en avant par un large canal bien limité, un peu évasé et dont l’échancrure est accusée parce qu’il se retrousse du côté du dos. Le canal postérieur est aussi large, moins bien limité et dénué d’échancrure. Le labre est épais, mar- giné à l’extérieur, garni à l’intérieur d’une série de trente plis équidistants et égaux, qui se perdent sur la surface aplatie du labre ; le bord columellaire est, au contraire, — 235 — orné de rides brusquement arrêtées à une dépression interne : les huit premières, du côté antérieur, sont étroites, aiguës, écartées, obliques; celles du milieu sont serrées, au nombre de dix-sept au moins, sur une largeur d’un centimètre; enfin les sept rides inférieures sont fortes, épaisses, obtuses, un peu obliques et en retrait les unes par rapport aux autres. Dimensions. Longueur, 28 millim.; largeur, 13 mil- lim. 5. Rapports et différences. C’est la plus renflée des espèces du bassin de Paris; l’O. Vibrayeana, de Raïincourt, est elle-même plus étroite, plus petite, et d’ailleurs ses plis n’ont pas la même disposition. L’0. Eugentü, qui appartient au même niveau stratigra- phique, et presque cylindrique, dénuée de plis au milieu du bord gauche. Gisement. Le Boisgeloup, près Gisors, Calcaire grossier inférieur, un seul individu recueilli par M. Eugène CGheval- lier. Type figuré grossi une fois et 2/3. M. C. Description de Coquilles fossiles deS terrains tertiaires supérieurs, Par C. MAYER-EymaR (1). 216. MESODESMA ERYCINELLA, Mayer-Eymar (PI. XI, fig. 2). M. testa transversa, trigona, paulum inæquilaterali, (4) Voy. Journ. de Conchyl. vol. XXVI, p. 173, pl. IV, fig. 4-10, 1878, et volumes précédents. M. E. —236 0 — compressiuscula, tenniuscula, concentrice irregulariter tenuistriata : latere antico declivi, vix arcuato, angu- lato ; postico paulo breviore, plus minusve arcuato, subca- rinato, subbiangulato ; palliari late arcuato ; umbonibus prominentibus, acultis ; fossula cardinal parva, trigona ; dente cardinali in utraque valva unico, debih; dentibus lateralibus approximatis, in valva dextra vahdiusculis; cicatriculis musculorum majusculis ; sinu palliari bre, lato, obtuse biangulato. — Long. 5, lat. 7 millim. Coquille transverse, trigone, un peu inéquilatérale, légèrement comprimée et assez mince, couverte de stries concentriques très fines et irrégulières. Côté antérieur déclive, à peine arqué, légèrement anguleux ; côté posté- rieur un peu plus court, plusou moins arqué, séparé du dos par un angle très faible, légèrement tronqué et bianguleux ; palléal en arc très ouvert. Crochets proéminents et pointus. Fossette cardinale petite et trigone. Une seule dent cardi- nale assez faible dans chaque valve. Dents latérales rap- prochées, assez fortes dans la valve droite. [Impressions musculaires assez grandes. Sinus palléal court et large, formant deux angles arrondis. Le nom que j'ai choisi pour cette Mésodesme indique qu’elle est voisine du M. erycina. En effet, elle ne s’en distingue que par sa taille trois fois moindre, par sa forme un peu plus transverse, son côté palléal étant beau- coup moins arqué, et par la forme plus obtuse de son côté postérieur, due à une légère carène latérale, carène dont il n’est point fait mention dans la diagnose du M. erycina. Je crois donc pouvoir considérer mon espèce comme suffisamment distincte de celle de la mer Rouge. Cette intéressante Mésodesme, la seconde à l’état fossile et jusqu’à présent la plus ancienne du genre, provient des — 237 — sables jaunes (Langhien II) de Saucats près Bordeaux. Elle y est fort rare, car je n’en ai trouvé que six exemplaires, dans de longs mois de recherches. 217. MESODESMA SECUNDA, Mayer-Eymar (PI. XI, fig. 3). M. testa ovato-transversa, compressiuscula, inæqui- laterali, tenui, nitidula, concentrice irregulariter tenui- striata ; latere antico elongato, depresso, obtuse elongato ; postico anqulo obtuso separato, arcuato, subtruncato- rotundato ; palliari fere recto ; umbonibus antemedianis, prominentibus, acutis ; fossula cardinali minima ; dente cardinali majusculo : dentibus lateralibus in valva sinistra parvis, valde approximatis ; cicatriculis muscu- lorum majusculs : sinu palliari erecto, subtrianqulari. — Long. 3, lat. 4 1/2 millim. Coquille ovale-transverse, légèrement comprimée, iné- quilatérale, mince et luisante, couverte de stries concen- triques plus ou moins fines et irrégulières. Côté antérieur allongé, déprimé et un peu pointu; côté postérieur limité par un angle à peine sensible, arqué et tronqué-arrondi ; palléal presque droit. Crochets sensiblement antérieurs, proéminents et pointus. Fossette cardinale très petite, flanquée d’une dent assez forte. Dents latérales de la valve gauche petites et très rapprochées. Impressions muscu- laires assez grandes. Sinus palléal relevé et presque triangulaire. Quoique elle ne soit encore représentée que par une seule valve gauche, cette Mésodesme est suffisamment caractérisée par sa forme et par sa petite taille, pour qu’il soit facile d’y reconnaître une espèce nouvelle. Elle ressemble un peu au M. cornea ou donacilla, mais elle est moins allongée, beaucoup moins inéquilatérale, beau- — 238 — coup moins épaisse et elle s’en distingue en outre par sa charnière et par son sinus. Sables jaunes ou Langhien supérieur de Saucats. 218. THRACIA PSAMMOBIOIDES, Mayer-Eymar (PI. XI, fig. 4). T. testa transversa, subtrapeziali, compressiuscula, inæquilaterali, concentrice striata lævissimeque rugata ; latere antico longiusculo, rotundato, postico paulo lon- giore, leviter depresso et compresso, perpendiculariter truncato, palliari fere recto; umbonibus parum promi- nentibus, obtustusculis, obliquis. — Long. 34, lat. 52, crass. 17 millim. Coquille transverse, presque trapéziale, légèrement comprimée, inéquilatérale, couverte de stries et de faibles rides concentriques irrégulières. Côté antérieur assez long et arrondi ; côté postérieur un peu plus long, légèrement déprimé et comprimé, tronqué perpendiculairement ; palléal presque droit. Crochets peu proéminents, assez obtus et obliques. Cette espèce, prise par M. Cocconi pour le T. phcata (Molluschi terz. del Parm. e Piac., p. 262),s'en distingue par sa forme un peu plus transverse et par les simples stries plus ou moins fortes et irrégulières qui remplacent les rides concentriques toujours si fortement accusées chez sa voisine. Sables jaunes pliocènes supérieurs des environs de Cas- tell’arquato. — Deux exemplaires au Musée de Parme et deux à celui de Zurich. 219, THRACIA REEVEI, Mayer-Eymar (PI. XI, fig. 5). T. testa satis magna, ovato-transversa, leviter obli- — 239 — qua, mediocriter convexa, inœquilaterali, concentrice irregulariter striato-rugata ; latere antico declivi, rotun- dato, postico paulo longiore, angulo obtusissimo sepa- rato, declivi, paulum compresso, subtruncato, late ros- trato, palliari vix arcuato ; umbonibus valde prominen- tibus, obtusis, leviter obliquis. — Long. 45, lat. 70, crass. cire. 25 millim. Coquille assez grande, ovale-transverse, légèrement oblique, médiocrement convexe, couverte de stries et de rides concentriques irrégulières et superficielles. Côté anté- rieur déclive et arrondi ; côté postérieur un peu plus long, séparé par un angle très obtus, déprimé et comprimé, for- mant une sorte de bec largement tronqué ; côté palléal à peine arqué. Crochets très proéminents, obtus et légè- rement obliques. Espèce du groupe du T. pubescens, voisine de ce type bien connu, mais distincte par sa forme raccourcie, par son côté antérieur court et déclive et par son côté posté- rieur déprimé et oblique. Elle est aussi plus rugueuse que sa voisine. Son analogie de forme avec le T. corbuli- formis n’est qu’apparente, celle-ci ayant un sinus profond sur chaque valve et des crochets bombés, beaucoup mieux détachés du bord cardinal. Pliocène supérieur de Castell’arquato. — Unicum. M. E. — 2h0 — BIBLIOGRAPHIE Iconographie der Land-und Süsswasser-Mollu s- ken, mit vorzüglicher Berücksichtigung der Euro- päischen noch nicht abgebildeten Arten, von &. A. Rossmässler, fortgesetzt von D' WW. Kobelt, — Neue Folge.Zweiter Band. Dritte und vierte Lieferung (Iconographie des Mollusques terrestres et fluviatiles, avec étude particulière des espèces Européennes non encore figurées, par E. A. Rossmässler, continuée par le D' ww. Kobelt. — Nouvelle suite. — Deuxième volume. Livraisons 3 et 4 (1). Dans ce double fascicule, qui est consacré principale- ment à la description et à l'illustration des Unionidæ de Serbie, de Croatie, d’Albanie, de Grèce, de Crimée et du Caucase, l’auteur donne les figures, très bien exécutées, des espèces d'Unio suivantes, qui n'avaient point encore été représentées jusqu'ici: Unio Serbicus, U. Croatcus, U. decipiens, U. Gaudion, U. striatulus, U. nitidosus, U. truncatulus, U. Dokici, U. Neocomiensis, U. Mingreli- cus, U. Stepanoffi, U. Sieversi, U. Raddei (et var. Kou- taisiana) et U. Colchicus, Drouët; U. Stevemanus, Kry- nicki. La forme générale des espèces, leur coloration interne ou externe et la disposition des dents de leur charnière, en un mot, tous les caractères qui servent à différencier entre elles ces espèces, généralement un peu uniformes, se (1) Wiesbaden, 1886, chez C. W. Kreidel, éditeur. Un fascicule double, petit in-4, comprenant 16 pages d’impression et accompa- gné de 10 planches coloriées. Prix de chaque livraison de 5 plan- ches : figures coloriées, 8 mark; figures noires, 4 mark 60 (à Wies- baden). — 241 — [) trouvent exactement relevés, dans les planches, qui con- tinuent à faire honneur au crayon exercé du D' Kobelt et qui constituent assurément un des éléments de succès les plus sérieux de l’ouvrage, par le côté scientifique aussi bien qu’artistique de leur exécution. H. CROSSE. Manual Of Conchology structural and systematic. With Illustrations of the Species. By (Manuel de Con- chyliologie structurale et systématique. Avec les figures des espèces. Par) George W. ETryon Jr. — Partie XXXI (1). Partie XXXI. — L'auteur s'occupe, dans ce fascicule, de passer en revue les espèces appartenant aux genres Capulus, Amathina, Hipponyx et Mitrularia, qui ter- minent la famille des Calyptræidcæ. Il donne, à la suite, un index alphabétique et synonymique des espèces et des genres, vivants et fossiles, appartenant à cette famille. Il passe ensuite à l'examen de la famille des Xenopho- ridæ et adopte le genre Xenophora de Fischer de Val- dheim, avec les sections Tugurium, Fischer, et Onustus, H. et A. Adams, et le sous-genre crétacé Endoptygma de Gabb. Il admet, dans la même famille, les genres Eutro- chus, Whitfield, du Carboniférien ; Autodetus, Lindstrom, du Silurien ; Chsospira, Billings, du Silurien. Nous avons toutes sortes de raisons pour critiquer le nom générique ou subgénérique Onustus. D'abord, les genres de Hum- (1) Philadelphie, 1885, chez l’auteur (Acad. of Nat. Sciences, Cor. 19th and Race Streets). Fascicule in-8, comprenant 64 pages d’im- pression et accompagné de 12 planches coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie): figures coloriées, 25 francs; figures noires, 15 francs. 17 Re phrey sont reconnus comme sans valeur ; ensuite, le nom, par lui-même, est mauvais, en sa qualité d’adjectif. Enfin, tel qu'il est placé, comme section subgénérique, par MM. H. et À. Adams, ila pour type le Trochus solaris, Linné, qui est l’un des moins agglutinants et, par consé- quent, des moins chargés des corps étrangers qu’il y ait, parmi les Xénophores. Le nom se trouve donc en contra- diction avec les habitudes de l’animal, qui se trouverait être un onustus vix onustus La famille des Vermetidæ vient à la suite de la précé- dente. L'auteur y range le genre Vermetus, Adanson, renfermant le sous-genre Vermetus s. str. qui com- prend les sections Petaloconchus, Macrophragma, Aletes ; les sous-genres Bivonia, Spiroglyphus, Thylacodes, Siphomum, Stephopoma, Burtinella, Tubulostium et Vermicularia. Le genre Siliquaria se trouve subdivisé en trois sections : Suliquaria s. str., Pyxipoma et Aga- thirses. Le genre Cryptobia de Deshayes vient terminer la famille : les deux espèces nominales qui le composent (C.Michelini et C. heteropsammarum, de Bourbon) n’ont jamais été figurées, ni même décrites autrement que dans la diagnose générique de l’auteur du genre : il faut reconnaître, d’ailleurs, que la figure en serait assez diffi- cile à donner, vu les singulières habitudes de perforation de l’animal, dans les Polypiers, et l’absence plus ou moins complète de coquille qui le caractérise. Le fascicule se termine avec le commencement de la famille des Turritellidæ. H. GROSSE. ri Manual Of Conchology Structural and systematic. Second series: Pulmonata, With Illustrations of the Species. By (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique. — Seconde série : Pulmonés. — Avec les figures des espèces. Par) George WW. Eryon Jr. — Partie VIE (4). Partie VII. — Après la fin des Nanina, qui comprend la section Oxytes, de Pfeiffer, le sous-genre Sessara, Albers, et le sous-genre Guillainia, Bourguignat, ce der- nier, d’ailleurs, mauvais, attendu qu’il est de 1885 et qu'il existe, en Malacologie, un genre Guillaimia antérieur, remontant à 1884, l’auteur passe aux espèces du grand genre Zonites. Il classe successivement, dans ce genre, le sous-genre Zones s. str. ; le sous-genre Hyalinia, com- prenant les sections Vitrea, Fitzinger ; Polita, Held; Zoni- toides, Lehmann; Nautilinus, Mousson ; Conulus, Fitzin- ger ; Conulopolita, Bôtiger ; Dierama, Pfeifler ; Phacussa, Hutton ; le sous-genre, Stenopus : le sous-genre Ompha- lina, avec les sections Omphalina s. str.;: Moreletia, Gray; Zonyalina, Martens ; Patulopsis, Strebel ; Ægopina, Kobelt. D’après MM. Clessin et Westerlund, l’auteur nous apprend que l’'Hyalinia Pilatica, Bourguignat, n’est qu’un double emploi de 'H. clara, Held, et qu’il doit, par conséquent passer en synonymie et être rejeté de la nomenclature. La publication du volume des Zomitidæ de M. Tryon (4) Philadelphie, 1885, chez l’auteur (Acad. of Nat. Sciences, Cor. 19th and Race Strects). Fascicule in-8, comprenant 64 pages d’im- pression et accompagné de 49 planches coloriées. Prix de chaque fascicule (à Philadelphie): figures coloriées, 95 francs ; figures noires, 15 francs. — 24h — s’avance et nous avons tout lieu de croire qu'il sera ter- miné, cette année. H. CROSSE. Die nackten Landpulmonaten (des Erdbodens. Von (Les Pulmonés terrestres nuds de la Surface du globe. Par) DB. F. Heynemann (l). L'auteur, qui s'occupe assidüment, depuis plusieurs années déjà, de l’étude des Pulmonés terrestres nuds, tant européens qu'exotiques, vient de publier, sur ce sujet, un Mémoire assez étendu, fort intéressant et de nature à nous donner un aperçu de l’état actuel des connaissances, en ce qui touche ces mollusques. Après une discussion critique des divers genres proposés jusqu'ici, discussion dans laquelle il se prononce pour la suppression du genre Letourneuxia et pour celle de quelques autres coupes inutiles, il nous donne une étude très bien faite sur la distribution géographique des diverses espèces connues de Pulmonés terrestres nuds, en Europe, d’abord, puis dans les autres parties du monde, étude dans le cours de laquelle il décrit une espèce nouvelle de Vagi- nula (V. angustipes, de Taquara, Rio Grande do Sul). Le mémoire se termine par un Catalogue alphabétique de tous les genres et espèces de Pulmonés terrestres nuds actuellement connus, avec lindication des limites géogra- phiques de chaque genre. Le travail de M. Heynemann est, nous l’espérons, la pré- face et, pour ainsi dire, le prodrôme, d’une Histoire natu- (4) Francfort-sur-le-Mein, 1885. Brochure in-8 de 96 pages d’im- pression. (Extr. du vol. XII du Jahrb. d. deutsch. Malak. Gesellschaft, 1885). — 245 — relle complète des animaux sur lesquels il a rassemblé tant de documents, depuis quelques années. Nul mieux que lui ne serait à même de l’entreprendre. H. CROSSE. Ueber die WVaginula-Arten Afrika’s. Von (sur les espèces de Vaginula de l'Afrique. Par) D. F. Hey- nemann (|). L'auteur passe en revue,successivement, d’abord les Va- ginula de la Côte Occidentale d'Afrique et des îles qui en dépendent, puis leurs congénères de la Côte Orientale et des îles qui s’y rattachent. Parmi ces dernières espèces, les suivantes sont décrites comme nouvelles : V. verrucosa, de Nossi-Bé et de Mayotte; V. margaritifera et V. sulfu- rea, de la partie centrale de Madagascar (Hildebrandt) ; V. elegans, V. tristis et V. parva, des Seychelles. Les Vaginules Africaines actuellement connues sont au nombre de 23, savoir : 1° Espèces de la Côte Occidentale et des îles. 1. Vaginula Liberiana, Gould. — Liberia. 2. V. pleuroprocta, Martens. — Aburi (Côte-d'Or). 3. V. myrmecophila, Heynemann. — Ile du Prince. 2° Espèces de la Côte Orientale et des iles. L. V. Natalensis, Rapp. — Natal. 9. V. maura, Heynemann. — Baie Delagoa. 6. V. brevis, Fischer. — Zanzibar. (1) Francfort-sur-le-Mein, 1885. Brochure in-8 de 46 pages d’im- pression. (Extr. du vol. XII du Jahrb. d. deutsch. malak. Gesells- chaft, 1885.) I 19. 20. 22 23. < = — 246 — . Petersi, Martens. — Inhambane. . Grandidieri, Grosse et Fischer. — Morondava (Madagascar.) . subaspera, Fischer. — Nossi-Comba. Nossi-Bé. . verrucosa, Heynemann. — Nossi-Bé. Mayotte. . margaritifera, Heynemann. — Partie centrale de Madagascar. . sulfurea, Heynemann. — Partie centrale de Madagascar. . Comorensis, Fischer. — Mayotte. Anjouan. . picta, Heynemann. — Anjouan. . grossa, Heynemann. — Anjouan. V. Seychellensis, Fischer. — Mahé. V. elegans, Heynemann. — Seychelles. V. tristis, Heynemann. — Seychelles. V. parva, Heynemann. — Seychelles. V. bicolor, Heynemann. — Seychelles. V. punctulata, Férussac. — Maurice. V. Maillardi, Fischer. — Ile Bourbon. V. Rodericensis, Smith. — Ile Rodriguez. H. CROSSE. Musée scolaire Deyrolle. — Histoire naturelle de là France. — 7 partie. Mollusques (Bivalves), Funiciers, Bryozoaires, avec 18 planches, par Albert Granger (|). C2 volume termine et complète l’histoire naturelle des (1) Paris, 1886, chez E. Deyrolle, naturaliste, rue de la Monnaie, 23. — Un volume in-18 de 256 pages d’impression, accompagné de 18 planches noires et de gravures sur bois imprimées dans le texte. Prix : 4 francs. — 247 — Mollusques, dont une partie (Céphalopodes et Gastro- podes) avait été publiée précédemment. Il comprend éga- lement l’étude de ceux des animaux inférieurs dont l’or- ganisation est la plus voisine de celle des Mollusques et s’y relie le plus intimement (Brachiopodes, Tuniciers et Bryozoaires). C’est un livre élémentaire, mais néanmoins parfaitement en rapport avec l'état actuel de la science, écrit simplement et clairement et qui nous paraît éminem- ment propre à inspirer aux commençants le goût de Vhis- toire naturelle et à favoriser leurs progrès, sans les rebu- ter, comme pourrait le faire un ouvrage de portée peut- être plus haute mais de compréhension plus difficile. Des planches nombreuses, et auxquelles viennent s’ajouter des gravures sur bois imprimées dans le texte, permettent de déterminer avec facilité la plupart des Mollusques Pélécy- podes et Brachiopodes que l’on rencontre habituellement sur les côtes de France. H. GROSSE. Catälogo de 10$ Moluscos rec0gid0s En Bayona de Galicia y Lista de las especies marinas que viven en là Costa Noroeëeste de Espana, por (Catalogue des Mollusques recueillis à Bayona de Galicia et Liste des espèces marines qui vivent sur la Côte N.-0. de l'Espagne, par) 3. G. Hidalgo (1). Notre savant confrère de Madrid a profité d’un séjour temporaire qu’il a eu occasion de faire, en 1883, à Bayona de Galicia, dans la province de Pontevedra, pour étudier la faune malacologique de celte région et y recueillir des (1) Madrid, 1886. — Brochure in-8 de 52 pages d'impression. (Extr. du n° 7 du tome XXI de la Revista de Ciencias.) — 248 — matériaux et des documents, en vue du grand ouvrage sur les Mollusques de l'Espagne, dont il poursuit la publication avec un zèle si louable. [la recueilli 125 espèces de Mollusques marins, dans cette localité, qui est située près de l'embouchure de la rivière de Vigo, à peu de distance de la frontière du Por- tugal. Parmi ces espèces, nous signalerons les suivantes : Arca diluvii; Tapes Senegalensis ; Eastonia rugosa, qui vit dans la vase, à une certaine profondeur, et qu’on ne trouve vivante sur les plages qu'après de fortes tempêtes ; Patella aspera; Helcion pellucidum ; Tectura virginea ; Erato lævis ; Ovula spelta ; Ranella gigantea. L’auteur termine son travail en donnant une liste géné- rale de tous les Mollusques marins qui ont été recueillis jusqu'ici sur la côte N.-0. de l'Espagne, comprenant tout le littoral de la Galice, depuis la frontière du Portugal jusqu’à Rivadeo, ville située à proximité de la province des Asturies. Il en compte 328 espèces, sans y comprendre 5 espèces citées par Mac-Andrew, les Chaton rufus, Ver- metus Mülleri, Rissoa pellucida et R. vincta, parce qu’il n’a pu parvenir à trouver ces noms dans les auteurs et qu’il ne sait à quelles espèces ils se rapportent, ni le Triton varieqatus, parce qu’il le considère comme une forme particulière à l'Océan Indien et qu’il pense que lau- teur Anglais a désigné sous ce nom une variété du Triton nodiferus ou le T. Sequenzæ d’Aradas et Benoît, syno- nyme du 7. nobilis, Conrad, des Antilles. Les naturalistes auxquels la langue espagnole est fami- lière liront avec intérêt ce Mémoire qui est bien fait et qui constitue une excellente contribution à la connaissance de la faune malacologique du littoral de l'Espagne. H. CROSSE. — 249 — Erster Nachtrag zur Fauna der Nassauischen Mol- lusken. Von (Premier Supplément à la Faune des Mollusques de Nassau. Par) le D' ww. Kobelt (1). L'auteur, dans ce Mémoire, publie un premier Supplé- ment à la Faune des Mollusques de Nassau, qu'il avait déjà précédemment fait connaître, dans les volumes XXV et XXVI du Jahrbücher des Nassauischen Vereins für Naturkunde. Il décrit et figure les espèces nouvelles suivantes : Unio Rhenanus ; U.Kochi ; Margaritana Freytagi ; Sphærium Maænanum. I] critique assez vertement les procédés scien tifiques de la soi-disant nouvelle École, qui, hélas! n’est pas si nouvelle qu’elle veut bien le dire, car le chaos n’est nullement une invention moderne et le gâchis est de tous les pays et de tous les temps, sans qu'aucun d’eux puisse le revendiquer comme sa propriété particulière ni se faire breveter pour cela. Le Mémoire est accompagné de huit planches dessinées par l’auteur avec son talent habituel: nous y trouvons représentées trois variétés nouvelles et très intéressantes du Zimnæa ovata, Draparnaud, que M. Kobelt désigne sous les noms de var. inflata, var. obtusa et var. fas- cata. H. CROSSE. (4) Wiesbaden, 1886, chez Julius Niedner, éditeur. — Fascicule in-8 de 36 pages d’impression, accompagné de 8 planches noires, dessinées par l’auteur. (Extr. des Jahrb. der Nassauischen Ver. f. Nalurkunde, 39° année, 1886.) 0 On Turbinella pyrum, Lamarck, and its dentition.By (Sur le Turbinella pyrum, Lamarck, et sur son arma- ture linguale. Par) ww. H. Dall (l). On ne connaissait bien, jusqu'ici, ni l’animal, ni l’arma- ture linguale du genre Turbinella (sensu stricto), et ou- vrage classique de Troschel lui même ne donnait aucun renseignement sur ce dernier point. Notre honorable confrère de Washington, M. Dall, ayant reçu, dernièrement, de l’Indian Museum, de Calcutta, un exemplaire du Turbinella pyrum de Lamarck, avec lani- mal, s’est empressé de profiter de l’occasion qui s’offrait à lui de combler cette lacune scientifique en étudiant ce Mollusque. L'opercule est de forme ovale arrondie, et sa largeur ne correspond qu’à un peu moins du tiers de sa hauteur : une petite portion est libre de toute attache avec le muscle, auquel le reste adhère, à peu près comme dans le genre Vasum, détaché des Turbinella (V.cornigerum). L'animal ne possède pas de mâchoire. Son ruban lingual est exces- sivement petit et se compose d’environ 80 rangées de dents transverses, dont la formule est : 1.1.1, et dont chacune est constituée par une dent centrale à base large, double- ment arquée et munie de 3 cuspides, dont la médiane est plus longue que les autres, et, de chaque côté, par une dent latérale, simple, large, forte et armée d’une seule cuspide. On ne trouve aucune trace de la petite cuspide externe que Troschel signale et figure, dans la radule du Vasum cornigerum. H. CROSSE. (4) Washington, 1885. Brochure grand in-8 de 4 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche noire. (Extr. du vol. VIIT des Proc, of the United States National Museum, 1885.) — 251 — Note on the Mollusks Of the vicinity Of San Diego, Cal... And Todos Santos Bay. Lower Califors nia. By (Note sur les Mollusques des environs de San Diego (Californie) et de la Baie Todos Santos (Basse- Californie. Par) Charles IR. Orcutt, avec les obser- vations de WW. H. Dall (1). M. Orcutt à eu occasion, récemment, pendant les explo- rations de botanique qu'il a faites dans la baie de San Diego, près de la frontière du Mexique, et dans la Baie de Todos Santos, située à 50 milles plus au sud et dépendant de la Basse-Californie, de s’occuper également de Malaco- logie et de recueillir des collections intéressantes, compo- sées principalement de coquilles littorales. Bien que la Baie de San Diego dépende, politiquement, de l’État de Californie, elle se relie intimement à la Basse- Californie, par sa faune malacologique. La Playa, située près de l'entrée de la Baïe, semble être la localité de pré- dilection de l’Hinnites giganteus et de quelques autres espèces, peu communes, jusqu'à présent, dans les collec- tions. L'auteur donne le Catalogue des espèces recueillies par lui et dont les déterminations ont été revues par MM. Tryon et Dall. Les espèces ou variétés décrites comme nouvelles sont : Lamellaria Diegoensis, Dall; Leptothyra sanguinea, var. lurida, Dall; Chlamydoconcha Orcutti, Dall. L’au- teur donne d’intéressants détails sur les habitudes et la manière de vivre de certaines espèces et notamment sur celles du Cyprœa spadicea, resté pendant longtemps si (4) Washington, 1885. Brochure grand in-8 de 19 pages d’impres- sion, accompagnée d’une planche noire. (Extr. du vol. VIII des Proc. of the United States National Museum, 1885.) — 252 — rare. Cette belle espèce peut être recueillie abondamment et à l’état vivant, à marée basse, à False Bay, dans la par- tie septentrionale de la baie de San Diego, mais seulement pendant deux mois de l’année, avril et mai. Le reste du temps, et dans les autres localités, on ne rencontre que des coquilles mortes et plus ou moins décolorées. M. Orcutt figure, en même temps que le Lamellaria Diegoensis, une curieuse petite espèce de la famille des Carditidæ, le Mil- neria minima, Dall, qui paraît être dioïque et chez lequel les individus mâles sont plus petits et plus étroits que les individus femelles et ne possèdent pas, sur leur coquille, la curieuse poche marsupiale qui existe, chez ces derniers, et qui leur sert à y conserver leurs œufs ou leurs embryons, pendant un certain espace de temps, à peu près comme dans le genre Thecalia (T. concamerata), H. et A. Adams, du cap de Bonne-Espérance. H. GROSSE. S. Brusina (1). — Bemerkungen über Rumanische Paludinen-Schichten, mit Bezug auf Professor G. Gobalescuw’s Werk: Studii geologice si palæon- tologice asupra unor Teramuri Tertiare din unile Parti ale Romaniei (S. Brusina. — Observations sur lés couches à Paludines Roumaines, à propos de l’ou- vrage du professeur G. Cobalescu, intitulé : Studi geologice si palæontologice asupra unor Teramur Tertiare din unile Parti ale Roumaniei.) Les couches tertiaires du S.-E. de l’Europe, encore com- plètement inconnues, il y a une vingtaine d’années, ont été (4) Vienne, 1885. Brochure petit in-4 de 7 pages d'impression. (Extr. des Verhandi. der K. K. geologischen Reichsanstalt, 1885.) — 253 — récemment étudiées, au point de vue malacologique, par MM. Fuchs, R. Hoernes, Neumayr, Porumbaru, Tour- nouër, Sinzow et Brusina (pour ne parler que des auteurs sérieux), qui nous ont fait connaître une faune des plus intéressantes, aussi remarquable par l’imprévu de ses formes que par l’abondance de ses espèces. M. le profes- seur Cobalcescu vient d’apporter une importante contri- bution à cette faune, en publiant, dans les Mémoires géo- logiques de l'École militaire de Jassy (1), un travail inté- ressant, dont M. Brusina fait l’étude critique, au point de vue paléontologique. M. Brusina propose les changements de noms suivants : Melanopsis Andrussowi (au lieu de M. Lanzæana, Sinzow, non Brusina); M. Sinzowt (au lieu de M. Sinjana, Sinzow, non Brusina) ; M. Friedeli (au lieu de M. acicularis, Bru- sina, non Férussac); Vivipara Woodwardi (au lieu de V. ambigqua, Cobalcescu, non Neumayr); Valvata Cobal- cescui (au lieu de V. Sulekiana, Cobalceseu, non Brusina). Ces changements sont nécessités, d’après l’auteur, par des identifications que l’on avait faites, un peu légèrement, entre des formes recueillies dans des localités différentes, et n’ayant entre elles, en définitive, que des rapports géné- riques, ou entre des espèces de l’époque actuelle et des espèces tertiaires. À propos de ces dernières, M. Brusina rappelle que pas une de ces identifications ne peut être maintenue, actuellement. M. Cobalcescu revendique, pour son genre Psilodon, la priorité sur le nom générique Prosodacna, proposé par Tournouër, et M. Brusina semble disposé à lui donner raison. Pourtant, nous ferons observer qu'il existe déjà, (1) Bucharest. 1883, Mém. I. un dans la nomenclature, un genre Psilodon, proposé en 1830, par Perty, dans les Coléoptères, et que, si ce dernier nom se trouve primé lui-même par celui de Syndesus, proposé par Mac Leay, pour la même coupe, il n’en est pas moins vrai que la dénomination de Psilodon a été employée, en zoologie, à tort ou à raison, antérieurement à M. Coba- lescu, et qu’il serait peut-être plus prudent d’écarter ce nom, pour éviter toute confusion. H. CROSSE. Déformations remarquables de Physa acuta, Obser- vées à Rochefort-sur-Mer, par M. Gustave Re- gelsperger (1). L'auteur à eu occasion d’observer., à Rochefort-sur-Mer, dans un bassin qui recevait une partie de l’eau chloro- sulfatée ferrugineuse d’un puits artésien, foré dans la cour de hôpital de la marine, un grand nombre d'individus de Physa acuta, qui résistaient parfaitement à la température élevée (38 à 39 degrés centigrades) de l’eau du bassin, mais qui finissaient par y subir des déformations conchy- liologiques très remarquables, se manifestant principale- ment sur la spire, qui devenait parfois anguleuse, et sur le bord columellaire, qui se contournait en un fort pli, com- parable à ceux des Auriculacés. Ces curieuses modifica- tions sont assez fortes pour rendre certaines de ces coquilles presque méconnaissables, non seulement au point de vue spécifique, mais même au point de vue générique, si l’on (1) Bordeaux, 1885. Brochure grand in-8 de 14 pages d'impression accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. du tome XXXIX des Actes de la Socièté Linnéenne de Bordeaux, 1885.) —,9255 — ne se rendait compte que l’on a affaire à des déformations accidentelles et à des monstruosités. L'auteur attribue ces déformations à des causes internes, notamment à l’action de la température élevée de l’eau sur l’organisation intime de ces Mollusques. Peut-être aussi la composition chimique de ces eaux d’origine artésienne n'est-elle pas complètement étrangère à ces effets ? H. CROSSE. Ueber aie Mollusken-Fauna Oesterreich= Une sarns. Von Prof. (Sur la Faune malacologique de PAutriche-Hongrie. Par le professeur) Spiridion Brusina (4) - Après quelques considérations sur la composition de la Faune malacologique marine de l’Autriche-Hongrie, ‘con- sidérations desquelles il résulte que, dans l’état actuel de nos connaissances, l’Adriatique, dans laquelle on a cons- taté la présence de 16 espèces de Céphalopodes, 400 de Gastropodes, 5 de Scaphopodes, et environ 200 de Pélé- Cypodes, possède plus de la moitié des espèces connues dans la Méditerranée, l’auteur s’occupe des Mollusques terrestres et fluviatiles de la monarchie austro-hongroise, dont il donne le Catalogue, qui comprend 447 espèces, chiffre assurément très considérable, sur lequel il se base pour émettre l'opinion que la Faune malacologique ter- restre et fluviatile de l’Auntriche-Hongrie est la plus riche de l'Europe. Gette richesse s’explique facilement si l’on (1) Graz, 1886. Brochure in-8 de 30 pages d'impression. (Extr. des Miith. des naturwiss. Vereines für Steiermarck, année 1885.) — 256 — considère la situation géographique du pays, qui occupe, en partie, trois des cinq régions malacologiques générale- ment admises, en Europe, pour les Mollusques terrestres et fluviatiles (septentrionale, méridionale et centrale), et qui, de plus, comprend certaines contrées restreintes, comme la Dalmatie, la Carniole et la Transylvanie, qui, par leur faune toute spéciale, pourraient, à la rigueur, passer pour de petites provinces malacologiques particu- lières. L’auteur propose le nouveau genre Sandria, qui fait partie de la famille des Limnæidæ et dont le type est le S. Zrmanjæ, Brusina, trouvé dans les sédiments de la rivière Zrmanja, en Dalmatie. Nous signalons ce Mémoire comme intéressant, au point de l'étude de la distribution géographique des Mollusques terrestres et fluviatiles d'Europe. H. CROSSE. RE —— 4087. — ABBRVILLE, TYP. ET STÉR. A. RETAUX. — 1886. Li JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE ie Octobre 1886. Liste des Coquilles recueillies, au Tonkin, par M. Jourdy, Chef d’escadron d'artillerie, et descrip- lion d'espèces nouvelles, Par le commandant L. MoRLer. EL. — Avant-propos. Les espèces de coquilles à l'étude desquelles cette note est consacrée font partie d’une collection rassemblée avec beaucoup de soin par M. Jourdy, chef d'escadron d’artille- rie, auteur de travaux intéressants sur la Géologie du Tonkin, où il a séjourné de 1884 à 1886. Les exigences de son service et les travaux de la guerre l'ont conduit dans des localités non encore visitées par les naturalistes, où il a trouvé tantôt des formes nouvelles, tantôt des espèces déjà connues dans l’Empire Chinois ou dansl'Indo-Chine, et dont la distribution géographique sera désormais fixée avec plus de détails et d’une façon plus positive. D’après les indications que nous tenons de notre hono- rable confrère, un grand nombre de Mollusques apparte- nant aux genres Helix, Paludina, Ampullaria, Limnæa, 18 — 258 —- ainsi que toutes les espèces de Nayades, servent à la nour- riture des indigènes. En publiant aujourd’hui ce premier travail sur la faune conchyliologique du Tonkin, je remercie bien vivement M. Jourdy de ses intéressantes communications. L. M. IN. — Catalogue des espèces. I. G. Hguix, Linné. 1. Helix Hainanensis, H. Adams, Proc. Zool..Soc. of London, p. 8, pl. I, fig. 15, 1870. Hab. Baie d'Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy). — Île d'Hainan (Swinhoe). Obs.-Espèce de l’ile d’Hainan, qui se retrouve au Tonkin. 2. Helix Mabillei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIV, p. 60, pl. L, fig, 6, 1866. Hab. Environs de Chu (Jourdy). 3. Helix Jourdyi, L. Morlet, nov, sp. (PI. XIE, 3,34 et 3b). Hab. Très répandue dans tout le Tonkin (Jourdy). Obs. Vit généralement sur les plantes, où l’on reconnait le passage de cette Hélice par la forme des découpures qu'elle pratique sur les feuilles attaquées par elle, forme qui est celle d’un cœur enflammé. (Note de M. Jourdy.) &. Helix Balansai, L. Morlet, nov. sp. (PI. XII, fig. 4, ka et 4b.) Hab. Baie d’Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy): 5. Helix cicatricosa, Müller, Verm., tom. IL, p. 42, 177%. — Chemnitz, vol. IX, p. 4, pl. L, vign. fe A, tab. 109; fig. 923, 1786. #0 Hab. Lang-son (Jourdy).— Sud de la Chine : Woosung, Formose. | 6. Helix (Geotrochus) Perakensis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXVIL, p. 199 et 337, pl. VILL, fig. 4, 1879. Hab. Baie d’Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy). — Presqu'île de Malacca : Perak. 7. Helix (Trochomorpha) bicolor , Martens, Preuss. Exped. nach Ost-Asien, p.252, pl. XIE fig. 2, 1867. Hab. Baie d’Halong (Jourdy).— Sumatra, Bornéo, Java. 8. Helix (Plectopylis) Schlumbergeri, L, Morlet, nov. sp. (PI. XIE, fig. 2, 24, 2b et 2c). Hab. Baie d'Halong et montagne de l'Éléphant (Jourdy). Il. G. STREPTAXIS, Gray. 9. Streptaxis Fischeri, L. Morlet, nov. sp. (PL. Î, fig. 1 et 14.) Hab. Baie d’Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy) III. G. CLAUSILIA, Draparnaud. 10. Clausilia Araouiniana, Heude, Mémoire concer- nant l'Hist. nat. de l'Empire chinois, 3° cahier, p. 118, pl. XXXL, fig. 1. Hab. Baie d'Halong (Jourdy). Obs. Ce n’est qu'avec doute que le R. P. Heude a cité cette espèce comme vivant au Tonkin. Aujourd’hui, son habitat est confirmé authentiquement. IV. G. HyPsELosToMA, Benson. 11. Hypselosioma Crossei, L,. Morlet, nov. sp, (PI, XIT; fig. 5, 5a, 5b et 5c.) Hab. Montagne de l’Éléphant (Jourdy). ” — 260 — V. G. LIMNÆA, Lamarck. 12. Limnœæa Annamitica, Wattebled, Journ. Conchyl., vol. XXX VII, p. 57, pl. IV, fig. 4, 1886. Hab. Arroyos des environs de Dong-song et Lang-son (Jourdy). — Annam (Dorr). VI. G. LAGoCHEILUS, W. T. Blanford. #43. Lagocheilus Crossei, L. Morlet, nov. sp. (PL. XII, fig. 2, 2a et 2b.) Hab. Baie d’Halong et montagne de l'Éléphant (Jourdy). 14. Lagocheilus Fischeri, L. Morlet, nov. sp. (PI. XIIL, fig. 3, 3a et 30.) Hab. Baie d'Halong (Jourdy). 15. Lagocheilus Mariei, L. Morlet, 200. sp. (PI. XIE, fig. 4, 4a et 4b.) Hab. Montagne de l’Éléphant (Jourdy). Obs. Nous devons faire observer que, sur la figure 4 de la planche, le péristome externe n’est pas tout à fait assez prononcé. Il est, en réalité, sensiblement plus large que le péristome interne. C’est celle des trois espèces qui, vue de dos, rappelle le plus exactement la forme et l'aspect habi- tuels des grands Cyclophorus de l'Inde et de l’Indo-Chine. VII. G. CyYcLornorus, Montfort. 16. Cyclophorus Jourdyi, L. Morlet, nov. sp. (PI. XIV, fig. 4, la, 1b et 1c.) Hab. Baie d'Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy). — 9261 — VII. G. PrerocycLus, Benson (emend.). 17. Pterocyclus Daniel, L. Morlet, nov. EU (PI. XIV, fig. 2, 24, 2b et 2c.) Hab. Baie d’'Halong et montagne de l'éléphant (Jourdy). IX. DIPLOMMATINA, Benson. 18. Diplommatina (Palaina) Balansai, L. Morlet, nov. sp. (PI. XIE, fig. 1, 1a et 1b.) Hab. Les parois des grottes calcaires de la montagne de l’'Éléphant, sur les slalactites en formation (Jourdy). X. PuPiNa, Vignard. 19. Pupina flava, Môllendortf, Jahrb. Deutsch, Malak. Gesellsch., vol. XIE, p. 370, pl. IX, fig. 1885. Hab. Baie d'Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy). — Ile d'Haïnan (Môllendorff). XI. G. HELIGINA, Lamarck. : 20. Helicina (Trochatella) Mouhoti, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. IE, p. 25%, pl. XLIV, fig. 9-11, 1860-1862. Hab. Baie d'Halong (Jourdy).— Cambodge : montagnes du Laos (H. Mouhot). Obs. Les individus provenant de la baie d’Halong sont généralement plus grands de taille que ceux qui ont été recueillis dans le Laos par Mouhot, 21. Helicina (Trochatella) Gredleriana, Môllendortff. Helicina Mouhoti, Pfeiffer, var. Martensi, Gredler (non Issel), Jahrb. der Deutsch. Malak. Gesells., vol. XE, p. 141, 188%, et vol. XII, p. 371, 1885. Helicina Gredleriana, Môllendorff, Jarhb. der Deutsch. Malak. Gesells., vol. XIE, p. 371, 1885. — Po Hab. Baie d’Halong (Jourdy). — Chine : Quang-si (P. Fuchs). Obs. Cette espèce, au premier abord, semble n'être qu’une variété minuscule et une sorte de diminutif de la précédente. En réalité, elle s’en distingue nettement par la hauteur de sa spire, par son système de sculpture, par sa coloration verdâtre et par la petitesse de sa taille. XIT, G. AMPULLARIA, Lamarck, 29, Ampullaria polita, Deshayes, Encycl. méth., U, p. 311830. Hab. Commune dans toutes les rizières du Tonkin (Jourdy). — Également répandue dans les contrées voi- sines, de la région indo-chinoise. XIIT, G. PALUDINA, Lamarck. 23. Paludina polyzonata, Fraüenfeld, Ueber die Gatt., p. 4. — Reeve, Conch. Ic. Paludina, vol. XIV, pl. VIF, fig. 38, 1863. Hab. Dans toutes les rizières du Tonkin (Jourdy). — Philippines. 22. Paludina ampulliformis, Souleyet, Voy. Bonite, vol. IE, p. 549, pl. XXXIT, fig. 25-27, 1852, Hab. Rizières des environs de Chu (Jourdy).— Annam : rivière de Touranne (Souleyet). 25. Paludina Œruginosa, Reeve, Conch, Ic., vol. XIV, pl. VIL, fig. 4la, b, c, 1863. Haë. Dans toutes les rizières du Tonkin (Jourdy). — Chine (teste Reeve). Obs. Il existe une variété de cette espèce, plus petite — 263 — que la forme typique, un peu plus carénée et d’un vert jaunâtre beaucoup plus clair. 26. Paludina Bengalensis, Lamarck, An. s. vert., vol. VI, 2 part., p. 174, 1822. — Deless. Rec., tab. 1, fig. 2. — Reeve, Conch. Ic., vol. XIV, pl. IL fig, 5, 1862. Hab. Les rizières des environs de Chu (Jourdy).— Inde et Indo-Chine. Obs. Variété très grosse et fortement linéolée. 27. Paludina Frauenfeldi, Morelet, Journ. Conchyl., vol, XVIT, p. 192, 1869.—Reeve, Conc. Ic. Pal., vol.XIV, pl. VIL fig. 39, 1863 (P, Ingallsiana, Lea). Häb. Les rizières des environs de Chu (Jourdy), — Siam (Ingalls). 28. Paludina trochoides, Martens, Proc. Zool. Soc. London, p. 12, 1860. — Reeve, Conch. Ic. Pal., vol. XIV, pl. VIL, fig. 40, 1863 (P. umbilicata, Reeve, non Lea). Hab. Très répandue dans toutes les rizières du Tonkin (Jourdy). — Siam (Martens). XIV. G. BITHINIA, Gray. 29, Bithinia Chaperi, L. Morlet, nov. sp. (PI. XIV, fig. 3, 34, 3b, 3c et 34.) Hab. Les ruisseaux et cours d’eau des environs de Dong- song et Lang-son (Jourdy). XV. G. STENOTHYRA, Benson, 30, Stenothyra Tonkiniana, L. Morlet, nov. sp. (PI, XIV, fig. 4, La et 4b). Hab. Les cours d'eau des environs de Dong-song (Jourdy). — 264 — XVI. G. MELANIA, Lamarck. 31. Melania lateritia, Lea, Proc. Zool. Soc. London. p. 196, 1850. — Reeve, Conch. Ic. Melania, vol. XIE, pl. XXIIL, fig. 164, a, b, c, 1860. Hab. Les ruisseaux des environs de Dong-song (Jourdy). — Philippines (H. Cuming). 32. Melania Kaohuiensis, Wattebled, Journ.Conchyl., . vol. XXXIV, p. 514, pl. I, fig. 3, 1886. Hab. Dong-song (Jourdy). — Annam (Dorr). 33. Melania Grangeri, Wattebled, Journ. Conchyl., vol. XXXII, p. 127, pl. VI, fig. 3, 1884. Hab.Loc-nam (Jourdy).—Arroyo de Long-Xuyen (Dorr),. 31. Melania Siwinhoei, H.Adams, Proc. Zool.Soc.Lond., p. 8, pl. [, fig. 12, 1870. Hab. Environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). — Hainan (Swinhoe). 35. Melania subcylindrica, Brot, ms. Recueil z0olo- gique Suisse, 4° fascicule, 1886. Hab. Environs de Chu et Loc-nam. (Jourdy). Obs. Les échantillons typiques ont été donnés à l’auteur comme provenant de la Chine, mais cet habitat n’est pas authentique. 36. Melania Verbecki, Bôttger, ms. Recueil géologique Suisse, !° fascicule, 1886. Var. 6. Tonkiniana. Haud fasciata, pallidior, magis valide sculpta, basi minus striata. Hab. Environ de Dong-song et Lang-son (Jourdy). Obs. M. le D' A. Brot, de Genève, dont on connait la compétence en matière de Mélaniens et à l'examen duquel — 265 — j'ai soumis mes individus, m'écrit qu'il ne peut les rap- porter qu’à une espèce inédite de Bôttger, le Welania Verbecki, du lac Singkareh, à Sumatra, qu’il va publier ‘prochainement dans le Recueil géologique Suisse (4e fas- cicule de 1886). Ils ne diffèrent de la forme typique que par leur sculpture beaucoup plus prononcée, mais d’ail- leurs semblable. Le type de Bôtitger est aussi orné de fascies plus ou moins confluentes, au point de faire paraitre l’espèce entièrement noire, et les stries de sa base sont moins nombreuses et moins tranchantes que dans les échantillons du Tonkin. Ces légères différences ne me semblent pas de valeur spécifique et je crois devoir ratta- cher mes individus au M. Verbecki, dont ils constituent la variété & Tonkinian«. XVII. G. AURICULA, Lamarck. 37. Auricula Chinensis, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. Lon- don, p. 152, 185%.—Receve, Conch. Ic. Auricula, vol. XX, pl. IE, fig. 11. Hab. Baie d'Halong (Jourdy). -- Chine. XVIIT. G. ANODONTA, Cuvier. 38. Anodonta striata, Heude, Conchyl. fluvial. Nan- king, fase. 4, pl. XXX, fig. 63. Hab. Étangs des environs d'Hanoï (Jourdy). 39. Anodonta Swinhoei? H. Adams, Proc. Zool. Soc. London, p. 446, 1866. — Reeve, Conch. Ic. Anod., vol. XVII, pl. XXVIL fig. 108, 1870. Hab. Étangs des environs d’Hanoï (Jourdy). Obs. Gette espèce n’était, jusqu'ici, connue qu’à For- mose, = 00 — L0. Anodonta Jourdyi, L. Morlet, Journ. Conch., vol, XXXIV, p. 76, pl. XV, fig. 1 et 14, 1886. Hab. Étangs des environs de Lang-son et de Chu (Jourdy). XIX. G. PSEuDODON, Gould. LA. Pseudodonexilis, Morelet, Journ. Conchyl., vol. XIV, p. 63, 1866. — Séries Conch. k, p. 340, pl. XVIL, fig. 4. Hab. Étangs des environs de Chu (Jourdy). XX. G. Dipsas, Leach. 42, Dipsas bialatus, Deshayes, in Lamarck, An. s, »., éd. 2, vol. VI, p. 558, 1835 (Unio). — Lea, Obs. G. Uno, vol. I, p. 59, pl. XIV, fig. 24 (Symphynota). Hab, Étangsdesenvirons d'Hanoï (Jourdy).— Cambodge. 43. Dipsas plicatus, Leach, Zool. Miscell. vol. I, p. 120, pl. LIT, 1814. — Lea, Synopsis of the Family Unionidæ, p. 74 et 10%, 1870. Hab. Étangs des environs d'Hanoï (Jourdy). — Chine, Obs. Nous croyons devoir signaler l'existence, au Ton- kin, d’une autre espèce de Dipsas, probablement nouvelle et remarquable par sa grande taille (355 millimètres de diamètre antéro-postérieur sur 160 de diamètre umbono- marginal). Nous n’avons pu la déterminer, en raison de son mauvais état de conservation : nous n'en possédions, d’ailleurs, qu’une valve. Elle a été recueillie dans l'étang d’Hanoï (Jourdy). XXI. G. Unio, Retzius. k4. Unio Leai, Gray, in Griffith An. Kingdom, vol. XIT, opt p. 601, pl, XXI, fig. 3, 1834. — Heude, Conchyl. fluv. Nanking, fase. I, pl. VI, fig. 15-16. Hab. Environs de Chu et rivière de Loc-nam (Jourdy). — Chine. 45. Unio Grayanus, Lea, Trans, Amer. Phil. Soc., 1832. — Obs. Unio, vol. I, p. 178, pl. IX, fig. 26, 1834. Hab, Environs de Lang-son (Jourdy). — Chine, 46. Unio Jourdyi, L. Morlet, Journ. Conchyl., vol, XXXIV, p. 76, pl, XII, fig. 5 et 54, 1886, Hab, Bac-Hat, étangs du bord de la rivière Claire (Jourdy), 47. Unio Micheloti, L. Morlet, Journ. Conchyl., vol, XXXIV, p. 77, pl. XII, fig. 6 et 64, 1886. Hab. Environs de Dong-song(Jourdy). — Annam (Dorr). 48. Unio Dorri, Wattebled, Journ. Conchyl., vol. XXXIV, p. 71, pl. V, fig. 5, 1886. Hab. Environs de Chu (Jourdy). — Annam (Dorr), XXII. G. CORBICULA, Megerle. 49. Corbicula bilineata, Heude, Conchyl. fluv. Nan- «king, fase. X, pl. VI, fig. 33. Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). — Chine (Heude), 50. Corbicula variegata, Heude, Conchyl. fluv. Nan- king, fasc. X, pl. VIIL, fig. 44. Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). — Chine : Houai moyen (Heude). 51. Corbicula Sandai, Rein, Jahrb. Deutsch. Malak. Gesellsch. vol. V, p. 187, pl. V, fig. 3, 1878. — Chemn. ed. nov., sect. 88, p. 193, pl. XX VII, fig. 11-12. 1879, — 268 — Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). — Japon (Rein). 52. Corbicula compressa, Mousson, ms., in Deshayes, Brit. Mus. Cat. Conch., p. 227, 1854. — T. Prime, Cat. Corb., 1869-70, Gen. Corb., 21. — Chemnitz ed. nov. Mon. Corbic., sect. IV, p. 165, pl. XXIX, fig. 11 et 12. Hab. Mêmes localités que les précédentes : étangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). = Java ? 53. Corbicula Gryphœa, Heude, Conchyl. fluv. Nan- king, fase. X, pl. V, fig. 28. Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). — Chine : rivière de Ti-kang (Heude). 54. Corbicula insularis, T.Prime,Ann. Lyc.Nat.Hist., VITE, p. 414, 1864. —Cat. Corb., 1869,-70. Gen. Corbi- cula., N. 46. — Chemnitz ed. nov., Mon. Corb., p. 147, pl. XXVL, fig. 9. Hab. Etangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). — Formose. 55. Corbicula Tonkiniana, L. Morlet, nov. sp. (PI. XIV, fig. 5.) Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et Loc-nam (Jourdy). 56. Corbicula Baudoni, L. Morlet, nov. sp. (PI. XIV, fig. 6.) Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et de Loc nam (Jourdy). 57. Corbicula Petiti, Glessin ms. Hab. Étangs et arroyos des environs de Chu et de Loc- nam (Jourdy). — 269 — EI. — Description des espèces nouvelles, I. Heuix Jourpyt (PI, XIL, fig. 3, 34.) Helix Jourdyi, L. Morlet, Journ. Conchyl., vol. XXXIW, p. 75, 1886. Coquille médiocrement ombiliquée, de forme globu- leuse, mince, translucide, d’un jaune pàle, munie de siries costuliformes, transversalement obliques et très irrégu- lières ; spire subconoïde, terminée par un sommet oblus : tours de spire au nombre de 6, convexes, séparés par une suture simple, le premier lisse, le dernier muni d’une carène subanguleuse, qui disparait vers le dernier tiers du iour; ouverture semi-arrondie; les bords non continus sont reliés entre eux par un dépôt calleux très mince et brillant, mais peu apparent; péristome épais, blanc et réfléchi, le bord columellaire s’élargit près de son point d'insertion et recouvre en partie l'ombilic, l’intérieur de l’ouverture est blanc et laisse apercevoir, par transparence, les stries de la surface, Plus grand diamètre de la coquille, 21 millimètres, plus petit, 18; hauteur, 15 (Coll. L. Moriet). Ilexiste une variété 5 minor dont le plus grand dia- mètre n’est que de 17 millimètres, le plus petit de 15 et la hauteur de 13. Elle est plus petite et plus fortement sub- anguleuse. Nous la figurons également (pl. XIE, fig. 3°). Hab. Très répandue dans tout le Tonkin (Jourdy). Obs. L’Helix Jourdyi se rapproche de l’'H. Bocageuna, Crosse, mais elle s’en distingue par.sa taille plus petite, sa forme moins globuleuse, sa teinte unicolore. Tandis — 270 — que l’H, Bocageana a une bande brune au milieu de chaque tour et que sa surface porte des côtes longitudi- nales et des stries spirales, l'A, Jourdyi n’a que des côtes longitudinales ; le péristome de l’H. Jourdyi est régulière- ment blanc, épais, tandis que, dans l’H. Bocageana, il est garni, à l’intérieur, et que le bord externe est d’un brun violet pâle ; son ouverture est semi-lunaire,tandis qu’elle est arrondie dans l'A. Jourdyi. Notre espèce se distingue encore de l’H. Mabillei, Crosse, par sa spire moins élevée, son ombilic plus grand et son péristome plus évasé. 2. Hezix BALANSAI (PI, XIE, fig. 4 et 4°). Helix Balansai, L. Morlet, Diagn. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 1, 1886 (1). Testa anguste umbilicata, subglobuloso - depressda, tenuis, omnino alba, infra convexa, radiatim striata, epidermide tenui, hispida (pilis brevibus, densis, in quin- cunces ordinatis) induta: spira subdepressa ; anfractus 5 1/2 convexiusculi, sutura simplice discreti: ultimus vix descendens: apertura obliqua, semilunaris, intus alba, marginibus callo diaphano, tenui junctis; margine basali arcuato, columellari brevi, expanso, umbilicum partim tegente ; peristomate subcærulescente-albo, crasso, exlus reflexo. — Diam. maj. 27 millim.; min. 29 1 Ha altit. 15; apertura A1 millim. alta, 12 1/2 lata (Coll. L. Morlet.). ; Var. 5. Zona unica angusta, supramediana, castaned (1) Ayant quelques motifs de craindre que mon antériorité ne fût menacée, j'ai dû prendre date, par une publication spéciale, pour les diagnoses de cette espèce et des suivantes (23 juillet 1886). Je crois devoir reproduire, dans le présent Mémoire, mes diagnoses latines, afin de rendre le travail plus complet. L. M. cincta, peristoma pallide castaneum: apertura intus albida, zona anfractus ullimi transmeante. (PI, XI, fig. Ab.) Coquille étroitement ombiliquée, subglobuleuse, dépri- mée, entièrement blanche, convexe en dessous, couverte de siries longitudinales très fines ; épiderme irès mince et hérissé de poils très courts, rapprochés et plantés en quin- conce; spire déprimée, composée de 5 tours 1/2 assez convexes, séparés par une suture simple, le dernier des- cendant à peine ; ouverture oblique, semi-lunaire, blan- châtre à l'intérieur ; bords non continus mais réunis par un dépôt calleux, diaphane ; bord basal arqué, bord colu- mellaire très court et très évasé, recouvrant environ la moitié de l’ombilic: péristome d’un blanc bleuâtre, épais et fortement réfléchi en dehors. Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres ; plus petit, 22 1/2 ; hauteur, 15; hauteur de l’ouverture, 11 mil- limètres, largeur, 12 1/2. Variété 5 munie d’un bande périphérique étroite, supra- médiane et brunâtre, visible à l’intérieur de l'ouverture, qui est blanchâtre. Péristome d'un brun marron clair. Hab. Baie d’Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy.) Obs. Cette espèce a quelques rapports avec l’Helix pro- pinqua, Pfeiffer, mais elle s’en distingue par sa taille un peu plus forte, par l’aplatissement de sa spire, par la colo- ration de son labre qui est d’un blanc bleuàtre (au moins dans la forme typique), tandis que celui de l'A. propinqua est rougeûtre, et par son bord basal plus descendant. Elles sont, d’ailleurs, voisines. | — 272 — 3. HELIX (PLECTOPYLIS) SCHLUMBERGERI (PI. XIE, fig. 2, 2a, 2b et 20). Helix Schlumbergeri, L. Morlet, Diagn. de Mollusques lerr. et fluv. du Tonkin, p. 1, 1886. Testa late umbilicata, discoidea, planorbiformis, cras- siuscula, solida, nitens, fulva, striis radiantibus subla- mellosis, densis, undulosis et lineis spiralibus, tenerri- mis, prope apicein conspicuis et decussatis ornala; spira explanata; anfractus 7 supra subcarinati, infra sub- angulati, sutura lineari discreti; anfractus ultimus non descendens; umbilicus patulus, profundus, infundibuli- formis : apertura obliqua, marginibus callo crasso, exerlto, medio Concavo junctis ; margine columellari plica parietali,lamelliformi,prominente munito ; anfrac- tus ullimus intus et profunde plicatus et dentatus (plicis et dentibus profunde reconditis et non extus conspicuis : dentibus parietalibus 2, altero transverso, obliquo, crasso, lato, multo majore, altero minimo, vix conspi- Cuo; dentibus palatalibus 6 minulis, angustis, albis); nargine columellari arcuato ; margine basali subangu- lato ; peristomate crasso, reflexo. — Diam. maj. 26 : min. 22; alt. 12 millim. (Coll. Morlet.) Coquille discoïdale, planorbiforme, très largement ombi- liquée, épaisse, solide, luisante, de couleur brune, couverte de stries longitudinales lamelleuses, fines, serrées et ondu- leuses et de stries spirales très fines, visibles vers le som- met des tours, de telle sorte que, lorsque l’épiderine est enlevé, le dessus de la coquille est orné d’un treillissage très fin; spire aplatie, composée de 7 tours, subcarénés en dessus et subanguleux en dessous, légèrement con- vexes, séparés par une suture linéaire, le dernier non des- — 97 — cendant ; ombilic très ouvert, profond, infundibuliforme ; ouverture oblique, à bords réunis par un dépôt calleux épais, surtout au milieu, où il est légèrement détaché et concave ; bord columellaire muni d’une dent pariétale lamelliforme, développée dans la direction de l’intérieur, saillante et épaisse; intérieur de la coquille portant, vers le dernier tiers du dernier tour, une série de dents parié- tales et palatales, les premières, au nombre de deux, l’une grande, développée, placée obliquement en travers et obstruant une portion notable du dernier tour, légèrement cintrée au milieu et épaisse dans la partie supérieure, l’autre petite, placée en avant, en sens inverse et un peu sur le côté ; sur le bord externe, on trouve 6 petites dents palatales, légèrement cintrées, épaisses et placées oblique- ment dans le sens longitudinal, de manière à obstruer le passage le plus possible ; ces dernières seules se voient à travers la coquille des individus qui ne sont pas complè- tement adultes; toutes disparaissent au fur et à mesure de l'agrandissement de la coquille (1); bord columellaire légèrement cintré, bord basal légèrement anguleux, bord supérieur légèrement arrondi; péristome épais et fortement réfléchi. Plus grand diamètre, 26 millimètres ; plus petit diamètre, 22; hauteur, 12. Hab. Vonking : baie d’Halong et montagne de l'Élé- phant (Jourdy). Obs. Cette espèce appartient au groupe des Plectopylis, répandu dans l'Inde, dans l’Indo-Chine et dans le Sud de (4) Voir, pour les considérations relatives aux denis internes, l’article de M. le D' Brot (Journ. de Conchyl., vol. XII, p. 22, 1864), et celui de M. le D' P. Fischer, publié sur le même sujet (Journ. de Conchyl., vol. XXV, p. 263, 1877). 19 — 274 — la Chine. Elle se distingue facilement des autres espèces du groupe et particulièrement de celles de Ceylan, comme l’H. erronea et l'H. Rivoli, L. STREPTAXIS FisCHERI (PI. XIL, fig. 1 et La). Streptaxis Fischeri, L. Morlet, Diagn. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 2, 1886. Testa perforata, globulosa, subovoidea, depressa, devia, infra subdepressa, solida, alba, tenuis; spira obtusa; anfractus 7 convexiusculh, primi 2 lœævigatl, sequentes radiatim striati, stris in anfractu ultimo eva- nescentibus ; umbilico sat magna, sed margine columel- lari fere omnino occluso; apertura subquadrangulari ; pariete aperturali plica dentiformi, parum intrante, munito ; peristomate crasso, lato, reflexo, albo; mar- gine columellari obliquo ; dd insertionem prominulo et si- nuoso. — Diam. maj. 16 millim.; diam. min. 1 1/2; altit. 9 (Goll. Morlet). Coquille perforée, globuleuse, subovoïde, déprimée, difforme, déviée de son axe, légèrement aplatie en dessous, solide, d’un blanc laiteux, luisante ; spire obtuse; tours au nombre de 7 et légèrement convexes ; les deux premiers lisses, les suivants striés longitudinalement et d’une ma= nière irrégulière, les stries tendant à disparaitre sur le dernier tour; perforation ombilicale assez grande, mais fermée presque entièrement par le bord columellaire ; ouverture subquadrangulaire, rétrécie par la présence d’une lamelle dentiforme peu pénétrante, sur la paroi aperturale. Péristome très élargi, épais et blanc; bord columellaire légèrement oblique et formant, à sa base, un angle avec le bord basal, qui est très épais; labre oblique; — 975 — sinueux et muni d’une légère protubérance, à sa jonction avec l’avant-dernier tour. Plus grand diamètre, 16 millimètres ; plus petit, 11 1/2; hauteur, 9. Hab. Tonkin : baie d'Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy). Obs. Nous ne pouvons rapprocher cette espèce que du Streptaxis solidulus, Stoliczka, mais elle s’en distingue par sa taille plus forte, son sommet plus obtus, son ouver- ture plus oblique, son avant-dernier tour plus fort, sa coquille plus aplatie, son bord columellaire plus élargi et recouvrant une plus grande partie de l’ombilic et son péris- tome plus épais. 5. HyPsELosrTomA Crosset (PI, XI, fis. 5, 5a, 5b et 5c). Hypselostoma Crossei. L. Morlet, Diagn. de Mollusques terr. el fluv. du Tonkin, p. 2, 1885. Testa perforata, conica, forma irregularis, parvd, tenuis, fusca, interdum albo lineolata, radiatim et tenui- ter striata ; spira acuta ; anfractus 5 rapide crescentes, sulura canaliculata discreti; primus lævigatus, promi- nens, papillatus ; ultimus partim solutus, medio cari- natus, infra el circa umbilicum canaliculatus, subtrigo- nus, ad extremitalem tubulum formante: apertura subtrigona vel subquadrangularis, reflexa, fuscula, supra subcanaliculata, intus et profunde denticulala : dentibus multis, acutis, inæqualibus (4 vel 5 majoribus) instructa; umbilico anqusto, profundo, ad peripheriam angulato; peristomale lenui, reflexiusculo, — Diam. maj. 4 1/2 millim. : diam. min. 3 ; apertura 2 millim. longa et 2 lata. (Coll, Morlet.) LE) 760 — Coquille perforée, conique, de forme irrégulière, petite, mince, de couleur brune, mélangée de quelques linéoles blanches, régulièrement couverte de stries longitudinales très fines, mais ne se voyant qu'avec une forte loupe; spire pointue, composée de 5 tours, séparés par une suture canaliculée et augmentant rapidement, le premier lisse, mamelonné, saillant; le dernier caréné, à sa partie moyenne, muni, au dessous, d’une légère gouttière autour de l’ombilic, subirigone, à extrémité détachée, relevée et prolongée en forme de pavillon de trompette, formant à lui seul près de la moitié de la hauteur totale de la coquille; ouverture obtusément subquadrangulaire ou subtrigone, très évasée, de couleur brune, subcanaliculée à sa partie supérieure, garnie de dents nombreuses, très inégales entre elles, minces, aiguës, dont quatre à cinq sont plus fortes que les autres; perforation ombilicale étroite, subangu- leuse à la périphérie ; péristome brun, mince et légèrement réfléchi. Plus grand diamètre de la coquille, #4 1/2 millimètres, plus petit, 3; ouverture, 2 millimètres de haut sur 2 de large. Hab. Tonkin : montagne de l’'Éléphant (Jourdy). Obs. Cette espèce se rapproche de l’'Hypselostoma Ben- somanum, W.T. Blanford, mais elle s’en distingue par- ticulièrement par sa forme générale qui est plus élancée, par sa coloration ornée de flammules, tandis que celle de l’autre est uniforme, par son dernier {our très détaché, tandis qu'il est adhérent dans l’autre espèce, par son ouverture plus élargie, par sa carène uu peu plus rappro- chée de la ligne médiane que dans l’H. Bensorianum, et enfin par le développement plus prononcé de la rigole qui se trouve au-dessous de sa carène, G. LAGOCHEILUS CRossEr (PI. XI, fig. 2, 24, 2b). Lagocheilus Crossei, L. Moriet, Diagn. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 3, 1886. Testa umbilicala, conoidea, epidermide pallide vires- cente et tenuissima induta, strüs incrementi tenuibus, hispidis et liris transversis, densis, angustis ornata ; spira acuta: anfractus Ô convexi, Sutura subcanaliculata discreli ; primi 2 lœves, nitentes ; ultimus globosus, dimi- dium altitudinis æquans, infra convexus ; umbilicus patulus, perspectivus : aperlura Subcircularis, superne subançqulata, intus alba : peristomate duplice, tenui, vir reflexiusculo, Superne parum inciso, marginibus callo tenui junctis. — Operculum ignotum. — Diam. maj. 8, min. 7. alt. 6 1/2 millim.: apertura 3 1/2 millim. alla, 3 1/2 lata (Coll. Morlet). Coquille ombiliquée, conoïde, munie d’un épiderme d’un vert pâle et très mince, couverte de stries d’accroisse- ment très fines, hispides, visibles seulement avec une forte loupe, et de cordons transverses très serrés et très fins. Spire aiguë, composée de 6 tours très convexes, s’élargis- sant rapidement, séparés par une suture subcanaliculée, les deux premiers lisses et brillants, le dernier très globu- leux, formant à lui seul environ la moitié de la hauteur totale de la coquille, très convexe en dessous. Ombilice très évasé, permettant de voir tous les toûrs. Ouverture subarrondie, légèrement anguleuse au sommet, blanche à l’intérieur. Péristome double, blanc, mince, à peine réflé- chi en dehors, pourvu, à la partie supérieur du bord droit, d’une légère incision ; bords réunis par un dépôt calleux mince. — Opercule inconnu. — 278 — Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 7; hauteur totale, 6 1/2. Hauteur de l’ouverture, 3 millimètres 1/2 sur 3 1/2 de largeur. Hab. Tonkin : Baie d’Halong et montagne de l’'Éléphant (Jourdy). Obs. Cette espèce, qui pourrait être confondue avec le Lagocheilus Fischeri, L. Morlet, sous le rapport de l’as- pect général, s’en distingue par sa forme un peu plus conoïde, par l’épaisseur de sa coquille, par lPabsence de stries longitudinales lamelleuses et par ses cordons trans- verses dont le Lagocheilus Fischeri est dépourvu. 7. LAGOCHEILUS Fiscuert (PI. XIE, fig. 3, 34, 3b). Lagocheilus Fischeri, L. Morlet, Diagn. de Mollusques terr, et flux. du Tonkin, p. 3, 1886. Testa umbilicata, conoidea, tenuis, striis transversis _tenuibus, regularibus, sat distantibus et strüs radianti- | bus, sublamellosis, arcuatis ornala, epidermide dense hispida, tenui induta; spira acuta; anfractus 5 1/9-6 converti, sutura impressa discreti ; primi 2 lœævigati, papillati ; ultimus 3/5 altitudinis œquans, infra con- veus; umbilicus profundus, patulus, perspectivus ; aper- tura subcircularis, Superne vix angulata, intus alba ; peristomale duplice, albo, tenui, extus reflexo, ad extre- milalem vix soluto et inciso, marginibus callo tenui, diaphano junctis. — Operculum ignotum.— Diam. maj. 9; min. 7; allit. 7 millim.; apertura 4 milhim. alta et 3 lata. (Coll. Morlet.) Coquille ombiliquée, conoïde, très mince, couverte de stries transverses, fines, régulières, assez espacées, et de stries longitudinales lamelleuses, arquées, minces, sur les- — 2179 — quelles l’épiderme est hérissé de poils courts, fins et très nombreux, Spire aiguë, composée de 5 1/2 à 6 tours, s'élargissant rapidement et très convexes, séparés par une suture bien marquée; les deux premiers tours lisses, papilleux, le dernier formant à lui seul les 3/5 de la hau- teur totale de la coquille et très convexe en dessous. Om- bilic très évasé, permettant de voir jusqu’aux premiers tours. Ouverture subarrondie, à peine anguleuse en haut, blanche à l’intérieur. Péristome double, blanc, mince, très réfléchi et pourvu d’une légère incision à la partie supérieure du dernier tour; bords réunis par un dépôt calleux, très mince et diaphane, — Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 9 millimètres : plus petit, 7 ; hauteur totale, 7. Hauteur de l'ouverture, # mil- limêtres sur 3 de largeur. Hab. Tonkin : baie d'Hälong (Jourdy). Obs. Cette espèce se rapproche du Lagocheilus longipi- lus, Môllendorff, mais on la distinguera facilement par sa forme un peu plus élargie, son ouverture plus grande et plus arrrondie, son ornementation unicolore, ses siries lamelleuses transverses, très fines et sur lesquelles appa- raissent les poils, tandis que le Lagocheilus longipilus a ses ornementations flammulées, ses stries longitudinales sur lesquelles apparaissent les poils, très prononcés, et qu’il est dépourvu de siries transverses. 8. LAGOCHEILUS MaRiEt (PI, XIE, fig. 4, 4a et 4b). Lagocheilus Mariei, L. Morlet, Dign. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 3, 1886. Testa umbilicata, parva, conoïdea, tenuis, sub epider- mide pallide virescente castanea, alto flammulata, ra- diatim striato-lamellosa (interstitiis tenerrime striolatis) — 280 — et liris spiralibus, vix prominentibus, angustis, minulis, circiter 9 in anfractu ullimo, ornata:spira acula ; anfractus 5 1/2 convexi, sutura lineari discreti, infra suturam parum depressi : anfractus ullimus valde con- veæus, dimidium longitudinis æquans : apice lærigalo, fusco ; umbilicus patulus, rapide angustatus : apertura subrotunda, superne parum angulata, intus albida : peristomate duplice, albo. dilatato, marginibus callo tenui junclis. — Operculum tenue, multispirum.— Diam. maj. 8; min. 61/2 millim.: apertura L millèm. alta ; 3 1/2 lata (Coll. Morlet). Coquille ombiliquée, petite, conoïde, mince, revêlue d’un épiderme vert pâle, orné de taches irrégulières, blan- châtres, sur un fond brunâtre, et de stries longitudinales sublamelleuses, entre lesquelles on en aperçoit de plus fines, dans les interstices de petites côtes transversales à peine saillantes, bien étroites, au nombre de 9 sur le der- nier tour; spire aiguë, composée de 5 tours 1/2 convexes, séparés par une suture simple et légèrement déprimée, au voisinage de la suture; dernier tour très convexe, formant à lui seul à peu près la moitié de la hauteur totale de la coquille; sommet lisse et d’une couleur brune; ombilie évasé, se rétrécissant rapidement. Ouverture subarrondie, légèrement anguleuse au sommet, d’une couleur blan- châtre à l’intérieur et laissant voir, par transparence, les couleurs extérieures de la coquille. Péristome double, blanc et assez dilaté (1); bords réunis par un dépôt calleux très mince. — Opercule mince, multispirée. (4 Nous devons faire observer que, sur la figure 4 de la planche XII, le dessinateur n’a pas très exactement rendu l'épaisseur de la partie extérieure du double péristome, qu'il a faite trop étroite. L'aspect général de la coquille est beancoup mieux rendu sur la figure 4 faite au trait. L. M. — 281 — Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 6 1/2; hauteur totale, 6 1/2. Hauteur de l’ouverture, & millimètres sur 3 1/2 de large. Hab. Tenkin : montagne de l'Éléphant (Jourdv). Obs. Le Lagocheilus Mariei, très voisin du Lagocheilus scissimargo, Benson, par sa forme générale, sa coloration et son ornementation, s’en distingue par sa taille qui est un peu plus-petite, ses tours plus arrondis et garnis, sur toute leur longueur, de costulations longitudinales, tandis que le L. scissimarqgo n’a que de légères stries transverses. 9. CycLopaorus Jourpy1 (PI. XIV, fig. Let La). Cyclophorus Jourdyi, L. Morlet, Diagn. de Mollusques Lerr. el fluv. du Tonkin, p. #, 1886. Testa umbilicata, conoidea, solida, nitens, epidermide luteo-virescente induta, flammulis castaneo-nigrescenti- bus vel punctis, lineis aut zonis spiralibus ornata, striis incrementi tenuibus, ü'regularibus et striis minultis, Spi- ralibus flexuosis, subaspersis notata; spira elevalta : anfracius 6 convexi, sutura profunda, lineari discret : anfractus ultimus 2/3 allhitudinis œæquans, infra con- pexus : umbilicus sat magnus : apertura subrotunda, intus alba; marginibus callo tenui, diaphano junctis, margine columellari brevi, dilatato, umbilicum partim legente : peristomate albo, crasso, reflexo. — Operculum lenue, circulare, extus concaviusculum : anfractibus 9 anqustis, oblique minute striatis (PI. XIV, fig. 41b et 10). — Diam. maj., 30: min., 93; altit., 27 millim. : apertura 16 millim. alta, 18 lata (Coll. Morlet). Coquille ombiliquée, conoïde, solide, luisante, recou- verte d’un épiderme jaune verdàtre, ornée de flammules, _ de ponciuations, de zones et de lignes spirales brunes, très variable dans son ornementation ; stries d’accroissa- ment fines, irrégulières, croisées par d’autres stries spirales très fines, flexueuses, subchagrinées. Spire élevée, com- posée de G tours très arrondis, séparés par une suture simple ; dernier tour formant les deux tiers de la hauteur totale de la coquille, très convexes en dessous, Ombilie assez grand. Ouverture subarrondie, d’une teinte blan- châtre, à l’intérieur; bords réunis par un dépôt calleux très mince et diaphane; bord columellaire court et très élargi, recouvrant en grande partie l’ombilic. Périsiome blanc très épais et fortement réfléchi, — Opercule mince, circulaire, extérieuremernt un peu concave et porlant 9 tours de spire étroits et très obliquement striés, Plus grand diamètre de la coquille, 30 millimètres; plus petit, 23; hauteur, 27. Hauteur de l’ouverture, 16 milli- mètres; largeur, 18. On rencontre une variété dont l’épiderme est plus brun; le péristome un peu moins épais et d’une couleur bleuàtre, ainsi que l’intérieur de l’ouverture. Hab. Tonkin : baie d’Halong et montagne de l'Éléphant (Jourdy). Obs. Cette espèce, très voisine du Cyclophorus Paviei, : L. Morlet, s’en distingue par sa forme plus conoïde, par son ouverture plus arrondie, par son ombilic moins grand et surtout par l’épaisseur et l'élargissement de son péris- tome et l'extension de son bord columellaire. Elle a aussi quelques rapports avec le Cyclophorus punclatus, Gra- teloup, mais elle en diffère par l'aspect luisant tout particulier de sa coquille, par son dernier tour arrondi, tandis qu’ilest subcaréné dans le C. punctatus. Ge dernier, de plus, a son péristome très peu évasé, au lieu que, dans le C, Jourdyi, il est très réfléchi et que son bord columel- laire forme une espèce d’aile qui recouvre environ les trois quarts de l’ombilic. Enfin, le dessous de la coquille est toujours vivement coloré, chez le C. Jourdyi, au lieu d’être d’un blanc sale, comme dans le C, punctatus. 10, PrerocycLus DANIELI (PI. XIV, fig. 2 et 2a). Pterocyclos Danñieli, L. Morlet, Diagn. de Mollusques terr. et fluv., p. 1886. Testa subdiscoidea, late umbilicata, tenuis, sub epider- imide palide virescente nitens, stris lamellosis, radianti- bus (interstitiis minutissime striatis) ornata; spira vit convexa: anfractus 5 1/2 convexi, sutura profunda, subcanaliculata discreti ; anfractus ullimus vix descen- dens; apertura circularis, Superne parum angulosa ; peristoma duplex, album,margine interne integro, tenui, margine externo reflexo, ad insertionem producto, pa- rum appendiculato. — Operculum discoideum, laminis calcareis 2 compositum, margine canaliculato : pagina externa concaviuscula, arctispira, anfractibus spiralibus 10, marginatis instrucla; pagina interna lamina cor- nea, tenui inducta. (PI. XIV, fig. 2b, 2c.) — Diam. maj., 21,min., 17 1/2, altit. 10 1/2 millim. : apertura 8 millim. longa et 8 lata (Goll. Morlet). Coquille subdiscoïde, très largement ombiliquée, mince, luisante, sous un épiderme d’un vert pâle, couverte de stries longitudinales lamelleuses et assez espacées et d’autres stries très fines, dans les interstices, spire depri- mée, composée de 5 tours 1/2 très globuleux, séparés par une suture profonde, canaliculée; dernier tour à peine descendant. Ouverture cireulaire, légèrement anguleuse th — au sommet. Péristome double, blanc, à bord interne con- tinu et mince, à bord externe médiocrement développé et réfléchi, très légèrement porté en avant et prolongé en une petite languette, à son contact avec l'avant-dernier tour. — Opercule discoïde, formé de deux lames calcaires, cana- liculées dans l’intervalle ; face externe un peu concave, arctispirée, munie d’une dizaine de tours de spire, sail- lants à la périphérie ; face interne revêtue d’une lamelle cornée et polygyrée. Plus grand diamètre de la coquille, 21 millimètres, plus petit, 171/2, hauteur totale, 10 1/2. Hauteur de l'ouver- ture, 9 millimètres, largeur, 9. Hab. Tonkin: baie d’Halong et montagne de l’Éléphant (Jourdy). Obs. Le P. Danieli a quelques rapports avec le P. Su- matrensis, Mousson, par sa forme générale, mais la coquille du premier est plus élevée que celle de l’autre; elle est unicolore, et ses stries sont fines et lamelleuses, tandis que le P. Sumatrensis est flammulé et ses stries sont simples et épaisses. 11. DIPLOMMATINA (PALAINA) BALANSAI (PI. XIE, fig. 1, la et 1b). Diplommatina (Palaina) Balansai, L. Morlet, Diag. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 5, 1886. Testa imperforata, subfusiformis, turrita, forma irre- qularis, sub epidermide pallide cornea fulvo-lutescens, striisradiantibus, lamellosis, densis, regularibus, et lineis spiralibus, tenerrimis ornata; anfractus 7 1/2 valde convexi, sulura lineari discreti; primus lævigatus : penultinus maxime dilatatus; ultimus coarctalus : aper- = — tura bilabiata, patult, subrotunda, peristomate conti- nuo, reflexo, in anfractu penullimo partin extenso : margine columellari brevi, intus truncato-dentato ; marg ne basali arcuato : labro reflexo, extus marginatlo, incrassalo,varicoso. — Operculum ignotun.— Longit.3, diam. maj. vix 1 null. (Coll Morlet). Coquille imperforée, subfusiforme, turriculée, de forme irrégulière, de couleur jaune fauve clair, sous un épi- derme d’un ton corné pèle, couverte de stries tranversales, serrées et régulières; spire composée de 7 tours 1/2 très convexes et'augmentant graduellement jusqu’à l’avant- dernier tour, lequel est beaucoup plus grand que les autres ; les tours sont séparés entre eux par une suture simple, le premier est lisse, le dernier est étranglé. Ouver- ture bilabiée, très évasée et subarrondie ; péristome con- tinu, réfléchi sur une partie de l’avant-dernier tour ; bord columellaire droit, muni d’une troncature dentiforme bien marquée, bord basal arqué, labre très épais et réflé- chi, garni d’un bourrelet extérieur. — Opercule inconnu. Longueur totale de la coquille 3 millimètres, plus grand diamètre un peu moins de 1. Nous nous faisons un plaisir de dédier ce Diplommatina à M. Balansa, savant botaniste qui a indiqué à M. le com- mandant Jourdy la localité dans laquelle se trouvait l’es- pèce. » Hab. Tonkin. Les parois des grottes calcaires de la montagne de l'Éléphant, sur les stalactiles en formation (Jourdy). Obs. Cette espèce, voisine du Diplommatina Crosseana, Nevill, s’en distingue par sa forme plus allongée et plus régulière, par son avant-dernier tour, proportionnelle- ment plus grand et moins recouvert que le tour précédent, par sa dent columellaire plus allongée et par la callosité de son ouverture, plus étendue sur l’avant-dernier tour. 12. BiTaiNIA CHaAPERI (PI. XIV, fig. 3, 34, 3b). Bithinia Chaperi, L. Morlet, Diag, de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 5, 1886. Testa subperforata, conica, tenuis, solida, strüs radian- tibus et iris spiralibus, prominentibus, plus minusve remotis ornata, epidermide pallide virescente induta ; anfractus 5 convexiusculi, sutura impressa discret ; ultimus dèmidium lesiæ attingens ; rima umbilicari valde angusta ; apertura subovalis, superne subangulosa ; peristoma continuum, crassum, basi subexpansum, mar- gine columellari arcuato ; labro simplice, non reflexo, parum sinuoso. — Operculum irregulariter ovale, cal- careum, nucleo subcentrali. — Longit. 9, lat. 5 4/2 mall.; apertura 5 1/2 milim. alta (Coll. Morlet). Coquille subperforée, conique, luisante, solide, ornée de stries d’accroissement fines et de cordons spiraux en nombre variable et saillants, recouverte d’un épiderme d’un vert clair; spire composée de 5 tours légèrement convexes et augmentant graduellement, séparés par une suture bien marquée, le dernier formant à lui seul la moi- tié de la longueur totale de la coquille; fente ombilieule très étroile ; ouvetture subovalaire, légèrement anguleuse en haut. Péristome continu, épais, légèrement évasé à la base ; bord columellaire arqué ; labre simple, non réflé- chi, légèrement sinueux. — Opercule irrégulièrement ovale, calcaire, à nucléus subcentral et à éléments con- ceniriques. Longueur totale de la coquille9 millimètres, largeur 5 1/2; hauteur de l’ouverture 5. Hab. Tonkin : les ruisseaux et cours d'eaux des envi- rons de Dong-song et Lang-son (Jourdy). Obs. Le Bithinia Chaperi, se distingue du B. striatula, Benson, par sa forme moins élancée, plus courte, non pourvue de stries longitudinales comme dans l’autre espèce. Ces stries sont remplacées par des stries d’accrois- sement et les cordons spiraux sont beaucoup plus espacés. 13. STENOTHYRA TONKINIANA (PI. XIV, fig. #, 4a et 4b), Stenothyra Tonkimana, L.Morlet, Diag. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 5, 1886. Testa imperforata, ovoidea, ventricosa, brevis, apice obtusa, crassa, nitida, lineis spiralibus tenerrimis et strüs incrementi sat irregularibus ornata, subcærules- cens, epidermide corneo-lutescente induta ; spira obtusa; anfractus 5 parum convexi, sulura impressa discret ; ultimus dimidium longitudinis superans ; rima umbihica- ris angusta; margine columellari occultata ; apertura subovalis, superne subangulata: peristoma continuum, crassum : margine columellari calioso, dilatato : labro crasso, non reflexo. — Operculum testaceum, cœrules- Cens, spirale, extus tenerrime et dense strialum : nucleo éxcentrico. — Longit. 7 1/2 ; lat, 5 1/2 millim.; apertura & millim. alta (Goll. Morlet). Coquille imperforée, ovoide, ventrue, courte, obtuse au sommet, épaisse, luisante, ornée de siries transversales très fines, régulières et de stries longitudinales irrégulières, couverte d’un épiderme jaurie clair sur un fond bleuâtre; 1260 — spire très obtuse, composée de cinq tours peu convexes, séparés par une suture un peu déprimée, le dernier dépas- sant la moitié de la longueur totale de la coquille ; fente ombilicale étroite et cachée par le bord columellaire. Ou- verture subovalaire, subanguleuse en haut. Péristome continu, épais et d’une couleur brune, bord columellaire calleux et élargi, bord droit épais, non réfléchi. — Oper- cule calcaire, bleuàtre, spiral, à surface ornée de stries très fines, serrées ; nucléus excentrique. Longueur de la coquille, 71/2 millimètres; largeur, 5 1/2, hauteur de l'ouverture, 4 millimètres. Hab. Tonkin : tous les cours d’eau des environs de Dong- song (Jourdy). Obs. Cette espèce se rapproche du Slenothyra Dellw, Benson, mais il sera toujours facile de l’en distinguer: elle est plus obtuse, plus globuleuse ; son nombre de tours n’est que de cinq, tandis qu’ilest de sept dans le S, Deltæ : enfin celte dernière espèce est lisse et mate, au lieu que la nôtre est brillante et striée. 11. ANoDoNTA Jourpy1 (PI. XV, fig. 1 et La). Anodonta Jourdyi, L. Morlet, Journ. Conchyl., vol. XXXIV, p.76, 1886. Coquille très grande, subirigone, tiès bombée à sa partie supérieure et comprimée à partir du tiers environ de la hauteur, subéquilatérale, assez solide, fortement et con- ceniriquement striée, à stries inégales et non continues; bord supérieur arqué, bord inférieur arrondi, bord posté- rieur obliquement tronqué, anguleux et atténué à son extrémité; région postéro-dorsale très compriméeet garnie de deux lignes décurrentes anguleuses; sommets globu- 200 — leux, obtus, très rapprochés, corrodés et laissant voir de grosses rides inégales, transverses et onduleuses; épiderme d’un brun verdàtre, chez les adultes, et généralement d’un vert pâle et orné de lignes brunâtres rayonnantes, dans les jeunes; ligament grand, saillant, brunâtre; nacre brillante, d’une couleur fortement saumonée, surtout vers les sommets, et s’atténuant vers les bords, où elle est blanche et fortement irisée ; impression musculaire anté- rieure allongée, confluente avec l’impression du pied, la postérieure superficielle, ovale et très grande, impression palléale très distincte, normale; intérieur de la coquille garni de stries concentriques et rayonnantes assez pro noncées, surtout à la partie postérieure. Diamètre antéro-postérieur, 157 millimètres; diamètre umbono-marginal, 108; épaisseur 5 (Coll. Morlet). Hab. Tonkin : evirons de Lang-son et de Chu (Jourdy). Obs. Cette espèce, voisine de l’Anodonta indecora, Heude, s’en distingue par sa forme plus globuleuse vers le sommet, par son bord supérieur plus arrondi, par sa région postéro-dorsale plus comprimée et par ses deux lignes décurrentes anguleuses, qui n’existent pas chez l’A. indecora : l’intérieur des valves de notre espèce est d’une couleur saumonée et tend toujours plus ou moins à être granuleux, tandis que lA. indecora a l’intérieur des valves lisse et d’un blanc pâle uniforme. 15. Uxio Jourpyi (PI. XIII, fig. 5 et 5a). Unio Jourdyi, L. Morlet, Journ. Conch., vol. XXXIV, p. 76, 1886. Coquille de taille moyenne, cunéiforme, allongée, ren- flée, épaisse et solide; surface des valves ornée de stries 20 A concentriques très irrégulières; épiderme d’un brun ver- dâtre foncé ; bord dorsal presque droit, l’inférieur légère- ment cintré; côté antérieur courtet arrondi; côté postérieur allongéet rostré; sommets généralement corrodés, ondulés, tuberculeux, très rapprochés du bord antérieur ; région postéro-dorsale portant une carène qui part du sommet et qui, en s’effaçant, va rejoindre l’extrémité de la coquille, limitant ainsi une aréa lancéolée, subaplatie ; ligament fort et brunâtre ; valve droite portant deux dents latérales antérieures, l’externe courte, subhorizontale, l’interne sillonnée, épaisse, et une longue dent latérale postérieure, lamelliforme, finement striée-granuleuse; valve gauche munie d’une dent latérale antérieure, d'une dent cardinale et de deux longues dents latérales postérieures ; impression de l’adducteur antérieur des valves très profonde; im- pression de l’adducteur postérieur des valves superficielle; nacre de l’intérieur des valves blanchâtre. Diamètre antéro-postérieur de la coquille, 50 milli- mètres; diamètre umbono-marginal, 24; épaisseur, 22 (Coll. Morlet). Hab. Bac-Hat, étangs du bord de la rivière Claire (Jourdy). Obs. Cette espèce, voisine de l’'Unio Ingallsianus, Lea, s’en distingue par sa forme plus globuleuse, plus épaisse, plus courte, son côté antérieur plus obtus, son aréa pos- téro-dorsale plus aplatie, son corselet plus prononcé, ses dents latérales antérieures beaucoup plus courtes, épaisses, sillonnées: on la distinguera de l’Unio Murchisonianus, Lea, par son rostre postérieur plus aigu, plus relevé, son aréa postérieure lisse, son test plus épais, etc. — 991 — 16. Unio MicHeLori (PI. XI, fig. 6 et Ga). Unio Micheloti, L. Morlet, Journ. Conchyl., vol. XXXIV, p. 77, 1886. Coquille ovale allongée, assez renflée et épaisse, ornée de stries concentriques très régulières; épiderme d’un brun verdätre foncé ; bord dorsal légèrement cintré, ainsi que l’inférieur ; côté antérieur très court et arrondi ; côté pos- térieur allongé ; rostre anguleux ; sommets généralement excoriés, tuberculeux, ondulés et formant des zig-zags ; crochets un peu obtus et très rapprochés du bord anté- rieur ; aréa postero-dorsale lancéolée, subcarénée; liga- ment faible, brunâtre; valve droite portant une très courte dent latérale antérieure, une grosse dent cardinale, fortement et verticalement sillonnée, et une longue dent latérale postérieure, lamelliforme, finement striée et gra- nuleuse ; valve gauche munie d’une dent latérale anté- rieure et d’une dent cardinale, séparées par une fossette cardinale sillonnée et deux latérales postérieures lamelli- formes, allongées ; impression de l’adducteur antérieur des valves très profonde, impression de l’adducteur posté- rieur superficielle ; nacre de l’intérieur des valves blan- châtre et, chez quelques exemplaires, d’une couleur légè- rement saumonée. Diam. antéro-postérieur 38 millimètres, diamètre um- bono-marginal 21 ; épaisseur 15 (Coll. Baudon). Hab. Tonkin : environs de Chu (Jourdy). Obs. Cette espèce, par sa forme générale, se rapproche de l’Unio sculptus, Deshayes, mais elle s’en distingue par sa forme un peu plus globuleuse, sa taille plus petite, son aréa postéro-dorsale subcarénée et ses dents lamelleuses — 292 — et crénelées, tandis qu’elles sont lisses et plus petites chez VU. sculptus ; en outre, les impressions de l’adducteur sont aussi peu prononcées, dans cette dernière espèce, tandis que l’U. Micheloti les a très profondes. 17. CoRBICULA TONKINIANA (PI. XIV, fig. 5, 54). Corbicula Tonkiniana, L. Morlet, Diag. de Mollusques terr. et fluv. du Tonkin, p. 6, 1886. Testa subtrigona, cordiformis, subæquilatera, crassa, solida, globosa, tenuis, apice erosa, elevata et tumida, epidermide viridi-lutescente, pallida induta, costs con- centricis, validis, convexis, prominentibus et strüs incre- mentitenerrimis, interjacentibus et irregularibus ornata; lunula magna, cordiformis, carina filiformi circum- scripta ; cardine crasso, dentibus cardinalibus validis et dentibus lateralibus æqualibus tenerrime crenulatis com- posito ; cicatriculis muscularibus impressis ; linea palleal postice peculariter angulata. — Diam. antero-post. 25 mull.; umbono-marg. 27, crassit. 20 (Coll. Morlet). Coquille subtrigone, cordiforme, subéquilatérale, épaisse, solide, globuleuse, luisante, corrodée aux sommets, qui sont élevés et saillants, revêtue d’un épiderme d’un vert jaunâtre très pale, excepté vers les sommets, où il est plus foncé, couverte de fortes côtes concentriques, légèrement arrondies et de stries d’accroissement très fines et irrégu- lières; lunule cordiforme, grande, limitée par une légère carène filiforme ; charnière épaisse, composée de 3 dents cardinales très fortes et de dents latérales fortes et égales, ornées de crénelures trés fines; impressions musculaires bien marquées; ligne palléale un peu anguleuse en arrière. Diamètre antéro-postérieur, 25 millimètres; diamètre umbono-marginal 27 ; épaisseur 20. — 293 — Hab. Les étangs et arroyos de Loc-nam et Chu (Jourdy). Obs. Cette espèce se rapproche du Corbicula diminuta, Heude, mais il sera toujours facile de l’en distinguer par sa forme plus globuleuce, ses crochets plus inclinés vers le côté postérieur et plus saillants, ses stries concentriques plus serrées et sa ligne paléale plus anguleuse. 18. CorBIcuLA BAUDONI (PI. XIV, fig. 6, 64). Corbicula Baudoni, L. Morlet, Diag. de Mollusques terr. et fluv, du Tonkin, p. 6, 1886. Testa subtrigona, subæquilateralis, crassa, solida, nitens, parum inflata, epidermide fusco-nigricante in- duta, costis concentricis, regqulariter approximatis et striis incrementi tenerrimis ornata; lunula vix circum- scripta ; pagina interna valvarum nitens, pallide violacea, zonis 2 concentricis notata; cicatriculis muscularibus parum profundis; cardine crasso ; dentibus cardinalibus sat validis ; dentibus lateralibus elongatis, subæqualibus, subarcuatis, regulariter et tenerrime crenatis. — Diam. antero-post. 35; umbono-marg. 30, 5; crassit. 19, 5 mul- lim (Coll. Morlet). Coquille subtrigone, subéquilatérale, épaisse, solide, luisante, légèrement renflée, à sa partie supérieure, et déprimée vers les bords, recouverte d’un épiderme d’un brun foncé, dans les individus adultes, bordée d’un vert pâle sur les bords, chez les individus non adultes, ornée de côtes transverses, régulièrement espacées et assez rappro- chées, et de stries d’accroissement très fines; lunule simple, faiblement marquée. Intérieur des valves brillant, d’un violet très pâle. avec 2 zônes plus foncées, l’une marquant la ligne palléale, l’autre située sur les bords inférieurs — des valves; impressions musculaires peu marquées; char- nière épaisse; dents cardinales au nombre de 3, assez fortes ; dents latérales allongées, à peu près égales, légère- ment sinueuses et ornées de crénelures fines et régulières. Diamètre antéro-postérieur 35 millimètres ; diamètre umbono-marginal 30,5 ; épaisseur 19,5. Hab. Tonkin : les étangs et arroyos de Loc-nam et de Chu. (Jourdy). Obs. Espèce très voisine du Corbicula pexata,T. Prime, mais s’en distinguant par sa forme plus déprimée dans la partie moyenne, son bord postérieur plus anguleux et son bord antérieur plus court, ses stries concentriques plus espacées, irrégulières et leurs interstices sillonnés de fines stries, tandis que, chez le Corbicula pexata, les stries concentriques sont régulières et les interstices sont lisses. 19. CorBICULA PEtiTI. Clessin ms. Testa elongato-subæquilateralis, utrinque lateraliter subcompressa, crassiuscula, solida, sat inflata, costulis concentricis, subdistantibus impressa, nitens, sub epi- dermide saturate ohvacea, ad margines pallidiore, vio- laceo-albida: lunula excavata, haud costulata, linea CONSpicua Circumscripla; vulva concaviuscula, costulis carens, Dix Circumscripla ; umbones decorticati; pagina interna vaivarun violacea, medio et in vicinio cardinis pallidior ; cicatriculis muscularibus parum profundis ; cardine crasso, dentibus cardinalibus sat-validis, latera- libus elongatis, regulariter crenato-denticulatis. — Diam. antero-post. 24 mull., umbono-marg. 6, crassit. 19 (Coll. Morlet). Coquille de forme subtrigone allongée, subéquilatérale, _ — 9 — légèrement comprimée sur les côtés, assez épaisse, solide, assez renflée, munie de costulations concentriques, espacées entre elles, luisante et d’un blanc violàtre sous un épi- derme d'un vert olivâtre foncé, tendant à devenir plus clair, près du bord ventral; lunule excavée, dépourvue de costulations et circonscrite par une ligne bien marquée; corselet légèrement concave, sans costulations et faible- ment circonscrit. Crochets décortiqués; intérieur des valves d’un violet, qui, vers la partie médiane, sous les crochets et sur la charnière, tourne au bleuâtre : impres- sions musculaires peu profondes ; charnière épaisse ; dents cardinales assez fortes et au nombre de 3; dents latérales allongées et régulièrement crénelées. Diamètre antéro-postérieur 24 millimètres, diamètre umbono-marginal 26, épaisseur 19. Hab. Tonkin (Jourdy). — Grand lac du Cambodge (Ton- li-sap). Obs. Nous n’avons trouvé nulle part la description de cette espèce, qui figurait dans la collection de M. Arthur Morelet, de Dijon sous la dénomination de €. Petiti, Cles- sin, que nous lui conservons. C'est, vraisemblablement, un nom manuscrit. Le C. Petiti sera figuré, dans le Mé- moire que nous préparons sur la faune du Cambodge. EM Diagnoses d'espèces nouvelles du genre Scalenos- toma, par P. FISCHER. 1. SCALENOSTOMA LUBRICA, Fischer. Testa conico-turrita, tenuicula, translucida, nitens, radiatim et spiraliter tenerrimè striata; anfractus — 296 — 13-14 planulati, sutura impressa discreti, prope suturam angulati, haud marginati; anfractus ultimus 1/3 longi- tudinis paulo superans, ad peripheriam unicarinatus : apertura piriformis, marginibus acutis: labra tenui, medio angulato, postice sinuoso. — Longit. 10; diam. max. 3 millim. Habitat in littore insulæ Mauriti dictæ (Marie). 2. SCALENOSTOMA MARIEI, Fischer. Testa anguste subulata, solidiuscula, alba, nitens ; anfractus circiter 12 lævigali, ad suturam marginati, parum convexi, medio acule carinalti ; anfractus ulti- mus circiter 1/4 longitudinis æquans, ad peripheriam bicarinatus, ad basin attenuatus, productus; apertura ovato-oblonga, vix semilunaris; margine columellari sublato, incrassato ; labro arcuato, antice et postice sinuoso. — Longit. 6 1/2; diam.max. 1,2 mallim. Habitat in littore insulæ Novæ-Caledoniæ dictæ (E. Marie). P. F, Diagnoses Molluscorum 1NOVOrUM, in Sinis collectorum (1), Auctore R. P. M. HEURE. 22, CLAUSILIA INVERSA, Heude, C. lesta dextrorsa, mediocri, subsohida, fusiformi : spira oblusata, vel truncata, anfractibus residuis septe- (4) Voir, pour les diagnoses précédentes, le volume XXXIV du Journal de Conchyliologie, p. 208, 1886. — 297 — nis, subconvexis, Sutura subplana junctis ; adultarum epidermide cretaceo-opaca, juniorum vero corneo-vires- cente, striis minutissimis vix impressa ;: apertura ovato- quadrata : plica supera sinum fere occludente, infera immersa, intüs valida, crassa, subcolumellarem æquante; plica principali in laminam marginalem exertam desi- nente ; lunari brevi, arcuata. — Longt. 21-28, lat. 6-7 mal. Habitat in ditione Tchen-K’eou, 93, CLAUSILIA INFECTA, Heude. C. spira dextrorsa, parva, fusiformi, acuminata ; anfractibus nonis, convexiusculis, sutura subimpressa junctis ; epidermide striatula ; apertura piriformi ; plica supera tenui, erecta; cœæteris valde tenuibus, profunde inclusis; peristomate simplice, libero. — Longit. A, latit. 1 millim. Habitat Tchen-K’eou. 24. CLAUSILIA MARGARITACEA. C. testa magna, fusiformi; spira attenuata; anfrac- tibus nonis, convexiusculis, sutura subimpressa junctis ; epidermide pallida, cornea,minutissime striata; anfractu ultimo supra late suicato; apertura ovuli, irregqulari ; plica supera compressa, brevi; infera subemersa, im- mersa cum plica lunari tubum validum foris conspicuum efformante ; plica principali ad marginem evanescente, lunari arcuata; peristomate dilatato, undulato, subre- flexo, solido, — Longit. 34: lat. 9 millim. Habitat Tchen-K’eou. — 9298 — 25. CLAUSILIA APRIVORA, Heude, C.testa magna, fusiformi; spira attenuato-conica ; anfractibus octo, convexis, sutura impressa junctis ; epidermide dilute virescenti-cornea, striis minutis, an- fractu uliimo sulcato ; apertura oblonga, stricta ; plica supera submediastina, debili, infera marginal, obsoleta, subcolumellarem obtegente : plica principali ante margi- nem evanescente, lunari arcuata ; peristomate indulato, subampliato et subreflexo. — Longit. 30; lat. 9 millim. Habitat in spelunca montium Pa-tong.Specimina bina, mortuum unum, vivum allerum ad ossa aprorum fossi- lium adhærentia detexit R. P. L. Fuchs, M. R., mihique benigne transmisit. 26. CLAUSILIA VULPINA, Heude. C. testa mediocri, fusiformi ; spira obtusata, integra:; anfractibus septenis, planiusculhs, sutura subscalari junctis; epidermide albida, obscure violaceo diluta, minulissime striata; apertura ovato-quadrata ; plica supera compressa, recta, infera submarginali, subcolu- mellari ab ea distante, inclusa, conspicua ; principal ante marginem evanida, lunari, arcuata ; peristomate tenui, subdilatato, reflexiusculo. — Longit. 26; lait. 7 millim. Habitat Tchen-K’eou (Farges);: Pa-tong (Fuchs). LA 27. CLAUSILIA SUCCINEA, Heude. C.testa parva, fusiformi: spira conica, abbreviata : anfractibus nonis, planiusculis, sutura satis impressa junctis : epidermide luteo-virescente, lucida, plicis crassis latisque sulcis rugosula : apertura rhombeo-ovali : plica — 299 — supera debili, infera intus crassa, immersa cum subcolu- mellari: peristomate vix dilatato et reflexiusculo. — Longit. 19, latit. 5 millim. Habitat circa Ta-h-fou : detexit cl. Delavay. 28. CLAUSILIA LABROSA, Heude, C. testa magna, turriculata, spira (completa) sex- decim anfractibus, longe attenuata ; anfractibus planu- hs, sutura plana, marginata junctis ; epidermide vina- cea, lucida, strüs crassiusculis, irregularibus impressa ; apertura piriformi ; plica supera debili, infera margi- nali, sed obliterata, subcolumellari immersa; principal profunde immersa; lunaribus plicis quatuor in laxam seriem disposilis. — Longit. 41; latit. 7 millim. Habitat Tchen-K’eou. 29. CLAUSILIA INDURATA, Heude. C. testa magna, fusiformi: spira sensim attenuala ; anfractibus duodenis, convexiusculis, sutura parum im- pressa junciis : epidermide rubido-brunnea, stris minu- tissimis ubique ornata ; apertura piriformi, plicis cunc- hs debilibus ; Supera marginal, infera vero et subcolu- mellari vix emergentibus : principali profunde immersa ; lunaribus quinque, brevibus, difficile conspicuis ; peristo- male subampliato, incrassato, submultiplicato. — Lon- güt. 31; latit. 7 maillim. Habitat Tchen-K'eou. 30. CLAUSILIA SIDEREA, Heude. C. testa fusiformi ; spira sensim attenuata ; anfracti- bus duodenis, planulis, sutura satis impressa junctis : — 300 — epidermide rubido-nigrescente, sericea, striis minutissi- mis ornata : apertura piriformi: plicis cunctis debilfbus, supera fere obliterata, infera vix emersa, subcolumellari immersa, principal longe ante marginem evanida ; luna- ribus ad quinque serie pressa disposilis, extus albidis, valde conspicuis; peristomate angusto, tenui, reflexius- culo. — Longt. 32; latit. 6 millim. Habitat Ta-li-fou. 31. ÉLAUSILIA BINARIA, Heude, C. testa parva, fusiformi; spira sensim attenuata ; anfractibus decem, convexiusculis, sutura vix impressa, submarginata junctis ; epidermide caslanea, lævi ; aper- tura piriformi : plica supera tenui, infera marginal, prope subcolumeilarem exerta; principal ologyra, mar- ginem haud attingente, lunari subarcuata, quartam jungente; peristomate tenui, angusto. — Long. 13: latit. 2 millim. Habitat Ta-li fou, 32. CLAUSILIA BUCCINELLA, Heude. C.testa parva, tenui, fusiformi : spira cito attenuata ; anfractibus nonis, convexiusculis, sutura angustæ, im- pressa junctis : epidermide rubiginosa, lucida, plicis acu- tis sulcisque planis, latis impressa : apertura subcircu- lari, plicis debilibus, infera juxta superam subemersa, principali immersa, lunari unica, brevi; peristomate tenui, subampliato, simplice, valde exerto.— Longit. 25 ; latit. 2 millim. Habitat Tchen-K’eou. — 301 — 32. CLAUSILIA CLAVULUS, Heude, C. lesta parva, tenui, brevi, fusiformi : spira sensim attenuata, anfractibus undecim, planiusculis, spira subscalari junctis: epidermide brunneo-fusca, plicis mi- nutis numerosisque donata: apertura. rotundato-piri- formi, sinu anguslo; plica supera tenui, infera prope columellam subemersa, obsoleta ; principali ologyra, in lamellam marginalem callosam emersa, secundaria me- diocri, lunari arcuata ; peristomate tenui. subampliato, hbero. — Longit. 15; latit. 3 nullim. Habitat Ta-li-fou. 34. CLAUSILIA CYLINDRELLA, Heude. C. testa parva, fusiformi; spira elongata, sensim atte- nuata, anfractibus undecim, planiusculis, sutura im- pressa junctis; epidermide rufa, striis minutissimis ornata; apertura piriformi; plica supera marginali, debili, mox evanida ; infera immersa, in spiralem cons- picue crescente; principal dimidiam gyripartem æquante, secüundaria brevi; peristomate libero, angusto, reflexius- culo. — Longit. 18 ; latit. 2 1/2 millim. Habitat Ta-li-fou. 35. CLAUSILIA CONSTELLATA, Heude. C. testa minima, inflata, fusiformi, brevi; spira citius aiténuata ; anfractibus octo, convexis, spira impressa junclis ; epidermide castanea, plicis aculis, quinta plica ad suturam turgescente, albida, spiram margaritaceam simulantibus ; apertura piriformi, plicis omnibus debili- bus : supera fere nulla, infera circa columellam vix emersa, intus autem in spiram validam crescente, prin- — 902 — cipali quartam gyri partem æquante, secundaria brevis- sima ; peristomate anguslo, reflexiusculo. — Longit. 8 ; latit. À 1/2 millim. Habitat Tchen-K’eou. M Description de Coquilles fossiles deS terrains tertiaires supérieurs (Suite), Par C. MAYER-EYMAR (1). 220. NEÆRA MAXIMA, Mayer-Eymar (PI. XVI, fig. 1 et La). N. testa majuscula, elongato-transversa, convexa, gibbosa, inœquilateral, tenui, submargaritacea ; latere antico paulo longiore, declivi, rotundato, postico sinu profundo limitato, in rostrum longiusculum, compres- sum, subtus valde concavum, leviter carinatum, extre- mitate truncatum, velociter exeunte ; palliari late ar- Cualo, postice leviter sinuoso ; umbonibus postmedianis, tumidis, obtusis, valde obliquis; superficie concentrice irregulariter costellata et striata. — Long. 20, lat. 35, crass. 16 maillim. Coquille grande pour le genre, transversalement allongée, convexe et gibbeuse, inéquilatérale, mince et légèrement nacrée. Côté antérieur de peu le plus long, déclive et arrondi; côté postérieur limité par un sinus assez profond, s’atténuant rapidement en un rostre médio- crement allongé, comprimé, à bord supérieur concave et légèrement caréné, tronqué à son extrémité; palléal en (4) Voyez Journal de Conchyliologie, volume XXXIV, p. 235, 1886. OU — arc ouvert, légèrement sinueux en arrière. Crochets sen- siblement en arrière, renflés, obtus et très obliques. Sur- face couverte de petites rides et stries concentriques irré- gulières. Sous un volume dix fois supérieur à celui du N. cuspi- data, cette belle espèce imite assez bien la forme de celle-ci, sauf que son rostre est relativement un peu plus allongé et que son côté antérieur est moins abrupt. N'ayant point vu de Neæra aussi grande dans la riche collection Pzætel, à Berlin, je ne pense pas que mon espèce existe dans les mers actuelles. Astien supérieur (marnes sableuses bleues et ‘sables jaunes) de Castell’arquato, Lugagnano et Monte-Zago, près de Plaisance. Rarissime. (Cinq exemplaires, les seuls qui, paraît-il, ont été recueillis par le curé Addoli, pendant plus de trente ans de recherches. 291. NeÆrA ForBesi, Mayer-Eymar (PI. XVI, fig. 2). N. testa elongato-transversa, compressula, inæquila- terali, parum gibbosa, tenui, submargaritacea ; latere antico non mullo breviore, declivi, rotundato, postico sinu limitato, elongato,rostrato, leviter carinato, subtus paulum concavo, extremitate truncato, palliari arcuato, postice leviter sinuoso; umbonibus prominentibus, obtu- siusculis ; superficie striis concentricis tenuibus, remotis, irregqularibus, irrequluriter undulosis, ornata. — Long. 7, lat. 13 millim. Coquille transversalement allongée, légèrement compri- mée, inéquilatérale, peu gibbeuse, mince et légèrement nacrée. Côté antérieur le plus court, déclive et arrondi; côlé postérieur limité par un sinus peu profond, atténué — 304 — en forme de bec, médiocrement allongé, légèrement caréné et peu concave en dessus, tronqué à son extrémité; palléal arqué, légèrement sinueux en arrière. Crochets proémi- nents et un peu obtus. Surface ornée de siries élevées assez fines, irrégulières et irrégulièrement onduleuses. Intermédiaire entre les N. cuspidata et rostrata, cette espèce se distingue de la dernière, dont elle se rapproche le plus, par sa forme plus courte et plus aplatie, par son rostre plus court et plus large et par ses ornements tout particuliers, rappelant un peu ceux du Leda pella, par exemple. Serait-ce le Neæra abbreviata, Forbes, des mers arctiques, que l’auteur anglais dit avoir aussi trouvé dans les parages de la Grèce? Sables jaunes de Castell’arquato. Unicum. 222. CORBULA MARGARITÆ, Mayer-Eymar (PI. XVI, fig. 3, 3a et 3b). C. testa valvis fere œæqualibus, elongato-transversa, compressiuscula, paulum inæquilaterali, trapezoidali, dorso leviter sinuosa ; latere antico declivi, rotundato, postico elongato,carina acuta separato, superne depresso, oblique truncato, biangulato, palliari fere recto ; umbo- nibus validis, obtusis, revolutis, inter se contingentibus ; superficie concentrice crassilamellosa, radiatim irregu- lariter tenuistriata ; lamellis irregularibus, ad carinam truncatis; latere postico ex toto elegantissime cruciatim striato-granuloso. — Long. 8, lat. 14, crass. 7 millim. Coquille à valves presque égales, transversalement allon- gée, légèrement comprimée, un peu inéquilatérale, presque trapézoïdale, légèrement sinueuse sur le dos. Côté anté- rieur déclive et arrondi; côté postérieur allongé, limité — O0 — par une carène aiguë, déprimé et comprimé, tronqué obli- quement et bianguleux ; palléal presque droit. Crochets forts, oblus, recourbés et se touchant. Surface principale ornée de grosses et irrégulières lamelles concentriques et de stries rayonnantes, superficielles et inégales, tandis que le côté postérieur est couvert d’un élégant réseau de stries perlées de différentes grosseurs. Très voisine du C. revoluta, cette jolie Corbule s’en distingue par sa forme plus nettement trapézoïdale, par ses sillons transverses beaucoup plus forts et surtout par lornementation toute particulière de son côté postérieur, côté qui est à peu près lisse chez le C. revoluta. Après avoir constaté, dans la collection Addoli, la pré- sence de neuf exemplaires de cette Corbule, dont trois de l’Astien inférieur de Bacedasco, deux des marnes sableuses bleues de l’Astien supérieur de Monte-Zago et quatre des sables jaunes supérieurs de Castell’arquato, j'ai été agréa- blement surpris en en retrouvant une demi-douzaine d'exemplaires, identiques à ceux du Plaisantin, sauf que leur taille est un peu moindre, parmi mes nombreux C. revoluta de l'Helvétien inférieur de Pont-Levoy, près Blois. À propos du GC. revolula, je puis, grâce à mes nom- breux matériaux de comparaison, affirmer que, de même que le C. Tahitiensis, Lamarck, en est le représentant actuel, distinct seulement par sa forte taille, le C. pixidi- cula, Deshayes, du bassin de Paris, n’en est que le proto- type, distinct d'ordinaire par sa taille moindre, mais se confondant de telle sorte avec lui dans les étages néocènes inférieurs et moyens, qu’il n’est plus logique de l'en dis- tinguer. Jai, du reste, tout lieu de croire que le C. Val- densis, Hébert et Renevier, du Parisien supérieur des 21 — 906 — 1 Alpes, n’est qu'une faible variété, à côtes un peu plus nombreuses que d'ordinaire, du C. revoluta en question. 293. LyoNsIA BRocCHIt, Mayer-Eymar (PI. XVL, fig. 4). L. testa elongato-transversa, compressiuscula, sub- cylindrica, leviter obliqua, subæquilaterali, tenui, mar- garitacea, concéntrice rugosa, superficie lineis radianti- bus tenuissimis, distantiusculis, punctatis, nolala ; latere antico paulo breviore, declivi, subiruncato, postico levi- ter allenuato, subrostrato, palliari fere recto: umboni- bus prominentibus, obtusiusculis. — Long. 10, lat. 18, crass. 6 1/2 millim. Coquille transversalement allongée, un peu comprimée et subcylindrique, tant soit peu oblique, à test nacré, mince et fragile, couverte de rides concentriques très iné- gales et de stries rayonnantes superficielles, très fines et assez distantes. Côté antérieur un peu plus court que l’autre; déclive et très obtus ; côté postérieur légèrement atténué et rostré; palléal presque droit. Crochets proémi- nents et un peu obtus. La forme de cette coquille, forme qui la rapproche un peu des Z. coruscans et Norvegica, son test nacré et ses stries rayonnantes fines et ponctuées permettent de la placer en toute sécurité dans le genre Lyonsia, sans avoir recours aux caractères de la charnière. L’unique individu qui représente l’espèce provient des sables jaunes pliocènes supérieurs de Castell’arquato et faisait partie de la collec- tion Addoli. de La coquille figurée par Brocchi (pl. XV, fig. 4 et 5), sans nom ni description, ressemble un peu au Lyonsia que je viens de décrire; mais, par sa charnière, elle appartient "0 — au genre Sphenia et elle est peut-être identique au Sph. anatina, Basterot (Saxicava). Quant au Mya? conglo- bata de Brocchi, qui lui ressemble aussi, c’est tout sim- plement un Venerupis substriala imparfait, 224. PLEUROTOMA (SURCULA) ROLLEI, Mayer-Eymar (PI. XVI, fig. 5 et 54). PI. testa fusiformi, spira breviuscula, parum acuta; anfractibus circiter octonis, latis, antice anqulosis, obtuse carinatis, postice concavo-depressis ; ultimo longo, vix tres quintas testæ longitudinis efformante, antice parum depresso, in caudam longiusculam, subconicam exeunte; sutura leviter marginata ; superficie longitudi- naliler costata et spiraliter striata ; striis remotius- _culis, satis densis: costis decem et tribus in anfractu, brevibus, valde obliquis, in carina subnodiformibus , postice truncatis et evanescentibus ; sinu profundo, an- qusto.— Long. 28, lat. 10 millim. Coquille fusiforme, à spire peu allongée et peu pointue: Tours au nombre de huit, larges, divisés au tiers antérieur par une carène obtuse formant angle, déprimés et légère- ment concaves en arrière de cette carène. Dernier tour long, formant près des trois cinquièmes de la longueur totale, peu déprimé en avant et se terminant par un rostre médiocrement allongé et presque conique. Suture légère- ment bordée. Surface ornée de stries spirales assez fortes et nombreuses et de côtes longitudinales au nombre de treize par tour, courtes, très obliques, formant sur la carène des nodosités irrégulières et disparaissant subite- ment en arrière de celle-ci. Sinus profond et droit. Des huit espèces du groupe du PI, intermedia, à moi connues, aucune, pas même le PI. tenuilirala, Fischer et — 9308 — Tournouër, n’a une forme aussi courte et la spire si peu développée que l'espèce actuelle. Or, comme en outre celle-ci porte sa carène beaucoup plus en avant que les autres, sauf l’espèce que je viens de citer, et que ses côtes sont beaucoup plus courtes et plus obliques que celles de ses voisines, il est certain qu’elle constitue une espèce de même valeur que les autres. L’exemplaire décrit, unique jusqu'à ce jour, provient des sables helvétiens inférieurs de Grund (Basse-Autriche). II faisait partie de la collection de fossiles du D' Rolle, ache- tée par le musée de Zurich. À propos du PI. tenuilirata, il va sans dire que c’est par inadvertance que les auteurs de cette espèce y ont joint Tespèce qu’ils ont figurée (pl. XVII, fig. 19). Cette figure représente le PI. (Oligotoma) tuberculata, Pusch, que jai eu le tort de décrire dans ce Journal, comme espèce nou- velle, sous le nom de PI. Meneghinii. 225. PLEUROTOMA (CLAVATULA) AUSTRIACA, Mayer-Eymar (PI. XVL fig. 6). PI. asperulata, Hœrnes, Foss. Moll. Wien, pl. XXX VII, fig. 2-4 (non 1 et 5). PI. asperulata, Fischer et Tournouër, Mont Léberon, pl. XVII, fig. 12-14. PI. testa subfusiformi, tenuiuscula, spira brevi, apice acula, transversim irregulariter tenuistriata ; anfrac- tibus decenis, velociter increscentibus, medio excavatis, poslice ac sœæpe antice carina mediocri marginalis ; Carina postica suturæ conligua vel vicina: ultimo an- fractu spira longiore, ventricosiusculo, in caudam lon- giusculam velociter exeunte, dorso bicarinato, in varie- . dent dû é i ar à — 309 — tate tricarinato, carinis princ'palibus spinis parvis, raro majusculis, rarius nodosis, iransversis, plus minusve distantibus instructis : sinu lato, sub-v-formi. — Long. 45, lat. 20 millim. Coquille presque fusiforme, un peu mince d’ordinaire, à spire courte, pointue à son extrémité, couverte de stries spirales irrégulières et, pour la plupart, très fines. Tours au nombre de dix, croissant rapidement, concaves au milieu, bordés en arrière et souvent en avant par une carène peu développée. Carène postérieure tantôt surplom- bant la suture, tantôt assez rapprochée de celle-ci. Dernier tour plus long que la spire, légèrement ventru, passant rapidement à un rosire médiocrement allongé, muni sur le dos de deux et quelquefois trois carènes étroites. Carènes principales ornées d'épines le plus souvent petites, trans- verses et distantes, rarement assez grosses, plus rarement encore transformées en tubercules irréguliers. Sinus large, en ouvert, En triant avec attention les Clavatules qui puliulent dans les sables de Grund, l’on parvient à distinguer une douzaine d'espèces du groupe du PI. asperulata, telles que les PI. asperulata, bicarinata, calcarata, gothica, gra- nulato-cincta, laciniata, spinosa, ète., parmi lesquelles l'espèce que je viens de décrire est une des plus com- munes. Elle appartient au sous-groupe des espèces à canal allongé et se rapproche le plus du PI. bicarinata, qui l’ac- compagne assez souvent à Grund; elle s’en distingue par sa forme un peu plus ventrue, par son test mince et par sa carène principale beaucoup moins forte, munie de petites nodosités épineuses et transverses, tandis que la grosse _carène du PI. bicarinata porte de fortes nodosités obtuses et très distinctes, quand elle n’est pas tout à fait lisse. La — 310 — majorité de mes cent et quelques échantillons a, en outre, la suture bordée en arrière par un petit bourrelet, épineux lui aussi. Enfin quelques individus, encore plus renflés que d'ordinaire, ont les épines si fortes, qu’ils ressemblent au PI. spinosa, sauf que, chez celui-ci, le canal est court. C’est à tort que M. Beliardi pense que la figure 2, planche XXXVII, de Hœrnes pourrait bien représenter un PI. cal- carata de grande taille: c’est bien à une légère variété du PI. asperulata que cette figure se rapporte. Le PI. Austriaca, assez commun aux environs de Vienne, où il passe de l’Helvétien inférieur de Grund, Niederkreuz- stædten et Pæœtzleinsdorf au Fortonien supérieur de Vœslau, Enzesfeld et Gainfahrn, se trouve aussi, mais beaucoup plus rarement, dans le bassin de Bordeaux, où j'en ai recueilli plusieurs exemplaires dans le falun bleu ou Langhien inférieur de Saucats. [l remonte en France aussi jusque dans le Tortonien, car les marnes bleues de Ca- brières, près d’Apt, d’où Fischer et Tournouër le donnent comme le PI. asperulata, repose sur le calcaire moëllon helvétien supérieur et sont surmontées de marnes d’eau douce blanches, qui, elles aussi, sont encore tortoniennes. L'espèce n’a pas été figurée par Grateloup. L’individu figuré sous le numéro 12 dans l'ouvrage cité sur les fossiles du Mont-Léberon, planche XVIT, a le canal brisé, ce qui lui donne l’air d’un PI. asperulata. 225. PLEUROTOMA (CLAVATULA) HERCULEA, Mayer-Eymar (BI XN DE 7). PI. testa claviformi, crassiuscula, spira longiuscula, acuta ; anfractibus decem, lalis, contiquis, sutura pro- funda separatis, medio leviter excavatis, postice et antice late marginatis, primis hic nodulosis, ultimis irregula- — 311 — riter et obscure tuberculosis : ultimo anfractu longitu- dine spiræ æquali, subgloboso, in caudam brevissimam, crassam, contortam, exeunte, dorso cinqulis obscure granosis tricincto ; apertura ovato-oblonga ; sinu latis- simo, parum profundo ; columella umbilicata. — Long. 54, lat. 23 millim. Coquille en forme de massue, un peu épaisse, à spire un peu allongée et assez pointue. Tours au nombre de dix, larges, contigus, séparés par une suture profonde, légère- ment excavés au milieu, de manière à présenter en avant et en arrière un large bourrelet, noduleux sur les premiers tours, très obscurément tuberculeux sur les derniers. Der- nier tour aussi long que la spire, passant insensiblement à un rostre court, épais et tordu, portant en sa partie moyenne trois bandelettes peu distinctement granuleuses. Ouverture ovale-oblongue. Sinus très large et court. Colu- melle distinctement ombiliquée. Ce Pleurotome tout particulier se distingue du PI. laci- niata, qui l'accompagne assez souvent à Grund, par sa forme encore lplus clavellée, due à la brièveié du dernier tour et par son manque d’épines creuses sur sa carène pos- térieure. Il n’a non plus rien de commun avec le PI, turri- culata, espèce répandue à Salles, dont la forme est, d’or- dinaire, beaucoup plus élancée et dont l’ornementation, toute différente, rappelle le PI. ihterrupta. Helvétien inférieur de Grund, près de Vienne. Trois exemplaires. 9227. PLEUROTOMA (CLAVATULA) RUSTICULA, Mayer-Eymar (PI. XVI, fig. 8). PI. testa subclaviformi, spira elongata, acuta; anfrac- tibus decem, satis velociter crescentibus, sutura lata, — 312 — profundaque separatis, medio anguste canaliculatis, antice posticeque inæqualiter marginato-nodulosis, no- dulis crassiusculis, distantiusculis, anticis majoribus ; ultimo anfractu spira breviore, dorso angulato, postice strangulato, antice valde declivi velociterque in caudam longiusculam, reclam, exeunte, dorso tricarinato, antice paucilirato ; nodulis carinæ poslice spinosis, distantibus, in costulas liras decussantes exeuntibus : apertura latius- cula, subquadrata. — Long. 2%, lat. A0 millim. Coquille sensiblement en forme de massue, à spire allongée et pointue. Tours au nombre de dix, croissant assez rapidement, séparés par une suture large et profonde, divisés par un canal étroit, bordé de deux carènes tuber- culeuses, dont l’antérieure est la plus forte. Dernier tour plus court que la spire, à dos anguleux, fortement étran- glé en arrière, très déclive en avant et passant ainsi rapi- dement à un canal droit et médiocrement allongé; orné de trois carènes dorsales inégales et de quelques bande- lettes antérieures, la première carène paraissant noduloso- épineuse, les autres et les bandeleties simplement granu- leuses par l’intersection de petites côtes longitudinales distantes, alternant avec les stries d’accroissement. Ouver- ture assez large, presque quadrangulaire. Très voisine du PI. concatenata, du grand groupe PI. gradata, mon espèce s’en distingue par sa forme un peu moins élancée, par l’étroitesse du rétrécissement médian des tours et surtout par ses tubercules beaucoup plus gros et plus distants. Grâce à la forme anguleuse du dernier tour, l'ouverture est aussi beaucoup plus large que dans l’autre espèce, ; Sables de Grund. Deux exemplaires. M.-E. — 9103 — BIBLIOGRAPHIHIE Mission scientifique au Mexique et dans l°’Amés rique centrale. Ouvrage publié par ordre du Ministre de lInstruction publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de R£. Mfilne- Edwards, membre de l'Institut. — Septième partie. Etudes sur les Mollusques terrestres et flus- viatiles, Par EP. Fischer Et H. Crosse. — Hui- tième (1) et neuvième livraisons (2). Livraison 8. — Le second volume de louvrage de MM. Fischer et Grosse sur les Mollusques terrestres et flu- viatiles du Mexique et de Guatemala commence avec la huitième livraison. Les auteurs s'occupent d’abord de la famille des Auriculidee : ils étudient, en détail, la curieuse faculté de résorption de la partie interne des tours de spire que possède, à un degré plus ou moins considérable, la majeure partie des membres de cette famille. [ls décrivent et figurent la plaque. linguale du Blauneria heteroclita, Montagu, et font connaitre l’organisation intime des ani- maux du genre Melampus, puis celle des Mollusques du (4) Paris, 1880, Imprimerie Nationale. Huitième livraison, grand in-4, imprimée avec luxe, comprenani80 pages d'impression et accom- pagnée de à planches, gravées ou lithographiées et dont une est coloriée. . (2) Paris, 1886, Imprimerie Nationale, Neuvième livraison, grand in-4, imprimée avec luxe, comprenant48 pages d'impression et accom- Pagnée de 6 planches, gravées ou lithographiées et dont cinq sont coloriées. — 314 — genre Pedipes, chezlesquels, par exception, la partie interne du test n’est jamais résorbée, Les auteurs passent ensuite à l’étude de la famille des Limnæidæ, dans la tribu des Hygrophiles. Le Mexique et le Guatemala sont assez pauvres en Ancylus (2 espèces) et en Limnæa (4 espèces. Les Planorbis y sont plus nom- breux (16 espèces), dont les suivantes sont décrites comme nouvelles : P. ancylostomus, P. Belizensis, P.Sumichrasti, P. Yzabalensis). Les Planorbula, remarquables par la présence de plis dentiformes à l’intérieur du dernier tour, comptent 3 espèces. Les nombreuses espèces de Limnæidæ décrites par A. Morelet se trouvent figurées pour la pre- mière fois, d’après les types de l’auteur. L’Amphicyclotus Boucardi, Sallé, qui appartient aux Tænioglossa Pulmo- nifera, est également figuré, pour la première fois, d’après les types de l’auteur : le nouveau genre Habropoma, qui dépend de la même grande division, est proposé, nomina- lement il est vrai, mais son type, le Cyclostoma Mexica- num de Menke est également figuré, ce qui ne permet au- cun doute au sujet de la coupe. Livraison 9. — Dans la famille des Phgsidæ, le genre Aplecta, Fleming (emend.), doit, d’après les auteurs, être conservé, car les Mollusques appartenant à cette coupe se distinguent des Physa non seulement par leurs caractères conchyliologiques, mais aussi par leur manteau qui est très différent, légèrement réfléchi ou subondulé, mais non digité. Les auteurs énumèrent 10 espèces, dont 2 sont nou- velles (A. bullula et A. Tapanensis) et dont plusieurs autres, découvertes et décrites par notre savant confrère de Dijon, M. A. Morelet, se trouvent figurées, pour la première fois. Dans le genre Physa proprement dit, le Mexique possède que 6 espèces, dont 1 se trouve au — 315 — Texas (P. Mexicana, Philippi) et dont trois sont décrites comme nouvelles et figurées (P. Boucardi, P. Strebel et P. Tehuantepecensis). Bien que les Mollusques pulmonés maritimes de la tribu des Thalassophiles ne rentrent pas strictement dans leur cadre, les auteurs donnent le catalogue des espèces du lit- toral mexicain que baigne l'Océan Pacifique (2 Gadinia, & Siphonaria, À Liriolà). Is passent ensuite à l'étude des Tœænioglossa, qu’ils subdivisent en Pulmonifera, compre- nantles Cyclophorideæ et les Cyclostomatidæ, en Dipneu- sta, comprenant les Ampullariidæ, et en Branchifera, comprenant les Hydrobiüdæ, les Paludinide, les Valvatidæ, et les Melaniidæ. La famille des Cyclophoridæ, qui se dis- tingue si nettement de celle des Cyclostomatidæ par le mufle court et non rosiré de ses espèces, par leurs tentacules longs et effilés, leur pied dépourvu de sillon longitudinal médian, leur appareil auditif, leur radule et enfin par la présence d’une mâchoire, que ne possèdent pas les Cyclos- tomatidæ, compte, au Mexique et au Guatemala, d’assez nombreux représentants, très remarquables, d’ailleurs, par les formes spéciales et tout à fait curieuses qu’ils pré- sentent et par la localisation d’un certain nombre d’entre eux, Elle est représentée, dans ces deux contrées, par les genres Tomocyclus, Habropoma, Amphicyclotus et Neocy- clotus, tous quatre nouveaux et proposés par les auteurs. Le genre Tomocyclus et le commencement du genre Habropoma sont seuls traités, dans la livraison que nous analysons, mais les planches donnent les figures de tous les Cyclophoridæ et Cyclostomatidæ du Mexique et du Guatemala. L'animal du genre Tomocyclus, qui présente, d’ailleurs, descaractèresconchyliologiques tout particuliers, est étudié, pour la première fois, par les auteurs, et son — 316 — examen anatomique prouve qu'il se rapproche sensible- ment des WMegalomastoma de Guilding, groupe richement représenté, aux Antilles, et dont la coquille est également allongée. Le genre Tomocyclus, spécial au Mexique et au Guatemala, ne comprend que trois espèces, dont deux sont remarquables par l’exagération insolite dn bord externe de leur double péristome. Peu de genres sont aussi étroi- tement localisés que ce groupe curieux, qui se trouve can- tonné dans la partie montagneuse et boisée du Guatemala, dans une portion de l’État mexicain limitrophe de Chiapas et dans le Sud de celui de Vera-Cruz. Les questions rela- tives à une espèce douteuse et très controversée, le T. Gua- temalensis, Pfeiffer, sont discutées et élucidées. Le genre Habropoma, établi par les auteurs pour un petit groupe de Cyclophoridæ, particuliers au Mexique et remarquables par la tenuité de leur opercule papyracé, transparent, presque hyalin, polvgyré, arctispiré à la partie centrale, par la forme discoïde de leur coquille et par leur péristome réfléchi, est divisé en deux sections subgé- nériques, savoir : 1° Habropoma (sensu stricto). Type: Cyclostoma Mexicanum, Menke; 2° Cyrtotoma, Môrch. Type: Cyclophorus Salleanus, Martens. La livraison 10 des Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guatemala doit com- prendre la fin des Cyclophoridæ, les Cyclostomatidæ et les Ampullariidæ : elle est actuellement sous presse et doit paraitre prochainement. | L. MORLET. ra The Zoology of the Voyage Of H. M. S. Challenger. — Part. XLIV. — Report on the &ephalopodaa. By (La Zoologie du Voyage du bâtiment de la marine royale anglaise le Challenger. — Partie XLIV. — Rap- port sur les Céphalopodes. Par) William Evan Hoyle (L). M. T. H. Huxley devait, dans l’origine, se charger de l'étude des Céphalopodes recueillis par le Challenger, pen- dant le voyage de circumnavigation de trois ans (1873- 1876), dont les résultats ont tant enrichi la Zoologie ma- rine, mais le savant professeur a dü, par suite de ses nom- breuses occupations, céder celie tâche intéressante mais difficile à M. W. E. Hoyle-et se borner à la préparation d’un Mémoire sur le genre Spirula, auquel il travaille en ce moment. L’auteur a divisé son livre en trois parties bien dis- tinctes. La première forme un Synopsis de toutes les espèces vivantes de Céphalopodes actuellement connues. Il ne manque à ce travail, qui est fait avec beaucoup de soin et qui indique, chez M. Hoyle, une grande connais- sance de son sujet, que les diagnoses des genres et des espèces pour constituer une excellente Monographie des Mollusques de cet Ordre. Malheureusement, les limites de ouvrage n’ont pas permis cette utile extension. Dans la seconde partie, nous trouvons la liste de tous les Céphalopodes recueillis par le Challenger, au nombre de 72 espèces, distribuées dans 30 genres : dans ce nombre, (4) Londres, 1886, chez Longmans, libraire. Un volume grand in-4 de 246 pages d'impression, accompagné de XXXIIL planches litho- graphiées sur papier de Chine, d’une carbe géographique et de gravures sur bois imprimées dans le texte. Prix : 18 shillings (22 fr. 50 c.). — 518 = une famille, celle des Amphitrelidæe, 32 espèces et 4 genres, sont décrits comme nouveaux. En voici la liste. Ocro- PODES : Cirroteuthis magna, G. pacifica, C. Meangensis ; famille des Amphitretidæ, geñre nouveau Amplhitretus (type : A. pelagicus, Hoyle, recueilli au large des îles Ker- madec), présentant la particularité, unique jusqu’ici chez les Céphalopodes, d'avoir le manteau réuni au siphon, sur la ligne médiane, de manière à former, dans la cavité branchiale, deux ouvertures en forme de poche, au lieu d’une seule, ce qui est le cas général ; Octopus occidenta- lis, Sieenstrup ms., de l’Ascension, 0. areolatus, de Haan ms., des îles Ki (S. de la Nouvelle-Guinée).— DÉCAPODES: Sepia cultrata,Steenstrup ms.; sous-famille des Gonatidæ, comprenant le genre Gonatus de Gray. Nous ne mentionnons pas les genres et espèces que l’au- teut a déjà décrits dans ses Dragnoses, et dont il donne, pour la première fois, les figures, avec des descriptions plus détaillées, mais nous avons à insister sur des formes de Céphalopodes très curieuses, au sujet desquelles il nous donne des renseignements beaucoup plus complets que ceux que l’on possédait avant lui, ou pour lesquelles il a créé précédemment des genres nouveaux. Le genre Proma- chotheutis, Hoyle, aété proposé pour un Décapode de petite taille, remarquable par les deux expansions aliformes et très développées qui terminent la partie postérieure de son corps (type: P. megaptera, Hoyle, dragué au $. E. de Nosima (Japon), par 1875 brasses de profondeur).Le genre Taonius, Steenstrup, qui possède des yeux situés à l’ex- trémité de pédoncules très développés, et des bras sessiles à peine développés et ne portant, chacun, qu'un seul suçoir, organisation bizarre, qui l’éloigne considérablement des autres Céphalopodes et qui a fait que Lankester, en — 319 — décrivant une des espèces sous le nom de Procalis Suhmi, en 1884, a méconnu ses affinités au point de la prendre pour un Ptéropode de la famille des Clionidæ. L'auteur, dans sa troisièmé partie, s’occupe de la distri- bution géographique des Céphalopodes, qu’il divise en lit- toraux » et en « océaniques », ces derniers se subdivisant- eux-mêmes en « pélagiques » et en « abyssaux ».[l donne la liste des espèces qui appartiennent à chacune de ces divi- sions. IT s'occupe aussi, dans un chapitre particulier, de la distribution bathymétrique des espèces. Le nouveau livre de M. Hoyle peut compter au nombre _ des plus importants et des plus intéressants qui aient été publiés, dans ces derniers temps, sur lhistoire naturelle des Céphalopodes. 1] était difficile de mieux utiliser que ne Va fait l’auteur les précieux matériaux scientifiques rap- portés par l’Expédition du Challenger. Aussi pensons-nous que son ouvrage, publié avec un grand luxe par le Gou- vernement anglais et accompagné d’un grand nombre de planches exécutées avec soin, obtiendra, auprès des natu- ralistes, tout le succès qu’il mérite. H. CROSSE. Notice sur les Mollusques recueillis par M. le capitaine Storms dans la région du Fanganykas par Paul Pelseneer (1). ‘ M. le capitaine Émile Storms, qui a séjourné, de 1882 à 1885, dans la région du lac Tanganyka, où il a pris le (1) Bruxelles, 1886. Brochure petit in-4 de 28 pages d'impression, accompagnée de gravures sur bois, au trait, imprimées dans le texte. (Extr. du vol. IV du Bullelin du Musée Royal d'Histoire nalu- relle de Belgique, 1886). commandement de la station de Karéma et fondé celle de Mpala, a recueilli, dans cette partie de l'Afrique centrale, d'importantes collections zoologiques, qu’il a offertes géné- reusement au Musée Royal d’'Histoirenaturelle de Bruxelles et dont la partie malacologique vient d’être étudiée par le D” Pelseneer, qui a publié, à ce sujet, le Mémoire dont nous avons à rendre compte. Le travail de l’auteur se divise en trois parties. Dans la première, ilénumère, successivement les vingt-cinq espèces de Mollusques dont se compose la série rapportée par M. Storms et dont quelques-unes (notamment le Phodon Spekei, WNoodward) n'avaient pas encoreété trouvées avec l'animal. Il accompagne son énumération d’observaiions critiques dont la plupart nous semblent-très judicieuses. Il n’admet pas le genre Spekeia, Bourguignat, établi pour le Lithoglyphus zonatus, Woodward, qui lui paraît n'être a tre chose qu’un Lacunopsis africain : il figure un Pho- din Spekei, qui présente des denticulations aussi bien sur 1: partie antérieure du bord cardinal que sur la partie pos- térieure, et en conclut, assez naturellement, que le main- tien du genre Cameronia, proposé par M. Bourguignat, pour celte espèce, est impossible. En effet, chez le P. Spekei, la charnière est sujette à de fortes variations et présente, au côté antérieur, tantôt une simple dent lamel- liforme (type Cameronia), tantôt des denticulations -en avant aussi bien qu’en arrière (type Phiodon), de sorte que, comme le dit l’auteur, si l’on admettait la première de ces deux coupes, « on serait amené à reproduire ce phéno- « mène de plusieurs genres pour une seule espèce, puis- € qu’on devrait classer certains spécimens parmi les Plio- « don et d’autres dans le genre Cameroniu. » Dans la deuxième partie du Mémoire, l’auteur discute la — fameuse question, déjà plusieurs fois soulevée, du facies marin de la faune malacologique du lac Tanganvyka (1), et nous constalons avec plaisir que, comme nous, il combat l'hypothèse des naturalistes à imagination un peu trop vive, qui tiennent absolument à ce que le lac Tanganyka, avec tous ses habitants, soit une partie détachée d’un ancien Océan, qui se serait retiré des affaires. Nous ne pouvons, sous ce rapport, que nous en référer à ce que nous avons dit précédemment, dans ce Recueil (2), il y a quelques années. Assurément, et quelque opinion que lon ait, d’ailleurs, sur son origine, la faune malacologique fluviatile du lac Tanganyka est une des plus curieuses et des plus originales qui existent. La troisième et dernière partie de l’intéressant Mémoire de M. Pelseneer est consacrée à l’étude anatomique du genre Pliodon (P. Spekei), dont M. le capitaine Storms a rapporté l’animal. L'auteur pense que les Pliodon s’éloi- gnent des Unionidæ proprement dits par leurs deux ori- fices palléaux postérieurs ; par la suture palléale assez lon- gue, qui sépare l’orifice branchial de l’orifice pédieux ; par leur chambre palléale, divisée, par les branchies, en deux espaces complètement séparés ; enfin par les palpes labiaux à ligne d’insertion plus longue que le diamètre perpendi- culaire et à extrémité de ce diamètre arrondie, au lieu d’être pointue. Il conclut de son examen que la famille des Mutelidéæ a été établie avecraison par H.et À. Adams et qu’elle doit comprendre les genres Spatha, Leila, Mutela, (1) Nous rappelons que l’orthographe du nom du plus long des srands lacs africains n’a pas encore été fixée d’une manière défini- tive, jusqu'ici. Il s’écrit, pour les Européens : Tanganyika, Tanga- nyka, Tanganika, Tanganica, et, dans la langue dont il est tiré, il ne doit même pas s’écrire du tout, et pour cause. H. C. (2) Voy. Journ. de Conchyliologie. Vol. xxix. p. 300-306, 1881. 22 D à Triquetra, Phodon, Castalia, tandis que les Arconaia, les Mycetopus et le reste des Naiades appartiennent aux Unionideæ. Le Mémoire de M. Pelseneer constitue une utile etimpor- tante contribution à la connaissance de la faune malaco- gique de l'Afrique centrale : il sera lu avec plaisir par les naturalistes, H. CROSSE. On Fyrgulopsis, à neW genus Of Rissoid Mollusk, with descriptions of two new forms. By (Sur les Pyrgulop- sis, nouveau genre de Mollusque Rissoide, avec les descriptions de deux nouvelles formes. Par) R. Ells- worth Call El Harry A. Pilsbry (1). Les auteurs proposent le nouveau genre Pyrqulopsis pour le Pyrgqula Nevadensis, Stearns, et les deux espèces inédites suivantes : Pyrgulopsis Mississippiensis, Pilsbry, de l'Illinois, et P. spinosus (melius spinosa), du Texas. Ils comprennent dans la même coupe générique le Pyrqula scalariformis, Wolf, äu Post-Pliocène de l'Illinois. Bien que voisins des Pyrquia, au point de vue conchyliolo- gique, ces Mollusques s’en distinguent par une ouverture plus large, plus arrondie et moins anguleuse; de plus, eur armature linguale, que les auteurs figurent, les rap- proche de la famille des Rissoidæ. H. CROSSE. (1) Davenport, 1886. Brochure in-8 de 6 pages d'impression, accom- pagnée d’une planche noire et d’une gravure sur bois imprimée dans le texte. (Extr. du vol, V des Proc. Davenport Acad, of Natural Sciences, 1886.) On certain recent, quaternary, and neW Fresh-water Mollusca. By (Sur certains Mollusques d’eau douce, récents, quaternaires et nouveaux. Par) R. ÆElis- worth Cali (1). L'auteur décrit comme nouvelles et figure les espèces suivantes: Valvata Utahensis (V. sincera, var. Utahen- sis, Call olim), du lac Utah; Radix Utahensis (R. ampla, var. Utahensis, Call olim, de la même provenance) ; Lim- nophysa Bonnevillensis, fossile du quaternaire de Bonne- ville, dans l’Utah; Goniobasis Stearnsiana, de Dyke’s Creek, État de Géorgie; Sphærium Uintaense, qui vit, dans un lac des monts Uintah (Utah), à une altitude de 10,500 pieds anglais, altitude bien considérable, pour un Pélécypode. L’auteur décrit et figure, en même temps, armature linguale de son Ammicolu Dalli, qui vit dans les affluents torrentueux du lac Pyramide (Nevada). H. CROSSE. Diagnoses de Mollusques terrestres el fluviatiles du ‘Tonkin, par L. Morlet (2). L'auteur, ayant quelques motifs de craindre d’être devancé dans la publication de plusieurs nouveautés _ recueillies par M. le commandant Jourdy, au Tonkin, et qu’il se proposait de décrire et de figurer dans le Journal (1) Davenport, 1886. Brochure in-8 de 8 pages d'impression, ac- compagnée d’une planche noire et de gravures sur bois imprimées dans le texte. (Extr. du vol. V des Proc. Davenport Acad. of Natural Sciences, 1886.) (2) Paris, 93 juillet 1886, chez l’auteur, rue de Vincennes, 84, à Montreuil-sous-Bois (Seine). Brochure in-8 de 7 pages d’impress sion, — 3% — de Conchyliologie (1), à jugé prudent de se mettre à l'abri de toute éventualité facheuse, en faisant imprimer à l'avance, pour prendre date, les diagnoses des espèces suivantes : Helix Balansai, H. (Plectopylis) Schlumber - geri, Streptaxis Fischeri, Hypselostoma Crossei, Lago- cheilus Crossei, L. Fischeri, L. Mariei, Cyclophorus Jourdyi, Pterocyclos Danieli, Diplommatina (Palaina) Balansai, Bithinia Chaperi, Stenothyra Tonkiniana, Corbicula Tonkiniana, C. Baudoni. Peut-être notre honorable confrère a-t-il agi sagement, en prenant ce parti ? En effet, il existe des pseudo-natu- ralistes, en petit nombre heureusement, qui n’hésitent pas à escamoter, à leur profit, quand ils peuvent le faire, les recherches et le travail d’autrui. Quelques-uns mêmes, sans doute dépourvus de matériaux ou incapables de les utiliser, ne savent uniquement que s’atteler au travail d’un autre et essayer d’en tirer pied ou aile, soit en pillant un peu ses idées, soit en changeant, par ci par là, quelques noms d'espèces, sous des prétextes plus ou moins fabu- leux. Cette manière d’agir constitue un procédé peu louable et une sorte de démarquage de linge scientifique, qui n’a rien d’honorable pour ceux qui en font leur spécialité. H. CROSSE. Étude préliminaire des Coquilles fossiles des Faluns de la Touraine, par Gustave Dollfus et Ph. Daut- zenberg (2). À Les auteurs nous donnent la liste de 647 espèces (438 (1) Voir le premier article du présent numéro et les planches XII, XII, XIV et XV. : (2) Paris, 1886. Brochure in-4 de 28 pages d’impression (Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886). TES Gastropodes, 215 Pélécypodes et 4 Brachiopodes), qui, dans l’état actuel des connaissances, constituent la faune malacologique des faluns de la Touraine. Quelques-unes de ces espèces sont signalées comme nouvelles, mais ce ne sont que des espèces nominales, c’est-à-dire sans valeur, et les auteurs feront sagement de ne pas laisser à d’autres le soin de les décrire, en en changeant les noms, ou de les figurer. MM. Dollfus et Dautzenberg, considérant que la faune des faluns est intimement reliée à la faune actuelle (23 p. 0/0 des espèces modernes s’y retrouvent), et qu’au contraire elle est nettement séparée de l’éocène et de l’oligocène du bassin de Paris (ils n’admettent même pas les 3 espèces identiques entre les sables d’Étampes et ceux de Touraine, que MM. Stanislas Meunier, Cossmann et Lambert ont cru pouvoir citer), concluent à l’existence, dans les terrains tertiaires de l'Europe occidentale, de trois grandes périodes, groupées dans un ordre différent de celui qu’admettait Lyell et désignées par eux sous les termes d’éocène, oligocène et néocène, «les deux pre- « miers formés par la division de l’ancien éocène et le « dernier constitué par la réunion du miocène et du plio- « cène, dont l’affinité est nettement progressive vers la « nature actuelle. » [ls ne pensent pas non plus que les faluns de Bretagne soient d’un autre âge que ceux de la Touraine, car cela équivaudrait pour eux à admettre une mer sans rivages et un rivage sans pleine mer. Le Mémoire de MM. Dollfus et Dautzenberg est intéres- sant, au double point de vue géologique et paléontolo- gique, et il nous permet d’espérer ultérieurement, pour nos faluns, quelques Mémoires bien élaborés et accompa- gnés de planches, qui nous rendent, pour les fossiles de Touraine, les mêmes services que ceux que Hoernes ct ses — 3260 — successeurs ont rendus à la science, pour les fossiles du bassin de Vienne. H. CROSSE. Notes on the Cephalopoda Collected by the L. M. B. C., during the summer of 1885. By (Notes sur les Cépha- lopodes recueillis par le Comité de Biologie Marine de Liverpool, pendant l’été de 1885. Par) ww. E. Hoyle (1). Le Comité de Biologie marine de Liverpool a soumis à l'examen de M. Hoyle, autorité assurément compétente en cette matière, quelques Céphalopodes recueillis par ses soins, dans le courant de l’été de 1885. L’auteur signale, parmi eux, deux exemplaires femelles de l’Eledone cir- rosa, Lamarck, le plus commun des Ociopodes des côtes septentrionales d'Angleterre et même, on peut le dire, des côtes N.-0. de l'Europe. Il pense que l'E. Pennantü et PE. Aldrovandi de Macgillivray, trouvés près d’Aberdeen, doivent, selon toute apparence, être rapportés à l’Æ. cir- rosu. | M. Hoyle mentionne encore, dans la récolte, le Sepiola Atlantica d'A. d’Orbigny, que beaucoup de naturalistes, y compris G. Jeffreys, ont eu le tort de confondre avec le S. Rondeleti, Leach, et le Loligo media, Linné. L’auteur, en passant, recommande d'éviter, pour ia conservation des Céphalopodes, l'emploi de l’acide picrique, qui ne donne pas de bons résultats. H. CROSSE. (1) Liverpool, 1886. Brochure in-8 de 4 pages d'impression (extrait du volume XL, appendix des Proc. Lil. Phil. Soc. Liverpool). — 327 — Monographie des Scaliaæ vivants et fossiles, par E. de Boury. — Partie I: SOUS-Lenre Crisposcala. — Fascicule I (4). È 1} L'auteur, depuis qu’il s’occupe d’études conchyliolo- giques, a toujours eu une prédilection marquée pour la famille des Scalidæ et les espèces du vieux genre Scalaire, dont les formes sont si élégantes et dont l’ornementation est si délicate et quelquefois si imprévue. Il a, depuis plu- sieurs années, recueilli, acheté ou obtenu en communica- tion un grand nombre de ces coquilles, vivantes ou fos- siles, et, comme les genres qui composent la famille des Scalidæ avaient été assez imparfaitement étudiés jusqu'ici, il n’est pas étonnant qu'il ait pu y rencontrer des formes curieuses et des nouveautés intéressantes, en quantité relativement considérable. M. de Boury était donc, mieux qu'un autre, préparé à entreprendre l’œuvre longue et difficile d’une Monographie des Scalidæ, et nous espérons qu'il la mènera à bonne fin. Le premier fascicule, qui vient de paraitre récemment, comprend, d’abord, une préface, dans laquelle l’auteur traite avec beaucoup d’érudition l'historique du genre Scalaire et les divers classements ou modifications que lui ont fait subir successivement les naturalistes qui s’en sont occupé, depuis Rondelet jusqu'aux plus récents, qui le rangent, avec les Janthinideæ et immédiatement après eux, dans la division des Plenoglossa de Gray et de Troschel. Il nous fait connaître ensuite l’état actuel des connaissances sur l’organisation intime et l'anatomie des Scalaires, sur (1) Paris, 1886, au Comptoir géologique de Paris, rue de Tournon, 15. — Un fascicule grand in-4 de 92 pages d'impression, accompa- cné de 6 planches noires, gravées par procédés héliographiques. — 328 — leurs mœurs, leur manière de vivre et leur distribution dans le temps et dans lespace. | Les Scalidæ sont anciens dans ja nature. Leur premier représentant connu apparait dans le Jurassique inférieur : 3 autres espèces ont été découvertes dans l’étage moyen et l'étage supérieur. Le terrain crétacé renferme 51 espèces, dans ses diverses couches et le terrain tertiaire 161. Les espèces actuelles connues sont au nombre de 162. On peut en conclure que cette famille est en voie d’accroissement. L'auteur, passant à l'étude monographique du groupe, propose le nouveau genre ou sous-genre Crisposcala, dont le type est le Scalaria crispa de Lamarck et dans lequel il décrit et figure les espèces nouvelles suivantes : C. ple- siomorpha, du calcaire grossier; C. junctilamella, du cal- caire grossier inférieur ; C. Jousseaumei, de la Nouvelle- Calédonie (espèce vivante); C. Dadanti, des sables infé- rieurs de Cuise-Lamotte ; C. Johanne, du calcaire grossier ; C. humilis (habitat inconnu) ; C. Chaussyensis, du calcaire grossier; C. flexilamella (habitat inconnu), établi sur le Scalaria crispa, Kiéner, non Lamarck ; C. Woodward, espèce douteuse, des couches éocènes de l'Angleterre ; C. Collini, Vincent ms., de l’éocène intérieur des environs de Bruxelles; C. acutilamella, du calcaire grossier moyen; C. condensata, du calcaire grossier moyen. L'auteur pro- pose, sous le nom de Circuloscala, une section nouvelle, voisine des Crisposcala mais s’en distinguant par la pré- sence d’ur petit cordon basal, qui n’est point un véritable disque : le type est le C. Rogeri, établi sur le Scalaria Chalmasi, de Boury (non Tournouér), des sables moyens du Guépelle. Les planches qui accompagnent le travail de M. de Boury sont remarquablement exécutées, par les procédés hélio- graphiques, qui, bien employés, donnent des résultats d’une grande finesse et font ressortir avec une grande puis- sance d'effet l’élégant système de sculpture des espèces dont se compose le groupe des Criposcala. Le nouvel ouvrage de M. de Boury sera, nous n’en dou- tons pas, hien accueilli par les naturalistes, car c’est, à notre connaissance, le premier travail qui ait été consacré à l'étude et à l'illustration de l’ensemble des Scalidæ, vivants et fossiles, et cette intéressante famille est très insuffisamment connue jusqu’ici. H. CROSSE. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’'Éocère des environs de Paris, faisant suite aux travaux paléontologiques de G. P. Deshayes, par M. Coss- mann. — Premier fascicule (1). Le dernier ouvrage sur les animaux sans vertèbres du bassin de Paris, par la publication duquel Deshayes a couronné si dignement sa carrière scientifique, est déjà vieux de dix-huit ans, et, depuis ce temps, la science n’a pas cessé de marcher. De nouvelles recherches ont enrichi, dans des proportions inattendues, la faune malacologique des environs de Paris, qui semblait déjà exubérante. Des genres nouveaux, quelquefois d’une utilité contestable, mais souvent aussi heureusement créés, ont amené des (1) Bruxelles, 1886, au siège de la Société Royale Malacologique de Belgique, et à Paris, chez l’auteur, rue Saint-Vincent-de-Paul, 17. — Fascicule grand in-8, comprenant 174 pages de texte et accompagné de 8 planches, gravées par les procédés héliosraphiques, avec des gravures sur bois imprimées dans le texte. (Extr. du tome XXI des Annales de la Sociélé Royale Malacologique de Belgique.) — 330 — modifications importantes dans la classification des espèces. Par suite, une révision des anciens travaux s’imposait nécessairement et n’était plus qu’une question de temps. M. Cossmann, déjà connu, dans la science, par d’impor- tantes publications paléontologiques, n’a pas reculé devant cette tâche difficile, à laquelle l'avaient excellemment pré- paré, d’ailleurs, ses nombreuses recherches dans le bassin: parisien et l’étude approfondie qu’il avait faite des plus importantes collections actuellementconnues de ces fossiles, aussi remarquables par leur bel état de conservation que par le nombre et la variété des formes spécifiques qu'ils renferment. L'auteur exclut de son ouvrage les espèces de l’oligo- cène, confondues autrefois avec celles de l’éocène parisien, et, se limitant à ce dernier étage, il le divise, au point de vue stratigraphique, en quatre niveaux : 1° Première partie de l’éocène inférieur, comprenant les sables de Bracheux, les calcaires de Rilly et les lignites (paiéocène de M. de Kœnen). 20 Deuxième partie de l’éocène inférieur, s’appliquant aux sables d’Aizy et de Guise. 30 Calcaire grossier (trois horizons). &° Sables moyens et calcaires de Saint-Ouen. Le premier fascicule comprend l’étude et la révision des 417 premières familles de Pélécypodes qui comptent des représentants dans l’éocène du bassin de Paris. L'auteur décrit comme nouvelles et figure les espèces suivantes : Jouannetia Morleti: Cultellus cuphus ; Siliqua Laubrie- rei: Sphenia resecta,S. (?) cyrenoides ; Corbula Bouryi, C. pseudopisum, Dollfus ms.; Cuneocorbula, sect. nov. (types: Corbula biangulata, Deshayes, et C. angulata, Lamarck); Neæra Raincourt: Fabagella. genus nov. — 331 — (type : Corbula faba, Deshayes); Lyonsia Baudomt : Thracia microscopica, T.halitus ; Neæroporomya, genus nov. (type: Corbula argentea, Lamarck) ; Endomarga- rus, genus nov. (type: Lyonsia Heberti, Deshayes) ; Mactra parameces, M. Bernayi: Syndosmya brachy- rhyncha (S. brevis, Deshayes, non Bosquet) ; Scrobicula- ris Bezançont; Elliptotellina, sect. nov. (type: Tellina tellinella, Lamarck); Tellina Bourdoti, T. strongyla, T. Selle; Macaliopsis, sect. nov. (type : Tellina Barrandei, Deshayes) ; Tellina (Macaliopsis) Fayellensis,T. (M.) eu- rymorpha; Cyclotellina, sect. nova (tvpe : Tellina lamellosa, Deshayes), T.(C.) Vasseuri, de Laubrière, ms.; Arcopagiopsis, sect.nov. (type: Tellina pustula, Deshayes); Arcopagia stenochora, À.Chevallieri; Oudardia Barreti; Soletellina brevisinuata ; Psammobia Loustauæ : Psam- modonax, genus nov. (type: Psammobia Caillati, Des- hayes) ; Asaphinella, genus nov. (type: Capsa minima, Deshayes), A. semitexta : Donax Acuminiensis, D. onco- des ; Veneritapes, genus nov. (type : Psammobia Bervillei, Deshayes); Venerella, sect. nov. (type : Venus Hermon- villensis, Deshayes) ; Venus Bernayi ; Atopodonta, genus nov. (type: Venus conformis, Deshayes); A. tapina; Tivelina, sect. nov. (type : Cytherea rustica, Deshayes) ; Chionella, sect. nov. (type : Cytherea ovalina, Deshayes); Cytherea Baudoni, C. capsuloides : Circe goodallioides : Clementia Deshayesi : Dollfusia, genus nov. (type: Doll- fusia crassa, espèce nouvelle à forme de Cardiidé, avec une charnière de Dosinia et un sinus court, arrondi comme celui des Mactres; Cyrena rugifera, GC. Chevalliert ; Velorita imbricata : Sphærium Laubrierei; Modiolarca translucida: Anisodonta depressiuscula, À. trigonula ; Fulcrella, subgenus nor. (type: Poromya tumida, Coës- — 332 — mann); À. (F.) sphæricula, A.(F.?) oncodes, À. (F.) sulcatina ; Anisocardia Loustaui, A. subquadrata, A. tapina. A. (?) chonioides : Cardium Bouryi, C. stilpnau- lax, C. cosmetum, ce dernier de la section nouvelle des Plagiocardium (type: Cardium granulosum, Lamarck) ; C. (P.) plagiomorphum, C. (P.) fugax : Loxocardium, sect. nov. (type: Cardium formosum, Deshayes, dont le C. diastictum, Cossmann, est un double emploi, établi sur des coquilles mieux conservées que celles qui ont servi de type à Deshayes). L'auteur, considérant que, dans la classification des Pélécypodes, Vancienne division des Monomyaires et des Dimyaires semble compromise, à la suite des découvertes récentes ; que les caractères tirés exclusivement de la char- nière sont insuffisants, particulièrement quand il s’agit de fossiles des terrains paléozoïques, et que ceux qui sont em- pruntés à la disposition des siphons ou à celle des ‘bran- chies sont malheureusement inapplicables aux espèces fos- siles, est d'avis qu’il est préférable de faire de l’éclectisme et de s'inspirer de l’ensemble des caractères, et non pas d’un seul. En résumé, d’après le travail de l’auteur, l’éocène du bassin de Parisrenferme, dans les 17 premières familles de Pélécypodes, 74 genres et 463 espèces. Les mêmes familles, dans le grand ouvrage de Deshayes, ne comprennent: que 43 genres et 456 espêces : 52 des espèces de Deshayes sont supprimées, pour divers motifs, et 79, nouvelles ou décrites postérieurement à la publication des Animaux sans ver- tèbres du bassin de Paris, sont ajoutées. Les planches, dessinées avec soin par l’auteur, sont exécutées par les procédés héliographiques. Le nouvel ouvrage de M, Cossmann intéressera vive- — 333 ment, nous n’en doutons pas, tous les naturalistes qui s’occupent de la faune malacologique des terrains tertiaires” en général, et de celle du bassin de Paris en particulier. L'auteur sera sans doute discuté et critiqué dans quelques détails, où il est peut-être critiquable, mais on ne pourra lui ôter le mérite d’avoir entrepris un travail utile, qui arrive à son heure, et, si nous regrettons quelque chose, sans nous en étonner, d’ailleurs, outre mesure, c’est qu’il n’ait pu arriver à trouver, en France, ni une Société savante, ni un éditeur qui ait consenti à se charger de la publication de son ouvrage, et qu’il ait été obligé, pour un travail scientifique aussi français, nous dirons même aussi parisien, de recourir à la généreuse hospitalité de la . Société Royale Malacologique de Belgique. MH. CROSSE. | ERRATA. Pages. Lignes. 60, 6, au lieu de (PI. IT, fig. 3), lisez (PI. IE, fig. 2). 61, 26, — (PL IL, fig. 2) — (PI. ILL, fig. 3). 107, 27, = Hoylo, — Hoyle. LOEUS ET Recluz, — Récluz. — 7, — Recluz, — Récluz. 198, A1, — Recluz, — Récluz. 199, 7, — Recluz, NRC z — , 26, — Recluz, — Récluz. — , 27, — Recluz, — Récluz. 240:5-29; — Prosadacna, — Prosodacna. 292520; — Gobalescu, — Cobalcescu. — , 24, — Cobalescu, — Cobalcescu. 31075: 49, => repose, — reposent. PI. ILE, au heu de2, hisez3 sur l'explication de la planche. PI.II, — 3, — 2 — — 334 — ‘LISTE des Auleurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXX1V du JourNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Cossmann (M.). Mayer-Eymar (C.). Dautzenberg (Ph.). Morlet (L.). Furtado (A.). Nobre (A.). Heude (M.). Wattebled (G.). Hidalgo (G.). LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. Azpeitia (PF) : 41% ane 0e 2-07 NNNNITENS Biblioteca della R. Università . . . . . Naples. COSSMaR (M): PE SAR PL CORATIES Société Zoologique de France . . . . . Paris. Treuttel ét Würiz. .-.". 7.00... Sa 0ON — 9935 — TABLE DES MATIÈRES. TOME XXXIV. Mollusques vivants Faune malacologique des bassins du Tage et du Sado (Portugal), par Auguste Nobre. Description de Mollusques inédits de lAnnam, Récolte du capitaine Dorr aux environs de Hué. Par G. Waïtebled. . :.".". SRE CE Description de Trochidæ nouveaux, par P. Fischer . EAP hPa PAR ; sie Diagnoses Molluscorum novorum Cainbodgié, auc- tore L. Morlet. SE RTE Diagnoses Molluscorum novorum Tonkin, auctore PAR HUMEL RESTES ete est EE she Note sur le nouveau genre Wattebledia, par H. CTOsSe 5”. WA 23 : “DA fe Description de ee inédits, tee de l’Usagara (Afrique Orientale), par H. Crosse. Description d’une espèce nouvelle de &Geostilbia, provenant du Para (Brésil), par H. Crosse. . . Coquilles terrestres et fluviatiles de Exploration Africaine de MM. Capello et Ivens (1881-1885), par Arruda Furtado Des Description d’une espècenouvelle d'Helix, provenant du Maroc, par le D' J. G. Hidalgo . : Description d'espèces nouvelles, provenant des Phi- lippines, par le D'J. G. Hidalgo. . + . + + Pages — 336 — Description d’une nouvelle espèce de Cochlostyla, provenant des Philippines, par Æ. Crosse. . . 156 Description du nouveau genre Quadrasia, par H. L'ROSSC 5 ÉSORe ETot net ED M DT CRE Description d’un Placostylus inédit, provenant de la Nouvelle-Calédonie, par H. Crosse . . . . . 163 Nouvelles observations sur le genre Eucharis, Reclug par P.PAsScher SC EUR de 2 CR NE CR Note sur l’Addisonia lateralis, Requien, par Ph. DAULZENDET ON. UN ÉTAT AR CS LE ETES Diagnoses Molluscorum novorum, in Sinis collecto- rum, auct. R. P. M. Heude. . ... .: 208,296 Liste desCoquilles recueillies, au Tonkin, par M. Jour- dy, chef d’escadron d’artillerie, et description des espèces nouvelles, par le commandant Z. MOr Et ne ie Re PR PE TOR NICE Diagnoses d'espèces nouvelles du genre Scalenos- toma, par P. Fischer. tele Ta pe ete (NRC EE Paléontologie Description d'espèces du terrain tertiaire des envi- rons de Paris, par M. Cossmann (suite). °. 86,224 Rectifications de nomenclature, par M. Cossmann . 101 Note sur le genre Prosodacna, par P. Fischer. . 9215 Description de coquilles fossiles des terrains ter- tiaires supérieurs, par C. Mayer-Eymar (suite). 235,302 … PL TT LOT DOTE TS PT CRE PE Er ES — 337 —= Bibliographie. À. MOLLUSQUES VIVANTS. Pages Manual of Conchology structural and systematic. Second Series : Pulmonata. With [Illustrations of the Species, By George W. Tryon (1885).— Parties NON ANNEE GT ER RE CAPE OR 171; 245 Manual of Conchology structural and systematic. . With Illustrations of the Species By George W. Tryon (1885). Parties XXIX. XXX. XXXI. 104, 169,241 On Recent and Fossil Pleurotomariæ. By Henry aodbard (885) Lee Re re 5/1 406 On Loligopsis and some other Genera. By Witiam ES Hodie (AS85) 2 se tn LT. 107 Note on Loligo Forbesii, Steenstrup, 1 SO- re L. vulgaris of our coasts. By Walliam E. Hoyle (LES SES REME : SE ie Lee HU Diagnoses of new species of SRE collected during the Cruise of H. M. S. « Challenger ». Part. I. The Octopoda. —Part.Il. The Decapoda. By William E. Hoyle (1885). . A 109 Preliminary Report on the Cephalopoda Cohesteu during the Cruise of H. M. S. « Challenger ». Part. I. The Octopoda. — Part. IL. The Decapoda. By-Wilham E:Hoyle (1885). 20m. nv au, it AA Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie con- chyliologique. Histoire naturelle des Mollusques vivants et fossiles, par le D' P. Fischer. — Fas- CICLUe N. (ISSO er ER ee ee 100 Les Mollusques marins du Roussillon, par E. Buc- 23 | ue quoy, Ph. Dawtzenberg, et G. Dollfus. — Fas- cicules XI et XII (1886). Beitrage zur Naturgeschichte der Lungenschnecken, von D' G. Pfeffer (1882). Die Cephalopoden des Hamburger Naturhistoris- chen Museums. Von D: G. Pfeffer (1884). Uebersicht der im Jahre 1881 vom Grafen Walden- burg-Zeil im Karischen Meere gesammelten Mol- lusken, von D‘ G. Peffer (1886) . On a living spinose Rhynchonella from Japan, by Thomas Davidson (1886) . Mollusques terrestres et d’eau douce recueillis aux environs de Berne et d’Interlaken, par Gustave Regelsperger (1884) . Catalogue of Specimens of Mollusca, for sale, by Henry A. Ward (1885). Noticia sobre as Conchas terrestres e fluviaes reco- lhidas por F. Newton nas Possessôes Portuguezas da Africa Occidental, por Augusto Nobre (1886). Mollusques terrestres et d’eau douce recueillis aux environs de Rochefort-sur-Mer. Par G. Regels- perner. (LB) E 4. den List of Marine Mollusca comprising the quaternary Fossils and Recent Forms from American loca- lities between cape Hatteras and cape Roque, including the Bermudas. By William Healey Dall (1885). | Bibliographies of American Naturalists. — II The published Writings of Isaac Lea. By Newton Pratt Scudder (1885) : Pages 172 173 174 176 177 178 179 181 181 182 184 DS page mg he; — 993) — À Manual of American Land Shells. By G. Binney, (ASS cintre Studien über einige Wenig gekannten PNA N von D'F. Heynemann (188%). MRC? Ueber Vaginula-Arten in British Museum (Natu- ral History) in London. Ueber CGhlamydephorus, Binney. Von Dr F. Heynemann (1885). Iconographie der Land- und Süsswasser-Mollusken, mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäis- chen noch nicht abgebildelen Arten, von E. A. Rossmässler, fortgesetzt von D' W. Kobelt. — Nouvelle série. Deuxième volume. Livraisons 3 et 4 (1886). Die nackten Landpulmonaten des Erdbodens. Von D. F. Heynemann (1885). LPS Ueber die Vaginula-Arten Afrika’s. Von D. F. Heynemann (1885) . Musée scolaire Deyrolle. — Histoire naturelle de la France.—Septième partie. —Mollusques(Bivalves) Tuniciers, Bryozoaires, avec 18 planches, par Albert Granger (1886) . . . . . Catalogo de los Moluscos recogidos en Bayona de Galicia y Lista de las especies marinas que viven en la Costa Noroeste de España, por J. G. Hidalgo (1886) ol Rens : Erster Nachtrag zur Fauna ps Nassauischen Mol lusken. Von D' W. Kobelt (1886). On Turbinella pyrum, Lamarck, and its dentition. By W. H. Dall (1885). : Note on the Mollusks of the vicinity of San Diego, Cal., and Todos Santos Bay, Lower Cali- Pages 185 190 191 240 244 245 249 250 — 940 — fornia. By Charles R. Orcuit et W.H. Dall.(A885). Déformations remarquables de Physa acuta, obser- vées à Rochefort-sur-Mer par M. Gustave Regels- perger (1885). Ueber die Mollusken-Fauna Oesterreich-Ungarns. Von Prof. Spiridion Brusina (1886). Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale. Ouvrage publié par ordre du Ministre de l'Instruction publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M. Milnc-Edwards, membre de l’Institut. — Septième partie. Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer et H. Crosse. — Livraisons 8 (1880) et 9 (1886). TheZoology ofthe voyage of R. M. S. «Challenger ». — Part. XLIV. — Report on the Cephalopoda. By William Evans Hoyle (1885). Notice sur les Mollusques recueillis par M. le capi- taine Storms dans la région du Targanyka ; par Paul Pelseneer (1886) . On Pyrgulopsis, a new genus of Rissoid Mollusk, with descriptions of two new forms. By À. Ells- worth Call and Harry À. Pilsbry (1886). On certain recent, quaternary, and new Fresh- water Mollusca. By R. Ellsworth Call (1886). Diagnoses de Mollusques terrestres et fluviatiles du Tonkin, par L. Morlet (1886). Notes on the Cephalopoda collected by the L. M. B. C. during the Summer of 1885. By W. £. Hoyle (1886) . Pages 251 313 317 319 326 — 341 — Monographie des Scalidæ vivants et fossiles, par E. de Boury. — Partie I : Sous-genre Crispos- cala. — Fascicule I (1886). b. MOLLUSQUES FOSSILES. On recent and Fossil. Pleurotomariæ. By Henry Woodiward (1885). Note sur le sous-genre Smendovia, Tournouër, par le D' Ludovico Foresti (1885). List of Marine Mollusca comprising the quaternary Fossils and Recent Forms from American locali- ties betWeen cape Hatteras and cape Roque, inclu- ding the Bermudas. By William Healey Dall (1885) Descrizione di alcune Conchiglie fossile del cretaceo superiore dei dintorni di Termini-Imerese, pel socio corrispondente Prof. Saverio Ciofalo (4870). Su di alcune nuove specie fossili del cretaceo me- dio di Caltauturo. — Lettera del prof. Saverio Ciofalo alla Società dei Naturalisti di Modena (1877) Alcune osservazioni sul Miocene di Ciminna. — Lettera del Prof. Saverio Ciofalo all Ingegnere P. Lezi (1878). Communication sur les espèces de Thracia de la Molasse, par le prof. C. Mayer-Eymar (188%) Die Panopæen der Molasse, von Prof. C. Mayer- Eymar (1585). Bemerkungen über Rumanische Paludinen-Schich- : ten, mit Bezugauf Professor G.Cobalcescu’s Werk : Pages 106 180 187 188 188 — 342 — studii geologice si palæontologice asupra unor Teramuri Tertiare din unile Parti ale Romaniei. Par S. Brusina (1885) . Te On certain recent, quaternary and new SR Mollusca, by R. Ellsworth Call (1886). Étude préliminaire des Coquilles fossiles des faluns de la Touraine, par G. Dollfus et Ph. Dautzen- berg (1886). . . : ; : : Monographie des Scalidæ aus el peste” par E. de Boury.— PartieI : Sous-genre Crisposcala. "Fascicule PAGS6) PEENORP SNS Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Éocène des environs de Paris, faisant suite aux travaux paléontologiques de G. P. Deshayes, par M. Coss- mann. — Fascicule I (1886) ‘. . :. . . . : Nécrologie. Mort de MM. l’abbé Dominique Dupuy, Victor Hamille, du Hamel de Fougeroux de Denainvil- liers, marquis de Raincourt, Liesville, Gwyn Jeffreys, Thomas Davidson, Geoffrey Nevill, Wil- hem Dunker, Riebeck, D' Poulsen, Antonio Villa, D' N. Tiberi, Thomas Bland . . Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXXIV du Journal de Conchyliologie. Liste des nouveaux abonnés. . Page, 252 329 324 327 113 344 394 — 343 —. TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. a. Mollusques vivants. ACHATINA Capelloi, A. Furtado . — Ivensi, À. Furtado. ADDISONIA lateralis, Requien . ADEORBIS subcarinatus, Montagu ALYCÆUS diminutus, Heude . — elevatus, Heude. — pentagonus, Heude. AMPHITRETUS ((G.) AMPULLARIA polita, Deshayes. . ANISODONTA Borbonica, Deshayes . — Maillardi, Deshayes. ANODONTA Jourdyi, L. Morlet . — striata, Heude. — SwWinhoei, H: Adams. LT TOP DE PERMET SRE APHANISTYLUS Moreleti, Wattebled . ASPIDOPORUS (G). . +. ASSIMINEA (?) elegans, Wattebled — obtusa, Wattebled. AURICULA Chinensis, Pfeiffer . BATHYTEUTUIS (G.) . BiTHinIA Chaperi, L. Morlet . — Dautzenbergiana, Wattebled . — Morleti, Wattebled . — subcarinata, Wattebled. — 3h — BULIMUS (AMPHIDROMUS) Begini, L. Morlet. CAMERONIA (G.). CanipiA Dorri, Wattebled . — Paviei, L. Morlet . CARDIUM paucicostatum, Sowerby . CHLAMYDEPHORUS (G.) . CLAUSILIA aprivora, Heude — Ardouiniana, Heude . _ binaria, Heude. — buccinella, Heude . — clavulus, Heude — constellata, Heude. == cylindrella, Heude. — indurata, Heude — infecta, Heude . — inversa, Heude. — labrosa, Heude. — margaritacea, Heude . — Moniziana, Lowe . — siderea, Heude . — succinea, Heude — vulpina, Heude. CocxLostTyLA Cossmanniana, Crosse — Graellsi, Hidalgo . _— Quadrasi, Hidalgo. CorBicuLA Annamitica, Wattebled . CR — Baudoni, L.Morlets 20077. "220268 — bilineata, Heude . — compressa, Mousson . — Gryphæa, Heude . — insularis, T. Prime , SRE — Petili, Clessin ms. , ,2.1,0.0208 CE CorBicuLA Sandai, Rein . — Souverbiana, Wattebled. no _ Tonkiniana, L. Morlet . . . . 268, — variegata, Heude . CRISPOSCALA (S.-G.). CYCLOPHORUS dilatatus, Heude — Jourdyi, L. Morlet: . . : . 260, — Soloensis, Heude . — Trouiensis, Wattebled CYCLOTUS fossor, Heude. CYPRÆA spadicea, SWainson . CYMBIUM papillatum, Schumacher . DENDROLIMAX (G.) NOR AU LIDE DIPLOMMATINA (PALAINA) Balansai, L. Morlel, 261, DipsAs bialatus, Deshayes . — plicatus, Solander. DESMOTEUTHIS (G..) . ENNEA galactochila, Crosse . — subringens, Crosse. — Usagarica, Grosse . Dycryp1opsis (G.). EUCHARIS (G..). — Caledonica, Fischer. — quadrata, Hinds. FARGESIA (G.): à — cornea, Heude . GEOSTILBIA Blandiana, Crosse. à HELICARION Capelloi, A. Furtado . . . . HELICINA Derouledei, Wattebled. . . 5 — (TROCHATELLA) Gredleriana, Môllendorf . _ _ Mouhoti, Pfeiffer . — 346 — HELIX Balansai, L. Morlet. bicallosula, Heude . (TroCHOMORPHA) bicolor, Pas ? buxina, Heude . , cicatricosa, Müller . Dorri, Wattebled Duroi, Hidalgo . Fouresi, L. Morlet . Hainanensis, H. Adams . Hueensis, Wattebled . Jourdyi, L. Morlet . Mabillei, Crosse. mellita, Heude . mellitula, Heude. orthocheilis, Heude. (GEOTROCHUS) Perakensis, Crosse permellita, Heude , Pinchoniana, Heude Pringi, Pfeiffer Samara, Heude . . 238, 75, 258 : (PLECTOPYLIS), leu L Mac 2590, HYPSELOSTOMA Crossei, L. Morlet, JAPETELLA (G.). LAGOCHEILUS Crossei, L. Morlet. — Fischeri, L. Morlet. — Mariei, L. Morlet. LANISTES ellipticus, Martens. — var. Luapulensis, À. Furtado. _— var. trapeziformis, À. Furtado. magnus, À. Furtado ovum, Peters . 259, — 347 — LANISTES Zambesianus, A. Furtado . LoLiGopsis (G.). LoziGo Forbesi, Steenstrup . LIMNÆA Annamitica, Wattebled. — + staghals, Line. eee MACROCHLAMYS pedisequæ, Heude . MELANIA Grangeri, Wattebled. — Kaohaïiensis, Wattebled. _— lateritia, Lea. s — minulissima, Wattebled. — subcrenulata, Wattebled . => subcylindrica, Brot . — Swinhoei, H. Adams. — Verbecki, Bôttger. MESOSTOMA (G.). . . . . — destructa, Heude. MILNERIA minima, Dall. . . . . MuREx (CHICOREUS), trunculus, Linné. MyYxosToMA subulatum, Heude . NANINA indurata, Heude. . . . NERITINA hieroglyphica, Wattebled . OPISTHOPORUS borealis, Heude . — Simonianus, Heude. PALUDINA æruginosa, Reeve . — ampulliformis, Souleyet. — Bengalensis, Lamarck. — Frauenfeldi, Morelet -- polyzonata, Frauenfeld . — trochoides, Martens PANOPÆA glycimeris, Born . PATELLOPSIS (S. G.). ... 87, — 348 — PATELLOPSIS Algesiræ, Quoy et Gaimard. PEROTHIS (G..). ; AD PHysA acuta, Draparnaud. :. :..02. ©, 10 482, PLACOSTYLUS Savesi, Crosse. PLEUROTOMARIA (G.). PLIODON (G.). PSEUDODON exilis, Morelet. PTrEROCYCLUS Danieli, L. Morlet. PUPINA flava, Müllendorff. QuaDRasiA (G.). — Hidalgoi, Grosse. 3.2 + al RES RECLUZIA Rollandiana, Petit, var. Annamitica, Wattcbled . RUE RHYNCHONELLA Dôderleini, Th. Davidson SANDRIA (G.). — Zrmanjæ, Brusina . SCALENOSTOMA lubrica, Fischer . — Mariei, Fischer . SCALIDEÆ (F.) . SIPHONARIA Algesiræ, Quoy el data JESUS STENOTHYRA Tounkiniana, L. Morlet. . . . 263, STREPTAXIS Fischeri, L. Morlet . . . . . 9259, TRITON (AQUILUS) succinctus, Lamarck. Trocaus (G1BBULA) Mariei, Fischer. — (MINOLIA) semiustus, Fischer. TURBINELLA pyrum, Lamarck TURRITELLA bicingulata, Lamarck . — duplicata, Philippi . — triplicata, Brocchi . GEO Unio Dorri, ‘Waitebled. 2% 28491" 18.280 Mr — Grayanus, Lea Halo A — Jourdyi, L. Morlet . ..... .°.: 76,267, — 349 — UNIO Leai, Gray. CRE PT A EU EE mn Michelôti More |, 2, E77 URocYcLuSs (G.) . CRUE (GPA 5 AOL — bicolor, Heynemann. brevis, Fischer. Comorensis, Fischer. elegans, Heynemann. Grandidieri, Crosse et Fifa grossa, Heynemann . Liberiana, Gould. Maillardi, Fischer. margaritifera, Heynemann. maura, Heynemann . myrmecophila, Heynemann Natalensis, Rapp . parva, Heynemann . Petersi, Martens . picta, Heynemann pleuroprocta, Martens . punctulata, Ferussac. Rodericencis, Smith. Seychellensis, Fischer : subaspera, Fischer sulfurea, Heynemann tristis, Heynemann . verrucosa, Heynemann . VASuM cornigerum, Troschel. VENERUPIS Quadrasi, Hidalgo. WATTEBLEDIA (G.) . Crosseana, Wattebled ZYGÆNoPsis (G.). Pages 266 267 191 245 246 245 246 246 216 246 245 246 246 245 245 245 246 246 246 245 216 246 246 216 246 246 246 250 155 79 80 108 — 30 — b. Paléontologie ACTÆONINA Vauvillei, Cossmann AMPHIMELANIA lucida, Cossmann. ANCILLARIA dilatata, Cossmann. BASTEROTIA corbuloides, Hôrnes CERITHIUM hypermeces, Cossmann. . .”. COLUMBELLA biarata, COssmann. . . . CONUS costiger, Cossmann. . . — funiculifer, Cossmann. CorBuLA Margaritæ, Mayer-Eymar. CRISPOSCALA (S. G.) CYRENA acutangularis, Deshayes. DONAX Bezançoni, Cossmann — cycloides, Cossmann. — ovalina, Cossmann . . ERATO Bernayi, Cossmann ; FissurELLA Chevallieri, Cossmann. Heuix Chevallieri, Cossmann. LEDA tumidula, Cossmann LIMNÆA Herouvalensis, Cossmann . LiGuLaA brevis, Bosquet — fragilis, Bosquet . . LiTHODOMUS Deshayesi, Mayer . , . . ee Mayeri, Cossmann . LITTORINA (NERITOIDES) Bezançoni, Cossmann. LYonsIA Brocchii, Mayer-Eymar. MELANOPSIS Bartolinii, Gapellini. MEsopEsMA erycinella, Mayer-Eymar — secunda, Mayer-Eymar. . MopioLA Aizyensis, Cossmann 2 197, — 901 — NAsSaARIA Calvimontensis, Cossmann . NEÆRA Forbesi, Mayer-Eymar. — maxima, Mayer-Eymar. NERITOPSIS acutispira, Cossmann OvuLA delphinoides, Cossmann. PANOPÆA (G.) : PLANORBIS prœcursor, Cossmann PLEUROTOMA (CLAVATULA) Austriaca, een ts = — Herculea, Mayer-Eymar. — (SuRCULA) Rollei, Mayer-Eymar. _ (CLAVATULA) rusticula, Mayer-Eymar. PLEUROTOMARIA (G.) PoromyA Woodi, Deshayes PROSODACNA (G.) — crassidens, L. Re — crebristriata, Fischer. — Cucestiensis, Fontannes . — Pilidei, Tournouër. = macrodon, Deshayes. — Neumayri, Fuchs. — Rumana, Tournouër . —— semisulcata, L. Rousseau. — Stefanescoi, Tournouér . PSODON(G.) CUS N. QueyaA conica, Cossmann . SCALIDÆ (F.). SMENDOYIA (S. G.) . — Thomasi, Tournouër. SOLEN obliquus, Sowerby. — plagiaulax, Cossmann. SyNposmyA brachyrhyncha, Cossmann. L2 — 359 — SYNDOSMYA brevis, Bosquet . — fragilis, Bosquet. — Raulini, Deshayes . THRACIA (G.). = psammobioides, Mayer-Eymar . — Reevei, Mayer-Eymar. TRINACRIA plesiomorpha, Cossmann VALVATA Leopoldi, Boissy 4206, — ABBEVILLE, TYP. ET STÉR. A. RETAUX, — 1886. Pages 102 102 102 188 238 238 88 101 Journal de Conchyliologie. 1886. ea PAU Bi 3b b NI \ >, 5 es 6 6 6 q © LR NPA ZrpPecquit fr Paris. 1. Ennea Usagarica ,Crosse. |4. Geostilbia Blandiana , Crosse. DR galactochila ,Crosse. 5. Trochus (Gibbula) Marie, Fischer. c, E subringens , Crosse. | 6. T._____ {Minolia) semiustus, Fischer. ip. Journal de Conchyliologie. 1886. PI Arnoul EVA Especes du terrain tertiaire des environs de Paris. Lrp. De ecqueé fr Paris. Me PENDU (ep) Ar TLOUL de L j L z TZLD. PFecg Le 4 r£ 2 Prés. 4. Neritma hieroglyphica , Wattebled | 5. Canidia Dorri, Wattebled. 2. Melania Kaohaiensis , Wattebled | 6. Bithinia Dautzenbergiana,Wättebled. | SEXE 8. M.______ subcrenulata, Wattebled. | 7. B._____ subcarinata, Wattebled 4, Recluzia Rollandiana, Petit, var, 6 Amamitica. | 8. B.-____Morleti, Wattebled. CI Re à OS Ce ER Et TORIT Journal de Conchyliologie 1886. Pme 3 9 rà Lo] JD £ { be LU 1 | \L 3 9 + [= = (e] à Jp. Decquet fr lares. Cyclophorus Trouiensis, Watebled. |4. Limmæa Annamitica, Wattebled . Helix Dorri, Wattebled | 5 Aphamistylus Morelett, Wattebled, H.____ Hueensis, Wattebled. 6. Melania minutissima, Wattebled 7. Assiminea elegans, Wattebled. ee 2" Journal de Conchyliologie. 1886. Beat b = = «Qu ss TR — > ÈS 2 si ré D 7 z NZ Arnoul del Jp. Pecquel fT: L'ATis. ; 2 3. Corbicula Annamitica, Wattebled. 4. C.______ Souverbiana, Wattebled 4. Assiminea (?) obtusa, Wattebled. 2. Helicina Derouledei, Wattebled. 5. Umo Dorri, Wattebled. } 4. Helicarion Capelloi, Furtado | 2. Achatina Ivensi, Furtado. S ME Anistes maqnus , Furtado : \| ‘ n | : : ‘ | P, ; D ’ | | Fr | L F Lau ' L AUS L'CANS AE X DO) ; # AA . ‘à Q x LI RU a 1 . |, Ç \ | « : 1 Journal de Conchyhologie [ o à PE à 1. Arret dec. anis 15 M ne Vin) tes Zambeslanus " Furtado. | a D1 S DMELAIT Ï # Furtado. D AVESL, Crosse. Achatina Capelloi TE À AL : CUVAUNTS Journal Arnonl a. pe. LICE f1: L'ATLS 19 Hehx Duror, Hidalgo. 3_4. Cochlostrla Quadrasi, Hidalgo. _ 7 en Len seller Hidalgo. | 8 6. Cochlostyla Cossmanniana, Crosse . Quadrasia Hidalqoi, @fosse. r 2 SUR 2 . Venerupis Quadrasi, Hidalgo. Journal de Conchyliologie. 1886. Pre 5 5 = NES L{77y0. Decque fr L'ArLs. 4_4. Prosodacna Stefanescoi, Tournouer | 6. Prosodacna Rumana , Tournouër SE en Crebrsiriaita, lischer. fe Fe Pilier Tournoger. : = OO NN +— Journal de Conchyhologie. 1886. re | | | | Î | L Cossrrannm del. Lrp, Becquet fr Paris. Arnoul Et. Ovula delphinoïdes, Cossmann. | 5. Neritopsis acutispira, Cossmann. . Helix Chevallier1, Cossmann. 6. Nassaria Calvimontensis,Cossmann. Columbella biarata,Cossmann. | 7. Amphimelania (?) lucida, Cossmann. . Limnæa Herouvalensis, Cossmann| 8. Littorina { Neritoides) Bezançomi, Cossmam. LEA On LOUE PRE M}: Aïe PE nl 21 l M D 9 h 0 4, LM f L'on 7: Ù \ L 1 \® ' * y = L < "Un de * { - ak “ 4 , 4 #M At $ j v L À tu < L ., 1 (A , “12 , * 4 5 + 3 , À 1 (a NC eg , & w" ÿ nr En } a (A ; SR F À HO 4 "1 Le “ Ï » 34 Ü PAL h FE , : to : | | « $ ; " ; AE 7 È i ; { Lo 1% # a 1 ñ ; Le L72 = L 0] » Ê À 1 Î 1 x æ a N AA # vA ent y #°: ; ' PL ARS A} à .. x s LA A 12 … à ll L' LL * # Va ul i = t L x 1 « ) " i L \ ; N CR) [ele ÉANNES Y Je LL r0) Ne. : PL, Ne Arnonl del np. Pecgutt 17 Parts. Fe ñ l.Eucharis Caledomica, Fischer. 3. Mesodesma secunda, MayerE ÿmar. 2. Mesodesma erycimella, Mayer-Eymar. 4. Thracia psammobioides, Mayer-Eyrmar. 5. Thracia Reevei, Mayer-Eymar. Journal de Conchylologie. 1686. BEC Arnoul dl. ZrpPrquet PATES. 1. Streptaxis Fischeri,L Morlet. 3. Helix Jour dy1 L.Morlet. 2. Helix (Plectopylis) Schlumbergeri, L'Morlet.| 4. Émtalensan L'Moriet 5. Hypselostoma Crossei, L'Morlet. 4 | tel l 14 ÙN + CA & 4. Le “ à L EE == LCL > DS TM r = Le {mp Decqguel 17 LATIS 1 Te Arrou£ dei LT D iplommatina Balansai, LMorlet| 4. Lagoch eilus Marie, L Morlet. 5. Unio Jourdyi, I. Morlet. La ocheilus Crossei, L.Morlet. 6. U.___ Micheloti, L. Morlet. En Fischer L Morlet: Dr CN Journal de Conchyliologie. 1886. PIC a Zrp Pecqu et fr Paris. tenothyra Tonkimana, LMorlet. Cyel ophorus Jourdyi LMorlet. | 4 S 5. Corbicula Tonkimana, L.Morlet. . Pterocyclus Dameli, LMorlet. Bithima Chaper: , L.Morlet EU Re IE Endon AL Morles | | } Î 1 —__— — Sr de Morlet 1 donta A AN C jran deur t La (LU æt = - à Journal de Conchyhologie. 180 06% Paie 4 5 ë 8 t Arnoul del. Trip. Brcguet 1: Paris. : . Neæra maxima, Mayer-Eymar. | 5. Pleurotoma ( Surcula) Rolleï, Mayer-Eymar. Fe) N._.. Forbesi, Mayer -Eymar. CPE __(Clavatula) Austriaca, Mayer-Eymar. Corbula M arq aritæ,Mayer-Eymar. We Fe KE ) herculea, Mayer-Eymar. 9. 4. Lyonsia Brocchti, Mayer Æymar. 8.P CE ) rusticula, Mayer-Eymar. ES 3° Sérié. — Tome XX VI. — N° 1. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGEE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUEN VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de H. CROSSE ET P. FISCHER. A PARIS \ CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. Dépôt à Londres, chez MM. Wisrrams et NoRGaATE, 4, Henrietia Street, Covent-Garden. — à Édimbourg, chezMM.Wicvrauset Norçate, 20, South Frederick Street, 1886 UM PPTAU. Ted AT LPS CRT LP INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQU DES MATIÈRES | Contenues dans les vingt premiers volumes DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872 Un vol. in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans les volumes I à XX, et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 29. Prix: 8 francs. OUVRAGES NOUVEAUX Mission scientifique au Mexique et dans l’ Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Ins- truction publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M. MizNe-Epwarbs,membre de l’Institut.7° partie. — Etude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fiscuer et H. Chosse. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX VI. Le premier volume (702 pages d'impression et 31 planches noires et coloriées) est terminé. La neuvième livraison (deuxième du second volume) vient de paraître et est actuellemen en vente (1886). Elle comprend 6 feuilles de texte et 6 planches, dont 5 sont coloriées. Thesaurus Conchyliorum or figures and descriptions of recent Shells: edited and illustrated by G. B. SowERBY. — Part XLIHII.— Monograph of the genus TuRrBo, by the Editor. — Londres, 1886, chez Sowerby, 45, Great Russell Street. Exploration dans la Presqu'île Malaise, par JACQUES DE MORGAN. — Journal de Voyage. — Rouen, 1886. — Fascicule in-4, comprenant 69 pages d'impression. (Extr. du Bulletin de la Société normande de Géographie.) Exploration dans la Presqu'île Malaise, par JACQUES DE MORGAN. — Linguistique. — Rouen, 1386. — Fascicule in-4, comprenant 47 pages d'impression (Extr. du Bulletin de Ja Société normande de Géographie.) ta 54 ra ÊCS <2 | 3° Série. — Tome XXVWI. — N°2. JOURNAL DE NCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de H. CROSSE ET P. FISCHER. AK 28 1687 $ JTHSuniAN ee CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. Dépôt à Londres, chez MM. Wizrrams et NORGATE, 4, HenriettasStreet,Covent-Garden. — à Édimbourg, chez MM, Wicrrauset NorGatTE, 20, South Frederick Street. 1886 INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES Contenues dans de vingt premiers volumes DU JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1850-1872 Un vol. in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table des articles contenus dans Les volumes I à XX, et la table, par ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. EN VENTE ACTUELLEMENT AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 29. Prix: 8 francs. OUVRAGES NOUVEAUX Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Ins- truction publique. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de M. MILNE-EpwaRbs, membre de l’Institut.7e partie. — Etude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par MM. P. FiscueR et H. CROsSSE. Paris, Imprimerie Nationale, MDCCCLXXX VI. Le premier volume (702 pages d'impression et 31 planches noires et coloriées) est terminé. La neuvième livraison (deuxième du second volume) vient de paraître et est actuellement en vente (1886). Elle comprend 6 feuilles de texte et 6 planches, dont 5 sont coloriées. Exploration dans la Presqu'île Malaise, par JACQUES DE MORGAN. — Journal de Voyage. — Rouen, 1886. — Fascicule in-4, comprenant 69 pages d'impression. (Extr. du Bulletin de la Société normande de Géographie.) Exploration dans la Presqu'île Malaise, par JACQUES DE MORGAN. — Linguistique. — Rouen, 1886. — Fascicule in-4, comprenant 47 pages d'impression (Extr. du Bulletin de la Société normande de Géographie.) Ur At D AE el / [D 4? DIR TER ee" ie POP : +R. AT NA | her AAA AAA AAA AA AARAA nn AAA MA RAA Manor A AAA AAA He AAA RAC ARAAîAA ANOTES D Aa A5 VA Ada LA A, aphAAnA Re AAAAAANA PARAARAMARRAR A a A RAADC OPA ARA à ARR AR AR AAAANET PNA AP ARRAAR AS APE AAARDARANANEE RAR KR PARA . an Aa ann An ner AA nan iannanA AAA A ANAROATRARRA À vai ATE : BL RAT Bis \ ee : ME AAA S.à ARPAAARAAA A, SAR RA io RAAAAAAAAA, JOUA 2C LEANR RAA ET A HE RAI A AR n (2 RA VA) D'ART JS ARR - FE De ñ AIN ARARA R Me VE ARAGRAT AAA An Kaas Re ne ie à L : À ! 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