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EX LIBRIS

William Healey Dail

Division of Mollusks Sectional Library

Volume EL. Ne 1

JOURNAL

CONCHYLIOLOGIE

COMPRENANT

L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES

VIVANTS & FOSSILES

PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE

CROSSE & FISCHER

CONTINUÉ PAR =

H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS

A PARIS

CHEZ H. FISCHER, 51, BOULEVARD St-MICHEL (5° Arr)

Dépôt à Londres, chez MM. Wiccrams et NoRGATE, 4, Henriella Street, Covent-Garden. à Édimbourg, chez MM. Wicrrams el NorGaTE, 20, South Frederick Street.

LS 1902

Le Journal paraît par trimestre ct forme-un volume par an,

MM. SOWERBY et FULTON ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées et les amateurs de coquilles, qu'ils ont en vente la collection de

coquilles la plus belle et la plus considérable du monde entier, dont ils envoient sur demande des séries en communication.

Ils attirent spécialement l'attention sur leurs catalogues (contenant les noms d'environ 12 000 espèces classées suivant l'ordre scientitique), imprimés sur beau papier, avec deux colonnes par page et une large marge ; chacun d'eux renferme un index : ils constituent donc des répertoires fort commodes et au courant de la science. Envoi franro aux Consertateurs de Musées et aux Clients.

Cette maison, fondée en 1860 par M. G. B. Sowerby reçoit des commandes de coquilles de presque tous les principaux Musées du monde.

Nous faisons volontiers des échanges avantageux contre les espèces que nous recherchons, particulièrement, contre des spécimens d’espèces nouvelles.

Détermination des spécimens. Achats de collections.

Adresse : Sowerby et Fulton, 15, Station Parade, Kew Gardens, London.

AVIS IMPORTANT

Les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuitement (frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles insérés dans ce recueil, Les tirés à part qu'ils demanderont en sus de ce nombre (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif (voir le 4 de 1901). Le coloriage des planches tirées à part ne sera effectué que sur la demande des auteurs et à leurs frais.

Les manuscrits non réclamés seront détruils après leur publication

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TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE

Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr. Une demi-page » » 10; Fr. 5% » . 30 fr. Un quart de page » Glfr. so) » AS ir

Ces prix sont réduits de 25 +/, pour les Abonnés,

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JOURNAL

CONCHYLIOLOGIE

JOURNAL

DE

CONCHT LIULOGTE

PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR

H. FISCHER. DAUTZENBERG & G. DOLLFUS

(4e Série Toue IVe)

VOLUME L

A PARIS CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD SAINT-MICHEL, 51

1902

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JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE

1er Trimestre 1902

LISTE DES MOLLUSQUES TESTACÉS DE LA BAIE DE TANGER. par Paul PaLLaRT.

DESCRIPTION DE LA BAIE

Par sa position au seuil du détroit de Gibraltar, la baie de Tanger offre un intérêt particulier pour l'étude de la faune de la Méditerranée.

Tanger est baigné par l'Océan Atlantique; les marées y ont la même amplitude que sur les côtes du Portugal et du Sud de la France alors qu'elles décroissent très rapide- ment au-delà du détroit; elles sont encore bien marquées à Gibraltar, mais à Mélilla elles sont déjà très atténuées et c'est à peine si on les soupçonne sur les côtes occidentales de l’Algérie. Entre Tanger et Gibraltar, les courants sont d’une violence extrême et sont plus complexes qu’on le croit généralement : les marées produisent à quelques heures d'intervalle deux courants de surface de direction contraire; d’autres courants suivent les côtes et varient

a

assez dans leur direction et leur intensité suivant le vent (1) ou la température.

Le courant le mieux caractérisé est celui qui, se dirigeant vers l'Est. vient baigner les côtes de l'Algérie: ce courant est superficiel car il entraine les épaves avec une vitesse qui a pu être évaluée par les marins. Le contre courant qui renouvelle les eaux de la Méditerranée est profond.

La baie de Tanger est formée de sables grossiers ou de graviers sans vase : ces sables sont, en général, peu coquilliers au large ; sur la côte, soumis au mouve- ment des vagues, ils sont plus fins; aussi à marée basse sont-ils enlevés facilement par le vent et transportés en. arrière ils forment une série de dunes (des plus génantes).

La mer est généralement très claire dans la rade : le fond se distingue nettement jusqu’à une quinzaine de mètres : dans les parties sablonneuses, de grandes lami- naires se développent à l'aise tandis que sur les fonds rocheux, les mollusques et les poissons forment des colonies nombreuses.

Un seul cours d’eau de quelque importance, l’Oued el H’alk, grossi de la Souani, se déverse dans la baïe par un estuaire ouvert dans le sable. Derrière cette barre, la Souani forme une lagune étroite, dont les eaux sont très saumâtres et vivent en abondance des huîtres, le Cardium edule et des Scrobicularia piperata qui d’ailleurs sont fort peu recherchés pour l'alimentation. A certains jours on peut (surtout sur la rive gauche) se procurer du sable très riche en petites espèces marines et d’eau saumâtre.

(1) Alors que sur les côtes de l'Ouest de l’Algérie le vent dominant est le N.-0., à Tanger, au contraire, ce sont les vents d'Est qui soufflent le plus souvent.

a

La plage est en général peu riche en coquilles rejetées : entre la pointe Malabetta et la Souani on trouve quelques petites anses, à sable grossier, avec des coquilles roulées ; entre la Souani et le port de Tanger on recueille dans les laisses de la mer des petites coquilles en bon état; mais la portion la plus riche est celle qui est située devant le quartier de la Marine : les coquilles sont nombreuses et variées, surtout après les grandes marées d’équinoxe. Encore faut-il que les marées ne soient pas contrariées par les vents d'Est, car alors la plage est absolument recou- verte de laminaires et de zostères.

Vers l'Ouest, une falaise abrupte sépare Tanger de l'Oued el Ioud se trouvent une petite plage et de nom- breux rochers et l’on peut encore faire des récoltes intéressantes. Mais à partir de jusqu’au cap Spartel, on ne peut plus descendre sur la côte : au Sud du phare sont deux petites anses très riches en coquilles malheureuse- ment trop roulées.

Pour se procurer sûrement et abondamment des coquilles il faut savoir profiter des basses marées lorsque la mer se retire à plus de deux cents mètres vers le large; alors dans les flaques, sous les pierres, dans les algues, dans la vase, le conchyliologiste est certain de faire une ample moisson de Siphonaria, Trochus, Patella, Kellyia, Nassa, Amycla, Mitrella, Donovania. D’autres coquilles plus rares, habitées par des pagures : Simpulum cutaceum, S. doliarium, Fusus crassus, se trouvent dans cette zone. Devant la zone qui mène du phare à la plage, il y a des bancs de marne absolument pétris de Pholas et de Gastrochaena.

Au delà de la limite des basses mers, il faut nécessai- rement recourir à la drague si l’on veut faire des récolles plus importantes.

En juillet, août et septembre 1897 et 1901, nous avons pratiqué de nombreux dragages dans toute l’étendue de la

DE

rade et principalement devant l'embouchure de l'Oued el H’ alk, à 800 mètres au Nord, nous avons trouvé des fonds très riches.

J’ai été aidé dans mes recherches par un de mes parents M. Gaspard Moulet, et par un naturaliste plein de zèle, M. Henry Vaucher, qui connaît admirablement le littoral marocain : nous avons particulièrement exploré ensemble l'embouchure de l'Oued el loud et les plages du cap Spartel. Je suis heureux de saisir cette occasion pour leur trans- mettre mes plus vifs remerciements ainsi qu’à mon dévoué collaborateur, M. Adolphe Koch, qui, avec une patience admirable, a procédé au triage des sables et au classement des 5.000 coquilles que j'ai rapportées.

Enfin j'ai également à exprimer mes sincères senti- ments de gratitude à MM. Chaster, Dautzenberg, Fischer, Monterosato, Ponsonby et Vayssière, qui m'ont aidé de leur expérience ou m'ont donné des indications qui ont été de la plus grande utilité pour mon travail.

29 LISTE DES ESPÈCES

Nous signalons dans cette liste non seulement les espèces provenant de nos récoltes personnelles, mais encore celles qui ont été trouvées ou signalées par MM. Bleicher, Chaster, Jeffreys, Mac Andrew, Locard, Monterosato, Olcese, Palumbo, Paladilhe, Ponsonby et Vaucher, de manière à former un catalogue aussi complet que possible des mollusques testacés de la baie de Tanger.

Comme dans notre travail sur les coquilles marines du littoral du département d'Oran, nous avons suivi l’ordre du Manuel de Conchyliologie du Dr P. Fischer.

CEPHALOPODA

Argonauta argo, Linné. Rejeté sur les plages après les grosses mers.

DATE

Spirula Peroni, Lamarck.

Tanger (La Souani), cap Spartel.

PTEROPODA

Nous n'avons pas fait de pêches de surface permettant de capturer des Ptéropodes, bien que l’époque de notre séjour eût été très favorable à ce genre de recherches. Ils est d’ailleurs évident qu’on pourrait rencontrer dans les eaux de Tanger tous les Ptéropodes signalés dans la Méditerranée.

GASTROPODA

Alexia (Leuconia) Micheli, Mittre sp. (Auricula) et var. triplicata, Bourguignat. Sur la rive gauche de l'estuaire de l’Oued el H’alk.

Alexia (Leuconia) algerica, Bourguignat.

Tanger (La Souani).

Alexia eiliata, Morelet. Tanger (La Souani) (Morelet, Paladilhe).

Siphonaria mouret Adanson, sp. (Lepas).

Dans les Coquilles marines du littoral du départe- ment d'Oran, publiées antérieurement dans ce recueil, vol. XLVIIT, p. 242, nous avons adopté le nom de Sipho- naria mouret, pour l’espèce nommée plus tard par Quoy et Gaimard : Siphonaria algesirae, suivant en cela l'exemple de Hanley (/psa Linn. Conchyl., p. 425).

L'espèce est très commune autour de Tanger sur Îles rochers à fleur d’eau dans la limite du balancement des marées.

Variétés ex-forma : major, Pallary, diam. ant.-post. 27-30 millim. ; depressa, Locard ; conica, Pallary.

Variété ex-forma et col. nigra, Pallary.

Williamia Gussonii, 0. G. Costa sp. (Ancylus ?).

RES

Gadinia afra, Gmelin, sp. (Patella), Tanger, cap Spartel.

Cette espèce est le Gadin d’Adanson (p. 33, pl. Il, G. VIL, fig. 2). Nous avons trouvé au cap Spartel quelques exemplaires aussi coniques que celui figuré par Adanson ; mais la plupart sont beaucoup plus déprimés et appar- tiennent à la var. ex forma depressa, Pallary.

Retusa mamillata, Philippi, sp. (Bulla). Dans les sables de l'embouchure de l’Oued el H’alk.

Retusa truncata, A. Adams, sp. (Bulla). Même habitat.

Retusa semisuleata, Philippi, sp. (Bulla). Même habitat.

Retusa minutissima, H. Martin, sp. (Utriculus). Même habitat.

Volvula acuminata, Bruguière, sp. (Bulla). Même habitat.

Cvlichna evlindracea, Pennant, sp. (Bulla). Même habitat.

Cylichna (Cylichnina) umbilicata, Montagu, sp. (Bulla). Même habitat.

Haminea hydatis, Linné, sp. (Bulla).

Ringicula auriculata, Ménard de la Groye, sp. (Marginella).

Dragué par 12 mètres. Philine punetata, Clark. (Détermination de M. Vayssière). Aplysia depilans, Linné,

Toute la côte : atteint de très fortes dimensions ; nous

De Ar Do en avons observé, en août, qui mesuraient 20 centimètres de longueur.

Aplysia punetata, Cuvier. Un petit exemplaire, déterminé par M. Vayssière.

Pleurobranchus, sp. « Une coquille non déterminable spécifiquement, allon- gée, blanchâtre ». M. Vayssière èn lite.

Conus (Chelyconus) mediterraneus, Hwass.

Très commun dans la zone des marées. Hacdropleura septangularis, Montagu, sp. (Murex). Dragué par 14 mètres. Ginnania laevigata, Philippi, sp. (Pleurotoma). Tanger, cap Spartel. Cordieria Cordieri, Payraudeau, sp. (Pleurotoma). Sur la plage. Cirillia linearis, Montagu, sp. (Murex). Dragué par 14 mètres. Mangilia Vauquelini, Payraudeau, sp. (Pleurotoma). Mangilia costata, Donovan, sp. (Murex). Cap Spartel. Mangilia multilineolata, Deshayes, sp. (Pleurotoma). Mangilia Stossiciana, Brusina. Cap Spartel. Mangilia dereliecta, Reeve. Cap Spartel. Mangilia Paciniana, Calcara, sp. (Pleurotoma).

Marginella guancha, d'Orbigny, (Chaster).

AQU

Gibberula orvza, Lamarck, sp. (Volvaria).

Dragué par 12 mètres.

Commun sur la plage de Tanger. Le type de Lamarck élant blanc, avec une large zone brune, il y a lieu d'établir les variétés ex-colore alba, fusca, bifasciata, trifasciata, Pallary. Lamarck dit que son espèce n’a que 4 plis columellaires, mais on peut constater, surtout sur les jeunes, qu’elle en a 6, 7 et même 8. ,

Gibberula miliaria, Linné, sp. (Voluta). Très commun.

Gibberula eaelata, Monterosato. (Ponsonby). Gibberula secreta, Monterosato. (Ponsonby). Gibberula recondita, Monterosato. (Ponsonby). Gibberula oceulta, Monterosalo. Gibberula epigrus, Reeve, sp. (Marginella). Commun sur les plages. Dragué par 12 mètres, Yetus papillatus, Schumacher. Rejelé assez souvent sur la côte. Turricula (Uromitra) ebenus, Lamarck, sp (Mitra). Vivant sur les rochers au niveau des marées. Tanger. Cap Spartel. Turricula (Uromitra) tricolor, Gmelin, sp. (Voluta). Fusus (Pseudofusus) crassus, Pallary. (PL A Mie: 1,2):

1901. Fusus crassus, Pallary, Journal de Conchyliologie, XLIX, p. 314.

9

DiaGNose. Coquille fusiforme, allongée, turriculée, très épaisse, ornée de cordons décurrents élevés, un peu obliques, et de côtes transversales. Tours de spire très convexes. Canal d’abord droit, puis s’infléchissant vers la gauche et se contournant en arrière; ce canal est plus court que l’ouverture. Coloration : fond d’un jaune clair sur lequel se détachent deux bandes couleur de rouille. Hauteur 28, largeur 12 millim. Ouverture, hauteur 9, largeur 4 millim.

Ce Fusus, de taille intermédiaire entre les Fusus pul- chellus et rostratus, a la coloration du premier, mais un test beaucoup plus épais. Il a des affinités avec F. rostralus, mais en diffère par ses cordons décurrents plus nombreux, son canal plus court, sa coloration plus foncée, son ouver- ture plus allongée, moins ronde, etc. Il ne pourrait non plus être regardé comme une var. maæima de F. pulchellus, puisque celui-ci n’est qu’une forme minor du F. rostratus.

Neptunia torra, Locard. Dragué entre 540 et 717 mètres au cap Spartel, par le Talisman (Locard, drag. Truv. et Talis., I, p. 363).

Pisania maeulosa (Bruguière). Lamarck, sp. (Buccinum). Sur le littoral dans les rochers. Le type (27 millim.) est rare à Tanger. Var. obesa, Pallary. Pisania Orbignyvi, Payraudeau, sp. (Buccinum). Tanger et cap Spartel. Variété de couleur fauve uniforme, de taille plus petite et plus ventrue que les exemplaires d'Oran. La coloration est aussi différente.

Euthria cornea, Linné, sp. (Murex). Nassa mutabilis, Linné, sp. (Buccinum,. Dragué par 12 mètres. Var. globulina, Locard. Var. minuscula, Pallary. Nassa (Hinia) reticulata, Linné, sp. (Buccinum).

Le type et les variétés : Var. nitida, Jeffreys, plus rare.

REX || 228

Var. minor, Marshall ; plage, par 18 mètres. Var. elongata, B. D. D., littorale. Nassa (Hinia) incrassata, Müller, sp. (Tritonium), Tanger et cap Spartel. Le type et diverses variétés : Var. munor, B. D. D. Var. oranica, Monterosato. Var. elongata, B. D. D. Var. valliculata, Locard. Nassa (Telasco) Ferussaei, Payraudeau, sp. (Buccinum).

Très commun sur la plage de Tanger (environ 1/5 des

coquilles récoltées). Cap Spartel. La forme typique et diverses variétés : Var. Cuvieri, Payraudeau. Var. sub- diaphana, Bivona père. Var. madeirensis, Reeve ; très

abondant. Var. unifasciata, Kiener, rare. Nassa (Lelasco) corrugata, Brocchi.

Avec la var. major, Plage et par 12 mètres.

Nassa (Naytia) granum, Lamarck, sp. (Buccinum).

Avec la var. minor, Monterosato.

Nassa tingitana, Pallary.

(PI. L., fig. 3, 4)

1901. Nassa tingitana, Pallary, Journal de Conchylio- logie, XLIX, p. 226.

DiaGnose. Coquille très allongée pour le genre. Spire saillante. Tours au nombre de huit, les trois pre- miers lisses, les autres ornés de côtes transversales fortes et de stries décurrentes très marquées. On compte 9 côtes et 5 stries à l’avant-dernier tour. Ouverture petite, angu- leuse dans la partie supérieure, se terminant dans le bas par un canal court. Labre sillonné à l'intérieur, épaissi en dehors. Coloration d’un fauve foncé uniforme.

Hauteur 10, largeur 3 1/2 millim. Ouverture hauteur 3 1/4, largeur 2 millim.

Par 12-21 mètres. Très rarement rejetée sur la plage.

Cette espèce est remarquable par sa forme qui rappelle celle des Donovania.

a ES

Amyela corniculum, Olivi, sp. (Buccinum).

Commun sur les pierres recouvertes d'algues au niveau des marées.

Var. elongata, Monterosato. Var. ruricosta, Risso. Var. minima,B.D.D., très rare.—Var.ex-col. aurea, Pallary.

Quelques exemplaires, surtout dans la var. raricosta, établissent le passage à l’Amyela Pfeifferi, Philippi.

Cyeclonassa pelluceïida, Risso, sp. (Cyclope).

Très commun, tant sur la plage que dans les fonds de de Om à 20m. Cette espèce constitue un peu plus du tiers des coquilles récoltées. Le type et la var. minor, long. 6 millim.

Cyelonassa neritea, Linné, sp. (Buccinum).

Avec la var. minor, Monterosato, long. 10-11 millim. intermédiaire entre cette espèce et C. pellucida.

Columbella rustiea, Linné, sp. (Voluta). Sur les rochers à fleur d’eau. Le type et les variétés : Var. obesula, Pallary, assez commune. Var. procera, Locard, sp. cuneatiformis, Pallary : plus rare.

Columbella (Atilia) minor, Scacchi.

Sur la plage et par 12 à 14 mètres. Assez rare.

Columbella (Mitrela) Gervillei, Payraudeau,sp. Mitra. Rare.

Collumbella (Mitrella) Broderipi, Sowerby.

Tanger et cap Spartel, commune ; par 12-14# mètres : Var. ex-colore rufa. Var. ex-colore, purpurea. Var. ex-forma : intermedia, Pallary : elle établit le passage au Collumbella Hidalgoi, Monterosato.

Columbella (Mitrella) Hidalgoi, Monterosato, Journal de Conch., 1889, p. 116. Tanger et cap Spartel (PI. EF, fig 5, 6, 7). Commun

10

dans la zone du balancement des marées sur les pierres couvertes d'algues. Fonds de 12-14 mètres.

Trophonopsis longurio, Weinkauff, sp. (Fusus). Très rare.

Murex (Bolinus) brandaris, Linné.

Rare.

Murex (Phyllonotus) truneulus, Linné. Murex (Muricidea) inermis, Philippi.

C'est la seule forme que l’on trouve à Tanger à l’exclu- sion du M. Blainvillei qui est une forme plus ou moins épineuse.

Sur les pierres au niveau des marées.

Ocinebra Hanleyi, Dautzenberg. Ocinebra erinacea, Linné sp. (Murex).

Ocinebrina Edwardsi, Payraudeau sp. (Purpura).

Var. nucula, Monterosato, assez commun dans la zone des marées.

Var. crassata, Pallary (PI. I, fig. 10, 11) de couleur fauve foncé, à cordons épais et obliques, à test épais. Journal de Conchyliologie, 1901, XLIX, p. 314. Tauger, cap Spartel.

Var. apiculata, Pallary, (PL. I, fig. 8,9) Cette variété diffère du type (Payraudeau, pl. VIF, fig. 19) par sa forme plus allongée, ses cordons longitudinaux non tuberculeux, ses côtes très nombreuses, etc.

Hauteur 19-20, largeur 9-10 millimètres.

Sur les rochers à marée basse.

Ocinebrina corallina, Scacchi, sp. (Murex). Depuis le balancement des marées, jusqu’à 12 mètres. Var. minor, Monterosato. Var. elongata, Monterosato, Donovania turritellata, Deshayes, sp. (Fusus).

Par 12-14 mètres.

AR

Donovania mamillata, Risso sp. (Nesaea).

Donovania affinis, Monterosato. A la limite des marées.

Donovania (Chauvetia) decorata, Monterosato.

(Journal de Conchyliogie, 1889, p. 117) (PI. I, fig. 14).

Donovania (Adansonia) pellis-phocae, Reeve.

[= ? Lachesis retifera, Brugnone.]

Dans les algues, sous les pierres, à la limite des basses marées.

D’après la description de Brugnone, le D. retifera aurait une sculpture composée de cordons longitudinaux et spi- raux déterminant des alvéoles quadrangulaires, tandis que dans le D. pellis-phocae elle est formée de sillons qui déter- minent des perles ou tubercules.

Le type a été décrit par Reeve in Proc. Zool. Soc. Lond. 1845, page 115, et bien figuré par lui.(Conch. Icon.,pl.XXXI, fig. 263.)

M. de Monterosato (in nom. gen. e sp., p. 136) a proposé de créer pour cette espèce la section Folinaea. Mais ce nom ne peut être conservé à cause du genre Folinia, créé en 1868 par Crosse pour des coquilles du genre Rissoa, provenant des Antilles. Quoique la terminaison du mot ne soit pas la même, les règles admises par les derniers Congrès zoologiques ne permettent pas d'employer le même radical dans deux sens différents. Nous devons donc remplacer le nom de Folinuea Monterosato, et nous proposons celui d’Adansonia.

Purpura (Stramonita) haemastoma Linné sp. (Buccinum). Rare à Tanger. Cap Spartel. Simpulum nodiferum, Lamarck. Vivant sur les rochers à basse mer. Var. minimu, Pallary, par 11-14 mètres.

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Simpulum olearium, Linné sp. (Murex).

Simpulum (Lampusia) corrugatum, Lamarck.

Gros exemplaires.

Simpulum (Aquillus) eutaceum, Linné sp. (Murex). Et la var. minor.

Simpulum (Aquillus) Danieli, Locard sp. (Tritonium).

Rare.

Simpulum (Aquillus) doliarium, Linné sp. (Murex).

Lamarck écrit : « Coq. toujours distincte de la prèce- dente (7. culaceus) par sa spire rétuse, comme tronquée. Elle n’a toujours qu'une varice qui est celle du bord droit. »

Var. minor. Var. elongata, Pallary, à dernier tour très haut et à sculpture très atténuée. Le Simpulum dolia- rium differe du $. cutaceum par sa forme plus ronde {le cutaceus à une section presque triangulaire), par sa spire très courte et obtuse (le cutaceus a la spire allongée).

Cypraea (Luponia) vitellus, Linné.

Un seul exemplaire, mais très frais, récolté par nous sur la plage à Tanger. Cette espèce habite la Mer Rouge, tout l'Océan Indien, la Mer des Moluques, la Nouvelle- Calédonie, etc., mais on ne la connait pas de l'Atlantique.

M. Vayssière, qui a bien voulu nous déterminer notre échantillon, se demande s'il n'aurait pas été apporté acci- dentellement”? Des recherches ultérieures fixeront ce point.

Cypraea (Luria) lurida, Linné.

Fragments au cap Spartel.

Ærivia europaea Montagu, sp. (Cypraea)

Var. minor. Tanger et cap Spartel.

Trivia pulex (Solander), sp. (Cypraea).

Rare.

Trivia ecandidula, Gaskoin, sp. (Cypraea).

Rare.

Triforis (Biforina) perversus, Linné, sp. (Trochus). Et la var. adversa, Montagu. Cerithium (Thericium) vulgatum, Bruguière. Cerithium (Thericium) renovatum, Monterosato. Var. major, Pallary. Commun. Tous les exemplaires recueillis à Tanger appartiennent à la var. major; ils mesurent 23-26 millim. de hauteur, alors que le type (Philippi, L. pl. XL, fig. 8) n’a que 18 millim. Cerithium (Thericium) lividulum, Risso. Et la var. minor, B. D. D. : Bitfium reticulatum da Costa, var. Hanlevi, Monterosato (Journal de Conchyl. 1889, p. 39). Par 12 mètres (PI. I, fig. 15), à 4 rangées de réticu- lations. Bittium Jadertinum, Brusina, sp. (Cerithium).

Cerithiopsis tubercularis, Montagu, sp. (Murex).

Vermetus subcancellatus, Bivona.

Forme 7. solitaria. Tanger et cap Spartel (Palumbo).

Forme intortiformis, Tanger. Vermetus (Bivonia) triqueter, Bivona.

Commun. Forme solitaria-discoidea, Scacchi. Forme aletes, Môrch.

Vermetus (Serpulorbis) polyvphragma, Sasso.

Forme T. tortuosa. Cap Spartel (Palumbo). Turritella (Haustator) triplicata, Brocchi, sp. (Turbo).

[= T. Monterosatoi, Kobelt. |

Assez commun (environ 1/6 des coquilles recueillies), fonds de 12-14 mètres. Variétés ex forma : à tours simplement striés (V. obsoleta B. D. D.; à un cordon; à deux cordons (les plus communs) duplicata, Philippi, var. ex col, fusca, flammulata.

2e ÂG =

Monstruosité : soluta, les deux derniers tours arrondis et séparés. Mesalia varia. Kiener sp. (Turritella). Très commun sur la plage et dans les fonds de 12-14 mètres Var. imbricata, Pallary.

Mesalia pulchella, Pallary.

1901. Mesalia pulchella, Pallary. Journal de Conchy- liologie, XLIX, p. 315 (PI. 1, fig. 16, 17).

Coquille de petite taille, très allongée, fortement turri- culée. Spire bien acuminée, composée de 9 1/2 tours. Suture linéaire bien accusée. Sommet aigu. Ouverture ovalaire, un peu plus rétrécie en haut qu’en bas. Péris- tome simple, à bords continus ; bord externe très fortement projeté en avant, mince et tranchant; bord columellaire bien arqué. Test mince, subopaque, orné de cinq stries décurrentes. Coloration : les cinq premiers tours d'un roux clair, les autres d’un blanc un peu terne. Hau- teur, 4 3/4; largeur, 2 millimètres.

Var. ex col : fusca d’un roux uniforme. Var. ex- forma : varicosa, une ou deux varices.

Habitat : les sables de l’embouchure de l’oued el H’alk, (la Souani).

Espèce bien caractérisée par sa petite taille et sa forme très allongée, bien différente des très jeunes exemplaires du M. varia, qui, à taille égale, sont bien plus gros et n’ont qu’un plus petit nombre de tours. Le H. pulchella est très bien caractérisé et ne peut être confondu avec aucune des espèces de ce genre.

Caecum trachea, Montagu. Par 12 mètres. Caecum subannulatum, de Folin.

(Coll. Chaster).

Caecum decurtatfm, Monterosato. (Coll. Chaster).

Caecum cuspidatum (Monterosato), Chaster.

(1896. Some new marine mollusca from Tangier, p. 2, pl. 1, fig. 4). Nous l’avons dragué par 21 m. en rade de Tanger ; M. Chaster l'a également rencontré dans le sable du rivage.

Littorina neritoides, Linné sp. (Turbo).

Sur les rochers de toute la côte, dans la zone subter-

restre.

Littorina punetata, Gmelin sp. (Turbo). Sur tous les rochers de Ja côte. La var. ex-forma major, Monterosato, est très abondante. Fossarus fossar, Adanson, sp. (Natica). Cap Spartel. Rare. Architectonica conulus, Weinkauf, sp. (Solarium). Cap Spartel. Homalogyra. Deux espèces signalées de Tanger par M. Chaster, innommées. Retrotortina fuscata, Chaster. 1896. Chaster. Some new marine mollusca from Tangier, în Journ. of Malac., p. 3, pl. 1, fig. 5.et 6). Skeneiïa planorbis, Fabricius, sp. (Helix). Et la var. maculata, Jeffreys. Dans les sables, sur les rives de l’estuaire de l'O’ el H’alk. Quelques spécimens dans le sable du rivage. Skeneia pellueida, Monterosato. (Coll. Chaster). Jeffreyvsia diaphana, Alder, sp. (Rissoa). KRissoa (Apicularia) Guerini, Recluz.

Tanger et cap Spartel.

=

Rissoa (Apicularia) Lia (Benoit mss). Monterosato. Commun : deux exemplaires de forme très allongée, presque scalaire. Rissoa (Apicularia) subcostulata, Schwartz. Cap Spartel. Rissoa (Persephona) lilacina, Recluz. Tanger et cap Spartel. Rissoa (Sabanea) parva, da Costa, sp. (Turbo). Cap Spartel. Rissoa (Sabanea) turricula, Jefireys. (Coll. Chaster). Rissoa (Manzonia) costata, Adams, sp. (Turbo) Tanger, cap Spartel. Rissoa (Alvania) Montagui, Payraudeau. Cap Spartel. Rissoa (Alvania) secabra, Philippi. Rissoa (Alvania) parvula, Jeffreys. (Coll. Chaster). Rissoa (Alvania) Fischeri, Jefireys. (Coll. Chaster). Rissoa (Alvania) subareolata, Montagu, sp. (Turbo). Rissoa (Alvania) Canariensis d'Orbigny. (Coll. Chaster). Rissoa (Alvania) tomentosa, Monterosato. (Coll. Chaster). Rissoa (Acinus) cimex, Linné, sp. (Turbo). Tanger, par 12 mètres. Cap Spartel. Rissoa (Acinus) elathrata, Philippi. Par 21 mètres.

10

Rissoa (Acinus) suberenulata, Schwartz. Rissoa (Massotia) lactea, Michaud.

Tanger et Cap Spartel.

Rissoa (Plagiostyla) asturiana, P. Fischer. (Coll. Chaster).

Rissoa (Alvinia) conspiceua, Monterosato. Rissoa (Alvinia) punetura, Montagu, sp. (Turbo). Rissoa (Alvinia) pagodula, B. D. D.

Tanger et Cap Spartel. Rissoa (Alcidia) spinosa, Monterosato (Conchiglie delle profondità del Mare di Palermo, 1890, p. 6). Tanger (Chaster), par 12 mètres (Pallary) et Cap Spar- tel (PI. 4, fig. 12, 13). Rissoa (Cingula) semistriata, Montagu, sp. (Turbo). Rissoa (Cingula) cingillus, Montagu. Dans les byssus des moules.

Rissoa (Cingulina) obtusa, Cantraine. (Coll. Chaster).

Rissoa (Microsetia) coelata, Monterosato. (Coll. Chaster). | Rissoa (Nodulus) contorta, Jeffreys. Setia Alleryana, Aradas et Benoit, sp. (Rissoa). (Coll. Chaster). Paludestrina procerula, Paladilhe (Coll. Chaster.) Paludestrina eburnea, Monterosato (Coll. Chaster) Paludestrina ventrosa, Montagu, sp. (Hydrobia). Tanger (Oued el H’alk).

00:

Paludestrina gracilis, Morelet, sp. (Hydrobia).

Tanger (Oued el H’alk).

Barleeiïa rubra, Montagu, sp. (Turbo).

Très commun dans les algues et le byssus des moules; on le trouve aussi fréquemment dans les sables coquilliers.

Tanger et cap Spartel.

Variétés-ex colore : unifasciata, Montagu ; bifasciata, Pallary; aurantiaca, Brusina; pallida, Jeffreys. Variété ex-forma : elongata.B. D. D.

Assiminea sicana, Brugnone. Calyptra sinensis, Linné, sp. (Patella).

Très commun tant sur la plage que dans les sables dragués par 12-21m, Le type lisse et plusieurs variétés : Variétés ex-forma, squamulata, Renier; depressa, Wood; Polii, Scacchi. Variétés ex-colore : fusca, Issel; succinea, Risso.

Lamellaria perspieua, Linné, sp. (Helix).

Petits exemplaires dans les sables.

Natica (Nacea) vittata, Gmelin. Tous les exemplaires appartiennent à la var. minor, Pallary. Natica Poliana, delle Chiaje. [ = N. Alderi, Forbes. ] En rade, par 12 à 14m, Natica (Naticina=Lunatia) Guillemini, Payraudeau. Natica (Payraudeautia) intricata, Donovan. Tanger et cap Spartel. Adeorbis subcearinatus, Montagu, sp. (Helix). Tanger et cap Spartel. Adeorbis unisuleatus, Chaster. (Journal of Conchology 1897, p.373). Cette espèce se distingue de l’Adeorbis imperspicuus

CAC de

Monterosato, par sa taille plus faible, son accroissement plus rapide et surtout par le sillon très accusé qui contourne la base. ;

Janthina (Hodes) bicolor (Menke), auct.

Cap Spartel (Olcese).

Janthina (Amethystina) pallida, Harvey.

Cap Spartel (Olcese).

Janthina (Amethystina) laeta, Monterosato.

Tanger et Cap Spartel. Bien que nous n’ayons observé que ces trois éspèces on admettra facilement, comme nous l'avons déjà fait remarquer pour les Ptéro- podes, qu’on trouvera certainement à Tanger toutes les Janthines qui pénètrent dans la Méditerranée.

Scalaria (Clathrus) communis, Lamarck. Scealaria Cantrainei, Weinkauf. Sealaria (Opalia) commutata, Monterosato.

Var. major.

Scalaria pulchella, Bivona. Scealaria clathratula, Montagu, sp. (Turbo). Eglisia subdeeussata, Cantraine, sp. (Scalaria).

Par 12 mètres.

Pherusa Gulsonae, Clark, sp. (Chemnitzia).

(Coll. Chaster).

Pherusa earinata, Chaster.

(1896. Chaster, Some new marine mollusca from Tangier, in Journ. of Conch., p. 3, pl. 1, fig. 3). Un seul spécimen dans le sable du rivage.

Eulima polita, Linné, sp. (Turbo). Eulima microstoma, Brusina.

Eulima (VWitreolina) ineurva, Renier, sp (Helix)

Eulimella Sceillae, Scacchi, sp. (Melania). Odostomia (Brachystomia) rissoides, Hanley

(Coll. Chaster).

Odostomia (? Miralda) execavata, Philippi, sp. (Rissoa). Odostomia (Pyrgulina) fenestrata, Forbes. Dans le sable. Rare.

Odostomia (Cima) minuta, Jeffreys.

(Coll. Chaster).

Turbonilla (Pyrgolidium) rosea, Monterosato. (Ponsonby).

Turbonilla laetea, Linné sp. (Turbo). Dans les algues, sous les pierres à fleur d’eau. Tanger et cap Spartel.

Turbonilla Campanellae, Philippi sp. (Melania). (Ponsonby).

Turbonilla gradata (Monterosato) B. D. D. ? Turbonilla pusilla, Philippi sp. (Chemnitzia). Turbonilla compressa, Jefireys.

Smaragdia viridis, Linné sp. (Nerita). Rare.

Phasianella (Tricoliella) tenuis, Michaud. Le type et la var. miniatia, Monterosato, à colorations très vives et très variées. Phasianella (Tricoliella) Jolvi, Monterosato. Phasianella (Eudora) pullus, Linné sp. (Turbo). Phasianella (Eudora) picta, da Costa sp. (Turbo.)

Phasianella (Eudora) dubia, Monterosato.

Cap Spartel.

ONDOEE

Astralium (Bolma) rugosum, Linné sp. (Turbo). Rare. Claneulus (Clanceulopsis) cruciatus,Linné sp.(Trochus) Var. rosea, Monterosato. Claneulus (Clanculopsis) Jussieui, Payraudeau sp. (Monodonta). Var. glomus, Philippi. Clanculus (Clanculopsis) granoliratus, Monterosato. Cap Spartel.

Trochocochlea turbinata, Born, sp. (Trochus).

Monodonta fragaroides, Lamarck.)

Trochocochlea turbiformis, von Salis, sp. (Trochus).

(= Monodonta articulata, Lamarck.)

Trochocochlea sagittifera, Lamarck,sp.(Trochus).

(= T.colubrinus, Gould). PI. I, fig. 18.

Très commun sur les rochers à fleur d’eau. Tandja balia et cap Spartel. Bien que le révérend Boog Watson n'ait pas admis l'identité des Tr. sagittifera et colubrinus, nous ne pensons pas devoir renoncer au nom de Lamarck pour désigner cette espèce. Le type figuré par Delessert, pl. 36, fig. 1. ne diffère en effet, que par sa forme plus conique et ses taches plus accentuées des exemplaires que nous avons récoltés sur les côtes du Maroc.

Var. major Locard. (Trav. et Talisman, t. 2, p. 59. cap Spartel.

Cette espèce se relie au :

Trochocochlea erassa, Pennant 1777, sp. (Trochus).

(= Trochus lineatus da Costa, 1778).

Très commun sur les rochers à fleur d’eau. Tanger et cap Spartel.

Var. denudata, Monterosato (Trocochlea denudata,Monts.) caractérisée par sa spire élevée, conique (PI. I, fig. 21, 22).

Trochocochlea Blainvillei, Pallary. (EL°20 26.219,20)

Diagnose : Testa solidissima et crassissima, profunde per. Jorata : Spira conoidea, depressa. Anf. 6. valde convexi sulcisque transcersis pluribus, in basim approximatis, requ- lariter ornati. Anfr. ultimus elongatus valde obliquus. Basis circa umbilicum a callo columellari ex parte obtectum, late depressa. Columella subobliqua, tuberculum validum inferne praebet. Labrum crassum, magine acuto, intus leve. Color pallide fulvus rubro punctatus. Basis lactea.

Coquille très solide et épaisse. Spire conoïde, déprimée, composée de 6 tours très convexes. Tours ornés de plusieurs sillons décurrents, ceux de la base rapprochés, les autres équidistants. Dernier tour allongé, très oblique. Base munie d'une perforation ombilicale profonde, recouverte en partie par la callosité columellaire ; cette région ombilicale est entourée d’une dépression profonde. Columelle légèrement oblique, munie à la base d'une forte excroissance nodu-, leuse. Labre épais, tranchant sur les bords, lisse à l’inté- rieur. Coloration d’un ton fauve pâle avec des points rouges articulés. La base est d’un blanc de lait pur ; hauteur 17; longueur 21 millim.

Tanger et cap Spartel.

Cette forme, plutôt déprimée, à faciès de (ribbula Richardi. var. major est bien caractérisée par son ombilic et la paroï qui le borde en forme d’entonnoir. Le tout est finement articulé de points rouges. Sa nacre a des reflets violets et diffère de la nacre des autres Trochocochlea. Contrairement aussi à tous ses congénères, son ombilic reste ouvert à l’état adulte.

Gibbula magus Linné, sp. (Trochus). Plage et dragué par 24 m. Gibbula Philberti, Recluz, sp. (Trochus).

Forme grande, conique, largement ombiliquée.

06

Gibbula Racketti, Payraudeau sp. (Trochus). Tangeret Cap Spartel. Var. major. Var. marmo-

rata. Et une forme intermédiaire entre G. Racketti et Jujubinus Montagui, Wood.

Gibbula drepanensis, Brugnone sp. (Trochus). Rare.

Gibbula (Forskalia) fanulum, Gmelin sp (Trochus). Tanger par 12 m.— Cap Spartel.

Gibbula (Gibbulastra) umbilicata, Montagu sp. (Trochus). [= T. obliquatus Gmelin]. ; Très commun à Tanger sur les rochers. Et une forme voisine de (1. Candei d'Orbigny. Var. decorata, Jeffreys.

Gibbula (Gibbulast ra) divaricata, Linnésp. (Trochus).

Gibbula (Gibbulastra) rarilineata, Michaud sp. (Trochus). Tanger et cap Spartel. Et la var. intermedia, Mon- terosato.

Gibbula tingitana, Pallary.

1901 = Gibbula tingitana, Pallary. Journal de Conchy- liologie, XLIX, p. 315.

Diagnose. Coquille mince, pourvue d’un ombilic étroit et profond. Spire turbinée, conique, composée de 5 1/2 tours étagés. Protoconche lisse ; les tours suivants formant d’abord un plan incliné limité par une carène supérieure, puis le reste du tour cylindrique. Avant-dernier et dernier tour composés d'abord d’une portion inclinée limitée par une première carène, puis d’une portion médiane moins inclinée et limitée par une seconde carène. Base convexe, ornée de cordons décurrents. Ouverture piriforme, nacrée à l'intérieur. Columelle courbe ; labre arqué, tranchant. Coloration marbrée formée de taches brunes, vertes et

VI

blanches, les carènes articulées de brun et de rouge. Opercule corné, spiral, comme celui des Trochidae.

Hauteur 3, largeur 3 millim. (PL. I, fig. 25).

Var. ex-colore nigra, Pallary ; d’un noir uniforme. Habitat : Tanger, sur les pierres immergées à marée basse, sous la rampe qui va du phare à la plage.

Par sa forme élancée, cette espèce rappelle les Forskû- lia, tandis que sa sculpture la rapproche du Gibbula Guttadauri :

Circulus striatus, Philippi sp. (Valvata). Var. supranitida Wood. Calliostoma conuloides Lamarck sp. (Trochus).

Commun à Tanger. Cap Spartel, exemplaire tendant à la scalariformité. Var. intermedia. Var. minor.

Calliostoma dubium, Philippi, var. Kochi, Pallary (PI. I, fig. 23, 24).

Forme bien conique, à test épais, ornée de coräons saillants et larges comme ceux du C. conuloides. La base porte de 6 à 10 stries circulaires très fines.

Coloration semblable à celle de C. conuloides. Le cordon sutural est articulé à la façon du C. seriopunctatus, Blain- ville, de Malte.

Dimensions : hauteur, 12 1/2; largeur, 41 1/4 millim.

Habitat : les environs de Tanger : Tandija balia, la Ma- rine sur les rochers à marée basse. Cap Spartel.

Nous nous faisons un plaisir de dédier cette forme à notre collaborateur M. Adolphe Koch en témoignage des services qu'il nous rend journellement.

Calliostoma (Scorbiculinus) strigosum, Gmelin sp. (Trochus) in Philippi.

Tanger et Cap Spartel.

Calliostoma (Juiubinus) exasperatum, Pennant sp. (Trochus). Tanger et cap Spartel.

= ones

Calliostoma (Juiubinus) depictus, Deshayes sp. (Trochus)

Très commun à Tanger sur le littoral et par 12 m.

Calliostoma (Jujubinus) Gravinae Monterosato.

Var. flammulata, Pallary, ornée de flammules blanches. Var. purpurea, Pallary, d’un rouge pourpre uniforme.

? Calliostoma (Juijubinus) Montagui, Wood.

Sur la plage et par 12-21 mètres.

Cyclostrema Cutlerianum, Clark sp. (Skeneia)

(Coll. Chaster).

Cyclostrema nitens, Philippi sp. (Delphinula).

(Coll. Chaster). .

Cyclostrema serpuloides, Montagu sp. (Helix).

(Coll. Chaster).

Cyclostrema eatenoides, Monterosato.

(Coll. Chaster). Cyelostrema exilissimum, Philippi, sp. (Delphinula).

(Coll. Chaster). |

Cyclostrema pruinosum, Chaster.

(1896. Chaster. Some new marine Mollusca from Tangier, Journal of Conch., p. 3, pl. 1, f. 2).

Très abondant dans les dragages par 12-13 mètres (Chaster).

Cyvelostrema fenestratum, Chaster. (1896, Chaster, loc. cit. p. 4, pl. 1, f. 1). Un seul échantillon dragué (Chaster). Haliotis tuberceulata, Linné. Tanger et cap Spartel.

Haliotis lamellosa, Lamarck. Rare.

VE

Haliotis similis. Tanger et cap Spartel. Fissurella graeca (Linné) Auct. Fissurella nubeeula (Linné) Auct. Tanger et cap Spartel : Rochers à fleur d’eau. Fissurella gibberula, Lamarck. Emarginula Huzardi, Payraudeau. Zone des marées. Acmaea unicolor, Forbes. Patella lusitanica, Gmelin. Tanger et cap Spartel. Patella athletica, Forbes et Hanley. Patella ferruginea, Lamarck. Gros exemplaires. Patella safiana, Lamarck. Cap Spartel. Patella vulgata, Linné.

Patella Mabillei, Locard. Locard, in Tal. et Truv., t. 2, p. 12.

Patella intermedia, Jeffreys

Commune : exemplaires absolument semblables à ceux de la Manche, qu'a bien voulu nous offrir M. Dautzenberg.

Patella Goudoti, Mabille.

Patella (Cymbula) compressa, Linné. Un seul exemplaire trouvé dans les rochers de Tandja- belia loin de tout apport accidentel. Var. minor. (P. Fischer, Manuel de Conch., p. 868) « d’après Gray. le P. compressa vit sur les tiges arrondies des algues et s’y déforme ; le type normal serait le P.miniata Born, du Cap.

NT pe

Helcion pellucidus, Linné, sp. (Patella).

Tanger et cap Spartel. Var. minor-attenuata, Monterosato. Tanger et cap

Spartel. Chiton olivaceus, Spengler.

Et la var. major. Chiton granoliratus, Carpenter.

(= Ch. Algesirensis, Cappellini). Très commun dans la zone des marées : sous les pierres

immergées. Chiton (Ischnochiton) marginatus, Pennant. Chiton (Nuttalina) caprearum, Scacchi.

(= Ch. Poli, Philippi). Pris vivant à Tanger (Ponsonby).

Anisochiton (Acanthochites) fascicularis, (Linné), Sp. Auct.

Var. violacea. Anisochiton (Acanthochites) aeneus, Risso. Par 12 mètres. Anisochiton (Acanthochites) disecrepans, Brown. Tanger. Var. viridis. ‘SCAPHOPODA. Dentalium vulgare, da Costa. Par 12-21 mètres. PELECYPODA.

Ostrea lamellosa, Brocchi. Ostrea stentina, Payraudeau. Tanger, dans la Souani, sur les pierres d’un pont

écrouleé.

Ne

Forme typique, et var. Isseli B. D, D. et Pepratxi, B. D. D. Nombreux exemplaires dont les crochets sont dirigés en sens inverse.

Anomia ephippium Linné.

Tanger, par 12 mètres. Cap. Spartel. Et les var. cepa,

Linné {sp.), electrica Linné (sp.), aspera, Philippi (sp). Radula lima, Linné sp. (Ostrea). Radula (Mantellum) hians, Gmelin sp. (Ostrea). Par 12 mètres. Radula (Limatula) subauriculata, Montagu sp. (Linné). Fréquent dans les sables coquilliers de la Souani.

Chlamys varia, Linné sp. (Ostrea). Par 12 mètres. Chlamys multistriata, Poli sp. (Ostrea). Tanger par 12 mètres. Cap Spartel. Chlamys (Aequipecten) opereularis, Linné sp. (Ostrea). Var. minor. Chlamys (Aequipecten) flexuosa, Poli sp. (Ostrea). Par 12 mètres. Et les variétés biradiata, Tiberi et pyxoidea, Locard. Hinnites distortus da Costa sp. (Pecten). [= P. sinuosus, Gmelin = Ch. multistriata, var. distorta.] Cap Spartel. Pecten Jacobaeus, Linné, sp. (Ostrea). Tanger. Cette espèce n’habite pas exclusivement la Méditer- ranée, comme beaucoup de Conchyliologistes le croient :

elle descend jusqu'aux Canaries et aux îles du Cap Vert. (Expéd. Travailleur et Talisman, II, p. 373).

of

Pecten maximus, Linné, sp. (Ostrea).

Var. minor, par 12 mètres.

Mytilus galloprovineialis, Lamarck.

Très commun, sur les rochers à fleur d’eau. Var. dilatata, Philippi et formes rabougries comme celles fig. 10, p. 379. Coq. Oran.

Mhytilus edulis, Linné.

Le type et la var. uncinata, B. D, D.

Myvtilus (Chloromya) africanus, Chemnitz.

Tanger et cap Spartel. Et la var. mauretanica, Pallary, plus rare.

Mytilus (Mytilaster) minimus, Poli.

Et la var. minutissima, Monterosato.

Mytilus (Mytilaster) solidus (H. Martin, mss.) Monterosato Rare.

Modiola barbata, Linné, sp. (Mytilus). Modiola adriatica, Lamarck. Var. radiata, Hanley, par 14 mètres, Crenella (Rhombhoiïidella) rhombea, Berkeley, sp. (Modiola). Par 12 mètres. Modiolaria costulata, Risso, sp. (Modiolus). Modiolaria gibberula, Cailliaud, sp. (Modiola). (Jeffreys). Area (Fossularea) lactea, Linné. Tanger et cap Spartel. Pectuneulus (Axinaea) pilosus, Linné, sp. (Arca).

Pectuneulus (Axinaea) bimaceulatus, Poli, sp. (Arca). Rare (collection Olcese),

er

Pectunculus(Pseudaxinaea) violacescens, Lamarck

Nueula nucleus, Linné, Sp. (Arca).

Par 12 mètres. Et la var. radiata, Forbes et Hanley.

Leda (Lembulus) pella, Linné sp. (Arca).

Par 12 mètres.

Cardita calyeulata, Linné sp. (Chama). Tanger et cap Spartel. Digitaria digitaria, Linné sp. (Tellina). Excessivement commune (1/3 des coquilles récoltées) sur la plage et dans les fonds de 14-21 mètres. Var. ex. col. rubra, Pallary : d’une belle couleur carminée, fonds de 21 mètres. Kellyia (Bornia) Sebetia, Costa sp. (Cyclas). Fixé sous les pierres de la zone littorale. Kellvia (Bornia) complanata, Philippi. [= Erycina Geoffroyi, Payraudeau] (Hanley). | Pseudopythina Mac-Andrewi, Fischer. [— Coralliophaga setosa, Dunker.] Physoida physoides, Deshayes, sp. (Corbula). Une seule valve.

Lasaea rubra, Montagu, sp. (Cardium).

Commun dans le byssus des Mytilus.

Hindsiella Jeffrevsi, Fischer, sp. (Vasconia).

Rares valves dans les sables coquilliers de la plage. Cardium (Acanthocardia) aculeatum, Linné.

Cardium (Acanthocardia) erinaceum, Lamarck. Et la var. mutica, B. D. D.

Cardium (Acanthocardia) tubereulatum, Linné.

Cardium (Parvicardium) papillosum, Poli. Tanger et cap Spartel. Cardium (Parvicardium) exiguum, Gmelin. Forme typique, par 12 mètres. Cardium (Parvicardium) minimum, Philippi. Par 12 mètres. Cardium (Cerastoderma) edule, Linné.

Commun sur les bords de la Souani. Et les variétés Batesoni, B. D. D. ; umbonata, Wood ; quadrata, B.D.D. ; et une var. intermédiaire entre le type et la var, Lamarcki, Reeve. |

Cardium (Laevicardium) oblongum (Chemnitz) Gmelin.

Cardium (Laevicardium) norvegicum, Spengler. Chama gryphina, Lamarek. Un gros exemplaire. Meretrix (Callista) chione, Linné, sp. (Venus). Var. minor, par 12 mètres. s Meretrix (Pitar) rudis, Poli, sp. (Venus). Par 12 mètres. Gouldia minima, Montagu, sp. (Venus). Tanger par 12 mètres, et cap Spartel. Dosinia exoleta, Linné, sp. (Venus.) Assez commun, par 12-14 mètres. Dosinia lupinus, Poli, sp. (Venus). Et la.var. lincta, Pulteney. Venus (Chamelaea) gallina, Linné.

Var. minor, B. D. D. Tanger et cap Spartel.

Venus multilamella, (Lamarck), Auct. Par 12-21 mètres.

RTE

Venus (Ventricola) verrucosa, Linné. Tanger et cap Spartel. Venus (Timoclea) ovata, Pennant. Tanger par 12-21 mètres, et cap Spartel. Venus (Clausinella) faseiata, da Costa, sp. (Pectuneulus). Assez commun dans les fonds de 14-21 mètres. Et les variétés Brongniarti, Payraudeau (sp.) et scalaris, Bronn. Tapes (Amygdala) decussatus, Linné sp. (Venus). Dans la vase. Tapes rhomboïdes, Pennant sp. (Venus).

Forme typique par 12 mètres de fond.

Le T. rhomboides, Pennant, passe par plusieurs stades ; c'est d’abord une coquille à coloris vif, à bord inférieur peu courbé, à test assez épais et que, dans cet état, on peut prendre pour une espèce différente ; puis, lorsque le test s’accroit, la partie ancienne reste distincte de celle récem- ment formée, comme on le remarque sur les fig. de la planche 60 (tome IT), des Mollusques du Roussillon.

Tapes (Pullastra) pullastra, Montagu, sp. (Venus). Var. Ruscurianus. Monterosato (sp.) (coll. Olcese). Var. perforans, Montagu (sp.) Venerupis irus, Linné sp. (Donax). Tanger et cap Spartel. C’est surtout la forme rotun- data qu’on trouve. Petricola lithophaga, Retzius sp. (Venus). Rare dans les roches en face de la rampe de la plage. Diplodonta intermedia, Biondi. Par 12 mètres. Donax truneulus, Linné.

Très commun sur la plager Et la var. maxima, B. D. D.

nuque

Donax vittatus, da Costa, sp. (Cuneus). Par f2 mètres. Donax venustus, Poli.

Var. cattaniana, Brusina, par 12 mètres.

Donax (Capsella) variegatus, Gmelin, sp. (Tellina). [= D. politus, Poli.] Par 12 mètres. Var. ex col. avec des linéoles sur la région postérieure. Psammobia faroensis, Chemnitz, sp. (Tellina). Et la var. minor, par 12 mètres. Par 56 mètres de fond (Porcupine). Psammobia (Psammocola) depressa, Pennant, sp. (Tellina). [ = P. vespertina, Chemnitz sp. (Lux) Solenoceurtus (Macba) ecandidus, Renier.

Par 12 mètres. Ensis siliqua, Linné, sp. (Solen). Ensis ensis, Linné, sp. (Solen). Solen marginatus, Pennant. Var. minor.

Cultellus tenuis, Philippi, sp. (Solen). Par 12 mètres.

Mactra glauca, Born, Mactra corallina, Linné, sp. (Cardium). Var. stultorum, Linné. Tanger et cap Spartel.

Mactra (Spisula)subtruneata, da Costa,sp. (Trigonella).

Tanger, par 12-14 mètres, cap Spartel. Var. minor. Var. transversa, Pallary, à bord postérieur très déve: loppé. Var. triangula, Renier, deux exemplaires.

PR EE

Eastonia rugosa, Chemnitz, sp. (Mactra). Valves rejetées assez communément sur la plage depuis Tanger jusqu'à la pointe Malabatta. Lutraria lutraria, Linné, sp. (Mya). Lutraria (Psammobia) oblonga, Chemnitz, sp. (Mya). Plus rare que la précédente. Corbula gibba, Olivi, sp. (Tellina). Tanger, abondant par 12 mètres. Cap Spartlel. Var. ex col. radiata, B. D. D. et albida, B. D. D. Corbula eurta, Locard. Dragué devant le cap Spartel par 622 mètres (Expéd. Travailleur et Talisman, IL, p. 164). Saxicava artica, Linné, sp. (Mya). Saxicava rugosa, (Linné) Pennant, sp. (Mytilus). ? Gastrochaena pectuneulophila, Pallary. Dans un banc de marne devant le phare de la marine. Certaines portions de la marne sont littéralement réduites à l’état de dentelle par un Gastrochène de petite taille, mais dont nous n’avons encore pu trouver les valves. Pholas dactylus, Linné. Var. callosa, Cuvier. Très abondant dans les marnes qui s’étendent devant la rampe qui mène à la plage. Pholas (Barnea) eandida, Linné. ; Valves isolées sur la plage. Teredo norvegica, Spengler. Dans les bois flottés rejetés sur la côte, Teredo malleolus, Turton. Xylophaga dorsalis, Turton, sp. (Teredo).

Lucina columbella, Lamarck.

AN CUP

Loripes lacteus (Linné) Poli, sp. (Tellina). Commun. Tellina (Tellinella) distorta, Poli Par 12 mètres. Tellina (Tellinella, ?) serrata (Renier), Brocchi Par 12 mètres. Tellina (Moerella) donacina, Linné. Par 12 mètres. Tellina (Peronaea) planata, Linné. Tellina (Fellinula) incarnata (Linné), Poli. (Coll. Olcèse). Tellina (Arcopagia) crassa, Pennant. Par 12 mètres. Tellina (Macoma) tenuis, da Costa. Var. minuta, B. D. D. Scrobicularia plana, da Costa, sp. (Trigonella). Viten abondance dans la vase de la rive gauche de la Souani. Cette espèce est franchement saumâtre; elle vit dans des eaux qui peuvent être consommées, alors qu’elle ne se trouve jamais dans la mer. Pandora inaequivalvis, Linné, sp. (Tellina). Par 12 mètres. Thracia pubescens, Pulteney, sp. (Mya). Par 12 mètres.

Poromyva granulata, Nystet Westendorp. sp. (Corbula ?).

Ne.

CONCLUSIONS

Ce catalogue mentionne 350 espèces : mais ce nombre est évidemment bien inférieur à la réalité puisqu’un grand nombre d'espèces à la fois de la côte Ouest de l'Algérie, de la côte méridionale de l'Espagne, et de la côte occidentale du Maroc, n’y figurent pas. Ce fait pro- vient de ce que les recherches ont été limitées du littoral jusqu’à 20 mètres de profondeur seulement. Nous ne savons rien, ou peu de chose de la faune qui existe au delà de cette limite. Des recherches plus étendues nous feront certainement trouver à Tanger :

Ostrea cochlear, Anomia patelliformis, Spondylus gaede- ropus, S. Gussonü, Chlamys pes-felis, Chl. solidula, Ch. incomparabilis, CRI. similis, Avicula tarentina, Pinna per- nula, P. pectinata, Lithodomus caudigerus,. Modioloria sul- cata. M. gibberula, Arca Noe, A. tetragona, A. barbala, 4. diluvii, A. pulchella. À. pectunculoides, Leda fragilis, Veneri- cardiu antiquata, V. aculeata, Cardita corbis, Kellyia subor- bicularis, Cardium paucicostatum, Chama circinata, Corallio- phaga lithophagella, Venus effossa, Lucinopsis Lajonkairei, Axinus flexuosus, Solenocurtus antiquatus, Donacilla cornea, Ervilia castanea:; Saxicavella plicata, Gastrochaena dubia, Divaricella divaricata, Loripes fragilis, Tellina balaustina, Gastrana fragilis, Syndesmya alba, S. longicallus, Cuspi- daria cuspidata, Lyonsia striata, Thracia papyracea, Poromya neaeroides, Gadinia Garnoti, Umbrella mediterranea, Cari- naria mediterranea, Surcula undatiruga, Crassopleura Mara- vignae, Villiersiella attenuata, Cancellaria scabriuscula, C. similis, Mitra zonata, M. cornicula, Nassa prismatica, N. semistriata, Argobuccinum giganteum, Cassis saburon, Cassidaria tyrrhena, Pedicularia sicula, Cypraea spurca, Chenopus pespelecani, Cerithium rupestre, Bittium lacteum, Cerithiopsis minima, C. Coppolae, Vermetus granulatus, Tenagodes obtusa, Turritella communis, Rissoa algeriana,

R. cancellata, R. carinata, R. rudis. R. intorta, Peringia obeliscus, Rissoinà Bruquierei, Xenophora mediterranea, Natica variabilis, N. macilenta, Scalaria crenata, Eulima subulata, Odostomia polita, O0. turrita, Calliostoma conulus, Emarginula elongata, E. solidula, Patella caerulea, Chiton corallinus, Ch. cajetanus, Ch. levis.

Enfin, on ne manquera pas d’être frappé par l'écart considérable que la faune de Tanger présente avec la faune d’Oran : une bonne partie des espèces réputées méditerranéennes, se retrouve à Tanger alors qu’un grand nombre d'espèces, communes sur les rives du détroit, suivent les côtes océaniques mais ne pénètrent pas dans la Méditerranée. Cela vient confirmer une fois de plus l'opinion émise par le Dr P. Fischer et soutenue égale- ment par nous, que la Méditerranée n’a pas été un centre de création d’espèces, mais qu’elle a reçu sa faune de l'Océan, autrement dit, que la faune de la Méditerranée n’est qu’une colonie de la faune atlantique.

DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE BULIMULUS, par M. C. F. ANcey.

BuLiMuLus BONNETI, Anc.

Testa solida, cretacea, oblongo seu ovato-conoidea, unifor- miter alba, fauce cum columella pallide fuscescente, aperte perforata, subnitida. Spira regulariter conico-attenuata, apice parvulo, oculo armato lœvi.. Afractus 6 converiusculi, sutura parum profunda separati, obsoletissisme lineis incre- menti notati, ultimus grosse et irregulariter passim malleatus et impressus, oblongus vel ovatus. Apertura subobliqua, oblonga, superne angulata. Peristoma acutum, fere haud expansum,ad collumellam late dilatatum, marginibus approxi- malis.

Long. 23 1/2, lat. 13, alt. apert. 11 1/2 mill. (fig. 1).

Hab. Bolivie (teste A. Bonnet).

Coquille d'apparence solide et calcaire, ayant la couleur blanche et l'éclat des Leucochroa du bassin méditerranéen, teintée seulement de fauve très pâle à la columelle et dans l’intérieur de l'ouverture, munie d’une per- foration bien ouverte, oblongue ou plus ou moins ventrue, à spire régulièrement atténuée et conique. Sommet lisse, petit, mais obtus, fréquemment caduc. Tours au nombre de 6, à stries d’accroissement peu

Fig. 1. marquées et visibles surtout sur les supé- rieurs, médiocrement convexes, à suture peu profonde, mais bien accusée ; le dernier pourvu de malléations irrégulières et grossières ou de méplats existant à des

41

degrés différents chez tous les exemplaires examinés, plus ou moins ovalaire ou obèse. Ouverture légèrement oblique, oblongue, à peine échancrée, anguleuse à la partie supérieure. Péristome simple, aigu, à bord externe à peine évasé, et taillé en biseau, bord columellaire lar- gement étalé ; les deux extrémités rapprochées, sans callosité sensible.

Cette espèce a été rapportée par M. Bonnet, qui me l’a communiquée, au Bul. rusticellus, Morelet, de la Cordillière péruvienne, mais la nature du test est différente et, bien qu'il existe entre les deux espèces des analogies pour la forme générale et l’ensemble des caractères, elles sont bien distinctes, ainsi que j'ai pu m’en convaincre, en exa- minant des individus typiques du Bul. rusticellus, dans la collection du British Museum.

CSA

SUR L'EXAGÉRATION DU DIMORPHISME SEXUEL CHEZ UN GASTROPODE MARIN

par PauL PELSENEER (Gand).

Dans Littorina obtusata, Jeffreys (British Conchology, vol. IIL, p. 360) a déjà signalé que le mâle est plus petit et a la spire plus pointue. É

Et, en effet, quand il y a une différence de taille entre deux individus accouplés, c'est presque toujours le mâle qui est le plus petit. Mais la différence en poids n’est jamais très considérable ; et il y a non seulement tous les intermédiaires entre les femelles les plus lourdes et les mâles les plus légers, mais il se trouve même assez souvent

Le

des mâles plus lourds que certaines femelles adultes (sur des centaines d'individus observés (1) le poids des femelles variait de 14 8r- 54 à 0,62, celui des mâles, de 1 8r- 34 à 0,46. Le poids moyen des femelles était 18r.11, celui des mâles, 0,73).

Chez une forme plus ou moins voisine, Lacuna pallidula da Costa, le dimorphisme sexuel est non seulement cons- tant, mais régulièrement énorme.

Au commencement du printemps (fin de mars et com- mencement d'avril), cette espèce approche de la côte pour pondre. Or, on n’en trouve jamais que de petits individus ou de grands: jamais il ne se rencontre de spécimens d'une taille intermédiaire. d

Ees petits individus se trouvent d’ailleurs, à cette époque de l'année. assez rarement seuls. Presque toujours,

on les découvre fixés sur les gros quelquefois

a à deux ou trois —, vers le côté droit de l’ouver- \ À \ ture antérieure (fig. 2).

N ] “a F L'expérience montre que les gros individus sont tous femelles (jamais il ne s’en trouve pesant moins que 14 centigrammes) et que les petits sont tous mâles (jamais il n’y en a de plus lourds que 6 centi- grammes).

Ces petits mâles, malgré leur taille en apparence réduite, sont néanmoins tous adultes, à glande génitale müre ; et beaucoup d’entre eux sont pris en accouplement. Leur position, sur le côté droit de l’ouverture de la femelle, s'explique par le fait que l’orifice génital de cette dernière est situé vers la droite.

Différence de taille: la plus grande femelle mesurée. était longue de 13 mill. ; le plus grand mâle, de 4 mill.

(1) Cette espèce paraît présenter l’hyperpolyandrie ; sur le nombre d'individus examinés, il y avait environ deux fois plus de mâles que de femelles.

MD

Différence de poids : les individus sont tous, au préalable, séchés sur un papier buvard ; l'expérience montre que les femelles sont en moyenne près de 10 fois plus lourdes que les mâles (un lot de 130 mâles pèse 38r-5; 130 femelles, 39 8r.8). La plus grosse femelle pesait 41 centigr., le plus petit mâle, 3,7 centigr., la plus petite femelle, 44 centigr., le plus gros mâle, 6 centigr.

Cette disposition particulière rencontrée chez Lacuna pallidula montre le chemin pour la production de mâles nains, plus ou moins nombreux et plus ou moins commen- saux de la femelle, lesquels mâles ne sont conservés dans l'évolution phylogénétique que jusqu’à ce que leur dispa- rition soit rendue possible par la formation de spermato- zoïides dans une partie de la glande génitale des femelles (phénomène dont on connaît maint exemple) et la consti- tution de l’hermaphroditisme parfait.

Travail fait au Laboratoire zoologique de Wimereux. PSP

BIBLIOGRAPHIE

Iconographie der Land und Süsswasser-Mollusken, mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäischen noch nicht abgebildeten Arten von E.-A. Rossmässler, fortgesetzt von (Iconographie des Mollusques terrestres et fluviatiles, avec étude particulière des espèces euro- péennes non encore figurées, par E.-A. Rossmässler, continuée par le) Dr W. Kobelt. Nouvelle suite. Neu- vième volume. Cinquième et sixième livraisons (1).

Ce fascicule nouvellement paru termine le neuvième volume de la nouvelle suite à l’Iconographie de Rossmäs- sler, dont M. Kobelt poursuit l’intéressante publication. Deux formes nouvelles, Campylaea (Dinarica) montenegrina Ross., subsp. nov. Wohlberedti et var. nov. albanica de la même espèce ; en outre, plusieurs formes sont correc- tement représentées pour la première fois : Campylaea frigida, var. Adamii Pini ; Bulimus purus, var. sinistrorsa; B. (Petraeus) egreqius Naegele ; Campylaea cinqulata, Studer (forme typique de Lugano); Campylaea Preslii Rossm. (forme typique). Le fascicule est accompagné d’un index alphabétique contenant tous les noms cités dans le neu-

vième volume. H. Fiscuer.

(1) Wiesbaden, 1902, chez C.-W. Kreidel, éditeur. Fascicule petit n-4° de 32 pages d'impression, accompagné de 10 planches coloriées. Prix : 146 marks.

—= HE

The mollusean fauna of the Genesee River, by (La faune des mollusques de la Genesee River, par) Fr. Colius

Baker (1).

La Genesee River, qui prend sa source dans le Potter County (Pensylvanie) et se déverse dans le lac Ontario, présente près de Rochester trois chules très importantes. De ses observations M. Fr. Collins Baker conclut que, si une pareille série de chutes constitue une barrière réelle à la distribution de certains mollusques (comme les Pélé- cypodes qui s’enfoncent dans la vase et les Cténobranches qui s’attachent aux rochers et ne viennent pas à la surface), elle n'en est pas une pour d’autres, comme les Pulmonés d’eau douce, qui, venant fréquemment à la surface, peu- vent par suite être emportés par dessus les chutes.

Ep. Lamy.

Some interesting mollusean monstrosities, by (Quelques monstruosités intéressantes chez les Mollusques, par) Fr. Collins Baker (2).

Suivant l’auteur, qui décrit dans cette note trois défor- mations qu’il a observées chez Lampsilis alata Say, L. ligamentina Lamarek et Unio gibbosus Barnes, les monstruo- sités des coquilles d'eau douce sont produites le plus souvent, non par l’atrophie ou l'hypertrophie d’une partie de l’animal, mais par des causes externes : en particulier, pour les Mollusques qu’on trouve dans les gués et les barres peu profondes des rivières et des lacs, elles sont le

(1) Brochure in-8 de 6 pages. Extrait de The American Naturalist, Vol. XXXV, août 1901.

(2) Brochure in-8o de 4 pages et 1 planche. Extrait des Transactions of the Academy of Science of St-Louis, Vol, XI, novembre 1901,

résultat des blessures qui leur sont faites par les pieds des chevaux et des bestiaux allant et venant en ces points de passage. En. Lamy.

————

Reisen im Archipel der Philippinen von Dr Semper. Wissenschaîftliche Resultate. Siebenter Band, Malaeo- logisehe Untersuchungen, von (Voyage dans l’Archipel des Philippines, par le Dr Semper. Résultats scienti- fiques, 7e volume. Recherches malacologiques par le) Dr R. Bergh (1). Vierte Abth. 3 Absch. Bullacea, 2e livraison.

Le nouveau fascicule de la belle publication de M. le Professeur R. Bergh comprend la bibliographie et la description anatomique des espèces suivantes : Atys cylin- drica Helbl., 4. naucum L. ; Scaphander lignarius L., S. punctostriatus Migh. et Ad.; Philine quadripartita Ascanias (— Bulla aperta L.); Diaphana globosa Loven, D. hyalina Turton ; Cylichna alba Brown ; Bullacta (nov. Gen.) cau- rina Benson (— Bulla caurina Benson) ; Phanerophthalmus luteus Quoy et G.; Cryptophthalmus smaragdinus Rüppell ; Doridium cyaneum v. Martens, D. Pilsbryi Eliot, D. obscurum

Bergh n. sp. ; 4kera soluta Gmelin. H. Fiscaer.

The anatomy of the British species of the genus Solen, Part I et Part II, by (L’anatomie des espèces anglaises du genre Solen, 1r° et 2e parties, par) H. H. Bloomer (2).

Des trois espèces du genre Solen, étudiées par lPauteur, 8 p

deux, S. ensis L. et S. siliqua L , ont une anatomie très (1) Wiesbaden 1901. Fascicule in-4°, édité avec luxe, de 46 pages d'impression, avec 4 planches gravées sur cuivre. (2) 1°e partie: Brochure in-8° de 10 pages et 2 planches. partie : Brochure in-8v de 4 pages et 1 planche coloriée, Extrait du Journal of Malacology, Vol. VIL, 1901.

semblable, tandis qu'elle présente un €certain nombre de différences chez la 3°, S. marginatus Pult. et Don. Les caractères extérieurs, la musculature et le tube digestif font l'objet d'une première note, et une deuxième est

consacrée à l'appareil circulatoire. Ep. Lamy.

Description of two new species of Mieroparmarion from the Andaman Islands, by (Description de deux nou- velles espèces de Microparmarion des iles Andaman, par) W.-E. Collinge (1).

Depuis la publication de cette note, un erratum de l’auteur a fait connaître que les deux espèces en question Microparmarion Môllendorfji Collinge n. sp. et M. andama- nica Coll. n. sp. ne proviennent pas des îles Andaman, mais ont été recueillies par M. Roebelen en Annam, dans la vallée du Mékong, ce qui rend particulièrement malheu- reux le nom de la 2 espèce (2). M. W.-E. Collinge décrit et figure ces deux formes, et donne la description anato- mique des organes génitaux du M. Môllendorffi.

Ed. Lamy.

On the Anatomy of the Vitrina irradians of Pfeifier, by (Sur l’Anatomie du Vitrina irradians Pfeifier, par) W.-E. Collinge (3).

Après avoir précisé les diagnoses du genre Ratnadvipia Godwin-Austen et de l'espèce Ratnadvipia (Vitrina) irra-

(1) Brochure in-8 de 3 pages et une planche” Extrait du Journal of Malacogy, Vol. VIII, 1901.

(2) Dans une note plus récente, M. Collinge propose de remplacer ce nom défectueux par celui de annamica nom. nov. (The Journal of Nalacology, Vol. VIII, ne 4, p. 420).

(3) Brochure in-8 de 8 pazes et 2 planches. Extrait du Journal of Malacology, Vol. VII, 1901.

=" Are

dians Pfeiffer, M. W.-E. Collinge étudie chez cette espèce l'anatomie des organes génitaux et dit également quelques mots du tube digestif et de l'appareil excréteur.

Ep. Lamy.

Note on the Anatomy of Apera Buraupi E. A. Smith, by (Note sur l’Anatomie d’Apera Burnupi, par) W. E. Collinge (1).

Dans cette petite note, M. W. E. Collinge rectifie la description des organes génitaux d’Apera Burnupi E. A. Smith et en donne un dessin. Contrairement à l'opinion émise par MM. F. et P. Sarasin, l’auteur n’admet pas la parenté réelle des genres Apera et Atopos : les caractères de Testacellidés que présente ce dernier genre-ne seraient que le résultat d’une convergence ayant produit un paral- lélisme fort curieux dans l’évolution de ces deux formes.

Ep. Lamy.

Note on the Anatomy of Amphidromus palaceus Mouss., by (Note sur l’Anatomie d’Amphidromus palaceus Mouss., par) W.-E. Collinge (2).

L'espèce étudiée par M. W. E. Collinge diffère de celles précédemment examinées surtout par lanatomie des organes génitaux, la forme et la position des muscles spéciaux et les caractères de l'appareil excréteur.

; En. Lamy: (1) Brochure in-8 de 2 pages avec figure dans le texte, Extrait du Journal of Malacology, Vol. VIII, 1901. (2) Brochure in-& de 3 pages et une planche. Extrait du Journal of Malacology, Vol. VIH, 1901.

49

La fonction exerétrice du foie des Gastropodes pulmo- nés, par L. Cuénot (1).

Dans cette note, l’auteur maintient, après avoir refait des expériences, le bien fondé de ses observations, publiées en 1892, sur les fonctions du foie des Gastropodes pulmo- nés terrestres, et critique un travail de Biedermann et Moritz, paru en 1899 et renfermant des résultats très différents. Ep. Lamy.

Results of the Branner-Agassiz expedition to Brasil : Mollusks from the vicinity of Pernambueo, by (Résul- tats de l’expédition Branner-Agassiz au Brésil : Mollus- ques des environs de Pernambuco, par) W. H. Dall (2).

Les mollusques recueillis aux environs de Pernambuco par le Dr J. C. Branner se répartissent en 91 espèces, dont deux nouvelles sont décrites dans cette note, Mulinia Branneri Dall n. sp. et Drillia Greeleyi Dall n. sp. Si on retranche 4 espèces terrestres ou d’eau douce, M. Dall remarque que sur les 87 qui restent il y en a seulement 13 qui sont spéciales à la partie située au sud des Indes Occidentales de la côte orientale de l'Amérique du Sud : les 74 autres sont des espèces des Antilles : il y a donc huit neuvièmes des espèces de Pernambuco communes avec la faune des Antilles. Comme une grande proportion d’entre elles s’étend au sud jusqu’à Montevideo, c'est dans ces parages qu'il faut, d’après M. Dall, placer la limite

méridionale de cette faune des Antilles. Ed. Lamy.

(1) Brochure in-8’ de 4 pages. Extrait des Archives de Zoologie Expérimentale el Générale. 1899.

(2) Brochure in-8° de 9 pages, Extrait des Proceedings of the Washington Academy of Sciences. Vol, IT, avril 1901,

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The Mollusea of Porto-Rico, by (Les Mollusques de Porto- Rico, par) W.-H. Dall et Ch.-T. Simpson (1).

Parmi les Mollusques de Porto-Rico, les coquilles terrestres seules étaient jusqu'ici bien connues grâce aux mémoires de Shuttleworth (Mitth. Naturf. Ges. Bern, 1854), de Crosse (Journ. de Conch., 1892), de Gundlach (Anales Soc. Esp. Hist. Nat., 1883), de Martens (Jahrb. Deutsch. malakoz Ges. 1877). Mais la faune des Mollusques marins de Porto-Rico n'avait pas été étudiée indépendamment de celle des Indes Occidentales, considérée dans son ensemble, et, malgré l'importance prise par celle-ci dans les icono- graphies et les ouvrages, les localités y sont souvent erro- nées ou indiquées comme inconnues. Aussi est-il heureux que MM. W.-H. Dall et C.-T. Simpson, le premier pour les formes marines, le deuxième pour les coquilles terrestres, aient dressé pour Porto-Rico une liste comme celles établies pour la Guadeloupe, par Beau et Fischer; pour les Indes Occidentales, par Krebs et Môrch; pour la Trinité, par _ Guppy; pour Saint-Thomas, par Poulsen ; pour Cuba, par d’Orbigny (in Sagra) et par Arango. Cette liste, accompa- gnée de descriptions et de remarques critiques, est donnée telle qu’elle résulte de la littérature antérieure et d’une élude des collections faites par le steamer Fish Hawk, de l’U.S. Fish Commumission, pendant ses explorations de l'ile en 1899. Elle comprend 653 espèces (16 d’eau douce, 102 terrestres, 535 marines), savoir : 6 de Céphalopodes, 8 de Ptéropodes, 22 d'Opisthobranches (dont 3 nouvelles), 97 de Pulmonés, 316 de Prosobranches (dont 25 nouvelles), 20 d’Amphineures (dont une nouvelle), 13 de Scaphopodes et 171 de Pélécypodes (dont 13 nouvelles). Des planches représentent les espèces nouvelles, ou non figurées jus-

(1) Brochure in-8 de 172 pages et 6 planches. Extrait du U, S. Fish Commission Bulletin for 1900.

D

qu'ici, et quelques-unes spécialement caractéristiques de Porto-Rico. Un tableau des dragages eflectués donne les renseignements désirables sur la profondeur, la nature du fond et la température.

Les 42 espèces nouvelles sont les suivantes :

Tethys cervina n. sp. T. insularis n. sp. Pleurobranchus lacteus n. sp. Cerithiopsis pupa n. sp. Geitodoris mollina Bergh. Omalaxis exquisita n. sp. Terebra juanica n. sp. Rissoa epima n. sp.

Drillia? actinocycla n. sp. R. porloricana n. sp.

D. gundlachi n. sp. Cocculina portoricensis n. sp. D. ponciana n. sp. Ischnochilon liozonis n. sp. D. melonesiana n. sp. Pecten mayaguezensis n. sp. D. interpleura n. sp. Saxicavella sagrinata n. sp. Mangilia asarca n sp. Sphenia antillensis n. sp.

M. aguadillana n. sp. Tellina persica n. sp.

Oliva caribæensis n. sp. Macoma pseudomera n. sp. Marginella evadne n. sp. Merelrix aresla n. sp. Nassarina metabrunnea n. sp. M culebrana n. sp.

Phos oxyglyptus n. sp. Circe insularis n. sp. Columbella calliglypta n. sp. Cardium serratum, var. multili- C. perpicia n. sp. neatum n. var.

Scala eulita n. sp. Thyasira conia n. sp. Eulima patula n. sp. Lucinz phenax n. sp.

Niso porloricensis n. sp. Myrtæa pristiphora n. sp. Turbonilla portoricana n. sp. Diplodonta notala n. sp.

Le travail de MM. Dall et Simpson est de première importance pour l'étude de la faune malacologique des Antilles. En. Lamy

Méthodes de récolte, de fixation et de conservation des Invertébrés (Arthropodes exceptés) par Ch. &ravier (1).

Après avoir rappelé les caractères extérieurs les plus saillants des Invertébrés en question, l’auteur, Assistant de la chaire de Malacologie au Muséum de Paris, indique

(1) Brochure de 104 pages, avec figures dans le texte, Paris, Impri- merie Nationale, 1901,

les recherches à faire pour se procurer les animaux marins, terrestres ou d’eau douce, décrit les procédés de fixation et de conservation et termine par quelques conseils relatifs à l'emballage et à l'envoi des matériaux récoltés. Son travail sera fort apprécié par les explorateurs auxquels il

rendra les plus grands services. Ep. Lamy.

On two new and three hitherto unfigured species of Plectopylis from Tonkin, by. (Sur deux espèces nou- velles et trois non encore figurées de Plectopylis du Tonkin, par) &. K. Gude (1).

Les coquilles du Tonkin, qui font l’objet de cette note, ont été recueillies par M. Fruhstorier. Les deux espèces nouvelles sont Plectopytis Pilsbryana Gude n. sp. (= P. Villedaryi Pilsbry et Gude, non Ancey) et P. (Endoplon) Moellendorffi Gude n. sp. Deux espèces sont figurées pour la première fois, ce sont P. (Endoplon) hirsuta Müllendorfi, et P. (Sinicola) Fruhstorferi Mlläf.

La comparaison du type de P. Villedaryi Ancey avec le type de P. choanomphala MNdff a montré à M. Gude que la deuxième espèce doit tomber en synonymie de la première. L'auteur donne en outre les figures de la coquille et de l’armature de P. (Endoplon) phlyaria Mabille,

En. LaMy.

(1) Brochure in-8° de 8 pages, avec 5 figures dans le texte. Extrait du Journal of Malacology. Vol. VIII, 14901.

CAUSE

A revision of the types of the marine shells of the Che- vert expedition, by (Révision des types des coquilles marines de l'expédition du Chevert, par) Ch. Hedley (1).

De récentes monographies rangeant les noms des coquilles marines recueillies en 1875 par l’expédition du Chevert, parmi les espèces douteuses ou inconnues, M. Ch. Hedley s’est proposé de rectifier la synonymie et de remettre en valeur les espèces négligées, décrites pour la plupart par Brazier, mais non figurées. Il passe en revue »8 espèces, pour 40 desquelles il donne des figures. C’est une œuvre extrêmement utile, dont nous ne pouvons que féliciter l’auteur. En. LaMy.

The marine wood-borers of Australasia and their work, by (Les animaux perce-bois marins d’Australasie et leur travail, par) Ch. Hedley (1).

Les ennemis des bois submergés, étudiés par M. Ch. Hedley, appartiennent à deux groupes zoologiques, les Crustacés et les Mollusques. Pour ces derniers, les espèces de l’Australasie, qui creusent le bois pour s’y loger, sont nombreuses et totalement distinctes de celles d'Europe et d'Amérique; ce sont: Uperotis clava Gmelin, Nausitoria thoracites Gould, N. manni Wright, N. saulii Wright, N. antarctica Hutton, N. edax Hedley, N. fluviatilis Hedley, N. aurita Hediey, Martesia striata Linné. L'instrument perforant est non pas la coquille, mais le pied, que Hancock a montré renfermer des corpuscules calcaires

(1) Brochure in-8° de 10 pages et 2 planches. Extrait des Records of Australian Museum. Vol. IV, juillet 1901.

(1) Brochure in-8°, de 19 pages et 4 planches. Extrait des Proceedings of Australasian Association for the Advancement of Science, 1901.

RH

comme ceux qu’on rencontre dans la peau des autres Mollusques. Le seul moyen de protection pour les bois submergés est l'emploi d’un revêtement empêchant la pénétration des larves. Les espèces australiennes de Nereis, N. Jacksoni et N. languida, ne dévorent pas ces Mollusques, comme le fait pour les Tarets la N. fuscata d'Europe.

En. Lamy.

Stidies on Australian Mollusea, Part IV, by (Etudes sur les Mollusques Australiens, partie, par) C. Hedley (1).

Les espèces nouvelles décrites et figurées dans cet article sont: Liotia venusta n. sp., Liotia devera n. Sp., Teinostoma vesta n. Sp., trois espèces du détroit de Torrès, et Lima brunnea n. sp., au large de Green Point. L'auteur donne des dessins des espèces suivantes: /lammulina (Helix) Gayndahensis Brazier, Cyllene lactea Adams et Angas, Cuspidaria (Neæra) latesulcatu Ten. Woods, C. tus- .manica Ten. Woods. Il pense que les différents noms de Trochus decoratus Philippi, T. fragum Philippi, T. pyrgos Philippi, Thalotia zebrides A. Adams s'appliquent à une même coquille, commune à Sydney, qui varie quelque peu et à laquelle il attribue le nom de Cantharidus decoratus Phitippi. L'auteur discute ensuite la liste des coquilles récoltées par un dragage du Challenger au large de Sydney ; il est disposé à admettre que la présence dans cette liste d’espèces de l’Atlantique est le résultat d’une erreur. Ep. LaMy.

(1) Brochure in de 10 pages avec figure dans le texte et une plan- che noire. Extrait des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, mars 1901.

PR RER

Note on D'Orbigny”s figure of Onyechoteuthis Dussu- mieri, by (Note sur une figure de d'Orbigny d’Onycho- teuthis Dussumieri, par) W. E. Hoyle (1).

Le genre Lepidoteuthis a été établi par le professeur Joubin, en 1895, pour un Céphalopode trouvé dans les- tomac d’un Cachalot capturé aux îles Açores par S. A. le prince de Monaco: il serait caractérisé surtout par un corps couvert d’écailles régulièrement disposées. Le Dr E. Lôünn- berg (1898) a indiqué une apparence semblable dans un spécimen d’Onychoteuthis ingens recueilli par l’expédition suédoise à la Terre de Feu (1895-96) ; mais pour lui il s'agirait, non d’écailles, mais de soulèvements de la peau résultant de la macération et dus à de nombreuses papilles sous-cutanées. Un échantillon du Muséum d'Histoire Natu- relle de Hambourg, qui provient également de l’estomac d’un Cétacé et qui, d’après l’étude de son gladius faite par le Dr Pfeffer, paraît être un exemplaire d’Onychoteuthis Dussu- mieri, présente un aspect finement chagriné : c’est exac- tement celui que montre, dans l'Atlas de Férussac et d’Orbigny. une figure d’0. Dussumieri dont le corps est couvert de très petits tubercules Comme, d’après le texte de d’Orbigny, ce dessin a été fait sur un individu ayant subi des changements post-mortem, il semble très probable à M. W. E. Hoyle que cette apparence de tubercules est un caractère non pas naturel, mais artificiel, par exemple à une digestion partielle : ce cas apporterait encore une présomption favorable à l’explication du Lônnberg relative au genre Lepidoteuthis.

Ed. LaMy.

(1) Brochure in-8 de 3 pages. Extrait des Hemoirs nd Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Society, vol. 45, 1901.

SU.

On the Generi£ names Oetopus. Eledene and Histiopsis, by (Sur les noms génériques Octopus, Eledone et Histiopsis, par) W.-E. Hoyle (1).

En 1784, J.-G. Schneider (Characteristik des ganzen Geschlechts und der einzelnen Arten von Blakfischen, Samml. vermischt. Abhandl. z. Aufklürung d. Zool. Berlin) répartissait les Céphalopodes, qu’il appelait Octopotia, en huit genres Sepia, Loligo, Teuthis, Sepiola, Polypus, Moschites, Nautilus, Pompilus. Trois de ces genres Loligo, Teuthis, Sepiola, sont compris dans le seul genre Loligo de Lamarck ; la plupart des auteurs modernes réunissent au g. Loligo le g. Teuthis, dont le nom est en tout cas à rejeter, ayant été antérieurement employé par Linné pour un Poisson; mais les deux autres genres doivent être attribués à Schneider (1784), comme l'avait déjà indiqué J.-G. Jeffreys (British Conchology, 1869) pour le g. Loligo, généralement attribué à Lamarck (1799). Les genres Nautilus et Pompilus de Schneider sont respectivement équivalents aux g. 4rqo- nauta et Nautilus de Linné, et ces derniers noms étant antérieurs (1758) doivent être conservés. Au contraire, les noms de Polypus et de Moschites (ces deux genres de Schneider étant d’ailleurs équivalents au g. Octopus de Lamarck) doivent, d’après M. W.-E. Hoyle, remplacer ceux, jusqu'ici adoptés, d’Octopus et d’Eledone, comme cela a déjà eu lieu dans une liste récente de Mollusques marins d'Angleterre (J. of Conch., 1901).

Le nom d’Histiopsis a été donné en 1885 par M. W.-E. Hoyle à un Céphalopode des dragages du Challenger. M. M. Cossmann (1900) avait proposé de remplacer, en raison de la ressemblance avec Histiops (Mammifère), cette dénomination par Hoylia; mais celle-ci ferait double

(4) Brochure in-8° de 7 pages. Extrait des Memoirs and Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Sociely, Vol. 45, 1901.

emploi avec Hoylea de Rochebrune. D'ailleurs M. W.-E. Hoyle pense maintenant que Histiopsis est simplement une forme jeune de Histioteuthis. Ep. Lamy.

On a new species of Sepia and other shells collected by Dr R. Koettlitz in Somalilaud, by (Sur une nouvelle espèce de Seiche et autres coquilles par leD'R. Koettlitz dans le Somaliland, par) W. E, Hoyle et R. Standen (1).

Cette note comprend une liste de 45 Gastéropodes (5 Pulmonés, 2 Opisthobranches, 38 Prosobranches) et de 13 Pélécypodes et, pour les Céphalopodes, une description, avec figures, d’une espèce nouvelle Sepia Koettlitzi W.E. Hoyle n. sp., plus ou moins voisine des S. singalensis Goodrich, S. aculeata van Hasselt et L. zanzibarica Pfefter.

En. Lamy.

Negative phototaxis and other properties of Littorina as factors in determining its habitat, by (Phototaxie négative et autres propriétés de Littorina comme fac- teurs pour déterminer son habitat, par) K.Mitsukuri (2).

Le Littorina exiqua Dunker, très commun à la station maritime biologique de Misaki, est répandu sur les rochers dont les inégalités lui fournissent les trous et les crevasses il se fixe. Il n'aime pas à être submergé, mais, bien qu'ayant cette aversion pour l’eau profoude, il ne peut vivre dans les endroits secs : il faut une certaine quantité

(1) Brochure de 6 pages et 1 planche. Extrait des Memoirs and Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Society. Vol. 45, 1901.

(2) Brochure in-8°, de 19 pages, avec figures dans le texte. Extrait des Annotationes Zoologicae Japonenses, vol. IV, août 1901.

Ages

d'humidité pour qu’il puisse ramper et se nourrir. Primi- tivement, l’animal devait vivre de préférence sur les sur- faces légèrement humides des rochers ; si l’eau devenait trop profonde pour lui, il cherchait naturellement à s'échapper du côté des endroits moins profonds, mieux adaptés à sa vie; pour les trouver, il était guidé par ses yeux du côté qui lui paraissait le plus sombre, c'est-à-dire vers la terre. À la longue, par la sélection naturelle, le mollusque a acquis une phototaxie négative, mise en évi- dence par les expériences de M. Mitsukuri et devenue tellement impérieuse que, si les conditions qui ont rendu cette propriété primitivement utile sont renversées, si par exemple le côté sombre correspond à l'eau profonde, l'animal s’y plonge sans avoir conscience des inconvé- nients consécutifs. En. Lamy.

Études sur les Gastéropodes pulmonés, par P. Pelse- neer (|!l).

M. Pelseneer poursuit ses intéressantes recherches sur l'anatomie comparée et la phylogénie des Mollusques en abordant l’étude d'une série de genres de Pulmonés con- venablement choisis, notamment les Otina, Amphibola, Siphonaria, Gadinia, Latia, Gundlachia, Neohyalimax, Onci- diella, Vaginula, dont la description fait l’objet d’une première partie fort intéressante en raison du petit nombre de documents anatomiques que nous possédions sur la plupart de ces genres. La deuxième partie est spéciale- ment consacrée à l’étude comparative des organes ; outre les genres précités, l’auteur tire aussi des éléments des

(4) Un vol. in-4 de 76 pages et 14 planches phototypées. Extrait des Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- arts de Belgique, tome Liv, 1901.

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comparaisons des genres Chilina, Ancylus, Bulinus, Pla- norbis, Limnaea, Amphipeplea, Physa, Buliminus, Rumina, Stenogyra, Achatina, Clausilia, Helix, Hyalinia, Parmacella, Limax, Urocyclus, Athoracophorus, sur lesquels il présente des observations inédites, notamment à propos des lobes accessoires du cerveau (lobes dorsaux des Limnées, lobes latéraux accessoires des Stylommatophores, lobe latéral des Céphalopodes) dont il précise le développement. L'auteur retrouve chez tous les embryons de Stylommatophores un osphradium provisoire (qui disparaîtra presque toujours chez l’adulte) identique à l’osphradium des Basommato- phores ; il montre que la triaulie vraie du conduit génital hermaphrodite n’existe chez aucun Pulmoné ; il considère les Gadinia et Siphonaria comme des Basommatophores secondairement adaptés à la vie marine, et non comme des formes primitives, et admet, pour les Basommatophores à coquille conique, trois séries parallèles : Latia se rattache à Chilina, les Siphonariidae aux Amphibola et les Ancylidae aux Planorbis. M. Pelseneer considère enfin les Oncidiidae comme des Stylommatophores secondairement adaptés à la vie marine.

Cet important travail se termine par un court chapitre

résumant les principales conclusions. H. FIsCHER.

Description of a new species of Nerita, by (Description d’une nouvelle espèce de Nerita, par) M.M.Sehepman (1).

L'espèce décrite et figurée par M. M. Schepman est Nerita Junghuhni n. sp. de l'Océan Indien (Java, Moluques, etc.) ; son opercule est divisé en deux par un sillon.

Ep. LAMy.

(1) Brochure in-8 de 2 pages avec figure dans le texte. Extrait des Notes from the Leyden Museum, Vol, XXIITI.

Gui

An undescribed Natiea, by (Une Natica non décrite, par) M. M. Schepman (1).

Il s’agit de Natica Rodatzi Dunker mss. qui, étant décrite pour la première fois par M. Schepman, devient, conformément aux règles de la nomenclature, N. Rodatzi Schepman; cette espèce, de la mer Rouge, est voisine de N. intemerata Philippi, de la côte occidentale d'Amérique.

Ep. Lamy.

Sur la ponte des Troques, par M. 4. Robert (2).

Les Trochus granulatus Born., Tr. striatus L., Tr. conu- loides Lam., Tr. exasperatus Penn. produisent des pontes agglomérées, tandis que les Tr. magus L. et Tr. cinerarius L. émettent leurs œufs isolément. M. Rémy Perrier, en 1889, a signalé l'existence, sous le canal excréteur du rein droit de certains Troques, d’un renflement en forme d’ampoule, dont l’épithélium interne est rempli de cellules à mucus. Ce renflement, appelé utérus par M. Bela Haller en 1894, n’est pas autre chose que la glande qui sécrète la glaire des pontes et n'existe que chez les femelles des espèces à pontes agglomérées. L'absence de renflement glandulaire chez les femelles de Tr. crassus Pult. et Tr. turbinatus Born. autorise à penser que ces animaux pondent leurs œufs isolément. Il semble donc que le sous-genre Ziziphinus Leach. (Tr. ziziphinus, Tr. conuloïides, Tr. striatus, Tr. erus- peratus) a des pontes agglomérées, tandis que le sous- genre Gibbula Leach (Tr. magus, Tr. cinerarius) et le sous- genre Trochocochlea Klein (Tr. crassus, Tr. turbinatus) émettent leurs œufs isolément. Ce travail de M. Robert

(1) Une page in-8& avec figure. Extrait des Notes from the Leyden Museum, Vol. XXII. (2) Comples rendus Acad, Sciences, avril 1901.

présente un réel intérêt, car il montre que certains Scuti- branches peuvent présenter des pontes agglomérées, à la manière des Pectinibranches, contrairement à l'opinion courante. En. Lamy.

Nouveau système de Conchylioeulture (Ostréiculture et Mytiliculture intensives), par E. T. de Wogan (1).

D'observations de Petit de la Saussaye et du Dr P. Fischer, A. Locard (Les Huîtres et les Mollusques comes- tibles) a conclu que le déplacement artificiel d’un mollus- que au sein des eaux accroît dans de notables proportions la rapidité de son développement. C’est en s'appuyant sur ces données que M. E. T. de Wogan a établi un nouveau système de Conchylioculture, il diffère de ce qui a été fait jusqu’à ce jour en ce sens que les collecteurs huitriers ou mouliers, qui ont toujours été immergés ou plantés dans une position fixe ou immuable au fond de la mer, se trou- vent, dans le système de l’auteur, en mouvement presque continuel à l’aide de moteurs d’une grande simplicité, voiles ou palettes, actionnés tantôt par le vent, tantôt par le courant, souvent par les deux à la fois. D'autre part M. de Wogan préconise, pour la substance destinée à fournir le point d'attache sur les collecteurs, l'emploi de matières (coquilles d'œufs, papier pétrifié ou imperméa- bilisé) moins résistantes que la coquille du mollusque, supprimant ainsi l'opération du détroquage.

Ep. Lamy.

(1) Brochure in-8° de 30 pages, avec figures,

AMEN

Essais de Paléoconechologie comparée, par M. M. Coss- mann (1). 4e livraison.

Cette grosse livraison, ce volume pour mieux dire, contient l’histoire paléontologique de huit familles de Gastéropodes Siphonostomes; des Fusidæ aux Colum:- bellidae. Il convient d'en donner une analyse critique détaillée avant d’en examiner les tendances générales, car nous avons affaire à une œuvre considérable qui met en question la valeur de toutes les coupures génériques proposées par les naturalistes qui se sont succédé depuis plus de cent ans. Il ne faut pas considérer cependant le travail de M. Cossmann comme une œuvre révolutionnaire, comme un document tout nouveau, c’est bien au contraire la continuation logique de l’œuvre des Woodward, des Paul Fischer, celle des divers conchyliologues les plus récents, des Tryon, des Dall, des Tate, des Bellardi, etc. Il suit ces confrères pas à pas, discutant leurs créations, reprenant leurs diagnoses, vérifiant leurs types et fouillant dans toute la littérature paléontologique quelles sont les espèces qu'il faut placer dans les divers genres admis.

FAMILLE FUSIDAE d'Orb.

I. Sous-famille. FusiNAE, canal sans inflexion ni bourrelet.

G. Fusus (Klein) Lamarck, 4799, type : Fusus colus L. Ce groupe typique débute dans le Sénonien et s’est propagé avec peu de changements jusque dans les mers actuelles.

Section Tectifusus, Tate, 1893, type : Fusus tholoides Tate, protoconque mamelonnée, anormale. Eocène d’Aus- tralie.

(4) Paris, in-8, 1901, 294 p., 10 pl. photolyp. (chez l'auteur).

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S., G. Levifusus, Conrad, 1865, type : Fu. trabeatus Conrad Surculofusus. Vincent, 1895. Labre sinueux. Eocène d'Europe et d'Amérique.

S. G. Columbarium, Von Martens, 1881, type : C. spinicosta V.Mart. Embryon globuleux, carène muriquée, columelle faiblement tordue, passe à certains Murex ; Eocène d’Australie.

S. G. Apyxis Troschel, 1868. Type : Fusus syracusa- nusL.Dansles mollusques du Roussillon nous avons indiqué comme type du {r. Fusus le F. colosseus par un lapsus calami que nous avons déjà rectifié, et il n’y a aucun incon- vénient à prendre le Fusus syracusanus pour type du genre de Troschel, il diffère des vrais Fuseau x par son canal court, tortueux, par sa protoconque conoïdale à nucleus petit; il offre une série d’espèces depuis l'oligocène.

G. Clavella Swainson 1835 (fide Agassiz). Type: F. Noe Chemn. Swainson, en 1840, dit qu’il a changé le nom de Clavella qu'il avait d’abord proposé en celui de Clavilithes pour éviter toute confusion avec les noms de Lamarck : Clavatula, Clavagella, ete. On peut discuter si un auteur a réellement ce droit, le prototype éocène se suit jusqu’au C. serotina Hinds des mers actuelles.

S. G. Thersitea Coquand, 1862. Type: T. gracilis Coq. La place de ce genre est encore bien discutable, le sinus sutural lui donne un aspect de Pleurotomidae, l’ondulation et l’épaississement du labre le rapprochent des Strombi- dae, le canal est d’après M. Cossmann celui des Fusinae ; aucune de ces classifications ne nous satisfait entièrement et, dans cette incertitude, il nous semble tout au moins qu'il s’agit bien d’un genre et non d’un sous-genre. Eocène de l’Afrique du Nord.

G. Dolicholathyrus Bell., 1883. Type: Turbinella Bronni Michel. Ce sont des Fusus typiques qui sont pour- vus de deux plis columellaires ; de l’Eocène aux mers actuelles.

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S. G. Pseudolathyrus Bell., 1883. Type : Fusus bili- neatus Partsch. Section de faible valeur, ce sont des Fusus à plis columellaires irréguliers, multiples, à bord columel- laire non détaché. (Eoc.-Plioc.)

G. Exilia Conrad, 1860. Type : E, pergracilis Conrad = Mitræfusus Bell. 1871, columelle droite, plissée (?), labre mince incomplètement connu ; du Sénonien au Miocène.

G. Euthriofusus Coss., 1901, nov. Gen. Type: Fusus burdigalensis Bast. Forme massive, columelle excavée, coudée ; canal droit, long, rétréci à sa naissance : Une espèce nouvelle : E. Dollfusi Coss. nov. sp. du Miocène de la Touraine.

G. Streptochetus Cossmann, 1889, ty. Fusus intortus Lk. Coquille fusiforme, canal infléchi, bourrelet sur le cou du canal. Il reste quelque doute si ce genre ne fait pas double emploi avec le g. Siphonalia. M. Cossmann dit lui- même : «J'avoue qu'on peut s'y tromper, à ce point qu’il » m'a fallu en reprendre plusieurs fois l'examen attentif » avant de maintenir la classification telle que je la propose » ici. » Après cette déclaration, il semble tout au moins que le G. Siphonalia devrait avoisiner immédiatement le G. Streptochetus et ne pas être relégué dans une autre famille après les Turbinella et les Fasciolaires. (Eocène, Pliocène.)

S. G. Stréeptoiathyrus Coss., 1901, nom.-subst. Pseudolathyrus Coss., 1889, non Bellardi 1883, type St. Mel- villei, Coss. peu éloigné des Siphonalia, labre pourvu de plis internes, columelle lisse. Eocène.

G. Buccinofusus Conrad, 1868. Type B. parilis Conrad. Ce sont des Buccins à canal peu oblique, non échancré : du Turonien à l'époque actuelle.

G. Lirofusus Conrad,1865. Type F. thoracicus Con- rad, canal coudé, non échancré. Eocène d'Amérique.

II. Sous-Famille. FASCIOLARINAE, canal plus ou moins infléchi, columelle plissée.

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Je m'étonne que M. Cossmann n'ait pas élevé au rang de famille tous les groupes qui suivent, il semble n’avoir accordé qu’une valeur secondaire à la présence des plis columellaires considérés autrefois comme si importants, on sait aujourd'hui qu'ils servent d'appui à des muscles rétracteurs puissants.

G. Fasciolaria Lamk., 1801, type Murex tulipa L. Ce type est le même que celui indiqué en 1799, il fait son apparition dans le miocène d'Amérique et est resté confiné dans cette province géographique jusque dans la mer actuelle.

S. G. Liochlamys Dall, 1900. Type Mazzalina bulbosa Heilp. Ce sont des Sycum pourvus de plis columel- laires. { esp. mioc. de la Floride.

S. G. Pleuroploca Fischer, 1884. Type Fasciolaria trapezium L. Ce sont des Fasciolaires fusiformes, fort bour- relet sur le cou du canal. Débute dans l’Eocène.

G. Lathyrus Monfort, 1810, type : Murex gibbulus, Gmel. y compris Eolatirus et Plesiolatirus Bell. 1883. Columelle presque rectiligne, plis transverses peu obliques. (Eocène. Mers actuelles).

Sect. Lathyrulus Coss., 1899, type : Fusus subaffinis d'Orb., forme de Streptochetus avec plis columellaires. (Eocène. Mers actuelles).

Sect. Neolathyrus Bell, 1883, type : fasciolaria recticauda Fuchs. Surface lisse, canal infléchi, assez large. (Miocène seulement).

S. G. Dertonia Bell., 1884, type : D. 1riae, Bellardi, un seul exemplaire connu, incomplet du labre. Tortonien.

S. G. Peristernia Môrch, 1852, type : Turbinella nassatula Lk. On peut les considérer comme des Lathyrus à canal courbé, à columelle excavée, de forme trapue. (Eocène. Mers actuelles).

Sect. Ascolathyrus Bell., 1883, type: Latirus Borsoni Bell. Coupe médiocre, renferme quelques espèces intermé-

SOS

diaires entre Peristernia et Lathyrus. Trois espèces du Miocène.

S. G. Leucozonia Gray, 1847, type : Turbinella cin- gulifera Lk. Forme de Peristernia tout à fait courte, gouttière postérieure limitée par une côte pariétale (de l’Eocène aux mers chaudes actuelles).

Sect. Mazzalina Conrad, 1860, type: M. pirula Conrad nom. mut. Lagena Schum. 1817 non Walk. 1794. Le type original de Schumacher était Bucc. smaragdinum L., celui du G. Lagena Bolten 1798 était Bucc. undosum L. Canal court. presque droit, columelle excavée portant plis transverses. L'origine du genre remonte au Crétacé.

III. Sous-Famille nouvelle : PTyCHATRACTINAE, Coss. 1901. Canal peu courbé, columelle plissée, pas de bourre- lets ; les genres qui la composent avaient été placés dans les Turbinellidae par P. Fischer.

G. Ptychatractus Stimpson, 1865, type : P. ligatus, Migh. et Ad. Canal assez long, très oblique. Si on veut maintenir ce genre, il semble qu'il faut en éliminer au moins le Fusus cylindraceus Desh. à columelle tronquée. (Eocène. Mers actuelles).

S. G. Tritonatractus Coss., 1901, nov. Subg, type: Fusus pearlensis Aldr. Ce sont des Lampusia muriciformes à canal non échancré. Petite espèce de l'Eocène d’Amé- rique.

G. Cryptorhytis Meek, 1876, type: Rostellaria fusi- formis Meek. Columelle presque droite, canal long, peu infléchi, un pli important, un autre caché ; comprend les anciens Fasciolaires du Crétacé.

Sect. Piestochilus Meek et Hayden, 1876. Type : F. Scarboroughi. Forme encore obscure du crétacé amé- ricain.

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FAMILLE TURBINELLIDAE Swainson.

Famille un peu hétérogène formant une sorte de tran- sition entre les Fusidae et les Buccinidae, les quatre sous- familles correspondent à peu près à celles de P. Fischer.

I. Sous-famille. TURBINELLINAE, labre droit, 3 à 5 plis columellaires.

G. Turbinella Lk., 1799. Type : Voluta pirum L. Oli- gocène aux mers actuelles. Canal long. C’est le type du G. Xancus Bolten 1798. La section Scolymus Swainson 1840 forme transition au genre suivant.

G. Vasum Bolten, 1798 in Linck, 1807. Type: Turb. cor- nigera Lk. Le genre de Bolten renferme les Voluta capitel- lum Martini, V. turbinellus, V. hippocastanum. Le canal est court, ornementation très différente des Turbinelles. On en connaît depuis l’Eocène.

G. Holzapfelia Conr., 1901, nov. Gen. Type: Latirus Dewalquei Holz. Coquille bucciniforme, labre dilaté, sil- lonné, columelle peu excavée pourvue de quatre plis transverses, canal non échancré. Sénonien.

IT. Sous-famille. TupicuLiNAE, labre un peu sinueux, 2 ou 3 plis columellaires obliques.

G. Tudicla Bolt., 1798 (Linck 1807). Type : Murex spirillus L. canal très long, columelle excavée jusqu’au pli columellaire. Débute dans le crétacé, plésiotype Fusus rus- ticulus Basterot. Miocène.

Sect. Papillina Conrad, 1865. Type : Fusus dumosus Conrad, le pli columellaire est en face du rétrécissement du canal, section sans grande valeur du groupe typique. Oligocène américain.

S. G. Perissoiax Gabb, 1861. Type : P. brevirostris Gabb. Columelle très excavée, canal plus court, même observation que pour la section précédente. Crétacé de l’Inde et de Californie.

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G. Streptosiphon Gill., 14867. Type : Tudicla porphy- rostoma, Adams. Canal oblique très long, labre épaissi ; espèces connues toutes vivantes.

S. G. Hercorhyncehus Conrad, 1868. Type: Fusus tippanus Conr, Ouverture grande, columelle très excavée, sans plis, canal long et oblique. Crétacé d'Europe et d'Amérique.

S. G. Streptopelma, Coss., 1901, nov. Subg. Type: Peristernia lintea Tate. Forme générale d’Euthria à canal long, tortueux, non échancré à la base et pourvu de deux plis collumellaires. Éocène d'Australie.

III. Sous-famille FuLGuriNaE. Un pli très oblique, labre sinueux.

G. Fulgur, Montfort, 1810. Type : Murex perversus L. Groupe jusqu'ici spécial aux États-Unis, de l'Oligocène aux mers actuelles, les noms de Busycon Bolten 1798 et Sycopsis Conrad 1867 sont synonymes.

G. Lirostoma, Conrad, 1862. Type : Fasciolaria sulcosa Conrad. Columelle droite, canal assez long, infléchi, un fort pli à la naissance du canal. Encore un groupe spécial aux États-Unis.

G. Sycum, Bayle, 1880. Type : Fusus bulbiformis Lk. L'absence de pli collumellaire et quelques autres carac- tères éloignent à notre avis ce genre des Fulgur et nous paraissent le rapprocher des Melongena (Éocène-Oligocène).

S. G. Bulbifusus, Conrad, 1865. Type: Fusus inaura- tus Conr. Columelle subplissée, excavée, canal long, large, oblique. Éocène de Claiborne, caractères contradictoires sur lesquels nous restons mal édifiés.

N. G. Palæatractus, Gabb, 1869. Type: P. crassus Gabb. Columelle excavée, lisse, coudée, canal court inflé- chi, tronqué. Sénonien d'Europe, d'Asie et d'Amérique.

G. Pirifusus, Conrad, 1858. Type : P. subdensatus Conr. Forme voisine de la précédente, columelle droite, canal très court, pas de bourrelet basal. Mèmes gisements

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que le genre précédent ; remonte jusqu'à l’Albien de Cosne très probablement et renferme ainsi les espèces les plus anciennes de toute la famille.

IV. Sous-famille MELONGENINAE. Pas de plis, labre sub- échancré ou sinueux en arrière.

G. Melongena, Schumacher 1817. Type : Murex melon- gena L. J'ai quelque peine à placer dans ce genre le Pirula Lainei. Genre miocène qui débute dans l’Oligocène de la Ligurie.

G. Cornulina, Conrad, 1865. Type : C. armigera Conr. M. Cossmann y classe le Fusus minax du bassin de Paris, mais comme les figures des ses planches ne montrent pas l'ouverture, on ne peut contrôler ce rapprochement. Nous avons depuis longtemps signalé l’analogie de ce genre avec Melongena.

S. G. Pugilina, Schum., 1819. Type : Fusus Morio L. Le Fusus Morio est classé dans le G. Fusus par Bolten ; quant au type du G. Volema dans Bolten c’est le Voluta pyrum Gmel., auquel l’auteur ajoute Murex hippocasta- num, Murex ficus, Pirula paradisiaca. Il est curieux à ce propos de remarquer combien Schumacher a méprisé Bolten qu'il avait cependant été à même de connaître. Ouverture ample, columelle excavée faiblement, canal très large, assez long, oblique, un bourrelet assez épais sur le cou. Plésiotype Fusus subearinatus Lamk.

Sect. Solenostira, Dall, 1890. Type : Pirula anomala Reeve. J'ai peine à croire ce genre bien placé, le labre, le canal, l’'ornementation sont trop différents (Pliocène ; Mers d'Amérique).

S. G. Neptunella, Meek, 1864. Type Fusus Newberryi M. et H. Encore un groupe dont le classement ne me paraît pas définitif, le plésiotype n’éclaire pas le croquis. Crétacé d'Europe et d'Amérique.

G. Semifusus, Swains., 1840 (Hemifusus). F. colosseus Lk. Ouverture assez grande, canal long, droit, rétréci ;

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columelle lisse, sans pli, sans torsion, sans bourrelet au cou, il y a ici passage certain aux Fusinae. Formes vivantes seulement. L

S. G. Mayeria, Bellardi, 1871. Type : M. acutis- sima, Bell. Ce genre ne diffère guère du précédent que par son canal moins long. Paraît débuter dans le Crétacé pour finir dans le Miocène.

S. G. Megalatractus, Fischer, 1884. Type Fusus proboscidifer, Lk., espèce vivante. Aucune série des genres étudiés ne montre mieux l’imperfection de notre classification linéaire, ce n’est même pas la classification multiple essayée par Swainson dans Cyclopedia qui peut donner une idée des rapports de toutes ces formes, la variété des genres et des espèces s’est épanouie dans toutes les directions à la fois, défiant les pauvres méthodes que notre esprit peut concevoir.

FAMILLE NOUVELLE DES CHRYSODOMIDAE Coss. 1901.

Famille intermédiaire entre les Fusidae et les Bucci- nidae, plus voisine de ces derniers, déjà préparée comme sous-famille par Paul Fischer, c’est à peu près la famille des Neptuninae de Tryon dont il y avait lieu de changer le nom si on rempiace le nom générique de Neptunea par celui de : Chrysodomus.

G. Chrysodomus, Swainson, 1840. Type : Fusus despec- tus L. M. Cossmann rejette le nom de Neptunea Bolten 1798, p. 115, comme n'ayant pas reçu une publicité suffisante, le type des deux genres est bien le même d'après les deux ouvrages que nous avons sous les yeux. Apparition dans le Pliocène. Mers actuelles.

S. G. Sipho, Klein, 1753, Néo-type : S. gracilis Da Costa. La restauration de ce genre est plus difficile que ne le pense M. Cossmann, ce nom ayant été appliqué en 1827 par Brownà Patella apertura. Les distinctions qui séparent

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ce genre de Chrysodomus sont bien médiocres, les espèces sont plus graciles, le canal plus large, le nucléus dévié, mais il y a de nombreux passages.

. S. G. Volutopsis, Môrch, 1857. Type : Neptunea nor- vegica, Ch. Ouverture très ample, labre très grand, canal presque supprimé. Tous ces genres et groupes sont peu anciens et rien ne permet de découvrir leurs formes ancestrales.

G. Parvisipho, Coss., 1889. Type: Fusus terebralis Lk. Se rapproche pour moi plus de Chrysodomus que de Sipho. Taille petite, canal subtronqué, sans bourrelet. Plusieurs espèces dans le calcaire grossier des environs de Paris dont l’analogie me semble plus apparente que réelle.

Sect. Columbellisipho, Coss., 1889. Type : Fusus hordeolus Lk. C’est une Colombelle sans plis à la colu- melle. Eocène parisien.

S. G. Tortisipho, Coss., 1889. Type: Fusus jucundus, Desh. Petite espèce qui pourait rentrer sans inconvénient dans les Parvisipho.

S. G. Andonia, Harris et Burrows, 1891. F. Bonellii, Géné.— Genea Bellardi, non Rondani. Columelle presque droite, spire polygyrée, costulée. Je ne pense pas que ce genre soit bien placé ici; ce n’est ni un Neplunea ni un Parvisipho ; il doit appartenir à quelqu’autre sous-famille.

S. G. Amphisipho, Coss., 1901. Nov. subg. Type : Bucc. Rottaei, Baud. Ouverture relativement très grande, pas de canal antérieur, labre épais, sinueux, débordant. Eocène parisien.

S. G. Varicosipho, Coss., 1901. Nov. Subg. Type : Sipho labrosus, Tate. Le canal est si long que j'aurais mis cette espèce dans les Fusinae. Eocène d'Australie.

G. Siphonalia, Adams, 1863. Type: Bucc. cassidariae- [ormis. Test peu épais, ouverture piriforme, canal large, très oblique, entaillé, nombreuses espèces parcourant tout le tertiaire.

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Sect. Kelletia, Bayle, 1884, type: Siphonalia Kelleti Forbes. Ne se distingue des Siphonalia que par des carac- tères un peu fugaces, canal moins oblique, spire plus large, bourrelet du cou peu développé. Néogène de Java, vivant en Californie.

Sect. Penion, Fischer, 1884, type : Siphonalia dilatata, Quoy et G. Cette section ne se distingue pas aisément des Siphonalia, le canal est plus allongé, tortueux. etc. Etait- elle utile ?

S. G. Austrofusus, Kobelt, 1881, type : Fusus alter- nans Phil. Canal assez long et peu courbé; le Fusus plicatu- lus Desh. rapporté autrefois par M. Cossmann à cette sec- tion est fondé sur un échantillon trop mal conservé pour que sa place puisse être réellement bien fixée. Toutes ces formes sont caractéristiques, habituellement, des mers australes et pacifiques.

S. G. Pseudoneptunea, Kob., 1882, type: Siph. varicosa Kiener. Diffère de Siphonalia par un canal moins oblique, un plésiotype plus intéressant que certain est le Fusus scalarinus de l'Eocène parisien.

G. Coptochetus, Coss., 1889, type : Fusus scalaroides, . Lk. Ce genre est, croyons-nous, à déplacer, il se rapproche par un canal presque droit, brièvement tronqué, sans plis columellaires, de la section Andonia des Parvisipho.

G.Gonioptyxis, Coss.1901,nov-Gen.type: G.nassue- formis, Coss. et Piss. Echantillon type unique du Cotentin. Sa columelle tronquée, sa forme globuleuse écartent com- plètement cette espèce des Chrysodomidae; peut-être faut-il la transporter près des Truncaria; il y a quelque erreur à ce sujet.

G. Cyrtochetus, Coss., 1889, type : Buccinum bistria- tum Lk. J’éprouve également la plus grande défiance pour le classement de cette espèce, c’est pour moi un Buccinidé. Le bord lamelleux appliqué à la columelle est bien spécial.

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S. G. Loxotaphrus, Harris, 1897, type: Phos varicifer Tate. C’est un Phos à canal non échancré. Eocène d’Aus- tralie.

G. Euthria, Gray, 1840, type : Murex corneus L. Ce genre était placé autrefois dans les Buccinidae, M. Coss- mann justifie la classification actuelle par la longueur du canal et la faible échancrure, mais nous trouvons en oppo- sition avec les Sipho des. caractères autrement importants: la sinuosité du canal, l'épaisseur du test, l’échancrure columellaire. Débuts dans l’Eocène.

S. G. Dennantia, Tate, 1887. Type : Fusus Ino, Ten- Woods. Forme longue, ornée, qui n’a rien des Euthria. Eocène d'Australie.

G. Bartonia, Coss., 1901, nov. Gen. Type : Buccinum canaliculatum Sow. Canal droit, ni échancré, ni renversé, columelle droite, labre sinueux en biseau. Éocène de Barton.

G. Acamptochetus, Coss., 1901, nov. Gen., type Murex mitraeformis, Brocchi. Cette espèce n’est évidemment pas un Murex ; Bellardi et Fischer l’ont classée dans le G. Metula qui n’est pas mieux approprié; c’est une forme iso- lée jusqu'ici, et on comprend que M. Cossmann en ait fait le type d’une coupe nouvelle. Canal assez long, large, non échancré, ouverture longue, labre épaissi.

Il est à noter que cette nouvelle étude de Fusidae et de Buccinidae entraine M. Cossmann à des remaniements importants dans la classification qu'il avait autrefois admise pour ces familles dans son Catalogue des coquilles du Bassin de Paris; on trouvera l’exposition de ces amé- liorations dans un très prochain appendice IV qu'il prépare pour les mollusques de l’Eocène.

FAMILLE NOUVELLE PYRAMIMITRIDAE Coss. 1901.

Famille entièrement nouvelle qui groupe des genres nouveaux ou inconnus à P. Fischer; columelle portant un

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à deux plis au point le canal qui est court et faiblement entaillé, rejoint la columelle. Espèces participant à la fois des Chrysodomidae et des Buccinidae.

G. Pyramimitra, Conrad, 14865. Type : Mitra terebri- formis Conrad. Coquille cerithiforme, columelle très courte, pourvue de deux gros plis obliques. N’est point synonyme de Terebra comme l’a cru Tryon. Eocène de l'Alabama.

S. G. Petrafixia,Coss.,1901, nov. Subg. Type : Fusus Koeneni, Coss. et Lamb. Genre très voisin de celui de Con- rad, mais avec un seul pli columellaire, c’est une section qu'on pourrait supprimer à la rigueur.Oligocèned'Etampes.

S. G. Nassarina, Dall, 1889. Type: N. Bushi Dall. C'est une Nasse à canal non échancré, sans denticules. Forme générale de Mangilia sans sinus labral. Indes occi- dentales.

G. Pisaneila V. Koenen. 1867. Type Voluta semiplicata Nyst. Coquille ovalaire, columelle droite obliquement plissée, canal court tronqué, non échancré; labre vaste, arrondi, épaissi, crénelé. Bartonien et Tongrien d'Europe. Classement provisoire pour M. Cossmann comme pour nous.

FAMILLE NOUVELLE STREPTURIDAE Coss. 1901. (Strepsiduridae).

Cette famille comprend des genres placés dans les Turbinellidae par P. Fischer.

G. Strepsidura Swainson, 1840. Type : Murex turgi- dus Sol. M. Cossmann pense que le mot de Strepturida serait plus correct et il a corrigé dans ce sens le nom de famille, laissant le nom générique intact. Le pli columel- laire et la protoconque rapprochent ce genre des Turbinel- lidae, tandis que le canal courbé et échancré le rapproche des Buccinidae. Ces caractères multiples empêchaient aupa-

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vant de donner une diagnose suffisamment claire des deux familles. Éocène et Oligocène d'Europe.

S. G Whitneya Gabb, 1864. Type : W. ficus Gabb. Forme lourde, piriforme, à rapprocher des Palaeatractus et de quelques autres formes du crétacique supérieur de Californie.

G. Melapium Adams, 1853. Type : Pirula lineata Lk. Canal court, columelle tordue, mais non plissée, espèces vivantes seulement.

G. Glyptostyla Dall, 1892. Type : G. panamensis Dall. Coquille assez embarrassante, canal court, piriforme, avec deux forts plis columellaires. Éocène et Miocène d’A mé- rique.

FAMILLE DES BUCCINIDAE Latreille, 1825.

La création des nouvelles familles des Chrysodomidae, des Pyramimitridae et des Strepturidae allège et simplifie beaucoup celle-ci, qui reste néanmoins extrêmement nom- ‘breuse. Canal large et court entaillé du côté dorsal.

I. Sous-famille. BucciniNaE. Echancrure moyenne, gros bourrelet dorsal.

G. Buccinum L., 1767. Type: Buccinum undatum L. C’est aussi le type de Lamarck en 1799. La figure donnée ne représente pas bien letype. Apparition dans le Pliocène du Nord.

S. G. Volutharpa Fischer, 1856. Type : Bullia ampul- lacea Midd. Spire courte, forme vivante seulement.

G. Mala Jeffreys, 1867. Type: Buccinun Humphreysia- num Bennett. Columelle rectiligne, spire sillonnée, mers actuelles.

G. Liomesus Stimpson, 1865. Type: Buccinum Dalei J. Sow. Test lourd, columelle excavée, lisse. Pliocène, mers actuelles.

G. Eripachya Gabb, 1869. Type: Neptunea ponderosa

en, es

Gabb. Columelle droite, lisse, canal nul. Crétacé de Cali- fornie. Genre encore mal connu. |

G. Agasoma? Gabb, 1869. Type : Clavella sinuata Gabb. Deux espèces du Miocène de Californie de conserva- tion insuffisante.

IL. Sous famille. CoMINELLINAE. Echancrure profonde, une forte cirène sur le cou.

G. Cominella Gray, 1857. Type : Buccinum porcatum Gm., le Buccinum desertum de Barton et le B. Gossardi d'Etampes appartiennent bien à ce genre.

S. G. Ptychosalpinx Gill., 1867. Type. Buccinum altile Conrad. Il semble que ce n’est qu'une bien mince subdivi- sion des Cominelles, le Pty. laqueata figuré ne saurait être séparé génériquement du Cominella Gossardi figuré au- dessus. Pas de gouttière dans l’angle inférieur de l’ouver- ture, labre uni non déprimé vers la suture.

S. G. Triumphis Gray, 1847. Type : Cantharus dis- tortus. Reeve. Columelle peu tordue, rien que des espèces vivantes.

S. G. Chlanidota v. Martens, 1878. Type : C. vestita v. M. Columelle subdroite, formes vivantes seulement.

S. G. Josepha Ten. Woods, 1878. Type : Cominella tasmanica. Columelle plissée. Espèces vivantes d'Australie.

G. Odontobasis Meek, 1876. Type : Fusus constrictus M. et H. Canal court, columelle bi-plissée, faible gout- tière postérieure. Peu d’espèces encore mal connues du Crétacé d'Asie et d'Amérique. Peu éloigné des vrais Buc- cinum à notre avis.

G. Cyllene Gray, 1833. Type: Buccinum lyratum LK. Je ne reconnais pas Nassa Desnoyersi dans la figure donnée, il y a quelqu’erreur matérielle, je crois aussi que ce genre serait mieux placé dans la famille des Nassidae.

S. G. Cyllenina Bell., 1882. Type: Buccinum ancilla riaeformis Grat. Diffère seulement des Cyllene par l’épaissis-

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sement de la callosité qui forme un bourrelet au-dessous de la suture, c’est donc un genre peu justifié.

S. G. Haydenia Gabb, 1864. Type: H. impressa, Gabb. Une espèce lourde de la craie de Californie.

G.Lacinia Conrad, 1853. Type :Melongena alveata Conr. Rare coquille d’un classement difficile, lourde, test épais ; ouverture grande, columelle presque droite, suture encom- brée par un épaississement considérable, canal large, eourt, très échancré à la base. Lacinia dans Humphreys 1797 est synonyme de Chama Lamk. Eocène des Etats-Unis.

III. Sous-famille. PnorTiNar. Une dépression basale autour du bourrelet.

G. Phos Montfort, 1810. Type : Murex senticosus L. Ce genre, qui est plus voisin des Nasses par sa coquille, est retenu parmi les Buccins par l’anatomie de son animal. Ple- siotype Buc. polygonum Broc. Éocène de Tasmanie.

S. G. Buccitriton Conrad, 1865. Type : Nassa cancel- lata Lea. Base columellaire écourtée, paraît un Phos jeune. Eocène de l’Alabama.

G. Terebrifusus Conrad, 1865. Type : Buc. amaenum Conr. Caractères ambigus, classement douteux. Eocène de Claiborne.

G. Belophos Coss., 1901, nov. Gen. Type: Bela Woodi Tate. Ouverture assez longue, canal un peu oblique, large, échancré, columelle lisse, bourrelet basal faible. Je rapprocherai cette forme des Loxotaphrus. Eocène d'Australie.

IV. Sous-famille. PisanuNar. Echancrure médiocre, bourrelet sans carène,

G. Pisania Bivona, 1832. Type : Murexæ pusio L. Le G. Pollia Gray 1839 est synonyme de Pisania, teste ipso. Quant à Pusio Gray 1834, c’est un nom abandonné aussi par son auteur ; si on tenait à le conserver il ne saurait être appli- qué qu'au Pisania elegans. L’échantillon type figuré par

en

M. Cossmann est bien mauvais et peu reconnaissable ; le vrai type est le Buccinum maculosum Lk. (P. syracusana Gmel.) espèce méditerranéenne.

G. Metula H. et A. Adams, 1853. Type : Metula cla- thrata Ad. et Reeve. Coquille mitriforme, columelle lisse, labre variqueux, crénelé, faible bourrelet sur le cou. P. Fischer y plaçait le Fusus mitraeformis Brocchi qui passe dans le N. G. Acamptochetus Coss. Metulu ne renferme plus que des espèces vivantes.

S. G. Celatoconus Conrad, 1868. Type: Buccinum pro- tractum Conr. Columelle droite, canal court, assez large, peu échancré, labre épaissi. Le Bucc. decussatum Lk. de l'Eocène parisien est un bon plésiotype.

G. Tritonidea Swain.1840.Type:Buccinum undosum L. Genre important = Pollia Gray, non Hubner fide Swainson. M. Cossmann y fait rentrer le Buccinum Orbignyi Payr. (non Cantharus) dont l’ouverture ne diffère pas de Pisania. Un plésiotype bien connu est le Buccinum sub Andrei d'Orb. du Bartonien. Nombreuses espèces classées par les anciens auteurs dansles Murex, Fusus, Purpura, Pollia, Ricinula, etc.

Sect. Endopachychilus, Coss. 1889. Type : Purpura crassilabrum Desh. Je ne puis me décider à voir classer cette forme hors des Purpuridae, le labre est demi-circu- laire, taillé en biseau, la columelle droite, effilée, non tronquée, le canal étroit.

S. G. Cantharus Bolten in Moerch, 1852. Type : C. tranquebaricus Gmel. Il est très difficile de tracer une limite entre les Cantharus et les Tritonidea, spire peu élevée, colu- melle faiblement excavée, canal court, peu renversé, labre arrondi, tranchant, sillonné, bourrelet très fort sur le cou. Plésiotype : Fusus polygonus Lk. (Eocène. Mers actuelles).

Sect. Cantharulus Meek, 1876. Type: Fusus Vau- ghani M. et H. Est voisin des Pisania d’après une photo- graphie que M. Cossmann a obtenue du type original de la craie du Missouri, incomplet du labre,

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S. G. Pseudopisania Coss., 1897, Type : Tritonidea Plateaui Coss. Voisin des Pisania, manque de la dent parié- tales et plis columellaires réduits. Voisin aussi de Bartoniu. (Eocène français).

G. Suessionia Coss., 1889. Type : Fusus exiguus Desh. C'est un Cyrtochetus sans lamelle appliquée à la colu- melle.

G. Janiopsis Rovereto, 1899. Type : Murex angulosus Brocc. Jania Bell. non Lamk. Ouverture muricoïde, spire fusoïde, plis columellaires de Latirus, classement difti- cile. (Éocène à Pliocène).

V. Sous-famille ANOCHETINAE, Canal tronqué, presque nul, large échancrure, pas de bourrelets.

G. Pisanianura Rovereto, 1899. Type : Murer inflatus Brocchi. C’est le G. Anura Bellardi non Hodges. Ouverture grande, arrondie, canal très court, columelle excavée, labre lisse. (Éocène-Pliocène).

G. Buccinaria Kittl, 1887. Type: Fusus Hoheneggeri M. Hoernes. Il est difficile de juger de cette coupe car l’ou- verture reste incomplètement connue, la columelle déviée diffère de celle des Cominella. Miocène d’Autriche.

G. Levibuccinum Conrad, 1865. Type : Buccinum porosum Conr. Echancrure à peine visible. Éocène d’Amé- rique. ;

S. G. Euryochetus Cossmann, 1896. Type : Buccinum cylindraceum Desh. Coquille mitriforme, canal long, pro- fondément échancré. Éocène parisien.

G. Pseudobuccinum Meek et Hayden 1876. Type : B. Nebrascense. La photographie du type conservé à Was- hington ne permet pas d'apprécier l’ouverture. Crétacé du Missouri.

G. Ectracheliza Gabb, 1872. Type : E. truncata Gabb. Si la figure me rappelle quelque chose, c’est l’aspect d’un Melunopsis. Miocène de Saint-Domingue, à confirmer.

= 2

G. Pseudovaricia Tate, 4888. Type: P. mirabilis Tate. Voisin de Levibuccinum, columelle lisse, des varices. Eocène d'Australie.

VI. Sous-famille LATRUNCULINAE. Profonde échancrure, pas de canal.

G. Latrunculus Gray, 1847. Type : Eburna spirata Lk. (Buccinum). Ancien genre Dipsaccus (pars), Eburna (pars). Formes ombiliquées, suture canaliculée, bourrelet basal bien limité. De l’Oligocène aux mers actuelles chaudes.

S. G. Peridipsaccus Rovereto, 1900. Type : Eburna Molliana Chem. et aussi Eb. Caronis Brongniart, du Vicentin. Ce sont des Latrunculus à ombilic clos.

S. G. Lemira H. et A. Adams, 1853. Type: Eburna Australis Sow. Un denticule au labre, pas de lamelle pariétale. Espèces vivantes seulement.

G. Macron H. et A. Adams, 1853. Type : M. Kelleti R. Suture non canaliculée, labre à deux denticulations, for- mes vivantes australes.

VII. Sous-famille. PSEUDOLIVINAE, une rainure dor- sale, un denticule au labre.

G. Pseudoliva Swainson, 1840. Type : Buccinum plum- beum Chem. Ombilic clos. Apparaît dans le Crétacé supé- rieur et se prolonge dans les mers actuelles, mais les formes du Néogène sont inconnues.

Sect. Buccinorbis Conrad, 1865. Type : Pseudoliva vetusta Conr. Ombilic ouvert. Sénonien de l’Inde, Eocène d'Amérique et d'Australie.

S. G. Eburnopsis Tate, 1888. Type : E. aulacaessa Tate. Type non figuré, le sillon dorsal est douteux. Eocène d'Australie.

G. Fulmentum Fischer, 1884. Type : Pseudoliva sepi- menta Rang. Coquille singulière, ombilic clos, columelle courbée, canal postérieur doublement canaliculé par une fausse cloison. (Mers actuelles).

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FAMILLE NASSIDAE.

Sous-famille. NAssINAE. Ouverture contractée, pli fortement tordu.

G. Nassa Lamk., 1799. Type: Buccinum mutabile L. Le type de Lamarck en 1799 est bien le Buccinum mutabile, mais il l’a changé en 1801 par Buccinum arcularia, ce qui a fait l'erreur d’'Hermannsen, qui n’a pas connu le travail de 1799, et ce type erroné s’est trouvé longtemps propagé.

Ce genre, douteux dans l’Éocène, se propage dans le Miocène jusque dans les mers actuelles.

S. G. Niotha H. et A. Adams, 1853. Type: N. Cumingi Adams. Aucun type n’est indiqué par les Adams qui n’en font qu’un sous-genre, c’est du rest@à ces conchyliologues que sont dues presque toutes les sections qui découpent le genre de Lamarck.

Sect. Hinia Leach in Gray, 1847. Type: Bucc. reticula- tum L. C’est le S. G. Tritia Adams non Risso. Labre forte- ment denticulé à l’intérieur : du Miocène aux mers actuelles.

Sect. Uzita H. et Adams, 1853. Type : Bucc. miga (Adanson) Bruguière (non migum), plésiotype Buccinum prismaticum Brocc. Ouverture arrondie, labre peu épaissi. (Miocène aux mers actuelles).

S. G. Zeuxis H. et A. Adams, 1853. Type : Buccinum taenia Gmel. Pli columellaire caréné, labre variqueux, bord columellaire ridé. Section ne renfermant que des espèces encore vivantes.

Sect. Phrontis H. et A. Adams, 1853. Type : Nassa” tiarula Kiener ; le plésiotype indiqué N. Basteroti me parait assez éloigné du type et rentrer plutôt dans le Sous-Geure Hinia. Galbe ventru et noduleux. (Miocène, Mers actuelles).

Sect. Hebra H. et A. Adams, 1853. Type : Nassa muri- cataQ. et G. Ornementation muriquée, ouverture arrondie,

fn. colamelle et labre denticulés. Plésiotype Hebra Bonneti Coss. nov. sp. Pliocène de Karikal.

S. G. Hima H. et A. Adams, 1853. Type: Nassa incras- sata Müll. Nous aurions placé ce groupe auprès des Hinia, une dent pariétale, columelle ridée. Il y a dans le groupe- ment des espèces de Nassa une question d'appréciation personnelle très délicate et les passages sont si nombreux qu'on sait que Marryatt, qui avait spécialement étudié ce genre, avait fini par conclure qu’il n’y avait qu’une Nasse.

S. G. AmyclaH. et A Adams, 1853. Type : Buccinum corniculum Olivi. Le type est bien indiqué, mais les frères Adams avaient relégué ce genre dans la famille des Colum- bellidae d’après l’examen anatomique de l’animal. Cette structure a-t-elle été confirmée ? Du Miocène aux mers actuelles.

S. G. Telasco H. et A. Adams, 1853. Néo-type : Bucci- num costulatum Br. Le véritable type est le Bucc. variabile Phil. si l’on prend pour tel la plus vieille espèce citée. L'espèce figurée par M. Cossmann n’a avec cette espèce qu’une ressemblance lointaine. Les auteurs disent : spire élevé, tours lisses, polis, lèvre interne répandue; lèvre externe simple, mince. Du Miocène aux mers actuelles.

G. Desmoulea Gray,1847. Type: Nassa pinguis Adams. Le type de Gray est D. pulchra Gray. Il est probable que ce genre doit s’écrire Desmoulinsia comme dédié au natura- liste bien connu de Bordeaux. Le type de Gray a une spire surbaissée, et il est assez éloigné du plésiotype N. conglo- bata figuré par M. Cossmann.

G. Arcularia Link., 1807 (in Gray). Type Bucc. gibbo- sulum L. La résurrection de ce genre de Link. n’est pas dans Gray, mais timidement proposée par Moerch en 1853, (catal. Yoldi, p. 79), pour Buccinum arcularium, Forskal, in Martini. Spire courte, péristome très calleux, une gout- tière profondément entaillée dans le bourrelet pariétal.

Sect. Naytia Adams, 1853. Type Strombus glabratus Sow. Ce type et le Nassa granum sont les seules espèces

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mentionnées par les Adams, elles sont seulement connues vivantes.

G. Cyclonassa Swainson, 1840. Type: Buccinum neri- teum L. Ce genre, comme dit très bien M. Cossmann, n’est qu'une exagération des Arcularia, la spire a disparu, la columelle est sans plis, etc.

G. Alectryon Mont., 1810. Type : Buccinum papillosum L. Spire perlée, gouttière et plis pariétaux développés. Formes vivantes.

S. G. Aciculina H. et A. Adams, 1853. Type: Nassa vitlata Adams non L. Ce S. G., a été formé pour cinq espèces nouvelles vivantes des frères Adams. Il est extrè- mement remarquable combien tous les genres de la famille des Nassidae sont peu anciens ; peu de formes, et toutes rares et difficiles, apparaissent dans l’Eocène; c’est dans le Miocène seulement qu'ont apparu, et, il semble, tout à la fois, cette multitude de formes variées dans toutes les mers et tous les bassins. Dans le Pliocène le nombre des espèces s'est encore accru et les mers actuelles mon- trent leur épanouissement le plus complet.

Sous-famille DorsanINAE. Columelle peu tordue, limbe basal délimité, large échancrure.

G. Dorsanum Gray, 1847. Type : Buccinum politum Lam.; plésiotype Bucc. subpolitum d’'Orb. Miocène de Bordeaux.

S. G. Liodomus Swain., 1840. Type : Bucc. villatum L. Columelle droite, labre lisse, bordé, rétrocurrent. Espèces vivantes. ;

S. G. Northia Gray, 1847. Type : Bucc. pristis Desh. Canal un peu fermé, labre denticulé et plissé. Espèces vivantes.

S. G. Adinus H. et A. Adams, 1853. Type: A. truncatus Reeve, et Bucc. ictericus Solander, base tronquée, labre crénelé, tangent.

= =

G. Buccinanops d'Orb., 4841. Type : Bucc. cochlidium Kiener, columelle infléchie à droite, forme gobuleuse étagée.

S. G. Brachysphingus Gabb, 1869. Type : Brac. sinuatus Gabb. Forme d’Ancilla, il faut y classer Bucc. patu- lum Desh. Eocène de Paris et d'Amérique. C’est un Psewdo- liva sans sillon dorsal.

S. G. Bullia Gray, 1834. Type: Bucc. laevissimum Gmel. Le type original dans Gray est Bucc. semiplicatum Wood. Galbe plus élancé, columelle moins tordue, infléchie à gauche. Eocène et Miocène d'Amérique, mers de l’Afrique australe.

Sous-famille. TRUNCARIINAE, Columelle droite, tron- quée.

G. Ilyanassa Stimpson, 1866. Type : Nassa obsoleta Say. Je ne vois aucun motif d’avoir retiré ce genre de la sous-famille des Nassinae. Non figurée, espèce absolument marine.

Sect. Paranassa Conrad, 1867. Type : Buccinum ara- tum Say. « Diffère des 1lyanassa par des caractères tout-à- fait secondaires. Cossmann. » Dall cependant maintient celte coupe. Province atlantique des Etats-Unis.

S. G. Nassodonta H. Adams, 1866. Type : Massa insignis Adams. Espèces vivantes fluviatiles, de classement . encore douteux.

G. Anentome Coss., 1901, nov. Gen. Type : Canidia Jullieni Desh. nom. substit. Canidia Adams 1861, non Thompson 1857. Coquille fluviatile, columelle droite, très obliquement tordue.

G. Truncaria Adams et Reeve, 1848. Type : Bucc. filo- sum À. et R. Columelle droite, tordue en avant, tronquée en bas, ouverture dilatée. Une espèce de l’Éocène, attri- buée autrefois à ce genre, a paru depuis à M. Cossmann mériter la création d’un genre spécial.

S. G. Coptaxis Coss., 1901, nov. Subg. Type: Bucc.

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truncatum Desh. L'ornementation et la forme générale sont en eftet très différents du type générique dont on avait autrefois rapproché cette espèce, comme des genres Trun- caria Desh., Buccinopsis Desh., in Conrad. La columelle est étrangement tronquée.

G. Venassa V. Martens, 1881. Type : Nussa pulvinaris V. Mart. Nous manquons absolument de renseignements sur cette espèce.

FAMILLE COLUMBELLIDAE Troschel.

Sous-famille COLUMBELLINAE, Canal court ou très court.

G. Columbella, Lamk., 1799, Type : Voluta mercatoria Linné.

Sect. Amphissa H. et A. Adams, 1853. Type: Columb. versicolor Sow. C’est un s.-g. de Cominella pour Adams. Espèces vivantes.

Sect. Alia H.et A. Adams, 1853. Type: Columb. carinata Hinds. Plésiotype Col. curta Dujardin, nous paraît bien distinct de l’espèce figurée.

Sect. Conidea Swain., 1840. Type : Colum. discors Gmel. et mieux Col. semipunctata Lamk. Spire non étagée, le nom Brachelirella Sacco est synonyme. Plésiotype Col.

praecedens Bell.

Sect. Microcithara P. Fischer. 1884. Type : Columb. harpiformis Sow., forme biconique, spire tout-à-fait courte. Espèces vivantes.

Sect. Meta Reeve, 1859. Type : Columb. Philippinarum Reeve. Surface lisse, labre vertical plissé à l’intérieur. Espèce vivante.

G. Mitrella Risso, 1826. Type : Murex scriptus L.; l’au- teur y réunit très justement les sections Angulatomitrella et Arcuatomitrella Sacco 1889. Columelle à peine tordue, labre non variqueux, forme élancée, lisse. (Miocène, Mers actuelles).

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Sect. Nitidella Swain., 1840. Type : Columb. nitida Lk. Forme ovoïde, ouverture assez grande, séparée du genre par des caractères bien fugitifs. Un à deux plis internes, espèce vivante.

G. Anachis H. et A. Adams, 1853. Type : Col. rugosa Sow. Il faut y réunir les sections Costoanachis et Ecosta- nachis Sacco. Plésiotype Columbella Hoernesi Mayer, des Faluns; espèces trapues, costulées, labre variqueux, colu- melle plissée ou granuleuse. (Eocène. Mers actuelles).

S. G. Astyris H. et A. Adams, 1853. Type: Columbella rosacea Gould ; la place de ce sous-genre est douteuse, les Adams le rapprochent des Amycla, le peu d'épaisseur du test et du labre sont à considérer. Province Atlantique américaine jusqu’au Groenland.

S. G. Turricolumbus Coss., 1901. nov. subg. Type : Columbella crebricostata Tenn. Woods. Eocène d'Aus- tralie, n'entre pas facilement dans les cadres Européens et Néogènes.

S. G. Strombinella Dall., 4896. Type. Stromb. acufor- mis Dall., forme et ornementation de Terebra, Néogène de St-Domingue; une nodosité à la partie inférieure du labre, étude à reprendre sur nouveaux échantillons.

G. Alcira H. Adams, 1860. Type : 4. elegans H. Ad. Labre mince, ouverture ample, canal très court, columelle plissée. Espèce vivante.

G. Strombocolumbus Cess., 1901. nov. Gen. Type: Col. lanceolata Sow. Nom. mutat. Strombina Moerch. 1859, non Bronn 1849. La figure du type est bien défectueuse. Canal rudimentaire, columelle sans plis, labre bordé, ouverture étroite. Voisin des Amphissa. Eocène de la Loire-Inférieure, Néogène de la Martinique. Mers actuelles.

Sous-famille ATILINAE, Canal droit plus ou moins long. G. Atilia H. et A. Adams, 1853. Type: Mitrella minor Scacchi. Ce type est inexact, le Columbella minor Scacchi, n’est pas cité par les Adams comme faisant partie de leur

one

genre Atilia, il ne répond pas à la diagnose donnée. Nous ne voyons donc pas que ce nom de genre soit synonyme de celui de Columbellopsis B. D. D. que nous avons créé en 1882. Dès 1859, Chenu à choisi comme type du G. Atilia le Col. suffusa Sow., petite espèce courte et costulée.

Sect. Macrurella Sacco, 1889. Type : Fusus nassoïdes Grat. Cette section ne serait-elle pas mieux placée près de Strombocolumbus. Canal long et dilaté à son extrémité, bord columellaire détaché, non ridé. Il faut y comprendre le G. Orthurella Sacco (du Miocène aux mers actuelles).

S. G. Crenisutura Coss., 1889. Type : Murex thiara Brocc. G. Thiarella Sicco 1889, non Swainson 1840. L’er- reur de type faite sur Atilia rejaillit sur toutes ces sections, ici les caractères sont très atténués, le pli columellaire a presque disparu, le labre est à peine variqueux, l’échan- crure basale est réduite.

Sect. Scabrella Sacco, 1889. Type: Columb. scabra Bell., plésiotype Atilia (Scabrella) Dumasi, nov. sp. Torto- nien de Saubrigues, petite espèce nassiforme, spire très pointue, côtes grosses, suture bordée, labre coudé, colu- melle droite pourvue d’une lame appliquée.

G. Æsopus Gould., 1860. Type : Æ. Japonicus Gould. Coquille gibhbeuse, non figurée, sur laquelle il est encore difficile de se prononcer.

Si dans la famille des Columbellinae on écarte comme il convient les Columbellina, Columbellaria, Zittelia, qui appartiennent à d’autres familles, on n’y trouve que des formes d'apparition relativement récente, très rares dans l'Éocène comme chez les Nassidae, elles surgissent pres- qu’à leur maximum dans le Miocène pour se prolonger dans les mers chaudes actuelles.

Le travail de M. Cossmann a été dès son apparition l'objet de critiques fort vives, critiques d'ordre général, fort différentes des observations de détail dont nous avons accompagné notre étude, On reproche à M. Cossmann

Er

d’avoir multiplié les genres outre mesure, d’émietter et de dissoudre les genres comme Bourguignat avait fait pour l'espèce, de rendre la science malacologique impossible par sa complication. Jusqu'à quel point ces objections sont-elles fondées ? Diverses questions préliminaires sont à examiner dans ce débat et tout d’abord il convient de s'entendre sur la valeur du genre lui-même.

Tous les naturalistes, sauf ceux appartenant à l’école d’Agassiz père, ont considéré le genre comme inférieur en valeur à l’espèce, comme destiné uniquement à grouper des espèces pourvues de caractères communs pour en faciliter la classification. Le genre n’ayant pas de valeur objective en lui-même.

En Malacologie, à partir de Linné, les grands faiseurs de genres ont été en premier lieu Lamarck, et bien après lui, Montfort, Schumacher; à la suite et après une courte inter- ruption : Gray, Swainson, d’Orbigny, les frères Adams; on ne peut guère considérer Moerch que comme un résu- rectionniste ; or, la découvertes d'espèces nouvelles deve- nant toujours plus nombreuses, semble bien avoir marché de pair avec cette multiplication des genres. Nos genres, malgré leur augmentation, ne comptent pas aujourd’hui sensiblement moins d'espèces qu’au début du siècle; au contraire, ils renferment en espèces valides, si on y com- prend les fossiles, une phalange de formes qui les ont démesurément accrus.

Dans la Paléontologie étrangère surtout, les acquisitions ont été nombreuses ; l'Inde, les Etats-Unis, l’Australie, nous ont offert de belles faunes secondaires et tertiaires dont les espèces, toutes nouvelles, n’ont pu rentrer dans les cadres européens existants, et on ne saurait blämer les Stoliczka, les Conrad, les Dall, les Tate, d’avoir élargi la base générique en même temps qu'ils agrandissaient le domaine spécifique. Un travail de paléontologie générale comme celui de M. Cossmann ne pouvait laisser à l'écart

tous ces éléments nouveaux et par se trouve expliqué l’accroissement générique considérable qui apparaît aux yeux de ceux qui n’ont pu suivre dans le détail la publi- cation journalière de tous ces matériaux exotiques. Je vais plus loin, je puis prédire que ce n’est qu’une étape dans l'extension de nos connaissances. Quand l'Asie orientale, l’Afrique entière, l’Amérique du Sud, nous auront apporté leur contingent de découvertes, les cadres anciens seront encore une fois rompus et il faudra nous résigner à une nomenclature générique plus vaste encore pour accueillir toutes ces richesses. Déplorer la multipli- cation de nos connaissances est une critique d’ailleurs inutile, la science marchera malgré les entraves qu’on voudra lui dresser, et si l'abondance des documents néces- site une spécialisation toujours plus grande, c’est à nous qu’appartiendra seulement le regret de ne pouvoir plus l’embrasser tont entière.

La science a ceci de particulier qu’elle se corrige elle- même, qu’elle profite des erreurs qu’elle commet et qu'une épuration continue en facilite tous les progrès. Les genres mal venus, les sections inutiles, tombent dans l’oubli ; de continuels correcteurs se dressent, des juges éclairés reviennent sur toutes les questions ; les perfectionnements demeurent, les erreurs disparaissent rapidement et, par un labeur incessant, auquel participe un nombre de plus en plus grand de travailleurs, cette science que l’on estime devenue impénétrable, s'améliore et se perfectionne chaque jour davantage. Par son travail, M. Cossmann a éliminé et fait passer en synonymie bien plus de genres qu’il n’en a créé. À

J'avoue, en ce qui me concerne, que je n’aime guère les Sections de M. Cossmann, je comprends qu’au-dessous du genre il convienne de grouper certaines espèces en une réunion qu’on peut nommer « sous-genre », mais je ne vois pas utile de descendre plus bas dans cette voie: créer des

ET |

sections dans un sous-genre c'est se diriger vers la sous- section et vers la subdivision des unités, pourquoi ne pas créer de préférence de nouveaux sous-genres ? Cette subor- dination des subdivisions dans la série est-elle réellement nécessaire ? Il y a lieu de ne pas perdre de vue que les classifications ne sont pour nous qu’un moyen de recon- naissance, une méthode, qu’elles ne correspondent pas à des réalités naturelles, leur hiérarchie est une complication inutile de la méthode. Dans le même ordre d'idée, appliqué à l'espèce, je suis partisan de la variété mais je m'arrête à cette appellation et n’introduirai pas la sous-variété dans la nomenclature. On est libre d’ailleurs de n’admettre ni le sous-genre ni la variété et de s’en tenir au genre et à l'espèce « lato sensu ».

Une autre objection est faite à ces travaux de Paléonto- logie conchyliologique ; l’évolution n’y apparaît pas: le transformisme si saisissant chez les Vertébrés n’y a point sa place; on ajoute que toutes nos classifications sont des vues théoriques et qu’on n’y suit point la filiation naturelle qui en prouve la solidité. Est-ce vraiment une objec- tion ? N'est-ce pas la simple constatation au contraire de l'insuffisance de nos connaissances *?

Quand nous constatons avec M. Cossmann que les repré- sentants des familles de Nassidae et des Columbellidae ont apparu seulement dans le Miocène, n’est-ce pas exposer simplement que les types précurseurs, qui ont existé cer- tainement, ont évolué, se sont développés, dans des bassins et des régions qui nous sont encore inconnus ? Certaine- ment la brusque apparition des principaux types des Chry- sodomidae dans le Pliocène seulement a quelque chose de surprenant, mais ce n’est pas une raison pour blâmer nos classificationset mépriser la paléontologie conchyliologique tout entière ; au contraire, c’est bien elle qui donne l’indi- cation d’un problème à résoudre, c’est une inconnue que la nomenclature désigne et qui en affirme la valeur. Si on

se donne la peine de pénétrer dans le travail de M. Cossmann avec ces idées spéciales, on observera par exemple que l’Oligocène est bien mal connu, qu'il forme une lacune dans nos connaissances, contient-il des Nassidae et des Columbellidae types précurseurs dela faune Miocène ? Nous ne le voyons pas, la reprise de la faune de Gaas s'im- pose, la recherche de gisements méridionaux oligocènes à matériaux bien conservés apparaît comme un desidera- tum et une indication aux chercheurs. Pour les conchy- liologues aussi l'apparition de certains genres est caracté- ristique de certaines périodes, et si l’évolution n'apparaît pas actuellement dans le détail déjà touffu mais encore insuffisant des espèces, il domine déjà dans le domaine générique ; les grandes lignes de nos classifications sont tracées et M. Cossmann s’en est souvenu sans chercher néanmoins à leur asservir les faits. Gustave F. DOLLFUS.

I Mollusehi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria., par Frederico Saceo (1).

Ce dernier fascicule du grand ouvrage sur les Mollus- ques des terrains tertiaires supérieurs de l'Italie du Nord- Ouest, qui complète l’œuvre commencée par. Bellardi, contient la description de vingt-huit familles et la fin des Pélécypodes. Nous allons en donner une analyse critique rapide qui en fera ressortir l’intérêt considérable.

FAMILLE DoNaAcIDAE Flem.

En écartant Donar sulcatus Brocchi, qui reste une espèce mystérieuse, on trouve D.venustus Poli, D, minutus Bronn, {D, trunculus Brocchi}), D. semistriatus Poli; S. G. Cap-

(1) Turin, 1901. 1 vol. in-4:. Part, XXIX, 160 pages, 29 planches.

sella Gray: C. polita Poli, M. Sacco rejetant le nom de Donax variegatus Gmel. plus ancien, comme étant mal délimité.

FAMILLE PSAMMOBIIDAE Desh.

Dans le groupe typique les espèces sont : Psammobia tuant une variété pyrenaica Font. de la même espèce. Le Ps. uniradiata Br. est pour M. Sacco une espèce spéciale ; cette forme avait été considérée, par beaucoup d'auteurs, comme une simple variété du Ps. fürüensis. D’autre part il admet pour le Ps. affinis Duj. une série de variétés qui nous conduisent bien loin; ainsi les variétés major, erfi- scheri, plioparva, nous paraissent devoir en être séparées.

S. G. Psammocola Blainv.: P. verpertina Ch. et diverses espèces assez obscures encore qui gravitent autour. Nous aurions placé P. repanda auprès du P. Labordei.

G. Solenotellina Blainv., S. G. Psammotea, Lk. P. Labordei. Bast. dont le Psammobia Basteroti Bronn. ne serait qu’une variété.

FAMILLE SOLENIDAE Latr.

Les spécimens figurés de Solenocurtus strigilatus, ne nous paraissent pas typiques, étant dépourvus des sillons caractéristiques. S. dilatatus Bon. est une espèce très haute. S.candidus Ren., S. Basteroti Des Moul. sont des formes aujourd’hui bien connues.

S G. Azor, Leach, 4.antiquatus Pult.. 4.elongatus Bell.

G. Pharus Leach, P. lequmen, var. pliomagna Sacco. C’est la grande variété actuellement cantonnéedans l'Océan.

G. Cultellus Schum., C. clavatus Rov., espèce douteuse.

S. G. Ensiculus Adams, E. cultellus L. var. Olivii Mich.

“M. nos

S. G. Phaxas Leach, Ph. pellucida Penn., fort rare. G. Ensis Schum., E. ensis L. var. minor, conf. Rollei. G. Solen Linn., S. marginatus Penn. S. vagina L. pars.

FAMILLE MESODESMIDAE Gray.

G. Donacilla Lk., D. cornea Poli, D. trigona Cocc.

G. Ervilia Turt., £. castanea Mont. avec plusieurs variétés au nombre desquelles M. Ge compte l’Ervilia pusilla Phill.

G. Nesis Monts., N. secunda Monts., petit genre mal connu.

FAMILLE MACTRIDAE Lk.

G. Mactra L., M. corallina L. (M. stultorum Brocc.). M. glauca Born (var. helvacea Chem.), M. hyalina Br. Le M. Basteroti Mayer n’est cité que d’après Doderlein.

S. G. Spisula Gray., S. solida L. paraît bien douteuse. Sp. subtruncata Da C. (Mactra triangula Renier in Brocchi).

S. G. Pseudoxyperas Sacco, 1901. nov. subg. Type: Mactra proaspersa. Sacco nov. sp. M. aspersa Mayer non Sowerby, c'est une section des Mactra de forme assez grande, trigone, transverse, qui peut grouper un certain nombre d'espèces vivantes exotiques voisines de M. aspersa Sow., c’est une forme plus répandue dans le Néogène que ne croit M. Sacco, mais négligee jusqu'ici des descripteurs. Ce nom rappelle le S. G. Oxyperas de Moerch dont le type est le M. triangularis Lk.

G. Eastonia Gray, E. rugosa Ch.

G. Lutraria Lk., L. lutraria L., la variété angustior Phil. n’est autre que le L. elliptica Lamk. ; le L. latissima indiqué par quelques auteurs en Italie n’a pas été retrouvé par M. Sacco.

Il ne me paraît pas possible d'adopter le S. G. Psam- mophila pour le L. oblonga, ce serait vouloir créer un genre

"Of

pour chaque espèce et dans ce cas surtout, puisqu'il est parfois diflicile de séparer spécifiquement certaines variétés du Z. vblonga de celles du L. lutraria.

FAMILLE CARDILIHIDAE Desh.

Cardilia Michelottii Desh., forme très intéressante déri- vée de l’Eocène.

Famizze MYIDAE Gray.

Sphœnia Binghami Türt. Nous doutons de cette attribu- tion, nous ferions 3 espèces avec les figures de M. Sacco : Sph. dilatata Mich., PI. V, fig. 28-30, Sph. anatina Bast., fig. 33-34, Sph. testarum Bon,. fig. 31-32.

FAMILLE CORBULIDAE Broderip.

Corbula qibba O1. ne nous paraît pas appartenir au groupe typique. Pour C. carinata Duj., quelques-unes des variétés figurées paraissent devoir se rapporter au C. Bas- teroti Hoernes, qui figure à tort dans la synouymie du C.revoluta.M,.Sacco croit que le Mytilus carinatus Brocchi, considéré généralement comme synonyme du Saxicava arctica, n’est qu’un exemplaire décortiqué du C. revoluta, et cette opinion n’est pas impossible. Corbula Cocconii Font. est une intéressante espèce et l’addition à la synonymie du C, Margaritae Mayer est importante.

FAMILLE GLYCIMERIDAE Desh.

Glycimeris Faujasi Ménard sp. (Panopea), G. Menardi, G. intermedia, G. oligofaujasi Sacc. Reste à savoir s’il faut réellement reprendre le nom de Glycimeris comme meilleur que celui de Panopea, M. Dall le considère comme syno- nyme de Pectunculus !

Saricava arctica L., S. rugosa T.. Cette dernière espèce est considérée par beaucoup de naturalistes comme une variété de la précédente. M. Sacco y découpe un luxe de dix variétés qui sont bien inutiles, car l'habitat de cette espèce entraîne un polymorphisme forcé naturel.

Saxicavella miotriangqula Sacco. Cette espèce n’est autre que le Pleurodesma Moulinsi Potiez et Michaud (Des Mou- linsi), comme nous l’indiquerons prochainement.

FAMILLE GASTROCHAENIDAE. Gray.

G. Gastrochaenia, G. dubia Penn. (Pholas hians Brocc.), G.intermedia Hoernes. Le Spengleria miotriangqula Sacco est une forme trop mal conservée pour pouvoir être appréciée.

FAMILLE PHOLADIDAE Lk.

G. Pholas, S. G. Barnea, B. candida L. rare.

G. Jouannetia Desm., G. semicaudata Desm,

Xylophoga dorsalis Turt.

Martesia Brocchii Penn. Ne me paraît pas appartenir au genre Martesio.

S. G. Aspidopholas, 4. rugosa Br. sp. (Pholas). N'est pas un sous-genre des Martesia. Nous croyons devoir réunir À. dimidiata Duj. à l'espèce de Brocchi.

FAMILLE TEREDINIDAE Gray.

Teredo cf. norvegica Spengl. La grande rareté des valves rend toujours la détermination spécifique incertaine.

FAMILLE CRYPTODONTIDAE Dall.

Cryptodon flezuosus Mart. var. Michelottii R. Hoernes.

C. Revasendae Sacco nov. sp. (conf. C.croulinensis Jeff).

S. G. Tauraxinus Sacco, 1901, nov. Subg. Type : T. miorugosus Sacco. C’est un Cryptodon à lamelles concen- triques bien marquées ; une seule espèce de l'Helvétien.

0

FAMILLE UNGULINIDAE Stolicz.

Diplodonta rotundata Mont. (Venus lupinus Brocchi). D. trigonula Bronn, D. exlaevigata Sacco (D. laevigata Mich. non Desh.), D. Brocchii Desh. (V. globosa L. non Brocc.) Espèce sur laquelle il règne dans la nomenclature une con- fusion extrême, ayant été longtemps mêlée aux Lucines.

FAMILLE LUCINIDAE Flem.

Lucina globulosa Desh., grande espèce très importante pour la géologie de l'Italie du Nord, qui a fait l’objet, depuis, d’une note spéciale de l’auteur, que nous analyse- rons ultérieurement, L. fragilis Phil. (Venus edentula Brocchi) = L. renulata Lk.

S. G. Megaxinus Brugnone, 1881. Groupe dépourvu de dents cardinales. W. ellipticus Bors. (Lucina), M. transversus Bronn., M. Bellardianus May. Lucina scopulorum Brongt., Bast. (pars.) Synonymie très difficile, M. tenuilamellaius Mich., M. incrassatus Desh., qui n’est peut-être qu'une variété du Bellardii.

S. G. Dentilucina P. Fischer, D. orbicularis Desh. (Venus pensiloanica Brocc.), D. borealis L. ( Venus circinnata Broc.) M. Sacco établit bon nombre de variétés pour ces espèces dans le détail desquelles nous ne pouvons entrer, D. Rollei Mich., D. persolida Sacco, D. Barrandei May., D. Meneghinii de Sef. et Pant., D. Michelottii May., D. stri- gosa Mich., P. Perrandoi May., D. miocenica Mich. Il règne une grande incertitude sur la limite de ces espèces, il nous est impossible d’en faire ici la critique complète : par exemple Z. Haidingeri nous paraît distinct du L. mioce- nica, reste aussi à décider si la denticulation cardinale est permanente dans tout le groupe et s’il n’y a pas passage aux Megaxinus.

S. G. Cardiolucina Sacco, 1901. nov. subg. Type: Lucina Agassizi Mich. Ce nouveau groupe s’applique à de

petites Lucines obliques, subtrigones ou polygonales, assez épaisses, à lamelles concentriques en escalier, les espèces sont : C.- Agassizi Mich., C. striatula Nyst, C. taurocrenu- lata Sacco.

S. G. Linga Gray. L. columbella Lamk.

S. G. Codakia Scop., L. leonina Bast. (Venus tige- rina Br.).

S. G. Myrtea Turt., L. spinifera Montg.(et var. asten- sis Bon.), M. taurina Bon., M. extincta Michel.

S. G. Myrteopsis Sacco, 1901. nov subg. Type: L. taurolaevis Sacco. Ce nouveau groupe, fondé sur des échantillons trop imparfaits, demande un supplément d'in- formations.

S. G. Here, Gabb. Type : Lucina Richthofeni Gabb, H. miobarbieri Sacco, forme très intéressante qui paraît déri- vée du Lucina Barbieri Desh. de l’'Eocène parisien, pourvue de grosses côtes rayonnantes couvertes de lamelles fortes, espacées.

S. G. Jagonia Recl., L. reticulata Poli.

G. Loripes. L. lacteus L.,M. Sacco y réunit le L. Dujar- dini Desh. qui nous paraît constituer une espèce distincte par le seul examen comparatif des figures. L. dentata Defr. (Bast.).

S. G. Divaricella V. Martens, L. divaricata L. L’au- teur considère les L. commutata Phil. et L. ornata Agass, comme de simples variétés.

FAMILLE TELLINIDAE Blainv.

Tellina serrata Renier ; les T. Perraudi May. et T. exdu- bia Sacco n’en sont vraisemblablement que des variétés. T. pulchella Lk., T. distorta Poli. Passons sous silence quel- ques autres formes mal établies.

S. G. Moerella P. Fisch, M. donacina L. (Tellina sub carinata Brocc.)

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S. G. Tellinula Chem. T. incarnata L. (T. depressa Brocc).

S. G. Macomopsis Sacco, 1901, nov. Subg. Type : Tellina elliptica Brocc. Groupe formé pour des Tellines à caractères mixtes entre les Macoma et les Moerella, entre Tellina balthica et T. donacina. Si on acceptait tous ces sous-genres il faudrait en constituer une centaine pour y placer toutes les Tellines exotiques qui diffèrent souvent

entre elles par des caractères plus importants, et cette mul-.

tiplicité des sous-genres arrivant à être aussi nombreux que les espèces est une condamnation évidente du système.

S. G. Macoma Leach, M. lata Gmel. très douteuse, M. cumana.

S. G. Feronaea, Poli, P. planata L. (Tellina complanata Brocc.), P. nitida Poli.

S. G. Oudardia, Monts. O. compressa Br. et var. sub- quadrata Font. |

G. Arcopagia, Leach, 4. crassa Penn. M. Sacco crée une variété plioitalica S. qui serait encore vivante et plus ovale que le type. 4. subelegans d'Orb., A. Bowerbanki Mich. (Lucina), A. telata Bon., puis 4. corbis Bronn, que l’auteur maintient distinct de l'A. ventricosa M. de Serres, à laquelle la plupart des paléontologues l'ont réunie. À. Sedgwichi Mich.

S. G. Arcopagiopsis Coss., 4. balaustina L.

G. Gastrana Schum. G. fragilis L. L'auteur n’admet qu’une espèce en Italie.

S. G. Capsa Brug. C. lacunosa Ch. (Tell. tumida Broc). Il y a lieu en eflet de rapprocher le Gastrana fragilis du Tellina lacunosa, mais si on admet cette manière de voir, le G. Cupsa étant plus ancien, c'est le nom de Gastrana qui doit passer comme sous-genre.

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FAMILLE SCROBICULARIIDAE Adams.

Syndesmya alba Wood (Tellina pellucida Brocchi), S. lon- gicallus Scacchi. Les autres espèces en mauvais état.

S. G. Abra Leach, 4. prismatica Mtg., le 4.stricta Broc. (Tellina angulosa Bronn.) n’est peut-être qu’une variété de la précédente.

S. G. Syndesmyella Sacco, 1901, nov. subg. Type: S. plioovoides Sacco, nov. sp. Forme d’affinités douteuses, forme extérieure de Macoma, dents latérales pliciformes (?), charnière faible, ne nous paraît pas posséder la fossette caractéristique du genre.

FAMILLE CUSPIDARIIDAE Dall.

Cuspidaria cuspidata Olivi sp. (Tellina), C. rostrata Spengl. sp. (Mya), C. miocenica Parona ; espèces classées d’après la longueur de plus en plus grande de leur rostre.

S. G. Halonympha Dall, C. taurostriata Sacco, bien mauvais échantillons.

S. G. Spheniopsis Sandb., C. miotaurina Sacco. Le Cuspidaria maxima Dautz. et Fisch. 1897, tombe en double emploi d’un Neaera maxima Mayer, 1886 qui entre dans le G. Cuspidaria, et M. Sacco en fait C. ermaxima Sacco.

S. G. Cardiomya Adams, C. costellata Desh. sp. (Corbula), très curieuse forme rayonnée qui à son origine déjà dans l’Éocène inférieur du bassin de Paris.

S. G. Tropidomya, Dall, T. abbreviata Forbes, sp. (Neaera). non figurée.

FAMILLE SOLENOMYIDAE Gray.

Solenomya Doderleini Mayer, grande espèce bien dis- tincte du S. togata vivant dans la Méditerranée,

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FAMILLE PANDORIDAE Gray.

Pandora inaequivalvis, forme transversale droite qui est encore vivante dans la Méditerranée.

FAMILLE VERTICORDIIDAE Seg.

Verticordia acuticostata Phil. {Hippagus).

S. G. Haliris, Dall. H. trapezoidea, Seg. sp. (Verti- cordia) Pecchiolia argentea Mariti (Chama) 1797. Chama arietina Brocchi et Lamarck.

FAMILLE LYONSIIDAE Fisch.

Lyonsia Brocchii May. unique exemplaire connu. Pleurodesma Mayeri Hoernes, cité d’Asti par Hoernes.

FAMILLE CEROMYIDAE Fisch.

G. Ceromyella Sacco, 1901, nov. Gen. Type : C. mio- taurina Sacco. L'auteur considère cette espèce comme une forme résiduelle, très intéressante, des périodes paléo- zoïque et mésozoïque. Malheureusement la charnière est inconnue et l'aspect extérieur est si fruste qu’on ne peut savoir à quel groupe il fait allusion.

FAMILLE ARCOMYIDAE, Fisch.

G. Goniomya Ag.— Nouv. S. G. Rhombomya Sacco, 1901, nov. subg. Type : R. rhombifera Gold. Ce sous- genre se distingue par les stries ornementales qui, au lieu de former un seul angle, forment une série de zigs-zags. Une espèce : R. eocenica Sacco du Bartonien de Gassino.

FAMILLE ANATINIDAE SOW.

Thracia pubescens Pult., T. Reevei Mayer (?), T. parvo- rugosa Sacco, T. papyracea Poli, T. convexa Wood, T. cor- buloides Desh. Et en plus de ces types quelques formes obscures difliciles à classer.

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S. G. Ixartia., Leach. I. distorta Montg. (Thracia ovalis Phil.).

FAMILLE POROMYIDAE Dall.

Poromya neaeroides Seg., espèce trigone rostrée, passe peut-être au P. granulata Nyst., P. tauromagna Sacco, échantillon de très grande taille mais de mauvaise conser- vation.

S. G. Mioporomya Sacco, 1901, nov. subg. Type: M. luurinensis Sacco nov. sp. Les espèces de ce genre se distinguent de celles du groupe typique par la présence de deux stries rayonnantes faibles du côté postérieur, qui correspondent à deux côtes internes. Test bien nacré.

FAMILLE PHOLADOMYIDAE Gray.

Pholadomya Puschi Gold. Présente des variations très étendues qui pourraient englober le Ph. ftaurinensis Sacco. Il ya encore P. thyrrena Sim. et P. vaticana Ponzi, ces espèces occupent une série d’étages importants.

S. G. Protocardia Meeke. P. Canavari Sim., crochets contournés et recourbés, cette forme occupe également dans l’Apennin une épaisseur verticale considérable depuis l’éocène moyen jusqu’au miocène supérieur, elle paraît caractériser un faciès et non pas un horizon.

FAMILLE CLAVAGELLIDAE Fischer.

G. Clavagella, Lamk. C. Brocchii Lamk. (Teredo echinata Brocchi) forme bien distincte du Bryope aperta Sow. avec laquelle plusieurs auteurs l’ont confondue.

S. G. Stirpulina. Stoliez. St. bacillum Broc. sp. (Teredo), St. oblita Mich. petite forme diminutive de la précédente, les figures 40 de tubes à manchettes peuvent être attribuées plutôt à Clavagella Brocchii.

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Probablement l’auteur donnera une trentième livraison qui contiendra les tables générales qui nous manquent, des tableaux de distribution des espèces dans les diverses assises de la série tertiaire italienne, et enfin des additions et corrections survenues au Cours de son œuvre.

M. Sacco ne nous en voudra pas si nous lui disons que ses dernières livraisons sont très supérieures aux pre- mières, que ses connaissances se sont affermies et étendues et qu'il a fait une œuvre durable, œuvre qui n’est pas à l’abri de certains critiques, mais œuvre puissante et utile que tout le monde sera obligé de consulter pour l'étude du Néogène.

Nous aurions désiré des références plus nombreuses, celles mêmes relatives à l'Italie sont fort incomplètes et il a laissé de côté toute une partie de l’ancienne littérature, de même que bien des travaux paléontologiques de l’Alle- magne du Nord, une grande partie de ceux de l’Autriche, de l’Europe orientale, de l'Espagne et de l’Algérie, etc. ; Peut-être l’auteur a-t-il jugé qu'ils étaient à reprendre à la lumière de ses propres travaux, car toutes les études paléontologiques se prêtent un mutuel appui et c'est par des séries de petits progrès successifs que les sciences générales se perfectionnent.

GUSTAVE F. DOLLFUSs.

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REVUE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES

The Nautilus, à monthly devoted to the interest of Con- chologists. Editors : H. A. Pilsbry et C. W. Johnson.

Vol. XV, 8, Décember 1901.

Contents : J. B. HENDERsON, Jr. Land Shells of Fortune Island, Bahamas. (PI. V, fig. 3-6). Morron J. ELron. Collecting Shells in Montana. W. H. Dar. A new Species of Liomesus | Liomesus nassula n. sp.] T. D. A. CockerELL. À new Tethys from California [Tethys (Nea- plysia) Ritteri n. sp.] R. E. C. SrEarns. Japanese Vivipara in California. Horace F. CARPENTER. The Shell- Bearing Mollusca of Rhode Island.

Vol. XV, 9, January 1902.

Contents : Cu. HeDLeY. A Day on the Great Barrier Reef. H. VENDRYESs. A new Species and Subspecies of Jamaican Pleurodonte [Pleurodonte vacillans, n. sp., PI. Soror Fer. var. peracuta, n. var.] (pl. VI). W. H. DaLL. À new species of Volutomitra [ Volutomitra alaskana n. sp.] Morrton J. Ezrop. Collecting Shells in Montana (Suite). Horace F. CARPENTER. The Shell-Bearing Mollusca of Rhode Island (Suite). George B. Simpson (Nécrologie).

Vol. XV, 10, February 1902.

Contents : T. D. A. CockeRELL and Mary Cooper. Notes on Ashmunella (A. thomsoniona mut. alba nov. A porteræ mut. alba nov.]— Morron J. Ezrop. Collecting Shells in Montana (Suite). Horace F. CARPENTER. The Shell- Bearing Mollusca of Rhode [sland (Suite). Wm. A.Marsx.

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Description of a New Unio from Tennessee | Quadrula Andrewsii n. Sp.] H. A. PizsBry. Notices of New Japa- nese Land Shells [Chloritis perpunctatus n. sp., Ganesella sororcula n. sp., G. optima n. sp., Macrochlamys cerasina n. Sp., M. cerasina var. awaensis n. var., Eulota (Cœlorus) caviconus n. sp., Mandarina exoptata n. sp., Microcystina hahajimana n. sp., Hirasea n. gen., H. sinuosa n. sp., H. nesiotica n. Ssp., H. chichijimana n. sp. General Notes : Josrax Keep. Helix aspersa Increasing in California. H. A. PizsBry. Truncatella.subcylindrica L.— F. Cozuins Baker. Planorbis bicarinatus striatus n. var.

Vol. XV, 11, March 1902.

Contents : Bryant WaLzker. À Revision of the carinate Valvatas of the United States | Valvata tricarinata Say, var. confusa n. var., V. bicarinata Lea var. normalis n. var.| (avec figures). Dr. V. Srerki. Pisidium strengü, n. sp. W. H. Dazr. Note on the Names Elachista and Pleurotomaria. O. A. Nyranper. The Original Locality Of Limnæa ampla Mighels. Morrton J. Ezrop. Collecting Shells in Montana (Suite). Horace F. CARPENTER. The. Shell-Bearing Mollusca of Rhode Island (Fin).

Vol, XV, no 142, April 1902.

Contents : H. A. Picssry and G. H. CLapP. New Land Shells from the Santa Marta Mountains, Colombia |Glan- dina callista n. sp., Circinaria Ponsonbyi n. Sp., Aperos- toma Sanctæ Marthæ n. sp., A. Smithi n. sp., Helicina Sanctæ Marthæ n. sp.| (pl. VIT). P. W. Jarvis. Notes on the Distribution of the Pleurodonte acuta Group. H. A. Pizssry. Notices of New Land Shells of the Japanese Empire [Mandarina Hirasei n. sp., Hirasea diplomphalus n.sp., H. goniobasis n. sp., Hirasiella (Nov. Gen.) clura n sp., Diplommatina dormitor n. sp.] Alpheus Hyatt (Nécrologie). General Notes: F. W. KeLsey. Serridens oblongus Cpr.

105

Nachrichtsblatt der deutschen Malacozoologischen Gesellsehaft. Redigirt von Dr W. Kobelt.

11 u. 12. November-Dezember 1901.

W.-A Linpaozm. Beiträge zur Kenntniss der Weich- thierfauna Süd-Russlands [Trichia rubiginosa A. Schm. forma planulata nov., Chondrula tridens Müll. var. tenuila- biata n. var., Neritina fluviatilis L. var. sarmatica n.var., Anodonta complanata Ziegl. var.|. T. nr MONTEROSATO. Eine neue italienische Hochgebirgschnecke. [Xerophila vigiliina n. Sp.].

{ u. 2. Januar-Februar 1902.

G. Nice. Einige Neuheiten aus Vorderasien [Hel. (Levantina) Naegelei Kob. n. sp., Buliminus (Petraeus) egre- gius n. Sp., B. (Mastus) robustus n. Sp., B. (Pseudonapaeus) scalaris n. sp., Clausilia (Euxina) cilicica n. sp., Limnæa palustris Müll. var.]. Dr R. Srurany. Ueber die Verbrei- tung von Cylindrus obtusus Drap. Dr R. Srurany. Eine neue Hôhlenschnecke [Spelaeoconcha paganetti n. sp.]. Pr L. WiepemMayr. Die Conchylien des Thales Kartitsch [Campylæa glacialis Thom. var. nov., Pupa spec. nov., Clausilia spec.nov.?]. —Dr W. DyBowskr. Die Verwandts- chaît von Ancylodoris. C.-A. WesrTERLUND. Malacologische Bemerkungen und Beschreibungen | Vitrea cyprina n. sp., V. lepta n. sp., V. placenta n. sp., Helix (Campylæa) cingulina Strob., var. hians n. var., H. (Campylæa) argen- tellei Kob. forma conviva n., H. (Campylæa) Conemenosi Btig. var. acarnanica Kob. forma elaphra n., H. (Xerophila) luteata (Parr.) Pfr. var. galestoma n. var., H. (Xerophila) deplanata n. sp., H. (Xerophila) meridionalis (Parr.) mss. var. notata n. var., H. (Xerophila) opalina n. sp., H. (Xerophila) karagolica n. sp., H. {Xerophila) Dantei B. var. resoluta n.var., H. ({Xerophila) omala n. sp.].

106

N°3 u. 4. März-April 1902.

Nécrologie : C.-A.-F. Wiegmann. C.-A. WESTERLUND. Malacologische Bemerkungen und Beschreibungen (Suite) [H. (Xerophila) strenua n. sp.? H. (Xerophila) variegata (Friv.) mss. var. infans n. var., H. (Xerophila) janinensis n. Sp., H. (Xerophila) petasia n. sp., H. (Jacosta) ledereri Pfr. var. colona n. var., H. (Turricula) vernicata n. sp., H. (Iberus) companyoi Aler. var. praeconia n. var., H. (Pomatia) patruelis n. sp., Pupa (Torquilla) vergniesiana Ch. var. provida n. var., P. (Torquilla) cadica Fag. mss. n. Sp., P. (Torquilla) turensis Fag. mss. n. sp., Buliminus (Mastus) giuricus n. sp., B. (Chondrulus) limbodentatus mss. var. ajax n. Var., var. Consobrinus n. var., B (Chon- drulus) sodalis n. sp., Planorbis (Gyraulus) pupillus n. sp., PI. (Gyraulus) mutatus n. sp., PL (Gyraulus) pristinus n. sp., Bythinia (Digyreidum) servainiana Let. var. caspica n. var., Nematurella marginata n. sp., Clessina ahngeri n. Sp., Hydrobia Sturanyi n. sp., H. Steindachneri Stur., Lithoglyphus acutus n. sp., Micromelania subulata n. sp. Dr v. MôLLenporFrr. Synopsis Molluscorum in regione palaearctica viventium ex typo Clausilia Drap., auctore Dr C.-A. Westerlund. P VinceNz GREDLER. Zur Conchy- lien-Fauna von Borneo und Celebes [Opisthoporus rhiostoma n. Sp., Opisthostoma sarawacense n. sp., 0. Tiesenhauseni n. sp., Diplommatina niahensis n. sp., D. pseudopomatias n. sp., Georissa Kobelti n. sp.].

The Journal of Conehology. Edited by W. E. Hoyle.

Vol. 10, 3. Juli, 1901.

Contents : R. BuzzeN Newron. Distribution of extinct British Non-Marine Mollusca (suite). L. Sr. G. BYNE and A. LEIcesTER, The Märine Mollusca and Brachiopoda of the

107

Isle of Man. W. WairweLc. Notes of Shells observed and collected in East Sussex. En. CozuiEer. Reversed Helice recently found in Lancashire. H. Wazzis KEw. On the Mucus Threads of Land Slugs (avec figures).

Vol. 10, 4, October 1901.

Contents : H. Wazis Kew. On the Mucus-Threads of Land Slugs (suite). E. A. Smira. On South African Marine Shells, with descriptions of new species [Glyphis spreta n. sp., G. Elizabethae n. sp., G. elevata Dunker, Macrochisma producta A. Adams n. var., Patella? decem- costata n. Sp., Acmeœæa roseoradiata n. sp., 4. albonotata n. sp., Rissoia Crawfordi n. sp., Radius gracillimus n.sp., Cerithium rufonodulosum n. sp., Odostomia lavertinae n. Sp., Lamellaria mauritiana Bergh, Eulima translucida n. Sp., E. algoensis n. sp., Scala millecostata Pease, Peris- ternia leucothea Melvill, Melapium elatum Schubert et Wagner, Euthria Queketti n. sp., Tritonidea natalensis n. Sp., Nassu algida Reeve, Columbella {Astyris) Lightfooti n. Sp., C. (Anachis) Burnupi n. sp., Murer fallar, n. sp., Sistrum squamosum Pease n. var., Marginella Burnupi Sowerby, M. algoensis n. sp., M. epigrus Reeve, Clavatula parilis n. sp., Terebra tertilis Hinds n. var., T. diversa n.Sp., Venus declivis Sowerby, Macoma retrorsa Sowerby, Kraussina Atkinsoni T. Weods (Brachiopode)] (pl. L.). J. Cosmo MEezvizz. Cypraea chrysalis Kien and C. microdon Gray. —J, T. MarsHALL. Additions to «British Conchology » (suite). [Eulimidae, Eulima anceps n. sp.]

Vol. 10, 5. January 1902.

Contents : A. SoMERvILLE. The Conchology of the Clyde : Geographical and Biographical. J. W. Jackson. Report on the Hope and Castleton Ramble. J. Cosmo MELvILL. Thomas Roggers. J. W. Horszey. Faunistic Notes. H. Wazuis Kew. On the Mucus-Threads of Land Slugs (suite)

Vol. 10, 6.‘ April 1902,

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Contents : H. Warzis Kew. On the Mucus-Threads of Land Slugs (Suite). J.T. MarsHaLL. Tapes geographicus and T. pullastra. B.B. WoopwaRop. A final Note on Tapes geographicus. Ca. PaNNeLL Jr. The Land and Freshwater Mollusca of Surrey, with the Localities where the Species and Varieties have been found. J. W. Jacxsox. Report on the Guide Bridge and Dukinfield Ramble. Report of the committee appointed to draw up a Revised List of British Marine Mollusca and Brachiopoda. R. STANDEN. Report on the Marple Rample. AGnes KENyoN. Some Undescribed Varieties of Cypræa [Cypræa tigris L. var. lineata n. var.,C. mappa L. var. viridis n. var., C. brege- riana Crosse, var barbara n. var., C. helvola var. timorensis n.var., C. poraria L. var, tibex n. var., C. miliaris Gmelin var. diversa n. var., C. carneola Reeve var. rubiola n. var.] W. A. GREEN. A few Notes on Imported Mollusea [Helir pisana, H. quanartemes, I. carthusiana, H. pyramidalis, Physa acuta]. J. T. MarsaLz. Additions to « British Conchology » (suite) [Eulima bilineata Alder, var. albida n. var., var. eriqua n. var. Adeorbis subcarinatus Mont. var. interrupla n. var).

The Journal of Malacology. edited by W. E. Collinge.

Vol. VIIE, 4. Décember 1901.

Contents : E. A. Smira. On some Land Shells from British East Africa [£nnea (Gulella) ugandensis n. sp., Martensia permanens n. sp., Limicolaria Dohertyi n. sp., Buliminus bambuseti Martens n. var., Opeas crenulata n.sp.] {avec figures) H. H. BLoouer. The Anatomy of the British Species of the Genus Solen, Part IT (voir plus haut l’analyse, p. 46). G. B. Sowergy. Descriptions of

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five news species of Shells [£onus beddomei n. sp., Pisania delicatula n. sp., Vanikoro expansa n. sp., Mangilia Eudeli n. sp., Cardium (Papyridea) Hungerfordi n. sp. (pl. IX, fig. 1-5). Hucx Furron. Descriptions of new species of Xesta, Amphidromus and Cyclostoma from Mada- gascar and Perak {Xesta piperata n. sp., Amphidromus perakensis n. sp., Cyclostoma sikoræ n. sp.] (pl. IX, fig. 6-10). E. R. Syxes. Malacological Notes. 9. What is Cyclostoma giganteum ? [Aperostoma giganteum Rve, 4. Fischeri Hidalgo, A. confusum n. sp.] (pl. X, fig. 1-3). 10. Note on Voluta Beaui Fisch. et Bernardi (pl. X, fig. 5). 11. Note on Cypræa talpa and C. exusta (pl. X, fig. 4, 6). The value of Hurdochia Ancey. G.-K. Gune. On two new and three hitherto unfigured species of Plectopylis from Tonkin (voir plus haut, p. 52, l’analyse de ce travail). W.-E, CoLLiNGE. Description of some new species of Slugs collec- ted by M. H. Fruhstorfer | Myotesta n.gen., M. Fruhstorferi n. Sp., M. punctata n. sp., Philomycus Fruhstor/eri var. punctatus n. var., P. dentriticus n. Sp., Microparmarion bruneopallescens n. sp., M. annamica nom. nov. (au lieu de M. andamanica Cllge), Veronicella [ruhstorferi n. sp., v. himerta n. sp.]. T.-D.-A. CockereLL. Notes on two Cali- fornian Nudibranchs{Coryphella iodina Cooper, Hermissenda opalescens Cooper]. —Obituary : M. F. Woodward.— Notes : J. LiNToN : Physa heterostropha Say, in South Staffordshire. H. OverToN : Amalia gagates Drp., at Sutton Coldiield. T.-D.-A. CockerELL : Limax maximus L., at Los Angeles, California.

Vol.IX, 1. April 1902.

Contents: G.-K. Gupe. A classified List of the Helicoid Land Shells of Asia (Chinese Empire). W.-E. CoLLiNGE. On the Anatomy of the genus Myotesta Cllge [Myotestidue n. fam.] (pl. 1). W.-E. CozuwcGe. Description of a new species of Onchidium from South Africa [O. Burnupin. sp.|

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(avec figure). H.-H. BLoomer. The Anatomy of the Bri- tish species of the Genus Solen, Part LIT (pl. IT). E.-R. Syxes. Descriptions of six new Land Shells from the Malay Peninsula [Rhodina (?) mirabilis n. sp., Opisthos- toma Laidlawi n. sp., Clausilia (Pseudonenia) kelantanese n. sp., Platyrhaphe chrysalis n. sp., Opisthoporus Dautzen- bergi n. sp.]. Dr O.-F. von MoLLENDorFr. Obituary : C.-A.-F. Wiegmann.

NÉCROLOGIE

A. KowaLzewsky. En novembre 1901 est mort presque subitement à Saint-Pétersbourg, à l'âge d'environ soixante ans, Alexandre Onufr. Kowalewsky, qui a été un des plus erands naturalistes de la Russie. Par ses nombreux tra- vaux embryogéniques il a fait faire à cette spécialité des . progrès considérables.

Kowalewsky, dès qu'il eut terminé ses études dans une des Universités du sud-ouest de la Russie, publia ses premières recherches sur l’Amphioæus lanceolatus (1866), fixant l'attention des naturalistes sur ce type inférieur que jusqu'ici certains d’entre eux plaçaient encore dans le groupe des Vers. De nouvelles recherches sur cet animal, faites en même temps que des études sur le développement des Tuniciers (1867, 68, 71, 74 et 75), lui permirent de mon- trer l’étroite parenté de l’Amphioxus avec ces derniers.

Parallèlement à ces recherches, Kowalewsky faisait l'embryogénie des C'œlentérés (1868-73), celle des Vers et Arthropodes (1869-71), des Brachiopodes (1874)...., et aussi de divers Géphyriens (Thalassema 1872,...). Ces derniers travaux l’amenèrent à découvrir le mâle planariforme de la Bonélie (1875-76).

Al

Pour poursuivre ces recherches sur des animaux aussi différents il fut contraint, à diverses reprises, de faire de fréquents et assez longs séjours sur divers points de la partie occidentale de la Méditerranée. Il va à la Calle (Algérie), en Sardaigne, et maintes fois à Villefranche-sur- Mer et à Marseille. Dans cette dernière localité il se lie d’une amitié des plus intimes avec le prof. A. F. Marion. 11 publie, en collaboration avec lui, dans les Annales du Musée d'Histoire Naturelle de Marseille, divers travaux : Documents pour l'Histoire embryogénique des Alcyonaires (Clavularia et Sympodium), 1883; Contributions à l’histoire des Solenogastres ou Aplacophores, 1887. C'est aussi à Marseille qu’il poursuivit l’étude du développement du Dentale et du Chiton Polii, et c'est dans ce mème recueil que parurent, en 1883, les résultats de ses recherches sur ces deux curieux types de Mollusques.

A partir de 1890, tout en continuant ses travaux embryogéniques sur d’autres types d’animaux, Kowalewsky commence des études sur le rôle physiologique de divers organes glandulaires que l’on observe chez les Vers, les Mollusques et Arthropodes.

Tour à tour professeur de Zoologie à l’Université de Kiew, puis à celle d’Odessa, il est appelé vers 1890 à celle de Saint-Pétersbourg ; quelques années après, l’Académie Impériale des Sciences le nommait membre titulaire et il recevait le titre de professeur émérite.

A partir de ce moment il habite une partie de l’année la capitale de la Russie et le reste du temps à Sébastopol, auprès de la station biologique dont il avait la direction.

En France, l’Académie des Sciences lui décerne, en 1884 la moitié du prix Serres, en 1887 la totalité de celui ci et en 1895 le nomme Correspondant de l’Institut.

Telle est la carrière de ce savant qui, dans ses moindres travaux, a apporté une probité scientifique peu commune. Pendant sa longue carrière professorale Kowalewsky a fait

112

de nombreux élèves, la plupart maintenant professeurs dans diverses Universités russes.

D'une modestie rare, il accueillait les débutants avec une bienveillance extrême ; nous conserverons toujours le meilleur souvenir des nombreuses journées passées auprès de lui dans le laboratoire de la Faculté des Sciences, pendant ses divers séjours à Marseille, ainsi que dans celui de Villefranche sur-Mer en 1881.

A. VAYSSIÈRE,

Professeur à la Faculté des Sciences et Conservateur du Muséum (Zoologie) de Marseille.

H. pe Lacazre-Duriers. Le professeur de Lacaze- Duthiers, un des naturalistes les plus éminents de la fin du dix-neuvième siècle, vient de mourir le 21 juillet 1901. à Montpézat (Lot-et-Garonne) le 19 mai 4821, Félix-Joseph- Henri de Lacaze-Duthiers, ses études classiques terminées, vint à Paris faire ses études médicales. Une fois Docteur, il abandonna cette carrière pour se consacrer à l'étude de l'Histoire Naturelle, sous la direction de l’illustre zoolo- giste Henri Milne-Edwards.

Docteur ès-sciences naturelles en 1849 avec une thèse remarquable sur (l’Armure génitale femelle des Insectes », il fut nommé quelques années plus tard (1854) professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Lille.

En 1862, Lacaze-Duthiers est chargé de poursuivre des recherches sur la reproduction du Corail, et après un séjour d’un an le long des côtes de l'Algérie, surtout à la Calle, il publie son «Histoire Naturelle du Corail», magnifique travail accompagné de nombreuses planches coloriées de facies, ou représentant l’organisation et le développement de ce zoophyte.

113

Mais avant d'entreprendre ses recherches sur le Corail, Lacaze-Duthiers avait fait connaître l'anatomie de divers types de Mollusques, commençant cette belle série d’études monographiques sur les principaux représentants de ce grand groupe du Règne animal. Il donne d'abord son travail sur l’Anomia (1854), puis son Histoire de l’organi- sation et du développement du Dentale (1857); viennent ensuite son Histoire anatomique et physiologique du Pleurobranche orangé (1859), celle de l’Haliotide (1859), des Vermets (1860), ainsi que divers travaux sur les Tuniciers.

Après sa mission en Algérie, Lacaze-Duthiers reprend ses recherches scientifiques et les dirige dans cette double voie : études sur les divers types de coraux de nos côtes, et études sur nos divers mollusques terrestres, marins ou des eaux douces. Parmi les travaux publiés sur ces derniers animaux et ayant paru après 1870, signalons : Otocystes ou capsules auditives des Mollusques Gastéropodes aquati- ques (1872); études anatomiques de l’Aspergillum (1883), de la Testacella (1888), du Magilus.

En 1864 il avait été chargé de suppléer Valenciennes au Muséum de Paris. L'année d’après, à la mort de ce der- nier, il le remplace en qualité de professeur administra- teur de la section de Malacologie.

Mais son activité professorale pouvait difficilement s'exercer dans un Établissement qui à surtout pour but d'entretenir et de développer nos collections nationales d'Histoire Naturelle, aussi dès 1868 il abandonne le Muséum pour prendre une place vacante de professeur de Zoologie à la Sorbonne.

Ses nombreux travaux lui valurent l'honneur en 1871, d’être nommé Membre de l’Académie des Sciences en remplacement de Longet.

C’est à cette époque que Lacaze-Duthiers conçut l’idée

-

= fee

de fonder une Revue Scientifique et de faire créer une station de Zoologie Marine.

La revue qu’il a fondée en 1872 sous le nom d’« Archives de Zoologie Expérimentale » constitue une des principales publications françaises de zoologie et contient surtout des travaux du Maître et de ses élèves.

C’est en 1873 que Lacaze-Dutbhiers put ouvrir à Roscoff un laboratoire de zoologie marine, sur les côtes de la Manche, station duns laquelle il menait fréquemment ses élèves, mais sa situation géographique en faisait surtout un laboratoire d’été ; aussi désirait-il créer un autre labo- ratoire sur un point qui pût permettre des recherches scien- tifiques en hiver. En 1881, il arrêta son choix sur le petit port de Banuyls (Pyrénées-Orientales), à l'entrée duquel il établit une station très bien installée, au développement de laquelle il consacra une partie de sa fortune (1).

On peut dire que Lacaze-Duthiers fut en France le véritable créateur de nos stations marines, car le labora- toire de Concarneau (Bretagne), que Coste avait installé vers 1855, avait plutôt le caractère d'un établissement de pisciculture, et ce sont ses successeurs (Pouchet, Filhol) qui ont élargi plus tard le cadre des recherches poursuivies en ce point.

L'influence de Lacaze-Duthiers sur la marche des études de zoologie marine pendant ces trente dernières années a été considérable ; tous ses travaux personnels sont d’une exactitude telle dans les moindres détails anatomiques, qu'ils pourront longtemps servir de base à ceux de tous les naturalistes qui s'occuperont des mêmes sujets.

A. VAYSSIÈRE.

(1) Selon ses volontés, son corps a été transporté, dans le courant de mai 1902, à Banyuls et inhumé dans une des dépendances de la station.

115

C. A. F. WiEGMaxN. Le 7 novembre 1901 est mort Carl Arend Friedrich Wiegmann, à l’âge de 65 ans. à Berlin en 1836, il avait l'intention, en sortant du gymnase, d’embrasser la même carrière scientifique que son père, le zoologiste bien connu, qu’il avait perdu dès l’âge de 5 ans; mais les circonstances contrarièrent ses projets et il dut étudier la pharmacie. Ce n’est qu’à partir de 1877 qu'il put se livrer à ses recherches de prédilection. Ses relations d'amitié avec le savant naturaliste Haeckel, dont il subit l’heureuse influence, le déterminèrent à se fixer à Jéna, il entreprit des travaux anatomiques sur les Mollusques. Parmi la très faible fraction qui en a été publiée, citons les brochures suivantes : Beiträge zur Anatomie der Landschnecken des Indischen Archipels. Land Mollusken {(Stylommatophoren); zootomischer Theil. Land und Süsswassermollusken der Seychellen. Binnenmollusken aus West-China und Central-Asien ; zootomische Untersuchungen. I. Die Heliciden.

La partie la plus importante de ses travaux, portant principalement sur l'anatomie des Mollusques de la zone paléarctique, est à l’état manuscrit. Ces études sont, paraît- il, très soignées et portent sur tous les organes des Mollus- ques, elles seront publiées successivement par les soins

du Muséum de Berlin. H. Fiscxer.

M. F. WoopwarDp, Martin Fountain Woodward, à Londres le 5 novembre 1865, est mort le 15 septembre 1901, noyé en mer sur les côtes d'Irlande. Son père, Henry Woodward, bien connu par ses importants travaux de géologie, dirigea ses études scientifiques sur cette branche des sciences naturelles. Après un brillant séjour à l'École Royale des Mines et au Collège Royal des Sciences, les

116

études zoologiques le passionnèrent, à tel point qu'il se fit remarquer par le savant Professeur Huxley, qui ne cessa par la suite de s'intéresser à lui. Il fut nommé en 1886 démonstrateur de Zoologie et occupait encore ce poste au moment de l'accident qui lui coûta la vie.

M. F. Woodward avait déjà publié divers travaux de zoologie lorsqu'il fit paraître son premier travail malacolo- gique, sur l'anatomie de l’Ephippodonta Macdougalli (1893), I] étudia ensuite l'anatomie de Pterocera, de Nuttalina caffra, des larves d’Ostrea edulis, de Mülleria Dalyi, d'Adeorbis subcarinatus, de divers Gastéropodes marins de l'Afrique Australe, de Voluta ancilla, Neptuncopsis Gilchristi, Volutilithes abyssicola. Son dernier travail est une étude importante de l'anatomie de Pleurotomaria Beyrichi. Ces diverses recherches faisaient prévoir pour M. F. Woodward un brillant avenir scientifique, et sa fin tragique en pleine maturité cause une perte cruelle à la science malacologique.

| H. FiscHer.

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PAGES

Liste des Mollusques testacés de la baie de Tanger . P,. PaLLaRY 1 Descriptions d’une nouvelle espèce de Bulimulus. . C.-F, ANcEx 40 Sur l'exagéralion du dimorphisme sexuel chez un Gastropode

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JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE

2me Trimestre 1902

L'ORGANISATION ET LES AFFINITÉS DES GASTÉROPODES PRIMITIFS D’APRÈS L’ÉTUDE ANATOMIQUE DU PLEUROTOMARIA BEYRICHI

par E.-L. Bouvier et H. FiscHER.

Introduction.

Depuis que les idées évolutionnistes ont acquis libre cours dans la science, les zoologistes de tout ordre se sont eflorcés de jeter quelque lumière sur les affinités des divers groupes du règne animal, et les nombreux travaux qu'ils ont publiés à cet effet permettent largement d’espé- rer que ces questions de première importance ne reste- ront pas toujours obscures. Mais si les résultats jusqu'ici obtenus sont des plus encourageants, il s’en faut qu'ils approchent, même de loin, du but vers lequel tendent les recherches scientifiques. On est parvenu sans doute à saisir, dans presque tous les embranchements, les liens plus ou moins étroits qui rattachent entre elles les subdi- visions d'importance secondaire ; dans beaucoup de cas,

ARS EN

les affinités de famille à famille, d’ordre à ordre, ne sont plus un mystère ; mais il n’en est plus de même lorsqu'on arrive aux classes et aux embranchements, c’est-à-dire aux groupes d'ordre supérieur. Ici, presque partout, règnent encore les ténèbres les plus complètes et ce n’est que par des hypothèses ingénieuses, mais insuffisamment appuyées, qu’on arrive à masquer les lacunes fondamen- tales de nos connaissances.

Dire que ces lacunes disparaîtront toutes à bref délai serait certainement bien téméraire, mais il est certain que pour les combler, la méthode la plus rationnelle consiste à faire l’étude, aussi approfondie que possible, des têtes de classes et d’embranchements, c’est-à-dire des formes les plus primitives qui se rangent dans ces groupes primordiaux. C’est ainsi, par exemple, qu'on est en droit d'attendre beaucoup des Peripatus pour dissiper les nuages qui règnent sur l’origine des Arthropodes, et qu’on peut compter sur l’étude des Trilobites, des Phyllopodes et des Limules pour rattacher au même phylum les Arachnides et les Crustacés.

Pour les animaux à corps mou et sans test, qui ne paraissent pas avoir laissé de traces dans les terrains sédi- mentaires, cette étude restera longtemps, sinon toujours, hérissée de difficultés particulières, à cause de l'absence de documents paléontologiques ; mais il n’en est plus de même pour les formes dont les représentants anciens se sont conservés à l’état fossile et continués jusqu’à nous.

Dans le mémoire que nous présentons aujourd'hui au public scientifique, nous avons voulu tenter un essai de ce genre en ce qui concerne les Mollusques et jeter quel- que lumière sur l’origine et les affinités des Gastéropodes qui forment une classe des plus vastes dans ce riche embranchement. Pour arriver à notre but, nous nous sommes adressés aux Pleurotomaires, Gastéropodes raris-

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simes, mais à, coup sûr fort intéressants à cause de leur

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très grande ancienneté. On sait, en effet, que leur trace a été signalée, avec les premiers Trilobites (Olenellus), dans les niveaux fossilifères les plus inférieurs (infra- cambrien), qu’ils étaient fort nombreux aux époques paléozoïques et qu’ils ont ensuite perdu progressivement de leur importance, non sans laisser parvenir jusqu’à nous quelques-unes de leurs espèces. |

Les Pleurotomaires de l’époque actuelle appartiennent aux cinq espèces suivantes : Pleurotomaria Adansoniana Cr.et Fisch., Pl. Quoyana Fisch.etBern., Pl.RumphiiSchep., PL Beyrichi Hilg. et Pl. Salniana Rolle (899) (1); les deux premières ont été trouvées dans les mers caraïbes, la troisième provient des Moluques, la quatrième et la cin- quième des mers du Japon. Depuis 1855, époque fut découverte la première espèce (le P{. Quoyana), jusqu'en 1879, on ne les a connus que par leurs coquilles ; mais en 1879-80, M. Alexandre Agassiz, à bord du Blake, eut l’heu- reuse fortune de capturer quelques spécimens vivants des deux espèces caraïbes. M. W.-H. Dall a donné, en 1889, uue courte description morphologique de ces exemplaires et brièvement fait connaître leur radule. Grâce à la géné- rosité de M. Agassiz, nous avons pu, en 1898, étudier assez complètement le système nerveux d’un spécimen de PI. Quoyana et décrire son appareil radulaire. En 1897, un exemplaire vivant de Pl. Beyrichi, fut recueilli dans les mers du Japon et éludié en quelques lignes par M. K. Mitsukuri (897); tout récemment le regretté zoologiste M.F. Woodward (901) à publié l’anatomie de la même espèce. A cela se borne la bibliographie des Pleuroto- maires en ce qui concerne la morphologie et l’organisation de l’animal. Pour de plus amples détails et pour toute la partie ayant trait à la coquille et aux fossiles, nous ren-

(1) Les numéros renvoient à la liste bibliographique publiée à la fin du présent mémoire; les chiffres qui suivent parfois les numéros impri- més en caractères gras indiquent la pagination.

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voyons à notre mémoire de 1898, qui a exposé ces ques- tions d’une manière fort complète (898).

Nos recherches anatomiques sur le Pl. Quoyana ont, à cause de l'importance du sujet, vivement attiré l'attention des zoologistes et des paléontologistes. Mais elles étaient bien insuffisantes, car nous avions les limiter à la tête et au pied de l’animal, seules parties qui résistèrent à la trac- tion quand notre spécimen fut retiré de sa coquille. Aussi avons nous souvent fait des vœux pour qu'un généreux zoologiste, suivant l’exemple de M. Agassiz, nous mit à même de pousser plus loin notre travail. Faut-il dire que le sort nous a libéralement servis ? M. Ph. Dautzenberg, qui avait bien voulu s'intéresser à nos études et suivre nos recherches, ne laissa pas échapper une occasion de nous satisfaire; quelques exemplaires vivants de PL. Beyrichi ayant été capturés depuis l’année 1897, le savant malacologiste a bien voulu en acquérir un à notre inten- tion et nous remettre l'animal qu'il en avait extrait. La pièce était fort belle, quoique gravement déchirée dans la région du rein droit, et en grande partie privée de son tortillon. Il y avait tous les éléments d’une anatomie presque complète de l'animal. En possession d'un matériel aussi précieux, nous avons mis tous nos soins et tous nos efforts pour mener à bien l’étude simultanée de tous les organes. Ce n'était pas chose facile, car le moindre coup de scalpel pouvait causer des désastres irréparables. On jugera peut-être que nous avons été, sinon très habiles, du moins très heureux ; nos recherches anatomiques renfer- ment peu de lacunes et celles qu’elles laissent subsister proviennent, pour la plupart, des lésions qu'avait antérieu- rement subies notre spécimen. Aussi est-ce avec un vrai plaisir et une profonde reconnaissance que nous dédions ce travail à M. Dautzenberg ; il nous est agréable de pen- ser que l'habile malacologiste pourra juger favorablement nos efforts et se féliciter d’avoir, une fois de plus, fait

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avancer de quelques pas la science qu'il cultive avec tant de succès.

Grâce aux recherches que nous avions effectuées anté- rieurement sur le PI. Quoyana, nous avons pu comparer, en ce qui concerne le système nerveux, l’espèce caraïbe avec l’espèce Japonaise. Il y a identité presque absolue entre les deux formes et cela donne une réelle impor - tance à un point de nos premières recherches sur lequel, par prudence, nous n'avions pas cru devoir insister. Nous voulons parler des origines de la commissure viscérale qui, chez les autres Gastéropodes, se trouvent dans les ganglions palléaux, tandis qu’elles sont situées, dans les Pleuroto- maires, sur les connectifs cérébro-palléaux, plus ou moins près des ganglions cérébroïdes. Ce n’est point là, comme on aurait pu le croire, une disposition accidentelle ou spécifique ; elle est propre aux Pleurotomaires et, comme nous l'établirons plus loin, rapproche ces animaux des Chitonidés. Ce caractère primitif du genre est d’ailleurs, on le verra, parfaitement concordant avec d’autres non moins singuliers, de sorte qu’il nous sera permis de dire, par anticipation, que les Pleurotomaires rattachent les Gastéropodes, sinon aux Chitonidés, du moins à des formes chitoniennes primitives qui devaient tenir le milieu entre les Placophores et les Amphineures dépourvus de coquille.

Note additionnelle. Ce mémoire était en grande partie rédigé lorsque nous avons eu connaissance de l’impor- tant travail (904) sur l'anatomie du Pl. Beyrichi, qui venait d’être publié par un naturaliste plein d’avenir, Martin Fountain Woodward, dont la mort tragique a laissé d'unanimes regrets dans le monde scientifique. Afin de ne pas remanier notre manuscrit, nous avons comparé nos résultats à ceux de M. F. Woodward dans des paragraphes spéciaux ajoutés à chacun de nos chapitres. Cette méthode d'exposition ne peut avoir que des avantages, car l’auteur anglais est le seul, avec nous, qui ait étudié l'anatomie des

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Pleurotomaires, abstraction faite des notions succinctes qu'on doit à M. Dall, sur les Pleurotomaires caraïbes.

M. F. Woodward a été singulièrement plus favorisé que nous; grâce au zèle et à la libéralité scientifique de M. le Professeur E. Ray Lankester, Directeur du British Museum, il a pu disposer de deux exemplaires entiers et des fragments d’un troisième. Jamais pareille fortune, jusqu'ici, n’était échue à un zoologiste. Mais nous avions pour nous une longue expérience de l'anatomie des Mollus- ques, et si les zoologistes trouvent quelque intérêt à notre mémoire, ils l’attribueront sans doute à cette circonstance favorable.

Description de l'extérieur

L'animal, tel qu’il a été extrait de sa coquille, est représenté pl. Il, fig. 2-5, et pl. IL, fig. #, en grandeur natu- relle. L'action de l’alcool ne l’avait que faiblement contracté. Le bord du manteau était endommagé en arrière, mais on voyait fort bien, en avant, l’échancrure large et peu profonde qui correspond à la courte fissure de la coquille (fig. A). En écartant les deux bords de cette échancrure, on apercevait l’extré- mité libre des branchies (pl. IT, fig. 3) : ces organes, ainsi que le manteau, étant décrits plus bas en détail, nous ne faisons que les Fig. A. Animal de mentionner ici.

Pleurotomaria Beyri- Le mufle est proéminent ; on

chi, vu du côté dorsal remarque, de chaque côté, les deux

pOur nRReRéE APT | tantacules près de la base desquels crure palléale. >

se voient les veux, placés sur une

légère saillie des téguments. Chaque œil est constitué

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par une petite fossette pigmentée, ouverte à l'extérieur.

Les téguments de la région supérieure de la tête sont à peu près lisses, ou du moins ne présentent que des plis transversaux dus sans doute, en partie, à l’action de l’alcool ; dans sa partie supérieure, le mufle montre quel- . ques traces d'une structure chagrinée qui s’accentue sur sa face inférieure ; la peau des tentacules présente une structure analogue, quoique peu marquée.

Les téguments des parties latérales de la tête et du pied sont irrégulièrement granuleux, grâce à la présence de nombreuses papilles arrondies et serrées ; au-dessus des replis épipodiaux, ces granulations disparaissent et les téguments reprennent sensiblement le même aspect que sur la partie supérieure du mufle.

Le bord antérieur du pied est dédoublé par suite de la présence d’un sillon, profond environ de 2 millimètres sur la ligne médiane, et s’atténuant progressivement à droite à et gauche de manière à disparaître sur les côtés ; ce sillon est l’homologue de celui qui existe au même endroit chez un grand nombre de Gastéropodes (F. Hous- say, 884).

Les replis épipo:liaux ne commencent que fort loin en arrière des tentacules, ainsi qu’on le voit sur les figures 2et A: pas plus que chez le PI. Quoyana, nous n’avons trouvé ici rien qui représente la partie de l’épipodium si développée dans la région de la tête, chez les Trochidés.

Le bord de l’épipodium ne porte que de très petites papilles serrées, qui paraissent disposées sur une seule rangée ; elles sont de très petite taille, inférieures même aux plus grosses des granulations qui tapissent les parties latérales du pied.

Les deux replis épipodiaux, après avoir suivi un trajet parallèle, se rapprochent en arrière de l’opercule et s’éten- dent au-delà jusque vers l’extrémité postérieure du pied: Dans cette région, ils délimitent une aire vaguement

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triangulaire, analogue à celle décrite par M. W. H. Dall chez le PI. Adansonian«a et le PI. Quoyana. Cette aire pré- sente, comme dans la première espèce, un sillon profond qui court le long de son axe ; en écartant les deux lèvres de ce sillon, on aperçoit sur les faces internes de ces lèvres des replis onduleux, très serrés, irréguliers, ayant une direction générale transversale (fig. B).

L’opercule (pl. IL, fig. 2et fig. B) adhère au lobe opercu- ligère qui n’est libre que sur une faible étendue en arrière et du côté droit (fig. B, l. op.). Il est assez ré- sistant, relativement épais, constitué par Fig. B. Région moyenne dorsale du pied, une substance Cor-

montrant le début du sillon postérieur et nNeetranslucide, d’un

le lobe operculigère (l. op). A droite jaune sale. Le nom-

l'opercule est figuré séparément, grossi brede ses tourede 4 fois 1/2.

spire est très difficile à préciser : à partir de l’extrémité périphérique de la spire, nous avons pu suivre 13 tours complets ; la fin du 42° tour arrive à une distance d'environ 0,3 du centre de l’oper- cule, qui est occupé par uue dépression d'environ 0,6 de diamètre. Au delà du 13° tour, nous avons reconnu que les tours de spire continuent, sans qu’il nous ait été possi- ble de les évaluer numériquement. Le nombre total de ces tours doit être voisin de 20. La surface externe porte, sur Chaque tour, des stries d’accroissement obliques, irré- gulières; la surface interne ne montre pas trace de spire ni de stries d’accroissement. Le diamètre maximum de l'opercule (12 millimètres) est peu différent du diamètre (7 millimètres) de celui du Pleurotomaria Quoyana (Dal, 889, 398); au contraire, le fl. Adansoniana possède un opercule beaucoup plus développé, ayant jusqu’à 54mm de

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diamètre (Dall, 889, 402); un autre caractère rapproche l’opercule du PL. Beyrichi de celui de la première espèce : c'est l’épaississement qu’on observe sur son bord externe, lorsqu'on l’examine par sa face interne ; au contraire, l’opercule du PI. Adansoniana a le bord mince.

La faible dimension de l’opercule du Pl. Beyrichi et du PI. Quoyana est très surprenante : il est évident que cet organe ne contribue pas ici d’une manière sensible à pro- téger l’animal lorsque celui-ci est retiré dans sa coquille : il ne joue donc, dans ces deux espèces, qu’un rôle effacé et il est tout indiqué de le considérer comme un organe en voie d'évolution (ou de régression).

Après cet exposé de nos observations sur les caractères extérieurs de l’animal, il convient de rappeler celles qui ont été faites antérieurement par d’autres auteurs. M. K. Mitsukuri (897, 67) a fourni quelques indications sur la coloration des téguiments, d’après un exemplaire vivant de la même espèce : la sole pédieuse est jaune paille, les côtés du pied sont marqués de taches et de traînées car- min foncé sur fond’ orangé ; le mufle est uniformément rouge-carmin foncé. Le même auteur a constaté que les lobes épipodiaux sont très allongés à l’état de vie et qu'ils s'appliquent sur la coquille. Nos figures 2 et 4, exécutées d’après un individu contracté par l’alcool, ne donnent donc qu'une idée très fausse des rapports mutuels de ces lobes. M. W. H. Dall (889, 398) avait déjà observé antérieure- ment, chez le PI. Quoyana, une disposition similaire des replis épipodiaux qui sont minces et proéminents, et vien- nent, comme le manteau, s'appliquer contre la coquille. Ces deux observations concordantes montrent donc bien que les replis épipodiaux des Pleurotomaires secomportent tout autrement que chez les Trochidés, chez lesquels ils s’épa- nouissent librement dans l’eau, sans toucher la coquille.

M. FE. Woodward (901, 217), qui a eu précisément entre

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les mains le spécimen observé par M. Mitsukuri, a donné dans son travail une bonne description de l’extérieur de l'animal ; l’auteur anglais, frappé par la petitesse de l'oper- cule, qu’il considère comme en voie de disparition, a suggéré une intéressante hypothèse, d’après laquelle le rôle principal de cet organe, chez le Pl. Beyrichi, serait de protéger la surface supérieure du pied contre le frotte- ment de la coquille, qui s’appuie précisément sur cette région, lorsque l’animal est en extension.

La réduction de l’opercule n’est pas un fait très rare chez les Diotocardes : on sait que le genre Stomatella pré- sente à ce sujet des variations assez étendues ; mais il est très difficile, dans l’état actuel de nos connaissances, de préciser le sens de l’évolution de l’operecule chez des formes telles que les Pleurotomaires, c’est-à-dire de déterminer s’il s'agit d’un organe en voie de développement ou au contraire d’un organe en voie de disparition. Dans le pre- mier Cas, l'hypothèse de M. F. Woodward pourrait dans une certaine mesure expliquer mécaniquement la produc- tion de l’opercule à un moment il est encore trop réduit pour jouer le rôle d’obturateur ; dans le second cas, la même hypothèse explique encore, et c’est dans ce sens que son auteur l’a présentée, le maintien de cet organe dans une forme il est en voie de disparition.

Nous nous abstenons de discuter plus longuement cette question qui peut faire surgir de nombreuses hypothèses, et nous nous contentons de faire remarquer que nous ne savons rien sur l’opercule des Pleurotomaires des terrains anciens : peut-être possédaient-ils un opercule de grandes dimensions, qui serait en voie de disparition chez les formes actuelles.

Quoi qu'il en soit, il est intéressant de noter la grande différence que présentent, au point de vue de l’opercule, les Pleurotomaires cet organe est plus ou moins réduit, et les Trochidés il est normalement développé.

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La chambre palléale et ses organes.

M. Dall a succinctement étudié la chambre palléale dans les deux espèces caraïbes; la description qu’il en fait étant assez peu ,concordante avec les observations que nous avons faites sur le PI. Beyrichi, il ne sera pas inutile, croyons-nous, d'en donner ici la traduction complète.

19 PI. Quoyana. L'auteur américain ne consacre qu’un petit nombre de lignes à cette espèce : « Le manteau est mince, dit-il, et son bord ressemble à celui de l’épipo- dium ; mais, à l’état conservé, les diverses papilles de sa frange paraissent un peu plus grandes et plus fortes. Sur l'animal vivant, elles s'étendent le long du bord de l’échan- crure (de la coquille), et sont visibles de l’extérieur..... Rien ne subsistait des branchies et les lobes antérieurs du manteau persistaient seuls, l’apparence qu'ils avaient pendant la vie ayant été conservée par des dessins effectués d’après l’animal vivant. » (889, 398, 399, et pl. 29, fig. 4).

20 Pl, Adansoniana. M. Dall insiste plus longuement sur la chambre palléale de cette espèce (889, 401, 402, pl. XXX, fig. 1-5). « Les lobes du manteau, dit-il, corres- pondent à la forme de la coquille ; ils sont unis, sauf sur les bords, ils sont munis de papilles serrées qui sont petites, mais de dimensions diverses ; ces papilles ne sont pas disposées en séries, ou, si elles sont régulières, il y en à plus d’une rangée. Cette frange s'étend tout autour sur le bord palléal, et des deux côtés de l’échancrure jus- qu'à sa commissure postérieure, vers laquelle les papilles deviennent plus petites et plus rares. Au fond de la com- missure, quelques-unes des papilles m'ont paru, au pre- mier examen, être séparées par une lacune (gap), de celles du côté opposé, mais un examen ultérieur me conduit à

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croire que ceci est accidentel. A l’intérieur de la chambre palléale, et sur la surface interne du manteau, assez près de la jonction de cette dernière avec le dos, se trouvent les branchies. Celles-ci consistent en deux séries de folioles aplaties situées de chaque côté d’un bourrelet cutané uni contenant les vaisseaux branchiaux, bourrelet qui s'étend parallèlement à la fente de la coquille, depuis un point situé près du bordantérieur du manteau,jusqu’à l’extrémité postérieure de la fente. Une section en est donnée dans le diagramme de la page 434. L’extrémité antérieure du bourrelet est, sur une courte longueur, indépendante de la surface palléale et se termine en une pointe aiguë sur laquelle les folioles branchiales diminuent progressive- ment de dimension, leur série externe s'étendant un peu plus loin que la série interne. A la base de cet angle libre est un petit renflement cutané juste en dedans duquel, vers la ligne médiane, est un petit organe hémisphérique proéminent qui paraît être un osphradium ou, du moins, de nature sensorielle. Dans le spécimen (b) conservé, il y a quatre feuillets branchiaux sur la longueur d’un milli- mètre ; la double série mesure environ 45" de longueur (dans le spécimen a, 8tmm,5), de sorte que chaque branchie (dans le spécimen b) contient environ 360 folioles sim- ples, qui mesurent individuellement environ 32,5 de long sur 4mm,2 de large à la base. La partie libre de la branchie s'étend sur une longueur de huit millimètres environ.

« ... La terminaison de l'intestin était conservée ; elle forme une courbe sigmoïde à la surface du manteau, en arrière de la commissure anale, elle mesure (spéci- men b) un peu plus de 2m de diamètre, puis s’atténue graduellement en pointe obtuse. Les sept ou huit milli- mètres terminaux de sa longueur sont libres et, sur l’ani- mal vivant, il peut sans doute faire saillie au dehors de la coquille à travers la fente, pour expulser les fœæces.

nee

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» Immédiatement au-dessous (underneath) de cette partie de l’intestin proémine de chaque côté une grosse glande ou une paire de glandes qui se rencontrent sur la ligne médiane, sous la forme d’une masse lobée ayant gros- sièrement l’apparence d’un trèfle, à surface irrégulière et radialement rugueuse, dans laquelle les dépressions res- semblent assez à de petites fossettes oblongues. dedans et près du bord palléal, on voit de chaque côté de la com- missure une saillie oblongue portant un orifice oblique, apparemment l’orifice de ces glandes qui doivent avoir, je suppose, une fonction rénale ».

DESCRIPTION. Le manteau et la chambre palléale. La partie libre du manteau est, comme dans les autres Gastéropodes à coquiile turriculée, très courte du côté inférieur, c’est-à-dire dans la partie columellaire située en avant de l’opercule ; elle avait été arrachée en ce point, dans sa région médiane, quand, par traction, l’animal fut retiré de sa coquille. Comme de coutume aussi, cette partie libre devient de plus en plus longue à mesure qu’on avance du côté dorsal, elle finit par se développer démesurément en arrière, pour former le plafond de la chambre palléale.

Par dessous et sur les côtés, le bord libre du manteau décrit une courbe régulière et entoure le corps de l'animal en arrière de la tête et de la naissance du pied ; mais en dessus, ce même bord s’infléchit postérieurement et forme un vaste sinus à concavité antérieure (fig. A). Ce sinus est, dans l’espèce qui nous occupe, l’unique représentant de la fissure palléale caractéristique des Pleurotomaires ; toutefois, il est loin de ressembler à une fente, car il a sensiblement la forme d’une demi-circonférence dont le rayon serait d'environ un centimètre, et son ouverture antérieure embrasse presque toute la largeur du dos. Il est probable que l’animal vivant avait la faculté, par con- traction, de transformer ce sinus en une fente et d’appli-

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quer les bords de celle-ci contre les bords de la fente coquillière ; le sinus, dès lors, se comporterait comme la fente palléale du PI. Adansoniana et du PI. Quoyana, telle que l’a représentée M. Dall (889); mais comme la fente coquillière de notre espèce est notablement plus courte que celle des deux espèces caraïbes, il y a lieu de croire que la disposition précitée ne doit pas être permanente dans le PI. Beyrichi. En tous cas, il est permis d’affirmer que, dans cette espèce, la fente paliéale se réduit beaucoup et tend à se transformer en une large échancrure. Ce carac- tère est évidemment lié à la réduction considérable de la fissure coquillière ; à ce point de vue, par conséquent, le PL. Beyrichi paraît se rapprocher nettement des Dioto- cardes monobranches.

Le bord libre du manteau est partout occupé par des papilles digitiformes très saïllantes qui forment une bande marginale plus ou moins large. Sur toute l'étendue de cette bande, les papilles sont multiples dans le sens trans- versal, mais ne présentent aucun groupement régulier en séries ; pourtant celles du bord interne, qui sont toujours les plus longues et les plus fortes, se groupent en une rangée longitudinale assez distincte. En dehors de cette rangée, les papilles deviennent progressivement et rapide- ment de plus en plus petites, elles s’entremêlent sans aucun ordre et au bord externe de la bande se réduisent à des dimensions presque imperceptibles, encore que leur ensemble se détache nettement sur la surface externe unie de la collerette palléale. C’est sur les bords de l’échancrure antérieure du manteau, et sensiblement vers le milieu de ces bords, que les papilles atteignent leurs plus grandes dimensions et donnent à la bande sa largeur maximum. En cet endroit, on en compte 5 ou 6 au moins dans le sens transversal et les plus grandes ont à peu près 1 mill. de longueur. Les papilles se réduisent un peu sans cesser d’être aussi nombreuses, à mesure qu’on s'éloigne du

Re

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milieu des bords de l’échancrure ; elles sont très sensible- ment moins fortes au fond de celle-ci où, d’ailleurs, la bande qu’elles constituent ne présente aucune solution de continuité. En dehors de l’échancrure, les papilles devien- nent progressivement plus petites, moins serrées et sur- tout moins nombreuses dans le sens transversal ; on arrive ainsi à la partie inférieure de la collerette elles sont grêles, inégales, très réduites et elles ne forment plus qu’une seule rangée.

La chambre palléale (pl. I, fig. 1) (1) est très allongée ; dans notre animal, elle ne mesure pas moins de 54 mil]. de longueur depuis le milieu de la corde qui réunirait les deux extrémités du sinus palléal, jusqu’à son cul-de-sac postérieur qui avoisine le cœur ; elle est partout relative- ment étroite, mais pourtant s’élargit un peu d’arrière eu avant, comme la convexité dorsale qui lui sert de plan- cher. Le manteau s’attache sur les deux bords de cette dernière, sauf en avant où, comme nous J’avons vu, il devient libre en arrière de la tête et de la naissance du pied, pour former la collerette palléale. Le plafond de la chambre est formé par le manteau; il présente par consé- quent une large échancrure antérieure qui est due au sinus palléal.

2 Les organes de la chambre palléale. Le plancher de la chambre ne présente rien de particulier ; il est simple- ment formé par le dos très convexe de l’animal ; nous ver- rons bientôt que le rein droit s’y prolonge très loin en avant, à droite de l’æsophage: mais comme ce prolonge- ment rénal est caché sous des téguments épais, il reste

(1) Cette figure représente la chambre palléale ouverte. On a com- mencé l’incisicn par son extrémité postérieure, en fendant le manteau le long de son bord gauche. Vers l’extrémité antérieure, au lieu de poursuivre la section dans la même direction on a rejoint, par une incision transversale remontant vers la droite, l'extrémité postérieure et médiane du sinus palléal. Le manteau a été ensuite rabatlu à droite, pour montrer tous les organes visibles sur son plafond.

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complètement dissimulé tant qu’on n'a pas ouvert, par la dissection, la cavité antérieure du corps.

Le plafond de la chambre est plus complexe et plus inté- ressant. Un peu à droite de la ligne médiane, trois fois plus loin de la branchie gauche que de la branchie droite, il est occupé par le rectum (Aect.) qui vient se terminer un peu en avant du milieu de la longueur de la chambre, c'est-à-dire à une très grande distance du bord antérieur du manteau. Dans le PI. Adansoniana, d’après M. Dall (889, 402), la terminaison du rectum se trouve au voisinage mème du bord palléal de sorte que, sous ce rapport, le Pl. Beyrichi se rapproche bien plus des Diotocardes mono: branches. D'ailleurs ce n’est point là, tant s’en faut, la seule différence que présente le rectum dans les deux espèces. On a vu plus haut (Dall, 889, 402) que le rectum du PI. Adansoniana s’atténue progressivement en avant et se termine par une pointe libre conique à l'extrémité de laquelle se trouve l'anus ; dans le PL. Beyrichi, au con- traire, la partie palléale du rectum se dilate un peu en avant du milieu de sa longueur, puis se rétrécit légèrement et enfin se dilate en une demi-sphère saillante, qui porte l'orifice anal entouré de plissements radiaux. Pas de rétré- cissement rectal en ce point, et pas de pointe libre saillante ; ici encore, notre Pl. Beyrichi se rapproche très évidem- ment des Diotocardes monobranches.

A l’extrémité postérieure du plafond palléal, le rectum passe entre les deux reins: on le voit émerger ensuite, côtoyer le bord gauche du conduit rénal droit, puis se prolonger en avant Parmi les tissus très vascularisés qui constituent le plafond de la cavité palléale.

La partie du rein gauche (R. g.) qui apparaît sur le plafond de la chambre palléale est d’un jaune rougeâtre, convexe en arrière et presque rectiligne en avant, d’ail- leurs parfaitement lisse et dépourvue d’anfractuosités. Vers le milieu de son bord antérieur, elle présente une

ARE

légère saillie à deux lèvres, entre lesquelles se voit la fente rénale (cg), qui est obliquement dirigée d’avant en arrière.

Quant au rein droit, qui est fort développé, il se dissimule complètement sous le revêtement cutané qui forme le toit de la cavité antérieure du corps ; au fond de la chambre les téguments sont plus minces, et surtout dans la région péricardique, on aperçoit par transparence ses trabécules, qui ont ‘ine teinte d’un jaune terreux très caractérisée. Comme nous le dirons plus loin (voir l'appareil rénal) nous considérons comme le canal afférent du rein droit un large canal à parois minces (A. d.), situé en arrière du plafond palléal, entre le rectum qui le côtoie et la saillie convexe du dos. L’extrémité antérieure de ce canal avait été arrachée en même temps qu’un étroit lambeau contigu du plafond palléal, de sorte que nous n’y avons pas vu d’orifice naturel; mais nous sommes" presque convaincus qu'il doit en exister un à cette place (24) et que cet orifice n’est rien autre chose que celui du rein droit (1).

Dans sa moitié antérieure, à une faible distance du dos, le plafond palléal donne attache aux deux branchies bipectinées (branchie droite, Br. dr.; branchie gauche, Br. 4.), qui sont dirigées d’avant en arrière et qui occupent une position très sensiblement symétrique. Elles se ter- minent en avant par la pointe libre normale qui, dans l'animal contracté que nous étudions, faisait nettement saillie sur les bords du sinus palléal. A la base de cette pointe, le raphé charnu qui porte chaque branchie présente en dedans une saillie volumineuse qui recouvre, comme nous le verrons plus loin, le volumineux ganglion bran- chial.

(1) Comme on le verra plus loin, M. F. Woodward a, en effet, trouvé l’ori fice rénal droit à l'extrémité de ce conduit; il a décrit en outre une autre partie fort importante du rein droit, située en arrière du péricarde et qui avait été détruite dans notre spécimen.

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Les branchies sont beaucoup plus réduites que dans les autres Diotocardes et, en arrière, dépassent de 6 à 7 mill. seulement le niveau transversal se trouve l’anus, c’est-à dire le milieu de la longueur de la chambre pal- léale ; la branchie droite est légèrement plus petite que la gauche et se trouve par conséquent aux premiers stades d’une atrophie qui, en s’accentuant, conduira aux Dio- tocardes monobranches.

A l’extrémité postérieure de chaque branchie, le raphé branchial se prolonge en dedans et en arrière sous la forme d’un repli lamelleux qui vient, en s’atténuant peu à peu, rejoindre le rectum; comme nous le verrons plus loin, ce repli renferme la veine branchiale afférente. L’extrémité postérieure de la branchie droite étant très voisine du rectum le repli (x) qui la continue est naturel- lement assez court et vient se fixer aux parois rectales à une faible distance de l’anus 8 mill. environ). A l’extré- mité postérieure de la branchie gauche, la disposition devient un peu plus compliquée à cause du grand éloigne- ment du rectum ; le repli (8) se dirige encore obliquement en dedans et en arrière (1) mais comme il est beaucoup plus long il cesse bientôt de contenir la veine afférente (v. aff.) et alors s’abaisse et s’alténue beaucoup, pour atteindre la paroi rectale un peu en arrière du repli pré- cédent. Nous reviendrons plus loin sur cette disposition curieuse, à cause de l'intérêt qu’elle présente pour expli- quer la chambre branchiale des autres Prosobranches diotocardes.

En dehors des organes précédents, la face interne du plafond palléal est partout recouverte d’un tissu épithélial plus ou moins muqueux etrichement vascularisé.Pourtant, cette différenciation particulière ne se produit pas dans

(1) I faut tenir compte, en examinant ce repli sur la fig 1, de la sec- tion qui l’a séparé en deux parties ; les deux astérisques * indiquent les deux parties séparées par la section.

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l’espace réduit qui sépare les branchies des parois du corps, dans une étroite marge localisée contre les papilles du bord palléal et sur toute la partie du manteau qui se trouve en avant du frein de la pointe branchiale gauche. Vers la pointe branchiale droite, il y a tous les passages entre la structure normale du manteau et la structure différenciée. En étudiant la respiration et la circulation des Pleurotomaires, il y aura lieu de revenir, comme il convient, sur les caractères et le rôle important des parties différenciées du plaiond respiratoire, nous nous borne- rons à dire, pour le moment, que ces parties sont loin d’avoir partout la même structure, qu’elles sont essentiel- lement muqueuses et offrent une surface à peu près unie entre le rein et le repli branchial gauche, qu’elles devien- nent richement vasculaires et très anfractueuses en avant de l’anus, et qu’il y a passage progressif d’une zone à l'au- tre dans l’espace compris entre l’anus et le repli branchial gauche. La zone antérieure ressemble tout-à-fait, par son aspect extérieur, à un poumon d’Hetir, comme on peut s’en convaincre par un Coup d'œil sur la fig. 4; c’est d’elle évidemment que M. Dall a voulu parler quand il décri- vait sur la partie antérieure du plafond palléal des orga- nes glanduleux « à surface irrégulière et radialement rugueuse, dans laquelle les dépressions ressemblent assez à de petites fossettes oblongues ». Toutelois ces organes ne sont pas des reins et n’ont pas d’orifices comme le croyait M. Dall ; ils représentent simplement la partie antérieure un peu muqueuse, et très richement vascularisée, du pla- fond palléal ; ce sont, en fait, comme nous le verrons plus loin, de puissants organes respiratoires. Quant aux reins, nous avons dit plus haut qu'ils étaient situés au fond de la chambre palléale.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. La chambre palléale des Pleurotomaires est remarquable : par son échancrure

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dorsale, par les nombreuses papilles de son bord anté- rieur, 30 par la symétrie relative des organes qu’elle ren” ferme, par le faible développement et la disposition de ses branchies, par sa grande longueur. Nous allons montrer rapidement la signification qu’il convient d’accor- der à chacun de ces caractères :

Échancrure dorsale. L'échancrure palléale étant toujours développée dans la plupart des Diotocardes archaïques (Pleurotomariidés, faliotidés, Fissurellidés), plusieurs zoologistes, entre autres M. Lang (891), M. Pelseneer (891, 290) et M. Thiele (901, 9012), l'ont consi- dérée comme un des caractères essentiels du Mollusque primitif auquel se rattachent les Gasléropodes. M. Plate (896, 172-177) a justement combattu cette manière de voir en s'appuyant sur des arguments auxquels les recher- ches plus récentes ont donné une singulière valeur.

Au point de vue ontogénétique, on ne saurait admettre la présence de cette fissure. Les anciennes recherches de M. Boutan sur la Fissurelle (885) et celles plus récentes du même auteur sur le développement de l’Haliotide (899, 271-276), prouvent, en effet, que la fissure n'existe pas aux premiers stades larvaires et qu’elle n'apparaît qu'après la torsion parfaite de l’animal, c’est-à-dire lorsque le type gastéropode est réalisé. D'ailleurs, comme le fait remar- quer M. Plate, la fente ne se développe à aucun stade chez les Gastéropodes qui en sont dépourvus à l’état adulte.

A cette raison, qui n’est pas sans valeur, M. Plate en ajoute une autre quine parait pas moins fondée : « La fissure palléale, dit-il, doit être considérée comme le résultat de l’approfondissement de la chambre branchiale. Plus cette dernière devenait vaste, plus se présentaient défavorables les conditions pour une régulière circulation de l’eau à son extrémité postérieure, circulation qui était nécessaire pour entrainer les excreta de l’anus et des reins et pour en protéger les branchies. Le courant d’eau

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pénétrait latéralement en arrière dans la chambre palléale en suivant la longueur des branchies, atteignait les orifices excréteurs de la chambre, puis revenait en avant suivant la ligne médiane de la chambre... Quand cette dernière était peu étendue, l’entrée et la sortie de l’eau se régulari- saient aisément et une fissure palléale n’était pas néces- saire. En fait, nous ne la trouvons que chez des formes (Haliotis, Fissurella, Dentalium) à vaste cavité branchiale. Or, chez les Prorhipidoglosses..…., la chambre était peu profonde, de sorte qu’il n’est pas logique d’accorder une telle adaptation spéciale à cette forme primitive... »

M. Grobben (894), un des premiers, avait admis que la fente palléale devait exister dans la forme ancestrale du groupe : plus tard il est revenu sur cette opinion, mais a essayé de la combattre au moyen d’un argument qui, d’après notre étude des Pleurotomaires, paraît dénué de valeur. Le savant professeur viennois (899, 15) admet, avec H. de Lacaze-Duthiers, que l’innervation du manteau des Gastéropodes est partout symétrique, sauf dans la zone comprise entre le manteau et le pied M. Bütschli (887, 210), dans une hypothèse que nous examinerons plus loin, localise la croissance asymétrique. Dès lors, dit M. Grobben, si la fente avait été primitive, elle serait symé- triquement innervée comme les bords du manteau, mais comme son innervation est manifestement asymétrique, il faut en conclure qu’elle n’a pas subi de déplacement et qu’elle s’est développée à l’endroit même nous la trou- vons aujourd’hui.

La conclusion est juste, mais fondée eur des arguments sans valeur. Comme nous le montrerons plus loin, le man- teau des Prosobranches les plus primitifs, celui des Pleu- rotomaires, est très asymétriquement innervé par les nerfs palléaux primaires issus du ganglion branchial, tandis que les nerfs symétriques, issus des centres palléaux, sont extraordinairement réduits. D'ailleurs, il n’est plus pos-

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sible d'admettre aujourd’hui que l’asymétrie des Gastéro- podes a son origine dans l’inégale croissance de l’étroite zone indiquée par M. Bütschli, car des observations em- bryogéniques très nombreuses la font dériver, à juste titre, d’une torsion du manteau et de toute la partie du corps avoisinante (1). À la suite de cette torsion, une fis- sure primitive ventrale viendrait se placer sur le dos et serait asymétriquement innervée, ce qui ne concorde guère avec la démonstration de M. Grobben.

Quoi qu’il en soit, nous sommes conduits à admettre que la fissure palléale est une formation secondaire, qu’elle a pour but de régulariser le courant d’eau respiratoire et qu’elle ne se développe que chez les formes la chambre palléale est très allongée. Nous ajouterons qu’elle se loca- lise exclusivement (2) chez les Diotocardes munis de deux branchies ; chez les espèces monobranches, elle n’a plus de raison d'être, car le courant d’eau respiratoire entre du côté gauche et sort du côté droit, sans risquer de porter atteinte, avec les excreta qu’il entraîne, aux délicats feuillets branchiaux.

Nous avons dit précédemment que la fissure palléale du PI. Beyrichi se réduit à une échancrure et n’est nullement comparable à la fissure étroite et profonde des Pleuroto- maires caraïbes. Ce n’est pas, croyons-nous, une fissure en voie de formation, mais bien plutôt une fissure qui disparaît en passant à l’état d’échancrure. Nous avons eu

(1) L'un de nous a établi il y a une dizaine d’années (892), en rassemblant des faits embryogéniques déjà connus, mais non interprétés par leurs auteurs, que l’enroulement du sac viscéral et sa torsion de 1800 ont lieu successivement et indépendamment, chez certains Dioto- cardes (Fissurella, Patella), et que les embryons des Gastéropodes, en général, sont soumis à ces deux ordres de phénomènes ontogénétiques, Dans un travail récent, M. Boulan (899) est arrivé à des conclusions similaires.

(2) Exception faite pour le genre Zenagodes, dont l'organisation ana- tomique ne peut guère être comparée à celle des Pleurotomaires.

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et nous aurons encore l’occasion de montrer, en effet, que le PI. Beyrichi est à un stade évolutif plus avancé que les Pleurotomaires caraïbes, et rien ne nous permet de penser que la fissure palléale fasse exception à cette règle,

Pour expliquer la formation de la fissure, M. Plate (896, 176) admet que le courant d’eau expirateur, chargé d’excreta divers, a entravé le développement du manteau au point il prenait issue, c’est-à-dire, au milieu du bord supérieur du plafond palléal. Il est possible que cette ma- nière de voir soit juste, mais comme une semblable fissure ne se produit pas du côté droit chez les espèces monobran- ches, malgré la localisation en ce point du courant de sortie, on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas chercher ailleurs la cause de cette néo-formation. Il semblerait plus logique de l’attribuer, croyons-nous, à une réaction de l'animal qui, gêné par le courant d’eau expirateur, a con- tracté au milieu le bord de son manteau et l’a transformé en une échancrure qui s’avançait à la rencontre du cou- rant ; cet état devant persister avec les besoins, respira- toires, le fond de l’échancrure a été frappé d’un arrêt de développement et la partie en retrait s’est transformée en une fissure. Ce qui donne quelque fondement à cette opi- nion, c’est la diversité des états sous lesquels peut se présenter la fissure dans les diverses espèces de Pleuroto- maires ; tantôt ses bords s’appliquent étroitement sur ceux de la fente coquillière, tantôt ils l’abandonnent et, se relà- chant, transforment la fente en une échancrure plus ou moins profonde. L'animal, en d’autres termes, agit for- tement sur cette partie du manteau, et tout porte à croire qu'il a le faire au début, dès que l’ont exigé les besoins de la respiration.

20 Papilles marginales du manteau. Les nombreuses papilles qui hérissent le bord libre du manteau des Pleu- rotomaires méritent d'attirer l'attention. Elles sont très rares Chez les Gastéropodes et ne se retrouvent guère,

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avec un pareil développement, que chez les Fissurelles. On en observe quelques-unes au fond de la gouttière palléale chez les Haliotides, mais elles ne sont plus du tout représentées chez les Parmophores et font également défaut chez les Prosobranches, sauf chez certains Tro- chidés (Gibbula magus) elles sont d’ailleurs en petit nombre. Elles paraissent donc localisées chez quelques Diotocardes.

Or, il est remarquable que les Diotocardes munis de papilles palléales ont un épipodium rudimentaire (Fissu- relle) ou dépourvu de tentacules (Pleurotomaires), tan- dis que ceux elles disparaissent ont un épipodium bien développé et muni de tentacules émergeant parmi les papilles (Haliotides, Parmophores, Trochidés (1), etc.). Il semble, dès lors, qu'il y ait un balancement entre les papilles palléales et les prolongements de l’épipodium, ce qui n’est pas sans donner quelque fondement à cette opi- nion, que l’épipodium est une formation pleurale ayant des analogies avec le manteau. Pourtant, les papilles palléales des Diotocardes sont bien moins variées de forme que celles de l’épipodium; elles ne s’allongent pas en tentacules, comme certaines de ces dernières, sauf chez les Fissurelles leur diversité est beaucoup plus grande que chez les Pleurotomaires.

Etant donné leur multiplicité remarquable sur les bords du sinus palléal et la position qu'elles occupent quand elles sont épipodiales, il est clair qu'on ne saurait les considérer comme jouant un rôle dans les phénomènes respiratoires. Ce sont vraisemblablement de simples organes tactiles. Dans l’épipodium et le plus souvent aussi dans le manteau, elles peuvent se mettre en rapport immé- diat avec le sol ou palper les corps qui environnent l’àani- mal. Dans les formes elles se rabattent sur la coquille,

(1) Nous avons observé quelques papilles palléales dans le Gibbula maqus ; il n’y en a plus du tout chez certains autres Trochidés.

Ali

comiie chez les Pleurotomaires, elles ne peuvent évidem- ment remplir une fonction semblable, mais rien ne s'oppose à ce qu’elles mettent l’animal en garde contre les organismes du voisinage, surtout parce qu’elles sont bien développées sur le bord dorsal, c’est-à-dire dans la région que peuvent facilement atteindre ces derniers. En fait, elles sont rarement présentes et probablement peu utiles chez les Gastéropodes munis d’un pied distinct et, dans ce groupe, ne paraissent pas exister en dehors des Pleuroto- maires et de quelques Trochidés.

Il résulte de ce qui précède que les papilles palléales (et épipodiales) sont des formations primitives, qu’elles sont le plus souvent situées à une faible distance de la sole pédieuse et qu’elles disparaissent rapidement à mesure qu’on s'élève dans le groupe des Gastéropodes. Il est donc naturel de rattacher les Prosobranches archaïques à un ancêtre chitoniforme dans lequel des papilles semblables auraient abondamment garni les bords libres du manteau.

30 Symétrie relative des organes renfermés dans la cham- bre branchiale. Il n’est pas de Gastéropodes qui présen- tent dans leurs organes palléaux une symétrie relative aussi grande que les Pleurotomaires. La symétrie paraît plus accentuée chez les Haliotides et surtout chez les Fissurelles et les Parmophores, à cause de la position médiane du rectum, mais ce n’est qu’une apparence (d’ailleurs due à des modifications secoudaires), car les reins sont bien plus dissemblables dans ces espèces que dans les Pleurotomaires. On sait du reste que celte symé- trie relative disparaît très rapidement chez les Gastéro- podes et qu’on ne l’observe nettement que chez les formes les plus archaïques du groupe. On doit donc la considérer comme un caractère des plus prtmitifs.

On se trouve par conséquent conduit à attribuer une symétrie plus grande encore à la forme ancestrale non tordue qui a servi de souche aux Gastéropodes, et, dès

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lors, à penser que les Chitonidés sont les représentants actuels les plus voisins de cette forme.

4o Faible développement et disposition des branchies. Nous aurons l’occasion de revenir plus loin (voir l’appareil respiratoire) sur les branchies des Pleurotomaires. Il nous suffira de rappeler ici que ces organes se font remarquer par leur faible développement, par leur localisation dans la moitié antérieure de la chambre palléale et par la pré- sence du repli obliquement transversal qui prolonge en arrière leur raphé sur la paroi dorsale de la chambre.

50 Longueur de la chambre palléale. Un des caractères qui nous ont le plus frappés dans notre Pleurotomaire est l'allongement considérable de la chambre palléale. A quoi donc attribuer ce développement qui paraît en contradic- tion formelle avec les caractères qu'on à coutume de pré- ter à la forme ancestrale des Gastéropodes ?

Bien que cela paraisse au premier abord légèrement paradoxal, nous croyons que cet allongement démesuré est en rapport étroit avec la faible longueur des branchies. Une chambre palléale aussi longue n’est pas faite exclusi- vement pour loger l'appareil branchial, puisque ce dernier n’en occupe réellement qu’une partie assez faible; elle doit avoir quelque autre rôle important et il suffit d’une étude superficielle pour acquérir la conviction que ce rôle est celui de rendre l’hématose sanguine plus complète.

Les branchies peu développées des Pleurotomaires ne sauraient remplir complètement les fonctions qui leur sont

_dévolues ; ces animaux ont besoin d'organes respiratoires annexes et ces organes se présentent sous la forme d’un réseau respiratoire extraordinairement riche, sorte de poumon aquatique au sein duquel circule, comme nous le verrons plus loin, une énorme quantité de sang. Le pla- fond de la chambre palléale renferme par conséquent côte à côte deux appareils respiratoires distincts; comme il est relativement étroit, il a se prolonger fortement en

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arrière afin de donner place au réseau vasculaire de l'organe annexe, et à l'appareil muqueux qui forme posté- rieurement la continuation de ce dernier. Ainsi peut s'expliquer, selon nous, l’allongement remarquable de la chambre palléale des Pleurotomaires. Il est à remarquer, en eflet, que cette chambre est également très longue dans les Trochidés et que chez beaucoup de ces animaux, sinon chez tous, les branchies n’atteignent pas le fond de la chambre palléale. Dans divers Trochidés, que nous avons étudiés avec soin, la branchie n’a pas plus des trois quarts de la longueur de la chambre.

EXAMEN DU TRAVAIL DE M. Woopwarp. —Naturellement, M. Woodward a pu donner une description assez exacte de la chambre palléale. En lisant cette description, il nous a été fort agréable de constater que nous avions entrevu, comme il convient, la position exacte de l’orifice rénal droit, encore que le point il se trouvait fût complète- ment enlevé. Il ne reste donc plus aucun doute sur la situation réciproque des deux orifices rénaux.

Pour le reste, les seules observations que nous suggère le travail de M. F. Woodward sont les suivantes :

Les papilles du bord palléal sont insuffisamment représentées et décrites dans le travail de l’auteur anglais qui ne paraît pas, d’ailleurs, en avoir soupçonné l’impor- tance ;

20 Dans les trois exemplaires étudiés par M. F. Wood- ward le sinus palléal est large et réduit comme dans notre exemplaire. Ce fait, rapproché de la faible profondeur de la fente coquillière, nous permet de conclure sûrement, comme nous l'avons fait plus haut, et même en tenant compte de la contraction due à l’alcool, que le PI. Beyrichi a un sinus moins développé que les Pleurotomaires caraï- bes. M. F. Woodward, d’ailleurs, ne s’explique pas sur la siguilication phylogénétique de cette singulière formation ;

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30 M. F. Woodward ne paraît pas avoir été frappé par la faible longueur des branchies relativement à celle de la chambre palléale ; il ne la signale même pas dans le texte. Du reste, l’auteur anglais fait observer que la branchie droite de ses exemplaires était beaucoup plus réduite que la branchie gauche ; cette différence étant beaucoup moins prononcée dans notre spécimen, il y a lieu de croire que tous les individus de l'espèce ne se rapprochent pas égale- ment, à cet égard. des Diotocardes monobranchiaux ;

4 M.F. Woodward ne signale pas les cloisons rudi- mentaires, en forme de replis, qui rattachent les bran- chies au rectum ; d’un autre côté, au lieu de décrire le plafond palléal comme un ensemble parfaitement con- tinu, il trouve qu'il est tapissé par trois glandes muqueuses parfaitement distinctes. Nous reviendrons sur ces deux points dans un des chapitres suivants.

Appareil digestif

Cet appareil était incomplet dans notre spécimen, l'estomac et le foie faisant complètement défaut: mais nous avons pu étudier avec une précision suffisante toute la partie antérieure, ainsi que l’anse intestinale et le rectum.

Lorsqu'on ouvre la paroi du corps pour préparer lap- pareil digestif, on constate que les parois de ce dernier adhèrent aux téguments par une multitude de tractus conjonctifs qui oblitèrent la cavité générale et rendent la dissection fort pénible. Après avoir enlevé les téguments mais en laissant en place les organes sous-jacents, on obtient la préparation représentée pl. V, fig. 18. On voit en avant le bulbe (b) croisé antérieurement par la commissure nerveuse cérébrale (c. cer.), et recouvert dans sa partie postérieure par les glandes salivaires (g/. s.). On trouve ensuite l’æsophage (æs), très fortement tordu et

= 145

croisé obliquement par l'aorte (ao); un peu plus en arrière, l’æsophage est recouvert en partie par l’anse intestinale (int.). Après cette orientation sommaire, passons à la description des différentes parties de l'appareil digestif.

Le vestibule buccal s'ouvre largement à l’extérieur ; il est richement pourvu, sur son pourtour, de papilles très ser- rées dont la cuticule était épaisse, et se détachait facile- ment chez notre exemplaire (fig. U, page 216).

Daos la cavité du vestibule font saillie, à droite et à gauche, les deux replis des téguments portant les mâchoires et qui marquent la limite antérieure de la cavité buc- cale proprement dite (nous adoptons la définition pro- posée par M. Amaudrut, 898, p. 33). Ces deux mâ- choires sont fixées sur la face interne des replis dont nous venons de par-

Fig. C. Coupe médiane schéma-

à e 12 Fe ler ; la figure 12 de la pl. tique de la région antérieure du IV représente la mâchoire tube digestif. pl, pointe linguale;

le, ligament des mächoires; BR, bulbe radulaire; G, gaîne radu- laire; {s, languette supérieure ;

gauche vue par sa face in- terne : c’est une très mince

plaque cornée, homogène li, languette inférieure ; æs, æso-

à sa base, ayant au con. phage. La ligne « 8 indique la

; ; : directivn de la coupe représentée traire une constitution FD g. D.

finement fibreuse à son

bord libre qui est irrégulièrement déchiqueté. Les deux mâchoires sont réunies, suivant leurs bords supérieurs, par un ligament transparent à peu près aussi large que chaque mâchoire, appliqué sur les téguments de la cavité buccale, à l’intérieur et au plafond de celle-ci. Ce ligament est représenté, sectionné par le plan médian (le) sur la figure C ci-jointe dont nous allons expliquer la significa- tion.

Pour bien faire comprendre la disposition très compli- quée de la cavité buccale et ses rapports avec l’æœsophage qui la continue directement, nous aurons recours à plu- sieurs figures explicatives. Étudions en premier lieu une coupe schématique de celte cavité, pratiquée suivant le plan de symétrie (fig. C).

Le plafond est formé en avant par le ligament (/ e) dont nous venons de parler et qui réunit les deux mâchoires ; au-dessus des dents de la radule (2), ce plafond se réduit à une lame très mince; en arrière, au niveau du début de l’æsophage on trouve sur la ligne médiane une région plus épaisse et plissée, la languette supérieure (L. s.)

Le plancher de la cavité buccale présente tout d’abord

en avant une partie charnue que nous Jar. appellerons la pointe linguale (p. L.),

# :. immédiatement en arrière de laquelle #4 e on trouve l’extrémité de la radule R, to mise en mouvement par les muscles

du bulbe radulaire. Aussitôt après, en Fig. D. Coupe de arrière, se voit l’orifice de la gaine ra-

la cavité buccale e : ner é

(pratiquée suivant dulaire G qui marque la limite posté-

la direction de la rieure de la cavité buccale, puis, à l’o-

ligne a $ de la 8. rjgine de l’œsophage et sur son plan-

C).— lam, lamelles A MÉErS JE

a É

du plafond” dela cher, la languette inférieure (/. &.),

cavité; pb, poche fortement plissée.

buccale; z, dépres- Complétons ces notions générales

sion située au des- l d’ h

sous de la poche Par l'examen d'une couche transver-

buccale; sp, sillon Sale pratiquée suivant la direction « 8

* A DR R, Ta tracée eur la figure C : nous constate-

ule. or

rons que la cavité buccale est très

anfractueuse (fig. D) : le plafond est très mince sur la ligne médiane, mais il y a de chaque côté une région formée de lamelles saillantes ({4m.); au-dessous se trouve une paire de sillons creusés dans l’épaisseur des parois latérales, ce

sont les poches buccales (p. b); plus bas, une paire de

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dépressions à parois très irrégulières (x); plus bas encore, on trouve deux sillons que nous nommons les sitlons péri- linquaux (s. p.), situés à droite et à gauche de la saillie médiane qui n’est autre que langue. Celle ci est revêtue par la lame élastique sont implantées les dents de la radule (R).

Nous allons maintepänt étudier en détail chacune de * ces formations :

Langue. En avant de la radule, on observe la pointe linguale, organe charnu, triangulaire, effilé antérieurement (pl. IV, fig. 10 et fig. E, pl), ayant un aspect lobé produit par plusieurs sillons disposés symétriquement. On voit immé- diatement en arrière un bour- relet transversal (b. tr.) qui déli-

mite l'extrémité libre de la Fig: E. Partie antérieure de la langue. pl, pointe

radule et qui est recouvert par near ho uerelet l'extrémité de la lame élastique transversal limitant anté- (L E). Celle-ci présente dans cette rieurement la lame élasti-

que LE; sp, sillon péri-

région une partie centrale por- Énaual gual.

tant les dents de la radule et

deux parties latérales nues. La lame élastique tout entière s’enfonce dans la gaîne radulaire (fig. 10, G.R.), dont l’ori- fice dans la cavité buccale est fort compliqué (fig. 11) : cet orifice présente en effet une partie médiane recouverte par les deux lèvres antérieures de la languette inférieure (£. a.) et deux prolongements latéraux (À) arqués s’enfoncent les parties latérales de la lame élastique.

Le sillon périlingual (fig. 11 et fig. E, s. p.), bien séparé de cet orifice de la gaïne radulaire, se termine brusquement en arrière et sur les côtés; il parait s'étendre en avant, de chaque côté, jusqu’au voisinage de la pointe linguale.

Poches buccales et glandes salivaires. Pour bien com- prendre la disposition des poches buccales, reportons-

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nous aux figures 10 et 11: la première de ces figures a été obtenue en fendant les parois de la cavité buccale d’abord suivant la ligne médiane dorsale, puis latéralement contre- le bulbe radulaire (B. R.) et en enlevant le lainbeau ainsi détaché : on aperçoit alors l’intérieur de la cavité buccale. La seconde figure a été obtenue en faisant simplement une incision de la paroi de la cavité buccale, du côté droit, contre le bulbe radulaire; cette incision a été prolongée en arrière le long de l’æsophage (en longeant le repli infra-æsophagien dont il sera question plus loin) et on a rabattu sur la gauche toute la partie supérieure du plafond de la cavité buccale. La poche buccale gauche (p. b.) est visible à la fois sur les deux figures: c’est un sillon longi- tudinal profond, limité supérieurement par la série de- lamelles déjà signalée plus haut (fig. D et fig. 11, lan.) ; ces lamelles saillantes, profondément séparées les unes des autres, sont au nombre de 26 environ. Inférieurement, ce sillon est limité par une languette mince, bien visible en section sur la figure D et qu’on reconnaîtra facile- ment sur les figures 11 et 12 (1). Les deux poches buc- cales se prolongent vers la partie antérieure de la cavité buccale, et les deux sillons qui les constituent se confon- dent en avant sur la ligne médiane : cette disposition est reconnaissable sur la figure C, l’on remarque, au-dessus du ligament des mâchoires (/. m.), un diverti- cule médian de la cavité buccale qui n’est autre que la partie médiane commune aux deux poches buccales : les figures 10 et 11 montrent également cette particularité ; de même, les deux séries de lamelles qui limitent supé- rieurement les poches buccales arrivent au contact en avant sur la ligne médiane: la figure 11 ne rend pas compte de ce fait car il a fallu, pour arriver à étaler le plafond de

(4) La poche buccale gauche (pb) n’est pas bien rendue sur la fig. 41, la languette qui la limite inférieureinent ne paraissant pas suffisamment en saillie par rapport aux lamelles ({am) qu’elle recouvre en partie.

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la cavité buccale, fendre ce plafond sur la ligne médiane depuis les mächoires jusque vers le tiers postérieur de celte série de lamelles: mais eu rapprochant les deux lèvres de cette incision, on obtient l'aspect représenté par la figure F nous avons figuré le plafond de la cavité buccale, vu par sa face inférieure : cette figure montre bien de quelle manière les poches buccales confluent en avant’; elle montre aussi la position uaturelle des deux mâchoires (m.dr, m. g.), Séparées par un intervalle Mie E. Plafondide s’étendait le ligament qui réunit ces la cavité buccale. Mmäâchoires ; cet intervalle est marqué mdr,mâchoiredroi- de cinq bourrelets saillants disposés br 0e d’une manière très particulière. gauche.

Les poches buccales sont en rap- port avec les glandes salivaires qui viennent y déboucher: l’orifice de la glande salivaire droite (0. gl. s.) a été repré- senté sur la figure 11 : pour le rendre visible, on a écarté le repli qui limite inférieurement la poche buccale droite : on aperçoit ainsi un bourrelet blanchâtre saillant et sinueux qui occupe le fond de la poche. Ce bourrelet longe les lamelles ; il est très grêle en avant et s’atrophie graduellement ; en arrière il est plus important et se ter- mine en décrivant un arc à l’intérieur duquel s'ouvre pré- cisément le conduit salivaire. Celui-ci débouche donc sur la face interne du repli qui limite inférieurement la poche buccale; cette face du repli ne présente pas trace de lamelles, mais sa surface est rugueuse et irrégulière.

Les glandes salivaires (pl. V, fig. 17 et 18 gl. s.) for- ment une masse blanchâtre assez considérable située au- dessus et en arrière de la masse buccale; la duplicité de cette masse n’est indiquée que par l'existence des deux conduits distincts (c. s.) qui viennent s'ouvrir à droite et à gauche dans les poches buccales. La figure G montre une

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partie du trajet du conduit salivaire gauche (c.s.), et les diverses branches secondaires qui viennent le former par leur réunion.

Nous avons dit plus haut (fig. D) qu’au-dessous des des poches buccales on voit des dépressions (3) de la paroi buccale, mal délimitées, très peu profondes, à parois

dd

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mrY.

Fig. G. Partie antérieure de l’appareil digestif et organes environ- nants. gls, glandes salivaires; €s, conduit salivaire gauche; GR, gaine radulaire. Plusieurs muscles du bulbe radulaire sont repré- sentés ici : Ml, muscle latéral; M4, muscles dorsaux longitudinaux ; mrv, muscles rétracteurs ventraux ; 40, branche antérieure de l'aorte ; x, rameau d’aorte plongeant dans la paroi du corps; 6, rameau se rendant aux glandes salivaires ; y, rameau du bulbe radulaire ; à, rameau de la région labiale; gc, ganglion cérébroiïde gauche; S{g, origine du stomato-gastrique, dont plusieurs branches sout visibles sur Ja figure : n,, nerf se rendant au bulbe radulaire ; Ney Nys Nas, N3, nerfs se rendant aux parois de la cavité buccale ; n;, gros nerf fournissant plusieurs branches (&, b, €, d,e); n,, nerf se rendant au bulbe radulaire.

extrêmement irrégulières : elles s'étendent en avant jus- qu'aux mâchoires (fig. 11, z) et remontent jusqu’à la partie supérieure du repli qui les sépare des poches buccales : ces j; roductions ne paraissent qu’une simple modification de la muqueuse buccale qui est légèrement déprimée dans

Fig. H. Une demi-rangée des dents de la radule, du côté droit, grossie 24 fois. De chaque côté de la dent impaire © on voit les dents paires 1, 2, 5, etc. 121. Sous le /22 se voit la base d’une 122° dent rudimentaire.

Fig. L. Bases des dents d’une demi-rangée du côté gauche, vues par dessous. Même grossissement, même signification des chifires.

Fig. J. Extrémités libres des dernières dents à brosses et des pre- mières dents flabelliformes, grossies 60 fois.

Fig. K. Cartilages du bulbe radulaire. a, cartilages antérieurs ;

_p, cartilages postérieurs; #, y, faisceaux musculaires qui réunissent les cartilages antérieurs. Cette figure est légèrement grossie : l'ensemble des cartilages antérieurs et postérieurs mesurait dans notre spécimen 15 millimètres de hauteur.

152

la région correspondante; nous ignorons leurs fonctions et leurs homologies.

Nous sommes d'accord aveç M. F. Woodward en ce qui concerne la description des papilles de l’atrium buccal, des mâchoires et des glandes salivaires ; les poches buc- cales, débouchent ces dernières, ainsi que les dépres- sions que nous avons signalées au-dessous, ont été passées sous silence par l’auteur anglais.

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Fig. L. Aspect général d’un fragment de la radule, avec les dents dans leur position naturelle. Grossi 21 fois.

Radule et bulbe radulaire. La gaine radulaire (fig. G, G. R.) est tout d’abord accolée au bulbe radulaire ; en arrière, elle se prolonge librement sur une longueur beaucoup plus grande que celle qui est figurée ; on peut

estimer la longueur totale de la radule au chifire de 50 à 95 millimètres.

153

La radule proprement dite se compose de la lame élas- tique, mentionnée plus haut, et des dents qui y sont implantées. Celles-ci sont disposées suivant des rangées transversales qui n’ont pas uue direction perpendiculaire à l'axe, mais forment un V dont la pointe serait dirigée vers la masse buccale; deux rangées transversales consé- cutives sont séparées par une distance d’environ 1/2 milli- mètre, de sorte que le nombre total des rangées de la radule doit être de 100 à 110.La fig. H représente l’ensemble d'une demi-rangée de dents; la fig. | représente la série de bases d’insertions d’une demi-rangée, vue par la face interne de la lame élastique ; la fig. L représente l’aspect général d’un fragment de la radule, avec les dents dans leur position naturelle.

Chaque rangée se compose d’une dent impaire et de deux séries paires de dents disposées de part et d’autre de cette dent impaire.

La dent impaire, représentée de profil sur la fig. 21 de la pl. VI, comporte une base étroite mais allongée, insérée sur l’épithélium lingual ; sur cette base s’élève une partie lamelleuse, comprimée, qui coïncide avec le plan médian de la radule et s’insinue entre la première dent droite et la première dent gauche. En arrière, cette partie lamelleuse porte transversalement, à droite et à gauche, deux expan- sions foliacées (une de chaque côté) qui débordent sur la première dent droite et sur la première dent gauche (fig. H). Dans notre spécimen, ces expansions ne sont pas tout-à-fait perpendiculaires à la partie lamelleuse de la dent impaire, car celle-ci et les premières dents centrales pré- sentent une dyssymétrie bien accusée (fig. H et L) qui paraît être la règle dans le genre Pleurotomaria, puisque nous l’avions déjà observée (en sens inverse il est vrai) chez le spécimen de P{. Quoyana antérieurement étudié par nous.

Vers l'extrémité libre, la partie lamelleuse de la dent impaire est émoussée et ne se prolonge pas par une pointe

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comme chez le PL. Quoyana; la différence présentée par les deux espèces, à ce point de vue, est très nette sur les figures correspondantes ; on y voit aussi que la différence entre la dent impaire et la première centrale paire est beaucoup moins accusée chez le Pl. Beyrichi que chez le PI. Quoyana.

Les dents centrales paires ont à peu près la même dispo- sition que chez le PI. Quoyana : les trois premières, plus grandes que la dent impaire, sont insérées une sur ligne à peu près transversale : elles sont larges et aplaties (fig. 22, 23, 24) et portent, du côté externe, une crête de renfor- cement qui se prolonge latéralément par une expansion mince et foliacée, homologue de celle de la dent impaire, et qu’on trouve indiquée sur la figure 22. Ces expansions foliacées diminuent rapidement d'importance à mesure qu’on s’éloigne de la dent impaire. C’est la deuxième dent centrale paire qui présente le maximum de surface ; les bases d’insertion de ces dents sont reployées du côté anté- rieur (interne). Nous n'avons pas à signaler, pour ces pre- mières dents centrales, de différences de forme importantes avec celles du PI. Quoyana; remarquons toutefois que chez notre spécimen de PI. Beyrichi, la ligne d’insertion de ces dents, dans le sens transversal, paraît moins concave,

Les dents lamelleuses ne peuvent être séparées qu’arbi- trairement des précédentes : après la troisième dent cen- trale, la direction générale des dents change : au lieu d’être disposées à peu près transversalement, elles s’insèrent suivant une ligne qui forme un angle aigu avec l’axe de la radule (fig. Het[); en même temps, la forme des dents devient progressivement lamelleuse et triangulaire, ainsi qu’on l’observe par exemple sur la 13° dent (fig. H); mais le changement de forme en question est très ménagé, plus encore que chez le Pl. Quoyana ; chez ce dernier, la forme triangulaire s’accentuait dès la ou 6: dent, tandis que chez le Pl Beyrichi les et 9% dents présentent encore

155

l'aspect général quadrangulaire des dents centrales ; nous n’assignons donc pas de limite antérieure précise aux dents lamelleuses. La taille des dents diminue à partir de la première jusque vers la 7 ou 8 ; elle reste ensuite sta- tionnaire jusque vers la 13°; puis elle croit, d'abord lente- ment jusque vers la 21e, puis très rapidement dans la région de passage des dents lamelleuses aux dents à cro- chets.

Dans leur ensemble, les dents lamelleuses du PI. Beyri- chi diffèrent peu de celles du P{. Quoyana ; toutefois elles sont plus nombreuses chez le spécimen de cette dernière espèce que nous avons examiné, puisque la première dent à crochet était la 30°, tandis que c’est la 24° dans l’individu de PI. Beyrichi que nous décrivons.

Les dents à crochets se relient aux précédentes par l'intermédiaire de la 23e dent, que nous avons représentée de trois côtés différents sur les figures 25, 26 et 27: sa forme générale est triangulaire (fig. 26 et fig. H) comme celle des dents lamelleuses: mais d’autre part sa pointe montre une petite cuspide médiane et de chaque côté, deux saillies arrondies qui sont les rudiments de deux autres cuspides. La dent suivante (24°) est nettement une dent à crochet (fig. 28), sa cuspide terminale est forte et aiguë, les deux autres cuspides sont mousses, ainsi que sur la 25° dent (fig. 29) et ne se présentent pas ici avec le développement que nous avions observé chez Pl. Quoyana (898, pl. XII, fig. 4 et 6). Dès la 26° dent, une de ces cuspides latérales, celle qui est sur le bord concave, dis- paraît ; en même temps l’autre cuspide, située sur le bord convexe, très émoussée aussi, n’est plus représentée que par le bourrelet d'épaississement qui renforce ce bord convexe. Les dents suivantes deviennent donc unicuspides, en même temps que leur longueur et leur largeur s'accroît notablement (fig. 30 et 31 représentant la 29° dent). C’est à peu près au niveau de la 29% dent que la force de la tige

156

est le plus considérable ; au delà, les dents deviennent graduellement plus grêles, mais leur longueur s’accroît encore un peu.

La 37e dent (fig. 32) est encore unicuspide; sur la 38e (fig. 33) apparaissent, sur la partie concave et vers l’extré- mité, les rudiments de deux cuspides internes qui aug- mentent de dimensions sur les suivantes (39 dent, fig. 34 ; 40e dent, fig. 35; 43e dent, fig. 36); celles-ci deviennent donc franchement tricuspides, mais suivant une disposi- tion diflérente de celle qui était réalisée vers la 25° dent. En même temps, la tige de la dent diminue rapidement de largeur (fig. H, 43° dent) et le bourrelet d’épaississement externe dont nous avons déjà parlé plus haut s’avance de moins en moins loin vers la pointe (fig. 34, 36, et fig. 37 représentant l'extrémité de la 45e dent) ; l'extrémité de ce bourrelet va devenir, sur la 46° dent (fig. H), la petite touffe qui caractérisera les dents à brosses.

Les dents à brosses (pl. VI, fig. 38) débutent donc par la 46°, qui porte la première ébauche de cette formation si curieuse qui paraît jusqu’à présent spéciale aux dents des Pleurotomaires. Représentée seulement par quelques poils très courts sur cette dent, la brosse s'accroît rapidement sur les suivantes, puis varie peu d'importance jusque vers la 106e dent et diminue rapidement ensuite pour dis- paraître complètement sur la 114° (fig. J). Les poils de la brosse sont incurvés dans le même sens que les dents dont ils recouvrent, à l'extrémité, les parties laté- rales et la partie convexe.

La présence de la brosse est le seul caractère qui dis- tingue les premières dents à brosses des dernières dents à crochets, et les trois cuspides de l’extrémité ont exactement la même disposition de part et d'autre. Ces cuspides subis- sent toutefois une modification graduelle dans la série des dents à brosses : elles deviennent plus courtes et moins obliques (fig. H) ; à partir de la 104 dent, la partie termi-

157 "

pale de la dent portant les cuspides s’atrophie rapidement (fig. J) et disparaît avant la brosse, probablement vers la 107e dent.

La forme générale des dents à brosses subit également quelques modifications, la tige des premières est grêle comme celle des dents à crochets ; mais plus loin la partie inférieure de cette tige s’élargit graduellement, ainsi qu’on le remarque déjà très nettement sur la figure H vers la 95e dent ; plus loin encore cet élargissement gagne toute la hauteur de la tige, qui se transforme peu à peu en une sorte de lame dont l'extrémité supérieure arrondie dépasse le point d'insertion de la brosse (pl. VI, fig. 39): ainsi se fait graduellement le passage des dents à brosses aux dents flabelliformes. Nous n’avons pas à signaler ici de différen- ces sérieuses avec les dents à brosses du P{, Quoyana : chez ce dernier, la première trace de la brosse apparaît quatre rangs plus loin, sur la 50e dent et la dernière dent à brosses est la 110. PI. Quoyana possède donc un peu moins de dents à brosses.

Les dents flabelliformes commencent à la 114° dent, qui ne présente plus trace de brosse: la place n’en est plus indiquée que par une légère saillie du bord. Les dernières dents (fig. 40 et fig. H) sont lamelleuses et légèrement recourbées; comme leurs bases sont très petites, leur dis- position rappelle celle des lames d’un éventail. A partir de la 118€ dent, leur longueur décroît notablement jusqu’à la dernière (121e) qui est moins développée proportionnel- lement que chez le PI. Quoyana. On trouve enfin, à la suite de la 121e dent, la base rudimentaire d’une 122€ dent qui ne s’est pas développée. ;

Les dents flabelliformes ne présentant pas trace de brosse sont donc au nombre de 11, tandis que chez le PI. Quoyana on n’en trouve que 6.

Plaques basales accessoires. Comme chez le Pl. Quoyana, nous observons ici des pièces accessoires, qui adhèrent à

158

l’épithélium lingual contre la base des dents de la région moyenne. La figure [, représentant les bases des dents d’une demi-rangée, telles qu’on les aperçoit en examinant le ruban lingual par dessous, donne une idée de ces pla- ques accessoires. La première, fort petite, se rencontre sur la base de la 28° dent (on observe sur la 27e dent une pièce plus grande mais moins nette,et qui est peut-être une formation analogue); ces plaques augmentent de dimen- sion au niveau des dents suivantes, puis conservent à peu près la même taille depuis la 33° jusque vers la 60e dent ; cependant leur forme apparente change : d’abord arquées et étroites, elles paraissent plus loin aplaties et foliacées. Au delà de la 60° dent, ces plaques décroissent graduelle- ment ; la dernière que nous avons pu observer, fort petite, accompagne la 75° dent.

Les plaques basales accessoires sont donc ici au nombre de48,de même que chez le PI. Quoyana; leurs dispositions sont presque identiques chez les deux espèces : elles débu- tent, chez l’une comme chez l’autre, au niveau des dents dont la base mesure la largeur maximum. La différence principale est donc fournie par le numéro d’ordre de la dent se montre la première plaque accessoire : c’est la 28e chez PI, Beyrichi, et la 34° chez PI. Quoyana.

Nous avons déjà indiqué, à propos des différentes sortes de dents, les comparaisons du PI. Beyrichi avec le PI. Quoyana ; résumons-les ici en quelques mots : les dents du premier sont un peu plus nombreuses (121 au lieu de 117), les transitions des différentes espèces de dents y sont un peu plus ménagées: c’est ainsi que la dent impaire res- semble davantage aux dents centrales voisines, et que celles-ci passent plus lentement aux dents lamelleuses. Ces dernières sont un peu moins nombreuses; les dents à crochets tricuspides ont une forme un peu difiérente, les dents à brosses et les dents flabelliformes sont plus nombreuses ; mais ce ne sont que de faibles différences

Er

et il n'est pas encore possible de savoir si elles sont spéci- fiques, dans l'incertitude nous nous trouvons relative- ment aux variations individuelles que présente peut-ê're la radule des Pleurotomaires.

Nous devons maintenant dire quelques mots de la des- cription de la radule qui a été faite par M. F. Woodward. Chaque rangée transversale se compose, suivant lui, d’une dent impaire et de 111 dents paires de chaque côté. Nous avons fait remarquer que les dents centrales et la dent impaire ne sont pas disposées perpendiculairement à l’axe, mais suivant une ligne oblique : il en est de même sur la figure 32 de l’auteur anglais, mais cette obliquité est en sens inverse, ce qui montre qu’il n’y a aucune fixité à ce sujet. Nous sommes en général d'accord avec M. F. Woodward en ce qui concerne la forme des dents, mais nous devons signaler certaines divergences en ce‘ qui concerne le numéro d'ordre des dents : c’est ainsi que nos 23, 24e et 259 dents (premières dents à crochets) correspondent rigou- reusement aux 25e, 26° et 27° dents figurées par l’auteur anglais; la première dent à brosse, la 46e d’après nos observations, est la 43° d'après M. F. Woodward; la der- nière est la 110€ pour nous, la 104 pour lui ; d’après sa fig. 53, les brosses disparaissent plus rapidement que nous ne l’avons observé (voir notre fig. J) ; il ne décrit que 7 dents flabelliformes, alors que nous en trouvons 11, plus une rudimentaire: enfin il signale 37 plaques basales accessoires, tandis que nous en avons compté 48.

Notre attention fut attirée par ces divergences et nous avons vérifié avec le plus grand soin nos observations, en examinant à ce point de vue différentes rangées de la radule: nous avons d’ailleurs observé que les nombres obtenus sont constants d’une rangée à l’autre, comme l’a remarqué l’auteur anglais, et comme nous l’avions constaté déjà chez le PI. Quoyana. Malgré les difficultés réelles inhé- rentes à l'étude des dents de la radule, nous croyons

= 100

donc pouvoir garantir l'exactitude de nos observations ; si celles de M. F. Woodward sont également exactes, il faudrait donc admettre des différences individuelles d’un spécimen à l’autre: mais nous préférons attendre de nou- velles recherches avant de nous prononcer sur la réalité de ces différences individuelles, car si elles se présentaient réellement, l’auteur anglais, qui a observé plusieurs spéci- mens de la même espèce, n’aurait pas manqué de les signaler : la variabilité du nombre des dents de la radule serait en effet un caractère archaïque fort intéressant à mettre en lumière.

Le bulbe radulaire a été bien décrit par M. F. Woodward et nous n'avons que peu de choses à ajouter à ses obser- vations.

La partie résistante de ce bulbe est constituée par deux paires de cartilages. représentés par leur face externe dans la figure K (page 151) : ce sont les cartilages anté- rieurs (a) et les cartilages postérieurs (p)}. Les premiers sont réunis suivant le tiers environ de leur longueur et la réunion se fait dans leur partie antérieure, par l'intermédiaire d’une sorte de pont musculaire (x) très étroit qui ne commence qu’à environ {mm des extrémités antérieures qui sont de la sorte tout-à-fait libres. (Ces deux extrémités sont placées immédiatement sous l’extré- mité de la radule en contact avec la pointe linguale).

Un autre faisceau musculaire (y) moins compact et plus large que le précédent, réunit également, mais plus en arrière, ces deux cartilages antérieurs.

Les deux cartilages postérieurs, fort petits, sont placés en arrière des précédents. L'ensemble de ces quatre carti- lages ne forme pas un plan, mais bien un angle dièdre à l'intérieur duquel sont logés les muscles internes du bulbe radulaire et la gaîne radulaire.

M. F. Woodward à décrit et figuré (901, pl. 15) une série de muscles que nous avons également reconnus : un

161

petit muscle s'insère sur la partie antérieure de la face externe des cartilages antérieurs, et d’autre part se rend dans les parois latérales de la langue ; deux autres, le dépresseur et le rétracteur latéral, s’insèrent sur le carti- lage, près du précédent ei se reudent dans les téguments de la tête; un autre muscle assez puissant, le muscle latéral (fig. G, page 150, m. {.) recouvre les parois latérales du bulbe radulaire et va s’attacher au cartilage postérieur. Une autre paire, les longitudinaux internes, logés princi- palement à l’intérieur de l’angle formé par les cartilages, s’attachent d’une part aux cartilages postérieurs et d'autre part aux parois de la gaîne radulaire ; les muscles latéro- ventraux sont visibles de chaque côté et en avant du bulbe radulaire ; ils S’insérent sur les cartilages postérieurs et se rendent dans les parois latérales de la langue ; à l'opposé se trouvent les muscles dorsaux-longitudinaux (fig. G, m. d. |.) qui s’insèrent obhiquement sur le cartilage anté- rieur, au-dessous des muscles latéraux ; les protracteurs veutraux s’insèrent sur les cartilages postérieurs et se dirigent vers la lèvre inférieure ; les protracteurs latéraux s’attachent au voisinage des précédents et se rendent dans les parois de la tête; enfin les rétracteurs ventraux s’atta- chent sur la gaîne radulaire (fig. G, #1. r.v.) et se rendent aux parois du corps au voisinage des cordons nerveux palléo-pédieux,

L'étude comparative du bulbe radulaire des Gastéro- podes a été faite, avec beaucoup desoin, par M. Amaudrut (898). Cet auteur a montré l’homologie des cartilages des Diotocardes avec ceux des Chitonidés. En ce qui concerne les Pleurotomaires, le rapprochement s'établit facilement à ce sujet avec les Trochidés et les Turbonidés, qui pos- sèdent également deux paires de cartilages, tandis que les Patellidés en possèdent quatre paires ; mais il est à noter que les Pleurotomaires ne montrent sur le cartilage anté- rieur aucune trace de la saillie qui représente, chez les

16

Trochidés et les Turbonidés, l’ébauche de la deuxième paire de cartilages ; malgré cette différence la comparaison des cartilages buccaux des Pleurotomaires s'établit plus facilement avec les Trochidés et les Turbonidés qu'avec les Chitonidés, car chez ces derniers les formations homo- logues des cartilages antérieurs et des cartilages postérieurs sont intimement soudées (Amaudrut, 898, p. 49).

Œsophage. L'œæsophage, à son début, n’est pas nette- ment séparé de la cavité buccale avec laquelle il commu- nique largement : c’est donc un peu arbitrairement, dans le cas présent, que nous choisissons, avec M Amaudrut (898), l'orifice de la gaine radulaire comme limite anté- rieure de l’æsophage. Cette partie antérieure de l’æœsophage est très compliquée, et nous ferons abstraction tout d’abord, pour la décrire, de la torsion considérable qu’elle subit. Le plancher de l’æœsophage est formé par la lan_ guette inférieure (pl. IV, fig. 11, li) : celle-ci se termine par les deux lèvres signalées plus haut qui recouvrent en partie l’orifice de la gaîne radulaire ; en arrière on trouve une partie fortement saillante, assez analogue à la pointe linguale et présentant des plissements profonds au fond des- quels on trouve des débris d’un revêtement formé de hautes cellules à plateaux qui devaient recouvrir toute cette région de l’æœsophage. Plus en arrière encore vient la partie postérieure de la languette inférieure, peu Saillante, plus pâle, de forme générale triangulaire, à pointe dirigée en arrière et limitée de chaque côté par deux gouttières se trouvent des cellules à plateaux de même nature que celles signalées précédemment. Au delà, la languette infé- rieure est continuée postérieurement suivant la ligne médiane par un bourrelet saillant que nous pouvons appe- ler le bourrelet infra-œsophagien (fig. 11, b. à.).

De chaque côté de la languette inférieure et de même en arrière, de chaque côté du bourrelet infra-æsophagien, on trouve un repli lamelleux des parois de l’æsophage ;

163

nous désignerons ces deux replis sous le nom de replis infra œsophagiens (r.i.) On voit leur disposition sur la figure M qui représente une coupe transversale dans la région antérieure de l’œsophage, immédiatement en arrière du point finit la languette inférieure.

De même le plafond de l’æœsophage montre un bourrelet supra-æsophagien (fig. M, b. s.), dont les transformations seront décrites plus loin. On remarquera que la face

SRE C < PE he l

bs. Fig. O. Section de Fig. M. Section de l’œso- Fig. N. Section de l’æso- l’œsophage prati- phage pratiquée en avant, phage pratiquée en arrière quée au niveau du à peu de distance du de la partie antérieure de fond de la cavité bulbe, l’anse intestinale: palléale.

Explication des lettres de ces trois figures : Ds, bourrelet supra-æsophagien ; bi, bourrelet infra-æsophagien; rs, replis supra-æsophagiens ; ri, replis infra- œsophagiens; p. æs. dr, poche œsopbagienne droite; p. @x. g, poche œsopha- gienne gauche; À, d, section du rein droit. Sur les figures N et O, on voit au-dessus de l’æsophage les sections des deux branches de l’anse intestinale.

interne des replis supra et infra-æsophagiens est lisse, tandis que leur face externe est couverte des mêmes papilles qui tapissent les poches œsophagiennes dont il va être maintenant question.

- L'espace compris entre les quatre replis que nous venons de décrire (fig. M) doit être considéré comme l’æso- phage proprement dit; les espaces situés latéralement nous paraissent correspondre aux poches œsophagiennes des Diotocardes: ce sont la poche œsophagienne droite (fig. M, p. æs. dr.) et la poche œsophagienne gauche (p. æs. q.) Les poches œsophagiennes sont garnies intérieurement sur toute leur surface de papilles nombreuses et serrées

164

qui lui donnent un aspect velouté (pl. IV, fig. 41). Ces papilles qu’on retrouve, avec quelques variations, chez les Diotocardes (H. Wegmann 884 ; M. A. Amaudrut 898), sont présentes aussi sur la face correspondante des replis supra et infra-æsophagiens (fig. M). Elles n’ont pas toutes la même dimension : dans la partie antérieure de la poche æsophagienne droite on en trouve de notablement plus longues que partout ailleurs.

Dans la région antérieure de l’æœsophage, la cavité des poches œsophagiennes peut, par un dispositif spécial, être complètement séparée de la cavité de l’æœsophage pro- prement dit : ainsi qu'il est indiqué sur la fig. M, les bords des replis infra-æsophagiens droit et gauche peuvent s'accoler respectivement avec les bords des replis supra- æsophagiens droite et gauche, ou du moins il n'y a pas de doute que cet accolement puisse avoir lieu chez l’animal vivant: en effet, les replis infra-æsophagiens ont leurs bords minces et tranchants tandis que les replis supra- æsophagiens ont leurs bords creusés en forme de gouttière (ig. M): le bord tranchant des premiers peut donc s’insi- uuer dans la gouttière des ‘seconds en produisant uue adhérence suffisante des replis : de cette manière seraient donc réalisées, au point de vue physiologique, de vérita- bles poches œsophagiennes très profondes. Cet accolement des replis peut se produire daus toute la région antérieure de l’æsophage située en avant de l’anse intestinale: c’est en effet au niveau de la partie la plus antérieure de cette anse que les bords des replis œsophagiens perdent brus- quement cette structure spéciale (pl. IV, fig. 11, point marqué d'un astérisque *): en arrière de ce point les bords des replis infra-æsophagiens cessent d’être tranchants, et deviennent mousses et épais ; de même, la gouttière des replis supra-æsophagiens subit une transformation corres- pondante en arrière de ce niveau.

Postérieurement, les replis œsophagiens deviennent

165

graduellement moins importants et ne peuvent plus venir au contact, de sorte que les poches œsophagiennes ne sont plus distinctes de l’æœsophage proprement dit, comme elles pouvaient l’être en avant. Il est impossible d’assigner une limite postérieure précise aux poches œæsophagiennes : en efïet les replis supra et infra-æsophagiens ne diminuent d'importance que peu à peu, d’autre part les papilles qui tapissent les parois des poches conservent le même aspect très loin en arrière.

La cavité de ces poches æœsophagiennes n’est pas régu- lièrement calibrée; mais toutes deux présentent des anfractuosités peu profondes, irrégulièrement disposées. Comme l’æsophage est plus large dans le voisinage du bulbe qu’en arrière, les anfractuosités sont également plus profondes en avant : en particulier, la paire la plus anté- rieure de ces anfractuosités est bien développée, et forme deux courts culs-de-sac qui correspondent certainement aux dilatations antérieures des poches æsophagiennes des Diotocardes. Dans ces culs-de-sac, les papilles présentent de grandes variations : très développées en certains points, elles s’atrophient ou même disparaissent en d’autres points.

Nous devons maintenant indiquer les transformations que subissent les replis supra et infra-æsophagiens en avant et en arrière.

40 Replis et bourrelet infra-œsophagiens. Ceux-ci s'étendent en avant presque jusqu’au niveau des lèvres antérieures de la languette inférieure. A ce niveau, qui est en même temps la limite antérieure des poches œso- phagiennes, l’extrémité de chaque repli infra-æsophagien vient finir tout près de l’extrémité du repli supra-æsopha- gien correspondant (pl. IV, fig. 11).

En arrière, les replis infra-œæsophagiens conservent un bord tranchant jusqu’au point à partir duquel l’accolement des replis supérieurs et inférieurs ne peut plus avoir lieu ;

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au-delà, le bord devient mousse et épais et conserve cette structure très loin en arrière; en même temps, la hauteur des replis s’atténue de plus en plus ; d’autre part le bourrelet infra-æsophagien augmente au contraire d'importance.

Ces transformations sont faciles à suivre sur les figures M, N, O qui représentent des sections de l’æsophage à différents niveaux ; on remarquera sur les figures N et 0 un déplacement des replis de bas en haut et inversement, comme nous l’expliquerons un peu plus loin, à propos de la torsion de l’æœsophage.

> Replis et bourrelet supra-æsophagiens. Dans la région antérieure et moyenne de l’æsophage, le bourrelet supra- æsophagien n’est constitué que par un plissement insi- gnifiant de la paroi, tandis que les replis supraæsopha- giens sont très saillants (fig. M, N). En arrière, le bourrelet supra-æsophagien s'accroît de plus en plus et devient bientôt plus saillant que les replis supra-æsophagiens, lesquels, au contraire, diminuent de hauteur (fig. 0). Dans la partie antérieure de l’æsophage, le bourrelet supra-@so- phagien disparait complètement; entre les deux replis supra-æsophagiens, on trouve au niveau de la partie posté- rieure de la languette inférieure, une gouttière profonde et à parois irrégulières ; plus en avant encore, les deux replis s’écartent l'un de l’autre en limitant un espace triangulaire qu’on peut homologuer à la languette supé- rieure de l’æœsophage des Diotocardes (fig. 11 et fig. C, L. s.) ; elle diffère de la languette inférieure en ce sens qu’elle n’est pas saillante, mais plutôt concave ; sa moitié posté- rieure porte des plissements irréguliers ; sa moitié anté- rieure située au niveau de la partie saillante et plissée de la languette inférieure est lisse et fortement excavée en forme de gouttière suivant la ligne médiane ; elle se rac- corde directement par sa forme et par sa direction au plafond de la cavité buccale et notamment aux deux

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épaississements lamelleux décrits plus haut, dont elle n’est séparée que par deux petits sillons obliques (pl. IV, fig. 11).

Torsion de l’œsophage. Nous avons supposé dans les lignes qui précèdent que l’æsophage présente une disposi- tion symétrique: il n’en est rien, car il subit un mouve- ment de torsion d’environ 180° dont les trois figures M, N et O peuvent donner une idée ; le système des replis et des bourrelets supra-æsophagiens situés en avant à peu près dorsalement à partir de la languette supérieure passe du côté gauche, puis au-dessous ; de même les produc- tions similaires infra-æsophagiennes situées au dessous dans la partie antérieure de l’œsophage, remontent à droite à un niveau un peu plus postérieur, puis se trouvent reportées presque dorsalement plus en arrière. L'aorte, qui est intimement accolée au tube digestif dans la région considérée, subit une torsion comparable et de même sens (pl. V, fig. 18, ao.) ; nous y reviendrons plus loin (p. 174).

Anse intestinale. La figure 18 de la pl. V représente le trajet de l'anse intestinale qui recouvre en partie l’œso- phage et s’étend très loin en avant, suivant une disposi- tion similaire de celle qu’on connaît chez les Haliotis. Les sections de l’anse intestinale qui sont représentées sur les figures schématiques N et O donnent une idée de sa structure. Sa paroi interne présente de nombreux replis (non figurés) qui naissent, comme de coutume, à droite et à gauche du repli rectal. Celui-ci est représenté dans la partie gauche de l’anse par un bourrelet saillant (fig. N et O), et à droite au contraire par une dépression en forme de sillon.

Examen du travail de M. F. Woodward. Les poches æsophagiennes ont été bien observées par M. F. Woodward ; les papilles qui revêtent ces poches sont recouvertes, sui- vant l’auteur, par un épithélium glandulaire, et leur cen- tre est occupé par une lacune sanguine.

M. F. Woodward n’a pas remarqué que les replis supra-

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et infra-œsophagiens peuvent venir au contact et isoler complètement la partie antérieure des poches œsopha- giennes ; la structure si particulière des bords libres de ces replis n’a pas été figurée par lui.

L'auteur anglais a décrit l'estomac, qui faisait complè- tement défaut dans notre spécimen incomplet: nous croyons utile de résumer ici sa description : l’æsophage parvenu à un niveau un peu postérieur à celui du cœur, débouche au moyen d'un orifice rétréci par un sphincter, dans l’estomac (tigures P et Q). Celui-ci, situé derrière le rein droit, a la forme générale d'un U (fig. P) dont les deux branches seraient séparées par une constriction sen- sible ; l’æœsophage (æs) arrive dans la branche de droite et l'intestin part de la branche de gauche {int.). Un cæcum spiral bien développé Fig. P (d'après M. F. (C. Sp.) communique avec la bran-

Woodward). Esto- che de gauche; dans cette dernière :

mac ouvert: C. Sp, Cæ- ; : L ; ;

RU al nn CVS enfin le conduit hépatique

conduit hépatique; æs, (c. hep.), tout près du repli qui

æsophage; tt, intes- sépare les deux branches.

a: à L'auteur compare la disposition générale de l'estomac du Pleurotomaire à celle qui est réalisée chez les Céphalopodes, qui possèdent un cæcum spiral, et dont les conduits hépatiques viennent déboucher de façon similaire.

Ce rapprochement peut avoir de l'intérêt, mais nous regrettons que l’auteur u’ait pas précisé d'autre part la comparaison qu'il fait avec les Diotocardes : ces derniers possèdent de même un caecum spiral, mais les rapports de l'æœsophage et des conduits hépatiques avec l’estomac sont généralement différents : la branche droite de l’U, si développée chez le Pleurotomaria Beyrichi, n'existe pour

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ainsi dire pas chez les Trochidés, chez lesquels l’æsophage vient s'ouvrir au voisinage du conduit hépatique et du cæcum ; en outre, il existe généralement dans la famille en question (H. Fischer 8922, 23) un autre orifice hépatique, dont M. F. Woodward ne signale pas l’existence chez le Pleurotomaria Beyrichi. Si cette espèce ne possède réelle- ment qu'un seul conduit hépatique, les homologies avec les Diocardes sont assez difficiles à établir ; si au contraire

Fig. Q (d’après M. F. Woodward). ®@s, œsophage; es{, estomac; c. Sp, cæcum spiral ; int, intestin et rectum ; Rd, rein droit; od, orifice du rein droit; Rg, rein gauche; 9g, orifice du rein gauche.

des recherches ultérieures venaient à établir l’existence d’un autre conduit hépatique, nous pourrions trouver un terme de comparaison dans le genre Haliotis chez lequel l'estomac, pourvu de deux orifices hépatiques, présente une branche antérieure allongée (H. Wegmann, 884) comine chez les Pleurotomaires ; mais nous pensons qu’il serait prématuré, dans l’état actuel de nos connaissances de préciser les homologies de l'estomac des Pleurotomaires.

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La figure Q ci-jointe, empruntée comme la précédente au travail de l’auteur anglais, montre bien la disposition générale de l’estomac et de l'intestin : après avoir quitté l'estomac, l'intestin s’avance très loin en avant, revient en arrière en formant l’anse que nous avons décrite plus haut, s’infléchit en traversant le cœur, puis revient en avant jusqu’à l'anus.

Considérations générales sur la partie antérieure de l’appa- reil digestif. Grâce à l'excellent travail comparatif publié par M. A. Amaudrut sur la partie antérieure du tube digestif des Gastéropodes, il nous est possible de chercher à établir les homologies des parties similaires chez le Pleurotomaria Beyrichi.

Nous constatons toul d’abord que les poches buccales de l’espèce qui nous occupe gardent une conformation très simple : ce sont des dépressions très imparfaitement sépa- rées de la cavité buccale, dans laquelle elles s’ouvrent aussi largement que possible ; en outre elles communi- quent l’une avec l’autre par un sillon qui les réunit anté- rieurement. Chez d’autres Diotocardes, tels que les Turbo, Haliotis et chez les Patella (A. Amaudrut, 898, 177), les poches buccales présentent une bien plus grande netteté et forment deux sacs dilatés très distincts de la cavité buccale. On peut interpréter le faible développement de ces poches chez les Pleurotomaires comme un état plus primitif de ces organes, mais des études embryogéniques seraient nécessaires pour étayer cette opinion. Un fait assez curieux est que dans le genre Ampullaria, un des rares Monotocardes possesseurs de poches buccales, ces organes sont réduits à deux sillons (A. Amaudrut, 898, 199) qui paraissent avoir au moins quelque analogie de forme avec ce que nous avons décrit chez le Pleurotomaria.

D'après les hypothèses admises par l’auteur précité (898, 200), les formes les plus archaïques (Chitonidés) doivent être considérées comme ayant une paire de glandes

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salivaires et une paire de poches buccales « ... s’ouvrant séparément dans le plancher buccal. Chez les Diotocardes, la glande salivaire est différenciée de la poche et son canal excréteur se rapproche de celle-ci au point de déboucher dans son intérieur ; mais ce rapprochement s’est produit par degrés. Chez Haliotide, Fissurelle, Turbo, la partie terminale du canal excréteur s'ouvre en avant de la poche et forme la petite cavité à paroi lisse qui précède la grande à parois plissées. Chez Nérite, Navicelle, Cyclo- phore, Ampullaire, le canal excréteur s'ouvre dans la partie postérieure de la poche qui est alors simple. Ces différences de relations qui existent entre le canal excré- teur et la poche buccale tiennent sans doute au déplace- ment d'avant en arrière de la partie fondamentale de la glande salivaire. » Notre étude du Pleurotomaria Beyrichi ne vient pas confirmer cette manière de voir car ses glandes salivaires ne s'ouvrent pas dans la partie antérieure des poches buccales, mais bien dans la partie postérieure. Les questions d’homologie de ces formations chez les Chito- nidés et chez les Gastéropodes (ainsi que la signification des deux paires de glandes salivaires des Patellidés) pré- sentent donc encore bien des obscurités.

L'étude de la radule du Pleurotomaria Quoyana nous a permis de formuler dans un précédent travail (898, 140) des conclusions générales auxquelles nous renvoyons le lecteur : elles sont confirmées par la grande analogie de structure que nous avons constatée chez le PI. Beyrichi. Les Pleurotomaires présentent donc, parmi les Gastéro- podes prosobranches, des caractères remarquablement primitifs par les transitions très ménagées qu’on observe entre les dents d’une série transversale (les Chitonidés eux-mêmes sont plus différenciés à ce point de vue). La présence des dents à brosses, constatée maintenant chez trois espèces, paraît caractéristique du genre Pleurolo- maria.

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Les cartilages du bulbe, ainsi que nous l'avons dit plus haut, ont une disposition comparable à celle des Trochi- dés. Il eût été intéressant d'établir les homologies pré- cises de leurs muscles avec les muscles similaires des Gastéropodes, étudiés en grand détail par M. A. Amaudrut (898, 46) ; mais à cause de la nécessité nous nous trou- vions de ne pas léser le système nerveux stomato-gas- trique de notre unique spécimen, nous n'avons pas pu pousser assez loin la dissection de ces muscles pour aborder cette discussion avec quelque chance de succès.

Les poches æsophagiennes du Pleurotomaria Beyrichi, encore mal séparées de l’æœsophage et n'ayant pas de limite postérieure précise, paraissent surtout comparables à celles des Turbo, qui, d’après la description de M. A. Amaudrut (898, 189) forment avec l’&sophage « ... une masse allongée, plus large en avant qu’en arrière, assez régulièrement conique et dépourvue de prolongements ou de boursouflures des poches sur les faces latérales du bulbe et sous la face postérieure de celui-ci ». Elles sont également délimitées, chez ces Diotocardes, par les replis supra- et infra œæsophagiens (désignés par M. A. Amaudrut par les noms de replis supérieurs et replis inférieurs). Ces poches ont encore une disposition très analogue chez les Trochidés, avec cette différence que les deux replis infra- æsophagiens y subissent une réduction très marquée. Dans les genres Patella, Haliotis, les poches æsophagiennes présentent en avant une dilatation très nette : c’est un premier degré de spécialisation de ces organes, qui se séparent de mieux en mieux de la cavité de l’æœsophage et s'étendent de moins en moins loin en arrière, dans d’autres formes telles que les Fissurella, les Nerita et chez certains Monotocardes (Cyclophorus, Ampullaria). On peut donc concevoir une série de formes dont les plus primitives (Pleurotomaria, Turbonidés) possèdent des poches æsopha- giennes mal séparées de l’æsophage et sans limite nette en

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arrière, tandis que d’autres plus différenciées acquièrent graduellement des poches si bien isolées qu’elles sont pédonculées chez certaines formes et si nettement termi- nées en arrière qu’elles peuvent même présenter des dila- tations postérieures (Cyclophorus).

Nous avons fait remarquer plus haut (p. 165) que les poches œæsophagiennes du Pleurotomaria Beyrichi n'ont pas un calibre constant, et qu’elles présentent au contraire des anfractuosités disposées irrégulièrement : il est intéressant de constater que ces anfractuosités ont également été observées chez d’autres formes, même chez des genres de Monotocardes, assez éloignés par conséquent des Pleuroto- maires : dans les Paludina vivipara, par exemple, M. A. Amaudrut (898, 202) décrit l’æœsophage, on retrouve nettement les bourrelets supra-æsophagiens, tordus comme à l'ordinaire, et «....à droite et à gauche de ceux ci, on observe des boursouflures blanchâtres, d'aspect glandu- laire, plus fortes en avant qu’en arrière, et qui, comme les bourrelets, se terminent à l’endroit l'aorte passe de gauche à droite. A ce niveau la série des boursouflures de droite occupe la face supérieure de l’æœsophage, tandis que la série de gauche occupe la face inférieure. Il est à remar- quer que dans la partie antérieure de l’æsophage, les boursouflures sont situées au dessous des bourrelets et que par suite, elles appartiennent à la face inférieure de l’æsophage ; on peut donc les considérer comme les homo- logues des poches æsophagiennes des Diotocardes. »

Ces boursouflures décrites, par M. Amaudrut, et les anfractuosités des poches des Pleurotomaires, nous parais- sent deux formations tout à fait comparables (L'auteur signale un autre point de rapprochement entre les Dioto- cardes primitifs et les Paludines { c’est l'absence de limite postérieure bien nette à la région correspondant, chez cette dernière forme, aux poches æsophagiennes).

Les lignes qui précèdent suffisent à donner une pre-

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mière idée de l’évolution des poches œsophagiennes à partir des Prosobranches les plus primitifs ; on sait d’autre part que les auteurs s’accordent généralement à considérer ces poches comme équivalentes à celles qu'on connaît sous le nom de glandes à sucre chez les Chitonidés.

La torsion de 180° que subit l’æœsophagé des Pleuroto- maires est un fait d’une portée très générale ; mais il est intéressant de constater que dans ces Prosobranches très primitifs, cette torsion se fait tout entière sur une très faible longueur et dans la région la plus antérieure de l’æœsophage, immédiatement en arrière du bulbe. C’est également à ce niveau qu’on trouve, disposées oblique- ment, la branche nerveuse sus-intestinale et la branche antérieure de l'aorte (pl. V, fig. 18.) Ces particularités s'expliquent facilement si l’on réfléchit que la torsion de 180° des Gastéropodes Diotocardes n’est pas une simple hypothèse, mais bien un phénomène qui se produit réel- lement au cours du développement, le manteau et le sac viscéral subissant une rotation d’une demi-circonférence par rapport à l’ensemble formé par la tête et le pied (voir plus haut, page 138). Or chez les Pleurotomaires, le man- teau s'étend très loin en avant, et la région a nécesæ sairement de faire la torsion est restée très courte, même chez l’adulte ; l'abondance si remarquable du tissu con- jonctif a probablement contribué chez ces Diotocardes primitifs, à empêcher tout déplacement des organes inter- nes par rapport aux téguments, auxquels ils sont si forte- ment unis : C’est précisément en cet endroit, à la jonction du manteau et de la partie antérieure du corps, que nous observons cette torsion en masse des organes internes, et nous n'en trouvons plus d'indication en arrière, dans les organes situés au-dessous de la partie moyenne et de la partie postérieure de la cavité palléale (nous laissons ici de côté l’enroulement du sac viscéral dans la coquille, qui est un phénomène indépendant de la

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torsion de 180°). M. A. Amaudrut a déjà attiré l’atten- tion sur la simultanéité de la torsion du tube digestif, de la commissure nerveuse et de l'aorte (898, 256); la situation très antérieure de cette région tordue s’observe fréquemment chez les Diotocardes, dont la partie cépha- lique est généralement courte; au contraire, lorsqu'on arrive aux Monotocardes, chez lesquels cette partie est plus ou moins allongée, la torsion s'opère moins brusque- ment et sur une région intermédiaire plus longue.

Le même auteur fait observer que chez les Prosobran- ches primitifs, les organes internes n’ont pas une distri- bution aussi précise que chez les formes supérieures, la cavité antérieure du corps ne contient que la portion antérieure du tube digestif, l'estomac et l'intestin étant logés dans la cavité postérieure ; au contraire, chez cer- tains Diotocardes (Haliotis), une portion de l’anse intesti- nale s'avance jusqu’au niveau du bulbe. Il en est à peu près de même chez les Pleurotomaires, et l'intestin y est accompagné par une partie notable du rein droit ; notons également que les glandes salivaires sont ramassées et que leur canal excréteur est fort court ; en un mot, la céphali- sation est très peu avancée dans ce type primitif, qui a quelque rapport à ce point de vue avec les Chitonidés.

Appareil circulatoire

A part quelques fragments d’artère que nous avons décrits et figurés dans notre étude du PI. Quoyana, l’appa- reil circulatoire des Pleurotomaires était resté, jusqu'ici, complètement inconnu. Malgré la disparition presque totale du tortillon de notre animal nous avons pu, comme on va le voir, jeter sur cet important système une lumière assez complète.

Chambre péricardique et cœur. La chambre péricar- dique de notre spécimen était gravement lésée en arrière.

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Elle occupait le fond de la chambre palléale, en contact à droite avec la partie postérieure dun rein gauche, à gauche et en dessous avec les parties avoisinantes du rein droit ; à travers sa paroi fort mince, on distinguait très bien, par transparence, les trabécules jaunâtres de ce dernier. Les deux faces antérieures de la chambre se rencontraient en avant suivant un angle assez aigu (pl. IV, fig. 13) auquel venait se fixer l’extrémité distale de l'oreillette droite (or. d.) et, immédiatement à gauche de celle-ci, la partie du rectum (Rect.) qui, après avoir traversé le cœur, s’enfonçait entre les deux reins pour gagner le plafond palléal. L’extrémité distale de l'oreillette gauche (or. g.) se fixait à l’angle antérieur opposé de la chambre, c’est-à- dire à l'extrémité gauche du bord postérieur du rein gauche. Les parois de la chambre etaient, comme de cou- tume, extrêmement minces. C’est en vain que nous les avons soigneusement examinées et sondées : il nous a été impossible d’y découvrir les orifices réno-péricardiques. 1] y aura lieu de reprendre cette recherche sur des exem- plaires en meilleur état (voir plus loin la critique du travail de M. F. Woodward).

Comme chez les autres Diotocardes, le cœur (fig. 13 et 14) se compose de deux oreillettes (or. d.: or. q.) et d'un ven- tricule (V.) traversé par le rectum (Rect.). Le ventricule est en contact avec le plancher de la chambre péricardique, au point ce dernier remonte contre la partie du rein droit, qui recouvre en arrière l’æsophage et l’anse rectale. A l’état de contraction nous l’avons trouvé, il était subcylin- drique, un peu plus long que large et déprimé en dessus. Il se dirige d'avant en arrière et un peu obliquement de droite à gauche. Le rectum le traverse très asymétrique: ment, fort rapproché du côté droit, très éloigné du côté gauche, il résulte de cette disposition que la plus grande partie de la cavité ventriculaire se trouve à gauche du rectum, la partie droite étant fort réduite et communi-

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quant avec la précédente par les espaces ventriculaires situés au-dessus et au-dessous du conduit rectal.

Les oreillettes s’insèrent à droite et à gauche du ventri- cule, à la partie antérieure de ce dernier, tout près du point en sort le rectum. Elles sont fixées à la paroi ventriculaire par uu étroit pédicule et à la paroi anté- rieure du péricarde par un pédicule beaucoup plus large. Leurs parois sont très minces, plissées et divisées en lobes nombreux qui représentent autant de culs-de-sac ; elles s'étendent fort loin en arrière de leur point d'insertion sur le ventricule, et ne paraissent pas présenter les prolon- gements arborescents et finement ra mifiés que signalent les auteurs dans les Haliotis et les Trochidés. Elles parais- sent ressembler plutôt à celles que M. Boutan a décrites dans les Fissurella.

20 Système artériel. Le système artériel du Pl. Beyrichi ne parait comprendre que la seule aorte postérieure ; la petite aorte antérieure que M. Wegmann a signalée dans l’Haliotide et M. Boutan dans la Fissurelle n'existe pas dans notre espèce, que nous avons examinée fort attenti- vement à ce point de vue; mais étant donné l’état imparfait du spécimen, nous n’avons nullement l'intention de nier absolument son existence. {On verra plus loin que M. F. Woodward ne la signale pas davantage dans les trois spécimens qu’il a étudiés).

L'aorte postérieure (fig. 15, 40) se détache du ventricule en arrière et à gauche, appuyée en avant contre le rectum qui, venant de la cavité antérieure, forme un coude pour pénétrer dans la cavité ventriculaire. Son orifice cardiaque est fermé par une grande valvule plissée qui forme avec la paroi artérielle uue sorte de nid de pigeon ouvert du côté distal. Cette valvule (fig. 15) est à peu près aussi large que le diamètre de l’artère ; grâce à sa disposition, elle fonctionne comme les valvules sigmoïdes des Vertébrés et,

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en se relevant au moment de la diastole, doit empêcher le sang de refluer vers le cœur.

Immédiatement après sa sortie du cœur, l'aorte se bifurque à angle presque droit, une de ses branches se dirigeant en arrière, l’autre en avant et à gauche (fig. 14).

La branche postérieure a son orifice sous la valvule même, c’est-à-dire à une très faible distance du ventricule. Nous ne pouvons d’ailleurs plus longuement la décrire, car elle avait été arrachée en même temps que le tortillon et son tronc d’origine ne mesurait guère que 4 ou 5 milli- mètres. (D’après M. Woodward, cette branche artérielle se rend à l’estomac, au foie et aux glandes génitales comme chez les autres Gastéropodes).

Par contre nous avons pu étudier, avec quelques détails, la branche aortique antérieure. Appuyée contre la partie intestinale ascendante qui vient de quitter l’estomac, cette branche se dirige à gauche en s’insinuant sous le coude formé par la partie récurrente de l'intestin et suit en avant cette dernière, appuyée d’autre part contre les téguments qui limitent à gauche la cavité antérieure du corps. Jusqu'au niveau de l’anse intestinale sus-æsophagienne, elle conserve à peu près la même position, et ne subit qu'une torsion de gauche à droite très faible, comme les autres viscères logés dans cette partie de la cavité. Mais à partir de l’anse, elle se déplace de 180° comme ces derniers; on la voit passer obliquement de gauche à droite et d'avant en arrière au-dessus de l’æsophage dilaté (pl. V, fig. 18, A0) puis s’introduire entre ce dernier et la paroi droite du corps, arriver sous la masse buccale et atteindre le niveau supérieur du pied en arrière de la commissure labiale et après avoir traversé les colliers nerveux.

Chemin faisant, elle émet un certain nombre de rameaux dont les orifices sont très apparents quand on a préalablement ouvert la paroi artérielle. L’aorte n'étant guère injectable dans notre spécimen, il nous a été impos-

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sible d'étudier tous ces rameaux, aussi nous bornerons- nous à signaler ceux que nous avons pu suivre à quelque distance. L’un de ces rameaux se détache tout près du cœur et plonge dans le rein droit ; un autre a son origine sur la partie dilatée de l’æœsophage et se dirige au-dessus de l’anse intestinale. Un rameau plus volumineux part de la branche aortique au point celle-ci se trouve comprise entre l’æœsophage et la paroi droite ; ce rameau, que nous avons signalé dans le PI. Quoyana (898, fig. 8, 40) plonge dans la paroi du corps et doit certainement irriguer ses muscles ainsi que ceux de la région columellaire (fig. G, page 150, x). Au-dessus ce rameau en naît un autre qui se rend manifestement dans les glandes salivaires (8). Après avoir émis le premier de ces deux rameaux, la branche aortique se dirige en avant, passe au-dessus de l’origine des cordons palléaux et, en ce point, émet un tronc ascendant qui se divise bientôt pour envoyer une artère dans la partie antérieure du bulbe radulaire (y) et une seconde en avant, dans la région labiale (à). Après quoi la branche aortique continue à se diriger en avant, pour se diviser bientôt, comme dans le PI. Quoyana (898, fig. 8, v) et plonger dans la masse du pied.

Les parois artérielles du Pl. Beyrichi nous ont paru beaucoup plus minces et plus faibles que celles des autres Prosobranches diotocardes, surtout dans les parties de la cavité antérieure du corps, elles sont comprises entre le tube digestif et les flancs. En ces points, il est toujours très difficile et souvent impossible de les isoler complète- ment du tissu conjonctif serré qui les entoure, de sorte qu'elles donnent l’impression d’une lacune bien endiguée mais dont les parois seraient restées fort minces. À son origine près du cœur et dans la région de la masse buccale, elle paraît un peu plus résistante et, dans cette dernière partie du corps, devient même à peu près libre, mais dans tous les cas, nous le répétons, elle n’acquiert pas la forte

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consistance qu'on lui voit chez les Prosobranches mono- tocardes.

30 Système veineux afférent des appareils respiratoires. Nous voici arrivés à l’un des chapitres les plus curieux de l’histoire des Pleurotomaires, et certainement des plus suggestifs. Aucun Prosobranche ne paraît présenter un système veineux et un appareil respiratoire semblables à ceux que nous allons décrire, et pourtant, il suflira de quelques modifications légères apportées à ces organes pour que soient réalisées les dispositions qu’on observe dans les divers représentants de l’ordre.

Au milieu de la partie distale des branchies, entre les extrémités élargies des lamelles branchiales, se voit un vaisseau développé et saillant qui suit toute la longueur de l’organe, depuis sa pointe libre jusqu’à son extrémité postérieure, près du rectum. Ce vaisseau qu'on observe dans les autres Prosobranches diotocardes, est la veine branchiale afférente (pl. V, fig. 18. V. aff. g. veine branchiale afférente gauche ; V. aff. d. veine branchiale afférente droite) ; mais au lieu de pénétrer dans la branchie, comme chez ces derniers, en un point de son parcours qui varie suivant les espèces, elle l’atteint à son extrémité tout à fait postérieure et y arrive par le repli palléal que nous avons décrit plus haut. Il résulte de cette disposition que les deux vaisseaux s’atténuent progressivement d’arrière en avant, tandis qu’ils offrent leur diamètre maximum au point d’aflérence situé plus en avant, chez les autres Dioto- cardes. Les deux veines ont un point de départ commun dans un court sinus transversal (fig. 5 et fig. 18, X), qui les réunit et qui est situé tout au fond de la chambre palléale, un peu en dessous et en avant du péricarde, à l’augle les deux veines entrent en contact par leur angle interne postéro-inférieur, Par sa position comme par ses connexions avec les veines afférentes, ce sinus est évi- demment l’homologue du sinus basi-branchial des Halio-

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tides, mais dans notre Pleurotomaire, au lieu d’être au voisinage immédiat des organes respiratoires, il en est séparé par toute la moitié postérieure de la chambre palléale. A partir de ce sinus, les deux veines afférentes se dirigent en avant (*, y) pour atteindre les branchies, mais leur trajet et leurs rapports anatomiques sont loin d'être les mêmes des deux côtés du corps.

Dès qu’elle a quitté le sinus, la veine afférente droite (x) pénètre dans la vaste chambre qui sert de conduit au rein droit, s’y dilate et y devient libre sur une grande partie de son pourtour. Elle est d’ailleurs en rapport immédiat avec le côté droit du rectum; mais après avoir quitté la chambre rénale, elle s’accole plus étroitement à ce dernier, s’insinue même en partie entre la paroi rectale et le manteau, et finit, de la sorte, par atteindre le repli palléal qui rattache au rectum l’extrémité postérieure de la branchie droite. Ainsi mise en relation avec les lacunes rectales, la veine pénètre dans le repli qu’elle occupe presque en entier et ne l’abandonne que pour atteindre la branchie qu’elle suivra jusqu’à la pointe, en diminuant progressivement de volume, comme nous l'avons dit plus haut.

De l'extrémité opposée du sinus transversal paït la veine afférente gauche (y). Celle-ci se dirige obliquement en avant en passant sur la face inférieure du rein gauche, effleure à droite l’orifice (°g) de ce rein, atteint le manteau, puis faisant un angle aigu avec le bord rénal antérieur, atteint le repli palléal (*) de la branchie gauche à 5 ou 6 millimètres de cette dernière, c’est-à-dire à une très grande distance du rectum. Cela fait, il ne lui reste plus qu’à suivre la partie la plus élevée du repli pour atteindre l’organe respiratoire.

Le mauvais état des parties postérieures de notre animal ne nous a pas permis d’étudier les rapports vascu- laires que les deux veines afférentes présentent avec les

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reins. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que le sinus transversal situé à leur base paraît se prolonger latéra- lement en arrière des deux vaisseaux, et que le sang du rein droit ne peut guère y arriver que par la branche latérale correspondante. On sait, en effet, que ce rein s'étend fort loin en avant dans la cavité antérieure du corps, mais nous-avons observé qu'entre le sinus et la branchie, les parties du manteau qui rattachent la veine afférente droite à la paroi du corps sont très peu vascula- risées, de sorte que le sang du rein ne saurait arriver en quantité notable dans la veine en suivant cette direction.

Malgré leurs dimensions assez fortes, les veines affé- rentes que nous venons de décrire ne conduisent aux branchies qu’une partie du sang veineux ; le reste de ce liquide, par des voies tout autres, se rend à un appareil respiratoire particulier dont l’organe essentiel n’est rien autre chose que le réseau anfractueux situé entre les deux branchies, dans la moitié antérieure du plafond palléal et représenté en détail pl. IL, fig. 1. Les veines palléules, qui amènent le sang à ce réseau, sont constituées par deux troncs qui prennent naissance l’un à droite, l’autre à gauche dans la cavité antérieure du corps (pl. I, fig. 5, ù. p. dr., vd. p. g.), traversent les parois de cette cavité, atteignent la moitié correspondante du manteau et viennent se réunir au fond de l’échancrure ils forment, par leur réunion, la puissante veine axiale {fig. Let 5, v. ax) qui parcourt le réseau respiratoire d'avant en arrière.

La veine palléale du côté gauche (v. p. g.) (1) est, de beaucoup, la plus développée ; son orifice dans la cavité antérieure du corps se voit sur les parois de cette cavité, entre les points y plonge le nerf palléal secondaire gauche et la branche sus-intestinale de la commissure

(1) Dans cette figure schématique (pl. II, fig. 5) chaque veine palléale est figurée comme un conduit unique, sans tenir compte de ses ramifi- cations dont il va être question.

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viscérale, d’ailleurs beaucoup plus près de ce second point que du premier. C’est un énorme pertuis en forme de fente, long de 2 millim., relativement large et dirigé un peu obliquement de haut en bas et d’avant en arrière ; ce pertuis se continue dans les parois gauches du corps sous la forme d’un entonnoir qui se rétrécit rapidement, grâce sans doute aux contractions violentes qu'ont subies les muscles de cette région. Ayant son calibre ainsi réduit, le vaisseau s’avance dans les muscles, atteint en un point assez inférieur la ligne d’attache du manteau, puis remonte à gauche dans ce dernier : chemin faisant il se rapproche peu à peu du bord palléal libre dont il suit les inflexions, et arrive non loin de ce bord quand, après un assez long trajet, il finit par atteindre le fond de l’échancrure palléale (pl. V, fig.18, v. p. g.) Pendant ce trajet, la veine émet dans l'épaisseur du manteau des branches accessoires qui for- ment par division un réseau vasculaire, dont le sang se rassemble un peu plus loin (au moins en partie), dans de petits vaisseaux convergents qui se jettent dans la même veine (fig. R). Nous reviendrons plus bas sur cette dispo- sition.

L'orifice de la veine palléale droite se trouve sur la paroi opposée de la cavité du corps, au point s’y attache la branche artérielle columellaire. Cet orifice est deux fois plus petit que celui de la veine précédente, mais la cavité infundibuliforme qui lui fait suite se retrécit peu, de sorte que le vaisseau atteint à peu près de suite son calibre normal. Il plonge verticalement dans les muscles circonvoisins, devient presque super ficiel un peu en arrière de la ligne d’attache du manteau, puis se divise en deux branches qui restent peu éloignées l’une de l’autre, et atteignent le manteau à une petite distance de sa ligne médiane inférieure. Arrivées en ce point, les deux veines se divisent assez rapidement et forment un réseau palléal assez riche, qui se continue certainement en dessous avec

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le réseau palléal du côté gauche. Dans ces branches anas- tomotiques diverses, la veine palléale nous a semblé perdre son individualité, ou plutôt faute d’injections suffisam- ment bonnes, il nous a été impossible de la distinguer parmi les grosses branches du réseau. Mais cet état indiffé- rent disparaît peu à peu à mesure qu’on remonte à droite

sus int... NPA]. CN ai Fig. R. Moitié gauche de la collerette palléale, vue du côté

interne, et pointe de la branchie gauche. La région de la collerette située à gauche en haut et représentée sectionnée sur cette figure est celle qui avoisinait le milieu de l’échan- crure palléale. vpg, veine palléale gauche (la flèche indi- que le sens du cours du sang); sus int, branche sus-intes- Linale de la commissure viscérale (la branche commissurale est figurée, rejoignant la précédente au-dessous du ganglion branchial) ; gb, ganglion branchial; n br, nerf brachial ; n pa as, nerf palléal asymétrique gauche ; n pa g, nerf palléal symétrique gauche.

vers le plafond palléal ; la veine palléale apparaît denouveau très nettement individ ualisée, elle se rapproche progressi- vement du bord du manteau et au fond de l’échancrure palléale, vient se réunir à la veineafférente gauche. Dans son trajet à l’intérieur du manteau, cette dernière s’est com- portée, nous l’avons vu, comme la veine droite, émettant au

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début des branches importantes qui affaiblissent son calibre et alimentant de la sorte un réseau palléal aussi riche que le précédent. Mais comme la veine palléale gauche est beau- coup plus forte que celle du côté droit, elle ne perd jamais son individualité et dans sa partie distale redevient parti- culièrement forte; c’est alors qu’elle se continue directe- ment dans la veine axiale du réseau respiratoire après avoir reçu la veine palléale du côté droit, qui semble jouer vis-à-vis d’elle le rôle de simple satellite.

Il résulte de la disposition précédente que la colle- rette palléale est occupée tout entière par un plexus vasculaire absolument continu, que les veines afférentes du réseau respiratoire alimentent d’abord ce plexus et, plus loin, en recueillent le sang. Il y a comme une sorte de système porte palléal (fig. R) qui s’intercale sur le trajet du sang destiné au réseau respiratoire, et dans lequel se produit, à coup sûr, un commencement d’hématose.

Après avoir subi ce commencement d’oxydation dans le plexus que nous venons de décrire, le sang amené par les deux veines palléales s'engage dans la veine axiale qui parcourt en son milieu le réseau respiratoire du pla- fond palléal. Il se rend ensuite dans les nombreuses bran- ches émises à droite et à gauche par cette veine, pénètre dans leurs ramuscules anastomosés et, à cause de l’abon- dance extrême de ces ramuscules, subit certainement une hématose très complète. Il arrive de la sorte dans un vaste sinus collecteur (fig. 5, S. C.) situé à la base du raphé bran- chial et, comme nous le verrons plus loin, il s’y mêle au sang hématosé qui a traversé les lamelles branchiales.

ne se limite pas, tant s'en faut, l'irrigation veineuse du plafond palléal. En arrière du réseau respiratoire, c’est- à-dire depuis l’anus jusqu’au rein gauche, ce plafond ren- ferme un réseau moins riche qui passe par tous les degrés au précédent, mais qui devient moins vasculaire et moins

anfractueux à mesure qu'on s’en éloigne. Dans ce réseau

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postérieur la marche du sang doit être assez irrégulière, car elle est contrariée par celle du sang des veines bran- chiales afférentes. A ce niveau, en effet, les branches ultimes viennent aboutir, soit au sinus péri-rectal qui com- munique largement avec la veine branchiale afférente du côté droit, soit à cette veine aflérente elle-même, soit à celle du côté gauche. Certaines de ces branches communi- cantes sont assez importantes, ainsi que le montrent des injections poussées dans la veine axiale du réseau respiratoire ; l’une d’elles, particulièrement forte, pro- longe en arrière ce dernier vaisseau, suit le bord droit du rectum et vient s'ouvrir largement dans la veine bran- chiale afférente droite, au point se trouve l'extrémité rectale du repli branchial correspondant. Une autre plus grêle, mais beaucoup plus longue, se dirige en arrière au centre du plafond palléal, atteint le long repli de la bran chie gauche, le suit sur une grande partie de sa longueur et finalement aboutit à la veine branchiale afférente du même côté. Dans tous les cas, le sang qui traverse ce réseau postérieur ne se rend pas au cœur, mais bien dans les branchies, par les veines branchiales afférentes : d’où l’on peut conclure que le pouvoir d’hématose de cette région postérieure de la cavité palléale est certainement peu développé.

Système efférent des appareils respiratoires ou système cardiaque afférent. Nous venons de voir que le sang veineux des Pleurotomaires se répartit dans trois ordres de vaisseaux : {1° dans les veines afférentes branchiales qui le conduisent aux branchies ; 20 dans les veines palléales qui vont le distribuer au réseau respiratoire situé dans la moitié antérieure du plafond formé par le manteau ; dans le réseau moins riche qui occupe la moitié postérieure du plafond palléal. Puisque le sang de ce dernier réseau se rend aux veines branchiales afférentes, il ne nous reste,

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en fait, qu’à étudier le retour au cœur du sang qui a tra- versé les deux premiers systèmes.

La disposition est des plus simples. Le sang qui s’est hématosé dans chacune des moitiés du réseau respiratoire palléal se rend, comme nous l’avons vu, dans un sinus collecteur (s. c.) situé à la base du raphé d’attache de la branchie correspondante. Ce sinus est très vaste, tapissé par des fibres conjonctives et traversé, dans sa moitié la plus éloignée de la branchie, par des trabécules irréguliers et très nombreux ; il prend son origine à l'extrémité antérieure du raphé branchial, se dirige en arrière en augmentant progressivement de volume et atteint de la sorte l’extrémité postérieure de la branchie nous le retrouverons plus loin. Quant au sang qui a traversé les lamelles branchiales, il se réunit à la base même de la branchie dans une veine branchiale efférente qui suit toute la longueur de l’organe en s’atténuant en pointe à ses deux extrémités. Les veines branchiales efférentes ne se prolongent pas au-delà des branchies ; séparées du sinus collecteur corres- pondant par un coussinet de tissu conjonctif, elles communi- quent avec le sinus par des lacunes creusées dans ce tissu, et leur sang vient s’y déverser par une série de larges orifices disposés en ligne droite. Ainsi, tout le sang hématosé vient finalement se réunir dans le grand sinus collecteur qui se trouve dans le manteau à la base de chaque raphé bran- chial.

A l'extrémité postérieure de chaque branchie, chaque sinus collecteur devient une grande veine collectrice qui conduit au cœur la totalité du sang hématosé. La veine collectrice droite (v. coll. dr.) suit exactement la ligne d'attache du manteau, appuyée en dehors contre la bran- che droite (sus-intestinale) de la commissure viscérale ; elle côtoie de la sorte la partie gauche du conduit excréteur du rein droit, puis abandonne la branche commissurale, qui passe au-dessus d’elle, et va se jeter dans l'oreillette

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droite, en arrière du point de rencontre des deux reins. La veine collectrice gauche (v. coll. g.) a des rapports moins étroits avec la branche commissurale correspondante ; elle l’abandonne bientôt, pour atteindre le bord postéro-externe du rein gauche et s'ouvrir dans l'oreillette gauche à l’extré- mité droite de ce bord.

Appareil respiratoire

Il résulte de ce qui précède que le PI. Beyrichi (et vraisemblablement aussi le Pl. Adansoniana) présente deux appareils respiratoires contigus : les branchies bipec- tinées et le réseau palléal situé entre ces dernières. Nous laisserons de côté le plexus de la collerette formée par le manteau et le réseau postérieur du plafond palléal, ces organes n'ayant qu’une faible puissance d’hématose et le sang qui les traverse allant se régénérer complètement dans l’un ou l’autre des deux autres systèmes.

Les branchies. Les branchies (pl. IL, fig. 1) sont presque symétriquement situées à droite et à gauche du dos, portées sur un raphé qui s'élève du manteau. Dans notre animal, la partie du manteau qui séparait la branchie droite des parois du corps mesurait de 1 à 2 millimètres de largeur ; à gauche le même intervalle pouvait atteindre jusqu’à 3 millimètres.

Les deux branchies sont à peu près parallèles mais sensiblement inégales ; dans notre exemplaire celle de droite avait 31 mill. de longueur et celle de gauche 4 mill. de plus; leur largeur au milieu était d’environ #4 mill. Aiusi que nous l'avons déjà fait observer, ce sont des dimensions très faibles pour un animal d’aussi grande taille et dont la chambre palléale ne mesure pas moins de 9% millim. de longueur. En avant du raphé, la pointe branchiale libre atteint 9 à 10 millimètres.

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Les lamelles branchiales (pl. II, fig. 6), viennent se fusionner, par une large base, dans une masse axiale de tissu coujonctif peu lacunaire qui prolonge le raphé et aboutit à la veine afférente branchiale. Ces lamelles ne sont pas exactement semblables des deux côtés du raphé ; celles qui se trouvent en dehors gauche sur la fig. 6), sont un peu plus courtes et plus larges, celles qui regardent le dos droite sur la fig.), plus étroites et plus longues. Leur bord externe est convexe, leur bord interne légère- ment arqué; elles s’atténuent assez régulièrement de la base au sommet, qui est largement obtus. Leurs deux faces présentent des plis transversaux très légers qui s'arrêtent à une assez grande distance du bord externe, à une distance moins grande du bord interne. Ces parties dépourvues de replis sont occupées par deux vaisseaux marginaux qui paraissent communiquer largement au bord de l’extrémité obtuse de chaque lamelle ; bien que nos injections soient restées très insuffisantes en ces points, nous avons reconnu, par l’examen de coupes sériées, que le vaisseau du bord interne est une branche afférente venant de la veine bran- chiale afférente. Il est tout d’abord nettement endigué, mais non loin de l’extrémité de la lamelle, ses parois. cessent d’être distinctes, et il se continue par un trajet lacuneux avec le vaisseau du bord externe. Celui-ci est renforcé intérieurement, sur tout son trajet, par un revè- tement de substance amorphe ; il vient déboucher très nettement dans la veine branchiale efférente (v. br. eff.).

Entre le vaisseau afférent et les replis on voit manifes- tement, dans chaque lamelle, un réseau anastomotique fort étroit, semblable à celui que M. Wegmann a figuré à la même place dans l’Haliotide (884, PI. XIX, fig. 7); un semblable réseau a été vu de l’autre côté dans l’Haliotide par le même auteur ; dans notre spécimen, il est certaine- ment plus réduit que le précédent, car nous n'avons pas réussi à l’apercevoir par l'examen direct de la lamelle bran-

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chiale. Mais l’étude microscopique des coupes pratiquées dans ces lamelles montre également le réseau en question : on voit que le vaisseau afférent communique à intervalles rapprochés avec les lacunes comprises dans l'épaisseur de la lamelle ; du côté opposé, l'observation des coupes sup- plée à l'insuffisance de l'observation directe en montrant les communications des lacunes avec le vaisseau efférent dont les parois ont, à cet effet, de fréquentes solutions de continuité.

Les lamelles branchiales paraissent plus serrées dans le PL. Beyrichi que dans le PI. Adansoniana ; d’après M. Dall (889, 401) il y en aurait, de chaque côté du raphé, 4 par mill. dans cette dernière espèce, tandis qu’il y en a 10 en moyenne dans la nôtre.

La veine branchiale afférente (v. br. aff.) fait une saillie très proéminente entre les extrémités libres des lamelles. A l'intérieur (fig. 7) son plancher est perforé, à droite et à gauche, par des fentes un peu obliques et fort étroites qui s’atténuent vers la ligne médiane sans l'atteindre. Ces fentes sont les orifices des vaisseaux afférents des lamelles, et existent en même nombre que ces dernières. Immédia- tement en dehors des fentes se trouve de chaque côté un cordon assez saillant, très riche en fibres musculaires (fig. 6 et 7, x), cordon de soutien qui suit la veine afférente sur toute sa longueur.

La veine branchiale efférente (fig. 6, v. br. eff.) présente de chaque côté, au voisinage de sa partie distale, deux cordons de soutien semblables, mais plus saitlants et plus développés. Le cordon supérieur (y) est étroit; celui de dessous (z) est plus haut et bien plus large ; dans la partie la plus antérieure de la branchie, on ne trouve plus qu’une seule de ces formations. Ces cordons rétrécissent à leur niveau la cavité de la veine et la divisent en deux étages superposés, l’un supérieur en relation avec les lamelles, l’autre inférieur logé dans le raphé branchial au-dessous de

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celles-ci. L’étage supérieur est fort exigu; il se termine par un plafond (fig. 8, x) dans lequel sont creusées des fentes paires qui correspondent exactement aux lamelles. Ces fentes sont plus courtes, mais bien plus larges et plus apparentes que celles de la veine afférente ; comme ces der- nières, d’ailleurs, elles n'atteignent pas la ligne médiane. On doit les considérer comme les orifices efférents des lamelles branchiales. La chambre inférieure est beaucoup plus vaste que la précédente. Son plancher (8) est creusé de longues fentes, assez irrégulières, qui conduisent dans les lacunes du coussinet conjonctif sous jacent et, par leur intermédiaire, dans le grand sinus collecteur (s.c.). Quand on examine ces fentes sur de bonnes préparations, il n’est pas difficile de voir qu’elles donnent dans un espace très lacuneux sont tendus transversalement des piliers con- jonctifs de toutes dimensions. Ce coussinet conjonctif n’est en réalité, qu’une sorte de barrière à claire-voie, à travers laquelle le sang hématosé des branchies peut aisément se rendre dans le sinus collecteur ; à ce point de vue, par conséquent, la veine branchiale efférente n’est que très imparfaitement close.

Tandis que les veines branchiales afférentes et efférentes suivent les branchies sur toute leur longueur (fig. 5), le sinus collecteur s’arrête brusquement à la base de la pointe libre formée en avant par ces dernières. Cette disposition est en rapport étroit avec le rôle du sinus qui recevra à la fois, comme on sait, le sang hématosé des branchies et celui du réseau respiratoire ; or le sang qui a parcouru ce dervier ne peut venir au sinus que par le manteau, de sorte que le réservoir il se rend serait sans fonction dans la pointe branchiale.

Le sinus collecteur (fig. 6, s.c.) est logé dans le manteau, à la base du raphé branchial, et s'étend un peu vers le dos de l’animal, du côté de la commissure viscérale (br. comm.). Dans cette région proximale (c’est-à-dire à droite et en bas

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sur la fig. 6), qui est la plus rétrécie, le sinus est traversé par des trabécules nombreux, mais très espacés, qui s’éten- dent d’une paroi à l’autre et qui constituent, s’ils renfer- ment des fibres musculaires, un appareil de propulsion très puissant. Le plafond du sinus (fig. 9) présente une série de très larges orifices qui donnent dans la claire-voie conjonctive du coussinet situé à la base du raphé et, par son intermédiaire, dans la veine efférente branchiale.

C'est par cette voie qu'arrive dans le sinus le sang hématosé de la veine. Le sang qui s’est revivifié en avant, dans la pointe branchiale, doit naturellement refluer en arrière pour atteindre le niveau des premiers orifices des sinus collecteurs ; à l'extrémité postérieure de la branchie, sur une longueur de quelques millimètres, les grands orifices du sinus disparaissent complètement et sont rem- placés par des fentes irrégulières et très petites qui jouent d’ailleurs le même rôle.

Quant au liquide sanguin qui a traversé le réseau respiratoire, il arrive dans le sinus par des pertuis nom- breux et très inégaux qui se trouvent à l’angle palléal de ce dernier, un peu en dehors du raphé branchial. Ces pertuis, qui sont représentés trop réguliers dans la figure 9, w, sont les orifices efférents des lacunes très nom- breuses quiremplissent le manteau entre le raphé branchial et le réseau respiratoire.

Le réseuu respiratoire. Le réseau respiratoire occupe, comme nous l’avons dit précédemment, la moitié antérieure du plafond palléal ; très épais et fortement anfractueux dans toute son étendue principale, il s’amincit brusquement et passe à un simple tissu lacuneux un peu avant d'attendre, de chaque côté, le raphé branchial; sa partie épaisse et anfractueuse rappelle tout à fait un pou- mon d’Heliæx. La veine axiale qui la traverse allant de l’anus au fond de l’échancrure palléale, sa partie gauche est forcé- ment plus développée que la droite, d'autant que celle-ci

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devient sensiblement plus étroite en avant, tandis que l’autre reste, presque partout, beaucoup plus large. Le réseau respiratoire s’étend jusqu’à l’extrémité postérieure des branchies, mais en s'atténuant peu à peu et en modi- fiant ses caractères. À gauche du rectum, il reste tout à fait normal, abstraction faite de ses anfractuosités qui sont moins grandes qu’en avant; à droite, au même niveau, il se boursouffe, forme des groupements arrondis de lames serrées, et prend bien davantage l'aspect d'une glande muqueuse; dans cette région, d’ailleurs, comme on l’a vu plus haut, la vascularisation devient beaucoup moins régulière, et des anastomoses importantes (entr’autres l’anastomose rectale) permettent au sang du réseau de s’en aller partiellement dans les veines afférentes des bran- chies. En avant, le réseau respiratoire ne dépasse pas le niveau du fond de l’échancrure palléale; son bord libre s’infléchit même en arrière pour se rendre plus ou moins directement à la base fixée de la pointe branchiale.

La partie anfractueuse du réseau a un aspect jaunûâtre. Sa veine axiale, très apparente, se dirige d'avant en arrière en s’atténuant peu à peu et vient se terminer vers l’anus. Les nombreuses branches obliques qui en partent des deux côtés sont dirigées dans le sens du courant sanguin, c'est-à-dire d'avant en arrière; elles forment un angle très aigu avec le vaisseau, puis se divisent en de nombreux ramuscules anastomosés, qui constituent avec elles le réseau. À droite du rectum, l'aspect réticulé disparait vite pour faire place aux boursouflures muqueuses précédem- ment signalées. A gauche, il n'en est plus de mème : le réseau se maintient fort net, grâce à des branches impor- tantes issues de la veine axiale et aux anastomoses des ramuscules de ces branches.

Les parties plus minces et moins anfractueuses qui rat- tachent les branchies à la partie principale du réseau sont creusées de lacunes innombrables qui leur donnent, sur

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une coupe, l'apparence d’une éponge largement perlorée. Nous savons que le sang hématosé du réseau traverse cette région et qu'il vient se déverser, par de nombreux orifices inégaux, à l’angle externe du grand sinus collecteur. (Voir plus haut, p. 192).

Considérations générales sur les appareils circulatoire et respiratoire. Les appareils circulatoire et respiratoire des Pleurotomaires se distinguent essentiellement par un certain nombre de caractères sur lesquels il y a lieu d'attirer l'attention. Ces caractères sont les suivants : les minces parois et le grand développement de l'aorte ; 20 ]a faible dimension des branchies et le développement simultané d’un réseau respiratoire palléal ; la complexité des vaisseaux de l’appareil respiratoire ; la présence de replis palléaux en arrière des branchies.

Faibles parois et grand développement de l'aorte. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, les parois aortiques nous ont paru beaucoup plus faibles que dans la plupart des Gastéropodes et, au moins jusqu’à la région céphalique, très difficiles à isoler. La lumière du vaisseau est, pour ainsi dire, creusée dans le tissu conjonctif abondant qui rattache le tube digestif aux parois du corps. On dirait une lacune bien endiguée dont les parois seraient à peine épaissies. Ce vaisseau présente des parois beaucoup plus fortes chez la plupart des autres Gastéropodes ; par la faible épaisseur de ces parois, 1l rappelle surtout l’aorte des Chitonidés et des Trochidés.

Si l’aorte des Pleurotomaires présente des parois plus minces que celle des autres Diotocardes, elle paraît offrir, par contre, un développement plus considérable. Tandis qu’un grand sinus radulaire s'intercale sur son trajet dans les Haliotides -et les Trochidés, on la voit se poursuivre régulièrement jusque dans le pied dans les Pleurotomaires et, chemin faisant, émettre des branches nombreuses dont l’une, assez importante, se rend aux glandes salivaires.

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C’est une disposition qui rappelle plutôt les Lotlia, telles que les décrit M. B. Haller (894, 21, fig. 11), les Prosobran- ches monotocardes, et, jusqu’à un certain point, les Fissu- relles. Il est probable qu’un des rameaux de cette aorte doit se rendre à la radule et y former l'équivalent du sinus de l'Haliotide et des Trochidés, mais nos observations sur le PI. Quoyana (898, fig. 8) et celles beaucoup plus com- piètes que nous avons faites sur le P{. Beyrichi nous per- meltent d'affirmer qu’un grand sinus artériel ne vient pas s'intercaler sur l’aorte pour donner ensuite naissance aux artères pédieuses.

Nous croyons d’ailleurs qu’il sera fort utile de reprendre avec le plus grand soin l’étude du système artériel dans les Pleurotomaires et les autres Prosobranches diotocardes, surtout à partir de la région céphalique. M. Wegmann a bien décrit les artères pédieuses de l’Haliotide, mais M. Boutan a passé trop vite sur celle des Fissurellidés et nous n’avons pu étudier comme il convient celles des Pleurotomaires. Il serait intéressant de savoir, par exem- ple, si les sinus à parois conjonctives qui revêtent étroite- ment les cordons palléo-pédieux des Pleurotomaires sont des branches artérielles comme dans l’Haliotide et la Fissurelle. Il y à lieu de le croire, mais nous ne voudrions pas l’affirmer; en tous cas nous avons vu fort nettement le prolongement de l’aorte traverser les colliers nerveux (fig. G, p. 150 et 898, fig. 8) et donner ensuite naissance à deux fortes branches qui correspondent presque certaine- ment aux artères pédieuses externes que M. Wegmann a signalées dans l’Haliotide. D’après M. Boutan, ces artères n’existeraient pas dans les Fissurelles.

2 Faible dimension des branchies et développement simul- tané d’un réseau respiratoire palléal. L’'insuflisance des branchies des Pleurotomaires, comme organe d'hématose, est rendue manifeste par le puissant développement du réseau vasculaire palléal que nous avons décrit plus haut.

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Sans doute ce réseau joue, dans une certaine mesure, le rôle d'appareil muqueux, mais c’est surtout en arrière qu'il remplit cette fonction ; en avant, il faut bien admettre que son rôle est avant tout respiratoire, sans quoi on se verrait obligé de conclure qu’une moitié du sang retourne au cœur sans s'être artérialisée. Au surplus, la ressem- blance complète de cet organe avec le poumon des Pul- monés (aussi bien au point de vue vasculaire qu’au point de vue des fonctions muqueuses) nous oblige à le consi- dérer comme up appareil d’hématose bien caractérisé.

Et dès lors se pose la question suivante : pourquoi les branchies des Pleurotomaires sont-elles insuffisantes, et suppléées dans leur rôle par un organe respiratoire annexe ? Rien ne nous permet d'admettre que cette dispo- sition est primitive, Car nous ne connaissons aucun Mol- lusque qui présente quelque chose d’à peu près analogue. Il est plus naturel de penser que l’animal symétrique dont les Pleurotomaires sont issus possédait un appareil bran- chial suffisant et que cet appareil a se réduire après la torsion quand se développait en arrière la chambre palléale. Mais pourquoi cette réduction des branchies ©? Si le type ancestral n’en avait eu qu’une paire, celle-ci aurait pu se loger tout entière dans la chambre, mais s’il en possédait plusieurs, elles auraient s’y loger côte à côte, parallèle- ment, conditions des moins favorables aux fonctions respi- ratoires. La première de ces hypothèses doit être rejetée, car elle suppose qu’il n’y a pas eu de réduction branchiale et par suite qu’un organe respiratoire annexe était inutile; par conséquent, nous nous trouvons conduits à considérer la seconde comme fondée et à croire que le Mollusque ancestral symétrique présentait plusieurs paires de: plumets branchiaux. Nous retombons, en d’autres termes, sur une forme chitonienne primitive.

Presque tous les auteurs sont d’accord pour considérer comme voisine des Chitons la forme ancestrale des Gasté-

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ropodes, mais au lieu de lui attribuer des branchies nom- breuses comme on en observe dans les Chitons, ils la regardent tous comme simplement dibranchiale. Or il nous paraît peu raisonnable d'admettre que l’ancêtre chitonien ait perdu brusquement toutes ses branchies, sauf deux, quand il se transformait en Gastéropode ; bien plus on ne comprendrait pas qu’un animal recouvert par une coquille pût respirer convenablement avec la faible chambre palléale et les deux plumets branchiaux, forcément très réduits, qu’on accorde au type ancestral (1). Au surplus, chacun s'accorde à reconnaître que les Céphalopodes dérivent de la même forme primitive et l’on sait que les Nautiles, qui sont les formes archaïques du groupe, ont encore deux paires de branchies.

Il est donc rationnel d’admettre, croyons-nous, que /a forme chitonienne ancestrale a conservé (2) plusieurs paires de branchies pendant sa flexion ventrale el pendant la torsion qui a fait suite à cette dernière, que cette torsion une fois subie, toutes les branchies se sont atrophiées, sauf deux, afin de pouvoir se placer, sans gêne aucune, dans la chambre pal- léule qui se développait sur le dos que ces deux branchies se sont allongées dans la suite afin de subvenir aux besoins de la respiration, mais qu'entre les formes les branchies venaient de se réduire en nombre et celles la paire bran- chiale restante avait acquis un développement suffisant (Halio- tis, Fissurella), d'autres ont s’intercaler un réseau vas- culaire palléal jouait le rôle d’organe respiratoire annexe (Pleurotomaria).

On verra plus loin qu’il n’est guère possible, en dehors de cette hypothèse, d'interpréter le puissant ganglion

(1) Surtout si l’on admet, avec beaucoup d’auteurs, que la pointe des branchies des Diotocardes représente seule la branchie primitive.

(2). Comme M. Pelseneer (897) et contrairement à M. Plate (901, 578), nous scmmes conduits à admettre que les branchies des Dioto- cardes sont les homologues de celles des Chitons.

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nerveux qu'on observe à la base de la pointe branchiale, dans les Pleurotomaires.

30 Complexité des vaisseaux de l'appareil respiratoire. Le double courant respiratoire que nous avons vu exister dans les Pleurotomaires s’observe facilement dans les autres Diotocardes, mais il y subit des modifications curieuses sur lesquelles il ne sera pas inutile d’insister.

Le courant respiratoire normal qui amène aux bran- chies le sang des viscères présente une homogénéité remar. quable dans le groupe, mais il n’en est pas de même du courant respiratoire palléal. Chez les formes qui ont des branchies très développées, comme l’Haliotide, M. Weg- mann (884, 348, fig. 2) a montré que le sang veineux des lobes palléaux se distribue de chaque côté dans un réseau hypobranchial d'où il se déverse directement dans le vais- seau afférent des branchies. C’est à peu près la disposi- tion que présentent les Pleurotomaires, mais les vaisseaux afférents du réseau sont beaucoup moins importants, le réseau lui-même est singulièrement moins développé; en outre, le sang hématosé de ce réseau n’a pas de sinus collecteur propre et vient aboutir directement à la veine branchiale efférente.

On s'éloigne encore plus de la disposition primitive chez les Fissurelles, Diotocardes dont le manteau épaissi et frangé de papilles offre à l'hématose, sur tout son pourtour, une surface considérable. Ici, la localisation respiratoire n’est plus caractérisée; le sang se distribue dans toute la frange palléale, et, comme l’a montré M. Boutan (885, 35), il revient directement au cœur par l'intermédiaire des veines branchiales efférentes.

Chez les Turbonidés et les Trochidés, d’après F. Ber- nard (890, fig. 81-83), le manteau ne joue plus qu’un rôle secondaire dans l'hématose et la plus grande partie du sang qui suit son bord antérieur se rend dans la veine branchiale afférente. Ce n’est là, d’ailleurs, qu’une dispo-

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sition secondaire due à l’atrophie avancée du réseau respi- ratoire. Ainsi qu’il résulte d'observations que nous avons faites sur divers Trochus, le sinus palléal gauche des Tro- chidés est au moins aussi volumineux que celui des Pleu- rotomaires et présente très sensiblement la même origine et la même distribution; mais, quand il arrive dans la partie gauche du manteau, il se résout en branches, qui passent très rapidement dans un sinus palléal et, par l’in- termédiaire de ce dernier, dans la veine branchiale affé- rente en suivant le bord libre de la cloison palléale. Nous avons là, dans ses proportions primitives, le sinus afférent du réseau respiratoire des Pleurotomaires, mais le réseau lui-même est atrophié et le sang qui le traverse, au lieu de se rendre au cœur, se distribue dans la branchie par un sinus afférent. Rien ne montre mieux, ce nous semble, le rôle respiratoire important que joue le réseau pattes des Pleurotomaires.

Notre intention n’est pas de suivre les modifications des courants respiratoires chez les autres Gastéropodes; il reste beaucoup à faire sur ce sujet, et, en ce qui concerne les Prosobranches, nous renvoyons au travail de F. Ber- nard. Nous croyons utile toutefois de rectifier, comme il convient, la manière de voir trop absolue que nous avons énoncée au sujet des poumons et de la glande à mucus, dans une des notes préliminaires que nous avons publiées sur le Pl. Beyrichi (901). Dans cette note, nous disions que l’atrophie des poumons des Pleurotomaires conduisait à la glande à mucus des Prosobranches et l’atrophie des bran- chies aux poumons de ces derniers. Or cela n’est pas abso- lument exact; les auteurs ne nous ont pas suffisamment fixés sur l’origine du sang veineux qui se rend dans la glande à mucus, mais on peut affirmer néanmoins qu’une grande partie de ce liquide ne provient pas du sinus palléal antérieur. On peut en dire autant de l'irrigation des pou- mons chez les Prosobranches pulmonés. Ainsi que nous

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avons pu le voir en étudiant divers Cyclophorus, c’est le sinus rectal (homologue du vaisseau branchial afférent des Pleurotomaires) qui fournit la plus grande partie du sang destiné aux poumons, encore qu’une quantité notable du sang qu’il renferme se rende directement au cœur après avoir traversé le rein. Pourtant, les sinus palléaux anté- rieurs ne sont pas sans jouer un rôle dans l'irrigation pul- monaire, mais ils sont loin d’avoir, tant s’en faut, le déve- loppement puissant que nous leur avons vu dans Îles Pleurotomaires et dans les Trochidés. Il en est de même, à très peu près, chez les Cyclostomes, mais ici, M. Garnault ne figure même pas de sinus palléal antérieur (887, fig. 1). Présence de replis palléaux en arrière des branchies. La longueur remarquable de la chambre palléale des Pleurotomaires, on l’a vu plus haut (p. 197), nous paraît être la conséquence de la réduction branchiale qui s’est produite lorsque l’ancêtre chitoniforme est devenu, après torsion, un véritable Gastéropode. Ses branchies-s'étant réduites, le Gastéropode nouvellement formé a développé ‘sa surface d'échanges respiratoires en rendant plus pro- fonde sa chambre palléale sur le plafond de laquelle s’est développé le réseau vasculaire dont nous avons parlé. Ainsi que l’a pensé M. Bütschli (887), les deux bran- chies des Gastéropodes archaïques ont être représen- tées par des plumets saillants qui ont leur équivalent morphologique dans la pointe libre de la branchie des divers Diotocardes. Mais à mesure que la chambre bran- chiale devenait plus profonde, le plumet branchial s’est allongé postérieurement avec cette dernière qui, restant libre en avant, devenait plus loin concrescente avec le man- teau par l'intermédiaire du raphé branchial. C’est ainsi que progressivement les branchies des Diotocardes ont s’accroître dans le sens de la longueur ; chez les Pleuroto- maires elles s'arrêtent vers le milieu de la chambre palléale ; chez les Trochus la branchie gauche persistante s'avance

0 me

plus loin vers le fond, sans toutefois l’atteindre ; chez les Haliotides et les Fissurelles les deux branchies ont suivi le plafond palléal dans toute son étendue.

A mesure que les branchies s’allongeaient en arrière, un repli palléal se formait à l’extrémité postérieure de leur raphé et, transversalement, rattachait celui-ci aux parois rectales. Dans les Pleurotomaires, ce repli tégumen- taire est réduit à de faibles dimensions et donne passage, dans une partie de son étendue, à la veine branchiale affé- rente. Mais les branchies s'allongeant de plus en plus, la ligne d’attache du repli fut progressivement repoussée en arrière et le repli tout entier devint une cloison qui divi- sait en deux étages la partie correspondante de l’enfonce- ment palléal.

Chez les Haliotides et les Parmophores, Diotocardes les branchies ont atteint le fond de la chambre palléale, la cloison s’est trouvée entraînée fort loin en arrière, mais elle divise nettement en deux étages la partie de la chambre elle se trouve. D'ailleurs, comme elle a conservé ses connexions avec le rectum et comme ce dernier reste soudé au plafond palléal, l’étage supérieur de la chambre se trouve divisé en deux loges contiguës dont le rectum cons- titue la cloison mitoyenne. La même disposition a pri- mitivement exister dans les Fissurelles, mais il est probable que le rectum a se détacher du plafond palléal quand se formait le trou apical, de sorte que l’étage supérieur de ces Gastéropodes est absolument continu, le rectum restant inclus dans la cloison, sans aucun rapport avec le pla- fond de la chambre respiratoire.

Les mêmes phénomènes se sont produits chez les Dioto- cardes monobranches (Trochus, Turbo, etc.); mais la branchie droite s'étant atrophiée, son repli a disparu, et le repli de la branchie gauche s’est seul développé en arrière. C’est lui qui forme la vaste cloison palléale si caractéris. tique de ces animaux; cette cloison a conservé ses con-

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nexions primitives, d’un côté avec la veine afférente bran- chiale, de l’autre avec le rectum; elle divise la chambre palléale en deux longs étages superposés, dont le supérieur, toujours simple, est limité au-dessus par le plafond palléal.

En résumé, La cloison palléale des Diotocardes n’est rien autre chose que le repli branchial dont les Pleurotomaires nous ont montré l’ébauche; elle est due au développement des branchies, qui, s'allongeant d'avant en arrière, ont entraîné avec elles la base d'attache de ce repli.

Cette explication, qui donne la clef d’une disposition morphologique des plus curieuses, se trouve singulièrement justifiée par l'étude comparative des connexions que pré- sentent les veines afférentes branchiales. Chez les Pleuroto- maires, nous avons vu ces veines suivre le repli, qu’elles occupent presque totalement à elles seules. Chez les autres Diotocardes, qu’ils soient dibranchiaux ou monobranches, la même disposition se retrouve toujours, les veines affé- rentes occupant la cloison et se dirigeant transversalement vers le vaisseau qui occupe le bord libre de la branchie, Le sinus branchial des formes munies de deux branchies (Haliotides, Fissurelles, etc.) se trouve naturellement com- pris dans cette cloison, et il en serait de même du sinus branchial des Pleurotomaires si, chez ces animaux, le repli branchial, transformé en cloison, se continuait jus- qu’au fond de la chambre palléale.

La cloison dont nous venons de faire l’étude ne dépas- sant pas le bord postérieur de la branchie, on doit s’at- tendre à la voir se terminer, chez les Trochus, un peu avant le fond de la chambre palléale. C’est ce que l’on observe en eflet, de sorte que, à ce point de vue, les Trochidés rappellent, jusqu’à un certain point, les Pleurotomaires. Ils les rappellent aussi par la nature de leur vaisseau branchial efférent qui reste indépendant de la branchie dans toute l’étendue qui sépare cette dernière du cœur, ce qui est encore la conséquence d’un incomplet dévelop-

= 903

pement de l'appareil branchial. Mais les Trochidés sont dépourvus de sinus collecteur efférent parce qu'ils n’ont pas de réseau respiratoire, et ce caractère suffirait à lui seul pour les distinguer des Pleurotomaires.

Examen du travail de M. F. Woodward. L'étude faite par M. F. Wodward n’a fourni que des notions incom- plètes sur les appareils circulatoire et respiratoire du Pleurotomaire et n'a mis en évidence aucun des caractères fondamentaux que présentent ces appareils. Ces lacunes ont été comblées dans notre travail, mais il en est deux qui subsistent parce que notre animal, trop détérioré en arrière, ne nous permettait pas de les faire disparaître ; elles ont trait à l’existence possible d’une aorte antérieure et à l'irrigation veineuse des reins. Ces deux questions importantes sont encore à résoudre ; quant aux autres, nous allons les examiner rapidement.

Système artériel. Cette partie du travail de M. F. Woodward est la mieux traitée, mais il s’en faut, néan- moins, qu’elle le soit complètement : on n'y trouve rien de précis sur les rapports du ventricule et du rectum, ni sur les rapports anatomiques et la forme des oreillettes ; la valvule si curieuse qui se trouve à l’origine de l’aorte n’est pas mentionnée.

La description de l’aorte est très concise : « Une aorte commune, dit l'auteur, se détache de la partie postérieure du ventricule et bientôt se divise en une artère antérieure et une postérieure ; la première se distribue dans la partie antérieure et ventrale du corps, tandis que la postérieure dessert l'estomac, le foie et les glandes génitales. » Il est vrai que les figures 6,7 et 28 données par M. F. Woodward viennent compléter la description, mais on reste néan- moins sans renseignements sur les rapports de l'artère avec le bulbe et sur l'irrigation artérielle du pied. Nous avons heureusement été plus complets, mais il est à regretter que M. F. Woodward n’ait pas comparé son

animal avec les autres Diotocardes, ce qui aurait certaine- meut attiré son attention sur l'existence probable d’un sinus radulaire, analogue à celui des Fissurelles.

Système veineux. M. F. Woodward a exactement décrit le système afférent des branchies, mais pour le reste, son étude du système veineux laisse beaucoup à désirer. ;

« Le système veineux, se borne-t-il à dire, prend la forme d’une série de canaux plus ou moins bien accen- tués, qui sont particulièrement visibles dans la région du rein droit. Le sang du pied et des parties antérieures du corps se réunit apparemment dans une série de canaux, qui sont en connexion étroite avec l’épithélium excréteur du lobe antérieur du rein, tandis que celui du foie et de l’estomac passe à travers le lobe postérieur. Ces diverses veines rénales s'ouvrent ensuite dans un vaste sinus situé sous l’uretère, le conduit génital, le péricarde et le rec- tum, puis donne naissance aux vaisseaux branchiaux afférents. »

Cette description du sinus veineux basilaire et des veines branchiales afférentes n’est malheureusement pas plus précise que celle que nous avons donnée. Bien plus, elle est en partie fort inexacte, car le sang du pied et de la cavité antérieure du corps ne revient pas tout entier au rein. M. F. Woodward, en effet, n’a pas signalé les deux énormes sinus palléaux ou veines palléales qui s'ouvrent dans la cavité antérieure du corps et qui détournent dans le manteau la plus grande partie du sang de cette cavité.

Vascularisation du plafond palléal. N'ayant pas aperçu ces deux sinus, M.F. Woodward a nécessairement laissé de côté l'irrigation veineuse du manteau, si curieuse à tous égards, et il décrit comme une simple glande muqueuse, la région antérieure, gaufrée et sillonnée, qui recouvre, dans la moitié antérieure du plafond palléal, le riche réseau d’anastomose issu du vaisseau axial produit

=D

par la réunion des deux sinus. Que cette région vasculaire remplisse des fonctions muqueuses, nous n’essayons nul- lement de le nier, mais ce n’est point là, certainement, son rôle essentiel. Dans quels Gastéropodes pourrait-on citer une glande muqueuse ainsi faite, avec d'énormes troncs afférents, un réseau vasculaire si bien délimité et un sinus collecteur spécial conduisant le sang directe- ment au cœur? On n’a qu'à jeter un coup d'œil sur la PI. XV du mémoire de F. Bernard pour se convaincre que le sang veineux des glandes muqueuses n’a pas de troncs afférents ainsi délimités.

Une pareille disposition n’a d’analogie que dans les Gastéropodes pulmonés, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent; par l’aspect morphologique du réseau, elle rappelle surtout les /{elix; par l'importance des troncs palléaux afférents, les Ampullaires; par les rapports ana- tomiques des troncs palléaux et du sinus rectal, les Cyclophores. L’organe présente, en d’autres termes, toutes les dispositions anatomiques propres à faciliter l'hématose, et, si on lui refuse des fonctions respiratoires, nous ne voyons pas pourquoi on accorderait ces dernières aux branchies ou aux poumons.

La vraie région muqueuse des Pleurotomaires se trouve en arrière de l’organe précédent et s’avance jusqu’au rein gauche; elle rappelle tout à fait, par son irrigation, la glande muqueuse des autres Gastéropodes'et se trouve en relation étroite, d’une part avec le sinus rectal, de l’autre avec les veines branchiales afférentes ; M. F. Woodward a cru apercevoir dans cette région deux glandes distinctes : l’une, petite, en contact avec la branchie droite; l’autre, bien plus étendue, en arrière de la branchie gauche. C’est là, très certainement, une disposition anormale, probable- ment due au gonflement muqueux des parties correspon- dantes du plafond palléal. Dans notre exemplaire, il y avait continuité absolue de tissus comme de vaisseaux; entre

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l'organe vasculaire respiratoire et les deux glandes men- tionnées par M.F. Woodward, lesinjections se continuaient à travers le manteau tout entier, et l’on passait par tous les degrés d'un organe à l’autre. En fait, comme nous l’avons dit précédemment, le plafond palléal forme un ensemble parfaitement continu, mais en avant, il est essentiellement respiratoire, tandis qu’en arrière il est surtout muqueux.

Les branchies. M.F. Woodward décrit assez bien, quoique trop brièvement, le vaisseau afférent des bran- chies, mais son étude du vaisseau efférent prête à la critique. Il a confondu, en effet, le grand sinus collec- teur avec le vaisseau efférent branchial, et ne mentionne même pas l’épaisse cloison lacuneuse qui les sépare ; pour lui ces deux voies vasculaires ne forment qu’un seul tout, sans traces de trabécules ni de cloison. Par conséquent, le regretté zoologiste ne pouvait mettre en évidence les rela- tions lacunaires du sinus côllecteur avec le réseau respira- toire du plafond palléal, et c’est pourquoi, sans doute, son attention n’a pas été appelée sur les origines et le rôle vasculaires de ce réseau. De cette lacune résultent un cer- tain nombre d'observation inexactes : il n’est pas vrai de dire que l'appareil efférent tout entier, tel que le décrit M. F. Woodward (veine branchiale efférente et sinus col- lecteur) se prolonge jusqu’à la pointe libre de la branchie, car la veine branchiale s’y rend seule, sans le sinus collec- teur ; il n’est pas exact non plus d'affirmer que la veine branchiale efférente se rend directement au cœur car la veine proprement dite ne dépasse pas la branchie et c’est le sinus collecteur qui se continue seul en arrière de celle-ci. ;

50 Les cloisons branchio-palléales. Nous terminons cette discussion en abordant les rapports des branchies avec le plafond palléal. M. F. Woodward ne mentionne nulle part les replis palléaux qui rattachent au rectum l'extrémité postérieure des branchies et il ne les représente

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pas davantage dans ses figures bien qu'il ait exactement suivi, en avant, la veine afférente qu’ils renferment. Nous nous contentons de signaler cette lacune, les détails que nous avons donnés plus haut sur la transformation des replis en cloison étant largement suffisants.

Appareil excréteur

Nous avons reconnu la présence de deux reins (pl. V, fig. 18, R. d., R.q.) mais il nous a été impossible d’en faire une étude complète, à cause du mauvais état de la région postérieure de notre spécimen. Le rein gauche (fig. 1et 18, R.q.) situé sur le plafond de la cavité palléale, dans sa partie la plus postérieure, à gauche et à quelque distance du rec- tum, est relativement peu volumineux et sa forme générale est ovoïde; il s'ouvre dans la cavité palléale par une courte fente oblique en forme de boutonnière (2g). Il touche en arrière au péricarde, est longé à droite par la veine bran- chiale afférente de la branchie gauche, et à gauche par la grande veine collectrice gauche. Pour comprendre la dis- position de ce rein ainsi que du rein droit, d’après la figure 18, il faut noter que le manteau a été rabattu sur la droite autour de la grande veine collectrice droite comme charnière, et supposer par conséquent la rotation inverse pour rétablir les rapports naturels.

Le rein droit (fig. et 18, À. d.) est beaucoup plus étendu. Une faible partie seulement de ce rein est située sur le plafond de la cavité palléale, à droite du rectum qu’elle recouvre partiellement. Cette partie du rein est beaucoup moins large que le rein gauche et s'étend à peu près à la même distance que lui ; c’est à son extrémité antérieure

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que nous avons cherché son orifice, mais nous n’avons pu l'y trouver à cause des déchirures qui existaient en ce point. Toutefois, c’est bien réellement que se trouve cet orifice (24), ainsi que nous le verrons plus loin en exami- nant le travail de M. F. Woodward.

La partie la plus étendue du rein droit est située au- dessous du plancher de la cavité palléale et en arrière de celle-ci : un lobe très étiré s'étend à droite de l’anse intes- tinale et de l’æœsophage ; nous avons constaté que vers son extrémité antérieure, ce lobe apparait dans une coupe transversale (fig. N, page 163) comme constitué par deux cavités distinctes séparées par une cloison oblique, trans- parente et très mince; la cavité supérieure, traversée par des trabécules du tissu rénal, est très anfractueuse ; la cavité inférieure l’est très peu ; quelques orifices intertra- béculaires viennent s’y ouvrir.

Cette partie très allongée du rein droit s’étend en avant presque aussi loin que l’anse intestinale; postérieurement elle atteint la région du cœur, et se continue en arrière par une partie beaucoup plus large dont la limite postérieure n’a pas pu être reconnue par nous.

M. F. Woodward (901, p. 289) a décrit les reins plus complètement que nous n'avons pu le faire; nous repro- duisons ci-contre (fig. S) la figure 26 de cet auteur. Le rein gauche (R. g.), ou sac papillaire, s'ouvre en dehors ainsi que nous l’avons décrit, c’est un sac ovoide présen- tant une large cavité centrale, dont les parois internes portent de nombreuses papilles. Comme chez les Trochus et les Haliotis, ce rein est le seul qui communique avec le péricarde par l'intermédiaire d’un long canal réno-péri- cardique qui s'appuie sur le plancher du rein et vient s'ouvrir dans sa cavité par une fente ciliée (0. r. p. q.). M. F. Woodward fait remarquer que chez les Trochus le canal réno-péricardique est moitié plus court et que c’est

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l'orifice péricardique du canal qui est cilié, et non son orifice rénal.

Le rein droit, suivant M. F. Woodward, s'ouvre dans la cavité palléale (2: d) à l'extrémité de la partie tubulaire de ce rein dont nous avons indiqué plus haut la position à gauche du rectum, sur le plafond de la cavité palléale. Cette partie sert en mème temps à l’expulsion des pro- duits génitaux, comme nous le verrons plus loin. En ar- rière se trouve une partie que l’auteur appelle l’uretère (ur.) et qui se continue sans sépa- ration avec la chambre réna- le. Celle-ci s’étend en arrière du péricarde et ses parois sont très anfractueuses; au niveau du péricarde, elle communique avec la cavité de la partie étirée du rein droit qui s'étend assez loin en

- Lorger

À Aa.

Fig. S. Reins et appareil géni-

avant et que nous avons dé- tal de Pleurotomaria Beyri- crite plus haut. chi, d'après M. F. Woodward.

Chezlariemelle lapartie nr ronds pe ornce t TEA d ; du rein droit ; ur, uretère erminale du rein, par (droit) ; RQ, rein gauche: pg, sortent les produits urinaires orifice du rein gauche; 07pg, et les œufs, est très modifiée orifice réno-péricardique (gau-

NIMES che); glg, glande génitale; cg, par l’épaississement de ses conduit génital; or gén, ori- parois qui deviennent forte- fice génital.

ment glandulaires; l’auteur

appelle oviducte cette partie du rein chez la femelle. M. F. Woodward voit dans cette disposition un état de spéciali- sation (au point de vue de l’appareil génital), un peu plus avancé que chez la plupart des Diotocardes, dont les pro- duits génitaux sont évacués par le rein non modifié.

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Appareil reprodueteur

N'ayant pas pu étudier cet appareil, nous résumons ici la description de M. F. Woodward (901, p. 230), qui ne peut pas être séparée de la description de l’appareil rénal. L'auteur a observé un mâle et deux femelles. La glande génitale (fig. 9, gl.q.), pareille chez les deux sexes, est étalée comme à l'ordinaire à la surface dorsale du foie, vers la pointe de la spire. Bien que des déchirures de cette région aient gêné les observations de l’auteur, il pense que les produits génitaux tombent dans la cavité du cœælome et s'engagent ensuite dans le conduit génital (c. g.). Celui-ci existe dans les deux sexes ; il court du côté interne de la spire et s'ouvre par une fente dans la partie terminale de l’uretère (or. gén.). La disposition est donc tout à fait comparable à celle des Trochus.

Chez la femelle la partie terminale est modifiée ainsi qu'il a été expliqué quelques lignes plus baut.

Ces observations de M. F. Woodward et les nôtres propres n’apportent pas de nouvel élément pour la dis- cussion des rapports morphologiques du rein et de l’ap- pareil génital ni pour l’étude de la phylogénie de ces organes. Si elles sont confirmées par la suite, elles semble- raient même établir que les Pleurotomaires ont l'appareil rénal et l'appareil génital plus spécialisés que certains Trochidés chez lesquels il existe deux canaux réno-péri- cardiques, un pour chaque rein (Pelseneer, 899, p. 52); mais cette conclusion ne peut avoir qu’un caractère pro- visoire; les homologies du rein des Gastéropodes sont parmi les questions les plus difficiles à traiter et ont donné lieu à bien des opinions contradictoires de la part des auteurs; ce n’est donc qu'après vérification des faits anato- miques qu'il sera possible de discuter, avec quelque chance de succès, la morphologie du rein et de l'appareil génital des Pleurotomaires.

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Système nerveux

Les seules connaissances relatives au système nerveux des Pleurotomaires sont contenues dans le mémoire que nous avons consacré, il y a trois ans (898, 145-151, PI. X et XI), à l'étude du P{. Quoyana. Cette étude étant restée fort insuffisante, en raison du mauvais état de notre animal, nous croyons utile de la reprendre ici tout entière, en utilisant les observations, beaucoup plus complètes, que nous avons pu faire sur le P{. Beyrichi.

Disposition du système nerveux. Le système nerveux du PI. Beyrichi ressemble surtout à celui des autres Dioto- cardes dibranchiaux.

Ses ganglions cérébroïdes (fig. T, g. c.) sont larges, aplatis, situés en avant sur les côtés de la masse buccale et réunis par une assez longue commissure (ec. cer.), qui passe au-dessus de cette masse, en arrière des lèvres. Ses cordons palléo-pédieux, à leur origine sur le plancher de la cavité antérieure du corps, au-dessous de la masse buccale, sont réunis par une commissure principale (e. p.) très dis- tincte, puis se prolongent en arrière au sein des muscles du pied, ils sont peu éloignés l’un de l’autre, sensible- ment parallèles et reliés entre eux par des commissures plus petites disposées en échelle.

A leur origine sur le plancher de la cavité antérieure du corps, ils se prolongent vers le haut en une corne gan- glionnaire palléo-pédieuse à laquelle viennent se rattacher le connectif cérébro-pédieux (c. c. pe) et le connectif cérébro- palléal (c. c. pa) correspondants. Ces deux connectifs sont très allongés et suivent les parois de la cavité antérieure du corps, sur les côtés de la masse buccale. Le connectil cérébro-palléal est situé en arrière du connectif cérébro- pédieux ; il s’écarte progressivement de ce dernier jusqu’au point il donne naissance à la commissure viscérale. A

===

npa.dr: fe , Pr n

Fig. T. Représentation demi-schématique du système nerveux de Pleurotomaria Beyrichi. gc, ganglions cérébroïdes ; c cer, commissure cérébroïde; cl, commissure labiale; st g, stomato-gastrique; C pa connectifs cérebro-palléaux; c pe, connectifs cérébro-pédieux; PA, partie supérieure palléale des cordons palléo-pedieux ; PE, partie inférieure pédieuse des cordons palléo-pédieux ; Cp, commissure principale de ces cordons; sus inl, branche sus-intestinale de la commis- sure viscérale ; Sub int, branche sous-intestinale de la même; br comm, branche commissurale de la même; » vise, nerf viscéral ; gb, ganglions branchiaux ; n br, nerfs branchiaux; n pa as, nerfs palléaux asymétriques (droit et gauche); n pa dr, nerf palléal symétrique droit ; n pa q, nerf palléal symétrique gauche: n, branche nerveuse innervant très pro- bablement le musele columellaire.

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droite, ce point est situé plus près des ganglions céré- broïdes que des cordons palléo-pédieux, à gauche on observe une disposition contraire. Il en est de même, d’ailleurs, dans le PI. Quoyana.

À partir de son point d’origine sur le connectif cérébro- palléal droit, la branche sus-intestinale (sus int.) de la commissure viscérale remonte sur les côtés de la masse buccale en dedans de l'aorte, arrive en dessus, traverse de droite à gauche et d'avant en arrière la masse des glandes salivaires (pl. V, fig. 18, sus. int.) atteint de la sorte la paroi gauche du corps et y pénètre au voisinage du bord antérieur libre du raphé branchial, puis s’infléchit brusque- ment en arrière après avoir émis un gros tronc nerveux qui porte à sa base un énorme ganglion branchial (fig. 18 g.b.). La branche commissurale se dirige ensuite en arrière suivant la ligne d'attache du manteau et des parois du corps (fig. 18,-br. comm.) ; elle côtoie en dedans le sinus collecteur, atteint la face externe de l’aorte, passe entre cette dernière et la veine collectrice gauche, se continue en arrière du point ce vaisseau gagne le bord posté- rieur du rein gauche, puis, vers le fond de la chambre palléale, pénètre de gauche à droite dans les tissus du rein droit et, au dessus de l’æsophage et de l’anse intestinale, se met en relation avec la branche commissurale du côté opposé.

Cette dernière prend son origine sur le connectif cérébro palléal gauche, à quelques millimètres de la corne palléo-pédieuse correspondante, et, de ce fait, se trouve située, à son point de départ, sur le plancher de la cavité antérieure du corps. Elle suit ce plancher de gauche à droite et d'avant en arrière, arrive vers le bord antérieur du raphé branchial droit, s’y comporte exactement comme la branche sus-intestinale, puis se dirige brusquement en arrière en suivant la ligne d'attache du manteau et côtoyant le bord interne du sinus collecteur et de la veine

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qui fait suite à ce dernier. Au fond de la chambre palléale, elle se dirige à gauche, au-dessus du tube digestif, et se réunit à la branche du côté opposé. A dire vrai, nous n'avons pas observé la réunion de ces deux branches, nous les avons vues se terminer par des bouts libres presque en contact, au milieu des tissus du rein droit; cette partie du corps ayant été lésée dans notre animal, nous attribuons à une déchirure la solution de continuité qui séparait les deux bouts, mais, comme la commissure ne se dilate pas en ces points, nous ne pensons pas qu’il existe de ganglion viscéral différencié (1).

Les centres du stomato-gastrique sont situés, comme de coutume, à l’angle supérieur que forme le bulbe radulaire avec la masse buccale; ils ont la forme d’un V{(fig.T,s. £. g.), dont les deux branches divergentes seraient réunies par une courte partie intermédiaire transversale. En avant, ils se rattachent à la corne inféro-antérieure des ganglions cérébroïdes par un gros tronc nerveux qui suit les côtés de la masse buccale. Au-dessous du point elle émet ce tronc nerveux, la corne cérébroïde se continue vers le bas pour former au-dessous de la masse buccale la grosse commissure Jabiale (ec. L.).

Un des caractèresles plus frappants du système nerveux des Pleurotomaires est la diffusion extrême des cellules nerveuses ; il s’en trouve en abondance, on peut le dire sans restriction, sur toutes les parties que nous venons de décrire, c’est-à-dire sur toute l'étendue des commissures et des connectifs; mais elles ne se rencontrent déjà plus sur les nerîs, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par l’étude de quelques gros troncs nerveux. Pourtant, la con- centration des cellules commence manifestement à se faire sentir dans les Pleurotomaires, surtout dans les centres cérébroïdes qui sont très évidents, dans le stomato-gas-

(1) M. F. Woodward n’a pas trouvé non plus de ganglion viscéral.

915

trique qui tend manifestement à se concentrer en arrière et, à un moindre degré, dans les cordons palléo-pédieux. Mais il n’y a pas trace de ganglions sur la commissure viscérale et les centres palléaux ne présentent encore aucune trace de localisation. Les seuls ganglions bien isolés sont les ganglions branchiaux et ce caractère méri- terait, à lui seul, d’attirer l’attention sur ces centres ner- veux dont le volume est véritablement démesuré.

Ganglions cérébroides. Les centres cérébroïdes (fig. U etG,et pl. V,fig. 17et18,g.c.) ont la forme delongstriangles aplatis qui, à leur sommet,se continuent par destransitions ménagées avec leur commissure, de sorte que cette der- nière parait relativement courte. Ils sont donc très peu concentrés et, à ce point de vue, rappellent davantage les ganglions cérébroïdes des Chitons et des Haliotides que ceux des Fissurelles et des Turbos. Sur leur bord inférieur, ils se continuent en arrière avec les connectifs du collier et, en avant, se prolongent dans une forte saillie labiale. De toutes manières, ils ressemblent étrangement à ceux du Pl. Quoyana.

Les nerfs labiaux (fig. U, n. lab.) sont presque iden- tiques à ceux de cette dernière espèce ; ils naissent sur le bord antérieur des ganglions ou de leur commissure, et se rendent en avant dans les lèvres il se divisent en de nombreuses branches. Ces nerîs sont, de chaque côté, au nombre de cinq ; l'un d’eux se détache de la commissure à quelque distance de son milieu, les trois suivants partent des ganglions et le cinquième de l’extrémité distale de la saillie labiale. Du côté gauche, ce dernier a deux origines distinctes ; du côté droit, il ne forme qu’un tronc qui se bifurque aussitôt. Il en est à très peu près de même dans le PI. Quoyana; dans la Fissurelle et dans l’Haliotide, au contraire, beaucoup de nerîs labiaux se détachent de la commissure, tandis que chez le Turbo tous ont leur point de départ dans les ganglions.

46

Les nerfs issus de la face externe des ganglions sont le gros nerf teutaculaire (n. tent.), le nerf optique (n. opt.) qui se détache à la base de ce dernier et un nerf nuqual (n. n.) très voisin des précédents. À l’origine de la com-

742 27

ñ. par postis

subint---" A) ! S _nal.

Fig. U. Partie antérieure du système nerveux de Pleurotomaria Beyrichi. gc, ganglions cérébroïdes; stg, origine du stomato- gastrique; Cl, commissure labiale; x lab, nerfs labiaux; n tent, nerf tentaculaire ; n opt, nerf optique ; *n et nw, nerfs nu- queux; #, nerfs se rendant aux téguments, entre les lèvres et le pied; n par ant, nerfs pariétaux antérieurs; x par post, nerfs pariétaux postérieurs ; sus ?nt, branche sus-intestinale de la commissure viscérale ; sub int, branche sous-intestinale de la même; # col, nerfs columellaires; of, otocystes (la commis- | sure principale des cordons palléo-pédieux est représentée trans- versalement sous les otocystes; on voit partir en avant les grands nerfs pédieux antérieurs et en arrière les cordons palléo- pédieux); S, grand sinus sanguin creusé dans la masse du pied.

missure on voit naître également, sur la face externe des ganglions, un neri nuqual assez volumineux (n. n’) que nous n'avons pas observé dans le PI. Quoyuna.

Après avoir émis le cinquième nerf labial, la saillie inférieure des ganglions cérébroïdes se continue par la

cm

commissure labiale (c. {.), qui réunit les deux centres en dessous de la masse buccale, juste en arrière des lèvres. Cette commissure est aussi volumineuse que celle des Chitons, mais ne paraît pas donner naissance à des fila- ments nerveux importants. Elle est bien plus développée que celle des Haliotides et des Fissurelles, un peu plus que celle des Turbo.

La commissure cérébroïde est entourée par une gaine conjonctive qui en masque la forme ; mais lorsqu'on enlève cette gaine, on constate l'existence de deux sillons opposés qui la divisent incomplètement ; la figure 16 de la pl. V (représentant la partie de cette commissure situéc immédiatement à droite de la ligne médiane, avec la naïis- sance du premier nerf labial) montre cette structure qui rappelle d’une manière frappante celle qu’on connaît dans la commissure cérébroïde des Chitonidés ; nous renvoyons le lecteur, pour ce dernier point, à notre travail sur le Pleurotomaria Quoyana (898, 163) (1).

Stomato-gastrique. La masse buccale et les glandes salivaires de notre animal élant parfaitement conservées, nous avons pu étudier le système stomato-gastrique beau- coup plus complètement que celui du PL. Quoyana.

Les connectits de ce système ont leur origine sur le bord postérieur de la saillie labiale, à une faible distance de sa base (fig. U, et fig. G, p. 150, Stg) ; ils sont très volu. mineux et presque aussi gros que le reste de la saillie. Dirigés d'avant en arrière sur les flancs de la masse buc- cale, un peu au-dessous des conduits salivaires, ils s’en- gagent d’abord légèrement sous les muscles de cette masse, puis rapidement deviennent presque superficiels et, au point le bulbe radulaire se rattache au plancher bucca' se dilatent sensiblement pour former les centres gan- glionnaires du stomato-gastrique. Comme nous l’avons

(1) Journal de Conchyliologie, 1899, p. 132.

= 8 =

dit plus haut, ces derniers (fig. V) ont la forme d’un V largement ouvert et muni à son sommet d’une branche de raccord transversale. Cette branche est un peu plus étroite que les deux branches du V qui se détachent très nette- ment d’arrière en avant. Le V ganglionnaire est appliqué sur la face supérieure du bulbe radulaire, juste au-des- sous du plancher buceal (fig. Wie

Des nerfs nombreux et importants se détachent des connectifs du système. Nous allons les passer en revue Fig. V.— Centres ganglionnaires successivement, dans l’ordre

du stomato-gastrique. Grossi te - 3 fois. ils partent des connectifs, depuis l’origine de ces der-

niers sur la saillie labiale.

Le premier (fig. G, page 150, n,) se détache du bord infé- rieur des connectifs, à une faible distance de la saillie ; ïl est volumineux et innerve la partie antérieure et les flancs du bulbe radulaire. Parmi les nombreuses branches qu’il émet, nous devons en signaler une, assez forle, qui se dirige en avant vers la ligne médiane elle pourrait bien rencontrer la branche correspondante du côté opposé. Si cette anastomose se produit réellement, on devra peut- être l’homologuer avec la commissure sub-radulaire que M. B. Haller (882, 6, fig. 1) a décrite et figurée dans le Chiton siculus et sûrement, avec la commissure buccale antérieure que Brandt, M. Ihering et M. Burne (896, 11, fig. 11) ont signalée à la même place dans diverses espèces de Chitonidés. En tous cas, cette branche envoie des rameaux dans la partie la plus antérieure du plancher de la masse buccale, au-dessous des mâchoires.

Les quatre nerfs suivants ont leur origine sur le bord supérieur des connectifs. Les trois premiers (n,n,n,) sont

7

ET

assez réduits et se rendent sur les parois latéro-antérieures de la masse buccale. Le quatrième (».) est plus volumineux ;

il se dirige en avant, côtoie le bord infé- rieur de la poche buccale, puis en avant de celle-ci, émet des rameaux dans le plafond de la chambre, au-dessus des mâchoires. Viennent ensuite les nerfs issus direc. tement des centres stomato - gastriques. Le plus important (n,) se détache au dessus de l’extrémité antérieure dilatée de ces centres. Ce nerf

se recourbe immé-’

diatement en arrière et se dirige sur l’æso- phage, un peu au- dessous des conduits salivaires. Chemin faisant il émet une branche antérieure (a) qui se rend au plafond buccal, un rameau salivaire an- térieur etune grande branche salivaire à

5

à se AVES e : . à > 4

«

Fig. W, grossie 2 fois. Nerfs issus de la

partie ganglionnaire du stomato-gaslri- que (le bulbe radulaire est vu par sa face postérieure ; l’æœsophage, relevé, se présente par sa face inférieure; la glan- de salivaire droite n’a pas été représen- tée). s{g, connectif du stomato-gastri- que (rattachant la partie ganglionnaire aux ganglions cérébroïdes); n,, nerf se détachant de la partie antérieure de la région ganglionnaire et fournissant di- verses branches &, b, C, d, e; n,, nerfse rendant aux flancs du bulbe radulaire ; [, 9, h, autres nerfs issus de la partie ganglionnaire ; CS, conduit salivaire gau- che. Voir la figure G (page 150) les mêmes lettres désignent les mêmes nerfs.

direction récurrente (b); puis, caché sous les glandes sali- vaires, il se continue très volumineux sur les parois œso-

[RS]

EE

phagiennes dans lesquelles nous lui avons vu émettre plu- sieurs rameaux importants (€, d, e.).

Au même niveau que le nerf précédent, mais sur le bord opposé de la dilatation ganglionnaire, on voit naître un autre nerf assez important (n') qui se ramifie sur les flancs du bulbe radulaire et dont la branche principale s'étend jusqu'au cartilage postérieur. Ce tronc nerveux est évidemment accompagné de nombreuses fibrilles con- jonctives ; nous en dirons autant des deux nerfs bifurqués qui naissent en arrière du sommet du V, à chaque extré- mité de sa branche transversale (fig. W, f.). Deux autres nerfs (h) se détachent en avant de chacune des deux bran- ches du V ; vers l’extrémité renflée des ganglions, un nerf (g) prend son origine sur les centres et va se ramifier sur le plancher buccal, entre les glandes salivaires.

Centres palléo-pédieux. Les centres palléo-pédieux du Pl. Beyrichi rappellent par tous leurs traits essentiels ceux du PI. Quoyana et, à ce point de vue, sont à up degré d’évolu- tion beaucoup moins avancé que ceux des autres Dioto- cardes. Il suffit de les examiner, même superficiellement, pour y reconnaître une des caractéristiques essentielles du genre Pleurotomaire.

Le connectif cérébro-pédieux est un peu plus étroit que le connectif cérébro-palléal correspondant ; il se rend directement au cordon palléo-pédieux, tandis que le con- nectif cérébro-palléal diverge en arrière pour donner nais- sance à la branche commissurale du même côté. Du côté droit, cette divergence est fort grande (fig.X), parce que la branche naît assez près des centres cérébroïdes ; du côté gauche, elle est beaucoup moins prononcée, le point de départ de la commissure sous-intestinale se trouvant à une faible distance des centres palléo-pédieux. En tous cas, les deux connectifs de chaque côté s’écartent pour former un triangle qui a pour sommet l’origine commissurale. Au- dessous de cette origine, le connectif cérébro-palléal devient

ne

très notablement plus volumineux, à cause des fibres commissurales qu’il renferme.

Comme dans le P{, Quoyana, les deux connectifs abou- tissent vers la base à une corne ganglionnaire (fig. X) qui prolonge vers le haut les cordons palléo-pédieux. Ces derniers (pa. pe) sont réu- nis en avant par une grosse commissure, très distinc- te, qui apparaîtsur le plan- cher de la cavité antérieure du corps, au-dessous de l’aorte, sous un coussinet conjonctif dans lequel sont logées les otocystes. A partir de ce point, ils for” ment un angle obtus avec les cornes ganglionnaires, et se prolongent dans l’in- térieur du pied, qu’ils par- courent d'avant en arrière, dans presque toute sa lon- gueur. Ils sont peu écartés,

Fig. X, Cette figure montre l’as-

Fr parallèles et pect général et les rapports des situés à droite et à gauche cordons palléo-pédieux pa pe, avec

du volumineux sinus (fig. leurs commissures. On voit en avant les cornes ganglionnaires et

U, S) qui, sous la forme les connectifs qui les relient aux d’une fente verticale, con- ganglions cérébroïdes gc.

tinue dans la masse du

pied la cavité antérieure du corps. Les nombreuses com- missures affleurent, au moins en avant, sur le plancher de ce sinus. Une gaine conjonctive très résistante enveloppe étroitement chaque cordon et se continue sur les cornes; bien qu’elle ne soit pas sensiblement adhérente, il est diffi- cile de l’enlever sans dommage, opération qui est pourtant nécessaire si l’on veut se rendre un compte exact de la

222

structure des centres et des nerfs qu'ils émettent. Cette gaine se continue sur les connectifs et, probablement aussi sur les commissures.

A leur origine sur le plancher de la cavité antérieure du corps, les cordons palléo-pédieux sont assez éloignés de la sole pédieuse, mais ils s’en rapprochent peu à peu et finissent par en être fort voisins. Néanmoins, il est plus sage et plus facile de les étudier en disséquant le pied par sa face supérieure.

Les cordons se présentent, surtout dans leur partie antérieure, sous la forme de rubans verticaux très compri- més latéralement ; il en est de même des cornes ganglion- naires qui n’en sont, d’ailleurs, que la continuation. Cornes et cordons sont parcourus en dehors par un sillon longitudinal continu qui les divise en deux moitiés : l’une supérieure ou palléale, l’autre inférieure ou pédieuse. La partie supérieure se continue rigoureusement dans les connec- tifs cérébro-palléaux, et la partie inférieure dans les connectifs cérébro-pédieux. Les ganglions palléaux et les ganglions pédieux ne sont nullement différenciés par séparation et concentration chez les Pleurotomaires, mais, ainsi que nous l’avons établi en étudiant le Pl. Quoyana, on doit tenir pour l'équivalent des ganglions palléaux leur partie supérieure (partie palléale) (fig. T. Y et Z, P 4) et pour l'équivalent des ganglions pédieux leur partie inférieure (partie pédieuse) (P E). Au reste, ces deux parties se distinguent par leur couleur, l'inférieure étant d’un jaune clair comme les centres cérébroïdiens et la supé- rieure plutôt blanchâtre. Cette différence de coloration permet de reconnaître assez loin les deux parties, même lorsque le sillon externe s’est atténué ou a disparu, ce qui se produit un peu avant le milieu du pied, à mesure que les cordons s’atténuent, en s’éloignant de leur origne.

Soit différence spécifique, soit résultat d’une dissection plus heureuse, le Pl. Beyrichi nous a montré bien plus

ie

de commissures transversales que le PI. Quoyana. Nous en avons préparé 24 (fig. U), abstraction faite de la commis- sure volumineuse qui réunit les cordons en avant. La

cp.2'

Fig. Y, grossie 7 fois. Fig. Z. Les mêmes, Partie antérieure du vus du côté interne (le cordon palléo-pédieux cordon palléo-pédieux gauche et corne gan- est représenté plus glionnaire gauche, vues loin en arrière que dans du côté externe. la figure précédente).

Explication des lettres de ces deux figures : ccpa, connectifs cérébro- palléaux ; cepe, connectifs cérébro-pédieux ; PA, partie supérieure palléale du cordon palléo-pédieux ; PE, partie inférieure pédieuse du cordon palléo-pédieux ; €p,, commissure principale des cordons palléo-pédieux. (Cette commissure est marquée ep sur la fig. T): CPa, CPs, cCommissures pédieuses; gnp, grand nerf pédieux antérieur ; k, branche pariéto-columellaire du même ; np,, np,, nerfs pédieux ; npa, nerf issu de la partie palléale des cordons et se distribuant dans la partie supérieure du pied; »”, un des nerfs pariétaux ; # Col, nerf columellaire.

première, la troisième et la quatrième sont particulière- ment grosses (comme dans le PL. Quoyana); les autres sont plus réduites et, d’ailleurs, de dimensions fort variées ; elles sont toutes assez régulièrement transversales, mais

inégalement espacées. Il est possible qu’elles soient réunies par des branches anastomotiques, mais nos recherches n’ont pas porté sur ce point. La dernière n’est pas plus puissante que les autres.

Toutes ces commissures se détachent manifestement de la partie pédieuse au voisinage de son bord inférieur (fig. Y,cp 2); quant à celle qui réunit les cordons à leur origine (fig. Z, c p 1), elle paraît recevoir des fibres de la partie palléale, encore qu’elle embrasse, dans toute leur largeur, les deux parties pédieuses. De sorte que les parties palléales seraient commissurées de la même manière que les parties pédieuses, mais, certainement, à un moindre degré.

Nerfs de la partie pédieuse. La partie pédieuse des cordons émet des nerfs nombreux et de dimensions très variables qui se rendent tous dans les parties inférieures du pied, au voisinage de la sole. Comme dans le P/. Quoyana (898, fig. 4 et 11, p 1, pu), les plus antérieurs de ces nerfs sont évidemment mixtes, à la fois palléaux et pédieux, en ce sens qu’ils reçoivent un important faisceau de fibres des points avoisinants de la partie supérieure des cordons; ce faisceau se dirige obliquement de haut en bas sur la face externe des cordons et, au point il passe, inter- rompt complètement leur gouttière longitudinale (fig. Y, gnpetn p2).Ilest fort possible que la plupart des grands nerfs émis par la partie inférieure des cordons soient de nature mixte, mais ils ne se prêtent pas à une constatation facile de ce fait comme ceux qui sont situés en avant.

Parmi ces derniers, les deux grands nerfs pédieux anté- rieurs (g n p) se font remarquer, du côté droit et du côté gauche, par la netteté fort grande de leur double origine ; il en est de même du deuxième et du troisième nerfs pédieux du côté gauche. Dans ces nerfs mixtes, la partie palléale est supérieure et se rend vraisemblablement aux

225

points la partie columellaire du pied se rattache à la partie vraiment pédieuse.

La partie pédieuse des cornes ganglionnaires émet un certain nombre de nerfs peu importants qui se rendent en avant dans le plancher de la cavité antérieure du corps et dans les parois du corps situées un peu au-dessus. Entre ce point et la lèvre inférieure, les nerfs pariétaux anté- rieurs, plus nombreux à gauche qu’à droite, sont fournis par les connectifs cérébro-pédieux (fig U, n. par. ant.)

2 Nerfs de la partie palléale. Les nerîs issus de la partie palléale des cordons (fig. Y et Z, n. pa) sont moins nombreux et surtout moins importants que les nerfs pédieux proprement dits ; ils se distribuent dans la partie supérieure, ou columellaire, du pied.

Il faut en outre rapporter à la partie palléale des cor- dons le faisceau supérieur des nerfs mixtes. Ce faisceau palléal est particulièrement puissant dans le grand nerf pédieux et, un peu au-dessus du sillon, émet une branche pariéto-columellaire assez forte (fig. Y et Z, k).

La partie palléale des cornes ganglionnaires donne essentiellement naissance à un gros nerf columellaire (fig. U, fig. Y, fig. Z, n. col.) et à quelques branches parié- tales ou pariéto-columellaires, Le nerf columellaire du PI. Beyrichi ne prend pas son origine à la même place que celui du PI. Quoyana ; dans cette dernière espèce, nous avons montré qu’il se détache des cordons à peu près au niveau de leur grande commissure (898, 146, fig. 4 et 11, a), tandis qu’il naît franchement des cornes dans le Pl. Beyrichi. Les nerfs pariétaux ou pariéto-columellaires qui se détachent des cornes sont en petit nombre ; le plus fort a son origine au voisinage du connectif cérébro- palléal (fig. Y et Z, m) et remonte assez haut sur les parois du corps.

Les nerfs pariétaux les plus importants se détachent du connectif, soit au-dessus, soit au-dessous du point de

996

départ de la commissure viscérale (fig. U, n. par. post.). L'un d’eux prend son origine au voisinage de cette der- nière, et correspond vraisemblablement au nerf ayant même origine chez le PL. Quoyana (898, fig. 8, m).

Commissure viscérale. Comme nous l'avons dit précé- demment, la commissure viscérale des Pleurotomaires se détache des connectifs cérébro-palléaux et non, comme dans les autres Gastéropodes, des ganglions palléaux. L'origine de sa branche droite, dans le Pl. Beyrichi, est plus rapprochée des centres cérébroïdes que des cornes ganglionnaires, l’origine de sa branche gauche est, au contraire, plus voisine de celle-ci. Il en est de même dans le PL. Quoyana, avec cette différence assez sensible que les origines commissurales sont, à droite comme à gauche, un peu plus éloignées des cordons palléo-pédieux.

En étudiant la disposition générale du système ner- veux, nous avons suffisamment précisé la topographie et les rapports anatomiques de la commissure viscérale ; il ne nous reste dès lors qu’à passer en revue les différents nerfs émis par cette commissure.

A son origine sur le connectif cérébro-palléal du côté droit, la branche commissurale droite donne naissance à un nerf pariétal qui se distribue dans les parois de la cavité antérieure du corps, un peu au-dessus des nerîs pariétaux issus du connectif, au-dessous de l'origine com- missurale.

Un peu plus en arrière, à égale distance de cette origine et de l’aorte, se détache un nerf sensiblement plus déve- loppé qui suit la paroi du corps en se dirigeant à droite vers le manteau. C’est là, presque certainement, le nerf palléal droit symétrique (fig. T, n pa dr), mais nous l’avons rompu en ouvrant la cavité antérieure du corps, de sorte que nous ne pouvons pas allirmer positivement qu'il dis- tribue ses branches dans la partie droite du manteau. Il a très probablement pour homologue le nerf que nous avons

représenté avec la lettre d dans le PI. Quoyana (899, fig. 8, 9).

Dans sa partie située au-dessus de l’æsophage, en avant de l’aorte, la branche commissurale droite ou sus-intesti- nale, émet successivement deux filaments nerveux qui se rendent aux parois dorsales de la cavité antérieure du corps.

Au point la branche commissurale pénètre à gauche dans le manteau, à l’endroit exact elle se recourbe brusquement en arrière, un puissant tronc nerveux se dirige vers la pointe branchiale gauche et, presque aussi- tôt, donne naissance au très volumineux ganglion bran- chial (g. b.) Ce ganglion a la forme d’un rein et se rattache par son hile à la face supérieure du tronc nerveux. Il est recouvert par les. téguments qui, grâce à sa présence, forment en ce point une saillie des plus accentuées (1). Les tissus tégumentaires n’adhèrent pas sensiblement au gan- glion et ne paraissent pas modifiés ; ils sont très faciles à séparer, sans lésion aucune, de la masse nerveuse sous- jacente. Ce ganglion, et la saillie qu’il forme, sont beaucoup moins développés dans les autres Prosobranches diotocardes. Le tronc nerveux se continue un peu à gauche du gan- glion, puis se divise bientôt en deux branches, l’une qui suit le bord externe de la pointe branchiale gauche, l’autre qui se dirige dans le manteau. Le premier estle nerf bran- chial principal (fig. R, n. br.), il est de nature ganglionnaire et, avec les tissus épithéliaux qui le recouvrent, constitue l'organe sensoriel appelé osphradium. Nous n’avons pas étudié ses ramifications branchiales. Le second est le nerf palléal asymétrique (fig. R et fig. T, n. pa. as.) ; il passe au- dessous de la pointe branchiale et se distribue à gauche dans le plafond palléal, sans paraître contracter d’anasto- moses importantes avec le nerf palléal symétrique du même côté.

(1) M. Dall désigne à tort cette saillie sous le nom d’osphradium.

En arrière de la région que nous venons d'étudier nous avons suivi la même branche commissurale (fig. T, br. comm.) jusqu'au fond de la chambre palléale ; dans ce tra- jet, qui est très long, la branche émet sans doute un cer- tain nombre de filaments nerveux destinés à la branchie gauche et aux parties correspondantes du manteau ; mais ces filaments ne doivent pas être bien volumineux ; en tous cas, nous n'avons pu les suivre, obligés que nous étions de ménager pour une étude d’ensemble, toutes les parties essentielles de notre unique spécimen. La même lacune se retrouvera, pour les mêmes raisons, dans l’étude que nous consacrons plus loin à la branche commissurale du côté opposé.

La branche commissurale gauche (fig. T et U, sub. int.), ou sous-intestinale, émet à peu de distance de son origine, un nerf peu volumineux qui se rend aux parois gauche du corps, comme les nombreux nerfs issus du connectif cérébro-palléal gauche. Un peu plus en arrière elle donne paissance au nerf palléal symétrique qui se rend à gauche (fig. T, n. pa. g.) dans la partie inférieure du manteau. Beaucoup moins volumineux que dans les autres Gastéropodes (où il se détache toujours des ganglions palléaux), ce nerf est néanmoins assez facile à suivre : il remonte superfi- ciellement vers l’orifice interne de la veine palléale gauche (voir la description de cet orifice, p. 182), un peu avant de l’atteindre s'enfonce presque verticalement dans les parois du corps, suit à peu près la même direction que la veine, puis atteint le manteau presque au même point que cette dernière. Nous n'avons pu étudier complètement sa distri- bution (fig. R, n. pa. 4.) à cause du mauvais état dans lequel se trouvait le repli palléal inférieur. On sait que nous n’avions pu reconnaître les nerfs palléaux symétri- ques dans le PI. Quoyana.

A une faible distance de l’origine du nerf précédent, la branche sous-intestinale émet une branche nerveuse

1989.

assez forte (fig. T, n) qui se dirige superficiellement en arrière. Cette branche était rompue à quelque distance de la commissure, mais elle se rend presque certainement dans le muscle columellaire. Elle a pour homologue le nerî que nous avons désigné par la lettre l! dans le P{. Quoyana (898, lis. S).

Après avoir atteint la ligne d'attache du manteau, à la hauteur se termine en avant le raphé de la branchie droite, la commissure viscérale émet un gros tronc nerveux qui se comporte exactement comme le tronc nerveux homologue formé à gauche par la branche sus-intestinale (voir p. 227). Puis elle se dirige brusquement en arrière, et suit le bord interne du sinus et du vaisseau collecteurs ; un peu avant le point ce dernier aboutit à l'oreillette droite, elle émet une branche viscérale assez forte (pl. V, fig. 18 et fig. T, n. visce.), se recourbe à gauche et, passant au-dessus de l'intestin, se met en relation avec la branche * du côté opposé.

Œiüil

L’œil a été bien figuré dans son ensemble par M. F. Wood- ward (901, pl. 14, fig. 20) et nous renvoyons le lecteur à la description de l’auteur anglais (p.221) ; nous insisterons seulement sur la transition fort intéressante qu’on observe entre les cellules épithéliales des téguments voisins de l’œil et les cellules pigmentées de la rétine. Au voisinage de l’orifice de l'œil on voit (pl. V, fig. 15, côté gauche de la coupe) (1), les cellules épithéliales se charger graduelles ment de granulations pigmentées qui se localisent dans leur extrémité distale ; à l’entrée de la cupule de l’œil, le pigment est déjà très abondant, puis on passe par une transition absolument ménagée aux cellules pigmentées de la rétine, disposées comme les cellules épithéliales en

(1) Le fond de l'œil, arrive le nerf optique, n'est pas représenté sur cette figure.

230

une seule couche, mais dont le pigment est si abondant qu’on ne peut que rarement les séparer les unes des autres. Cette transition, qui montre le caractère très primitif de l'œil des Pleurotomaires, n’a pas été mise en lumière par M.F. Woodward ; C. Hilger (885. p.352, pl. XVI) l’a signa- lée, mais avec beaucoup moins de netteté, dans l’œil des Patella.

Les Pleurotomaires présentent donc un œil en forme de cupule ouverte, comme les Nautilus et les Patella ; la masse transparente formée par la fusion des prolonge- ments des cellules est déjà assez épaisse, mais il reste en son centre une large cavité communiquant avec l’exté- rieur ; chez les Trochidés, on sait que cette substance transparente envahit toute la cupule de l’œil et y forme une sphère transparente jouant le rôle de cristallin : l’œil des Pleurotomaires s’est arrêté à un stade d'évolution moins avancé, et dont le caractère primitif est encore accentué par le passage très lent des cellules épithéliales : normales aux cellules de la rétine.

Otocystes

Les otocystes (fig. U, ot.) se présentent dans leur posi- tion habituelle ; la fig. 19 de la pl. V représente un de ces organes grossi 22 fois. Les otolithes ont la même conforma- tion que chez le PI. Quoyana (898,142) (1) mais les plus gros d’entre eux atteignent une taille plus forte (pl. V, fig. 20, grossie 235 fois). Les petits sont parfaitement sphériques ; ceux de dimensions moyennes sont souvent sphériques, et montrent fréquemment des sphères concentriques d’accroissement ; enfin les gros ont une forme moins régu- lière et sont souvent bosselés, il semble que cette dispo- sition soit due à la soudure de plusieurs petits otolithes, autour desquels les dépôts d’accroissement se disposent

(1) Journ. de Conchyl., 1889, p. 10°.

231

suivant les portions de sphères entrecoupées correspon- dant à ces divers centres.

La structure de ces otolithes est aussi peu compliquée et aussi primitive que possible.

Considérations générales. —Étantdonnéesles observations précédentes, on peut affirmer que le système nerveux des Pleurotomaires se distingue de celui de tous les autres Gastéropodes par l’ensemble des caractères suivants :

l’absence complète de toute différenciation dans les centres palléaux et viscéraux ;

20 le faible développement des nerfs palléaux symétri- ques et la dimension remarquable des nerfs palléaux asymétriques ;

30 les origines de la commissure viscérale sur les connectifs cérébroïdes et non dans les centres palléaux ;

le volume considérable du ganglion branchial situé à la base de l’osphradium.

Ces caractères sont de première importance et, pour cette raison, méritent d'être passés successivement en revue.

Absence de toute différenciation dans les centres pal- léaux et viscéraux. La diffusion extrême des cellules nerveuses est évidemment un des traits essentiels du système nerveux des Pleurotomaires, mais elle ne suffirait pas, à elle seule, pour le distinguer de celui des autres Diotocardes. Nous avons étudié très complètement, sous ce rapport, le système nerveux d’un Trochus, dont M. le professeur Perrier nous a communiqué plusieurs exemplaires, recueillis à Djibouti par M. le Dr Jousseaume. Or, dans cette espèce, nous avons trouvé d’abondantes cellules nerveuses sur une grande partie des commissures et des connectifs. notamment sur toutes les parties dorsales

de la branche sus-intestinale. Les divers spécimens de cette espèce, à ce point de vue, sont même très différents les uns des autres, et l’on y observe des variations corré- latives dans le volume du ganglion sus-intestinal et du ganglion viscéral. Il en est probablement de même dans les autres Diotocardes, ainsi que le montre l’allongement et la faible concentration du ganglion viscéral, dans les Haliotides.

Ce qui caractérise surtout les Pleurotomaires, c’est l'absence complète de différenciation dans les centres palléaux et viscéraux.

Pour les premiers, cette absence de différenciation est rendue manifeste par la forme de longs rubans qu'aftec- tent les centres palléaux, par la connexion étroite qu'ils présentent, sur toute leur longueur, avec les rubans pédieux, aussi bien dans les cornes ganglionnaires que dans les cordons; jamais on ne les voit s’isoler partiellement en avant, sous la forme d’une saillié gangliounaire dis- tincte, comme cela s’observe chez tous les autres Dioto- cardes, même les plus primitifs. D'ailleurs, l’indépen- dance des rubans palléaux et des rubans pédieux se manifeste à un plus haut degré que chez ces derniers Gastéropodes, comme le montre le large sillon longitu- dinal qui les sépare et la présence manifeste de nerfs mixtes, à la fois palléaux et pédieux.

Dans notre mémoire sur le PL. Quoyana, nous avons longuement insisté sur l'importance et la signification de ces faits ; il nous suffira de relever ici les conclusions que nous en avons tirées et qui nous paraissent de plus en plus justes (898, 152.163).

Aujourd'hui, comme il y a trois ans, (nous pensons, avec MM. de Lacaze-Duthiers et Boutan, que les cordons du pied des Fissurelles, des Haliotides, des Turbo ei des Troques, sont palléaux dans leur partie supérieure, pédieux dans leur moitié inférieure ; avec MM. Haller,

TPE

Pelseneer, Thiele, etc., qu’ils sont les homologues des cordons pédieux des Patelles, des Nérites, des Cyclophores, des Paludines, des Cyprées et des ganglions pédieux de tous les autres Gastéropodes, abstraction faite de la masse ganglionnaire palléale un peu plus abondante qu'ils ren- ferment (1). Nous différons des uns et des autres en attri- buant une nature mixte, à la fois palléale et pédieuse, aux centres ganglionnaires (ganglions pédieux de tous les auteurs), condensés ou non, qui envoient des nerfs à la masse musculeuse complexe qu’on désigne sous le nom de pied chez tous les Gastéropodes.

« De ce qui précède, il résulte qu'on doit, avec MM. de Lacaze-Duthiers et Boutan, considérer l’épipodium des Prosobranches (au moins des Prosobranches diotocardes) comme étant de nature palléale. Tant qu'on n'aura pas établi qu'il provient d’un dédoublement du manteau, on ne pourra pas dire que l’épipodium a la même origine et la même nature que ce dernier ; mais il est au moins pleu- ral comme le manteau lui-même, comme le muscle colu mellaire et comme les régions des parois du corps qu’inner- vent les ganglions palléaux isolés. »

Enfin, pour terminer, nous relèverons la conclusion suivante qui donne, mieux que tout autre, l’idée que l’on doit se faire du système nerveux des Gastéropodes archaï- ques. Si la séparation des rubans des cordons palléo- pédieux « atteint son maximum chez les Prosobranches les plus primitifs... c’est que, selon toute vraisemblance, ces rubans ne sont autre chose que des centres ganglionnaires primitivement séparés qui se sont rapprochés peu à peu, et ont fini par se fusionner suivant leur longueur. Au début, la ligne de démarcation des deux sortes de centres s’est trouvée

(1) On sait en effet, que la substance palléale des cornes ganglion- naires des Pleurotomaires s’isole de plus en plus chez les autres Dioto- cardes et finit par former des ganglions palléaux bien distincts chez les Monotocardes, chez les Opisthobranches et chez les Pulmonés.

234

indiquée par un sillon large et profond, puis la concentration s'accentuant, le sillon a disparu peu à peu, en même temps que s’isolait en avant UNE PARTIE de la substance ganglion- naire palléale sous la forme de ganglions palléaux distincts. »

Ainsi que nous l’avons montré dans notre étude du Pl. Quoyana, le système nerveux des Chitonidés est celui qui se ramène le plus facilement à la disposition précédente, surtout si l’on admet, à l'exemple de M. Plate, que la forme ancestrale des Mollusques (y compris les Chitonidés) avait des cordons latéraux libres en arrière, c’est-à dire dépour- vus d’anastomose sus-intestinale. Cette supposition n’a rien que de très rationnel, si l’on observe que les Hanleya, que M. Plate range parmi les Chitonidés primitifs, présen- tent une anastomose sus-intestinale relativement réduite (voir Burne, 896, fig. 111).

Si l’on admet une forme ancestrale chitonienne à cordons latéraux libres en arrière, il suffira que les anasto- moses palléo-pédieuses de cette forme se raccourcissent au maximum pour qu'on obtienne les cordons palléo- pédieux des Pleurotomaires. On arriverait au même résultat, par suppression de l’anastomose sus-intestinale, si l’on accordait à la forme ancestrale un système nerveux d’Hanleya. Dans tous les cas, après la fusion des cordons latéraux et des cordons pédieux, les parties antérieures restées libres des cordons latéraux, débarrassées d’une par- tie de leurs cellules nerveuses, deviendront les connectifs cérébro-palléaux, et la partie antérieure des cordons pédieux les connectifs cérébro-pédieux. D'ailleurs ces cordons ont se fusionner en avant de leur grosse com- missure antérieure pour former des cornes ganglionnaires semblables à celles du PI. Beyrichi et du PI. Quoyana. Les cornes ganglionnaires de cette dernière espèce sont un peu plus longues que celles du PL. Beyrichi, ce qui semble indi- quer un état primitif plus voisin de celui des Chitonidés.

Les cordons palléo-pédieux des Pleurotomaires se font

encore remarquer par le developpement de leur commis- sure pédieuse antérieure qui est sensiblement plus longue que celle des autres Prosobranches diotocardes. Chez les Chitonidés, cette commissure est encore bien plus allongée, ce qui tient sans doute à l'élargissement considérable de la sole pédieuse ; elle se réduit au contraire beaucoup et devient virtuelle chez la plupart des Prosobranches ram- pants, de sorte que les Pleurotomaires, à ce point de vue encore, rappelleraient les formes ancestrales du groupe.

2 Origines de la commissure viscérale sur les connectifs cérébro-palléaur. Les origines de la commissure viscérale nous avaient particulièrement frappés dans notre étude du PI. Quoyana, mais, craignant qu’elles ne fussent spéci- fiques ou individuelles, nous n’avions pas cru devoir en tirer parti dans nos considérations phylogénétiques.

« À ce propos disions-nous alors (898, 173), qu'il nous soit permis de signaler aux zoologistes l’intérêt tout particulier qui s'attache aux origines de la commissure viscérale chez les Pleurotomaires ; situées sur les connec- tifs cérébro-palléaux, elles sont certainement fort curieu- ses et ne ressemblent guère à celles des autres Gastéro- podes. Mais avant de chercher la raison de ces origines remarquables et d’en tirer parti pour expliquer l’origine des Gastéropodes, il faut être bien certain qu’elles ne sont pas spécifiques et secondaires, mais primitives et carac- téristiques du genre. C’est un point important sur lequel nous fixeront bientôt, il y a lieu de l’espérer, d’autres anatomistes. »

Puisque la fortune a voulu que nous fussions les anato- mistes qui devaient établir la généralité de ce caractère chez les Pleurotomaires, il nous reste maintenant à en fixer la signification (1).

(1) Ce caractère frappe dès qu’on étudie le système nerveux des

Pleurotomaires ; M. Woodward l'a observé, comme nous, dans le

PI. Beyrichi. ë

236

On sait que les nombreux nerfs issus des cordons palléaux des Chitonidés innervent à la fois les viscères et le manteau et qu’ils ressemblent tout à fait, sous ce rapport, aux nerfs émis par la commissure viscérale des Gastéro- podes. Chez les Pleurotomaires, cette ressemblance est portée au plus haut degré, parce que tous les nerfs pal- léaux et viscéraux naissent de la commissure, y compris même les nerfs palléaux symétriques, qui sont fort réduits.

Il semble dès lors tout naturel de considérer la commis- sure viscérale des Pleurotomaires comme le résultat de la fusion, en deux troncs latéraux munis de cellules ner- veuses, de tous les nerfs palléaux et viscéraux (mais non des nerfs pleuraux) émis par les cordons supérieurs des Chitonidés ; ces troncs se seraient séparés des cordons supérieurs au moment de leur fusion avec les cordons pédieux et d’ailleurs auraient formé une anse commis- surale par une anastomose secondaire au-dessous de l'intestin. B. Haller avait cru trouver cette anastomose dans le Chiton magnificus (894 2), mais les recherches de M. Thiele (895) et de M. Plate (895, 896, 896 :) n'ont pas confirmé cette découverte. « Malgré ces observations déconcertantes, dirons-nous aujourd’hui comme il y a trois ans (898, 168), tous les auteurs admettent et nous admettons avec eux, que la commissure viscérale primi- tive a se produire par un procédé analogue et former une anse sous-intestinale anastomotique, qui reliait entre eux les cordons palléaux. Les Chitonides sont assez variables dans leur structure pour qu’on puisse espérer y trouver quelque jour les débuts de cette anse commis- surale. »

Depuis l’époque nous écrivions ces lignes, M. Plate a effectué ses belles recherches sur les Chitonidés (897, 899, 9C1) sans pouvoir observer nulle part les traces de l’anastomose. Il y a donc lieu de croire que cette néo- formation ne s’est pas produite chez les,descendants de la

no. ee

forme ancestrale qui ont donné les Chitonidés, et qu’elle s’est exclusivement localisée chez les autres Mollusques, à mesure que le pied se séparait de la masse viscérale.

La formation de cette anastomose étant une fois admise, rien n’est plus simple que d'expliquer les origines singu- lières de la commissure viscérale chez les Pleurotomaires. Elles sont restées rapprochées du point de départ primitif des cordons latéraux des Chitonides, c'est-à-dire au voisi- nage plus ou moins immédiat des ganglions cérébroiïdes. Les origines commissurales sont moins éloignées de ces ganglions à droite qu’à gauche, parce que la torsion tendait à en rapprocher celle de droite et à en éloigner celle de gauche. Primitivement, les deux branches commissurales devaient se détacher des ganglions cérébroïdes ; dans les Pleurotomaires, elles se rapprochent plus ou moins des cornes et, lorsque celles-ci se différencient en centres palléaux distincts, c’est au sommet de ces centres que se trouvent les origines commissurales apparentes. En fait, dans les Pleurotomaires, les origines réelles sont déjà en partie dans les centres palléaux non différenciés, comme le montre le puissant développement des connectifs céré- bro-palléaux au-dessous d’elles, mais les origines appa- rentes sont encore assez proches des ganglions cérébroïdes, ce qui rappelle la forme chitonienne ancestrale.

Développement relatif des différents merfs palléaurx. Si les considérations que nous venons d’exposer ont un fondement sérieux, il doit en résulter que tous les nerfs palléaux des Gastéropodes primitifs sont asymétriques, parce que le manteau qu’ils desservent a se déplacer de 180° pour produire la torsion de la commissure viscé- rale. De la sorte, tous les nerfs de la branche commis- surale droite (ou sus-intestinale) devraient se distribuer dans la partie gauche du manteau, et tous les nerfs de la branche commissurale gauche (ou sous-intestinale) dans la partie droite du même organe.

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En réalité, il en est presque ainsi chez les Pleuroto- maires ; dans ces Gastéropodes, tous les nerfs du manteau sont asymétriques, à l'exception des deux petits nerfs symétriques dont nous avons parlé plus haut. Il n’en est pas de même chez les autres Gastéropodes diotocardes : dans l’Haliotide, d’après H. de Lacaze-Duthiers (859), les nerfs palléaux asymétriques sont déjà beaucoup moins developpés que ceux des Pleurotomaires et inversement, les nerfs symétriques sont relativement beaucoup plus forts ; ce double caractère est bien plus manifeste encore chez les Fissurelles, comme on peut s’en convaincre par les figures de M. Boutan (888, PI. XXXVI, fig. 1, 3, 4), enfin il se manifeste à un très baut degré chez les Tur- bonidés et chez les autres Prosobranches, les nerfs symé- triques de ces animaux atteignant un développement énorme, tandis que les nerfs palléaux asymétriques ne jouent qu’un faible rôle daus l’innervation du bord anté- rieur du manteau.

Il semble dès lors que les nerfs palléaux symétriques sont des formations secondaires, qui auraient pris naissance postérieurement à la torsion chez les formes primitives, pour acquérir ensuite une importance de plus en plus grande au détriment des nerfs palléaux primitifs, c’est-à- dire des nerfs palléaux asymétriques. A cette manière de voir on pourrait objecter que si les nerfs palléaux symé- triques sont des formations secondaires, il serait naturel de les voir se détacher des centres palléaux et non, comme on l'observe dans les Pleurotomaires, de la commissure viscérale. Mais on peut croire que ces nerfs ne différaient pas primitivement des autres nerfs palléaux, qu’ils avaient comme eux une origine commissurale, et qu'au lieu de se diriger asymétriquement en des points très éloignés du corps, ils ne sont rendus secondairement à la partie du manteau la plus rapprochée.

Les modifications ultérieures des nerfs palléaux sont

239

le résultat d’une « tendance à la symétrie, et surtout à la symétrie bilatérale, » qui «se fait remarquer chez tous les animaux, qu'ils soient réguliers ou irréguliers. La symétrie des Prosobranches ayant été dérangée considé- rablement par la torsion du système nerveux, il est naturel qu’une symétrie approchée ait se reconstituer dans ces animaux. » (E. L. Bouvier, 887, 3681. La symétrie approchée des Gastéropodes s’est effectuée par divers pro- cessus que l’un de nous à indiqués ailleurs (887, 368-371), et auxquels se rattachent très visiblement les variations des nerfs de la collerette palléale. Représentés par une paire de filets nerveux très réduits, les nerfs palléaux symétriques des Pleurotomaires se sont progressivement développés chez les autres Gastéropodes, en même temps que se réduisaient les nerfs palléaux asymétriques. Avant nos recherches sur les Pleurotomaires, les zoologistes avaient été surtout frappés par l’innervation symétrique du manteau et n’accordaient qu'une faible attention aux nerîs palléaux asymétriques ; cette conception du système ner- veux a été utilisée par M. Bütschli et par M. Grobben (voir plus haut, p.137) dans leurs hypothèses sur la torsion des Gastéropodes, mais comme elle est radicalement fausse quand on l'applique aux formes primitives des groupes, il n'est pas excessif de prévoir des remaniements dans cer- taines parties de ces hypothèses.

Les considérations précédentes s'appliquent exclusive- ment aux Prosobranches, c’est-à-dire aux Gastéropodes qui ont conservé la torsion et l’asymétrie primitives. Chez les Gastéropodes hermaphrodites (Opistobranches et Pul- monés), on sait que la torsion des formes primitives s’est progressivement atténuée et a plus ou moins disparu par suite d’une détorsion phylogénétique qui a rétabli, à divers degrés, une certaine symétrie organique, Il résulte de ce fait que les nerfs palléaux d’origine commissurale n’ont pas eu à se modifier chez ces animaux, et que ceux issus

240

des ganglions palléaux ont conserver les faibles dimen- sions qu'ils avaient dans les formes primitives existait encore la torsion. En fait, les ganglions palléaux des Opis- thobranches et des Pulmonés ont pour rôle essentiel de donner naissance à la commissure, les branches nerveuses qu'ils émettent sont généralement peu importantes et, en tous cas, ne présentent que des relations nulles ou fort restreintes avec le manteau. Il y a lieu de croire que les nerfs palléaux symétriques des premiers Gastéropodes hermaphrodites étaient peu développés comme ceux des Pleurotomaires et que dans la suite, à mesure que se pro- duisait la détorsion, ils ont perdu leur raison d’être et que leur disparition a été compensée par le développement plus grand des nerfs palléaux d’origine commissurale.

Volume considérable du ganglion branchial. De tous les caractères anatomiques fournis par les Pleuroto- maires, le plus remarquable peut-être est le développement extraordinaire du ganglion que présente à sa base la pointe branchiale. Ce ganglion se retrouve chez d’autres Gastéropodes, surtout dans les Diotocardes ; avec H. de Lacaze-Duthiers, on lui donne généralement le nom de gan- glion branchial, encore que certains zoologistes, à l'exemple de Spengel, le qualifient de ganglion olfactif. F. Bernard a longuement exposé les raisons pour lesquelles il est pré- férable de l'appeler ganglion branchial. Cette dénomination est celle que nous lui avons toujours accordée dans ce mémoire.

La signification de ces ganglions est restée, jusqu'ici, un des points les plus obscurs de l’anatomie des Mollus- ques. Dans un résumé fort substantiel F. Bernard (890, 255) a fait un exact exposé des opinions émises par les divers auteurs sur le ganglion branchial et la fausse bran- chie ou son homologue l’organe de Lacaze :

« 40 Pour SPENGEL, dit-il, il n’y a morphologiquement qu'un seul organe (organe olfactif) ;

tome étui tn. de. Sd cg À.

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241

« 20 Pour M. Bouvier, il y a deux organes morphologi- quement distincts : fausse branchie et nerf du support branchial des Diotocardes ; ganglion branchial et gan- glion sus-intestinal ;

« Pour BELA HALLER (1) il y en a trois: fausse branchie ; 2 ganglion branchial ; ganglion sus-intesti- nal (avec lequel peut se fusionner le ganglion branchial) ;

« Pour IHERING, il y en a quatre: ic branchie rudi- mentaire ; organe de Lacaze ; ganglion supra-intesti- nal ; ganglion branchial. »

Voyons maintenant si l’anatomie des Pleurotomaires peut jeter quelque jour sur cette question controversée. Un premier fait doit nous frapper tout d’abord, c’est l'énorme développement du ganglion branchial chez les Pleurotomaires et sa réduction chez tous les ‘autres Diotocardes ; un second ne mérite pas moins d'être mis en relief, c’est l'absence complète, chez l’Haliotide, de ganglion sus-intestinal et de ganglion sous-intestinal, malgré la grande réduction du ganglion branchial. De ces deux faits on peut sûrement conclure, avec MM. B. Haller, Bernard, Pelseneer et Plate, que le ganglion branchial est un centre indépendant, bien distinct du ganglion sus-intestinal et du ganglion sous-intestinal. Un autre caractère nous conduit à la même conclusion avec une évidence non moins grande, c’est la présence d’un gan- glion sous-intestinal chez la plupart des Gastéropodes monobranches, c’est-à-dire chez des formes où, la branchie droite ayant disparu, il ne saurait y avoir de ganglion branchial correspondant.

Ce simple exposé suffit pour nous faire rejeter l'opinion

-de M. Bouvier et pour adopter celle de M. B. Haller. Nous

laissons de côté les hypothèses de Spengel et de M. von Ihering, F. Bernard ayant montré qu’elles ne reposaient pas sur des fondements sérieux.

(1) Et aussi pour M. Pelseneer.

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Cette question étant résolue, nous pouvons observer que les ganglions de la commissure (ganglions sus-intes- tinal et sous-intestinal, ganglions viscéraux), se dévelop- pent progressivement à mesure qu’on s'élève dans le groupe des Prosobranches. Très réduits ou nuls chez les Turbo, ils existent manifestement chez les Trochidés (ainsi qu’il résulte des observations de M. Pelseneer (899) sur le Gibbula cineraria et des nôtres propres sur d’autres Trochidés), acquièrent un développement plus grand encore chez les Fissurelles (Boutan, 885) et se rencontrent plus ou moins bien formés chez la plupart des espèces monobranches.

Nous observerons en outre que dans beaucoup de formes inférieures, ces ganglions sont mal délimités et se continuent par tous les degrés avec les parties voisines de la commissure, plus ou moins riches en cellules. C’est ce que H. de Lacaze-Duthiers (859) a nettement mis en évi- dence pour le ganglion viscéral de l'Haliotide, M. Haller pour le ganglion sous-intestinal et les ganglions viscéraux de la Nerita ornata (894, fig. 129), et M. Bouvier (887) pour le ganglion sous-intestinal des Cyclophores : c’est ce que nous avons observé nous-mêmes dans plusieurs Trochus pour lesdivers ganglions de la commissure. On sait que chez les Prosobranches archaïques, les cellules ner- veuses ne sont pas toutes concentrées dans les ganglions, mais se dispersent à divers degrés dans les commissures et les connectifs, souvent même dans les nerfs (1), il semble que les cellules ainsi éparses se rassemblent peu à peu à mesure qu'on s'élève dans le groupe et que les ganglions situés sur la commissure soient le résultat de cette concentration. Tel serait, d’après nous, l'origine des ganglions sus-intestinal et sous-intestinal.

(4) Par exemple dans lanse formée par les nerfs palléaux symé- triques, ainsi que M. B. Haller l'a montré dans la Lottia viridula (894, 3, fig. 1).

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Mais quelle est alors l’origine du ganglion branchial ? Indépendant, à coup sûr, des divers ganglions de la com- missure, nous le voyons acquérir tout d'abord, comme le montrent les Pleurotomaires, des dimensions exagérées, puis se réduire rapidement chez les Diotocardes et dispa- raître sans laisser de traces chez les Monotocardes. Ce ganglion nous apparaît ainsi comme un organe héréditaire dont l'origine ne peut être cherchée que dans la forme ancestrale du groupe.

Or, de tous les Mollusques symétriques non déformés (abstraction faite des Nautiles qui se rattachent vraisem- blablement à la même souche, et qui, d’ailleurs, ont déjà subi la flexion ventrale), les seuls qui présentent un gan- glion branchial et un osphradium sont les Chitonidés. Signalée par Spengel (881) dans les Chitonidés, l’existence de ces formations nerveuses a été mise en doute depuis par divers auteurs, puis démontrée ensuite par Burne (896), au moins chez le Hanleya abyssorum. Dans cette espèce, le nerf de l’osphradium suit le vaisseau branchial efférent et présente à sa base un fort renflément ganglion- naire (ganglion proximal de M. Burne). C’est là, presque exactement, la disposition que présentent le ganglion branchial et le nerf de l’osphradium dans les Diotocardes et dans les Pleurotomaires notamment (1) et, dès lors rien ne nous empêche d’homologuer le nerf ganglionnaire de l’Hanleya avec le nerf de l’osphradium des Diotocardes et son ganglion basilaire avec le ganglion branchial de ces derniers. Le ganglion branchial des Pleurotomaires étant beaucoup plus volumineux que le ganglion situé à la base d’une branchie de Chitonidé, il semble naturel de le considérer comme provenant de la fusion de plusieurs de ces derniers.

(14) C’est sans doute par suite d’un lapsus que M. Burne considère l’osphradium de tous les Mollusques non Chitonidés, comme étant en relation avec le vaisseau branchial afférent. Le ganglion dont parle M. Burne a été retrouvé dans de nombreuses formes par M. Plate (901).

244

Nous ne voyons pas, pour notre part, le moyen d’expli- ‘quer autrement les dimensions considérables du ganglion branchial des Pleurotomaires. Si l’on se rappelle que nous avons été conduits à admettre l’existence de plusieurs paires de branchies chez l’ancêtre chitonidien de ces animaux, 0n Considèrera le ganglion branchial très volu- mineux des Diotocardes archaïques comme la masse con- centrée des ganglions basilaires des diverses branchies de l'ancêtre et l’on fera remonter sa formation à l’époque la réduction branchiale s’est produite pour donner nais- sance, après torsion, aux Diotocardes dibranchiaux.

On pourrait tenter d'expliquer la réduction rapide et la disparition du ganglion branchial en admettant que ses éléments nerveux ont progressivement émigré dans la partie nerveuse de l’osphradium, car il semble qu’il existe un balancement entre cette dernière et le ganglion. Mais en fait, ce balancement n’est qu'apparent, car si l’on com- pare les Diotocardes communs aux Pleurotomaires, on y trouve sensiblement le même osphradium et des ganglions branchiaux de volume bien différent. Il est néanmoins fort possible que cette manière de voir soit en partie fondée, mais nous croyons plutôt que le ganglion branchial disparaît, au moins partiellement, dans le cours de l’évo. lution.

Nous avons admis précédemment (p. 236) que la com- missure viscérele des Gastéropodes pouvait être consi- dérée comme le résultat de la fusion de tous les nerfs issus des cordons palléaux de l’ancêtre chitonidien, et suivant notre hypothèse, cette fusion a été accompagnée d’un déplacement de toutes les origines apparentes de ces nerîs palléaux, ces origines s'étant avancées en se fusion- nant, jusqu’au voisinage des ganglions cérébroïdes. Que sont devenus, pendant ces transformations, les ganglions branchiaux multiples de la forme chitonidienne et les nerfs branchiaux qui unissaient ces ganglions aux cor-

= Jb

dons palléaux"”? On peut conceveir stade transitoire dans lequel ces ganglions étaient encore distincts les uns des autres et se rattachaient, par des nerîs branchiaux égale- ment distincts, à la commissure viscérale résultant de la fusion de tous les nerfs palléaux : à ce moment la com- missure viscérale se comportait donc par rapport aux nerfs branchiaux et aux ganglions comme le faisaient les cordons palléaux de la forme chitonidienne. Si mainte- nant nous remarquons que les ganglions branchiaux des Chitonidés sont ordinairement peu éloignés des cordons palléaux (chez l’Hanleya abyssorum, par exemple, ces deux formations sont très rapprochées|, autrement dit que les nerfs branchiaux sont fort courts, il est naturel d'admettre que chez les Gastéropodes ancestraux, les nerfs branchiaux sont restés courts et que les ganglions branchiaux devaient être très voisins de la commissure viscérale qui remplaçait, au point de vue qui nous occupe, les cordons palléaux.

Après fusion des ganglions branchiaux et des nerfs branchiaux correspondants en un seul ganglion et un seul nerf branchial, ce rapport de voisinage à dùû être conservé tout d’abord : ainsi s'explique la position du ganglion branchiäl des Pleurotomaires au voisinage immédiat de la commissure viscérale, disposition qui n’est pas moins remarquable que le volume démesuré du ganglion. Chez les autres Diotocardes, le pédoncule nerveux qui rattache le ganglion à la commissure s'allonge beaucoup plus, ce qui tient à ce que la partie antérieure des branchies s'éloigne davantage du dos. Cet écartement antérieur des branchies est facilité, chez les espèces dibranchiales, par la forme patelioïide du corps qui permet à la chambre palléale de s’élargir en avant (Haliotis, Fissurella, ete.) ; chez les espèces monobranches, il est à l’atrophie de la branchie droite, atrophie qui permet à la branchie gauche de s’avancer un peu du côté droit. :

Quoi qu’il en soit, rien n’est changé foncièrement dans

246

les connexions anatomiques des Gastéropodes lorsque le ganglion branchial a disparu ; le nerf de la fausse branchie continue à se détacher de la commissure et les nerfs de la branchie s’en détachent également, ainsi que les nerfs palléaux asymétriques. Il est vrai que chez les Diotocardes la plupart des nerfs de la branchie et les nerfs palléaux asymétriques émergent du ganglion branchial, mais ce n’est qu’une apparence et ils -se rattachent en réalité à la commissure, comme le prouve manifestement l’étude des Monotocardes.

Discussion de la thèse de M. Plate relative au système nerveux des Diotocardes (ou Rhipidoglosses). A la suite de ses belles recherches sur les Chitonidés, M. Plate a consacré un chapitre important aux affinités des Polypla- cophores et des Rhipidoglosses (901, chap. 4), en se basant essentiellement sur le système nerveux de ces animaux. Les opinions de cet auteur étant tout à fait différentes de celles que nous avons soutenues ici et dans notre mémoire relatif au P{. Quoyana, nous croyons utile de les discuter complètement.

Nous suivrons pour cela la même marche que M. Plate, c’est-à-dire que nous examinerons d’abord sa théorie et que nous répondrons ensuite aux objections qu’il présente à la nôtre. |

Critique des opinions de M. Plate. A l'exemple de Spengel, de M. Pelseneer et de la plupart des auteurs allemands, M. Plate n’admet pas que les cordons latéraux des Chitonidés soient venus se fusionner avec les cordons pédieux, ainsi que nous l’avons admis; ils auraient, au contraire, abandonné les parois du corps pour aller se loger dans la cavité centrale ils auraient formé la commissure viscérale et les ganglions palléaux. Telle est la thèse soutenue par M. Plate ; examinons les documents sur lesquels il l’établit.

a. L'homologie de la commissure viscérale (plus les

nf dr utilise is À Éd Le Se

Lotus nt den ne de à

= JP = ganclions palléaux) avec les cordons palléaux (latéraux) des Chitonidés, ressort, dit M. Plate, de l'identité de l’innervation.

Cette homologie nous paraît, en effet, bien réelle, mais elle ne permet pas de trancher le différend qui nous sépare, car elle s’accorde également bien avec l’origine que nous attribuons à la commissure viscérale (1).

b. On ne saurait, ajoute M. Plate, expliquer autrement d’une manière satisfaisante l’origine de la commissure viscérale, Car on ne voit pas comment ce pourrait être une formation nouvelle et encore moins comment cette formation nouvelle desservirait les mêmes régions que les cordons latéraux des Chitonidés.

A cela nous répondrons : que la commissure viscérale, telle que nous l’avons comprise, doit forcément innerver les mêmes parties que les cordons latéraux, puisqu'elle est formée par la fusion des nerfs issus de ces cordons ; 20 que les deux grands neris latéraux issus de cette fusion ont formé une anse commissurale sous-intestinale par une de ces réunions anastomotiques qu’on observe si fréquem- ment chez les Mollusques, toutes les fois que des branches nerveuses se distribuent dans les mêmes organes.

Si l’on objecte que notre théorie réclame deux suppo- sitions, la formation d’une anastomose viscérale sous-intes- tinale et la suppression de la partie sus-intestinale des cordons latéraux, nous répondrons que celle de M. Plate nous oblige d'admettre, d’après l’auteur lui-même : que les cordons latéraux étaient d’abord indépendants (2);

(1) M. Plate observe que cette homologie n'est pas absolue, car l'estomac, le foie et l'intestin des Chitonidés sont innervés par les gan- glions buccaux. Si c'était une üGifférence absolue entre les Gastéro- podes et les Chitonidés, on pourrait en tirer une objection contre la théorie de M. Plate, aussi bien que contre la nôtre. Nous reviendrons plus loin sur cette question.

(2) Ainsi que nous l’avons fait ouserver plus haut (p. 236), il est fort possible que l’anastomose sus-intestinale n'ait jamais existé chez les ancêtres chitonidiens des Gastéropodes. Si nous l'avons admise, c’est pour nous rapprocher le plus pOsFIDIe d'animaux actuels dont la struc- ture est bien connue,

=

>% qu'ils se réunirent au-dessus de l'intestin ; que cette anastomose sus-intestinale disparut et qu’il se forma à sa place une anastomose sous-intestinale. Il y a là, comme on le voit, équivalence de supposition des deux côtés.

ce. M. Plate admet que dans le Prorhipidoglosse ancestral, les cellules ganglionnaires des cordons latéraux se concentrèrent en avant pour former deux ganglions palléaux et en arrière pour donner naissance au centre viscéral, que les cordons latéraux se séparèrent des cordons pédieux par suppression de toutes les anastomoses palléo-pédieuses, sauf une seule qui devint le connectif palléo-pédieux ; enfin que les cordons latéraux ainsi devenus libres, pénétrèrent dans la cavité du corps ils étaient mieux protégés, et y formèrent la commissure viscérale.

Les objections se dressent nombreuses contre cette manière de voir. Comment admettre que le Prorhipi- doglosse ancestral possédait des ganglions viscéraux et palléaux bien concentrés lorsque les Pleurotomaires nous présentent une commissure viscérale uniformément tapissée de cellules ganglionnaires, sans trace de gan- glions viscéraux, et lorsqu'il est impossible de trouver, dans les mêmes formes, la trace d’une concentration dans les ganglions palléaux”? Il est facile de dire que la Patelle est à un stade plus primitif que les Diotocardes, mais je ne crois pas que M. Plate l'ait démontré et même en admettant son hypothèse, comment arrivera-t-il à établir que les centres viscéraux et palléaux, bien concentrés dans les Prorhipidoglosses et dans les Docoglosses, sont devenus absolument diffus dans les Pleurotomaires et, à un degré un peu plus faible, mais fort apparent néanmoins, dans les autres Diotocardes? Est-ce que la diffusion des cellules nerveuses n’est pas un caractère des formes primitives ? et les Diotocardes, à ce point de vue, ne rappellent-ils pas profondément les Chitonidés”? Cette objection suffit, selon

249

nous, pour faire rejeter le schéma du système nerveux que M. Plate attribue au Prorhipidoglosse ancestral.

Au surplus, il est tout à fait illogique d’accorder à un animal des centres palléaux concentrés, lorsque les nerfs que ces centres doivent émettre sont encore des plus réduits. C’est le cas des Pleurotomaires qui présentent, comme nous l'avons établi, de puissants nerfs palléaux asymétriques (nerfs palléaux du ganglion branchial), tandis que leurs nerfs palléaux symétriques (issus des centres palléaux) restent très rudimentaires. Tel est l’état que l’on observe dans une forme tordue, le Pleurotomaire, qui présente le type Gastéropode parfaitement réalisé ; comment cette forme dériverait-elle d’un type ancestral les nerfs palléaux et leurs centres offriraient les disposi- tions qu’on observe dans les types de Gastéropodes dont les nerfs et les centres sont arrivés à leur état définitif ?

D'un autre côté, il est clair qu’on peut admettre que la suppression des anastomoses a mis en liberté les cordons latéraux et leur a permis de se transformer en commis- sure viscérale, mais si cette suppression progressive est un caractère de l’évolution des Chitonidés, rien ne prouve qu’elle soit en même temps un caractère de l’évolution des Gastéropodes. Tant qu’on n’aura pas établi que cette règle d'évolution s'applique aux deux groupes, rien ne nous empêchera de considérer comme sérieux les arguments qui nous font considérer les cordons ganglionnaires des Diotocardes comme le résultat de la fusion, par raccour- cissement des anastomoses, des cordons pédieux, et des cordons latéraux. Les processus évolutifs d’un même organe sont parfois fort différents dans fdeux groupes voisins ; que l’on compare, à ce point de vue, la commis- sure viscérale des Céphalopodes et celle des Gastéro- podes prosobranches.

d. M. Plate admet, comme nous l’avons fait dans notre mémoire sur le P{. Quoyana (898), que le pied et la

250

région pleurale ne sont pas morphologiquement distincts, mais il pense que le pied et la région pleurale inférieure sont innervés par les ganglions pédieux seulement et que le sillon longitudinal qu’on trouve dans les cordons pédieux des Diotocardes est le résultat d’une difiéren- ciation nerveuse de ces cordons, en une partie dorsale sensible, destinée à l’épipodium,et en une partie ventrale pour les muscles moteurs. En d’autres termes, ces cor- dons seraient simples et ne renfermeraient aucun élément des centres palléaux. C’est l’ancienne opiaion de Spengel, reprise par M. B. Haller, par M. Pelseneer et par l’auteur.

Nous croyons avoir suffisamment réfuté cette opinion dans notre mémoire sur le Pl. Quoyana, et comme les rai- sons que nous donnions alors n’ont pas été contestées, il y a lieu de croire qu’elles étaient bonnes. Au surplus, la manière de voir de M. Plate se rapproche singulièrement de la nôtre, puisqu'il admet que les régions pleurales entrent dans la composition du pied et qu’il voit dans les ganglions pédieux des centres à la fois pleuraux et pédieux, puisque même il admet que les parties pleurales supé- rieures peuvent être innervées par les ganglions palléaux et les parties inférieures par les ganglions pédieux. La différence entre M. Plate et nous, c'est qu’il voit dans les centres pédieux des Gastéropodes des ganglions absolu- ment distincts des ganglions palléaux, tandis que nous les considérons comme formés par une partie palléale et une partie pédieuse. Dans les Pleurotomaires les centres gan- glonnaires palléaux sont fusionnés sur toute leur longueur avec les cordons pédieux; dans les autres Diotocardes, une PARTIE de la substance palléale s'isole plus ou moins sous forme de ganglions palléaux ; dans les autres Gastéropodes, les ganglions palléaux deviennent bien distincts et le reste de la substance palléale se fusionne avec toute la substance pédieuse pour former les ganglions pédieux des auteurs.

Comme on le verra plus loin (voir p. 259) M. Plate n’a

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rien objecté à cette manière de voir si simple et si natu- relle, sinon qu’elle est contredite par son hypothèse des Prorhipidogloses à ganglions palléaux déjà concentrés. Mais cette hypothèse, on l’a vu, est en opposition formelle avec tout ce que l’on sait du système nerveux des Gastéro- podes archaïques.

Par contre, il n’est pas difficile d'établir combien est peu fondée la théorie de M. Plate. Si l’épipodium est la cause de la division des cordons du pied en deux rubans, l’un dorsal et l’autre ventral, comment se fait-il que ces deux rubans soient parfaitement nets dans les Fissurelles, l’épipodium est fort réduit ? et comment expliquer sur- tout que ces cordons, chez les Pleurotomaires, présentent la division la plus nette en avant, c’est-à-dire dans la région la plus éloignée de l’épipodium prétendu, celle qui n’envoie à cette formation que des nerîs peu importants ?

Si les rubans supérieurs des cordons sont destinés à l’innervation des parties pleurales inférieures et à l’épipo- dium, comment expliquer les nerfs mixtes des Pleuroto- maires qui sont formés manifestement par une racine du cordon dorsal et par un nerf pédieux ventral ?

En fait, il suffit de jeter un coup-d'æil sur les cordons des Pleurotomaires pour acquérir la conviction que leurs cornes palléales sont la continuation immédiate des rubans dorsaux. Rien absolument ne les sépare,les cornes palléales sont le prolongement direct des rubans dorsaux, comme les cornes pédieuses sont les prolongements des rubans ventraux. Et si l’on voulait voir dans les cornes palléales des centres ganglionnaires distincts des rubans dorsaux, il n’y aurait aucune raison pour ne pas considérer les cornes pédieuses comme différentes des rubans ventraux.

e. M. Plate décrit ensuite les phases principales de l’évolution du système nerveux chez les Rhipidoglosses et les Docoglosses. La plupart sont largement justifiées par les faits (écartement des ganglions cérébroïdes, réduction

252

des commissures pédieuses, origine des ganglions de la commissure, formation de la dialyneurie et de la zygo- neurie) ; mais l’auteur revient de nouveau sur la concen- tration hypothétique des ganglions palléaux chez le Rhipi- doglosse ancestral et il admet : que ces ganglions res- tent isolés dans les Docoglosses comme dans la forme ancestrale : que chez les Rhipidoglosses au contraire ils viennent se fusionner peu à peu à l'extrémité antérieure des cordons pédieux.

Nous ne voulons pas discuter de nouveau cette hypo- thèse que nous avons déjà rejetée plus haut. Il nous suffira de dire qu’elle conduit l’auteur à cette singulière conclusion que les Pleurotomaires sont, de tous les Diotocardes, ceux qui ont le système nerveux le plus différencié « Patella, dit en effet M. Plate (901,551) hat nach meiner Ansicht unter den Prosobranchiern im Allgemeinen die primitive Form des Nervensystems am reinsten bewahrt, doch finden sich auch hier genug secundäre Verhältnisse (lange Cerebral- commissur, Labialganglien, geringe Zahl der Pedalcom- missuren, Mantelringnerv) ; am hôchsten differenzirt ist dasselbe im Allgemeinen unter den Diotocardiern bei Fissurella, welche Gattung nur in einem Punkte, nämlich in der Verschmelzung der Pleuralganglien mit dem Fussmark, noch von Pleurotomaria übertroften wird. » Il est probable que M. Plate n'aurait pas émis une opinion aussi hasardée s’il avait pu faire l'étude du système ner- veux des Pleurotomaires. Rien n’est franchement diffé- rencié dans le système nerveux des Pleurotomaires, on y voit les ébauches des centres futurs les plus primitifs, mais les cellules nerveuses sont encore partout éparses et nulle part on ne les voit se réunir pour former des gan- glions sur les commissures viscérales. On ne peut imaginer un système nerveux plus primitif de Gastéropode. Nous ne dirons plus qu'un mot, pour terminer. S'il est vrai, comme le pense M. Plate, que les ganglions palléaux

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253

étaient isolés au début et qu'ils se sont ensuite fusionnés avec la partie antérieure des ganglions pédieux, chez les Diolocardes, on ne saurait nier qu’ils tendent au contraire à s'isoler et à rester indépendants chez les Monotocardes, ce qui nous conduirait à admettre que l'évolution du système nerveux a été diamétralement différente dans les deux subdivisions de l’ordre. Et pourtant, il n’y a pas de groupe, dans tout le règne animal, l’évolution du système nerveux se continue avec un enchaînement plus régulier et plus net.

Ainsi, la théorie de M. Plate se heurte de toutes parts à des difficultés insurmontables ;: on peut ne pas tenir compte de ces difficultés, mais ce n’est pas sans enfreindre les règles zoologiques qui paraissent les plus sûres et les mieux établies. C’est pour se conformer à son schéma du Prorhipidoglosse que M. Plate considère les Pleuroto- maires comme les plus différenciés des Diotocardes, les Patelles comme des formes bien plus archaïques, et la disparition de l’individualité des centres palléaux comme une différenciation évolutive ; ne serait-il pas plus simple de modifier le schéma de telle sorte qu'il ne conduisit plus à des suppositions aussi manifestement contraires à la réalité ?

2 Réponse aux objections de M. Plate. Aïnsi qu’on l’a vu plus haut, nous admettons : que les cordons du pied des Diotocardes résultent de la fusion des cordons pédieux et des cordons latéraux de l’ancêtre chitoniforme, fusion qui se serait produite sur toute la longueur des cordons, sauf en avant au voisinage des ganglions céré- broïdes (ce qui donne les deux connectifs latéraux de chaque côté) et en arrière dans la partie sus-intestinale des cordons latéraux, qui aurait disparu ; que les nerîs palléaux et viscéraux issus des cordons latéraux se sont fusionnés pour former les deux branches de la commissure viscérale, branches qui se sont réunies en arrière par une

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anastomose sous-intestinale ; que les cordons du pied sont mixtes, palléaux dans leur partie dorsale, pédieux dans leur partie ventrale, mais qu’une partie de leur substance palléale s’est isolée progressivement pour donner naissance aux ganglions palléaux, le reste de la partie palléale et toute la partie pédieuse formant les gan- glions pédieux définitifs.

Ceci posé, examinons rapidement les objections que nous oppose M. Plate :

a. On ne connaît, dit-il, aucune forme intermédiaire, qui permette d'établir la fusion des cordons latéraux avec les cordons pédieux. Cette opinion est donc purement hypothétique, bien plus, la phylogénie des Chitonidés montre au contraire que les cordons latéraux ont une tendance à s'isoler des cordons pédieux.

Cette objection de M. Plate n'est, en réalité, qu’une simple affirmation en faveur de sa théorie et contre la nôtre. Nous avons établi, en effet, que les formes inter- médiaires réclamées par M. Plate sont tous les Dioto- cardes, que les Pleurotomaires sont, à ce point de vue, plus intermédiaires que les autres, parce que la fusion des deux sortes de cordons se produit partout, sauf dans les longues cornes qui prolongent les cordons palléo-pédieux enfin que les règles d’évolution du système nerveux des Chitonidés ne peuvent raisonnablement s'appliquer aux Gastéropodes, qui forment un ordre tout différent.

b. Il n’est pas rationnel de croire, ajoute M. Plate, que les cordons latéraux se sont enfoncés dans le pied, parce qu'ils se seraient éloignés de l’épipodium dont ils sont les centres nerveux.

Cette objection serait fondée si les cordons palléaux avaient exclusivement pour rôle d’innerver l’épipodium, mais ce n’est qu’une de leurs fonctions accessoires, ils envoient surtout des nerfs dans les muscles pleuraux, qui

tutti tits

255

forment toute la partie supérieure du pied, de sorte qu'il est très rationnel d'admettre qu'ils sont venus se placer, en contact avec les cordons pédieux, au sein même des parties qu’ils innervent. Ce déplacement est le résultat de la transformation du pied des Chitonidés en celui, beaucoup plus isolé, de tous les Gastéropodes normaux.

c. Si notre théorie était fondée, poursuit M. Plate, on devrait aussi trouver un sillon latéral dans les cordons du pied des Docoglosses ; or ce sillon n’existe pas, ce qui prouve, une fois de plus, qu’il est causé par l’épipodium.

Tout cela serait parfaitement juste si la théorie de M. Plate était fondée, mais C’est là, précisément, ce que l’auteur aurait établir. Nous croyons avoir montré que le sillon n’est nullement causé par l’épipodium et, d'autre part, nous sommes loin de croire, avec M. Plate, que les Docoglosses sont des formes très primitives. Chez ces Gas- téropodes, comme chez tous les autres, nous considérons l'isolement et la concentration des ganglions palléaux comme un signe manifeste de différenciation et dès lors,

_les cordons pédieux de ces animaux ne doivent rien avoir qui les distingue essentiellement des cordons ou des gan- glions pédieux des autres Monotocardes.

d. Si l’on admet la fusion, dit M. Plate, on est obligé d'admettre l'hypothèse que l’anastomose sus-intestinale des cordons latéraux disparaît (1).

Évidemment, c’est là, avec la formation d’une anasto- mose viscérale, le côté hypothétique de notre théorie. Il est fâcheux de recourir à des hypothèses mais c’est une nécessité qui s'impose toutes les fois qu’on veut éclaircir les questions de descendance. M. Plate le sait aussi bien que nous puisqu'il en a imaginé d'aussi nombreuses, sans

(1) Si l’on admet que la forme ancestrale des Mollusques avait des cordons latéraux ; mais, comme nous l’avons dit plus haut, nous ne voyons nul inconvénient d'admettre que, dans cette forme, les cordons étaient libres en arrière.

256

compter celle du Prorhipidoglosse. Tout ce que l’on peut demander c’est que ces hypothèses soient d'accord avec les faits et c’est très certainement ce que M. Plate, comme nous, s’est efforcé de faire.

e. Un des vices de notre théorie, observe M. Plate, serait de ne pas expliquer l’origine de la commissure viscérale ou plutôt de bouleverser complètement l'inner- vation primitive en enlevant aux cordons latéraux l’inner- vation du cœur, des branchies, de l’osphradium, des reins et des organes génitaux.

Si tel était le résultat de notre manière de voir, nous serions des premiers à la rejeter, mais ce n’est pas le cas. Lorsque le pied large et adhésif des Chitonidés se trans- forma en un organe de reptation pédonculé, les cordons palléaux vinrent se souder aux cordons pédieux pour se trouver au centre de la partie musculaire pleurale qu'ils avaient à innerver. Alors leurs autres nerfs (bran- chiaux, cardiaques, osphradiaux, etc.) se fusionnèrent pour former la commissure viscérale qui devait s'étendre dans une région du corps maintenant éloignée et bien distincte du pied. Mais il n’y a eu aucun bouleversement dans l’innervation et ces nerfs, ou plutôt les deux bran- ches de la commissure viscérale, tirent toujours leur ori- gine des centres palléaux.

f. Dans notre théorie, les origines primitives de la commissure viscérale nouvellement formée seraient sur les connectifs cérébro-palléaux, de sorte que ses fibres devraient rétrograder ensuite vers les cordons pédieux.

Cela paraît invraiscmblable à M. Plate et pourtant, l'exemple des Pleurotomaires nous montre que c’est la réalité. Les fibres de la commissure rétrogradent en effet, vers les centres palléaux fusionnés avec ceux du pied. Ce n’est d’ailleurs qu’une disposition primitive transitoire, qui rappelle les Chitonidés ; chez tous les autres Gastéro-

257

podes, même chez les Diotocardes, les commissures partent des ganglions palléaux.

g. M. Plate formule ensuite l’objection suivante que nous relevons complètement, car elle nous montre une conception du système nerveux qui à dü, plus que tout autre argument, influer sur la théorie de l’auteur . « D'après les observations qu’on a faites jusqu'ici sur les Mollusques, dit-il (901,573), on doit regarder comme invraisemblable que les ganglions pleuraux (palléaux) se soient séparés de l'extrémité antérieure des cordons du pied et aient peu à peu rétrogradé vers le haut ; car la différenciation phylé- tique suit toujours une marche inverse chez les animaux mous, ou, en d’autres termes, produit la fusion de centres primitivement isolés. Ainsi, chez les Bivalves, les ganglions pleuraux (palléaux) se sont réunis aux centres cérébroïdes ; ainsi se manileste également la tendance à la (concen- tration » des ganglions dans un bon nombre de familles d’Opisthobranches, de Prosobranches, de Pulmonés et de Céphalopodes. Pourquoi trouverait-on, ici seulement, une exception à cette loi? »

La loi de la concentration est fort juste, mais M. Plate est-il bien sûr de ne pas en avoir enfreint les règles dans ses vues sur l’évolution du système nerveux des Mollus- ques? Comment peut-il accorder avec elle sa conception d’un Diotocarde primordial à ganglions palléaux et viscéraux concentrés et isolés, et le système nerveux des Pleuroto- maires tous les centres palléaux sont aussi peu concen- trés que possible et les cellules nerveuses revêtent partout les commissures, sans traces de ganglions viscé- raux ?

Les Pleurotomaires sont issus de ce Diotocarde pri- mitif et pourtant, leur système nerveux est infiniment moins concentré. On pourrait en dire presque autant, d’ailleurs, de beaucoup de Diotocardes actuels. Nous aurions mauvaise grâce, plus que personne, à nous

insurger contre la loi de la concentration ; c’est pourquoi nous considérons les Pleurotomaires comme tres primitifs et la théorie de M. Plate comme contraire aux faits.

En réalité, M. Plate a oublié un stade important dans son énoncé de l’évolution phylétique du système nerveux et nous croyons, qu’à ce point de vue, on peut mettre d’accord tous les zoologistes: Au début les ganglions ne sont pas nettement isolés et des cellules nerveuses revêtent en abondance commissures et connectifs (c’est le cas des Chitonidés et des Pleurotomaires) ; 2 puis les cellules nerveuses se rassemblent de plus en plus et les ganglions s’isolent franchement (c’est le cas de tous les Gastéropodes à un degré moyen d'évolution) ; ce processus commence à se manifester chez tous les Diotocardes autres que les Pleurotomaires, il est plus net encore chez les Docoglosses et atteint son maximum de netteté chez les Ténioglosses, les Tectibranches et les Pulmonés aquatiques les plus voisins de ces derniers) ; une fois bien isolés, la con- centration se manifeste sous une autre forme, par le rap- prochement des ganglions. Mais ici, apparaissent, entre les groupes, des différences profondes : chez les Prosobranches la commissure viscérale reste longue et les ganglions viscéraux indépendants, mais tous les autres centres se rapprochent (Sténoglosses), chez les Opisthobranches et les Pulmonés la concentration par rapprochement frappe tous les ganglions, ce qui coïncide avec le raccourcis- sement progressif de la commissure viscérale (Nudi- brancthies, Pulmonés).

Ainsi, la concentration est de règle absolue dans le groupe, mais elle se manifeste suivant deux modes : concentration ganglionnaire puis rapprochement des gan- glions. Ces deux modes sont successifs et le tort de M. Plate, c’est d’avoir omis le premier pour s'occuper exclusivement du second.

h. Comment M. Plate a-t-il été conduit à cette con-

259

ception si particulière du système nerveux ? C’est ce qu'il explique fort nettement lui-même dans la dernière objec- tion opposée à notre théorie. Ici encore, Le savant zoologiste mérite d’être cité tout au long : « L'erreur principale de Bouvier et Fischer, dit-il (9014, 574), consiste surtout dans ce fait qu’ils ont omis de signaler les rapports de descen- dance qui rattachent aux Prorhipidoglosses les Bivalves et les Scaphopodes. Puisque ces Mollusques, au moins dans leurs formes primitives, possèdent des ganglions pleuraux (palléaux) distincts, des ganglions semblables ont exister dans les formes ancestrales, car on ne saurait admettre qu’ils se sont développés trois fois d’une manière indépendante. Du moment que, dans les Céphalopodes dibranchiaux, des centres pleuraux (palléaux) se mon- trent dans la masse ganglionnaire circumæsophagienne, on «loit en conclure sans conteste que la forme ancestrale des Mollusques possédait ces ganglions avant d’être tordue et que ces masses ganglionnaires ne se sont pas isolées, comme l’admettent les auteurs français, après l’achève- ment de la chiastoneurie. »

Nous pensons, comme M. Plate, que tous les Mollus- ques ont une forme ancestrale commune, très voisine des Chitonidés ; nous sommes même persuadés que cette forme primitive à donné naissance aux Amphineures eux-mêmes. Et c'est précisément pour cela que nous ne saurions admettre qu’elle possédait des centres palléaux isolés. Ces centres, en effet, sont extraordinairement diffus, sous la forme de cordons latéraux, chez tous les Amphineures. Ils sont bien distincts, il est vrai, chez certains Bival- ves (1) et chez les Scaphopodes, mais pour tirer de ce fait les conclusions qu’en déduit M. Plate, il faudrait admettre que nous connaissons les formes archaïques de ces deux groupes et tout prouve, au contraire, que nous sommes à

(1) Voir la note de la page suivante

= JR =

ce sujet dans la plus complète obscurité. Ces animaux, en effet, s’éloignent beaucoup plus des Prorhipidoglosses que les Amphineures et les Gastéropodes, ils sont adaptés à un senre de vie tout différent et ne rappellent plus, que par un pied très modifié, les ancêtres rampants d’où ils sont issus. Entre ces ancêtres et leurs formes récentes les plus primitives, ont s’intercaler, à coup sûr, beau- coup de formes archaïques inconnues dans lesquelles, suivant la règle commune, le système nerveux devait être diffus. Chez les Nucules qui, pour les Bivalves, sont les formes récentes les plus primitives, les ganglions palléaux se sont isolés (1) ce qui est un premier stade de la concentration ; chez les autres Bivalves ils se sont fusionnés avec les ganglions cérébroïdes, ce qui repré- sente le second. Leur évolution, en un mot, rappelle tout- à-fait celle des Gastéropodes, au moins en Ce qui concerne le système nerveux.

Quant à l’argument tiré des Céphalopodes, il nous paraît dépourvu de valeur, parce que ces animaux n’ont jamais subi la torsion et qu’ils ont subi toutes leurs modi- fications évolutives avec la simple flexion ventrale. Les Tétrabranchiaux (Nautiles), qui sont leurs formes récentes les plus primitives, ont déjà le système nerveux bien con- densé, mais pourtant les centres palléaux n'y sont pas isolés, ils forment un vaste amas continu avec les commis- sures viscérales, en sorte que l’argument, s’il pouvait avoir quelque valeur, se retournerait contre la théorie de M. Plate.

Nous pourrions donner en faveur de notre théorie des raisons paléontologiques et si nous ne l’avons pas fait jusqu'ici, C’est qu’on peut toujours objecter à ces raisons que les formes anciennes sont trop insuffisamment connues. Nous tenons à rappeler pourtant que les Pleurotomaires

(1) L'existence d’un triangle latéral chez les Nucules a été niée

récemment par M. R. H Burne Proceedings of the Malacological Sociely of London, vol. IV, 6, p. 264, 1901).

SP NT

961

paraissent être au nombre des Mollusques connus qui remontent à l’époque la plus ancienne, puisqu’un spéei- men en à été signalé dans les couches à Olenellus du Cam- brien inférieur. Les Céphalopodes tétrabranchiaux, au contraire, n'apparaissent que dans le Silurien, et les Scaphopodes sont encore moins anciens; quant aux Bivalves primitifs, tels que les Nucula et les genres voisins, ce sont des formes certainement fort anciennes, qui remontent peut-être même aussi loin que les Pleuro- tomaires.

Malgré l’incertitude de ces données de la paléontologie, la haute antiquité des Pleurotomaires est une raison, croyons-nous, pour tenir compte de leur système nerveux dans le schéma de la forme ancestrale. Il est vrai qu'il existe également des Bivalves fort anciens et que les Céphalopodes tétrabranchiaux ont avoir des représen- tants avant le Silurien,mais l’organisa!'ion de ces formes ne nous est pas connue et rien ne permet de leur attribuer un système nerveux qui ne concorde point, par la diffusion de ses cellules, avec celui des Mollusques plus anciens dont on connaît la structure. Quant aux Amphineures, quelle que soit l'époque de leur apparition, ils sont restés bien plus voisins de la forme ancestrale et ils ont évolué jusqu’à nous sans jamais s’en éloigner largement.

Nous résumerons, à la fin de ce mémoire, les idées qui nous sont propres, au sujet de l’évolution des divers Mollus- ques à partir de la forme ancestrale.

Examen du travail de M. Woodward. M. F. Woodward a donné une figure exacte de l’ensemble du système ner- veux du P}/. Beyrichi, il a signalé la diffusion remarquable de ses cellules nerveuses sur toute l'étendue des commis- sures et des connectifs et a bien décrit les ganglions bran- chiaux; en outre il a mis en évidence un point que nous n'avions pu observer, vu les déchirures de notre animal, l’absence de ganglions viscéraux localisés. Il a reconnu aussi que les origines de la commissure viscérale, dans

le PL. Beyrichi, sont situées très sensiblement aux points nous les avions trouvés dans le P{, Quoyana.

Sur toutes ces questions, nous sommes absolument d'accord avec M.F. Woodward. Il en est encore de même au sujet des cordons pédieux que l’auteur anglais tient, comme nous, de nature mixte, sur toute leur longueur. « Bien que les cordons pleuraux (palléaux) et pédieux soient, dit-il, étroitement unis, on peut toujours les dis- tinguer les uns des autres par la présence d’un sillon qui court sur toute la longueur des cordons mixtes pleuro- pédieux. » (901, 242). Mais M. F. Woodward ne tient pas ces cordons pour de vrais ganglions, car ils ne renferment pas, dit-il, beaucoup plus de cellules nerveuses que les connectifs correspondants, et, à ce propos, il oppose for- mellement sa manière de voir à la nôtre. Nous avouons bien franchement que nous ne voyons pas cette différence ; les cordons ne sont évidemment pas des ganglions con- centrés et jamais nous n’aurions hasardé une affirmation pareille, ce sont tout simplement de loügs centres gan- glionnaires, commencent à se concentrer et se con- centreront de plus en plus les cellules nerveuses. Nous pensons, en d’autres termes, comme M. F. Woodward, car nous ne croyons pas que cet auteur ait voulu prendre ces cordons pour de simples nerfs.

En réalité, malgré la phrase que nous avons traduite plus haut, M. F.Woodward ne s'explique pas très nettement au sujet des centres palléaux car, plus loin, il voit l’origine de ces centres dans un petit amas ganglionnaire qui se trouverait aux origines de la commissure viscérale. C’est une opinion soutenable, mais vraiment, les Pleurotomaires ne sont pas propres à l’étayer bien fortement. Il y a, en effet, un petit groupement de cellules nerveuses à l’origine de la commissure sus-intestinale, mais nous n’en avons pas vu trace, dans notre exemplaire, à l’origine de la branche sous intestinale. Ce serait là, il faut l'avouer, des indices

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bien faibles de ganglions palléaux ; il est plus naturel de dire, à notre avis, que les centres palléaux des Pleuroto- maires ne présentent pas encore de différenciation bien sensible.

Nous ne croyons pas qu’il soit impossible d'admettre avec l’auteur (901, 258) que les Pleurotomaires (ou des formes voisines) ont servi de point de départ, d’un côté aux Archi-Ténioglosses, de l’autre aux Diotocardes, et cela d’autant moins que leurs centres cérébroïdes, par leur rapprochement assez grand, tiennent le milieu entre les ganglions des premiers et ceux des seconds.

Dans cette hypothèse, qui demanderait à être appuyée par plus d’arguments, les cellules palléales proprement dites émigreraient aux points se trouvent les origines de la commissure et y formeraient les ganglions palléaux définitifs, ce qui est le cas des Ténioglosses ou bien les origines commissurales se rapprocheraient des cornes palléo-pédieuses, ce qui conduirait aux Diotocardes.

En ce qui concerne les Diotocardes, nous considérons cette manière de voir comme la plus judicieuse ; mais nous n’en saurions dire autant de celle relative aux Ténioglosses, car il est fort possible que ces derniers se rattachent à des Diotocardes autres que les Pleurotomaires.

Si les recherches de M. F.Woodward sur la morphologie générale du système nerveux sont suflisantes, il n’en est pas de même de celles relatives à l’innervation. Ces der- nières sont très incomplètes malgré le riche matériel que l’auteur avait à sa disposition. L'occasion était singulière- ment favorable, cependant, pour élucider diverses ques- tions morphologiques de premier ordre. Nous avons pu, heureusement, combler la plus importante de ces lacunes en indiquant l’origine et la distribution des nerfs palléaux symétriques et asymétriques, mais nous n’avons pu étudier les nerfs branchiaux et M. F. Woodward ne paraît pas avoir été plus heureux que nous, ce qui est certainement fort

264

regrettable. Il est fâcheux également que l’auteur anglais ait consacré si peu de place à l'étude du stomato-gastrique ; sur ce point, ses figures et sa description laissent bien à désirer, mais nous ne voulons pas autrement discuter ce point et nous pensons qu'il est préférable de renvoyer le lecteur aux parties correspondantes du présent mémoire.

CONCLUSIONS

Nous terminons ce travail en résumant les points essentiels de la phylogénie des Mollusques, telle que nous Ja comprenons d’après les considérations qui précèdent :

La forme primitive est une forme chitonidienne, avec une sole pédieuse aussi large que le corps ; elle possède plusieurs branchies et présente un anus médian et postérieur. Les Chitonidés restent à ce stade.

> Le pied se pédonculisant, il se forme une masse viscérale spécialisée que recouvre la coquille : celle-ci s'incline naturellement en arrière et repousse l'anus en avant, ce qui produit la flexion ventrale. La pédonculi- ‘sation du pied entraine la fusion des cordons palléaux et des cordons pédieux, la formation de la commissure viscérale et la réduction du nombre des branchies.

C'est alors que se produisent les adaptations qui ont donné naissance à tous les Mollusques (sauf aux Amphi- neures) ; les Scaphopodes conservent leur longue coquille et leur pied est devenu fouisseur ; le pied tend à s’atro- phier chez les Pélécypodes, qui se fixent, ou bien qui se déplacent par le mouvement de leurs valves ; les Céphalopodes deviennent nageurs et leur pied subit des modifications toutes spéciales, Chez ces trois classes de Mollusques il ne s’est produit par conséquent qu’une simple flexion ventrale et le système nerveux est resté orthoneure.

30 Mais il n'en est plus de même dans la classe des Gas-

téropodes qui sont des animaux franchement adaptés à la reptation et dont le pied aurait dès lors gêné les fonctions du complexe palléo-anal ; il s’est produit chez ces animaux une torsion de 180° qui a ramené le manteau, les branchies et l’anus en avant, et qui a produit une torsion correspon- dante du système nerveux, lequel est devenu chiastoneure.

La torsion de 180° à persisté chez les Prosobranches : chez les autres Gastéropodes (Opistobranches, Pulmonés) elle a été suivie d’une détorsion plus ou moins prononcée et souvent variable d’un organe à l’autre ; cette détorsion n'est pas seulement phylogénétique : elle est également ontogénétique car chez les formes les plus détordues, on observe très nettement la torsion de l'embryon.

D'autre part, les centres nerveux, d’abord diffus, se concentrent par isolement des cellules nerveuses en cer- tains points qui deviennent des ganglions distincts, puis par rapprochement et fusion de certains ganglions, chez les formes à système nerveux concentré. La branchie droite et le rein gauche s’atrophient, enfin la branchie qui restait disparaît chez.les Pulmonés.

EL. B.erH4.F

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EXPLICATION DES PLANCHES

PLANCHE II

Fig. 1. Chambre palléale de Pleurotomaria Beyrichi, ouverte comme il est expliqué page 131. Le plafond en a été rabattu du côté droit.

Br. d branchie droite; Br. g branchie gauche; Recl. rectum; x repli qui rattache la branchie droite au rectum; 8 repli qui rattache la bran- chie gauche au rectum : ce dernier repli a été sectionné lorsqu'on a ouvert la cavité palléale, les deux points marqués d’un astérisque * étaient réunis avant la section; v. aff. veine branchiale afférente gauche, logée au voisinage de la branchie dans le repli 8 et sectionnée également au même point; v. ax. veine axiale du réseau respiratoire palléal; R d rein droit; celui-ci était très abimé dans la région de son orifice p d; R g rein gauche, p g son orifice. Cette figure est grossie 1 fois 1/2.

Fig. 2. Animal tel qu'il a été extrait de la coquille et figuré du côté droit, de grandeur naturelle.

Fig. 3. Le même, vu par la face dorsale, légèrement grossi. Les deux bords de l’échancrure palléale ont été écartés pour mieux montrer la pointe des branchies.

PLANCHE III

Fig. 4. Animal tel qu'il a été extrait de la coquille et figuré du côté gauche, grandeur naturelle. Fig. 5. Représentation demi-schématique de la circulation du

sang autour de la cavité palléale.

t. p. dr. veine palléale droite ; v. p. g. veine palléale gauche; v. ax. veine axiale; æ. et v. aff. d. veine branchiale afférente droite; y et v. aff. 4. veine branchiale afférente gauche; X sinus veineux basilaire homologue du siaus basibranchial; v. eff. dr. veine branchiale efférente droite; v. eff. g. veine branchiale efférente gauche; $. c. sinus collecteur ;

210

v. coll. dr. veine collectrice droite; v. coll, g. veine collectrice gauche; or. oreillettes; V. ventricule; R. d. emplacement du rein droit; R. g. emplacement du rein gauche.

La ligne en pointillé indique les limites de la cavité palléale; les flèches indiquent le cours du sang.. La couleur bleue se rapporte au sang qui se rend aux organes respiratoires (branchies et réseau respira- toire palléal); la couleur rouge se rapporte au sang hématosé qui a traversé les organes respiratoires.

Fig. 6. Structure d’une paire de lamelles branchiales, dans la région moyenne de la branchie.

v. br. aff. veine branchiale afférente; æ cordon de soutien de cette veine; ©. br. eff. veine branchiale efférente; y, z cordons de soutien de cette veine; $. €. sinus collecteur; br. comm. branche commissurale de la commissure viscérale, Grossissement 7 fois.

Fig. 7. Veine branchiale afférente ouverte pour montrer son plancher; æ ses cordons de soutien. Grossissement 16 fois.

Fig. 8. Veine branchiale efférente ouverte. « son plafond; 8 son plancher; y, z ses cordons de soutien. Grossissement 16 fois.

Fig. 9. Sinus collecteur ouvert du côté interne. w les orifices effé- rents des lacunes du manteau {Ces orifices sont représentés trop régu- liers). Grossissement 7 fois.

PLANCHE IV

Fig. 10. Bulbe et partie antérieure de l'’æœsophage. Cette prépa- ration a été obtenue comme il est expliqué page 148. :

mg mâchoire gauche; pl pointe linguale; LE lame élastique supportant la radule; B R bulbe radulaire; G gaîne radulaire; p b poche buccale gauche; LS languette supérieure ; L à languette inférieure; 7 S repli supra-æsophagien gauche; 7 à replis infra-æsophagiens; b à bour- relet infra-œæsophagien; p @S. 4. poche œsophagienne gauche.

Fig. 11. Cavité buccale et œsophage, ouverts du côté droit, comme il est expliqué page 148. Grossissement 3 fois.

m. dr. mâchoire droite; Lam. lamelles saïllantes situées au plafond de la cavité buccale; 0. gl. S. orifice du conduit salivaire droit, visible dans la poche buccale droite (le repli limitant inférieurement la poche buccale droite a été écarté pour montrer cet orifice); p b poche buccale gauche : elle n’est pas bien rendue sur cette figure, le repli qui la limite inférieurement ne paraissant pas suffisamment en saillie par rapport aux lamelles (/am.,) qu'il recouvre en partie; z dépression située au-dessous de la poche buccale; s. p. sillon périlingual; La lèvres antérieures de la languette inférieure; À prolongements latéraux de l'orifice de la gaine radulaire; b s bourrelet supra œsophagien; TS replis supra-œsophagiens; * point le bord des replis infra-æsopha- giens change brusquement de structure.

Les autres lettres comme dans la figure précédente.

Fig. 12. Mâchoire gauche isolée, grossie 6 fois.

211

Fig. 13. Le cœur, grossi 3 fois 1/2 (le péricarde ayant été lésé en arrière, sa limite per n’est indiquée qu’en avant); Ÿ ventricule; or. d. oreillette droite; or. g. oreillette gauche; 40 aorte; Rect. rectum.

Fig. 14. Le cœur, grossi 3 fois 1/2, ouvert pour montrer l’intérieur du ventricule et la valvule située au point de départ de l'aorte.

æœs œæsophage; les autres lettres comme dans la figure précédente.

PLANCHE V

Fig. 15. Coupe pratiquée suivant l’axe de l'œil, montrant le passage des cellules épithéliales des téguments aux cellules pigmentées de la rétine. Le fond de l’œil n’est pas représenté sur cette figure.

Fig. 16. Un fragment de la commissure cérébroïde, pris immé- diatement à droite de la ligne médiane, avec la naissance du premier nerf labial : on voit que cette commissure est incomplètement divisée par deux sillons opposés.

Fig. 17. La bulbe b et ses rapports avec les ganglions cérébroïdes g et les glandes salivaires gl. s. (les deux glandes salivaires ne sont pas séparables); c, S. conduit salivaire gauche; sus int branche sus intes- tinale de la commissure viscérale.

Fig. 18. Cette prépararion a été obtenue en enlevant les téguments qui formaient le plancher de la cavité palléale. La disposition générale y est la même que dans la fig. 4 de la planche I], mais les dessins des organes y ont été très légèrement schématisés.

b bulbe; gl s glandes salivaires; @s œsophage; int intestin; v. p. dr. veine palléale droite; v. p. g. veine palléale gauche; v. ax veine axiale; X sinus veineux basilaire; x et v. aff. dr. veine branchiale afférente droite (le vaisseau qui réunit cette veine à la veine axiale en longeant le rectum a été exagéré par le dessinateur); y et v. aff. g. veine bran- chiale afférente gauche; * points de raccordement des deux tronçons de cette veine séparés par la section du manteau; ©. ef. g. veine bran- chiale eflérente gauche (celle de droite est cachée par la branchie droite); $ c sinus collecteur ; v. coll. dr. veine collectrice droite ; v. coll. g. veine collectrice gauche (séparée en deux tronçons par la section du manteau); or. d. oreillette droite; or. g. oreillette gauche; F ventricule ; À 0 branche antérieure de l’aorte; R d rein droit; 9 d emplacement de son orifice; R g rein gauche; £ g son orifice; g ganglions cérébroïdes ; c. cer commissure cérébroide; sus int. branche sus-intestinale de la commissure viscérale; g b ganglion branchial gauche (on voit à droite le ganglion branchiali droit et le point d'union de la branche sous- intestinale avec la branche commissurale du côté droit); br. comm. branche commissurale (on en voit également une partie du côté droit, en arrière du ganglion branchial droit); n. visc. nerf viscéral.

Fig. 19. Otocyste, grossi 22 fois,

Fig. 20, Un groupe d’otolithes, grossis 235 fois.

272 PLANCHE VI

Toutes les figures de cette planche sont grossies 43 fois.

Fig. 21. Dent impaire de la radule, vue de profil, du côté droit. Fig. 22. 1" dent paire.

Fig. 23. dent.

Fig. 24. dent.

Fig. 25, 26, 27. 23° deut, vue de trois côtés différents. Fig. 28. 2%e dent.

Fig. 29. 25° dent.

Fig. 30 et 31. 29° dent, vue de deux côtés différents. Fig. 32. 37 dent,

Fig. 33. Extrémité de la 38° dent.

Fig. 34. Extrémité de la 39° dent.

Fig. 35. 40° dent.

Fig. 36. Extrémité de la 43° dent.

Fig. 37. Extrémité de la 45° dent.

Fig. 38. 48° dent.

Fig. 39. 107: dent,

Fig. 40. 118° dent,

273

REMARQUES SUR DIFFÉRENTES ESPÈCES PEU CONNUES DU GENRE ACHATINA par M. C. F. Ancey.

4. ACHATINA HAMILLEI, Petit.

A. Hamillei, Petit, in : Journal de Conch., VII, 1858, p. 384, pl. 13, fig. 3.

A. Hamillei, Petit, in : von Martens, Beschalte Weich- tiere Deutsch Ost-Afrikas, p. 86, fig. p. 87 (Tanga). An eadem species ?

A. Hamillei, £. À. Smith, in : Proc. Zool. Soc. London, 1881, p. 282, pl. 32, fig. 10.

Cette espèce, du groupe de la fulica, est signalée par E. von Martens de différentes localités du littoral de la côte orientale de l'Afrique allemande, et également de l'inté- rieur. J'en possède, malheureusement sans indication de localité, un bel exemplaire se rapportant parfaitement à la description et à la figure de Petit et un autre jeune, égale- ment typique, provenant de la vallée de la rivière Malaga- razi, dans l'Ounyanyembé, à l’Est du Lac Tanganika. Cet exemplaire a été déterminé par M. Bourguignat 14. Lhotel- lerii, Bourg.

Il est plus que probable que le type de l’espèce ne pro- vient pas de l'Afrique occidentale, comme l’a supposé Petit, mais bien de Zanzibar ou d’un point de la côte voisine, l’intérieur du pays étant pour ainsi dire inaccessible à l’époque elle a été décrite.

L’individu figuré par Smith me paraît en différer spé- cifiquement.

2. ACHATINA LHOTELLERN, Bourg., var. (Fig. 1). |

A. Lhotellerii, Bourg. Description de diverses espèces de Mollusques de l'Egypte, etc., 1879, p. 7.

274

Loc. Mswa, Oukouéré. Je crois devoir faire figurer un exemplaire (1) ainsi

LA

Fig. 1. Achalina Lhotellerii, Bourg., var.

nommé par M. Bourguignat lui-même. Cet exemplaire est d’une teinte châtain foncé avec quelques rayures plus obscures par endroit. L'ouverture est blanchâtre.

(1) Les figures de cet article ont été exécutées d’après des dessins communiqués par M. C.-F, Ancey. Sur la figure 1, les stries et les

rayures obscures longitudinales sont représentées par le dessinateur beaucoup plus obliques que sur le dessin de l’auteur,

978

3. ACHATINA MARIEI, Ancey.

(Fig. 2) (2).

. Soc. Zool. de France, VIT,

ém

M

in

Ancey, -222

» ?

1er

A. Mar 1894, p. 220

.

Mig. 2. Achatina Mariei, Ancey, Réduit de 1/4,

ies sinées par l’auteur, et les a figurées

(2) Le dessinateur à mal interprété sur cette figure les fortes str

accroissement longitudinales des

d’

comme des rayures obscures.

276

C’est la plus massive des formes du genre qui me sont connues. Elle appartient au groupe de la panthera, Fér. et de la Layardi, Pîr.

4, ACHATINA FULMINATRIX, von Martens. (Fig. 3).

A. fulminatrix, v. Mart., in : Sitz.-Ber. d. Ges. nat. Freunde Berlin, 1895, p.146, et in Beschalte Weichtiere D. Ost-Afrikas, 1897, p. 91, pl. V, fig. 38 et 32.

Rives du iac Tanganika (D° Rich. Bühm et Reichard) ; Huini, Usagara (Emin-Pacha) ; bords du lac Jipe (?), selon

Fig. 3. Achatina fulminatrix, von Martens.

von Martens, d’après un exemplaire jeune recueilli par le Dr Volkens.

Je donne la représentation d’un individu provenant de Kauli, Usagara, et qui me paraît se rapporter à cette espèce. M. Bourguignat l’avait identifié à l’Ach. Thomsoni, Smith, dont la columelle est entièrement difiéreute.

er

5. ACHATINA Sp. NOV. ? (Fig. 4).

Je ne puis rapporter à aucune des Agathines de l’Afrique centrale ou orientale un spécimen unique que je fais figurer ici, mais qui est probablement jeune. La nature du test, la sculpture et la coloration rappellent l’A. granulata, Pfr. Ce spécimen provient d'Ibahi (Ougogo).

Fig. 5. Achatina Craveni,

Fig. 4. Achatina ..... E A. Smith.

Sp. nov. ?

6. AcHAïTINA CRAVENI, E. A. Smith, + (Fig. 5). A. Kirkü, E. A. Smith, in : Ann. Mag. Nat. Hist. (5),

VI, 1880, p. 428 (non Craven). A. Craveni, E. A. Smith, in: Proc. Zool. Soc., 1881,

p. 283, pl. 33, fig. 11. Pays d’Ufipa et de M’hbwé, au sud du lac Tanganika (Mgr Lechaptois).

278

7. ACHATINA ERAGILIS, E. À. Smith. (Fig. G).

A, fragilis, E. A. Smith, in: Proc. Zool. Soc. London, 1899, p. 591, pl. xxv, fig. 3-4.

Pays de M'bwé et d'Ufipa (Mgr Lechaptois).

8. ACHATINA ALBOPICTA, E. A. Smith. (Fig. 7).

e

A. albopicta, E. A. Smith, in : Quart. Journ. of Conch., 1878, vol. I, p. 346.

La patrie de cette coquiile demeure jusqu'ici inconnue.

| Fig. 6. Achatina fragitis, E. A. Smith.

Dernièrement (en octobre 1901), j'ai eu l’occasion d’exa- miner le type qui existe dans la collection du British Museum, et j'ai constaté que l'individu décrit devait être dépouillé de son épiderme, de sorte que le nom qui lui a

979

été donné par M. Smith, n’est guère applicable aux indi- vidus frais, le fond de la coloration n’étant alors pas blanc, mais d’un jaune assez terne. Le test a du reste peu d'éclat. L'espèce est bien reconnaissable à la convexité de ses tours, notamment au voisinage de la suture.

Fig. 7. Achatina albopicta, E. À. Smith.

Je donne la figure d'un exemplaire de la forme typique ; j'en possède un second, pouvant constituer une variété 8 subunicolor, chez lequel le test est presque entièrement jaune avec quelques rares dessins ou maculations, surtout sur les tours supérieurs. Mes deux exemplaires sont, avec le type, les seuls que je connaisse jusqu'ici.

9. ACHATINA BANDEIRANA, Morelet.

À. Bandeirana, Morelet, in : Journ. de Conch., x1v, 1866, p. 156, et in: Voy. Welwitsch, pl. 6, fig. 1.

Cette espèce de l’Angola a été retrouvée par M. Petit, aux environs de Landana (Congo). Les individus recueillis et que j'ai vus sont jeunes, mais la coloration est caracté-

Er ee

ristique. Feu M. Morelet avait d’ailleurs déclaré qu'ils appartenaient bien à l’A. Bandeirana, Morelet. 10. ACHATINA BISCULPTA, E. A. Smith. (Fig. 8).

A. bisculpta, E. A. Smith, in : Quart. Journ. of Conch., 1878, p. 349.

Comme pour l’4. albopicta, j'ai eu la bonne fortune d'étudier le type, non figuré jusqu’à présent, de cette coquille qui provient, d’après l’auteur, de l’Afrique aus- trale. Il est bon de dire, en passant, qu'elle ne paraît pas

Fig. 8. Achatina bisculpta, E. A. Smith.

y avoir été retrouvée et qu'aucune localité certaine n'a été donnée. Le nom du collecteur est également inconnu. Il y a au moins quinze ans, je reçus de M. Sowerby une coquille qui me semble identique à celle du British Museum, mais dont la teinte générale est plus pâle, les flammules faisant entièrement défaut. M. G. B. Sowerby me l'avait adressée comme étant l’4. Petersi, v. Mart., de Mozambique, mais cette identification est erronée.

11. ACHATINA SIDERATA, Reeve.

A. siderata, Reeve, Conch. Icon., pl. 12, fig. 38 (Acha- tina). = Afrique occidentale (Reeve); Cap Palmas, Liberia (ma

collection). RE

281

BIBLIOGRAPHIE

Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique cen- trale. Ouvrage publié par ordre du Ministre de l’Ins- truction Publique. Recherches zoologiques publiées sous la direction de M. Milne-Edwards, membre de l’Institut. Septième partie : Etude sur les Mollkus- ques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer et H. Crosse. Dix-septième livraison (1).

La publication de cet important ouvrage, commencée en 1870, a été interrompue depuis 1894 par suite du décès de ses deux auteurs. Mais les dernières planches étaient déjà exécutées et les manuscrits laissés par M. H. Crosse renfermaient des notes qu’il nous a suffi de coordonner pour constituer le fascicule qui vient de paraître.

Ce dix-septième et dernier fascicule contient :

Des observations sur quelques espèces de Mollusques du Mexique et du Guatémala décrites par d’autres natura- listes pendant le cours de la publication de cet ouvrage. La plupart sont représentées sur les planches LXXI et LXXII.

2 Des considérations sur la distribution géographique des Mollusques de la région mexicaine. É

Un Index alphabétique de tous les genres et espèces.

Le chapitre consacré à la distribution géographique est particulièrement intéressant. La région mexicaine constitue bien une province zoologique spéciale que les auteurs ont subdivisée en quatre sous-régions :

A. Sous-région du versant du golf: du Mexique et de la mer

(1) Paris, 1902. Imprimerie Nationale. En vente chez E. Leroux, libraire, rue Bonaparte, 28. Fascicule grand in-4° imprimé avec luxe, comprenant 74 pages d'impression et accompagné de 6 planches colo- riées.

282

des Antilles, comprenant les Etats de Tamaulipas, Vera Cruz, Tabasco, Campêche, Yucatan ; la colonie anglaise de Belize, le Guatémala et l’A mérique centrale jusqu’à Panama et, de plus, l'Etat d'Oajaca, sur le Pacifique. La faune de cette sous-région est de beaucoup la plus riche et renferme notamment la plupart des espèces des genres Streptostyla, Glandina, Coelocentrum, Eucalodium, Cylindrella, Tomocy- clus, Neocyclotus, Pachychilus, Ceres, Helicina.

“B. Sous région du centre. Cette sous-région, limitée aux plateaux du centre du Mexique, à climat froid et dont l'altitude varie de 1200 à 2700 mètres, possède une faune relativement pauvre, mais qui renferme cependant quel- ques espèces particulières.

C. Sous-région du Versant Pacifique. Cette sous-région est encore très mal connue au point de vue malacologique. On y rencontre quelques espèces spéciales. Bien que situé sur le versant pacifique, l'Etat d’Oajaca, qui constitue en partie l’isthme de Tehuantepec, se rattache par sa faune à la région du versant du golfe du Mexique.

D. Sous-region de ia Péninsule californienne. La faune de la Basse-Californie, bien distincte de celle de la Cali- fornie américaine, présente, dans sa partie méridionale, une certaine analogie avec celle du littoral pacifique de l’Amérique du sud, notamment par ses Bulimulus. C'est aussi dans cette sous-région que vit le curieux genre Berendtia.

L'œuvre fondamentale de P. Fischer et H. Crosse est de celles qui resteront : aucune publication importante n'avait paru auparavant sur la Conchyliologie mexicaine et les travaux quiontété édités depuis quelques années n’en diminuent nullement la valeur. La partie iconographique est remarquablement traitée et il serait difficile d'inter- préter avec plus de perfection les coquilles qui y sont

représentées. H. Fiscer et Ph. DAUTZENBERG. .

one

Manual of Conehology, Structural and Systematic, with illustrations of the Species, by &eorge W. Tryon Jr., continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique, avec les figures des espèces, par George W. Tryon Jr., continué par) H. A. Pilsbry. Série IT: Pulmonata. Partie LVI (1).

Ce fascicule termine le XIVe volume de la 2 série du Manuel de M. le Professeur Pilsbry. L'auteur y. achève l'étude du genre Cerion, dont plusieurs espèces et variétés nouvelles sont décrites :

. caymanense n. sp. de l’île de ce nom.

. cCumingianum Pfr. var. paredonis n. var.

. crassiusculum Torre, var. Smithii Blanes n. var.

. longidens n. sp , de Cuba.

..eximium Mayn., var. fraternum n. var.

. Bryanti Pfr., var. pudicum n. var.

. rubicundum Menke, var. heterodon n. var.

Comme pour les formes précédemment étudiées, les descriptions, toujours détaillées, sont accompagnées d’in- téressantes données anatomiques sur les appareils masti- cateurs et les organes génitaux.

CRONGRI SO CLC

Ed. LaMy.

The anatomy of the British species of the genus Solen, Part. IL, by (L'anatomie des espèces anglaises du g. Solen, par) H. H. Bioomer (2).

Dans cette note l’auteur continue ses études anatomi- ques sur le g. Solen par la description du système nerveux du S. ensis L., du $. siliqua L. et du S. marginatus Pult. et

Don. Ed. Lamy.

(1) Philadelphie, 1902. Edité par la Section conchyliologique de l’Aca- démie des Sciences de Philadelphie. Fascicule in-8°, comprenant 110 pages (193 à 302) et 26 planches coloriées (37 à 62).

(2) Brochure in-5v de 4 pages et 1 planche. Extrait du Journal of Malacology, vol. IX, 1902. ;

284

On the Anatomy of a collection of Slugs from N. W. Bor- neo; with a List of the Species recorded from that Region, by (sur l’anatomie d’une collection de Limaces du N. 0. de Bornéo, avec une liste des espèces signalées de cette région, par) W. E. Collinge (1).

L’attention des naturalistes avait été jusqu'ici très peu attirée sur la faune des Limaces de Bornéo, M. W. E. Collinge en fait connaître la liste complète et il décrit et figure plusieurs espèces nouvelles, dont les diagnoses sont accompagnées de données anatomiques sur les organes génitaux. Il crée pour Parmarion ? dubius Wiegmann le nouveau genre Wiegmannia n. gen. auquel appartiennent également trois espèces nouvelles : W. gigas n. sp., W. Ponsonbyi n. sp. et W. borneensis n. sp. Un autre genre nouveau, /sselentia n. gen. renferme 1. plicata n. sp. et I. globosa n. sp. Dans le genre Damayantia Issel sont figurées D. dilecta Issel et D. carinata n. sp. Le D. Smithi Cllge et Godw.-Aust. doit être rapporté au genre Col- lingea Simr. Enfin l’auteur décrit trois autres formes nou- velles : Veronicella shelfordiana n. sp., V. exima n. sp. et

Onchidium Ponsonbyi n. sp. . Ed. Lamy.

The morphology of the Hinge Teeth of Bivalves, by (La morphologie des dents de la charnière des Bivalves, par) W. H. Dall (2).

L'auteur résume dans cette note les données actuelles que nous possédons sur les dents de la charnière des

Pélécypodes, en rendant pleine justice aux travaux du

regretté F. Bernard. Ed. Lamy.

(1) Fascicule in-40 de 18 pages avec 3 planches, dont une en couleur. Extrait des Transactions of the Royal Society of Edinburgh, vol. XI, 1901.

(2) Brochure in-8, de 8 pages. Extrait de The American Naturalist, 1901.

di sb nt dif

D PR

= ape

Contributions to the study of the Columbellidae, 1, by

(Contributions à l'étude des Columbellidae, 1, par) S. Pace (1).

Ce travail est une introduction à une étude de la mor- phologie, de la taxonomie et de la distribution de cette division des Prosobranches dont le type est le Voluta mer catoria Linné. Il débute par quelques remarques préli minaires critiques sur la valeur de l'espèce : ce mot, pour l’auteur, est simplement un terme commode pour désigner un ensemble d'individus se rencontrant dans la même station et dont les variations s’échelonnent graduellement de façon à former une série continue, mais sans impli quer aucune vue quant aux affinités génétiques de cel ensemble. Les caractères d’une grande valeur pour classification sont chez les Columbellidae la radule, le périostracum, l’opercule, surtout la protoconque et, dans quelques cas pour les spécimens vivants, les caractères extérieurs et les mœurs de l'animal. La plus grande partie du présent mémoire consiste dans une liste de tous Îles noms de sections, d'espèces et de variétés de cette famille, avec indications des localités d’origine et des collectious se trouvent conservés actuellement les types. Ce tra vail est destiné à rendre de très grands services pour

l'étude de cette famille. Ed. Lamy.

(4) Brochure in-8, de 76 pages, Extrait des Proceedings of the Malacological Society, vol. V, avril 1902.

286

REVUE

DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES

Proceedings of the Malacologieal Society of London. Edited by B. B. Woodward.

Vol. V, no 1, April 1902.

Contents : Memoir of Martin F. Woodward (avec por- trait). Notes : Mrs. A. Kenyon. On type-specimen of Voluta Roadnightae Mc Coy. G. K. Gupr. On Eulota Blakeana Newc. and E. luna Pils. KE. Cazior. On the pairiog of Pyramidula rotundata Müll. with Vitrea lucida Drap. B. B. Woonwarp. Clausilia biplicata Mont. in Hertfordshire. B. B. Woonwarp. Acanthinula lamellata Jeff. in Buckinghamshire and Berkshire.— G. B. SowerBy. On the Opercula of Turbo pulcher Reeve and T. ticaonicus Reeve. G. C. Cricx. Note on the type-specimen of Belem- noteuthis Montefiorei J. Buckman (pl. 1). H. B. PRESTON. New species of Land-Shells from New Guinea [Wacroch-

‘lamys Papuensis n. sp., Chloritis (Sulcobasis) globosa n. sp., Ch. stirophora Smith var. Collingwoodensis n. var., Ch. (Austrochloritis) Maforinsulae n. sp., Papuina trochiformis n. Sp.] E. R. Sykes. On Helicina pterophora n. sp., from Guatemala (figs.), S. Pace. On the Anatomy and Relationship of Voluta musica Linn. and other Volutidae (pl. Il). Hucn Fuzron. Description of Ennea affectata

=

n. Sp., from Zanzibar (fig.). HuGx Fucron. Description of Thersites (Rhagada) Woodwurdi n. sp., from N. W. Australia (fig.). W. T. BLanrorD. On Rhiostoma Dalyi n. Sp. and Sesara megalodon n. sp., from Siam (figs.). S. Pace Contributions to the Study of the Columbellidae : I (voir plus haut l'analyse, p. 285).

Vol. V, 2, July 1902. |

Contents : S. Pace. Contributions to the Study of the Columbellidae (suite). Obituary Notices : Ralph Tate; Wm. Mahon Daly. W. M. Wege : Land-Shells used as Models by ancient Peruvian Potters. E. A. Smirx. On the supposed Similarity between the Mollusca of the Arctic and Antarctic Regions. E. A. Smrra. Note on Cypraea microdon Gray. E. A. Smiru. Description of Achatina Machachensis n. -sp., from Basutoland (fig.). E. A. Smrrx. On Corona Pfeifferi var. gracilis n. var., from S.E. Colombia (fig.). E. R. SnoPpcanp. List of Marine Sbells collected in the neighbourhood of Aden between 1892 and 1901. A. S. KENNarD and B. B. WoopwarD. On the Non-Marine Mollusca from the Holo- cene Deposits at London Wall and Westminster.

The Nautilus, a monthly devoted to the interest of Con- chologists. Editors : H. A. Pilsbry et C. W. Johnson.

Vol. XVI, 1, May 1902.

Contents : P. W. Jarvis. Note on the distribution of the Pleurodonte sinuata Group (avec une carte). H. A. PizsBny. Notices of New Land Shells of the Japanese Empire [ÆEulota despecta var. kikaiensis n. var., Punctum Morseanum n.sp., Htrasea acuta n. sp., Mandarina man- darina var. conus n. var., Clausilia japonica var. okinos- himana n. var., Microcystina yakuensis n. sp., Kaliella Okiana n. sp., K. hizenensis n. sp.]. Wu. A. Mars. Description of a New Unio from Tennessee, {[Quadrula

=

Beauchampii n. sp.] (pl. I}. E. S. Morse. Pholas truncata in Salem Harbor.— Pau Bartscu. À New Rissoina from California [Rissoina Bakeri n. sp.]. General Notes. Geo. W. Harper. A. G. WEerTHergBy (Nécrologie, avec portrait).

Vol. XVI, 2, June 1902.

Contents : L. E. DaniELs. A New Species of Lampsilis [Lampsilis Blatchleyi n. sp.] (pl. Il). Rev. Henry W. WinkLey. New England Marine Collecting. Wa. H. Dazz. Notes on the Giant Limas. H. F. Carpenter. The Sbellbearing Mollusca of Rhode Island. THos. L. CASEY. A New genus of Eocene Eulimidae [Ptereulima n. gen., Pt. elegans n. sp... T. D. A. CocKerELL. Three New Species of Chromodoris [Ch. universitatis n. sp., Ch. Por- terae n. sp., Ch. Mcfarlandi n. sp.] (toutes trois de Cali- fornie). H. A. PizsBry. New Land Shells of the Japa- nese Empire [Chloritis bracteatus n. Ssp., Pupisoma japo- nicum n. Sp.].

Nachrichtsblatt der deutsehen Malakozoologischen Gesellschaft. Redigirt von D' W. Kobelt.

5 u. 6, Mai-Juni 1902.

Dr W. Dysowsxi, Die Cycladidae des Baikalsees [Sphae- rium ssorense n. Sp., $S. baicalense n. sp., S. Korotniewii n. Sp., S. Westerlundi n. sp., Pisidium baicalense n. sp., P. maculatum n. sp., var. elegans n.var., P. trigonoides n. Sp. P. Raddei n. sp.]. H. von InEriNG. Die Photi- nula-Arten der Magellan-Strasse [Photinula Lahillei n.sp.]. Kogezr. Campylaea cingulata Stud. bei Lugano.

The Journal of Conchology. Edited by W. E. Hoyle.

Vol..10, 7, Juli 1902. Contents : J. T. MarsHaLL. Additions to « British Con- hology » (suite). L. Sr. G. Byne. Note on a Colour

one

Variety of Cypraea. E. W. SwanTon. South African Notes (Abundance of Helix pisana. Durban Bay. Durban Museum. The Maritzburg Museum). KR. Bu- LEN NEWTON. On the adoption of Revereto’s Cypriniadea for Arctica of Schumacher. W. E. Hoyze. British Cepha- lopoda : their Nomenclature and Identification, Enwarp Cozuier. The Section Placostylus of the Genus Bulimus. W. E. Hoyze. Two Points in Nomenclature (Cypriniadea versus Cyprina. The Genus Antiopa). ALFRED LEICES- TER. Buckinghamshire Mollusca : New Records. J. W. JAcKksoN. The Hope and Castleton Ramble : Additional Note. LioneL E. Apams. The Census of the British Land and Freshwater Mollusca.

En vente au Bureau du Journal de Conchyliologie Bourevarp SaiNt-Micez, 51, PaRis, Arr.

INDEX GENERAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÉRES

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Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL: et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal de Conchyliologie.

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L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs d’après l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi. E, L. Bouvier

et. H.. FISCHER LAS ON SEEN NTI RES RNCS RUE 147 Remarques sur différentes espèces peu connues du genre Achatina.

CS RANCE: 22 00 me EM et Sn EU PRE EEE 273 Bibliographie. .,; 222,250 2 Re LR NRC 281 Revue des Publications périodiques . . . . . . RES TO 286

Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an.

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Pour Paris et pour les départements (reçu franco)..... 16 fr. Pour l'étranger (Union postale) id. 18 Prix du numéro vendu séparément . . . . . . . . . . . Sfr. Prix de l’Index des volumes 1 à XX (reçu franco)... .. 8 fr. Prix de l’Index des volumes XXI à XL id. .8

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Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal.

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|

486 Volume L. 3

JOURNAL

CONCHYLIOLOGIE

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Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication

TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE

Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr, Une demi-page » » 10!fr:5 20 » ,: 90 fr. Un quart de page » » (at 5 PÉNARN)) » es ELU DE

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JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE

3m Trimestre 1902

REVISION DES CYPRAEIDAE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

par PH. DAUTZENBERG.

L'étude des Cypraeidae a passionné bien des natura- listes : l'éclat et la brillante coloration des coquilles de cette famille en font, en effet, l’un des groupes les plus séduisants de la Conchyliologie. Un grand nombre des espèces de Cypraea ne sont pas rares et peuvent être réunies facilement, mais certaines autres sont d’une grande rareté et la difficulté qu’on éprouve à se les procu- rer constitue un attrait de plus pour le collectionneur.

Les ouvrages des auteurs du XVIII: siècle renfermaient déjà de nombreuses figurations de Cypraea ; mais pendant le cours du siècle dernier, de nouvelles découvertes ont considérablement enrichi ce genre et ont justifié la publi- cation de nombreux travaux parmi lesquels les monogra- phies de Gray dans le « Zoological Journal », de Sowerby dans « Conchological Illustrations et Thesaurus Conchy-

292

liorum », de Reeve dans le « Conchologia Iconica », de Kiener dans l’ «Iconographie des Coquilles vivantes », de Weinkauff dans la nouvelle édition du «Systematisches Conchylien Cabinet » et de Roberts dans le « Manual of Conchology structural and systematic », sont les plus importants.

On doit également à M. Cosmo-Melvill une étude très intéressante sur les relations des différentes espèces entre elles et sur leurs variations (1), enfin M. le Dr Jousseaume a publié (2) une répartition des Cypraea dans 36 genres différents.

Malgré tous ces travaux, le sujet est loin d'être épuisé et peut encore permettre des recherches d’un grand intérêt pour ce qui concerne la délimitation des espèces et des variétés, ainsi que sur leur distribution géographique. A ce dernier point de vue, des catalogues de certaines régions peuvent être utiles s’ils présentent une précision suffisante pour qu’il n'y ait pas de doute sur l'interprétation des noms qui y figurent.

Les Cypraea de la Nouvelle Calédonie ont déjà été étudiés spécialement par M. Crosse, qui en a publié en 1869 un catalogue (Journal de Conchyliologie, p. 36) com- prenant 45 espèces dont quelques-unes décrites comme nouvelles, puis par M. Richard C. Rossiter, qui a fourni en 1882, dans les « Proceedings of the Linnean Society of New South Wales », une nouvelle liste plus étendue, con- tenant 60 espèces, bien qu'il ait éliminé quelques noms se

(4) A survey of the Genus Cypraea (Linn.), its Nomenclature, Geo- graphical Distribution, and Distinctive Aflinities ; with descriptions of two new species and several varieties, with two plates. A Catalogue of the species and varieties of Cypraea arranged on a new circular sys- tem, in accordance with true sequence of affinity, 2% Memoirs and Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Society 1887-8. Fourth Series, vol. 1, 5, p. 159.

(2) Étude sur la Famille des Cypraeidae, in Bulletin de la Société Zoologique de France, IX, 1884, p. 81.

293

rapportant à des monstruosités d'espèces déjà connues.

Dans la liste que nous publions aujourd’hui et qui énumère 70 espèces, nous nous sommes efforcés de nous rendre compte du degré d’affinité des différentes formes et de n’admettre comme espèces que celles qui nous ont paru suffisamment caractérisées, en reléguant impitoyablement au rang de variétés celles qui ne nous paraissent pas pré- senter ces conditions.

Notre tâche nous a été facilitée par les matériaux que nous avous rassemblés depuis longtemps et qui sont dus principalement aux récoltes de MM. E. Marie, R. P. Mont- rouzier, R. P. Lambert, Bougier, Rossiter, ainsi que par ceux qui nous ont été fort obligeamment communiqués par MM. le colonel Martel, Rossiter, Bouge, etc.

Nous avons également puisé de précieux renseigne- ments dans la belle collection néo-calédonienne du Musée de Bordeaux ; enfin, MM. Rossiter et Martel ont bien voulu nous faire part de toutes leurs observations personnelles et nous les prions d’accepter ici tous nos remerciements pour cette précieuse collaboration.

Nous ne nous dissimulons toutefois pas que nous sommes loin d’avoir fait une œuvre complète et définitive, car il reste certainement des espèces et des variétés à découvrir dans notre colonie et, d’autre part, il s’agit d'arriver à une conception encore plus précise des limites de chaque espèce ou variété, lorsque des matériaux plus nombreux auront pu être assemblés.

Les Cypraea de la Nouvelle Calédonie paraissent sujets, plus que ceux de toute autre région du globe,à des aberra- tions de forme et de coloration. On rencontre notamment chez plusieurs espèces différentes des individus allongés, rostrés aux extrémités et chez lesquels cette déformation est ordinairement accompagnée d’un mélanisme plus ou moins complet.

S’il est facile de constater le fait que nous venons de

294

signaler, il ne nous est, par contre, guère possible d’en découvrir la cause. Notre savant correspondant, M. Rossi- ter, nous écrit que, selon lui, elle pourrait être attribuée à l'excès de calcaire entrant dans la nourriture des animaux sur les récifs madréporiques. Cette explication ne nous paraît pas satisfaisante, car il nous semble qu'une influence de milieu devrait se faire sentir d’une manière plus éten- due et créer des races locales plutôt que des individus isolés et toujours rares, vivant au milieu d’autres animaux de la mème espèce et qui ne présentent aucune altération.

Le R. P. Montrouzier, dans une lettre adressée en 1875 à M. Souverbie, attribuait la rostration à une maladie de l'animal parce qu’il remarquait que presque tous les spé- cimens de cette catégorie présentent des cicatrices sur la région dorsale de la coquille. ;

L'Ile Nou paraît être la localité privilégiée pour cette catégorie de déformations, puisque le R. P. Montrouzier y a rencontré : le C. caledonica (monstruosité de C. lynx), le C. Barthelemyi (monstr. du C. moneta) ; le C. noumeensis (monstr. du C. annulus) ; le C. Crossei (monstr. du C. sto- lida) et, de plus, des formes rostrées des C. neglecta, clan- destina et punctata ; mais on en trouve également à la presqu'’ile Ducos, M. Bouge a pèché dernièrement un magnifique exemplaire vivant de caledonica, à l'Ile Ouen, dans le canal Woodin, à Fort-Boisé, à l'extrémité du canal de la Havannah et enfin dans le fond de la baie du Prony M. le Cl Martel a récolté un exemplaire rostré vivant du C, neglectu. Il paraît donc démontré que les Cypraea rostrés et aflectés de mélanisme se rencontrent surtout dans le sud de l'Ile ; mais il faut tenir compte que ces parages ont êté tout particulièrement fouillés, et rien ne prouve qu’il n’en existe pas également sur d’autres points du littoral, puisque la var. Montrouzieri du C. mappa est signalée de Kanala, sur la côte Nord, par M. Rossiter.

La multiplication des sections dans un genre aussi

295

homogène que le genre Cypraea nous paraît bien inutile et souvent arbitraire puisque certaines espèces peuvent être classées indifféremment dans un groupe ou dans un autre si l’on ne considère que la forme de la coquille, les carac- tères de l’ouverture et la coloration. La discussion de la valeur de ces différentes divisions ne peut d’ailleurs se faire que dans une monographie traitant du genre dans son ensemble et avec l'appui d’une grande somme de renseignements anatomiques qui sont encore malheureu- sement bien incomplets. Nous espérons que notre savant confrère M. Vayssière, qui Ss’attache depuis plusieurs années à l'étude des animaux des Cypræidæ, pourra fournir un jour des documents sérieux pour l’établissement d’une classification définitive. En attendant nous nous sommes contentés de suivre l'ordre proposé par M. Roberts, en n’adoptant même que les divisions principales : Cypraea (sensu stricto), Luponia, Epona et Trivia.

CYPRAEA ARGUS Linné.

1758 Cypraea argus LinNé, Syst. Nat. édit. x, p. 719.

1837 Lin. Sowergy, Conch. Illustr. p. 4, fig. 125 ; pl. 23 fig. 125.

1845 R&eve, Conch. Icon. pl. nr, fig. 8.

1346 Kiener, Monogr. p. 77, pl. xxxvI etipl xxx VE Het

1869 CROSsE, Catal. inJourn.deConch.

! XVII, P. 97.

1870 SowerByY, Thes. Conch. 1v, p. 5, pl. 11, fig. 14, 15.

1881 WeinKkAurr, Monogr. in Syst.

Conch. Cab. édit., p. 7, pl. 2, fig. 4, 5; pl. 3, fig. 10, 11. 1882 _ Rossirer, Catal. Cypraeidae of New Caled. etc.,in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 817.

296

1885 Cypraea arqus Lin. Rogerrs in TRYON, Manual of Conch., sruct. and syst. vu, p.464, pl 92470

Habitat. Nouvelle-Calédonie, I. des Pins, I Loyalty (Rossiter, Bougier. etc.); Hienguen, Nouméa et I. Art (Montrouzier); Baie du Prony (Alric).

Cette espèce, largement représentée en Nouvelle-Calé- donie, varie beaucoup sous le rapport de la taille et du dessin de la région dorsale : les anneaux sont en général assez grands et espacés et c’est cette coloration qui peut être regardée comme typique, car c’est celle de la première référence (Bonanni) indiquée par Linné.

Var. minor ne dépassant pas 55 millim. de longueur (voir la figuration de Lister, pl. 705 fig. 54). Nous possé- dons un exemplaire encore plus petit (50 millim.).

Var. ex. colore concatenata nov-var. Chez cette variété les ocelles, nombreux et de petites dimensions, sont dispo- sés en chaînettes qui s’entrecroisent plus ou moins régu- lièrement ; aux points d'intersection on remarque des anneaux plus grands qui se transforment parfois en taches fauves.

CYPRAEA SCURRA Chemnitz.

1788 Cypraea argus CneMmnirz, Syst. Conch. Cab. x, p. 103, pl. 144, fig. 1338.

1836 _ Ch. SowerBy, Conch. Illustr., p. 4, fig. 103, 103, 106, 106.

1845 R&eve, Conch. Icon., pl. xx, fig. 45.

1846 —— Kiener, Monogr., p. 107, pl. 5; fig. 2, 2:-pl. 50, fig 1,4:

1870 SoweRrBy, Thes. Conch., 1v, p. 15, pl. 1x, fig. 53, 54, 55, 56.

1881 WEINKAUrFF, Monogr., in Syst.

Conch. Cab., 2% édit., p. 19, pl:4, fig.8, 9: pl 6/0e 572;

297

1885 Cypraca arqus Ch. RoBerrs in TRYoN, Manual of Conch. struet. and., syst. va, p. 165, pl. 2 fig., 19, 20, 21.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, in litt. ; R. P. Lam- bert; Bougier); Baie du Prony (Alric); Cap N'Dua (Rossiter).

Les exemplaires de C. scurra que nous connaissons de la Nouvelle-Calédonie varient modérément sous le rapport de la taille : nous n’y rencontrons pas, en effet, la petite forme que nous possédons de l’île Raïiroa (long. 27, diam. 13 millim); mais certains spécimens sont excep- tionnellement grands (long. 51, diam. 26 milllim.).

M. Rossiter nous a communiqué un individu provenant du Cap N’Dua (Nouvelle-Calédonie), qui présente sur la région dorsale une coloration très foncée, noirâtre, sans que ce caractère soit toutefois accompagné d’une tendance à la rostration.

CYPRAEA TESTUDINARIA Linné.

1758 Cypraea testudinaria Linné, Syst. Nat., édit. x,

paroi

1837 Lin. Sowergy, Conch. Illustr., p. 4, fig. 152, 152.

1845 _— REEvE, Conch. Icon., pl. ti, fig. 92, 9h.

1845 on Kiener, Monogr. p. 78, pl. ie AE pl A6 fe 1.

1869 Crosse, Catal. in Journ. de Conch. xvn1, p. 37.

1870 _ SowerBy, Thes. Conch. 1v, p. 5, pl. xuu, fig. 83, 84.

1881 WEINKAUFF, Monogr. in

Conch. Cab., édit., p. 16, pl. 4, fig. 3, 4.

298

1882 Cypraea testudinaria Lin. Rossirer, Catal.Cypraei- dae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 820.

1885 RogertTs in TryYoN, Manual of Conch. struct. and Syst. VIE, D: 109 DIUr, fig. 9, 10:

Hab. Nie-Calédonie (R. P. Lambert, Rossiter) ; Kanala et Hienguen (R. P. Lambert) ; Nouméa (Marie) ; Is Loyalty (Rossiter, Alric, Bougier) ; I. des Pins (Rossiter).

Cette espèce, toujours assez rare, atteint en Nlle-Calé- donie une grande taille. Nous en possédons un exemplaire de 133 millim. de longueur (le type n’a que 105 millim.)

CYPRAEA ISABELLA Linné

1758 Cypraea isabella LinNé, Syst. Nat., édit. x, p.722.

1836 Lin. SowerBy, Conch. Illustr., p. 4, fig. 98, 98.

1845 Reeve,Conch. Icon., pl. xn, fig. 51.

1846 _ Kiener, Monogr., p. 87, pl. 48, fig. 3, 3 (tantum).

1869 Crosse,Catal. in Journ.de Conch., XVII, P. 38.

1870 SowEerBY, Thes. Conch., 1v, p. 6, pl. 1v, fig. 16 à 18.

1881 WEINKAUFF, Monogr. in syst: Conch. Cab.,2e édit. p. 17, pl. 4, fig. 43, 14.

1882 RossiTeR, Catal. Cypraeidae of

New. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 819.

299

1885 Cypraea isabella Lin. RoBerts in TRyON, Manual of Conch. struct. and syst., Var, p.165; pd; üg.6,7 Hab. Nlle-Calédonie, Nouméa (Rossiter, Cl Martel); Baie du Prony (Alric); IS Loyalty (Rossiter); [. Art (R. P. Montrouzier) ; 1. Nou et I. des Pins (Bougier). Var. controversa Gray.

1832 Cypraea controversa Gray, Descr. Catal., p. 5.

1836 Gray, Sowergy, Conch. Illustr., p: 4, fig. 98, 98.

4846 Cypraea isabella Kiener(ex-parte), Monogr., pl. 48, fig. 32.

1869 Crosse, Calal. in Journ. de Conch., XVII, p. 38.

1870 SowERrBY, Thes. Conch., 1v,

p. 6, pl. xxvu, fig. 258.

Hab. N.-Calédonie (Crosse, Rossiter).

Ceite variété se distingue du type par les taches des extrémités qui sont noires au lieu d'orangées, ainsi que par l'absence de linéoles longitudinales noires sur la région dorsale.

CYPRAEA CARNEOLA Linné.

1758. Cypraea carneola LinNé, Syst. Nat., edit. x,

D'0709!:

1837. Lin. SowEerBy, Conch.Illustr., p. 2, fig. 165, 165.

1845. REEvE, Conch. Icon., pl. vi, fig, 19.

1846. Kiener, Monogr., p. 83, pl. XXXVII, fig. 3, 9.

1869. Crosse, Catal. in Journ. de

Conch., xvu, p. 38,

300

1870. Cypraea carneola Lin. SowergY, Thes. Conch., 1v, p.49; pl. ur; Meatt 42748; 1881. W&INKAUFF, Monogr. in Conch. Cab., édit., p. 14, pl. 3,

fe, 95pl 6 Nora 1882. = Rossirer, Catal. Cypraeidae of N.Caled., etc. in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 817. 1885. Rogerts ?n TrYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vi,

p. 166, pl. 3, fig. 26 à 30.

Hab. Nouméa (Cl Martel); Baie du Prony (Alric); Ile Art (Montrouzier); ![. des Pins (Rossiter, Bougier) ; IS Loyalty (Rossiter).

La forme du C. carneola est très variable. On peut considérer comme typique celle qui a été représentée par Rumphius : pl. 38, fig. K, et qui est indiquée comme réfé- rence par Linné ; elle est subcylindrique et de grande taille (62 millim. de long.) Nous en possédons un exemplaire qui atteint 73 millim. sur 37 millim. et Gmelin a décrit sous le nom de C. crassa (Syst. Nat., édit. x, p. 3421), un spécimen de 4 pouces de longueur.

Var. ex-forma et colore: propinqua Garrett (1879, Cypraea propinqua Garrett Catal. Cypraeidae in Journ. of Conchology, p. 116). Très courte, renflée, se rapprochant par sa forme du C. arenosa Gray et ornée, autour de la région dorsale, d’un anneau violet plus ou moins apparent. Long. 36, larg. 24, haut. 19 millim. (Garrett). Cette variété établie comme espèce distincte sur des spécimens prove- nant des Iles Paumotou et de la Société, vit également en Nouvelle-Calédonie. Elle fournit un exemple du peu de valeur de certaines sections établies dans le genre Cypraea, puisque tout en n'étant qu'une variété du carneola, elle possède certains caractères des Luponia, alors que le C.

9301

carneola, est considéré comme appartenant au groupe typique des Cypraea.

On pourrait désigner sous le nom de var. minor une forme très petite ne dépassant pas 21 millim. de longueur.

Monstr. M. Rossiter nous a commuuiqué un C. car- neola provenant de Port-Boisé (N.-Cal.) dont la base est très épaissie et bosselée et qui paraît présenter une légère tendance à la rostration.

Le C. Loebbeckeana Weinkauff (Monogr. in Conch. Cab., 2% édit., p. 82, pl. 24, fig. 2, 3), est regardé par plusieurs auteurs comme une variété du C. carneola, se distinguant surtout par l'absence de teinte violette entre les denticulations de l'ouverture.

CYPRAEA TALPA Linné.

1758. Cypraea talpa LainNé, Syst. Nat., édit. x, p. 720.

ASS. Lin. Sowergy. Conch. [llustr., p. 4,

fig. 143, 113,

1845. Reeve, Concb. Icon., pl. 11, fig. 5.

1846. Kiener, Monogr., p. 79, pl. xu, fig. 2, 2.

1869. _ CrossE, Catal. in Journ. de

Conch., XvIr, p. 37.

1870. SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 6, pl. x, fig. 74, 75, 76.

1881. WeiNKkaurr, Monogr. in Syst.

Conch. Cab., 2% édit., p. 18, pe he"e5, bulexel. syn: exusta).

1882. —— Rossirer, Catal. Cypraeidae of N.-Caled., etc.,in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 820.

1885. RoBerts in TrYON, Manual of Conch. struct. and syst. vit, p. 167, pl. 3, fig. 31, 32, 33.

302

Hab. Nouv.-Calédonie (Rossiter) : Baie du Prony (Alric) ; IS Loyalty; L. des Pins (Rossiter) ; I. Art (R. P. Montrouzier in Collect. Mus. Bordeaux).

La première référence indiquée par Linné (Rumpbhius, pl. 38, fig. 1) représente un spécimen de grande taille (83 millim. de longueur) à trois bandes transversales claires très peu marquées. C’est cette figuration que nous considérons comme représentant le type de l’espèce.

Notre plus grand exemplaire de Nouvelle-Calédonie a 86 millim. de long et le plus petit 53 millim.

Var. saturata nov. var. Chez cette variété, les trois bandes claires de la région dorsale sont moins nettement définies que dans le type et la teinte du fond est d’un brun foncé.

CYPRAEA INTERRUPTA Gray

1825. Cypraea interrupta GrAY, Zool. Journ., I, p. 376.

1832. Gray Sowergy,Conch.Illustr., p.6, fig. 15, 15.

1846. _ Reeve, Conch.Icon., pl. xIx, fig. 103.

1846. Kiener, Monogr., p. 94, pl. 45,

: fig. 2, 2.

1870. SoWERBY, Thes. Conch., Iv, p. 8 (non figuré).

1881. WEINKAUFF, Monogr. in Syst.

Conch. Cab., 28 édit., p. 22, pl. 7, fig. 1, 4.

1882. RossiTer, Catal. Cypraeidae of New Caled., etc., in Proc/linn. Soc. "01,N°5S: Wales, p. 818.

1885. - _ Rogerts in TRYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p. 167, pl. 3, fig. 36, 37.

303

Hab. Nlie Calédonie (Bougier). Var. rhinoceros Souverbie.

1865. Cypraea rhinoceros SOUvERBIE, Journ.de Conch., xIII, p. 456, pl. v, fig. 1. 1869. —— Souv. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., XVII, p. 49. 1870. enterrupta Gray | var. SowERrBY, Thes., Conch. 1v, p. 8 (non figuré). 1881. var. rhinoceros Souv. WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch.Cab., édit., p. 22, 23 (non figuré). 1885. interrupta Gray var. rhinoceros Souv. Rogerts in TRrYoN, Manual É of Conch. struct. and syst, vit, p. 167, pl. # fig. 38, 39.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, R. P. Montrou- zier, Bougier) ; Nouméa (CI. Martel) ; [lot Amédée, I. Art, Nord de la Nouvelle-Calédonie (R. P. Montrouzier).

Le C. rhinoceros n’est qu'une variété de coloration claire, sans bandes et avec l’extrémité antérieure chargée d’un dépôt calleux, protubérant du C. interrupta. C'est la forme qu’on rencontre le plus fréquemment en Nouvelle- Calédonie ; mais nous en possédons des spécimens qui établissent un passage très net au type. D'après une note du R. P. Montrouzier accompagnant les spécimens du Musée de Bordeaux, l'animal est noir, avec le pied d’un blanc sale.

CYPRAEA IRRORATA (Solander) Gray.

1829. Cypraea irrorata SOLANDER in GRAY, Zoological Journal, 1V, p. 80.

304

1832. Cypraea irrorata Sol. Sowergy, Conch. Illustr., p. 9,

1846.

1846.

1870.

1881.

1882.

1885.

Hab.

1790.

1825. 1837.

1846.

1870.

1881.

fig. 25, 25.

R&Eeve, Conch. Icon., pl. xxu,

fig. 126.

Kiener, Monogr., p.101, pl.57,

fig. 4, 4.

SowERrBY, Thes. Conch., iv,

p. 7, pl. xxix, fig. 304, 305.

WEINKAUFF, Monogr. in Syst.

Conch. Cab., 2*édit., p. 24, pl: 1; 0979, 8:

= Rossirer, Catal Cypraeidae of

N.Caled.,etc.,in Proc.Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 819.

Rogerrs in TRYON, Manual of

Conch.struct. and syst., VIL, p. 167, pl. 4, fig. 50, 51.

Maré (IS Loyalty), très rare (Rossiter).

CYPRAEA FIMBRIATA (Gmelin.

Cypraea fimbriata

Gm.

GMELIN, Syst. Nat., édit. xuI, p. 3423.

Gray,in Zool.Journ.lI, p.383.

SowEerBy, Conch., Illustr. p.10, fig. 138, 138, 140, 140.

Reeve,Conch. Icon., pl. xvin, fig. 92.

SowerBY, Thes. Conch., 1v, p. 29, pl. xxxni, fig. 387 à 391.

WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. Cab., édit., p. 31, pl. 9, fig. 2, 3, 9, 10 ; pl. 13, fig. 5, 8.

305

1882. Cypraea fimbriata Gm. Rossrrer, Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 818.

1885. _ Rogerrs in TryoN, Manual of Conch., struct. and syst., vu, p. 168, pl. 5, fig. 76, 77, 18.

Hab. Nie-Calédonie, Lifou (Rossiter), pas commun.

La coquille figurée par Kiener (Monogr., p. 98, pl. 51, fig. 4, 4) sous le nom de C. fimbriata est le C. macula Adams, dont la taille est plus forte, la forme moins cylindrique, plus piriforme, les ponctuations brunes plus grandes et parsemant la base de la coquille aussi bien que les bords latéraux ; enfin, les taches des extrémités sont brunes et non violettes. Nous ne connaissons pas d’exemplaires néo-calédoniens du C. macula.

CYPRAEA MICRODON Gray

1827. Cypraea microdon Gray, in Zool. Journal, 1v,

Date

1832. Gray Sowergy,Conch. Illustr., p.4, fig. 3.

1846. REEvE, Conch.Icon., pl. xxiv, pl 1992169

18460 Kiner, Monogr., p.102, pl. 56, fig. 5, à.

1846. chrysalis K1ENER, Monogr., p. 92, pl. 54, fig. 4, 4a.

1869. microdon Gray Grosse, Catal. in Journal de Conch., xvui, p. 38.

4870: SOWERBY, Thes. Conch., 1v,

p.50, pl. xxxn1, fig. 385, 386

1881.

1882.

1885.

1885.

1902.

Hab.

906

Cypraea chrysalis Kien. Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., édit., p.101, pl. 31, fig. 5, 8. microdon Gray RossiTer, Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc, Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 819. Rogerts in TryYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 469, pl. 5, fig. 74, 75. chrysalis Kien. Roserts in TRYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 172, pl. 4, fig. 64, 65. microdon Gray Smira, Note on C. microdon in Proc. Malac. Soc. Lon- don, p. 167.

Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier); I. Art

(Montrouzier) ; Lifou (R. P. Lambert) ; Ile Nou (Bougier).

CYPRAEA FELINA Gmelin.

1790. Cypraea felina GMELIN, Syst. Nat., édit. xni,

1825. 1837.

p. 3421.

Gm. Gray, in Zool. Journ., 1, p. 384.

ee SowerBy, Conch. Illust., p. 9, fig. 135, 135, 137, 137.

—— Reeve. Conch, Icon., pl. xix, fig. 1052, 105P.

= Kiener, Monogr., p. 96, pl. 33, fig. 3, 3.

SowerByY, Thes. Conch., 1v. pl. xxxui, fig. 392, 394, 395.

WEeiNKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. cab., 2 édit., p. 11, pl. 3, fig*2 3: p' 42 pl-42, fig. 1,49 12;

307

1882. Cypraea felina Gm. Rossirer, Catal. Cypraeidae of N. Caled.,etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 818.

1885. Rogerts in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vir, D: 1409,2pl 4 h90020008 {tantum).

Hab. Ntle-Calédonie, Lifou (Rossiter), peu commun ; Baie

du Prony (Colonel Martel).

CYPRAEA URSELLUS Gmelin.

1790. Cypraea ursellus Gmeuin, Syst. Nat., édit. xnr,

p. 3411.

1846. Gm.KieNer, Monogr., p. 99, pl. 33, fig. 4, 4, 4a.

1869. (Crosse, Catal. in Journ. de

Conch., xvII, p. 38. 1870. felina var. ursellus Gm. SowerBy, Thes. Conch., 1v, expl. pl, xxxn1 (non figuré). 1882. Cypraeaursellus Rossirer, Cal. Cypraeidae of N.-Caled., etc.,-in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 820. 1885. felina Gmel. var. ursellus Gm. Rogerts in Tryo, Manual of Conch. struct. and syst., vi, p. 169, pl. 4, fig. 54, 55.

Hab. Nouv.-Calédonie (Rossiter, Bougier) ; [. Art et Nord de la Nouv.-Calédonie, très rare (R. P. Montrouzier) ; Lifou (R. P. Lambert).

La réunion de cette espèce au C. felina ne nous semble guère admissible. Le C. ursellus est, en effet, constamment plus petit, plus allongé, plus cylindrique, sa base est

308

plano-concave et non convexe, les taches noires de ses bourrelets latéraux sont plus nombreuses et sa base est blanche et non pas jaune orangée comme celle du felina. Nous n'avons, d'ailleurs, rencontré aucun spécimen établis- sant un passage entre ces deux espèces.

CYPRAEA FABULA Kiener.

1846. Cypraea fabula Krener, Monogr., p. 97, pl. 54, fig. 3, 3, 92. 1870. felina Gmel. var. fabula Kien. SowergBy, Thes. Conch., 1v, p. 9, pl. xxxnt, fig. 393. 1881. felina WEINKAUFF (non Gmel.), ex parte; Monogr.in Syst.Conch. Cab., 2 édit., p. 43, pl. 12, fig. 9 (tantum). 1885. Gmel. var. fabula Kien. RoBerts in TryoN, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 169, pl. 4, fig. 59, 60.

Hab. Nlle-Calédonie (Rossiter).

Nous ne pouvons nous résoudre à regarder le C. fabula comme une variété du felina. Le C. fabula diffère, en eftet, de cette espèce et encore plus du C. ursellus par sa forme aussi bien que par sa coloration. C’est une coquille bien convexe. Sa coloration dorsale est très foncée et parsemée de nombreux points bruns irréguliers, qui masquent pres- que complètement les bandes transversales. Enfin, les taches des bourrelets latéraux sont grandes et irrégulières ; sa base est d’un gris jaunâtre.

La présence du C. fabula en Nouvelle-Calédonie nous a été signalée par M. Rossiter; mais nous n’avons jamais vu de spécimens de cetie provenance.

309

CYPRAEA HIRUNDO Linné.

1758. Cypraea hirundo

1837.

1846.

1846.

1869.

1870.

1881.

1885.

Lin.

LiINNÉ, Syst. Nat., édit. x, p. 722.

SOWERBY, Conch. Illustr., p. 6, fig. 174, 174.

R&Eve, Conch. Icon., pl. xix, fig. 104.

KIENER (ex parte) Monogr., p:9%5pl 932 chier 1s bee (tantum),

CRrossE, Catal in Journ. de Conch., xvit, p. 38.

SowErBY, Thes. Conch., 1v, D: 9 DIU for 2982; 383, 984.

WEINKAUFFr, Monogr. èn Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 10, pl. 3,48 4%p:99, pl 11; fig. 9, 12.

Rossirer, Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 818.

Rogers in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 169, pl. 4, fig. 56, 57.

Hab. Nlke-Calédonie, Nouméa (Rossiter, Alric); Baie du Prony (Alric); Lifou (Rossiter, R. P. Lambert) : I. Art (R. P. Montrouzier).

CYPRAEA OWENI Gray.

1837. Cypraea hirundo Lin.

var. Ouwent

Gray in SowerBy, Conch. Hlustr., p. 6, fig. 12**, 412%%,

9310

1870. Cypraca Oweni Gray. SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 10, pl. xxxu, fig. 367 à 971.

1881. = Waeinkaurr,Monogr.in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p.65, pl. 19, fig. 7 à 9.

1885. _ RoBerts ?n TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p.169, pl. 4, fig. 45, GS.

Hab. Nile-Calédonie (Rossiter, in litt.)

Celte espèce diffère du C. hirundo par sa forme plus courte et plus large, ses bourrelets latéraux étant plus développés. Les dents de l'ouverture sont plus petites mais se prolongent davantage sur la base de la coquille, enfin les ponectuations brunes des bords sont plus petites et plus nombreuses. Nous partageons la manière de voir de M. Roberts, qui considère le C. Menkeana comme synonyme

de C,. Oweni.

CYPRAEA NEGLECTA SOWerby.

1832. Cypraea neglecta SOwWERBY, Conch. Illustr., p. 6, fig. 12*.

1846. Sow. REEvE, Conch. Icon., pl. xIX, fig. 100.

1846. hirundo KieNer (non Linné), ex

parte, Monogr., p. 95, pl. 32, fig. 1, 1 (tantum).

_1870. meglecta SowerBy, Thes. Conch., iv, p. 10, pl. xxxu, fig. 374 à 378.

1881. WEINKAUFF, Monogr. n

Syst. Conch.Cab., 2e éd., p. 29, pl. 8, fig. 7 à 10.

1882. Rossirer, Cat. Cypraeidae of New-Caied., etc., in Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 819.

311

1885. Cypraea neglecta Sow. Rogerts in TRYON, ex parte, Manual of Conch., struct. and syst., vit, p.170, pl.4, fig. 61. 62, 63 (tantum).

Habit. Nouv.-Calédonie (Marie, Rossiter) ; Nouméa (CI Martel); Baie Prony, Côte Sud de la Nouv.-Calédonie (Brazier); [. Art (R. P. Montrouzier,in Collect. Mus. Bordeaux).

Les figurations données par Weinkauff dans le Con- chylien Cabinet peuvent donner une idée de la variabilité de cette espèce : la figure 7 représente un exemplaire très allongé, cylindrique, provenant de l'Ile Maurice (var. subulata) ; les figures 8 et 9 un spécimen de Bornéo court et globuleux (var. abbreviata) ; la figure 10 un individu à peu près typique, provenant du Japon.

Var. coffea Sowerby.

1870. Cypraea coffea Sowergy, Thes. Conch., 1v, p. 10, pl. xxx1, fig. 359, 360.

Un peu plus courte, plus piriforme que le type, cette variété a été recueillie à Lifou par le R. P. Goubin. Elle y est représentée par une race de très petite taille : long, 9, diam. 6 millim.

Monstr. Marteli. Nous donnons ce nom à une défor- mation nettement rostrée qui nous a été communiquée par M. le C! Martel et que nous avons représentée, pl. vx, fig. 3, 4.

Cet exemplaire a été récolté vivant par M. Martel au fond de la Baie du Prony. M. Rossiter a eu l’amabilité de nous offrir un second exemplaire semblable et de nous en communiquer un troisième. Enfin, nous en avons vu encore deux autres, également rostrés, dans la collection du Musée de Bordeaux, ils figurent comme variété du C. hirundo. Ces deux derniers ont été recueillis à l’Ile Nou,

312 par le R. P. Lambert. La rostration semble donc être rela-

tivement fréquente chez cette espèce.

CYPRAEA CYLINDRICA Born.

1780. Cypraea cylindrica Born, Test. Mus. Caes, Vin- dob., p. 184, pl. 8, fig. 10.

1836. Born Sowergy, Conchol. Illustr., p. 8, fig. 101, 101.

1845. _- Reeve, Conch. Icon., pl. xiv, fig. 64.

1845. Kiener, Monogr., p. 89, pl. 16, fig. 3, 3.

14870. SowerBY, Thes. Conch., IV, ps: 9, -plxxVIr, 18-4260 à 268.

1881: 7— WeinKaurr, Monogr.in Syst.

Conch.Cab., édit.,pl. 12, pl. 3,65,6; 7: p.32 pl9, fig. 16, 1.

1882. Rossirer, Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 818.

1885. Rogerts in TrYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vir, Pp. 170, pl. 5, fig. 79, 80 (tantum).

Hab. Nouvelle Calédonie (Marie, Rossiter, Bougier) ; Nouméa (Rossiter); Baie du Prony (Alric); I. Art (R. P. Montrouzier, in Coll. Mus. Bordeaux).

Var. subeylindriea Sowerby.

1870. Cypraea subcylindrica SowERBY, Thes. Conch., IV pas ODIAREXVIE, fig. 269, 270.

913

1881. Cypraea subeylindrica Sow. WeiNKkaurFr, Monog. in Syst. Conch. Cab., éd, De 92; pis 9; fig-,8, 11° 1885. cylindrica Born. Var. subcylindrica Sow. RoBerts in TRYoN, Ma- aual of Conch. struct. and syst., vit, p. 170. pl. à, fig. 81. Hab. N'le-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (C! Martel). Nous adoptons la manière de voir de M. Roberts, qui regarde cette forme comme une simple variété du C. cylindrica.

CYPRAEA TABESCENS (Solander) Dillwyn.

4817. C'ypraea tabescens SOLANDER, MSS.; n DILLWYN Descr. Catal., 1 p.463.

1832. _ Sel. SowerBy, Conch. Ilustr., p. 8, fig. 14, 14.

1845. R&eeve, Conch. Icon., pl. x1v, fig. 66P (tantum).

1845. Krner,Monogr.,p.88, pl.5, fig. 3, 3.

1870. SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 9, pl. xxvix, fig. 261 à 265.

1881. teres WEINKAUFF, ex parte (non

Solander) Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2 éd., pa 2SNples; fig: 1,29;

1882. _ tabescens Sol. Rossirer, Catal. Cypraeidae atnN;"Caled. "etes Proc: Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 820.

914

1885. Cypraea tabescens Sol. RoBerT sin TrYoN, Manual of Conch. struct. and syst. , V0, p- 170 I fig. 82, 83, 84.

Hab. Nlke-Calédonie (Rossiter, Melvill); Lifou (R. P. Lambert).

Var. Rashleighana Melvill (Catal. spec. and var. of Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 218 pl. 1, fig. 3). Beaucoup plus courte que le type (long. 19, diam. 11 millim.), cette variété est moins cylindrique, plutôt pirilorme, ornée sur la région dorsale de3 bandes brunes ; les ponctuations latérales sont peu nombreuses ; la base est d’un blanc pur.

Les exemplaires néo-calédoniens que nous possédons de cette forme sont d’une coloration plus claire que celui représenté par M. Melvill ; les bandes de la région dorsale sont peu marquées et celle du milieu, qui est la plus visible, est interrompue. Ils ont été recueillis par M. E. Marie et à Lifou par le R. P. Lambert. Nous en connais- sons un autre semblable dans la collection du Musée de Bordeaux et qui provient de Lifou (R. P. Lambert).

Var. alveolus Tapparone-Canefri. Cette variété nom- mée d’après des spécimens de l'Ile Maurice a été également mentionnée par M. Melvill ; mais nous ne la connaissons pas plus que cet auteur. M. Rossiter nous écrit qu’il l’a recueillie en Nlle-Calédonie.

Var. elaïiodes Melvill. Ceci n’est pas en réalité une variété ; mais plutôt le résultat d’une maladie de l’animal : toute la coquille est recouverte d’un émail verdâtre ou jaunâtre qui masque les dessins.

Nous en possédons un spécimen néo-calédonien prove- nant de M. Rossiter.

hp

CYPRAEA CAURICA Linné

1758. Cypraea caurica Linné, Syst. Nat. édit. x,p. 723.

1837. Liu. SowerBy (ex parte), Conch. Dlustr., p.8, fig.158, 158, 160, 160, excel. fig. 459.

1849. REeve, Conch. Icon., pl. xt, fig. 46.

1846.. Kiener, Monogr., p. 54, pl. x,

Php 22%2. 1869. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 45.

1870. SowerBY,Thes. Conch.,1v, p.8, pl. xxin, fig. 188 193(tantum).

1881. Weikxaurr, Monogr.in Conch.

Cab;, 2e “édit. p. 12,-pl. 5;

6545) pl 34,p 40, fig. 2,3.

1882. Luponia Rossirer, Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn.

| Soc. of N:S. Wales, p. 821.

1885. Cypruea RoBerts èn TryoN, Manual of Conch. struct. and syst., vit,

p.471/"pl:5,"hig 88:89; 90;

Hab. Nouvelle-Calédonie, I. Loyalty, !. des Pins (Rossiter, Bougier) ; Nouméa (CI. Martel ; Baie du Prony (Alric); EL. Art (Montrouzier).

La figure 159 des « Conchological Illustrations » de Sowerby est à éliminer de la synonymie du C. caurica, car elle représente la var. coloba Melvill, du C. cruenta Gmelin. On ne peut toutefois se dissimuler qu'il s’agit d’une forme ambiguë qui a aussi beaucoup d’analogie avec le C.caurica.

Var. ex forma oblongata Melvili.

316

1882. Cypraea caurica Lin. var. oblongata Mezvizz, Catal. spec. and var. of Cypraea in Mem. and : Proc. Manchester Soc., p. 217, pl. I, fig. 8.

Hab. Baie du Prony (Alric).

Coquille oblongue, plus mince que le type et souvent beaucoup plus grande (atteignant 62 millim. de longueur). Ouverture large, bourrelets arrondis, peu épais, à peine tachetés ; denticulations de l’ouverture peu développées. Les figures 160, 160 des « Conchological Illustrations » représentent également cette variété.

Var. ex-colore, obseura, Rossiter, PI. VIE, fig. 5, 6.

1882 Cypraea caurica Lin. var. obscura Rossrrer Catal. Cypræidæ ofN. Caled. in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, . p. 821. _ -— Rossit. ROBERTS ?n TRYON, ManualofConch. struct.andsyst. vi p.14 1888. MELvizz Catal. spec. and var of Cypræa in Mem. and Proc. Man- chester Soc., pD244:

Hab. Ile Art (Moutrouzier) ; I. Nou (Rossiter, Bougier) ; I. Ouen ; Pointe Sud et Baie Prony (Rossiter).

Cette remarquable variété, qui n’est connue jusqu’à présent que de la Nouvelle-Calédonie, est très épaisse, allongée ; la coloration de sa région dorsale est d’un brun

317

noirâtre très foncé. Le magnifiqué exemplaire que nous avons fait figurer a été recueilli à l'Ile Nou par M. Bougier. Nous avons eu le plaisir d'en examiner un autre dans la collection néo-calédonienne du Musée de Bordeaux, provenant de l’Ile Art, et qui mesure 47 millim. de long. sur 22 millim. de diamètre.

Var. ex colore pallida, nov. var.

Nous attribuons ce nom à une variété de même forme que la précédente, mais qui tend à l’albinisme, tandis que la var. obscura tend au mélanisme. Nous en possédons un bel exemplaire recueilli à l’Ile Nou par M. Bougier.

Monstr. coneava (Owen) Sowerby.

1870. Cypraea caurica Lin. var. concava OWEN mss. in SowERBY, Thes. Conch.,1v, pl. xx1v, fig. 318, 319 (tantum). 1882. Cypraea caurica Lin. var. concava (Owen) MELvILL, Catal. Spec. and var. of Cypraea ?n Mem. and Proc. Manchester Soc. p. 217.

D’après Sowerby, cette forme subrostrée et à base con- cave proviendrait de la rivière Gambie, ce qui parait bien extraordinaire.

CYPRAEA CRUENTA Gmelin.

1790. Cypraea cruenta GMELIN, Syst. Nat., édit. x1ni,

p. 3420.

1836. Gm. Sowergy,Conch.lllustr.,p 9, fig. 112, 112.

1845. R£eve, Conch. Icon., pl. x, fig. 38.

1846. —variolaria Lamk. KieNer, Monogr. p.57, pl. 27,

fig, 2, 2.

9318

1870.Cypraea cruentu, Gmel. SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 8, pl. xxui, fig. 185 à 187. 1881. variolaria Lamk. Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p.35, pl. 10, fig. 9 à 12. 1882. Luponia cruenta Gmel. Rossirer, Catal. Cypraei dae of N. Caled., etc.,in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 822. 1885. Cypraea RoBEerTs in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vi, p. 171, pl. 6, fig 91:

Hab. Ilot Amédée, près de l'entrée du port de Nouméa, rare (Rossiter) ; Gatope! (R. P. Lambert, exem- plaire dans la collection du Musée de Bordeaux).

Nous n'avons pas vu d'exemplaires néo-calédoniens de la variété coloba Melvill (Catal. of spec. and var. of Cypraea in Memoirs and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 218, pl. I, fig. 7), qui semble relier cette espèce au C. caurica. Cette forme arrondie, pourvue de bourrelets très développés, a été bien figurée par Kiener (pl. 27, fig. 3, 3) comme variété du C. variolaria et par Sowerby (Conch. Illustr., fig. 159), comme variété du C. caurica.

CYPRAEA STOLIDA Linné

1758. Cypraea stolida LiNNÉ, Syst. Nat, édit. x,

p. 724.

1836. Lin. Sowergy. Conch. Illust., p. 6, fig. 91, 91 et 92 (var.).

1845. —— REEvE, Conch. Icon., pl. xiv, fig. 67a, 67».

1846. —- Kiexer, Monogr., p. 23, pl.31,

fig. 1, 4 ; {2 (juv.).

319

1869. Cypraea stolida Lin. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvur, p. 47.

SowerBY, Thes. Conch., 1v, p. 11,pl. xxx, fig. 327, 328,

; 329. |

1881. Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 5 (excel. var.);pl4; fig 8: p:86;pl.11,1fig dan

1882. ce RossiTER, Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p21019:

1885. 1 Rogerts ?n TRyYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vuop. A Z;rnls 5, fig: 91, 92,.85 ; pl: 6, fig. 7.

Hab. Nouméa (Marie, C! Martel); I. Art., côte Nord

(R. P. Montrouzier); I. Nou et I. Ouen (Rossiter).

Var. et monstr. Crossei Marie.

1870.

1869. Cypraea Crossei MARIE, in Journ. de Conch.,

XVIT, p.10, pl. 1 fig. Marie Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvu, p. 47.

1881. Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2édit., p.43, pl. 13, fig. 2, 3.

1882. stolida var. Crossei RossiTer, Catal. Cy-

praeidae of N. Caled., éte nin: Proc Linn-

Soc. of N. S. Wales, p. 820.

1869.

JOÙ

DDRM Rogerrsin Tryon, Manual of Conch,, struct. and syst., vit, p. 171, pl. 6, tie: 72

Hab. Nouméa (Marie, R P. Lambert), très rare.

Le C. Crossei est incontestablement une monstruosité rostrée du C. stolida et qui tend en même temps au méla- nisme. Le type, qui fait partie de la collection du Journal de Conchyliologie, est très caractérisé sous ces deux rap- ports. Un autre spécimen envoyé au Musée de Bordeaux par le R. P. Lambert est un peu moins rostré, mais d’une grande fraîcheur. M. Crosse en a signalé un spécimen appartenant à M. Viéville; et M. Rossiter dit que le R. P. Montrouzier possédait une belle série montrant les diffé- rents passages du stolida typique au Crossei. M. le Colonel Martel a recueilli à Nouméa un exemplaire mort un peu rostré, mais surtout bien cylindrique dans la région médiane.

CYPRAEA (ARICIA) VENTRICULUS Lamarck.

1822. Cypraea ventriculus LaMaRck, Anim. sans vert., VII, p. 381.

1836. achatina SOLANDER in SOWERBY, Conch. Illustr., p. 3, fig. 73, 73.

1845. ventriculus Lam. REEvE, Conch. Icon., pl. vur, fig. 28.

1846. achatina Sol. Kiener, Monogr., p. 116, pl, 38, fig. 3, 3.

1870. ventriculus Lam. Sowergy, Thes. Conch., IV, D. 2 0pl. Ne 3, 4.

1881. WEINKaUrFFr, Monogr. in

Syst. Conch. Cab. 2e édit., p. 41, pl: 12, fig. 6, 7, pl: 49,-fig: 6,7

1882. Aricia ventriculus Lam. Rossirer, Catal. Cy- praeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 829.

1885. Cypraea RoBerts in TRyoN, Ma- nualofConch. struct. nad syst., vu, p. 172, pl. 6, fig. 95, 96.

Hab. Nouméa (C1 Martel) ; Nik-Calédonie, Lifou, Maré

grands et beaux exemplaires (Rossiter) ; [. Ouvéa (R. P. Lambert, in Coll. Mus. Bordeaux).

(YPRAEA (ARICIA) ARENOSA Gray.

1822. Cypraea arenosa GRAY,2001.Journ.,[, p.147, pl. 8, fig. 6.

1836. Gray Sowergy, Conch. Illustr., P. 3, fig. 75.

1845. Regeve, Conch. Icon., pl. vin, fig. 272, 27b.

1846. —_ Kiener, Monogr., p. 118, pl. 2, fig. 4.

1870. SowerBy,Thes. Conch., Iv, p. 13, pl. 1, fig. 9, 10.

1881. —— _ WEINKAUFF, Monogr. in

Syst.,Conch. Cab., 2éd., p. 40, pl. 42, fig. 5, 8. 1835. Rogserts in Tryo, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 172, pl. 6, fo, 1,2; Hab. Nouméa (CI Martel) ; Baie du Prony (Alric), rare. Cette espèce n’a pas encore été signalée en Nouvelle- Calédonie,

322

CYPRAEA (ARICIA) MAURITIANA Linné.

1758 Cypraea mauritiana LiNNé, Syst. Nat., édit. x, p.721.

1837. 1845 .—

1816.,

1882 Aricia

1885 Cypraea

Lin. Sowergy, Conch.Illustr., p. 2,

fig. 164, 164.

R£eve, Conch. Icon., pl. 1, fig. Aa, 15.

Kiener, Monogr., p.103. pl. 39, fig, AS pl 40e 1 DIET fig. 1, (jeune).

Crosse, Catal. in Journ. de Conch. xvit, p. 39.

SOWERBY, Thes. Conch., 1v, p. 16, pl. 1x, fig. 51,52.

Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2 édit., p. 71, pl-(21; 5 200,07 pl 0: fig. 5, 7 (jeune).

RossiTer, Catal. Cypraeidae of N.Caled.,etc., in Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 828.

Rogerrs in TRryYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vir, p.4793,-pl. 7, 59/8, 9MQMAL.

Hab. Nouvelle-Calédonie, IS Loyalty (Rossiter), très

commun ; I. Art (Montrouzier) ; I. Nou (Bougier); Baie du Prony (Alric).

M. Rossiter, dans son catalogue de 1882, signale un spé-

cimen du Nord de la Nouvelle-Calédonie, chez lequel la région dorsale est d’un noir de jais uniforme, sans taches. On pourrait lui attribuer le nom de var. atra.

CYPRAEA (ARICIA) CAPUT-SERPENTIS Linné.

1758. Cypraea caput serpentis LainNé, Syst. Nat.,édit.

X, p. 120:

323

1837. Cypraea caput serpentis Lin. SowerBy, Conch. Il- lustr., p. 6, fig. 131, 131.

1845. —— —- Reeve, Conch. Icon. pl. 49, fig. 44.

1846. == Kiener, Monogr., p. 112 "pl 49 et

1869. Crosse,Catal.inJour- nal deConch., xvn, p. 40.

1870. SowerBy, Thesaurus Conche; 1, D:1167 pl xs. 172579;

1881. Weinkaurr, Monogr. in Conch. Cab., édit, pe 21, pl.» fig. 20, 21.

1882. Aricia Rossirer, Catal Cy- praeidae of New- Caled.,etc.,in Proc. LinnSoc.0ËN.S: Wales, p. 828.

1885. Cypraea RoBErTSs n TRYON, Manual. of Conch. struct. and syst., VIe D 179, pl. 06, fig. 98 à 100 ; pl. 23, fig. 59.

Hab. Nouméa (Cl Martel); Baie du Prony (Alric); Ile Art (Montrouzier): Ile des Pins, commun (Rossiter, Bou- gier) ; Lifou (R. P. Lambert).

Les spécimens de Nouvelle-Calédonie que nous avons entre les mains sont tous de la forme typique et de la taille habituelle (30 à 36 millimètres de longueur); mais nous possédons une variété minor provenant de Papeete (Tahiti),

5%

recueilli par l’Abbé Culliéret, et qui n’a que 19 millimètres.

Les Cypraea eaput-anguis Philippi et caput-draconis Melvill, d'Australie, se distinguent du C. caput serpentis par la dilatation plus faible des bourrelets latéraux, par leur base plus aplatie et d’une coloration plus foncée ; enfin par les denticulations plus fortes, mais moins nom- breuses, des bords de l’ouverture.

CYPRAEA (ARICIA) MaPpa Linné.

1758. Cypraea mappa LiNNÉ, Syst. Nat.,édit. x, p.718.

1836. Lin. SowerBy, Concb. Illustr., p. 1. fig. 10, 99, 49.

1845. Reeve, Conch. Icon., pl. vi, fig. 18.

1846. == 1 ÉGENER Monoscp 4 pl 20; (io 110200

1870. SowEeRrBy,Thes.Conch.,1v,p. 15, pl. v, fig. 24 à 28.

1881. Wenkaurr, Monogr. in Syst.

Conch. Cab., 2e édit., p. 73, pl. 22, fig. 1 à 4.

1882. Luponia Rossirer, Catal. Cypraeidea of N. Caled., etc. in Proc. Linu. Soc. of N. S. Wales, p. 825.

1885. Cypraea RoBerrts ir TryoN, Manual of Conch. struct. and syst., VI, p. 174, pl. 8, fig. 17.

Hab. N. Calédonie (Rossiler, Bougier), Baie du Prony {Alric) ; IS Loyalty et I. des Pins (Rossiter), commun sur presque tous les points de lArchipel (Montrouzier, Lambert).

Var. panerythra Melvill (1888 Catal. of species and var. Of Cypraea, in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 210).

Cette variété, qui semble spéciale à la Nlle-Calédonie, est basée sur la fig. 28 du Thesaurus Conchyliorum. Elle est caractérisée par une coloration carminée chaude, répan- due sur la région dorsale aussi bien que sur la base de la coquille.

Var. subsignata Melvill (1888 Catal. of species and var. of Cypraea, in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 211).

M. Melvill cite comme référence de cette variété les figures 24, 25 et 27 du Thesaurus. Sa base est maculée de lilas brillant et porte, vers le milieu, une tache brune pourprée ; les bords du péristome sont orangés. Nlle-Calé- donie (Bougier).

Var. et monstr. Montrouzieri nom. subst. nigricans Montrouzier (non Grosse).

Le C. nigricans Montrouzier n’est en réalité qu’une variété noire et plus ou moins rostrée du C. mappa ; M. le Colonel Martel à réuni une série d'exemplaires qui ne per- met aucune hésitation sur ce point. M. Crosse ayant déjà employé, en 1869, le nom de var. nigricans pour la variété noire et rostrée du C. eglantina Duclos (nommée depuis var. nigra par M. Roberts), il nous semble préférable, afin d'éviter toute confusion, d'attribuer à la forme dont nous nous occupons ici un nom diflérent, et nous proposons de la dédier au R. P. Montrouzier, qui l’a fait connaitre.

Hab. Nil-Calédonie (Rossiter, Martel), Kanala et Con- ception, près Nouméa (Rossiter), Port Boisé, à l’entrée de la Passe de la Havannah (Bouge), Baie du Prony (Alric).

CYPRAEA (ARICIA) ARABICA Linné

1758. Cypraea arabica LiNné, Syst. Nat., édit. x, p. 718. 1836. Lin. Sowergy, Conchol. Illustr.,

p. 1, fig. 85, 85.

326

1845. Cypraea arabica Lin. Reeve, Conchol. Icon., pl. 1, fig. 2.

1846. mu Kiener, Monogr., p. 105, plie

1869. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvi, p. 39.

1870. _ SowerBy (ex parte), Thes.

Conch:"1v; p'45/°pl°tts fig. 60, 61 (tantum).

1881: WEINKAUFF, Monogr. tn Conch. Cab., 2édit., p.51, pl. 16, fig. 3, 4, 5, 6.

1882. Aricia Rossirer, Catal. Cypraeidae of New Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 828.

1885. Cypraea Rogerts in TRYON(ex parte), Man. of Conch. struct, and syst., vx, p. 174, pl. 8. fig. 18, 19 (tantum),

Hab. Nouvelle-Calédonie, Is. Loyalty, I. des Pins, très commun (Rossiter), [. Art (Montrouzier), Baie du Prony (Bougier), Nouméa, pas typiques (CI. Martel).

Il est certain que les Cypraea du groupe de l’arabica peuvent être interprétés de différentes manières, soit qu’on les considère comme n'étant toutes que des variétés d’une même espèce, soit qu’on en admetle quelques-unes comme spécifiquement distinctes. L'étude complète des animaux permettra sans doute de trancher un jour cette question d'une manière définitive; mais, en attendant, nous estimons qu’il y a lieu, pour faciliter la désignation : des différentes formes, de conserver comme espèces ceiles qui présentent une certaine constance de caractères (ara- bica, egluntina, reticulata, histrio) et de considérer comme

variétés celles qui se relient plus intimement aux autres, telles que intermedia et nigricans.

Var. ex colore atra nov. var. D'une teinte noire sur toute la région dorsale. Cette variété correspond à la var. nigricans du C. eglantina.

Hab. Port Boisé (Collection J. Bouge).

CYPRAEA (ARICIA) EGLANTINA Duclos.

LU

1833. Cypraea eglantina DucLos, Magasin de Zoo- logie, pl. 27(Classe v). 1870. arabica var. eglantina, Ducl. SowERBY, ex parte (non

Linné), Thes. Conch.,

DAS DIX fi8.0:09

(tantum), 1885. var.

eglantina Duclos RoBErTs in TRYON, Ma- nual of Conch. struct. and syst., vit, p. 174, pl. 8, fig. 24.

Hab. Nile-Calédonie, commun (Colonel Martel, Bou- gier ; Lifou (R. P.. Lambert), I. Nou (Bougier).

Cette espèce diffère du C. arabica par sa forme plus cylindrique, par ses bourrelets latéraux moins dévelop- pés et ornés de taches noirâtres plus petites et plus nom- breuses. L'’exemplaire typique représenté par Duclos présente une coloration un peu plus claire et plus grisâtre que celle qu’on rencontre le plus fréquemment en Nou- velle-Calédonie.

Var. et monstr. nigricans Crosse.

1869 Cypraea arabica Lin.

var. nigricans Crosse, Catal. in Journ. de Conch.,xvir, p. 39.

1870. Cypraea arabica Lin. var, eglantina SowerBy (non Duclos),Thes. Conch.,1v, p.15,pl. xx vu, fig. 282, 283. 1881. Cypraea eglantina WEINKAUFF (non Duclos), É Monogr. in Conch. Cab., 22 HEdits p/09,"DIMA0, He, 78: 1885. Cypraea arabica var. niger RogEerTs 2% TRyYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vi, p. 174, pl. 8, fig. 23.

Hab. Nilke-Calédonie (Marie, C1 Martel, Bougier, Rossiter); L. Ouen (R. P. Lambert), in coll. Mus. Bordeaux; Baie du Prony (Alric).

Nous avons pu examiner dans la belle collection de M. le Colonel Martel, à Cancale, une série d'exemplaires qui ne peut laisser subsister le moindre doute sur l’iden- tité spécifique des C. eglantina et nigricans. En effet, la coloration typique passe insensiblement au mélanisme complet de la région dorsale, en même temps que la coquille se comprime latéralement, au point d'arriver à la déformation extrême que nous avons fait représenter pl. vu, fig. 7, 8, d'après l'exemplaire tout-à-fait remar- -quable que M. Martel a bien voulu nous confier pour le faire dessiner.

Le R. P. Montrouzier a décrit en 1875, sous le nom de Cypraea nigricans, une variété de C. mappa qu'il ne faut pas confondre avec la var. nigricans dont nous venons de parler.

Var. ex colore pallida nov. var.

Nous attribuons ce nom à deux coquilles de notre collection qui ont une tendance très marquée à l’albinisme. Leur coloration est encore bien plus claire que celle du

25350

type figuré par Duclos, la teinte brune des dessins de la région dorsale est remplacée par un fauve clair, les ponc- tuations des bourrelets sont à peine visibles ; enfin, les dents de l’ouverture sont très légèrement teintées de fauve.

On rencontre chez le C. eglantina, comme chez beau- coup d’autres Cypraea, des spécimens dont la couche super- ficielle est composée d’un émail plus ou moins opaque, qui donne à la coquille un aspect grisâtre et comme voilé; mais ce phénomène, qui est sans doute à une maladie du mollusque, ne peut être regardé comme constituant une variété.

CYPRAEA (ARICIA) RETICULATA Martyn.

1782. Cypraea reticulata MarTyN,Universal Concho- lopist, pl 145 (Edit. Chemn., pl. 5, fig. 2, 2).

1845. _ Mart. Reeve, Conch. Icon., pl. 1, fig. 3.

1846. histrio Kiexer (non Gmelin), Mo- nogr., p.104,pl.18,fig.1 ,1.

1870. reticulata SowerBY (ex parte), Thes.

Conch:./p.45;plxr he 66, 67 (tantum).

1885. RoBerTs in TRyYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p. 174, pl. 8, fig. 21, 22 (tantum).

Hab. Baïe du Prony (Bougier), rare.

Le C. reticulata difière de l’arabica par sa forme plus arrondie, moins oblongue et par le développement consi- dérable de ses bourrelets latéraux. Le dessin de la région dorsale, qui est composé chez les C. arabica et eglantina, de linéoles longitudinales plus ou moins brisées el inter- rompues par des taches blanches peu marquées, consiste

330

chez le C, reticulata en un réseau formé de taches blanches bien nettes, très irrégulières mais ne présentant dans leurs intervalles aucune trace de linéoles. Les dents de l'ouverture sont habituellement teintées de brun foncé et on observe presque toujours sur la base de la coquille et du côté columellaire, une large tache brune.

Var. intermedia Gray (non Kiener).

1824. Cypraea arabica L. var. intermedia GrAYy, in Zool. Journ T/p:77: 1837. _ var. reliculata SowErBy,(non Martyn)., Conch. Illustr., p. 1, pl. 33, fig. 166, 166.

1945. var. Kiener, Monogr. p. 106, pl. 4, fig. 8, 3. 1870. reticulata SOWERBY, ex parte (non

Martyn),Thes.Conch.,1v, p. 15, pl. xi, fig. 68 (tan- tum).

18385. reticulata var. intermedia Gray, RoBerTs in TayYoN,Manual of Conch. struct. and syst, vi, p. 175, pl. 8, fig. 20.

Hab. Nll-Calédonie (Rossiter, Bougier).

Cette variété ne diffère du C. reticulata typique que par sa taille plus faible et par l’absence de tache brune à gauche du bord columellaire.

CYPRAEA (ARICIA) HISTRIO (Meuschen) Gmelin.

1796. Cypraea histrio GMELIN, Syst. Nat. édit. xur, p. 3403. 1836. Gmel. SowerBy, Conch. Illustr.,

p. 4, Pl. 43, "hg°60, 80:

3

1846. Cypraen arabica var. Kiener, Monogr.p. 106, pl. Li Ge.

1870. reticulata Mart.

var. histrio Gmel. Sowergy, Thes. Conch , 1v,

p. 15, pl. 1x, fig. 57, 58.

1881. Cypraea histrio Gmel. Weinkaurr, Monogr. in Conch.Cab.,2° édit. ,p. 49, pL2 to 940% pits fig. 5, 6.

1885. Rogerts in Tryo, Manual of Conch. struct. and SYSÉ... VIE, D:179,4pl.5; fig. 25, 26.

Hab. Nilke-Calédonie (Rossiter, Bougier); Baie du Prony (Alric).

Le C. histrio diffère des espèces voisines par son contour moins ovale ou arrondi; il est plus nettement pyriforme, par suite du rétrécissement de la partie anté- rieure de la coquille. Sa coloration dorsale est si variable qu'il est difficile de rencontrer deux individus semblables : elle consiste tantôt en un réseau à mailles blanches très larges séparées seulement par des filets bruns, tantôt, au contraire, elle est composée d’un treillis de linéoles brunes entrecroisées sur lequel se détachent des taches blanches peu nombreuses. On observe ordinairement aux extré- mités des bourrelets, de chaque côté des échancrures produites par l'ouverture, une grande tache noirâtre et, enfin, chez la plupart des exemplaires bien adultes, une tache noire plus ou moins étendue est située à l’extrémité de la région dorsale, tout à côté de la spire. Sa coloration ventrale est constamment très claire, presque blanche.

Var. ex colore Iuetuosa nov. var.

Cette variélé présente exactement le même degré de mélanisme que la var. nigricans du C.eglantina, mais sans

332

tendance à la rostration. Nous l’avons reçue de Nlle-Calé- donie (M. Rossiter) et M. Bouge l’a recueïllie à Port Boisé, à l’entrée de la Passe de la Havannab.

CYPRAEA (ARICIA) MONETA Linné.

1758. Cypraea moneta

1845.

1846.

1869.

1870.

1881.

1882. Aricia

1884. Moncetaria

1885.

Hab.

siter) ; 1.

(Cl Marte

Cypraea

Lin.

Nle-Calédonie,

1).

LiNNÉ, Syst. Nat.,edit. x, p. 723.

REëve, Conch. Icon., pl. xv, fig. 74.

Kiener, Monogr., p. 122, pl. XxxIV, fig. 1 (subngm C0: caurica L.).

CrossE, in Journ. de Conch., XVII, P. 39.

SowEerBY, Thes. Conch., p.17, pl. xxvi, fig. 244, 245, 246, 247.

WEINKAUFF, Monogr. in Conch., Cab. 2e édit., p. 67, pl. 20, fig. 4, 4.

Rossirer, Catal. Cypraeidae of New-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 828.

ROCHEBRUNE, Monogr. G. Mone- taria in Bull. Soc. Malac. de France, p. 77, pl. 1, fig. 1, 1.

RogertTs in TRrYoN, Manual of Conch.struct. and syst., VIr, p.174, pL'10/ 4826 par fig.51, 52,pl. 33, fig.60, 61,63.

ls Loyalty ; I. des Pins (Ros-

Art. (Montrouzier), très commune ; Nouméa

Il est difficile de trouver des exemplaires intermédiaires

333

entre les différentes variétés du C. moneta et celle du C. annulus, aussi croyons-nous pouvoir admettre ces deux espèces comme distinctes. Par contre, les passages entre les C. moneta et icterina sont si nombreux, que nous n’hésiterons pas à considérer le second comme une variété du premier. La forme qu'on regarde générale- ment comme représentant le C. monceta typique est pour- vue de protubérances sur la région postérieure de la face supérieure ; d'autre part, un certain nombre des dents de l’ouverture se terminent par ü@es tubercules saillants ; mais ces protubérances et ces tubercules sont plus ou moins développés et manquent souvent aussi tout-à-fait. Le Monetaria ethnographica Rochebrune ne diffère du type que par sa taille plus faible et ne mérite même pas d’être regardé comme une variété. Var. ex-forma 1 maxima. 1837. Cypraea moneta Lin. Sowergy, Conch. Ilustr., p. 6, pl. 22, fig. 123, 123, de taille remarquablement grande et possédant des dents

très nombreuses ; long : 42 millim., large : 30 millim. Var. ex forma 2 mereatorium Rochebrune.

1884. Monetaria mercatorium RocHEBRUNE, Monogr. G. Monetaria in Bull. Soc. Malac. France, p. 80,

pl: 1, fig7519: Hab. Nouméa (C! Martel).

Cette variété de grande taille : long. 92, larg. 22 mil- limètres, est dépourvue sur sa face supérieure des protu- bérances postérieures, et sa face inférieure ne présente aucune trace de tubercules. Les dents de l’ouverture sont très courtes.

Var. ex forma 3 ieterina Lamarck.

1822. Cypraea icterina LaAMarck, Anim.sans vert., VII, p. 387.

334

1846. Cypraea icterina Lam. KieNer, Monogr. G. Cypraea, p. 123, pl. xxxiv, fig. 3.

1869. Crosse,in Jour. de Conch..1v, p. 40.

1870. monela Var. icterina Lam. Sowergy. Thes. Conch:7"1v, p.117; pl'xxvT, fig. 248.

1881. —— Vv.2 WEINKAUFF, Mon. in Conch. Cab., édit., p. 68, pl. 20, fig. 2.

1882. (ex parte) Rossirer, List of Cy-

praeidae of New-Caledonia, etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 828.

1885. var. icterina Lam. Rogerrs in TRYON, Manual of Conch., struct. and syst., vu, p.178, pl. 25, fig. 62.

Hab. Nlle Calédonie (Marie, etc.) ; Nouméa (CIMartel); I. des Pins (Bougier); [. Art (Montrouzier).

Cette variété, de même que la var. mercatorium, est dépourvue de protubérances externes et de tubercules sur la face inférieure; elle est plus allongée, ses bourrelets latéraux sont peu développés. Les trois bandes transver- sales bleuâtres sont souvent bien visibles à travers la couche supérieure de l’émail.

Le Monetaria atava Rochebrune est établi sur un exemplaire de petite taille (long. 19, larg. 13 millim.) et déformé accidentellement du côté droit.

Le Monetaria camelorum Rochebrune nous semble avoir été regardé à tort par MM. Melvill et Roberts comme une variété du moneta : c’est une coquille de forme bien ovale qui est à notre avis une variété incolore du €. annulus,

Monstr. Barthelemyi Bernardi.

1881.

1882.

1885.

399

. Cypraea Barthelemyi BERNARDI, in Journ.

de Conch., 1x, p.48, pl. 1, fig. 3, 4.

Bern. CRossE, in Journ. de Conch., xvu, p. 39.

moneta Lin. var.

Barthelemyi Bern. SowergY, Th. Conch.,

NS PDA DL NE fig. 249 à 251.

monela var. I, WEINKAUFF, Monogr. in Conch. Cab; 2 édit., p. 68, pl. 20, fig. 3.

Aricia var..

Barlhelemyi Bern. Rossrrer, Catal. Cypraeidae of New-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. ofeiN Se, Wales: p. 828, 8929.

Cypraca moneta Lin.

var. Barthelemyi Bern. RoBErtTs in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vit, De,4118-pDh0 tt the 53, 4.

Hab. Nouvelle Calédonie, très rare (Rossiter) ; Ile Nou (Bougier, Rossiter).

Le Monetaria vestimenti Rochebrune (Monogr. G. Mone- taria, in Bull. Soc. Malac. de France, 1884, p. 83, pl. 1, fig. 6, 6) est certainement synonyme de la var. Barthelemyi et le Monetaria pleuronectes du même auteur (Monogr. G. Monetaria, in Bull. Soc. Malac. France, p. 85 pl. I, fig. 5, 5), nous semble établi sur un exemplaire jeune de la même forme.

Cette forme rostrée du C. moneta est toujours très rare,

3936

La coloration de tous les spécimens que nous connaissons est d'un jaune intense. Le Musée de Bordeaux en possède deux beaux exemplaires envoyés par le R. P. Lambert.

La coloration du C. monetu est extrêmement variable : elle est le plus souvent d’un jaune clair traversé par 3 ban- des transversales grises, plus ou moins apparentes, sur la région dorsale, tandis que les bourrelets et la face infé- rieure de la coquille sont blancs. On rencontre aussi fré- quemment et surtout chez la variété icterina des spécimens d’upe teinte jaune assez foncée sur toute la face supérieure de la coquille et d’un blanc pur au-dessous ; chez d’autres, la teinte jaune se propage sur une partie de la face infé- rieure. Certains individus sont entièrement blancs et nous en possédons dont toute la face supérieure est blanche, tandis que la face inférieure est lavée de jaune sur les côtés. Enfin, on observe parfois un anneau plus ou moins mar- qué, entourant la région dorsale, comme chez le C. annu- lus ; mais cet anneau n’est jamais aussi large ni aussi orangé que chez le C. annulus typique : il consiste en une linéole étroite d’un jaune citron.

La coloration violelle de la partie dorsale de la coquille, signalée par quelques auteurs, provient uniquement de ce qu'ils ont eu sous les yeux des spécimens roulés chez les- quels la couche supérieure avait été usée par le frottement.

On distinguera les différentes formes du C. moneta de celles du C. annulus à leur contour moins régulièrement ovale : l'extrémité antérieure de la coquille est toujours plus ou moins atténuée et sa région postérieure plus ou moins dilatée sur les côtés.

CYPRAEA (ARICIA) ANNULUS Linné.

1758. Cypraen annulus LiNNé, Syst. Nat., édit. x, p. 723. 1837. Lin. Sowergy, Conchol. Illust.,

p. 6, pl. 20, fig. 115, 115.

931

1845. Cypraea annulus Lin. Reeve, Conchol. Icon., pl. XV; figond.

1846. Kiener, Monogr., p. 124, pl. xxxIv, fig-12 2

1869. Crosse, Calal. in Journ. de Conch., xvit, p. 40.

1870. SowerBy,Thesaurus Conch., p.18, pl. xxv, fis.,292; 253.

1881. : == Weinkaurr, Monogr. in

Conch. .Cab., 2 édit.,:p: Cp 20h10 42; 1882. Aririu Le Rossirer, Catal. Cypraeidae of New-Caled., in Proc. N. S: Wales, p. 827. 1885. Cypraea RoBerts in TRyYoN, Manual of Conch. struct. and syst D 44178 DL nf 57 à 61 ; pl. 23, fig. 70 à 72. Hab. Nli-Calédonie, Is Loyalty, [. des Pins, très com- mun; Koutonno et Ile Art (Montrouzier); Nouméa (Cl Martel). Le C. annulus est presqu’aussi variable que le C. moneta. En Nouvelle-Calédonie, c’est la forme typique qui domine : elle atteint 30 millim. de long et 20 millim. de largeur, tandis que la taille de certains individus ne dépasse pas 43 millim. de longueur et 9 millim. de largeur. Le nom- bre des dents de l’ouverture est ordinairement de dix sur le bord columellaire et de 11 sur le labre; mais on ren- contre des spécimens qui n'ont que 9 dents du côté colu- mellaire et 10 sur le labre ; chez d’autres, au contraire, on compte jusqu’à 13 dents sur le bord columellaire. Ces dents sont plus ou moins développées sur la surface ven- trale et celles de la base sont parfois bifides. L’anneau orangé qui délimite la région dorsale est

338

d’une teinte plus ou moins vive et on rencontre aussi, mais plus rarement, des individus tendant à l’albinisme et chez lesquels il n’en existe plus la moindre trace.

Certains exemplaires, par suite de l’épaississement des bourrelets latéraux, relient intimement le C. annulus typi- que à la forme nommée obvelata par Lamarck, qui ne doit donc, à notre avis, être regardée que comme une simple variété.

Le Monetaria Harmandiana Rochebrune est un annulus de grande taille, 30 millim. de longueur et à bourrelets latéraux très dilatés : largeur 24 millim. C’est la forme qui se rapproche le plus du Cypr. moneta Lin.

Le Monetaria Perrieri Rochebrune est une variété de forme étroite, allongée. Sa coloration est blanche, sans anneau. Ces deux formes ont été recueillies à Nouméa, par M. le CI Martel et par M. Rossiter.

Quant au Monetaria Hamyi Rochebrune, qui serait parsemé de taches ou ponctuations fauves sur la région dorsale, il nous paraît établi sur un exemplaire roulé de Cypraea turdus Lamarck.

Var. ex forma obvelata Lamarck.

1822. Cypraea obvelata LAMARCK,Anim. sans vert.,VIt,

p. 401.

1832. Lam. SowerBy,Conchol.Illust.,p.6, pl. 2, fig. 43.

1845. REEve, Conch. Icon., pl. xv, fig. 69.

1846. _ Kiener, Monogr., p. 125, pl. xxxIv, fig. 5.

1869. Crosse, Catal, in Journ. de Conch., xvir, p. 40.

1870. obvallata SowerBy. Thes. Conch. 1v,

p. 48, pl. xxvi, fig. 254, 255.

399

1881. Cypraea obrelata Lam. Weinxkaurr, Monog. in Conch. Cab., 2e Edit., p. 10, fig. 5, 8: 1882. Aricia Rossirer, Catal. Cypraeidae of New-Caled., etc. in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p: 829; 1885. Cypraea Rogerts in Tryo, Manual of Conch. struct.andsyst., vit, p. 179, pl. 11, fig. 55, 56. Hab. Nouméa (C! Martel) ; IS Loyalty, très rare (Rossi- ter), I. Art (Montrouzier). Cette variété ne diffère du C. annulus typique que par le développement ou, plutôt, l’épaississement de ses bourrelets qui font saillie autour de la région dorsale de la coquille. Elle est également fort variable sous le rapport de la taille. Monstr. noumeensis Marie.

1869. Cypraea noumeensis MARIE, in Journ. de Conch., XVI, p.18, pl. n1, fig. 6.

1869. Marie CROSsE, in Journ.de Conch., XVII, p. 40. 1870. annulus var. noumeensis Marie SowerBY, Thes. Conch., pp: 47,48; 1881. annulus var. rostrata WEINKAUFF, Monogr. în

Conch. Cab., 2e édit.,

p. 69, pl. 20, fig. 10, 11. 1885. LL OANnnuluSs Var.

noumeensis Marie RoBErTs in TRYON, Ma- aual of Conch. struct. and syst., vit, p. 178, pl 115969! Hab. Nouméa (collection Viéville, teste Marie), Ile Nou (R. P. Lambert, in coll. Mus. Bordeaux).

310

Cette remarquable forme rostrée du €. annulus est également caractérisée par la présence, autour de la région dorsale, de deux anneaux orangés concentriques ; elle est extrèmement rare. L’exemplaire de l’Ile Nou que nous avons pu examiner à Bordeaux est remarquablement frais et ses deux anneaux sont nettement marqués: il est d’une forme moins allongée que le type (22 millim. long X 4% mill. diam., au lieu de 32 mill. long X 16 mill. diamètre).

1784.

1837.

1845.

1846.

1870.

1881.

CYPRAEA (LUPONIA) AURANTIUM Martyn. Cypraea aurantium MarTyn, Universal Conch., u, pl. 59. aurora Soland. SowerBy, (Conch. ; Ilustr., p. 2, fig. 441, pl. 27, fig. 141. aurantium REeeve,Conch.lcon., DL. 25, 0841 daurora Kiener, Monogr., p. S:1pl- 26; "die: pl:2% fe °4; SowEerBy,Th.Conch., IV, D: 207 plu; fig. 7, 8. WgINKAUFrFF, Monog. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. Le pi A ea;

1882. Luponia aurantia Mart. RossiTer, Catal. Cy-

praeidae of New- Caled., etc., in Pr. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 821.

1885.

Hab.

9341

Cypraea aurantiun Mart. RoBerrs TRYoN, Manual of Conch. struct. and syst., Vin. 190: pl. 11, fig. 48.

M. Rossiter possède dans sa collection le seul

spécimen de cette belle espèce, qui ait été recueilli authen- tiquement en Nouvelle-Calédonie. Il est de grande taille, mais d’une coloration moins vive que les spécimens des

Iles Viti

1882.

1885.

et Salomon.

CYPRAEA (LuPONtA) riGRis Linné.

Cypraea tigris LiNNÉ, Syst. Nat.,édit. x, p. 721.

Lin. SowerBy, Conch. Illust., p. 2, fig. 90, 90.

—- Reeve, Conch. Icon. pl. 1v fig. 122, 12.

Kiener, Monogr., p. 4, pl. 1, fig. 4, pl. 45; fig. 1, pl. 46, ICE ER

Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 41.

SoweRBy,Thes. Conch.,1v, p.20, pl. xxL1, fig. 172 à 175.

Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 91, pi. 28-06 #pl20 et: pl. 30, fig. 1.

Luponia Rossirer, Catal. Cypraeidae of N.-Caled., etc..in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 826.

Cypraea —- Rogerts in Tryon, Manual of Conch., struct.and syst., vit, pi80% pl. 11: fig. 49,50; pl. 15, fig. 8 (radule).

?

342

Hab. Ne Calédonie, IS Loyalty, L. des Pins, très com- mun (Rossiter) ; Nouméa (Breger), Baie du Prony (Alric), [. Art (R. P. Montrouzier), I. Nou (Bougier).

Var. ex. col. Iyneichroa Melvill (Survey of the Genus Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 212). Chez cette variété, qui rappelle beaucoup la coloration du C. lynx, la région dorsale est composée de taches noires sur un fond mélangé de blanc et de gris bleuâtre ; la ligne de jonction des bords du manteau est rougeâtre et bien marquée.

Var. ex. col. Rossiteri nov. var. Nous sommes surpris de ne pas voir figurer cette remarquable variété parmi celles qui ont été mentionnées par M. Melvill. Elle est caractérisée par sa surface dorsale d’un beau jaune orangé parsemé de taches brunes peu nombreuses. Cette variété a été représentée par Weinkauff, Conchylien Cabinet, 2e édit., pl. 30, fig. { ; mais cet exemplaire est orné de taches plus nombreuses que ceux de la Nlle-Calédonie que nous avons sous les yeux. M. Rossiter en a rencontré des spécimens sur le grand récif, près de Nouméa, et nous en possédons d’autres qui ont été recueillis par MM. Marie et Bougier.

CYPRAEA (LUPONIA) PANTHERINA (Solander) Dillwyn.

1817. Cypraea pantherina SOLANDER ©? DILLWYN, Descr. Catal., 1, p. 449.

1837. Sol. SowerBy,Conch. Illust., p. 2, fig. 134, 134, 168, 168.

1845. -- REeEeve, Conch. Icon. pl. or fie nt

1846. Kiexer, Monogr., p. 5,

pl. 41, fig. 1, 1 ; pl. 42, fig. 1,4

343

1870. Cypraca pantherina Sol. SowerBy, Th. Conch.,1v, Dra0epl. x1, fig. 09, 70, 71.

1881. = WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch.… (Cab. 2e édit., p. 86, pl. 25, fig. 5,6; pl. 27,fig. 1 à6.

1882. Luponia Rossirer, Catal.Cypraei- dae of N.-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 8925.

1885. Cypraea —— RoBErTs in TRYON, Ma- aual of Conch. struct. and syst., vu, p. 181, pl. 12, fig. 62, 63.

Hab. Nll:-Calédonie (Rossiter, Bougier); Lifou, très rare R. P. Lambert); Ouvéa (R. P. Lambert), in Mus. Bordeaux.

Var. albonitens Melvill (Survey of the Genus Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 211). Cette variété est caractérisée par des taches plus petites et clair- semées, laissant voir plus du fond blanc de la coquille que chez le type.

Hab. Nle-Calédonie (Bougier).

Nous ne possédons pas d'exemplaires provenant authen- tiquement de la Nouvelle-Calédonie, des autres variétés établies par M. Melvill : var. badionitens, theriaca, juvenca, syringa,; mais il est probable qu'elles y vivent également.

CYPRAEA (LUPONIA) ViTELLUS Linné.

1758. Cypraea vitellus LiINNÉ, Syst. Nat., édit. x, p: 121. 1836. _ Lin. Sowrrey, Conch. Illustr.,

p. 2, fig. 66, 66.

94h

4845. Cypraea vitellus Lin. REEvE, Conch. Icon., pl. v,

fig. 14.

1846. Kiener, Monogr., p. 12, pl. 19e TT

1869. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 41.

1870. = SowerBy, Thes. Conch. 1v, p. 43, pl. vi, fig. 31, 32, 33.

1881. WeInkaUrr, Monogr. in Syst.

Conch. Cab., édit., p.38, pl 11969. 67740747

1882. Luponia Rossirer, Catal. Cypraeidae of N.-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 826.

1885. Cypraea Rogerrs in TryYon. Manual of Conch. struct. and syst., vu, p.182, pl. 13, fig. 72, 73.

Hab. Nle-Calédonie, Nouméa, Is Loyalty et I. des Pins (Rossiter) ; Balade et Ie Art (Montrouzier); Baie du Prony (Alric).

Monstr. subrostrata nov. var. M. Rossiter nous a communiqué un exemplaire de C. vitellus, provenant de la presqu’ile Ducos el qui présente une tendance à la rostration.

Le Musée de Bordeaux possède un exemplaire néo- calédonien de C. vitellus qui atteint 80 millim. de long., sur 49 millim. de diamètre, dépassant ainsi celui représenté par Reeve et qui, tout en étant déjà exceptionnellement grand, n’a que 77 millim. de longueur.

CYPRAEA (LUPONIA) LYNx Linné.

1758. Cypraea lynx LiNNé, Syst. Nat., édit. x, p. 121:

945

1836. Cypraca lynx Lin. Sowergy, Conch. Illust., p.2, fig. 107, 107.

1845. Reeve, Conch. Icon., pl. 1x, fig. 33.

1846. Kiener, Monog., p. 10, pl. 25, fig, 2,2: pl 38#fi22,2;

1869. —— Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvu, p. 41.

1870. SowEerBy, Thes. Conch., 1v, p. 24, pl. xv, fig. 85*, 86*,

SI 88% 1881. Weinkaurr, Monogr.in Syst.

Conch. Cab., édit., p. 79; pl. 33, fig. 6, 7, 10, 11.

1882. Luponia Rossirer, Catal. Cypraeidae of New-Caled., etc., în Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 824.

1885. Cypraea RoBerrsin TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 183, pl. 14, fig. 86, 87.

Hab. Nllke-Calédonie, Baie du Prony (Alric), Is Loyalty, I. des Pins (Rossiter, Bougier) ; I. Art. (Montrou- zier).

Le C. lynx présente de nombreuses malformations qui sont pour la plupart néo-calédoniennes.

Il est fort variable sous tous les rapports : sa taille peut être inférieure à 25 millimètres et atteindre parfois 87 1/2 millim. (dimension d’un exemplaire gigantesque de la collection Williams de Liverpool, cité par M. Melvill). Sa forme est plus ou moins allongée ou piriforme et nous en possédons deux exemplaires extraordinairement glo- buleux provenant des Iles Paumotou (43 millim. de long,

346

31 millim. de largeur, 31 millim. de haut) qui mérite- raient d’être désignés comme var. globosa. Var. Williamsi Melvill.

1888. Cypraea lynx, var. Williamsi Mezvizz, in Mem. and Proc. of the Man- chester Lit. and Phi- los. Soc., p. 203.

Cette variété a la base lavée de rouge orangé très bril- lant et la région dorsale colorée de fauve assez pâle. Nous en avons sous les yeux un magnifique spécimen apparte- nant à notre savant confrère M. Rossiter, de Nouméa, qui a eu l’amabilité de nous le confier. Ses dimensions dépas- sent notablement celles de l'exemplaire de la collection Williams, décrit par M. Melvill: 69 millim. de longueur au lieu de 50 millim. 11 provient de la presqu'île Ducos. La var. Williamsi est représentée, dans la collection du Musée de Bordeaux et dans la nôtre, par quelques exem- plaires ; elle semble être assez rare.

Monstr. caledoniea Crosse.

1869. Cypraea caledonica Crossr, Catal. in Journ. de Conch., xvn, p. #1, pl. 1,

fine

1870. Lynx var. SOWERBY, Thes. Conch., 1v, p.21:

1881. caledonica Cr. Weinkaurr, Monog. in Syst.

Conch. Cab., 2me édition,

p. 84, pl. 24, fig. 6, 7. 1882. Luponia lynx Lin.

Monstr. caledonica Cr. RossitTer, Catal., Cypraeidae of New-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N.S.

Wales, p. 824. 1885. Cypraea lynx Lin. var.

caledonica Cr. RoBERTs in TRyoN, Manual of Concb. struct. and syst. vu, p. 183, pl. 14, fig. 98.

9347

Hab. Nike Calédonie (Crosse). Environs de Nouméa (Rossiter). Presqu’ile Ducos (Bouge).

Le type de cette remarquable déformation, qui fait partie de la collection du Journal de Conchyliologie, est comprimé latéralement, fortement rostré, et, en même temps, arqué, les deux extrémités étant déviées vers la droite lorsqu'on place l’extrémité antérieure de la coquille en bas et qu’on la regarde du côté dorsal. Nous possédons un autre exemplaire néo-calédonien, provenant de la col- lection Thomas, de Brest, qui est plus petit, mais encore plus comprimé latéralement ; la direction de l'extrémité postérieure est la même que chez le caledonica typique ; mais son extrémité antérieure est dirigée en sens inverse, c'est-à-dire vers la gauche (la coquille étant placée comme nous venons de l'indiquer plus haut). Nous possédons aussi des formes de passage entre le lynx typique et la var. caledonica.

La var. caledonica est représentée au Musée de Bordeaux par deux exemplaires : l’un, très beau, à 52 millim. de longueur et 25 millim. de largeur. Le second exemplaire, plus petit, et un peu moins comprimé, lui a été offert par E. Marie. Enfin M. Bouge en a recueilli récemment, à la presqu'île Ducos, un magnifique exemplaire vivant, mesu- rant 60 millim. de longueur.

CYPRAEA (LUPONIA) ERRONES Linné.

1758. Cypraea errones Linné, Syst. Nat., edit. x, p. 723. 1837. _ Lin. Sowergy, Conch. Illustr., p. 9; fig 12h;.M198;, 429; 132. 1815. —)01"REeEve, Conch. Icon, pl:

XII, fig, 06.

348

1869. Cypraea errones Lin. CrossEe, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 46.

1870. SowerBy, Thes. Conch.,1v, p2e pl: xx fig 466) 157, 158.

1881. WeiNkAUrF, Monogr. in

Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 20, pl. 4, fig. 10, A4;

1882. Luponia Rossirer, Catal. Cypraei- dae of N.-Caled., etc., in Proc: Linn: S0c-20f4Nt S. Wales, p. 823.

1885. Cypraea Rogerrs in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p. 183, pl. 14, fis.88, 89,4 |

Hab. Ni-Calédonie (Marie, Rossiter, Bougier) ; Nouméa (C1 Martel); Baie du Prony (Aïlric); Loyalty et I. des Pins (Rossiter) ; I. Art. (R. P. Montrouzier).

Le C. errones présente des variations de taille impor- tantes : var. minor (long. 16, diam. 9 millim.) ; var. major (long. 43, diam. 23 millim.). Sa forme est aussi plus ou moins allongée et sa coloration plus ou moins foncée ou claire, avec la tache dorsale plus ou moins marquée.

Var. ovum Gmelin Sophia Brazier. Chez cette variété, les bords de l’ouverture sont teintés de jaune orangé entre les dents et il n’existe pas de taches noirâtres aux extrémités. Elle estabondante à Poulo Condore(Bavay), M. le Cl! Martel en possède un exemplaire provenant de Nouvelle-Calédonie.

La var. Cori Brazier, d’une teinte brun pâle uniforme, semble localisée dans le Nord-Ouest de l'Australie et la var.chrysophaea Melvill.d’une coloration dorée très-chaude, aux iles Andaman.

349

Monstr. compressa. Forme rostrée, comprimée latérale- ment et à base concave. Nous- avons représenté pl. vi, fig. 13, 14, un exemplaire remarquablement caractérisé de cette monstruosité, qui nous a été communiqué par M. Rossiter. Il provient de Nike Calédonie. La monstruosité compressa présente ordinairement une tendance au méla- nisme sur la région dorsale. Le Musée de Bordeaux pos- sède deux spécimens de cette déformation, mais moins accusée.

Var. ex-colore albida nov. var. Entièrement blanche, sauf de légères taches brunes situées de chaque côté des extrémités.

Habitat. Ile Art (R. P. Montrouzier, in Collect. Mus. Bordeaux).

Var. ex colore pallidior nov. var. Région dorsale très pâle ; bourrelets et base recouverts d’une callosité blanche très épaisse ; pas de taches aux extrémités.

Habitat. Nlle Calédonie (Bougier).

CYPRAEA (LUPONIA) suBviripis Reeve

1835. Cypraea subviridis REEVE, in Proc. Zool. Soc. Lond., p. 68.

1845. REEVE, Conch. Icon., pl. XII, fig. 48.

1846. Reeve KIENER, Monogr., p. 41, pl. 13, fig, 2, 2.

1869. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 4%.

1870. —- _ SowerBy,Thes.Conch.,1v,

p- 22, pl. xxu, fig. 176, 177, 178, 358.

1881. Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2me édition, p. 61, pl. 18, fiee2,97 10:

350

1882. Luponia subriridis Reeve Rossirer, Catal. Cypraei-

| dae of N.-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 826.

1885. Cypraea ROBERTS ?n TRYoN, Man. of Conch. struct. and syst., vix, p. 184, pl. 14, fig. 99, 100.

Hab. Nlle-Calédonie, Nouméa (E. Marie, Breger, R. P. Montrouzier, Culliéret, C! Martel) ; Nord de la Nlle-Calé- donie (R. P. Montrouzier); Baie du Prony (Alric); E. Art

(R. P. Montrouzier).

Cette espèce n’atteiut nulle part ailleurs les grandes dimensions des exemplaires de la Nike Calédonie. Nous

possédons un individu de 40 millim. de longueur et 26 millim. de diamètre.

CYPRAEA (LUPONIA) PALLIDA Gray

1824. Cypraca pallida Gray, Zool. Journ.r. p.387.

1832. Gray. SowerBy, Conch. Illusir., 956019495716:

1845. R&Eeve, Conch. Icon., pl.

XII, fig. 54.

1846. Kiener, Monogr., p. 64, Dit Ge 104

1870. SowErBy, Thes. Conch.,

IV, p. 29, pl. 20, fig. 159, 160 ; pl. 31, fig. 357.

1881. Weinkaurr, Monogr. in syst. Conch. Cab., p. 60, ph MS "fg.:58, 11

1885. —— —. Rogers in TryYoN, Manual of Conch.struct and syst., vu, p. 184, pl. 14, fig. 90,191.

391

Hab. Nlie-Calédonie (R. P. Lambert, in Collect. Mus. Bordeaux).

Ce spécimen du Musée de Bordeaux est le seul néo- calédouien que nous ayons vu du C. pallidu.

CypRAEA (LuPoNIA) WALKkERt Gray

1838. Cypraea Walkeri Gray, Desc.catal. Cypraea- dae, p. 11.

1832. Gray. SowerBy, Conch. Illustr., | D ie 22;,

1845. —— Reeve, Conch. Icon., pl. Mit fie 00%: 700Pe

1845. Kiener, Monogr, p. 93, pl. 14, fig. 3.

1869. —— —- Crosse, Catal. in Journ. de Conch., XVII, p. 43.

18370. SowERBY, Thes. Conch.,1v,

p. 29, pl. xvui, fig. 123 à 125; pl. xxxvu, fig. 536.

1881. WEINKAuUrFF. Monogr. in Conch.- Cab; 0Edit;, p. 78, pl. 23, fig. 1, 4.

1885. Rogerts in Tryon, Manual of Conch. struct. and syst., vi, p. 185, pl. 15, Hg 40/ DSL he 108; pl. 14, fig. 1, 2.

Hab. [. Art (R. P. Montrouzier).

Var. Bregeriana Crosse.

1868. Cypraea Bregeriana CRossE, ?n Journ. de Conch., xvi, p. 271. 1869. Crosse, Catal.in Journ.

de Conch., xvn, p. 46, pl. I, fig. 2.

352

1881. Cypraca Bregeriana Crosse WeiNkaurFr, Monogr. in Syst. Conch. Cab. 2e édit., p. 77, pl. 25, fig. 2, 3.

Hab. Nouméa (Bréger).

Une comparaison attentive du type du C. Bregeriana qui fait partie de la collection du Journal de Conchyliologie avec des spécimens de C. Walkeri provenant de la Nouvelle- Zélande, nous a convaincus que M. Sowerby a eu raison de les considérer comme appartenant à une même espèce : la forme de ces coquilles, la disposition des dents de l'ouverture sont identiques et les seules différences appré- ciables consistent dans une coloration plus claire et dans les taches des bourrelets qui sont plus petites et moins neltes chez le Bregeriana, les intervalles des dents sont aussi d’un violet moins intense.

Var. Rossiteri, nov. vàr.

1882. Luponia Bregeriana Rossirer (non Crosse), Catal. Cypraeidae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 821.

1885. Cypraea Walkeri Gray

Var. Bregeriana RoBerts (non Crosse), in TryoN,ManualofConch. struct. and Syst., VII, p. 185, pl. 15, fig. 14, 15. 1880. Cypraea Walkeri Gray, var. Bregeriana MELVILL, Survey of the genus Cy- praea in Mem.and Proc. Manchester Soc., p.215.

Hab. Port de Nouméa, 8 brasses ; I. des Pins ; Sud de la Nik-Calédonie (Lt Heurtel) ; rade de Nouméa (Culliéret). Cette variété s'éloigne bien plus du C. Walkeri que le type du C. Bregeriana. Elle est plus brillamment colorée,

9393

sa base est d’une teinte orangée vive, et les intervalles des dents sont teintés de brun et non de violet ; enfin la base et les bourrelets sont parsemés de petites ponctuations blanches, opaques, semblables à celles qu’on observe chez le C. testudinaria.

Il ne nous parait pourtant pas possible de considérer la présente variété comme constituant une espèce distincte du C. Walkeri, car Sowerby à figuré, sous le nom de C. Walkeri var. Bregeriana (Thes. Conch., 1v, pl. xxvxu, fig. 536), une coquille à base orangée vive, mais qui ne présente aucune trace de ponctuations blanches. Ce dernier caractère n’a donc pas l'importance qu’on pourrait être tenté de lui attribuer à première vue.

M. Rossiter nous écrit d’ailleurs qu’il possède une série d'exemplaires permettant de constater que les C. Walkeri Gray, Bregeriana Crosse et amabilis Jousseaume sont reliés entre eux par des passages insensibles et qu'ils ne consti- tuent par conséquent que des variétés d’une même espèce.

Var.amabilis Jousseaume ?n Roberts : Manual of Conch. struct. and syst., VIE, p. 185, pl. 14, fig. 1,2, de petite taille, avec les extrémités légèrement rostrées. Les ponctuations marginales sont peu nombreuses et la teinte pourpre ne s’observe que sur les dents du bord columellaire.

Hab. Nouvelle Calédonie (Jousseaume, Rossiter).

CYPRÆA (LUPONIA) uNDATA Lamarck.

1822. Cypraea undata LAMARCK, Anim. Sans vert., VII, p. 393.

1836. —— Lam. Sowergy,Conch.lllustr., pe 960 109,109.

1845. diluculum R£Eve, Conch. Icon., pl. XIV, fig. 65.

1846. undata Lam. Kiexer, Monogr., p. 21,

pl. 30, fig. 3, 3, 3.

1870.

1881.

1885.

354

Cypraea undata Lam. Sowergy, Thes. Conch., 1V; D. 27/2plixix 0e. 131, 132, 133, 134.

WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 92, pl. 28, fig. 2, 3, 4, 5.

Rogerts in TrYoN, Man. of. Conch. struct. and syst., vit, p.187, pl. 16, fig. 33.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Bougier); Nouméa (C! Martel).

Cette espèce paraît être fort rare en Nouvelle-Calédonie ; elle ne figure pas dans les catalogues de Crosse et de M. Rossiter.

1758. 1837.

1846.

1846.

1870.

1881.

1882.

CYPRAEA (LUPONIA) ziczac Linné.

Cypraea ziczac Linxé,Syst.Nat.,édit.x,p.722. Lin. Sowergy,Conch.lllustr., p.9.

fig. 143, 145.

RE&Eeve, Conch.Icon., pl. xvin, fig. 97.

Kiener, Monogr., p. 22, pl. 31, fig. 2, 2, 2

SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 27, pl. xix, fig. 135 à 138.

Wenkaurr, Monogr.in Syst. Conch. Cab., 2 édit., p. 94, pl. 28, fig. 10 à 13.

Luponia Rossirer, Catal. Cypræidæ of

N.. Caléd:, ete "in" Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 827-

999

1SS5. Cypraea ziczac Lin. RoBERTS ?n TRYON, Manual of Conch. struct. and syst.,

vit, p. 187, pl. 15, fig. 12, 13. Hab. Nouvelle-Calédonie et Iles Loyalty, toujours rare

(Rossiter); Nouméa (CI Martel); Baie du Prony (Alric); |

Lifou (R. P. Lambert). Fe Ke ao Var. ex-colore decolorata nov. var. nisme : la coloration dorsale est à peine marquée. Hab. Lifou (R. P. Lambert, in Collect. Mus. Bordeaux). Nous r’avons vu aucun exemplaire de Nouvelle-Calédo-

nie de la variété à ziczacs interrompus par des bandes unies.

CYPRAEA (LUPONIA) LUTEA Gronovius

1781. Cypraea lutea | GRoNovius Zoophylac.

fasc. 3, pl. 19, fig. 17.

1836. Humphreysi(Gray)Sower8y,Conch.Illust., | p..7, fig. 55, 55.

1845. Kiener, Monogr., p.40,

pl :91%2fie. 1,4 (adulte)et pl. 14, fig.

4, 4 (jeune) 1846. _ lutea Gron.REegve,Conch.Ilcon.,pl. xx,-fiss 1402,,.410b, (jeune) et var. $ (adulte), pl. xx, fig.

410°. 1869. Crosse,Catal. inJourn. de Conch.,xvir, p.44. 14870. ‘+ : SowerBy,Thes.Conch.,

IVe D 27, Dix, fig. 142 à 144. ASS CM ES WEINKAUFF, Monogr.in Syst. Conch. Cab., % édit., p. 93, pl. 28, fig. 6 à 9.

Ë ice" Û - à tendant à l’albi-

1882. Luponia lutea Gron. Rossirer, Catal. Cypra- eidae of N.-Caled., etc. in Proc. Linn. Soc. of. N.-S. Wales, p. 824.

1885. Cypraeu ROBERTS in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p. 187, pl. 16, fig. 35, 36.

Hab. Nouméa (Bréger, Rossiter), sous les pierres en eau profonde; I. Nou (Bougier); Lifou (R. P. Lambert); Balade et [. Art (Montrouzier), toujours rare; Baie du Prony, un exemplaire (Alric).

Le Cypraea Humphreysi ne nous paraît pas devoir être considéré comme une variété du C. lutea, car il n’est, à notre avis, que l’état adulte de la même espèce. Le C. lutea a, en effet, été décrit par Gronovius d'après un exemplaire jeune, à surface dorsale grise, ornée de deux bandes trans- versales blanches et dépourvue de ponctuatious brunes. Lorsque la coquille est plus âgée, des ponctuations appa- raissent entre les bandes, comme c’est le cas chez les spécimens représentés par Weinkauff. Plus tard, une uouvelle couche d’émail fait disparaître les bandes et la région dorsale est parsemée de nombreuses taches brunes sur un fond blanchâtre. C’est à cet état bien adulte que Gray a attribué le nom de C. Humphreysi.

CYPRAEA (LUPONIA) ASELLUS Linné.

1758. Cypraea asellus LinNé, Syst. Nat., edit. x, p.

722.

1836. Lin. SowergBy, Conch. Illustr., p. 6, fig, 93, 93.

1846. Reeve, Conch. Icon., pl.

XVI, fig. 98.

351

1846. Cypraea asellus Lin. Kiener, Monogr., p. 93, pl. 31, fig. 3, 3.

1870. SowerBy, Thes. Conch., 1v, p.28, pl. xxiv, fig. 206,207. 1881. Weginkaurr,Monogr.in Syst.

Conch. Cab., édit., p. 16, pl. 4, fig. 1, 2.

1882. Rossirer, Catal. Cypraeidae of New Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of NS: Wales, p. 817.

1885. Rogerrs in TryoN, Manual of Conch. struct. and syst. vu, p. 487, pl. 16, fig. 34.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier); Lifou .(R. P. Lambert) ; Nouméa (Rossiter, C! Martel) ; Baïe du Prony (Alric).

Nous pouvons constater, d’après les exemplaires de cette espèce que nous avons sous les yeux, que sa taille peut varier au moins de 10 à 25 millimètres de longueur. Les trois bandes noires qui ornent sa région dorsale sont ordinairement un peu plus larges que les intervalles blancs qui les séparent ; mais il arrive aussi que ces bandes sont beaucoup plus larges et, plus rarement, qu’elles sont plus étroites, comme chez l'individu représenté fig. 2 de la pl. 4 du Conchylien Cabinet.

CYPRAEA (LUPONIA) CLANDESTINA Linné.

1767. Cypraea rlandestina LiNNÉ, Syst. Nat., edit.

xUP. D 1472, 1836. Lin. SowerBy,Conch.lllustr., - p. 9, fig. 87, 87. 1846. Reeve, Conch. Icon., pl.

xx, fig. 106.

398

1846. Cypraea clandestino Lin. Kiexer, Monogr., p. 30, pl. 31. fig. 4.

1869. —— CRossr, Catal.in Journ. de Conch., xvu, p. 43. 1870. —- SowerBy, Thes.Conch.,

IV, p. 28, pl. x1x, fig! 139, 140, 141 ; pl. XXXVIL, fig. 534.

1851. WEINKAUFr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit.; 4p-7681,2pl:02%; fig. 4, 4.

1882. Luponia Rossirer,Catal.Cypraei- dae of New Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 822.

1885. Cypraea RoBErts in TRYoN, Ma- nual of Conch. struct. and syst., Vi, p. 187, pl. 16, fig. 37 à 40, 61.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Marie); Nouméa (Rossiter, C! Martel) ; Ile Nou (Bougier) ; I. Art (Montrouzier) ; I. des Pins, I Loyally (Rossiter). La taille du C. clandestina peut varier de 11 à 25 millimètres de longueur. Le C. Artu- {eli Jousseaume a été établi sur un exemplaire roulé et décoloré de cette espèce.

Var. ex-colore eandida Pease. Entièrement blanche. (Cypraea candida Pease American Journ., of Conch., 1v, 1568, p. 95, pl. 11, fig. 12).

Monstr. Marteli. Nous avons fait figurer (PI. vu, fig. 12), un exemplaire rostré de cette espèce qui nous a été confié par M. le CI! Martel et qu’il a recueilli lui-même à l'entrée de la rade de Nouméa, dans la passe, entre la Pointe Chaleix et l’Ilot Brun. Nous avons sous les yeux un

399

second individu qui présente aussi une tendance à la rostration. Ce dernier, provenant de la presqu'île Ducos, nous à été obligeamment communiqué par M. Rossiter. Enfin, nous avons constaté la présence, au Musée de Bor- deaux, de trois autres exemplaires rostrés, dont l’un a la base bien concave.

M. Rossiter nous apprend également qu’il possède un C. clandestina chez lequel on peut constater une tendance au mélanisme.

AT 1837.

1846. 1846. 1869.

1870. 1881.

1882.

1885.

CYPRAEA (LUPONIA) PUNCTATA Linné

Cypraea punctata LINNÉ, Mantissa, p. 548. Lin. SowergBy, Conch. Illustr., SON AE 18 ML LT REEve, Conch. Icon., pl. XIXe "OL atomaria Gmel. Kiexer, Monogr., p. 29, pl:39; fig: 2,2 punctata Lin. CRrosse, Catal. in Journ. de Conch., xvii, p. 44. SowEerBy, Thes. Conch., IV, p. 28, pl. xXvVI, fig. 278, 219, 280, 281. = WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch.Cab.,2*éd., p. 98, pl. 30, fig. 6,7,8,9. Luponia RossiTer, Catal., Cypraei- dae of. N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of. N.S. Wales, p. 826. Cypraea Rogerts in TRryoN, Manual . of Conch. struct. and syst., vir, p. 488, pl.16,

360

Hab. Nile-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (Bréger), I. Art. (R. P. Montrouzier): Lifou (R. P. Lambert); I. Nou (R. P. Lambert).

Monstr. rostrata, comprimée latéralement et un peu rostrée aux extrémités.

Hab. Ile Nou (R. P. Lambert, in Collect. Mus. Bor- deaux).

CYPRAEA (LUPONIA) CRIBRARIA Linné.

1758. Cypraea cribraria LiNNé, Syst. Nat., edit. X,-D. Van:

1836. Linn, Sowergy,Conch.lllus., p. 8, fig. 63, 63.

1845. _ . REEve, Conch. Icon., pl. xvi, fig. 81.

1846. K1eNER, Monogr., p.26, plxxrx, fig A4

1869. CRoSsE, Catal.inJourn. deConch.,xvu, p.43.

1870. SowerBy,Thes.Conch.,

IV, p. 33, pl. xx, fig. 161 à 164.

1881. WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 115, pl. 34, fig. 10, 11.

1882, Luponia RossiTer, Catal. Cypra- eidae of N.-Caled. etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 822.

1885. Cypraea RogerTs in TRYON, Ma- nualofConch.struct. and syst., vit, p.190, pl. 47,%e. 0h12:

361

Hab Nouvelle-Calédonie. Is Loyalty (Bougier, Ros- siter) ; Nouméa (Bréger, C! Martel) ; I. Art (Montrouzier) ; I. Nou (Musée de Bordeaux) ; Baie du Prony (Alric).

Var. exmouthensis Melvill, 1888 (Catal. of species and var. Of Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 229,

Chez cette variété, la coloration dorsale est d’un brun noirâtre intense avec des points blancs clairsemés. Elle a été établie par M. Melvill, sur un spécimen du British Museum provenant du Golfe Exmouth (Australie Occiden- tale). M. Rossiter l'avait signalée auparavant dans son catalogue de 1882 ; mais sans la nommer, de l’île Ouen.

Monstr. rostrata. Il existe dans la collection néo-calé- donienne du Musée de Bordeaux un exemplaire nettement rostré du C. cribraria et qui présente en même temps un mélanisme très accusé : sa région dorsale est, en effet, entièrement noire, sauf une légère indication plus claire sur la ligne de jonction des bords du manteau et une tache blanche près de l’extrémité antérieure.

CYPRAEA (LUPONIA) CRIBELLUM Gaskoin

1849. Cypraea cribellum GASKoIN, Proc. Zool. Soc, of London; p. 22.

1870. Gask, SowerBy,Thes.Conch.,rv, p.34, pl. xx, fig.165,166.

1881. Weinkaurr, Monogr. in

Syst. Conch. Cab., 2e édit, p. 412, _pl. 3£, fig. 1, 4.

1882. RossiTer, Catal. Cypraei- dae of New-Caled., in Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 818.

362

1885. Cypraca cribellum Gask. RoBerTsin TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 190, pl. 17, fig. 66, 67. Hab. Nie-Calédonie, très rare : deux exemplaires récol- tés par M. Balansa (Rossiter).

CyYPRAEA (LUPONIA) ESONTROPIA Duclos :

1833. Cypraea esontropia Duczos, Magasin de Zoo- logie, pl. 36. 1845. —— Duc]. REEvE, Conch. Icon., pl. xvi, fig. 80. 1846. —- Kiener, Monogr., p. 27, : pl. 29, fig. 2, 2. 1870. _ SowerBY, Thes.Conch.,

IV, p. 33, pl. xx, fig. 169, 170, 171. 1881. WEINKAUFF Monogr. in Syst. Conch. Cab., 29 édit, p. 113, pl. 34 fig. 5 à 8; pl. 37, fig- : OT 1883. Luponia RossiTer, Catal. Cypra- eidae of New-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 823. 1885. Cypraea _ RoBEerTs in TRYON, Ma- nualofConch., struct. and syst., vit, p. 190, pl. 47, fig: 48;116, 17. Hab. Lifou exemplaire unique dans la collection Rossiter. M. Roberts a eu raison de considérer le C. Peasei Duclos,

363

des Iles Sandwich, comme une simple variété, de, Colora- tion pâle, du C. esontropia.

CYPRAEA (LUPONIA) LAMARCKI Gray

1824. Cypraca. Lamarcki Gray, in Zool. Jour., 1, p. 506. 1832. Gray SowerBy,Conch.flust., p::6;.fis. 12, 12: : 1845. REEvE, Conch.Icon.,pl. x, fig. 37. 1846. -- miliaris KieNer (non Gmelin),

Monogr., p.58, pl.30, fig. 2, 2. 1870. Lamarcki Gray SowerBy, Monogr. in Thes. Conch., 1v, p. 36, pl. xvu, fig. 106, 107. 1881. WEINKAUFF, Monogr.in syst. Conch. Cab., édit., p. 109, pl. 53, ii. OUT: 1885. Rogerrs in TrYoN, Ma- nualofConch struct. and syst., vi, p.192, pl. 18, fig. 96, 97. Hab. Baie du Prony (Alric).

Var. miliaris Gmelin : 1790. Cypraea miliaris GMELIN, Syst. Nat., edit. XIII, P. 3402.

1832. Lamarcki var. Sowerg8y, Conch. Illustr., p«6; fig..12*. 1845. miiaris Gm. REEvE, Conch. Icon., pl. x,

fig. 36.

1845.

1870.

1881.

1885

Cypraea

364

Lamarcki Kiener (non Gray), Mono- gr., p. 59, pl. 8, fig 2, 2. miliaris Gm. Sowergy, Thes.Conch.,1v p. 36, pl. xvui, fig. 109. WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. Cab., p. 110, pl. 33, fig. 9, 12. Rogerts in TrRYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p. 192, pl. 17, fig. 80.

Hab. Baïe du Prony (Alric).

Cette forme ne diffère guère du C. Énnie typique que par l’absence de taches sur les bourrelets latéraux ainsi que de linéoles brunes sur les extrémités de la coquille. Nous l’indiquons pour la première fois de la Nouvelle-Calédonie, d’après les renseignements fournis par M. le Colonel Martel, qui l’a reçue de M. Alric.

1824.

1836.

Cypraea eburna

Var. eburna Barnes

Barxes,Lyceum NatHist, of New-York, 1, p. 133, pl. 9, fig. 2.

Lamarcki

var. alba - Sowergy, Conch.lIllustr.,

p. 6, fig. 96, 96. eburna Barnes REEvE, Conch. Icon., pl. IX, fig. 30.

Krener, Monogr., p. 60,

pl. 8, fig. 3, 3. Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 45.

eburnea SowerBy, Thes. Conch.,

iv, p. 36, pl. xvui, fig. 108

365

1SS1. Cypraea eburna Barnes WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2, édit., p. 411, pl. 33, fig. 40; 41; 1882. Luponia eburnea Rossirer, Catal. Cypraei- * dae of N. Caled, etc.,in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 822. 1885. Cypraea eburnea RoBerTs in TRYON,Manual of Conch. struct. and syst., vii, p. 192, pl. 17, fig. 85.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Bougier) ; Nouméa (Marie, Rossiter) ; Baie du Prony (Alric) ; I. Art (Montrouzier) ; IS Loyalty et I. des Pins (Rossiter).

Nous eussions hésité à admettre la manière de voir de Sowerby qui a réuni le C. eburna au Lamarcki à titre de variété si nous n’avions pu voir dans la collection de M. le C! Martel une magnifique série d'exemplaires démon- trant d’une manière évidente que la coloration typique du C. Lamarcki peut s’atténuer graduellement et arriver à l’albinisme complet. La forme des C. Lamarcki et eburna étant d’ailleurs identique, il ne peut subsister aucun argu- ment en faveur du maintien des deux espèces. La colo- ration blanche (eburna) est plus abondante en Nouvelle- Calédonie que l’autre.

CYPRAEA (LuPONIA) TurDUS Lamarck

1822. Cypraea turdus LAMARCK, Anim. sans vert.,vli, p. 392.

1837. Lam. Sowergy, Conch.Illustr., p.6, fig. 173, 173.

1845. -- Regeve, Conch. Icon., pl. 1x,

fig. 31.

366

1845. Cypraca turdus Lam. Kiener, Monogr., p. 62, pl. L, fig. 2, 2.

1870. SowEerBy, Thes. Conch., 1v, p. 37, pl. 1498, 129,130. 1881. WEinkaurr, Monogr. in Syst.

Conch. Cab., édit., p. 21, pl. 5, fig. 3.

1885. RoBerts in Tryo, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p.492; :pl18) 6e 91"

Hab. Nouvelle-Calédonie (Abbé Mège, in collect. Mus. Bordeaux).

L’exemplaire du Musée de Bordeaux est le seul que nous connaissons de la Nouvelle-Calédonie.

CYPRAEA (LUPONIA) EROSA Linné

1758. Cypraea erosa LiNNé, Syst. Nat.,édit. x, p.723.

1837. -— Lin. Sowergy, Conch.Illustr., p. 6, ñg.1419,"119; 1845. Reeve, Conch. Icon., pl. x4, fig. 43. 1846. Kiexer, Monogr., p. 53, pl. ix, fig. 2, 2, 3, 3. 1869. _ Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvn, p. 45. 1870. SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 37, pl. xviu, fig. 410 à 415. 1881. WeEinkaurr, Monogr. in Syst.

Conch.Cab.,2meédit., p.107, pl. 33, fig. 1 à 4.

ISS2. Luponia Rossirer, Catal. Cypraeidae of N.-Caled.,etc.,in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 822.

367

1885. Cypraea erosa Lin. Rôgerrs în TRyYoN, Manual of Conch. struct. and syst., var, p. 192, pl.18, fig.90,100,1.

ab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier) ; Nouméa (CI Martel); Baie du Prony (Alric); Iles Loyalty et Ile des Pins (Rossiter) ; [le Art (Montrouzier). Commun.

Var. phagedina Melviil (Catal. Gen. Cypraea, in Mem. and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 223). Cette variété ne présente pas de trace de taches latérales ; sa base est d’un blanc uniforme...

Var. nebrites Melvill {Catal. Gen. Cypraea, tx Mem. and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 223). De coloration bril- lante avec les taches latérales très accusées et des lignes de points bruns ornant les bourrelets, la base et les extré- mités de la coquille.

Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier, in Collect. Mus. Bord.).

Nous ne connaissons pas de la Nouvelle-Calédonie les variétés chlorizans et straminea Melvill.

M. Bouge, de Nouméa, nous communique un exem- plaire de C. erosa qui présente une légère tendance à la rostration.

CYPRAEA (LUPONIA) PORARIA Linné

1758. Cypraea poraria LiNNÉ, Syst. Nat., édit. x, p. 724.

1836. Lin. Sowergy, Conch. lllustr., p. à, fig. 68, 68.

1846. Reeves, Conch. Icon., pl. XVIII, fig. 99.

1847. Kiener, Monogr., p. 51, pl'49/h92,2.

1869. Crosse, Catal. in Journ.

de Conch., XVI, p. 43.

368

1870. Cypraea poraria Lin. Sowergy, Thes. Conch., 1V, p. 38, pl. xxvI, fig. 236, 231.

1881. Weinkaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., édit. pi 121;°pir 190, fig,4, "4:

1882. Luponia RossiTer, Catal. Cypraei- dae of. N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 825.

1885. Cypraea Rogerts,in Tryo, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p. 193, pl. 48, fig. 2, 3.

Hab. Nile-Calédonie, peu commun (Rossiter, Marie, Bougier) ; Lifou (R. P. Lambert): [. Art(R. P. Montrouzier).

Var. insignis nov. var. Nous représentons pl. vu, fig. 11, 12 celte remarquable variété néo-calédonienne qui nous est communiquée par M. Rossiter. Elle est extraor- dinairement luisante et semble translucide. Sa région dorsale est orangée sans aucune tache et sa base est teintée d’un beau violet. M. Roberts indique d’après M. Brazier qu’on rencontre parfois en Nll-Calédonie des C. poraria d’un pourpre foncé, sans points blancs.

CYPRAEA (LUPONIA) HELVOLA Linné

1758. Cypraea helvola LiNNÉ, Syst. Nat., édit. x, p. 124.

1837. Lin. Sowerry, Concb. Illustr., p5, fig. 191, 121.

1845. Re£eve, Conch.lcon., pl.xv, fig. 72.

1846. Kiener, Monogr., p. 68,

pl XV Het ee

369

1869. Cypraea helvola Lin. Crosse, Catal. in Journ. de j Conch., xvu, p.43.

1870. SowerBy, Thes. Conch.,1v, p. 39, pl. xxv, fig. 214 à 217.

1881. WeixkAuFFr, Monogr.in Syst.

Conch. Cab., 2"° édit., p. 416, pl. 35, fig. 1 à 4. Rossiter, Catal.Cypraeidae of New-Caled., etc., in Proc., Linns Soc: of N. S. Wales, p. 824. 1885. RoBErTs in TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vu, p.194, pl. 19, fig28, 9.

1882. Luponia

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier) ; Baie du Prony (Alric) ; Nouméa (Alric) ; IS Loyalty (Rossiter, R. P. Lambert), grands et beaux exemplaires ; I. des Pins (Ros- siter) ; Balade (R. P. Montrouzier) ; I. Art (R. P. Montrou- zier). Les spécimens néo-calédoniens que nous connais- sons de cette espèce ne présentent que des variations de taille. On pourrait attribuer le nom de var. minor à une petite forme dont les bourrelets latéraux sont très déve- loppés : long. 15, diam. 11 millim.

CYPRAEA (LUPONIA) FLAVEOLA Linné

1758. Cypraea flaveola Linné, Syst. Nat., édit. x, p. 724.

1832. Lin. Sower8y, Conch. Illustr., DA ete

1846. Reeve,Conch.lcon.,pl.xvur,

fig. 95.

310

1882 Cypraca flaveola Lin. Rossirer, Catal. Cypraeidae of New Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N.s. Wales, p. 823 (ex parte).

1885. RoBerTs in TRYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vit, p. 195, pl. 19, fis 120721, 02.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter én litt.)

CYPRAEA (LUPONIA) CERNICA Sowerby.

4869. Cypraea spurca CrossE (non Linné), Catal. ES in Journ. de Conch.,xvir, p. 44. 1870. cernica SowerBY,Thes. Conch., 1v, p. 38, pl. xxvi, fig. 238 à 240. 1881. Sow. WEINKAUFF, Monogr. in syst. Conch. Cab., 2me $ édit., p. 35, fig. 9, 12. 1882. flaveola Rossirer(nonLinné),Catal. Cypraeidae of New-Caled. etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 823 (ex parte). 1885. cernica Sow. RogEerts in Tryon, Manual of Conch., struct. and syst., vit, p. 195, pl. 19, fig. 23, 24.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (CI Mar- tel) ; Lifou (Marie, Rossiter, R. P. Lambert) ; Ilot Amédée (Rossiter) ; I. Art (R. P. Montrouzier).

Cette espèce a été confondue, tantôt avec le C. spurca Lin. de la Méditerranée et des Iles de l'Atlantique, tantôt

avec le_C. flaveola Lin. Elle se distingue du C. spurea par sa forme plus courte et plus élargie, par sa coloration dor- sale d’un jaune d'or clair, parsemée de points blancs ainsi que par sa base, plus calleuse et d'un blanc pur. Les taches brunes des bords latéraux sont aussi moins nom- breuses et plus claires. | 7e |

M. Rossiter, dans son catalogue de 1882, a cité de Lifou, mais avec un double point de doute, le C. Gaskoini Reeve. Sa détermination étant basée sur un exemplaire unique et en mauvais état, nous croyons préférable d'éliminer pro- visoirement cette espèce.

CYPRAEA (LUPGNIA) GANGRENOSA (Solander) Dillwyn

1817. Cypraea gangrenosa SOLANDER ?R DILLWYN, | j Descr.Catal., 1,p.465. 1832. Sol.SowerBy,Conch.lllust., D:0; 28,818" 1846. Resve, Conch.Icon.,pl. XVI fin 9627, 96): 1846. Krener, Monogr., p 50, pl. 50, fig. 2, 2. 4810: gangraenosa(sic)— Sowery,Thes.Conch.,

IV, D: 938, Di raxv; fig. 230 à 235. A8S1 gangrenosa WxiNKaurF, Monogr. | in Syst. Conch. Cab., 2édit.. p.121, pl:936, fig. 2, 3. 1882. . Luponia , , Rossirer, Catal. Cypra- eidae of New-Caled., Bic, 2% Proc "Finn: Soc. of N. S. Wales, p. 823. |

=

1885. Cypraea gangrenosa Sol. RoBerTs in Tryo, Ma- nual of Conch.struct. and syst., vn, p. 195, pl.°495 fe. "148,149; 25 à 28. Hab, Nile-Calédonie, Is Loyalty, rare (Rossiter).

CYPRAEA (CYPRAEOVULA) ADAM£ONI Gray.

1832. Cypraea Adamsoni Gray, Descr. Catal. of Sbells, p. 7.

1832. —- Gray SowerBY, Conch. Ilust., DL he" TUE

1846. REEVE, Conch. Icon.,'pl. XX1V, fig. 135.

1846. == —- KienER, Monogr., p. 159, pl. 46, fig. 3, 3, æ .

1870. = == SowerBy, Thes. Conch.,

iv, p. 40, pl. xxxur, fig. 401, 402.

1881. WEeinkaAUrFFr, Monogr. in syst. Conch. Cab., 2e édit, P: 120, "pl 94, fig. 9,12;

1882. Cypraeovula Rossirer, Catal. Cypra- eidae of N.-Caled.,etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 829.

1885. Cypraea Rogerts în TRyYoN, Ma- nual of Conch. struct. and syst., vu, p. 196, pl. 19, fig. 32, 35.

Hab. Anse Vata, près Nouméa, très rare (Balansa). M. Rossiter n’en connaissait, en 1882, que 3 exemplaires recueillis authentiquement en Nlke-Calédonie ; Lifou (R. P: Lambert, in Collect. Mus. Bordeaux).

9313

CYPRAEA (PUSTULARIA) STAPHYLAEA Linné

1758. Cypraea staphylaea, LiNNÉ, Syst. Nat., edit., X, D0729,

1845. Lin. REEVE, Conch f{con., pl. XVI, fig. 82b (tantum). 1846. -- Kiener, Monogr., p. 48, pl. 36, fig. 2,2, 2, 1869. CROSSE, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 48. 1870. SoweRrBy, Thes. Conch.,

1Ve p.40, pl. xxv; fig, 228, 229, 225, 226, 227.

1881. WauinKaurr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2m° tp D pli 00; fig. 5 à 8.

1882. Pustularia Rossirer, Catal. Cypraei- dae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N+ S: Wales, p. 830,

1885. Cypraea ——- RoBerTs in TRYON, Ma- nual of Conch. struct. and syst., vu, p. 196, pl. 20, fig. 39 à 44.

Hab. Nlle-Calédonie (Rossiter); Nouméa (Rossiter, Cl Martel) ; Balade {R. P. Montrouzier) ; [. Art (R. P. Mont- rouzier) ; I. Nou (Bougier) ; I Loyalty (Rossiter).

Var. limaeina Lamarck

1822. Cypraca limacina LaMarck, Anim. sans veri , VII, p. 400. 1828. interstincta Woop, [ndex Testaceo-

logicus, suppl., p. 9, pl. 5, fig. 9.

1836.

1869.

18370.

1881.

Cypraca staphylaea

var. £.

.!# limacina Lam.

staphylaea Lin. var. limacina Lam.

. staphylaea Lin.

Pustularia limacina Lam.

SowerBy (non Linné), Conch. Illustr., p. 5, fig. 83, 83.

REEVE, Conch. Icon, pl. xvi, fig. 82".

KiENer, Monogr., p. 47, pl. 35, fig:4, 1, EURE HS

CrossE,Catal.inJourn. deConch.,xvir,p.48.

Sowergy, Thes. Con- Ch: ay; Npra0 2Dle xxV, fig. 223, 224.

WEINKAUFF (ex parte), Monogr. in Syst. Conch. Cab.,2e édit., p. 117,118 (non fig...

RossitTer, Catal. Cy- praeidae of New-Ca- led., etc., in Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 830.

Hab. Nouméa (Marie, Rossiter, CI! Martel); Balade et I. Art (R. P. Montrouzier); Is Loyalty, assez commun (Rossiter) ; I. Nou (Bougier). |

Monstr. depravata. Nous attribuons ce nom à la malfor- mation rostrée que nous représentons pl. VIL fig. 9, 10. Elle appartient à M. Rossiter et provient de la presqu'ile -Ducos ; M. Rossiter en possède un autre spécimen prove- nant de l'Ile Nou. À

Il est impossible de tracer une ligne de démarcation entre les C. staphylaea et limacina, car on rencontre tous les intermédiaires possibles entre ces deux extrêmes. Le C. staphylaea typique a la surface dorsale garnie de nom-

319

breuses pustules blanches sur un fond gris ou plus moins foncé et les dents de son ouverture s'étendent sur toute la base de la coquille. Sa taille peut varier, d’après les spéci- mens que nouspossédons, depuis : long. 12, diam. 7 mill., jusqu’à : long. 25, diam. 16 millim.

- La variété limacina a la surface lisse, ornée de taches blanches plus clairsemées que les pustules du staphylaea et les dents de son ouverture sont plus courtes et ne se prolongent pas sur toute la base. Sa taille dépasse ordi- nairement celle du C. staphylaea typique; un de nos spé- cimens provenant de l'Ile Nou (Bougier) a 31 millim. de long et 19 millim. de diamètre.

CYPRAEA (PUSTULARIA) NUCLEUS Linné

1758. Cypraea nucleus . Linné, Syst. Nat., edit. x, p. 724.

1836. Lin. Sowergy, Conch. fllustr., p. , fig. 86, 86.

1845. REëve, Conch. Icon., pl.

xv, fig. 707, 70b.

1846. Kiener, Monogr., p.127, pl. Je ND

1869. _ Crosse, Catal. in Journ. de Conch., xvit, p. 48.

1870. SowErBy, Thes, Conch., 1v, p. 40, pl, xxxun, fig. 399, 400.

1881. = Werxaurr,MonogrinSyst.

Conch,: Cab. édit "D. 430, pl: 37, fig. 43, 14:

1882. Pustularia Rossirer, Catal. Cypraeidae of N. Caled.,etc., in Proc. Linn. Soc. of N.S. Wales, p. 830.

316

1885. Cypraca nucleus Lin. Rogerts in TRYOoN, Manual of. Conch. struct. and syst., vit, p. 197, pl. 20, fig. 48, 49,

Hab. Nouvelle-Calédonie et Is Loyalty, commun après les tempêtes (Rossiter); Nouméa (Cl Martel) ; Lifou (Lam- bert) : I. Art (Montrouzier) ; Balade (Montrouzier); I. des Pins (Bougier).

Nous possédons de cette dernière localité un exem- plaire d’une taille exceptionnellemont grande (30 milli- mètres de longueur).

CYPRAEA (EPONA) ANNULATA Gray

1829. Cypraea annulata GRAY, in Zool. Journal, 1v, p. 88.

1832. Gray. SowerBy, Conch. IIlust., p. », fig. 4, 4.

1845. KienEer, Monogr., p. 157, pl. 14, fig. 2.

1846. Reeve, Conchologia Ico- nica, pl. xxi, fig. 114, 414 .

1870. -- SowEerBy, Thes. Conch., p. 41, pl. xxx1, fig, 339, 340.

1881. WEINKAUFF, Monogr. in

Conch.. Gab., édit, p. 104, pl. 32, fig. 1, 4.

1882. Epona Rossirer, Catal. Cypraei- dae of New Caledonia and Loyalty Isl. in Proc. Linn::Socr tof. (NAS. Wales, p. 829.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter) ; Ile Amédée, très rare (Rossiter); Lifou (R. P. Lambert), 2beaux exem-

311

plaires dans la coll. du Musée de Bordeaux. Cette espèce à été classée par M. le Dr Jousseaume dans le genre Pustularia.

CYPRAEA (EPONA) cicERCULA Linné

1358. Cypraca cicercula Linxé, Syst. Nat., édit. x,

p. 725.

1836. Lin. SOWERBY, Conch. Illustr., p. 5, fig. 84, 84, 84.

1846. Reeve, Conch. Icon., pl. xx1, fig. 116, 116 ?.

1846. —— _ Kiener, Monogr., p. 156, pl. 50, fig. 3, 3, 4, 4.

1869. —— CRosse, Catal. in Journ. de Conch., xvit, p. 49.

1870. —— SoweErBY, Thes.Conch.,1v, p. 41, pl. 343, 344, 345, 346.

1881. WEINKAUFF, Monogr. in

syst. Conch. Cab., 2e edit:,, p.126, pl207 He .22;

1882. Eponia ‘— RossiTer, Catal. Cypraei- dae of N.-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 830.

1885. Cypraea RoBerTsin TRYON, Manual of Conch. struct. and syst., vi, p. 197, pl. 20, fig. 55 à 58, 61, 62.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, R. P. Lambert, Bougier) ; Nouméa (Cl Martel): I. Art (R. P. Montrouzier) ; Is Loyalty (Rossiter); [L. des Pins (Bougier).

318

Var. globulus Linné.

4758. Cypraea globulus Linné, Syst. Nat., edit. x, p. 725.

1836. Lin Sowergy, Conch. Illustr., p. à, fig. 78, 78.

1840. —— R&eEve, Conch.lcon.,pl.xx1, fig. 118.

1810 MS -- SowerByY, Thes.Conch.,1v, p. 41, pl. xxxi, fig. 347, 348.

1881. WEINKAUFF, Monogr. în

Sy<t.Conch.Cab.,2-édit., p: 427, pl 2 fs259; ll. 97, fig. 3, 4,5, 8.

1882. Eponia —$ RossiTrer,Catal. Cypraeidae of N.-Caled.,etc.,iz Proc. Linn. Soc. of N.S.Wales, p. 830.

1885. Cypraea RogerrTs in TryYoN, Manual of Conch. struct. and Syst., vit, p. 198, pl. 20, fig. 59, 60.

Hab. Nie-Calédonie, Is Loyalty, rare (Rossiter).

Il ne nous paraît pas possible de considérer le C. glo- bulus comme une espèce différente du C. cicercula. A l’état typique, le globulus est plus petit, plus pyriforme, moins renflé et ne présente aucune trace de sillon dorsal ni de granulations ; les 4 taches brunes qui ornent la base du cicercula font également défaut. Mais en observant une série nombreuse, on est forcé de reconnaître qu'aucun de ces caractères n’est constant.

Var. Lienardi Jousseaume. 4874. Cypraeu Lienardi JoussEAUME, Descript.esp.nouv., in Revue et Mag. de Zoologie, XXX VI, D, DL Cube Aer

Cette variéte nese distingue du cicercula typique que par l’absence de taches brunes sur la base et par une excava- tiôn ombilicale ordinairement plus accusée à l’endroit de la spire. Sa surface est granuleuse et elle possède un sillon dorsal. |

Var. tricornis Jousseaume.

1874. Cypraea tricornis JoussEAUME, Descript.esp.nouv., in Revue et Mag. de Zoologie, XXXMI D 1, DL. 1.110 9,44.

Caractérisée par sa région dorsale très gibbeuse, sa coloration grisâtre claire et non jaune, son test lisse, très luisant, dépourvu de sillon dorsal, enfin par l’ombilic de la spire très accusé. Mais nous possédons des spécimens chez lesquels ces caractères s'effacent tandis qu’il en appa- rait d'autres tels qu'un sillon dorsal et des granulations.

Hab. Nouméa (Colonel Martel) ; N'e-Calédonie (R. P. Lambert, èn Mus. Bordeaux).

-

CYPRAEA (EPONA) CHILDRENI Gray

4825. Cypraea Childreni Gray, in Zool. Journ., I, p. 518, ;

1836. Gray Sowergy, Conch. Illustr., fig. 69, C9.

1846. Reeve, Conch. Icon., pl. xx1, fig. 115.

1846. —— —— Kiexer, Monogr., p. 159, pl. 40, fig. 3, 3.

1869. _Crosse, Catal. in Journ.

de Conch., xvni, p. 49.

1870. SowerBy, Thes. Conch.,

IV, p: 41; pl XxXXIN, fig. 403 à 405.

380

1881. Cypraea Childreni Gray. WeixkAUrFFr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2e édit., p. 428, pl. 37, fig. 15, 16.

1882. Trivia Rossirer, Catal. Cypraei- dae of New-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 831.

1885. Cypraca RogerTs in TRYoN, Manual of Conch. struct. and syst., vir, p. 198, pl. 20, fig. 53, 54.

Hab. N.-Calédonie (Marie, Rossiter, Bougier) ; Nouméa

(C1 Martel) ; Is Loyalty (Rossiter); I. Pot (R. P. Montrou-

zier).

Le Musée de Bordeaux possède un exemplaire de cette espèce recueilli à l'Ile Pot par le R. P. Montrouzier et qui est d'une taille remarquable : 28 millim. de long sur 18 millim. de diamètre, alors que le type n’a que 18 millim. de long sur 12 millim. de diamètre.

CYPRAEA (TRiviA) oRYzA Lamarck

1822. Cypraea oryza LaMARCKk, Anim. sans vert., vi, p. 403.

1832. —- Lam. SowerBy, Conch. Illust., p. 43, fig. 38.

1846. Reeve,Conch.lcon.,pl.xxiv, fig. 140.

1846. Kiener, Monogr., p. 143, pl. 52, fig: 2,2%:

1869. CRossE, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 49.

1870. SowerBy, Thes. Conch., iv,

gi p. 46, pl. xxxv, fig. 474,

475, 476.

PR

1881.

1882.

1885.

381

Cypraea oryza Lam. WeiNkaurr, Monogr.in Syst. Conch. Cab., 2 édit., p. 153, pl. 5, fig. 12, 13; pl. 41, fig. 143, 14, 15, 16. : Trivia Rossirer, Catal. Cypraeidae, of N.-Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 831. ROBERTS n TRYON, Manual of Concbh., struct: and syst, yYIL, :p: 200, pl. 21, fig. 82, 83, 79.

Hab. Nouméa et IS Loyalty (Rossiter), ; IL. Art. (R. P. Montrouzier).

1845.

1881.

1885.

CYPRAEA (TRIVIA) INSECTA Mighels

Cypraea insecta MiGeLs, in Proc. Boston Soc. of Nat. Hist., 11,

p. 24. _ hordacea KienEer, Monogr., p. 149,

pl. 54, fig. 59, 55? .

insecta Migh. Sowergy, Thes. Conch., 1V, p. 46, pl. xxxv, fig. 471 à 479.

—— hordacea Kien. WeinkaurFr, Monogr. in Syst. Conch. Cab., édit,» p. 1462, pl. 43, fig, 9, 8.

Trivia insecta Migh. RoBerTs in TRYoN, Manual

of Conch., vu, p. 200, pl. 21, fig. 84, 85.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (Cl Martel) ; Lifou (R. P. Lambert).

1830: 1832.

382

+ CYPRAEA (TRIVIA) GLOBOSA Gray

Cypraea glabosa _ ::Gray.

Gray, Descr. Catal., p. 14.

Sowergy, Conch. Illustr., p. 12, fig. 34.

REEvE, Conch. Icon., pl. XXVI, fig. 152.

SOWERBY, Thes. Conch., 1V, p. 47, pl. 35, fig. 466, 467 (excel. syn. pilula Kien.).

WEINKAUFF, Monogr. in Syst. Conch. Cab., 2: ÉUIE., D. 101, De le fig 9540;

RogerTs in TRrYoN, Manual of Conch. struct. and syst., va, p. 200, pl. 21, fig." 92, 93-(excl: 'syn. pilula Kiener).

_Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter in litt.) ; Lifou (R. P. Lambert). . C’est par erreur que le C. pilula Kiener a été assimilé à celte espèce par MM. Sowerby et Roberts. Le €. pilula est au contraire la même espèce que celle nommée plus tard brevissima par Sowerby.

1870. Cypraea paucilirata

1881.

CYPRAEA (TRIVIA) PAUCILIRATA Sowerby

SuwErBy, Thes.Conch..1v, p. 93, pl. xxx vi, fig. 502; pl. xxxvni, fig. 526.

== Sow. WEINKAUFF, Monogr. in

Syst. Conch. Cab., édit: Dr 109, DIE, fig. 49;°26:; :

1885.

383

Trivia paucilirata Sow. Rogents in TRYON, Manual

of Conch., struct. and syst. vi, p. 201, pl. 21, fig. 98,-99.

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter èn litt.).

CYPRAEA (rRiviA) PILULA Kiener

1846. Cypraea pilula Kiexer, Monogr., p, 451,

1870.

1881.

1885.

[T2 G , 6}: pl. 94, fig. 2, 2, 227.

brevissima SowErBY, Thes. Conch.,

IV: p.. #7; DES XXIe fig. 923, 924.

pilula Kien. Weinkaurr, Monogr. in

syst. Conch. Cab., 2e état, p.490 pl: 142 fig. 13, 16.

Trivia brevissima Sow. Rogerrs in TryoN, Manual

of Conch. siruct. and syst., vi, p. 204, pl. 21, his. 90, 91:

Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter); I. des Pins et Lifou (R. P. Lambert, in Coll. Mus. Bordeaux).

CYPRAEA (TRIVIA) EXIGUA Gray

Cypraea exiqua Gray in SowerBy, Conch.

[lustr., p. 12, fig. 35.

tremeza Duccos, Magasin de Zoo-

logie, pl. 25.

Ducl. Réeve, Conch. Icon XXVI, fig. 148.

Kiener, Monogr., p. 154, pl. 53. fig. 4, 4, 4.

CROSSE, Catal. in Journ. de Conch., xvir, p. 49.

DE

1870.

1881.

1882.

384

Cypraea tremeza Ducl. Sower8y, Thes.Conch.,1v,

p. 49, pl. xxxvi, fig. 510, 511.

ne Weinkaurr, Monogr. in syst. Conch. Cab. 2 édit., p. 163, pl. 43, fig. 9, 42.

exriqua Gray. RossiTER, Catal. Cypraei- dae of N. Caled., etc., in Proc. Linn. Soc. of N. S. Wales, p. 831.

RoBertsin Tryo, Manual of Conch. struct. and syst., vi, p.202, pl. 22, fig: 9, 10,17;

Hab. Nouméa (C1! Martel); Lifou (Rossiter, R. P. Lam- bert) ; [. Art. (R. P. Montrouzier) ; I. Pot, nord de la N.- Caléd. (R. P. Montrouzier). Rejeté sur les plages après les gros temps.

385

A PROPOS DU TYPE DE L'HELIX PRUNUM, FÉRUSSAC

par H. FISCHER

L’'Helix prunum Férussac est une de ces espèces cri- tiques, qui ont donné lieu à des confusions dans la nomen- clature. Peu répandue dans les collections, elle n’est guère connue que par la figuration originale (Férussac et Des- hayes, Histoire Naturelle des Mollusques, p. 225, pl. 26, fig. 7 et 8), reproduite textuellement par quelques auteurs, Wood, Pfeifier, Tryon.

in 1852, L. A. Reeve a rapporté à l’espèce en question une forme très différente (Conchologia [conica, pl. LXVHI, li. 353) par son aspect général et sa coloration.

Cette erreur d’assimilation fut relevée en 1892 par le Professeur H. A. Pilsbry, qui proposa pour la forme figurée par Reeve le nom de Chloritis (Austrochloritis) pseudoprunum (Manual of Conchology, vol. VIIF, p. 271), en réservant le nom de Badistes prunum Férussac sp. aux figures originales de l’auteur, c’est-à dire aux figures 7 et 8 de la planche 26, après exclusion de la figure9 (Manual of Conchology vol. VIIT, p. 272; voir aussi le vol. VI, p. 435 et le vol. III, p. 215).

Il y avait douc un réel intérêt à connaître le type de Férussac. Parmi les spécimens d'Helix prunum qui m'ont été fort obligeamment communiqués par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, il s’en trouve un qui est identique par sa forme et par ses dimensions aux figures 7 et 8 de Férussac, et qui porte l’étiquette suivante : « Helix prunum Fér., Coll. Rang. »

386

Ce spécimen, que je considère comme le type, bien qu’il ne soit pas expressément désigné comme tel, montre bien le petit dentelon columellaire (un peu exagéré sur la figure 7) ; il est exactement superposable aux figures 7 et 8, dont il épouse rigoureusement les contours ; le détail des flammules se retrouve le même sur ce spécimen et sur les figures ; toutefois la coloration générale, probablement atténuée par le temps, est plus pâle que sur les figures; certaines régions de la coquille ont une couleur saumon assez pâle; l’intérieur de l’ouverture est d’un blanc légè- rement carnéolé et le péristome est d’un blanc pur.

Il est bien possible que le dentelon columellaire, exa- géré sur la figure originale et bien plus encore sur les reproductions de cette figure, soit une formation acciden- telle.

Les collections du Muséum comprennent en outre deux spécimens portant la mention « Helix prunum, du canal d'Entrecasteaux. par Péron et Lesueur. » Ils concor - dent avec le type pour la coloration. mais tous deux ont la spire beaucoup plus élevée ; le dentelon de la columelle y fait défaut.

Je n'ai rien trouvé qui pût correspondre à la variété de la figure 9, considérée d'ailleurs par M. H. A. Pilsbry comme spécifiquement différente. = Je crois donc avoir établi que les figures originales de l'Helix prunum sont correctes, et que le type de l'espèce existe au Muséum de Paris. Si faible que soit cet appoint à nos Connaissances, il n’est pas à dédaigner car tous les malacologistes s'accordent aujourd’hui à proclamer la nécessité de rechercher les types décrits par les anciens

auteurs. HuE;

VARIÉTÉS

On a des exemples de trains arrêtés par des bœufs, des chevaux, des moutons, des acridiens, mais nous ne croyons pas qu’il yen ait d’un train arrêté par des escargots. Le fait s’est cependant passé dans le département d'Oran à la fin de juillet. Voici, d'après la Dépêche Algérienne, le récit de ce curieux incident.

EXPLOITS D'ESCARGOTS

« Ces jours derniers, un train de marchandises, venant du Tlélat, quittait la gare des Lauriers-Roses etse dirigeait sur l’Oued-Imbert, lorsque, arrivé au kilomètre 18, à une légère montée, il stoppa soudain. La locomotive patinait sans avancer.

Quelle était la cause de cet arrêt subit? Tout simple- ment une véritable armée d’escargots, venus des jujubiers et palmiers nains bordant la voie et qui s'étaient engagés sur et entre les rails, en les recouvrant complètement sur une longueur de 50 mètres.

Le mécanicien fit machine en arrière et revint à toute vapeur, mais sans plus de succès. Il eut beau jeter du sable, rien n’y fit.

Il dédoubla son train et fut assez heureux pour faire franchir sans encombre l'obstacle aux deux tronçons du convoi qui se reforma ensuite à l'Oued-Imbert.

Les facétieux mollusques avaient voulu jouer un tour de leur façon. »

Nous ajouterons que ces escargots ne sont autres que les Helix eugastora B. etaspersa Müller, qui sont très communs dans la région. Une rosée abondante les avait décidés à pérégriner de grand matin et c'est ce qui a provoqué l’in- vasion de la voie au passage du train. Paul PaLzLaRY.

388

BIBLIOGRAPHIE

Beitrag zur Keuntniss der Gattung Harpa, von (Contribu- tion à l'étude du genre Harpa, par) Dr.R. Bergh (1).

Dans le groupe des Harpidés, dont on ne connaît qu’un petit nombre d’espèces vivantes et fossiles, si les caractères de la coquille, décrite et figurée dès 1705 par Rumphius, sont suffisamment connus, on ne savait par contre que fort peu de chose de l’animal. M. le Dr. R. Bergh a pu étudier l'anatomie d'individus appartenant à plusieurs espèces : Harpa ventricosa Lam., H. rosacea Mart., H. nablium Mart., H. minor Mart. Le pied énorme est étranglé à la partie antérieure; il n’y a pas d’opercule. Le siphon est long. Deux longs tentacules très rapprochés portent sur le côté externe et vers le milieu une forte protubérance oculaire. Le système nerveux central, déjà observé par E.-L. Bouvier, est très semblable à celui des Buccinidés, avec une concen- tration encore plus grande des ganglions. L'orifice buccal esttrès étroit ; la trompe est très longue et il y a un très petit bulbe pharyngien. La radule est formée d’un grand nombre de plaques dentaires disposées sur une triple rangée. Les glandes salivaires sont très développées. L’intestin est court, le foie a de faibles dimensions. Comme dans d’autres groupes (Littorinidés, Naticidés, Cypræidés, peut être aussi Volutidés), chez le mâle, le spermiducte peut se comporter “de deux manières différentes : ou bien il se continue le long du bord postérieur d’un très fort pénis, un peu comprimé et inerme, par une gouttière ouverte (H. ventricosa),

(1) Brochure in-8o de 21 pages, avec une planche double, Extrait des Zoologische Jarbücher, 44 Bd., 1901.

989

ou bien il forme, à travers cet organe, un canal sous-

cutané (H.nablium, H. minor). Le groupe des Harpidés est

à rapprocher des Olividés par ses caractères anatomiques. Ep. Lamy.

Les Hédylidés, étude anatomique, par A. Kowalewsky (1).

M. le Prof. Max Weber avait trouvé en 1883, à l’île de Flores, un petit Mollusque décrit par M. le Dr R. Bergh, sous le nom de Hedyle Weberi. Le regretté A. Kowalewsky a fait connaître quatre nouvelles formes du même genre. La présence d’un pied montre clairement que les Hedyle sont des Gastropodes, dépourvus de coquille, mais ayant un sac dorsal qui correspond au manteau de ces Mollusques et dans lequel l’animal se retire en cas de danger. Ils ont une radule composée de cinq rangées de plaques chiti- neuses, dont la médiane seule représente de vraies dents. Les espèces découvertes par A. Kowalewsky sont les sui- vantes : H. Tyrtowii n. sp., de la mer Noire : c’est surtout celle dont l’anatomieest étudiée dans ce travail ; H. Milasche- witchii n, sp., de la mer Noire, dela mer de Marmara et de Mytilène : elle ne présente que deux tentacules céphaliques, tandis que les autres espèces en ont quatre ; H. glanduli- fera n. sp., de la mer de Marmara et de Mytilène, espèce très voisine de H. Tyrtowii dont elle n'est peut-être qu’une variété ; H. spiculifera n. sp., des mêmes localités que la précédente, mais dont l’organisation interne diffère telle- ment qu’on serait peut-être en droit d’en faire un autre genre.

Ed. Lamy.

(1) Fascicule in-40 de 32 pages, avec 5 planches, dont 2 en couleurs, . Extrait des Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint- Pélersbourg, série, vol. XIT, janvier 1904,

390

Sur le genre Chaetoderma, par A. Kowalewsky (1).

Des dragages effectués en automne 1900 aux environs de Prinkipo, une des iles des Princes dans la mer de Mar- mara, ont fourni à A. Kowalewsky deux nouvelles espèces de Chaetoderma. L'une, Ch. qulturosum n. sp., ressemble au Ch. productum A. Wiren et au Ch. nitidulum Lovén, des mers du Nord, mais présente certaines différences daus la structure de l’appareil radulaire qui comprend bien une dent principale correspondant à la dent unique des autres Chaetoderma, mais, en outre, plusieurs autres pièces dont les plus faciles à voir sont deux demi-cercles chitineux entourant l’entrée de la cavité radulaire. L'autre forme, Ch. radulifera n. sp., est la première espèce de ce genre chez laquelle une vraie radule ait été découverte: l’appa- reil buccal, très compliqué, est formé, en effet, de deux mandibules chitineuses flanquant de chaque côté une radule : celle-ci est composé de neuf rangées constituées chacune de cinq pièces chitineuses, comprenant une plaque centrale et deux plaques latérales dans lesquelles sont insérées deux dents. En outre les deux nouvelles espèces se distinguent par des différences dans les spicules ou

écailles dont le corps est ouvert. Ed. Lamy.

Études anatomiques sur le genre Psendovermis, par A. Kowalewsky (2).

x

Le Pseudovermis paradoxus, découvert à Sébastopol en 1888 par Mie Periaslavzeff, est un véritable Mollusque

(1) Brochure in-8° de 23 pages, avec 3 planches, Extrait des Archives de Zoologie Expérimentale et Générale, série, tome IX, 1901.

(2} Fascicule in-4° de 28 pages, avec 4 planches. Extrait des Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pélersbourg, 8 série, vol. XII, février 1901.

391

par tous les détails de son organisation. A. Kowalewsky croit pouvoir affirmer que c’est un Éolidien dégradé et ayant évolué dans une direction spéciale. La disparition des appendices dorsaux et des tentacules céphaliques et la présence, sur la face dorsale, de sept paires de capsules urticantes, ou sacs à cnidocystes, qui communiquent avec le foie (très développé comme chez tous les Mollusques), indiquent une simplification ou régression. La présence, outre deux mandibules, d’une radula formée de trois ran- gées de plaques, tandis qu’il n’y en a qu’une seule rangée chez certains Eolis etchezles Tergipes, indique au contraire, suivant l’auteur, une certaine complication organique. En 1900 A. Kowalewsky a trouvé à Mytilène, à côté d’une forme très voisine du Ps. paradoæus, mais chez laquelle il existe treize paires de sacs à cnidocystes, une nouvelle espèce, le Ps. papillifera n. sp., qui diffère par la présence de papilles dorsales et qui, se rapprochant par son organi- sation davantage des Éolidiens vrais, constitue une forme intermédiaire entre ceux-ci et le Ps. paradoæus. Ed. Lamy.

Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. Zoologie : Moïlusea IIT, ved (Expédition norvégienne de l’Atlanti- que Nord, 1876-1878. Zoologie: Mollusques II, par) Herman Friele og James A.Grieg (1).

Ce volume renferme une revue faunistique de toutes les espèces récoltées pendant l'expédition norvégienne de l'Atlantique Nord avec des données sur leur distribution horizontale et verticale. Cette expédition a recueilli 8 es- pèces de Brachiopodes, 108 de Pélécypodes (avec 9 variétés), 8 de Scaphopodes, 10 de Placophores, 192 de Gastropodes

(1) Fascicule in-4° de 140 pages, avec 2 figures et 1 carte (en norvégien et en anglais). Christiania, 1901.

== 30912

(avec 31 variétés), 22 de Nudibranches, 5 de Ptéropodes, 7 de Céphalopodes. Ce travail constitue une importante contribution à l’étude de la faune des mers arctiques.

En. Lamy.

Sulle affinita del gen. Phyllaplysia P. Fischer, nota del (Sur les affinités du g. Phyllaplysia P. Fisch., note du) Prof. G. Mazzarelli (1).

Les observations anatomiques de l’auteur sur Phylla- plysia Lafonti P. Fischer et Ph. Paulini Mazzarelli l’ont conduit aux résultats suivants: Le système nerveux est asymétrique : sur la très courte commissure viscérale, les deux ganglions viscéraux se rapprochent du ganglion protoviscéral droit en s’écartant du gauche. Les mâchoires sont formées de bâtonnets cylindriques dont l'extrémité est parfois un peu incurvée. La radule est multisériée avec dent médiane et dents latérales, dont M. Mazzarelli décrit les formes différentes dans les deux espèces considérées. Le pénis est armé comme chez Notarchus et la glande her- maphrodite est entièrement distincte du foie. La glande de Bohadsch (hypobranchiale) est diffuse. Il n’y a pas de coquille.

De ses recherches M. Mazzarelli conclut que: le genre Phyllaplysia appartient indubitablement à la sous- famille des Notarchidae, établie par lui en 1893; par ses caractères particuliers, surtout par l’asymétrie spéciale du système nerveux, la forme des bâtonnets des mâchoires, la structure du pénis, l’absence de la coquille, il ne peut en aucune façon être réuni au genre Aplysiella, qui a le sys- tème nerveux symétrique, les bâtonnets de la mâchoire courbes, le pénis inerme et une coquille bien développée. Par quelques caractères, comme ceux relatifs aux mâchoi-

(1) Brochure in-8° de 4 pages, avec 6 figures dans le texte, Extrait du Zoologischer Anzeiger, Bd. XXIV, Juli 1901.

393

res, au pénis et à l’absence de coquille (rudimentaire, selon Vayssière, chez Notarchus), le genre Phyllaplysia semble se rapprocher davantage du genre Notarchus; ces deux genres restent néanmoins nettement distincts : entre autres carac- tères, l’un a une forme déprimée, une sole pédieuse très développée, une cavité pleuropodiale réduite; l’autre possède une forme renflée, une sole pédieuse rudimen. taire, une cavité pleuropodiale vaste ; ces différences correspondent probablement à l’adaptation de l’un à la reptation et de l’autre à la natation. Ed. Lamy.

Note biclogiche sugli Opistobrancehi del Golfo di Napoli ; Parte prima : Tectibranchi, del (Note biologique sur les Opishobranches du Golfe de Naples ; {'° partie : Tec- tibranches, du) Prof. G. Mazzarelli (1).

Dans cette note M. Mazzarelli fait connaître d’intéres- santes observations sur les mœurs des Tectibranches (Bul- loidaea, Aplysioidaea, Pleurobranchoidæa) du Golfe de Naples, ainsi que sur leur accouplement, leur ponte et

leurs larves. Ed. Lamy.

Anatomy and relationships of Voluta musica Linn. and other Volutidae, by (Anatomie et rapports de Voluta musica L. et autres Volutidae, par) S. Pace (2).

L'animal de Voluta musica L. n’était connu jusqu'ici que par un seul exemplaire recueilli par M. Marie à la Guadeloupe et dont le mauvais état de conservation n’avait

(1) Brochure in-8° de 24 pages. Extrait des Atti della Socielà Ita- liana di Scienze Naturali, vol. XL. 1902.

(2) Brochure in de 11 pages et 1 planche. Extrait des Proceedings of the Malacological Society, Vol. V, avril 1902.

394

permis au D". P. Fischer (Journ. de Conch., 1879) que la description des caractères externes et de la radula. L'étude de cinq spécimens mâles provenant des Barbades, permet à M.S. Pace de conclure que V. musica, par son anatomie, ne s’écarte pas des autres Volutidés dont on connaît actuel- lement quelques détails de structure, à un degré qui per- mette de séparer cette forme des autres représentants de ce eroupe. La différence la plus évidente est dans la radule. Mais la valeur taxonomique de cet organe chez les Proso- branches a été considérablement exagérée. Des caractères plus importants sont fournis par le tube digestif et ses glandes annexes et par le système nerveux. Or, il y a accord absolu entre la morphologie de l’appareil digestif de V. musica et ce qu'on sait des autres Volutidés. Quant au système nerveux, la présence d’un connectif pleuro-viscéral droit très long indique une condition plus primitive que dans aucune forme connue, à l’exception du Melo Neptuni (E. L. Bouvier, Ann. Sc. Nat. 1887). D'ailleurs, même pour la radule, la figure que donne le Dr. P. Fischer (Journ. de Conch., 1867) de celle de Lyria deliciosa Montrz., suggère l'idée d’un rapprochement avec le type de V. musica ; un état intermédiaire est fourni parla radule de L. nucleus Lam. étudié par M. Pace. Cet auteur fait connaître également plusieurs points de l’anatomie de Neptuneopsis Gilchristi Sby. Il ajoute au sujet des . Volutilithes abyssicola Ad. et Rve, Cymbiola ancilla Sol., Vespertilion vespertilio Linn., Amoria Turneri Gray, Volutomitra greenlandica Beck, plu-

sieurs observations relatives surtout à la radule. Aux Volu-

tidés, il rattache également Halia Priamus Meusch. dont les organes auraient étéjusqu'ici l’objet d’'homologiesinexates, et au même groupe se rapporterait aussi Metzgeria albus (Jeff.)[ Meyeria pusilla Sars |, que Sars rangeait parmi les Muricidés. Ep. Lamy.

Re

395

REVUE

DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES

The Nautilus, à monthly devoted to the interests of Con- chologists. Editors : H.-A. Pilsbry and C.-W. Johnson.

Vol. XVI, 3, July 1902.

Contents: Frep. Baker. Cruising and Collecting of the Coast of Lower California. Ch.-T. Simpson. A New Naiad from New Zealand [Diplodon Websteri n. sp.]. H.-A. PizsBry. New American Land Shells [Polygyra alabamensis n. Sp. (Alabama), Polygyra texasensis n. sp. (Texas), Sono- rella granulatissima n. sp. (Arizona), Bulimulus dealbatus pasonis n. subsp. (Texas).]

Vol. XVI, 4, August 1902.

Contents : L.-S. Friersox. Collecting Unionidae in Texas and Louisiana. F. Baker. List of Shells collected on San Martin Island, Lower Catifornia. W.-H. Dazz. New Species of Pacific Coast Shells [Trivia atomaria n. sp. (Panama), T. panamensis n. sp.(id.), Erato oligostata n. sp. (id.), Cyclinella nov. Gen., C. Singleyi n. sp. (Golfe de Californie)|. H.-A. Picssery. New Land Mollusks of the Japanese Empire [Eulota (Aegista) minima n. sp., E. (Plec- totropis) hachijoensis n. sp., E. (Aegista) aperta var. miku riyensis n. var., E. (Plectotropis) Mackensii var. formosa n. var., E. Caelorus caviconus Pils., E. submandarina var. compacta n. var., Hirasea major n. sp., H. diplomphalus var. lutispira n. var., I. profundispira n. sp.]. C.-F. ANCEY. Two New Bulinini from Central Asia [Buliminus larvatus n. sp. (Turkestan), B. albocostatus n. sp. (id.)].

396

Vol. XVI, 5, September 1902.

Contents : C. Hepzey. Notes on Tasmanian and West Indian Conchology. A.-C. Bizzups. Fossil Land Sbells of the Old Forest Bed of the Ohio River. J. RowELL. A New Helix from California [Epiphragmophora exarata var. rubicunda n. var.]. H.-A. Przspry. A New Floridian Helicina |H. tantilla n. sp ]. H.-A. Picspry. New Land Mollusks from the Japanese Empire [Alycaeus vinctus n. sp., Macrochlamys semisericata n. sp., Zonitoides subarbo- reus n. Sp., Microcystina circumdata n. sp., Kaliella hachi- joensis n. sp., K. pallida n. sp., Sitala latissima n. sp., Pyramidula pauper var. hachijoensis n. var., Buliminus luchuanus var. oshimanus n. var., B. hiraseanus n. sp., Diplommatina Kobelti var. ampla Pils., Carychium hachi- joensis n. sp., Tornatellina biplicata n. sp., Cochlipora lubrica var. hachijoensis n. var.]. E.-G. Vanarra. List of Land Shells collected in the Sacremento Mts., New-Mexico. General Notes : Limnæa auricularia in America. E.-G. VANATTA : Planorbis parous Walkeri n. var. (Michigan). H.-A. PizsBry : Vertigo coloradensis and V. Ingersolli, H.-A. PicsBry : Ashmunella Levettei (BId.).— C.-S. HopGson : A large Pearl. —C. Hepzey : William Legrand (Necrology).

The Journal of Conchology. Edited by W.-E. Hoyle. Vol. 10, 8, October 1902.

Contents : L.-E. Apams.The Census of the British Land. and Freshwater Mollusca (continued). W.-H. Dazz. On the Genus Gemma Deshayes. -— R.-B. NEWTON. Cyprina v. Cypriniadea. R. WeEcc. SCalariform Helix nemoralis (pl. I]). E.-A. Smiru. Descriptions of New Species of Marine Shells from South Africa (Natal) [Natica Kraussi n. Sp., Assiminea umlaasiana n. Sp., Astralium (Bolma)

397

Andersoni n. sp., Tornatina meridionalis n.sp., Turbinella triangularis n. sp., Latirus alboapicata n. sp., Columbella (Anachis) leptalea n. sp.]. J.-S. Ebwarps. Note on the Drying of Chitons.—K.-L. Burrox. West American Cypraei- dae, with a Prefatory Note by L. Sr. G. Byne [{ Trivia Ritleri Raymond n. sp.].

The Journal of Malacelogy, edited by W. E. Collinge. Vol. IX, 2, June 1902.

Contents : J.-T. Marsxaz. Notes on the British Species of Buccinum, Fusus, etc. [Fusus propinquus Ald. var. laevis n. var., F, consimilis n. Sp.]. G.-K. Gupe. A Classified List of the Helicoid Land Shells of Asia Pt. Il. The Chinese Empire (continued) : Tibet, Eastern Turkistan, Mongolia, Corea, Chusan, Formosa, Hong-Kong, Hainan. G.-K. Gupe. Description of a new Species of Chloritis from New Guinea [Ch. (Subcobasis) Prestoni n. sp.] (avec fig.). E.-R. Sykes. On a collection of Land and Freshwater Shells from Kelantan, Malay Peninsula [Boysidia kelantanense n. sp., Alycaeus kelantanense n. sp.] (pl. IT). W.-E. Coz- LINGE. Is Amalia carinata Risso a British Slug ? H. Over- TON. On à Malformed Variety of Limnæa pereger (avec fig.). H. Surer. Description of a new Species of Separatista from New Zealand ![S. Benhami n. sp.] (avec fig.).

Nachrichitsblatt der deutschen Malacozoologischen Gesellschaft. Redigirt von: D' W. Kobelt.

No 7 u. 8. Juli-August 1902.

E. Wirnica. Diluviale und recente Conchylienfaunen der Darmstädter Gegend. E. Wirrica. Diluviale Conchy- lienfaunen aus Rheinhessen. E. v. MaRTENs. Neue Unio-

398

niden aus Tonkin und Anam [Anvodont suilla n. sp., Pseudodon resupinatus n.sp., Quadrula salaputium n. sp., Nodularia (Lanceolaria) bilirata n. sp., N. (Lanceolaria) laevis n. sp.]. O. v. MôLLEenporr. Binnen-mollusken aus Hinterindien. 1. Landschnecken von Kelantan, Ostküste der Halbinsel Malacca [Ennea (Microstrophia) malaccana n. sp., Macrochlamys Hartwickei G. Aust. kelantanensis n. subsp., Otesia bijuga Stol. convexospira n. subsp., Sitala subscalaris n. sp., S. sublineolata n. sp., Trochomorpha (Sivella) kelantanensis n. sp., Lagochilus Rollei n. sp., Cyclotus (Opisthoporus) bialatus n. sp., C. (Siphonocyclus) solutus Stol. subsolutus n. subsp., Pupina (Tylotoechus) excisa n. sp., Diplommatina (Sinica) sinulabris n. sp., Alycaeus perakensis MItdff. altispirus n. subsp.]|.

TR

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TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON

PAGES Revision des Cypraeidae de la Nouvelle-Calédonie, par Pa. Daur-

ZENBERG. |} NN Ra EN re DR eneit ea Abies ee ES EE M RENTE A propos du type de l’Helix prunum Férussac, par H. FIScHER . .! 385 Variétés. Exploits d’escargots, par P. PALLARY . . . . . . . . . 387 Bibliograplie, 220 etat Die SN AC NA ES US Revue des Publications périodiques . . . . . . . . . . . .. Ve: 090

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1902

Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an,

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JOURNAL

DE

CONCHYLIOLOGIE

4e Trimestre 1902

NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES DU GENRE PECTEN. NOUYELLES OU MAL CONNUES

par A. Bavay

PECTEN (CHLAMYS) VESCOI, spec. nova (PI. VII, fig. 1, 2)

Testa tenuis, suborbicularis, æquilateralis, parum inflata, valva dextra parum convexa, sinistra contexior.

Auriculæ paulum inæquales, posticæ minores, rectangula- riter sectæ, antica dextra sinu triangulari et quinquedenticu- lato scissa, omnes cost'ulus plus minusve squamosis radiatæ.

Valvæ costis viginti parum elevatis, subangulosis, simpli- cibus, anticis squamulosis aut nodulosis ornatæ,spatia inter- posita paululum latiora et liris minimis duabus aut tribus et plicis concentricis numerosis sculpta, postice validioribus et squamosis in valva Ssinistra. Utraque valva simallime extus ornata sed dextra magis lævigata.

Area cardinalis non pectinata nec strigata ; dentis cardi- nalis vestigium lunatum ad latus anticum foveolæ resilialis valvæ dextræ modo præstat ; dentes laterales plus minusve divergentes.

400

Valvæ intus sulcalæ et costalæ, sulcis angustioribus, costis interpositis complanatis.

Color extus albus hic et illic roseo maculatus, intus roseus purpureo livido marmoratus.

Dim. Alt. 21mnm, Lat. 21mm, Crass. 5mm6,

Habitat 7...

Coquille mince, presque orbiculaire, équilatérale, peu renflée, la valve droite peu convexe, la gauche plus bom- bée. Oreillettes un peu inégales, les postérieures plus petites, coupées à angle droit, l'oreillette antérieure droite entamée par un sinus triangulaire muni de cinq denticules sur son bord ; toutes sont pourvues de petites côtes rayOn- nantes plus ou moins écailleuses, costules et écailles sont surtout marquées sur l'oreillette postérieure gauche, les costules sont plus obsolètes sur l'oreillette antérieure droite.

Valves pourvues de vingt côtes, peu élevées, un peu anguleuses, simples, les antérieures squamuleuses ou noduleuses ; elles sont plus étroites que les intervalles, ceux-ci sont parcourus chacun par deux ou trois petites costules très peu élevées, plus marquées à la partie anté- rieure et recoupées par des plis concentriques nombreux, plus forts et écailleux à la partie postérieure de la valve gauche. Ces deux valves sont ornées tout à fait de même façon ; mais la valve droite est plus lisse.

L’aire articulaire, ni pectinée, ni striée, est munie de ses dents latérales divergentes ; un vestige de dent cardi- nale persiste sur la valve droite seulement, sous la forme d’un petit croissant dans la partie antérieure de la fossette résiliale (du ligament élastique).

Les valves sont à l’intérieur sillonnées et côtelées, les sillons plus étroits que les côtes, qui sont aplaties.

La couleur des valves est en dehors blanche, tachée çà et de rose livide ; en dedans elles sont d’un rose brun marbré de pourpre. La couleur blanche de toute la coquille

401

a un aspect un peu gras; trois rayons sont en grande partie indemnes de taches.

J'ignore la provenance de cette jolie espèce. Elle faisait partie d’un lot de Pecten portant tous des étiquettes de la main de feu Vesco, médecin principal de la marine, et vraisemblablement recueillis par lui; cela m’autorise à donner à cette coquille le nom d’un vieil ami, nom qui n’est pas inconnu dans la Malacologie.

PECTEN (CHLAMYS) COUDEINI, Sp. nov. (PI. VIN, fig. 3, 4)

Testa subcompressa, æquivalvis, fere orbicularis, postice magis expansa, paululum utroquelatere hians : valva superna (dextra) convexior, inferna (sinistra) fere complanata.

Auriculæ satis productæ, marginibus integris, inæquales, anticæ minores, inferna sinulo immodice minuto scissa, con- centrice subtilissimeque omnes impressæ.

Valvæ molliter, radiatim costatæ, costis vicenis, in valva dextra contiquis, subobsoletis, in valva sinistra magis impres- sis, omnibus ad latera evanidis, concentrice et undique tenuis- sime denseque lamellosis, lamellis imbricatis, difjiciliter sub lenteque valido modo perspicuis.

Paginæ internæ valvarum, costis sulcisque præsertim ad marginem conspicuis ornatæ.

Area cardinalis in media parte vix subtilissime et irrequ- lariter strigosa : dentes laterales marginem auricularum. pæne attingentes ; ligamentum elasticum !Resilium) angustum oblique elongatum in imo foveolæ ercavatæ satis latæque præstat ; apophyses elongatæ ad basim auricularum, in valva superiore postice præsertim debiles.

Color valvarum auricularumque extus sordide albus, in valva superiore fusco perpallido ad marginem nubiliore tinc- tus : intus color valvæ supernæ albus, infernæ roseo-lividus ad auriculas saturatus.

=D

Long. 24nm, Lat. 220n, Crass. 5mm, Hab. Novæ-Caledoniæ Mare.

Coquille déprimée, équivalve, presque orbiculaire, plus dilatée en arrière, un peu bâillante de chaque côté sous les oreillettes. Valve supérieure (droite) plus convexe, l’infé- rieure(gauche) presque plate. Oreillettes assez développées, inégales, les antérieures plus petites. Le sinus paraît manquer, tant il est réduit. Les valves sont très mollement côtelées; les côtes, au nombre de vingt environ, se touchent sur la valve droite, mieux marquées et mieux séparées sur la valve gauche, elles manquent en avant et en arrière sur l’une et l’autre valves; elles sont munies de très petites lamelles concentriques, imbriquées, difficilement visibles et seulement avec l’aide d'une forte lentille. Ces petites expansions, qui s'étendent aussi sur les oreillettes, donnent à toute la coquille un aspect mat tout spécial.

La face interne des valves est aussi marquée de petites côtes et de sillons plus marqués sur les bords.

L'aire cardinale est très finement et irrégulièrement striée dans sa partie médiane et supérieure, les dents laté- rales ne s'allongent pas tout à fait jusqu'aux extrémités des oreillettes. Le ligament élastique ou Résilium étroit et allongé occupe au plus le tiers du fond d’une fossette pro- fonde. Les apophyses s’allongent à la base des oreillettes, plus marquées sur la valve supérieure que sur la valve inférieure l’apophyse postérieure est très peu indiquée. Le sinus, si petit qu’il soit, présente cependant sur son bord de fines et nombreuses denticulations.

Couleur des valves et des oreillettes, blanc sale, teinté de brun très pâle sur la valve supérieure, elle devient plus foncée vers la marge. En dedans la valve supérieure est blanche, un peu rembrunie vers le haut et sur les oreillettes, l’inférieure est d’un rose livide plus foncé sur les oreillettes, l'impression musculaire est brune.

Ce Pecten se rapproche sous certains rapports des

403

Amusstum, dont il a la forme générale, le bâillement latéral des valves, l'absence presque complète en apparence de sinus, et enfin les côtes bien marquées à l’intérieur. Il s’en écarte par ce fait que les côtes sont cependant visibles à l’extérieur, par les denticulations fines et nombreuses du sinus, par la forme et la faiblesse des apophyses d’appui et par leur position. Il n’est pas sans quelques analogies superficielles avec le P. Lamberti qui provient des mêmes côtes ; mais, outre que ce dernier est, d’après la figure de Souverbie, un Crenipecten, le nôtre qui a des dents latérales allongées sous le bord articulaire, présente aussi des oreillettes beaucoup plus grandes, puisqu'elles sont ici dix fois plus larges que le diamètre de la fossette ligamentaire, tandis que dans P. Lamberti elles ne sont que cinq fois plus larges.

D’après son aspect général cette espèce doit habiter à une profondeur notable. Elle constitue à mon avis une forme extrème dans le sous-genre Chlamys.

L'exemplaire unique qui a servi à cette description pro- vient, suivant toute probabilité, de la Nouvelle-Calédonie, il aurait été dragué par feu le capitaine de vaisseau Coudein, zélé collectionneur, qui me l’a offert et à qui je le dédie.

PECTEN (CHLAMYS) ELEGANTISSIMUS, Deshayes. (PI VIIT, fig. 5, 6, 7 grossies)

Cette espèce de Pecten de la Réunion et sans doute de l'Océan indien a été décrite par Deshayes {Catalogue des Mollusques de l'Ile de la Réunion. Paris, Dentu, 1863), d’après une seule valve, la droite et, comme l’auteur le laissait prévoir, les deux valves n’étant pas semblables, la diagnose latine comme la description française de Deshayes ont besoin d’être complétées pour que cette espèce soit bien reconnaissable.

La diagnose modifiée devient :

EE

P, testa ovata, conica, tenui, (valva dextra) alba, maculis roseis trregulariter sparsis ornata, radiatim late costata, costis novenis, quadripartitis, squamulis tenuibus, reqularibus ornatis, auriculis inæqualibus; antica majore septem (ad novem) radiata, postica multo breviore. (Valva sinistra alba, maculis roseis, irregulariter sparsis ornata, radiatim costata, costis ad quinque et viginti, inæqualibus, majoribus par- vulisque alternantibus, squamulis tenuibus regularibus aut nodulis ornatis ; auricula antica quinque vel sex radiata.)

La description française se complète par la traduction de cette diagnose latine.

La valve droite blanche et ornée comme la gauche de taches ou marbrures roses présente non pas neuf côtes larges quadripartites, mais environ vingt-cinq côtes iné- gales, alternativement plus grosses et plus petites, munies de fines squamules (fig. 6) qui deviennent mousses et un peu noduleuses dans certains individus; l'oreillette droite antérieure est munie de cinq ou six côtes rayonnantes plus ou moins marquées, squameuses ou noduleuses ; sinus médiocre, trapézoïde. Vu trois exemplaires complets.

PEcTEN (CaLamMYs) MuNpus, Reeve (PI. VIII, fig. 8, 9, grossies)

Reeve a donné (Conchologia Iconica.—Monograph of the Genus Pecten spec. 151, fig. 151, pl. XXXIII) la figure et la description d’une petite espèce, le P. mundus, provenant de la collection Cuming et dont l'habitat est inconnu.

J'ai tout lieu de croire que cette fort jolie espèce est européenne et même française ; mais pour qu'elle puisse être reconnue facilement il est nécessaire d'appuyer sur les termes mêmes de la description brève mais cependant bien précise de l’auteur anglais.

Ayant acquis la série des Pecten de la collection Crosse, j'ai trouvé dans ce lot une capsule portant l'étiquette sui-

405

vante de la main même du savant directeur du Journal de Conchyliologie: «Corse, Ajaccio, 1846, Crosse»; cette capsule contenait plusieurs individus de la très petite forme de P. opercularis bien connue de ces parages et aussi deux exemplaires, l’un rouge minium, l’autre rouge vermillon, d’une autre espèce que, après examen, j'ai jugé être le P. mundus de Reeve.

M. E. Smith, du British Museum, prié par moi de com- parer l’un de ces exemplaires (le plus grand, rouge ver- millon) avec le type du P. mundus de la collection Cuming, me répondit : « P. mundus Reeve, differing from type only in its richer colour. » Ma détermination était donc bien exacte.

D'autre part, M. le Marquis de Monterosato, l’homme compétent par excellence quand il s’agit des mollusques de la Méditerranée, m'avait déclaré que mon Pecten lui paraissait être celui figuré par M. Hidalgo (Molluscos mar. de Esp. Portug. y las Baleares) sous le nom erroné de Pecten aratus Gmelin. Vérification faite, j’ai me ranger à SOn avis.

Ce Pecten vivrait donc non seulement en Corse mais en Espagne ou aux Iles Baléares et je ne serais pas surpris qu’on le trouvât quelque jour sur les côtes continentales de France.

La diagnose de Reeve est très précise et suffisante mal- gré sa brièveté. Ce qui caractérise en effet cette espèce, ce sont les vingt-quatre côtes anguleuses légèrement créne- lées avec une petite costule dans chacun des intervalles. Les crénelures des côtes (fig. 9) sont disposées en dents de scie surbaissées, plus élevées sur les côtes antérieures et posté- rieures de chaque valve, et très semblables sur les deux valves qui sont elles-mêmes bien semblables entre elles et également colorées ; la supérieure est un peu moins con- vexe que l’inférieure, le sinus est relativement assez grand et trapézoïde.

= t—

Les dimensions du plus grand de mes exemplaires sont: Alt. 43mm, lat. 1{mm, crass. 3mmÿ ; nous pouvons ajouter: Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et d’Espagne.

Pour éviter toute confusion avec les espèces de même taille et de même habitat, je crois devoir signaler les différences qui permettent de les distinguer de P.mundus.

P. opercularis jeune (var. sanguineus, Poli) diffère de P. mundus par ses oreillettes moins inégales, par ses côles moins nombreuses, à section plutôt carrée que triangu- laire. Ces côtes sont en outre moins larges que les espaces interposés, lesquels sont ornés d'écailles transverses et dépourvus de costules médianes.

P. aratus Gmelin (vrai), espèce des mers du Nord, diffère par la forme du limbe plus anguleuse latéralement, par le nombre plus considérable des côtes, par la dissem- blance des deux valves. Tandis que sur la valve supérieure les côtes, au nombre d’une trentaine, sont minces, un peu inégales, noduleuses et bien séparées. sur la valve infé- rieure, elles se réunissent par groupes de deux, trois ou quatre. Le sinus est triangulaire et non trapézoïide.

P. Bruei Payraudeau diffère par les côtes striées en long et fovéolées, par les deux valves dissemblables ; tandis que sur la valve supérieure des côtes plus grosses alter- nent avec d’autres moins grosses, sur la valve inférieure, les côtes à peu près égales se réunissent par groupes de deux ou quatre. Le sinus est également, dans cette espèce, triangulaire et non trapézoïde.

Eufin pour permettre la détermination facile et certaine de P. mundus, le meilleur moyen me paraît être d’en don- ner une figuration grossie. Je suis convaincu que la con- naissance exacte de cette espèce amènera à constater son existence sur plusieurs autres points de la Méditerranée et même sur le litoral continental de la France.

A.-B.

DESCRIPTION D‘UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE MARGINELLA

par A. Bavay

MARGINELLA FISCHERI, Sp. nov. (PI. VIII, fig. 10 et 11, grossie 2 fois)

Testa ovata superne dilatata, spira perspicua, brevis ; labrum paulum incrassatum in imo attenuatum solutumque, columella sexplicata, plicis tribus superis transversis ; color testæ extus cinereo luteus, intus et ad labrum albus ; vittæ tenuiusculæ tres testam adornant, vitta supera fere juxta suturalis.

Dim. Alt. 10mn lat, 6mm,

Habitat ?....

Coquille ovale, dilatée à la partie supérieure, spire courte mais bien apparente. Labre un peu renflé, un peu avancé, aminei à sa partie supérieure qui un peu détachée s’insère peu au-dessous de la suture du dernier tour ; six plis à la columelle, les trois supérieurs bien transverses.

La couleur de la coquille est en dehors un gris cendré un peu jaunâtre, en dedans et sur le labre elle est blanche ; trois bandelettes jaunes et assez ténues, mais bien nettes, entourent la coquille, la supérieure est presque contre la suture, la seconde entre celle-ci et le pli supérieur, la troisième continue le troisième pli supérieur.

Cette jolie Marginelle a quelques vagues ressemblances avec M. tricincta, Hinds, elle s’en distingue par sa taille

408

beaucoup moindre, par sa spire non cachée, mais au con- traire bien apparente quoique peu élevée, par ses plis columellaires supérieurs plus nettement transverses, par ses bandes plus apparentes que celles de M. tricincta et tout autrement disposées. J’ignore la provenance de cette coquille, nommée en l'honneur de M. le Dr H. Fischer,

Directeur du Journal de Conchyliologie. A. B.

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DESCRIPTION D°UN OLIVA NOUVEAU PROVENANT DES NOUVELLES HÉBRIDES par H. FISCHER.

OLIVA RUBROLABIATA NOV. SP. (PI. van, Fig 12. et 43)

Testa 46 millim. alta, 22 millim. 1/2 lata, nitida, crassa, ovalo-cylindrica, basin versus vix attenuata. Spira brevis conica. Anfractus ultimus prope aperturam leviter ascendens, totam longitudinem testae fere aequans ; sulcus subsuturalis sat profundus sed angustus ;: supra sulcum callus obscurus, nitidissimus, usque ad sulcum praecedentis anfractüs ascen- dit ; anfractus 6 leviter concawvi, suleo subsuturali profunde discreti.

Apertura superne angulata et emarginata, in media regione leviter contracta, inferne paululum dilatata. Labrum crassum, paulum arcuatum. Margo parietalis callo valido, in regione columellari dilatato, superne incrassato, instructa; in eodem callo plicae præcipuæ cireiter 17 conspiciuntur, quarum 4 infernæ, longæ, regionem basalem et dilatatam calli occupant. Plicae aliquot minores sparsim occurrunt.

Color anfractüs ultimi soricinus ; fasciae spirales fusco- cinereæ, inæquales, numerosæ, intervallis angustis pallidiori- bus discretæ, superficiem ornant. Prope callum columellarem, faseia inferna fere nigra, lata, occurrit.

Spira pallidor, maculis subregularibus infra et juxta sul- cum subsuturalem ornata. Labrum callusque supernus ruber ; plicæ parietales rubro tinctæ ; faux aperturæ albida.

Description du type. Coquille ayant 46 millim. de

W10O

hauteur et 22 millim. 1/2 de largeur maximum, luisante, épaisse, ovale-cylindrique, s’atténuant très peu vers la base. Spire courte, conique. Dernier tour occupant pres- que la totalité de la hauteur de la coquille, ascendant au voisinage de l’ouverture, présentant à 2 millimètres envi- ron au-dessous de la suture, un sillon subsutural profond mais étroit, comme chez Oliva erythrostoma Lamarck. La partie supérieure de ce tour, luisante et vitreuse, située au-dessus du sillon subsutural, est déclive comme chez cette dernière espèce et s'étend sous la forme d’un dépôt calleux très brillant jusqu’au sillon subsutural du tour précédent. Les tours de spire sont légèrement concaves. La fasciole occupe sensiblement la même hauteur relative que chez Oliva erythrostoma.

Ouverture anguleuse et échancrée au sommet, très légèrement rétrécie vers le milieu par suite de l’épaissis- sement du bord gauche et s'élargissant un peu vers la base. Labre épais, faiblement arqué ; bord gauche recou- vert par une épaisse callosité dilatée dans la région basale et formant au sommet un renflement calleux bien déve- loppé. On y remarque environ 17 plis principaux, dont quatre très allongés s'étendent sur la région basale. Entre les plis principaux se trouvent quelques plis secondaires, irréguliers et plus faibles.

La coloration du dernier tour consiste en des bandes spirales inégales, gris-brun, nombreuses et rapprochées, se détachant sur un fond gris plus clair. Certaines de ces bandes sont plus foncées et déterminent des fascies situées dans le haut et vers le milieu du tour. L'ensemble de cette coloration est d’un gris de souris. La partie calleuse du dernier tour située au-dessus du sillon subsutural est plus foncée. La fasciole est ornée dans le bas d’une large bande noirâtre qui borde la callosité columellaire.

L’avant-dernier tour est d’une teinte carnéolée claire et les tours précédents portent de petites taches brunes

il

assez régulièrement disposées le long du bord inférieur du sillon subsutural.

Le labre, de même que le bord pariétal et la callosité du haut sont teintées d’un beau rouge vermillon ; le fond de l’ouverture est blanc.

Habitat. Namaram, île Mallicollo (Nouv.-Hébrides).

J’ai vu de cette belle espèce trois individus bien con- cordants : le type, un second spécimen de même origine et un troisième sans provenance précise, communiqué par M. Rossiter.

Rapports et différences. C’est de l’Oliva erythrostoma que la nouvelle espèce se rapproche le plus. Elle présente notamment une conformation identique des tours de spire ; mais elle s’en distingue par l'épaisseur beaucoup plus forte de la callosité du bord pariétal qui fait saillie dans l’ouverture jusqu’au sommet de cette dernière et présente sur toute son étendue des plis très développés, tandis que chez l'O. erythrostoma même bien adulte, ces plis devien- nent graduellement obsolètes vers le haut. La présence des bandes d’un gris brun sur fond grisâtre plus clair, ainsi que la coloration rouge-vermillon du labre et des plis pariétaux donnent à cette nouvelle espèce un aspect tout spécial.

ÉPNE

42.

CRITICAL NOTES ON HERVIER*S MONOGRAPH (1) OF THE COLUMBELLIDAE OF NEW-CALEDONIA, with C. HERVIERI. nom. nov.

By S. PAceE.

Some few years ago the late M. Hervier very kindly submitted to me for description the whole of his collection of Pacific Columbellidae, but ill-health and the pressure of other business unfortunately prevented me at the time from bestowing much attention to the collection ; and, leaving Europe shortly afterwards for a lengthy period, L was obliged to return the shells practically unworked. Aîter the lamented death of M. Hervier which took place soon after the publication of his elaborate monograph and before my return to England, his collection was dispersed : some portion finding its way into the British Museum and into my own collection ; while the actual types of the numerous forms described by M. Hervier are, Ilunderstand, preserved at the Monastery of the Société de Marie at Lyons, but they do not appear to be readily accessible for study (2).

Despite all that has been written on the subject, we are yet far frum possessing a complete knowledge of the Columbellidae occuring in the Pacific region. The work of the late M. Hervier, giving evidence every where of

(1) Journ. Conehyl., vol. XLVII, 305, 391, pls. xn1-x1v.

(2) Les Types des Columbella décrits par le R.P. Hervier dans le«Jour- nal de Conchylivologie » ne sonL pas restés à Lyon comme le croit M. Pace, L'auteur nous les a en effet généreusement offerts pour la collection du Journal. La RÉDACTION.

M3

the possession of observational powers and technical acumen of a very high order, unfortunately deals with the subject from the point of view of the collector rather than of the zoologist; and, it is exceedingly questionable whether the majority of the species and varieties which are enumerated therein have any real existence in Nature. But little pains have so far been taken to study the range of varia- tion, and the Columbellidae are variable in the extreme, of any of the forms during life ; and, most of the material wbich is available consists merely of dead, beach-rolled specimens derived from the miscellaneous refuse of à shell-beach, and quite inadequate for really scientific research. However, even this unsatisfactory material shows, when a large series is studied, that many of the so-called species can be readily linked together , and, also, that there is, on the other hand, every probability that the different islands have each their own peculiar, more or less well marked, local races or varieties, although these varieties do not as a rule coincide with the named varieties of the collector. In short, the Pacific fauna has been treated in quite an artificial manner, and unfortuna- tely it is by no means alone in this respect. A collector receives a parcel of shells, probably the indiscriminate gathering from a shell beach, and he then sets to work to bestow specific and varietal names upon every departure from certain quite arbitrary standards which he has set up in his own mind : not knowing, or indeed caring, whether the divergences from his imaginary standard are merely terms in the range of individual variability of a single species, whether they may be associated with parti- cular conditions of environment, or if they are really expressive of truly genetic distinctness. Now, this is not Science, for absolutely no advantage is attained by the bestowal of names by which, for example, a stout indivi- dual may be differentiated from one of more slender pro-

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portions, or large or small specimens from others of mean dimensions, or, by which certain colour variations may be distinguished, when, as is commonly the case, the variations in question may be met with amongindividuals living side by side. On the other hand, while the burden- ment of zoological literature with such varietal names as major, minor, elongata, unicolor, etc., is to be deprecated, much is to be gained by distinguishing marked local forms by means of varietal or sub-specific names, since such differentiation is of distinct service to the student of variation and distribution.

Group of C. pardalina.

Appears to be represented by but one species which is everywhere tremendously variable. The characters of C. lactescens, Souv. are probably the result of environment.

La

Group of C. turturina.

It is exceedingly doubtful whether this group, to which by the way, Dall (1) has given the name Euplica, contains morethan the single species described by Lamarck. C. turturina is a variable form, and a large series from various localities shows every gradation between it and C, Deshayesi, Crosse ; while some examples approximate very closely to C. varians, Sby. and even to C. versicolor, Sby. Since I have collected but very few living examples of C. turturina, I am unable to affirm that the variations are, as I strongly suspect, associated with difference of environment.

Group of C. versicolor. C. versicolor, Sby. This species varies greatly according

(1) Bull. Mus. Harvard, vol. XVIII, p. 187.

A5

to its environment. Speaking generally, the small solid examples, which often approach very closely to C.varians, Sby., are met with at exposed positions on the reefs, while at and below low water mark in sheltered situations (particulary on muddy ground), the shells attain a very large size and are quite thin in texture.

C. varians, Sby. This miniature representation of C. versicolor may possibly even prove to be but a variety of the latter species. I have not seen C. varians alive and know little of its habits, but the varieties largely appear to be constant local forms.

C. Souverbiei, Crosse. Almost certainly but a variety of C. varians, Sby.

C. pœcila, Sby. In a large series it appears quite impossible to diflerentiate this satisfactorily from C. varians, Sby. Such difilerences as exist between typical examples are probably due to environment.

C. amirantium, Sm. This charming little form in many features approaches the C. troglodytes group. It is a well marked species which cannot be mistaken for any other.

C. scalpta, Rve. (i. e., C. Digglesi, Braz.) The shells recorded by Hervier should be referred to C. Digglesi, Braz. Reeve’s species of which the type-specimen in the British Museum seems to be the only example known, is a very remarkable form and appears to be quite unlike any other with which [ am acquainted. The shell is an exceedingly solid one, and the fulgurations are not mere colour markings, as in €. Digglesi, but are prominent raised ridges. C. Digglesi does not belong to the C. versicolor group, but should be associated rather with C.troglodytes, Souv. I have collected a large series of this species in Torres Straits ; where it varies within very wide limits. It may be ovate or lanceolate in shape, strongly costate or quite smooth, and even the very characteristic fulgurated markings are sometimes obsolete.

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Group of C. tringa.

This is an exceedingly difficult section, and one of which several local forms, if not distinct species, are represented in the Pacific region, but no satisfactory conclusions can be based upon the beach-worn material which at present is alone available in any quantity. Then again, the identity of C. tringa, C. zelina and C. flava cannot be fixed with certainty from the original descriptions, and so much confusion has arisen from the indiscriminate use of these names that it would perhaps be the better plan to discard them altogether.

Group of C. albina

Here again, the available material is so poor that it is impossible to be certain whether the numerous forms referable to the group are merely variations of a single protean species, C.ligula, Duel., or whether there are in reality several distinct species of this type inhabiting the Pacific and Indian Oceans. Certainly when a large series from difierent localities is examined it becomes impossible to draw any sharp conchological distinction between C. albina, Kien. and C.ligula ; but judging from the various series which have reached me (I have not had the oppor- tunity to collect any examples of this group myself), I am of the opinion that the numerous variations are more or less constant local forms.

C. austrina, Gask. (1. e., C. margarita, Rve.) The shells from the islands of the Pacific which have ben referred to C. austrina do not belong to Gaskoin’s Australian species, although they resemble it very closely at first sight, but are in reality somewbhat worn and strongly coloured examples of C. margarita. I believe that, in the first instance, I was myself responsible for this erroneous determination.

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C. margarita, Rve. My series shows that this is very closely related to C. albina, Kien., and it may even be conspecific with this ; it however appears to be a definite local form.

Group of C. Marquesa

Together with C. Marquesa, Gask. and C. sublaevis, Montr. Hervier has included in this group several forms which in my opinion would be better considered apart ; while,on the other hand,he places C.jaspidea, Sby.and rela- ted forms in a separate group,when it is practically certain that C. Marquesa, if not indeed but a variety of C. jaspidea, is at least very closely related to the latter. Once more the want of suitable material precludes any really scientific treatment of the group : it appears to contain numerous local forms together with several others whose characters are probably dependent upon environment.

Group of C. nympha.

This group is represented in the Indo-Pacific region by numerous local forms which, while subject to enormous individual variation, resemble each other so closely that their varieties appear to overlap ; and, it is useless to speculate upon the limits of the so-called species until more carefully collected material from numerous localities is available. The shells examined by M. Hervier, being all beach-worn, were not in sufficiently good state for exact determination ; and, in many cases the types of the species to which he has referred them, being unlocalised or in worn condition, are themselves not recognisable with certainty. The distinction between certain members of this group and of that of C. conspersa appears to be but à very slight one.

C. mindoroensis, Rve. (?) I have never seen any speci-

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mens from the Pacific which would match this somewhat peculiar local form.

C. Carolinæ, Smith. I should prefer to restrict this name to that member of the group occuring in the Caroline Is.

C. venulata, Sby. It would seem better to restrict this name, provisioually at least, to the Hong Kong form, with which the very similar one from Lifu may prove to have but little in common.

C. nubeculata, Rve. (?) Without access to the actual specimens, it is impossible to fix the identity of the form recorded by Hervier under this name. The unlocalised type-specimen of C. nubeculata is not recognisable with certainty, but it is different to any Lifu species known to me.

C. psilla Ducl. (i. e., Hervier, sp.) Hervier’s species in my opinion is not the same as that figured by Duclos, and it appears to be a variety of C. Loyaltyensis, Herv.

C. procellarum, Herv. Apparently but a variety of C. Loyaltyensis.

Group of C. conspersa.

C. conspersa, Gask. The limits ofthis very variable species are but little understood, it being with imperfect material very difficult to distinguish between it and C. puella, Sby., C. contaminata, Gask. and several] other doubtful species.

C. rosacea, Rve. (?) Reeve’s unlocalised type-specimen cannot be determined with certainty ; but, it has nothing to do with the C. conspersa group, and is probably a dwarî form of C. semiconvera, Lam.

C. hirundo, Gask. (?) I have never seen this species from the central Pacific, and doubt its occurrence in New- Caledonia.

C. baculus, Rve(i.e., Hervier, sp.) The form recorded by Hervier under this name belongs to the C. conspersa,

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C. puella group. Reeve’s species is of a very different cha- racter indeed.

Group of C. jaspidea.

As remarked above, C. jaspidea, Sby, C. plicaria, Montr. and C, valga, Gld. should be considered together with C. Marquesa, Gask. to which they are certainly very closely related.

Group of C. lifouana.

I see no valid reason for separating from the very variable C. striatula, Dkr. those forms which Hervier has distinguished as C. lifouana, Herv. and C. isomella, Duel. ; and none of the recorded variations appear to be other than merely individual ones, and are therefore not worthy of special names. Duclos’ figure, by the way, is notin my opinion a representation of the Pacific form recorded by Hervier, but is intended for the West Indian C. pulchella (BL.)

Group of C. nanisca

The forms associated by Hervier with C. nanisca do not appear to me to be at all closely related to this species, which in its conchological characters approximates to the groups of C. lachryma and C. Dautzenherqi.

C. nanisca, Herv.(— C. Peasei, Mrts. et Langk.). Itis this form which was described by Pease (1) from the Sandwich Is. as Cythara varia, and which was renamed by Martens and Langkavel (2) Columbella Peasei. The species recorded by Hervier as C. Peasei, and which I am proposing to name C. Hervieri, is a very different form.

C.ocellatula, Herv.This judging from the material at my

(1) Proc. Zool. Soc., 1860, p. 147. (2) Donum Bismarck., p. 23, pl. 1, fig. 17.

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disposal would appear to be à very distinct form which cannot be mistaken for any other species.

C. oselmonta, Ducl. (i.e., Hervier, Sp.), var. minima, Herv The shells recorded by Hervier do not in my opinion belong to species figured by Duclos; and, they are probably but the young of C. ocellatula, Herv.

C. Peasei, y. Mrtns. (i.e., Hervier, sp.,=—C: Hervieri, Pace, nom. nov.) As remarked above, this is not Pease’s Cythara varia : in fact, this Lifu shell, which of late years has become fairly well known in collections, appears to be as yet without a name ; and, since the name of M. Hervier who has done so much to extend our knowledge of the Molluscan fauna of the Pacific has not yet been associated with any member of the Columbellidæ, it would seem appropriate that it should be bestowed upon this, certainly not the least pretty of the species he has monographed. As the type of C. Hervieri I have selected a specimen in the British Museum which was received through Mr. J. C. Melvill from Mr. and Mrs. Hadfield who had collected it at Lifu. The Register number of this specimen is 99.3.6.29.

Group of C. Dautzenbergi.

C. Dautzenbergi, Herv. This species, which is concho- logically very closely related to the C. lachryma and C. na- nisca groups, appears to be the same as the one described from Torres Straits as C. læta by Brazier (1). During a recent visit to Sydney I was enabled to examine the type of the latter species; and, although [ have not actually com- pared the specimens, note made at the time leave no doubt in my mind as to the identity of the two forms. Provisionallv, however, it will be advisable to retain Her- vier’s name às a local one for New-Caledonian specimens.

(1) Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, vol. I, pp. 232-233.

+ HO

Group of C. lachryma

In the present state of our knowledge of this groupit is impossible to say whether we are dealing, as seems highly probable, with variations of a single type, or whether the group contains separable species : in the latter case it will probably be necessary to still further subdivide the group. Conchologically the group of C. lachryma appears to be closely related to Mitrolumna, Bucq., Dautz et Dollf., and to the groups of C. Peasei, C. Dautzenbergi and C. dormitor : but failing any knowledge of the animal or its anatomy the correctness of the reference of these groups to the Colum- bellidæ must remain somewhat doubtful.

Group of C. dormitor.

C. Fischeri, Herv. This appears to be the same form as that described by Pease(1) as Conus fusiformis; but this latter name being pre-occupied, Hervier’s name may well be retained for the Polynesian member of the C. dormitor group. This species may prove not to be separable from the Californian species described by Carpenter (2) as Mitro- morpha filosa. Hervier contrasts C. Fischeri with a species of Conus also met with at Lifu and which he identifies as C. atramentosus Rve. ; but, Reeve’s species, the type- specimen of which is in the British Museum, is itself à member of the Columbellu dormitor group.

In conclusion, it is to be hoped that those who havethe opportunity to collect in the wonderfully prolific Pacific region will notconfinetheir attention merely to dead, beach- worn material; but, that they will explore the haunts of the living Molluses, observing their habits during life and

(1) Proc. Zool. Soc., 1860, p. 398. (2) Ann. Nat. Hist., ser. 3, vol. XV, p. 182.

en

preserving for future study such material as shall truly represent the variation of the « species ». A « shell-beach » of course afflords fairly satisfactory and easily obtainable evidence as to what forms inhabit the district; but, the speci- mens contained therein are of very little use for research, since they have mostly lost certain of their characters, and since examples from different stations have all become so thoroughly intermingled that it is impossible to form any correct idea of the variation of a species. As the result of imperfect collecting it is not generally realised how greatly the Mollusca vary in relation to their environment even at stations which are quite close to each other. Thus individuals living on the sandy portions of a sea-beach will oîften difier very perceptibly from other examples of the same species occurring among adjacent rocks or mud. The student of taxonomy requires to examine large series of specimens ; and, these specimens should have been carefully collected so as to represent faithfully the variation of the species at the particular station where they were collected. The best way, in my opinion, by which it can be assured that à series shall be a true representation of the local form of a species is to gather every specimen met with at the station in question until a sufficiently large number has been obtained. This series should then be preserved intact and not mixed with other specimens obtained subsequently or at different stations, otherwise its representative character will be lost. For the reason given above, the collecting area should be made as small as possible and should not include any considerable diver- sity of ground. SR

UNE GRANDE VÉNUS - DU MIOCÈNE SUPÉRIEUR DE L’ANJOU

par Gustave F. DozLrus

VENUS FALLAX Millet

1854 Venus fallax Millet. Paléontologie de Maine-et- Loire, p. 169. 1866 » » Millet de la Turtaudière. Paléonto-

graphie ou description de fossiles nouveaux du Miocène supérieur de Maine-et-Loire, p. 26.

1001) » Millet, G. DolHus. Bull. Soc. Géol. de France. série, t. I, p. 421.

Niveau :

Miocène supérieur (étage Rédonien).

Localités :

Noyal-sur-Bruz (Loire-Inférieure), Beaulieu (Mayenrie), Sceaux, Thorigné, Saint-Clément-de-la-Place (Maine-et- Loire).

Nous pensons devoir appeler l’attention des paléonto- logues sur une très belle coquille, décrite anciennement par Millet, dont M. L. Davy, notre confrère de la Société géologique de France, ingénieur des Mines de Trignac à Châteaubriant, nous a communiqué un remarquable spé- cimen bivalve.

La première description de Millet est la suivante : « Adulte, cette coquille est de grande taille et présente » alors, sur les dernières parties de son accroissement, » plusieurs rangs de perles et des dessins qu’on ne ren- » contre point dans le jeune âge. »

= Lg

En 1866, il ajoutait : « Coquille épaisse et très grande » lorsqu'elle a pris tout son développement ; dans ses pre- » miers tours, Comprenant la moitié environ de la coquille » entière, elle est couverte de stries concentriques assez » irrégulières, croisées par des stries rayonnantes très » rapprochées les unes des autres, comme les premières. » Ces stries rayonnantes et transversales, en suivant dans » leur progression l'accroissement de la coquille, devien- » nent des carreaux ou des perles mal définies vers sa » partie moyenne et jusqu’au bord inférieur, mais qui, » sur les côtés, présentent d’autres formes.

» Hauteur, 10 centimètres : diamètre, 11 centimètres. »

Nous ajouterons aux descriptions de Millet : coquille ovale-obronde, charnière projetée du côté postérieur, couchée, pourvue sur chaque valve de 3 dents cardinales fortes, bifides : plateau cardinal ondulé, sillon ligamentaire large et profond. Bord palléal crénelé, impressions muscu- laires fortes, distantes, reliées par une ligne parallèle au bord externe, qui est pourvue d’un sinus court, anguleux, oblique. Lunule mal circonscrite; corselet profond, ridé, limité par une arête qui borde la surface ornée des valves.

Notre exemplaire a été malheureusement un peu mutilé d’un coup de pioche au bord antérieur, et la surface de la région supérieure est en partie décortiquée ; néanmoins, il est impossible de confondre cette espèce avec aucune autre, et nous l’avons reconnue de plusieurs gisements sur des fragments même imparfaits.

Il n’y aucun doute que le Venus fallar n’appartienne au genre Venus; il possède bien 3 dents cardinales plus ou moins bifides et divergentes sur chaque valve; son ligament externe est robuste et son sinus palléal court et subanguleux. Il entre pour nous dans le sous-genre Omphaloclathrum Klein 1753, rétabli par Môrch, en 1853, pour Venus puerpera Linné.

C’est donc à tort que M. Sacco a rapporté au sous-genre

425

Ventricola Rœmer 1869, type : Venus rugosa Chemnitz, des échantillons qu’il a figurés et qui en sont très voisins; tout le groupe du Venus excentrica Agassiz doit rentrer dans le geure de Môrch et non dans celui postérieur de Ræmer, et il semble d’ailleurs que M. Sacco soit prêt à nous accorder cette modification, Car il reconnaît lui-même combien ces sous-genres sont voisins.

Si nous comparons maintenant notre espèce dans le temps et dans l’espace aux espèces connues, nous signale- rons d’abord ses affinités avec le Venus Aglauræ de Hærnes (Foss. Moll. Wien. Beck. PI. 13, fig. 1-4), du Bassin de Vienne, qui n’a rien à voir avec le Venus Aglauræ de Brongniart (sp. Corbis ?) du Tongrien de Castel-Gomberto dans le Vicentin (Terrains calcaréo-trappiens, p. 80, pl. V, fig. 5) (1), et c'est avec raison que M. Sacco a fait passer l'espèce de Hœrnes en synonymie du Venus miocenica Michelotti 1847.

M. Mayer-Eymar a donné de son côté une nouvelle figure, avec description complémentaire, du Venus Aglauræ Brongt. (Journ. de Conchyl., 1858, t. VIT, p. 85. PI. IV, fig. 1), et la figure qu'il donne montre une coquille de taille médiocre, nettement ovale, à côtes concentriques inégales, très différente de la nôtre et appartenant à l’oligocène de Gaas, Saint-Morillon, des Diablerets et du Vicentin, elle remonterait à Saint-Avit, dans le Miocène inférieur.

La figure donnée par Fuchs (Vicentinischen Tertiarge- birges, p. 165, PI. XI, fig. 6-7) représente une coquille obronde, à cordons concentriques réguliers, de taille plus faible, à la charnière bien moins couchée, et à sinus arrondi.

Enfin, plus récemment encore, M. Rovereto a considéré cette espèce de Mayer comme distincte de celle de Bron-

(1) Brongniart ne connaissait pas la charnière de son espèce, aussi c’est avec doute qu'il l'a classée dans le genre Corbis, guidé unique- ment par l’ornementation extérieure.

426 L2 gniart et en à fait le Venus ambiqua sans le figurer (Moll. foss. Tongriani, p. 106); ce faisant, il n’a fait qu'embrouiller la question, puisqu'il cite aussi et renvoie à la figure de Hærnes, qui est très spéciale et de niveau miocène; son espèce reste sans aucune valeur.

Comme autre espèce voisine, il faut citer le Venus excen- trica Agassiz (Iconog. Coq. tert. PI.V, fig. 9-11), qui diffère de V. fallax par sa charnière, son sinus palléal, ete. Cette forme d’Agassiz se rapproche davantage des formes vivantes à plateau cardinal plus faible, à galbe plus bombé, que nous examinerons plus loin. Cependant, c’est de la figure du Ventricola excentrica Ag. sp. donnée par M.Sacco (Imoll. terr. terz. Part. XX VIII, p. 28, pl. VIL, fig. 10-12) que notre espèce se rapproche le plus; il semble y avoir une excen- tration périodique de l'ornementation que l’état de con- servation du test des exemplaires français ne permet pas de préciser ; l’une des figures, la 102, ne présente d’ailleurs ce caractère qu'à un degré très faible; elle provient de l’Astien. Il n’y a lieu à comparaison ni avec V. clathrata Duj. ni avec V. verrucosa L.

Nous n’apercevons pas avec les espèces exotiques actuelles,une affinité aussi grande que le supposait Agassiz ; toutes les espèces de la mer des Indes, comme Venus puer- pera, V. lacerata Hanley, etc., ont une charnière relative- ment plus faible, moins d'épaisseur, une forme générale plus bombée ou plus transverse, etc.

Le géologue Abich a décrit un Venus fallax en 1857, pos- térieurement par conséquent à l’espèce de Millet, qui n’a d’ailleurs aucun rapport avec elle et qui peut prendre le nom de Venus Abichi nob. (Ueber das Steinsalz und seine Geolog. stell. im Russischen Armenien. Pétersbourg, 4°, p. 74). Par contre, dans un autre ouvrage, le même auteur donne la figure d'une espèce désignée comme Venus Aglauræ Brongt, mais qui paraît se rapprocher plutôt de notre Venus fallax Millet que de l’espèce de Brongniart, et

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qui provient du Miocène de la région d'Urmia (Geolog. des Armenischen Hochlandes, Wien 1882, p. 298. PI.4, fig. 5.)

Au point de vue stratigraphique, le Venus fallax paraît caractériser très exactement le Miocène supérieur de l'ouest de la France, l’étage Rédonien, dont nous avons proposé la création il y a peu d'années (1). Nous ne la con- naissons pas dans les faluns de la Loire, ni à Genneteil, mais seulement dans cet horizon de sables fins sans bryo- zoaires qui surmonte les faluns, formant une bande Nord- Sud, qui débute dans le Cotentin, coupe la Bretagne par Rennes, couvre l’Anjou, la Vendée et se prolonge jusqu’à l’île d'Oléron.

Au point de vue phylogénique, nous ne pouvons pas remonter bien haut pour trouver des formes ancestrales ; à peine pouvons-nous signaler un moule interne décrit par d’Archiac sous le nom de Venus subaglauræ dans le Num- mulitique de l’Inde (calcaire de la chaîne d’Hala) d'âge probablement éocène; dans l'oligocène, nous avons signalé l'espèce de Brongniart du Vicentin et de la France méri- dionale, V. Aglauræ. Une autre forme a été décrite de l’oligocène d’Étampes, Venus Lœwyi Stan. Meun., qui est peu éloignée de celle de Brongniart (Cossmann et Lambert, Etude paléontol. Olig. Etampes, 1884, p. 79).

Mais il y a dans le miocène un groupe d’espèces voi- sines : l’enus excentrica Ag., Venus miocenica Mich. Ces formes de mer chaude paraissent entièrement disparues dans les mers pliocènes d'Europe, et le rameau existant encore dans les mers de l'Inde ne nous en paraît pas la descendance directe. Nous ne voyons rien d’analogue dans la faune fossile américaine atlantique, ni dans la faune vivante du même bassin, règne le Venus rugosa L.

Parmi les espèces voisines,il convient encore de signaler

(1) Bull. du service de la Carte géol. de France, 1900, 73, p, 9. Congrès géologique international de Paris, 1901, p. 544. Bull. Soc, géol. de France. Série IV, t. I, p. 275.

128

le Venus clathrata Deshayes (Proceedings, 1853), qui n'a d’ailleurs aucune analogie avec le Venus clathrata Dujardin, 1839, des faluns de la Touraine, et qui peut prendre le nom de Venus neoclathrata G. D., si toutefois elle est dis- tincte du V. Listeri Gray 1838 des Philippines, comme l’in- dique Reeve avec doute.

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BIBLIOGRAPHIE

The Gross Anatomy of Limnaea emarginata Say, var. Mighelsi Binney, by (La grosse anatomie de Limnaea emarginata, Var. Mighelsi, par) F. Collins Baker (1).

Le Limnaea emarginata est une coquille très variable dont la spire, allongée dans la forme typique, peut devenir de plus en plus courte, ainsi que le montrent les spéci- mens figurés par M. F. C. Baker et recueillis, en grande quantité, dans diverses localités de l'Etat de New-York, du Maine, du Wisconsin et de la province d’Ontario. Il en est de même de la variété Mighelsi, dont M. Baker a eu la bonne fortune de pouvoir, en outre, étudier des animaux vivants, provenant du Maine ; ce qui lui a permis de faire de cette forme une étude anatomique complète, accompa- gnée de nombreux dessins très précis, notamment pour les organes génitaux, l'appareil digestif, le système nerveux

et la circulation. Ep. LAMY.

The Mollusea ofthe Chicago Area : the Gastropoda, by (Les Mollusques de la région de Chicago : les Gastro- podes, par) Fr. Collins Baker (2).

Dans cet important travail, M. Fr. Collins Baker passe

(1) Brochure in-8 de 20 pages et 6 planches. Extrait du Bulletin of the Chicago 4cademy of Sciences. Vol. 1], juin 1900.

(2) Brochure in-8° de 280 pages avec 125 figures dans le texte et 9 planches. Bulletin III, Part. 11, of the Natural History Survey. The Chicago Academy of Sciences. Avril 1902.

430

en revue les diverses formes de Pulmonés et de Cténo- branches de la région de Chicago : il en doune des diagnoses accompagnées de nombreuses figures, relalives surtout à l'appareil radulaire. À signaler une espèce nouvelle, Limnaea Ferrissi n. sp. Ce mémoire, qui comporte l'étude de 163 espèces, est suivi d’une très complète bibliographie. En. Lamy.

Mollusken der ersten Nordmeerfahrt des Fischereidamp- fers « Michael Sars » 1900 unter Leitung von Johan Hjort, von (Mollusques du premier voyage dans la Mer du Nord du bâtiment de pêche « Michael Sars », sous la direction du D'J. Hjort, par) Herman Friele (1).

Partie de la côte ouest de Norwège, cette expédition s’est dirigée vers l'Islande et le détroit de Danemark (entre l'Islande et le Groënland), puis, en passant par Jan Mayen, est revenue en Norwège, après une pointe vers l’île des Ours. Si les matériaux rapportés ne sont pas extrêmement abondants, ils sont intéressants non seulement par la découverte de formes nouvelles, mais aussi parce que les recherches à de grandes profondeurs dans la Mer du Nord contribueront à une meilleure compréhension de cette faune particulière. En laissant de côté les Céphalopodes qui seront étudiés par le Dr Appellôf, il a été recueilli 3 Brachiopodes, 23 Pélécypodes, 1 Scaphopode, 50 Gastro- podes dont une variété et une espèce nouvelles, Torellia vestita Jf. var. abyssicola n. var.et Trichotropis Hjorti n. sp. Enfin sur 6 espèces de Nudibranches récoltées, il y en a 3 nouvelles : Cuthonella ferruginea n. sp., C. Berghi n. sp., et Coryphella Sarsi n. sp. Toutes ces formes sont

(1) Brochure in-8° de 16 pages, avec une carte et #4 planches. Bergens Museums Aarbog 1902, 3.

mal thon.

431

figurées ainsi que leurs mâchoires et leur radula. En ne considérant que les profondeurs de 1.000 brasses et plus, et en dressant la liste des 22 espèces récoltées dans ces conditions par l'expédition norwégienne de la Mer du Nord 1876-78 et par celle du « Michael Sars », on trouve qu'il y en a seulement 8, ou peut-être 12, spéciales à la Mer du Nord. M. Friele en conclut que, si la faune mala- cologique de la Mer du Nord possède quelques. formes propres, elle en a cependant beaucoup de communes avec

l'Atlantique. ED. LAMY.

British Cephalopoda : their Nomenclature and Identifi- cation, by (Céphalopodes de Grande-Bretagne : leur nomenclature et leur identification, par) W. E. Hoyle(1).

L'auteur expose dans cette note les raisons pour lesquelles, dans la liste adoptée par la Société Conchylio- logique de Grande-Bretagne (1902) pour les Céphalopodes de ce pays, figurent, outre le Sthenoteuthis pteropus nouvel- lement introduit et le nom générique rectifié Architeuthus, les noms suivants, remplaçant ceux donnés par Jeffreys (1869) et par Norman (1890) : Ommastrephes sagittatus, Illex Coindeti, Todaropsis eblanae, Loligo Forbesi, L. marmorae, Sepia Orbignyana, S. elegans, Sepiola scandica, S. atlantica, Rossia glaucopis. Quant aux noms génériques Polypus et Moschites, M. Hoyle en a justifié l’emploi précédemment (voir p. 56). Cette note est accompagnée d’une clé dichoto- mique qui est basée presque exclusivement sur les carac- tères extérieurs et qui permet la détermination rapide de tous les Céphalopodes de Grande-Bretagne.

Ep. Lamy.

(4) Brochure in 8e de 10 pages. Extrait du Journal of Conchology, vol. X, 1902 (Notes from the Manchester Museum, 9).

pi =

Die Photinula-Arten der Magellan-Strasse, von (Les espèces de Photinula du Détroit de Magellan, par) H. von lhering (1).

M. von Ihering répartit les espèces du genre Photinula, qui appartiennent à l’extrème Sud de l'Amérique, en deux sous genres naturels. Le premier, Photinula s. str., avec Ph. violacea King pour type, renferme également Ph. expansa Sow. Le deuxième, Kingotrochus nov. subg., caractérisé par la taille plus grande de la coquille, mince et ornée de bandes de diverses couleurs, et surtout par l'existence de lignes spirales à la surface de la couche nacrée, a comme type Ph. caerulescens King et comprend en outre Ph. taeniata Wood. et Ph. Lahillei n. sp. L'auteur n’admet pas comme fondées les espèces suivantes : Ph. hyadesi Rochebr. et Mab., Ph. conica Orb., Ph. fasciata King, l’h. ringei Pfefter, Ph. Magellanica Gould, Ph. dilecta A. Adams. Ce doit être par erreur que le g. Photinula a été cité du Cap de Bonne-Espérance ; il en existe une espèce, Ph. Suteri, de la Nouvelle-Zélande; Ph. erpansa se trouve aux iles Kerguelen et Falkland ; toutes les autres espèces viennent du détroit de Magellan, de la Terre de Feu et de la Patagonie. Ce genre constitue donc un groupe de Trochidés limité à la région antarctique : il n’est pas le représentant antarctique du genre Margarita, car il en diffère anatomiquement, et, d'autre part, coexiste avec lui au détroit de Magellan et dans les autres parties de la zone antarctique.

M. von Ihering remarque qu'aucune des formes décrites jusqu'ici n’a été trouvée à l’état fossile, ni en Patagonie, ni au Chili et à la Nouvelle Zélande, parmi les nombreuses espèces tertiaires de‘Photinula. Ce fait, qui se répète pour d’autres grands genres, est un des caractères saillants de

(4) Brochure in-8°, de 8 pages avec figure dans le texte. Extrait de Nachrichtsblatt der Deuischen Malakozoo!. Gesellschaft. 5-6, 1902.

Le

la faune du détroit de Magellan, dont on cherche vaine- ment les ancêtres dans les couches tertiaires du Chili et de la Patagonie : après le Tertiaire, en connexion avec la période glaciaire, il y a eu immigration d'éléments antarc- tiques qui ont changé le caractère de la faune.

Ep. LAMY.

4

Apport à la faune Malacologique de l'Arabie et de l'Egypte, par Paul Pallary (1).

Les récoltes de Mollusques, faites par M.R.Fourtau dans le Galala el Baharieh, région du Désert arabique située entre la Mer Rouge et la Vallée du Nil, et celles du D' Innes bey dans la Péninsule de Sinaï, ont permis à M. Pallary de décrire et de figurer cinq espèces nouvelles : Leucochroa arabica, n. sp., Helix (Erimina) Fourtaui n. sp., Limnaea Sickenbergeri n. sp., Valvata Innesi n. sp., Pseudamnicola sinaica n. sp. ; et de signaler des stations nouvelles pour quatre autres formes : Helix (Eremina) desertorum Forsk., H.(Eremina) eremophila (Boissier) Pffr., Chondrulus heptodon v. Mart., Melania (Striatella) tuberculata Müll.

Ep. LAMY.

Contributions to the Study of the Columbellidae (conti- nued), by (Contributions à l’étude des Coiumbellidae, suite), par) S. Pace (2).

L'auteur continue et termine dans ce fascicule la liste

(1) Brochure in-$& de 6 pages et 1 planche. Communication faite à l'Institut Egyptien, 3 mai 1901. Le Caire, 1902.

(2) Brochure in-8& de 42 pages. Extrait des Proceedings of the Malacological Society, vol. V, juillet 1902.

134

de tous les noms d’espèces et de variétés de Columbellidae, dont la première partie avait paru précédemment (voir

p. 285). Ep. Lamy.

Ueber eine neue Ennea aus Südafrika, von (Sur une nouvelle Ennea de l'Afrique du Sud, par) Dr k. Sturany (1).

Cette forme nouvelle, recueillie par le D' A. Penther dans le district d’Albany, est l’Ennea premnodes n. sp., figurée dans cette note par M. Sturany, qui l'avait omise dans son Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Afrique du Sud. L'auteur répond en même temps à diverses critiques faites de ce travail par M. E.-R. Sykes.

Ep. Lamy.

Neue Inselformen dalmativiseher Landsechnecken, von . (Nouvelles formes de Pulmonés terrestres des îles de Dalmatie, par) D'R. Sturany (2).

Dans cette note sont décrites et figurées une variété nouvelle de Campylaea insolita Zglr à laquelle M. Sturany donne le nom de lagostana n. var. et qui se distingue du type de l’espèce par l’absence d’une dent basale à l’ouver- ture, et deux formes de Buliminus, B. brusnicensis n. sp. et B. pelagosanus n. sp. qu’on pourrait peut-être concevoir, non comme de bonnes espèces, mais simplement comme

(4) Extrait (avec figure) des Annalen des k. k. Naturhistorischen Hofmuseums. Bd. XVI. Wien, 1901.

(2) Extrait (avec figures) des Annalen des k. k. Naturhistorischen Hofnruseums. Bd. XVI. Wien, 1901.

pt

435

des formes intimement reliées au Bul. (Chondrulus) quin- quedentatus (Mhlf) Rm., très variable et largement répandu en Dalmatie.

Ep. Lamy.

Diagnosen neuer Landschneeken aus der Hercegovina, von (Diagnoses de nouveaux Pulmonés terrestres d’Her- zégovine, par) D' R. Sturany (1).

L'auteur décrit, dans cette note, quatre nouvelles espèces d’'Herzégovine : Campylaea Apfelbecki n. sp., rap- pelant Helix phalerata Ziegl., mais s’en distinguant par le manque complet de lignes spirales ; C. Pentheri n. sp., se plaçant entre H. Nicolai Klec.et H. trizona Zglr.; Xero- phila rhabdota n. sp., ayant un large ombilic et apparte- nant au groupe candidula-striata, par conséquent à la section Striatella Westld.; Clausilia (Medora) Matulicin.sp., proche parente de C{. aquila Parr.

Ep. Lamy.

Geschichte der Zoologie in Oesterreieh von 1850 bis 1900 (Histoire de la Zoologie en Autriche de 1850 à 1900). Mollusken und Tunicaten,von (Mollusques et Tuniciers par) R. Sturanvy (2).

Après une revue des travaux faunistiques, systéma- tiques et paléontologiques, l’auteur donne une liste des

(1) Extrait des Annalen des k. k. Naturhistorischen Hofmuseums. Bd. XVI. Wien, 1901.

(2) Brochure in-8° de 26 pages. Extrait de Botanik und Zoologie in Oesterreich während der letzten fünfzig Jahre, Festschrift anlàss- lich des fünfzigjährigen Bestandes der k, k. Zool. Botan. Gesellschaft in Wien, 4901.

136

publications sur les Mollusques récents de l’Autriche, avec des renseignements biographiques sur les auteurs, comprenant les noms suivants : Babor, Bakowski, Becher, de Betta, Bielz (E.-A.), Bielz (M.), Bittner, Blazka, Brauer, Bruhin, Brusina, Cypers, Danilo, Duda, Erjavec, Frauen- feld, Freyer, Frie, Fuchs, Fuss, von Gallenstein (H.), von Gallenstein (M.), Glückselig, Gräffe, Gredler, Gremblich, Grobben, Hauffen, Heller, Hilber, Hoernes, Hueber, Jachno, Kastner, Kittl, Kleciach, Klika, Kolenati, Kolombatovic, Kostal, Kotula, Krol, Kubes, Kuzmic, Latzel, Lavogler, von Lomnicki, Lorenz von Liburnau, Neumayr, Novotny, Nowicki, Oberwimmer, Paar, Pfeiffer, Pirona, Ressmann, Romani, Rzehak, Sabidussi, Sandera, Schleicher, Schmidt (A.), Schmidt {F.), Schôbl, Schrôckinger, Schwartz von Mobhrenstern, Slavik, Spinelli, Stabile, Stalio, Stobiecki, Stoliczka, Stossich, Strobel, Sturany, Stussiner, Tausch von Glôckelsthurn, Tschapeck, Twrdy, Ulicny, Ullepitsch, Vavra, von Vest, Wagner, Walderdoff, Wiedemayr, Wier-

zeijski, Wimmer, Zelebor. Ep. Lamy.

Geschichte der Zoologie, etc... Molluskoïdeen, von (Mol- luscoïdes, par) R. Sturany (1).

La liste, dressée de même par M. Sturany pour les publications sur les Brachiopodes récents, comprend quatre noms, ceux de Becker, Neumayr, Sturany et Suess.

Ep. Lamy.

Beitrag zur Kenntnis der kleinasiatischen Mollusken-

(1) Brochure in-& de 5 pages. Extrait de la mème publication.

437

fauva, von (Contribution à la connaissance de la faune des Mollusques d’Asie Mineure, par) D' R. Sturany (1).

Ce travail contient le résultat de quelques récoltes faites au printemps de 1900 par M. V. Apfelbeck autour de Constantinople. On y trouve en outre l’énumération des Mollusques recueillis par le D' Franz Werner pendant l'été de 1900 dans les environs immédiats de cette même ville et, en Asie Mineure, dans la région de Brousse, puis au printemps de 1901 dans celle de Smyrne et à Samos. Cette liste comprend donc non seulement des espèces habitant la zone forestière Pontique, mais aussi des repré- sentants de la faune Méditerranéenne et des spécimens de celle encore peu connue de la Lydie et de l’Ionie. Si parmi les Mollusques d’Asie Mineure se trouvent placés les animaux de la région de Constantinople qui, géographi- quement, appartient à l'Europe, c’est qu’il est scientifi- quement bien établi que sa faune concorde avec celle du Nord et du Nord-Ouest de l’Asie-Mineure. Il faut men- tionner comme formes nouvelles, décrites et figurées : Helix (Xerophila) dichesthemena n. sp.; Buliminus (Chon- drula) Werneri n. sp.; Helir (Xerophila) pyramidata Drap. var. platiensis n. var.: Unio desectus Drouët Î. pursacensis n.f. L'auteur donne aussi des dessins de variétés d’Helix (Xerophila) derbentina Andrz. et, pour Buliminus (Mastus) carneolus (Z.) Mss., représente, outre l’espèce type, d’autres formes de passage à B. pupa L. Les Buliminus (Brephulus) comparctus (Friv.) Pfr., B. (Mastus) subcurneolus Bgt., B. (Mastus) pupa L., Paludina costae (Heldr.) Mouss., P. fasciata Müll, sont également figurés.

Ep. Lamy.

{4) Brochure in-8° de 18 pages cet 2 planches. Extrait des Silzungs- berichte der k. Academie der Wissenschaften in Wien. Mathem.- naturw. Classe. Bd. CXI. Mars 1902.

438

Ueber eine neue Hôhlenschnecke, von (Sur un nouveau Pulmoné cavernicole, par) D'R. Sturany (1).

M. G. Paganetti-Hummiler a trouvé dans une caverne de l'ile de Curzola (Dalmatie) la coquille d’un nouveau Pul- moné, qui rappelle par sa forme certains Torquilla Stud., par son éclat le g. Cochlicopa Risso, par sa coloration et son ombilic le g. Zospeum Bgt ; c’est de ce dernier genre que paraît, malgré sa taille proportionnellement plus grande et son ouverture sans dents, se rapprocher le plus la forme nouvelle, pour laquelle M. Sturany crée le genre Spelaeoconcha nov. g. et l'espèce S. Paganetti n. sp.

Ep. LaMy.

Entocolax Schiemenzii n. sp., von Prof. Walter Voigt (2).

M. W. Voigt a fait connaître en 1888 (Zeitsch. f. wis- sensch. Zool. #7 Bd.), sous le nom d’Entocolar Ludivigii, un Gastropode endo-parasite d’une Holothurie, Myriotro- chus Rinkii, de la mer de Behring. Dans la note actuelle il s’agit d’une forme voisine, que M. Voigt appelle Entocolar Schiemenzii n. sp. et qui a été découverte par M. H. Ludwig en 1897 dans la cavité générale d’une autre Holothurie, Chiridota Pisanii, de la côte méridionale du Chili. Cette nouvelle espèce est d’une taille plus grande (3 em. de long au lieu de { cm.). Tandis que, chez E. Ludwigüi, la base du pseudo-manteau est cylindrique, à parois épaisses et se détache nettement du segment moyen renflé en sphère et à parois minces, il y a, chez £. Schiemenzii, passage insen-

(4) Brochure in-8° de 2 pages avec figures dans le texte. Extrait des Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, 1901.

(2) Brochure in-8° de 7 pages. Extrait du Zoologischen Anzeiger, Bd. XXIV. Mai 1901.

ro

sible entre ces deux régions, toutes deux ayant des parois minces et la deuxième étant simplement élargie en sac. Le segment terminal est cylindrique et a des parois épaisses dans les deux espèces, mais, tandis que dans la première il est cilié intérieurement dans toute son étendue, dans la nouvelle il se divise en deux parties, une proximale non ciliée et une distale pourvue d’un épithélium cilié. Le tube intestinal qui, chez E. Ludwigii, comprend un œsophage cilié et un intestin hépatique, consiste seulement, chez E. Schiemenzii, en un intestin hépatique s’ouvrant immé- diatement à l’orifice buccal. Enfin le rein qui s’ouvre, dans la première forme, au fond de la cavité pseudo-palléale, assez loin du vagin, débouche ici tout près de ce dernier. Ep. Lamy.

Neue Formen und Fundorte des Genus Pomatias Studer, von (Nouvelles formes et nouvelles localités du g. Poma- tias Stud., par) D: A. Wagner (1).

Il s’agit, dans cette note, de formes de Bosnie et des régions limitrophes. Pour l’espèce Pomatias (Auritus) gracilus L. Pfir., outre de nouvelles localités pour les variétés martensiana MIIdff. et Sturantii Wagn., l’auteur fait connaître une autre variété gracillima n. var. Il décrit également une coquille très-semblable, Pomatias (Pleuro-

poma) roseoli n. Sp., d'Herzégovine. Ep. Lamy.

Iconographia Molluscorum fossilium in tellure ter- tiaria Hungariae, Croatiae. Slavoniae, Dalmatiae,

(4) Extrait des Annalen der k. k. Naturhistorischen Hofmuseums. B1. XVI. Wien, 1901.

440

Bosniae. Herzegovinae. Serbiae et Bulgariae invento- rum, edidit Spiridio Brusina (1).

Ce magnifique ouvrage de notre savant confrère d’Agram est une œuvre capitale à laquelle il ne manque, pour être complète, qu'un volume de texte dont nous appelens de tous nos vœux la prochaine apparition. Telle qu’elle est aujourd'hui, elle rendra de grands services, puisqu'elle permettra, grâce à la perfection des figurations, non seule- ment d'apprécier la richesse et la diversité de la faune des dépôts lacustres de l’Empire austro-hongrois et de la péninsule illyrienne, mais aussi de déterminer avec cer- titude les mollusques qui la composent.Les paléontologues sont unanimes à féliciter l’auteur d’avoir eu le courage d'entreprendre et de mener à bonne fin un travail aussi considérable : les 1582 figures contenues dans son Atlas ne représentent en eflet pas moins de 424 formes diffé- rentes, dont 360 nommées par lui. Sur ce nombre, 200 sont présentées ici pour la première fois.

M. Brusina ayant fait dessiner tous ses fossiles d’après des épreuves photographiques, son ouvrage présente une garantie de rigoureuse exactitude qui devient de plus en plus indispensable en présence de l’accroissement constant du nombre des espèces.

Afin de donner une idée de l'originalité de la faune qui fait l’objet de ce mémoire, nous dirons que plusieurs genres, établis par l’auteur, sont représentés par des formes tout à fait remarquables : Aphanotylus (4 espèces), Buglivia (5 espèces), Boskaviéin (1 espèce), Emmericia (3 espèces), Marticia (2 espèces), Micromelania (8 espèces), Neritodonta (19 espèces), Orygoceras (13 espèces), Papyro- theca (3 espèces), Pauluccia (2 espèces), Sandria (2 espèces), Staja (4 espèces), Tylopoma (1 espèce). D’autres formes,

(1) Atlas de 30 planches in-4° lithographiées. Academ. Buchhand- lung der Actien-Buchdrückerei in Agram, 1902.

également très intéressantes et nombreuses, se rencontrent dans desgenres déjà connus, tels que : Congeria (47 espèces), Limnocardium (35 espèces), Unio (32 espèces), Melanopsis (43 espèces), Planorbis (35 espèces), Pyrqula (9 espèces), Valvata (23 espèces), etc.

Nous ne pouvons nous empêcher, en parlant de ce tra- vail, de nous associer aux zoologistes et aux paléonto- logues les plus compétents pour déplorer amèrement que M. Brusina ait été forcé, par les prétentions d’une bureau- cratie ignorante, de donner sa démission de directeur du Musée d’Agram. Il est évident que, par suite de son départ, les richesses accumulées par lui depuis plus de trente ans vont se trouver perdues pour la science; nul autre ne pourra, en effet, tirer parti des matériaux qu'il a étudiés avec tant d’ardeur pendant de longues années et qu'il est seul à bien connaitre. Aussi nous demandons-nous avec anxiété si son œuvre, si magistralement commencée, est destinée à rester inachevée et si sa belle « Iconographie » pourra être completée par un texte que lui seul pourrait fournir, dans le cas il n’aurait plus à sa disposition les matériaux d’étude indispensables.

C’est indiscutablement à M. Brusina que le Musée d’Agram doit le rang élevé qu’il occupe aujourd’hui parmi les principaux musées de l’Europe, puisqu'on peut dire sans crainte d’être taxé d’exagération qu'il l’a tiré du néant. Ses efforts incessants l’ont doté de collections d’une valeur inestimable : la faune conchyliologique marine de Adriatique s’y trouve représentée par sa collection person- nelle, la plus riche de toutes, à laquelle il est parvenu à adjoindre celles de Sandri, de Kutschig, de Hôbert, de Lanza, de Kuzmic et de Kléciack. La collection des coquilles terrestres et fluviatiles de la Croatie, de la Slavon:e, de la Carniole, etc., est absolument unique.

D'autre part, M. Brusina à formé la collection des fossiles tertiaires des pays balkaniques et de la Hongrie,

442

la plus complète qui existe et avec laquelle les collections du Musée impérial de Vienne et du Musée de Budapest ne peuvent rivaliser. ;

Nous ne parlerons que pour mémoire de la collection ornithologique de la Dalmatie, de la Croatie et de la Slavonie réunie par notre confrère : elle comprend environ . 320 espèces, représentées par 4.000 exemplaires,

Enfin, M. Brusina a su, pendant son habile direction, créer une bibliothèque zoologique importante.

On voit par ce qui précède que l’œuvre de M. Brusina est considérable et on ne peut que s'étonner qu'elle soit si mal appréciée. N'est-ce pas le cas de citer le proverbe : « Nul n’est prophète en son pays » ?

PH. DAUTZENBERG

443

REVUE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES

————

Proceedings of the Malacologieal Society of London. Edited by B.-B. Woodward.

Vol. V, 3, october 1902.

Contents : R.-H. Burne. Note on the Histology of Mol- luscan and other Olfactory Nerve Centres E.-R. Sxop- LAND. Marine Shells collected at Aden. R. ASHINGTON BuLuex. Notes on Holocene Mollusca from North Cornwall. E.-R. Syxes. Notes on Tonkinese Clausiliæ, with illus- trations of some unfigured forms [Cl. rhopaloides MIldff., var. leptospira MIdff., var. microthyra MIdff., CL. stenothyra Mlidfi., C!. diplocheilus MNdff., £{. gastrum Mldff., CI. rumi- niformis Mab., Cl. Mausonensis MIIdff., CI. gastrodes MNdff.] and the description of a new species | Cl. Chiemhoaensis n. sp.] (pl. m1). E.-R. Syxes. Description of Chætopleura destituta n. sp., from South Africa (figs). E.-R. SyKkes. On a Collection of Non Marine Shells from the New Hebri- des | Dendrotrochus stramineus n. sp., Draparnaudia Wal- keri n. sp., Omphalotropis conellu n. sp.] (figs). G.-K. Gupe. A Synopsis ofthe genus Streptaris and its allies [Sr Marconi nom. nov., pour Marconia gibbosa Bourg.] (pl. 1v). R. Buzzen Newron. On Ctenostreon Burckhardti n. sp., from the Middle Oolites of Switzerland (pl. v). H.-H. Gopwin-Austren. On Helix basileus Benson, from Southern India : its anatomy and generic position (pl. vi). S. Pace. On the Identity and Relationships of Buccinum dermestoi- deum Lam. : Pseudamycla n. gen. (figs).

44

The Journal of Malacology, edited by W.-E. Collinge.

Vol. IX, 3, september 1902.

Contents : W.-E. CozuGe. On the Non-Operculate Land and Fresh-water Molluses collected by the Members of the « Skeat Expedition » in the Malay Peninsula, 1899-1900 [Streptaris Sykesi n. Sp., St. striatula n.sp., Apoparmarion n. gen., À. Partridgii n. sp., Paraparmarion n. gen., P. elongatus n. sp., Cryptosemelus n. gen., C. gracilis n. sp. Hypselostoma Laidlawi n. Sp., Atopos Sarasini n. Sp., A. Harmerin, sp., 4. rugosus n. Sp., À. punctata n Sp., À. Laidlawi n. sp.] (pl. 1v, v, vi). H.-H. BLoomer. Notes on some further Malformed Specimens of Anodonta cygnea L. (pl. vu). G.-K. Gupe. A Classifed List of the Helicoid Land Shells of Asia. Part nr (11, Asiatic Russia: A, Wes- tern Turkistan ; B, Siberia. n1, Afghanistan. 1v, Kurdistan. v, Mesopotamia. vi, Arabia. vir, Persia) [Wacrochlamys cœligena n. sp. (Turkestan russe) (fig.)].

The Nautilus, a monthly devoted to the interest of Con- chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson.

Vol. XVI, 6. October 1902.

Contents : R. E. C. STEARNSs. Helix Var. circumcarinata and Pyramidula Elrodi. H. A. Pizssry. Pyramidula Elrodi and Epiphragmophora circumearinata. C. E. ANCEY. Contributions towards the Knowledge of the Mollusca of Madagascar [Helicarion (?) Dautzenbergianum n. Sp., Euplecta oryacme n. sp., Hemiplecta oleata n. sp., H. profuga n. sp., Macrochlamys granosculpta n. sp., M. Humbloti n. sp., Helicophanta Alayeriana n. sp.,

145

Leucotænius ellipticus n. sp., Clavator Balstoni Angas var. ? herculea n. var.|]. H. A. PizsBRY and ADDISON GULICK. List of Land Mollusca from Sapporo, Japan [Clausilia Rowlandi n. sp.]. T. D. A. CocKkeRELL, Unio popet Lea in New Mexico. F. W. Bryant. A New Variety of Glyplos- toma Newberryanum [var. depressum n. var., Basse Cali- fornie]. The Manufacture of Pearl Buttons from Fresh- water Mussels (Selected). General Notes : H. A. PILSBRY : Cantharidus Peronii Phil. ; A. C. Bizzups : Angitrema verrucosa at Lawrenceburg, Indiana.

Vol. XVI, 7. Novembre 1902.

Contents : W.J. RayMonp. D'J. G. Cooper (Nécrologie). H. A. PizsBry and Y. Hirase. Notices of New Japanese Land Snailis [Chloritis albolabris n. sp., Eulota (Aegista) kobensis Schm. et Btig. var. gotoensis n. var., E. (Plecto- tropis) omiensis Var. echizenensis n. var., E. (Aegista ?) in- tonsa n. Sp., Pyramidula conica n. sp., Macrochlamys kagaensis n. Sp., Microcystina nuda n. sp., Kuliella kagaensis n. sp., K. Gudei n. sp.].— C. F. Ancey. Contri- butions towards the Knowledge of the Mollusca of Madi- gascar (suite) [Clavator Humbloti n. sp., Cyclostoma carni- color n. sp., €. Alayerianum n. sp.]. - W. H. Da. Note on Neocorbicula Fischer. R.E. C. SEARNS Pyramidula » Elrodi and Epiphragmophora cwreumcarinata. General Notes : G. H. CLapp : « Slugs » as Medicine ; H. HEMPHILL : Notes on Haliotis rufescens Sw.

Nachrichtsblalt der deutschen Malakozoologischen Gesellschaft Redigirt von D' W. Kobelt.

9 u. 10, September-October 1902.

Dr O. v. Môzzenporr. Binnenmollusken aus Hinterin-

446

dien (suite) : 2. Neue Arten und Unterarten von Fruhstor- fer in Siam gesammelt [Streptaris siamensis Pîr. subsp. subbulbulus n.subsp., subsp. subglobosus n.subs., subsp. expunsilabris n. subsp., Macrochlamys octogyra n. sp., M. heptagyra n. Sp., M. brunnea n. sp., Durgella siamensis n. sp., Xestina granulosa n. sp., Chloritis siamensis n. sp., Amphidromus Kobelti n. sp., 4. glaucolarynx Dobrn albicans n.subsp., Plectotropis diplogramme n. sp., P. diplogramime albicans n. subsp., Eulota (Ganesella) hariola Bens. cart- nella n. subsp., Lagochilus pachychilus n. sp., L. conca- vospirum n. Sp., Cyclotus (Siphonocyclus) conoideus n. sp., Pupina (Tylotoechus) siamensis n. sp., Wattebledia siamen- sis n. Sp.]; 3. Binnenmollusken aus Perak [Trochomorpha (Sivella) grubaueri n. Sp.]. A.-C. Jonansen. Einige Bemerkungen über Assiminea grayana und die Mollusken- fauna des Furesô’s. Ed. v. MaRTENs. Die geographische Verbreitung von Pomatias septemspiralis Raz. Dr O. v. MôzLENDoORFF. Diagnosen neuer Naniniden aus Hinterin- dien [Bensonia (Orytes) luotica n. sp., Xestina cardiostoma n. Sp., À. tongkingensis n. Ssp.]. H. v. InerinG. Zur Systematik der Gattung Solaropsis. Dr O0. v. MÔÜLLENDORFF une Dr W. Kogezr. Diagnose einer neuen Achatina |A. Erlangeri n. sp., Somaliland|].

N°11 u. 12, November-Dezember 1902.

Dr O. v. MôüLLenporrr. Binnenmollusken aus Nieder- ländish Indien : 1. Obi-Inseln [Macrochlamys obiana Rolle n. sp., Olesia (Coneuplecta) taeniolata n. sp., Xesta obiana n. sp., Planispira spiriplana n. sp., P. pruinosa n. sp., P. Liedtkei Rolle n. sp., P. kendigiana Rolle n. sp., P. Rollei n. Sp., Chloritis (Albersia) waterstraati Rolle n. sp., C. (Albersia) obiana Rolle n. sp., Papuina lanceolata Pîr. unicolor n. subsp., P. rhynchostoma Pîr. obiana n. subsp., P. pseudosatsuma n. subsp., Leptopoma meyalos- toma n. sp., Lagochilus obianum n. sp., Cyclotus (Pseudo-

447

cyclophorus) quttatus codonostoma n. subsp., Porocallia moluccana n. sp. Diancta multiplicata n. sp., Adelomorpha brunnea n. sp., Helicina (Pleuropoma) obiana n. sp.]; 2. Insel Buru [Helicarion Rollei n. sp., Macrochlamys buruana n. Sp., Otesia (Coneuplecta) buruana n. sp., Microcystina marginata n. sp., M. irreqularis n. sp., Tro- chomorpha (Sivella) discus n. sp., Chloritis kühni Rolle n. sp., Ptychochloritis n. subgen. (type Chl. gruneri Pfr.),Pt. buruana Rolle n. sp., Pt. mirabilis Rolle n. sp., Leptopoma scabrum n. sp., Omphalotropis (Furytropis) buruana n. sp., O0. (Eurytropis) aurea n. sp.}; 3. Insel Kaledupa und Tomia der Tukan-Bessi Gruppe und [nsel Buton südôstlich von Celebes [Xesta kaledupana Rolle n. sp., X. perfragilis n. sp., X. tomiana Rolle n. Sp., Hemiplecta subsulcata Rolle n. sp., Amphidromus kuehni Rolle n. sp., Cyclotus (Pseu- docyclophorus) pulchellus n. sp., C. (Pseudocyclophorus) liratus n. Sp., Helicina (Pleuropoma) sykesi Rolle n. sp.]. W.-A. LinpnozM. Einige für die Fauna des St-Peters- burger Gouvernements neue Binnenmollusken (Vorläufige Mittheilung). H. Rozze. Neue Landschnecken | Porphyro- baphe grandis n. sp., Hab ?, Pseudachatina perelongata n. sp., Vieux Calabar|.

Ave ne if er.

449

LISTE des auteurs qui ont concouru à la Rédaction du volume L du

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE

Ancey (C.-F.). Fischer (H.). Bavay (A.). Lamy (E.). Bouvier (E.-L.). Pace (S.). Dautzenberg (Ph.). Pallary (P.). Dollfus (G.-F.). Pelseneer (P.).

LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS

- Pruvot (G.), Directeur du Laboratoire zoologique de. . . . . . . Banyuls-sur-Mer.

De Septenville”(P.) .. .. . -:1"-1MIEe Croisic

DATES DE PUBLICATION DES FASCICULES Du TOME L

1, pages 1 à 116, planche I, paru le 31 juillet 1902.

2, pages 117 à 290, planches IT à VI, paru le 5 déc.1902.

3, pages 291 à 398, planche VIT, paru le 16 janvier 1903.

N°4, pages 399 à 467, planches VIIL et IX, paru le 25 mars 1903.

40e

TABLE DES MATIÈRES

ToME L

Les travaux marqués d’un astérique * traitent de Mollus- ques fossiles ; ceux qui ne sont précédés d'aucun signe traitent

de Mollusques vivants.

Articles originaux

ANCEY (C.-F). Th ae ar d’une nouvelle espèce de Bulimulus. AL se te

Remarques sur iérentes espèces peu connues du genre Achatina

Bavay (A.). Note sur nelques SEpète de genre Pecten, nouvelles ou mal connues.

Description d’une espèce nouvelle du genre Marginella . A

Bouvier (E.-L.) et Fischer (H.). L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs d'après l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi.

DAUTZENBERG (Ph.). Révision des Cypraeidae de la Nouvelle-Calédonie

* Dozzrus (G.-F.). Une grande Venu d Mivebne supérieur de l’Anjou (Venus fallax Millet)

FiscHeR (H.). (Voyez Bouvier) Aer

À propos du type de l’Helix prunum FAR à

Description d'un Oliva nouveau provenant des Nouvelles Hébrides

PAcE (S.). Critical notes on Honiene RO CRT DR

of the Columbellidae of New Caledonia, with C. Hervieri, nom. nov.

PaLLary (P.). Liste des Mollusquest tetapés de Baie de Tanger.

15e

PELSENEER (P.).—Sur l’exagération du dimorphisme

sexuel chez un Gastropode marin . 41 Bibliographie

Baker (F.-C.). The molluscan fauna of the Genesee

River La : ie 45 Some interesting A Monet oeities 45 The Gross Anatomy of Limnaea emarginata Say,

var. Mighelsi Binney. 429 The Mollusca of the Chicago Area : the Co tropoda 429 Bergh(R.). Reisen im Archipel der Philippinen

von Dr Semper. Wissenschaîtliche Resultate.

VII Band. Malacologische Untersuchungen. IV

Abth. III Abschn. Bullacea. II Lief. 46 Beitrag zur Kenntniss der Gattung Harpa. 388 Bloomer (H.-H.). The anatomy of the British spe-

cies of the genus Solen. Part I, IL, III. . . 46, 283 * Brusina (S.). Iconographia Molluscorum fossi-

lium in tellure tertiaria Hungariae, Croatiae,

Slavoniae, Dalmatiae, Bosniae, Herzegovinae,

Serbiae et Bulgariae inventorum RAA AREA) Collinge (W..-E.). Description of two new species

of Microparmarion from the Andaman Islands. 47 On the anatomy ofthe Vitrina irradians of Pfeiffer 47 Note on the Anatomy of Apera Burnupi E. A.

Smith AS : : 48 Noteonthe 0 of deco

Mouss. 48 Onthe Anatomy of a one of Slug AO

N.W. Borneo, with a List of the Species recorded

from that Region. . 284 * Cossmann (H.). Essais de Sn de com-

parée 4e livraison. 62

Crosse (H.). [Voyez Fischer (P. 1.

452

Cuénot (L.). La fonction excrétrice du foie des Gastropodes pulmonés : TUE

Dall(W.-H.).— Results of the Branner- mn expe- dition to Brasil : Mollusks from the vinicity of Pernambuco À

The morphology of the Hiniee Teeth Babes)

et Simpson (Ch. T.). The Mollusca of Porto- Rico. UE MIEL ENT MINE

Fischer (P.) et Crosse (BL. . Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique Centrale. Ouvrage publié par ordre du Ministre de l’Instruction Publique. Recherches zoologiques publiées sous la direction de M. Milne-Edwards, membre de l’Institut. Septième partie. Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer et H. Crosse. Dix-seplième livraison

Friele (H.). Mollusken der ersten Nord meottebut des Fischereidampfers « Michael Sars » 1900 unter Leitung von Dr J. Hjort .

et Grieg (J.-A.). Den Norske Nordhavs- Hapedie tion 1876-1878. Zoologie : Mollusca III

Gravier (Ch.). Méthodes de récolte, de fixation et de conservation des Invertébrés (Arthropodes

exceptés) IE : Grieg (T.-A.) (Voyez Friele). Gude (G.-K.). On two new and three hitherto

unfigured species of Plectopyl'is from Tonkin

Hedley (Ch.). A revision of the types of the marine shells of the Chevert expedition

The marine wood-borers of Australasia anë thé work

Studies on Auetralien Mlle PL IV.

Hoyle (W.-E.). Note on D'Orbigny's figure of Ony- choteuthis Dussumieri

49

49

284

50

281

430

391

51

453

On the Generic names Octopus, Eledone and

Histiopsis . SALUE IS COMPARE 06 British Eos : their Nomenclature and

Identification . 431 et Standen (R.). On a new species dat dou

and other shells collected by Dr R. Koettlitz in

Somaliland. 97 Ihering (H. von). Die Photinula- Arten dée Mel

lan-Strasse. .. 432 Kobelt(W.). AT à de. aude nd Lee

ser Mollusken, mit vorzüglicher Berücksichti-

gung der Europäischen noch nicht abgebildeten

Arten, von E. A. Rossmässler, fortgesetzt von

Dr W. Kobelt. IX Band. 5 u. 6 Lief. K4 Kowalewsky (A.). Les Hédylidés,étude tonique 389 Sur le genre Chaetoderma. 1111390 Études anatomiques sur le genre Peendo errnins 390 Mazzarelli (6.).— Sulle affinita del gen. Phyllaplysia

P. Fischer .. 392 Note biologiche sugli Opistobeaniens dl Golfo di

Napoli. Parte I : Tectibranchi . 393 Mitsukuri (K.). Negative phototaxis and ne.

properties of Littorina as factors in determining

its habitat. : 57 Pace (S.). Eontnibutions to be en “ti the

Columbellidae, 4 et 2. . . . . . . 9285, 433 Anatomy and relationships of Voluta musica L.

and other Volutidae. 393 Pallary (P.). Apport à la faune Melo nique de

l’Arabie et de l' Egypte 433 Pelseneer (P.). Études sur les Gastéropodes Dal

monés 58 Pilsbry (H.-A.). Manual of CH coe etc. Pul.

monata. Partie LVI 283 Robert (A.). Sur la ponte des Routes 60

154

* Sacco (F.). I Molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria ; Shepman (M.). Description of a new species of Nerita 5

An undescribed Nalen

Simpson (Ch.-T.). (Voyez Dall).

Standen (R.). (Voyez Hoyle).

Sturany (R.). Ueber eine neue Ennea aus Süda- frika.

Neue Inselformen lice: Re

Diagnosen neuer Landschnecken aus der Herce- govina

Geschichte der let in hot ed von 1850 bis ‘900 : Mollusken und Tunicaten .

Molluskoïden :

Beitrag zur Kenntniss der nas Het Mol. luskenfauna

Ueber eine neue HoMEnechneche.

Voigt (W.). Entocolax Schiemenzii n. sp.. .

Wagner (A.). Neue Formen und Fundorte des Genus Pomatias Studer. ,

Wogan (E.-T. de). Nouveau système de Couche. culture (Ostréiculture et Mytiliculture intensives)

Variétés

Exploits d’Escargots, par P. Pallary .

Revue des publications périodiques :

91

99 60

134 434

435

435 436

437 438 438 439

61

387

103, 286, 395, 443

Nécrologie

A. Kowalewsky H. de Lacaze-Duthiers

110 112

1450

C.-A.-F. Wiegmann . M.-F. Woodward.

Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume L du Journal de Conchyliologie.

Liste des nouveaux abonnés.

Dates de publication des fascicules du volée L

115 115

449 449 449

456

TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

Les noms marqués d’un astérisque * se rapportent à des Mollusques fossiles; ceux marqués d’un astérique entre parenthèses (*) se rapportent à des Mollusques vivants et à des Mollusques fossiles ; les noms sans astérisque sont ceux

de Mollusques vivants.

Les noms en caractères italiques se rapportent à des Mollusques cités dans la Bibliographie.

* ACAMPTOCHETUS (nov. Gens) Rs MNT RE ACANTHOCARDIA (voyez Car- dium). ACANTHOCHITES (VOyez Ani- sochiton). ACHATINA albopicta E.-A.

let Ce

Craveni E.-A. Smith. . fragilis E.-A. SMITD ee fulminatrix v. Marbre granulata Pfr. . Hamillei Petit. . Kirkii E.-A.Smith Lhotellerii Bourg. Mariei Ancey . . Petersi #. Mart . siderata Reeve. . sp. nov.? . . ACINUS Cimex D... —clathrata Phil. :

73

AcINus subcrenulata Sch- WArizZe 26e ACMAEA unicolor Forbes. , ADANSONIA pellis - phocae ApEorgis subcarinatus Mon- tag ue Ne. unisulcatus Chaster AEQUIPECTEN (voyez Pecten) ALcipiaA spinosa Mtrs . . . ALEXIA algerica But. . . . ciliata Morelet Micheli Mittre. . . ALVANIA Canariensis d’Orb. Fischeri Jeff. . Montagui Payr. . parvula Jeff. . . -scabra Phil. . subareolata Mon- CACUP EEE tomentosa Mtrs. . ALvINIA conspicua Mtrs. . pagodula B. D. D. punctura Montagu AMETHYSTINA laeta Mtrs . . pallida Harvey AMPHISIPHO (nov. Subg). AMycLa corniculum Olivi .

21

*

AMyGpaLaA decussata L. . . ANENTOME (nov. Gen.). . ANISOCHITON aeneus Risso . discrepans Brown fascicularis L . . ANoMIA ephippium L . . . APIGULARIA Guerini Recluz,. Lia (Benoit mss) Mtrs. . . subcostulata Schwartz, . APLysiA depilans L . , . . punctata Cuwv. APOPARMARION (nov.Gen) AQUILLUS corrugatum Lmk, cutaceum L,. . . Danieli Locard. . ARCAMIACLEA NI EME ARCHITECTONICA Conulus Weink. ARCOPAGIA Ccrassa Pennant. ARGONAUTA argO L . . .. ARICIA (voyez Cypraea). ASSIMINEA sicana Brugnone, ASTRALIUM rugosum L,. , . ATILIA minor SCacc. . . . AXINAEA bimaculatus Poli- _ pilosus LE... BanisTEs prunum Fér. , . BARLEEIA rubra Montagu . BARNEA candida L. . . .. BARTONIA (nov. Gen.) . . BELOPHOS (nov. Gen.). . BiForiNA perversa L, , .. Birrium Jadertinum Brusina reticulatum da Costa, var. Hanleyi Mtrs BivoniA triqueter Bivona. . Bozinus brandaris L. . . . Boca rugosum L. , . .. BorniA complanata Phil, . Sebetia da Costa, . BrAcHYsTOoMIA rissoides Han- leve Burimuzus Bonneti Ancey niSp

457

34 8% 29 29 29 30 17

18

385 20

BuzimuLus rusticellus More-

BULLACTA (nov. Gen.) . . CaEcuM cuspidatum (Mtrs) ChasterW ww decurtatum Mtrs . subannulatum de ROIS trachea Montagu . CaLLiosroMaA conuloides Lmk depictus Desh. dubium Phil., var. Kochi Pallary n.

Var AL

exasperatum Pennant, . . Gravinae Mtrs. Montagui Wood strigosumGmel CazLisTA chione LL". . CaLzyPpTRA sinensis L. , . . CaPsELLA variegata Gmel . CARDIOLUCINA (nov.Subg)

CarpiTA calyculata L .

CarniuM aculeatum L. . . edulemIL Re". erinaceum Lmk. . _— exiguum Gmel, . minimum Phil. . —- norvegicum Spen- CIEL

papillosum Poli, . tuberculatum L . CERASTODERMA edule L. . . Ceritæiopsis tubercularis Montagu . . CERiTHiuM lividulum Risso. renovatum Mtrs. vulgatum Brug. CHama gryphina Lmk. . . CHAMELAEA gallina L, . CHAUVETIA decorata Mtrs. . CaELycoNus (voyez Conus).

17 16

16 16

26 27

27

33

*

Citron caprearum Scace. . granoliratus Carpen-

marginatus Pennant

olivaceus Spengler. CHLaAMys (voyez Pecten). CaLoriTis pseudoprunum

CazoromyaAafricanusChemn. CHRYSODOMIDZÆ (nov. Fam.). Cima minuta Jeff, . . .. CinGuLaA cingillus Montagu. semistriata Mon- LABDAR LENS. CiNGuLINA obtusa Cantraine Circuzus striatus Phil. CirizLiaA linearis Montagu . CLancuzus cruciatus L. . . granoliratus Mtrs Jussieui Payr. .

458

29

29 29 29

389 31

70 22 19

CLancuLopsis (voyez Clanculus)

CLaATHRus communis Lmk, CLAUSINELLA fasciata da Costa. , -

CoLuMBELLA albina Kiener. amirantium Sm.

_ atramentosus

austrina Gask. baculus Rve, . Broderipi Sow. Carolinae Sm. conspersa Gask contaminata G. -- Dautzenbergi Herve Deshayesi Cros. Digglesi Braz. dormitor Sby. Fischeri Herv. —— flava Brug. . . Gervillei Payr. = Hervieri Pace nom. nov. . Hidalgoi Mtrs.

21

CoLuMBELLA hirundo Gask. isomella Duel. jaspidea Sby. . lachryma Gask. lactescens Sow. laeta Braz. , . Lifouana Herv. ligula Duel . Loyaltyensis

Herv . margarita Rve. Marquesa Gask Mindoroensis Rves20. minor SCacc. . nanisca Herv . nubeculata Rve - nympha Kiener ocellatulaHerv. oselmonta Duel. pardalina Lmk. Peasei v. Mrtns plicaria Montr. poecila Sby. . __ procellarum Herve 2 _ psilla Duel. . . puella Sby. . . = pulchella BI. . rosacea Rve, . TUSHCAULIE 2 scalpta Rve. = semiconvexa Lmk . . —_ Souverbiei Cross. striatula Dkr . sublaevis Montr tringa Lmk, . troglodytes SOUVEU ET UE turturina Lmk. valga Gld. . . varians Sby. . venulata Sby . _ versicolor Sby.

418 419 419 424 414 420 19 416

A18 416 417

417

11 419 418 417 419 420 M4 419 419 6)

418 418 418 419 418

11 415

418

26) 419 A7 416

6) 414 419 lat’ 418 414

CozLuMBELLA zelina Ducl . . Coxus fusiformis Pease. .

mediterraneus Hwass

* COPTAXIS (nov. Subg.). . CorBuLa curta Locard. .

gibba Olivi. . . .

CorpiErIA Cordieri Payr. . CRENELLA rhombea Berkeley

CRYPTOSEMELUS

(nov. Gen.).

CuLTELLUS tenuis Phil. , . CycLonassA neritea L. .

pellucida Risso

CycLosTREMA catenoidesMtrs

Cutlerianum Clark exilissimum Phil fenestratum Chaster . nitens Phil. pruinosum Chaster. serpuloides Montagu.

CYLICHNA Cylindracea Penn.

umbilicata Mon-

tagu

CyLicaNina (voyez Cylichna)

CYPRAEA achatina

SO: Adamsoni Gray . annulata Gray . . ANnUIUS D. 0 monstr.nou- meensis Marie .

var.obvelata Lmk, .

arabica L. .

var. atra Dautz. n. VAE

arenosa Gray. .

var. minor Dautz.n.var.

A6 521

CYPRAEA argus var. CONCA-

tenata Dautz. n,. VAL PE asellus L. . . . . atomaria Gmel. . aurantium Mar- EVE AULOTATSOIE EE brevissima Sow. . candidula Gaskoin caput-anguis Phil. caput-draconis Melv.. caput serpentis L. carneola L var. pro- pinqua Garrett caurica L. . . monstr. concava (Ow.) Sow. var.oblon- gata Melv. var. obs- cura Ros- siter var.palli- da Dautz. De Var. cernica SOW. . . Childreni Gray. . chrysalis Kiener . CICeRCUI A ER var. glo- bulus L. var. Lie- nardi Jouss. var. tri- cornis Jouss. clandestina L. . . var. Can-

dida Pease

296 306 359

340 340 383

14 324

324

322 299

300

315

317

315

316

317 370 379 305 377

378

378

| Æ © [= |

CyPpRAEA clandestina monstr. CypRAEA Europaea Montagu 14

Marteli exigua Gray. . . 383 Dautz. n. fabula Kiener. . . 308 monstr . 358 felina Gmel. , . . 306 cribellum Gask. . 361 fimbriata Gmel. . 304 cribraria L. . . . 360 faveolatl "09369 var. ex- gangrenosa (Sol.) mouthen- DilINW- 48: PEU 371 sis Melv. 361 Gaskoini Reeve. . 371 monstr. globosa Gray. . 382 rostrata helvola L:::.. 368 Dautzn. hirundo LL: 309 monstr. 361 histrio (Meusch.) cruenta Gmel. . . 317 Gmel. . . 330 cylindrica Born. . 312 var. luc- var. sub- tuosa cylindrica Dautz, Sow. . . 312 n. var. 9331 diluculum Reeve. 353 hordacea Kiener . 381 eglantina Duclos . 327 Humphreysi(Gray} var.nigricans SOW rem Re 359 Crosse. 327 insecta Mighels. . 381 var.pal- interrupta Gray . 302 lida interstincta Wood 373 Dautz var, rhi- n.var. 329 noceros erosa 2: + -. 366 Souverbie 303 var. nebrites irrorata (Sol.)Gray 303 Melv . . . 367 isabella L .. 298 var. phage- var. COn- dina Melv. 367 troversa errones L . . . . 347 Gray. . 299 var.albida Lamarcki Gray. . 363 Dautz n.var. 349 var. ebur- monstr. na Barnes 364 compres- var.milia- sa Dautz. ris Gmel. 363 n. monstr. 349 Loebbeckeana var. ovum Weinks 0 301 Gmel. . 348 lurida le 14 var. palli- lutea Gronov. 359 diorDautz. YO IR 344 NA VAT: 0. 104) monstr. cale- var.Sophiæ donica Crosse 346 Braz . . 348 var.Wiliamsi esontropia Duclos. 362 Melv . 34"

CypRAEA macula Ad, . . .

mappa L. . . . . var. Mon- trouzieri Dautz.nom substere var.panery- thra Melv. var. subsi- gnata Melv. Mauritiana L. . . Menkeana . . . . microdon Gray. . moneta L. . . . . monstr. Barthele- myi Bern. var. icteri- na Lmk. var.maxi- ma Dautz. n. Var. - —. var. mer- catorium Rochebr. neglecta SOW. . . var.cofiea SOW. . monstr. Marteli Dautz. n. monstr . nigricans Montrou- A CM ST nucleus L , . . . oryza Lmk. . Oweni Gray . . pallida Gray. . . pantherina (Sol.) DilIW Rec Ce

bonitens Melv. . pautilirata Sow. . pilula Kiener, . . porariail

461

305 CyPRAEA poraria var. insi- 324 gnis Dautz. NVAr ee pulex Solander. , punctata L. . . 325 monstr. rostrata 324 Dautz.n. monstr. 329 reticulata Martyn. 322 var. in- 310 termedia 305 Gray . . 332 scurra Chemn , spurca Crosse . . staphylaea L. . . 335 monstr. depra- 333 vata Dautz. n. monstr, 333 var.limacina Lmk. . stolda le 333 var. Cros- 311 sei Marie. subviridis Reeve. 311 tabescens (Sol.) Dillw. . var. alveo- lus Tapp.- 311 Can 17. var. elaio- 325 des Mellv. 379 var. Rash- 380 leighana 309 Mellv. . 350 talpas Le > 20 var.satura- 342 ta Dautz. n. VAT HAE teres Weink, . . 343 testudinaria L, . 382 LIRTISNPRS RE 383 var. lynci- 367 chroa Melv.

313

374

373 318

319 349

313

314

314

314 301

302 313 297 341

342

CyprAEA tigris var, Rossi- teri Dautz.

462

n. var. . 342 tremeza Duclos, . 383 turdus Lmk . . . 365 undata Lmk. . 393 ursellus Gmel . . 307 == variolaria Lmk. . 317 ventriculus Lmk. 320 vitellus Lmk. . 14,343 _— monstr, subros- trata Dautz. n. Var. 044 Walkeri Gray . . 351 var. ama- bilis Jouss. 353 var. Bre- geriana Crosse, 351 var. Ros- siteri Dautz. nsvar. 992 ZICZACD RE 354 var. deco- lorata Dautz. n. var . 355 CYPRAEOVULA (voyez Cypraea) CyTHaRA varia Pease . . . 420 DENTALIUM vulgare da Costa 29 DiGrrariA digitaria L. . . 32 DipLoponrTA intermedia Bion- HE PE he 34 Donax trunculus L. . 34 variegatus Gmel. . 35 venustus Poli. . 39 vittatus da Costa. . 35 DonovaniaA affinis Mtrs . 43 decorata Mtrs . 13 mamillata Risso 13 pellis-phocae Reeve . . 13 turritellata Desh. 12

*

DosiniA exoleta L. . . .. lupiaus Poli. . EAsTonIA rugosa Chemn, . Eczisia subdecussata Can- (TAIME SN CNP E EMARGINULA Huzardi Payr. ENSIsfensis il cer

siliqua L . . EPoNA (voyez Cypraea) ErYciNA Geofiroyi Payr . Eupora dubia Mtrs . . . - picta da Costa, . . pulse EuLiMA incurvaRenier. . microstoma Brusina

EuLiMELLA Scillae Scacc . . EurTaria Cornea L. .… : . . EUTHRIOFUSUS (nov.Gen.) FissURELLA gibberula Lmk

graeca L. .

nubecula L. . ForskaALIA fanulum Gmel . Fossarus fossar Adanson. . FossuLzarca lactea L. . . . Fusus crassus Pallary. . . Gapinia afra Gmel. . . . . GASTROCHAENA pectunculo-

PRIAMPAllALY EE GiBBERULA caelata Montero- SALOPES

epigrus Reeve.

miliaria L. . .

occulta Mtrs. .

oryza Lmk, .

recondita Mtrs.

secreta Mtrs. . GiBBuLa divaricata L. . . .

drepanensis Bru- gnone

fanulum Gmel .

magys L.....

Philberti Recluz, . Racketti Payr. . . rarilineata Michaud tingitana Pallary .

8

D? oo œ œ oo æœ œ oo

*

163

GiBBua umbilicata Mon- tagu GiBBuLAsTRA (voyez Gibbula) GINNANIA laevigata Phil , . GONIOPTYXIS (nov. Gen.). GouLpia minima Montagu ,

HAEDROPLEURA septangula-

HISSMONtAEU SON HaziorTis lamellosa Lmk. . SiMilis ue

tuberculata L. . . HAMINEA hydatis L . . . HANLEYA (G.) . HausrarTor triplicataBrocchi HELCION pellucidus L . ,. Heux aspersa Müll . . .. eugastoratB. 0... prunumirér F2 HinpstezLa Jefireysi Fisch. HinrA incrassata Müll. . . reticulata EM Hinnires distortus da Costa. HIRASEA (nov. Gen.). . . HIRASIELLA (nov. Gen.). HOLZAPFELIA (nov. Gen). HOoMALOGYRA Sp ? lopes bicolor (Menke) auct ISCHNOCHITON marginatus PENNANEL TE CR. ISSELENTIA (nov. Gen.). . JANTHINA bicolor (Menke) auct : laeta Mtrs . . pallida Harvey . JEFFREYSIA diaphana Alder JusuBiNus depictus Desh, . exasperatus Pen-

Gravinae Mtrs. . Montagui Wood. KELLYIA complanata Phil. . Sebetia da Costa, . KINGOTROCHUS(nov.Sub.) Lacuna pallidula da Costa. LAEVICARDIUM (voyez Car- dium)

*

de

LaAMELLARIA perspicua L. . LaAMPUSIA corrugata Lmk. LASAEA rubra Montagu . LEDANpPel EEE ET RL LEeMBuLUS pella L. . LEUCONIA algerica Bgt. . Micheli Mittre. . Lirrorina neritoides L. , . obtusata Jeff. . punctata Gmel. . Loripes lacteus (L.) Poli. . LuciNA columbella Lmk. LuNaATIA Guillemini Payr. . LuPponia (voyez Cypraea) EURTMIUTITARE EE LuTRARIA lutraria L. . oblonga Chemn. MacHa candida Renier, . MaAcomaA tenuis da Costa. . MACOMOPSIS (nov. subg.) MAcTRA corallina L. . . . glauca Born . , . subtruncata da Costa nan MANGiLiA costata Donovan. derelicta Reeve . multilineolata Desh er Paciniana Calcara Stossiciana Bru-

Vauquelini Payr. MaAnzoniA costala Adams . MARGINELLA Fischeri Ba- Vay n. SP. . guancha d'Orb. tricincta Hinds MassoriA lactea Michaud . MERETRIx chione L , . rudis Poli, . MEsaLia pulchella Pallary. varia Kiener. . MicroseriA coelata Mtrs. .

# MIOPOROMYA (nov. Subg.)

MiraLDa excavata Phil. . . MirReLLa Broderipi Sow. .

9) ©

© ul ÉD BE

& Je IS

Co =]

36

101

MirRELLA Gervillei Payr. . Hidalgoi Mtrs. . MITROLUMNA (G.) . MirroMORPHA filosa Carp. MopioLa adrialica L. . . barbata Lmk. .., MopioLaRriA costulata Risso gibberula Cail- Naud MOERELLA donacina L. . . MoneraRiA atava Rochebr. camelorum Roch. ethnographica Roch Hamyi Roch... Harmandiana ROChe ere mercatorium Roche Perrieri Roch. . pleuronectes Roch vestimenti Roch. MonoponTA articulata Lmk. fragaroides Lm. Murex brandaris L. . . . . HNERMIS EDIT 7 trunculus L . . MuRICIDEA (voyez Mlurex) MYOTESTA (nov. Gen.) . . MYRTEOPSIS (nov. Subg.) Myrizus africanus Chemn. CTI nr ante _ galloprovincialis Lmk . . minimus Poli. . . solidus (H. Mart. mss-) Mrs MyxiLasTer (voyez Mytilus) Nacca vittata Gmel . . . . Nassa corrugata Brocchi . Ferussaci Payr granum Lmk, . .. incrassata Müll. . . mutabilis L. . . . —"-reticulata ls 40

=

Nassa tingitana Pallary. . NaricA Guillemini Payr . intricata Donovan . Poliana delle Chiaje viltata Gmel,. . .. NariciNa (voyez Natica) NayTia granum Lmk . . . NepTunia torra Locard . . NopuLus contorta Jefireys. NucuLa nucleus L. . . . . NUTTALINA Capreartuim Scace. OciNEBRA corallina Scacc . _ Edwardsi Payr. . _ erinacea L. . . . Hanleyi Dautz, . Oposromia excavata Phil. . fenestrata Forbes minuta Jeff. . rissoides Hanley OLiva erythrostoma Lmk . rubrolabiata H. Fischer n sp. . . OMPHALOCLATHUM (S.-G.). . OPALIA commutata Mtrs. . OsTREA lamellosa Brocchi . stentina Payr . PALUDESTRINA eburnea Mtrs. gracilis More- 2e procerula Pa- ladilbe . . ventrosa Mon- tagus.-." Panpora inæquivalvis L. . PARAPARMARION (nov. Genis CHENE PARVICARDIUM (voyez Car- dium). PareLLa athletica Forbes et Hanleye "17.2 compressa L. . ferruginea Lmk . Goudoti Mab. . _intermedia defi, . lusitanica Gmelin. Mabillei Locard .

20

PATELLA safiana Lmk. , . —… vüulgata LL. . ….. PAYRAUDEAUTIA intricata Do- RONA TENUE PECTEN aratus Gmel, Mu Bruel PAYIe. 0.4 Coudeini Bavay n. SPORE elegantissimus Des hreMmrnmrer

flexuosus Polÿ. . .

Jacobaeus L. . . .

Éamherti : 1 5 |

—_ MAxIMNUS I.

multistriatus Poli .

mundus Reeve.

opercularis L. . var. san- guineus Pole

—_ AVATIUS et. CU.

VescoiBavay n.sp. PEcTuNCuLUSs bimaculatus

Pole pilosus L. . vialacescens Lmk. PERONAEA planata L. . . PERSEPHONA lilacina Recluz * PETRAFIXA (nov. Gen.). . PerricoLaA lithophaga Retz. PHASIANELLA dubia Mtrs. . Jolyi Mtrs. picta da Costa pullus L. tenuis Mi- Chaude PuerusA carinata Chaster,

Gulsonae Clark. . PHILINE punclata Clark . . PuoLas candida L. . .

dactylus L. . . PayzzoworTus trunculus L,. PaysoipA physoides Desh. . PisaniA maculosa (Brug.)

IA 11) SAS AE ES

465

PisANIA Orbignvi Payr. Pirar rudis Poli. PLAGIOSTYLA asturiana P. RISCHPSP RER AT PLEUROBRANCHUS Sp ? . . . PLEUROTOMARIA Adansonia- na Cr. et Fisch . . Beyrichi Hilg . Quoyana Fisch, et Bern. Rumphii Schep . . Salmiana Rolle, Porouya granulata Nyst et AVES DRE ET AC E PsamMogra depressa Pennant fâäroensis Chemn. oblonga Chemn PsammocoLa depressa Pen- DANELAENES PSEUDAMYCLA Fo Gen.) PSEUDAXINEA violacescens Lmk À PSEUDOFUSUS (voyez Fusus), PsEupoPYTHINA Mac Anïre- wi Fisch . 2 PSEUDOXYPERAS SUDRS) PEN UNE NES PTEREULIMA (nov. Gen.) . PTYCHOCHLORITIS (nov. SUDES) NE EE PuLLASsTRA pullastra Mon- LARORPN APR EC PurpurA haemastoma In PusruLaria (voyez Cypraea) PYRAMIMITRIDAE (nov. Fam.). \ PR or roseum Mie PYRGULINA fenestrata Forbes RETROTORTINA fuscata Chas- TO AMENER PRE RS RRLUSA amet Phil,

(nov.

RerTusa minutissima H.Mart

semisulcata Phil. . truncata A. Ad.

RHOMBOIDELLA rhombea Berkeley , * RHOMBOMYA He Es) RinGicuLA auriculata Mén. dela Groye 7 Rissoa asturiana P Fisch. .

canariensis d'Orb. CIMEX RE SEE cingillus Montagu . clathrata Phil . . coelata Mtrs . . conspicua Mtrs. contorta Jeff. costata Adams, . . Fischeri Jeff. . - Guerini Recluz. . . lactea Michaud.

Lia({Benoitmss. )Mtrs S.

lilacina Recluz. . . Montagui Payr, . . obtusa Cantraine. . pagodula B. D. D. , parva da Costa, . . parvula Jeff. . punctura Montagu . SCabrA Phil semistriata Montagu spinosa Mtrs. subareolata Montagu

subcostulata Sch- MANEZ ES SEEN E subcrenulata Sch- NATIZ SE RO EU

tomentosa Mtrs. . turricula Jeff. . .

SABANEA parva da Costa. .

SAXICAVA artica L

turricula Jeffreys. rugosa (L.) Pen- ANR ES ON.

SCALARIA Cantrainei Weink

clathratula Mon- LASU A ENT ITe

466

6 6 6

31 100

*

SCALARIA ComMmunis commutata pulchella Bi

Lmk 21 Mrs 21 VOona 021

SCORBICULINUS Sstrigosus

GOERNER RE 26 SCROBICULARIA plana da COSTA ET AT 37 SERPULORBIS polyphragma SASSO FE ANSE 15 SETIA Alleryana Aradas et BENOIT NIa ER 19 SKENEIA pellucida Mtrs . . 17 planorbis Fab. . . 17 SiMPuULUM corrugatum Lmk. 44 cutaceum L, 14 Danieli Locard. . 14 doliarium L . 14 nodiferum Lmk . 13 olearium L . . 14

SIPHONARIA mourel Adanson 5

SMARAGDIA viridis L. . . 22 SOLEN marginatus Pennant 35 SOLENOCURTUS Candidus Re- MORE AA OME TN ECM ET 39 SPELAEOCONCHA (nov. Gent) TM TEE ee Par. 438 SPIRULA Peroni Lmk. 5 SpisuLA subtruncata da Costa. "eue 39 STOMATERLA (CA) ER nr 126 STREPTOLATH YRUS (Subg. DOM SUDS) ee EE 64 STREPTOPELMA(nov.subg) 68 STREPTURIDAE(nov.Fam.) 74 STROMBOCOLUMBUS (nov. GENS) A RME RERRER EE 86 + SYNDESMYELLA (nov. Subg.) .. 99 TaPes decussatus Fe 34 pullastra Montagu. 34 rhomboides Pennant 34 TAURAXINUS (nov. Subg.) 9% TeLasco corrugata Brocchi. 10 IL Fer usa ci Pay. 40 TELLINA crassa Pennant . . 37 —distorta Poli 37

*

TELLINA donacina L,. incarnata (L.) Poli planataL, . . .. serrata (Ren.)Brocc tenuis da Costa, . TELLINELLA (voyez Tellina). TEeLLINULA (voyez Tellina), TENAGODES (G.) Terepo malleolus Turton . norvegica Spengler THERICIUM (voyez Ceri- (TUTO) MEME ENES to 6e Taracra pubescens Pulteney TiMocLeA ovata Pennant ,. . TRICOLIELLA Jolyi Mtrs. . . tenuis Michaud TRiroris perversus L . .. TRITONATRACTUS (nov. Subg.) TRivia (voyez Cypraea). TrocHococHLEA Blainvil- lei Pallary DSDE colubrinus Gould. crassa Pen- nant = sagittifera Emk turbiformis v. Salis . turbinata Born

oies tee

She ae tÉeite, jeta ne

DROCAUS AGEN ON 1199;

lineatus da Costa. TroPHonopsis longurio VUOINE GRR de TURBONILLA Campanellae ANS sue compressa Jeff. gradata (Mtrs) BDD lactea L. . pusilla Phil. . rosea Mtrs . .

4671

= 19 © © D D + I

GE

23 231 23

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D D NN © D D 1 ND

* TURRICOLUMBUS (nov. Subg.) Turricuza ebenus Lmk. . tricolor Gmel . TurRITELLA triplicata Broc- Chirerare: © UroMirrA ebenus Lmk. . tricolor Gmel . . * VARICOSIPHO (nov. Subg.) VENERUPIS irus L VENTRICOLA (S.-G.) . . . . verrucosa L . * Venus Abichi G -F. Dollfus nom. nov

Aglaurae Brongt . . Aglaurae Hærnes. . ambigua Rovereto . clathrata Desh clathrata Duj. . . . excentrica Ag. . . . fallax Millet ,

fasciata da Costa . gallina L. .. Listeri Gray . : Lœwyi St. Meun . . miocenica Michelotti multilamella Lmk, . neoclathrata G.-F. Dollfus nom. nov. ovata Pennant . puerpura |. . = TUSOSi CNENMN. subaglaurae d’Arch. verrucosa L . VERMETUS polyphragma Sasso subcancellatus Bivona.

triqueter Bivona VITREOLINA incurva Renier. VoLvuLa acuminata Brug,. WiLLiAMIA Gussonii O. G.

Costa . . . M Se XyYLoPHAGA dorsalis Turton Yerus papillatus Schum , .

- el sfrer te

428 425 123 34 33 428 427 425 33

(oo)

IMPRIMERIE LE BIGOT FRÈRES

Journal de Conchyliologie, 1902.

1 |

D: G. Pilarski, phot. et imp.

1, 2. Fusus crassus, Pallary 3, 4. Nassa tingitina, Pallary

5, 6, 7. Columbella Hidalgoi, Monterosato

8, 9. Ocinebra Etwardsi, Payr. var. apiculata, Pal.

IOS TT. UD » var. crassata, Pall, 12,13. Rissoa spinosa, Monterosato

14. Chauvetia decorata, Monterosato.

27, rue de Coulmiers l'aris

15. Bittium reticulatum d. C. var. Hanleyi, Mont. 16, 17. Mesalia pulchella, Pallary

18. Trochocochlea sagittifera Lam.,

19) 20-00 Blainville:, Pallary 27. 22: » crassa, P. var. denudata Monteros. 25, 24. Calliostoma dubium, Phil. var. Kochi, Pal.

25. Gibbula tingitana Pallary.

Journal de Conchyliologie, 1902. PLIL.

E.Remy, del.et lith Imp. Monroca _Paris .

Añatomie du Pleurotomaria Beyrichi.

V-p.q_--# N

FE. Reravy, lith

vbreff. 223 É

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PRAIRIE]

12

Rect. æœs.

Journal de Conchyliologie, 1902. Fe

v.aff.q.

coll. g-

DVISC, = CRIME v l ! no ANA or. q- x y coll. q. B-g. { ee 4 CS Remy, del.et lith. Imp.Monrocq-_ Paris.

à Anatomie du Pleurotomaria Beyrichi.

Journal de Conchylologie, 1902.

Anatomie du Pleurotomaria Beynes

| ANNE NUE

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fi : 1 E.Remy, del. Imp.Monrocy_Paris 1,2 Champs Vescoi, Bavay 8,9_Chamys mundus, Reeve 3 Æ_.d°_ Coudeim, Bavay, 10,11 - Marginella Fischeri, Bavay 567. d°.. elegartissimus, Desh.| 12,13_Oliva rubrolabiata, H Fischer

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1902.

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{Note de M. G. DoLLrFus) PAL

Phototypie Sohier et Ci°

(réduite au 2/3)

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE, 1902. (Note de M. G. DozLrus) PTE:

Clichés Sohier. Phototypie Sohier et C" {(

Venus fallax, M (réduite au 2/3)

sx

En vente au Bureau du Journal de Conchyliologie BouLEvarD Sainr-MicHeL, 51, Paris, Arr.

INDE GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES TIRE

Contenues danses volumes XXI à XL

Dr JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1873 - 1892

Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs, en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL, et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal de Conchyliologie.

Prix : S francs.

On trouve également, au BuREAu pu JourNAL, la Première Partie, parue en 1878, de l'Index général et systématique des matières con- tenues dans les volumes I à XX du Journal de Conchyliologie. Un volume in-8° de 208 pages d'impression.

Prix : S francs.

M. P. GERET, Gonchyliologiste

a l'honneur d'informer MM. les Abonnés et Lecteurs du Journal de Conchyliologie, qu'il vient d'ouvrir, à Paris, un comptoir de Conchyliologie et de Paléontologie. Ayant acquis d'impor- tantes collections de coquilles vivantes, et possédant en magasin plus de 18.000 espèces de tout premier choix, M. GERET est à même de fournir aux amateurs et collectionneurs ce qui lui sera demandé Des listes, par genre, avec prix à la pièce, seront envoyées, à toute personne qui en fera la demande, ainsi que les listes d’arrivages, dès leur réception. Envois à condition sur demande à MM. les collectionneurs et conservateurs de musées.

S'adresser à M. GERET,

76, Faubourg Saint-Denis. Paris.

»

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON |

PAGES Note sur quelques espèces du genre Pecten, nouvelles ou mal CODQUES DATA MBANVAT ILES TC PAR nee CONTRE RTR 399 Description d’une espèce nouvelle du genre Marginélla, par A. TER SU AE Cu) DL EU oh ble co VO Se DEN OS ER TN RITES 407 Description d’un Oliva nouveau provenant des Nouvelles Hébrides par H. FISCHER. . . 409 Critical notes on Hervier's monograph of the Columbellidae of | New-Caledonia, with C. Hervieri. nom. nov By S. PAGE . . . 412 Une grande Vénus ‘du miocène supérieur de l’Anjou, par Gustave D imenS Nu, iL I Let roue Ve MES SR 423 LEONE EP TE RH PER ee 2 ROUES “Re RQ 429 Revue des Publications périodiques LÉO ER RES NE ES 443 Liste des auteurs. . :. . . . es Mn US Not SE CO AE Liste dès nouveaux abonnés . . . .... . . + . , . . SA NT RAS Durdépablicationt.: "01, NAMUR ES NME 449 D IPS ABB nur ST UUT M E NNENEl 450 Table Fee ordre alphabétique Fe Pa LS PA Re 87720 DDÉPALENE MISES 451

Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an.

PRIX DE L’ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) :

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S'adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les commu- nications Roue à M. H. FiscnER, directeur du Journal, boulevard St-Michel, à Paris, Arr., chez qui on trouvera les volumes précé- demment Do bliée dans les quatre séries du Journal de Conchyliologie et les 2 Index (Ecrire franco).

Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal.

LILLE. imp. LE BIGOT Frères.

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