Class _ ‘ Book __- 90 =— Zélande), qu'il croyait pouvoir rapporter à une forme des Antilles, le P. multisquamatus Dunker ; en réalité, ils appar- tiennent à une espèce qui, tout en ayant avec la précédente quelque analogie, est bien distincte : c'est le P. (Chlamys) radiatus Hutton (Journ. de Conch., 1878. vol. XXVI, p. 55), dont M. Ch. Hedley a publié en 1908 une brève description avec figure (Studies on Australian Mollusca, part X, p. 172, pl. X, fig. 28). M. Bavay donne de cette coquille des Mers du Sud, restée jusqu'ici mal connue, une diagnose complète et précise ainsi que d'excellentes figures. Ed. L, Sur les Mollusques marins provenant des Ccam- pagnes scientifiques de M. A. Gruvel en Afrique occidentale, 1906-1909, par Ph. DBautzenberg (1). Les récoltes effectuées de 1906 à 1909 par M. A. Gruvel en Aîrique occidentale, en particulier dans la région comprise entre la baie du Lévrier et le Sénégal, permettent d'indiquer que la proportion des espèces européennes et surtout médi- terranéennes qui se propagent le long de la côte océanique de l'Afrique est plus considérable qu’on ne le supposait: dans ces récoltes qui comprennent 352 espèces, dont 18 sont entièrement nouvelles, on rencontre, en effet, 98 formes méditerranéennes, dont 79 vivant dans les parages du cap Blanc, 34 sur les côtes de Mauritanie et 52 au Sénégal. Parmi les nombreux résultats intéressants qu'à fournis l'étude de cette importante collection, il faut signaler notam- ment l'existence, dans la baie du Lévrier, d'une espèce du genre Brocchia (B. sulcosa Brocchi) qui n’avait été rencontrée qu'à l'état fossile dans le Miocène et le Pliocène, et la découverte, dans les mêmes parages, d’une forme nouvelle: Genotia (Oligo- toma) Lamothei, appartenant à un groupe de Pleurotomidés dont on ne connaissait aucun représentant en dehors du Mio- cène de la Touraine et de l'Italie. Ed. L. (1) Extrait des Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences, Paris, 2 no- yembre 1909. Description of Voluta (Amoria) Spenceriana sp. nov., from North Queensland, by J. H, Gatliff (1). Ce Voluta Spenceriana m. sp. est voisin du V. canaliculata M'Coy, mais se distingue par sa lèvre externe dilatée, sa colu- melle ayant seulement trois plis et sa spire courte. Ed. L. Description of à new marine shell of the genus Larina (?), by 3. H. Gattlifr and €. J. Gabriel (2). Dans cette note est décrite une coquille draguée en pleine mer au Sud de l'Australie, à Western Port : bien qu'elle soit ombiliquée et à péristome continu, MM. Gatliff et Gabriel la rangent provisoirement dans le genre Larina sous le nom de L. (?) turbinala mn. sp. Ed. L. Descriptions of Newv and Notes on Other Austra lian Polyplacophora. by €. Hedley and A. F. Basset Hull (3). Ce mémoire renferme la description de quatre espèces nou- velles : Lepidopleurus badius m. sp., Port Jackson, Chiton vau- clusensis m. sp., id., C. Torri m. sp., Sud de l'Australie, C. translucens mn. sp., Port Jackson ; il est accompagné de deux planches où sont, en outre, figurés : Chiton Coxi Pilsbry, C. jugosus Gould, Ischnochiton Mayi Pilsbry, Acantho- chites Maughani Torr. et Ashby. Ed: EL: (1) Extrait de The Victorian Naturalist, vol. XXV, n° 5, pl. IV, Sep- tember 1908. (2) Extrait des Proceedings of the Royal Society 6f Victoria, XXII (n. s.) pt. I, pp. 35-36, pl. XIII, September 1909. (3) Extrait des Records of the Australian Museum, vol. VII, pp. 260-266, pl. LXXIII et LXXIV, août 1909. A BRevised Census of the lerrestrial Mollusca of Fasmania. by W.F. Petterd and C. Hedley (1). Dans cette révision des espèces terrestres de Tasmanie, les auteurs se sont proposé de débrouiller leur synonymie et de les répartir en genres ou groupements plus élevés conformément à la classification moderne. Il1S donnent également des illustra- tions de toutes les formes qui n'avaient pas encore été figu- rées: Succinea lamarensis Petlerd, | Laoma Weldii Ten.-Woods, Chloritis brunonia Johnston, | L. pictilis Tate, . mimosa Pett., Paryphanta Dyeri Pett., L. Spiceri Pett., Endodonta architectonica Bra- : L. Trucanini Pett., zier, L. Jungermanniæ Pett., E. barvenensis Pett., | L. Luckmant Braz., E. Bassi Braz., . Flammulina Roblini Petterd., E. dispar Braz., | F. curacoæ Braz., E. Ricei Braz., F. otiwayensis Petterd, E Une espèce nouvelle est à signaler : Cystopelta bicolor n. SD. Ed Mollusca from the Hope Islands, North Queens- land, by C. Hedley (2). Ce mémoire renferme la liste d'une centaine de Mollusques dragués, en août 1906, dans les parages des îles Hope, au voisi nage des formations coralligènes constituant les Récifs de la Grande-Barrière, au nord-est de l'Australie ; la moitié environ de ces coquilles sont nouvelles: Chlamys corymbiatus, Phacoides sperabilis, Cuna præcalva, | Sportella jubata, | — capillacea, | — sperabilis, (1) Extrait des mêmes Records, pp. 283-304, pl: LXXXII-LXXXVII: août 1909. (2) Extrait des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, vol, XXXIV, pp. 420-466, pl. XXXVI-XLIV, 1909, Rochefortia viastellata, Gafrarium catillus, Chione scandularis, Tellina etesiaca, Arcopagia dapsulis, Semele isoceles, Theora nasula, Liotia tribulationis, — anria, Cyclostrema anæium, — torridum, Obtortio vulnerata, Triphora tribulations, Cerithiopsis pinea, — telegraphica, — tribulationis. — Westiana, Vermicularia deposita, Epitonium koskinum. Odostomia abjecla, — adipata, — anxia, — articulata, — chorea, = gumia, Hoi Les Cerithiopsis tribulalionis Odostomialaquearia, — Mac Cullochi, — migma, — sperabilis, — tribulationis, Turbonilla Gabrieli, — perscalata, — Taylori, — tenuissima, — tribulationis, Eulima conaminis, — — var. angulata, — piperiua, Marginella anxia, Glyphostoma tribulationis, Mangelia anxia, — calcata, — infulata, — naufraga, de Var. CON: — perissa, — rigorala, . Nassaria mordica, Retusa impasta, — pharelra nn. spp. et Westiana doivent, d’après M. Hedley, être placés dans un groupe spécial : Joculator now. subg., ayant pour type Cerilhiopsis ridicula Watson. Dans les planches qui accompagnent ce travail, sont figurées toutes les espèces nouvelles et, en outre: Phacoitdes eucosmia Dall, Ph. rugosus nom. mu. [— Lucina seminula Smith (non Desh.)}, Cardium lobulatum Desh., Glyphostoma aliceæ Melv. et Stand., Mangelia gracilenta Rve. Ed. L. = — Etude sur le genre Eliotia et sur Ia famille des Madrellidés, par A. Vayssière (1). Parmi les Æolididés ayant une aire géographique étendue se trouve le genre Madrella, dont une espèce, le M. aurantiaca, a été découverte, en 1903, par M. le Prof’ Vayssière dans le golfe de Marseille. Ce savant vient de prendre, en 1909, dans les mêmes fonds, un autre petit Nudibranche, qui, sous le nom d’Eliotia (nm. gen.) Souleyeli m. Ssp., constitue le type d’un nouveau genre : ce Mollusque, dont M. Vayssière a pu étudier les mächoires, la radula et le collier œsophagien, offre d’ailleurs beaucoup d’aflinités avec les Madrella et ces deux genres doivent être réunis dans une famille nouvelle, celle des Madrellidés, dis- tincte des Janidés et se plaçant dans le voisinage des Coryphel- lidés. Ed. L. Note sur une anomalie tentaculaire chez un Chromodoris elegans Cantr., par A. Vayssière (2). L'auteur décrit chez un Chromodoris elegans Cantr, une ano- malie consistant en une bifurcation du rhinophore ou tentacule dorsal de gauche. D(6 PDA PAM ON D'OLO'GUE La faune marine du Ærias supérieur de Zaca- tecas, par D' Carlos Burckhardt (3). Pendant longtemps la paléontologie du Mexique est restée complètement inconnue, c'est tout au plus si de temps à autres quelques voyageurs ont signalé divers fossiles à l'appui de leurs (1) Extrait des Annales des Sciences Naturelles, 4" sér., Zoologie, L, X, PP. 95-108 pl. VII-VIII, 1970. (2) 1bid., pp. 109-110, 1910. (3) Mexico, 1905. — Boletin del Instit. Geol. de Mexico. n° 21, 4h p., VIII pl. OPE classifications stratigrafiques. Aujourd'hui grâce aux eflorts de M. Jose G. Aguilera, Directeur de l’Institut géologique du Mexique, toute une collection de Mémoires nous renseignent sur le Trias, le Jurassique, le Crétacé et le Tertiaire de ce vaste pays et nous font espérer la découverte de matériaux plus importants, de premier ordre, pour la Paléozoologie et la Paléo- géographie générale. Dans le présent Mémoire, M. C. Burckhardt a décrit la petite faune découverte à l'Ouest de la ville de Zacatecas dans des couches argileuses verdàtres en discordance sur des schistes à séricite anciens et alternant avec des nappes de diabases. Il y a d'abord une petite série de Céphalopodes : Sirenites Smithi m.sp., Trachyceras pl. sp. ind., Clionites sp., Juvavites Mojsvari nm. Sp., qui est nettement triasique et peu éloigné de la faune de l'étage Carnien de Californie. Ensuite vient une liste étendue d'espèces de Pélécypodes du Genre Palæoneilo : la charnière est longue et garnie d'une série de dents non interrompue, parallèle à un long sillon ligamentaire, ces dents peuvent se diviser en une série antérieure courte et une série postérieure plus longue, les dents perpendiculaires sont légèrement ar- quées et leur convexité est en sens opposé dans les deux séries. Les vingt-trois espèces décrites sont toutes nouvelles et peu- vent se diviser en 6 groupes dont voici les types : I. Groupe du Palæoneilo zacatecan«. IL. — —— triangularis. LEE. — — Aguileræ. LV. — — quadrata. Ve = = costala. MT: — =; compr'ess«. Ce sont de petites espèces, assez difliciles à saisir, et que la phototypie n'a rendues qu'imparfaitement. Il y a de plus toute une série d'Aviculopecten et peut-être d'Halobia qui confirment l'attribution générale donnée au Trias supérieur. | G0D; = gp La faune jurassique de Mazapil, par D' Carlos Burckhardt (1). Les beaux matériaux décrits par M. Burckhart ont été re- cueillis par lui-même dans les montagnes de Mazapil et de Santa Rosa : la coupe géologique est vaste et comprend une longue série de couches depuis les assises à Nerinées, repré- sentant probablement le Séquanien, qui se poursuit par un épais Kiméridgien, puis par le Portlandien, et passent à des couches crétaciques inférieures Valanginiennes, se terminant par diverses zones qui sont à la limite de l'Aptien et de l'Al- bien. Dans le Kiméridgien, la faune est caractérisée par les genres de Céphalopodes suivants : Neumaÿyria, Oppelia, Aspidoceras, Idoceras, et au sommet il y avait abondance d’Haploceras. Les Neumayria profulgens m. sp., et N. Ordoñezi m. sp. ont ceci de particulier, qu’elles rappellent beaucoup les formes du Vol- gien de Russie. Par contre, les Oppelia Büsei mn. sp., et O. cf. nereus Font. ont leurs affinités avec la faune de Crussol en France. D'autres, Oppelia harpaceroides m. sp., 0. flexuosa cos- tata Quent., rappellent les formes du Jura de Souabe. Un der- nier représentant attardé est le Macrocephalites epigonus nm. sp. Les échantillons de Perisphincles sont un peu douteux et les Simoceras Aguileræ mm. sp., S. cf. Doublieri d'Orb., à côtes très inégales, sont d'une identification difficile. Les Aspidoceras sont nombreux : À. quemadense mm. sp., À. mazapilense m. sp., A. euomphaloides m. sp. ; l’auleur hésite à assimiler fran- chement les espèces mexicaines à celles d'Europe et il y est d'autant plus porté que les diverses figurations d'espèces euro- péennes concordent très peu, les dessins de cloisons ne sont pas identiques et il s’en faut de beaucoup, d'après lui. que l'A. acan- thicum Oppel soit rigoureusement circonscrite : Oppel n'a donné qu'une phrase descriptive, Neumayer n'a publié qu'une mau- vaise figure sans aucun dessin des cloisons et les divers auteurs comme de Loriol, Gemmellaro, Canavari, ont donné des (1) Mexico, 1906. — Boletin del Instituto geologico, n° 23, 1 vol. lexte 216 p., 1 vol. atlas, 43 pl. # — 07 — esquisses de cloisons très différentes. Une seule espèce parait bien rigoureusement identique: A. contemporaneum E. Fabre des couches kiméridgiennes des Alpes suisses. M. Burckhardt est amené à créer le genre Idoceras mo. gen. pour un groupe nombreux de formes dont l’'Ammoniles balderus d'Oppel, si mal connue qu'elle soit, peut devenir le type ; l’4. pianula de Zicten est aussi voisine, la coquille est discoïdale, aplatie, l’ombilic est large, l’ornementation consiste en côtes nombreuses plus serrées sur les tours intérieurs et inclinées obliquement sur les flancs, les côtes sont divisées en deux branches parfois tripartites, la tranche est bien arrondie, tantôt costulée, tantôt lisse ; on remarque des inter- ruptions d'accroissement marquées par des méplats ou des bourrelets sans régularité ; la ligne cloisonnaire est très simple, le premier lobe latéral est profond, tripartite, et domine les autres éléments, le second lobe est beaucoup plus petit, et les suivants, au nombre de deux ou trois, sont faiblement déve- loppés. Citons seulement 1. zacatecanum, 1. Humboldti, I. canelense, I. neogaenus, I. Soteloi, £ mexicanum, 1. santarosa- num, I. Figeroae, 1. subdedalum, I. cajense, I. inflatum. C’est au fond un démembrement assez logique des Perisphinctes. Une zône un peu plus élevée à Aucella a donné également Aspidoceras cf. inflatum-binodum Quenst. La série Kiméridgienne se continue avec tout un groupe d'assises où les espèces gravitent autour de Haploceras Fialari Oppel dont il n’est pas facile de se faire une idée précise dans la littérature européenne : de Loriol a rectifié Oppel, et Fontannes a dessiné des figures qui appartiennent probable- ment à une autre espèce, les gisements sont nombreux au Mexique et l'espèce occupe en Europe l'horizon des couches de Baden, en Argovie ; nous comprenons très bien les hésitations et les critiques de M. Burckhardt, car, même en Europe et au milieu des collections les plus étendues, on reste bien souvent dans l'embarras faute de planches. Les espèces nouvelles sont : Haploceras transatlanticum, H, zacatecanum, H. mexicanum, H. cornutum, H. Felixi, H. Ordonezi, H. cos- tatum mm. spp. Nous arrivons aux couches Portlandiennes dans lesquelles { — pà — on peut distinguer trois niveaux : à la base, Phylloceras apénni- nicum Can., belle espèce avec gros plis flexueux ornés de costules fines régulières, Eurynoticeras Zitlteli m. sp., Peris- phinctes Aguileræ m. sp., P. Nikitini Mich., Virgatites mexi- canus m. sp., fragments médiocres, mais intéressants, Aspi- doceras cyclotum Steuer, À. fallax m. sp., A4. phosphoriticum nm. SD., À. cajense m. sp., À. zacatecanum ; à la partie moyenne, nous avons : Phylloceras mazapilense m. sp., Neu- -mayria subgracilis m. sp., petite forme lisse, Perisphinctes san- tarosanus m. sp., magnifique espèce à côtes serrées, bifides onduleuses, P. Victoris mm. sp., P. Burkhardli mn. sp. ; à la partie supérieure, la faune comporte : Perisphincies cf. Koeneni Steuer, forme du Jurassique des Andes de l'Argen- tine, et diverses autres espèces de Perisphinctes et d'Hoplites. Plus haut dans la série stratigraphique, d'autres calcaires de la Sierra de Mazapil ont fourni une faunule d'échantillons moins bien conservés qui suffisent cependant pour démontrer la présence du Valanginien, comme AÀstieria aff. psilostoma Neum. et Uhl., 4. cf. Atherstoni Sharpe, Hoplites aff. Michaelis Uhlig, H. cf. neocomiensis, H. cf. Thurmani. Encore plus haut, une autre série prouve l'existence d’un niveau encore plus récent à la limite entre l'Aptien et le Gault, avec plusieurs espèces du genre Parahoplites comme P. ci. Milletianum Pictet, non d'Orb.; c'est la même faune que celle décrite dans le midi de la France par M. Jacob et dans le Cau- case par M. Anthula ; le nouveau jalon découvert au Mexique complète l'intérêt considérable de tous ces travaux. Les planches sont très belles et toutes les descriptions d'espèces sont accompagnées d'un schéma de leurs cloisons très soigneusement reproduit. CeoDe La fauna de Moluscos del Senoniano de Car- denas, San Luis Potosi, par D' Emilio Bôse. La découverte d'une faune sénonienne au Mexique est d'autant plus importante qu'on ne connaissait rien encore de (1) Mexico, 1906. — Boletin Inslit. Geol. de Mexico, n° 24, Q6 p., 18 pl. og CL Dies l] marin à rapporter à cet âge dans la grande série des Etats- Unis, et vraisemblablement cette faune trouvée sur la voie ferré à Cardenas, sur la ligne entre San Luis de Potosi et Tampico, est contemporaine de la série de Laramie et se trouve représentée en Europe par les couches si intéressantes de Gosau (Sénonien inférieur). Quelques espèces indicatives du même horizon avaient été signalées cependant à la Jamaïque. La plu- part des formes sont nouvelles et ce ne sont pas des identités qui ont conduit M. Bôüse dans son synchronisme, mais des espèces représentatives ; signalons cependant Ostrea vesicularis qui paraît bien l'espèce européenne de Lamarck, et 0. incurva Nillson, du crétacé de la Suède. Les couches de Cardenas représentent évidemment une région littorale coralligène. On y trouve toute une série de Rudistes, accompagnée de Gastéropodes, Acléonelles et Nérinées bien caractéristiques : Radiolites austinensis Roemer, qui se classe auprès du À. Morltoni Mant., Biradiolites Aguileræ m. sp., B. cardenasensis n.sp., B. polosianus m. sp.; les Coralliochama comme C. Bæhmi m. sp. sont très abondants et de forte taille, voisins des Plagioptychus. Citons encore : Lima cardenasensis n. sp., analogue du L. Dujardini, L. azleca mæ. sp.; Inoceramus ci. Simpsom; Ostrea glabra Meeke et Hayden ; O0. semiarmata n. sp., 0. Aqguilerz m. sp., grande et belle espèce qui parait jouer en Amérique le rôle des 0. serrata et 0. pectinala d'Europe, Exogyra costata Say. Parmi les Gastéropodes, il faut signaler : Naiica altilirala mm. sp , qui ne nous parait pas une véritable Ampulline ; Turritella cardenasensis mm. sp. ; T. potosiana nm. sp. ; T. Wail:i m. sp. ; Nerinea (Plesioptygmatis) Bur- ckhardti mm. sp., jolie espèce, longue, polygyrée; Cerithium subcarnaticum m. *p., qui n'est pas un vrai Cérithe, à côtes très noduleuses ; (. Aguileræ m. sp., voisin du C. debile Zekeli de Gosau ; C. Cuanlilemoci m. sp., à fortes varices ; C. cf. Simonyi Zek., grande espèce tuberculeuse. Enfin on doit citer parmi les Acteonellu : A. (Trochactæon) coniformis m. sp. 4. aculissima m. Sp., À. occidenialis m. sp., 4. inconstans nm. Sp., A. irregularis m. sp., À. brevis m. sp., 4. planilateris m. sp., série qui trouve ses représentants presque terme à terme dans le crétacé supérieur littoral coralligène européen, qui se pour- …— 00 = suit en Perse, dans l'Inde ; certainement toute cette faune for- mait autrefois une vaste ceinture subtropicale autour du globe terrestre. G:D: Sobre algunas Faunas Terciarias de Mexico, par ' Emilio Bôse ({). Divers gisements de fossiles, attribuables aux terrains ter- tiaires, ont été découverts depuis peu dans diverses régions du Mexique sur le versant Atlantique. C'est d'abord dans la région de l’isthme de Tehuantepec, puis à la Barranca de Santa Maria Tatella dans l’état de Vera-Cruz. Ce sont les travaux du che- min de fer de l'Isthme qui ont montré les premiers gisements à 70 et 124 kilomètres de la côte dans la région de Coatzacoalcos devenue le type de la faune inférieure ; plus près sont les couches du Tuxtepec et tout au voisinage de la côte est la fau- nule de Santa Rosa. La détermination de ces coquilles a été très difficile, car presque rien n’a été publié jusqu'ici sur la région et nous con- naissons encore très mal la faune actuelle du golfe du Mexique ; se basant cependant sur la proportion des espèces encore vivantes, M. Büse a classé dans le Miocène supérieur les couches de Coatzacoalcos, dans le Pliocène inférieur les dépôts de Tux- tepec et, dans le Pliocène récent, la faunule de Santa Rosa. Les espèces nouvelles sont nombreuses, il faut citer : Pecten santarosanus, du groupe des Chlamys, qui rappelle un peu P. scabrellus Lamk : Limopsis Aquileræ ; Venus Ebergenyi, très intéressante espèce, voisine de V. Burnssit Dall; Dentalium rimosum, grande espèce régulièrement striée ; Solarium Villa- relloi ; Turritella Aguilsræ, T. tuxtepecensis, belles et grandes espèces qui rappellent de près les formes éocéniques ; Vermetlus pulcher, voisin de notre Vermetus intortus. Nous doutons beau- coup de l'espèce attribuée au Natica canrena Linné; Natica sulcalula et Sigaretus mexicanus sont des formes bien médio- cres ; la présence de Strombus pugilis L., Pyrula papyratia Say (1) Mexico, 1906. — Boletin del Instituto Geologico de Mexwo, n° 22 96 p., XI pl. OI et de quelques autres espèces encore vivantes très nettes sont là pour nous rappeler que nous sommes bien toujours dans quelqu'étage du Néogène. Les Marginella sont nombreuses M. Dalli m. sp., M. cordiformis mn. sp., M. latior m. sp., de même que les Pleurotoma avec P. inaudita, P. veracruziana, P. Angermanni, P. zapoteca, P. Scaliæ. Il y a aussi Conus Buckhardti m. sp., C. Scaliæ m. sp., et diverses variétés du C. Agassizi Dall. Nous ne sommes pas bien fixés sur le Dolium Dalli m. sp. ; signalons en terminant Phos mexicanus m. sp., Cominella plicatilis m. sp., Oliva subplicata m. sp. Les relations les plus certaines sont avec la faune tertiaire de la Fioride décrite par Heïlprin et par Dall, puis avec la faune des Caraïbes de Tuomey et Holmes ; mais toute la faune de Haïti et de la Jamaïque décrite par Guppy paraît bien plus ancienne. Dans tous les cas, il n’y a rien dans tout cela qui rappelle la faune du Pacifique, et la fermeture de l’Isthme date pour le moins certainement de l'Oligocène. Dans une note récente, M. Guppy a cherché à démontrer que la faune Pacifique s'était autrefois étendue dans le golfe du Mexique jusqu'aux Iles des Antilles qui formaient alors une barrière par leur chaine con- tinue, mais il faut remonter pour cela au moins avant l'Oli- gocène. G20D? Description des Ammonitides du Crétacé supé- rieur du Limbourg belge et hollandais et du Haiï- naut, par D. de Grossouvre (1). Les études antérieures de M. de Grossouvre sur les Céphalo- podes du Crétacé supérieur de France sont bien connues ; le nouveau travail que nous allons analyser sur les espèces du Crétacé de la Belgique et de la Hollande en forment un complé- ment naturel, d’ailleurs peu important. Les Sphenodiscus, Meek, 1872, forment le groupe le plus nom- breux ; viennent ensuite quelques Pachydiscus, un Lytoceras (1) Bruxelles, 1908, — Mém, Musée d'hist, nat, IV. fo p. in-4°, 11 pl. pholo. + TOME douteux, quelques Scaphites et un dernier Aptychus qui n'offre aucun repseignement nouveau. L'historique du G. Sphenodiscus est déjà long et l’auteur s'accorde avec M. H. Douvillé à le placer dans la famille des Hoplitidæ avec les Engonoceras, les Coilopoceras. les Metengonoceras et les Placenticeras : ce sont des coquilles discoides, à ombilic très petit, à flancs lisses, à bord externe tranchant devenant arrondi à la hauteur de la dernière loge, les cloisons sont composées de nombreux élé- ments avec selles et lobes plus ou moins réniformes, lobes den- ticulés, les 4, 5 ou 6 premières selles du côté externe peuvent ètre plus ou moins découpées, les autres entières ou faiblement échancrées. La principale espèce est l’ancien Sph. pedernalis v. Buch de l'Amérique du Nord, d'après la détermination de inckhorst, qui est devenu le S. Binckhorsti de Bühm, du Maestrichien de Geulhem. Puis viennent les S. Konincki Hyatt, S. Ubaghsi de Gross., S. Rutoti de Gross., S. lenticularis Owen, S. lobatus Tuomey, S. Beccheri Hyatt, S. Wlhuaitfieldi J: Bühm, S. Siva Forber, S. pleurisepta Conrad, S. Stantoni Hyatt, qui sont des espèces très rares, connues seulement par des frag- ments isolés, ou même encore inconnues en Belgique et exami- nées seulement à titre comparatif : peut-être il y a dans tout cela bien des formes qui ne sont que des variétés. Les Pachydiscus sont des espèces plus volumineuses, plus abondantes et caractéristiques: P. colligatus Binekhorst, 1861, a été méconnu par une foule d'auteurs qui lui ont attribué des noms inexacts, il est pourvu d'un sillon dorsal étroit; P. neuberçqicus von Hauer, 1858 a recu dans l'Inde plusieurs noms différents et ne diffère pas du P.Jacquoti Seunes ; P. gollevil- lensis d'Orb. est une ancienne espèce de la Craie à Baculites du Cotentin et du Calcaire de Kunræd. Les Scaphiles bien reconnus appartiennent aux $. constric- tus Sow.et S. pungens Binck., les échantillons sont peu abon- dants et souvent représentés par des moulages ; sans que leur distribution mondiale soit étendue, on sent bien qu'il s'agit d'un groupe sur son déclin. Go tt ii filé — 103 — Pelécypodes du Montien de Belgique, par M, Coss- mann (1). Le fascicule que M. Cossmann vient de consacrer aux Pélécy- podes du calcaire grossier découvert aux environs de Mons par Cornet et Briard en 1866, est en quelque sorte une surprise. Nous pensions y trouver la description d'une faune en relation étroite avec le Thanétien, avec les couches les plus anciennes du Tertiaire Parisien, il s'en faut cependant : sur 82 espèces étu- diées, six à peine sont communes avec l'Eocène inférieur ! C'est isoler complètement le calcaire de Mons et c'est la comparaison avec le Crétacé supérieur qui devient nécessaire. Il faut dire cependant que la méthode de travail de M. Coss- mann, sa nomenclature, ne sont pas favorables aux rapproche- ments. Ainsi, l'une des espèces les plus communes et les plus frappantes du Montien est une grosse Venéricarde qui à été nommée jusqu'ici Cardita planicosta, elle est devenuela Veneri- cardia Duponti Coss. Cependant tous ceux qui ont recueilli cette belle espèce depuis les sables de Cuise jusque dans les sables d’Auvers, n'ont pas hésité à y voir de simples variétés d'un même type, ayant même entre elles plus de différence qu'on n’en observeentre le Venericardia planicosta et le nouveau V. Duponti. Mais M. Cossmann n'admet pas les variétés : sitôt qu’il trouve des caractères distinctifs, il forme une espèce sans se préoccuper de l'existence des passages, admettant au fond qu'il existe toujours des passages entre toutes les espèces et que si on en acceptait la valeur au point de vue taxonymique, on détruirait en même temps et l'espèce et la nomenclature. Mais d'autre part, cette manière de penser empêche de voir la filiation des formes, les rapports des terrains, elle masque toute la phi- losophie de la science, attribuant des noms nouveaux à des choses au fond bien connues. Les espèces déjà décrites se résument en: Clavagella primi- genia, Phacoides contortus, P. seminulum, Corbulomyua antiqua, Cardium trifitum, Modiolaria cf. hastata. (1) Bruxelles, 1909. — Mém. Mus. Roy, d'Hist. Naturelle, T. V, (année 1908), 76 p., VIIT pl, — 104 — Cependant, comparant les figures du Montien de M. Cossmann avec celles de son Iconographie de l'Eocène parisien, on constate par exemple que fellina Briarti Coss. est en eflet différente de toutes les espèces parisiennes du groupe du T. rostralis ; le Tellina montensis Coss. n’est ni le T. Brimonti ni le T. pseudodo’ nacialis ; mais le grand Phacoides montensis Coss. est bien peu différent des autres grandes Lucines du bassin de Paris; le Corbis montensis est voisin de C. Davidsoni, mais peut à la rigueur s’en distinguer ; le Meretrix montensis Coss. ne concorde pas abolument avec le M. proxima; toute la série des grosses Crassatelles : Crassatella montensis Coss. (les noms specifiques de M. Cossmann sont peu variés), et C. excelsa Coss. confinent aux C. plumbea et C. sinuosa sans s'identifier avec eux. Mais je rapporterai volontiers Ostrea montensis Coss. à l'O. resupi- nata Def. Nous ne pousserons pas plus loin cette comparaison contra- dictoire; par de nombreux côtés, la faune de Mons, pour les Pélécypodes, comme il a été observé déjà pour les Gastéropodes, a plus d’analogie avec le Lutécien qu'avec le Thanétien, le milieu calcaire identique est plus favorable aux rapprochements biolo giques, et le sable Thanétien constituait un facies nettement contrastant. Les affinités Lutéciennes apparaissent avec : Gastro- chæna Corneti Coss., Phacoides BriartiCoss., Corbula semirugata Coss., Diplodonta tenuis Coss., Hindsiella precursor Coss., Vene- ricardia Rutoti Coss., Cardita dimorpha Coss., Nucula mon- tensis Coss., Arcoperna gibbosula Coss., Lima montensis Coss. En outre des espèces nouvelles, M. Cossmann a créé quel- ques sections nouvelles : Sect. Recticardo m. sect., dans le G. Phacoides, type P. Ru- Loti m. sp.: c'est une Lucine arrondie comportant sur chaque valve deux dents cardinades, dont l’une est profondément bilo- bée, pas de dents latérales, lunule plate, corselet étroit, c'est une des nombreuses combinaisons dentiformes qui multipliées avec les différenciations de la lunule et du corselet ouvrent la porte à une longue série de noms : reste à savoir si dans la na- ture vivante, la même espèce ne présente pas des individus à va- riations dentiformes qui tendraient à les placer à la fois dans plusieurs de ces sous-genres nouveaux. 0 — G. Prærangia mov. gemn., type P. minuscula m. sp.: c'est une petite coquille cyreniforme à charnière hétérodonte portant deux dents cardinales avec une large fossette pour loger le liga- ment, des dents latérales minces, longues ; une impression palléale faiblement sinueuse ; ce groupe vient entre les Rangia et les Cyrena, il n’a pas les trois dents cardinales comme dans les Cyrènes, et n’a pas de sinus palléal comme dans les Rangia ; peut-être cette constation peut faire passer les Rangia comme un groupe des Cyrènes, dont il y aurait lieu de modifier un peu la diagnose. Il est probableque M. Cossmann entreprendra la révision des Gastéropodes du Montien et nous serons plus à même, après cette nouvelle étude, de donner un jugement positif sur la classifica- tion de ce curieux calcaire de Mons ; d'ici là on découvrira peut-être quelques gisements convenables de calcaire pisolitique dans le bassin de Paris qui autorisera le synchronisme avec la faune de Mons ou l’en écartera définitivement. G. D. Note complementaire sur quelques Mollusques quaternaires terrestres et fluviatiles de Saïint- Picrre-lès-Elbeuf, par L. Germain (1). Cette note est un complément à un précédent mémoire de 1907 (2), analysé ici-même (Journ. de Conch., vol. LVIT, p. 76): L'étude de la faune malacologique des formations quaternaires de Saint-Pierre-lès-Elbeuf montre le parfait synchronisme de ces dépôts avec ceux de La Celle-sous-Moret, autrefois étudiés par Tournouër. Ed. L. (1) Extrait du Bulletin de la Société d'Etude des Sciences Naturelles d'Elbeuf, t. XX VII, 1908 (1909), pp. 137-153. (2) L. Germain, Sur quelques Mollusques quaternaires de Saint- Pierre-lès-Elbeuf, ibid., &. XXVI, 1907. — 100 — REVUE DES FUBLICATIONS PÉRIODIQUES Proceedings of (he Malacological Society of London, Edited by E. A. Smith. Vol..VIL, n° 5,- July 1909. Contents : E. A. Surrx. S. Brusina (Obituary Notice). — B. B. Woopwarnp. Darwinism and Malacology (Presidential Adress). — F. G. BripGmMan. Description of a new species of Oliva from the Andaman Islands [0. andamanensis mn. sp.] (Fig.). — H. O. N. Saw. Notes on the genera Cypræa and Trivia [Cypræa Prestoni m. m. — C. interrupta Gray; C. Hidal- goi nm. nm. — C. leucostoma Gask.; C. gambiensis mm. m. — C. nebulosa Knr.; C. fuscorubra mm. m. — C. similis Gray; Trivia Corinneæ mn. mn. = T. affinis Marr.; T. Edgari n. nm. = T. grando Gask.; Cypræa helvola L. var. callista m. var., Tahiti; C. moneta L. var. aurea m. var., Tahiti; C. arabica L. var. prasina m. var., Sandwich Isl.; Trivia ovulata Lk. var. rubra m. var., Jeflerys Bay] (PL XII, XIII et Figs.). — K. H. Jones. Note on the species of Cyclophorus found at Hong- Kong. — A. S. KeNxarp. On Pomatias Harmeri m. sp. from the Pliocene (Red Crag) of Little Oakley, Essex (Figs.). — J. W. Jackson. On some Fossil Pearl-growths (PI XIV). — H. Surer. The New Zealand Athoracophoridæ with descriptions of two new forms [Athoracophorus bitentaculatus Q. et G. rufovenosus n. subsp. ; 4. Hutloni m. sp.; 4. Marlensi m.m. — 4. marmoratus v. Mts.; 4. giganteus m. sp.] (Figs.). Vol. VII, n° 6, September 1909. Contents : B. B. Woonwarp. On the Occurrence of Pisidium supinum in the Living State in England. — C. DAvies SHER- BORN. On « The Conchological Illustrations » by G. B. Sowerby, Jun,, London, 1832-41, and the « Descriptive Catalogue of Shells », by J. E. Gray, 1832. — H. O0. N. Sxaw. On the Dates of Issue of Sowerby’s « Conchological Illustrations », from the copy preserved in the Radeliffe Library Oxford. — A. H. Cooke. On the Shell-Mound at Sidon. — A. H. Cooke. On the Habhi- tat, etc., of certain species of Clausilia from the Coast of Syria, — G. B. Sowergy. Notes on the family Ampullariidæ, with list of species, varieties, and synonyms, also descriptions of four new species [Ampullaria Da Costæ m. sp., Costa Rica ; A. avellana m. Sp., Venezuela ; 4. interrupta m. smp., Vene- zuela; 4.levior m. sp., Amazon River] (Figs.).— G. B. Sowerey. Notes en certain types of Ampullaria in the Paris and Geneva Museums. — H. H. GopwiN-AustTen. Descriptions of the Ani- mals of two Land Shells from Perak: Skeat Expedition in the Malay Peninsula, 1899-1900 | Leptodontarion perakensis, Sitala (?) gunongensis mn. spp.] (Pl. XV et Figs.). — E. A. Surru. List of Mollusca from Christmas Island, Indian Ocean [Sistrum Andreivsi, Plesiotrochus Fischeri, Kaliella cruda nn. spp.| (Figs.). — R. ASuINGTroN BuLLEN. Further Notes on the Holocene non-marine Shells of Perranzabuloe, Cornwall. — A. S. KEx- NARD. On non-marine Mollusca from an early Neolithic Inter- ment at Cuxton, Kent. — H. B. Presron. Descriptions of new Trochoid Shells from North Queensland [Leptothyra crassili- rata, Gibbula Dacostana, G. tenuilirata, Minolia cinerea nn. spp.| (Figs.). — E. W. BoweLc. On the Radulæ of the British Helicids : Part III (Figs.). WMhe Journal of Conchology. Editor : J. R. Le B. Tomlin. Vol. XII, n° 12, October 1909. Contents : J. W. Jackson. On the Former Occurrence of Unio (Margaritana) margaritifer L. in the River Thames. — A. E. Boycorr. Sexual Differences in the Shell of Cyclostoma elegans. — J. W. BazowiN. Carychium minimum var. elongatum n. var. from Chatburn. — A. E. Cooper and A. LoYpELL. Notes on the Mollusca of the Valley of the Colne. — H. BEESTON Addenda to Grange Mollusca, — J. A. HARGREAVES, On a Habi- tat of Acicula lineata, — 108 — he Nautilus, a monthly devoted to the interests of Con- chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson. Vol. XXIII, n°5, October 1909. Contents : KATHARINE J. Bus. À New Bela from Frenchman's Bay, Maine [B. Blaneyi nm. sp.|. — Dwicur BLaney. List of Sbells from Frenchman's Bay, Maine. — H. A. Pirsgry and E. G. VANATTA. À New Land Shell from Bermuda [Zonitoides ber- mudensis m. Sp.]. — E. G. Vanarra. A New Rissoa from Ber- muda [R. (Nodulus) Stewardsoni m. sp.|. — V. Srerki. Descrip- tions of Two New Species of Musculum[M. Winkleyi m.sp., Old Orchard ; M. parvum m. sp., Ohio]. — Rev. H. W. WiNKkLey. On Collecting. — MaxweLz Smirn. The Land Mollusca of Aldabra |Kaliella aldabraensis Godwin Austin m. sp.]. — Wm. H. Dazz. Dr. R. E. C. Stearns ; Ludw. Rud. Sophus Bergh (Obituary). Vol. XXII, n° 6, November 1908. Contents: S.S. Berry. The Known Mollusca of San Bernar- dino County, California. — Fr. C. Baker. Range of Lymnæa umbilicata. — G. DarLas Hanxa. The Mollusca of Douglas County, Kansas : Gasteropoda. — Notes : J. H. BLAKE, Suckers from the Big Squid ; — Edw. S. Morse, Homalogyra atomus in Rhode Island. — Obituary : J. F. Whiteaves ; Miss J. E. Linter; A. Dobrn. Vol. XXIII, n° 7, December 1909. Contents : H. A. PizsBry. Deformed Cypræa tigris from the collection of Mr. A. Da Costa Gomez (PI. VII et VIII) — Rev. H. W. WinkLey.Essex County Notes [Odostomia (Evalina) Katherinæ m. sp.]. — H. A. Przssry. New Helicina [H. orbicu- lata Clappi nm. subsp.] and Strobilops [S. floridanus mn. sp.] from Florida. — Fr. C. Baker. Mollusks from Kansas and Oklahoma. — G. DaLrcas HANNA. The Mollusca of Douglas County, Kansas. Gasteropoda (Concluded). Nachrichtsblatt der Deutschen Malakozoologis- chen Gesellschaft. Redigiert von D' W. Kobelt, 4 ter Jahrgang, n° 3, Juli 1909. O. BogrrTGer. Noch einmal « Die Verwandtschaftsbeziehungen der Helix-Arten ans dem Tertiär Europas ». — J. Basor und J. Novak. Verzeichnis der posttertiären Fauna der bühmischen Weichtiere. — K. HASHAGEN. Hydrobia stagnalis Baster. im Süsswasser. — THieLe. Ueber einige neuseeländische Chitonen. — Wicckers. Conchologische Miscellen aus Heidelberg. — W. Kogezr. Diagnose einer neuen Archelix [A. Pallaryi (Koch mss.), Beni Snassen|. — Kleinere Mitteilungen. Beitrage zur Kenntniss der mitteleuropais- chen Najadeen, als Beilage zum Nachrichts-Blait der Deutsch. Malacozool. Gesellschaft. — N° 3, Juli 1909. — Fr. Haas. Einige Rathschläge zum Fang der einheimischen Süsswasserbi- valven. — KoBeLrT. Simpson und die europäischen Najadeen. — KogecrT. Aus dem Formenkreise des Unio tumidus Retz. [U. Lauterborni mn. sp., Altrhein. — Tarece. Zum Namen Unio. = JiO — NÉCROLOGIE Rupocpn BERGH (1824-1909). — Le 10 juin 1909, mourait à Copenhague, le savant naturaliste Rudolph Bergh, dans sa 86° année. Ce vieillard si alerte, nous avait tellement habitué à le voir passer tous les ans quelques jours à Berlin, Paris, Naples ou Vienne, que ses nombreux amis ne pouvaient croire à son décès. Une maladie de cœur due à son grand âge a eu raison de l'énergie dont il a fait preuve jusqu'au dernier mo- ment. Rud. Bergh était né à Copenhague, le 15 octobre 1824 ; ses parents le destinèrent à la médeciae et ce n’est que vers 1853 qu'il s’est mis à l'étude des sciences naturelles. Ne voulant pas abandonner la médecine, à partir de celle époque, il mena de front ses obligations professionnelles avec ces nou- velles études. Comme médecin, il s’occupa beaucoup plus de service hospitalier que de clientèle. Dès 1866, il remplit les fonctions de médecin en chef de l'hôpital de Copenhague, fonctions qu'il a conservées jusqu'en 1905, c'est-à-dire pendant plus de 38 ans. Les locaux de cet hôpital se trouvant insuffisants et surtout peu en rapport avec les nécessités actuelles de certains ser- vices, Bergh fut chargé de diriger la construction d’un nouvel hospice qui fut érigé en 1886. Comme il me l’écrivait à cette époque, ce nouvel établis- sement possédait tout le confort que pouvaient réclamer les inalades, en même temps que les derniers perfectionnements æ iii —= que les médecins et les chirurgiens étaient en droit d'exiger dans leur service, Dans ses études de sciences naturelles, Bergh fut surtout altiré par ces animaux mous, aux brillantes couleurs, habi- tant toutes les mers, sous toutes les latitudes, mais qui, malheureusement, nous arrivent dans les laboratoires bien décolorés, bien déformés par l’action de l'alcool ; à cet état, la détermination de ces êtres est très difficile, sinon impossible, si l'on se contente d'un examen extérieur. Après les travaux de Cuvier, Rang , Delle Chiaje, Quatre- fages et Souleyet, au moment où Ber ds allait étudier ces êtres, Alder et Hancock faisaient paraître leur important ouvrage iconographique « Monograph of the British Nudibranchiate Mollusca ». Cet ouvrage qui fait date dans l'étude des Mol- lusques, et si remarquable par les belles et nombreuses figures coloriées de faciès, laissait à désirer du côté anato- mique. C’est le mérite de Bergh d’avoir compris que pour déter- miner ces animaux à faciès si varié, l’on ne devait pas se con- tenter de l'étude des caractères extérieurs, mais qu’il fallait accompagner ces reproductions, de dessins el de descriptions anatomiques sans crainte de les trop multiplier. Grâce à la direction donnée à ces recherches, Bergh a pu démontrer que les grandes divisions établies dans les Nudi- branches par ses prédécesseurs, ne pouvaient être maintenues dans leur intégrité. C’est à un organe interne, le foie, qu'il s'est adressé pour diviser ces Mollusques en deux groupes ; la structure du foie a servi de base à sa nouvelle classification suivant que cet organe est divisé en lobes ou est compact. Il désigne les premiers sous le nom de Cladohepatica, et les autres sous celui de Holohepalica. Dans le groupe des Cladohepalica, il met presque tous les types que l’on plaçait avant lui dans les familles des Æoli- didés et des Tritoniadés ; ces êtres possèdent la plupart un foie subdivisé en lobes plus ou moins nombreux. Dans les \. , ds 2 7 |. } Nudibranches Holohepalica, il y a les Dorididés caractérisés par leur foie toujours compact. Bergh oppose aussi aux Nudibranches toute june série de Mollusques placés pour la plupart, par ses prédécesseurs, parmi les Æolididés ou à la fin de ceux-ci, et il en fait un nouveau sous-ordre d'Opisthobranches sous la dénomi- nation d'Ascoglosses. Celle subdivision fut créée presque simultanément par lui (1876) et par Herm. von Ihering (18735) ; ce dernier leur avait donné le nom de Sacoglosses. Ces types de Gastéropodes, malgré leurs faciès assez dissemblable, se reconnaissent à la forme de leur radula dont les dents de l'unique série ne tombent jamais ; celles qui sont arrivées au terme de leur période active, vont se loger dans une poche placée au-dessous et un peu en avant de la langue. A ce caractère qui, de prime abord, paraît un peu secon- daire, se joignent de nombreuses modifications organiques dans le système nerveux, l'appareil reproducteur.….…., qui, toutes, militent en faveur du maintien de ce sous-ordre, Voilà les résultats d'ensemble que Bergh a obtenus par l'étude de tous les types de Nudibranches européens ou exotiques qu'il a observés de 1853 à 1892, date de la publi- cation de son « System der Nudibranchiaten Gastropoden ». Mais à côté de ces résullats importants, il a fait une œuvre descriptive des plus considérables, en disséquant des milliers d'animaux de toute provenance, dessinant leurs organes externes et internes avec un soin scrupuleux. Toutes ces recherches ont donné matière à une multitude de mémoires d'importance diverse, publiés dans des revues danoiïses, allemandes, anglaises et américaines. Le nombre des familles et genres créés par lui est fort considérable, sans que l’on puisse lui adresser le reproche d'avoir détruit des groupes établis, pour le plaisir d'ajouter son nom à de nouvelles divisions similaires. Si nous prenons son « Syslem der Nudibranchialen = JI9 — Gasleropoden » formant le 18° fascicule de son important ouvrage malacologique qui fait partie de la publication du voyage de Carl Semper aux Philippines, nous trouvons dans le grand groupe des Æolididés (ou Æolidiadés) onze subdivisions auxquelles Bergh donne la valeur de sous- familles, en conservant avec juste raison comme appellation de ces groupes secondaires le nom du genre caractéristique de chacun d'eux. Parmi les 42 genres contenus dans la grande famille des Æolididés, dix-huit ont été créés par lui. Les Télhymelibidés, Lomanolidés, Dotonidés, Dendrono- lidés, Bornellidés, Scyllæidés, Phylliroïdés, Pleurophylli- diadés et Triloniadés, forment, pour Bergh, autant de familles ayant la valeur de celle des Æolididés, et dans plusieurs d’entre elles se trouvent aussi de nouveaux genres créés par lui. Si nous passons à sa section des Nudibranches Holohe- palica, nous constatons qu'il divise en deux ce grand groupe qui ne comprend que les Dorididés : les Cryplobranchialæ d'une part, les Phanerobranchial:æ d’autre part. Chez les premiers, la houppe branchiale périanale peut se rétracter dans une sorte de poche qui se ferme extérieu- rement en ne laissant presque aucune trace, Ces Dorididés Cryplobranchialæ sont subdivisés eux-mêmes en types pourvus d’un bulbe buccal muni de mächoires et d'une radula, el en types n'ayant qu'un bulbe rudimentaire, dépourvu de pièces masticatrices. Bergh désigne cette dernière subdivision sous le nom de Porostlomala. Les Phanerobranchialæ comprennent tous les Mollusques dont la houppe branchiale ne peut se rétracter ; on les subdivise en trois familles : les Polyceridés, les Goniodo- ridés et les Corambidés. Sur les 73 genres appartenant aux Nudibranches /olohe- palica, 48 ont été créés par Bergh et le plus souvent pour des êtres tout à fait inconnus jusqu'à ce jour. Lo — til — Cela nous donne donc pour le sous-ordre des Nudi- branches un total de 115 genres sur lesquels plus de la moitié sont de Bergh. Je ne parlerai pas des espèces nouvelles qu’il a décrites, c'est par centaines qu'on les compte, et cela m'entrainerait trop loin. Ce bilan malacologique date de 1892, c'est-à-dire de la publication de son System der Nudibranchiaten comme je l'indique plus haut ; mais depuis cette époque, les recherches de Bergh ne s'étant pas ralenties, c’est bien de 15 à 20 le nombre des genres qu'il a eu à créer encore pour beaucoup de Nudibranches rapportés par les expéditions de l’Alba- tross (1894), Danish Expedition to Siam (1900), Siboga (1909). Notre but, en donnant cette énumération du nombre des groupes dont on doit la création à Bergh, est de montrer la somme de travail considérable produite par ce savant, el cependant ce que nous venons d’énumérer ne constitue qu'une partie de son œuvre scientifique. Ce naturaliste à publié aussi d'importants travaux sur les Tectibranches ; les grandes familles des Pleurobran- chidés, des Bullacés et des Aplysiacés ont été l'objet de volumineux mémoires parus de 1897 à 1908 dans la grande publication de Semper ou dans diverses revues. Il a aussi donné à plusieurs reprises des études sur les Gastéropodes Prosobranches : Report on the Marseniadæ of the Challenger (1786) ; les Marséniadés de la Princesse- Alice (1899) ; les Conidés (1895). Dans ces dernières recherches, Bergh a appliqué les mêmes principes que dans ses études sur les Nudibranches ; il s'est basé, pour l'établissement des familles et genres qu'il a eu à créer dans ces groupes, sur la structure analo- mique en général et plus spécialement sur la constitution de la radula et des mâächoires. Si nous avions à regretter quelque chose dans ces magni- — 119 — fiques publications, ce serait de constater le nombre rela- tivement restreint de figures de faciès, noires ou coloriés, accompagnant la plupart de ces travaux. Des figures de ces Mollusques, faites même d'après des individus ayant séjourné dans l'alcool, peuvent être d’un grand secours pour faciliter la détermination, pour meltre sur la voie le naturaliste chargé d'étudier ces animaux, Toutes les grandes publications scientifiques se rapportant aux expéditions maritimes de ces quarante dernières années ont eu Bergh pour collaborateur. Mais ce qui constitue l’œuvre maîtresse de ce laborieux savant, c’est cet ensemble de fascicules in-4° parus de 1850 à 1908 dans le « Reisen im Archipel der Philippinen von C. Semper » : dans ce travail qui forme trois gros volumes (le 2°, le 7° et le 9° de cette publication), Bergh a résumé tout ce qu'il a fait sur les Mollusques Gastéropodes, non seulement avec les matériaux provenant du voyage de Semper, mais aussi avec tous les spécimens européens ou exotiques qu'il a pu se procurer. C’est en quelque sorte le compendium de toute son œuvre malacologique, que tous les naturalistes poursuivant des recherches dans cette direction, seront tenus de connaître pour se mettre au courant de ce qui a été fait sur cette spécialité. Une vie aussi bien remplie ne pouvait que procurer à Bergh toutes les satisfactions honorifiques qu'il pouvait désirer. IL était membre de l'Academia Leopoldino-Caro- liensis ; de l’Academia d. Sc. di Bologna ; de la Société médicale de Rome ; du Zoolog. et Botan. Gesellsch. de Vienne... ; En France, l’Académie des Sciences l’avait nommé Corres- pondant dans la section de Zoologie en 1895. Parlant et écrivant en plusieurs langues étrangères (alle- mand, anglais, français, italien..….), il a rédigé ses ouvrages scientifiques dans ces différentes langues, surtout en alle- mand ou en anglais, peu en danois ou en français, Il — 110 — connaissait fort bien cette dernière et sa littérature l’inté- ressait à tel point que dans une de ses lettres (août 1903) il me disait : « La littérature francaise moderne est la seule en Europe qui vaut la peine que l’on s’en occupe ; comme nation, j'aime la France comme aucune autre ». En effet, il avait pour notre pays et pour tout ce qui en pro- venait une profonde admiration, et fréquentes étaient ses visites à Paris. La facilité que Bergh avait de correspondre dans quatre ou cinq langues, lui avait permis d’entrer en relation suivie avec tous les naturalistes s'occupant plus ou moins de malaco- gie ; et faisant presque toutes les années un voyage dans l'Europe Centrale et Méridionale, il était arrivé à se mettre en rapport direct avec tous les principaux naturalistes de ces régions et à se lier intimement avec beaucoup d’entre eux. En Allemagne, c'est surtout avec C. Semper et avec Dohrn qu'il avait les relations les plus intimes ; il allait les voir presque toutes les années, l’un à Wurzbourg, l’autre à Iéna ou à Naples, Gegenbaur, Leydig, Heckel, Spengel, Brock, Môbius, Boll, Thering étaient aussi parmi ses amis ainsi que Claus, Selenka, Marenzeller… En Angleterre, il avait eu des rapports assez suivis avec Owen, Alder et Hancock, Jeffreys, Huxley, Hoyle, Clubb, Garstang, Herdman, Eliot,.…. ; en Italie, avec Panceri, Costa, Trinchese, Mazzarelli, Salvatore lo Bianco. En Belgique il correspondait avec les van Beneden et Pelseneer. Notre grand malacologiste français, Lacaze-Duthiers, était devenu de bonne heure un de ses meilleurs amis ; Bergh avait entretenu ou entretenait aussi d'excellents rapports avec H. et Alph. Milne Edwards, Em. Blanchard, de Quatre- fages, P. et H. Fischer, Deshayes, Crosse, Edm. Perrier, Bouvier, Joubin… Après avoir parlé du savant, nous dirons quelques mots de l’homme privé, Affable et bienveillant, Bergh se mettait très obligeaniment à la disposition des naturalistes qui s’adressaient à lui ; il leur fournissait de précieuses indications bibliographiques ou d'utiles renseignements sur les travaux qu'ils poursui- vaient. Doué d’une très grande mémoire, on pouvait lui soumettre n'importe quel type d'Opisthobranches, il vous disait aussitôt s’il était connu, s’il avait eu l’occasion de l’étudier et dans quel ouvrage vous trouveriez sa description. Cette affabilité qu'il mettait dans les rapports scientifiques, on la retrouvait dans ses relations mondaines ; s'étant allié à une famille de musiciens fort en renom à Copenhague, ses salons étaient le rendez-vous de tous les artistes, de tous les hommes de science de cette capitale. De. son mariage il n’a eu qu'un fils qui s’est d’abord occupé des sciences naturelles et qui a été quelque temps privat-docent d’'Embryologie à l’Université de Copenhague, puis qui s’est laissé entraîner par sa vocation musicale et est devenu un compositeur distingué. Nous désirons que cette notice consacrée à la mémoire de ce savant avec lequel nous avons eu les rapports les plus intimes depuis 35 ans, apporte à sa veuve et à sa famille quelque soulagement à leur douleur. À. VAYSSIÈRE. Liste des principaux ouvrages publiés par Rud. Bergh 1853. Bidrag til en Monographi af Marseniaderne. 1853. Anat. unders. at Fiona atlantica, in Vidensk. medd. naturh. Foren. 1864. Anatom. bidrag til kundskab om Æolidierne (ouvrage in-4" de 176 p. et 9 planches noires ou coloriées), — J18 — 1866-67. Bidrag til en Monogr. af Pleurophyllidierne (fase. 1 et'2); 1869. Monograph af Phyllidierne (mémoire de 200 p. avec 10 pl. noires), èn Naturhistorisk Tidsskrift. 1872. Beitr. zur Kenntn. der Mollusk. des Sargassomeeres. 1873-78. Neue Nacktschnecken der Sudsee, in Journ. d. Mus. Godeffroy. 1874-1888. Beiträge zur Kenntniss der Æolidiaden (neuf fas- cicules) in Verhandl. der k. k. zoolog. botanisch. Gesellschaft in Wien. 1879-1880. Scientific résults of the Exploration of Alaska : On the Nudibr. Gasterop. Moll. of Alaska (deux fasc. avec 16 pl. noires). 1880-81. Beitr. zur Kenntniss. der Japanischen Nudibranchien (deux fasc.), in Verh.z0oolog.-botan. Gesellsch. in Wien. 1880-83. B. z. einer Monogr. der Polyceraden (trois fasc.), in Verhand. zoolog.-botan. Gesellsch. in Wien. 1883. B. z. einer Monogr. der Gattung Marionia Vayss. (un fasc.), in Mitlheilungen aus der Zoolog. Station zu Neapel. 1884. Report on the Nudibranchiata of Challenger, in Voy. of Challenger, Vol. X, p. 1-160, pl. I-XIV. = 1885. Die Nudibranchien des Nordischen Eismeeres, in Voy. du Willem Barents dans les mers arctiques (mémoire avec 3 pl. in-#4°). 1886. Report on the Marseniadæ, in Voy. of Challenger, Vol. XV; p.430, pl. D). 1890. Report on the Nudibranchs (Expédition du Blake), in Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, Vol. XIX, n°3. 1892. Opisthobranches de l'Hirondelle, in Résultats des Campa- gnes scientifiques du Prince de Monaco. 1894. Die Opisthobranchien (Expédition de l'Albatross) (fase. avec 12 pl.), in Bull. Mus. of Comparative Zoology at Harvard College, Vol. XXV, n° 10. 1895. Beiträge zur Kenntniss der Coniden (mémoire in-4° de 146 pages, avec 13 pl.), in Nova Acta der Ksl. Leo- pold-Caroliensis Deutschen Akademie der Naturfois- cher, Band 65, n° 2, 1898. Die Opisthobranchien der Sammlung Plate, in Zoolog. Jahrb. 1899. Nudibranches et Marseniadés, in Résultats des Camp. sc. du prince de Monaco. 1900. Nudibranchiate Gasteropoda, in the Danish Ingoli-Expedi- tion (volume in-4° de 50 pages avec 5 planches). 1902. Gasteropoda Opisthobranchiata, in the Danish Expedition to Siam, 1899-1900 (édité à Copenhague). 1905. Opisthobranchiala der Siboga Expedition (un fort volume in-4 de 250 pages, avec 20 pl. noires ou coloriées, publié à Leiden). 1907. The Opisthobranchiata of South Africa (mémoire de 130 pages et de 14 pl.), in Trans. of the South African Philosophical Society, Vol. 17. Nous terminerons cette liste des principaux Mémoires de Bergh par celui qui résume la plupart d'entre ceux, et dont la publication a occupé trente-huit années de son existence : 1870-1908. Malakologische Untersuchungen (Reisen im Archipel - der Philippinen von D' Carl Semper); trois volumes in-4° constituant les tomes 2, 7 et 9 de cette grande publication : Tome 2, en 20 fasc., environ 1.300 pages et 110 pl. noires ou coloriées. Tome 7, en 7 fase., environ 400 pages et 29 pl. noires ou coloriées. Tome 9, en 5 fasc., 180 pages et 12 pl. Ce qui nous donne un total de 1900 pages de texte in-4° et 151 planches, Le Directeur-Gérant : H. Fiscurn. Châteauroux. — Imprimerie Langlois Journal de Gonchyhologie. 1910; FI Reignier del. & hth Le, mp L.Lafontaine, Parts Marginella corallina Bavay —à—(lLacunopsis) tricostata Deshayes. Planorbis ( Segmentina) Demangei Bavay et "| 2 Le Cas _ " né | A1 Ce ë ’ | : É Es $ É s Li MENEs t = .! - ‘ # re : L2 4 É = : > Me o £ L 11 _ PAST APE Tr urnal de Conchyliologie. 1910. ichés et Phot. Pissarro. Melania proteus Bav. et Dautz. Var. } ) tee D | » } » 1. ») » nuda B. et D. elongata B. et D. angulata B. et D. parva B. et D. unicolor B. et D. curta B. et D. major B. et D. Melania 14. Var. nodosa B. et D. Melania Aubryvana Heude 8. Typique. 9. Var. 10. » À EC » 124 » 170 siamensis Brot | TS Var: elongata B. et D. robusta B. et D. attenuata B. et D. paupera B. et D. polveonalis B. et D. laevigata B.et D. tin RS LS Pa "4 RSS EXPLICATION DE LA PLANCHE II 1500, 0 — RHINOCIAVIS BONNE COSSM eee. a een h, 5. — Hemicerithium inopinatum Cossm 67. — CerithideaitrifunatalGossm Re ee S-00 10. — Gerithidea pibbosulLA COS. 1 ee 11, 12, 19. — Turritella djadjariensis Martin 14. — Vermetus javanus Martin 15, 16, 17. — Turritella Eudeli Cossm Se ele tee) sole eee tele #Uoluloho - clefs ae =. eo l-lehetsialele) 2% es one de 5 0 nee ce ete nel oise le els 0is tels ts (tele pislaiole aolenele) alle els». ps sieste laine elodie Journal de Conchyliologie, 1910. PEIE IS Sohier & CE. Faune pliocénique de Karikal EXPLICATION: DE LA PLANCHE III 2, 0.0 MSDIATIUIENLAXIMUTOAPNUEE ET ENREPNPRRERR ES 1/7 HN So num onitens NEA ER RE 3/l TS, 00e SOIENT KATIRAlENSC COS. MEN 3/2 to: vr1-— Rissomarbonneli Cossm. Re h/1 12, 13, 14, 19. — Xenophora (Tugurium) calculifera [Reeve] .... 1/7 16, 57, 18. — Crepidula (Siphopatella) cf. Walshi Herm.... x/r 19, 20. — Crepidula (Siphopatella) subcentralis Cossm... x/r 21, 22, 93, — Crucibulum (Bicatillus) conulatum Cossm,. ...…. 3/2 Journal de Conchyliologie, 1910. PLATE CMPe I 2 (Qté Dofhier & C'. Faune pliocénique de Karikal EXPEICATION DE LA PLANCHE IV n— NaltiGarTostalina Jenkins ER ee eee re 5. — Capulus Bonneti Cossm 7. — Natica Forskali Chemn , 10. — Natica prosthenoglossa Cossm 12. — Natica marochiensis Gm. var. lurida Phil. "one Natica g10bosat\Chemnel ee eee cer 17. — Natica (Polynices) Martini Cossm nn 19. — Natica (Mamilla) melanostoma [Gmel.]............ 21. — Natica rhytidozodes Cossm 23. — Stigmaulax aratulum Cossm CRCRCECECECEC CCC CCE ECC CR > Journal de Conchyliologie, 1910. PIEMNS << _p:- à Dofhiet & (ES Faune pliocénique de Karikal Da nu ne 4 26, O1 é à D c . | EXPLICATION DE LA PLANCHE 7 — Sigaretus cf. planulatus Recluz. .... ere — Pyramidella balteata (A. Adams).... .......... — Sigaretus. Bonneti Cossm:...:......... ........ — Syrnola karikalensis Cossm.................. RUE — Eulima grandis A. Adams........ ren ee Cet — Niso marmorata Sow ........ Meme — Solariella pachyozodes Cossm.................... — Solariella pachyozodes var. Bonneti Cossm.....,.. — Solariella amblygoniata Cossm................. de —»Solariella barikalensis Cossme 120... 2. HR — Solariella distinsuenda Cossm.............. ..... — Calliostoma inæquiliralum Cossni...,....... — Calliostoma dyscritum Cossm .. — Dentalium proleiforme Cossm ..,........ nent te Ets ns nn un 24 PPT FETE Soltier & EC. Faune pliocénique de Karikal ; pl !k .: 4 4 LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE L J. LAMARRE & C° | 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI:) LE Téléphone 807-23 F. RINNE ÉTUDE PRATIQUE DES ROCHES A L'USAGE DES Ingénieurs et des Etudiants es-sciences naturelles TRADUIT ET ADAPTÉ PAR L. PERVINQUIÈRE Docteur ès-sciences Chef des Travaux pratiques de Geologie à la Sorbonne Avec une Préface de M. A. LACROIX, Membre de l’Institut Un volume in 18 de 670 pages, avec 258 figures, dont 2 hors texte Rd ee nina ne und auelc ie se conte 2e à à Lee 12 Tr ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARE 8' Livraison : Purpurinidæ (Suite) de 248 pages, avec 87 figures dans le texte et 4 planches en phototypie hors texte. Prix pour les Souscripteurs : 20 francs Prix des hui premières livraisons réunies: 170 franes Chacune des livraisons comprend la Monographie séparée d’un certain nombre de Familles indépendantes de Gastropodes, avec tables des matières. L'ouvrage se termine donc avec lapparition de chaque livraison, sans comporter une suite indispensable, et il forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol- lusques. En outre, les « Essais de Paléoconchologie comparée » com- prennent également des indica'ions de nomenclature ou même des figures qui peuvent être utiles aux CP IoIOSistes qui ne s’'oc- cupent que des Coquilles actuelles. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON Pages Contributions à la faune fluviatile de l’Extrême-Orient (Chine et Indo-Chine), par A. Bavay et Pa. Daut- LENDERG: Re MEL MED À tee à 28 pret ST ON PRE 1 Description d’une espèce nouvelle du genre Marginelli provenant de l'archipel du Cap Vert, par A. Bavay. 22: Liste de coquilles recueillies par le R. P. Aubin dans l'Ile de Rua Sura (Archipel Salomon) en 1909, par PH DAUTLENBERG: RNA An A TAILLE se 24 Faune pliocénique de Karikal (Inde française), par MAT COSSMANN'(O article) Re ee 34 Bibliographie ss Rene er RENTE ra PRET ES 87 Revue des Publications périodiques... . .... ...... 106 Nécrologie..... A PE QE SR EC RE ES 110 Le Journal parait par trimestre et forme un volume par an PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : e Pour Paris et pour les départements (reçu franco). 20 fr. Pour l'Etranger (Union postale) id. APAITE Prix du numéro vendu séparément.............. G6fr. Prix de l'Index des volumes [I à XX (reçu franco). Prix de l'Index des volumes XXI à XL id. Qo GO S'adresser, pour les communications scientifiques, à M. H. Fiscaer, directeur du Journal, boulevard Saint-Mi- chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois, 4, à Paris (6° arr.). Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu- reau du Journal. CORRESPONDANCES ET ÉCHANGES Les correspondances ayant un caractère exclusivement scientifique, ainsi que les offres et demandes d'échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gra- tuitement sur la couverture. — Maximum : 4 lignes. Châteauroux. — Imprimerie Langlois «+ 7 FE (D d1 Plume LVEEE. — N°2 Paru le 20 Février 1911 Qu 47 JOURNAL CONCHY LIOLOGIE L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR H. FISCHER. DAUTZENBERG & G. F. DOLLFUS x Re: /} K ie AA / Se TSONIAN DEL 04 . RSS # PARIS | DIRECTION ET RÉDACTION : ADMINISTRATION * H. FISCHER J. LAMARRE & Ci, Éditeurs 51, Boulevard Saint-Michel (V°\ 4, Rue Antoine Dubois [VIe) . 19190 Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an MM. SOWERBY et FULTON ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs ‘de Musées des facr- lités exceplionnelles qu'ils présentent pour lournir aux Musées des spécimens exactement déterminés de Coquilles récentes de Mol- lusques. Leur maison a été fondée en 1860 par le directeur actuel, M. G. B. Sowerby, F. L. S., etc., et, depuis lors, elle a acquis presque toutes les collections importants qui ont été mises en vente. En outre, leur fonds s’est constamment accru des collections des Naturalisies voya- geurs et autres ; aussi est-elle la plus considérable qui existe, à la fois pour la qualité et la quantité. Ils attirent spécialement l'attention sur leur longue expérience dans l’étude des Mollusques, dont le nombre des espèces s'est accru et continue toujours à s'accroitre si rapidement qu'il devient très important de pouvoir faire ses achats dans une maison de confiance qui est à même de fournir des spécimens en bon état et soigneusement déterminés. Leurs catalogues, contenant les noms d'environ 12.000 espèces sont envoyés franco aux conservateurs des Musées el aux clients. Adresse : Sowerby et Fulton, Kew Gardens, London. Les auteurs sont priés d'exécuter les dessins des- tinés à être insérés dans le texte, soit à la plume et à l'encre de Chine, soit avec des crayons Wolf sur des papiers préparés spéciaux, afin que ces dessins puissent être reproduits directement sur zinc. JOURNAL CONCHYLIOLOGIR 2: Trimestre 1910 ÉTUDE SUR QUELQUES JEUNES SEICHES OBSERVÉES A LEUR SORTIE DE L'ŒUF Par À. VAYSSIÈRE Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille (PI VI) Les caractères présentés par les jeunes Céphalopodes à leur sortie de l'œuf, ont été fort peu étudiés (1), les naturalistes qui s'occupent de ces Mollusques ayant surtout porté leurs recherches vers le développement embryonnaire de ces êtres: \yant eu l'occasion de me procurer, le 12 août 1909, une grappe d'œufs de Seiche (Sepia officinalis L.) prise le long de la côte, à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), j'ai pensé qu'il y aurait intérêt à surveiller l’éclosion de ces œufs qui élaient fort avancés, et à essayer de suivre les jeunes pendant quelque temps. Ces œufs, au nombre d'une quarantaine, avaient perdu leur teinte normale brun-noirâtre, ainsi que leur opacité : ils étaient d’une coloration blanc-jaunâtre et leur enveloppe, d’une grande transparence, n'offrait plus que chez quelques- uns d’entre eux des traces de leur couleur primitive. (1) Dans le « Journal of Malacology, Vol. IV, n° > (1895) », nous trou- vons une petite note de Fr. A. Bather, du British Museum de Londres, sur «The habits of the young Sepia », dans laquelle il donne quelques détails sur ces Mollusques pendant les premiers jours après leur naissance: A leur intérieur l’on distinguait les embryons avec leur vésicule vitelline. Les ayant mis aussilôt dans l'eau de mer, j'obtenais, le 13 août, trois éclosions. et le lendemain matin je conslatais dans le cristallisoir où je les avais placés, une quinzaine d’in- dividus en liberté. À partir de ce moment je n'ai pu obtenir d’autres éclosions. Au moment de sa sortie de l’œuf la petite Seiche a ses téguments presque incolores, à peine distingue-t-on un cerlain nombre de petits points bruns ou jaunâlres très pâles, à sa face dorsale; mais quelques heures après, toutes ces taches s'assombrissent et la coloration dorsale devient bien nette. La multitude de ponctualions que l’on remarque alors, laisse de-ci, de-là, des espaces libres qui forment des taches blanches de grandeur variable ; c’est du milieu de chacune de ces taches que s'élève d'ordinaire une éminence conique qui donnera plus tard un aspect hérissé à l'animal lorsqu'on l'irrite. En sortant de son enveloppe coquillière l'animal se débar- rasse de sa vésicule vitelline blanche opaline, de la grosseur d'un petit pois, qui se trouve insérée entre ses bras, à l’ori- fice buccal même ; parfois cette séparation a lieu dans l'œuf et la vésicule demeure à l’intérieur de la membrane. Cette vési- cule, une fois isolée, a un aspect piriforme comme on peut le constater d’après la figure 3, tandis qu'en place, entre les bras, elle a l'air complètement sphérique (PL VE, fig. r). Dès que le petit Mollusque, qui n’a pas plus, à ce moment, de 13 à 14 mm. de longueur, est débarrassé de sa vésicule, ses trois paires de bras de la face dorsale se recroquevillent et prennent alors l'aspect donné par la figure 5 ; c'est cette posi- tion qu'il conservera toutes les fois qu'il sera au repos. Les deux bras de la paire ventrale, beaucoup plus volumineux, de forme triangulaire, servent en quelque sorte de soulien aux précédents (fig. 2). Les deux bras internes par rapport aux autres, bras lenta- — 199 — culaires ou préhenseurs, sont bien constitués en ce moment, avec leur amas terminal de ventouses réparties sur toute la surface interne de la massue, mais ils demeurent à l'inté- rieur des deux poches, et c’est seulement longtemps après sa naissance que l'animal commencera à les sortir. Les branchies, l’entonnoir, la petite membrane péribuccale et les deux pièces cornées formant le bec sont bien constitués dès ce moment. Ilen est de même de l’os qui parait à l'œil nu être sembla- ble à celui d’un adulte, mais un examen sous la loupe montre que sa calcification est loin d’être complète. En étudiant cet organe, qui est de 5 mm. de longueur, avec un faible grossissement microscopique de 15 à 20 fois en dia- mètre, l’on constate dans son épaisseur la présence d'un grand nombre de sclérites calcaires, sortes de granulalions irrégulières enfoncées dans une masse homogène très fine- ment granuleuse, d’une teinte blanche opaline. Ces sclérites, examinés à la lumière directe, ont bien aussi une coloration blanche opaline, mais ils sont beaucoup moins translucides que les tissus ambiants. Ces corpuscules ne sont pas irrégulièrement disposés ; ils prennent naissance dans le tissu primitif de l'os suivant des lignes rayonnantes, allant en divergeant du sommet vers les bords. Ce mode de formation donne à l'os vu par sa face dor- sale un aspect que j'ai essayé de rendre dans le dessin de cet organe (fig. 6). À ce faible grossissement de 7 fois en diamè- tre, les sclérites ont l'air de constituer des granulations assez distinctes les unes des autres, et placées suivant des lignes très régulièrement divergentes. Mais avec un grossissement de 32 à 35 fois en diamètre l'aspect est différent ; ils sont bien disposés à peu près les uns à la suite des autres, mais reliés plus ou moins entre eux longitudinalemant et parfois trans- versalement, sauf dans les deux dernières zones d’accrois- sement, les plus récentes. La forme de ces sclérites varie aussi suivant qu'on les — En — eXamine par la face externe ou convexe de l'os, où bien par la face interne, plus ou moins concave de celui-ci. Vus par la face convexe, ces sclérites (fig. 8) ont l'aspect de papilles onguliformes, chevauchant plus ou moins les uns sur les autres ; l'on dirait un fragment de la surface linguale d’un chat avec les odontoïdes abaissés. Mais un examen de la face concave montre (fig. 7) ces sclé- rites sous forme de bandelettes sinueuses, plus ou moins interrompues, parfois bifurquées, et disposées en tire-bou- chons. ” Vers le sommet de l'os, ces sclérites sont plus forts, plus serrés les uns contre les autres, leurs prolongements latéraux lendant à envahir les espaces hyalins laissés entre eux. Les deux faces de l'os offrent une certaine résistance que l'on ne trouve pas à l’intérieur ; on dirait qu'elles présentent toutes les deux une sorte d'encroûtement, mais à la face con- vexe la résistance est un peu plus forte et l'aspect est plus rugueux. A la surface convexe l'on observe aussi deux sortes de stries d'accroissement concentriques ; les unes très nombreuses et très fines, ne se distinguant que sous un grossissement microsco- pique de 100 à 150 fois ; les autres, au nombre de 7 à 8 seule- ment, très espacées sont celles que l’on peut apercevoir pres- que sous Ia loupe. Je désigne sous la dénomination de zone d'accroissement l’espace compris entre deux de ces dernières. Telle est la structure présentée par l'os au moment de l'éclosion, cette structure varie peu dans les quinze premiers jours de la vie de la jeune Seiche, à peine si les sclérites se renforcent dans leur ensemble; l'os lui-même augmente de dimensions par l’adjonction de une ou deux zones d’accrois- sement et tend à prendre une forme plus élancée. Ainsi, celui d'un individu que j'ai conservé vivant dix-huit jours, avail presque 7 mm. de longueur au lieu de 5, soit un gain de > mm, dans sa longueur, tandis que sa largeur n'avait gagné que 3 dixièmes de millimètre, — 129, — Les mâächoires s'aperçoivent de l'extérieur, grâce à leur belle coloration jaune ambrée; si on les dégage des tissus environnants, l'on constate qu'elles ont acquis leur forme définitive, mais elles sont très molles, Chacune d'elles est même entourée de la membrane, à l'intérieur de laquelle elle se développe ; c'est surtout dans la région antérieure de ces deux pièces que ces parties membraneuses sont bien visibles. Comme dimensions, ces mâchoires m'ont paru être propor- tionnellement plus petites que chez le Mollusque adulte. La radula ne se compose, au moment de la naissance, que de 9 à 10 rangées de dents, presque complètement enfoncées dans la masse musculaire de la rotella ; il est difficile de l'extraire et je n'ai pu arriver à l'étaler complètement, Toutes les dents, aussi bien celles des premières rangées que celles du fourreau, sont plus ou moins en voie de développement : ce sont surtout les latérales (grandes pièces crochues) qui paraissent ètre le plus en retard dans leur formation, leur moitié basilaire est seule chitinisée, le reste étant encore dans un élat muqueux. J'ai représenté (fig. 9) les trois dents centrales de la rangée antérieure de la radula, les seules qui m'ont paru à peu près constituées. Maintenant que je viens de faire connaître l’état dans lequel se trouvaient les organes qui servent à la détermination spéci- lique de ce type de Mollusque, je vais donner quelques indi- cations sur le genre de vie en captivité de ces petits Mollus- ques pendant les premières semaines. L'on remarque que ces jeunes Seiches mettent fréquem- ment en action leurs chromatophores, leur teinte variant ainsi d'une coloration pâle à une foncée sans cause appa- rente ; il en est de même de la surface antéro-dorsale qui est tantôt lisse, tantôt hérissée. Si l’on vient à les déranger brusquement où à les effraver, elles lancent aussitôt un petit nuage d'encre, noir violacé, qui demeure en suspension près d'une demi-heure avant de se — 126 — dissoudre totalement dans l'eau ambiante. Cette substance noirâtre a l'air d'être mélangée dans de fortes proportions à du mucus et c’est celui-ci qui maintient en suspension le liquide de la poche du noir et l'empêche de se dissoudre rapi- dement dans l'eau. Ce qu'il y a de plus intéressant à observer ce sont les divers modes de natation des petites Seiches. A l'état d’immobilité sur le fond du cristallisoir, ces ani- maux ont les extrémités de leurs trois paires dorsales de tentacules repliées sur la paire ventrale élargie qui dans cette position ressemble beaucoup au bord antérieur d’un pied de Gastéropode. Le siphon ne se voit pas, il en est de même de l'ouverture de la poche branchiale. Mais pour se mettre en mouvement ces êtres relèvent la partie postérieure de leur corps, puis contractent les parois de leur poche, ce qui amène le rejet subit de l’eau par le siphon et pousse l'animal en arrière. A la suite de ce premier mouvement la bête flotte, et c'est alors que celle-ci commence à se servir de toutes les parties de son corps pour se maintenir et se déplacer ; la membrane qui l'entoure latéralement et en arrière, se met à accomplir des mouvements ondulatoires très rapides qui me paraissent être suffisants pour permettre à l'animal de nager. L'inclinaison ou le relèvement de l’ensemble des huit ten- tacules donne au sens de la natation une direction de haut en bas, ou de bas en haut. La paire médiane dorsale est sou- vent relevée verticalement lorsque la petite Seiche nage, et cette disposition donne l'illusion de la présence d’un tube, sorte de siphon, que posséderait le Mollusque en ce point. Quel est le but du relèvementede ces deux tentacules ? C'est peut être pour permettre aux animalcules et aux particules alimentaires de parvenir plus facilement à l’orifice buccal, du moins est-ce l'explication qui nous parait la plus plausible. La progression avec ces divers moyens de natation y com- pris le rôle joué par le siphon, se fait dans tous les sens, avec l'aisance la plus complète : chez les Octopodes cette facilité de nager est beaucoup moins grande, ces animaux ne possé- dant pas de membrane alaire périphérique. Les mouvements d'avant en arrière sont cependant très fréquents chez les jeunes Seiches, et ce sont ceux qui se font avec le plus d’énergie. Quant au rôle joué par les bras tentaculaires pendant la première période de la vie, ilest à peu près nul ; ces organes ne sont jamais sortis de leurs poches chez les jeunes que j'ai pu conserver en captivité pendant trois semaines. Il est pro- bable que ces bras ne doivent servir que lorsque les Mollus- ques sont assez forts pour s'attaquer à une proie. Dans mon* dessin (fig. 4), je les ai étalés pour montrer leur aspect chez un individu de dix jours. APR VE — 20 — NOËUE SUR UNE MONSTRUOSIETE DE NASSA RETICULATA L. Par A. VAYSSIÈRE Les variations de forme de celte espèce de Nassa sont assez nombreuses ; déjà Lamarck, dans son Histoire Naturelle des Animaux sans vertèbres (tome X, p. 161-163), signale le fait au point de vue de la couleur; Philippi (Enumeratio Mollus- corum Siciliæ), mentionne, tome 1, p. 220, des variations dans le nombre des plis longitudinaux ; Kïener fait de même dans son Species des Coquilles vivantes et représente diverses formes de cette espèce. Ce naturaliste énonce même l’idée suivante à ce sujet : « Certains individus sont élancés, d’autres au contraire, d’un aspect globuleux, différence qui, je le soupçonne, doit provenir de celle du sexe. » Leurs successeurs ont continué à mettre en relief les divers types de variations constatés ; c'est surtout dans l'ou- vrage des Mollusques marins du Roussillon, de Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, que nous trouvons les diagnoses les mieux établies des différentes variétés, avec dessins à l'appui. Mais dans aucun de ces ouvrages il n'est parlé de mons- truosités présentées par certaines de ces coquilles. En septembre 1909, le long de la jetée de débarquement du petil port de Carry-le-Rouet, nous avons aperçu dans l’eau une coquille de Nassa reliculala déformée, servant d’habita- tion à un Pagure. Cette coquille que nous représentons ci-après appartenait à la variété nitida Jelfreys, par la grosseur et le nombre res s a _ mic sx treint de ses côtes longitudinales ; mais ses deux derniers tours offraient dans leur partie supérieure une carène, accen- tuée surtout dans la dernière moitié du dernier tour ; cette disposition donnaient vaguement un aspect de Cancellaire spiralée à celte partie de la coquille. Vassa reliculala L. monstr. Voici la diagnose que l’on peut établir de cette curieuse monstruosité, « Coquille à spire conique régulière dans ses six premiers tours, semblable à celle de la variété nilida, carène apparais- sant au début du septième tour et s’accentuant progressive- ment jusqu'à l'ouverture qui termine le huitième tour. Cette carène occupe le milieu du septième tour, mais au huitième elle est reportée dans la partie supérieure. Ouverture un peu triangulaire, l'angle carénal formant une sorte d'échancrure arrondie au sommet du bord columellaire, au dessous de celle-ci se trouvent neuf plis le long de ce bord ; callosité lisse, d'un blanc brillant qui se prolonge sur une partie du dernier tour. Côtes longitudinales assez fortes et assez écartées, surtout à la surface du dernier tour, sauf près de l'ouverture; stries décurrentes assez nettement indiquées. Coloration jaunâtre avec des teintes d'un bleu cendré, sur- tout entre les côtes et aussi suivant une bande décurrente pla- cée au-dessous de la suture. Quelques linéoles transversales brunes, plus ou moins interrompues, se remarquent à la surface des trois derniers tours, Ce spécimen est déposé dans la collection du Journal de Conchyliologie. NE — SUR LA PRÉSENCE DE LITHOGLYPHUS NATICOIDES Kér. DANS LES CANAUX DU NORD-EST DE LA FRANCE Par H. Carnpor On réunit dans le genre Lithoglyphus Müdhlfeld mss. un certain nombre d'espèces qui ont été souvent ballottées entre diverses familles : Littorinidés, Paludinidés, Hydrobiidés, et même Néritacés. Disons tout de suite que cette dernière posi- tion systématique doit être définitivement rejetée, car il s’agit de Gastéropodes Monotocardes, du groupe des Tænioglosses, qui semblent vraisemblablement devoir prendre place parmi les Hydrobiidés, spécialement à cause de certaines particu- larités de leur appareil génital (Simroth ‘?). Les renseignements que nous possédons actuellement sur les espèces européennes de ce genre sont fragmentaires et souvent imprécis. Je crois bon de réunir ci-dessous quelques indications données jusqu'ici par différents auteurs relativement à la dispersion de ces Mollusques : L. caspius Kryn. : espèce actuelle de la Caspienne. L. fluminensis Sadl. Lng. : Hongrie, Albanie et Carinthie (Kobelt®). L. fuscus Pfr.: Carinthie (Kobelt ®) et Bas Danube (Bourguignat!). L. naticoides Fér.: Europe moyenne (Kobelt8); Dniéper; Bas-Danube (Bourguignat!); Prusse orientale (Protz'{); Nas- sau (Simroth!#); dans le Palatinat à Speyer, et dans le Bas-Rhin, près de Rotterdam (Lauter- born‘'); dans la Vieille Meuse, en Hollande (Schepman 6). Var. aperta Küst. : Save (Kobelt®). Var. Sadleriana Schm. : Basse-Carinthie (Kobelt®). . prasinus Kokeil : Carinthie (Kobelt®). . pycnocheilia Brgt. : Algérie (Bourguignat ?). . pycnolena Brgt.: Algérie (Bourguignat ?), SES S — 132 — L. pygmæus v. Frfld. : Croatie (Kobelt®). L. Servainianus Brot. : Danube, Enfin Carlo de Stefani ! indique comme aire de dispersion du genre Lithoglyphus la Russie méridionale et la vallée du Danube, signalant en outre, sans préciser davantage, que quelques formes s'étendent en Italie par l'Istrie, jusque dans le bassin du PÔô aux environs de Milan. D'un autre côté, on a signalé à diverses reprises des Lithoglyphus dans les couches pliocènes et quaternaires : L. Bronni d'Ancona: dans le pliocène du val d'Arno (de Stefani !?). L. fuscus Ziegl. : néogène de Slavonie et de Croatie (Brusina?). L. nalicoides Fér.: couches pontiennes, près de Budapest (Halaväts 5); à Berlin, dans les couches à Paludina diluviana (Gottsche ÿ et Neumayr ©); alluvions intergla- ciaires de Moravie (Rzchak 1). L. panicum Neumayr, voisin de L. caspius, se rencontre dans les marnes d’eau douce du pliocène inférieur de Dalmatie (Fridolin Sandberger ‘). À Ainsi qu'on le voit en examinant ces données sommaires, le domaine européen du genre correspond aux cours d’eau tributaires de la Mer Noire, avec, il est vrai, une extension marquée de quelques espèces au delà de ces bassins, d’une part vers le bassin du Pô, de l’autre, et il s’agit ici de L. nali- coides, vers l'Allemagne septentrionale et les bassins du Rhin et de la Meuse. Je veux signaler dans la présente note quelques stations qui viennent accroître vers l’ouest le domaine d’un des représen- tants du genre, L. nalicoides Fér. mss. Cette espèce a été figurée pour la première fois par Hartmann”, et ensuite par Pfeiffer ‘*. Küster ‘° figure, sous ce même nom, une forme qui est, en réalité, une espèce différente: L. Servainianus Bret. = En septembre 1909, un naturaliste de mes amis, M. R. Be- noist, a profité de la période de chômage de la navigation pour recueillir à mon intention quelques Mollusques vivant sur les fonds vaseux du canal des Ardennes, à Vendresse (Ardennes). C’est parmi les coquilles qu'il m'a remises que j’ai trouvé, au milieu d'espèces banales pour la région ou déjà signalées dans le département, d'abondants spécimens de Lithoglyphus nali- 2 NS — coudes. Ces échantillons, comparés à ceux provenant du Danube ou du Dniéper, possédés en collection par M. Daut- zenberg, ou à ceux récoltés en Hollande par M. Schepman, leur sont complètement identiques. Des excursions, failes en 1910, le long du Canal des Ar- dennes et du Canal de l'Est, me permettent de préciser l'ha- bilal de cette espèce, nouvelle pour la faune malacologique française. Lüthoglyphus nalicoides se rencontre en grande abondance sur le fond du Canal des Ardennes, entre les villages d'Ambly- Vendresse et de Saint-Aignan. On le trouve là dans une vase entremèlée de menus cailloux, en compagnie de Paludina vivipara, Bilhynia tentaculata, Valvala piscinalis, Anodonla analina, Unio pictorum et tamidus, Cyclas cornea et rivicola, Pisidium amnicum, Dreissensia polymorpha, espèces com- munes, pour la plupart, dans les canaux et les rivières de la région ; mais il constitue incontestablement dans celte fau- nule l’espèce la plus abondante. Dès que l’on quitte les vases un peu caillouteuses pour arriver sur des fonds de grève ou sur des vases (rop boueuses, il disparaît totalement. En parti- culier, il m'a été impossible d'en trouver le moindre individu entre le village de Saint-Aignan et la Meuse, où aboutit le Canal des Ardennes. On peut s'expliquer ce fait en remar- quant que le profil en travers du canal est, dans cette section, tout différent du profil aux environs de Vendresse: au lieu d'une berge abrupte, on trouve, en effet, sur les bords du canal une sorte de banquette argileuse de 1 m. à 1 m.50 de large, encombrée par des plantes aquatiques. Mais il est pos- sible que la partie axiale du canal serve encore de retraite au Mollusque en question. Le Canal des Ardennes, partant de la Meuse entre Sedan et Charleville, remonte, par Saint-Aïgnan et Ambly-\endresse, la vallée de la Bar. Il est creusé dans des alluvions modernes reposant sur les marnes toarciennes et sur l’oolithique infé- rieur, Plus en amont, il quitte la vallée et franchit au Chesne Di — le faite qui sépare les deux bassins de la Meuse et de la Seine. Finalement, il aboutit dans l'Aisne, à Semuy, et se prolonge dans la direction de Rethel par un canal latéral à cette der- nière rivière. Le temps m'a manqué pour explorer cetle région et rechercher si le domaine de Lithoglyphus naticoides s’'étendait jusqu'au bassin de la Seine. En revanche, mes investigations m'ont fait découvrir d'autres stations encore. plus riches que la première, cette fois dans le Canal de l'Est, dans des conditions de milieu identiques à celles de la pre- mière localité. Le Canal de l'Est comprend, dans sa partie nord, la Meuse canalisée entre Givet et le Canal de la Marne au Rhin. Cà et là, vis-à-vis des barrages qui coupent le cours du fleuve, ont été établis des canaux de dérivation. C’est, en particulier, dans l’un de ces derniers, situé en face du village de Dom-le- Mesnil, c’est-à-dire à 500 m. ou 600 m. de la réunion du Canal des Ardennes à celui de l'Est, que j'ai eu la bonne fortune de retrouver le Lithoglyphus. Ici encore, il s’agit d'un canal à berge rapide, et dont le fond est tapissé, au moins sur les bords, d’une vase mélangée de fins cailloux, Cette dérivation est creusée dans les alluvions modernes repo- sant sur les marnes toarciennes. Dès qu'on la quitte pour aboutir dans la Meuse canalisée, le bord change complète- ment d'aspect: la pente de la berge s’adoucit, des grèves et de grosses pierres sont disposées en bordure et lavées par un courant assez fort. En mème temps, on constate que le Litho- glyphus fait complètement défaut et se trouve remplacé par Nerilina flluviatilis. Dans le Canal de l'Est, de Braux (Ardennes) à Stenay (Meuse), il existe encore d’autres stations de Lithoglyphus, dans des conditions de milieu analogues aux précédentes; il s’y rencontre souvent sur la maçonnerie des écluses ; partout, dès que l’on s'éloigne du canal, pour pénétrer dans la Meuse canalisée, aux eaux plus rapides, l'espèce disparait complète- ment, Fa A. = 199 — Il semble donc, d'après l'examen de ces stations, que l'extension de Lithoglyphus nalicoides est très strictement limitée par les conditions de milieu. D'ailleurs, c'est égale- ment sur un fond vaseux, en compagnie de Mulettes, d'Ano- dontes et de Cyclas rivicola que Schepman'® dit l'avoir observé en Hollande. Fait digne de remarque, le Canal des Ardennes est la seule station que je connaisse dans le dépar- tement des Ardennes pour Cyelas rivicola ; il peut y avoir là une indication intéressante pour la recherche de l'espèce qui nous occupe actuellement. Il paraît probable, étant donnée sa prodigieuse multiplication, là où je l'ai observée, qu'elle a dû s'acclimater en beaucoup d'autres points. Peut-être sera-t-il possible de la retrouver cà et là le long de la Meuse canalisée en Belgique et en Hollande, d'une part, et de l’autre, dans le Canal de l'Est en amont de Stenay, dans celui de la Marne au Rhin et dans les canaux de l'Allemagne méridionale. Si, comme on peut le supposer, la migration de ce Mol- lusque s’est effectuée grâce à la batellerie, elle a dû se faire par étapes, d’aulant qu'il ne s’agit pas ici d’une espèce pou- vant, comme Dreissensia polymorpha, se fixer pour un long parcours à la coque des péniches. On conçoit donc l'intérêt qu'il y a à la rechercher dans les régions que je signalais ci-dessus, Dans l'hypothèse envisagée, l'introduction du Lüthoglyphus dans le département serait relativement récente, le Canal des Ardennes n'étant ouvert que depuis 1833 à la navigation, el le Canal de l'Est étant d’une date bien posté- rieure. Il se pourrait aussi que les oiseaux d’eau aient été les facteurs de la migration. C’est par ce moyen que Kobelt * expliquait l'existence de L. naticoides dans l'Allemagne occi- dentale, Mais, d'autre part, l'existence de cette espèce dès le plio- cène et sa présence dans les couches quaternaires des envi- rons de Berlin peuvent faire penser que son domaine a été jadis assez largement étendu vers le nord et l'ouest, et que ë — 190 — loin de représenter dans le Nord-Est de la France une espèce émigrée, à partir de la région danubienne, elle soit au con: traire une espèce de reliqual, en passe de disparaître en dehors de cette province du Danube. IL faut cependant remarquer que toutes les stalions que nous avons rencontrées sont situées dans des canaux, ce qui vient singulèérement appuyer la première manière de voir. IL est vrai que le Lithoglyphus peut avoir échappé en bien des endroits aux investigations des malacologues. L'animal vit près de bords à berge abrupte que l'on est peu tenté d'explorer. Il reste fréquemment sur le fond, à une certaine profondeur. C'est dire que souvent il faut le secours du filet pour deviner son existence. Les coquilles, trop lourdes pour être entrainées par le faible courant qui règne là où ont vécu les animaux, restent en place et ne peuvent guère se retrou- ver dans les grèves et les alluvions voisines. Aussi ai-je bon espoir de pouvoir, par des recherches attentives et averties, donner ultérieurement de nouveaux détails sur la dispersion de cette espèce. Je crois en outre intéressant de signaler une autre particu- larité remarquable de ce Mollusque : les individus récoltés en été sont le plus souvent couverts jusqu'au sommet de leur coquille de petits cocons brunâtres et résistants en forme de calotte sphérique, ayant environ 1 mm. de diamètre à la base, \ leur intérieur, on rencontre un embryon de Lithoglyphus, plus on moins avancé dans son développement. L'éclosion à lieu vers la fin d'août : de chaque cocon sort un jeune, avec une coquille d'un tour et demi, large de o mm. 8 environ, La base d'insertion du cocon sur la coquille reste visible toute l'année, sous forme d'une petite empreinte circulaire, Litho- glyphus nalticoides dépose donc ses œufs sur la coquille de ses congénères. Jamais je n'ai trouvé aucun de ses cocons sur les pierres ou sur les coquilles des autres Mollusques vivant auprès de lui. Les individus de l'Europe orientale que j'ai examinés présentent la même particularité, M En terminant, j'adresse mes vifs remerciements à M. Dautzenberg, G. Dollfus et Germain qui m'ont fourni de nombreux et uliles renseignements. 10. HG: Paris, 20 avril 1910. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES . BounGuiGxAT: Faune malac. d. Bas-Danube. » Spicil malac., Paris, 1864. . Brusixa: Fossile Binnenmollusken aus Dalmalien, Kroatien, und Slavonien, 1874. . FRiporiN SANDBERGER: Die Land-und Süsswasser Conchvlien der Vonwelt, 1850-55. . GOTrsCuE : Zeilsch. d. deutsch. geol. Gesellschaft, 1886. . Harav rs : Der Arlesische Braumen von Szentes, 1888. . HaRTMANx : in Slurm: Deutschlands Fauna, VE, 1827. . Koserr: Catalog. der im europäischen Faunengebiel lebenden Bin- nenconchylien, Cassel, 1871. » Zweiter Nachtrag zur Fauna der nassauischen Mollusken, in Jahrb. Nass. Ver. f. Nat., 1894. . Küsrer: Die Gattungen Paludina, Hydrocæna und Valvata, 1852. . LaurErBORx : Arbeilen a. d. Kais. 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Le type généralement indiqué est soit le (:. nodulosum Bruguière, soit le C. Adansoni du même auteur. Mais, dernièrement, M. Dall (x), se basant sur ce que Bru- guière n'avait pas indiqué de type pour son genre renfermant des formes assez différentes, tandis que Lamarck dans son Prodrome (a) avait donné comme exemple le €. aluco Linné, prétend que nous devons considérer celle dernière espèce comme le vrai type du genre Cerithium. Nous ne partageons pas celte manière de voir. D'une part, les espèces que Lamarck comprenait dans ce genre, étaient aussi disparates que celles que Bruguière y faisait entrer : en effet, dans sa diagnose (1799, p. 73). il dit que les Cérites ont : « une ouverture terminée à la base par un canal court, brus- quement recourbé où subitement tronqué » : or, ce dernier caractère ne peut s'appliquer ni au C. aluco Lin.. qu'il donne comme exemple, ni à la généralité des espèces que nous com- prenons dans le genre Cerühium lui-même. D'autre part, Lamarck, aussi bien dans les € Annales du Muséum » (1804, (1) Dax, 1907 : On the synonymic history of the genera Clava Martyn and Cerithium Bruguière, — from the Proceedings of Academ) Nalural Sciences of Philadelphia, 1007. (a) Lawaner, 1709 : Prodrome dune nouvelle classification, p. 73. “ ‘ — 199 — p. 268), que dans ses « Animaux sans vertèbres » (vol. VIT, 1822, p. 03), reconnaît que Bruguière donna à ce genre « le nom de Cérite qu'il emprunta d’une de ses espèces ainsi nommée par Adanson » ; n'est-ce pas indiquer que c’est celle coquille d'Adanson qui doit servir de Lype, puisque c’est elle qui a donné le nom au genre lui-même. On a prétendu, il est vrai, qu'il était bien difficile de savoir quelle coquille Adanson avait voulu représenter sous le nom de « Cérile », et il est certain que, si nous n'avions que la figure qu’il en donne, nous pourrions être fort embarrassés,. Mais Adanson ne s'est pas contenté de figurer sa coquille, il a indiqué des références, el il l’a décrite. Parmi les références il cile : Bonnani, pl. I, n° 67 (= C. erylhræonense Lamk.). Rumphius, pl XXX, fig. O (= C. nodulosum Brug.). Gualtieri, pl. LVIE, fig. B (= C. Adansoni Brug.). Gualtieri, pl. LVIL fig. G (= C. nodulosum Brug.). Laissant de côté le C, erythræonense Lamk., coquille de la Mer Rouge et qui n’est peut-être qu'une variété du C. nodu- losum Brug., nous voyons que dans ses références Adanson a confondu les (, nodulosum el Adansoni de Bruguiere. La plus grande partie de sa description peut également se rapporter à ces deux coquilles, qui d’ailleurs ont entre elles de nombreux rapports. Cependant, quand il dit que sa coquille n'a guère que deux pouces de longueur, il est permis de croire qu'il avait bien en vue le C. Adansoni el non le C. nodulosum qui, lui, a une longueur presque double. Maintenant, si nous prenons Bruguière, la chose se précise encore davantage : sa définition est à peu près la même que celle d'Adanson, mais, avant de citer la figure donnée par ce dernier, il renvoie à la figure B de la pl. 57 de Guallieri, qui réprésente d’une façon certaine le C. Adansoni, et réserve la figure O de la pl. 30 de Rumphius et la figure G de la pl. 57 de Guallieri pour son C, nodulosum. Ne 140 = Il nous semble donc, d'après ce qui précède, que le C. Adansoni Brug. est parfaitement délimité, que cette coquille est bien celle qu'Adanson avait en vue en décrivant son « Cérile » et que cette espèce, ayant donné son nom au genre qui nous occupe, doit incontestablement lui servir de type. CERITHIUM (GOURMYA) OCiRRHOE d'Orbigny (PI. VI, fig. 1) 1832. Cerithium reseclum GRraTELOUP, Lab. des coq. foss. des env. de Dax, in Actes Soc. Linn. de Bordeaux, p. 265 (non Deshayes). - 1845. — Koninckii GrareLoup, Afl. Conch.Adour(1$8/0) pl 18, fig. 1,5 (non d'Archiac, 1843). 1892, _ Ocirrhoe D'OrBIGNY, Prodrome de Paltont., vol. HI, p- 10. 1874. = — d'Orb., Benoist, Catal. foss. de la Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. de Bordeaux, vol. XXIX, p. 539. 1897. C. (Gourmya) — — Vicxar, Note sur le C. Ocirrhoe, in Journ. de Conchyl., vol. XEV, p. Go. 1906. — — — Cossuanx, Essais de Paléoconch., vol. VIE, p. 68, pl. IE, fig. 3. Testa crassa ventricoso-conica, striis transversis undulaltim subgranosis (Grateloup, 1832). Loc. : La Salle, commune de la Brède, très rare, d'après Benoist. Cette espèce n'avait pas encore élé figurée avec la bouche complète ; aussi, bien que notre échantillon ne provienne pas du département de la Gironde, mais de Gäas (Landes), nous avons pensé qu'il pourrait y avoir quelque intérêt à le faire représenter. On verra par cette figure que le labre, se prolongeant en une petite languette, dépasse et ferme presque le canal, exacte- ment comme dans le C. Gourmyi Crosse, espèce vivante de la Nouvelle Calédonie, qui a servi de type à la Section Gourmya. DER TA A CERITHIUM (TuERIGIUM) VULGATUM Bruguière Var. mioeeniea nov. var. (PI. VII, fig. 2) 1896, Cerilhiun minutum Serres, Horxes, Foss. Moll. Tert.-Beckens Wien, vol. 1, p. 390 (non Bronn). 1874. _— vulgatum Brug., Bexoisr, Catal. foss. de La Brède et de Saucals, in Act. Soc. Linn. de Bordeaux, vol. XXIX, p.338: 187/. — minutum Serres, in Hocrnes, Bevorsr, ibid, p. 338. 1858. — vulgatum Brug., Bevoisr, Étage Tortonien dans la Gironde. P: le Testa elongato-lurrita, plicalto-nodosa : anfractibus con- veæiusculis : coslis apice aculis el transversim striatis ; sulura plicata, submarginala : apertura obliqua, ovata, ulrinque ‘allenuata ; canali brevi, leviler reflexo (Hoernes). Loc. : La Sime, Le Peloua, Pont-Pourquey, route de Son à Saucats ; Largileyre à Salles. Ce n’est pas sans regrels que nous nous voyons obligés d'abandonner le nom de Vulgocerilhium donné à ce groupe par M. Cossmann {in Sacco, Moll. del Piemontee della Liguria, Part. XVII, 1895), car cette dénomination avait le grand avantage d'indiquer de suite à quelle forme on devait l’appli- quer. Mais il nous parait impossible de ne pas tenir compte du nom de Thericium mentionné en 1890 par M. de Monte- rosato (Conch. prof. Mare Palermo). IL est vrai que M. de Monterosalo, à la page 17 de son mémoire, donne ce nom au C. alucastrum Brocchi et non au C. vulgalum Bruguière ; mais, à la page suivante, il dit tex- tuellement : (IL C. vulgatum & il tipo del genere Thericium ». D'autre part, en faisant la revision des Ccrites de la collection du Muséüm de Paris qu'avait bien voulu nous confier M. le professeur Joubin, nous avons pu constater que, dans cette collection, M, Mabille avait depuis longtemps employé cette dénomination pour une section du genre Cerithium compre- nant : 1° pour les espèces actuelles, C. vulgatum Brug., C. gracile Philippi, C. Ruppelli Philippi, C. alucastrum Brocchi, C. lividulum Risso et C. rupestre Risso ; 2° pour les fossiles, C, vulgatum Brug. et C. Bronni Partsch. Ces considérations nous ont paru suffisantes pour accep- ter le nom de Thericium, bien que M. de Monterosato en ait, par erreur, attribué la paternité à M. de Rochebrune au lieu -de M. J. Mabille. Dans tous les cas, s’il n’en était pas ainsi, ce n'est pas Vulgocerithium que nous devrions employer, mais bien Gourmierium, nom créé en 1893 par M. Jousseaume (Fossiles de l'Isthme de Corinthe, in Bull. Soc. Géol. de France, 1893), par conséquent antérieur à Vulgocerithium, el qui comprenait les C. vulgatum Brug., C. rupestre Risso et C. pulchellam Philippi. Le Cerithium vulgalum typique est une espèce assez grande (2 pouces 8 lignes, d'après Bruguière) et nous ne croyons pas que cette forme ait été rencontrée dans la Gironde. Nous n'y avons recueilli qu'une coquille beaucoup plus petite et se rapprochant assez exactement, comme ornementalion, du C. minutum Serres, in Hœrnes, qui n'est qu'une variété du C. vulgatum Bruguière et non l'espèce décrite par Bronn en 1831, sous la même dénomination, espèce qui, pour nous, est à supprimer. Marcel de Serres n’a jamais décrit son C. minulum. Dans son ( Essai pour servir à l'histoire des animaux du midi de la France, 1822, p. 60 », donnant la liste des coquilles vivantes du département de l'Hérault, il indique simplement cette espèce, sans y ajouter la moindre référence, ni la plus pelite description. C’est Bronn, qui le premier, en 1831 (Italiens Tertiärgebilde, p. 48), cite le C. minulum Serres, et en donne quelque définition : il dit, que cette espèce vit dans la Médi- Lerranée, et qu'elle se distingue du C. alucoides Olivi (= vulga- tum Bruguière) par sa taille beaucoup plus petite et par le bord supérieur des tours de spire qui est plissé et non nodu- 19 — 149 — leux. Il donne comme synonyme le Murex alucoides Olvi in Brocchi (non Olivi) et le C. lividulum Risso. La description de Bronn peut, en effet, se rapporter assez exactement au C. lividulum Risso, qui n’est peut-être qu'une variété du C. rupestlre du même auteur ; mais, comme le nom de Marcel de Serres, bien que créé en 1822, n’est devenu vala- ble qu'en 1831, lorsqu'il a été défini par Bronn, c'est C, livi- dulum Risso (1826) qui doit prendre sa place, CerrrHium (THEeriGiuM) GazricuLUuM Mayer (PI. VIL, fig. 3, gross. 2 fois) 1847. Cerithiun pupæforme Basterot, Grarecour, Atlas (1840), pl. 18, fig. 11 (non Basterot). 1878. — galliculum Mayer, Journ. de Conch., vol. XXVI, prary5- pl IV; -f03 1878. — gallicum Mayer, Journ. de Conch., vol. XX VI, ne NES 1885. = — Mayer, Bexoisr, Compte-rendu d’excurs., in Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. XXXIX, PACCxT 1886. — galliculum Mayer, DEGRANGE-TouziN, in CRoIZIER, Foss. du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. XL, p. Lxrr et Lxxx1v. 1893. — — — DEGRANGE-TouziN, Compte-rendu d'exc., in Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. XLVI, P-. 111. 189. — — — DEGranGe-TouziN, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Lin. Bordeaux, vol. XLVII, p. Lxvir et Lxxr. 1892. — — — Fazror, Carte géolosg. env. de Bordeaux p. 28. Testa parva, elongato-conica, apice acuta : anfractibus 10, convexis, transversim tenuistrialis longitudinaliter costalis, inferne granulosis ; costis regularibus, medio incrassalis el subspinosis ; ullimo anfraclu majusculo, varicoso, basi tripli- ciler granulato-cinclo ; aperlura subovata, leviter obliqua : labro extus leviter incrassato, canali brevissimo, anguslis simo, — Long. 1?, lal, 5 mm. (Mayer), = 1/4/ = Loc.: Larriey, Le Peloua, route de Son à Saucats; au ruisseau de Moras à La Brède ; près du château de Thil à Léognan ; Martignac; Mérignac: Pessac: Balizac, La Sau- botte, près Noaillan. Si l'on met en regard, la diagnose du C. gallicum Mayer et celle du C. galliculum du même auteur, il sera facile de se convaincre que la différence entre les deux espèces est bien minime; d’après Mayer, chez le C. gallicum, les côtes lon- situdinales sont allernativement faibles et fortes, elles sont régulièrement épaisses chez le C. galliculum. Mais quand on possède un assez grand nombre d'échantillons, la sépara- lion des deux formes devient impossible ; aussi avons-nous cru qu'il était préférable de les réunir. Nous avons conservé le nom de C. galliculum de préférence à celui de C. gallicum, parce que ce dernier nom avait déjà été employé par d'Orbigny en 1842. CEriTHIUM (THERIGIUM) caLcuLosum Defrance (PL. VIL, fig. 4) 1825. Cerithium calculosum Defrance, Basreror, Bassin Tert. du Sud- Ouest, p. 58, pl. IL, fig. 5. 1832. — calculosum Basterot, Grarscoup, Tabl. coq. foss. env., Dax, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, p. 208. 1862. — — — Tourxouer, Note sur les faluns de la Gironde, in Bull. Soc. Géolog. France, 2'série, mt XIX Pp.11039, 10/7, 1000 et 1052. 1872. — — — Benoist, Catal. foss. de La Brede et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, np 1886. — — — DEGRANGE-Touzix, in CRoIZIER, Foss. du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn., Bord., vol. XL, p. zxxxini. 1889. — — — Farror, Aquitanien dans la vallée du Gua-Mort, in. Act. Soc -Linn Bord; vol. XLIIT, p. Lx1v, LxvIIT et Lxix. 1892. — — — DEGrRANGE-Touzix, Nouv. foss. à Raton- Durand, in Act. Soc, Linn. Bord. P- 30-4 (€ re 1894. Cerithium ealeulosum Basterot Farror, Étage Tongrien dans la Gi- ronde, p. 21, 24, 30 et 3. 1899. — — — DEGrANGE-Touzin, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord., p. LxXVIr ef LxxI. 1809. —- — — DEGRANGE-Touzix, Gisement de faluns à Cabanac, in Act. Soc. Linn. Bord. PLxXIV. 1599. — — — Farror, Carte gtolog. env. de Bor- deaux, p.22, 24 etu27: 1906. C. (Chondrocerithium) caleulosum Basterot, Cossuanx, Essai de Paléo- conch.; vol. VII, p. 82, pl. XII fig. 8-9. Le] Testa varicosa, apice præsertim longiludinaliler plicata; cingulis transversis nodosis : C. calculosum, Coll. Defr. (Bas- terot). Loc, : Gieu, Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey, à Saucats ; ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer, à La Brède ; Courrens, Darriet, à St-Morillon ; Pouquet, pro- priété Labat, à Cabanac; château du Thil, moulin du Sable, moulin Dancy, à Léognan ; Terre-Nègre, puits à Caudéran, route de St-Médard près Bordeaux ; Mérignac ; Raton-Durand près St-Selve ; Uzeste. Le C. calculosum Defrance a servi de type au sous-genre Chondrocerithium proposé par M. de Monterosato (in Coss- mann, Essais de Paléoconch., vol, VIT, 1906, p. 83) pour des coquilles possédant des dents internes opposées aux varices. Il nous semble bien dificile de pouvoir accepter cette division à cause surtout des nombreuses formes, qui, trop rapprochées du C. vulgalum (type du S.-G. Thericium) pour en être sépa- rées, ont cependant, elles aussi, les mêmes dents internes. D'ailleurs, la présence de ces dents est beaucoup moins rare qu'on ne semble le supposer, et, en dehors du groupe du C. vulgalum, on peut encore observer cette particularité dans des espèces du S.-G. Hemicerithium (C. imperfectum Desh., C. fallax Gratel.), du S.-G. Vertagus (C. asperum Linné), du genre Bitlium (B. Latreillei Payr. var.), etc, TE 140 == Le nom de calculosum est généralement attribué à Basterot, mais, comme l'indique Basterot lui-même, c’est Defrance qui en est l’auteur, ce nom ayant été pris dans la collection de ce dernier. | Var. granatina Grateloup (Pi. VIL fig. 5) 1847. Cerithium calculosum Bast. var. granatina GrateLroupr, Atl. Conch. Adour (1840), pl. XVIIL, fig. 18 (non 25). Var. C, granalina. — Anfraclib. cingulalo-granuliferis (Grateloup;. Grateloup dans son Atlas, a décrit deux variétés de cette espèce: la var. B, varicosa, et la var. C, granalina, la pre- mière représentée par la fig. 18 et la deuxième par la fig. 27 de la planche 18. La première variété n'a pas de raison d'être, car tous les vrais C. calculosum ont de nombreuses varices, elle est donc à supprimer. On peut au contraire conserver la seconde, et nous possédons du château du Thil une coquille se rappor- tant très bien à la description de Grateloup et à la fig. 18 de la pl. 18 de son Atlas, mais non à la fig. 27 de la même planche à laquelle il renvoie, et qui ne possédant pas de varices ne doit pas appartenir à l'espèce en question: CERITHIUM (THERIGIUM) coNbrrum Mayer-Eymar 1889. Cerilhium conditum Maxer-Exmar, Coq. foss. des terr. tertiaires supérieurs, in Journ. de Conchyl, vol. XXXVII, p.206, pl. V, fig. 6: te) Tesla parva, elongalo-conica, sublurbinala, apice acula, rugosa, lenuiscula ; anfractlibus circiler decem, angustis, convexis, sulura canaliculata separalis subcontabulalis, spira- liter quinque sulcalis : costis validiusculis, æqualibus, crenu- lalis, ad canalem minoribus, inlerslitis æqualibus ; ulluno anfraclu dorso bicarinalo, antice depresso, lævi; aperlura majuscula, subovala : labro acuto : canali brevi anguslo. — Long. 7, lat. 3 millim. (Mayer-Eymar). FocatSaucats: Nous ne connaissons celle espèce que par la figure publiée par Mayer-Eymar, qui ne l'a recueillie qu’une seule fois à Saucats. CERITHIUM (PrYCHOCERITHIUM) SALMO Basterot (PI. VIL fig. 6) 1829. Cerithium salmo BasrerorT, Bassin Lert. du Sud-Ouest de la France, .p. 26, pl. fig. r- 1832. — — Bast., Grarerzour, Tab. foss. env. de Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 268. 1847. — — — Grarezour, Atlas Conch. Adour (18/0), Suppl., pl. XLVIIT, fig. 15. 1862. — — — TourxouEr, Faluns du départ. de la Gironde, in Bull. Soc. Gécol. France, 2série, t: XIX, p. 1050." 1872. — — — Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 490. 18h. — — — BExoisr, Cat. Foss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, p. 338. 1889. — — — Faczor, Esquisse géol. du départ. de la Gironde, in Feuille jeun. Natural., 1888- 1889, p. 100. 1892. _— — — Farror, Carte oéol. env. Bord., p. 35, 39 COTE Testa transverse lineolala : lineis interdum lævibus, interdum scabris : suluris moniliferis : apertura ovala; canali elongalo (Basterot). Loc. : Carrière Giraudeau, Le Péloua à Saucats ; propriété Thibaudeau, château du Thil (9) à Léognan ; propriété Baour à Mérignac ; propriété Eschenauer à Pessac. La forme allongée de cette espèce, les cordons qui ornent la base du dernier tour et ses rapports avec le C. granulinum AE Bon., type du sous-genre Plychocerithium, la font placer dans le même sous-genre. Var. ferelævis nov. var. (PI. VI, fig. 7, gross. 1 fois 1/2) Anfractibus primis fere lævibus. longiludinaliter obsolete plicalis ; ullimo anfractu sulcis plus minusve elevalis, plus minusve granulosis ornalo. Sur les premiers tours presque entièrement lisses on dis- tingue de petites côtes longitudinales très peu marquées ; le dernier tour est orné de cordons plus ou moins élevés et plus ou moins granuleux. Loc. : Mérignac. Cette coquille ayant perdu presque tous les caractères du type serait assez difficile à classer, si l’on ne remarquait sur le dernier tour les cordons qui caractérisent si bien le C. salmo Bast. Ceriraium (PrycnocertrHium) BRroxni Partsch (PI. VIL fig. 8) 1856, Cerithium Bronni Partsch, Horxes, Foss. Tert. Wien, p. 4o7, pl. 4», fig. 12. 1878. — — — Bexoisr, Étage tortonien dans la Gironde, p- 4. 1906, C. (Ptychocerilhium) Bronni Partsch, Cossmanx, Essais de Paléo- conch., vol.MII, p.871, pl 1e; Tesla elongalo-lurrita : anfractibus subconvexis, varicosis, longitudinaliter costulatis : coslis irreqularibus, in ultimo anfractu nullis ; transversim strialtis, striis in costis elevalio- ribus, in ullimo anfractu granulosis : apertura obliqua angusta ; labro incrassalo, plicalo : columella retroflexa ; canali brevi, truncalo (Hærnes). Loc, : Saucats ; château du Thil, propriété Thibaudeau à Léognan ; Largileyre à Salles, La forme typique de celte espèce nous est inconnue dans le département de la Gironde. La coquille de Saucats, figurée par M. Cossmann (Essais, vol. VII, pl. IV, fig. 2) est beaucoup moins granuleuse que le type ; et nous possédons, de la pro- priété Thibaudeau à Léognan, des échantillons qui s’en éloi- gnent aussi par l'absence de granulations sur les cordons transverses et par les plis longitudinaux qui sont moins régu- liers ; mais nos échantillons ont cependant, comme dans le type, des dents internes opposées aux varices, CERITIHUM (TIARACERITHIUM) PSEUDOTIARELLA d'Orbigny (PI. VIL, fig. 9, gross. 2 fois 1/2) 1832, Cerilhiun thiarella GRATELOUP, Tabl, coq. foss. env. de Dax, in Actes Soc. Linn. Bord., vol, V, p. 279 (non Deshayes). 1847. — — Deshayes, GraTELoUuP, Atlas Conch., pl. XVII, fig. 23, 24 (non Deshayes). 1892. — — pseudotiarelia n'OrBiGxy, Prodrome de Paléont., vol. IT, p. &r. 1874. — — pseudothiarella d'Orb., BEexoisr, Cat. Foss. La Brède et Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord, vol: _XXIX, p.335. 1886. — = — Decraxce-Touzix, in CroiZziEr, Foss. du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord. , vol. XL, p. rxxxI1, LXXXIII. 1889. — — — Farror, Géol. du Dép. de la Gironde, in Feuille jeun. Natur, 1888-89, p. 103. 1859. — — pseudoliarella d'Orb., Farror, Aquilan. dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn, Bord., vol. XLILIS, p. LXVI, LxIX. 1892. — — — DEGraxce-Touzix, Nouv. foss. de Raton- Durand, in Act. Soc. Linn. Bord. vol. XLV, p. xx1x- 1865. — — Décrace-Touzix, Affleurement de fa- luns au château de Thil, in Actes Soc. Linn. Bord., vol. XLVII,p. LXVIN, LXXI. 1895. — — — Farzor, Carte géol. env. Bordeaux, p. 206. Tesla lurrila, aculissima ; anfractibus costulalo-strialis, cingulis supremis subgranosis (Grateloup, 1832). 0100 — Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, route de Son, à Sau- cals : La Salle, ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer, à La Brède ; Darriet près Saint-Morillon ; Pouquet à Cabanac; château du Thil à Léognan ; Ralon-Durand près Saint- Selve. D’après la diagnose donnée par Grateloup, en 1832, el d’après la figure publiée par le même auteur dans son Atlas, nous devons prendre pour type de celte espèce les coquilles - dont les tours sont ornés de cordons transverses, possédant en arrière des tubercules assez proéminents. Mais celle forme est loin d'être constante ; en général, en dehors de la rangée de gros tubercules on distingue deux fins cordons transverses, simples. Chez certains échantillons un seul cordon persiste ; chez d’autres enfin ce dernier disparait à son tour et il ne reste plus dans ce cas que la rangée des gros lubercules. Ces tubercules peuvent se modifier à leur tour, se réduisant par- fois à de petites granulations ou disparaissant même entière- ment, remplacés alors par un simple cordon semblable aux deux autres. Var. intragranosa NOV. Var. (PI. VII, fig. 10, gross. 2» fois 1/2) Testa C. pseudotiarellæ {ypico simili, sed majore, inlusque Juniculis granosis ornala. Coquille semblable à celle du C. pseudotiarella \ypique, mais plus grande, et ornée, à l’intérieur, de rangées de fines granulations. Loc.: Château du Thil à Léognan. La présence, dans cette variété, de granulations intérieures est d'autant plus intéressante, que M. Sacco a fait du C. pseu- dotiarella d'Orb. le type de son Sous-Genre Tiaracerilhium, qu'il classe dans le genre Cerithium. Mais la particularité que nous venons de signaler semble indiquer que cette espèce LOIRE dérive du €. plicalum Brug, qui a des granulations identi- ques et qui appartient au G. Potamides. Si de nouvelles obser- valions venaient confirmer cette manière de voir, il faudrait placer le sous-genre Tiaracerithium dans le genre Potamides et probablement le réunir au sous-genre Tiarapirenella qui est lui-même bien rapproché des Pirenella. Dans tous les cas, nous sommes persuadés que la plus grande partie des espèces rangées dans le sous-genre Tiaracerithium, telles que les C. diara Lk., C. tiarella Desh., C. crenalulalum Desh., etc., devront en être séparées. Cerrrmu (HemiCERETHIUM) FALLAX Grateloup (PI. VIT, fig. rr, gross. 1 fois 1/2) 185, Cerithium resectum Defrance, Basreror, Géol, bassin du Sud Ouest de la France, p. 58 (pars) (non Deshayes, 1824). 1N32, — Jf'allar GRATELOUP, Tabl. des coq. env. de Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 265. 18/7. — _ GRATELOUP, Atlas Conch, Adour (1840), pl 17; dia 9: 1890) — resectum, Basterot, Rauzin, Distribut. gtol. des anim. de l'Aquitaine, p. 508. 1862, — Jfallax Grateloup, Tourxouer, Faluns du départ. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France, 2° série, t. XIX, p. ro3. 1852. — incerlum Gral., Lixper, Dépôts lacustres de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. A9. 18=4. — — — Bexorsr, Catal. foss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIN;-p. 338: 1886, — fallar Grat.. DEGRANGE-Touzix, in CrorïziErR, Foss. du ruiss. de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XL, p. LxXxxIY 1889. — — — Fazcor, Aquitanien dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord. vol. XIII, p- Lrxiv et Exrx. 1892. — — — Decraxce-Touzix, Nouv. Fossiles à Raton- Durand enr "AC Soc linn Borde. VOIX EN, p-xxrx. 1893. — — — DEGRANGE-Touanx, Compte-rendu d’excur- sion, in Act. Soc, Linn, Bord., vol, XLVI, P: 111, j Ÿ 1899. Cerithium fallax Grateloup, Farror, Carte Géol. env. de Bordeaux, D 27e; 18095. Brachytrema fallax Grateloup, DEGRANGE-TouziN, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act Soc., Linn Bord, vol--XEVIITL pt rxvuuel TXXT Tesla conico-turrila, echinala, sublævigala : anfractibus inferne carina luberculala instructis (Grateloup). Loc : Moulin de Bernachon, Larriey, à Saucats : La Salle, ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer, à La Brède : environs de Chiret près Saint Morillon ; pont du Sable, chà- teau du Thil, à Léognan. Basterot en décrivant le C. resectum Defrance a confondu deux espèces. Il donne en effet, comme lieu de provenance ; Hautéville, Dax et Mérignac. Les coquilles se trouvant dans les deux dernières localités peuvent seules se rapporter au C. fallax Grateloup ; par contre, celle d'Hauteville, qui repré- sente le véritable type, puisque c’est elle qui faisait partie de la collection Defrance, est très probablement le Benoistia millegranum Cossmann (Faune Eoc. du Cotentin, p. 185, pl. XVIIT, fig. 42), nom qui doit remplacer celui de Defrance, car il existait déjà un C. resectum Deshayes avant la descrip- tion de Basterot. Linder (1872) el Benoist (1854) ont identifié celte coquille au C. incerlum Grateloup, mais il nous paraît bien difficile de savoir ce que représente cette dernière espèce, tandis que les rapports de nos échantillons avec le C. fallax Grateloup sont incontestables. Var, crassicostata nov. var, (PI, VII, fig. 12, gross. r fois 1/2) Tesla minus conica, coslis longiludinalibus elongalis, cras- sioribus. Loc. : Mérignac ; La Saubotte près Noaillan. Par sa forme moins conique, par ses côtes longitudinales plus épaisses et s'étendant presque d’une suture à l’autre, celte variété semble au premier abord assez différente du type, mais à l’état jeune les deux coquilles sont bien sem- blables et les passages de la variété au type sont trop nom- breux pour qu'on puisse les séparer. Nous avons reçu de M. Sacco, sous le nom de Conocerilhium lauroconicum Sacco var. elatomagna Sacco, une coquille qui a de grands rapports avec notre variété. CERITHIOM (HEMICERITHIUM) SAUBOTTENSE NOV. Sp. (PI. VIL, fig. 19, 14, gross. 5 fois) Testa minima, conico-turrila; anfractibus S, sutura profunda separalis, in medio fortiter carinatis, cingulis tribus ornalis, prüno et lerlio minulissimis, secundo salis crasso supra cari- nam posilo; ullimo anfraclu ad peripheriam obsolete carinato ; basi convexa ; apertura ovato-oblonga, canali brevi terminata : labro incrassato. — Al. 5, lal. 2? mm. Coquille petite, conique, turriculée ; tours au nombre de huit, séparés par une suture profonde, fortement carénés au milieu, ornés de trois cordons, le premier et le troisième à peine visibles, celui du milieu beaucoup plus gros, placé sur la carène ; dernier tour séparé de la base par une carène obso- lète ; base convexe ; ouverture ovale oblongue terminée par un canal court. Loc. : La Saubotte près Noaillan. Cette petite espèce est assez rare ; en dehors du type nous n'en avons recueilli que trois autres échantillons plus ou moins bien conservés ; sur l’un de ces derniers, plus petit que l'échantillon décrit, on remarque une varice, un peu avant l'ouverture, qui, cependant, est elle-même variqueuse. 2 A er pee CERITHIUM (SEMIVERTAGUS) PUPÆFORME Basterot (PI. VIL fig. 15, gross. 2 fois) 1825. Cérithium pupæforme Basreror, Descript. géolog. du Sud- Ouest de la France, p. 58, pl. IL, fig. 18. 1847. — — Bast., GrareLour, Atlas Conch. Adour (1840), pl. XLVIIT (Suppl.), fig. 12 (non pl. XVIII, fig. 11). 1862. — _— — Tourvouer, Note sur les faluns de la Gironde, in Bull. Soc. Géolog. France, 2° série, t. XIX, p. 1040. 1874. — — — Benoist, Catal. Foss. La Brède et Sau- cats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 338. 1886. — — — DEGRANGE-Touzin, in CroiziEer, Fossiles du ruisseau de Moras, un Act. Soc. Linn. Bord., vol. XL, p. Lxxx11r. 1039. — — — Farror, Aquitanien dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord. vol. XLVI, p. 111. 1893. — = — DEGRANGE-TouziN, Compte-rendu d’ex- cursion, in Act. Soc. Linn. Bord., vol, XLVI, page r1. 1895. Potamides — — DEGRANGE-Touzix, Affleurement de fa- luns au château du Thil, in Act. Soc. Linn: Bord., vol. XLVII, p. zcxvuur, EXT Testa parva, plicala ; rugis tribus granis formalis ; colu- mella tecta (Basterot). Loc. : Larriey, route de Son, à Saucats ; ruisseau de Moras à La Brède ; Pouquet à Cabanac; château du Thil à Léognan ; Mérignac ; La Saubotte, près Noaillan. La généralité des auteurs qui se sont occupés de cette espèce ne possédaient probablement pas la forme typique décrite par Basterot. Grateloup, en 1832 (Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, P. 274), prétend que c’est une espèce douteuse, ayant une grande analogie avec le C. piclum : cependant, en 1847, il la figure d’une façon passable à la pl. XLVIIT (supplément), fig. 12, de son Atlas, mais la coquille qu'il représente fig. rr, pl. XVIII, du même ouvrage, n'est pas celle décrite par Baste- — 195 — rot ; son canal droit et non recouvert par le labre l'en éloigne complètement. Mayer avec raison (Journ, de Conchyl., vol. XXVI, 1878, p. 179) a séparé cette dernière forme, et en a fait son C. gallicuium, mais nous ne sommes plus d'accord avec ce dernier auteur, lorsqu'il dit que c'est du C. pupæforme que doit dériver le C. mediterraneum Deshayes ; le canal est trop différent dans ces deux espèces pour qu'on puisse penser qu'il en soit ainsi. M. Sacco, en 1895 (Moll. d. Piemonte e della Lig., Part. XVII, p. 59). place le C. pupæforme Bast. dans le genre Potamides, section Pirenella ; en 1906, M. Cossmann (Ess. de Paléoconch., vol. VIT, p. 147) en fait un Cerithiopsis, section Dizoniopsis. Cette espèce, très rare dans la plupart des gisements de la Gironde, est un peu plus répandue à la Saubotte près Noaiïllan. où nous en avons trouvé plusieurs échantillons se rapportant exactement au type de Basterot. Par sa forme pupoïde, par son labre recouvrant le canal et surtout par la forme de ce dernier, cette espèce rappelle certaines variétés ventrues du C. unisulcatum Lam. et elle doit se placer dans le même sous-genre des Semiverlaqus. CERITHIUM (SEMIVERTAGUS) PARTITUM NOV. SP. (PI. VII, fig. 16, gross. A fois) Tesla parva, elongalo-lurrita, transversim lenuissime striata : anfractlibus sulco satis lalo in duas parles inæquales divisis ; in anfractlibus primis pars Lam anterior quam poste- rior nodulosa, in ullimis pars anterior latior, lævis ; apertura ovala, antice canali brevissimo terminata. — Alt. circa S mm., lat. 5 mm. Coquille petite allongée turriculée, couverte de stries trans- verses très fines ; tours divisés en deux parties inégales, par un sillon assez large; les parties antérieure et postérieure des premiers tours sont noduleuses, mais dans les derniers tours les nodules disparaissent sur la partie antérieure, qui est plus large que l'autre ; ouverture ovale, terminée en avant par un canal très court. Loc. : La Brède. Cette petite coquille dérive probablement du C. pupæforme Bast., car nous possédons de cette dernière espèce une variété de Mérignac de forme assez allongée et peu pupoïde, qui se rapproche un peu de notre espèce ; mais les côtes longitudi- nales, bien que ne se correspondant pas comme dans le type, sont cependant très marquées, les nombreux cordons du der- nier tour sont bien distincts et le labre recouvre entièrement le canal. Chez le C. partitum au contraire, il n’y a plus de côtes longitudinales ; sur le dernier tour, le cordon noduleux longeant la suture, existe seul, tous les autres ayant complè- tement disparu, enfin le canal n’est plus entièrement recou- vert par ce labre extérieur. Nous ne connaissons de cette espèce que le type décrit et un échantillon de la variété suivante. Var. derivata nov. var. (PI. VII, fig. 17, gross. 4 fois) Testa C. partito saltis simili, sed minore ; anfractibus ali- quanto convexioribus et omnino lævibus. — Alt, 6 mm., lat. 2 mm. 1/4. Coquille assez semblable au C. partitum Vignal, mais plus petite, à tours un peu plus convexes et entièrement lisses. Loc. : La Brède. Au premier abord, l'absence de nodosités sur les cordons et la convexité un peu plus forte des tours de spire, donne à cette coquille un aspect assez différent de celui du type ; mais comme dans le C. partitum les tours de spire sont divisés en deux parties inégales, la surface est couverte de stries très fines, enfin l'ouverture, bien qu’en partie mutilée, ne semble pas différente. Nous donnons cependant à cette forme un nom qui n’a pas encore été employé, de façon à pouvoir l'utiliser comme nom d'espèce (C. derivalum) si la découverte de nouveaux échan- tillons intacts venait démontrer la nécessité de la séparer du type. CERITHIUM (SEMIVERTAGUS ?) HEPTAGONUM, Mayer-Eymar 1889. Cerithium heptagonum Maxer-Éymar, Coq. Foss. des terr. ter- liaires supér., in Journ. de Conchyl., vol. XXXVIT, p. 207, pl. V, fiv. 7. Tesla parva, elongato-conica, apice acutissima, rugosa, solidula ; anfraclibus circiter undecim, angustiusculis, plano- conveais, contiquis, sulura impressa junclis, spiraliter quadri- sulcatis longiludinaliler septemcostellatis ; costellis angustis, crenulatis, medio subangulatis, ordines seplem efformantibus ; ultimo anfraclu convexo dorso obsolete bisulcalo, basi lævi- galo;: aperlura subovala: labro aculo; canali brevissimo, latiusculo. -- Long. 5 1/2, lat. ? mm. (Mayer-Eymar). Loc. : Saucats. Mayer-Eymar n’a recueilli qu’un seul exemplaire de cette espèce et nous ne la connaissons que par la figure qu'il en à donnée. Nous la classons provisoirement dans le Sous-Genre Semivertagus à cause de sa ressemblance, comme ornementa- tion, avec certaine variété du C. pupæforme Basterot, Brirrium (BirriuM) RETICULATUM Da Costa 1779. Strombiformis reliculatus Da Costa, Brit. Conchol., p. 117, pl. 8, fig. 15. 1825, Cerithium scaber var. 8. Brocchi, Basreror, Descrip. géolog. Sud- Ouest de la France, p. 58. 1832. — scaber Olivi, GRATELOUP, Tab. coq. foss. env. Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 772. VE — 158 — . 1847. Cerithium scaber Olivi, GratTezour, Atlas Conch, Adour, pl. XVIIL, fig. 29. 1856. — — — Rauux, Distribut géolog. des anim. de l’Aquitaine, p. 208. 1874. — scabrum — Bexoisr, Cat. Koss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, p. 330. Tesla elongata, coslis tribus spiralibus et plicis longitudina- hbus nodosis reticulala: anfraclibus ventricosis. Loc. : carrière Giraudeau, Larriey, moulin de Bernachon, La Sime, à Saucats ; Léognan : Mérignac ; La Saubotte, près Noaillan. Bien que cette espèce soit citée par plusieurs auteurs dans un certain nombre de localités du Bordelais, nous avons quelques doutes sur sa présence aussi fréquente dans le département de la Gironde. Le B. reticulatum Da Costa diffère surtout du B. Vignali Dollfus par l'absence de stries très fines intercalées entre les cordons transverses et par celle des dents internes opposées aux varices ; mais ces dernières sont souvent assez difficiles à observer, et quand la coquille est un peu roulée, les stries disparaissent. Il pourrait donc se faire que certains auteurs aient pris pour des B. reticulatum Da Costa des B. Vignali Dollfus dans un état de conservation mc- diocre. Burriuu (Birriuu) Vigxarr Dollfus (PI. VIIT, fig. 18, gross. 4 fois) 1832. Cerithium subgranosum Lamarck, Grarerour, Tab. coq. foss. env. L Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 278 (non Lamarck, 1822). 1847. = — — GRatTELOUr, Atl. Conch. Adour, pl XVNIIL fe. 6: 1872. _ = Grateloup, Linper, Dépôts lacustres de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 455, 457, 460, 4gr, 492. — 199 — 1874. Cerithium subgranosum Grateloup, Bexotsr, Cat. Foss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn, Bord., vol. XXIX, p. 336. 1895. — —— — DEGRANGE-TouziN, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord. vol. XLVII, p. Lxvrr. 1906. — — — Cossmanx, Essais de Paléoc., vol. MID x37. 1909. GCerithium (Bittium) Vignali G. Dorrrus, Essai sur l’'Etage Aquitanien, in Bull. des Services de la Carte etolog. de France, t. XIX, 1908-1909, p. 34. Tesla parva elongalo-turrila ; anfractibus irregulariter va- ricibus interruptis, longitudinaliter costatis, transversim striis # granulosis, inter quas funiculi tenuissimi interponuntur, ornalis ; canali brevissimo ; labro intradentato : intus dentibus varicibus opposilis. Coquille petite, allongée, turriculée; à tours irréguliè- rement interrompus par des varices, ornés de côtes longitu- dinales entre lesquelles on aperçoit une ou plusieurs stries très fines ; canal très court, labre denticulé ; dents internes opposées aux varices. Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey, route de Son, à Saucats ; La Salle, tranchée du chemin de fer, à La Brède ; château du Thil, moulin Dancy, pont du Sable, à Léognan ; La Saubotte, près Noaillan, M. G. Dollfus a changé avec raison le nom de C. subgrano- sum Lamarck, attribué par Grateloup à cette espèce, ce nom étant synonyme du C. semigranulosum Lamarck, dénomina- tion donnée à une coquille du bassin de Paris, qui diffère des échantillons de la Gironde. Grateloup s'étant contenté de copier textuellement la dia- gnose donnée par Lamarck pour l'espèce des environs de Paris, nous avons cru devoir en donner une nouvelle, pour la coquille du Bordelais. — 100 — Var. larrieyensis nov. var. (PI. VIIL, fig. 19, gross. 4 fois) Stris transversis 5 granulosis fere æqualilus: varicibus raris. Cinq stries transverses granuleuses presque égales ; varices rares. Si l’on ne craignait pas de multiplier inutilement les espè- ces, on serait tenté de séparer cette forme, que nous avons trouvée en assez grand nombre à Larriey. Le filet qui, dans le type, est intercalé entre les cordons principaux, est ici presque aussi développé et aussi granuleux que les autres, et les vari- ces sont beaucoup plus rares, certains individus n’en ayant qu'une seule. La coquille prend alors un aspect particulier, mais le nombre des échantillons formant le passage au type, qui se trouve lui aussi dans la même localité, est trop nom- breux pour qu'il soit possible de les séparer, Birriuu (Birriuu) suBcLArHRATUM d'Orbigny (PI. VIII, fig. 20, gross. 5 fois) 1833. Cerilhium angustum DEsxAYes, Expédit. scientifique en Morée, p'185, pl XXIX ee Nr ro (RonAC: angustum, Desh., 1824). 1832. — clathralum GRATELOUP, Tab. coq. foss. env. Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 278 (non Deshayes). 1847. — — GRATELOUP, Atlas Conch. Adour (1840), pl. XLIL, fig. 14. 1852. = subclathralum D'OrB1GNY, Prodrome de Paléont., t. I, pi. 1874. _ spina Partsch, Bexoisr, Cat. Foss. La Brède et Saucats, in AC Soc dDinn. Bord. vol ICXIXe p. 356 (non Partsch). 1886. — — — DEGRANGE-TouziN, in CrorziER, Foss. du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XL, p. LXxXxII, LXXXIV, LXXXV (non Partsch). — 161 — 1889. Cerithium spina Partsch, Farror, Géol. du départ. de la Gironde, in Feuille des jeun. Nat., 1888-89, p. 104 (non Partsch). 1889. Biltium — — FaLroT, Aquit. dans la vallée du Gua- Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIII, P. LXVI, Lxx (non Partsch). 1892. — — — DEGRANGE-TouziN, Nouv. foss. de Raton- Durand, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, p. xxx (non Partsch). 1893. — — — DEGRANGE-Touzix, Compte-rendu d’ex- curs., in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVI, p. z1 (non Partsch). 1895. — — — DEGRANGE-TouziN, Affleur. de faluns au château du Thil., in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVII, p. LxvI, Lxxr (non Partsch). Testa elongalo-turrita, angustla, minima, acuminala ; an- fractibus convexis, costis longiludinalibus et striis transversis decussalis : aperlura minima, ovala: basi late emarginata (Deshayes). Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, route de Son, à Sau- cats ; ruisseau de Moras à La Brède ; Chiret, près Saint-Mo- rillon ; Pouquet à Cabanac : Raton-Durand près Saint-Selve ; La Saubotte près Noaïillan. Bien que ne possédant pas l'espèce de Morée décrite par Deshayes en 1833 sous le nom de C. angustum, nous croyons que celte espèce est bien la même que celle nommée C. cla- thraltum par Grateloup : mais aucun de ces deux noms ne peut subsister, Deshayes lui-même, en 1824, ayant donné le nom de C. anguslum à une autre coquille, et, avant le C. cla- thratum Grateloup, la même dénomination ayant été em- ployée par Deshayes en 1824 et par Menke en 1826. Hoernes (Moll. Foss. Vienne, 1836, p. 4og) réunit éga- lement la coquille de Deshayes et celle de Grateloup, les assi- milant toutes deux au C. spina Partsch. Dans la suite, tous les auteurs qui se sont occupés des fossiles du Bordelais ont adopté la manière de voir de Hoernes. —_ 2 — Deshayes cependant, en 1866, dans ses Animaux sans ver- tèbres, p. 18r, à propos du C. angustum du bassin de Paris, reconnaît que son espèce de Morée doit changer de nom, mais il ajoute qu’il la croit différente du C. spina Partsch à laquelle elle a été réunie. La comparaison de la figure donnée par Deshayes avec celle de l'ouvrage d'Hoernes nous avait égale- ment engagé à séparer les deux espèces, mais, pour plus de sûreté, nous avons envoyé au Musée de Vienne quelques échantillons du C. subclathratum d'Orb., de La Brède, en priant de vouloir bien les comparer avec le C. spina Partsch, M. le Prof* Kittl qui a consenti à se charger de cette compa- raison, nous à répondu qu'il partageait notre manière de voir et, comme il a eu l’obligeance de nous remettre en même temps quelques exemplaires typiques du C. spina Partsch, de Steinabrunn, nous pouvons assurer que celte espèce est cer- tainement très distincte du (. subclathralum d'Orbigny du Bordelais. Poramines (PoramiDEs) GiRoxpicus Mayer (PI Mis 2m eTross- 2101) 1852. Potamides Lamarcki Brongniart, Lixner, Dépôts lacustres de Sau- cats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 456, 464. 1854. Cerithiun Lamarcki Brong., Beoisr, Foss. de La Brède et de Sau- cats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, p- 397- 1878. — girondicum Mayer, Journ. de Conchyl., vol. XX, p-176; pl.AV fist: 1886. == = Mayer, DEGRANGE-Touzix, in CrorziEr, Foss. du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XL, p. Lxxxn1, LxXxXxINI. 1889, — — — Farror, Esquisse Géol. du départ. de la Gironde, in Feuille jeunes Natur., 1888-89, p. ror. 1889. — _— — Farror, Aquitanien dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIIL, p. LXVI, LXVINT, LXIx. 1892. Potamides —— — DEGrAanGe-Touzin, Nouvelle liste de Foss. de Raton-Durand, in Act. Soc. Linn, Bord., vol. XLV, p. cxxvir, + — 163 — 1893. Potamides girondicus Mayer, DEGRaNGE-Touzix, Compte-rendu d’ex- cursion, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVI, p. 1x1. 1894. — — — DEcraxGe-Touziw, Liste suppl. des foss. de La Saubotte, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVII, p. xxxtr. 189. — — — DEGRANGE-TouziN, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVII, p. LxvIIT, LxxI. 1895. Cerithium — — Farcor, Carte géolog. env. de Bord., p.26,128. Testa elongalo-turrila, apice acula ; anfractibus 16, angus- liusculis complanalis, contiquis, triplice serie nodulorum cinclis ; nodulis stria longiludnali, flexuosa, junctis, mediüis . minoribus, sæpe carentibus ; ullimo anfraclu brevi, basi com- planato, granulato-cinclo : apertura rotunda : labro tenui, Jlexuoso : canali brevissimo (Mayer). Loc. : Larriey, Le Péloua, carrière Giraudeau, route de Son, à Saucats ; ruisseau de Moras à La Brède ; Chiret, Courheu, à Saint-Morillon ; propriété Labat, à Cabanac: château du Thil, à Léognan:; ferme-école à Pessac; Balizac; La Saubotte, près Noaiïllan ; Uzeste; Bazas ; Raton-Durand, près Saint- Selve ; Martillac. Nous ne connaissons pas du département de la Gironde le véritable Potamides Lamarcki Brongniart, etnous sommes per- suadés que l'espèce citée sous ce nom par Linder et Benoist doit être rapportée au C. girondicum Mayer, qui se distingue du P. Lamarcki par son cordon médian plus petit que les deux autres, par ses granulations généralement moins fortes _etenfin par ses tours beaucoup moins convexes. PoramDEes (Poramines) TourvouErt Mayer CPLNVIT fe 22-) 1898. Cerithium Tournoueri Maxer, Journ. de Conchyl., vol, XXVI, D: 180,.pl: LV, fi. 8: — 104 — 1894, Potamides Tournoueri Mayer, DEecraxce-Touzi, Liste supplém. des foss. de La Saubotte, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVII, p. xxxu. 1906. Potam. (Ss. str.) — — Cossmanx, Essais de Paléoconch., vol. VII, Drop: Tesla parvula, conico-turrila, apice acula ; anfractibus 12, angusliusculis, convexiusculis, sulura profunda separatis, superne carinalis, inferne marginalis, leviter incumbentibus, longitudinaliler costlatis ; costis distantibus, leviter obliquis vel arcuatis, in carina superiore et fascia inferiore eleganter noduloso spinosis ; ultimo anfractu brevi, basis depressius- culo, trifariam granulalo-cinclo ; apertura subrotunda ; labro tenui, parum expanso : canali brevissimo, lato. — Long. 17, lat. 3 mm. (Mayer). Loc. : Capet à Saucats ; La Saubotte près Noaiïllan ; Uzeste. Mayer rapproche son espèce du C. nodosoplicatum Hœærnes ; l'ornementation est à peu près la même, mais la coquille de Vienne est plus courte, plus trapue. Il est par contre plus diflicile de séparer du P. Tournoueri Mayer certaines variétés du P. girondicus du même auteur. POTAMIDES (PTYCHOPOTAMIDES) PAPAVERAGEUS Basterot 3825, Cerilhium papaveraceunm BasrsroT, Descript. géolog. Sud-Ouest de la France, p. 56. 1832. — — Bast., GrATELOUP, Tab. coq. env. Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 280. 18h47. — — — GRATELOUP, Atlas Conch. Adour (18/0), pl. XVII, fig. 28. 1856. — — — Rauzix, Distrib. géolog. des anim. de l’Aquitaine, p. 363. 1856. —— — — Ho@rnes, Moll. foss. Vienne, p. oi, pl. XLII, fig. 8. 1862. Le —— — TourouEr, Note sur les faluns du départ. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France, 2° série, vol. XIX, p. 1040. 1872. — -- — Linper, Dépôts lacustres de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 457, 468, h7t, 4h77, 482. — 105 — 1854. Cerithium papaveraceum Bast., Bexorsr, Catal. foss. La Brède et Sau- cats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, p°337: 1878. — — — Bexoisr, Étage Tortonien dans la Gi- ronde. p. 4. 1889. Potamides — -- DEGRANGE-Touzix, Notes sur le Baza- dais, p. 1v, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXII, 1888, 1889. Cerithium — — Farror, Esquisse géolog. du dép. de la Gironde, in Feuille des jeun. Natur., 1888-1889, p. 104, 128. 1889. Potamides — — DEGrAnGE-Touzix, Complément sur les observ. de M. Fallot, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIII, p. zxxur. 1899. — — — DEcraxGe-Touzin, Affleurement de fa- luns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVITI, p. Lxxr. 189. Cerithium — — Farcor, Cart. géolog, env. de Bordeaux, pr 1127820: Cingulis tribus granosis, regularibus, distinctis : granis rotundalis ; 75 circiler, in singulo anfractu. Loc. : Largileyre à Salles ; Cazenave ; Cestas ; Gieux; Lar- riey, moulin de Bernachon; route de Son ; Pont-Pourquey, à Saucats ; La Brède , Cabanac ; Léognan ; Pessac ; Mérignac : La Saubotte près Noaillan ; Uzeste : Saint-Côme près Bazas. La forme très allongée de cette espèce la fait rentrer dans les Ptychopotamides, sous-genre intermédiaire entre les Pota- mides s. str. et les Tympanotomus et qui se rattache d'ail- leurs à ces deux sous-genres par des passages insensibles. Bien que décrite en 1825 par Basterot, cette espèce n'a été figurée pour la première fois qu'en 1847 (1840) par Grateloup et ensuite d’une façon plus satisfaisante par Hœrnes (1856). Les grands échantillons du P. papaveraceus sont facile- ment reconnaissables ; leur forme est allongée et leur orne- mentation est composée sur chaque tour de trois cordons portant des granulations arrondies, qui, dans les derniers tours, deviennent un peu plus fortes sur le troisième cordon. Quand la coquille est jeune, ou même de taille moyenne, la — 166 — détermination devient alors plus difficile ; d'une part, cer- taines variétés passent au P. {ricinctus Brocchi et d’autre part au P, margarilaceus Brocchi. Nous avons recueilli à La Sau- botte, près Noaillan, des échantillons qui, dans cet état, se confondent tellement avecune variété allongée du P. margari- taceus Brocc. qu'il est impossible de les séparer, quand l'ouverture du P. margarilaceus n’est pas formée. Les variétés sont caractérisées par la taille plus ou moins grande, par la forme générale plus ou moins élancée et par le plus ou moins grand développement des granula- tions du troisième cordon. Nous pouvons également signaler chez certains individus la disparition presque complète du pli columellaire considéré comme un des caractères de l'espèce et du sous-genre. PoTAMIDES (TYMPANOTOMUS) BICIRCUMDATUS NOV. Sp. (PI. VHL, fig. »3) Testa élongato-turrila, apice acuminala : anfractibus nume- rosis, lente crescentibus, lransversim cingulis duobus, æqua- libus, granulosis-ornalis ; ullimo anfractu cingulis duobus minoribus obsolete granulosis circumdato ; basi plana : aper- lura… Coquille allongée, turriculée, pointue au sommet ; tours nombreux croissant lentement, ornés transversalement de deux cordons égaux, granuleux ; dernier tour limité antérieu- rement par deux cordons plus petits, garnis de granulations obsolètes ; base plane : ouverture. Loc. : La Saubotte près Noaillan : La Brède. Par ses deux cordons granuleux, cette espèce nous semble bien distincte de toutes les autres. Nous n’en connaissons que l'échantillon type qui provient de La Saubotte, et une variété de La Brède, à forme plus cylindrique et à granulations moins arrondies et plus rapprochées. = Lies POTAMIDES (TYMPANOTOMUS) SONENSIS NOV. sp. (PL. VII, fig. 24) 1874. Cerithium conjunctum Deshayes, Benoisr, Cat. foss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord. vol. XXIX, p. 334. Testa elongalo-turrila, acuminata, anfractibus numerosis, Juniculis tribus granosis inæqualibus ornatis ; quorum media- nus minor, terlius major, præsertim in ultimis anfractibus ; ultimo anfractu sulcis duobus plus minusve granulosis cir- cumdalo ; basi plana, 3-4 sulcis oblusis ornata ; apertura ovala ; labro paulo expanso : columella non plicata. Coquille allongée, turriculée, pointue au sommet ; tours nombreux, ornés de trois cordons granuleux inégaux, celui du milieu plus petit, le troisième plus développé, surtout sur les derniers tours: dernier tour circonscrit par deux cordons plus ou moins granuleux ; base plane, ornée de 3 ou 4 cordons obsolètes ; ouverture ovale; labre peu développé : columelle non plissée. Loc. : Larriey, moulin de l'Église, route de Son, à Sau- cas. Cette coquille se rapproche par ses variétés, d’une part du C. conjunctum Deshayes et d’autre part du C. margarilaceum Brocchi. Benoist la réunit au C. conjunctum Deshayes. Il est vrai que certains échantillons dont le cordon du milieu est réduit à un simple filet, et dont les granulations sont moins arrondies que dans le type, ont à peu près l'aspect de l'espèce de Deshayes, mais, bien qu’il y ait parfois un petit renflement à la columelle, le pli columellaire manque et Deshayes à pro- pos du C. conjunclum dit que ce pli dans cette espèce est plus gros que celui du C. trochleare et qu'il se montre dans tous les individus. De plus, les stries longitudinales, qui dans le C. conjunctum réunissent les granulations, font à peu près défaut dans l'espèce du Bordelais. ro Si certains individus se rapprochent du C. conjunclum Desh,, il en est d’autres, qui par leurs trois cordons granu- leux égaux, viennent presque se confondre avec la variété simplicior du P. margaritaceus Brocchi:; cependant, cette variété nous semble pouvoir encore être séparée de l'espèce de Brocchi, par l'absence de pli columellaire ainsi que par le peu d'épaisseur et le peu de développement de son labre: extérieur. POTAMIDES (TYMPANOTOMUS) MARGARITAGEUS Brocchi . Murex margaritaceus . Cerithium . Potamides Broccur, Conch. fossile subappen., vol. IX, p. 447, pl. IX, fig. 24. Brocchi, Basreror, Descrip. géol. bassin du Sud-Ouest de la France, p. 54. GraTELOUP, Tab. coq. foss. env. Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 279: GrarErour, Atlas Conch. Adour (1840), pl. -XVIL, Go: 2, 4: TourvouEr, Note sur les faluns du dép. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France, 20SÉr., 1 XIXS MD. 1030 1010/1000: Lixper, Depôts lacustres de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 454, 455, 457, 458, 4Go, 477, 479. Benoist, Cat. Foss. de La Brède et de Saucats, tin MAC S0c linn MBOrde vol. XXIX, p. 334. DEGRANGE-TouziN, in CroIZIER, Fossiles du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XL, p. LxxxII, LXXXIII. DeGrawce-Touzix, Note Géolog. sur le Bazadais, in Act, Soc. Linn. Bord., vol. XTIL, p:'1V; V, /xIY. FazLor, Aquitanien dans la vallée du Gua- Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIII, DRM ITS VITT LE XEXS Farror, Esquisse Géol. du dép. de la Gironde, in Feuille des jeun. Natur.,. 1888-89, p. 104, 105. DEGRANGE-Touzix, Complément sur les observations de M. Fallot, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIII, p. Lxx1nr. bo 1893. Polanides margarilaceus Brocc., DEGRAxGE-Touzin, Comple-rendu d'excursion, in Act. Soc. Linn, Bord. NON EMI prrr: 1809. — — — Farrcor, Carte géol. env. Bordeaux, D 2/27, 20. Testa conica, lurrila, cingulis conferlis moniliformibus. primo el quarlo sublilioribus, quinto reliquis duobus crassiore. labro alalo plicalo, columella retroflexa, oblusa, carinala (Brocchi). : Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, route de Son, à Sau- cats ; La Salle, ruisseau de Moras, à La Brède ; Courrens. Chiret, à Saint-Morillon ; propriété Labat, Pouquet, à Caba- nac ; château du Thil à Léognan ; ferme-école à Pessac : Mérignac; La Saubotte près Noaïllan : Saint-Côme, Cazats près Bazas : Raton-Durand près Saint-Selve. Le type de cette espèce décrit par Brocchi a les Lours ornés de cinq cordons ; cette forme est excessivement rare dans le département de la Gironde. En général, le quatrième cordon fait défaut, el souvent même le premier longeant la suture antérieure est caché par l’enroulement des tours qui le suivent. Les localités que nous indiquons se rapportent aussi bien au type de l'espèce qu'à ses variétés, ces dernières n'ayant généralement pas été séparées par les auteurs. Var. simplieior nov. var. (PI. VIII, fic. 25) Anfraclibus cingulis granulosis tribus solum ornalis. Tours ornés seulement de trois cordons granuleux. C'est la forme la plus répandue dans le département de la Gironde ; aux environs de Bazas, sa taille se rapproche beau- coup de celle du type figuré par Brocchi, mais à St-Morillon elle devient beaucoup plus grande et nous possédons de cette. A = LOU dernière localité des échantillons qui ont plus de six centimè- tres de longueur, Var. granulifera Graleloup (PI. VIIT, fig. 26) 1845. Cerithium margaritaceum Brocchi var. granulifera GrareLour, Atlas Conch. Adour, pl. XVIL fie. 4. Var, B granulifera : columella uniplicala : granis minoribus (Grateloup). Dans celte variété, les granulations sont plus petites, plus serrées et moins arrondies. Nous avons trouvé à St-Morillon un bel exemplaire de cette forme. Var. marginata M de Serres (PI. VIII, fig. »7) e iS20. GCerithium marginatum M°' DE Serres, Géognosie des terr. tertiaires, De0100 DL Ste n0" RAT. — _ de Serres, Gnrareroupr, Atl. Conch. Adour 1 G8ho), pl. LVIIT; fig. 5. Cette variété se distingue par son troisième cordon dont les granulations sont beaucoup plus fortes que celles des deux premièrs. Elle est assez abondante à St-Morillon el à Cabanac. \ar. ealearata Graleloup (PI. VIT, fig. 28) 1S4z. Cerithium margaritaceum Brong. var. GC calearala GrarTecour, Atlas Conch, Adour, pl. XVII, fig. sr. 1895. Tympanotomus calearatus Grat., Sacco, Foss, Piémont et Ligurie, Part: "XVIT op 47. Les granulations du troisième cordon sont remplacées, dans celle variété, par de gros tubercules, qui donnent à la coquille un aspect tout particulier ; aussi, malgré les nombreux pas- sages qui relient cette forme au type, nous comprenons très: dm ho — / bien que certains auteurs l'aient séparée comme espèce dis- lincte, mais, dans ce cas, le nom aurait dû être changé : car, avant le C. calcaralum de Grateloup, Brongniart, en 18925, avait déjà donné ce même nom à une coquille différente. Var. typieocalearata nov, var. (PL. VILE, fig. 9) Tesla PV. margaritaceo fypico simili, sed cingulo quinto crassiore, luberculato. Coquille semblable au P. margarilaceum lypique, mais ayant le cinquième cordon plus gros et tuberculeux. Loc, : La Saubotte près Noaillan. Nous ne connaissons de cette variété, dans le département de la Gironde, qu'un seul exemplaire recueilli à La Saubotte. Poramines (TymPANOTOMUS) LiGNITARUM Eichwald 1850, Cerithium lignilarum Ercawazp, Nalur. Skizz. von Lithauen, p. 224. 1831. — plicatum Bruguière, Dugors pe MoxrperEux, Foss. du plateau Wolhyni-Podolien, p. 54, pl. I, fig. 16 (non 12, 13). 1893. — lignitarum Eicawazp, Lethæœa Rossica, p. 146, pl. VII, fig. 20 a-b. 1872. — — Eichw., Lixper, Dépôts lacustres de Saucats, in Act. Soc. Linn, Bord., p. 454, 458, h61, 468. 1874. — — — BExoisr, Catal, Foss. La Brède et Saucals, in Act. Soc. -Linn. Bord, vol. XXIX, p. 133. 1878. — — — BExorsr, Étage tortonien dans la Gironde, Det 1885. Polamides — — BEexoisr, Compte-rendu d'excursion, in AC 206. 01inn. (bord. vol: X XXI PArxxx ET 18386, Cerithiun — — DEGRANGE-Touzix, in CrorziEr, Foss, du ruisseau de Moras, in Act, Soc. Linn. Bord, vol, XL, p. LxxxIIT, LXXXV, — 179 i1SS9. Polamides lignitaærum Eichw., DeGRANGE-Touzix, Complément aux obsery. de M. Fallot, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLITT, p. Lxxur. 1899. Cerilhium — — DecGraxce-Touzix, Note sur un gisement découvert par M. Brochon, in Act. Soc. Linn. Bord., p. LxIv. 1909. Tympanolomus — — Dorrrus et DauTzexBerG, Coq. Foss. de Touraine, in Journ. de Conchyl.. vol. NEMIL p.201. 0pl IX; fie. 2-1 Tesla magna, lurrila, incrassala ; anfractibus 11-12 sub- planis 4 vel 5 series luberculorum lransversas exhibentibus, tuberculis in serie arcuata longitudinali passim lumida dispo- silis : aperlura exigua (Eichwald). Loc, : Largileyre à Salles : Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey, à Saucats ; ruisseau de Moras à la Brède ; St-Morillon ; Cabanac ; château du Thil à Léognan ; ferme- école à Pessac ; carrière de Meynieu près Vertheuil ; St-Estè- phe ; Raton-Durand près St-Selve : Bazas. Poramipes (PIRENELLA) PLIGATUS Bruguière (PI. IX, fig. 3o : typique; fig. 31: var. major) 1502. Cerithium plicatum Brucuière, Encyclop. Méth., p. 488. 1800, — — Brug., Basreror, Descrip. géol. du Sud-Ouest de la France, p. 52. 1820. — — — Mancez pe SERRES, Géognosie des terr. tert. du Midi de la France, p. 109. 18/47. — — — GnrareLzour, Atl. Conch. Adour (140), Di EXT as ror 1868. — — — JLanper, Excurs. à Cazeneurve, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 5,8, 11. 1872. — — — Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 454, 455, h57, 458, 459, A6o, Ar, 457, 479, or, h92. 187h. — — — BExoisr, Cat. Foss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XNTIN MP p 9330; 1885. Potamides — _= Bexorsr, Compte-rendu d'excurs., in Act. Soc: Linn. Bord.. vol. XXXIX, Dex ER — Ni 1886, Cerithium plicatum Brug.eDEGrANGE-Touzix, in Crorzier, Foss. du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XL, p. LXXXIT, LXXXHII, LXXXV. 1888, — — — DEGraxGr-Touzix, Note Géolog. sur le Bazadais, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. NH MD TV, ENT US, EXT AVS RE VEII XXVIT. 1889. Polamides — — DeGraxGr-Touzx, Complément aux Ob- serv. de M, Fallot, in Act. Soc. Linn. Bord.; vol. XLIII, p. rxxur. 1889. Cerithium ——- — Farror, Aquitanien dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIIT, p. LXVI, LXVIIT, LxIX. 1889. — — — Farror, Géol. du départ, de la Gironde, in Feuille jeun. Natur., 1888-89, p. 9, Ül, 101, 102, 103, 104, 107. 1805. == — — DEGRANGE-TouziN, Compte-rendu d'excur- sion, Zn Act. Soc. Linn. Bord., vol. NTMIp A rxr 1794. Cerithium — — Farror, Étage torlonien dans le départ. de la Gironde, p. 3, 2r, a! 29. 1049. — — — FazLor, Carte” Géolos,. des Env. de Bordeaux, PART EL 0 2 00 020,127, 28, 32. Cerilhium, tesla subcylindrica, lurrila, anfractibus longitu- dinaliter plicatis, lranversim trisulcatis, labro crenulato (Bru- 1 guiere). Loc. : Carrière Giraudeau, Gieux, Larriey, Le Peloua, mou- lin Bernachon, moulin de l’Église, moulin de Lagus, Pont- Pourquey, route de Son, à Saucats ; La Salle, ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer, à La Brède; Chiret, Courrens, Darriet, à St-Morillon ; Pouquet à Cabanac; Breyra, château du Thil, moulin Daney, moulin du Sable, à Léognan ; ferme-école à Pessac; La Saubotte près Noaïllan ; Uzeste ; Balizac; Cazats : La Flotte, St-Côme, St-Vivien, Sendets, à Bazas. La forme typique de cette espèce est très commune dans la Gironde, où elle dépasse souvent de beaucoup les dimen- lions indiquées par Bruguière (9 mm.). Nous en possédons, qui ont plus de 41 mm. de longueur: le spécimen figuré de celte variété major (fig. 31), a été recueilli de Courrens à St-Morillon. En dehors du type, les variélés sont aussi très nombreuses : tantôt, les tubercules disparaissent sur les premiers cordons el parfois même l’un de ces derniers se trouve réduit à un simple filet : il y a alors passage avec le P. inconstans Baste- rot; tantôt, la coquille diminue considérablement de longueur, et les tubercules des troisième et quatrième cordons pren- nent un grand développement, nous nous rapprochons alors du P. piclus Basterot, Mais malgré l'enchevêtrement de toutes ces formes nous croyons devoir maintenir ces deux dernières espèces, qui dans certaines localités, prennent un aspecl bien spécial et parfaitement défini. L2 ; Var. pieta nov. var. Tesla forma lypicæ simili, sed anfractibus flammulis Juscis longiludinaliler ornalis. Forme semblable à celle du type, mais à lours ornés de flammules brunes longiludinales. Cette variété que nous avons trouvée à la Saubotte, est inté- ressante, car tout en conservant la forme et les ornementa- lions du Lype, elle possède la coloration caractéristique du P. piclus de Basterot. POTAMIDES (PIRENELLA) LÆvissimus Schlotheim (PI. IX, fig. 32, gross. 2 fois et lig. 33 [ouverture] gross. 4 fois) 1863. Cerithium lævissimum Schlotheim, SANDBERGER, Die Conch. des Mainzer Tertiärbeckens, p. 100, pl. IX, fie. 8 a-b. Tesla conico vel subovalo-lurrila, gracilis. apice acula, basi paulo conveæa. Anfractus 12, fere planis suluris linealibus dis- junclis, ullimus maximus, cireiler quarlam partem altitudinis omnis lestæ æquans. Anfractus sublæves, striis transversa- hbus densis obliquis perpaulo armalis, subobsolelis nec non striüs longiludinalibus 4-5, distinctis, illis decussalis eodem modo obsolelis el in basi lantum prominulis subornata. Aper- lura oblique ovalis canali basali brevissimo, modice lato, unferne oblique truncalo, margine dextra peristomalis oblusan- gularis superne recto deinde obliquo. acuto (Sandberger). Loc. 5 La Brède, L'espèce décrite par Sandberger est-elle la même que celle de Schlotheim ! nous en doutons. Mais la petite coquille que nous trouvons à La Brède peut, nous semble-t il, être rapportée au €. lævissimum Schlotheim in Sandberger, cité des environs d'Étampes par Mayer (1864, Journ. de Conchyl., vol. XII, p. 172) et de Pierrefitte par MM. Cossmann et Lambert (1884, Oligocène d'Étampes, p. 145, pl. IV, fig. 17, a, b.) notre coquille ayant comme celle des environs de Paris, des rangées de granulations internes. Cependant, la forme des échantillons de La Brède est plus cylindrique que celle indi- quée sur les figures publiées par Sandberger el par MM. Cossmann et Lambert. POTAMIDES (PIRENELLA) INCONSTrANS Basterot (PI. IX,olis, 34, gross. 1 fois 1/2) 1823, Cerilhium inconstans Basreror, Descrip. Géol. Sud-Ouest de de la France, p. 55, pl. II, fig. 19. 1992. — _ Bast., GRATELOUr, Tab. coq. foss. env. de Das emneAcASoc A Dinnt1BoOrde Envol p2727 18/47. — — — GRATELOUP, Atl. Conch. Adour, pl. XLVIII (Suppl.), fig. 14 (non pl. XVI, lig. 19). 1890, — -- — Rauux, Distrib., géolog, des animaux de l’Aquitaine, p 95068. 1862, — plicalum Brug. var. inconslans Bast., Tourvouer, Note sur les faluns du dép. de la Gironde, in Bull,- Soc. Géol, «France, 2° série, OANINE CRÉES 40 Cingulis ? seu > luberculosis : 1 seu ? lævibus ; strüs elevalis inter singulos, stris aliis parvis decussalis (Basterot). Loc. : Cestas; Larriey, Le Peloua, route de Son, à Saucats ; Léognan; propriété Bahour à Mérignac: La Saubotte près Noaillan ; Uzeste. La figure 14 donnée par Grateloup, à la pl. XLVIIT (suppl.) de son Atlas, bien que mauvaise, peut cependant ètre rapportée à celte espèce, mais il n’en est pas de même pour la fig. 14 de la pl. XVII qui, pour nous, représente le P. plicatus Bru- guière. En général, le P. inconslans Basterot a été confondu avec le P, plicalus Bruguere, ou considéré simplement comme une variété de cette dernière espèce ; nous croyons cependant, qu'il est possible de les séparer. Le type figuré par Basterot représente une coquille longue de 30 mm. à lours ornés de trois cordons : l’antérieur lisse, les deux autres grossièrement sranuleux. Nous voyons donc, au premier abord, que l'espèce de Basterot se distingue de celle de Bruguière par le nombre de ses cordons : il yen a trois dans la première espèce et quatre dans la seconde. À ce caractère nous en ajouterons un autre, c'est que les granulalions internes caractéristiques du P, plicalus font défaut dansle P. inconstans. \ar deminuta NOV. Var. (PI. IX, fig. 35, gross. r fois 1/2) Tesla breviore. minus cylindracea. Coquille plus courte de forme moins cylindrique. Dans celle variété, la coquille en diminuant de longueur devient de plus en plus conique, se rapprochant beaucoup dans cet état du P. disjunctus Sowerby ; et certains échantil- lons dont le cordon antérieur disparaît presque complètement prennent alors un aspect bien particulier. La variété deminuta possède deux systèmes de coloration ; 19 flammulata, à Aammules longitudinales, semblables à celles du P. pictus Basterot ; 2° zonala, dont les intervalles des cordons sont ornés de zones brunes, rappelant celles qui se trouvent sur les cordons eux-mêmes dans le P. disjunctus Sowerby. | PorTauiDEs (PIRENELLA) picrus Defrance (PI. IX, fic, 36, gross. 2 fois » LA 1829, Cerithium pictum Defrance, Basreror, Tertiaire du Sud-Ouest de la France, p. 47. 1832. — — Basterot, Grarerour, Tabl. coq. foss. env. Dax, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. V, p-27h4: 1540. Grarerour, Atla: Conch. Adour, pl. KV fes, END — Defrance, Ravrax, Distrib, géolog, des animaux de l’Aquitaine, p. 368. 1362 — — Basterot, Tourvougs, Note sur les faluns du dé- part. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France, 2° série, L. NIX. 1S72. Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, AchMSoc Mn mBord 0 p-0457, 0107, 168, hr, 482. 187/. — — — Benorsr, Catal. Foss. de La Brède et de in Saucats, Act. Soc. Linn. Bord., vol. NXINO ED 2535 [REITE — —— — Farror, Esquisse géol. du départ. de la Gironde, in Feuille des jeun. Natural. 1888-89, p. 118. 1502. — — — Fazror, Carte géolog. env. de Bordeaux. Po Cingulis duobus granosis : inferiori luberculalo : S seu 9 Jasciis longitudinalibus rultilis (Basterot). Loc. : Cestas, carrière Giraudeau, Gieux, Larriey, Maiteréc de Cazenave, Pont-Pourquey, à Saucats ; Léognan ; Mérignac. Basterot indique lui-même que le nom de C. pielum à été pris dans la collection de Defrance : c’est donc à ce dernier que cette espèce doit être attribuée et non à Basterot, comme le font presque tous les auteurs, PoraMipes (TEREBRALIA) BiDENTATUS Defrance 1825, Cerithium ampullosum Brongniart, Basreror, Descrip. géolog. Sud- Ouest de la France, p. 59 (non Bron- seniart). 1992. — bidentatum Defrance, Gnarerour, Tabl. des coq. foss. env. Dax,luin Act. Soc. “Einn-_Bord., Mol VE D 277. 1947. — — — GRATELOUP, Atlas Conch. Adour, pl. XVI, fig. 19. 1847. — — var. indentala GrarEeLotr, Atlas Conch. \dour, pl. XVIII (Supp.), fig, r. 1800, — — — Rauzix, Distrib, géol, des animaux de l’Aquitaine, p. 368. 1502. — — Grateloup, Tourvouer, Faluns du départ. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France, 2° série. t.-«NIX, p.1ofo, rosf 1564. _— — Defrance, TourvouEr, Sur le C, bidentatum, in Journ. de Conch., vol. XXII, p. 120. 1882, — — » Bexoisr, Tableau comparat. des terrains tertiaires. 1590. — — » Fazzor, Esquisse géol. du départ. de la Gironde, in Feuille jeunes Nat., 1888-89» p.90. 180g. = — Graleloup. DEGRANGE-TouziN, Nole sur le Bazadais, in Act. Soc. Linn. Bord., vol, XII, p.-1v. 1904. -- — — Fazror, Élage Tongrien dans le départ. de la Gironde, p. 3. 4, 30. 189. — — — Farror, Carte géol. env. de Bordeaux, p.27. 1899. Clava bidentata Defrance, Dorrrus et Daurzenserc, Coq. foss. faluns de Touraine, in Journ. de Con- chyl., vol. XLVII, p. 198 et suiv. Tesla turrila, solida, anfractibus longitudinaliter ac oblique plicalis, transversim quadrisulcatis, cingulis luberculosis : labro expanso, incrassato exlus crenulalo, intus bidentalo : columella uniplicala (Grateloup). Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey, à Saucats ; tranchée du chemin de fer, ruisseau de Moras, à La Brède ; Cabanac ; château du Thil à Léognan :; Mérignac : Blanquefort ; Caudéran ; Cestas; ferme école à Pessac; car- rière de Meynien près Vertheuil, Saint-Germain-d’Esteuil, Cissac, à Lesparre ; Sainte-Estèphe:; Sainte-Croix-du-Mont ; La Saubotte près Noaillan ; Saint-Côme à Bazas. Le Cerithium ampullosum Brongniart, eité par Basterot comme se trouvant à Mérignac, n’est pas l'espèce décrite par Brongniart, mais bien le C. bidentatum Defrance, comme nous avons pu le constater par les échantillons que nous avons trouvés nous-mêmes, dans la même localité, POTAMIDES (TEREBRALIA) GIBBEROSUS Graleloup 1852. Cerithiun gibberosum Grirecour, Tab. coq. foss. env. Dax, ACT AM SOC MINT BOT: VOL MENE Pp: 272. 1807. — — GraTEeLour, Atlas Conch. Adour (1810), pl. XVIII, fig. 3 et °6. 1804. — — Grat., Desmayes, Traité élément. de Conchyl., PIACIN ie ex 2 17h. = — — Benoist, Cat. Foss. de La Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, p.334: Tesla lurrila, crassiuscula, gibberosa : anfractibus con- vexis, lransversim multistrialis : coslis vel plicis verticalibus conferlis, subarcualis : labro incrassalo. intus dentalo : colu- mella uniplicata (Grateloup). Loc. : Larriey. Au sujet de la présence de cette espèce dans le département de la Gironde, nous ne connaissons que la citation faite par Benoist qui dit n'en avoir trouvé qu'un seul exemplaire à Larriey. Deshayes, dans sou Trailé élémentaire de Conchylio- logie, en donne une figure avec l'ouverture complète, Quand la coquille n’a que quelques tours, il est bien difficile de la distinguer du P. bidentatus, les cordons lransverses supplé- mentaires qui la différencient de cette dernière espèce ne se montrant que sur les derniers tours, — 180 — Porauipes (TEREBRALIA) SUBGORRUGATUS d'Orbigny (PI IX, fig. 37: Lypique; fig. 38: var. major; fig. 30 : Var. minima). 18290, Cerithium corrugalum Brongniart, Basreror, Tert, du Sud-Ouest de la France, p. 54 (non Bronguiart). 1N3». — — — GnarELouP, ‘Tab. coq. foss, des env. Dax, in Act. Soc. Linn. Bord.,, vol, V, p. 272 (non Brongn.). 18/7. — — — GrarELoup, At, Conch. Adour, pl. XVII, lie, 20. 1847. — — — var. burdigalina Grarezour, Ati, Conch, Adour, pl. XLVIII, fig. ». 1N92. _ subcorrugatum D'OrBiG\x, Prodrome de Paléont., vol. Hi, p. So. 1N6, _ — — Raw, Distrib, géol, des anim, de l'Aquitaine, p. 306$, 1902. -- corrugalum Brongniart, Fourxouer, Nole sur les faluns du départ. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France, 2° série, &. NIK, p. rofo, 1004. 1872. A ne — Lixper, Dépôls lacustres de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 457; 477. 1074. — corrugatum Basterot, Bexoisr, Cat. Foss. La Brède el Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord. YO EX AIN Sp. 331. 190, — = — DécraNGe-Touzix, in Croïizier, Foss, du ruisseau de Moras, in Act. Soc, Linn. Bord., vol. XL, p. zxxxx. DOTE — _ — Faror, Esquisse ectol. du départ. de la Gironde, in Feuille jeun. Nat. 1S88-$0, D'ror. 1980. _— — — DEGrAxGe-Touzix, Compl. sur les obser- vat. de M. Fallot, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLITIT, p. Lxxnr. 1599. — — — Farror, Aquitanien dans là vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord.: vol. XLTIIT, D. LEVI, AVAL TRE 1800. — — — DrGraxGe-Touzin, AMleurement de faluns au ehàâteau du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord., vol, XLVIT, p. LAVIN, LAXI. 1N0D. —— — —- l'azror, Carte géol., env. Bord., p. 20, » à 9 219. 00.199: Lineis elevalis, transversis 4 seu 5 : coslis longiludinalibus cireiler 1? in singulo anfractu : columella ? plicala (Basterot). y — IÔI — Loc. : Larriey, Le Peloua, Pont-Pourquey, route de Son, à Saucats : ruisseau de Moras à La Brède ; Chiret, Courrens, à St-Morillon ; Pouquet, propriété Labat, à Cabanac ; château du Thil à Léognan ; ferme-école à Pessac : Mérignac ; La Saubotte près Noaillan ; Balizac ; Uzeste ; Raton-Durand près St-Selve. La taille de cette espèce est des plus variables, Nous possé- dons du Péloua à Saucats toute une série d'échantillons, ayant le labre complètement formé, dont les plus pelits (var. minima) n'ont que 19 mm. de longueur, tandis que les plus grands (var. major) atteignent 6o mm. | Grateloup dans son Atlas pl. XLVIT fig. », fait une variété burdigalina pour les échantillons n'ayant qu'une seule varice opposée à l'ouverture, mais tous les individus de cette espèce qui nous sont connus présentent la même particularité ; de temps à autre, on voit bien sur les tours, comme d'ailleurs sur la figure représentée par Grateloup, des côtes longitudi- nales plus larges que les autres, mais loujours c’est seule- ment dans la partie opposée à l'ouverture, que se montre la grosse varice. Il n’y a donc pas lieu de tenir compte de la variété indiquée par Grateloup. POTAMIDES (TEREBRALIA) SUBGLAVATULATUS d'Orbigny (PI IX fie 10) 1S32, Cerithium clavatulalum Lamarck, GrarezLour, Tabl. coq. env. Dax, IN ACL SOC MIN BOT NOT. AVe p. 217 (non Lamarck). 1817. _— — — GnarezLoup, Atl. Conch. Adour (18/40), pl XVIL’ fig. 17. 1852, — subelavalulatum v'OrmiGexx, Prodrome de Paléont., vol. HE, P. 8r. 187/. — — d'Orb., Bexoisr, Cat. Koss. de La Brède el de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, p. 334. 1886, Ep — — DEcranGEe-Touzix, in Crorizier, Foss, du ruisseau de Moras, in Act, Soc. Linn, Borde, vol XL, D. Lxxxut, LXXx VS 2 109 — 1SSO. Cerithium subelavatulatum d'Orb., DEGRANGE-Touzix, Complém. sur les Observat, de M, Fallot, in Act, Soc. Linn. Bord., vol. XLITI, p. Lxxur. 1880. — — — Faccor, Aquilanien dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIIL, p. LxIx. 1809. _ _ — Farror, Carte géol. env. Bord., p. 23, 257 021 18099. Polamides _ — DEGrawGe-Touzix, AMleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord, vol:-NLVIL,p. 2x\r0 xx. Anfraclibus asperalis : coslis lransversis carinato-tuber- culosis : infimo anfraclu unicostalo (Grateloup, 1845). Loc. : Larriey, Le Péloua, moulin de Bernachon, à Saucats ; ruisseau de Moras à La Brède : Courrens à Saint-Morillon : Cabanac : Château du Thil à Léognan. S'il est facile de séparer les formes typiques des P. subcor- rugalus el P. subclavalulatus, il n'est est pas de même de certains échantillons dont les premiers tours correspondent comme ornementation à la première espèce, mais dont le troisième cordon, se développant de plus en plus, finit par former sur les derniers tours un angle très aigu caractéris- tique du P. subclavalulalus. PoramibEs (TeLescopitu?) Caanpenriert Basterot 1825, Cerilhium Charpentieri Basreror, Geol. du Sud-Ouest de la France, p. 36, pl. LI, fig. 3. 1832. — _ Bast., GraïeLour, Tab. coq. foss. Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 282. 1845. — — GRrATELOUP, Atlas Conch, Adour (1840), DIV Ef5E 197/. = — Bexoisr, Coq. foss. de la Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. ANR in 87: 1894. — — Farror, Etage Tortonien dans la Gironde. D 01-101. 020; 90: Cingulis tuberculalis 4 : luberculis 27-32 singulo anfractu : inferioribus eminentioribus (Basterot). RCE Loc. : Larriey à Saucats : Caudéran ; Terre-Nègre à Bor- deaux, l C'est avec quelque doute, que nous laissons cette espèce dans le sous-genre Telescopium où M. Sacco l’a placée. Son ornementalion et sa forme allongée semblent l’éloigner de ce groupe, mais d'autre part elle s’en rapproche par sa colu- melle biplissée et tordue, ainsi que par la base de son dernier tour qui est peu convexe. CERITIHIOPSIS ASTENSIS Cossmann (PIS he [face], 2 [dos], gross. 12 fois) 1844. Cerithium pygmæum Parripri, Enumeratio Moll. Siciliæ, vol. Il p.102, pl'XXV,-fig. 16" (non Buvi- gnier) (?), 1896. — — Phil., Horrxes, Fossilen Mollusk. Wien, p. 416, pl. XLII, fis. 26 a-b. 1R74. = _ Bexoisr, Cat. foss, La Brède el Saucats, IN AGL-SoOC- M innMBord vol XXIXe p330- 1899. Bittium — — DEGRANGE-Touzi\, AMleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn, Bord, vol:-XEVIE- p'LxxIv. 1907. Cerilhiopsis astensis Cossuanx, Essais de Paléoconch., vol. VII, DATA 0 Testa minima, cylindraceo lurrila : anfractibus planius- culis : seriebus granulorum moniliformibus tribus, in ultimo quatuor : basi lævi : canali brevissimo, profunde exciso (Hærnes), Loc. : carrière Giraudeau à Saucats ; La Brède ; château du Thil à Léognan ; Mérignac ; La Saubotte près Noaillan. Le nom de Cerithium pygmæum ayant été employé par Buvignier, avant Philippi, M. Cossmann, dans le volume VII de ses « Essais », a changé ce nom en celui de Cerithiopsis aslensis. Ce changement nous paraît d'autant plus utile, que nous croyons l'espèce fossile différente de celle de Philippi, LE 15/ CS qui est généralement considérée comme une simple variété du C. lubercularis Montagu. Nous avons trouvé à La Sau- botte, un échantillon ayant encore les premiers tours com- plets, et dont l’apex styliforme diffère certainement de celui du C. lubercularts. Ceriraiopsis (Dizoxiopsis) BILINEATA Hoernes. (PI. IX, fig. 43, gross. 7 fois) 1856. Cerithium bilineatum HoErxes, Fossilen Mollusken Wien, D. 416, /Pl.XLII fe 22,10, 0. 1874. — — Hoernes, Bexoïsr, Cat. Foss. La Brède et Sau- cats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX, P:-2009: 180D. — — — DEcrAxGe-Touzix, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. -XLVIT- p. 1xxr. Testa minima, cylindracea, ventricoso-lurrila : anfractibus planiusculis ; seriebus granulorum duobus, granis supernis majoribus : basi lævi: canali brevissimo, profunde exciso (Hoernes). Loc. : Le Peloua à Saucats ; château du Thil à Léognan. Cette espèce a servi de type à M. Sacco (1895, Moll. ter. del Piemonte e della Liguria, Part. XVIT) pour son sous-genre Dizoniopsis. CERITHIOPSIS (SEILA) TRILINEATA Philippi. (PI. IX, fig. 44, gross. 5 fois) 1856. Cerithium trilineatum Pmivrr, Enumerat. Moll. Siciliæ, vol. L, p. 195, 196, pl. XI, fig. 13. 1856. — — Phil., Hogrxes, Fossilen Mollusken Wien, vol. 1 p.113, pl. XIII, fo ro, 10-1b20c 1872. — — — Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 475. 1854. — — — Bexoisr, Catal. foss. de la Brède et de Saucats, in Act. Soc. Linn, Bord., vol, XXTXS D 3930! É = n: ASE 1889. Bitlium trilineatum Phil, Farror, Aquitanien dans la vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn, Bord., NO EXPIIL p-urxx 1894. Newloniella — — DeGrancr-Touzix, Liste suppl. des foss. de la Saubotte, in Act. Soc. Linn. Bord., VOLE EMI px. 1899. Cerilhium (Cinclella) — DEGRANGE-Touzix, Affleurement de faluns au château du Thil, in Act. Soc. Linn. Borde, “ol” XLMIL, p. rxxr. Tesla minula, cylindraceo-subulata ; anfractibus planis, cingulis tribus aculis, interslitis lineolis longitudinalibus lenuissimis sculplis : canali brevissimo (Hoernes). Loc. : Largileyre à Salles ; moulin de Bernachon à Saucats : Pouquet à Cabanac; La Salle à La Brède; château du Thil à Léognan ; La Saubotte près Noaillan. Var. infrapereineta Sacco. (PI. IX, fig. 45, gross. 5 fois) 1595. Cerithiella (Seila) trilineata Philippi var. infrapercincta Sacco, Moll. dei terr. terz. del Piemonte e della Ligu- ria; Part. XMIT, p.73, PI III, fig. 95. Cingulum quarlum eliam in anfractibus mediüs plus minusve CONSpicuum. Loc. : tranchée du chemin de fer à La Brède: La Saubotte près Noaillan, Nous avons recueilli à La Saubotte la partie antérieure d’un Cerithiopsis, qui par ses quatre cordons transverses se rap- proche assez du Cerithium lurrellum Grateloup ; mais nous possédons de La Brède deux échantillons du C. frilineata qui, semblables au type dans les premiers tours, ont dans les tours suivants un quatrième cordon. Sur l'un de ces échan- tillons, le cordon supplémentaire ne commence à se montrer qu'après une cassure de la coquille ; mais dans l’autre, on ne distingue aucun accident de ce genre : ce cordon, qui est d'abord d'une extrême finesse, se développe peu à peu et [9] BIBLIOGRAPHIE Iconographie der Land-und Susswasser Mol- lusken, mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäischen noch nicht abgebildeten Arten, von E.-4. Rossmässler, fortgesetzt von D' WW. Kobelt, — Nouvelle Suite. — Vol. XV, LPS et LSlivraiIson (ll): On trouve décrites et figurées dans ces quatre livraisons du grand ouvrage de M. Kobelt : de nombreuses variétés de Vivi- para contecta Millet, dont plusieurs nouvelles : Kormosi, croa- tica, dalmatica, corcyrensis, turrita, fennica mn. varr. ; une Hélice nouvelle de Cilicie : Helix (Helicogena) mississiensis n. Sp. : une série de formes intermédiaires entre l'Helix Gual- tieriana L. et l’H. alonensis Fér.; enfin un grand nombre de formes intéressantes, dont voici la liste : Helix Gualtieriana umbilicata Pallary mss., — alonensis pseudocampesina nm. var. — campesina millarensis nm. var., Clausilia (Albinaria) Holtzi Stur., Vivipara mamillata janinensis Mouss., — anatolica nm. sp., — danubialis Penchinati Bgt., — — Aristidis Bgt., — — rumaenica nm. Var., — — Kormosiana mn. var., — mamillala carlovacensis n. var., — pyramidalis neptun Cless., Jelskia Jelskii (Crosse), Valvata (Cincinna) erythropomatia Hauffen, (1) Wiesbaden, 1909, chez C.-W. Kreidel, éditeur. Deux fascicules petit in-/4°, chacun de 24 pages, avec ro planches coloriées, — 190 — Valvata (Cincinna) spelaea Hauff., — (Atropidina) umbilicata Fitz. — (Cincinna) sorensis Dyb.. — — anltiqua Sow., —— alpestris Blauner, — pulchella Stud., es — piscinalis Müll., — (Cincinna) Geyeri Menz., — — Andreana Menz., = bathybia Dyb., _ —— lacustris Cless., — — profunda Cless., — _- fluviatilis Colb., — (Gyrorbis) cristata Müll., d — (Atropidina) macrostoma Steenb.., — — frigida West., — baikalensis Gerst., — ((Gyrorbis) Gruber B. Dyb., — sibirica Midd., — (Cincinna)naticina Mke., - — aliena West., — — obtusa Stud., — contorta Mke., — (Atropidina) Imhofi Cless., — (Cincinna) Coronadoi Bgt., — milotica Jick., — (Atropidina) lauta (Milach. mss.) Lindh., — (Cincinna) ssorensis var. abbreviata Lindh. — — Korotnevi Lindh., Leonia Jolyi Pallary, Melanopsis magnifica Bgt., — Penchinali Bgt., — pseudoferussaci Pallary, — mourebeyensis Pallary, — Doriæ Issel, == Charpentieri (Parr.) Brot, _ Kotschyi (v. d. Busch) Phil., — buccinoidea var. variabilis (v. d. Busch) Phil., | Le regie Melanopsis Guiraoi Bgt., — hammanensis Gass., _ D var. Mohammedi Bgt.. — Maresi Bgt., — tingitana Mor., Liobaikalia Stiedæ Dypb., Benedictia fragilis Dyb., — limnæoides (Schrenck), — baikalensis (Gerst.), Kobeltocôchlea maxima (Dyb.), = Martensiana (Dyb.), Baikalia (Teratobaikalia) macrostoma Lindh _ (Baikaliella) nana (Milach.) Lindb., — (s. sir.) angarensis (Gerst.), — — Herderiana Lindh., — — bythiniopsis Lindh. Ed."E; Neue Nenia ; Bestimmungsschlussel und Lite- raturnachwweise für die bis jetzt bekannten Ne- nia Arten (Clausiliidæ), von Prof. D' @. Boettger (1). Ce travail renferme, outre la description d’une forme nou- velle du Haut-Pérou, Nenia sublutea m. sp., des tableaux dicho- tomiques pour la détermination des 49 espèces connues de ce genre. Ed. L. Zux:: Naturgeschichie der Landschnecken-Fami- lie Acmidie, von Paul Ehrmann (2). L'auteur expose l'état actuel de nos connaissances sur les espèces du genre Acme et démontre qu'elles doivent constituer une famille spéciale, celle des Acmidæ Kob. (— Aciculidæ Gray), (1) Extrait de Nachrichts-Blatt der deutschen Malakozoologischen Gesells- chaft, 1909, pp. 162-183. (2) Extrait de Sitzungsbericht der Naturforschenden Gesellschaft zu Leipzig, 35-Jahrg,, 24 pages, 1908. — 190 —— comprenant: 1° le genre Acme Hartm., divisé en sous-genre Platyla Moq.-Tand., et sous-genre Pupula (Agass.) Charp.; 2° le genre Pleuracme Kob. (— Megalacme Kob. et MülL.), avec sous-genre Pleuracme s. str. et sous-genre lRenea G. Nev. ; 3° le genre Caziotia Poll. Ce groupe renferme en tout #1 espèces, 29 vivantes et 12 fossiles ou subfossiles. M. Ehrmann étudie ensuite la distribution géographique des espèces du genre Pleuracme et surtout d’une façon détaillée celle des P. spectabilis Rossm. et veneta Pirona. Il termine en donnant la description d'une espèce nouvelle : Pleuracme gracillima nm. sp., du Wurtemberg. Ed. L. The marine fauna of Queensland, by Ch. Hed- ley (1). Les côtes du Queensland constituent, dans la vaste Province Indo Pacifique, une région marine bien distincte, pour laquelle M. Hedley a proposé le nom de Solanderian et qui est limitée au sud par les eaux plus froides de la Nouvelle Galles du Sud etau nord par l’aMflux des eaux douces du Fly et des rivières voisins: sa faune offre des caractères spéciaux, comme par exemple l'absence de plusieurs genres, tels que les Harpa, et la rareté du Cypræa mauriliana ; ces particularités peuvent s'expliquer d'ailleurs par l'histoire géologique de la mer du Corail et de ses rivages. Cette région est riche en produits de la mer : malheureusement leur exploitation est faite sans données scientifiques et notam- ment la pêche des coquilles perlières a été depuis dix ans constamment en décroissant. M. Hedley montre combien il serait nécessaire de faire l'étude systématique de cette faune, et, après avoir exposé un résumé historique des diverses expédi- tions scientifiques qui ont fait connaitre l'histoire naturelle de cette partie de l'Australie, il insiste sur l'utilité qu'il y aurait à établir une station de biologie marine dans le détroit de Torrès. (1) Australasian Associalion for the Advancement of Science, Section D, Biology, Address by the President, pp. 329-372, Brisbane, 2909. Eufin, comme appendice, il donne un catalogue des Mollus- ques marins du Queensland : cette liste très complète sera consultée avec intérêt par tous les conchyliologistes. Ed. L. Hnumeracion de los moluscos recosidos por la Comision exploradora de Marruecos, por 4. @on- zalez Hidlago (1). Cette liste de Mollusques du Maroc contient 24 formes ter- restres et 54 marines, recueillies pour la plupart à Melilla. Ed; Noticias sobre algunos moluscos de España, par J. Gonzalez Hidalgo (2). I. L'auteur précise la description donnée par Linné pour le Purpura hæmastoma et convenant plus spécialement à une forme qu'on doit regarder comme typique et qui est le P. Rudol- phi Küster (non Lamarck); il énumère douze autres variétés parmi lesquelles les suivantes ont été regardées comme des espèces distinctes : P. consul auct., P. gigantea Reeve, P. uni- fascialis auct., P. baseriaiis Reeve (non Blainville), P. gigantea Küster (non Reeve). Il. M. Hidalgo signale Santander, au nord de l'Espagne, comme localité nouvelle pour le Lima excavata Fabricius qui, indiqué d’abord comme vivant à une grande profondeur au nord de l'Atlantique, dans le parage des iles Lofoten, Færoe, etc., a été retrouvé dans les dragages du € Porcupine » au Portugal, au nord du cap Saint-Vincent, puis par les expéditions du « Travailleur » et du « Talisman » sur la côte occidentale d'Afrique, à l'ouest du Soudan. IT. Il indique les diverses localités espagnoles où a été (1) Extrait du Bolctin de la Real Societad española de Historia Natural. PP. 211-219, avril 1909. (2) Extrait de la Revista de la Real Academia de Ciencias Eraclas, Fisicas y Nalurales de Madrid, ro pages, février rgr0, rencontré le Cypræa achatidea Gray, qui, signalé des iles du Cap Vert et de plusieurs points de la Méditerranée, vit égale- ment à Cadix et à Santander. Ed:“L. Moluscos de la Guinea espanola, por J. Gonzalez Hidalgo (1). Ce travail renferme une liste de 45 espèces recueillies dans la Guinée espagnole, aux environs du cap San-Juan : il apporte une nouvelle confirmation de ce fait que la faune malacologlque. de la région occidentale africaine comprend des espèces propres, d'autres de la faune marine Méditerranéenne qui descendent le long de la côte d'Afrique, et enfin plusieurs habitant à la fois cette mer Africaine et la côte Atlantique de l'Amérique méri- dionale. EAUE: he Danish Expedition (0 Siam, 1899-1900. — Marine Lamellibranchiata, by Herman Lynge (2). Ce mémoire renferme la description des Lamellibranches pro- venant des collections et des dragages faits par le D' Th. Mor- tensen en 1899-1900 pendant l'Expédition Danoise dans les par- ties septentrionales et orientales du Golfe de Siam. On y trouve figurées de nombreuses formes nouvelles ou insuffisamment connues : Nuculana Belcheri Hinds, | A. (Barbalia) siamensis n. Sp., Anomia sol Rve., | A. (4car) tenella Rve., A4. amabaeus Gray, | A4. (Anadara) Mortenseni mn. Arca signata Dkr., Sp., A. (Barbatia) complanata | A. (Scapharca) dichotoma Desh. Chemn., | var. graliosa mn. var. (3), (1) Extrait des Memorias de la Real Socielad Española de Historia Natu- ral, Tome 1, Memoria 29, pp. 907-524, Madrid, avril 1910. (2) Extrait des Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et des Lettres de Danemark, 7° sér., t. V, n° 3, 203 pages, 5 planches et r carte, Copenhague, 1909. (3) L’Arca dichotoma Deshayes est un Barbalia où un Acar ; au con- raire l'Arche du golfe de Siam, rattachée par M. Lynge à cette espèce A, (Scapharca) indica Gmel(1), | Pteria (Electroma) zebra Rve., Modiola plumescens Dkr., Pinna sp. juv,, Modiolaria nana Dkr., Pecten rugosus Sow. (2), comme variété graliosa, appartient certainement à un autre sous-genre, Seapharca ou Anadara ; elle me parait d’ailleurs identique à la forme de Nouvelle-Calédonie décrite par moi sous le nom d’Arca Dautzenbergi (Journ. de Conchyl., LV, 1907, p. 232, pl. HI, fig. 9-11) et signalée récem- ment en Australie par M. Ch. Hedley (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXIV, 1909, p. 422). Ed. Lamy. (1) Les excellentes figures données pour l’Arca indica Gmel. par M. Lynge, qui a pu examiner les spécimens types dans la collection Spengler, au Musée zoologique de l'Université de Copenhague, démon- trent qu'il y a eu confusion de la part de Lamarck et de Reeve qui, sous ce nom, ont décrit un Argina, probablement À. campechiensis Gm. D'autre part, à mon avis, l’espèce qu'elles représentent est très probablement la même que le Scapharca Deyrollei Jousseaume, qui déit tomber en syno- nymie. Ed." (2) M. Lynge émet, au sujet des Pectinidæ qu'il cite quelques idées nouvelles, dont les unes lui sont propres, d’autres empruntées à M. E.-A. Smith, plusieurs sont des plus justes, mais quelques autres discutables. Nous ferons remarquer, par exemple, que Peclen rugosus Sowerby, que M. Smith pense être une variété du senatorius, esb loujours un peu plus régulièrement convexe qu’un P. senatorius Gm. de même taille, qu'il ne devient jamais grand et que son ornementation costale bien spéciale ne permet pas de le confondre avee un jeune P. senatorius. Nous partageons entièrement l'avis de M. Lynge au sujet de la réu- nion à faire : 1° des très nombreuses formes ou variétés du P,. senatorius Gm ; 2° des deux espèces P. singaporinus Sow. et P. pica Reeve en une seule, mais il faut y joindre P. Cumingii Reeve qui n’en est qu'une belle variété. Le P. awaiyensis Pilsbry (qui n’est que la variété ecostata Bavay du P. Hirasei Bavay) se rattache bien à ce groupe du P. singaporinus, mais l’espèce est absolument distincte. Il est fort possible, très probable même, que P. fulvicostatus Ad. et Reeve soit identique à P. Dringi Reeve et P, luculenta Recve, dont il serait un jeune individu. Sans aucun doute, la réunion de P, speclabilis Reeve au P. histrionieus Gmelin est justifiée; on doit même y joindre P. parvus Sow. Mais d’abord, il s’agit bien là de Pecten et non de Vola, comme le croit M. Lynge: dans ce groupe la valve supérieure est parfois assez plate, mais souvent elle est bombée, quoique sa convexité soil toujours moindre que celle de la valve inférieure. En second lieu, ce que nous ne saurions approuver c'est l'adoption pour cette espèce du nom de P. sannionis Chemnitz : en effet cet auteur n’a pas encore adopté la nomen- clature binominale dans le tome VII du Conchylien Cabinet qui cile cette espèce (le nom générique Pecten lui-même n’est pas fermement établi, ARS Carditella pusilla m. sp. C, pulchella m. sp., Lucina(Phacoides) Dallin.sp., L. (Phacoides) pulchella m. sp., | Kellya lineata m. sp., | K. rosea m. sp., K, vitrina m. Ssp., K. elongata m. sp., K. lilium nm. sp., Montacuta costata mm. sp. M. venusta mm. smp., | M. (Tellimya) variabilis nm. sp., | M. (Tellimya) rudis nm. sp., Scintilla hydatina Desh., Tellina (Arcopagia ?) pudica Hanl., | T. (Arcopagia?) Smithi mn. sp., T. (Merisca) Martensi m. Ssp., T. (Moerella) semitorta Sow.. T. (Moerella) Berghi m.sp., T.(Macoma) papyracea Spengl., T. (Macoma) lilium Hanl., T. (Macoma) tenuisculpta m. sp., Psammobia simplex Sow., Theora lata Hinds., Donax. (Serrula) Chemn., Ervilia bisculpta Gld., Mactra (Trigonella) purpurea Spengl., incarnalus LNFre | M. (Mactrinula) depressa Spengl., Raëta pulchella Ad. et Rve., Cytherea (Caryatis) minuta Koch., Circe lirata Romer., C. Melvilli m. Sp. Chione (Omphaloclathrum) me- PACA C. (Omphaloclathrum) subno- dulosa Hanl., C. (Timoclea)siamensis m.sp., C.(Timoclea) lionata E. Smith., Dosinia dilecta A. Ad., Cyclina elegans H. Ad., Cardium (Lævicardium) lobu- latum Desh., Hemicardium qum L. var. (Fragum) fra- carinata m. var., (Fraqum) Rve., Corbula lineata m. sp., C. arcæformis mn. Sp., C.monilis Hinds., . solidula Hinds., C. eburnea Hinds., 7. (2) mirabilis mn. sp., quadrangularis m. carditæforme e ( Sphenia sp., ! Neæra singaporensis Hinds. Ed. L. puisque l’auteur emploie indifféremment les mots Palliun et Pecten) : c'est donc bien le nom de Peclen histrionieus Gmelin qui a la priorité légitime. Nous ferons enfin remarquer que s’il est incontestable que Amussium Balloli est une mauvaise espèce, ce n'est pas à P. pleuronectes L. qu'il faut la réunir, mais bien à Amussium japonicum Gmelin. A" PBATATS — 199 — IL Ruvvenzori Relazioni scientifiche, — MollIus- chi SU lommatophora, par €. Pollonera (!l). Ce mémoire renferme la description des Gastropodes Stylom- matophores, recueillis pendant l'expédition du duc des Abruzzes au Mont Ruwenzori. Voici la liste des formes nouvelles figurées dans les planches de ce travail qui comprend une importante partie anatomique consacrée principalement aux représentants des Urocyclidæ et des Vaginulide : Ennea Roccatii, Poll., — _ Sellæ Poll., — Camerani Poll. — Aloysii Sabaudiæ Poll., Streplaxis Cavallii Poll., Urocyclus (Mesocyclus) zonatus Poll., — — tenuizsonalus Poll., — = subfascialus Poll., NN — raricunctatus Poll., Microcyclus modestus Poll., — incertus Poll., Atoxron ornatum Poll., — Cavallii Poll., Trichotoxon Roccatii Poll., Dendrolimax leprosus Poll., Helicarion Aloysii Sabaudir Poll., Vitrina Cagnii Poll., — _ ibandensis Poil., Martensia entebbana Poll., Fruticicola bujungolensis Poll., —- bihungæ Poll., Buliminus (Petræus) Aloysii Sabaudiæ Poll., Burtoa nilotica Pfr. var. minor nm. var., Limicolaria turriformis Mart. var. ugandensis nm var. — — var. elongala nm. var., —— Roccatii Poll., (1) Extrait du volume 1 de l'ouvrage /l Ruwenzori Relalioni scientifiche, 29 pages, à planches, Milan, 1909. rfi Limicolaria Roccatii Poll. var. pallida Poll., = connectens v. Mart. var. elongata mn. var., _ rectistrigata Smith, var. simplicissima mn. var., == — var. simplex n. var., — pura Poll. — — var. diluta m. var, — Cavallii Poll., Glessula De-Albertisi Poll., — ferussacioides Poll., Homorus olivaceus Poll , Subulina octona Chemn. var. entebbana Poll., — Roccatii Poll., — ruwenzorensis Poll., — — var. elongata m. var., Vaginula Roccatii Poll. M. Pollonera crée le genre Kirkia mov. gen. pour l'Uro- cyclus flavescens en raison de la forme différente de la machoire et de la radula. g Ed. L. Note malacologiche, par €. Pollonera (1). IV. Sui Limacidi della Siria e della Palestina. — La liste des Limacidæ de Syrie et de Palestine, dont il convient d'éliminer le Limax tenellus Müll., cité par Tristam à la suite d’une erreur de détermination, et le L. Ehrenbergi Bgt. synonyme de L. varie- gatus Drap., comprend, d’après M. Pollonera, les 11 espèces suivantes : Limax flavus L. — L. variegatus Drap. Malacolimarx Cecconii Simroth — L. Cecconii Simr. (part.) — Feslæ m. sp. — L. Cecconii Simr. (part.) = hierosolymitanus n. sp. _ depictus m. sp. = L. eustrictus Bocttg. (non Bgt.) Agriolimax phæniciacus Bgt. — agrestis L. (1) Extrait du Bollettino dei Musei di Zoologia ed Anatomia comparata della R. Uniwersità di Torino, Vol. XXIV, n° 608, 20 pages, r planche, 1909. Agriolhimax berylensis Bgt. — libanoticus mn. sp. Mesolimax ? eustrictus Bgt. Amalia barypa Bgt. V. Sul’ Agriolimax panormitanus. — M. Simroth (Vers. Naturg. d. deut. Nacktschn., 1885) a fait de l’Agriolimax panor- mitanus Poll. et Less. une simple variété de l'A. agrestis et a figuré (1. c., pl. VIT, f. 15-16) comme appartenant à cette variété deux formes de l'ile de Crête. S'il est possible que la 2° (fig. 16) soit une variété de l'agrestis, M. Pollonera pense qu'il n’en est certainement pas de même de la 1" (fig. 15): pour celle-ci, l'étude seule des caractères anatomiques permettrait de savoir si c'est une espèce entièrement distincte ou une variété de coloration du panormitanus qui, en tout cas, se différencie parfaitement de l’'agrestis. VI. Sul genere Oopelta. — Le genre Oopelta Môrch (1867) ne comptait jusqu'ici qu'une seule espèce, 0. nigropunctata Môrch, de la Guinée et du Cap de Bonne Espérance: M. Pollonera fait connaître deux formes nouvelles du Cap: 0 capensis m. sp. et O0. minor nm. sp. VII. Due forme misconosciute di Zonites 1taliani. — Aux Zonites d'Italie actuellement connus : Z. algirus L., Z. verticillus Fér.’ Z. italicus Kob. (— compressus Paul.) et var. Paulucciæ, Z. gemo- nensis Fér., il faut ajouter : Z. Spinellii m. sp. (— Helix gemo- nensis Rossm., non Fér.), Recoaro, et Z. algirus var. gargonica n. var., Monte Gargono. VIII. Una nuova Tacheocampylæa dell Isola di Capraia. — M. Pollonera, qui contrairement à MM. Kobelt et Hesse, regarde les Tacheocampylæa comme devant continuer à former un sous- genre des Campylæa, fait connaître un nouveau représentant de ce groupe: Campylæa / Tacheocampylæa) tacheoides m. sp. Ed. L. 4 Vhpgs Descriptions of new Species of Land, Marine and EKFreshwwater Shells from the Andaman Islands, by H. B. Preston (l). Ce mémoire comprend la description de nombreuses formes nouvelles des îles Andaman : Sitala denselirata, Tornatina conspicua, ATYS contexa, — neglecta, — Pacei, — vixumbilicala, Haininea callosa, Terebra carnicolor, — rubrobrunnea, — unicolor, Conus Edwardi, Pleurotoma rimata, Drillia fraga, — Sykesi, Mangilia andamanensis, _ exasperala, — obtusa, nn. Spp.. Clathurella Malleti Récl. var nivea nm var. — Selli, Mitra Emilie, — Warnefordiana, Nassa Gerstenbrandti, — jucunda, — trisiis, Columbella suavis, Gyrineum Wilmerianum, nn, Sspp., Vertagus Kochi Phil. var polita n. var., Melania charon, — expatriala, — * multistriala, Risella balteata, Alaba Warnefordiana, Rissoina angusta, — cylindrica, — _ læla, — pupiniformis, — sculpturala, — Warnefordiæ, Narica depressa, Eulima balteata, Styloptygma andamanensis, Menestho acuminata Turbonilla foveolata, Leptothyra solida, Gibbula ahena, — Coeni Margarita Ponsonbyi, Solariella dulcissima, Stomatella crenulata, Macroschisma elegans, Lucapinella Gaylordæ, Acmæa semicornea, Chlamys andamanicus, Modiola cymbula, — zebra, Barbatia cancellata, mm. spp:., (1) Extrait des Records of the Indian Museum, Vol. Il, pp. 185-210; pl. XIV-XVII, Juillet 1908. Crassatella radiata Sow var. | Diplodonta insulsa, obsoleta mn. var., Donax nuxfagus, Kellia mirabilis, | — Tiesenhauseni, Scintilla citrina. | — trigonalis, — elongata, | Psammobia obtusa, — perplexa, | Novaculina andamamensis, = translucida, mm. | Tellina cancellata, spP:, | — incisa, Hemicardium hystrix Rve.var. | — Jousseaumei, brevispinosa nm. var.. | — magnifica, Tapes albomarginata, | Strigilla densestriata, mm. Batissa capillata, | spp. Ed. L. Descriptions Of {wo new Shells from South India, by H.B. Preston (1). Cette note renferme la description, avec figures, de deux coquilles Paludomus Annandalei m., Sp., Tenmalai, W. Ghats Travancore, et Modiola cochinensis nm. sp., Cochin. Ed. L. Descriptions of four new Species of Land-Shells from Natal and the Fransvaal, by H.B. Preston (2). Quatre coquilles sont décrites et figurées dans cette note : Helicarion subcornea m. sp., Natal; Zingis Rosenbergi m. sp., Transvaal ; Subulina pietersburgensis m. sp., Transvaal ; Subu- lina eulimoides m. sp., Natal. Ed. L. Diagnoses of new Species of Marine and Fresh- water Shells from the Falkland Islands including (1) Extrait des Records of the Indian Museum, Vol. III, PE. IT, pp. 277- 278, Octobre 1909. (2) Extrait des Annals and Magazine of Natural History, Sér. 8, Vol. IV, pp. 498-199. Décembre 1909. SN 1,0 0 Descriptions of two Gencera of Marine Pelecypoda. by 3. E. Cooper and H. B. Preston (1). Les auteurs font connaitre dans ce travail plusieurs formes nouvelles de la faune, jusqu'ici assez peu connue, des iles Falkland: Limnæa brunneoflavida m. sp., Chilina falklandica nm. Sp., Photinula solidula m. sp., Ph. teniata Kg. var. nivea mn. var., Modiolarca gemma m. sp.. M. picturala m. Ssp., Cya- mium tridescens mn. «sp., Psephis faveolata m. sp., et enfin deux Pélecypodes appartenant, en raison de leur charnière, à deux genres nouveaux qui paraissent devoir se placer dans la famille des Erycinidæ: Malvinasia (nm. gen.) Arthuri n. sp. et Davisia (n. gen.) Cobbi n. sp. Ed. L. (1) Zbid., Vol. V, pp. 110-114, pl. IV, Janvier 1910. C0) | — REVUE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES he Journal of Conchology, Editor : J. R. Le B. Tomlin. Vol. XIIL,-n° 1, January 1910. Contents : J. Wicziaus VauGHAN. Notes on the Land and Freshwater Mollusca of South Wales. — J. E. Cooper. Note on Decollated Shells. — J. E. Cooper. Pisidium supinum A. Schm. in Bucks. — J. E. Cooper. Assiminia Grayana in East Suffolk. — W. Gyncezc. Crepidula fornicata L. on the Lincolnshire Coast. — W. GyYNGELL. Hygromya rufescens m. sinistrosum at Peterborough. — M. Jane LonGsrarr. Non-Marine Mollusca found in the Parish of Mortehoe, North Devon. The Nautilus, a monthly devoted to the interests of Con- chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson. Vol. XXIIE, n° 8, January 1910. Contents : H. A. Picspny. New Ammnicolidæ of the Panuco River System, Mexico | Amnicola Crosseana, Somatogyrus mexi- canus, Cochliopa compacta, C. picta mn. spp.] (PI. IX). — FR. N. Barcu. Rectification of the Nomenclature of the Nudi- branchiata in Lermond's « Shells of Maine ». — E. G. VANATTA. Unionidæ from Southeastern Arkansas and N. E. Louisiana, — Hanozp Hannigaz. Valvalidæ of the Western North America |Valvata Calli, V. Whätei mm. spp., Quarternary, Oregon|. — T. D. A. CocKERELL. An Apparentiy New Slug from the River Nile | Veronicella nilotica nm. sp.|. Vol. XXIIE, n° 9, February 1910. Contents : Jas. IH. FErRriss. A Collecting Excursion North of the Grand Canyon of the Colorado. — Fr. C. Baker. À New in cit ls AO Variety of Lymnæa stagnalis | Lillianæ mn. var., Wisconsin|. — L. S. FRIERSON. Description of a New Species of Anodontæ (4. dakota mn. Sp. [South Dakota] (PI. X). — A. E. ORTMANN. A New System of the Unionidæ. — Notes and News: H. A. Prrs- BRY, Lymnæa cubensis aspirans nm. subsp. [Barbadoes|. Vol. XXIII, n° 10, March 1910. Contents : T. H. Acprica. A New Fossil Mitra !M. (Chrysame) iwallonensis nn. sp., Oligocene] from West Florida, and a New Eocene Astarte |A. neiwtonensis m. sp., Miss.| PI. XI). — H. A. Prcsery. Notes on the Classification of the Tornatellinidæ [Elasmias m. gen., Lamellovum mn. seet., Lamellidea m. seet., Tornatellides mn. gen., Tornatellaria mn. sect]. — NY. HIRASE. A Conchological Museum for Japan. — Fr. C. Baker. A New Variety of Lymnæa slagnalis (Concluded). — H. A. PizsBry. John Ford (Obituary). — S.S. Berry. Bibliography : Report on a collection of shells from Peru, by Wm. H. Dall. — Notes : H. A. PicsBry, Albino Olira angulata. Vol. XXII, n° 11, april 1910. Contents : Wm. H. Darr. New Species of West American Shells |Olivella (anazora Duel. var. ?) Porteri, Pomaulax turba- nicus, Pachypoma magdalenu, P. lithophorum, mn. spp., Lower California]. — P. Barrscn. New Marine Shells from the Nor- thwest Coast of America |[Leptogyra alaskana, Alvania Bakeri, Onoba asser, Odostomia (Evalea) Cookeana, nn. spp., Alaska] (PI XI). — A. E. ORrMaANx. The Systematic Position of the Unionid-Genus Parreysia. — V. Srerki. New Species of Sphæ- riidæ |Sphærium lineatum nm. sp., Indiana}. — Notes : J. HEN- DERSON, Lymnæa bulimoides techella Hald. ; — Wm. H. Darr, Note on the Summary of the Mollusca of the Peruvian Province. Nachrichtsblatt der Deutschen Malakozoolo- gischen Gesellschaft. Redigiert von D'° W. Kobelt. 42 ter Jahrgang, n° 1, Januar 1910. A. VouLanp. Streifzüge im ôstlichen Erzgebirge : IE, Ein Beitrag über Flussanspülungen. — D. GEyEr. Die deutschen Pupilla-Arten. — C. H. Jooss. Binnenconchylien aus dem 00 —— Obermiocän des Pfänders bei Bregenz am Bodensee | lriplychia (Eutriptychia) teutonica m. spp.|. — W. A. LiNpnozmM. Ueber Physa acuta Drap. und deren Vorkommen in Russland. — W. A. Linpnocm. Einige für die Fauna des St. Petersburger Gouvernements neue Landschnecken [Alæa substriata Jeftr. viridana sm. €... — H. HoniGManx. Mollusken aus schleswig- holsteinischen Marschgräben. — H. Surer. Ueber einige neu- seeländische Chitonen. — VW. Kogert. Diagnose einer neuen Levantina | L. mahanica mn. sp., Persien|. Le Directeur-Gérant : H. Fiscier. Chätleauroux. — linprimerie Langiois Musi: ne Ci ef aitit Fa Rte ante vu D a Non é R G Ar ( ner OP VON “NET one DAT, Dj nié qi Éd 4 elfe UT LAS tk: 15 ne LA ' KE al ns a vote Lot à ke Fi ne n EN TL CPL AN WE ELU al FRE l rt ur CORAR - D'LR SAMIR" PT. UNE 'ATTUES QUE RTE AE % ua 14 s À 4 14 "à ét af: F EU +. (Puf, SAS EXPLICATION DE LA PLANCHE VI Sepia officinalis L. — Embryon extrait d'un œuf presque au moment de l’éclosion ; v, sa vésicule vitelline. — Gross, 3/7. Partie antérieure du mème individu, débarrassée de la vésicule vitelline. — Gross. 6/7. La vésicule vitelline isolée. — Gross. 5/r. Un jeune individu de dix jours, vu par sa face postéro-ventrale, avec tous ses tentacules étalés. — Gross. 3/7. Le même contracté. — Gross 2/1. Os de Seiche, vu par sa face externe ou convexe, pris sur un jeune individu venant de sortir de l'œuf. — Gross. 7/1. Aspect présenté par quelques selériles vus de la face interne ou concave de l'os. — Gross. 32/1. Ces mêmes selériles vus de la face externe ou convexe de l'os. — Gross. 32/r. Les trois petites dents du centre de la pre- mière rangée de la radula d'une jeune Seiche venant de naïlre. — Gross, 200/1 nd 4e à _ Journal de Conchyliolo die “oitob TV À Vayssière del. (MP LLATONTAINE, PARIS, Sepia officinalis L. juvenis. FLN, G Rergnier th EXPLICATION DE LA PLANCHE VII Cerilhium (Gourmya) ocirrhoe d'Orbigny...........2,.. (Thericium) vulgatum Brug. var. miocenica NE MR de Re ue — galliculum Mayer .......... : -— calculosum'Defrance #77 — — — var. granatina Grateloup.. (Plychocerithinm) salmo Basterol ..........., — — — var. ferelævis Vignal .... —- Bronni Pañtsch. "tete. Tiaracerithium) pseudotiarella d'Orbignv....…. | — Rapa* — — — var. intragra- nosa Vional (Hemicerithinm) fallax Grateloup............ = — — var. crassicostata Mon alles — saubottense Vignal (face). .... = — — (profil)... (Semiverlagus) pupæforme Basterol .......... — partit VISA PE RRRE ESC = — _ var. derivata Vicnals te MANGA CPU RC PERS XNA R LR X N X Journal de Conchyliologie, 1910. PLAN G. Pilarski, phot. et correx. Phototypie Pissarro. Cerithidæ du tertiaire supérieur de la Gironde. EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII 18. Bittium (Bittium) Vignali Dollfus...................... DO — = — var. larrieyensis Vignal. 20. _— — subelathratum d’'Orbigny............. 20. & =] 2 . Potamides (Potamides) girondicus Mayer — Mournoueri Mayer. (Fympanotomus) bicireumdatus Vignale-200e — SOnenSsiSVICTAl era margaritaceus Brocchi var. simplicior Vignal......... var. granulifera Grateloup.... var. marginata de Serres. var. Ccalcarala Grateloup.... var. Lypicocal- rala Vignal... X X Journal de Conchyliologie, 1910. F1: VETE | | | | LP * PTE G. Pilarski, phot. et correx. Phototypie Pissarro. Cerithidæ du tertiaire supérieur de la Gironde. (A NTIRAU Hot ‘Tru ll 21 Cl Ni à b 7” An Arfa "ne 1 1} PURE by * 2) «CL EXPLICATION DE LA PLANCHE IX . Polamides (Pirenella) plicatus Bruguière, ........ var. major... 2 —— — lævissimus Schlotheïim ........... Be — — — — (ouverture)... 54. — == icons ANS Bas terOL Re ner nn 35 — — — — var. deminula Visnal=® ee 30. — _ pictus/Defrance AR PEER 37. — (Terebralia) subcorrugatus d'Orbigny......... 38. — — — 0 var: major... 39. — —- _ — Var. minima. ho. — — subclavalulatus d'Orbigny... ir. Cerithiopsis astensis Cossmann (face) ................. : ho — — — (dOS):. A RE ET 13. _ (Dizoniopsis) bilineata Hærnes ......... ; hh — (Seila):trilineata Philippi... 1. 15. e — — — var. infrapercincla SACCO rate ele Journal de Conchyliologie, 1910. ONE 1 tas Pause Eu nee TANT Re ant e RCE e esta ui EU ne: qui auts Pan at 4H ANT Phototypie Pissarro. G. Pilarski, phot. et correx. Cerithidæ du tertiaire supérieur de la Gironde. ( d, FRA V A En = à LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE J. LAMARRE & C° 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI: Téléphone 807-23 F. RINNE ÉTUDE PRATIQUE DES ROG À L'USAGE DES Ingénieurs es: des Etudiants es-sciences naturelles TRADUIT ET ADAPTÉ PAR E. PERVEN@EIÈRE Docteur ès-sciences L Chef des Travaux pratiques de Géologie à la Sorbonne Avec une Préface de M. A. LACROIX, Membre de l’Institut 1 volume in-18 de 670 pages, avec 258 figures, dont 2 hors texte DIX. ....................... 4... cine 12 fr. 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En outre, les « Essais de Paléoconchologie comparée » com- prennent également des indications de nomenclature ou même des , figures qui peuvent être utiles aux Conchyliolog stes qui ne s'oc- | eupent que des Coquilles actuelles. l &: TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON Pages elques Jeunes Seicnes observées à léur euf; par ASUVAYSSIÈRE | 521250 Ne 121 Mmonstruosilé de \assa relirulata L., par VER... RAM RUN 26 9 à ee OR CI SRE 128 ce de Choglyotus naticoides Fér. dans du Nord-Est de la France, par H. Carpor 131 io à: Tertiaire supérieur du départemr* de . pat Le MVIGNALAM RE RUN SAS. ” CNT BD or" à 0 b1£ SRE RE ee LE CRE STE AL fre 187 nevue aes Publications périodiques... . .... ...... 201 Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an PRIX DE L'ABONNFMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco): 20 fr. Pour l'Etranger (Union postale) id. AD AUTRE Prix du numéro vendu séparément.............. 6 fr. Prix de l'Index des volumes I à XX (reçu franco). 8 fr. Prix de l’Index des volumes XXI à XL id. 3 DU ISÈES S'adresser, pour les communications scientifiques, à M. H. Fiscner, directeur du Journal, boulevard Saint-Mi- chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois, 4, à Paris (6° arr.). Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu- reau du Journal. CORRESPONDANCES ET ÉCHANGES Les correspondances ayant un caractère exclusivement scientifique, ainsi que les offres et demandes d'échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gra- tuitement sur la couverture. — Maximum : 4 lignes. Châteauroux. — Imprimerie Langlois At Paru le + 10 ME : Ta LEE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES Er ee VIVANTS ET FOSSILES PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE ox, CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR TH FISCHER, DAUTZENBERG & G. F. DOLLFUS et we 0 T : S (Sû] 2 3 PARIS DIRECTION ET RÉDACTION: ADMINISTRATION * ? | H. FISCHER J. LAMARRE & C‘, Éditeurs 1, Boulevard Saint-Michel (V°) 4, Rue Antoine Dubois (VIe) 1910 CHYLIOLOGIE rent, o% Of CONS Re ” MAY 26 19 l | un. 4 f Estsl 3 4: ver fit: LRQ d | | | | a pe MM. SOWERBY et FULTON ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées des faci- lités exceptionnelles qu'ils présentent pour fournir aux Musées des spécimens exactement déterminés de Coquilles récentes de Mol- -lusques. Leur maison a été fondée en 1860 par le directeur actuel, M. G. B. Sowerby, F. L. S., etc., et, depuis lors, elle a acquis presque toutes les collections importantes qui ont été mises en vente. En outre, leur fonds s’est constamment accru des collections des Naturalistes voya- geurs et autres ; aussi est-il le plus considérable qui existe, à la fois pour la qualité et la quantité. Ils attirent spécialement l'attention sur leur longue expérience dans l’étude des Mollusques, dont le nombre des espèces s’est accru et continue toujours à s’accroître si rapidement qu'il devient très important de pouvoir faire ses achats dans une maison de confiance qui est à même de fournir des spécimens en bon état et soigneusement déterminés. Leurs catalogues, contenant les noms d'environ 12.000 espèces sont envoyés franco aux conservateurs des Musées et aux clients. Adresse: Sowerby et Fulton, Kew Gardens, London. FINE LAND AND MARINE SHELLS. I carry in stock the finest assortment of land and marine shells in ARE ce oi he Hate DERNAET De 7 © SE LE MO TELE 3 the United States and would be pleased to send selections by mail to any collector. I am specially interested in land shells and will be \ glad to make exchanges with any one having desirable material. 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Apertura 6 mm. alla, o mm. lala. Coquille solide, allongée, turriculée, imperforée, compo- sée de 13 tours assez convexes, séparés par une suture bien accusée. Tours embryonnaires lisses, les suivants ornés de plis axiaux perpendiculaires, régulièrement espacés et s’effa- çant un peu sur le dernier, ainsi que de stries longitudinales fines, mais un peu plus marquées au sommet des tours. La sculpture décurrente consiste en stries nombreuses irrégu- lières, légèrement onduleuses, aussi visibles sur les plis lon- — 206 — gitudinaux que sur leurs intervalles. Dernier lour obtusé- ment anguleux autour de la base. Ouverture arrondie. Colu- melle arquée, épaissie. Labre arqué. Coloration d’un brun uniforme. Habilat. — Carry le Rouët (Bouches-du-Rhône) ; un seul exemplaire recueilli dans le filet d’un pêcheur, par notre confrère et ami, M. le Prof". Vayssière, de la Faculté des Sciences de Marseille, à qui nous sommes heureux de dédier cette nouvelle espèce. L'Hemiacirsa Vayssierei a une grande analogie avec l’'Hemiacirsa corrugata Brocchi sp. (Turbo), mais il s'en dis- tingue par ses tours plus convexes, nullement marginés au sommet ainsi que par ses stries décurrentes plus nombreuses et plus irrégulières. Le groupe Hemiacirsa qui est connu à l’état fossile dans l'Oligocène, le Miocène et le Pliocène, n'avait pas encore été signalé dans la faune actuelle, ce qui rend la découv erte de M. Vayssière particulièrement intéressante. CALLIOSTOMA INOPINATUM NOV, SP. (PL. X, fig. 5,6) Testa solida, nilida, elala, imperforata, turrilo-conica. Anfr. 10 plani, sulura lineari juncti: primi 3 granulosi, celeri leves. Anfr. ullimus in peripheria angulatus, basi complanatus ac stris incrementi lantum arcualis parumque conspicuis ornalus. Aperlura subquadrata. Columella incras- sala, obliqua et cum margine basali angulum efjormans. Margo basalis vix arcualus, inlus callosus. Labrum obliquum, superne productum et cum margine basali angulum effor- mans . Color luteo-aurantiacus, versus apicem viridulus, supra suluram et in angulo anfr. ullimi taenia angusta, ex nigro violacescente, ornalus. Columella alba. Apertura ünlus albida, Altit. : 10 mm.; diam. maj. 7 millim. Apertura 3 millim. alla, 4 millim. lala. Coquille solide, luisante, élevée, imperforée, Spire conique, composée de ro tours plans débordant très faiblement les uns sur les autres : les premiers légèrement granuleux, les autres lisses. Dernier tour anguleux à la périphérie, plan à la base où on n’observe que des stries d’accroissemennt arquées, peu apparentes. Ouverture subquadrangulaire. Columelle oblique, épaisse, formant un angle avec le bord basal qui est à peine arqué et épaissi par une callosité interne. Labre oblique, tranchant, avancé vers le haut et formant un angle avec le bord basal. Coloration d'un beau jaune orangé, avec le sommet verdà- tre. Une bande étroite d'un noir violacé, nettement limitée, règne à la base des tours et accompagne l'angle du dernier. Columelle blanche, intérieur de l'ouverture blanchâtre. Habitat. — L'exemplaire unique que nous possédons a été recueilli par M. Bouvier dans des éponges du Golfe de Gabès. Cette jolie coquille ne peut être rapprochée que du C. Guallierianum Philippi, mais elle s’en distingue par sa forme plus élancée, ses tours plus nombreux (un tour de plus à taille égale), plus plans, par son dernier tour non dilaté à la base et bien plus anguleux à la périphérie, par sa base plane et non convexe, enfin par sa coloration toute spéciale. PHASIANELLA FASCICULARIS NOV. Sp. (PL. X, fig. 1,2) Testa solidula, nitidissima, elongato-turbinata, imperforata. Spira conoidea, mediocriter elata. Anfr. 5 convexæiusculi ac paululum gradali, sultura impressa juncti: 2? ullimi rapide crescentes ac lateraliter compressi, ulltimus permagnus 2/3 alliludinis aequans. Apertura obliqua, ovata, superne suban gulala. Columella arcuata, callosa: labrum simplex, arcua- lum. Color : apex rulilus, reliqua lesta älba, lineis longitudinali- bur fulguralis castaneo-rubris ac fasciatim ordinatis, in basi anfr. ullimi vero approximalis, ornala. cer Allt.: 8 mm,; diam. maj.: 4 mm. Aperlura 4 mm. alla, | 3 mm. lala. Coquille assez solide, très-luisante, allongée-turbinée, imperforée. Spire conoïde, médiocrement élevée, composée de 5 tours légèrement convexes et un peu étagés, séparés par une suture bien marquée. Les deux derniers tours croissent rapidement et sont un peu comprimés latéralement. Dernier tour très grand, occupant les 2/3 de la hauteur totale de la coquille. Ouverture oblique, ovalaire, subanguleuse en haut. Columelle arquée, calleuse. Labre simple, arqué. Coloration: tours embryonnaires d’un rose vif; le reste de la coquille fond blanc avec des lignes longitudinales fulgu- rantes parallèles d'un brun marron rougeâtre, groupées en fascies de 3 ou 4 ; sur la base du dernier tour, ces fascies se rapprochent, de sorte que cette partie de la coquille est régulièrement linéolée. Habitat. — Trouvé dans les éponges du golfe de Gabès par MM. Guilliou et Bouvier. Celle espèce paraît intermédiaire entre les Ph. pullus L. et tenuis Mich. Elle se distingue du pullus par sa forme plus allongée, son dernier tour plus haut et moins renflé; elle diffère du {enuis par sa spire plus courte, son dernier tour plus haut, son test plus solide, enfin elle s'éloigne de ces deux espèces par son ornementation toute spéciale. On ne peut la rapprocher du Ph. strigata Philippi (Conchylien Cabinet, 2° édition, p. 15, pl. 4, fig. 16), qui est plus allongé, possède une zône de taches rouges au milieu des tours et est pourvu d'une fente ombilicale bien visible, B. Cas tératologiques chez quelques Gastéropodes méditerranéens CONUS MEDITERRANEUS Hwass, monstr. SCALARE nov. monstr. (PL X, fig. 9) Chez cet exemplaire très jeune, la spire occupe plus de la moitié de la hauteur de la coquille et une rampe un peu excavée règne sous la suture. Il provient de S'-Raphaël (Var) où il a été recueilli par notre regretté confrère Ed, Claudon. MARGINELLA CLANDESTINA Brocchi, monstr. SINISTRORSUM Nous avons recueilli en septembre 1910 dans le sable de la plage de Lovrana (Istrie) un spécimen senestre de cette espèce. AMYCLA CORNICULUM Olivi, monstr. SCALARE nov. monstr. (PL X, fig. 8) Chez l'individu que nous représentons, la spire est élevée, turriculée, les tours sont très convexes et séparés par une suture profondément canaliculée. CoLUMBELLA RUSTICA Linné, monstr. CARINATUM nov. monstr. PIE enr, r3) L'individu représenté est pourvu d'une carène aiguë sur l'épaulement du dernier tour. Il provient des îles Canaries et nous a été envoyé par notre savant ami M. le D'J.-G. Hidalgo. M. Couturier, de Marseille a bien voulu nous offrir un autre exemplaire, exactemement semblable, de la même anomalie. COLUMBELLA (MiTRELLA) scripra Linné, monstr. SINISTRORSUM PE be Pro, tn) J'ai trouvé en mai 1900 dans le sable de la plage du Corail, à S-Raphaël, l’exemplaire figuré qui parait unique jusqu'à présent, ra ON Murex TrRuNcuLUS Linné, monstr. (PL. X, fig. 7) Cette curieuse déformation a le dernier tour fortement ascendant et enveloppant, du côté droit, les trois derniers tours de spire ; la spire est inclinée à droite ; la base du dernier tour est aplatie; le canal est tordu et dédoublé en arrière. APORRHAIS PES-PELECANI Linné, monstr. (PI. X, fig. 14) L'exemplaire représenté est remarquable par la subdivi- sion, en trois lobes, de l’une de ses digitations. C. Observations sur le Cancellaria uniangulata CANCELLARIA (TRIBIA) UNIANGULATA Deshayes 1830. Cancellaria uniangulata DesxAYes, Encycel. Méthod., II, p. 181. 1831. — Jfusulus Bronx, Italiens Tertiaergeb., p. 43. 1836 29 _— coronata Scaccar, Notizie Conch. foss. di Gravina, p.041, pl Al efo#-5: 18/0. — uniangulala Desh., BezLarpr, Cancellaires fossiles du Piémont, p. 17, pl. LE, fig. 19-20. 18/43. — — DesHAYEs in LAmMarcx, Anim. sans vert., J'nédit., IX, (p.123. 1844 2 — coronata Scacchi, Parcrppr, Enum. Moll. Sic., II, p. 177, Pl XXW die on 1863. — Angasi Crosse, Journal de Conch., XI, p. 64, pl. I, fig. 8. 1894. Tribia uniangulata Desh., Sacco, I Moll. terz. del Piemonte, part, KVCtp: 95 pl ego Deshayes ayant cité dans la 2° édit. des « Animaux sans vertebres » les figures de Bellardi comme représentant son C. uniangulala, on peut considérer ces figures comme typi- ques. Elles concordent si bien avec le C. Angasi Crosse, de la faune actuelle, que nous n'hésitons pas à admettre leur réunion sous le nom le plus ancien. D'après Deshayes, le C. Jusulus Bronn est synonyme, et d'après M. Sacco il en est de = PNIIE même du C. elegans Bon. mss. et du C. Geslini d'Orbigny (non Basterot). Quant au C. coronata Scacchi, sa figure originale est telle- ment différente qu'il ne nous parait pas possible de le réunir au C. uniangulala sans en avoir préalablement comparé le type. La coquille représentée par Philippi sous le nom de C. coronata se rapprocherait un peu plus de l’uniangulala mais nous parait aussi douteuse. Il résulte de notre identification que le C. uniangulata s'est propagé sans interruption dans le bassin méditerranéen depuis le Tortonien jusqu’à nos jours, car nous en possédons deux exemplaires actuels provenant des éponges du Golfe de Gabès (Bouvier). M. Gruvel l’a aussi rencontré sur la côte occidentale d'Afrique :au Cap Blanc (Baie de Cansado) et au Sénégal. D'autre part, M. le M* de Monterosato nous en a envoyé des spécimens fossiles provenant d'Altavilla et du Monte Pellegrino, qui ne peuvent être distingués des indi- vidus actuels. Ph. D. ETUDE SUR LES SOUS-GENRES DE SCALIDÆ, VIVANTS ET FOSSILES Partie II. Monographie des Gyroscala (1) Partie HIT. — Circuloscala. Par E. pre BourY Nous avons fait paraître, il y a quelques mois, un « Cata- logue des Sous-Genres de Scalidæ » (1909, Journ. de Con- chyl., vol. LVII, p. 225) établi pour prendre date, mais rédigé un peu hâtivement. Il en résulte qu'il devra subir quel- ques modifications que nous nous empressons de signaler tout d’abord. Deux fautes d'impression se sont glissées au sujet des sous-genres suivants : 1° Au lieu de Recticuliscala, ïl faut lire : Pesliculiscala (de resticula, cordelette) ; 2° Le nom de S. crebrilamellata pris pour type du s. g. Crebriscala doit être écrit crebricostellata. Les recherches bibliographiques, que nous poursuivons sans relâche, mais que nous sommes malheureusement loin d'avoir terminées, tant leur champ est vaste, ne nous avaient pas fait connaître en temps utile un certain nombre de sous- genres publiés récemment ou qui nous avaient échappé. Nous nous empressons de combler cette lacune et nous en profiterons pour donner quelques indications sur d’autres coupes déjà citées. Nous emploierons l’ordre alphabétique. ABYssISCALA de Boury, mov. subg., type : S. Folini Dautzenberg et de Boury. (1) La partie 1 : « Monographie du Sous-Genre Crisposcala » a été publiée en 1886 (Vol. in-4°. 6 pl. héliogravure). Elle devra être complétée en son temps, par suite de nombreuses découvertes faites principalement dans la Loire-Inférieure et le Cotentin. 9 nn DO) —= AcIoxEA Leach (1814-1817, Mélanges zoologiques ; 1845, Trad. Chenu, p. 20). Type : À. scalaris L. Cette coupe dont le type est parfaitement défini est syno- nyme de Scala. ADiSCOACRILLA Sacco (1891, Moll. terr. terz. Piem. e Liguria, Part. IX, p. 67). Type : S. Coppu de B. M. Sacco a, ce semble, été trompé par les apparences lorsqu'il a établi cette coupe. Il considère les Adiscoacrilla comme des Acrilla dépourvus de disque et ne portant qu'un cordon circumbasal, Or nous avons sous les yeux deux exemplaires envoyés par lui (Coll. Mus. Paris, n° 680), qui nous permettent de constater à nouveau et d'une façon très nette la présence du disque que nous avions indiqué dans la description publiée en 1890. La figure que nous avons donnée alors, d’après un exemplaire mutilé, ne permet pas de constater d'une façon suffisante l'existence de ce disque. Nous avons, dès cette époque, fait ressortir l’analogie qui existe entre cette espèce et le S. cuisensis de Boury (= S. acula Deshayes, non Sow.). Depuis, M. Cossmann nous à communiqué une nouvelle forme voisine du S. Coppu et qui provient du Miocène de Ciurana (Espagne) ; S. Vidali de Boury mev. sp. Nous donnons, à la fin de ce travail (p. 297), la description de cette Scalaire. Toutes ces coquilles ne nous paraissent pas, pour le moment du moins, devoir être séparées des véritables Acrilla. Les cordons chez le S. Coppu sont, il est vrai, beaucoup plus gros que chez beaucoup d’Acrilla, mais chez le $S. cuisensis ils sont déjà moins forts. Les S. grignonensis, S. Deslon- champsi les ont encore plus fins. Quant au S. Pezanti de Boury, mss.,du Cuisien d'Hérouval, forme très voisine du S. Deslonchampsi, c'est une forme qu'il faudra étudier à nouveau et qui n'est peut-être qu'un $S. cuisensis dont les cordons sont effacés. Toutes ces formes sont extrêmement voisines et pourraient bien dériver les unes des autres, Chez — 914 — quelques-unes, les côtes sont presque entièrement noyées dans le disque, tandis que chez les autres, elles restent plus apparentes; ce qui est le cas pour le S. Coppu. AuæEA H. et À. Adams (1858, Genera of recent Mollusca, vol. I, p. 225.). Ce sous-genre avait été placé dans notre « Catalogue des Sous-Genres de Scalidæ » parmi les Preliosi. L'examen d'un magnifique exemplaire acquis récemment par M. Dautzen- berg montre que cette rare espèce est pourvue d'un cordon : basal très marqué, mais qui n’est indiqué dans aucune des figures de Sowerby, Reeve, Tryon, etc. L'étude attentive de ses autres caractères démontre qu'elle vient se placer entre les Cirsotrema et les Acrilla, à côté des Ferminoscala dont nous parlerons plus loin. Elle diffère de ces derniers dont les côtes longitudinales forment avec les cordons transverses des cavités rectangulaires très régulières dont le centre seul est occupé par des cordonnets transverses secondaires. Les S. Mitchelli Dall et S. Thielei de Boury n. sp. mss., magnifique espèce du Japon, confondue par les auteurs avec le S. immaculala Sow., qui est ombiliqué, font partie des Amæa. ARCTOSCALA Dall (1909, The Miocene of Astoria and Coos- Bay, Orégon, p. 53). Type : S, groenlandica (Chemnitz) Perry. Ce sous-genre tombe en synonymie de Boreoscala Kobelt, 1902. Borroscara Kobelt (1902, Iconogr. der Schalentragenden Europäischen Meeresconchylien, p. 23). La date du s.-g. Boreoscala doit être r902 puisqu'il est cité dans le Zoological Record de 1902. Le type pris par Kobelt est le $S. groenlandica Chemn., c'est-à-dire l'espèce qui a servi à l'établissement des s.-g. Arctoscala Dall et Liriscala de Boury, qui tombent par suite en synonymie. CaroscALA Tate (1885, Southern Science Record, p. 3). Nous persistons à penser qu’il n’y a pas lieu de conserver ce sous-genre, qui paraît renfermer des coquilles appartenant aux Cirsotrema Môürch. Ces formes ne peuvent être, comme nous l’avions pensé un moment, confondues avec notre s.-g. Coroniscala qui diffère surtout des Cirsotrema par les côtes qui ne sont nullement crépues et frisées comme chez ce dernier sous-genre. Or le S. Mariæ Tate, type des Caloscala, a les côtes légèrement frisées, caractère que l’on observe bien suffisamment sur la figure donnée par Tate en 1892 (1892, Plates to illustrate the Gastropods of the Older Tertiary of Australia, pl. XIF, f. 2). Un exemplaire mutilé qui appartient à la coll. du Muséum de Paris ne laisse aucun doute à ce sujet. -CaxaziscALA Cossniann (1888, Calal. Il. B. Paris, p. 145.) Nous avons omis de dire dans notre « Catalogue » que ces coquilles n’appartenaient pas aux Scalidæ, mais rentraient dans la grande famille des Cerithiidæ. CarexoscaLA Dall (1909, The Mioceneof Astoria and Coos- Bay, Orégon, p. 53). Type: S. oregonensis Dall. C'est une forme qui parait présenter des caractères assez spéciaux, CosraToscaLA Sacco (1891, Moll. dei terreni terz. Piem. e Liguria, p. 72). Type : S. disjuncta Bronn. Ce sous-genre que M. Sacco propose pour le S. disjuncta semble devoir tomber en synonymie de Clathroscala de Boury (x890, Rév. Scal. Mioc. Plioc. Italie, p. 59). Type: S. can- cellata Brocchi. Nous avions alors fait rentrer le S. disjuncla, sur lequel a NO — nous avions observé des ponctuations, dans le s.-g. Puncti- scala malgré les affinités bien plus grandes que nous lui reconnaissions avec les Clathroscala. Nous avons pu nous convaincre depuis, par l'examen deS. cancellata bien conser- vés, que les Clathroscala étaient également ponctués et qu'il fallait y faire rentrer sans hésiter le S. disjuncta. ELEGaxriscaza de Boury mov. subg. Type : S. elegan- lissima Deshayes. Nous proposons cette nouvelle coupe pour des coquilles très élégantes qui sont intermédiaires entre les Cirsotrema et les Acrilla. Elles sont extrêmement voisines des Ferminoscala Dallet des Textiscala de Boury. Ici les petits cordonnets secon- daires qui occupent les cavités formées par les côtes et les cordons transverses principaux remontent sur la partie con- vexe des côtes, ce qui n’a pas lieu du tout chez les Fermino- scala etles Texliscala. Quant aux Amæaégalement très voisins, ils n'ont pas les côtes frisées comme les Elegantiscala. Notre nouveau sous-genre comprend en outre S. arabica Nyst (= S. decussala Sow., non Lamarck), S. fimbriolata Melvill, très voisin mais sans doute distinct, S. Nysli Lefèvre des ter- rains tertiaires de Belgique et une espèce nouvelle de l'éocène de l'Alabama (Coll. de l'Ecole des Mines de Paris). Eerroxiuu Bolten (1598, Mus. Boltenianum, p. 91) (unde- scribed). Nous ne croyons pas devoir adopter la manière de voir de M. Dall qui remplace le terme si connu de Scalaria par celui d'Epitonium. Notreavis est qu'il faut parfois savoir interpréter dans un sens large certaines règles de nomenclature destinées, non à compliquer la science, mais bien au contraire à la ren- dre plus abordable. Il importe donc surtout d'en suivre l’es- prit, et il ne faut pas, ce semble, remplacer à tout prix, lors- qu'ils'agit de genres et de sous-genres, un nom, admis de toute une série d'auteurs, par un terme fort peu connu sous prétexte qu'il est antérieur, cela surtout si cette dénomination n'a pas été accompagnée d’une description et si elle se trouve dans un catalogue de collection presque introuvable et dont la valeur scientifique est plus ou moins discutable. Comme on l'a fait observer plusieurs fois au sujet de la méthode de M. Dall, rien ne prouve qu'un jour ou l’autré on ne découvre un ou plusieurs catalogues semblables obligeant encore une fois à bouleverser la nomenclature. Nous devons bien plutôt chercher à la simplifier et à la faire aussi abordable que pos- sible. En cela on rendra un bien plus grand service aux sciences malacologiques. Toutes ces difficultés, d’une utilité tout au moins très secondaire, éloignent les bonnes volontés au lieu de les attirer. Le véritable intérêt scientifique n'est-il pas de faire connaître les faunes actuelles et d’en étudier les rapports avec celles qui sont éteintes ! Certes M. Dall trouvera là, comme il le fait déjà, un magnifique champ d'études pour son infatigable activité et ses profondes connaissances en malacologie, dont nous sommes depuis bien longtemps l’un des plus fervents admirateurs. On pourra nous reprocher d’avoir nous même adopté le terme Scala de Klein (1886, de Boury, Monogr. s. g. Crispos- cala, pp. IX et X), mais, comme nous l'avons fait remar- quer dès cette époque( Voir aussi loc. cit. p. XXXIX) il nous est absolument indifférent d'adopter Scala Klein ou Scalaria Lamarck, car pour nous les deux noms sont identiques, Lamarck n'ayant fait en quelque sorte que régulariser celui de Klein. Le terme Scala est surtout destiné dans notre esprit à servir d'abréviation pour les sous-genres et nous disions même dès cette époque que l'on pourrait conserver le terme Scalaria pour le genre lui-même, et pour les espèces dont on ne connait pas exactement le classement subgéné- rique. C'est donc un cas tout particulier qui nous a permis d'adopter, pour les sous-genres, le terme Scala car il n’est pas un malacologiste qui n’en comprenne le sens, — 919 — Evoruriscaza de Boury. Type: S. Tiberii de Boury (= S. solula Tiberi, 1863, non Adams, 1862). Ce sous-genre tombe en synonymie de Parvwiscala de Boury. Nous avons reconnu en effet que le S. Tiberi n’était que le jeune âge du S. algeriana Weiïink. (1909, de Boury, Bull. du Muséum d'Histoire Naturelle, année 1909, n° 7, pp. 482-485). FEermiNoscaLA Dall (1909, Bull. of the Museum of Compa- rative Zoology at Harvard College, vol. XLIIE, p. 315). Type: S. ferminiana Dall (loc. cit., pl. VIIL, fig. 8). Cette forme nous semble appartenir à un sous-genre très riche en espèces pour lequel nous avions l'intention de pro- poser le sous-genre Texliscala de Boury, et qui comprend entre autres les S. decussala Lamarck, $S. amæna Philippi, S. subcancellata d'Orbigny, S. Bronnit Seguenza, S. relifera Dall et une foule d’autres. Toutes ces coquilles sont caractérisées par des côtes longi- tudinales coupantes, parfois un peu frisées, formant avec des mans hactsétil cordons transverses un réseau décussé fort élégant. Les rec- tangles formés par ce réseau sont occupés par de petits cor- donnets secondaires, parfois un peu granuleux, qui ne remon- tent pas sur la partie convexe des côtes. Du reste ici cette partie convexe n'existe guère, les côtes s’élevant à peu près verticalement et à angle droit sur la surface de la coquille. Un seul point nous fait douter de l'identité des Ferminoscala et des Texliscala, c'est que M. Dall indique une varice à l'ouverture (« wilh a single heavy varix for the fully mature shell», caractère que nous n’observons pas chez les Tex- liscala. Ceux-ci portent rarement des varices accidentelles, mais jamais de normales. La comparaison d'un exemplaire de S. ferminiana serait indispensable pour élucider la ques- tion. En attendant il nous paraît préférable d'admettre les deux sous-genres, quitte à réunir, s’il y a lieu de le faire un jour, les Texliscala aux Ferminoscala, Fiiscara de Boury nov. subg. Type: S. Martini Wood. Cette coquille ne manque pas d’une certaine analogie avec le S. magnifica Sow. dont elle parait être un diminutif, aussi nous l’avions placée avec les Amæa. Depuis, ainsi que nous l'avons fait observer à son sujet, nous avons reconnu que ce dernier sous-genre était muni d'un cordon circumbasal. Celui-ci n'existe pas du tout chez le S. Martini pour lequel il est dès lors nécessaire d'établir une coupe spéciale. Ce sont des coquilles assez minces ornées de côles filiformes accom- pagnées de varices. On observe en outre des cordons trans- verses très apparents. L'ouverture est fortement ovale. FuxiscaLa de Boury (1891, Et. Crit. Scal. Mioc. Plioc. Italie, p. 205). Type: S. pusilla Philippi. Il est indispensable de rectifier une grosse faute que nous avons commise en 1891, etque nous avons reproduite dans le « Catalogue des s.-g. de Scalidæ ». Nous avons en effet indiqué le S. pusilla Philippi comme type du sous-genre Funiscala. Or nous avions en vue la coquille figurée par Speyer comme variété (Die Tertiärfauna von Süllingen, Palæ- oniosraphica, 1. IX, p. 284, pl. XI, figs..9°, 9°, n°, 9°, 9°,). Nous étions convaincus que cette forme, dont M. von Kœnen nous avait envoyé quelques exemplaires, avait élé bien déter- minée et que la figure de Philippi était mauvaise. L'examen de véritables S. pusilla, concordant avec la figure de cet auteur et provenant des environs de Cassel, nous a montré notre erreur. La description du s.-g. ÆFuniscala s'appliquant à la coquille de Süllingen et non à l'espèce de Philippi, il est indispensable de changer le nom du type qui est caractérisé par des cordons transverses très développés qu'on n’observe pas chez le vrai S. pusilla. Celui-ci ne porte guère que quel- ques sillons et les termes « /uniculis transversis incrassalis » ne lui conviennent nullement, M. Sacco a du reste reconnu notre erreur ([ Molluschi dei terreni terz. Piem, e Liguria, Part: IX, p. 70.) — 90 — | Plus loin (p. 71), à propos du S. miolurrila, il passe en revue les Scalaires assimilées par les auteurs au S. pusilla de ‘À Philippi et il établit des variétés pour chacune d'elles. Nous n'avons à retenir ici que la variété Speyeriana qui s'applique à la coquille figurée par Speyer et citée plus haut. C’est cette. forme tout à fait distincte, même subgénériquement, qui doit être élevée au rang d'espèce et prise pour {ype du s. g. Funis= ‘à cala sous le nom de S. Speyeriana Sacco, emend. LiniscazA de Boury (1908, Catalogue s.-g. Scalidæ, « D 225); Comme nous l'avons dit plus haut, ce sous-genre tombe, ainsi que le s.-s. Arcloscala Dall, en synonymie du s.-g. Boreoscala Kobelt ; nous ferons seulement remarquer que le s.-g. Arcloscala, publié la mème année que le s.-g. Liriscala, est antérieur à ce dernier. | PapuriscarA (1) de Boury, nov. subg. Type: S.prælonga Jeffreys sp. (Acirsa). Pseupacirsa Kobelt (1903, Iconogr. der Schalentragenden Europäischen Meeresconchylien, p. 26). Kobelt ne donne pas la description de ce sous-genre, dont il cite simplement le type: S. coarctata Jeffreys. (1884, Light- ning and Porcupine Expeditions, p. 139, n° 17 = $. oblusi- costata Sars, 1878, Moll. Arct. Norv., p. 195, T. XXII, fig. 9; non Wood, 1848). Nous ferons remarquer que Kobelt a réuni plusieurs formes absolument distinctes : le vrai S. coarctata est la coquille figurée, pl. LX, fig. 14. La figure 12 se rap- porte au S. Sarsi Kobelt (= $S. varicosa Sars, nec Wood), quant aux figures 7, 8, 9 de la PI. LXIT, nommées par Kobelt 3 (1) De papula, bouton. \ = 991 — S. coarclata Jeffr. (fig. 7, 8) et S. Sarsi Kobelt (fig. 9), elles appartiennent à une seule et même espèce qui nous paraît bien distincte des coquilles de Sars et qui appartient sans doute au s.-g. Acrilloscala. Pseupoacirsa de Boury (1909, Catalogue s.-g. Scalidæ, p-. 256). Comme on vient de le voir, Kobelt à établi dès 1903 un sous-genre Pseudacirsa qui ne permet pas de conserver le nom que nous avions adopté. Nous proposons donc le nom de de Tumidiacirsa de Boury, mov. subg., pour désigner cette coupe dont le type, on le sait, estle S. Bezançoni de Boury (1883), du calcaire grossier de Chaussy. I1ne faut pas confondre cette coquille avec une Scalaire toute différente de l’oligocène de Jeures à laquelle nous avions à tort donné également le nom de notre regretté ami : nous n'avons pas lieu du reste d'attribuer un nouveau nom à cette dernière coquille qui a été décrite depuis sous le nom des. falcifera Boellger. PsEuDOsTHENORYTIS Sacco (1891, [ Molluschi terr. terz. Piemonte e Liguria, Part. IX, p. 43). M. Sacco propose le s.-g. Pseudosthenorytis pour le S. sthe- noryloides Sacco, qui nous semble devoir rentrer dans le s.-g. Sthenorylis Conrad. Nous croyons devoir, provisoire- ment du moins, considérer le s.-g. de M. Sacco comme syno- nyme de celui de Conrad. Psycurosoma Tapparone-Canefri (1876, Journ. de Conchyl., vol. XXIV, p. 154). Ce sous-genre est synonyme des vrais Opalia. ResricuriscALA de Boury (1909, Catalogue s.-s. Scalidæ, p. 257). Nous avons vu plus haut qu’une faute s'était glissée dans l'impression et qu’on avait mis par erreur Recliculiscala. 2 D 4: — 239 — SozuriscaLA de Boury (rgog, Observations sur Îles Scalidæ des Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman, p. 4). Type: S. dissoluta Fischer (1891, Locard. Expéd. Scient. du Travailleur et du Talisman, T. I, p. 4o7, pl XIX, f. 1-3.) Nous avons proposé cette nouvelle coupe pour des Scalidæ à test mince, à tours de spire presque entièrement déroulés comme chez certains Cycloscala, mais qui n'ont pas, comme ces derniers, les côtes pourvues de lobes. Ils montrent en outre de petits cordonnets transverses. Le S. vermetiformis Watson (1886, Challenger, part XLIT, p. 142, pl. IX, fig. 6) appartient à cette coupe. Par contre le S. revoluta Hedley (1899), The Mollusca of Funafuti, p. 414, fig. 7) que nous pensions devoir ranger dans la même coupe (1909, de Boury, loc. cit. p. 4), est en réalité un Cycloscala Dall : les côtes sont légèrement lobées, les espaces intercostaux sont lisses. SpHarroscaLa Monterosato (1890, Conchiglie delle pro- fundita del Mare di Palermo, in Naturalista Siciliano, p. 149.) Type : S. Celesti Aradas. Coupe excellente ; c'est par oubli que nous n'avons pas fait figurer ce sous-genre dans notre « Catalogue ». Texniscaza de Boury, nov. subg. Type; S. decussala Lamarck. (Voir ce que nous avons dit sur cette coupe au sujet du s.-g. Ferminoscala). TuvinracirsA de Boury, nov. subg. Type: S. Bezançoni de Boury (1883, non 1884). Comme on l'a vu plus haut (p. 221) nous avons proposé ce nom pour Pseudoacirsa de Boury, 1909, non Pseudacirsa Kobelt, 1903. Nous avons, momentanément du moins, laissé de côté un certain nombre de coupes soit parce que nous ne SOMMES — 9299 — pas fixé sur elles, soit parce qu’elles r’appartiennent pas à la famille des Scalidæ proprement dits : Compsopleura Conrad, Scalina Conrad, Turbona Brown, Janthoscala Mürch, Eucy- closcala Cossmann, etc. Notre étude présentera malheureusement quelques lacunes relatives aux Scalaires des terrains crétacés el nous sommes le premier à le déplorer. Nous n'avons à peu près rien au Muséum de Paris comme Scalaires secondaires et, faute de matériaux, nous préférons attendre pour traiter un tel sujet, plutôt que de l’aborder uniquement d’après des figures par- fois insuflisantes ou représentant des exemplaires médio- cres. Agir autrement serait téméraire. Nous pourrons cepen- dant faire exception pour quelques groupes bien caractérisés et largement représentés pendant ces périodes : Claviscala et Confusiscala. Il est du reste vraisemblable que beau- coup de Scalidæ crétacés appartiennent à des groupes spé- ciaux, ou, tout au moins, que nombre d’entre eux rentrent dans les deux groupes précédents. Il est indispensable de dire quelques mots de la méthode qui a présidé à ce travail. Les sciences malacologiques sont encore dans l'enfance et chaque jour se fait sentir davantage la nécessité de collections Lypiques réunies avec soin par les spécialistes, et comprenant aussi bien les espèces fossiles que les formes vivantes. La collection de Scalidæ du Muséum de Paris, bien que com- mencée tout récemment, est déjà extrèmement importante. Malgré cela, les matériaux d'étude sont encore très insuffi- sants, soit comme espèces, soit comme nombre d’exem- plaires. Le spécialiste, qui seul peut-être, comprend la diffi- culté de sa lâche, se trouve, après avoir été obligé de faire table rase de toutes les erreurs antérieures, dans une sorte d'obscurilé. Toutefois, quelques points lumineux et même EN sir quelques éclaircies ne tardent pas à se montrer et à jalonner, d'une façon bien imparfaite encore, quelques tronçons de la route qu'il devra chercher. La lumière complète sera l'œuvre du temps et d'un travail soutenu qui demandera bien des années. Pourquoi, dès lors, vouloir aller trop vite et repré- senter l'œuvre comme si elle élait achevée? On nous a reproché de mettre lous nos sous-genres de Scalidés sur le même rang, nous nous garderons bien pour le moment d'abandonner cette méthode. D'abord nos connaissances sur le sujet sont encore bien trop imparfaites pour agir autre- ment, sous peine de commetlre de graves erreurs, qui nuiraient à la science au lieu de la servir. En second lieu, existe-t-il réellement une hiérarchie chez les Mollusques ? Cela semble bien invraisemblable ! Les genres, sous- genres, elc., passent de l’un à l’autre. IL est nécessaire, il est vrai, d'établir certaines divisions plus ou moins artili- cielles pour guider nos recherches, mais il ne faut pas pul- vériser les groupes pas plus que les espèces, reproche qui nous à été fait, à tort, pensons-nous. Pour les Scalidés, il semble préférable d'admettre seule- ment le genre Scala et d'établir, comme nous l'avons fait, des sous-genres auxquels il n’y a lieu d'attribuer actuellement aucune valeur particulière, mais se terminant par le mot Scala. De cette façon, on sait tout de suite à quel groupe de coquilles on a affaire. Si on veut aller plus loin on n'a qu'à étudier les sous-genres qui comprennent les formes ayant un ensemble de caractères constants, surtout pour les détails microscopiques et la protoconque, les uns et les autres ont une importance capitale. Exceplion devra être faite pour les coupes déjà établies et qui devront conser- ver leurs noms : Cirsotrema, Acrilla, Acirsa, etc. Celte méthode a le grand avantage de simplifier les choses au lieu de les compliquer. Elle a été depuis longtemps expliquée (1886, de Boury, Monogr. Crisposcala, pp. À et XXXIX). L'étude qui va suivre n'est que provisoire ct il ne faut pas on — se dissimuler qu'elle sera appelée à être constamment modi- fiée et améliorée à la suite des découvertes qui se font chaque jour. Et combien restent à faire ? Est-il admissible que les Crisposcala disparaissent depuis l’oligocène, jusqu’à la fin du pliocène, pour se retrouver actuellement représentés par plu- sieurs formes. Les Claviscala si abondants pendant le Crétacé et qui à notre époque se retrouvent dans les grands fonds : S. Richardi Dautz. et de Boury, ont-ils cessé d'exister dans les périodes intermédiaires? Non bien certainement ! D'autre part que d'espèces mal connues ou représentées par un ou deux mauvais exemplaires seulement ! Comme il a été dit plus haut, les caractères de la proto- conque et l’ornementation microscopique ont, chez les Sca- lidés tout au moins, une importance considérable, Chez les Crisposcala bien conservés, par exemple, on remarque tou- jours des cordons transverses entre les lames qui portent un réseau superficiel d'une nature toute spéciale et nombre d’autres caractères. Cela est tellement vrai, que si l'aspect général dénote, d’une façon à peu près certaine, qu'il s’agit d'un Crisposcala, on peut ensuite vérifier l'existence de tous les caractères inhérents au sous-genre. Jusqu'à ces dernières années on n'avait étudié que des adultes du Crisp. spirala Galeotti, espèce dont les lames sont tellement soudées qu'on ne peut plus distinguer ni les cordons transverses, ni le réseau des côtes. Or l'examen de jeunes individus, fait récemment, a permis de reconnaitre que les caracteres indi- qués a priori existaient réellement et étaient visibles lorsque les lames ne sont pas encore soudées. Et pour combien d’autres groupes ne se produit il pas des fails analogues ? Mais on ne les connaît jusqu'ici que pour un petit nombre, parce que nos données sur le sujet sont encore trop imparfaites. Nous avons été, au début de nos études malacologiques, opposé aux doctrines de l’évolution. Bien qu'il faille encore être très prudent pour trancher des questions aussi graves, ED - - 220 — nos idées sur le sujet se sont, elles aussi, complètement trans- formées. Nous avons publié récemment sur ce sujet un tra- vail intitulé : Quelques observations sur les Mollusques du groupe des Scalidæ, précédées de considéralions sur l'espèce philosophique et sur l'espèce pralique, (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1910, p. 127-130 et 140-143), dans lequel nous exposons notre manière de voir. Nous y définissons briève- ment l'espèce philosophique : « Le stade de fixité des formes pendant les périodes d'équilibre ». Avant de passer au travail proprement dit, nous tenons à témoigner toute notre gratitude aux savants qui ont bien voulu nous seconder pour réunir, sous les auspices de M. le Professeur Joubin et de MM. Lamy et Germain, les collections de Scalidés du Muséum de Paris, soit par des dons de Sca- laires, soit par l'envoi de planches que nous avons pu découper et intercaler, soit enfin par la communication de raretés qui ont été photographiées. IL convient de citer entre autres établissements scientifiques : Laboratoires de paléon- tologie et de géologie au Muséum de Paris, Ecole Nationale des Mines, Faculté des Sciences de Paris, el parmi les savants : . MM. Bavay, Bonnet, Carrié, Cossmann, Couturier, Dautzen- berg, Degrange-Touzin, G. Dollfus, Dumas, Koch, D’ Jous- seaume, Mr"° la C'#* Lecointre; MM: Lhiomme, J. Cosmo Melvill, de Monterosato, J. de Morgan, Pallary, Pantanelli, Pezant, Sacco, Serre, Staadt, Thiele, Vayssière, etc... D’au- tres dons de Scalidés nous sont promis par MM. Cloez, Giraux, Doncieux, Porter, Maxwell Smith, etc... Parmi tant de concours, qui ont été, on peut le dire, la meilleure récompense de nos efforts, ceux de MM. Dautzen- berg, Bonnet, Melvill, de Morgan, Pallary, Pantanelli et Sacco sont à noter d'une facon toute spéciale, tant par leur impor- lance que par le désintéressement scientifique avec lequel ils ont été faits. Nous ne pouvons non plus passer sous silence la largeur de vues et l'esprit vraiment scientifique qui ont permis à M. le Prof" Thiele de nous envoyer, y compris les 09/3 / types, les magnifiques séries de Scalaires vivantes du Zoolo- gisches Museum de Berlin. C’est grâce à tous qu'il nous devient possible de poursuivre une œuvre scientifique qui, nous l'espérons, rendra quelques services et pour laquelle nous ne pouvons donner que notre bonne volonté (1). # * * Dès 1827, Defrance et Blainville, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles divisaient les Scalidæ en deux séries. Ils conservaient dans le genre Scalaria les espèces à tours de spire au moins contigus (p. 11)et plaçaient dans les Acyonæa Leach, celles qui avaient les tours de spires disjoints et étaient ombiliquées. Cette division paraît mauvaise. D'Orbigny, dont la haute sc'ence nous a toujours frappé, a eu un véritable trait de lumière en divisant les Scalidæ en Carinati munis d’un cordon basal ou d’un disque et en Pre- liosi qui en sont dépourvus. Bien que ce caractère paraisse au premier abord assez secondaire, il semble au contraire avoir une très grande valeur, au moins conventionnelle. Il est d'un très grand secours pour nous guider dans l'étude très ardue qui fait l'objet de ce travail. 1° GROUPE : LES CARINATI d'Orbigny Dans ce premier groupe, la base est délimitée extérieure- ment, soit par une série d’épines qui se détachent des côtes en s'appliquant sur la coquille et dont l'ensemble forme une espèce de couronne, soit par un cordon proprement dit, soit enfin par un disque qui peut n'être que fort peu apparent et dont le pourtour est parfois réduit à une simple partie angu- leuse. (1) Les collections de Scalidés du Muséum de Paris, réunies au labo- ratoires de Malacologie, sont à la disposition de tous les savants qui désirent les étudier. Je m'offre également bien volontiers pour déter- miner toutes les Scalaires que l’on voudra m'envoyer en communication. EB; — 228 — I. Sous-Genre GxroscaLA de Boury. 1887. Gyroscala pe Bourx, Étude s.-g. Scal. Bass. Paris, D- 1»: 1890. — pE Bouryx, Révis. Scal. Mioc. Plioc. Italie, P. 78. 1909. — DE Boury, Catal. s.-#. Scalidæ (Journ. de Conchyl., vol. LVII, p. 259). Type : Scalaria commutata Monterosato : Méditerranée. Pour bien fixer le type de cette espèce, nous désignons l'in- dividu que nous faisons figurer PI. XI fig. 1 : Coll. du Muséum de Paris, n° 1137. Diagnose G. testaimperforata, conico-pyramidata, apice conico-aculo, nilido. Sutura mediocriler profunda, non alveolata. Anfract. convexi, nitidi, lucidi, longiludinaliter costlis acutis, sal prominulis, vix subreflexis, obliquis, per series requ- lariter et pyramidatim disposilis, ornali; costæ aliquando in varices mutantur. Transversim anfractus strüis sæpis- sime obsoletis, in testa cælalis, supra costas non permanentibus, impressi sunt. Basis mediocriter convexa, funiculo circumscripta. Columella funiculo obsolelo firmata. Apertura ovali- rolundata, antice vix subeffusa. Peristoma duplex, internum valde foliaceum, ceratum, cum peristomale externo mixlum. Description Test. Perforation ombilicale. — Coquille médiocrement solide, le plus souvent assez mince et un peu transparente dépourvue de fente ombilicale visible. Il est probable en effet que théoriquement la perforation existe chez tous les Scalidæ, mais dans beaucoup de cas elle est complètement obstruée. Forme. — Conique. rappelant beaucoup celle d'une pyra- mide. Protoconque. — Pointue et lisse. Le nucléus également lisse et brillant est obtus et convexe. (Fig. r, 2). Au sujet des protoconques il est indispensable de signaler un fait qui se produit fréquemment et qui peut très facile- Fig. 1. — 1, Détail de structure du S. contabulata Desh., d’après un exemplaire de la collection du Muséum de Paris (n° 1423) (1). — 2, Embryon du S. commutata Mts., très grossi (coll. Muséum Paris, n° 1340). ment induire en erreur. Il arrive souvent que celle-ci est cassée en partie du vivant de l'animal qui s'empresse de réparer cet accident en fermant la partie mutilée par une sorte de fausse cloison. Il peut dès lors arriver qu'une pro- toconque conique pointue normalement devienne ainsi courte el obtuse. Si l’on examine par exemple, deux jeunes indi- vidus qui font partie de la collection du Muséum de Paris, on voit que la protoconque du n° 1114 de la Havane est normale et formée de trois tours lisses. Le premier ou nucléus est lisse, brillant, légèrement coloré en jaune et simplement obtus. Sur le n° 85 de la mer Rouge, on ne voit plus que deux tours dont le premier est mamelonné. Si on examine cet (x) La figure r, { ne rend pas très bien l'ornementation microscopique. Les stries transverses sont moins serrées, moins régulières, un peu onduleuses et séparées par des espaces qui simulent des cordons décur- rents, Fos — 40 — embryon à un fort grossissement, on reconnaît que le nucléus a dû être mutilé et que l'animal a réparé l'accident. Sulure. — En général pas très profonde et non alvéolée. Tours. — Contigus, arrondis, lisses et brillants. Ornementation principale. — Côtes longitudinales assez élevées, tranchantes, à peine réfléchies, obliques, très régu- lièrement disposées et simulant les pans d’une pyramide. Elles se transforment parfois en varices irrégulières plus ou moins épaisses. Ordinairement, ces côtes se terminent par une légère expansion qui vient s'appliquer sur l'extrémité de la côte précédente. Parfois aussi, on remarque vers la partie supé- rieure une auricule qui peut devenir légèrement épineuse. Ornementalion microscopique. — La surface est polie, brillante, et paraît, au premier abord, chez quelques espèces, dépourvue de tout ornement. Toutefois un examen attentif permet de reconnaître la présence de stries décurrentes buri- nées dans le test. Ces stries généralement espacées, sont fort difficiles à voir sous le vernis des espèces vivantes. On les distingue mieux chez certaines formes fossiles quand elles sont bien conservées, chez le S. contabulala Desh. en parti- culier. (Fig. 1, 1). Elles n'occupent que les espaces qui séparent les côtes, sans remonter sur celles-ci. Base. — Convexe, entourée d'un cordon bien visible. La partie qui est circonscrite par ce cordon est peu convexe ou aplatie. Elle porte des lames rayonnantes, formées par l'extré- mité des côtes qui viennent se réunir vers la columelle, après s'être infléchies à leur rencontre avecle cordon basal. (Fig. r, 1). Columelle. — Accompagnée d'un funicule peu apparent, formé par la soudure de l'extrémité des côtes. Ouverture. — Ovale, obronde. Péristome. — Double; le péristome interne est continu, foliacé ét peu apparent, surtout pour les formes vivantes chez lesquelles il est caché par le vernis. Coloration, — Les Gyroscala ont le test blanc plus ou moins sale, parfois cependant d'un blanc pur, mais souvent ils prennent une teinte brunâtre ou grisâätre. Une bande brune occupe généralement la partie supérieure des tours, qui sont en outre fréquemment ornés d’un ou de plusieurs rangs de flammes fauves obliques. Il y en a chez lesquels les côtes se détachent en blanc sur un fond plus foncé. Rapports et différences. Ce sous-genre étant le premier que nous passons en revue, il n'y a guère lieu d'insister sur les rapports et différences. Il est cependant bon de remarquer qu'il se distingue facile- ment des Clathrus qui sont dépourvus de cordon basal et ont la suture alvéolée. Il a aussi quelque analogie avec certains Lamelliscala qui sont également dépourvus de cordon basal et présentent une sulure alvéolée. Observations Ce sous-genre a jusqu'ici été assez mal interprèté par quelques auteurs. Certains le réunissent aux Opalia. Ce dernier, qui a pour type le S. australis Lamk., est composé d'un petit nombre de formes à test épais, solide, dont la surface montre des traces de ponctuations. Primitivement, M. Cosmann (Catal. IL Bass. Paris, p. 134) les-considérait comme se rattachant aux Cirsotrema. Il est, depuis, revenu sur cette opinion. Au point de vue spécifique, certaines formes sont difficiles à classer. Tel est le cas de l'espèce type qui présente de très nombreuses variétés se reliant les unes aux autres. Son aréa de distribution est immense et comprend presque toutes les régions chaudes et tempérées. On la trouve sur les côtes océa- niques de France, dans la Méditerranée, aux îles du Cap-Vert, au Sénégal. sur la côte est d'Afrique, dans la mer Rouge, Ceylan, les Philippines, les mers de Chine, l'Océanie et la Nouvelle Calédonie. On la rencontre encore abondamment aux Antilles, = — Le nom à attribuer à l'espèce typique fut la cause de nom- breuses erreurs. Certains auteurs ont cru y reconnaître le Turbo clathrus de Linné, tandis que d’autres attribuent le nom de clathrus au $S. communis Lamk. L'espèce a été nommée S. lamellosa par Lamarck, nom qui ne peut être conservé, puisque Brocchi a décrit et figuré sous ce nom un Cirsotrema très connu. Beaucoup d'auteurs l'ont assimilée au S. pseudoscalaris Brocchi, qui appartient au même groupe, mais est spécifiquement très distinct. Pour éviter toute con- fusion et toute erreur d'interprétation, il semble préférable d'adopter le nom de $. commulala Monterosato qui a l’avan- tage de ne donner lieu à aucune équivoque. Liste des espèces SPARNACIEN PLIOCÈNE G. Slueri de Boury. We pseudoscalaris Brocchi. CUISIEN var ? discolonga Sacco. oo bla Dee he var? parnillima Sacco. G. Prestwichi Edw. var» DelpraliBagaute G. muricaloides Sacco. LUTÉTIEN G. obscura de Boury. G. carinulata Brugnone. BARTONIEN G. Pantanellü de Boury. G. ruellensis de Boury. G. pseudo-Turlonæ Wood. G. lævis Morris. L ACTUEL OLIGOGÈNE G. Sandbergeri Desh. G. commutata Monterosato. G. coronata Lamarck. MiocèNxe G. miolaurina Sacco. G. lauropaucicostala Sacco. G, vasconiensis de Bourvy. | — 993 — Distribulion Eoctne. — Dans l'état actuel de nos connaissances, les Gyroscala apparaissent dans le Sparnacien avec le S. Stueri de Boury (1890, de Boury, Journ. de Conch., vol, XXXVIIT, p. 142, pl. IL, fig. r)}. Nous venons de constater que le S. Tunioli Cossm. (1902, Cossmann, Catal. Ill. Coq. Bass. Paris, 3° supplément, p. 29, pl. VI, fig. 30), n'était autre qu'un $. Slueri d'une localité différente. Nous avons sous les yeux deux exemplaires en parfait état. L'un provient de Sarrons, localité typique du S. Slueri, et fait partie de la collection de M. A. Bonnet. C'est celui que nous figurons (PI, XI, fig. 7). L'autre nous a été obligeamment commu- niqué par M. Staadt, qui a offert un second individu, moins bien conservé, au Muséum. Ces derniers sont de Pourcy, localité typique du S. Tunioti. M. Cossmann, auquel nous venons de soumettre notre manière de voir, nous répond «qu'il est bien possible que ce soit une race très voisine de l’autre ». L'examen de ces deux individus, de même taille et très bien conservés, montre qu'il s’agit non pas seulement de deux races très voisines, mais de deux formes absolument identiques. Ce qui a introduit notre savant ami en erreur est le manque d'exemplaires aussi beaux que celui que nous avons sous les yeux. L'espèce existe au Muséum des deux localités (Coll. n° 1099 et 1020, — Icon. n° 2). Cuisien. — Deux espèces : S. contabulala Desh. et S. Prestwichi Edwards. Deshayes ne connaissait que le jeune du S. contabulata (1861, Anim. s. vert. B. Paris, t. Il, p. 334, pl. XI, fig. 11- 12, — Cuise, Coll. de l'Ecole des Mines). L'adulte a été décrit par de Raincourt sous le nom de S. Gaudryi (Bull. Soc. Géol. Fr., Il Sér., T. XX VII, p. 627, pl. XIV, fig. 2.— Coll. de Rain- court à l'Ecole des Mines). Cet Etablissement possède égale- ment un très bel exemplaire provenant de la collection du D' Bezançon ; c'est lui que nous faisons figurer (PI, XI, fig. 7), =— 294 LE L'espèce a aussi été rencontrée en fragments au Roquet près Magny (S.-et-0.). La collection du Muséum de Paris vient de s’enrichir d’un bel exemplaire (n° 1271) que nous avons eu la bonne fortune de trouver dans une excursion que nous avons faite il y a quelque temps à Cuise-Lamotte dans le but de rencontrer cette très rare coquille. Le S. Prestwichi a été découvert par Edwards à Clarendon (1891, Newton, Syst. list of Edwards. — Coll. Brit, Mus., p.212). Lulélien. — Aucun représentant de ce groupe n’y a encore été trouvé, mais cette lacune sera vraisemblablement comblée un jour. ‘Auversien el Barlonien. — L'Eocène supérieur a fourni un Gyroscala d'assez petite taille qui a quelques rapports avec le S. Slueri. C'est le S. ruellensis de Boury (1887, Descript. Sal. nouvy., p: 9; 1888, Cossmann, Cat: Ill: B..P:, p.195; pl. V, f. 30). Le magnifique exemplaire que nous figurons (PI. XI, fig. 3), provient du bartonien de Berville près de Ruel (Coll. du Muséum, n° 354). En 1856, Morris {in Forbes, Isle of Wight Mem. Geol, Survey, p.101, pl. IV f. (1) a publié un S. lævis, de Colwell Bay, dans l’île de Wight. Morris et Forbes attribuent les couches. de 4« Headon Series » aux sables moyens. M. G. Dollfus, auquel nous avons soumis la question, a bien voulu l’examiner et nous dit qu'en effet ces couches appar- tiennent aux couches supérieures du Bartonien c'est-à-dire au Marinésien. Nous avons vu en 1889 le type qui se trouve au Mus. Geol. Survey de Londres, connu aussi sous le nom de Jermyer Street Museum. La figure donnée par Morris est très défectueuse et ne montre même pas le cordon circum- basal dont la coquille est pourvue (Fig. 2). Oligocène. — Une très petite espèce décrite sous le nom de S. Sandbergeri Deshayes (1861, Anim. s. vert. B. P., t II, p. 339, pl. XIII, fig. 5-6). La figure donnée par Deshayes 200 — laissant à désirer, nous croyons utile d'en donner (PI. XII, fig. 6,) une nouvelle d’après le type lui-même, conservé à l'Ecole des Mines. Elle provient du Stampien de Villepreux. Miocène. — M. Sacco, dans son admirable monographie des Scalidæ du Piémont et de la Ligurie (189r, Moll. terz. Piem. e Liguria, Part. IX), a décrit un S. miotaurina (p. 30, Tav. I, fig. 44. — Coll. Mus. Iconogr. n° 5) et une variété tauropaucicostata (p. 30, Tav. I, fig. 45. — Coll. Mus. Ico- nogr. n° 8), qu'il place parmi les Opalia, mais qui appartien- nent incontestablement aux Gyroscala. La différence qui Fig. 2. — S, lævis Morris, in Forbes 1856. Copie de la figure de Morris existe entre le nombre de côtes du type et de la variété, fait supposer que celle-ci est une espèce distincte. Les deux pro- viennent de l'helvétien. (PL. XII, fig. 15, 15° et fig. 17, 17°), d’après les figures de Sacco). Nous avons vu en outre, de Pont-Levoy, un fragment qui appartient peut-être à un Gyroscala, mais le fait aurait besoin d’être confirmé. Notre collègue, M. Cossmann, vient de nous communi- quer de l’aquitanien de Mérignac, deux petits Gyroscala, malheureusement très jeunes, mais néanmoins fort intéres- sants. Nous en donnons la description à la fin de notre travail (p. 255): S. vasconiensis de Boury nov. sp. — 9230 — Pliocène. — Le pliocène compte plusieurs espèces de Gyro- scala. En Angleterre, Wood a décrit un exemplaire mutilé qu'il avait d'abord nommé $S. pseudo-Turtoni, mais qu'il a ensuite réuni au S. Turloni espèce pourtant bien différente, dépour- vue de cordon basal et appartenant à un tout autre groupe. (1872, Wood, Crag. Moll. B., Suppl, p. 58, pl. IV, fig, 5). Il faut donc reprendre pour cette coquille, le nom de S. pseudo- Turloni Wood. 1872. Brocchi a décrit un S. pseudo-scalaris du Pliocène d'Italie (Broccht, : ‘Conch..foss."subap:) TI; p:%359, ta Mi fig. 1.) L'espèce doit être fort rare adulte. Nous n’en avons jamais vu qu'un très petit nombre d'exemplaires et en ce moment nous n’en avons pas à notre disposition. Le Muséum de Paris ne possède que deux coquilles jeunes, envoyées sous ce nom par M. Pantanelli (Coll. Mus. n° 809), et provenant de Castellarquato. Chez les jeunes, l’auricule qui termine les lames est à peine visible, mais elle est plus apparente chez l'adulte sans pour cela être extrèmement développée. Tout nous porte à croire que les deux jeunes cités plus haut appartiennent bien à cette espèce (1). M. Sacco a décrit trois variétés : 1° Var. discolonga (Sacco loc. cit., Tav. I, fig. 47. — Coll. Mus. Icon., n° 10) PI. XIT, fig. 8) ; 2° Var. muricatoïdes (loc. cit., f. 48. — Coll. Mus. Icon., n° 11) ; 3° Var. parvillima (loc. cit., f. 47. — Coll. Mus. lcon:,nur2) (PLOTGE 16 #16) Le Muséum possède du pliocène de Toscane (Coll. n° 514) deux coquilles qui semblent se rapporter parfaitement à la va riété muricaloides. C’est une forme bien distincte des jeunes (1) Nous reçevons, au dernier moment, un bel exemplaire de S. pseudo- scalaris adulte, provenant du pliocène d’Arzew, près d'Oran et que le Muséum doit à la générosité de M. Pallary (Coll. Mus. n° 1366). Cet individu nous prouve que les jeunes dont nous avons parlé et dont nous figurons un exemplaire (PI. XII, fig. 5 Coll. Mus. n° 1377) appartiennent incontestablement à cette espèce. La comparaison de ces jeunes et du sommet de l'adulte ne laisse aucun doute, 320 PRE S. pseudoscalaris de même taille. Elle est caractérisée par une forte expansion des côtes au voisinage de la suture, ce qui ne se remarque pas chez les jeunes S. pseudoscalaris. En outre, on observe des sillons transverses relativement très apparents. Ces coquilles présentent une analogie extrême avec le S. Stueri du Sparnacien, mais chez ce dernier, le cordon basal est bien plus développé et les sillons sont à peine appa- rents. 11 y a lieu, ce semble, d'élever le S. muricaloides au rang d'espèce. (PI. XIL fig. 1). La variété discolonga ne manque pas d'analogie avec la précédente dont elle pourrait bien n'être que l'adulte. Toute- fois l’examen de la coquille elle-même serait nécessaire pour trancher la question. La var. parvillima est établie sur un échantillon si médiocre, autant qu'on peut en juger par la figure, qu'il est bien difficile de se faire une opinion. Elle paraît au premier abord tout à fait différente. M. Sacco cite encore {p. 33) un $S. Delprali Bagatla (188r, Agg. En. sist. Moll. Mioc. plioc. Parma e Piacenza, p. 25, fig. 9) qui provient du pliocène de Riorzo près de Castellar- quato. Il a eu le type en communication et estime que cette coquille n’est qu'une variété du $S. pseudoscalaris se rappro- chant de sa variété muricaloides. Nous avons dit que nous considérions celte forme comme une espèce et non comme une variété. N'ayant pas vu la coquille de Bagalta et n'ayant pas encore eu occasion de consulter ce travail, nous ne pou- vons que citer l'espèce, d'autant plus que M. Sacco ne l’a pas fait figurer. On trouve également dans le pliocène un Gyroscala dont nous avons dû changer le nom et que nous avons appelé S. Pantanellii (1890, de Boury, Révis. Scal. mioc. plioc. Italie, Bull. Soc. Malac. Ital., vol. XIV, p. 237). L’espèce avait été décrite par Libassi sous le nom de S. venusta (1859, Libassi, Mem. sopra alle conch. foss, Palermo, p. 24), nom qui ne pouvait être conservé puisqu'ilexistaitun S.venusta Lea, 3 ge ” 1 — 9938 — 184r. Le Muséum (Coll. Icon., n° 9} possède une bonne pho- tographie d'un exemplaire qui se trouve dans les collections de l'Ecole des Mines, (PI. XIT, fig. 4) et plusieurs individus qu'il doit à la générosité de M. de Monterosato. Seguenza (1876, Stud. foss. plioc. Ital. Mérid., p.p. 96-95) signale une variété dubia qui serait caractérisée par des côtes moins saillantes et plus nombreuses. Nous n'avons pas vu celte forme. Si elle est distincte, le nom de S, dubia ne pourra lui être appliqué, car il a déjà été employé par Sowerby en 1844 (Thes., IV, pl. XXXIIL. f. 4r). Brugnone (1880, Le Conch. plioc. di Caltanisetta, Bull. Soc. Mal. Ital., vol. VE, p. 124, tav. I, fig. 15-16) a décrit deux Gyroscala : 1° Le S. alala, que nous avons changé en S. obscura de Boury (1890, Révis. Scal. Mioc. plioc. Ital., Bull. S. Mal. Ital., vol, XIV, p. 239), car il existait déjà un S. alata Sowerby, 1844 (Proc. Zool. Soc. Lond., p. 10); 2° le S. carinulala, que ne connaissons que par la figure de Bru- gnone, La première espèce ne parail pas être le jeune âge du S. mu- ricaloides dont les premiers tours sont moins trapus et à peine épineux. L'examen du type de Brugnone serait indis- pensable pour trancher la question. Pour ce qui est du $S. carinulata, nous avions pensé tout d'abord qu'il s'agissait peut-être d’un jeune S. Panlanellü, nom qui aurait dû alors tomber en synonymie. Ayant appris récemment que la collection Brugnone avait été acquise par M. de Monterosato, nous avons écrit à notre savant correspon- dant et ami pour le prier d'examiner la question avec soin. Il nous répond que «le S.carinulata est bien différent du S. Pantanellii ». Epoque actuelle. — Le type du s.-e., le S. commutata Mon- terosato (1877, Notizie sulle Conchiglie della rada di Civita- vecchia, p. 14), est-il, comme nous l'avons supposé, répandu dans presque toutes les mers chaudes et tempérées ? Si l'on 1 — n’a sous les yeux qu'un petit nombre d'exemplaires, on est porté à croire que la forme des îles Sandwich décrite par Pease sous le nom de S. perplexa, que celle des Antilles, etc., sont autant d'espèces distinctes. Si au contraire on étudie des coquilles provenant de tous les points du globe et si elles sont représentées par des exemplaires nombreux, on est porté à conclure que ce ne sont que des variétés d’une même espèce à aréa extrêmement étendue, par suite très résistante et s’adap- tant à des milieux très divers. Nous croyons intéressant de suivre cette coquille dans ses différents habitats et d’en étu- dier les variations. La forme typique, qui habite la Méditerranée, (PI. XI, fig, 1, Coll. Muséum, n° 1131), est plutôt étroite avec un cor- don basal relativement peu éloignée de la columelle. La coloration varie du blanc pur (var. alba, qui reste généra- lement de petite taille) au gris, au gris brun et parfois même au brun roux foncé. Une bande brune tantôt très apparente, tantôt peu visible, orne la partie supérieure des tours au voisinage de la suture. Elle manque chez la var. alba. Les côtes se détachent en blanc sur les exemplaires colorés. (Coll. Mn rt; 49, (0, enr, 42,120. ele). On remarque assez souvent quelques côtes variqueuses. Un des exemplaires de Marseille (Coll. Muséum, n° 4) est plus large, d'une coloration fauve päle, rappelant les individus des côtes océaniques de France. Ceux-ci se font remarquer par un test plus mince, une forme plus conique, une coloration d'un fauve pâle complétée fréquemment par des flammules obli- ques de même teinte. Un exemplaire de Bône (Mus. n° 10, Deshayes, Exp. Sc. Algérie), rappelle un peu la variété perplexa Pease par ses côtes plus serrées, mais elle n’en a pas la forme. Les côtes sont plus tranchantes, moins épaisses, moins élevées, moins réfléchies et disposées en séries plus régulières que chez celle des îles Sandwich. Si au contraire nous descendons vers le Maroc nous retrou- — 9h40 — vons la forme typique (Coll. Mus., n° 8, 12, 13, 530), mais il s'y joint une autre coquille à test plus mince, à couleur plus pâle, à bande suturale plus foncée. Elle porte des flam- mules plus ou moins marquées comme celle des côtes océa- niques de France. Un individu (Coll. Muséum n° 15), que nous représentons (PI. XI, fig. 5) a des varices énormes rappelant un peu celles du $S. consors dont nous parlerons plus loin, mais ce dernier a une forme plus ventrue, ramas- sée et est dépourvu de bande suturale. Les exemplaires de Santiago (Iles Capo Verde) appartien- nent à la même variété (Muséum n° 35,). Sur les côtes de l'Afrique centrale, à partir ce semble de la pointe de Gorée, l'espèce a une forme plus ou moins conique, parfois aussi étroite que celle de la Méditerranée, mais la colo- ration consiste en un fond blanc plus ou moins sale avec bande suturale brune. Elle présente quelque analogie avec la forme des Antilles (Coll. du Mus., Gorée n° 15, Sénégal n° 14, St-Thomé n° 4o et 389, île du Prince n° 24, ces deux der: nières localités dans le golfe de Guinée). A l'Ile Maurice on rencontre une coquille de teinte blanc sale un peu verdâtre, avec ou sans bande, parfois de couleur un peu fauve avec traces de flammules (PI. XI, fig. 6, coll. Muséum n° 429). Elle se rapproche alors des coquilles des Antilles, mais celles-ci sont cependant plus translucides, avec les côtes plus minces et plus tranchantes (Coll. Mus., n° Ait, 429, 874). Le Muséum vient de recevoir tout récemment de M. Carrié une magnifique collection de Gyroscala de l'ile Maurice. Cette série, composée souvent d'individus encore munis de leur opercule, présente un intérêt exceptionnel tant par l’authen- ticité de l'habitat que par le nombre des individus et les varia- tions qu'ils présentent. Quelques exemplaires à côtes tran- chantes (Coll. Mus., n° 1332) sont presque totalement dépour- vus de varices et ne manquent pas d'analogie avec la forme des Antilles, sur d'autres (Coll. Mus., n° 1333) on les voit apparaître de plus en plus marquées. Enfin sur les plus nom- breux constituant la forme typique de l'ile Maurice (Coll. Mus., n° 1334, 1335), ces varices blanches sur un fond gris vert prennent parfois un développement énorme rappelant beaucoup la coquille dont nous reparlerons plus loin sous le nom de S. consors : La coquille figurée par Clessin (Martini et Chemnitz, 2° édit. Scalaires, p. 63, Taf. XV, fig. 1) comme provenant sans doute de l'île Maurice, nous semble bien en effet être la variété du S. commulata rencontrée en cet endroit. Clessin avait cru devoir la séparer sous le nom de S. Sowerbyi Clessin qui à notre avis tombe en synonymie de S. commulata Monterosato. À l’Ile Bourbon, la coloration est blanche, parfois un peu fauve (Coll. Mus., n° 17, 409). Les n° 17 et 1339 (ce dernier figuré par nous PI. XI, fig. 3) sont représentés par les deux exemplaires que Deshayes a cités dans son travail (1863, Deshayes, Conchyl. Réunion, p. 60, n° 173) sous le nom de S. perplexa Pease. La coquille des îles Sandwich qui ales côtes moins tranchantes, plus élevées, plus réfléchies et moins régulièrement disposées, est distincte. Aux Iles Séchelles on rencontre une coquille mince comme aux Antilles (Coll. Mus., n° 18). La teinte est brunâtre avec traces de flammules. Mer Rouge (Coll. Mus., n°° 1012, 1378, exemplaires jeunes et 1273) : coquille conique, pas très grande, de coloration fauve pâle, intermédiaire entre la forme des Antilles et celle des murs de Chine; se rapproche encore davantage de la coquille que l’on rencontre aux Philippines, du moins de certaines variétés. Il y en a du reste plusieurs dans la Mer Rouge, Ceylan: un individu rappelant les précédents, mais plus allongé (Coll. Mus., n° 1038). Aux iles Philippines il y a des formes très variées. Les unes se rapprochent de celles de l'île Bourbon (n°* 16 et 19) — 242 — d'autres sont allongées comme au Sénégal (n°* 21). La couleur est blanche avec bande brune ; d’autres enfin sont coniques à test mince, à cordon basal plus éloigné de la colu- melle, rappelant beaucoup, pour la coloration également, certains exemplaires des Antilles (La Havane, n° 568. — Coll. Mus., n°” 20, 21, 873; ce dernier d’Amboyne). Mers de Chine : on rencontre ici une forme très spéciale que l’on retrouve aussi aux Philippines. Taille assez petite- Coquille très conique, épaisse, blanche, à forte raie brune à la suture, accompagnée parfois de flammules. Il y a généra- lement des varices assez fortes. (Coll. Mus., n° 22-25), Nous figurons le n° 22 provenant des Philippines (PI. XI fig. 8). Le Musée de Berlin en possède un exemplaire du Sud de l'Inde. Japon: nous venons de voir quatre spécimens provenant du Japon ; deux se trouvent actuellement au Muséum (Coll., n° 1372). C'est une coquille assez mince, un des individus rappelle beaucoup la forme des Antilles. Quelques côtes ont une tendance à se transformer en varices. L'autre plus trapu, plus ventru, à côtes assez nombreuses, souvent variqueuses et un peu réfléchies, montre incontestablement le passage à la variété perpleæa. Ces deux exemplaires ont une bande sutu- rale brune. Iles Sandwich : on trouve dans cette région, la coquille que Pease a décrite sous le nom de S. perplexa (PI. XL, fig. 9 coll. mus, n° 25}. C'est en effet une très forte variété. La forme est plus ventrue, les côtes sont nombreuses, plus épaisses, plus élevées, plus réfléchies. La coloration est blan- châtre (Coll. Mus. : n° 25, de Molakaï, Sandwich; n° 47, Océanie ; n° 1371, d'Haiku (Océanie). À la Nouvelle-Calédonie habite la même variélé; un grand et magnifique exemplaire de cette colonie (Coll. Mus., n° 26) a été figuré par Kiener (Spéc. gen. et Icon. Scalaria, pl. 222, fig. 7 b.) Le Muséum possède du même endroit (Coll. Mus., n° 971) une coquille brun-fauve foncé, à côtes et varices 9 — 9/9 — très larges, de couleur blanche, qui est sans doute déformée. Un individu du Brésil (n° 28) rappelle un peu ceux de Chine, mais le test est moins épais et la coloration est plus fauve. La forme de la Vera-Cruz est très large. Le test est mince et rappelle beaucoup la suivante. (Coll. Mus., n° 31). Les Gyroscala ne paraissent pas très rares aux Antilles. Un magnifique exemplaire de la Havane (n° 568), que le Muséum doit à la générosité de M. Serre, et que nous faisons figurer, est caractérisé par son test assez mince, sa coloration brun fauve, cornée, avec flammules et bande suturale. Les côtes minces, tranchantes, peu élevées, se détachent en blanc, (PL. X1, fig. 4). À la Martinique (n° 4r6) c'est le même type variant du blanc sale au fauve plus ou moins foncé. De même à la Guadeloupe {n° 34) et à Porto-Rico (n° 554). Un spécimen indiqué comme provenant des Antilles est d'un brun fauve très foncé rappelant la coquille Méditerranéenne. On voit par ce qui précède, qu'il est bien difficile de ne pas considérer ces formes comme des variétés locales souvent très fortes d’une seule et même espèce. Ici se pose une question fort difficile à résoudre. Le S. mono- cycla de Lamarck est-il une espèce fossile ? Ce savant, au mérite duquel on vient de rendre justice, a cité l'espèce de Grignon, mais il résulle d’une correspondance échangée en 1887 avec M. Godefroy-Lunel, qui était à cette époque le conservateur du Musée de Genève, qu'il a dû y avoir là une erreur de provenance. Nous avions envoyé à M. Godefroy- Lunel les espèces de Grignon susceptibles d’être assimilées à la coquille de Lamarck. Or il résulta des observations de notre savant correspondant qu'aucun rapprochement ne pouvait être établi entre ces formes et les types de Lamarck qui sont absolument distincts. Les deux exemplaires sont accompagnés d'une étiquette écrite de la main de Lamarck lui mème. L'exa- men de ces deux Scalaires a montré à M, Godefroy-Lunel que ces échantillons doivent appartenir à des exemplaires sinon roulés, du moins complétement décolorés d'une espèce vivante. M. Brot, auquella question avait été soumise, parta- geait cet avis. Enfin le Musée de Genève possède de la Coll, Delessert deux coquilles vivantes portant le nom de S. mono- cycla et semblables aux individus de Lamarck. Un dessin envoyé par M. Godefroy-Lunel confirme bien cette opinion. Tryon (Manuel, Part. 34, p. 74) partage cette manière de voir et dit formellement que le S. monocycla, Lamk est bien le S. lamellosa des auteurs, (— $S. commutala). La figure qu'il donne (f. 82) se rapporte même bien au dessin envoyé par M. G. Lunel. Du reste, toujours d’après ce dernier, Lamarck aurait décrit comme fossiles d’autres coquilles vivantes, entre autres une espèce de Trochus. Pour'admettre le contraire il faut supposer que les exemplaires portant l’éti- quette de Lamark ont élé changés. Ajoutons que la très courte description de cel auteur peut très bien s'appliquer à la forme en question, Ce savant ajoute qu'il a d’abord pris ces coquilles pour des faux scalala dont elles différent par la présence d’une strie élevée à la base du dernier tour. Or il est impossible de rapporter ce passage aux $S. gallica et S. grignonensis. I y a donc toute probabilité que l'espèce de Lamarck est la même que celle que M. de Monterosato a nommée S, commu- lala, mais, à défaut de certitude absolue, il est préférable de conserver ce dernier nom qui ne donne lieu à aucune équi- voque. Le S. consors Crosse et Fischer est encore assez mal connu (1864 Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., T III, p. 347, etro0udem- TX pi pl re ri 15)! Si le magnifique exemplaire que nous avons sous les yeux (Coll. Dautzenberg, n° 4. — Coll. Muséum Paris, Iconogr. n° 14) scrapporte bien au type et n’en est que l'adulte, recueilli vivant, on peut admettre que ce n’est encore là qu’une variété extrême du S,commulala, La description de Crosse et Fischer -# — 2/49 — lui convient d’ailleurs parfaitement. C'est une forme qui semble plus épaisse que le type, plus trapue, plus ventrue, ornée, sur le dernier tour, de côtes peu élevées mais souvent très développées en largeur, de manière à former d'énormes varices. La coloration est d'un gris blanc, sans bande brune suturale. Les côtes se détachent en blanc sur le fond grisâtre. Nous figurons ce magnifique exemplaire (PI. XI, fig. 2) pro- venant de Kurachi. Si nous examinons la série que le Muséum de Paris possède de l'Ile Maurice, on trouve des individus qui présentent ces caractères, mais qui se relient par tous les intermédiaires à la forme conique, moins épaisse et dépourvue de varices des côtes de France et des Antilles. Parmi les spécimens qui se rapprochent le plus de la variété consors, les uns ont une bande brune suturale bien marquée Chez d'autres elle est fort peu visible, enfin chez quelques exemplaires elle fait tota- lement défaut. On en rencontre également de coniques, allon- gés ou ventrus. Celle variété n'existe pas qu'à l'Ile Maurice et il faut déjà en rapprocher la coquille du Maroc que nous avons fait figurer (PI. XI, fig. 5) et qui est assez différente de la forme que l'on rencontre habituellement dans cette région et qui est parfois semblable au type de la Méditerranée. Enfin le S. coronata Lamk. (1822, Lamarck, An. s. v., AVI 25° part., p. 225, n° 3 ; 1838-1839, Kiener Spec. gen. et Icon. Scalaria, p. 11, pl. IT, f. 8) est une forme bien spé- ciale, à test très mince, transparent, à tours plus arrondis, à forme moins pyramidale, que nous avons vue de l'Australie, du Cap de Bonne-Espérance et des Antilles (Coll. Mus. n* 49, 50,51). Nous figurons (PI. XII, fig. 2), un bel exem- plaire du Brésil (Coll. Dautzenberg.) Plusieurs Gyroscala ont été assez bien figurés par Kiener (1834, Species gen. et Icon. Scalaria, pl. I). La figure 7 a montre fort bien la forme typique du S. commulata Monte- EG rosato. La figure 9, sous le nom de S. monocycla Lamk, se rapporte évidemment à la variété de l'Ile Maurice caracté- risée par des varices blanches sur un fond grisâtre. La variété perplexa Pease est représentée fig. 7 b. Enfin les figures 7 nous montrent une autre variété que nous ne trouvons pas dans la collection du Muséum de Paris. Le S. coronata Lmk. est de son côté très bien reproduit dans la fig. 8. L'étude des Gyroscala présente un intérêt tout particulier, car nous en connaissons déjà un certain nombre de formes qui se succèdent d’une façon presque ininterrompue jusqu'à nos jours, en ne présentant le plus souvent que des modifica- tions assez légères. Ils débutent dans le Sparnacien où nous trouvons un type étroit, à cordon basal très accentué, à côtes fortement auri- culées : S. Stueri. Le magnifique exemplaire figuré (PI. XI, fig. 7), appartient à M. A. Bonnet qui a abandonné au Muséum plusieurs Scalaires rarissimes représentées dans ses tiroirs par des individus uniques. Dans le Cuisien, le S. contabulala est une coquille assez différente. Elle est de plus grande taille que la précédente, plus conique et ses côtes sont à peine auriculées à leur sommet. Elle a déjà quelque analogie avec les formes actuelles. Ses sillons transverses sont relativement très développés. Le Lutétien ne nous a encore rien procuré. Dans le Bartonien nous trouvons une forme relativement large ; S. lævis et une autre beaucoup plusétroite : S. ruellen- sis. Cette dernière, qui est plutôt de petite taille, a beaucoup d’'analogie avec le S. Stueri dont elle a le cordon basal très développé. Elle en diffère cependant par ses côtes beaucoup moins fortement auriculées à leur sommet. Dans l'Oligocène on rencontre le S. Sandbergeri, très petite espèce caractérisée par des côtes relativement très serrées, ce qui la différencie du S. ruellensis. Nous ne connaissons se — 247 — malheureusement que le type dont l'ouverture et la pointe sont mutilés et qui n’est peut-être pas adulte, Le Miocène nous montre trois Gyroscala bien typiques. Deux se rencontrent dans l'Helvétien d'Italie et ne nous sont malheureusement connus que par les figures de l’ouvrage de M. Sacco. Ils appartiennent aux formes coniques. Le troi- sième provient des faluns des environs de Bordeaux et se rapproche plutôt des espèces étroites. Dans le Pliocène, ce groupe est représenté par des espèces généralement étroites dont l'étude offre un grand intérêt. En effet, l’une d'elles le S. muricaloides, a une extrême analogie avec le S. Stueri du Sparnacien surtout pour la forme géné- rale, celle des côtes et des fortes auricules qui les terminent. Elle en diffère cependant par le cordon basal qui, chez la coquille pliocène est très peu marqué et par la présence de stries transverses très apparentes. Le S. Pantanelli ressemble à s’y méprendre au S. ruellensis. La forme générale, celle des côtes et leur nombre sont presque identiques, mais chez le S. Pantanellii le cordon basal est très peu marqué tandis qu'il est au contraire très apparent chez l'autre espèce. En résumé, les S. Stueri, S. ruellensis, S. Sandbergeri, S. vasconiensis, S. Pantanellü, S. muricatoides etc., repré- sentent des formes étroites, très voisines les unes des autres, tandis que les S. contabulata, S. lævis, S. miotaurina,S. lau- ropaucicostala, etc., se rapprochent des espèces actuelles plus coniques. II. Sous-Genre Circuroscaza de Boury. 1880, Circuloscala DE Boury, Mon. Scal. Part. I, p. 42. 1887. — DE Bouryx, Etude s.-s. Scal. Bass. Paris, P. 10. 1909. — DE Boury, Catal. s.-s#. Scal., Journ. de Conchyl., vol. LVII, p.255: Type: Scalaria Rogeri de Boury, 1886 : Le Guépelle (Eocène supérieur), Collection de l'Ecole des Mines, Le véritable type ee) EE est l’exemplaire donné par Munier Chalmas et non celui de la collection Bourdot figuré par M. Cossmann. Ce dernier est du reste parfaitement typique. (= S. Chalmasi de Boury, 1883, Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. 64; et 1884, idem, vol. XXXII, p:"143, pl fig. 3, 3,3? ; non S. Chalmasi Tournouër, in de Bouillé, 1876). Diagnose C. testa mediocriler solida, vix subrimala, elongato-turbi- nala, apice nilido, subobtuso. Sulura profunda, superforata. Anfract. convexi, subdisjuncti, longiludinaliter costis lamel- liformibus, sat elevalis, reflexis, ad partem superiorem auri- culatis vel spinosis, squamulis ornalis, spiralilerque liris tenuissimis, supra coslas permanentibus, impressi. Basis convexiuscula, funiculo tenui circumscripta. Columella funiculo firmata. Apertura subrotunda. Peristoma duplex; internum continuum, subfoliaceum, vix prominulum ; perisloma externum inlterruptum, ad labrum exæpansum anlice et postice auriculalum, ullimä varice consti- tulum. Differt a subg. Gyroscala : Forma magis globosa, elongato-turbinala, non pyramidata. Apice obluso. Sutura subperforala. Costis minus regulariter disposilis, crassioribus, magis reflexis, squammis minulissimis impressis. Liris decurrentibus, crebrioribus, supra costas permanen- tibus. Description Test. — Médiocrement solide. Perforation ombilicale. — Rudimentaire et placée entre la columelle et le funicule qui l'accompagne, Protoconque. — Lisse et légèrement obtuse (fig. 3, 3). Suture. — Assez profonde, subperforée. Tours. — Convexes, portant de très légères traces de dis- jonction. Ornementation principale. — Côtes longitudinales, en forme de lames, pas très épaisses, assez élevées, plus ou moins réfléchies, terminées à leur partie supérieure par un angle, une auricule ou même une forte épine recourbée en forme de faux. Ornementalion microscopique. — Les tours sont ornés de cordonnets décurrents bien visibles sur les bons exemplaires, Kix. 3. — 1, S. Rogeri de Boury, détail très grossi montrant le cordon cireumbasal (coll. Muséum Paris, n° 1278) — 2, Détail de structure des lames, très grossi, d’après le proto- type (coll. Ecole des Mines, Paris, n° 1278). — 3, S. brevicula Desh., Embryon très grossi (coll. Muséum Paris, n° 13/41.) mais fins et serrés. Ces cordonnets, qui ne sont plus des stries burinées dans le test, remontent sur la partie concave des côtes. La portion convexe de celles-ci est ornée de très petites écailles imbriquées et soudées que l’on n’observe que sur les individus parfaitement conservés. Ce sont mème plutôt des lamelles dûes à l'irrégularilé des couches dont la superposition constitue la côte (Fig. 3, 2). Base, — Légèrement convexe, entourée d’un cordon basal plus ou moins développé (Fig. 3, 1), 2500 Columelle. — Accompagnée d'un funicule bien apparent. Ouverture. — Arrondie. Péristome. — Double. Le péristome interne continu est très mince, mais bien visible et souvent même un peu proé- minent. Le péristome externe est discontinu, dilaté dans la région du labre où il est formé par la dernière côte. Il est auriculé à ses extrémités antérieure et postérieure. Rapports et différences Ce sous-genre trouve parfaitement sa place entre les Gyros- cala et les Sthenorytis. Il se rapproche davantage des premiers par son Lest assez mince et par ses côtes, mais sa forme turbinée ou plus ven- true que celle des Gyroscala, ses cordons transverses, etc., montrent ses affinités avec les Sthenorylis. La disposition des cordons transverses a ici une impor- tance considérable. Ce ne sont plus des siries burinées dans le testet n'occupant que l’espace qui sépare les côtes comme chez les Gyroscala, mais de véritables cordonnets fins et serrés qui remontent sur la partie concave des côtes. En outre les petites écailles que l’on observe sur celles-ci ne se voient nullement dans le sous-genre précédent. A défaut de ces caractères que l'état de conservation ne permet pas toujours d'observer, on est guidé par l'aspect général plus ventru, par la disposition moins régulière des côtes qui se suivent il est vrai généralement d'un tour à l’autre, mais pas sur une ligne presque rigoureusement droite comme cela a lieu chez la plupart des Gyroscala — ce caractère n’est pas cependant toujours aussi absolu: chez le G. muricatoides par exemple, elles se suivent moins régulièrement. — Elles s’infléchissent au contraire à leur partie supérieure pour arriver à rejoindre l'extrémité de la côte précédente, ce qui interrompt la ligne droite. En outre, l’auricule ne semble pas avoir la même forme. Elle est en général plus développée, en # æ— 901 — quelque sorte gaufrée et souvent recourbée en forme de faux au-dessus de la suture. Chez les Gyroscala l'auricule peut être développée, mais elle ne forme pas une sorte d’épine. Enfin chez les Circuloscala la sulure est un peu disjointe et subper- forée. Liste des espèces TuHANÉTIEN. BARTONIEN. S. acanthodes Coss. S. brevicula Desh. STRESS S. Fe de CGR re en, S. biarritzensis Tourn. CUISIEN. PrioOcÈxE. CESSE S. ilalica de Boury, LUTÉTIEN. ue S. Lennieri Coss. | à en Distribution Le s.-g. Circuloscala apparaît dans le Thanétien avec le S. acanthodes Cossm. (1888, Cossmann, Catal. ill. Coq. Bass. Paris, p. 144, pl. VI, fig. 11), espèce rarissime dont nous n'avons vu que deux exemplaires, y compris le type. Le second vient de nous être communiqué par M. Staadt, de Reims : ce naturaliste distingué, qui s’est attaché tout parti- culièrement à l'étude de cette région, nous a donné un con- cours extrêmement précieux en enrichissant la collection du Muséum d'espèces fort rares. Nous avions cru d’abord qu'il s'agissait d'un Gyroscala, mais la forme bien plus ventrue, la disposition moins régulière des côtes terminées par une épine énorme se recourbant au-dessus de la suture, leur structure microscopique et enfin les cordons transverses remontant sur les côtes, prouvent que cette coquille appartient bien aux Cir- culoscala. Gelte communication lout à fait opportune nous a E on 0) he permis d'éviter une erreur. Nous faisons figurer (PI. XIL, fig. 9), le magnifique exemplaire de la collection de M. Staadt. IL vient de Prouilly qui a déjà fourni le type (Coll. du Mus. Icon. n° 1 Lype). Le Sparnacien et le Cuisien n’ont encore donné aucun Cir- culoscala, mais nous en retrouvons une espèce dans le Lulé- lien de la Loire inférieure : S. Lennieri Coss. Bien que le type soit en médiocre état, la figure donnée par M. Cossmann semble montrer qu'il s’agit, sans aucun doute, d’un Circulos- cala. (Mus. Icon. n° 15). Le Bartonien possède trois espèces. Le S. Rogeri de Boury (1886, Mon. Crisposcala, p. 42 — S$S. Chalmasi de Boury, 1883, Journ. de Conchyl. Vol. XXXI, p. 64, et 1884, "1d” vol. XXXIL, p. 143, pl. I, fig. 3, 3°, 3°, — non S. Chalmasi Tournouër, in de Bouillé 1873), type du sous-genre, ne nous est connu encore que du Guépelle où il parait fort rare. Presque tous les échantillons recueillis se trouvent à l'Ecole des Mines : d’abord le véritable type qui avait été donné par M. Munier-Chalmas et qui est seul dans son tube ; un second tube de la collection Bourdot porte la mention erro- née : type de l'espèce ; des trois individus qu'il renferme, un adulte et deux plus jeunes, le premier a été figuré par M. Cossmann : ce n'est qu'un Plésiotype. La figure que nous avons donnée en 1884, montre fort bien l’ornementation des côtes, mais le dessinateur n’a pas fait attention au cordon basal, du reste assez peu apparent. Jusqu'à ces derniers temps, le Muséum de Paris ne possé- dait qu'une lithographie de cette rarissime espèce (Coll. Mus. Iconogr. n° 18). Notre savant collègue et ami, M. Lhomme, l'a trouvé récemment au Guépelle et il a eu la générosité de nous offrir, pour le Muséum, son unique et magnifique exemplaire. Nous donnons uue nouvelle figure du type primitif (PI. XIF, fz. 12), et, dans le texte, deux figures montrant le détail de. a — 409 — structure des côtes et le cordon basal (Fig. 12 et 1). Nous représentons également dans le texte l'embryon de l'espèce suivante (Fig. 1, 3). Deshayes a publié unS. brevicula (1861, Deshayes, An.s. v. B. P.,T. II, p. 335, pl. XL, fig. 13-14), dont il ne possédait que le jeune. Nous avons fait connaître l'adulte (1884, de Boury, Journ. de Conchyl., p. 139, pl. LIL, fig. 2, 2°, ab, 2°, aû), dont on a trouvé plusieurs individus. Un des mieux conservés est celui que nous avons fait figurer (PI. XIT, fig. ro), et qui se trouve dans la collection du D' Bezançcon à l'Ecole des Mines. La coquille paraît, au premier abord, assez différente de celle figurée par Deshayes, car elle devient, avec l’âge, beaucoup plus allongée ; mais, en l’examinant avec un peu de soin, on voit qu'il n’y a aucun doute. L'espèce est repré- sentée au Muséum par des jeunes (Coll. n° 52, 68, 356, 550 923 et Icon., n° 15, 16). Nous faisons figurer le n° 923 LELEXIT, fig. 1x): Le Bartonien de Biarritz nous fournit le S. biarritzensis Tourn. (18,6, Tournouër, in de Bouillé, Paléont. Biarritz, pp. 30, 39, 44), dont nous avons parlé autrefois (1886, Mon. Crisposcala, p. 4x). A cette époque, Pellat nous avait commu- niqué deux fragments importants. L'espèce présente une cer- taine analogie avec les Crisposcala, mais un examen attentif fait reconnaître la présence d'un petit cordon basal. L'étude de bons exemplaires serait toutefois indispensable pour s'assurer qu'il s’agit bien d’un Circuloscala. Peut-être même existe-t-il à Biarritz d’autres Circuloscala. L'Oligocène et le Miocène, toute réserve faite pour les cou- ches de Biarritz, ne nous a pas encore fourni de Circuloscala, mais on en retrouve une espèce dans le Pliocène: S, italica de Boury (1890, Révis. Scal. Mioc. Plioc. Ital., p. 84, pl. IV fig. 14) dont le type est à l'Ecole des Mines (Mus. Icon. n° 19). (PL. XIE, fig. 13). Nous n'avons malheureusement vu qu'un exemplaire dont l'ouverture n’est pas intacte et dont la surface !, 1 est un peu roulée. Le cordon basal est peu visible, aussi une certaine attention est-elle nécessaire pour en vérifier l'existence, que l’on reconnait ensuite très aisément. Quant aux cordons transverses, ils ne sont conservés que par places, comme nous l'avons fait remarquer en 1890. Bien que cette coquille soit plus allongée que les espèces précédentes, nous n'hésitons pas à la ranger parmi les Circuloscala dont elle a bien le faciès. On voit du reste que, tout en étant allongée, elle marque une forte tendance vers les formes ventrues. Les côtes ont exactement la même forme et la même disposition que chez les autres Circuloscala. Elles sont repliées et terminées par une auricule gaufrée qui rappelle beaucoup celle du S. brevicula. Quant aux cordons transverses, ils sont à demi effacés sur une partie de la coquille, mais, comme nous l'avons fait remarquer en 1890, onen voit la trace par places. IL semble même par la disposition des côtes qui forment avec la coquille une sorte de volute ininterrompue, qu'elles doivent remonter sur ces côtes. Il serait fort à désirer qu'on püt trouver des exemplaires très frais, afin de se rendre compte qu'il s’agit de cordonnets ou de stries burinées. Si ce dernier cas se présentait, il faudrait reporter cette coquille parmi les Gyroscala. Toutefois, sa forme un peu ventrue rend cette supposition peu vraisemblable. M. Sacco doute que notre S. ilalica soit un Circuloscala. Il pense que c'est plutôt un Opalia. Nous ne partageons nulle- ment l'avis de notre savant collègue. Les Opalia, assez mal compris jusqu'ici et dont le type est le S. australis Lamk., sont des coquilles solides à test laiteux, à côtes épaisses et peu élevées. Chez les individus frais on constate la présence de ponctuations qui font absolument défaut chez les Gyroscala. Le nombre d'espèces est restreint et comprend entre autres S. borealis Gould, S$S. varicoslala (1) Stearns et S. pluri- costala Stearns. C’est à tort qu’on a fait rentrer dans le s.-2. (1) Melius Varicicoslata, LE 9990 — Opalia une foule d'espèces à test plus ou moins solide, pour- vues d'un cordon basal. La période acluelle ne nous a pas encore fourni de Circuloscala qui se sont peut-être éteints avec le Pliocène. C'est à dessein que nous avons laissé de côté deux Scalaires rangées par Tate dans les Circuloscala (1890, The Gastropods of the Older Tertiary of Australia, Part. IIT, pp. 226-227 et 1892, Plates to illustrate the Gastropods of the Older Tertiary of Australia) : S. foliosa Tate, p. 226, pl. XI, f. 4, qui est peut-être un Cirsotrema, et S.orycla Tate, p. 227, pl. X, fig. 2. qui n’a aucun rapport avec les Circuloscala. Si nous résumons la question, nous devons constater que le nombre des espèces connues est encore trop restreint pour que nous puissions actuellement étudier leur évolution avec fruit. Il faut attendre que l’on en rencontre dans le Sparna- cien, le Cuisien, l'Oligocène, et le Miocène, et que l'on découvre dans le Lultélien et le Pliocène des individus mieux conservés. Peut-être quelques-unes nous ont-elles échappé parmi les Scalaires qui n'ont pas été figurées ou qui ont été publiées dans des ouvrages que nous n'avons pu consulter. DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES S (GYROSCALA) VASCONIENSIS, NOV. SP. (PI. XI, fig. 14) Tesla parva, mediocriter solida, imperforata, conico pyra- midata, costis longitudinalibus ornala. Sutura mediocriter obliqua, sat angusta, profunda. Anfract. embryonales parhim deficientes, 1 tantum superst. Sequentes 4 convexi, longiludi- naliter costis parum obliquis, acutis, sat elevalis, regulariter succedentibus, transversimque strus lenuissimis, crebris el ob- soletis impressi, Ult. anfract. costis 12 munilus. Basis vix Nono convexa, funiculo produclo circumscripla, radialim costala. Columella funiculo parvo firmata. Apertura ovali-rotundata. Peristoma duplex : internum foliaceum sedvalde perspicuum ; peristoma exlernum poslice interruplum, parum crassum. Longs3, 9°" >diam.mar., 25 all mar anfr-2792 Terrain. — Miocène (Aquitanien). Localité. — Mérignac près Bordeaux. (Type : Coll. Coss- man ; un autre individu : coll. du Muséum de Paris, n° 1472). Coquille peu épaisse, imperforée, conique-pyramidale, ornée de côtes longitudinales. Suture moyennement oblique, assez étroite, profonde. Au premier abord on croirait même qu'elle est perforée tant elle est enfoncée entre les côtes. Un examen attentif permet de se convaincre qu'il n’y a aucune alvéole. La protoconque manque en grande partie ; il en reste à peine un tour qui paraît lisse. Les suivants, au nombre de 4 sur le type, sont convexes, ornés de côtes longitudinales pas très obliques, s’élevant perpendiculairement au test, tran- chantes, assez élevées ; se suivant régulièrement d’un tour à l’autre. Transversalement on observe des stries transverses excessivement fines et serrées, très difficiles à voir. Le dernier tour porte 12 côtes. La base, à peine convexe, est entourée d'un cordon basal bien développé sur lequel les côtes passent en se recourbant brusquement pour aller aboutir à la colu- melle. Celle-ci est accompagnée d'un funicule pas très déve- loppé. L'ouverture est ovale-obronde. Le péristomeest double. Le péristome interne est foliacé mais bien apparent. Le péris- tome externe, discontinu à sa partie postérieure, est formé par la dernière côte et assez mince. Rapports el différences. — Celle petite coquille, dont nous ne connaissons que deux individus probablement fort jeunes, est extrêmement voisine des jeunes S. ruellensis. Mais autant qu'on peut en juger d’après leur médiocre état de conserva D — tion, les stries transverses sont bien plus fines et beaucoup plus serrées que chez le S. ruellensis sur lequel on les ob- serve du reste très difficilement. En outre les côtes, vers le sommet, paraissent beaucoup plus développées chez le S. vasconiensis que chez les jeunes de l’autre espèce. La découverte de nouveaux spécimens plus adultes et mieux conservés serait du plus haut intérêt. Nous n'avions pas encore vu cette forme parmi les nombreuses Scalaires du Bordelais qui nous avaient été communiquées, Nous faisons figurer l'un des deux exemplaires (PI. XI, fig. 14). Notre travail était déjà à l'impression lorsque M. Cossmann nous a montré deux nouveaux individus un peu plus adultes du S. vasconiensis provenant de Cestas et du Thil. Ces exem- plaires sont encore en très médiocre état, mais peuvent faire supposer qu'il s’agit du $S. miotaurina Sacco et de la variété tauropaucicostala Sacco, dont les types proviennent de l'Hel- vétien de Bersano et $S. Antonio. La découverte d'individus plus nombreux et en meilleur état provenant d'Italie et du Bordelais serait nécessaire pour trancher la question, mais il reste un fait acquis fort intéressant, c'est qu'il existe incon- testablement des Gyroscala dans le Miocène. Reste à savoir si la forme de l’Helvétien est la même que celle de l’Aguilanien. S. VIDALI nOV. Sp. S. testa parva, solida, imperforata, elongalo-conica, costis longitudinalibus et funiculis transversis ornata. Sulura valde profunda, subalveolata ?, angusta, parum obliqua. Anfract. superst. 8 1/2, apice partim fracto. Embryonales superst. 3, nitidi. Sequentes longitudinaliter, costis sat elevalis, foliaceis, ad partem superiorem paululum subangulatis, paululum refleæis, sat obliquis, irregulariter dispositis, transversimque funiculis latis, sat depressis, sat crassis ornati. UlL. anfr. spira paulo minor, costis longitudinalibus 11 el funiculis transversis — 958 — circiter 10 impressi. Basis depressa, funiculo exlerno obso- letissimo circumscripla, costis radiantibus, depressis et valde reflexæis ornata. Apertura fracta. Long. : 6 mm.; diam. maj. 2,3 mm.; alt. max. anfr. 3 mm. Terrain. — Miocène. Localité. — Ciurana (Espagne). Coll. Cossmann (unique). Coquille de petite taille, assez solide, imperforée, allongée- conique, ornée de côtes longitudinales et de cordons trans- S. Fidali de Boury, très grossi (coll. Cossmann). Fig. h. verses. Suture très profonde, légèrement perforée (?) étroite, peu oblique. La protoconque est en partie détruite et compte à peine 3 tours lisses. Les tours suivants sont ornés de côtes longitudinales assez élevées, foliacées, légèrement anguleuses à leur partie supérieure, faiblement réfléchies, assez obliques, et disposées irrégulièrement. Entre ces côtes on remarque des cordons décurrents larges, épais et plutôt peu saillants. Le dernier tour, un peu plus petit que le reste de la spire, porte 11 côtes et environ 10 cordons transverses. La base est déprimée et entourée d’un cordon très peu apparent. Elle montre en outre des côtes rayonnantes déprimées et fortement réfléchies, faisant suite aux côtes du dernier tour, qui se recourbent brusquement à leur pas- sage sur le cordon circumbasal, L'ouverture est mutilée, Rapports et différences. — Cette coquille diffère du S. Coppu par sa forme un peu plus conique, son disque plus étroit sur lequel les côtes se replient davantage, de manière à masquer presque entièrement l'espace qui les sépare ; enfin et surtout par ses cordons décurrents plus fins, plus serrés, bien plus nombreux. EVE: ADDENDA 1. — M. Cossmann vient de nous signaler, parmi beaucoup de lacunes bibliographiques qu'il nous reste à combler peu à peu, l'existence d’un sous-genre de Scalaria et d’une espèce que nous ne connaissions pas et dont nous devons dire deux mots : 1° Sous-genre CavoscALA (1892, Whitfield, Monograph of the United Stades Geological Survey, vol. XVIIT, Paleontology of New Jersey, p. 170). Type : S. amulala Morton. Un examen très minutieux de la description de ce sous- genre et des figures 1-5 de Ia pl. XXII de Whitfield, fait avec notre savant collègue, nous a démontré d’une façon certaine que le S.-G. Cavoscala ne différait point du S.-G. Coniscala de Boury (1887, Etude S.-G. scalidæ Bassin de Paris, p. 36. — Type : S. angariensis Ryckholt et devait dès lors tomber en synonymie de Conmscala qui a été établi bien antérieurement. 2° S. exquisita Aldrich (Bull. american Paleontologv, r1, p. 14, pl. I, fig. 7). Eocène, Greggs’ Landing, Alabama. Cette coquille parfaitement figurée appartient sans la moindre hésitation au S.-G. Gyroscala et se rapproche beau- coup du $S. Sfueri et plus encore du S. muricatoides que nous avons figuré. Les couches où elle a été découverte apparte- — 260 — nant presque certainement à l’Éocène moyen, c'est-à-dire sensiblement au Lultélien, nous voyons se combler d’une façon très heureuse la lacune que nous avions signalée et que nous nous attendions à voir disparaître d’un moment à à l’autre. I. — D'autre part, M. de Monterosato vient de nous envoyer en communication un $. carinulata Brugnone. C’est bien en effet un Gyroscala, mais il est extrêmement différent du S. Pantanelliüi. C'est une petite espèce dont le cordon basal est peu apparent. Les côtes à leur partie supérieure se terminent par une très petite auricule, mais se recourbent brusquement vers la suture en formant une sorte de rampe très forte qui donne aux tours un aspect anguleux. La figure donnée par Brugnone rend assez bien la physionomie de celte espèce. Toutefois, l'angle et la rampe formés par les côtes ne semblent pas assez indiqués et l'ouverture est proba- blement trop grande. L’individu que nous avons sous les yeux est beaucoup plus jeune que le type figuré. Il n’a que 6 tours, mais il est moins complet que le type du côté du sommet. Il porte, comme ce dernier, 13 côtes sur le dernier tour. Ses dimensions sont : longueur totale 6"" ; diamètre maximum 2,5", — 901 — VARIETÉES Coquilles considérées comme tuyaux sonores, Nous recevons de M. Victor Mahillon, Directeur du Conser- vatoire de musique de Bruxelles, cette intéressante lettre : « J'ai analysé au point de vue musical les deux coquilles offertes par M. Dautzenberg au Musée. Ces deux spécimens, appartenant aux espèces Cymatium tritonis et C. nodiferum, ont des longueurs respectives de 0 m. 225 et 0 m. 195. Comme je le prévoyais, les spires de ces deux coquilles forment des tuyaux parfaits soumis aux lois ordinaires de la vibration des colonnes d'air. Les deux coquilles donnent parfaitement les sons 1 et 2, et une embouchure exercée obtiendrait le son 3. Le C. tritonis renforce les sons dont la longueur d'onde est de 0 m. 464. Le C. nodiferum permet les sons avec une longueur d'onde de 0 m. 414. Suivant la règle, la longueur réelle du tuyau est un peu moindre que celle de l'onde », —_ 1301 — BIBLIOGEAPHEE Manual of Conchology, Structural and Systematie, with illustrations of the Species, by George W. FTryon Jr., continued by H. 4. Pilsbry. — Série Il: Pulmonata. — Partie 81 : Genus Leptachatina, by €. Montague Cooklke (1). Le genre Leplachatina Gould, qui renferme des Mollusques ovipares, localisés aux îles Hawaii et ayant pour type L. acumi- nata Gld., possède une coquille ovale ou turriculée, plutôt petite, ordinairement imperforée, rarement ombiliquée, à sur- face polie, lisse, striée ou costulée, à apex toujours obtus et arrondi, à ouverture légèrement oblique, à pli columellaire faible, en forme de lamelle, parfois réduite à une simple ligne saillante. Dans un premier sous-genre, Leptachalina s. str., où les tours embryonnaires sont lisses et l'ouverture est simple, M. C. Montague Cooke admet les divisions suivantes : 1° groupe du L. acuminata GId., avec une espèce nouvelle : L. cuneata m. sp., Kauaï. 2 groupe du L. sandwichensis Pfr., où 5 espèces nouvelles sont décrites : L. Knudseni nm. sp., Kauaiï ; L. illimis m. sp., Oahu ; L. lævigata m. sp., Molokai ; L. fulgida m. sp., Maui ; L. Baldwini, m. sp., Maui. 3° groupe du L. cerealis Gld., avec une espèce nouvelle : L. persubtilis mn. sp., Oahu. 4° groupe du L. gracilis Pir. 5° groupe du L obsoleta Pir., comprenant 3 espèces nou- velles : L. exoptabilis m. sp., Oahu ; L. leiahiensis m. sp., Oahu ; L. molokaiensis m. sp., Molokai. (1) Fascicule in-8° de 64 pages et 9 planches colorices, Philadelphie, 1910, — Edité par la Section conchyliologique de l'Académie des Scien- ces Naturelles de Philadelphie, — 9263 — 6° groupe du L. accincta Migh., renfermant 12 formes nou- velles : L. brevicula Pease var. micra nm. var., Kauai ; L. oryza Pfr. var. subcylindrica m. var., Oahu, fossile ; L. captiosa n. Sp., Oahu ; L. pulchra m. sp., Oahu ; L. opipara m. sp., Oahu ; L. concolor nm. sp., Molokai ; L. varia m. sp., Molokai ; L. ovata nm. sp., Maui ; L. subovata m. sp., Lanaiï ; L. Anceyana n. sp., Hawaii, fossile ; L. defuncta m. sp., Hawaii, fossile ; L. lepida m. sp., Hawaii. 17° groupe du L. nitida Newe., où il y a 5 formes nouvelles : L. coruscans Hartm. var. dissimilis m. war., Molokai ; L. nitida Newc. var. occidentalis nm. wax., Maui ; L. præstabilis m. sp., Maui ; L. konaensis Sykes var. olaaensis m. var., Hawaii. 8 groupe du L. glutinosa Pfr., avec une espèce nouvelle ; L. Kuhnsi mn. sp., Maui. 9° groupe du L. semipicta Sykes. 10° groupe du L. pachystoma Pease ; cette forme présente deux variétés nouvelles : cylindrella et brevis nn. varr., Kauai. 11° groupe du L. ventulus Fér., renfermant 3 espèces nouvel- les : L. Pilsbriyi mn. sp., Oahu ; L. conspicienda mn, sp., Maui ; L. longiuscula m. sp., Lanai. 12° groupe du L. succincta Newc. 13° groupe du L. fossilis mn. sp., Kauai. Dans tous les groupes précédents, la surface est lisse ou légè- rement striéc ; elle est au contraire distinctement costulée dans deux autres : 14° groupe du L. seulpta Pfr. 15° groupe du L. striatula Gld. Ed. L. Recherches expérimentales sur l'hibernation de Ll’Escargoë (Contribution à l'élude de l'hibernation chez 9 s Invertébrés), par Marguerite Belliom (1). Après avoir résumé l'historique des observations et des expé- riences faites jusqu'à ce jour sur l'hibernation des Hélices, (1) Extrait des Annales de l'Université de Lyon, nouv. série, 1, Sciences’ Médecine, fast. 27, 140 pages, avec 13 graphiques et 5 figures, Lyon, SR? Et. ON ee l'auteur relate, dans une {"° partie, quelques expériences métho- diques ayant trait à l'influence de la chaleur et de l'humidité sur l’'engourdissement hibernal de l'Helix pomalia L., et en conclut que l’état hygrométrique de l'air est le facteur externe essentiel de l’hibernation, la température n'étant qu'un facteur accessoire. Dans une 2° partie, M'" Bellion, après avoir exposé quelques observations ayant trait à la variation du poids total de l'ani- mal pendant l'hivernage, étudie les modifications apportées par la vie hibernale dans les réserves physiologiques de l'Escar- got (eau, graisses, glycogène, sucre, albumines solubles). Une 3° partie traite des échanges respiratoires et de la compo- sition des gaz internes de ce Mollusque pendant la période de pleine activité et pendant l'hibernation. Ed: EL: Observations sur les Scalidæ des Expéditions scientifiques du « Æravailleur » çé du « Talis- man ».,par E. de Boury (1). Ce travail renferme d'intéressantes remarques de M. de Boury sur les Scalidæ qui ont été rapportés par les expéditions du «€ Travailleur » et du (Talisman » et dont plusieurs ont été inexactement déterminés par Locard (Mollusques testacés des Expéditions scientifiques du « Travailleur » et du « Talisman », t. I, p. 397 et suiv.) L'espèce appelée par Locard Scalaria torulosa Brocchi est en réalité le Claviscala Richardi Dautzenberg et de Boury. La forme actuelle désignée sous le nom de S$. geniculata Brocchi est différente de la coquille pliocène et est un Acrillo- scala pour lequel M. de Boury propose le nom de S. Lamy n. SD. L'exemplaire du dragage n°2 du « Travailleur », que Locard a nommé S. Cantrainei Weink., est un jeune S. (Spinisrala) Trevelyana Leach. Le S. dissoluta Jefir. est le type d'un groupe à part, les Solu- (x) Extrait du Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, t. XV, PP. 478-484, Paris, 1909. = 905 = tiscala n. subg.. qui comprend également les S. semidisjuncla Jeffr., S. vermetiformis Watson et S. revoluta Hedley. Les coquilles des dragages 6 et 42 du « Travailleur », déter- minées par Locard comme étant des S. clathratula Ad., sont la 1" un S.problematicu Dautz. et de Boury et la 2 un S. Treve- lyana Leach. Il est presque certain que pour les échantillons appelés par Locard S. frondosa Sow., il s'agit du S. Celesti Aradas = S. soluta Tiberi 1868 : cette espèce est absolument distincte du S. solula Tiberi 1863 (non Adams 1£62), qui doit prendre le nom de S. algeriana Weinkauff, 1866, et dont le S. Tiberii de Boury, 1890, n’est que la forme jeune. Il est vraisemblable que la coquille draguée aux Açores par le «Talisman » qui est citée d'après Jefireys sous le nom de S. acus Watson, doit se rapporter à une forme toute difiérente, S. fulgens de Boury m. sp., absolument dépourvue de stries spirales. La coquille assimilée par Locard au S. Dalliana Verril et Smith n'est autre qu'un S. problematica Dautz. et de Boury. Le nom de S. formosissima Jefir. doit être remplacé par celui plus ancien de S. striulissima Monterosato. Ed. L. Quelques observations sur les Molilusques du groupe des Scalidæ, précédées de considérations sur l’es- pèce philosophique et sur l'espèce pratique, par KE. de Boury (1). M. de Boury, pour qui l'espèce philosophique est «le stade de fixité des formes pendant les périodes d'équilibre », regarde l'espèce pratique comme constituée par «l’ensemble des formes issues d’un ou de plusieurs couples semblables, se perpétuant, pendant les périodes d'équilibre, avec un ensemble constant de caractères » et il montre que, parmi ces caractères, la structure du test et surtout l'ornementation microscopique ont, chez les (1) Extrait de La Feuille des Jeunes Naturulistes, IV° Série, 4o° année, PP. 127-180, 140-143, 1910. — 966 — Scalidæ, une importance capitale pour la distinction des sous- genres. Catalogue de Ia Collection Malacologique ®. Le- tourneux par ®. Couffon ct Th. Surrault (1). Celle collection, offerte au Musée d'Histoire Naturelle de la ville d'Angers, est due à la collaboration de deux naturalistes, l'oncle et le neveu, Tacite et Aristide Letourneux, ce dernier bien connu par ses mémoires sur la malacologie de l'Algérie et de la Tunisie. Le catalogue dressé par MM. Coufton et Surrault renferme 2278 espèces comprenant 1620 formes marines, 297 d’eau saumäâtre et d'eau douce, 361 terrestres. Parmi les espèces Lerrestres et fluviatiles, il y en a 48 représentées par des co-types donnés par les auteurs qui les ont décrites ou par les personnes à qui elles ont été dédiées. Chaque nom d'espèce est suivi, autant que possible, de la synonymie, de la prove- nance, du nom du donateur et pour un grand nombre, de l'in- dication de l'ouvrage qui a servi à la détermination. Ed. a Sur les Mollusques recueillis dans les anciens monuments égyptiens, par L. Germain (2). Dans ce travail, M. Germain donne la liste complète des Mollusques jusqu'ici recueillis dans les monuments de l'ancienne Egypte par MM. Lortet et Gaillard, M. de Morgan et M. Flinders Petrie. En examinant cette liste, on peut cons- tater d’abord que la faune de la mer Rouge n'a pas dù varier sensiblement depuis les temps pharaoniques, car on y trouve un grand nombre des mêmes espèces qu'aujourd'hui ; parmi les autres Mollusques rencontrés dans les monuments égyptiens, ceux qui n'habitent pas actuellement la mer Rouge, vivent sur la côte orientale africaine depuis le cap Gardafui jusqu’au (1) Un volume ïin-8°, de 202 pages, avec 2 portraits. Angers, imp. Grassin, 1909. (2) Extrait des Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Lyon t. X, 1901, 19 pages. 0 — 207 — Natal, ce qui permet une forte présomption en faveur de l’exis- tence de relations plus ou moins suivies entre les populations de l'Afrique orientale et les anciens Egyptiens. Quant aux espèces terrestres et fluviatiles, leur cxamen conduit à conclure que les migrations malacologiques fluviatiles du centre africain vers la vallée du Nil ct de la Syrie vers l'Egypte sont certaine- ment antérieures à la civilisation égyptienne. Ed. L. Etudes sur les Mollusques terrestres et Nuviaéi- les recueillis par M.1le D'Rivet, par L. Germain (!). Ce travail sur les récolles malacologiques faites par M. le D' Rivet dans la République de l'Equateur, renferme la descrip- tion de plusieurs formes nouvelles : Veronicella Riveti Germain, 1908, — alausiensis m. sp. (= V. æquatoriensis Germain, 1908), Bulimulus (Scutalus) subfascialus Pir. var. viridula nm. var., — — quitensis Pîfr. var. rufescens mn. var., Drymaæus (Antidrymæus) Joubini Germain, 1907, Synapterpes (Zoniferella) Riveli Germain, 1907, — _ — var. bizonalis Germain, 1907. Anodonta (Glabaris) Hidalgoi Germain, 1908. Ed. L. Les Unionidés de Ia faune normande au Musée d'histoire naturelle d’'Elbeuf, par L. Germain (2). La collection du Musée d'histoire naturelle d'Elbeuf a été étu- diée par À. Locard et renferme d'excellents types de la plupart des espèces créées par cet auteur. M. Germain, qui en a fait l'examen critique, établit, avec figures à l'appui, un grand nombre de synonymies, dont il avait déjà signalé plusieurs (1) Mission du Service Géographique de l'Armée pour la mesure d'un arc de méridien équatorial en Amérique du Sud, 1899-1906, Tome 9, Zoologie, fasc. 3, pp. 1-78, pl. I-IV, 1910. (2) Extrait du Bulletin de la Société d'Etude des Sciences Naturelles d'Elbeuf, année 1909, pp, 80-131, pl. I et I, 1910, — 968 — antérieurement (1). Citons quelques exemples nouveaux : à l'Unio batavellus Let., simple variété convexa de l'U. batatus Maton ct Rackett, il faut rapporter l'U. Lancelevei Locard ; à l’'U. tumidus Philipps, on doit rattacher comme monstruosités les U. Levoitu- rieri Loc. et elboviensis Loc. ; l'Anodonla Veschaldei Pacôme est une simple déformation de l'A. cygnæa L. ; l'A. caletengis Loc. = blaca Bgt. est un 4. tremulu Drouet typique, etc. On voit que l'auteur réduit dans des proportions considérables le nombre des espèces admises par quelques auteurs dans les Naïades françaises. Ed. L. Beitràäge zur Kenntnis des Albinismus bei Schnecken, von H. Honigmann (2). Ueber Arion empiricorum Fér. forma alba Fér. — L'auteur signale une localité précise du Harz où il a observé cette forme, Ueber Limnus stagnalis L. var. Bungei Hgm. — M. Honigmann a réussi à élever cette variété albinos jusqu’à la troisième géné- ation. Edre Mollusken aus Schleswwig-holteinischen Marsch- gràaben, von H. Honigmann (3). Cette note renferme une petite liste d'espèces d’eau douce recueillie au nord-ouest de Kiel. Ed Beitrag zur Molluskenfauna des Teutoburger Waldes, von H. Honigmann (4). Ce travail comprend l'énumération d’une cinquantaine de for- mes récoltées aux environs de Detmoli. Eden: (1) L. Germaix, Note sur quelques Unionidés de la Normandie, Bul- letin de la Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen, 1907 (1908). (2) Extrait de Nachrichstblatt der deutschen Malacozoologischen Gesellschaft, 1908, pp. 38-39. (3) Ibid., 1910, pp. 36-40. (4) Extrait de Abhandlungen und Berichte ans dem Museum für Natur- und Heimatkunde und dem Naturwissenschaftlichen Verein in Magdeburg, Bd. IT, ro pages, rgro. 560 — Beîitrage zur Molluskenfauna von Magdeburg, von H. Honigmann (1). Ce mémoire, consacré à l'étude des Mollusques observés aux environs de Magdebourg, est accompagné d'une planche où sont figurés deux organes (mâchoire et dard) de plusieurs formes : Heynemannia cinera Lister, Simrothia variegata Drap., Plana- tella ericetorum Müll., Striatella striata Müll., Tachea nemo- ralis L. Ed. L. A Catalogue of Recent Cephalopoda. Second Supplement 1833-1906, by W.-E. Hoyle (2). M. Hoyle, qui avait publié en 1886 un Catalogue of Recent Cephalopoda (Proc. Roy. Phys. Soc. Edinburgh), et en 1897 un Supplément renfermant les noms des espèces nouvelles publiées de 1887 à 1896, donne actuellement un second Supplément comprenant les additions faites de 1897 à 1906 à nos connais- sances sur ces Mollusques. Il ne se borne pas d'ailleurs à énumérer les espèces nouvelles, il note également les cas où une espèce a été déplacée d’un genre à un autre. Le nombre des noms spécifiques nouveaux s'élève à 69 et celui des genres nouveaux à 29, mais parmi ceux-ci 10 ont été créés non pour s'appliquer à des formes récemment découvertes, mais pour des démembrements ou des changements d'appellation de genres plus anciens. M. Hoyle propose trois nouveaux noms spécifiques : Tremoctopus Joubini mm. m. — T. microstoma Joubin, 1893 (non Reynaud, 1831). Sepia novæ-hollandiæ mn. nm. — $. australis d'Orbigny, 1834 (non Quoy et Gaimard, 1832). Sepia venustoides m. m. — S. venusta Pfefier. Il y a lieu également de signaler un nouveau nom de famille : Polypodidae m. m., Polypus Schneider remplaçant Octopus (1) Ibid., 8 pages, r planche, 1910. (2) Extraits des Proceedings of the Royal Physical Society of Edinburgh, Vol. XVII, pp. 254-300, 1909. - 9 1: + Pa auct.; dans cette famille également, Moschites Schneider doit être substitué à Eledone auct.: Latreille a dès 1796 nommé Eledona un Coléoptère. Parmi les Cranchiidae, Zygocranchia m. m. doit prendre la place de Zygaenopsis Rochcbrune, 18S4, ce dernier nom ayant été donné en 1874 par Felder à un Lépidoptère. Ed: E: Sur l’altération des coquilles dans les collec- tions, par Ed. Lamy (1). L'auteur signale des cas de corrosion qui se sont produits en 1904 dans les collections malacologiques du Muséum de Paris : on a pu y constater tous les faits caractéristiques indiqués par M. L. St. G. Byne qui a décrit en détail, en 1899, un phéno- mène semblable pour les coquilles du British Museum. Ed. L. Gastéropodes recueillis par M, EL. Diguet dans le golfe de Californie (1894-1905), par Ed. Lamy (2). Ce travail renferme la liste des Gastéropodes marins recueillis par M. Diguet dans le golfe de Californie, avec une révision de ceux déjà étudiés par J. Mabille (Bulletin Soc. Philomatb. Paris, 8° série, t. VII, p. 54 76). D'après M. Lamy, on aurait les syno_ nymies suivantes : Fissurella (Glyphis) inæqualis Sow. — F. (Cremides) pluriden- tata Mab. Fissurella (Glyphis) inæqualis var. pica = F. (Cremides Digueti Mab. Acmæa discors Phil. = Patella ænigmatica Mab. Crepidula Lessoni Brod. = C. nebulata Mab. Pleurotoma (Surcula) funiculata Val. = Surcula Digueli Mab. Ed. L. (1) Extrait du Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, À. xM 1909, pp. 261-264. (2) Ibid., pp. 264-270. — 971 — Mollusques marins recueillis par M. le D' Rivet à Payta (Pérou), par Ed. Lamy (1). Dans ce travail sont énumérées une quarantaine de formes recueillies, la plupart à l’état fossile ou subfossile, par M. le D' Rivet à Payta, dans le nord du Pérou. Ed. L. Coquiiles marines recueillies par M.F.,Geay à Madagascar (1905), par Ed. Lamy (1). Ce travail est surtout intéressant en ce qu'on y trouve signalées pour la première fois à Madagascar toute une série d'espèces minuscules dont la plupart se rencontrent d’ailleurs en d'autres points de l'Océan Indo-Pacifique, notamment en Nouvelle Calédonie, mais dont quelques-unes sont nouvelles : Cerithiopsis Blandi (Deshayes mss.) Vignal, Cæcum clarum (de Folin mss.) Lamy, Fenella Geayi m.sp., Eulima tulearensis ë, sp. Pyrqulina Vignali mn. sp., Assiminea Geayi m. sp. Cyclostrema Gravieri nm. sp. Ed. L. (1) Mission du Service Géographique de l'Armée pour la mesure d'un arc de méridien équatorial en Amérique du Sud, 1899 1906, Tome 9, Zoologie, fasc. 3, PP. 79-01, 1910. (1) Extrait des Mémoires de la Sociélé Zoologique de France, t. XXII (1909), pp. 299-346, pl. XV, 1910. PALÉONTOLOGIE Essais de Paléoconchologie comparée, par M. Cossmann, — Huitième livraison (1). Cette huitième livraison est conçue sur le même plan que les précédentes, c'est un généra des coquilles fossiles et vivantes avec diagnoses, figures, distribution géologique, rapports et différences, étymologies, renvois critiques. Nous en donnerons, comme précédemment, un compte rendu détaillé. On y trouve la description de deux cénacles : celui des Loxonemalacea avec cinq familles: Loxonematidæ, Cœlostylindaæ, Spiürostylinidæ, Pseudomelaniidæ, Subulitidæ ; et celui des Melaniacea, avec trois familles : Melaniidæ, Melanopsinæ, Pseudoceratidæ. Cénacle LOXONEMATACEA now. Fam. LOXONEMATIDÆ Koken 1889 Cette famille n'est pas facile à définir, ce sont des coquilles à tours nombreux dont les lignes d'accroissement, parallèles au bord du labre, sont sinueuses, l’ouverture est holostome, la colu- melle excavée, subcanaliculée à la base ; ce sont les Gastéropo- des des terrains les plus anciens, la souche de tous les autres, les plus rares et les plus mal connus jusqu'ici. G. Loxonema Philipps ; type: L. Philippsi d'Orb. sp. (Terebra). Tours arrondis, déliés, pas d'ornementation spirale. Nombreuses espèces. Silurien à Trias. Sect. Rhabdostropha Donald 1905; type L. Grindrodi Don. Quelques stries spirales seulement. Silurien. S.-G. Stylonema Perner 1907; type Turritella potens Barr. Ondulation des filets très faible. Sil.-Carb. (1) Paris, 1909, 1 vel. 8°, 248, 4 pl., 87 figures, Lamarre, édit, OL Sect. Polygyrina Koken, 1892; type: Turritella Lommeli Munster. Tours lisses, bien convexes, suture profonde. (Pas de figure). Carb.-Trias. S.-G. Katoptychia Perner, 1907 ; type: Loxonema album Barr, Stries d’accroissement à double courbure, tours bien ronds, ou- verture grande, suture bordée. Sil.-Carb. Ces divers sous-genres et sections ne peuvent être encore con- sidérés que comme des groupes d'espèces, le petit nombre d'échantillons connus et leur mauvais état de conservalion met- tant obstacle à toute classification précise. G. Zygopleura Koken, 1892 ; type: Turritella hybrida Muns- ter. Côtes axiales sinueuses fines, concaves en arrière, se grou- pant en filets ondulés, isolés, parallèles. Sil.-Carb. Peut-être il faut y joindre des formes qui du Trias passent dans le Lias et dans le Jurassique Moyen. Sect. Katosira Koken, 1892; type: Chemnitzia Periniana d'Orb. Une ornementation spirale entre les côtes. Perm.-Lias. Séct. Allostrophia Kittl, 189%; type Melania perversa Munster. Une espèce senestre qui n’est peut être qu’un spécimen ren- versé d'une autre espèce connue. Trias. S.-G. Anoptychia Koken, 1892; type: Turritella supraplecta Munster. Tours plans subimbriqués ou canaliculés. Trias-Lias. S.-G. Allocosmia Coss., 1897; type Holopella grandis Hoernes (Heterocosmia Koken, non Ehrenb.). Tours bien convexes, peu ornés, fines stries spirales. Trias-Lias. G. Hypsipleura Koken, 1892 : type : H. cathedralis Kok. Tours subplans, côtes droites, forme cylindracée. Trias. G. Stephanocosmia Coss., 1895 ; type: Coronaria coronata Koken (G. Coronaria K., 1892, non Lowe, 1854). Une couronne de nodosités au centre des tours. Trias. Sect. Tyrsoecus Kittl, 1892 ; type : Turritella compressa Muns- ter. Tours faiblement anguleux, nodules axiaux. Trias. S.-G. Goniospira Coss., 1895 ; type : Turr. armata Munster. Spire longue, tours déliés, carénés. Trias. G. Rigauxia Coss., 1885; type: Chemnitzia canalieulata Sauv. et Rig. Coquille longue, turritelliforme, suture très pro- fonde, tours subplans, parfois des cordons ou des nodules spi- raux. Lias à Callovien, Il y a principalement dans le Trias toute une série d'espèces classées autrefois dans les Turritella qui paraissent bien former passage entre les Loxonema du Primaire et les Cerithea du Secondaire, Fam. CŒLOSTYLINIDÆ Cossmann, 1909, mov. fam. Famille fondée pour des genres à columelle ombiliquée; le canal axillaire est plus ou moins ouvert, souvent bordé ou caréné, parfois un peu empâté et il aurait fallu pouvoir scier bon nombre d'échantillons pour préciser ce caractère générique, mais la rareté des exemplaires n’a nas toujours permis cette confirmation. G. Cœlostylina Kittl, 1894; type: Melania conica Muns- ter. Ombilic étroit, ouverture subanguleuse, forme phasianel- loïde. Trias-Lias. 7 Sect. Pseudochrysalis Kittl, 1894; type: Melunia subovala Munster. Tours nombreux, lisses, spire pupoïde. Trias. S.-G. Omphaloptychavon Auimon, 1892: type : Chemn. notata v. À. Forme ovoïde, spire conique, ouverture subanguleuse à la base. Permien-Rhétien. Sect. Gradiella Kittl, 1899; type : Chemnitzia gradata Hærnes, Spire en gradins, tours lisses. Trias. Sect. Orthostomia Kittl, 1899; type: Undularia brevissima Kitil sp. Coquille trochoïde, tours ronds. Trias. S.-G. Gigantogonia Coss.,1909, nm. g.; type: Chemnitza Aldro- vandi Stoppani. Ouverture rhomboïdale, coquille cérithiforme. Trias. Les genres se multiplient nombreux et fondés sur des carac- tères disparates, il n’est pas facile d'y mettre un peu d'ordre: la place de ce sous-genre dans les Cælostylinidæ nous parait bien douteuse. G. Palæoniso Gemmellaro, 1878; type: P. pupoïides Gemm. Large ombilic, forme pupoide, ouverture subanguleuse. Trias- Lias. S.-G. Aulacostrepsis Perner, 1907; type: Omphalia simplex Bar. Ouverture grande, subcirculaire, forme conique polygyrée, Dévonien, S.-G. Telleria Kittl, 189,4 ; type: T. umbilicata Kit. Ouverture arrondie, bordée ; forme turbinée, tours sillonnés. Trias. G. Cœlochrysalis Kittl, 1894; type : Melania pupæformis Muns- ter. Large ombilic caréné, ouverture anguleuse, forme générale styliforme, spire pupoide. Trias. G, Spirochrysalis Mitl., 1894: type: Melania nympha Munst. Ombilic presque fermé, ouverture comme détachée, forme turri- telliforme. Trias. S.-G. Glyptochrysalis Kittl, 1896 ; type: Gly. plicata Koken. Forme ventrue, pupoïde, plis d’accroissement rectilignes. Trias. G. Trypanostylus Coss., 1895 (G. Eustylus Kittl non Schœnh.) ; type : Eustylus militaris Kittl. Fente ombilicale réduite, forme turriculée, ouverture rhomboïdale. Lias-Trias. G. Undularia Koken, 1892 ; type : Strombiles scalatus Schlot. Forme grande, fente ombilicale bordée, suture caraliculée, ou- verture rhomboïdale. Trias-Rhétien. Sect. Pustulifer Coss., 1894; type : Chemnitzia alpina Eichw. Forme grande turriculée, bourrelets tuberculeux. Trias-Bajo- cien. Sect. Toxoconcha Kittl, 1899 ; type Chemnitzia Brocchii Stop- pani. Forme générale ventrue, conique, tours plans, sutures rainurées. Trias. S.-G. Protorcula Kittl, 189%; type Turritella subpunctata Munster. Forme turriculée, ouverture quadrangulaire, suture granuleuse, tours excavés. Trias-Rhétien. G. Euchrysalis Laube, 1868; type Melania fusiformais Munster. Pas d'ombilic net, mais une déviation axiale, forme pupoide, ouverture dilatée. Trias-Bath. G. Bourguelia Deshayes, in Terquem, 1871; type: Melania striata Sow. Ombilic inconnu, ouverture ovale, forme régu- lière. Mauvaises figures. Trias à Kimerid. M. Kittl a beaucoup fait pour mettre dans des genres appro- priés tous les Gastéropodes du Trias alpin, mais ses travaux élaient restés jusqu'ici bien mal connus en France et n'avaient pas été étendus aux autres régions triasiques et ces fossiles n'avaient pas été comparés aux formes similaires du primaire et du secondaire, 3,0 — Fam. SPIROSTYLINIDÆ Cossmann, 1909, mov fam. Coquille allongée, cylindracée, à stries d’accroissement obli- ques de gauche à droite par rapport à l’axe, ouverture holos- tome. G. Spirostylus Kittl, 1894; type: Melania subcolumnaris Munster. Ouverture ovale, suture oblique. Trias-Lias. S.-G. Heligmostylus Coss. nm. g.; type: Melania columnaris Munst. Coquille subulée, suture très oblique. Trias. G. Eutystylus Coss., 1895 (Orthostylus Kittl, 189%, non Beck) ; type: Turrilella Fuchsi Klipstein. Ouverture rhomboïdale, axe columellaire ondulé, coquille mince à costules minces. Trias. Incertæ sedis: G. Climacina Gemmellaro, 1898; type: C. Cathe- rinae Gem., Ouverture ovale, tours plans, suture rectiligne. Lias. Fam. PSEUDOMELANIIDÆ Fischer, 1885. Famille établie pour des formes d'habitat purement marin, ouverture arrondie parfois versante à la base, spire aiguë, stries d’accroissement sinueuses. G. Pseudomelania Pictet et Campiche; type Chemnitzia- Normaniana (Chemnitzia d'Orbigny 1850, non 1839). Coquille lurriculée, ouverture sinueuse, ovale, columelle excavée. Trias Cénom. Sect. Oonia Gemmel., 1878; type Pseudomel. hettanginensis Coss. Coquille très courte, ouverture oblique. Trias-Barrémien. Sect. Rhabdoconcha Gem., 1898 ; type: Melania crassilabrata Terq. Forme longue, ouverture ovale arrondie, labre mince et sinaueux. Hett.-Kimerid. S.-G. Cloughtonia Hudleston, 1882; type: Phasianella cincta Phil. Spire étagée, un bourrelet sutural saillant, ouverture anguleuse, columelle excavée. Baj.-Portlandien. S.-G, Mesospira Coss., 1892; type Phasianella Leymeriei d'Arch. Forme courte, ouverture grande, columelle oblique, surface rectiligne. Baj.-Bath. S.-G. Microschiza Gem. 1878; type: Turbo Philenor d'Orb. Forme courte, ouverture ovale, columelle un peu excavée, treillissée. Hett.-Turon. Sect. Tuberculopleura Jakowlew, 1899; type: T. Kutogoræ Jak. Tours arrondis, surface pustuleuse. Permien. Sect. Hudlestoniella Coss., nom mut, (Hudlestonia Coss., 1892, non Berck, 1890) ; type: Pseudomelania Burtoniensis Hudl. Ouverture ovale, un peu anguleuse à la base, forme générale conoïde. Bajocien à Callovien. G. Liocium Gabb, 1869; type: L. punctatum Gabb. Columelle arquée, ouverture non versante et non sinueuse en plan, surface ornée. Aturien de la Californie. G. Bayania Munier-Chalmas, 1877; type: Melania lactea Lamk. Ouverture versante, columelle arquée, tours élevés, surface ornée. Aturien à Miocène. G. Macrochilina Bayle, 1880; type: Buccinum imbricatum Sow. Ouverture simple, columelle bombhée, calleuse. Silurien à Portlandien. Sect. Strobæus Koninck, 1881; type: S. ventricosus de Kon. Coquille subglobuleuse, forte callosité parietale. Carbonifère. S.-G. Rama J. Bôhm, 1895; type: Macrorchilina ptychitica Kittl. Columelle biplissée, surface ornée. Trias. G. Cylindritopsis Geramell., 1891 ; type: C. ovalis Gem. Colu- melle biplissée, ouverture auriculiforme. Permien. : G. Auriplygma Perner, 1907; type: Phasianella fortior Bar- rande. Ouverture pourvue d'un bec antérieur versant, colu- melle tortile, tours arrondis. Silurien. G. Trajanella Pupovici-Katzeg; 1899; type: Eulima amphora d'Orb. Ouverture sinueuse, versante, subéchancrée, columelle excavée, forme bulimoïde. Cénom.-Sénon. G. Heligmoloxus Piette, 1885 : type : Limnea bulimoides Piette. Ouverture auriculiforme, surface striée, spire conoïde; avait été pris pour une coquille lacustre, mais la disposition de l’ouver- ture versante écarte définitivement ce groupe des Limnées-: Bath. à Callov. Fam. SUBULITIDÆ Lindstrôm, 1884. Famille critique, encore un peu incertaine, ouverture non échancrée à la base, mais columelle involvée. G. Subulites Emmons, 1842; type : S. elongatus Conrad. Colu- = 078 — me lle brève, ouverture longue, suture bien oblique, tours sub- . plans. Silurien à Carbonif. S.-G. Fusispira Hall, 1871; type F. ventricosa Hall. Forme générale longue, ventrue, labre bien développé. Sil.-Carb. G. Cryptospira Ulrich, 1897; type: C. tortilis Ulr. Columelle excavée très brève, axe arqué, tours ovalaires, suture oblique. Silurien. G. Meekospira Ulrich, 1897; type : Eulima peracuta Meek et Worthen. Ouverture rhoïmboïdale, suture horizontale, tours subplans, spire longue. Silur.-Carb. ? G. Soleniscus Meeke et Worthen, 1860; type: S. typicus M. et W. Coquille courte, conique, columelle plissée, labre bien curviligne. Carbonifère des Etats-Unis. G. Lissochilina Kittl, 189%; type : L. picla K. Petites formes conoïdes, ouverture anguleuse à la base, columelle excavée, surface striée, tours subplans. Trias de S'-Cassian. Cénacle MELANIACEA Hinds 1844 Fam. MELANIIDÆ Latr., 1825. Mollusques d'habitat fluviatile ou saumâtre, ouverture holos- tome, souvent versante, labre sinueux, columelle excavée. G. Melania Lamarck, 1799: type: Heiix amarula L. Coquille courte, spire plus ou moins épineuse à la suture, ouverture ovale un peu versante à la base. Paléoc., fleuves actuels. Section Melanoides Olivier, 1809; type: Melania asperata Lamk. Spire élancée. Paléocène à vivant. Ici il y a erreur : le type du groupe Melanoides d'Olivier (Voyage dans l’Empire Ottoman) est le Melania tuberculata Muller sp. (Nerita); cette restitution fait tomber en double emploi les genres Striatella Brot et Eume- lania Rovereto. Par contre le M. asperata Lamarck constitue un groupe très intéressant qu'il est nécessaire de nommer et M. Cossmann se corrigeant a proposé le nom nouveau de Metamelania pour ce type dans le numéro d'avril 1910 de la Revue critique de Paléozoologie. Sect. Tarebia H. et A. Adams, 1854; type: Melania granifera Lamk. Espèces à ornementation très accentuée, granuleuse, Eocène-Période actuelle, Sect. Sermyla H. et A. Adams, 1854; type: Melania harpula Dunker. Spire courte, ouverture grande, plis axiaux. Pliocène, période actuelle dans l'Insulinde. Sect. Ptychomelania Sacco ; type: Melania buccinella Bonelli. Coquille rissoïforme. Une espèce du Pliocène italien. S. G. Sphaeromelania Rovereto, 1899 (— Pachycheilus Lea, 1850, non Escher, 1831) ; Lype: Melania laevissima Sow. Vivant aux Etats-Unis. Groupe mal connu et appliqué à des formes fossiles encore douteu-es. G. Balanocochlis Fischer, 1883 (— Pasithea Lea 1832, non Lamk.); type: Melania glans V. Bush. ; et Sect. Pasitheola Coss., 1894. Espèces pupoides, dernier tour grand, péristome continu. Eocène-Faune actuelle. G. Paludomus Swainson, 1840; type: Melania conica Gray. Coquilles coniques, ouverture grande, oblique. Paléocène-Viv. Sect. Tæniodomus Krause, 1897 ; type: Tæn. gracilis K. Coquille paludiniforme, bande suturale crénelée. Deux espèces du Tertiaire de Bornéo. G. Stomatopsis Stache, in Sandg., 1891; type; S. cosi- nensis Stache. Côtes axiales fortes, continues. Paléocène de Dalmatie. Avec 3 sections ou groupes : Sect. Stomatopsella Stache, 1889 ; type : S. octoplicala S. Une bande suprasuturale. Sect. Megastomatopsis Stache, 1889 ; type : S. aberrans S. Forme trapue, côtes interrompues. Sect. Stomalopsidea Stache, 1889 ; type : S. leplobasis S. Tours étagés, côtes épineuses. G. Cornetia Munier, 1885 ; type: C. modunensis M.-Ch. Co- quille turbinée courte, ouverture assez grande, subcirculaire. Une espèce du Montien. G. Pyrgulifera Meek, 1877; Hantkenia Meunier ; type: P. hume- rosa Meek. Coquille costulée subépineuse. Cenom., Paléoc., Viv. Sect. Transylvanites Palfy, 1902 ; type T. Semseyi Palfy. Oimbilic bien marqué. Une espèce : Paléocène de Transylvanie. G. Dejanira Stolizka, 1859 (— Leymeria Mun.-Chal.) ; type : -Rotella bicarinata Zekel. Coquille rotelliforme, ouverture dépri- mée versante, columelle et labre épaissis. Danien des Pyré- nées, des Alpes et de Hongrie, 100. — G. Semisinus Swainson, 1840 ; type : Melania lineolata Gray. Coquille turriculée, tours subplans, ouverture ovale canaliculée et échancrée. Paléocène, Vivant. G. Coptostylus Sandbg., 1875 ; type: Melanopsis Parkinsoni Desh. Coquille paludiniforme, ouverture subéchancrée, labre, arrondi, épaissi. Eocène, Oligocène. G. Cosinia Stache, 1880 : type : C. cosinensis Stache. Groupe des Transylvanites avec ouverture rétrécie à la base. Istrie. G. Brotella Revereto, 1899 ; type : Melania Hugeli Phil. Ou- verture prolongée en avant, forme biconique. Vivante. G. Hemipirena Rovereto, 1899 ; type : Pirena aurita Lamk. Forme turriculée, ouverture subcanaliculée, péristome sinueux. Faune actuelle. Fam. MELANOPSIDÆ Bourguignat, 1884 Habitat fluviatile ou saumâtre, ouverture échancrée à la base portant une bandelette ou fasciole formée par la trace de l'échan- crure. Sous-fam. FAUNINE G. Faunus Montfort, 1810 ; type : Strombus ater Linné. Un sinus bien marqué au voisinage de la suture, spire longue, ouverture oblique, canal oblique, tours subplans. Danien à Vivant. S.-G. Melanatria Bowdich, 1822; type : Pirena madagasca- riensis Lamk. Labre très développé, ouverture ovale, spire épi- neuse ou costulée, ornée. Eocène, Vivant. G. Hadraxon Oppenh., 1892 ; type : Hemisinus Csinger- vallensis v. Tausch. Coquille turritelliforme, columelle concave, épaissie, labre semicirculaire. Paléocène, G. Morgania Coss., 1906 : type : Vicaryia fusiformis Hislop. Coquilles cérithiformes, tours plans, fort sinus au centre du labre. Danien. G. Vicaryia d'Archiac, 1853; type : Vic. Verneuili d'Arch. Coquilles cérithiformes, columelle très calleuse, spire tubercu- leuse, échancrure large. Danien à Miocène. G. Glauconia Giebel, 1852 (— Omphalia) : type: Turritella - D Kefersteini Gold. Coquille forte, conique, à carènes granuleuses, ouverture ovale à entailles peu profondes. Aptien à Maestri- chtien. Sect. Gymnentome Coss., mov. sect. ; type : Turritella Renauxiana d'Orbigny. Spire pupoide, ouverture arrondie, bisi- nueuse. Cénom.-Turonien. Sous-Fam. MELANOPSINÆ G. Melanopsis Férussac, 1807 ; type : Murex prærosus L. Coquille ovale, ouverture longue, échancrée à la base, surface lisse, columelle non plissée. Senonien-Vivant. Sect. Stylospirula Rovereto, 1899 ; type Melanopsis probos- cidea Deshayes. Spire fusiforme prolongée. Eoc.-Olig. Sect. LyrcæaH. et A. Adams, 1854 ; type : Melanopsis Dufour Graells. Forme lourde, spire courte, bourrelets ou tubercules à la suture. Eocène à Vivant. Sect. Canthidomus Swainson, 1840; (= G. Dicolpus Phil. 1887 et Pauluccia Brusina 1902) ; type: Melania costata Oli- vier. Formes costulées coniques, ouverture petite. Dan.-Viv. Sect. Spiridionia Coss., 1908, mom. mut. ; (— Hyphantria Handm., 1887, non Leq., 1841) ; type : Melanopsis austriaca Hand. Spire courte, ouverture rhomboïdale. Mioc.-Plioc. Sect. Melanostira Opp., 1891 ; type : Melania ætolica Neum. Spire courte, forme turbinée, bourrelets suturaux. Plioc. Sect. Campylostylus Sandb., 18%; type : Melania gallopro- vincialis Matheron. Spire courte, sillonnée, columelle épaissie échancrure basilaire forte. Paléocène. S.-G. Melanoptychia Neumayer, 1880 ; type : Melania Bitineri Brusina. Tours costulés, columelle plissée. Une espèce plioc. Bosnie. Sect. Boistelia Cossmann, 1908, nov. sect. ; type : Melano- ptychia paradoxa Brus. Tours lisses, renflés, columelle plissée. Deux espèces : plioc. Croatie. G. Ptychostylus Sandb., 1870 ; type: Melania harpæformis Dunker. Tours costulés, columelle plissée. Wealdien du Nord de l'Allemagne. — 282 — Sous-Fam. OCHETOPSINÆ G. Smendovia Tournouer, 1882 ; type : Melania Thomasi Tourn. Melanopsis à suture épineuse. Plioc Algérie et Italie. Ce n’est pas un genre à notre avis, mais tout au plus une section. G. Typhobia, Smith., 1880 ; type: T. Horei E. Sm. Coquiile mince, piruliforme, épineuse. Espèce vivante du Lac Tanga- nyika. Fam. PLEUROCERATIDÆ Fischer, 1884. Famille consacrée aux Mélaniens de l’Amérique du Nord, nommée aussi fam. Strepomatidæ. G. Pleuroceras Rafinesque, 1819 ; type : Anculosa canaliculala Say. Il ne nous parait pas prouvé que les espèces du Néoco- mien e! du Sénonien introduites dans ce genre lui appartiennent réellement. Dans la nature actuelle les Pleuroceras sont repré- sentés par une centaine d'espèces vivantes dans l'Ohio ; on les a groupés en divers sous-genres dont nous ne nous occuperons pas ici : Strephobasis, Eurycæœlon, Lithasia, Angitrema. S.-G. Melaphasia Stache, 1889 ; type : Melania tergestina St. Espèces petites, costulées, trochiformes, test épais, columelle droite. Paléocène de Dalmatie, Istrie. G. 10 Lea, 1834; type: Fusus fluviatilis Say. Viv. L'espèce de Ronca assimilée à ce genre par Bayan «10 ænigmatica » n’a pas encore révélé son origine. G. Bouryia Coss., 1888 ; type; B. polygyrata Coss. Petite espèce mal connue, par fragment, de l'Eocène parisien ; n’est peut-être qu'une portion supérieure de spire du Cyclostoma mumia, G. Goniobasis Lea, 1862; type : Anculosa virginica Lea. Genre Américain important débutant dans le Laramie pour se pour- suivre dans les fleuves actuels. S.-G. Pachymilania White, 1895 ; type : Goniobasis Cleburni White. Paleocène de Laramie et peut-être de Dalmatie. G. Gyrotoma Schuttelworth, 1845 ; type : Schizostoma babylo- nica Lea. Ouverture ovale, columelle excavée, surface lisse, Fleuves de l'Alabama. = 909 — G. Leptoxis Raî. : ce genre du tableau est indiqué dans le texte sous le nom d’Ancylotus Say, 1825 ; type : Anculotus prærosus Say. Fossile dans le Laramie et formes vivantes dans le Mississipi. | S.-G. Mudalia Haldman, 1810 ; type: Anculosa dissimilis Say. Coquille conique, columelle tordue, formes vivantes du Potomac et de l'Ohio. Sect. Cassiopella White, 1878 ; type : C. turricula W. Coquilles coniques à tours anguleux, ouverture anguleuse au sommet et à la base. Groupe de Laramie. Cette huitième livraison des Essais de M. Cossmann est accompagnée de nombreuses annexes. Comme introduction, on trouve un remaniement de la famille des Purpurinidæ étudiée dans la livraison VII, nécessité par l'admission dans-la classili- cation de genres triasiques de MM. Kittl, Koken, J. Bôühm:ily a là tout un monde de petites espèces de transition entre les Holostomata et les Syphonostomata singulièrement instructives. Comme supplément, on trouvera un examen crilique nouveau de la famille des Volutidæ d'après la classification nouvelle de M. Dall, fort critiquable d’ailleurs, où il a multiplié les genres au delà de toute proportion : Liomelon, Retipirula, Glyptostyla, Mioplejona, Maculopeplum, Adelomelon, Miomelon, Tractolira, Dall, 1906-1907 ; question qui a été étudiée déjà par l’auteur de ces lignes dans la Revue Critique de Paléozoologie. Même revision est faite pour une partie des Cerithidæ à propos d'un autre travail de M. Dall dans lequel cet auteur a proposé la résurrection du G. Clava Martyn, mettant en question la va- leur scientifique des travaux si médiocres de Martyn, qui sont sans texte et consistent simplement en une explication des figures, Enfin un certain nombre d'espèces nouvelles rencon- trées dans l’entre temps sont décrites et figurées : Zygopleura Brasili Coss., Pseudomelania Deslonchampsi Coss., Melanopsis Briarti Coss., Glauconia Douvillei Coss. Les clichés de M. Pis- sarro manquent souvent d'énergie, mais le nombre des figures dans le texte, dessinées par l'auteur, a été notablement augmenté. G; D, — 284 — Catalogue illustré de la collection Lamarck (!). Le premier fascicule contenant la figuration des espèces de Lamarck conservées au musée de Genève renferme la description des Brachiopodes fossiles et il a été établi dans le but de répondre au désir bien des fois exprimé de mieux connaître par des illus- trations les formes que Lamarck a eues en vue dans ses désigna- tions spécifiques. Il s'en faut malheureusement de bea ] la présente publication réponde au souhait formulé. Les | sont mauvaises, elles sont reproduites par un procédé qui es peut-être économique, mais qui ne permet aucun grossissement, aucune constatation précise des détails ; ces planches, d'autre part, sont sur un papier cassant sans conservation possible, elles sont inutilement nombreuses et d’un prix très élevé. Le texte laisse également à désirer : il ne reproduit pas au complet les détails donnés par Lamarck, il est dépourvu de toute criti- que explicative ; on n’a même tenu aucun compte des notes fournies par Deshayes dans la 2° édition des Animaux-sans- vertèbres. Il est dit dans la préface qu’une seule espèce: Terebratula punclata est manquante et quand on pénètre dans le détail, on voit que bien d’autres espèces font défaut comme : Terebratula numismalis, T. cor, T. ampulla, T. carinata, T. ovata, etc. Nous aurions voulu savoir si les espèces attribuées par Lamarck à Sowerby étaient exactement assimilées, mais il n'y a rien sur cette question, seulement la reproduction sommaire, souvent inexactement traduite, de l'opinion de Davidson sur les formes Lamarckiennes. Ainsi employer trois quarts de planche et 16 figures pour Terebratula depressa var. C, sans nous donner plus qu’une opi- nion douteuse de Davidson, constitue une déception ; le texte de Lamarck donne comme localité St-Saturnin (Sarthe), mais ce gisement n’est pas exclusivement crétacé, il y a du jurassi- que aux environs et on pouvait indiquer quel nom doit porter aujourd'hui cette variété sans relation avec le type. (1) Muséum d'histoire naturelle de Genève, 1910. — 22 pl., in-4°, a ec explications, =— 9285 — Terebratula umbonella, 24 figures, mais pas un mot sur lé gisement, et il faut avoir toujours Davidson à côlé de soi pour savoir réellement quelque chose sur la question ; aucune recherche dans les anciens auteurs, aucune comparaison dans les collections ne nous est épargnée, et ces études eussent été bien mieux faites sur des spécimens en nature que sur des figures. Terebratula digona est vraisemblablement à diviser, mais comment ? Un mot d'appréciation des éditeurs eût été bien utile. Tereb. deltoidea, espèce d'un intérêt spécial, car Davidson nous dit que c’est bien l’Anomya diphya de F. Colonna, 1616, provenant des couches tithoniques ; le texte du musée de Genève se borne à dire : (d’après Davidson, ce fossile pourrait provenir d'Italie » ! Tereb. triangula : le texte se borne à dire: « Davidson a figuré et restauré ce spécimen» ; mais Davidson a dit bien d’autres choses intéressantes, et il y aurait beaucoup à ajouter sur cette espèce également tilhonique. Tereb. birostris : Davidson l'attribue à un exemplaire déformé de Tereb. grandis Blum., nous serions au contraire disposé à y voir un échantillon allongé du T. bisinuata ; le mode de conser- vation du test, la nature de la roche, seraient à prendre en considération et pourraient nous éclairer sur cette identification délicate. Tereb. concava : espèce à supprimer. Tereb. phasealina : on nous dit simplement que la reproduc- tion donnée par Davidson est mauvaise | Tereb. semiglobosa Sow. : il semble évident que l'espèce de Lamarck n'est pas celle de Sowerby, mais alors son attribution était à établir. Tereb. biplicata : n’est pas davantage l'espèce de Sowerby : figures à diviser : celles n° 37-40 appartiennent au T. praelonga du Néocomien ; on pouvait voir cela à Genève mieux qu'ailleurs, l'espèce est si commune dans le Jura. Il n’est pas nécessaire de prolonger ces observations, notre rôle d’analyste critique n'est pas de reprendre les travaux en sous-æuvre, mais d'informer les paléontologues qu'il ya (n PC — 286 — quelque travail resté incomplet qu'il sera nécessaire de continuer. GD: On the genus Loxonemma. wvith description of nmevv Proterozoic species, par Madame Jane Longstaff (née Bonalda) (1). Madame Longstaff continue l'étude des rares Gastropodes des terrains primaires, elle cherche à fixer le type du G. Loxonema Phillips, qui a été la cause de bien des confusions, et cette confusion persiste, car elle considère comme génotype le L. sinuosum Sowerby, 1839, du Silurien moyen, tandis que nous avons vu que M. Cossmann prend dans le même but le L. Phillipsi d'Orb., 1850, qui est le L. sinuosum Phillips, 1841 (non Sow.), du Dévonien moyen ; mais, en outre, le nom de d'Orbigny est impossible à conserver, par suite de l'existence d'un Loxonema Phillippsi Rœmer de 1843, et Madame Longstaff change en L. cornubicum l'espèce de Phillips, dont les tours sont subplans et les stries d'accroissement plus arrondies. Cinq espèces sont nouvelles ; Loxonema Latouchei, L. Sedburiense. L. planatum, L. Perneri, L. Grayianum ;! il y a encore le L. Reed qui pourrait être le L. striatissimum de Salter. Madame Longstaff ajoute deux espèces à son genre Rhabdostropha qui se distingue des Loxonema par la présence d'un à trois cordons spiraux plus ou moins marqués et qui donnent l'impression d'une bande sinueuse suturale : R. pseudofasciata, R. Stokei. Le G. Stylonema Perner, 1909, donne matière à la description de deux espèces nouvelles: S. hibernicum, S. præteritum: la spire est très longue et la forme subcylindrique. ; L'étude se termine par la description d’une espèce Hormotoma interceptor m. sp. qui est pourvue d’un sinus profond situé à peu près au milieu du tour. GAD: (i) London, 1909. — Quart. Journ. Geol, n° 258, p. 210-228, pl. X et XI. dd — Die Cephalopoden fauna des hôherenOberdevon am Eukeberge, par Rudolf Wedekind (1). Le travail de M. Wedekind a été exécuté principalement à Gôttingen dans le laboratoire de M. von Kænen, il nous fait connaître la faune des Céphalopodes du Dévonien supérieur d'Eukeberg près Brilon, d'après des matériaux nouveaux importants recueillis au moment du creusement d’un grand puits profond. Au-dessus des couches à Goniatites intumescens qui forment la base du Dévonien supérieur il y avait des niveaux avec nombreux Cheiloceras, puis un horizon de passage avec Tornoceras Sandbergeri, avant d'arriver aux riches couches à Clymenia formant le sommet de la formation. Les quatre-vingts espèces examinées se répartissent en trois familles : Goniutitidæ, Clymenidæ, Nautilidæ. Dans les Goniatilidæ il faut accepter maintenant les genres suivants : G. Gephyroceras Hyatt, avec une espèce G. supersles mn. sp. G. Tornoceras Krech, avec 8 espèces dont quatre nouvelles. G. Chelicoceras Frech, avec 4 espèces déjà connues. G. Centroceras mov. gem., type Chelicoceras curvispina Sandbg., avec 6 espèces dont 3 nouvelles. G. Aganides Fischer : deux espèces anciennes. G. Prolobites Karpinski : deux espèces, dont l’une ancienne, le P. delphinus Sandbg., présente des variations nombreuses. G. Sporadoceras Hyatt, que l’on peut réduire au type du S. Munsteri v. Buch., car le nombre des espèces et la variété des formes permettent maintenant une subdivision en: Dimeroceras Hyatt, type S. mammilliferum Sandb., et Præglyphioceras nov. gem., avec type Sporadoceras pseudosphæricum Frech. Les Clymenidæ ont été trop brièvement sectionnées par le Comte de Munster et le groupement plus récent de Gümbel laisse également à désirer, le grand nombre des matériaux étudiés conduit aux subdivisions : Rectoclymenia, Protractocly- menia, Varioclymenia, Genuclymenia, Orthoclymenia, Oxycly- menia, Gonioclymenia, dans lesquelles prennent place 34 espèces (1) Stuttgart, 1908. — Neuen Jahrb. für Min, XXVI, p. 565-634, PS RIRE XIV. — 288 — et dans le détail desquelles il nous est impossible d'entrer ici. Les Nautilidæ sont représentés par quelques Orthoceras, dont quelques-uns sont nouveaux, un Gyroceras (Halli), quelques Poterioceras, la plupart inédits, et enfin deux Cyrtloceras nouveaux. En résumé l’œuvre de M. Wedekind est une extension impor- tante à nos connaissances de la faune des Céphalopodes du Dévonien supérieur, qui se trouve parfaitement distincte de celle du Carbonifère et aussi du Dévonien moyen qui est sensiblement moins riche. The devonian Fauna of the Quraly Limestone, par .Æ. M. Kindle (1). Les calcaires d'Ouraly, dans le Colorado, ont été attribués à des niveaux bien différents ; les récolles récentesper mettent d'assurer qu'il faut les diviser en deux groupes, la partie infé- rieure appartenant au Dévonien supérieur, et la partie haute devant êlre classée dans le Carbonifère. La partie dévonienne seule est ici étudiée, il faut y mentionner spécialement la décou- verte de Crania ouralyensis m. sp., Schuchertella coloradensis n.sp., Productella coloradensis n° sp., P. laminalus m. Sp. P. spinigera m. sp., P. Hillsboroensis m.sp., P. depressa mn. Sp; mais on y trouve comme caractéristiques Pugnax pugnus Martin sp. (l'erebratula) et tout un groupe de Spirifer comme S. Whitney Hall, voisin du Sp. Verneuili du Dévonien supérieur d'Europe. Le G. Syringospira mov. gen. a pour type $. prima mn. sp. fondé pour des Spirifer de forme pyramidale, l’area de la charnière étant aussi haut que la coquille elle-même. En fait une partie de ces formes de Brachiopodes paraissent traverser sans modi- fications sérieuses les divers étages du Primaire, et, en parti- culier passent du Dévonien au Permien, défiant les eflorts des paléontologues, tandis que d’autres formes d'évolution rapide, importantes à délimiter, sont étroitement caractéristiques. GA; (1) Washington, 1909, — Un, St Geol, Survey, Bull, n° 591, 36 p., X pl. — 289 — he Manzano group of the Rio Grande Valley, New Mexico, par Willis Lee et @&. Girty (1). La classification d'un grand nombre de couches de points spé- ciaux de la Géologie des Etats-Unis reste obscure, et les paléon- tologues du Service géologique ont fait de louables efforts pour en établir le synchronisme. Il y a en particulier dans la région des Montagnes Rocheuses des séries critiques dont la faune peu à peu mise à jour a fourni des éléments nouveaux intéres- sants. Le groupe de Manzano dans la vallée du Rio Grande a été autrefois considéré comme d'âge Jura-Triasique, puis on a reporté ces couches rouges dans le Permo-Triasique : les études de MM. Lee et Girty permettent de les considérer actuellement avec précision comme de l'Etage carbonifère supérieur dit Pennsylvanien. Les Brachiopodes sont particulièrement abondants, la décou- verte du Productus Cora d'Orbigny qui paraît une espèce mon- diale est à noter, d’autres espèces comme le P. nebraskensis Owen, Meekella striaticostata Cox, Squamularia perplexa Mc. Chesney, Composita subtilis Hall, viennent à l’appui de la classification proposée. Ce qu'il faut noter c’est l'abondance des Aciculidæ : Aviculi- pinna peracuta Sch., Pseudomonotis Harwxi M. et H., P. sublævis nm. sp., Myalina apachesi Marcou, etc. Le G. Manzanella mov. gen. a pour type M. elliptica m. sp. : c'est une coquille subor- biculaire de la famille des Nuculidæ, dans laquelle la charnière du côté antérieur est régulièrement crénelée, tandis que le côté postérieur est pourvu d’une grande fossette portée par un cuilleron saillant. Puis quelques espèces nouvelles sont à signaler ; Pleurophorus Mexicanus uw. sp., P. bipartitus n. sp.,et une Astartella subquadrata m. sp., très intéressante comme forme ancestrale, voisine des formes jurassiques. Parmi les Scaphopodes, il faut citer : Dentalium mexicanum n. sp. ; parmi les Gastéropodes : Phanerotrema manzanicum n.sp., Worthenia alamillana mm. sp., Bucanopsis modesta (1) Washington, 1909. — United St. Geol. Survey, n° 389, 120 p., 12 pl. nm. sp., Naticopsis deformis mn. sp. ; le genre Orthonema est déplacé et peut-être d'une manière peu heureuse: enfin citons O, Socorroense mn, sp, G. D. The fauna of the Caney shale of Oklahoma, par &.-H, Girty. (1). La position des couches de Caney dans le district d'Oklahoma et dans les régions voisines de l'Arkansas restait ambiguë, on pouvait hésiter entre le Mississipien et le Pennsylvanien ou même le Dévonien : le nouveau travail de M. Girty parait prouver que l’ège du Mississipien supérieur est le plus probable. On y rencontre le curieux Lingulidiscina et le L. Newburyi qui se présente avec plusieurs variétés: c’est un Orbiculoidea d'Orbigny à sommet très excentrique. Citons également Delto- peclen caneyanus mn. sp. dont les oreillettes continuent l'orne- mentation concentrique palléale. Le G. Caneyella mov. gen. a pour type C. Richardsoni n. sp. avec nombreuses espèces voisines : G. Vaughani n. sp., C. nasuta m. sp.. C. percostata m. Sp., formes de passages entre les Modioles et les Avicules; l'ornementation est variable, tantôt concentrique, tantôt rayonnée ; la coquille est fragile, la charnière sans dents, du moins dans la mesure où il a été possible de l'observer ; le G. Pteronites Weller ne doit pas en être éloigné, mais la charnière n'était pas linéaire et le byssus plus faiblement développé ; peut-être quelques espèces de Posidonomya doivent-elles rentrer dans ce nouveau genre. Le G. Idiotheca mov. gen. ayant pour type I. rugosa Girty n. sp., cest à placer au voisinage des Conularia, mais avec une forme obliquement conique et courte, fortement comprimée, une ouverture elliptique, des cordons d’accroissement parallèles» un test très mince. Il y a encore un nombre respectable d'Orthoceras : 0. wapanuckense mn. sp., 0. caneyanum n. sp., 0. crebriliratum n. Sp., 0. choctawense mn. sp., 0. indianum nn. Sp., puis Cycloceras Ballianum mm. Sp., Actinoceras Vaughanianum (1) Washington, 1909. — Un, St. Geol. Survey, N° 371, 76 p., NU pl: di ap Lo ee m6 n.sp., Cælonautilus gratiosus m. sp., Bactrites quadrilineatus nm. Sp., Gastrioceras caneyanum nm. Sp. Trois groupes de Goniatites sont nouveaux : Adelphoceras nov. gen., type A. Meslerianum m. sp., belle espèce intermédiaire entre les Gastrioceras et les Paralegoceras ; carène bien arrondie, côtes fines, nombreuses, flexueuses, inégales, quatre fortes constrictions par tour, parallèles aux côtes, la suture des lobes est anguleuse. Eumorphoceras mov. gen., type E. bisulcatum mn. sp,. jolie petite forme : carène dorsale arrondie, pourvue d’une quille peu marquée, côtes ne descendant pas sur la région dorsale, forte- ment et brusquement flexueuse, la section des lobes est bien . arrondie. Trizonoceras mov. gen., type T. typicale m. sp., petites coquilles à ombilic fermé, surface lisse, la selle syphonale se subdivise en 3 petits lobes, séparés par trois petites selles inégales ; genre à placer dans le voisinage du Dimorphoceras. Le Céphalopode le plus abondant, réellement caractéristique, qui a pu être étudié tout à fait à fond, est le Goniatites choc- tawensis Sch. En scrutant avec l’auteur toute cette faunule on comprendra ses COMMULIITANMONISEA PEER EE EC ©: Oo 1 Or OÙ = œ Journal de Conchyliologie, 1910. PI. XI G. Pilarski, phot. Phototypie G. Pissarro. Sous-Genres de Scalidæ SCAlATIAMNRUNICAIOLAES ISA CCOBR EE PAT EXPLICATION DE LA PLANCHE XII COrOnALA NT ANRT Er en rec CENT ruellensis (de BOUT PRET CT AT RRES Pantanellii de Boury............ SR pseudoscalaris Brocc. juv.... ......... Sandbercenn Desert Racer SEUETI Le BOULE M Fee ce Lee pseudoscalaris Brocc. var discolonga Sacco. ACANRTROÏES IC DSS M ee RE To brevicula Desh="3 TR UE I — UV EE Re NE CR Rogerude Bourne" me Ce 1Lalica de BOULYEP EEE ANR EENN PE VaSCODIENSIS TER BOULE ETC ER EEE miotaurina Sacco. muricatoides Sacco. miotaurina Sacco var. tauropaucicostata Sacco 12 = Sœ tb - œ & 1/4 1/3 1/2 w/E 1/4 Journal de Conchyliologie, 1910. G. Pilarski, phot. Sous-Genres de Scalidæ Phototypie G. Pissarro. LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE J. LAMARRE & C° 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI:) Téléphone 807-23 É RINNE ÉTUDE PRATIQUE DES ROCHES A L'USAGE DES Heure et des Etudiants ès-sciences naturelles TRADUIT ET ADAPTÉ PAR L. PERVINQUIÈRE Docteur ès-sciences , Chef des Travaux pratiques de Geologie à la Sorbonne Avec une Préface de M. A. LACROIX, Membre de l’Institut - Un volume in-18 de 670 pages, avec 258 figures, dont 2 hors texte (OR PP NT PE PEUR ES PAR SRE QAR PET en En en cr ES ETe pan +2 rir: ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 8° Livraison : Purpurinidæ (Suite) de 248 pages, avec 87 figures dans le texte et 4 planches en phototypie hors texte. Prix pour les Souscripteurs : 20 francs Prix des huit premières livraisons réunies: 170 franes Chacune des livraisons comprend la Monographie séparée d'un certain nombre de Familles indépendantes de Gastropodes, avec tables des matières. L'ouvrage se termine donc avec l’apparition de chaque livraison, sans comporter une suite indispensable, et il forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol- lusques. En outre, les «Essais de Paléoconchologie comparée » com- » prennent également des indications de nomenclature ou même des figures qui peuvent être utiles aux Conchyliologistes qui ne s’oc- cupent que des Coquilles actuelles. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON Contributions à la faune malacologique Méditerra- néenne, par PH. DAUTZENBERG........ + ÉPCRS SRE Étude sur les sous-genres de Scalidæ vivants et fos- 5 siles : Monographies des Gyroscala et des Circulos- CAS parIE HÉBODRYT. EN METEE | 0 Variétés : Coquilles considérées comme tuyaux sonores. 261 Bibliographie ...... de sn RE Dee Re Revue des Publications périodiques............. PE Ce Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco). 20 fr. Pour l'Etranger (Union postale) id. .. 22 Prix du numéro vendu séparément.............. 6 fr. Prix de l'Index des volumes I à XX (reçu franco). 8 fr. Prix de l'Index des volumes XXI à XL id. SÉSAE S'adresser, pour les communications scientifiques, à M. H. Fiscaer, directeur du Journal, boulevard Saint-Mi- chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois, 4, à Paris (6° arr.). Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie‘et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu- reau du Journal. CORRESPONDANCES ET ÉCHANGES Les correspondances ayant un caractère exclusivement scientifique, ainsi que les offres et demandes d'échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gra- tuitement sur la couverture. — Maximum : 4 lignes. Châteauroux. — Imprimerie Langlois Yolume LVIIE, — N°1 Paru le 31 Juillet 1911 Gi 51: POURNAL | CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER | CONTINUÉ PAR H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. F. DOLLFUS | | PARIS | DirEcTIoN ET RÉDACTrIoN : | ADMINISTRATION * H. FISCHER J. LAMARRE & Ci*, Éditeurs 51, Boulevard Saint-Michel (F°) | 4, Rue Antoine Dubois (VIe) 1910 Le Journal paraît par trimestre et forme un MM. SOWERBY et FULTON ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées des faci- lités exceptionnelles qu'ils présentent pour fournir aux Musées des spécimens exactement déterminés de Coquilles récentes de Mol- lusques. Leur maison a été fondée en 1860 par le directeur actuel, M. G. B. Sowerby, F. L.S., etc., et, depuis lors, elle a acquis presque toutes les collections importantes qui ont été mises en vente. En outre, leur fonds s'est constamment accru des collections des Naturalistes. voya- geurs et autres ; aussi est-il le plus considérable qui existe, à la fois pour la qualité et la quantité. Ils attirent spécialement l'attention sur leur longue expérience dans l'étude des Mollusques, dont le nombre des espèces s’est accru et continue toujours à s'accroître si rapidement qu'il devient très important de pouvoir faire ses achats dans une maison de confiance qui est à mème de fournir des spécimens en bon état et soigneusement déterminés. Leurs catalogues, contenant les noms d'environ 12.000 espèces sont envoyés franco aux conservateurs des Musées et aux clients. Adresse : Sowerby et Fulton, Kew Gardens, London. FINE LAND AND MARINE SHELLS. I carry in stock the finest assortment of land and marine shells in the United States and would be pleased to send selections by mail to any collector. 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L'on ne pourra arriver à un classement naturel que lorsqu'il sera possible de joindre aux caractères tirés de la coquille, un certain nombre de caractères anatomiques. En attendant de parvenir à ce résultat, il est possible de grouper autour d'un certain nombre d'espèces typiques, des séries d'espèces secondaires qui paraissent en dériver. Ainsi doit être considéré le type cribraria ; nous pouvons disposer autour de lui toutes les espèces qui par leur mode d'ornemen- tation offrent une grande analogie avec lui, c'est-à-dire les Cypræa esontropia, Peasei, cribellum, Gaskoint et Cumingi. En étudiant ces différentes espèces dans leurs moindres détails conchyliologiques, j'ai pu constaler que je possédais dans ma colle:tion deux petites coquilles qui ne serapportaient à aucune des espèces décrites, tout en ayant avec plusieurs d'entre elles une parenté évidente. Ces coquilles provenaient d'un envoi que m'avait fait Félix Ancey en 1903. À la mort de ce naturaliste, M. Géret trouvait dans sa collection deux autres coquilles semblables qu'il a cédées à M. Dautzenberg ; c'est sous le nom de Gaskoini qu'Ancey les avait mises, mais comme je vais le démontrer ces Cypræan'appartiennent pas à l'espèce décrile sous ce nom par Reeve. Cette nouvelle espèce se trouve donc représentée par plu- sieurs individus de même provenance et ne peut être le fait d'une variation accidentelle. De prime abord on dirait que ce Cypræa est un petit esontropia, il en a le galbe et l'ornementation, mais un examen plus détaillé permet de constater plusieurs caractères qui lui sont bien spéciaux. L'on remarque à sa face dorsale, assez près du milieu, une bande longitudinale décolorée, la ligne dorsale, un peu incurvée de dedans en dehors, qui fait toujours défaut aux Cypræa cribraria, esontropia, Peasei et cribellum, mais que l’on cons- late moins accentuée chez Gaskoini et Cumingi. À la face ventrale les dents columellaires et marginales sont beaucoup moins grosses (deux à trois fois plus petites) que celles des esontropia, cribellum..…., et leur direction, surtout pour les dents siphonales, est différente. Ces coquilles sont opaques et beaucoup plus petites que les Gaskoini. C'est l'ensemble de ces caractères qui m'a amené à consi- dérer ces quelques coquilles comme devant constituer une nouvelle espèce que je suis heureux de pouvoir dédier à mon excellent ami M. H. Fischer. CYPREÆEA FISCHERT nov. sp. (PI. XITT, fig. 1-3, grossies 3 fois) (1) « Coquiile oviforme, bombée, de très petite taille, à test » opaque d’une coloration dorsale jaune ocre accentuée, avec (1) Dans l'un des deux exemplaires possédés par M. Dautzenberg (fig. 1, 2) il y a r6 dents marginales et 14 columellaires et dans l’autre 15 de chaque côté. 525 AUUUREE » ocelles de même teinte mais très pales, assez nombreux, » quelques-uns réunis à deux ou à trois ; sur les côtés nom- » breux points assez gros d'un brun noirâtre vif. Face infé- » ricure d'un blanc opaque. » Dorsalement se trouve une ligne presque médio-longitu- » dinale, bien distincte et proportionnellement très large. » L'ouverture assez large est un peu arquée; le bord mar- » ginal présente 17 dents, le bord columellaire 16, chez notre » individu-type, mais chez les autres j'ai compté 15 à 16 dents » marginales et 13 à 14 dents columellaires (r). » Dimensions du plus gros individu : 15 mm. de longueur » sur 8 mm. de largeur maximum. » Habilat. — Côtes de l'Ile Maurice d'après F. Ancey; sur une autre éliquette de ces coquilles il y avait comme prove- nance Upolu, une des îles Samoa. Je profiterai de la description de ce nouveau Cypræa pour bien préciser sous forme de tableau les caractères conchyliolo- giques de toutes les espèces faisant partie du groupe des cribraria ; Von pourra ainsi mieux constater les caractères différentiels de ces coquilles. Pour simplifier au point de vue des dimensions j'indiquerai celles-ci sous forme de fraction, la longueur étant le numéra- teur et la largeur le dénominateur ; pour l'indication des dents de l'ouverture je placerai à la suite, d'abord le nombre des dents marginales, puis celui des dents columellaires, et j'in- tercalerai entre eux le signe +. Ainsi notre plus gros spéci- men de Cypræa cribraria qui a 4r millimètres de longueur sur 23 millimètres de largeur maximum, etqui possède 21 dents marginales et 23 dents columellaires, verra s'inscrire de la manière suivante ces divers caractères : (1) Dans la fig. 3, copiée d’après un dessin de l’auteur, le fond de l’ou- verture n’a pas été noircie, afin de laisser les dents plus visibles. — N.D.L.R ROUE Lorsqu'on voudra ajouter la hauleur maximum de la coquille on pourra la mettre aussi au dénominateur de la fraction à la suite du nombre exprimant la largeur mais en la séparant par le signe +-. L'inspection de notre tableau permettra de constater que chez une même espèce de Cypræa, le nombre des dents marginales et columellaires n’est pas fixe, mais peut varier suivant la taille de la coquille, et même chez deux coquilles de mêmes dimensions. Le caractère de la dentition n'ayant rien d’absolu, ne pourra donc être valablement employé que par comparaison avec ce que l’on aura constaté chez un certain nombre de coquilles d'une espèce voisine. Comme il est facile de le voir par la lecture du tableau ci-joint, les espèces comprises dans la section des cribraria se reconnaissent par leur ornementalion qui consiste toujours dans la présence de nombreux ocelles blancs à la face dorsale sur fonds variant de l’ocre jaune clair au jaune brun plus ou moins foncé. Mais en dehors de ce-caractère commun, nous avons divers caractères plus ou moins accentués qui permettent d'établir ces sept espèces. Le Cypræa cribraria n'offre que le caractère commun : les ocelles sur fonds jaune ou brun, avec forme normale allongée. L'esontropia de Reeve affecte la même forme que cribraria mais avec quelques points bruns sur les cotés ; l'esontropia de Duclos possède une forme ovale, avec dos gibbeux et bords latéraux prononcés en dehors, bandes transversales bien visibles et points latéraux nombreux et bien nets. Le type esontropia de Reeve se trouve être une forme inter- médiaire entre cribraria et le véritable type esontropia, celui de Duclos. Quant à Peasei nous pouvons presque le considérer comme une forme albine de l’esontropia Ducl., mais une forme qui doit avoir un habitat réduit à des localités où certaines espèces sont toujours pâles, comme cela s’observe MESSE pour l'ile Maurice où se trouvent les Cypr. slolida var. diau- ges et d’autres variétés päles de plusieurs autres espèces (var. d'hirundo,....…). Le C. cribellum tient du cribraria par sa forme allongée et de l'esontropia Reeve par ses points laléraux, mais avec cela son aplatissement dorsal, sa forme ellipsoïdale à bords presque parallèles et sa face ventrale plate ne permettent pas de le confondre avec un petit individu d’esontropia. Le type Gaskoini, de prime abord par l'hyalinité de son test, pourrait être pris pour un C. Peasei très globuleux, mais ses dents sont un peu plus petites et l'on a toujours sur la partie dorso-latérale droite une ligne longitudinale blanche qui fait défaut à l’autre espèce. Notre nouveau type, Fischert, se rapproche, par lopacité de son test de l'esontropia Duclos, mais sa taille est toujours très petite, sa teinte générale Lire un peu sur le jaune rougeà- tre, et presque sur le milieu du dos se trouve une très large ligne longitudinale dorsale. Enfin le Cumingi possède, avec une ligne dorsale placée assez latéralement, une dentition spéciale ; sur les deux bords de l'ouverture l'on constate la présence de dents beaucoup plus petites et par suite beaucoup plus nombreuses que chez tous les autres types de ce groupe. Quant aux Cyprœa Coxent Cox, Beckii Gaskoin et Macan- drei Sowerby, elles ne font nullement partie des cribraria. Le Coxeni a quelque analogie avec les errones par son galbe et son ornementation dorsale qui rappelle les taches brunes de certaines d’entre elles, mais sa dentition se rapproche de celle des stolida. Les C. Beckii et Macandrei doivent être placés sans aucun doute près des punclala L. (alomaria Kiener, slercus-muscarum Lamk.) pour former avec eux un groupe distinct analogue à celui des cribraria. Forme générale | de la face dorsale Coloralion de la face ventrale Ornementation Ouverture } Dimensions et dentition Habitat |C. cribraria L. C. esontropia Ducl. Oviforme assez bom- \bée avec bords souvent prononcés latérale- ment. Oviforme allongte. Coquille opaque,! Coquille opaque, du d'un jaune ocre pâle jaune ocre pâle au jaune ocre foncé, jaune ocre foncé, ocel- \avec ocelles blancs. |les blancs et points (bruns inféricurement sur les côtes. Blanc porcelaine! id. opaque. Ocelles nombreux,| Même ornementa- parfoistrèsnombreux,| tion que chez cribra- la plupart du mèmeria, mais chez l’eson- diamètre, quelques-|{ropia l’on distingue uns plus petits. souvent les trois ban- Ligne dorsale nulle, destransversales, brun bien que l’on constate pale du jeune àge, très souvent une in |mèême dansles coquil-| terruption brusque,iles les plus adulles. rectiligne du dessin,| Points d’un brun du côté externe, suivie foncé sur les côtés de d’une reprise irrégu- la coquille. lière de celui-ci. Assez large un peu id. \arquée. [y mm 9 11 | 0 dE nt De oh OR role lestenteelleu es | OM LE 30 0 0) 29 = — 10 —+- 20 21 20 0 1/2 D Bug EE 7 PB 10 1/ 10 I peer #2 — 19 + 16 10 10 15 1h. 1/2 D Ne eo ne (] 1/2 {) Océan Pacifique (Nouvelle Calédonie, Hawaï, Cook, Pomotu, Australie, Philippi- nes). Océan Maurice). Océan Pacifique (Nouvelle - Calédonie, Nouvelles-Hébrides, Marianes, Samoa, Aus- tralie occidentale, Phi- lippines, Chine, Ja- pon). | Océan Indien (Natal, | Indien (lle Réunion, Maurice, | Mozambique, Mer! Rouge, Hindoustan,| Maldives, Ceylan el \Andaman). | au | C. Peasei Sow. Oviforme assez bom- bée. Coquille assez trans- lucide, fonds ocre pâle, avec ocelles blancs hyalins, et points laté- raux d’un brun pale. Blanc porcelaine un. peu translucide. Même ornementa- tion que chez l’eson- tropia, ocelles, points latéraux. bandes trans- versales, mais le tout est plus pâle et plus ou moins translucide. id. 30 nm 27 + — 17 0 ni 107 7 be 26 ———— — 17 8 14 1/2 11e 22 ra = RE —————, 1 LA 53 D) Océan Pacifique (fles, Hawaï). | Océan Maurice). Indien (lle, C. Gaskoini Rve. Oviforme bombe. Coloration brillante mais d’un jaune tres pâle ; le test est très translucide. Ocelles blancshyalinset points latéraux d'un brun rougeätre assez coloré. id. Mème ornemenla- tion que chez les deux précédentes, mais plus! pâle que chez le Peasei. Les ocelles seraient d'ordinaire un moins nombreux, ct les trois bandes trans-| versales, toujours in- visibles. Existence d’une li- one longitudinale dor- sale de 1/2 à 2/3 de mil- limètre de large, dispo- sée latéralement sur le côté externe, id. Dents fortes avec sil- lons profonds et lar- ges, du côté marginal. Océan Pacifique (fes! Hawaï, Samoa). peu “ubellum Gask. Oviforme allonete!| avec dos surbaissé. | | G- C. Fischeri Vayss. Oviforme bombé. Coquille opaq ue! Coquille opaque, d’un jaune ocre par- ocre jaune accentuée, s fois très foncé ; ocelles|ocelles blancs jaunà- blanchâtres ; points la- tres ; points latéraux téraux colorés et pro-|bruns assez foncés. portionnellement] assez gros. | Blanc porcelaine id. opaque. | Ornementation sem- blable à celle des eson- Itropia (ocelles peu brunslatéraux,etassez/nombreux, points la-| souvent les trois ban-|téraux gros et trés des transversales du bruns), bandes trans-| [jeune âge), mais pas! ver rsales non visibles ; Ornementalion sem- blable à celle des eson- tropia (ocelles, points dorsale comme chez lalnale dorsale presque Gaskoini. jinédiane. Ouverture el Ouverture assez lionnellement très|large un peu arquée largeet presquedroile.| Dents fortes, offrant entre elles des sillons ‘bien marquées. | | 10 e 3 19 ADR LD + 19 arms Vel 10 Es = 12 ue 16 Æ 16 eine { 1 19 1/2 as 12 1/2 à ——"— — 14 + 15 — 10 + 14 7 1/2 7 13 3// È DRE 19 17 7 1/2 : 12 È — — 14 += 19 | 7 | 12 —— — 14 1/1 G r/2 “y | Océan Pacifique! Océan Pacifique(lles (Nouvelle Calédonie). Samoa « Upolu »). Océan Indien (Mau-| Irice, Réunion). de ligne longitudinale| une bande longitudi-| | peu | | | foncé, (Tahiti, Très oviforme et al- longé. C. Cumingi Gray. Coquilleopaque, ocre jaune pale ou assez accentué. Ocelles blancs cerclés d'une ligne jaune foncée ; gros points latéraux d’un brun noiràtre. id, blancs cer- jaune très fonds ocre jaune plus pâle ; (points latéraux gros et d’un brun noirâtre. Ligne dorsale bien distincte, placée un moins dorsale- ment que chez C. Fis- chori. Ocelles clés d'un sur Ouverlure propor- tionnellement un peu moins large, avec dents très nombreuses, petites et serrées. — 20 30 UT A —i- ot 6 ] 10 , 4 >8 Océan Pacifique Iles Pomotu, Kingsmill, Jarvis..….) — 308 — CYPREA HELVOLA Linné Var. Gereti nov. var. (PI. XILL, fig. 4, grossie 1 fois 1/2) Le Cypræa helvola est certainement un de ceux qui offrent le plus de variétés, tous les auteurs qui se sont occupés des Cypræïdés en ont signalé plus ou moins. Melvill dans son ouvrage sur les Cypræa (1888) en a établi trois nouvelles sous les dénominations de mascarena (chalce- donica Perry), d'argella et de hawaiensis. Hidalgo dans sa « « Monografia de las Especies vivientes del genero Cypræ&a » (1906-1907), donne, p. 576-579, la série des sept variélés connues et en signale une nouvelle, sa variélé 1. N'ayant pu arriver à bien identifier quelques coquilles d'helvola que je possède avec les huit variélés admises, je crois devoir donner ici leur description et créer pour elles une nouvelle variélé que je dédie à M. Géret, le conchyliologue bien connu, qui m'a fourni un de ces exemplaires. « Coquille oblongue à cotés peu épaissis. — Coloration » dorsale d'un jaune un peu rosé, avec points blancs à » contour bien arrêté, irrégulièrement disséminés à la surface » mais plus nombreux sur le coté externe ; au milieu de ces » points blancs, se trouvent des points bruns, à contour » dégradé et imprécis, assez nombreux tout en l’étant moins » que les précédents. Extrémités de la coquille d'un blanc » mat; les côtés, d'abord d’un jaune nuancé de rose, sont » Jaune fauve assez intense ainsi que la face ventrale. » Dimensions : 27 à 30 mm. de longueur sur 17 à 18 mm. » de largeur. » Habitat ? J'ai constaté la présence de cette variélé dans quelques collections, CYPRÆA NEGLECTA SOWerby Monsir, Rouxi |. Ancey, 1882 EMI ho 25 06, morossies 2 fois) (Tr) 1: Félix Ancey, en 1882, dans le « Naturaliste » (No 7, p. 55), donnait la diagnose d’une variété de Cypræa sous le nom de Rouxi ; pour cet auteur, ce type était une déformation rostrée de l’hirundo. L'unique individu éludié par lui provenait de la Nouvelle- Calédonie (île Nou) ; il était très roulé de telle sorte que toute trace de coloration avait disparu ; il présentait à sa face dor- sale une fente oblique de gauche à droite, et deux petits trous distants l’un de l’autre de 5 millimètres, disposés sur le flanc gauche de la coquille. Enfin ses dimensions étaient de 19 mm. de longueur sur 9 mm. de largeur maximum et environ 7 mm. de hauteur; Ancey dans sa description ne donne que 18 mm. de longueur sur 8 1/2 de largeur, dimensions un peu inférieures à la réalité comme j'ai pu le constater en exa- minant la coquille qui a servi de Lype à ce naturaliste. J'ai pu me procurer en 1896 un spécimen de cette anomalie grâce à l'obligeance du D' Hagenmuller qui l'avait reçu de Nouvelle-Calédonie ; cet exemplaire a été examiné à plusieurs reprises par Ancey qui a constaté que c'était bien un Cypræa Rouxi mieux conservé que le type. L'étude détaillée de ces deux coquilles m’a permis de cons- taler que ces spécimens n’appartenaient pas à l'hirundo, mais élaient plulôt des neglecla; en effet à la face ventrale les dents qui garnissent les bords de la fente buccale de la coquille sont proportionnellement plus nombreuses que chez l'hirundo, et surtout se prolongent beaucoup latéralement comme chez le neglecla. Ce sont ces deux caractères qui militent le plus en faveur (1) Les fig. 5, 6, 7, sont des reproductions de dessins originaux de l'au- teur. Le fond de l'ouverture dans la fig. 5; n'a pas été noirci, afin de laisser les dents plus visibles. — N. D, L. KR, 0] TN «) l O tu de ce rapprochement, car la coloration est peu sensible chez l'individu de ma collection, se réduisant aux trois bandes transversales brun-rosé, sans trace d'autre ornementation au-dessus ; ces bandes par leur forme générale rappellent aussi bien celles des neglecla que celle des hiruñdo. Dans ces spécimens, mais surtout dans le mien, on dis- tinguait plus ou moins deux taches brunes antérieures et deux postérieures. Ces deux coquilles se rapprochent par leur forme générale de la monstruosité Marleli que M. Dautzenberg a crée en 1902 dans sa révision des Cypræidæ de la Nouvelle-Calédo- nie (Journal de Conchylio'ogie, Vol. L, p. 311, fig. 2et3 dela pl. VIT); seulement les monstruosilés que je viens de décrire sont beaucoup plus rostrées comme il est facile de le constater en comparant les trois figures que je donne avec celles de Dautzenberg. Aussi je crois pouvoir maintenir la dénomination de Rouxi qu'Ancey avait donné en 1882 à l’une de ces coquilles... Voici les dimensions de ces deux individus. Celui de ma collection à 17 millimètres de longueur sur 8 mm. de largeur; il possède 19 dents labiales où margi- nales et 18 dents columellaires. Sa formule se trouve donc = : 1 être —2, 19 + 18. Ô ,… see , 10 O o) L'individu d’Ancey a —-, 18 + 18; le nombre exact des 2) dents est difficile à donner, vu qu'elles sont très usées, CYPRÆA ANGUSTATA, Gmelin Var. globosa nov. var PI. XIII, fig. 8, a, grossics 1 fois 1/2) > 9: $ / « Coquille piriforme, très renflée, d’une coloration dorsale » café au lait très pâle, sans trace de petites ponctualions ou » de tout autre dessin; quelques points bruns pâles assez » effacés sur les côtés. Face inférieure d’un blanc porcelaine. AI — » Dimensions et dentition des deux exemplaires types: 2:30 DIMERL/2 ; 3 22 MM. L'un ==, 23 + 22 et l’autre ——— -, 24 + 22. » 10 mm. 10 Habitat : Tasmanie. En janvier 1910, M. Géret m'a adressé ces deux coquilles de la collection Ancey, portant le nom d'angustala et la prove- nance : Tasmanie. Ces coquilles sont plus globuleuses que les véritables angustata et elles offrent en outre une coloration dorsale et même ventrale qui les éloignent de ce lype, pour les rapprocher des algoensis et des jeunes delivis, mais leur dentition les éloigne de ces deux dernières espèces et se trouve être semblable à celle des angustala; c’est surtout en m'appuyant sur la grosseur des dents et leur petit nombre qu'il m'a paru convenable de les rapporter à cette dernière espèce. AGEN, — 312 — DÉFORMATIONS CHEZ QUELQUES MOLLUSQUES PULMONES Par Pr. DAUTZENBERG (PI. XIV) Herix (CaracozLus) BaiBripGet Pfeifler Monstr, disjunetuwum Rolle mss. (Hisere) L'exemplaire que nous représentons ici provient de la Jamaïque. Il nous a été communiqué par M. H. Rolle, de Berlin et appartenait auparavant à Schaufuss, Il a l'aspect de deux coquilles superposées lorsqu'on le regarde de profil ou de dos. Fig. x Cette déformation est analogue à celle signalée par Cail- liaud : Journal de Conchyliologie, VI, (1857), p. 231, chez Llelix (Caracollus) carocolla Linné, qui avait l'apparence de trois coquilles superposées et à celle que ce même auteur à représentée : Journal de Conchyliologie, VIL (1853), p. 310, pl. AV, fig. 6, ayant l'aspect de quatre coquilles superposces, Nous connaissons encore deux autres cas de la même ano- malie chez l'II. carocolla : lun de la collection Schaufuss, appartenant maintenant à M. Rolle, l’autre faisant partie de notre collection. Hezix (CamaExA) Durorrs Bavay et Dautzenberg. Monstr. disjunetum nov, monstr. (Eig. 2) Nous représentons un exemplaire de cette espèce récolté à Phu-Ly, sur la rivière Noire (Tonkin) par M. Demange et que notre confrère M. À. Bavay a bien voulu nous offrir. I présente une déformation analogue à celle que nous venons d'indiquer chez l'H. Bainbridgetr. % CR M. IH. Rolle à fait connaître dans le beau volume publié récemment dans les « Abhandlungen der Senckenbergischen Naturforschenden Gesellschaft », à l'occasion du 70° anni- versaire de M. le D' W. Kobelt, plusieurs formes anormales d'Achalina panthera et fulica envoyées autrefois à Schaufuss par V. de Robillard, mais il ne leur a pas attribué de noms dans ce travail. Les malformations sont fréquentes chez ces = 31/4 = deux espèces el nous énumérons celles que nous avons pu observer. a. ACHATINA PANTIHERA Férussac Monstr, 1, eanalieulatuæmn nov. monstr. Nous possédons dans notre collection deux spécimens de celte déformation, caractérisée par une canaliculation étroite, plus où moins concave qui règne immédiatement au dessous de la suture. Chez l'un, celte canaliculation n'existe que sur le dernier tour et la moitié de l’avant-dernier, tandis que chez l’autre, elle occupe les quatre derniers tours. On verra plus loin que la même malformation existe parfois aussi chez l'A, fulica. Monstr. 2. contabulaéuma Rolle mss. M. Rolle à figuré : Abh. Senckenb. Naturf. Ges. (Festchrift z. Siebzigsten Geburtstag von Wilhelm Kobelt), pl. 17, fig. 14, 18, un exemplaire scalariforme d'A. panthera à rampe subsu- turale large et plane. Nous en possèdons un autre provenant de la collection Bulow, qui ne diffère de celui de M. Rolle que par sa spire moins haute. Monstr. 3. anmguiatuwan nov. monstr. (PI. XIV, fig. 1) Spire courte et Lours peu convexes, présentant un angle obtus à la base des tours. Sur le dernier tour cet angle se pro- longe jusqu'à l'extrémité et est situé un peu au-dessus du niveau de la suture. L'exemplaire figuré provient de l’île Mau- rice (collect. G. Dupuy) et nous en possédons encore un autre chez lequel l'angle est un peu moins prononcé. Monstr. 4. compressum Rolle mss. (PLAINE ete) L'individu représenté provient de Madagascar et appar- tient à M. Rolle. Il est remarquable par sa forme allongée et comprimée latéralement, de sorte qu'il a un aspect bulimoïde, Nous possédons un autre exemplaire de cette même déforma- tion, qui nous a également été envoyé de l’île Maurice. Monstr. 5. wimbilieataaon Rolle mss. (PI. XIV, fig. 3) Cette déformation à spire courte, dernier tour lrès ventru el région ombilicale excavée semble être rare chez l'A. pan- {hera, tandis qu'elle se rencontre plus fréquemment chez l'A. Julica. Le bel exemplaire de M. Rolle que nous repré- sentons provient de l'ile Maurice. Nous en possédons deux autres, mais plus jeunes, recueillis à Madagascar et dont notre confrère M. L. Vignal a bien voulu se dessaisir en notre faveur. Monstr. 6. sinistrorsamn Dautzcnberg. Cette monstruosilé seneslre à été représentée : Journal de Conchyliologie LVIT (1909), p. 4r, pl. I, fig. 3 et Rolle : Loc. Citepl ne ie #2: b. ACHATINA FULICA Férussac. Monstr. 1. eanalieuwlatuan nov. monst. Semblable à la déformation de l'A. panthera à laquelle nous avons donné le même nom. Elle a été représentée par ss) MARolle lotte plrr; fois: Monstre. 2. sealaris Rolle mss. Forme allongée, scalaroïde, à tours convexes et sulure pro- fonde. M. Rolle en a représenté un spécimen: loc. cit. pl. 13, fig. 4, il nous en a communiqué un autre, plus grand, pro- venant des îles Séchelles er nous en possédons nous-mêmes un individu rapporté de l’île Praslin (Séchelles) par M. Ch. Alluaud, un autre de Madagascar qui faisait partie de la col- lection Lesourd et, enfin, trois sans indication de localités. Monstr. 5. umbhiliéatum (Recve) — var. E, Pfeiffer. Cette déformation qui correspond exactement à celle de l'A. panthera du même nom, a été représentée par Reeve : Ÿ e Conchologia Iconica, pl. XI, fig. 8°, d’après un exemplaire de la collection Cuming ainsi que par Ed. von Martens : v. d. Decken Reiïsen in Ost Afrika, pl. IL fig. 1, 1° , d’après un exemplaire recueilli aux Séchelles par von der Decken. Nous en possédons également deux de Madagascar (collect. Vignal), un de Maurice (coilect. Lesourd) et un sans indication de provenance. Enfin, M. Rolle nous a communiqué trois exemplaires jeunes, des îles Séchelles. Certains de ces indivi- vidus sont ombiliquées, mais chez les spécimens adultes le bord columellaire couvre la perforation. Monstr. 4. sinistrorsum Ancey (Obs. sur les Moll. Gastéropodes senestres, in Bull. Scient. de la France et de la Belgique, 1906, p. 190). Il y a lieu de remarquer que nous n'avons vu aucun exem- plaire senestre de l'A, fulica, tandis que cette monstruosité est relativement fréquente chez l'A. panthera. PhD: 4 nd PECTEN GIBBUS KAINNÉ EX PECTEN GIBBUS LAMARCE Par A. BaAvaY On avait admis jusqu'à ces temps derniers, au moins de ce côlé-ci de FAtlantique, que le Pecten gibbus de Linné était celui que Lamarck désignait sous celte appellation latine ct aussi sous le nom français de Peigne cerise, Peigne qu'il décrit brièvement comme étant d’un rouge cerise très vif. Celte espèce qui vient du Sénégal et de la côte d'Afrique n'est cependant pas toujours de cette couleur rouge ; on en trouve au Sénégal même et au Gabon des exemplaires d’un gris brun ou d’un brun plus ou moins verdätre, qui diffèrent du type de Lamarck par cette coloralion. Un Pecten rouge de provenance inconnue décrit en 1858 par Bernardi dans le Journal de Conchyliologie (p. 97, pl. L fig. 2) sous le nom de Peclen Tissolii, n’est qu'un jeune du Peigne cerise. Je m'en suis assuré sur l'échantillon type unique lui-même, conservé dans la collection du Journal. En 1860, Paul Fischer a décrit dans le mème journal (p. 350, pl. XII, fig. 3) sous le nom de Pecten Schrammi un Peigne de la Guadeloupe, qui n'est, à mon avis, qu'une variété du P. gibbus de Lamarck, variété moins épaisse de test, un peu plus nettement sculptée que le type africain rouge, mais à peu près indistinguable de la variété brun ver- dàtre de celle provenance. I y a quelques années, M. W.-H. Dall dans sa « Terliary Fauna of Florida » faisait remarquer avec raison que la coquille décrite par Linné sous le nom d'Ostrea gibba était américaine, que la première référence citée par lui visait un Pecten de la Jamaïque décrit et figuré par Browne (Civil and 2 natural history of Jamaïca, pl. 40, fig. 10). Ce Pecten répon- dait bien comme description et comme figure à une forme américaine connue sous le nom de Pecten dislocalus Say, considérée jusqu'alors, et par Dall lui-même, comme une simple variété du Pecten irradians de Lamarck. Il en con- cluait que le Peclen gibbus de Linné correspond à ces deux formes ou variétés, auxquelles il faut joindre Pecten nucleus Born, des Antilles, et deux variétés nouvelles qu'il nomme Peclen borealis et Pecten amplicostalus, toutes ces cinq variétés vivant sur les côtes orientales de l'Amérique du Nord, Donc, le véritable Pecten gibbus Linné non Lamarck — P, dislocaius Say. une première variété = P. irradians Lk. une deuxième — P. nucleus Born. une troisième — P. borealis Dall. une quatrième — P. amplicostalus Dall. En suivant avec soin la série des références du P. gibbus on voit que la description du Museum Ludovicæ Ulricæ pour- rait bien s'appliquer à l'espèce africaine, que la description allemande assez longue et précise donnée par Chemnitz de son Adamamuschel, ainsi que les figures se rapportent à la forme africaine. Lamarck décrit la même forme sous le nom de P. gibbus consacrant ainsi la confusion entre les deux espè- ces ; Reeve affirme à nouveau celte confusion en donnant sous le nom de Pecten gibbus trois excellentes figures et une bonne description de la forme africaine. Cette forme rouge, pas plus que la variété brune, ne corres- pond à aucune des cinq variétés de l'espèce américaine. Elle est absolument et certainement distincte. Dans ces condilions, après avoir adopté la manière de voir de Dall, manière qui paraît juste et bien fondée, on se demande quel nom doit porter désormais la forme africaine connue sous le nom français de Peigne cerise. Lamarck indique comme référence le nom de Pecten ru- bicundus Chemnilz ; mais Chemnitz n'a pas adopté la nomen- clature binominale. Le mot rubicundus appliqué à ce Peclen n'est que la première des épithètes faisant partie de la phrase descriptive. Ce n'est pas un nom ayant un droit de priorité. Lamarck cite en outre Ostrea flabellum de Gmelin, et Gme- lin, après une courte diagnose de celte espèce, renvoie à une figure 55 de Regenfuss, Lab. g. La diagnose serait peut-être insuflisante, mais la figure se rapporte assurément au Peigne cerise. C'est donc là le nom que celui-ci doit porter désormais. Le Peclen gibbus de Lamarck, non Linné, l'Adamamuschel de Chemnitz, le Peigne cerise doit donc se nommer : Pecten flabellum Gmelin. Le nom de Peclen Tissolü Bernardi tombe en synonymie : P. Tissotu Bernardi = P. flabellum Gmelin, juvenis. Le Pecten Schrammi P. Fischer devient: P. flabellum Gmelin var. Schrammi P. Fischer et cette va- riélé, qui n’est pas de couleur cerise, se rencontre aussi bien sur la côte d'Afrique qu'aux Antilles. 320 — L'UELIX TERVERI BE G. MICHAUD Par E. Tricux (PI. XV, fig. 1-27, grossies 1 fois 1/2) Ce titre tant de fois imprimé, va faire sourire les malacolo- gistes ! « Encore un nouveau Terveri » ! diront-ils ! Non, pas un nouveau ! Mais au contraire le premier, tout simplement celui de Michaud lui-même, très exactement déérit par lui et dessiné par Terver. Ce sera donc le dernier, ne varielur, et le seul véritable ! Il n'existe pas d'espèce qui ait donné lieu à tant d'erreurs, de discussions et de controverses. On reste stupéfait devant l'imbroglio inconscient créé par les malacologistes autour de cette coquille pourtant si typique, car il est impossible de la confondre avec une autre, même voisine. La cause première de toutes ces erreurs accumulées depuis plus de cinquante ans, provient de Rossmässler et surtout de Dupuy ; le premier en figurant des coquilles qui n’ont aucun rapport, mème de loin, avec la descriplion et les figures de l'auteur, et le second en faisant une nouvelle description com- plèlement différente de celle de Michaud. Nous allons démontrer ces erreurs et nous avons la ferme conviction que les malacologistes sans parti-pris reconnaîtront que tous les 11. Terveri figqurés, décrils el trouvés depuis Michaud sont faux, et qu'en résumé on a fait énormément de travail et de bruit pour rien. Avant tout, nous devons rendre un hommage mérité au savant trop modeste qui retrouva vers 1900 le {ype véritable de VAT. Terveri, concordant exactement avec la description et les figures de Michaud. Ce type a été découvert à Bormes (Var) par P. Bérenquier qui en a donné une description complète — 921 — dans sa « Malacographie du Département du Var » (1). C'est donc à lui que revient tout l'honneur d'avoir éclairei cette question si embrouillée. Malheureusement il a eu le tort de traiter cette découverte trop simplement et de ne pas la faire connaîlre d'une façon plus générale en la publiant dans une revue de sciences naturelles ; de sorte que la plupart des ma- lacologistes ignorent encore le véritable H. Terveri et conti- nuent à donner ce nom à toutes sortes de coquilles com- plètement différentes, car bien peu possèdent l'excellent et remarquable ouvrage de Bérenguier. Nous croyons donc faire œuvre ulile en résumant l'histoire singulière de l'A. Terveri, en réunissant ce qui a été publié dans diverses revues, que beaucoup de malacologistes ne possèdent pas, eten fixant par des photographies le {ype vrai et définitif de cette espèce. Dans les collections françaises, espagnoles el ilaliennes, visilées par nous, on trouve un peu de tout sous le nom d'H. Terveri. En France, ce sont généralement des H. Paulini, Luct, Panescorsei, lerraria, acliella, Oswaldi, marislorum, Man- linica minor, uicis, bradypora, introducta minor, arenarum, cespilum minor, mème {riphera, Xera, et limara, elc. ; sous ce nom nous avons reçu des 1. Xalonica, trepidula, Marioniana, eupalotina etc. (2). En Espagne, ce sont d'abord toutes les formes possibles d'I. Arigonis minor, puis les 1. arenarum, Adolfi, manti- nica minor, ericelorum minor, eupalotina, et même Xalonica. La Collection Martorell (3) possède sous le nom d’/J. Terveri une remarquable série le coquilles diverses qui proviennent (1) Publiée dans le Bulletin de la Sociélé d'Eludes scientifiques de Dragui- gnan (Var), 1902, pages 225-26-27, PI. VIII, fig. 16. (2) Dans la collection Dupuy, qui figure au Musée d'histoire naturelle de Toulouse, on trouve sous le nom d’A. Terveri les H. Oswaldi, Marto- niana, Mantinica minor, Auscitanica, limara, ete. (3) Au Musée d'histoire naturelle du Parce à Barcelone, — 3292 — de : Callela et Figueras (Catalogne), Soria (Vieille Castille), Valencia (id.), Bilbao (Biscaye), Saragosse (Aragon) et Oran (Algérie). En Italie, on trouve sous ce nom des 71. Oswaldi, Mauri- ciensis minor, mantinica minor, bradypora, ülicis, etc. elc. L'H. Terveri figure également dans lous les catalogues et oblata d'Angleterre, d'Allemagne. de Suisse, d'Algérie, etc. Nous croyons donc qu'il est nécessaire de mettre un terme à ce débordement de déterminations erronées en démontrant que le véritable IH. Terveri de Michaud n'a absolument aucun rapport avec loutes les coquilles qui portent faussement son nom ; que cette espèce est localisée dans la région de Bormes (Var), qu'elle ne vil que là et qu'il est complètement inulile de la chercher ailleurs, pas plus qu'on ne chercherait en dehors de leurs habitats spéciaux les 71. Niciensis, Sicana, Orgo- nensis, hospilans, Raspail, et tant d’autres localisés. L'ouvrage de Michaud étant rare et peu répandu nous reproduisons intégralement sa description de l'A. Tervert (1). « H. DE TERVER, H. TErvERI, nobis (figurée) (2). » Testä orbiculalô-depressâ, perforalà, strialulà, nitidâ, » albidà aut rufàä, nigro vel griseo diverse maculatà aul pun- » clalà ; anfractibus quinis aul senis subplanis, ullimo ad peri- » phæriam carinalo ; aperturà semi-lunari; perislomale inlus » alba, uni-vel bi-marginato, subreflexo, apice nigricante. » Hauteur : 3 1/2 lignes (= 7 m. 875, soit 8 mm.) (3). » Diamètres : 7 à 7 1/2 lignes (= 15 m. 55 à 16 m. 87, soit » 16 à 17 mm). Variélé » a. Rufa, griseo punclalà. (1) Micnaup, Complément, etc , à Draparnaud, 183r, pages 26-27. (2) PI. XIV, fig. 20, 21, 22. Nous avons photographié ces trois figures qui sont reproduites exactement sur notre planche XV, fig. 1, 2, à, (3) La ligne Csale à mm, 25. » Coq. crbiculaire, déprimée, perforée, légèrement striée, » luisante, blanchâtre ou rousse, tachetée ou pointillée irré- » gulièrement de noir ou de gris; cinq à six tours de spire » peu convexes, le dernier légèrement caréné ; ouverture » arrondie, péristome blanc, un peu réfléchi, offrant inté- » rieurement un ou deux bourrelets ; sommet noirâtre. » Habite Toulon (Var). Voilà donc une espèce dont les caractères principaux sont : coquille orbiculaire déprimée (c'est-à-dire globuleuse un peu déprimée), perforée, légèrement striée, à lours peu convexes, légèrement carènée, à péristome un peu réfléchi et bourrelet blanc. Remarquons avant tout que Michaud dit perforée et non ombiliquée ainsi qu'il le fait, pour d’autres espèces, Fontenillu, Carascalensis, elc, pourtant chez celle der- nière l’ombilic est bien petit, aussi dit-il: ombilic étroit, mais il dit pourtant ombilic et non perforation. De plus il place son /1. Terveri dans le groupe B perforées qui comprend les 1. cinclella, ciliala, limbala, incarnala, carthusiana, Tervertr, Olivierti (rufilabris Jeff.), glabella, sericea et revelata, qui loutes ont un ombilic très pelit, étroit, ni évasé, ni ouvert ; en un mot une perforation ! Il était donc logique de conclure que l'A. Terveri avail un ombilic très petit, une perforation analogue à celle des autres espèces du groupe B. ! Pourtant, malgré cette indicalion précise, que la figure 20 de Michaud (n° r de notre planche) laisse très bien deviner, tous les auteurs, depuis Rossmässler jusqu'à Locard et Pollo- nera, ont cru retrouver le véritable /J. Tervert parmi toutes sor- tes d'espèces munies d'un ombilic assez large, ouvert et évasé. C'est inexplicable et cela indique une singulière aberration d'observation el de raisonnement. Si l'on s'en était tenu purement à la description et aux figures de Michaud et que l'on ait fait des recherches métho- diques et régulières dans les environs de Toulon on aurait relrouvé rapidement cette espèce, car elle vit encore {quoique Lo SE très rare) à la Colle Noire, à six kilomètres des portes de Tou- lon. Mais personne n'a fait cela : tous les malacologistes ont cherché ailleurs, dans toute la Provence, en Espagne, en Algérie, etc., sauf où il fallait, D’autres se sont entêlés à fouil- ler Saint-Mandrier, sans remarquer, d'abord que Saint-Man- drier a peu de rapport avec Toulon, et qu’en suite, à l'époque de Michaud, Saint-Mandrier étaitencore une tle complètement séparée de la pointe des Sablettes par plus de 500 mètres de marais souvent praticables aux barques de pêche. Ce n’est que vers la moilié du siècle dernier que des enrochements placés du côté du large déterminèrent définitivement l'ensablement de ces marais et la formation de l'isthme artificiel actuel. Donc si Michaud avait trouvé son A. Terveri dans celte loca- lité très spéciale ilauraitécrit : Habite l'ile de Saint-Mandrier, près Toulon, ou simplement Saint-Mandrier et non Toulon. Le premier qui embrouilla la question fût Rossmässler. Pol- lonera dit qu'il sait que Michaud et Terver lui ont envoyé sous le nom de l'A. Terveri une autre forme distincte et que c’est la cause iniliale de la confusion (1). C'est possible! Mais cette forme ne concordait pas avec la description et les figures üe Michaud, Rossmässler aurait dû le faire remarquer à l’auteur et ne pas publier sous le nom d'A. Terveri une coquille si diffé- rente qu'il la considère comme une variété de l'A, striata Drap. Nous ne devons donc pastenir compte des erreurs passées, ni discuter pour savoir qui eût tort ou raison. Tout ce nous pouvons faire, à cause de ces erreurs mêmes, c'est de nous baser strictement sur la description el les figures de Michaud, sans chercher à les interpréter dans un sens ou dans un autre en faveur d'une cause à défendre ; et si nous retrouvons un Helix perforé correspondant rigoureusement à la description (1) Porroxera, Studi sulle Xerophila (Estratito dal Bull. della Soc. Malac. ital. vol. XVIII, fasc. 1, p. 9, 1893) : & Sebbene Michaud stesso e » Terver abbiano in seguito compresso sotto questo nome altre forme che » debbono rimanère separate de essa, iniziando cosi la confusione intorno » a questa speciec », — 925 — et aux figures du Complément, nous serons en droit de dire que c’est Le vérilable H. Terveri qui servit de type à Michaud, quelques soient les dires et les écrits de tous les auteurs, Or, c'est le cas pour l'hélice de Bormes et de la Colle Noire près Tou- lon. I1 suffit de comparer nos figures de 1 à6 ; on voit que cette coquille (fig. 4, 5, 6) est identique aux figures de Mi- chaud (fig."r, 3,5). En 1837, Rossmässler (Icon. V, VI, fig. 354) publie un H. Terveri qui n’est pas cette espèce, et que, du reste, il con- sidère comme une variété de l'I. striata Drp. En 1839 (Icon. IX, X, fig. 565-66), il donne deux nouvelles figures d’un II. Terveri d'Algérie (= H. infima Poll.) sans rapport avec sa première figure 354 et encore moins avec les figures de Michaud ; il dit en outre que celte espèce est voisine de l’/Z. ces- pilum ? Ce n’est certainement pas Michaud ni Terver qui lui ont envoyé ces deux coquilles sous le nom d'A. Terveri ! C'est donc bien Rossmässler qui s’est trompé. Il était temps encore de réparer ces deux erreurs et de revenir à l'A. Terveri, type prümilif. Mais Dupuy vint, et il ouvrit largement la voie à toutes les erreurs suivantes en commeltant la faute grave de faire une nouvelle description de VA. Terveri complètement différente de celle de Michaud et si ambiguë, si imprécise qu'elle peut s'appliquer indistinc- tement à un grand nombre d'espèces diverses. C’est de là qu'est sorti le chaos : car l'ampleur du texte et la beauté des planches de Dupuy rendirent de suite cet ouvrage clas- sique et l'on oublia Draparnaud et Michaud. Nous résumons ici la description de l'A. Terveri de Dupuy pour pouvoir le comparer avec celle de Michaud. IH. Terver: Michaud | H. Tervert Dupuy. Coq. orbiculaire déprimée. | Coq. globuleuse déprimée, déprimée ou même pres- que entièrement aplaltie en deseus, — 520 — perforée. médiocrement ombiliquée, 5-6 tours peu convexes. o-6 tours (1) séparés par., elc. le dernier légèrement ca- le dernier souvent subca- réné, réné. péristome blanc, un peu péristome droil, tranchant, réfléchi. avec bourrelet blanc ou Jauve rougeûtre. Habite Toulon (Var) Habite /a France médiler- ranéenne, en Provence, à Tou- lon, Hyères, etc., etc. On voit très bien par cette descriplion que Dupuy n'a jamais pu fixer un type définitif de l'A. Terveri et qu'il a englobé sous ce nom des formes très diverses ; ses figures le prouvent. Il fait de cet /1. Terveri une coquille voisine de l'H, cespilum et médiocrement ombiliquée ; or, ce terme mé- diocre ne signifie rien de précis et d’exact, et il est bien diffi- cile de se faire une idée réelle d’un ombilice médiocre ? Ensuite celte coquille peut être globuleuse ou déprimée, où presque entièrement plale en dessus : enfin, elle peut avoir le dernier tour rond ou subcaréné, le bourrelet blanc ou roux, et elle habite la France médilerranéenne, la Provence, elc., ele. Cette fâcheuse description a laissé le champ libre à toutes les inter- prélalions et, dès lors, on a trouvé des H. Terveri un peu partout, c'était fatal ! Aussi, en 1854, Rossmüässler (Icon. XIII, XIV, fig. 816-19) figure de nouveau un 1. Terveri d'Espagne, qui n'est autre que l’H, Adolji Pfeiffer. En 1855, Moquin-Tandon (Hist. nat. Moll., p. 258, pl. XIX, fig. 7-8), donne, sous le nom d'A. Terveri une coquille quel- conque, toujours ombiliquée, et qu'il est difficile d'identifier, ainsi que beaucoup d'autres figures de cet ouvrage. 0} En 1859, Benoit {Ilust, sist. tectac. Sicilia, HT p. 155, (1) Dupuy n'indique pas s'ils sont ronds, bombés ou plats. nn, PI. IT, f. 5) en produit un nouveau ; celui-ci a encore un ombilic ouvert et provient de l’île de Levanzo (Sicile). C'est LH. maretima de Monterosato (Moll. isol. adiac. Sicilia, 1892, pus, PTE e219 21). En 1864, Bourguignat (Malac. Algér., 1, p. 249, PL. XXIV, fig. 1-5) découvre l'A. Terveri en Algérie. Cette forme n'est pas carénée et son ombilic est un peu étroit, mais ce n’est tou- jours pas le Terveri de Michaud ; c'est l'A. indefinila de Pol- lonera (loc. cit., 1893, p. 33, PL IT, fig. 5-8) et l'A. Gaspardi Locard (l'Echange, XII, n° 135, 1896, p. 25, 26, 27). En 1869, Rambur (Journ. de Conchyl., pl. IX, fig. 6) donne une forme voisine de celle de Bourguignat, mais plus grande et provenant de France : ce n’est toujours pas Ter- vert. En 1877, Kobelt (Icon., V, fig. 1.311) représente un autre Terveri provenant de l’île de Levanzo et envoyé par Benoit, mais cette coquille diffère de celle figurée par cet auteur enmréng- test reutra.Pollonera (loc cit.-°p:159,"P1. II, fig. 11-12). En 1882, Cafici (Natur. Sicil., 1882, p. 11) en présente un nouveau de Sicile : c'est l'Æ. himerensis Poll. (loc. cit.). En 1882, Locard (Prodrome, p. 339) dit que sous le nom de l’ZI. Terveri tous les malacologistes ont confondu un grand nombre d'espèces différentes et que le vrai Terveri de Michaud est le même que l'Helix retrouvé en Algérie par Bourguignat (1. Gaspardi). En 1884, le frère Florence (Bull. Soc. Malac. de France, p. 399) publie une longue étude sur l'A. Terveri qu'il a découvert au Luc (Var). Cette espèce est l'A. Paulini Locard (L'Echange, XII, p. 25). En 1893, Pollonera (Studi sulle Xerophila, p. 8-13, PL I, fig. 26, 27, 28) décrit encore une nouvelle forme à ombilic ouvert et provenant de Saint-Mandrier, près Toulon. C'est VH. Oswaldi de Bérenguier (Malac, Var. p. 200-r, pl. VI, fig. 2}, — 328 — Tel était l'imbroglio de la question Terveri lors de la publi- cation de l'ouvrage de Locard (Coquilles terr. de France, 1894) dans lequel cet auteur décrit l'A. Terveri du Frère Florence (p. 205, fig. 2605-66), qui est l'A. Paulini. Entre temps, le F. Florence avait envoyé à Bourguignat sous le nom d’/J. apisla une forme recueillie probablement dans les environs de Bormes ou d'Hyères. Or cet 11. apisla n'est pas autre chose que le vérilable I. Terveri de Michaud, mais à dernier tour faiblement ou non carené; ce qui se présente toujours chez les vieux individus extra-adulles dont le dernier tour augmenté de 1/4 ou 1/3 recouvre la carène. Les exemplaires carenés et normaux trouvés très probable- ment en même temps furent peut-être pris par Florence pour des non adultes ? Toujours est-il que ceci démontre à quel point les auteurs étaient imbus de l'erreur propagée par Dupuy et ses successeurs, puisque Florence ne reconnait pas qu'il a dans les mains l'A. Tervert type de Michaud. Pour lui, comme pour tous, l'A. Terveri devait être ombiliqué et non perforé. Peut-être aussi ne possédait-il pas le « Complé- ment » de Michaud ? Locard accepte cette espèce et la publie dans son ouvrage (Coq. terr. de France, 1894, p. 208): H. apista Flor. nov. sp., in coll. Bret. Enfin, en 1896, Locard après avoir étudié la collection Michaud publie les observations et rectifications suivantes (ÉEchanse XI n°435; p.26-2%); « Pour terminer, disons que la figuration de Moquin- « Tandon, pas plus que celle de l'abbé Dupuy, ne peuvent « s'appliquer à l'H. Terveri type. Celle de l'abbé Dupuy « (Hist. Moll, XII. fig. 5, notamment la fig. a), est assez « exacte ; mais dans la fig. b l'ombilic est Lrop grand. Enfin « la fig. c, d’après un échantillon trouvé à Abbeville, est des « plus douteuses et nous ne croyons pas que l'A. Terverti ait « jamais été trouvé dans ces régions. « En résumé : 1° Si dans la collection de Michaud, créateur RON « de l'A. Terveri, celte espèce est représentée par plusieurs « formes spécifiquement distinctes, il n’en est pas moins « certain qu'on y trouve des échantillons absolument confor- « mes au type décrit et figuré par cet auteur. Ce type doit « donc être conservé tel qu'il est établi dans les Suites de «€ Draparnaud. « 2° L'. apista Florence, dont nous avons donné la « description, doit être supprimé puisqu'il n’est qu'une « simple variété du véritable /1. Terveri. « 30 L’H. Terveri Flor. n’élant pas l'H. Terveri Michaud, « doit être inscrit sous le nom d'A. Paulini Loc. « 4° L'I. Terveri Bourg. décrit dans la Malacologie de « l'Algérie, n'étant pas non plus l'A. Terveri, doit prendre le « nom d'A. Gaspardi Loc. » La silualion était enfin bien débrouillée, mais personne n'avait encore recueilli le véritable /J. Terveri, et son habitat élait inconnu ! Bérenguier eut alors l’heureuse chance de le retrouver à Bormes et de l'indiquer dans son ouvrage précité. Cependant les malacologistes étaient loin d'être convaincus car aucun d'eux ne possédait des coquilles de Bormes. Caziot lui-même, tout en donnant la préférence à l'A. Ter- veri de Pollonera, reste dans l’expectative. Il dit (1): « Dans « l'Etude sur la faune des Mollusques de Corse (1902), nous « avons fait connaitre, p. 199, les discussions auxquelles ont « donné lieu cette Hélice si controversée. Depuis cette époque, « M. Bérenguier a fait paraitre son ouvrage sur la Malacogra- « phie du Département du Var, dans lequel, p. 225, il assure « avoir trouvé le type créé par Michaud sous les ruines des « anciens moulins de Bormes, en donnant une figure, qui « représente la même forme que celle présentée par M. Locard, « dans le journal l'Echange (loc. cit.) (2). Ce n'est pas par (1) Cazior, Etude sur les H. du groupe Cespitum, Annales Société Linnéenne de Lyon, &. 51°, 1904, p. 38. (2) Cette figure représente en effet très exactement l'A. Terveri de Bormes, SO conséquent, ni l'A. Terveri figuré par Dupuy, ni celui de Polloncra ; celte question n'est donc pas complètement élucidée, car ce dernier auteur a fait figurer des formes qui ont élé déterminées par Terver, portant Toulon (Saint- Mandrier) et celles-ci sont différentes de celles présentées par MM. Locard et Bérenguier..…. PAGE « Toutefois, la découverte de M. Bérenguier offre un grand intérêt et nous ne doutons pas qu'après avoir comparé les matériaux trouvés par ce savant malacologiste et par Pol- lonera, avec la figure de Michaud, ils seront conduits à ad- mettre une forme qui fera cesser loule discussion à ce sujet ». C’est ce que nous faisons dans cet article. Après avoir envoyé à Caziot des échantillons de l'Helix. de Bormes, voici ce que cet excellent el savant ami nous répondit : (( Je suis enchanté de connaître parfaitement maintenant l'A. Terveri vérilable, H n'y à pas un doute pour moi et je suis absolument de votre avis. Les spécimens correspondent bien à la figure et au texte de Michaud et je ne comprends pas pourquoi on a noirci lant de papier à ce sujet. Il est vrai qu'il fallait trouver des spécimens convenant à ce qu'avait énoncé Michaud ! Faites donc un article sur Ter- veri et que ce soit celui qui tranche nettement cette ques- tion. Tous les auteurs se sont trompés et se trompent encore à se sujet! » (avril 1910). La question nous semble donc définitivement éclaircie. L'ouvrage de Locard (Coq. Terr. de France, 1894) doit donc être ainsi Corrigé : 1° Page 205: « Groupe de l'H. Terveri » et « H. Terveri Michaud, il faut effacer « Terveri » et mettre « 4. Paulini Loc. », car la description ainsi que que les fig. 265-266 s'appliquent à cette dernière espèce. (1) Ceci prouve tout simplement que Terver s'est trompé en donnant le nom d'A. Terveri à l'H. Oswaldi, et qu’il a englobé sous le même nom deux formes différentes, comme tous les auteurs de cette époque. « 2° Page 208 ; mettre en haut « groupe de l'A. Tervert », cffacer «1. apista Flor. », qui n'existe pas, et mettre « H. Terveri », en corrigeant la descriplion d'après celle de Béren- cuier. Pour compléter ces reclifications ajoutons que Locard, trompé par le F. Florence, a figuré sous le nom d'A. Panes- corsi (qu'il faut écrire Panescorsei, page 196, fig. 251-52) une espèce très différente ; c'est l’'Æ. falsa de Bérenguier (Malac. Var, page 209-6, PI. XVIIT, fig. 8). Celte espèce ne vit que dans le Département du Var et principalement au mont Faron au-dessus de Toulon, Il faut donc, sous les figures 201 52 de Locard, mettre /1. falsa Berg., hauteur 16, diamè- tre 23 mm. La description reste exacte pour l’H. Panescorsei, mais il faut effacer la localité : Hérault, elc., où il ne se trouve pas. Il est assez singulier de voir que Locard à donné une figuration qui ne correspond pas à la description ? (r). L'H. Terveri étant mal décrit par Locard sous le nom d'Al. apista, nous reproduisons iei le texte complet de Bérenguier (Malac. Var. 1902, p. 225, 226, 225): « Groupe de l'A. Terveri. 7. Terveri Michaud. IH. Terveri Michaud, 1831, Compl. etc. (2). — apisla Florence, in Locard, 1886, L’Echange, XX XVII, p. 28. — Terveri, Locard, 1896, L'Echange, XXXVIT, p. 17. (lei la description française de Michaud que nous avons donné plus haut.) « Hab. : Très rare et très localisé dans les collines rocheu- (1) Pollonera, également trompé par le FE. Florence a figuré l'A. falsa sous le nom d'A. Panescorsi Bérg. (Studi sulle Xerophila, 1893, p. 28, PIN forear 20): (2) Les descriptions et les figures suivantes ne peuvent être appliquées à l’H. Terveri Michaud : H. Terveri Bourguignat, 1864, Malac. Alg., I, p. 247, pl. XXXIX, fig. 1-5. — Bérenguier, 1882, Essai faune Malac. Var, p. 20. — Florence, 1884, Etude H. Terveri, in Bull. Mal. Fr., p. 2617. — Pollonera, 1893, Studi sulle Xerophila, p. 13, pl. IL, fig. 26-27. — Locard, 1894, Moll. terr., p. 205, fig. 265-266. — 992 — ses bordant la côte de la région Mauresque. Le type de Michaud vit sous les ruines des anciens moulins à vent situés au sud-est de Bormes. « Observations : L’H. Terveri a donné lieu à de nom- breuses et fausses interprélations ; nous avons été assez heureux pour découvrir, près de Bormes, le type exacte- ment conforme à la figure de Michaud. De son côté, M. Locard (Loc. ci.) fait remarquer d’après les échantil- lons de Michaud lui-même : « Que le dessin exécuté par Terver est donné un peu en perspective de façon à mon- trer l'ombilic et qu'il représente une forme un peu trop srosse en dessous, mais que la carène et les caractères aperturaux sont très exactement représentés, qu'il ne peut y avoir le moindre doute à cet égard et que la description et la figuration sont indubitablement très exactes. » Cet auteur ajoute : « La spire est un peu convexe, de telle sorte que la coquille est aussi développée en dessus qu'en dessous ; le dernier tour est légèrement carêné à sa naissance. » « En résumé, le véritable et seul /. Terveri décrit par Michaud et dessiné par Terver, est tel qu'il suit : Coq. globuleuse, déprimée-convexe, aussi bombée en dessus qu'en dessous ; cinq à six tours peu convexes, à croissance bien régulière, le dernier bien arrondi, avec un sentiment de carène à sa naissance, à peine plus convexe dessous que dessus, presque pas déclive sur le dernier quart de sa longueur ; sulure légère de plus en plus accusée sans devenir profonde ; ombilic étroit (au plus 1 mm. de dia- mètre) ; ouverture oblique, presque exactement circulaire, à peine transverse ; péristome droit, tranchant, muni de un ou deux forts bourrelets blancs (les bourrelets antérieurs sont résorbés au fur et à mesure de la production des nou- veaux) ; bord columellaire, légèrement patulescent sur une courte longueur ; sommet lisse, brillant, roussâtre foncé ; test roussâtre, très finement strié, brillant, devenant plus — 333 — « päle à la hauteur de la carène, orné de cinq bandes, la « supérieure à peine distincte, simplement flammulée et très « peu foncée, la seconde large, noire, un peu mouchetée, « divisée par une ligne blanchâtre bien nette, suivant le sen- « timent de carène (la partie inférieure de cette seconde « bande très colorée n’est plus que ponctuée ou flammuléc), « trois bandes inférieures dont la plus voisine de la carène « pleine, large, bien colorée, les deux autres moitié moins « larges. @ Haut. 11 ; diam. 16 mm. » (Bérenguier\, Gbservalions L'H. Terveri forme une abondante colonie autour du vil- lage de Bormes ; mais les exemplaires vivants et bien adultes sont difficiles à trouver, car ils sont généralement cachés dans les fentes profondes des murs et des rochers ; les coquilles mortes sont communes mais toujours décolorées et altérées, car le test est mince et très fragile. À l'automne de 1908, en une semaine, nous en avons recueilli 107 de vivants, et envi- ron 200 morts, mais assez bien conservés, et tous bien adultes, Nous avons donc la masse suffisante pour étudier les variations de cette espèce. : Varialions ; grandeur. — 50 0/0 environ des individus ont les dimensions suivantes : Hauteur 10, diamètre 14 à 15 mm, Hauteur 11, diamètre 15 à 16 mm. 20 0o/oenviron ont: Hauteur 12 à 13, diamètre 16 à r7 mm. Le nombre des tours est de 5 1/2 à 5 3/4. La carène est toujours bien visible, mais plus ou moins accentuée et quel- quefois très faible. Enfin, on trouve 8 à 10 0/0 d'individus extra-adultes, très gros, qui atteignent ; Hauteur 14, diamètre 17 18 mm. © — 394 — Les variations totales sont donc de : Hauteur 10 à 14, diamètre 14 à 18, Soit 4 mm. pour les deux dimensions (voir fig. 9 à 15). Les gros individus de 14 X 18 ont six tours ou très peu en moins ; la carène n’est plus visible, car elle est recouverte par l'augmentation du dernier tour, qui devient naturellement plus déclive sur son dernier quart, et dont le test est plus épais, moins coloré et plus fortement et irrégulièrement strié ; c'est l'A. apista Flor. (fig. 14-15). Test. — Vivant sur des gneiss, toutes les coquilles de Bor- mes ont le test mince et assez fragile ; mais il est plus épais ct plus solide chez les rares individus qui vivent encore sur les vestiges des anciennes colonies, que nous indiquons plus loin, et situées sur des schistes, des grès permiens ou triasiques assez chargés en chaux. Ombilic. — Son diamètre ne dépasse jamais le 1/15°ou 1/10° du diamètre de la coquille ; largeur moyenne 3/4 à 1 mm. et 1 1/4 mm. chez les très gros individus. Tubulaire, enroulement intérieur non visible. Presque toujours recouvert sur 1/4, 1/3 et quelquefois la moitié par le bord columellaire forte- ment réfléchi. Ce caractère n’est pas indiqué par Michaud et Bérenguier. Péristome. — Michaud dit : « légèrement réfléchi» ; en effet chez tous les adultes il est nettement réfléchi sur le tiers infé- rieur jusqu’à l'attache columellaire. -Couleur. — On trouve à peu près autant de gris cendré que de fauve, mais ce n'est pas la couleur du dessin qui change, c'est le test qui est roux ou blanc légèrement jaunâtre. On rencontre assez souvent des coquilles de tous les âges, dont la moilié ou le quart du dernier tour est coloré en roux rosé ; dans ce cas l’intérieur de la coquille a une teinte carnéolée et le bourrelet est rose pâle, ou rose vif, ou saumoné ; quelque- fois même toute la coquille a une teinte roux rosé. Cela sem- ble provenir d'une nourriture spéciale et du voisinage im- médiat de certaines plantes colorantes, telles : Asperula ar- vensis, A. lincloria, À. cynanchica, Rubia linclorum, etc. (1). En dehors de cette colonie isolée et restreinte de Bormes, on trouve ça et là de rares échantillons de l'A. Terveri dans des régions assez différentes comme substratum géologique ct assez éloignées de Bormes, concentralion actuelle de l'espèce. Il semble, a priori, que l'aréa de cette espèce a été beaucoup plus étendu autrefois et que les quelques familles qu'on retrouve éparses et à l'état sporadique, nesontquedes vestiges et des débris d'une colonie primitive beaucoup plusdispersée. Il faut considérer que depuis 30 ou 4o ans, toute la région comprise entre Bormes et Toulon, a été complètement trans- formée par des routes, des chemins de fer, des tramways, des hameaux et des villages nouveaux, des cullures de toutes sortes, des aménagements de bois et de forêts, des villas et des parcs, des plantations d'arbres exotiques à odeurs fortes, Mimosas, Eucalyptus,etc., elc. toutes choses qui sont con- traires à la vie et à la progression de certains Mollusques restés purement sauvages. D'autres espèces au contraire, d'origine géologique très récente, comme l’/J. Pisana, se mul- tiplient et se modifient à l'infini dans les milieux artificiels, créés par l'homme. Voici les localités où nous avons trouvé d’autres H. Ter- vert. 1° Hameau de Saint-Clair, près Le Lavandou, dans les taillis à 50 m. environ au-dessus de la mer (gneiss décomposés et argileux). Coquille très colorée en roux-chaud; test un peu plus épais que chez le type de Bormes; taille plus petite, H. 9 à 10, D. 14 à 15 mm. (1) Nous avons fait les mêmes observations sur les 7. splendida, cantæ, et calæca, qui ont souvent le bourrelet rose, et quelquefois la coquille entière, surtout en Espagne. Pour le groupe de ll’. Pisana, cette influence semble douteuse. Pour les groupes neglectana, Cespilana, arigoina et variabiliana, la nourriture ne parait pas avoir d'influence sur la variation de coloration du bourrelet et du péristome, mais elle semble en avoir une très importante sur les variations de la forme. 9° Vallon du lorrent de Maravenne, près du lieu dit Valcros. (schistes). Cinq échantillons semblables à ceux de Bormes. 3° Lieu dit « La Citadelle », sur la route de Bormes à la Môle (gneiss). Trois échantillons comme le type. 4° Châleau de Bréganson, un kilomètre au nord dans les bois (schistes). Six coquilles typiques, couleur plus pâle, taille des échantillons de Saint-Clair. 5° Lieu dit « Borrel » à 2 kilomètres Est de la route d'Hyères à Pierrefeu, c'est-à-dire à 3 kil. à peine des Maurettes d'Hyères (schistes). Deux échantillons peu colorés et petits : H. 9. D. 15 mm. 6° La Sabatière, au-dessus de San-Salvadour, à la cote 100 m. environ (grès bigarés du Trias). Deux échantillons décolorés ; test un peu épais et assez solide, plus déprimé que lertype "H°9D-r6 mm. 7° La Colle Noire (à six kilomètres environ de Toulon), dans les bois à l'Est du fort, vers la Grande Bastide; altitude 150m. environ (grès permiens), Cinq échantillons, plus déprimé que le type de Bormes: H.8à9, D. 15 à 16 mm. ; test plus épais, plus solide, carène plus accentuée, coloration plus pâle (voir fig. 7-8). Dans toutes ces localités l'/1. Terveri est rarissime et c'est accidentellement que nous avons rencontré ceux que nous venons d'indiquer. C'est par hasard, en 1905, que nous en trouvämes un exemplaire à la Colle Noire et nous ne pümes recueillir les quatres autres qu'après trois journées de recher- ches en 1908. C'est bien certainement dans cette dernière localité que Michaud a découvert son type dont les dimen- sions concordent avec celles que nous venons d'indiquer, landis que les coquilles de Bormes sont toujours un peu plus hautes. Il est probable qu'à l’époque de Michaud cette espèce devait être plus abondante à la Colle Noire encore sauvage, inculte et peu fréquentée; il n'existait alors que la grande Jerme du Pradet. De nos jours le Pradet est un village de 1.500 habitants, faubourg de Toulon et les villas, les fermes, les cultures, les forts et les chemins envahissent toute la colline. Revenons à l'habitat de Bormes qui nous offre une obser- vation du plus haut intérêt: c’est l'apparition d’une forme nouvelle, spécifiquement distincte de l'H. Tervert type, mais provenant directement de lui (fig. 16). Un malacologiste qui recevrait en même temps quelques échantillons du Terveri type courant et cette forme spéciale en ferait immédiatement une espèce nouvelle ; et ce serait un tort et une erreur. Cette Jorme nouvelle probablement récente, est encore très rare el ne se trouve qu'aux environs de Bormes ; nous n'en possé- dons que sept exemplaires typiques et cinq de passage avec le Terveri. Elle est une preuve très évidente de l'influence de l'acclimatation à un milieu nouveau et à une nourriture dif- férente. En effet, l'H. Terveri type vit dans des milieux très secs et chauds, taillis de chênes, broussailles incultes, elc., sa nourriture est sèche et très chargée en cellulose et silice prove- nant de maigres graminées ; l'animal a donc conservé le facies sec maigre et nerveux (si l'on peut ainsi dire) et chaudement coloré commun à la plupart des êtres qui vivent dans des mi- lieux analogues. La forme extra-adulle (apista Flor.), au contraire, se ren- contre généralement dans les endroits frais, les recoins humi- des où suinte quelquefois un peu d’eau, sous les roches au fond des thalwegs, etc. ; sa nourriture est donc plus riche et plus aqueuse ; le milieu plus humide dilate ses tissus et elle devient plus grosse, plus grasse ; sa forme change par suite de l'augmentation du dernier tour (1/4 en plus que chez le type), sa couleur est plus pâle et le dessin moins chargé, C’est la forme de passage entre le type et la forme suivante. Enfin, la forme nouvelle, que nous allons décrire, vit erclu- sivement dans les laillis et les petites prairies qui entourent immédiatement les sources vives. Ce milieu est donc toujours très frais, très humide et la nourrilure est très aqueuse el 99 ONE riche en matières nutritives. Aussi cette forme est-elle devenue géante ; elle a six tours 1/3 à six tours 1/2, sa coloration est très pâle et le dessin est réduit à une seule bande interrom- pue et quelques vagues mouchetures. Pour ne pas créer de noms nouveaux sans nécessité, nous proposons de diviser l'espèce Terveri ainsi : 1° H. Terveri Mich. type moyen de Bormes (fig. 9 à 13). 5 — var. depressa, type dela Colle Noire (fig. 7-8). 3° — var. globosa, extra-adultes (— apista fig. 14 et 15). 4° — var. conica, forme nouvelle (fig. 16). H. Terveri Mich. var. eoniea nov. var (PI. XV, fig. 16) Hauteur 17, diamètre 19 millim. SDL) Eee _ 4h mm. D \ Derniertour- "Terre Re ( Ouvertures) Re rer ART ( Hauteur (verticale) ........... 7 mm. { Largeur (horizontale)... ..... 120 Ombilic: 1/19° du diamètre de la coquille, 1 mm. Galbe : Globuleux-conoïde, bien régulièrement conique en dessus, assez bombé en dessous. Tours : 6 1/3 à 6 1/2, très faiblement bombés ou presque plats; le premier 1/2 un peu bombé, saillant, lisse et brun fauve clair ou presque noir ; croissance très régulière et lente ; le dernier tour à peine plus gros, quelquefois avec une très vague trace de renflement carénal à l'ouverture; régulière- ment bombé en dessous, très peu bombé en dessus et presque méplat en suivant la pente de la spire ; régulièrement et lente- (1) Mesurée sur l’axe verticale, la coquille étant vue de face comme sur notre figure 16. (2) Du sommet au-dessus du dernier tour. (3) De l'ombilic à la partie inférieure extrême du péristome, 9 — 00 ment déclive sur sa demi-longeur; d'une leinte saumoncée sur le dernier quart. Sulure : linéaire, mais bien marquée et bordée par la ca- rene visible, jusqu'au 5 1/2 tour où elle s’efface. Ombilic : non évasé. tours intérieurs non visibles ; recou- vert à moitié, ou au 2/3, par le bord columellaire ; aussi petit que chez le type Tervert. Ouverture : petite, relativement à la taille de la coquille, très oblique, un peu ovalaire oblongue, très faiblement échan- crée par le dernier tour, carnéolée en dedans. Péristome : droit sur les deux tiers supérieurs et nettement réfléchi sur le tiers inférieur jusqu'à l’attache columellaire ; bords rapprochés et convergents ; le supérieur faiblement courbé, suivant presque la direction de la spire et inséré à 2 ou 2 1/2 mm. en-dessous de la carène ; l’inférieur régu- liérement courbé est en retrait de 7 mm. sur le supérieur ; le columellaire vertical sur 1 1/2 à 2 millim., et fortement réflé- chi sur l'ombilic qu'il recouvre sur la moitié ou les 2/3. Bourrelel : peu profond, très régulier, large de 1 1/2 mm. environ, peu épais et d’une couleur rose saumonnée légère ; il est souvent doublé par la trace d'un second bourrelet situé vers la fin du sixième tour. Test: peu épais, mais plus que chez le type et solide, opaque et d'aspect crétacé, avec des points et des linéoles transparents et cornés visibles dans l'intérieur de l'ouverture ; brillant et d’une teinte jaune de Naples clair. Stries : nulles sur le premier tour 1/2; fines, irrégulières, peu accentuées et courbes vers la suture sur les autres ; très irrégulières et émoussées sur le dernier ; puis, de plus en plus grosses, fortes et même costulées sur le quart du dernier tour où elles forment des filets blancs sur le dessin. Dessin : une seule bande brunâtre supra-carénale interrom- pue, flammulée et bordant la suture sur tous les tours ; en- dessus, quelques rares mouchetures sur les tours supérieurs et en dessous de vagues traces d’une ou deux lignes très fines, (Description faite d’après quatre échantillons absolument semblables). Très rare : environs de Bormes (Var). Entre cette forme et la var. globosa on trouve tous les pas- sages avec des coquilles ayant 6 1/3, 6 1/4 et 6 tours. C’est donc bien une forme géante du Terveri type, modifié par l'influence du milieu et de la nourriture. De sorte, qu’en réalité, l'espèce Terveri présente actuellement dans ses dimen- sions extrêmes les variations suivantes: Hauteur 8 à 17, dia- mètre 15 à 19 mm., soit plus du double pour la hauleur et à peine un quart pour le diamètre. On voit l'importance considérable des études sur des masses, et non sur quelques échantillons isolés en collection, car il est hors de doute que si on sépare deux spécimens bien lypiques, (selon le terme adopté) de chacune des trois formes: Terveri, globosa et conica, tous les malacologistes en feront de suile trois espèces bien caractérisées et bien définies. La différence dans les dimensions entre la var. globosa et la conica, est assez remarquable et, a priori, semblerait spé- cifique. En effet, la var. globosa a H. 14, D 17 à 18 mm., tandis que la conica à H. 17, D. 19 mm. ; elle a donc 3 mm. de plus en hauteur, et seulement 1 à 2 mm. de plus en largeur. Mais l'observation donne l'explication de cette différence ct de cette conicité accentuée. Chez la forme globosa la déclivité ne commence que vers la cinquième ou sixième partie du der- nier tour ; elle est donc très faible, et le bord supérieur du péristome s’insère à 1/4 où 1/2 mm. à peine en dessous de la carène. Au contraire, chez les très gros individus de la /orme conica, la déclivité, qui commence au même point, un peu avant le sixième tour, se prolonge sur lout un demi tour en plus, de sorte que l'insertion du bord supérieur se fait 4 2 ou 2 1/4 mm. en dessous de la carène. La hauteur totale de la coquille se trouve donc augmentée de près de 2 mm., tandis que son diamètre n'est pas augmenté en proportion et que l'ombilic n'est pas plus large que chez le type. En effet, si le dernier tour d'une coquille est fortement déclive sur sa demi longueur, il tend à se rapprocher de l'axe de la spire et dimi- nue la largeur de l’ombilic et le diamètre de la coquille ; inver” sement, une coquille non déclive aura un ombilic plus large et plus ouvert, un diamètre plus grand et sera moins haute, car son dernier tour s'éloigne de l’axe de la spire sur le plan horizontal. Le * * Nous terminerons cette note par quelques observations sur l'H. Oswaldi, incomplètement décrit par Locard et encore pris pour l'A. Terveri. H. Oswazpt Bérenguier (PI. XV, fig. 19 à 21) (— AH. Terveri PorroxErA, loc. cit., Pl. Il, fig. 26, 27, 28) Cette espèce est très abondante à Saint-Mandrier, près Toulon, dans les bois de pins, surtout sur la côte Sud ; nous en possédons plus de 300 échantillons provenant de cette loca- lité. Elle se trouve également : dans Les Maures (Bérenguier) ; près de Brignoles (Var) dans la chaîne de la Loube vers 500 mètres d'altitude (forme minor) ; à la Roque-Esclapon (limite nord du Var), bien typique (communiquée par notre ami Caziot) ; à Eza (Alpes-Maritimes), très rare et typique ; dans les Bouches-du-Rhône : à la Nerthe, près Marseille, vers 200 mètres d'altitude, et à Notre-Dame-des-Anges, vers 400 et 5oo mètres, forme minor. Cette espèce est assez variable comme grandeur : la difié- rence entre les maxima et les minima est de un tiers en- viron. Bérenguier n’a donné que les grandeurs moyennes ; voici celles que nous relevons sur la masse : 30 0/0 ont : Hauteur 8 Diamètre 13 mm. (minor). 60 0/0 -— 9 à 10 — 19 à 17 id. (moyenne). 10 /o — ILàI2 —— 18 à 19 id. (major) 15 tee Les variations totales sont donc de : Hauteur 8 à 12, Dia- mètre 13 à 19 mm., soit 4 mm. pour la hauteur et 6 pour le diamètre ; cette espèce a donc tendance à devenir plus plate en grossissant (1). La carène est toujours très accentuée sur le tiers ou la moi- tié du dernier tour, même chez les gros individus ; les stries sont en général fortes et un peu costulées sur la carène, mais souvent elles sont émoussées et comme écrasées. Ombilic ; diamètre extérieur, 2 à 3mm. soit 1/8° à 1/6° du diamètre de la coquille ; à l'avant dernier tour ilest de moitié plus petit ; la moitié du dernier tour forme une spirale large et décentrée dont l'axe se trouve à peu près sur le côté interne de l'avant dernier tour ; l’'enroulement des tours est visible jusqu’au fond mais sur une faible largeur. Péristome : chez les individus vivants le bourrelet est indifféremment roux-rosé, rose ou blanc faiblement jau- nâtre, mais il est toujours blanc sur les coquilles recueillies mortes. Cette coquille a souvent deux bourrelets comme '/J. Tervert. Son galbe, sa couleur et son dessin sont très peu variables. La figure donnée par Bérenguier (loc. cit., PI. VIIT, fig. 2), est trop petite et n'indique pas les caractères du type courant. Les figures de Pollonera sont meilleures, mais la fig. 26 représente une anomalie extra-conique et exceptionnelle et la fig. 27 n'est pas la forme moyenne commune. On trouve à Saint-Mandrier une anomalie assez singulière de cette espèce : c'est une forme planala de 9 sur 16 mm. presque absolument plate en dessus (le sommet de la spire n'est qu'à 1/2 mm., au-dessus de la carène), très fortement carénée sur les trois.quarts du dernier tour et en haut ; tours plats y compris le dessus du dernier ; la suture est bordée sur toute sa longueur par la carène qui forme un mince cor- (1) C'est l'inverse pour Terveri, #) D] 949 — don costulé ; striations très faibles, On trouve tous les pas- sages entre cette forme bizarre et le type. Très rare. L’'H. Oswaldi ne peut être confondu qu'avec l'H. Mario- niana Bgt. (qu'on trouve également à Saint-Mandrier, la Nerthe et N. D. des Anges), mais cet Hélix est toujours plus déprimé, a le dernier tour bien rond et jamais carèné, la bou- che ronde et non ovale, l'ombilic plus largement ouvert non décentré, et le bourrelet toujours blanc ou un peu cendré (1). | DER NS Juillet 1910. (1) H. Terveritype et H. Oswaldi disponibles pour l'échange : E. THreux, Marseille, Boulevard Longchamp, 87. nee SUR LA LOCOMOTION CILEAIRE DES MOLLUSQUES ADULTES Par Georges Boux A l'entrée du bassin d'Arcachon, entre les deux « passes », se trouve un banc de sable, le « Truc de Pinau », qui émerge en partie même à mer haute. Dans l'ile ainsi formée il y a une grande lagune en communication avec l'Océan et qui se vide plus ou moins à mer basse ; le fond et les bords sont constitués par du sable vaseux ; dans l’eau flottent des amas d’Algues à demi pourries. En septembre 1910, j'ai visité à plusieurs reprises cette station, très riche en formes ani- males : des Cérianthes s'épanouissaient en dehors de leurs tubes ; la bêche mettait au jour des Echinocardium cordalum, des Synaples, des Siponcles, de nombreux Annélides, des Callianassa sublerranea, des Solen, des Cardium edule, à la coquille souvent toute noire. Ces Cardium pullulaient, ainsi que les Haminea navicula et les Philine aperla. À chaque visite, j'ai pu récolter des centaines de représentants de l’une et l’autre espèces. Le 8 septembre en particulier, de gros Haminea navicula se trouvaient sur les Algues et y déposaient leurs pontes {1}; quand la mer allait remonter, on voyait sortir des talus formant le bord de la cuvette sableuse une foule d'invididus plus petits qui se mettaient à ramper en bandes, à côté de Philine et de Pleurophyllidia lineata, sous une mince couche d'eau. Quand la mer était agitée, les Haminea élaient emportés par l'onde avec la plus grande facilité : le (1) Ces gros individus mouraient rapidement en aquarium, et aussi dans leur habitat naturel; 15 jours après il était difficile d’en trouver, il y avait alors de nombreux cadavres. Il semble que toutes les Bulles meurent après la période de reproduction. — 345 — corps qui se mettait en boule roulait sur le fond. Il se déta- chait si facilement qu’il m'a semblé qu'il n’y avait pas là une véritable reptation. MM. R. Perricret H. Fischer m'ayant signalé que l’organisa- lion de ces Mollusques n'est pas celle des formes rampantes, je me suis mis à étudier le mécanisme de la progression. J'ai placé des /laminea et des Philine dans des cuves de verre à fond de sable. Les Philine glissaient sur le sable, puis s’ar- rêtaient, le devant de la région céphalique s'abaissant comme pour pénétrer dans le sable ; on voyait alors celui-ci cheminer sur la face dorsale de l'animal d'avant en arrière, en sorte que le Mollusque était bientôt recouvert d’une mince couche de grains arénacés plus ou moins agglutinés par une secrétion visqueuse. Chez les Haminea, on observe les mêmes phéno- mènes ; seulement le corps ne tarde pas à s'enfoncer dans le sable, la tête en avant et en bas ; le séjour dans le sable peut être très prolongé, l'animal ressort après avoir décrit un che- min sinueux. La progression du sable sur la face dorsale des Philine et des Bulles avait déjà été observée : il se fait grâce aux mouvements des cils que revêtent celte face. Or, j'ai reconnu que le revêtement ciliaire s'étend à toute la surface du corps, et que la locomotion de ces Mollusques se fait à la façon des Planaires. En particulier, la face ventrale, qui n’a pas l'aspect d'une sole pédieuse, est toule recouverte de cils vibratils qui battent énergiquement, surtout quand ils sont excités par des particules matérielles. J'ai maintenu l'animal renversé, et j'ai déposé sur la face ventrale des grains de carmin ou des crains de sable; les uns et les autres étaient entraînés assez rapidement en arrière ; les grains de sable, quoique plus lourds, étaient entrainés plus vite, car ils exerçaient une exci- tation toute particulière sur les mouvements des cils. La longueur du corps étant par exemple de 6 cm., le car- min mettait deux minutes et demie pour aller d'une extré- ho milé à l'autre; pour le sable, il ne fallait qu'une minute et demie où même une minute un quart. Il faut remarquer que, pour ces Mollusques, le sable est un des excilants habi- tuels des mouvements ciliaires. Ce sont ces mouvements ciliaires de la face ventrale qui déterminent la progression de l'animal. Sur un fond de verre, celle-ci est faible ou nulle: le Mollusque, le plus souvent, reste immobile. Mais, dès qu'on le place sur le sable, les mouvements ciliaires étant excités, il se met à glisser rapidement; il faut, par exemple, une minute et demie pour qu'il avance d'une longueur égale à celle de son COrps. La marche est tout à fait celle d'une Planaire. Les cils sont propulseurs ; les muscles, en imprimant diverses formes au corps, peuvent déterminer les changements de direction et les arrêts. La force des cils paraît être assez grande ; elle suffit à déplacer la masse relativement considérable d'un Mollusque muni d'une coquille. Un Haminea pesait 15 grammes ; son volume était de r1 emc. ; le poids, diminué de la poussée de l’eau, était donc un peu moins de 4 grammes. Les Pla- naires, elles, ont une masse beaucoup plus faible. On pourra donc être surpris que les Jlaminea, les Philine et les Planaires aient le même mode de progression (1). Je rappellerai à ce sujet que j'ai décrit une locomotion ciliaire chez les embryons de Bufo vulgaris et de Rana lempo- raria avant leur transformation en larves operculées ou tètards (2). Dans certains cas, la phase d'embryon cilié hors de l'œuf peut durer sept jours ; les cils permettent des dépla- cements considérables, le long des parois et des plantes aqua- tiques ; les mouvements musculaires n'apparaissent que pro- (1) Les cils déterminent également le courant respiratoire, qui est, d'ailleurs, assez faible ; j'ai retrouvé l'organe propulseur dorsal déerit récemment par MM. R. Perrier et H. Fischer (C. R. Ac. Sce., 4 juillet 1910). (2) C. R. Soc. Biol., LV, p. 639-4r, 1903. gressivement et n'ont pendant longtemps qu'un simple rôle directeur. IL est assez curieux de retrouver la locomotion ciliaire chez des formes aussi élevés en organisation que les Mollusques et les Vertébrés. 2 OU — OBSERVATIONS SUR LE VÉRITABLE SCALARIA PLICATA LAMARCH Par E. pe Bourx Grâce à l'obligeance de M. Bigot, professeur à la Faculté des Sciences de Caen, où se trouve la collection Defrance, nous avons pu examiner deux espèces de Scalaria de celte collection. L'une d'elles est le S. decussala Lamk. espèce bien connue ct qui n’est probablement pas le type qui est indiqué par Lamarck comme faisant partie de sa collection. Des trois exemplaires, venant de Grignon, l'un est adulte, mais ne pos- sède que les quatre derniers tours Les deux autres sont des jeunes dont l'un est pourvu de la proloconque. La seconde espèce est bien le type du $S. plicata Lamk. indiqué par cet auteur comme appartenant à la collection Defrance. Aucun doute n'est possible. M. Lamy, Assistant au Muséum, a pu constater que l'étiquette était bien de la main de Lamarck. Cette espèce a donné lieu de la part de tous à de fausses interprétations. Il était difficile qu'il n’en fut pas ainsi, car la diagnose tout à fait insuîMisante de Lamarck, pouvait s'appli- quer à plusieurs coquilles du Bassin de Paris : 1° S. margi- nostoma Baudon, 2° $S. Gouldi Desh. 3 S. Francisci Caillat, jeune, 4° S. variculosa Desh. jeune, 5° la coquille que nous considérions comme le vrai S. plicala, et pour laquelle nous proposons le nom de S. Bigoli de Boury (nom. mut.), 6° une autre toute petite coquille de l'Aunaie que M. Pezant estimait être sans conteste l'espèce de Lamarck. Nous avons été, pour notre part, induit en erreur par la coquille figurée sous le nom de S. plicala, par Deshayes, et 69 qui est bien celle que nous avions en vue. Nous pensions en effet que Deshayes avait vu le type de Lamarck et que son interprétalion était exacte. Sealaria plicata Lamarck, type, Coll. Defrance, gross. 7 fois. Or, le type de Lamarck, qui provient de Parnes, n’est autre que la forme décrite d'abord par le D° Baudon sous le nom de S. marginosloma, puis par Deshayes sous les noms de S. Wardi et S. lurrella, cette dernière, d'après le type lui- même, n'élant qu'une variété étroite. La synonymie doit donc être établie comme il suit : 1804. Scalaria plicala Lauarcx, Ann. du Mus. de Paris, t. IV, DAT RnS 1822. — — Lamarck, An. s. vert. bass. Paris, t. VII, D'592: 1856. — marginostoma Baupox, Journ. de Conchyl., vol. V, P: 95, Pl. IV; fin 6° 1861. — Wardi DEsxayes, Anim. s. vert. bass. Paris, t. II, p0662, pl Xi. tr7=210: 1867. — turrella DesuayEs, Anim. s. vert. bass. Paris, t. I, DAS 02 MDl NUE E23 27 H21B: #e + = 390 — BIBLIOGRAPHIE Duc d'Orléans: Campagne arctique de 1907. — Mollusques et Brachiopodes, par Ph, DBautzenbers et H. Fischer (1). Dans ce mémoire sont étudiés les Mollusques, au nombre de trente-huit, et les Brachiopodes, comprenant seulement deux espèces, qui ont été recueillis dans la mer de Kara et dans la mer Mourmane par le D' Stappers, au cours de la campagne scientifique du Duc d'Orléans, à bord de la Belgica-en 1907. $ Ed. L. Contribution à Ia faune malacologique de l'Afrique Occidentale, par Ph. Dautzenuberg (1). Ce travail a pour objet les récoltes qui ont été faites, de 1905 à 1909, par M. A. Gruvel depuis la baie du Lévrier jusqu'au Sénégal et qui comprennent 352 espèces : de ce nombre, 98 vi- vent également dans la Méditerranée, 18 remontent jusqu'en Norvège, 49 jusqu’en Angleterre, 57 jusqu'au Golfe de Gascogne et 67 jusqu'au Portugal, 15 sont connues à la fois de l'Afrique Occidentale et des Indes Occidentales. Quelques noms ont été changés pour cause de double em- ploi : Actæon Mallzani mom. mué. — 4. Senegalensis v. Mallzan (non Petit). Turbonilla Pallaryi nom. mut. — T. shricla Pallary (non Clessin). Corbula Roumei mom. amué. — C. striala E.-A. Smith (non Lamarck). (1) Fascicule in-4°, de 30 pages. Ch. Bulens, éditeur, Bruxelles, 1910. (x) Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. ILXIV, pp. 1-174, pl. I-IV, 1910. Corbula Chudeaui nom, imut, — C./liralta E.-A. Simith (non Sowerby). Tellina Chudeaui moëm. mut, — T. inflala Sowerby (non Schrocter). Il y a de nombreuses formes nouvelles : Genotia (Oligotoma) Lamothei m. syp., pointe Cansado, Mangilia Merlini m. sp., id., — — var. Concolor m. war., — Pontyi æ. sp., baie de Cansado. Oliva flammulata Lk. me. vwarr. ex col. pullida, castanea, isabellina, Marginella Bcvayi m. sp., baie de Cansado. — Chudeaui Bavay mm. sp. id., — _ var. MAjOr M. VAr.; — = var. elongala nm. var., — — var. quinquevillata m. var., — occulta Monts. var. minor m. var., Nassa miga Brug. nn. vawr. ex col. fusca, adusta, rubra, aurantia, lilacina, zonifera, bipartita, Dorsanum Gruveli m. sp., Bilaouak, Trophonopsis £ruteli m. sp., pointe Cansado, Modulus ambigquus m. sp., Bilaouak, Torinia Malani m. sp., baie de Rufisque, Crepidula fornicata L. ma. wars. ex col. {igrina, radiala, albida, Natica Gruveli m. sp., Bilaouak, — — var. paucipunclala nm. var. Aclæopyramis Gruveli m. sp., pointe de Cansado, Gibbula Joubini nm. sp., id., — — var. Major depressa nm. Var., Cyclostrema annuliferum mm. sp., baie de Cansado, Dentalium (Lævidentalium) Gruveli m. sp., id., Crenella Dollfusi m. sp., pointe Cansado, Cardita contigua m. sp., id., Lucina subfragilis m. sp., baie de Rufisque, Loripes aberrans nm. sp., Nouakchott (subfossile). Plusieurs espèces non encore ou insuflisamment figurées sont également représentées dans les planches qui accompagnent ce mémoire : Actæon Maltzani Dautz., Brocchia sulcosa Brocchi, Haminea Orbignyana Fer., Obeliscus suturalis v. Maltz., Drillia rosolina Marrat, Turbonilla senegalensis v. Cancellaria rigida Sow., Maltz., Milra strictecostata v. Maltz, Cardium Kobelti v. Maltz., Fusus Bôttgeri v. Maltz., Meretrix striala Gray, Nassa Muülleri v. Maltz., Corbula trigona Hinds. Ed. L. Mission Gruvel-Chudeau ! Mollusques terrestres et fluviatiles, par L. Germain (l). L'étude faite par M. Germain des espèces terrestres et fluvia- tiles récoltées par la mission Gruvel-Chudeau en Mauritanie montre que la faune terrestre de cette région a une origine palé- arclique et plus spécialement circaméditerranéenne, tandis que sa faune fluviatile est purement africaine, équatoriale. Il y a cinq formes nouvelles, recueillies à Port-Elienne, dont trois vivantes: Helix (Eremina) Duroi Hid. var. nivea m. var., H. fEuparypha) Chudeaui m. sp., H. /Jacosta) (Gautieri nm. sp., ct deux fossiles quaternaires : H. Gruveli m. sp., Buli- minus Couffoni m. sp. 3 Ed. L. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale (Suite), par L. Germain. XVII. Sur quelques Mollusques de l'Estafricain appartenant au Muséum d'Histoire naturelle de Gênes (2). — Les Mollusques dont il est question dans cette note, ont été les uns recueillis par le D'E. Bayon dans l'archipel Sesse (région Nord-Ouest du Victoria- (x) Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. LXIV, PP. 135-154, pl. [, 1910. (2) Extrait du Bulletin du Muséum National d'histoire naturelle, t. XV PP. 270-277, pl. IT et IV, Paris, 1900. Nyanza), les autres rapportés des bords du lac Tsana (Abyssinie) par les membres de l'expédition Tancredi. A côté de formes déjà connues, il faut en signaler trois nouvelles : Limicolaria rectis- trigata Smith var. melanomphalus m. var., archipel Sesse ; L. Gestroi n. sp., lac Tsana, coquille remarquable par son facies achatinoïde ; Unio Ruellani Bet. var. Bayoni nm. var., archipel Sesse. XVIIL. Mollusques fluviatiles recueillis dans l'Azaouad (Nord- Est de Tombouctou) (1). — Il s'agit d'une collection de coquilles fluviatiles recueillies dans l’Azaouad, région située au nord-est de Tombouctou ; cetle faunule est identique à celle du lac Tchad : elle apparait comme caractéristique des régions lacustres ou marécageuses ; ce qui montre qu'à un golfe marin qui occu- pait au Quaternaire la région de Tombouctou succéda, au moins dans sa parlie méridionale, un lac de grande étendue. Une variété nouvelle est à signaler: Limnæa africana Rüpp. var. azaouadensis m. war. XIX. Mollusques nouveaux de l'Afrique tropicale (2). — Dans celte note sont décrites 3 formes nouvelles: Valrata Tilhoi nm. sp., recueilli dans l’Egueï par la mission Tilho, Cleopatra l'oulrini m. sp., trouvé dans la même région par le D' Poutrin, de la misson Hotto, et Limicoluria Alluaudi m. sp., récolté par M. Ch. Alluaud dans la zone des forêts du Ruvenzori. XX. Mollusques fluviatiles recueillis près de Kabarah (Sud de Tombouctou) (3). — Cette note est relative à une petite collection de coquilles recueillies dans la zone d'inondation du Niger, le long du chenal d'Askia qui fait communiquer l'Issa Ber, bras du Niger, avec le marigot de Kabarah: elles appartiennent à la même faune lacustre que celle de l'Azaouad et du Tchad. XXI. Mollusques nouveaux du Soudan français recueillis par M. G. Garde (4). — Plusieurs espèces nouvelles ont été récoltées par M. G. Garde, membre de la mission Tilho, dans l'Egueï au (x) Ibid., pp. 371-375. (2) Ibid., pp. 375-370. (3) Tbid., pp. 469-472. (4) Ibid,, pp. 473-457. — 904 — nord est du Jac Tchad: Succinea Lauzannei m. sp., bords du Tchad ; Limnæa Vignoni, Planorbis Gardei mn. spp., Tchad: Corbicula Audoin, Pisidium (Eupera) Landeroïni nn. spp., guei; Mutelina Mabillei Rochbr. var. Gaillardi m.war., Tchad. Ces Mollusques nouveaux sont des formes représentatives des espèces correspondantes de Ja vallée du Nil, et ce fait vient apporler une nouvelle confirmation à l'existence probable de communications fluviatiles entre le Nil et le Tchad par l'inter- médiaire du Bhar-el-Ghazal. XXII. Description de Molluiques nouveaux de l'Afrique équi- noxiale (1). — Dans ce travail sont décrites plusieurs coquilles provenant de localités, souvent fort éloignées, du domaine équa- torial : Helicarion Roubaudi m. Sp., environs de Brazzaville (E. Roubaud); Unio (Nodularia) nguigmiensis m. sp., lac Tchad (R. Chudeau); U. (Nodularia) Lacoini Germ. var. Chudeaui nm. var., lac Tchad (R. Chudeau) ; U. (Nodularia) Kœæhleri n. Sp., Guinée française (A. Chevalier, 1905) ; U. (Nodulariua) Gaillardi m. sp., Sénégal (Verreaux, 1845); Mutela Alluaudi nm. Sp., lac Albert-Nyanza (Ch. Alluaud). En même temps que ces espèces nouvelles, M. Germain figure un petit Spatha du Congo français (E. Roubaud), qu'il rapporte au S. (Leplos- patha) Protchei de Rochebrune. XXII. Mollusques recueillis, par le lieutenant Ferrandi, dans l'Equei et le Bodélé (Nord Est du lac Tchad) (2). — Ces récoltes, qui ne renferment aucune espèce nouvelle, confirment un fait très important : à une époque quaternaire récente la région du Tchad constituait une vaste cuvette lacustre d'où émergeaient, çà et là, quelques iles ; cette véritable mer intérieure, dont le lac Tchad actuel n’est que le dernier vestige, était en commu- nication, d’une part, avec les bassins du Nil et du Congo, d'au- tre part avec le bassin du Niger. Ed: L: 1) Ibid, pp. 539-544, pl. VII. 2) ( (2) Ibid., t. XVI, pp. 204-218, 1910, Obras Malacologicas de 3. G. Hidalgo. — Parte II Estudios preliminares sobre los Moluscos terrestres y marinos de España, Portugal y las Baleares, Bibliografia critica, vol. II (1). Ce nouveau volume des œuvres du savant professeur de Madrid renferme la fin de la bibliographie critique de tous les ouvrages cousultés par lui pour l'étude de la faune malacolo- gique espagnole. Ed. L. Observations sur une jeunc Spirula, par L. Jou- Din (1). Au cours d'une des dernières croisières du Prince de Monaco, une jeune Spirule de 5 mm. 35 fut prise, le 17 août 1904, au S.-E. des iles Canaries dans le filet bathypélagique descendu à 3.000 m. Chez ce jeune, la coquille qui n’a que six loges est entière- ment sous cutanée et peut être distinguée par transparence : mais il n'y a sur le manteau aucune trace de ce qui sera plus tard les deux fentes par lesquelles la coquille est à nu dorsale- ment et ventralement chez l'adulte ; la ventouse impaire mé- diane et postérieure, si caractéristique des Spirules adultes, manque encore totalement ; les nageoires ne sont pas termi- nales, mais latérales ; le bord du manteau est complètement lisse ; les tentacules ne dépassent pas les autres bras ; l'enton- noir a un développement relativement énorme, ce qui indique que ce jeune Céphalopode doit être un nageur très actif; les yeux sont aplatis, non saillants, ils ne présentent pas encore l'aspect dit télescopique, observé chez l'adulte et caractéris- tique de beaucoup d'animaux abyssaux. M. Pelseneer, qui a décrit, en avril 1895, dans le Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, l'anatomie de deux Spirules adultes, a émis l'hypothèse que la coquille est primiti- (x) Extrait des Memorias de la Real Academia de. Ciencias exactas, fisicas y naturales de Madrid, t. XV, pp. 737-1248, 1909, et pp. 1249-1627, 1910. (1) Bulletin de l'Institut Océanographique, n° 165, 15 p., avec figs., Mo- NacO, 20 MArS 1010. tement externe dans sa lotalité et par la suite partiellement sous- cutanée (sauf les deux fenêtres par lesquelles elle apparaît chez l'adulte). Cette théorie est infirmée par le fait que, chez le jeune à six loges, la coquille est entièrement sous-cutanée : pour M. Joubin, elle est primitivement interne, se formant dans un sac coquillier palléal né par invagination et ne devenant par- liellement externe que quand les deux fenêtres, qui mettent en partie son dernier tour à nu, sesont produites par usure, déchi- rure de la peau ou autre moyen analogue, mais tardivement. Ed. L. Nota su taluni generi e specie della famiglia Cerithiidæ, pel Marchese di Monterosato (1). Dans cette note sur la famille des Cerithiidæ, M. de Montero- sato admet les groupes suivants: Vulgocerithium Cossmann (= Thericium Rochebrune = Gour- merium Jousseaume), ayant pour type le Cerithium vulgatum. Pliocerithium mov., section comprenant une partie des C. œul- gatum de l'Astien et du Miocène et ayant comme types les P. ho- lothurium Monts. et P. antevulgatum Monts., fossiles de Sicile. Gladiocerithium mov., groupe dont le type est le G. alucas trum Brocc. et qui renferme aussi le G. subnodosum A. Adams, forme vivante de l'Adriatique, le 6. prismalicum Monts., fossile de Ficarazzi, vivant actuellement dans la Méditerranée sur la côte d'Espagne, le G. directum Monts., fossiie de Montepelle- eriuo, le G. phicornatum Monts., fossile de Sperlinga, près Pa- lerme, le G. manustriatum Monts., fossile de Uditore, près Palerme, le G. tulneratum Monts., fossile de Montepellegrino, le G. femoratum Monts., fossile de différentes localilés sici- liennes. Drillocerithium mov., groupe distinct comprenant le D. pro- tractum Biv. fil., vivant dans la Méditerranée, le D. haustel- lum Monts., vivant dans l’Adriatique et la mer lonienne, fossile dans le quaternaire de Tarente; le D. Di-Blasii Monts., fossile de Montepellegrino, le D. opinatum Monts., fossile de (x) Extrait du Giornale di sciense naturali ed economiche, vol. XXVINI, pp. 65-75, pl. I, Palerme, 1910, Sicile, le D. delphinum Monts., de la mer de Palerme et des côtes de Provence, le D. marosticum Monts. et le D. argutum Monts., tous deux de l’Adriatique. Hirtocerithium mov., grand groupement qui a atteint son développement maximum à l'époque actuelle dans la Méditer- ranée (C. intermedium Requien = C. tuberculatum Philippi ; C. minutum M:! de Serres ; C. renovatum Monts. = C. pulchel- lum Phil., etc.), et dont une forme fossile, l'Z. pugioniferum Monts., du quaternaire de Chypre, est figurée par M. de Mon- terosato. Lithocerithium mov., groupe ayant pour type le C. fuscatum O0. G. Costa = C. mediterraneum Desh. et renfermant les Céri- thes les plus littoraux de la Méditerranée. Ce travail est accompagné d'une très belle planche où sont représentées la plupart des formes typiques citées par l'auteur. Ed. L. Sur Ia cavité palléale et ses dépendances chez les Bulléens, par Rémy Perrier el Henri Fischer (1). On connaît depuis longtemps chez les Actéons et les Scaphan- dres, l'existence d'un diverticule de la cavité palléa'e, formant un long tube terminé en cul-de-sac, qui s'’enroule dans la co- quille, parallèlement à la masse viscérale, mais sans se souder à celle-ci. MM. R. Perrier et H. Fischer ont constaté que ce cæcum palléal se retrouve chez tous les Bulléens, qu'il con- serve partout une même structure anatomique, mais qu'il peut présenter trois types morphologiques différents : 1° cæcum libre chez les Actæon, les Scaphander et aussi chez les Aplustrum ; 2° cæcum adhérent, soudé à la masse viscérale, en même temps que laquelle il s'enroule, dans les genres Acera, Philine et Dori- dium ; 3° cæcum exogyre, qui, au lieu de s'enrouler parallèle- ment à la masse viscérale, est complètement dévié et forme une spirale plane dirigée en arrière vers la commissure cloacale, chez les Bulla, les Atys et les Haminea. Ed. L. (1) Extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Paris, 5 avril 1900. -- 300 — sur les aflinites zoologiques des Bulléens, d’après les organes centraux de Ia respiration et de la circulation, par R. Perrier et EH. Fischer (|). Chez tous les Bulléens se sont conservés des caractères très archaïques. La branchie, constituée par une lame unique forte- ment ondulée est beaucoup plus simple que chez aucun Dioto- carde ; elle prend toujours naissance par un petit mésentériole qui recouvre le rectum et qui est assimilable au repli lamelleux des Pleurotomaires et des Trochidés. Chez les Actéons la circulation branchiale offre les mêmes dispositions générales que chez les Pleurotomaires et le cœur se trouve également placé très en arrière. Le péricarde, d'autre part, a une capacité démesurée par rapport au cœur et répré- sente encore une partie très appréciable du cœlome primitif. Cette étude des connexions du cœur et de la branchic démontre que c'est tout à fait à la base du phylum des Proso- branches qu'a pris naissance la série des Tectibranches. Ed. L. Sur le mouvement de l'eau dans Ia cavité palléale et sur la structure de Ia branchie chezles Bulléens, par R. Perrier et H. Fischer (2). La branchie des Bulléens offre des caractères extrèmement primitifs : elle est remarquablement pauvre en cils vibratiles, et son épithelium ne présente d’ailleurs aucune différenciation notable. La circulation d’eau dans la cavité palléale est à peu près exclusivement assurée par deux bandes ciliées qui existent sur le plafond et le plancher de la région postérieure de cette cavité et qui se prolongent jusqu'au fond du cæcum palléal. Ed. L. (1) Ibid., 28 juin 1909. (2) Ibid., 4 juillet 1910. te Sur queiques points particuliers de l'anatomie des Mollusques du genre Acera, par R. Ferrier et HE. Fischer (1). | Les Acera se présentent comme un type remarquablement adapté à la vie limicole par une série de dispositions corréla- tives. L'accès de la cavité palléale, qui peut d’ailleurs être fermé par la contraction de muscles fonctionnant comme les adduc- teurs des Lamellibranches, se trouve limité à un orifice d'entrée antérieur et à un orifice de sortie postérieur. Ces deux orifices sont gardés l’un et l'autre par des organes sensoriels différenciés (osph: adium à l'entrée, flagellum à la sortie) et ils sont défendus, d'autre part, par des glandes de protection (glande de Bohadsch à l'entrée, glandes de Blochmann à la sortie). Enfin la cavité palléale est balayée par le vif courant déterminé par les bandes ciliées palléales, particulièrement développées chez les Acères. Ed. L. (1) Ibid., 18 juillet 1910. 00 — PALÉONTOLOGIE Sur quelques Brachiopodes à test perfozre : « Syringothyris » du Sud Oranaîis, « Spiriferella » de la Steppe des Kirghises et « DBerbya » du Salt Range, par Henri Bouvillé (1). L'attention de M. H. Douvillé a été appelée sur la nature du test des Brachiopodes par de remarquables spécimens d’àge Dinantien recueillis par le général Jourdy dans le Sud Oranais un peu au N.-E. d'Igly; ils appartiennent à une nouvelle espèce du G. Syringothyris, le S. Jourdyim. sp., voisin du S. cuspi- data Sow ; tout le test est finement perforé, l'aréa est très vaste, l'ouverture deltidiale bordée par une rainure est pourvue d’une sorte de plancher en haut duquel débouche un tube dont le pro- longement interne est mal connu. Il faut placer dans la même famille le G. Spiriferella de Tchernyshew, qui possède un test ésalement perforé, le même faux plancher au deltidium, mais dans lequel on ne trouve pas trace de tube: M. Douvillé en décrit une espèce nouvelle, le Sp. Clausi mm. sp., de la forme d'un Spirifer de grande taille, recueillie par M. l'Ing'. G. Claus dans le gouvernement d'Akmolinsk dans la Steppe des Kirghises; l'âge serait égale- ment Dinantien. Entin M. Douvillé appelle l'attention sur le G. Derbya et sur le D. grandis Waagen, du Salt-Range: le Lest est pourvu d’épines creuses qui correspondent à d'assez fortes perforations, ces épi- nes analogues à celles des Productus et de quelques autres genres de Brachiopodes paraissent une adaptation à un habitat particulier de fixation qui se retrouve dans le G. Pecten; un échantillon de Derbya a montré toute une colonie de petite taille fixée dans le jeune âge sur la coquille de la mère par leur valve ventrale. G. D. (1) Paris, 1909. — Bull, Soc. Géol., &. IX, p. 144-157, pl. IV et V, = 300 Suz la découverte du ZLrias Marin à Madagascar, par H. Douviilé (l). Dans une note récente (2) M. Bullen Newton a décrit comme appartenant au Permien de Madagascar deux coquilles lacus- tres : Planorbis Dixonti et Naïadites Madagascariensis, décou- vertes dans des nodules ferrugineux disséminés dans les argiles d'Abararala au N. de Madagascar, et il a mis en évidence tout le nouvel intérêt d'une semblable faune dans des couches aussi anciennes; cependant M. H. Douvillé, ayant reçu depuis une grande quantité des mêmes nodules, a pu observer qu'il ne s'agissait pas en réalité de jfossiies fluviatiles, mais d'espèces marines, les Planorbis sont des Céphalopodes cloisonnés, des Meekoceratidæ appartenant au G. Lecuniles ; les Naiïadites sont des Mylilus marins. D'autres espèces plus caractéristiques ont été découvertes en même temps ; ce sont des Céphalopodes appartenant aux genres : Cordillerites, Flemmingites, Cladiscites, et des Lamellibranches qu'on doit rapporter aux Myophoria. C'est la faune du Trias de l'Inde, et celle de l'Amérique du Nord: cette découverte à Madagascar est d'un très grand intérêt paléogéographique que M. Haug a fait ressortir et qui se trouve d’un tout autre ordre que celui signalé par M. Newton. G D; Etudes stratigraphiques et paléontologiques sur le Lias et 1e Trias en Grèce, par Carl EHRemnz (3). M. C. Renz a résumé à la Société Géologique de France, les travaux qu'il poursuit sur les couches et les faunes fossiles de la Grèce. Il a constaté la plus grande analogie avec les faciès paléontologiques alpins. Il à trouvé une série complète de cou- ches entre le Toar ienet le Dogger à Corfou et en Epire avec des horizons d'Ammonites caractéristiques: le Toarcien à Hildoceras (1) Paris, 1910. — Bull. Soc. Géol.,t. X, p. 125-143, fig. (2) Londres, 1910. — Ann. Mag. Nat. Hist., V, p. 4, pl. 2 (3) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol. France, t. IX, p. 249-273, pl. IX-XL — 302 — bifrons, et Phylloceras Nülssoni, les couches de transition à Du- mortieria, les calcaires à Stephanoceras Humphriesi, jusqu'aux assises à Parkinsonia Parkinsoni. Dans le Trias il a trouvé à Hagios Andreas en Argolide un gite spécialement abondant de Céphalopodes supratriasiques communs : Lobiles ellipticus Hauer, Orestites Frechi Renz, Monophyllites Simonyi Hauer, Megaphyllites Jarbar Munster, Joannites difjinces Hauer, Joun- niles Joannis-Austriæ Klip ; enfin près de l'Asklepeion il a observé la faune typique des Ceratites trinodosus, les Sageceras Haidingeri Hauer, Monophylliles Wengensis Klip. var. Argolica Rentz. Toutes ces espèces ont été figurées à nouveau d'après des échantillons grecs qui permettent de s'assurer de leur exacte identification. GS D: Fossili Retici del Gruppo Montuoso d’Amelia (Umbria), par Doc. Paolo Principi (1). La note de M. P. Principicomprend la description des Mollus- ques de la couche à 4vicula contorta en Ombrie; ce sont tou- jours des espèces de très petite taille, d’un aspect appauvii ; quelques-unes sont nouvelles : Amauropsis apenninica, À. rotun- data ; Naticopsis rethica, N. globosa, Loxonema rethicum, L. Bel lucci, très douteux d'ailleurs comme Loxonema ; non moins dou- teux au point de vue générique est le Cerithium sociale Capel. ct M. Principi aurait bien fait de consulter le dernier fascicule de M. Cossmann. Il y a encore Acteonina umbrum et l'Umbonium helicoides Munster, qui a été déjà ballotté dans sept genres différents. Les Pélécypodes élaient déjà tous connus ; à re- lever l'indication du G. Dimya qui malheureusement n'est pas figuré. G4D: (1) Catania. — Rivista italiana di Paleontologia, Anno XVI, p. 13-37, 1 pl. 55 — 909 — Certain Jurassie (Lias-OGolite) sérata of South Dorset, and theïr correlation, Certain Jurassic (Inferior Oolite) species of Ammonites and Bra- chiopoda, par S.-S. Buclcman (1). On peut ne pas comprendre l'espèce comme M. Buckman et regretter vivement la multiplication indéfinie des formes dans laquelle il excelle, mais on ne saurait méconnaître son talent d'observation et la sincérité de ses eflorts. Il examine dans la note en question le contact des couches du Lias avec celles de l Oolite, et le passage graduel du Toarcien au Bathonien par le remplacement successif des espèces, sans véri- table lacune dans la succession. Dans une épaisseur de couches réduite parfois à quelques mètres dans le Dorset, il a distingué vingt-sept horizons de Céphalopodes ayant tous des espèces dominantes qui permettent de décider l’ordre successif précis de chaque couche. Depuis la Zône à Am. spinatus à la base, on passe à la série de l'Am. bifrons pour arriver aux Haugiæ, aux Dumortieriæ, puis aux formes Opalinus-Aalensis, qui cèdent la place aux Luduwigia (4. Murchisonæ, A. concarus) avec lesquel- les nous entrons dans le véritable Bathonien. Les Sonniniæ, les | Waitchelliæ (A. Sauzei, A. Humphreysi) préparent la place à A. Blagdeni et aux Parkiinsoniæ dans leurs diverses manifesta- lions: A. Niortensis, A. Garanti, 4. Schlænbarhi ; l’'etude se ter- mine avec l'horizon (Hemeræ) à 4. zig-zag et Oppelia fuscæ. Dans la famille des Amaltheidæ (sous fam. Sonnininæ), le G. Shirbutrnia mov. gen., dédié à M. Davies Sherborn et ayant pour type S. trigonalis m. sp., se rapporte à des espèces large- ment ombiliquées, à ornements costulés un peu irrégulièrement tuberculeux dans la région ombilicale, carène dorsale bien pro- noncée, région buccale lisse, élargie. Dans la famille des Oppelidæ le G. Bradfordia mov.gen. a pour type B. liomphala m. sp.: l'absence de carène dorsale distingue ce groupe des autres Oppelia, formes comprimées multispirées, costules nombreuses et régulières s’arrêtant avant l’ombilic et (1) Londres, 1910. — Quart. Journ. Geol. Soc., n° 261, p. 52-108, pl. IX-XIT: laissant un méplat lisse. Autres espèces : B. costala mn. sp., B. inclusa m.sp. ; il faut y placer l'ancienne Haploceras Ethe- ridgii S. Buck. 1882. Il n'y a pas lieu de nous arrêter aux Genres déjà publiés, mais mal connus : Œcotraustes Wagen, 1869, Darellia Buck., 1904, (Edania Buck, 1904. Quelques espèces nouvelles y sont indiquées, mais sans détails cloisonnaires et sur des échantillons bien imparfaits, elles demandent encore un complément de des- criplion. Dans la famille des Hammatoceratidæ, le G. Burtonia, mox. gen. a pour type le Burtonia crasornata m. sp., grande espèce, forte, à ombilic large laissant voir de fortes cotes subtubercu- leuses, un méplat dépourvu de côtes au centre du tour, région corsale pourvue de côtes arrondies courtes, coudée, une carène dorsale petite, mais très nette; tendance générale à la perte d'ornementation dans les tours gérontiques. M. Dall ayant fait remarquer à M. Buckmann que le nom générique de Burtonia avait déjà été employé dans un autre sens, M. Buckman l'a remplacé par celui de Breydia (1). Les Brachiopodes n'offrent qu’un intérêt secondaire: Tere- bratula Burtonensis, T. Lowensis, T. arenaria, T. stbara, T. Vin- neyensis, T. Whaddonensis, Aulacothyris cucullata, Zeilleria Whaddonensis, Rhynchonella pentaplycta. G2D; Sur L° « Ammonites mutabilis Sovv. » et sur les Genres « Proplanulites » et « Pictonia », par BR. Bbouville (2). Des études de détail sur quelques Ammonites du Calvados ont conduit M. R. Douvillé à confirmer le G. Proplanulites de Teisseyre et à y placer l’Amm. mutabilis de Sowerby. C'est un groupe voisin, mais distinct des vrais Perisphinctes par des caractères constants dans le dessin des lobes et dont les côtes passent sans interruption sur le dos. Le P. praemutabilis nm. sp. est du Callovien au lieu d'être du Kiméridgien. Quant au (x) Londres, 1910. — Proceed. Geol. Soc., XCIV. (2) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol., t. IX, p. 234-248, pl. VIL-VIIL. = 3090 — G. Pictonia Bayle, dont le type est l’A. Cymodoce d'Orbigny, et son cortège, du Kiméridgien du Havre, c'est aussi un Perisphintc- tes, mais fort différent des Proplanulites : il ne fait pas double emploi, mais serait comme un intermédiaire entre les deux Genres. G. D. Die Ammoniten der Unteren Kreide Patago- niens, par François Fabre (1). Cette note, qui a servi de thèse de doctorat à M. François Fabre, a été rédigée à l'Université de Fribourg en Brisgau, sous la direction de M. le prof. Steinmann, d’après des matériaux découverts en Patagonie par le D'Hauthal. La plupart des échan- tillons ont été recueillis dans le massif de Belgrano, et consis- tent en Céphalopodes de genres appartenant en Europe au Barrémien et à l'Hautrivien, aucune espèce n’est identique aux formes européennes, mais toutes s’en rapprochent et l’auteur n a pas manqué d'indiquer les noms des espèces représentatives : Hoplites (Neocomites) Americanus m. sp., N. Wilckensi nm. sp., N. patagoniensis n. sp., N. Steinmanni n. sp., N. ovalis n.sp., - A. (Berriasella) patagoniensis nm. sp., H. (Leopoldia) Baumber- geri mn. sp., À. Hauthal mn. sp., H. paynensis n. sp., H. bel- gramensis n. sp., Hatchericeras Stantoniense (rectius Sfantoni) n. Sp., Holcostephanus hoberhillensis m. Ssp., Oppelia patago- niensis m. sp., Crioceras Deeckei mn. sp., C. Sarrasini mn. sp., Belemniles patagoniensis n. sp. Le nombre des espèces connues de ces niveaux est devenu légion et la liste de la littérature du sujet remplit à elle seule plus de six pages. Espérons que M. F. Fabre qui porte un nom respecté et apprécié par tous les géologues, nous donnera bientôt des travaux qui nous intéresseront plus directement et poursuivra la belle et honorable carrière de ses pères. G. D. (1) Stuttgart, 1908. — Neues Jahrb. für Mineral. XXV, p. Gor 647, PL XXE A NX XVIIe ET Ammonites du Damergou (Sahara méridional), par R. Chudeau (1). M. R. Chudeau a recueilli dans le Damergou entre Agadez et Liader dans des lits calcaires, d'pendants d'une vaste formation argileu BP Ré Rddune G. Reignier del.et hth. [mp.L.Lafontame, Paris 12,3. Cypraea ee Vayssiere x 3 &, ……helvola L. var Gereti Vayssière ñ STE 2électa Sow.monstr. Roux! Ancey x 2 d Our se. 2'énoustate Gmelin var. élobosa Vayssière. Journal de Conchyliologie, 1910. PI, XIV H. Fischer, phot. Phototypie Pissarro. 1. Achatina panthera Fér. monstr. angulatum Dautzenberg. 2. » » » compressum Roile. 3. » » » umbilicatum Rolle mss. ne SR VAE A tw?- ca EXPLICATION DE LA PLANCHE XV . 1, 2, 3. — Reproduction photographique (grossie 1 fois 1/2) des figures 20, 21, 22 de la PI. XIV du Complément, etc. Draparnaud, par Michaud (1831), page 26-27 : « fig. 1, Helix Terveri. — 2, la même en dessus. — 3, la même jeune ». Fig. 4, 5, 6. — Trois H. Terveri typiques de Bormes, correspondant aux Boures (dé MICRAUAEE Te moe mere eco ra Fig. 7, 8. — H. Terveri var. depressa, La Colle Noire.......... DrET/2 Fig. 9, 10,11, 12, 13. — H. Terveri forme typique, Bormes... X 1 1/2 Fig. 14, 15. — H. Terveri var. globosa (— apista Flor.), BORMES re sise sie eee ie tie cesse ie see ses eos oe Dé noel Fig. 16. — H. Terveri var. conica nov. var., Bormes... ...... dE Me BORA MOSNDOITNIBÉLRE Eee rech CR CNT PE ut À di $ pe 1 re Ta (3 è A nr LAINE Al MAR ANT rer ME AEaI FEAR Des Ga, k \ HEC PSE GTA ÉAS "ei qe War Ha RE PA SARA 4 a DEN ME au PAS ré se Qu NE ET É RC 0 - Œ “ Ca CE û A CERN ee Li Len Le Ï ue no LATE (HOME art Éo + FAR x NE See cat APE "te su a Fi dre SEINE nù dE [RE Le de REA 4 ne 2S, j AE Me à ne ed ù 13. ie As d. 24e à En ; Ne SARA TANT nu Tee) 2e our on Gp mm om H. Fischer, phot. Phototypie G. Pissarro. Fig. 1-16. Helix Terveri Michaud (>< 1 JE) Fig. 17-21. Helix Oswaldi Bérenguier C< 11) Journal de Conchyliologie, 1910. Pi. v tt atbeEnt à LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE J. LAMARRE & C° 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI:) Téléphone 807-23 F. RINNE ÉTUDE PRATIQUE DES ROCHES A L'USAGE DES Ingénieurs et des Etudiants ès-sciences naturelles TRADUIT ET ADAPTÉ PAR L. PERVINQUIÈRE Docteur ès-sciences e Chef des Travaux pratiques de Géologie à la Sorbonne Avec une Préface de M. A. LACROIX, Membre de l'Institut Un. volume in-18 de 670 pages, avec 258 figures, dont 2 hors texte ie nn Lialale emhntrre ae vos dise a dieaie dt + ci0iers ee Stains 12 fr. | ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARBE 8: Livraison : Purpurinidæ (Suite) de 248 pages, avec 87 figures : dans le texte et 4 planches en photolypie hors texte. Prix pour les Souscripteurs : 20 francs Prix des huit premières livraisons réunies: 170 francs Chacune des livraisons comprend la Monographie séparée d'un certain nombre de Familles indépendantes de Gastropodes, avec tables des matières. L'ouvrage se termine donc avec l'apparition de chaque livraison, sans comporter une suite indispensable, et il forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol- lusques. En outre, les « Essais de Paléoconchologie comparée » com- prennent également des indications de nomenclature ou même des figures qui peuvent être utiles aux Conchyliologistes qui ne s'oc- cupent que des Coquilles actuelles. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : Pages Nouvelle étude sur les coquilles de quelques Cypraea (C. Fischeri n. sp. ; C. helcola L var. Gereti n. var. ; C. neglecta Sow. monstr. Rouxi Ancey ; C. angustata Gmel. var. globosa n. var.), par A. VAYSSIÈRE. ..... 301 Déformations chez quelques Mollusques Pulmonés, par Ph: DADTZENBERE 5%: 2 he M NEN TT Fate Pecten gibbus Linné et Pecten gibbus Lamarck, par A BAVAY EE RER ES NO et D RE 317 L'Helix Terveri de G. Michaud, par E. THIEUX........ 320 Sur la locomotion ciliaire des Mollusques adultes, par G. BORN LENS LUS PAR I SEE 344 Observations sur le véritable Scalaria plicata Lamarck, par:E::DE BOURY RESTE NE MR ET PR EEE 348 Bibhographie ::; 252728 re iris DSP 990 Revue des Publications périodiques................. 371 ÉTTATAS ER D 382 Liste desi Auteurs Re. LR re Ne 383 Liste des nouveaux Abonnés.....:2:....,.1...41.. 333 Fable des Mafièrés rs Len Ne ee ds 384 Table par-ordre ‘alphabétique. Sein nee 389 Datés-de:pubicaHon Es. rene Rs Se 405 Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco). 20 fr. Pour l'Etranger (Union postale) id. pPair Prix du numéro vendu séparément.............. 6 fr. Prix de l'Index des volumes I à XX (reçu franco). 8 fr. Prix de l'index des volumes XXIà XL id. : > Te S'adresser, pour les communications scientifiques, à M. H. Frscner, directeur du Journal, boulevard Saint-Mi- chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois, 4, à Paris (6° arr.). I! . rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu- reau du Journal. CORRESPONDANCES ET ÉCHANGES Les correspondances ayant un caractère exclusivement scientifique, ainsi que les offres et demandes d'échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gra- tuitement sur la couverture. — Maximum : 4 lignes. Châteauroux. — Imprimerie Langlois rw: L'ART PENDANT L'AGE DU RENNE PAR Édouard PIETTE Un fort volume in:4 des 112 pages, avec 128 figures duns Le texte, 1 porlrail hors texle el 100 planches hors texte en couleur dessinees par M:J.PriLoy Édité chez MASSON et Ci‘, 120, boulevard St-Germain, Paris Prix : 100 francs _Le nom d'Edouard Piette est universellement connu par les fouilles métho- diques que ce regretté préhistorien à entreprises, de 4871 à 1897. dans les grottes préhistoriques les plus importantes des Pyrénées. Les objets d'art et. les instruments récoltés au prix de ce» longues recherches et donnés par lui au, Musée de Saint-Germain, forment une collection d'une valeur scientifique inestimable ; elle sera publiée dans une série de volumes dont l'Art pendant L'âge du Renne est en quelque sorte la préface. L'introduction de cet ouvrage est imprimée telle que Piette l’a écrite: l’auteur y expose ses idées sur la classification des assises préhistoriques, ainsi que l'histoire et la critique des principales découvertes dues à ses prédé- cesseurs ; on y trouve de nombreux ap-rçus foct intéressants sur les condi- tions climatériques, la faune, l'existence des hommes en tes temps lointains. La mort a empêché E. Piette de rédiger la partie qu’il comptait consacrer à la description générale des grottes pyrénéennes et à lhistoire de PArt. C'est ‘pour suppléer à cette lacune que sex exécuteurs testamentaires ont donné un court historique de ses fouilles et ont fait réimprimer deux articles sur l'Art : publiés précédemment par lui dans l’Anthropologie. Ce texte est complété par des explications détaillées des planches, où Piette a fait connaître les condi- tions d'Age et de gisement de chaque objet. L'histoire de l'art préhistorique est des plus captivantes: l'auteur a pu reconstituer avec certitude l’évolution de la sculpture et de la gravure pen- dant la longue durée de l’âge de la pierre: il a montré que la sculpture, plus conforme à la nature, s'est épanouie jusqu'à un état surprenant de perfection dès le temps les plus reculés de l'humanité; le bas-relief, plus conventionnel est venu ensuite, et le dessin. terme extrême da l’abaissement graduel des reliefs, est enfin le dernier en date. Cet art, dont nous suivons, grâce à Piette toute la filiation, a produit de réels chefs-d'œuvre dont la belle expression fait songer à l’époque grecque. Plus tard, dans les temps néslithiques, l’art à son déclin ne s'est plus manifesté que par des œuvres enfantircs. ! - Edouard Piette a fait figurer dans les belles planches en couleur dues à M. J. Pilloy les pièces artistiques les plus remarquables de .a collection, ainsi que des objets d'autres provenances. À côté des sculptures en ivoire ou en bois de renne, des bas-reliefs, des gravures sur os, des dessins sur pierre représentant des animaux, parfois des figures humaines, on y trouve des représentations d'un art je RE ornemental, ainsi que des outils ornés de motifs gravés. L'Art pendant l'âge du Renne est l'œuvre la plus importante qui ait paru depuis de longues années dans le domaine de l'ethnographie préhistorique ; elle éclaire d’un jour tout nouveau l’histoire primitive de l'Art dont elle nous , -- montre la première éclosion sur notre vieux sol national, QUE, . En vente au Bureau du “ournar de Gonchyliologiu. BourEvarD SAINT Michez, 51, EE 5 ire. INDEX GÉNÉRAL et SYSTÉMATIQUE des MATIÈRES Conienues dans les volumes XXE à XL Du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1873-1892 Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, La là talile des ra auteurs en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal. de Conchy-. hologie. ; ne, à Prix 8 francs. On trouve également, au BUREAU Du FOTANSE. la Prenière Partie, parue en 1878, de l'Index général et Systématique des matières con- tenues dans les volumes E à -XX du Journal de Conchyliologie. Un. volume in-8° de 208 pages d'impression. ; | Prix : $S francs. AVIS IMPORTANT ‘ Les Abonnés au Jouwrnul de Conchyliologie reçoivent gratuite- ment (frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs. articles insérés dans ce recueil. Les tirés à part qu'ils demanderont em sus de ce nombre (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif (voir le n° 1 de 1901): Le coloriage des) planches tirées à part ne sera effectué Hs sur la demande désir à auteurs et à leurs frais. Les manuscrils non réclamés seront détr uits- après leur publiea=. tion. . 3 ER RE CE UE ER QT OR ANS Te CC EUR EE CRUE UE 0 CU Ne © 7 nn TARIF DES ANNONGES SUR LA COUVERTURE Une page entière pour 1: Numéro. 18 Îr; pour ñ Numéros. 50 fr. Une demi-page » 1» LES 2 RS 473) :40-1r: 002 | Un quart de page .» » 6 frs 5000 De ét 188 AR Ces prix sont réduits de 25 */, pour les Abonnés. 1 F t FFF ER | ! : j So \ À HT OU ULART. PENDANT L’AGE DU RENNE Édouard PIETTE Un fort volume in-4° de 112 pages, avec 128 figures dans le texte, 1 portrait - hors texte et 100 planches hors texte en couleur dessinées par M. 3. Piicox Édité chez MASSON et C°, 120, boulevard St-Germain, Paris Prix : 100 francs D _ Le nom d'Edouard Piette est universellement connu par les fouilles métho- diques que ce regretté préhistorlen a entreprises, de 4871 à 1897, dans les grottes préhistoriques les plus importantes des Pyrénées. Les objets d'art et les instruments récoltés au prix de ces longues recherches et donnés par lui - au Musée de Saint-Germain, forment une collection d'une valeur scientifique - inestimable ; elle sera publiée dans une série de volumes dont l’Art pendant l’âge du Renne est en quelque sorte la préface. * L'introduction de cet ouvrage est imprimée telle que Piette l’a écrite : l'auteur y expose ses idées Sur la classitication des assises préhistoriques, ainsi que l'histoire et la critique des principales découvertes dues à ses prédé- cesseurs ; on y trouve de nombreux aperçus fort intéressants sur les condi- tions climatériques, la faune, l'existence des hommes en ces temps lointains. La mort a empéché E. Piette de rédiger la partie qu'il comptait consacrer à la description générale des grottes pyrénéennes et à l'histoire de l'Art. C'est pour suppléer à cette lacune que ses exécuteurs testamentaires ont donné un court historique de ses fouilles et ont fait réimprimer deux articles sur l'Art publiés précédemment par lui dans l’Anthropologie. Ce texte est complété par des explications détaillées des planches, où Piette a fait connaître les condi- tions d'âge et de gisement de chaque objet. L'histoire de l'art préhistorique est des plus captivantes : l’auteur a pu reconstituer avec certitude l'évolution de la sculpture et de la gravure pen- dant la longue durée de l'âge de la pierre ; il a montré que la sculpture, plus conforme à la nature, s'est épanouie jusqu'à un état surprenant de perfection dès le temps les plus reculés de l'humanité: le bas-relief, plus conventionnel est venu ensuite, et le dessin, terme extrôme de l’abaissement graduel des reliefs, est enfin le dernier en date. Cet art, dont nous suivons, grâce à Piette toute la filiation, a produit de réels chefs-d'œuvre dont la belle expression fait songer à l’époque grecque. Plus tard, dans les temps néolithiques, l’art à son déclin ne s'est plus manifesté que par des œuvres enfantines. Edouard Piette a fait figurer dans les belles planches en couleur dues à M. J. Pilloy les pièces artistiques les plus remarquables de pe Le nom d’Edouard Piette est universellement connu par les fouilles métho- _ diqués que ce regretté préhistorien a entreprises, de 1871 à 1897, dans les _ grottes préhistoriques les plus importantes des Pyrénées. Les objets d'art et les instruments récoltés au prix descesHongues-recherches et donnés par lui aù Musée de Saint-Germain, forment une collection d'une valeur scientifique _ inestimable ; elle sera publiée dans uné série de volumes dont l'Art pendanl … l'âge du Renne est en quelque sorte la préface, L'introduction de cet ouvrage est imprimée lelle que Piette l’a écrite: l'auteur y expose ses idées sur là classification des assises préhistoriques, ainsi que l'histoire et la critique des principales découvertes dues à ses prédé- cesseurs ; on y trouve de nombreux aperçus fort intéressants sur les condi- Lions climatériques, la faune, l'existence des hommes en ces temps lointains. . La mort a empêché E. Piette de rédiger la partie qu'il comptait consacrer à la description générale des grottes pyrénéennes et à lhistoire de l'Art. C'est pour suppléer à cette lacune que ses exéCuteurs testamentaires ont donné un court historique de ses fouilles et ont fait réimprimer deux articles sur l'Art 2 _ publiés précédemment par lui dans l'Anthropologie. Ce texte est complété par à des explications détaillées des planches, où Piette a fait connaitre tes condi- tions d'ège et de gisement de chaque objet. Ë L'histoire de l'art préhistorique est des plus captivantes : l'auteur a pu . reconstituer avec certitude l’évolution de la sculpture et de la gravure pen- L dant la longue durée de l’âge de la pierre ; il a montré que la sculpture, plus à conforme à latnature, s'est épanouie jusqu'à un état surprenant de perfection Fa dès le temps les plus reculés de l'humanité; le bas-relief, plus conventionnel Ë est venu ensuite, et. le dessin, terme extrême de l’abaissement graduel des ” reliefs, est enfin le dernier en date. Cet art, dont nous suivons, grâce à Piette de toute la filiätion, a produit de réels chefs-d'œuvre dont la belle expression fait _ soager à l'époque grecque. Plus tard, dans les temps néolithiques, l'art à son déclin ne s'est plus manifesté que par des œuvres enfantines. : Edouard Piette a fait figurer dans les belles planches en couleur dues à + M. J. Pilloy les pièces artistiques les plus remarquables de :a collection, ainsi que des objets d’autres provenances. À côté des sculptures en ivoire ou en ‘1e de renne, des bas-reliefs, des gravures sur os, des dessins sur pierre 1 présentant des animaux, parfois des figures humaines, on y trouve de M éontatons d'un art symbolique ornemental, ainsique des oulils ornés de motifs gravés. L'Art pendant l'âge du Renne est l'œuvre la plus importante qui ait paru depuis de longues années dans le domaine de l'ethnographie préhistorique : éclaire d’un jour tout nouveau l'histoire primilive de l'Art dont elle nous mire la première SSJ9RION sur notre vieux sol national. ESS o + & nf En vente au Bureau du ARRAUE do: “conchyoieble | joucevarn SAINT-Micuez, 51, PARIS, 5° Arr. INDEX GÉNÉRAL et SYSTÉMATIQUE des MATIÈRES | Contenues dans les volumes XXI à XL. Du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1873-1892 1 % Un vol. ip-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL et la table, par ordre alphabétique, des Classes, 14 Ordres, Familles, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres, Sections he Espèces de Mollusques décrits ou cilés dans le Journal de Conchy=" hiologie. Prix : $ francs. On trouve également, au BUREAU DU JOURNAL, la Première Partie, l parue en 1878, de l’Index général et systématique des matières con- . le tenues dans les volumes 1 à XX du Journal de Conchyliologies. Un volume in-8° de 208 pages d'impression. ch e Prix : $ francs. F RE A ee ce en nn À AVIS IMPORTANT CC 4 Les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuite-| ment (frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles i insérés dans ce recueil. Les tirés à part qu'ils demanderont en he sus de ce nombre (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif (voir le n° 1 de 1901). Le coloriage planches tirées à part ne sera effectué que sur la demande des. auteurs et à leurs frais. ul Les manuscrils non réclamés seront détruits après leur ane tion. TARIF DES ANNONGES SUR LA COUVERTURE à RE Pre. Une page entière pour “ Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéi0s. ET f" Une demi-page » » 10:43" 0) » . 30 fr. Un quart de page ) » LEE à D ANR NS » Ces prix sont réduits de 25 °/, pour les Abonnés. ; té 4 2 ; Le Fa Lu + Ch PIALEU, » ‘# | ge (OM ee i be a ; F, Lt Le Li RAC A ,, -: ! TE VERS PER ET TR ‘ UE "1 2 LE Dr, —— TION LIBRARIES AU NUM EAl | I | | 3 9088 00843 7402 A